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DESCRIPTION GÉNÉRALE
DES
MONNAIES BYZANTINES
Paris. — Impr. de Piu.bt fils aîné, rue des Grands-Angnstios^ 5.
DESCRIPTION GÉNÉRALE
MONNAIES BYZANTINES
FRAPPÉES SODS LES EMPEREURS D'ORIENT
} ARCiMDS IDIQU'A LA MIMI DE C
J. SABATIER
T COHPLËJIENT DE I^ DESCRIPTION HISTOBIQDE DEJ MOHNAISS
PBAPPËES SOCS L'EHPIBB ROMAIN
PAK M. HElfmV C«HEn
TOUR PREHIKH
PARIS
CHEZ MM. ROLUN ET FEUARDENT, RUE VIVIENNE, 12.
LONDRES
CHEZ H. CUBT, 33, GREAT POBTLAND ÎTBEffT, REGENT STHIKT
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A MONSIEUR DE SAULCY
Cher confrère ,
La numismatique, on le nierait en yain, est une véritable
passion, mais une passion noble, agréable et utile par ses
effets, puisqu'elle prédispose Tesprit au travail et à Tétude,
puisqu'elle épure le sentiment et le goût, en écartant l'ennui,
ù cet ennemi le plus dangereux du genre humain. Et pourtant,
^ s'il fallait en juger par l'exemple de la plupart des collection-
^ neurs, le développement du goût numismatique, chezbon nom-
^ bre d'individus, est l'effet d'un caprice ou du hasard. On com-
mence assez généralement par réunir et accumuler pêle-mêle,
sans choix, sans méthode, sans intention bien arrêtée, des
monnaies ou des médailles quelconques; un jour, dans un
accès de désœuvrement ou d'ennui, le regard tombe sur ces
pièces et on cherche à les déchiffrer. C'est ici l'instant décisif,
car si le sort amène sous votre main une médaille à l'explica-
tion de laquelle se mêle quelque intérêt, votre vocation se
prononce et la science numismatique compte dès lors un adepte
de plus. Celte fantaisie d'un moment passe bientôt à l'état de
passion plus ou moins violente, suivant le caractère des in-
dividus, et à son insu, l'esprit le plus indolent et le plus apa-
thique secoue sa torpeur et se trouve irrésistiblement entraîné
8 8864
— II —
dans des recherches et des études dont l'attrait va toujours
croissant, à mesure qu'on avance dans ce monde de décou-
vertes. Voilà, selon moi^ les symptômes ordinaires et le pre-
mier degré de la maladie, auxquels succède bientôt le désir
d'écrire et de se faire un nom dans la branche que Ton cultive
avec amour et prédilection. Mais c'est là que se rencontre or-
dinairement recueil, car, pareillement aux autres sciences,
la numismatique compte aussi beaucoup d'appelés et peu d'élus.
Heureux ceux qui comme vous peuvent sortir de la foule et se
faire une place et un nom!
De toutes les branches si diverses de la numismatique, la
série des monnaies byzantines était naguère encore la moins
connue ; mais à mon avis, c'est vous, digne mattre et cher ami,
qui faisant ressortir tout l'intérêt attaché à cette catégorie de
monuments historiques, avez excité le zèle des amateurs, pro-
voqué la formation de collections nombreuses et inspiré quel-
ques-uns des articles publiés sur ce sujet. C'est à vous, en un
mot, que la numismatique byzantine est redevable des progrès
qu'elle a faits ; grâce à vos recherches et à vos travaux, l'étude
en est désormais devenue facile et populaire. Voilà pourquoi,
dès le début d'un livre où je m'essaye à marcher sur vos traces,
je vous demande tout d'abord de le placer sous la protection de
votre nom et d'en agréer l'hommage.
J. Sabatier.
f •
PREFACE
Dans toutes les branches si diverses de la numismatique, les
collectionneurs et les amateurs^les commençantssurtouUsij'en
jage d'après ma propre expérience, ont besoin d'un guide pour
leur éviter des recherches laborieuses ou difficiles^ et si les
nomenclatures de Mionnet, dès leur publication^ ont eu quel-
que succès, c'est parce que, le premier, il est entré dans un
système de description méthodique et détaillé des médailles
grecques et romaines, dont il a par là facilité le déchiffrement
et la classification. Il est à regretter qu'il n'ait pas apporté
dans l'étude des monnaies byzantines les mêmes connaissances
ou le même soin, car cette partie de son ouvrage est à peu près
nulle^ et c'est là, selon moi^ Tune des principales causes pour
lesquelles le goût des collectionneurs a tant tardé à se dévelop-
per et ne s'est pas porté d'abord sur cette branche antique avec
autant de force que sur les deux autres séries. On ne saurait
cependant sans injustice accorder à la monnaie byzantine un
intérêt moins puissant, puisqu'elle embrasse une période non
interrompue de mille cinquante-huit ans, dont chaque règne,
depuis Arcadius jusqu'à la fin de l'empire grec, est représenté
par des monnaies d'un des trois métaux. En outre, il est bien
évident que pour l'étude de la marche et des phases de l'art
monétaire, comme aussi sous le rapport de l'intérêt historique,
la série byzantine s'enchatne à la série romaine, dont elle ne
IT PRÉFACE.
saurait être séparée, car ce sont deux sœurs issues de la même
famille qui cheminent parallèlement et se coudoient à partir
de la division de l'univers romain entre les fils de Thëodose le
Grand. Après le partage que cet empereur fit entre ses deux
fils, les monnaies de l'empire d'Orient continuèrent pendant un
certain temps, du moins pour quelques-unes, à être fabriquées
dans les mêmes hôtels monétaires. Enfin l'empire de Constan-
tinople,qui survécutà celui d'Occident, garda longtemps encore
les mœurs, les lois et la langue des Romains^ et les Grecs se
considérèrent toujours comme les continuateurs et les héritiers
de Rome, dont ils revendiquaient les gloires passées.
Malgré tant de motifs cependant, la numismatique byzantine
était restée négligée et à peu près inconnue; c'est à peine si,
dans les grandes collections, on trouvait de temps en temps
quelques exemplaires épars, sans place assignée et souvent
encore accompagnés d'une attribution erronée. Mais tout a
changé de face dès que M. de Saulcy a porté la lumière dans
ce chaos : son Essai de classification^ publié en 1839, a fait
tout à coup ressortir l'intérêt réel de celte branche importante
de la numismatique^ et presque aussitôt de belles et nombreuses
collections se sont formées; dès lors aussi, mus par un zèle
louable, les possesseurs d'exemplaires rares ou inédits se sont
empressés de les publier. Il faut donc le reconnaître, M. de
Saulcy a posé le premier la base véritable d'une classification
générale, et la science doit surtout lui savoir gré d'avoir ap-
pris à ses émules et à ses successeurs la véritable manière dont
ils devaient étudier. Mafs cet infatigable pionnier n'a certes
pas eu la prétention d'épuiser son sujet, d'embrasser l'ensem-
ble des types byzantins^ ni de résoudre toutes les diflicultésd'une
science à peu près nouvelle et pour laquelle il reste encore
beaucoup à faire, surtout vers l'époque des Paléologues. Aussi
c'est principalement dans ce coin d'un champ ignoré que j'ai
PRÉFACE. ▼
cherché plus particulièrement à glaner quelques épis oubliés
par le maître, tout en m'efforçant de combler les lacunes des
temps antérieurs. Je me suis proposé pour but, en écrivant ce
livre, de résumer aussi clairement et aussi succinctement que
je l'ai pu tout ce qui a été publié jusqu'à ce jour sur la mon-
naie byzantine, en y ajoutant les réflexions que m'ont inspirées
une longue pratique et mon expérience personnelle. J'ai cher*
ché à signaler à peu près tous les types connus, dont j'ai re-
produit des dessins fidèles, car la représentation d'une monnaie
en donne une idée plus précise et plus complète que la meil-
leure description. Pour arriver au résultat que j'avais en vue,
j'ai trouvé, je l'avouC;, peu de ressources dans les ouvrages
classiques anciens; la presque totalité de mes matériaux m'a
été fournie par ma propre collection (1), par celle de M. So-
leirol, dont j'ai acheté quelques exemplaires importants, par
quelques-unes des lettres du baron Marchant, par YEssai de
M. de Saulcy, ainsi que par divers articles publiés dans diffé-
rentes revues. J'ai profité surtout des richesses de M. le comte
de Salis, dont la belle collection est aujourd'hui réunie à celle
du Musée britannique ; les collections nationales des Musées
de France, de Vienne, de Berlin et de Copenhague et celle de
M. le duc de Blacas m'ont été également d'un grand secours;
enfin j'ai puisé largement dans les cartons de MM. Rollin,
Feuardent et Hoffmann. Partout, je suis heureux de le dire,
chez les directeurs et les conservateurs des Musées^ chez les
collectionneurs comme chez les marchands de médailles, j'ai
trouvé un concours aussi gracieux qu'empressé, pour lequel
il m'est doux d'exprimer publiquement la plus sincère et la
plus vive reconnaissance.
(1) En 1856^ mA coUecUoQ byzantine, composée de plus de deux mille ezem-
pliOres, est devenue la propriété de IL le comte Serge Strogonoff, à Saint-
Pétenboorg.
n PRÉFACE.
M. Cohen termine en ce moment sa Description des monnaies
frappées sous l'empire romain; il est fort à regretter qne ce
savant^ se bornant exclusivement à l'empire d'Occident, n'ait
pas jugé à propos d'adjoindre à cette importante publication
la description des monnaies byzantines, qui se lient si intime-
ment à la série romaine, et qui en constituent la suite insépa-
rable. Mieux que personne assurément, M. Cohen eût pu sa-
tisfaire aux exigences d'un pareil sujet et ce corps de travail,
que la numismatique réclame depuis longtemps, aurait, sous
le rapport de l'ensemble et de l'homogénéité, incontestable-
ment gagné beaucoup à être traité par la même main. A la
sollicitation de quelques amis^ et sur le refus prononcé de
M. Cohen, je me hasarde aujourd'hui à compléter et à conti-
nuer une œuvre où, sans m'assujettir servilement à la ma-
nière et à la méthode de mon précurseur, je tâche, selon la .
mesure de mes forces et autant que le sujet le comporte, à
rester dans les limites d'un cadre à peu près tracé d'avance.
Des différences bien prononcées distinguent la monnaie
byzantine, dont le travail, les types et les légendes affectent
un caractère particulier. Pour la monnaie de cuivre surtout, si
abondante et si variée, il m'a paru indispensable de rompre
complètement avec la méthode routinière suivie jusqu'ici de
désigner les nominaux par les dimensions^ de leur module.
N'est-il pas bien plus logique en effet d'appliquer à chaque
pièce le véritable nom qui lui a été affecté de son temps, lors-
que cette appellation nous est connue, et qu'elle indique clai-
rement d'ailleurs la valeur pour laquelle chaque monnaie était
donnée et reçue? Cette méthode est si simple et si rationnelle
qu'elle a été adoptée partout et de tout temps ; car si chez
quelques peuples de l'antiquité le numéraire a été reçu au
poids, on n'a du moins jamais songé, dans les transactions, à
stipuler que les payements auraient lieu avec des espèces d'une
PRÉFACE. VII
certaine dimension. Ces motifs m'ont paru suffisants pour légi-
timer la nourelle technologie que j'adopte, d'après l'autorité
des historiens et des chroniqueurs byzantins.
En numismatique surtout, la science et l'érudition ne suf-
fisent pas ; il est reconnu que la connaissance pratique et le
maniement des médailles sont indispensables. Pour moi, sim-
ple amateur, dont le seul mérite consiste peut-être dans une
longue expérience, mon livre n'est qu'un modeste manuel où
je me suis attaché à signaler et à résoudre, toutes les fois que
je l'ai pu, les difficultés qui se présentent le plus fréquem-
ment aux personnes qui étudient les monnaies byzantines ou
qui possèdent une collection ; elles doivent avoir une connais-
sance sommaire des régnes, de l'histoire et des vicissitudes de
l'empire d'Orient. C'est pour leur éviter le travail et l'ennui
de ces recherches que j'ai placé en tète de l'ouvrage l'indica-
tion des dates de l'avènement et de la mort des empereurs ainsi
que la marche des réductions successives et toujours croissantes
du territoire de l'empire. Cet exposé préliminaire ne m'a pas
empêché du reste de donner à chaque règne la biographie
abrégée des empereurs.
L'ouvrage complet formera la matière de deux forts volumes
in-S^", conformes en tout pour le papier et l'impression à ceux
qui composent la Description des monnaies frappées sous l'em-
pire romain^ par M. Cohen. Tous les types connus des mon-
naies byzantines sont gravés avec fidélité sur les planches
nombreuses qui font partie de ce livre ; la reproduction en a
ëlë confiée à la main exercée de U. Dardel.
K"
N
EMPIRE D'ORIENT
L'Empire d'Orient, appelé aassi Empire grec ou byzantin^
Empire de Constantinople on Bas-Empire, qui eut Constanti-
ûople pour capitale, commence à la mort de Théodose le Grand,
le 17 janvier 398, et finit à la prise de Constantinople par Ma-
homet II, le 24 mars 1453. Toutefois, il y avait eu déjà en 364
nn partage officiel de l'empire romain entre Yalentinien I^" et
Talens, et précédemment encore, la tétrarchie de Dioclétien
avait établi un partagé réel en empire d'Occident et en em-
pire d'Orient; mais la division ne fut complète et définitive
qu'à la mort de Théodose I".
Quatre-vingt-onze empereurs ont occupé successivement le
trône de Constantinople.
39S à 408 Argadius, fils aîné de Théodose le Grand et de
Flaccllle, né en 377, en Espagne. Après la mort
de son père, Àrcadius part de Rome, arrive à
Constantinople et^ le 27 avril 398, épouse Eu-
doxie ou Eudocie, dont il eut quatre filles : Flac-
cille, née en juin 377; — Pulchérie, en janvier
399; — Arcadie, en avril 400 ; — Marine, en fé-
vrier 403, et un fils. Théodose, né le 10 avril 401 .
Arcadius mourut en 408, à Constantinople.
1
2 EMPIRE d'orient.
408 à 4S0 Théodose II, fils d'Arcadius et d'Eudoxie, né en 401 ,
à Gonstantinople, couronné le 2 mai; en 421, il
époase Eudocie ou Eudoxie, dont il eut une fille
de même nom, née en 422. Mort dans cette
capitale en 480, le 20 juin, à la suite d'une chute
de cheval.
460—457 Margien, né en 391 d'une famille obscure, dans
la Thrace ou dans l'IUyrie, mari de Pulchérie,
sœur de Théodose II ; proclamé le 28 août par les
factions du Cirque; mort à Constantinople.
487—474 LÉON I«% surnommé le Boucher, né dans la Dacie
illyrienne, d'une famille inconnue, élu empe-
reur à Selymbria, à la mort de Marcien; mort à
Constantinople, de la dyssenterie.
474 Léon II, le Jeune, petit-fils de Léon, par Ariadne
sa mère et femme de Zenon ; né en 489 et dési-
gné empereur par son grand-père ; mort à Cons-
tantinople, et d'après Malchus et Albuféda, em-
poisonné par son père.
474—476 Zénon, né en 426 dans l'Isaurie, d'une famille dis-
tinguée ; associé à l'empire par son fils Léon II ;
chassé du trône, en 476, par son oncle Basilisque.
476—477 Basilisque, frère de l'impératrice Yérine, femme de
Léon P% et général des armées d'Orient, se fait
proclamer empereur; vaincu par Zénon et mort
de faim dans une tour de Cappadoce.
476—477 Margus Basilisque, fils de Basilisque, et qui avait
été associé à Tempire, partage le sort de son
père.
477—491 Zénon parvient à se rétablir sur le trône et meurt
de la dyssenterie à Constantinople, en 491. Plu-
EMPIRE d'orient. 3
sieurs auteurs assurent qu'Ariadne, sa femme,
le fit enterrer vivant et qu'il rongea un de ses
bras dans le tombeau.
482 à 488 Léonce, né à Chalcis, vers 430, d'une famille origi-
naire d'Isaurie; patrice et gouverneur de la Syrie
sous Zenon, se fait proclamer à Tarse, en Cilicie ;
vaincu à Papyrium, il est décapité à Sëleucie
d'Isaurie, et sa tête resle exposée.
491—518 Anastase I«% né à Dyrrachium en Illyrie, monte
sur le trône à la mort de Zenon, dont il épouse la
veuve; meurt frappé par la foudre en S18; mais
les chroniqueurs byzantins sont peu d'accord sur
ie genre de mort d'Anastase : selon les uns^ il
serait mort dans une attaque d'épilepsie; suivant
d'autres, l'empereur, effrayé par la foudre, se serait
réfugié dans sa chambre à coucher, dont le pla-
fond s'écroula. Enfin quelques auteurs prétendent
qu'Anastase, frappé d'apoplexie, fut enterré encore
vivant, comme Zenon.
514 ViTALiEN, général scythe, succède à son père Patrî-
ciole comme chef de la fédération formée par les
habitants de la Thrace, de la Mœsie et de la
Scythie, s'avance jusqu'à Constantinople et est
proclamé empereur parles habitants de cettecapi-
tale; il refuse la couronne, est rappelé à Constan-
tinople par Justin I*% et assassiné en 520 par
ordre de Justinien I~, à qui il portait ombrage.
518— *27 Justin I", né en 460 à Bédériane, dansia Thrace,
d'une famille de paysans ; proclamé par les préto-
riens et le sénat à la mort d'Anastase ; tué dans
une bataille en 527, et suivant d'autres autorités,
mort de maladie.
527—566 Justinien !«', né en 483 à Taurisium, dans la Dar-
4 EMPIRE d'orient.
danie, fils d'Istokus ou Sabatios et de Yigilantia»
sœur de Justin I"; associé à Tempire en 827, il
règne seul après la mort de Justin ; mort d'apo-
plexie en S66.
866 à S78 Justin II, fils de Yigilantia et de Dulcissimus, né
en lUyrie ; mort à Gonstantinople en 678> d'une
maladie qui avait altéré sa raison.
874—582 TiRÈRE II, né dans la Thrace, de parents obscurs,
associé à Pempire en 574 par Justin II ; mort à
Hebdomum le 14 août 582, et enterré le lende-
main dans Téglise des Apôtres, à Gonstantinople.
5g2-.602 Maurice, né en 539 à Ârabissa, ville de la Cappa-
doce, de bonne famille et gendre de Tibère II ;
décapité avec ses fils par ordre de Focas.
602—610 Foc AS, né de parents obscurs, en Cappadoce ; pro-
clamé par l'armée en 602; détrôné par Héraclius
et mis à mort. On lui coupe la main droite et la
tète, et on brûle son cadavre.
610—641 Héraclius I~, fils du patrice Héraclius, préfet d'A-
frique, et proclamé empereur ; mort d'hydropisie
à Ck)nstantinople.
641 Héraclius II, fils d'Héraclius I"" et d'Eudocie ; suc-
cède à son père^ qui l'avait associé à l'empire
en 613 ; mort empoisonné par Martine, seconde
femme d'Héraclius I*'.
641 Héragléonas, fils d'Héraclius et de Martine, partage
à la mort d'Héraclius I" le trône avec son frère
Héraclius II, après qui il règne seul; mais au bout
de quelques mois il est dépouillé de la pourpre
par ordre du sénat; on lui coupe le nez et il est
envoyé en exil, où il meurt bientôt
EMPIRE d'orient. B
641 à 668 Constant II, fils d'Hëraclius II et de Grégoria, né
en 630, étouffé dans un bain en 668.
668 — 685 Constantin IV Pogonat, fils aîné de Constant II,
succède à son père et s'adjoint ses deux frères,
Héraclius et Tibère, qu'il dépouille de leurs di-
gnités en 681 et qu'il fait mutiler; marié à Anas-
tasie, dont il eut deux ÛIs,Justinien et Héraclius;
mort de la dyssenterie en 68S.
681^695 Justinien II Rhinotmète, fils de Constantin lY, né
en 669; détrôné en 695 par Léonce II, qui lui fit
couper le nez et l'exila à Kherson.
695 — 698 Léonce II, issu d'une famille patricienne et né en
Isaurie; gouverneur de la Grèce, proclamé em-
pereur à l'expulsion de Justinien II; renversé
par Tibère Absimare, qui lui fait couper le nez et
le Mègue au monastère Dalmate; mis à mort
par Justinien II.
698—705 Tibère V Absimare, d'une famille obscure, pro-
clamé empereur par les troupes; en 705, Justi-
nien II lui fait trancher la tète dans l'hippodrome
ou au Cynégium.
705 — ^712 Justinien II Rhinotmète est rétabli sur le trône,
avec l'aide de Terbel, roi des Bulgares; marié à
Théodora, dont il eut un fils, Tibère IV, qui figure
sur les monnaies à côté de son*père; Justinien II
et son fils furent mis à mort par Filépicus Bar-
danes.
712—713 Filépicus Bardanes, Arménien d'origine et fils du
patrice Nicéphore; renversé du trône à la suite
d'une conspiration et surpris pendant un repas ;
on lui crève les yeux, et il meurt bientôt dans
l'exih
'6 EMPIRE d'orient.
713 à 716 Anâstase II Artémics, élu par le sénat et le peuple,
abdique en 716, en apprenant que ses soldats ont
proclamé Théodose ; se retire dans un couvent à
Thessalonique, et est mis à mort en 719, par ordre
de l'empereur Léon III.
71B..717 Théodose III Adramytène, d*une famille obscure et
né à Adramjtium, en Bithynie, où il était receyeur
de contributions, lorsqu'il fut proclamé pai l'ar-
mée révoltée dans l'île de Rhodes; abdique
en 717 et se retire dans un couvent d'Ëphése, où
il embrasse Tétai ecclésiastique.
717—741 LÉON III i'Isaurien, d'abord nommé Conon, d'une
famille obscure d'Isaurie, chef de l'armée en-
voyée contre Théodose III, se fait proclamer
en 717 ; mort d'hydropisie en 741.
741—775 Constantin V Copronyme, fils de Léon III et de
Marie, né en 719, succède à son père et meurt en
mer de la peste en 775, en se rendant à Selymbria^
741—743 Artavasde, général commandant l'armée d'Armé-
nie et gendre de Léon III, se fait proclamer eu 741,
à la mort de son beau-père; pris en 743 avec son
fils Nicéphore, par Constantin Y, qui lui fait cre-
ver les yeux.
775—780 Léon IV Chazare, fils de Constantin V et d'Irène,
né en 750, succède à son père; mort d'une lièvre
aiguë en 780.
780—797 Constantin VI, fils de Léon IV et d'Irène, régente,
qui partage avec son fils le pouvoir jusqu'en 790;
il règne seul de 790 à 797; marié d'abord à Marie,
qu'il répudie en 795 pour épouser Théodala;
chassé du trône en 797 par sa mère, Ii ène, qui
lui fait crever les yeux ; il meurt peu de temps
après.
EMPIRE D'OMENT. 7
787 à 802 Irène, née à Athènes vers 750, régente à la mort de
Léon lY, son mari ; reléguée par son fils, Cons-
tantin YI, dans un château de la Propontide, elle
réussit à saisir le pouvoir en 797 ; détrônée par
Nicéphore P, qui l'exile à Leshos, où elle meurt
de misère en 803.
803 Bardanes, surnommé le Turc> général des troupes
d'Irène» se fait proclamer empereur à la mort
d'Irène; pris par Nicéphore I*, qui lui fait crever
les yeux.
802 à 811 Nicéphore P' Logothète^ d'une famille patricienne
de Séleucie, se fait aussi proclamer à la mort
d'Irène; tué le 25 juillet 811, dans une bataille
contre les Bulgares.
803 — 811 Nicéphore avec STAURACE,son fils, associé à l'empire
en 803. Staurace est détrôné et relégué dans un
monastère, où il meurt en 812.
811—813 Michel I" Rhangabé, fils de Théophylacte et gendre
de Nicéphore, à la mort duquel il avait refusé la
pourpre ; mais ayant appris que Staurace voulait
le faire périr, il se fait proclamer, et bientôt ab-
dique le pouvoir en 813; exilé ensuite dans l'île
de Proté, il y prend l'habit religieux sous le nom
d'Anastâse; mort vers 845. Michel I*^ avait épousé
Procopia, fille de Nicéphore Logothète, dont il eut
deux filles, Gorgone et Théophanon, et trois fils :
Théophy la cte associ é à l 'empire 1 e 23 décembre 811,
qui fut relégué dans un monastère par Léon Y,
après avoir été mutilé; il y prit le nom d'Eustra-
tius ; — Staurau, qui reçut le diadème en même
temps que son frère et qui mourut pendant la
durée de son règne, et enfin Nicétas, qui à l'âge
de quatorze ans embrassa l'état ecclésiastique,
8 EMPUE d'orient.
fut également mutilë> comme Thëophylacte, par
ordre de Léon Y, puis devint patriarche et mou-
rut sous le règne de Basile le Macédonien,
en 878.
813 à 820 Léon Y rArmënien, fils de Bardanes et d'origine
arménienne, fut proclamé par l'armée ; dés son
avènement il associa au pouvoir son fils Sabba-
tius ou Symbatius, qui prit le nom de Constan-
tin Yn ; assassiné dans la nuit de Noêl^ en 820,
pendant l'oflSce, dans l'église de la Sainte- Yierge
du palais; ses quatre fils, après avoir été mutilés,
furent renfermés, par Michel II, dans un couvenl
de l'île de Proté.
821—829 Michel II le Bègue, né à Amorium en Phrygie,
créé patrice par Léon Y et proclamé à la mort de
ce dernier; mort de la dyssenterie en 829.
829—842 Théophile, fils de Michel II et d'Euphrosine^ asso-
cié à l'empire par son père en 821, et mort comme
lui de la dyssenterie en 842.
842—856 Michel III et Théodora. Michel III, surnommé le
Buveur ou l'Ivrogne, fils de Théophile et de Théo-
dora, succéda à son père ; pendant sa minorité,
c'est-à-dire pendant quatoi*ze ans, l'empire fut
administré par la régente Théodora, que Michel
chassa du palais et fit enfermer dans un couvent
. en 866, dès qu'il eut atteint sa majorité. Théo-
dora mourut cette même année.
856—866 Michel III règne seul après l'expulsion de sa mère
et de sa sœur Thécla, qui avait pendant quelque
temps partagé les honneurs impériaux. Thécla
fut enfermée dans le couvent de Sainte-Euphro-
sine.
EMPIRB D*ORIENT. 9
866 à 867 Michel III et Basile I". Basile fut associé à l'em-
pire par Michel III, après qu'il eut assassiné Bar-
das, frère^e l'impératrice Théodora. Afin de régner
seuU Basjle fit également assassiner Michel III
en 867^ dans une église et pendant la nuit
867—886 Basile Vie Macédonien, surnommé aussi Géphalas,
issu d'une famille pauvre d'Andrinople, reste
maître après l'assassinat de Michel ; marié à Marie,
qu'il répudia pour épouser F.udocie, concubine
de son collègue Michel III. De Marie, il eut un fils
nommé Constantin, mort en 879, et d'Eudocie
deux fils : Léon et Alexandre. Basile I*' mourut
de la dyssenterie en 886.
886—912 Léon T1 le Sage, succède à son père. Marié quatre
fois, il eut deses femmes plusieursenfantsquimou-
rurent tous en bas âge^ à l'exception de Constan-
tin, fils de Zoé, qui régna après lui. Léon mourut
en 912, le il mai.
912 — 959 Constantin X Porphyrogénète, fils de Léon VI et
de Zoé Carbonopsine^ reçut en naissant le titre
d'empereur, et succéda à son père, conjointement
avec Alexandre, son oncle et son tuteur, mort le
I 6 juin 913. Marié en 912 à Hélène, fille de Ro-
main Lacapène, il en eut un fils nommé Romain
et une fille appelée Théodora. En 912^ Zoé, rap-
pelée de l'exil, partagea quelque temps le pouvoir
avec son fils, qui, en 918, conféra le titre d'em-
pereur à son beau-père, et plus tard aussi aux
trois fils de Romain Lacapène : Christophe, Etienne
et Constantin. En 919, Romain Lacapène, qui avait
été longtemps l'amant de Zoé, la confina dans un
clottre où elle mourut ; en 944, Romain et ses fils
furent expulsés du trône par Constantin X, qui les
10 EMPIRE dV)RIENT.
fit renfermer dans un monastère et régna seul jus-
qu'à sa mort, en 959.
959 à 963 Romain II Junior» règne seul après la mort de son
père ; marié en premières noces à Berthe, fille
naturelle do Hugues, roi d'Italie» qui prit le nom
d'Eudoxie, el pour la seconde fois, en 948, à Anas-
tasie, plus connue sous le nom de Théophanon,
et dont il eut deux fils: Basile et Constantin. Ro-
main II mourut en 963^à Tâge de vingt-quatre ans.
963 Basile II et Constantin XI succèdent à leur père»
sous la régence de Théophanon, leur mère.
963—969 NiGÉPHORB Fogas» né en 912, fils du patrice Bardas
Focas» préfet de Ëappadoce, se fait proclamer en
963, et trente-cinq jours après, épouse la régente
Théophanon. En usurpant le pouvoir, Nicéphore
conserve au jeune Basile toutes les prérogatives
attachées à la dignité des Augustes. Assassiné
en 969 par sa femme et par Jean Zimiscès.
969 à 975 Jean I« Zimiscès, petit-fils de Jean Curcuas, proto-
vestiaire sous Basile I*% usurpa le trône en faisant
assassiner Nicéphore. Marié deux fois, d'abord à
Marie» sœur de Barda s-Sclérus et ensuite à Théo-
dora» fille de Constantin Porphyrogénète et sœur
de Romain II. Empoisonné en Syrie, le lO^an-
vier, l'an 976.
976 Bardas-Sclérus» général d'armée sous Jean Zimis-
cès, se révolte, après la mort de ce prince, contre
Basile II et Constantin le Jeune, et se fait procla-
mer empereur en 975. Vaincu, il se soumet à
Basile, qui lui conserva sa charge de grand mattre
du palais.
976—1025 Basile II et Constantin XI Porphyrogénète. Ba-
" BMPIRE d'orient. 11
sile II> surnommé fiti/^aroclontix, flls atné de
Romain II, fait empereur dès 760, succéda, avec
son frère Constantin, à Jean Zimiscès et resta
d'abord seul chargé de tout le poids des affaires ;
il mourut en 1025, au mois de décembre.
lOSS à 1028 GoNSTAi^TiN XI Porphyrogénète, successeur de
son frère, fut marié à Hélène, fille du patrice
Alypius, dont il eut trois filles : Eudocie, qui
prit le voile, Zoé et Théodora, proclamées Au-
gustes. Trois jours avant de mourir, Constantin
maria Zoé à Romain Argyre, qu'il désigna pour
son successeur. Mort en 1028, le 11 novembre.
1028—1034 Romain III Argyre, surnommé aussi Hiéropolita-
nus, né vers 973, monta sur le trône à la mort
de son beau-père et fut, en 1034, le 11 avril,
étouffé dans le bain par Michel, à l'instigation
de Zoé.
1034—1041 Michel IV le Paphlagonien^ né en Paphlagonie
de parents obscurs, devint l'amant de l'impé-
ratrice Zoé, et monta sur le trône après avoir
assassiné Romain III; en 1041, il abdique et
se retire dans un monastère où il meurt la même
année.
1041—1042 Michel V, surnommé Calaphates, fils du patrice
Etienne et de Marie, sœur de Michel lY, est
d'abord nommé Céiar par son oncle et adopté
par Zoé, qui lui confère le titre iHAugM^U; il
parvient à exiler Zoé et fait eunuques ses autres
parents. Déposé par le peuple en 1042, on
lui crève les yeux et il est renfermé dans un
couvent, où il meurt bientôt.
1042^1080 ZoÉ, rappelée au pouvoir après l'expulsion de
12 EMPIRE d'orient.
Michel V^ reste maîtresse absolue de l'empire
et prend pour troisième mari Constantin Mono-
maque, avec qui elle régna jusqu'en 1050^
année de sa mort
1042 à 1086 Constantin XII Monomaque, d'une famille illustre,
monta sur le trône en épousant Zoé; il eut pu-
bliquement une concubine nommée Scléréna,
qu'il décora du titre d'Auguste, et mourut sans
postérité le 11 janvier 1065.
1085—1066 Théodora, sœur de Zoé, reléguée par elle dans
un couvent, d'où elle sortit à la mort de Mi-
chel V, par la volonté du peuple ; elle reçut alors
les honneurs impériaux en commun avec sa
sœur, et resta seule maîtresse de l'empire par
la mort de Constantin XII; morte en 1056, le
30 août.
1056—1067 Michel VI le Stratiotique, né à Gonstantinople
de la famille illustre des Bringas, désigné em-
pereur par Théodora mourante, à la sollici-
tation du Conseil des eunuques. Forcé d'abdi-
quer en 1067; il se retire dans un monastère où
il meurt deux ans après.
1067—1089 IsAAC I" Comnène, d'une grande famille, préfet
d'Orient sous Théodora, est élu empereur par
l'armée, qui contraint Michel Yl à abdiquer.
Marié à Catherine, fille de Samuel, roi des Bul-
gares^ dont il eut un fils appelé Manuel et une
fille nommée Marie. Isaac abdique en 1069 et
meurt en 1061 .
1059—1067 Constantin XIII Ducas, désigné par Isaac pour
lui succéder ; marié à Eudoxie, fille de Cons-
tantin Dalassène, dont il eut trois fils et trois
EMPIRE d'orient. 13
filles. Mariée déjà à Constantin XIII, sons le
règne de Michel le Papblagonien, Eudoxie par-
tagea le pouvoir avec son mari, qui mourut
en 1067.
1068 à 1070 RoHAiff lY Diogène^ fils du général Constantin
Diogène et marié le l** janvier 1068 à Eudocie
Dalassène; fait prisonnier par les Turcs en 1670
et sorti de captivité en 1071 ; à son retour à
Conslantinople, Michel YII lui fait crever les
yeux, et il meurt la même année.
1071 Eudoxie Dalassène et Michel YII. Eudoxie eut
trois fils : Michel, Andronic et Constantin^ avec
qui elle partagea le pouvoir impérial; mais
en 1069, Andronic étant mort, et en 1071 Ro-
main lY ayant été fait prisonnier par les Turcs,
Michel Ducas parvient à occuper le premier
rang, et fait, en 1071^ renfermer sa mère Eu-
doxie dans un couvent.
1071 à 1078 Michel YII Ducas, fils atné de Constantin Ducas
et d*Eudoxie Dalassène, règne seul après s'être
débarrassé de Romain lYet de sa mère. Il avait
épousé Marie, fille d'un roi d'Ibérie et qui lui
donna un fils nommé Porphyrogénète. Détrôné
en 1078 par Nicéphore Botaniate, qui le fit en-
fermer dans le couvent de Stude, on lui rasa
la tète^ et plus tard il fut consacré comme ar-
chevêque d'Éphèse; mort sous le règne d'Alexis
Comnéne. Sa femme Marie fut également relé-
guée dans un monastère, d'où elle sortit pour
épouser Nicéphore Botaniate, à la mort duquel
elle fut de nouveau enfermée dans le palais de
Mangane par ordre d'Alexis Comnéne, et où elle
mourut peu de temps après*
14 BMPIRE d'orient.
1078 à 1081 NicéPHORE III Botanute^ fils de Botaniate^ préfet
de Thessalonique et chef de l'armée d'Orient,
se fait proclamer en 1078^ en s'appuyantdu
secours des Turcs ; marié d'abord à Verdénia,
il épousa en seconde noces l'impératrice Marie,
• veuve de Michel III. Détrôné par Alexis I" Com-
néne en 1081 et renfermé dans un monastère,
où bientôt il meurt.
1081—1118 ÂLEKis I*' CoMNÈNE, socoud fils do Jean, le frère
d'haac Comnène, et d'Anne Dalassène, né à
Constantinople en 1048, Grand Domestitms sous
Nicéphore, détrône cet empereur et usurpe la
couronne. Marié en premières noces à une fille
de la famille des Argyre, il épousa ensuite Irène,
fille d'Andronic-Ducas, dont il eut trois Qls :
Jean, Andronic^ Isaac, et quatre filles, dont la
plus remarquable fut Anne Comnène. Alexis I*'
mourut le 15 août 1118.
1118—1143 Jean II Comnène Porphyrogénète, surnommé
Calojoannes et MÀURus,et fils d'Alexis I" Com-
nène, avait épousé Pyrska, fille de Geisa I*%
roi de Hongrie, laquelle prit le nom d'Irène et
mourut en 11^, laissant quatre fils : Alexis,
Andronic, Isaac et Manuel; ce dernier fut dé-
signé par son père pour lui succéder. Dans une
partie de chasse, en Cilicie, Jean se blessa à la
main avec une flèche empoisonnée et mourut
peu de temps après des suites de cette blessure,
le 8 avril 1143.
1143—1180 Manuel I« Comnène^ désigné pour succéder à son
père au détriment d'Isaac, son frère atné,'
épousa, l'année même de son avènement,
Berthe, qui mourut en 1158; il eut pour se-
EMPIRE D*ORIBNT. 15
cpnde f^mme» en 1161, Marie, fille de Raymond
de Poitiers, prince d'Antioche, qui lui donna un
fils nommé Alexis, couronné en 1171. Ma-
nuel !•' mourut en 1180, après avoir, peu de
temps auparavant, pris l'habit monacal sous le
nom de Mathieu et avoir donné quelques signes
de démence.
1180 à 1183 Alexis II Comnène, né en 1167 ou 1169, trop
jeune à la mort de son père, eut sa mère Marie
pour tutrice et régente, qui s'aida des conseils
du protovestiaire Alexis Comnène, cousin de
l'empereur. En 1182, à la suite d'une révolte,
Alexis II est forcé d'accepter pour collègue An-
dronic Comnène, qui, la même année, fait as-
sassiner Marie; Alexis, en 1183, est étranglé
par ordre d'Andronic Comnène.
1182 — 1185 Andronic I" Comnène et Alexis II Comnène. An-
dronic, devenu, en 1182, le collègue forcé d'A-
lexis, dont il se débarrassa Tannée suivante, eut
trois femmes : le nom de la première nous est
resté inconnu; la seconde, nommée Philippe,
était fille de Raymond d'Antioche, et toutes
deux furent répudiées ; la troisième fut Agnès,
fille de Louis VII, roi de France. Du premier
lit, Andronic eut Manuel et Jean; ce dernier,
né en 1156, fut désigné pour succéder à son
père, mais Isaac l'Ange lui fit crever les yeux.
Prince lascif et cruel à l'excès, Andronic I"
souilla sa mémoire d'incestes et de forfaits de
tout genre, qui lui méritèrent une mort affreuse.
Comme il projetait de se défaire d'Isaac l'Ange,
celui-ci le prévint, et en septembre 1185, sou-
leva le peuple, qui le promena sur un chameau
dans la capitale, après lui avoir coupé une main
18 KHPIRB d'orient.
et arraché un œil ; son corps fut mis en pièces
par la populace furieuse.
1185 à 119K IsAAG II l'Ange, né vers 1155, fils d'Andronic
l'Ange et d'Euphrosine Castamonite, est pro-
clamé par le peuple ; en 1195, son frère Alexis
lui fait crever les yeux et l'enferme dans un
cachot
1188 Théodore Mangaphas, surnommé Morothéodore,
patricien de Philadelphie, en Lydie, suscite
une révolte dans cette province et se fait pro-
clamer empereur; Isaac s'empare de sa per-
sonne et le plonge dans un cachot où il meurt.
1195—1203 Alexis III l'Ange Cohnène, surnommé Andronig,
frère aîné d'Isaac II, qu'il chasse du trône. Fait
prisonnier en 1203, il tombe au pouvoir de son
gendre Théodore Lascaris, qui lui fait crever
les yeux et le relègue dans un monastère où il
meurt.
1203—1204 IsAAG II l'Ange et Alexis IY l'Ange^ son fils. A
Parrivée des Croisés à Constantinople, en 1203,
Isaac II sort de sa prison et remonte sur le trône,
en s'associant son fils Alexis. Marié deux fois,
Alexis eut du premier lil Alexis et deux filles;
sa seconde femme, Marguerite, fille de Bêla,
roi de Hongrie, lui donna un autre fils, nommé
Manuel. En 1204, Isaac meurt de douleur en
apprenant qu'Alexis Ducas Murtzuphie s'est
emparé de son fils Alexis et l'a fait étouffer.
1204 Nicolas Kanabé. La populace de Constantinople
se révolte en 1204, proclame la déchéance
d'Isaac II et de son fils et place sur le trône
Nicolas Kanabé, jeune patricien, pendant que
de son côté Alexis Ducas Murtzuphie prenait
EMPIRE d'orient. 17
la pourpre, s'emparait de son compétiteur et le
renfermait dans une prison.
1204 Alexis Y Dugas Murtzuphle, après la déchéance
d'Isaac II et de son fils et remprisonnement de
Nicolas Kanabé, reste seul mattre de Tempire;
mais à la prise de Constantinople par les Croi-
sés, en avril 1204, Alexis s*enfuit, est pris, con-
duit' devant Baudouin et condamné à étrepréci-
' pité du haut de la colonne de Tbéodose le Grand.
fintpereuM totins de €)aiuitfnitliiople.
1204 à 1205 Baudouin I*' de Flandre, neuvième comte de
Flandre de ce nom, fils de Baudouin YIII et de
Marguerite d'Alsace, prit la croix en 1200 ; après
la prise de Constantinople, il fut élu par les barons
de l'armée latine et couronné le 16 mai 1204^
à Sainte-Sophie. Marié à Marie de Champagne,
il en eut deux filles, Jeanne et Marguerite; fait
prisouDier par les Bulgares, prés d'Andrinople,
le 15 avril 1205, il meurt en captivité.
1205—1216 Henri de Flandre, né à Yalenciennes en 1174,
élu d'abord pour régent par les barons, puis
couronné empereur, le 28 août 1206, lorsque
le bruit de la mort de Baudouin, son frère, se
répandit. Mort le 11 juin 1216, empoisonné,
dit-on, par sa seconde femme, fille de Joannice,
roi des Bulgares.
1217 — 1219 Pierre de Courtenai, élu empereur et sacré à
Rome. Pierre, en se rendant à Constantinople,
2
i8 EUMKK d'orient.
tombe anx mains de Théodore TAnge et meurt
en prison en 1219, laissant trois fils : Robert,
Baudouin et Philippe, Taîné des trois. Pendant
la captivité de Pierre, la régence de Tempire
est dévolue à sa femme Yolande, d'abord avec
Conon de Béthune, puis avec Marin Michel.
1219 à 1221 Robert de Courtenai, après avoir exercé quel-
que temps la régence, est élu empereur, son
frère aîné Philippe, comte de Namur, ayant
refusé de monter sur le trône; il fut sacré
en 1221, à Sainte-Sophie, et mourut en 1228.
1228 — 1261 Baudouin II de Courtenai, surnommé Porphy-
ROGÉNÈTE, né à Conslantinople, succède à son
frère Robert, et vu sa jeunesse (onze ans), fut
assisté d'une régence, exercée par Jean de
Brienue, ex-roi de Jérusalem. Baudouin II,
en 1261, s'enfuit de Constantinople, gagne Nè-
grepont, puis passe en Italie, où il meurt en
1274.
lies einpereiiM grecs rentrent à Constantinople.
1261 à 1282 Michel YIII Paléologue , Cohnene , Dugas^
l'Ange, fils d'Andronic Paléologue, Grand Do-
mestictÂS^ et occupant lui-même, la charge de
grand connétable à la cour de Jean Ducas Va-
tateès, fit assassiner ce prince en 1260, pour
régner à sa place, à Nicée, dont il fut le dernier
empereur. Le 25 juillet 126! , après que les em-
pereurs latins eurent été chassés de Constanti-
nople^ Michel YIII accourut et rétablit le siège
EMPIRE d'orient. 19
de l'empire dans Bon ancienne capitale. Marié
à Tbéodora, fille de Jean Ducas, morte le 13 fé-
vrier 1304 et dont il eut deux fils : Ândronic et
(Constantin Porphyrogénète. Le premier fut ad-
joint à l'empire par son père, et couronné en
1266, à l'âge de dix ans. Michel YIII mourut le
11 décembre 1282.
128S à 1328 Andronic II Paléologue, Dugas, l'Ange, Com-
NÈNE, succëJa à son père. Sa première femme,
Anne, fille d'Etienne Y, roi de Hongrie, lui
donna deux fils, Michel et Constantin ; de la
seconde, Irène, fille de Guillaume lY, marquis
dcMontferrat, qu'il avait épousée en 1275, il eut
trois fils : Jean Paléologue, Théodore et Démé-
trius. En 1295, Andronic II s'adjoignit comme
collègue son fils Michel IX, qui mourut en 1320 ;
plus tard, et trois ans avant son abdication,
Andronic partagea le pouvoir impérial avec son
petit-fils, Andronic III, qui poussa l'ingratitude
jusqu'à forcer son grand-père à abdiquer et à
rentrer dans la vie privée. Andronic II mourut
en 1332.
1328 — 1341 Andronic III Junior, fils de Michel IX Paléologue
et de Ricta, né en 1296, reste seul maître de
l'empire, après avoir évincé son aïeul. Marié
deux fois, d'abord à Irène, fille d'Albert lY,
duc de Brunswick, morte en 1324^ et puis, en
1326, à Jeanne de Savoie, fille d'Amédée Y,
qui lui donna plusieurs enfants, dont Jean,
l'atné, succéda à son père. Andronic III mourut
le 25 juin 1341.
1341—1391 Jean Y Paléologue, né en 1332 à Dydimothèque,
fils d' Andronic III et de Jeanne, qui, à la mort
20 BMPIBB d'orient.
de son mari, prit la direction des affaires, con-
jointement avec Jean Cantacuzëne, nommé ta-
teur du jeune empereur, et qui, se révoltant
contre son pupille, s'empara de Constant! nople
et régna conjointement avec lui, de 1347 à 1354.
La guerre éclate entre les deux collègues :
Jean Cantacuzéne fait couronner son fils Mathieu
en 1354, et renonce pour lui-môme à Tempire;
mais Jean Paléologue force Mathieu à abdiquer
et règne seul jusqu'en 1370, époque où il ac-
corde le titre d'empereur à son fils Andronic IV.
Celui-ci, dévoré d'ambition, fait enfermer son
père et son frère Manuel dans une prison, où
ils restèrent deux ans et demi; puis, en 1373, il
rétablit son père sur le trône et cède en même
temps ses droits à son frère Manuel II, qui gou-
verne l'empire conjointement avec son père.
Jean V Paléologue mourut en 1391.
1391 à 1423 Manuel II Paléologue règne seul après la mor
de son père et part en 1399 pour la France, lais-
saat le soin des affaires à Jean YII Paléologue,
son neveu, qu'il revêt de la dignité impériale.
Pendant l'absence de Manuel, Jean YII gou-
verna l'empire, mais à son retour, Manuel
le força d'abdiquer et le relégua dans l'île de
Lemnos. Manael avait épousé Irène, connue
aussi sous le nom d'Hélène, fille de Constantin
Dragasès^ et dont il eut six fils dont Jean, l'atné,
fut son successeur. Enfin, en 1423, Manuel II
abdique en faveur de son fils Jean, prend l'ha-
bit monacal sous le nom de Mathieu, et meurt
d'apoplexie le 21 juillet 4425.
1423—1448 Jean YIII Paléologue Porphtrogénète, fils de
Manuel II, né en 1390, monte sur le trône, et
EHPIBE D'OBISNT. 21
épousa saccessirement trois femmes : en 1M7,
Anne, fille da grand-duc de Hoscovie; en 1420,
Sophie Paléologue, fille de Jean II, marquis de
Montferrat, et en 1427, Marie Comnène, fille
d'Alexis Comnëne, empereur de Trébisonde.
Jean YIII se soumit à l'Église romaine et re-
connut la suprématie du pape ; il mounit de la
goutte le 31 octobre 1448.
1448 à 1453 Constantin XI Paléologue, surnommé Dragasès,
monte sur le trône à la mort de Jean YIII ; il
était le quatrième fils de Manuel II, et en cette
qualité, Théritier le plus proche de son frère
Jean YIII, mais il ne voulut point se faire cou-
ronner. En 1428, Constantin avait épousé Théo-
dora, petite-fille de Charles II, comte de Cépha-
lonie et de Zante, morte en 1429; il prit pour
seconde femme, en 1441, Catherine, fille de
Notaras Paléologue, prince de Lesbos, laquelle
mourut à Lemnos en 1443. Constantin ne laissa
pas d'enfants ; il fut tué le 24 mars 1453 sur les
murs de Conslaniinople, tombée au pouvoir de
Mahomet II après cinquante-deux jours de
siège.
Depuis l'avènement d'Arcadius jusqu'à la prise de Constan-
tinople par Mahomet II, 1 empire d'Orient embrasse une pé-
riode de mille cinquante-huit ans deux mois et six jours,
occupée par quatre-vingt-onze règnes dont la durée moyenne
serait de onze ans sept mois et vingt et un jours. Quant à leur
durée réelle, voici comment ces règnes peuvent être répartis :
37 règnes de 1 à 5 ans, parmi lesquels plusieurs n'ont duré
que quelques mois.
il « 6—10 •
9 — 11—15 »
S2
EMPiRB D oniEirr.
5 règnes de 16 à 20 ans.
4 -~
21—25 >
2 —
26—30 >
5 —
31—35 1
3 —
36—40 »
1 —
41—45 »
4 —
46—50 >
Le règne le plus long a été celui de Jean V Paléologue, qui
dure de 134i à 1391.
Voyons maintenant de quelle manière s'est terminée la vie
des empereurs d'Orient et de leurs collègues, formant en-
semble un total d'environ cent neuf personnages impëriaui :
iô seulement sont morts dans leur lit, de vieillesse ou de
maladie ;
20 de mort violente : massacrés^ empoisonnés, étouffés,
étranglés, décapités, précipités du liaul d'une colonne,
assassinés ;
18 muUiés par castration, privation des yeux, retranche-
ment du nez, du poignet, etc. ;
3 morts de faim;
1 foudroyé;
1 mort par suite d'une blessure de flôcbe empoisonnée ;
2 morts aliénés ;
12 morts en prison ou renfermés dans un couvent;
12 abdications volontaires ou forcées : la plupart de ces
princes embrassent l'état monastique ;
3 tués en combattant ;
1 fait prisonnier.
Pendant la durée de cet empire, l'histoire de ses annales ne
nous offre généralement qu'une longue suite de crimes, de tra-
hisons et de bassesses. Plus occupés d'arguties et de querelles
théologiques que des véritables intérêts de l'Etat, dont ils
abandonnent le soin à des eunuques ou à d'indignes favoris.
EMPIHB D'OHIBNT. fS
les empereurs ne saventpoint résister aux Barbares et l'empire,
affaibli de jour en jour par les invasions, par les dissensions
intestines et par les vices des gouvernants, périt de décrépi-
tude.
Dans l'origine, de 398 à 534, les cinquante-huit ou soixante
provinces de Tempire d'Orient restèrent h peu près les mêmes
que dans l'empire romain ; elles étaient divisées en deux grandes
préfectures : Vlîlyrie orientale et r Orient proprement dit. Les
conquêtes de Justinien I«' ajoutèrent à l'empire : !<> L'Afrique,
la Numidie, les trois Hauritanies ; 2"* quatre districts d'Espagne,
divisée en Espagne carthaginoise, en Bétique, en Lusitanie et
en6allicie;3'*i'ltalio entière. Peu à peu avait été annexée à
l'Asie Mineure, où Ton comptait déjà quatre Arménies, une
Arménie romaine dite aussi grande Arménie, quoiqu'elle ne
fût qu'une petite portion de l'Arménie proprement dite^ dont
le reste était sous le joug des Perses et portait le nom de
Persarménie.
De 569 à 590 les empereurs byzantins ne conservent plus
en Italie que l'exarchat de Ravenne, la Pentapole, formée des
villes de Rimini, Pesaro, Fano, Sinigaglia et Ancône, les du-
chés de Gênes, de Mantoue, de Rome, de Naples, les deux
Calabres^ la Sicile, la Sardaigne et la Corse.
A partir de 624, les Wisigoths restent maîtres de toutes le^
possessions espagnoles; la Syrie et la Mésopotamie sont à ja-
mais perdues pour l'empire en 636, l'Egypte en 640, l'Afrique
de 670 à 707, la rive gauche du Danube de 623 à 641, Rome
en 728, l'exarchat de Ravenne en 762.
Les provinces primitives de l'empire d'Orient, dont le nombre
se trouve peu à peu réduit à trente-deux, prirent plus tard
le nom de Thèmes, savoir :
En Asie : Samos, Obséquium, les Optimates, les Thracé-
siens, les Cibyrrhéotes, les Buccellariens, Paphlagonie, Armé-
nie, Ghaldée, Colouée, Mésopotamie, Sébaste, Cappadoce,
Lycande, Séleucie, Anatolie et Cypre.
24 EMPIRE d'orient.
En Europe: Dyrrachiam, Nicopolis, Strymon, Rhodope^
Thrace, Himonti, Hellade, Péloponèse, Thessalonique^ Macé-
doine, Eherson, Lombardie et mer Égëe.
Dès que les Seljoucides furent devenus puissants et à l'époque
de la fondation du royaume de Konieh, l'empire grec n'eut
plus en Asie que deux provinces occidentales de l'Asie Mi-
neure : Hëraclëe et Sëleucie,avec la Paphlagonie et la Ghaldée
le long du littoral de la mer Noire.
A la prise de Constantinople par les Croises, le 12 avril 1204,
les membres de la famille impériale prennent la fuite et se ré-
fugient dans les provinces que les Croisés n'avaient pu conqué-
rir; les uns se retirent à Nicée, d'autres à Thessalonique;
Alexis I" Comnène aborde à Trébisonde, et ces trois villes se
virent à peu près en même temps ériger en capitales de nou-
veaux empires. Les empereurs latins sont à leur tour expulsés,
et en 1261, le 25 juillet, après que le César Alexis Stratégo-
pule se fut rendu maître de Constantinople, Michel YIII Paléo-
logae Comnène rétablit le siège de Tempire byzantin dans son
ancienne capitale.
Mais dès lors, les empereurs byzantins régnaient à peine
sur la Thrace, la Macédoine, la Mysie, la Lydie, une partie
de la Carie et de la Lycie, le tout divisé en huit régions :
Thrace, Orient, Occident, grande Vlaquie, Morée grecque,
Bithynie, Cilbianum et Mageddo. En 1390, à Tavènement de
Bajazet I^% les quatre districts de Constantinople, Thessalo-
nique, Zeitoun et Sparte, avec quelques ports sur la mer Noire,
constituaient l'ensemble de l'empire, qui, lors de la prise de
Constantinople par Mahomet 11^ se trouvait réduit à cette seule
ville, quelques bourgades voisines et deux maigres districts
de la Morée.
DE LÀ
MONNAIE BYZANTINE
Monnaie d'or, d'argent et de ouiTre.
Légendes. ~ Tjrpea et ijrmboles dirers. — Hôtels monétaires.
Indices de la Talenr. — Unité monétaire.
Lorsque Constantin le Grand fit de l'ancienne Byzance une
résidence impériale et la capitale des provinces d'Orient, il y
apporta, avec le faste de sa cour, les mœurs et la langue des
Romains, qui durent nécessairement déteindre et influer puis-
samment sur la vie sociale des Grecs. Déjà, lors du partage dé-
finitif de l'Empire entre les fils de Théodose !•', une transfor-
mation lente mais continue s'élait insensiblement opérée dans
l'administration et dans la plupart des institutions, transforma-
tion dont on aperçoit aussi les effets dans le monnayage de
l'empire d'Orient. Ainsi, sans parler même du titre métallique,
ni de la valeur et du poids des monnaies, il est facile de suivre
presque pas à pas les modifications matérielles opérées succes-
sivement dans la fabrication monétaire. En examinant avec
attention une suite de monnaies byzantines disposée dans l'or-
dre chronologique, on voit très-bien que sous Anastase l^ la
fabrique romaine est remplacée par un système différent; des
28 MONNAIE BYZANTINE.
monnaies d'argent et de enivre des empereurs grecs de Tré-
bisonde.
Les effigies impéi'iales sont presque toujours entourées d'une
légende mentionnant le nom des empereurs et les titres qu'ils
prenaient; mais cependant, sur une assej^ grande quantité de
monnaies d'argent frappées depuis Léon lY et son fils Cons-
tantin jusqu'à Alexis I^"* Gomnène, l'effigie impériale estrempla-
céepar une légende disposée sur trois ou quatre lignes où sont
inscrits le nom et le titre du souverain.— Une monnaiedecuivre
de Romain lYDiogéne porte seulement les initiales de son nom.
—Quelques bronzes, généralement barbares, frappés a Kherson,
par Justinien I", Léon VI, Léon VI et Alexandre, Romain I*',
Constantin X et Romain II, Nicéphore Focas, Jean Zimiscés,
Basile II, Romaki III, Romain IV, ainsi qu'une petite monnaie
de cuivre de Michel VIII Paléologue, frappée probablement à
Constantinople, ont toutes pour avers le monogramme de ces
empereurs.
Des monnaies anonymes d'or et d'argent, que H. le comte
de Salis croit pouvoir attribuer à Romain IV Diogéne, et que
j'ai depuis longtemps publiées comme appartenant à Jean II
Comnène, offrent, d'un côté, l'empereur debout tenant d'une
main une longue croix grecque, et dans la main gauche le
globe surmonté d'une croix grecque. On y lit, à l'avers :
oc . HAni£6 . HANTA . KATOPOOi, et au rovors : lUPecNc . coi .
nOAVAIN€.M^.
Des cuivres également anonymes^ de grand et de moyen
module, qu'on s'accorde assez généralement à donner à Jean
Zimiscés, portent d'un côté l'image du Christ ou celle de la
Vierge, et de l'autre, les légendes : ihsqs . xpisrqs . BAsiL€qs .
BASiL€\ — ou iG. XG . NI . KA, aux quatrc cantons d'une croix
ornée,— ou bien : is . &s . basil€ . basili, avec une croix posée
sur des degrés. — Une monnaie d'argent attribuée aussi à
Jean Zimiscés, a pour avers le buste nimbé de la Vierge, et au
revers, l'inscription : V€r . ev . d€dozasii . o . €is • z€ . euii-
MONNAIE BYZANTINE. 29
zci>N . oqs . ADOTix. L'attribution de ces monnaies est basée
sur des passages de divers historiens où il est dit que Jean Zi-
miscès plaça l'image du Ctirîst sur le nomisma (sou d'or); et
qu'il inscrivit au revers de ses monnaies de cuivre, en lettres
romaines^ les mots: ic . xc . bastl€1]s . basilcon.
On voit assez fréquemment dans les peintures religieuses la
main divine bénissant^ représentée même quelquefois isolé-
ment et entourée d'un nimbe. Ce type, que sur la monnaie
byzantine nous trouvons pour la première fois sur des sous
d'or de Constantin V Copronyme et de Léon Chozare, a été
reproduit plus tard par Alexis I*' Comnène, par Jean II Com-
nène, par Manuel II Comnëne, par Isaac II l'Ange, et aussi par
les empereurs de Trébisonde surlesasprescomnénats d'argent.
Par ce symbole de la main bénissante, les Grecs comme les
Latins ont voulu représenter Dieu, Père ou Fils, bénissant les
hommes. La bénédiction latine se donne en ouvrant les trois
premiers doigts de la main droite et en fermant l'annulaire et
l'index, tandis que pour la bénédiction grecque on forme avec
les cinq doigts une sorte de monogramme divin composé des
sigles ic . xc. L'index, en s'ouvrant, représente l'I, le doigt du
milieu s'arrondit en C; le pouce se croise avec le doigt annu-
laire pour figurer le X, et le petit doigt, en se ployant légè-
rement, s'arrondit en C.
Sur les monnaies byzantines, les premiers empereurs jusqu'à
Maurice Tibère et même jusqu'à Constantin lY Pogonat, sont
représentés soit vêtus d'habits impériaux, la tête diadémée
comme sur la monnaie romaine depuis Constantin, soit en
tenue militaire, c'est-à-dire le casque en tète, la lance et le
bouclier à la main ; mais à partir de Tibère Constantin, le Ma-
dème prend sur les monnaies une forme nouvelle, plus com-
pliquée, plus ornée, simulant un peu celle d'une couronne
fermée et surmontée d'une petite croix. Chez les Romains, ce
fut Constantin le Grand qui, le premier, en 308, para sa tète
du diadème et qui l'enrichit de pierreries et de perles. Cet
ornement resta, pour les empereurs byzantins, on des sym-
30 MONNAIE BYZANTINE.
boles principaux de la puissance suprême; ils sont généra-
lement représentés de face, vêtus d'une longue tunique à plis
unis, ou d'une robe à carreaux ornée de perles, que je trouve
pour la première fois sui* les monnaies de Justinien II Rhi-
notmëte.
La barbe plus ou moins longue, adoptée d'abord par quel-
ques empereurs romains, fut plusieurs fois abandonnée et re-
prise; Julien II la remit à la mode; mais ses successeurs nous
apparaissent imberbes, sur leur monnaie, jusqu'au règne de
Focas. Hëraclius est représenté tantôt barbu, tantôt sans barbe;
après lui et jusqu'à la lin de l'empire, presque tous les em-
pereurs adoptèrent cet ornement. Néanmoins M. de Saulcy,
s'appuyant de l'autorité de Cédrénus {HéracL, cap, I), rappelle
dans son Essai de classification c qu'avant son avènement à
l'empire, Héraclius avait une barbe énorme et qu'une fois
maître du trône, il la rasa tout à fait, suivant la coutume des
empereurs, coutume que du reste Focas n'avait pas observée,
et qu'Héraclius lui-même négligea plus tard. > Focas en effet
est représenté avec une barbe rude et forte sur presque toutes
ses monnaies, excepté sur un nombre très-limité de petites
pièces d'argent où l'on voit son buste de profil, et aussi sur
quelques bronzes de module inférieur où le buste de face de
cet empereur paraît évidemment très-jeune. Focas porte éga-
lement la barbe sur un sceau de forme ovale, gravé sur lapis-
lazuli, que M. de Montigny a eu l'obligeance de me communi-
quer et que j'ai dessiné et publié depuis longtemps (1). Au
reste, on le sait, l'époque de Focas et d'Héraclius est la plus
barbare de la période byzantine sous le rapport de l'art et de
la fabrication monétaire ; les graveurs d'alors nous ont laissé
de tristes preuves de leur goût et surtout de leur peu d'exac-
titude à reproduire d'une manière digne et uniforme les eifi-
(1) Voir mon Iconographie de 5,000 médailles^ etc. : Byzantines, planche
snpplômentaire XVn, 17.
MONNAIE BYZANTINE. 31
gies impériales qa6, selon les hôtels monétaires, nons voyons
pins ou moins grossièrement représentées, a?ec des accessoires
différents ou de fantaisie, et fréquemment avec des légendes
fautives.
Sur quelques monnaies d'Arcadius et sur presque toutes
celles d'Eudoxie, de Pulchérie et d'iElia Zenonide, on voit
une main tenant une couronne au-dessus du buste impérial.
La couronne^ dès son origine, fut un ornement spécial affecté
an sacerdoce, et si quelques souverains en firent plus tard un
emblème royal, c'est sans doute parce que, dans l'antiquité, le
sacerdoce et la royauté étaient ordinairement réunis dans la
même personne. Les couronnes d'or furent employées de bonne
heure; mais avant de les composer entièrement de ce précieux
métal, on avait commencé par en dorer le cercle, et ce fut,
d'après Tite-Live, le consul P. Claudius Pulcher qui, l'an 185
avant J. C. (de Rome 569), introduisit cette nouveauté.
Charles VIII fut le premier en France qui, après avoir pris le
titre d'empereur d'Orient, en 1495, adopta la couronne fermée,
mais elle ne devint héréditaire que sous le règne de Fran-
çois I".
L'origine du nimbe remonte à la plus haute antiquité; c'est
une auréole ou cercle lumineux, dont les poètes et les mytho-
logues ont orné la tête des divinités, des héros et de quelques
personnages célèbres. Ainsi dans Homère et Virgile, comme
sur les monuments archéologiques de tous genres, on trouve
le nimbe employé comme un symbole de puissance et de
gloire, et entourant les tètes de Saturne, Rhéa, Jupiter, Junon,
Neptune, Apollon, Minerve, Mars, Gérés, Vénus, Diane, la
Lune, Iris, Hermès, Amphitrite, Thétis, les Naïades^ les Bac-
chantes, la Victoire, Acestés, Enée, Bitias, Helynius, Phrixus,
Priam, Ariadne, Léda, Circé, Médée, Hercule et Didon.
M. Ludoif Stephani, qui a écrit en allemand un ouvrage spé-
cial &ur remploi du nimbe et de la couronne à rayons, a pris
la peine de rechercher tous les passages d'auteurs aneiens où
32 MONNAIE BYZANTINE.
ces personnages étaient cités, ainsi que les monuments où ils
étaient représentés (1).
Quelques empereurs romains adoptèrent ce symbole, et depuis
le christianisme, le nimbe est resté l'attribut exclusif du Christ,
de la Vierge et des Saints. Comme, chez les Romains^ on avait
l'habitude de placer un bouclier derrière la tète du triompha-
teur, c'est peut-être de là que sont venues l'idée et l'origine du
nimbe, attribué plus tard aux saints, pour marquer, dit saint
Thomas, le triomphe qu'ils ont remporté sur leurs passions et
sur les ennemis de la foi. On voit encore de nos jours des mo-
numents où Claude, Trajan et Antonin le Pieux sont repré-
sentés avec le nimbe ; sur deux sous d'or de Constantin le
Grand (2), la tète nue de ce prince est entourée du nimbe,
(1) Nimbus und Sira?Uenkrans in der Werken der Alter Kvnst, von
Ludolf Stephani. In-4®. Péterobourg, iS50.
(3) Constantin V8. Ava. Buste de face de Constantin, en habit militaire et
la tète nimbée, la main droite élevée et tenant un globe dans la main gauche.
^ vicTORioso. BBMPBB. L'omporeur debout, en toge, entre une femme tour-
relée et la Victoire, qui le couronnent ; à l'exergue, s. m. t. Cet exemplaire
unique, qui a longtemps figuré dans la collection du Cabinet de Paris, est
mentionné par Mionnet, t. n, p. 227, et a disparu avec le grand et superbe
médaillon d'or de Justin ien I«' et toutes les précieuses médailles antiques
comprises dans le vol de 1832.
Un autre sou d*or, cité par Morelli, Sp<fctm. um'u. ret. num, an^, est ainsi
décrit par te savant : Constantin vs. p. f. avg. Buste nimbé de l'empereur, vu
de trois quarts, avec le manteau impérial, tenant le globe *hicéphore et un
livre. ÇT GAVDiVM. rom anorvm , et à l'exergue, franc, bt. alam. tr. Trophée
composé d'une cuirasse, de boucliers, de hastes et d'une roue, au pied duquel
on voit deux captifs assis dans l'attitude de la douleur.
Le Cabinet impérial de Paris possède un très-beau médaillon d'or de Fausta,
seconde femme de Constantin le Grand, ayant pour légende an revers : pistas .
AVGVSTA, L'impératrice tenant un enfant sur ses bras et assise entre deux
femmes qui soutiennent le nimbe au-dessus de sa tète; celle de droite tient
un long caducée; à leurs pieds, deux génies soutenant une couronne, et à
Texergne, p. t. r. Ce beau médaillon n'était probablement pas connu du baron
Marchant, lorsqu'il a publié son article sur les monnaies des impéralrices
qni ont porté le nom d'Hélène on celui de Fansu {Littre XVI f).
ItON^TAtE BTÎANtlNË. 33
qui derint après lui un attribut fréquent des empereurs
d'Orient et même des premiers rois de France. Ainsi sur le
-portail de Saint-Germain des Prés, à Paris, la tète de Clovis
et celle de ses quatre fils sont entourées du nimbe.
Un sou d'or de Léon l" porte sur son avers le buste à gauche
de cet empereur, qui pour la première fois tient le volumen
dans sa main droite et une longue croix dans Tautre main. Ces
deux symboles, ainsi que le globe crucigère^ adopté plus tard
par Justinien I*' sur ses monnaies, sont restés dans l'empire
d'Orient les attributs et les insignes du pouvoir impérial. Le
volumen est un cylindre ou rouleau qu'on voit fréquemment,
sur les monnaies byzantines, aux mains de la plupart des em-
pereurs; ce symbole est quelquefois pris pour la mappay que
les empereurs ou les grande personnages qui donnaient au
peuple des jeux publics lançaient dans le cirque, lorsqu'ils
voulaient faire commencer le spectacle. Suivant quelques au-
teurs, le volumen est aussi un objet de même forme que les
sénateurs portaient ordinairement à la main comme emblème
des décrets et des lois qu'ils étaient appelés à rédiger. Le vo-
lumen est également nommé acacia par Godlnus, d'après qui
c'est un sachet d'étoffe^ contenant du sable ou de la poussière,
sachet que les empereurs tenaient sans cesse à la main pour
leur rappeler la fragilité de la créature et les engager à se mon-
trer humains et modérés. Enfin on désigne sous le nom de
rotulum les grandes pancartes que tiennent certaines figures
du moyen âge placées aux porches des églises gothiques, et sur
lesquelles sont écrits des textes de l'Écriture sainte ou les noms
de ces personnages.
Le globe figure sur beaucoup de monnaies romaines et no-
tamment sur des deniers d'Auguste. On a retrouvé de ces
globes primitifs dont l'intérieur, divisé en trois compartiments,
était destiné à renfermer de la terre apportée des trois parties
de l'univers ancien : l'Europe, l'Asie et l'Afrique ; c'était un
83fmbole significatif de la puissance romaine, qui aspirait à do-
3
34 UONNAIC BTZANTINR.
miner sur le inonde entier. Plus tard on imagina de surmonter
ce globe d'une Victoire et les successeurs de Constantin le Grand
adoptèrent comme principal emblème du pouvoir impérial le
globe crucigèrsy que je trouve figuré pour la première fois sur
un triens d'or frappé à Ravenne par Jovien. Des bronzes de
Justinien !•' nous montrent le buste de face de cet empereur
tenant d'une main le globe nicéphore et de l'autre le globe cru-
cigère. C'est sur des sous d'or de Théodose III Adramytène
qu'apparaît pour la première fois le globe surmonté de la croix
grecque on à deux traverses, qu'on trouve ensuite fréquemment
sur les monnaies byzantines, surtout à partir du règne de Théo-
phile et Constantin. La croix grecque avait été déjà employée
par Théophile sur ses monnaies ; quant à la croix potencée^
elle a commencé à être en usage sous Héraclius P' ; nous la
trouvons sur ses monnaies d'or et d'argent.
L^étendard impérial, appelé labarum^ représenté pour la
première fois sur des monnaies de Constantin le Grand, était
porté devant les empereurs lorsqu'ils allaient en guerre et res-
semblait pour la forme au vexillum de la cavalerie. Le laba-
rum consistait en une longue lance traversée par le haut d'un
bâton duquel pendait une pièce carrée de soie, de couleur
pourpre, richement ornée d'or et de broderies, et offrant le
dessin d'une croix ou bien le monogramme du Christ. Cin-
quante hommes choisis et nommés protecteurs étaient destinés
à porter alternativement le labarum et à le défendre au besoin.
Le revers des monnaies byzantines est ordinairement occupé
par des types, des symboles, des inscriptions et des signes qui
varient suivant les époques, — par des indices de la valeur
monétaire, des marques de l'hôtel et des différents^ — par les
lettres B, désignant sur la monnaie d'or le poids légal du sou
et de ses subdivisions, — par des dates, qui quelquefois sont
marquées au moyen de l'indiction, — et enfin par les sigles
N. M., servant à désigner l'unité monétaire la plus petite, le
nummium^ comme, par exemple, sur certains bronzes de Jus-
MONNAIE BYZANTINE. 35
tînien !•', de Juslin II et Sophie, de Maurice, de Focas, d*Hé-
raclius.
On appelle différent les lettres grecques a . b . r . a . €, qui
accompagnent ordinairement les indices monétaires sur la
monnaie de cuivre. Ces lettres indiquent très-probablement le
numéro de Tatelier où ces monnaies étaient frappées.
Quelques monnaies des empereurs delà dynastie isaurienne»
jusqu'à Constantin YI et Irène, ont cela de particulier qu'elles
offrent sur leur revers les efSgies des ancêtres des empereurs
régnants.
Certaines légendes, comme aussi les types du Christ ou de
la Vierge, ont été de préférence employées par les empereurs
d'Orient sur le revers de leurs monnaies. Ainsi la légende
DEVs . ADivTA . ROMANIS, adoptée par Héraclius et ses succes-
seurs jusqu'à Juslinien II Rhinotmëte inclusivement, ûgure
pendant plus de cent ans sur tous les miliarésia d'argent de
cette époque.
Au revers d'un sou d'or de Nicéphore I«' Logothète apparaît
pour la seconde fois la légende ibsqs . xRisTqs . niga, inscrite
autour d'une croix posée sur des degrés ; cette légende^ em-
ployée déjà par Constantin YI et Irène, s'est maintenue sur les
monnaies d'argent jusqu'au règne de Léon YI le Sage.
La légende ihsqs . xnisrqs . r€x . RCGNANTiqM, se trouve com-
munément sur la monnaie d'or; elle est toujours accompagnée
du type du Christ représenté de trois manières différentes :
a) Buste de face du Christ sur la croix^ depuis Juslinien II
Rhinotmëte jusqu'à Constantin XII Monomaque inclusivement
Par exception, Michel I" Rhangabé a placé sur le revers de ces
sous d'or ce même type du Christ avec l'inscription : ihsqs .
XAISTOS.
b) Le Christ assis et de face, tenant la main droite élevée,
depuis Basile l^ et Constantin YIII jusqu'à Manuel I*' Com-
nène.
36 MONNAIE BYZANTINE,
c) Le Christ nimbé^ de face et debout, sur des sous d'or d
Théodora et d'Alexis I" Comnène.
Le Christ occupe aussi le revers de beaucoup de monnaies
byzantines de tout métal, mais accompagné seulement des deux
sigles, ic — ^xc, par exemple :
d) Buste de face du Christ sur la crote, depuis Théodora,
fille de Constantin XI, jusqn'à Jean VIII Paléologue.
e) Le Christ de face et assis^ sur des monnaies d'Alexis I"*,
de Jean II et de Manuel I«' Comnène.
f) Le Christ debout, sur des monnaies de Jean II et de Ma-
nuel I" Comnène.
Le Christ figure encore, avec les sigles ic—xc, et la légende
K6B0H0EI.
g) Buste du Christ sur la croix^ sur des monnaies d'Alexis I**"
avec son fils Constantin, et sur celles de Manuel I«' Comnène.
h) Le Christ debout^ sur des monnaies d'Alexis I", seul ou
avec son fils Constantin.
i) Le Christ de face et assis^ sur une monnaie d'argent d'An-
dronic le Vieux Paléologue avec Andronic le Jeune.
Au revers d'un grand nombre de monnaies byzantines, on
trouve le type de la Vierge, représentée également de diverses
manières, mais presque toujours accompagnée des sigles
MP— ev:
a) Buste nimbé de ta Vierge, vue de face et les mains élevées^
sur un bronze de Théophanon et sur les monnaies de beau-
coup d'empereurs, jusqu'aux règnes d'Andronic II et Michel IX.
b) Buste nimbé^ dans une enceinte de murs crénelés, sur des
sous d'or de Michel VIII Paléologue, et sur ceux d'Andronic II
et Michel IX.
c) La Vierge de face ou de profil, debout et les mains élevées^
sur des monnaies de Constantin XII Monomaque ou de Ma-
nuel I« Comnène.
MOiNNAIE BYZANTINE. 37
d) La Vierge debout^ les mains élevées^ et portant sur la
poitrine le médaillon de son divin Fils^ sur des monnaies
d'Alexis !•% et sur d'autres d'Isaac II TAnge; la Vierge est
également représentée ainsi, mais avec les bras pendants, sur
une monnaie d'Andronic P' Comnëne.
e) La Vierge debout, portant VEnfant Jésus sur le bras^ sur
des monnaies d'or et d'argent de Romain IV Diogéne, ou de
Jean II Comnëne.
f) La Vierge assise, ayant sur la poitrine le médaillon de l'En-
fant Jésus^ sur diverses monnaies d'or ou d'argent, depuis
Alexis V Comnène jusqu'à Michel VIII Paléologue.
Andronic I" Comnéne, ainsi qu'Andronic II Paléologue et
Michel IX^ sont les seuls empereurs d'Orient dont quelques
monnaies de cuivre portent pour revers la tôle ailée d'un sé-
raphin, dont on retrouve également la représentation sur les
peintures de la coupole de Sainte-Sophie, à Constantinople.
Les monnaies impériales romaines nous donnent l'indication
de vingt hôtels monétaires différents^ disposés ici dans Tordre
chronologique d'après lequel ils ont été mis en activité,
savoir : Rome, Milan, Siscia, Trêves, Carthage, Aquilée, Arles,
Héraclée, Londres, Serdica, Narbonne, Lyon, Alexandrie,
Antioche, Cyzique^ Ostie^ Sirmium, Thessalonique, Constan-
tinople el Nicomédie (1).
Après le partage de l'univers romain entre les fils de Théo-
dose le Grand et jusqu'à la fin de l'empire d'Occident, en 476,
les monnaies des deux empires conservèrent entre elles une
grande analogie de types et de fabrication; elles avaient d'ail-
leurs continué à être émises par quelques-uns des mêmes
hôtels. Mais sous le règne d'Anastase I""^, d'importantes inno-
vations furent introduites dans le monnayage : le type romain
(i) Voir à ce sujet mon Iconographie^ ainsi que ma Production de l'or,
de fargent et du cuivre chez les anciens, et hôtels monétaires romains et
byzantins.
38 MONNAIE BYZANTINE.
disparait en grande partie et la monnaie commence à prendre
le caractère byzantin, qu'elle conserve, saaf quelques modifi-
cations ultérieures, jusqu'à la prise de Constantinople par Ma-
homet IL La seule inspection de ces monnaies, mais surtout de
celles de cuivre, suffit pour démontrer combien Tart monétaire
était alors déchu à Constantinople; bientôt, sous les Héraclius,
il tomba dans la barbarie. En outre^ le peu d'uniformité des
modules et du poids de ces monnaies nous fournit la preuve
surabondante du défaut d'un système fixe et du désordre qui
devait régner dans la fabrication. Ainsi le module du follis,
marqué de l'indice M, présente souvent, sous le même empe-
reur, des différences énormes. En me bornant aux seuls règnes
d'Anastase, de Justin et de Justinîen I*', je trouve des exem-
plaires de valeur pareille et de même dénomination, dont le
diamètre varie de 28 à 38 et jusqu'à 40 millimètres. On peut
en dire à peu près autant des modules inférieurs, soit qu'ils
appartiennent au même hôtel, soit qu'ils sortent d'ateliers dif-
férents. L'irrégularité des cuivres frappés à Alexandrie est
également poussée si loin, que parmi les nominaux à l'indice
L B, il n'est point rare d'en trouver qui ont jusqu'à deux et
souvent trois fois le diamètre, l'épaisseur et le poids des au-
tres (1).
Les marques monétaires inscrites sur la monnaie byzantine
ont jusqu'ici révélé d'une manière à peu près certaine l'exis-
tence des vingt et un hôtels suivants : Constantinople — Antio-
che — Tbéoupolis — Nicomédie — Cyzique — Thessalonique
— Ephèse — Nicée — Kherson — Chypre — Constance? dans
l'île de Chypre — Isaurus ou Isaurie — Carthage— Alexandrie
Abazis ou Oasis — Rome — Ravenne — Catane — Milan —
Sicile — Naples.
A partir du règne d'Anastase I*''^, la monnaie byzantine d'or
(1) Voir à ce sujet les planches où sont figurées les monnaies d'Anastase,
de Justin et de Justinien I*^
MONNAIE BYZANTINB. 39
fut exciasivement fournie par l'hôtel de Gonstantinople,
comme Tindiquent suffisamment les marques monétaires gon.
GOM. GONOB. ou coMOB. luscrites sur les sous d'or et leurs sub-
divisions. Ces marques figurent, pour la dernière fois^ sur des
monnaies d'or blanc ou de bas aloi aux noms des empereurs
Léon y et Constantin VII. Les sous d'or, les demi-sous et les
triefUes de quelques chefs ostrogoths, bourguignons ou méro-
Tingiens» aux effigies d'Anastase, de Justin I«', de Justinlen l^
et surtout de Maurice, sont d'une fabrique plus ou moins bar-
bare, et portent des monogrammes indiquant ou le nom de ces
chefs, ou plus ordinairement les noms des villes où ces mon-
naies ont été frappées. Quelquefois aussi les marques moné-
taires y sont inscrites en entier, ou bien désignées clairement
par des initiales ou des sigles, comme, par exemple, sur les
monnaies d'or sur lesquelles nous lisons les hôtels cTe Vienne,
d'Arles, de Rome, de Xyon, de Narbonne, de Marseille, etc.
Mais ces monnaies ne sont que des imitations du type byzantin
et constituent une série à part, sur laquelle feu Lenormant a
écrit une suite d'articles remarquables dans la Revue nu-
mismatique de Paris, 1848 à 1854.
A mon dernier voyage à Londres^ en examinant la suite
byzantine du Musée britannique, dans laquelle est venue se
confondre la précieuse collection de M. le comte de Salis, cet
amateur éclairé, avec le tact exquis et le talent d'observation
qui le distinguent, m'a convaincu que feu Lenormant, malgré
tout son mérite, n'avait fait qu'ébaucher ce point de la numis-
matique et ouvrir en quelque sorte une voie nouvelle où il
reste encore beaucoup à découvrir et à dire, surtout concernant
les monnaies italiennes des Lombards et leurs diverses ramifi-
cations secondaires. Personne assurément ne peut traiter un
semblable sujet avec plus de compétence et d'autorité que
M. le comte de Salis, au moyen de l'ordre ingénieux et nouveau
qu'il a si heureusement introduit dans la classification de cette
série du Musée britannique. Par ce système aussi simple que
s 4 14
40 MONNAIE BYZANTINE.
logique, on distingne facilement un double courant parallèle
de monnaies byzantines, frappées à Rayonne après que Béli-
saire s'en est emparé, et cette ville paraît être devenue alors
l'atelier principal d'où sont sorties, sous Justinien !«', la pre-
mière monnaie de la série italienne byzantine et la dernière
pièce de la suite des Ostrogoths. Quant aux premières mon-
naies des Lombards, on doit les rechercher parmi les imitations
barbares des types contemporains. Cette série occidentale de
monnaies byzantines, d'une fabrique si différente de celle des
provinces d'Orient, commence à se prononcer assez distinc-
tement du temps de Texarchat de Ravenoe et se prolonge jus-
qu'au règne de Léon l'Isaurien. Les prototypes byzantins sont
ensuite reproduits dans toute la péninsule, tant par les ducs
de Bénévent que par la dynastie normande de Naples et de
Sicile, et ce n'est guère que dans le treizième siècle que dis-
parait en grande partie sur les monnaies l'influence byzan-
tine ((). En outre, quel est le numismate ou même l'amateur
un peu exercé qui^ en maniant sa collection et mieux encore
en examinant les séries plus complètes des grands musées,
n'ait été frappé de l'absence totale de monnaies d'or des rois
ostrogoths d'Italie et des rois vandales d'Afrique, tandis qu'on
trouve en assez grande quantité leurs monnaies d'argent et
celles de cuivre? Il est fort à présumer cependant que Théo-
doric, Athalaric, Théodahat^ Wi tiges et Baduéla ont dû émettre
des monnaies d'or qui, par analogie avec celles d'argent ou de
cuivre, offraient pareillement les effigies d'Ânastase, de Jus-
tin I^ ou de Justinien. Ces sous d'or avec leurs subdivisions
n'ont pas encore été signalés et personne, que je sache, n'a pu
les distinguer à une marque certaine. C'est donc également là
un sujet neuf et vaste qui, je l'espère, ne tardera pas à être
(1) Ces idées ont été déjà développées en partie dans un article anonyme
de la Bévue anglaise du Samedi (Saturday ReTÎew) du 24 août 1861 ; mais
j'ai tout lieu de croire que la modestie de M. le comte de Salis l'a empêché
de signer son nom au bas de cette intéressante notice.
MONNAIE BYZANTINE. 41
approfondi par M. le comte de Salis^ à qui la numismatique
romaine et byzantine doit déjà de si grands services.
La monnaie d'argent, frappée comme la monnaie d'or à Cons-
tantinople, n'offre en général aucune indication d'atelier ; je
ne connais que les onze monnaies suivantes qui fassent excep-
tion à cette régie:
i^ Anastase. ^. Monogramme du Christ dans une couronne ;
à l'exergue, gons. (Mon Iconographie, byz.^ pi. supplémen-
taire XI, fig. 28.)
2* Ana$tase, ]^. gloria romanorum, et à l'exergue, conob.
L'empereur debout et à gauche tenant le globe. (De Saulcy,
pi. I, fig. 3.)
Z"" Justinien I^. 1^. Comme sur la monnaie précédente;
l'empereur est tourné à droite. (Pinder et Friedlœnder, Die
MUnzen Justinians, pi. I, fig. 6.)
4<* Justinien I^. ÇT. Dans une couronne de grénetis, croix
cantonnée des lettres o. v. m. t. (rie) (vaiie muUis), et à
l'exergue, gonst. (Mon Iconographie^ byz.^ pi. supplémen-
taire XII, ilB^3.)
5« Justinien /*'. Ç". Dans une couronne d'olivier, vot-
MVLT-HTI9 et à l'exergue, conob. (Mon Iconographie^ byz.^ pi.
supplémentaire XII, fig. 34.)
6« Justinien i^. r. (Roma). (Mon Iconographie^ byz., pi.
supplémentaire XII, fig. 35.)
7» Justinien I". k. (Constantinopolis). (Mon Iconographie,
byz.^ pi. supplémentaire XII, 36.)
^ Constant IL j^. Croix dans un cercle de grénetis; des-
sous, coN. (Mon Iconographie^ byz.^ pi. supplémentaire XIX,
fig. 4.)
9^ Constant IL ^. RM. (Roma) ; en haut, une croix ; en bas,
une étoile. (Mon Iconographie, byz.^ pi. supplémentaire XIX,
fig. 19.)
42 MONNAIE BYZANTINE.
10<* Léon V et Constantin VIL J^. Victoria, ayg-gono. Croix
pattée et accostée des deux lettres i. A. (Mon Iconographie^ byz.^
pi. supplémentaire XXI^ fig. 33.)
11* Basile /". ^. Monogramme formé des lettres n. e. a. p. o.
(Neapolis). Cette monnaie, qui fait aujourd'hui partie du Ca-
binet impérial de Paris, a été décrite et publiée par M. Pfister
dans la Revue num,, 1849, p. 245 et suiv.
Quant à la monnaie byzantine de cuivre, presque tous les
exemplaires, depuis Anastase V^ jusqu'à Léon III, ont été
frappés dans un des ateliers ci- après, dont ils portentles marques
monétaires :
Constantinople. coN-coM-coN.A-coN.r-GON.A, etc., sur des
monnaies des empereurs : Anastase I", — Justin I**, — Justin
et Justinien, — Justinien I", — Justin II, — Justin II et So-
phie, — Tibère Constantin, — Maurice Tibère, — Focas, —
Focas et Léontia, — Héraclius, — Héraclius et Héraclius Cons-
tantin, — Héraclius, Héraclius Constantin et Martine, — Héra-
clius, Héraclius Constantin et Héracléonas, — Constant II, —
Constant II et Constantin Pogonat, — Constantin Pogonat,
Héraclius et Tibère, — Constantin IV Pogonat, — Justinien II
Rhinotmète, — Justinien II et Tibère, — Tibère V Absimare,
— Filépicus, — Léon III Tlsaurien.
Antioche. ant-mant-antx-antix, etc., sur des monnaies des
empereurs: Anastase l*', — Justin I", — Justinien I".
Théoupolis. THEV. thevp. xflevn. THevno.-xHEqOP '. ev. ovîT-
_ o ^
evHO.-evnov», 0VHOAS.-evnoA€.-r>-Ç-ca. cH€qn.-ZHqI>
JHq^ + , etc., sur des monnaies des empereurs : Justinien I*',
— Justin II et Sophie, — Tibère Constantin, — Maurice, -7-
Focas et Léontia, — Héraclius, — Héraclius, Héraclius Cons-
tantin et Héracléonas.
Nicomédie. ni-nic-nïk-nikm-nik.a-niko-niko.a-nico.b, etc.,
sur des monnaies des empereurs : Anastase !•% — Justin I",—
MONNAIE BYZANTINE. 43
Jastin et Jostinien, — Justinien I", — Tibère Constantin, —
Maurice, — Hëraclius, — Héraclias et Héraclius Constantin^
— Héraclius, Héraclias Constantin et Héracléonas.
Cyzique. ky-kyz kyz.a-kyz.b, etc., sur des monnaies des
empereurs : Justin I*', — Justinien I", — Justin II et Sophie,
— Tibère Constantin, — Maurice, — Focas et Léontia, —
Hëraclius^ — Héraclius et Héraclius.Constantin.
Thessalonique . TC-TES-TEs-eES-eEc, etc., sur des monnaies
des empereurs : Justin I*', — Justinien I*', — Justin II, —
Justin II et Sophie, — Tibère Constantin et Anastasie, — Mau-
rice Tibère, — Focas, — Héraclius et Héraclius Constantin,--
Héraclius, Héraclius Constantin et Héracléonas.
Éphèse. sepsqs, sur des monnaies d'Héraclius et d'Héraclius
Constantin, car, à cette époque de barbarie, il peut fort bien
y ayoir eu transposition de lettres. Peut-être bien aussi, ce qui
m3 paratt peu vraisemblable, cetle marque désigne-t-elle la
ville de Scepris, en Mysie?
Nicée ? Nc, sur une monnaie de Constant II.
ir%er«on. "Fur -x€P-xePGONOG-x€PC(oNoc, sur des monnaies
de Justinien 1^, — de Maurice, Constantine et Théodose.
Chypre. Kvnp. ky/ip» sur des monnaies d'Héraclius, Héra-
clius Constantin et Martine, — d'Héraclius Constantin et Héra-
cléonas.
Isaurus ou haurie. isavr, sur des monnaies d'Héraclius et
Héraclius Constantin. Cellarius nous a transmis sur cette ville
quelques notions, tirées de Zosime, Etienne de Byzance, Pto-
lémée^ Strabon, Pline, Ammien Marcellin et Florus (i).
< L'Isaurie, dit-il, contrée montagneuse, située au pied du
(1) Notitiœ orbis antigui, stve geographiœ plenioris^ Christophori CeUarii,
Amsteladami, moccti, L H, cap. vi, p. 136.
44 MONNAIE BYZANTINE.
Taunis, confinait à la Cilicie et à la Pamphylie ; une partie
étroite et resserrée de ce pays descendait jusqu'à la mer; on y
comptait pour villes principales Isaurie, Clibanus et Lalasis.
La yille Alsaurus, haura ou Isaurie^ la plus anciennement
connue^ était bâtie sur le versant du mont Taurus, entre la
Lycaonie et la Cilicie. Diodore nous dit que cette cité ayant été
assiégée par Perdiccas, les habitants s'ensevelirent courageu-
sement sous ses ruines plutôt que de se rendre, et pour ne point
tomber vivants entre les mains de leur ennemi. Bientôt cepen-
dant une nouvelle Isa une s'éleva à peu près sur le même em-
placement, mais elle fut encore détruite par le Romain Servilius.
Enfin, à une époque postérieure, les Romains cédèrent la ville
d'Isaurie, qui s'était relevée pour la troisième fois, à Anlipatcr
Darbaeus, à la mort duquel elle passa définitivement sous la
domination romaine avec la province dont elle était la capi-
tale. >
Carthage. car. kar. kart. gt. ioitc. karta<Jo, sur des
monnaies des empereurs : Justin 1*^, — Justinien I", — Tibère
Constantin, — Maurice, — Focas, —Héraclius consul, — Hc-
raclius I", — Constant II, — Constant II, Constantin Pogonat,
Héraclius et Tibère, — Constantin Pogonat, Héraclius et Ti-
bère, — Justinien II Rhinotmète.
Alexandrie. aaeÇ, sur des monnaies des empereurs : Anas-
tase 1", — Justin I»', — Justinien I*', — Tibère Constantin,
— Maurice, — Héraclius, — Héraclius et Héraclius Constan-
tin, — Héraclius, Héraclius Constantin et Héracléonas, —
Constant II, — Constantin IV Pogonat.
Oasis ou Abazis, abazi, sur une monnaie de Constantin
Pogonat (1).
Constance? (Chypre), kcon, sur une monnaie de Maurice;
(1) Steph. Byzant., u. AÛQuric, icoXicAlYuntc»;. Tacutïiv 6è xal 'Oamv xaXoûaiv,
et ChrÎBtop. CeUariuB, pan tertia et ultima, lib. IV, cap. i, p. 68.
MONNAIE BYZANtlNË. 48
peut-être cette marque indique-t-elle Thôtel de Constantinople?
Rome. ROMA. r. ro. ft\ ro ti\^ sur des monnaies des empe-
reurs : Anaslase I", — Justin I", — Justinien !•', — Justin II
et Sophie, — Tibère Constantin, — Maurice, — Hëraclius
Constantin et Hëraclëonas, — Héracléonas, Tibère et Cons-
tant II, — Constant II, — Constant 11^ Constantin Pogonat,
Héraclius et Tibère, — Constantin Pogonat, Hëraclius et
Tibère, — Constantin IV Pogonat.
Ravenne. ra-rab-ras-rav-ravenn-ravenna, sur des mon-
naies des empereurs : Justinien I", — Tibère Constantin, —
Maurice, — Foras, — Héraclius et Héraclius Constantin, —
Héraclius, Héraclius Constantin et Martine, ^ Héraclius, Hë-
raclius Constantin et Héracléonas, ~ Constant II, — Cons-
tant II, Constantin Pogonat, Héraclius et Tibère, — Constan-
tin IV Pogonat, — Tibère V Absimare, — Léon III Tlsaurien.
Jlfi7an. ML, sur des monnaies de Maurice Tibère.
Catane. gat, sur des monnaies des empereurs : Maurice, —
Focas, — Héraclius, — Héraclius et Héraclius Constantin.
Sicile. sEciLiA . sigilia . sgl . sur des monnaies des empereurs :
Maurice, — Héraclius et Héraclius Constantin, ^ Constant II
et Constantin Pogonat, — Constant II, Constantin Pogonat,
Hëraclius et Tibère, — Constantin IV Pogonat, — Tibère V
Absimare, — Léon III Tlsaurien.
Naples. N€. sur des monnaies des empereurs : Constant II,
— Tibère V Absimare.
On voit par là : l"" que déjà, sous Anastase I*', dix des hôtels
monétaires de l'Occident : Aquilëe, Siscia, Sirmium, Héraclëe,
Oslie, Trêves, Londres, Lyon, Arles et Narbonne, ne frap-
paient pas de la monnaie pour les empereurs byzantins; et
2« qu'à partir du règne de Justinien II Rhinotmète, parmi les
hôtels byzantins, trois seulement restèrent en activité jusqu'à
46 MONNAIE BYZANTINE.
Léon III l'Isaurieû, dont quelques rares monnaies de cuivre
nous offrent pour la dernière fois les marques monétaires des
ateliers de Gonstantinople, de Ravenne ou de Sicile. A dater
de cette époque, la monnaie byzantine de cuivre ne porte plus
de marque^ et il est fort probable que dès lors tout le cuivre de
l'empire d'Orient fut frappe à Constantinople.
Les anciens écrits où il est parlé du numéraire byzantin ne
nous offrent généralement que des notions incomplètes ou
vagues sur le rapport qu'avaient entre elles les monnaies d'or,
d'argent et de cuivre, sur les véritables dénominations don.
nées aux monnaies, et sur les variations qu'elles subirent à
diverses reprises dans leur poids, dans leur alliage et dans
leur valeur. Ces variations, surtout pour la monnaie de cuivre,
ont eu lieu quelquefois dans de telles proportions d'abaissement
qu'on est amené à conclure que ces espèces finirent par n'avoir
plus qu'une valeur fictive et purement légale ; il n'est pas pro-
bable au reste qu'elles aient jamais été frappées pour leur va-
leur métallique réelle, pas même les grands follis de Justi-
nien I«% émis à partir de la douzième année de son règne.
Il est à remarquer également que les termes employés par
les auteurs pour désigner les monnaies byzantines sont tantôt
grecs, tantôt latins, et qu'il est souvent difficile de reconnaître
au juste la valeur qu'ils expriment, mais surtout de faire con-
corder entre eux les passages où ces termes sont employés.
Aux difficultés amenées par cette confusion, vient s'adjoindre
encore la complication résultant pour la monnaie de cuivre de
la différence de certains indices monétaires, exprimés quel-
quefois par des lettres numérales ou des nombres qui ne sont
point des diviseurs exacts de l'indice le plus fort, comme, par
exemple, sur les monnaies frappées à Alexandrie avec les in-
dices af (33), ib(12), et sur quelques autres exemplaires sortis
des hôtels monétaires de Carthage, d'Abazis, de Kherson et de
Thessalonique. Ce n'est donc qu'en s'aidant à la fois des docu-
ments historiques, et par l'examen d'un grand nombre d'exem-
plaires, qu'on peut espérer d'arriver à une évaluation plus ou
MONNAIE BYZANTINE. 47
moins exacte des monnaies byzantines et à rintelligence du
système qui a présidé à leur émission. Ces deux éléments
même, je ne crains pas de le dire, ne sufiSsent pas peut-être
pour nous aider à acquérir une idée bien précise des diverses
permutations survenues dans le système monétaire des Romains
et des Byzantins, et il est très-probable que nous ne serons
jamais complètement renseignés^ ni sur les phases que ces
systèmes ont subies, ni sur les noms et les poids légaux et exacts
des nominaux à toutes les époques, pas plus que sur les varia-
tions des véritables rapports proportionnels des métaux mo-
nétaires entre eux. II faut à cet égard se contenter d'approxi-
mations plus ou moins insufBsantes qui laisseront toujours dans
l'obscurité bien des points de cette matière.
Nous devons cependant, je m'empresse de le reconnaître,
à MM. Pinder et Friedlœnder, des recherches fort intéressantes
sur ce sujet, ainsi que sur les monnaies gothes et vandales;
mais personne jusqu'ici n'avait encore étudié la monnaie ro-
maine à un point de vue aussi général et aussi étendu que
M. Mommsen, d'abord dans un article écrit en allemand et
publié dans le recueil périodique intitulé : Berichte Uber die
Yerhandlungen der Kôniglich s&chsischen Gesellschaft der Wis-
senschaften zu Leipzig^ 1851, III und lY, et ensuite dans son
dernier ouvrage : Geschichte des rômischen MUnzwesens^ Ber-
lin, 1860. L'auteur, doué d'une grande science et d'une vaste
érudition, invoque à l'appui de ses théories une masse de ci-
talions et de passages empruntés aux écrivains anciens; et
quoique la lecture de ces ouvrages importants, surtout du
dernier, ait exigé de ma part une certaine contention d'esprit,
je les aï parcourus deux fois avec beaucoup d'intérêt; j'y ai
remarqué quelques observations nouvelles et des probabilités
extrêmement ingénieuses. Certainement il est difficile de tou-
cher de plus près au but; mais les recherches si précieuses de
H. Mommsen m'ont confirmé de plus en plus dans la conviction
que j'avais déjà : c'est qu'il est plusieurs points de cette question
qui ne seront jamais complètement éclaircis. M. Mommsen lui-
48 MONNAIE BYZANTINE.
même reconnaît l'embarras où nous jette l'absence de docu-
ments clairs et positifs, tout en tirant le plus grand parti de
ceux qu'il a pu consulter.
HEoBiuiie il*or.
Le système monétaire français a été régénéré en 1789 et
consolidé définitivement par la loi du 7 germinal an xi (28
avril 1803), qui a statué qu'en France l'argent était adopté
pour étalon, c'est-à-dire qu'un certain poids de ce métal était
reconnu pour l'unité monétaire. Cette unité consiste et doit
toujours consister en cinq grammes d'argent au titre de neuf
dixièmes de fin, d'où il résulte qu'en France la valeur de Tar-
gent est immuable et que celle de l'or lui est subordonnée ; le
rapport proportionnel légal entre ces deux métaux est : : 1 :
15,50, ou en d'autres termes, une livre d'or est égale en va-
leur à quinze livres et demie d'argent. L'Allemagne^ la Russie,
la Belgique, la Hollande et la compagnie des Indes ont succes-
sivement suivi l'exemple donné par la France; mais l'Angle-
terre et les États-Unis ont au contraire choisi l'or pour étalon.
Il a dû en être un peu de même dans Tempire romain, où
l'argent et le cuivre n'étaient considérés que comme des mé-
taux secondaires, élevés par la monétisation bien au-dessus de
leur valeur métallique, et ce fut là sans doute une des princi-
pales causes pour lesquelles, à partir de Septime Sévère, la
monnaie d'argent qui, sous la République, avait joué le rôle
principal, qui avait fini d'ailleurs par avoir une valeur con-
ventionnelle et un cours forcé, commença à s'altérer, se dépré-
cier et s'avilir peu à peu jusqu'au règne de Dioclétien, à ce
point qu'elle ne consistait plus que dans un billon impur, et
finalement même dans des flans exigus de cuivre saucé. Pour
le monnayage d'or (1), au contraire, le gouvernement impérial
(1) La moimaie d'or (Sacra moneia) eut toujoois dans te Bas-Empire âne
MONNAIE BYZANTINE. 49
s'efforça constamment de maintenir nn titre à peu près uni-
forme et assez pur pour assurer à la monnaie romaine une cir-
culation facile et universelle. Aussi, même à une époque ou le
nom romain avait tant perdu de son ancien prestige, un
voyageur indien, nommé Kosmas, contemporain de JustinienI*',
nous apprend dans ses écrits que de son temps c le traQc du
monde connu s'opérait au moyen de Tor romain^ qui était reçu
et admiré partout (1). »
Ce système monëlaire avec ses vicissitudes, dues en partie à
remploi inégal et disproportionné des trois métaux, et plus
tard surtout, le change et Tagiolage^ résultats d'imperfections
et d'abus, occasionnèrent souventdans les rapports proportion-
nels de la valeur des métaux entre eux des variations consi-
dérables dont voici quelques exemples.
Tuteur proporilosnelle de l'or éi Tari^iat elles
lee lienMiliie) h dee épeqaee dllférentee.
Ayant J. G.
450 à 300 Premiers temps de la répu-
blique (2) :: 1 : 16
311 Lors de l'institution des tri-
' buns militaires : : 1 : 13
207 Création de la monnaie
d'or (3) :: 1 : 13,71
104 Sous le consulat de C. Marins :: 1 : 11,90
importance exceptionnelle. Constantin le Grand, par an décret de 317, pro-
nonçait la peine capitale contre ceax qui rognaient, altéraient ou falsifiaient
tesmonsaies d'or; Constance II condamnait ces faussaires à être brûlés vifs.
(1) Mommsen. Gesch. der rôm, Mùnz,, p. 817.
(2) Eckhel. D. N. V. 1. 1, p. xxiv.
(3) Gronorius, De sestert.y 1. III, c. iv.
4
At. I. G.
53 à 47
Ère chrétienne.
1 à 50
90
110 à 200
211 à 217
SIO
361
367
408 à 450
423 à 450
527 à 565
MONNAIE BYZANTINE.
Rivalité de Pompée et de
Jules César (1) :: 1 : 8,90
Commencement de Tem-
pire(2)
Sous Domilien
De Trajan à Septime Sé-
vère (3)
Sous Caracalla (4)
Sous Constantin le Grand. . .
Sous Julien II (5)
Sous Àrcadius
Sous Théodose II (6)
Sous Honorïus et sous Tliéo-
dose 11(7) ::
Sous Justinien I** (8) : :
: 9,375
: 11,30
9àl0
6,50
12,50 à 13
14,4
14,4
14,4
: 18
: 14,888
(1) Cette dépréciation sabite de Tor est attribuée par Suétone {péMr^ § 5&)
à la quantité d*or que Jules César apporta des Gaules ; mais Je crois plutôt,
avec 11. Bureau de la Halle, que cette baisse fut causée par l'abondauce de
ce métal qu'amena tout à coup dans l'Italie le piUage du trésor de Rome par
Jules César.
(2) Hommsen, p. 826.
(3) /6trf., ibid.
(ft) /ôtcf., p. 827.
(5) Julien II promet à ses soldats l'équivalent de dix sons d'or, payables en
cinq sous et une livre d'argent qui représente la même valeur que les cinq
pièces d'or, d'où résulte entre les deux métaux la proportion 1 : 14,4.
(6) Jusqu'à l'an 397 la proportion de l'argent à l'or dans les payements en
lingots n'est pas déterminée ; mais dès le commencement de son règne. Théo-
dose fixa cette proportion par une loi. {Cod, Théod, XIIL 2.)
(7) 11. Hommsen, p. 834, relate un décret de Théodose II pnbUé en 422
(Cod, Théod, VIII, 4, 27), par lequel il est enjoint tMX primipUaires de payer
au Dux et à leur choix, soit comme précédemment une livre d'argent, soit
quatre sous d'or conmie équivalent; mais ils préféraient toujours œ dernier
mode de payement, qui leur était bien plus avantageux que l'autre.
(8) Hommsen, p. 833, d'après un décret de Justinien I«% statuant que
MONNAIE BYZANTINE. SI
Enfin, et da moins pour une époque postérieure au régne de
Justinien I", si, comme tout potle à le croire, le miliarésion
était réellement la millième partie d'une livre d'or, il en ré-
sulte nécessairement que le sou d'or équivalait à 13,888 milia-
résia et que par conséquent la valeur proportionnelle de l'or à
l'argent était::!: 13,888.
Le poids de Faureus romain éprouva cinq grandes varia-
tions:
Auguste en frappa 40 à la livre.
Néron 45 —
Caracalla 50 —
Dioclélien 60 —
Constantin le Grand 72 —
Sous Constantin le Grand, cette monnaie fut plus généra-
lement appelée du nom de solidus (sou d'or), et la taille de
72 à la livre, rappelée par une ordonnance de Valentinien !«'
en 367, et plus tard par une loi du Code Tbéôdosien, se main-
tint jusqu'à la fin de l'empire d'Orient (1). Le nom de solidus
pour les payements à effectaer aux caisses de l'Etat les débiteurs peuvent les
opérer indifféremment, et à leur choix, to or ou en argent, à raison de dnq
Boos d'or pour une Utto d'argent.
(1) Il est notoire que la taille de soixante-douze sous d*or à la livre ne
changea point, et ce fMt, qui résulte d'aillears du poids même des monnaies,
serait ao besoin confirmé par un passage relatif à Constantin XI Porpbjrrogé-
nète, où il est fait mention d'une lettre adressée par cet empereur k un ca-
life d'Egypte et munie d'une bulle ou sceau d'or du poids d'un quart de Uvre
ou dix-huit sous, A la cour de Constantinople, surtout vers le dernier temps,
les bulles qui étaient attachées aux lettres adressées à des princes étrangers
aTaient généralement la valeur ronde d'un, de deux, de trois, de qaatre sous
entiers d'or, ou plus, et toujours sans fraction de poids. (De ceremon,
Auiœ byu II. AS, p. 6S9. Ed. de Bonn.). Ce rapport du nombre des sous avec la
livre d'or résulte également d'un passage des Basiliques^ écrites au neuvième
siècle : JSqiia lance suscipienda sunt qu» inferuntur habente libra LXXU so*
lidoB. (Basii., LVI, 9.)
52 MONNAIE BYZANTINE.
avait pourtant été employé longtemps avant Constantin le
Grand, puisque Apulée {Metam., L. IX, p. m. 178) se sert des
expressions solidus àureus pour désigner les pièces de son
temps. Au reste, comme nous voyons encore de nos jours, la
monnaie d'or appelée du nom du souverain qui Ta frappée, et
qu'on dit : un Frédéric^ un Louis^ un Napolévn^ etc., de même
le sou d'or byzantin, surtout à partir du onzième siècle, est
souvent nommé, dans les écrits du temps, Romanate, de Ro-
main Diogène; — Constantinate, de Constantin Ducas; — Mi-
chalate, de Michel Ducas; — Manuelate ou Maniât^ de Ma-
nuel I** Comnène, etc.
Déjà, sous Constantin le Grand, les payements pouvaient
indifféremment avoir lieu soit en monnaie d'or ayant le poids
légal, soit en or non monnayé, mais seulement au litre prescrit,
qu'on recevait au môme taux et pour la môme valeur que l'or
monnayé. Cette prescription de Constantin le Grand, qui date
de l'an 350, est renouvelée dans le code de Justinien !•'. 11
résulte en outre de diverses lois publiées par Valentinien I".
Valens, Théodose II, Valentinien III, ainsi que par Léon III,
que de leur temps, outre leur propre monnaie, il y avait aussi
en circulation des monnaies d'or des empereurs précédents
et môme d'une date très-ancienne, qui différaient, par leur
poids et leur valeur inlrinsèqfte, de la monnaie de l'empereur
régnant, soit parce qu'elles avaient été frappées sur un autre
pied, soit parce qu'elles avaient frauduleusement été rognées (1)
ou peu à peu détériorées par l'usage. Les lois nouvelles ordon-
naient que toutes ces monnaies devaient être données et reçues
au poids et qu'une livre pesant de ces matières anciennes équi-
valait en valeur à celle de soixante-douze sous d'or.
(1) Julien institua dans chaque ville un magistrat spécial désigna sons le
nom grec de Zygostrate pour jager les nombreux procès auxquels la mauvaise
qualité des monuaies donnait Ueu. (Études sur l'histoire monétaire du qua-
trième au septième siècle^ par M. J. De Pétigny. — Revue numismatique^
1857, p. 131.)
MONNAIE BYZANTINE. 53
Aussi pour couper court aux fraudes et aux discussions que
devait souvent amener un pareil étal de choses, le gouverne-
ment dut établir des poids-étalons rigoureusement contrôlés,
auxquels on donna le nom d^exagium solidù Ces exagiums à
flan de cuiyre, et dont on trouve encore des exemplaires dans
les grandes collections, étaient indifféremment de forme ronde
ou carrée, et avaient juste le même poids que le sou d'or neuf,
c'est-à-dire un soixante-douzième de livre ; ils étaient confiés,
tant à Constantinople que dans les principales villes de Tem*
pire, à des agents spéciaux qui étaient tenus de procéder au
pesage officiel des matières ou des monnaies d'or, toutes les
fois qu'ils en étaient requis par les parties intéressées. La
Novelle XXY de Théodose II et de Yalentinien III, qui traite
de ce sujet, s'exprime ainsi : c De ponderibus quoque ut fraus
penitus amputetur, a nobis aguntur exagia quae sub termina-
tione superius comprehensa sine fraude debeantcustodiri(l).B
Je trouve encore lexaginm mentionné dans une phrase de
Zonaras (lib. XYI, p. 203,édit. de Paris), où cet auteur accuse
Nicéphore Focas d'avoir diminué le poids des monnaies t cum
hactenus singuli nummi (c'est-à-dire les sous d'or) exagii pon-
dus haberent. » Au reste, Cédrénus adresse le même reproche
à cet empereur.
La monnaie byzantine d'or était livrée par l'hôtel moné-
taire dans des bourses portant l'indication du poids (i); elle
comptait trois nominaux, savoir :
Le sou d'or {solidus chrysos ou numisma);
Le demi-sou {semissis ou zmismion);
Le tiers de sou {triens^ tremissiSt trismizion ou kokkos).
Dans l'empire d'Orient, le sou d'or conserva longtemps l'as-
pect, la forme extérieure et le module des sous de Constantin
(1) Décret de Julien de Tan 363. — Cod. Théod. XII, 7. 2. — Cod. Justi
nien. X. 71. 2: Emptio vénditioque solidorum^ etc.
(2) Ëdit de Jastinien II. C. 2.
i
54 MûprNAie byzantine.
le Grand, jusqu'à l'introduction des monnaies à Qan mince et
planes, qui plus tard encore furent remplacées par les mon-
naies concaves. En outre, sous les Héraclius et jusqu'au régne
de Théophile inclusivement, il fut frappé en Italie^ et proba-
blement dans la Sicile, des sous et quelques demi-sous d'or
fort épais et d^un module très-petit, désignés vulgairement
sous le nom de globules^ et qu'on a crus à tort jusqu'ici fa-
briqués à Carthage. J'ai moi-même partagé longtemps cette
opinion; mais après avoir attentivement examiné le style et le
travail de ces pièces, je pense qu'elles ne peuvent pas provenir
de l'atelier de Carthage, dont les monnaies ont un caractère
particulier si différent de celui des monnaies de Constanli-
nople ou d'Italie. Telle est aussi l'opinion de M. le comie de
Salis, dont l'autorité dans cette matière est pour moi d'un
grand poids.
Autant qu'il nous est permis d'en juger par les notions qui
nous ont été transmises, les nominaux d'argent ou de cuivre
du système monétaire de l'empire ont changé trois fois de nom
depuis le règne de Constantin le Grand jusqu'à celui des em-
pereurs Paléologues. Ainsi, à ces trois époques, la valeur du sou
d^or était calculée de la manière suivante :
Sous Constantin et jusqu'à Anastase !•% le sou d'or s'échan-
geait contre : 12 milliarenses d'argent
ou 24 siliques id.
ou 288 follis de cuivre
ou 8760 deniers de cuivre
ou unités de la plus petite
espèce.
Depuis Anastase jusqu'à Basile I*' :
contre 12 miliarésia d'argent
ou 24 kératia id.
ou, selon le change, 180 à 210 follis de cuivre
ou 5760 à 7200 nummia ou timt^« de la plus
petite espèce.
HONxNAIE BYZANTINE. 55
Depuis Basile I" jusqu'à la fin de l'empire :
contre 12 miliarésia d'argent
ou 24 kiiratia id.
144 follis de cuivre
288 oboles ou demi-fol lis ou unités de la
plus petite espèce (1).
Les sous d'or représentent donc eu poids, comme je Tai
déjà dit, un soixante-douzième de la livre romaine et doivent
peser en bel état de conservation de 4,49 à 0,53 grammes.
Chacun sait, du reste, que la livre romaine se composait :
D'après Dureau de la Malle et Letronne,
de 6144 grains ou 326,33 grammes (2);
D'après Rome de Lisle,
de 6048 grains ou 323 grammes;
et les chiffres précédents s'accordent parfaitement avec une
note publiée sur ce sujet par Duchalais (3), dans laquelle ce
numismate indique la pesée de tous les sous d'or et des trientes
romains ou byzantins, depuis Majorien jusqu'à Maurice Tibère.
On 7 Yoit que, conformément aux résultats que j'ai obtenus de
mon côté, le sou d'or^ pendant cet intervalle, pesa généra-
lement 84 grains ou 4,53 grammes, et le triens 28 grains ou
1,51 grammes.
(1) Finlay, Greece under the Romans, etc., p. 545.
(3) Ud exagium de la livre de Jastinien, conserré an musée da Louvre,
I pèse 323 gr. 51 centig. Voici la deacription de ce poids, telle que la donoe
M. Adrien de Longpérier : « A la partie supérieure, on voit incrusté euai^geot
le monogramme de Jastinien : lOYGTINIANOY, et au-dessous, les lettres AA,
indice d'une AiTpa ou livre. Sur la zone sphérique, est figurée une longue
croix qui marque le commencement de l'inscription suivante : DN IqSTINIANO.
P€RP. AqC€XAÇ. FACT. SqB. q.ILLS.PfaOCA. PRA€F. PRA€T. €X CONS.
AC. PATRIC. S. (Domino nostro Justiniano perpétue Auguste exagium fac-
tnm Bub viro illustrissime Phoca prœfecto pnetorio ex-consule et patricio*
senatore. »} (Bulletin archéologique de l'Àthenœum français^ tfi 0, septem-
bre 1855, p. 84.)
(3) Bévue numismatique, année 1840, p. 261 etsuiv.
b
$6 MONNAIE BYZANTINE.
Cette taille de 72 à la livre est en outre irrécusablement at-
testée par les sous d'or de divers empereurs, dont le champ
offre les lettres numérales lxxii^ comme, par exemple, sur les
trois exemplaires suivants, frappés à Ântioche^ et ayant tous
un type de revers à peu près semblable :
Constantin le Grand, uax. avg., buste de l'empereur à dr.
Cf. VICTORIA . coNSTANTiNi . AVG. Dans le champ, le mono-
gramme du Christ et lxxii; à l'exergue, sman. Victoire à g.
portant un trophée et une palme. (Voir M. de Witte, Anno-
tations à la nouvelle édition des lettres du baron Marchant.
Paris, 1851, p. 423.)
Constant /". fl . ivl. constans. nob . c. Buste de l'em-
pereur à dr.
^. VICTORIA. GAESAR. NN, Ct daUS IC Champ, LXXII ; à
l'exergue, sman. Victoire avec palme et trophée. (Publié par
M. Anatole Chabouillet, Revue numismatique^ 1849, p. 10.)
Constance Gallus. gonstantivs . nob . gaes. Buste diadème
de Constance Gallus à dr.
1)C. VICTORIA . gaesar . NN. Daus le champ, une étoile et
lxxii; à l'exergue, sman. Victoire avec palme et trophée.
(Publié par moi en 1848, dans mon Iconogr. rom. impér.,
pi. XCVI, f. 8.)
La loi de Valentinien !•' (1) et celle du Code Théodosien,
concernant la taille de 72 sous d'or à la livre, n'apportèrent
donc aucune innovation ; ces ordonnances ne firent que con-
firmer le système établi par Constantin le Grand.
Ainsi que l'ont avancé MM. Pinder et Friedlaender, je crois
que les lettres ob, qu'on trouve généralement à l'exergue des
sous d'or et de leurs subdivisions, à la suite des initiales des
(1) Cod, L. X. tit. 70, § ft : QuotieBcamque certa somma eolidorum pro
tituU qualltate debetor, aat auri massa transmittitur, in LXXU soUdos libra
eratur accepte.
MONNAIE BTZAMtNE. 57
noiQS d'bdtels monétaires, et quelquefois même seules, cooime
sur un sou d'or de Justin II (1), je crois, dis-je, que ces deux
lettres expriment le plus ordinatrement la valeur numérate 72,
et indiquent par là le pied monétaire des espèces d'or de l'em-
pire. Il existe cependant de très-nombreuses dérogations à
celte règle, comme je me suis permis de le faire observer {De
l'or, de l'argent, du cuivre, etc., p. 85 à 101), el il reste à
expliquer pourquoi ces mêmes Jettres ob se trouvent également,
et aux mêmes époques : sur de grands médaillons d'or, sur
beaucoup de pièces d'argent de divers modules, el surtout sur
des monnaies de cuivre, en grande quantité et de modules
variés(2). Sur un sou d'or unique de Vaientinien I" qui fait
partie de la collection du Cabinet impérial de Paris, et dont je
crois intéressant de reproduire ici le dassin.
je trouve pour revers: vicTOHU. AVGvsToavM. Victoire assise
Il droite, inscrivant les mots vot . v . hvl . x, sur un écusson
ovale soutenu par un poteau; à l'exergue, cons. avec une
étoile, et dans le champ, mais séparées par la figure de la
Victoire, les deux lettres o— b. Poids 4,28 grammes. Ordinai-
rement, sur la monnaie d'or, el seulement à partir du régne
de Vaientinien 1", ces lettres ob sont placées à l'exergue et à
la suite des initiales des hôtels monétaires : conob-nigob-
ANOB^esoB ou thsob-aqob-tbob; mais c'est pour la première
(1) Voir Ift planche dei monn^es de cet empereur.
(3) Voir Jice sujet lei obMmtionsde H.I. de Péligaj, Beiiue numîsTnaii'
9He,18S7, p. lllaliotT. — C Seackler, Revue mtmùmalique,iail, p. AOl,
el Produclionde l'or, etc., firJ. Sabatler, p. BO klOO.
88 MONNAIE BYZANTINE.
fois, et seulement sur ce sou d'or de Valentinien l^, que nous
les Toyons inscrites dans le ciiamp, de la même manière que
les sigles rm . ry . (1) md., etc., qui dans ce cas désignent les
hôtels monétaires ou les noms des villes de Rome, de Ravenne,
de Milan, etc. Si ces lettres ob devaient, à cause de la place
qu'elles occupent dans le champ^ désigner ici un nom de ville,
ce que je ne crois pas, je ne vois pas trop la ville qui pourrait
convenir, à Texception de celle d'OlBiopol, à laquelle a
peasé du reste M. Cohen, mais qui certainement, à mon avis,
n'a pas pu émettre à cette époque de la monnaie impériale, et
surtout de la monnaie d'or. Il est bien plus probable, il est
même presque certain que comme l'usage de ces lettres ob s'est
introduit sous Valentinien, on a procédé à divers essais, quant
à la place qu'elles devaient occuper, et on les a inscrites dans
le champ, avant d'adopler définitivement la coutume de les
placer à l'exergue à la suite des initiales des hôtels.
On sait que Dioclélien avait repris le monnayage d'argent et
fait frapper des pièces au même titre que celles de Néron, du
poids d'un quatre^ingt-seizième de la livre romaine, environ
3,3 à 3,4 grammes. Parmi ces monnaies, qu'on désigna long-
temps sous le nom de cetUenionales^ et peut-être aussi sous
celui de milliarenses^ beaucoup d'exemplaires portent à leur
exergue xcvi, indice de leur poids, relativement à la livre (2);
on frappa à peu près en même temps, mais en moindre quan-
tité, des demi-centenionales.
Sous Constance II et sous Julien II les quatre-vingt-seizièmes
(1) C*est sur un triens d*or à Tefllgie de Joviea qa*on trouve pour la pre-i
mièrefois les lettres R. V. (Raveona) inscrites dans le champ du revers.
(2) Voir on article de M. de Witte, Annotations à la nottveiie édition det
lettres du baron Marchant. Paris, 1851, p. 410 et suiv.
MONNAIE BYZANTINE. 50
furent remplacés par une monnaie plus légère, appelée Mique^
du poids d'un cent-quarante-quatriëme de livre. Deux siliques
avaient la valeur d'un miUiarenm^ et par conséquent vingt-
quatre siliques s'échangeaient contre un sou d'or.
Mais outre les milliarenses et les siliques, il devait simul-
tanément circuler aussi d'autres monnaies un peu plus fortes,
puisqu'une loi d'Àrcadius et d'Honorius prohiba, en 395, le
monnayage de pièces d'argent d'un poids supérieur à 1/96* de
livre.
Plus tard, nous trouvons encore :
Des siliques de Justin I*', avec les lettres gn (250 unités),
pesant 0,60 à 0,62 grammes.
Des siliques de Justinien I", avec les lettres cn (250 unités),
pesant 1,36 à 1,38 grammes, c'est-à-dire plus du double des
siliques de Justin.
Des demi'Siliques de Justin I*' ou de Justinien I*', avec les
lettres pk€ (125 unités), pesant en moyenne 0,62 grammes.
Des demi^siliques de Justin I*' ou de Justinien I*', avec les
lettres pk (120 unités), pesant 0,63 à 0^64 grammes.
J'ai pesé toutes ces pièces, dont quelques-unes ont fait partie
de ma collection; les autres appartiennent au Cabinet impérial
de Paris, et les poids que j'ai trouvés s'accordent à très-peu
près avec ceux de M. Mommsen. Ce savant remarque avec
raison le manque absolu de rapport entre la valeur et le poids
de ces monnaies, et la différence énorme qui existe, soit entre
les siliques de Justin et celles de son successeur, soit entre les
siliques de l'un et les demi-siliques de l'autre. Cette différence,
suivant M. Mommsen, peut être rejetée sur un motif d'écono-
mie ou de fraude monétaire : comme aussi les pièces marquées
PK€ ou PR sont toutes deux des demi-siliques : celle de 125 uni-
tés étant considérée comme un quarante-huitième de sou d'or
compté à 6,000 unités, et celle de 120 comme formant l'équi-
yalent de six demi-follis de cuivre ou pièces de 20 unités.
Héraclius et ses successeurs jusqu'à Justinien II Rhinotméte
60 MONNAIE BYZANTINE.
inclusivement, adoptant un nouveau système pour les mon-
naies d'argent, firent frapper :
!<" Des milliarenses ou miliarésia^ pesant un quarante-hui^
tième de livre, au poids normal d'à peu près 6,72 grammes.
Ces pièces offrent au revers une croix sur un globe et des
degrés, avec la légende : devs . adivta . romanis. Justinien II,
soit seul, soit avec sou fils Tibère IV, est le dernier empereur
qui ait frappé decesmiliarésia, et ces dernières monnaies sont
fort rares; je n'en connais jusqu'ici que trois exemplaires, ap-
partenant à la collection du Musée britannique et dont voici
le poids exact :
Miliarésion de Justinien II seul (exemplaire
un peu usé) 3,21 grammes.
— — (mieux conservé). 6,52 —
— de Justinien II et Tibère IV (en
bon état) 6,51 —
l
2^ Des demi-miliarésia^ ou nouveaux quatre-vingt-seizièmes
de livre pesant 3,36 grammes, dont le revers est occupé par
une croix reposant sur un globe et des degrés, entre deux
palmes.
En général, ces pièces d'argent sont rarement d'une conser-
vation parfaite ; aussi leur poids moyen n'est-il le plus ordinai-
rement, pour les miliarësia, que de 6^28 à 6,50 grammes (1),
et de 3,15 à 3,23 grammes pour le demi-miliarésia.
Douze miliarésia avaient la valeur d'un sou d'or.
Les expressions milliarensis et miliarésion paraissent avoir
eu toutes deux la même signification ; la première était em-
ployée par les Romains et la seconde par les Grecs pour désigner
la même monnaie. Le milliarensis est mentionné pour la pre-
(1) Deux miliarésia d*Héraclius achetés à Trébisonde et mentionnés par
M. Finlay, pèsent, d'après lui, l'un 6,54 gr., Tautre 4)06 gr. {Greece under the
Aoman«, etc., p. 6410*
MONNAIE BYZANTINE. 61
miëre fois dans des écrits de la un du quatrième siècle ; mais
aucun acte officiel antérieur à JusUnien I<" ne parle du miUa-
région^ dont il est question dans une loi de cet empereur^ datée
de 536. Ainsi que penche à le croire M. Hommsen et aussi
d'après certains passages d'auteurs anciens^ ces mots doivent
dériver étymologiquement de celui de mille^ et comme on
disait milliarensis porticus^ milliaremis cohors pour désigner
une salle de mille colonnes ou une cohorte de mille hommes,
il est extrêmement probable que» dans son acception monétaire,
le milliarensis a dû représenter la millième partie d'une livre
d'or.
A partir du règne de Léon III et jusqu'à l'apparition des
monnaies concaves, il devient fort difficile d'établir une clas-
sification bien précise de la valeur ou des dénominations de la
monnaie d'argent, dont au reste on ne trouve que peu de spé-
cimens, comparativement à l'abondance de la monnaie d^or.
Quoiqu'il existe entre ces diverses pièces d'argent d'assez
grandes différences, soit dans le poids, soit dans le module, il
est pourtant assez probable que toutes ces monnaies étaient
désignées sous le nom commun de kératian^ dont vingt-quatre
avaient la valeur d'un sou d'or. Au reste l'introduction des
monnaies concaves n'apporta aucun changement ni dans le
poids ni dans la valeur de la monnaie d'argent.
monnaie de enivre.
Comme pour la monnaie d'argent, une réforme eut égale-
ment lieu sous Dioclélien dans le monnayage du cuivre qui,
sous ce règne, fut frappé sur deux modules, dont l'un est de
deuxième grandeur, d'après l'échelle de Mionnet, et repré-
sente probablement l'ancien sesterce qui, à partir de cette
époque, est désigné plus communément sous le nom de follis.
Le cuivre de Dioclélien, du plus petit module ou de la qua-
trième grandeur de Mionner, valait un demi-sesterce ou plutôt
63 MONNAIE BYZANTINE.
un demi-foUis. Licinius et Constantin le Grand émirent aussi
quelques monnaies de cuivre d'an module intermédiaire ; et
en y regardant de près, on peut même dire que de Constantin
le Grand à Arcadius on trouve des cuivres de quatre modules
différents, mais dans des proportions inégales^ savoir : peu de
follis; beaucoup de demi-follis et un nombre assez grand des
deux plus petits modales. Un module plus grand que les trois
autres m'a paru commencer à Magnence et s'arrêter à Yalens
inclusivement. Les demi-foUis ou cuivres du quatrième module
de l'échelle de Mionnet portent pour la plupart le revers si
commun à cette époque, de fel . temp . rëparatio (1) ou de
SALvs REiPVBLiCAE ; ils sout généralement d'un flan exigu et
d'un poids minime, puisqu'avec une livre de cuivre on frap-
pait soixante-douze de ces pièces. Autant qu'il nous est permis
d'en juger par les monnaies de cuivre que nous connaissons,
comme aussi d'après une loi, le monnayage des pièces de ce
métal, grand modale, fut supprimé dans les deux empires,
sous les règnes d'Arcadius et d'Honorius, quelques mois après
leur avènement, et dès lors il ne fut plus émis que de la menue
monnaie. Cependant, et par exception, Zenon fit frapper en
Italie quelques bronzes un peu plus grands sur lesquels nous
voyons figurer l'indice xl, et dont le type, quant au revers, fut
imité ensuite sur les monnaies des Ostrogoths d'Italie. Mais
ces bronzes de Zenon sont assez rares, et je n'ai eu occasion
d'en voir jusqu'ici que quatre ou cinq exemplaires, conservés
dans divers cabinets; j'en ai possédé longtemps moi-même
un en assez bon état que j'ai publié (2).
(1) G'ett Bor des enrrres de Gonatant 1er que noas troaYOOs pour la pre-
mière fois Ift légende fel. tbhp. rbparatio, qu'on lit aussi sur les monnaies
des empereurs sui?ants Jusqu'à Gratien, arec différents types de revers.
En effet, dans la seule trouvaille de Damery (Marne), qui eut lieu en 1830, on
ne compta pas moins de trois mille neuf cents bronzes du quatrième module,
tons à fleur de eoin, avec cette même légende et aux effigies de Constant I»*,
ou de Gonstance II. (Voir la Revue de la numiematique française, 1837, p. 173.)
(3} Revue numismatique, nouvelle série, t. III, 1858, pL X^ f. 6.
HONNAIB BVZAMINE, 63
Sous les premiers empereurs et jusqu'à Dioclétien, Tuaité
de compte était le $etteree (1), dont quatre valaieiit un denier
d'argent et cent faisaient un aureus; mais à partir de Dioclé-
tien, la principale pièce de cuivre porte plus communémeat le
nom de /ôUts, ou pecurùa major, ou majorina, soit parce
qu'elle servait habituellement dans les grands payements, soit
parce qu'elle était souTcnt renfermée dans des sacs (follei)
contenant un certain nombre de ces pièces (2). J'ai acquis la
preuve que sons Constance I[ les demi-folHs devaient avoir
exactement le même poids que les sous d'or et lesKcaj^umtde
cuivre, par la découverte de trois exemplaires du Cabinet im-
périal de France, dont deux aux effigies de Constance II et un
k l'eiBgie de Constance Gallus. Voici le dessin et la description
d'un de ces exemplaires (3) :
VL . ivL . coNSTAKTivs .P.P. AVG. Buste diadème de Coq-
staoce II, tourné k droite; derrière la léte, la lettre a.
QT. FEL . TBMP . RBPARATio. L'empcreuF en costume militaire,
(1) Le poldi primitiret nomlDAl dn leilerce avait ixé :
À Km origloe, da 1 ohm on 37,188 grun.
Dépoli Alei. SdTèrejDMia'àPliUippepira. S/e*d'OBce— 33,1137
SoiuTrajaiiDËce. 1/3 once ~13,S0t
Depuii Tribonfflo 1/3 d'once — 0,637
(3) Daeaiige — EcUtsl — MominMa.
(3) Le deoiièiiw eiemplalrs de Conitanca II oflie le mAme tfpe et Ia même
Ugendei à l'eierBoe, AQT. Poid* t,M gmnmm. — Le troUinia exemplkira
à l'effigie de CoDiuoce GiUiu e enui le ndme reren et AQ k l'eie^ne.
Poidft.SO. — H. BotTmtnn pouAde ëgaleinent en nemplaire k l'effigie de
64 MONNAIE BYZANTINE.
debout à gauche, et perçant de sa lance un ennemi renversé
sur son cheval. Dans le champ, les lettres numérales lxxii
et s.
En effet ce nombre lxxii, que nous avons aussi rencontré
inscrit de la même manière sur trois sous d'or aux effigies de
Constantin le Grand, de Consiant P' et de Constance Gallus(l),
est une preuve évidente que pendant Tinlervalle compris entre
Constantin le Grand et Ânastase, les Romains, avec une livre
de cuivre, frappaient soixante- douze demi-follis de cette
époque.
Cette monnaie, par conséquent, lorsqu'elle était neuve, de-
vait avoir identiquement le même poids que les sous d'or et les
exagiums^ c'est-à-dire 4,53 grammes, qui forment l'équivalent
d'un soixante-douzième de livre romaine, calculée d'après
Dureau de la Malle et Letronne. Malheureusement le demi-
follis de Constance que je reproduis ici est un peu fruste, et
l'on s'aperçoit aisément qu'il a perdu beaucoup de son poids
primitif; aussi ne pèse-t-il que 4 grammes, tandis qu'une
trentaine de bronzes bien conservés de ce même module et
appartenant soit à Constantin le Grand, soit à Constance II,
que j'ai pesés, m'ont donné en moyenne pour chacun d'eux un
poids de 4,45 à 4,56 grammes. Au reste il ne faut pas perdre
de vue que les Romains, surtout à l'époque dont il s'agit ici,
apportaient généralement peu d'attention et de régularité dans
la frappe du cuivre, et sur un grand nombre d'exemplaires
pris parmi ceux de Constantin jusqu'à Ârcadius, j'en ai trouvé
plusieurs dont le poids variait quelquefois d'un cinquième et
même d'un quart, en plus ou en moins (2). J'ai remarqué aussi
de grandes différences entre le poids des exagiums, qui pour-
tant étaient des poids-étalons, ainsi qu'on peut s'en convaincre
par les pesées suivantes :
(1) Voir p. 56.
(2) A l*appui démon assertion. Je donne ici le poids de vingt-huit cnirres
de grand module, du Cabinet impérial de France, depuis Haiimien Hercule
MONNAIE BYZANTINE. 6S
Exagium à 2 têtes, de forme carrée, Gratien et Valenti-
f f ff
\ irmns. /
ff
4,09 - {
fc • • «i
2)
• Honorios c
ff
4,20 - (
3)
€ à 3 tôtes (1) €
/ Londres, \
4,03 — (
4)
• ff ff
ff
3,75 - (
8)
« € de forme ronde t
4,28 — (
6)
€ ff ff
ff
4,18 — (
7)
f f €
€
4,18 - (
8)
C € ff
€
4,79 — (
9)
€ « €
/ Tienne, \
VMoséeimp.j
m
4,33 -
Soit en moyenne 4,20 grammes.
42,04
Jusqu'à Vateotimen n, tons exemplaiiee bien oonsenrés et dont plasieun sont
à fleur de coin:
gTftminei*
Diodétien : GENIO. POPVLI. ROIIANI— PTR 0,10
SALVIS. AVGG. ET. GAESS. A VGG. FEL. KART. 10,20
FELIX. AD VENT VS. AVGG. NN-P. K 11,&0
FIDES. MILrrVM— T. T 0,50
FEUX . ADVENTVS. AVGG. NN— PKT 10 »
GENIO. AVGG. ET. GAESARVM. NN-KA. . . . 7,25
GENIO. POPVLI. ROMANI— PKC 10,10
CONCORD. IMPERII 8,40
SALVS. AVGG. ET. CAESS. FEL. KART 8,90
GENIO. IMPERATORIS— NTA. 7,50
MARTI. PATRI. PROPVGNATORI— PTR 7 »
GLORIA. POPVLL ROMANI— PTR 12,50
FEL. TÉMP. REPARATIO— RP 7,40
CONGORDIA. MILITVM— HSIS 5,20
FEU TEMP. REPARATIO— R. B 6,10
GLORIA. ROMANORVM— R. S 5,45
SALVS. DD. NN. AVG. ET. CAES— AMB 8,90
SALVS. DD. NN. AVG. ET. CAES— TRB 7,00
VICTORIA. AVGG. NN 4,55
FEL. TEMP. REPARATIO 4,49
Maiimien Hercule
Constance Gblore
Galère Mazîmien
FI. Va). Sérère
Galère Maiimien
Maxenoe
Licinius père
Constantin le Grand :
Coostans
Constance II
Magnence
Dôcenoe
Constance Gallos
(i) AreadlQB, Bonorioa et Théodoae n.
5
96 MOtlFfAIB BYZANTINE.
 mon avis donc, je le répète, le demi-follîs de Constance II
que je signale ici pour la première fois, a pour conséquence de
prouver que de Constantin à Arcadius on frappait d'une livre
de cuivre soixante<*douze monnaies de ce module.
Quant aux follis de cuivre et à leurs subdivisions, frappés plus
tard et calculés d'après le système d'Anastase I"^, de Justinien I''
et de leurs successeurs, il est difficile, pour ne pas dire impos-
sible, de préciser le pied véritable sur lequel ils étaient taillés
à la livre; car d'une part les documents officiels nous manquent
à ce sujet, et de l'autre, les monnaies elles-mêmes, à cause de
roscillatiou et des grandes variations de leur poids, ne peuvent
guère nous fournir une base certaine. Ainsi, en me bornant
comme exemple aux foIIis ou pièces de quarante unités de Jus-
tinien I«% à partir de la douzième année de son règne, qui
sont pourtant, selon moi, les cuivres dont la frappe paraît la
plus uniforme et la moins irrégulière, je trouve, pour cent
exemplaires que j'ai choisis parmi les plus intègres et les mieux
conservés, pris du reste à toutes les dates et avec marque
de tous les hôtels monétaires, des poids qui varient entre 17
et 23 grammes et demi, d'où résulte pour moyenne générale de
chacune de ces cent pièces un poids d'à peu près 20 gr. bien in-
férieur par conséquent à celui de l'once romaine, qui doit peser
au delà de 27 gr. Le poids des foIIis, pour les règnes suivants,
est encore plus faible ou aussi inégal, puisque j'ai obtenu :
Pour ceux de Justin II et Sophie, une
moyenne de. 15 à 17 grammes
— de Tibère Constantin. ... 17 à 19 —
— de Maurice Tibère. ... 11 à 14 —
Julien n : SECVRITAS. REIPVBUCAE— S. CON 10,10
VOTA.PVBLICA 5,20
Jovîen ! VICTORIA. ROMANORVH-TeSA 8,35
Valentinien I« : RESTrTVTOR. REIPVBLICAE— R. T 8,20
Valens : RESinVTOR. REIPVBUCAE— SM. AQP 8.05
GraUen j VRBS. ROMA— R. T 10,40
REPARATIO. REIPVBUCAE. SM.— AQP 5,60
ValentiDien H : REPARATIO. RBIPVB-- T. GON 7,45
n paraît an reste que, du moins pendant uû certain temps et
jusqu'en 393, le monnayage du cuiyre fut opéré ncm-seulement
dans ]es ateliers impériaux, mais aussi et simultanément par
Tentremise d'entrepreneurs privés ou de fermiers. Ce fait ré-
sulte éYkIemment des termes d'un édit de l'an 393, rappelé
dans le Code Thëodosien et par lequel l'empereur Théodose II
abolit les pririléges accordés précédemment à des particuliers^
concernant le droit de frapper de la monnaie de cuirre pour
leur conpte.
En 498, Anastase I^ introduisit une réforme importante
dans le monnayage de ce métal, par l'établissement de quatre
modules distincts et en ordonnant que désormais chaque
monnaie de cuivre porterait la marque de sa valeur, usage
qui se continua jusqu'au régne de Michel III le Buveur inclu-
sivement.
Selon que la monnaie de cuivre était destinée à circuler dans
les provinces d'Orient ou d'Occident, ïindice de sa valeur y
était inscrit en lettres numérales grecques ou latines, expri-
mant le nombre d'unités pour lesquelles la monnaie avait
cours légal. Cette unité^ suivant les époques, est désignée tan-
tôt sous le nom de denariuSy tantôt sous celui de nummium ou
nummug.
Le denier est mentionné dans une foule d'auteurs, mais avec
des significations différentes qui ne s'accordent pas toujours
entre elles : le plus souvent il désigne une très-petite monnaie
de cuivre; Cassiodore est plus précis et compte le sou d'or à
raison de^6,000 deniers de cuivre. Quant au terme de nummium^
il est clairement constaté, ce me semble, par les deux lettres
N-M placées à côté de l'indice, sur beaucoup de bronzes de di-
verses valeurs frappés pour la plupart à Carthage aux noms de
Justin I**, lustinien I**, de Maurice, de Focas et d'Uéradius,
ainsi que par les mots decanumtnium ou pentanummium^ qui,
dans les Glosses byzantines^ servent à désigner les monnaies
de cuivre de 10 et de 5 unités.
— 4 - ^
'68 MONNAIE BYZANTINE.
Voici rénumération des diverses pièces de cuivre qui
constituaient le système monétaire introduit par Anastase :
Follis^ pièce de 40 nummia, marquée m— xxxx ou ^\ En
parlant dé celte monnaie, Procope lui donne le nom de follis^
et il dit que de son temps on échangeait d'abord 210, puis
180 de ces pièces contre un sou d'or. Ces variations de valeur
s'expliquent par les fluctuations du change, qui constituait
alors à Gonstantinople une branche importante de commerce.
Trois quarts de follis^ pièce de 30 nummia, marquée a ou
XXX. Ces monnaies, probablement introduites par Tibère Con-
stantin, ont dû être frappées en fort petite quantité. Je ne con-
nais, avec l'indice a, que l'exemplaire de M. Soleirol, frappé
à Constant! nople aux noms d'HéracIius et d'fléraclius Con-
stantin, et reproduit par M. de Saulcy, pi. VII, fig. 10. Cette
pièce unique a fait aussi partie de ma collection. Quant aux
grands bronzes de Tibère Constantin portant l'indice xxx, j'en
possède trois exemplaires sortis des ateliers de Constantinople
et de Nicomédie, et j'en ai vu deux autres au Cabinet impé-
rial de Paris avec la marque de l'hôtel de Constantinople; il en
existe également deux ou trois exemplaires au Musée britan-
nique.
Dem-foUis tiummttô, pièce de 20 nummia, marquée k— xx
ou ^. Cette pièce est quelquefois désignée aussi sous le nom
de nwnmus^ du temps de Justinien; 12 nummi valaient alors
une silique. Plus tard, à la fin du huitième siècle, Cédrénus
désigne indifféremment cette monnaie par les noms de foUis
ou de nwnmus^ et sur la fin de l'empire^ on trouve des mon-
naies de cuivre appelées : dkosarim ou obole.
Decanammium^ pièce de 10 nummia, marquée i— x ou
•V.
Pentanummium^ pièce de 6 nummia, marquée e— q ou v.
Quant à la monnaie de cuivre la plus petite, c'est-à-dire
MONNAIE BYZANTINE. 69
Timsl^, nunmium^ nummus ou denarius,. indispensable pour
tes appoints, elle ne portait aucon indice de sa yaleur, et
j'ignore complètement si Anastase en fit frapper, car je n'ai
jamais eu Foccasion d'en yoir, tandis qu'il en existe peutpétre
de Justinien I", aux types de la craix^ du lion ou de la lettré m
pour revers. Après cet empereur^ il est très-probable qu'on n'a
plus frappé de cette petite monnaie et que le denier est resté
seulement une monnaie de compte. Il est à présumer aussi que
lorsque Anastase proposa sa réforme, il y avait en circulation
une quantité sufSsante de cette menue monnaie émise par les
empereurs précédents.
La ville d'Alexandrie reçut d'Auguste, dès le commencement
de l'empire romain, le privilège de battre de la monnaie d'ar-
gent et de bronze avec des légendes grecques et portant d'un
cété l'effigie de l'empereur régnant, et sur le revers la repré-
sentation de divers types locaux; mais peu à peu, et pareille-
ment au numéraire romain, la monnaie alexandrine subit des
altérations si considérables que, sous Aurèlien, le flan, réduit
à des proportions fort exiguës, ne consistait plus qu'en un métal
très-aigre et fort mal épuré. Sous Dioclétien, l'hôtel moné-
taire d^ Alexandrie fut autorisé à émettre des monnaies d'or,
d'argent et de cuivre, avec des légendes latines, confoimément
au système suivi par le reste de l'Empire, quant au module et
au poids. Cet état de choses dura probablement jusqu'au règne
d'Anastase, sous lequel un changement dut avoir lieu, et à partir
de cette époque, nous voyons paraître des pièces de cuivre, de
fabrique un peu barbare, à flan épais et irrégulier, différant par
la forme, le module, le poids et l'épaisseur de la monnaie ordi-
naire de l'empire d'Orient (i). Après Constant II, on ne trouve
(t) Les caivres d'Alexandrie présentent en général les mômes irrégularités
que oeai da reste de Tempire. Parmi ceux de Constant II, J'en tronre avec les
Tariations suirantes, quoique marqués du même indice de valeur :
Poids : 477 milligrammes à 1 gramme 806 milligrammes.
Diamètre : 10 miUimètres à 3 centim. 500 millimètres.
Ëpaîaseur : 2 mUlimètres à 5 mttUmètres.
r
i
70 MONNAIE BYZANTINE.
plus de monnaie byzantine avec la marque d'Alexandrie.
La monnaie de cuivre d'Egypte, aous les empereurs byzan-
tins, différait de celle du reste de l'Empire et devait probable-
ment se calculer sur un autre pied; elle comprenait quatre no-
minaux, savoir :
_ Pièce de 33 deniers^ marquée AT, frappée par Justinien I*',
avec la marque monétaire aae^, et dont, à ma connaissance, il
n*existe que quatre ou cinq exemplaires.
PUce de 12 deniers^ marquée ib, avec les initiales aac^, à
l'exergue, la plus abondante et frappée par divers empereurs,
depuis Ânastase V^ jusqu'à Constant II. Je possède en outre
deux exemplaires d'une monnaie frappée à Abazis, en Egypte,
par Constantin IV Pogonat, et portant au revers l'indice imb
avec la marque k^kzi, pareille en tout pour le type, le métal^
le style et l'épaisseur^ aux pièces de 12 deniers d'Alexandrie.
L'inscription simultanée des deux indices ib et m sur ces
pièces avait peut-être pour but de donner à la monnaie égyp-
tienne de 12 unités la même valeur qu'avait dans le reste de
l'Empire le follis à la marque de 40 unités. Cette hypothèse
viendrait à l'appui de l'explication du système monétaire
d'Egypte, donnée par M. Mommsen (page 842), où il dit :
ff Les chiffres de valeur, tout à fait irréguliers, d'Alexandrie se
laissent expliquer de la manière la plus vraisemblable par la
supposition que le plus haut nominal marqué de l'indice 33
(AT), représentait la même fraction du sou d'or que le follis de
40 (m) des autres ateliers monétaires de l'Empire; et il devait
en être de même pour les follis et les demi-follis des Vandales
ainsi que pour les nominaux irrëguliers frappés à Kherson et à
Thessalonique. >
C . Pièce de 6 deniers, marquée S, sans marque d'hôtel moné-
taire, mais que, par analogie, on peut sans erreur attribuer
à l'atelier monétaire d'Alexandrie. Les pièces de ce genre que
nous connaissons ont été émises par Justinien I», Justin II et
Sophie, Maurice, Héraclius et fléraclius Constantin.
yy
MONflAIE BTZàNTINK. 71
Pièee de 3 deniersy marquée r, frappée par Justinien !•', — . _ J
dont je ne connais qne deux exemplaires : Vun cité par MM. Pin-
der et FriedldbMev {Die MûnzenJustinians, page 14), et l'autre
an Musée britannique.
On a TU plus haut que Cassiodore compte le sou d'or pour
6,000 deniers de cuivre.
D'autres autorités affirment que linummi ou pièces de eu ivre,
à l'indice k ou xx, égalent une silique; dès lors, le sou d'or à
24 siliques ne doit plus être compté que pour 5^760 deniers.
Procope nous apprend que de son temps on échangeait un
sou d'or contre 180 ou 210 foUis, selon que l'or était plus ou
moins recherché, ce qui porte le sou d'or de 7,200 à 8^400 de-
niers ; le taux de ce change nous prouve également que dans
certains moments le cuivre perdait beaucoup de sa valeur com-
parativement à l'or.
Enfin, de son c6té, M. Mommsen pense que la pièce de cuivre
de 40 deniers ou follis, marquée m ou xxxx, était la môme - - ^'\
fraction du sou d'or que la pièce d'Alexandrie de 33 deniers,
marquée AT; d'où il résulterait qu'en Egypte le sou d'or n'était
compté que pour 4,800 deniers, tandis que dans les autres
provinces de l'Empire il l'était pour 5,760, 6,000, 7,200 et
même, selon le change, pour 7,K00 à 8^400. D'après la base de
H. Mommsen :
La pièce alexandrine de 12 (ib) aurait donc repré-
senié 1/400" de sou d'or.
Celle de. 6 (s) 1/800- —
Et celle de 3 (r) 1/1600» —
Des données aussi diverses nous laissent dans l'embarras et
ne peuvent, on en conviendra, nous faire connaître qu'ap-
proximativement la valeur réelle du denier relativement au
sou d'or.
Indépendamment des deux systèmes monétaires dont je viens
de parler, il a dû en exister un troisième dans l'empire d'Orient,
CSr*
72 MONNAIE BYZANTINE.
si nous en jugeons d'après des indices différents que nous
trouvons sur des bronzes de Thessalonique et de Kherson, par
exemple :
Follis^ pièce de 40 deniers, frappée probablement à Kherson
et marquée M, à l'effigie de Maurice, Gonstantine et Théodose.
(Diamètre 30 millimètres.)
Pièce de 16 deniers^ marquée is, frappée à Thessalonique par
Justinien F^ Tan l'^ de son règne. (Diamètre 20 millim.)
Pièce de 8 deniers^ marquée h, sans marque d'hôtel moné-
taire, mais très-probablement frappée à Thessalonique par
Justinien I*'. (Diamètre 20 millim.)
Pièce de 8 denier^^ marquée n, à l'effigie de Maurice, Gon-
stantine et Thëodose, frappée à Kherson. (Diamètre 33 millim.)
Pièce de 4 d^it^^, marquée a, frappée à Kherson par Mau-
rice, Gonstantine et Théodose. (Diamètre 23 millim.)
Pièce de 4 deniers^ marquée a, frappée par Justinien I*',
Tan 1*" de son règne, et sans indication d'hôtel monétaire.
(Diamètre 15 millim.) Gette pièce» dont je ne connais que
deux exemplaires, est dessinée dans les Monnaies de Justinien
par MM. Pinder et Fricdlaender, pi. IV, fig. 10.
A en juger par la différence énorme des modules, les pièces
de Thessalonique et de Kherson ne devaient pas faire partie
d'un même système monétaire.
TITRES DIVERS
PRIS PAB LB8 EMPEREURS D'ORIENT SUR LEURS MONNAIES
Les légendes inscrites autour de l'efSgie impériale sur la
numnaie romaine mentionnent en général, outre le nom du
priDce, les divers titres qu'il prenait, comme^ par exemple,
ceux d'iMPERATOR, de pius,11e felix, d'oPTiMUS, d'AVGUsxvs, de
PATER PATRiiE, etc. Quelquos empereurs se sont également
attribué des surnoms empruntés à l'orgueil, à Tadulalion, à
quelque qualité prédominante, mais surtout destinés à rappeler
des victoires ou la conquête de nouvelles provinces. Ainsi, sans
parler des titres plus ou moins pompeux que se donnaient les
empereurs^ titres qui nous ont été transmis par les historiens
ou les monuments, nous trouvons sur leurs monnaies les
surnoms suivants qui tous sont dérivés de noms de pays ou de
peuples :
ADiABENiGVSy sumom pris par SeptimQ-Sévère ;
ARABIGVS,
ARMENIACVS,
BRITANNlGVSy
CARPICVS,
DAGIGVS)
GERMANICVS,
par Marc-Aurèle et parL. Vérus;
par Claude, Commode, Septime-
Sévére, Caracalla et Géta;
par Philippe père, et par son fils;
parTrajan et par Hadrien;
par Drusus Senior, Claude, Né-
ron, Vitellius, Demi tien, Nerva,
Trajan, Hadrien, Marc-Auréle,
Commode, Caracalla, Maxi-
mien I«% Maxime, Philippe
74
XONNAIB BYZANTINE.
GOTHICVS,
MEDIGYS5
PARTHIGVS,
PERSIGVS,
SARHATICYS,
père, Philippe fils, Valérien,
Gailien, Claude le Gothique ;
par Claude le Gothique;
par Marc-Aurèle, L. Véi-us ;
par Trajan, Hadrien, Marc-Au-
rèle, L. Vérus, Septime-Sé-
vère, Caracalla,Carus;
par Carus ;
par Marc-Aurèle, Commode.
Sur la monnaie byzantine^ les légendes qui accompagnent
presque toujours les effigies des empereurs nous offrent aussi
quelques-uns des titres dont ils se gualiâaient.
Arcadius, en montant sur le trâne, ainsi que son fils Théo-
dose II, consenra la formule monétaire employée depuis long-
temps par ses prédécesseurs : hominus moster pius relix
kYQUStUS.
Léon I«' et ses successeurs jusqu'à Tibère V Absimare rem-
placèrent le mot vius velix par celui de perpetuus^ représenté
sur les monnaies par les abréviations ou les sigles : perpet —
PERp ou pp.
Sur les monnaies de Jastinien II Rhinotmète, de Filépicus,
et sur celles d'Anastase II Adramjtène, la légende de Tavers
change et le mot perpetuus disparait pour faire place à la lé-
gende MVLTqs ou MYLTt^ ANNt«; mais cette légende n'est
précédée des lettres pa que sur les monnaies d'or de quel-
ques empereurs de la dynastie isaurienne, et ces lettres, d'après
H. le comte de Salis, sont les initiales des mois pathr . ay-
GVSTI (1).
»
La dix-septième année du consulat est mentionnée sur des
(1) Voir dans WRevue numismatique 1850, nouToUe série, t. lY, p. hhO à
649, Lettre de M. le comte de Salis à Af . /. Sabatier,-^ Voir aussi, dans ce
même volume, p. 300, l'opinion de M. Tabbé Gavedoni sur la légende PA.
MYL.
MONNAIE BYZANTINE. 78
SOUS d'or de Tbéodose II et de Léon I*', au revers desquels est
inscrite la légende : imp • xxxxii . cos. xvii. p.p., que nous
trouvons également sur les sous d'or d'Eudoxie et de Pulcbérie;
mais après eux, Héraclius P^ est le seul empereur d'Orient
dont quelques monnaies reproduisent le titre de consul^ avec
les légendes variées de dn . eeaglio ou ebacai . gonsvaiba ou
coNSVAi ou GONSABiA. Sur les trois ou quatre sous d'or connus
avec ce titre de ccnml^ Héraclius I^ est accompagné, soit de
son fils atné Héraclius-Constantin, soit d'Héracléonas, son se-
cond fils, tandis qu'il figure seul sur l'argent et sur les brons^s.
Ces monnaies ont été longtemps attribuées à Héraclius, préfet
d'Afrique et père de l'empereur de ce nom, notamment par le
baron Marchant et par bien d'autres savants ou numismates;
mais, en 1857, M. Anatole de Barthélémy a démontré qu'elles
ne pouvaient appartenir qu'à l'empereur Héraclius I*' (i). Au
reste, sur toutes les monnaies qui portent le titre de consul,
la tète d'Héraclius n'est point diadémée^ parce que sans doute
l'empereur a voulu dans cette occasion exceptionnelle être re-
présenté simplement comme consul.
Au lieu des initiales hominus noster^ les monnaies au nom
d'Artavasde avec Constantin ou avec Nicéphore portent les
sigles DNo (DomÎNo) .
Constantin Y et Léon Chozare abandonnent définitivement
sur la monnaie le titre de Dominus et y inscrivent indifférem-
ment ceux de Basileus (^Rex) ou de Despotes (Imperator\ ap-
pellations qui se maintiennent jusqu'à la fin de l'empire et
qui, sur beaucoup de monnaies, sont suivies du mot romaigjn,
ROMAion ou R0M60N {Roi dss Romains), basilevs romaiun est
inscrit pour la première fois sur une monnaie de Michel l^
Rhangabé, et c'est sur celles de Nicéphore I" et de Staurace
qu'on trouve réunis les deux titres de hosileus et de Despotes.
4-
(1) Betue numismatique^ 1857, t. Il de la noayelle série, Lettre à M. H,
Zaepffel^ p. 347.
76 MONNAIE BYZANTINE.
Quelques empereurs sont qualifiés de rëpithëte pistos (fî-
deli8\ comme, par exemple, Michel II le Bègue^ Théophile et
Basile !«' le Macédonien, — ou de l'adjectif evsebes (Hué),
comme Léon YI le Sage, Constantin X, etc. Justinien II Rhi-
notmète prend sur quelques-unes de ses monnaies le titre de
serviteur du Christ : seryu^ ghristi, formule reproduite en
d'autres termes sur la monnaie d'or de Théophile, où nous
lisons en légende : gyrie . BOHen . to . so • doylo (Protège ton
serviteur).
Par exception et sans que nous en connaissions le motifs un
bronze de Michel III le BuYOur et Basile porte les légendes, in-
solites à cette époque, de : MihACL . iMPCRATor , et de bAsiLiqs .
R6X. Baudouin II, dont il ne nous est pas resté de monnaies
incontestables, a pris également sur ses sceaux les titres d'iMP€-
rator; mais il est Yrai que c'était un empereur latin.
Le titre de despotes est inscrit pour la première fois sur des
monnaies de cuivre de Constantin V et Léon Chozare; employé
plus tard par Staurace avec Nicéphore, par Théophile avec
Michel II, ainsi que par Basile II, il a été adopté généralement
par les empereurs byzantins, depuis Michel VII Ducas jusqu'à
Jean VIII Paléologue. Sur un sou d'or où figurent ensemble
Michel III, Théodora el Thécla^ Théodora régente et tutrice de
son fils prend le titre de despvNA.
Basile I<^, Léon VI et Alexandre, Léon VI et Constantin X,
Constantin X et Romain II, Romain I«' et son fils Constantin,
Romain I«' et Christophore, Basile II et Constantin XI ont pris
sur quelques-unes de leurs monnaies le titre d'Auguste des
Romains; ici, par exception, le mot auguste est employé comme
synonyme de rex ou de basileus.
Quant au titre d'autocrate^ je le trouve pour la première fois
sur des monnaies de Nicéphore II et Basile II, puis sur celles
de Michel IV, de Constantin XII, de Michel VIII et Andronic II,
d'Andronic II et Michel IX, d'Andronic II . et Andronic III^ et
enfin de Manuel II Paléologue.
MONNAIE BYZANTINE. 77
Comme je Tai déjà dit, il n'est ici question que des titres
I inscrits sur les monnaies, car les codes, les documents histo-
j riques, les inscriptions et les monuments nous ont conservé
une foule de surnoms et de titres plus ou moins emphatiques
dont se décoraient habituellement les empereurs romains et
surtout ceux de l'empire grec. Ainsi, sur des rescrits impé-
riaux de Justinien l**, nous lisons cette formule initiale qui
figurait toujours en tète des actes officiels émanés de la chan-
cellerie impériale de Constantinople :
« Au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, l'Empereur et
César Flavius Justinien, l'Allemanique, le Gothique, le Ger-
manique, le Francique, l'Antique, l'Alanique, le Vandalique,
l'Africain. — Débonnaire, Heureux, Renommé, Vainqueur
et Triomphateur, toujours Auguste,
€ A Archélaiis, préfet du prétoire d'Afrique, etc., »
ou bien :
< A Bëlisaire, maître de la milice d'Orient, etc. »
Et plus tard, sur un rescrit adressé par Léon VI au Maître
des Offices sacrés, que je trouve relaté dans la 94* constitution
de cet empereur :
« L'Empereur César Flavius Léon, Pieux, Heureux, Glo-
rieux, Vainqueur, Triomphateur, digne de la vénération de
tous les siècles, Auguste, Roi fidèle,
c A Stylianus, très-illustre Maître des Offices sacrés, etc. 9
DE U DATE SUR LES HONHAIES BYZANTINES
11 est généralement reconnu que rinscription de la date sur
les monnaies byzantines ne commence qu'à partir de la dou-
zième année de Justinien; mais cette opinion est basée unique-
ment sur le fait qu'on n'a pas encore trouvé de monnaie avec
une date antérieure. J'ai eu cependant l'occasion de voir chez
M. Hoffmann, qui m'a permis d'en prendre le dessin, un bronze
de Justinien marqué de l'indice K et portant la date de l'an I^,
dont le module est très-petit, puisqu'il atteint à peine le dia-
mètre du n^* 2 1/2 de l'échelle de Mionnet (13 millimètres).
Ce demi-follis a passé, je crois, dans la belle collection de
M. Thompsen, de Copenhague. J'ai moi-même publié depuis
longtemps un autredemi-folUs de Justinien I*% d'un type diffé-
rent et daté également de l'an I"' (1) ; ces deux bronzes, qui
ne portent pas de nom d'atelier et qui offrent une date anté-
rieure à l'an XII, dérogent par conséquent à la règle ordinaire ;
ils ne sauraient être confondus avec les cuivres de Justi-
nien I"*, frappés à Carthage et marqués des dates anno PRtmo
ou III, dont parle le baron Marchant dans sa XVIII» lettre,
adressée à M. Dacier.
Sur les cuivres byzantins, la date est ordinairement indiquée
en chiffres romains; mais quelquefois les fractions de dizaines
sont marquées en lettres numérales grecques qui s'ajoutent
aux lettres numérales romaines. Cet usage d'inscrire la date
s'est maintenu seulement jusqu'à Léon III, dont quelques rares
follis portent encore la date de l'an F.
(1) Voir pour ces deux exemplaireB pi. XIV, 17 et 18.
MONNAIE BYZANTINE. 79
Sous le règne de Maurice Tibère et sous celui d'Héraclius
coiyointemeiit avec son fils Constantin, nous trouvons par
exception quelques monnaies de cuivre sur lesquelles la date
est indiquée au moyen de Tindiction, par exemple :
io Sur des monnaies de Maurice Tibère de différentes va-
leurs et marquées des indices M— XX— K— X— I ou O ;
2« Sur un petit bronze d'Héraclius et son fils Constantin,
portant l'indice XX.
Je pense que Maurice, pour consacrer le souvenir de son
avènement au trône, qui a eu lieu précisément dans la pre-
mière année de la dix-neuvième indiction, à partir de Tan 312,
a voulu que quelques-unes de ses monnaies, notamment celles
qu'il faisait frapper à Carthage, fussent datées d'après cette
méthode, qui était d'ailleurs familière aux Grecs et fort usitée
dans les manuscrits. Quant au bronze unique d'Héraclius et
Hèraclius-Constantin, où le mot indictio n'est point acompa-
gné du chiffre de l'année, cette indiction est évidemment la
Tinglième et correspond à l'an 615, l'année même où Hèraclius-
Constantin fut associé à l'empire par son père.
L'indiction est une période de quinze années à partir de
Fan 312 ou 313 de Jésus-Christ^ et cette méthode de supputa-
tion fat adoptée, dit-on, pour la première fois par Constantin
le Grand, après la victoire qu'il remporta sur Maxence. Aucun
document authentique n'autorise du moins à faire remonter
cet usage à une époque antérieure, et les premiers exemples
bien constatés de dates notées par indictions se trouvent dans
le Gode Théodosien, à propos du règne de Constance 11^ qui
mourut en 361. On distingue trois sortes d'indictions :
L'indiction de Gonstantinople, partant du l*' septembre. —
L'indiction Impériale ou Constantinienne, partant du 24 sep-
tembre, — et l'indiction Romaine ou pontificale, dont le point
de départ a été successivement fixé, d'abord au 25 décembre,
puis définitivement au 1«' janvier. Aujourd'hui, ce système,
employé quelquefois encore en Russie, s'est presque exclusi-
vement conservé dans les bulles pontificales de Rome.
80 MONNAIE BYZANTINE.
En général; nous voyons dans les documents datés d'après
cette méthode, que presque jamais le numéro de rindîction
n'est indiqué, attendu qu'il est facile de le trouver en divisant
par quinze le nombre d'années écoulées entre les années 312
ou 313, servant de point de départ, et le millésime de Tannée
où ce document a été écrit.
LEGENDES COUfllEHORATIVES DES VOEUX
Presque tous les empereurs romains ont mentionné sur leurs
monnaies le renouvellement des vcsux officiels^ usage continue
par les premiers empereurs d'Orient jusqu'à Justinien I" in-
clusivement.
Les formules vot . v . mvlt . x — vot . x . mvlt. xv ou xx —
VOT . XV . MVLT. XX — VOT . XX . MVLT . XXX — VOT . XXX . MVLT .
xxxx, se rapportent à des vceux que les empereurs romains
rappelaient sur leurs monnaies, à des époques régulières ou
périodiques de 5, 10, IK, 20, 28, 30, 35 et 40 années, et que
par cette raison on nommait vota, quinquennalia^ decennaUa^
quindeeennalia^ etc. En général ces formules, sur la monnaie,
deviennent de plus en plus fréquentes vers le déclin du Haut
Empire.
Les vcsux décennaux datent du règne d'Octave Auguste,
d'après l'autorité de Dion qui écrivait, comme on sait, sous
Alexandre Sévère; ils furent institués lorsque Auguste, fei-
gnant de répudier le pouvoir et de vouloir continuer la Répu-
blique, fut supplié de garder l'autorité souveraine, d'abord
pour dix ans, puis pour dix autres; et l'on sait que de cette
manière il régna Jusqu'à sa mort En conservant la coutume
de se faire investir du pouvoir suprême par un décret renou-
VONNÀIE BYZANTINE. 81
yelétoiis les dix ans, les successeurs d'Auguste semblaient
n'ayoir qu'une puissance temporaire, mais cette consécration
n'était que de pure forme. Au reste, quoique plusieurs empe-
reurs et notamment Tibère aient négligé de provoquer les
décrets relatifs à ce pouvoir, ils avaient pourtant soin de com-
mémorer cette époque par des fêtes, des solennités, des jeux
ou des largesses. Plus tard, cet intervalle de dix années fut
partagé en deax périodes de cinq ans^ et nous en trouvons la
première mention sur une monnaie de Posthume, au revers de
laquelle on lit : qvinqvennàles postvmi . avg. Un autre petit
bronze de Maxence porte aussi sur le revers : û . q (omnouen-
fuMbus) HVLTis . XX. Après cet empereur, apparaissent sur les
monnaies des formules variées avec des chiffres plus élevés,
depuis XX jusqu'à xxxx, et cet usage se prolonge jusqu'au
règne de Justinien I*% qui Ta employé pour la dernière fois
sur des sous d'or. Théodose II célébra ses quinquennales pour
la huitième fois en janvier 439 et pour la neuvième fois
en 444.
Il est une autre sorte de vœux religieux que les Romains
avaient Thabitude de faire, en des occasions solennelles, pour
une victoire ou dans des moments de détresse, de danger, de
maladie, de calamité publique, etc. Par ces vœux, qui étaient
ou nationaux ou particuliers, on promettait de bâtir des
temples, de célébrer des jeux {ludi votivi) (1), d'offrir des
sacrifices, des dons^ de consacrer des dépouilles, ou des
armes (2), ou bien aussi une certaine partie dans le butin d'une
Tille prise, etc.
(1) C'est ainsi qa*on lit sar ane médaille consulaire de la famille Nonia :
8BZ RORitt^ ^hoetor, hudos. \otivos, Vublicoê, fecit (Cohen, Méd. Consul*,
pi. XXIX).
(2) L*an 350 de Rome, Appins Claudias, ponr la première fois, consacra
daoa un temple des boucliers yotifs. Sur desmédaUles d'or ou d'argent d'Au-
fuste portant au rerers un bouclier dans une couronne dyique avec la
légende : ob. ciyis. sbbyatos^ le bouclier offre les initiales : Senahu Populut
Que Romomu Ciypeus Votivus (Cohen, Méd. Impér.^ 1. 1, p. 40, n^ 65 et 66).
6
82 MONNAIE BTSUNTIICE.
Enfin le mot vatum serrait également à exprimer les vœux
fonnés pour l'empereur, pour sa santé ou à l'occasion de sa
naissance, de son mariage, de son arrivée ou de son retour
dans la capitale, etc., vœux exprimés de diverses manières sur
les monnaies romaines, et notamment sur les suivantes :
Pour la santé et le retour d'Auguste : vot . p . svsc . peo •
SAL . ET . RED . AVG — PRO . VALETVDINE . GAESARIS . S . P . Q.R.
A l'occasion du mariage de Lucille avec Yérus, ou de Cris-
pine avec Commode : vota « pvbliga.
Pour le nouvel an, sous Hadrien et sous Alexandre Sévère :
s . p . Q . R • ANttiim . mvum . vaustUm . veUeem • optimo . pbin^
GIPI . PIO.
Pour le bonheur de Commode : pio . luperatori . omnia • pb-
UGIA.
Vœux pour Constantin le Grand : vota . orbis . et . vrbis .
SEN . ET • p . R — PLVRe5 . NATALE* . FELtCtY^ (1).
Pour le mariage de Marcien et de Pulchérie : féliciter •
NVBTHS, sur un sou d'or unique, cité par Eckhel (2).
(1) C'est sans doate par erreur que filionnet a lu la légende de ce petit
broiue : pltra. natal, fbl. (T. II, p. 235.)
(J)D,N.V,,t.Vra,p. m.
H0N06RAHHES ET SIGLES
On entend généralement par monogramme nn chiffre ou
un caractère composé des principales lettres d'un nom, ou de
toutes celles qui concourent à lé former. N'ayant pas à m'oc-
cuper ici de l'origine première des monogrammes chez les
peuples de l'antiquité, je me bornerai à constater que certaines
médailles consulaires de la République romaine ainsi que
quelques monnaies byzantines, et surtout les plombs et sceaux
byzantins, prouvent suffisamment que dès ces temps l'emploi
du monogramme était devenu fréquent. Cet usage^ également
adopté par la plupart des rois gotbs d'Italie, et par un seul roi
vandale, Gelimer ou Geilamir, a été continué ensuite sur les
monnaies du moyen âge.
Le iigle est un signe abréviatif consistant le plus ordinai-
rement en deux lettres prises au commencement et au milieu
d'un mot pour désigner ce mot entier : rv pour Ravenna^ md
pour Mediolanum, etc.
Les monogrammes, surtout ceux qu'on trouve tant sur la
monnaie byzantine que sur les monnaies des rois gotbs d'Italie,
et auxquels les numismates p'ont paru longtemps porter qu'une
médiocre attention, offrent pourtant un certain intérêt, soit
parce que ces chiffres ont en partie contribué à révéler ou à
confirmer les noms de quelques princes, soit parce que la
plupart de ces caractères doivent nous retracer probablement
la signature ou la griffe de quelques-uns des personnages qui
les ont employés.
En parlant de la monnaie des rois gotbs d'Italie ou de celle
des Vandales d'Afrique, j'ai eu déjà l'occasion de faire remar-
84 MONNAIE BYZANTINE,
qner que nous n'en possédions encore que d'argent ou de
cuivre, et qu'il était pourtant probable et même certain qu'ils
devaient avoir également émis de la monnaie d'or. Nous ne
connaissons encore qu'un seul sou d'or qui appartienne indu-
bitablement à Théodoric, quoique frappé à Teffigie et au nom
d'Anastase, parce que le monogramme de ce roi goth y est
inscrit. La monnaie d'or gothe ou vandale doit donc exister :
la grande difficulté consiste à la distinguer parmi les pièces
nombreuses d'Anastase, de Justin I^ et de Justinien^ dont elle
est une imitation quelquefois à peu près complète, mais accu-
sant pourtant une différence de fabrique et de style qu'une
longue habitude d'observation et une grande connaissance des
monnaies de cette époque peuvent seules faire discerner. Je
crois savoir que M. le comte de Salis s'occupe particulièrement
de ce point important de la numismatique, et ce problème ne
tardera sans doute pas à être résolu.
Lorsque les Francs s'établirent dans les Gaules^ les sous d'or
frappés par ces conquérants, et qui étaient aux mêmes types et
du même poids que les sous romains ou byzantins, furent
longtemps encore les seuls en usage dans ces contrées^ concur-
remment avec des deniers d'argent. Ces monnaies, surtout
celles d'or, portaient en général les monogrammes des princes
et quelquefois aussi ceux du monétaire ou de l'hôtel. La plus
ancienne monnaie de ce genre, connue en France, est celle
que fit frapper Théodebert, roi de Metz, en 646, offrant d'an
côté son effigie avec les mots dominus noster et de l'autre une
Victoire. En émettant cette monnaie, Théodebert avait eu en
vue de braver ou de rabaisser l'orgueil de Justinien I"", qui
avait pris le titre de Vainqueur des Francs.
On trouve dans Ducange une série assez nombreuse de mo-
nogrammes {Gloss.yi. II,'p. 744 et suiv., édition en trois vol.).
— Nicolaûs Alemannus a aussi réuni les monogrammes em-
ployés par divers papes, dans son livre De parietibus lateranen-
sibus restitutis, in-4, p. 13 et 14. — - En 1843, a paru la se-
conde édition d'un Dictionnaire de monogrammes, etc., par
MONNAIE BTUN1VNE. SU
Brolliot, 2 Yol. in-4. •— LeleweU dans sa NfÊmiêmatique du
moyen àge^ donne des tableaux comparés de diyers mono-
grammes, — et enfin le marquis de Lagoy a publié, la même
année, une notice où il s'est borné à citer les monogrammes
de quelques rois goths d'Italie (1). De mon côté, je me suis
efforcé de réunir à peu près tous les monogrammes et les sigles
de la série byzantine ainsi que les monogrammes des rois goths
d'Italie, que j'ai groupés dans leur ordre chronologique sur
deux planches n^' I et II, et dont voici l'énumératiôn sommaire
ayec leurs numéros correspondants à ceux des planches et
l'indication du métal de la monnaie sur laquelle ils sont
inscrits :
]II«iMi9r»iiiiiie« et «Igles iiiAerii» «ar la mmuMil*
hjmmnttae.
N«
1. N.
Arelatum.
2. A^.
Mediolanum.
3. A^. M.
Ravenna.
4. M.
Rayenna.
5 à 9. AT. iR.
JE. Roma. .
10. JE.
Kherson.
11 à IK. M.
Theoupolis.
16 à 18. ti> M.
Thëodose II.
19 et 20. JR.. M.
Chrisma ou monogr. du Christ (2)
21 et 22. lE.
Marcien.
23. M.
Léon I«'.
24. M.
Zenon.
2S. M.
Zénonide.
(1) Explication de quelques médaiUes à moDogramme des rois goths
d'Italie, etc. Aix, in-A».
(2) C'est sur les monnaies de Constantin le Grand qu*apparut pour la pre-
mière fois le monogramme dd Clirist.
/
\
^
d6 MONNAIE BYZANTINE.
N«S6et 27. m.
Anastase I^.
28 à 33. Si. E.
Justinien I**.
34. M.
Maurice Tibère.
35. JR.,
Focas.
36 à 39. JR.. E.
Héraclius !•'.
40cl4i. M.
Uéraclius II Constantin.
42. M.
Tibère V Absimare.
43. M.
Léon III risaurien.
44. itf. iR.
JE. Sigles du Christ.
45. /tf. m.
JE. Sigles de la Vierge.
46. iR.
Constantin V Copronyme.
47. j;.
Léon V et Constantin VI.
48. iE.
Michel III et Basile K
49. M.
Basile I*' et Constantin VIII.
BO. j;.
Léon VI.
Bl. JE.
Léon VI et Alexandre.
52. iE.
Constantin X.
53 et 54. M.
Romain I*.
55. ^
Romain II.
56 et 57. M.
Constantin X et Romain II.
58 et 59. M.
Nicéphore Focas.
60. iE.
Jean Zimiscès.
61 et 62. iE.
Romain II et Basile II.
63. M.
Basile II.
64 et 65. M.
Romain IV.
66. iE.
Nicéphore Botaniate.
67. JE.
Alexis h^ Comnëne.
68. iE.
Manuel P' Comnëne.
69 et 70. iE.
Alexis IV l'Ange Comnène.
71. JE.
Baudouin de Courtrai.
72. iE.
Saint George.
73. JE.
Andronic II et Michel VIII.
74. iE.
Michel VIIL
IMMfNAIE BYZANTINE. 87
N*- 75. M. Andronic II et Michel VIII.
76. M. Andronic II et Irène.
77 à 80. iE. Andronic lY Paléologue.
ranuncs liuierli» «ur la moiUMito dMi
9mÊÊÊm d'Italie.
N*" 1. A^. Ricimer avec Libins Séyère.
2. 3. 4. 5. M.. M. Odoacre ayec Anastase.
6. 7. 8. 9. 10. M' Théodoric avec Anastase.
11 à 17. iR. M. Théodoric avec Anastase ou avec Jus-
tinien I*
18 à 24. JR., M. Athalaric avec Justin P' ou avec
Juslinien I".
25 à 33. iR. M. Thëodahat avec Justinien I«'.
34 et 35. M. Matasunde ayec Justinien P'.
36 à 40. JR,. M. Ërraric.
41. JR,. JE. Baduela avec Anastase ou avec Justi-
nien I".
42 et 43. iE. Totela ou Baduela.
44. JR. Theias avec Justinien I^.
45. JR. Théodebald avec Justinien I<'.
46. JE. Gélimer.
47 et 48. iE. Monogrammes incertains.
DE QUELQUES
DHITATIONS DE LA MONNAIE BYZANTINE
Parmi les diverses imitations contemporaines de la monnaie
byzantine, il faut signaler d'abord les monnaies de cuivre
frappées par les Arabes qui, dans le septième siècle, envahirent
les provinces orientales de Tempire grec. C'est à M. de Sàulcy,
le premier, que nous devons Texplicalion rationnelle des types
et une lecture correcte des légendes bilingues de ces monnaies
de cuivre, aux types des Héraclius ou de quelques autres em-
pereurs, frappées par les Arabes, avec Findication des villes
de Damas^ Emèse, Antaradus, Hëliopolis, Tibériade, Lao-
dicée, Chalcis, £lia Capitolina et peut-être aussi Apamée. On
trouve des exemplaires de ce genre dans presque toutes les
collections, et le Cabinet impérial de France en possède une
belle suite dont les exemplaires les plus importants ont été
décrits et publiés, d'abord par M. de Saulcy, dans trois lettres
adressées à M. Reinaud (1), et ensuite par H. Adrien de Long-
përier (2). C'est donc à ces deux publications que doivent re-
courir ceux qui veulent être complètement au courant de cette
branche de la numismatique.
Outre ces imitations en cuivre, les Arabes ont aussi frappé
en Afrique, dès les premiers temps de leur conquête, des
monnaies d'or au type byzantin, rappelant par leur aspect
extérieur, leur flan épais et leur module exigu les globules d*or
frappés en Sicile depuis les Héraclius jusqu'à Théophile. Ces
(i) Journal asiatique, 1830-1840.
(2) Annotations aux Lettres du baron Marchant sur la numismatique.
MONNAIE BYZANTINE. 89
iinilations offrent, comme les globales byzantins, le buste dia*
démë d'an emperear; queiqaes exemplaires portent deax et
nréme trois effigies en buste, et le revers est occapè par ane
croix en tau [I] posée sur des degrés. Quant aux légendes des
deux faces, elles sont inscrites en caractères latins sous les-
quels se cachent les formules religieuses que les Arabes avaient
l'habitude de placer sur la monnaie musulmane de cette époque,
en sorte que, quoique latines parles caractères, ces imitations
d'or ne sont qu'une reproduction du dinar arabe. M. Lavoix,
conservateur-adjoint du Cabinet impérial de France, qui s'oc-
cupe plus spécialement de la numismatique orientale, a bien
Toulu me communiquer l'explication de quelques-unes des
légendes mystérieuses qu'on lit sur ces monnaies d'or. Ainsi,
par exemple, un exemplaire du Cabinet impérial offre la suite
non ponctuée des lettres :
iNNDNiNDSNisms, qu'il faut lire : in. nomine . domini . non .
DETS . NISl . DEYS.
Nous trouvons sur un autre exemplaire les lettres : hsldsfr-
TiNAFRK, qui s'expliquent par ces mots: hic . solijvs . feritvs.
m. àfrika.
Une troisième monnaie porte en légende : inndnmsrmsr,
c'est-à-dire : in . nomine . domini . miserentis . miserigordis ;
et ainsi de suite de quelques autres légendes du même genre.
Par conséquent, d'après l'interprétation de M. Lavoix, que je
trouve aussi rationnelle qu'ingénieuse, la légende composée
de sigles latins n'est que la reproduction ou la traduction abré-
gée de la légende arabe. En effet, je lis ces mêmes légendes
sur plusieurs monnaies des califes, et pour n'en citer qu'un
exemple^ voici la traduction mot ai mot de la légende arabe
inscrite dans le champ du revers d'un dirhem seldjoukide de
Kaïkhocrou IF, fils de Kaïkobad, frappé à Iconium, l'an 642 de
l'hëgyre ou 1244 de J. C. : in . nomine . dei . miserigordis . et •
CLEMENTIS I — NON . EST . DEVS . NISI . DEVSl
Au reste les Arabes ne se sont pas bornés à^ces imitations :
pour les besoins de leur commerce et des transactions indis«
90 ICONNilB BYZANTINE.
pei^sables entre deux peuples limitrophes, les Arabes de
Syrie admirent en échange et pendant longtemps la monnaie
de cuivre byzantine, fait qui m'est démontré par les nombreux
exemplaires que j'ai eu l'occasion de voir, aux types connus
de Jean Zimiscës, de Constantin XIII et Eudocie, et d'Alexis I^"
Comnène, dont les régnes embrassent une période de cent
cinquante ans. J'ai possédé et publié tous ces cuivres byzan-
tins, poinçonnés, sur une et quelquefois sur les deux faces,
d'une contre-marque arabe qui se traduit par le mot ban, et au
moyen de laquelle ces monnaies étaient admises à l'égal de la
monnaie nationale arabe.
D'après une lettre de M. H. Sauvaire à H. Soret (1), c^est
vers l'an 694 et pendant le règne de Justinien II Rhinotmète,
que les califes Ommiades ont substitué leur propre monnaie' à
la monnaie byzantine, qui jusque-là circulait dans les lieux
soumis à leur domination.
Toutefois^ si les Arabes ont imité la monnaie byzantine, il
est juste de faire observer que de leur côté les empereurs grecs
leur ont f^it aussi des emprunts du même genre pour la mon-
naie d'arge^it, depuis le septième jusqu'au dixième siècle.
Cette remai^que est due à M. le général J. de Bartholomœi,
dont je crois devoir citer textuellement les paroles (2) :
« L'époque où Byzance a frappé le plus de numéraire d'ar-
gent blanc était au septième siècle; et justement à cette époque,
les Arabes n'ont encore monnayé que du cuivre dans l'Occi-
dent, et une petite quantité de dirhems au type sassanide, en
Perse. Au septième siècle, la monnaie byzantine d'argent avait
un caractère tout à fait particulier ; elle était d'un module fort
et le type du revers présentait une croix avec la légende : devs .
ÀDivTÀ . ROMANIS, qui dcvait se rapporter aux croisades d'Hé-
raclius et aux guerres contre les premiers califes. Au huitième
(1) Revue numismatique belge, 1860, troisième série, t. IV, p. 385.
(2) Lettre à M. B. de Kôhne sur un dépôt de monnaies déterré à Tiflis en
1858, insérée dans Jes Zettschrift fïirmùnz, Siegel und Wappen-Kunde, B6^
Un, 1859, l<r vol., 3» livraison.
MONNAIE BYZANTINE* 91
siècle, le dirhem enfique, bientôt après son apparition, deyient
si répandu et si accrédité, qu'il avait déjà cours dans toute
l'Asie^ et il dut également être adnûsdans l'empire de Byzance,
où le numéraire d'argent blanc était alors en trës*petite quan-
tité. Aussi^ yers la fin du huitième siècle, la monnaie d'argent
byzantine prit-elle une physionomie toute semblable au dirhem
des califes; les efSgies y disparurent et furent remplacées par
des légendes, soit circulaires, soit en plusieurs lignes dans le
champ ; les cercles de grénetis se doublèrent et se triplèrent,
comme sur les dirhems de l'époque, et ce type bizantin arabisé
se maintint invariablement pendant un siècle et demi, c'est-à-
dire jusqu'à la moitié du dixième siècle. Mais déjà, à cette
époque, le dirhem des califes avait fait son temps, et le milia-
résion byzantin commença seulement alors à s'émanciper de
l'influence étrangère. Dès lors reparurent sur la monnaie
byzantine d'argent des effigies figurées d'abord sur de petits
ècussons, puis des deux côtés de la croix, et enfin elles occu-
pèrent tout le champ de la monnaie, qui reste cependant encore
plate, lorsque la monnaie d'or était déjà concave. Ce n'est qu'au
milieu du onzième siècle que l'argent byzantin prit la même
forme que l'or; mais à cette époque on ne frappait plus de
dirhems^ ni dans l'Asie occidentale, ni même en Perse : l'ar-
gent blanc avait passé en Europe. >
Je dois enfin mentionner une lettre adressée à M. Reinaud
par M. Erdmann (1), où ce savant russe émet l'opinion que
certains aspres comnénats d'argent, d'une fabrique très-barbare
et dont il donne quelques dessins, doivent être considérés, selon
lui, comme des imitations byzantines fabriquées par les Arabes.
Je ne me permettra!! pas de trancher cette question; mais il est
certain qu'on ne saurait méconnaître l'imitation des monnaies
byzantines dans les types, le costume et la pose des empereurs
d'Allemagne et sur des bractéates du douzième siècle. Une
monnaie concave de cuivre frappée aux noms de Conrad III et
(1) Journal asiaitque, I84I1 p. 385.
92 MONNAIE BYZANTINE.
de 8on fils Henri est yisiblement imitée de la monnaie byzan-
tine : on y Yoit d'un côté les deux empereurs debout tenant
ensemble une longue croix^ et au reyers le Christ nimbe et
assis, accompagné des sigles id — xc.
Sans parler ici de la monnaie des Ostrogoths d'Italie et de
celle des Vandales d'Afrique, c'est principalement en Italie et
en Sicile que plus tard, ainsi que je l'ai déjà dit, la monnaie
byzantine a été imitée et, pour ainsi dire, continuée par les rois
lombards et les princes de Bénëvent; on reconnaît facilement
la fabrique de Rayenne, surtoutsurles sous d'or de JustinienI*'
et de ses successeurs, qui portent près de leur bord extérieur
un cercle renflé produit par l'estampage de la frappe sur des
flans de peu d'épaisseur.
Quelques pièces d'argent des princes slayes de la Senrie, de
la Bulgarie, etc., me paraissent également des imitations
byzantines de l'époque des Paléologues.
Des trouy ailles fréquentes opérées dans diyerses contrées
du Nord ont amené la découyerte de plusieurs de ces imitations
byzantines, frappées principalement par les Arabes, les Géor-
giens et les Scandinayes; ces monnaies, en général, nous
offrent une contrefaçon grossière et presque méconnaissable
des types originaux, ainsi que des légendes imaginaires ou
dénuées de sens. De pareilles trouyailles ne sont pas rares
dans la Géorgie, en Russie, dans la Hongrie, la Bosnie, la
Senrie, la Suède et le Danemark, où Ton a recueilli à diverses
reprises des monnaies cufiques, anglo-saxonnes, danoises,
allemandes, hongroises, irlandaises, byzantines, etc. Les mon-
naies d'Europe arrivaient là par la Baltique, les arabes et les
cufiques par la mer Caspienne, où elles étaient reçues par les
Bulgares, qui les portaient en Russie et principalement à
Novgorod, ville hanséatique, dont le commerce alors était
considérable et florissant De là, par la voie de terre et le lit-
toral delà Baltique, ces monnaies se disséminaient et arrivaient
jusque chez les Scandinaves.
OBSERVATIONS
1« Concernant les prix des monnaies :
Ayant d'aborder la description des types divers que nous
offrent les monnaies byzantines, je crois, au sujet des prix qui
les accompagnent, devoir rappeler ici l'opinion que j'ai eu
déjà plusieurs fois l'occasion d'exprimer à ce sujet, et notam-
ment dans la Revue numismatique de Paris^ nouvelle série,
t. IV, p. 859 (1).
A mon avis, il est à peu près impossible de déterminer à
Favance la valeur précise d'une monnaie quelconque, parce
que cette valeur dépend de la rareté ou du degré de conserva-
tion de l'exemplaire, de la concurrence, de la passion et de la
fortune de Tacheteur. On sait d'ailleurs que ces prix varient
suivant les temps et les lieux, car ils sont plus ou moins élevés
en France, en Angleterre, en Italie, en Allemagne, etc. Un
seul fait nous est matériellement démontré par les nombreuses
ventes publiques effectuées depuis une quarantaine d'années,
c'est qu'en général le prix des monnaies antiques a presque
décuplé.
A mes yeux donc, je m'empresse de le déclarer, les prix
que je donne sont loin d'avoir une rigueur absolue^ quoique
j'aie pris pour règle ma propre expérience, l'avis des marchands
et les conseils de quelques bons amateurs. J'ai cru devoir en
outre placer à cété de mes chiffres ceux qui se trouvent mar-
qués dans le catalogue de la collection des monnaies byzantines
de M. Soleirol, indiquant les prix réels payés par cet amateur.
2* Concernant le module :
Pour les monnaies de cuivre d'Arcadius, ainsi que pour
(1) Du prix et de la vente des monnaies antiques^ 1850.— Voir aiud
Scwenirs de Kertchy 1 840, p. 08 et 00.
9& MONNAIE BYZANTINE.
celles des règnes suivants jusqu'à Ànastase I^^ je trouve trois
modules différents et distincts, que je désigne, en commençant
par le plus grand, par les chiffres 1—2—3, placés en haut
et à droite du signe JE :
M'^ correspond à 4 ou S de Tëchelle de Mionnet.
j;* - 2 V, —
iE» — 2 — .
Quant au module de la monnaie byzantine, dont les dimen-
sions sont trop irrégulières, j'ai dû l'indiquer par la mesure
du diamètre du flan, spécifiée en millimètres. Lorsque je le
crois utile, j'indique également en millimètres la mesure des
médaillon's de tout métal et de quelques exemplaires d*argent,
dont le module le plus commun est désigné par le nom de
nilique.
3<» Concernant les abréviations :
m. pour main,
dr. — droit ou droite,
g. — gauche,
monogr. — monogramme,
diad. — diadème ou diadémée.
boucl. — bouclier,
ten. — tenant,
march. — marchant,
mill. — millimètres,
gr. — gramme,
diff. — différent,
ind. — indice,
ex. — exergue.
A. pour Angleterre, c.-à-d. Collection du musée britannique.
F. — France^ — Cabinet impérial de France.
Au. — Autriche, — Musée de Vienne.
P. — Prusse, — Musée de Berlin.
C. — Commune.
DESCRIPTION
DES MONNAIES
POIDS-ÉTAIONS DE lA lONNAIE D'OR
EXAGIUMS DE GUIYBE. -PL. III, I à 9.
FUms de forme quadriJatérak.
GRATIEN ET YALENTINIEN II
i. Pas de légende ; bustes diadèmes et affrontés
des deux empereurs ; entre les deux bastes,
une étoile.
Çr. Pas de type ni de légende ; deux cercles
arec un point au centre. Longueur 20 milli-
mètres, largeur 14 millimètres. — Poids
4,21 grammes F. 100 fr.
2. Pas de légende ; bustes diadèmes et affrontés
des deux empereurs; en haut, entre les deux
t6les,la contre-marque du musée deModène.
J^. DD. m. (nemim No^trî), en deux lignes,
dans une couronne de lauri^. Longueur
19 millimètres, largeur 16 millimètres. —
Poids 4,09 grammes F. 100
96 MONNAIE BYZANTINE.
HONORius (flan carré).
3. Dans un carré de grënelis, dn. honorivs. ayg.
Buste diadème d'Honorius, à dr.
ÇT. Dans un carré de grènetis, exagiyh.
soLio. La Monnaie debout à g. avec ses attri-
buts. Longueur de chaque côté du carré,
46 millimètres. — Poids 4,20 grammes.. F. 100 fr.
Flans de forme quadrilatérale,
ARGADins aYec son fils théodose ii et honortus.
4. Pas de légende. Bustes diadèmes et affrontés
d'Honorius et de Théodose II; au milieu,
buste de face et diadème d'Arcadius, ayant
son fils à sa dr.
ÇT. AY— GGG. (k\GU8ti), cu dcux ligues, dans
une couronne de laurier. Longueur 20 milli-
mètres, largeur 15 millimètres. — Poids
4,03 grammes A. 100
6. Même type, mais d'un coin diffèrent; le buste
du milieu est plus petit et semble plus jeune.
Longueur 20 millimètres, largeur 15 milli-
mètres. — Poids 3,75 grammes A.
Flans ronds, module N^ 5 de ^échelle de Mionnet.
ARGADius avec son fils théodose ii et honorius.
6. DDD. NNN. AAA. YYY. GGG. (DOmtm NOSffî
ANGUsti). Bustes diadèmes des trois augustes ;
celui de Théodose II occupe ^e milieu, à la
dr. de son père; en haut, le signe i, peut-
être le restant d'une croix en partie effacée ?
MONNAIE BYZANTINE. 97
QT. Pas de légende; la Monnaie debout à g.
Derrière, une étoile; à Texergue, cons. —
Poids 4,28 grammes F. 78 fr.
7. DDD. NNN. CGC. (fiomint îiostri caesares).
Bustes diadèmes et de face des trois augustes;
celui d'Ârcadius est placé au milieu, ayant
Théodose II à sa gauche.
ÇT. EXAGivM. soLiDi. La Monnaie debout à g.
— Poids 4,18 grammes F. 75
8. Même légende. Bustes diadèmes et de face des
trois augustes, dans Tordre suivant : Hono-
rius^ Arcadius et Théodose II.
^. GLORIA. ROMANORVM. La Monuaio debout
à g. — Poids 4,18 grammes F. 78
9. DDD. NNN. AAA. vw. GGG. Bustos diadémés et
de face des trois augustes : Arcadius, Hono-
rins, et Théodose II, au milieu.
^. cxAGttim. sohidi. svb. \iro. lîihustri.
lohanni. couite. sacrarum. Largitionum, La
Monnaie debout à g. Derrière, une étoile ; à
l'exergue, coNs.— Poids 4,788 gr F. A. 75
A partir du règne de Valentinien I", on trouve assez fré-
quemment sur les monnaies d'or les initiales avg (Avoti^^ii^)
suivies de deux, de trois et même quelquefois de quatre g.
Dans ces divers cas, la répétition de cette lettre sert à indiquer
que la monnaie a été frappée au nom ou en l'honneur de plu-
sieurs empereurs corégnants, ou de parents, ou de person-
nages augustes alliés ali souverain. C'est ainsi que nous lisons
la légende pietas. ddd. nnn. Dominorum ffostrorum. avgvsto-
RVM, sur un médaillon d'or de Yalens, Gratien et Valenti-
nien II, qui a été également attribué à Yalens, Valentinien I*'
et Gratien. Des sous d'or de ce dernier empereur portent aussi
7
98 MONNAIE BYZANTINE.
les initiales ay suivies de quatre gggg, qui impliquent l'idée
non-seulement des deux empereurs régnants, mais aussi de
deux de leurs fils, ou des impératrices, ou de quelques-uns
de leurs parents qui jouissaient du titre d'auguste. Au reste
cette lettre g, répétée trois fois, figure sur des monnaies de
Théodose !•% d'Arcadius, d'Honorius, de Constance III, de
Constantin III, de Maxime, de Théodose II, etc.; et l'usage de
ce redoublement s'est maintenu sur les sous d'or de tous les
empereurs byzantins jusqu'à Héraclius. — C'est dans le même
sens qu'on doit interpréter sur les exagiums la répétition des
lettres dd. nn— ddd. nnn. ccc— ddd. nnn. aaa. vw. ggg.
ARCADIUS
395 à 408
Arcadius, fils atné de Théodose le Grand, naquit en Espagne
vers Tan 377, et dès l'âge de six ans fut déclaré auguste. Le
17 janvier 395, au moment de mourir, Théodose partageant
l'empire romain à ses deux fils, assigna l'Orient à Arcadius,
sous la tutelle de Rufin. Le nouvel empereur quitta Rome et
s'empressa de se rendre à Constantinople, où, dès le 25 avril
suivant, il épousa Eudoxie, dont il eut cinq enfants :
Flaccille, née le 17 juin 397, morte en novembre 43! ;
Pulchérie, née le 19 janvier 399;
Arcadie, née le 3 avril 400, morte en 444;
Théodose, né le 10 avril 401 ;
Marine, née le 10 février 403, morte le 3 août 449.
D'un caractère faible et très-simple, Arcadius ne régna que
de nom ; il se laissa constamment gouverner par Rufin^ son
tuteur, par Eutrope, grand chambellan du palais, mais sur-
tout par Eudoxie, sa femme. Le 1" mai 408, il mourut à
Constantinople, âgé de trente et un ans, en désignant pour
MONNAIE BYZANTINE. 99
tnteur à son fils Thëodose, Isdigerde, roi des Perses, à qui il
assigna à cet effet une rémunération de mille livres d'or.
BpliémérMefli.
395. On voit du feu au-dessus des nuages. — Les Huns
ravagent l'Asie Mineure.— Alaric envahit la Grèce.
— Le 9 novembre, le corps de Théodose le Grand
est apporté et enterré à Constantinople.
396. Tremblement de terre pendant sept jours.
397. Le 27 septembre, mort du patriarche Nectaire. — Le
26 février suivant, saint Jean Chrysostome est élu.
399. Destruction du temple de Sérapis, à Alexandrie.
400. Tremblement de terre.
402. La mer gèle à Constantinople.
403. Le 7 mai, éclipse solaire.
407. Le 1" avril, grand ouragan qui emporte jusqu'à Cé-
nopolis les lames de bronze couvrant le marché
de Théodose, à Constantinople.— Le 14 septembre
suivant, saint Jean Chrysostome meurt dans TexiL
Prix actuel des monnaies d'Arcadius.
MédaiUoDS d*or (d'après Mloonet) SOOàAOO fr.
Soas d'or 30 à 40
Demi-souB... k 70 —
Tiers de sou 20 —
Médaillons d'argent 12 à 48
Siliqaes, modale ordinaire 8 à 10
Grands médaillons de bronze .. 150 —
iE» J
M* } 2à 6
J& )
100 MONNAIE BYZANTINE .
Médaillons,
En général, Mionnet s'est contenté de décrire les types de
revers des monnaies romaines ou byzantines sans en donner
les légendes ni les descriptions de Ta vers. Pour la plupart
des médaillons d'Ârcadius, il ne mentionne même pas la col-
lection dont ils font partie ou le cabinet auquel ils appartien-
nent. Il est à présumer que Tavers de ces médaillons doit
offrir le buste diadème de cet empereur avec la légende ordi-
naire: DN. ARCADIV?. P. P. AVG.
1. A?. Cf. GLORIA. ROMANORVM. L'cmpercur sur
un char de face et traîné par six che-
vaux; dans le champ, le monogramme
du Christ; à l'exergue, co. ob. Diamè-
tre 19 lignes. — Prix de Mionnet 400 fr.
2. t/. ÇT. ilfém^I^^^nd^.RomeouConstantinople
assise et le pied droit posé sur une
proue de vaisseau ; elle tient le globe
sur la main dr. et la haste dans la g.
Dans le champ, le monogr. du Christ;
à Texergue, cono. Diamètre 15 lignes.
— Mionnet 300 *
3. A. ^. Même légende. L'empereur nimbé et
debout, la main dr. élevée et le globe
sur l'autre main; à Texergue, aqp. —
Mionnet 48 »
4. JK. Cf. TRivMFATOR. GENT. BARB. L'cmpcreur
debout, tenant le labarum de la main
dr. et le globe sur l'autre main; à ses
pieds, un captif suppliant. — Mion-
net Au. 12 1
5. iiV. Cf. VICTORIA. AVGGG. L'empcrcur debout,
MONNAIE BYZANTINE. 101
tenant le labarum et une Victoire et
foulant un captif; dans le champ, m. p.;
à Texergue^ GOMOB. (Catal. d'Ennery.)
— Mionnet 15 fr.
6. iR. Qf. YiRTYS. EXERGiTi. L'empereur debout
et couronné par la Victoire Au. 50 >
7. JR,. JÇf. viRTvs. EXERCiTVs. Fîgure militaire
debout, la main dr. sur une lance ren-
versée et l'autre main sur un bouclier
posé à terre ; à Texergue, rv. ps. (Ta-
nini.);— Mionnet 48 »
8. JE. DN. ARCADivs. P. F. AVG. Bustc dia-
dème d'Arcadius, à dr.
Cf. TRiVMFATOR. GENT.BARB. etàTexergue,
R. €. L'empereur en costume militaire,
debout et regardant à g.; il tient le
labarum de la main g. et le globe sur
l'autre main; à ses pieds, un captif
agenouillé et les mains liées derrière
le dos. (PI. III, 10.) 35 millim. . Au. 150 »
9. M. 1^. VOTA. ROMANORVM. L'ompercur debout,
tenant le labarum et un bouclier; à
terre, un captif; à l'exergue, a. (Ta-
nini.) Mionnet 24 »
Monnaies d'or.
Presque toujours, surtout dans les commencements de
l'empire d'Orient et jusqu'à Léon III, la légende inscrite sur
le revers de la monnaie d'or est suivie d'un différent^ c'est-à- j, //^ , ^
dire d'une des dix lettres grecques numérales : a ou 1 — b, 2
— r, 3 — A, 4 — €, 6 — s, 6 — z, 7 — H, 8 — e, 9— et 1, 10.
Ainsi, pour les légendes des revei-s, il peut exister des variétés ^- . : ,
r-,
f /
102 MONNAIE BYZANTINE.
avec une de ces dix lettres, différences que j'ai jugé inutile de
signaler particulièrement.
Toutes les fois que pour une monnaie je ne donne pas la
description de Tavers, c'est parce que l'eflSgie, le type et la
légende sont les mêmes que sur la monnaie qui précède.
10. DN. AliGADivs. (sicJ) P. F. AYG^. Buste casqué
d'Arcadius en costume militaire, vu de trois
quarts et portant la lance sur l'épaule; le
bouclier de l'empereur offre un cavalier ter-
rassant un ennemi.
^. GONcoRDiA. AYGG. D. Rome casquée ou
Constantinople assise de face et regardant à
dr., le pied droit sur une proue de vaisseau,
tenant la haste et le globe nicéphore; à
l'exergue, conob. Sou A. 40 fr.
11. DN. ARCADivs. P. P. AVG., ct pour tout le rcsto
comme sur le sou précédent.
]^. GONCORDIA. AVGG., OU À, OU H, OU O.
Même type de revers. (PI. III, 11.).. F. A. 30 ^^
12. Même légende. Buste diadème d'Arcadius, à
dr.
]^. GONGORDiA. avgggs, OU H, OU o. Romo cas-
quée ou plutôt Constantinople, tenant la
haste, assise de face et regardant à dr. et le
pied posé sur une proue de vaisseau. Devant,
un bouclier sur un cippe avec ces mots inscrits
en quatre lignes : vot — v— mvl— x ; à l'exer-
gue, GONOB F. A. iO -
13. Autre semblable, avec Avcoce, et à l'exergue,
MDOB. (PI. III, 14) .F. 20 .
14. Autre avec avggg. ou avgggs, et sur le bou-
clier : vot. v. mvl. XV ; à l'exergue, gonob. F. 20 »
MONNAIE BYZANTINE. 103
IS. QT. GONGORDIA^ AVG66GZ. OU à^ OU €, OU S, OU I.
CoDstantinopIe casquée, regardant à droite et
assise de face sur un siège orné de deux têtes
de lion, tenant le sceptre et le globe, le pied
dr. sur une proue de vaisseau; à l'exergue,
GONOB. (PI. III, 13.) F. A. 20 fr.
16. Autre semblable, mais avec ayggg. (Plan-
che rV, 1.) F. 20 »
17. DN. ARGADiYs. P. F. AYG. Busto casqué d'Ar-
cadias, comme sur les sous 10 et 11.
9*. NOYA. SPES. REiPYBLiGAE. Ylctoire à demi
nue assise à dr. sur une cuirasse, ou bien
sur une cuirasse et un bouclier, traçant les
chiffres xx — xxx sur un bouclier qu'elle
tient sur ses genoux ; à Texergue, conob. —
Sur quelques exemplaires, on trouve une
étoile dans le champ. (PI. III, 12.). . . F. A. 40 •
18. ^. VICTORIA. AYGG OU AVGGi. Arcadius de-
bout à g., tenant le labarum et dans la main
gauche le globe nicéphore, le pied droit sur
un captif; à Texergue, gomob. Dans le champ,
s. MOU RVOUMD. (PI. IV, 2.) F. A. 20 »
19. ^. VICTORIA. AYGG. Deux ompcrcurs nimbés,
assis de face, tenant ensemble le globe cruci-
gère ; en haut, une Victoire de face ; à l'exer-
gue, GON— GOM ou gomob, et quclquefois dans
le champ, rm ou md ou aq. (Planche III,
15.) F. A. 20 »
20. ^. VICTORIA. AYGVSTORVM, ct à Texerguc,
GOMOB. Victoire à demi nue, assise à dr. sur
une cuirasse, inscrivant sur un bouclier
qu'elle tient sur ses genoux les mots vot. x.
MVL. XX. Dans le champ, à dr., le monogr. du
Christ. (PI. IV, 3.) Demi'sou A. 70 .
104 MONNAIB BYZANTINE.
21. ^. lUéme légende. Victoire marchant, tenant
d'une main une couronne et sur la g. le globe
crucigère; à l'exergue, com ou conob. Triens.
— Mionnet, 10 fr 20 fr.
22. Autre semblable, avec md ou rm dans le
champ. — Mionnet, 10 fr 20 »
23. ^. VICTORIA. ROMANORYM, et à Texergue, gon.
Dans le champ, rm ou rv ou md. Victoire
marchant à dr., tenant une couronne et le
globe crucigère. (PI. IV, 4.) Triens 20 »
24. Autre semblable, mais pas de sigles dans le
champ; à l'exergue, gonob. Triens A. 20 »
Monnaies d'argent. '
25. ÇT. yrbs. roma. Rome Nicëphore casquée^
tenant la haste, assise à g. sur une cuirasse :
à l'exergue, tr.'ps ou lvg. ps. (PI. IV, 8.).. . 8 fr.
26. ^. VICTORIA. AVGGG, et à l'exergue, rm ou aq.
PS ou GON. Victoire marchant à g., tenant la
couronne et la palme. (PI. IV, 7.) ... F. A. 10 »
27. ÇT. viRTvs. romanorvm, et à l'exergue, tr. ps
ou md. PS ou AQ. PS. Rome Nicéphore cas-
quée, tenant la haste et assise à g. sur une
cuirasse. (PI. IV, 6.) c 8 .
28. ÇT. voT. x. MVLT. XX, eu quatre lignes, dans
une couronne; à l'exergue^ gons ou mdps.
(P1.IV,5.) 8 »
Monnaies de cuivre.
29. DN. argaoivs. p. F. AVG. Bustc diadème d'Ar-
cadius, en costume militaire, tourné à dr..
MONNAIE BYZANTINE. 105
tenant le bouclier et la lance transversale ; en
haut, une main tenant une couronne.
Cf. GLORIA. ROMANORYM. Arcadius en costume
militaire^ la tête diadémée et debout à g., te-
nant le labarum et la main g. posée sur son
bouclier; à ses pieds, un captif agenouillé, et
à l'exergue, coni*. (PI. IV, 9). iE* 6 fr.
30. Qf. Même légende et même type. Dans le
champ, une croix et quelquefois une lettre
ou rien ; à l'exergue, ant. p ou s ou con ou
TES. (PI. IV, iO). j;« A. 6 »
31. DN. ARCADiYS. P. P. AYG. Busto casqué d' Ar-
cadius, tenant le bouclier et la lance sur
répaule dr.
1^. GONGOROiA. AY6G. L'emporcur assis à dr.,
tenant la haste et le globe nicéphore; à
rexergue, gon. M « (Pi. IV, 24.) 5 i»
32. 'DN. ARGADiYS. P. F. AYG. Buste diadème d'Ar-
cadius, à dr.
Ç'. GONGORDiA. AYGGG. Croix daus le champ.
(PI. IV, 22.) JE3. , F. A. 6 »
33. Cf. GONGOROiA. MiLiTYH. Trois soldats debout,
tenant la haste. M^ ; A. 3 •
34. ^. GLORIA. REiPYBLicAE. Castrc prétorienne;
à rexergue, tes. (PI. IV, 21.) A. 3 •
35. ^. GLORIA. ROMANORYM. L'empereur diadème,
en costume militaire et debout à dr., te-
nant le labarum et le globe. Dans le champ,
à dr., une étoile et quelquefois une lettre; à
l'exergue, smnrou aléa ou ants ou tesf, etc.
(PI. IV, 13.) iE» 2 »
36. ^. Même légende. L'empereur diadème, en
106 MONNAIE BYZANTINE.
costume militaire et debout à g., tenant le
iabarum dans la main g. et de la dr. tenant
par les cheveux un captif agenouillé; à
l'exergue, b. sis. (PI. IV, 12.) Jl* 2 fr.
37. 1^. Même légende. L'empereur diadème, en
costume militaire et debout à dr., tenant la
haste et le globe; à l'exergue, anta ou gonst
ou SMRB ou ALEA OU TES, otc. — Quelquefois
dans le champ, à dr. et sous le globe, une
étoile. iE* 2 »
38. ^. Même légende. Trois augustes debout,
avec lance et bouclier; celui du milieu tient
le globe sur la main dr. Quelquefois une
étoile dans le champ; à Texergue^ ant. b.
(PI. IV, 14.) ^3 4 »
39. ^. Même légende. L'empereur casqué et en
costume militaire, la m. dr. élevée, monté sur
un cheval allante dr.; à l'exergue^ s. m. t. r.
(PI. IV, 15.) j;3 3 t
40. Cf. SALvs. AVGGG. L'omporeur diadème, te-
nant le globe et la haste, debout à g. sur une
galère^ le pied dr. posé sur un captif; der-
rière, un autre captif; à l'exergue, tes.
(PI. IV, 16.) iE* 6 »
41. J^. SALVS. REipvBLiGAE. L'emporcur à g., la
tète tournée à dr., portant une palme sur
l'épaule et de la main g. tenant un captif par
les cheveux. Dans le champ, à g., le mono-
gramme du Christ; à l'exergue, gonsf. (Plan-
che IV, 18. ) ^^ C .
42. ^. vRBSi ROMA. FELIX. Romc Nicéphorc de-
bout, à g Au, 3 »
MONNAIE BYZANTINE. 107
43. Autre semblable avec la légende ordinaire de
l'avers : dn. arcadivs. p. f. avg. M^ C.
44. QT. viRTvs. AVG6. L'empereur debout sur une
trirème^ portant sur la main dr. un globe
surmonté d'un phénix et tenant le labarum
de l'autre main; la Victoire est assise au gou-
vernail; à l'exergue, mrs. (Tanini.) — Mion-
net 2 fr.
45. DN. ARCADIVS. P. F. AVGvsTVs. Busto diadème
d'Arcadius, à dr.
HT. VIRTVS. EXERGiTi, ct à Tcxergue, gons. a.
Arcadius debout à dr., tenant le labarum et
le globe^ le pied droit sur un ennemi à ge-
noux. Dans le champ, à g., le monogramme
du Christ. (PI. IV, 11.) iE* 2 •
46. DN. ARCADIVS. P. F. AVG. Busto diadème d'Ar-
cadius^ h dr.
Même revers, mais sans le monogramme du
Christ. Quelquefois dans le champ, une étoile;
â l'exergue, smnd ou aléa, ou ants, etc. M^ C.
47. ^Bf. voT— V, en deux lignes, dans une cou-
ronne; à l'exergue, cons. (PI. IV, 19.) JE?.. 3 fr.
48. Cf. voT — X— MVLT — XX, cu quatrc lignes,
dans une couronne ; à l'exergue, ant. a.
(PI. IV, 20.) j;» 2 .
49. Cf. X — E. Personnage en toge et tête nue, de-
bout à g., lisant dans un livre. Exemplaire
trouvé à Kherson,et dont le revers gravé sur
une monnaie d'Arcadius parait antique.
(PI. IV,23.) j;« F. 10 .
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies d'Arcadius :
Alexandrie, Antioche, Aquilée, Carlhage, Constantinople,
108 MONNAIE Byzantine.
Lyon, Milan, Ravenne, Rome^ Trêves, Sirmium et Thessa-
lonique.
EUDOCIA ou EUDOXIA, femme d'ARCADIUS
396 à 404.
Eudocie ou Eudoxie (Âelia)^ d'origine gauloise, célèbre par
les grâces de son esprit et de sa figure, fut par les intrigués
d'Eutrope, grand chambellan du palaisi» mariée le 27 avril 395
à Arcadius, malgré l'opposition de Rufin, tuteur du jeune
empereur, qui voulait lui faire, épouser sa fille. Eudoxie prit
un ascendant irrésistible sur son mari et régna en maîtresse
presque absolue, fermant les yeux sur les concussions et les
abus exercés par ses favoris et par les eunuques. Après avoir,
en 403, fait bannir saint Jean Chrysostome, elle le rappela
bientôt, mais elle Texila de nouveau en 404. Elle mourut,
dit-on, d'une fausse couche, le 6 octobre de cette même année^
et fut enterrée six jours après dans Téglise des Âpôlres.
Il y a eu dans ces premiers temps deux impératrices d'Orient
du nom d'Eudocie ou d'Eudoxie, l'une mariée à Arcadius,
l'autre à son fils. Théodose II, et rien jusqu'ici, sur les mon-
naies de ces impératrices, n^a pu aider à déterminer d'une
manière convaincante à laquelle des deux princesses ces mé-
dailles devaient être attribuées. Dans une note que Mionnet a
placée à l'article concernant la femme de Théodose II (t. II,
p. 363), il fait remarquer que Banduri avait décidé que toutes
les monnaies avec la légende ael. evdocia. avg. appartenaient
à la femme d'Arcadius, et qu'il fallait donner à la femme de
Théodose II celles où on lit ael. evdoxia. avg. A ce sujet,
Eckhel fait observer avec raison que les historiens ayant indif-
féremment donné à Tune et à l'autre de ces impératrices les
deux noms d'Eudocie ou d'Eudoxie, la distinction établie par
Banduri ne reposait pas sur une base solide. En outre, eb'
MONNAIE BYZANTINE. 109
examinant tontes ces médailles, on reconnaît également que
certaines d'entre elles appartiennent indubitablement à la
femme de Théodose II, tandis que parmi les autres, et jusqu'à
ce jour du moins, on n'en a reconnu aucune qui puisse être
attribuée avec certitude à la femme d'Arcadius, et cependant
sur les unes et sur les autres on lit indistinctement, tantôt
EYDOXIA, tantôt EVDOGIA.
Malgré ces incertitudes, je crois avoir découvert un sou d'or
unique, dont je donne plus loin la description et qui appar-
tient bien, selon moi, à la femme d'Ârcadius ; son nom y est
écrit EVDOxiA, sur l'exemplaire parfaitement bien conservé du
Cabinet impérial de France. Je base mon attribution sur le
sens de la légende inscrite au revers de ce sou : salvs. orien-
Tis. FELICITAS. oGGiDENTis, qui cutoure lo mouogramme du
Christ et où, comme on le voit, se trouvent mentionnés les
noms des deux empires d'Orient et d'Occident. C'est une allu-
sion évidente au partage qui vient d'avoir lieu, et cette mon-
naie fait pendant à celle du même genre qu'Arcadius a frappée
pour lui, dès le commencement de son règne, avec la légende :
NOYA. SPES. REIPVBLIGAE.
Si les graveurs des coins monétaires de cette époque eussent
été plus experts dans leur art et s'ils avaient, comme de nos
jours, attaché plus d'importance à la ressemblance des efBgies
qu'ils étaient appelés à reproduire, nous ne serions pas aussi
embarrassés pour reconnaître les traits de certains person-
nages. Il est également à regretter que les monnaies aux noms
d'Eudbcie ou d'Eudoxie ne soient pas plus nombreuses, car
après un examen attentif du peu d'exemplaires que j'ai pu
voir, il m'a semblé pouvoir distinguer deux profils assez dif-
férents. Ainsi sur certains sous d'or, dont en général le travail
est plus soigné que pour la monnaie de cuivre, le nez d'une
de ces impératrices est aquilin et plus prolongé que sur
d'autres exemplaires, où il m'a paru moins long et même un
peu relevé à son extrémité inférieure. C'est par là peut-être
110 MONNAIE BYZANTINS.
qu'on arrivera plus tard à recounattre les deux impératrices
du nom d'Ëudoxie.
Prix actuel des monnaies (ÏEudoasie, femme d'Arcadius.
Sous d'or 150 à 300 fr.
iE» 5 à 12 —
Monsuiies d*or.
1. AEL. EYDOXiA. AYG. Busto diadème d*Eudoxie,
àdr.
Cf. GONGORDIA. AVG6G. A OU H OU Z. Rome OU
Constantinople casquée, inscrivant sur un .^
bouclier vot — v — mvlt— x ou tôt— x— mvlt
— xv; à l'exergue, conob. Sou d^or A. 150 fr.
2. AEL. EVDOxiA. AV6. Bustc diadème d'Eudoxie
à dr.; au-dessus de la tète, une main tenant
une couronne.
Cf. En légende circulaire : salvs. orientis.
FELiGiVAS. OGGiOENTis. Au milicu, dans le
champ, le monogr. du Christ entouré d'un
cercle; à l'exergue, conob. (PI. IV, 25.). . F. 300
3. QT. salvs. reipvbligae. Victoire assise à dr.,
sur une cuirasse et inscrivant le monogr. du
Christ sur un bouclier supporté par un cippe ;
à l'exergue, conob. (1). (PI. IV, 26.). . . A. 150 »
Monnaies de cuivre.
■ 4. Cf. Même légende et même type. Dans le
champ, à dr., une étoile, et à l'exergue, antt
(1) Dans la suite byzantine da Musée britannique que M. le comte de
Salis a mise en ordre, ce sou d'or, ainsi que les deux cnifres d°* U et 5, sont
attribués à la fenune d'Arcadius.
MONNAIE BYZANTINE. 111
OU ANT on AA€ OU C0N8 OU &TZ OU NI^.
(PL IV, 26.) JEK A. 5 fr.
5. AEL. EVDoxu. AVG. Buste diadème d'Eudoxie,
àdr.
Cf. GLORIA. ROMANoaw. Eudoxie de face et
assise sur un trône ; elle a une couronne au-
dessus de sa tête; à dr., dans le champ, une
croix, et à l'exergue, sma. (PI. IV, 27.)
iE* A. Au. 10 .
Cette dernière monnaie peut avec quelque raison être attri-
buée à la femme d'Arcadius, à cause de la légende : gloru.
ROMANORVM, trës-fréquonte sur les cuivres d'Arcadius et peu
employée par Théodose II.
THEODOSIUS II
408 à 450.
Théodose II, surnommé le Calligraphe^ né à Ck)nstantinople
le 10 avril 399, fut baptisé par saint Jean Ghrysostome, déclaré
auguste dès Tâge d'un an et couronné par le patriarche le
lendemain même de la mort de son père. Sous ce prince,
encore plus faible et plus. efféminé qu'Arcadius, les eunuques
disposent de tous les emplois et Pulchérie exerce un grand
ascendant sur Tesprit de son frère. Le 7 juin 421^ elle lui fait
épouser une jeune païenne, venue d'Athènes à Constantinople
pour réclamer justice contre ses frères; en montant au trône,
Athénaïs est baptisée sous le nom d*Eudocie. L'empereur, ap-
posant aveuglément sa signature sur Iqus les papiers qu'on lui
présentait, Pulchérie s'amusa un jour, le 7 septembre 421,
à lui faire signer un rescrit par lequel Timpératrice était
déclarée son esclave. Après un règne de quarante-deux ans
sans éclat. Théodose, le 20 juin 4S0, tombe de cheval dans le
112 MONNAIE BYZANTINE.
fleuve Leuci^, se casse Tépine dorsale et meurt la nuit sui-
vante, âgé de cinquante et un ans, désignant Marcien pour
son successeur, et laissant une fille du nom d'Eudoxie, née en
mars 422.
EplAéinérlde* .
Années.
408. Le 8 juillet, grande tempête et tremblement de terre.
414. Le 30 décembre, Aurélien, préfet pour la seconde
fois, consacre dans le sénat les bustes d'Honorius,
de Thëodose II et de Palchérie.
415. Le 3 janvier, célébration des Quinquennales.
417. Le 20 avril, jour du vendredi saint, grand tremble-
ment de terre.
418. Le 19 juillet, éclipse solaire.
422. Au mois de mars, comète et tremblement de terre.
423. Le 7 avril, tremblement de terre. — Famine et appa-
rition d'une comète.
424. EudoTÛe, fille de Théodose II, est fiancée à Valentinien,
qu'elle épouse le 29 octobre 437.
425. Une sorte d'université est organisée à Constantinople.
426. La ruine du polythéisme, commencée sous Constantin
le Grand, est à peu près consommée sous Théo-
dose II, dont une loi, datée de l'an 426 (1), amène
la destruction presque complète, dans la Grèce et
l'Asie Mineure, des édifices païens. Ils doivent être
remplacés par des croix.
428. Genséric envahit l'Afrique.
(1) Cod. Théod. L. 25. 31. Cunctague paganorum fana, templa^ delubra^
si quœ etiam nunc restant intégra, prœcepto magiîtratuum destrui, colloca-
tione que venerandœ christianœ religionis stgni expiari prœcipimus.
MONNAIE BYZANTINE. 113
431. Quatrième concile œcuménique.
436. Théodose II est poursuivi à coups de pierres par le
peuple affamé.
438. Publication du Code Théodosien.-— Tremblements de
terre pendant quatre mois.
439. Tout le littoral de Constantinopie est fortifié par une
double muraille.— -Genséric s'empare deCarthage.
442. Apparition d'une comète et tremblement de terre. —
Attila envahit la Thrace et la Macédoine.
443. Pendant l'hiver, il tombe une neige abondante, dont
le sol reste couvert pendant près de six mois.
444. La ville de Nicomédie, détruite par un tremblement
de terre, est rebâtie par Théodose.
446 . Émeute au cirque .
446. Famine et peste.
447. Tremblement de terre; les murailles de Constanti-
nopie s'écroulent avec cinquante-sept tours.
480. Le 26 janvier, tremblement de terre.
Prix actuel des monnaies de Tkéodose IL
Sous d'or. ÎOàlOOfr.
nemi-Bons 75 —
Tiers de sou 50 —
Petit médaillon d'argent (23 millim.) 100 —
Silique, module ordinaire 35 —
M> 6 à 40 fr.
J^ 5 10
£> 5 15
Médaillon d'argent.
Le catalogue d'Ennery cite comme appartenant à Théodose I~
un médaillon d'argent que Mionnet attribue à Théodose II :
1. D. N. p. p. AVG. Buste de Théodose, vu de
face, tenant la lance et le bouclier.
8 • I
114 MONNAIE BYZANTINE»
1^. coNcoRDiA. AVGG. L'ciiipereur assis, tenant
une lance et le globe; dans le champ, une
étoile; à l'exergue, gomob. Mionnet 40 fr.
Monnaies cFor.
2. DN. THBODosivs. P. F. AVG. Buste casqué et de
face de Théodose II en costume militaire,
tenant la lance sur Tépaule droite et un bou-
clier sur lequel on voit un cavalier foulant
un ennemi à terre.
^. CONCORDIA. AVGGGi OU T et à Texcrgue,
GONOB. Constantinople casquée et assise à dr.
sur une proue de vaisseau, tenant un sceptre
et le globe nicéphore. Dans le champ, à g.,
une étoile. (PI. IV, 30.) A. 25 »
3. ^. GLORIA. ORVIS. TERRARV OU TERRAR OU '
TERRARI OU TERRARZ OU TERRARB. L'cmpC-
reur de face et debout, en costume militaire,
tenant le labarum et le globe crucigère. Dans
le champ, à g., une étoile; à l'exergue, conob
ou tesob ou t€sob. (PI. IV, 31.) F. A. 30 »
4. DN. theodosivs. p. F. AVG. Buste casqué et
tourné à dr. de Théodose, en costume mili-
taire, tenant le bouclier et une lance transver-
sale.
j^. GLORIA. REIPVBLIGAE. Deux ôgurcs casquées
(Rome et Constantinople) assises et soutenant
ensemble un bouclier sur lequel on lit, en
quatre lignes : vot— xx— mvl— xxx ; chacune
d'elles tient un sceptre; sous les pieds de
celle de droite, une proue de vaisseau; à
l'exergue, gonob, et dans le champ, à g., une
étoile. (PI. IV, 29.) A. 100 »
6. DN. THEODOSIVS. P. F. AVG. Bustc casqué et de
MONNAIE BYZANTINE. 115
face de Thëodose II, en costume militaire,
tenant le bouclier et la lance sur Tépauie dr.
QT. IMP. xxxxii. COS. xvu. pp. Rome casquée
assise à g., tenant le globe crucigëre dans la
main dr. ; un bouclier repose à terre derrière
son siège; à Texergue^ gomob. (PI. Y, 1.) A. 2B fr.
6. ^. Même légende. Rome casquée et assise^ le
pied g. sur une proue de vaisseau, tenant un
sceptre et le globe crucigëre; derrière, un
bouclier, et quelquefois dans le champ, une
étoile; à {'exergue, gomob ou gonob A. 25 »
7. Autre semblable, avec cos. xvii. pp. b et
GOMOB, à Texergue 25 »
8. ^. SALVs. REiPVBLiGAE ou avec e ou une autre
lettre numérale. Thëodose assis de face^ te-
nant un volumen dans sa main dr. élevée, et
de l'autre main une croix surmontée d'une
étoile ; à sa g.^ un auguste (Valentinien III)
de face et debout, la main tir. élevée et tenant
le globe crucigëre dans la main g.; à Texer*
gue, GONOB. (PI. V. 3.) F. A. 28 »
9. Autre semblable, mais sans étoile et avec les
lettres a— q dans le champ; à l'exergue,
coMOB. (PI. V, 2.) 25 »
10. ^. VICTORIA. AVG6G. Théodoso debout à dr.,
tenant le labarum et le globe nicéphore, le
pied posé sur un captif. Dans le champ, r. v.;
à l'exergue, gomob A. 25 »
11. Autre semblable, avec r. v. ou md; mais sur
l'avers on voit le buste diadème de Théodose,
touméàdr. (PI. V, 9.) A. 25 fr.
12. Qf. viRT. BXERG.ou €X€RG. ROM. L'emperour
de face et en costume militaire^ traînant un
Ii6 MONNAIE BYZANTINE.
ennemi par les chereux et portant un trophée
snr l'épaule g* Dans le champ, à droite,
une étoile; à Texergue, gonob ou comob.
(P1.V,4.) A. 36 fr.
13. Cf. voT. XX. MVLT. XXX OU avoc la lettre r ou
ç ou H ou I ou z. Victoire à g», tenant une
longue croix ; quelquefois une étoile dans le
champ; à Texergue, comob ou conob.
(Pi. V,5.) F. A. 25 .
14. ^. VOT. XXX. MVLT. xxxx OU avoc la lettre
B ou r ou A ou € ou z ou 6. Rome casquée et
assise à g., tenant un sceptre et le globe cru-
cigère; derrière, un bouclier; quelquefois
avec une étoile dans le champ ; à Texergue^
CONOB ou T6S0B. (PI. V, 6.) F. A. 30 »
15. Cf. VOT. XXX. MVLT. xxx:ç. Deux empereurs
assis de face^ tenant chacun un volumen et la
la croix ; à Texergue, conob A. 25 »
DN. THEODosivs. P. F. AV6. Busto diadème de
Théodose, à dr.
16. :Çf. Pas de légende. Trophée d'armes, entre
deux étoiles ; à l'exergue, conob. Tiers de sou.
(Pl.V, 7.) F. A. 50 »
17. ^. Pas de légende. Croix dans une couronne ;
à l'exergue, conob. Demi-sou 25 »
18. 1^. Pas de légende. Croix dans une couronne
de laurier; au-dessus et au-dessous, conob.
Demi'sou Au. 25 »
19. Cf. VICTORIA. AVGG. Victoirc assise à dr., écri-
vant sur un bouclier le chiffre xxxx. Dans le
champ, une étoile et le monogramme du
Christ ou deux croix; à l'exergue, gonob.
(PI. V, 9.) Demi'-sou F. A. 75 •
MONNAIE BYZANTINE. 11/
MannaUs i'argenU.
20. DN. THEODOsiYs. P. P. AYG. Busto diadème de
Thëodose II, tourné à dr.
Cf. GLORIA. ROMANORYM. L'empereur casqué
et en costume militaire, debout à g.^ tenant
une lance et la main g. posée sur son bou-
clier; à l'exergue, con. (PI. V, 10.) 100 fr.
21 . Cf. TOT— MVLT— xxxx OU trois lignes, dans une
couronne de laurier 100 »
^
22. A. :Çf. vRTvs {sic) romanorvm. Rome Nicé-
phore assise. Dans le champ, une étoile ; à
l'exergue, trps. et du côté de l'avers : Tête
diadémée de Théodose II, surmontée d'une
couronne élevée avec la légende ordinaire
DN. THEODOSivs. P. F. AVG. (Cabinet de
M. Gosselin. -^ MionneU II, p. 362.) 100 »
Monnaies de cuivre. •
23. DN. THEODOSIVS. P. F. AVG. Busto casqué et
tourné à dr. de Théodose en costume mili-
taire, armé du bouclier et tenant une haste
transversale.
^. GONGORDiA. Açv. L'empereur nimbé et un
auguste dont la tête est diadémée, tenant en-
semble une longue croix et s'appuyant chacun
sur un sceptre; à l'exergue, tes. (PI. V, H.)
Ma collection MK 40 •
1
118 MONNAIB BYZANTINE.
24. 9f. GLORIA. ROMANORVM. L'empereuF tenant
le globe sur la main g. et debout dur une tri-
rème conduite par la Victoire. Dans le champ,
Q, et à l'exergue, ant. (PI. V, 12.). ... M^. C.
25. DN. THEODOsiYS. P. F. AVG. Buste casqué et
de face de Théodose, armé de son bouclier et
portant la lance sur Tépaule droite.
]^. coNGORDU. AVGG. Romo Nicépliore assise
de face sur une proue de vaisseau, et tenant
un sceptre; quelquefois à Texergue, ant.
(PLV,13.) MK 6fr.
26. DN. THEODosivs. P. F. AVG. Buste diadème de
Thëodose II, tourné à dr.
Qf. CONGORDU. AVGGG. et à l'^ergUC, SMNA.
Croix dans le champ. (PI. V, 18.) E^. 10 »
27. ^. GLORu. ROMANORVM. L'empcrcur debout
en costume militai t*e^ tenant le labarum et le
globe ; à Texergue, ale. {Mionnet, II, 363 .) • 15 >
28. GLORIA. ROMANORVM, et à Texergue, smnt.
Deux personnages militaires casqués, debout^
armés de la haste et se faisant face.
(PL V, 14.) M\ 10 »
29. Cf. Même légende. Trois augustes debout, ap-
puya chacun sur une haste. (PI. V, 15.) M ^ 10 »
30. Cf. VICTORIA. AVGG. Victoirc debout à g., te-
nant la couronne et le globe. (PI. V, 16.) iE 3. 6 *
31. Cf. vt(«c)— XXX— V, en trois lignes, dans
une couronne; à Tex., con. (P1. V, 17.). JE?. 5 »
32. Qf. Pas de légende. Croix dans une couronne;
à Texergue, s. mna. (PI. V, 19.) M\ 5 »
33. 1^. Pas de légende. Croix dans une couronne.
(PI. V, 20.) JEK 5 .
-j
MONNAIE BYZANTINE. 119
34. 1^. Monogramme de Théodose» dans une
couronne. (PI. V, 21.) JEK 10 fr.
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Thëodose II :
Antioche, Conslantinople, Thessalonique, Alexandrie, Aquilée,
Ravenne, Milan et Trêves.
EUDOCIA ou EUDOXIA, femme de THÉODOSE II
421 à 480.
Athënaïs, née à Athènes Tan 393, était fille d'un philosophe
de cette ville appelé Léonce ou Heraclite, et vint à Constanti-
nople, à rage de vingt-neuf ans^ pour demander justice de la
tyrannie de ses frères. Distinguée par Pulchérie et par le
préfet Paulin^ alors tout-puissant, elle fut, grâce à leur in-
fluence, mariée à Théodose II, le 7 juin 421, après avoir été
baptisée sous le nom d'Aelia Eudocie ou Ëudoxie. Ses frères
se réconcilièrent avec elle ei entrèrent au service de l'empe-
reur. En mars 422, elle accoucha d'une fille qui reçut le nom
de Licinia Eudocie, déclarée auguste Tannée suivante et mariée
en 437 à Yalentinien III. Bientôt cependant la désunion s'intro-
duisit dans le ménage impérial et Théodose, le 6 janvier 440,
éprouva de violents transports de jalousie à l'occasion d'une
pomme qu'il avait donnée à sa femme, qu'elle avait envoyée à
Paulin, maître des offices, et que celui-ci à- son tour offrit à
l'empereur. Dans sa colère. Théodose bannit Paulin et le fit
mettre à mort à Césarée en Cappadoce. La réconciliation entre
les deux époux ne fut jamais sincère, et en 444 Eudocie se
retira à Jérusalem, dans un monastère où elle mourut en 455.
Pria; actuel des monnaies cTEudocie ou d'Eudoxie, femme âe
Théodose IL
Sons d'or '. 150 à 200 fr.
Demi-MQB 150 —
120 MONNAIE BYZANTINE.
Tien de bou 45 fr.
Slliques d'argent, modale ordinaire 50 —
Demi-«iliqae8 80 —
J& 10 —
J'ai cru devoir faire deux parts distinctes des monnaies de
cette impératrice» d'après l'orthographe de son nom.
BUDOCIA
Monnaies d'or,
1. AEL. EVDOGiA. AVG. Buste dladémë d'Eadocia
à dr.; au-dessus de la tète, une main tenant
une couronne.
^. TOT. XX. MVLT. XXXI et à l'exergue, conob.
Victoire à g., tenant une longue croix; en
haut, une étoile. Sou d'or. (PL V, 22.). . F. 150 fr.
2. Cf. SALYS. REiPVBLicAE et à l'exergue, conob.
Victoire assise à dr., sur une cuirasse, tenant
sur ses genoux un bouclier orné du mono-
gramme du Christ. Demi-sou. (PL V^ 23.). A. 200 >
3. AEL. EVDOGIA. AVG. Busto diadème d'Eudocie,
à droite.
1^. Croix dans une couronne, et à l'exergue,
CONOB • . Tiers de sou. (PL V, 25,). . F. A. 45 »
Monnaies d'argent.
4. ^. Croix dans une couronne, et à l'exergue,
coNs •. (PL V, 26.) 80
9
5. ^. Monogramme du Christ dans une cou-
ronne. (PL V, 27.) 80 .
MONNAIE BYZANTINE. 121
Monnaie dé cuivre.
6. AEL. EYDOGiA. AYG. Buste diadème d'Eudocie
à dr.; au-dessus de la tête, uue main tenant
une couronne.
^. SALYS. aEiPYBLiGAE, et à Texergue, antf.
Victoire assise à dr. sur une cuirasse, et
tenant sur ses genoux un bouclier orné du
monogramme du Cairist. (PL V, 24.). . . iE» 10 fr.
ËUDOXIA
Monnaies d'or.
7. AEL. EYDOxiA. AYG. Busto diadème d'Eudoxie
à dr. Au-dessus de la tète, une main tenant
une couronne.
Ç*. lup. xxxxii. COS. XYii. p. p. Gonstantinople
assise à g. sur une proue de Yaisseau, tenant
le sceptre et le globe crucigëre; derrière, un
bouclier. Dans le champ, à g., une étoile, et à
l'exergue, coNOB.SoMrfV. (PI. VI, 1.) F. A. 150 »
8. ^. voT. XX. MVLT. XXX, ctà l'excrgue, gonob.
Victoire debout à g., tenant une longue croix ;
en haut, une étoile. Sou d'or A. ISO »
9. AEL. EYDOXIA. AYG. Bustc diadème d'Eudoxic
àdr.
J^\ Monogramme du Christ dans une cou-
ronne; à Texergue, conob. Demi-sou.
(P1.VI,2.) A. 150 »
10. ^. Croix dans une couronne. Tiers de sou. A. 45 >
122 MONNAIE BTZANTINI.
MtmfuUe d'argent.
11. Cf. Monogramme du Christ dans une cou-
ronne. (PI. VI, 3.) 80 fr.
Monnaie de cuivre.
12. ÇT. sALvs. REiPYBLiGAB, et à Texerguo, ant.
Victoire assise à dr. sur une cuirasse, de-
vant un bouclier posé sur un cippe et offrant
le monogr. du Christ. (PL VI, 4.) JEK 10 fr.
MARCIANUS
4S0 à 457.
*
Issu d'une famille obscure de Thrace ou d'Illyrie, Marcien
s'enrôla fort jeune dans la milice et s'éleva de grade en grade
aux premières dignités de l'empire. Thëodose, en mourant,
rayant désigné pour son successeur^ Marcien fut proclamé le
25 aoûl 451, par les factions du Cirque et il épousa Pulchérie,
alors âgée de cinquante-quatre ans, dont il promit de respecter
la virginité, que cette princesse avait vouée à Dieu. Le
nouvel empereur se posa lui-même la couronne sur la tête, en
présence du patriarche Anatole.
C'est sous Marcien que, le 12 octobre 451, s'ouvrit à Chal-
cédoine le quatrième concile œcuménique, composé de six
cent trente pères ou prélats de tout rang, assemblés pour j ager
l'hérésie d'Eutychés; à la dernière séance, il fut décidé que
Constantinople prendrait rang immédiatement après Rome et
avant toutes les autres villes ayant un siège épiscopal.
Avant son avènement^ Marcien avait été marié et avait eu
de ce premier lit une iille, qu'il fit épouser en 455 à Anlhémius,
MONNAIE BYZANTINE. 1^3
proclame auguste deux ans après par le sénat et le peuple
romain.
Au moment où il se préparait à combattre Genséric, Marcien
mourut en avril 467, à Tâge de soixante-cinq ans; d'après
Zonaras (XlIIt 25), il fut empoisonné par Aspar.
Epliémériiles.
451. Amnistie générale; Marcien rappelle tous ceux qui
avaient été bannis. •— Le 12 octobre de la même
année, concile œcuménique à Chalcédoine.
452. Chute de trois aérolithes dans la Thrace.
454. Mort d'Attila, assassiné par une de ses femmes.
Prix actuel des fMimaies de Marcien.
Soas d'or 35 à 60 fr.
Demi-Aous 300 —
Tiers de sou 40 —
.€> 6 à 25 —
Médaillon d'or.
Je trouve dans Mionnet, t II, p. 375, un médaillon d'or de
Marcien, décrit parPellerin (Mél. I, p. 163).
1. DN. MARGiANvs. P. F. AVG. Busto diadème de
Marcien, à dr.
Cf. ADVENTvs. s. D. N. AVG. L'cmpcrcur à
cheval, en pacificateur, la tête entourée du
nimbe. Dans le champ, une étoile ; à l'exer-
gue, coNOB.(Dtam^freli ^1^ lignes). Mionnei. 80 fr.
126 MONNAIE BYZANTINE.
PULGUERIA, femme de HÀRQEN
414 à 453.
Âelia Palchérie, surnommée la Sainte^ fille d'Ârcadius et
d'Eudoxie, née le 19 janvier 399, avait été créée auguste le
4 juillet 414 et partagea longtemps le pouvoir avec son frère
Théodose II. Un moment disgraciée en 448, elle fut reléguée
par Chrysaphius, ministre tout-puissant, dans un monastère
d'Hebdomum (Zonaras, XIII, 23); mais Théodose, qui ne pou-
vait se passer ni de ses conseils ni de son aide, la rappela
bientôt. Restée maîtresse à la mort de son frère, elle épousa
Marcien, en exigeant de son mari le serment qu'il garderait la
continence avec elle. En 451, Eudoxie envoya de Jérusalem
l'image de la sainte Vierge, peinte par saint Luc, à Pulchérie
qui, l'année suivante, fit bâtir aux Blachernes une église dédiée
à la Mère de Dieu. Cette impératrice mourut en 453, instituant
les pauvres pour héritiers de sa fortune et de ses biens.
Prix actuel des monnaies de Pvkhérie.
Soos d*or 150 à 200 tr.
Demi-Bous 100 —
Tien de sou 80 ~
SUique d'argent, modale ordinaire 150 —
iE« 20 —
Monnaies d'or.
1. ABL. pvLCHERiA. AV6. Busto diadème de Pul-
chérie à*dr., couronné par une main.
Qf. iHP. xxxxii. COS. XVII. pp. Constantinople
casquée assise à g., tenant le sceptre et le
globe crucigère, le pied dr. sur une proue de
MONNAIE BYZANTINE. 127
vaisseau; derrière, un bouclier. Dans le
champ, à g., une étoile, et à l'exergue, gonob
ou coMOB. Sou d'or. (PL VI, il.) A. 200 fr.
2. ipr . sALvs. BEiPYBLiGAE. Yictoirc à demi nue,
assise à dr. sur une cuirasse» tenant sur ses
genoux un bouclier portant le monogramme
du Christ. Dans le champ, à g., une étoile; à
rexergue, conob. Sou d'or. (PI. VI, 12.). A. 200 »
3. Cf. VICTORIA. AVGGGB, et à l'exerguo, gonob.
Victoire debout à g., tenant une longue croix.
Dans le champ, à dr., une étoile. Sou d'or.
(PI. VI, 13.) A. 180 fr.
4. Cf. voT. xx.MVLT. XXX. età réxergue,GONOB.
Victoire debout à g., tenant une longue croix.
Sou d'or. (PI. VI, 14 .)
3. Cf. VOT. XXX. MVLT. xxxx OU avcc B ou e et
à l'exergue, gonob. Rome casquée assise à g.,
tenant le sceptre et le globe crucigère. Der-
rière, un bouclier; dans le champ, à dr., une
étoile et quelquefois sans étoile. Sùu d'or.
(P1.VI,1K.) 200 »
7. ABL. PYLGHERiA. AY6. Busto diadème de Pul-
chérie, à dr.
^. Croix dans une couronne; à Texergue,
coNOB •. Dmi-^ou. (PI. VI, 16.) F. 100 »
8. 1^. Monogramme du Christ dans une cou-
ronne de laurier; à Texergue, gonob •.
Demi'Sùu A. 100 »
9. ^. Longue croix dans une couronne de
laurier; à rexergue, GONOB •. Tiers de sou. 80 »
128 MONNAIE BYZANTINE.
Monnaie d'argent.
10. Qf. Croix dans une couronne de laurier; à
lexergue, cons» ou conob» . (PI. VI, 17.) 150 fr.
Monnaies de cuivre.
11. Cf. SALvs. REiPVBLicAE. Victoirc assisc à dr.,
traçant le monogramme du Christ sur un
bouclier. (PL VI, 18.) M\ 20 »
12. ^. Même légende. Victoire debout, tenant de
la main dr. un bouclier pose sur un cippe et
où Ton voit le monogramme du Christ; à
Texergue, rm. (Tanini et Mionnet.) 20 »
LEO I
Léon I*', né en 401, d'une famille inconnue de la Dacie
illyrienne, était commandant des troupes de Selymbria et
tribun des MattiarienSy lorsqu'à la mort de Marcien il fut
nommé empereur par le sénat et par Âspar, commandant en
chef (magister) de la milice. Léon fut couronné le 30 avril 4S7
par le patriarche Anatole. Avant son avènement, il avait
épousé Verine, qui l'avait rendu père^de deux filles, l'une ap-
pelée Ariane ou Ariadne et l'aînée, mariée en 459 à Zenon
risaurien, l'autre nommée Léontia, qui devint plus tard la
femme du fils d'Anthémius.
En 471, après avoir fait la paix avec Genséric, roi des Van-
dales, Léon, obsédé de la tyrannie d'Aspar, le fit mettre à mort
avec ses deux fils, Ardabure et Patricius. Voyant sa fin appro-
cher, il avait voulu désigner pour successeur Zenon, son
gendre; mais soit par faiblesse de caractère ou versatilité^ soit
MONNAIE BYZANTINE. 129
par les intrigues du palais, il se détermina à s'associer son
petit-fils, Léon le Jeune, préfet des troupes présentes^ qui fut
couronné au Cirque> le 17 novembre 473. Léon !«' mourut de
la dyssenterie le 3 février suivant, à Tâge de soixante-treize
ans.
Epliéinérliles*
458. Mort du patriarche Anatole ; Gennadius lui succède.
Le 14 septembre, pendant la nuit, un tremblement
de terre détruit la ville d'Antioche de Syrie.
460. La ville de Cyzique est presque entièrement détruite
par un tremblement de terre.
462. Un tremblement de terre engloutit la ville d'Antioche
en Isaurie.
464. Le 11 mai, d'après Théophane et Gédrénus, le corps
du prophète Elysée, apporté à Alexandrie, opère
des miracles.
465. Le jeudi 2 septembre, huit régions de Constantinople
sont dévorées par Tincendie.
467. Apparition pendant quarante jours d'un nuage ayant
la forme d'une trompette, d'une lance ou d'une
poutre. — Tremblement de terre à Ravenne. — Pen-
dant les jours du dimanche, il est défendu de tra-
vailler, de jouer et de faire de la musique.
468. Le 31 juillet, constitution suivant laquelle les chré-
tiens seuls peuvent occuper des emplois.
469. Un immense incendie consume Constantinople d'une
mer à l'autre ; Léon se retire sur le détroit près de
Saint-Mamas, où il fait construire un port. — La
robe de la sainte Vierge est découverte à Jérusalem
et apportée à Contantinople.— Éruption du Vésuve.
471. Le patriarche Gennadius meurt; Acace lui succède.
9
439 MONKAie. 9XZA^XUySv
472, Ti:einI>lemeAt da terre en M^^ ^ GrwôQ taieote w
Cirque.
424« Le 1** janyler, consulat de Léon, le- Jeune*.
Friœ actuel des monnaies de fAon P^ :
SooB d'or, avec la tête casquée, ou a^^ la tête dîadémée, à dr. 20 à 30 fr.
— avecIebuBte àg., teoaot une croîx^w AOO —
Demi-fions 60 —
7ier8 de sou ^. 15 -^
Grand médaillon d'argent (39 millim.) 800 —
Petit médaillon — (21 millim.) >w 80 à 100
Siliqnes^ module ordinaire ' 12 à 15
«* 8 à 30
J& 6& 8
H.
Médaillon d'argent.
L DN. LEO. PEHPET. AYG. Buste (Uadémé de
Léon, à dr.
Cf. voT— XXXV— MVLT— xxxx,enquatreligne»
dans une couronne de: laurier; à l'exergue,,
coNs»« . Diamètre Z9 millim. {?l.yil,U) F. 800 fr.
Monnaies â^or.
8; DN. LEO. PERPET. AVG. Buste casqué et de face
de Léon en costume militaire^ arec un bou-
clier et la lance sur l'épaule dr.
ivp. XXXII. COS. xuu p. p* Femme casquée
assise^ d'après Mionnet, qui n'en dit pas da-
Tantage. iSot* d'or , 30; >
S. ipr* 9ALVS, HEiPVfiUGAB OU REiaPVBLIGAB {siû).
Deux auguates nimbés et assis de face ; entre
leurs têtes une petite croix, et aurdessua une
étoile; à l'exergue» gonob. jSou d'or.
(P1.VI,21.) At 20 1
MONNAIE BYZANTINE.
4^ ^. VICTORIA. AYGGG. B OU A OU € OQ I OU Z
OU e. Victoire marchant à g. et tenant une
longue croix; quelquefois dans le champ,
à dr., une étoile, et à Texergue, conob on
THSOB. Sou d'or: (PI. VI, 22.)
5. DN. LEO. pebpet. ayg. Buste diadème de Léon
vôtu de la robe à carreaux ornée de perles, et
tourné à g. Dans la main dr. le volumen et
dans l'autre une longue croix.
IX' VICTORIA. AVGGG, ct à Texcrgue, thsob.
L'empereur de face et nimbé, assis sur le
trône, la main dr. élevée et tenant dans
l'autre le globe crucigère. Dans le champ, à
dr., une étoile. Sou d'or. (PL VI, 19.) F. A.
6. DN. PERPET. OU PERPETV OU PERPETVYS. AV6.
Buste diadômé de Léon, à dr.
y. VICTORIA. AYGG, et à Texerguc, conob ou
coNOR. L'empereur diadème, debout et de
face, tenant une longue croix, ou bien le la-
Jbarum, dans la main dr. , et dans Tautre main
le globe nicéphore, le pied droit posé sur la
tôle d'un dragon. Dans le champ, r — v ou
M— D ou R— M. Sou d'or. (PI. VI, 20.) F. A.
^» Jy. viRTvs. AGvsTi («c). L'cmpcreur de-
l30ut, vétu du paludamentum^ tenant une
oroix de la main dr. et le labarum dans la g«
Sans le champ, h-*d et à Texergue, gomob.
Sot* d'or • Au.
^« ^. VICTORIA. AVOG, ct à l'exorgue, conob.
Victoire à demi nue assise à dr., et tenant
sur ses genoux un bouclier où on lit x — xx*
Derrière, une petite âgure; dans le champ,
une étoile et le monogramme du Christ.
i3i
20 f r.
100
25 >
20
132 MONNAIE BYZANTINE.
Dgmi-50U. (PL VI, 24.) A. 60 fr.
9. ]^. VICTORIA. AVGVSTORVM, ct à Texerguc,
coNOB. Victoire debout à g., tenant la cou-
ronne et le globe; à dr., dans le champ, une
étoile. Tiers de sou. (PL VI, 23.) 48 »
10. 1^. Croix dans une couronne; à l'exergue,
CONOB. Tiers de sou, (PL VI, 25.) 15 •
Monnaies d'argent.
11 DN. LEO. PERPET. AYG. Busto diadème de
Léon, à dr.
1^. GLOR. oRvs. TERRAHL (sîc), ot à Texergue,
THSOB. L'empereur debout, nimbé et à g.,
tenant une lance de la main dr. et l'autre
main posée sur un bouclier. Dans le champ,
à g., une étoile. (PL VU, 2.) A, 100 •
12. Cf. SAL — REi— PVB, en trois lignes dans une
couronne de laurier; à l'exergue, con.
(PL VII, 3.) 12 I
Monnaies de cuivre.
13. Cf. SALVS. R.. PVBLicA (stc). L'ompcreur de-
bout à dr., tenant lelabarum dans la main dr.
et le globe sur l'autre m. Devant, à ses pieds,
un captif; à l'exergue, con. iE*, (PL VII, 4.) 20 »
14. DN. LEO. Buste diadème de Léon, à dr.
Cf. L'empereur debout à dr., tenant de la main
gauche un captif par les cheveux et une
longue croix dans la main dr. Dans le champ,
à g., une étoile et à l'exergue, con ou hi. M^.
(PLVII,5.) 6 i
MONiNAIE BYZANTINE. i33
15. ÇT. L'empereur diadème, debout et de face,
tenant le sceptre et le globe crucigère. ^E^.
(PI. VII, 6.) 6fr.
46. Cf. L'empereur de face et nimbé, tenant une
longue croix et le globe crucigère. JE?.
(PL VII, 7.) 6 »
17. ^. Monogramme de Léon dans un cercle de
grènetis. iE3. (PL VII, 8.) 6 »
18. çr. Autre monogr. de Léon. jlE?.{V\. VII, 9.) 6 »
19. BN. LEO. MYL. Busto diadème de Lëon^ à dr.
^. Lion à g., regardant en arrière; dans un
cercle de grènetis. JE?. (PL VII, 10.) 10 i
20. Cf. Lion à g., regardant en arrière; en haut,
une étoile ; à l'exergue, con. JE^. (PL VII, 11.) 10 »
AELU VERINA, femme de LÉON P'
457 à 474.
Aelia Vérine, sœur de Basilisque et femme de Léon P% se
livra à la débauche la plus effrénée après la mort de son mari.
Après avoir, de concert avec Ariadne sa fille, fait associer Zenon
è l'empire, elle conspira bientôt contre lui, pour mettre à sa
place le patrice Léon, son amant. Ayant échoué dans son en-
treprise, elle fut, vers le commencement de l'an 480, exilée à
Papyrium, en Cilicie; mais Zenon n'en fut pas moins détrôné
par Basilisque, qui rappela sa sœur en 484. Vérine, par ses
intrigues, réussit bientôt à chasser son frère et régna seule
pendant quelques mois ; Zenon parvint cependant à remonter
sur le trône et relégua de nouveau Vérine à Papyrium. Pendant
ce temps, Léonce s'était fait proclamer à Tarse par Vérine, qui
mourut dans l'exil, au mois de juillet 484.
134 MONNAIE SfZÀNTXNE.
Prix actuel des monnaies de Vérine]:
Sousd'or -.. 360 It
Tiers do sou 150 —
^i ^ 80 —
Monnaies d'or.
1. AEL. VERINA. AVG. et suf un exeHLplaiw :
iqERiNA. Buste diadème de Vérine, à dr., cou-
ronnée par une main.
1^. YICTORIA. AVGGG. AOU B OU OU 8. Victoire
debout à g., tenant une longue croix. Dans le
champ, à dr., une étoile; i l'exergue, conob.
Sou d;or. (PI. Vn, 42.) P. A. MO fr.
2. AEL. VERIN A. AVG. Bustc diadème de Vérine,
àdr.
^. Croix dans une couronne de laurier; à
l'exerg., conob. Tiers de sou. (PI. VII, 13.) A. 150 »
MonmUe de aiivre^
3. AEL. vEi«NA. AVG. Buste dîad&Qfté de Vérioe,
à dr., couronnée par une main.
1^. SAivs. HEiPVBLiCAE, et à Texergue, wnqb.
Victoire asaiae à droite, devaat ua cip|» sur*
monté d'uîi houclier sur lequel elle trace le
môttogramme du Christ. MK (PL VU, 140- 80 >
XOANaTS ItZANtlNE. 13S
£E0 n JtmrûH et ZËNO
474.
• • • •
Léon II le Jeune^ ÛIs de Zenon et d'Ariadne, et par consé«
qnent petit-ûls de Léon I«% avait été associé à l'empire et
couronné le 17 novembre 473. Il ne régna setd q[Qe six jours
après la mort de son grand-père, puisque sur les instances de sa
mère et avec l'assentiment dusénat, il s'adjoignitsonpëre Zenon»
(pxi fut proclamé au Cirque le d février. Léon TI mourut au
mois de novembre soivant, âgé de dix-sept ans et dans Je
onzième mois de son consulat. Malchuset AbuUéda rapportent
que^ d'après l'opinion générale, ce jeune empereur fut empoi-
sonné par son përe(l).
Quelques monnaies d'or seulement ont été frappées aux noms
de ces deux empereurs.
Prix actuel des monnaies âe Léon II et Zenon ;
9Mtt ftor 150 fr.
Itanttosim «inô-*
Monnaies â*nr.
âefatede L&m lUn (WstttMe mimaii^, w^
le bottclier et la lance Mir r<ép»ttle ût.
y. SAivs. HETPVBLitAi:. OU avoc î ou e, et \
Vexergne, concjb. Léon ÏI, et à sa g. son père,
tons deux nimbés et srssis de farce; entre less
ftenx tètes, tine croix surmontée d'une ètoitid.
S(m<fV.OPLYîï,fô.) , ttOfr.
(1) Cedren.— Zonar, XIV, 2. — Eplh, 1034. ^ Glyc, h^^ifi^ accusent U
fil âe lèon du crime de pédérastie.
136 MONNAIE BYZANTINE.
2. ^. VICTORIA. AVGGG, et à Texerguc, gonob.
Victoire debout^ à g., tenant une longue croix.
. Dans le champ, à dr., une étoile. Sou d^or,
(PL YII, 16.) , 150 fr.
3. DN. LEO. ET. ZENO. PP. AY6. Buste diadème de
Léon II, à dr.
^. VICTORIA. AVGVSTORVM, ct à Tcxergue,
GONOB. Victoire marchant, tenant une cou-
ronne et un globe. Dans le champ, une
étoile. Tiers de sou. (Mionnet, II, 390.) 80 »
4. jpr. Croix dans une couronne; à l'exergue,
coNOB. Tiers de sou. (PI. VII, 17.) A. 100 t
ZENO, Isaurus.
474 à 491.
Zënon, issu d'une famille distinguée d'Isaurie, avait, dit-on^
porté d'abord le nom barbare de Trascalisée ou Tarafiscodizée
ou Aricmèse. Né vers l'an 427, il gagna de bonne heure la
faveur de Léon I*', fut nommé patrice et devint, en 469, le mari
d'Ariadne, et puis le collègue de Léon II son fils, à qui il suc-
céda en novembre 474. A peine seul sur le trône, il se livra à
la débauche et surchargea le peuple d'impôts qui le rendirent
tellement odieux qu'en 476 il fut obligé de s'enfuir avec
Ariadne en Isaurie. Vérine voulait faire donner la couronne à
Patricius son amant, mais ce fut Basilisque, oncle de Zenon,
qui s'en empara. Cependant celui-ci, vaincu bientôt par Zenon,
qui rentra à Constantinople au mois de juillet 477, fut enfermé
dans une tour à Busama, en Cappadoce, où il mourut de faim.
En remontant sur le trône, Zenon parut un moment tenté de
revenir à des sentiments meilleurs ; mais il ne tarda pas à se
livrer à de nouvelles débauches et à des actes de cruauté. Enfin
MONNAIE BYZANTINE. 137
en 491, le 9 ayriU pendant qu'il était ivre, sa femme Ariadne
le ftt enterrer vivant. Quand on ouvrit son cercueil, on trouva
le cadavre couvert de sang avec les bras en lambeaux ; il mourut
âgé de soixante-cinq ans et neuf jours.
Epliéméridetf*
474. Les Sarrasins dévastent la Mésopotamie et les Huns
la Thrace.
476* Fin de l'empire d'Occident. — En septembre, Basilisque
est appelé d'HéracIée en Thrace par les magis-
trats. Il reçoit la couronne et est nommé consul
avec Armatus»
477. Sous Basilisque, la bibliothèque de Constantinople,
composée de 120,000 manuscrits^ est dévorée par
les flanmies; c'est dans cet incendie que fut détruit
nn manuscrit écrit, dit-on, en lettres d'or sur uno
peau de serpent de cent vingt pieds de long et
reproduisant l'Iliade et l'Odyssée. — Zenon rentre
à Constantinople et est reçu par Yérine, par le
sénat et par les verts.
479. Hunnéric, roi des Vandales, envoie des ambassadeurs
à Zenon pour traiter de la paix.
480. Tremblement de terre à Constantinople pendant qua*
rante jours; les deux portiques de la Troade
s'écroulent, ainsi que la statue de Théodose le
Grand, sur la place du marché du Taureau*
481. Révolte de Marcien, fils d'Anthémius et beau-frére
d'Ariadne, contre Zenon, dont les troupes sont
d'abord repoussées jusque dans le palais, mais qui
finit par rester victorieux. — Les troupes se révol-
tent et sont renvoyées dans leurs quartiers d'hiver.
i3S UOfmjM MZANVIKtt*
484. Léonce se fait proctamcnr à Tarse, ien ^Gtlicie*
488. Longin, frère de Zénoîi, cxflé depuis dix lans en
ïsaurie, vient à Constantinopîe.
486. Le 6 juillet, une constitution interdit aux particuliers
d'avoir des poisons dans leurs demeures.
487. Zenon fait emprisonner les envoyés du pape et les
menace de la Diimt s^h ne communient point avec
le patriarche Acacius*
488. Tremblement de terre le long de la chaîne du Tàurus.
Prix actuel des monnaies de Zenon :
dotXBd'Or 20 à 25 fr.
Demi-Bous ^•'^•«-.•..•.^•^.r» 70 —
Tien defloa..... •> ••..% .»..*s.... S à é£
Petit médaiUon d'argent (21 mlllim.) 100 —
uniques module ordinaire 10 à 30
JBatQC VindiceliL 30 »
Monnaies d^or.
1. DN. ZENO. PERP. AVG. OU 1>^RPfi. AT. BuStte
casqué et de face de Zenon <6n costume laifi^
taire, avec le bouclier et la lance sur i'Apante
dr-
|r. vicToKTA. fAj&e». ^u avec a ou ia ^m r w
Aoa H I ou r€ on Non noanonsou tia ou^
ou e <ou Tz, ot à l'6xergtie, coNoft ou govob
ott C/&9L0B: Victoire marchant à g., tenant um
loQgue croix. Dans le^champ, a ei une étoile
ou M^D. Sou d*0r. (PU \IU 1&>..^« F> JL 20 fr.
'î. w. TzEwo. PERP. AVG. Buste flradémè de Zè-
HQVi, à dr.
MONNAIE BTZANTnVE. 139
Cf. VICTORIA. AYGG6. T. Yictoim marchant i •
dr. et tenant nne longue croix ; (Quelquefois
une étoile dans le champ ; à Texergne, gomob.
Sm d'or F. 20 fr.
3. ^\ VICTORIA. AVGGG. Yîctoire- assise k dr. sur
une cuirasse^ et tenant sur ses genoux un
bouclier ou elle inscrit lechilTr^ xxx. De?init,
le monogramme du Christ, et .derciére, une
étoile; à l'exergue, conob. Demi-sou.
(PI. VU, 19.) A. 70 I
4. ^. VICTORIA. AVGGG, et à l'exergue» conob ou
GOMOB. Monogramme du Christ dans une
couronne. Demi-sou. (PL VII, 20.) A. 70 »
K. Cf. VICTORIA. AVGGG, et à Tex^rgue, «onob.
Victoire marchant à g. et tenant une longue *
croix. Dans le champ^ à dr., une étoile. Tiers
d« «ou. (PI. VII, 2!.) 10 *
6. ^. VICTORIA. AVGvsTORVM. Victoiro marcbaut
à g., tenant une couronne et le globe cruel-
gère, ou nne couronne et tme palme. Dans
le champ^ une étoile*; à l'exergue, conob.
Tiers de 8ÙU. {fl YU, aZ.) .10 *
7. ^. Croix dans une couronna de kaurier ou
d'olivier; à Texergue, conob. Tiers de sou.
(Trois variétés, pK VII,^*, 24, ».) 8 »
Tanini mentionne aussi un tiers de sou que
je n'ai jamais eu occasion de voir.
8. ÇT. sALvs. REiPVBLicE (m'c), et à Texergue,
THSOB. Monogramme du Christ dans une
couronne. (Mionnet, II» p. 392.) «« 24 »
Monnaies d'argent.
9. 9r. GLORiA« RovATroRYM; «t à l'ex^ue,
Aelia ARIADNE, femme de ZENON
Ariadne, fille de Léoa P' et de Vérine, nmnée en 459 à
Zenon, n'éprouva jamais une grande tendresse pour son mari,
qu'elle fit enterrer vivant, un jour qu'il était ivre. Quatre ou
cinq jours après cette mort, Ariadne épousa Anastase, dont elle
avait favorisé l'élection comme empereur et à qui elle donna
deux enfants, une fille et un fils; ce dernier, au rapport de
Théopliane, périt en 507 dans une sédition, et Ariadne
mourut dans les derniers mois de Tannée 515. On ne con-
naît jusqu'ici que deux monnaies d'or au nom de cette
impératrice.
Frix actuel des monnaies d* Ariadne :
Soasd*or « 800 fr.
Tiers de sou 600 —
Monnaies d'or.
i. AEL. ARiAdNE. AV. Buste djadémé d'Ariadne,
à dr.
ÇT. VICTORIA. AVGGG. Victoirc marchant à g. et
tenant une longue croix; à l'cxcrgue, co\cb.
Soud'or Au. 800 fr.
2. ]^. Croix dans une couronne de laurier, et à
rexerg., cono. Tiers de sou, (PI. VIII, 12.) F. 600 »
BASILISCUS
476—477.
Basilisque, frère de Vérine, femme de Léon P' et général
des armées d'Orient, était marié depuis longtemps à Zénonis
MONNAIE BTZAiNTlN& 143
OQ Zënonide, qui l'avait readu père de plusieurs esiants.
Lorsque Zénea eut fui de Constantinople, Basilisque arriva
d'Hëraclée dans ceita capitale, en 476, se ût proclamer en
septembre et nomma son fils Marcus, d'abord césar, puis l'as-
socia à l'empire. Aussî peu scrupuleux que Zenon et non
moins corrompu, il chercha par toutes sortes de m^oyens à
s'annobir et nrëconteftta le peuple et Tarmée ; il força les évé-
ques à lui fournir de l'argent et se vit bientôt obligé d'aban-
donner la capitale qui, pendant quelque temps, fut gouvernée
parArmalus, amant de Zénonide. Vérine, dont l'amant Palri-
cius avait été mis à mort par Basilisque, crut le moment favo-
rable pour se venger; elle conspira en faveur de Zenon, qui
arriva inopinément à Constantinople et ressaisit le pouvoir.
Basilisque et les siens, qui s'étaient réfugiés dans le baptistaire
de la grande église de Constantinople, furent pris et envoyés
à la tour de Biisama> en Cappadoce, où ils moururent tous de
faim, en 477.
iVta; anshMl def. monnaies de Basilisque :
Soiia.dv'oir 60 à iso fr.
Bemi-sôas 300 -^
HeTsdesoo ••...••« 45 & 60 —
Siliqaes, modulft ordinaire « — .... 30 à. AO ~
JS> 75 —
Monnaies d'or.
1. bN. BASiLiscps. (sic) PP. AVG. Bustc casqué
et de face de Basilisque, en costume mili-
taire, avec le bouclier et la lance sur l'épaule
droite.
J^. VICTORIA. AVçGG, OU aVCC € OU H OU I OU Z,
et à l'exergue, conob. Victoire debout à g.,
tenant une longue croix. Dans le champ, à
dr., une étoile. Sou d'or. (PI. VIII, 1&.) 60 A.
144 MONNAIE BYZANTINE.
2. DN. BASILISCqS. PERT. OU PERP. AVG. OU DN.
BASiLisGvs. P. AVG. Bustc casquë et de face de
Basilisque, avec le bouclier et la lance sur
l'épaule.
Cf. vicTORu. AYGGG. Victoirc debout à g., te-
nant une longue croix; à Tex., gohob; avec
ou sans étoile dans le champ. Sou d'or. . A. 160 fr.
3. DN. BASILISGVS. PP. AYG. Busto diadéiuë de
Basilisque^ à dr.
Cf. YICTORÏA. AYGGG, et à l'eXCrgUe, THSOB.
Victoire à g., tenant une longue croix. Dans
le champ, une étoile. Sou d'or F. 180 >
4. JÇf. Même type; à Texergue, conob. Demi-
sou F,
5. Cf. YiCTORiA. AYGGG. Victoirc assisc à dr., sur
un bouclier et une cuirasse, et gravant sur
un bouclier posé sur ses genoux le nombre
xxxx. Dans le champ, le monogramme du
Christ et quelquefois une étoile; à l'exergue,
coNOB. Demi'Sou 200 >
6. ]^. VICTORIA. AYGVSTORVM, Ct à TeXCrgUe, CON
OU CONOB. Victoire marchant à g., tenant la
couronne et le globe crucigëre. Dans le
champ, une étoile. Tiers de sou. (PI. VIII, 15.) 60 »
7. W. Croix dans une couronne ; à [l'exergue,
coNOB. Tiers de sou. (PI. VIII, 16.) 4S »
*
Monnaies d'argent.
8. ^. Dans le champ, r— v. Rome Nicéphore
casquée, assise à g. et tenant la haste dans la
main dr. (PL VIII, 18.) 30 »
9. ^. VRBS ou YRBis (sic) ROMA, et à l'exergue.
MONNAIE BYZANTINE.
PS. Rome Nicéphore assise à g., tenant un
sceptre dans la main g. (PI. VIII, 17.)
148
40 fr.
Monnaie de cuivre,
10. IÇT. GLORIA. ROMANORVM. L'empereur mar-
chant, traînant un captif par les cheveux et
tenant le labarum dans l'autre main; à
l'exergue, sm. S}. (Mionnet, II, 394.)
76
BASILISCUS avec son fils MARCUS
Pria; actuel des monnaies de Bosniaque et Marcus :
Soos d'or 100 fr.
Monnaies d'or.
1. DN. BASILISGVSOU BASILISGI. ET. MARC. P. AVG.
Buste casqué et de face de Basilisque, avec le
bouclier et tenant la lance sur l'épaule dr.
W. SALVS. REiPVBLtGAE. T. Les dcux augustes
nimbés et assis de face sur le môme siège,
tenant chacun le volumen et le globe; à
l'exergue, conob. Sou d'or. (Eckhel,
t. VIII, 204.) Au.
2. ]^. VICTORIA. AVGG6. 6 OU € OU AVGG. ViCtoirC
marchant à g. et tenant une longue croix.
Dans le champ, à dr., une étoile ; à l'exergue,
fONOB, Sou d'or. (PI. VIII, 19.) Au.
100
fOO t
10
146 MONNAIE BYZANTINE.
Aelia ZENONIS, femme de BASILISQUE
Aelia Zenonide avait èt6 mariée à Basilisquc longtemps
avant qu'il parvînt à l'empire; elle eut le môme sort que son
mari et mourut de faim, avec ses enfants, en 477, daos la tour
de Busama, en Cappadoce.
Pria; actuei des monnaies- de Zéimnide :
Sous d'or 600 fr*
Sfi 60 —
Monnaie d*or.
1. AEL. ZENONIS. AVG. Buste diadème de Zenonide,
à dr., couronné par une main.
]^. VICTORIA. AVGGG OU AVGGG. A. Victoiro mar-
chant à g. et tenant une longue, croix:. Dans
le champ^ à dr., une étoile, et à l'exergue,
coNOB. Sou d'or. (PL VIII, 20.) ....... P. A. 400 fr.
Monnaie de cuivre.
2. ^. Monogr. de Zénonide. MK (PI. YIII,2i.). 60 »
LEONTIUS I
484 à 488.
• «
Léonce naquit à Ghalcis, vers 430^ d'une familte originaire
d'Isaurie; il était patrice et^ouverneur de Ift%rie sous Zenon,
lorsqu'en mars 484 il fit sortir de prison Vérine, veuve de
Léon P% qui y était retenue depuis quatre ans par ordre de
Zenon. Léonce se fait aussitôt proclamer empereur à Tarse
MONNAIB mrzAWTiprB. 147
par Vérine en prenant pour prétexte l'incapacité et les rapines
de Zenon; le 27 jnin suivant, il fait son entrée solennelle à
Antioche, nomme Lilien préfet du prétoire et court se mettre à
la tête de ses troupes. Mais après des chances diverses de bonne
ou de mauvaise fortune, il est obligé de s'enfermer dans Papy-
rium, où après un long siège il est trahi et livré en septembre
488 à Zenon, qui le fait décapiter à Séleucie d'Isaurie.
Prix actuel des monnaies de Léonce :
.âVir. 950 àMO ftv
Monnaùs' cPor.
1. BN. LBONTivs. P. P. Avts. Bu8t6 de fao&et'cas*
qioÀ de Léonce I** en-costumemilitaiiv, avec
le bouclier et taiant la lance sur Tépaule dr.
]pr. TïCTOHiA. AVGqi Victoirc de face, tenant une
croix terminée par le monogramme du Christ
et dans la main g. le globe crucigère; à Texer-
gTOi GONOB. Soi* d'or. (PI. Vllf, 22.) A. BOO fh.
2. 9". VICTORIA. AVGç, et pour tout le reste, comme
sur l'exemplaire précédent. Sou d'or A. 500 »
3. nif.^ LBONTIVS. FERP OU PERPKT. AT6. BuSte de
190% casqué et armé, comme sur les deux
nimmaies préeèdeotes*
Çf: VICTORIA. AVG OU VICTOR A (sic) Al{GG; à
rcxergue, ant ou antic. Victoire debîut, te-
nant une longue croix. Sou d'or. (Mionnet,
t.II,396.) 500 ^
4. DN. uoTio. P€RPs. AVG. Mëmo busto, casqué
et armé.
9f^ WTORi:. A)q«^ et à l'exergue, avt. Victoire
148 MONNAIE BYZANTINE.
debout à g. , tenant une longue croix. Sou d'or.
(PL VIII, 24.) F. 380 fr.
ANASTASIUS I
4i9 à 8i8.
Anastase I*% surnommé Dicorus^ né à Dyrrachinm, occupait
le poste de Silentiaire du palais lorsqu'il fut élu pour succéder
à Zenon. Le 10 avril, et avant même qu'on eût procédé aux
funérailles de Tempereur défunt, les courtisans, les sénateurs
et les chefs du clergé convoquent le peuple et les troupes au
Cirque, où l'on demande à grands cris un empereur et l'éloi-
gnement du préfet de la ville. Le sénat n'ayant pu parvenir à
s'accorder sur le choix du successeur de Zenon, en référé à
Ariadne qui, à l'instigation de l'eunuque Urbicius, désigne
Anastase. Dés le lendemain, le 11 avril, Anastase est proclamé
et couronné à l'hippodrome par l'évéque Euphémius, qui
exige du nouvel élu une confession écrite. Le 21 mai suivant
Anastase épouse Ariadne. Au commencement de son régne,
Anastase se montra débonnaire et juste, mais bientôt son ca-
ractère violent et sa cupidité le rendirent odieux au peuple. Il
eut plusieurs guerres à soutenir contre les Perses et les Bulgares,
dont il n'obtint la paix qu'à prix d'argent; il dut aussi réprimer
des révoltes à main armée, suscitées par deux prétendants,
Longin, frère de Zenon, et plus tard Yitalien. Anastase est le
premier souverain excommunié par l'Église; il mourut, dit-on,
frappé par la foudre, en 818, le 8 juin, âgé de plus de quatre-
vingts ans. Mais les chroniqueurs byzantins ne s'accordent
guère sur la fin de cet empereur : selon les uns, il serait mort
subitement dans une attaque d'épilepsie; suivant d'autres,
l'empereur, effrayé par la foudre, se serait réfugié dans sa
chambre à coucher, dont le plafond s'écroula. Enfin quelques
MONNAIE BYZANTINE. {49
auteurs prétendent qu'Anastase, frappé d'apoplexie, fut enterré
yiyant, comme Zenon son prédécesseur.
EpliémérUIctf.
491. Abolition de la vente des emplois, pratiquée sous
Zenon. — Construction du phare d'Alexandrie. —
Ossements gigantesques exhumés à Saint-Ménas
et exposés à Gonstantinople au palais impérial. —
Émeute de la faction des verts et incendie qui con-
suma une partie de l'hippodrome, l'hexahippium
et le marché de Constantin.
492. Au mois de janvier, Longin, ex-magister, convaincu
d'aspirer à l'empire, est contraint de se faire prêtre
et est relégué à Alexandrie. Il réunit 150,000
hommes sous le commandement de Niniiingis^
préfet de l'Isaurie, qui se fait battre par les troupes
impériales.
493. Émeute contre Anastase et Ariadne; le peuple traîne
leurs statues dans la boue.
494. Tremblement de terre qui détruit Laodicée, Hiéra-
polis, Tripolis et Agathicum.
497. Éclipse solaire.
49B. Longin est pris à Antioche d'Isaurie par le comte
Priscus; amené à Constantinople, il est promené
dans les rues et décapité à Nicée. — Anastase or-
donne la refonte des teruntiani ou phollerates dont
douze équivalaient à une silique ou un vingt-
quatrième de sou d'or. Il y met son effigie et en
abaisse le titre (1). — Le 25 décembre^ un arien
(1) Marc. Mal. 400, 9, par Jean le Paphlagonien. — Prod. et le SchoUaste
des Baailisqaea, Ed. 23.
160 MONNAIE ^BYMNTINE.
qui blasphémait ai^x Tlienaâs MléoieDâ esLcoft-
damné à être brillé T.if.
499. Les Bulgares envahissent la Thrace. — Tremblement
de terre sur les rives du Pont.
501. Sur les instafices des momes, Anastase abolit le
chrysargyrum, impôt levé sur les agriculteurs, les
pêéheurs et les ifilles publiques; cet impiW consistait
en une monnaie d'argent pour les premiers et en
six foUis pour les filles (1).
603. Tremblement de terre à Néocésarée, où il ne reste
debout que l'église de Saint-Grégoire.*
50î$. Les chrétiens seuls, peuvent exercer la profession
d'avocat. (Cod. I, IV, 19.)
506. On fond plusieurs bronzes du temps de Constantin
pour en faire une statue colossale d'Anastase qu'on
place sur la colonne du marché aux bœufs.
K09. Incendie qui consuma les deux portiques, depuis le
marché de Constantin jusqu'à la statue de Per-
dicas. — On nettoie le port de Julien.
512. Le 29 juin, éclipse solaire, à propos de laquelle Mar-
cellin, chancelier de Justinien, dit : Sœpe cœlum a
septentrionali plaga ardere visum est. — Le B no-
vembre, le peuple, ameuté sur le marché de Con-
stantin, poursuit par le fer et le feu lee^créatures et
les adhérents de l'eiqperear. ^.Lefiâtatuesd'Aaias-
tase sont renversées; Ariobiade^eat proclamé, mais
til passe le Bosphore. pour ae soustnaire aux accla-
jnations dépeuple. Pendtantâettesëdition^ Anastase
s'est enfui à Blachernes et rentre dans son palais
dâsx[ae les troubles aont^aia&s.
(1) Procl. p. 13. — Ey. m, 30. — Théod. lib. n. 33. — Mal. 308, 5. —
9085. — Nie. XV, hO,
JIONNJUE BTZANTDIB. ISl
513. Yitalien se soulève.
S16. Tremblemenl de terre à Rhodes.
On a va, page 2^, qu'une réforme ittonétaire avait eu lieu
sous AnastasG,.qui remplaça la fabrique romaine par un système
différent. Aussi n'est-ce vraiment qu'à ce règne que commence
le type byzantin.
Je n'ai pas cru, dans les descriptions que je donne, devoir
signaler toutes les variétés de types consistant seulement
dans la différence des lettres numérales grecques qui termi-
nent presque.itouJQurs les légendes du revers des sous d'or,
Atqn'on:trDuve aussi sur les cuivres.byzantins, savoir.:
A— B— r— iir^e-ç^z— H-e et I (1 à 10), air la monnaie .d'or;
A— B— r— A et € (i à 8), sur la monnaie de cuivre, et qu'on
flpnelle des différents, .Je iais .observer une fois pour toutes
qu'il est fort. à présumer que des exemplaires ont été frappés
ou même existent avec chacune de ces lettres.
Je me suis également, et pour chaque règne, borné souvent
à ne donner quJun seul type de monnaie de cuivre et n'ai dési-
gné quelquefois que l'hôtel monétaire oii cet exemplaire a été
frappé; mais .il. est entendu qu'il peut exister des exemplaires
semblables avec la marque de chacun. des hôtels qui se trou-
vaient en activité^ la même ëpoqjoe.
Les jprix marqués dans la seconde colonne h jdroite sont
ceux du catalOjgue.de M. Soleirol.
Pria; actuel des monnaies d^Anastase :
Sous d'or 20 à ûO fr.
Demi-soas « 70 «^
Tiers de sou » ,... , 15 —
Petits médaillons d'argeqt BO à 100 —
Sillques, module ordinaire 8 à 13 —
Médaillons de culrre 150 —
Honoaies de cuivx«.. «...« , 2 à 6 —
152 JIONNÂIE BYZANTINE.
Monnaies d'or.
GaUognft
SoMrol»
1. DN. anâstàsiys. p. F. AVG. Buste de face et
casqué d'Anastase, avec le bouclier et tenant
la lance sur Tépaule dr.
^. VICTORIA. AVGGG, et quelquefois une lettre
grecque numérale. Victoire debout à g., te-
nant une haste terminée en haut par le mo-
nogramme du Christ* Dans le champ, une
étoile^ et à Texergue, gonob. Sou d'or.
(PI. VIII, 25.) 40fr. 20fr.
2. J^, Autre semblable. La Victoire tient une
longue croix; à l'exergue, gonob ou gomob.
Soud'or. (PL VIIÏ, 26.) 20 » 20 »
3. ]^. VICTORIA. AVGGG. T OU H OU I. Victoire
assise sur des armes, écrivant sur un bouclier
le nombre xxxx ; dans le champ, une étoile
et le monogramme du Christ; à l'exergue,
conob. Sou d'ar mentionné par Mionnet, t. II,
p. 400, et par M. de Saulcy, p. 2, que je n'ai
jamais eu l'occasion de voir; ce type de revers
ne se rencontre ordinairement ^que sur des
demi'Sous. Coté par Mionnet 20 b
A. DN. ANASTASivs. P. F. AVG. Busto diadème
d'Anastase, à dr.
Cf. Victoire à demi nue, assise à dr. et écrivant
le nombre xxxx sur un bouclier qu'elle tient
sur ses genoux. Derrière, une petite flgure
debout, et à dr., dans le champ, le monogr.
du Christ; à l'exergue, conob. Demi-sou.
(PI. VIII, 27.) 70 »
5. Cf. VICTORIA. AVGvsTORVM, et à Tcxergue,
coNOB. Victoire regardant à g. et tenant la
MONNAIE BYZANTINE. 153
CaUlogM
couronne et le globe cracigère. Dans le Méka.
champ, une étoUe. Tiers de sou. (PI. YIII, 27. ) 15 fr. 10 fr.
& ^. Même légende. Victoire assise sur une
cuirasse, tenant ayec un génie ailé un bou-
clier sur lequel on lit : yot. p. g. yoTa ^opuli
canstantinopolitani; à l'exergue, gohob. Tiers
de sou^ mentionné par Tanini et par Mionnet^
t. II, 400, dont l'existence me parait dou-
teuse. Coté par Mionnet 30 »
Monnaies d'argent.
7. DN. ANASTAsiYs. P. P. AYG. Busto diadème
d'Anastase, à g.
^. GLORIA. ROMANRv {sic)^ et à l'exerguo,
GONOB. L'empereur nimbé, debout à g., Têtu
du manteau impérial, la main dr. en ayant
et tenant le globe dans l'autre main. Dans le
champ, à dr., une étoile. Saulcy^ pi. I, 3.
Collection Soleirol. 21 millim 80 > 25 »
8. DN. 'ANASTASIYS. P. F. AYG. Busto diadème
d'Anastase, à dr.
^. GLORU ROMANORVM, et à l'exergUO, COR.
L'empereur nimbé, debout à g., tenant une
lance de la main dr. et l'autre main posée
sur un bouclier oyale. (PL IX, 2.) 20 mil- ^
limétres 100 >
9. ÇT. YiGTORiA. AYGTo, ot àToxergue, goho (sic).
Victoire marchant à dr., tenant une couronne
et une palme. Cat. Soleirol, p. 13, n"" 8 12 » 12 »
10. Cf. Monogramme dans une couronne, et à
l'exergue, cons. (PI. VIII, 28.) 7 milli-
mètres 10 »
.11. W' Étoile à aîK pointes dans une couronne. soi«iroi.
(PI. VIII, 29.V7 mUlirn frfr.
12. iMP. G. AiusTASii^ «P. iiTG. Tète diadémée
d'Ânastase« à de.
^. iNviGXiL. .«OMÀ. Yictoire marchant à dr.,
tenant une courtnne, el sur l'épaule g. \\me
palme. (PI. IX, l.)6mmim Au.ie.»
Monnaies de cuwre.
FoUis ou pièces portant l'indice M. Valeur, hO nummia,
13. DN. ANASTASIVS. P. F. AYG OU PP. AVG. BustC
diadème d/Anastase, à dr.
y. Indice h accosté d'une étoile et d'un crois-
sant; en .haut, une croix; en bas, i€, et ià
rexergue,C0N. (Pl.iX,,3.)35.miUim.. 3 >t 1 >
14. Cf. Dans'un cercle degrènetis ovales, l'indice
M accosté de deux étoiles; en haut, une croix;
en bas, nne étoile, et *à l'exergue, nikomi.
(PI. IX,4..>33 mHlim 5 ^
15. ^. IndioeHsarmontèetaccosté d'une croix;
dessous, B, et à l'exergue, ant. x, le tout
dans un ..cercle de grènetis. (PI. IX, 5.^)
32 millim,. 8 »
16. Cf. Dans nm cercle fle grènetis, indice h
surmonté -d'iHie croix; à l'exergue, com.
(Pl.-ÏX, &) a&milHm ; 2» 1 t
17. Cf. Indice « accosté de deux étoiles et sot-
monté dîw» oroîx; dessous, une étolte, «t^
ir exergue,. wiG. (P1.<IX, 70 22millim î i 2 >
18. ^. Dans un cercle de grènetis, indiee'V ac-
costé d'uB&étoileà six pointes et d'aune longue
croix; en .haut, une croix; -en bas, -6, et à
.HONNME BYSAmiNE. 186
Catalogoe
Soleirol.
rexerg., con. (PI. IX, 8.) 20 millim 2 fr. 1 fr.
.DemirfoUis, javec l'indice K ou XfX.
19. ^. Indice K accosté d'une longue croix e^du
différent a. (PI. ÏX, 9.) 27 millim 2 » 2 »
20. ^. Indice k, et à g., une longue croix.
(PI. IX, 40.) «6 millim •'! » 1 »
21. ^. Indice k surmonté d'un o et accosté à dr.
d'une étoile; en bas, le diffèrent a; à g., une
tangue croix entre les initiales n— i. (Nico-
médie.) (PL 'ES, 12.) 19 mîllim 3 » 2 »
Decanummia ou quarts de foUis, avec les indices I ou X.
22. ^. En légende circulaire, concordi; au mi-
lieu, l'indice i surmonté d'une croix; à g., le
différent b; à l'exergue, con. (PI. IX, 12.)
21 mîllim 2»
»
^. ^\ Même légende, mais inscrite autrement.
Indice i entre les deux lettres n— i. (PL IX,
13,) 15 millim .,•.•... 1 » 1 *
â4. .^. Home légende, coHune .sur Je IS*" M.
I&diae i entre deux .pointe. (tPl. JX, i4.)
A& aoiiUim ...« ;1 • A »
Pentanummia ou hoitiëmeade fiollis,. avec les indices V.ou £.
tt. \^. Indice v dans u»e couronne. (PL IX, Ht6:)
âU millim. 1 «
26. »^. Indice v surmonté d'une étoile, dans une
couronne. (PL IX, 17:) '11 millim 1 »
27. Cf. Indice ^ et devant, le différent a, ou a
Ott.B ou j. (PL IX, 18.) 12 millim i » 2 «»
156 MONNAIE BYZANTINE.
Types diven.
28. ^. Croix cantonnée de quatre étoiles.
(PL IX, 15.) 14 millim 6 fr.
29. :çf. Monogramme d'Anastase dans une cou-
ronne : ANASTASios. (PI. IX, 19.) 10 milli-
mètres 6 »
30. Cf. Autre monogramme d'Anastase dans un
cercle de grènetis : anastasiys. (Pi. IX, 20.)
8 millim 5 >
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies d'Anastase :
Constantinople •— Antioche •— Rome — Nicomédie.
VITALUNUS
514.
Yitalien, général dès le règne de Léon P% était d'origine
scythe et avait succédé à son père Patriciole comme chef de la
confédération formée par les habitants de la Thrace, de la
Mœsie et de la Scythie. Anastase s'étant attiré Tanimadversion
du peuple par l'opiniâtreté avec laquelle il combattait les
dogmes d'Eutychius, Yitalien, excité par les orthodoxes, se
souleva en 513 contre l'empereur, réunit une forte armée dans
la Thrace et livra bataille à Hypatius, envoyé contre lui à la
tète de soixante-cinq mille hommes. Hypatius fut vaincu et
fait prisonnier. En juillet 514, Yitalien, avec soixante mille
hommes, arrive aux portes de Constantinople et est proclamé
empereur ; mais il se retire au bout de huit jours, joué par
Anastase, qui feint de lui accorder toutes les concessions qu'on
exige de lui. Dans sa retraite, Yitalien est attaqué par Cyrille
qui le bat d'abord, mais qui bientôt se laisse surprendre prés
d'Odessus, est pris et mis à mort. Pour se venger de la perfi-
die d'Anastase, Yitalien, en 515, vend, à raison d'un foUis par
MONNAIE BYZANTINE. 187
tête, tons les prisonniers qu'il a faits, puis il marche de nou-
yean sur la capitale et conclut bientôt la paix avec Anastase
moyennant mille livres d'or, de riches présents, la restitution
dUranius, qui avait ëté'pris par les impériaux, et quatre-vingt-
dix livres d'or pour la rançon d'Hypatius; il reçoit en outre
remploi de magnus magister en Thrace. A la mort d'Anastase,
Justin l'appelle à la cour, le nomme consul et mattre de la
milice présente. Au mois d'août 820 et le septième mois de
son consulat, Yitalien venait de donner le signal des courses
à l'hippodrome et rentrait au palais lorsqu'il fut assassiné,
avec deux de ses amis, Célérien et Paul, par ordre de Justinien,
à qui il portait ombrage.
On ne connaît encore aucune monnaie authentique qui
puisse être attribuée avec certitude à cet empereur éphémère,
et je suis porté à croire qu'il en est des deux monnaies d'or
citées d'abord par Ennery et Tanini^ puis mentionnées par
Eckhel et Mionnet, comme de quelques pièces barbares à
légendes bizarres où certains amateurs s'efforcent^ c à grand
renfort de besicles, » comme dit Rabelais, à déchiffrer le nom
de Yitalien.
JUSTINUS I THRAX
818 à 827.
Flavius Anicius Justin, dit V Ancien^ est également désigné
par les surnoms de Thrace ou i'Illyrien. Issu vers l'an 480
d'une famille de paysans de Bédériane, ville de Thrace, et
dans son enfance pâtre lui-même, il embrassa de bonne heure
la carrière des armes, servit dans les gardes de Léon I**^, se
distingua dans les guerres d'Isaurie el de Perse et parvint de
grade en grade jusqu'à l'emploi de comte des excubiteurs d'Anas-
tase. Cet empereur étant mort sans désigner de successeur,
Amantius, chef des eunuques et chambellan, désirant faire
élire son parent Thëocrite, appela Justin pour l'aider dans
158 MONNAIE BYZANTINE»
cette entreprise et le chargea de distribuer aux gardes une
forte somme d'argeuLJustiaiaifianttournerces libéralités àisou
profit personnel, se fit proclamer empereur, le 9 juillet Si8>
Ayant de monter sur le trôna^ Justin avait épousé Lupicia ou
Lupicina^ qui prit à son couronnement le nom d'SLupbémie et
q\d mourut sajis postérité avant son mari. £a525, Justin est
sollicité de prendre Justinien pour collègue, mais il refuse et
se borne à le confirmer dans sa di^itè de NobiUsgimtAS^ que le
sénat lui. avait conférée. Peu de temps après, l'empereur tomlaâ
malade d'une blessure qu'il avait xeçue au pied ; le i"' avriljSS?»
sur de nouvelles instances du sénat^.il s'adjoint JusAinien.f^aui:
collègue, le fait couronner le môme jour aveissâ lemma
Théodora^. et meurt le i" août suivant; mais d'apcès d'autres
autontés,,Justinfuttué dans una batailla
518.. Le 19 juillet, Justin fait mettre à morti Amantius*.-**
En novembre, un tremblement de terxe détruit;
dans la Dardanie, un grand nombre de châteaux
et de bourgs.
519. Une grande comète, désignée par le nom de la Barbuey
paraît pendant vingt-six jours en Orient.
620. Au mois de septembre, une émeute de la faction bleue^
à Antioche, détermine Justin à abolir les jeux
olympiques..
52L Le 1*"^ janvier, Justin affecte aux spectaeles
288^0 sous d'or et fait paraître au Cirque vingt
lions^ trente panthères et d'autres animaux féroces»
522. Un tremblement de terre détruit la ville de Dyrra*
chium et celle de Corinthe, qui sont reconstruites
par Justin.
524. Justin fait mettre à mort un grand nombre de mani-
chéens.
MONNAIE BfYZANTUVe: 199
8S5. Au mois de mars, Anazarbe, yille de Cilicie, est dé-
truite par un tremblement de terre; Justin la rebâtit
sous le nom de Juslinopolis. — Édesse est inondée
par le débordement du fleuve Scirtus. — Exhibi-
tion d'une femme gigantesque, originaire de la
Cilicie. — Le 4 octobre, un incendie dévore plu-
sieurs maisons et édifices d'Antioche.
326. Le 29 mai^ untrend^Iement de terre, dont les secousses
durèrent plus d'une année, détruit à Antiocbe tont
ce que Tincendie avait épargné. Le quartier de la
montagjie resta seul debout; près de 300,000 vic-
times périrent — A partir du 3i mai^ on aperçut
une croix au ciel pendant vingt-cinq jours. —
Mort de Thëodorio. — Invasion des Lombards dans
la Pannonie, sous la conduite d'Audoin. — Trem-
blement de terre à Séleucie.
Trix actuel des monnaies de Justin I^ :
Sous d'or. • 18 à 22 fr.
DexniHU>a, cité par Mioonet 24 —
TieradeBoa 10 à 12 —
Petits médaillons d*argent 80 —
Siliques, modale ordinaire.... 0à 25 —
Demi-siliques > ..«.t •••... 5 à 10 —
Follîs 2 à 4 —
Demi-follis 2à 5 —
Décanommia et Pentanummia •••• 2 àio —
Monnaies d'or.
1. DN. ivsTiNvs. p. F OU PP. AVG . Busto casqué ct
de face de Justin P% avec le bouclier et tenant
la lance sur Tépaule dr.
Cf. VICTORIA. AVGGG, et quolquefois avec une
lettre grecque numérale. Victoire de face,
tenant une longue croix et dans la main g. le
160 MONNAIE BYZANTINE.
Catalan*
globe cnicigère, avec ou sans étoile dans le soieim.
champ; à l'exergue, gonob. Sou d*ar.
(PI. IX, 21.) 18fr. 20fr.
2. ^. Même type. La Victoire, au lieu d'une
croix, tient une haste terminée en haut par
le monogramme du Christ. Sot* d'or. (Saulcy,
pi. I, 6.) 22 1
3. DN. iTSTiNvs. PP. AYG. Busto diadème de
Justin I*', à dr.
1^. VICTORIA. AVGGG. Victoiro assise à dr. sur
des armes, écrivant le nombre xxxx sur
un bouclier. Dans le champ, une étoile- et le
monogramme du Christ; à l'exergue, gonob.
Demi'êou. (Mionnet, t. II, 402.) 24 >
4. y. VICTORIA. AVGVSTORVM OU AVGVS, OU AV-
GvsTORVN («c). Victoire regardant à g., tenant
la couronne et le globe crucîgère. Dans le
champ, une étoile; à l'exergue, gonob.
Tiers de sou. (PI. IX, 22.) 10 t
B. 9"- VICTORIA. AVGvsTORv («c). Globe sur-
monté d'une croix. Dans le champ, à— a;
à l'exergue, gonob. Tiers de sou. (Mionnet,
t. II, p. 402.) 12 »
6. :Çf. VICTORIA. AVGGG. I. Vlctoire tenant une
couronne et marchant à dr. Dans le champ,
une étoile, et à Texergue, gonob. Tiers de
sou. (Saulcy, pi. I, 6.) 12 » 12 »
Monnaies d'argent.
7. Ds. ivsTiNVs. pp. AVG. Buste de face et casqué
de Justin I*', avec le bouclier et tenant la
lance sur l'épaule dr.
MONNAIR BYZANTINE. ICi
G&Uleg;iM
ÇT. viGTORiA. AVGGG. à. Victoire de face, te- Bowroi.
nant nne longue croix et le globe crucigëre.
(PI. IX, 23. ) 80 fr.
8. DN. lYSTiNvs. PP. AVG. Buste diadème de
Justin I«, à g.
^. GLORIA. ROM ANORYif . L'emperouF nimbé et
en manteau impérial, debout à g., la main
dr. élevée et tenant le globe dans l'autre
main. Dans le champ, une étoile, et à l'ex.,
coB. (Saulcy, pi. I, 8.) 80 »
9. DN. ivsTiNvs. pp. AV OU AVG. Bustc diadème
de Justin !•% à dr,
ÇT. Dans une couronne, gn avec ou sans étoile
dans le champ. Silique (1). (PI. IX, 24.). . . . 8 » » fr.
iO. ^. Dans une couronne, p. k ou pk€. Demi-
silique (2) 10» 8 »
il. :Çf. Dans une couronne, monogramme du
Christ accosté des deux lettres a et o). Sili"
que. (PL IX, 25.) 10 »
12. ÇT. Dans une couronne, monogramme du
Christ entre deux étoiles. Demi-silique.
(PI. IX, 26) 6 » 8 .
13. ÇT. Autre semblable, mais sans les étoiles.
Demi-silique. (PI. IX, 27.) « »
14. ^. Autre semblable, avec le monogramme
de forme différente. D^mi-^ififua. (PI. IX, 28.) 10 >
18. ÇT. voT— xiiii, en deux lignes, dans une
couronne. Demi-silique. (PI. IX, 29.) 23 »
16. ^. Étoile dans une couronne. Demi-silique.
(Mionnet, t. II, p. 403.) 13 »
17. DN. visTiNvs («te) pp. A. Busto diadème de
Justin V\ à dr.
(1) Voir p. 59.
(3) Ibid.
11
i02 MONNAIE BYZANTINE.
GaUlogM
y. FELIX • CARTA. L'empereur debout, la m. sowroi.
dr. élevée. (De Saulcy, p.24.— Cat.Soleirol,
p. 20,36.) 26 fr.
Monnaies de cuivre.
Follis. *
18. DN. ivsTiNvs. PP. AVG. Bustc diadème de
Justin P% à dr. Sur la poitrine, le monogr.
du Christ.
y. Indice m accosté de trois croix; diffé-
rent, r. (PI. X, 1.) 28 millim 6 fr.
19. DN. ivsTiNvs. PP. AVG. Busto diadéuxé de
Justin I«% à dr. Sur la tête, une croix.
^. Indice h accosté de trois croix; différent,
b; à Texergue, con. (PI. X, 2.) 30 milli-
mètres 4 »
20. 9". Indice m accosté de deux étoiles, et sur-
monté d'une croix; différent, a; à l'exergue,
ANTX. (PI. X, 3.) :â9 millim 3 » 1 •
21. DN. ivsTiNvs. PP. Av OU AVG. Busto diadème
de Justin !•% à dr.
^. Indice m accosté de deux étoiles, et sur-
monté d'une croix ; différent, a ; à l'exergue,
CON. (PI. X, 4.) 31 millim 2 • 1 •
22. Cf. Indice m accosté à g. d'une étoile, et sur-
monté d'une croix ; différent, €; à l'exergue,
CON. (PI. X, 5.) 24 millim 2 »
23. :Çf. Indice m accosté de trois croix; différent,
b; à l'exergue, nikm. (PI. X, 6.) 28 milli-
mètres 3 »
24. ^. Indice k; en haut, une étoile; diffèrent,
b; à g., une longue croix entre les lettres
ÎZÏ-(P1- X, 7.) 28 millim 2 »
MONNAIE BYZANTINE. 16)
0emi-foliis.
CttalofiM
SolmroU
25. ]^'. Indice k; en hant, une étoile ; différent^
a; à g., une longue croix entre les lettres
K— Y.(PI. X, 8.) 24 millim 3 fr.
26. :^. Indice k ; différent^ € ; à g. , une longue
croix entre les lettres n — i. Nicomédie.
(PI, X, 9.) 24 millim 3 »
27. ÇT. Indices; en haut, une étoile; différent, 6;
à g. , une longue croix. (PI. X, 10.) 25 mill . . 2 »
28. Cf. Indice k dans une couronne, accosté
d'une étoile et d'une croix. (PI. X, 11.)
Frappé à Rome. 20 millim 2 »
29. ^. Indice k. (PI. X, 12.) 16 millim 2 »
30. ÇT. Indice k, accosté à dr. d'une croix.
(P1.X,13.)15 millim 2 i
31. ÇT. Indice r, entre un longue croix, à g., et
une étoile à dr., 22 millim 2 » Ifr.
32. Indice k accosté à g. d'une longue croix, avec
un point entre ces deux signes; en haut, une
étoile, et en bas, le différent 6. 23 mill. . A. 2 » 2 t
»
DecaDummia.
33. DN. ivsT Buste diadème et radié de
Justin I*% à dr.
^. Indice i accosté de deux étoiles, et sur-
monté d'une croix; à l'exergue, kar. (PI. X,
14.) 15 millim 8 »
34. DN. ivsTiNvs. pp. AVG. L'cmpcreur de face et
debout, tenant la haste droite et le globe.
^. Indice i entre deux étoiles, et surmonté
164 MONNAIE BYZANTINE.
CatdogM
8ol«nl.
• d'une croix: à Texergue, car. (PI. X, 15.)
20 millim 10 fr.
35. Cf. Môme type; à l'exergue, con, le tout dans
une couronne. (PI. X, 16.) 20 millim 10 »
36. DN. ivsTiNvs. qq. avç (sic). Buste diadème de
Justin, à dr., surmonté d'une croix; sur le
cou, une contre-marque, s.
1^. coNGORDi et indice i entre deux globules,
et surmonté d'une croix; à Texergue, antx.
(PI. X, 17.) 22 millim 5 t
37. DN. ivsTiNvs. PP. AVG. Busto diadème .de
Justin !•% à dr.
1^. coNcoRDi et indice i accosté de deux croix ;
à l'ex., antx. (PI. X, 18.) 21 millim 3 »
38. 1^. Indice 1 accosté de trois croix; à Texergue,
CON. (PI. X, 19.) 18 millim 2 . Ifr.
39. 1^. Indice i surmonté d'une croix, et accosté
de deux étoiles; à Texergue, con. (PL X, 20.)
16 millim 3 »
40. R^ Indice i surmonté d'une croix, et accosté
de deux étoiles ; dessous, roma, le tout dans
une couronne. (PI, X, 21.) 18 millim 3 »
41. ]^. Indice i entre deux étoiles, dans une
couronne. (PI. X, 22.) 15 millim 2 »
42. DN. ivsTiNVs. pp. AVG. L'cmpercur debout à
dr., la tête nue, tenant la haste et le globe.
R*. Indice x dans une couronne. (PI. XI, 1.).
19 millim 10 »
43. ON. ivsTiNvs. pp ou pp. AVG. Busto diadème
de Justin P% à dr.
ÇT. Indice x surmonté d'une croix; dessous,
une étoile, et à l'exergue, car; à dr., anno,
et à g., PR. (PI. XI, 2.) 18 millim 8 •
MONNAIE BYZANTINE. 16S
L'Afrique ne fut reconquise que sous Justinien I*', en K34,
et par conséquent sept ans après la mort de Justin I*', d'où on
a été induit à conclure, avec quelque raison^que les monnaies
portant la marque de Thôtel de Carthage et le nom de Justin
ne pouvaient appartenir qu'à Justin II. A mon avis cependant,
cette règle admet quelques exceptions et j'ai cru pouvoir don-
ner à Justin I" les cuivres pi. X, 14-15, et pi. XI, 2 et 7.
Par la différence bien marquée des types et de la fabrique,
les monnaies de ces deux empereurs ne peuvent pas être
confondues : les cuivres de Justin I'' sont abondants et l'em-
pereur y est toujours représenté de profil, tandis qu'on ne
connaît que trois ou quatre exemplaires de Justin II seul, et
où il est figuré de face.
Quant à l'objection tirée de ce que sous Justin I*', Carthage
n'appartenait plus à l'empire d'Orient^ elle a peu de valeur,
car pour avoir perdu momentanément l'Afrique, les empereurs
n'y avaient jamais renoncé; ils guettaient au contraire le mo-
ment de la reconquérir, excitant constamment par des agents
et des subsides les Maures à guerroyer contre les Vandales;
ils la comptaient toujours au nombre de leurs provinces et fai-
saient acte de souveraineté en battant monnaie à la marque de
Carthage, le seul hôlel monétaire de ces contrées. N'est-ce pas
ainsi d'ailleurs qu'ont agi de tout temps les souverains dépos-
sédés? Louis XYIII et Henri Y, dans l'exil, ont constamment
gardé le titre de rois de France, tant sur des monnaies que
dans les documents, et de nos jours même, nous voyons
François II conserver son titre de roi de Naples et de Sicile.
Ne voyons-nous pas également sur des monnaies courantes
divers souverains s'instituer rois imaginaires de Chypre, de
lérusalem et de tant d'autres royaumes qui n'existent plus ou
qui ne leur appartiennent plus?
J'ajouterai encore que certains empereurs d'Orient ont émis
des cuivres avec la marque d'Alexandrie, après avoir perdu
l'Egypte, et que pendant un certain temps, la plupart d'entre
166 MONNAIE BYZANTINE.
eux ont aussi frappé des monnaies à la marque de Rome, pen-
dant qu'elle était la capitale de Tempire d'Occident.
Il est vrai, et c'est là peut-être l'objection la plus forte, que
sur le decanummium n° 2, pi. XI, se trouve inscrite la date
ANNO. PRtmo; on a cru jusqu'ici que Justinien était le premier
empereur d'Orient qui avait introduit cet usage; mais il n'est
pas impossible que Justin !«', peu d'années auparavant, ait eu
la même idée et qu'il ait procédé à un essai, sur Texemplaire
unique, dont le type a du reste été reproduit par Justinien.
Cbtalogae
Soleirol.
44. Cf. coNcoRDi. Indice i entre les deux lettres
N— I. (PL XI, 3.) 13 mill 2fr.
45. ^. GONGORDi. Indice i entre deux globules.
(PI. XI, 4.) 15 mill 2 »
Pentanammia.
46. Çr. Indice v. (PI. XI, 5.) 8 » 2fr.
47. Cf. Indice V surmonté d'une étoile. (PI. XI, 6.) 2 » 2 »
48. Cf. VICTORIA. AG. Indicée, et à l'exergue, CAR.
(PI. XI, 7.) 2 »
49. ^. Indice €; différent, a. r. b. ou x ou a.
(PI. XI, 8.) 2 . 2
50. ^. Indice e; différent, m. (PI. XI, 9.) 2 »
51. Cf. Indice €, et à dr., une croix. (PL XI, 10.) 2 » 2 »
Types diyera.
52. 1^* Monogramme du Christ entre les deux
lettres a et€. (PL XI, 11.) 2 • 2 •
53. Cf. Monogramme du Christ entre les deux
lettres n et € ou b— e ou A— €. (PI. XI, 12.). . 2 • 2 •
54. 9". VICTORIA. L'empereur debout, à g., tenant
une longue croix. (PL XI, 13.) 10 >
MONNAIE BYZANTINE. 167
55. çr. Croix cantonnée de quatre étoiles.
(PI. XI, 14.) 10 fr.
56. Cf. Indice ib; entre les deux lettres, une
croix, et à l'exergue, aacÇ. (PI. XI, 15.) S »
57. DN. ivsTiNYS. pp. AYG. Busto diadème de
Justin I", à dr.
^. La ville d'Antioche, assise à g, et sous un
portique: h ses pieds, un fleuye; à gauche,
l'indice 6. (PI. XI, 16.) 6 »
58. Exemplaire semblable quant au revers ; mais
le buste de Justin est tournée g. (PI. XI, 17.) 15 »
•r
JUSTINUS et EUPHÉMIA
4
Monnaie de cuivre.
69. DN. ivsTiNvs. AV. Bustc de Justin I'*", à dr.
Cf. Buste diadème et de face d'Ëuphémie, te-
nant le sceptre dans la main g. (PI. XI, 18.) 60 >
Euphëmie, comme je l'ai déjà dit, était femme de Justin I
et n'eut pas d'enfants; elle mourut avant son mari, probable-
ment en 523.
JUSTINUS et JUSTINIANUS
527.
Il existe plusieurs monnaies d'or et de cuivre frappées aux
noms collectifs de ces deux empereurs; Justinien ayant été
associé à l'empire par son oncle, le 1*' avril 527, elles ont été
émises entre cette date et le 1*' août suivant, jour de la mort
de Ju stin.
Prix actuel des monnaies de Justin et Justinien :
Sons d*or. 300 fr.
Follis de cuirre 40 —
Demi-follis 00 —
Peataaaminift ' 50 —
168 MONNAIE BYZANTINE.
Monnaie d*or.
1. DN. IVSTIN. €T. ITSTINI, PP. AVG. LeS deUX
empereurs nimbés, tenant le globe dans la
main dr., et assis de face; entre leurs têtes,
une croix, et à l'exergue, conob.
^. VICTORIA. AVGGG. 1. Victoire debout et de
face, tenant une longue croix et le globe
crucigëre. Dans le champ, à dr., une étoile;
à rexergue, conob. (PI. XI, 19.) F. 200 fr.
Monnaies de cuivre.
Follis.
2. DN. IVSTINVS. ET. IVSTINIAN. PP. AV,'LeS dCUX
empereurs diadèmes et assis de face; à Tex.,
CONOB.
9". VICTORIA. AVGGGB, et à Texerguc, conob.
Victoire de face, tenant une longue croix.
Dans le champ, une étoile. (Die Mûnzen Jus-
tinians, pi. I, 1. Pinder et Friedlaender.). . 40 »
3. DN. IVSTINVS. €T. IVSTIN.... Bustcs diadémés
et de face des deux empereurs.
9". Indice m surmonté d'une croix, et accosté
de deux étoiles; différent, a; à l'exergue,
ANTix. (PI. XI, 20.) 28 millim 40 »
4. DN. IVSTIN. €. ivsTiNiANvs. AV. Busle diadème
de Justin P', à dr.
^. Indice m entre une étoile et une croix ; en
haut, une croix; différent, b, et à l'exergue,
CON. (PI. XI, 21.) 30 millim 40 »
6. DN. IVSTINVS. ivsTiNi. AV. Busto dîadémè de
Justin I", à dr.
Cf. Indice h accosté de trois croix; différent,
b; à l'ex., nika. (PI. XI, 23.) 30 millim. Au. 40 i
MONNAIE BYZANTINE. 160
Demi-folliB.
6. DN. IVSTINV8. €T. lYSTINIAN BuStCS dO faC6
et nimbés des deux empereurs; dessous,
TITA.
^. Indice k avec le différent à^ placé à.dr.;
à gauche, une longue croix entre les lettres
Jf^J. (PI. XI, 22.) 25 millim A. 60 fr.
Ce demi-foUis unique^ ou du moins le seul que je connaisse,
a été frappé à Anlioche et a passé de mes mains dans la col-
lection de M. le comte de Salis. On y voit sur l'avers les bustes
de face de Justin I"' et de Justinien, contrairement à l'opinion
exprimée par le baron Marchant^ dans sa dix-neuyiéme lettre
adressée à M. Clouet, où il dit f qu'en la douzième année de
son règne, Justinien ordonna que désormais la figure de l'em-
pereur serait représentée de face sur la monnaie de
bronze (1). >
C'est aussi pour la première fois qu'apparaît sur la monnaie
byzantine le mot yita, employé plus tard par Justin II et
Sophie, et après lequel le baron Marchant et M. de Saulcy
sous-entendent avec raison ceux de sit longat car les formules
Yotives et les acclamations étaient depuis longtemps dans les
mœurs et les habitudes des Romains. Je me bornerai aux
exemples suivants, que j'emprunte à la numismatique et à
l'histoire. En 532, dans une émeute contre Justinien I*% les
factieux veulent proclamer Probus, neveu d'Anastase, qui re-
fuse la pourpre; la foule alors acclame Hypatius, autre neveu
d'Anastase, aux cris répétés A^Eypatius auguste L.. Longuet
annéesàHypatiust... Plus tard, en 716, Anastase II, précipité
du trône^ est relégué dans un couvent à Salonique; Théo-
dose III Adramytëne est proclamé aux cris de Multos annost.,.
(1) M. de Saulcy, Essai de classification^ etc., p. 7.
170 MONNAIE BYZANTINE.
Longues années à Théodose /... et la môme scène se renourelle,
en Tan 820, pour Michel II.
Les lettres p. v. mvlt ou p. a. mvl, qu'on trouve dans les
légendes des monnaies de Théodose III, de Léon Tlsaurien,
soit seul, soit avec son fils Constantin^ de Constantin Y et Léon
Chazare, ou de Léon Chazare seul, sont généralement consi-
dérées comme les initiales de la formule votive ver Annos
UYLtost Sous-entendu Yivatt
Les mots vingasou nira, que nous lisons sur un grand nom-
bre de contorniates, sont aussi des acclamations, et il en est de
même de la légende votive Ne peKeatt inscrite sur les cuivres
de Focas et de Leontia.
7. DN. ivsTiNvs. €T. ivsTiNi. AVG. Buste diadème
de Justin I", à dr.
1^. Indice k. (PI. XI, 24.) 18 millim 50 fr.
Pentanummium.
I
8. DN. ivsTiN. €T. ivsTiNiA Bustes diadémés
et de face des deux empereurs.
]^. Indice €. La ville d'Antioche personnifiée,
assise à g.^ sous un portique; à ses pieds, un
fleuve nageant. (PI. XI, 25.) 50 »
Cet exemplaire a fait partie de ma collection. — Voir aussi
Revue numismatique, 1839^ p. 213. PI. IX, 2.
Flavius Anicius JUSTINIàNUS I
527 à 565.
Justinien 1*% fils de Vigilantia ou Bigléniza (sœur de Justin)
et de riUyrien Istokus, appelé aussi Sabatius par les Grecs,
naquit en 483 àTaurisium, en Dardanie, sur les frontières de
la Thrace. Créé césar en 524, il fut trois ans après associé à
l'empire par son oncle et lui succéda après sa mort^ au mois
MONNAIE BYZANTINE. 471
d'août 527. Déjà depuis deux ans et après avoir perdu sa mère,
Justinien avait tiré d'un lieu de prostitution (1), pour en faire
sa femme, Théodora, fille d'Acacius, qui ^entretenait des ours
pour le service de l'amphithéâtre, et dont il n'eut pas d'en-
fants.
Le 18 janvier 532, Hypatius, neveu de l'empereur Anaslase,
est proclamé par le peuple révolté ; mais la sédition fut répri-
mée, Hypatius pris et décapité le lendemain. Pendant le cours
d'un règne de (rente-huit ou trente-neuf ans, Justinien, avec
l'aide de Bélisaire, contraignit les Perses à faire la paix,
triompha des Vandales, reconquit l'Afrique, subjugua les
Goths en Italie et proclama le code qui a gardé son nom. Ce
prince, qui pour l'extérieur ressemblait, dit-on, à Domitien,
nous est dépeint par Procope (2) comme peu fidèle à ses amis
et implacable pour ses ennemis; il favorisa le clergé, mais
poursuivit rigoureusement les prêtres qui ne se montraient
point orthodoxes; il jeûnait très-sévèrement et dormait à
peine une heure par jour. A partir de la douzième année de
son règne, il fit placer son effigie de face sur les follis de
cuivre et inscrire la date sur tous les nominaux de ce ir.étal.
Aussi presque tous les cuivres de Justinien, frappés depuis
l'an 539, portent d'un côté de l'indice le mot anno et de l'autre
le chiffre de l'année du règne; il mourut d'apoplexie le
14 novembre 545, d'après la date qui paraît la plus cer-
taine (3), et que cependant beaucoup d'auteurs reculent jus-
qu'aux premiers mois de 566.
(1) A cette occasion, le sénat abolit une loi qui défendait à tout sénateur
d'épouser sa concubine.
(2) H, 8, 11, 19, 20, 23 et 25.
(3) Chronique pascale Jusqu'en 630, par un contemporain d'Héraclius. —
Evagrius, H. E. 631 à 59^. — Théophane, fils d'Isaac, né à Constaotinople en
759, et Calligraphe. — Cedrénus J, I. — Miscella historica, de Jomandës, de
Paul Diacre, de Landulphus Sagax et d'Anastase.
172 MONNAIE BYZANTINE.
Epltéméride*.
527. Dès le début de son règne, Justinien trafique de la
vente des emplois. — Le divorce est autorisé. —
Gratus ou Grod, roi des Huns, établis entre le Bos-
phore et Eherson, embrasse le christianisme et vient
se faire baptiser à Constantinople. — Il est massacré
par ses sujets à son retour dans ses États.
528. Le 6 janvier, le roi des Hérules reçoit également le
baptême à Constantinople. — Le l^ juillet, le fau-
bourg Sycae est rebâti sous le nom de Juslinianopolis;
on y construit un théâtre, des remparts et un pont
qui le réunit à la ville d(j Constantinople. — Pom-
peiopolis est détruite par un tremblement de terre et
rétablie par Justinien. — Les Perses dévastent la
Mésopotamie et la Persarménie. — Le 29 novembre,
tremblement de terre à Laodicée et à Antioche, qui
est rebâtie sous le nom de Theoupolis (1).
629. Le 7 avril, confirmation du Code Justinien.— Un trem-
blement de terre renverse Amasie et Myra; ces deux
villes, ainsi que Laodicée et Theoupolis, sont exemp-
tées d'impôts pendant trois ans. — Les écoles de philo-
sophie et de droit sont fermées à Athènes.
530. Victoire sur les Bulgares. — Au mois de septembre,
comète de Lampadius visible pendant vingt jours. —
En novembre, presque toutes les provinces de TOrient
sont dévastées par des tremblements de terre. — Les
villes de Darae, Amid, Théodosiopolis, Constantine^
Circésium, Annuca, Édesse, Carrhae, Callinique,
Mambra, Zénobie, Suri, Sergiopolis, Hiéropolis,
Zeugma et Néo-Césarée, sur TEuphrate, sont forti-
fiées par Bélisaire. — Béciériana, Ulpîana secunda et
(1) TheoupoUs continua à battre monnaie.
»*^«._
5^
MONNAIE BYZANTINE. 173
Jostiniopolis sont bâties à neuf. — Serdica, Na'isnm,
Germana, Pautalia, Andrinopolis, Nicopolis, Photica
et Euroë sont rétablies.
Le 19 avril, bataille de Callinique. — Grand incendie à
Theoupolis. — Le H juin, Gélimer, roi des Vandales,
détrône Hildéric. — Au mois d'août, on rebâtit
Adina, Tilicium, Saint-Cyrille, Ulmitum, Ibida, Egis-
tum et Almyris pour protéger la frontière contre les
attaques des Slaves. — Le 13 septembre, mort de
Kobad, roi des Perses.
Le 13 janvier, émeute des Verts^ qui pendant six jours
allument l'incendie sur plusieurs points de Constan*
tinople; les troupes de Tempereur massacrent plus
de trente mille personnes. — Hypatius est proclamé,
pris et mis à mort le 19 du même mois. — Peste, fa-
mine et tremblement de terre en février. — Au mois
de septembre, tremblement de terre à Theoupolis. —
Le 17 octobre, mort du pape Boniface.
Au mois de janvier, la paix est conclue avec les Perses.
— Publication des Pandec tes. —Tremblement de terre
en novembre à Constan tinople.
Le 30 juin, émeute militaire à Abydos. — Le 15 décem-
bre, défaite de Gélimer, qui s'enfuit en Numidie.
La Corse est enlevée aux Vandales et les Iles Baléares
sont prises par Apollinaire. — Au mois de mars, re-
tour et triomphe deBélisaire à Constantinople.— En
juin, Bélisaire obtient un second triomphe; du haut
de sa chaise curule il distribue au peuple le butin
pris sur les Vandales.
Invasion des Sarrasins dans TEuphratëse.
Pendant le mois de février^ siège de Rome par Witigès ,
à la tète de cent cinquante mille hommes.
Invasion des Bulgares. — Famine en Italie.
178 KOKNAIE PTZANTINB*
Cattlofis
5. 1^\ VICTORIA. AvaysTORVM. Victoire de face,
tenant la couronne et la palme. Dans le champ,
une étoile; à l'exergue, conob. Tiers de sou. . 8fr, i^ fr.
6. ]^. Autre semblable. La Victoire est tournée
à gauche. (PI. XII, 6.) 8 » B »
Monnaies d'argent,
7. DN. ivsTiNiANVS. PP. AVG. Busto do faco et
casqué de Justinien I", armé du bouclier et
tenant le globe crucigére dans la main dr., le
tout dans un cercle de gros grènetis; autour
du cercle : co4-ns4-2ah-n'Z-4-.
Cf. GLORIA. ROMANORVH. L'empcreur nimbé,
debout à g., tenant la lance de la main dr.,
et l'autre main posée sur ud bouclier ovale ;
dans le champ, à g., une étoile. — Petit mé-
daillon percé d'un trou et muni d'une béliére.
24millim.; poids 4,16 grammes. (PI. XII, 6.) 300 >
Cet exemplaire unique, appartenant au Cabinet impérial de
France et qui me paraît d'une authenticité incontestable, n*a
pas été, selon moi, destiné à faire Tofiice de monnaie : c'est
une véritable médaille^ dans le sens que nous attachons à ce
mot. Quant à la légende extérieure de l'avers, composée des
huit lettres constant séparées de deux en deux par une croix,
il faut y voir les initiales de Constantinopolis.
8. DN. ivsTiNiANvs. PP. AVG. Bustc diadème de
Justinien, à dr.
Cf. GLORIA. ROMANORVM. L'empcrcur nimbé et
debout à dr., tenant d'une main la hasle et
de l'autre le globe crucigére. Dans le champ,
à dr., une étoile. (PI. XII, 7.) 20 millim.. .. 150 fr.
9. 9f. VICTORIA. PRiNGiPVM, ct daus le champ.
GAUlogM
SoMrol.
î. Victoire marchant. (Banduri. — Mion-
net, t 11,406.) 12 fr.
0. Cf. voT—MVLT—HTi, en trois lignes dans une
couronne de laurier; à Texergue, gonob.
SiKjt*^. (PI. XII, H,) 12» »fr.
1. Cf. Monogr. du Christ, entre deux étoiles,
dans une couronne. Siliqne. (PI. XII, 12.). . 6 > 6 b
2. 9f. ON dans une couronne. Silique, (PL XII^
13.) 8 » 6 »
3. Autre exemplaire, avec une étoile en bas.
Silique. (Pi. XII, 14.) 8 »
4. Cf. Monogramme du Christ entre les lettres
Aeto). Stfijt*^. (PI. XII, 15.) 6 »
5. 9f. Croix sur un globe, dans une couroane.
Silique. (PI. XII, 16.) lÔ » 6 »
6. ÇT. Monogramme du Christ, dans un cercle
de gros grènetis. Silique. (PI. XII, 17.) 12 »
7. 1^. PR dans une couronne, et quelquefois
avec une étoile. Demi-silique. (PI. XII, 18.). 8 » 5 »
8. Cf. PKe dans une couronne, avec ou sans étoile
dans le champ. Demi-silique (PI. XII, 19.). . 10 » B <•
9. y. Croix cantonnée des lettres T^^ {yotis
MtflTis), le tout dans une couronne. Demi-
silique. (PI. XII, 20.) 20 »
20. Cf. Croix cantonnée des lettres ^""]^ dans
un cercle de grènetis; à l'exergue, const.
DemirsiUque. (PI. XII, 21.) 28 »
21. DN. ivsTLMAN Busto dc faco et diadème
de Justinien I".
22. ^. Monogr. de Justinien surmonté d'une
180 MONNAIE BYZANTINE.
croix : i. b. c. t. i. n. i. a. n. o. g. Module de
la silique. (PL XII, 8.) 100 fr.
23. Buste casqué de JustiDien, à dr., ou de Rome ?
Cf. Dans ie champ, la lettre r, initiale de
Roma. Module de la silique. (PI. XII, 9.).. . . 40 »
24. Buste casqué de Justinien, à dr., ou de
Constantinople ?
^. Dans le champ, le lettre k., initiale de
Konstantinopolis . Module de la silique.
(PI. XII, 10.) 40 .
Quoique anonymes, les deux petites monnaies ci-dessus, aux
initiales de Rome et de Constantinople, m'ont paru par leur
style pouvoir être attribuées à Justinien l'^.
Si nous devons en juger par la quantité des exemplaires qui
se sont conservés, Justinien I«' est un des empereurs d'Orient
dont la monnaie de cuivre est la plus abondante et la plus va-
riée sous le rapport des types; il est fort à présumer du reste
qu'il en a fait frapper à la date de chacune des trente-neuf
années de son régne; mais cependant je n'ai vu encore que
Tannée xxxvn», inscrite sur un foUis frappé à Theoupolis.
Cette date, sauf de très-rares exceptions, commence h la
douzième année et se trouve inscrite :
l"" Sur des cuivres marqués des indices suivants : m ou xxxx
— K ou XX— I ou X— € ou V et O (1), avec la marque des divers
hôtels monétaires en activité — is et h sur des cuivres de Thés-
salonique et A sans nom d'atelier. — Les monnaies frappées à
Alexandrie ne portent aucune date.
^ Sur des demi-foUis k, ou des decanummia i, sans marque
d'hôtel monétaire.
(1) La lettre namérale 6 a été employée comme îodice de yaleur par
Jastinien !•', par Maurice-Tibère et par Focaa. Comme ^ous-maltiples, ces
pièces de neuf unités devaient probablement appartenir au système alexan-
drin et représenter, dans ce cas, les trois quarts de la pièce de IS, mar-
quée IB.
MONNAIE BYZANTINE. 181
Il eût été trop long et d'ailleurs inutile de donner la des-
cription des nombreuses yariëtés qui résultent de cette multi-
plicité de valeurs, de dates, de différents et d'ateliers moné-
taires, et tous les collectionneurs savent fort bien que ces va-
riétés peuvent exister; c'est pourquoi je me suis borné presque
toujours à ne citer que quelques spécimens de chaque type.
Monnaies de cuivre.
FoUis.
CtUlOflM
•otoirol.
25. DN. ivsTiNUNVs. P. AG. Busto diadème de
Justinien, à dr. Sur la poitrine, le mono-
gramme du Christ.
ÇT. Indice h accosté d'une longue croix et
d'une étoile; en haut^ une petite croix; dif-
férent, r. (PI. XII, 22.) 26 millim 10 fr.
26. DN. IVSTINIANVS. P. P. VIII OU AG OU AV OU
AVG. Buste diadème de Justinien ^% à dr.
ÇT. Type semblable; à l'exergue, cart. (Plan-
che XII, 23.) 29 millim 2 » 2 fr.
27. 1^. Type semblable; à l'exergue, kart; pas
de différent. (PI. XIII, 1.) 28 millim 3 • 2 »
28. 1^. Indice m entre une étoile et une longue
croix; en haut, une petite croix; à l'exergue,
coN. (PI. XI I 2.) 32 millim 2 »
29. ^, Indice m axosté de trois croix ; différent,
€; à l'exergue, con. (PI. XIII, 3.) 30 millim. 2 »
30. ^. Dans une couronne de laurier, indice m
entre une étoile et une croix ; en haut, une
croix, et en bas, roma. (Pi. XIII, 4.) 30 miil. 12 »
31. J^. Exemplaire semblable; Tétoile est à
droite. (PI. XIII, 5.) 30 millim 10 .
32 ^. Dans une couronne de laurier, indice m
fttt
IfONKAIB ilTZilNTlNB.
Calilogoe
ZBMIIW*
entre une croix etole moQogramme du Christ;
en haut, une autre oroix; difFérent, a; à
rexergue, roma. (PI. XIII, 6.) 28 millim. . . , 12 fr . 5 fr.
33. DN. ivsTiNiANYs. PP. AY. Bttste de face et
casqué de Justiniôu, amë du bouclier et
^ tenant le globe crucigëre dans la main dr.
^. Dans une couronne, indice m aecostë des
lettres ^~^ ; en haut, mot croix ; en bas,
une étoile. (PI. XIII, 7.) 28 millim 50 .
34. DN. iTSTiHiAHOYs (sic). PP. Buste diadème de
Justinien, à dr.
Cf. Indice m entre deux étoiles, et surmonté
d'une croix; différent, a, et à Texergue, antix.
(PI. XIII, 8.) 32 millim 10 »
36. DN. lYSTiNiANYs. PP. AYG. Buste diadème de
Justinien, à dr.
Cf. Indice m entre une étoile et une croix, et
surmonté d'une petite croix; différent, a,
et à l'exergue, man. (PI. XIII, 9.) 29 millim. 10 »
36. Cf. Indice m entre deux étoiles, et surmonté
d'une croix; différent, a, et à l'exergue,
evnoAS. (PI. XIII, 10.) 30 millim 3 • 1 »
37. Cf. Indice h entre deux étoiles, et surmonté
d'une croix; différent, r, et à l'exergue,
+TH€qpo-t-. (PI. XIII, 11.) 31 millim 3 .
38. DN. ivsTiNiANYs. PP. AYG. L'emporcur dladéuié
et de face> assis et tenant le sceptre et le
globe crucigère.
Cf. [adice m entre une «étoile et an croissant ;
en haut» une croix; différent, a« et à l'exer-
gue, +T0EUP. (PI. XJII« t2.j 32 milliii 3 >
39. DN. nr8fiNiANir$. M»» ^ivo. Buste casqui^ et
KOrrifAll BYZANTCVl. 168
Catalogi»
Sotoiroh
de face de Jnstinien, avec le bouclier et tenant
le globe cmcigère dans la main dr.; h dr.,
dans le champ, une croix.
Qf . Indice m surmonté d'une croix ; anno. xii;
différent, €, et à Texerg., con. (PI. XIII, 13.)
40 millim 5fr. 6fr.
40. ]^. Indice m surmonté d'une croix; anno.
XIII ; différent, so^ et à Texorgue, kar
ou car. (PI. XIII, 14.) 38 millim 10 »
41. Cf. Indice m (et ordinairement surmonté
d'une croix) ;. anno. un ou iiinii ; différent, s,
et à l'ex., CAR ou kar. (PI. XIV, 1.) 37 mill. 8 » 6 »
42. Cf. Indice m surmonté d'une croix; anno.
xiiii; différent, b, et à l'exergue, kyz.
(PL XIV, 2.) 41 millim 8 . 5 »
43. Autre semblable; anno. xxx; différent, a, et
à Texergue^ kis. 31 millim 6 •
44. 1^. Indice m surmonté d'une croix; anno.
XIII ; différent, a, et à Texergue, nik.
(PL XIV, 3.) 37 millim 5 . 5 »
45. ^. Indice m surmonté d'une croix ; anno.
XIII ; différent, r, et à l'exergue, evno.
(PL XIV, 4.) 49 millim 10 i
46. 1^. Indice h surmonté d'une croix; anno.
xxq; différent, a, et à l'exefgue, CHql>.
(PL XIV, 5.) 32 millim 2 » 5 t
47. DN. lYSTiNiANYs. P. A. Bustc casqué ou dia-
dème de Justinien, tenant le globe cmcigère
dans la main dr^;- à dr., dans le champ, une
croix.
^. Indice m surmonté d'une croix; anno«
xxxxiiu de^ous, eu deux lignes^ ratbn-»na.
184 MONNAIE BYZANTINE.
CttllOffM
SoWral.
(PI. XIV, 6.) 31 millim îOfr. Wfr.
Demi-foUis.
48. DN. ivsTiNiANvs. PP. AVG. Busle lauré de Jus-
tinien, à dr.
Cf. Dans une couronne de laurier, monogr.
composé des lettres d. i. y. s. t. i. n. i. a.
N. V. s. Dessous, l'indice k. (PI. XIV, 7.)
21 millim 10 i 20 i
49. DN. iystinian ou ïYSTiNiANVs. PP. AV. Daus
un cercle de grënetis, tète diadémée de Jusli-
nien, à dr.
Qf. Dans une couronne de laurier, indice k
entre une étoile et une croix. (PI, XIV, 8.)
23 millim 2 » 2 »
50. Cf. Autre semblable; mais la croix est placée
à gauche. (PL XIV, 9.) 22 millim 2 t
51. ^. Indice k, et à dr. la lettre a; à g., une
longue croix accostée des lettres ^ î?. (Plan-
che XIV, 10.) 25 millim... 3 »
52. Cf. Indice k tourné à g., avec la lettre a; à
dr., une longue croix accostée des lettres
îî ^. (PI. XIV, 11.) Le tout dans un cercle de
gros grènetis. (PI. XIV, 11.) 26 millim 3 »
53. Cf. Indice k, et à dr. la lettre b; à g.^ une
longue croix accostée des lettres ^ ^.
(PI. XIV, 12.) 23 millim 3 .
54. ]^. Dans un cercle de gros grènetis, indice k
surmonté d*unô étoile, et accosté à dr. de la
lettre a; à g., une longue croix entre les deux
MONNAIE ITZANTINB. IflB
initiales k— y. (PI. XIV, 13.) 26 miilim 4 fr.
85. çr. Indice k. (PI. XIY, 14.) 16 miilim 1 >
56. QT. Indice k accosté à g. d'une croix ; en haut
et dessous, une étoile. (Pi. XIV, 15.) 2K mili. 2 >
57. ]^. Indice k accosté à dr. de la lettre b ; à g.,
une longue croix entre les initiales n— i.
(PI. XIV, 16.) 21 miilim 2 »
58. ÇT. Indice k surmonté d'une croix; anno. i;
en bas, le différent à. (PI. XIV, 17.) 18 mill. 5 .
50. ÇT. Indice k surmonté d'une croix ; anno. i.
(PI. XIV, 18.) 9 milUm 5 .
60. DN. ivsTiNiANVs. PP. AY. L'empcrcur diadème
et de face, assis, tenant le sceptre et le globe
crucigère dans la main dr.
Qf. Dans un cercle de gros grënetis, indice k
avec le différent r; à g., une longue croix
H
entre les lettres \ J. (PI. XV, 1.) 26 mill. 8 .
p
61. DN. ivsTiNiANYs. PP. A. Busto de face et casqué
de Justinien, avec le bouclier et tenant le
globe crucigère dans la main dr.
ÇT. Dans un cercle de gros grënetis, indice k
surmonté d'une croix; anno. i; dessous, (.
{Marque de Theoupolis,) (PI. XV, 2.) 28 mill. 2 .
62. ÇT. Dans un cercle de gros grënetis, indice k;
à dr., le différent r; à g., une longue croix
H
entre les lettres '^ ^. (PI. XV, 3.) 26 mill. 3 •
p
•
63. ^. Dans un cercle de gros grënetis, indice k ;
à dr., le diffèrent ^; à g., une longue croix
iS6 MONRAIB ■YZÂNTI»!.
CtUlogne
Sotmol.
e V
entré les lettres h o. (PI. XY, 4.) 26 mill. 6fr.
AS
64. Cf. Indice K surmonté d'une croix ;ANNO.xni;
dessous, êv. (PI. XV, 6.) 31 millim 5 » 3fr.
66. Cf. Indice k; anno. xiii; dessous, evn.
(PI. XV, 6.) 24 millim 5 »
66. Indice k; anno. xx; dessous, le différent b.
(PI. XV, 7.) 26 millim 2 »
67. Cf. Dans une couronne de laurier et quel-
quefois sans la couronne, indice k surmonté
d'une croix; anno. xïiii, et à Texergue, con.
(PI. XV, 8.) 22 millim 2 » 3 »
68. Cf. Indice k surmonté d'une croix ; anno. xx;
dessous, T€S. (PI. XV, 9.) 20 millim
69. Cf. Indice k surmopté d'une croix; anno.
XXVI ; dessous, ni. (PI. XV, 10.) 28 millim. . 2 »
70. Cf. Indice k surmonté d'une croix; anno. xii ;
dessous, NI. (PI. XV, 11 .) 30 millim 2 »
71. Cf. Indice k surmonté d'une croix; anno.
XXXIII, et dessous, rab (Ravenne). (PI. XV,
12.) 21 millim 10 • .
72. Cf. Dans une couronne de laurier^ indice xx;
au milieu et de haut en bas le mot anno, et
dessous, XXXI. (PI. XV, 13.) 24 millim 20 » 5 •
73. DN. ivsTiNiANvs. PP. AVG. Buste de face et
casqué de Justinien, avec le bouclier et
tenant le globe crucigëre dans la main dr.
^. Indice k surmonté d'une croix; anno. xiii;
différent, so, et à l'exerg., kar. (PI. XV, 14.)
32 millim 8 » 2 »
74. Qf. Autre semblable, avec ou sans le différent
s, et à rex., car ou &ar. (PI. XV, 18.) 30 mill. 3 i
MBHNAIB BYSAMTINB. Wl
75. ^. Autre semblable; à Texergue, une étoile.
Frappé à Cûrthage. (PL XY, 16.) 29 millim. 3 ff .
76. ]^. Indice Kisunnonté d'une croix ;ANPio. XII ;
dessous, le différent b. (PI. XV, 17.)
31 millim.'. . . : 2 »
77. Cf. Indice k surmonté d'une croix; anno.
xiiii, et dessous, yz (1). (PI. XV, 18.)
33 millîm 20 »
78. ]Çf. Indice k surmonté d'une croix; anno.xu ;
dessous, CH. (Theoupolis). (PI. XV, 19.)
28 millim 15 •
79. ^\ IndiceKSurmontéd'unecroix; ANN0. xxi;
dessous, ^ {Theoupolis). (PL XV, 20.)
29millim 4 »
80. Qf. Indice k; anno. xxii, et dessous, q^.
(PI. XV, 24.) 25 millim ft »
81. ]^. Indice r sormonté d'une croix; anno.
xxq; dessous, ^ . (PL XVI, 1.) 31 millim. . 4 *
82. Indice k surmonté d'une croix; anno. xiiji,
et à Texergue, con. , 3 »
83. Indice k entre une croix et le différent r ou
a; en haut et en bas, une étoile 1 »
Cuivres de diverses valeurs.
84. ;ÇC. Indice at (33 unités) ; en haut, une croix;
à l'exergue, AAeÇ. (PL XVI, 2.) 31 millim. . . 25 »
85. çr. Autre semblable. Fabrique différente.
(PL XVI, 3.) 26 milKm 20 »
(1) Ce demi-folllB, fri^ppé h Çyxique, eet fort rare et je u'en conotis ji^u*ici
que deux ou trois exemplaires, appartenaut tons à la collection du Musée
britannique. La lettie K sert à la fois d'indice et dHtiitiale au nom de Tbôtel
mmétaiie.
188 MONNAIE BYZANTINE.
ClUlogH
86. ... ivsTiNiANVs. PP. AV. L'cmpereuF casqué
et assis à dr., tenant le sceptre et le globe
crucigère.
I^. Dans un cercle de grënetis, indice i entre
deux croix, et entouré delà légende gongordi;
différent, b, et à Texergue, ant. (PI. XVI, 4.)
22 millim 10 fr.
87. dn. ivstinianys. pp. av. Buste diadème de
Justinien, à dr.
I^. Indice i— b (12 unités) ; entre ces deux let-
tres, une croix, et à l'ex., aacÇ. (PI. XVI, 5.)
20 millim 2 »
88. Indice is (16 unités) surmonté d'une croix, et
accosté des deux lettres a — p {knno mmof);
à Texergue, t€s. (PI . XVI, 6. ) 25 millim .... 3 • 8 fr.
89. Cf. Autre semblable; en haut, aogj; knno
primo. (PI. XVI, 7.) 21 millim 3 »
90. I^. Autre semblable; en haut, le monogr.
du Christ. (PI. XVI, 8.) 19 millim. . , Si 3 •
91. :i^. Indice h (8 unités) entre deux étoiles;
knno vrimo. (PI. XVI, 9.) 21 millim 3 »
Decanuimma.
92. Cf. Indice i accosté des lettres ^""3Î 3 »
93. ^. Indice i surmonté et accosté de trois
croix; à Texergue, antx. (PI. XVI, 10.)
16 millim 4 •
94. ÇT. Indice i surmonté d'une croix ;anno.xiiii;
à l'exergue, car. (PI. XVI, 11.) 21 millim. . 2 »
95. ÇT. Dans une couronne de laurier, indice
entre deux étoiles, et surmonté d'une croix.
(PI. XVI, 12.) 17milUm 1 t 2 »
KONNAIB BYZANTINS. |89
CaUIogv«
Solcirel.
96. Cf. Indice i entre deux étoiles ; à Texergue,
KAR. (Pi. XVI, 13.) 21 millim 1 fr.
97. Cf. Indice i entre deux croix ; à l'ex., cor (1).
(PI. XVI, 14.) 19 millim 3 . 6fr.
98. ]^. Indice i surmonté d*ane croix; anno.
xxxq; à Tex., con. (PI. XVI, 18.) 17 millim. 1 • 2 »
99. Qf. Indicei surmonté d'une croix; ANNO. xxq;
à l'exergue, kyz. (PI. XVI, 16.) 17 millim. . . 2 i 2 »
100. Cf. Indice i surmonté d'une croix; anno.
xxx; à l'ex.. nik. (PI. XVI, 17.) 18 millim. 2 • 2 »
101. ^. Indice i entre les deux initiales n— i.
(Nicoméiie.) (PI. XVI, 18.) 17 millim 3 •
102. Cf. Indice i surmonté d'une croix; anno.
XXVI ; à l'ex., p. {Theoupoli8.)(Vl XVI, 19.)
16 milUim 1 •
103. Cf. GONGORDi, et au milieu, l'indice i.
(PL XVI, 20.) 15 millim 1 .
104. DN. lYSTiNiANYS. PP. A. Busto casqué et de
face de Juslinien, avec le bouclier et te-
nant le globe crucigére dans la main dr.
Dans le champ, à dr., une croix.
Bf . Indice i ; anno. xx, et à l'exergue, qnqp.
(Theoupolis,) 22 millim. (PI. XVI. 21.) ... . 2 . 1 .
105. Cf. GONGORhi (ne), et différent, b. Indice i
surmonté d'une croix, entre les chiffres
X— q; à l'exergue, CHcqp. (Theaupolis.)
(PI. XVI, 22.) 25 millim 10 »
(1) A mon ayifl, c'est par une méprise du gra?ear des coins que deux on
trois coivres de Jastinien portent à leur exergue les ioitiales COR au lieu de
CON ou de CAR. Je dois faire observer cependant que MM. de Saulcy et
Soleirol oot pensé que les lettres COR pouraient peut-être désigoer un atelier
monétaire établi à Gorintbe.
90 MdivNAiB mzÂftrme,
SoldfoL
06. Qf. Indice i surmonté d'une croix; anno.
xxiiiii; à l'exergue, 3JBqp. (PI. XVI, 23.)
23millim 2fr. 2fr.
07. ÇT. Indice x ; en haut et en bas, une étoile ;
ANNO. PKÎmo; à l'exerg.^cAR. (PI. XVI, 24.)
18 millim. 8 >
08. I^. Indice x ; en haut une croix, et en bas,
une étoile; ajyno. secundo (l);à Texergue,
CAR. (PI. XVI, 25.) 20 millim 5 »
09. Cf. Indice i entre deux étoiles, le tout dans
une couronne. (PI. XVI, 26.) 18 millim. . . 1 »
10. Cf. Indice i; anno. xxxv. xxxvi ou xxxyii
(PI. XVI, 27.) 16 millim 1 . 2 i
11. ^. Indice i surmonté d'une croix; anno.
XXVI ; à l'exergue, con. (PI. XVI, 28.)
16 millim 1 »
12. Bf. Indice i surmonté d'une croix, el ac-
• • ■ • * »
costé de deux étoiles; à l'exergue, roma; le
tout dans une couronne de laurier 3 • 2 >
13. DN. ivsTiNiANVs. PP. Buste de face e dia-
dème de Justinien.
ÇT. Indice xdansune couronne. (PI. XVII, 3.) 3 >
14. DN. lYSTiNiANYS. P. A. Busto diadème de
Justinien, à dr.
ÇT. Indice xdansune couronne. (PI. XVII, 6.) 1 • 2 »
(1) L'Afrique et Cartbage ne furent reconquises par Bélisaire que dans la
septième année du règne de Justinien I». Par conséquent, ainsi que Ta fait
remarquer le baron Marchant dans sa dix-neuvième lettre à M. Glouet, les
cuiyres frappés à Carthage ayec les dates de Tan premier, de l'an second et
de Tan m, doivent avoir été émis dans la première, la deuxième et la troi'-
sième année à partir de la conquête^ c*est-à-dire en 534, 535 et 596, avant
même que Justinien eût ordonné d'inscrire les années du règne sur ses mon-
naies de cuivre.
MOrUfAlfi BTZANTim^ IM
PeotanqQunia.
Cfttaloga«
flolairol.
115. Çf- DN. iTSTiNiANVs. PP. A. Buste casqué et
de face de Justinien, tenant le globe cruci-
gëre dans la main dr.
I^. Indice € ; devant, une croix. (Pi . XVII, 1 .) 1 fr.
116. DN. ivsTiNiANYs. P. A. Buste diadème de
Justinien, à dr.
^. Indice v dans une couronne, et quelque-
fois avec une étoile au-dessus de l'indice.
(PI. XVII, 9.) 2 p itr.
117. ^. VICTORIA. AVG. ludico 6, ot à l'exergue,
CAR. (PI. XVII, 10.) 6> 3»
118. 1^. Indice €; devant, une étoile. (PI. XVII,
IL) 1 » 1 »
119. 1^. Indice €; devant, un a$tre à six rayons.
(Pl.XVII, 12.) 1 „
120. 1^. Indice €; devant, une croix; le tout dans
une couronne. (PI. XVII, 13.) 1 » 2 .
121. ^. Indice e; devant, H ou une des lettres :
A. B. A. r. M. z. (PI. XVII, 14.) I > 1 ,
122. ^. Indice €; devant et en ligne verticale |. 5 »
123. 1^. Indicée; devant, pi. (PI. XVII, 15.). ... 4 »
124. çr. Indice €; devant, ii. (PI. XVII, 16.). . . . 3 »
125. Monogramme de Justinien : *. i. 8. c. t. i.
N. i. A. N. 8. c. (PI. I, 31.)
y. Indicée; devant, a ou r. (PL XVII, 5.). . 3 •
Types divers*
126. DN. ivsTiNiANvs. PP. AV. Busto dc faco et
casqué de Juslinien, tenant le globe cruci-
gère dans la main dr.
192 MONNAIE BYZANTINE.
CsUIofiw
I^. Monogramme du Christ dnns une cou-
ronne. (PI. XVII, 2.) 3fr.
127. Pas de légende. Buste de face et diadème de
Juslinien.
Cf. Monogramme de Justinien, en forme de
croix. (PI. XVII, 4.) 16 •
128. DN. lYSYiNiANvs. P. A. Busto diadème de Jus-
tinien, à dr.
çr. Indice s (pièce de six unités). (PI. XVII, 7.) 5 »
129. çr. Monogramme du Christ. (PI. XVII, 8.). 3 » 3fr.
130. ^. Monogramme : x. e. r. g. oi). n. o. g.
(Pi. XVII, 17.) Monnaie frappée à Kherson. 3 •
131. Cf. Indice €. Monogramme de Justinien :
I. 0. V. G. T. I. N. A. n. 0. G. (PI. XVII, 18.) 6 »
132. ^. Autre; module plus petit. (PI. XVII, 19.) 5 »
133. ^. Indice a surmonté d'une croix, entre
les deux lettres a et p. (Anno vrimo); le tout
dans une couronne. (PI. XVII, 20.) Pièce de
quatre unités (1) 25 »
134. ]^. Autre semblable, mais sans la croix, et
d'un module plus petit. (PI. XVII, 21.). ... 26 »
136. ÇT. VICTORIA. AG ou AVG. Victoire de face,
tenant la couronne et le globe crucigère ; à
l'ex., • X •; decanummium, (PI. XVII> 22.) 2 » 3 >
136. ÇT. Pas de légende, ou du moins elle ne se
voit pas. Victoire marchant à g., tenant la
(1) NoQB ignorons le nom de Tbôtel monétaii'e où ont été frappés les cuiTras
à r indice A. Est-ce à Carthage, à cause de la date ànno mmo^ ou bien à
Khenoo, dont plus tard nous trouvons des monnaies de môme valeur aux
effigies de Maurice, Constantin et Théodose, et avec le môme indice A? C'est
ce qa*il est difficile de préciser.
MONNAIE BTZANTINB. 193
GilalofiM
couronne de la main dr. ; à Texergue, gon. souboi.
(PI. XVII, 23.) 5fr.
137. Cf. voT — ^xiii en deux lignes, dans une cou-
ronne. (PL XVII, 24.) 15
138. ^. Monogramme de Rome : r. o. m. a.
(PLI, 8, elpLXVII,28.) 10
139. ^. Monogramme de Justinien, dans une
couronne : i. y. s. t. i. n. i. a. n. y. s.
(PLXVII,26.) 3
140. ^. Monogramme de Justinien, dans un cer-
cle de grènetis : i. o. v. c. t. i. n. i. a. n. o. c.
(PL I, 30, et pL XVII, 27.) 3
141. I^. Rosaceàbuit pointes dans une couronne.
(pLXVII,28.) 2
142. Cf. Croix cantonnée de quatre étoiles.
(PLXVII,29.) 5 . Ifr,
143. ^. Dans un cercle de grènetis, indice e sur-
monté d'une croix, entre deux points et les
sigles N— M. (PI. XVII, 30.) 6
144. 1^. Dans un cercle de grènetis, croix entre
deux globules. (PL XVII, 31.) 6
145. ^. Longue croix dans un cercle de grènetis.
(PLXVII,32.) 4
146. 1^. Croix dans une couronne de laurier.
(PLXVII,33.) 3
147. :çr. La lettre m. (PL XVII, 34.) Nummium? 10
148. DN. ivsTiNiAN. A. Tôto casquéo et de face de
Justinien.
ÇT- Lion courant à dr., dans une couronne.
(PL XVII, 35.) Nummium? 10
149. ^. Croix entre les deux lettres a et d).
(PL XVII, 36.) !. 6
150. Cf. Autre semblable; croix plus allongée et
module plus grand. (PL XVII, 37.) 6
13
194 MONNAIE BYZANTINE.
151. ^. Autre semblable, dans une couronne;
module plus petit. (PL XVII, 38.) 6 fr.
182. y. Indice i. Cuivre très-petit et qui ne peut
pas, TU son exiguïté, avoir eu la valeur d'un
decanummium. Peut-être bien que la letttre i
doit être considérée comme l'initiale du nom
de Justinien. Au revers, on voit le buste dia-
dème de Justinien, à dr., avec la légende or-
dinaire. 10 millim. (M. Hoffmann.) 5 >
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Justinien I*' :
Constantinople, Antioche,Theoupolis,Cyzique, Nicomédie,Thes-
salonique, Eberson, Alexandrie, Carthage, Rome et Ravenne.
MONNAIES DES OSTROGOTES EN ITALIE
476 à 553.
Vers la fin du cinquième siècle, l'empire romain d'Occident
était arrivé à un tel degré de faiblesse qu'il devint, presque
sans résistance, la proie d'une poignée d'aventuriers Hérules,
Rugiens, Turcilinges et Scirres, peuples barbares établis sur
les bords du Danube, au nord de la Tbrace. Conduits par leur
chef Odoacre, ils envahissent l'Italie, s'emparent de Rome et
portent le coup mortel à l'empire d'Occident : Romulus Auguste
est détrôné en 476, mais bientôt Odoacre est à son tour atta-
qué^ vaincu et mis à mort, en 493, par Théodoric, roi des
Goths, qui arrive à la tête de hordes parties de la Norique et
de la Pannonie, attirées par l'appât d'un riche butin. Théodo-
ric fonde en Italie la domination des Ostrogoths, qui pendant
huit règnes dura jusqu'à la mort de Théias, en 553.
Les Ostrogoths d'Italie conservèrent à leur monnaie la valeur
et le type romains ; elle porte généralement Teffigie de l'em-
pereur d'Orient contemporain : Anastase, Justin I"^ ou Justi-
nien I<". C'est à ces divers titres que les monnaies des Goths
d'Italie, ainsi que celles des Vandales d'Afrique, prennent
MONNAIE BYZANTINE. 195
place dans la série byzantine^ où elles figarent ordinairement
après les monnaies de Jastinien I*'.
FUVIUS ODOÀCER
476 à 493.
Flavius Odoacre était fils d'Éderon, ministre d'Attila. Ayant
perdu son père en 465, il mène d'abord une vie errante dans la
Norique, rassemble quelques compagnons d'armes qu'il s'at-
tache par Pespoir du pillage, passe avec eux en Italie et s'en-
rôle avec sa troupe dans les gardes impériales, où il obtient un
grade élevé. Bientôt il détermine ses soldats à la révolte en
leur promettant le tiers des terres de Tltalie, fait mettre à
mort Oreste, père de Romulus Auguste^ qu'il détrône et relè-
gue en Campanie, et il reste seul maître absolu. Anastase le
reconnaît et lui confère le titre de patrice; Odoacre gouvernait
ainsi l'Italie depuis douze ans, lorsqu'il se vit attaqué par
Théodoric. Battu en 489, il se réfugie à Ravenne, où il est forcé
de capituler ; il fut assassiné en 493, dans un banquet, par les
émissaires de Théodoric^ au mépris de la foi jurée.
11 n'est pas bien avéré qu'Odoacre ait pris le titre de roi, et
parmi le petit nombre de monnaies à son nom qui nous ont
été conservées, aucune ne porte le mot rex; il fut contempo-
rain des empereurs Basilisque^ Léon l^, Zenon et Anastase I*'.
Prix actuel des monnaies d^Odoacre :
Monnaie d'argent, très-petit module 200 fr.
M^ 50 —
Monnaie d'argent.
1. DN. ANASTA Busto diadème d'Auastase, à dr.
^. Monogramme formé des lettres A. d.o.v.g.p;
en baut, une croix; à l'exergue, une étoile.
Exemplaire trouvé dans des fouilles faites à
196 MONNAIE BYZANTINE.
Saint-Remy, et publié pour la première fois
par le marquis de Lagoy. (PI. XVIII, 1.) 200 fr.
Monnaies de cuivre,
2. ...DOA.... Buste avec tète nue d'Odoacre, à dr.
^. Monogramme dans une couronne, composé *
des lettres o. d. o. a. {Monogr,^ pi. IF, 5.). . . 80 •
3. FL. 0D0VAC. Buste avec tête nue d'Odoacre,
àdr.
Cf. Dans une couronne de laurier, monogr.
(PI. II, 3) composé des lettres o. d. o. v. a ; à
Texergue, rv. {Die MUnzen der Vandalen,
Nachtràge zu den MUnzen der Ostgothen^ par
J. Friedlaender, 1849.) 50 »
4. Autre semblable, avec le monogr. (PI. II, 4.). 60 »
THEODORICUS
493 à 826.
Théodoric, surnommé Amale et de race royale, né en 487,
fut élevé comme otage à la cour de Constantinople et renvoyé à
seize ans dans sa patrie, qui comprenait alors^une partie de la Pan-
nonie et de la Mœsie. Deux ans après, à la mort de Théodomir,
il fut élu par les Goths pour lui succéder et contracta alliance
avec l'empereur Zenon, qui le désigna pour consul en 484 et
Tadopta, dit-on^ à la manière des Barbares. Autorisé par Zenon
et à la tète d'une armée de Goths, il part en 488 pendant l'au-
tomne, franchit les Alpes, bat Odoacre et le poursuit dans
Ravenne. Après l'avoir contraint à capituler, il manque à sa
parole et le fait assassiner en se proclamant roi d'Italie; il est
reconnu en cette qualité par Anastase, par le pape, ainsi que
par le sénat et le peuple de Rome. Théodoric mourut à Ra-
venne, le 30 août 826» laissant une fille nommée AmalasujQthe,
c'est-à-dire Vierge des Amales^ et mariée à Euthéric, mort
avant son beau-père.
MONNAIE BYZANTINE. 197
Parmi les monnaies d'argent ou de ctfivre de Thèodoric, les
unes offrent à Favers l'effigie d'Anasiase, les autres celle de
Justin I*' (i). Toutes ont pour revers le monogramme de Thèo-
doric arrangé de diverses manières.
Prix actuel des monnaies de Thèodoric :
Soos d'or d'Anastase, a?ec le monogramme de Thèodoric 100 fr.
Argent, modale ordinaire, ayec la tdte d'Anastase ou de Justin. 5 à —
— — la tète de Justinien 20 —
iE> 25 —
Monnaie d'or, avec la tête d'Anastase.
1. DN. ANASTAsivs. P. F. AVG. Buste de faco et
casqué d'Anastase, avec le bouclier et portant
la lance sur Tëpaule dr.
Cf. VICTORIA. AVGG6, et le monogrammo de
Thèodoric. Dans le champ, à g., lemonogr. de
ROMA, et à dr., une étoile; à Texergue, conob.
Sou d'or. (PI . XVIII, 2.) 100 fr.
Monnaies d'argent.
DN. ANASTASIVS. PP. AVG. Tète dladëmée
d'Anastase, à dr.
I^. invigta. ROMA. Au miliou du champ, le mo-
nogramme de Thèodoric; en haut, une croix;
dessous, une étoile. <P1. XVIII, 3.) 5 »
2. 1^. invita (sic) ou invicta. roma. c. m. Mono-
gramme de Thèodoric; dessous, une étoile.. .
3. I^. Monogramme de Thèodoric dans une cou-
ronne; dessous, une étoile. (PI. XVIII, 4.) Ce
même type existe avec d'autres monogrammes
*
(1) Il existe cependant des monnaies d'argent de Thèodoric avec l'effigie de
Jastinien, qui n'est monté sur le trône qu'en 527, et par conséquent après la
mort de Thèodoric
108 MONNAIE BYZANTINE.
de Théodoric qui offrent dans leur composition
de légères différences 5 fr.
Monnaie de cuivre.
4 siYs... Tète diadémée d'Anastase, à dr.
QT. Monogramme de Théodoric; en haut, une
croix; en bas, S. (Jlùnogr.y pi. II, 12, et
pl.XVIII,8.) 25 »
Monnaies d'argent^ avec la tête de JusHn I"*
5. DN. iTSTiNvs. AYG OU P. AYG. Tèto diadëméo de
Justin, à dr.
Qf. Dans une couronne de laurier, le monogr.
de Théodoric; enhaut, une croix. (PI. XVIII, 8,) 6 »
6. Autre semblable. Monogramme différent.
(PL XVIII, 6.) 6 .
7. Aulre semblable. Monogramme différent.
(PI. XVIII, 7.) 6 •
Monnaie d'argent, avec la tête de Justinien !•'.
8. DN. lYSTiNiANYS. Busto diadème de Justinien,
àdr.
ÇT. Dans une couronne de laurier, monogr. de
Théodoric; en haut, s; en bas, c. (PI. XVIII, 9.) 20 •
Monnaie de cuivre de Théodoric seul.
9. DN. THEODORicYs. REX, daus uuc couroune.
Qf. iNYiGTA. ROUA. Buste casqué de Rome, à dr.
Exemplaire de la collection Pembroke> cité par
Mionnet et que je n'ai pas eu l'occasion de
Yoir. (Mionnet.) 20 »
MONflAIB BTZAfITIflE. 199
ATHÀLÀRICUS
526 à 834.
Àthalaric, fils d'Amalasunthe et d'Euthéric, et dont le père
était mort, succède à Théodoric, son grand-père, sous la tu-
telle d'Amalasunthe, qui plus tard épousa en secondes noces
Théodahat. C'est elle qui prit la plus grande part au gouver-
nement pendant le règne de son fils. Athalaric, dit-on^ mourut
d'un excès de débauche en 534.
Toutes les monnaies d'argent d'Athalaric, et quelques-unes
seulement parmi celles de cuivre, portent à leur avers l'effigie
de Justin I*' ou celle de Justinien I*'.
Prix actuel des monnaies (TAthalaric :
Argent, avec la tôte de Justin on celle de Jnstinien !•' 5 à' 15 fr.
Monnaies de cniyre h à 25 —
Monnaies de cuivre d'Athalaric seul.
1. iNviGTA. ROMA. Buste casqué de Rome, à dr.
^. Dans une couronne de laurier : dn— athal
— ARicvs— REX, en quatre lignes. (PI. XVIII,
10.) 8 fr.
2. Çf . N ou DN ATHALARiGvs. Lo roi casqué de-
bout à dr., tenant la haste, la main g. posée
sur un bouclier ovale sur lequel est gravée
une croix. Dans le champ^ à g.^ v. (Plan-
che XVIII, 11.) 4 »
3. ^. Autre semblable. Dans le champ, |— c.
(PI. XVIII, 12.) 4 >
4. Cf. En légende circulaire : dn. athalarigvs.
REx; au milieu, dans le champ> l'indice v.
(Pl.XVIII; 13.) 10 »
200 MONNAIE BYZANTINS.
5. I^. Autre semblable, mais avec rix au lieu
deREX. (PI. XVm, 14.) 10 fr.
AVEC LA TÊTE DE JUSTIN I*'
Monnaies d'argent.
6. DN. lYSTiNYS. P. F. A... Tête diadémée de
Justin, à dr.
Cf. Dans une couronne : dn— athal — arigys —
REX, en quatre lignes. (PI. XYIII, 15.) Module
très-petit 15 >
7. DN. IVSTINYS. p. p. AG OU AY OU AYG. BuStO
diadème de Justin, à dr.
Qf. Dans une couronne de laurier, monogr.
d'Athalaric; en haut, une croix et la lettre s;
en bas, une étoile ; à dr. et à g., les lettres
D— N. (PI. XVIII, 16.) 5
8. ÇT. Dans une couronne de laurier : dn— atha
—LARi— CVS, en quatre lignes. (PI. XVIII, 17.) 6 »
Monnaie de cuivre.
9. 1^. Dans une couronne de laurier, monogr.
d'Athalaric. (PI. XVIII, 18.) 25 .
AVEC LA TÊTE DE JUSTINIEN I«'.
Monnaies d'argent.
10. DN. ÏYSTINIAN OU IVSTINUNYS, AYG OU P. F. AV.
Buste diadème de Justinien, à dr.
^. Dans une couronne de laurier et entre les
lettres d — n, monogr. d'Athalaric; en haut,
une croix; en bas, une étoile. (PI. XVIII, 19.) 5 »
11. Cf. Dans une couronne de laurier : dn—
MONNAIE BYZANTINE. 201
ATHAL— ARiGYS— Rixou REX^ en quatre lignes.
(PI. XVIII, ÎO.) 5 fr.
Monnaies de cuivre.
12. ^. Dans une couronne de laurier, monogr.
d'Athalaric. (PI. XVIII, 21.) 3 »
13. 1^. Monogramme différent du précédent, ac-
costé des lettres d— n. (PI. XVIII, 22.) 20 »
14. 1^. Dans une couronne de laurier, monogr.
d'Athalaric entre les lettres d— n; en haut,
une croix; en bas, une étoile. (PI. XVIII, 23.) 8 »
THEODATUS, THEODAHATUS ou THEODAHADUS
S34 à 536.
Théodat ouThéodahat était fils d'Amalaberge, sœur de Théo-
doric. Peu de temps après la mort d'Athalaric, il épousa sa
yeuve Amalasunthe et monta sur le trône. Bientôt, par la plus
noire ingratitude, ce prince ambitieux chassa sa femme du
palais de Ravenne sous prétexte d'adultère^ et la fit étrangler
dans un bain. L'empereur Justinien l*», prétendant yenger
Amalasunthe, fit, en 535 et 536, envahir l'Italie par Bélisaire^
qui eut bientôt conquis la Sicile et la Dalmatie. Les sujets de
Théodat se révoltèrent et proclamèrent à sa place Witigès ;
Théodat prit la fuite et fut tué sur la route de Ravenne,
en 536.
Prix actuel des monnaies de Théodahat :
Argent, modale ordinaire, arec la tête de Justinien I*' 15 à 25 fr.
Grands bronzes (26 mililm.), avec sa tète seule 10 à 50 —
Petits bronzes 6 à 20 ^
202 MONNAIE BYZANTINE.
Monnaies de cuivre de Théodahat seul.
1. DN. THEODÀHADYS OU THEODAHATYS. REX. Tète
couronnée et quelquefois barbue de Théo-
dahat, à dr.
Cf. VICTORIA pRiNGiPVM. Viçtoiro debout sur
une proue de vaisseau, à dr., tenant une cou-
ronne et une longue palme sur Tépaule
gauche. Dans le champ, s— c. (PI. XVIII, 24.)
26 millim 10 fr.
2. 9^. VICTORIA. AVGvsT, cl dans le champ, s. c.
Victoire debout, à dr., sur une proue de vais-
seau, tenant une couronne et une longue
palme sur Tëpaule gauche. (PI. XVIII, 25.)
26 millim 50 »
Cet exemplaire, unique par sa légende du revers : vigtoru.
AVGvsT. fait partie de ma collection, et je Tai publié depuis
longtemps dans les Hémoires de la Société impériale de nu-
mismatique et d'archéologie de Saint-Pétersbourg.
3. I^. VICTORIA. PRiNciPis. Vicloiro marchant
sur une proue de vaisseau. {Mus, Ptsan.)Telle
est la description incomplète, et que je crois
erronée, que Mionnet, t. II, p. 414, donne
d'un médaillon de Théodahat, dont au reste
il n'indique pas le module. Hionnet 50 >
4. iNviGTA. ROUA. Busto casqué de Rome, à dr.
I^. Dans une couronne : dn — theoda — hatvs
et quelquefois theodahatvs— rex, en quatre
lignes. (PI. XVIII, 26.) 19 millim 10 t
Monnaies d'argent^ avec la tête de Justinien I^.
5. DN. ivsTiNiAN. AV6. Buste diadème de Justi-
nien, à dr.
MONNAIE BYZANTINE. 203
Qf. Dans une couronne, monogramme de
Théodahat. (PI. XVIII, 27.). 28 fr.
6. Cf. Dansune couronne, DN—THEODA—HATHvs
ou THEODAHATVS— REX OU RIX, CU quatrC
lignes. (PI. XVIII, 28.) 18 .
Monnaies de cuivre.
7. ^. Dans une conronne de laurier, monogr.
de Théodahat. (PI. XVIII, 29.) 18 .
8. ^. Autre semblable; monogramme différent.
(PI. XVIII, 30.) 18 »
9. ^. Autre semblable; monogramme différent.
(PI. XViII,31.) 18 .
10. ^. Autre semblable ; monogramme différent.
(PI. XVIII, 32.) 20 >>
11. Cf. Dans une couronne de laurier : dn—
THEODA — HATHvs — RIX OU REX, OU quatre
lignes. (PI. XVIII, 33.) 6 »
WITIGES
826 à 840.
Wiligés, général sous Théodoric et sous Théodahat, marié à
Hatasunda ou Matasuinte, fille d'Amalasunte, fut opposé à Bé-
lisaire et commandait une armée en Campanie, lorsqu'il fut
proclamé roi par ses soldats. Pendant qu'il guerroyait contre
Bélisaire, sa femme conspirait secrètement et parvint à sou-
lever les populations de Milan, de Bergame, de Côme et de
Novare. Witigès s'empara de la première de ces villes et épuisa
sur ses habitants toutes les atrocités inspirées par Tesprit de la
plus cruelle vengeance. Poursuivi par Bélisaire et resserré de
toutes parts, Witigès est forcé de s'enfermer dans Ra'venne et
204 MONNAIE BYZANTINE.
tombe en 540 au pouvoir de Bëlisaire, qui ramena à Constan-
tinople, où Justinien lui conféra, dit-on, la dignité de patrice.
Witigès mourut en 563.
Prix actuel des monnaies de Witigés :
Monnaies d'argent avec la tête de Jastinien 25 fr.
iE«etiE» 2 à 3 —
Monnaie d'argent^ avec la tête de Justinien /*^
1. DN. ivsTiNiAN. ou ivsTiNiANvs. AVG. Buste dia-
dème de Justinien, à dr.
^. Dans une couronne de laurier : dn— vvit—
IGES— REX, en quatre lignes. (PI. XIX, 1.). . . 26 fr.
Monnaie de cuivre de Witigès seul.
2. iNviGTA. ROM A. Tête casquéo de Rome, à dr.
Ijr. Dans une couronne : dn— wit — igis ou
iGEs^Rix ou REx, OU quatro lignes. (Plan-
che XVIII, 37.) 3 •
MATASUNDA
640.
Matasunda, sœur d'Athalaric, fut mariée contre son gré à
Witigès ; il est probable qu'elle occupa momentanément le trône
après la mort de son mari. On ne connaît de cette impératrice
qu'une monnaie d'argent, avec la tête de Justinien !•'.
1. DN. ivsTiNiANVs. P. P. AG OU PP. AV. Busto dia-
dème de Justinien^ à dr.
^. Dans une couronne de laurier, monogr.
de Matasunda ; dessus^ une croix ; dessous, s.
(PI. XIX, 2.) 20 fr.
MONNAIE BYZANTINE. 205
theodebàldus
840 — 541.
Tbéodebalde fut nommé roi des Goths en 541, après que
Witigès eut été pris par Bélisaire et conduit à Constantinople .
D'après Procope (L. II, cap. 30), un général goth, nommé
Yitas ou Buiilas, au milieu d'un festin, lui trancha la tête, qui
roula sur la table au milieu des convives épouvantés. Le mar-
quis de Lagoy a publié le premier une monnaie d'argent de
Tbéodebalde, trouvée dans les environs d'Avignon. Ce prince
est le même qu'Ildibalde, désigné sous ce nom par Procope.
Un roi d'Austrasie, qui succéda en 548 à Théodebert I«%
porta aussi le nom de Tbéodebalde; Justinien voulut l'engager
à prendre les armes contre les Goths; mais ce roi n'eut qu'un
règne de courte durée et mouriit à vingt ans sans postérité.
Monnaie (ïargent, *
1. DN. ivs Buste diadème de Justinien, à dr.
çr. Monogr. de Tbéodebalde. (PI. XVIII, 34.). 150 fr.
ERRARICDS
541.
Erraric, Araric ou Ataric, chef des Rugiens que Théodoric
avait conduits et établis à Ticinum, fut proclamé roi des Ostro-
goths après l'assassinat de Tbéodebalde. Ne croyant plus pou-
voir se défendre contre Bélisaire^ il traitait avec Justinien,
lorsqu'on 541 il fut massacré par ses soldats; toutes .les mon-
naies d'Erraric portent à l'avers l'effigie de Justinien.
Monnaie ff argent.
1. DN. ivsTiNiAN... Busto diadème de Justinien^
àdr.
206 MONNAIE BYZANTINE.
^. Dans une couronne de laurier, monogr.
d'Erraric- (PI. XVIII, 36.) 20 fr.
Monnaie de cuivre.
2. Cf. Dans une couronne de laurier, monogr.
d'Erraric, différent du précédent. (Plan-
che XVIII, 36.) Collection du musée de Mar-
seille 40 fr.
BADUEU ou TOTEU
541 à 552.
Baduila, Baduëla, Totila ou Totéla, neveu de Théodebalde
ou d'Ildibalde, fut choisi pour succéder à Erraric, pendant que
ce dernier cherchait à négocier de la paix avec Justinien. A
peine assis sur le trône^ Baduéla voulut par la voie des armes
reconquérir les provinces perdues ; la fortune parut d'abord
le favoriser par la soumission d'une partie de Tltalie, de la
Sardalgne, de la Corse et de la Sicile. Justinien lui opposa
Narsés, qui le battit complètement prés de Tagina, dans les
Apennins. Baduéla mourut de ses blessures quelques jours
après la bataille de Tagina.
Prix actuel des monnaies de Baduéla :
Parmi les monnaies assez nombreuses de Baduéla, il en est
où il figure seul ; quelques-unes portent la tète d'Anastase, et
d'autres 'celle de Justinien I«'.
Monnaies d'argent, modale ordinaire, avec la tète d'Ânastase on
ceUe de Ja8tin;en 100 fr.
— — et monogramme.... 40 —
— Baduéla senl 100 —
J& et JB^. Badaéla seul h —
^>, aTOc monogramme de Totôla 30 —
MONNAIE BYZANTINE. 207
Monnaies d'argent de Baduéla seul.
i. DN. BADYiLA. Rix OU REX. Bustc diadème de
Baduéla, à dr.
Çr. Dans une couronne : dn— bady— ila— rex,
en quatre lignes. (PI. XIX, 7.) 100 fr.
2. Cf. Dans une couronne : dn— bady— ila— rix,
en quatre lignes. (PI. XIX, 8.) 100 .
Monnaies de cuivre de Baduéla seul.
3. DN. badyela. rex. Buste de face de Baduéla.
y. Dans une couronne : dnb— ady— ela— rex,
en quatre lignes. (PI. XIX, 3.) 4 »
4. Autre semblable, aYec une barre sur la lettre n
de la première ligne, et sous le mot rex, un x.
(PI. XIX, 4.) 4 t
8. ^. FLOREAS OU FLYRIAS. SEUPER, et daUS le
champ, à dr., x. Guerrier debout, à dr. el tête
nue, tenant la haste, et la main g. appuyée
sur un bouclier OYale. (PI. XIX, 5.) A. 30 »
6. FELIX. TiGiNYs. Busto tourrelé de femme, à dr.
Çr. Dans une couronne : dn — ^badv— ila ou
illa— REX. (PL XIX, 6.) 2» »
Hionnet, t. II, p. 416, décrit une monnaie d'argent absolu-
ment semblable à celle-ci, et à l'authenticité de laquelle j'ai de
la peine à croire; elle a fait partie de la collection Hunier.
7. dn.badyila. Buste de face de Baduéla.
Cf. Lion courant, à dr. (PI. XIX, 9.) 10 »
Monnaies d'argent^ avec la tête d'Anastase.
8. DN. ANASTASiYS Busto diadème d'Anastase,
àdr.
208 MONNAIE BTZilNTTNB.
Cf. Dans une couronne de laurier : dn— badt—
iLA—REx ou Rix, OU quatrc lignes. (Plan-
,che XIX, 12.) 100 fr.
9. Cf. Dans une couronne de laurier, monogr.
de Badaëla; en haut, une croix. ;,P1. XIX, 13.)
Monnaies de cuivre^ avec la tête d'Anastase.
10. Cf. Semblable au revers précédent 100 »
11. ^. Dans une couronne de laurier : dnb; en
haut, une rosace à six pointes. (PI. XIX, 14.) 3 >
12. ^. Dans le champ, en deux lignes : dn.
REX— B. (Pl.XIX, 15.) 3 .
13. Cf. Dans une couronne : dnire. (Plan-
che XIX, 16.) 3 .
Monnaies de cuivre^ avec le monogr. de Totéla.
14. DN. AN Buste diadème d'Ânastase, à dr.
^. Dans une couronne de laurier, monogr.
deTotéla. (PL XIX, 10.) 20 »
15. ]^. Monogramme différent, dans un cercle
de grènetis. (PI. XIX, 11.) 20 »
Monnaies d'argent, avec la tête de Justinien,
16. DN. ivsTiNiANvs. PP. AG. Bustc diadème de Jus-
tinien, à dr.
Cf. Dans une couronne de laurier : dn—
BADV— iLA— RIX, CD quatre lignes. (Plan-
che XIX, 17.) 100 »
17. W. Dans une couronne de laurier, monogr.
de Baduéla; en haut, une croix. (PI. XIX, 18.) 100 o
Monnaie de cuivre.
18. Reyers semblable à celui de l'exemplaire
précédent .• 20 i
MONNAIE BYZANTINE. 909
THEIA ou THEUS
662 — 553.
A la mort de Badnëla, Thëia ou Théias est proclamé roi des
Goths et continue la guerre contre Narsës, qui le force à accep-
ter près de Nocéra, dans les Apennins, une bataille où ce roi
est tué. Avec lui unit la domination des Ostrogoths en Italie^
après une durée de soixante-dix-sept ans.
Nous n'avons de ce roi que des monnaies d'argent, offrant
presque toutes à leur avers l'effigie d'Anastase, ce qui peut
s'expliquer par la haine que les Goths devaient porter au nom
de Justinien.
Prix actuel det monnaies de ThHa :
Hoimaies d'argent, modale ordinaire 100 fr.
— petitmodale 80 à 125 —
Monnaies d'argent de Théia, avec la tite SAna$ta$e.
1. DN. ANASTAsivs. AVG. Buste diadème de Tbèia,
àdr.
ff. Dans une couronne de laurier : dn— the—
lA— REx, en quatre lignes. (PL XIX, 19.) 100 fr.
2. Cf. Dans une couronne de laurier : DN — ^teia—
REX, en trois lignes. (PI. XIX, 21.) Collec-
tion de H. le comte Slrogonoff 100 t .
3. Jj[. Dans une couronne de laurier : dom--
NvsTH— EiA. p. — HEX, en quatre lignes. (Plan-
cheXIX,22.) 80 >
4. HT. Dans une couronne de laurier : dn—
THEi^A. BEX, en trois lignes. (PI. XIX, 900- . 80 »
5. Yf. Dans une couronne de laurier : dn--
THiL {né) —A. REX, en trois lignes. (Plan-
che XIX, 23.) 100 »
14
210 MONNAIE BYZANTINE.
Avec la tête de Justinien,
6. DN. lYSTiNiA.... Tète diadémée de Justinien,
àdr.
Qf. Dans un cercle de grënetis, monogramme
de Théia. (PI. XIX, 24.) Monnaie trouvée à
Saint-Remy, et publiée en 1842 par le marquis
de Lagoy 126 fr.
Monnaies anonymes des Goths.
Toutes ces monnaies sont de cuivre et ont été frappées à
Rome ou à Ravenne.
Pria; actuel des monnaies des Qoths dPItalie :
Follift à rindioe XL et demi-follis avec l'indice XX 3 à 25 fr.
CniTres frappai à Raveone. J& oa arec l'indice X 3 à 10 —
J& 15 —
Monnaies frappées à Rome.
1. iNvicTA. HOMA. Busto de Rome casquée, à dr.,
avec un collier (torques) de perles au cou.
Ç\ Aigle à g. regardant à dr., avec les ailes
éployées; à g., l'indice xl; dessous, la lettre
A ou A ou r ou €, entre deux petits globules.
(PL XIX, 28.) 26 millim 3 fr.
2. ^. La Louve à g., allaitant Rémus et Ro-
mulus; en haut, xl; à Texergue, v entre deux
globules. (PI. XIX, 26.) 30 millim 6 »
3. Autres semblables, avec des lettres différentes
ou les chiffres i, ii ou m (1) à Texergue, et
module plus petit. 23 à 26 millim A »
4. ^« La Louve à g., allaitant Rémus et Ro-
(1) Ces cfaii&es on lettres nomérales indiquent peut-être une date.
MONNAIE BYZANTINE. 211
mulus; en haut, un i entre deux étoiles; à
Tex., XX entre deux globules. (PI. XIX, 27.)
22 millim 3 fr.
6. Cf. Entre deux aigles, un arbre au sommet
duquel on voit un oiseau ; à l'exergue, l'in-
dice XX entre deux globules. (PI. XIX, 28.)
22 millim 3 •
6. iNvicTA. ROMA. Buste casqué de Rome à dr.,
avec le collier. La forme du casque est tout à
fait différente de celui qu'on voit sur les au-
tres monnaies ostrogothés.
Çr. Victoire à dr. , sur une proue de vaisseau,
tenant une couronne dans la main dr., et dans
l'autre main une longue palme reposant sur
l'épaule gauche. Devant, un autel allumé;
derrière, l'indice xl. (PI. XIX, 29.) 27 mill. 28 »
7. Pas de légende. Tète casquée d'un guerrier
barbu, à dr.
Qf. Aigle éployé, à dr. (PI. XIX, 30.) 6 mill. 20 »
Monnaies frappées à Ravenne.
8. FELIX. RAVENN OU RAVENNA. BuStO COUrOUné
ou tourrelé de la ville de Ravenne, à dr.
Cf. Monogramme de Ravenne dans une cou-
ronne de laurier. (PI. XIX, 31.) 18 millim. . 3 »
9. Autre semblable; au-dessous du mouogr.,
une croix. (PI. XIX, 32.) 18 millim 3 .
10. JQT. Entre deux étoiles, un aigle debout, à g.;
à l'exerg., l'indice x. (PI. XIX, 33.) 18 mill. 20 •
212 MONNAIE BYZANTINE.
MONNAIES DES VANDALES EN AFRIQUE
428 à 534.
Les Vandales, peuple de la famille Wende auquel on attribue
une origine slave, habitèrent successivement entre la Yistule
et rOder, sur les côtes de la Baltique, — entre l'Oder el l'Elbe,
vers la Lusace des modernes, — puis, au deuxième siècle, plus
au sud, au milieu des Hermundures et des Quades; —ils
s'avancèrent, pendant le troisième siècle, dans le sud de la Da-
cie Trajane et dans la Pannonie.
En 406, les Vandales, unis aux AlaiDs et aux Suèves^ en-
vahirent les Gaules, et au moment de traverser le Rhin, un de
leurs détachements fut attaqué par les Franks, qui tuèrent,
dit-on, vingt mille de ces barbares, ainsi que leur roi Godè-
gisile ou Godégiskle. Les Vandales n'en continuèrent pas moins
leur route, se répandant dans les Gaules et pénétrant jusqu'en
Espagne, où ils s'établirent principalement dans la Bétique,
qui prit d'eux le nom de Vandalusia^ d'où celui i'Andalusia
(Andalousie).
Pressés de plus en plus par leurs voisins, les Visigoths et
les Suèves, les Vandales, au nombre de quatre-vingt mille,
quittèrent l'Espagne en 429, au mois de mai, sous la conduite
de Gensëric, leur roi, passèrent en Afrique où les appelait le
comte Boniface, gouverneur de cette province pour l'empereur
Valentinien IIL Ils s'établirent d'abord en Mauritanie, con-
quirent ensuite tout le diocèse d'Afrique, y compris Carihage,
dont ils s'emparèrent en 439 et qui devint leur capitale ; ils
étendirent leurs dévastations sur tout le littoral de la Médi-
terranée, pillèrent en 455 Rome pendant quatorze jours et se
signalèrent tellement par leur barbarie, que leur nom ne rap-
pelle plus que l'idée d'un peuple féroce et destructeur. Les
Vandales furent exterminéa en 534 par Bélisaire, qui ayant
débarqué en Afrique, défit leur roi Gélimer ou Geilainir, à
Tricaméron, dans la Byzacëne.
MONNAIE BYZANTINE. 213
Il ne nons est resté des Vandales d'Afrique qu'un nombre
fort limite de monnaies d'argent ou de cuivre, d'après les-
quelles il est assez difficile d'établir et d'expliquer complè-
tement le système monétaire qu'ils ont employé. J'ai tâché de
résumer ici en peu de mots ce qui a été dit sur ce sujet, en
m'aidant surtout des notions contenues dans la brochure de
M. J. Friedlaender, publiée en 1849 sous le titre de: J9t> Jlfiin-
zen der Yandalen.
Nous avons des monnaies d'argent des cinq successeurs de
Genséric ; l'avers est occupé par le buste diadème du roi van-
dale^ en paludamentum et toujours tourné à droite. C'est évi-
demment un type imité delà manière byzantine. Les monnaies
attribuées à Hunnéric portent en légende le nom latinisé de
cet empereur: honorivs. agt {i^ovlt Augustus). Les successeurs
de ce roi font précéder leur nom des initiales ou des siglesDN . r,
ou DN . REX, ou DN . RX, OU DN . R6, OU DN . RG. CCS lettres R6
ou RC, considérées à tort par le baron Marchant comme les
initiales des mots : ïiex carthaginis^ sont, d'après M. Fried-
laender, des abréviations des mots neikson mks^ qui signifient
prince en langue gothique, et c'est ainsi qu'on explique faci-
lement pourquoi, sur les monnaies des rois ostrogoths, on
trouve souvent, comme nous l'avons vu, le mot rix employé
pour REX. Le revers des monnaies d'Hunnéric et de celles de
son fils Hildéric est occupé par une femme de face, debout et
tenant des épis dans les deux mains, type qu'on trouve aussi sur
les monnaies vandales à l'effigie de Justin I*' ainsi que sur les
autonomes de cuivre de cette époque frappés à Carthage. Ce
type, employé déjà par les empereurs romains Maximien Her-
cule, Maxence et le tyran Alexandre, désigne l'Afrique ou la
ville de Carthage elle-même; c'est une allusion évidente à la
fertilité des provinces du nord de ces contrées.
En vertu d'un édit d'Hunnéric de l'an 484, des confiscations
furent exercées contre les évoques catholiques et leurs églises.
Victor de Vita, dans son livre : De persecutione vandalica,
lib. IV, cap. 2, en parlant de ces confiscations, dit qu'elles
214 HONNAIB BYZANTINE.
s'éleyërent à : c Auri pondo tricena, argenti pmdo dena et
densB librœ^ » ce qui prouve que chez les Vandales comme à
Gonslantinople, le numéraire était compté au poids.
Les monnaies d'argent de Gunthamund, de Thrasamund,
d'Hildéric et de Gélimer offrent pour la plupart sur leur revers
les lettres dn avec un nombre exprimé en lettres numérales.
Le baron Marchant a vu dans ces deux lettres dn les initiales
des mots henarius Not^tis, tandis que d'après M. Friedlaender
elles signifient jyominus noster. Mon opinion est que ce sont
des sigles qu'on doit interpréter par le mot Deyarii et qu'elles
désignent l'unité monétaire. Ces pièces d'argent sont marquées
des chiffres : g, l ou xxv, indiquant qu'elles avaient cours pour
100-60 ou 23 deniers ou unités.
D'après H. Finlaender, on peut fixer approximativement le
poids primitif et normal de ces pièces d'argent :
A 2,5 grammes pour celles au type c
1,28 — — - L
0,628 — — — " xxv
Hais il est à observer qu'il nous est resté trop peu de ces
monnaies, et qu'elles sont d'ailleurs rarement assez bien con-
servées pour pouvoir tirer des inductions précises de leur
poids.
Les monnaies de cuivre avec les indices xlii, xxi, xii et un
précédés de la lettre n désignant l'unité monétaire, proba-
blement le nummiumy ne représentent non plus qu'âne valeur
inconnue, puisque nous ignorons la véritable valeur de cette
unité, en Afrique; mais certainement la valeur des monnaies
d'argent et de celles de cuivre ne se basait pas sur la même
unité, car dans ce cas, nous trouverions un rapport d'analogie
entre elles. En outre les indices xlii-xxi-xii et nii représentent
un système irrégulier et bizarre, puisque ces chiffres ne sont
pas des diviseurs exacts d'une quantité commune. Le poids de
ces monnaies présente la même disproportion.
On ne trouve aucune indication d'hôtel monétaire sur les
HONNÀIE BYZANTINE. 218
monnaies vandales, parce que^ sans doute, il n'y avait en
Afrique que Tatelier de Carthage ; le nom de cette ville figure
dans les légendes ou les inscriptions de quelques-unes de ces
monnaies d'ai^ent ou de cuivre. •
HUNNERICUS
477 à 484.
Hunnéric monta sur le trône à la mort de son père, mais
son règne ne fut qu'une longue suite de crimes ; il avait été
marié à Eudoxie, fille de Yalentinien III. Genséric^ son père,
avait eu un autre fils appelé Genso et que quelques historiens
désignent aussi sous le nom de Thèodoric. Hunnéric le fit
égorger ainsi que sa femme; il mourut en 484, laissant un fils
du nom d'Hildéric.
Il ne nous est resté de ce roi que des monnaies d'argent»
1. HONORivs. AGT. (1). Busto diadème d'Hunnéric,
àdr.
^. ANNO. iiii. Femme de face et debout, cou-
ronnée d'épis et tenant des épis dans chaque
main. Dans le champ, à dr., la lettre k (Kar-
thago); à l'exergue, une étoile entre deux
rameaux de laurier. (PI. XX, 1.) 150 fr.
2. Autre semblable, mais avec la date anno. v ;
au-dessus de la lettre k, une croix. (Friedl.,
MUnz. der Vand., pi. I, 2.) 160 »
(1) Jusqu'en 1840, ces monnaies avaient été considérées comme apparte-
nant à Honorins, mais M. J. Friediaender, dans sa Description des num»
WJM8 vandales^ les a restitaées, avec quelque raison, à Hunnéric, et cette
attribution a été acceptée par les numismates : par le style en effet, par la
fabrique et le type du revers, ces monnaies conviennent bien plus au roi
vandale qu'à l'empereur d'Occident. Les dates iiu ou v inscrites sur les
exemplaires connus ne s'opposent en rien à cette attribution, puisque Hun-
néric régui sept ans.
%i6 MONNAIE BYZANTINE.
GUNTHAMUNDU.S
48& à 496.
Gunthamund, fils de Genso, succède à son oncle Hunnëric,
comme étant le plus âgé des princes de la famille et confor-
mément à la coutume vandale. Durant son régne, les Maures,
qui avaient déjà fait de grands progrés, étendirent de plus en
plus leurs conquêtes. C'est probablement à Timitation des rois
goths d'Italie que Gunthamund ne prend pas sur ses monnaies
le titre d'Auguste^ qu'on lit sur celle de son prédécesseur; il
s'intitule Dominus Noster ïlex, et il est le premier des rois van-
dales qui ait frappé des monnaies d'argent avec les indices
G— -L et XXV. Gunthamund mourut au mois de septembre 496.
Prix actuel des monnaies de Gunthamund :
Monaàîes d'argent 100 à 200 fr.
' Monnaies d'argent.
1. DN. RG. GVNTHAMVND. Busto diadème de Gun-
thamund, à dr.
]^. Dans une couronne d'olivier, dn, et des-
sous g"^. Pièce de cent deniers. (PI. XX, 2.) 200 fr.
2. DN. REX. ÇVNTHAMVND OU çVNTHAMVNDV. BuStC
diadème de Gunthamund, à dr.
Revers semblable au précédent. (Mionnet, t. II,
p. 419. Cabinet Gosselin.) 200 •
3. DN. Rx. çvNTHA. Busto diadème de Guntha-
mund, à dr. '
ÇT. Dans une couronne d'olivier : dn. Pièce de
cinquante deniers. (PI. XX, 3.) 100 »
4. ÇT. Dans une couronne d'olivier : dn — l, en
deux lignes. Pièce de cinquante deniers. (Mar-
chant, lettre XVI. — Friedlaender, p. 25,). . . 120 »
MONNAIB BYZANTINE. 217
5. DN. çTNTHA. Buste diadème de Gunthamimd^
àdr.
Cf. Dans une couronne d'olivier : dn— xxv, en
deux lignes. Pièce de vingt-cinq deniers.
(PI. XX, 4.) 125 fr.
THRASAMUNDUS
496 à 623.
Thrasamund, frère de Guntliamund, monte sar le trône après
Ini. Par suite d'un traité conclu avec Thèodoric, roi des Ostro-
goths, Thrasamund épouse sa sœur Âmalfride et obtient la
cession du territoire de Lilybœum, en Sicile. Ce fait est consa-
cré par une inscription rapportée par Gualtérius, p. 143,
inscription qu'il avait lue sur une colonne de porphyre, à
Marsala, au dix-septième siècle. Pendant ce règne, les Maures
continuent à harceler les Vandales, et Thrasamund éprouve
une sanglante défaite de la part de ceux à qui il avait affaire
dans la Tripolitaine, et qui étaient commandés par un chef
nommé Kabaon. Thrasamund mourut en 523.
Prix actuel des monnaies de Thrasamund :
MoiiDaî€8 d'argent 100 à 150 fr.
Monnaies de cuivre 20 —
Monnaies d'argent
1. DN. REX. TRASAMVND. Busto diadème de Thra-
samund, à dr.
^\ Dans une couronne de laurier : dn— c~, en
deux lignes. Pièce de cent deniers. (Plan- 150 fr.
cheXX, 5.) A.
2. y. Dans une couronne de laurier : d. n— ^ ,
en deux lignes; au-dessus, une croix. Pièce
218 MONNAIE BYZANTINE.
de cinquante deniers. (PI. XX, 6.) A. 100 fr.
3. Cf. Autre semblable : l'inscription est dans
une couronne d'olivier; pas de croix. (Plan-
che XX, 7.) Ma collection 100 •
4. ^. Autre semblable; coin différent et sans
la lettre L. (Planche XX, 8.) 100 •
8. Cf. Dans une couronne d'olivier : dN— xxv,
en deux lignes. Pièce de vingt-cinq deniers.
(PI. XX, 9.) Falbe,pl. VI, 25.— Friedlaender,
pi. 1, 2 120 .
Monnaie de cuif>re.
6 AS. p. Buste diadème de Thrasamund,
àdr.
Cf. Pas de légende. Victoire marchant à g., et
tenant une couronne dans la main droite.
(PI. XX, 10.) A. 20 »
HILDERICUS
523 à 530.
Hildèric, fils de Hunnéric, succède à son cousin Thrasa-
mund^ et presque au début de son règne fait mettre à mort sa
veuve Amalfride, qui conspirait ouvertement et s'était révoltée.
Cet événement amena la rupture des bons rapports qui exis-
taient entre les Vandales et les Ostrogoths; en même temps, on
voyait de mauvais œil les relations d'Hildéric avec Justin et
Justinien^ amenées par la parenté de sa mère Eudoxie. Les
Maures continuent leurs attaques, et Hildéric est battu par
Anlalas, un de leurs chefs, dans la Byzacène. Gélimer, cousin
d'Hildéric, se prévalant de cette défaite, le détrône et le fait
mettre en prison ; Hildéric est mis à mort en 530.
I
MONNAIE BYZANTINE. 219
Les monnaies vandales^ avec TeiBgie de Justin l^ et sans
nom de roi, ont probablement été frappées sous le régne
d'Hildéric.
Prix actuel des monnaies dHildéric :
HonDaies d'argent 100 à 130 fr.
Mofu^aies de cuivre. 20 —
Monnaies d'argent.
1. DN. HiLDiRix. REX. Buste diadème d'Hildéric,
àdr.
Cf. FELIX. KARTç. Femme de face et debout,
couronnée d'épis, et tenant des épis dans
chaque main. (PL XS, 11.) Ma collection. ... 120 fr.
2. DN. HILDIR1X. Buste diadème d'Hildéric, à dr.
QT. Bans une couronne de laurier, xxv. Pièce
de vingt-cinq deniers. (PI. XX, 12.) 100 »
Monnaie de cuivre.
3. DN. HiL Buste diadème d'Hildéric, à dr.
^. Croix au milieu d'une couronne de laurier.
E?. (PI. XX, 13.) Friedlaender, pi. 1, 3. ... . 20 >
Monnaies émargent de Justin 1^^ au type vandale.
1. DN. ITSTINYS. PP. A. Busto diadème de Justin 1*%
àdr.
Cf. FELIX. KARTç. Femme de face et debout,
couronnée d'épis, et tenant des épis dans cha-
que main. (PI. XX, 14.) 25 »
2. çr. Même type, mais sans légende. (PI. XX, 18.) 25 •
3. Cf. Dans une couronne de laurier, xxv; au-
dessus une croix. Pièce de vingt-cinq deniers.
(PI. XX, 16.) 30 .
220 MONNAIE BYZANTINE.
6ELIMARUS
630 à 534.
Gélimer ou Geilamir, fils de Gélaris, neveu de Gunthamund
et de Thrasamund, occupa le trône qu'il avait arraché à Hil-
déric. Justinien voulant venger son allié, ou plutôt saisissant
ce prétexte pour attaquer les Vandales, confie ce soin à Béli-
saire qui, à la tête d'une expédition, débarqua à Sullecla et
prit Carthage sans résistance. Peu de jours après, la sanglante
•
bataille de Tricaméron mit au pouvoir de Bélisaire le royaume
des Vandales, qui devint dès lors une province de l'empire
d'Orient. Gélimer reçut, dit-on, de Justinien, un domaine
considérable dans la Galatie, et mourut à Gonstantinople.
Prix actuel des monnaies de Gélimer :
Monnaies d'argent 150 fr.
Monnaies de cuivre : 25 —
Monnaie d'argent.
i. DN. REX. çELAMiR. Buste diadème de Gélimer,
àdr.
Cf. Dans une couronne de laurier : dn— l, en
deux lignes; au-dessus, une croix. Pièce de
cinquante deniers. (PL XX, 17 et 18.) 150 fr.
Monnaies de cuivre.
2. GBLAUiR. Buste diadème de Gélimer, à dr.
9". Dans une couronne de laurier, monogr.
de Gélimer. (PI. XX, 19.) 28 t
3. 1^. Monogramme différent et module plus
petit. (P. XX, 20.) 28 »
AUTONOMES DE CARTHAGE
Prix actuel des monnaies vandales de enivre, sans nom de roi . . 3 à 30 f r.
MONNAIE BYZANTINE. 22i
1. KAATHAço. Guerrier de face et debout, s'ap-
puyant de la main g. sur la haste.
]^. Tète de cheral bridé, à g. ; à l'exergue,
l'indice xlii. (PI. XX, 22.) 26 millim 6 fr.
2. Cf. Môme type; à l'exergue, l'indice xxi.
(PLXX,23.) 20millim 3 .
3. y. Même type; à l'exergue, l'indice xii.
(PI. XX, 24.) 19 millim 3 •
4. Dans une couronne de laurier, femme de face
et debout, couronnée d'épis et tenant des
épis dans chaque main.
Qf. Dans une couronne de laurier, l'indice
N. xûi. (PL XX, 25.) 25 millim 6 »
8. ^. Même type, avec l'indice n. xxi. (Plan-
che XX, 26.) 20 millim 4 >
6. Cf. Même type, avec l'indice NTxii. (Plan-
che XX, 27.) 19 millim 4 i
7. Pas de légende. Buste diadème d'un roi van-
dale, à g., tenant dans la main droite une
branche de laurier.
Cf. Dans un cercle de grénetis et en deux
lignes : i*— iiii. (PL XX, 21.) 12 millim 6 •
8. Pas de légende. Saint nimbé, debout et de
face, tenant une longue croix dans la main dr.
çr. X, et dessous, nm. xxn. (PL XX, 28.)
17 millim 30 .
Ce cuivre unique^ que j'ai acquis en 1853 de M. de Lhotel-
lerie, secrétaire archiviste du génie militaire à Alger, et que je
crois d'origine vandale, a été trouvé dans les environs de cette
ville.
9. DOMINO. NOSTRO. Tête diadémée, à dr.
^. CARTAGiNE. PP. Yictoiro marchaut à dr., et
tenant une couronne. (PL XX, 29.) 6 millim.
Ma collection 30 »
222 MONNAIE BYZANTINE.
iO. ^. VICTORIA. ATG. Figure militaire, debout à
dr., s*appuyant de la main g. sur la haste.
(PI. XX, 30.) 6 millim. Ma collection 30 fr.
Monnaies incertaines de Carttuigef
il. Victoire marchant à dr., et tenant une cou-
ronne, le tout dans un cercle de grënetis.
Cf. La lettre s entre les lettres c— a. (Plan-
che XX, 31.) 5 millim A. 10 •
12. Même type. La Victoire marche à gauche.
(PI. XX, 32.) Ma collection 10 •
13. Pas de légende. Buste diadème, à dr.
çr. Tête de cheval, à droite. (PL XX, 33.)
4 millim 26 »
14. Pas de légende. Palmier.
^. Tête de cheval. (PI. XX, 34.) 4 millim. . . 20 «
JUSTINUS II
565 à 578.
Justinien I» mourut sans postérité, laissant le trône à Fla-
vius Anicius Justin II, son neveu, surnommé Curopalate, à
cause de l'emploi qu'il exerçait à la cour. Justin était fils de
Dulcissimus et de Vigilàntia ; il fut, avec sa femme Sophie,
nièce de Théodora, couronné le 20 novembre par Jean le
ScolasUque, patriarche de Constantinople. Prince ignorant,
débauché, cruel et sans énergie, Justin II resta constamment
sous l'influence de sa femme, qui s'empara des affaires et con-
tribua pour beaucoup à la perte de l'Italie, par sa conduite
avec Narsés. D'abord simple eunuque persan, Narsès avait
conquis par son mérite le grade de général en chef, vaincu
les Goths et pacifié l'Italie ; mais piqué de se voir rappeler à
Constantinople et surtout *de ce que Sophie lui avait fait dire
MONNAIE BYZANTINS. 223
qu'une moitié d'homme comme lui était plus propre à filer
avec les femmes qu'à commander les armées, Narsés appela
les Lombards en Italie*.
Après nn règne de douze ans dix mois et vingt jours,
Justin II mourut d'intempérance, et privé de raison, le 14 no-
vembre 578 ; il avait, le 26 septembre précédent, associé à
l'empire et couronné de sa main le général Tibère, qui lui
succéda. Des deux enfants que Justin II avait eus de Sophie,
un fils, nommé Justus, était mort en bas âge, et l'histoire se
tait sur une fille qui avait reçu le nom d'Arabia.
Epliémérldes.
566. Le 3 octobre, le préfet de Constantinople et le médecin
de Justin II sont accusés de conspiration et décapités.
667. Tremblement de terre en Mésopotanue.
568. Invasion des Lombards en Italie.
571. Naissance de Mahomet.
573. Guerre contre les Perses.
574. Fendant une maladie, Justin II perd la raison.— Défaite
de Tibère par les Avares. — Il est nommé César par
Justin. — Les Perses accordent une trêve d'un an
moyennant quarante-cinq mille pièces d'or.
676. Les Romains s'avancent jusqu'à la mer Caspienne.
577. Ehosroês est vaincu.
578. Le 26 septembre Tibère est associé à l'empire ; Justin le
couronne de sa main.
Prix a/iuel des monnaies de Juslin IL
Les monnaies de cet empereur sont de trois sortes : les unes
en or, en argent ou en cuivre, portent le nom et l'efSgie de
Justin II seulement; les autres, en argent ou en cuivre, avec
les deux effigies et le nom de Sophie, dont la plupart ont été
frappées à Garthage; et les plus communes, toutes en cuivre.
116 MOIlNAiK BTZANTINI.
!""3Î. (PI- XXI, 8.) i9 millim 5 fr. 3 fr.
S— NI ^
Monnaies de Justin II et Sophie.
A la mort de Justin, sa veuve ambitieuse avait espéré se
faire épouser par Tibére-Coastantin. Trompée dans son atteste,
Sophie conspira contre le nouvel empereur, qui la relégua
dans un palais où elle vécut obscurément jusqu'à sa mort,
arrivée sous ie régne de Maurice.
Monnaie d'argent.
GataUgM
9. DN. ivsTiNVS. Les deux augustes de face et M«iroi.
assis; entre leurs têtes, une étoile, et à
rexergue,*viTA.
9f. VICTORIA. Aqs- Victoire debout à dr.,
tenant la haste et le globe crucigére. (Plan-
che XXI, 9.) lOOft-. lOfr.
Monnaies de cuivre.
10. DN. ivsTiN. ET. soFiE. Los dcux augustcs dc
face et assis; entre leurs têtes, une croix, et
à l'exergue, vita.
Cf. Deux Victoires soutenant ensemble un
bouclier, sur lequel est quelquefois dessinée
une étoile; en haut, une étoile, et dessous,
l'indice k; en bas^ m. (PI. XXI, 10.) 22 mill. 3 » 12 >
11. Même type; en haut, une croix; l'indice k
est tourné à g. (PI. XXI, 11.) 22 millim. ... 3 > 12 »
12. DN. IVSTINO. ET. SOFIE. AVG. LcS dCUX aU-
gustes de face et assis ; entre leurs têtes, une
croix; à l'exergue, vita.
Cf. Indice m surmonté d'une étoile ; en haut,
Tannée x; à g., le mot anno, et à dr. les ini-
tiales KAR. (PI. XXI, 12.) 24 millim 25 i 25 »
MONIf AIB BTZANTmi. tt7
CfttalofM
■oltiraL
13. DN. lYSTiNo. €T. soFi. ATG. Bustes diadémés
et de face des deux augustes, posés sur une
traverse ; à l'exergue, vità ; entre les deux
lettres^ une croix.
Qf. Indice h surmonté d'une croix; différent,
s; AiNNo. Yiii; à l'exergue, xar. (PI. XXI, 13.)
30 miilim îOfr.
14. 9f. Indice K surmonté d'une croix; ANNo* vu;
à l'exergue, kar. (PL XXI, 14.) 25mill.... 15 •
15. ÇT. Indice K surmonté d'une croix ;ANNo.yiii;
différent, s; à l'exergue, car ou kar. (PL XXI,
16.)Î6 miilim 15 i 30fr.
16. ÇT. Indice i entre les lettres n et m. (Plan-
che XXI, 16.) 17 miilim 2 . i •
17. Autre semblable, module beaucoup plus petit.
(PI. XXI, 17.) «miilim 3 ».
18. YNTTA— CTMOG (sic). Les deux augustes
nimbés, assis, de face et tenant le sceptre. Au
miliei;!, une longue croix sur le globe.
]^. Indice h surmonté d'une croix ; différent, r ;
ANNO. XIII, et à l'ex., SH€qp^ (PI. XXII, 1.)
32 miilim 4 > 6 »
19. DN. lYSTiNYS. PP. AYG. Les doux augustcs
nimbés, assis, de face et tenant le globe cru-
cigëre.
Cf. Indice m surmonté d'une croix ; différent,
a; ANNO. I, et à l'exergue, con. (PL XXII, 2.)
28 miilim 3 t 2 t
20. Qf. Indice H surmonté d'une croix; différent,
a; ANNO. qui, et à l'exergue, kyz. (Plan-
che XXII, 3.) 29 miilim 3t 3t
21. çr. Indice M surmonté d'une croix; différent,
tSB MOIfNAU BYZANTINE.
SoWnI.
b; anno. qu 6t à l'exergue» nika ou niko.
28mimm 3fr. 2fr.
22. ^. DN. ivsTiNVS. P. F. AYG. Les deux au-
gustes nimbés, assis, de face et tenant une
croix.
^. Indice k surmonté d'une croix; différent,
a; anno. n — m, en deux lignes. (PI. XXII, 4.)
23millim 3 .
23. QT. Indice k surmonté d'une étoile; diffé-
rent, b; anno. q. (PI. XXII, S.) 25 millim. . 3 »
24. Cf. Indice k; en haut, «-f-c («aabioc?);
ANNO. xii, en bas, t€s. (Pi. XXII, 6.) 20milL 2 »
25. Cf. Indice k surmonté d'une croix; anno.
XI— II, en deux lignes; en bas, t€S. (Plan-
che XXII, 7.) 20 millim 2 »
26. Cf. Indice K surmonté d'une croix; ANNO. qi;
en bas, ni. (PI. XXII, 8.) 21 millim 2 • 1 »
27. Cf. Indice k surmonté d'une croix; anno. x.
21 millim 1 » 1 »
28. Cf. Indice xx surmonté d'une croix; à l'ex..
NiKOB. (PI. XXII, 9.) 22 millim 2 .
29. ]^. Indice xx surmonlé d'une croix; à Tex.,
ROM. (PI. XXII, 10.) Wmillim 2« 3 .
30. Légende incomplète et incorrecte ntai.
Les deux augustes nimbés, assis de face,
tenant le sceptre; au milieu, une longue croix
sur le globe.
Cf. Indice k surmonté d'une croix; anno.
mx {sic), et en bas, ^. (PI. XXII, H.)
21 millim 2 .
31. Indice i surmonté d'une croix; anno. qii, et
à l'exergue, sHcqp. 18 milUm 2» 3 »
MOPrNAie BTZAIfTINE. 229
32. Pas de légende. Les deux augustes de face et
debout; Justin tient le globe crucigëre, et
Sophie une croix.
çr. Indice s. Unique. (PI. XXII, 12.) 13 mill. 20 fr.
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Justin TI seul
ou avec Sophie : Conslantinople, Théoupoulis, Cyzique, Nico-
médie, Thessalonique^ Carthage et Rome.
TIBERIUS II CONSTANTINUS
578 à 582.
Le général Tibère, connu comme empereur sous les noms
de Flavius Anicius Tiberius Constantinus, naquit dans la
Thrace, d'une famille obscure, embrassa de bonne heure le
parti des armes et parvint au grade de général des gardes de
Justin II, qui lui conféra, en 574, le titre de césar et le dési-
gna pour son successeur, du consentement de l'impératrice
Sophie. Il s'était marié secrètement à Anastasie, et après la
mort de Justin, il la fil asseoir sur le trône, déjouant ainsi les
espérances de Sophie. Prince vaillant, éclairé, juste ei ver-
tueux, Tibère ajouta à son nom le nom populaire et vénéré
de Consta.itin; il mourut le 14 août 582, après avoir donné la
veille le titre d'empereur à Maurice, déjà créé césar quelque
temps auparavant; il laissa deux filles, dont Gonstantine,
Tatnée, fut mariée à Maurice, et Charito, la seconde, fut
épousée par le patrice Germanus, que Tibère créa césar.
Anastasie mourut en 594.
Il est à remarquer que les monnaies de Tibère Gonstantin,
frappées à Gonstantinople, sont toutes de Tan v ou d'une
date postérieure, ce qui prouve, comme l'a déjà fait observer
M. de Saulcy, qu'en montant sur le trône, Tibère a daté son
règne de l'époque de son élévation au rang des césars. J^ajou-
terai que cette observation ne s'applique qu'à la monnaie de
f30 MONNAIE BYZANTINS.
Gonfttantinople , puisque nous connaissons des exemplaires
frappés à Rome, à Thessalonique, à Théoupoiis el à Nicomé-
die, qui portent une date antérieure à Tan v.
Epliémérides.
578. Le 6 octobre, Tibère couronne sa femme Anastasie. —
Sophie est reléguée dans le palais du port de Julien.
— Le 27 novembre, le pape Pelage II est consacré
sans avoir demandé l'assentiment de l'empereur,
attendu que les Lombards assiégeaient Rome.
879. Mort de Khosroës ; Hormisdas lui succède.
880. Tremblement de terre à Antioche. — - Au mois de dé-
cembre les Lombards assiègent Naples.
682. Maurice^ au retour de la campagne de Perse, est reçu
en triomphée Constantinople; il est nommé césar
ainsi que Germanus, pour ses victoires en Afrique. —
Le 13 août, Maurice est marié avec Constantine, fille
de Tibère, et couronné par le patriarche Jean. » Le
lendemain Tibère meurt à Hebdomum; son corps
est déposé dans l'église des Apôtres.
Prix actuel des monnaies de Tibère n CcmtatUin :
Sousd'or S5 à eofr.
Demi-foiis 40 à eo —
Tlertdefloo 15 à 20 —
Monnaiet (fargeat 50 à 75 —
Momute de coiTre l à so —
Monnaies d?or.
1. DN ou nm. Tib* constant, pp. avg. Buste de
face, avec la tète ornée d*un diadème sur-
mimtè d'une croix; Tibère en costume mili-
MONNAIE BYZANTINE. IM
taire, avec le bouclier orné du cavalier, tient uum.
le globe crucigère dans la main droite.
Qf. VICTORIA. AVGGGF OU uuo aulrc lettre nu-
mérale grecque ; croix sur quatre degrés ; à
l'exerg., conob. Sou. (PI. XXII, 13J 38 fr.
2. Cf. qicTOR. TIB6RI. Aqs* Croix sur quatre de-
grés; à Texergue, conob. Sou. (PI. XXII, 14.) 46 »
3. CONSTANT. Aqcqiq (jric) f€lix. Buste diadème
et de face de Tibère, tenant le volumen dans
la main dr., et dans Tautre main, un sceptre
surmonté d'un aigle.
y. VICTOR. TIB6RI. Aqç. Croix sur quatre de-
grés; à Texergue, conob. Sou. (PL XXI, 15.) 60 » 40 fr.
4. DN ou dm. CONSTANTINVS. PP. AS OU AVG. BustC
diadème de Tibère Constantin, à dr.
]^. VICTOR. TIB6RI. Aqs. Croix pattée sur un
globe; à l'exergue, cohob. Demi-sou. (Plan-
che XXII, 17.)....; 60 1 40 •
8. ^. Même légende. Croix, et à l'ex., conob.
Tiers de sou. (PI. XXII, 16.) 15 i 12 »
6. D ou DN. Tib€Ri. Aq. Buste diadème de Tibère,
àdr.
Cf. VICTORIA. Aqss* Croix pattée, sur un globe.
Demi'Sou. (PI. XXII, 18.) Fabrique barbare. 40 »
7. Cf. viCTORi.Aqsqs. Croix pattée; et à l'exerg.,
CONOB. Tiers de sou.{?l. XXII, 19.) Fabrique
barbare 15 »
8. Qf. viCTORi. nuvRi. AVG. Croix pattéc, et h
l'exergue, conob. Tiers de sou 20 »
Monnaies d'argent.
9. DN. TIB. COSTANT OU CONSTANT. A, OU AT OU
AVG. Buste de face et diadème de Tibère Con-
stantin. .
231 MONNAIE BYZANTINS.
ÇT. Dans une couronne de laurier, une croix
avec la légende : lyx. m— vndi, en deux
lignes. Siliiuê. (PI. XXII, 20.) 78 fr.
10. coNSTANTiNVs. PP. A. Buste diadème de Tibôre
Constantin, à dr.
]^. Croix sur deux degrés dans une couronne.
Dmùsilique. (PI. XXII, 21.) 50 »
11. Cf. Croix dans une couronne: dessous, gon.
Dmi'Silique. (PL XXII, 22.) 80 »
Monnaies de cuivre.
La monnaie de cuivre de Tibère Constantin diffère en quel-
ques points de celle de ses prédécesseurs : le différent est
inscrit à la suite de la marque de l'hôtel monétaire sur les
foUis^ et l'indice M y est toujours représenté par un m cursif ;
sur les penfanummia^ la lettre numérale y est remplacée par
un q. — Tibère II fit aussi frapper un nouveau nominal de
cuivre, marqué de l'indice xxx, représentant par conséquent
comme valeur numéraire un trois-quarts de follis ou trente
nummia. — - Dans les légendes de beaucoup d'exemplaires^ le
nom de cet empereur est écrit contant.
GilalofW
12. Dm. TIV. GONSTAN. PP. AV. BuStO dC faCC et SoUM.
diadème de Tibère Constantin, tenant le
volumen dans la main dr., et dans Tautre
main un sceptre surmonté d'un aigle.
Çf* Indice m surmonté d'une croix; anno.
qui; à l'exergue, ÇHcqp. (PI. XXIII, 1.)
30 millim 8 fr. 3 fr.
13. Dm. Tib. CONSTANT. PP. AVG. Busts do face et,
diadème de Tibère Constantin, tenant le
volumen et un sceptre surmonté d'un aigle.
Au-dessus dtl sceptre^ une petite croix.
^. Indice m surmonté d'une croix; anno. q,
et à l'exergue, gona. (PI. XXIII, 2.) 38 mill. 4 > 8 >
MOIfNAIE BTZANTINE. 233
CatelofM
14. J^. Indice m surmonté d'ane croix; ANNO.q,
et à rexergue, kyzb. (PI. XXIII, 3.) 35 mill. 6 fr.
45. ]^. Indice m surmonté d'une croix; anno.
qii, et à rex., niko. (PI. XXIII, 4.) 28millim. 3 » 6 fr.
16. ]^. Croix accostée de l'indice xxxx; au-dessus,
à dr. et à g., deux petites croix ; à Texergue,
GAAT. {RUMer fur Mûnzkunde, pi. XIII, 173,
collection Falbe.)
17. Même légende. Buste de face et diadème de
Tibère Constantin.
]^. Indice xxx^ el à Texergue, nikoa. (Plan-
che XXIII, 5.) Trais quarts de foUis. 23 mill. 20 »
18. QT. Indice xxx surmonté d'une croix, et à
l'exergue, conf. (PI. XXIII, 6.) Trot* quarts
de follis. 27 millim F. A. 20 .
Ces cuivres, à l'indiée xxx, sont très-rares et ne portent
point de date; je n'en ai vu jusqu'ici qu'avec la marque des
deux hôtels monétaires de Constantinople et de Nicomédie.
19. Dm. CONTANT. PP. AV. Bustc de face et dia-
dème de Tibère Constantin en costume mili-
taire, tenant le globe crucigère dans la main
dr.
]^. Indice xx surmonté d'une croix ; à l'ex.,
coNA. (PI. XXIII, 7.) 26 millim 3 f r.
20. Type semblable; à l'exergue^ cône. (Plan-
che XXIII, 8.) 22 millim 2 *
21. Autre; à l'exergue, nulob. (PI. XXIIl, 9.)
21 millim 1 •
22. Autre, avec la date de l'année ii; à l'exergue,
NiKOB. (PL XXIII, 10.) 22 miUim.^'. 1 >
23. Indice x - x surmonté d'une croix; à l'exerg.,
ROM. (PL XXIlMi.) 20 miUim 1» 2 fr.
t34 HONNAIE BYZANTINE.
24. Indice xx surmonté d'une croix ; ànno. iiiq,
et dessous^ r {navenna ou Roma?). (PI. XXIII,
12.) 20 millim 4 fr.
25. Tib. CONTANT. PP. AV. Buste de face et dia-
dème de Tibère Constantin, tenant le volumen
et un sceptre surmonté d'un aigle.
^. Indice x * x surmonté d'une croix; anno. m ;
dessous, }\ (PI. XXIII, 13.) 21 millim.... 2 »
26. QT. Indice k surmonté d'une croix; différent,
r; ANNO. IL (PI. XXIII, 14.) 20 millim 1 •
27. ^. Indice k; devant, x; à l'exergue, gon.
(PI. XXIII, 15.) 18 millim 1 »
28. ^. Indice k; anno. ii; en haut, une croix;
en bas, tcs. (PI. XXIII, 16.) 18 millim 1 »
29. Cf. Indice x; en haut, une croix. (Plan-
cheXXIII, 17.)21 millim 1 »
30. Même type; coin différent. (PI. XXIII, 18.)
17 millim. 1 » 1 fr.
31. Cf. Indice x surmonté d'une croix ; anno. qii ;
dessous, r,. (PI. XXIII, 19.) 19 millim 1 » 2 »
32. ^. Indice i entre deux croix. (PI. XXIII, 20.)
14 millim 1 »
33. DN. TIB. coNTAN. PP. AV. Tête de face et dia-
dëmée de Tibère Constantin.
]^. Dans une couronne de laurier, indice i
entre deux étoiles. (PI. XXIY, 1.) 18 millim. 1 »
34. 1^. Indice i surmonté d'une croix; à g., une
étoile, à droite, €; à l'exergue, gon. (Plan-
che XXIV, 2.) 18 millim 1 •
38. ^. Indice i entre une étoile et la lettre a
ou à; à l'exergue, ktz. (PI. XXIV, 3.) 17 mil-
. limètres 1»
MONNAIE BYZANTINE. t35
CatelogM
36. çr. Indice i; anno. iiii; à l'exergue, ôHcqp. scum.
(PI. XXIV, 5.) 18 millim 1 fr.
37. Qf. Indice i entre deux croix; en haut et en
bas, une barre. (PI. XXIY, 4.) 16 millim. . . 1 •
38. dm. cosTAN. pp. av. Buste diadème de Tibère
Constantin, à dr.
y. Indice q. (PL XXIV, 6.) 14 millim 10 . 1 fr.
39. ]^. Indice s. (PI. XXIV, 8.) 15 »
40. DN. GONSTANTiNv. P. F. A. Buste diadème de
Constantin, à dr.
çr. Indice i-hb; à l'ex., aa€Î. (PL XXIV, 7.)
16 millim 3» 2 •
Sur la plus grande partie des monnaies de Tibère Con-
stantin, la légende de Tavers commence par d m; ces lettres
sont très-probablement une abréviation du mot houinus.
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Tibère
Constantin : Constantinople, Théoupolis, Cyzique, Nicomédie,
Alexandrie, Carthage, Rome et Ravenne.
TIBERIUS CONSTANTINUS et ANASTASIA
41. DN« Tib. CONSTANT. PP. AV. Bustos uimbés
et assis de face de Tibère Constantin et de sa
fenmie. Tibère tient le globe crucigère dans
la main dr. (PI. XXIV, 9.) 23 millim 10 fr. 20 fr.
Les demi-foUis de Tibère Constantin avec sa femme sont
assez rares, surtout dans un bel état de conservation. Sur les
divers exemplaires que j'ai vus, je n'ai jamais trouvé que la
date des années i à iv. M. de Saulcy, pi. IV, n* 1, donne la
date v; et dès lors cette monnaie doit avoir été frappée peu de
temps avant la mort de Tibère.
138 MonNAiK BrzAirriNi.
000. Les EscUtou pénétrent en Italie par l'Istrie. — Théo-
phane, Cédrénaa et Nicétas parlent de l'appariUon
d'un homme marin, probablement on phoque, dans
le DelU.
601. Dd moine et Hérodien prédisent que Maarice et toale
sa race périront. — Mariage de Théodose arec une
fille du patrice Germain. — L'empereur est iosalté
par le peuple pendantuoeprocessionaux Blachernes,
à laquelle il assistait pieds nus.
602. Révolte des troupes. — Focas est proclamé. — Maurice
s'enfuit de Conslanlinople le 23 norembre.
Prix actuel de$ ntonnatet de Maurice T&in :
Sootd'oF. 30&aoofr.
Deml-wiu ao —
Tien de tan IB —
SiUqDM d'arg«Dt 60 —
«dacnln* 1 à ao —
1. DN. mATRc. Tib. PP. AVG. Maurice diadème,
rétu du costume impérial et assis de face,
tenant le volumen dans la m. dr., et une
longue croix dans la m. g.
Qf. VICTORIA. ATGG. H. Victoire de face, tenant
dans la m. dr. une longue croix terminée
par le monogramme du Christ, et le globe
crucigëre dans l'autre main; à l'exergue,
MONNAIB BTZANTINB. 939
GONOB. Sou d'or F. 400 fr.
Ce sou d'or, d'un type exceptionnel, fait partie de la collec-
lection du Cabinet impérial de Paris ; c'est le seul exemplaire
de ce genre que je connaisse.
CatalocM
1 Hs. DN. mAYRG. TIB. PP. AYG. BuStO de faCO et aoMrai.
casqué de Maurice, tenant le globe crucigére
dans la main dr.
Çf.TiiCTORiA (sic). AYGG OU AVGGGA ouuno autre
lettre. Victoire de Tace, tenant dans la main
dr. une haste terminée par le monogramme
du Christ, et le globe crucigére dans l'autre
main; à l'exergue, gonob; quelquefois, dans
le champ, une étoile. Sou. (PI. XXIV, 10.). . ÎOfr. Mfr.
î. DN. mAVRlC. Tb ou Tib. pp. AVG OU AYIF («C).
Buste de face et casqué de Maurice, tenant le
' globe crucigére dans la main dr.; quelquefois
une étoile placée à droite de la tête.
Qf . VICTORIA. AVGGir. Victoire de face, tenant
une haste ou une croix dans la main dr., et
le globe crucigére dans Tautre main; à l'ex.,
coNOB. Sot». (PI. XXIV, U.) 20 • M .
3. DN, lUAYRi p. F. AYG. Busto diadème de Mau-
rice, à dr.
]^. VICTORIA. AVGG. Victoiro marchant à dr., la
tête tournée à g., tenant une couronne dans
la main dr. et le globe crucigére dans l'autre
main;àrex.,coNOB.Soti. (PI.XXIV, 12.) A. 80 t
4. ]^. VICTOR ou YIGTORI. HAVRI. AVG. DaUS lO
champ, une croix; à l'exergue, gonob. Demi-
sou. (PI. XXIV, 13.) 40 » 16 .
5. ]^. VICTORIA. AVGvsTORVM. Victoire marchant,
tenant une couronne et le globe crucigére.
Dans le champ, à dr., une étoile; à Pexerg.,
ttO MeNNAIB BTSANTim.
coNOB, Tiers de sou. (De Saulcy, pi. IV, 3.). . 18 fr. IBfr.
6. Cf. Pas de légende. Croix sur des degrés dans
une couronne. (Galalogue d'Ennery.— Mion-
net, t. II, p. 427.) ' 20 .
7. DN. TlbCR. mAYRIG. PP. AV. ANA (sic). BuStC dC
face et casqué de Maurice, tenant le globe
crucigère.
Cf. VICTORIA. AVG6GA. Victolre de face, tenant
une haste terminée par le monogramme du
Christ, et dans la main g. le globe crucigère.
Sou 20 •
Monnaies (Targent.
8. DN. MAYRIG. Tib. . . . Bustc de face et diadème
de Maurice, tenant le globe crucigère dans
la main g.
Cf. Dans une couronne de laurier, croix sur
trois degrés, entre les lettres a et im. Silique.
(PI. XXIV, 14.) 80 . 20 .
9. Cf. YiRTVS. ROHANORYM. Romc assise, tenant
un globe et la haste; à l'exergue, mdps.
Silique. (Tanini. — Mionnet, t. II, 427.). ... 24 •
Je n'ai jamais yu cette monnaie, dont l'existence me paraît
peu vraisemblable, parce que ce type de Rome assise n'était
plus en usage à l'époque de Maurice.
Monnaies de cuivre.
10. DN. mAVRiG. Tib€R. PP. A. Bustc de face et
diadème de Maurice, tenant le globe cruci-
gère dans la main dr.
Cf. Indice m surmonté d'une croix; dessous
et en deux lignes : ra — ^vbnna; anno. h.
(PI. XXIV, 18.) 27 millim 30 fir.
MONlfAIB BYZANTINS. tM
11. 9^. IndiceM surmonté d'une croix; différent,
a; ANNa m, et à Tei., ktz. (PI. |XXiy, 16.)
27 millim 3 fr.
12. DN. mAYRi. Tib. p. F. AVG. Buste de face et
casqué de Maurice^ tenant le globe crucigère
dans la main dr.
QT. Indice m surmonté d'une croix; différent, c ;
ANNo— QNNT (stc) pour Qutnto; à l'exergue,
RAVEN. (PL XXIV, 17.) 24 millim A. 20 »
13. DN. mAYRi-TibcR. PP. AY. Busto de face et
casqué de Maurice, tenant le globe crucigère
dans la main dr.
Qf • Indice m surmonté d'une croix ; différent, a ;
ANN. XI, et à l'exergue, con. (PL XXIV, 18.)
30millim 2 t
14. dN. mAYRi. Tibe. aot (rie). Buste de face et
diadème de Maurice, tenant le volumen et un
sceptre surmonté d'un aigle.
Qf. Indice M surmonté d'une croix; différent, a;
ANNO. XII, et à l'ex., ÇHeqp'. (PL XXIV, 19.)
28 millim 2 »
16. DN. Tib€. MAYRiG. PP. A. Busto dc faco ot dia-
dème de Maurice, tenant le globe crucigère
dans la main dr. ; à Texergue, yita.
Qf. Indice m entre deux croix, et surmonté
d'une croix entre les lettres n et m ; à l'exerg. ,
IND. m. (PL XXIV, 20.) 26 millim. Frappé à
Carlhage, la m* année de la dix-neuYième
indiction, correspondant à l'an 585 10 »
16. DN. lUAYRiGi. pp. A. Busto dc faco et diadème
de Maurice, tenant le globe crucigère dans
la main droite.
^. Indice k surmonté d'une croix ; différent, r;
ANNO. qi. (PL XXV, 1.) 25 millim 2 »
16
142 MONNAIE BYZANTINE.
Calalofu
SoUrol.
17. 9^. Indice K surmonté d'une croix ; ANNo. qi,
et dessous, xes. (PI. XXV, 2.) 20 miUim. ... 1 fr.
18. QT. Indice k; anno. x, et à l'exergue> kcon.
(PI. XXV, 4.) 16 millim. Frappé à Constan-
tinopie, ou peut-être à Constance (Cliypre). . 6 >
19. ÇT. IndiceK;ANNO.x;àrexergue,coN. (Plan-
che XXV, 3.) 20 millim 1 .
20. QT. Indice k surmonté d'une croix, entre les
lettres r— a; dessous, venn. (PI. XXV, 8.)
17 millim 2 >
21. DN. mAYRi. Tib. pp. AV. Busto de face et
casqué de Maurice.
Qf . Indice k surmonté d'une croix, entre les
lettres r— a, et dessous, yen. (PI. XXV, 6.)
ISmillim 2 .
22. DN. mAYR. Tib€R. PP. M' (£tc). Buste de face et
casqué de Maurice, tenant le globe crucigëre
dans la main dr.
Cf. Indice k surmonté d'une croix ; différent, r ;
ANNO. qi. (PI. XXV, 7.) 25 millim 2 »
23. . .mAYRi-AC. {sic) Tib. pp. Buste defaceet dia-
dème de Maurice, tenant le globe crucigëre
dans la m. dr.
Cf. Indice k surmonté d'une croix; différent,
A. ANNO. XI. (PI. XXV, 8.) 19 millim 1 t 1 fr.
24. . .TiBER. MAYRiG. Busto do faco et diadème de
Maurice, tenant le globe crucigëre dans la
m. dr.
Cf. Indice K entre deux étoiles; dessus, une
croix entre les lettres n et m. A Texergue, ind.
m (année 585, troisième du régne de Mau-
rice). (PI. XXV, 9.) 19 millim 3 fr.
MONNAIE BYZANTINE. 243
CatilogQt
Sotoirol.
25. DN. mAVGN. P. AV. (sic). Buste de face et dia-
dème de Maurice, tenant le volumen et un
sceptre surmonté d'un aigle.
QT. Indice k surmonté d'une croix; anno. xx;
en bas, i . (PI. XXV, 10.) 21 millim 1 fr. 1 fr.
26. D. mAVRic. Tib. pp. AV. Buste de face et dia-
dème de Maurice, tenant le globe crucigère
dans la m. dr.
Cf. Indice XX surmonté d'une croix; à l'exer-
gue, ROM. (PI. XXV, 11.) 17 millim 1 . 3 .
27. Qf. Môme type; à l'exergue, Rom.; module
plus petit. (PI. XXV, 12.) 15 millim 1 » 3 »
28. 1^. Indice xx surmonté d'une croix; anno.
un; à l'exergue, nikob. (PI. XXV, 13.) 25 mil. 2 »
29. ]^. Indice x-x surmonté d'une croix; à g.,
une étoile; à l'exergue, krtg. (PI. XXV, 14.)
16 millim 1 d
30. ^. Croix entre les lettres k et t, et des-
sous, étoile dans un cercle de grënetis^ entre
les lettres r etç (Karthago) ; à l'exerg. , nxxm.
Demi-follis frappé à Carthage. (PI. XXV, 15.)
24 millim 2 . 3 »
31. ÇT. Croix entre deux points sur un globe, et
dessous, l'indice xx entre deux points, à dr.
et à g. les lettres n et m. Demi-follis frappé à
Carthage. (PI. XXV, 16.) 20 millim 1 » 1 *
32. DN. TIB. MAYR. PP. AVG. Busto do face et dia-
dème de Maurice.
Cf. Indice x • x, et à l'exergue, rav. (PI. XXV,
17.) 16 millim 3 »
33. DN. MAYRiG. PP. A. Busto do faco et casqué de
244 MONNAIE BYZANTINE.
Ctlilopit
Maurice, tenant le globe cnicigëre dans la
m. dr.
Qf. Indice x+x; en hautes s^ et en bas, rayen.
(PI. XXV, la) 17 millim 6 fr.
34. DN. HAYRic. Tib. P. Buste de face et diadème
de Maurice.
1^\ Indice i entre deux croix, surmonté d'une
croix entre les lettres n et m. A l'exergue^ ind.
m; frappé à Carthage l'an 685. (PI. XXV,
19.) 16 millim 3 t
36. nuYR. Tib.... Buste casqué de Tibère, à dr.
çr. Indice i entre deux étoiles. (PI. XXV, 20.)
16 millim 3 t
36. DN. nuYR.. AY.... Buste de face et diadème de
Maurice.
Cf. Indice i entre deux petites croix. (PI. XXV,
21.) 16 millim 1 » 3fr.
37. Qf. Indice i entre une étoile et la lettre a ou
a; en haut, une croix; à l'exergue, con.
(PI. XXV, 22.) 17 millim 1 »
38. Qf. Indice i surmonté d'une croix; à g., un
foudre aYOc les lettres d— p ; à droite, le dif-
fèrent €; à l'exergue, con. (PI. XXV, 23.)
16 millim 1 »
39. Qf • Indice i entre deux étoiles et surmonté
d'une croix; à l'exergue, con. (PI. XXV, 24.)
17 millim 1 » 3 •
40. Cf. Dans une couronne de laurier, indice i
entre deux étoiles; frappé à Rome. (PI. XXV,
26.)17millim 1 » 3 .
41. DN. mAYRiG. P. A. Busto de face et diadème
de Maurice, tenant le volutnen et un sceptre
surmonté d'un aigle.
MONNAIE BTSANTINB. 245
flitilo^!^^
Boleiiol.
^. Indice i surmonté d'une croix; anno. ini,
et à l'exergue, ^ncq. (PI. XXV, 26.)
18 mil lim 1 fr.
42. ^. Autre avec Tannée x. (Pi. XXV, 27.)
16 millim. Coin différent 1 »
43. DN. MAYRic. Tib. PP. A. Busto de face et dia-
dème de Maurice, tenant le globe crucigëre
dans la m. dr.
Qf . Indice i entre un astre à huit rayons et le
différent a. En haut, une croix, et à l'exer-
gue, KYz. (PI. XXV, 28.) 16 millim 1 »
44. Cf. Indice i entre une étoile et le différent b;
à l'exergue, kyz. (PI. XXV, 29.) 16 millim. 1 »
45. DN. MAYRiG Bustc de face et casqué de
Maurice, tenant le globe crucigëre dans la
m. dr.
Cf. Indice i. anno q, et à l'exergue, cat.
(PI. XXV, 30.) 15 millim 2. 2fr.
46. DN. mAYB. Tib Buste de face et diadème
de Maurice, tenant le globe crucigëre dans
la m. dr.
^. Indice x; en haut, une croix. (PI. XXV,
31.) 20 millim 1 »
47. ÇT. Globule dans un cercle de grënetis entre
les lettres n et m. Dessus, une croix, et des-
sous, l'indice x, frappé à Carthage. (PI. XXV,
32.)16millim 1 » 4 >
48. QT. Indicei, ANNO xqiii,et à l'exergue^ SHcqp.
(PI XXV, 33.) 13 millim 1 t
49. j^. Indice x entre les deux lettres n et h ; en
haut, une croix, et en bas, une étoile.
(PI. XXV, 34.) 14 millim 1»
246 MONNAIE BYZANTINE.
60. DN. MAYRiGi. Buste diadème de Maurice, à g.,
et dessous, indç.
Qf . Croix sur deux degrés entre les lettres n
et m; à Texergue, l'indice x. (PI. XXVI, 1.)
16 millim.(l) F. 3 fr.
51. DN. MAYBiGi. Buste dladémé de Maurice, à g.;
dessous, iND. ç.
Qf. Palmier entre les lettres n— m. Dessous,
rindice y. 16 millim. Exemplaire unique. Â. 15 >
Ces deux decanummia, frappés probablement^ Carthage, sont
assez rares et se distinguent des autres monnaies de Maurice
par Teffigie de Tempereur qui est tournée à gauche, et surtout
par la date inscrite d'après la méthode de l'indiction. Dans sa
vingt et unième lettre adressée à Sestini, le baron Marchant avait
attribué cette monnaie à Autharis, roi des Lombards, parce qu'il
avait mal lu la légende sur un exemplaire sans doute mal con-
servé. D'après plusieurs de ces monnaies que j'ai examinées at-
tentivement, il n'y a plus aujourd'hui de doute possible, ni sur
l'attribution ni sur la date de ce cuivre intéressant ; il a été
frappé par Maurice à Carthage, la sixième année de la dix-
neuvième indiction, c'est-à-dire l'an 588. (Voir à ce sujet l'ar-
ticle que j'ai publié en 1850 dans les Mémoires de la Société
impériale de numismatique de Saint-Pétersbourg.)
52 AVRiGi. Buste de face et diadème de
Maurice.
y. Indice [9J entre les lettres n— m.
Dessus, une petite croix; à l'exergue, ind. m.
(PI. XXVI, 2.) 13 millim 5 fr.
(1) M. Soleirol, dans son Catalogae (p. 106, do 302), décrit une monnaie, à
la vérité mal conservée, dont le revers est semblable, mais sur Tavers de ln-
qnelle il a cm voir le bnste de face de Maurice. Tons les exemplaires, du reste
asses nombreux, que J*ai eu Toccasion d'examiner, ofl^nt sans exception le
buste diadème de l'empereor tourné à gauche^ tel qu'il est figuré sur ma
planche.
MONNAIE BYZANTINS. 247
Justinien I** a émis le premier des monnaies à l'indice 6
(voir page 180). Ce nominal, valant neuf anitës, appartenait
très-probablement au système monétaire d'Alexandrie, où il
figurait comme sous-multiple des nominaux ib [12] et s [6].
CfttalocM
SoUifol*
63. DN. HAYR. Tb. OU Tib. PP. A. Busto do face et
diadème de Maurice.
Cf. Indice x, cantonné des lettres se— ci— n
—A. (PI. XXVI, 3) 13 millim 6fr. 20fr.
S4. Cf. Mèmetype,avecsi— CI— Li— A.(P1.XXVI,
4.) 13 millim 6 t
5K. ^. Indice x dans un cercle de grènetis.
(PI. XXVi;5.) 12niillim 1 » 4 i
56. Cf. Longue croix cantonnée de quatre étoiles.
(PL XXVI, 6.) 15 millim 4» 10»,
57. DN. mAYRG. Tib. PP. AY. Busto diadème de
Maurice, à dr.
^. Indice x; en haut une étoile, et sur les
autres côtés, les trois lettres r. a. s. (Ra-
Yenne). (PL XXVI, 7.) 14 millim 10 •
58. Même type, aYec la légende Tib€. mAYRici. &
l'aYers. (PL XXVI, 8.) 14 millim 10 »
59. DN. MAYRiG. PP. A. Busto diadème de Tibère,
àdr.
^. Indice i + 8 età l'exergue, aacÇ. (PL XXVI,
9.) 15 millim 2 • 3 »
60. DN. MAYRi.... Buste de face et diadème de
Maurice.
Cf. Indice y; au-dessus, palmier entre les
lettres n— m. (PL XXVI, 10.) 11 millim. . . . 15 •
61. 9*. Longue croix; anno. ni. (PL XXVI, 11.)
il millim 10 »
62. 9". Dans une couronne de laurier, indice €
248 MONNAIE BYZANTINE.
entre deux points; dessus, le monogramme
du Christ. (Pi. XXVI, 12.) 15 miilim 5 fr. 3 fr.
63. ÇT. Indice v ; dessus, une croix ; à dr. et à g.
les lettres n— m. (PI. XXVI, 13.) 13 miilim. 5 i
64. Qf . Indice € surmonté d'une croix, entre les
lettres n et m. A Texerg., ind. m (de Saulcy,
planche IV, 7). 12 miilim 8» 8»
66. DN. mAYRiG. Tb. P. A. Busto diadème de Mau-
rice, à dr.; le tout dans un cercle de grënetis.
^. Dans un cercle de grënetis, indice e ; des-
sus, une croix; à dr. et à g. les lettres n— m.
Le tout cantonné de quatre points. (PI. XXVI,
14.)12millim 8 »
66. Indice v entre deux étoiles ; à l'exergue, gat.
(PI. XXVI, 15.) Umillim 8 .
67. DN. MAYRiciYS. P. F. AV. Busto diadème de
Maurice, à dr.
9f . Dans un cercle de grënetis, indice v entre
deux étoiles; à l'exergue, cat. (PI. XXVI,
16.) 11 miilim 8 »
68. mAYR. pp. Buste diadème de Maurice, àdr.
Cf. Indice y; dessus, pahnier entre les lettres
N— M. (PI. XXVI, 17.) 12 miilim F. 18 •
Cet exemplaire, ainsi que le n*» 60, ont été frappés dans la
Sicile.
. Cf. Indicée; devant, une croix. (PI. XXVI,
18). 13 miilim 1 fr.
70. Indice c; devant, b ou r. (PI. XXVI, 19.) 13m. 1 »
71. Dans un cercle de grënetis, monogramme de
Tibère Maurice. (PI. XXVI, 20.) 14 mill. F. 20 i
MONNAIE BYZANTINE. 249
MAURICroS, CONSTANTINA et THEODOSTOS
Maurice a fait également frapper, à Kherson, des cuivres de
trois valeurs différentes sur lesquels il est représenté avec sa
femme Gonstantine et son fils Théodose. Ainsi que je l'ai déjà
fait observer page 72, les indices m (40), h (8) et a (4), que
nous trouvons sur ces pièces, nous prouvent que le système
monétaire de cette contrée différait de celui des autres provin-
ces de Tempire.
Monnaies de cuivre.
ClIriOflM
Soltirol.
1. dN. mAv. PP. AV. Les deux augustes nimbés,
de face et debout. Maurice tient le globe cru-
cigère et Gonstantine une croix.
QT. Théodose nimbé^ de face et debout^ tenant
une longue croix ; à sa g., l'indice m surmonté
d'une croix. Follis. (PI. XXVI, 21.) 29 miil. 10 fr.
2. Cf. Même type , avec l'indice a. Tetranum-
mium^ pièce de quatre deniers ou dixième de
follis. (Pl.XXVI, 22.) 10 millim 12 » 30fr.
3» xePGcoNOG. Les deux augustes nimbés, de face
et debout, tenant une longue croix; Maurice
tient le globe crucigère et Gonstantine une
croix.
Qf . Théodose nimbé, de face et debout, tenant
une longue croix ; à sa g., l'indice m surmonté
d'une croix. Follii. (PL XXVI, 23.) 30 mill. 10 i 25 .
4. Cf. Théodose nimbé, de face et debout, tenant
une haste terminée par le monogramme du
Christ; à sa g., l'indice h surmonté d'une
croix. Pièce de huit deniers ou cinquième de
follis. (PL XXVI, 24.) 30 millim. 12 •
250 MONNAIE BYZANTINE.
CatelofiM
8. ^. Dans un cercle de grènetis. Théodose
nimbé^ de face et debout, tenant une haste
terminée par le monogramme du Christ; à sa
g., l'indice a surmonté d'une croix. Tetra-
nummium. (PI. XXVI, 28.) 23 millim 12 fr.
6. X€P Les deux augustes nimbés, de
face et debout; Maurice tient le globe cruci-
gëre et Constantine une croix ; dans le champ,
à dr., une contre-marque incuse du mo-
nogramme ^, surfrappe d'Héraclius.
çr. Théodose nimbé, de face et debout, tenant
une longue croix; à sa g., l'indice h surmonté
d'une croix, (PL XXVI, 26.) 34 millim 10 * 25 fr.
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Maurice :
Cionstantinople, Cyzique^ Théoupolis, Nicomédie, Eherson,
Alexandrie, Garthage^ Constance (Chypre)» Rome, Ravenne,
Catane et Sicile.
FOCAS
602 à 610.
Flavius Focas, issu de parents obscurs, naquit à Ghalcé-
doine, et selon quelques auteurs, en Cappadoce; il embrassa
de bonne heure l'état militaire et servait en qualité de centu-
rion dans l'armée du Danube, commandée par Pierre, frère
de Maurice, lorsqu'on 602 les soldats se révoltèrent et procla-
mèrent Focas empereur. Le nouvel élu marcha aussitôt à la
tète de ses troupes sur Gonstantinople, où il fit son entrée le
23 novembre suivant, presque au même moment où Maurice,
abandonné du peuple, du clergé, de ses ministres et du sénat,
se sauvait avec sa famille sur un navire. Un vent contraire le
force à s'arrêter au port de Prennette, à six lieues de Constan-
MONNAIE BYZANTINE. 281
tinople, et il se réfugie avec les siens dans l'église Saint-
Antonome, pendant que Théodose, l'atné de ses fils, court
implorer le secours de Ehosroës IL
Focas, à peine maître de Constantinople, se fait couronner
et envoie à la poursuite de Maurice une bande de meurtriers
qui découvrirent sa retraite et le massacrèrent impitoyable-
ment, après avoir àgorgé sous ses yeux les quatre fils qui
l'accompagnaient.
Prince incapable et débauché, Focas ne tarda pas à s'attirer
la haine du peuple, et son gendre même, Priscus, engagea le
préfet d'Afrique, Héraclius, à venir mettre un terme à la ty-
rannie de son beau-père. Le fils d'HéracIius arrive avec une
flotte à Constantinople, s'empare de Focas et le fait mettre à
mort, le 5 octobre 610. Marié à Léontia, Focas en avait eu une
fille appelée Domnentia.
Epltémérlilefi.
602. Le 27 novembre, couronnement de Léontia, femme de
Focas. — Les têtes de Maurice et de ses fils sont mon-
trées aux soldats et jetées dans la mer. — Théodosé,
fils de Maurice, est arrêté et décapité avec son oncle
Pierre.
003. Pendant une émeute, un violent incendie dévore le centre
de la ville, depuis le palais de Lausus jusqu'au pré-
toire et jusqu'aux portiques du marché de Constantin.
— Guerre contre les Perses.
604. Mort du Pape Grégoire.— Sabinien est élu. — La femme
de Maurice et ses filles sont décapitées à Ghalcédoine,
sur le môle d'Eutrope.
606. Mortdu pape Sabinien. — Les Perses ravagent la Méso-
potamie et la Syrie.
607. Boniface III est élu. — Domnentia, fille de Focas, est
2S2 MONNAIE BTZANTINB.
mariée à Priscus. — Les Perses ravagent la Syrie, la
Palestine et la Phénicle. — Mort de Bonlface III.
608. Élection de Boniface lY.— Grande mortalité à Ck)nstanti-
nople. — La mer gèle.
609, Les Verts reprochent à Tempereur son ivrognerie et ses
fureurs; ils sont exclus de tous les emplois. — Macrobe
Scribon, accusé de conspiration, est tué à coups de
flèches et empalé. — Insurrection de la province
d'Afrique. — Mort de Thomas, patriarche de Gonstan-
tinople. — Le 4 octobre, Héraclius aborde au port de
Sophie.
Frix actuel des monnaies de Foeas :
Sons d'op 20 à 40 Dr.
Demi-Boos 35 —
Tien de Bou 15 —
SUiqaes d'argent, grand modale 40 à 60 —
Demi-siliques. 5 —
Monnaies de cuivre 2 à 10 —
Monnaie d'or.
CiiilogM
1. DN. FOCAÇ. P€RP. AVG. et quelquefois AVG-+-. SoWiol.
Buste barbu, de face et diadème de Focas,
tenant dans la m. dr. le globe crucigère.
y. VICTORIA. Avoqe ou e, ou i, ou n, ou h,
ou bien avgg. b^ ou r, ou a, ou e, ou p, ou z,
ou s. Victoire de face, tenant une haste ter-
minée par le monogramme du Christ, et dans
la m. g., le globe crucigère. A l'exergue,
GONOB. Quelquefois, n dans le champ. Sou
d'or. (PI. XXVI, 27.) 20fr. 20fr.
2. ^. Même légende et même type; la Victoire
tient une longue croix; à l'exergue, ob. xx.
Sou. (PI. XXVI, 28.) 40 »
HOJfNAIB BYZANTINE. (83
Si les lettres ob doiyent être considérées comme exprimant
le nombre 72, qaeiie est la signification des lettres numé-
rales XX inscrites à leur suite sur ce sou d'or de Focas f C'est
une difficulté que je renonce à résoudre. On trouvera égale-
ment, au régne d'Héraclius, un sou d'or aux effigies d'Héra-
clius et d'Héraclius-Gonstantin, qui oflfre à l'exergue les lettres
BO. XX.
CaUlogua
3. FOCAS. pp. AV6. Buste diadème de Focas, à dr. soi«iroi.
çr. VICTORIA. AVGG. Victoirode face, regardant
à gauche, tenant une couronne dans la m. dr.
et le globe crucigère dans l'autre main. A
l'exergue, conob. Demi-sou F. 26 fr.
4. DN. FOCAS ou F0GA6. PCROU PP. AVG. Busto dia-
dème de Focas, à dr.
ÇT. VIGTORI. FOCAS OU F0GA6. AVG. OU AVçq, et
à l'exergue, CONOB. Dans le champ, une croix.
Tiers de sou. (PI X:^\h 29.) 25 » 12 fr.
8. Çr. VICTORIA. AVG VSTORVM ou AVGVSTORVN. Vic-
toire de face, regardant à g. et tenant une
couronne et le globe crucigère. Dans le
champ, à dr., une étoile; à l'exergue, gonob*
Tiers de sou 15 » 15 >
Monnaies d'argent.
6. ÇT. Pas de légende. Longue croix entre deux
palmes. Silique. (Pi. XXVI, 30.) fiO »
«
7. BN. FOGA. PP. AV& Bustc diadème de Focas,
àdr.
^. En légende circulaire : vigtori. fogas.
AVG., et à Texergue, conob. Dans le champ,
une croix. Silique. (PI. XXVI, 31.) 60 .
8. ^. Dans un cercle de grénetis, les initiales
w.Demi^lique. (PI. XXVI, 32.) 5 »
254 MONNAIE BYZANTINE.
GrialofM
9. Légende en partie effacée as. avç. soieini.
Buste de face et diadème de Focas.
ÇT. En trois lignes : v— tora— c pour YÎcroRta
Kmustorum. Silique. (PL XXVI, 33.) 60 fr. 28 fr.
Monnaies de cuivre.
10. DN. FOGAS..6P6 AV. Buste do faco et diadéiuè
de Focas, tenant le volumen^ et dans la main
g. un sceptre surmonté d'un aigle.
QT. Indice m surmonté d'une croix, anno
qui; à l'exergue, iHcqp. (PI. XXVIL 1.;
25millim A. 10 »
Tous les follis connus de Focas portent l'indice xxxx ; celai-
ci est le seul marqué de l'indice m.
CitekgM
11. DN. FOGAS. P€RP. AY6. Bustedo faco et diadème soteM.
de Focas, tenant le volumen et le globe cru-
cigëre; quelquefois une petite croix, dans le
champ, à g.
ÇT. Indice xxxx; en haut, anno; à droite de
l'indice, qii, et à g., une étoile; à l'exergue,
NiKOB. (PL XXVII, 2.) 28 millim .3fr. 8fr.
12. Çf, Indice xxxx; anno. q, et à Tex., conf.
(PL XXVII, 3.) 27 millim 2« 2»
13. ÇT, Indice xxxx ; anno. q, et à l'ex., kyzb, le
tout dans une couronne. 29 millim 3 » 10 »
*
14. QT. Autre semblable, mais aYec des surfrappes.
(PL XXVII, 6.) 29 millim 2 »
18. DN. FOGA. P. A. m. P. AYç. Busto de face et
diadème de Focas, tenant le volumen et le
globe crucigère; en surfrappe : TibcR. p. ay.
ÇT. Indice xxxx; anno. q, et à l'exergue, t€S.
(PL XXVII, 40 28 millim 10» 3»
MONNAIE BYZANTINE. 285
CatatogM
SoWroU
16. 9f . Indice xtxn, et à Texergue, Tés ; en sur-
frappe^ ANNO et coNA^ le tout dans un cercle
de grènetis. (PL XXVII, 8.) 26 millim 3 fr.
17. DN. FOGAS. P6RP. AV6. Buste dc face et diadème
de Focas, tenant le volunien et le globe cru-
cigëre.
Qf* Indice ^ •^ , et au-dessus, anno. qi ; à
rexergue, rav. (PI. XXVII, 7.) 22 millim..
Exemplaire unique et remarquable par la
manière dont rindice est disposé 25 > 20 fr.
18. Cf. Indice xx.xx.e, au-dessus, anno (e, cinq);
à Texergue, krtc . 26 millim 6f 6>
19. Cf. Indice xx surmonté d'une croix, date, ii,
et dessus, niko. 21 millim 3 > 1 >
20. Cf. Indice xx surmonté d'une étoile ; à l'exer-
gue, conb; le tout dans une couronne.
(PI. XXVII, 8.) 24 milUm 2 i
21. 1^. Indice XX surmonté d'une croix; à l'exer-
gue, gona; le tout dans une couronne.
25 millim 2 .
22. Qf. Indice xx surmonté du monogramme du
Christ; à l'exergue, coNr; le tout dans une
couronne. 23 millim 2 »
23. Dans une couronne, indice xx surmonté d'une
croix; à l'exergue, t6S. 22 mill. (Hoffmann.)
24. Cf. Ijidice x . x surmonté d'une croix; à dr.,
le différent €, et à l'exergue, krtç. (Plan-
che XXVII, 11.) 19 millim 1 » 6»
25. QT. Croix cantonnée des quatre lettres : f— o
— c— A, et dessous, l'indice xx. (PI. XXVII,
12.) 17miUim 1 t 5 »
2M IIONNAIB BTZANTINB '
Gttiltpe
26. ]^. Indice xxsttrmonté d'une croix ;^à droite,
la date m, et à Texergue, nikob. (Plan-
che XXVII, 10.) 21 millim ifr. Ifr.
27. ]^. Dans une couronne, indice xx surmonté
du monogramme du Christ; à l'exergue,
KYZA. (Pl.XXVII, 9.)21millim 2 » 2i
28. BT. Indice xx surmonté d'une étoile; à l'ex.,
KTZB. 21 millim 2 >
29. ÇT. Indice x • x surmonté d'une étoile; anno.
qi, et dessous, r. (PL XXVII, 13.) 20 millim. 3 »
30. ÇT. Indice x • x, et à Texergue, rav. (Plan-
che XXVII, 14.) 16 millim 10 »
31. ^. Indice xx surmonté d'une croix; à l'exer-
gue, ROM. 15 millim 3> B»
32. DN. FOGAE. P6R. AYG. Busto de faco et diadème
de Focas, tenant le globe crucigère dans la
main dr.
IjC. Indices surmonté d'une croix; anno. q,
et en bas, xes. (PI. XXVII, 16.) 21 millim. . 2 »
33. DN. FOGAS. P€RP. AV. Buste do face et diadème
de Focas.
ÇT. Longue croix entre les lettres fo et ga;
dessous, l'indice x entre deux globules.
(Pl.XXVII, 16.) 16 millim 4 .
34. ^. Indice x entre les lettres n et h; dessus,
une croix entre deux points; dessous, une
étoile entre deux points. (PI. XXVII, 17.)
16 millim 3 » 6»
35. ^. Indice x surmonté d'une croix; le tout
dans une couronne. (PI. XXVII, 18.) 15 mill. 2 »
36. ]^. Indice x dans une couronne. (PI. XXVII,
19.)13millim 2» 6»
HONKàIË BTâUNTINS. Wl
GatalogM
SoteSroU
37. FOGA. P€R Tête de face et diadémëe de
Focas vieux.
^. Indice x dans une couronne de grènetis.
(PI. XXVII, 21.) 11 millim 3 fr.
38. ÇT. Indice x, barré par le milieu. 12 millim.
{Catal Soleirol, p. 118, n«> 446.) 5 » 5 fr.
39. DN. FOCAS. PP. AYG. Buste diadème de Focas,
àdr.
Cf. Dans une couronne, indice y entre deux
points et deux étoiles; à l'exergue, cât. (Plan-
che XXVII, 220 «millim 5 » 8 .
40. ÇT. Indice y entre deu;c étoiles, et surmonté ^
d'une croix. (PI. XXVII, 23.) 13 millim. ... 6 »
41. ÇT. Indice if dans une couronne. Exemplaire
unique. (PI. XXVII, 24.) 16 millim. ... A. 28 »
42. ^. Indice entre les lettres n— h; dessus et
dessous, une croix. (PI. XXVII, 28.) 8 mill. 10 i
43. DN. FOGAS. Tète diadémée de Focas, à dr.
]^. HB pour iB, et à l'exergue, aa€S. (Plan-
che XXVII, 20.) 14 millim A. 3 »
Le Husée britannique possède plusieurs exemplaires de cette
monnaie de Focas avec la marque d'Alexandrie; tous sont
barbares.
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Focas : Con-
stantinople, Thessalonique, Nicomédie, Cyzique, Théoupolis,
Alexandrie, Carthage, Rome, Catane et RaYenne.
17
aSS MONKAU BTZANTtMË.
FOaS et LEONTIA
602 à 610.
Focas, ayant son avènement, avait épousé Léontia, qu'il fit
couronner le 27 novembre 602 et dont il eut une fille appelée
Domnentia, mariée en 607 à Priscus.
L'impératrice Léontia figure avec son mari sur quelques
monnaies de cuivre de valeur et de module différents, frappées
à la marque de Constantinople, Cyzique, Thessalonique et
Thëoupolis.
Prix actuel des monnaies de Fœas et Léontia :
Monnaies de enivre & à 6 fr.
Catabcn
BolciraU
!• DN. pocAs. N. P€. P. AVG. (n« WTeaif) Focas et
Léontia nimbés, de face et debout; Focas tient
le globe crucigëre et Léontia une longue croix
transversale; entre les deux tètes^ une petite
croix.
]^. Indice m surmonté d'une croix; ànno. i, et
à l'exergue, kyz ou kyza. (PI. XXVII, 26.)
30 millim 4 fr- 6fr.
2. y. Indice m surmonté d'une croix; ANNO. m;
à l'exergue, sHcqp. (PI. XXVII, 27.) 26 mUI. 4 »
3. Indice m surmonté d'une croix; anno. iq, et
à l'exergue, gon€. 30 millim K» 8»
4. ÇT. Indice xx surmonté d'un globule ; à Texer-
gue, KYZB. (PI. XXVII, 28.) 22 millim. . . . A . 6 »
5. ]^. Indice xx surmonté d'une croix; à l'exer-
gue, GONB. (PI. XXVII, 29.) 21 milUm B •
6. ^. Dans une couronne, indice xx surmonté
d'une croix; anno. qi, et dessous, ^. (Plan-
che XXVII, 30.) 22 millim 5» B»
MONNAIE BYZANTINS. 2K9
CatalogM
Solcirot.
7. Cf. Indice xx surmonté d'une croix ; à l'exer-
gue, T€s. (PI. XXVII, 31.) 20 millim 5 fr.
8. Cf. Indice x surmonté d'une croix; anno. q;
dessous, l. (PL XXVII, 32.) 17 millim 6 » 6fr.
HERACLIUS I
610 à 641.
L'empereur Flavius Héracliusl*', fils d'Epiphanie et d'Héra-
clius, palrice et préfet d'Afrique depuis le règne de Maurice
Tibère, naquit en 575. A l'instigation de Priscus, gendre de
Focas, qui redoutait pour lui-même les fureurs de son beau-
père, le patrice Héraclius se décida à envoyer, avec une flotte,
son fils, qui renversa Focas et monta sur le trône le 6 octobre
640. Nicétas dit pourtant qu'Héraclius le ûls offrit d'abord la
couronne a Priscus, affirmant qu'il n'était venu que pour
venger la mort de Maurice ; ce ne fut que sur le refus de
Priscus qu'Héraclius fut choisi par le sénat et le peuple. Le
jour même de son avènement, Héraclius épousa et fit cou-
ronner sa fiancée Fabia ou Flavia, noble africaine, qui prit le
nom d'Eudocie et qui mourut le 13 août 612, en laissant une
fille, Epiphanie, née le 7 juillet 611, et un fils né le 3 mai 612,
qui succéda plus tard à son père sous le nom d'Héraclius II
Constantin. Deux ans après la mort d'Eudocie, Héraclius prit
pour seconde femme sa nièce Martine, fille de Marie, sa
sœur, et de Martinus ou d'Eutrope. De cette union naquirent :
En 615, Constantin, créé césar en 616; puis Flavius et
Théodosie, qui tous trois moururent avant leur père.
En 626, Héracléonas, créé césar en 630, associé à l'empire
en 638.
En 630, le 7 novembre, David, créé césar en ^641, pendant
le règne de ses frères Héraclius Constantin^ et Héracléonas.
262 MONNAIE BYZANTINE.
626. Au mois de mars^ une étoile brillante paratt en Occident.
— Au mois de juillet, les Avares assiègent Constanti-
nopie et sont obligés de se retirer au mois d'août sui-
vant.
627. Hëraclius pénètre de nouveau en Perse et est victorieux
en plusieurs rencontres.
628. Khosroës est détrône et mis à mort par Sirous, Talnè de
ses fils. — Paix avec les Perses.
629. Héraclius part pour Jérusalem avec la sainte croix, qu'il
a recouvrée^ la remet entre les mains de Zacharie et
bannit tous les juifs de la ville.
630. Naissance de David, ûls d'Héraclius.
632. Mort de Mahomet; Aboubèkre lui succède.
633. L'tle de Chypre tombe au pouvoir d'Aboubékre. — Trem-
blement de terre et apparition d'une comète en Pa-
lestine.
634. Mort d' Aboubèkre. — Omar lui succède.
635. La sainte croix est rapportée de Jérusalem par Héraclius;
elle est déposée dans Téglise de la Sainte- Vierge.
636. Nouveaux succès des Sarrasins; ils s'emparent de Damas
et de la Phénicie. — Omar assiège Jérusalem.
637. Les Arabes prennent Antioche; Moawiah est nommé par
Omar émir de tout le pays depuis TÉgypte jusqu'à
TEuphrate.
638. Le 4 juillet, Héraclius nomme empereur le césar Cons-
tantin. — Omar s'empare de Jérusalem après un siège
de deux ans. -?- Mort du pape Honorius.
640. Consécration du pape Séverin, après un an sept mois et
dix-huit jours d'interrègne; il meurt deux mois et
quatorze jours après, et Jean I Y lui succède le 25 dé-
cembre.
641. Le 11 mars, mort d'Héraclius.
■ONNAIE BYZANTINS. 263
MONNAIES D'HÉRACLIUS
Sur quelques-unes de ses monnaies, du reste peu nombreuses,
Hëraclius a pris le titre de consul; il y figure seul pu avec un
de ses fils. — Sur les autres, qui sont beaucoup plus abon-
dantesy il est représenté comme empereur^ soit seul, soit ayec
un ou plusieurs membres de sa famille.
D'après la date de leur émission, les monnaies que nous
connaissons m'ont paru deroir être rangées dans l'ordre
suivant :
Comulaires :
610. Héraclius seuL
631. Héraclius et son fils Héraclius-Constantin, barbus
tous les deux.
640. Héraclius barbu et son fils Héracléonas imberbe.
Impériales :
610 à 6fcl. Héraclius seul.
610 à 612. Héraclius, Héraclius-Constantin et Eudocie.
613 à 641. Héraclius et Héraclius-C!onstantin.
614 à 641. Hëraclius, Héraclius-Constantin et Martine.
614 à 641. Héraclius et Martine.
630 à 641. Héraclius, Héradi us-Constantin et Héracléonas.
Pria; cuAwel des monnaies consulaires é^Béraclius :
Monnaies d'argent d'HéracUus seul 100 fr.
Monnaies de cuivre 20 à 30 Ar.
Sens d'or d'Héraciins et Héraclias-Gonstantin 300 fr.
Sons d'or d'Héraclius et Héracléonas 300 fr.
La numismatique byzantine doit à M. Anatole de Barthé-
lémy la classification de celte série de monnaies qui, jusqu'à
lui, avaient été mal étudiées. Après avoir lu l'excellent arti-
264 MONNAIE BYZANTINE.
de (1) publié par ce sayant aussi consciencieux qu'éclairé, il
est impossible de ne pas se ranger à son opinion et^ pour ma
part, c'est avec conviction que j'adopte ses attributions, parce
qu'elles sont basées sur la logique et la raison. C'est donc con-
formément à ce système que je donne ici la description des
divers types connus.
HËRAGLIUS SEUL
1. 6RAGAI0. GONSYAi. Busto do faco, imbcrbo et
tête nue d'Héraclius; au-dessus, une petite
croix.
^. Dans une couronne de laurier dont on
aperçoit des fragments : v— tora— c, en trois
lignes. (Collection Biganl, Revue numisma-
tique, 1857, t. II, pi. VII, 3.) Monnaie d'ar-
gent. 13 millim. (2). (PI. XXVIII, 2.) 100 fr.
2. Même légende et même type, mais avec la tète
barbue.
]^. Même inscription dans un cercle de grè-
netis; on n'aperçoit point de fragmen tdecou*
ronne. (Marchant, pi. XXII^ 2.) 14 millim. 100 >
3. 6RAGAI0. G0NSVA6. Busto dc faco et barbu d'Hé-
raclius, tenant de la main dr. un sceptre
terminé par un aigle.
^. Indice xx . xx surmonté d'une croix ; à g.,
une étoile ; à droite, la lettre € ; à l'exergue,
KRTç. Follis. (PI. XXVIII, 3.) 27 millim.
Ma collection 100 d
(1) Lettre à M. H, Zaepffel sur les monnaies consulaires frappées pen-
dant le Bas-Empire, Revue numismatique, 1857, nouTeUe série, t. II, p. 247
à 26S> pi. VII.
(2; Cette légende avait été interprétée avant M. Anatole de Barthélémy par
les mots : viCToatA constantinopolitana, tandis que diaprés lui le c est Tini-
tlaledamotcon^u/.
MONNAIE BYZANTINE. 265
4. cfiACAio. GONSVAI. Buste de face et barbu d'Hô-
radius, tenant un sceptre terminé par un
aigle; au-dessus de la tète, une croix.
ÇT. Dans une couronne, indice x . x entre une
étoile et la lettre €; au-dessus, une croix, et
à l'ex., KRTç. Demi'foUis. (PI. XXVIII, 4.)
22 millim. Ha collection 20 fr.
S. 9f. Variété de Texemplaire précédent; pas de
couronne, ni d*étoile, ni de barre transver-
sale au-dessus de Texergue. Demi-foUis.
(PI. XXVIII, K.) 20 millim. Ma collection. . . 20 •
6. Même type et même légende. Le sceptre d'Hé-
raclius est terminé par un croissant au lieu
d'un aigle; mais je pense qu'il a cet aspect
parce que Taigle n'a pas été nettement gravé.
ÇT. Indice x accompagné de quatre points,
entre les lettres n et m ; en haut^ une croix,
et en bas, une étoile. Decanummium. (Plan-
che XXVIII, 6.) 16 millim. Ma collection. . . 25 t
7. ^. Indice v entre quatre points et deux
étoiles; en haut^ une petite croix; le tout
dans un cercle de grénetis. Pentanummium.
{Revue numismatique, 1857, t. II, pi. Vil» 8.)
12 millim. F. 30 »
HÉRAGLIUS et HÉRACLIUS- CONSTANTIN
8. DN. CRACLio. GONSVÂiPA. Deux bustos de face
et barbus; entre les deux têtes nues, une
croix. Sur un exemplaire appartenant à
M. cle Montigny, on lit consvaiba.
Qf. viGTORu. GONSABiA, et à l'oxergue, gonob.
Croix sur quatre degrés. Sot* d'or. (Plan-
che XXVIII, 1.) 300 »
266 MONNAIE BYZANTINE,
9. Exemplaire semblable, sauf la légende de
l'ayers : dn. craglio. gonsyAb. Sou d'or.. A. 300 fr.
HÉRAGLIUS et HÉRAGLÉONAS
10. DM. NN. 6RAGLI. GONSYAiiB. Deux bustes de
face, séparés par une croix; Héraclius seal
est barbu ; le baste d'Hëracléonas, qui est à
droite, est plus petit que celui de sou père.
]^. YIGTORU. GONSABIA, Ot à TeXOrgUO, GONOB.
Croix sur trois degrés. Sot» (for. (Revue nu-
mismatique, 1857, t. II, pi. VII, î.) Cet exem-
plaire a passé de la collection Zaepffel dans
celle du Musée britannique A. 300 >
HÉRACLIIJS I», EMPEREUR
. Pnx aduel des monnaies impériales d'Héracliw :
SOQB d'or à flan mince 18 à 20 fir.
Sons d'or épais ou ^/o6u/e# 30 fr.
Demi-souB 10 à 20 —
Tiers de sou 8 à 10 —
Demi-miliarésia (1) 60 f^.
Monnaies d'argent da plus petit modale 5 à 75 —
Momiaies de coirre 2 à —
Monnaies d'or.
1. DN. h€RAGLIYS. PP. AY6. OU DNN. H6RACU.
P€RP. AYG. Buste de face et diadème d'Hë-
raclius, tenant le globe crucigère dans la
(1) On a TU, pages 60 et 61, qu'HéracUas introduisit un oonveau système
poor la monnaie d'argent en faisant frapper des quarante-huitièmes et des
guatre-vingt'Seizièmes de livre^ désignés dans les anciens écrits par les noms
de miliarésion et de demi-^miliarésion. n ne nous est resté que de ces der*
piéres pièces.
MONNAIE BYZANTINE. 267
I GatalogM
Botoiral.
main droite. Quelquefois, une étoile dans
le champ.
y, YicTORiA. AvçqiA, OU uue autre lettre grec-
que, et à Texergue, conob. Victoire de face,
tenant dans la main droite une haste ter-
minée par le monogramme du Christ, et
le globe crucigére dans la main gauche.
Quelquefois, une étoile dans le champ. Sou,
(PI. XXVIII, 7.) A. 18fr. îOfr.
2. Même légende. Buste de face et casqué d'Hé-
raclius, tenant le globe crucigére dans la main
dr. ; sur le cimier du casque, une petite croix.
Cf. VICTORIA. Avçqe ou B ou r ou H ou N, et à
Texergue, gonob. Croix potencée sur trois
degrés. Sou. (PI. XXVIII. 8.) 20 » 20 »
3. d. HCRAGLio. PP. A. Busto dc face et diadème
d'Héraclius, tenant le globe crucigére dans la
main dr.
^. VICTORIA. AVGG. A, ot à Texerguc, gonob.
Croix sur trois degrés. Sou d'or à flan épais.
(PI. XXVIII, 9.) 30 »
4. DN. HERAGLiYs. PP. AVGG OU AVG. Busto dia-
dème d'fiéraclius, à dr.
Cf. VICTORIA. AYçqs. Croix potencée sur un
globe. Demirsou. (PI. XXVIII, 10.) 20 •
5. ^. VICTORIA. AYçqs, ct à l'exergue, gonob.
Dans le champ, une croix. Demi-sou. (Plan-
che XXVIfl, 11.) 10 .
6. Çr. VICTORIA. AYGYSTORI, et à TeXCrg., GONOB.
Dans le champ^ une croix. Tiers de sou.
(PL XXVIII, 12.) A. 10 t
7. Cf. VICTORU. AV6Y8T0RVM OU AVGYSTORYN, et
268 MONNAIE BYZANTINE.
pour tout le reste, comme sur l'exemplaire
précédent. Tiers de sou 8fr. 16 fr.
Monnaies d'argent.
8. dN. hRAGLiqs. pp. Avç. Buste diadème d'Hé-
raclius, à dr.
^. Croix entredeux palmes. D^mt-mi/iard^on.
(PI. XXVIII, 13.) 60 1
9. y. Croix sur deux degrés. (PI. XXVIII, 14.). 10 t
10. Cf. Dans une couronne de laurier, monogr.
d'Héraclius (PL I^ 36), surmonté d'une
croix. (PI. XXVIII, 15.) 6 t
11. ^. Croix dans une couronne de laurier.
(PI. XXVIII, 16.) 6 »
12. ]^. Monogramme du Christ, dans une cou-
ronne de laurier. (PI. XXVIII, 17.) 8 »>
13. 1^. Dans une couronne de laurier, croix ac*
costée en bas de deux étoiles. (PI. XXVIII,
18.) 8» 8fr.
14. ^. Dans une couronne, croix accostée en
haut de deux étoiles. (PI. XXVIII, 19.) 8 » 8 »
18. ÇT. Croix dans une couronne de laurier.
(PI. XXVIII, 20.) 8t 8»
16. DN. (e:;acai. pp. a. Buste de face et diadème
d'Héraclius.
^. YiRTvs. Victoire marchant à g., lenant dans
la main dr. une couronne, et le globe nicé-
phore dans l'autre main. (PI. XXVIII, 21.).. 78 »
17. Pas de légende. Buste de face et diadème
d'Héraclius.
Cf. Monogramme d'Héraclius (PI. 1, 38); à g.,
une grande étoile. (PL XXVIII, 22.) 10 ».
MONNAIE BYZANTINE. 269
OitelogiM
SoWral.
18. Cf. Dans une couronne, lettres nm (Roma); en
haut, une croix; en bas, une étoile (1). (Plan-
che XXVIII, 23.) lOfr. 20fr.
19. Pas de légende. Buste diadème et de face
d'Héraclius, tenant le globe crucigère dans
la m. dr.
Qf. Monogramme d'Héraclius. (PI. I, 38, et
pi. XXVIII, 24.) 10 f
20. Autre semblable. Héraclius tient le globe
crucigère dans la main g. (PL XXVIII, 25.). 10 »
Monnaies de cuivre.
21. €N. t8to. nika (2). Héraclius diadème, de face
et debout, tenant une longue croix dans la
main droite, et le globe crucigère dans l'autre
main.
Cf. Indice m surmonté et accosté de trois pe-
tites croix ; à Texergue, crtç. Follis. (Plan-
che XXVIII, 26.) 24 millim 3 . 25 *
22. Qf. Indice m surmonté d'une croix ; sur les
A N
côtés, N € (3), et à l'exergue, des lettres
A
indéchiffrables. Follis. (Planche XXVIII, 27.)
23mill 2 » 3 .
(1) Ces deux lettres, R M, d'après H. do Saalcy> sont les initiales des mots
Meparaior uundt\
(2) C'est la première fois qae les monnaies byzantines nous présentent une
légende complètement grecque.
(3) Ces sortes de monnaies sont abondantes, grossières, de flans irréguliers
et taillés à coups de cisailles. Les lettres ANAN60 qu*onylit sont généralement
considérées comme les initiales du mot ocvaveoa>ai;, restauration^ qui conyient
parfaitement anx drconstances où a'est trouvé HéracUoa.
270 MONNAIE BYZANTINE.
Grtidoni
S3. Cf. Indice m surmonté d'une croix, et accosté
A N
des lettres n € ; différent, s ; à Texergue,
A
une légende complètement fruste. Follis.
(PI. XXVIII, 28.) 20 millim 2fr. 3fr.
2&. €N. T^$To. NiKA, légoudo écrito de droite à
gauche. Héraclius diadème, de face et debout^
tenant dans la main dr. une longue croix, et
le globe crucigëre dans l'autre main.
Qf. Indice k, accosté et surmonté de trois pe-
tites croix; à l'exergue, crtç. Demi-foUis.
(PL XXVIII, 29.) 19 millim 3f 6i
25. dN. hcRAGL pp. Av OU AYç. Busto de face
et diadème d'Héraclius, tenant le globe cru-
cigëre dans la main dr.
Cf. Indice h surmonté d'une croix; diffèrent,
a; anno. I, et à l'exergue, con. Follis. (Plan-
che XXVIII, 30.) 27 millim 2 » 3 •
26. 1^. Indice h surmonté d'une croix; diffé-
rent, a; anno. II, et à l'exergue, kyz. Follis.
(Pl.XXVIII, 31.)29 millim 2 » 6 •
27. ]^. Dans une couronne de laurier, indice m
surmonté d'une croix; différent, a; anno. v,
et à l'exergue, nik ou niko. Follis. (Plan-
che XXVIII, 32.) 29 millim 2i i»
28. 1^. Dans une couronne, indice k surmonté
d'une croix; différent, b; anno. m. (Plan- .
che XXVIII, 33.) 2 »
29. ÇT. Indice k ; anno. un, et à l'exergue, t€s.
(PL XXVIII, 34.) 19 millim 3 t
30. DN. CRAGLio. PP. A. Buste dc face et diadème
i
MONNAIE BY2ANTINB. 271
CMdoMM
d'HëracIins, tenant le globe cnicigère dans
la main dr.
9f. Indice x . x surmonté d'une croix ; i g.,
une étoile^ et à dr., k; à Texergue, krtç.
(PL XXIX, 1.) 17 mill 2fr. 6fr.
31. ]^. Autre semblable ; € au lieu de k. (Plan-
che XXIX, 2.) 17 millim 2f 6»
32. Tête barbue, de face et diadémée d'HéracIius,
tenant le globe crucigère dans la main dr.
Çf • Dans un cercle de grènetis^ l'indice x sur-
monté d^une croix et entre les lettres i — n.
(Nicomédief) Decanummium. (PI. XXIX, 3.)
12 millim. (1) A. 3 »
33. DNN. HCRAGLiYs. P. F. AV. Busto diadème d'Hé*
radius, à dr.
Cf. Indice x surmonté d'une petite croix;
ANNO. qui. (PI. XXIX, 4.) 16 millim 2 i
34. DN. CRACLiYS. PP. Avç. Buste de face et dia-
dème d'Héraclius, jeune et imberbe.
Cf. Dans un cercle de grènetis, indice x accom-
pagné de quatre points et accosté des lettres
N— h; en haut, une croix; en bas, une étoile.
(P1.XXIX,8.) 17 millim 2 »
35. ^. Indice x. (PI. XXIX, 6.) 13 millim 2 »
36. y. Indice x. (PL XXIX, 7.) 11 millim 2 »
37. ]^. Indice i, anno. x, et à l'exergue, gat.
13 millim 5» 6 b
(i) Quoique j'aie placé ce cuivre au règne d'Héraclius, Je crois cependant ,
qu'il doit plutôt être attribué à Constant II, qu'on voit sur ses monnaies
représenté généralement avec de raides moustaches et une barbe épaisse et I
épanouie.
272 IIONNAIB BT2ANTINB.
GtlAUfM
SoWnl.
38. DN. 6RAGLI. PP. AYG. Busto de facc et diadème
d'Héraclius, barbu.
Cf. Indice v eatre deax étoiles. Deasons^deux
points; en haut, une petite croix. (PI. XXIX.
8.)13millim 3 fr.
39. ^. Indice y entre deux étoiles ; i l'exergue,
CAT. (PI. XXIX, 9.) 13 millim 3 »
40. n. ...GLivs. VAG Çsic). Buste de face et imberbe
d'Héraclius, la tète nue et les cheveux plats.
]^. Indice y entre deux étoiles et accompagné
de quatre points; en haut, une petite croix.
(PL XXIX, 10.) 13 millim 3 •
41. Pas de légende. Héraclius diadème, de face et
debout, tenant une longue croix dans la m.
dr., et dans la g. le globe crucigëre.
1^. Indice i b, et entre les deux lettres une
croix; à l'exergue, aacÇ. (PL XXIX, 11.)
22 millim 1» 2 fr.
42. ^. Autre semblable, module beaucoup plus
petit. (PI. XXIX, 12.) 14 millim 1 » 2 »
43. Dm. h€RAGLiqs. Croix sur deux degrés.
^. Indice s. Hexanummium. (PI. XXIX, 13.)
16 millim 6 »
44. VICTORIA. AVG. Croix sur un degré.
Cf. Indice s. (PI. XXIX, 14.) 15 millim 6 »
46. viGTORi. AVG. Croix sur deux degrés.
^. Indice s. 16 millim 6 »
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies d'Hèraclios :
Constantinople, Cyzique, Nicomédie, Thessalonique, Théou-
polis, Alexandrie, Cartbage, Rome et Catane.
MONNAIK BTZANTlIfK. 273
HÉRACLIUS, EUDOCIE et HÉRACLIUS-GONSTANTIN
610 à 612.
Eudocie, première femme d'Héraclius, mourut le 13 août 612,
un an dix mois et trois jours après rayénement de son mari,
qu'elle rendit père d'abord d'une fille et ensuite d'un fils,
Hèraclius -Constantin. On ne connaît encore qu'une seule
monnaie d'argent qui puisse être attribuée à cette impératrice
et sur laquelle elle figure avec son fils. Cette monnaie a été
très-probablement frappée à l'occasion de la naissance de cet
héritier.
Catftlogn*
Solcirol.
45. BN. 6RACLI0. PP. AT. Busto do face et diadème
d'Héraclius, imberbe.
Qf. Bustes de face et diadèmes d'Eadocie et
d'Héraclius -Constantin, placé à sa droite.
Entre les deux tètes, une petite croix.
(PI. XXIX, 18.) 20 fr.
46. DN. CRGLITS OU €RCLiqS, OU CRAGAIV, PP. A OU
Av, et pour tout le reste comme sur l'exem-
plaire précèdent. (PI. XXIX, 16.) 20 » 30 fr.
47. DN. €RAGLio. pp. AV. Busto do faco et diadème
d'Héraclius, imberbe.
Cf. Bustes à mi-corps d'Eudocie et de son fils,
diadèmes et de face ; entre les deux tètes, une
petite croix. (PI. XXIX, 17.) 20 »
HÉRACLIUS et son fils HÉRACLIUS-CONSTANTIN
613 à 641.
Prix aehtel des monnaies de cette série :
Sous d'or, module ordinaire, 18 à ao fr.
Sous d*or à flans épais ou globules 30 —
Demi-sous 25 —
Tiers de sou . . 25 —
Miliaréaia d'argent ou 1/06» de livre^ et demi-miliarésia 15 à 100 —
Monnaies de cuirre • 2à40 —
18
276
MONNAIE BYZANTINE.
Monnaies d'argent.
68. DD. NN. heRAGLIYS. €T. h6RAG LeS
deux augustes diadèmes, de face et assis, te-
nant chacun le globe crucigëre; entre les
deux têtes, une petite croix; le tout dans un
cercle de grèneUs.
ÇT. D€vs. ADivTA. ROMANIS. Croix poséc sur un
globe et trois degrés, le tout dans une cou-
ronne. Miliarésion ou quarante-huitième de
livre. (PI. XXIX, 23.y 25 millim F. 60 fr.
69. DN. hCRAGLIS OU hCRAGLiqS. €T. h€RA. GONST.
PP. A. OU AV. Les deux augustes diadèmes, de
face et assis, tenant chacun le globe cruci-
gère; entre les deux têtes, une petite croix.
^. dcqs. Adm^A. RomAUis. Croix posée sur
un globe et trois degrés. Quelquefois, dans le
champ, un k, ou le monogramme d'Héraclius,
ou une lettre, ou une étoile, ou le monogr.
du Christ. Miliarésion. (Planche XXIX, 24.)
24 millim 16 »
60. dNN. h€RACLlVS.€T. €RA. GONST. PP. AV. H ' ra-
clius diadème de face, debout et en manteau
impérial, tenant une longue croix dans la m.
(Ir., et dans l'autre main une Victoire qui le
couronne; à sa gauche, Héracli us-Constantin
diadème et debout, tenant le globe nicë-
phore.
^. Pas de légende ; croix sur un globe et deux
degrés, entre deux palmes. Demi-miliarésion.
fPl. XXIX, 23.) 21 millim 100 .
25 fr.
MONNAIE BYZANTINE. M
Monnaies de cuivre.
Pour la plupart, les monnaies de cuivre d'HéracIios et Hé-
raclios-Constantin sont grossièrement gravées et fabriquées,
souvent surfrappées; elles offrent très-souvent des légendes
incomplètes ou incorrectes.
Catalogue
Soltirol*
61« DN. H6RACA. €7- CRACtl. OU h€RA. CONST. PP.
A, etc. Les deui augustes debout, de face et
diadèmes, tenant chacun le globe crucigère;
entre les tètes, une petite croix.
]^. Indice m surmonté d'une croix et quelque-
fois du monogramme du Christ, anno. m;
différent, a, et à l'exergue, con.(P1. XIXX,
26.) 29millim 2fr. 3fr,
82. Qf. Indice m surmonté d'une croix; anno. qi;
différent, b, et à l'exergue, ecc. (PL XXIX,
27.) 31 millim 4 )> iO n
63. QT. Indice M surmonté d'une croix; ANNO. m;
différent, a, et à l'exergue, kyz. (PI. XXIX,
28.) 30 millim 2 »
64. ^. Indice m surmonté d'une croix; anno. qi;
différent, b, et à l'exergue, niko. 24 mill. ... 2 « 1 •
68. DN. H6RAG. iHhc Bustcs de face et diadè-
mes des deux augustes.
IjC. Indice m surmonté du monogramme du
Christ; anno. qi; diffèrent, À. (PI. XXX, 1.)
30 millim 6 »
66. Pas de légende. Les deux augustes diadèmes,
de face et debout; Héraclius tient dans la
m. dr. une longue croix, et son fils le globe
crucigère. Dans le champ, à g., le monogr.
d'Héraclius.
278 HONNA lE BYZANTINE.
^. Indice h surmonté d'une croix ; anno. xxii;
diffèrent, A; et à l'exergue, con. 26 millim.. 5 fr.
Je n'ai pas jugé à propos de donner la description des divers
cuivres surfrappes de cette série. Les surfrappes qui les dis-
tinguent reproduisent ordinairement ou les bustes des deux
augustes, ou la contre-marque de l'hôtel monétaire de Sicile,
SGL, ou SG' ou SGi% accompaguës souvent du monogramme
d'Héraclius. On trouvera dans mon Iconographie^ dans VEs$(U
de classification de M. de Saulcy et dans le Catalogue de
M. Soleirol de nombreux exemples de ces pièces surfrappëes.
67. DN. H6RAIG. €hRAGh(«tc). Bustcs doface et dia-
dèmes des deux augustes; entre les deux
tètes, une petite croix.
Cf. Dans un cercle de grénetis, indice h sur-
monté du monogramme du Christ, anno. qi;
différent, a ; et à l'exergue, scpsqs {Éphèse^
voir p. 43). (PI. XXX, 2.) 32 millim. . .F. A. 40 fr.
68. Cf. Dans un cercle de grènelis^ indice m sur-
monté d'une croix; anno. qi ou qii; diffé-
rent, A, et à l'exergue, isayr (voir page 43).
(PI. XXX, 3.) 29 millim 40 .
69. Pas de légende. Les deux augustes de face,
diadèmes ou nimbés et debout. Héraclius a dû
tenir dans la m. dr. une longue croix ou le
globe crucigère, mais l'état de la monnaie ne
permet pas de distinguer cet objet; son fils
tient le globe crucigère. Dans le champ, à
dr.y un K. (Konstantinus.)
QT. Indice A; anno. xxu; différent, a, et à
l'exergue, gon. Pièce de trente nummia ou
trois quarts de foUis, surfrappée sur un cuivre
où l'on voit encore la marque de l'hôtel de
Thessalonique, ecc. (PI. XXX, 4.) 23 milL
Ma collection . {Fabrique barbare.) • 40. •
MONNAIE BYZANTINE. S79
70. DN. CRACLivs. €T. €RA. Les deux angastes dia-
dèmes, de face et assis, tenant ctiacun le gloire
crucigère; entre les deux tètes une petite
croix.
^. iNDicTio. coN. {constantinopolis). Croix sur
un globe, et à Texergue, l'indice xx (1).
Demi-follis, daté de Tindiction de Constantin
nople (la 20*) et correspondant à Tan 61S,
Tannée même où Hèraclius-Constantin fut
associé à l'empire. (PL XXX, 8.) 19 millim.. SB fr.
71. DN. €RA. €T. 6RAGLAS. PP. A. LCS dCUX aUgUStOS
diadèmes, de face et debout, tenant chacun
le globe crucigère.
Qf. Indice k, anno. x. A l'exergue, ^€c.
(PL XXX, 6.) 19 millim 3 » 6fr.
72. Pas de légende. Les deux augustes diadèmes,
de face et debout; Hëraclius tient dans la m.
dr. une longue croix.
ÇT. Indice m surmonté du monogramme d*Hé-
raclius; dessous, scis. (Planche XXX, 7.)
20 millim 2 »
73. DNN. U6RACLI Los deux augustes dia-
dèmes, de face et debout; Hèraclius, la jambe
droite en avant,' tient une longue croix dans
la m. dr., et son fils porte sur la main le
globe crucigère; entre les deUx tèles^ une
petite croix.
^. Dans une couronne, indice m, surmonté
d'une croix, anno. xxi ; diffèrent, A, et à
Texergue, rav. (PL XXX, 8.) 21 millim 5 i
(1) Bandori décrit une monnaie semblable, mak wto la Mflsnda DIDIC-
nONB. sni (#tc). Hionaet» X. II,p . AM*
CalalegM
74 Livs. GONST. PP. A. Même type; entre
les deux augustes, une croix sur trois degrés.
Cf. Semblable au précédent. (PI. XXX, 9.)
21 millim 15 fr.
7B. ^. Indice k; anno. xi, et en bas, le différent
A. 21 millim 10 »
76. Buste diadème et de face des deux augustes;
entre les deux têtes, une petite croix.
Cf. Indice, xx surmonté d'une croix; à Texer-
gue, ROM. 15 millim 3 >
77. Cf. Indice k, anno. xi, différent, A. 21 mill. 3 t 10 fr.
78. DDNN. €RACLivs.€RAc. co. . . . Bustes diadémés
et de face des deux augustes ; entre leurs
têtes, une petite croix.
Cf. Indice i; anno. xqiii, et à Texergue, cat.
(PI. XXX, 10.) 16 millim 2 »
79. Cf. Indice K surmonté d'une croix, anno. vu,
et dessous, ra. (PI. XXX, 11.) 15 millim 4 »
80. Cf. Indice x • x, et àPex., rav. (PI. XXX,
12.) 17 millim A. 8 i
>
81. Pas de légende. Bustes diadémés et de face
des deux augustes; entre les deux têtes, une
petite croix.
^\ Indice s. Hexanummium. (PI. XXX, 13.)
15 millim 10 »
82. dn h€RA. €t. hcRcuv. Croix sur deux degrés.
Cf. Indice s renversé. Hexanummium. (Plan-
che XXX, 14.) 13 millim. (Hoffmann.).... «5 »
83. ^. Indice s. Hexanummium. (PI. XXX, 15.). 15 »
84. Pas de légende. Croix sur trois degrés.
9f. Indice s. Hexanummium. (PI. XXX, 16.) .
10 millim. (Hoffmann.) 10* >
K Olf KAIE BYZANTINE . 28<
85. Pas de légende. Les deux augustes diadèmes,
de face et debout, tenant chacun le globe
crucigère.
]^. Indice s. Hexanummium. (PI. XXX, 17.)
13 miiiim 10 fr.
86. Pas de légende. Bustes diadèmes et de face
des deux augustes^ tenant chacun le globe
crucigère; entre les deux bustes, une longue
croix sur deux degrés.
]^. Croix sur un degré, entre les lettres i et b.
A l'exergue, aac?. (PI. XXX, 18.) 17 millim. 2 »
87. ÇT. Autre semblable, arec h entre les lettres
I et B. 20 millim 10 »
88. Longue croix, entre les bustes diadèmes et de
face des deux augustes.
Cf. Longue croix posée sur une traverse, entre
les lettres a et v. A l'exergue, noN, et quel-
quefois HAV ou non. (PI. XXX, 19.) 14 milh 5 »
J'ai cherché vainement à deviner à quel nom d'hôtel mo-
nétaire pouvaient se rapporter les initiales noN, que j'ai trou-
vées sur huit ou dix exemplaires à peu près semblables à celui
dont je donne la description. D'après la forme des caractères,
ainsi que par le style et la fabrique de cette monnaie, elle me
parait sortir d'un atelier d'Orient, et j'aurais penché même
pour une ville d'Egypte, si le flan de ces pièces eût eu l'épais-
seur de celles d'Alexandrie; mais elles sont généralement
minces. L'île Pontia et le municipe Ponteziata, dans la Syrti-
que, portent des noms où nous trouvons les initiales noN.
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies d'Héraclius et
Hèraclius-Constantin : Constantinople, Cyzique, Nicomédie,
Thessalonique, Éphèse, Isaurie, Alexandrie, Rome, Ravenne,
Catane et Sicile.
tSI MONNAIE BTZANHNE.
HÉRACLIUS, HÉRACLIUS-CONSTANTIN et UARTINE
G14 à 641.
Miliarésî» d'argent ou quarante-bolUèmes de liyre 150 fr.
Demi-miliarésia 50 —
FoUia et demi-follia • lO à 15 fr.
Monnaies d'argent.
89. Pas de légende. Les trois augustes diadèmes,
de face et debout; Héraclius occupe le milieu
et tient dans sa m. dr. un globe surmonté d'une
Victoire qui le couronne; Martine esta sadr.,
et de l'autre côté, Héraclius- Constantin, te-
nant une longue haste ou une espèce de la-
barum.
^. D€vs. ADivTA. ROMANIS eu légende circu-
laire ; au milieu le monogramme d'Héraclius
(PI. I, 37), et dessous, une étoile. Miliaré'
Hon. (PI. XXX, 20.) 22 millim F. 150 fr.
90. Les trois augustes diadèmes, de face et debout,
tenant chacun le globe crucigëre. Martine est
à la droite d'Héraclius.
^. dcqs. Adiqô^- RomANis. Croix potencée sur
ua globe et trois degrés; quelquefois, dans le
champ, le monogramme du Christ ou celui
d'Héraclius. Miliarésion, (Planche XXX, 21.)
24 millim 50 »
91. ^. Pas de légende. Croix sur un globe, entre
deux palmes. Demi-'fniliarésion, (PI. XXX,
22.)20millim 80 »
MONNAIE BYZANTINE. 18S
Monnaies de cuivre.
92. Pas de légende. Les trois augustes diadèmes,
de face et debout, tenant chacun le globe
cmcigëre ; entre les têtes, deux croix ; Mar-
tine est placée à gauche d'Hëraclius.
Qf. Indice m surmonlé d'une croix; anno. q;
différent, b, et à l'exergue, con. (PI. XXX,
23.) 24 millim. 10 fr.
93. Type à peu près semblable, mais sans les
deux croix ; Martine est à la droite d'Héra-
clius.
QT. Indice m surmonté d'une croix; anno. qi;
différent, a, et à l'ex., con. (PI. XXX, 24.)
24 millim 10 .
94. J^. Dans une couronne, indice h; différent, A,
et à l'exergue, gon. ; h gauche, le monogr.
d'Héraclius. (PI. XXX, 25.) 21 millim.... 10 t
95. ^. Indice h surmonté d'une croix, et au-
dessus, anno; à dr. de l'indice, xqiii, etàg.,
le monogramme d'Héraclius; différent, a, et
à l'exergue, kyz. (PI. XXX, 26.) 25 millim. 10 »
96. ^. Indice v surmonté d'une croix; anno.
xqii, et à l'exergue, ^HEqp ou HEqp. (Plan-
che XXX, 27.) 24 millim 10 ^
97. Indice u surmonté d'une croix, et au-dessus,
anno; à droite, xq, etàg. le monogramme
d'Héraclius ; différent, a, et à l'exergue, niko.
(PI. XXX, 28.) 20 millim 10 .
98. ÇT. Indice h surmonté du monogramme d'Hé-
raclius, anno. xqii; différent r, et à l'exer-
gue, Kvnp'. (PI. XXX, 29.) 23 millim 15 t
99. çr. Autre i peu prés semblable; différent, a;
284 MONNAIE BYZANTINE.
au^essus, un point. (PI. XXX, 30.) 16 fr.
100. ÇT. Indice M surmonté d'une croix, anno. xx;
différent, B^et à l'exergue, eec. 21 millim. . 12 »
101. 6RAGLIVS. €T. H6RI. GONS OU GONS. P. P. OU P.I.
Bustes diadèmes et de face des trois augustes ;
Martine est à la droite d'Héraclius.
J^. Indice h surmonté d'une croix, anno. viii ;
différent, a, et à l'exerg., ra. (Pi. XXXI, 1.)
23 millim : 10 »
102. ^. Indice m surmonté d'une croix, anno.
XVI ; différent, a, et à l'exergue, rav. (Plan-
che XXXI, 2.) 21 millim 10 i
103. Cf. Dans une couronne, monogramme formé
des deux lettres h et k (PI. I, 40); en haut,
l'indice xx, et en bas, rav. (PI. XXXI, 3.)
22 millim 15 »
104. ÇT. Indice k surmonté d'une petite croix ;
ANNO. yii, et dessous, ra. (PI. XXXI, 4.)
17 millim 10 »
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies d'Héraciius,
Hëracli us-Constantin et Martine : Constantinople , Cyzique,
Thessalonique, Nicomédie, Théoupolis, Chypre et Ravenne.
HÉRACLIUS et MARTINE, sa femme.
614 à 641
Monnaie de cuivre.
105. Héraciius et Martine diadèmes, de face et de-
bout; l'empereur tient une longue croix dans
la main dr., et Martine, le globe crucigére;
entre les deux têtes, une petite croix, et en
bas, le monogramme d'Héraclius.
Cf. Indice m surmonté du monogramme d'Hé-
MONNAIE 9TZANTtNE. 28$
racUus, anno. xxiiii; diffèrent» b, et à Texer-
gue, CON. (PL XXXI, 5.) 23 millim 28 fr.
HÉRACLIUS avec ses deux fils :
HÉRACLIUS-GONSTANTIN et HÉRACLÉONAS
638 à 641.
Frix (uibiél des monnaies d'Héraelius avec ses deux fils :
Sooi d'or 20 fr.
Milia/ésîa 40 —
Demî-milîarésia 50 —
Moiuaies de coiTre à fr.
Monnaie (for.
106. Pas de légende. Les trois augustes diadèmes,
de face et debout, tenant chacun le globe
crucigère.
1^. YICTORIA. AGçq. F OU A OU 6 OU S. CrOÎX
potencèe sur trois degrés, et à l'exergue,
GONOB. Dans le champ, une lettre seule, ou
le monogramme d'Héraelius, et quelquefois
ces deux signes à la fois. Sou d'or. (Plan-
che XXXI, 6.) 20 fr.
Monnaies d'argent,
107. ^. d€qs. Adiq^A. RoraANis. Croix potencèe
sur un globe et trois degrés. Miliarésion.
(PI. XXXI, 7.) 40 .
108. ÇT. Pas de légende. Croix sur un globe et
des degrés, entre deux palmes. DemimiliU'
résion. (PL XXXI, 8.) 80 »
Monnaies de cuivre.
Pour me conformer aux attributions le plus généralement
reçues et d'après l'ordre de classification établi par M. de
Saulcy, j'ai compris dans cette série bien des monnaies qui,
286 MONNAIE BYZANTINS.
selon moi, ne doivent et ne peuvent pas y figurer, car elles
portent des dates complètement en désaccord avec les faits et
rbistoire. En effets il est impossible que Teffigie d'Héraclèonas,
né en 626, c'est-à-dire dans la seizième année du règne de son
përe^ puisse avoir été représentée sur des monnaies qui por-
tent une date antérieure à la naissance de ce prince. Comment
expliquer dès lors les dates des années : vu— viii— x — xii—
xiiii et XV, qu'on rencontre assez fréquemment sur des cuivres
aux marques de Constantinople, de Thessalonique, de Nico-
médie et de Ravenne, attribués jusqu'ici à Hèraclius et ses
deux fils? J'avoue que je n'ai pas encore trouvé la solution de
ce problème, sur lequel je crois devoir appeler l'attention des
numismates.
109. Cf. Indice m surmonté d'une croix; au-
dessus, ANN ou ANNO, ct à droitc de l'indice,
XXV ; à g., le monogramme d'Héraclius ; dif-
férent, F, et à l'exerg., con. (PI. XXXI, 9.)
22millim 3 fr.
110. Cf. Indice m surmonté du monogramme
d'Héraclius; anno. xii; différent, r, et à
l'exergue, CON. (PI. XXXI, 10.) 24 millim, . 3 .
111. ]^. Dans une couronne, indice m surmonté
d'une croix; anno. x; différent, b, et à
l'exergue, con. (PI. XXXI, 11.) 24 millim. . 3 »
112. j^. Indice m surmonté du monogramme
d'Héraclius, anno. xqiii; différent, r, et à
l'exergue, kvhp. (PI. XXXI, 12.) 21 millim. 6 .
113. Cf. Indice m, anno. xqii; différent, r, et à
l'exergue, iïËqp. (PI. XXXI, 13.) 24 mill. . 3 »
114. Cf. Indice m surmonté d'une croix; anno.
vin ; différent, a, et à l'exergue, ra. (Plan-
che XXXI, 14.) 21 millim 5 »
115. jpf. Indice m surmonté du monogramme
MONNAIE BYZANTINS. 287
d'Hëraclius; anno. 25; différent, a, et à
rexergue, rav. (PI. XXXI, 15.) 19 millim. . . 5 fr.
116. ÇT. Autre semblable; coin différent et mo-
dule plus grand. (PI. XXXI, 16.) 22 millim.
117. ]^. Autre semblable; pas de différent et
module encore plus grand. (PI. XXXI, 17.)
29 millim 6 »
118. ÇT. Dans une couronne, indice m surmonté
d'une croix; anno. xiii; différent, b, et à
rexergue, ecc. (PI. XXXI, 18.) 26 millim. 6 i
119. Cf. Indice m surmonté d'une croix; anno.
qu; différent, a, et à Texergue, niko.
(PI. XXXI, 19.) 28 millim 4 .
120. jl^. Indice m surmonté d'une croix; à g., le
monogramme d'Héraclius; à dr., x; diffé-
rent, A, et à l'exerg., nico. (PI. XXXI, 20.)
20millim 4 i
121. ^. Indice m; au-dessus, anno, et à dr., xq;
à g. de l'indice, le monogramme d'Héra-
clius; différent, a, et à l'exergue, niko.
(PI. XXXI, 21.) 19millim 4 i
122. QT. Indice u surmonté d'une croix, et au-
dessus^ anno ; à droite de l'indice, xqi, et à
g., le monogramme d'Héraclius; différent, r,
et à l'exerg., niko. (PI. XXXI, 22.) 20 mill. 4 .
123. Cf. Indice m surmonté d'une croix, et au-
dessus, anno; à droite de l'indice, xqiii, et
à g., le monogramme d'Héraclius; diffé-
rent, A, et à l'exerg., kyz. (PI. XXXI, 23.)
26millim 4 »
124. lj[. La lettre m surmontée d'une croix, entre
les lettres i et b ; à l'exergue, aa€^ (Plan-
cheXXXI,24.) 20mUlim 2 >
$88 JfOlfNAIK BYZANTINE.
126. QT. La lettre a surmontée d'ane croix^ entre
les lettres i et b ; à Texergue, aa6$. (Plan-
cheXXXI, 26.)17millim 2 fr.
126. Cf. En haut, anno ; dessous, llndice k entre
le nombre xii et le monogramme d'Héra-
clius; à l'exergue, con. (PI. XXXI, 26.)
19 millim 5 »
127. çr. Indice k entre deux étoiles. (PI. XXXI,
27.) 16 millim 6 »
128. Héraclius diadème, de face et debout, tenant
une baste ou une longue croix dans la main
X
dr. Dans le champ, à g.^ x.
Qf. Héraclius-Constantin et Héracléonas dia-
dèmes, de face et debout, tenant chacun le
globe crucigère. (PI. XXXI, 28.) 18 mill. . 6 »
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies d'HéracliuSi
Héraclius-Constantin et Héracléonas : Constantinople^ Gfzi-
que, Nicomédie, Thessalonique , Théoupolis, Chypre et
Alexandrie.
HÉRACLIUS II CONSTANTIN et HÉRACLÉONAS
641
Le lendemain même de la mort de leur père^ Héraclius II
Constantin et Héracléonas montèrent sur le trône et régnèrent
ensemble jusqu'au 23 juin suivant. Héraclius II fut empoi-
sonné par Martine, qui voulait régner sous le nom de son fils
Héracléonas, âgé seulement de quinze ans. Pendant ce règne
de courte durée, Tibère-David fut créé césar par ses frères. —
Moawiah, après un siège de sept ans, s'empara de Césarée,
dans la Palestine, livra la ville au pillage et fit égorger sept
mille Romains.
MONNAIE BYZANTINE. 289
Prix actuel des monnaies éPHéracîius U et d^Héraeléonai :
MonnaieB d^argoot 15 fr.
Demi-foUis 5 —
Monnaies émargent.
L CRAGLiis. Bustes diadèmes et de face des deux
augustes; entre leurs tètes, une petite croix.
^. AçvsTi. Croix sur deux degrés. (Plan-
che XXXI, 29.) 15 fr.
2. Autre semblable, mais sans la légende €Racliis.
(Pl.XXXI, 30.) 18 »
Monnaie de cuivre.
3. DD. NN. CKAGLiORVM. Bustes de face et diadèmes
des deux augustes.
^. Indice xx surmonté d'une petite croix; à
l'exergue, rom. (PI. XXXI, 31.) 16 millim.. 8 »
HÉRACLÊONAS
641
Après le crime de sa mère^ Hèracléonas régna seul quelques
jours; mais bientôt le peuple mutiné le força de s'adjoindre
pour collègues son frère David-Tibère et son neveu Constant,
fils d'Héraclius II Constantin. Au mois de septembre suivant
(d'après Léon, I, 56, 14), Hèracléonas et sa mère furent dé-
pouillés de la pourpre; par ordre du sénat, on coupe la langue
à Martine et le nez à Hèracléonas. Je ne connais que deux
monnaies de cuivre qui puissent être données à cet empereur;
toutes les deux sont des dècanummia.
1. DN. €RA Buste de face et diadème d'Héra-
cléonas, tenant le globe crucigère dans la main
droite.
19
290 MONNAIE BTZANTINfi
Cf. Indice i entre deux croix. (PL XXXII, 1.)
14rmillim 5 fr.
2. DN. €RAGL.... Buste do face et diadème d'Héra-
cléonas.
Qf. Indice x accompagné de quatre points, entre
les lettres n et u; dessus, une croix; dessous,
une étoile. (PI. XXXII, 2.) 16 millim 5 .
HÉRACLÉONAS, DAVID-TIBÈRE et CONSTANT
641
David-Tibère fut chassé du pouvoir en même temps que son
frère; mais, sans doute grâce à son jeune âge, il n'eut pas à
subir les mutilations ignominieuses infligées à Martine et à
Hëracléonas; il dut probablement terminer bientôt une vie
miséraâle.
Les monnaies de cuivre attribuées avec raison à Héracléonas,
David-Tibère et Constant, offrent sur leur a\rers les effigies de
ces trois princes, dont le premier était âgé de quinze ans,
tandis que chacun de ses collègues était dans sa onzième année.
Ces monnaies portent une des dates i, ii ou m, chiffres qui se
rapportent probablement aux années de règne d'HëracIéonas,
puisqu'il fut associé à l'empire en 638.
1. DN. H6RAGLIVS.... Bustos diadémés et de face
des trois augustes.
Bf. Indice K surmonté d'une croix; anno. m,
et i l'exergue, rom. (PL XXXII, 3.) 17 mill. . . 10 fr.
CONSTANT II
641 à 668
Héraclius (Flavius), surnommé Constantin, est connu vul-
gairement sous le nom de Constant IL Né le 7 novembre 630,
MONNAIE BYZANTINE. 29i
il était fils d^HéracIius-Constantin et de Grégoria, et avait
par conséquent onze ans lorsqu'il fut, par la volonté du
peuple , adjoint comme collègue à Héracléonas et à David-
Tibère, dont l'expulsion le laissa sans partage maître du
pouvoir. Pendant sa minorité, le sénat gouverna à sa place;
mais dès que Constant eut atteint Tâge requis pour régner^ il
se montra incapable, lâche et cruel. Plus occupé de questions
théologiques que du soin de Tempire, il se vit successivement
et en peu de temps enlever par les Sarrasins l'Afrique, l'île de
Ch3rpre et TÉgypte. Exaspéré par ses revers et irrité contre le
pape Martin P% qui avait fait condamner ses hérésies par le
concile de Latran, il donna l'ordre à Texarque de Ravenne de
s'emparer du pontifie, qui fut amené à Constantinople, enfermé
pendant trois mois dans une prison et exilé ensuite à Kherson,
où il niourut le 16 septembre 655. Dans un accès de fureur.
Constant II assassina son frère Théodose, qu'il avait déjà
contraint à embrasser l'état ecclésiastique et fait ordonner
diacre; mais le remords ne lui laissa plus de repos et le spectre
de son frère lui apparaissait constamment dans ses songes.
C'est alors qu'ayant pris la résolution de quitter Constanti-
nople, il voulut transporter, en 661, le siège de l'empire à
Rome, d'où il fut chassé presque aussitôt par les Lombards;
après avoir pillé les richesses des basiliques de la ville sainte,
il se réfugia à Syracuse, où vinrent le rejoindre sa femme et
ses enfants. Constant résidait en Sicile depuis plus de cinq ans,
lorsqu'il fut assassiné dans le bain, le 15 juillet 668, par
André, fils du patrice Trofie et domestique du palais.
Le nom de la femme de Constant II nous est resté inconnu;
de ce mariage provinrent trois fils : Constantin Pogonat, Taîné,
décoré du titre d'auguste en 654, et Héraclius et Tibère, tous
deux créés césars en 659.
292 MONNAIE BYZANTINE.
É|iliéiiiériila««
642. Mort du pape Jean IV ; Théodore !•' est consacré après un
mois et treize jours d'interrègne.
643. Alexandrie, prise d'abord par les Sarrasins, est reprise
par les Romains et reste définitivement au pouvoir
des Sarrasins. — Restauration du canal de Suez par
Amrou.
644. Omar est assassiné le 4 novembre par Abouloulou, re-
négat persan et esclave de Mogaïr; il meurt trois jours
après. — Othman, fils d'Affan, lui succède. — Éclipse
solaire le 5 novembre.
647. Les Romains sont chassés d'Afrique par les Sarrasins, qui
imposent des tributs à cette province.
648. Moawiah ravage l'île de Chypre, dont il reste maître aux
termes d'une capitulation qui attribuait aux Sarrasins
la moitié des revenus et l'autre moitié à l'empereur
d'Orient. — Après un long siège, la ville d'Avad, en
Phénicie, est prise par Moawiah, qui la détruit entiè-
rement. ~ Publication du Type par Constant II.
649. Mort du pape Théodore I*%le 14 mai; Martini» est élu le
21 juillet suivant.— Concile de cent cinquante évèques
à Rome, où le dogme des monothélites est condamné,
et les deux volontés de Jésus-Christ sont reconnues.
— Jean, évoque de Philadelphie, est nommé vicaire
du pape pour l'Orient.
650. Sur l'ordre de Constant II, le paipe Martin I<" se rend à
Constantinople.
652. Une trêve est conclue avec Moawiah.
653. Le pape Martin I^ est déposé et se rend à Calliopas, qui
le fait partir le 1» juillet pour Constantinople, où il
arrive le 17 septembre; il est enfermé dans la prison
de l'excubitoire. — Moawiah s'empare de l'île de
MONNAIE BYZANTINE. 293
Rhodes et renverse le colosse, dont les débris sont
vendus à un juif, qui en charge neuf cents chameaux.
654. Martin I«' est exilé à Kberson, où il arrive le 15 mai. —
Constant est battu sur mer prés des côtes de la Lycie.
— Le 10 août, élection du pape Eugène I*'.
656. Le 16 septembre^ mort de Martin ^^ à Kherson.
656. Othman est assassiné par Mahomet, fils d'Aboubèkre;
Moawiah lui succède à Damas, à Antiocheet en Egypte.
— Ali reste maître de TÉthrib et de l'Arabie; ce der-
nier est vaincu par Moawiah.
657. Expédition de Constant II contre les Esclavons. — Mort
d'Eugène I"* et installation de Yitalien.
658. Paix avec Moawiah.
659. Tremblement de terre en Syrie. — Constant II assassine
son frère Théodose, après l'avoir fait ordonner diacre.
661. Le 22 janvier, Ali est assassiné à Sapphin; son fils Has-
san lui succède, mais il abdique le 16 mai suivant. —
Constant II part pour Rome et fixe sa résidence à
Syracuse.
662. Les Arabes envahissent et dévastent l'empire.
664. Abderahman, fils de Khaled, avec sa troupe ravage plu-
sieurs provinces.
668. Les Sarrasins s'avancent jusqu'à Chalcis; ils s'emparent
d'Amorium, où ils laissent une garnison; cette ville
est reprise par André. — Mort de Constant II.
Sur les monnaies de ce règne, du reste assez nombreuses,
que nous connaissons, les unes portent l'efiigie de Constant II,
seul, tandis que sur les autres, on le voit représenté soit
avec son fils a!né, Constantin Pogonat, soit avec ses trois fils.
294 MONNAIE BYZANTINE.
CONSTANT II, seul.
Prix OGtuel des monnaies de Cmstant U, seul :
Sous d'or 25 à 2O0 Tr.
Demi-soas 15 fr.
Miliarésia d'argent 10 à 40 fr.
Demi-miliarésia 20 fr.
Monnaies d'argent de modules et de types divers 20 à 60 fr.
Monnaies de cuivre 1 & 25 fr.
Constant II régna vingt-sept ans et n'avait que onze ans
lorsqu'il monta sur le trône ; aussi est-il représenté sur ses
monnaies d'or, d'argent ou de cuivre, d'abord enfanl ou très-
jeune, puis homme fait, imberbe ou avec une barbe courte, et
enfin vieux avec la barbe très-longue et de fortes moustaches.
— Rigoureusement, et d'après la date de leur émission, les
monnaies de cet empereur devraient être classées conformé-
ment à l'âge qu'il paraît avoir, et rien n'empêche, du reste, les
collectionneurs de se conformer à ce système! Je n'ai pas jugé
à propos de l'adopter dans la description, parce qu'il m'aurait
fallu grouper et rapprocher, à diverses reprises, des exem-
plaires de métal différent, et que, pour le cuivre surtout, je
n'aurais pu laisser ensemble les monnaies de même valeur.
Monnaies d'or.
1. DN. CONSTANTIN OU CONSTANTINVS. PP. OU PP.
AV. Buste de face et diadème de Constant U
jeune, tenant le globe crucigère dans la main
droite.
j^. VICTORIA. AVSAB, OU 6 OU uuo autro lettre
grecque. Croix pattée sur trois degrés; à
l'exergue, gonob. Sou d'or épais ^ globule.
(PI. XXXII, 4.) 50 fr.
I. dN. GONs^AN^iNps. PP. AV. Buste diadème,
barbu et de face, de Constant ii.
MONNAIE BYZANTINE. 298
Cf. VICTORIA. Avçqr OU r, OU a, ou €, OU 1, ou
H, ou A + ; croix pattée sur trois degrés, et à
Texergue, conob ; quelquefois, dans le champ,
un s ou une autre lettre. Sou d^or^ module
ordinaire. (PL XXXII, 5.) 28 fr.
3. DN. GONSTANTiNvs. PP. A. Busto de Gonstaut II,
vieux, tourné à droite.
Cf. VICTORIA. Avçv. lA. Croix sur un globe.
Demi'iùu d'or épais; globule. (PI. XXXII,
6.) Poids, 2,137 grammes A. 200 »
Cet exemplaire unique fait partie de la collection du Musée
britannique. Constant II, sur tous ses sous d'or, étant repré-
senté de face et diadème, il est fort probable que cet exem-
plaire est une imitation arabe frappée dans le nord de l'Afri-
que. Telle est du moins Topinion de M. le comte de Salis.
4. DN. GONTN.... Buste do face et diadème de
Constant II, tenant le globe crucigére dans
la m. dr.
Cf. VICTORIA. Avçvs, ot à l'exergue, conob.
Croix pattée sur un degré. Dans le champ, à
g., R. Demûsau. (PI. XXXII, 7.) 18 •
Monnaies d'argent.
8. -f- dN. coNs^AH^iNqs. pp. Ap. Buste de face,
diadème et barbu de Constant II, vieux, et
tenant le globe crucigére dans la m. dr.
Cf. deqs. AdivôA. RomANis. Croix pattée sur
quatre degrés. Jlfiitar^won. (PI. XXXII, 8.) F. 40 fr.
6. DN.CONS^AN^INSpS OU CONS^AN^INqS. PP. AV.
Buste barbu, diadème et de face de Constant II,
tenant le globe crucigére dans la m. dr.
^. deqs. Adiq^A. RomANis. Croix pattée sur
un globe et^rois degrés. Miliarésion. (Plan-
che XXXII, 9.) 10 »
296 KONNAIB BYZANTINE.
7. 1^. Pas de légende; croix sur un globe et trois
degrés, entre deux palmes. Demi-miliarésion.
(PI. XXXII, 10.) Vi fr.
8. ON. CONTA (sic) P. AVG. Buste de face ct dia-
dème de Constant II, jeune, tenant le globe
crucigère dans la m. dr.
Cf. Dans un cercle de grènetis, croix pattée,
accostée de deux points dans sa partie infé-
rieure. (PI. XXXII, 11 .) 30 »
9. DN. coNTAN. PP. A. Buste do face et diadème
de Constant II, jeune.
^. Croix pattée. (PI. XXXII, 12.) 20 »
10. GONSTAN. A¥. Busto dc faco et diadème de
Constant II, barbu, tenant le globe crucigère
dans la m. dr.
ÇT. PAX, et au-dessus, une croix. (PI. XXXII,
13.) 60 »
11. Tète de face et diadèmëe de Constant II,
vieux et barbu.
]^. R rn (noua); en naut^ une croix; en bas,
une étoile. (,P1. XXXII, 14.) 30 »
12. DN . GOTiN vs. AYç. Bustc diadème de Constant II,
jeune, et tourné à droite.
^. vicT—Avçv. Croix pattée. (PI. XXXII, 15.) 20 »
13. Cf. Pas de légende; croix allongée. (Plan-
che XXXII, 16.) 20 »
14. DN. G08TANTI. Buste diadème de Constant II,
jeune et tourné à dr.
j^. Croix, et dessous, coN. (PI. XXXII, 17.)... 20 »
Monnaies de cuivre.
Constant II, seul, est représenté à tous les ftges sur ses
monnaies de cuivre, dont en général les flans sont irrèguiiers.
MONNAIE BYZANTINE. 297
marqués de surfrappes et d'une exécution peu soignée quant
à la gravure des coins. Sur la plupart des cuivres frappés en
Sicile et portant la marque sgl, les légendes de Tavers qui
accompagnent TeflSgie impériale sont incorrectes, incomplètes
ou illisibles; le revers est occupé par l'indice u surmonté d'une
croix ou du monogramme de Constant II, sans indication
de date.
En 1858^ une trouvaille considérable de cuivres frappés par
Constant II et par ses fils eut lieu dans l'île de Chypre, et cinq
cent douze pièces provenant de cet enfouissement furent ache-
tées par M. J. Leicester Warren, de Londres, à son passage à
Athènes ; cent trente-sept de ces exemplaires variés ont passé
depuis dans la collection du Musée britannique, où j'ai eu
l'occasion de les examiner et dont je reproduis quelques types
sar mes planches.
H. Warren, numismate modeste et distingué, après avoir
fait un choix des monnaies qu'il a jugées les plus intéressantes,
en a publié la description dans un article écrit en anglais, qu'il
a bien voulu me communiquer et auquel je crois devoir em-
prunter quelques détails relatifs à cette trouvaille.
Sur ces 512 pièces :
205 appartiennent au règne de Constant 11^ seul, avec les
dates des années 11—42—13—14—15 et 16.
59 pièces à Constant II et Constantin Pogonat, avec les
dates des années 15—16—17.
245 pièces à Constant II avec ses trois fils, avec les dates des
années 19-20-21—23-25.
3 pièces à Constantin Pogonat, Héraclius et Tibère, avec
la date de Tannée 15.
Toutes les pièces acquises par M. Warren, sans exception,
sont marquées en surfrappe du monogramme de Constant II
(voir à ma planche I, n* 41 ) , placé indifféremment sur
l'une des deux faces, et apposé très- probablement après
que la monnaie a été frappée. Les flans sont tous de cuivre
298 MONNAIE BYZANTINS.
rouge, oxydé parfois, mais rarement noirci. Érideinment ces
monnaies étaient neuves ou trés-récemment émises lors-
que Tenfouissement a eu lieu, et cependant la fabrique en
est si grossière et si barbare que, malgré leur conserva-
tion, certaines d'entre elles sont diflBciles à déchiffrer. L'ir-
régularité de leur flan prouve qu'elles ont été découpées
sans précaution avec des cisailles et détachées une à une
des feuilles entières de cuivre sur lesquelles les coins avaient
été appliqués.
Parmi quelques raretés, se présente en première ligne le
cuivre n"" 22 de ma planche XXXII, dont le revers représente
l'empereur debout, accompagné de la légende grecque : €n»
t8to. nira, employée déji par Héraclius ; au revers, l'indice m
est accosté des initiales kcongtan, avec la date xq, placée des-
sous, et correspondant à l'an 656. Ce mot RooNCTANpeut égale-
ment désigner le nom de l'empereur ou celui de l'atelier
monétaire de ConstatUia^ l'ancienne Salamis, et capitale de
rilede Chypre; mais la dernière de ces suppositions est la
plus probable, parce que, sur les monnaies byzantines de cette
époque, le nom de l'empereur n'est jamais disposé de cette
manière.
Quelques exemplaires de Constant II, seul, portent sur leur
revers le mot ananco^ que nous avons déjà trouvé sur des
cuivres d'Héraclius.
15. IMP6R ou ihP€R (1) GobsT. Busto dc face et dia-
dème de Constant II, tenant le globe cruci-
gère dans la m. dr.
^. Indice u surmonté d'une croix ; anno. ni,
et à l'exergue, gon. Follis. (PI. XXXII, 18.)
22 millim 3 fr.
(1) Sur quelques-unes de ces monnaies de cuivre, frappées à Constanti-
nople ou dans la Sicile, Constant II a pris exceptionnellement le titre
û'imperator (iMP€R ou lhP€R)i qui après lui, et conune Je Tai déjà fait »-
marquer p. 76, n*a été employé que par Hichel III le Buveur.
w'
KONNAIB BYZANTINE. 299
16. jpr. Indice m siirmontè d'une croix ; anancoc,
année ui; différent^ c. Follis. (PI. XXXII,
19.)20miliim S fr.
17. K06. Buste de face et diadème de Constant II,
jeune, tenant une croix dans la m. dr.
Cf. Indice m surmonté d'une croix ; annn ou
peut-être ann. ii ; différent a; dessous, un glo-
bule. FolUs. (Planche XXXII, 20.) 20 rnilK. 10 >
18. €N. TbTo. NiKA. Uemporeur diadème, de face,
imberbe et debout^ tenant une longue croix . .
dans la m. dr. et le globe crucigére dans
l'autre main.
1^. Indice m surmonté d'une croix ; ananco,
et à Texergue, une date, peut-être q? Follis.
(PI. XXXII, 21.) 21millim 3 »
19. Avers et légende semblables; Constant est
beaucoup plus âgé et fortement barbu.
Cf. Indice M surmonté d'une étoile; kwngtan;
différent, T; et à l'exergue, la date xq. Follis.
(PI. XXXII, 220 20 millim 16 '.
20. ^. Indice h surmonté de la lettre k; anno.
xqi; différent, €; à l'exergue, trois lettres
illisibles. Follis. (PL XXXII, 23.) 2* mill. . . 2 »
21. Cf. Indice h surmonté d'une étoile; ananco;
différent, b; à l'exergue, xiiiiq. Follis. (Plan-
che XXXII, 24.) 21 millim 2 .
22. ^. Indice M surmonté d'une étoile; anan€o;
différent, a, et à l'exergue, uq. Follis. (Plan-
che XXXII, 28.) 22 millim 2 »
23. Autre semblable; différent, b; à l'exergue,
. xqç. Follis. (Pi. XXXII, 26.) 20 millim. ... 2 »
24. iM... gongt. Buste de face et diadème de
Constant 11^ tenant le globe crucigére dans la
m. dr.
Cf. Indice u surmonté d'une croix; anan€o.
300 MONNAIE BYZANTINE»
Follis. (PL XXXII, 27.) 22 millim 2 fr.
25. ihPCR. GohsT. Baste de face et diadème de
(Constant II, jeane et imberbe, tenant le
globe crucigëre dans la main dr.
Qf. Indice m, etdessous, se (Sicilia ?) ; anancog.
Follis. (PI. XXXIII, 1.) 21 millim 2 >
26. Cf. Indice m surmonté du monogramme de
Constant II, jeune et imberbe; en surfrappe,
se. Follis. (PI. XXXIII, 2.) 21 millim 2 .
27. s. Gohs^. Buste de face et diadème de Con-
stant 11^ jeune et imberbe.
Cf. Dans une couronne, croix pattëe sur deux
degrés, et accostée des deux lettres c— t.
(Carthage?) (PI. XXXIII, 3.) 19 millim 10 •
28* DN. GONSTANTiNVs. PP. Buste diadème de Con-
stant II, jeune et imberbe, tenant le globe
crucigëre dans la main dr.
]^. Croix entre l'indice xx— xx, et à l'exergue,
CRTç. FoKf5. (PI. XXXIII, i.) 27 millim... 15 »
29. Cf. Dans une couronne, indice m; anno. ii,
et à l'exergue, rav. Follis. (PI. XXXIII, 5.)
27 millim
30. 9^. Indice Cf\ surmonté d'une croix ; anno. m ;
différent, e, et à l'exergue, rav. Follis.
(PI. XXXIII, 6.) 21 millim 10 »
31. K, initiale du nom de Constant II; son buste
de face et diadème, tenant une longue croix
dans la main dr. ; à côté de sa figure, une
Victoire en surfrappe. Constant parait déjà
âgé et porte la moustache.
Cf. Indice m; à g., n, et à l'exergue, it ou ir
(peut-être l'année 13?) FoUis. (PI. XXXIII, 7.)
18 millim 10 .
32. Légende incomplète. Buste de face et dia-
MOIfllAIE BYZANTINE. 301
démè de Constant II, tenant le globe crad-
gère dans la main dr.
QT. Indice k snrmonté d'une croix; à Texer-
gne, SGL. Follit K fr.
33. Cf. Antre semblable; l'indice m est surmonté
du monogranmie de Constant II 3 »
34. Cf. Indice m surmonté d'une croix; à Texer-
gue, scL 3 I
3S« Constant diadème, Tieux, avec une forte
barbe et des moustaches, est représenté de
face et debout, le globe crucigére dans la
main dr. ; à g., les lettres ^, et à dr., ^.
Qf. Indice k surmonté d'une croix, et des-
sous, SGL. FoUis. (PI. XXXIII, 8.) 22 mill. . 3 >
36. L'empereur diadème, de face et debout, mais
moins âgé que sur l'exemplaire précédent,
et ayec une barbe courte^ sans moustaches;
il tient le volumen dans la main dr., et le
globe crucigére dans l'autre main.
Qf. Indice m surmonté d^une croix, et à Vex.,
8CL. FoUis. (PI. XXXIII, 9.) 18 millim 6 »
37. Qf. Indice m surmonté d'une croix ;anno. m,
et à l'exergue, rav. FollU. (PI. XXXIII, 10.)
17 millim 3 i
38. Buste de face et diadème de Constant II, te-
nant dans la main dr. le globe surmonté d'une
longue croix; la figure de l'empereur est
dénaturée et presque entièrement cachée par
la surfrappe d'une contre-marque ; on aper-
çoit les traces d'une légende indéchiffrable.
Qf. Indice k; à g., anno; à droite, les traces
d'une date illisible 2 t
39. GONSTANTiNYS. PP. AV OU tl> Busto de face et
diadème de Constant II dans un âge mûr, et
tenant le globe crucigére dans la main dr.
302 MONNAIE BYZANTINS.
çr. Indice xx surmonté d'nne croix, et à Tex.,
coNS. Demi'foUis. (PI. XXXhl, 11.) 20 mill. 3 fr.
40. ^. Dans un cercle de grènetis^ longae croix
entre deux xx;.à Texerg., grt?. Demi-follis.
(PI. XXXIII, 12.) 22 miliim 2 t
41. Cf. Longue croix au milieu du champ; à
droite, ^, et à g., ][. DemirfoUis frappé à Car-
thage. (PJ. XXXIII, 13.) 20 millim 1 »
42. Cf. Type semblable au précédent, mais avec
une étoile au-dessus de la croix; module
beaucoup plus petit. Demi-follis. (Plan*
che XXXIII, 14.) 15 millim 1 i
43. CONSTANTIN. Busto do faco et diadème de
Constant II, âgé et portant une barbe forle
mais courle ; il tient le volumen dans la main
dr., et le globe crucigére dans l'autre main.
Cf. Longue croix, accompagné de l'indice xx
—XX, et des lettres c— t. FoUis frappé à
CarUiage. (PI. XXXIII, 15.) 19 millim 1 t
44. Cf. Longue croix, entre les lettres c et t; en
haut, une étoile entre deux globules, et en
bas, rindicexx. Dmi-follis. (PI. XXXIIL 16.)
19 millim 1 •
45. Buste de face et diadème de Constant II, jeune
et imberbe, tenant le globe crucigére dans la
main dr.
Qf. Indice xx, et à l'exergue, ng. Denii-foUiSy
frappé peut-être à Nicomédie ou à Nicée?
(PI. XXXIII, 17.) 15 millim 10 «
46. Cf. Indice xx surmonté d'une croix, et à
rex., nj^rn. Dmi-follU. (PI. XXXIII, 18.)
15 millim 2 •
47. Qf. Indice k surmonté d'une croix; anno.
niiii; en bas, rav. Demi-follis. (Plan-
che XXXIII, 19.) i5 millim 3 -
MONNAIE BYZANTlli£. 903
48. Dans tm cercle de grëoetis, buste de face et
diadème de Gonsla'nt II, enfant.
^. Dans un cercle de grënetis, indice xx, el à
rexerg., Rom. Dmi-follis. (PI. XXXIII, 20.)
15 millim 3 fr.
49. 1^. Indice xx surmonté d'une croix, et à
l'exergue, rom. Demi-foUis. (PI. XXXIII, 21.)
15 millim 2 »
50. Buste de face de Constant II, vieux, avec une
barbe très-longue et des moustaches.
^. Monogramme de Constant II, anho i ; le
tout dans une couronne de laurier. Demi-
follis. (PI. XXXIII, 22.) 17 millim 5 .
51. DN. GONSTANTiNOG. Busto dc fdcc et diadème
de Constant II, vieux et barbu, tenant le globe
crucigëre dans la main dr.
Qf. Indice k; anno. q, et à l'exergue, rom.
Demi-follis. (PL XXXIII, 23.) 16 millim. ... 3 »
52. ^, Indice X surmon tè d'une croix; dessous,
une étoile; à g., m, et à dr., i. Décanum-
mium. (PI. XXXIII, 24.) 12 millim .3 «
53. GONTANTiNVS. P. A. Bustc dc facc et diadème
de Constant II, imberbe et très-jeune, tenant
le globe crucigère dans la main dr.
Cf. Indice v v, séparé par une longue croix.
Cécanummtum. (PI. XXXIII, 25.) 15mill... 10 «
54. Buste de face et diadème de Constant 11^ vieux,
barbu et avec de grosses moustaches; l'empe-
reur tient le globe crucigère dans la main dr.
^. Indice i; anno. i. Décanummium. (Plan-
che XXXm, 26.)17 millim 5 »
Il est difBicile de concilier la date de l'an l**' avec la figure
âgée de Constant II ; mais mon exemplaire n'est pas unique et
j'ai eu l'occasion d'en voir plusieurs autres semblables, sur
304 MONNAIE BYZANTINE.
lesquels l'empereur est toujours figuré vieux, avec de fortes
moustaches et une barbe très-fournie.
B5. €N. t8to. nira. Buste de face et diadème de
Constant II, imberbe et jeune, tenant le globe
crucigère dans la main dr.
ÇT. Indice i entre deux étoiles, et accompagné
de quatre petits globules. Décanummium.
(PI. XXXIII, 27.) 15 millim 3 fr.
66. gonst Tête de face et diadémée de Con-
«
stant II, vieux, très-barbu et avec de fortes
moustaches; à dr., le globe crucigère.
Cf. Indice xx surmonté d'une croix ; à Texer-
gue, N€ {Neapolis). Demi-follis. (Plan-
che XXXIII, 28.)15 millim 15 »
57. Cf. Indice xx surmonté d'une croix; à l'exer-
gue, nom. flmt-/b«w.(Planch. XXXIII, 29.)
14 millim. 3 »
68. DN. GONs. Avs. Croix sur deux degrés.
QT. Indice s. Hexanutnmium, (PI. XXXIII, 30.)
16 millim. (M. Hoffmann.) 25 «
59. Buste de face et diadème de Constant II en-
core jeune; à g., une étoile; à dr., l'initiale c.
^. Longue croix sur un globe, entre les let-
tres de l'indice i— b; à l'exergue, aacÇ. (Plan-
che XXXIII, 31.) 22 millim 2 »
60. l^. Autre semblable ; module beaucoup plus
petit. (PI. XXXIII, 32.) 17 millim 2 »
Hôtels monétaires inscrits sur les monnaies de Constant II :
Constantinople, Nicée? Constance (Chypre), Carthage, Alexan-
drie^ Sicile, Naples (Neapolis), Rome et Ravenne.
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES NOMS PROPRES CITÉS DANS LE PREMIER VOLUME
AbderahmaD, page 293. — Aboubèkre, 260. — Abouloulou, 292. —
Acace, i29, 438, 17!. — Acestès, 3i. — Alfan, 292. — Agnès,
femme d'Andronic l", 15. — Alaric, 99. — Albert IV, duc de
Bruûs^ick, 19. -^ Albuîiîda, 2. — Alexandre, tyran, 213. —
Alexandre, fils de Basile I'^, 9, 26. — Alexandre-Sévère, 63. —
Alexis l" Comnène, 13, 24, 26, 27, 28, 29, 36, 37, 86, 90.— Alexis H
Comnène, 14, 15, 27. — Alexis IH l'Ange Comnène, 16. —
Alexis IV l'Ange, 16, 86. — Alexis V, Ducas Murtzuphle, 17. —
Alexis Comnène, empereur deTrébisonde, 21.— Alexis Comnène,
cousin d'Alexis II, 15. — Alexis Stratégopule, 24. — Ali, 293. —
Alypius, 11. — Amalaberge, 201. — Amalasunthe, 19G, 199. —
Amalfride, 217, 218. —Aman tius, i57. — Amédée V, duc de
Savoie, 49. — Ammien Marcellin,43. — Ampbitrite, 31. — Am-
rou, 292.— Anastase !•', 3, 25, 27, 37, 38, 40, 41, 42, 44, 45, 54, 64,
66, 67, 68, 69, 84, 86, 87, 93, 142, 148 à 156, 157, 169, 194, 495,
197, 206, 207, 208. — Anasiase II, Artémius, 6, 74, 169. — Ana-
stasie, fenune de Tibère-Constantin, 229. — Anaslasie, fille de
Maurice, 236. — Anastasie, femme de Constantin IV Po; onat, 5.
— Anastasie ou Théopbanon, femme de Romain II, 10. — Ana-
tole, patriarche, 122, 128. —André, 291, 293. — Andronic, fils
d'Eudôcie Dalassène, 13. — Androtiic Ducas, 44. — Andronic, fils
d'Alexis I^^ 44. — Andronic, fils de Jean II, 14. — Andronic i«'
Comnène, 15, 27, 37. — Andronic l'Ange, 16. — Andronic Paléo-
logue, grand domesticus, 18. --Andronic II Paléologue, 19, 27,
37. — Andronic II et Irène, 87« — Andronic II et Michel IX, 27,
36, 78, 86, 87. — Andronic II et Andronic III, 36, 78. — Andro-
nic m, 19. — Andronic IV Paléologue, 87. — Anne Conmène, 44.
20
306 TABLE ALPHABÉTIQUB.
— Anne Dalassène, i4. — Anne, femme d'Andronic n, 19. —
Anne, femme de Jean Vlli, 21. — Anthémius, 122, 128, 137. —
Antipater Darbseus, 44. — Antonin le Pieux. 42. — Apollinaire^
173. — Apollon, 31. — Appius Claudius, 8l« — Apulée, 52. —
Arabia, fille de Justin II, 222. — Araric, 205. — Arcadie, 1, 08.
— Arcadius, p. 1, 1, 2, 22, 31, 50, 59, 62, 64, 65, 66, 93, 98, 99,
100 à 107, 108, 109, 111, 126, 175. —Arcadius, Théodose II et
Honorius, 96, 97. — Archélaûs, 77. — Ardabure, 128. — Aréo-
binde, 150. — Ariadne (Mythologie), 31. — Ariadne, femme de
Zenon, 2, 3, 128, 133, 136, 137, 142, 148, 149. — Aricmèse, 136.
— Armatus, 137, 143. — Artavasde, 6, 75. — Artavasde et Con-
stantin, 75. — Artavasde et Nicéphore, 75.— Artémius Anastasell,
6, 74, 169. — Aspar, 123, 128. — Alhalaric, 199 à 201. — Athé-
naSs (Eudocie), femme de Théodose II, 111, 119. —Attila, 113,
123, iJo. — Audoin, 159. — Auguste, 33, 51, 80, 81, 82. —Au-
gustine, fille d'Héraclius, 260. — Aurélien, 69. — Aurélien, préfet
de Gonstantinople, 112. — Autharis, roi des Lombards, 146.
Baduéla ou Totila, 40, 87, 174, 175, 206 à 209. — Bajazet I*', 24. —
Banduri, 108, 279. — Bardanès, 7, 8. — Bardas Focas, 10. —
Bardas Sclérus, 10. — Bardas, frère de Théodora, 9. — Barthé-
lémy (Anatole de), 75, 263, 264. — Bartholomaei, 90. — Ba-
sUe 1», 9, 76. — Basile V et Constantin YIII, 35, 54, 55. — Ba-
sile 11, 10, 11, 28, 76. — BasUe II et ConstanUn XI, 26, 76.—
Basilisque, 2, 133, 136, 137, 140 à 145, 146, 195. — Basilisque et
Marcus, 145. — Baudouin, 17. — Baudouin I*', 18, 86. — Bau-
douin II, 76.— Baudouin YIII, comte de Flandre, 17. — Bêla, roi
de Hongrie, 16. — BéUsaire, 40, 77, 171, 173, 175, 176, 190, 201,
203, 2o4, 205, 212.— Berthe Eudoxie, femme de Romain H, 10.—
Berthe, femme de Manuel l", 14. — Bigant, 264. — Biglénisa,
170.— Bitias, 31. — Blacas (duc de), p. V.— Boniface, pape, 173.
— Boniface (comte), 212. — Boniface III, pape, 251, 252. — Boni-
face lY, 26K— Boniface Y, 261. — Bonose, 260. — Boze (de), 176^
— Bringas, 12. — Brulliot, 85. — HnîUas, 205.
G
Galliopas, 292. — Garacalla, 50, 51, 73, 74. — Garas, 74. —
TABLE ALPHABÉTIQtB. 307
Gassiodore, 67, 7i. — Catherine, femme d'Isaac I*', i2. —
Catherine, femme de Constantin XI' Paléologue, 2K — Cavé-
doni, 74. — Cédrénus, 30, 53, 68, i29, ^35, 171, 238. —
Célérien, 157. — Gellarias, 43, 44. — Cérës, 31. — Chabouillet
(Anatole), 56. — Charito, 229. — Charles II, comte de Céphalonie
et de Zante, 21. — Charies VIII, roi de France, 31. — Christo-
phe ou Christophore, fils de Romain Lacapène, 10. — Chrysa-
phius, 126. — Circé, 31.— Claude, empereur, 32, 73. —Claude le
Gothique, 74. — Claudius Pulcher, 31. — Cléop&tre, fille de Mau-
rice, 236. — Clouet, 169, 190. — Clovis, roi de France, 33. —
Codinus, 33. — Cohen, p. VI, Vil, 58, 81. — Commentiolus, 236.
— Commode, 73, 74, 82. — Conon de Béthune, 18. — Conrad III
et Henri, 91. — Constance-Chlore, 65. — Constance II, 49, 58, 63,
64, 65^ 66, 79.— Constance Gallus, 56, 63, 64, 65. — Constance III,
98. — Constant I", 56, 62, 64, 65. — Constant II, 5, 41, 42, 43,
44, 45, 69, 70, 271, 290 à 304. —Constant II et Constantin Po-
gonat, 42, 44. — Constant II, Constantin Pogonat, Héraclius et
Tibère^ 45. — Constantin le Grand, 25, 29, 32, 34, 49, 50, 51, 52,
54, 56, 62, 64, 66, 79, 82, 112, 150. — Constontin ffl, 98.—
Constantin FV Pogonat, 5, 29, 42, 44, 45, 70, 291 . — Constantin
Pogonat, Héraclius et Tibère, 42, 44, 45. — Constantin V Copro-
nyme, 6, 29, 86. — Constantin V et Léon Chazare, 75, 170.-
Constantin VI, 6, 7. — Constantin VI et Irène, 35. — Constantin X
Porphyrogénète, 9, 86. — Constantin X et Romain II, 76, 86. —
GonsUntin XI Porphyrogénète, 11, 26, 51. — Constontin XII Mo-
nomaque, 36. — Constantin XIII Ducas, 12, 27, 52. — Constan-
tin Xill et Eudocie, 90. — Constantin, fils de Basile I«', 9. —
Constantin,, fils de Romain Lacapène, 9. — Constantin Dalassène,
12. — Constantin Diogène, 13. — Constantin, fils d'Eudoxie Da-
lassène, 13. — Constantin, fils de Michel VIII, 19. — Constantin,
fils d'Andronic II, 19. — Constantin Dragasès, 20. — Constantin XI
Paléologue, 21. — Constantine, 229. — Crispine, 82. — Cyriaque,
patriarche, 237. — Cyrille, 156.
Dacier, 78. — Dardel, p. VIL — David-Tibère, 259, 262, 288, 291.
— Décence, 65. — Démétrius, fils d'Andronic II, 19. — Désal-
leurs (comte), 176. — Déusdedit, pape, 261. — Diane, 31. —
308 TjkBLB ALPHAB^nocn.
Didon, 3!. — Dioclétien, 1, 48, 51, 58, 61, 63, 65, 69. ^Diodore,
144. -. Dion, 80.— Domitien^ 50, 73, lli. — Donmentia, 251,
258. — Drusos senior, 73* — Ducange, 26, 63, 84. — Dacas
Murtzuplile, 16. — Duchalais, 55. <— Dulcittimus, 4, 222. —Dd-
rean de la Malle, 50, 55, 64.
Eckhel, 49, 63, 82, 108, 124, 125, 145, 157. — Éderon, 195. —Elysée,
129. — Énée, 31. — Ennery, lOi, 113, 157. — Epiphanie, 259. —
Erdmann, 91. — Eitaric, 87, 205, 206. — Etienne, père de Mi-
chel y, 11. —Etienne, fils de Romain Lacapène, 9. — Etienne V,
roi de Hongrie, 19. — Etienne de Byzance, 43, 44. — Eudocieou
Eudoxie, femme d'Arcadins, 1, 2, 3, 75, 98, 108 à 111, 126. —
Eudocie ou Eudoxie, femme de Théodose U, 2, 75, 119 à 122. —
Eudocie ou Eudoxie, femme de Valentinien III, 112. — Eudocie,
femme d'Réraclius I^, 259, 260, 273. — Eudocie, femme de Mi-
chel m, 9. — Eudocie, fille de Constantin XI, 11. — Eudoxie ou
Berthe, femme de Romain II, 10. — Eudoxie Dalàasène, 12, 13. —
Eudoxie, femme dHunnéric, 215. — Eugène I*', pape, 292, 293.
— Euphémie, femiïle de Justin I*, 158. — Euphémius, 148. —
Eùphrosîne, femme de Micliel II, 8. — Euphrosine GastamoDite,
i6. — Euthéric, 196, 199. — Eutrope ou Martinus, 259. — fia-
trope, grand chamhellan, 98. — Eulychès, 122, 156.— Én-
grius, 171.
Fahia ou Flayia, 259. *— Falhe, 233. — Fausta, 32. — FilépicDS
Bardanès, 5, 42, 74. — Flnlay, 26, 55, 60. — Flaccille, femme de
Théodose I", 1. — Flaccille, fille d'Arcadîus, 98. — Flavia ou Fa-
hia, 259. — Flavius, fils d'Réraclius !•% 259. — Flonis, 43. -
Focas, 4, 30, 35, 42, 44, 55, 67, 86, 180, 236, 238, 250 à 259, 260.
— Focas et Léontîa, 42, 43, 170, 268. — François I*', 31. -
François II, 165. — Friedlaender, 47, 56, 71, 72, 196, 213, 211,
215, 216, 218, 2l9.
G
Galère Maxîmien, 65. -^ Galère Maxlmin, 6&. -^ Gailien, 74. -
Geisa I«, roi de Hongrie, 14. — Gélimer ou Geilamir, 8S, 87, 173,
TABLK ALPBABiUQCf. d09
213, Si4,21t, 220.-*^;eDnadiii8,129.— GeiiséBic, 112, 113^ 423, 128,
212, 213, 215. — Gen$o, 215, 216. — Gemumns, 229, 23Q, 238. —
Géta, 73. — Glycérius, 135. — Godégisile ou Godégiskle, 212. —
Gosselin, 216. — Gorgone, fille de Michel I*', 7. — Gratien, 62,
97. — Gratien et Valentinien IF, 65, 95. — Gratus on Grod, roi des
BaoSy 17^ ^Grégoire !«', pape, 237, 251. — Grégoriii, fenuxie
d'Héraclins li, 5, 291. ^ Grosovios, 49. — Gualtérius, 2i7. —
Gaillanme IV, marquis de Montferrat, 19. — Gunthamund, 214,
216, 217.
Hadrien, 73, 74, 92. — Hassan, 293. -r- Hélène, femme de Constantin
lA Graaj» 32. — Hélène, fepime de Constantin X^ 9. — Hélène,
tenviae de Constantin XK il. -^ Hélène ou Irène, femme de Ma-
nuel H, 20. — Hélymi|s,3i.— Henri de Flandre, 17. — Henri V,
165. — Hécadéonas, 4, 75, 259, 260, 289, 290, 29i. — Héracléonas,
Tibère et Constant H, 45, 290.— Heraclite, 119. — Héraclius,
préfet d'Afrique, 4, 75, 251, 250. -*- Héraclius !•', 4, 26, 30, 35, 42,
44, 59, 6^, 67, 75, 86, 88, 98, 171, 251, 252, 253, 258 à 272, 273,
298. — Héraelius et Héraclius-ConsUntin, 42, 43, 44, 68, 70, 79,
253, 263, 274 èk 281. — Héraelius et Martine, 263, 284, 285. —
Héradius, Héraclius-Constantin et Ifartine, 42« 45, 263, 282 à 284.
— Héradius, Héraclius-Constantin et Héracléonas, 42, 43,44, 263,
265 à 288.— Héradius, Eudocieet Héraclius-Constantin, 263^» 273.
—Héradius U et Héracléonas, 45, 263, 288, 289. — Héradius H
Constantin, 4, 5, 75, 79, 86, 259, 260, 261, 273, 291. — Héradius,
fils de Constant II, 5. — Héradius, fils de Constantin IV Pogonat,
5. — Hercule, 31. — Hermès, 31. — Hildéric, 173.^ Îi3, 214, 215,
218. — H. Hoffmann, p. V, 63, 78, 194, 280, 304. — Homère, 31.
' — Honorius, 50, 59, 62, 65, 96, 98, 112, 215. - Honorius I",
pape, 261. — Hugijies^roi d'Italie, 2. — Hunnéric, 213, 215, 218.
^ Huatey, 207, — Hypatlus, 156, 157, 169, 171, 173.
lldibalde, 205, 206. — Irène, femme de Constantin V, 6, 7. — Irène,
femme d'Alexis I*', 14. — Irène ou Pyrska, femme de tean II
Gonmène, 14. — Irèn«, fenune d'Andrenic H, 10. — Irène, femme
d'Aidronic 111, 19. -pt- Irène ou Hélène, femmq de Manuel H Pa-
310 TABLE ALPHABÂTIQUE.
léologue, 20. — Iris^ 31. — Isaac I*' Gonmène, 12. <— Isaac, fils
d'Alexis !•% 14. — Isaac U l'Ange, 15, 16, 27, 29. — Isdigerde,
roi des Perses, 99* — Istokus ou Sabatius, 4, 170.
J
Jean Gurcuas, 10. — Jean, frère d'Isaac Comnène, 14. —Jean Zi-
miscès, 10, 11, 27, 28, 29, 86, 90. — Jean II Comnène, 14, 27, 28,
29, 36, 37. — Jean, fils d'Andronic I*', 15. — Jean de Brienne, 18.
— Jean Ducas Vatatsès, 18, 27. — Jean Paléologue, fils d'Andro-
nie II, 19. — Jean V Paléologue, 19, 22. — Jean Gantacuzène,
20. — Jean VU Paléologue, 20. — Jean VIII Paléologue, 20, 21,
36, 76. — Jean II, marquis de Montferrat, 21. — Saint Jean
Cbrysostome, 99, 108, lil. — Jean le Scolastique, 222. —Jean,
patriarche, 237. — Jean lY, pape, 263, 292. — Jean, évèque, 292.
— Jeanne, fille de Baudouin, 17. — Jeanne de Savoie, 19. —
Joannice, roi des Bulgares, 17. — Jonquière (de), 225. — Jor-
nandès, 171. — Jovien, 34, 66. — Jules César, 50. — Julien D,
50, 52, 53, 58, 66. — Junon, 3i. — Jupiter, 31. — Justin I«, 3,
4, 38, 40, 44, 45, 59, 84, 87, 157 à 170, 194, 197, 199, 200, 213,
218, 2i9. — Justin !•' et Justinien, 42, 43, 167 à 170. — Justin I"
et Euphémie, 167. — Justin U, 42, 43, 57, 165, 222 à 229. -
Justin II et Sophie, 35, 42, 43, 45, 66, 70, 169, 226 à 229.— Justin,
fils de Maurice, 236. — Justinien I*', 3, 23, 26, 28, 33, 34, 38, 40,
41, 42, 43, 44, 45, 46, 49,50, 51, 52, 55, 59, 61, 66, 67, 68, 69,70,
71, 72, 77, 78, 80, 84, 86, 87, 92, 150, 157, 158, 170 à 194, 197,
199, 200, 201, 204, 210, 218, 222, 225, 247. — Justinien, fils de
Maurice, 236. — Justinien II, 5, 26, 30, 35, 42, 44, 45, 53, 59, 74,
90. — Justinien II et Tibère, 42, 60. — Justus, 223.
Kabaon, 217. — Kt^ikhosTOU II, 89. — Kaïkobad, 89. — Khal6d,293.
— Khosroés, 174, 223, 251, 260, 263. — Kobad, roi des Perses,
173. — Kôhne (B. de), 90. — Kosmas, 49.
Lagoy (marquis de), 85, 106, 205. — Lampadius, 172. — Landul-
phus Sagaz, 171. — Laosus, 251. — Lavoix, 89. — Lelewel, 85. ^
Lenormant, 39. — Léon I*', 2, 33, 75, 128 à 133, 142, 146, 157,
TABLE ALPHABÉTIQUE. Zii
195. —Léon U, 2, 129, 130, 135, 136. —Léon lU risaurien, 6,
26, 40, 42, 45, 46, 52, 61, 63, 78, 10« J70. — Léon IV Chazare, 6,
7, 29, 170. — Uoo IV et son fils Constantin, 28. — Léon V, 7, 8.
— Léon V et Ck)nstanlin VI, 39, 42, 87. — Léon V et Alexan-
dre, 28, 76, 86. — Léon VI, 9, 27, 28, 35, 77, 86. — Léon VI
et Constantin X, 76. — Léonce l*', 1, 3, 133, 136, 138, 146. —
Léonce II, 5. — Léonce, père d'Budocie, 119. — Léontin. fille
de Léon I", 128. — Léoolia, femme de Focas, 251, 258. —
Letronne, 55, 64. — Lhotellerie, 221. — Libius Sévère, 87. —
Licinia Eudocie, 119. — Licinius père, 62, 65. — Lillien, 147. —
Longin, 138, 148, 149. — Longpérier (Ad. de), 55, 88. —Louis VII,
roi de France, 15. — Louis XV, 177.— Louis XVIII, 165.— Lucille,
feoune de Vérus, 82. — Lupiciaou Lupicina, 158.
Hacrobe Scribon, 252. — Mahomet, 223, 262. — Mahomet H, I, 31,
34, 38. — Magnence, 62, 65. — Majorieo, 55. — Malchus, 2. —
Manuel I*' Comnène, i2, 14, 27, 29, 35, 36, 52, 86. — Manuel, fils
d'Andronic 1^, 15. — Manuel, fils d'Alexis IV, 16. — Manuel II
Paléologue, 20, 21, 76. — Marc-Aurèle, 73, 74. — Marc Basi-
Usque, 2,143. — Marcellin, 150. — Marchant, 32, 56, 75, 78, 88,
169, 190, 213, 216, 246. — Marcien, 2, 82, 85, 112, 122 à 126,
128, 137. — Marguerite, femme d'Alexis IV, 16. — Marguerite,
fille de Baudouin, 17. — Marie, femme de Léon III, 6. — Marie,
femme de Constantin VI, 6. — Marie, femme de Michel III, 9. —
Marie, femme de Jean Zimiscès, 10. — Marie, mère de Michel V,
11. — Marie, fille d'Isaac I«', 12. — Marie, femme de Michel VII
Ducas, 13. — Marie, femme de Nicéphore Botaniate, 14.- Marie,
femme de Manuel I*' Comnène, 15. — Marie de Champagne, 17.
— Marie Comnène, 21. — Marie, fille de Maurice, 236. — Marie,
sœur d'Héraclius I*', 259. — Marin Michel, f 8. — Marine, fille
d'Arcadius, p. I, 98. — Marins (C), 49. — Mars, 31, — Martin l*^
pape, 291, 292, 293. — Martine, femme d'Héraclius F, 4, 259,
26i, 288, 290. — Martine, fille d'Héraclius, 260. — Mariinus, 259.
— Malasunda, 86, 203, 204. — Mathieu Cantacuzène, 20. — Mau-
rice-Tibère, 4, 29, 35, 42, 43, 44, 45, 55, 66, 70, 79, 86, 180, 229,
236 à 250, 259. — Maurice, Constantine et Théodose, 43, 72, 192,
249, 250. — Maxence, 65, 79, 81 , 213. — Maxime, 73, 98. — Maxi-
3i2 TABLI ALFSABÉUQUB.
mien Hercule, 64, 65, 213.^— Michel !•' Rhangâbé, 7, 35, 75. —
Michel II, 8, 170. — Michel III, 8, 9, 67, 298. -^ Michel IIl et Ba-
sile, 76, 86. — Michel III, Théodora et Théda, 76. — Michel IV,
i 1, 78. -- Michel V, 11. —Michel VI, 12, 27. — Michel Vtl Ducas,
i3, 52, 76. — Michel VIII Paléologue, 18, 24, 27, 28, 37, 86. —Mi-
chel VIII et Andronic II, 78. — Michel, fils d'Andronic II, 19. -
Michel IX Paléologue, i9, 37. -^ Minerve, 31. — Mionnet, p. I,
32, 61, 62, 78, 82, 94, 99, 100, iOl, 104, «07, 108, 113, 114, 118,
123, 125, 128, 430, 139, 145, 147, 153, 157, 160, 176, 177, 198,
207, 275, 279. — Moawiab, 262, 288, 292, 293. — Mogair, 292. —
Mommsen, 47, 49, 50, 59, 61, 63, 70, 71. — Montigny (de), 30, 265.
^ Morelli, 82.
N
Narsès, 175, 206, 222, 223, 237. — Nectaire, patriarche, 99. — Nep-
tune, 31. —Néron, 51, 58, 73. — Nerva, 73. — Nicéphore, père
de Filépicus, 5. — Nicéphore, fils d'Arlavasde, 6. — Nicéphore 1"
Logothèle, 7, 35. — Nicéphore I*' et Staurace, 75. — Nicéphore
Focas, 10, 27, 28, 33, 86. — Nicéphore II et Basile, 10.— Nicé-
phore Botaniate, 13. — Nicétas, fils de Michel P% 7. — Nicétas,
chron., 238, 259. — Nicolas Kanabé, 16, 17. — Nicolaûs Aleman-
nus, 84. — Ninillngis, 149. — Notaras Paléologue, 21.
Odoacre, 87, 194, 195, 196. —Omar, 260, 262. -Oreste, 195.—
Othman, 292.
Patriciole, 3, 156. ^ Patricius, «8, 143. — Paul, 157. — Paul,
diacre, 171. —Paul, évéque d'Alexandrie, 174. — Paul, fils de
Maurice, 236.— p Paul, père de Maurice, 237.— Paulin, UO.--- Pe-
lage II, 237. ^ Pelleriû, 123, 125. — Pembrocke, 198. — Pétigny
(J. de), 52, 57. — Pfister, 42. — Philippe père, 63, 73. — Phi-
lippe fils, 73. — Philippe, comte de Namur, 18. — Philippe,
femme d*Andronic I^, 15. -^ Phryzus, 31« — Pierre, fila de Mau-
rice, 236. — Pierre, fk^re de Maurice, 250, 251. —Pierre deCour-
lenai, 17, 18. — Pinder, 47, 56, 71, 72. ^ Pline, 43. — Pompée,
50. — PorphyrogéQôte, fils de Michel VIII, 13. ^ Priam, 31. -
TIBLI JOBâBÉIlQan. Mt
Priscofi , 149, 951, 252, 258, 259. — Probu9, 169. ^ Procope, 68,
171, 205. — Procopia, femme de Michel I*', 7. — Ptolémée, 43.
— Pnlchérie, femme de Mareien, 1, 2, 75, 82, 98, 111, 112, 119,
122,124, 126 à 128. ^ P^rska oa Irène, femme de Jean II, 14*
Rabelais, 157. — Raymond de Poitiers, comte d'Ântiocbe, 15. —
Reinaud, 88, 91. — Remua, 210. — Rhéa, 31. — Ricimer, 87. —
Ricta, femme de Michel iX, 19. — RQbert de Ck)urtenai, 18. -—
Rollin et Feuardent, p. V. — Romain !•', 9, 86. — Romain l*
Chrislophore et Constantin, 27. — Romain I**, Constantin X et Ro-
main II, 28. — Romain I*' et Constantin, 76. — Romain I^ et
Cbristophore, 76. — Romain II, 10, li, 86. — • Romain II et Bia-
sile, 86. — Romain III, U, 27, 28. -^Romain lY, la, 28, 37, 52.
— Romain, fils de Constantin X, 9. — Romain, exarque, 237. <—
Rome de Lisle, 55. — Romulus, 210. — Romulus Auguste, 194,
195.— Ruûn, 98,108.
S
Sabatius ou Istokus, 4, 170. -* Sabinien, pape, 251. — Said, 261.
^ Sahs (comte de), p. Y, 39, 40, 41, 54, 74, 84, 110, 169, 295. —
Samuel, roi des Bulgares, 12. — Saturne, 31. — Saulcy (de), p. I,
4, 30, 68, 88, 160, 162, 169, 189, 229, 235, 240, 248, 269, 278, 285.
— Sauvaire^ 90. — Senckier, 57. ^ Septikne Sévère, 48, 50, 73,
74. *- Sérapis, 99. — Servilius, 44. — Sestini, 246. — Sévère
(FI. Yal.), 65. — Sévère Alexandre, 80, 82. — Séverin, 262. —
Soleirol, p. Y, 68, 93, 151, 153, 162, 189, 246, 257, 273. — Sopa-
tra, 236. — Sophie, femme de Justin II, 222, 223, 224, 229. —
Sophie Paléologue, 21. — Sorbar, 261. — Soret, 90.— Slaurace, 7
— Staurace, fils de Michel P', 7. — Stéphani Ludolf, 31. — Stra-*
bon, 43. — StrogonolT (comte Serge), p. Y. — Stylianus, 77. —
Suétone, 50. •— Symbatius ou Sabatius (Constantin YIll), 8.
Tanîni, 101, 107, 157. — Tarafiscodizée, 136. — Terbel, roi des
Bulgares, 5. <- Théda, sœur de Michel III, 8. — Théla ou Théias,
87, 194, 209, 210. — Thé^H^rite^ 157. — Thé9ctiste, 236. — Théo-
3i4 TABUS ALPHABinQUE.
dahat, 40, 87^ 199. — Théodata, femme de Constantin V[, 6. —
Théodebalde, 87, 205, 206. — Tbéodebert^ 84. — Théodebert V,
205. — Tbéodomir, 198. — Théodora, femme de Jostinien I*', 5^
il, 158, 171, 222. — Tbéodora, feomie de Théophile, 8, 9. —
Théodora, fille de Constantin^ 11, 12, 36. — Tbéodora, fille de
Constantin X, 9. —Théodora, femme de Michel VIH, 19.— Tbéo-
dora, femme de Constantin XI Paléologue, 21. — Théodore Man-
gaphas, 16. — Théodore Lascaris, 16. — Théodore l'Ange, 18. —
Théodore Vatatsès Oucas Lascaris, 27. — Théodore, fils d'Andro-
nic H, 19. — Théodore !•», pape, 292. — Théodoric, 84, 87, i59,
194, 195, 196, 197, 198,201 à 203, 215, 217. — Théodose l", p. I,
1, 17, 25, 37, 98, 199, 137. — Théodose II, 1, 2, 50, 53, 65,
67, 74, 75, 81, 85, 98, 99, 108, 109, 111, 112, H3 à 119,
126. — Théodose III, 6, 34. 169, 170. — Théodose, fils de
Maurice, 236, 237, 251. — Théodose, frère de Constant II, 291.—
Théodosie, fille d*Héraclius I», 259. — Théophane, 129, 142, 171,
238. — Théophanon, fille de Michel I«', 7. — Théopbanon ou
Anastasie, femme de Romain II, 10, 36. — Théophile, 8, 54, 88,
275. — Théophile et Constantin, 34. — Théophile et Michel II, 76.
— Théophylacte, 7, 8. — Thétis, 31. — Thomas (saint), 32. —
Thomas, patriarche, 252. — Thompsen, 7, 8. — Thrasamund, 214,
2i7, 218. — Tibère-Constantin, 4, 29, 42, 43, 44, 45, 66, 68, 223,
229 à 236, 237. — Tibère, fils de Constantin lY, 5. —Tibère lY, 5.
— Tibère V Absimare, 5, 42, 45, 74, 86. — Tibère-Constantin et
Anastasie, 43, 235. — Tibère, empereur, 8i. — Tite-Live, 31. —
Totela ou Totila ou Baduéla, 40, 87, i74, 175, 206 à 209 Trajan,
32, 49, 73. — Trajan Dèce, 63. — Trascalisée, 136. — Trébonien,
empereur,^. — Trolle, 291.
UgheUi, 26. — Uranius, 157. — Urbicius, 148.
Yalens, 1, 52, 62, 66, 97. — Yalentinien !•', 1, 5i, 52, 86, 57, 88,
66, 97.— Yalentinien II, 65, 66, 97.— Yalentinien III, 52, 83, 112,
119. — Yalérien, 74. — Yénus, 3i. — Yerdénia, femme de Nicé-
phore Botaniate, 14. — Yérine, femme de Léon I*', 2, '133, 134,
TABLE ALPBABBTIQUB. 315
137, 146. — Vérus, 73, 74, 82. —Victor de Vita, 213, — Vigilanlia,
mère de Justinien I*', 4, 170. — Vigilantia, mère de Justin II, 4,
222. — Virgile, 32. — Vitolien, 3, 148, 151, 156, 157. — Vitailen,
pape^ 293. — Vitas, 205. — Vitellius, 73.
•
W
Warren (J. Leicester), 297. — Witigès, 40, 173, 174, 201. — Witte
(baroD de), 56, 58.
Yolande, femme de Pierre de Gourtenai, 18.
Zabergen, 175. — Zacharie, 262. — Zaepffel, 75, 264, 266. —Zenon,
2, 3, 62, 85, 128, 133, 135, 136 à 140, 143, 146, 147, 148, 149,
195, 198. — Zenon et Léon, 141. — Zénonide, 31, 85, 143, 146.
— Zimiscès Jean, 10, 11, 27, 28, 29,86,90.— Zoé Carbonopsine,
9. — Zoé, femme de Romain Ar^re et puis de Constantin Mo-
nomaque, 11, 12. — Zonaras, 53, 123, 135, 261. — Zosime, 43.
31 ^ INDICATION DBS PA6IS, ETC.
p. 2!7, — Thrasamund, 5, p. 217; 6 & 10, p. 218. —
Hildéric, 11 à 1-3, p. 21 J. ^Monnaies de Justin l*',
14 à 16, p. 219. — Gélimer, 17 à 20, p. 220. —Mon-
naies autonomes de Garthage, 21 à 29, p. 221; 30 à
34, p. 225.
PI. XXI. Justin n, 1 à 3, p. 224; 4 & 7, p. 225; 8, p. 226. —
Justin U et Sophie, 9 à 12, p. 226; 13 à 17, p. 227.
XXII. Justin II et Sophie, 1 à 3, p. 227; 4 à U, p. 228; 12,
p. 229. — Tibère-Gonstantin, 13 à 19, p. 231 ; 20 à 22,
p. 232.
XXIU. Tibère-Gonstantin, 1 et 2, p. 232; 3 à 11, p. 233; 12 à
20, p. 234.
XXIV. Tibère-Gonstantin, 1 à 3, p. 234; 4 & 8, p. 235. —Ti-
bère-Gonstantin et Anastasie, 9, p. 235. — Maurice-
Tibère, 10 à 13, p. 239; 14 et 15, p. 240; 16 & 20,
p. 241.
XXV. Maurice-Tibère, 1, p. 241 ; 2 à 9, p. 242; 10 à 17, 243;
18 à 25, p. 244; 26 & 34, p. 245.
XXVI. Maurice-Tibère, 1 et 2, p. 246; 3 à 11, p. 247; 12 à 20,
p. 248. — Maurice, Gonstantine et Théodose, 21 à 24,
p. 249; 25 et 26, p. 250. — Focas, 27 et 28, p. 251 ; 29
à 32, p. 252; 33, p. 254.
XXVn. Focas, 1 & 4, p. 254; 5, p. 255 ; 6, p. 254; 7 et 8, p. 255;
9 et 10, p. 256; U et 12, p. 255; 13 à 19, p. 256; 20,
p. 257. — Focas et Léontia, 21 à 30, p. 258; 31 et 32,
p«259.
XXVin. Héraclius et Héraclius-Gonstantin, 1, p. 265. — Héra-
clius, 2 et 3, p. 264; 4 à 6, p. 265; 7 à 12, p. 267 ; 13
à 22, p. 268; 23 à 27, 26d; 28 à 34, p. 270.
XXIX. Héraclius, 1 à 7, p. 271 ; 8 à 14, p. 272. —Héraclius,
Héraclius-Gonstantin et Eudocie, 15 à 17, p. 273.—
Héraclius et Héraclius-Gonstantin, 18, p. 274; 19 à
22, p. 275; 23 à 25, p. 276; 26 à 28, p. 277.
XXX. Héraclius et Héraclius-Gonstantin, 1, p. 277; 2, 3 et 4,
p. 278; 5 à 8, p. 279; 9 à 16, p. 280; 17, 18 et 19,
INDICAHON DBS PAGBS, ETC. 319
p. 281.— Héraclios, Héraclius-Gonstantin etMartiDe,
20 et 21, p. 282; 22 & 29, p. 283; 30, p. 284.
PL XXXI. Héracliuâ, Héraclius-ConstaDtm et Martine, 1 & 4,
p. 284. — Héraclius et Martine, 5, p. 285. — Héra-
clius, Héraclius-Gonstantin et Héracléonas, 6, 7 et 8,
p. 285; 9 à 14, p. 28tf; 15 à 24, p. 287; 25 à 28,
p. 288. ^ Héraclius II et Héracléonas, 29, 30 et 31,
p. 289.
XXXn. Héracléonas, 1 et 2, p. 290. — Héracléonas, David Ti-
bère et Constant II, 3, p. 290. » Constant H, 4 &
^9, p. 295; 10 à 17, p. 296; 18, p. 298; 19 à 27,
p. 299.
XXXm. Constant H, 1 à 7, p. 300; 8 à 10, p. 301; li à 19,
p. 302; 20 à 26, p. 303; 27 à 32, p. 304.
MONNAIES GRAVÉES
SUR LES PLANCHES DU PREMIER VOLUME
PL in. Gratiea et Valentinien II — 2 monnaies.
Honorius 1 »
Arcadius, Honorius et Théodose II 6 »
Ârcadius 6 »
IV. Ârcadius*. . . • 24 »
Eudocie ou Eudoxie, femme d* Arcadius. . . 5 n
Théodose II 3 »
V. Théodose II 21 »
Eudocie ou Eudoxie, femme de Théodose 11. 6 »
VI. Eudocie ou Eudoxie, femme de Théodose II. 4 n
Marcien 11 »
Pulchérie^ femme de Marcien 8 >
Léon I*' 7 »
VIL Léon I«^ H »
Vérine, femme de Léon I**^ 3 »
Léon II et Zenon 3 »
Zenon 10 »
VIIL Zenon H »
Zenon et Léon II 1 »
Ariadne, femme de Zenon 1 u
Basilisque 5 »
Basilisque et Marcus 1 »
Zénonide^ femme de Basilisque 2 »
A reporter. ... 152 monnaies.
%
KONNAIBS GRAVisS. 321
Report. ... 152 monnaies.
P1.VUI. Léonce I" 2 »
Ânastase l*' >
IX. Ânastase I*' 20 »
Justin I*' 9 »
X. Justin I*' 22 »
XL Justin I" 25 »
XII. Justinien 1" 23 » ^
XIII. JustinienI*' îA »
XIY. Justinien I" 18 »
XV. Justinien 1" 21 »
XVI. Justinien 1« 28 »
XVII. Justinien !•' 38 »
XVIII. Odoacre i »
Théodoric 8 »
Âthalaric 15 «
Théodahat '. 8 .
Théodebalde 2 »
Erraric 2 »
Witigès 1 »
XIX. WiUgès ! n
Matasunda i »
Baduéla ou Totiia 16 »
Théia ou Théias 6 »
Autonomes d'Italie 9 »
XX. Hunnéric 1 »
Gunthamund 3 »
Thrasamund 6 »
Hildéric 3 »
Justin I*'^ monnaie frappée à Garthage 3 »
Gélimer ou Geilamir • 4 »
Autonomes de Gartiiage 14 »
XXI. Justin II 9 »
A reporter. ... 491 rnoonaies.
21
S22 MéDAILLBS 6RAV£SS.
Report.... 49i mo&nùes.
Pi. XXI. JugUn II et Sophie v . 8 »
XXIL JusUn II et Sophie. 12 »
TibÀre-Ck>n8tantin iO »
XXIIL Tibère -Ck)ti8taatiâ. : 2(r »
XXnr. Tibère- Constantin : g »
Tibôre-Ck)nstantin et Anaetasie i n
a Maurice il »
XXV. Maurice i 34 »
XXVL Maurice 20 »
Maurice^ Gonstantine et Théodose 6 »
JPocas 7 »
XXVII. Focas 25 n
Focas et Léontia. 7 »
XXVUL HéracUus 34 »
IDQX. HéracUus 14 »
Héradius^ Héraclius-Gonstantin et Eudocie. 3 »
HéracUus et HéracUus-Constantin 11 »
XXX. HéracUus et Héraclius-Gonstantin 19 »
HéracUus^ HéracUus-Gonstantin et Martine. H »
XXXI. HéracUus, Héraclius-Gonstantin et Martine. 4 »
HéracUus et Martine 1 »
HéracUus, HéracUus-Gonstantin et Héra-
déonas 23 »
HéracUus II et Héracléonas 3 »
^ • •
XXXII. Héracléonas. • 2 »i
Héracléonas^ David Tibère et Gonstant U. . . 1 »
Gonstant II 23 »
XXXIII. Gonstantll 32 »
Ensemble. ... 840 monnaies.
TABLE GÉNÉRALE
Premier volume.
LSTtBX A M* DE SaULCT 1
ËrtUblf A I ijK» »••••••••••■*••■••••••••• ••••• ••••«•«>••«•« •• lu
Bmpire d'Orient : Indication des dates de l'avènement et de la
mort des empereurs. — Territoire de l'Empire aux diverses
époques Pages I à 24
Monnaie byzantine : Légendes. — Types et symboles. —
Costume et barbe. — Main bénissante, diadème, couronne,
nimbe, volumen, globe, globe crucigère, globe nicéphore, croix
grecque, labarum, effigies du Gbrist et de la Vierge, séraphin. —
Hôtels monétaires. — Indices de la valeur des monnaies. — Dif-
férents. — Unité monétaire 28 à 48
Monnaie d'or 48
Monnaie d'argent. B8
Monnaie de cuivre 61
Titres divers pris par les empereurs sur la monnaie 73
Oe la date sur les monnaies byzantines 78
Légendes commémoratives des vœux 80
Monogrammes et sigles 83
Imitations des monnaies byzantines 88
Observations concernant les prix des monnaies ainsi que
sur leurs modules. 09
Pbids-étalons on Exagiumt^ 95
DESCRIPnON DES MONNAIES
Arcadius 98
Endocie ou Eudoxie, femme d'Ârcadius i08
Tbéodose II 111
ERRATA
p«g.
7,
lig«
30^ au
lieu de .
; Staurau»
li$ei :
Stauraoe .
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»
Gonstantine
»
255
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25
11
Omis d'inscf
ire
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orix du demù-fàlUs
n«» 23 : 3 fr.
PARIS. — TYP. DB PILLBT FILS AÎNÉ, RUB DBS GRANW-AUUD8TI1I6, 5.
PLI.
MOnOGRAMllES ET SIGLES INSCRITS SUR DES VÛNKAIES BYZANTINES
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HONOGRAMMIIS INSCRITS SUR D£S MOriNAIES OSTROGOTHES OU VATOIALES
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