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Full text of "Dictionnaire alphabético-méthodique des cérémonies et des rites sacrés : ... le tout d'après la liturgie romaine, avec les variétés de la plupart des autres liturgies ..."

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ENCYCLOPEDIE 

THEOLOGIQUE, 


ou 


SÉRIE  DE  DICTIONNAIRES  SUR  CHAQUE  BRANCHE  DE  1A  SCIENCE  RELIGIEUSE, 


OFFRANT     EN     FRANÇAIS 

LA  PLUS  CLAIRE,  LA  PLUS  FACILE,  LA  PLUS  COMMODE,  LA  PLUS  VARIÉE 
ET  LA  PLUS  COMPLÈTE  DES  THÉOLOGIES  ; 

ces  dictionnaires  sont  : 

d'écriture  sainte,  de  philologie  sacrée,  de  liturgie,  de  droit  canon,  de  rites  et 
cérémonies,  de  conciles,  d'hérésies  et  de  schismes,  de  législation  religieuse,  de 
théologie  dogmatique  et  morale,  des  passions,  des  vertus  et  des  vices,  de  cas 
de  conscience,  d'histoire  ecclésiastique,  d'ordres   religieux  (hommes  et 
femmes),  d'archéologie  sacrée,  de  musique  religieuse,  de  géographie 
sacrée  et  ecclésiastique,  d'héraldique  et  de  numismatique  reli- 
gieuses, des  livres  jansénistes  et  mis  a  l'index,  des  diverses 
religions,  de    philosophie,    de  diplomatique   chrétienne 
et  des  sciences  occultes, 

PUBLIÉE 

PAR  M.  L'ABBÉ  MIGNE  , 

ÉDITEUR    DE    LA    BIBLIOTHÈQUE    UNIVERSELLE    DU    CLERGÉ, 

on 

TES   C0VR9    COMPLETS   SUR   CHAQUE   BRANCIIE   DE   LA  SCIENCE   ECCLÉSIASTIQUE. 


50  VOLUMES  IN-4°. 


»anc  :  C  fr.  le  vol.  pour  le  souscripteur  a  la  collection  entière,  7  fr.,  8  fr.,  et  même  10  fr.  pour  i.s 

SOUSCRIPTEUR  A  TEL  OU  TEL  DICTIONNAIRE  PARTICULIER. 


TOME  QUINZIEME. 

DICTIONNAIRE  DES  CÉRÉMONIES  ET  DES  RITES  SACRÉS. 

TOME  PREMIER. 
5  YOt.,  PRIX  :  21  FRANCS. 


CHEZ  L'ÉDITEUR, 

AUX  ATELIERS  CATHOLIQUES  DU  PETIT-MONTROUGE, 

RUE    DAMBOISE  ,    BARRIÈRE    DENFER    DE    PARIS. 
18V6 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2010  with  funding  from 

University  of  Ottawa 


; 

http://www.archive.org/details/dictionnairealph15bois 


DICTIONNAIRE 

ALPHABÊTICO-MÉTHODIQUE 

DES 

CÉRÉMONIES 


ET   DES 


RITES  SACRÉS 

CONTENANT  TEXTUELLEMENT, 

AVEC  UNE  TRADUCTION  FRANÇAISE  LITTÉRALE,  SOMMAIRE  OU  AMPLIFIÉE, 

1*  les  rubiuques  générales  du  bréviaire;  2"  les  rubriques  générales  du  missel; 

3"  le  rituel  en  entier  ;  4°  le  pontifical  en  entier  ;  5"  le  cérémonial  en  entier  ; 

de  plus,  le  catalogue  le  plus  complet  des  saints  vénérés  quelque   part  que  ce  soi! 

dans  l'église,  et  beaucoup  d'articles  détachés,  ainsi  que  plusieurs 

traités  complets  sur  les  matières  les  plus  importantes 

DE    L'EUCHARISTIE,   DES   INDULGENCES,    DE    l'aGIOGRAPHIE  ,    DE    LA    HIÉRARCHIE, 

DE   LA    LITURGIE,   DU    DROIT    CANON    ET   DE    LA    DISCIPLINE,    DANS    LEURS 

RAPPORTS    AVEC   LES   RUBRIQUES,    LES    CÉRÉMONIES 

ET   LES    RITES, 

LE  TOUT  D'APRÈS  LA  LITURGIE   ROMAINE, 

AVEC    LES   VARIÉTÉS   DE   LA    PLUPART    DES   AUTRES    LITURGIES; 

OUVRAGE  NÉCESSAIRE  POUR  L'ÉTUDE  ET  LA  PRATIQUE  DU  CULTE  DIVIN. 

RÉDIGÉ 

professeur  d'écriture  sainte  et  de  rues  sacrés  au  grand  séminaire  oe  uomans. 

public  par  SW.  l'abbé  SOi^ne, 

ÉDITEUR  DES  COURS    COMPLETS  fUR  CHAQUE  BRANCHE  DE  LA  SCIENCE  RELIOIUUSS. 

-°-©8<3ffi>3^>- 

TOME    PREMIER. 


3  TOL     PRIX  :  21    FRANCS 


CHEZ    L'EDITEUR, 

ADX  ATELIERS  CATHOLIQUES  DU  PETIT  -MONTROUGK , 
BARRIÈRE  D  ENFER  1>E  PARIS. 

18W 


lai,  rimer>«  ou  JtKuMi,  au  i*euirlluuirw»ge« 


DISCOURS  PRÉLIMINAIRE 


Sur  l'origine,  l'importance  des  cérémonies,  et  l'obligation  pour  les  ecclésiastiques  d« 

les  bien  observer. 


I.    ORIGINE    DES    CÉRÉMONIES. 

Les  cérémonies  sont  aussi  anciennes  que 
la  religion  ;  elles  en  ont  toujours  fait  partie, 
et  elles  ne  pourraient  en  être  séparées  sans 
l'affaiblir  et  la  miner  peu  à  peu.  Dès  le  com- 
mencement du  monde,  nous  voyons  Abel  et 
Cuïn  offrir  au  Seigneur  des  sacrifices  accom- 
pagnés de  cérémonies  religieuses  (1).  Bienlôt 
après,  Enos  donne  au  culte  public  une  forme 
p!us  régulière  et  plus  solennelle  (2).  Noé, 
Melchisédech,  Abraham,  tous  les  patriarches 
honoraient  aussi  le  Seigneur  par  des  offran- 
des et  des  sacrifices  ;  ils  lui  élevaient  des 
autels,  chantaient  seslouanges.etcélébraient 
des  fêtes  en  son  honneur  (3). 

Sous  la  loi  de  Moïse,  nous  voyons  les  cé- 
rémonies du  culte  extérieur,  les  observan- 
ces  légales,   les   fêles   religieuses,   devenir 
plus  fréquentes  et  plus  solennelles.  Dieu  or- 
donne à  Moïse   de   lui   construire  à  grands 
frais  un  tabernacle,  qu'il  remplit  de  la  sain- 
teté de  sa   présence  (4).  Des  douze  tribus 
d'Israël  il  en  choisit  une  pour  la  consacrer 
tout  entière  au  service  de  son  autel;  il  règle 
lui-même  toutes  les  fonctions  de  ses  minis- 
tres jusque  dans   les  moindres  détails.   Les 
différents  rites  à  observer  dans   les  sacrifi- 
ces, les  libations,   les  holocaustes  ;  la  ma- 
nière de  faire  les  pains  de  proposilion,  de 
préparer  les  lampes,  de  transporter  l'arche 
sainte  d'un  lieu  à  un  autre  :  rien  ne  lui  pa- 
rut indigne  de  sa  grandeur.  11  témoigne  au 
contraire,  en  plusieurs   endroits  des   livres 
saints,  qu'il  attache  la  plus  grande  impor- 
tance à  tout  ce  qui  lient  à  l'honneur  et  à  la 
décence  de  son  culte  ;  il  réitère  jusqu'à  trente 
fois, dans  le  seul  livre  du  Deuleronome,  l'or- 
dre exprès  d'observer,  avec  la  plus  scrupu- 
leuse exactitude,  toutes  les  cérémonies  qu'il 
a  prescrites;  il  promet  de  combler  de  ses  bé- 
nédictions ceux  qui  seront  fidèles  à  les  ac- 
complir; il  menace  de  ses  malédictions  ceux 
qui  les  négligeront  :  et  voulant,  par  un  exem- 
ple terrible  de  sévérité,  apprendre  à  tous  ses 
ministres  le  respect  dû  aux  fonctions  sain- 
tes, il  frappe  de  mort  Nadab  et  Abiu,  pour 
avoir  manqué  à  une  cérémonie  légale,  en 
mettant  dans  leurs  encensoirs  un  feu  étran- 
ger, au  lieu  du  feu  sacré  qui  brûlait  sur 
l'autel  (5). 

Mais  les  rites  figuratifs  de  l'ancienne  loi 
ne  devaient  pas  subsister  toujours  :  le  Fils 
de  Dieu  vient  sur  la  terre  former  des  adora- 
teurs en  esprit  et  en  vérité;  il  établit  des  cé- 
rémonies plus  belles,  plus  saintes,  plus  ins- 
tructives, plus  dignes  de  la  Divinité.  Aux  sa- 

(t)  Gènes,  iv,  3. 

(2  Ibid.,26. 

(3)  Ibid.  vm,  20;  xiv,  18;  xv,  9. 

(*)  Exod.  xxvi,  etc. 

(5)  Levil.  x,  etc. 

(6)  M'Mh.  vu,  16;  Marc.  1,  32;  Luc.  îv,  41. 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  1, 


crifices  des  animaux  il  substitue  l'oblation 
de  sou  corps  et  de  son  sang;  à  celle  multi- 
tude d'observances  légales,  dénuées  de  verdi 
et  d'efficacité,  il  fait  succéder  les  sacrements  ; 
ces  sources  fécondes  de  Joules  les  grâces, 
destinées  à  sanctifier  nos  âmes  :  il  en  déter- 
mine lui-même  la  matière,  la  forme  et  les 
cérémonies  principales.  Si  dans  le  baptême 
on  se  sert  de  l'eau,  c'est  Jésus-Christ  qui  l'a 
ordonné  à  ses  apôtres  ;  si  l'on  fait  des  exor- 
cismes  sur  celui  qui  se  présente  au  baptême, 
Jésus-Christ  en  a  fait  souvent  lui-même,  en 
chassant  les  démons  du  corps  des  possé- 
dés (6).  Les  onctions  que  l'on  fait  avec  de  la 
salive  sur  les  oreilles  et  les  narines  de  celui 
qui  va  être  baptisé  se  font  à  l'imitation  de  Jé- 
sus-Christ dans  la  guérison  du  sourd-muet  (7). 
Si  l'évéque  impose  les  main§  dans  la  confir- 
mation, Jésus-Christ  faisait  venir  à  lui  les 
petits  enfants, les  bénissailet  Ieurimposailles 
mains  (8).  Dans  l'institution  de  l'Eucharistie, 
il  leva  les  yeux  au  ciel,  rendit  grâce  à  son 
Père,  prit  du  pain  entre  ses  mains  saintes  et 
vénérables,  le  bénit,  le  rompit,  le  distribua 
à  ses  apôtres,  en  leur  disant  :  Ceci  est  mon 
corps;  et  c'est  ce  que  les  prêtres  font  lous 
les  jours  en  célébrant  les  saints  mystères, 
d'après  l'ordre  que  Jésus-Christ  leur  eu 
donna  par  ces  paroles  :  Faites  ceci  en  mé- 
moire de  moi  (9).  Nous  nous  mettons  à  ge- 
noux pour  prier  ;  Jésus-Christ,  au  jardin 
des  Olives,  pria  à  genoux,  la  face  proster- 
née contre  terre.  On  bénit  le  pain  à  la  messe 
paroissiale:  Jésus-Christ  bénil  les  pains  qu'il 
multiplia  dans  le  désert  (10  .Ainsi,  pour  peu. 
qu'on  étudie  la  vie  du  Sauveur,  on  y  trouve 
l'origine  de  la  plupart  des  rites  que  l'Eglise 
emploie,  soit  dans  l'administration  des  sacre- 
ments, soit  dans  l'office  divin. 

Animés  de  l'esprit  de  leur  divin  Maître,  et 
suivant  le  plan  qu'il  leur  avait  tracé,  les 
apôlres  ajoutèrent  ensuite  plusieurs  autres 
pratiques  saintes  à  celles  qu'il  leur  avait  en- 
seignées; et  dès  les  premiers  siècles  du  chris- 
tianisme, au  milieu  même  des  persécutions, 
nous  voyons  déjà  une  liturgie,  des  prières 
publiques,  l'usage  des  psaumes  et  des  canti- 
ques spirituels  (11).  Aussitôt  que  la  paix  fut 
rendue  à  l'Eglise,  et  qu'elle  eut  la  liberté 
d'exercer  son  culte  au  grand  jour,  saiute- 
menl  jalouse  de  la  gloire  de  son  divin  Epoux, 
elle  lui  éleva  des  temples  magnifiques,  ello 
augmenta  le  nombre  des  prières  et  des  céré- 
monies, selon  les  diverses  circonstances  et 
les  besoins  des  Gdèles:  elle  n'omit  rien  pour 
que  le  service  divin  fut  célébré  avec  plus  du 
pompe  et  de  solennité.  Mais,  dans  les  divers 

(7)  Marc,  vu,  34. 

(8)  Mallh.  xix,13. 

19)  Jfod.  xxvi,  26;  Luc.  xxn,  17;  I  Cor.  xi, 23. 
(J0)  Marc.  vi,4l. 
(11)  Coloss  m,  16. 


il 


DISCOURS  PRELIMINAIRE. 


12 


changements  faits  à  la  liturgie  et  aux  autres 
parties  du  culte  divin,  les  cérémonies  essen- 
tielles ont  toujours  été  respectées,  et  sont 
parvenues  intactes  jusqu'à  nous,  telles  qu'el- 
les étaient  lors  de  leur  institution;  d'où  il 
est  aisé  de  conclure  combien  nos  cérémo- 
nies sont  saintes  et  vénérables,  et  avec  quel 
respect  elles  doivent  être  conservées.  Plu- 
sieurs sont  aussi  anciennes  que  le  monde; 
d'autres  ont  été  instituées  par  Jésus-Christ 
même  ou  par  ses  apôtres,  et  consacrées  dans 
l'Eglise  par  un  usage  immémorial;  celles 
qui  sont  d'un  usage  plus  récent  ont  été  éta- 
blies, dans  les  différents  âges,  par  les  évo- 
ques, successeurs  des  apôtres,  ou  par  les 
papes,  vicaires  de  Jésus-Christ,  et  émanent 
par  conséquent  de  la  même  autorité. 

II.    IMPORTANCE   DBS    CÉRÉMONIES. 

Si  l'on  envisage  les  cérémonies  d'une  ma- 
nière super6cielle,  on  a  de  la  peine  à  se  per- 
suader qu'elles  soient  si  importantes  à  la 
religion;  mais  si  on  les  considère  attentive- 
ment et  sous  leur  véritable  point  de  vue,  si 
on  en  recherche  la  signiûcalion,  si  on  en  exa- 
mine les  salutaires  effets,  on  se  convaincra 
aisément  qu'une  sagesse  supérieure  a  pré- 
sidé à  leur  institution,  que  ces  rites  sacrés 
ont  des  avantages  inappréciables,  et  qu'ils 
sont  tout  à  la  fois  un  moyen  nécessaire  à  la 
conservation  du  culte  intérieur,  une  profes- 
sion de  foi  claire  et  à  la  portée  de  tous  les 
esprits,  un  préservatif  contre  l'erreur,  une 
leçon  de  morale,  un  aliment  à  la  piété  : 
Imagines  ftdei,  incitamenta  pietatis,  signacula 
religionis  (I). 

1°  C'est  une  vérité  confirmée  par  l'expé- 
rience, qu'il  ne  peut  y  avoir  et  qu'il  n'y  a 
jamais  eu  de  religion  sans  cérémonies. 
L'homme  est  dans  une  si  grande  dépendance 
de  ses  sens  qu'il  lui  serait  bien  difficile  de 
s'élever  aux  objets  spirituels,  et  de  conce- 
voir des  sentiments  religieux,  sans  être  aidé 
par  quelque  signe  sensible,  propre  à  les  exci- 
ter dans  son  cœur.  Ce  qui  ne  frappe  pas  les 
sens  ne  fuit  jamais  sur  l'âme  une  impression 
vive  et  durable.  Il  faut  à  l'homme  un  culte 
extérieur,  des  signes  expressifs,  des  symbo- 
les, des  cérémonies,  pour  lui  représenler  vi- 
vement la  dignité  des  choses  saintes;  pour 
captiver  son  imagination  et  émouvoir  puis- 
samment son  âme,  pour  lui  inspirer  le  res- 
pect,  la  reconnaissance,  la  confiance,  la 
soumission  envers  Dieu  ,  pour  nourrir,  en- 
tretenir et  fortifier  ces  pieux  sentiments  dans 
son  cœur.  Nos  frères  errants,  qui  se  sont  dé- 
chaînés avec  tant  de  violence  contre  les  rite» 
usités  dans  l'Eglise  catholique,  sentent  au- 
jourd'hui les  suites  funestes  de  la  triste  nu- 
dité où  ils  ont  réduit  le  culte  ;  ils  sont  con- 
traints d'avouer  qu'en  voulant  épurer  et  sim- 
plifier la  religion,  ils  en  ont  fait  un  squelette 
aride,  qui  n'a  plus  d'effet  pour  frapper  les 
sens,  pour  fixer  l'alUntion  et  intéresser  les 
cceurs.  Aussi  un  incrédule  moderne  est-il 
conveuu  que  l'abolition  des  cérémonies  re- 
ligieuses chez  les  protestants  en  a  banni  la 


81 


foyet  le  Catéch.  philos,  de  Feller. 


piété,  et  y  a  fait  éclore   l'irréligion  et  l'a* 
théisme  (2). 

2°  Nos  cérémonies  sont  une  profession  de 
foi  claire  et  à  la  portée  de  tous  les  esprits 
C'est  par  ces  symboles  religieux  que  l'Eglise 
fait  connaître  la  majesté  du  Dieu  quelle 
adore,  et  rend  en  quelque  sorte  sensibles  la 
grandeur  et  la  sainteté  de  ses  mystères.  Le 
signe  de  la  croix,  si  souvent  répété  dans  l'ad- 
ministration des  sacrements,  nous  retrace  les 
mystères  de  la  très-sainte  Trinité  et  de  la 
rédempiion  des  hommes,  c'est-à-dire  tout  ce 
qu'il  y  a  de  plus  grand  dans  la  religion.  Les 
cérémonies  du  baptême  nous  apprennent  la 
corruption  de  la  nature  humaine  par  le  pé- 
ché; celles  de  la  liturgie  nous  attestent, 
d'une  manière  vive  et  frappante,  la  présence 
de  Jésus-Christ  dans  l'Eucharistie  (3).  On 
peut  même  assurer  qu'il  n'y  a  rien  qui  soit 
plus  capable  d'exciter  dans  les  fidèles  la 
foi  et  la  dévotion  envers  le  saint  sacrement 
de  l'autel,  que  de  voir  avec  quelle  solennité 
on  célèbre  le  divin  sacrifice;  de  voir  que 
tous  les  sacrifices  anciens  ont  été  abolis,  et 
qu'il  n'y  a  que  celui  de  Jésus-Christ  qui  soit 
offert  au  vrai  Dieu  dans  tout  l'univers;  que 
dans  tous  les  lieux  et  dans  tous  les  siècles, 
depuis  les  apôtres  jusqu'à  nous,  il  y  a  eu 
une  succession  non  interrompue  de  prêtres 
pour  l'offrir  avec  des  cérémonies  si  variées 
et  si  expressives  ;  et  qu'au  milieu  de  cette  di- 
versité de  rites  on  trouve  cependant  une 
parfaite  uniformité  entre  tous  les  peuples 
sur  la  foi  de  ce  mystère.  Non,  il  n'est  rien 
qui  marque  plus  clairement  la  croyance  uni- 
verselle de  l'Eglise  envers  ce  divin  sacre- 
ment, que  la  pompe  des  cérémonies  qu'elle 
a  établies  pour  l'honorer.  Ce  sont  autant  de 
démonstrations  de  ses  sentiments  envers  le 
Dieu  qu'elle  reconnaît  présent  dans  ce  mys- 
tère :  c'est  la  preuve  publique  et  le  témoi- 
gnage authentique  de  sa  foi,  qui  forme  contre 
tous  les  sectaires  un  argument  de  prescrip- 
tion, auquel  ils  ne  répondront  jamais. 

3°  Les  cérémonies  sont  un  préservatif  puis- 
sant contre  l'erreur;  elles  servent  à  faire 
passer,  de  siècle  en  siècle,  le  dépôt  des  véri- 
tés saintes,  en  les  liant  à  des  usages  publics, 
à  des  pratiques  observées  parmi  les  peuples, 
et  par  là  même  plus  difficiles  à  déraciner; 
monuments  toujours  subsistants  de  l'an- 
cienne croyance,  qui  déposent  à  chaque  ins- 
tant contre  toutes  les  nouveautés  impies.  Les 
ennemis  de  l'Eglise  l'ont  bien  senti;  et  c'est 
une  chose  digne  de  remarque,  que  parmi 
les  sectes  nombreuses  qui  ont  paru  dans  les 
différents  siècles  il  n'en  est  presque  point 
qui  n'aient  attaqué  quelques-unes  de  nos  cé- 
rémonies religieuses  (i)  ;  jusqu'à  ce  qu'enGn 
la  prétendue  réforme  de  Luther  et  de  Calvin, 
portant  ses  mains  sacrilèges  sur  toutes  les 
parties  du  culte  saint,  mit  tout  en  œuvre 
pour  avilir  les  objets  sensibles  de  la  vénéra- 
lion  des  fidèles,  et  pour  changer  la  formo 
extérieure  de  la  religion,  espérant,  par  ce 
moyen,  en  altérer  plus  facilement  la  foi. 
Mais  l'Eglise  n'en  a  que  mieux  senti  l'impor- 

(3)  Diction,  lliéolog.  de  Bergier, 
(*}  Voyez  le  Calécb.  plnlos. 


13 


DISCOURS  PRELIMINAIRE 


u 


tance  de  ces  pieuses  cérémonies  :  elle  les  a 
toujours  opposées  comme  une  barrière  aux 
nouvelles  doctrines  ;  et  lorsqu'un  dogme  a 
élé  attaqué  par  les  hérétiques,  elle  en  a  fait 
extérieurement  une  profession  plus  expresse 
et  plus  solennelle,  elle  a  multipié  les  formu- 
les et  les  rites  les  plus  propres  à  manifester 
hautement  sa  croyance  (1).  Ainsi,  quand  les 
gnostiques  et  les  ariens  s'élevèrent  contre  le 
mystère  de  la  Trinité,  l'Eglise  établit  le  chant 
du  fïisagion,  ou  Sanctus,  et  la  doxologie,  à 
la  fin  de  chaque  psaume,  pour  attester  sa  foi 
aux  trois  personnes  divines.  Ainsi  elle  a 
rendu  le  culte  de  l'Eucharistie  plus  pom- 
peux, la  liturgie  plus  majestueuse  ;  elle  a 
établi  les  processions  solennelles  du  saint  sa- 
crement, depuis  que  l'hérésie  a  osé  nier  la 
présence  réelle  de  Jésus-Christ  d;ins  cet 
ineffable  mystère  (2).  Ce  seul  trait  suffirait 
pour  montrer  combien  il  importe  de  conser- 
ver nos  rites  sacrés,  et  combien  il  serait 
dangereux  d'y  donner  atteinte. 

!•  Ce  sont  autant  de  leçons  de  morale  qui 
nous  rappellent  nos  devoirs.  Le  cérémonial 
du  baptême  est  un  tableau  des  obligations  du 
chrétien;  celui  du  mariage  une  exhortation 
sur  le»  devoirs  des  époux;  celui  de  l'ordre 
une  instruction  pour  les  ministres  des  autels. 
La  prière  que  nous  récitons  tous  les  jours 
nous  apprend  que  nous  sommes  tous  frères, 
cl  jue  nous  avons  tous  un  même  Père,  qui 
est  Dieu.  Nos  solennités  réunissent ,  au 
pied  des  autels,  les  conditions  les  plus  iné- 
gales :  la  communion  place  tous  les  chré- 
tiens à  la  même  table.  Que  peut-on  trouver 
de  plus  propre  à  maintenir  parmi  les  hom- 
mes l'union  et  la  paix?  Le  chant  des  psaumes 
ei  des  cantiques  flatte  agréablement  l'oreille, 
inspire  l'amour  de  la  vertu,  dégoûte  des 
chansons  licencieuses, si  funest<  s  aux  bonnes 
mœurs.  Le  lugubre  appareil  des  funérailles 
nous  rappelle  la  fragilité  de  la  nature  hu- 
maine, et  porte  nos  pensées  vers  une  autre 
vie;  les  images  des  saints  exposées  à  nos  re- 
gards nous  présentent  des  modèles  parfaits 
de  toutes  les  vertus;  les  fêtes  que  nous  célé- 
brons en  leur  honneur  nous  animent  puis- 
samment à  les  imiter. 

5°  Enfin  un  avantage  bien  reconnu  des  cé- 
rémonies de  l'Eglise,  c'est  que,  quand  elles 
sont  bien  exécutées,  elles  deviennent  un 
moyen  très-efficace  pour  élever  l'esprit  et  le 
cœur  à  la  contemplation  des  choses  spiri- 
tuelles, pour  aider  et  nourrir  la  piélé  des 
fidèles,  les  instruire,  les  éclairer  et  les  tou- 
cher ;  pour  répandre  dans  leur  âme  le  senti- 
ment, l'onction,  le  goût  des  choses  divines, 
en  leur  apprenant  à  joindre  l'esprit  à  la  let- 
tre, le  moral  au  physique,  l'instructif,  le 
pieux,  l'édifiant  au  simple  et  au  naturel  (3). 
La  forme  et  la  beauté  de  nos  églises,  le  son 
des  cloches,  les  cierges  et  les  flambeaux  al- 
lumés, les  processions  publiques,  la  couleur 
et  la  forme  des  vêtements  sacrés,  les  prostra- 
tions, les  génuflexions,  les  signes  de  croix, 
la  marche  et  les  différentes  attitudes  du  pré- 

(t)  Diction,  théotog 

(i)  Toi/et  le  sermon  deBourdalouepour  la  fêle  (ta  Saicit- 
Sacrenienl,  i"  partie 


tre  à  l'autel,  ses  saluts  réitères  vers  le  peu- 
ple, le  baiser  de  paix,  les  encensements,  l'eau 
bénite,  le  pain  bénit  :  tout  est  Gguralif,  ex- 
pressif, édifiant,  pour  le  fidèle  attentif  et  re- 
ligieux. Quand  on  voit  un  prêtre  pieux  célé- 
brer avec  un  air  pénétré  de  ce  qu'il  fait,  avec 
une  contenance  grave  et  modeste;  réciter  les 
prières  saintes  d'un  ton  plein  d'onction;  ob- 
server avec  une  religieuse  exactitude  jus- 
qu'aux moindres  cérémonies;  en  un  mot, 
porter  pour  ainsi  dire  écrits  sur  tout  son 
extérieur  les  senlimenls  respectueux  dont  il 
est  animé  envers  les  sublimes  mystères  qu'il 
traite,  on  est  louché,  on  est  porté  à  la  piété 
et  au  recueillement,  on  aime  les  saints  exer- 
cices de  la  religion,  on  vient  avec  plaisir  aux 
divins  offices.  Oui  I  la  vue  d'un  ministre  des 
autels  qui  s'acquitte  ainsi  de  ses  augustes 
fonctions  est  une  prédication  souvent  plus 
touchante,  plus  persuasive,  plus  efficace  que 
le  discours  le  plus  éloquent.  Plus  d'une  fois 
on  a  vu  des  hommes  sans  religion  pénétrés 
de  sentiments  de  dévotion,  et  attendris  jus- 
qu'aux larmes  ;  des  hérétiques  même  con- 
vertis, ou  du  moins  saisis  d'une  crainte  reli- 
gieuse pour  nos  divins  mystères,  en  assistant 
à  nos  cérémonies. 

Saint  Grégoire  de  Nazianzeen  cite  un  exem- 
ple Irop  mémorable  pour  le  passer  ici  sous 
silence.  L'empereur  Valens,  prolecteur  dé- 
claré des  ariens,  n'ayant  pu  vaincre  saint 
Basile,  ni  par  promesses  ni  par  menaces, 
voulut  l'intimider  par  un  coup  d'éclat,  et  le 
forcer  de  communiquer  arec  lui.  Il  vint  donc, 
le  jour  de  l'Epiphanie,  environné  de  tous  ses 
gardes,  dans  l'église  de  Césarée,  dont  le  saint 
était  évêque.  Mais  quand  il  entendit  le  chant 
majestueux  des  psaumes;  quand  il  vit  le  bel 
ordre  et  la  modestie  d'un  peuple  immeuse, 
qui  paraissait  bien  mieux  une  assemblée  de 
pieux  solitaires;  quand  il  aperçut  la  pompe 
toute  céleste  du  culte  et  des  cérémonies,  les 
ministres  sacrés  plus  semblables  à  des  anges 
qu'à  des  mortels;  l'évêque  tel  que  le  sacrifi- 
cateur éternel  quil  représentait,  immobile 
devant  l'autel,  le  regard  modeste  et  pénétré, 
l'esprit  aussi  uni  à  Dieu  que  si  tout  eût  été 
dans  le  calme;  tous  ceux  qui  l'environnaient, 
remplis  de  crainte  et  de  respect;  le  prince 
fut  frappé  d'un  spectacle  si  nouveau;  il  de- 
meura immobile,  et  comme  glacé  d'une  re- 
ligieuse horreur.  S'étant  néanmoins  un  peu 
remis  de  ce  saisissement,  il  s'approcha  pour 
présenter  son  offrande;  mais  comme  aucun 
des  ministres  ne  vint  pour  la  recevoir  selon 
la  coutume,  parce  qu'on  ne  savait  pas  si  saint 
Basile  voudrait  l'accepter,  alors,  agité  d'un 
soudain  tremblement,  et  ses  genoux  chan- 
celant sous  lui,  Viilen»  serait  tombé  si  l'un 
des  prêtres,  qui  s'aperçut  de  sa  faiblesse,  ne 
l'eût  soutenu  (4). 

On  dira  peut-être  que  les  petites  villes  et 
les  campagnes  ne  peuvent  offrir  un  aussi 
grand  spect.icle  que  celui  que  nous  venons 
de  décrire;  mais  il  est  certain  qu'un  pasteur 
qui  a  vraiment  le  zèle  de  la  maison  de  Dieu 

(3)  Diction,  des  sciences  eccléfiast.,  par  Richard, 
(■ij  Devoirs  d'un  pasteur,  ch.  7.  Diction,  hùtor.,  art 
Saint  Basile. 


«5 

douve  louj 


DISCOURS  PRELIMINAIRE 
ours  le  moyen  de  faire  le  service 


16 


divin  de  manière  à  intéresser  les  fidèles  et  à 
les  édifier.  S'il  ne  peut  réunir  autour  des 
autels  cette  multitude  imposante  de  minis- 
tres sacrés,  lui  est-il  impossible  de  former  un 
certain  nombre  de  jeunes  gens  à  faire  toutes 
les  cérémonies  avec  piété  et  religion  ?  Se- 
rait-il indigne  de  lui  de  faire  de  sa  maison 
une  espèce  de  petit  séminaire,  qui,  dirigé 
par  lui  ou  par  quelque  ecclésiastique  ver- 
tueux, donnerait  à  sa  paroisse  tous  les  offi- 
ciers dont  le  culte  public  a  besoin,  et  fourni- 
rait ensuite  de  bons  prêtres  à  l'Eglise?  Ne 
pourrait-il  pas  même  trouver,  dans  les  con- 
fréries des  pénitents  ou  du  saint  sacrement, 
des  jeunes  gens  distingués  par  leur  piété  et 
leur  assiduité  à  l'église,  pour  l'aider  à  célé- 
brer avec  dignité  les  divins  offices?  Enfin 
ne  pourrait-il  pas,  aux  approches  des  solen- 
nités, réunir  tous  ceux  qui  doivent  officier, 
pour  préparer  les  cérémonies  qu'ils  auront  à 
faire?  Car  il  ne  faut  pas  oublier  que  si  nos 
cérémonies  saintes  produisent  les  salutaires 
effets  dont  nous  avons  parlé,  ce  n'est  que 
lorsqu'on  s'en  acquitte  bien.  Si  on  les  fait 
mal,  elles  produisent  un  effet  tout  contraire  : 
au  lieu  d'inspirer  le  respect  pour  la  religion, 
elles  la  font  mépriser;  au  lieu  d'édifier  les 
peuples,  elles  les  scandalisent.  De  là  pour 
tous  les  ministres  des  autels  l'étroite  obliga- 
tion d'observer  les  cérémonies  de  l'Eglise 
avec  exactitude,  avec  décence  et  piété. 

111.  DE  L'OBLIGATION  DE  BIEN  OBSERVER  LES 
CÉRÉMONIES. 

1°  L'Eglise,  saintement  jalouse  de  la  gloire 
de  son  divin  Epoux,  n'a  rien  négligé  de  tout 
ce  qui  peut  contribuer  à  la  majesté  de  son 
culte.  L'ordre  de  la  prière  publique,  l'office 
de  chaque  jour  de  l'année,  les  rites  usités 
dans  l'administration  de  tous  les  sacrements, 
la  couleur  et  la  forme  des  vêtements  de  ses 
ministres,  la  décoration  des  temples  et  des 
autels,  les  bénédictions,  les  encensements, 
le  chant,  la  psalmodie,  rien  ne  lui  a  paru  in- 
digne de  son  attention  et  de  son  zèle  ;  rien 
n'a  été  laissé  à  l'arbitraire  ;  et  depuis  les  plus 
sublimes  fonctions  de  l'épiscopat  jusqu'aux 
moindres  offices  de  la  maison  de  Dieu,  elle  a 
tout  réglé  dans  le  plus  grand  détail,  elle  n'a 
cessé  de  recommander  à  tous  ses  ministres 
l'observation  de  ces  saintes  règles.  Elle  dé- 
cerne des  peines  sévères  contre  ceux  qui  aux 
rites  approuvés  et  consacrés  par  un  saint  et 
fréquent  usage  osent  en  substituer  d'au- 
tres fl).  Elle  frappe  danathème  ceux  qui 
ont  la  témérité  de  soutenir  qu'on  peut  mé- 
priser ces  cérémonies  saintes  ;  que  les  minis- 
tres peuvent  sans  péché  les  omettre  à  leur 
gvé,  ou  que  chaque  pasteur  a  le  droit  de  leur 
en  substituer  de  nouvelles  (2). 

Quelle  confusion,  en  effet,  ne  serait-ce  pas 
dans  l'Eglise,  si  des  objets  aussi  importants 
que  les  cérémonies  de  son  culte  étaient  li- 
vrés aux  variations  et  aux  caprices  des  hom- 

(l)Conc.  Trid.  sess.  2i,  de  observant,  et  evitand.i» 
ctlebr.  miss. 
,î)  Ibid.,  sess.  7,  can.  13. 
(S)  Collet,  Traité  des  saints  myst.,  ch.  1 
(4)  i  Erat  solllcilus  Nepotianus  si  nilcret  allarc,  si  ra- 


mesl  Chacun  aurait  donc  ses  usages  particu- 
liers pour  la  dispensation  des  choses  saintes: 
une  même  paroisse,  toutes  les  fois  qu'elle 
changerait  de  pasteur,  verrait  aussi  changer 
ses  rites,  ses  pratiques  les  plus  révérées,  et 
toute  la  forme  extérieure  du  culte  public.  Et 
dès  lors  que  deviendrait  cette  parfaite  uni- 
formité  qui  donne  un  si  grand  lustre  à  l'E- 
glise? A  quel  danger  la  foi  des  peuples  no  se- 
rait-elle pas  exposée  au  milieu  de  tant  de 
variations?  Aussi  les  théologiens  enseignent- 
ils  que  la  plupart  des  rubriques  du  Missel, 
du  Rituel  et  du  Bréviaire,  sont  de  véritables 
lois  qui  obligent  en  conscience;  que  tous  les 
ministres  des  autels  sont  tenus  de  s'y  confor- 
mer dans  la  pratique;  que  celui  qui,  de 
propos  délibéré, ou  parune  négligence  coupa- 
ble, omet  ce  qui  est  prescrit  par  ces  rubri- 
ques, commet  un  péché  mortel  de  sa  nature, 
à  moins  qu'il  ne  devienne  véniel  par  la  légè- 
reté de  la  matière;  que  ce  qui  est  léger  en 
soi  peut  devenir  mortel,  à  raison  du  mépris 
qui  fait  transgresser  la  loi,  ou  du  scandale 
qui  pourrait  en  résulter  (3).  Maximes  incon- 
testables, et  qui  ont  d<î  quoi  faire  trembler 
tant  d'ecclésiastiques  qui,  ne  suivant  dans 
l'exercice  de  leurs  fonctions  que  l'habitude 
et  la  routine,  y  accumulent  sans  cesse  faute 
sur  faute,  négligence  sur  négligence;  ne  font 
presque  aucune  cérémonie  de  la  manière  et 
dans  les  temps  marqués,  et  récitent  toutes 
les  prières  avec  tant  de  rapidité,  qu'il  est 
souvent  douteux  s'ils  ont  prononcé  les  pa- 
roles sacramentelles. 

2°  Mais  il  ne  suffit  pas  pour  un  ecclésiasti- 
que de  suivre  littéralement,  dans  l'exercice 
de  ses  fonctions,  les  règles  de  l'Eglise  :  il  doit 
encore  observer  toutes  les  cérémonies  avec 
décence.  Or  la  décence  demande  que  les 
églises  soient  propres  et  bien  ornées,  et  que 
le  service  divin  se  fasse  avec,  dignité.  Le  zèle 
pour  la  décoration  et  l'embellissement  de  la 
maison  de  Dieu  fut  toujours  le  caractère  d'un 
ecclésiastique  plein  de  l'esprit  de  son  état.  La 
foi  vive  dont  il  est  animé  ne  peut  voir  le 
lieu  que  le  Très-Haut  honore  de  sa  présence, 
dans  l'abandon  et  le  dénûment.  Si  la  pau- 
vreté de  son  Eglise  ne  lui  permet  pas  d'y 
prodiguer  l'or  et  l'argent ,  il  met  tous  ses 
soins  à  l'entretenir  dans  la  propreté  et  la  dé- 
cence, et  à  suppléer  ainsi  a  ce  qui  lui  man- 
que du  côté  de  la  richesse.  Car  la  décence  du 
cultedivin  ne  demande  ni  des  lingesde  grand 
prix,  ni  des  ornements  somptueux;  elle 
n'exige  que  des  soins,  de  l'attention  et  du 
zèle.  Et  tandis  que  l'on  voit  des  églises  fort 
riches  entièrement  négligées,  dans  un  état 
de  malpropreté  qui  fait  horreur,  celle  d'un 
prêtre  que  le  zèle  de  la  maison  de  Dieu  dé- 
vore est  toujours  bien  entretenue,  ornée  et 
décente;  on  n'y  voit  rien  de  déchiré  et  do 
malpropre;  tout  y  est  dans  l'ordre,  tout  y 
respire  la  piété,  tout  y  annonce  la  sainleté 
de  celui  qui  y  réside  (4). 

rieles  absque  fuligine,  si  pavimeiila  tersa,  si  sacrarimn 
munduni,  si  vasa  luculeuta;  et  in  omnes  caeremouias  |>hi 
solliciludo  (lisposita,  non  minus,  non  majus  négligent  ofl:- 
ciura  :  ubicumque  euni  qusereres,  iu  ecclesia  inveuitrs.  » 
llieron.,  tfUt.SS,  ad  llcl. 


17 


DISCOURS  PRELIMINAIRE. 


It 


Mais  suivons  ce  ministre  pieux  dans  l'exer- 
cice de  ses  fonctions  :  avec  quelle  dignité, 
avec  quelle  gravité  ne  s'en  acquitle-t-il  pas? 
Il  s'y  prépare  toujours  par  le  recueillement 
et  la  prière;  et  sa  foi  vive  lui  découvrant  la 
sainteté  du  ministère  qu'il  va  exercer,  il  évite 
tout  ce  qui  pourrait  détourner  son  attention 
du  grand  objet  qui  doit  la  fixer  tout  entière. 
Itevélu  des  ornements  sacrés,  il  s'avance 
vers  l'autel,  comme  l'ordonne  la  rubrique, 
les  yi'iix  baissés,  le  corps  droit,  et  avec  cette 
gravité  imposante  qui  atteste  combien  il  est 
pénétré  de  ce  que  le  ciel  va  opérer  par  ses 
mains  :  Procedit  erecto  corpore,  oculis  demis- 
sis,  incessu  gravi  (1).  Persuadé  qu'il  n'est 
rien  de  petit  au  service  de  Dieu,  il  s'applique 
à  faire  toutes  les  cérémonies  avec  dextérité 
et  bienséance,  sans  affectation,  sans  singula- 
rité, évitant  également  et  une  précipitation 
scandaleuse,  et  une  lenteur  fatigante.  Son 
respect,  son  amour,  se  montrent  au  dehors, 
et  se  peignent  dans  tout  son  extérieur,  sa 
démarche,  son  maintien  et  le  son  de  sa  voix. 
Un  port  grave,  une  contenance  humble  et 
modeste,  un  air  attentif  et  pénétré,  un  ton 
simple,  mais  plein  d'onction,  tout  frappe  les 
assistants,  tout  réveille  en  eux  la  foi,  et  leur 
inspire  le  respect  le  plus  profond  pour  nos 
mystères;  tout  fait  une  impression  vive  sur 
leur  âme,  et  leur  communique  les  sentiments 
dont  le  ministre  est  animé.  On  rapporte  de 
saint  Vincent  de  Paul  qu'on  ne  pouvait  le 
voir  à  l'autel  ou  dans  les  offices  publics  sans 
être  ravi  d'admiration.  On  découvrait  dans 
toute  sa  personne  je  ne  sais  quoi  de  si  grand, 
de  si  majestueux  et  en  même  temps  de  si 
humble,  qu'on  a  plusieurs  fois  entendu  des 
personnes  qui  ne  le  connaissaient  pas  se 
dire  les  unes  aux  autres  :  «  Mon  Dieu!  que 
voilà  un  prêtre  qui  dit  bien  la  messe  I  il  faut 
que  ce  soit  un  saint.  »  D'autres  disaient  qu'il 
leur  semblait  voir  un  ange  à  l'autel  (*2  . 

Mais  si,  au  lieu  de  ces  exemples  d'édifi- 
cation, les  peuples  n'aperçoivent  dans  un 
ministre  du  sanctuaire  que  négligence  et  dis- 
sipation; si,  au  lieu  de  cette  décence  qui 
doit  être  pour  ainsi  dire  répandue  sur  toute 
sa  personne,  il  porte  dans  ses  fondions  un 
air  léger  et  dissipé,  un  maintien  qui  annonce 
le  dégoût  et  l'ennui,  quelle  impression  un 
tel  spectacle  ne  doit-il  pas  faire  sur  eux? 
Quel  scandale  pour  des  yeux  chréliens  de 
voir  un  prêtre  monter  à  l'autel  sans  prépa- 
ration, porter  çà  et  là  des  yeux  égarés,  faire 
toutes  les  cérémonies  sans  dignité,  parler  au 
Dieu  souverainement  grand  avec  aussi  peu 
de  respect  qu'au  dernier  des  hommes  ;  en 
tm  mol,  traiter  les  divins  mystères  avec  tant 
de  précipitation  et  avec  si  peu  de  dignité, 
qu'il  semble  se  jouer  de  tout  ce  que  la  reli- 
gion a  de  plus  auguste  1  Comment  pourront- 
ils  prier  avec  dévotion  dans  un  lieu  où  règne 
la  confusion  et  le  tumulte  ,  où  le  clergé  ,  les 

i\)  Rit.  miss,  priu.,  c.  1. 
2)  Vie  de  saint  Vincent  de  Paul,  par  Collet. 
5)  Malth.   ,\v,  8.  Le  plus  sûr  moyen  pour  soutenir  son 
attention  et   nourrir  sa  piété  dans  les  cérémonies,  c'est 
d'en  counaltre   le  sens  et  les  mystères  qu'elles  renfer- 
ment. On  trouvera  des  notions  très-inléressantes  sur  celte 


enfants  de  chœur,  les  chantres  et  le  peuple 
conspirent,  ce  semble,  à  augmenter  le  clés- 
ordre?  De  telles  indécences  ôtenl  au  service 
divin  tonte  sa  dignité;  elles  détruisent  la 
piété  et  ébranlent  même  la  foi  des  fidèles  ; 
elles  exposent  la  religion  à  la  dérision  des 
peuples;  elles  servent  de  prétexte  à  l'impie 
pour  s'autoriser  dans  son  incrédulité. 

3°  Le  respect  religieux  que  nous  devons 
aux  fonctions  du  culte  divin  ne  doit  pas  seu- 
lement paraître  à  l'extérieur,  il  doit  être 
profondément  gravé  dans  notre  cœur.  C'est 
le  cœur  que  Dieu  regarde  principalement  ;  et 
il  n'y  a  qu'une  piété  véritable  qui  puisse  lui 
faire  agréer  les  hommages  que  nous  lui  ren- 
dons. Les  cérémonies ,  les  prières  vocales, 
les  signes  extérieurs  et  visibles  ne  sont  que 
des  protestations  publiques  des  sentiments 
dont  nous  sommes  pénétrés  envers  la  souve- 
raine majesté.  Il  faut  donc,  pour  que  notre 
culte  soit  sincère  ,  que  ces  sentiments  exis- 
tent ,  autrement  le  cœur  et  l'action  se  con- 
tredisent, et  nos  fonctions  les  plus  saintes  ne 
sont  plus  aux  yeux  de  Dieu  qu'un  vain  simu- 
lacre de  piété,  et  nous  méritons  le  même  re- 
proche que  les  Juifs,  dont  le  Fils  de  Dieu 
disait  :  Ce  peuple  m'honore  des  lèvres,  mais 
son  cœur  est  loin  de  moi  (3). 

IV.    CONCLUSION 

Après  les  considérations  précédentes  ,  il 
n'est  personne  qui  révoque  en  doute  l'im- 
portance des  cérémonies  religieuses  ;  elles 
constituent  le  culte  extérieur  dont  la  néces- 
si té  est  incontestable;  elles  expriment  le 
dogme  dans  beaucoup  de  circonstances  ;  elles 
sont  un  dépôt  de  la  tradition,  lorsqu'elles 
remontent  jusqu'à  l'antiquité  la  plus  reculée; 
elles  sont  un  lien  d'unité  dans  l'Eglise,  pro- 
pre à  prévenir  les  schismes  et  à  ramener  les 
dissidents  au  catholicisme.  Rien  n'est  plus 
propre  aussi  à  confirmer  dans  la  foi,  par  les 
impressions  profondes  qu'elles  font  dans 
l'âme,  quand  elles  sont  bien  exécutées.  Licet 
ipsœ  cœremoniœ  nullam  secundum  se  perfe- 
ctionem,  nullam  contineanl  sanctitatem,  sunt 
tamen  actus  externi  religionis,  quibus  quasi 
siynis  excitatur  animus  ad  rerum  sacrarum 
veneratiunem,  mens  ad  superiora  elevalur, 
nutritur  pietas,  fovetur  charitas,  crescit  fides, 
devotio  roboratur ,  instruuntur  simpliciores , 
Dei  cullus  ornatur  ,  conservatur  reliyio  ,  et 
veri  fidèles  a  pseudochristianis  et  heterodoxis 
discemuntur  (Bona  apud  Marlen.  in  prœf. 
tom.  I  de  Ecclesiœ  Ritibus).  Quelle  est  donc 
la  nécessité,  surtout  dans  un  siècle  dépour- 
vu de  foi  comme  le  nôtre,  quelle  est  donc 
l'importance  d'un  livre  qui  présente,  comme 
dans  un  tableau,  avec  tous  leurs  détails,  les 
principales  fonctions  sacerdotales  et  clérica- 
les, telles  qu'on  les  pratique  dans  l'Eglise  la- 
tiue?Quoiqu'il  y  aitdes  différences  en  France, 
la  liturgie,  quant  au  fond,  doit  y  être  essen- 

matière  dans  l'Explication  littérale,  historique  et  dogma- 
tique des  prières  et  cérémonies  de  la  messe,  par  le  P.  Le- 
brun- dans  la  troisième  dissertation  de  Collet,  à  la  6n  da 
son  excellent  Traité  des  divins  mystères  ;  dans  les  Originei 
de  la  liturgie,  par  M.  Pascal,  qui  font  partie  de.  la  présenta 
Encyclopédie  théologique,  tom.  VIII. 


10 


DISCOURS  PRELIMINAIRE. 


!0 


tiellement  romaine  ;  les  livres  romains  ont 
formé  le  droit  public,  le  droit  commun  de  la 
liturgie  parmi  nous,  depuis  le  temps  de  Char- 
leniagne.  Maintenant  les  livres  qui  compo- 
sent le  corps  de  la  liturgie  romaine  sont  le 
Bréviaire,  le  Missel,  le  Rituel,  le  Pontifical 
et  le  Cérémonial  des  évéques  ;  chacun  de 
ces  livres,  revêtu  de  l'autorité  du  chef  de 
l'Eglise,  a  reçu  de  nombreux  éclaircissements 
par  les  décrets  émanés  de  la  congrégation 
des  Rites  ,  dont  la  plupart  ont  force  de  loi  , 
ayant  été  confirmés  et  sanctionnés,  implici- 
tement ou  explicitement,  par  le  législateur  lui- 
même,  le  souverain  pontife.  Enfin  un  grand 
nombre  d'hommes  érudits  ont  fait  de  ces  ma- 
tières une  étude  spéciale;  ils  ont  tracé,  dans 
le  plus  grand  détail,  les  fonctions  des  mi- 
nistres du  sanctuaire,  toujours  en  confor- 
mité avec  les  règles  écrites  qu'on  vient  d'é- 
noncer, qu'ils  ont  respectées  comme  des  lois 
inviolables,  tout  en  les  expliquant  selon  la 
pratique  la  plus  autorisée  dans  l'Eglise. 

C'est  à  de  pareilles  sources  qu'ont  puisé 
les  auteurs  du  Manuel  des  cérémonies  romai- 
nes. Les  règles  du  droit  positif  étant  variables 
sur  certains  points,  et  l'ouvrage  de  l'homme 
toujours  imparfait,  ce  manuel  a  reçu  des  ad- 
ditions, a  subi  des  corrections,  comme  l'in- 
diquent des  éditions  déjà  un  peu  anciennes  ; 
mais  il  n'a  été  corrigé  qu'imparfaitement, 
puisqu'on  y  trouve  des  contradictions,  sur- 
tout entre  le  premier  et  le  second  volume  ; 
de  nombreux  décrets  émanés  plus  tard  de  la 
congrégation  des  Rites  ont  fixé  les  opinions 
sur  certaines  difficultés  ,  ont  déclaré  abusifs 
certains  usages  plus  ou  moins  anciens,  plus 
ou  moins  étendus  ;  d'autres  décrets  ont  étendu 
la  liberté,  ont  consacré  certains  usages;  les 
souverains  pontifes  ont  fait  de  nouvelles  con- 
cessions ;  des  auteurs  récents  ont  recueilli 
ces  nouvelles  dispositionsdu  droit  liturgique, 
ont  discuté  de  nouvelles  questions,  ont  cons- 
taté la  pratique  actuelle  de  l'Eglise,  etc.,  etc. 
Tout  cela  démontrait  la  nécessité  de  faire  à 
ce  manuel  de  nouvelles  corrections,  et  com- 
bien il  pouvait  être  amélioré.  C'est  la  tâche 
que  je  ne  suis  imposée.  J'ai  voulu  qu'un 
livre  qui  annonce,  par  son  titre,  les  cérémo- 
nies romaines,  les  présentât  dans  toute  leur 
pureté  ,  telles  qu'on  les  pratique  surtout  à 
Rome.  Pour  cela  j'ai  vérifié  avec  soin  le  texte 
des  livres  liturgiques  sur  les  éditions  ap- 
prouvées et  récentes;  j'ai  consulté  les  au- 
teurs les  plus  approuvés  et  les  plus  récents, 
surtout  Merati,  qui  résume  bien  d'autres  au- 
teurs ;  Bauldry,  qui  fait  autorité,  même  ac- 
tuellement à  Rome;  Romsée,  qui  professait 
naguère  les  rites  sacrés  en  Belgique,  et  qui 
lient  compte  de  plusieurs  usages  de  France  ; 
Bildeschi  et  Gardellini,  l'un  cérémoniaire 
dans  la  basilique  du  Vatican, l'autre  assesseur 
de  la  sacrée  congrégation  des  Rites  et  sous- 
promoteur  de  la  foi.  Ce  dernier  est  éditeur 
dune  collection  des  décrets  de  la  même  con- 
grégation ;  c'est  laque  j'ai  vérifié  les  décrets 
cites  dans  l'ouvrage. 

J'ai  laissé  subsister, dans  cet  ouvrage,  tout 
ce  que  je  n'ai  pas  jugé  défectueux;  mais  le 
stvie   a    .su lu    des    modifications.  J'ai    tenu 


compte  des  usages  locaux,  quand  ils  ne  m'ont 
pas  paru  contraires  aux  bonnes  règles. J'ai 
souvent  indiqué  plusieurs  manières  de  faire 
une  même  chose,  quand  la  manière  est  arbi- 
traire ;  cela  met  à  l'aise  ceux  qui  ont  là-des- 
sus des  habitudes  ou  des  opinions  différen- 
tes. J'ai  souvent  retranché  des  choses  de 
détail  qui  m'ont  paru  peu  fondées  ou  peu 
importantes  ;  cela  n'empêchera  pas  ceux  qui 
en  ont  l'habitude  de  la  continuer  s'ils  la 
trouvent  bonne.  J'ai  souvent  fait  des  addi- 
tions puisées  à  différentes  sources  que  j'indi- 
que par  des  citations  entre  parenthèses,  ou 
que  l'expérience  a  fait  juger  utiles  ou  néces- 
saires. Les  corredions  sont  bien  souvent 
aussi  justifiées  par  des  citations. 

La  plus  grande  partie  de  ce  livre  con- 
cerne la  célébration  solennelle  et  privée  de 
la  sainte  messe  ;  les  règles  en  sont  dans  le 
Missel  romain  et  le  Cérémonial  des  évéques; 
ce  même  Cérémonial  avec  le  Rituel  romain 
fournissent  une  grande  partie  de  ce  qui  con- 
cerne les  autres  fonctions  ecclésiastiques 
décrites  dans  cet  ouvrage.  Il  ne  faut  pas  per- 
dre de  vue  l'autorité  imposante  de  ces  diffé- 
rentes sources.  Voici  les  paroles  du  concile 
de  Trente,  citées  à  l'appui  du  Rituel  :  Si  quis 
dixerit  receplos  et  approbatos  Ecclesiœ  ca- 
tholicœ  ritus  ,  in  solemni  sacramentorum  ad- 
ministratione  adhiberi  consuetos,  aut  con- 
temni,  aut  sine  pecculo  a  ministris  pro  libito 
omitli,aut  in  novns  (dios  per  quemeumque  ec- 
clesiarum  paslorem  mutari  posse  ,  anathema 
sil.  Quant  au  Missel,  outre  l'autorité  de  saint 
Pie  V,  ou  plutôt  du  concile  de  Trente,  qui 
s'en  est  déchargé  sur  le  souverain  pontife, 
voici  un  décret  de  la  sacrée  congrégation 
que  le  pape  Urbain  Villa  fait  imprimer  en 
tête  des  Missels,  avec  ordre  de  s'y  confor- 
mer :  Mandat  sacra  cougreyatio  in  omnibus 
cl  per  omnia  servari  rubricas  Missalis  romani, 
non  obstante  quoeumque  prœtextu  et  contra- 
ria consuetudine  qwun  abusum  esse  déclarât. 
Quant  au  Cérémonial  des  évéques,  voici  ce 
qu'en  a  dit  en  dernier  lieu  Benoit  XIV  :  Hu- 
jusmodi  vero  leges  et  institut  à  cœremoni/ilia 
ab  iisdem  cardinalibus  prœscripla  ,  et  a  nobis 
inspecta  cum  probassemus,  quo  firmius  sub- 
sistant et  serventur  exactius ,  tenore  prœsen- 
tium,  aposlolica  aucloritale  approbamus  et 
cotifirmamus,  alque  ab  omnibus  et  sin  /ulis  ad 
quos  spectat,  et  in  fulurum  spectabit,  perpé- 
tua observanda  esse  slalaimus,  prweipimus  et 
mandamus. 

Le  Pontifical  romain  a  été  publié  avec  les 
mêmes  prescriptions,  par  la  même  autorilé. 
Il  est  expressément  défendu  d'y  rien  changer, 
ajouter  ou  retrancher.  Ce  livre  ne  s'est  pis 
multiplié  en  France  comme  les  autres  livre-, 
liturgiques. 

C'est  à  ces  diverses  sources  qu'on  a  puisé 
pour  donner  des  livres  élémentaires  à  ceux 
qui  ont  besoin  d'apprendre  nos  saintes  cé- 
rémonies. Ici  on  trouvera  les  sources  mènes. 
On  pourra  étudier  les  saintes  règles  dans  la 
langue  même  de  l'Eglise  ;  on  les  trouvera 
aussi  dans  sa  langue  maternelle.  Tout  ce  que 
doit  faire  chaque  ministre  de  l'Eglise  y  est 
amplement  détaillé.  Les  prières  cl  les  formu- 


21 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


les  du  Rituel  et  du  Pontifical  y  sont  aussi; 
ainsi  ce  livre  servira  et  pour  la  théorie  et 
pour  la  pratique. 

On  peut  y  puiser  encore  une  connaissance, 
bien  importante,  celle  du  dogme,  exprimé 
bien  souvent  dans  les  prières  et  les  formules 
de  l'Eglise;  pour  me  conformer  à  l'intention 
et  à  l'esprit  de  l'Eglise  catholique,  je  n'ai  pas 
donné  ordinairement  une  traduction  litté- 
rale de  ces   formules,  mais   un  précis,  une 


22 

analyse,  afin  d'indiquerles  richesses  qu'elles 
renferment  pour  ceux  qui  savent  les  étudier 
et  les  méditer. 

Fasse  le  ciel  que  ce  livre  contribue  à  la 
gloire  de  Dieu,  à  l'utilité  de  l'Eglise  catholi- 
que romaine,  à  qui  je  me  soumets  de  tout 
mon  cœur  et  de  toute  mon  ânoe,  désavouant 
tout  ce  qui  pourrait  être  répréhcnsible  et 
contraire  à  ses  intentions  1 

L4US    DEO   VIRGIN1QUE    MATR1. 


DICTIONNAIRE 

DES 

CÉRÉMONIES 

ET  DES 

RITES  SACRÉS. 


ABACUS. 

Mot  latin  dérivé  du  grec  «ê«ç,  «6«xos,  es- 
pèce de  table.  Voy.  Crédence. 
ABBÉ. 
Du  mot  hébreu  abba,  qui  signifie  père;  on 
appelle  ainsi  un  supérieur  de  communauté. 
Il  y  a  dans  le  Bréviaire  romain,  au  commun 
des  confesseurs,  des  leçons  pour  les  saints 
qualifies  abbés  dans  le  calendrier.  On  les  dit 
lorsqu'elles  sont  indiquées  pour  un  saint 
particulier  dans  son  office  propre.  Les  bré- 
viaires modernes  de  France  ont  un  commun 
pour  les  abbés,  moines,  cénobites  et  anacho- 
rètes ;  celui  de  Vienne  imprimé  en  1699  n'en 
a  pas.  Les  missels  modernes  ont  aussi  une 
messe  pour  les  abbés. 

On  voit  dans  le  Cérémonial  des  évêques 
l'ordre  dans  lequel  les  abbés  doivent  être 
encensés.  Voy.  Encensement,  Ils  assistent 
au  synode  provincial  en  chape  et  mitre  sim- 
ple. Voy.  Synode.  Us  n'ont  pas  la  préséance 
sur  les  chanoines. 

Il  y  a  dans  les  décrets  de  la  congrégation 
des  Biles  plusieurs  choses  qui  concernent 
les  abbés  :  s'ils  ont  été  bénis  pour  une  ab- 
baye où  l'on  ne  fait  pas  usage  de  la  mitre, 
ils  n'out  pas  besoin  d'être  bénis  de  nouveau 
pour  passer  dans  une  autre  abbaye  où  l'on 
s'en  sert.  Ils  ne.  peuvent  bénir  leurs  religieux 
que  dans  les  cérémonies  publiques.  Ils  ne 
peuvent  jouir  des  priviléy ;  'S  accordés  aux 
abbés  bénits  s'il  n'ont  pas  reçu  la  bénédic- 
tion. Dans  les  processions  ils  ne  peuvent 
^as  se  faire  précéder  d'un  porte-flambeau. 


Hors  de  leurs  églises  ils  ne  peuvent  pas  offi- 
cier pontificalement,  ni  faire  porter  devant 
eux  les  insignes  pontificaux.  Le  jour  de  la 
fête  principale  de  son  église,  un  abbé  peut 
faire  suspendre  un  baldaquin  au-dessus  de 
son  siège,  sil'évêque  n'est  pas  présent, quand 
même  le  chapitre  de  là  cathédrale  y  assiste; 
il  ne  peut  pas  bénir  les  calices  et  les  pierres 
sacrées:  il  ne  peut  se  servir  de  la  croix  pec- 
torale hors  des  fonctions  ecclésiastiques, 
sans  un  induit  spécial  ;  il  ne  doit  pas  élre 
nommé  dans  le  Canon,  etc.,  etc.  Voy.  la  Col- 
lection des  décrets  par  Gardellini. 

Il  y  a  dans  le  Pontifical  romain,  r  partie, 
une  bénédiction  des  abbés  faite  par  déléga- 
tion de  l'autorité  apostolique;  une  autre 
faite  par  l'autorité  de  l'yidinàire;  une  autre 
encore  pour  les  abbesses.  Les  voici  en 
entier. 


Bénédiction  d'un 
abbé. 

1.  Avant  tout, l'ab- 
bé doit  se  pourvoir 
d'un  mandat  aposto- 
liquequi  confère  à  un 
évêque  ia  délégation 
pour  cet  objet. 

2.  Le  jour  de  ia  bé- 
nédiction doit  être  un 
dimanche  ou  une  fêle; 
il  convient  que  le  jour 
précèdent  l'évéque, 
qui  doit  bénir  jeûne, 


De  benedictione 
abbatis 

1 .  In  primis  bene- 
dicendus  provideat  de 
manda to  apustolico  , 
benedictionem  sibi  im- 
pendendam  pontifici 
commillente. 

2.  Deinde  statuta 
die  benedictionis,  quœ 
débet  esse  dominica, 
vel  fesiivu,  lam  ipse 
ponlifex,  quam  electus 
convenil ,     quod    die 


25 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


U 


aussi  bien  que  \'abbé 
élu  qui  doit  être  béni. 

3.  Dans  l'église  où 
La  bénédiction  doit  se 
faire,  on  décore  deux 
chapelles,  une  plus 
grande  pour  le  pon- 
tife, l'autre  pour  l'élu. 
Sur  l'autel  de  la  plus 
grande  il  y  aura,  se- 
lon l'usage,  une  croix 
au  milieu, et  au  moins 
quatre  chandeliers. 
On  étendra  des  tapis 
sur  les  marches  de 
l'autel  et  autour. 

k.  On  prépare  aussi 
pour  le  pontife,  dans 
un  lieu  convenable, 
une  crédence  sur  la- 
quelle on  met  une 
nappe  blanche,  deux 
chandeliers,  des  vases 
pour  se  laver  avec 
des  essuie-mains;  un 
bénitier  avec  l'asper- 
soir,  un  encensoir 
avec  sa  navette,  sa 
cuiller  et  de  l'encens; 
les  burettes  garnies 
de  vin  et  d'eau  pour 
le  sacrifice,  le  calice, 
la  bolle  des  hosties. 

5.  On  tient  prêts 
tous  les  ornements 
pontificaux,  de  la  cou- 
leur convenable  au 
temps  et  à  la  messe 
qu'on  va  célébrer, 
savoir  les  sandales, 
l'amicl,  l'aube,  lecor- 
don,  la  croix  pecto- 
rale, l'étole,  la  tuni- 
que, la  dalmatique , 
les  gants,  la  chasuble, 
la  mitre  brodée  en  or, 
l'anneau  pontifical , 
la  crosse,  et  le  mani- 
pule. 

6.  Il    faut    encore 
un     fauteuil     décoré 
pour   le    pontife,    et 
trois  tabourets  pottr 
l'abbé    élu    et    pour 
les  abbés  assistants; 
le  Missel  et  le  Ponti- 
fical. Le  pontife  doit 
avoir  au  moins  trois 
chapelains    en    sur- 
plis,  et  deux   servi- 
teurs à  la   crédence. 
Dans  la  chapelle  plus 
petite  destinée  à  l'ab- 
bé élu,  el  distinguée 
de  l'autre,  on  préparc 
l'autel  avec  une  croix 
et    deux   chandeliers 
dessus,  le   Missel,   le 
Pontifical  et  tous  les 


prœcedenti  jejunent . 

3.  In  ecclesia  ubi 
benedictio  fiet,  ornan- 
tur  duœ  capellœ,  7na- 
jor  pro  pontifice,  mi- 
nor  pro  electo.  In 
majori  quidem  super 
altari  parato,  ut  est 
moris ,  erit  crux  m 
medio ,  et  ad  minus 
quatuor  candelabra. 
In  terra  ad  gradus 
altaris  erunt  tapetia 
strata. 

h.  Paratur  etiamin 
loco  congruo  creden- 
tia  pro  pontifice,  su- 
per quam  erit  mappa 
munda,  duo  candela- 
bra, vasa  ad  abluen- 
dum  manus,  cum  suis 
mantilibus  ;  vas  cum 
aqua  benedicta,  et  as- 
persorio ,  thuribulum 
cum  navicella  cochlea- 
ri,  et  incenso,  ampul- 
lœ  pro  vino,  et  aqua 
pro  sacrificio,  calix, 
hostiaria  cum  hosliis. 


5.  Item  paramenta 
omnia ponlificalin ,  co- 
loris tempori  et  officia 
missœ  convenientis , 
videlicet ,  sandalia , 
amictus,  alba,  cingu- 
lum,  crux  pectoralis, 
stola,  lunicella  dal- 
matica,  chirothecœ , 
pluneta,  mitra  auri- 
phrygiata  ,  annulus 
ponlificalis ,  baculus 
pastoralis,  et  manipu- 
lus. 


6.  Item  paratur  fal- 
dislorium  ornatum 
pro  pontifice,  et  tria 
scabella,  pro  electo, 
et  duobus  abbatibus 
assislenlibus ,  Missale 
el  Pontificale.  Ponti- 
fex  habeat  très  capel- 
lanos  ad  minus,  cum 
superpelticeis,  et  duos 
sculiferos  ad  creden- 
tiam.  In  capella  vero 
minore  pro  electo  , 
quœ  a  majori  débet 
esse  distincta,  para- 
tur allare  cum  cruce, 
et  duobus  candelabris 
et  super  illud  Missale 
et  Pontificale,  ac  pa- 
ramenta omnia  ponti- 


ornemenls      pontifi- 
caux   ci-dessus    dé- 
nommés, si  l'élu  doit 
être    un  abbé   mitre. 
Mais  s'il  ne  doit  pas 
faire  usage  de  la  mi- 
tre, on    ne    prépare 
que    les     ornements 
sacerdotaux  et    une 
chape     blanche  ;     il 
doit  y  avoir  près  de 
l'autel  une  petite  cré- 
dence couverte  d'une 
nappe    propre,     sur 
laquelle   on   met  des 
vases    pour  le  lave- 
ment   des    mains.    Il 
faut  aussi    cinq   ser- 
viettes   d'une    gran- 
deur égale,  faites  avec 
environ   deux    aunes 
de  toile   fine  en   lin; 
huit     cierges    d'une 
livre,  quatre  sur  l'au- 
tel  du  pontife,   deux 
sur  sa  crédence,   et 
deux  sur  l'autelde  l'é- 
lu; un   anneau  avec 
diamant,    qu'on    doit 
bénir  et  donner  à  l'élu; 
des    habits    monasti- 
ques    ou    religieux  ; 
deux  flambeaux  pour 
l'offertoire ,     chacun 
de  quatre  livres,  deux 
pains   et  deux  petits 
barils  de  vin,  qui  se- 
ront ornés,  aussi  bien 
que  les  pains,  savoir 
deuxargentés  et  deux 
dorés ,    représentant 
les   insignes  du  pon- 
tife  et  du  monastère 
ou  de  l'élu,  selon  sa 
dignité. 

7.  Il  faut  deux  ab- 
bés assistants,  revê- 
tus du  surplis,  de  l'é- 
tole ,  de  la  chape, 
ayant  la  mitre  simple 
blanche. 

8.  A  l'heure  con- 
venable, le  pontife  , 
l'élu,  les  assistants, 
et  les  autres  qui 
doivent  être  présents 
à  la  bénédiction  se 
rendent  à  l'église;  le 
pontife  ayant  fait  sa 
prière  devant  l'autel, 
va  au  trône,  s'il  est 
est  dans  son  église, 
sinon,  au  fauteuil 
préparé  dans  sa  cha- 
pelle près  de  l'autel 
au  côté  de  l'Epltre.et 
là  il  se  prépare  à  l'or- 
dinaire. En  même 
temps  les  abbés  assis- 


ficalia  albi  coloris,  ut 
supra    pro    pontifice 
numerata    sunt.     Et 
hoc,     si  abbns    bene- 
dicendus  sit  de  mitra. 
Si  vero  non  sit  de  mi- 
tra, parantur  tantum 
paramenta  sacerdota- 
lia;  et  ultra  illa  plu- 
viale    (ilbum  ;    prope 
altaresit  credenlia  mi- 
nor  cum  mappa  mun- 
da, et  vasis  ud  abluen- 
dum  manus .  Ponuntur 
etiam  quinque  mappu- 
lœ   œquulis  mensurœ, 
factœ  ex   una    canna 
cum  dimidia  panni  li- 
nei  subtilis;  et  cande- 
lœ   oclo    uni  us   librœ 
quœlibet,  quorum  qua- 
tuor super  ultare  pon- 
tifias, duœ  super  ejus 
credentium ,    et    duœ 
super  alture  elecli  po- 
nuntur. Annulus  cum 
gemma  benedicendus , 
et    electo    tradendus  ; 
vestes  monasticœ,  seu 
regulares  ;      et      pro 
offertorio     intortilia 
duo, quatuor  Ubr arum 
quodlibet,   duo  panes 
magni,  et  duo  barilia 
vini  ;  panes  et  barilia 
ornent ur,  duo  videli- 
cet, videanlur  argen- 
tea,  et  duo  aurea,  liinc 
et  inde,  insignia  pon- 
lificis  et   monasterii, 
seu    electi    hubentia, 
cumcapello,vel  cruce, 
vel  mitra  pro  cujusque 
gradu  et  dignitate. 

7.  Adsint  duo  ab- 
bates  assistantes,  qui 
tint  induti  superpel- 
liceo,  stola,  pluviali 
et  mitra  simplici  alba. 

8.  Hora  igitur  corn- 
pelenti  pontifex,  elec- 
tus,  assistentes.etalii, 
qui  benedielioni  inter- 
esse debent,  ad  eccle- 
siam  conveniunt,  et 
pontifex,  facla  ora- 
tione  ante  allure,  as- 
cendit  ad  sedem,  si  sit 
in  ecclesia  sua,  vel 
accedit  adfaldistorium 
in  capella  sua,  juxla 
cornu  altaris  Episto- 
lœ  prœparatum,  et  ibi 
de  more  paratur.  In- 
térim etiam  abbates 
assistentes  sua  para- 
menta   prœdicta    ca  - 


»S 


ABB 


tdnts  prennent  leurs  piunt.Quibus  sic  para- 
ornements  susdits.  lis,ponti[exsedetcum 
Tous  étant  revélus,  mitra  super  faldisto- 
le  pontife  s'assied  rium ,  ante  médium 
avec  la  mitre  au  fau-  altaris  sibi  paratum. 
tcuil  qu'on  lui  a  pré-  Electus  vero  in  habita 
paré  devant  le  milieu  suo quotidiano  médius 
de  l'autel.  L'élu,  re-  inter  abbates  assis- 
vétu  de  son  habit  or-  tentes  paratos,  et  mi- 
dinaire,  placé  entre  tratos  pontifici  cum 
les  deux  assistants  en  debitisrevcrenliis  prœ- 
chape  et  en  milre,  est  senlatur,  alque  eidem 
présenté  au  pontife  mandatum  apostoli- 
avec  les  révérences  cum  traditur.  Quo  pu- 
convenables.  Le  pon-  blice  lecto,  per.ponti- 
lifc  reçoit  le  mandat  ficis  notarium,  electus 
apostolique,  le  fait  genu/lectit  ante  pon- 
lire  par  son  notaire  à  tificem,  qui  surgit,  de- 
li.iute  voix  ;  puis  l'é-  posita  mitra,  et  super 
lu  se  met  à  genoux  eum  dicit  oraliones 
devant  le  pontife,  qui  sequentes,  nisi  jam 
se  lève,  quitte  la  mi-  sit  professas. 
tre,  et  dit  les  orai- 
sons suivantes,  si  l'élu  n'a  pas  déjà  fait  pro- 
fession : 

f  Adjutorium  noslrum  in  nomine  Domini. 
1}  Qui  fecit  ccelum  et  terram. 

y  Ooniinus  vobiscum.  r,  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus  (1). 

Deus  indulgentiae  pater,  qui  severitatem 
tuœ  districtionis  leinperans,  indulsisti  ne 
filius  porlet  iniquilatem  patris,  et  qui  mira 
dispensaiione,  eliam  malis  bene  ulens,  lu» 
dignaliotiis  gratiain  per  eos  fréquenter  ope- 
raris,  queesumus  clemenliam  lu  un  ut  huic 
famulo  tuo  non  obsislat  quod  habitum  reli- 
gionis  per  nos  tanta  ac  lali  re  indignos  ac- 
cipit;  sed  minislerium  quod  exterius  per 
nos  exhibetur,  lu  interius  per  donutn  Spiritus 
sancli  exsequaris.  Per  Dominum  noslrum 
Jesuin  Chrislum  Filin  m  luum,  qui  tecum 
vivit  et  régnai  in  unitale  ejusdem  Spirilus 
sancli  Deus,  per  omnia  sœeula  sœculorum. 
y  Amen. 

Oremus  (2). 

Deus,  qui  per  coaeternum  Filium  tuum 
cuncta  creasli,  quique  mundum  peccatis  in- 
veteratum  per  myslerium  sauclœ  incarna- 
tions ejus  renovare  dignatus  es,  te  suppli- 

(1)  Dans  cette  prière,  le  poolife,  ayant  invoqué  le  nom 
du  Seigneur  et  invité  les  assistants  a  prier,  se  rappelle 
que  le  (ils  ne  doit  pas  porter  l'iniquité  du  père,  et  que 
Dieu,  par  une  sagesse  admirable,  se  sert  souvent  même 
des  méchants  pour  en  faire  les  instruments  de  sa  grâce  ; 
il  demande  a  Dieu  quo  sa  propre  indignité  ne  soit  pas  un 
obstacle  aux  dons  de  l'Espril-Saiat  envers  celui  qu'il  va 
revêtir  de  l'habit  religieux. 

(2)  Dieu  a  tout  créé  par  son  Fils,  qui  lui  est  eoétemel; 
le  monde  ayant  vieilli  dans  le  péché,  Dieu  a  voulu  le  re- 

mouveler  par  le  mystère  de  l'incarnation.  Le  pontife  de- 
mande humblement  à  Dieu  qu'il  jette  un  regard  de  clé-  ■ 
menée  sur  son  serviteur  qui  va  renoucer  extérieurement 
au  siècle  ;  alin  que,  renouvelé  intérieurement,  il  se  dé- 
pouille du  vieil  homme  et  de  ses  actes,  et  se  revête  du 
nouveau  qui  a  été  créé  selon  Dieu. 

(5)  Jésus-Christ  est  la  voie  hors  de  laquelle  personne 
n'arrive  à  son  Père;  il  a  daigné  appeler  a  lui  les  pécheurs 
pour  les  décharger  el  les  soulager  ;  il  a  assuré  qu'il  connaît 
ses  brebis,  et  que  ses  brebis  le  connaissent  ;  il  a  voulu 
que  son  ministre  marche  à  sa  suite.  Dans  ces  considéra- 
tions, le  pontife  implore  sa  clémence,  afin  qu'il  daigne 
conduire  son  serviteur  dans  la  voie  de  la  discipline  régu- 


ABB  iC 

ciler  exoramus  ut  ejusdem  Domini  nostri 
gralia,  super  hune  famulum  tuum  abrenun- 
liationem  sœculi  proGtentem  clemenler  re- 
spicere  digneris,  per  quam  in  spirilu  sua 
menlis  renovatus  velerem  hominem  cum 
aclibus  suis  exuat,  et  novum,  qui  seeunilum 
Deumcreatus  esl,indueremerealur.Pereum« 
dem  Chiistutn  Dominum  nostruin.  RjAuien. 
Oremus  (3). 

Domine  Jesu  Cbriste,  qui  es  via  sine  qua 
nemo  venit  ad  Palrem,  quœsumus  clemen- 
liam tuam  ut  hune  famulum  tuum  a  earna- 
lihus  desideriis  abstraeluni,  per  iter  discipli- 
na? regularisdeducas.el  qui  peccalores  vocarc 
dignatus  es,  dicens  :  l'euile  ad  me  omnes  qui 
laboralis  et  onerati  estis,  et  eqo  vos  reficiam; 
prsesta  ut  hœc  vox  invilalionis  tuée  ita  in 
eo  convalcscat,  qualenus  pecealorum  onera 
deponens,  et  quani  dulcis  es  guslans,  tua 
refeclione  sustentari  inereattir.  El  sicul  at- 
(estari  de  ovibus  luis  dignatus  es,  agnosce 
eum  inter  oves  tuas  ;  ul  ipse  te  agnoscat,  et 
alienum  non  sequatur,  sed  te  ;  neque  audiat 
vocem  aliorum,  sed  tuam,  qui  dicis  :  Qui 
mihi  ministrat,  me  sequatur.  Qui  vivis  et 
régnas,  Deus  per  omnia  sœcula  saeculorum. 
r)   Amen. 

Oremus  (i). 

Sancte  Spiritus,  qui  te  Deum  ac  Dominum 
mortalibus  revelare  dignatus  es,  immensam 
tuœpielatis  gratiain  postulamus,  utsicut  ubi 
vis  spiras,  sic  et  huic  famulo  tuo  affectum 
devotionis  indulgeas.  Et  quoniam  tua.  sa- 
pienlia  est  condilus,  tua  quoque  proviilenlia 
gubernetur.  Queni  juxla  libi  consuetam  gra- 
tiam  unctio  tua  de  omnibus  doceat,  et  per 
inlercessionein  sancli  N.  queni  prœcipuum 
hujus  sancise  institutions  legislatorem  de- 
disti,  necnon  el  aliorum  sanctorum,  ad  quo- 
rum Domina  professioneui  facit,  eum  a  vani- 
tate  sseculi  veraeiter  converle.  Et  sicut  es 
omnium  pecealorum  remissio,  ila  deprimen- 
les  impietalis  colligationes  in  po  dissolve,  et 
ad  observantiam  hujus  sancli  proposili  fac 
eum  ita  ceitatim  fervere,  ut  in  tribulationi- 
bus  et  angusliis  lua  iirdeficienti  consulatione 
valeat  respirare,  ut  jusle  et  pie,  per  veram 
humilitalem  atque  obedienliam  in  fialerna 
charilate  fundatus,  quod  te  douante  hodie 
promillit,  felici  perseverantia  conipleat.  Quod 

lière,  lui  faire  encore  mieux  entendre  la  voix  qui  l'invita 
à  se  décharger  de  ses  péchés  et  à  guûter  combien  le  Sei- 
gneur est  doux,  le  compter  au  nombre  de  ses  brebis,  se 
faire  connaître  et  suivre  par  lui,  sans  qu'il  écoute  d'autre 
voix  que  la  sienne. 

(4)  L'Esprit-Saint  a  fait  connaître  aux  mortels  qu'il  est 
Dieu  et  maître  souverain;  il  souffle  où  il  veut;  sa  sagesse 
a  tout  créé,  sa  providence  gouverne  tout;  c'est  lui  qui 
remet  les  péchés;  son  onction  nous  apprend  tout.  Le  pon- 
tife conjure  son  infinie  bonté,  par  l'intercession  du  saint 
fondateur  de  l'ordre  et  des  autres  saints  sous  le  nom 
desquels  l'élu  va  faire  profession,  de  le  retirer  entière- 
ment du  siècle,  de  rompre  en  lui  tous  les  liens  d'impiété, 
de  l'affermir  dans  ses  saintes  résolutions,  afin  qu'il  y  trouve 
une  consolation  intarissable  dans  les  tribulations  et  les 
angoisses,  que  la  charité  fraternelle  jette  en  lui  de  pro- 
fondes raciues  par  la  pratique  de  la  justice,  de  la  piété, 
d'une  vraie  humilité  et  de  l'obéissance;  et  que  le  tout 
soit  heureusement  couronné  de  la  persévérance.  On  re- 
connaît ici  que  l'Esprit-Saint  est  glorifié  comme  Dieu  avec 
le  Père  et  son  Fils  unique,  pendant  les  siècles  multiplié} 
a  l'infini. 


f ±Y    ?s 


«<     J-±i 


£7 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

13.  Après  cela,  le 
pontife  s'assied,  et  re- 
çoit la  mitre  ;  l'élu  qui 
va  faire  profession 
se  met  à  genoux  de- 
vant   lui,    les    mains 


28 


ipse  prastare  digneris,  qui  cum  l>eo  Paire 
sancloqueunigenitoFilioejusDomino  nostro 
Jesu  Christo,  vivis  et  gloriaris,  Deus,  per  in- 
finila  sae<  ula  sa3culorum.  n)  Amen. 

9.  Ensuite  on  bénit        9.   Deinde    benedi- 
les   babils  neufs;  un     cuntur  vestes,  quœ no 


vœ  afferuntur  et  te- 
nentur  per  unum  ex 
ministris  elecli  coram 
pontifice  ,  qui  s  tans 
sine  mitra,  dicil  : 


des  minisires  de  l'élu 
les  apporte  et  les 
lient  devant  le  pon- 
tife ;  celui-ci,  étant 
debout  et  sans  mitre, 
dit  : 

}  Doniinus  vobiscum.  r)  Et  cum  spirilu  tuo. 

Oremus  (1). 

Domine  Jesu  Christe,  qui  tegumen  noslra? 
mortalitatis  induere  dignalus  es,  obsecramus 
immensam  tuœ  largilatis  abundanliam,  ut 
hoc  genus  veslimenti,  quod  sancii  Patres  ad 
innocenliœ  vel  bumilitatis  indicium  abre- 
nuntianles  sseculo  ferre  sanxerunt,  tu  ita 
benefilicere digneris, ut  hic  l'amulus  tuus.qui 
hoc  indulus  fuerit  veslimento,  tequoque  in- 
duere merealur.  Qui  vivis  el  régnas,  Deus, 
per  omnia  sœruhi  sseculorum.  r)  Amen. 

10.  Le  pontife  jelfe  10.  Et  asperqit  ve- 
de  l'eau  bénite  sur  les     stes  cum  aqua  benedi- 


habils;  ensuite  il  s'as- 
sied, reçoit  la  mitre, 
et  dépouille  l'élu  de 
l'habit  séculier,  en  di- 
sant :  «  Que  le  Sei- 
gneur vous  dépouille 
du  vieil  homme  et  de 
ses  actes.  » 

11.  Aussitôt  il  le 
revêt  de  l'habit  mo- 
nastique, en  disant  : 
«QueleSeigneur  vous 
revête  de  l'homme 
nouveau  qui  a  été 
créé  selon  Dieu,  dans 
la  justice  el  la  vraie 
sainteté. » 

12.  Alors  le  pon'.ife 
quille  la  mitre  ,  se 
lève  el  dil  : 


cta.  Posl  liœcpontifex 
sedet  cum  mitra  ,  et 
exuil  electum  resta 
sa-c  duri,  dicens  : 

Ëxuat  te  Dominus 
veterein  Imminent 
cum  aclibus  suis. 

11.  Et  mox  induit 
illum  hubilum  mona- 
s!tcum  dicens  : 

Induat  te  Dominus 
novum  bominem.  qui 
secundum  Dr  um  crea- 
tus  est,  in  justilia  et 
sanctitate  verilalis. 


12.  Tune ,  depositu 
m\lra,surqiipontifex, 
et  dicil  : 
Oremus  (2). 
Deus  misericors,  Deus  clemens,  cui  cunct  i 
bona  placent,  sine  quo  nibil  boni  inchoalur 
nihilqu.'  boni  perficitur,  adsint  nostris  hu- 
millimis  precibus  tua-  pictatis  aines,  et  hune 
famulum  luum,  cui  in  tuosancto  noinine  ha- 
bilum sacrée  religionis  imponimus,  a  muiidi 
impedimenlo  vel  sœculari  desiderio  défende, 
et  concède  ei  ut  in  hoc  sanclo  proposilo  dé- 
volus persistere,  et  remissione  peccatorum 
pcrcepla  ad  eleclorurn  luorum  valeat  perve- 
nire  consortium.  P<'r  Dominum  nostrum  Je- 
sum  Clirislum  Filium  luuui,  qui  lecum  vivit 
et  régnât  in  unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per 
omnia  stecula  saeculoruui.  h]  Auien. 

(1)  Jésus-Chrisl  a  daigné  se  rcvêlir  de  noire  morlalilé, 
ci  il  veut  à  son  lour  Cire  notre  vête  neut;  c'est  dans  eeite 
Mie  qu'on  a  recours  à  son  immense  boulé  en  laveur  de  son 
serviteur  qui  va  changer  d'habit,  aiiu  qu'il  daigne  bénir  la 
forme  de  vêlement  que  les  .s.iiuts  Pères  oui  prescrit  de 
porter,  en  signe  d  innocence  et  d'humilité,  a  ceux  qui 
renonceni.  au  siècle. 

(2)  Dieu  est  miséricordieux  et  clément;  tout  ce  qui  est 
bon  lui  ulall;  aucun  bien  ne  peut  être  commencé  ni  per- 


13.  Quibus  dictis , 
sedet  pontifex.  et  im- 
pnnilur  sibi  mitra  ;  et 
electus,  professionem 
emissurus.junctisanle 
pet  lu  s  manibus,  coram 
eo  qenuflrxus  dicit  : 

Suscipe  me,  Domi- 
ne, secundum  e!u- 
quium  luum,  et.  vi- 
vam  ;  et  non  confun- 
das  me  ab  exspecta- 
tione  mea. 

14.  Circumstantibus 
vel  monachis,  si  sit  in 
suo  monaslerio  ,  re~ 
spondentibus  : 

Suscepimus,  Deus, 
misericordiam  luum, 
in  medio  templi  lui. 

f  Gloria    Palri,  et 
Filio,  el  Spirilui  san- 
clo.  û)  Sicut    eral    in 
principio,  et  nunc,  el 
et  in  sœcula  sœculorum.  Amen. 


jointes  devant  la  poi- 
trine et  dit  :  «Rece- 
vez-moi, Seigneur, 
selon  votre  parole  ; 
que  mon  attente  ne 
soit  pas  confondue.» 

14-.  Les  assistanls 
qui  l'entourent, ou  les 
moines,  s'il  est  dans 
son  monastère  ,  ré- 
pondent ce  qui  suit  : 
«O  Dieu,  nous  avons 
reçu  votre  miséri- 
corde dansvotre  saint 
temple. 

«GloireauPère,etc. 

semper, 

15.  Cela  est  répété 
trois  fois ,  tant  par 
l'élu  que  par  les  as- 
sistants. Ensuite  l'élu 
se  prosterne  à  terre 
devant  l'autel  et  le 
pontife  ,  qui ,  étant 
assis  avec  la  mi- 
tre, dit  les  psaumes 
suivants  alternative- 
ment avec  les  assis- 
tants. 


15.  Et  hoc  ter,  lam 
per  electum  quam  per 
circumslantes,  repeti- 
lur.  Deinde  electus  an- 
te  allare  et  ponlificem 
se  prosternit  in  ter- 
rain ;  et  dicunlur  se- 
quentes  psalmi  per 
ponlificem  scdenlcm 
cum  mitra,  circum- 
stantibus respond-n- 
libus. 

Psaume  47  (3). 

Magnus  Dcmiuus,  el  laudabilis  nimis  in 
ci  vitale  Dei  nostri,  in  monte  sanrto  ejus. 

Fundalur  exsultatione  uni  versa)  terrai 
mous  Sion,  latera  aquilonis,  civilas  Régis 
magni. 

Deus  in  domibus  ejus  cognoscetur,  cum 
susclpiel  eam. 

Quoniam  etee  reges  terrœ  congregati  sunl; 
convenerunl  in  unum. 

Ipsi  videnles  sic  admirati  sunt,  conturhali 
sunt,  commoli  sunt  ;  tremor  apprehendil 
cos. 

Ibi  dolores  ut  parlurientis  ;  in  spirilu  vehe- 
menli  conlercs  naves  Tharsis. 

Sicut  atidivimus,  sic  vidimus  in  civitale 
Domiui  virluluin,  iu  civitale  Dei  nostri  :  Deus 
fundavil  eam  in  Bterntmi. 

Suscepimus,  Deus,  misericord;  :m  luam  in 
medio  templi  lui. 

Secundum  nomen  tuum  Deus,  sic  et  laus 
tua  in  lines  lerrae;  justilia  plen.i  est  dexlera 
tua. 

l'eclionné  sans  lui;  on  le  conjure  de  prêter  l'oreille  à  nos 
très-humbles  prières,  dé  proléger  son  servileur,  rrvêiu 
d'un  habii  religieux,  contre  les  embarras  et  les  désirs  du 
siècle,  de  le  turc  persévérer  avec  dévouement  dans  son 
sainl  étal,  lui  accorder  la  rémission  de  ses  péchés  et  le 
faire  parvenir  ii  l'heureux  sort  des  élus. 

(3)  On  trouvera  dans  une  Bible  !a  traduction  des  psau- 
mes ;  nous  ne  la  mellruns  pas  ici. 


29  AltB 

Lœtetur  mons  Sion  et  exsultent  fili»  Jud«  : 
nropler  judicia  tua,  Domine. 

Circumdate  Sion,  et  complectimini  eam  ; 
narrate  in  lurribus  cjus. 

Ponite  corda  vestra  in  virtute  ejus,  et  dis- 
(ribuite  domos  cjus  :  ut  enarretis  in  proge- 

nie  altéra. 

Quoniam  hic  est  Deus,  Deus  nosler  in  œter- 
num,  et  in  saeculum  sseculi  ;  ipse  reget  nos  in 
sfficuia. 

Gloria  Patri.  Sicut  cral,etc. 
Psaume  50. 

Miserere  mei,  Deus,  secundum  magnam  nii- 
sericordiam  tuam. 


ABB 


30 


Et  lotus  diciturcum 
Gloria  Patri,  ut  infra 
habetur  col.  39 


On  ledit  tout  entier 
avec  le  Gloria  Patri, 
comme  ci-après  col. 
39. 

Psaume  132. 
Eccé  quam  bonum  etquam  jucundum,  ba- 
bitare  fralres  in  unum. 

Sicut  uuguenlum  incapite,  quod  descendit 
in  barbam,  barbam  Aaron. 

Quod  descendit  in  oram  veslimenli  ejus  : 
sicul  ros  Hermon,  qui  descenSit  in  montant) 
Sion. 

Quoniam  illic  mandavit  Dominus  benedi- 
ctionem,  et  vilam  usque  in  saeculum 
Gloria  Patri.  Sicul  erat,  etc. 
16.  Ces  psaumes  16.  Quibus  finitis, 
étant  finis,  le  pontife  pontifex,  depositami- 
quilte  la  mitre ,  se  Ira,  suryit  et  dicit  : 
lève,  et  dit  :  Pater....    Pater  noster. 

^  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  $  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

f  Salvum  fac  servum  luum,  Domine.^  Deus 
meus,  sperantem  in  le. 

f  Mille  ei,  Domine,  auxilium  de  sanclo. 
iij  Et  de  Sion  lucre  eum. 

}  Nihil  profilial  inimicus  in  eo.  i}  Et 
iniquilatis  non  apponal  uoeere  ei. 

f  Domine,  exaudi  oratiouem  meam. 
clamur  meus  ;>d  te  ventât. 

^  Dominus  vobiscuin.  ^  El  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus  (1). 
Deus,  qui  non  vis  mortem  peccaloris,  sed 
per  pienilcnliam  et  emendalionem  vilam  sem- 
per  inquiris,  te  supplicilcr  deprecamur  ut 
liuic  lamulo  tuo  sœcularibus  aclibus  renun- 
tianti,  large  tuœ  pielalis  graliain  infundere 
digneris,  qualenus  castris  tuis  inserlus,  ita 
libi  militamlo  slalum  vilae  prsesenlis  per- 
currerc  valeat,  ut  bravium  œlernae  remu- 
ricrationis  le  douante  percipiat.  Per  Cbristum 
Dominum  noslrum.  r)  Amen. 

17.  Après  cela  ,  le  17.  His  dictis,  sedet 
pontife  s'assied  ,  et  pontifex,  et  mitram 
reçoil  la  milre;  l'élu,  accipit  ;  ac  coram  eo 
à  genoux  devant  lui, 
fait  sa  profession  se- 
lon ies  règles  de  sa 
congrégation, la  lisanl 
écrite  sur  un  papier 


qu'il    lient   entre  ses 
mains. 

f8.  Quand  il  l'a  lue, 
il  mel  le  papier  sur 
l'autel;  il  se  mel  de 
nouveau  à  genoux 
devant  le  pontife,  qui 
commence  l'antienne 
suivante,  et  le  chœur 
la  continue. 

«  Confirmez  ,  Sei- 
gneur, ce  que  vous 
avez  opéré  en  nous 
dans  votre  saint  tem- 
ple. » 

19.  Quand  elle  est 
dite,  le  ponlife  admet 
l'élu  dans  la  congré- 
gation et  la  société 
des  autres  moines  de 
son  ordre,  en  disant  : 


filins 
El 


genuflexus  electus 
emittensprofessionem, 
ex  prœscriplo  cujus- 
que  congregalionis,in 
chartascriptam,  quam 


«Quoique  parla  grâ- 
ce du    baptême  nous 
soyons  tous  frères  en 
Jésus-Christ,  et    que 
nous  ayons  un  même 
Père   dans   le  ciel,  si 
nous  obéissons  à  ses 
préceptes  selon  noire 
pouvoir,   l'union    est 
certainement   plus  é- 
troile  quand  on  forme 
une  société  pour  prier 
et  se  servir  mutuelle- 
ment comme  nos  pères 
de  la  primitive  Eglise, 
qui    n'avaient    qu'un 
cœur  et   qu'une  âme, 
dont  plusieurs,   pres- 
sés par  l'amour  de  Jé- 
sus-Christ, vendaient 
leurs    possessions   et 
lout  ce  qu'ils  avaient, 
et  venaient  en  dépo- 
ser le  prix  aux  pieds 
des  apôtres  avec  joie. 
Les  apôtres  le  rece- 
vaient   et    le     distri- 
buaient à  chacun  se- 
lon   ses    besoins.    De 
même  celui-ci    à  qui 
Dieu  inspirede  suivre 
leur  exemple,  désire 
être  admis  parmi    les 
religieux    de    l'ordre 
deSainl-ZV.C'esl  pour- 
quoi nous  l'associons 
à  eux  autant  qu'il  est 
en     notre    pouvoir  , 
afin  qu'il   puisse  ob- 
teuir    avec    les   élus 
les  récompenses  pro- 
mises par    le  souve- 
rain     rémunérateur 


in  manibus  tenet  et  le- 
yit. 

18.  Qua  lecta,ponit 
chartani  ipsam  super 
altare;  et  iterum,  ut 
prias,  qenufleclit  co- 
ram ponlifice  inci- 
pitntc,  et  schola  pro- 
sequenle,  antiphonam. 

Confirma  hoc,  Deus, 
quod  opcralus  es  in 
noliis,  a  Icinplo  San- 
cto  tuo,  quod  est  in 
Jérusalem,  l'on.  H. 

19.  Qua  dicta,  Pon- 
tifex ndhuc  cum  milra 
sedens  accipit  eum  in 
conqreijalionem  et  so- 
cietatem  aliorum  mo- 
nacliorum  sui  ordinis, 
dicens  : 

Omnesquamvisper 
graliain  baptismi  fra- 
lres simus  In  Christo, 
et  unum  Patrem  ha- 
beamus   in    cœlo ,  si 
ejus  prseceptis,  prout 
possumus,    obsequi- 
mur,    procul     dubio 
tune  maximeunimur, 
quando     oralionibus 
et  beneficiis   invicem 
noscopulamus;quem- 
adniodum    in    primi- 
tiva    Ecclesia    sancti 
paires  ,     quibus    cor 
unum  et  anima  una 
eral,fecisse  leguntnr, 
quorum  plurcsChrisli 
amore  mente  aceensi, 
possessiones  et  facul- 
lales   rerum  venden- 
tes  ,    congregatis    in 
unum  pretiis,  adapo- 
stolos,  terebant  gau- 
dentes.  Qua3  apostoli 
accipienles      tribue- 
bant  omnibus,  prout 
opus  erat.  Sicque  iste 
nihilominus,  Deo  in- 
spirai! te.eorumexem- 
plo  commonitus,reli- 
giosorum  ordinis  san- 
cti N.  optai  conjungi 
consorliis.  Idcircoda- 
mus    ei    communem 
societatem       vivendi 
cum  illis,  quantum  a 
Domino       possumus 
promereri,etnostruui 
est  largiri;  quatenus 
cum  eleclis  a  remu- 
neralore  omnium  bo- 
norum  valeat  prœ  nia 


(1)  Dieu  ne  veut  pas  la  mort  du  pécheur,  mais  qu'il  se 
repente,  se  corrige  et  qu'il  vive  ;  on  lui  demande  une 
abondance  de  grâce  pour  son  serviteur  qui  renonce  au 
siècle,  alin  qu'engagé  dans  la  milice  du  Seigneur,  il  par- 


oure  la  carrière  de  la  vie  présente  de  manière  à  rempor- 
er  le  priï  le  la  récompense  éternelle,  avec  le  secours d 
a  grâce. 


31 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


32 


qui  vil  et  règne,  elc.  »  rcpromissa  percipere, 
prseslante       Domino 

noslro  Jesu  Clirislo,  qui  cum  Paire  et  Spi- 

rilu  sancto   vivit  et  régnai  Deus,  per  omnia 

sjecula    steculorum.  r)  Amen. 

20.  Après  cela,  le        20.  Qua  dicta  pon- 

ponlife  et  tous  les  tifex  et  omnes  mona- 
ctd  pressentes  reci- 
piunt  eum  ad  osculum 
pacis. 

21.  Deinie  electus 
vadit  ad  capellam 
suam,  in  qua  parâtur 
amie  tu,  albn,  cingulo, 
et  stula  in  mu  dam 
presbyteri,  ne  pluvia- 
li;  et  associatus  mé- 
dius inter  duus  abba- 
les  indutos  superpel- 
Itceo  ,  stola,  pluviali 
et  milra  simplici,  si 
benedicendus  sit  de 
mitra ,  alias  inter 
priorem  et  seniorem  , 
aut  duos  seniores  re- 
liyiosos,  sui  si  adsunt, 
aut  alterius  mona- 
sterii  indutos  super- 
pelliceo  et  pluviali; 
ducitur  ad  pontificem 
in  faldistorio  ante  ai- 
tare  sedentem  ,  cui , 
dtposilo  birelo,  se  lut- 
militer  inclinons  facit 
reierentiam  ;  assi- 
stenies  etiam,  detedis 
capilibus  illa  incli- 
nâmes, pontificem  vc- 
neranlur.  l'uni  sedent 
omneseo  ordiue,prottt 
in  consecralione  epi- 
scopi  supra  dictum 
£st.  El  postquam  pa- 
rum  quieverint ,  sur- 
gunt  omnes,  capilibus 
detectis,  et  senior  as- 
sislenlium,  stans  de- 
tecto  capite  versus  ad 
pontificem  dicit  :  Ad- 
est,  etc.,  ut  infra. 


apostolique  lui  a  con- 
fié, il  daigne  conférer 
la  qualité  d'abbé  d'un 
tel  monastère  à  l'élu 
qu'on  lui  présente. 


moin  s  présents  l'ad- 
mettent au  baiser  de 
paix. 

21.  Ensuite  l'élu  va 
dans  sa  chapelle,  où 
il  prend  l'amicl,  l'au- 
be, le  cordon,  l'étole 
à  la  manière  des  prê- 
tres, et  la  chape  ;  puis 
étant  entre  les  deux 
abbés  revêtus  de  sur- 
plis et  d'élole  ,  en 
chapeelmitre  simple, 
si  l'élu  doit  faire  usage 
de  la  mitre,  sinon, ac- 
compagné du  prieur 
et  d'un  ancien  ,  ou  de 
deux  anciens  reli- 
gieux de  son  monas- 
tère, s'il  y  en  a,  ou 
d'un  autremonastère, 
revêtus  du  surplis  et 
de  la  chape,  qui  l'ac- 
compagnent vers  le 
pontife  assis  sur  le 
fauteuil  devant  l'au- 
tel,il  quiltesa  barelle 
et  lui  fait  une  pro- 
fonde révérence  ;  les 
assistants  découverts 
saluent  aussi  le  pon- 
tife par  une  inclina- 
tion. Alors  tous  s'as- 
seyent dans  l'ordre 
marqué  pour  la  con- 
sécr.ition  d'un  évê- 
que.  i  Voyez  Consé- 
cration). Un  moment 
après,  tous  se  décou- 
vrent el  se  lèvent;  le 
plus  ancien  des  assis- 
tants debout  et  dé- 
couvert, tourné  vers 
leponiife,  dit  :  Adest  , 
elc.,  comme  ci-après. 
Bénédiction  d'un  abbé 

par  un   délégué   du 

saint-siéye. 

On  demande  à  l'é- 
véque  qu'en  vertu  du 
pouvoir  que  le  siège 

(I)  Par  ce  serment  l'élu  promet  obéissance  à  l'apôtre 
«,a:in  Pierre,  a  la  sainte  l^lise  romaine,  au  p:i|>e  qui  siège 
m  tellement  et  à  ses  successeurs  canoniquement  élus.  Il 
s'engage  a  ne  prendre  aucune  part  aux  violences  cl  aux 
injustices  qu'on  pourraii  commettre  à  leur  égard;  à  ne 
i  umniuniquer  à  personne  ce  iju i  loi  sera  confié  par  I  •  pape 
ou  par 'ses  nonces,  quand  il  saura  que  cela  tournerait  à 
leur  (iélrimcnl  ;  a  déf  mire  contre  qui  que  ce  soit,  sans 
nuire  à  son  ordre,  la  papauté  romaine  et  les  droits  de 
saint  Pierre;  a  traiter  honorablement  tout  légal  aposlo- 
!i  pie,  à  son  arrivée  et  a  snn  dépari,  et  à  pourvoir  à  ses 
besoins  ;  à  conserver,  défendre  et  augmenter  les  droits, 
te*  honneurs,  les  privilèges  cl  l'autorité  du  pape  actuel 


De  bénédiction?  abba- 
tis  auctoritate  apo- 
slolica. 

Adest,  reverendis- 
sime  pater,  electus 
monasterii  N ■  ordinis 


sancti  N.  diœcesis  N., 
quem  ad  vestram  re- 
verendissimam  pater- 
nitalem  ,  ex  parte 
conventus  ejusdem 
monasterii  duximus 
praesentandum,  humililer  postulantes  a  vo- 
bis,  ut  ipsum  in  abbatem  dicti  monasterii, 
aucloritate  apostolica  vobis  commissa,  di- 
gnemini   ordinare. 

22.  Le  ponlife  leur 
demande  s'ils  ont  un 
mandat  apostolique; 
le  (il us  ancien  répond 
affirmativement.  Le 
pontife  dit  :  Qu'on  le 
lise. 

23.  Alors  un  no- 
taire du  pontife  le  re- 
çoit de  l'assistant  qui 
présente  l'élu,  et  en 
fait  la  lecture  d'un 
bout  à  l'autre.  Pen- 
dant cela,  tous  sont 
assis  et  couverts. 
Quand  la  lecture  est 
achevée  ,  le  pontife 
dit  :  Deo  gratias. 

24.  Si  l'acte  de  dé- 
légation contient  en 
outre  la  prestation  de 
serment, dès  qu'on  l'a 
lu,  avant  que  le  pon- 
life dis<!  rien  ,  l'élu 
quitte  son  siège,  vient 
se  mettre  à  genoux 
devant  le  ponlife,  et 
lit  mol  pour  mot  la 
formule  de  serment 
qui  suit. 


22.  Pontifex  inter- 
ror/at  eos  ,  dicens  • 
Hibelis  mandatum 
apostolicum?  Rcspon- 
det  ille  :  Hahemus. 
Pontifex  dicit  :  Lé- 
gal ur. 

23.  Tune  notarius 
pontificis  accipiens 
mandatum  a  pressen- 
tante ,  illuil  leyit  a 
principio  usque  ad  fi- 
nem.  Intérim  omnes 
sedent,  tectis  capili- 
bus. Quo  tolalitcrper- 
leclo,  pontifex  dicit  : 
Deo  gratias. 

2V.  Velsibenediclio 
fit  vigore  Htterarum 
apostolicarum  per 
quas  ctiam  juramenli 
receplio  committitur, 
litleris  lectis  ,  anlc- 
quam  pontifex  aliquid 
dical,  electus  de  sca- 
bello  suo  veniens  ,  co- 
rata  pontifice  genufle- 
ctit,  et  legit  juramen- 
tum  de  verbo  ad  ver- 
bum.juxta  formam  ju- 
ramenli prout  infra{\). 

Ego  N.  electus  monasterii  N.  ordinis 
sancti  N.  diœcesis  JV.  ah  bac  hora  in  antea 
fidelis  et  obediens  ero  beato  Pelro  apostolo, 
sanctœque  Romance  Ecclesiae,  et  Domino 
noslro  domino  N.  papae  N.  suisque  suc- 
cessoribus  canonice  intrantihus.  Non  ero 
in  consilio,  aut  consensu,  vel  facto,  ut  vitant 
perdant  aut  membrum,  snu  capiantur  mala 
eaplione,  aut  in  eos  violenter  manus  quomo- 
dolibet  ingerantur,  vel  injuria;  aliquae  infe- 
ra n  1  ur  quovis  quœsito  colore.  Consilium 
vero  quod  mihi  credituri  sont,  perse,  aut 
nuntios  suos,  seu  litteras,  ad  eorum  dam- 
n u m ,  mo  scienle,  nr-mini  pandam-  Papatum 
Romanum  et  regalia  sancti  Pétri  adjulor  eis 
ero   ad   retinendum   et  defendendum,  salvo 

et  de  ses  successeurs;  à  n'être  pour  rien  dans  tout  ce 
qu'on  pourrait  tramer  de  contraire;  a  l'empêcher  même, 
s'il  le  peut,  el  à  le  l'aire  savoir  médiatemenl  ou  immédia- 
tement, il  promet  d'observer  de  lout  son  pouvoir  et  de 
faire  observer  les  règles  et  déen  Ls  des  Pères,  et  tout  ce 
qui  émanerait  du  siège  apostolique;  de  poursuivre  el 
combattre  de  lout  son  pouvoir  les  hérétiques,  les  scbisiiii- 
tiques  el  les  rebelles ,  d'assister  au  synode  quand  il  y  sera 
mandé,  tant  qu'il  ne  sera  pas  retenu  par  un  empêchement 
légitime  ;  de  ne  pas  engager  ou  aliéner  les  possessions  de 
son  monastère  sans  consulter  le  souverain  pontife;  il  con- 
sent a  encourir  les  peines  de  droit  par  le  fait  de  l'allé* 
nation. 


55  ABU 

meo  ordine,  contra  omnem  homineai.  Lé- 
gal u  m  aposlolicœ  sedis  in  eundo,  et  redeun- 
do  hononfice  traclabo,  et  in  suis  necessita- 
lihus  adjuvabo.  Jura,  honores,  privilégia,  et 
auelorilalem  sanclae  Roman»  Ecclesiœ,  do- 
niini  nostri  papœ,  et  successorum  prœiliclo- 
ruin  ,  conservare,  defendere,  augere  et  pro- 
niovere  curabo.  Neque  ero  in  consilio,  vel 
facto,  scu  Iraetalu,  in  quibus  contra  ipsum 
doniiuuni  uostrum  vel  eamdem  Romanam 
Ecclesiam  aliqua  sinislra,  vel  prœjudicialia 
personarum,  juris,  honoris,  slatus,  et  pole- 
slalis  corOm  maehinenlur.  Et,  si  talia  a  qui- 
busr.utnque  Iraclari  vel  procurari  novero , 
impediain  hoc  pro  posse  ;  et  quanto  citius 
poteio,  significaho  eidein  domino  nostro, 
vel  alleri,  per  ciuem  possit  ad  ipsius  noti- 
fiant pcrvenire.  Régulas  sanctorum  Palrum  , 
décrets,  ordinaiioncs ,  scu  dispositiones,  re- 
servaliones,  provisiones,  et  mandata  apo- 
stolica,  lotis  vhibus  observabo,  et  faciam  ab 
aliis  observa  ri.  Hœieticos,  sc-hismaticos  ,  et 
rebelles  eidein  domino  nostro  vel  successo- 
ribus  piœdirlis  pro  posse  persequar  et  im- 
pugnabo.  Vocatus  ad  synoduun,  reniant,  nisi 
prœpeditus  fuero  canonica  prœpeditione. 
Possessiones  vero  ad  monaslerium  ineum 
pertinentes  non  vendam,  nec  douabo  ,  neque 
impignorabo,  nec  de  novo  infeudabo  ,  vel. 
aliquo  modo  alienabo,  etiam  cum  consensu 
conventus  monaslerii  mei, inconsullo  roniano 
pouliGce.  Et  si  ad  aliquara  alienalioneui  deve- 
nero,  pœnas  in  quadam  super  hoc  édita  cousli- 
tulione  contentas,  eo  ipso  incurrere  volo. 

25. Quand  il  l'a  lue,  25.  Quo  per  cum  Zè- 
le pontife,  tenant  sur  cto  ,  pontifex  supra 
ses  genoux  le  livre  des  gremium  suum  librum 
Evangiles  ouvert,  le  Evangeliorum  aper- 
bas  du  côté  de  l'élu  ,  lum  lenens,  inferiori 
en  reçoit  le  serment  parte  libri  clecto  ver- 
dont  il  s'agit,  l'élu  di-  sa,  ab  eo  prœslaiionem 
sant  :  hujusmodi   juramenti 

recipit,electo  dicente: 

«  Que  Dieu  me  soit  Sic  me  Deus  adju- 
en  aide,  et  ses  saints  vet,  et  hœcsancla  Dei 
Evangiles.  »  Evangelia. 

26.  En  même  temps  26. Et  textumEvan- 
il  louche  des  deux  geliorum  ambabus  ma- 
mains  le  lexle  des  E-  nibus  tangente  ,  (um, 
vangiles;  alors, et  non  non  prius,dicil  ponli- 
plustôt.le  ponlifedit:  fex  :  Deo  gralias. 
Deo  gralias. 

27.  Ensuite  l'élu  et  27.  Deinde  electo  et 
ses  assistants  étant  assistentibus  sedenli- 
assis,  le  ponlife  lit ,  bus  pontifex  intelligi- 
d'une  voix  intelligi-  bili  voce  tegit  sequens 
ble, l'examen  suivant:    examen  (1). 

Anliqua  sanctorum  Patrum  inslitutio  do- 
cet  et  pracipit  ut  is  qui  ad  regiiucn  anima- 
rum  eligilur  examinari  et  interrogari  debeat 
de  diversis  causis  et  moribus  quœ  huic  re- 
gimini  congruunt  ac  necessaria  sunt.  Eadem 
igitur  auctoriiate,  te  ,  frater  charissime  ,  in- 
terrogamus. 

(1)  Dans  cet  eiamen  le  pontife  rappelle  les  règles  de 
laiiliquilé  qui  le  prescrivent  envers  ceux  qui  sont  élus 
pour  diriger  les  iuies;  it  l'interroge,  sur  l'observation  des 
n'ï'es,  la  fuite  du  mal,  la  pratique  des  vertus,  le  zèle  à  en 
iiuinùrB ses  sujets,  le  soin  de  conserver  les  biens  de  son 


ABB  5* 

Interrogation. 

Vis  tuum  sanctum  proposilutn,  et  sancti 
N.  regulain  observare,  tibique  subjectos,  ut 
idipsum  faciant,  diligenter  instruerc? 

28.  A  celle  inlerro-  28.  Assurgens  ,  <fe- 
gation  et  aux  suivan-  tecto  eupile,  ad  istam 
tes,  l'élu  se  découvre,  et  ud  omnes  alias  re- 
se  lève  et  répond  :  sponsiones  sequentes 
Volo.  respondet  :  Volo. 

Interrogation. 
Vis  mores  tuos  ab  omni  malo  temperare  , 
et  quantum,   adjuvante  Domino,  poteris,  ad 
omne  bonum  comiTiutare?  ^  Volo. 
Interrogation. 
Vis  castitatem  ,  sobrietatem  ,  humililatem 
et  pâlie  nliam  ,  cum  Dei  adjutorio,  in  te  ipso 
cuslodire    subditosque    tuos    talia  docere? 
i^  Volo. 

Interrogation. 
Vis  res  monaslerii  tibi  commissi   fideliter 
ctîstodire,  et  in  usus  Ecclesiœ,  fratrum,  pau- 
perum  et  peregrinorum  distribuerc?  ^  Volo. 

Interrogation. 
Vis  sanclœ  malri  Ecclesiœ  romanœ ,  ac  • 
sanctissimo  domino  nostro  iV.  summo  pon- 
lifici ,  (jusque  successoribus  Odem.subje- 
ctionem,  obedieutiam  et  reverenliam  dévote 
el  fideliter  per  omnia  perpeluo  exhibere  ? 
H  Volo. 

29.  Si  la  bénédiction  29.  Si  vero  benedi- 
est  conférée  à  un  re-  cendus  exemptus  non 
ligieux  non  exempt  est ,  neque  auctoriiate 
par  son  propre  évé-  aposlolica  ,  sed  ab  or- 
que,  sans  délégation  dinario  suo  pontifice 
du  siège  apostolique,  benedicilur,  post  prœ- 
après  les  interroga-  dictas  omnes  inlerro- 
lions  précédentes,  on  gationes  subjungit  e- 
ajoule  la  suivante, la-  liant  sequentem,  quœ 
quelle  doit  élre  omise  alias  omiltitur,  quan- 
quand  le  religieux  à  do  benedicendus  est  ab 
bénir  est  exempt  de  ordinaria  jurisdiclio- 
la  juridiction  de  l'or-  ne  exemptus. 
dinaire. 

Interrogation. 

On  y  nomme  l'Eglise  Vis  sanclœ  Ecclesiœ 
patriarcale,  métropo-  N.  (nominando  Eccle- 
litaine  ou  cathédrale,  siam  patriarchalem  , 
dont  le  prélat  a  juri-  metropolitunam  ,  seu 
diction  sur  l'abbé  élu  calhedralem  ,  cujus 
ou  sur  son  monastère,  prœlati  jurisdiclioni 
On  lui  fait  promettre  electus  abbas  seu  ejus 
fidélité  ,  soumission  ,  monasterium  subjecti 
obéissance  et  respect  e.risnmf, mihiqueejus- 
au  prélat  et  à  ses  suc-  dem  patriarchœ  (vel 
cesseurs.  archiepiscopo,tWepi- 

scopo),  et  meis  suc- 
cessoribus flrfem,  subjectionem,  obedieutiam 
et  reverenliam  dévoie  et  fideliter  perpeluo 
exhibere?  ^  Volo. 

30.  Mais  si  la  béné-  30.  S»  autem  bene- 
diction  est  conférée  dicendus  abbas  ,  non 
par  un  délégué  du  exemptus  auctoriiate 
saint-siége,  qui  n'est    aposlolica      ab      alio 

monaslère,  de  les  distribuer  pour  l'usage  de  l'Eglise,  da 
ses  frères,  des  pauvres  et  des  étrangers;  sur  sou  de- 
vouemeut  a  l'Eglise  romaine,  au  pape  et  a  ses  suc- 
cesseurs. 


55 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


J) 


pas  le  propre  évéque    quam    ordinario    suo 

de  lelu   non  exempt,    pontifice  benedicilur  , 

le  ponlife  qui   doit  le   ponlifex     benedictio- 

bénir  omet  l'interro-    nem  ei  impensurus ,  lo- 

gation  précédente,  et   cointerrogationispro- 

ajoui"  la  suivante,  qui    xime  positœ  ,   et  Ma 

a  le  même  objet.  omissa,sequentemsub- 

jungit,  dicens  : 

Interrogation. 

On  nomme  l'Eglise       VissanclœEcclesiœ 

patriarcale,  métropo-    N.  (nominando  Eccle- 


lui  ajuste  l'étole  pen-    nipulum ,  et  hoc  si  ex 
danle  de  chaque  épau-   privilegio    mitra    uli 


litaine  ou  cathédrale, 
dont  le  pontife  a  juri- 
diction sur  l'abbé  élu 
ousur  son  monastère. 


siam  patriarchalem  , 
metropolitanam  seu 
calhcdralem  ,  cit/tis 
ponlificisjurisdictioni 
eleclus  abbas  seu  ejus 
monasterium  subjecti  existunt),  illiusque  pa- 
triarche (nul  archiepiscopo,  vel  episcopo), 
ac  suis  successoribus  (idem ,  subjeclionem, 
obedientiam  et  reverenliam  ,  dévote  et  fidé- 
lité r  perpétue  exhibere?  r)  Volo. 

Le  ponlife  ajoute  :       Subjungii  pontifex : 
«Que  lcSeigneur  vous    Haec  omnia  et  caelera 


accorde  toute  espèce 
de  bien;qu'il  vous  con- 
serve et  vous  fortifie 
par  son  infinie  bonté.» 

31.  Alors  l'élu ,  à 
genoux  devant  le  pon- 
tife,lui  baise  la  main. 
Ensuite  le  pontife 
quitte  la  mitre,  se  lève 
et  fait  la  confession 
debout,  tourné  vers 
l'autel ,  l'élu  placé  à 
sa  gauche  lui  répon- 
dant. Quand  il  l'a  fi- 
nie, il  monte  à  l'autel , 
le  baise  ainsi  que  l'E- 
vangile qu'on  doit  dire 
à  la  messe, et  fait  l'en- 
censement selon  la  rè- 
gle ordinaire;  ensuite 
il  se  rend  à  son  siège 
et  continue  la  messe 
jusqu'à  Alléluia,  ou 
jusqu'au  dernier  ver- 
set du  Trait  ou  de 
la  Prose  exclusive- 
ment. Mais  si  on  dit 
la  musse  sans  la  chan- 
ter, quand  II-  ponlife 
a  baisé  l'autel  et  l'E- 
vangile, il  omet  l'en- 
censement et  dit  tout 
à  l'autel.  L'élu  va  vers 


bona  tribual  tibi  Do- 
minus,  et  custodiat  te 
atque  corroborel  in 
omne  bonitali.  à;  A- 
men. 

31. Tune  electui  anle 
pontificem  genuflexus 
osculatur  ejus  manuin. 
Deinde  ,  deposita  mi- 
tra, surgit  pontifex, 
et  stans  versus  ad  ai- 
tare  ,  facit  confessio- 
nem,  electo  a  sinislris 
sibi  respondenle.  Qua 
finita,puntifext  ascen- 
dens  ad  allure  ,  oscu- 
latur illud,  et  Evan- 
gelium  in  missa  dicen- 
dam  ,  atque  incensat 
allure  more  solito  ; 
deinde  accedit  ad  se- 
dem  suant,  et  procedit 
in  >nissa  usque  ad  Al- 
léluia ,  sive  ultimiint 
versumTractus  velSe- 
quentiœ  exclusive.  Si 
vero  missa  tegitur,  os- 
culato  altari  et  Evan- 
gelio ,  omissa  incensa- 
tione,  omnia  pratdicta 
leguntur  in  altari. Ele- 
clus vero  vadil  cum 
assistentibus  ad  capel- 
lam  suam  ;  ubideposito 
sa  chapelle  avec  ses  pluviali ,  accipil  son- 
assistants  ;  il  y  quitte    dalia,  dicens  psalmns 


la  chape  ,  prend  les 
sandales, en  disant  les 
psaumes  qui  servent 
de  préparation  ordi- 
naire avant  la  messe. 
Ensuite  il  prend  la 
croix  pectorale,  et  on 


consuetosantemissain. 
Tum  accipil  crucem 
pectoralem,  et  aplalur 
ei  slola,  ul  ait  humeris 
dependeai;  deinde.  sit- 
uai tuniccllum,dalma- 
ticam,planetam  et  ma- 


1<:  par  devant;  puis  il 
prend  la  tunique  ,  la 
(lalmaliquc,  la  chasu- 
ble et  le  manipule  ;  il 
fait  ainsi,  s'il  a  le  pri- 
vilège de  porter  la  mi- 
tre; car  dans  ce  cas, 
s'il  est  déjà  profès,  et 
qu'où  doive  dire  une 
messe  basse  ,  il  peut 
prendre  les  sandales, 
dire  le  psaume  :  Quam 
dilecta,  etc.,  et  pren- 
dre tous  1rs  ornements 
sacerdotaux,  excepté 
la  chasuble  ,  au  lieu 
de  laquelle  il  prend  la 
chape.  11  fait  tout  cela 
pendant  que  le  pon- 
life qui  doit  le  bénir 
prend  les  ornements 
pontificaux.  S'il  n'a 
pas  le  droit  de  porter 
la  mitre  quand  il  a 
quitté  la  chape,  il  gar- 
de l'étole  à  la  manière 
des  prêtres ,  et  prend 
seulement  la  chasu- 
ble. Quand  il  en  est 
revêtu,  étant  debout 
au  milieu  de  ses  assis- 
tants, il  dit  la  messe 
jusqu'à  Alléluia,  si  on 
le  dit  ;  sinon  jusqu'au 
dernier  verselduTrail 
ou  de  la  Prose  exelu- 


possit ,  qua  si  uli  sibi 
licet,  et  prius  sit  pro- 
fessus ,  ac  missa  lega- 
tur  ,  potest  acciperc 
sandalia  ,  et  dicerc 
psulmum.  Quam  dile- 
cta, c/c.,  aeparamenta 
omnia  sacerdotulia  ca- 
père  ,  dempta  planela, 
cajus  loco  accipil  plu- 
viale; anle  inchoalio- 
nem  officii,  eo  tempore 
quo  ponlifex  eum  be- 
nediclums  pontifica- 
lia  paramenta  recipit. 
Si  vero  non  sit  de  mi- 
tra ,  deposito  pluviali, 
et  retenlastola,in  ma- 
dum  presbyleri ,  acci- 
pil planetam  tantum. 
(jua  indulus.  stans  in 
altari  suo  médius  inlcr 
ossistenles ,  prosequi- 
tur  missam  usque  ad 
Alléluia  ,  si  dicitur  ; 
sive  ultimum  versum 
Traclus  vel  Sequentiœ 
exclusive.  Et  cum  tli- 
cit ,  Domiuus  vobis- 
cum.  non  se  débet  ad 
populum  vertere.  Mis- 
sa dicitur  de  die  cum 
Collecta  pro  electo  sub 
uno  Per  Dominum  , 
cum  collecta  diei  per 
pontificem. 


(1)  Dans  ces  deux  oraisons  corrélatives,  le  pontife  de- 
mande pour  l'abbé,  etl'abbé pour  lui-même,  quepar  lapré- 


sivement.      Lorsqu'il 

dit  :    Dominus  vobiscum,   il  ne    doit   pas  se 

tourner   vers    le    peuple.    On   dit   la    messe 

du  jour,  en  ajoutant  la  Collecte  pour  l'élu, 

avec   une   seule  conclusion.  Le    ponlife  dit 

celle-ci. 

Oraison  (1). 

Concède,  quœsumus,  Domine,  huic  famulo 
luo,  ut  prœdicando  et  exercendo  qnee  recta 
sunt,  per  exemplum  bonorum  operum  ani- 
mos  suorum  instruat  subjectorum,  et  setern» 
remunerationis  mercedem  a  te  piissimo  Pa- 
store  percipiat.  Per  Dominum  nostrum  Jesum 
Chrislum  Filium  tuum,  qui  tecum  vivil  et 
régnât  in  nnilale  Spiritus  sancli  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  r)  Amen. 

Au  lieu  de  l'oraison        Electus   vero   dicil 
précédente,   l'élu   dil    orationem  : 
celle-ci  : 

Concède,  quajsumus,  Domine,  mihi  famu!) 
luo,  ul  prœdicando  et  exercendo  quae  rect  i 
sunt,  per  exemplum  bonorum  operum  ani- 
mos  meorum  inslruam  subjectorum,  et  ailer- 
nse  remunerationis  mercedem  a  le  piissimo 
Pastore  percipiam.  Per  Dominum  nostrum 
Jesum  Chrislum  Filium  tuum ,  qui  tecum 
vivil  el  régnât  in  unitate  Spiritus  sancli  Deus, 
per  omnia  sœcula  sseculorum.  $  Amen. 

dicalion  et  le  bon  exemple  il  (oruie  ses  sujets  a  la  vertu, 
et  obtienne  du  bon  Pasteur  la  récompense  éteroelle. 


n 


ABB 


ABB 


tf) 


32.  Après  le  Gra-  32.  Dicto  Graduali, 
duel, il  fini  dire  Aile-  si  Alléluia  est  dicen- 
luia  ;  sinon,  après  le  dum  ,  alioquin  dicto 
Trait  ou  la  Prose  ,  à  etiam  Tractu  vel  Se- 
in réserve  du  dernier  quentia  usque  ad  ulti- 
verset,  le  ponlife  s'as-  mum  versum  exclu- 
sied  avec  la  milre  sur  sive  ,  pontifex  sedet 
son  Fauteuil  placé  de-  cum  mitru  in  fildisto- 
vant  l'autel,  el  lésas-  rio  suo  ante  ultare,  et 
sistants  de  l'élu  le  ra-  ante  eum  reducitur 
mènent  devant  le  pon-  etectus  per  assistentes; 
tife.  Quand  on  lui  a  et  facta  puntifici  reve- 
fail  une  profonde  ré-  renfla,  ul prius, surgit 
vérence  comme  aupa-  pontifex,  el  yenitjle- 
ravant ,  le  pontife  se  xus  cum  mitru  pro- 
lève et  se  met  à  ge-  cumbit  in  faldistorio 
nous  avec  la  mitre  suo.  Assistentes  genu- 
devant  son  fauteuil,  flcctunt  ante  scabella. 
Les  assistants  se.  met-  E ledits  vero  ud  sini- 
tenl  à  genoux  devant  stram  pontificis  pro- 
leurs sièges.  L'élu  se  sternit  se.  Tune  can- 
prosterne  à  la  gauche  tores  incipiunt,  choro 
du  ponlife.  Alors  les  respondente,  vel,  si 
chantres  et  le  chœur,  non  sint  cantores  et 
et,  à  leur  défaut,  le  chorus,  dicit  ponli- 
pontife  et  les  assis-  fex ,  exteris  sibi  je- 
tants disent  alternait-  spondentibus  Anli- 
vement  ce  qui  suit,  phon  un  ton.  k. 
Antienne  du  ke  ton. 

«Ne  vous  ressouve-  Ne  reminiscaris  , 
nez  pas ,  Seigneur,  de  Domine,  delieta  no- 
nos  fautes, ni  de  celles  stra,  vel  parenlum 
de  nos  parents  ;  Sei-  noslrorum  ,  neque 
gneur  notre  Dieu,  ne  vindictam  sumas  de 
tirez  pas  vengeance  peccatis  noslris,  Do- 
de  nos  péchés.  »  mine  Deus  nosler. 

Psaume  6. 

Domine,  ne  in  furore  luo  arguas  me,  ne- 
que  in  ira  tua  corripias  me. 

Miserere  mei,  Domine,  quoniam  infirmus 
suiu;  sana  me,  Domine,  quoniam  coiiturbata 
sunt  ossa  mea. 

Et  anima  mea  turbala  est  valde  ;  sed  lu, 
Domine,  usquequo? 

Convertere ,  Domine,  et  eripe  anima-n 
meam;  salvum  me  fac  propler  misericordiam 
tu, un. 

Quoniam  non  est  in  morte  qui  memor  sit 
lui;  in  inferno  aulem  quis  confitebitur  libi? 

Laboravi  in  gemilu  meo,  lavabo  per  sin- 
gulas  noctes  lectum  uieum;  lacrymis  meis 
slratum  meum  rigabo. 

Turbatus  est  a  furore  oculus  meus;  invc- 
teravi  in  ter  omnes  inimicos  meos. 

Discedite  a  me,  omnes  qui  operamini  ini- 
quilatem,  quoniam  exaudivit  Dominus  vo- 
cem  lleius  mei. 

Exaudivit  Dominus  deprecationem  meum , 
Dominus  oralionem  meam  suscepit. 

Erubescant  et  conlurbentur  vehemenler 
omnes  inimici  mei;  converiantur  et  erube- 
scant valde  velociter. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 

Psaume  31. 

Beati  quorum  remisse  sunt  iniquitales,  et 
quorum  tecta  sunt  peicala. 

Êeatus  vir  cui  non  imputavit  Dominus 
peccaluin,  nec  est  in  spirilu  ejus  dolus. 


Quoniam  tacui,  inveteraverunt  ossa  mea, 
dum  clamarem  Iota  die. 

Quoniam  die  ac  nocte  gravata  est  super 
me  manus  tua;  conversus  sum  in  aerumna 
m.  .,  dum  configitur  spina. 

Delictum  meum  cognilum  libi  feci,  et  in 
justitiain  meam  non  absrondi. 

Dixi  :  Gonfitebor  adversum  me  injuslitiam 
meam  Domino,  et  lu  remisisti  impielatem 
pecc.iti  mei. 

Pro  hac  orabil  ad  te  omnis  sanclus,  in 
lempore  opportuuo. 

Vcrumtamen  indiluvinaquarum  multarum 
ad  eum  non  approximabunt. 

Tu  es  refugium  meum  a  tribulationc  quœ 
circumdedit  me;  exsultalio  mea,  eruc  me  a 
circumdautibus  me. 

Inlcllectum  libi  daho,  et  inslruam  le  in  via 
hac  qua  gradieris  ;  firmabo  super  le  oculos 
meos. 

Nolile  fieri  sicut  equus  et  mulus,  quibus 
non  esl  intelleclus. 

in  camo  et  freno  uiaxilias  eorum  cou- 
slringe,  qui  non  appro&imant  ad  te. 

Multa flagella  peccatoris;  sperantem  autem 
in  Domino  misurieordia  circumilahil. 

Lœtamini  in  Domino  et  ex^ullate,  jusîi; 
el  gloriainini,  omnes  recli  corde. 

Gloria  Patri.  Sicul  erat,  etc. 

Psaume  37. 

Domine,  ne  in  furore  luo  arguas  me,  ne- 
que  in  ira  tua  corripias  me. 

Quoniam  sagillae  tuœ  infixée  sunl  mihi,  el 
confirmasli  super  me  înanuu»  lua.n. 

Non  est  sanilas  in  carne  mea  a  facie  irœ 
lus;  non  est  pax  ossibus  meis  a  facie  pecca' 
torum  meorum. 

Quoniam  iniquilat^s  meaesupergressœ  sunt 
capul  meum,  el  sicut  obus  grave  gravait» 
sunt  super  me. 

Putruerunt  et  corrupta?  sunt  cicatrices 
meœ  a  facie  insipientiae  meœ. 

Miser  faclus  sum  et  c.urvatus  sum  usque  in 
finem;  tola  die  contristalus  ingrediebar. 

Quoniam  lumbi  mei  impleti  sunt  illusio- 
nibus,  et  non  est  sanilas  in  carne  mea. 

Alflictus  sum  et  humilialus  sum  nimis  ; 
rugieham  a  gemitu  cordis  mei. 

Domine,  ante  le  omne  desiderium  meum, 
et  gemilus  meus  a  te  non  est  abscunditus. 

Cor  meum  conturbalum  esl,  dereliquil  me 
virlus  mea,  et  lumen  oculorum  nuorum,  et 
ipsum  non  esl  meenm. 

Amici  mei  et  proximi  mei  adversum  me 
appropinquaveiunt  et  steterunt. 

Et  qui  juxla  me  erant  de  longe  slelerunl  ;  et 
vim  faciebant  qui  quasrebanl  animam  meam. 

Et  qui  inquirebant  mala  mihi  loculi  sunt 
vanitates,  et  dolos  Iota  die  meditab.uilur. 

Ego  autem  tamquam  surdus  non  audie- 
bam,  et  sicul  mu  tus  non  aperiens  o^  suum. 

Et  faclus  sum  sicut  hoino  non  audiens,  et 
non  habens  in  ore  suo  redargutiones. 

Quoniam  in  te,  Domine,  speravi,  lu  exau- 
dies  me,  Domine  Deus  meus. 

Quia  dixi  :  Nequando  supergaudeant  uiihi 
inimici  mei  ;  et  dum  commoventur  pedes 
mei,  super  me  magna  loculi  sunt. 


et  a 


59  DICTIONNAIRE 

Quoniam  ego  in  flagella  paratus  su 
dolor  meus  in  conspeclu  meo  semper. 

Quoniam  iniquilatem  mearo  annuntiabo, 
et  cogitabo  pro  peccalo  mco. 

lui  mi  ci  aulem  mei  vivunl  et  confirmait 
suni  super  me,  et  mulliplicati  sunl  qui  ode- 
runt  me  inique. 

Qui  relribuuntmala  pro  bonis  delrahebant 
mihi,  quoniam  sequebar  bonilatem. 

Ne  derelinquas  nie,  Domine  Deus  meus; 
ne  discesseris  a  me. 

Intenile  in  adjutorium  meum,  Domine 
Deus  salutis  meae. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 
Psaume  50. 

Miserere  mei,  Deus,  secundum  magna  m 
misericordiam  luam. 

Et  secundum  mullitudinem  nuseralionum 
luarum*  dele  iniquilatem  meam. 

Amplius  lava  me  ab  iniquitate  mea 
peccato  meo  munda  me. 

Quoniam  iniquitalem  meam  ego  cognosco, 
et  peccalum  meum  contra  me  est  semper. 

Tibi  soli  peccavi  et  malum  cor  a  m  le  feci, 
ut  justificeris  in  sermonibus  luis,  et  vincas 
cum  judicaris. 

Erceenim  in  iniquilatibus  conceptus  suni, 
et  in  peccalis  concepit  me  mater  mea. 

Ecce  enim  veritatem  dilexisli;  incerta  et 
occulta  sapienliœ  luse  manifestasti  mibi. 

Asperges  me  hyssopo,  et  mundabor;  lava- 
bis  me,  et  super  nivem  dealbabor. 

Audilui  meo  dabis  gaudium  et  lasliliam,  et 
exsullabunl  ossa  humiliala. 

Averte  faciem  luam  a  peccatis  meis,  et 
omnes  iniquilates  meas  dele. 

Cor  mundum  créa  in  me,  Deus,  et  spiri- 
lum  reclum  innova  in  visceribus  meis. 

Ne  projicias  me  a  facie  tua,  et  Spirilum 
sanclum  tuum  ne  auferas  a  me. 

lledde  mihi  lœlitiam  salutaris  tui,  et  spi- 
rilu  principali  confirma  me. 

Docebo  iniquos  vias  tuas,  et  impii 
convertentur. 

Libéra  me  de  sanguinibus,  Deus,  Deus 
salutis  mese,  et  cxsultabit  lingua  mea  justi- 
tiam  luam. 

Domine,  labia  mea  aperies,  et  os  meum 
annunliabil  laudem  luam. 

Quoniam  si  voluisses  sacriflcium,  dedis- 
sem  utique;  holocauslis  non  delectaberis. 

S.icrilicium  Deo  spirilus  conlribulalus  ;  cor 
contritum  et  humilialum,  Deus,  non  despi- 
cies. 

Bénigne  fac,  Domine,  in  bona  volunlale 
tua  Sion,  ut  aediflcenlur  mûri  Jérusalem. 

Tune  acceplabis  sacriflcium  juslhiae,  obla- 
tiones  et  holocausta;  lune  imponenl  super 
altare  luum  viluios. 

Gluriu  Patri.  Sicut  erat,  ele, 
Psaume  101. 

Domine,  exaudi  orationem  meam,  cl  cla- 
mor  meus  ad  te  venial. 

Non  averlas  faciem  luam  a  me  :  in  qua- 
cumque  die  Iribulor,  inclina  ad  me  aurem 
tuam. 

In  quacumque  die  invocavero  te,  velocitcr 
exaudi  <nc. 


DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  «0 

et         Quia  defecerunt  sicut  fumus  dies  mei,  et 
ossa  mea  sicut  cremium  aruerunt. 

Percussus  sum  ut  fenum ,  et  aruit  cor 
meum,  quia  oblilus  sum  comedere  panem 
meum. 

A  voce  gemitus  mei,  adhaesit  os  meum 
carni  rneae. 

Similis  faclus  sum  pelicano  solitudinis, 
factus  sum  sicut  nyeticorax  in  domicilio. 

Vigilavi,  et  factus  sum  sicut  passer  solita- 
rius  in  loclo. 

ïota  die  exprobrabant  mihi  inimici  mei,  et 
qui  laudabanl  me  adversum  me  jurabant. 

Quia  cinerem  lamquam  panem  manduca- 
bani,  et  polum  meum  cum  flelu  miscebam. 

A  facie  irae  et  indignalionis  luœ,  quia  ele- 
vans  allisisti  me. 

Dies  mei  sicut  umbra  declinaverunt,  et  ego 
sicul  fenum  arui. 

Tu  aulem,  Domine,  in  œternum  perma- 
nés,  et  memoriale  luum  in  generationem  et 
generalionem. 

Tu  exsurgens  misereberis  Sion,  quia  tem- 
pus  miserendiejus,  quia  venit  tempus. 

Quoniam  placuerunt  servis  luis  lapides 
ejus,  et  lerrœ  ejus  miserebuntur. 

El  (imebunt  génies  nomeu  luum,  Domine, 
et  omnes  reges  leri  3e  gloriam  tuam. 

Quia  aedificavit  Dominus  Sion,  el  videbilur 
in  gloria  sua. 

Respexit  in  orationem  humilium,  et  non 
sprevit  precem  eorum. 

Scribantur  hœc  in  generatione  altéra,  el 
populus  qui  creabitur  laudabil  Dominum. 

Quia  prospexit  de  excelso  sancto  suo;  Do- 
minus de  cœlo  in  terram  aspexit. 

Ut  audiret  gemitus  compeditorum,  ut  sol- 
veret  filios  interemptorum. 

Ut  annunlient  in  Sion  nomen  Domiui,  el 
laudem  ejus  in  Jérusalem. 

In  conveniendo  populos  in  unum,  et  reges 
ut  servianl  Domino. 

Respondit  ei  in  via  virtutis  suœ  :  Paucita- 
lem  dierum  mcorum  nuntia  mihi. 

Ne  revoces  me  in  dimidio  dierum  meorum  : 
in  generalionem  et  generalionem  anni  lui. 

Initio  lu,  Domine,  lerram  fundasti,  et 
opéra  manuum  luarum  sunt  cœli. 

Ipsi  peribunl,  tu  autem  permanes;  et  om- 
nes sicul  vestimeutum  veterascent. 

Et  sicut  operlorium  mutabis  eos,  et  mula- 
buntur;  lu  aulem  idem  ipse  es,  et  anni  tui 
non  déficient. 

Filii  servorum  luorum  habitabunt;  et  sc- 
men  eorum  in  saeculum  dirigeiuri 

Gloria  Palii.  Sicut  eral,  etc. 

Psaume  129. 

De  profundis  clamavi  ad  te,  Domine  ;  Do- 
mine, exaudi  vocem  meam. 

Fiant  aures  tu»  intendentes  in  vocem  de- 
precalionis  mese. 

Si  iniquilates  observaveris,  Domine,  Do- 
mine, quis  sustinebit? 

Quia  apud  te  propilialio  est,  et  propter  le- 
gem  tuam  sustinui  te,  Domine. 

Suslinuit  anima  mea  in  verbo  ejus;  spera* 
vil  anima  mea  in  Domino. 


ad  te 


M 


ABB 


ABB 


42 


A  costodia  matatina  usque  ad  noctem 
spereî  Israël  in  Domino. 

Quia  apud  Dotninum  misericordia,  et  co- 
piosa  apud  eum  redemptio. 

Et  ipse  redimet  Israël  ex  omnibus  iniqui- 
tatibus  ejus. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 
Psaume  142. 

Domine,  exaudi  oralionem  incam,  auribus 
percipe  obsecrationem  meam  in  veritate  tua; 
exaudi  me  in  tua  justifia. 

Et  non  intres  in  judicium  cum  servo  tuo, 
quia  non  justiGcabilur  in  conspectu  tuo  om- 
nis  vivens. 

Quia  persecutus  est  inimicus  animam 
meam;  humiliavit  in  terra  vitam  meam. 

Collocavit  me  in  obscuris  sicut  mortuos 
stpculi,  et  anxiatus  est  super  me  spiritus 
meus,  in  me  turbatum  est  cor  meum. 

Memor  fui  dierum  antiquorum,  meditatus 
sum  in  omnibus  operibus  tuis;  in  factis  ma- 
nuuin  luarum  meditabar. 

Expandi  manus  meas  ad  te  :  anima  mea 
sicut  terra  sine  aqua  tibi. 

Velociter  exaudi  me,  Domine  ;  defecit  spi- 
ritus meus. 

Non  avertas  faciem  tuam  a  me,  et  similis 
ero  descendentibus  in  lacum. 

Auditam  Tac  mihi  mane  misericordiam 
tuam,  quia  in  te  speravi. 

Notam  fac  mihi  viam  in  qua  ambulem, 
quia  ad  te  levavi  animam  meam. 

Eripe  me  de  inimicis  meis,  Domine,  ad  te 
confugi  :  doce  me  facere  voluntatem  tuam, 
quia  Deus  meus  es  tu. 

Spiritus  tuus  bonus  deducet  me  in  terrain 
rectam  :  propter  nomen  tuum,  Domine,  vi- 
viGcabis  me  in  aequilale  tua. 

Educes  de  tribulatione  animam  meam  ;  et 
in  misericordia  tua  disperdes  omnes  inimi- 
cos  meos. 

Et  perdes  omnes  qui  tribulant  animam 
meam,  quoniam  ego  serrus  tuus  sum. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 

33.  Ensuite  on  ré-  33.  Deinde  repeti- 
pète  l'antienne  Ne  re-  tur  antiphona  Ne  re- 
miniscaris, etc., qu'on  miniscaris,  Domine, 
a  dite  avant  les  psau-  etc.,  supra  ante  psal- 
mes.  On  y  joint  im-  mos  posila.  Et  sub- 
médiatement  les  lita-  junguntur  immédiate 
nies  qui  se  disent  à  litaniœ  quœ  habentur 
l'ordination  du  sous-  in  ordinalione  subdia- 
diacre.    [Voy.    Ohdi-    ami. 

nation  ou  Eglise). 

34.  Lorsqu'on  a  3h.  Cumque  in  ii* 
dit  :  Ut  omnibus  fide-  diclum  fuerit  :  Ut 
libus,  etc.,  le  pontife  omnibus  fidelibus  , 
se  lève,  prend  la  cros-  etc.  i$  Te  rogamus, 
se  dé  la  main  gauche,  audi  nos,  surgit  ab 
et,  tourné  vers  l'élu,  accubitu  pontifes,  et 
il  dit:  «Daignez  bénir  in  manum  sinistram 
elsancliDercet  élu—  accipit  baculum  p<w- 
^Nous  vous  en  prions,  toralem,  et  conversus 
exaucez-nous.»  ad  electum,  dicit  :  Ut 

hune  prœsentemelec- 

(t)  Les  prières  suivantes  sont  relatives  à  la  charge  de 
pasteur  des  âmes;  ou  demande  pour  celui  à  qui  elle  est 
imposée  une  abondance  de  grâce  pour  conduire  ses  infé- 
rieurs dans  la  voie  du  salut,  et  le  bonheur  de  s'entendre 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


tum  bene  f  dicere  digneris.  ^  Te  rogamus  au- 
di nos.  Deinde  dicit  :  Ut  hune  praesenlem 
electum  bene  f  dicere  et  sanclitGcare  digne- 
ris. $j  Te  rogamus,  audi  nos. 

35.  Il  forme  une  35.  Producendo  sin- 
croix  devant  lui  sur  gulis  vicibus  super 
l'élu  avec  la  main  electum  manu  dextera 
droite,  chaque  fois  signum  crucis  ;  etmox 
que  ce  signe  est  mar-  redit  ad  accubitum , 
que  ;  il  se  remet  de  et  perficiuntur  lita- 
suite  à  genoux,  et  niœ ,  quibus  finitis , 
l'on  achève  les  lita-  pontifex,  deposita  mû 
nies;  après  quoi  le  tra,  surgit,  et  stans 
pontife  quitte  la  mi-  versus  ad  electum 
ire,  se  lève,  et  debout  prostratum  manen- 
tourné  vers  l'élu  qui  lem,  dicit  : 
demeure  prosterné , 
il  dit: 

Pater  noster. 

y  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  n,  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

f  Salvum  fac  servum  tuum,  Domine, 
ii;  Deus  meus,  sperantem  in  te. 

y  Mitte  ei,  Domine,  auxilium  de  sancto. 
ii)  Et  de  Sion  tuere  eum. 

y  Hic  accipiet  benedictionem  a  Domino. 
rj  Et  misericordiam  a  Deo,  salutari  suo. 

f  Memor  esto  congregationis  luae,  r)  Quam 
possedisti  ab  initio. 

f  Wominus  custodiat  introitum  tuum,  et 
exitum  tuum;  r)  Ex  hoc  nunc,  et  usque  in 
sœculum. 

y  Dominus  custodiat  te  ab  omni  malo. 
ù;  Custodiat  animam  tuam  Dominus. 

f  Domine,  Deus  virtulum,  converte  nos. 
k;  Et  ostende  faciem  tuam,  et  salvi  erimus. 

y  Domine,  exaudi  oralionem  meam  ;  n)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 
y  Dominus  vobiscum,  n)  Et  cum  spiritu  tuo. 

Or  émus  (1). 
Concède,  quaesumus,  omnipotens  Deus, 
affectui  nostro  tuée  miserationis  effectum,  et 
hune  famulum  tuum,  quem  ad  regimen  ani- 
marum  eligimus,  grati»  tuœ  dono  prose- 
quere;  ut,  te  largiente,  cum  ipsa  tibi  nostra 
eleclione  placeamus.  PerChristum  Dominum 
nostrum.  i's  Amen. 

Oremus. 
Cunctorum  bonorum  inslitutor,  Deus,  qui 
per  Moysen  famulum  tuum,  ad  gu Demandas 
Ecclesias  prtepositos  instituisti,  tibi  supplices 
fundimus  preces  ,  leque  devotis  menlibus 
exoramus,  ut  hune  famulum  tuum,  quem 
communis  electio  famulorum  luorum  abba- 
tem  ovium  tuarum  esse  constituit,  proteclio- 
nis  luae  gratia  munire  digneris;  sicuuc  re- 
gere  subdilos,  commendatasque  oves  concé- 
das, ut  cum  illis  omnibus  régna  cœlonim 
adipiscalur;  quatenus  te,  Domine,  opitu- 
lanle,  aposlolicis  jugiler  fullus  doctrinis  , 
cenlesimo  cum  fructu  lœtus  introeat  portas 
paradisi,  atque  a  te.  Domine,  collaudante 
audire  merealur  :  Euge,  serve  bone  et 
fidelis  ;  quia  super  pauca  fuisti  fidelis,  su- 
per multa  te  constituai»  :  intra  in  gaudium 

dire  un  jour  :  Courage,  bon  serviteur;  vous  avrz  été 
fidèle  en  peu  de  chose,  je  vous  accorderai  une  grande  ré- 
compense •  entrez  dans  la  joie  de  votre  Seigneur. 


2 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


45 

Domtni   tui.  Quod   ipse  praestare   digneris, 

qui  vivis,  et  régnas  Dcus. 

surgit 


36.  Alors  l'élu  se 
lève,  et  se  met  à  ge- 
noux devant  le  pon- 
tife; celui-ci  dit,  les 
mains  étendues  de- 
vant la  poitrine 


36.  Tu  m 
electus,  et  ante  pon- 
tificein  f/enu/lectit,  et 
pontifex,  exlensis  ma- 
nibus  ante  pectus,  di- 
cit  : 


Per  omnia  ssecula  saeculorum.  r)  Amen. 

y  Dominus  vobiscum,  n)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

?  Sursum  corda.  à)  Habemus  ad  Domi- 
num. 

f  Gratias  agamus  Domino  Deo  nostro. 
^  Dignum  et  justum  est. 

Vere  dignum  et  justum  est,  œquum  et  sa- 
lulare  nos  tibi  semper  et  ubique  gratias 
agere,  Domine  sancte,  Pater  omnipotens, 
a3ierne  Deus,  affluenlem  spirilum  tua?  benef- 
dictionis  super  buuc  famuluin  luum  nobis 
orantibus,  propitius  infunde. 

37.  Ici  le  pontife  37.  Hic  pontifex 
pose  les  deux  mains     imponit  ambas  manus 


étendues,  les  doigts 
étant  unis ,  sur  la 
tête  de  l'élu,  et  dit 
dans  cette  position  : 
Ut  qui  per  noslrae 


exlensas,  digilis  non 
disjunctis,  super  ca- 
put  etecti;  et  eas  sic 
tenet,  dicens  : 
inauus   impositionem 


hodieabbasconstituitur,  sanctitticatione  tua 
dignus,  a  te  electus  permaneat,  et  numquam 
postmodum  a  tua  gratia  separetur  indi- 
gnus. 


38.  Hic  pontifex 
amovel  manus  de  ca- 
pite  electi,  ac  eas  ante 
peclus  extensas  te- 
nens,  dicit  (1)  : 


38.  Après  cela,  le 
pontife  ôte  ses  mains 
de  dessus  la  tête  de 
l'élu,  et  les  tenant 
étendues  devant  la 
poitrine,  il  dit  : 

Suscipiat,  te,  Domine,  largiente,  hodie  in 
bono  opère  perse veranliaru,  in  adversis  con- 
slantiaai,  in  tribulalionibus  tolcranliam,  in 
jejuniis  desiderium,  in  impietatibus  miseri- 
cordiam,  in  humilitatc  principalum,  in  su- 
perbia  odium,  in  Gde  dilectionem,  in  doctrina 
pervigilantiam,  in  castitale  continentiam,  ia 
lu  Aiiria  abstinentiam,  in  varietatibus  modc- 
ralionem,  in  moribus  doctrinam;  te  tri— 
buente,  Domine,  talis  in  hoc  ministerio  per- 
sévère!, qualis  levila  electus  ab  apostolis 
sanctus  Stephanus  meruit  perdurare  :  lotam 
ab  hac  die  mundanam  conversationem  des- 
piciat  ;    tua,    Domine,    benefdiclione  lar- 


(1)  Les  vorlus  qu'on  demande  ici  sont  en 
près  énumérées  ci-après,  n.  39;  voyez  la  n 


ncore  à  peu 
noie  qui  s'y 
trouve.  Ici  l'on  demande  qu'à  l'exemple  du  'évite  saint 
Etienne,  élu  par  les  apôtres,  celui-ci  persévère  dans  son 
ministère,  qu'il  méprise  dès  ce  jour  les  conversations 
mondaines  cl  les  choses  présentes,  qu'il  aime  el  désire  les 
choses  célestes  et  éternelles;  qu'on  voie  en  lui  un  modèle 
de  bon  gouvernement,  un  cligne  inspecteur  de  ses  collè- 
gues; qu'il  ait  beaucoup  de  prudence,  d'industrie  el  de 
u-,  pour  l'observance  de  la  discipline;  euUn,  que,  par 
l.i  graee  du  Seigneur,  marchant  avec  un  cumr  pur  etil'unu 
manière  irrépréhensible  dans  la  voie  des  commandement», 
il  recueille  di'S  fruits  au  centuple,  reçoive  la  couronne  de 
justice  et  parvienne  à  la  source  des  dons  et  des  trésors 
céleste». 

(  2  )  On  reconnaît  ici  que  le  nouvel  abbé  est  chargé  de 
remplacer  le  bon  Pasteur  qui  est  venu  du  ciel  poumons  ra» 
cbeterctnoiis  protéger  ;  on  lui  demande  de  bénir  son  sei  v  i- 
teur.de  diriger  ses  pasdans  la  vi  u  ide  la  paix  et  de  la  justice, 
de  lui  accord.,  i  toutes  les  vertus  la  justice,  la  tempérance, 


39.  Quod  sequitur 
dicit  submissa  voce 
legendo ,  ita  tamen 
quod  a  circumstanli- 
bus  intelliyi  possit. 


44 

giente,  contemnat  praesentia,  diligat  cœle- 
slia,  desideret  sempiterna;  sit  exemplum  et 
forma  jusliti.e,  ad  gubernandam  regeudam- 
que  Ecclesiam  tuam  ûdeliter;  ut  speculator 
idoneus  inter  suos  collegas  semper  efficia- 
tur.  Sit  magni  consilii,  industria  censura?  et 
efficacia  disciplinée  :  ita,  te,  Domine,  tri- 
buente,  in  omnibus  mandatis  luis  sine  re- 
prehensione  tibi  mundo  corde  serviens,  ut 
ad  bravium  supernaj  vocalionis,  mullipljcato 
fenore,  cum  centesimo  fructu  coronaque 
justitise,  ad  cœlestium  thesaurorum  dona 
tua  perveniat. 

39.  Il  dit  ce  qui 
suit  d'une  voix  plus 
basse,  de  manière  ce- 
pendant qu'il  puisse 
être  entendu  par  ceux 
qui  l'entourent. 

Preestante  Domino  nostro  Jesu  Chrislo,  qui 
cum  Pâtre  el  Spiritu  sanclo  vi vit  et  régnât 
Deus,  per  omnia  sœcula  sœculorum.  r)  Amen. 
Il  dit  ensuite  :  Deinde  dicit . 

Or  émus. 
Deus,  cui  omnis  potestas  et  dignitas  fa.- 
mulaiur,  da  huic  famulo  tuo  prosperum  suse 
dignilalis  effeclum,  in  qua  semper  te  limeat, 
tibique  jugiter  placere  contendat.  Per  Chri- 
stuin  Dominum  noslrum.  r)  Amen. 
Oremus. 
Omnium,  Domine,  fous  bonorum,  juslo- 
rumque  provectuum  munerator  ,  tribue  , 
qua'.sumus,  huic  famulo  tuo  adeptam  bene 
gerere  dignitalem,  et  a  te  sibi  prœstitam 
bonis  operibus  comprobare.  Per  Ghristum 
Dominum  noslrum.  A)  Amen. 
Oremus  (2). 
Exaudi,  Domine,  preces  noslras,  quas  in 
conspectu  tua?  majeslatis  super  hune  fatnu- 
luin  luum  fundimus,  qui  vice  tui  nominis  ad 
gubernationem  ovium  tuarum  slaluilur  ;  ut 
eum  respicerc,  et  interveniente  beato  N.  be- 
nefdicere  digneris,  et  qui  ad  redemptionem 
et  proteclionem  nostram  de  cœlo  descen- 
disti,  et  mundo  le  verum  et  summum  pasto- 
rem  exhibuisli,  dicens,  Ego  sum  Pastor  bo- 
nus ;  te  invocamus,  te  suppliciter  depreca- 
mur,  ut  huic  famulo  tuo,  quem  pastoralis 
olficii  culmen  subite  voluisli,  tua  bonilas 
adsit  et  benefdiclio  omnibus  diebus  vitœ 
suœ.  Protège  eum,  Domine,  el  défende  ab 
omnibus  visibilium  et  invUibilium  adversi- 
latibus  inimicorum  ;  dirige  gressus  i  jus  in 

la  force,  une  prudente  charité,  la  sobriété,  la  patience,  la 
longanimité,  une  conslanee  insurmontable,  une  foi  sincère, 
une  espérance  inébranlable,  une  âme  dévouée,  une  humi- 
lité parfaite,  une  intelligence  droite,  la  l>. nié,  la  mo- 
destie, l'union,  la  paix,  là  concordé,  la  chasteté,  l'absti- 
nence, la  vigilance,  la  discrétion,  la  rectitude,  la  science, 
la  piélé,  le  conseil  el  une  persévérance  inviolable  à  opé- 
rer le  bien.  Ou  demande  à  Jé.sus-Christ  qu'il  lui  ôte  tout 
ce  qui  est  mal,  pervers,  nuisible  à  l'âme,  contraire  au  sa- 
lut; l'orgueil,  la  jactance,  la  vaine  gloire,  la  hauteur,  en 
un  mot,  tout  ce  qui  peut  déplâtre  à  Dieu.  Qu'il  soit  pro- 
tégé inlérieureinenl  et  extérieurement  coniiv  1rs  aila- 
ques  des  ennemis  visibles  et  invisibles.  Que  iiieu  lui  ac- 
corde on  trésor  de  sagesse  d'où  il  puisse  tirer  des  choses 
anciennes  el  noùvelk  s.Qufl  marche  en  tout  sur  les  Irai  es 
du  bon  Pasteur,  et  que  par  sa  bonne  administrallon.il 
multiplie  les  fruits  <J  ■  salut,  et  obtienne  au  dernier  jour 
du  souverain  juge,  pour  lui  et  pour  tous  ceux  qu'il  tui 
m  entera,  la  récompense  céleste  qu'il  a  promise  aus 
lidèles  dispensateurs  de  ses  grâces. 


45 


ARD 


ABD 


46 


viam  pacis  et  justiti»,  et  largire  luarum  dona 
virtutum,  jusliliam,  temperantiam,  forlilu- 
dinem,  prudentiam,  charitatem,  sobrietatem, 
patientiam,  longanimitatem,  constanliam  in- 
superabileii),  fidem  non  fictam,  spem  incon- 
cussam,  menteni  devotam,  humililatem  pcr- 
fectam,  intclligentiam  rectam,  benignitatem, 
modostiam,  unanimitatem,  pacem,  concor- 
djam,  castitalem,  abslinentiam,  vigilantiam, 
discretionem,  rectitudinem,  scientiam,  pie- 
latem,  consilium  et  in  cunctis  actibus  bonis 
inviolatam  perscverantiam.  Aufer,  Domine 
Jesu  Christe,  ab  eo,  quidquid  pravum  et  dis- 
tortum  est,  quidquid  saluti  contrarium, 
quidquid  animœ  nocivum  ;  supcrbiam,  ja- 
ctantiarn,  vanam  gloriani,elationcm  et  quid- 
quid ad  ullimum  tibi  displicens  esse  potest. 
Circumda  eum  interius  et  e\terius  titre  pro- 
teclionis  auxilio,  ut  te  defensore  sit  tutus, 
te  protegenle  securus ,  te  docente  scius. 
Ostende  ei  viam  per  quam  ambulet;  tribue 
ei  thesaurum  sapientise,  ut  sciât  et  habeat 
unde  nova  et  vêlera  proférât.  Fac  euru  in 
omnibus  tua  sequi  vestigia,  et  de  sua  mini- 
slratione  gaudium  bonum  adipisci  ;  ut  post 
hujus  sœculi  excursum,  cum  ante  tribunal 
tuum  venerit,  cum  multiplici  fructu  anima- 
rum,  illud  ei  prœtnium  largiaris  cum  omni- 
bus quos  tibi  praesentabit,  quod  fidelibus 
dispensatoribus  luis,  pro  tuo  nomine  labo- 
ranlibus  in  terris,  te  promisisti  daturum  esse 
in  coelis.  Qui  cum  Pâtre  et  Spirilu  sancto 
vivis  et  régnas,  Deus,  in  saecula  saeculorum. 
^  Amen. 

40.  Après  cela ,  le  40.  Postea  sedens 
ponlife  s'assied,  re-  Pontifex,  accepta  mi- 
çoil  la  mitre,  et  dit  en  tra,  dat  ei  ambabus 
donnant  la  règle  à  manibus  tangenti  et 
l'élu ,  qui  la  louche  recipienli  regulam , 
des  deux  mains  et  la  dicens  (1): 

reçoit  : 

Accipe  regulam  a  sanctis  Palribus  tradi- 
tam  ad  regendum  custodiendumque  gregem 
tibi  a  Deo  creditum,  quantum  Deus  ipse  le 
conforlaverit,  et  fragilitas  liumana  permise- 
ril.  Accipe  gregis  Dominai  palernam  provi- 
dentiam,  et  animarum  procuralionem,  et  per 
divinœ  legis  incedendo  prœcepta,  sis  ei  dux 
ad  cœlestis  hœredilatis  pascua,  adjuvante 
Domino  noslro  Jesu  Christo,  qui  cum  Paire 
et  Sj  iritu  sancto  vivit  et  régnât  Deus  iu  sae- 
cula seeculorum.  ^  Amen. 

41.  Ensuite  le  pon-  kl.  Deinde,  deposita 
tife  quille  la  milre,  se  milru  ,  surgit  ponti- 
lève,  et  si  le  bâton  fcx,  et  stans  benedicit 
pastoral  n'a  pas  été  baculum  pastoralem, 
béni,  il  le  bénil,  de-  si  non  sit  benedictus, 
boul,  en  disant  :  dicens  : 

(1)  Ici  on  lui  fait  envisager  la  règle  comme  un  moyen 
institué  par  les  saints  pour  garder  avec  une  providence 
paternelle  et  un  grand  soin  des  aines,  autant  qu'il  esi 
possible  à  la  faiblesse  humaine  fortifiée  par  la  grâce,  le 
troupeau  que  le  Seigneur  lui  confie,  et  le  conduire  dans 
1  héritage  céleste. 

(2)  Dieu  est  le  soutien  de  la  faiblesse  humaine;  on  lui 
demaude  qu'il  opère  intérieurement  dans  l'âme  de  son 
serviteur  ce  que  signifie  l'appui  extérieur  que  l'on  bénit 
en  son  nom. 

(3)  Le  mot  stans,  qui  est  ici.  marque  apparemment  la 
coulinualioD  de  l'action  précédente,  sedens;  les  gravures 


Oremus  (2). 
Sustentator  imbecillitalis  humanœ,  Deus, 
benefdic  baculum  istum,  et  quod  in  eo  ex- 
terius  designalur,  inlerius  in  moribus  hujus 
famuli  lui,  propiliationis  tuœ  clemenlia  ope- 
rclur.  Per  Christum  Dominum  nostrum. 
^  Amen. 

42.  Ensuite  il  l'as-  42.  Deinde  aspergit 
perge  d'eau  bénite,  illum  aqua  benedictu. 
Puis  il  s'assied  et  rc-  Tum  sedens  accipit 
çoit  lamitre,  et  donne  mitram  ;  et  stans  '3) 
la  crosse  à  l'abbé  qui  tradit  baculum  ubbali 
est  à  genoux  devant  coram  se  genuflexo 
lui  et  qui  la  reçoit  des  ambabus  manibus  il- 
deux  mains.  Le  pon-  lum  capienti ,  di  - 
tife  lui  dit  :  ceni  (4): 

Accipe  baculum  pastoralis  officii,  quem 
prœferas  catervœ  tibi  commissœ,  ut  sis  in 
corrigendis  vitiis  piesœviens,  cl  cum  iratus 
fueris,  misericordiœ  memor  cris. 

43.  Ensuite  le  pon-  43.  Deinde,  deposi- 
tife  quille  la  mitre,  se  ta  mitra,  surqitpon- 
lève,el  si  l'anneau  n'a  tifex,  et  benedicit  an- 
pas  élé  béni,  il  le  bé-  nalum,  si  non  sit  bé- 
nit, en  disant  :  nedictus,  dicens  : 

Oremus  (5). 
Creator  et  conservator  humani  generis 
dator  grattée  spiritualis,  largilor  selernœ  sa* 
lulis,  tu,  Domine,  emitle  benefdiclionem 
tuam  super  hune  annulum;  ut  quicumque 
hoc  sacrosanclœ  fidei  signo  insignilus  incej- 
serit  in  virlule  cœlestis  defensionis,  ail  œler- 
nam  sibi  proficial  salutem.  Per  Chrislum 
Dominum  nostrum.  rî|  Amen. 

44.  Après  cela  il  as-  44.  Post  hœc  asper- 
perge  l'anneau  d'eau  git  annulum  aqua  6e- 
bénite;  il  s'assied,  re-  nedicla  ;  sedet  cum 
çoit  la  mitre,  et  met  mitra,  et  annulum  in 
l'anneau  au  doigt  an-  digitum  annularem 
nulaire  de  la  main  dexterœ  manus  abba- 
droite  de  l'abbé,  en  tis  immiltit,  dicens  : 
disant  : 

Accipe  annulum,  fidei  scilicet  signaculum  : 
quatenus  sponsam  Dei ,  sanctam  videlicet 
Ecclesiam,  intemerala  fide  ornalus ,  illibale 
custoilias. 

45.  Le  pontife  quitte  45.  Tum,  deposita 
la  mitre,  se  lève,  et  mitra,  surgit  ponti- 
l'ablé  étant  à  genoux  fex  ,  et  stans  versus 
devant  lui ,  il  dit,  de-  ad  illum  coram  se  ge- 
bout  :  nuflexum,  dicit  : 

Oremus  (6). 
Te,  omnipotens  et  piissime  Domine,  depre- 
camur,  hune  famulum  tuum  propitius  in- 
tuere;  ut  gratia  tua  auxiliante,  in  sua  sub- 
jectorumque  conversalione  praecepla  sanclœ 
regul»  efficaciter  studeat  adimplere,  ut  una 
cum  commisso  sibi  grege  perpétua  potiatur 

présentent  le  pontife  assis;  il  doit  en  effet  se  lever  en- 
suite. 

(I)  On  l'avertit  de  sévir  avec  bonté  contre  les  vices, 
et  qu'une  juste  colère  ne  lui  fasse  pas  oublier  la  miséri- 
corde. 

(fi)  Ou  demande  ici  que  celui  qui  portera  cet  anneau  en 
signe  de  fidélité  s'avance  dans  les  voirs  du  salut  éternel; 
on  lui  recommande  ensuite  de  conserver  sans  tache 
l'Epouse  de  Dieu,  qui  est  la  sainte  Eglise. 

(6)  On  Huit  par  demander  pour  l'abbé  une  exacte  obser- 
vance de  la  règle  qui  le  conduise,  avec  le  troupeau  qui 
lui  est  confié,  à  la  jouissance  du  bonheur  éternel. 


47 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


«8 


beatitudine. Per  Christum  Dominum  nostrum. 
ty.  Amen. 


46.  Cela  étant  fait, 
le  pontife  admet  l'ab- 
bé au  baiser  de  paix. 
Les  assistants  le  font 
aussi.  Alors  le  pontife 
se  lève  et  s'approche 
de  l'autel,  si  on  ne 
chante  pas  la  messe; 
mais  si  on  la  chante, 
il  se  rend  à  son  trône 
ou  au  fauteuil,  et  y 
continue  la  messe  jus- 
qu'à l'Offertoire  in- 
clusivement. 

47.  L'abbé,  de  son 
côté,  se  rend  à  sa  cha- 
pelle avec  ses  assis- 
tants et  continue  aussi 
la  messe  à  son  autel 
jusqu'à  l'Offertoire 
inclusivement;  après 
quoi  le  pontife  s'as- 
sied au  fauteuil  de- 
vant l'autel,  reçoit  la 
mitre,  et  l'abbé  est 
ramené  devant  lui  au 
milieu  de  ses  assis- 
tants; il  se  met  à  ge- 
noux devant  lui,  lui 
présente  deux  flam- 
beaux allumés,  deux 
pains,  avec  deux  va- 
ses pleins  de  vin,  et 
baise  avec  respect  la 
main  du  pontife  qui 
reçoit  son  offrande; 
ensuite  l'abbé  se  lève  ; 
le  pontife  se  lave  les 
mains,  s'approche  de 
l'autel  et  continue  la 
messe;  l'abbé  se  met 
à  genoux  entre  ses 
assistants  dans  un 
lieu  convenable,  de- 
vant un  escabeau  sur 
lequel  on  place  le 
Missel ,  où  il  lit  toute 
la  messe,  excepté  les 
paroles  de  la  consé- 
cration, qu'il  ne  profère  pas 


46.  His  expedilis , 
ponlifex  accipil  abba- 
tem ad  osculum  pacis. 
Idemfaciunt  assisten- 
tes. Tum  swgens  pon- 
tifex  acceditad  altare, 
si  missa  legitur;  si 
vero  cantatur,  accedit 
ad  sedem  suam,  vel  ad 
faldistorium  ,  et  ibi 
prosequitur  missam 
usque  ad  Offertorium 
inclusive. 

47.  Abbas  autem  re- 
dit cum  assistentibus 
ad  capellam  suam,  et 
ibi  in  altari  suo  simi- 
liter  missam  prosequi- 
tur usque  ad  Offerto- 
rium  inclusive  ;  quo 
dicto,  pontifex  sedet 
ante  altare  in  faldis- 
torio  cum  mitra,  et 
abbas  ante  eum  médius 
inter  assistentes  redu- 
citur,  et  corum  eo  ge- 
nuflexus,  offert  ei  duo 
intortilia  accensa  , 
duos  panes,  et  duo  ba- 
rilia  vino  plena,  et 
pontificis  prœdicta  re- 
cipientis  manum  reve- 
renler  osculalur ;  dein- 
de  surgit  abbas;  pon- 
tifex vero  lavât  ma- 
nus,  et  accedit  ad  al- 
tare, ac  prosequitur 
missam;  abbus  vero 
ante  scabellum,  super 
quod  coram  se  habeat 
Missale  in  loco  conve- 
nienti;  médius  inter 
assistentes  suos  genu- 
flexus  ,  legit  totam 
missam,  exceptis  ver- 
bis  consecralionis  , 
quœ  non  proferet. 


Secrète  pour  l'abbé 
béni,  que  le  pontife 
doit  dire  après  la  Se- 
crète du  jour  avec  une 
seule  conclusion. 


Pro  abbate  benedic- 
to,  cum  Secrcla  dici 
sub  uno  Per  Domi- 
num,  per  pontificem 
dicitur. 


Secrète. 

Mimera  nostra,  quœsumus,  Domine,  susci- 
pc  placatus,  et  hune  famulum  luiiin  semperel 
ubique  misericorditer  protège.  I'erDominum 
nostrum  JcsumChrislumFilium  tuum, qui  le- 
cum  vivit  et  régnât  in  unitale  Spirilus  saïuti 
Deus, per  omnia  stBcula  sœculorum.  i^Amen. 

(1)  On  demande  au  Seigneur  qu'il  daigne  accepter  les 

Ï2£?S?  qu.°"  ",'  fa"'  el  P^^er  son  serviteur  en  tout 
temps  et  en  tout  heu. 


Secrète  que  doit  dire      Per  abbatem  dici~ 
l'abbé.  tur. 

Secrète  (1). 

Mimera  ,  qusesumus  Domine  ,  suscipe  pla- 
catus ;  et  me  famulum  tuum  semper  el  ubi- 
que misericorditer  protège.  Per  Dominum 
nostrum  Jesum  Chrislum  Filium  tuinn.qui  te- 
cum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus  sancli 
Deus,  per  omnia  ssecula  sœculorum.i^Amen. 

48.  Le  pontife  et  48.  Dicta  oratione: 
l'abbé   ayant   dit    la    Domine  Jesu  Christe, 


première  des  trois  o- 
raisons  qui  précèdent 
la  communion, l'abbé 
monte  à  la  droite  du 
pontife,  et  tous  deux 
baisent  l'autel.  Alors 
le  pontife  donne  la 
paix  à  l'abbé  ,  en  lui 
disant  :  Pax  tecum. 
L'abbé  répond  :  Et 
cum  spiritu  tuo  ,  re- 
tourne à  son  esca- 
beau, donne  la  paix  à 
ses  assistants, d'à  bord 
au  plus  ancien  ,  puis 
à  l'autre ,  disant  à 
chacun  :  Pax  tecum  , 
et  ceux-ci  répondent: 
Et  cum  spiritu  tuo. 

49.  Après  que  le 
pontife  a  communié 
sous  les  deux  espèces 
(sans  rien  réserverdu 
précieux  sang  ) ,  et 
avant  de  se  purifier 
les  doigts,  il  donne  la 
communion, sous  l'es- 
pèce du  pain  seule- 
ment, à  l'abbé,  qui  la 
reçoilà  genoux. Alors 
le  pontife  reçoit  la 
mitre  ,  se  lave  les 
mains,  et  continue  la 
messe  jusqu'à  la  fin. 
L'abbé,  retourné  vers 
son  escabeau,  achève 


qui,  etc.,  per  pontifi- 
cem et  abbatem,  abbas 
accedit  ad  altare ,  ad 
dexteram  pontificis  , 
etambo  osculantur  al- 
tare. Tum  pontifex  dat 
pacem  abbati,  dicens: 
Pax  tecum.  Cui  abbas 
respondet  :  Et  cum 
spiritu  tuo.  Et  redit 
ad  suum  scabellum  , 
et  dat  pacem  assisten- 
tibus suis,  primum  se- 
niori,  tum  alleri,  sin- 
gulis  dicens  :  Pax  te- 
cum. Et  illi  respon- 
dent  :  Et  cum  spiritu 
tuo. 

49.  Deinde  post  - 
quam  ponlifex  se  de 
corpore  et  sanguine 
(quem  totum  sumere 
débet  )  communie  ave- 
rit,et  antequam  sepu- 
rificet  ,  communient 
abbatem  genuflexum 
de  corpore  tanlum. 
Tum  pontifex,  accep- 
ta mitra,  lavât  manus, 
et  prosequitur  missam 
usque  ad  finem.  Abbas 
eliam  in  scabello  suo 
missam  perficit. 

aussi  la  messe. 


Postcommunion  que 
lepontife  doit  join- 
dre à  celle  du  jour  , 
avec  une  seule  con- 
clusion. 


Postcommunio  ,  quœ 
dicitur  sub  uno  Per 
Dominum  ,  cum 
Postcommunione 
diei  per  pontificem. 
Postcommunion  (2). 
Hœc  nos  communio  ,  Domine,  purget  a 
crimine  ;  et  hune  famulum  tuum  benigna 
pietate  eonservet.  Per  Dominum  nostrum 
Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui  lecum  vi- 
vit el  régnât  in  unitale  Spiritus  sancti  Deus  , 
per  omnia  saecula  steculorum.  r)  Amen. 

Poslcommunion     que      Per  abbatem  dicitur. 
doit  dire  l'abbé. 

Postcommunion. 
Haec  nos   communio  ,    Domine  ,   purget  a 
crimine  ,  et  me  famulum  tuum  benigna  pie- 

(2)  Ici  on  reconnaît  que  la  sainte  communion  peut  nous 
purilier  des  restes  du  crime.  C'est  ce  que  demandent  la 
pontife  et  l'abbeà  la  boulé  de  Dieu. 


49 


ABB 


ABB 


50 


tate  conservet.  Per  Dominum  nostrum  Jesum 
Christum  Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  et 
régnât  in  unitate  Spiritus  sancti  Deus  ,  per 
omnia  ssecula  sœculorum.  i,  Amen. 

50.  Ala  fin.lepon-  50.  Pontifexinfine 
tife  donne  labénédic-  dat  benedictionem  so- 
lion  solennelle  ;  en-  lemnem  ,  qua  data  ,  si 
suite, sil'abbéest  mi-  abbas  est  de  mitra,  re- 
tré,  on  replace  le  fau  -  ponitur  fatdistorium 
teuil  devant  le  milieu  ante  médium  altaris  , 
de  l'autel ,  et  le  pou-  et  ponlifex  cum  mitra 
tife  s'y  assied  avec  la  in  eo  sedet.  Abbas  vero 
milre.  L'abbé  se  met  biretum  in  capite  te- 
à  genoux  devant  lui ,  nens  coram  eo  genu- 
couvcrtdelabarrette.  flectit.  Tune  ponlifex. 
Alors  le  pontife  quitte  deposita  mitra,  surgit 
sa  mitre  ,  se  lève  et  et  benedicit  mitram  , 
bénit  celle  de  l'abbé  si  non  sit  benedicta  , 
(si  elle  n'a  pas  été  bé-    dicens  : 

nite),  en  disant: 

Oremus  (1), 

Domine  Deus  ,  Pater  omnipotens  ,  cujus 
praeclara  bonitas  est  et  virtus  immensa,  a 
qua  omne  dalum  optimum  et  omne  donum 
perfectum  ,  totiusque  decoris  ornamenlum  , 
bene  f  dicere ,  et  sancti  f  ficare  dignare 
hanc  mitram  hujus  famuli  lui  abbalis  capiti 
imponendam.  Per  Christum  Dominum  no- 
strum. ^  Amen. 

Il  l'asperge  d'eau  Et  mox  eam  asper- 
bénite;  ensuite  il  s'as-  git  aqua  benedicta, 
sied ,  reçoitsa mitreet  deinde  sedens  cum  mi- 
place  celle  de  l'abbé  Ira  ,  imponit  eam  en- 
sur  sa  tête, en  disant:     piti  abbatis,  dicens(2): 

Imponimus  ,  Domine,  capiti  hujus  famuli 
tui  abbatis  galeam  munitionis  et  salmis  ; 
qualenus  decorata  facie  et  armato  capite 
cornibus  utriusque  Testamenti  lerribilis  ap- 
pareil adversariis  veritatis;  et,  te  eilargiente 
gratiam,impugnatoreorumrobustus  existât, 
qui  Moysi  famuli  lui  faciem  ex  tui  sermonis 
consortio  decoratam,  lucidissimis  tuae  clari- 
tatis  ac  veritatis  cornibus  insignisti  ,  et  ca- 
piti Aaron  ponlificis  tui  liaram  iniponi  jus- 
sisli.  Per  Christum  Dominum  nostrum. 
$  Amen. 

51.  Ensuite  ,  si  les  51.  Deinde,  si  chi- 
ganls  n'ont  pas  été  rolhecœ  nonsintbene- 
bénils  ,  le  pontife  se  dicta?  ,  surgit  ponti- 
lève,  ayant  quitté  la  fex ,  mitra  deposita, 
mitre,  et  les  bénit  en  et  eas  benedicit ,  di- 
disant  :  cens  : 

Oremus  (3). 
Omnipotens  Creator  ,  qui  homini  ad  ima- 
ginem  tuam  condilo  manus  diserctione  insi- 

(1)  Dieu  est  tout-puissant,  sa  bonté  est  ineffable,  c'est 
de  lui  que  vient  tout  don  excellent  et  parfait,  toute  espèce 
de  gloire  ;  on  le  prie  de  bénir  et  de  sanctifier  la  milre  qui 
va  être  placée  sur  la  tête  du  nouvel  abbé. 

(2)  Ou  regarde  ici  la  mitre  comme  un  casque  qui  pro- 
tège et  qui  sauve;  comme  un  symbole  de  force  puisée 
dans  les  deux  Testaments;  on  rappelle  les  rayons  lumi- 
neux qui  décoraient  la  face  de  Moïse  à  la  suite  de  son  en- 
tretien avec  le  Seigneur,  et  la  tiare  qui  fut  mise,  par  son 
ordre,  sur  la  tête  du  pontife  Aaron;  on  demande  à  Dieu 
que  son  serviteur,  avec  la  mitre,  paraisse  respectable 
et  terrible  aux  adversaires  de  la  vérité,  et  qu'il  soit  tou- 
jours plein  de  force  pour;  les  combattre. 

(3)  Dieu  a  créé  l'homme  à  son  image;  il  a  donné  à  ses 
mains.,  comme  à  un  organe  de  l'intelligence,  le  discerne- 


gnitas,  tamquam  organum  inlelligentiae  ,  ad 
recte  operandum  dedisti,  quas  servari  mun- 
das  praecepisti,  ut  in  eis  anima  digne  porla- 
retur  ,  et  tua  in  eis  digne  consecrarentur 
mysteria,  bene  f  dicere  ,  et  sanctif (Icare 
dignare  manuum  hœc  tegumenla  ;  ut  qui- 
cumque  ministrorum  tuorum  sacroruni  pon- 
lificum  ,  his  veïare  manus  suas  cum  humili- 
tate  voluerit ,  lam  cordis  quam  operis  ci 
munditiam  ,  tua  misericordia  subministret. 
Per  Christum  Dominum  nostrum.  rç  Amen. 

52.  Il  asperge  les  52.  Et  aspergit  cas 
gants  d'eau  bénite,  aqua  benedicta.  Dern~ 
Ensuite  il  s'assied  ,  de,  accepta  mitra,  se- 
reçoit  la  mitre  ,  ôte  à  det  et  imponit  illas 
l'abbé  son  anneau  manibus  abbatis ,  ex- 
pontifical ,  et  lui  met  tracto  prius  Mi  un- 
ies gants  aux  mains  ,  nulo  pontificali ,  di- 
eu disant:  cens  (h). 

Circumda,  Domine,  manus  hujus  ministri 
lui  mundilia  novi  hominis,  qui  de  crelo  de- 
scendit, ut  quemadmodum  Jacob  dilectus 
tuus ,  pelliculis  hœdorum  opertis  manibus  , 
paternam  benedictionem  ,  oblato  palri  cibo 
potuque  gratissimo ,  impetravit ,  sic  et  isle  , 
oblata  per  manus  suas  hoslia  salutari ,  gra- 
liœ  luae  benedictionem  impetrare  mereatur. 
Per  Dominum  nostrum  Jesum  Christum  Fi- 
lium tuum,  qui  in  similitudinem  carnis  pec- 
cati,tibipronobisobtulitsemetipsum.$Amen. 

53.  Il  lui  remet  53.  Et  statim  im- 
aussitôt  son  anneau,  ponit  ex  annulum.  Si 
Si  l'abbé  n'est  pas  abbasnonsitde  mitra, 
mitre,  on  omet  tout  ce  omnia  quœ  post  bene- 
qui  précède  depuis  la  dictionem,  finita  mis- 
bénédiction  donnée  sa,  per  pontificemda- 
parle  pontife  après  la  tam,posita  sunt,prœ- 
messe.  Alors ,  si  on  termittuntur.  Tum 
est  dans  le  monastère  ponlifex  mitram  in 
de  l'abbé  ,  on  sonne  capite  tenens,  campa- 
les  cloches  ;  le  ponti-  nis  pulsantibus  ,  si  sit 
fe  ,  ayant  la  mitre  en  in  monasterio  abbatis , 
tête, conduitau chœur  ducit  illum  etiam  mi- 
l'ahhé  qui  a  aussi  sa  tram  in  capite  tenen- 
mitre  en  tête  s'il  a  ce  tem ,  si  sit  de  mitra, 
privilège  ;  le  pontife  ad  chorum  ;  et  sla- 
Ie  fait  asseoir  sur  le  tuenseumin  sedeprœ- 
siége  de  son  prédé-  decessoris  sui,  et  dans 
cesseur,  et  dit,  en  lui  eibaculumpastoralem 
donnant  le  bâton  pas-  in  manu  sinislra  ,  di- 
toral,  qu'il  reçoit  dans  cit  : 

sa  main  gaurhe. 

«  Recevez  un  plein  Accipepienamellibe- 

pouvoir  sur  ce  mo-  rampotestatemregen" 

naslère  ,    intérieure-  dihocmonasteriumet 

ment  et  extérieure-  congregalioneni  ejus, 

ment  nécessaire  pour  bien  agir;  elles  doivent  être  con- 
servées pures,  si  nous  voulons  porter  dignement  notre 
Ime  entre  nos  mains,  selon  l'expression  de  l'Ecriture,  et 
nous  en  servir  pour  consacrer  les  divins  mystères;  on  de- 
mande au  Créateur  tout-puissant  qu'il  daigne  bésir  et 
sanctifier  ce  qui  doit  couvrir  les  mains,  et  accorder  la 
pureté  de  coeur  et  d'action  a  ceux  de  ses  ministres  qui  les 
tiendront  ainsi  couvertes  avec  humilité. 

(4)  Jacob,  ayant  couvert  ses  mains  avec  des  peaux  de 
chevreau,  et  présentant  à  son  père  une  nourriture  déli- 
cieuse pour  lui,  en  obtint  sa  bénédiction;  on  demande  la 
même  faveur  pour  celui  qui  offrira  dans  ses  mains  la 
victime  du  salut  qui  s'est  offerte  elle-même  pour  nous  fl 
son  l'ère  sous  l'apparence  d'une  chair  de  péché. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


SI 

ment ,  pour  le  spiri-    etomniaquœad  illius 
luolel  le  temporel.»       regimen    interius   et 
exterius,  spirilualiter 
cl  lemporaliter  pertinere  noscuntur. 

54.  Siverobenedic- 
tio  fit  extra  monasle- 
rium  suum ,  pontifex 
statuit  illum  in  fal- 
dislorio  ,  quo  ipse 
usus  est ,  ante  médium 
altaris  posito,dicens: 


54.  Si  la  bénédic- 
tion de  l'abbé  se  fait 
hors  de  son  monastè- 
re ,  le  pontife  le  fait 
asseoir  devant  le  mi- 
lieu de  l'autel,  sur  le 
fauteuil  dont  il  s'est 
servi   lui-même,  en  disant  : 


«Persévérez dans  la 
justice  et  la  charité; 
occupez  la  place  que 
Dieu  vous  a  destinée; 
il  est  assez  puissant 
pour  augmenter  eu 
vous  sa  grâce.» 

55.Sil'abbén'estpas 
mitre,  il  reprend  lui- 
inémesa  barrette. En- 
suite le  pontife,  ayant 
quitté  la  mitre,  étant 
debout  à  la  droite 
de  l'abbé ,  tourné 
vers  l'autel  ,  com- 
mence l'hymne  Te 
Deum(Y.  cettehymne 
au  mot  Evêqoe)  ,  que 
le  chœur  ou  les  clercs 
conlinuent.il  demeu- 
re à  son  siège,  sans 
mitre,  jusqu'à  la  fin  de  l'hymne. 


augeat 


Sta  in  justitia  ot 
sanctitale,  et  tene  lo- 
cum  a  Deo  libi  dele- 
galum  ;  polens  est 
enim  Deus  ut 
tibi  gratiam  suam. 

55.  .£7  abbas,  si  non 
sit  de  mitra  ,  birelum 
sibi  ipsireponit.  Dein  - 
de  pontifex  stans  a 
dexteris  abbatis  ,  ver- 
sus ad  ultare  ,  mitra 
deposita,  incipit  hym- 
num,  schola  vel  cleri- 
cis  prosequentibus  ,Te 
Deum  laudamus.  Et 
manet  sine  mitra  apud 
sedem  usque  ad  finem 
hymni. 


56.  Après  le  pre 
mier  verset,  l'abbé  se 
lève,  s'il  est  milré,  et 
bénit  le  peuple  en 
parcourant  l'église  , 
accompagné  de  ses 
assistants  en  mitre  ; 
il  retourne  à  son  siè- 
ge ou  au  fauteuil  où 
il  s'assied  et ,  s'il  est 
dans  son  monastère  , 
iladmetau  baiser  des 
mains  et  de  la  face 
tousses  religieux, qui 
doivent  auparavant 
lui  faire  la  révérence. 
S'il  n'est  pas  mitre, 
il  demeure  assis  et 
couvert  sur  son  siège 
ou  fauteuil,  depuis  le 
commencement  de 
l'hymne  jusqu'à  la  6n, 
et  admet  au  baiser 
tous  les  religieux 
comme  il  vient  d'être 
dit.  L'hymne  étant  fi- 
nie,leponli(e,debout, 
sans  milre.àdroitede 
l'abbé  qui  est  assis 
avec  sa  mitre  sur  la 
tête  (s'ilena  leprivi- 


56.  Diclo  primo 
versu,  surgit  abbas,  si 
sit  de  mitra  ,  et  cir- 
cuiens  per  ecclesiam  , 
associatus  a  suis  as- 
sistentibus  cum  mi- 
tris,  benedicit  populo  ; 
rediens  ad  sedem  ,  seu 
faklistorium  ,  in  quo 
sedet ,  et  si  sit  in  suo 
monaslerio  ,  recipit 
omnes  monachos  suos 
ad  manus ,et oris oscu- 
lum,  qui  tamen  omnes 
prius  ei  reverentiam 
exhibeant .  Si  vero  non 
sit  de  mitra  ,  manet 
sedens  in  sede  seu  fal- 
distorio ,  cooperto  ca- 
pite  a  principio  hym- 
ni prœdicti  usque  ad 
illius  finem ,  et  reci- 
pit omnes  monachos 
suos  ad  osculum,  ut 
supra.  Finito  hymno, 
pontifex  stans  sine  mi- 
tra, a  dextris  abbatis 
cum  mitra  (  si  sit  de 
mitra ,  alioquin  cum 
bireto)  sedentis,  dicit 
super  eum(i) 


53 

in  nobis,  $  A  templo  sancto  tuo  ,  quod  est  in 
Jérusalem. 

tSalvum  fac  servum  tuum,  Domine, 
v)  Deus  meus,  sperantem  in  te. 

f  Eslo  ei,  Domine,  turris  fortitudinis,  A  A 
lacie  inimici. 

f  Nihil  profleiat  inimicus  in  eo.  i$  Et  fllius 
miquilatis  non  apponat  nocere  ei. 

?  Domine  ,  exaudi  orationem  meam.  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  venial 

t  Dominus  vobiscum.  %  Et  cumspiritutuo. 
Or  émus. 

Exaudi,  Domine,  preces  nostras  ,  et  super 
hune  famulum  tuum  spiritum  tuse  benef- 
dictionis  emitte  ;  ut  cœlesti  munere  ditatus  , 
et  tua  majestatis  gratiam  possit  acquirere  , 
et  bene  vivendi  aliis  exemplum  prœbere.  Per 
Dominum  nostrum  Jesum  Christum  Filiutn 
tuum  ,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitate 
ejusdem  Spirilus  sancti  Deus  ,  per  omnia 
sœcula  sœculorum.  i^  Amen. 

57  Gela  étant  dit,  le  57.  Hisdictis,  Ponti- 
pontife  reçoit  la  mi-    fex, accepta, mitra,va- 


légc,  sinon,  ayant  sa  barrette),  dit  cequi  suit  : 
t  Confirma  hoc,  Deus  ,  quod  operalus  es 

1)  On  demande  ici  a  Dieu  la  confirmation  de  ce  qu'il 
vient  d  opérer  ;  on  résume  les  principales  demandes  qu'on 


tre,  va  près  de  l'autel 
au  côté  de  l'Evangile, 
et  les  assistants  se 
tiennent  auprès  de  lui 
ayant  leurs  mitres. 
Mais  l'abbé,  s'il  est 
mitre,  se  lève  avec  la 
mitre  et  le  bâton  pas- 
toral, se  rend  au  mi- 
lieu de  l'autel,  et  bénit 
le  peuple  solennelle- 
ment, en  disant  :  Sit 
nomen,  etc. 

58.  Après  cela  il  va 
au  côté  de  l'Epltre,et 
là  ,  étant  à  genoux 
avec  la  mitre  et  la 
crosse,  tourné  vers  le 
pontife, il  ditenchan- 
tan!  :  Adnmltos  annos. 

59.  S'il  n'est  pas  mi- 
tre, ometlant  la  bé- 
nédiction, il  dit  :  Ad 
multos  annos  ,  de  la 
manière  susénoncée; 
après  quoi  il  se  lève 
et  va  recevoirdu  pon- 
tife le  baiser  de  paix. 
Les  assistants  le  font 
aussi,  ensuite  ils  con- 
duisent à  sa  chapelle 
l'abbé,  qui  récite  l'E- 
vangile de  saint  Jean: 
In  principio  erat  Ver- 
biim,  elc,  avec  Ta  mi- 
tre, s'il  s'en  sert,  et  le 
bâton  pastoral,  mar- 
cha ni  au  milieu  d'eux. 
Le  pontife,  ayant  don- 
né à  l'abbé  le  baiser 
de  paix,  dit  d'une  voix 
médiocre: 

Dominus  vobiscum. 

vient  de  faire. 


dit  ad  cornu  Evange- 
lii  altaris,  upud  quem 
stant  assistentes  cum 
milris.  Abbas  vero,  si 
sit  de  mitra,  surgit 
cum  mitra  et  baculo 
pastorali,  et  accedens 
ante  médium  alta- 
ris,populo  solemniter 
benedicit,  dicens  :  Sit 
nomen,  etc. 


58.  Posten  accedit 
ad  cornu  Epistolœ  al- 
taris, et  ibidem  cum 
mitra  et  baculo  genu- 
flexus,  versus  ad  pon- 
tificem,  dicit  cantan- 
do  :  Ad  multos  annos. 

59.  Si  vero  non  sit 
de  mitra,  omissa  be- 
nedictione,  dicit  :  Ad 
mullos  annos,  ut  su- 
pra diclum  est  ;  quo 
dicto,  ponti  fex  recipit 
eum  surgentem  ad  os- 
culum pacis.  Idem  fa- 
ciunt  assistenles,  qui 
deinde  abbatem  Evan- 
gclium  sancti  Joan- 
nis,  In  principio  erat 
Verbum,  etc.,  dicen- 
lem,  inter  se  médium 
ad  ejus  capellam  redit* 
cunt ,  cum  mitra,  si 
ea  utilur,  et  baculo 
pastorali  inceilenlem. 
Pontifex  vero  pacis 
osculo ,  ut  prœmitti- 
tur,  abbali  dato,  dicit 
submissa  voce  : 

Dominus  vobiscum. 


58  ABB 

Initium  sancti  E-  Initium   sancti  E- 

tangelii,  etc.  vangclii      secundum 
Joannem,  etc. 

60.  Il  fait  le  signe  60.  Signât  altare  et 
de  ta  crois  sur  l'au-  se,  et  apud  sedem  vel 
tel  et  sur  lui-même,  faldistvritnn  dcponit 
et  va  au  trône  ou  au  sacras  vestes.  Quibus 
fauteuil  déposer  les  depositis,  abbas  pon- 
habits  sacrés.  Tous  tifici  et  assistcnlibus, 
les  ayant  quittés, l'ab-  promore, gratias  agit; 
bé  adresse  des  remer-  et  vadunt  in  pace 
ciments  au  pontife  et  omnes. 

aux  assistants,  selon 

l'usage,  et  l'on  se  relire  en  paix. 

Bénédiction  d'un  àb-  De  benedictione  abba- 
bé  par  l'autorité  de  tis  auctoritate  or- 
l'ordinaire,  dinarii. 

61.  Si  l'abbé  n'est  ùl.Benedicendusab- 
pas  institué  par  le  bus,  sinon  sit  provi- 
siége  apostolique,  et  sus  a  sede  apostolica, 
qu'il  doive  être  béni  sed  per  ordinarium 
par  l'ordinaire  ou  son  suum,  nul  ejus  aucto- 
délégué,  le  jour  de  la  ritate  benedicilur,  die 
bénédictionélantfixé,  slatulo  pro  ejus  bene- 
on  prépare  tout  ce  qui  dictione  ordinantur 
a  été  indiqué  ci-des-  omnia  quœ  supra  in 
sus  pour  une  béné-  benedictione  aobatis  , 
diction  faite  par  un  auctoritate  apostoli- 
délégué  du  siège  a-  ca,posita  sunt.  Deinde 
postolique.  Ensuite  le  pontifexaccipit  omnia 
pontife  prend  tous  les  pontificalia  paramen- 
ornements  pontifl-  ta,  et  sedet  cum  mitra 
eaux,  et  s'assied  avec  în  faldistorio ,  anle 
la  mitre  au  fauteuil  médium  allaris  prœ- 
qu'on  lui  a  préparé  paruto.  Eleclus  vero 
devant  le  milieu  de  in  sua  capella  indutus 
l'autel.  L'élu  ayant  amictu,  atba,cingulo, 
pris  dans  sa  chapelle,  stola,  pluviali  ac  sun- 
l'amict,  l'aube  avec  daliis,  si  iliis  ex  pri- 
le  cordon,  l'étole,  la  vilegio  uti  possit,  et 
chape,  les  sandales,  missa  legenda  sil,  du- 
s'il  a  le  privilège  de  cilur  médius  inler  duos 
s'en  servir,  et  qu'on  abbatesassistentes,su- 
doive  dire  la  messe,  perpelliceo,stola,plu- 
marclic  au  milieu  de  M'ait,  et  mitra  indutos, 
deux  abbés  assistants  si  sint  ad  hoc  privile- 
revêtus  du  surplis, de  giati ,  coram  pontifice  ; 
l'étole,  de  la  chape  et  cui  facta  reverentia 
de  la  mitre,  s'ils  en  débita ,  electus  pros- 
ont le  privilège,  vers  ternitsein  terrain  anle 
le  pontife,  à  qui  ils  médium  al  taris,  et  pon- 
font  une  révérence  lifex,  deposita  mitra, 
convenable;  après  ce-  surgit, et  invipit,scho- 
la,  l'élu  se  prosterne  la  prosequenle,  anli- 
à  terre  devant  le  mi-  phonam  ton.  8. 

lieu  de  l'autel,  le  pon- 
tife quitte  la  mitre,  se  lève  et  commence  cette 
antienne  que  le  chœur  achève ,  sur  le  8'  ton. 

Continua  hoc,  Deus,  quod  operalus  es  in 
nobis,  a  templosancto  tuo,  quod  est  inJeru- 
salem. 

C2.  Quand  elle  est  62.  Qua  finita,  in- 
finie, il -commence  le  cipit  et  dicit  cum  os- 
psaume  suivant,  et  le  stslentibus  usque  ad  fi- 
dil  avec  les  assistants  nem  psalmum  sequen- 
jusqu'à  la  fin  ;  dès  tem,  quo  incœpto  se- 
qu'il  est  commencé,  il  det  cum  mitra. 
s'assied  avec  la  mitre. 


ABB 


"54 


Psaume  67 

Exsurgat  Deus,  etdissipentur  inimici  ejus, 
et  fugiant,  qui  oderunt  eum  a  facie  ejus. 

Sicut  déficit  fumus  deficiant;  sicut  fluit 
cera  a  facie  ignis,  sic  perçant  peccatores  a 
facie  Dei. 

Et  justi  epulentur  et  exsultent  in  conspe- 
clu  Dei,  et  deiectentur  in  lœtitia. 

Cantate  Deo,  psalmum  (licite  nomini  ejus; 
iter  facile  ei  qui  ascendit  super  occasum; 
Dominus  nomen  illi. 

Exsultate  in  conspectu  ejus,  turbabunlur 
a  facie  ejus,  palris  orphanorum,  et  judicis 
viduarum. 

Deus  in  loeo  sancto  suo  :  Deus  qui  inha- 
bitare  facit  unius  moris  iu  doruo. 

Qui  educit  vinctos  in  forlitudine,  similiter 
eos  qui  exaspérant,  qui  habitant  in  sepulcris. 

Deus  cum  egredereris  in  conspectu  populi 
lui,  cum  pertransires  in  deserto. 

Terra  mola  est,  etenim  cœli  distillaverunt 
a  facie  Dei  Sinai,  a  facie  Dei  Israël. 

Pluviam  volunlariam  segregabis,  Deus, 
haereditati  tua?;  et  infirmata  est,  lu  vero  per- 
fecisti  eam. 

AnimaSialua  habilabunt  in  ea;  parasli  in 
dulcedine  tua  pauperi,  Deus. 

Dominus  dabil  verbum  evangelizantibus 
virlule  mulla. 

Rex  virtutum  dilecti  dilecli,  et  speciei  do- 
mus  dividere  spolia. 

Si  dormiatis  inler  medios  clcros,  pennae 
columbae  deargentatee,  et  posteriora  dorsi 
ejus  in  pallore  auri. 

Dum  discernit  cœlestis,  reges  super  eam 
nive  dealbabuntur  in  Selmon;  mons  Dei, 
mons  pinguis. 

Mons  coagulatus,  mons  pinguis  :  ut  quid 
suspicamini  montes  coagulatos? 

Mons  in  quo  beneplacitum  est  Deo  habi- 
tare  in  co  :  etenim  Dominus  habitabit  in 
finem. 

Currus  Dei  decem  millibus,  multiplex, 
millia  laetantium  :  Dominus  in  eis  in  Sina  in 
sancto. 

Ascendisti  in  allum,  cepisli  caplivilalem; 
accepisti  dona  in  homiuibus. 

Etenim  non  credentes,  inhabilare  Domi- 
num  Deum. 

Benedictus  Dominus  die  quolidie  :  prospe- 
rum  iter  faciet  nobis  Deus  salularium  no- 
stiorum. 

Deus  nosler  ,  Deus  salvos  faciendi;  1 1  Do- 
mini  Domini  exitus  morlis. 

Verumlamen  Deus  confringel  capila  i ni— 
micorum  suorum;  verlicem  capilli  peram- 
bulantium  in  delictis  suis. 

Dixit  Dominus: Ex  Basan  cenvertam,  con- 
vertam  in  profundum  maris. 

Ut  inlingatur  pes  tuus  in  sanguine  :  lingua 
canum  tuorum  ex  iniaucis  ab  ipso. 

Viderunt  ingressus  luos,  Deus,  ingnssus 
Dei  mei,  régis  mei  qui  est  in  sancto. 

Praevenerunt  principes  conjuneli  psallen- 
tibus,  iu  medio  juvencularum  tympanislria- 
rum. 

In  ccclesiis  benedicite  Deo  Domino,  de  fon« 
tibus  Israël. 


36 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


56 


lbi  Benjamin  adolescenlulus,  in 
excessu. 

Principes  Juda,  duces  eorum;  principes 
Zabulon,  principes  Nephthali. 

Manda,  Deus,  virtuti  tuse  :  confirma  hoc, 
Deus,  quod  operatus  es  in  nobis. 

A  templo  tuo  in  Jérusalem,  tibi  offerent 
reges  munera. 

Increpa  feras  arundinis,  congregatio  tau- 
rorum  in  vaccis  populorum  :  ut  excludant 
eos  qui  probati  sunt  nrgento. 

Dissipa  génies  quœ  bella  volunt;  venient 
legati  ex  jÉgyplo  :  ./Elhiopia  preeveniet  raa- 
nus  ejus  Deo. 

Régna  terrae,  cantatcDeo;  psallite  Domino. 

Psallile  Deo,  qui  ascendit  super  cœlum 
cœli,  ad  Orienlem. 

Ecce  dabit  voci  sua  vocem  virlutis;  date 
gloriain  Deo  super  Israël,  magnificentia  ejus 
et  virlus  ejus  in  nubibus. 

Mirabilis  Deus  in  sanctis  suis,  Deus  Israël 
ipse  dabit  virtutem  et  forliludinem  plebi  suae, 
benedictus  Deus. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 

G3.  On  répèle  l'an-  63. Deinde  repetiiur 
tienne.  Ensuite  le  pon-     antiphona.  Tum,  de- 


nientis      abbatem  dicti  monasterii  digncmini  ordinare. 


tife  quitte  la  mitre,  se 
lève,  et  étant  debout, 
tourné  vers  l'élu, ildit: 


posila  mitra  ,  surgit 
pontifex,  et  stans  ver- 
sus ad  electum,  dicit  : 


f  Salvum  facservum  tuum, Domine,  r] Deus 
meus  sperantem  in  te. 

f  Mitte  ei,  Domine,  auxilium  de  sanclo, 
i$  Et  de  Sion  luere  eum. 

f  Memor  eslo  congregalionis  tnœ,  n)  Quam 
possedisli  ab  initio. 

f  Domine,  exaudi  orationem  nieam,  i$  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

ji  Dominus  vobiscum,  b)  Et  cum  spiritu  tuo. 

Or  émus  (1). 
Omnipolens  sempiterne  Deus,  qui  facis 
mirabilia  magna  solus,  praetende  super  hune 
fiimulum  tuum,  et  super  congregaliones  illi 
commissas  spiritum  gratiffl  salutaris,  et,  ut 
in  veritale  tibi  placeat,  perpetuum  ei  rorem 
benedictionis  infunde.  Per  Chrislum  Domi- 
num  nostrum.  r)  Amen. 

Oremus. 

Actiones  nostras,  quaesumus,  Domine,  as- 
pirando  prœveni,  et  adjuvando  prosequere, 
ut  cuncta  nostra  oratio  etoperatio  a  le  sem- 
per  incipiat  et  per  te  cœpta  finiatur.  Per 
Chrislum  Dominum  nostrum.  n)  Amen. 

6i.    Deinde    surgit 
electus,  et  una  cumas- 


65.  Alors  le  pontife 
fait  les  interrogations 
suivantes  :  D.  Savez- 
vous  s'il  en  estdigne? 

R.  Nous  savons  et 
nous  attestons  qu'il  en 
est  digne. 

D.  Son  élection  a- 
t— elle  élé  canonique 
et  célébrée  d'un  com- 
mun accord? 

R.  Elle  l'a  été. 

Le  pontife  dit  :  Deo 
</ra<ias. Grâces  à  Dieu. 

66.  Cela  étant  dit, 
tous  se  lèvent  et  s'as- 
soientsurleurs  tabou- 
rets; le  pontife  dit 
ici,  et  l'on  fait  tout  ce 
qui  est  marqué  ci- 
devant  n.  27,  pour  la 
bénédiction  d'un  abbé 
par  un  délégué  du 
siège  apostolique. 

67.  L'examen  étant 
fini, l'élu  baise  la  main 
du  pontife ,  se  met  à 
genoux  devantlui,  te- 
nant en  main  un  écrit 
scellé  du  sceau  qu'il 
porte  suspendu ,  et 
prête  le  serment  de 
fidéliléau  pontife,  son 
supérieur,  de  la  ma- 
nière suivante  :  Il 
nomme  l'Eglise  qui  a 
la  juridiction  ordi- 
naire sur  lui.  Il  pro- 
metaussi  soumission, 
obéissance  et  respect 
à  son  prélat  et  à  ses 
successeurs ,  selon 
que  l'exigent  les  ca- 
nons et  l'autorité  in- 
violable des  pontifes 
romains. 


sistentibus  corampon- 
tifice  genufleclit ,  et 
prior  assislentium  di- 
cit Ponti/ici(2)  : 


65.  Tune  pontifex 
inlerrogat  eos,dicens: 
Scitis  illum  esse  di- 
gnum? 

i$  Scimus,  et  testi- 
Gcamur  ipsum  di- 
gnum  esse. 

înterrogatio.  Fuit 
ejus  electio  canonice 
et  concorditer  cele- 
brala? 

$  Fuit. 

Pontifex  dicit  : 
Deo  gratias. 

66.  Quo  dicto,  sur- 
gunt  omnes  et  sedent 
in  suis  scabellis  ,  et 
pontifex  prosequitur 
examen  ,  dicens  :  An- 
liqua  sanctorum  Pa- 
trum,  etc.,  et  omnia 
aliafiunt,prout  supra, 
n.  27,  in  benedictio- 
ne  abbatis  auctoritale 
apostolicapositasunt. 

67.  Finito  examine, 
et  manu  pontificisper 
electum  osculata, idem 
electus  anle  pontifi- 
cem  genuflexus ,  coram 
se  tenens  schedulam 
scriptam  et  suo  pen- 
denti  sigillo  sigilla- 
tam  debitœ  fideïilatis 
juramentum  pontifici, 
ordinario  suo,prœstat 
in  hune  modum  : 

Ego  iV.  monasterii 
N.  ordinandus  abbas 
promilto  coram  Deo 
et  sanctis  ejus,  et  hac 
solemni  fratrum  con- 
gregatione ,  fidclita- 
lem,  dignamque  sub- 
jectionem  ,  obedien- 
tiam  et  reverenliam 
malri    meœ  Ecclesiae 


64.  Ensuite  l'élu, 
qui  était  prosterné,  se 
lève,  se  met  à  genoux 
devant  le  pontife  , 
aussi  bien  que  les  as- 
sistants ,  dont  le  pre- 
mier dit  au  pontife  : 

Adest,  reverendissime  pater,  electus  mo- 
nasterii 2V.  quem  ad  vestram  reverendissi- 
mam  paternilatem  ex  parle  conventus  ejus- 
dem monasterii  duximus  praîsentandum , 
humiliter  postulantes  a  vobis  ut  ipsum  in 

Dieu  seul  opère  de  grandes  merveilles;  on  lui  demande 
ici  une  abondance  de  grâces  et  de  bénédictions  en  laveur 
de  sonservilcur  et  des  congrégations  qui  lui  sont  confiées. 


N.,nominando  Eccle- 
siam  cujus  jurisdictioni  ordinariœ  subjectus 
existit. 

TibiqueiV.  domino  meo,  ejusdem  Ecclesi» 
palriarchœ,  vel  archiepiscopo,  aut  episcopo, 
et  successoribus  luis ,  secundum  sacrorum 
canonum  instituta,  et  prout  praecipit  invio- 
labilis  auctoritas  ponlificum  romanorum. 

68.  Ensuile.lepon-  68.  Deinde  librum 
tife  tenant  sur  ses  ge-    Evang'êliorum  ,  quem 


noux  le  livre  des 
Evangiles  ouvert  le 
bas  tourné  du  côté  de 
l'élu,  celui-ci  touche 
des   deux    mains    le 


pontifex  super  genua 
sua  tenet  apertum,in- 
feriori  parte  ejusdem 
libri  electo  versa,  quem 
ipse  electus,  ambabus 


On  lui  demande  ensuite  que  son  secours  prévienne 
accompagne  et  perfectionne  toujours  nos  prières  et  nos 
actions. 

(2)  Voyez  ci-devant  le  n.  21,  Adcst,  etc. 


S7  ABB 

texte  écrit,  en  disant: 


«Que  Dieu  m'ait  en 
aide ,  et  ces  sainls 
Evangiles.  » 

69.  Alors  il  donne 
l'écrit  au  pontife,  qui, 
l'ayant  reçu,  quitle  la 
mitre,  se  lève,  fait  la 
confe.ssion,  et  tout  le 
reste  comme  il  est 
marqué  ci- dessus  , 
n.  31. 


manibus  supra  scrip- 
turam  posilis,  tangit, 
dicens  : 

Sic  me  Deus  adju- 
vel,  et  hœcsancla  Dei 
Evangelia. 

69.  Tum  schedulam 
ipsam  ponlifici  tradil, 
qui,  Ma  recepla  et  mi- 
Ira  deposita,  surgit  et 
facit  confessionem,  et 
procedilurin  omnibus 
et  per  omnia  prout  su- 
ordinatum 


ABB 

Oratio  (1). 


M 


pra    ordinalum    est , 
n.  31. 
ABBESSE, 

Supérieure  d'un  monastère  ou  d'une  com- 
munauté religieuse.  L'étymologie  de  ce  mol, 
aussi  bien  que  celle  du  mol  abbé,  c'est-à-dire 
père,  rappelle  que  la  bonté  et  la  douceur 
doivent  caractériser  une  personne  destinée  à 
la  présidence  dans  une  maison  religieuse. 

La  bénédiction  d'une  abbesse  ne  peut  pas 
être  réitérée;  on  ne  bénit  pas,  sans  une  con- 
cession du  souverain  pontife  ,  celles  qui  ne 
sont  élues  que  pour  un  temps  déterminé. 
Elles  ne  peuvent  pas  bénir  les  personnes  ou 
les  choses  dans  un  lieu  public,  ni  faire  des 
prédications.  Voy.  le  Manuale  episcoporum 
de  Gavantus. 


Bénédiction  d'une  ab- 
besse. 
l.Uneabbesse  étant 
élue  et  confirmée,  on 
choisit,  pour  la  bénir, 
nn  dimanche  ou  l'un 
des  jours  auxquels  il 
est  permis  de  consa- 
crer les  vierges, si  elle 
n'a  pas  déjà  reçu  la 
consécration  et  le 
voile;  si  elle  a  élé  con- 
sacrée, on  peut  la  bé- 
nir à  quelque  jour 
que  ce  soit,  delà  ma- 
nière suivante.  Le 
pontife ,  revêtu  de 
tous  les  ornements 
pontificaux  ,  étant  à 
l'autel  qu'on  a  pré- 
paré, a vecsa crédence 
et  toutes  les  choses 
nécessaires ,  dit  la 
messe  jusqu'à  Allé- 
luia, s'il  faut  le  dire; 
sinon,  jusqu'au  der- 
nier verset  du  Trait 
ou  de  la  Prose ,  ex- 
clusivement.     L'ab- 


De  benedictione  ab- 
batissœ. 
1.  Electa  in  abba- 
tissam  et  confirmata 
benedici  débet  in  die 
Dominico ,  vel  aliis 
quibus  consecrantur 
virgines  ,  si  non  est 
prius  consecrata  et 
velata  ;  alioquin  fieri 
potest  qualibetdie,hoc 
modo.  Ponlifex  para- 
tus  omnibus  pontifica- 
libus  ornamentis  ,apud 
altare  majus  parât  um, 
cum  sua  credentia  et 
rébus  consuetis,  pro- 
cedilinmissa  usquead 
Alléluia  ,  si  dicitur; 
sive  ullimum  versum 
Tractus  vel  Sequentiœ 
exclusive.  Intérim  , 
electa  in  veste  sua  au- 
diat  missani  in  choro, 
quœ  dici  débet  de  die, 
cum  Collecta  pro  elec- 
ta, sub  uno  Per  Do- 
minum,  pontifice  célé- 
brante. 


besse  élue  entend  la 

messe  dans  le  chœur  avec  ses  habits  ordi- 
naires. On  doit  dire  la  messe  du  jour,  avec 
la  Collecte  suivante  pour  l'élue,  et  une  seule 
conclusion, quand  c'est  le  pontife  qui  célèbre. 

(1)  La  servante  du  Seigneur  est  supposée  décorée  de 
l'honneur  dû  à  la  virginité;  on  demande  à  Dieu  qu'elle 
icliève  ce  qui  est  commencé,  et  que  sou  olfraude  devienne 
parfaite. 

(2J  Elle  promet  fidélité  et  obéissance  a  l'ai>otre  saint 


Da,  qusesumus,  Domine,  huicfamulœ  lus, 
quam  virginitatis  honore  dignatus  es  deco- 
rare,  inchoatioperisconsummatum  effectuai, 
et  ut  perfectam  tibi  offerat  plenitudinem.  ini- 
tia sua  perducere  merealur  ad  finem!  Per 
Dominum  nostrum  Jesurn  Chrislum  Filiuin 
tuum  ,  qui  tecum  vivil  et  régnai  in  unitate 
Spiritus  sancli  Deus,  per  omnia  saBcula  sœ- 
culorum.  ^  Amen. 


2.  Quand  il  a  dit  le 
Graduel,  ou  le  Trait 
ou  la  Prose,  jusqu'au 
dernier  verset  exclu- 
sivement, le  pontife 
va  s'asseoir  sur  le 
fauteuil  placé  devant 
le  milieu  de  l'autel,  et 
prend  la  milre.  L'é- 
lue sort  du  chœur  des 
religieuses,  accompa- 
gnée de  deux  person- 
nes âgées  ,  ayant  le 
voile  abaissé  devant 
la  face;  elle  est  pré- 
sentée au  pontife,  se 
met  à  genoux  devant 
lui  ,  tenant  dans  ses 
mains  un  écrit,  scellé 
du  sceau  qu'elle  porte 
suspendu,  et  prête  le 
serment  de  fidélité  de 


2.  Diclo  Graduali, 
seu  Tractu ,  vel  Se- 
qumtia,  usque  ad  ul- 
limum versum  exclu- 
sive, ponlifex  accedit 
ud  faldistorium  ante 
médium  altaris,  et  ibi 
sedet  cum  mitra.  Elec- 
ta vero  e  monasterio 
egressa  ,  associala  a 
duabus  matronis  se- 
nioribus,  ac  vélo  ante 
faciem  dimisso;  ponti- 
fici  prœsentata,  coram 
eo  genuflexa.in  mani- 
bus habens  schedulam 
scriplam,  et  suo  pen- 
denti  sigillo  sigilla- 
tam,  debitœ  fidelitatis 
juramentum  prœstat 
pontifici,  suo  ordina- 
rio,  in  hune  modum 


la    manière  suivante,  si  le  pontife  est  son 
propre  évéque  : 

Ego  N.  monaslerii  N.  ordinanda  abbatissa 
promitlo  coram  Deo  et  sanctis  ejus  ,  et  hac 
solerani  sororum  congregatione  ,  fidelitatern 
dignamque  subjectionem.obedienliam  el  rc- 
verentiam  matri  meœ  Ecclesiœ  N.,  nomi- 
nando  Ecclesiam,  cujus  jurisdictioni  ordina- 
riœ  subjecla  existit.  Tibique  N ■  domino  meo, 
ejusdem  Ecclesiœ  patriarchœ,  vel  archiepis- 
copo,  aut  episcopo,  et  successoribus  tuis  , 
secundum  sacrorum  canonum  instituta,  et 
prout  prœcipit  inviolabilis  auctorilas  ponti- 
ficum  romanorum. 

Une  religieuse  ex-  Si  vero  fuerit  exem- 
empte  fera  le  serment  pta  ,  ita  prœstabit  ju- 
de  cette  manière  :  ramentum  (2). 

Ego  N.  monasterii  N.  ordinis  sancti  iV. 
diœcesis  N.,  ab  hac  hora  in  antea  ,  fidelis  et 
obediens  ero  beato  Petro  npostolo,  sanclœquc 
romanœ  Ecclesiœ  ,  et  domino  noslro  domino 
N-  suisque  successoribus  canonice  inlranti- 
bus,  et  tibi,  vel  pro  lempore  existenli  meae 
religionis  superiori  ,  secundum  regulam 
sancti  palris  nostri  N.  et  prœdicti  ordinis 
constitutioiies. 


3.  Ensuite,  le  pon- 
tife tenant  sur  ses  ge- 
noux le  livre  des 
Evangiles  ouvert,  la 
partie   inférieure   du' 


3.  Deinde  librtim 
Evangeliorum,  quem 
ponlifex  super  genua 
sua  lenet  apertum,  in- 
feriori  parte  ejusdem 


Pierre,  à  l'Eglise  romaine,  au  pape  actuel  et  i  ses  suc- 
cesseurs canoniquement  élus;  ensuite  au  supérieur  da 
l'ordre,  selon  les  constitutions  el  les  règles  du  saint  foH' 
dateur. 


59 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  CO 


côlé  de  l'élue,  celle- 
ci  pose  les  deux  mains 
sur  le  texie  écrit,  en 
disant  : 

«  Que  Dieu  me  soit 
en  aide  et  ses  saints 
Evangiles.  » 

4.  Alors  elle  donne 
l'écrit  au  pontife,  qui 
se  lève  avec  la  mitre, 
et  se  met  à  genoux 
devant  le  fauteuil. 
L'élue  se  prosterne 
sur  un  tapis  à  sa  gau- 
che, et lechœurdit  les 
litanies  comme  à  l'or- 
dination d'un  sous- 
diacre.  (Voy.  Ordi- 
nation ou  Eglise.) 
Quand  on  a  dit  :  Ut 
omnibus  fidetibus, etc. 
le  pontife  se  lève  avec 
la  mitre,  prend  de  la 
main  gauche  le  hâlon 
pastoral,  et  dit,  tour- 
né vers  l'élue  : 

Ut  hanc  prœsentem  electam  bene  f  dicere 
digneris.  i^  Te  rogamus,  audi  nos. 

11  dit  ensuite  :  Deinde  dicit  : 

Ut  hanc  prœsentem  eleclam  benefdicere 
et  sânctifûCare  digneris.  ^To  rogamus, audi 
«os. 


libri  eleclœ  versa  , 
quem  ipsa  electa,  am- 
babus  manibus  supra 
scripluram  positis 
tangil,  dicens  : 

Sic  me  Deus  adju- 
vet,  et  hœc  sanclaDei 
Evangelia. 

h.  Tum  schedulam 
ipsam  pantifici  Iradit, 
qui  surgit  cum  mitra, 
et  super  faldislorium 
procumbit.  Electa  ve- 
ro  prosternit  se  super 
tapete  ad  ejus  sinis- 
tram;  et  chorus  dicat 
litanias  (quœ  habentur 
in  ordinalione  subdia- 
coni) ,  in  quibus  cum 
dictum  Tuerit ,  Ut  om- 
nibus Gdclibus,  etc. 
i's  Te  rogamus,  audi 
nos.  Pontifex  surgit 
cum  mitra,  et  baculum 
pastoralem  in  sinistra 
tenens,  versus  ad  elec- 
tam dicit  (1) 


5.  Tum  iterum  pro- 
cumbit, et  perficiun- 
tur  litaniœ  ;  quibus 
finilis,  surgit  ponti- 
fex, electa  adhuc  pro- 
strata  manente ,  et 
stans  versus  ad  illam, 
deposita  mitra,  dicit: 


5.  Ensuite  le  pon- 
tife se  met  de  nou- 
veau à  genoux  ,  et 
l'on  achève  tes  lita- 
nies; quand  elles  sont 
finies  ,  il  se  lève  ,  et , 
tourné  vers  l'élue  en- 
core prosternée  ,  il 
quitte  la  mitre  et  dit: 

Pater  nosler,  etc. 

t  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  û,  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

t  Salvani  fac  ancillam  luam ,  Domine. 
$  Deus  meus,  sperantem  in  le. 

f  Mille  ei,  Domine,  auxilium  de  sancto. 
ii)  Et  de  Sion  tuere  eam. 

f  Hœc  accipiet  benedictionem  a  Domino. 
iï,  lit  misericordiam  a  Deo  salutari  suo. 

f  Memor  eslo  congregationis  tuœ,  i^  Quam 
possedisti  ab  inilio. 

t  Dominus  custodiat  inlroilum  (uum  et 
exitum  tuum.  tf  Ex  hoc  nunc  et  usque  in 
sœciilum. 

v  Dominus  custodiat  te  ab  omni  malo. 
i  (lustodiat  animam  luam  Dominus. 

jj  Domine,  Deus  virtutum  ,  couverte  nos. 
i'ij  lit  ostende  fàciem  tuam,  et  salvi  erimus. 

f  Domine,  esaudi  oralionem  mcam,  n,  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

t  Dominus  vobiscum  ,  ii  Et  cum  spirilu 
tuo. 

Oremus. 
Concède,  quœsumus,  omnipotens   Deus, 


affeclui  nostro  tuœ  miscralionis  effectuai,  et 
hanc  famulam  luam,  quam  ad  reginien  ani- 
maruin  eligimus,  graliœ  tuœ  dono  prose- 
quere;  ut  te  largiente,  cum  ipsatibi  nostra 
electione  placeamus.  Per  Christum  Doini- 
nuai  noslrum.  ^  Amen. 

Oremus. 
Cunctorum  bonorum  inslitutor  Deus,  qui 
per  Moysen  famulum  luum,  ad  gubernandas 
Ecclesias  prœpositos  instituisli,  tibi  suppli- 
ces fundimus  preees,  teque  devotis  mentibus 
exoramus,  ut  hanc  famulam  luam  ,  quam 
communis  electio  famularum  tuarum  àbba- 
tissam  ovium  tuarum  esse  constituit,  pro- 
tectionis  tuœ  gratia  munire  digneris;  sicquo 
regere  subditas  commendatasque  oves  con- 
cédas, ul  cum  illis  omnibus  regua  cœlorum 
adipiscatur,  quatenus  te,  Domine,  opitu- 
lanle,  apostolicis  jugiter  fulla  doctrinis,  cen- 
lesimo  cum  fruclu  lœta  introeat  portas  pa- 
radisi ,  atquea  te,  Domine,  collaudante  au- 
dire  mereatur  :  Euge,  serve  bone  et  ûdelis  , 
quia  in  pauca  fuisli  ûdelis,  super  mulla  te 
constiluam,  inlra  in  gaudium  Domini  lui. 
Quod  ipse  prœslare  digneris,  qui  vivis  et 
régnas  Deus. 

6.  His  dictis,  ele- 
cta surgit  ,  et  ante 
pontificem  genufleclit, 
qui  prosequitur,  ma- 
mis  ante  pectus  ex~ 
tensas  tenens,  dicens: 


6.  Après  ces  priè- 
res ,  l'élue  se  lève  et 
se  met  à  genoux  de- 
vant le  ponlife,  qui 
lient  les  mains  éten- 
dues devant  la  poi- 
trine, et  dit  : 

Per  omnia  sœcula  sœculorutn. 

t  Dominus    vobiscum.   ^  Et 
tuo. 

^  Sursum  corda.  ^  Habemus  ad  Doini- 
num. 

f  Gralias  agamus  Domino  Deo  noslro. 
îî,  Dignum  et  justum  est. 

Vere  dignum  et  justum  est,  œquum  et  sa- 
lutarenos  tibi  semperet  ubique  gralias  agere, 
Domine  sancle  ,  Pater  omnipotens,  œlerne 
Deus,  affluenleui  spirilum  tuœ  bene-jdiclio- 
nis  super  hanc  famulam  tuam  nobis  oranli- 
bus,  propitius  infunde. 

7.  Le  ponlife  pose  7.  Pontifex  impo- 
les  deux  mains  élen-     nit   ambas  manus  ex- 


$  Amen. 

cum    spirilu 


(1)  Foi/ex'al'art 
suivantes. 


Abbk,  n.  Si,  7,H,  le  scus  des  prières 


dues,  sans  séparerles 
doigts ,  sur  la  tête  de 
l'élue,  et,  les  tenant 
ainsi,  il  continue  : 

El  quœ  per  uoslrœ 
hodie  abbatissa  constiluitur,  sanctiffTca 
tione  tua  digna,  a  te  elect  i  permanent,  et 
numquam  postmodum  a  tua  gralia  separelur 
indigna. 

8.  Le  pontife  relire 
ses  mains  de  dessus 
la  léte  de  l'élue,  et , 
les  tenant  étendues 
devant  la  poitrine,  il 
poursuit  : 

Suscipiat  te,  Domine,  largiente,  hodie  in 
bono  opere  perseverantiam,  in  adversis  con- 
stantiam  ,  in  Iribulationibus  tolcrantiam,  in 
jejuniis  desiderium  ,  in  impielalibus  mise- 
ricordiam, in  humilitate  principaluui,  iu  su- 


tensas.    digitis  tnmen 
non  disjunctis ,  super 
cnput  electœ,  et  eas  sic 
tenet  prosequendo  : 
manus  imposltiori'em 


8'Pontifex  amovet 
manus  de  capite  de- 
ctœ,  proseqaens,  ante 
pectus  eas  extensas 
tenens: 


Ci 


ABB 


perbia  odium,  in  Ode  dilectionem,  in  doc- 
frina  pervigilantiam,  in  castilale  conlinen- 
liam ,  in  luxuria  abstinenliam,  in  varietali- 
bus  iuodcralionem,  in  nioribus  doctrinam  : 
te  tribuente,  Domine,  talis  in  boc  ministerio 
persévère! ,  qualis  levita  electus  ab  aposto- 
lis  sanclus  Stephanus  meruit  perdurare  ;  to- 
lam  ab  hac  die  mundanam  conversationem 
despiciat;  tua,  Domine,  benefdiclione  lar- 
giente,  contemnat  prœsentia ,  diligat  cœ- 
lestia,  desideret  sempiterna  ;  sit  cxeniplutn 
et  forma  justitiae,  ad  gubernaudam  regen- 
damque  ecclesiam  tuam  flileliter;  ut  specu- 
latrix  idonea  inter  suas  collegas  semper  effi- 
ciatur.  Sit  magni  consilii,  induslria  censura) 
et  efficacia  disciplinée  :  ila  te,  Domine,  tri- 
buente ,  in  omnibus  mandatis  luis  sine  re- 
prehensionc  libi  mundo  corde  serviens,  ut 
ad  bravium  supernœ  vocationis,  mulliplicato 
fenore ,  cum  centesimo  fructu  coronaque 
justitiae,  ad  cœleslium  (hesaurorum  doua  tua 
perveniat. 

9.  11  dit  ce  qui  suit  9.  Quod  sequitur 
d'une  voix  plus  bas-  dicit  submissa  voce  , 
se,  de  manière  ce-  ita  tamen  quod  a  ce- 
pendant qu'il  soit  en-  cumstantibus  audia- 
tendudeceuxqui  l'en-     tur  : 

tourent  : 

Praestante  Domino  nostro  Jesu  Christo,  qui 
cum  Paire  et  Spiritu  Sancto  vivit  et  régnât 
in  saecula  saeculorum.  ^  Amen. 

10.  Ensuite  le  pon-  10.  Tum  ponlifex 
tife,  encore  debout  et  adhuc  sine  mitra,  ut 
sans  mitre,  dit  :  supra,  stans  dicit  : 

Or  émus. 

Deus ,  eni  omnis  potestas  et  dignitas  fa- 
mulatur,  da  huic  l'amula?  luae  prosperum 
suae  dignilalis  effectum  ,  in  qua  semper  te 
timeat ,  tibique  jugiter  placere  conlendat. 
Per  Christum  Dominum  nostrum.  i>  Amen. 
Or émus  (1). 

Omnium,  Domine,  fons  bonorum  ,  justo- 
rumque  provectuum  munerator ,  tribue, 
quaesumus,  huic  famulœ  luae,  adeptam  bene 
gerere  dignitalem  ,  et  a  te  sibi  praeslitam 
bonis  operibus  comprobare.  Per  Christum 
Dominum  nostrum.  ^  Amen. 
Oremus. 

Concède,  quaesumus,  omnipolens  Deus, 
famulœ  tuœ,  ut  ostendendo  et  exercendo 
quae  recta  sunt,  per  exeraplum  bonorum 
operum  animas  suarum  inslruat  subjecta- 
rum,  et  aeternae  remunerationis  merceiiem  a 
te  piissimo  Pastore  percipiat.  Per  Christum 
Dominum  nostrum.  ^  Amen. 
Oremus. 

Domine  Deus  omnipolens,  qui  sororem 
Moysi  Mariam,  pra&euntem  cum  caeleris  mu- 
lieribus,  inter  aequoreas  undas  cum  tympa- 

(1)  C'est  Dieu  qui  est  la  source  de  tout  bieu  et  l'auteur 
de  toute  dignité  ;  il  importe  à  celle  qui  en  est  revêtue  de 
justifier  par  ses  bonnes  œuvres  le  choix  qu'on  a  fait  d'elle, 
d'instruire  par  ses  bons  exemples  toutes  ses  inférieures, 
et  de  pouvoir,  à  l'exemple  de  Marie,  sœur  de  Moïse,  qui 
présidait  aux  différents  cliœurs  de  femmes  au  sortir  de  la 
mer  Rouge,  maintenir  dans  l'observance  des  règles  mo- 
nastiques ou  canoniques  celles  qu'on  lui  a  confiées,  entrer 
avec  joie  avec  elles  dans  la  gloire  éternelle,  et  chanter 
avec  les  anges  des  cantiques  nouveaux  a  la  suite  de 
l'Agneau,  qui  est  Notre-Seigneur  Jfcus-Chiïsl.  Tel  est 


ABB  62 

nis  et  choris,  leelam  ad  littus  maris  venire 
fecisti ,  te  supplices  deprecamur  pro  hac  û- 
deli  farnula  tua  ,  quae  hodie  super  Universas 
sibi  subditas  abbatissa  constiluitur,  ut  ita 
monastica  vel  canonica  norina  tueatur  cun- 
ctas  famulas  tuas,  sibi  conmiissas,  quatenus 
ad  aeternam  gloriam,  te  auxiliante,  cum  om- 
nibus illis  introeat  lasta,  ibique  exsullane 
cum  angelis,  canens  cahlica  nova,  sequatur 
Agnum  quoeumque  ierit,  Jesum  Christum 
Dominum  nostrum,  qui  tecum  vivit  et  ré- 
gnât in  unitale  Spiritus  Sancli  Deus,  per 
omnia  sœcula  saeculorum.  r,  Amen. 

11.  Après  cela,  le  11.  Tum  sedet  pon- 
pontife  s'assied,  re-  tifex,  accepta  mitra, 
çoit  la  mitre,  et,  Tab-  et  tradit  abbatissœ  co- 
besse  étant  à  genoux  ram  se  genuflexœ  in 
devant  lui,  il  lui  met  manibus  reyulam,  di- 
la    règle     entre    les  cens  (2)  : 

mains,  en  disant  : 

Accipe  regulam  a  sauctis  Patribus  tradi- 
tam,  atl  regendum,  custodiendumque  gre- 
gem  libi  a  Deo  commissum,  quantum  Deus 
ipse  te  confortaverit  et  fragililas  humana  per- 
miserit.  Accipe  gregis  Dominici  maternam 
providentiam  et  animarum  procurationem, 
et  per  divinae  legis  incedendo  pracepta ,  sis 
ei  dux  ad  cœlestis  haereditatis  pascua,  adju- 
vante Domino  noslro  Jesu  Christo,  qui  cum 
Paire  et  Spiritu  sancto  vivit  et  régnât  Deus 
in  s  née  ii  la  saBculorum.  0,  Amen. 

12.  Ensuite,  si  elle  12.  Deinde,  siprhis, 
n'avait  pas  reçu  le  dum  erat  monialis , 
voile  auparavant  non  fuit  velata,  pon~ 
étant  simple  religieu-  tifex,  deposita  mitra, 
se,  le  pontife  se  lève  surgit  ,  et  benedicit 
ayant  quitté  la  mitre,  vélum,  quod per unum 
et,  un  des  ministres  ex  ministris  coram  eo 
tenant  le  voile  devant  tenetur,  dicens 

lui,  il  le  bénit  en  di- 
sant : 

Oremus. 

Suppliciler  te,  Domine,  rogamus,  ul  super 
liane  vestem  aneillae  tua»  capili  imponen- 
dam,  benefdictio  tua  benigna  deicendat;  et 
sil  vestis  hac  benedicta,  consecrata  ,  imma- 
culala  ,  et  sancla.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  ^  Amen. 

Oremus  (3). 

Caput  omnium  fîdelium  ,  Deus,  et  totius 
corporis  salvator,  hoc  operimentuir,  velami- 
nis,  quod  famula  tua  propter  tuum,  tuœque 
genilricis  bealissimae  Virginis  Marisa  amo- 
rem  suo  capiti  est  impositura,  dexlera  tua 
sancli  f  fica;  et  hoc,  quod  per  illud  mystice 
datur  inlelligi,  tua  semper  custodia,  corpore 
pariler  et  animo  inconlaminato  cuslodiat  ; 
ut  quando  ad  perpetuam  sanclorum  remtr- 
nerationem  venerit,  cum  prudentibus  et  ipsa 

l'objet  des  prières  qu'où  fait  ici. 

(2)  Voijez  ci-devant  le  n.  40  de  l'art.  Abu. 

(5)  Jésus-Christ  est  le  chef  et  le  sauveur  de  lous  les 
fidèles  qui  ne  formeni  qu'un  corps;  on  le  prie  de  rendre  ce 
voile  saint  et  sans  tache,  et  qu'il  opère  ce  qu'il  signifia 
dans  le  corps  et  l'âme  de  celle  qui  va  se  l'imposer  par 
amour  pour  Jésus-Christ  et  la  bienheureuse  Vierge  Marie, 
sa  mère  ;  afin  qu'au  jour  de  la  récompense  éternelle,  elle» 
soit  au  nombre  des  vierges  prudentes,  et  soit  introduite 
par  le  céleste  Epoux  aux  no  es  de  l'ét  ruelle  félicité. 


C3 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


04 


virginibus  praeparata ,  te  perducenle ,  ad 
sempiternae  felicitatis  nuptias  introire  me- 
reatur.  Qui  vivis  et  régnas  Deus,  per  omnia 
saecula  saeculorum.  û  Amen. 

13.  Ensuite   il  as-        13.  Deinde  aspergit 

fierge  le  voile  avec  de    vélum  ipsum  aqua  be- 
'eau  bénite;  puis  il    nedicta;  tum  sedens, 


s'assied,  reçoit  la  mi- 
tre, pose  le  voile  sur 
la  léte  de  l'abbesse,  en 
sorte  qu'il  descende 
jusqu'aux  yeux ,  et 
qu'il  pende  sur  les 
épaules  et  devant  la 
poitrine  ;  il  prononce 
en  même  temps  ces 
paroles:  «  Ce  voile  fera 
connaître  que  vous 
avez  méprisé  le  mon- 
de, pour  être  vrai- 
menl,  humblement  et 
de  tout  votre  cœur 
l'épouse  de  Jésus- 
Christ,  aOn  qu'il  vous 
préserve  de  tout  mal 
et  vous  conduise  à  la 
vie  éternelle.  ^  Ainsi 
s  oit-il.» 

14.  Si  l'abbesse 
avait  auparavant  re- 
çu le  voile,  on  omet 
ce  qui  le  concerne  ci- 
dessus.  Ensuite  tous 
se  lèvent ,  et  le  pon- 
tife reprend  la  messe; 
l'abbesse  y  assiste  de 
sa  place.  Le  chœur 
ayant  commencé  l'Of- 
fertoire, et  le  pontife 
l'ayant  lu,  il  s'assied 
devant  le  milieu  de 
l'autel,  reçoit  la  mi- 
tre ;  l'abbesse  quitte 
sa  place,  et  précédée 
par  deux  serviteurs 
qui  portent  deux 
flambeaux  allumés, 
accompagnée  de  deux 
assistantes,  elle  vient 
se  mettre  à  genoux 
devant  le  pontife,  lui 
présente  successive- 
ment les  deux  flam- 
beaux,  baisant  la 
main  du  pontife  qui 
les  reçoit  ;  ensuite 
elle  retourne  à  sa 
place. 

15-  Le  pontife  se 
lave  les  mains,  quitte 
la  mitre,  se  lève  et 
continue  la  messe. 


accepta  mitra,  impa- 
rtit illud  super  caput 
abbatissœ ,  ita  ut  de- 
pendeat  super  scapu- 
las,  et  ante  peclus,  et 
usque  ad  oculos,  sic 
dicens  :  Accipe  vela- 
men  sacrum,  quo  co- 
gnoscaris  mundum 
contempsisse  et  le 
Chris'o  Jesu  veraci - 
ter  humiliterque,  tolo 
cordis  annisu,  spon- 
samperpetualilersub- 
didisse ,  qui  te  ab 
omni  rnalo  defendat , 
et  ad  vitam  perdu- 
cat  œternam.^Amen. 


ik.  Si  vero  abba- 
tissa  prius  relata  fuit, 
omitluntur  prœdicla. 
His  finitis ,  surgunt 
omnes ,  et  pontifex 
procedil  in  missa , 
qunm  abbatissa  in  lo- 
co  ad  partem  audit. 
Incœpto  a  choro  Of- 
fert orio ,  et  per  pon- 
tificem  lecto  sedet 
pontifex  in  faldisto- 
rio  ante  médium  al- 
taris,  accepta  mitra; 
et  abbatissa  ,  prœce- 
dentibus  eam  duobus 
famulis  duo  intortitia 
accensa  portantibus  , 
venit  de  loco  suo,  as- 
sociata  a  duabus  ma- 
tronis  (  1  ),  et  coram 
ponli/ice  genuflectit 
ac  ei  successive  dicta 
duointortitiaoffert,et 
pontificis  ea  recipien- 
tis  manum  osculatur; 
tum  ad  locum  suum 
revertitur. 


Secrète  (2). 
Oblalis  hostiis,  quaesumus,  Domine,  prae- 
senti  famulae  tuœ  perseverantiam  perpétuai 
virginitalis  accommoda;  ut  apertis  januis, 
su  m  mi  Régis  ad  venin  ,  regnum  cœleste  cum 
laelitia  mereatur  intrare.  Per  Dominum  no- 
strutn  Jesum  Christum  Filiuru  tuum ,  qui 
tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus 
Sancti  Deus,  per  omnia  saecula  saeculorum. 
^  Amen. 


15.  Pontifex  vero 
manus  lavât ,  surgit, 
deposita  mitra ,  et 
missam    prosequitur. 

(1)  Duabut  mulronis.  On  ne  dit  pas  qu'elle  doive  être 
accompagnée  de  deux  religieuses;  celles-ei  gardent  la 
clo.ure  ce  sont  deux  personnes  distinguées  nui  l'accom- 
pagnent et  lareçonduisenl  ensnjte.  Vo,,ezc\  après  n.  19. 

<ï)  La  persévérance  dans  l'eut  de  virginité,  ensuite 
I  enirée  dans  le  royaume  céleste  à  l'arrivée  du  souverain 


16.  Postquam  pon- 
tifex se  communica- 
verit,  abbatissam  corn- 
municet.  Tum ,  ac- 
cepta mitra,  lavât  ma- 
nus; deinde  prosequi- 
tur missam  usque  ad 
benedictionem  exclu- 
sive. 


16.  Le  pontife , 
ayant  communié, 
donne  la  communion 
à  l'abbesse.  Ensuite, 
ayant  pris  la  mitre, 
il  se  lave  les  maius; 
puis  il  continue  la 
messe  jusqu'à  la  bé- 
nédiction inclusive- 
ment. 

Postcommunion  (3) 

Respice,  Domine,  famulœ  tuae  tibi  débi- 
tant servitutem,  ut  inter  humanae  fragilita- 
tis  iuccrla  nullis  adversitatibus  opprimatur, 
quae  de  tua  protectione  conûdit.  Per  Domi- 
num nostrum  Jesum  Christum  Filium  tuum, 
qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiri- 
tus sancli  Deus,  per  omnia  saecula  saeculo- 
rum. ri,  Amen. 


17.  Dicto  :  Ite  Mis- 
sa est ,  vel ,  Benedi- 
camus  Domino ,  et 
Placcat,  etc.,  ponti- 
fex cum  mitra  inthro- 
nizat  abbatissam  in 
sede,et  sisit  in  proprio 
monaslerio ,  dicit  : 


17.  Le  pontife  , 
ayant  dit  :  Ite,  missa 
est ,  ou  Benedicamus 
Domino  ,  et  Placeat , 
etc. ,  reçoit  la  mitre 
et  intronise  l'ab- 
besse à  son  siège,  si 
elle  est  dans  son  pro- 
pre monastère,  en  di- 
sant ce  qui  suit  : 

Accipe  plenam  et  liberam  potestatem  re- 
gendi  hoc  monasterium,  et  congregationem 
ejus,  et  omnia,  quai  ad  illius  regimen  inte- 
rius  et  extenus,  spiritualiler  et  temporaliter 
pertinere  noscuntur  (4). 

18.  Mais  si  la  bé-  18.  Si  vero  benedi- 
nédiction  se  fait  hors  ctio  fit  extra  monasle- 
de  son  monastère,  le  rium  suum,  pontifex 
pontife  dit  :  dicit  : 

Sla  in  juslilia,  et  sanctitale,  et  tene  locum 
a  Deo  tibi  delcgatum  ;  polens  est  enim  Deus, 
ùt  augeat  tibi  graliam  suam. 

19.  Alors  le  pontife,  19.  Tune  pontifex 
debout  à  la  droite  de     stans  adexteris  abba- 


l'abbesse,  ayant  quit- 
té la  mitre  et  s'étant 
tourné  vers  l'autel , 
entonne  le  Te  Deum, 
que  le  chœur  pour- 
suit. On  trouve  celte 
hymne  au  motEvÈQVE. 
On  la  dit  tout  en- 
tière, le  pontife  dc- 


tissœ ,  versus  ad  alla- 
re  ,  mitra  deposita  , 
incipit  cantando  , 
schola  prosequente 
hymnum  Te  Deum 
laudamus. 

Et  dicilur  lotus,  et 
pontifex    manet  sine 

Roi  qui  en  ouvrira  les  portes,  tel  est  l'objet  de  celte  prière 
qu'on  dit  lout  bas. 

15)  Que  Dieu  protège  sa  servante  contre  toute  adver- 
sité, au  milieu  des  incertitudes  qui  proviennent  de  la  fra- 
gilité humaine;  c'est  ce  qu'on  lui  demande  ici. 

(4)  Voyei  ci-devant  les  n.  53  et  54. 


CS  ABL 

meurantdebout  à  son  mitra  aptid  sedem  us- 
siège  jusqu'à  la  fin.  que  ud  finem  hymni. 
Pendant  qu'on  chante  Intérim  dum  canlatur 
le  Te  Deum,  l'abbesse  hymnus,  abbatissa  re- 
reloume  au  mona-  vertitur  ad  monaste- 
slère,  accompagnée  rium,  associata  ut  su- 
comme  lorsqu'elle  en  pra  ,  et  a  monialibus 
est  sortie;  les  plus  senioribus  excipitur 
anciennes  religieuses  intra  portant,  atque 
la  reçoivent  à  la  por-  ad  chorum  perduci- 
le,  la  conduisent  au  tur,  ubi  moniales  om- 
cheeur,  toutes  lui  font  nés  faciunt  ei  reveren- 
la  révérence,  cha-  liam,  singularité)-  ge- 
cunese  met  à  genoux  nuflexœ  unie  illam,  et 
devautellesuccessive-  recipiuntur  ab  ea  be- 
rnent, et  l'abbesse  les  nigne  ad  osculum.  Fi- 
embrasse  avec  bonté,  nilo  hymno ,  pontifex 
Quand  l'hymne  est  stans  sine  mitra,  se- 
finie,  l'abbesse  étant  dente  abbatissa  in  sede 
assise  à  sa  place  dans  sua  in  choro  ,  super 
le  chœur,  le  pontife,  eam  dicit  : 
debout  sans  mitre,  dit 
ce  qui   suit,  tourné  vers  elle  : 

f  Confirma  hoc,  Deus,  quod  operatus  es 
in  nobis,  r)  A  lemplo  sancto  tuo  quod  est  in 
Jérusalem. 

J  Salvam  fac  ancillam  tuam  ,  Domine , 
11)  Deus  meus,  speranlem  in  te. 

t  Esto  ei ,  Domine,  turris  fortitudinis, 
ri,  A  facic  inimici. 

t  Nihil  proficiat  inimicus  in  ea,  ^  Et  filius 
iniquitatis  non  apponal  nocere  ei. 

J  Domine,  exaudi  orationem  meam,  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

?  Dominus  vobiscum,  îij  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus  (1). 

Famulam  tuam,  Domine,  custodia  muniat 
pielalis  :  ut  virginitatis  sanctae  proposilum, 
quod  le  inspirante  suscepit,  te  protegente 
illœsum  custodiat.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  ii,  Amen. 

20.  Ensuite  le  pon-  20.  Deindepontifex, 
tife,  ayant  pris  la  mi-  assumpta  mitra,    be- 
tte, donne   solennel-  nedicit  solemniter  po- 
lementlabénédiclion,  pulo,  dicens  : 
en  disant  : 

Sil  nomen  Domini,  etc. 

Après  la  bénédic-  Et  benedictione  da- 
ction,  tous  se  retirent  ta,  vadunt  omnes  in 
en  paix.  pace. 

ABLDTION. 

Du  latin  abluere.  On  appelle  ainsi  le  vin  et 
l'eau  que  le  prêtre  prend  après  la  commu- 
nion, et  qui  a  servi  à  purifier  le  calice  et  ses 
doigts.  11  y  a  deux  ablutions  à  la  messe;  la 
première  est  le  vin  seul  qu'on  verse  immé- 
diatement dans  le  calice  pour  le  purifier, 
c'est-à-dire,  pour  en  détacher  les  particules 
eucharistiques  de  l'une  et  l'autre  espèce  qui 
pourraient  y  rester;  la  seconde  ablution  con- 
siste à  verser  de  l'eau  et  du  vin  sur  les  doigts 
du  prêtre  pour  les  purifier.  11  les  purifie 
aussi  avec  de  l'eau  toutes  les  fois  qu'il  a 
louché  la  sainte  eucharistie,  soit  en  donnant 

(1)  On  résume  ici  les  demandes  déjà  faites,  surtout 
celle»  qui  ont  pour  objet  l'observation  inviolable  de  la 


ABS  66 

la  communion,  soit  dans  d'autres  circon- 
stances. Le  respect  dû  à  ce  qui  peut  rester 
des  saintes  espèces  mêlées  à  ces  ablutions  a 
fait  établir  pour  règle  qu'elles  seront  prises 
par  des  personnes  à  jeun  qui  viennent  de 
communier,  soit  par  le  prêtre  à  la  messe, 
soit  parles  fidèles  qui  communient  hors  de 
la  messe.  Cette  pratique  a  quelques  difficul- 
tés, lorsqu'un  prêtre  dit  plusieurs  messes  le 
même  jour  dans  différentes  églises  ;  on  en 
trouvera  la  solution  au  mot  Binage.  Voy. 
aussi  Communion  hors  de  la  messe,  Commu- 
nion des  malades. 

ABSOLUTION 

Du  latin  absolvere,  comme  si  l'on  disait  : 
Ab  aliispersonis  seu  rébus,  solumfacere.  Celte 
étymologie  donne  la  raison  des  différents 
sens  attachés  à  ce  mot  dans  le  langage  litur- 
gique. Ainsi,  dans  le  Bréviaire,  ce  mot  dé- 
signe une  courte  prière  prononcée  par  l'of- 
ficiant, pendant  laquelle  celui  qui  doit  chan- 
ter une  leçon  doit  être  sorti  seul  de  sa  place, 
absolutus,  soins  effeclus,  pour  la  chanter  dans 
le  chœur.  Voy.  ftomsée,  Opéra  liturgica,  le 
Dictionnaire  de  Calepin,  elc.  Selon  d'autres 
auteurs,  le  nom  d'absolution  a  pris  son  ori- 
gine de  la  dernière  des  absolutions  du  Bré- 
viaire romain  où  l'on  dit  :  A  vinculis  pecca- 
torumnostrorum  absolvat  nos,  etc.;  et  l'on 
a,  par  extension ,  donné  le  même  nom  aux 
autres  absolutions  qui,  par  le  fait,  étant  des 
prières  instituées  par,  l'Eglise ,  ont  la  vertu 
de  nous  absoudre  des  péchés  véniels,  comme 
les  autres  sacramentaux.  On  peut  étendre 
cette  explication  à  l'absoute  qui  se  fait  pour 
les  morts  après  la  messe,  et  qu'on  appelle 
en  latin  Absolutio,  soit  parce  qu'on  y  dit  ordi- 
nairement l'oraison  Absolve,  soit  parce  que 
c'est  ce  qui  termine  la  cérémonie.  Voy.  Ga- 
vantus. 

Dans  le  Bituel  et  le  Pontifical,  il  y  a  plu- 
sieurs sortes  d'absolutions. 

Absolution  sacramentelle.  Voyez  Péni- 
tence. 

Absolution  des  censures,  au  for  extérieur, 
selon  le  Rituel  romain.  Voy.  Pénitence. 

Absolution  de  l'excommunication,  selon  le 
Pontifical.  Voy.  Excommunication. 
ABSOUTE. 

Ce  mot  a  la  même  étymologie  que  le  mot 
absolution.  Voy.  l'art,  précédent.  On  voit 
dans  le  Dictionnaire  liturgique  diverses  ac- 
ceptions de  ce  mot,  diverses  cérémonies  qui 
en  ont  porté  le  nom.  Dans  cet  ouvrage-ci,  il 
s'agit  de  prières  et  d'aspersions  que  l'on  fait 
après  la  messe,  sur  le  corps  d'un  défunt  ou 
sur  ce  qui  le  représente.  Il  y  en  a  pour  les 
simples  fidèles,  d'autres  pour  les  prêtres  et 
les  ecclésiastiques  d'un  rang  plus  élevé,  d'au- 
tres pour  certaines  classes  de  personnes  pour 
lesquelles  on  répète  ces  cérémonies.  Les  voici 
exposées  d'après  les  livres  romains  ,  le 
Missel,  le  Rituel,  le  Pontifical  et  le  Céré- 
monial. 

Rubriques  du  Missel  romain. 

Si  distribuendœ  sunt  candelœ,  distribuante 

sainte  virginité. 


07 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


08 


post  epistolam,  et  accendantur  adEvangelium, 
ad  elevalioncm  sacramenti ,  et  post  missam, 
dum  fit  absolulio.  Si  habendus  est  sermo,  ha- 
beatur  finila  missa  ante  absolulionem. 

Finita  missa,  si  facienda  est  absolutio,  ce- 
lebrans  retrahit  se  ad  cornu  Epistolœ,  ubi 
exuitur  casula,  et  deposito  manipulo ,  accipit 
pluviale  nigrurn;  subdiaconus  médius  inter 
duos  acolythos,  cum  candelabris  accensis,  de- 
fert  crucem  sicut  in  processionibus,  prœceden- 
tibus  aliis  acolythis,  uno  cum  thuribulo  et  na- 
vicula  incensi,  alio  cum  vase  aquœ  benediclœ 
et  aspersorio  ;  sequitur  célébrons,  facta  prius 
allari  rêver entia,  et  diaconus  a  sinistris  ejus. 
Subdiaconus  cum  cruce  sistit  se  ad  pedes  tu- 
tnuli  seu  lecticœ  morluorum  contra  altare,  mé- 
dius inter  dictos  acolythos  tencntes  lumina- 
ria;  célébrons  vero  ex  alla  parte  in  capite  lo- 
ti inter  altare  et  tumulum,  aliquantulum  ver- 
sus cornu  Epistolœ,  ita  ut  crucem  subdiaconi 
respiciat;  a  sinistris  ejus  diaconus,  et  prope 
cum  aliiduo  acolythi  déférentes  thuribuîum  et 
ras  aquœ  beuedictœ.  Intérim  cantatur  :  ^  Li- 
béra me,  Domine,  et  circa  illius  finem  célé- 
brons ponit  incensum  in  thuribuîum,  benedi- 
cens  illud  more  solilo,  ministrante  diacono 
naviculam,  et  finitio  Kyrie  eleison,  incipit 
intelliijibili  voce.  Paler  nosler,  et  secrelo  pro- 
sequendo  reliqua,  accipit  aspersorium  de  manu 
diaconi,  et  facta  altari  reverentia  ,  comitante 
eodem  diacono  a  dextris  ,  et  tenente  plaibriam 
anteriorem  pluvialis  ,  circuims  tumulum  , 
aspergit  illum  aqua  benedicta  ,  ter  a  parte 
dexlra,  et  ter  a  sinistra.  Cum  transit  ante  cru- 
cem, profunde  se  inclinât,  diaconus  vero  ge- 
nuflectit;  poslea  de  manu  ejusdem  diaconi  ac- 
cipit thuribuîum,  et  eodem  modo  quo  asper- 
serat,  incensat.  Et  rediens  ad  pristinum  lo- 
cum,  diacono  tenente  librum,  junctis  manibus 
dicit  : 

t  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  ^  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

y  A  porta  inferi.  ^  Erue,  Domine,  animam 
ejus. 

y  Requiescal  in  pace.  ^  Amen. 

y  Domine,  exaudi  orationem  meam,  b,  Et 
clamor  meus  ad  te  venial. 

t  Dominus  vobiscum,  f  Et  cum  spiritu  Luo. 
Or  émus. 

Absolve,  quœsumus,  Domine,  animam  fa- 
muli  lui  N.  ab  omni  vinculo  delictorum;  ut 
in  resurrectionis  gloria  inter  sanclos  et  ele- 
ctos  tuos  resuscitatus  respiret.  Per  Chrislum 
Dominum  noslrum.  ^  Amen. 

Deinde  célébrons  faciens  crucem  manu  dex- 
tera  super  tumulum,  dicit  : 

f  Requiem  aeternam  dona  ei,  Domine,  i^  El 
lux  perpétua  lùceat  ei. 

Et  diclo  per  cantores  Uequiescat  in  pace. 
^  Amen. 

Prœcedenle  cruce  redit  cum  aliis  ad  sacri- 
stiam. 

Si  officium  sit  pro  pluribus  defunclis,  om- 
nia  dicanlur  in  numéro  plurali. 

Rubriques  du  Rituel  romain. 
Voy.  l'art.  Enterrement. 
Ces  rubriques  sont  traduites  en  fiançais  et 
amplifiées  dans  les  explications  suivantes. 


De  l'absoute  pour  les  morts. 

1.  Lorsqu'on  doit  faire  l'absoute  après  la 
messe  solennelle  des  défunts,  le  célébrant, 
ayant  achevé  l'Evangile  de  saint  Jeau,  va 
avec  ses  ministres  sacrés  au  coin  de  l'Epîtrc 
par  le  plus  court  chemin,  faisant  avec  eux 
la  révérence  convenable  en  passant  devant 
le  milieu  de  l'autel;  puis,  étant  descendu  sur 
le  pavé,  il  quitte  sa  chasuble  et  sou  mani- 
pule, et  il  est  revêtu  d'une  chape  noire  par 
ses  ministres  qui  laissent  au  même  lieu  leurs 
manipules.  En  même  temps  le  thuriféraire 
vient  à  la  crédence,  portant  l'encensoir  et  la 
navette,  un  autre  acolyte  y  prend  le  vase  de 
l'eau  bénite  avec  l'aspersoir  dedans,  les  deux 
acolytes, leurs  chandeliers  et  le  sous-diacre, 
la  croix  ordinaire  des  processions,  l'image 
du  crucifix  fournée  en  avant. 

2.  Le  célébrant  ayant  reçu  sa  baretle,  et 
étant  prêt  à  partir,  le  thuriféraire  et  le  mi- 
nistre de  l'eau  bénite  qui  est  à  sa  gauche, 
suivis  du  sous-diacre  avec  la  croix  entre  les 
deux  acolytes,  vont  de  la  crédence  au  milieu 
du  sanctuaire,  où  ils  demeurent  tournés  vers 
l'autel  ;  en  même  temps  le  célébrant,  accom- 
pagné du  diacre  à  sa  gauche  et  précédé  du 
cérémoniaire  qui  porte  le  Missel  ou  le  Rituel, 
vient  sans  se  couvrir  devant  le  milieu  de 
l'autel,  où  étant  arrivé,  tous  font  une  révé- 
rence convenable  à  l'autel,  excepté  le  sous- 
diacre  et  les  acolytes,  qui  n'en  font  aucune. 

3.  Ensuite  le  célébrant,  s'étanl  tourné  vers 
le  chœur,  se  couvre,  et  tous  s'en  vont  dans 
le  même  ordre  auprès  de  la  bière  ou  repré- 
sentation mortuaire,  devant  laquelle  ils  se 
rangent  de  cette  sorte.  Le  thuriféraire  et  le 
ministre  de  l'eau  bénite  s'arrêtent  entre  la 
bière  et  l'autel,  se  retirant  un  peu  vers  le 
côté  de  l'Epîtie.  Le  sous-diacre  et  les  acoly- 
tes passenl  plus  avant  du  côté  de  l'Evangile, 
et  se  placent  à  l'autre  bout  de  la  représenta- 
lion,  ayant  la  face  tournée  vers  l'autel,  et 
laissant  entre  eux  et  la  bière  l'espace  de 
quatre  ou  cinq  pieds,  afin  que  le  célébrant 
et  le  diacre  puissent  passer  à  l'entour  pen- 
dant l'aspersion  et  l'encensement.  Le  célé- 
brant, avec  le  diacre  à  sa  gauche.se  mettant 
soit  peu  vers  le  côté  de  l'Epître  devant  le 
thuriféraire  et  celui  qui  porte  l'eau  bénite, 
ayant  en  face  la  croix  que  tient  le  sous-dia- 
cre, et  la  bière  enlre  deux.  Si  la  représenta- 
tion est  dans  le  chœur,  il  n'est  pas  nécessaire 
que  le  clergé  sorte  des  formes  pour  se  met- 
tre à  l'entour  pendant  l'absoute;  mais  si  elle 
est  dans  la  nef,  ils  doivent  suivre  la  croix 
deux  àdeux,  faisantauparavant  la  révérence 
convenable  a  l'autel;  ils  se  placent  de  telle 
sorte,  en  arrivant,  que  les  moins  dignes 
soient  les  plus  proches  de  la  croix,  et  les  plus 
dignes  auprès  du  célébrant. 

k.  Quand  le  corps  est  présent,  celui  qui 
porte  la  croix  et  les  acolytes  se  metlent  tou- 
jours à  la  tête  du  défunt,  soit  prêtre,  soit  au- 
tre, et  le  célébrant  avec  ses  ministres  se 
placent  aux  pieds  àl'opposite,  ayant  la  face 
tournée  ver."  la  croix  ;  mais  la  situation  des 
corps  des  défunts  est  différente  dans  l'église; 
car  les  prêtres  doivent  toujours  avoir  la  tête 
du  côté  de  l'aulel,  comme  regardant  la  porte 


69 


ABS 


ABS 


70 


de  l'église  ou  le  peuple  ;  et  au  contraire  les 
autres  doivent  avoir  la  tête  tournée  vers  la 
porte,  comme  regardant  l'autel  :  ce  qu'on 
doit  aussi  observer  quand  on  met  le  corps 
dans  le  tombeau. 

5.  Aussitôt  que  le  célébrant  est  arrivé  de- 
vant la  bière  ou  représentation,  il  se  décou- 
vre, et  les  chantres  commencent  Libéra  me, 
Domine,  etc.,  que  le  clergé  continue;  puis 
ceux-là  chantent  seuls  les  versets  qui  sui- 
vent, et  le  clergé  répète  après  chaque  verset 
les  paroles  du  répons  qui  sont  marquées 
dans  le  rituel. 

G.  Sur  la  fin  du  Libéra,  le  diacre  donne  sa 
barette  et  celle  du  célébrant  au  cérémoniaire, 
qui  les  remet  aussitôt  à  quelque  clerc  ,  et  va 
ensuite  à  la  droite  du  célébrant  avec  le  thu- 
riféraire et  le  cérémoniaire  ,  faisant  tous 
trois  en  passant  derrière  lui  la  génuflexion  à 
l'autel;  puis  le  diacre,  ayant  pris  lanavette, 
présente  sans  aucun  baiser  la  cuiller  au  cé- 
lébrant, lequel  met  et  bénit  l'encens  de  la 
manière  ordinaire.  Ensuite  le  diacre,  le  thu- 
riféraire et  le  cérémoniaire  retournent  à 
leur  première  place,  faisant  la  révérence  à 
l'autel. 

Le  répons  étant  fini,  un  des  chantres  avec 
le  premier  chœur  dit  Kyrie  eleison,  et  l'autre 
avec  le  second  chœur  répond  Christe  eleison, 
et  tous  ensemble  disent  Kyrie  eleison;  après 
quoi  le  célébrant  ajoute  tout  haut  Pater  nos- 
ter  ;  et  poursuivant  le  reste  à  voix  basse  avec 
tout  le  clergé,  il  reçoit  l'aspcrsoir  des  mains 
du  diacre,  qui  fait  à  sa  droite  et  avec  lui  la 
révérence  convenable  à  l'autel  (les  autres 
ofBciers  demeurant  à  leurs  places)  ;  le  célé- 
brant, accompagné  du  susdit  ministre  qui 
élève  le  devant  de  sa  chape,  fait  le  tour  de 
la  représentation,  qu'il  asperge  par  trois  fois 
de  chaque  côté  en  trois  divers  endroits,  com- 
mençant par  le  côté  de  sa  main  droite,  selou 
le  Cérémonial,  liv.  II,  ch.  38;  et  quand  il 
passe  devant  la  croix  que  le  sous-diacre 
tient,  il  lui  fait  une  inclination  profonde,  et 
le  diacre  la  génuflexion. 

8.  Ensuite  le  diacre  reçoit ,  sans  aucun 
baiser,  l'aspersoir  du  célébrant,  au  même 
lieu  où  il  le  lui  avait  donné,  et  le  rend  aus- 
sitôt à  l'acolyte  ;  puis  ,  ayant  reçu  l'en- 
censoir du  thuriféraire,  il  le  présente  au 
célébrant,  de  la  même  manière,  salue  l'au- 
tel avec  lui ,  comme  auparavant ,  et  l'accom- 
pagne ,  levant  le  côté  droit  de  sa  chape  , 
pendant  qu'il  encense  de  chaque  côié  la  re- 
présentation ,  de  la  même  manière  qu'il  l'a 
aspergée,  observant  tous  deux  une  sem- 
blable révérence,  en  passant  devant  la  croix 
du  sous-diacre. 

9.  Après  l'encensement,  le  célébrant,  sans 
faire  aucune  révérence  à  l'autel,  rend  l'en- 
censoir au  diacre,  et  celui-ci  au  thuriféraire  ; 
puis ,  s'étant  tourné  vers  la  croix  ,  avec  le 
diacre  à  sa  gauche  ,  comme  au  commence- 
ment ,  il  dit  tout  haut ,  les  mains  jointes  :  Et 
ne  nos  inducas  in  tentalionem,  avec  les  ver- 
sets qui  suivent,  et  l'oraison  Absolve,  qu'il 
lit  dans  le  Missel  ou  le  Rituel  que  le  diacre 
lui  tient  ouvert  ;  ensuite  il  dit  :  Requiem 
aternam  dona  eis ,  Domine  ,  faisant  le  signe 


de  la  croix  sur  la  bière  ;  les  chantres  ayant 
dit  au  pluriel  :  Requiescant  in  pace ,  le  chœur 
répond  Amen  ,  et  tous  s'en  retournent ,  dans 
le  même  ordre  qu'ils  sont  venus  ,  saluant 
l'autel,  s'ils  passent  devant.  Le  célébrant  se 
couvre  dès  qu'on  a  achevé,  et  le  diacre  aus- 
sitôt qu'il  a  salué  l'autel ,  tous  les  autres  de- 
meurant découverts.  On  fait  l'absoute  de  la 
manière  susdite  aux  funérailles  où  le  corps 
est  présent ,  à  la  réserve  de  l'oraison  et  de 
ce  qui  la  suit.  A  l'enterrement  d'un  prêtre 
la  bière  est  entre  le  célébrant  et  l'autel ,  et 
la  croix  à  l'opposite,  entre  l'autel  et  la  bière, 
selon  ce  qui  a  été  dit  ci-dessus ,  n°  k.  Néan- 
moins le  célébrant  fait  toujours  ,  au  lieu  d'où 
il  part,  la  révérence  requise  à  l'autel,  tant  à 
l'aspersion  qu'à  l'encensement.  Il  commence 
le  tour  de  la  bière  par  le  côté  de  sa  main 
droite  ,  et  salue  seulement  la  croix ,  quand 
il  passe  par  devant. 

10.  Quand  on  fait  l'absoute  pour  plusieurs 
défunts,  on  dit  au  pluriel  tous  les  versets  et 
l'oraison.  Si  c'est  pour  une  femme  ,  on  les 
dit  au  genre  féminin  ;  si  c'est  pour  un  prêtre 
ou  pour  un  évoque,  ou  un  cardinal  ,  on  ex- 
prime dans  l'oraison  ,  après  le  nom  propre, 
celui  de  la  dignité.  On  peut  aussi  dire  ,  au 
lieu  de  l'oraison  Absolve,  celle  qui  a  été  dite 
à  la  messe,  ou  une  autre  convenable,  comme 
le  Rituel  le  permet  ,  quoique  celle-là  ,  qui  a 
donné  le  nom  à  l'absoute,  doive  être  com- 
munément préférée  aux  antres  ;  mais  à  l'ab- 
soute qu'on  fait  aux  funérailles,  le  corps 
présent,  on  dit  l'oraison  Deus,  cui  propriwn 
est,  etc.,  qui  est  dans  le  Rituel;  et  à  celle 
qu'on  fait  le  jour  de  la  commémoration  do 
tous  les  défunts, on  dit  l'oraison  Fidelium,  etc. 

11.  Si  l'on  fait  l'élévation  du  saint  sacre- 
ment ,  à  quelque  autel  qui  soit  exposé  à  la 
vue  du  clergé,  pendant  l'absoute,  le  célé- 
brant et  ses  ministres  n'interrompent  point 
l'action  qu'ils  ont  commencée,  ni  le  reste  du 
clergé  le  chant  du  répons  ;  et  pour  cet  effet , 
ils  demeurent  debout  et  découverts  ,  comme 
ils  étaient  auparavant,  sans  se  tourner  ;  ils 
prennent  garde  seulement,  aulant  que  faire 
se  peut ,  de  ne  pas  tourner  directement  le 
dos  au  saint  sacrement.  Mais  pour  éviter 
cette  rencontre,  il  est  à  propos  de  ne  point 
dire  de  messe  aux  autels  qui  sont  proches, 
pendant  ce  temps-là  ;  et  si  par  hasard  l'on  en 
dit  quelqu'une,  le  servant  ne  doit  point  son- 
ner pour  lors  la  clochette  à  l'élévation. 

12.  Remarquez  1°  que  cette  absoute  ne  se 
fait  ordinairement  qu'aux  messes  des  morts 
les  plus  solennelles,  comme  à  celles  de  la 
commémoration  de  tous  les  défunts,  le  2  no- 
vembre, du  jour  de  la  sépulture,  du  troi- 
sième ,  septième  et  trentième  jour  après  le 
décès,  et  de  l'anniversaire,  selon  le  Rituel 
romain,  ou  lorsqu'on  y  es1,  obligé  par  quel- 
que fondation  ou  autre  titre. 

13.  Remarquez  2°  que  la  bière  où  l'on  met 
le  corps  des  défunts ,  de  quelque  condition 
qu'ils  soient,  et  la  représentation  mortuaire, 
doivent ,  selon  le  Rituel  ,  être  posées  au  mi- 
lieu de  l'église  ;  mais  dans  les  lieux  où  la 
nef  est  séparée  du  chœur  par  quelque  ha- 
lustre  ou  tribune,  comme  l'on  voit  comi 


71 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  rtITES  SACRES, 


Tl 


nément  en  France ,  l'on  doit ,  suivant  la 
pratique  universelle,  exposer  dans  le  chœur 
les  corps  des  prêtres  et  autres  ecclésiastiques, 
aussi  bien  que  leur  représentation  mortuaire 
et  celle  de  tous  les  défunts  ,  le  2  novembre 
(Cœrem.  Ep.  et  Pap.  )  ;  les  corps  des  laïques 
doivent  être  mis  dans  la  nef,  devant  le  cru- 
cifix qui  est  sur  le  balustre  ou  sur  la  tribune 
qui  sépare  le  chœur  d'avec  la  nef  ;  ce  qu'on 
doit  observer  aussi  pour  leur  représentation, 
si  ce  n'est  qu'on  la  puisse  mettre  commodé- 
ment au  lieu  de  la  sépulture. 

lk.  Remarquez  3°  que  si ,  pour  certaines 
raisons ,  on  fait  l'absoute  sans  représenta- 
tion mortuaire,  le  célébrant,  ayant  quitté  la 
chasuble  au  côté  de  l'Epitre,  sur  le  pavé, 
demeure  sur  le  marchepied  de  ce  côlé-là  , 
la  face  tournée  vers  l'autel,  au  milieu  de  ses 
ministres  qui  ont  quitté  leur  manipule  seu- 
lement ;  eu  même  temps,  les  acolytes  éten- 
dent le  drap  mortuaire  devant  le  milieu  de 
l'autel.  Vers  la  On  du  Libéra ,  le  célébrant 
met  de  l'encens  dans  l'encensoir;  après  avoir 
chanté  Pater  noster ,  encore  tourné  vers 
l'autel,  les  ministres  de  l'encensoir  et  de  l'eau 
bénite  s'étant  approchés  du  côté  de  l'Evan- 
gile, pour  présenter  ces  objels  au  diacre,  le 
célébrant  va  avec  ses  ministres  au  milieu  de 
l'autel,  où  ils  font  la  révérence,  et  se  tour- 
nent sans  changer  de  côté.  Le  célébrant  re- 
çoit successivement  du  diacre  qui  est  à  sa 
droite  l'aspersoir  et  l'encensoir  ;  il  asperge 
et  encense  trois  fois,  savoir  :  au  milieu,  à 
sa  gauche  et  à  sa  droite.  Ensuite,  s'étant 
retournés,  ils  saluent  l'autel,  et  retournent 
au  côté  de  l'Epitre,  comme  ils  étaient  aupa- 
ravant. Le  célébrant  chante  :  Et  ne  nos  m- 
ducas ,  etc.,  en  lisant  ^sur  le  livre  qui  est 
devant  lui.  A  la  fin,  en  disant  :  Requiem  celer- 
nam  ,  il  fait  le  signe  de  la  croix  sur  la  repré- 
sentation ;  quand  on  a  chanté  :  Requiescant 
in  pace ,  ils  saluent  l'autel  ,  et  descendent 
pour  se  retirer.  On  fait  l'absoute  de  la  même 
manière  quand  la  représentation  est  assez 
près  de  l'autel  pour  qu'on  n'y  aille  pas  en 
procession  :  on  peut  aussi  l'y  placer  à  la  Gn 
de  la  messe  ,  au  lieu  du  drap  mortuaire. 
Tout  ceci  est  extrait  du  Cérémonial  des  évo- 
ques, liv.  11 ,  chap.  37  ;  du  Cérémonial  fran- 
ciscain ,  part.  II,  ch.  26,  et  du  Cérémonial 
du  pape. 

Absoutes  réitérées  après  la  messe. 

De  l'office  qu'on  fait        De  officio  quodpost 


musant  solemnem  pro 
defunclis  agitur. 

1.  In  exsequiis  alicu- 
jus  summi  pontificis, 
S.  R.  E.  cardinalis  , 
seu  metropolitani,  aut 
episcopi  proprii  ,  seu 
imperatoris,  régis,  vel 
ducis  magni ,  aut  do- 
mini  loci  ;  finita  mis- 
sa,  ordinantur  in  loco 

(  1  )  On  iloit  placer  le  fauteuil  du  célébrant  in  capite 
lori,  Mit  ici  la  rubrique;  quand  le  corps  du  défunt  est  pré- 
«eut,  soll  celui  d'un  piètre,  soit  celui  d'un  laïque,  le  célé- 


après  la  messe  solen- 
nelle pour  les  dé- 
funts. 

I.  Quand  on  fait  les 
obsèques  d'un  souve- 
rain pontife,  d'un  car- 
dinal ,  d'un  métro- 
politain ,  de  l'évêque 
propre  ,  ou  de  l'em- 
pereur, du  roi ,  d'un 
noble  distingué ,  ou 
du  seigneur  de  l'en- 


droit, on  place,  après 
la  messe  ,  dans  l'en- 
droit où  l'on  fait  ordi- 
nairement l'absoute, 
un  fauteuil  au  mi- 
lieu (1) ,  pour  celui 
qui  a  célébré,  et  un 
tabouret  à  chacun  des 
quatre  côtés.  Le  sous- 
diacre  prend  la  croix 
processionnelle  ,  un 
acolyte  prend  l'encen- 
soir avec  du  feu,  et  la 
navette  avec  de  l'en- 
cens et  la  cuiller;  un 
autre  acolyte  prend 
le  bénitier  avec  l'as- 
persoir, et  deux  au- 
tres acolytes  pren- 
nent deux  chandeliers 
avec  des  cierges  allu- 
més. En  même  temps, 
le  prélat  qui  a  célébré, 
étant  au  fauteuil  près 
de  l'autel ,  quitte  la 
chasuble  ,  et  aussi , 
s'il  le  veut ,  la  dalma- 
lique  et  la  tunique  ; 
il  prend  une  chape 
noire  et  la  mitre  sim- 
ple. Quatre  autres 
prélats  (  s'il  y  en  a  ) 
vont  à  la  sacristie  ou 
à  quelque  autre  en- 
droit convenable,  tout 
proche  ,  où  chacun 
prend  sur  le  rochet , 
ou,  s'il  est  religieux, 
sur  le  surplis ,  l'a- 
mict  ,  l'étole  ,  une 
chape  noire  et  une 
mitre  simple,  s'ils  ont 
le  privilège  de  la  por- 
ter ;  sinon  une  ha- 
rdie. Tous ,  ainsi  re- 
vêtus, se  joignent  au 
prélat  qui  a  célébré, 
et  vont  ensemble  au 
catafalque  ,  ou  au 
tombeau  ,  ou  à  l'en- 
droit où  se  font  les 
absoutes,  disposés  de 
cette  manière  :  Deux 
acolytes  précèdent  , 
l'un  portant  l'encen- 
soir avec  la  navette  , 
l'autre  ayant  le  béni- 
tier avec  l'aspersoir  ; 
ensuite  deux  autres 
acolytes  ,  portant 
leurs  chandeliers  a- 
vec  des  cierges  allu- 
més ,  au  milieu  des- 
quels sera  le  sous- 
diacre  qui  a  chanté 
l'Epitre  à  la  messe  , 


ubi  absolutiones  fieri 
debebunt  ,  in  capite 
loci,  in,  medio,  unum 
faldistorium  pro  illo 
qui  eclebravit,  et  in 
quatuor  angulis  qua- 
tuor scabella  ,  videli-\ 
cet, in  quolibet  angulo 
unum  scabellum.  Sub- 
diaconus  accipit  cru- 
cem  processionalem  ; 
unus  acolylhus  accipit 
thuribulum  cum  igné, 
et  naviculam  cum  thu- 
re  et  cochleari,  alius 
acolythus  vas  aquee 
benedictœ  cum  asper- 
sorio ,  et  duo  alii  aco- 
lythi  duo  candelabra 
cum  luminaribus  ar~ 
dentibus  capiunt.  In- 
térim prœlatus  qui  ce- 
lebravit  apud  faldisto- 
rium prope  altare  de- 
ponit  planetam  et,  si 
placet ,  poterit  depo- 
nere  dalmaticam  et  tu- 
nicellam,  et  accipit  plu- 
vialenigrumetmitram 
simplicem,  et  quatuor 
alii  prœlati  {si  adsint) 
accèdent  adsacristiam 
vel  alium  locum  con- 
venientem  et  propin- 
quum,  ubi  quilibet  eo- 
rum  accipit  super  ro- 
chetum ,  vel  ,  si  sit 
regularis  ,  supra  su- 
perpelliceum  ,  ami- 
ctum,slolam,  pluviale 
nigrum  ,  et  mitram 
simplicem,  si  ea  uti 
possunt ,  sin  minus  , 
biretum  ,  et  omnes  sic 
parati  accedunt  apud 
prœlatum  celebrantcm 
paratum,  cum  quo  va- 
dunt  adcaslrum  dolo- 
ris,  seu  feretrum  ,  aut 
sepulluram,  vel  alium 
locum  in  quo  absolu- 
tiones fieri  consueve- 
runt,  hoc  ordine.  Prœ- 
cedunt  duo  acolythi , 
unus  cum  thuribulo  et 
naviculaincensi;  alius 
cum  vase  œquœ  bene- 
dictœ et  aspersorio  ; 
tum  duo  alii  acolythi 
cum  du«bus  aliis  can- 
dclabris  et  candelis 
accensis ,  in  quorum 
medio  erit  subdiaco- 
nus,  qui  in  missa  can< 
lavil  Epistolam,  pa- 
ra tus  deferenscrucetn; 


brant  se  place  du  cô'.c  de  ses  pieds,  et  la  croix  à  la  léle, 
(Oecr.  S.  H.  C,  3  sept  1736.  —  Hist.  rem.  de  Exsequiu, 
—  Cœrem.  epitc.  I.  Il,  c.  il,  n.  21.) 


75  ABS 

revêtu  de  la  dalmati-    post  eum  duojuniores 
et    portant    la    prœtali  ,    deinde  duo 


ABS 


74 


<|Ue 

croix  ;  après  eux  , 
viendront  les  deux 
prélats  les  plus  jeu- 
nes, ensuite  les  deux 
plus  anciens  ,  chacun 
d'eux  ayant  auprès 
de  soi  un  chapelain 
en  surplis,  pour  por- 
ter sa  mitre,  et  quel- 
que autre  pour  por- 
ter un  cierge  allumé; 
en  dernier  lieu  ,  le 
prélat  qui  a  célébré 
la  messe,  ayant  à  sa 
gauche  le  diacre  en 
dalmatique,  et  après 
lui,  ses  chapelains  en 
surplis.  S'il  n'y  a  pas 
quatre  prélats,  on  y 
supplée  par  les  cha- 
noines les  plus  dignes 
de  cette  Eglise  ,  ou 
par  d'autres  digni- 
taires qui  prennent 
des  chapes  noires 
sur  le  surplis,  et  l'on 
procède  vers  le  lieu 
l'absoute 


seniors»,  etquilibet  eo- 
rum  pênes  se  habebit 
unum  capellanum  su- 
perpelliceo  indulum, 
qui  mitra  sibi  serviat, 
et  ■unum  scutiferwn, 
qui  cereum  accensum 
porlet.  Ullimo  loco 
incedet  prœlatus  qui 
missam  celebravit,  ad 
sinistram  habens  dia- 
conum  paralum  ,  qui 
eum  comiletur  ;  et  post 
eum  capellani  super- 
pelliceis  induti.  Si  ve- 
ro  non  adsinl  quatuor 
prœlati ,  loco  deficien- 
tium  paranlur  dignio- 
res  canonici  Ecclesiœ, 
vel  alii  in  dignitate 
constiluli  supra  su- 
perpellicea  pluviali- 
bus  aigris  ,  et  ordine 
supradicto  procedunt 
ad  locum  absolutionis, 
ubi  eum  fuerinl,  lo- 
canlur  hoc  ordine  : 


de     l'absoute  ,    ou  , 

étant  arrivés,  tous  se  placent  dans    l'ordre 

suivant  : 


2.  Le  thuriféraire 
aved'aquiféraires'ar- 
rélent  à  la  droite  du 
lieu  de  l'absoute;  les 
acolytes  céroféraires, 
aux  côtés  du  sous- 
diacre  qui  porte  la 
croix  ,  se  placent  à 
l'opposite.  Le  plus 
jeune  des  prélats  s'as- 
sied à  l'angle  du  ca- 
tafalque qui  repré- 
sente le  pied  droit  du 
lieu;  le  second  à  l'an- 
gle qui  représente  l'é- 
paule gauche;  le  troi- 
sième à  l'angle  qui 
figure  le  pied  gauche  ; 
et  le  quatrième,  qui 
est  le  plus  âgé,  à  l'an- 
gle qui  figure  l'épaule 
droite  du  lieu.  Le  cé- 
lébrant se  mettra  au 


2.  Thuriferarius  eum 
acolylho  déférente  a- 
quam  benedictam  sub- 
sistunt  in  capite  loci 
a  parte  dextera.  Aco- 
Ujthi  vero  ceroferarii 
ac  subdiaconus  eum 
cruce  vadunt  ad  pedes 
loci,  et  subdiaconus 
eum  cruce  collocabil 
se  inmedio  eorum.  Ju- 
nior prœlatus  sedebit 
in  scabello  in  angulo 
castri  doloris  ad  pe- 
dem  dexterum  ;  alius 
post  eum  in  angulo  ad 
humerum  sinistrum  : 
lertius  in  angulo  ad 
pedemsinistrum;quar- 
tus,  qui  erit  senior,  in 
angulo  ad  humerum 
dexterum  loci.   Cele- 

brans  vero  sedebit   in 


(I)  In  capite  loci.  On  se  figure  le  lieu  de  l'absoute,  par 
exemple  la  nef  de  l'église,  comme  un  corps  étendu  dont 
le  pied  gauche  est  a  la  droite  de  ceux  qui  entrent,  et  l'é- 
paule droite  à  l'extrémité  opposée.  Si  le  corps  du  défunt 
est  présent,  la  croix  est  toujours  à  sa  tête,  par  conséquent 
du  côté  de  l'autel,  quand  c'est  le  corps  d'un  prêtre,  et, 
dans  ce  dernier  cas,  tous  se  placent  dans  un  ordre  inverse 
de  celui  qui  est  ici  décrit.  {Vojj.  Cérémonial  des  évo- 
ques, 1.  II,  c.  11,  n.  13-lti.)  On  trouvera  à  la  fin  de  cet  ar- 
ticle tout  l'ensemble  de  la  cérémonie  avec  quelques  dé- 
tails qui  peuvent  servir  d'explication  aux  rubriques  ro- 
maines qui  sont  ici  fidèlement  traduites. 

(2;  Personne  ne  sera  justifié  aux  yeux  de  Dieu,  s'il  n'en 
a  p:is  obtenu  la  rémission  de  tous  ses  pécbés.  Ou  réclame 
l'indulgence  du  souverain  Juge  envers  celui  que  la  foi  lui 
recommande  avec  instance,  et  qui  pendant  sa  vie  a  porté 
le  sceau  de  la  sainte  Trinité.  Celte  prière  a  quelque  chose 

Dictionnaire  oes  Rites  sacrés.  I, 


fauteuil  placé  à  la  tète  faldistorio  in  capite 
du  lieu  (  in  capite  lo-  loci  in  medio,  ita  ut 
ci)  (1)  ,  au  milieu,  crueem  directo  respi- 
ayant  la  croix  en  ciat.  Omnibus  sic  or- 
face.  Tous  étant  ainsi  dinatis  ,  siirget  cele- 
placés,  le  célébrant  se  brans  détecta  capite, 
découvre  et  se  lève;  omnibus  similiter  sur- 
tous  les  autres  se  dé-  genlibus,  et  incipiet  in 
couvrent  et  se  lèvent  tono  leclionis  abso- 
pareillement,  et  le  ce-  Iule  orationem  : 
lébrant  commence  de 

suite   l'oraison    suivante  sur  le  ton  des  le- 
çons : 

Non  intres  in  judfcium  (2)  eum  servo  tuo, 
Domine,  quoniam  nullus  apud  le  juslificabi- 
tur  hoino,  nisi  per  le  omnium  peccatoruin 
ci  Iribuatur  remissio  ;  non  ergo  eum  lua, 
quaesumus  ,  judicialis  senlenlia  prem.it  , 
quem  tibi  vera  supplicalio  fidei  Chrisliance 
commendat,  sed  gratia  tua  illi  succurrente, 
mereatur  evadere  judieium  ultionis,  qui  du  ni 
viveret  insignilus  est  signaculo  sanclœ  Tri- 
niialis,  per  Christum  Dominum  nostrum. 
^  Amen. 

3.  Quand  elle  est  3.  Qua  finita  omnes 
finie,  tous  s'asseyent  sedent  cooperlis  capi- 
et  se  couvrent ,  et  les  tibus  ,  et  cantates  in- 
chantrescommencent  cipiunt  responsorium 
ce  répons  du  4«  ton.     ton.  h. 

Subvenite  (3) ,  sancli  Dei ,  occurrite,  an- 
geli  Domini ,  suscipientes  animam  ejus, 

Offerenles  eam  in  conspectu  Allissitni. 

f  Suseipiat  te  Christus  ,  qui  vocavit  te,  et 
insinum  Abrahœangeli  deducant  te, 

Offerenles  eam,  etc. 

f  Requiem  œlcrnam  dona  eis,  Domine,  et 
lux  perpétua  luceat  eis. 

Offerenles  eam,  etc. 

k.  Alors  deux  aco-  k.Tuncduo  acolythi 
lytes,  le  thuriféraire  eum  tliuribulo,  et  na- 
et  l'aquiféraire,  por-  vicula,  et  aqua  bene- 
tant  chacun  ce  qui  le  dicta,  et  aspersorio, 
concerne,  vont  à  l'an-  accèdent  ad  angulum 
gle  où  se  trouve  le  pré-  dexterum  capitis  ,  ubi 
lat  le  plus  digne,  et  est  dignior  prœlatus  ; 
se  placent  à  sa  droite,  et  se  ad  ejus  dexleram 
Quand  on  a  eum-  collocabunt.  Incœplo 
mencé  le  verset  Re-  versiculo  Requiem  œ- 
quiem  œlernam  ,  etc.,  lernam,  etc.,  Acnly- 
le  thuriféraire  donne  thus  dabit  naviculam 
la  navette  au  diacre,  diacono  ,  et  ipse  acce- 
qui  la  présente  à  ce  det  eum  tliuribulo  an- 
même  prélat,  pendant  te  dictum  digniorem 
que  le  thuriféraire  lui  prœlalum,  qui  minis- 
présente  l'encensoir  ;  trante  diacono    navi* 

de  mystérieux  ;  respectons  les  obscurités  de  la  foi.  Peut- 
être  l'Eglise  se  transporte  en  esprit  au  moment  où  le  sort 
de  celle  âme  n'est  pas  encore  décidé,  et  exprime  ses  dé- 
sirs sur  son  sort  éternel  qu'elle  ignore.  La  prière  suivante 
semble  l'indiquer.  On  ne  peut  pas  dire  qu'elle  est  inutile 
quand  le  sort  de  celte  âme  est  fixé  ;  la  charité  des  v\  ;ants 
ne  peut  qu'être  utile,  sinon  aux  morts,  du  moins  aux  vi 
vants  qui  l'exercent  envers  les  morts  :  Suncla  et  salubris 
est  coqilalio  pro  defimclis  exorare.  Lib.  Muchab. 

(3)  Une  les  saints  et  les  anges  viennent  recevoir  cette 
âme  et  la  présenter  au  Très-Haut.  Ou'elle  soit  reçue  de 
Jésus-Christ  qui  l'a  appelée;  que  les  anges  la  conduisent 
dans  le  sein  d'Abraham.  1!  est  fâcheux  qu'on  ait  supprimé 
une  prière  si  louchante  dans  plusieurs  liturgies  modernes, 
et  qu'on  demande  moins  souvent  le  repos  éternel  par  ces 
mots  :  Requiem  (rternam,  etc. 


75 


fl  y  mot  de  l'encens, 
et  quand  le  répons  est 
fini,  le  chœur  chante: 
Kyrie  eleison.  Chris- 
te  eleison.  Kyrie  elei- 
son. 

5.  Au  premier  Krj- 
rie  eleison  ,  tous  se 
découvrent  et  se  lè- 
vent ;  quand  ledernier 
est  achevé,  ce  même 
prélat,  le  plus  digne 
des  quatre ,  dit  d'une 
voix  intelligible  :  Pa- 
ter noster. 

6.  Il  l'achève  tout 
bas;  en  même  temps, 
ayant  reçu  l'aspersoir 
de  la  main  du  diacre, 
il  asperge  le  corps  ou 
le  catafalque,  en  fai- 
sant le  tour, commen- 
çant par  sa  droite,  et 
aspergeant  trois  fois 
chacun  des  côtés  ,  ac- 
compagné du  diacre 
à  sa  droite  ,  qui  sou- 
tient le  bord  de  sa 
chipe;  il  salue  les 
autres  prélats  quand 
il  passe  (levant  eux, 
et  f.iit  de  même  une 
révérence  à  la  croix 
en  passant devanlelle. 
Quand  il  a  fait  le  tour 
avec  l'aspersoir  ,  et 
qu'il  est  revenu  à  sa 
place,  le  diacre  lui 
présente  l'encensoir  ; 
il  fait  une  seconde  fois 
le  tour  de  la  même 
manière  donnant  trois 
coups  d'encensoir  aux 
deux  côtés  :  quand  il 
est  revenu  à  sa  place, 
étant  debout  devant 
son  siège,  il  dit  d'une 
voix  intelligible  les 
versets  suivants  : 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

culam  ,  imponct  thus 
in  thuribulum  :  finito 
responsorio  ,  chorus 
canlat  :  Kyrie  elei- 
son. Chrisle   eleison. 


Kyrie  eleison. 

5.  Et  dum  dicitur 
primum  Kyrie  elei- 
son ,  surgunt  omnes 
delectis  capitibus,  et 
ultimo  Kyrie  eleison 
cliclo  ,  prœdiclus  dig- 
nior  prœlatns  dicit 
foce  intclligibili  :  Pa- 
ter noster. 

6. Quod secrète  com- 
plet, et  intérim  accep- 
lo  aspersorio  cum  a- 
qua  benedicta  de  manu 
diuconi ,  aspergit  se- 
pulturam  ,  seu  lectum 
mortuorum  ;  circum- 
circa  ambulans,  inci- 
piens  a  sua  parte  dex- 
tera  ,  tertio  aspergens 
quamlibet  lecti  par- 
temlaleralem,diacono 
a  dex  tri  s  comilante,  et 
fimbrias  pluvialis  sub- 
levante, et  dum  trans' 
ibil  aille  alios  prœlji- 
tos,  illos  salutabil,  et 
simili  ter  cruci  rêve— 
rentiam  faciet  trans- 
iens  anle  illam  ad  pe- 
des  lecti.  Postquam 
cum  aspersorio  cir- 
cumierit  lectum,  et  ad 
locum  suum  redierit, 
ibidem  ab  eodem  dia- 
cono  capiet  Ihuribu- 
lum,  et  lectum  simi- 
liter  circumcirca  ihu- 
rificabit  tertio  m  qua- 
libet  parte  laterali 
thurilntl uni  ducens,  et 
cum  redierit  post  thu- 
ripZcalionem  ad  locum 
suum,  ante  scabellum 
stans  inlelligibili  vo- 
ce diccl  versiculos  : 

f  Et  ne  nos  inducas  in  tenlalionem  ,  r,  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

?  A  porta  inferi  (1),  n)  Erue,  Domine,  ani- 
ma m  ejus. 

^  Requiescat  in  pace.  v)  Amen. 

t  Domine,  exaudi  oraiionem  meam,  i.  Et 
clamor  meus  ad  te  venial. 

(1)  Par  la  porte  de  l'enfer  on  peut  entendre  le  purga- 
toire. Tout  est  vivant  aux  yeux  de  Dieu  ;  nos  corps  mêmes 
ne  (uni  que  passer  a  un  meilleur  étal.  On  lui  demande  ici 
d  ordonner  que  celle  âme  soit  portée  par  les  mains  des 
anges  dans  le  sein  du  patriarche  Abraham,  sun  ami,  pour 
la  ri  ssusciter  au  grand  jour  où  il  viendra  juger  les  \  ivants 
et  li  s  moris,  et  détruire  le  monde  par  le  l'eu.  On  conjure 
s:i  bonté  et  sa  miséricorde  de  purifier  dans  cette  âme  tout 
Ce  3n  tijWIe  ?"  démon  lui  a  fait  contracter  de  vicieux 
et  de  déréglé.  L'officiant  nomme  la  personne  et  prie  spé- 
cialement pour  elle;  ensuite  le  ebeeur  prie  pour  tous  en 


16 

t  Dominus  vobiscum,  ^Et  cum  spiritu  tuo. 

Oremus. 

Deus,  cui  omnia  vivunt ,  et  cui  non  per- 
eunt  moriendo  corpora  nostra,  sed  mulan- 
tur  in  melius  ,  le  supplices  deprecamur  ut 
suscipijubeasanimamiamulituiJV.  permanus 
sanctorum  angelorum  tuorum  deducendam 
in  sinu  lui  amici  Abrahae  palriarchœ,  resus- 
citand.imque  in  novissiino  judicii  m;igni  die, 
et  quidquid  viliorum,  diabolo  fallenle  ,  con- 
traxit,  tu  pius  et  misericors  abuas  iudul- 
gendo ,  pe.r  Christum  Dominum  noslrum. 
^  Amen. 

7.  Quand  celte  orai- 
son est  finie, touss'as- 
seyent, couverts  de  la 
mitre  ,  et  le  chœur 
chante  ce  répons  du 
4°  ton  : 

Qui  Lazarum  resuscitasti  a  monumento 
felidum,  Tu  eis,  Domine,  dona  requiem  et 
locum  indulgentiae. 

Qui  venturus  es  judicare  vivos  et  mor- 
tuos,  et  sœculum  per  ignem.  Tu  eis. 

f  Requiem  œternam,  etc.  Tu  eis. 

8.  Alors  deux  aco-  8.  Tune  duo  acoly- 
lytes,  le  thuriféraire     thi  cum  ihuribulo,  el 


7.  Qua  finita  omnes 
sedent  cum  mitra,  et 
chorus  cantal  respon- 
sorium  ton.  k  : 


et  l'aquiféraire,  por- 
tant chacun  ce  qui  le 
concerne,  vont  à  l'an- 
gle où  se  trouve  le 
second  prélat  ,  etc. , 
comme  ci-dessus  n.  k. 

9.  Au  premier  Kyrie 
eleison,  tous  se  décou- 
vrent et  se  lèvent. 
Quand  le  dernier  est 
achevé,  le  second  pré- 
lat dit,  etc.  ,  comme 
ci-dessus  n.  5. 

10.  Il  l'achève  tout 
bas,  etc.,  comme  au 
n.  G 

Oremus  (2). 
Far,  quaesurnus,  Domine,  hanc  cum  servo 
tuo  N.  tlefunclo  misericordiam,  ul  factorum 
suorum  in  pœnis  non  recipiat  vicem,  qui 
luam  in  votis  tenuit  volunlatem  ;  ut  sicul  hic 
eum  vera  fides  junxil  fidelium  lurmis,  ita 
eum  illic  tua  miseratio  societ  choris  ange- 
licis  ,  per  Christum  Dominum  noslrum. 
t^  Amen. 

11.  Après  cela,  tous 
s'asseyent  et  se  cou- 
vrent ,  et  le  chœur 
chante  ce  répons  du 
8-  ton  : 


navicula,  et  aqua  be- 
nedicta, et  aspersorio 
accèdent  ad  secundam 
digniorem  prœlatum 
sedeniem  in  anguto  ad 
sinistrum  pedem.  etc., 
ut  supra  n.  4. 

9.  Et  dum  dicitur 
primumKyrie  eleison, 
surgunt  omnes  delec- 
tis capitibus,  et  ulti- 
mo Kyrie  eleison  dic- 
to,prœdictus  secundus 
dignior  prœlutus  di- 
cit,etc.,  ut  supra  n.  5. 

10.  Quod  sterete 
complet,  etc.,  ut  sup, 
n.  G. 


II.  Qua  finita  omnes 
similitcr  sedent  cum 
milra,et  chorus  eau  tut 
responsorium  ton.  8: 


conjurant  celui  qui  a  lire  Lazare  du  tombeau  de  leur  ac- 
corder le  repos  et  uu  lieu  d'indulgence 

(2)  L'officiant  demande  qu'un  tel  défunt,  avant  eu  le 
désir  de  faire  en  lout  lu  volonté  de  Die  i,  ne  subisse  pas 
les  peines  dues  à  ses  actions;  et  qu'ayant  été  uni  par  la 
vraie  foi  à  la  société  des  fidèles,  la  miséricorde  de  Dlea 
l'associe  aux  chœurs  des  anges.  Ensuite  le  chœur  exprime 
la  crainte  d'un  coupable  à  la  vue  des  péi  lus  innombrable» 
qu'il  a  commis  pendant  sa  vie,  ne  sachant  où  se  cacher  en 
la  présence  du  juge  inné,  et  demaiulaut  à  ce  juge  de  ne 
pas  le  condamner 


77 


ABS 


Domine,  quando  veneris  judicare  terram, 
ubi  me  abscondam  a  vultu  irœ  luœ?  Quia 
peccavi  nimis  in  vita  mea. 

y  Commissa  mea  pavesco,  et  anle  le  eru- 
besco  :  dum  veneris  judicare,  noli  me  con- 
demnare.  Quia  peccavi.  y  Hequiem  œternam 
doua  eis,  Domine, et  lux  perpétua  luceal  eis. 
Quia  peccavi. 

12.  Alors  deux  aco-  12.  Tune  duo  aco- 
lytes, le  thuriféraire  lylhi  cum  thuribulo, 
et  l'aquiféraire,  por-  et  navicula,  et  aqua 
tant  chacun  ce  qui  le  benedida,  et  asperso- 
concerne,  vonlàl'an-  rio,  accèdent  ad  ter- 
gle  où  se  trouve  le  tiumdiynioremprœla- 
troisième  prélat,  etc.,  tum,etc,  ut  sup.  n.k. 
comme  ci-dessus  n.  k. 

13.  Au  premier  Ky-  13.  El  cum  dicitur 
rie  eleison  tous  se  dé-  pràmwnKyrie eleison, 
couvrent  et  se  lèvent,  surgunt  omnes  dete- 
Quand  le  dernier  est  dis  capitibus,  et  «//l'- 
achevé, le  troisième  mo  Kyrie  eleison  di- 
prélat,  etc.,  comme-  do,  prœdidus  lerlius 
ci-dessus  n.  5.  dignior  prœlatus  di- 

cit,  etc.,  ut  sup.  n.  5. 

li.H  l'achève  tout  11*.  Quod  secrète 
oas,  etc.,  comme  ci-  complet,  etc.,  ut  sup, 
dessus  n.  6.  n.  G. 

Or  émus  (1). 

Inclina,  Domine,  aurem  luam  ad  preces 
noslras,  quibus  misericordiam  luam  suppli- 
ces deprecamur,  ut  animam  famuli  lui  JV- 
quam  de  hoc  sjeculo  migrare  jussisti,  in  pa- 
cts,  ac  lucis  regione  constituas,  et  sanclo- 
rum  tuorum  jubeas  esse  consorlem,  per 
Christum  Dominum  noslrum.  i^  Amen. 

15.  Après  cela  tous  15.  Qua  finila  om- 
s'asseyent  et  se  cou-  nés  simililer  sedent 
vrenl,  et  le  chœur  cum  mitra,  et  chorus 
chante  ce  répons  du  cantal  responsorium 
6'  ton:  ton.  6  : 

Ne  recorderis  peccata  mea,  Domine,  dum 
veneris  judicare  saîculum  per  ignem. 

y  Dirige,  Domine  Deus  meus,  in  conspectu 
luo  viam  meam.  Dum  veneris. 

y  Requiem  eeternam,  etc.  Dum  veneris. 

1G.  Alors  deux  aco-  16.  Tune  duo  aco- 
lytes, le  thuriféraire  lytlii  cum  thuribulo, 
et  l'aquiféraire,  por-  et  navicula,  et  aqua 
tant  chacun  ce  qui  le  benedida,  et  asperso- 
concerne,  vont  à  l'an-  rio,  accèdent  ad  quar- 
te où  se  trouve  le  tum  et  juniorem  prœ- 
prélat  le  plus  jeune,  lalum ,  etc.,  ut  sup. 
etc., comme  ci-dessus  n.k. 
n.  k. 

17.  Au  premier  Ky-  17.  Et  cum  dicitur 
rie  eleison  tous  se  dé-  primumKyric eleison, 
couvrent  et  se  lèvent,     surgunt  omnes  dete- 

(1)  Le  Seigneur  a  ordonné  à  celte  ame  de  sortir  de  ce 
monde;  on  le  conjure  du  prêter  l'oreille  a  nos  humbles 
prières,  et  de  la  placer  dans  le  séjour  de  la  pai\  et  de  la 
lumière  parmi  les  saints.  Le  choeur  fait  ensuite  une  prière 
eu  son  nom. 

(2)  Voici  l'oraison  qui  a  pu  faire  donner  a  celte  cérémo- 
nie le  nom  d'absoute;  on  y  demande  que  l'àme  soit  débar- 
rassée de  loul  lien  que  ses  fautes  lui  ont  imposé,  et  qu'elle 
suit  avec  son  corps,  respiret,  parmi  les  saints  et  les  élus, 
lois  de  la  résurrection  glorieuse. 

(.")  Quelqu'un  pourrait  s'étonner  qu'au  lieu  de  s'occuper 
du  purgatoire,  on  parte  du  jugement  dernier,  dans  la 
l'hère  Liberu  me,  qui  se  dit  si  souvent.    Mais  désirer 


ABS  78 

Quand  le  dernier  est  dis  capitibus  et  ulti- 

acheyé    le    prélat    le  mo  Kyrie  eleison  di- 

plus  jeune,  etc.,  eom-  do.  prœdidus  quart  us 

me  ci-dessus  n.  5.  prœlatus  dicit ,    etc., 
ut  sup.  n.  5. 

18.  Il  l'achève  tout  1S.  Quod  secrète 
bas,  etc.,  comme  ci-  complet,  etc.,  ut  sup. 
dessus  n.  G.  n.  G. 

Orcmus  (2).  i 

Absolve,  qiiEDsumus,  Domine,  animam  fa- 
muli lui  N.  ab  omni  vinculo  deliclorum,  ut 
in  resurreelionis  glo'ria  inter  sa  net  os  cl 
electos  luos  resuscilatus  respiret,  per  Chri- 
slum  Dominum  noslrum.  i\  Amen. 

19.  Aprèscelleorai-  19.  Qua  fini  tu  om- 
son  lous  s'asseyent  et  nés  simititer  sedent 
se  couvrent,  et  le  cum  mitra,  et  chorus 
chœur  chante  ce  ré-  cantat  responsorium 
pons  du  Jor  Ion  :  ton.  1  : 

Libéra  me,  Domine,  de  morlc  œlerna  in 
die  illa  Lremenda.  Quando  cœli  moveudi 
sunl,el  terra.  Dum  veneris  judicare  saeculum 
per  ignem  (3). 

y  Tremens  factus  su  m  ego,  et  timeo,  dum 
discussio  venerit,  alque  ventura  ira.  Quando 
cœli  movendi  stmt ,  et  lerra. 

y  Dies  illa,  dics  ira;,  calamitatis  et  mi- 
se! iae,  dies  magna  et  amara  valde.  Dum  ve- 
neris. 

y  Requiem  seternam  ,  etc.  Libéra  me,  Do- 
mine. 

20.  Alors  deux  aco-  20.  Tune  duo  aco- 
lytes, le  thuriféraire  lylhi  cum  thuribulo, 
et  l'aquiféraire,  por-  et  navicula,  et  aqua 
tant  chacun  ce  qui  le  benedida,  et  asjurso- 
concerne,  vont  à  l'an-  rio, accèdent  ad  dexle- 
gle  du  prélat  qui  a  ram  prœlati  qui  mis— 
célébré  la  messe,  etc.,  sam  celebravit,  etc., 
comme  ci-dessus  n.k.     ut  supra  n.  h. 

21.  Au  premier  21.  Et  cum  dicitur 
Kyrie  eleison  lous  se  pnmtcmKyricclcison, 
découvrent  et  se  le-  surgunt  omnes,  dele- 
vent.  Quand  le  der-  dis  capitibus,  et  ulli- 
nier  est  achevé,  ce  mo  Kyrie  eleison  di- 
méme  prélat  ,  etc.,  do,  prœdidus  prœla- 
comme  ci-dessus  n.  5.  lus  dicit ,  etc.,  ut  sup. 
n.  5. 

22.  Il  l'achève  tout  22.  Quod  secrète 
bas,  etc.,  comme  ci-  complet,  etc.,  ut  sup, 
dessus  n.  6.  n.  G. 

Oremus  (k). 

Absolve,  quaesumus,  Domine,  animim  fa- 
muli lui  JV. ,  ut  dcfunclns  sa;culo  tibi  vivat, 
etquœ  |>er  fragililaletn  carnis  humana  con- 
versaiione  commisit  ,  tu  venia  miscricordis- 
simœ  pictalis  abslerge,  per  Christum  Domi- 
num nostrum.  n)  Amen. 

qu'une  âme  ne  soit  pas  condamnée  au  jugement  derniei, 
c'est  désirer  qu'elle  ne  l'ail  pas  été  au  jugement  particu- 
lier; que  par  conséquent  elle  puisse  proliter  des  prières 
qu'on  fail  pour  elle.ee  dont  on  n'est  pas  certain;  e'esl  tou- 
jours exercer  la  charité  à  son  égard.  Au  resie,  qiie  chacun 
l'exerce  bien  envers  soi-même,  en  disant  :  «  Délivrez- 
moi ,  Seigneur,  de  la  mort  éternelle  en  ce  jour  ter- 
rible, etc.  » 

(4)  On  demande  à  Dieu  que  son  serviteur ,  mort  pour  ce 
monde,  vive  à  ses  yeux;  et  qu'il  effare  p.ir  sa  grande  mi- 
séricorde les  fautes  que  la  fragilité  de  ia  chair  lui  a  fatt 
commettre  en  conversant  parmi  les  hommes. 


» 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


SO 


23.  Ensuite  le  mê- 
me pontife  dit,  en  fai- 
sant un  signe  de 
croix  avec  la  main 
étendue  :  «  Seigneur, 
donnez-lui  le  repos 
éternel,  i^  Et  qu'il 
jouisse  d'une  lumière 
éternelle.  » 

24.  Alors  deux 
chantres  disent  à 
haute  voix  :  «  Qu'ils 
reposent  en  paix. 

^  Ainsi  soit-il.  » 

25.  Après  eela  les 
prélats,  s'ils  font  usa- 
ge de  la  mitre,  la  re- 
prennent et  retour- 
nent à  la  sacristie  ou 
à  quelque  endroit 
convenable  ,  comme 
ils  en  étaient  venus  ; 
ils  y  déposent  les  ha- 
bits sacrés,  et  chacun 
se  retire. 

26.  11  ne  convient 
pas  de  faire  ces  qua- 
tre ou  cinq  absoutes 
toutes  les  fois  qu'on 
a  célébré  pour  une 
des  personnes  susdi- 
tes ,  mais  seulement 
peu  après  son  décès. 

27.  On  ne  doit  pas 
faire  quatre  absoutes 
aux  anniversaires;  le 
prélat  qui  a  célébré 
en  fait  seulement  une 
après  la  messe  ;  s'il 
y  a  un  catafalque  ou 
un  lieu  destiné  aux 
absoutes  ,  le  célé- 
brant, revêtu  comme 
on  l'a  dit,  précédé  de 
la  croix  et  de  tous  les 
ministres  qu'on  a  in- 
diqués ,  et  suivi  de 
ses  chapelains  ,  se 
rend  au  lieu  désigné  , 
les  ministres  y  étant 
placés  comme  on  l'a 
dit ,  lui  étant  debout 
devant  son  siège  pla- 
cé au  milieu  ,  dit  l'o- 
raison funèbre  Non 
inlrcs  sur  le  ton  des 
leçons  ;  quand  il  l'a 
finie,  il  s'assied,  et  le 
chœur  cbanle  le  ré- 
pons Libem  me,  .elc, 
puis  Kyrie  eleison  , 
comme  ci-dessus. 


23.    Deinde    dicit 
idem   pontifex  bene- 
dicens  lectum  : 
f   Requiem 
nain  dona  ei, 
ne,  $  Et  lux 
tua  luceat  ei. 


»ter- 
Domi- 
perpe- 


21.  Tum  duo  ex 
cantoribus  dicunt  al- 
la voce  : 

Requiescant       in 
pace. 
^  Amen. 

25.  Quo  dicto  prœ- 
lati  ipsi  qui  milris 
utuntur ,  illas  reci- 
piunt,  et  omnes  eo  or- 
dine  quo  venerunt  re- 
verluntir  ad  sacris- 
iiam  vel  alium  locum 
idoneum  ,  ubi  depo- 
nunt  sacras  vestes  , 
et  ad  propria  quisque 
revertitur. 

26.  Absolutiones  is- 
tas  quatuor  vel  quin- 
que  non  semper  in  om- 
nibus exsequiis  fieri 
convenit ,  sed  tantum 
in  primis  exsequiis  , 
quœ  fieri  soient  post 
obilum. 

27.  In  exsequiis  ve- 
to anniversariis  non 
debent  fieri  hujusmodi 
quatuor  absolutiones, 
sed  una  tantum  per 
prœlatum  celebrantem 
post  missam  ;  vel  si 
adesset  castrum  dolo- 
ris  vel  alius  locus  , 
quo  eundum  essel  ad 
absolvcndum  ,  célé- 
brons solus  paratus 
ut  supra  ,  prœcedenle 
cruce  cum  omnibus 
ministris  super  ius 
narratis,  et  sequenti- 
bus  cum  suis  capella- 
nis  accedet  ad  cas- 
trum doloris  ,  et  ibi- 
dem dispositis  minis- 
tris, ut  supra  die  tum 
est  stans  ante  suum 
faldistorium  in  capile 
lecli  dicit  oralionem. 
Non  intres  in  judi- 
cium  cum  servo  luo, 
etc.,  in  tono  prwdic- 
lo  ;  qua  finita  sedet , 
et  chorus  cantat  res- 


dit  ;  puis  il  dit  une 
des  cinq  oraisons  à 
son  choix,  et  à  la  fin, 
ayant  dil  Requiem  œ- 
ternam  ,  il  s'en  re- 
tourne comme  il  est 
venu ,  à  la  sacristie 
ou  ailleurs  ,  où  il 
quitte  ses  ornements, 
puis  se  retire.  On 
pourra  se  borner  à 
cela  ,  même  au  pre- 
mier office  funèbre  , 
si  l'on  ne  peut  pas 
avoir  commodément 
quatre  prélats  qui 
fassent  les  absoutes 
après  la  messe,  com- 
me il  vient  d'être  in- 
diqué 


L'absoute    la    plus 


lectum  ordine  quo  su- 
pra dictum  est,  et  de- 
mum  dicit  unam  ex 
quinque  prœfatis  ora- 
lionibus  ,  quam  ma- 
luerit,  et  in  fine  dicto 
responsorio  Requiem 
œternam,  etc.,  ordine 
quo  venit  revertitur 
ad  sacrisliam  vel  a- 
lium  lu  cum  députa  - 
tum  ,  et  ibidem  depo- 
sitis  paramrniis  rece- 
dit  ad  propria.  Quod 
similiter  servari  po- 
terit  etiam  in  primis 
exsequiis  ,  ubi  com- 
mode quatuor  prœ- 
lali,  qui  post  missam, 
ut  supra  dictum  est, 
absolvant,  haberi  non 
polerunt. 

ordinaire    est  décrite 


ponsorium.      Libéra 

nie,  Domine,  etc.,  et  Kyrie,  eleison,  ut  supra. 

28.  Le  prélat  met        28.  Prœlalus    veto 

de  l'encens,  asperge,     imponit  incensum,  ac 

encense  comme  on  l'a     aspergit ,  et  incensat 


dans  le  Missel  et  dans  le  Rituel.  Voyez  Messe 
solennelle  pour  les  défunts,  Enterrement. 
Il  y  a  aussi  dans  le  Pontifical  des  absoutes 
à  l'occasion  de  la  visite  des  paroisses.  Voy. 
Visite,  Messe  pontificale  pour  les  dé- 
funts. 

VARIÉTÉS. 

Dans  le  rite  lyonnais,  le  célébrant,  ayant 
jeté  de  l'eau  bénite  sur  la  bière  ou  sur  la 
représentation  ,  rend  le  goupillon  au  clerc  , 
qui  le  porte  d'abord  au  crucifère,  si  c'est  un 
sous-diacre,  sinon  il  le  porte  aux  cbanlres, 
pourvu  que  ce  soient  des  ecclésiastiques  , 
puis  au  premier  prêtre  du  côté  droit  ;  celui- 
ci  le  donne  à  son  voisin  ,  et  ainsi  de  suite 
jusqu'au  bout.  Le  clerc,  suivant  toujours 
l'asptrsoir,  le  prend  de  la  main  du  dernier 
du  rang,  puis  le  porte  au  côté  gauche  qui 
fait  l'aspersion  de  la  même  manière.  Lors- 
que les  parents  du  défunt  sont  présents  à  la 
cérémonie  ,  le  clerc  porte  le  goupillon  au 
plus  notable  d'entre  eux  ;  ils  se  le  font  passer 
successivement,  le  clerc  le  suit  toujours  et 
le  reçoit  du  dernier. 

A  Lyon  ,  si  le  corps  est  présent ,  on  ne 
jette  pas  de  l'eau  bénite  au  Pater,  mais  seu- 
lement après  l'oraison  Non  inlrcs  ,  qui  ter- 
mine l'absoute.  A  Belley,  au  Pater,  le  célé- 
brant asperge  le  cercueil  en  forme  de  croix, 
puis  le  clergé  des  hautes  stalles  jette  de  l'eau 
bénite  sur  le  corps  du  défunt.  (  loi/,  le  Céré- 
monial de  Lyon,  donné  en  18-18,  el  le  Rituel 
de  Belley,  de  l'an  1830).  On  ajoute  quelque- 
fois le  Salve,  regina  ;  deux  clercs  ou  deux 
prêtres  le  chantent  à  genoux,  au  pied  du 
cercueil,  tournés  vers  l'autel. 

Le  rite  parisien  et  le  viennois  ne  suppo- 
sent pas  d'absoute  quand  le  corps  est  pré- 
sent ;  il  y  a  seulement  l'oraison  Non  intres, 
que  l'on  varie  selon  le  sexe  et  le  nombre  ; 
c'est  bien  peu  de  prières  dans  l'église,  quand 
il  n'y  a  ni  messe  ni  autre  office;  il  est  d'usage 
dans  plusieurs  lieux,  à  Viviers  entre  autres, 
d'y  faire  l'absoute  el  même  d'y  chanter  le  Li 
bera  tout  entier;  tandis  que  s'il  y  a  la  messe, 


SI 


ABS 


ABS 


82 


on  n'en  chante  que  le  commencement  et  la 
fin.  En  l'absence  du  corps  ,  l'absoute  com- 
prend le  psaume  De  profundis  avec  des  ver- 
sets dont  le  premier  est  :  In  memoria  œterna 
erunt  justi.  On  y  a  altéré  l'Ecriture  sainte 
en  le  mettant  au  pluriel,  sans  doute  pour  le 
faire  correspondre  au  verset  suivant  :A porta 
inferi,  Erue.  Domine,  animas  eorum.  On  vou- 
lait apparemment  que  les  chantres  n'eussent 
pas  ta  distinguer  le  singulier  du  pluriel  com- 
me fait  ici  le  Rituel  romain;  on  se  conten- 
tait de  mellre  le  singulier  dans  l'oraison 
Absolve.  Dans  les  éditions  subséquentes  on 
a  mis  animam  ejus  sans  avertir  s'il  fallait 
quelquefois  eorum;  de  là  discordance  dans 
le  chœur.  Le  Rituel  parisien  de  1839  a  réglé 
tout  cela  en  mettant  le  pluriel  après  le 
singulier  dans  tous  ces  cas  :  Timebit  (vel) 
limebunt...  eorum...  Requiescant....  Animas 
famulorum,  etc.  A  l'absoute  pour  un  prêtre, 
le  Rituel  de  Toulon  veut  que  l'officiant  ait  la 
face  tournée  vers  l'autel  ;  on  s'y  est  confor- 
mé dans  le  .Cérémonial  de  Grenoble,  c'est 
ainsi  qu'on  fait  aussi  à  Liège.  Le  Rituel  de 
Paris  ,  au  lieu  du  répons  Libéra  ,  met  le 
^  Immolavi,  qui  est  aussi  dans  le  Proces- 
sionnel viennois  pour  la  sépulture  des  prê- 
tres avant  qu'on  porte  le  corps  dans  la 
tombe,  ce  qui  suppose  que  même  en  ce  cas 
il  doit  y  avoir  absoute. 

Le  Processionnel  viennois  marque  entre 
parenthèse  qu'on  ne  fait  pas  l'aspersion  ni 
l'encensement  sur  la  représentation  du  cer- 
cueil; l'Eglise  romaine  a  bien  eu  ses  raisons 
pour  la  prescrire;  l'usage  s'en  est  conservé; 
du  moins  le  célébrant  l'asperge  sans  en  faire 
le  tour,  et  même  les  fidèles  après  lui  dans 
certains  lieux;  ils  aspergent  surtout  le  corps 
présent,  même  au  cimetière.  Peut-être  le  rit 
viennois  a-t-il  voulu  empêcher  cette  pra- 
tique des  fidèles  qui  paraît  déplacée  en  pré- 
sence d'un  prêtre  qui  fait  lui-même  l'asper- 
sion ;  fallait-il  pour  cela  que  le  prêtre  s'en 
abstînt  ? 

Selon  le  Rituel  des  religieux  minimes,  le 
célébrant  seulement  fait  l'aspersion,  puis 
l'encensement,  non  pendant  le  Paler  comme 
dans  le  rit  romain  et  autres,  mais  pendant 
qu'on  chante  le  Libéra. 

Le  Rituel  des  récollels,  religieux  de  Saint- 
François,  imprimé  à  Lyon  en  1030,  prescrit 
l'encensement  au  Kyrie  eleison  ,  et  l'asper- 
sion au  Pater;  mais  le  Cérémonial,  publié 
ensuite  à  Rome,  en  1759,  pour  l'ordre  entier 
des  Franciscains,  est  en  cela  conforme  au  rit 
romain,  comme  il  l'est  à  peu  près  dans  tout 
le  reste.  On  a  jugé  que  le  moment  du  silence, 
pendant  lequel  chacun  prie  en  particulier, 
après  que  le  célébrant  en  a  averti  en  disant 
Pater  noster  à  haute  voix,  est  celui  qui  con- 
vient à  la  cérémonie  de  l'aspersion  et  de  l'en- 
censement. 

La  pièce  suivante  fait  voir  comment  on 
observait  en  France  le  rite  romain  à  la  fin 
du  xvii"  siècle.  Le  style  et  l'orthographe  ca- 
ractérisent l'époque  ;  on  n'y  a  rien  changé. 
Voyex  le  dernier  alinéa. 


De  l'Absolution  extraordinaire  faite  par 
VEuesque  Célébrant,  assisté  de  quatre  ati- 
tres  Euesqu.es. 

«  1.  La  seconde  ou  extraordinaire  abso- 
lution se  doit  faire  quand  il  y  a  Chappelle 
ardente, et  qu'on  fait  les  funérailles  du  Pape, 
du  Roy,  de  la  Reyne,  des  Princes  du  Sang, 
d'vn  Cardinal,  d'vn  Archeuesque  ou  Eues- 
que,  et  des  Gouuerneurs  des  Proninces,  ou 
Seigneurs  du  lieu,  l'Euesque  qui  officie  es- 
tant assislé  de  quatre  autres  Euesques,  re- 
vestus  d'vn  Pluuial  et  Mitre  simple,  et  à  leur 
défaut  des  quatre  premières  dignitez  ou 
Chanoines  aussi  en  Chappe,  auec  leurs  bon- 
nets. 

«  2.  Pour  cette  absolution  on  doit  mettre 
vn  Fauleil,si  le  corps  est  présent,  aux  pieds 
de  la  bière;  s'il  n'est  que  par  représentation, 
ce  Fauteil  se  met  tousiours  entre  l'Autel  et 
la  Chappelle  ardente,  on  met  aussi  quatre 
escabeaux  nuds  et  sans  tapis  suiuant  le  Cé- 
rémonial ,  ou  quatre  Fauteils  suiuant  la 
coustume,  aux  quatre  coins  de  la  Chappelle 
ardente  posez  en  sorte  et  le  Fauteil  aussi, 
qu'on  puisse  passer  commodément  entre- 
deux, quand  les  Euesques  feront  le  tour,  ou 
du  corps,  ou  de  la  représentation. 

«  3.  Si  le  corps  est  présent  dans  l'Eglise, 
on  l'expose  en  sorte  que  s'il  est  Prestre  la 
teste  soit  vers  l'Autel,  et  de  tous  les  autres 
au  contraire. 

«  k.  Nous  traicterons  à  présent  de  l'abso- 
lution, le  corps  n'y  estant  que  par  représen- 
tation. 

«  5.  L'Oraison  Funèbre  acheuée,  ou  s'il 
n'y  en  a  point,  après  la  Messe,  l'Euesqua 
Célébrant  ayant  le  Pluuial,  s'assied  en  sou 
Siège  auec  le  Diacre,  ayant  la  Dalmalique 
sans  Manipule,  le  Sous-Diacre  se  retirant  à 
la  Sacristie  pour  prendre  la  Croix,  les  Cha- 
noines qui  sont  au  Chœur  auec  tous  les  Be- 
neficiers  et  Chantres  se  rendent  auprès  de 
l'Euesque,  cependant  que  les  quatre  Prélats 
vont  à  la  Sacristie  ou  en  autre  lieu  com- 
mode, pour  prendre  les  ornements  que  le 
Sacristain  aura  préparé  auparauant. 

«  6.  Les  Euesques  prennent  l'Amict,  l'Es- 
tole,  et  le  Pluuial  sur  le  Rochet,  et  la  Mitre 
simple. 

«  7.  S'il  n'y  auait  point  d'Euesque,  et  que 
quatre  dignitez  ou  Chanoines  assistassent 
l'Euesque  Célébrant,  ils  prendroient  l'Amict, 
l'Estole  et  la  Chappe  sur  le  surplis,  et  le 
bonnet.  Ce  que  i'ay  voulu  marquer  en  ce 
lieu,  parce  qu'en  descriuant  ce  que  les  quatre 
Euesques  font,  cela  seruira  pour  les  quatre 
dignitez  et  Ch.uioines,  n'y  ayant  que  telle 
différence,  que  les  Euesques  se  seruent  de  la 
Mitre,  et  les  dignitez  ou  Chanoines  du  bon- 
net, et  de  la  bénédiction  de  l'encens  que  les 
Euesques  font,  et  non  les  autres. 

«  8.  Comme  ils  sont  tous  reuestus  ,  les 
quatre  Euesques  estans  en  ligne  droite  auec 
la  Mitre;  ceux  qui  sont  destinez  pour  les  as- 
sister estans  derrière,  font  vne  inclination 
médiocre  à  l'Image  qui  est  en  la  Sacristie,  et 
après  s'cnlrc-saluënt,  et  vont  à  l'Autel  en 
cet  ordre. 


83 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


84 


«  9.  Deux  Acolylhes  marchent  les  pre- 
miers, l'vn  portant  l'encensoir,  et  l'autre  le 
benislier  et  i'aspersoir. 

«  10.  Après  deux  autres  Acolythes  auec 
les  chandeliers  et  cierges  allumez,  ayans  au 
milieu  d'eux  le  Sous-Diacre  qui  a  dit  l'Epis- 
tre  à  la  Messe,  et  auec  les  mesmes  ornements 
(excepté  le  Manipule)  portant  la  Croix. 

«  11.  Après  la  Croix,  le  Maistre  des  Céré- 
monies, les  deux  plus  jeunes  Euesques,  puis 
les  deux  plus  anciens,  ayant  chacun  auprès 
de  soy,  et  un  peu  derrière,  deux  Chappe- 
lains  reueslus  de  surplis,  l'vn  pour  osier  et 
donner  la  Milre  quand  il  sera  de  besoin,  et 
l'autre  pour  porter  vn  cierge  allumé,  salûans 
le  Chœur  s'ils  y  passent  deuant,  sans  quitter 
la  Milre. 

«  12.  Estans  tous  arriués  auprès  de  l'Au- 
tel, les  quatre  Euesques  ayans  la  Milre  en 
teste,  font  tous  ensemble  et  a  même  temps 
une  inclination  médiocre  à  l'Autel,  puis  à 
l'Euesque  Célébrant,  tous  les  autres  qui  les 
ont  accompagnez,  et  qui  se  sont  arrestez 
pour  laisser  passer  les  Euesques,  faisans  vue 
génuflexion  à  l'Autel,  et  à  l'Euesque 

«  13.  L'Euesque  Officiant  s'estant  leué  et 
le  Diacre  aussi,  quand  les  Euesques  sont  ar- 
riuez  à  l'Autel,  et  leur  ayant  rendu  le  salut 
à  mes  me  temps  qu'ils  l'onl  salué,  vont  tous 
ensemble  au  lieu  préparé  pour  faire  l'abso- 
lution, marchans  en  cél  ordre. 

«  Ik.  Les  deux  Acolythes  de  l'encensoir  et 
du  bénitier,  puis  le  Sous-Diacre  portant  la 
Croix  avec  les  deux  Acolythes  des  chande- 
liers à  ses  costez. 

«  15.  Apres  le  M.  des  Cérémonies  portant 
le  Pontifical  entre  ses  mains,  les  Clercs, 
Chantres  et  Beneficiers  deux  à  deux,  comme 
aussi  les  Chanoines  les  plus  dignes  mar- 
chans les  derniers. 

«  16.  Puis  les  deux  plus  ieunes  Euesques, 
après  les  deux  plus  anciens,  chacun  auec 
les  deux  Chappelains  derrière  soy.  Et  en 
dernier  lieu  et  tout  seul,  l'Euesque  officiant 
ayant  à  sa  gauche  le  Diacre  de  l'Euangile  et 
quelques  Chappelains  en  surplis  après   luy. 

«  17.  S'il  y  a  eu  distribution  des  Cierges  à 
la  Messe,  tous  les  Chanoines  Beneficiers  et 
Clercs,  les  portent  allumez. 

«  18.  Estans  arrivez  au  lieu  ou  se  doit  faire 
l'absolution,  les  deux  Acolylhes  de  l'encen- 
soir et  du  bénitier,  se  niellent  derrière  la 
chaire  de  L'Euesque  Officiant,  qui  est  en  ce 
cas  entre  l'Autel  et  la  représentation. 

«  19.  Le  Sous-Diacre  qui  porle  la  Croix 
auec  les  deux  Acolylhes  des  Chandeliers,  se 
niellent  de  l'autre  cosié,  el  lousiours  à  l'op- 
posite  de  la  chaire  de  l'Euesque  Officiant. 

«  20.  Les  Clercs,  Chantres,  Beneficiers  et 
Chanoines,  se  mettent  au  lour  de  la  Chap- 
pelle  ardente,  ou  bien  moitié  d'vn  costé  et 
moitié  de  l'autre. 

«  21.  Les  quatre  Euesques,  vont  se  placer 
aux  quatre  coins  de  la  Chappelle  ardente, 
ou  leurs  sièges  on  desia  esté  préparez. 

«  22.  Sçauoir  le  plus  ieusoe  Prélat  au  coin 
qui  représente  le  pied  droit,  qui  esl  à  la 
gauche  de  celuy  qui  porle  la  Croix;  le  se- 
cond à  celuj  qui  représente  le  bras  gauche, 


qui  est  à  la  gauche  de  l'Euesque  Officiant  : 
le  troisiesme  au  coin,  qui  represenle  le  pied 
gauche  qui  est  à  la  droite  du  Sous-Diacre, 
qui  porle  la  Croix;  le  quatriesme  à  celuy 
qui  represenle  le  bras  droit,  qui  est  à  la 
droite  de  l'Euesque  Officiant. 

«  2L  L'Euesque  Officiant  s'arreste  en  son 
fauleil  qui  esl  à  la  lesle  de  la  représentation, 
comme  dit  est  entre  l'Aulel  et  la  Chappelle 
ardente,  ayant  deuant  soy  et  de  l'autre  coslé 
de  la  Chappelle  ardente  la  Croix,  Estant  tous 
arriuez  en  leurs  sièges  se  saluent  par  vue 
médiocre  inclination,  e!  puis  s'assienl,  tous 
les  autres  demeurans  descouuerts  et  debout  : 
Quand  les  Euesques  sont  debout  ou  assis  ils 
doiuent  eslre  en  telle-sorte,  qu'ils  regardent 
tous  le  milieu  de  la  représentation,  c'est  à 
dire  que  le  premier,  le  second,  le  troisiesme 
el  le  quatriesme  se  regardent  en  face,  el  le 
Célébrant  la  Croix. 

«  2V.  Toutes  choses  eslans  ainsi  disposées, 
le  M.  des  Cérémonies  l'ayant  fait  entendre  à 
l'Euesque  Célébrant  (  le  Diacre  luy  ayant 
osté  la  Mitre,  et  donné  à  vn  Acolylhe)  se 
leue;  les  aulres  Euesques,  leurs  Chappelains 
leur  ayant  osté  à  mesme  lemps  la  Mitre,  se 
leuenl. 

«  25.  L'Euesque  Officiant  dit  au  ton  d'vne 
Leçon  l'Oraison,  Non  intres  in  iudicium,  etc. 
le  M.  des  Cérémonies  ayant  donné  le  Ponti- 
fical à  quelque  Chappelain,  estant  fiuy  il 
s'assied  et  les  autres  Euesques  aussi,  et  re- 
prennent leurs  Milres. 

«  26.  Les  Chantres  commencent  à  chanter 
le  Respons  Subuenite  sancti  Dei,  etc. 

«  27,  Le  Diacre  de  l'Euangile  après  auoir 
fait  vne  inclination  profonde  à  l'Euesque  Of- 
ficiant, et  les  deux  Acolylhes  de  l'encensoir 
el  du  bénitier,  s'eslans  mis  au  coslé  du  Dia- 
cre el  fait  la  génuflexion,  le  M.  des  Cérémo- 
nies portant  le  Pontifical,  le  conduit  au  plus 
ancien  des  quatre  Euesques,  y  estans  arri- 
uez le  saluent,  sçauoir  le  Diacre  d'vne  in- 
clination profonde,  et  les  aulres  d'une  génu- 
flexion, el  se  niellent  tous  à  la  droite  de 
l'Euesque. 

«  28.  Comme  les  aulres  disent  Requiem 
œternam,  etc.  l'Acolythe  de  l'encensoir  donne 
la  nauetle  au  Diacre,  et  se  met  à  genoux 
auec  l'encensoir  au  deuant  de  l'Euesque,  le 
Diacre  présente  la  cueillier  à  l'Euesque  sans 
rien  baiser,  et  tout  assis  auec  la  Mitre, 
prend  et  met  de  l'encens  par  trois  fois  dans 
l'encensoir,  et  le  bénit. 

«  23.  Lors  que  les  Chantres  disent  Kyrie 
eleison,  les  Chappelains  qui  sont  auprès  des 
Euesques  leur  ostent  à  chacun  la  Mitre,  et 
après  se  leuenl  :  le  plus  ancien  des  quatre 
dit  à  haute  voix.  Pater  noster,  qu'il  poursuit 
secrètement. 

«  ,'10.  Cependant  qu'on  dit  le  Pater  noster, 
le  mesme  lùiesque  prend  des  mains  du  Dia- 
cre I'aspersoir  que  l'Acolythe  lui  a  donné,  et 
quittant  sa  place,  fait  le  tour  de  la  représen- 
tation ayant  à  sa  droit  te  le  Diacre,  qui  luy 
•  sleue  le  deuant  de  la  Chappe,  et  donne  irois 
fois  de  l'eau  bénite  au  coslé  droit  de  la  re- 
presentalion  ,  et  puis  trois  autres  fois  au 
coslé  gauche,  saluaut  les  Euesques  d'vue  iu- 


65  ADS 

clination  médiocre  en  passant  deuant  eux, 
les  aulres  Euesques  le  saluant  aussi  de  pa- 
reille inclination;  il  salue  aussi  d'une  incli- 
nation médiocre  la  Croix,  que  le  Sous-Diacre 
tient,  sans  que  le  Sous-Diacre  soit  obligé  de 
le  saluer;  ce  qui  seruira  pour  les  autres,  le 
Diacre  fait  vue  inclination  profonde  aux 
Euesques  cl  à  la  Croix,  quand  l'Euesque  la 
fait  en  passant  deuant  eux,  le  M.  des  Céré- 
monies et  Acolylhcs,  faisant  pour  lors  vno 
génuflexion. 

«31.  L'Euesque  après  auoir  fait  le  tour  de 
la  représentation,  estant  en  sa  place,  le  Dia- 
cre lui  donne  l'encensoir  qu'il  a  receu  de 
l'Acolythe,  et  faisant  encore  le  tour  de  la  re- 
présentation, l'encense  de  trois  coups  d'en- 
cens de  chaque  coslé,  saluant  les  Euesques 
et  la  Croix,  comme  aussi  ceux  qui  l'accom- 
pagnent, les  autres  Euesques  lui  rendant  le 
salut  comme  cy-dessus. 

«  32.  Estant  de  retour  en  sa  place  au  de- 
u'ant  de  son  siège  debout  et  les  mains  Jointes, 
dit  tout  haut.  Et  ne  nos  inclucas  in  lentalio- 
nemt  et  après  le  M.  des  Cérémonies  ou  autre 
Cliappelain  luy  tenant  le  liure  deuant,  dit  les 
versets  et  l'Oraison  ,  Deus  cui  omnia  vi- 
uunt,  etc. 

«  33.  Apres  la  conclusion  tons  les  Eues- 
ques s'assient ,  et  leurs  Chappelains  leur 
donnent  la  Mitre. 

«  34.  Cette  première  absolution  estant 
faite,  les  Chantres  chantent  le  respous,  Qui 
Lazarum  ,  etc.  cependant  le  Diacre  ayant 
salué  l'Euesque  qui  vient  de  faire  l'absolu- 
tion d'vne  inclination  profonde  ,  le  M.  des 
Cérémonies  et  Acolylhcs  d'vne  génuflexion, 
s'en  vont  au  second  plus  ancien  Euesque  qui 
est  assis  au  coin  qui  représente  le  pied 
gauche,  salùans  les  Euesques  et  la  Croix, 
quand  ils  y  passent  deuant  :  et  font  auprès 
de  luy  et  l'Euesque  aussi,  tout  ce  que  le  pre- 
mier a  fait,  et  le  seeond  Euesque  ayant  dit 
l'Oraison,  Fac  quœsumus,  etc.  auec  sa  con- 
clusion, tous  les  Euesques  s'assient  et  pren- 
nent la  Miire  comme  cy-deuant. 

«  35.  Celte  seconde  absolution  estant  faite, 
les  Chantres  chantent  le  Respons,  Domine 
quanilo  reneris ,  etc.  cependant  le  Diacre 
ayant  sa'iié  l'Euesque  qui  vienl  de  faire  l'ab- 
solution d'vne  inclination  profonde,  le  M. 
des  Cérémonies  et  Acolylhcs  d'vne  génu- 
flexion, s'en  vont  au  Iroisiesme  Euesque,  qui 
esl  assis  au  coin  qui  représente  le  bras  gau- 
che, saluant  les  Euesques  et  la  Croix  quand 
ils  y  passent  deuant,  et  font  auprès  de  luy  et 
l'Euesque  aussi,  lout  ce.  que  les  precedens 
ont  fait,  cl  le  Iroisiesme  Euesque  ayant  dit 
l'Oraison  ,  Inclina  Domine  aurem  tuam,  etc. 
auec  sa  conclusion,  tous  les  Euesques  s'as- 
i  ii  nt,  et  prennent  la  Milre  comme  cy-deuant. 
«  36.  La  Iroisiesme  absolution  eslanl  faile, 
les  Chantres  chantent  le  Respons  ,  Ne  re- 
corderis,  etc.  cependant  le  Diacre  ayant  sa- 
lue le  Iroisiesme  Euesque  d'vne  inclination 
profonde,  le  M.  des  Cérémonies  et  Acolythés 
d'vne  génuflexion  s'en  vont  au  qualriesme  et 
plus  ieune  Euesque  ,  qui  est  assis  au  coin 
qui  représente  le  pied  droict,  salùanl  les 
Euesques  et  la  Croix  quand  ils  y   passent 


ABS 


80 


aeuant,  et  font  auprès  de  luy,  et  l'Euesque 
aussi,  tout  ce  que  les  precedens  ont  fail.el  lo 
qualriesme  Euesque  ayant  dit  l'Oraison,  .46- 
solue  quœsumus  ,  vt  in  resurrectionis  g(0~ 
ria,  etc.  auec  sa  conclusion,  tous  les  Eues- 
ques s'assient,  et  prennent  la  Mitre  comme 
cy-deuant. 

«  37.  La  qualriesme  absolution  estant 
faite,  les  Chantres  chantent  le  Respons,  Li- 
béra me  Domine,  cependant  le  Diacre  ayant 
salué  l'Euesque  qui  a  fait  la  qualriesme  ab- 
solution d'vne  inclination  profonde,  le  Mais- 
Ire  des  Cérémonies  et  Acolylhcs  d'vne  génu- 
flexion, s'en  vont  à  l'Euesque  Officiant  qui 
esl  assis  à  son  Fauleil,  et  font  auprès  de  luy, 
et  l'Euesque  aussi,  lout  ce  que  les  precedens 
ont  fait,  et  y  estans  arriuez  le  Diacre  lui  l'ait 
vue  inclination  profonde,  le  M.  des  Cérémo- 
nies el  Acolythés  vue  génuflexion,  et  se  met- 
tent à  sa  droite;  comme  l'on  répète  le  Res- 
pons ,  l'Acolythe  de  l'encensoir  donne  la 
nauelte  au  Diacre,  et  se  met  à  genoux  au 
deuant  de  l'Euesque,  tenant  l'encensoir  des 
deux  mains,  le  Diacre  présente  la  cuillier  à 
l'Euesque  sans  rien  baiser,  et  l'Euesque  assis 
auec  !a  Mitre,  prend  et  met  de  l'encens  par 
trois  fois  dans  l'encensoir,  et  le  bénit. 

«  38.  Quand  les  Chantres  chantent  Kyrie 
eleison,  le  Diacre  oste  la  Mitre  à  l'Euesque 
Officiant,  et  la  donne  au  Cliappelain  qui  en 
a  le  soin,  et  les  Chappelains  qui  sont  auprès 
des  autres  Euesques  l'oslent  aussi  à  chacun, 
l'Euesque  Officiant  dit  à  haute  voix,  Pater 
nosler,  qu'il  poursuit  secrellemenl. 

«  39.  Cependant  qu'on  dit  le  Pater,  l'Eues 
que  Officiant  prend  des  mains  du  Diacre 
l'aspersoir  que  l'Acolythe  lui  a  donné  ,  et 
quittant  sa  place  fait  le  tour  de  la  représen- 
tation, ayant  à  sa  droite  le  Diacre,  qui  luy 
éleue  le  deuant  de  la  Chappe,  et  donne  trois 
fois  de  l'eau  bénite  au  coslé  droit  de  la  re- 
présentation ,  et  puis  trois  autres  fois  au 
costé  gauche,  salùanl  les  Euesques  d'vne 
inclination  médiocre  en  passant  deuant  eux, 
les  aulres  Euesques  le  saluant  aussi  de  pa- 
reille inclination,  il  salue  aussi  la  Croix 
d'vne  inclination  médiocre  ,  le  Diacre  fait 
vne  inclination  profonde  aux  Euesques  et  à 
la  Croix  quand  l'Euesque  la  fait  en  passant 
au  deuant  d'eux,  le  M.  des  Cérémonies  et 
Acolythés  faisans  pour  lors  vne  génuflexion. 
«  40.  L'Euesque  après  auoir  fait  le  tour 
de  la  représentation,  estant  en  sa  place,  le 
Diacre  luy  donne  l'encensoir  qu'il  a  receu 
de  l'Acolythe,  et  faisant  encore  le  tour  de  la 
représentation, l'encense  de  trois  coups  d'en- 
censoir de  chaque  coslé,  saluant  les  Eues- 
ques et  la  Croix  comme  aussi  ceux  qui  l'ac- 
compagnent et  les  autres  Euesques  luy  ren- 
dans  le  salut  comme  cy-deuant. 

«  41.  Estant  de  retour  à  sa  place  au  deuant 
de  son  Fautei!  debout  el  les  mains  Jointes,  le 
M.  des  Cérémonies  ou  vn  autre  Cliappelain 
luy  lenanl  le  Liure  deuant,  dit  tout  haut.  Et 
ne  nos  inclucas  in  tentationem,  et  après  les 
Versets  et  l'Oraison,  Absolue  quœsumus  Do~ 
mine  vt  Jefunctus  sœculo  ,  etc.  Le  Chœur 
ayant  respondu,  Amen.  Après  la  conclusion 
de  l'Oraison,  le  Célébrant  dit  Requiem  œter- 


87 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  RT  DES  RITtS  SACRES. 


88 


nam,  etc.  cl  y  ayant  esté  respondu  par  le 
Chœur,  deux  Chantres  diront  Requiescant  in 
pace,  tonsiours  au  pluriel. 

«  42.  Cela  f;iit  le  Diacre  donne  la  Mitre  à 
l'Euesque  Officiant,  et  les  Chappelains  à 
chaque  Euesque,  s'en  retournent  tous  à  la 
Sacrislie  en  mesme  ordre  qu'ils  en  sont  ve- 
nus, saluent  l'Aulel  s'ils  passent  par  deuant, 
les  Euesques  sans  quillcr  la  Mitre,  et  les 
Chanoines  descouuerts  d'vne  inclination  ou 
génuflexion  s'il  y  a  Tabernacle,  et  tous  les 
autres  d'vne  génuflexion,  et  eslans  arriuez  à 
la  Sacrislie  après  avoir  salué  l'Image  qui  y 
est,  et  s'eslre  entre  saluez  les  uns  auec  les 
a  u  très,  qui  lient  leurs  ornements  et  les  Chanoi- 
nes accompagnent  les  Euesques  iusques  au 
lieu  accoustumé. 

«  43.  Que  si  en  ces  cinq  Absolutions  au 
lieu  des  quatre  Euesques  on  prenoit  quatre 
Dignitez  ou  Chanoines  ;  ils  porteroient  le 
.bonnet  à  la  tesle  et  marchans  processionnel- 
lement  deux  à  deux  au  deuant  de  l'Euesque 
Officiant  porteroient  aussi  en  la  main  vn 
cierge  allumé,  s'il  y  a  eu  distribution  à  tous 
les  autres,  ou  le  donneroient  à  porter  à  vn 
Clerc  qui  leur  doit  estre  donné  à  chacun 
pour  les  assister  aux  Absolutions;  ils  ne  be- 
niroient  pas  l'encens,  l'Euesque  Officiant  le 
bénissant  seul  à  chaque  fois  qu'il  faudra  en- 
censer, ils  feroienl  tout  le  reste  comme  cy- 
deuant. 

«  44.  Ces  cinq  Absolutions  ne  se  doiuent 
proprement  faire  qu'aux  funérailles  qu'on  a 
accoustumé  de  faire  après  la  mort  et  non 
aux  Anniuersaires  qu'on  n'en  doit  faire 
qu'vne.  » 

Remarque. 

Celle  pièce  est  extraite  de  la  Pratique  des 
cérémonies  de  l'Eglise,  selon  l'usage  romain, 
dressée  par  ordre  de  l'assemblée  générale  du 
clergé  de  France,  par  le  sieur  du  Molin. 
L'ouvrage  fut  approuvé  dans  l'assemblée  du 
24  novembre  163(3,  qui  ordonna  de  l'impri- 
mer aux  dépens  du  clergé. 

ACERRA  ou  ARCULA. 

Mot  latin  employé  dans  le  sens  de  navicula, 
navelle  où  l'on  met  de  l'encens;  petit  vase 
en  forme  de  nacelle.  Voy.  Thuriféraire,  En- 
censement, Navette. 

ACCENT. 

Marque  usitée  dans  les  livres  liturgiques 
pour  indiquer  des  syllabes  longues  ou  cen- 
sées telles;  il  n'y  en  a  qu'un  dans  un  mot, 
encore  faut-il  qu'il  ait  au  moins  trois  sylla- 
bes. Voy.  Chant.  Il  a  la  même  forme  que 
l'accent  aigu  français.  L'accent  grave  usilé 
en  latin  se  meta  la  fin  des  mois  indéclina- 
bles; il  ne  faut  pas  le  confondre  avec  celui 
dont  on  vient  de  parler. 

ACOLYTES. 

C'est-à-dire  suivant,  qui  accompagne.  On 
appelle  de  ce  nom  le  clerc  qui  a  reçu  le  der- 
nier des  ordres  mineurs.  Les  rites  qui  con- 
cernent les  acolytes  se  réduisent  à  deux 
classes  :  ceux  de  leur  ordination,  et  leurs 
différents  offices.  Pour  ceux  de  la  première 
classe,  voy.  Ordination.  Quant  à  leurs  of- 
fices, ils  en  ont  à  remplirdans  presque  toutes 
les  cérémonies.  Lvs  principales  où  ils  sont 


employés  sont  l'objet  des  paragraphes  sui- 
vants. Les  fondions  de  thuriféraire  et  d'a- 
qniféraire  leur  sont  assignées  dans  plu- 
sieurs circonstances  (I  oy.  Thuriféraire, 
Absoute,  Aspersion).  Ils  suppléent  en  quel- 
que chose  au  défaut  de  ministres  sacrés 
pour  la  grand'messe  (1  oy.  Messe  chan- 
tée). Quand  ils  servent  à  une  messe  basse, 
on  leur  donne  le  nom  de  Servant  (Voy.  ce 
mot).  Quant  à  ce  qu'ils  doivent  faire  lorsque 
l'évêque  célèbre  pontificalement,  voy.  Messe 
pontificale,  Vêpres  pontificales. 
§  I.  Avis  généraux. 

1.  Les  acolytes  doivent  toujours  marcher 
avec  modestie  et  gravité,  les  yeux  baissés, 
portant  leurs  chandeliers  droits  et  égale- 
ment élevés,  celui  qui  est  au  côté  droit  tenant 
le  sien  de  la  main  droite  par  le  nœud,  et  de 
la  gauche  par  le  pied  :  et,  au  contraire,  ce- 
lui qui  est  au  côté  gauche  tenant  le  sien  de 
la  gauche  par  le  nœud  et  de  la  droite  par  le 
pied;  et  si  en  se  tournant  ils  changent  de 
côté,  ils  changent  aussi  en  même  temps  de 
main,  de  telle  sorte  qu'ils  aient  toujours  la 
main  qui  est  en  dehors  au  nœud,  et  celle  qui 
est  en  dedans  au  pied,  qu'ils  doivent  tenir  en- 
viron à  la  hauteur  de  la  ceinture.  De  même, 
quand  ils  portent  des  flambeaux,  celui  qui 
est  du  côté  droit  doit  tenir  le  sien  de  la  main 
droite,  et  celui  qui  est  au  côté  gauche  doit 
tenir  le  sien  de  la  gauche,  tous  deux  ayant 
l'autre  main  qui  est  libre  appuyée  sur  la 
poitrine. 

2.  Ils  tâchent  de  faire  ensemble  et  avec 
une  parfaite  uniformité  les  actions  qui  leur 
sont  communes,  comme  se  lever,  s'asseoir, 
se  couvrir,  marcher,  faire  la  génuflexion, 
se  mettre  à  genoux,  saluer  le  chœur,  etc. 

3.  Quand  ils  ne  peuvent  passer  tous  deux 
ensemble  par  quelque  lieu  étroit,  le  second 
acolyte  doit  passer  le  premier. 

4.  Toutes  les  fois  qu'ils  sont  à  genoux  ou 
qu'ils  marchent  dans  l'enceinte  de  l'autel 
sans  chandeliers  ni  autre  chose,  ils  ont  les 
mains  jointes  ;  et  lorsqu'ils  marchent  hors 
du  sanctuaire,  ils  ont  les  bras  croisés. 

5.  Lorsqu'ils  passent  devant  l'autel,  ils 
font  toujours  la  génuflexion ,  les  mains 
jointes,  et  sur  le  pavé,  quand  même  le  saint 
sacrement  ne  serait  pas  dans  le  tabernacle. 

6.  Quand  ils  font  l'inclination  avec  leurs 
chandeliers,  ils  doivent  prendre  garde  de  ne 
pas  pencher  leurs  cierges  en  avant;  et  pour 
cela  ils  doivent  allonger  les  bras  devant  eux, 
et  tenir  les  chandeliers  droits,  un  peu  éloi- 
gnés de  leur  poitrine,  pendant  qu'ils  s'incli- 
nent. 

7.  Ils  ne  baisent  point  les  burettes,  ni  les 
autres  choses  qu'ils  présentent  au  diacre,  au 
sous-diacre  ou  à  quelque  autre  ministre  de 
l'autel. 

8.  Avant  chaque  office  ils  ont  soin  d'al- 
lumer les  cierges,  si  quelque  autre  n'en  est 
pas  chargé  ;  ils  saluent  d'abord  la  croix  de 
la  sacristie,  d'où  ils  parlent  les  bras  croisés, 
et  vont  faire  la  génuflexion  sur  le  pavé,  de- 
vant le  milieu  de  l'autel,  ayant  les  mains 
jointes  ;  puis  ils  prennent  les  baguettes  gar- 
nies de  bougies,  qu'ils  allument  à  lu  lampe; 


89 


ACO 


ACO 


«0 


ayant  fait  la  génuflexion  au  milieu,  ils  vont 
par  le  plus  court  chemin,  le  premier  vers  le 
côté  de  t'Epitre,  et  le  second  vers  celui  de 
l'Evangile,  ils  allument  les  cierges  sans  lais- 
ser tomber  de  la  cire  sur  la  nappe,  commen- 
çant par  ceux  qui  sont  le  plus  proches  de  la 
croix,  et  s  "attendant  l'un  l'autre  alin  de  les 
allumer  ensemble  chacun  de  son  côté; après 
quoi  ils  remettent  leurs  baguettes  au  lieu  où 
ils  les  ont  prises  ;  et  ayant  fait  la  génuflexion 
comme  au  commencement,  ils  retournent  à 
la  sacristie,  où  ils  allument  1ns  cierges  de 
leurs  chandeliers  avec  la  lumière  que  le  sa- 
cristain a  soin  de  tenir  en  quelque  lieu  pro- 
che, ou  s'il  n'y  en  pas,  le  second  acolyte  re- 
vient à  la  sacristie  avec  la  baguette  qu'il 
rapporte  pour  allumer  les  cierges  qui  sont 
dans  les  chandeliers  des  acolytes. 

9.  Si  un  seul  acolyte  était  obligé  d'allumer 
les  cierges  de  l'autel ,  il  commencerait  par 
ceux  du  côté  de  l'Epïtre;  puis  ayant  fait  la 
génuflexion  au  milieu,  marchant  par  le  plus 
court  chemin,  il  allumerait  ceux  du  côté  de 
l'Evangile  dans  le  même  ordre  qui  a  été  dit, 
et  avec  les  mêmes  génuflexions  sur  le  pavé 
avant  et  après. 

10.  A  la  fin  de  chaque  office,  les  acolytes, 
après  avoir  éteint  les  cierges  de  leurs  chan- 
deliers, vont  aussitôt  éteindre  ceux  de  l'au- 
tel, si  aucun  autre  n'en  est  chargé  ;  ils  mar- 
chent ensemble  les  bras  croisés,  et  font  la 
génuflexion  sur  le  pavé  devant  le  milieu  de 
l'autel,  les  mains  jointes.  Ensuite  ayant  pris 
les  éteignoirs  ,  ils  éteignent  les  cierges,  le 
premier  ceux  du  côté  de  l'Epïtre,  et  le  second 
ceux  du  côté  de  l'Evangile,  commençant  tous 
deux  en  même  temps  par  ceux  qui  sont  les 
plus  éloignés  de  la  croix,  et  continuant  de 
suite  par  les  autres;  puis  ayant  mis  les 
éteignoirs  au  lieu  où  ils  les  ont  pris,  ils  font 
la  génuflexion  en  bas  devant  l'autel,  comme 
ils  ont  fait  en  arrivant,  et  retournent  à  la 
sacristie. 

11.  Si  un  seul  acolyte  éteint  les  cierges,  il 
commence  par  ceux  du  côté  de  l'Evangile; 
puis  ayant  fait  la  génuflexion,  il  éteint  ceux 
du  côte  de  l'Epïtre  tout  de  suite,  dans  le 
même  ordre  qui  vient  d'être  dit,  et  avec  les 
mêmes  génuflexions  sur  le  pavé  avant  et 
après. 

VARIÉTÉS. 

Dans  le  rile  lyonnais,  lorsque  les  acolytes 
portent  l'encensoir  ou  quelque  autre  chose 
de  la  main  droite  ,  ils  tiennent  la  gauche 
pendante  sur  le  côté,  les  doigts  étendus  et 
joints  ensemble.  Ils  ne  doivent  point  s'asseoir 
pendant  toute  la  messe,  parce  qu'ancienne- 
ment les  enfants  de  chœur  n'avaient  pas  droit 
de  séance  au  chœur.  Ils  prennent  leurs  chan- 
deliers eu  quatre  temps,  de  la  manière  sui- 
vante :  ils  portent ,  1°  la  main  droite  au 
cierge;  2°  la  gauche  à  la  coupe;  3"  la  droite 
au  nœud  ;  k°  la  gauche  au  pied,  le  pouce  par- 
dessus et  les  autres  doigts  repliés  par-des- 
sous; ils  les  élèvent  tous  les  deux  en  même 
temps,  et  les  portent  toujours  devant  eux  , 
parfaitement  droits,  sans  changer  de  main 
lorsqu'ils  changent  de  place  en  se  tournant. 
Lorsqu'ils  les  déposent ,  ils  portent  la  main 


qui  tient  le  pied  à  la  coupe,  et  celle  qui  lient 
le  nœud  au  cierge,  ayant  soin  de  se  regarder 
du  coin  de  l'œil, afin  d'agir  ensemble. (Cérém. 
de  Lyon,  w  part.  c.  2,  art.  6.) 

§  II.  De  l'office  des  acolytes  aux  vêpres  ordi- 
naires et  devant  le  saint  sacrement  exposé. 

{Voii .,  à  l'art.  Cérémonial,  le  Cérémmial  des  iviaues. 
1.  u.c.  1,2  et  3.) 

1.  Les  acolytes  ayant  allumé  les  cierges 
et  mis  leurs  barrettes  à  leurs  places,  qui  sont 
ordinairement  les  plus  proches  de  l'autel  , 
prennent  leurs  chandeliers  allumés,  et  s'"é- 
lant  rangés  en  droite  ligne  aux  côtés  de  l'of- 
ficiant et  des  chapiers  dans  la  sacristie,  ils 
font  avec  eux  une  inclination  profonde  à  la 
croix  et  une  médiocre  à  l'officiant;  ensuite 
ils  vont  au  chœur  les  premiers. 

2.  En  arrivant  au  bas  des  degrés  ,  ils  se 
placent  devant  les  deux  coins  de  l'autel  (ce- 
lui qui  est  du  côté  par  où  l'officiant  doit 
passer  s'écarte  un  peu  des  degrés  pour  lui 
laisser  le  passage  libre),  et  lorsque  tous  les 
officiers  sont  arrivés,  ils  font  avec  eux  la 
génuflexion  sur  le  pavé;  ils  vont  de  suite 
aux  côtés  de  l'autel  poser  leurs  chandeliers 
sur  un  degré  ou  sur  le  pavé,  les  cierges 
éteints,  et  se  mettent  à  genoux  à  leur  place. 
(Cœrem.  I.  n,  c.  3,  n.  2.) 

3.  Si  l'entrée  se  fait  processionnellement 
avec  tout  le  clergé,  les  acolytes  marchent  les 
premiers,  font  la  génuflexion  quand  ils  ar- 
rivent devant  l'autel,  ayant  le  cérémoniaire 
au  milieu  d'eux  ;  ensuite  ils  se  rangent  en 
haie  la  face  l'un  vers  l'autre  devant  les  ex- 
trémités des  marches  de  l'autel,  font  de  nou- 
veau la  génuflexion  à  côté  de  ceux  qui  ac- 
compagnent l'officiant,  et  font  ensuite  comme 
il  a  été  dit  au  numéro  précédent. 

4.  Vers  la  fin  du  dernier  psaume  les  deux 
acolytes  quittent  leurs  barrettes  à  leurs  pla- 
ces, et  s'élant  un  peu  avancés  vers  le  milieu, 
ils  saluent  le  chœur  de  part  et  d'autre,  com- 
mençant par  le  côté  où  est  l'officiant,  ou  qui 
est  à  sa  droite;  ils  vont  ensemble  faire  la  gé- 
nuflexion sur  le  pavé  devant  le  milieu  de 
l'aulel  ;  puis,  étant  allés  chacun  de  son  côté 
aux  coins  de  l'autel,  ils  allument  leurs  cier- 
ges avec  les  baguettes  préparées  pour  cela, 
qu'ils  remettent  aussitôt  au  lieu  où  elles 
étaient;  avant  de  prendre  leurs  chandeliers, 
ils  découvrent  l'autel,  repliant  le  tapis  égale- 
ment contre  les  gradins. 

5.  Les  acolytes  demeurent  debout,  tournés 
et  inclinés  vers  l'aulel  pendant  qu'on  chante 
le  verset  Gloria  patri ,  etc.  ;  si  l'antienne  est 
fort  courte,  comme  aux  dimanches  ordinai- 
res de  l'année,  ils  prennent  auparavant  leurs 
chande'liers  et  lâchent  de  se  trouver  au  bas 
des  degrés  vis-à-vis  du  milieu  de  l'autel  du- 
rant le  Gloria  Patri,  etc.;  s'ils  y  arrivaient 
auparavant,  ils  feraient  en  arrivant  la  génu- 
flexion, puis  ils  demeureraient  tournés  et 
inclinés  vers  l'autel  jusqu'à  Sicut  erat,  etc.; 
ensuite,  ayant  fait  la  génuflexion  sur  le  pavé 
devant  le  milieu  de  l'autel,  ils,,  saluent  le 
chœur  comme  auparavant,  et  vont  devant  la 
siège  de  l'officiant,  qu'ils  saluent,  s'il  se  peut, 
eu  même  temps  que  les  chapiers,  étant  den 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


91 

rière  eux  si  la  place  manque;  ils  se  tournent 
en  face  l'un  vers  l'autre,  et  demeurent  ainsi 
jusqu'àceque  l'officiant  aitentonné  l'hymne. 
Si  l'on  chante  l'hymne  Veni,  Creator,  ou 
Ave,  Maris  Stella,  ils  demeurent  debout,  quoi- 
que l'officiant  et  tout  le  chœur  se  mettent  à 
genoux. 

6.  Après  que  l'officiant  a  entonné  l'hymne, 
les  acolytes  le  saluent;  s'étant  retirés,  ils 
vont  faire  la  génuflexion  au  milieu  de  l'autel 
et  mettent  leurs  chandeliers,  sans  les  étein- 
dre, sur  le  plus  bas  degré,  vis-à-vis  des  coins 
de  l'autel;  ensuite  s'elant  réunis,  ils  font  la 
génuflexion  et  saluent  le  chœur  lorsqu'ils  y 
rentrent,  (lbid.  n.  9.) 

7.  Après  le  Gloria  Patri  du  Magnificat,  les 
acolytes  vont  prendre  leurs  chandeliers  avec 
les  révérences  convenables  au  chœur  et  à 
l'autel,  pour  venir  devant  l'officiant,  comme 
ils  ont  fait  à  l'hymne;  ils  y  demeurent  jus- 
qu'à la  On  des  vêpres,  la  face  tournée  l'un 
vers  l'autre  sans  faire  aucune  révérence. 

8.  Lorsque  l'officiant  dit  Fidelium  ani- 
mée, etc.,  les  acolytes  saluent  l'officiant  avec 
tous  les  officiers  et  retournent  les  premiers 
à  la  sacristie ,  faisant  en  passant  la  génu- 
flexion à  l'autel.  Si  l'on  sort  par  la  porte  qui 
est  au  bas  du  chœur,  ils  font  la  génuflexion 
avant  de  partir,  et  quand  ils  sont  arrivés  à 
la  sacristie  ,  ils  se  comportent  de  la  même 
manière  qu'en  partant. 

9.  Les  acolytes  rentrent  les  premiers  au 
chœur  pour  les  compiles;  ayant  fait  la  génu- 
flexion au  bas  des  degrés,  ils  montent  à  l'au- 
tel et  éteignent  tous  les  cierges,  à  la  réserve 
des  deux  plus  éloignés  de  la  croix;  après 
avoir  recouvert  l'autel  de  son  lapis,  ils  font 
la  génuflexion  au  bas  des  degrés,  saluent  le 
chœur  et  se  retirent  à  leurs  places. 

10.  Si  l'on  ne  dit  pas  les  complies  immé- 
diatement après  les  vêpres,  les  acolytes  de- 
meurent toujours  debout  devant  l'officiant 
pendant  qu'on  dit  l'antienne  de  la  Vierge, 
et  ne  le  saluent  pour  retourner  à  la  sacristie 
qu'après  que  tout  est  fini  ;  si  l'officiant  va  à 
l'autel  dire  celle  antienne  à  genoux,  ils  se 
conforment  à  lui. 

11.  Lorsque  le  saint  sacrement  est  exposé 
à  vêpres,  les  acolytes  ont  cela  de  particulier, 
1"  qu'ils  font  la  génuflexion  à  deux  genoux 
avec  u  ne  inclination  de  lèle  ton  les  les  fois  qu'ils 
arrivent  de  la  sacristie  ou  du  chœur  à  l'autel, 
ou  qu'ils  le  quittent  pour  retourner  aux  lieux 
susdits  ;  2°  qu'ils  n'éleignent  point  les  cierges 
de  leurs  chandeliers,  et  qu'à  complies  ils  en 
laissent  au  moins  six  allumés  sur  l'autel  ; 
3*  que  pendant  le  Magnificat,  s'ils  sont  placés 
dans  l'enceinte  de  l'autel,  ils  se  niellent  à 
genoux,  sans  s'incliner,  pendant  que  l'offi- 
ciant encense  le  saint  sacrement. 


92 
de   l'autel, 


§  111.  De  l'office  des  acolytes  aux  vêpres  des 

morts. 
{Voy.,  a  l'art.  Cérémonial,  le  Cérémonial  des  évêques, 

I.  D,  C.  10.) 

t.  L'heure  étant  venue,  les  acolytes  allu- 
ment les  cierges  de  l'autel  et  ceux  de  leurs 
chandeliers;  ils  marchent  à  l'ordinaire  de- 
vant l'officiant,  ils  font  la  génuflexion  et  por- 


tent leurs  chandeliers   aux  côtés 
comme  il  est  dit  ci-devant,  n°  2. 

2°  Sur  la  fin  du  Magnificat ,  les  acolytes, 
sans  saluer  le  chœur,  vont  allumer  les  deux 
cierges  de  leurs  chandeliers,  faisant  avant  et 
après  la  génuflexion  à  l'autel  ;  puis  quand  on 
répète  l'antienne,  ils  vont  avec  leurs  chan- 
deliers devant  l'officiant,  qu'ils  saluent  en 
arrivant  ,  et  se  tournent  en  face  jusqu'à  la 
fin  de  l'office. 

3.  Après  que  l'on  a  chanté  à  la  fin  Jtequie- 
scant  in  pace,  les  acolytes  saluent  l'officiant 
et  retournent  à  la  sacristie  comme  il>  l'ont  à 
la  fin  des  vêpres  ordinaires. 

k.  Aux  matines  des  morts  les  acolytes  met- 
tent leurs  chandeliers  aux  coins  de  l'autel 
avant  l'office,  et  à  laudes  ils  viennent  de- 
vant l'officiant  sur  la  fin  du  Bmedictus, 
comme  ils  ont  fait  à  vêpres  à  la  fin  du  Ma- 
gnificat. 

§  IV.  De  l'office  des  acolytes  à  matines  et  à 
laudes. 

(Voy.,  à  l'art.   Cérémonial,  le   Cérémonial  des  évêques, 
1.  n,  c.  5,  6  el  7.) 

1.  Les  acolytes  mettent  avant  matines  leurs 
chandeliers  avec  les  cierges  éteints  aux  deux 
coins  de  l'autel,  et  allument  les  cierges  qui 
sont  sur  l'autel.  Ils  entrent  au  chœur  avec 
leurs  barrettes  comme  le  clergé,  et  se  placent 
au  même  endroit  qu'à  vêpres. 

2.  Durant  le  huitième  répons,  ou  plus  loi 
s'il  est  besoin,  les  acolytes  vont  allumer  les 
cierges  préparés  aux  deux  coins  de  l'autel  , 
avec  les  mêmes  cérémonies  qui  ont  élé  mar- 
quées à  vêpres  à  la  fin  du  dernier  psaume; 
ayant  pris  leurs  chandeliers,  ils  viennent  de- 
vant l'officiant,  où  ils  lâchent  d'arriver  avec 
les  deux  chapiers  un  peu  avant  qu'il  com- 
mence la  dernière  leçon,  pendant  laquelle  ils 
demeurent  tournés  en  face. 

3.  Après  que  l'officiant  a  entonné  le  Te 
Deum  ,  les  acolytes  le  saluent  et  reportent 
leurs  chandeliers  aux  deux  côtés  de  l'autel; 
après  avoir  éteint  leurs  cierges,  ils  retour- 
nent à  leurs  places  avec  les  cérémonies  ac- 
coutumées. 

k.  A  laudes  les  acolytes  observent  les  mê- 
mes cérémonies  qu'à  vêpres. 

5.  Si  l'on  est  obligé  de  séparer  matines 
d'avec  laudes,  comme  on  l'observe  aux  ma- 
tines de  Noël,  après  que  l'officiant  a  entonné 
le  te  Leum,  les  acolytes  portent  leurs  chan- 
deliers sur  le  dernier  degré  de  l'autel,  comme 
à  l'hymne  des  vêpres  ,  el  sur  la  fin  du  Te 
Deum,  ils  vont  les  prendre  pour  revenir  de- 
vant le  siège  de  l'officiant,  d'où  ils  ne  p  i  rient 
pour  retourner  à  la  sacristie  que  lorsque 
l'office  est  achevé. 

§  V.  De  l'office  des  acolytes  à  la  messe. 

(Foi/.,   à  l'an.  Cérémonial,  le   Cérémonial   des  évêques, 
1.  n,  c.  Sel'J.) 

1.  Li's  acolytes  s'étant  rendus  de  bonne 
heure  à  la  sacristie,  lavent  leurs  mains,  et 


après  avoir  pris  leurs  surplis,  ils  aident  les 
officiers  sacrés  à  s'habiller.  Ensuite  ils  vont 
allumer  les  cierges  de  l'autel  et  puis  ceux  de 
leurs  chandeliers.  Un  des  deux  porte  sur  la 
crédence  un  bassin  avec  les  burettes  du  vin 


93 


ACO 


et  de  l'eau  couvertes  d'un  petit  essuie-main 
bien  plié,  et  le  met  derrière  le  calice  avec 
une  clochette  pour  sonner  au  Sanctus  et  à 
l'élévation. 

2  Lorsqu'il  est  temps  de  partir,  ils  se  pla- 
cent de  part  et  d'autre  le  chandelier  à  la  main; 
après  avoir  fait  une  inclination  profonde  à  la 
croix  de  la  sacristie  avec  les  officiers  sacrés, 
ils  saluent  le  célébrant  par  une  inclination 
médiocre,  et  marchent  ensemble  après  le 
thuriféraire,  les  yeux  modestes  et  d'un  pas 
grave,  le  premier  acolyte  étant  à  la  droite  et 
le  second  à  la  gauche,  ce  qu'ils  observent 
toujours  ;  et  s'ils  ont  besoin  pour  cela  de 
changer  decôlé,  le  moins  digne  passe  le 
premier. 

3.  Si  en  allant  au  choeur  ils  passent  devant 
quelque  autel  où  l'on  dise  la  messe  depuis  la 
consécration  jusqu'à  la  communion,  ou  sur 
lequel  le  saint  sacrement  soit  renfermé,  ils 
font,  la  génuflexion;  si  le  saint  sacrement  y 
est  exposé,  ou  si  on  y  donne  la  communion, 
ils  se  mettent  à  deux  genoux  sur  le  pavé  ;  si 
l'on  y  élève  le  saint  sacrement,  ils  demeurent 
à  genoux  sans  s'incliner  jusqu'à  ce  que  le 
calice  soit  remis  sur  l'autel;  puis  s'élaiil  levés, 
ils  marchent  au  chœur.  Si  la  messe  doit  se 
dire  dans  une  chapelle  particulière  et  qu'ils 
passent  devant  le  grand  autel,  ils  y  font  aussi 
la  génuflexion  en  passant.  Ils  doivent  de 
même  faire  une  inclination  médiocre  aux 
prêtres  revêtus  des  ornements  sacrés  qu'ils 
rencontrent  dans  leur  chemin  ;  et  pour  les 
autres  cas  particuliers,  on  peut  lire  l'article 
Messe  solennelle. 

4.  En  entrant  au  chœur,  ils  se  mettent  aux 
côtés  du  thuriféraire  et  saluent  le  clergé  par 
une  inclination  médiocre,  commençant  par 
le  côté  de  l'Epître,  si  c'est  la  place  des  plus 
dignes;  si  le  clergé  les  suit,  après  avoir  fait 
la  génuflexion,  ils  se  retirent  aux  deux  coins 
de  l'autel,  et  demeurent  tournés  en  face  jus- 
qu'à ce  que  les  officiers  soient  arrivés  ;  alors 
ils  font  la  génuflexion  sur  le  pavé  étant  <  n 
droite  ligne  avec  les  officiers  sacrés,  et  se  re- 
tirent ensemble  à  la  crédence,  sur  laquelle 
ils  posent  leurs  chandeliers;  puis  ils  se  met- 
tent à  genoux  aux  côtés  de  la  même  crédence 
et  repondent  tout  bas  au  prêtre  comme  en 
servant  la  messe,  faisant  les  signes  de  croix, 
les  inclinations,  etc.,  comme  les  ministres 
sacrés. 

5.  Si  le  clergé  était  déjà  dans  le  chœur 
quand  ils  y  arrivent,  ils  le  salueraient  en 
entrant  ;  et  sans  faire  la  génuflexion,  ils  se 
placeraient  vis-à-vis  des  coins  de  l'autel  pour 
attendre  les  officiers. 

G.  Lorsque  le  célébrant  monte  à  l'autel, 
les  acolytes  se  lèvent,  croisent  les  bras  et 
demeurent  tournés  en  chœur  pendant  l'en- 
censement de  l'autel;  mais  quand  il  com- 
mence l'introït,  ils  se  retournent  vers  l'autel 
les  mains  jointes  jusqu'à  ce  qu'il  ait  achevé 
le  Kyrie;  après  quoi  ils  se  tournent  en  chœur 
comme  auparavant. 

7.  Il  est  à  remarquer  premièrement  que 
les  acolytes  font  le  signe  de  la  croix  toutes 
les  fois  que  le  célébrant  le  fait  sur  soi   Se- 


ACU  V« 

condement,  qu'ils  s'inclinent  comme  lui  vers 
la  croix  à  ce  mot  Oremus  avanl  les  oraisons, 
comme  aussi  au  nom  de  Jésus  et  au  verset 
Gloria  Patri,  etc.,  et  devant  eux  aux  autres 
paroles  auxquelles  le  célébrant  s'incline  vers 
le  livre.  Troisièmement  ,  qu'ils  s'asseyent 
seulement  (sans  se  couvrir;  lorsque  le  célé- 
brant et  les  ministres  sacrés  sont  jissis  ;  et  si 
quelqu'un  d'eux  se  lève,  ils  se  lèvent  en 
même  temps.  Quatrièmement,  qu'ils  l'ont  la 
génuflexion  lorsque  le  célébrant  la  fait  en 
disant  certaines  paroles,  comme  Adjuva  nos, 
Deus,  etc.  Yeni,  siincte  Spiritus,  etc.  Ut  in  no- 
mine  Jcsu,  etc.  Et  procidentes  adoraverunt 
eum,  Et  prociilens  adoravil  eum,  Et  incarna- 
tus  est,  etc.  Et  Verbtim  caro  f net  uni  est.  Cin- 
quièmement, qu'ils  joignent  les  mains  et  sont 
tournés  vers  l'autel  lorsque  le  célébrant 
chante  ou  récite  quelque  chose. Sixièmement, 
que,  ces  cas  exceptés,  ils  demeurent  tournés 
en  chœur  ,  les  bras  croisés.  Septièmement, 
qu'ils  se  conforment  au  chœur  pour  les  in- 
clinations, génufiVxionsàdcux  genoux  quand 
ils  ne  sont  pas  occupés  d'ailleurs  ,  comme 
quand  on  chante  Adjuva  nos,  etc.,  Y eni  sancte 
Spiritus,  Et  incarnalus  est,  etc.;  durant  les 
oraisons,  et  depuis  Sanctus  jusqu'à  Pax  Do- 
mini  aux  messes  des  morts  et  aux  messes 
des  fériés  de  l'avenl,  du  carême,  des  qualre- 
temps  et  des  veilles  accompagnées  de  jeûne; 
quoique  l'obligation  du  jeûne  ait  été  suppri- 
mée, ils  sont  pareillement  à  genoux. 

8.  Lorsque  le  célébrant  entonne  le  Gloria 
in  excelsis,  les  acolytes  joignent  les  mains 
et  se  tour,  ent  vers  l'autel  jusqu'à  ce  qu'il 
l'ait  achevé;  à  la  fin  ils  font  le  signe  de  la 
croix  et  se  tournent  ei  chœur  :  lorsque  le 
célébrant  et  les  ministres  sacrés  vont  s'asseoir, 
les  acolytes  relèvent  le  basdeleurdalmalique, 
faisant  inclination  au  célébrant,  s'ils  passent 
devant  lui;  puis  ils  vont  s'asseoira  leurs 
places  sans  se  couvrir,  tenant  les  mains  croi- 
sées sur  la  poitrine,  s'inclinant  comme  le 
célébrant  et  les  ministres  sacrés.  A  ces  pa- 
roles, Cum  sancto  Spiritu,  ils  se  lèvent  en 
même  temps  que  les  mi  istres  sacrés,  font 
le  signe  de  la  croix  avec  le  chœur,  et  demeu- 
rent debout  à  leurs  places  les  bras  croisés. 
Ils  saluent  le  célébrant  d'une  inclination  mé- 
diocre quand  il  passe,  et  demeurent  tournés 
vers  l'autel  jusqu'après  les  oraisons.  Les 
acolytes  observent  ces  mêmes  cérémonies  à 
la  fin  du  Kyrie  et  du  Credo,  lorsque  le  célé- 
brant retourne  de  son  siège  à  l'autel. 

9.  Pendant  que  le  diacre  dit  Munda  cor 
meum,  \>'s  acolytes  prennent  leurs  chande- 
liers ;  si  l'on  chante  au  chœur  le  verset  Ad- 
juva nos,  ils  se  mettent  à  genoux  étant  tour- 
nés e'n  chœur.  Ensuite  ils  vont  devant  le 
milieu  de  l'autel,  où  ils  font  la  génuflexion; 
après  quoi  ils  vont  avant  le  thuriféraire  au 
côté  de  l'Evangile,  où  ils  se  mettent  aux  deux 
côtés  du  sous-diacre,  le  premier  à  sa  droite 
et  le  second  à  sa  gauche,  la  face  tournée  vers 
le  cérémoniaire  et  le  thuriféraire  ;  ils  de- 
meurent dans  cette  posture  pendant  l'Evan- 
gile, sans  faire  aucune  génuflexion  ni  incli- 
nation. Le  premier  se  tient  toujours  à  droite  ; 
et  pour  cela,  s'il  y  a  un  pupitre,  le  second 


65 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 


96 


acolyte  en  fait  le  tour,  après  qu'ils  ont  mar- 
ché de  front  jusque-là  ;  ou  bien,  s'il  y  a  peu 
de  distance  du  lieu  où  ils  ont  fait  la  génu- 
flexion, le  second  va  de  suite  à  la  place  qu'il 
doit  occuper  pendant  le  chant  de  l'Evangile. 

10.  L'Evangile  élanl  fini,  les  acolytes  re- 
tournent dans  le  même  ordre  faire  la  génu- 
flexion devant  le  milieu  de  l'autel,  et  vont  à 
la  crédence,  où  ils  mettent  leurs  chandeliers. 
Quand  le  célébranl  récilant  le  Credo  dit  ces 
paroles  :  Et  incarnants  est,  etc.,  ils  font  la 
génuflexion  ;  lorsqu'on  les  chante  au  chœur, 
ils  se  mettent  à  genoux  les  mains  jointes, 
étant  tournés  en  chœur;  ensuite  ils  é'èvcnt 
un  peu  l'écharpe,  ou  le  grand  voile,  afin  que 
le  cérémoniaire  puisse  prendre  plus  facile- 
ment la  bourse  du  corporal. 

11.  Lorsque  le  sous-diacre  va  prendre  le 
calice  à  la  crédence,  les  acolyles  élèvent 
l'écharpe  des  deux  mains  afin  que  le  céré- 
moniaire la  prenne  plus  facilement;  ensuite 
le  second  acolyte,  ayant  reçu  le  voile  du  ca- 
lice, le  plie  et  le  met  sur  la  crédence.  Pen- 
dant ce  temps-là,  le  premier  acolyte  accom- 
pagne le  sous-diacre  au  côté  de  l'Epîlre, 
portant  les  burettes  du  vin  et  de  l'eau  ;  après 
que  le  calice  a  été  essuyé,  il  présente  les  bu- 
rettes au  sous-diacre;  quand  il  les  a  reprises, 
il  les  reporte  à  la  crédence.  Lorsqu'on  ne  dit 
pas  le  Credo,  le  second  acolyte  monte  au 
côté  de  l'Epître  avec  le  premier  pour  rece- 
voir le  voile  du  calice  des  mains  du  sous- 
diacre,  s'il  l'a  porlé  à  l'autel  avec  le  calice. 

12.  Pendant  que  le  diacre  encense  le  cé- 
lébrant, les  deux  acolytes  vont  ensemble  au 
côté  de  l'Epître,  le  premier  portant  des  deux 
mains  l'essuie-main  plié,  et  le  second  le  bas- 
sin de  la  main  gauche  et  la  burette  à  l'eau 
de  la  droite;  et  sitôt  que  le  diacre  et  le  thu- 
riféraire se  sont  retirés,  ils  s'approchent  du 
célébrant  et  lui  font  une  inclination  profonde 
sans  saluer  l'autel  ;  puis  le  second  lui  verse 
l'eau  et  le  premier  étend  sur  ses  doigts  l'es- 
suie-main  qu'il  retient  toujours  par  un  bout, 
celui-là  baisant  à  demi  la  burette,  et  celui-ci 
l'essuie-main  avant  et  après;  et  tous  deux 
l'ayant  salué  de  même  qu'en  arrivant,  re- 
tournent à  la  crédence,  où  ils  remettent  les 
burettes  dans  le  bassin  après  en  avoir  versé 
l'eau,  et  l'essuie-main  dessus  comme  aupa- 
ravant. 

13.  Lorsque  le  thuriféraire  les  encense, 
ils  joignent  les  mains  et  lui  font  une  incli- 
nation de  tête  avant  et  après.  Pendant  la 
préface,  ils  se  tournent  vers  l'autel,  et  lors- 
que le  célébrant  dit  le  Sanclas,  le  premier 
acolyte  sonne  la  clochette  comme  aux  mes- 
ses basses,  si  c'est  l'usage;  ensuite  ils  se 
tournent  en  chœur  pendant  qu'on  chante  le 
Sanctus,  après  quoi  ils  se  mettent  à  genoux 
sans  attendre  que  les  porte-flambeau  soient 
arrivés  ;  mais  s'ils  arrivent  avant  qu'on  ait 
cessé  de  chanter,  ils  s'y  mettent  en  même 
temps  qu'eux.  A  l'élévation  de  l'hostie  et  à 
celle  du  calice,  le  premier  acolyte  sonne  la 
clochette  et  s'incline  comme  aux  messes 
basses;  ensuite  ils  se  lèvent  et  demeurent 
tournés  vers  l'autel  jusqu'à  la  communion. 

14.  Lorsque  les  acolytes  doivent   porter 


les  flambeaux  après  que  le  eélébrant  a  dil 
le  Sanchis,  le  premier  acolyte  porte  la  clo- 
chette sur  le  dernier  degré  du  côté  de  l'Epî- 
tre, à  la  place  où  le  cérémoniaire  doit  êirc 
pendant  l'élévation,  ensuite  il  se  joint  au  se- 
cond acolyte,  et  ils  vont  ensemble  à  la  sacris- 
tie prendre  des  flambeaux  ,  faisant,  avant  de 
sortir,  les  révérences  convenables  à  l'autel 
et  au  chœur;  le  cérémoniaire  et  le  thurifé- 
raire s'étant  rangés  au  milieu  d'eux  à  l'en- 
trée du  chœur,  quand  ils  reviennent,  ils  le 
saluent  à  l'ordinaire,  et  vont  faire  la  génu-, 
flexion  à  l'autel  sur  le  pavé,  derrière  le  sous- 
diacre  ;  puis,  s'étant  placés  vis-à-vis  des  coins 
de  l'autel,  ils  se  mettent  à  genoux  en  même 
temps  que  le  cérémoniaire  et  le  thuriféraire, 
et  demeurent  en  cet  état  jusqu'après  la  com- 
munion du  clergé  et  du  peuple,  sans  faire 
aucune  inclination.  S'il  n'y  point  de  commu- 
nion, et  si  ce  n'est  pas  une  messe  où  le  chœur 
reste  à  genoux,  comme  il  est  dit  ci-devant, 
n°  7,  ils  se  lèvent  après  l'élévation  ;  s'étant 
joints  au  thuriféraire,  ils  font  la  génuflexion 
à  l'autel;  après  avoir  salué  le  chœur,  ils  re- 
portent leurs  flambeaux  à  la  sacristie,  et  re- 
viennent aussitôt  à  la  crédence,  faisant  les 
mêmes  révérences  au  chœur  et  à  l'autel. 

15.  Quand  il  y  a  plusieurs  clercs  au 
chœur,  il  est  plus  à  propos  que  deux  d'entre 
eux  portent  les  flambeaux,  principalement 
aux  fêtes  doubles;  et  à  raison  de  la  solen- 
nité de  la  fête,  on  en  doit  porter  quatre  ou 
six  :  il  faut  autant  de  clercs  pour  cela,  dont 
les  moins  dignes  marchent  les  premiers , 
tous  saluant  le  chœur  deux  à  deux  ;  puis  à 
mesure  qu'ils  arrivent  devant  l'autel,  ils  s'é- 
cartent sans  faire.la  génuflexion  ,  en  sorte 
que  les  plus  dignes  soient  au  milieu  ;  ayant 
fait  tous  ensemble  la  génuflexion,  ils  se  met- 
tent à  genoux  sur  le  pavé  formant  un  cercle, 
et  alors  les  plus  dignes  doivent  être  les  plus 
proches  de  l'autel  :  lorsqu'ils  s'en  retournent 
après  l'élévation  ou  après  la  communion  du 
clergé  et  du  peuple,  s'il  y  en  a,  ils  saluent 
tous  ensemble  sur  une  même  ligne  l'autel  et 
le  chœur,  les  plus  dignes  au  milieu,  et  en- 
suite les  moins  dignes  marchent  les  pre- 
miers. 

1(5.  A  la  fin  de  l'oraison  dominicale  ,  s'ils 
ne  tiennent  pas  des  flambeaux,  le  premier 
acolyte  reçoit  l'écharpe  du  sous-diacre ,  la 
plie  et  la  remet  à  la  crédence.  Lorsque  le 
célébrant  dit  l'anus  Dei,  ils  s'inclinent 
comme  lui  et  frappent  leur  poitrine  ;  ce  qu'ils 
observent  aussi  au  Domine,  non  suffi  dignus. 
Le  premier  acolyte  ayant  reçu  la  paix  du 
cérémoniaire  la  donne  au  second,  et  celui-ci 
au  thuriféraire;  ils  s'inclinent  profondément 
vers  l'autel  pendant  que  le  célébrant  com- 
munie sous  l'une  et  sous  l'autre  espèce;  s'ils 
doivent  communier,  ils  le  font  les  premiers 
de  leur  ordre  ;  s'ils  ont  des  flambeaux,  ils  les 
remettent  à  quelqu'un  qui  soit  libre  ou  qui 
doive  communier  après  eux,  et  les  repren- 
nent après  avoir  fait  la  génuflexion. 

17.  S'il  n'y  a  pas  de  communion,  lorsque 
le  célébrant  est  sur  le  point  de  prendre  le 
sang  de  Noire-Seigneur,  le  premier  acolyte 
porte  les  burettes  sans  faire  aucune  génu- 


97 


ACO 


ACO 


98 


flexion,  et  les  présente  l'une  après  l'autre  au 
sous-diacre  ;  quand  celui-ci  vient  au  coin  de 
l'Epître  pour  donner  l'ablution,  il  se  retire 
un  peu  derrière  lui;  après  avoir  repris  les 
burettes,  il  les  reporle  à  la  crédence;  en 
même  temps  le  second  acolyte  ayant  pris  le 
pelil  voile  du  calice  qui  est  sur  la  crédence 
le  porte  sur  l'autel  au  côlé  de  l'Evangile , 
faisant  au  milieu  la  génuflexion  en  allant, 
en  même  temps  que  les  officiers  sacrés  la  l'ont 
en  changeant  de  place  :  il  en  fait  une  autre 
au  même  lieu  en  retournant  à  la  crédence. 
Si  les  acolytes  sont  occupés  à  tenir  les  flam- 
beaux, le  thuriféraire  supplée  à  leur  défaut 
pour  tout  ce  qui  vient  d'être  dit. 

18.  Lorsque  le  diacre  et  le  sous-diacre  se 
mettent  à  genoux,  les  acolytes  s'y  mettent  en 
même  temps  pour  recevoir  la  bénédiction; 
ils  font  les  signes  de  croix  au  commence- 
ment, et  quand  la  messe  est  entièrement  fi- 
nie, ils  vont,  le  chandelier  à  la  main,  au  bas 
des  degrés  vis-à-vis  des  coins  de  l'autel,  où 
ils  font  la  génuflexion  en  droite  ligne  avec 
les  officiers  sacrés  ;  après  avoir  salué  le 
chœur,  ils  retournent  à  la  sacristie  dans  le 
même  ordre  qu'ils  sont  venus.  Si  le  clergé 
sort  conjointement  avec  les  officiers,  les  aco- 
lytes ne  le  saluent  point  ;  en  ce  cas  ils  pren- 
nent leurs  chandeliers  vers  la  fin  de  l'Evangile, 
font  la  génuflexion  au  milieu  du  chœur  der- 
rière les  officiers  sacrés,  à  ces  mots  Yerbum 
euro,  ou  à  la  fin  d'un  autre  Evangile.  En  ar- 
rivant à  la  sacristie  ils  saluent  la  croix,  en- 
suite les  officiers  sacrés  et  le  célébrant  ;  après 
avoir  éteint  les  cierges  de  leurs  chandeliers, 
ils  vont  éteindre  ceux  de  l'autel,  et  revien- 
nent à  la  sacristie  pour  aider  les  officiers  sa- 
crés à  se  déshabiller. 

19.  Si  l'on  fait  l'aspersion  de  l'eau  bénite 
avant  la  messe,  les  acolytes  entrent  au  chœur 
de  la  manière  ordinaire;  après  avoir  mis 
leurs  chandeliers  sur  la  crédence,  ils  se  met- 
tent à  genoux  tournés  vers  l'autel,  et  y  de- 
meurent jusqu'à  ce  que  ies  officiers  sacrés  se 
le  vent;  a  près  quoi  ils  se  conforment  au  chœur, 
demeurant  au  même  lieu  durant  toute  l'as- 
persion. Lorsque  le  célébrant,  après  être  re- 
venu du  chœur,  se  tourne  vers  eux  pour  les 
asperger,  ils  joignent  les  mains  et  lui  l'ont 
une  inclination  médiocre  avant  et  après.  Si 
la  messe  commence  immédiatement  après 
l'aspersion,  vers  la  fin  de  l'oraison  ils  vont 
prendre  la  chasuble  et  les  trois  manipules  , 
et  donnent  ces  ornements  l'un  après  l'autre  : 
ensuite  ils  se  retirent  à  la  crédence.  Si  le 
célébrant  retourne  à  la  sacristie  pour  pren- 
dre la  chasuble,  les  acolytes  l'accompagnent 
avec  leurs  chandeliers,  saluant  L'autel  et  le 
chœur  à  l'ordinaire. 

20.  Lorsqu'on  doit  faire  la  procession 
avant  la  messe,  les  acolytes  tenant  leurs 
chandeliers  se  rangent  au  lieu  ordinaire 
avec  le  porte-croix,  et  sans  faire  aucune  ré- 
vérence ils  marchent  toujours  à  ses  côtés,  se 
tournant  Per  modum  unius  pour  partir,  ou 
bien  passant  derrière  le  porte-croix  pour 
reprendre  leur  place  :  lorsqu'ils  sont  de  re- 
tour, ils  portent  leurs  chandeliers  sur  la  cré- 
dence; si  le  célébrant  doit   retourner  à  la 


sacristie,  ils  se  mettent  avec  le  sous-diacre 
au  môme  lieu  où  ils  étaient  avant  de  partir, 
et  y  demeurent  jusqu'à  ce  que  le  célébrant 
ait  achevé  les  versets  et  l'oraison  ;  ensuite  ils 
retournent  à  la  sacristie. 
variétés 
Dans  le  rite  lyonnais,  les  acolytes  se  revê- 
tent de  l'aube  et  du  cordon,  et  jamais  d'une 
ceinture  de  couleur.  Ce  n'est  point  aux  reins 
mais  vers  la    poitrine  qu'ils  doivent  serrer 
leurs  cordons.  La  prière  qu'on  récite  en  s'en 
ceignant  suppose,  il  est  vrai  ,  que  c'est  aux 
reins  que  doit  être  la  ceinture;  mais  l'Eglise 
de  Lyon  veut  que  ses  clercs  se  ceignent  plus 
haut  :  c'est  son  ancien   usage,  fondé  sur  ce 
passage  de  saint  Jean,  dans  son  Apocalypse, 
c.  vi,  v.  13:  Vidi  Filium  hominis...  prœcin- 
chim  ad  mamitias  zona  aurea;  etsur  cet  autre 
du  môme  livre,  c.  xv,  v.  6  :  Septemangeli.... 
vestiti  lino  mundo  et  candido,  etprœcincti  circa 
peclora  zonis  aureis.  L'Apôtre  dit  qu'il  a  vu  le 
Fils  de  l'homme  et  sept  anges  vêtus  de  blanc, 
avec  des  ceintures  d'or  autour  de  la  poitrine. 
Les    acolytes  tiennent   leurs    chandeliers 
pendant  le  Gloria  in  exeelsis  et  les  oraisons. 
A  certaines  fêtes,  ils  chantent  dans  les  stalles 
ou  au  milieu  du  chœur,  le  Graduel,  ou  du 
moins  son  verset.  Si  le  prêtre  donne  la  com- 
munion hors  du  presbytère,  ils  l'accompa- 
gnent avec  leurs  flambeaux.  Aux  semi-dou- 
bles mineurs,  il  n'y  a  qu'un  acolyte  qui  porte 
un  chandelier. 

Aux  fériés  de  l'année  et  aux  fêtes  simples, 
l'acolyte,  revêtu  de  l'habit  de  chœur  sur 
l'aube,  entre  au  chœur  les  bras  croisés  s'il 
est  en  camail,  ou  les  mains  pendantes  s'il  est 
en  surplis,  en  précédant  le  sous-diacre.  Il 
quitte  l'habit  de  chœur  pour  chanter  le  Gra- 
duel ou  l' Alléluia;  il  fait  la  fonction  de  thu- 
riféraire; à  la  fin  de  la  première  Postcom- 
munion, il  prend  son  camail  ou  son  surplis 
sur  le  bras  gauche,  croise  les  bras,  salue 
l'autel,  el  se  retire  seul  à  la  sacristie.  (Ruhr, 
cap.  ii,  8;  cap.  m, 21  ;  cap.  v,6;  cap.  vin,  19.) 
A  Paris  ,  les  acolytes  ont  aussi  l'amict, 
l'aube  et  le  cordon,  ou  du  moins  un  surplis; 
le  plus  ancien  prend  une  chape  par-dessus, 
quand  ii  porte  la  croix  ou  la  patène.  (Rubr. 
miss.,  p.  i,  n.  127.) 

§  VI.  De  l'of/ice  des  acolytes  à  la  messe  devant 
le  saint  sacrement  expose'. 

1.  Les  acolytes  font  la  génuflexion  à  deux 
genoux  avec  une  inclination  de  tête  la  pre- 
mière fois  qu'ils  entrent  au  chœur  et  la  der- 
nière fois  qu'ils  en  sortent;  pour  les  autres 
génuflexions,  ils  les  font  d'un  seul  genou. 

2.  Us  se  mettent  à  genoux,  les  mains 
jointes  ,  à  leurs  places  tournés  vers  l'autel , 
lorsque  le  célébrant  encense  le  saint  sacre- 
ment au  commencement  de  la  messe,  et 
après  l'Offertoire,  sans  faire  aucune  incli- 
nation. 

3.  Ils  donnent  à  laver  au  célébrant  au 
môme  lieu  où  le  diacre  l'a  encensé,  sans  bai- 
ser ni  les  burettes  ni  l'essuie-main. 

h.  Lorsqu'on  fait  l'exposition  ou  qu'on 
donne  la  bénédiction  du  saint  sacrement,  im- 
médiatement avant  ou  après  la  messe,  ils  de- 


99  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

meurent  pendant  ce  temps-là  à  genoux  aux 
côtés  de  la  crédence. 


100 


8  VII.  De  l'office  des  acolytes  à  la  messe  des 
morts,  à  l'ahsoute  et  à  un  enterrement. 


(Vo<i- 


l'art.  Céréuon  al,  le  Cérémonial  des  évêejues, 
l.li,  c.  U  et  12.) 


1.  Les  acolytes  vont  au  chœur  avec  leurs 
chandeliers,  et  ne  saluenl  point  le  chœur,  ni 
aucun  des  officiers,  mais  seulement  le  célé- 
brant. 

2.  Ils  se  mettent  à  genoux  avec  le  chœur, 
pendant  que  le  célébrant  chante  les  orai- 
sons, et  depuis  le  Sanctus  jusqu'à  ces  paro- 
les :  Pax  Domiiii,  exclusive:  ent  ;  s'ils  por- 
tent les  flambeaux,  ils  demeurent  à  genoux 
jusqu'après  la  communion  du  prêtre. 

3.  Lorsque  le  diacre,  après  avoir  dit  : 
Munda  cor  meum,  elc,  descend  les  degrés  de 
l'autel  pour  aller  chanter  l'Evangile,  les  aco- 
lytes vont,  les  mains  jointes,  sans  chande- 
liers, faire  la  génuflexion  derrière  les  offi- 
ciers sacrés,  eL  suivent  le  sous-diacre  au 
côlé  de  l'Evangile,  où,  s 'étant  placés  à  ses 
côlés  à  l'ordinaire,  ils  font  les  inclinations  et 
les  signes  de  croix  requis.  Lorsque  l'Evan- 
gile est  chanté,  ils  reviennent,  les  derniers  , 
faire  la  génuflexion  derrière  les  officiers  sa- 
crés, el  retournent  à  la  crédence. 

k.  A  l'Offertoire,  les  deux  acolytes  accom- 
pagnent le  sous  diacre  à  l'autel,  le  premier, 
pour  donner  les  burettes  à  l'ordinaire,  et  le 
second,  pour  recevoir  le  voile  du  calice  ;  ils 
ne  donnent  point  à  laver  au  célébrant,  mais 
s'étant  avancés,  à  l'ordinaire,  au  côté  de 
l'Epi  tçe,  le  premier  acolyte  donne  l'essuie- 
main  au  diacre  et  le  second,  le  bassin  et  la 
burette  au  sous-diacre;  après  les  avoir  re- 
pris, ils  les  reportent  à  la  crédence.  S'il  y  a 
offrande  du  clergé,  ils  y  vont  à  leur  rang, 
faisant  la  révérence  à  l'autel  et  une  inclina- 
tion médiocre  au  célébrant  avant  et  après. 

5.  Lorsqu'on  fait  l'absoute,  après  la  messe 
des  morts,  les  acolytes  prennent  leurs  chan- 
deliers et  accompagnent  le  sous-diacre  qui 
porte  la  croix  ;  ils  se  tiennent  toujours  à  ses 
côtés  el  vont  avec  lui  vers  le  milieu  du 
sanctuaire,  où  ils  demeurent  tournés  vers 
l'autel  jusqu'à  ce  que  le  célébrant  ait  l'ait  la 
révérence  convenable;  ensuite  ils  vont  avec 
le  sous-diacre  par  le  côté  de  l'Evangile  ,  et 
se  placent  au  bout  de  la  représentation, 
ayant  la  face  tournée  vers  l'aille!  ;  lorsque 
l'absoute  esl  finie,  ils  retournent  à  la  sacris- 
tie, sans  faire  aucune  révérence. 

6.  Si  les  acolytes  assistent  à  un  enterre- 
ment, ils  prennent  leurs  chandeliers  et  ac- 
rompagrient  celui  qui  porte  la  croix;  ils  ne 
■  '  couvrent  point,  à  moins  qu'on  ne  soit 
obligé  d'aller  loin,  ou  qu'il  ne  fasse  mauvais 
I  'tnps.  Etant  arrivés  au  lieu  où  esl  le  corps, 
il-  se  mettent  à  la  lète  du  défunt,  ou,  si  le 
lieu  ne  le  permet  pas,  ils  se  tiennent  à  la 
porte  et  commencent  à  marcher  lorsqu'on 
entonne  lé  psaume  Miserere.  En  arrivant  à 
1  église,  ils  se  placent  à  la  tète  du  défunt,  ce 
qu'ils  observent  pendant  l'enterrement,  el  ne 
font  aucune  révérence  à  l'autel  ni  au  célé- 
brant.  Si  l'on  doit  dire  quelque  office  après 


que  l'on  a  achevé  le  répons  Subvenite,  les 
acolyles  vont  faire  la  génuflexion  au  bas  des 
degrés,  portent  leurs  chandeliers  aux  deux 
cô:és  de  l'autel  et  éteignent  leurs  cierges  ; 
si  l'on  doit  célébrer  la  messe  immédiatement 
après,  ils  retournent  à  la  sacrislie  pour  re- 
venir avec  les  officiers  sacrés. 
ACTION. 

Dans  l'ordinaire  de  la  messe,  est  ii 
même  chose  que  canon.  De  là,  ces  mots  : 
Infra  actionem,  placés  devant  la  prière  Com- 
municantes, pouraverlir  qu'à  certains  jours 
on  ajoute  quelques  mots  qui  ont  rapport  à 
la  solennilé.  Le  Missel  romain  n'a  de  Com- 
municantes propres  que  le  jeudi  saint  el  aux 
cinq  fêles  principales  de  l'année,  qui  sont: 
Noël,  l'Epiphanie,  Pâques,  l'Ascension  et  la 
Pentecôte;  on  ledit  pendant  leurs  oclaves, 
quand  même  on  célébrerait  pendant  ces  oc- 
taves des  fêles  qui  auraient  une  préface  pro- 
pre comme  celle  des  apôtres,  le  jour  de 
Saint-Jacques  et  de  Saint-Philippe,  ou  de 
Saint-Jean,  devant  la  porte  Latine,  ou  celle 
de  la  croix,  le  jour  de  l'Invention  ,  quand  ces 
fêtes  se  rencontrent  dans  l'octave  de  l'As- 
cension. On  s'est  conformé  en  cela  au  sa- 
cramen taire  de  saint  Gélase  et  de  saint  Gré- 
goire, et  à  ce  qui  avait  été  recommandé  par 
le  pape  Vigile.  {Yoy.  les  explications  des 
cérémonies  de  la  messe  par  le  P.  Lebrun.) 

Action  de  grâces  après  la  messe.  Il  y  a 
sous  ce  titre,  dans  le  Missel  romain,  le  can- 
tique Benedicilt,  prononcé  par  les  trois  Hé- 
breux dans  la  fournaise  de  Babylone,  avec 
un  psaume  et  quelques  prières.  On  ne  voit 
pas  que  cela  puisse  s'omettre  à  volonté, 
comme  les  prières  qui  servent  de  prépara- 
tion à  la  messe,  où  sont  ces  mots  :  l'ro  op- 
purtunitatc  sacerdotis.  Au  contraire,  il  est 
dit  qu'on  commence,  en  quittant  l'autel,  l'an- 
tienne Trium  pueroram ;  qu'on  la  dit  deux 
fois  en  entier,  quand  on  a  célébré  sous  le 
rite  double;  puis  le  cantique.  On  ne  voit 
pas  au  reste  combien  l'action  de  grâces  doit 
être  prolongée;  les  prières  indiquées  pour 
cela  sonl  assez  courtes.  L'Eglise  laisse  à 
chacun  le  soin  de  satisfaire  sa  dévotion  et 
ses  besoins  spirituels.  Les  Missels  modernes 
de  France  ont  ici  des  psaumes  qui  ne  sont 
pas  dans  le  romain  et  autres  Missels  anciens. 
ADORATION   DELA  CROIX. 

Vénération  spéciale  qu'on  lui  témoigne, 
surtout  le  vendredi  saint,  quand  on  vient  de 
bénir  une  nouvelle  croix  érigée  dans  un  lieu 
public,  quand  on  expose  les  reliques  de  la 
vraie  croix, elc.  Yoy.  \  endredi  saint,  Croix, 
Reliques.  Quand  on  baise  un  objet  par  vé- 
nération, quand  on  baise  sa  main  en  se 
prosternant  ou  s'iuclinani,  on  réalise  bien 
la  signifie. ilion  du  mot  adorare ,  ad  os  mit- 
tere;  ndoratio,  ad  os  actio  manus,  oris  actio, 
comme  si  l'on  disait  application  à  la  bouche, 
action  de  la  bouche.  Il  n'y  a  donc  rien  d'é- 
tonnant dans  celte  expression  adorer  la 
croix,  d'autant  plus  qu'on  adore  Jésus— 
Christ  inorl  sur  la  croix.  î  oy.  lu  Diciion- 
naire  liturgique,  au  mol  Adoration. 
ADULTE. 

Qui  est  parvenu  à  l'âge  de  raison,  du  latin 


loi 


AMB 


ANC 


103 


adolescere,  comme  si  l'on  disait  :  Ad  alli- 
tudinem  crescere.  Il  y  a  dans  le  Rituel  des 
cérémonies  particulières  au  baptême  des 
adultes.  Voy.  Baptême.  La  sépulture  des 
enfants  est  aussi  distinguée  de  celle  des 
adultes.  Voy.  Enterrement. 

AGNEAU    PASCAL. 

On  trouve  dans  le  Kiluel  une  bénédic- 
tion de  l'agneau  pascal.  Autrefois  les  fidèles, 
recommençant  à  faire  usage  de  chair  après 
le  carême,  ont  commencé  par  un  agneau  bé- 
nit, à  1'imilalion  de  ce  que  firent  les  Hé- 
breux, lorsque  Dieu  voulut  les  tirer  de  l'E- 
gypte par  le  ministère  de  Moïse. 

Dans  l'oraison  qui  sert  à  cette  bénédiction, 
on  reconnaît  que  l'agneau  dont  le  sang  de- 
vait préserver  les  Israélites  de  la  mort  de 
leurs  premiers-nés,  était  une  ressemblance 
de  Jésus-Christ  :  Agnum  occidi  jussisli  in 
similitudinem  Domini  nosiri  Jestt  Christi. 
AGNUS  DEL 

Prière  de  la  messe,  qu'on  dit  entre  le  Pa- 
ter et  la  communion.  C'est,  dit  Bergier,  une 
profession  de  foi  de  L'universalité  de  notre 
rédemption,  qui  est  formulée  dans  l'Evangile 
de  saint  Jean,  ch.  i,  jr  29.  Aux  messes  pour 
les  défunts,  on  le  dii  sans  se  frapper  la  poi- 
trine, parce  qu'il  n'y  a  pas  Miserere  nobis, 
mais  Dona  eis  requiem.  Ou  ne  le  dit  pas  le 
samedi  saint.  Voy.  le  P.  Lebrun. 

Agnus  Dei  bénits.  Voy.  le  Dictionnaire 
liturgique,  le  Cérémonial  du  pape,  Gavan- 
lus,  etc. 

ALLELUIA. 

Mol  hébreu,  qui  signifie  :  Louez  Dieu.  On 
ne  le  dit  point  depuis  le  dimanche  de  la  Sep- 
tuagésime jusqu'à  Pâques;  avant  qu'on  cesse 
de  le  chanter,  on  l'ajoute  au  Bcnedicamns 
Domino,  après  vêpres,  le  samedi  avant  la 
Septuagésime,  pour  avertir  que  c'es't  la  der- 
nière fois.  Dans  plusieurs  Bréviaires  de 
France,  c'est  avant  le  capitule,  quand  l'office 
est  de  la  férié;  c'est  après  l'antienne  <io.  Ma- 
i/ni/icat,  qui  sert  de  mémoire  du  dimanche, 
quand  on  célèbre  une  fête.  Il  est  plus  simple 
de  le  placer  toujours  à  la  fin  de  vêpres, 
comme  fait  le  Bréviaire  romain,  pour  aver- 
tir qu'en  commençant  ensuite  compiles,  on  ne 
doit  pas  le  dire,  mais  le  remplacer  par  ces 
paroles  :  Laus  libi,  Domine,  Rex  wternœ  glo- 
riœ,  qui   ont  cependant  un  sens  équivalent. 

Dans  le  temps  pascal,  on  ajoute  un  ou 
plusieurs  Alléluia  à  certaines  parties  de  la 
messe  et  de  l'office  du  jour,  et  non  aux  offi- 
ces votifs  du  saint  sacrement  et  de  la  sainte 
Vierge.  Si  quelque  office  du  temps  pascal 
est  transféré  hors  de  ce  temps,  on  ne  fait 
pas  ces  additions.  S  oy.  les  Décrets  de  la 
congrég.  des  Rites. 

Le   samedi   saint  ,    le    célébrant  .entonne 
Y  Alléluia,  comme  il  est  marqué  dans  le  Céré- 
monial et  le  Missel.  Voy.  Samedi  saint. 
AMBON. 

Fspècede  tribune  où  l'on  chantaitautrefois 
l'Evangile,  d'où  l'on  annonçait  les  fêtes,  etc. 
Fete>  mobiles  {Public  des),  d'après  le  Pon- 
tifical romain,  à  l'art.  Epiphanie. 

La  rubrique  de  Paris  dit  que  s'il  y  a  deux 
aniuous,    on    chante  l'Evangile  à  celui    du 


côté  méridional  ;  c'est  qu'en  effet,  s'il  est  at- 
taché au  mur  latéral,  il  faut  être   au   côté, 
méridional  pour  avoir  la   free  tournée  vers' 
le  septentrion  en  chantant  l'Evangile,  comme 
cela  est  généralement  prescrit. 

Quant  à  la  manière  de  procéder  à  l'am- 
bon,  elle  n'est  pas  décrite  dans  les  rubriques 
romaines.  La  voici  d'après  le  rite  viennois. 
Après  l'Epître,  pendant  qu'on  joue  des  or- 
gues, deux  bâtonniers  ou  bedeaux  (virgarii) 
marchent  les  premiers  vers  la  sacrislie  ;  ils 
sont  suivis  des  thuriféraires  et  de-  acolytes; 
là  un  sous-diacre,  revêtu  de  la  d  aima  tique 
prend  la  croix,  et  l'on  va  au  chœur  de  celte 
manière  :  les  bâtonniers  précèdent  ;  viennent 
ensuite  le  cérémoniaire,  les  thuriféraires  et 
le  crucifère  avec  les  acolytes.  Dès  qu'ils 
sont  entrés  dans  le  chœur,  et  que  le  diacre  a 
dit  :  Munda  cor  meiim,  l'encens  étant  béni, 
on  procède  vers  l'ambon  par  le  côté  droit  du 
chœur,  dans  l'ordre  susdit,  le  sous-diacre  et 
le  diacre  marchant  après  les  autres;  on  re- 
vient ensuite  à  l'autel  par  le  côté  gauche  du 
chœur,  le  diacre  portant  toujours  le  livre  de 
l'Evangile. 

AMEN. 

Mot  hébreu  qui  exprime  une  affirmation 
ou  un  souhait  ;  c'est  dans  ce  dernier  sens 
qu'il  est  employé  à  la  fin  de  bien  des  formu- 
les' de  prières;  c'est  souvent  le  chœur  on  le 
minisire  qui  doit  répondre  Amen  aux  prières 
faites  par  le  prêtre  qui  préside  ;  c'est  à  ce- 
lui-ci à  le  dire  toutes  les  fois  qu'il  récite 
tout  bas  une  prière,  par  exemple,  le  Pater 
dit  à  voix  basse,  et  en  général  toutes  les  fois 
que  ce  mot  n'est  pas  précédé  du  signe  r^,  qui 
indique  une  réponse. 

AMICT 

Du  latin  amicire  (couvrir),  linge  destiné  à 
couvrir  la  tête,  comme  l'indiquent  les  paro- 
les qu'on  prononce  en  le  prenant  :  Impone, 
Domine,  capiti  meo  gttleam  salulis,  etc.  La 
rubrique  prescrit  en  effet  de  l'appliquer  sur 
la  tête  avant  de  ie  disposer  autour  du  cou.  Il 
doit  être  fait  de  lin  ou  de  chanvre,  comme 
les  autres  linges  d'autel,  selon  un  décret  de 
Î818,  approuvé  par  Pie  VII. 

Selon  le  cérémonial  des  franciscains,  l'a- 
mict  doit  avoir  une  longueur  de  deux  cou- 
dées et  demie,  une  coudée  de  largeur  ;  il 
doit  avoir,  à  deux  de  ses  angles,  deux  cor- 
dons fixés,  assez  longs  pour  qu'on  puisse  les 
ramener  et  les  attacher  devant  la  poitrine. 
Il  y  faut  une  croix  brodée  longue  de  deux 
doigts,  éloignée  de  deux  doigts  du  bord,  au 
milieu  de  la  longueur  du  côté  des  cordons. 
Gavanlus  ajoute  qu'il  peut  avoir  autour 
quelque  ornement  en  broderie,  excepté  le 
cô'é  qui  s'applique  au  cou. 
ANATHÈME. 

Excommunication  solennelle.  Voy.  Excom- 
munication, Censures. 

ANCIENNETÉ. 
■  En  cas  de  préséance,  s'il  s'agit  de  simples 
clercs  ou  de  simples  prêtres,  la  priorité  d'or- 
dination confère  la  préséance;  entre  ceux 
d'une  même  ordination,  c'est  la  priorité 
d'âge;  entre  ceux  qui  forment  un  corps,  c'est 
la  priorité  d'admission.  Voy.  Synodb. 


iOS 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


101 


ANGELUS. 

Nom  qu'on  donne  vulgairement  aux  trois 
versets  dont  chacun  est  suivi  de  la  salutation 
an"élique.  Pendant  le  temps  pascal,  on  y 
substitue  l'antienne  Reginacceli,  si  on  sait  la 
dire,  que  l'on  récite  en  se  tenant  debout; 
pendant  le  reste  de  l'année,  on  est  aussi  de- 
bout pour  réciter  V Angélus  tous  les  diman- 
ches ,  y  comprises  les  premières  vêpres , 
c'est-à-dire  le  soir  du  samedi,  et  en  carême 
<li'puis  midi,  parce  que  l'heure  des  vêpres 
est  avant  midi.  On  commence  le  Reginu  cœli 
le  samedi  saint  à  midi,  et  l'on  reprend  l' An- 
gélus la  veille  de  la  Trinité  au  soir.  Il  faut 
réciter  ces  prières  au  sonde  la  cloche  qui  les 
annonce  ;  le  jeudi  et  le  vendredi  saint,  et  le 
samedi  au  matin,  quand  on  ne  sonne  pas  les 
cloches,  on  l'annonce  avec  une  crécelle.  A 
ces  conditions,  on  obtient  plusieurs  indul- 
gences. 

ANNONCIATION. 

Fête  instituée  en  mémoire  du  jour  auquel 
l'ange  Gabriel  annonça  à  Marie  qu'elle  sé- 
rail mère  de  Dieu;  le  mystère  de  l'incarna- 
tion s'opéra  dès  qu'elle  y  eut  donné  son  con- 
sentement. Ainsi  c'est  tout  à  la  fois  une  fête 
de  Noire-Seigneur  et  de  la  sainte  Vierge, 
quelle  que  soit  sa  dénomination  dans  les  li- 
vres liturgiques.  Celte  fêle  arrive  souvent 
pendant  la  semaine  sainte  ou  l'octave  de  Pâ- 
ques; dans  ce  cas,  elle  est  fixée  au  lundi 
après  celle  octave  ,  à  l'exclusion  de  toule 
autre  fêle  qui  ne  serait  pas  plus  élevée  ou 
plus  solennelle,  et  même  à  l'exclusion  d'une 
fête  quelconque,  fût-elle  titulaire  ou  patro- 
nale, si  celle  de  l'Annonciation  est  Iranférée 
avec  l'obligaiion  d'assister  à  la  messe  (Dé- 
cret du  25  mars  1817.  Gardellini,  n.  4378). 
Dans  les  lieux  où  elle  esl  d'obligation  pour 
les  fidèles,  on  satisfait  à  l'obligaiion  d'assis- 
ter  à  la  messe  et  de  s'abstenir  des  œuvres 
scrviles  le  jour  même  où  elle  se  rencontre, 
si  ce  n'est  pas  le  vendredi  ou  le  samedi  saint. 
Il  en  est  de  même  de  toute  autre  fête  d'obli- 
gation dans  un  cas  semblable  (Decr.  S.  C. 
17il).On  transfère  l'office  sans  transférer  la 
solennité,  et  dans  ce  cas  les  indulgences  at- 
tachées à  ce  jour  ne  sont  pas  transférées. 
Tout  cela  est  en  faveur  des  fidèles. 

Dans  les  lieux  où  cette  fêle  doit  avoir  une 
octave,  el  qu'elle  n'est  pas  transférée  au  delà 
de  huit  jours,  on  achève  ce  qui  reste  de  l'oc- 
lave  après  le  jour  auquel  on  a  célébré  son 
office.  Mais  elle  doit  avoir  son  octave  entière 
dans  tous  les  cas  où  l'on  Iransfère  aussi 
l'obligaiion  d'entendre  la  messe,  comme  si  ce 
lundi  après  l'oclave  de  Pâques  élait  le  jour 
propre  de  l'Annonciation  (Même  décret  de 
1817).  Dans  ce  cas,  les  indulgences  sont 
aussi  transférées.  Aquelque  jour  qu'on  la  cé- 
lèbre, les  minisires  sacrés  se  mettent  à  ge- 
noux quand  on  chante  ces  paroles  :  Et  in- 
carnants est,  etc. 

ANTIENNE. 

Ce  mot,  tiré  du  grec  àvriyovo;,  signifie  qui 
répond  à  un  son  par  un  son  pareil  ou  op- 
posé (t'oy.  le  Dictionnaire  grec-français  de 
Planche).  Ainsi  un  seul  commence  une  an- 
tienne et  les  autres  la  continuent,  ou  bien 


chanlenl  quelque  autre  chose,  et  l'on  re- 
prend ensuite  l'antienne  comme  on  l'a  com- 
mencée. On  la  commence  de  la  même  ma- 
nière dans  la  récitation  privée,  si  le  contraire 
n'est  pas  indiqué.  Dans  le  rite  romain  on 
dit  en  entier  deux  fois  chaque  antienne  lors- 
que l'office  est  du  rile  double;  selon  d'autres 
liturgies  usitées  en  France,  on  ne  double 
que  les  antiennes  0  de  l'avent;  à  Paris,  on 
les  triple. 

Il  y  a  des  antiennes  à  la  sainte  Vierge  plus 
étendues,  que  l'on  dit  à  la  fin  de  compiles. 
Selon  le  Bréviaire  romain,  on  les  dit  aussi  à 
la  fin  de  laudes,  même  en  particulier,  et 
toutes  les  fois  qu'on  sort  du  chœur  immé- 
diatement après  qu'on  a  terminé  une  des 
heures  canoniales.  Ces  antiennes  varient 
selon  le  temps;  quand  il  faut  changer,  c'est 
à  compiles  que  se  fait  le  changement,  parce 
que  c'est  à  cette  partie  de  l'office  que  ces 
antiennes  se  disent  plus  solennellement. 

Quant  à  la  manière  d'annoncer  les  antien- 
nes dans  le  chœur,  voyez  sous  leur  nom  par- 
ticulier  les  différentes   parties  de  l'office  : 
Matines,  Laudes,  Vêpres,  etc. 
APERI. 

Prière  par  laquelle  on  se  prépare  à  la 
récitation  de  l'office  canonial.  On  la  dit  à 
ltome  avant  de  commencer  vêpres;  il  doit  en 
être  de  même  des  autres  heures  quand  on 
les  sépare  (Voy.  Baldeschi,  Cérémoniaire  du 
Vatican) 

APOTRE. 

Ce  nom,  tiré  d'un  mot  grec  qui  signifie 
envoyé,  convient  éminemment  aux  douze 
disciples  que  Jésus-Christ  envoya  prêcher 
l'Evangile  à  toutes  les  nations  de  la  terre. 
L'Eglise  romaine  honore  leur  chef,  saint 
Pierre,  par  une  fête  de  première  classe,  et 
tous  les  autres  par  une  fête  de  seconde  classe, 
en  y  comprenant  saint  Matthias,  qui  rem- 
plaça le  traître  Judas,  conformément  à  celle 
prophétie.  Episcopatum  ejus  accipiat  aller. 
Saint  Paul  et  saint  Barnabe  ayant  élé  aussi 
choisis  de  Dieu,  Segregate  mihi  Paulum  et 
Barnaham  in  opus  ad  quod  assumpsi  eos,  l'E- 
glise leur  donne  aussi  la  qualité  d'apôtre; 
elle  honore  le  martyre  de  saint  Paul  en  même 
lemps  que  celui  de  saint  Pierre;  pour  saint 
Barnabe,  sa  fêle  est  inférieure  à  celle  des 
douze  apôlres. 

On  a  aussi  donné  ce  nom,  en  différents 
lieux,  à  ceux  qui  les  premiers  y  ont  annoncé 
l'Evangile.  Celte  qualification  ne  les  élève 
pas  au-dessus  des  autres  martyrs  ou  confes- 
seurs. 

ARCHEVÊQUE. 

Prélat  qui  a  des  évéqués  suffragants.  Il  est 
distingué  par  l'usage  du  Pallium  et  par  le 
privilège  de  faire  porter  une   croix  devant 
lui.  Voy.  Pallium,  Croix  archiépiscopale. 
ARCHIDIACRE. 

Premier  diacre.  Celui  qui  tient  la  crosse 
de  l'évêque  dans  une  cérémonie  doit  être 
encensé  après  les  diacres  assistants,  quaul 
môme  il  serait  plus  digne.  Celui  qui  assisln 
l'évêque,  même  hors  de  5a  cathédrale,  est 
censé  présent  au  chœur.  Dans  une  ordina 
tion  générale,   il  ne  peut  pas  se  décharge! 


105 


ASP 


sur  un  autre  du  soin  de  conduire  à  la  porte 
de  l'église  ceux  qui  reçoivent  l'ordre  de  por- 
tiers. Il  y  a  bien  d'autres  décrets  qui  les  con- 
cernent. Yoy.  la  collection  de  Gardellini. 

ARMES  (Bénédiction  des).  [Voy.  Bénédic- 
tions.] 

ASCENSION  DE  N.  S.  J.  C. 

Une  chose  remarquable  ce  jour-là,  c'est 
qu'on  éteint  le  cierge  pascal  après  l'Evan- 
gile, pour  signifier  la  disparition  du  Sau- 
veur le  jour  de  son  ascension.  Dans  certains 
lieux,  on  fait  une  procession  avant  la  messe. 
ASPERGÉS. 

Nom  qu'on  a  donné  à  l'aspersoir,  appelé 
autrement  goupillon. 

ASPERSION. 

Aspersion  d'eau  bénite.  Elle  accompagne 
ordinairement  les  bénédictions  des  choses 
et  quelquefois  des  personnes.  La  plus  solen- 
nelle est  celle  qu'on  fait  les  dimanches  avant 
la  messe;  elle  est  ordinairement  précédée  de 
la  bénédiction  de  l'eau,  dont  ou  verra  la  for- 
mule à  l'art.  Bénédictions.  Les  prières  qui 
la  composent  sont  très-anciennes;  on  les 
trouve  textuellement  dans  le  Sacraraentaire 
de  saint  Grégoire  et  dans  la  plupart  des  Ri- 
tuels anciens  et  modernes.  L'Eglise,  qui  ne 
prie  pas  en  vain,  nous  indique  par  ses  priè- 
res les  effets  que  nous  pouvons  attendre  de 
l'eau  bénite;  en  voici  les  principaux  : 

L'éloignement  du  démon  et  de  tout  ce  que 
sa  ruse  et  sa  malice  peut  opérer  parmi  nous; 

La  santé  de  l'âme  et  du  corps; 

L'assistance  permanente  de  l'Esprit-Saint. 

Dans  ces  prières,  qui  servent  à  bénir  l'eau 
et  le  sel  qu'on  y  mêle,  on  commence  par 
exorciser  l'un  et  l'autre.  On  exorcise  d'abord 
le  sel  par  le  Dieu  vivant,  vrai  et  saint  qui 
commanda  au  prophète  Elisée  d'en  jeter  dans 
l'eau  pour  en  corriger  les  vices;  on  recon- 
naît que  Dieu  l'a  créée  pour  l'usage  des 
hommes.  On  exorcise  l'eau  en  invoquant  les 
trois  personnes  divines,  et  chaque  exorcisme 
se  termine  par  une  formule  où  l'on  recon- 
naît que  Jésus-Christ  viendra  juger  les  vi- 
vants et  les  morts  ,  et  détruire  ce  monde  par 
le  feu.  C'est  alors  que  tout  pouvoir  du  démon 
cessera  entièrement,  ce  qu'il  semble  redou- 
ter, puisqu'il  se  plaignait  à  Jésus-Christ  de 
ce  qu'il  venait  le  tourmenter  avant  le  temps 
où  son  pouvoir  doit  finir. 

Après  avoir  mêlé  le  sel  ave«  l'eau  au  nom 
des  trois  personnes  divines  t  on  considère 
Dieu  comme  l'auteur  de  toute  force,  comme 
un  souverain  invincible,  un  triomphateur 
toujours  magnifique,  qui  réprime  les  efforts 
d'une  domination  ennemie,  qui  triomphe  de 
la  cruauté  d'un  ennemi  rugissant,  qui  dis- 
sipe aisément  tous  les  effets  de  sa  malice; 
on  le  supplie  avec  crainte  et  humilité  de  re- 
garder favorablement  ce  mélange  de  sel  et 
u'eau,  d'y  attacher  une  espèce  de  sainteté, 
afin  que  l'usage  qu'on  en  fera,  en  invoquant 
son  saint  nom  et  implorant  sa  miséricorde, 
mette  en  fuite  l'esprit  immonde,  le  serpent 
infernal ,  et  nous  prouve  la  présence  du 
Saint-Esprit  en  tous  lieux. 

Selou  le  Rituel  romain,  un  prêtre  revêtu 
du  surplis  et  de  l'étole  violette  fait  cette  bé- 

DlCTlONNÀlRE   DES    RlTES    SACRÉS.  I. 


ASP  fOO 

nédiction  les  jours  de  dimanche  et  toutes  les 
fois  qu'on  en  a  besoin,  dans  l'église  ou  à  la 
sacristie. 

VARIÉTÉS. 

Sur  la  manière  de  bénir  ['eau  et  d'en  faire 
l'aspersion. 

Selon  le  Rituel  de  Rouen  publié  en  1739, 
on  met  le  sel  et  l'eau  à  bénir  dans  le  chœur 
au  côté  droit,  sur  une  table  couverte  d'un 
linge  propre,  et  le  Missel  sur  !e  pupitre 
tourné  vers  le  côté  gauche;  on  allume  deux 
cierges  à  l'autel;  le  prêtre  qui  doit  célébrer, 
ayant  l'aube  et  l'étole,  tenant  sa  barrette 
étant  debout  devant  le  pupitre,  fait  celle  bé- 
nédiction en  étendant  la  main  droite  sur  l'ob- 
jet qu'il  exorcise,  et  joignant  les  mains  aux 
oraisons.  Il  quitte  ensuite  la  barretteet  com- 
mence l'aspersion  pendant  qu'un  chantre 
entonne  Asperges  me,  ou  Vidiaquam.  Après 
avoir  aspergé  le  grand  autel  (si  te  saint  sa- 
crement n'y  est  pas  exposé)  et  l'avoir  baisé, 
il  va  asperger  les  autres  autels,  du  moins 
les  principaux,  puis  la  croix  dans  le  chœur, 
lui-même,  ses  ministres  et  le  chœur. 

Selon  les  Missels  de  Toulouse  et  de  Vienne, 
le  prêtre  a  le  manipule  pour  bénir  l'eau 
avant  la  messe.  L'ancienne  liturgie  viennoise 
voulait  que  ce  fût  en  présence  de  tout  le 
clergé,  vers  le  côté  de  l'Evangile,  avec  l'é- 
tole et  la  chape.  Selon  le  Rituel  romain  ,  on 
quitte  le  manipule  toutes  les  fois  qu'on  prend 
la  chape;  il  veut  qu'à  toutes  les  bénédictions 
on  ait  au  moins  le  surplis  et  l'étole;  il  n'ex- 
clut pas  la  chape.  Les  Missels  susdits  ajou- 
tent :  Sic  nomen  Domini  benedictum  après 
Adjutorium  (ce  verset  est  propre  aux  béné- 
dictions épiscopales)  ;  ils  prescrivent  de  te- 
nir la  main  droite  étendue  sur  les  choses 
qu'on  exorcise,  la  gauche  étant  appuyée  sur 
la  poitrine. 

Selon  le  Cérémonial  de  Grenoble,  le  célé- 
brant, ayant  salué  le  chœur,  asperge  le  côté 
de  l'Evangile  en  descendant,  fait  la  génu- 
flexion en  traversant  le  chœur,  et  asperge, 
en  remontant,  le  côté  de  l'Epitre.  Après  l'o- 
raison et  la  génuflexion,  il  se  recule  un  peu 
pour  laisser  passer  devant  lui  les  officiers 
qui  sont  du  côlé  opposé  à  la  sacristie,  où  il 
rentre  comme  il  en  était  sorti. 

A  Lyon,  le  célébrant,  debout  au  bas  de 
l'autel,  fait  une  génuflexion,  asperge  l'au- 
tel, fait  une  nouvelle  génuflexion,  commence 
par  le  côté  de  l'Evangile  à  faire  le  tour  do 
l'autel  et  du  sanctuaire  qu'il  asperge  en. 
marchant  hors  des  balustres.  Il  asperge  de 
trois  coups  la  croix  de  l'autel  en  passant 
derrière  De  retour  devant  l'autel,  il  le  s.ilue 
par  une  petite  génuflexion,  se  tourne  sur  la 
droite  et  asperge  trois  fois  la  croix  ou  le 
texte  de  l'Evangile  que  le  sous-diacre  lient 
au  milieu  du  chœur,  faisant  une  génuflexion 
avant  et  après;  ensuite  il  donne  de  l'eau  bé- 
nite une  seule  fois  au  sous-diacre,  à  chacun 
des  acolytes,  au  diacre,  répond  à  leur  génu- 
flexion par  une  inclination  légère,  et  remet 
le  goupillon  au  clerc.  De  là  il  se  rend  vers 
le  plus  digne  du  chœur  et  continue  à  peu 
près  selou  le  rite  romain;  mais  il  s'asperge 
lui-même  après  tous  les  autres. 


107 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


On  jette  de  l'eau  bénite  sur  la  croix,  en 
mémoire  du  baptême  de  Jésus-Christ.  Be- 
noît XIII  a  approuvé  une  cérémonie  sem- 
blable pour  la  veille  de  l'Epiphanie  ;  mais  la 
congrégation  de  l'Index  a  défendu  de  l'ajou- 
ter au  Rituel  romain.  Tôy.  Eau  bénite. 

Dans  le  rite  parisien,  viennois,  etc.,  le  cé- 
lébrant asperge  te  marchepied  de  l'autel 
quand  le  saint  sacrement  est  exposé.  Dans 
tous  les  cas,  après  avoir  aspergé  l'autel, 
étant  à  genoux,  il  y  monte  pour  le  baiser; 
ensuite  il  asperge  la  grande  croix  fixée  à 
l'entrée  du  chœur  et  les  reliques  ou  images 
des  saints  exposées  dans  la  nef.  11  ne  s'as- 
perge pas  lui-même.  Dans  tous  ces  rites  dif- 
férents du  romain,  on  dit  l'antienne  Effun- 
dam  super  vos  aquam  mundam,  etc.,  pendant 
le  temps  pascal. 

De  l'aspersion  de  l'eau  bénite  selon  le  rite 
romain. 

1.  Comme,  selon  le  Missel  et  le  Cérémo- 
nial, l'aspersion  de  l'eau  bénite  se  fait  tous 
les  dimanches  (si  ce  n'est  quand  l'évéque  cé- 
lèbre solennellement),  le  sacristain  doit  pré- 
parer de  bonne  heure  dans  la  sacristie  toutes 
les  choses  nécessaires  à  la  bénédiction  de 
l'eau;  le  célébrant,  revêtu  de  l'aube  et  de 
l'étole  de  la  couleur  propre  du  jour,  sans 
manipule,  ou  bien  un  autre  prêtre  à  ce  dé- 
puté, revêtu  seulement  du  surplis  et  d'une 
étole  violette,  selon  le  Rituel  romain,  fait 
cette  bénédiction  de  la  manière  prescrite  dans 
le  Missel  ou  le  Rituel,  disant  les  oraisons  qui 
y  sont  marquées,  les  mains  jointes  jusqu'à 
l'antienne  Asperges  me  ou  Vidi  aquam  exclu- 
sivement, à  quoi  répond  un  clerc,  tenant  un 
cierge  allumé.  Néanmoins  le  jour  de  Pâques 
et  de  la  Pentecôte  on  ne  fait  point  d'eau  bé- 
nite dans  les  églises  où  il  y  a  des  fonts  bap- 
tismaux; mais  l'on  prend  de  celle  qui  a  été 
faite  le  jour  précédent ,  et  qui  doit  avoir  été 
mise  à  part  avant  qu'on  ne  mil  les  saintes 
huiles  dans  les  fonts,  pour  en  faire  l'asper- 
sion à  l'ordinaire. 

2.  La  bénédiction  étant  faite  et  le  clergé 
assemblé  au  chœur,  le  célébrant  se  revêt 
par  dessus  l'aube  et  l'étole  d'une  chape  de 
la  couleur  convenable  à  la  messe,  sans  ma- 
nipule, et  les  ministres  sacrés  qui  doivent  y 
servir  prennent  leurs  ornements  ordinaires, 
à  la  réserve  du  manipule;  le  thuriféraire 
porte  le  bénitier  de  la  main  droite,  au  lieu 
de  l'encensoir,  et  les  acolytes  leurs  chande- 
liers de  la  manière  accoutumée.  Tous  étant 
ainsi  préparés,  ils  saluent  la  croix  de  la  sa- 
cristie et  le  célébrant  à  l'ordinaire;  puis  ils 
vont  à  l'autel  dans  cet  ordre.  Le  thuriféraire 
marche  seul  le  premier,  portant,  comme  il  a 
été  dit,  le  bénitier  avec  l'aspersoir  dedans; 
les  deux  acolytes  le  suivent  avec  leurs  chan- 
deliers et  leurs  cierges  allumés;  le  cérémo- 
niàire  vient  aptes,  les  mains  jointes  et  la  tête 
découverte,  comme  les  trois  précédents.  En- 
suite le  célébrant  marche  entre  ses  deux 
ministres  sacrés,  qui  élèvent  d'une  main  le 
devant  de  sa  chape,  ayant  l'autre  appuyée 
Bur  la  poitrine;  si  l'entrée  des  portes  est  si 
étroite  qu'ils  ne  puissent  passer  tous  trois  de 


108 
premier,  et 


front,  le  sous-diacre  passe  le 
après  lui  le  diacre  et  le  prêtre. 

3.  Ils  saluent  en  passant  le  chœur  et  l'autel 
quand  ils  y  arrivent,  comme  au  commence- 
ment de  la  messe  solennelle;  puis  le  célé- 
brant et  ses  deux  ministres  sacrés  se  mettent 
à  genoux  sur  le  plus  bas  degré,  et  le  ministre 
de  l'eau  bénite  à  la  droite  du  diacre.  Le  cé- 
rémoniaire  va  porter  les  barrettes  sur  le  banc 
qui  est  à  côté  dé  l'Epître,  et  les  acolytes  po- 
sent leurs  chandeliers  sur  la  crédence,  au- 
près de  laquelle  ils  demeurent  à  genoux  jus- 
qu'à ce  que  les  ministres  sacrés  se  lèvent  ; 
après  quoi  ils  se  conforment  au  chœur, 
demeurant  au  même  lieu  durant  tonte  l'as- 
persion. 

k.  Le  ministre  de  l'eau  bénite  présente 
l'aspersoir  au  diacre  sans  aucun  baiser,  et  le 
diacre  le  donne  au  célébrant  en  baisant  l'as- 
persoir et  puis  sa  main  ,  si  ce  n'est  que 
le  saint  sacrement  fût  exposé,  auquel  cas 
il  ne  baiserait  ni  l'un  ni  l'autre  auprès  de 
l'autel.  Ensuite  le  célébrant,  sans  se  lever, 
commence  seul  l'antienne  Asperges  me,  ou  si 
c'est  au  temps  pascal,  Vidi  aquam,  que  les 
chantres  continuent  avec  le  chœur.  Pendant 
que  le  célébrant  chante  le  commencement  de 
l'anlienne,  ou  immédiatement  après,  il  jette 
par  trois  fois  de  l'eau  bénite  au  devant  de 
l'autel,  savoir  :  au  milieu,  au  côté  de  l'Evan- 
gile et  au  côté  de  l'Epître,  les  ministres  sa- 
crés élevant  les  côtés  de  sa  chape.  Ensuite, 
étant  encore  à  genoux,  il  s'asperge  lui-mê- 
me, faisant  sur  son  front  un  petit  signe  de 
croix  avec  l'aspersoir;  pui9,  s'étant  levé,  il 
asperge  le  diacre  et  le  sous-diacre,  qui  se 
lèvent  aussitôt  après.  Si  le  saint  sacrement 
était  exposé,  il  n'aspergerait  point  l'autel, 
pour  la  même  raison  pour  laquelle  on  ne  fait 
point  en  ce  cas  le  signe  de  la  croix  dessus  à 
l'Evangile  de  saint  Jean;  mai9  il  ferait  le 
reste  à  l'ordinaire. 

5.  Les  ministres  s'étant  levés,  le  diacre  re- 
çoit l'aspersoir  des  mains  du  célébrant,  avec 
les  baisers  accoutumés,  et  le  donne  à  l'aco- 
lyte de  l'eau  bénite;  puis,  ayant  tous  salué 
l'autel,  ils  vont  au  chœur  la  tête  découverte, 
le  diacre  et  le  sous-diacre  s'étant  tournés 
avec  le  prêtre,  en  sorte  que  le  premier  de- 
meure toujours  à  sa  droite  et  le  second  à  sa 
gauche,  le  célébrant  ayant  les  mains  jointes 
comme  au  commencement.  Afin  que  les  mi- 
nistres puissent  éviter,  en  se  tournant,  la 
précipitation  et  la  confusion  ,  le  célébrant 
doit  se  tourner  fort  posément  et  s'écarter  en 
même  temps  environ  un  ou  doux  pas  des  de- 
grés de  l'autel.  Tous  peuvent  aussi,  après  la 
génuflexion,  passer  d'un  côté  à  l'antre  sans 
reculer,  en  se  croisant  devant  le  célébrant, 
comme  pour  une  procession. 

6.  Us  saluent  le  chœur  en  entrant,  puis  ils 
vont  droit  au  plus  digne  du  clergé,  les  mi- 
nistres sacrés  élevant  chacun  de  leur  côté  le 
devant  de  la  chape  du  célébrant,  lequel, 
ayant  reçu  l'aspersoir  du  diacre  de  la  ma- 
nière ordinaire,  asperge  le  plus  digne  sépa- 
rément avec  une  inclination  mutuelle  avant 
et  après,  si  c'est  le  supérieur  du  lieu  ou  au- 
tre personne  de  considération;  ensuite  il  sa- 


400 


ASP 


ASP 


110 


lue  d'une  inclination  commune  lout  le  côté 
du  chœur  où  il  se  trouve,  et  l'asperge  sans 
s'arrêter,  donnant  de  l'eau  bénite  à  plusieurs 
ensemble,  si  ce  n'est  qu'ils  fussent  chanoines 
ou  de  plus  grande  dignité,  lesquels  il  fau- 
drait asperger  séparément  avec  une  inclina- 
tion avant  et  après,  comme  aussi  les  cha- 
piers,  qui  seraient  aspergés  les  premiers 
après  les  chanoines,  s'ils  étaient  déjà  au 
chœur.  Lorsque  le  célébrant  est  arrivé  au 
bout  du  premier  côté  du  chœur,  il  rend  l'as- 
persoir  au  diacre,  et  celui-ci  au  ministre  de 
l'eau  bénite;  puis  il  fait  la  révérence  conve- 
nable à  l'autel,  et  ensuite  il  asperge  l'autre 
côté  de  la  même  manière,  tous  ceux  du  chœur 
étant  tournés  en  face,  s'inclinant  vers  le  cé- 
lébrant, et  faisant  même  sur  eux,  selon  une 
louable  coutume,  le  signe  de  la  croix  en  mê- 
me temps  qu'ils  reçoivent  de  l'eau  bénite. 
Après  l'aspersion  du  clergé,  le  célébrant  le 
salue  de  part  et  d'autre,  commençant  par  le 
côté  qu'il  a  aspergé  le  premier;  puis  il  va 
asperger  le  peuple,  saluant  l'autel  avec  ses 
ministres  autant  de  fois  qu'il  passe  devant  le 
milieu. 

7.  Pendant  que  le  célébrant  fait  l'asper- 
sion, il  dit  à  voix  basse,  après  l'antienne 
Asperijes  me,  tout  le  psaume  Miserere  alter- 
nativement avec  les  ministres  sacrés,  et  il 
ajoute  à  la  fin  le  Gloria  Patri,  excepté  aux 
dimanches  de  la  Passion  et  des  Rameaux; 
puis  il  répète  l'antienne  Asperges  me  comme 
an  eommencement.  Au  temps  pascal,  après 
l'antienne  Vidi  aquam,  il  dit,  au  lieu  du  psau- 
me Miserere,  le  premier  verset  seulement  du 
psaume  Confitemini,  si  ce  n'est  que  lui  et  ses 
ministres  ne  le  sachent  par  cœur  tout  entier. 
(Si  durant  sa  marche  on  chante  au  chœur 
Gloria  Patri,  il  s'arrête  et  s'incline  vers  l'au- 
tel avec  ses  officiers. 

8.  L'aspersion  du  clergé  et  du  peuple  étant 
finie,  le  célébrant  rend  l'aspersoir  au  diacre, 
qui  le  reçoit  avec  les  baisers  ordinaires  et  le 
donne  à  l'acolyte;  puis  tous  retournent  à 
l'autel  ainsi  qu'ils  sont  venus,  et  le  saluent 
comme  quand  ils  l'ont  quitté.  Ensuite  le  cé- 
lébrant, ayant  reçu  l'aspersoir  du  diacre  de 
la  manière  accoutumée,  se  tourne  avec  lui; 
et  sans  sortir  du  même  lieu,  il  donne  de  l'eau 
bénite  aux  acolytes,  qui  sont  demeurés  à  la 
crédence,  comme  aussi  au  cérémoniaire  et 
au  porte-bénitier,  qui  se  rangent  pour  lors 
au  milieu.  Le  diacre,  ayant  reçu  l'aspersoir, 
le  rend  aussitôt  à  l'acolyte,  qui"  retourne  à  la 
sacristie  pour  préparer  l'encensoir.  Le  chœur 
ayant  achevé  l'antienne,  le  célébrant  chante 
les  versets  et  l'oraison  d'un  ton  férial  dans  le 
Missel  ou  le  Rituel  que  les  ministres  sacrés 
soutiennent  devant  lui  de  chaque  côté,  étant 
debout.  L'oraison  étant  dite,  le  cérémoniaire 
reporte  le  Missel  sur  la  crédence  où  il  l'avait 
pris. 

9.  Si  le  célébrant  commence  la  messe  im- 
médiatement après  l'aspersion  de  l'eau  bé- 
nite, ayant  fini  l'oraison,  il  salue  l'autel  avec 
ses  ministres  sacrés  et  va  avec  eux  vers  le 
bine  qui  est  au  coin  de  l'Epîtrc,  selon  le  Cé- 
rémonial, liv.  II,  31,  §  3,  et  là  il  quille  la 
chape,  qu'on  doit  porter  aussitôt  à  la  sacris 


tie.  Le  sous-diacre  lui  présente  avec  les  bai- 
sers ordinaires  le  manipule,  et  le  diacre  lui 
donne  la  chasuble,  après  quoi  les  ministres 
sacrés  prennent  leurs  manipules.  Ensuite, 
ayant  fait  au  célébrant  une  inclination  mé- 
diocre, ils  vont  avec  lui  l'un  après  Pautre  de- 
vant l'autel,  où  ils  font  la  génuflexion  en 
arrivant  au  milieu  sur  le  dernier  degré;  mais 
si  le  saint  sacrement  n'est  point  dans  le  ta- 
bernacle, le  célébrant  fait  seulement  une  in- 
clination profonde ,  puis  il  commence  la 
messe. 

10.  Lorsqu'on  doit  faire  la  procession 
après  l'aspersion  de  l'eau  bénite,  avant  de 
dire  la  messe,  le  célébrant  ne  change  point 
d'ornements;  mais,  ayant  achevé  l'oraison, 
il  met  au  même  lieu  de  l'encens  dans  l'en- 
censoir de  la  manière  ordinaire,  si  la  solen- 
nité de  la  procession  requiert  qu'on  le  porte, 
comme  il  sera  dit  en  son  lieu.  Le  thuriféraire 
marche  le  premier  devant  la  croix,  le  sous- 
diacre  le  suit  portant  la  croix  entre  les  deux 
acolytes  avec  leurs  chandeliers,  puis  le  céré- 
moniaire, ensuite  le  clergé,  et  enfin  le  célé- 
brant, ayant  le  diacre  à  sa  gauche,  qui 
n'élève  point  sa  chape;  mais  si  un  antre 
sous-diacre  que  celui  de  la  messe  porte  la 
croix,  comme  on  l'observe  aux  processions 
plus  solennelles,  le  diacre  se  lient  pour  lors 
à  la  droite  du  célébrant,  et  le  sons-diacre  à 
la  gauche,  levant  les  deux  côtés  de  sa  chape; 
quoique  les  autres  demeurent  découverts 
pendant  qu'ils  sont  dans  l'église,  néanmoins 
le  célébrant  est  seul  couvert.  Si  cependant  la 
procession  se  fait  hors  de  l'église,  les  minis- 
tres sacrés  se  couvrent  aussitôt  qu'ils  sont 
partis  de  l'autel,  et  se  découvrent  au  retour 
à  l'entrée  du  chœur.  Après  la  procession,  les 
officiers  de  la  messe  observent  ce  qui  a  été 
dit  au  numéro  précédent,  après  l'aspersion 

11.  Si  l'évéque  diocésain,  ou  l'archevêque 
de  la  province,  ou  un  légat  apostolique  dans 
le  lieu  de  sa  légation,  ou  un  cardinal  en  tous 
lieux,  assistent  à  l'aspersion  de  l'eau  bénite, 
le  célébrant,  ayant  aspergé  l'autel,  se  relève 
aussitôt  et  fait  la  révérence  convenable  ; 
puis,  laissant  au  même  lieu  les  ministres  sa- 
crés à  genoux,  il  va  vers  le  prélat,  étant  ac- 
compagné seulement  du  cérémoniaire  et  du 
clerc  qui  porte  le  bénitier,  par  respect  pour 
la  dignité  épiscopale.  Il  lui  fait  en  arrivant 
une  inclination  profonde,  et  ceux  qui  l'ac- 
compagnent une  génuflexion  ,  et  prenant 
l'aspersoir,  il  le  baise  et  le  présente  au  pré- 
lat, dont  il  bnise  la  main.  Alors  le  prélat 
s'asperge  lui-même ,  ensuite  il  asperge  le 
célébrant,  qui  reçoit  aussitôt  l'aspersoir,  le 
baisant  après  avoir  baisé  la  main  de  l'évé- 
que; puis,  l'ayant  salué  comme  en  arrivant, 
et  ayant  rendu  l'aspersoir  au  clerc,  il  re- 
tourne à  l'autel  qu'il  salue,  et  asperge  debout 
le  diacre  et  le  sous-diacre,  qui  sont  encore  à 
•genoux.  Ensuite,  étant  accompagné  seule- 
ment du  cérémoniaire  et  du  ministre  de  l'eau 
bénite,  comme  auparavant,  il  va  au  chœur 
pour  faire  l'aspersion  et  le  reste  qui  a  élé  dit 
ci-dessus.  S'il  passe  devant  le  prélat,  il  lui 
fait  une  inclination  profonde,  et  ceux  qui  l'ac- 
compagnent une  génuflexion.  Les  ministres 


m 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


«2 


sacrés,  s'étant  levés  après  avoir  reçu  de  l'eau 
bénite,  attendent  debout  le  célébrant  au  bas 
des  degrés  de  l'autel. 

12.  Si  un  évêque,  étant  hors  du  lieu  de  sa 
juridiction,  assistait  en  rochet  et  en  camail  à 
l'aspersion  de  l'eau  bénite,  le  célébrant,  s'étant 
aspergé,  irait  lui  présenter  l'aspersoir  de  la 
manière  ci-dessus  marquée,  sans  être  aspergé 
de  lui  ;  puis,  ayant  donné  de  l'eau  bénite  aux 
ministres  sacrés,  il  ferait  avec  eux  l'asper- 
sion du  clergé  et  du  peuple  à  l'ordinaire. 
Mais  si  l'évêque  n'était  pas  en  camail  et  en 
rochet,  il  suffirait  de  l'asperger  en  particu- 
lier avec  une  inclination  avant  et  après,  si 
l'on  jugeait  qu'il  l'eût  agréable.  Si  plusieurs 
prélats  étaient  présents  et  qu'ils  fissent  signe 
au  célébrant  de  les  asperger  lui-même,  ce 
qui  pourrait  principalement  arriver  s'ils 
étaient  de  même  rang  et  dignité,  il  les  asper- 
gerait séparément,  faisant  à  chacun  d'eux 
une  inclination  profonde  avant  et  après.  Les 
personnes  laïques  fort  distinguées,  comme 
les  princes  ou  princesses,  les  gouverneurs 
de  provinces,  etc.,  sont  aspergées  séparé- 
ment dans  le  même  ordre  qui  est  marqué 
ci-après  pour  l'encensement,  sans  qu'on  leur 
présente  l'aspersoir  à  la  main;  et  pour  les 
autres  seigneurs  particuliers  des  paroisses, 
et  autres  personnes  considérables  qui  ont 
droit  d'avoir  une  place  séparée,  on  les  as- 
perge en  particulier  après  tout  le  clergé,  et 
avant  le  commun  du  peuple,  si  c'est  la  cou- 
tume, sans  l'établir  aux  lieux  où  elle  n'est 
pas  établie. 

13.  Si  le  concours  du  peuple  était  si  grand 
que  le  célébrant  ne  pût  commodément  l'as- 
perger, quelques  prêtres,  revêtus  de  surplis 
et  d'étole,  accompagnés  chacun  d'un  acolyte 
portant  le  bénitier,  pourraient,  suivant  la 
coutume  des  lieux,  faire  l'aspersion  des  deux 
côtés  de  l'église. 

li.  Il  faut  néanmoins  remarquer  que  l'as- 
persion du  clergé,  et  même,  autant  qu'il  se 
peut,  celle  du  peuple, doivent  être  faites  par 
celui  qui  célèbre  ensuite  la  messe  solennelle, 
si  ce  n'est  l'évêque,  conformément  au  Missel 
et  au  Cérémonial ,  et  suivant  un  décret  de  la 
S.  C.  du  27  novembre  1732.  Si,  par  quelque 
nécessité  particulière,  un  autre  prêtre  que 
celui  qui  doit  célébrer  faisait  l'aspersion,  il 
ne  serait  pas  accompagné  des  ministres  sa- 
crés, mais  seulement  d'un  acolyte. 

15.  Si  un  prêtre  assistant  doit  servir  à  la 
messe,  il  n'assiste  pas  à  l'aspersion  do  l'eau 
bénite,  mais  vers  la  fin  de  l'oraison  il  vient 
au  sanctuaire,  où  il  se  revêt  de  la  chape  en 
même  temps  que  le  célébrant  prend  la  cha- 
suble et  le  manipule. 

ASPERSOIR  ou  GOUPILLON. 
Quand  l'évêque  est  reçu  en  cérémonie  à  la 
porte  d'une  église,  c'est  au  plus  digne  de 
cette  église  à  lui  présenter  l'aspersoir,  et 
non  à  ceux  qui  assistent  l'évêque.  C'est  aux 
curés,  dans  les  églises  paroissiales,  et  aux 
chapelains  des  communautés  religieuses, 
dans  les  églises  de  ces  dernières.  Voyez 
Visite.  Voyez  aussi  les  Décrets  de  la  congr. 
des  Rites. 


ASSISTANT. 

§.  I.  Du  prêtre  assistant  à  la  messe  solennelle. 
l.Si  lecélébrant  possèdele  privilège  d'avoir 
un  prêtre  assistant  (Gardellini,  app.  3,  pag.  8), 
celui-ci  prend  un  surplis,  prévoit  la  messe 
et  la  marque  avec  les  signets  du  Missel;  et 
s'étant  revêtu  d'une  chape ,  quand  le  célé- 
brant est  habillé,  il  se  met  à  sa  droite  et  lui 
présente  la  cuiller  pour  mettre  de  l'encens 
dans  l'encensoir  si  l'on  doit  marcher  proces- 
sionnellement  ;  puis  il  fait  les  révérences 
convenables  à  la  croix  et  au  célébrant, 
après  lui  avoir  donné  sa  barrette  avec  les  bai- 
sers accoutumés. 

2.  Il  va  à  l'autel,  la  tète  couverte  et  les 
mains  jointes  à  la  droite  du  diacre,  et  salue 
le  chœur  et  l'autel  à  la  droite  du  célébrant. 
Si  le  saint  sacrement  n'est  pas  dans  le  taber- 
nacle, il  fait  seulement  une  inclination  pro- 
fonde à  la  croix,  comme  le  célébrant;  et  s'il 
y  est  présent,  il  fait  la  génuflexion  jusqu'à 
terre,  cette  fois-ci  et  quand  on  repartira; 
hors  ces  deux  cas  il  la  fait  sur  un  degré 
toutes  les  fois  qu'il  passe  devant  le  milieu  de 
l'autel.  Il  a  soin  de  prendre  auparavant 
la  barrette  du  célébrant  qu'il  reçoit  avec  les 
baisers  ordinaires;  et  si  le  célébrant  fait  la 
génuflexion,  il  lui  met  une  main  sous  le 
coude  pour  le  soutenir,  et  tient  l'autre  ap- 
puyée sur  la  poitrine;  ce  qu'il  observe  toutes 
les  fois  qu'il  fait  la  génuflexion  avec  lui  à 
ses  côtés. 

3.  Le  prêtre  assistant  demeure  debout  à  la 
droite  du  célébrant  pendant  le  Confiteor,  lui 
répondant  et  faisant  les  mêmes  actions  que 
les  ministres  sacrés  ;  ensuite  il  monte  à  l'au- 
tel, à  la  droite  du  diacre  qui  élève  de  la  main 
gauche  le  devant  de  l'aube  et  des  habits  du 
célébrant;  ayant  fait  la  révérence  conve- 
nable à  l'autel,  lorsque  le  célébrant  le  baise, 
il  se  relire  au  coin  de  l'Eptlre  proche  du 
livre  pour  céder  la  place  au  diacre  qui  fait 
bénir  l'encens  et  assiste  à  l'encensement  à 
l'ordinaire,  pendant  lequel  le  prêtre  assistant 
retire,  quand  il  faut,  le  livre  de  dessus  l'autel, 
et  le  remet  ensuite. 

k.  Pendant  qu'on  encense  lecélébrant,  il 
se  lient  au  coin  de  l'Epîlre  hors  du  marche- 
pied, la  face  tournée  vers  le  peuple,  et  après 
l'encensement  il  se  met  à  la  droite  du  célé- 
brant, la  face  tournée  vers  le  côté  de  l'Evan- 
gile, et  montre  au  célébrant  le  commence- 
ment de  la  messe,  faisant  avec  lui  le  signe  de 
la  croix  et  les  inclinations  qu'il  faut  faire; 
ensuite  il  s'approche  du  milieu  de  l'autel  et 
indique  au  célébrant  le  Gloria  in  excelsis, 
s'il  le  doit  dire;  puis  il  retourne  au  coin  de 
l'Epilrc  où  il  s'incline  aux  mêmes  versets 
que  lui,  et  fait  le  signe  de  la  croix  a  la  fin. 

5.  Si  le  célébrant  s'assied  au  Kyrie  ou  au 
Gloria  in  excelsis,  le  prélre  assistant  marche 
après  lui  et  se  place  à  la  droite  du  diacre 
sur  un  siège,  étant  tourné  à  demi  vers  l'au- 
tel, et  la  tête  couverte,  se  découvrant  et  s'in- 
clinant  de  même  que  le  célébrant.  Sur  la  fin 
il  se  lève  avec  les  ministres  sacrés,  salue  le 
célébrant  comme  il  doit  avoir  fait  avant  de 
s'asseoir,  et  retourne  sans  aulre  révérence 
par  le  plus  court  chemin  au  côté  de  l'Epîlre,  où 


113 


ASP 


ASP 


114 


il  montre  au  célébrant  les  oraisons  qu'il  doit 
dire,  et  ensuite  l'Epltre,  le  Graduel,  etc., 
jusqu'à  l'Evangile. 

6.  Quand  le  sous-diacre  vient  recevoir  la 
bénédiction  du  célébrant  après  avoir  chanté 
l'Epître,  le  prêtre  assistant  se  retire  un  peu 
au  coin  de  l'Epltre  pour  lui  faire  place,  après 
quoi  il  porte  lui- môme  le  Missel  par  le  plus 
court  chemin  au  côté  de  l'Evangile,  en  pas- 
sant entre  le  célébrant  et  le  diacre,  et  ré- 
pond au  célébrant  au  commencement  et  à  la 
fin  de  l'Evangile;  quand  l'Evangile  est  fini, 
il  approche  le  livre  vers  le  milieu  de  l'autel 
sans  faire  aucune  révérence,  et  se  tient  au 
même  lieu  à  la  gauche  du  célébrant.  Si  on 
chante  au  chœur  ce  verset  :  Veni,  sancte 
Spiritus,  etc.,  il  se  retire  sur  le  second  degré 
au  coin  de  l'Evangile,  où  il  se  met  à  genoux 
sur  le  bord  du  marchepied,  en  même  temps 
que  le  célébrant  s'y  met  au  milieu  de  l'autel 
entre  le  diacre  et  le  sous-diacre. 

7.  Le  prêtre  assistant  se  relire  dès  que  le 
diacre  a  reçu  la  bénédiction,  et  va  au  coin 
de  l'Evangile  hors  du  marchepied,  où  il  at- 
tend, la  face  tournée  vers  l'autel,  que  le 
diacre  commence  l'Evangile,  et  alors  il  se 
tourne  vers  lui,  faisant  sur  soi  les  signes  de 
croix  au  commencement  comme  les  autres  : 
les  inclinations  au  nom  de  Jésus,  aussi  bien 
que  les  génuflexions,  se  font  vers  la  croix. 

8.  L'Evangile  étant  achevé,  le  prélre  assi- 
stant demeure  au  coin  de  l'autel  du  même 
côté,  la  face  tournée  à  demi  vers  la  croix, 
jusqu'à  ce  que  le  célébrant  ait  été  encensé  ; 
puis  étant  monlé  sur  le  marchepied,  il  lui 
indique  ce  qu'il  doit  dire;  et  s'il  y  a  Credo, 
lorsque  le  célébrant  l'a  entonné,  il  se  retire 
au  coin  de  l'Evangile,  où  il  fait  les  mêmes 
inclinations,  génuflexions  et  signes  de  croix 
que  les  officiers  sacrés. 

9.  Si  l'on  va  s'asseoir,  il  s'approche  du  sous- 
diacre,  à  la  gauche  duquel  il  fait  la  révérence 
convenable  à  l'autel ,  comme  le  célébrant 
qu'il  suit  immédiatement  ,  se  comportant 
pour  le  reste  ainsi  qu'il  a  été  dit  ci-dessus, 
n°5.  Il  se  découvre  et  s'incline  médiocre- 
ment à  ces  paroles  :  El  incarnalus  est,  etc.  ; 
mais  aux  trois  fêtes  de  Noël,  et  à  la  fête  de 
l'Annonciation,  il  va  se  mettre  à  genoux  à 
la  droite  du  diacre  sur  le  plus  bas  degré  du 
côlé  de  l'Epître.  Il  demeure  couvert  et  assis 
pendant  que  le  diacre  porte  la  bourse  à  l'au- 
tel ;  et  quand  le  célébrant  y  retourne  vers  la 
fin  du  Symbole,  il  le  suit  par  le  plus  long 
chemin,  faisant  derrière  lui  sur  le  pavé  la 
révérence  à  l'autel,  et  passant  incontinent  à 
sa  gauche,  il  lève  en  montant  avec  lui  le  de- 
vant de  ses  habits,  au  lieu  du  sous-diacre 
qui  s'écarte  un  peu,  puis  se  met  à  sa  place 
ordinaire.  Si  le  célébrant  ne  s'assied  pas 
pendant  le  Credo,  le  prêtre  assistant  se  met 
à  genoux  au  coin  de  l'Evangile  sur  le  bord 
du  marchepied  lorsqu'on  chante:  Et  incar- 
nalus est,  etc. 

10.  Le  prêtre  assistant  montre  au  célé- 
brant l'Offertoire;  et  quand  le  célébrant  en- 
cense le  côlé  de  l'Evangile  ,  il  ôte  le  Missel 
et  le  remet  ensuite.  Il  se  retourne  vers  le 
diacre  quand  celui-ci  est  revenu  du  chœur 


pour  être  encensé  avant  le  sous-diacre,  avec 
inclination  réciproque  avant  et  après  ;  il  de- 
meure proche  du  livre  jusqu'après  YAgnut 
Dei,  tournant  les  feuillets,  montrant  au  cé- 
lébrant ce  qu'il  doit  dire,  quand  il  est  be- 
soin, faisant  comme  lui  les  génuflexions  et 
les  signes  de  croix  sur  soi,  frappant  sa  poi- 
trine à  Nobisquoque  peccatoribus,  et  s'incli- 
nant  quand  le  célébrant  chante  ou  récite,  à 
voix  haute,  ce  qui  exige  une  inclination.  Il 
se  relire  néanmoins  au  côté  de  l'Evangile 
pour  faire  place  au  sous-diacre  au  Sanclus 
et  à  l'Agnus  Dei,  qu'il  dit  avec  le  célébrant 
et  les  ministres  sacrés. 

11.  Le  prêtre  assistant  se  met  à  genoux  à 
côté  du  célébrant  un  peu  avant  la  consécra- 
tion, et  ne  se  relève  qu'après  l'élévation  du 
calice,  à  moins  qu'il  n'y  ait  quelque  néces- 
sité, comme  de  tourner  le  feuillet.  Aussitôt 
que  l'Agnus  Dei  est  dit,  il  fait  une  génu- 
flexion avec  les  ministres  sacrés,  et  va  par  le 
plus  court  chemin  à  la  droite  du  célébrant, 
où  il  se  met  à  genoux,  attendant  la  paix 
qu'il  reçoit  après  la  première  oraison,  de  la 
manière  qui  suit.  Lorsque  le  célébrant  est 
près  de  baiser  l'autel,  il  se  lève  et  le  baise 
avec  lui  hors  du  corporal,  sans  mettre  les 
mains  sur  l'autel;  puis  approchant  sa  joue 
gauche  de  celle  du  célébrant,  et  mettant  ses 
mains  par-dessous  les  bras  du  célébrant,  il 
reçoit  de  lui  la  paix  par  un  baiser,  avec  une 
inclination  avant  et  après,  et  répond  Et  cum 
spirilu  luo.  Ensuite,  ayant  fait  la  génu- 
flexion au  même  lieu  devant  le  saint  sacre- 
ment, il  descend  à  la  droite  du  diacre  et  lui 
donne  la  paix;  puis  il  descend  sur  le  pavé 
où  il  fait  la  génuflexion,  va  au  chœur  porter 
la  paix  comme  ferait  le  sous-diacre,  et  ob- 
servant le  mêmes  cérémonies.  S'il  y  a  dans 
le  .chœur  quelque  évêque  ou  autre  personne 
considérable  à  qui  on  doive  donner  la  paix, 
le  prêtre  assistant,  l'ayant  donnée  au  diacre, 
reçoit  du  cérémoniaire  l'instrument  destiné 
à  cet  usage,  et  l'ayant  baisé,  il  le  porte,  des 
deux  mains,  élevé  à  la  hauteur  de  la  poi- 
trine ;  et  l'ayant  essuyé  avec  le  voile  qui  y 
est  attaché,  il  le  présente  à  baiser  à  l'évê- 
que,  qu'il  ne  salue  point  auparavant,  mais 
seulement  après;  puis  il  le  rend  au  cérémo- 
niaire, et  donne  ensuite  la  paix  au  chœur  de 
la  manière  ordinaire. 

12.  Après  que  le  prêtre  assistant  a  donné 
la  paix  à  celui  qui  l'a  accompagné,  il  fait  la 
génuflexion  sur  le  dernier  degré,  puis  il 
monte  au  côlé  de  l'Evangile;  s'il  y  a  com- 
munion, il  se  retire  au  coin  de  l'Evangile  et 
se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied, 
si  le  diacre  lire  le  ciboire  du  tabernacle;  il 
se  relève  en  même  temps  que  le  célébrant 
et  demeure  tourné  vers  lui  pendant  qu'il 
donne  la  communion.  Après  l'ablution  il 
porte  le  Missel  du  côté  de  l'Evangile  à  celui 
de  l'Epître  par  le  plus  court  chemin,  avec 
une  révérence  convenable  au  milieu,  les  mi- 
nistres sacrés  faisant  la  génuflexion  derrière 
lui  ;  il  indique  au  célébrant  l'antienne  ap- 
pelée communion,  et  demeure  proche  du 
livre,  se  comportant  comme  il  a  fait  à  l'In- 
troït. 


115 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES. 


lia 


13.  Le  prêtre  assistant  reçoit  la  bénédic- 
tion à  genoux  à  la  droite  du  diacre,  et  puis 
il  assiste  au  dernier  Evangile  comme  au 
premier  ;  s'il  y  a  un  autre  Evangile  que  ce- 
lui de  saint  Jean,  aussitôt  que  le  diacre  a 
chanté  Ite  Missa  est  ou  Benedicamus  Domino, 
il  prend  le  livre,  el  ayant  reçu  la  bénédiction 
È  genoux  comme  ci-dessus,  sans  faire  le  si- 
gne de  la  croix,  il  porte  le  livre  sur  le  coin 
de  l'Evangile  et  l'ouvre  au  lieu  où  il  faut  ; 
puis  l'Evangile  étant  achevé,  il  ferme  le  livre 
et  le  laisse  au  même  lieu  ;  ou  si  le  célébrant 
doit  dire  quelque  oraison  immédiatement 
après,  il  le  rapporte  au  coin  de  l'Epître  ,  fai- 
sant au  milieu  une  inclination  à  la  croix 
derrière  le  célébrant  en  même  temps  que  lui. 
Tout  étant  fini,  le  prêtre  assistant  fait  une 
iuclination  à  la  croix,  à  la  droite  du  célé- 
brant, descend  avec  lui,  salue  l'autel  et  le 
chœur,  et  retourne  à  la  sacristie  à  la  droite 
du  diacre  ,  comme  il  a  fait  en  venant. 

§  II.  De  l'office  du  prêtre  assistant  à  la  messe 
solennelle  devant  le  saint  sacrement  exposé. 

1.  Dès  que  le  prêtre  assistant  entre  au 
chœur,  il  se  découvre ,  il  va  au  bas  de  l'au- 
tel, où,  après  avoir  reçu  la  barrette  du  célé- 
brant sans  aucun  baiser,  il  fait  sur  le  pavé 
la  génuflexion  à  deux  genoux  avec  une  incli- 
nation de  tête  ;  il  ne  la  fait  plus  dans  la 
suite  que  d'un  genou,  si  ce  n'est  en  sortant. 

2.  Après  la  confession,  il  monte  sur  le 
marchepied  à  la  droite  du  diacre,  il  fait  la 
génuflexion  en  même  temps  que  le  célébrant, 
et  aussitôt  il  se  retire  au  coin  de  l'Epître, 
proche  du  Missel.  Lorsque  le  célébrant  en- 
cense le  saint  sacrement,  le  prêtre  assistant 
se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied 
au  coin  de  l'Epître,  le  visage  tourné  vers 
l'Evangile  ;  et  lorsque  le  diacre  encense  le 
célébrant,  il  descend  sur  un  degré  plus  bas 
que  lui,  et  se  tient  tourné  vers  l'autel  ;  en- 
suite il  remonte  à  l'autel  avee  le  célébrant, 
et  lui  indique  le  commencement  de  la  messe. 

3.  Lorsqu'on  dit  le  Credo,  à  ces  paroles  : 
Et  incarnatus  est,  le  prêtre  assistant  se  met 
à  genoux  près  de  son  siège,  s'il  est  assis  ;  si- 
non sur  le  bord  du  marchepied  au  coin  de 
l'Evangile,  la  face  tournée  vers  l'Epître,  en 
même  temps  que  le  célébrant  s'y  met  au 
milieu  de  l'autel  entre  le  diacre  et  le  sous- 
diacre  ;  il  se  met  à  genoux  au  même  endroit, 
lorsque  le  célébrant  encense  le  saint  sacre- 
ment après  l'Offertoire,  sans  cependant  faire 
les  mêmes  inclinations  que  lui. 

h.  Lorsque  le  diacre  revient  à  l'autel  après 
avoir  encensé  le  chœur  ,  le  prêtre  assistant 
fait  la  génuflexion  en  même  temps  que  le 
diacre  la  fait  sur  le  pavé  ;  ensuite  il  se  relire 
un  peu  vers  le  coin  de  l'Evangile  pour  y  être 
encensé  ;  après  quoi  il  retourne  au  livre,  où 
il  fait  en  arrivant  la  génuflexion.  Pendant 
tout  le  temps  qu'il  est  auxeôtés  du  célébranl, 
il  fait  autant  de  génuflexions  que  lui. 

5.  A  la  lin  de  la  uiessc,  le  prêtre  assistant 
se  trouve  ou  bas  des  degrés  à  la  droite  du 
célébrant,  où,  après  avoir  fait  la  génufle- 
xion à  deux  genoux  ,  comme  en  entrant ,  il 
donne  la  barrette  au  célébrant  sans  rien  bai- 


ser; ensuite  il  s'en  retourne  de  la  même  ma- 
nière qu'il  est  venu  ,  se  couvrant  à  la  sortie 
du  chœur. 

6.  Si  l'on  doit  exposer  le  saint  sacrement 
avant  la  messe,  et  ensuite  le  renfermer  dans 
le  tabernacle,  le  prêtre  assistant  se  lient 
pendant  ce  temps-là  à  genoux  sur  le  dernier 
degré  au  coin  de  l'autel. 

§  III.  De  l'office  du  prêtre  assistant  à  une 

première  messe. 
1.  Celui  qui  prépare  un  nouveau  prêtre  à 
sa  première  messe,  doit,  quelques  jours  au- 
paravant, lui  faire  répéter  les  cérémonies  de 
la  messe  avec  le,  plus  d'exactitude  qu'il  est 
possible,  et  l'avertir  de  savoir  exaclement 
par  mémoire  toutes  les  paroles  pendant  les- 
quelles le  prêtre  est  occupé  à  faire  quelque 
action,  pour  prévenir  l'embarras  où  il  so 
trouverait  s'il  ne  les  savait  pas  bien. 

1.  L'heure  étant  venue  ,  le  prêtre  qui  doit 
assister  le  célébrant  comme  cérémoniaire 
(Bauldry),  prend  un  surplis  et  prépare  le  ca- 
lice et  le  missel,  qu'il  a  dû  présenter  aupa- 
ravant au  nouveau  prêtre,  pour  prévoir  la 
messe. 

3.  Avant  de  sortir  de  la  sacristie,  il  se  met 
à  la  droite  du  prêtre,  et  salue  la  croix  et  le 
nouveau  prêtre  ;  il  le  précède  en  allant  à 
l'nutel,  et  quand  il  y  est  arrivé,  il  reçoit  sa 
barrette  qu'il  donne  au  servant  ;  après  avoir 
fait  la  génuflexion  sur  le  pavé  ou  seulement 
une  inclination  profonde  ,  si  le  saint  sacre- 
ment n'est  pas  dans  le  tabernacle,  il  se  met 
à  genoux  sur  le  pavé  à  la  droite  du  nouveau 
prêtre. 

k.  Lorsque  le  célébrant  monte  à  l'autel,  le 
prêtre  assistant  monte  avec  lui  ;  et  après 
avoir  fait'  la  révérence  convenable  à  l'autel 
lorsqu'il  le  baise,  il  se  retire  au  côté  de  l'E- 
pître pour  indiquer  l'Introït. 

S.  Lorsque  le  célébrant  retourne  au  milieu 
de  l'autel  pour  dire  le  Kyrie,  il  s'approche 
de  lui,  et  lui  indique  le  Gloria  in  excelsis,  etc., 
s'il  faut  le  dire.  Il  retourne  ensuite  au  coin 
de  l'Epître,  où  il  demeure  jusqu'à  l'Evan- 
gile, et  il  ne  quiltc  point  le  livre,  soit  du 
côté  de  l'Epître  soit  du  côté  de  l'Evangile, 
afin  de  montrer  exactement  au  nouveau 
prêtre  tout  ce  qu'il  doit  dire.  Il  fait  avec  lui 
les  mêmes  génuflexions,  inclinations  et  si- 
gnes de  croix,  et  le  prévient  un  peu  en  tou- 
tes ses  aotions  ,  afin  de  lui  faire  connaître 
ce  qu'il  a  à  faire  ;  il  ne  doit  pas  découvrir  le 
calice  :  il  a  soin  de  faire  les  révérences  con- 
venables à  l'autel  lorsqu'il  passe  devant  Io 
milieu. 

fi.  Le  prêtre  assistant  se  met  à  genoux  sur 
le  marchepied  à  la  gauche  du  célébrant, 
lorsqu'il  dit  ces  paroles  :  Qui  pridie,  etc.,  ci 
ne  se  relève  qu'après  l'élévation  du  calice  ; 
et  pendant  cette  élévation  il  a  soin  de  détour- 
ner le  manipule  du  célébranl  de  peur  qu'il 
ne  louche  à  la  sainte  hostie.  Lorsque  le  cé- 
lébrant communie,  le  prêtre  assistant  doit 
se  mettre  à  genoux  [Bauldry),  ou  s'incliner 
profondément  ;  si  quelqu'un  communie  à 
cette  messe,  il  accompagne  le  célébrant  étant 
à  sa  droite,  et  il  a  soin  de  tenir  la  patèna 
sous  le  menton  de  ceux  qui  communient 


117  ASS 

7.  Lorsque  le  célébrant  donne  la  bénédic- 
tion au  peuple  ,  le  prêtre  assistant  se  mH  à 
genoux  sur  le  bord  du  marchepied,  s'il  n'est 
pas  chanoine.  Après  le  dernier  Evangile,  il 
l'ait  à  la  droite  du  célébrant  une  inclination 
de  tête  à  >a  croix,  et  au  bas  des  degrés  la 
révérence  convenable  à  l'autel,  et  retourne 
à  la  sacristie  comme  il  en  est  venu. 

8.  Quand  un  nouveau  prêtre  dit  une  messe 
haute  pour  sa  première,  s'il  a  le  privilège  de 
célébrer  avec  un  prêtre  assistant,  celui-ci  se 
comporte  pendant  la  messe  comme  à  la 
inesse  solennelle  ;  cl,  quoique  ce  soit  l'ofûce 
du  prêtre  assistant  à  la  messe  solennelle  de 
porter  la  paix  au  chœur,  néanmoins,  comme 
en  cette  oceasiou  il  ne  doit  point  quitter  le 
nouveau  prêtre,  qui  peut  avoir  besoin  de  lui, 
il  semble  plus  convenable  qu'après  avoir 
reçu  la  paix  du  prêtre  et  l'avoir  donnée  au 
diacre,  il  retourne  incontinent  à  sa  gauche  , 
laissant  le  sous-diacre  faire  celte  fonction  , 
comme  s'il  n'y  avait  point  de  prêtre  assis- 
tant. 

VARIÉTÉS. 

A  Paris,  il  n'y  a  de  prêtre  assistant  qu'aux 
jours  annuels  ou  solennels-majeurs.  A  l'é- 
glise primatiale  de  Lyon,  il  n'y  en  a  un  que 
lorsque  le  grand  prêtre  officie  ;  lorsque  ce- 
lui-ci remplace  l'archevêque  ,  l'assistant 
porte  le  bougeoir.  Hors  de  la  primatiale,  on 
ne  met  point  de  prêtre  assistant,  si  ce  n'est 
à  la  première  messe  des  nouveaux  prêtres  , 
d'après  l'usage.  Dans  ce  cas,  outre  le  sur- 
plis, il  se  revêt  de  l'étole  depuis  la  consécra- 
tion jusqu'après  la  communion,  parce  qu'il 
est  souvent  dans  le  cas  d'aider  le  célébrant 
dans  quelques  fonctions  qui  exigent  cet  or- 
nement. 

ASSOMPTION. 
Assomption  de  la  très-sainte  Vierge.   Les 
leçons  du  Bréviaire  romain,  pour  cette  fête 
et  son  octave ,  renferment  les  témoignages 
des  Pères  concernant  les  circonstances  de  la 
mort  et  la  résurrection  de  Marie.  On  trouve 
des  documents  sur  celte  fête  dans  le  Diction- 
naire liturgique.   On   parlera  ici  de  la  pro- 
cession instituée  pour  ce  jour-là. 
De  la  procession  qui  se  fait  au  jour  de  l'As- 
somption de  la  sainte  Vierge. 
En  France,  on  fait  après  vêpres  une  pro- 
cession  solennelle   pour  le   vœu  que  le  roi 
Louis  XIII  fit  en  ce  jour,  mettant  sa  per- 
sonne sacrée  et  son  royaume  sous  la  protec- 
tion de  la  sainte  Vierge.  L'officiant  va  à  l'au- 
tel accompagné  de  six  chapiers,  et  précédé 
du  thuriféraire  avec  l'encensoir,  du  porle- 
croix  revêtu  d'une  aube  et  d'une  tunique,  et 
des  acolytes  à  ses  côtés,  qui  se  placent  à  l'or- 
dinaire au  milieu  du  chœur.  L'officiant  se 
met  à  genoux  avec  ses  officiers  sur  le  plus 
bas  degré,  et  après  une  courte  prière,  il  se 
lève  et  bénit  l'encens  de  la  manière  ordi- 
naire ;  après  quoi  il  se  remet  à  genoux,  et 
pour  lors  les  chantres  commencent  les  lita- 
nies.  Lorsqu'on  a  dit  Sancta  Maria,  tous  se 
lèvent,  et  on  se  comporte  pour  la  marche 
ainsi  qu'il  est  marqué  à  l'art.  Processions. 
Au  retour  delà  procession,   l'officiant  et 
lout  le  clergé  se  mettent  à  genoux,  pendant 


AL'M 


118 


que  l'on  achève  les  litauics,  après  lesquelles 
on  chante  le  psaume,  Jixaudiat  et  l'anlienno 
S\fb  lumn  praesidium,  comme  à  remplies  du 
petit  office  de  la  Vierge  ;  ensuite  l'officiant  se 
lève  et  chante  le  verset  Deas  judic.ium  et 
l'oraison  Deus  regum  et  reijnorum  Itcx,  etc.,  > 
après  quoi  tout  le  monde  se  retire  avec  les 
céréinonies  ordinaires. 

Dans  les  églises  où  l'on  a  coutume  de  por- 
ter en  procession  une  image  de  la  sainte 
Vierge,  si  elle  n'est  pas  sur  un  brancard,  le 
premier  chapier  a  soin  de  la  prendre  sur 
l'autel,  où  le  s.acrjslàjn  a  dû  la  poser  avec  un 
petit  voile  sous  le  pied,  et  de  la  metlre  avec 
son  voile  entre  les  mains  de  l'officiant  qui 
la  reçoit  debout,  après  que  l'on  a  dit  Sancta 
Maria;  puis  il  se  tourne  vers  le  clergé  ,  qui 
se  met  en  marche  comme  à  l'ordinaire  :  on 
observe  seulement  de  ne  pas  se  couvrir, 
parce  que  l'officiant  qui  porte  l'image  de  la 
sainte  Vierge  doit  être  découvert. 

Le  dimanche  qui  suit  l'Assomption  est 
consacré,  dans  le  rite  romain,  à  la  fête  de 
saint  Joachim,  père  de  la  très-sainte  Vierge: 
ce  rapprochement  a  paru  intéressant.  Dans 
d'autres  liturgies,  on  place  à  ce  dimanche  la 
fêle  du  Saint  Cœur  de  Marie.  Ceux  qui  sui- 
vent le  rite  romain  et  qui  ont  obtenu  cette, 
concession ,  la  célèbrent  une  semaine  plus 
tard. 

AUBE 

Aube,  alba  vestis,  vêtement  blanc  à  l'usage 
de  ceux  qui  célèbrent  ou  qui  servent  à  l'au- 
tel. Elle  doit  être  en  toile  de  lin  ou  de  chan- 
vre, ce  qui  n'exclut  pas  quelques  ornements 
en  broderie  aux  extrémités.  Gavantus  et  le 
•Cérémonial  franciscain  lui  donnent  pour 
dimensions  quatre  coudées  de  longueur  et 
seize  de  largeur  ;  les  manches  doivent  avoir 
une  coudée  et  demie  de  longueur,  une  de 
largeur  à  peu  près  vers  les  égailles,  et  bien 
moins  vers  les  mains.  Il  faut  du  moins  que 
l'aube  soil  assez  longue  pour  être  à  un  doigt 
de  terre  quand  on  en  es!  revêtu  ,  quelle  que 
soit  la  taille  de  celui  qui  s'en  sert  ;  la  ru- 
brique le  prescrit  ainsi  pour  là  messe:  quand 
elle  est  trop  longue,  un  4a  raccourcit  au 
moyen  du  cordon.  11  est  bon  aussi  qu'elle 
soit  assez  large  pour  la  quitter  facilement; 
il  faut  pour  cela  que  la  circonférence  ait  au 
bas  une  longueur  double  de  la  hauteur  du 
corps.  (Voy.  une  note  au  mot  Aotel.) 

Quand  le  prêtre  la  prend  pour  la  messe, 
il  demande  à  Dieu  la  pureté  de  cœur  dont 
elle  est  le  symbole.  A  matines ,  à  laudes  et  i\' 
vêpres,  l'évéque  s'en  sert;  un  autre  célé- 
brant ne  doit  pas  s'en  servir,  selon  un  décret 
de  la  congrégation  des  Biles  {Voy.  Gardel- 
lini,  n.  1763,  ad  3).  Dans  le  Bile  parisien, 
lyonnais,  viennois,  les  acolytes  et  les  lec- 
teurs peuvent  s'en  servir.  (Voy.  Messe  basse, 
Messe  chantée,  Messe  solennelle.) 

AUMONIEU. 
Aumônier  ,  eleemosynarius,  ecclésiastique 
chargé  de  la  distribution  des  aumônes,  qui 
peut  être  en  même  temps  chapelain.  C'est 
dans  ce  dernier  sens  qu'on  emploie  commu- 
nément le  nom  d'aumônier. 


119 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


iW) 


AUMUSSE. 
Sorte  de  vêtement  destiné  à  couvrir  la  tête 
et  les  épaules,  dont  la  forme  a  beaucoup  va- 
rié. (Voy.  le  Dictionnaire  liturgique.)  Voici 
ce  qu'on  trouve  à  ce  sujet  dans  les  Décrets 
de  la  congrégation  des  Riles  :  1°  On  ne  peut 
s'en  servir  sans  la  permission  du  saint-siége; 
2°  les  chanoines  ne  peuvent  pas  la  porter  sur 
le  bras   ni  autrement  quand  ils  sont  revêtus 
d'ornements  sacrés;  3°  ils  ne  peuvent  pas  la 
déposer  sur  l'autel;  4"  ils  ne  peuvent  s'en  ser- 
vir s'ils  font  usage  du  manteau  long  ou  robe 
traînante  appelée  cappa   magna;  5°  on  peut 
cependant  la   mettre  sur  le  corps  du  défunt  ; 
6°  quand  le  chapitre  en  corps  assiste  aux  fu- 
nérailles, les  chanoines  peuvent  porter  l'au- 
musse,  et  non   quand  ils  y  assistent  comme 
simples    particuliers.     (  Voyez    Gardellini  , 
n.  1238,  2094,  2248,  2253,  2334,  2588J. 
AURORE. 
Aurore  ,  hora  aurea  ,  moment  où  le  soleil 
commence  à  produire  une  lumière  rougeâtre 
à  l'horizon.  C'est  le  moment  où  l'on  peut  cé- 
lébrer le  saint  sacrifice  de  la  messe  ;  ab  au- 
rora  usque  ad  meridiem  dici  potest,  selon  la 
rubrique. 

L'aurore  se  prend  moralement  plutôt  que 
physiquement  ;  elle  se  prend  même  politique- 
ment, dans  les  lieux  où  elle  se  montre  pres- 
que toute  la  nuit,  et  dans  ceux  où  les  ténè- 
hres  continuent  plusieurs  mois  (  Voyez 
Gardellini,  n.  860).  Dans  nos  contrées,  on  a 
dressé  des  tables  qui  varient  selon  la  saison 
et  les  degrés  de  latitude.  En  voici  une  pour 
le  45e  degré;  elle  montre  en  même  temps 
l'heure  où  le  soleil  étant  plus  près  de  son 
coucher  que  de  midi,  on  peut  réciter  matines» 
et  laudes  pour  le  lendemain. 

Tabella  inditans  qua  hora  possit 


Ex  Bened 
XIV. 


1  Januarii 

14  Id. 
21  Id. 
28    Id. 

SFebruar. 

15  Id. 
19  Id. 
25    Id. 

7  M-arlii 
10    Id. 
12    Id. 
25    Id. 
30    Id. 

4  Aprilis 
12    Id. 
19     Id. 
21     Id. 
S0     Id. 

5  Maii 
12  Id. 
H  Id- 
19  Id. 
30    Id. 

7  Junii 

12    Id. 

Nota 


g   1 
fa     g- 

o  s 


2  h. 
2  1|4 

Id. 
2  1|2 

Id. 

Id. 

2  3|4 
Id. 
Id. 

3 
Id. 
Id. 

3  l|i 
Id. 
Id. 

3  Ii2 

Id. 

Id. 

Id. 
3  3|i 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 
4 

F.x  Bened. 


.a    •- 


5  11.  3[i 

Id. 
S  l|2 

Id. 
S  li* 
5 

Id. 
4  3ii 
4  1|2 

Id. 
4  1|4 
4 

Id. 
3  3|4 
3  Ir2 

Id. 
3  i|4 
S 
2  3,4 

Id. 
2  1|2 
2  1|4 
2 
13,4 

Id. 

xir 


!S   '^ 

O    S 

»  S 

3 

fa'  5 

O  i/l 

'Z    <D 

"  — 

Je 

ce  3.  i 

13  Julii 

4  h. 

17     Id. 

3  3|4 
Id. 

19    Id. 

25    Id. 

Id. 

1  Augusti 

3  1.2 

4    Id. 

Id. 

8    Id. 

Id. 

13    Id. 

Id. 

22    Id. 

Id. 

24    Id. 

3  1|4 

30    Id. 

Id. 

8  Septeru 

Id. 

13    Id. 

S 

18    Id. 

Id. 

27    Id. 

Id. 

3  Octobr. 

2  3|4 

6    Id. 

là. 

Il     Id. 

Id. 

22    Id. 

2  1i2 

7  Novemb. 

Id. 

14    Id. 

2  l|4 

21     Id. 

Id. 

13  Decem. 

2 

2  h. 

Id. 

2  1|4 

2  1,2 
Id. 

2ô|4 
3 

3  1|4 
5  i[2 

Id. 

3  3|4 

4 

Id. 

4  1|4 

4  1(2 
Id. 

4ô|4 
5 

5  1|4 
5  I|2 

Id. 

5  3|4 

Id. 


AUTEL. 

Autel,  alla  ara,  espèce  de  table  destinée  à 
la  célébration  de  la  messe.  Voici  les  dimen- 
sions que  lui  donnent  Gavantus  et  le  Céré- 
monial franciscain. 

Le  grand  autel  doit  avoir  trois  marches  ou 
degrés  ;  depuis  la  dernière  jusqu'aux  balus- 
tres,il  faut  une  distance  de  huit  coudées,  ou 
du  moins  de  quatre  dans  les  petites  églises. 
Sa  hauteur  au-dessusdumarchepied  doit  être 
au  moins  de  deux  coudées  et  un  quart;  sa 
longueur  de  cinq  coudées  ou  davantage,  à 
proportion  de  la  grandeur  de  l'église;  sa  lar- 
geur de  deux  coudées  et  demie.  On  compte 
au  nombre  des  trois  degrés,  le  marchepied 
en  bois  d'une  largeur  convenable.  La  hau- 
teur de  chaque  degré  est  d'un  quart  de  cou- 
dée. 

Les  autres  autels  ont  des  dimensions  moin- 
dres, mais  au  moins  quatre  coudées  de  lon- 
gueur et  deux  de  largeur.  Le  marchepied  du 
grand  autel  et  des  autres  doit  les  dépasser 
en  longueur  d'une  demi-coudée  de  chaque 
côté. 

Ce  sont  là  des  mesures  approximatives; 
l'expérience  peut  les  modiûer  (1). 

Le  Droit  canonique  et  lesDécrets  delà  Con- 
grégation des  Riles  renferment  beaucoup  de 
dispositions  concernant  les  autels.  On  les 
consacre  bien  souvent  conjointement  avec 
l'église.  Voy.  Dédicace.  Quand  cette  cérémo- 
nie a  lieu  séparément  ,  voici  ce  qui  la  con- 
cerne. Il  s'agit  d'abord  d'un  autel  fixe;  en- 
suite d'un  autel  portatif. 

Consécration  d'un  au-     De   altaris  consecra- 
tel,  séparée  de  la  dé-        tione,quœ  fit  sine  et- 


dicace  d'une  église. 

1.  Il  est  permis  de 
consacrer  les  aulels 
à  quelque  jour  que 
ce  soit;  cependant  il 
est  plus  convenable 
de  le  faire  un  jour  de 
dimanche  ou  de  fête 
solennelle  en  l'hon- 
neur des  saints.  Le 
soir  qui  précède  la 
consécration,  le  pon- 
tife prépare  les  reli- 
ques qui  doivent  élre 
renfermées  dans  l'au- 
tel qu'il  doit  consa- 
crer; il  les  place 
dans  une  boite  pro- 
pre   et    convenable, 


clesiœ  dedicatione. 

1.  Altaris  consecra- 
tio,  quamvis  otnni  die 
de  jure  fieri  possit, 
decenlius  tamen  in 
Dominicis  diebus,  vel 
sancturum  solemnita- 
tibus  fil.  Sane  stro 
ante  diem  consecratio- 
nis,  pontifex  parât 
reliquias  in  altari 
consecrando  includen- 
das,  ponens  eas  in 
decenti  et  mundo  vas- 
culo,  cum  tribus  gra- 
nis  thuris;ponit  etiam 
in  eo  chartutam  de 
pergameno,  scriptam 
sub  hac  forma  : 


Insiit.  13  et  33),  licet  ineipere 


miss.  40  mimOlt  mite  wirinam,  scilket  ante  hvram  sitpra 
indicaiam,  ei  mimais  20  jmst  méfiaient. 


avec  trois  grainsd'en- 
cens;  il  y  renferme  aussi  l'acte  suivant  écrit 
sur  du  parchemin  : 
2.  «  L'an    184 ,        2.  «  MDCCC die 

(1)  Il  n'est  pas  bien  aisé  de  montrer  à  quoi  correspond 
précisément  la  coudée,  dans  la  système  métrique.  Elle 
est  composée  de  24  doigts,  dont  chacun  vaut  un  peu  moins 
de  deux  centimètres,  d'après  le  Cérémonial  franciscain 
imprimé  à  Rome;  mais  un  peu  plus  de  deux  centimètres, 
d'après  plusieurs  éditions  de  Bauldry  et  de  Gavantus  laites 
en  France.  On  peut  dire  que  la  coudée  approche  ou  dé- 
passe un  demi-mèire;  ainsi,  les  plus  petits  aulels  doivent 
avoir  au  moins  une  toise  de  longueur  et  trois  pieds  envi- 
ron de  largeur,  y  compris  l'espace  occupé  par  les  chatide- 
lien  si  on  les  dépose  sur  la  table  même  de  l'aultil. 


124 


AUT 


AUT 


t!i 


le du  mois  de N.    mensis    N.,  Ego 

Nous  N.,  évoque  de  N. ,  episcopus  N. 
JV., avons  consacré  cet  cunsecravi  altare  hoc, 
autel  m  l'honneur  de  in  honorent  sancti  N., 
saint  ÎK.,  et  nous  y  et  reliquias  sancto- 
avonsrenfermédesre-  rum  martyrum  N.  et 
liquesdes  saints  mar-  N.  in  eo  inclusi,  et 
tyrs  JV.  et  JV.;  Nous  singulis  Christi  fide- 
avons  accordé  à  tous  libus,  hodie  unum  an- 
les  chrétiens  fldèles  num,  et  in  die  anni- 
qui  le  visiteront,  au-  versario  consecratio- 
jourd'hui  un  an,  et  le  nis  hujusmodi  ipsum 
jour  anniversaire  de  visitanlibus,  quadra- 
sa  consécration,  qua-  ginta  dies  de  vera  in- 
rante  jours  de  vraie  dulgentia  ,  in  forma 
indulgence,  selon  la  ecclesiœ  consuela  con- 
forme usitée  dans  l'E-  cessi. 
glise.» 

3.  Il  place  ce  petit        3.  Sigillans  ipsum 
vase  bien  scellé  dans     vasculum    diligenter, 
un  lieu  décent  et  pro-    et  in  honesto  et  mundo 
pre,  entre  deux  chan-    loco  ponens,  cum  duo- 
deliers  avec  des  flam-     bus  candelabris,et  lu- 
beaux    allumés.    On    minaribus  ardenlibus. 
doit  chanter  pendant    Celebrandœque     sunt 
la   nuit,    devant   ces    vigitiœ  ante  reliquias 
reliques,  l'office  noc-    ipsas,  et  canendi  noc- 
turne et  les    laudes,     turni  et  matutinœ  lau- 
en      l'honneur      des    des  in  honorem  sanc- 
saints  auxquels  ces  re-    torum    quorum   reli- 
liques  appartiennent,    quiœsuntrecondendœ. 
k.  Onprépareaussi,        4.  Parantur   etiam 
dans   l'église    ce   qui    in  ecclesia  quœ  ad  al- 
cst    nécessaire    pour    taris    consecrationem 
la     consécration     de    sunt  nccessaria,  vide- 
l'aulel, savoir  :1e  vase    licet  sanctum  chrisma 
dusaintchréme,l'hui-    in  vasculo ,  et  ampulla  ; 
le  des  catéchumènes    oleum  sanctum  cate- 
dans  un  autre  vase  ;    chumenorum,      etiam 
une    livre    d'encens,    in  vasculo,  et  ampul- 
donl  la  moitié  soit  en     la  ;  una  libra  Ihuris, 
grains;  un  encensoir    cujus  medietas  sit  in 
avec  sa  navette;  un     granis  ;      thuribulum 
réchaud      avec     des    cum  navicula   et   co- 
c  li  a  r  bon  s  allumés  ;  un     chleari  ;  vas  cum  pru- 
vase  plein  d'eau  placé    nis     ardentibus,    vas 
dans    le    sanctuaire  ,    aqua  plénum,  quod  in 
trois      autres     vases    presbyterio    ponilur ; 
contenant,   l'un,    des    vas     cum    citieribus; 
cendres,    l'autre    du    vas  cum  sale;  vas  vi- 
sel,  un  autre,  du  vin  ;    ni;  aspersorium  fac- 
un      aspersoir      fait     tumde  herba  hyssopi  ; 
d'hyssopc;  des  linges    mantilia  ex  lela  gros- 
de  grosse  toile,  pour    sa,    ad    extergendum 
essuyer,  quand  il  le    mensam  altaris  conse- 
faudra,  l'autel  qu'on     crandi,  quoties  expe- 
doit   consacrer;  une    dierit ;  coopertura  li- 
toile  cirée  assez  fine    nea  cerala  ad  mensu- 
pour  couvrir  entière-    ram  ipsius  altaris  con- 
ment  cet  autel;    cinq     secrandi;quinque  cru- 
petites     croix    faites     cesparvœfactœdecan- 
ayec  de  petites   bou-     delis  cerœ  subtitibus  ; 
giesencire;  quelques     aliquœ  spatulœ  ligneœ 
petites     spatules     de     parvœ,adabradendum 
bois  pour    racler  les     dealtari  combustiones 
restes  de  la  cire  et  de     candelarum  et  ihuris  ; 
l'encens   qui    auront    vas  in  quo  ipsœ  rasu- 
été  brûlés  sur  l'autel  ;    rœ  deponantur  ;  calx. 
un  vase  oour  v  mettre     arena.  sive  teaula  tri- 


ces     restes  ;     de    la  ta  ad  facienctum  cœ— 

chaux,    du    sable  ou  mentum,  pro  liniendo 

delà  brique pilée pour  sepulchro      reliquia- 

en  faire  le  ciment  qui  rum,  etjunctura  men- 

doit   servir   à  fermer  sœ  al  taris  cum  stipite; 

le   sépulcre  des  reli-  cœmentarius  qui   hue 

ques,     et    à   joindre  agat  ;   duo  intortitia 

l'autel  avec    sa  base;  accensa,  quœ  semper 

un  maçon  pour  cette  prœcedant  pontificem 

opération; deux  flam-  quoeumque  ierit  ;  vas 

beaux    qui      doivent  cum  aqua,  ad  abluen- 

toujours  être  allumés  das  manus  poniificis, 

devant  le  pontife  par-  et  medulla   panis,  ac 

tout  où    il    ira;    un  mantilia,  pro   exter- 

vase  d'eau  pour  laver  gendis  manibus;  bom- 

les  mains  du  pontife,  byx    pro  exlergenda 

avecdelamiedepain,  cruce,quœ  fit  instipiie 

et  des  linges  pour  les  altaris  :  tobaleœ  novœ 

essuyer;     du     coton  mundœ ;  et  vasa,  at- 

pour    essuyer  l'onc-  que  ornamenta  ad  cul- 

tion  qu'on  fait  sur  la  tum  Dei,     et    altaris 

base  de   l'autel;    des  postquam     consecra- 

nappes  blanches  neu-  tumfuerit,pertinentia 

ves  à  bénir,  et  tout  ce  benedicenda 
qui  doit  orner  l'autel 
quand  il  sera  consacré. 

5.  Dès  le  matin,  le  5.  Pontifex  mane  in 
pontife, vientàl'église  suo  habitu  quotidiano 
en    habit    ordinaire,  venit  ad  ecclesiam,  et 
s'assied  au  trône-  qui  sedens  in  sede  ad  dex- 
est  à   droite,     ou  au  leram ,  vel  in  faldisto- 
fauleuil    qui     est     à  rio  ad  sinistram  alta- 
gauche  de  l'autel  qu'il  ris   consecrandi ,  in- 
faut   consacrer  ;      il  cipit    et    dicil    voce 
commence,  et  conti-  submissa  cum  clericis 
nue  avec  le  clergé  les  septem   psalmos   cum 
sept  psaumes  pénilen-  antiphona^e  remini- 
tiaux ,      avec     l'an-  scaris,    etc.,   ut   su- 
tienne,  Ne  reminisca-  pra  col.  37,   sine  fi- 
ns, etc.,  comme   ci-  (nnt'is.  Induens  inie~ 
devant   (art.    Abbé),  rim  amie  tum,  albam, 
sans  y  ajouter  les  li-  cingulum,  stolam,  et 
tanies.   Avant    qu'on  pluviale  albi  coloris, 
ait  achevé,  il  se  revêt  accipiens  mitram  sim- 
del'amicl,  de   l'aube  plicem   in  capile ,   et 
avec   le    cordon  ;     il  baculum     pastoralem 
prend    une     étole    et  in  manu  sinistra.  Sic- 
une  chape  de  couleur  que   paratus  ,   septem 
blanche  ;    on  lui  met  psalmis  expletis,  pon- 
la  mitre  simple  sur  la  tifex    cum    ministris 
léte  ;  il  prend  la  crosse  accedit    coram  altari 
de    la   main  gauche,  consecrando  ;  ubi  de- 
Quand  on   a   fini  les  posito  baculo  pasto- 
psaumes,    le   ponlife  rali ,  et  stans  sine  mi- 
ainsi    préparé   s'ap-  Ira  inchoat ,  et  schola 
proche    de    l'autel    à  prosequitur sequentem 
consacrer,  accompa-  antiphonam  : 
gné  de  ses  ministres;  Adeslo,  Deus  unus 
là  il  quille  la  crosse  omnipolens,  Pater,  et 
et   la  mitre,  et  com-  Filius  ,    et     Spirilus 
mence    debout    cette  Sauclus. 
antienne  que  le  chœur 
poursuit  : 

«  Assislez-nous,  Dieu  loul-puissanl,  Père, 
Fils  et  Saint-Esprit.  » 

6.  Il   dit    ensuite,  6.    Deinde     dicit , 

élant    debout    de    la  stans  eodem  modo  : 
méuic  manière  : 


123 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

même  autel  à  une  di- 
stance convenable  ; 
là  il  se  met  à  genoux 
et  dit  ce  qui  suit,  en 
chantant,  si  tout  l'of- 
fice  est    chanté  ;  sj-- 


124 


Oremus  (1). 
Aetiones  nostras,  quasumus,  Domine,  as- 
pirando  prœveni  et  adjuvando  prosequere; 
ut  cuncta  nostra  oratio  et  operalio  à  te  sem- 
per  incipiat,  et  per  te  cœpta  finiatur.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  n)  Amen. 

7.    Après  cela    le        7.  Qua  dicta ,  pon- 
pontife  reçoit  la  mi-     tifetc  accepta  milra  , 


tre,  se  met  a  genoux 
devant  le  fauteuil  ou 
prie-dieu  qu'on  a  pré- 
paré au  même  lieu, 
et  les  chantres  com- 
mencent les  litanies , 
comme  elles  sont  à 
J'art.  Eglise,  n.  11; 
à  défaut  de  chantres, 
le  pontife  les  récite  ; 
on  y  nomme  deux 
fois,  à  l'endroit  qui 
convient,  le  saint  à 
l'honneur,  ou  sous  le 
vocable  duquel  l'au- 
tel est  dédié,  et  ceux 
dont  les  reliques  y  se- 


procumbit  super  fal- 
distorium  ibidem  prœ- 
paratum,  et  cantores 
incipiunt  lilanias  ;  ut 
in  ordinatione  sub- 
diaconi ,  vcl ,  canto- 
ribus  deficientibus , 
pontifex  eus  legit,  in 
quibus  suo  loco  nomi- 
netur  bis  sanclus  ille 
in  cujus  honore ,  et 
nomine  dedicutur  ip- 
sum  allure;  et  illi 
quorum  reliquiœ  in  eo 
includantur.  Post- 
quam  autem  dictum 
fuerit 


ront  placées.  On  s'arrête  après  ces  mots 


tlt  omnibus  fideli- 
bus  ,  etc.  $  Te  roga- 
mus,  audi  nos, 

Pontifex  ab  accu- 
bitu  surgit  ,  et  ba- 
culutn  pastoralem  in 
sinistra  lenens,  dex- 
teram  in  altum  exten- 
dens,  producil  cum- 
muniler  super  aram, 
et  stipitem  ullaris  con- 
secrandi  ter  succes- 
sive siijnum  crucis  di- 
cens,  primo  : 


Ut  omnibus  fideli- 
bus,  etc.  ^  Te  roga- 
mus ,  audi  nos. 

Le  pontife,  à  ge- 
noux jusque-là  ,  se 
lève,  prend  la  crosse 
de  la  main  gauche , 
élève  et  étend  la  main 
droite,  et  bénit  tout 
ensemble  la  table  et 
la  base  de  l'autel , 
faisant  par  trois  fois 
le  signe  de  la  croix, 
<".  disant  à  la  premiè- 
re fois: 

Ut  altare  hoc  ad  houorem  luum,  et  no- 
men  sancti  iV.  consecrandum  benefdicere 
digneris,  i<;  Te  rogamus,  audi  nos. 

Il  dit  à  la  seconde 
fois  : 

Ut  altare  hoc  ad  honorem  luum  et  nomen 
sancti  N.  consecrandum  benefdicerc  et 
sanetifficare  digneris,  i\  Te  rogamus,  audi 
nos. 

Il  dit  à  la  troisième        ™    ..     ,.  ., 
fois  .  Tertio  dicit  : 

Ut  altare  hoc  ad  honorem  luum 
men  sancti  N-  consecrandum  bene  + 
satutifficare,  et  conseferare  digneris,  h  Te" 
rogamus,  audi  nos  (2). 

8.  Quo  dicto,  et  de- 
posito  baculo  pasto- 


Secundo  dicit  : 


et  no- 
dicere, 


8-  Après  cela  il 
quitte  la  crosse  ,  se 
Minet  à  genoux,  et 
l'on  achève  les  lita- 
nies. Quand  elles  sont 
finies,  il  se  lève  sans 
quitter  la  mitre,  et  va 
se  placer  devant  ce 


rali ,  iterum  accumbit 
super  faldislorium,  et 
perficiuntur  litaniœ. 
Quibus  [tnitis,  ab  ac- 
cubitu  surgit ,  et  cum 
mitra   accedit   versus 


(I)  La  cérémonie  esl  une  suite  de  prières  et  d'actions 
dans  ordre  surnaturel  ;  on  la  commence  en  demandai)! 
Pour  tout  cela  des  grâces  préYenanies  et  concouiiiaiiies 


non  ,  d'une  voix  con- 
venable et  sans  va- 
riation de  ton.  Il  ob- 
serve la  même  règle 
dans  toute  la  suite. 

«  O  Dieu  ,  venez  à 
mon  aide.» 

9.  Après  ces  mots, 
le  pontife  se  lève;  le 
chœur  ou  les  minis- 
tres répondent  : 

«  Seigneur,  hâtez- 
vous  de  me  secou- 
rir. » 

10.  Alors  le  pon- 
tife, debout  sans  mi- 
tre, dit,  au  mémelieu: 

«  Gloire  au  Pèro  , 
au  Fils  et  au  Saint- 
Esprit.  » 

Le  chœur  ou  les 
ministres  répondent: 

«  Comme  elle  était 
au  commencement , 
etc,  » 

11.  On  n'ajoute  pas 
Alléluia.  On  répète 
cela  de  la  même  ma- 
nière et  au  même 
lieu,  une  seconde  et 
une  troisième  fois  , 
en  élevant  progressi- 
vement la  voix.  En- 
suite, le  pontife,  de- 
bout avec  la  mitre, 
bénit  au  même  lieu 
de  l'eau  avec  du  sel, 
de  la  cendre  et  du 
vin,  et  agit  comme  on 
le  verra  à  l'art.  Dédi- 
cace, jusqu'à  l'orai- 
son Omnipotens,  etc., 
inclusivement,  n.  33- 
37. 

12.  Après  cela ,  le 
pontife  s'approche  de 
l'autel,  ayant  la  mi- 
tre; il  commence,  et 
le  chœur  continue 
l'antienne  Introibo  , 
et  le  psaume  Judica 
me,  etc.  [Voy.  Dédi- 
cace, n.  4-7.) 

On  ne  dit  pas  Glo- 
ria Patri ,  mais  on 
répète  la  susdite  an- 
tienne. 

13.  Quand  celte  an- 
tienne  est  commen- 

aiin  île  rapporter  tout  à  Dieu. 
{i\  Un  demande  nue  l'autel  soit  béni,  sancliué,  et  con- 


altare  consecrandum , 
et  distans  ub  illo  spa- 
tio  congruenti,  depo- 
sitn  mitra ,  genu- 
flexus  dicit  canlando, 
si  in  cantu  fit  offi- 
cium  ,  alioquin  com- 
petenli  voce  dicit  sine 
nolis ,  quod  etiam  in 
omnibus  aliis  sequen- 
libus  obseï  valur  : 

Deus  ,  in  adjulo- 
rium  meuin  inteude. 

9.  Quo  dicto,  pon- 
ti/ice  surgcnle,  chorus 
seu  minislri  respon- 
dent  : 

Domine,  ad  adju- 
vandum  me  festina. 

10.  Tum  pontifex 
stans  sine  mitra  in 
eodem  loco,  dicit  : 

Gloria  Patri,  et  Fi- 
lio.etSpirituiSancto. 

Chorus,  seu  mini- 
slri respondenl  : 

Sicut  erat  in  prin- 
cipio,  et  nunc,  et  sein- 
per  ,  et  in  saîcula 
sœculorum.  Amen. 

iî.  Sine  Alléluia. 
Et  id  eisdem  modo  et 
loco,  secundo  et  tertio 
fit  voce  semper  altius 
elevata.  Quibus  dictis, 
pontifex  stans  i)i  eo> 
dem  loco  cum  mitra 
benedicit  aquam  cum 
sale ,  cincre  et  vino, 
incipiens  absolute 
exorcismum  salis,  et 
faciens,  prout  habetur 
sut  Ecclesiœ  Dedica- 
tione  usque  ad  ora- 
tionem ,  Omnipotens 
sempilerne  Deus , 
creator  et  conserva- 
tor  humaui  generis, 
etc.,  inclusive  (n.  33- 
37.) 

12.  Post  hœc  pon- 
tifex procedit  ad  al- 
tare cum  milra  ,  et 
ibidem  inchoat ,  scko- 
la  prosequente  ,  anti- 
phonum  Introibo ,  et 
psul.  Judica  me,  elc. 


Non  dicitur  :  Glo- 
ria Palri ,  sed  anti- 
phona  prœdicta  repe- 
titur. 

13.  Incapta  prima 
antiphona ,  ponlifex, 


m 


ALT 


ADT 


126 


cée  pour  la  première  retenta  mitra ,  stans 
fois,  le  pontife,  gar-  ante  altare  intingit 
dant  la  mitre ,  étant  pollicem  dexterœ  ma- 
debout  devant  l'autel,  nus  in  aqua  prœdicta 
trempe  le  pouce  de  la  per  eum  benedicla,  et 
maindroitedans  l'eau  cum  eo  et  aqua  huju- 
qu'ila  bénite,  comme  smodi  facit  crucem  m 
on  l'a  dit ,  et  fait ,  in  medio  tubulœ  alta- 
avec  le  pouce  ainsi  ris,  dicens: 
humecté  ,  une  croix 

au  milieu  de  la  table  de    l'autel ,    en    di- 
sant (1)  :  .      i. 

Sanctifficetur  hoc  altare,  in  honorem  Dei 
omnipotontis,  etc.  {Art.  Dédicace,  n.  4S- 
50. 

14.  Après  l'oraison  14.  Oratione  ex- 
Singulare  illud,  etc..  pleta  ,  ponlifcx  cr- 
ie pontife  fait  sept  cuit  septies  tabulant 
fois  le  tour  de  l'au-  altaris  ,  aspergens 
tel,  aspergeant  la  ta-  eam  ,  et  stipitem  de 
ble  et  la  base  avec  un  aqua  prœdicta  cum 
aspersoir  d'hyssope,  cinere  et  vino  bene- 
trempé  dans  l'eau  bé-  dicta,  cum  aspersorio 
nite  à  celte  un,  où  de  herbu  hyssopi  facto, 
l'on  a  mis  de  la  cen-  hoc  modo.  Stans  enim 
dre  et  du  vin.  D'à-  ante  médium  altaris 
bord ,  étant  debout  inchoat  antiphonam , 
devant  le  milieu  de  et  schola  proscqui- 
l'autel,  il  commence,  tur  : 
et  le  chœur  continue 
l'antienne  suivante; 

Asperges  me,  Do-        Asperges  me,  Do- 
mine. On  la  dit  tout    mine.  Quœ  Iota  dici- 
entière,  et  ou  la  ré-    tur,  et  repetilur  cum 
pète  avec  le  psaume    psulmo   Miserere,   eo 
Miserere,  comme  à  la    modo  proutde  con- 
consécration  d'un  au-    secratione    altaris  in 
tel  qui  se   fait  con-    ecclesiœ    Dedicatione 
joinleuient    avec     la     ordinatum    est.    Quo 
dédicace    de  l'église,    facto,  ponlifcx  stans 
(Yoy.  art.  Dédicace  ,     sine   mitra  unième- 
n.  51-57.)  Ensuile,  le    dium  altaris  dicit  : 
pontife,  debout  «ans 
mitre  devant  le  mi- 
lieu de  l'autel ,  dit  : 

v  Domine,  exaudi  orationem  meam;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  venial. 

y  Domious  vobiscum,  à;  Et  cum  spiritu 
luo. 

Or  émus  (2). 

Deus,  qui  es  visibilium  rerum  omnium  et 
invisibilium  conditor,  et  cunctarum  sanc- 
liûcationum  consecrator ,  ad  dedicalionem 
hujusDominicœmensœadessedignarcetquse 
sacralo  oleo  et  chrismale  à  nobis  indignis 
est  linienda  et  benedicenda,  tua;  sanctif  Qca- 
tionis  in  eam  infunde  virluiem  et  consecra- 
lionein  ;  ut  omncs  qui  ad  eam  te  depre- 
caluri  accesserint,  tuae  propiliationis  auxi- 
lium  sentiant.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.   ^  Amen. 

15.  Ensuite  il  fait  15.  Deinde  ibidem 
du  ciment  avec  celte  cum  prmmissa  aqua 
eau  bénite,  étant  au    benedicta  facit   mal- 

(1)  On  trouvera  a  l'art.  Dédicace  le  seus  des  prières, 
quand  il  n'est  pas  indiqué  ici. 

(2)  I.e  Créateur  de  toutes  les  choses  visibles  et  invisi- 
bles est  aussi  le  \iai  eonsc.  ratcur;  ou  lui  demande  qu'il 
assiste  à  la  consécration  qu'on  va  faire,  et  que,  malgré  l'in- 


même  lieu  ,  couvert  tham,  seu  cœmenlum, 
de  la  mitre  ;  il  la  quod  mox  deposita 
quille  pour  le  bénir,  mitra  benedicit  ,  di- 
en  disant  :  cens  : 

f  Dominus  vobiscum.,  r)  El  eum  spiritu  luo. 
Or  émus. 

Sum me Dcxn,  etc. {Y oy.  Dédicace, «.09-71  -) 

16.  Après  l'oraison  l!i.  Ingressus  vjio 
Aufer  a  nobis  ,  s'élanl  sine  milia,  stunt  jur- 
approché  des  reli-  ta,  cl  versus  ad  reli- 
ques,  il  dit,  debout  et     quias,  dicit  : 

sans  mitre  : 

Oremus  (3j 
Fac  nos,  quajsumus,  Domine,  sanclorum 
luorum  tibi  specialiter  dedicala  membra 
digne  contingere,  quorum  palrocinia  cupi- 
miis  incessanter  habere.  Per  Christum  Do- 
minum nostrum.  i}  Amen. 

17.  Ensuile  le  pon-  17.  Qua  dicta,  pou- 
life  ,  sans  mitre  ,  tifexsinemitraaccipit 
prend  avec  respect  le  reverenter  vasculum 
vase  des  reliques;  reliquinrum;  tum  ac- 
puis  il  reçoit  la  mitre,  cepla  mitra,  portât 
el  les  porte  solennel-  eas  solemniter  et  pro- 
lement  en  procession  cessionaliter  ad  altare 
jusqu'à  l'autel  à  con-  conseentudum  ;  rel  si 
sacrer;  ou  m'en,  si  sint  super  feretrum  , 
elles  sont  sur  un  lit  per  sacerdotes  ferri 
de  parade  ou  bran-  facit,  inchoans  schola 
card,  il  les  fait  parler  prosequente,  antipho- 
par  des  prêlres;  il  nam  : 
commence, elle  chœur  continue  cetle  antienne: 

«  Les  montagnes  Cumjucunditatcexi- 
et  les  collines  1res-  bilis,  el  cum  gaudio 
sailleront  de  joie  à  la  dedueemini  ;  nam  et 
présence  des  saintes  moules  el  colles  exsi- 
reliques.  »  lient  exspuclanles  vos 

cum  gaudio.  Alléluia. 

18.  On  pourra  dire  18.  Poteril  deinde 
ensuite,  si  l'on  a  le  eliam  dici,  si  expedie- 
temps,  le  répons  sui-  rit,  sequens  responso- 
vant  :  rium  :  ' 

«  Saints  du  Sei-  Surgite,  snneti  Dei. 
gneur, sortez  de  voire  de  mansionibus  ves- 
demeure,  sanctiGez  tris,  loca  sancttficate, 
ces  lieux,  bénissez  le  plebeni  benedicile, 
peuple.Etnous,  hom-  Et  nos  hommes  péc- 
ules pécheurs,  nous  calores  in  pace  custc- 
erons  sous  votre  diie.  ?  Ambulale , 
sauvegarde.  Saints  de  sancli  Dei,  ad  locuni 
Dieu,  allez  au  lieu  qui  prœdeslinatum  ,  qui 
vous  est  préparé.  »  vobis  prœparalus  esl. 
•  Et  nos. 

19.  Lorsquelepon-  19.  Cumque  perve- 
tifeest  arrivé  près  de  nerit  prope  ipsum 
l'autel,  il  place  avec  altare,  deponil  eas 
respect  ces  reliques,  reverenter  cum  lynt- 
accompagnées  de  naribus  super  feie 
flambeaux  allumés,  trum,  vel  v.Uqnam  la- 
sur  le  brancard  ou  balam  honesle  ibidem 
sur  une  table  qu'on  paralam,  lummanbus 
y  a  préparée;  ensuile,  juxtaillasardenltbus, 
debout  devantl'aulel,  et  mox  pontife,  cum 
couvert  Je   la  mitre,     mitra  stans  prope  al- 

dignilé  de  ses  ministres,  tons  ceux  qui  vien  root  prier  de- 
vautcet  autel  du  Seigneur  éprouvent  les  effets  d;>  sa  bonté. 
(3)  On  demande  la  grâce  de  loucher  dignement  les 
membres  des  saints  dont  on  dés  re  une  continuelle  pro- 
tection. 


127 


il  commence  l'an- 
tienne suivante,  qui 
est  continuée  par  le 
chœur  ou  par  les  mi- 
nistres : 

«  Les  saints  se  ré- 
jouiront dans  le  sé- 
jour de  la  gloire.» 

20.  On  dilles  psau- 
mes Cantate  et  Luit- 
date  (  Voy.  l'art.  Dé- 
dicace, n.  83),  sans 
y  ajouter  le  Gloria 
Patri.  Quand  ils  sont 
finis,  on  répèle  l'an- 
tienne, après  quoi  le 
ponlife  ,  ayant  quitlé 
la  mitre,  dit  debout 
et  tourné  vers  l'autel: 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 
schola 


128 


tare  inchoat , 
seu  ministris  prose- 
quentibus  ,  antipho- 
nam  : 

Exsullabunt  sancti 
in  gloria  :  lœlabun- 
tur  in  cubilibus  suis. 

20.  Psalmus.  Can- 
tate Domino  canti- 
cum  novum  :  laus 
ejus,  etc.  Deinde psal- 
mus :  Laudale  Domi- 
num  in  sanctis  ejus  : 
laudate  eum,  etc., 
sine  Gloria  Patri  in 
fine  utriusque  ;  sed 
his  psalmis  dictis,  an- 
phona  repetitur.  Qua 


finila,  pontifex ,    de- 
posita  mitra,  slans  versus  ad  al  tare  dicit , 


Oremus. 
loco, 


etc.  (  Voy.  DÉ- 


21. 

fex  , 


Deus,  qui  in  omni 
dicace,  n.  84.) 

21.  Aussilôtlepon- 
tife ,  ayant  repris  la 
mitre ,  fait  avec  le 
pouce  de  la  main 
droite  une  onction  du 
saint  chrême  en  for- 
me de  croix  à  chacun 
des  quatre  angles  de 
la  confession,  c'est-à- 
dire,  du  sépulcre  où 
l'on  doit  placer  les 
reliques.  Il  dit  en  fai- 
sant  chaque    croix  : 

«  Que  ce  sépulcre 
soit  consacré  et  san- 
ctifié ,  au  nom  du 
Père  ,  etc.  Paix  à 
cette  demeure.  » 

22.  Ensuite,  ayant 
quitlé  la  mitre,  il 
place  religieusement 
les  reliques  renfer- 
mées dans  le  petit 
coffre,  avec  ce  qui 
doit  y  être,  en  com- 
mençant l'antienne 
suivante  ,  que  le 
chœur  ou  les  mini- 
stres continuent  : 
'  «  Saints  du  Sei- 
gneur, qui  demeurez 
sous  son  autel,  inter- 
cédez pour  nous  au- 
prèsde  Jésus-Christ.» 

f  Les  saints  tres- 
sailleront dans  la 
gloire;]}  Ils  se  réjoui- 
ront dans  le  lieu  de  leur  repos. 

(1)  Les  saints  qui  onl  été  mis  à  mort,  et  dont  les  corps 
reposent  sous  l'autel,  semblent  se  plaindre  à  Dieu  de  ce 
qu  il  ne  venge  pas  leur  sang;  il  leur  répond  qu'il  faut 
attendre  un  peu  jusqu'à  ce  que  le  uombre  de  leurs  frères 


Et  mox  ponti- 
accepta  mitra , 
signât  cum  pollice 
dexterœ  manus  de 
chrismate  confessio- 
nem  ,  id  est ,  sepul- 
crum  altaris  in  quo 
reliquiœ  sunt  repo- 
nendœ ,  in  quatuor 
angulis ,  faciens  in 
singulis  signum  cru- 
els ,  et  dicens  ,  dum 
unamquamque  crucem 
facit  : 

Confsecrelur  et 
sanctifficetur  hoc  se- 
pulcrum,  in  nomine 
Paftris,  et  Fiflii,  et 
Spiritusfsancti.  Pax 
huic  domui. 

22.  Deinde ,  depo- 
sila  mitra,  recondit 
ibi  vasculum  cum  re- 
liquiis  et  allis  in  eo 
inclusis  veneranter , 
inchoans ,  schola  seu 
ministris  prosequen- 
tibus,  antiphonam  : 


SubaltareDeisedes 
accepistis,sanctiDei; 
inlercedite  pro  nobis 
ad  Dominum  Jesum 
Christum. 

tExsul  ta  bunt  sancti 
in  gloria;^  Lsetabun- 
lur  in  cubilibus  suis. 


23.  On  ne  dit  pas 
Gloria  Patri,  mais  on 
répète  l'antienne. 
Pendant  qu'on  dit  ce 
qui  précède,  le  pon- 
tife ,  debout  sans 
mitre, metde  l'encens 
dans  l'encensoir ,  le 
bénit,  reçoit  l'encen- 
soir des  mains  du 
diacre,  et  encense  les 
reliques  dans  leur 
coffre;  après  cela  il 
reçoit  la  mitre ,  et 
fait,  avec  le  pouce 
oint  du  saint  chrême, 
une  croix  au  milieu 
delalabletteou  pierre 
qui  doit  fermer  le  sé- 
pulcre; il  fait  celte 
onction  sur  le  côté 
qui  doit  être  en  des- 
sous, en  disant  : 

«  Que  cette  onction 
et  la  bénédiction  de 
Dieu  consacrent  et 
sanctifient  celte  pier- 
re, au  nom,  etc.» 

24.  Aussitôt  il 
ajuste  celte  tablette 
ou  pierre  sur  le  sé- 
pulcre pour  le  fer- 
mer, en  commençant 
celte  antienne,  qui 
est  continuée  par  le 
chœur  ou  par  les  mi- 


53.  Et  non  dicitur 
Gloria  Patri,  sed  repe- 
titur antiphona.  In- 
térim, dum  prœmissa 
dicuntur ,  pontifex, 
stans  sine  mitra,  im- 
posilo  et  benediclo 
incenso  in  thuribulo, 
et  Mo  a  diacono  ac- 
cepto,  thurificat  reli- 
quias  inclusas;  quo 
facto  ,  imposila  sibi 
mitra,  accipiens  lapi- 
dem,  seu  tubulam  cum 
qua  claudi  débet  se- 
pulcrum  ,  facit  cum 
pollice  crucem  de 
chrismate  in  medio 
ejus  de  subtus,  dicens: 

Consefcretur  et 
sanctifficetur  haec 
tabula  (vel  hic  lapis) 
per  islam  unctionem, 
et  Dei  benediclionem, 
in  nomine  Paftris, 
el  Fiflii,  et  Spiritusf 
sancti.  Pax  tibi. 

24.  Et  mox  ponit 
et  coaptat  tabulam  seu 
lapidem  super  sepul- 
crum,  claudens  illud, 
et  inchoans,  schola 
seu  ministris  prose- 
quentibus  ,  antipho- 
nam : 


nistres: 

Antienne  (1). 

Sub  altare  Dei  audivi  voces  occisorum 
dicentium  :  Quare  non  défendis  sanguinem 
nostrum  ?  Et  acceperunt  divinum  respon- 
sum  :  Adhuc  suslinete  modicum  lempus, 
donec  implealurnumerusfratrumvestrorum. 
Autre  antienne  (2). 

Corpora  sanctorum  in  pace  sepultasunt; 
et  vivent  nomina  eorum  in  seternum. 

t  Gloria  Patri,  et  Filio,  et  Spirilui  sancto; 
^  Sicut  erat  in  principio,  et  uunc  ,  et  sem- 
per,  et  in  saecula  sœculorum.  Amen. 

25.  Après  cela  le  25.  Post  hœc  ponti- 
ponlifequilte  la  mitre  fex,  deposita  mitra, 
et  dit  :  dicit 

Oremus. 

Deus,  qui  ex  omnium,  etc.  Voy.  Dédi- 
cace, n.  88. 


26.  Alors  ,  ayant 
repris  la  mitre ,  le 
pontife  commence,  et 
les  ouvriers  achèvent 
de  fixer  la  tablette  ou 
pierre  surlesépulcre; 
ensuite  le  ponlife  fait 
dessus unecroix  avec 
le  pouce  de  la  main 
droite  trempé  dans  le 

soit  accompli. 

(2)  «  Les  corps  des  saints  reposent  en  paix, 
noms  vivront  éternellement.  » 


2G.  Tune  accepta 
mitra,  pontifice  prius 
incipienle,  cœmenta- 
rii  cum  cœmenlo  bene- 
dicto  drmant  ipsam 
tabulam,  seu  lapider.* 
super  sepulcrum;  de- 
inde pontifex  facit 
crucem  desuper  ex 
chrismate  cum  pollice 


et  leurs 


129  AIT 

saint  chrême,  disant    dexterœ    manus  ,  di- 
eu même  temps  :  Que    cens  : 
cet  autel  soit  sanctifié,        Signcftur  et   san- 
aunom,  etc.  ctififcelur  hoc  alta- 

re,   In   nomine    Paf 
lris,etFiflii,et  Spiritusfsancti.  Pax  tibi. 

27.  Puis  ,  ayant  27.  Tum  deposita 
déposé  la  mitre  ,  il  mitra  inchoat,  schola 
commence  cette  an-  seu  ministris  prose- 
tienne,  qui  est  conti-  quenlibus  ,  antipho- 
nuée    par   le   chœur    nam. 

ou  les  ministres. 

Antienne  (1). 
Stetit  angélus  juxta  aram  templi  habens 
thuribulum  aureum   in  manu  sua;  et  data 
sunt    ei   incensa    multa  ;    et    ascendit   fu- 
mus  aromatum  in  conspectu  Dei.  Alléluia. 

28.  En  même  temps,  28.  Intérim  cum  mi- 
sans  quitter  la  mitre,  Ira  thurificat  allare 
il  encense  l'autel  de  undique  ad  dexlerum 
tous  côlcs,  à  droite  et  et  sinistrum  latus  , 
à  gauche,  devant  et  ante  et  desuper  donec 
dessus ,  jusqu'à  ce  prœmissus  cantus  fi- 
qu'on  ait  achevé  l'an-  niatur  ;  quo  finit  o  , 
tienne  précédente  ;  slans  coram  altari  sine 
ensuite,  étant  debout  mitra,  dicit  : 
devant   l'autel,  sans 

mitre,  il  dit  : 

Oremus. 
Dirigatur  oratio  nostra;  quœsumus,  Do- 
mine, sicut  incensum  in  conspectu  tuo,  et 
copiosa  bénéficia  Christianus  populus  asse- 
quatur  ;  ut  quicumque  libi  in  hoc  altari  sa- 
cranda  libamina  dévolus  obtulerit,  vel  sa- 
crata  susceperit,  et  vitœ  subsidia  praesentis 
accipial,(elvitffl  subsidia  prœsenlisaccipiat), 
et  remissionem  omnium  peccatorum  pariter 
consequatur,  et  graliam  sempilernae  redem- 
ptionis  percipiat.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  iq  Amen. 

29.  Après  cela,  le  29.  Post  hœc  ponti- 
pontife  s'assied  et  fex,  accepta  mitra  se- 
prend  la  mitre;  les  det ,  et  ministri  ex- 
ministres  essuient  la  tergunt  mensam  alta- 
table  de  l'autel  avec  ris  cum  linteo  mundo , 
un  linge  propre;  en-  et  inox  pontifex  thu- 
suile  le  pontife  l'en-  rificat  super  illam  in 
censé  par-dessus  en  modum  crucis  in  me- 
forme  de  croix,  au  dio,  et  in  quatuor  ejus 
milieu  et  aux  quatre  cornibus;  quo  facto  , 
angles;  puis  il  met  pontifex  ponit  iîerum 
de  nouveau  de  l'en-  incensum  in  thuribu- 
cens  dans  l'encen-  lo,  et  illud  benedicit, 
soir,  et  le  bénit,  ut  supra,  videlicet , 
comme  auparavant,  Ab  illo  benedicaris  , 
en  disant  :  Ab  illo  be-  etc.,  ac  tradit  uni  sa- 
nedicaris  ,  etc.  ;  il  le  cerdoti  superpelliceo 
donne  à  un  prêtre  re-  induto,  qui  continue 
vêtu  du  surplis,  qui  altare  circuit  incen- 
fait  le  tour  de  l'autel,  sando,  donec  conse- 
en  l'encensant  con-  cratio  perficiatur,  ex- 
tinuellement,  jusqu'à  cepto  eo  tempore  quo 
ce  que  la  consécra-    pontifex  illud  incen- 

(t)  L'Ecriture  nous  représente  un  ange  debout  devant 
l'autel  dans  le  temple,  ayant  en  main  un  encensoir  d'or;  il 
fait  brûler  beaucoup  de  parfums  dont  la  fumée  s'élève  'en 
la  présence  de  Dieu. 

Un  lui  demande    dans  l'oraison  suivante.  <jue  notre 


AUT 


130 


tion  soit  achevée,  ex-  sat  ;  tune  enim  ponti- 
ceplé  quand  le  pon-  fici  thuribulum  prœ- 
tife  l'encense  lui-  tentât,  et  per  ponlifi- 
même  ;  car  alors  il  cem  thurificato,  illud 
présente  l'encensoir  iterum  accipit,  et  ut 
au  pontife,  et  le  re-  pn'us  incensat.  Tum 
prend  ensuile,  et  con-  pontifex  adhuc  cum 
tinue  d'encenser  com-  mitra  stans  inchoat, 
me  auparavant.  Le  schola,  seu  ministris 
pontife  donc  ayant  prosequentibus  res- 
béni  l'encens,  étant  ponsorium: 
debout  avec  la  mitre 

en  tête,  commence,  et  le  chœur  ou  les  mi- 
nistres continuent  ce  répons  : 

Dirigatur  oratio  mea  sicut  incensum  in 
conspectu  tuo,  Domine,  f  Elevatio  manuum 
mearum  sacrificium  vespertinum. 

30.  Pendant  qu'on  30.  Quod  dum  can- 
le  chante,  le  pontife  tatur,  pontifex  circuit 
fait  trois  fois  le  tour  ter  altare  ad  dexteram 
de  l'autel,  passant  à  conlinuethurificando. 
droite,  et  eneen-  Finita  incensalione , 
sanl continuellement;  pontifex  inchoat , 
quand  il  a  fini  l'en-  schola  sive  ministris 
censément ,  il  com-  prosequentibus,  anti- 
mence  celle  antienne,  phonam  : 
qui  est  continuée  par  Erexit  Jacob  lapi- 
le  chœur  ou  les  mi-  dem  in  lilulum  fun- 
nislres,  et  répétée  dens  oleum  desuper  : 
après  chaque  verset  votum  vovit  Deo  Ja- 
du  psaume  :  «  Jacob  cob. 
érigea  ,  comme  un  monument,  une  pierre 
sur  laquelle  il  répandit  de  l'huile;  il  fit  un 
vœu  au  Dieu  de  Jacob.  » 

Psaume  83. 

Quam  dilecta  taberuacula  tua ,  Domino 
virtutum  I  concupisci',  et  deûcil  anima  mea 
in  atria  Domini. 

On  répète  l'antienne. 

Cor  meum  et  caro  mea  exsultaverunt  in 
Deum  vivum. 

On  répète  l'antienne. 

Etenim  passer  invenit  sibi  domum,  et  tur- 
tur  nidum  sibi  ubi  ponat  pullos  suos 
On  répète  l'antienne. 

Altaria  tua,  Domine  virtutum,  Rex  meus 
et  Deus  meus. 

On  répète  l'antienne. 

Beati  qui  habitant  in  domo  tua,  Domine; 
in  sœcula  saeculorum  laudabunt  te. 
On  répèle  l'antienne. 

Beatus  vir  cujus    est   auxilium   abs   te  : 
ascensiones  in  corde  suo  disposuit,  in  valle 
lacrymarum,  in  loco  quem  posuit. 
On  répète  l'antienne. 

Etenim  Denedictionem  dabit  legislalor, 
ibunt  de  virtule  in  virlutem  :  videbilur  Deus 
deorum  in  Sion. 

On  répète  l'antienne. 

Domine  Deus  virlutura,  exaudi  orationem 
meam  :  auribus  percipe,  Deus  Jacob. 

prière  s'élève  de  même  vers  lui,  que  le  peuple  chrétien 
obtienne,  par  le  moyeu  de  cet  autel,  des  biens  abondants, 
tout  ce  qui  est  nécessaire  à  la  vie  présente,  la  rémissioa 
de  tous  sps  péchés,  et  uDe  rédemption  éternelle.  Celte 
rrière  est  réitérée  plus  loin. 


131 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


ira 


On  répète  l'antienne. 
Profeclor  nosler  aspice,  Deus,  et  respice 
in  facicm  Clirisli  lui. 

On  répète  l'antienne. 
Quia  mclior  est  dies  una  in  alriis  luis  su- 
per millia. 

On  répète  l'antienne 
Elegi  abjeclus  esse  in  domo  Dei  mei,  magis 
qu.im  habitare  ifl  tnbernarulis  peccatorum. 
On  répète  l'antienne. 
Quia   misericordiam    et    verilalem   diligit 
Deus;  gratiam  et  gloriam  dabit  Dominus. 
On  répète  l'antienne. 
Non  privabit  bonis  eos   qui  ambulant    in 
iniiocimtia;  Domine  virtutum,  beatus  homo 
qui  sperat  in  te 


31.  On  ne  dit  pas 
Gloria  Patri,  niais  on 
répète  l'antienne. Pen- 
dant qu'on  dit  le 
psaume  précédent 
avec  son  antienne,  le 
pontife,  debout  avec 
la  mitre,  trempe  le 
pouce  de  sa  main 
droite  dans  l'huile  des 
catéchumènes,  et  en 
fyitcinqcroix, savoir, 
au  milieu  de  l'autel, 
et  à  ses  quatre  angles, 
aux  endroits  ou  il 
avait  fait  des  croix 
avec  de  l'eau  bénite, 
savoir,  la  première 
au  milieu  de  l'autel. 
la  seconde  à  l'angle 
postérieur  du  côté 
droit,  c'est-à-dire  du 
côlé  de  l'Evangile,  la 
troisième  à  l'angle 
antérieur     du      côté 


31.  El  non  divitur 
Gloria  Patri,  sed  an- 
liphona  repetitur. 
hum  antiphona  ,  et 
psalmus  prœdicti  di- 
cuntur, pontifex  stans 
cum  mitra  intingit 
pollicem  dexlerœ  ma- 
nus  in  oleum  catechu- 
menorum,  et  cum  eo 
fncit  quinque  cruces, 
vi délie  et  in  medio  al- 
taris  ,  et  in  quatuor 
ejus  cornibus,in  locis 
in  quibus  fecerat  cru- 
ces  de  aqua  benedicta, 
videlicel  primant  in 
it}edio  al  taris,  secun- 
dam  in  dexlero  poste- 
riori, ici  est,  Evange- 
lii,  tertiam  insinistro 
anteriori,  quariam  in 
dextero  anteriori  , 
quintam  in  sinislro 
posteriori  hoc  ordine: 


gauche,  la  quatrième 
à  l'angle  antérieur  du  côté  droit,  la  cinquième 
à  l'angle  postérieur  du  côté  gauche  ,  comme 
il  est  marqué  ci-contre  : 


*  -i 

*  1 

* 

5 

*  i 

* 

3 

Disant  à  chaque 
croix  qu'il  fait  : 

«Que  celle  pierre 
soit  sanctifiée  et  con- 
sacrée au  nom  du 
Père,  et  du  Fils  et  du 
Saint-Esprit,  enl'hon- 
neur  de  Dieu,  de  la 
glorieuse  Vierge  Ma- 
rie et  de  tous  les 
saints  ,  en  mémoire 
et  sous  le  vocable  de 
saint  N.  » 

32.  Ensuite  le  pon- 
tife reçoit  l'encensoir 
avec  lequel  le  prêtre 
encense  ,  y  met  de 
l'encens   et   le    bénit 

(l)O(i  rappelle  encore  ici 


Dicens,  dum  singulas 
cruces  facit  : 

Sanctifficelur  ,  et 
consefcrelur  lapis 
isle,  In  nomine  Pat- 
Iris,  et  Fiflii,  et  Spi- 
rilus  f  sancti,  in  ho- 
uorcm  Dei  et  glorio- 
s»VirginisMariae,  at- 
que  omnium  sancto- 
rum,  ad  nomen  et 
memori&m  sancli  N. 
Pax  libi. 

32.  Deindeponlifex, 
accepto  thuribulo  a 
sacerdote  alture  in- 
censante,  imposilo,  et 
benedicto  ,    ut    prive 

le  monument  Uc  Jacob,  le 
vœu  uu'il  fil  el  ces  paroles  qu'il  prononça  :  i  Ce  lieu  est 


comme  auparavant, 
et ,  debout  avec  la 
mitre,  il  commence, 
et  le  chœur  ou  les  mi- 
nistres continuent  ce 


incenso  ,  stans  cum 
mitra  inchoat,  schola 
seu  minislris  prose- 
quentibus ,  restionso- 
rium  : 


répons  : 

Dirigatur  oratio  mea  sir.nl  incensum  in  con- 
spectu  luo,  Domine,  t  Elevatio  manuum 
mearum  sacrificium  vespertinum. 

33.  Quand  il  est  33.  Quo  incœplo, 
commencé,  le  pontife     pontifex  circuit  semel 


allareaddexteram  thu- 
rificando  illud;deinde 
restitulo  thuribulo  sa- 
cerdoti  et  responsorio 
finito,  sine  mitra,  di- 
cit  : 


fait  une  fois  le  tour 
de  l'autel,  passant  à 
droite, en  l'encensant; 
il  rend  ensuite  l'encen- 
soir au  prêtre  ,  et , 
quand  le  répons  est 
fini,  il  ditsans  mitre  : 

Or  émus. 

Et  les  ministres  :  Et  minislri  :  Fle- 

Flectamusyenua.^Le-    ctamus  genua.  $  Le- 
vate.  vale. 

Adsit,  Domine,  misericordiaî  tuœ  ineffa- 
bilis  pietas,  et  super  hune  lapidemopem  tua; 
benefdiclionis  ;  el  virtutem  tua?  unctionis 
infunde  ;  ut,  te  largiente,  referai  prœmium 
quisquis  intulerit  votum.  Per  Christurn  Do- 
minum  nostrum.  r}  Amen. 

3i.  L'oraison  étant  31.  Oralione  finita, 
finie,  le  pontife  conv-    pontifex  inchoat,    et 


schola  seu  minislri 
prosequuntur  anti- 
phonam  : 


mence,  et  Ieehœurou 
les  ministres  conti- 
nuent celle  antienne 
qu'on  répète  après 
chaque  verset  du  psaume  : 

Mane  surgens  Jacob  erigebat  lapidem  in 
trtulum  fundens  oleum  desuper  :  voluin  vovit 
Domino  :  Y  ère  locus  isle  sanctus  est,  cl  ego 
nesciebam  (1). 

Psaume  91. 
Bonum  est  confiteri   Domino,  et  osallerc 
nomini  luo,  altissime. 

On  répète  l'antienne. 
Ad    annunliandum    mane    misericordiam 
tuam,  et  veritatem  tuam  per  noclem. 
On  répète  l'antienne. 
In  decachordo  psalterio,  cum  canlico  in 
cithara. 

On  répèle  l'antienne 
Quia  delectasli  me,  Domine,  in  factura  tua 
et  in  operibus  manuum  tuarum  exsullaho 
On  répète  l'antienne. 
Quam  magnificata  sunl  opéra   tua ,   Do- 
mine 1  nimis  profundœ  faclœ  sunt  cogitalio- 
nes  tuœ. 

On  répète  l'antienne. 
Vir  insipiens  non  cognoscet,  et  slultus  non 
inlelliget  hœc. 

On  répète  l'antienne. 
Cum  exorti  fuerinl  peccatores  sicut  fenum  : 
et  apparuerint  omnes,  qui  operantur  iniqui- 
lalem. 

On  répète  l'antienne. 
Ut  inlercant  in  saeculum  sœeuli  :  tu  aulem 
allissimus  in  œternum,  Domine. 
On  répète  l'antienne. 
Quoniam  ecce  inimici  lui,  Domine,  quo- 
vraiment  saint,  el  je  ne  le  savais  pas.» 


«53 


AUT 


AUT 


!3l 


niani  ecce  inimici   tui   peribunt;  et  disper- 
gentur  omnes  qui  operaiitur  iniquitatem. 
On  répète  l'antienne. 
Et    exallabitur     sicot    unicornis     cornu 
meum  ,  el  senectns    mea    in    misericordia 
uberi. 

On  répète  l'antienne. 
El  despexit  oculus  meus  inimicos  meos  ; 
et  ab  insurgent ibus  in  me  màlignantibus  au- 
diet  auris  mea. 

On  répète  kantienne. 
Juslus  ut  palma  florebit;  sicul  cedrus  Li- 
bani  multiplicabilur. 

On  répète  l'antienne. 
Plantafi  in  doino  Doiuini,  in  atriis  domtis 
Dci  nosiri  florebunt. 

On  répète  l'antienne. 
Adhuc  mulliplicabuntur  in  senecta  uberi  ; 
et  bene  patientes  erunl,  ut  annunlient. 
Onrépete  l'antienne. 
Quoniârrt  rectus  Dominus  Deus  nosler  :  el 
non  est  iniquitas  in  eo. 

35.  On  ne  dit  pas  -35.  Et  non  dicitur 
Gloria  Palri,  mais  on  Gloria  Palri,  sed  an- 
répèle  l'antienne.  En  tiphonarepetitur.  In- 
même  temps  le  pon-  lerim  pontifex ,  ac- 
tife,  ayan-t  reçulami-  cepta  mitra,  facit  ile- 
tre,  fait  de  nouveau  rum  quinque  cruces 
cinq  croix  avec  le  cum  pollice  de  eodem 
piiucc  et  l'huile  des  oleo  catechnmenorum 
catéchumènes,  aux  ineisdem  locis  altaris, 
mêmes  endroits  de  el  eo  ordine  prout 
l'autel, etdans  l'ordre  prius  fecit ,  dicens, 
qu'il  a  observé  au-  dum  singulas  cruces 
paravant ,    disant    à  facit  ■ 

chacune  des  croix  : 

SanctifEcelur  et  consecretur  lapis  iste,  In 
nomine  Paftris,  el  Fi|lii,  et  Spirilusf  sancti, 
in  honorem  Dei,  et  gloriosaa  Yirginis  Maria? 
atque  omnium  Sanclorum,  ad  nomen  et  mu- 
ni oriam  sancli  N.  Pax  libi. 

36.  Ensuite  le  pon-  36.  Deindepontifex, 
tiTe,  prenant  l'encen-  accepta  thuribulo  a 
soir  avec  lequel  un  sacerdotealtare  incen- 
prêlre  encense, y  met  santé,  imposito,  et  be- 
de  l'encens,  le  bénit  nediclo,  ut  prius ,  in- 
connue auparavant,  censo,stanscummitra 
et, debout  avec  la  mi-  inchoat  ilerum,  schola 
Ire,  il  commence  de  seu  ministris  prose- 
nouveau  le  répons,  quentibus,  responso- 
qui  est  continué  par  rium  ; 

le  chœur  ou  les   mi- 
nistres : 

Dirigatur  oratio  mea,  sicut  incensum  in 
conspectu  luo,  Domine,  f  Elevalio  manuuni 
nu-arum  sacriGcium  Vesperlinum. 

37.  Quand  il  est  37.  Quo  incœpto , 
commencé  le  pontife,  pontifex  circuit  ite- 
passant  à  droite,  fait  rum  semel  allare  ad 
un  nouvel  encense-  dexteram,  illud  inem- 
ment  autour  de  l'au-  sando  ;  quo  faclo,  re- 
tel;  puis  il  rend  l'en-  stituto  thuribulo  sn- 
censoir  au  prêtre,  et,  cerdoti,  et  responso- 
quand  le  répons  est  rio  finito,  pontifex 
fini,  il  dépose  la  mi-  deposita  mitra,  dicit : 
tre.  el  dit  : 

Oremus 
Et  les   miniitres  :        Et  ministri  .-  Fle- 


Flectamusgenua.^Le-    ctamus  genua.  i\  Le- 
vale.  vale. 

Adesto,  Domine,  dedicalioni  hnjus  mensœ 
laœ,  et  in  eamquœ  a  nobis  indignis  sancto 
linita  est  oleo,  benediclionis  et  sanctiffica- 
tionis  tuœ  virlutem  et  eonsecrationota  in- 
funde.  Qui  vivis  el  régnas  Deus,  pcr  omnia 
saecula  sœculorum.  fi,  Amen. 
Oremus. 

Omnipotens,  sempiteme  Deus,  altarc  hoc 
quod  in  honorem  tuum  et  in  memoriam  San- 
cti  tui  N.  nos  indigni  consecramus ,  virlute 
tuae  benefdiciionis  sanclifica  ;  et  omnibus  le 
hic  invocanlibus,  atque  in  te  spirantibus, 
auxilii  tui  munus  ostende;  ut  huic  allari 
imposila  munera  semper  accepla  fieri  digne- 
ris;  et  in  eo  Sacramentorum  virlus  et  voto- 
rum  semper  obtinealur  effeclus.  Per  Chri- 
stutu  Dominum  noslrum.  ^  Amen. 

38.  Quand  le  pon-  38.  Qua  finita,pon- 
life  a  dit  cela,  il  corn-  tifex  incipit  ,  schola 
mence,  et  le  chœur  seu  ministris  prose- 
ouïes  ministres  con-  quentibus,  antipho- 
tinuciil  cetieantienne  nam  • 
qu'on  répète  après 
chaque  verset  du  psaume  : 

Unxil  le  Deus,  Deus  tuus,  oleo  lœtitiœ  prœ 
consortibus  tuis. 

Psaume  44. 

Eructavil  cor  meum  verbum  bonum  :  dico 
ego  opéra  mua  régi. 

On  répète  l'antienne. 

Lingua  mea  calamus  scribœ  velociler  scri- 
benlis. 

On  répète  l'antienne. 

Speciosus  forma  prœ  filiis  hominum  dif- 
fusa est  gralia  in  labiis  tuis  ;  propterea  bene- 
dixit  te  Deus  in  œternuiu. 

On  répète  l'antienne. 

Accingere  gladio  tuo  super  fémur  tuum, 
potentissime. 

On  répète  l'antienne. 

Specie  tua  et  pulchritudine  tua  intende 
prospère  procède,  el  régna. 

On  répète  l'antienne. 

Propler  verilatem  ,  el  mansuetudinem,  et 
justitiam;  et  deducel  te  mirabililer  dextera 
lua. 

On  répète  l'antienne. 

Sagiltœ  tuœ  aculœ,  populi  sub  te  cadent, 
in  corda  iuimicorum  régis. 

On  répète  l'antienne. 

Sedes  tua,  Deus,  in  sœculum  saeculi  :  virga 
diieclionis,  virga  regni  lui. 

On  répète  l'antienne. 

Dilexisli  justitiam,  et  odisti  iniquitatem  : 
propterea  unxit  le  Deus,  Deus  luus  oleo 
laeliliœ  prœ  consortibus  tuis. 

On  répète  fanlienne. 

Myrrha,  et  gulta,  et  casia  a  vestimentis 
tuis, a  domibus  eburneis  :  ex  quibus  delecta- 
verunt  te  filiœ  regum  in  honore  tuo. 
On  répète  l'antienne. 

Aslilit  regina  a  dextris  luis  in  reslilu  deau- 
rato:  circumd.'ita  varietale. 

On  répète  l'antienne. 

Audi,  filia,  el  vide, et  inclina  aurem  tuam; 
et  obliviscere  populum  luuui,  et  domuni 
patris  lui. 


45' 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

sita  mitra,  dicit 


13b 


On  répète  l'antienne. 
Et  concupiscet  rex  decorem  tuum  :    quo- 
niam  ipse  est  Dominus  Deus  tuus,  et  adora- 
bunt  eum. 

On  répète  l'antienne. 
Et  Gliae  Tyri  in  muneribus  :  vultum  tuum 
deprecabuniur  oranes  divites  plebis. 
On  répète  l'antienne. 
Otnnis  gloria  ejus  filiœ  régis  ab  intus  in 
fimbriis  aureis,  circumamicta  variclatibus. 
On  répète  l'antienne. 
Adducentur  régi  virgines  post  eara,  proxi- 
mœ  ejus  afferentur  tibi. 

On  répète  l'antienne. 
Afferentur  in  lœlitia  et  exsultalione;  ad- 
ducentur in  templum  régis. 

On  répète  l'antienne. 
Pro  patribus  tuis  nali  sunt  tibi  fîlii  :  con- 
stitues eos  principes  super  omnem  terram. 
On  répète  l'antienne. 
Memores  erunt  nominis  tui:  in  omni   ge- 
neralione  et  generationem. 

On  répèle  l'antienne. 
Propterea    populi    confltebuntur    tibi    in 
œternum,  et  in  sseculum  sa?culi. 

39.  On  ne  dit  pas        39.  Et  non  dicitur 
Gloria  Patri,  mais  on     Gloria  Patri.  Jnccepta 


répète  l'antienne.  Dès 
que  le  pontife  l'a  com- 
mencée ,  il  prend  la 
mitre,  faitencorecinq 
onctions  du  saint 
chrême  en  forme  de 
croix  avec  le  pouce 
de  la  main  droite,  au 
milieu  de  la  table  de 
l'aulelet  à  ses  quatre 
angles,  dans  l'ordre 
indiqué  plus  haut,  di- 
sant à  chaque  croix  : 

Sanctif (icelur,  et  consefcretur  lapis  iste, 
In  nominePaflris,  et  Fiflii.  elSpiritusfsan- 
cti,  in  honorem  Dei,  et  gloriosœ  Virginis 
Mariœ,  atque  omnium  sanctortim,  ad  nomen 
et  memoriam  sancti  N.  Pax  tibi. 

4.0.  Ensuite  le  prê- 


anliphona,  pontifex, 
accepta  mitra,  iterum 
facit  quinque  cruces 
de  sancto  chrismate 
cum  pollice  dexterœ 
manns  in  medio  ta- 
bula? allaris ,  et  m 
quatuor  ejus  angulis, 
ordine  supra  posito, 
ad  quamlibet  crucem, 
dicens  : 


trequi  encensedonne 
l'encensoir  au  pon- 
tife ,  qui  y  met  de 
l'encens ,  le  bénit 
comme  auparavant, 
et  debout  avec  la  mi- 
tre, il  commence  ce 
répons,  qui  est  con- 
tinué par  lechœur  ou 
par  les  ministres  : 

Dirigatur  oratio  mea,  sicut  incensum  in 
conspectu  tuo,  Domine.  }  Elevalio  manuum 
mearum  sacrificium  vcspcrtinum. 

41.  Dès  qu'il  est  41.  Quo  incœpto, 
commencé,  le  pontife    pontifex  circuit  semel 


40.  Deinde  pontifex, 
acceplo  thuribulo  a 
sacerdote  incensante, 
imposito,  et  benedicto, 
ut  prius  ,  incenso  , 
stans  cum  mitra  in- 
choat,  schola  seu  mi- 
nistris  prosequenti- 
bus,  responsorium  : 


passant  à  gauche  Fait 
le  lour  de  l'autel,  en 
l'encensant  comme 
auparavant;  puis  il 
rend  l'encensoir  au 
prêtre,  et  l'antienne 


étant  terminée ,  le 
pontife  dépose  la  mi- 
tre et  dit: 

Or  émus. 

Et  les  ministres  :  Et  ministri  :  Fle- 
Fleclamusgenua.^Le-  ctamus  genua.  ^  Le- 
vate.  vate. 

Descendat,  quaesumus,  Domine  Deus  no- 
ster,  Spiritus  luus  sanctus  super  hoc  altare, 
qui  etdona  nostra  et  populi  tui  in  eo  sancti- 
ficet,  et  sumentium  corda  dignanter  emun- 
det.  PerChristumDominumnostrum.  3  Amen. 

42.  Cela  étant  dit,  42.  Qua  dicta,  pon- 
le  pontife  commence     tif 'ex  inchoat,  et  schola 


seu    ministri     prose- 
quantur  antiphonam. 


cette  antienne  ,  qui 
est  continuée  par  le 
chœur,  et  répété  après 
chaque  verset  du  psaume. 

SanctiGca  vit  Dominus  tabernaculumsuum: 
quia  hsec  est  domus  Dei ,  in  qua  invocabitur 
nomen  ejus  de  quo  scriptum  est:  Et  erit 
nomen  meum  ibi,  dicit  Dominus. 
Psaume  45. 
Deus  noster  refugium  et  virtus  ;  adju— 
tor  in  tribulationibus  quœ  invenerunt  nos 
nimis. 

On  répète  l'antienne. 
Propterea    non    limebimus  dum   turbabi- 
tur  terra  ;  et   transferentur    montes  in  cor 
maris. 

On  répète  l'antienne. 
Sonuerunt  et  turbatœ  sunt  aqu»  eorum; 
conturbali  sunt  montes  in  fortitudine  ejus. 
On  répète  l'antienne. 
Fluminis  impetus  lœliGcal  civitatemDei  : 
sancliGcavit  tabernaculum  suum  Altissimus. 
On  répète  l'antienne. 
Deus   in  medio  ejus  non  commovebitur  : 
adjuvabit  eam  Deus  mane  diluculo. 
On  répèle  l'antienne. 
Conturbatœ  sunt  gentes  et  inclinata  sunt 
régna  ;  dédit  vocem  suam,  mola  est  terra. 
On  répète  l'antienne. 
Dominus  virtutum   nobiscum  ;   susceptor 
noster  Deus  Jacob. 

On  répète  l'antienne. 
Venite  et  videte  opéra  Domini,  qua?  posuit 
prodigia  super  terram:  auferens  bella  usque 
ad  Gnem  terrae. 

On  répète  l'antienne. 
Arcum  couteret,  et  confringet  arma:   et 
scuta  comburet  igni. 

On  répète  l'antienne. 
Vacate,  et  videte  quoniam  ego  sum  Deus  : 
exaltabor  in  gentibus,  et  exaltabor  in  terra. 
On  répèle  l'antienne. 
Dominus  virtutum  nobiscum  :  susceptor 


altare  ad  sinistram, 
illud  incensans ,  ut 
prius  ;  quo  incensato, 
restituto  thuribulo  sa- 
cerdoti  ;  et  anliphona 
(inita,  pontifex  depo- 


nosier  Deus  Jacob. 

43.  On  ne  dit  pas 
Gloria  Patri ,  mais 
on  répète  l'antienne. 
Pendant  qu'on  la  dit 
avec  le  psaume  pré- 
cédent, le  pontife  re- 
çoit la  mitre,  verse 
de  l'huile  des  caté- 
chumènes, et  pareil- 
lement du  saint  chré- 


43.  Et  non  dicitur 
Gloria  Patri,  sed  an- 
tiphona  repetitur.  In- 
térim dum  anliphona 
et  psalmus  prœdicli 
dicunlur ,  pontifex, 
accepta  mitra,  fundit, 
et  spargit  oleum  cate- 
chumenorum,  et  chris- 
ma    pariter    desuper 


137 


ALT 


AUT 


138 


me  sur  l'autel, l'éten-  altare  illud  manu  dex- 

danl  avec    la    main  tera    confricans  ,   li- 

droitesurtoutelasur-  niens ,   et  perungens. 

l'ace.  Ensuite  il  coin-  Quo    facto  ,    incipit, 

mence,ellechœur  ou  schola   seu   ministris 

les  ministres    conti-  prosequenlibus,  anti- 

nuent  cette  antienne,  phonam. 

Psaume  86. 

Fundamenta  ejus  in  montibus  sanctis  :  di- 
ligit  Dominus  portas  Sion  super  omnia  ta- 
bernacula  Jacob,  etc. 

44.  On  dit  le  psau-        44.  Et  dicitur   to- 
me tout  entier   sans     tus  sine  Gloria  Palri, 
Gloria  Patri,  comme    proun'nBENEDiCTiONE 
il  est  marqué  à  l'art.    ecclesiœ,n.  16. 
Eglise,  n.  16. 

Ecce  odor  ûlii  mei ,  sicut  odor  agri  pleni, 
cui  benedixit  Dominus  ;  crescere  le  faciat 
Deus  meus  sicut  arenam  maris  :  et  donet 
tibi  de  rore  cœli  benediclionem. 

45.Quand  le  psaume  45.  Finito  psàlmo, 
est  fini,  le  pontife,  de-  pontifex,  stans  cum 
boutaveclamitre,dit:    mitra,  dicit: 

Lapidem  hune,  fratres  charissimi,  in  quo 
unguentum  sacra?  unctiouis  effundilur,  ad 
suscipienda  populi  sui  vola,  et.sai  rificia,  ore- 
mus  ut  Dominus  noster  bcnefdical  et  con- 
seteret,  et  quod  est  unctum  a  nobis,  sit 
unelum  in  nomine  ejus  ;  ul  plebis  vola 
suscipiat,  et  allari  per  sacram  unctionem 
perfecto,  dum  propilialionem  sacrorum  inipo- 
nimus,  ipsi  propiliatores  Dei  esse  mereamur. 
Per  Jesum  Ghristum  Dominum  nostruni,  qui 
cum  eo  et  Spiritu  sancto  vivit  et  régnât  Deus 
in  sœcula  sœculorum.  ^  Amen. 

46.  Après  cela  il  46.  Quo  dicto,  in- 
commence ,  et  le  choat,  schola  seu  mi- 
chœur  ou  les  minis-  nistris  prosequenti- 
tres  continuent  celle  bus,antiphonam Mii- 
antienoe  :  Mdificavil  ficavit  Moyses  allare, 
Moyses  altare,  etc.;  etc.,proulhabetursub 
et  l'on  dit  tout  ce  ecclesiœ  Dedicatione 
qui  se  trouve  à  l'art,  n.  104,  usque  ad  oto- 
Dédicace  depuis  cette  tionem  Domine  Deus 
antienne  n.  104  jus-  omnipotens,  etc.,  n. 
qu'à     l'oraison    Do-     106,  inclusive. 

mine    Deus  omnipo- 
tens, n.  106,  inclusivement. 

47.  Ensuile  il  as-  47.  Deinde  aspergit 
perge  l'autel  d'eau  bé-  ipsum  aqua  benedicta, 
nite,  prend  la  mitre,  et,  accepta  mitra,  for- 
ci forme  de  sa  propre  mat  propria  manu  ex 
main  cinq  croix  avec  ipso  incenso  quinque 
de  l'encens  ,  chacune  cruces,  quamlibet  de 
de  cinq  grains,  sur  les  quinque  granis,  super 
cinq  endroits  de  l'au-  illa  quinque  locaalta- 
tcl  ou  il  a  déjà  fait  des  ris,  in  quibus  cruces 
croix  avec  de  l'eau ,  de  aqua  et  oleo  et 
de  l'huile  et  du  saint  chrismate  factee  prius 
chrême  ;  il  place  sur  fuerunt , et  super  quam- 
chaque  croix  d'en-  libet  crucem  thuris 
cens  une  croix  de  pe-  ponit  unam  crucem 
lite  bougie  de  la  mé-  factam  de  sublili  can- 
me  dimension  ;  on  al-  delà  ,  ad  mensuram 
lume  les  extrémités  crucis  de  granis  in- 
de  chaque  croix,  afin  censi  factœ ,  et  cujus- 

DlCTlONNAlRE  DES  UlTES  SACRÉS.  I, 


quelles  brûlent  avec  libet     crucis     capita 

l'encens.   Toutes    ces  accenduntur,  ut  cum 

croix  étant  allumées,  ipsis  thus  comburatur 

le    pontife   quitte    la  et  cremetur.  Omnibus 

mitre,  se  met  à  ge-  autem  crucibus  accen- 

noux  et  commence  ce  sis,  pontifex  depostta 

qui  suit,  le  chœur  ou  mitra,   flexis    coram 

les  ministres  le   con-  altarigenibus,inchoat 

linuant   :  Alléluia.  }  schola    seu   ministris 

V  eni,  sancte  Spiritus,  prosequentibus  :  Allc- 

etc,  comme    à    l'art,  luia.    ^Veni,   sancti> 

Dédicace,  n.  107-109.  Spiritus,  etc.,    prout 
habetur   sub  ecclesiœ 

Dedicatione   n.  107,  usque  ad  Prœfationem, 
n.  liO,  exclusive. 

48.  Ensuite  ,  étant        48.    Deinde    eodem 

debout   de   la    même  modo  stans  dicit  me- 

manière,  il  dit  à  voix  diocri  voce,  extensis 

médiocre  celte  Préfa-  manibus  ante  pectus, 

ce,  lesmainsétendues  hanc  Prœfationem  • 
devant  la  poitrine  : 

Per  omnia  ssecula  sjeculorum.  ^  Amen. 
i  Dominusvobiscum,  ^  Et  cum  spiritu  tuo. 
f  Sursum  corda  ;  ^  Habemus  ad  Dominum. 
t  Gratias    agamus   Domino  Deo    noslro. 
^  Dignum  et  justum  est. 

Vere  dignum  et  justum  est,  aequum  et  sa- 
lulare  ,  nos  tibi  semper  et   ubique  gratias 
agere,  Domine  sancte,  Pater  omnipotens, 
œlerne  Deus  et  elemens  ;  cujus  nec   initium 
nec  finis  adverlitur;  qui  quantus  es,  tantus 
esse  voluisti  ,  sanctus  scilicel  ac  mirabilis 
Deus,   cujus  majestatem  elementa  non  ca- 
piunt.  Te  benedicimus,  le  supplices  depre- 
camur  ul  tibi  sit  altare  hoc,  sicut  illudquod 
Abel  ,   salutaris  myslerii  in    passione  prœ- 
cursor,  jugulatus  a  fratre  novo  sanguine  im- 
buit  et  sacravit.  Sit  tibi,  Domine,  altare  hoc, 
sicut  illud  quod  Abraham  pater  noster,  qui 
videre  te  nieruit,  fabricavit ,  et  invocalo  tuo 
nomine  consecravit  ;  in  quo   sacerdos  Mel- 
chisedech  sacrificii  formam  triumphalis  ex- 
prissit.  Sit  tibi,  Domine,  allare  hoc,  sicut 
illud  super  quod  Abraham  seminarium  fidei 
noslrse  Isaac  filium  suum,  dum  tibi  toto  corde 
credidit,  toto  corde  imposuit  ;  in  quo  saluta- 
ris myslerii  sacramenlum  Dominiez  passio- 
nis  ostensum  est,  dum  offertur  filius,  agnus 
occidilur.  Sit  tibi,  Domine,  altare  hoc,  sicut 
illud  quod  Isaac  puleuin  profundae  purilatis 
inveniens,  abundantiae  ei  nomen  imponens  , 
tuœ  majestati  dicavit.  Sit  tibi,  Domine,  al- 
lare hoc,  sicut  ille  lapis  quem  Jacob  suppo- 
nens  capiti  suo,  ascendentes  et  descendenles 
angelos  per  scalae  mysterium,  somno  révé- 
lante, cognovit.  Sit  tibi ,  Domine,  altare  hoe, 
sicut  illud  quod  Moyses,  susceptis  mandatis, 
in  praefiguratione  apostolica  duodecim  lapi- 
dumeonstructione  firmavil.Sit  tibi, Domine, 
allare  hoc,  sicut  illud  quod  Moyses  septem 
dierum  purificatione  mundavit,  et  cœlesli  tuo 
colloquio,  sancta  sanctorum  vocavit  :  sicut 
locutus  est  ad  Moysen ,  dicens  :  Si  quis  teti- 
gerit  altare  hoc,  sanctificatus  habeatur.  Sit  in 
hoc  ergo  allari  innocentise   cultus  ,  immole- 
tur  superbia  ,  iracundia  jugulelur  ,  luxuria 
omnisque  libido  feriatur,  offeratur  pro  lur- 

5 


159 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


140 


luribus  sacrificium  castilatis,  cl  pro  pullis 
columbarum  innocenliae  sacrificium  (1). 


49.  Il  dit  ce  qui  suit 
d'un  Ion  plus  bas,  de 
manière  cependant  à 
être  entendu  des  as- 
sistants. 


49.  Quud  sequitur 
dicit  submissa  voce 
legendo  ,  ita  tamen 
quod  a  circumslanli- 
bus  audiri  possit. 


Per  Dominuin  noslrum  Jesum  Cbrislum 
Filium  luum  ,  qui  tccum  vivit  et  régnai  in 
unitate  Spiritus  sancli  Deus,  per  omnia  sse- 
cula  sœculorum.  ^  Amen. 

50.  La  Préface  étant  50.  Prœfatione  fini- 
finie,  le  pontife  reçoit     ta,  pontifex  ,  accepta 


tnitra  ,  mungit  cum 
pollice dext-erœ  manits 
chrismate  intincto  , 
frontem  altaris  in  mo- 
dum  crucis,  inchoans, 
schola  seu  ministris 
prosequentibus,  anti- 
phonam  : 


la  mitre  et  fait,  avec 
le  pouce  de  la  main 
droite,  une  onctiondu 
sai  nt  chrême  en  forme 
de  croix  sur  le  côté 
antérieur  de  l'autel , 
en  commençant  cette 
antienne,  qui  est  con- 
tinuée par  le  chœur 
ou  les  ministres. 

Confirma  hoc,  Deus ,  quod  operatus  es  in 
nobis,  a  templo  sancto  tuo,  quod  est  in  Jé- 
rusalem, Alléluia. 

Psaume  67. 

lîxsurgat  Deus,  et  dissipentur  inimici  ejus, 
et  fugianl  qui  oderunt  eum  a  facie  ejus. 

51.  On  dit  le  psau-  51.  Et  totus  dicitur 
me  tout  entier,  com-    prout  habetur  in  ec- 


c/estœDEDiCATioNE,  n. 
111. 

Quo  dicto,  pontifex, 
deposita  mitra,  dicit  : 


me  il  est  au  mot  Dé- 
dicace, n.  111. 

Quand  il  est  fini,  le 
pontife  quitte  lamitre 
et  dit  : 

Oremus  (2) 

Majestatem  tu;im,  Domine,  humiliter  im- 
ploramus,  ut  altare  hoc  sacras  unctionis  li- 
bamine  ad  suscipienda  populi  tui  munera 
inunclum  potenter  benefdicere  et  sanctiffi- 
care  digneris  ;  ut  quod  nunc  a  nobis  indi- 
gnis,  sub  tui  nominis  invocalione,  in  hono- 
rem  beatissimae  Virginis  Maria?  et  omnium 
sanctorum,  atque  in  memoriam  sancti  tui  N. 
sacrosancli  chrismalis  unelione  delibutum 
ost,  placeat  tibi ,  atque  altare  maneat  per- 
peluum  ;  ut  quidquid  deinceps  super  illud 
ohlalum  sacratumve  l'uerit,  dignum  tibi  fiât 
holocaustum,  atque  omnium  hic  offerenlium 
sacrificia  a   te  pio    Domino  bénigne  susci- 

(1)  Il  est  véritablement  juste  et  raisonnable,  il  est  équi- 
table et  salutaire  de  reruirt-  grâces  pu  tout  temps  et  en 
tout  lieu  au  l'ère  tout-puissant,  au  Dieu  éternel,  souve- 
rain, saint  et  clément,  dont  on  ne.  connaît  ni  le  commen- 
cement ni  la  lin,  qui  existe  par  lui-même,  ilont  les  créa- 
tures ne  peuvent  comprendre  l'admirable  majesté.  Nous  le 
bénissons,  nous  le  prions  humblement  de  rendre  cet  autel 
semblable  a  celui  qu'Abcl,  figure  mystérieuse  du  Sauveur, 
consacra  de  son  propre  sang,  étant  mis  à  mon  par  son 
frère;  semblable  à  celui  qu'Abraham  construisit  et  sur 
lequel  Melchisédech  offrit  un  sacrilice;  semblable  à  celui 
sur  lequel  le  .même  Abraham,  père  des  croyants,  plaça  son 
fi;s  lsaac,  où  le  mystère  de  la  passion  du  Seigneur  lut  re- 
présenté par  l'offrande  d'un  (ils  et  l'immolation  d'un 
agneau;  qu  eel  autel  soit  aux  veux  de  Dieu  comme  celui 
qo'Isaac  lui  érigea  après  avoir  découvert  ou  puits  qu'il 
nomma  abondance;  comme  la  pierre  que  Jacob  avait  mise 
sous  sa  tête,  lorsque,  pendant  un  sommeil  mystérieux,  il 
vit  des  anges  qui  montaient  et  descendaient  par  une 


piantur,  et  per  ea  vincula  peccatotum  noslro- 
rum  absolvantur,  maculae  deleantur,  venisa 
impetrentur,  et  gratiae  acquirantur  :  q  un  te- 
nus una  cum  sanctis  et  eleclis  tuis  vilarn 
percipere  mereamur  œternam.  Per  Christum 
Dominum  nostrum.  ^  Amen. 

52.  Après  cela,  le  52.  Tum  pontifex, 
pontife  reprend  la  mi-  accepta  tnitra,  cum 
tre  el  fail  en  forme  de 
croix,  avec  le  pouce 
de  la  main  droite,  une 
oncliondu  saintehrê- 
me  sur  la  ponction  de 
In  table  del'autelavec 
sa  base,  à  ses  quatre 
angles,  comme  pour 
les  unir  à  la  base,  di- 
sant à  chaque  croix  : 


pollice  dexlerœ  manus 
chrismate  intincto,  in- 
ungit  in  modum  crucis 
cotijunctioncs  mensœ 
seu  tabulœ  altaris  et 
lituli,  sive  slipitis,  in 
quatuor angulis,  quasi 
illa  conjungens  ,  ad 
singulas  cruces  di- 
cens  : 


In  nomine  Paftris,  et  Fiflii,  et  Spiritus  f 
sancli. 

Ensuite  il  dépose  la  Deinde.depositami- 
mitre  et  dit  :  tra,  dicit  : 

Oremus  (3) 

Supplices  te  deprecamur,omnipo(ens  œler- 
ne  Deus,  per  unigenitum  Filiutn  tuum  Do- 
minum noslrum  Jesum  Christum,  ut  altare 
hoc  sanctis  usibus  praparalum,  cœlesli  be- 
nedictione  saheliffices,  et,  sicut  Melchise- 
dech  sàcerdotis  prœcipui  oblationem  digna- 
tione  mirabili  suscepisti ,  ila  imposila  truie 
novo  altari  munera,  semper  accepta  ferre 
digneris,  ut  populus,  qui  in  hanc  ecclesiœ 
domum  sanclam  conveniet,  per  hœc  libamina 
cœlesli  sanctificalione  salvatus ,  animarum 
quoque  suarum  salulem  perpetuam  conse- 
quatur.  Per  eunidem  Christum  Dominum 
noslrum.  r)  Amen. 


53.  Après  cela,  des 
sous-diacres  essuient 
avec  soin  la  table  de 
l'aulel  avec  des  lin- 
ges grossiers  ;  le 
pontife  se  rend  à  son 
siège  près  de  l'autel  ; 
là,  élant  assis  avec  la 
milre,  Il  frolte  bien 
ses  mains  avec  de 
la  mie  de  pain  ,  les 
lave  et  les  essuie.  En- 
suite dessous-diacres 
ou  des  acolytes  pré- 
senlenl  au  pontife  les 


53.  Post  hœc  sub- 
diaconi  abstergunt  di- 
ligentrr  cum  mantili- 
bus  lelœ  grossœ  men- 
sam  altaris  ;  et  ponti- 
fex accedit  ad  sedem 
suam  juxta  altare,  in 
qua  cum  mitra  sedens 
fricat  bene  manus  cum 
medulla  panis ,  lavât 
et  extergil.  Quo  facto, 
tubdiaconis  seu  aco- 
lytis  prwsenlantibus 
ponliftei  tobalcns  no- 
vas  et  mandas,  ac  vasa 


échelle;  comme  celui  que  Mnïse,  par  l'ordre  du  Seigneur, 
construisit  avec  douze  |  ierres,  figure  anticipée  des  douze 
apôtres;  comme  celui  que  Meuse  purifia  pendant  sept  jours, 
et  appela  saint  des  saints,  dont  le  Seigneur  dit  :  Si  quel- 
qu'un touche  cet  tiulelfil  t>eru  réputé  saint  Une  cet  autel-ci 
soit  donc  un  lieu  d'innocence,  de  mort  pour  l'orgueil,  la 
colère,  la  luxure;  qu'on  y  offre  pour  tourterelles  la 
chasteté,  et  pour  colombes  l'innocence. 

(-2)  On  demande  ici  à  Dieu  (pie  cet  autel,  oint  du  saint 
chrême,  lui  soit  agréable;  que  tout  ce  qu'on  y  offrira  so,t 
un  holocauste  digne  de  Dieu,  obtienne  la  rémission  des 
péchés  et  les  grâces  nécessaires  pour  parvenir,  avec  les 
saints  el  les  élus,  a  la  vie  étemelle. 

(3)  On  demande  que  cet  autel  reçiive  une  nénêdlclion 
céli  .ie;  que  les  offrandes  qu'on  y  lera  soient  agr  ailles  a 
Dieu  comme  Celles  du  grand  pi  être  Melchisédech  ;  et  que, 
par  ce  moyen,  les  fidèles  résolvent  dans  cette  église  le 
salut  éternel. 


1H  AUT 

nappes  neuves  et  et  ornamenta  ad  cul- 
propres,  avec  tout  ce  tum  Dei  et  alturiscon- 
qui  doit  être  béni  à  secrati  pertincntia  , 
l'usage  de  l'autel  con-  pontifex,  deposita  mi- 
sacré.  Le  ponlifequit-  tra.  suryit,  et  stans 
le  la  mitre  ,  se  lève  et  benedicit  Ma,  dicens  : 
bénit  ces  objets,  étant 
debout  et  disant  ce  qui  suit. 
Bénédiction  des  nappes  et  ornements  de  l'au- 
tel consacré. 

y  Adjutorium  no  trum  in  Domine  Domini, 
^.  Qui  fecit  cœlutn  et  terrain. 

y  Dorainus  vobiscum,  r)  El  cum  spirilu  tuo. 

Or  émus  (1). 
Omnipotens  et  misericors  Deus,  qui  ab 
initio  ulilia  et  necessaria  hominibus  creasti , 
quique  per  famulum  tuum  Moysen  vesti- 
menia  ponliQcalia  et  sacerdotalia  -eu  levitica 
sacerdotibus  et  levilis,  alque  ornamenta  et 
linleamiua  facere  famulum  tuum  Moysen 
per  quadraginla  dies  doeuisti,  atque  eliam 
quai  Maria  texuitet  ferit,  in  iisnni  minislerii 
tabernaculi  fœderis  ordinasli,  puriâcare,  be- 
nefdicere,  sanctiffleare  et  ronseferare  per 
nostrœ  Immilitalis  servilium  digrieris,  haecor- 
namenla  et  linleamina  in  usum  altaris  lui, ut 
divinis  cullibus  et  sarris  mysteriis  apta  exi- 
stant, bisque  confeclioni  corporis  et  sangui- 
nis  .lesu  Christi  Filii  lui  Domini  nostri  dignis 
pareatur  famulalibus  :  qui  te  eu  m  vivit  et 
régnât  in  unitate  Spiritus  saneti  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  ^.  Amen. 

5i.  Le  pontife  as-  5'*.  Deinde  aspergtt 
perge  ces  objets  d'eau  Ma  aqua  benedicta. 
bénite;  alors  les  mi-  Tum  ministri  ponunt 
nislres  niellent  sur  super  al  tare  chrisma- 
l'autel  la  toile  cirée  le,  sive  pannum  li- 
qui  le  couvre  en  en-  neum  ceratumad  men- 
lieç,  y  placentles  nap-  sur am  altaris  factum, 
pes  bénites,  unecroix  deinde  vestiunt  allure 
et  tous  lesornemenls.  tobaleis  et  ornamentis 
lin  même  temps  le  benedictis ,  ponentes 
ponlife,  debout  au  desuper  crucem  et 
même  lien,  commen-  alia  ornamenta.  Inte- 
ce  la  première  antien-  rim  pontifex  sta7is 
ne;  le  chœur  ou  les  mi-  ibidem  inchoat  anti- 
nislres  la  continuent,  phonamprimam,scho- 
avec  tout  ce  qui  suit,  la  seu  minislris  prose- 
quentibus  ipsum,  et 
alias  anliphonas  sequentes,  et  responsoria  cum 
suis  versibus  et  psalmis. 

Antienne  (2). 

Circumilale,  levilœ,  allare  Domini  Dei, 
vestite  vestimentis  albis,  estote  et  vos  ca- 
.\enles    hymnuni  novum  dicentes,  Alléluia. 

Mirabilis  Deus  in  sanctis  suis,  et  sanclus 
in  omnibus  openbus  suis. 

y  Gloria  Paliï,  et  Filio,  et  Spiritui  sancto; 

(I)  Dieu,  tout-puissant  el  miséricordieux,  a  créé  dès  le 
commencement  ce  qui  esl  ulile  el  nécessaire  aux  hommes; 
il  a  ordonné  par  Moïse,  son  serviteur,  de  confectionner  des 
babils  propres  aux  prêtres  et  aux  lévites  ;  il  a  voulu  aussi 
qu'oi]  se  servit  dans  le  tabernacle  des  étoffes  lissues  p3r 
Marie,  sœur  de  Moïse.  Le  pontife  le  conjure  de  bénir, 
san.  nlii t  et  consacrer  ces  linges  el  ces  ornements  d'au- 
tel, afin  qu'ils  soient  dignes  de  servir  a  la  consécration  du 
corps  el  du  sang  de  Jésus-Christ  Notre-Seigneur,  qui  vit 
et  règne ,  etc. 


AUT 


H2 


ij.  Sicut  erat  in  principio,  et  nunc,  et  sem- 
per,  et  in  stecula  sœculorum.  Amen. 

Autre  antienne. 
Circumdate  Sion,  et  eomplectimini  eam  , 
narrale  in  tnrribus  ejus.  f.  Magnus  Dominus 
el  laudabilis  nimis,  in  civilate  Dei   nostri  , 
in  monte  sancto  ejus. 

Ensuite  on  dit  ce  Deinde  dicitur  res- 
répons.  ponsorium. 

Induit  te  Dominus  tunica  jucundilatis,  et 
imposuit  libi  coronam.  Et  ornavit  le  orna- 
mentis sanctis.  y  Luce  splendida  fulgebis,  et 
omnis  Gnes  terrae  adorabunt  coram  te.  Et 
ornavit  te. 

y  Nationes  ex  longinquo  ad  te  venienl, 
et  muncra  déférentes  adorabunt  Domiuum; 
et  terram  luam  in  sanctifleatione  babebunt, 
et  nooien  magnum  tuum  invocabunt.  Et  or- 
navit le.  y  B nedicli  erunt  qui  le  œdiûcave- 
runl  ;  tu  autem  lœtaberis  in  filiis  luis,  quo- 
niam  omnes  benedicentur,  et  congregabun- 
lur  ad  Dominum.  Et  ornavit  te. 

55.  On  ne  dit  pas  55.  Et  non  dicitur 
Gloria  Patri,  mais  de  Gloria  Patri,  sed  se- 
suile  l'antienne  sui-  quens  antiphona  dici- 
vanle  :  tur  : 

In  velamento  alarum  tuarum  protège  nos, 
Domine,  et  in  laude  lua  gloriemur. 

Psaume  62. 

Deus,  Deus  meus,  ad  te  de  luce  vigilo,  etc. 

(YOIJ.   DÉDICiCE,  71.   116). 

Gloria  Patri,  etc. 

56.  Quand  le  psau-  56.  Finito  psalmo, 
me  est  fini,  le  pontife  pontifex,  deposita  mi- 
quitte  la  mitre,  monte  tra,  ascendit  ad  al- 
à  l'autel,  fait  une  in-  tare  ,  et  facla  cruci 
çlinalion  à  la  croix  super  altari  positœ 
qu'on  y  a  mise  ,  et  reverentia  ,  incipit  , 
commence  celte  an-  schola  seu  ministris 
tienne  que  les  assis-  prosequenlibus,  anti- 
tants  continuent  :  phonam  : 

Omnis  terra  adorct  te,  Deus,  et  psallat 
tibi,  psalmum  dicat  nomini  tuo,  Domine. 

57.  Pendant  qu'on  57.  Intérim  dum 
la  chante,  le  ponlife  antiphona  cantatur, 
fait  sur  l'autel  un  pontifex  incensat  su- 
enconsement  en  for-  per  altare  in  modum 
me  de  croix;  quand  crucis ;  et  antiphona 
l'antienne  est  finie,  le  finila,  pontifex  cam 
ponlife  la  recommen-  reincipit,  et  schola 
ce  et  réilère  l'encen-  pi  osequitur,  et  inte- 
sement  une  seconde  rim  ilerum  ipse  pon- 
fois,  il  fait  la  même  tifex  super  altare  in 
chose  une  troisième  modum  crucis  inren- 
fois  ;  puis  étant  de-  sat,  quod  el  tertio  fa- 
bout  devant  le  milieu  cit  ;  quo  facto,  stans 

(2)  Dans  ces  antiennes  on  engage  les  lévites  a  entou- 
rer l'autel  du  Seigneur,  à  te  revêtir  de  blanc,  et  à  célé- 
brer, par  un  cantique  nouveau,  les  grandeurs  el  les  mer- 
veilles de  Dieu. 

Dans  le  répons  suivant  on  s'adresse  à  l'aulel  même  ;  on 
lui  applique  ce  qui  esl  dit  de  Jérusalem  dans  l'Ecriture, 
que  toutes  les  nations  de  la  lerre  y  viendront  adorer  la 
Seigneur,  et  lui  offrir  des  présents  ;  ou  bénit  reux  qui  ont 
travaillé  à  sa  construction. 


de  l'autel, 


DES  RITES  SACRES. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET 

tel,    on    bénit    l'eau 

avec  du  vin  et  de  la 

Oremus  (1)  cendre,  et  Tondit  tout 


Ul 


Idit:  ante  médium  altaris, 

dicit  : 


Descendat,  qutesumus,  Domine  Deus  no- 
slcr,  Spirilus  tuus  sanctus  super  hoc  altare, 
qui  et  dona  nostra  et  populi  lui  in  eo  san- 
clificel,  et  sumentiuni  corda  dignanter  emun- 
det.  Per  Chrislum  Dominum  nostruin.  r) 
Amen. 

Oremus. 

3mnipolens  sempiterne  Deus,  allare  hoc 
nomini  tuo  dedicatum  cœleslis  virtulis  bene- 
fdictione  sanctiQca,  et  omihus  in  le  speran- 
tibus  auxilii  lui  munus  oslende;  ut  hic  sa- 
cramenlorum  virtus,  et  votorum  obtineatur 
efTeclus.  Per  Dominum  nostruin  Jesum  Chris- 
lum Filium  tuum,  qui  (ccuin  vivit  et  régnai 
in  unilate  Spirilus  sancti  Deus,  per  omnia 
sœcula  sjeculorum.  r)  Amen. 

f  Dominus  vobiscum,  ù)  Et  cum  spirilu 
tuo. 

^  Bcncdicainus  Domino,  r}  Deo  gratias. 

58.  Celaélantdil.le  58.  Quo  dicto,  pon- 
ponlife  va  à  la  sacris-  tifex  accedit  ad  sa- 
cristiam,  sive  sacra- 
rium ,  ubi  deposito 
pluviali,  parât  se  ad 
celebrandum  missam, 
si  voluerit,  rel  facit 
per  aliquem  sacerdo- 
tem  in  dicto  al  tari 
consecrato  sotemniter 
celebrari.  Missa  dici- 
tur  ut  in  Missali,  in 
ipsa  die  dedicalionis 
altaris. 


lie,  ou  autre  lieu  con 
venable,  dépose  la 
chape,  se  prépare  à 
célébrer  !a  messe,  s'il 
n'aime  mieux  la  faire 
célébrer  par  quelque 
prêtre  avec  solennité 
à  l'autel  récemment 
consacré.  On  dit  la 
messe  assignée  dans 
le  Missel  pour  le  jour 
de  la  dédicace  d'un 
autel. 

59.  Quand  la  mes- 
se est  finie,  le  pontife 
donne  solennellement 
la  bénédiction,  ac- 
corde les  indulgen- 
ces, quitte  les  habits 
sacrés  et  se  retire  en 
paix. 

Consécration  d'un  au- 
tel dont  te  sépulcre 
destiné  aux  reliques 
est  au  milieu  de  la 
buse,  en  haut. 

60.  On  observe  ce 
qui  précède  toutes  les 
l'ois  qu'il  faut  consa- 
crer un  autel  dont  le 
lieu  destiné  aux  reli- 
ques est  au  milieu  de 
la  table  de  l'autel  par- 
dessus, ou  bien  à  la 
partie  antérieure  ou 
postérieure  de  la  base. 
Mais  si  le  sépulcre  est 
au  milieu  du  sommet 


59.  Finlta  missa, 
pontifex  dut  benedic- 
tionem  solemnem,  et 
indulijentias,  exuit  se 
sacris  vestibus,  et  va- 
dit  in  pace. 


De  consecralione  al- 
taris cujus  sepul- 
cruin  reliquiarum 
est  in  medio  summi- 
tatis  stipilis. 
60.  Or  do  prwdic- 
tus  consecrandi  alta- 
re semper  servatur, 
nuando  scpulcrum  re- 
liquiarum est  in  medio 
tabula  altaris,  a  parle 
superinri,  vcl  in  sti- 
pite  a  parte  anteriori 
mit  posteriori.  Sivero 
sepulcrum  est  in  me- 
dio summilatis  stipi- 
lis, supra  aulcin  sit 
de  celte  base,  el  qu'il  -  ponenda  ipsa  tabula 
l'aille  le  couvrir  avec  sive  mensa  altaris, 
la  table  même  de  l'au-    finila   aquœ  benedic- 

(I)  Dans  ces  deux  oraisons  on  demande  que  le  Saint- 
Esprit  descende  sur  cei  autel,  qu'il  sanctifie  les  dons 
qu  on  y  otfiirj,  ni  qu'il  purifie  le  cœur  de  ceux  qui  y  par- 


ce qui  est  marque 
à  l'art.  Dédicace,  n. 
33-U 


61.  Après  cela,  le 
pontife,  debout,  sans 
mitre,  fait  avec  celte 
eau  bénite,  mêlée  de 
vin  et  de  cendre,  un 
ciment  composé  de 
chaux  et  de  sable  ou 
de  brique  pulvérisée 
dont  on  s'est  pourvu; 
ensuite  il  quille  la 
mitre  et  le  bénit  en 
disant  : 

y  Dominus    vobiscum, 
tuo. 

Oremus. 

Summe  Deus,  qui  summa 
D1CACE,  n.  69j. 

62.  Après  cela,  la 
table  de  l'autel  étant 
séparée  de  sa  base,  on 
va  chercher  les  reli- 
ques en  procession  ;  le 
ponlife,  étant  arrivé 
au  lieu  où  elles  sont 
déposées,  se  lient  de- 
bout en  dehors,  sans 
mitre,  el  dit  : 


tione ,  cum  vino  et 
cinere,  alque  oratio- 
ne  :  Omnipotens  sem- 
piterne Deus,  creator 
et  conservalor  huma- 
in generis  [Voy.  Dé- 
dicace, n.  33-41  j. 

61.  Pontifex,  s  tans 
cum  mitra,  et  aqua 
benedicta  hujusmodi, 
vino  et  cinere  mixto, 
facit  maltham  siif 
aementum  ex  calec  rt 
sabulo,  seu  teyula  tri- 
la  ad  hoc  puratis  , 
quod  deinde,  deposita 
mitra,  benedicit ,  di- 
cens  : 


hj   Et  cum   spirilu 


etc.  (  Voy.  Dé- 


62.  Quo  facto,  ta- 
bula ipsa  altaris  a 
stipile  separala  ja- 
cente,  débet  fieri  reli- 
quiarum deportutio  et 
inclusio  ,pontifice  pro- 
cessionaliter  acceden- 
te  ad  locum  ubi  reli- 
quiœ  sunt  deposilm,  in 
quo  pontifex  stans  ab 
extra  sine  mitra,  di- 


cit : 

Oremus. 

Et  les  ministres  :  Et  ministri  :  Flec- 
Fleclamus  genua.  r)  tamus  genua.  r)  Le- 
Levate.  vate. 

Aufer  a  nobis,  quœsumus,  Domine,  ctuic- 
tas  iniquilates  noslras  :  ut  ad  sancta  sancto- 
rum  puris  mereamtir  mentions  inlroire.  Per 
Chrislum,  etc.  r)  Amen. 

Il  continue  comme  Et  conlinuans  per 
il  est  marqué  ci-de-     omnia  usque  ad  Cou- 


vant ».  16,  jusqu'à 
Consecretur,  etc.,  in- 
clusivement (n.  23). 
Cela  étant  dit  ,  des 
prêtres  et  des  lévites 
élèvent  la  table  de 
l'autel ,  et  la  placent 
sur  sa  base;  (les  ou- 
vriers la  consolident 
avec  le  ciment  béni, 
pendant  que  le  chœur 
chante  on  que  les' mi- 
nistres disent  ce  ré- 
pons : 


se  f  crelur  el  sancti- 
fi  f  cetur  luec  tabula, 
inclusive,  proul  su- 
pra ordinatum  est, 
n.  16-23.  Quibus 
dictis,  sacerdotes  et 
levilœ  élevant  aram, 
sive  tabulant,  seu  men- 
sam  altaris,  et  collo- 
canl  eam  super  slipi- 
tem;  et  cœmentarii 
cum  dicto  cœmento 
bcnediclo  ipsmn  li- 
niunt  ,    et    firmunt  , 


schola  intérim  con- 
tante, seu  minislris  dicentibiis  responsorium 
ton.  1  : 

Vos,  sacerdotes  et  levitae,  sanclificamini; 
El  afferle  aram  Domini  Dei  Israël  ad  locum 
qui  ci  paralus  est. 

ticiperoot. 

On  demande  que  ions  ceux  qui  espèrent  en  Dieu  y  re 
çoi7<JiH  la  vertu  des  sacrements  ei  l'objet  de  leurs  vneut 


M5 


ADT 


f  Vos  sancli  Domini  vocabimini,  roirii- 
slri  Dei  nostri  ;  dicetur  vobis  :  Sil  limor  Dei 
voliiscum,  et  cum  diligenlia  cancta facile.  El 
afferte. 

63.  La  table  étant  63.  Levain  itnque 
fixée  et  bien  cimentée,  ara  et  collocala,  ne 
le  pontife  commence  cum  cœmento  prœdic- 
l'aiilienne  Sub  allure  tu  bene  firmata,  pon- 
(n.  24),  et  continue  tifex  inchoat  anlipho- 
jusqu'à  l'oraison  Virir  nain  Sub  allure  Dei, 
galur  inclusivement;  ut  supra  n.  24,  et 
il  continue  la  consé-  continuât  usque  ad 
cratioiule  l'autel, s'en  orationem  Dirigalur, 
approchant  avec  la  inclusive;  qua  dicta, 
mitre;  puis,  étant  de-  prosequitur  altaris 
vant  l'autel,  debout  et  consecralionem,  acce- 
sans  mitre,  il  corn-  dens  ad  allare  cum 
menec  ,  et  les  as-  mitra,  et  stans  ante 
sislanls  continuent  illud,  deposita  mitra, 
l'antienne  Introibo  incipit,  schola  seumi- 
avec  tout  ce  qui  suit,  nistris  prosequenti- 
ci-devant  n.  12-14  bus,  anliphonam.  In- 
inclusivement.  troibo  ad  altare  Dei, 

ut  supra,  n.  12-14, 
cum  omnibus  sequentibus,  usque  ad  oratio- 
nem :  Deus ,  qui  es  visibilium  rerum  om- 
nium, etc.,  inclusive. 

64.  Après  l'oraison  64.  Qua  dicta  pon- 
Deus  qui  es,  etc.,  le  tife.r,  accepta  mitra, 
pontife  s'assied  cou-  sedet,  et  minislri  ex- 
vert  de  la  mitre,  et  les  tergunt  mensam  alta- 
minislres  essuient  la  ris  cum  linleo  mundo ; 
table  de  l'autel  avec  et  mox  pontifex  thu- 
un  linge  propre;  aus-  rificat  super  illam  in 
sitôt  le  pontife  l'en-  modum  crucis  in  me- 
cense  par-dessus  en  dio  et  in  quatuor 
forme  de  croix,  au  cjus  angulis  ,  in- 
milieu  et  aux  qualre  cho ans,  schola  seumU 
angles,  en  commen-  nistris  prosequenti- 
çant  ce  répons  que  bus,  responsorium. 
que     les     assistants 

poursuivent. 

Dirigatur  oratio  mea  sicut  incensum  in 
conspectu  luo.  Domine.  ^  Elevalio  manuum 
mearum  sacrificium  vespertinum. 

65.  On  fait  ensuite        65.  El  omnia   alia 
tout  ce  qui  est  mar-    deinde  fiunt  prout  su- 
qué  ci-devant  jusqu'à    pra     ordinata     sunt 
la  fin,  n.  30  et  sui-     usque  ad  finem. 
vants. 

Autel  portatif,  autrement  appelé  pierre 
sacrée,  autel  qui  n'a  pas  été  fixé  à  sa  base 
avec  les  cérémonies  qu'on  vient  de  décrire. 
La  rubrique  du  Missel  l'appelle  ara  lapidta, 
et  dit  qu'il  doit  être  assez  large  pour  qu'on 
puisse  y  mettre  dessus  l'hostie,  et  le  calice 
en  grande  partie.  Voici  les  dimensions  que 
lui  donne  Gavantus  :  longueur,  20  doigts 
(environ  40  centimètres);  largeur,  16 doigts, 
non  compris  le  cadre  où  cette  pierre  est  ren- 
fermée; elle  ne  doit  être  éloignée  du  bord 
antérieur  de  l'autel"  que  de  huit  doigts,  et 
s'élever  un  peu  au-dessus  de  la  table,  aGn 
que  le  célébrant  puisse  la  distinguer  au  tou- 
cher;, elle  doit  être  couverte  d'une  toile  cirée 
qu'on  peut  fixer  avec  des  clous  à  un  cadre 
de  bois  qui  l'entoure.  Le  reste  de  l'autel 
eeut  aussi  èlre  en  bois,  selon  un   décret  de 


AUT  146 

la  congrégation  des  Rites  (  Voy.   Gardellini, 
Collect.  décret.,  n.  4239) 

On  vient  de  voir  que,  d'après  Gavantus, 
la  pierre  sacrée  peut  être  assez  éloignée  du 
bord  antérieur  de  l'autel;  il  n'est  donc  pas 
nécessaire,  selon  lui,  de  mettre  les  mains  sur 
la  pierre  sacrée,  quand  la  rubrique  prescrit 
de  les  mettre  sur  l'autel,  surtout  lorsqu'elles 
sont  jointes,  et  que  l'extrémité  du  petit  doigt 
doit  rester  devant  le  front  de  l'autel.  La  con- 
grégation des  Rites  a  pareillement  décidé 
qu'après  la  consécration  les  mains  se  posent 
ainsi  sur  l'autel,  et  non  sur  le  corporal.  11 
en  est  de  même  lorsqu'on  les  pose  de  chaque 
côté  avant  la  consécration,  et  lorsqu'on  le 
baise;  ce  peut  être  hors  de  la  pierre  sacrée, 
quoi  qu'en  dise  Collet.  Traité  des  saints  mys- 
tères (  1  oy.  l'art.  Sacrifice) 

Consécration  d'un  au-    De   altaris   portatilis 
tel  portatif.  consécrations 

1.  On  peut  consa-  1.  Altaris  portalilis 
crerun  autel  portatif,  consecratiopotest  fieri 
à  quelque  jour  et  en  quocumquedieetloco, 
quelque  lieu  que  ce  jejuno  lamen  stoma- 
soit,  mais  à  jeun.  cho. 

2.  On  prépare ,  à  2.  Parantur  in  loco 
l'endroit  où  cette  con-  ubi  consecratio  hujus- 
sécrationdoitse faire,  modi  fieri  débet,  in 
quelques  reliques  qui  primis  aliquœ  rcliquiœ 
doivent  y  être  ren-  cum  tribus  granis  in- 
fermées  avec  trois  censi  in  altari  reclu- 
grains  d'encens;  le  dendœ  ;  sanclum  chri- 
saint  chrême  et  l'hui-  sma  in  vasculo  et 
le  des  catéchumènes  ampulla;  oleum  san— 
dans  des  vases  sépa-  clumeatechumenorum 
résj.une  demi-livre  etiam  in  vasculo  et 
d'encens  dont  la  moi-  ampulla;  média  libra 
lié  soit  en  grains,  un  thuris,  cujus medietas 
encensoiravec  sa  na-  sit  in  granis;  thuri- 
vetle  et  sa  cuiller;  des  buluin  cum  navicula 
charbonsallumés;  un  et  cochleari;  vas  cum 
vase  d'eau  propre  ;  prunisardentibus ;vas 
des  cendres,  du  sel,  aquœ mundœ ;  vas  cum 
du  vin  dans  différents  cineribus;  vas  cum 
bassins;  un  aspersoir  sale;  vas  vini  ;  asper- 
d'hyssope  ;  des  linges  sorium  factura  de  her- 
grossiers  pour  es-  ba  hyssopi;  manlilia 
suyer  l'autel  à  consa-  ex  tela  grossa  ad  ex- 
crer,  toutes  les  fois  lergendum  altare  con- 
qu'il  le  faudra;  cinq  secrandum  ,  quoties 
petites  croix  faites  expedierit;  quinque 
avec  de  la  bougie;  cruces  parvœ  factœ  de 
quelques  spatules  de  candelis  cerœ  subtili- 
bois  pour  racler  les  bus;  aliquœ  spatulœ 
restes  de  la  cire  et  de  lignrœ parvœ ,  adnbra- 
l'encens  qui  auront  dendum de  altari  com- 
brûlé  sur  l'autel;  un  bustiones candelàrum, 
vase  pour  y  mettre  et  thuris;  vas,  in  quo 
cesrestes;deuxchan-  ipsœ  rasurœ  deponan- 
deliers  avec  deux  tur  ;  duo  candelabra 
cierges  continuelle-  cum  duobus  cereis 
menlallumés  près  des  continua  ardenlibus 
reliques  ;  un  vase  prope  reliquias  ;  vas 
d'eau  pour  laver  les  cum  aqua  ad  abluen- 
mains  du  pontife,  et  das  manus  ponlificis, 
de  la  mie  de  pain, avec  et  medulla  punis,  ac 
des  essuie-mains.  mantilia   pro    exter- 

gendis  manibus. 


m 


.'!.  Le  pontife  sera 
rcvélu  de  l'amicl  et 
de  l'aube,  d'une  élole 
cl  d'une  chape  blan- 
ches, et  couvert  d'une 
inilre  simple,  s'il  veut 
faire  publiquement 
celle  consécration  ; 
mais  s'il  la  fait  dans 
ses  appartements  ou 
dans  quelque  lieu  pri- 
vé, il  doit  avoir  une 
élole  pendante,  par- 
dessus le  rochet  ou  le 
surplis  s'il  est  reli- 
gieux ,  avec  la  mitre 
simple,  élaut  debout 
devant  la  pierre  qu'il 
doil  sacrer,  placée  sur 
quelque  lable  ou  sur 
l'autel  rayant  la  mitre 
en  télé,  il  dit  sans  au- 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

7.  Après  celalepon- 
life,  debout  au  même 
lieu  avec  la  mitre, 
bénit  l'eau  avec  la 
cendre ,   le   sel   et   le 


li 


3.  Pontifex  igitur 
paratus  amictu,  alba, 
cingulo ,  slola,  plu- 
viali  albi  coloris,  et 
mitra  simplici,  si  con- 
secrationem  Itujusmo- 
cli  publiée  facerc  velit  ; 
vel  si  in  caméra  sua 
aut  alio  loco  secrète, 
slolum  habeat  supra 
rochet um  ,  vel  supra 
superpelliceum,  si  sit 
regularis .  ab  humeris 
dependentem ,  et  mi- 
tram  simplicem,  slans 
an  te  tabulant  ipsam, 
sive  allure  consecran- 
dum  position  super 
uliquam  niensam,  vel 
al  tare,  mitram  in  ca- 
pite  tenens  absolute 
dicit  (1)  : 


i  un  préambule: 

Deuiii  omnipotentem  ,  fratres  charissimi, 
volis  exsullanlibus  deprecemur,  ut  qui  per 
omnem  mundum  fidem  sparsit,  et  Ecclesiam 
congregavit,  qui  est  lapis  de  monte  sine 
iii.mib  -s  abscissus,  qui  angularem  compu- 
gem  solidavit,  hanc  petram  serenus  illustre!, 
eamque  œlerno  lumine  irrigatam  ita  mulli- 
plicibus  cl  diversis  charismatibus  locuplelet, 
ut  super  illam  adminislrandam  sui  corporis 
hosliam  benefdicat  et  suscipiat  consecra- 
tam  ;  qui  cum  Deo  Paire  vivit  et  régnai  in 
unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  sae- 
cula  sœculorum-  ^  Auien. 

4.  Ensuite  il  se  dé-  4.  lieinde  detedo 
couvre.se  met  à  ge-    capite,  genuflexusan- 


noux  devant  l'autel  à 
consacrer,  et  dit. 

<0  Dieu,  venez  à 
mon  aide.  » 

5.  Le  pontife,  ayant 
dit  cela,  se  lève,  et  le 
chœur  répond  : 

«  Seigneur,  hâtez- 
vousde  mesecourir.» 

6.  Alors  le  pontife, 
debout  au  même  lieu 
et  sans  mitre,  dit  : 

«Gloire  au  Père, 
etauFils.etauSaint- 
Esprit. 

Le  chœur  répond  : 

«  Gomme  elle  était 
au  commencement, 
qu'elle  soil  mainte- 
nant et  toujours,  et 
dans  les  siècles  des 
siècles.  Ainsi  soil-il.» 

On  n'ajoute  pas  Al- 
tefoia;onditcelatrois 
fois  au  même  lieu  et 
de  la  même  manière, 
en  élevant  progressi- 
vement la  voix. 

(I)  I.e  pontife  Invile  les  assistants  ii  prier  le  Dieu  tmii- 
pnlssanl  qui  a  répandu  la  fui  partout  le  monde,  qui  est  cette 
lierre  angulaire  délacliée  de  la  montagne sausque  l'honiiue 


te    altare   consecran- 
dum,  dicit  : 

Deus,  in  adjuio- 
rium  meuni   intende. 

5.  Qun  dicto,  pon- 
lifice  surgente,  chorus 
respondet  : 

Domine  ad  adju- 
vandum  me   festina. 

6.  Tum  pontifex, 
slans  sine  mitra,  in 
eodem  loco  dicit  : 

Gloria  Pati  i,  el  Fi- 
lio,  el  Spiritui  sancto. 

Chorus  respondet: 
Sicut  erat  in  prin- 
cipio,  el  nunc,et  sem- 
per,  et  in  saecula  sœ- 
culorum. Amen. 


Sine  Alléluia.  Etid 
eisdem  modo  et  loco 
secundo  et  tertio  fit, 
voce  semper  allias  ele- 
vata. 


vin,  commençant  par 
l'exorcisme  du  sel 
comme  à  l'art.  Dédi- 
cace d'une  église,  ». 
33,  jusqu'à  l'oraison 
Omnipotens,  etc.,  in- 
clusivement, n.  41, 
avec  cette  différence 
qu'on  substitue  le  mot 
autel  ou  table  à  celui 
d'église,  partoul  où  il 
s'agit  de  consécration 
d'une  église. 

8.  Ainsi,  l'eau  étant 
bénite,  le  ponlife,  gar- 
dant la  milre,  se  te- 
nant debout  devant 
la  pierre  à  consacrer, 
y  fait  unecroix  au  mi- 
lieu avec  le  pouce  de 
la  main  droite  trempé 
dans  l'eau  qu'il  a  bé- 
nite;  il  dit  en  même 


7.  Quibus  dictis, 
pontifex,  stans  in  eo- 
dem loco  cum  mitra, 
benedicit  aquam  cum 
sale  ,  cinere  et  vino, 
incipiens  absolute  ex- 
orcismum  salis,  prout 
habetur  sab  ecclesiœ 
Dedicatione  ,  n.  33- 
41,  usque  ad  oratio- 
nem  :  Omnipotens 
sempilerne  Deus,  cre- 
alor  et  conservalor 
huinani  generis,  etc., 
inclusive,  hoc  salvo 
quod  ubicumque  fit 
menlio  de  ecclesiœ  con- 
secratione,  dicit  solum 
de  ultaris  vel  tabula?. 

8.  Aqua  igitur  bene- 
dicla,  pontifex,  reten- 
ta mitra  slans  anle  al- 
lure, intingit  pollicem 
dexterœ  manus  in  aqua 
prœdicta  per  eum  bene- 
dicta,  et  cum  eo  et  a- 
qua  hujusmodi  facit 
crucem  in  medio  tabu- 
lée vel  allaris,  dicens  : 


temps: 

Sanctifficelur  et  consefcrelur  haec  tabula, 
in  noniine  Paftris  ,  et  Fiflii  ,  el  Spirilusf 
sancti.  Pax  tibi. 


9.  Deinde  facit  ex 
eadem  aqua  cum  eo- 
dem pollice  quatuor 
cruces  in  quatuor  cor- 
nibus  altaris,  repetens 
in  qualibel  cruce  ver- 
ba  prœmissa  : 

Sandifficelur  et  consefcrelur  h»c,  etc. 


9.  Ensuite  il  fait  de 
la  même  manière  une 
croix  à  chacun  des 
quatre  angles,  en  ré- 
pétant à  chaque  fois 
les  mêmes  paroles. 


10.  11  fait  la  pre- 
mière croix  à  l'angle 
droit  postérieur, c'est- 
à-dire  du  côlé  de  l'E- 
vangile; la  seconde, 
à  l'angle  gauche  an- 
térieur qui  est  à  l'op- 
posé; la  Iroisième,  à 
l'angle  droit  anté- 
rieur ;  la  quatrième, 
à  l'opposé  ,  c'esl-à- 
dire  à  l'angle  gauche 
postérieur,  comme  on 
le  Voil  ici. 


10.  Facit  autem pri- 
mant crucem  in  dexte- 
ra  parte  posteriori  ta- 
pidis,  id  est,  Evange- 
lii;  secundam  in  sini- 
slra  parle  anteriari 
transversa  primée;  ter- 
tiuin  in  dexlera  ante- 
riori;  quartam  in  sini- 
stra  posteriori  tertiœ 
transversa  in  hune  mo- 
dum. 


* 

1 

* 

i 

* 

* 

3 

■3 

* 

11.  Quo  facto,  in- 
choat ,  ministrfs  pro- 
sequentibus ,  anlipho- 
nam  : 


11.  Cela  étant  fait, 
il  commence  ,  et  les 
ministres  continuent 
cette  antienne  : 

Asperges  me,  Domine  ,  hyssopo  ,  et  mun- 

y  ,iit  mis  la  main,  atin  qu'il  éclaire  d'une  lumière  éter- 
nelle, et  qu'il  enrichisse  de  ses  diverses  (fràcps  celte  pierra 
sur  laquelle  on  doit  déposer  son  corps  dans  l'état  de  victime. 


U9  AUT 

dabor;  lavabis  nie,  et  super  niveui  dealba- 
bor. 

Psaume  50 
Miserere  mei ,  Deus ,  '  secundum  niagnam 
misericordiam  tuam. 

12.  On  dit  le  psau-  12.  Et  totus  dicitur 
me  tout  entier  ,  sans  sine  Gloria  Patri.  Sed 
Gloria  Patri;  mais  à  in  fine  repetitur  ipsa 
la  fin  on  répète  l'an-  antiphona,  et  intérim 
tienne.  Pendant  ce  dum  dicuntur  anti- 
leinps,  te  pontife,  en  phona  et  psalmi  prœ- 
mitre  ,  jette  par  trois  dicti ,  ponlifex  cum 
fois  de  l'eau  bénite  mitra  aspergit  cum 
autour  de  la  pierre  aspcrsorio  de  herba 
à  consacrer  avec  un  hyssopi  facto  de  ipsa 
aspersoir  d'hyssope.  aqua  tabulant, per  ejus 
Ensuite  on  l'essuie  circuitum  tribus  vici- 
avec  un  linge  propre,  bus.  Quo  facto,  tabula 
et  le  pontife  dit,  après  abstergitur  cum  ntutt- 
avoir  quille  la  mitre  :  dopanno  lineo  ;  deinde 

pontifex,  dcpusita  mi- 
tra, dicit  : 
t  Domine,  cxaudi  oralionem  ineam  ,  rç  Et 
clanior  meus  ad  le  veniat. 

f  Doiuinus  vobiscum,  ^  El  cum  Spiritu  tuo. 

Or  émus  (1). 
Deus,  qui  es  visibilium  omnium  rerum  et 
invisibilium   conditor ,  etc.,  ut  supra,  art. 
Autel,  n.  14. 

13.  Puis  ilcommen-         13.    Tum  inchoat  , 
ce,  et  les    minisires    ministris  prosequenti- 
poursuivent  cette  an-    bus,  antiphonam  : 
tienne. 

Dirigalur  oralio  mea  sicut  incensum  in 
conspectu  tuo,  Domine. 

14.  Quand  elle  est  14.  Qua  incœpta, 
commencée,  le  pou-  pontifex,  accepta  mi- 
Mu  ,  ayant  reçu  la  tra  ,  thurificat  tertio 
mitre,  encense  trois  tabulant  per  circui- 
fois  autour  de  l'autel,  tum  ejus.  F  mita  in- 
Ensuite  il  commence,  censattune  ,  pontifex 
et  les  ministres  conli-  inchoat  ,  ministris 
nuenl  celte  autienne  :     prosequentibus ,  anti- 

pltonam  : 

Erexit  Jacob  lapidem  in  lilulum  fundens 
oleum  desuper. 

Psaume  83. 

Qua  m  dilecia  tabernacula  tua  ,  Domine 
virlulum  1  etc. 

On  dit  le   psaume        Et     dicitur     totus 

en  entier,  comme  il  prout  habetur  in  bene- 

est  ci-devant,  n.  30,  dictione  et  impositio- 

mais  sans  intercaler  ne    primarii    tapidis. 

l'antienne;    on    n'a-  Sed  in  fine  non  dicitur 

joule  pas  Gloria  Pa-  Gloria  Patri 
tri. 

15.  En  même  temps  15.  Dum  antiphona 
le  pontife,  debout  a-  et  psalmus  dicuntur, 
vec  la  mitre  ,  trempe  pontifex,  stans  cum 
le  pouce  de  la  main  milra,  intingit  polli- 
droile  dans  l'huile  des  cent  dexterœ  inanus  in 
caléchumènes ,  et  en  oleum  catechumeno- 
failcinq  crois, savoir,  rum  ,  et  cum  eo  facit 
au  milieu  de  l'autel  et  quinque  cruces  ,  vide- 
il)  Pour  connaître  le  sens  des  prières  suivantes,  il  faut 

consulter  les  notes  des  endroits  indiqués  ici. 
I2j  On  demande  ici,  après  avoir  fljctii  les  genoux,  que 


AUT 


(50 


à  ses  quatre  angles, 
là  où  il  en  a  fait  avec 
de  l'eaubénite,!a  pre- 
mière au  milieu  de  la 
surface,  la  seconde  à 
l'angle  droit  poslé- 
rieur,  du  côlé  de  l'E- 
vangile ,  la  troisième 
à  l'angle  gauche  an- 
térieur, la  quatrième 
à  l'angle  droit  anté- 
rieur, la  cinquième  à 
l'angle  gauche  posté- 
rieur ,  comme  on  le 
voit  ici. 


licet,  in  medio  altaris, 
et  quatuor  ejus  corni- 
bus  in  locis  in  quibut 
fecerai  cruces  de  aqua 
benedicta  ,  videlicet  , 
primant  in  medio  alta- 
ris, secundam  in  dex- 
tero  cornu  posteriori, 
id  est,  Evangelii;  ter- 
tiam  in  sinistro  ante- 
riori,  quartam  in  dex- 
tero  anleriori ,  quin- 
tarh  in  sinistro  poste- 
riori hoc  ordine  ,  di- 
cens  ,  dum  singulas 
cruces  facit. 


* 

2 

* 

\ 

5 

* 

* 

l 

5 

* 

Sanclifficetur,  et  consefcrelur  hœc  ta- 
bula,  In  nomine  Paflris,  el  Fiji",  et  Spi- 
ritusfsancli.  Pus  tibi. 


16.  Ensuite  le  pon- 
tife commence,  et  les 
ministres  poursuivent 
celle  antienne. 


16.  Deinde  pontifex 
inchoat,  ministris  pro- 
sequentibus, antipho- 
nam : 


Dirigatur  oratio  mea,  sicul  incensum,  in 
conspeclu  tuo,  Domine. 


Et  dum  antiphona 
dicitur,  pontifex  thu- 
rificat semel  tahulam 
per  circuitum,  deinde 
restituto  lhuribulo,et 
antiphona  finita,  de- 
posita  mitra,  dicit  : 


Pendant  qu'on  la 
dil,  le  pontife  encense 
une  fois  autour  de  la 
pierre  ;  il  rend  l'en- 
censoir, et  l'antienne 
éiant  finie,  il  dit  sans 
mitre: 

Or  émus  (2) 

Et  les  ministres  :  Et  ministri  :  Flec- 
Flectamus  genua.  ^  tamus  genua.  ii,  Le- 
Levale.  vate. 

Or  émus. 

Adsit,  Domine,  niisericordiae  luee  ineffa- 
bilis  pietas,  et  super  banc  labulam  opem  (use 
benefdictionis ,  et  virlulem  tuas  unclionis 
infunde;  ul  te  largienle  referai  pramium 
quisquis  inluleril  votum,  per  Chri^tum  Do- 
minum  nostrum.  i\  Amen. 

17.  L'oraison  étant  17.  Oralione  finita, 
finie,  le  pontife  cum-    pontifex  inchoat,  mi- 


nistris    prosequenti- 
bus ,  antiphonam  : 


mence  ,  et  les  minis- 
tres continuent  celle 
antienne  : 

Mane  surgens  Jacob  erigebat  lapidem  in 
lilulum  ,  fundens  oleum  desuper  :  votum  vo- 
vit  Domino  :  Vere  locus  iste  sanclus  est,  et 
ego  nesciebaui. 

Psaume  91. 

Bonum  est  eonfileri  Domino  ,  et  psallcre 
noraini  tuo  ,  altissime. 

On   dit  le    psaume 


eu  entier  comme  ci- 
devant,  art.  Autel, 
n.  34,  sans  intercaler 
l'antienne. 


Et  totus  dicitur 
prout  habetur  sub  De- 
dicatione  ecclesiœ.  Et 
in  fine  non  dicitur 
Gloria  Patri. 


celte  table  soit  uue  source  de  bénédictions  et  de  grâces 
pour  ceux  cjui  y  déposeront  leurs  vœux. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

18.  Incœpta  anli- 
phona  ,  pontifex  ,  ac- 
cepta mitra ,  facit  ite- 


dicens 
cruces 


154 

18.  Après  avoir 
commencé  l'antienne, 
le  pontife  en  mitre  fait 
de  nouveau  cinq  on- 
ctions avec  l'huile  des 
catéchumènes ,  de  la 
même  manière  et  aux 
mêmes  endroits  de 
l'autel  qu'il  a  fait 
auparavant ,  disant, 
quand  il  fait  chaque 
croix  : 

Sanclifficelur  et  conseferetur  hœc 
bula ,  In  nomine  Paflris ,  et  Fiflii 
Sjiiritusfsancti.  Pax  iibi. 

19.  Ensuite  le  pon-  19.  Deinde  pontifex 
life  commence,  et  les  inchoat,niinislris  pro- 
ministres  continuent  sequentibus ,  antipho- 
cette  antienne  :  nam  : 

Dirigatur,  Domine,  oratio  mea 
censum  in  conspectu 

Pendant   qu'on    la 


152 


rum  quinque  cruces 
cum  pollice  de  eodem 
oteo  catechumenorum 
in  eisdem  locis  altaris, 
et  eo  ordine  prout 
prius  fecit  , 
dum  singulas 
fucit  : 


ta- 
et 


sicut  in- 


luo. 


dit ,  le  pontife,  gar- 
dant la  mitre  ,  en- 
cense une  fois  autour 
de  la  pierre.  Puis  il 
quitte  la  mitre,  et  dit: 


Intérim  dum  anti- 
phona  dicitur,  ponti- 
fex,   retenta    mitra  , 
thurificat  intérim  se- 
mel  tabulam  per  cir- 
cuitum.    Quo   facto  , 
pontifex ,       deposita 
mitra,  dicit  : 
Or  émus. 
Et   îes    ministres  :         Et  ministri.  Flec- 
Flectamus    genua.    r)     tamus  genua.  ^  Le- 
Levate.  vate. 

Adesto,  Domine,  dedicalioni  hujus  mensœ 
tuœ,  el  in  eam  quœ  a  nobis  indignis  sancto 
linita  est  oleo,  bene|diclionis  et  sanctiffi- 
calionis  tuœ  virtutem  et  consecralionem  in- 
funde  ;  qui  vivis  el  régnas ,  Deus  ,  per  omnia 
saecula  sœculorum.  r).  Amen. 


20.  Après  cela ,  le 
pontife  commence,  et 
les  ministres  conti- 
nuent ce  qui  suit  : 


20.  Quaplnita,  pon- 
tifex incipit ,  schola 
seu  ministris  prose- 
quentibus  ,  antipho- 
nam  : 

Unxit  te  Deus,  Deus  tuus,  oleo  lœ'itiœ  prœ 
consortibus  tuis. 

Psaume  45. 

Deus  noster  refugium  et  virlus  ; 
in  tribulationibus  quœ  invenerunt 
mis,  etc. 

On  dit  le  psaume 
tout  entier,  comme  il 
est  ci-devant,  art.  Au- 
tel, n.  41,  sans  in- 
tercaler l'antienne,  et 
sans  ajouter  :  Gloria 
l'ntri. 

21.  Aprèsavoircom- 
mencé  l'antienne,  le 
pontife  prend  la  mi- 
tre, fait  de  nouveau 


adjutor 
nos   ni- 


El  lotus  dicitur 
prout  habetursub  De- 
dicatione  ecclesiœ  , 
nec  in  fine  dicitur  Glo- 
ria Pi  tri. 


21.  Incœpta  anti- 
phona,  pontifex,  acce- 
plamitra,  iterum  facit 

quinque  cruces  de  san- 


(1)  On  demande  in  ,,„o  cet  autel  destiné  à  la  célébra- 

c'n„',"yS,'OI"SS""  ';lr,,,'"é  ^KOdS 
.comme    »  l-ierre  que  le  patriarche  ïacoBar- 


et  céleste, 
rosa  d'huile. 


cinq  croix  avec  le 
saint  chrême,  au  mi- 
lieu et  aux  quatre  an- 
gles de  l'autel,  de  la 
même  manière  et 
dans  le  même  ordre 
que  précédemment , 
disantàchaque  croix: 

Sanctifficetur  et  conseferetur  hœc  tabula, 
In  nomine  Paflris,  et  Fiflii,  et  Spiritus  f 
sancti.  Pax  libi. 


cto  chrismatecum  pol- 
lice dexterœ  manus  in 
medio  tabulée  altaris, 
et  in  quatuor  ejus  tm- 
gulis,  ordinesupra  po- 
sito,adquamtibet  cru- 
cem  dicens  : 


22.  Ensuite  le  pon- 
tife reçoit  l'encensoir 
des  mains  du  prélre 
qui  encense,  y  met  et 
bénit  l'encens,  et,  de- 
bout avec  la  mitre,  il 
commence,  et  les  mi- 
nistres continuent 
cette  antienne  : 


22.  Deindepontifex, 
accepta  thuribulo  a 
sacerdote  incensante , 
imposilo  et  benedicto 
incenso,stans  cum  mi- 
tra inchoat,  et  schola 
seu  ministri  prose- 
quuntur  ,antiphonam  : 


Dirigatur,  Domine,  oratio  mea,  sicut  in- 
censum  in  conspectu  tuo. 


Quand  elle  est  com- 
mencée, le  pontife, 
gardant  la  mitre,  en- 
cense une  fois  la 
pierre  autour  ;  en- 
suite il  quitte  la  mi- 
tre, et  dit  : 


Qua  incœpta,  pon- 
tifex, retenta  mitra, 
iterum  semel  thurificat 
tabulam  per  circùi- 
tum;  deinde  deposita 
mitra,  dicit  : 


Fle- 

genua. à)  Le- 


Oremns  (1). 

Et  les   ministres  :        El  ministri 
Flectamus    genua.   k)     ctamus 
Levate.  vate. 

Exaudi  nos,  Deus  noster,  et  precum  no- 
strarum  libenter  accipe  vota,  et  altare  hoc 
ad  celebranda  divina  mysteria  prœparatum 
cœlestis  unguenii  odore  asperge,  et  aromata 
divinœ  sanctificationis  illi  infunde;  et  sicut 
lapidem  Jacob  patriarchœ  erectum  unguenti 
perfusione  dicasti,  et  angelicis  visionibus  per 
scalam  gradus  Ecclesiœ  figurasti,  sic  quoque 
super  hune  lapidem  altari  coaptandum  cœ- 
lestis graliam  sanclifficationis  immilte;  ut 
dum  libi  super  eum  saeri  corporis  et  sangui- 
nis  unigeniti  Filii  lui  mysteria  consecranlur, 
pelentibus  peccata  dimiltanlur,  etmerentibus 
influas  gratiam  sempilernam.  Per  Christum 
Dominum  nostrum.  r)  Amen. 

23.      Après      cette 


oraison ,  le  pontife 
reçoit  la  mitre,  trem- 
pe le  pouce  de  sa 
main  droite  dans  le 
saint  chrême,  et  en 
fait  une  onction  en 
forme  de  croix  au 
milieu  de  l'endroit  où 
l'on  doit  placer  les 
reliques,  en  disant  : 


23.  Oratione  dicta, 
pontifex,  accepta  mi- 
tra, intingil  pollicem 
dexterœ  manus  in  san- 
dum  chrisma ,  el  cum 
eo  signal  confessio- 
nem  ,  id  est ,  sepul- 
crum,  in  quo  reliquiœ 
sunt  reponendœ  ,  in 
medio    formando    si- 


gnum  crucis,  dicens  : 
Conseferetur,  et  sanclifficelur  hoc  sepul- 
crum,  In  nomine  Paflris,  et  Fiflii,  et  Spiri- 
tus f  sancti.  Pax  huic  domui. 

être  adaptée  à  l'autel,  une  grâce  sanctifiante  ,  alin  que  la 
consécration  qu  ou  y  fera  du  corps  el  du  sang  de  son  Fils 
unique  procure  la  rémission  dos  péchés  *  ceux  qui  la  de- 
manderont, et  une  Influence  perpétuelle  rie  la  grâce 


»!>3 


AUT 


AUT 


154 


2i.  Ensuite,  ayant  2k.  Deinde,deposita 
quitte  la  mitre,  il  pla-  milra,  recondit  vénè- 
re respectueusement  ranter  reliquias  cum 
les  reliques  avec  trois  tribus  granis  tkurit 
prains  d'encens  ,  et  in  tabula,  sive  altari, 
renne  le  sépulcre.  et  tepulcrumreliquta- 

Après   cela  "il    «lit,     rum  hujusmodi  clau- 
ilebout  et  sans  mitre  :     dit.  Quo  facto  ,  adhuc 
stans  sine  milra,  di- 
cit  : 
Oremus. 

Dcus,  qui  ex  omnium  cohabitatione  san- 
ctorum,  œlernnm  majestati  tuœ  condis  habi- 
taculum,  da  aedificalioni  tua  incrementa  cœ- 
lestia,  ut  quod  le  jubenle  fundatur,  te  lar- 
giente  perficiatur.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  i^  Amen. 

25.  Alors  le  pon-         25.    Tum    ineboat 
tife  commence,  et  le    pontifex,    schola   seu 
chœur  ou  les   minis-    ministris  prosequenti- 
très  continuent  ce  qui     bus,  anliphonam  : 
suit  : 

Ecce  odor  ûlii  mei,  sicut  odor  agri  pleni, 
cui  benedixil  Dominus  :  crescere    te   faciat 
Deus  meus  sicut  arenam  maris,  et  donel  tibi 
de  rore  cœli  benediclionem. 
Psaume  86. 

Fundamenta  ejus  in  montibus,  etc.  (  Voy. 
Eglise,  n.  16.) 

On  dit  le   psaume        Et  non  dicitur  Glo- 
tout   entier,   sans    y    ria  Patri. 
ajouter  le  Gloria  Pa- 
tri 

26.  Pendant  qu'on  26.  Dum  antiphona 
dit  l'antienne  et  le  et  psalmus  prœdicti 
psaume  précédent,  le  dicuntur  ,  pontifex  , 
pontife  en  mitre  verse  accepta  mitra,  fondit 
et  écarte  de  l'huile  et  spargit  oleum  cate- 
des  catéchumènes  et  cflumenorum ,  et  san- 
du  saint  chrême,  en  ctum  chrisma  manu 
frottant  avec  la  main  dexlera  confricans,li- 
droite  toute  la  surface  niens,  etperungens  io- 
de la  pierre  tum  lapidem. 

27.  Quand  le  psau-  27.  Finito  psalmo, 
me  est  fini,  le  pontife,  pontifex,  stans  cum 
debout  avec  la  mitre,    milra,  dicit  : 

dit  : 

Lapidem  hune ,  fratres  charissimi ,  etc. 
(Voy.  Dédicace,  n.  101.) 

Après  cela  il  com-  Quo  dicto,  inchoat, 
mence  et  le  chœur  ou  schola  seu  ministris 
les  ministres  pour-  prosequenlibus,  anti- 
suivenl  l'antienne  JE-  phonam  jEdilkavit 
dificavit,  et  tout  ce  Moyses  altare,  etc., 
qui  suit  à  l'art.  DÉni-  prout  habetur  supra 
cace,  n.  104,  jusqu'à  sub  ecclesiœ  Deoica- 
l'oraison  domine  Dcms  tione,  n.  10V,  usque 
omnipotens,  etc.,  in-  adoraiionem Domine, 
clusivemenl.  Deus  omnipotens,  cui, 

etc.,  inclusive. 

28.  Ensuite  ii  as-  28.  Deinde  aspergit 
perge  l'encens  d'eau  ipsum  aqua  bsnedicta, 
bénite, reçoit  la  mitre,  et  accepta  milra  for- 
et  forme  de  sa  propre  mat  propria  manu  ex 
main  cinq  croix,  cha-  ipso  incenso  quinque 
cuue  de  cinq  grains  cruces,  quamlibet   de 


d'encens,  sur  les  cinq  quinque  granit,  super 
endroits  de  l'autel  où  Ma  quinque  locu  alla- 
il  a  fait  auparavant  ris  in  quibus  cruces 
les  croix  avec  de  de  aqua,  oleo  et  chri- 
l'eau  ,  l'huile  et  le  smate  factœ  prias  fue- 
saint  chrême.  Sur  runt.  et  super  quam- 
chaque  croix  d'en-  libel  crucem  tburis 
cens  il  met  une  petite  punit  unam  crucem 
croix  de  la  même  di-  faetam  de  subtili  can- 
mension,  faite  avec  délit  ad  mensuram  cru- 
un  petit  cierge  ;  on  en  cis  de  granis  incensi 
allume  les  extrémités  factœ,  et  cujuslibet 
afin  que  tout  soit  crucis  capita  accen- 
brûlé  avec  l'encens,  duntur,  ut  cum  ipsis 
Dès  qu'on  a  tout  al-  thus  comburatur  et 
lumé,  lepontife  quitte  cremetur.  Omnibus 
la  mitre,  se  met  à  ge-  autan  crucibus  accen- 
noux  devant  l'autel,  rit,  pontifex  deposita 
eteommencecette  an-  milra,  flexis  coram  an- 
tienne que  le  chœur  tari  genibus,  inchoat, 
poursuit  :  schola  seu  ministri 
prosequuntur  : 

Alléluia,  f  Veni,  sancte  Spiritus,    reple 
tuorum  corda  fidelium,  et  lui  amoris  in  eis 


ignem  accende. 


29.  Si  l'on  fait  la  29.  Nisi  consecratio 
consécration  enlre  le  fiât  inter  dominicam 
dimanche  de  la  Sep-  Septaagesimœ  et  fe- 
tuagésime  et  la  fête  stum  Paschœ  Resur- 
de  Pâques,  on  dit  le  rectionis  Domini  no- 
versel  sans  Alléluia,  stri  Jesu  Chrisli,  quia 
Ensuite  le  pontife  se  tune,  omisso  Alléluia, 
lève,  se  tient  debout  dicitur  versus  tantum. 
sans  mitre  ,  tourné  Quo  dicto  ,  surgit 
vers  cet  autel  porta-  pontifex  stans  ibidem 
tif  consacré,  et  le  versus  altare,  sine 
chœur  ou  les  minis-  mitra,  et  schola  seu 
très  disent  ces  deux  ?ninistri  dicunt  anti- 
antiennes sans  Aile-  phonasduassequentes. 
luia. 

Antienne. 

Ascendit  fumus  aromatum  in  conspecta 
Domini  de  manu  angeli. 

Autre  antienne. 

Stelit  angélus  juxta  aram  templi,  habens 
thuribulum  aureum  in  manu  sua,  et  data 
sunt  ei  incensa  multa;  et  ascendit  fumus 
aromatum  in  conspectu  Dei.  Sine  Alléluia. 

30.  Après  cela  le  30.  Quibus  finitis, 
pontife  ,  encore  de-  pontifex,  adhuc  stans 
bout  devant  l'autel,  antealtare, sine  mitra, 
sans  mitre,  dit  :  dicit  : 

Oremus. 

Et  les  ministres  :  Et  ministri  :  Fle- 
Flectamusgenua.^Le-  ctamus  genua.  ^  Le- 
vate.  vale. 

Hujus  altaris,  Domine,  holocaustum  san- 
cli  Spiritus  tui  gralia  infusum  in  odorem 
tuae  suavitatis  ascendat.  Per  Christum  Do- 
minum nostrum.  ^  Amen. 

31.  Les  cierges  en  31.  Post  hœc,  corn- 
croix  et  l'encens  étant  bustis  candelis  et  thu- 
consumés,  un  des  mi-  re,  cineres  illius  com- 
nislres  en  racle  les  bustionis  per  unum 
cendres  avec  des  spa-  ex  ministris  eten  spa- 
tules de  bois;  on  les  tulis  ligneis  abradun- 
recueille  dans  un  vase     tur,  et  collectiin  ali- 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES   ET  DES  RITES  SACRES 


quo  vase  projiciuntur 
in  sacrarium.  Intérim 
pontifex  sine  milra, 
stans  ante  qradus  al- 
taris  versus  ad  altare, 
dicit  : 


155 

pour  les  jeter  dans  la 
piscine.  En  même 
lemps  le  ponlife  sans 
mitre,  debout  devant 
lesdegrésde  l'auteioù 
est  la  pierre  sacrée, 
dit  cette  oraison  : 

Oremus  (1). 
Supplices  tibi,  Domine,  Deus  Pater  omni- 
potens,  preces  effundimus,  ut  metalli  hujus 
expolitam  materiam  supernis  s;icrificiis  iin- 
buendam  ipse  luœ  ditare  sanctif ficationis 
uberlate  digneris,  qui  quondam  legem  in 
tabulis  scripsisti  lapideis.  Per  Dominum  no- 
strum  Jesum  Chrislum  Filium  tuum ,  qui 
tecum  vivil  et  régnât  in  unitate  Spirilus 
sancti  Deus. 


32.  Deinde,  eodem 
modo  stans,  mediocri 
voce,  extensis  manibus 
ante  pectus  ,  dicit 
Prœfationem  liane  : 


32.  Ensuite,  dans 
la  même  posture,  il 
dit  celle  Préface,  d'u- 
ne voix  médiocre,  les 
mains  étendues  de- 
vant la  poitrine  : 

Per  ouinia  sœcula  sœculorum.  r)  Amen. 

f  Doniinus  vobiscum,  il  Et  cum  spirilu  luo. 

?  Sursum  corda  ;  i,  Habemus  ad  Dominum. 

t  Gralias  agamus  Domino  Deo  nostro. 
^  Dignum  et  justum  est  (2). 

Vere  dignum  et  justum  est,  œquum  et  sa- 
lutare,  nos  tibi  semper  et  ubique  gratias 
agere,  Domine  sancle ,  Pater  omnipotcns, 
œlerne  Deus,  qui  post  offendicula  lapsus 
primi  hominis  instituisli  tibi  offerri  propilia— 
torii  delibamenta  libaminis;  ut  culpa  quse 
prœcesserat  superbiam,  fuluris  temporibus 
expiarelur  per  munera,  quibus  honoraren- 
lur  allaria,  honoriûcarentur  et  templa.  Quod 
tibi  primus  Noe  prœparavit  officio,  rursus 
Abraham  immolaturus  Qlium,  dehinc  Jacob 
erigens  et  ungens  lapidem  in  litulum.  Te, 
Kedemplor  mundi ,  cxoramus  ut  lapidem 
islum  seu  mensam  in  honorem  tuum,  glo- 
riosœque  virginis  Mariœ,  et  omnium  sanclo- 
rum  consefcrare  et  sanclifficare  digneris 
benedictionis  luœ  illapsu,  manibus  noslris 
opem  tua;  benedictionis  infundcns;  et  sacri 
hujus  mystcrii  sicut  inslitutor,  ita  etiam  et 
sanctificalor  appare,  qui  te  angularem  lapi- 
dem et  saxum  sine  manibus  abscissum  no- 
minari  voluisti.  Inhaereas  hic  placido  œternse 
majestatis  oblutu,  ut  quidquid  sacro  rilu 
super  hoc  immola bitur,  sicut  Melchisedech 
oblatum  tibi  placeat  holocaustum.  Adsit  mi- 
sericordiœ  (uœ  inelTabilis  pietas,  ut  te  lar- 
giente  référât  prœmium,  quisquis  intulerit 
votum. 


Il  dit  ce  qui  suit 
d'une  voix  plus  basse, 
qui  soit  cependant  en- 
tendue par  les  assis- 
tants. 


Quod  sequilur  dicit 
submissavocelegendo, 
ita  tamen  quod  a  cir- 
cumstantibus  audia- 
tur. 


(  1  )  On  demande  pour  cet  aulel  une  abondance  de  grâce 
oui  tiNwile  à  celui  qui  écrivit  autrefois  sa  loi  sur  des  tables 
ie  pierre. 

(-2)  On  résume  ici  les  prières  précédantes,  après  avoir 
rappelé  la  cnuie  du  premier  homme  et  l'institution  d'of- 
frandes expiatoires  qui  dovaienl  lionorer  les  autels  ei  les 
temples,  après  avoir  mentionné  les  autels  érigés  nar  Noé, 
Abraham  et  Jacob.  On  ne  désigne  pas  un  saiut  particulier 


450 

Per  Dominum  nostrum  Jesum  Chrislum 
Filium  tuum,  qui  tecum  vivil  et  régnât  in 
unitate  Spirilus  sancti  Deus,  per  omnia 
sœcula  saîculorum.  r)  Amen. 

33.  La  Préface  étant  33.  Prœfatione  fini- 
fi nie,  le  pontife  corn-     ta,  pontife x  inchuat, 


mence.el  le  chœur  ou 
les  minisires  poursui- 
vent cette  antienne  : 


et  schola  seu  ministri 
prosequuntur  anti- 
phonam  , 


Confirma  hoc,  Deus,  quod  operatus  es  in 
nobis,  a  templo  sancto  luo,  quod  est  in  Jéru- 
salem. 

f  Gloria  Patri,  et  Filio,  et  Spiritui  sancto. 
n]  Sicut  erat  in  principio,  et  nunc,  et  semper, 
et  in  sœcula  sœculorum.  Amen. 

34.  Ensuite  on  ré-  34.  Deinde repelitur 
pèle  l'antienne;  après  antiphona.  Qua  dicta, 
quoi  le  pontife  dit  ,  pontifex  sine  milra 
sans  mitre  :  dicit  : 

Oremus  (3). 

Quœsumus,  omnipolens  Deus,  universa- 
rum  rerum  rationabilis  arlifex,  qui  inter  cœ- 
teras  creaturarum  formas  lapideum  melal- 
lum  ad  obsequium  tui  sacrificii  condidisti, 
ut  légitimas  libalioni  prœpararetur  altare  : 
annue  dignanter  ut  quidquid  hic  oblatum 
sacratumve  fuerit,  nomini  tuo  assurgat,  re- 
ligioni  proficiat,  spei  innitatur,  et  fidei  sit 
honori.  Per  Christum  Dominum  nostrum. 
rç  Amen. 


35.  Postea  inchoat, 
schola  seu  ministris 
prosequenlibus,  anti- 
phonam  : 


35.  Après  cela  il 
commence  celle  an- 
tienne, qui  est  conlU 
nuée  par  le  chœur  ou 
les  minisires. 

Omnis  terra  adoret  te,  Deus,  et  psallat 
tibi  ;  psalmum  dicat  nomini  tuo,  Domine. 

Quand  elle  est  com-        Qua  incœpta,  pon- 
mencée,  le  pontife  re-     tifex,  accepta  mitra, 


tkurificat  super  tabu- 
lam  in  modum  crucis; 
deinde  deoosita  milra, 
dicit  : 


çoit  la  milre,  encense 
en  forme  de  croix  le 
dessus  de  la  pierre  sa- 
crée ;  puis  il  quille  la 
milre,  et  dit  : 

Descendat,  quœsumus,  Domine  Deus  no 
ster,  Spiritus  luus  sanctus  super  hoc  altare  : 
qui  el  dona  nostra  et  populi  tui  in  eo  sancti- 
fient,  et  sumentium  corda  dignanter  emun- 
det.  Per  Christum  Dominum  nostruui.n)  Amen. 

36.  On  finit  par  es-        30.  Postremo  exter- 
suyer  la  pierre  sacrée     gitur  tabula  per  mini- 


avec  un  linge.  Alors 
le  pontife  se  prépare 
à  célébrer  ou,  s'il  le 
préfère  ,  il  fait  célé- 
brer la  messe  par 
quelque  prêtre  sur  la 
pierre  qui  vient  d'être 
consacrée. 

On  dit  la  messe  qui 


sir  os  cum  panno  lineo . 
Tum  pontifex  parât 
se  ad  cehbrandum,  si 
voluerit,  vel  facit  per 
aliquem  sacerdolem 
super  diclam  tabulant 
consecratam  missam 
celebrare. 
Missa  dicitur  ut  in 


en  l'honneur  duquel  on  consacre  cet  autel  portatif,  mais 
on  prie  le  Seigneur  de  le  consacrer  etde  le  sanctifier  en  son 
honneur,  et  a  l'honneur  de  la  glorieuse  Vierge  Marie  et 
de  tous  les  s:iinls. 

(3)  Entre  tous  les  objets  créés  ,  Dieu  a  choisi  la  pierre 
pour  être  la  matière  de  l'autel  ;  ou  lui  demande  que  tout 
ce  qui  sera  offert  ou  consacré  sur  celui-ci  cdnlribue  à  son 
honneur  et  augmente  la  foi,  l'espérance  cl  la  religion. 


157 


BAN 


BAP 


158 


est  assignée  dans  le    Missali,   in  ipsa   die 
Missei  pour  le  jour  de    dedicationis  altaris. 
la  dédicace  d'un  autel 

A  VENT. 

Avent,  adventus,  temps  destiné  par  l'Eglise 
pour  honorer  comme  prochaine  la  venue  de 
Jésus-Christ  par  sa  naissance  temporelle.  Le 
premier  dimanche  est  de  première  classe;  il 
ne  cède  à  aucune  fêle.  On  trouve  dans  le 
Dictionnaire  liturgique  Ce  qui  concerne  l'an- 
tiquité; voici  ce  qui  a  rapport  .aux  rites. 

1.  Pendant  le  temps  de  l'avent,  lorsqu'on 
en  fait  l'office,  on  se  sert  d'ornements  vio- 
lets, même  aux  dimanches  qui  se  rencontrent 
dans  une  octave,  et  le  diacre  et  le  sous-dia- 
cre ne  se  servent  point  de  dalmalique  ni  de 
tunique  aux  grandes  messes.  On  observe  la 
même  chose  aux  Quatre  Temps  qui  se  ren- 
contrent dans  l'année  lorsque  la  messe  est  de 
la  férié.  Il  doit  y  avoir  quatre  chandeliers 
sur  le  grand  aulel  les  jours  de  fériés  aussi 
bien  qu'aux  dimanches  ,  et  tous  les  autels 
sonl  ornés  plus  simplement  qu'à  l'ordinaire, 
sans  fleurs  ni  bouquets  ;  on  en  peut  mettre 
cependant  le  troisième  dimanche,  et  ce  jour- 
là  le  diacre  et  le  sous-diacre  se  servent  de 
dalmalique  et  de  tunique;  tous  les  ornements 
peuvent  être  de  couleur  rose.  (Cœrem.  I.  II, 
c.  13,  n.  11.)  Il  en  est  de  même  le  quatrième 


dimanche  ,  si  c'est  la  veille  de  Noël  ;  mais  la 
couleur  doit  être  violette. 

2.  Dans  les  principales  églises,  comme  les 
cathédrales,  collégiales  et  autres  considéra- 
bles, le  diacre  et  le  sous-diacre  portent  (au 
lieu  de  dalmalique  et  de  tunique)  des  chasu- 
bles pliées  à  demi  par  devant,  et  attachées 
en  dedans  avec  des  cordons  ou  des  agrafes. 
Le  sous  -  diacre  (initie  la  sienne  avant  de 
c  bailler  l'Epilre  el  la  donne  au  cérémoniaire, 
qui  la  met  proche  de  la  crédence ;  ensuite  il 
reçoit  le  livre  cl  chante  l'Epîlre  comme  à 
l'ordinaire.  Après  l'avoir  chantée  et  avoir 
reçu  la  bénédiction  du  célébrant,  il  prend  sa 
chasuble  qu'il  reçoit  du  cérémoniaire  ,  et  va 
eusuili'  porter  Lu  Missel  au  côlé  de  l'Evangile. 

3.  Le  diacre,  avant  de  recevoir  le  livre  des 
Evangiles  pour  le  porter  sur  l'autel,  quille 
sa  chasuble,  el  l'ayant  repliée  en  long  ,  la 
met  eu  (orme  d'élole  par-dessus  l'élole  ordi- 
naire, ou  bien  (ce  qui  est  plus  commode  et 
plus  conforme  à  la  rubrique  du  Missel,  part. 
i,  lit.  20,  n.  G),  il  donne  la  chasuble  au  cé- 
rémoniaire, qui  la  inel  en  un  lieu  convena- 
ble, el  prend  une  éiole  large  qu'il  met  par- 
dessus l'élole  ordinaire.  Pendant  la  purifi- 
cation el  l'ablution  des  doigts  du  prêtre,  le 
diacre,  ayant  ôlé  l'élole  large,  reprend  sa 
chasuble  au  même  lieu  où  il  l'avait  quittée 
ou  repliée  en  long. 


B 


BALDAQUIN. 

On  appelle  baldaquin  une  décoration  pla- 
cée au-desus  de  l'autel  où  repose  le  saint 
sacrement,  el  au-dessus  du  siège  de  l'évêque. 
Quant  à  celui-ci,  il  est  permanent  dans  l'é- 
glise cathédrale;  mais  on  peut  en  ériger  un 
momentanément  pour  l'évêque  diocésain  , 
quand  il  fait  une  visite  ou  quelque  séjour 
dans  un  lieu  soumis  à  sa  juridiction.  On  n'en 
doit  pas  permettre  dans  les  églises,  oratoires 
et  aulres  lieux  sacrés,  à  l'usage  des  laïques 
soit  princes,  soit  magistrats.  Voy.  les  Décrets 
de  la  congrégation  des  Rites. 
BAN. 

C'est  le  nom  qu'on  donne  à  la  publication 
d'une   promesse  de  mariage  faite   à  l'église 
pendant  la  messe.  Voy.  l'art.  Mariage. 
BANNIÈRE. 

Ce  mot,  aussi  bien  que  le  précédent,  a  une 
étymologie  allemande;  il  désigne  une  image 
peinte  de  quelque  objet  religieux  ou  de  quel- 
que saint  ou  sainte,  pour  servir  comme  d'en- 
seigne dans  une  procession  ;  mais  elle  ne  doit 
pas  être  de  forme  triangulaire,  comme  les 

(1)    EXTRAIT  DU 

De  sacramento  b.iplismi  vile  adininistrando. 
Sacrum  baptisma,  Christiance  religionis  et 
ceternœ  vilw  jnnuc,  quod  inter  alia  nnvœ  legis 
sacramento.  a  Christo  instiiuta  primnm  lenet 
locuni,  candis  ad salulemnecessnriumesse,  ipsa 
Veritas  testalur  illis  verbis  :  Nisi  quis  renaïus 
fueril  ex  aqua  et  Spirilu  sanclo,  non  polcsl 
iutroire  in  rrgnum  Dci  [Juan.  III,  5J.  I laque 


enseignes  militaires.  Voy.  l'art.  Processions. 

BAl'TÊME. 

.  TITRE  l'RLMlliR. 

EXTRAIT    DU     RITUEL    DE    TOULON    (1). 

§  1.  Du  sacrement  de  bapiên.e. 

C'est  par  le  saint  baptême  que  l'on  devient 
membre  de  la  société  chrétienne  ;  ii  est 
comme  la  porte  de  la  vie  éternelle;  il  lient 
le  premier  rang  entre  les  sacrements  de  la 
loi  nouvelle;  il  est  nécessaire  à  tous  pour  le 
salul,  au  témoignage  de  la  Vérité  même,  qui 
a  dit  :  Si  quelqu'un  ne  renaî/  de  l'eau  el  du 
Saint-Esprit, il  ne  peut  entrer  dans  le  royaume 
de  Dieu  (Joan.  111  ,  5).  Il  faut  donc  apporter 
le  plus  grand  soin  pour  qu'il  soit  reçu  à 
temps  et  administré  selon  les  règles. 

Plusieurs  choses  sont  nécessaires  absolu- 
ment et  de  droit  divin  pour  ce  sacrement, 
comme  la  matière ,  la  forme,  le  ministre; 
d'autres  choses  appartiennent  à  la  solennité, 
comme  les  rites  et  les  cérémonies  que  l'Lglis;: 
a  approuvés  el  conservés  depuis  les  apôtres 
ou  d'après  une  tradition  très-ancienne;  o.i 
ne  doit  pas  les  omettre  sans  nécessité.  Il  faut 

RITUEL  ROMAIN. 

summa  ad  illud  opportune,  riteque  admini- 
strandumac  suscipiendum  diliyentia  adliiben- 
da  est. 

Cum  autem  ad  hoc  sucramentum  conferen- 
dum  aliu  sint  de  jure  divino  absolule  necessa- 
ria,  ut  materia,  forma,  minisler;  alia  ad  illius 
soleu. nitalem  perlineant,  ut  ritus  ac  cwremo- 
niw,  quas  ab  apostolica  el  antiquissima  Iradi- 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


159 

donner  sur  tout  cela  quelques  notions,  afin 
que  cette  fonction  sainte  soit  exercée  selon 
les  règles  et  avec  édification. 

Tel  est  le  préambule  du  Rituel  romain  qu'on 
trouve  ci-dessous  en  latin. On  luidonne  ici  un 
peu  plus  de  développement,  d'après  le  Rituel 
de  Toulon,  si  justement  estimé  ;  il  faut  savoir 
cependant  que  les  règles  qu'on  y  donne  ne 
sont  pas  toutes  des  préceptes.  On  y  a  fait 
quelques  légères  modifications  pour  les  ac- 
tualiser davantage. 

Les  pasteurs  ne  peuvent  trop  exciter  dans 
leurs  peuples  le  désir  de  se  faire  instruire 
des  glorieux  avantages  que  leur  procure  le 
baptême,  et  des  obligations  qu'ils  ont  con- 
tractées en  le  recevant  :  sacrement  qui  , 
comme  le  dit  s-aint  Cyprien  ,  est  l'origine  de 
la  foi  du  chrétien  ,  son  entrée  dans  l'espé- 
rance de  la  vie  éternelle,  et  le  premier  effet 
des  miséricordes  de  Dieu  à  son  égard  :  Curn 
inde  incipiat  omnis  fidei  origo ,  et  ad  spem 
vitœ  œternœ  salutaris  ingressio  ;  sacrement 
qui  nous  a  tirés  de  l'état  effroyable  auquel 
nous  avait  réduits  la  désobéissance  de  notre 
premier  père;  nous  étions  nés  enfants  de 
colère,  mais  par  le  baptême  nous  avons  été 
lavés,  nous  avons  été  sanctifiés,  nous  avons 
été  justifiés  au  nomdeNolre-Seigneur  Jésus- 
Christ  et  par  l'esprit  de  notre  Dieu;  sacre- 
ment qui  nous  communique  des  grâces  inef- 
fables que  nous  ne  pouvons  vouloir  ignorer 
sans  mépriser  la  dignité  à  laquelle  il  nous  a 
élevés,  sans  manquer  de  reconnaissance  en- 
vers Dieu  ,  sans  nous  exposer  à  violer  tous 
nos  devoirs. 

§  II.  De  la  matière  du  baptême. 

La  matière  éloignée  du  baptême  est  l'eau 
pure  cl  naturelle.  On  appelle  eau  pure  et 
naturelle  celle  d'une  rivière,  d'une  fontaine, 
d'un  puits,  d'une  citerne  ,  d'un  étang,  d'un 
lac,  de  la  mer,  même  l'eau  de  pluie  et  de 
rosée,  et  celle  de  fontaine  même  soufrée  et 
minérale.  L'eau  artificielle  ,  comme  l'eau 
rose,  et  tout  autre  suc  tiré  des  fleurs,  des 
fruits,  des  herbes,  des  plantes  ,  en  un  mot 
toute  eau  produite  par  les  distillations  chi- 
miques et  par  l'artifice  des  hommes  n'est 
pas  la  matière  du  baptême,  n'étant  pas  pro- 
prement de  l'eau.  L'eau  qui  coule  de  la  vi- 
gne au  printemps  ,  la  sueur  ,  les  larmes  ,  la 
salive,  l'eau  de  sel  fondu,  ne  peuvent  être  la 
matière  du  sacrement  de  baplêtne.  On  ne 
peut  pas  ,  sans  nécessité  ,  y  employer  une 
matière  douteuse. 

On  doit,  autant  que  l'on  peut,  ne  baptiser 


ICO 

qu'avec  de  l'eau  pure  et  nette  ;  si  l'eau  était 
entièrement  corrompue  ,  elle  ne  serait  pas 
suffisante  pour  baptiser.  Dans  la  nécessité 
pressante  on  peut ,  au  défaut  d'eau  pure  , 
bapliser  avec  de  l'eau  seulement  un  peu  al- 
térée et  où  il  y  a  quelque  autre  matière 
étrangère  mêlée,  comme  est  l'eau  de  lessive, 
l'eau  bourbeuse;  mais  il  faut  bien  prendre 
garde  que,  par  le  mélange  d'une  matière 
étrangère  en  grande  quantité  ,  l'eau  n'ait 
cessé  d'être  de  vraie  eau,  et  ne  soit  devenue 
un  autre  corps;  car  si  on  baptisait  avec  ce 
composé,  le  baptême  serait  nul;  mais  lors- 
que dans  un  besoin  pressant  on  a  été  forcé  , 
faute  d'eau  pure  et  nette,  de  bapliser  avec 
de  l'eau  douteuse  une  personne  prêle  à  expi- 
rer, si  elle  survit  on  doit  la  bapliser  derechef 
sous  condition. 

On  ne  peut  validement  bapliser  avec  de  la 
glace  ni  avec  de  la  neige,  parce  que,  n'étant 
ni  fluides  ni  liquides,  elles  ne  sont  pas  pro- 
pres à  laver;  il  faut  les  faire  fondre  pour 
s'en  pouvoir  servir  dans  le  baptême. 

Quoique  la  bénédiction  de  l'eau  ne  soit  pai 
essentielle  au  baplêtne,  il  est  néanmoins  à 
propos,  même  dans  le  cas  de  nécessité,  de  se 
servir  d'eau  bénite  pour  baptiser  ,  si  l'on 
peut  en  avoir.  Mais  lorsqu'on  baptise  solen- 
nellement,  on  doit  se  servir  de  l'eau  qui  a 
été  bénite  la  même  année  ,  le  samedi  saint 
ou  la  veille  de  la  Pentecôte.  C'est  pourquoi 
on  doit  conserver  soigneusement  celte  eau 
dans  un  vase  bien  net  ,  renfermé  dans  les 
fonts  baptismaux,  afin  de  s'en  servir  seule- 
ment pour  bapliser;  et  lorsqu'on  voudra  en 
bénir  de  nouvelle,  on  versera  l'ancienne  , 
non  dans  les  bénitiers,  mais  dans  la  piscine 
de  l'église  ou  dans  celle  du  baptistère.  Si  l'on 
donne  de  celle  eau  aux  fidèles  ,  lorsque  la 
bénédiction  s'en  fait  les  jours  du  samedi  saint 
ou  de  la  veille  de  la  Pentecôte,  afin  d'en  por- 
ter dans  les  maisons  ,  on  leur  en  donnera 
avant  qu'on  y  ait  mêlé  du  saint  chrême. 

On  aura  soin  de  bénir  une  quantité  d'eau 
assez  considérable,  tant  pour  qu'elle  se  con- 
serve mieux  que  pour  qu'elle  puisse  suffire 
jusqu'à  la  nouvelle.  Si  elle  diminuait  en 
sorte  qu'on  ne  crût  pas  en  avoir  assez  jus- 
qu'à la  veille  de  Pâques  ou  de  la  Pentecôte, 
on  pourrait  y  en  mêler  d'autre  non  bénite  , 
pourvu  que  ce  fût  en  moindre  quantité  que 
celle  qui  reste. 

Si  elle  venait  à  manquer  tout  à  fait,  à  se 
répandre  ou  à  se  corrompre,  il  faudrait  , 
après  avoir  bien  nettoyé  le  vaisseau,  en  bénir 
d'autre  de  la  manière  prescrite  dans  le  Rituel. 


EXTRtIT    DU    RITUEL    ROMAIN. 


tione  acceptas  et  approbatas,  nisi  necessitatis 
causa  omittere  non  licet;  de  Us  alir/ua  prœmo- 
nenda  sunt,  ut  sacrum  hoc  ministerium  rite  et 
sancte  perayatur. 

De  materia  haptïsmi. 

Ac  primum  intelligat  parochus,  cum  hujus 
sacrumenti  materia  sit  aqua  vera  et  naturalis, 
nullum  alium  liquorem  ad  iâ  adhiberi  possc. 

Aqua  rrro  solemnis  l'aptismi  sit  eo  anno 
lienedicta  in  sabbalo  sancto  Paschalis,  vel 
sabbalo  Penlecottcs,  quœ  in  fonte  mxmdo  ni- 


tida  et -pur a  diligenter  conservetur;  et  lirrc 
quando  nova  benedicenda  est,  in  Ecrlesiœ,  vel 
potins  baptisterii  sacrarium  effundatur. 

Si  aqua  bencdictn  tam  imminuta  sit  ut  >hi- 
nus  suf/icere  vidvatur,  alia  non  benedicta  ad- 
miscert  potest,  in  minori  tamen  qunntitale. 

Si  vero  corrupla  fuerit,  nul  effluxerit,  aut 
auovis  modo  defecerit ,  parochus  in  fontem 
bene  mundatum  ac  nilidum  recentem  aquam 
infundat,  eamque  benedicat  ex  formula  quœ 
infra  prœscribitur. 


ici  B\r 

Si  l'eau  dos  fonts  se  Irouve  gelie  ou  trop 
froide  lorsqu'on  veut  baptiser,  ou  en  prendra 
dans  un  vase  destiné  à  cet  usage  ,  et  on  la 
fera  dégeler  ou  tiédir,  soit  en  la  mettant 
auprès  du  feu,  soit  en  y  versant  un  peu  d'eau 
commune  qui  soit  chaude ,  afin  qu'étant 
moins  froide,  on  puisse  s'en  servir  pour  bap- 
tiser les  petits  enfants. 

La  matière  prochaine  du  baptême  est  l'ab- 
lution ,  ou  l'application  de  l'eau  sur  le 
corps  du  baptise.  Elle  peut  se  faire  en  trois 
manières.  Premièrement,  par  aspersion,  en 
jetant  seulement  quelques  gouttes  d'eau  sur 
la  personne  qu'on  baptise,  comme  plusieurs 
croient  que  les  apôtres  l'ont  pratiqué  quand 
des  milliers  de  personnes  se  présentaient  au 
baptême.  Secondement,  par  immersion,  en 
plongeant  la  personne  dans  l'eau,  ainsi  que 
l'Eglise  a  fait  pendant  plusieurs  siècles.  Troi- 
sièmement, par  infusion,  en  répandant  l'eau 
sur  la  tête  ou  sur  quelque  autre  partie  no- 
table du  corps.  On  doit  baptiser  en  cette 
troisième  manière,  laquelle  est  maintenant 
en  usage  dans  l'Eglise  latine  :  c'est  à  cet 
usage  qu'il  faut  s'en  tenir.  On  doit  verser 
sur  celui  qu'on  baptise  de  l'eau  en  assez 
grande  quantité  pour  qu'on  puisse  dire  qu'il 
est  lavé.  Ainsi  il  ne  suffit  pas  d'en  répandre 
quelques  gouttes,  ni  de  mouiller  son  pouce 
pour  l'en  toucher  ensuite;  mais  il  faut  pren- 
dre de  l'eau  dans  un  vase,  et  la  verser  sur 
lui.  Celle  eau  doit  loucher  la  peau  :  car  si 
elle  ne  touchait  que  les  habits  ou  les  che- 
veux, celui  qu'on  baptise  ne  serait  pas  bap- 
tisé; c'est  pourquoi  il  sera  bon  que  celui  qui 
baptise  sépare  et  démêle  les  cheveux  avec  la 
main  gauche,  pendant  qu'il  verse  l'eau  de  la 
main  droite,  afin  que  l'eau  puisse  plus  aisé- 
ment pénétrer  jusqu'à  la  peau.  C'est  sur  la 
têle  que  l'eau  doit  se  verser. 

Quoiqu'il  suffise,  pour  la  validité  du  bap- 
tême, de  verser  l'eau  une  fois  seulement, 
l'usage  de  l'Eglise,  qu'il  faut  suivre,  surtout 
lorsqu'on  baptise  publiquement,  est  d'en 
verser  trois  fois  sur  la  tète  de  l'enfant,  en 
formant  chaque  fois  le  signe  de  la  croix. 

Il  ne  faut  verser  dans  le  baplèmc  que  la 
quantité  d'eau  qui  suffit  pour  laver  la  têle 
de  celui  qu'on  baptise  :  lorsqu'on  baptisera 
dans  l'église  ou  ailleurs,  avec  l'eau  des  fonls 
baptismaux,  on  prendra  garde  qu'elle  na 
tombe  ni  a  lerre,  ni  dans  le  vaisseau  où  l'on 
conserve  l'eau  baptismale,  mais  dans  la  pis- 
cine; et  si  l'on  se  sert  d'un  aulre  bassin  pour 
la  recevoir,  il  faudra  ensuite  la  verser  dans  la 
piscine  de  l'église  ou  dans  celle  du  baptistère. 


n.\r 


102 


,  §111.  De  la  forme  du  liaplême. 

La  forme  du  baptême  consiste  essentielle- 
ment dans  ces  paroles  :  Ei/o  te  baptizo  in 
nomine  Patris  f,  et  Filii  f,  et  Spiritus  f 
sancti.  Je  te  baptise  au  nom  du  Père,  et  du 
Fils,  et  du  Saint-Esprit,  il  n'est  permis  en 
aucune  manière  de  la  changer,  sous  quelque 
prétexte  que  ce  soit.  Pour  la  validité  du  bap- 
tême, il  faut  exprimer  l'action  du  ministre 
en  disant:  Je  te  baptise,  et  marquer  l'invo- 
cation expresse  et  distincte  des  trois  per- 
sonnes de  la  très-sainte  Trinité,  au  nom 
desquelles  il  doit  être  administré.  Ainsi  celui 
qui  prononcerait  seulement,  Aunomdu  Père, 
sans  dire,  Je  te  baptise;  ou  qui  dirait  :  Je  te 
baptise  au  nom  de  Notre-Seigneur  Jésus- 
Cltrist,  ou  au  nom  de  la  sainte  Trinité',  ou  au 
nnm  du  Père  et  du  Fils,  sans  ajouter  du 
Saint-Esprit,  ne  donnerait  point  le  sacre- 
ment. 11  faut  exprimer  la  personne  à  qui  l'on 
donne  le  baptême.  Similiter  etiam  expressio 
personœ  baptizatœ  est  de  subslantia  formai, 
dit  saint  Thomas,  quia  per  eam  déterminai  tir 
aclus  ad  hune  baptismum  ;  et  ideo,  si  subtra- 
hatur,  non  erit  baptisants.  11  faut,  pour  la 
validité  du  baptême,  que  la  même  personne 
verse  l'eau  et  prononce  les  paroles.  Celui  qui 
baptise  doit  prononcer  toutes  ces  paroles  dis- 
tinctement, avec  attention,  respect  et  dé- 
votion, dans  le  même  temps  qu'il  verse 
l'eau. 

Le  baptême  est  toujours  valide  en  quelque 
langue  qu'on  le  prononce;  mais  lorsqu'on 
baptise  solennellement  dans  l'Eglise  latine, 
on  ne  doit  les  exprimer  qu'en  latin. 

S'il  arrivait  que  celui  qui  baptise  perdit 
l'usage  de  la  parole  avant  que  d'avoir  entiè- 
rement prononcé  les  paroles  de  la  forme,  il 
faudrait  qu'un  autre  de  nouveau  versât  l'eau 
sur  la  tête  de  celui  qui  doit  être  baptisé,  et 
prononçât  les  paroles  de  la  forme. 

Comme  le  baptême  imprime  un  caractère, 
on  ne  peut  le  réitérer  sans  sacrilège  et  sans 
encourir  l'irrégularité  :  on  ne  doit  pas  même 
le  conférer  sous  condition  sur  des  prétextes 
légers,  ce  serait  un  péché  que  de  le  faire; 
mais  lorsque ,  après  avoir  examiné  avec 
exactitude  toutes  les  circonstances,  il  reste 
un  doute  raisonnable,  probable  et  bien  fondé, 
si  la  personne  présentée  au  baptême  a  été 
baptisée,  ou  si  l'on  a  omis  ou  changé  quel- 
que chose  d'essentiel  au  sacrement,  il 
faut  la  baptiser  sous  condition  en  disant  :  Si 
non  es  bnptizatus  (ou  baptizata),  ego  te  bap- 
tizo in  nomine  Patris  f ,  et  Filii  f,  et  Spiri- 
tus f  sancti.  Cette  forme  conditionnelle  est 


EXTRAIT    DU    RITUEL    ROMAIN. 


Sed  si  aqua  conglaciata  sit,  curelur  ut  li- 
quéfiât; sin  aulem  ex  parle  congetata  sit,  aut 
minium  frigida,  poterit  parum  aquœ  naturalis 
non  benedictœ  calefacere,  et  admiscere  aquœ 
baptismali  in  vnsculo  ad  itl  parato,  et  ea  tepe- 
facla  ad  baptizandum  uti,  ne  noceat  infantulo. 
De  forma  baptismi. 

Quoniam  baptismi  forma  his  verbis  ex- 
pressa  :  Ego  te  baptizo  in  nomine  Patris,  et 
Filii,  et  Spiritus  sancti,  omnino  necessaria 
est,  ideo  eam  nullo  modo  licet  mutare,  sed  ea- 


dem  ve.rba  uno  et  eodem  tempore  quo  fit  ublu- 
lio  pronuntianda  sunt. 

Latinus  presbyter  latina  forma semper  uta- 
l». 

Cum  baptismum  iterare  nullo  modo  liceat, 
si  quis  sub  conditione,  de  quo  infra,  sit  bapti- 
zandus,  ea  conditio  explicanda  est,  hoc  mo- 
do :  Si  non  es  bnptizatus,  ego  te  baptizo,  in 
nomine  Patris,  etc.  Hac  tamen  conditionali 
forma  non  passim  aut  leviter  uti  licet ,  sed 
prudcnler,  et  ubi  rc  diligenter  vervesligata, 


iG3 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


ICi 


t'ès-nncîennp,  on  s'en  servnit  en  France  dès 
le  huitième  siècle,  et  le  pape  Alexandre  III 
ordonna  d'en  user  par  toute  l'Eglise. 

Voici  les  principaux  ras  où  l'on  doit  bap- 
Hser  sous  condition,  et  où  l'on  a  lieu  de 
douter  qu'une  personne  a  été  baptisée. 

1°  Quand  un  enfant  a  élé  exposé,  même 
avec  un  billet  portant  qu'il  a  été'  baptisé,  si 
l'on  n'a  pas  d'autres  indices  certains  de  son 
baptême.  On  fera  la  même  chose  à  l'égard 
ries  enfants  trouvé*,  abandonnés  par  des  va- 
gabonds, qui  souvent  sont  des  impics  et  se 
mettent  peu  en  peine  de  présenter  leurs  en- 
fants à  l'église,  crainte  d'être  interrogés  sur 
leur  créance  ou  sur  leur  mariage  :  si  ces 
enfants  trouvés  ont  déjà  plusieurs  années  et 
donnent  des  marques  de  raison,  on  ne  doit 
rien  faire  à  leur  égard  sans  consulter  l'é- 
véque. 

Le  pape  Innocent  111,  dans  le  chap.  Ve- 
nions, de  Presbylero  non  bnptizalo,  dit  qu'on 
doit  présumer  que  ceux-là  ont  été  baptisés 
qui  sont  nés  de  parents  chrétiens  catholi- 
ques, et  qui  ont  été  élevés  chrétiennement 
parmi  les  fidèles,  et  que  celle  présomption 
doit  tenir  lieu  de  certitude,  tandis  qu'on  ne 
prouvera  pas  évidemment  le  contraire.  On 
doit  en  même  temps  conclure  du  sentiment 
de  saint  Léon  [Lill.  37)  que,  s'il  y  avait  de 
fortes  raisons  de  douter  qu'un  enfant  né  de 
parents  catholiques  n'eût  pas  été  baptisé,  soit 
parce  que  ceux  qui  sont  instruits  de  sa  nais- 
sance et  de  son  éducation  assurent  qu'il  n'a 
été  ni  ondoyé  à  la  maison,  ni  porté  à  l'église 
pour  y  recevoir  le  baptême,  et  que  l'enfant 
ne  se  souvient  point  d'avoir  ouï  dire  qu'il  a 
été  baptisé;  soit  parce  que  ses  parents  vi- 
vaient dans  le  libertinage  et  la  débauche, 
sans  garder  même  les  dehors  de  la  religion, 
on  peut  et  on  doit  le  baptiser  sous  condition, 
si,  après  avoir  fait  une  enquête  exacte,  l'on 
n'a  aucune  preuve  de  son  baptême  ni  par 
écrit  ni  par  témoins;  mais  en  ce  cas  on  ne 
doit  rien  faire  sans  consulter  l'évéque. 

2°  Lorsque  l'enfant  n'a  élé  baptisé  que  sur 
une  partie  moins  considérable  du  corps , 
comme  le  pied,  la  main,  ou  toute  autre  que 
la  tête,  ayant  encore  une  partie  du  corps 
dans  le  sein  de  la  mère,  s'il  vient  à  naître 
ensuite  parfaitement,  il  faut  le  baptiser  sous 
condition  :  ce  qui  ne  doit  pas  se  faire  s'il  a 
élé  baptisé  sur  la  tête. 


3°  Quand  l'enfant   a  été  baptisé  sans  té- 
moins, même  par  la  sage-femme,  ou  que  les 
témoins  qui  rapportent  le  fait  vacillent  dans 
leurs  réponses,  ou  font  connaître  qu'à  cause 
du   trouble   où  l'on   était  on   a  pu   omettre 
quelque  chose  d'essentiel.  Lors  donc  qu'on 
présente   à  l'église   un    enfant    baptisé   à  la 
maison  à  cause  du  péril  de  la  mort,  le  prêtre 
examinera  soigneusement  de  quelle  manière 
la  chose  s'est  passée  :  s'il  apprend  par  le  té- 
moignage de   la  personne  qui  a  baptisé,   et 
au  moins  de  deux  autres  dignes  de  foi,  qu'il 
s<Ta  cependant  à   propos  d'interroger  sépa- 
rément, que  les   règles  du  baptême  ont  été 
observées,   il  se  contentera   de  suppléer  les 
cérémonies,  comme  il  sera  marqué  ci-après. 
Mais,  si  la  sage-femme  déposait  seule  de  son 
propre  fait,  sans  être  soutenue  de  deux  au- 
tres témoins,  il  baptisera  sous  condition,  dans 
les  lieux  où  cet  usage  est  établi  [M.  Gousset). 
Dans  une  matière  de  cette  conséquence,  on 
ne    peut  juger   avec   assurance   que  sur  la 
déposition   de    deux   ou   trois   témoins.  Les 
curés  avertiront  donc  les  sages-femmes  d'a- 
voir  soin,    quand  elles   seront  obligées   de 
baptiser  les  enfants,  qu'il  y  ail,  autant  que 
faire  se  pourra,  au  moins  deux  femmes  pré- 
sentes, pour  entendre  les  paro  es  de  la  forme 
du  baptême,  afin  qu'elles  puissent  rendre  té- 
moignage de  la  manière  dont  il  a  élé  admi- 
nistré; si  la  mère  est  en  état  de  prêter  alors 
son  attention,  elles  la  prieront  aussi  d'exa- 
miner comment  elles  donneront  le  baptême. 

k°  Quand  on  doute  si  l'enfant  est  vivant,  si 
c'est  une  créature  raisonnable,  comme  nous 
l'expliquerons  plus  au  long  dans  la  suite. 

5°  On  doit  baptiser  sous  condition,  lors- 
qu'on a  lieu  de  douter  de  la  validité  du  bap- 
tême, à  cause  de  la  précipitation  avec  la- 
quelle on  a  fait  cette  action;  lorsque  le 
bap  ême  a  élé  conféré  par  une  personne  qui 
ne  peut  se  souvenir  des  paroles  dont  elle 
s'est  servie  en  baptisant;  lorsqu'on  s'est 
servi  pour  baptiser  d'une  matière  douteuse; 
lorsque  la  matière  n'a  pas  été  bien  appliquée  ; 
lorsque  la  forme  n'a  pas  été  bien  prononcée. 
§  IV.  Du  ministre  du  baptême. 

Le  ministre  légitime  et  ordinaire  du  bap- 
tême solennel  est  l'évéque,  et  après  lui  le 
curé,  le  secondaire  ou  autre  prêtre  commis 
et  délégué  par  l'ordinaire  du  lieu  ou  par  le 
curé. 


probabil is  subest  dubitatio  infantem  non 
Cuisse  baplizatum. 

Baptismus  licet  fieri  possit  aul  per  infusio- 
ncm  aquœ,  aut  per  immersionem,  aut  per  as- 
persionem,  primus  tamen  vel  secundus  modus, 
i/ui  magis  sunt  in  ustt,  pro  Ecclesiarum  con- 
suetudine  relineantur,  ita  ut  trina  ablutione 
câjmt  baptizandi  perfundatur,  vel  immerga- 
tur  in  modum  crucis  uno  et  eodem  tempore 
{Jim  verbn  proferunlur,  et  idem  sit  aquwn  ad- 
litbrns  et  verbn  pronuntians. 

IJbi  vero  baptismus  fit  per  infusionem  aquœ, 
ravendum  est  ne  aqua  ex  infnntis  rapite  m 
Çoutcrn, sed  vel  in  sacrarium  baptisterii  prope 
io<um  fontem  exstructum  de/lunt,  aut  in  ali- 


EXTRAIT   DU   RITUEL   ROMAIN. 


quo  vase  ad  hune  usum  parât o  recepta,  in 
ipsius  baptisterii,  vel  in  Ècclesiœ  sacrarium 
effundatur. 

De  minislro  baptismi. 

Legitimus  quidem  baptismi  minislrr  est  pa- 
roclius,  vel  alius  sacerdos  a  parocho  vel  ab 
ordinario  loci  delegalus;  sed  quolies  infinis 
aul  udultus  versatur  in  vitœ  periculo ,  potest 
sine  solemnilate  a  quoeumque  baptixari  in 
quolibet  lingua,  sive  clerico,  sive  laico  etiam 
excommunicato ,  sive  fideli  sive  infideli,  sivo 
catholico  sive  hœretico,  sive  viro  sive  femi.ia, 
servala  tamen  forma  et  inlentione  Ecclcsia-. 

Sed  si  adsil  sacerdos,  diacono  pnvferular ; 
diaconus  subdiucono,  clericus  laico,  et  vir  le  ■ 


1G5  BAP 

Comme  ce  sacrement  est  le  plus  néces- 
saire de  tous,  Jésus-Christ  a  voulu  que, 
dans  un  besoin  pressant,  il  pût  être  admi- 
nistré par  toutes  sortes  de  personnes.  Toutes 
les  fois  donc  que  la  personne  qu'on  veut  bap- 
tiser est  en  danger  de  mort,  elle  peut  être 
baptisée  sans  solennité  par  quelque  personne 
que  ce  puisse  être,  clerc  ou  laïque,  même 
excommunié,  fidèle  ou  infidèle  ,  catholique 
ou  hérétique,  hom  ne,  femme  ou  fille.  Le 
sacrement  de  baptême  est  valide  dans  ces 
cas,  pourvu  que  la  personne  qui  le  confère 
emploie  la  matière  et  la  forme  légitimes  et 
requises,  et  qu'elle  ail  l'intention  de  faire  ce 
que  fait  l'Eglise. 

Mais  il  ne  faut  faire  administrer  le  bap- 
tême par  un  infidèle  ,  ou  un  hérétique,  ou 
un  schismatique,  ou  un  excommunié,  que 
dans  le  péril  évident  de  mort ,  et  seulemeut 
lorsqu'il  ne  se  trouve  aucune  autre  personne 
qui  puisse  ou  qui  sache  baptiser.  Les  curés 
doivent  avertir  leurs  paroissiens  qu'ils  péche- 
raient s'ils  faisaient  baptiser  leurs  enfants 
par  ces  sorles  de  personnes  hors  ce  cas  d'ex- 
trême néeessité,  et  lorsqu'il  y  a  un  catholi- 
que, soit  homme  ou  femme,  qui  peut  et  qui 
sait  baptiser. 

S'il  se  trouve  un  prêtre,  il  doit  être  préféré 
à  un  diacre;  celui-ci  à  un  sous-diacre;  un 
clerc  à  un  laïque,  un  homme  à  une  femme, 
si  ce  n'est  dans  le  cas  où  la  bienséance  et  la 
pudeur  demandent  qu'une  femme  soit  préfé- 
rée à  un  homme:  par  exemple, si  la  nécessité 
est  telle  qu'il  faille  absolument  baptiser  l'en- 
fant dans  le  temps  que  la  mère  n'est  pas  en- 
tièrement délivrée,  comme  il  sera  expliqué 
ci-après.  Il  faut  aussi  préférer,  dans  le  cas  de 
nécessité,  une  femme  à  un  homme,  quand  il 
ne  se  trouve  point  d'homme  catholique  ou 
non  excommunié  ,  ou  qui  soit  suffisamment 
instruit,  et  qu'une  femme  sait  mieux  la  ma- 
nière de  baptiser. 

Et,  afin  que  personne  ne  puisse  ignorer 
une  chose  si  nécessaire,  les  curés  auront 
soin  d'expliquer  de  temps  en  temps  en  lan- 
gue vulgaire,  au  prône  de  la  messe  de  pa- 
roisse, la  manière  d'administrer  le  baptême 
en  cas  de  nécessité.  Ils  auront  attention  d'ap- 
prendre aux  peuples  ,  et  de  répéter  souvent 
dans  leurs  instructions  que  ,  pour  baptiser, 
il  faut  prendre  de  l'eau  naturelle,  la  verser 
par  trois  fois  sur  la  tête  de  l'enfant,  en  sorte 
qu'elle  touche  à  la  peau,  et  dire  en  même 
temps  ces  paroles  :  Je  te  baptise  au  nom  du 
Père,  et  du  Fils,  et  du  Saint-Esprit.  Ils  aver- 
tiront les  fidèles  que  la  nécessité  dans  la- 
quelle ils  peuvent  se  trouver  de  baptiser,  fait 
qu'ils  doivent  s'instruire  soigneusement  de 
la  manière  de  conférer  ce  sacrement  avec 
exactitude.  De  plus,  ils  leur  recommande- 
ront de  ne  baptiser  que  dans  le  besoin  pres- 


BAP 


106 


sant  ;i.s  leur  diront  que,  toutes  les  fois  qu'ils 
sont  obligés  de  baptiser  quelqu'un,  il  faut,  si 
cela  se  peut,  qu'ils  le  fassent  en  présence  de 
deux  ou  trois  personnes,  qui  puissent  re- 
dresser celle  qui  baptise  ,  en  cas  qu'elle 
vienne  à  manquer,  et  rendre  en  temps  et 
lieu  au  curé  un  témoignage  recevable  de  la 
manière  dont  le  baptême  aura  été  admi- 
nistré. 

Saint  Charles  ordonne  aux  curés  d'averlir 
les  laïques  que,  quoiqu'il  leur  soit  permis 
de  baptiser  dans  le  cas  du  danger  de  mort, 
ils  ne  peuvent,  sans  commettre  un  péché 
considérable,  baptiser  hors  ce  cas  de  néces- 
sité :  avertissement  que  ce  saint  cardinal  re- 
commande aux  curés  de  donner  surtout  aux 
sages-femmes  :  Gravissime  parochus  monebit 
(obsletrices)  quam  graviter  illœ  peccent,  si 
quando,  mortis  necessitale  non  cogenle,  bap- 
tismum  ministrare  audent. 

Le  père  et  la  mère  ne  doivent  pas  baptiser 
leur  enfant,  si  ce  n'est  qu'il  y  eût  danger  de 
mort,  et  qu'il  ne  se  trouvât  aucune  au- 
tre personne  catholique  et  non  excommu- 
niée, soit  homme,  soit  femme,  soit  fille,  qui 
pût  et  qui  sût  le  baptiser.  S'ils  le  faisaient 
hors  ce  cas  de  nécessité  ,  ils  contracteraient 
entre  eux  une  alliance  spirituelle,  qui  leur 
rendrait  illicite  l'usage  du  mariage,  jusqu'à 
ce  qu'ils  eussent  obtenu  dispense  de  cet  em- 
pêchement. 

Quelque  grande  que  soit  la  nécessilé  du 
baptême,  et  quelque  étroite  que  soit  l'obliga- 
tion de  le  recevoir,  il  est  certain  qu'une  per- 
sonne ne  peut  se  baptiser  elle-même. 

Quoiqu'on  puisse  baptiser  tous  les  jours 
de  l'année,  même  dans  Je  temps  d'un  inter- 
dit général,  néanmoins  les  veilles  de  Pâques 
et  de  la  Pentecôte  ont  toujours  été  particu- 
lièrement destinées  à  celte  .cérémonie,  à 
cause  des  grands  mystères  qui  s'y  célèbrent. 
C'est  pourquoi,  pour  se  conformer  à  l'an- 
cien usage  de  l'Eglise,  on  doit  faire  en  sorte, 
s'il  est  possible,  de  baptiser  alors  les  adul- 
tes, s'il  s'en  trouvait  qui  demandassent  le 
baptême;  et  même  il  est  bondedifférer  les  en- 
fants nés  delà  veille,  pour  les  baptiser  après 
la  bénédiction  des  fonts,  pourvu  qu'on  le 
puisse  commodément,  et  qu'il  n'y  ait  point 
de  risque  pour  leur  vie. 

Autant  que  faire  se  pourra,  on  n'adminis- 
trera point  le  baptême  durant  la  nuit  ni  pen- 
dant le  sermon,  la  grand'messe  ou  aucun  au- 
tre office  public  ou  solennel,  afin  d'éviter  le 
trouble  et  la  confusion. 

Le  lieu  du  baptême  solennel  est  l'église 
paroissiale,  ou  l'annexe  et  succursale, quand 
il  y  a  des  fonts  baptismaux.  Le  baptême  peut 
être  conféré  sans  cérémonies  dans  le  cas  de 
nécessilé,  en  quelque  lieu  que  ce  soit.  Hors 
le  cas  de  nécessilé,  on   ne  peut  baptiser  au- 


EXTRAIT   DU   RITDEL   ROMAIN. 


minœ  :  nisi  pudoris  gratia  décent  feminam  teneanl  et  servent. 

pu  tins  quam  virum  haplizare  infantem  non  Pater  aut  mater  propriam  prolem  baptizare 

omnino  editum,  vel  nisi  melius  femina  sciret  non  débet ,  prœlerquam  in  mortis  articulo , 

formain    et    modum   baptizandi.  Quapropter  quando  alius  non  reperilur  qui  baptizet,  ne- 

curare  débet  parochus  ut  fidèles,  prœsertim  que  lune  ullam  conlraliunt  eognationem,  quœ 

obstetrices  ,  rectum    baptizandi  ritum  probe  malrimonii  usum  impediat. 


167 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


16» 


cui>  enfant  hors  de  l'église  paroissiale  ou 
d'une  nuire  qui  ait  des  fonts  baptismaux,  et 
sans  cérémonies.  Dans  les  cas  même  ou  la 
permission  d'ondoyer  sera  accordée,  on  don- 
nera le  baptême  dans  l'église  paroissiale;  ou, 
lorsque  ce  sera  dans  une  autre  église  ou 
dans  une  chapelle  .  le  baptême  ne  s'admi- 
nistrera qu'avec  de  l'eau  des  fonts  baptis- 
maux. 

Lorsqu'un  enfant  aura  élé  ondoyé  par 
permission  ,  le  prêtre  qui  l'aura  ondoyé  l'é- 
crira sur  les  registres  de  la  paroisse,  et  fera 
mention  de  celle  permission  et  du  délai  qui 
aura  élé  accordé  pour  faire  suppléer  les  céré- 
monies du  baptême.  On  enregistrera  aussi 
le  supplément  qui  aura  été  fait  des  cérémo- 
nies, en  marquant  si  l'enfant  a  élé  ondoyé 
ou  par  permission  ou  à  cause  du  danger  de 
mort,  et  l'on  énoncera  par  qui  l'enfant  a 
été  ondoyé,  et  en  quel  temps,  suivant  la  for- 
mule d'enregistrement  que  l'on  trouve  dans 
le  Rituel. 

Si  on  présente  à  un  curé  un  enfant  à  bap- 
tiser qui  ne  soit  pas  de  sa  paroisse,  il  doit 
renvoyer  le  baptême  pour  être  fait  dans  la 
paroisse  de  l'enfant,  à  moins  qu'il  n'y  ait  péril 
de  mort,  ou  qu'on  ne  porte  une  permission 
de  le  baptiser  dans  celle  paroisse.  Lorsqu'un 
enfant  sera  baptisé  dans  une  autre  paroisse 
que  celle  de  ses  père  et  mère,  le  prêtre  qui 
l'aura  baptisé  en  écrira  l'acte  sur  ses  regis- 
tres, et  de  plus  il  avertira  le  curé  du  père  et 
de  la  mère,  par  un  billet  signé  de  sa  main, 
que  tel  jour  il  a  baptisé  N.,  né  de  N.  et  N., 
afin  que  ce  curé  le  rapporte  aussi  sur  les  re- 
gistres des  baptêmes  de  sa  paroisse. 

Les  curés  et  prêtres  qui  administreront  le 
baptême  prendront  garde  que  ceux  qui  as- 
sisteront à  l'administration  de  ce  sacrement 
y  soienlavec  beaucoupde  respecletde  modes- 
tie ;  ils  ne  souffriront  pas  qu'on  joue  alors 
d'aucun  instrument  dans  l'église. 

Un  laïque  qui  baptise,  même  dans  le  cas 
de  nécessité,  contracte  une  alliance  spiri- 
tuelle avec  la  personne  baptisée  et  avec  ses 
père  el  mère  :  cette  alliance  est  un  empêche- 
ment de  mariage. 

§  V.  Du  sujet  du  baplèine. 
Tous  les   hommes,  de  quelque  âge   et  de 
quelque  sexe  que  ce  soit,  s'ils  n'ont  pas  élé 
baptisés,  sont  capables  de  recevoir  le  bap- 
tême. 

L'on  ne  doit  point  faire  de  difficulté  de 
baptiser  les  adultes  insensés  ou  furieux  qui, 
dès  leur  naissance,  ont  élé  en  cet  élal  et  n'ont 
jamais  eu  aucun  intervalle  dans  lequel  on 
leur  ait  vu  l'usagede  la  raison  ;  car, en  ce  cas, 
il  en  faut  juger  comme  des  enfants,  el  les 
baptiser  dans  la  foi  de  l'Eglise. 

A  l'égard  de  ceux  qui,  après  avoir  eu  l'u- 
sage de  la  raison,  sont  devenus  fous,  ou  fu- 


rieux, ou  frénétiques,  ou  sont  tombés  dans 
une  maladie  qui  leur  a  ôlé  entièrement  la 
raison,  ils  faudrait  les  baptiser  si,  avant  d'ê- 
tre dans  cet  état,  ils  avaient  fait  connaître  la 
volonlé  de  recevoir  le  baptême;  mais  si, 
lorsqu'ils  étaient  dans  leur  bon  sens,  ils  n'a- 
vaient point  témoigné  vouloir  recevoir  ce 
sacrement,  ou  s'ils  avaient  marqué  ne  vou- 
loir pas  être  baptisés,  on  ne  doit  pas  leur 
administrer  le  baptême. 

On  ne   doit  baptiser  ceux  qui  sont  fous, 
furieux,  frénétiques,  ou  qui  sont  tombés  eu 
léthargie,  el  qui  ont  quelques  intervalles  de 
raison,   que  lors  de  ces    intervalles  et  dans 
les  moments  où  ils  sont  réveillés  et  revenus 
dans  leur  bon  sens.  Il  faut  encore  que,  dans 
ces  bons  intervalles,  ils  témoignent  vouloir 
être  baptisés;  si  néanmoins  il  y  avait  dan- 
ger de  mort,  et  que  les  uns  el  les  autres  eus- 
sent marqué  désirer  le  baptême  avant  que  de 
tomber  en   démence,   léthargie   ou  frénésie, 
on    les   baptisera    eu     quelque    élal  qu'ils 
soient.  A  l'égard  de  ceux  qui  sont  nés  quasi 
hébétés,   mais  qui  cependant  ont  assez   de 
lumière  d'esprit  pour  penser  à  leur    salut 
quand  on  les  instruit,  il  faut  les   baptiser, 
s'ils  y  consentent  et  le  veulent  ;  non ,    s'ils 
ne  marquent  pas  le  vouloir,  ou  malgré  eux. 
Quant  aux   sourds  et  muets  de  naissance, 
il  faut,   avant  que  de  les  bapliser,  les  ins- 
truire autant  qu'on  le  peut  des  mystères  de 
la  religion,  que  tous  les  tidèles  sont  obligés 
de  croire  d'une  foi  expresse  et  distincle  ;  il  y 
en  a  qui  ont  beaucoup  d'esprit  et  sont  capa- 
bles de  toutes  les  instructions  qu'on  veut  leur 
donner.  On  doit  les  baptiser  quand  on  a  une 
certitude   morale   qu'ils   croient   en    Jésus- 
Christ,  et  qu'ils  ont  les  dispositions  néces- 
saires au  baptême.  On  le  juge  lorsqu'ils  font 
entendre,  par  quelque  signe,  qu'ils  compren 
nent  ce  qu'on   leur  enseigne.   Comme  il  y  a 
des  sourds  et  muets   qui  ont   si  peu  d'esprit 
qu'on  a  sujet  de  croire  qu'ils  ne  comprennent 
pas  ce  qu'on  veul  leur  faire  entendre,  on   ne 
doit  pas  leur  donner  le  baptême,  qu'on  n'ait 
consulté   l'èvêque    ou   ses  grands  vicaires  ; 
mais  si  l'on  se  trouve  dans  un  cas  pressé  qui 
ne  permette  pas  d'y  avoir   recours,  on  peut, 
après  avoir  employé  un  temps  convenable  à 
les  instruire,  et   lorsqu'il  n'y  a  plus  d'espé- 
rance de  pouvoir   les   instruire  davantage, 
leur  administrer  le    baptême,    s'ils    témoi- 
gnent vouloir  le  recevoir  ,  quoiqu'ils  fie  pa- 
raissent  pas    savoir  tout    ce    que    l'Eg.ise 
exige  des  adultes  pour  la  réception  de  ce  sa- 
crement. 

§  VI.  Du  baptême  des  petits  enfants. 

Nous  savons,  par  une  tradition  conslan te 
de  toute  l'Eglise,  comme  saint  Augustin  le 
dit  très-souvent  écrivant  contre  les  pélagiens. 


EXTRAIT    DU    RITUEL    ROMAIN 


De  baptizandis  parvulis. 
Opportune  parochus  liortelur  eos  ad  t/uos 
en  cura  pertinet,  ut  natos  infantes  sive  bapti- 
zandos  sive  baptizalas  quam  primum  ficri  po- 
terit,  et  <jua  decet  Chrisliana  modestia  sine 
pompœ  vanitute  déférant  ad  ecclesiam,ne  illis 


sacramewum  tantoperc  necessarium  nnmum 
differatur  cum  periculo  salutis,  et  ut  H»  qui 

ex  necessitate  privatim  baptizali  sunt,  con- 
suelœ  cœremoniœ  ritusque  suppleantur ,  omissa 
forma  et  ablutione. 


JCO 


BAP 


que  l'usage  perpétuel  de  l'Eglise,  depuis  les 
apôtres,  a  été  de  baptiser  les  enfants. 

Sitôt  donc  qu'un  enfant  sera  né  ,  le  père 
ou  quelqu'un  de  sa  part  doit  en  avertir  le 
curé  et  prendre  heure  pour  lui  faire  rece- 
voir le  baplême. 

Les  curés  doivent  avertir  les  pères  et  mè- 
res de  faire  présenter  leurs  enfants  au  bap- 
tême, avec  toute  la  modestie  qui  convient  à 
un  sacrement  où  ils  doivent  renoncer  aux 
pompes  de  Satan  ;  et  d'éviter  tout  appareil 
de  vanité  et  toute  dépense  superflue,  soit 
avant,  soit  après  le  baplême. 

Les  curés  doivent  empêcher  que  les  tam- 
bours ,  violons  et  aulres  instruments  n'ac- 
compagnent les  enfants  lorsqu'on  les  porte  à 
l'église  pour  les  baptiser.  Curati...  sacra- 
mentum  baptismi  ne  ministrenl  iis  qui  ad  ec- 
clesiamaccedunt  cum  tympanis  et  aliis  instru- 
ments, strepitum  et  clamorem  cum  risu  et 
aliis  inanis  lœtitiœ  siijnis  excitantibus  ,  dit  le 
concile  d'Aix  en  1583. 

Ils  apprendront  aux  nourrices  qu'elles  ne 
doivent  pofht  se  charger  des  enfants  qu'ils 
n'aient  été  baptisés  ou  qu'elles  ne  les  fassent 
baptiser  aussitôt. 

Lorsqu'un  enfant  aura  été  ondoyé  ou  bap- 
tisé en  particulier  et  hors  de  l'église,  à 
cause  du  péril  de  mort ,  les  curés  auront 
soin  que  les  parents  le  fassent  porter  à  l'é- 
glise quand  il  sera  hors  de  péril,  pour  lui 
faire  suppléer  les  cérémonies  du  baptême 
(on  ne  peut  les  suppléer  qu'à  l'église  );  on 
ne  peut  les  différer  alors  sans  une  juste 
cause;  ce  serait  une  négligence  qui  ne  peut 
être  excusée  de  péché  :  Nequeenim  sine  gravi 
peccato  negliguntur  tam  magni  ponderis  tan- 
tœque  anliquitatis  ri  tus  ,  atque  ad  reveren- 
tiam  sacratnenlo  conciliandam  maxime  neces- 
sarii,  dit  le  pape  Benoît  XIV.  C'est  encore 
une  conséquence  de  l'analhème  prononcé 
par  le  concile  de  Trente  (Sess.  7,  can.  13,  de 
Sacr.),  dont  les  paroles  ont  été  rapportées 
en  parlant  des  cérémonies  des  sacrements  en 
général.  Lorsqu'il  y  aura  eu  une  permission 
d'ondoyer  un  enfant,  le  père  et  la  mère  le 
feront  porter  à  l'église,  pour  faire  suppléer 
les  cérémonies  du  baplême  au  temps  qui 
aura  été  ordonné.  Les  curés  qui  s'aperçoi- 
vent du  retardement  à  faire  suppléer  les  cé- 
rémonies du  baptême  aux  enfants  ondoyés  , 
doivent  en  avertir  les  pères  et  mères  ;  lors- 
que ceux-ci  ne  défèrent  pas  à  leurs  avis 
en  pareil  cas,  ils  doivent  en  informer  l'é- 
vêque. 

Ceux  qui  portent  un  enfant  à  l'église  pour 
y,  être  baptisé  doivent  toujours  avoir  avec 
eux  de  l'eau  pure  et  nette,  si  l'église  est  éloi- 
gnée, pour  être  en  état  de  baptiser  l'enfant, 
si  par  hasard  il  tombait  en  chemin  dans  un 


BAP  170 

péril  évident  de  mort  :  il  est  essentiel  que 
les  curés  en  avertissent  souvent  leurs  pa- 
roissiens. 

Sitôt  qu'un  enfant  est  sorti  vivant  du  sein 
de  sa  mère,  il  est  capable  de  recevoir  le  bap- 
tême; mais  on  n'en  doit  baptiser  aucun  tan- 
dis qu'il  y  est  entièrement  renfermé.  Si  la  tête 
paraît  dehors  et  qu'il  soit  en  danger  de  mou- 
rir, il  faut  le  baptiser  sur  la  tête,  sans  qu'il 
soit  ensuite  besoin  de  réitérer  le  baptême. 

S'il  ne  paraît  qu'un  bras,  qu'un  pied  ou 
quelque  autre  partie  du  corps  qui  donne  par 
son  mouvement  quelque  signe  de  vie,  il  fau- 
dra, s'il  y  a  lieu  d'appréhender  la  mort  de 
l'enfant,  ie  baptiser  sur  cette  partie.  Si,  étant 
ensuite  sorti  du  sein  de  la  mère,  il  se  trouve 
mort,  on  l'inhumera  en  terre  sainte;  s'il  vient 
au  monde  en  vie,  il  faudra  le  baptiser  sous 
condition,  disant  :  Si  non  es  baptizatus,  ego 
te  baptizo  in  nomine  Palris,  et  Filii,  et  Spi- 
ritus  sancti. 

Il  n'est  pas  permis  d'ouvrir  une  femme 
avant  sa  mort  pour  sauver  son  fruit  et  lui 
donner  le  baptême  malgré  elle.  Si  elle  meurt 
avant  d'être  délivrée,  il  faut  avoir  prompte- 
ment  recours  à  un  chirurgien  ou  à  quelque 
autre,  qui  lâchera  de  le  tirer  adroitement  en 
ouvrant  le  sein  de  la  mère  ;  s'il  se  trouve  vi- 
vant, on  doit  le  baptiser;  si  on  doute  qu'il 
soit  en  vie,  il  faudrait  pareillement  le  bapti- 
ser, mais  sous  celte  condition  :  Si  tu  es  vivus, 
ego  te  baptizo  in  nomine  Patris,  et  Filii,  et 
Spiritus  sancti.  Lorsque  l'enfant  se  trouve 
mort  sans  avoir  pu  être  baptisé,  si  on  l'a  lire 
du  ventre  de  la  mère,  il  ne  faudra  pas  l'in- 
humer en  terre  sainte,  mais  dans  un  lieu  non 
bénit,  destiné  pour  enterrer  les  enfants  morts 
sans  baplême;  s'il  restait  dans  le  sein  de  la 
mère,  sans  en  avoir  été  tiré,  il  faudrait  l'in- 
humer avec  elle  ,  sans  crainte  que  le  lieu 
saint  fût  pollué,  parce  qu'en  cet  état  il  est 
comme  partie  de  la  mère. 

Avant  de  baptiser  un  enfant,  le  prêtre  de- 
mandera si  c'est  un  garçon  ou  une  fille,  afin 
de  ne  pas  baptiser  un  garçon  pour  une  fille, 
ou  une  fille  pour  un  garçon;  si  cependant  la 
méprise  arrivait,  il  suffira  de  changer  le  nom 
sur  les  registres,  comme  il  convient  à  l'en- 
fant, eu  égard  à  son  sexe. 

L'usage  n'étant  plus  de  baptiser  les  en- 
fants par  immersion,  il  suffit  de  découvrir  la 
tête  ,  les  épaules  et  la  poitrine  de  l'enfant, 
parce  que  ces  parties-là  doivent  être  tou- 
chées. 

On  ne  doit  point  baptiser  les  enfants  qui 
n'ont  pas  encore  l'usage  de  la  raison,  malgré 
leurs  parents  juifs  ou  infidèles,  à  moins  que 
la  vie  de  ces  enfants  ne  soit  entièrement  dés- 
espérée :  c'est  la  pratique  générale  de  l'E- 
glise. On  ne  doit  pas  même  les  baptiser  du 


EXTRAIT   DU   RITUEL   ROMAIN. 


Nemo  in  utero  matris  clausus  baptizari  dé- 
bet. Sed  si  infans  capul  emiserit,  et  periculum 
mortis  immineat ,  baptisetur  in  capite;  nec 
postea  si  vivus  evaserit,  erit  iterum  baptizan- 
dus.  At  si  aliud  membrum  emiserit,  quod  vita- 
lem  indicet  motum  in  illo,  si  periculum  im- 
pendeat,  baptizetur;  et  tune  si  natus  vixerit, 
Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


erit  sub  conditione  buptizanaus  eo  modo  quo 
supra  dictum  est  :  Si  non  es  baptizatus,  ego 
te  baptizo  in  nomine  Patris,  etc.  Si  vnro  ita 
baptizatus  deinde  mortuus  prodieril  ex  utero, 
débet  in  loco  sacro  sepeliri. 

Si  mater  prœgnans  mortua  fuerit , 
quam  primum  caute  extrahalur,  ac  si 

6 


471  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


172 


consentement  de  leurs  parents,  lorsqu'on  les 
laisse  entre  leurs  mains,  et  qu'on  a  lieu  de 
croire  qu'ils  les  élèveront  dans  leurs  super-' 
alitions,  auxquelles  ces  enfants  demeureront* 
ordinairement  attachés.  Si  ces  enfants  sont 
en  péril  de  mort  et  tout  à  fait  désespérés,  on 
doit  les  baptiser,  si  on  le  peut  faire  sans  vio- 
lence et  sans  scandale;  et  si  ces  enfants  ne 
périssent  pas,  ceux  qui  les  ont  baptisés  doi- 
vent, autant  qu'ils  pourront,  veiller  sur  leur 
conduite,  en  prendre  un  soin  extraordinaire, 
et  les  séparerd'avec  leurs  parents,  de  crainte 
qu'ils  ne  soient  pervertis.  C'est  la  loi  du  qua- 
trième concile  de  Tolède  (Can.  60). 

On  peut  baptiser,  contre  la  volonté  des 
parents,  les  enfants  de  ceux  qui,  ayant  reçu 
le  baptême,  ont  depuis  apostasie,  parce  que 
ces  parents,  par  le  baptême,  ont  été  soumis 
à  l'Eglise.  On  peut  encore  baptiser,  malgré 
leurs  parents,  les  enfants  des  juifs  ou  des 
infidèles,  qui,  ayant  l'usage  de  la  raison,  de- 
mandent le  baptême;  mais  il  faut  ensuite  tâ- 
cher de  séparer  ces  enfants  de  leurs  parents, 
crainte  de  perversion.  Lorsque  le  père  ou  la 
mère  d'un  enfant  est  infidèle,  et  l'autre  chré- 
tien, et  que  ce  dernier  consent  qu'il  soit 
baptisé,  on  peut  le  baptiser  malgré  celui  des 
deux  qui,  étant  infidèle,  s'opposerait  au  bap- 
tême, selon  le  ni*  concile  de  Tolède  (Can.  14) 
et  le  iv*  concile  tenu  dans  la  même  ville 
(Can.  63). 

Lorsqu'on  présente  plusieurs  enfants  au 
baptême  dans  le  même  temps,  s'il  y  a  lieu  de 
craindre  qu'ils  ne  meurent  avant  qu'on  ait 
pu  les  baptiser  l'un  après  l'autre,  il  faudra 
verser  l'eau  sur  tous,  et  dire  en  même  temps 
au  pluriel  :  Ego  vos  baptizo,  etc.;  mais  hors 
ce  cas  il  faut  les  baptiser  séparément,  ver- 
sant de  l'eau  sur  chacun,  disant  :  Ego  te 
baptizo,  elc.  Il  faut  demander  en  particulier 
le  nom  de  chacun.  On  doit  en  user  de  même 
à  l'égard  des  cérémonies;  car,  encore  qu'on 
puisse  dire  les  prières,  les  exorcismes  et  les 
autres  paroles  au  pluriel  quand  on  baptise 
plusieurs  enfants  ensemble,  il  faut  néanmoins 
l'aire  sur  chacun  d'eux  en  particulier  les  ac- 
tions principales,  comme  souffler,  former  le 
signe  de  la  croix,  mettre  du  sel,  de  la  salive, 
demander  à  chacun  d'eux  s'il  renonce  au 
diable,  à  ses  œuvres,  etc.,  s'il  croit  en  Dieu, 
en  Jésus-Christ,  etc.,  faire  les  onctions,  ver- 
ser l'eau  du  baptême,  prononcer  les  paroles 
de  la  forme,  mettre  le  voile  ou  chrémeau 
baptismal,  et  donner  le  cierge.  Si  ces  enfants 
sont  de  différent  sexe,  le  prêtre  fera  mettre 
les  garçons  à  la  droite,  et  les  tilles  à  la  gau- 
che; et' lorsqu'il  prononcera  les  paroles  qui 
ont  rapport  à  ces  actions,  il  gardera  le  genre 
d'un  chacun,  comme  hune  electum  et  hanc 
electam 

Les  cuiés  et  les  prêtres,   après  avoir  ad- 


ministré le  baptême  à  un  enfant,  auront  soin 
d'averlir  le  père,  la  mère  et  la  nourrice  ,  de 
ne  pas  le  mettre  coucher  dans  un  même  lit 
avec  eux,  avant  qu'il  ait  un  an  accompli.  Ils 
diront  encore  aux  pères  et  mères  qu'il  leur 
est  défendu  de  faire  coucher  leurs  enfants 
avec  eux,  ou  les  frères  avec  les  sœurs  en- 
semble, quand  ils  commencent  à  avoir  l'u- 
sage de  la  raison.  Les  curés  n'oublieront  rien 
de  ce  qui  pourra  dépendre  de  leurs  soins, 
pour  remédiera  un  mal  si  commun  et  si  pré- 
judiciable au  salut  des  âmes. 

Ils  empêcheront  aussi  de  porter  au  cabaret 
les  enfants  nouvellement  baptisés,  et  d'y  aller 
boire  à  l'occasion  du  baptême. 

L'Eglise  ne  demande,  dans  les  enfants  qui 
n'ont  pas  l'usage  de  la  raison,  aucune  dispo- 
sition pour  leur  administrer  le  baptême; 
elle  leur  prête  son  cœur  et  sa  bouche,  parce 
qu'ils  ne  peuvent  pas  encore  croire  de  leur 
propre  cœur  pour  être  justifiés,  ni  confesser 
de  leur  propre  bouche  pour  être  sauvés  : 
comme  ils  ont  été  blessés  par  le  péché  d'au- 
trui,  dit  saint  Augustin,  ils  sont  guéris  sur 
la  parole  des  autres. 

§  VII.  Du  baptême  des  monstres. 

Il  arrive  quelquefois  qu'une  femme  accou- 
che d'un  monstre.  Il  faut  procéder  alors  avec 
beaucoup  de  prudence  ,  et  user  d'une  pré- 
caution particulière.  En  ce  cas ,  si  faire  se 
peut,  avant  de  rien  déterminer,  on  doit  con- 
sulter l'évêque  ou  ses  grands  vicaires,  pour 
savoir  si  et  comment  on  doit  lui  administrer 
le  baptême;  comme  néanmoins  il  peut  y 
avoir  péril  dé  mort  avant  d'avoir  reçu  leur 
réponse,  voici  les  règles  qu'il  faut  observer 
lorsqu'on  ne  pourra  avoir  recours  à  eux. 

1°  Si  ce  monstre  n'avait  aucune  apparence 
de  forme  humaine,  il  ne  faudrait  point  le 
baptiser;  mais  comme  nous  ne  connaissons 
point  avec  certitude  tous  les  secrets  ressorts 
de  la  nature,  ni  tout  ce  que  son  auteur  prend 
plaisir  à  cacher,  même  à  ceux  qui  en  font 
une  plus  grande  étude,  il  ne  faut  point  juger 
légèrement,  ni  abandonner  au  discernement 
de  gens  grossiers  et  peu  instruits  ce  qui  peut 
être  voilé  sous  les  masses  informes  des  tuni- 
ques et  autres  choses  externes,  et  qui  pour- 
rait contenir  des  organes  internes  qui  échap- 
peraient à  notre  connaissance.  On  a  souvent 
remarqué,  en  faisant  la  dissection  des  mons- 
tres nés  d'une  femme,  sous  une  figure  qui  ne 
paraissait  pas  humaine,  qu'il  n'y  avait  que 
la  peau  extérieure  en  quoi  ces  monstres  ne 
parussent  pas  hommes;  et  qu'en  ôtant  cette 
première  peau,  toute  la  figure  du  corps  hu- 
main paraissait.  _ 

On  ne  peut  donc  admettre ,  en  nul  cas, 
qu'on  suffoque  ces  productions.  S'il  y  avait 
à  en  venir  à  ces  extrémités,  ce  ne  serait  ni 
à  l'Eglise,  ni  aux  parents  d'en  décider.  Cet 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


fueril,  baptizetur  ;  si  fuerit  morluus,  et  bupli- 
zari  non  potucrit,  in  toco  sacro  sepeliri  nctti 
débet. 

Infantes  expositiet  inventi,  si,  re  diliyenter 
învestigata,  de  torutn  bapiismo  non  constat, 
sub  conditione  baptizentur. 


In  monstris  vero  baplizandis,  si  casus  eve~ 
niât,  magna  cautio  adhibenda  est,  de  quo,  si 
opus  fuerit,  ordinarias  loci,  vel  alii  periti 
consulantur,  niai  moriis  pericnlum-immineat. 

Monstrum,  quod  humanam  speciem  non  prm 
se  ferai,  baplizari  non  débet;  de  quo  si  du- 


173 


BAP 


BAP 


m 


acte  ne  se  pourrait  faire  que  sous  l'autorité 
du  magistrat,  et  après  avoir  apporté  toute 
diligence,  pour  voir  si  le  temps,  les  remèdes 
et  l'industrie  ne  pourraient  point  donner  lieu 
à  la  nature  de  se  développer.  Si,  tout  bien 
examiné,  l'on  doute  que  ce  monstre  puisse 
cire  un  homme,  on  le  baptisera  sous  condi- 
tion en  celte  forme  :  Si  tu  es  hoino,  ego  te 
baptizo  in  nomine  Patris  f,  et  Filii  j,  et 
Spirilus  f  sancti. 

2°  Quand,  dans  la  production  monstrueuse 
que  la  mère  a  mise  au  monde,  le  doute  c>t 
s'il  y  a  une  ou  plusieurs  personnes,  alors, 
s'il  y  a  plusieurs  létes  ou  plusieurs  poitrines 
bien  formées  et  bien  distinctes,  on  doit  juger 
qu'il  y  a  autant  d'âmes  raisonnables,  et  par 
conséquent  autant  de  personnes  qu'il  y  a  de 
télés  ou  de  poitrines  ;  et,  en  ce  cas-là,  il  fau- 
dra verser  l'eau  séparément  sur  chaque  tête 
ou  sur  chaque  poitrine,  en  disant  :  h'go  te 
baptizo  in  nomine  Patris  f,  et  Filii  f-,  et  Spi- 
rilus f  sancti.  Mais  si  le  péril  de  mort  est 
évident ,  et  qu'on  craigne  de  n'avoir  pas  le 
temps  de  les  baptiser  chacun  en  parliculier, 
celui  qui  baptisera  versera  l'eau  sur  toutes 
ces  têtes  ou  sur  toutes  ces  poitrines  ensem- 
ble, en  disant  :  Ego  vos  baptizo  in  nomine 
Patris  f,  et  Filii  f,  et  Spirilus  |  sancti.  li 
ne  faut  pas  oublier  ce  qui  a  été  dit  ci-dessus, 
que  celte  manière  de  baptiser  plusieurs  per- 
sonnes à  la  fois  ne  doit  être  pratiquée  que 
dans  des  périls  pressants  de  mort  et  dans  les- 
quels le  risque  serait  évident  de  mourir  sans 
baptême,  si  le  baptême  n'était  conféré  à  plu- 
sieurs à  la  fois. 

Si  l'une  des  têtes  ou  des  poitrines  du  mons- 
tre n'est  pas  bien  formée,  en  sorte  qu'il  y  a 
lieu  de  douter  si  ce  sont  deux  personnes,  il 
faut  en  ce  cas  en  baptiser  une  absolument  et 
sans  condition,  et  bapliser  ensuite  l'autre 
qu'on  douterait  être  distincte,  sous  cette  con- 
dition :  Si  non  es  baptizatus  ,  ego  te  bapti- 
zo, etc. 

Quand  le  monstre  n'aqu'unelêteou  qu'une 
poitrine,  quoiqu'il  ait  plusieurs  autres  par- 
lies  doubles,  on  doit  le  bapliser  comme  une 
seule  personne. 

§  VIII.  Des  parrains  et  des  marraines. 

Quand  le  baptême  est  conféré  solennelle- 
ment dans  l'église,  il  faul  qu'il  y  ait  un  par- 


rain ou  une  marraine;  mais  il  ne  faul  ni  par- 
rain ni  marraine  quand  on  confère  le  bap- 
tême sans  solennité. 

Le  parrain  et  la  marraine  représentent 
l'Eglise,  qui  offre  l'enfant  à  Jésus-Christ  pour 
le  baptiser  et  lui  donner  une  nouvelle  nais- 
sance, comme  Jésus-Christ  la  lui  donne  eu 
effet  par  le  ministère  du  prêtre  ou  de  loule 
autre  personne  qui  confère  le  baptême,  et 
qui  est  en  cela  le  ministre  de  Jésus-Chrisl  et 
de  l'Eglise. 

Ils  sont  aussi  les  cautions  de  l'enfant  qui 
n'a  pas  l'usage  de  la  raison  ;  ils  répondent 
pour  lui,  ils  promettent,  en  son  nom,  qu'il 
s'acquittera  lidèlement  des  obligations  do 
son  baptême.  C'est  un  abus  que  les  curé* 
doivent  s'appliquer  à  empêcher  et  à  abolir, 
île  ne  faire  répondre  que  par  le  clerc  aux  in- 
terrogations que  le  prêtre  qui  administre  le 
baptême  fait  alors  à  l'enfant  dans  l'adminis- 
tration solennelle.  Il  faut  obliger*le  parrain 
de  répondre;  et,  s'il  est  à  craindre  qu'il  ne 
dise  pas  assez  exactement  les  réponses,  parce 
qu'elles  sont  en  lalin,  on  doit  lui  recomman- 
der de  répondre  au  moins  avec  le  clerc. 

Quand  on  baptise  solennellement  un 
adulte,  le  parrain  et  la  marraine  ne  répon- 
dent pas  pour  lui  ,  puisqu'il  répond  lui- 
même;  leur  ministère  se  borne  alors  à  pré- 
senter, au  nom  de  l'Eglise,  à  Jésus-Christ  et 
au  prêtre  qui  tieni  sa  place,  celui  qui  veut 
être  baplisé  ;  à  le  soutenir  sur  les  fonts  quand 
on  le  baptise  el  quand  on  l'oint  de  l'huile 
sainte. 

Avant  que  de  procéder  à  la  cérémonie  du 
baptême,  le  prélre  qui  doit  conférer  c  •  sacre- 
ment est  obligé  des  informer  exactement  qui 
sont  ceux  qui  doivent  faire  la  fonction  de 
parrain  et  de  marraine,  pour  voir  s'ils  sont 
propres  à  cela,  s'ils  sonl  recevables  ou  non. 
Lorsqu'il  aura  lieu  de  douter  de  leur  capa- 
cité, il  ies  fera  venir,  pour  les  interroger 
avant  le  baptême  ;  et,  s'il  ne  les  trouve  pas 
suflisammenl  instruits,  il  leur  déclareia  qu'il 
ne  peut  les  recevoir  pour  faire  cette  fonction. 

Les  curés  et  prêtres  qui  baptiseront  n'ad- 
mellront  point,  pour  parrains  et  marraines, 
des  indignes.  Ou  appelle  indignes  les  inlidè- 
les,  les  hérétiques,  les  schismatiques,  les  ex- 
communiés dénoncés,  ceux  qui  sonl  inter- 
dits publiquement  de  l'entrée  de  l'église  et 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


bitun  fuerit,  baptizelur  sut)  hac  conditione, 
Si  tu  es  homo,  ego  te  baptizo,  etc. 

Illud  vero  de  quo  dubium  est  unanc  mit 
plures  sint  personœ  non  baplizetur,  donec  id 
discernatur  :  discemi  autem  potest,  si  habeat 
unum  tel  plura  capita,  unum  tel  plura  pecto- 
ra;  tune  enim  lotidem  erunl  corda  et  animée, 
hominesque  distincti,  et  eo  casu  singuli  seor- 
sum  sunt  baptizandi,  unicair/ue  dicendo  .-  Ego 
te  baptizo,  etc.  Si  vero  periculum  inorlis  im- 
minent, lempusque  non  suppetat  ut  singuli  se- 
paratim  baptizentur,  poterit  minister  singu- 
lorutn  capiiibus  aquam  infundens  omnes  si- 
m»l  baptizare,  dicendo  :  lîgo  vos  baptizo  in 
nomine  Palris,et  Filii,  et  Spiritus  sancti, 
Quam  (amen  formant  in  iis  solum  el  in  aliis 


similibus  mortis  periculis  ad  plures  simul  ba- 
ptizandos,  et  ubi  tempus  non  patitur  ut  sin- 
guli separatim  baptizentur ,  alias  numquam 
licet  adhibere. 

Quando  vero  non  est  certain  in  monstro 
esse  dans  personas,  ut  quia  duo  capita  et  duo 
pectora  non  habet  bene  dislineta,  tune  débit 
primum  uniis  absolute  baptizari,  et  poslea  al- 
ler sub  conditione,  hoc  modo  :  Si  non  e>  ba- 
ptizatus, ego  te  baptizo  in  nomine  Patris,  et 
Filii,  et  Spirilus  sancti. 

De  palrinis. 

Parochus  antequam  ad  baptizandum  acce~ 
dut,  ab  iis  ad  quos  spect  il  exquirul  diligenler 
quem  vel  '/uns  tusceptores  seu  patrinos  elei/e- 
riiit,  ijui  infant em  de  sacro  fonte  suscipiant; 


r 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SAGRES. 


176 


des  sacrements,  ceux  qui  sont  notés  d'infa- 
mie pour  quelque  crime,  les  comédiens  et 
les  comédiennes,  ceux,  qui  doivent  être  re- 
gardés comme  pécheurs  publics,  les  blas- 
phémateurs, concubinaires,  usuriers  et  ivro- 
gnes publics  et  scandaleux. 

Il  faut  encore  regarder  comme  indignes 
d'élre  admis  à  la  fonction  de  parrains  et  de 
marraines  ceux  qui  soni  dans  une  ignorance 
crasse  des  principaux  mystères  de  la  foi,  qui 
ne  savent  point  le  symbole  des  apôtres,  l'o- 
raison dominicale,  les  commandements  de 
Dieu  et  de  l'Eglise  :  car  les  parrains  et  les 
marraines  sont  chargés,  en  certains  cas,  d'ap- 
prendre ces  choses  à  leurs  filleuls  et  à  leurs 
filleules;  et  comment  inslruironl-ils  les  au- 
tres de  ce  qu'ils  ne  savent  pas  eux-mêmes? 

En  effet,  les  parrains  et  les  marraines  sont 
comme  les  parents  spirituels  des  enfants 
qu'ils  tiennent  sur  les  sacrés  fonts  ;  ils  con- 
tribuent à  leur  régénération,  et  par  consé- 
quent ils  doivent,  dans  le  besoin,  être  atten- 
tifs à  leur  éducation  spirituelle,  prendre  soin 
qu'ils  soient  instruits  des  mystères  de  la  foi, 
des  règles  et  des  maximes  de  la  vie  chré- 
tienne, afin  qu'ils  observent  inviolablement 
jusqu'à  la  mort  ce  qu'ils  ont  solennellement 
promis  pour  eux  au  baptême.  Le  concile 
d'Arles,  en  813,  suppose  que  les  p;irrains  ne 
sont  pas  moins  tenus  d'instruire  leurs  filleuls 
que  les  pères  d'instruire  leurs  enfants,  parce 
que,  si  ceux-ci  ont  mis  leurs  enfanls  au 
monde,  ceux-là  ont  répondu  pour  leurs  fil- 
leuls. Plusieurs  conciles  ordonnent  aux  cu- 
rés d'avertir  les  parrains  et  marraines  de  ces 
obligations,  et  de  leur  recommander  de  s'en 
acquitter  fidèlement,  surtout  quand  les  pères 
des  enf.inls  qu'ils  ont  tenus  au  baptême  sont 
suspects  dans  la  foi ,  comme  sonl  les  nou- 
veaux convertis  ,  ou  négligent  l'instruction 
de  ces  jeunes  élèves,  ou  sont  morts. 

Les  curés  et  prêtres  qui  baptiseront  refu- 
seront encore  pour  parrains  et  pour  mar- 
raines, les  fous,  les  hébétés,  les  énergumè- 
ncs,  les  femmes  qui  seront  habillées  d'une 
f;içon  immodeste,  qui  paraîtront  avec  le  sein 
et  les  épaules  découvertes.  Ils  apprendront 
aux  peuples  que  les  parrains  et  les  marraines 
doivent  être  vêtus  d'une  manière  honnête  et 
modeste;  ils  avertiront  les  parrains,  en  se- 
cret cl  avec  politesse,  de  quitter  leurs  armes, 
avant  que  d'élre  admis  à  cette  fonction  ,  par 
respect  pour  cette  cérémonie 

Les    religicu 


les  religieuses  et  autres 

EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN 


personnes  qui  ont  renoncé  au  siècle,  ne  peu- 
vent être  parrains  et  marraines,  ni  faire  te- 
nir en  leur  nom  des  enfants  sur  les  fonts  du 
bapléme  :  les  saints  canons  le  défendent. 

Un  père  et  une  mère  ne  peuvent  jamais  être 
parrain  ou  marraine  de  leur  propre  enfant. 

Il  ne  faut  qu'un  seul  parrain  ou  une  seule 
marraine  pour  chaque  baptême  ;  il  est  cepen- 
dant d'usage  d'admettre  en  même  temps  , 
pour  un  seul  baptême  ,  un  parrain  et  une 
marraine  ;  mais  on  ne  peut  en  souffrir  da- 
vantage. 

Et  parce  que  les  parrains  et  les  marraines 
ont  coutume  de  donner  le  nom  à  ceux  qu'ils 
présentent  au  baptême,  pour  signifier  qu'ils 
vont  changer  d'état ,  passer  de  la  condition 
d'enfants  du  démon  à  la  dignité  d'enfants  de 
Dieu,  être  régénérés  en  Jésus-Christ  et  enrô- 
lés en  sa  milice,  l'ordre  et  la  bienséance  de- 
mandent que  les  parrains  nomment  les  gar- 
çons, et  les  marraines  les  filles. 

Les  curés  et  les  prêtres  qui  baptisent  ne 
doivent  point  absolument  souffrir  qu'on 
donne  aux  enfanls  qui  doivent  être  baptisés 
des  noms  profanes,  indécents,  fabuleux,  poé- 
tiques et  ridicules;  les  noms  des  païens  ou 
des  hommes  impies  ,  ceux  qui  sont  affectés 
par  les  hérétiques;  mais  ils  auront  soin  qu'on 
impose  ,  à  chacun  selon  son  sexe  ,  le  nom 
d'un  saint  ou  dune  sainte,  reconnus  par 
l'Eglise,  que  les  baptisés  puissent  se  propo- 
ser pour  modèles  et  avoir  dans  le  ciel  pour 
intercesseurs  auprès  de  Dieu.  (Voy.  l'article 
Saints.) 

Ils  empêcheronl  aussi  la  multiplicité  des 
noms.  Us  prendront  garde  encore  qu'on 
n'impose  à  ceux  qu'ils  baptisent  des  noms 
qui,  joints  ensemble  ou  à  leur  nom  de  famille, 
puissent  faire  quelque  rencontre  plaisante, 
ridicule  ,  malséante  ou  injurieuse. 

Ils  auront  soin  que,  lorsque  le  parrain  et 
la  marraine  donneront  le  nom  d'un  saint  et 
d'une  sainte  de  l'Ancien  Testament  ,  on  y 
ajoute  le  nom  d'un  saint  ou  d'une  sainte  du 
Nouveau  Testament. 

Il  n'est  point  à  propos  de  donner  le  nom 
des  mystères  de  Jésus-Christ ,  comme  celui 
de  Noël  ,  d'Esprit,  ni  celui  de  Toussaint.  Il 
faut  donner,  comme  il  a  été  dit  ci-dessus,  des 
noms  de  saints  particuliers  ,  reçus  et  recon- 
nus par  l'Eglise  ,  dont  les  exemples  puissent 
animer  les  fidèles  à  bien  vivre,  et  qui  puis- 
sent leur  servir  de  protecteurs  dans  le  ciel. 

Les  curés   et  les  prêtres  qui   baptiseront 


ne  plurcs  quam  liceat,aul  indignos  vel  ineplos 
ad  mit  t  al. 

Patrinus  unus  lantum  sive  vir,  sive  mulicr, 
vel  ad  summum  unus  et  itna  adhibeantur  ex 
decreto  concitii  Tridentini  ;  scil  simul  non 
admit  tanlur  duo  viri  aut  duœ  millier  es,  neque 
baplizandi  pater  aut  mater. 

Il  os  autan  patronos  sallem  in  œlale  puber- 
tatis  ac  sucramento  confirmalionis  consigna- 
tos  esse  maxime  convenit. 

Sciant  prœlerea   parochi    ad   hoc    munits 

non  esse  admittendos  infidèles  nul  hœrclicos, 

on  publiée  excommunicatos  aut  interdictos, 


non  publiée  criminosos  aut  infâmes,  nec  prœ- 
lerea qui  sana  mente  non  sunl,  nec  qui  igno- 
rant rudimenla  fulei;  hœc  enim  patrini  spiri- 
tualrs  filios  suos,  quos  de  baplismi  fonte  sus- 
ceperint,  ubi  opus  fuerit,  opportune  docere 
tenentur. 

Prœtcrea  ad  hoc  etiam  admilli  non  debent 
monachi  vel  sanctimoniales ,  neque  alii  cujus- 
vis  ordinis  regulares  a  sœculo  scgregali. 
De  tempore  ei  loco  admiuislrandi  baplismi. 

Quamvis  baptisants  quovis  tempore,  etiam 
interdicli  et  cessationis  a  divinis,  prœsertim 
si   urgent  nécessitas,  conferri  possit,  tamen 


177 


BAP 


BAP 


an 


auront  attention  que  les  parrains  et  les  mar- 
raines qui  se  présentent  pour  celte  fonction 
se  comportent ,  durant  la  cérémonie  ,  avec 
tout  le  respect  et  la  modestie  convenables.  A 
la  fin  ils  leur  expliqueront  en  peu  de  mots  les 
devoirs  des  parrains  et  des  marraines  envers 
leurs  filleuls  et  filleules  ,  qui  sont  de  prier 
pour  eux,  de  les  aimer  comme  leurs  entants 
spirituels  ,  de  veiller  à  leur  éducation  chré- 
tienne et  même  de  s'en  charger  au  défaut  de 
leurs  parents;  de  leur  expliquer  les  promes- 
ses qu'ils  ont  fuites  pour  eux  au  baptême,  et 
de  veiller  pour  les  leur  faire  garder. 

Il  faut  avertir  les  parents  que,  quand  il 
s'agit  de  choisir  à  leurs  enfants  un  parrain 
et  une  marraine  ,  ils  doivent  avoir  moins 
d'égard  à  la  noblesse,  au  crédit,  aux  riches- 
ses et  aux  autres  avantages  temporels  qui 
peuvent  revenir  à  leurs  enfants ,  qu'à  l'inté- 
grité de  la  vie  et  aux  bonnes  mœurs. 

Les  parrains  et  les  marraines  qui  présen- 
tent à  l'église  un  enfant  déjà  ondoyé  pour  lui 
faire  suppléer  les  cérémonies  du  baptême, 
ne  contractent  point  l'alliance  spirituelle  qui 
se  contracte  quand  le  baptême  est  conféré 
solennellement.  Cette  alliance  consiste  en  ce 
que  le  parrain  ne  peut  se  marier  avec  sa  fil- 
leule ni  avec  la  mère  de  sa  filleule,  et  la  mar- 
raine pareillement  ne  peut  prendre  pour 
mari  son  filleul  ni  le  père  de  son  filleul. 
C'est  sur  quoi  les  curés  sont  obligés  d'in- 
struire exactement  les  parrains,  les  marrai- 
nes et  leurs  paroissiens,  auxquels  ils  doivent 
apprendre  encore  l'alliance  que  contracte 
celui  qui  baptise  avec  celui  qui  est  baptisé, 
et  avec  le  père  et  la  mère  de  ce  baptisé? 
Cette  alliance  spirituelle  est  un  empêchement 
dirimant  du  mariage. 

Les  curés  exhorteront  les  pères  et  les  mè- 
res à  instruire  leurs  enfants  qu'il  est  à  pro- 
pos de  célébrer  chaque  année  la  fêle  des 
saints  patrons  dent  le  nom  leur  a  élé  donné 
au  baptême. 

§  IX.  Des  effets  du  baptême  et  des  obligations  qu'on  y 
contracte. 

Les  effets  du  baptême  sont  tout  à  fait  ad- 
mirables; et  les  pasteurs  doivent  souvent 
les  exposer  aux  peuples,  pour  leur  donner 
une  haute  idée  de  la  grâce  qu'ils  ont  reçue, 
et  les  porter  à  vivre  d'une  manière  conforme 
à  la  sainteté  de  leur  profession. 

Le  premier  effet  du  baptême  est  d'effacer, 
non-seulement  le  péché  originel  et  lous  les 
autres  péchés  qu'on  a  commis  par  sa  propre 


volonté  avant  que  de  le  recevoir,  quelque 
énormes  qu'ils  soient,  mais  encore  toutes 
les  peines  qui  leur  sont  dues,  pour  satisfaire 
à  la  justice  divine;  en  sorte  que,  dit  l'apôtre 
saint  Paul,  il  n'y  a  plus  de  condamnation 
pour  ceux  qui  sont  en  Jésus-Christ  (Rom., 
VIII,  1).  Par  ce  sacrement  ils  sont  devenus 
purs,  iunocents  cl  agréables  à  Dieu,  qui  ne 
hait  rien  dans  ceux  qui  sont  régénérés.  Néan- 
moins l'ignorance,  la  concupiscence,  les  in- 
firmités corporelles  et  spirituelles,  la  néces- 
sité de  mourir,  qui  sont  des  suites  du  péché, 
originel,  ne  sont  pas  détruites  en  cette  ^ie 
par  le  baptême.  Les  hommes  n'en  seront 
délivrés  qu'après  la  résurrection  générale; 
et  cette  délivrance  doit  être  regardée  comme 
un  effet  du  baptême. 

La  concupiscence  qui  reste  dans  les  bap- 
tisés n'est  cependant  pas  proprement  et  vé- 
ritablement un  péché;  elle  ne  peut  nuire, 
tandis  qu'on  n'y  consent  point  ;  si  elle  est  ap- 
pelée péché,  c'est  parce  qu'elle  est  un  effet 
du  péché,  et  qu'elle  porte  au  péché.  Dieu  a 
voulu  que  dans  ce  lieu  d'exil  l'homme,  en 
conservant  ses  misères,  se  ressouvînt  de  sa 
chute,  vécût  dans  la  crainte,  dans  l'humilia- 
tion, dans  la  défiance  de  lui-même  ;  et  qu'el- 
les servissent,  comme  dit  le  concile  de 
Trente,  d'exercice  à  sa  vertu;  qu'elles  lui 
donnassent  lieu  de  mériter,  et  le  fissent  sou- 
pirer vers  le  ciel,  où  la  délivrance  sera  en- 
tière et  parfaite. 

Le  second  effet  du  baptême  est  de  nous 
rendre  les  enfants  adoplifs  de  Dieu.  Par  la 
naissance  charnelle  nous  sommes  enfants 
d'Adam,  enfants  du  vieil  homme,  enfants  de 
colère,  enfants  du  démon;  par  le  baptême 
nous  renaissons  en  Jésus-Christ,  pour  être 
les  enfants  de  Dieu,  les  frères  de  Jésus- 
Christ  ;  c'est  pour  cela  que  ce  sacrement  est 
appelé  sacrement  de  régénération;  et  cette 
adoption  divine  fait  que  nous  avons  droit 
d'appeler  Dieu  notre  Père,  parce  qu'étant  ses 
enfants  nous  sommes  aussi  ses  héritiers  et 
les  cohéritiers  de  Jésus-Christ. 

Le  troisième  effet  du  baptême  est  de  nous 
remplir  de  la  grâce  divine,  qui,  nous  rendant 
justes  et  enfants  de  Dieu,  nous  établit  par  ce 
même  moyen  héritiers  du  salut  éternel  :  or, 
celte  grâce  ne  consiste  pas  seulement  dans 
la  rémission  des  péchés,  mais  c'est  une  qua- 
lité divine,  imprimée  dans  nous,  qui  est 
comme  un  rayon  de  lumière,  lequel  efface 
toutes  les  taches  de  nos  âmes,  et  en  aug- 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


duo  potissimum  ex  anliquissimu  Ecclesiœ 
ritu  sacri  sunt  dies  in  quibus  solemni  cœre- 
nwnia  hoc  sacramentum  administrari  maxime 
convenit  :  nempe  sabbatum  sanctum  Paschœ 
et  sabbatum  Pentecosles  ;  quibus  diebus  bapti- 
smulis  fontis  aqua  rite  consecratur.  Quem  ri- 
tum,  quantum  fieri  commode  potest,  in  adultis 
baptizandis,  nisi  vitœ  periculum  immineat, 
rctineri  decet,  aut  certe  non  omnino  prœter- 
milli,  prœcipue  in  metropolitanis  aut  cathe- 
dralibus  ccclesiis. 

Ac  licet  urgente  nécessitât e  xibique  bupti- 
xarc  niltil  impediat,  tamen  proprius  baptismi 


administrandi  locus  est  eedesia,  in  qua  sit 
fons  baplismalis,  vel  certe  baptisterium  prope 
ecclesiam. 

Itaque  necessitate  excefHa,  in  privatis  locis 
nemo  baplizari  débet,  nisi  forte  sint  regum 
aut  magnorum  principum  filii,  id  ipsis  ita  de- 
poscenlibus:  dummodo  id  fiât  in  eorum  capel' 
lis  seu  oratoriis,et  in  aqua  baptismali  de  more 
benedicta. 

Baptisterium  sit  deccnli  loco  et  forma,  ma- 
terinque  solida,  et  quœ  aquam  bene  contineut, 
decenter  ornatum,  et  cancellis  circumseplum, 
sera  et  clave  munitum,  atque  ita  obseratum  ut 


179 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


180 


menti;  la  beauté  et  la  pureté.  Le  baptême, 
avec  la  grâce  sanctifiante,  communique  la 
charité  et  toutes  les  autres  vertus  infuses 
avec  les  dons  du  Saint-Esprit,  non-seule- 
mentaux  adultes  qui  reçoivent  ce  sacrement 
avec  de  sainles  dispositions,  mais  encore 
aux  enfants;  c'est  ce  que  saint  Paul  exprime 
parlant  à  Tite  :  Salvos  nos  fecit  per  lavacrum 
regeneralionis  Spiritus  sancti,  quem  effilait 
in  nos  abunde  per  Jesum  Chrislum,  etc. 

Le  quatrième  effet  du  baptême  est  de  nous 
unir  à  Jésus-Christ,  par  la  vie  nouvelle  qu'il 
nous  donne,  et  par  le  Saint-Esprit  qu'il  nous 
communique;  en  sorte  que  nous  sommes  in- 
corporés en  Jésus-Christ  comme  les  mem- 
bres à  leur  chef;  il  le  fait  vivre  en  nous  et 
nous  fait  vivre  en  lui  :  et  comme  tous  les 
membres  du  corps  humain  reçoiventde  la  tète 
le  mouvement  qui  leur  est  nécessaire  pour 
s'acquitter  de  leurs  propres  fonctions,  ainsi 
c'est  de  la  plénitude  de  Jésus-Christ  que  la  grâce 
qui  nous  rend  capables  de  toutes  les  actions 
de  la  piété  chrétienne,  se  répand  sur  tous 
ceux  qui  sont  purifiés  par  le  baptême.  Par 
conséquent  le  baptême  uous  rend  enfants  et 
membres  de  l'Eglise  :  il  nous  rend  ses  en- 
fants, parce  que  c'est  elle  qui  nous  fait  re- 
naître en  Jésus-Christ  par  ce  sacrement 
qu'elle  nous  confère;  ses  membres,  parce 
que  par  le  baptême  nous  appartenons  à 
l'Eglise,  comme  la  partie  à  son  tout.  Le 
baptême  nous  met  au  nombre  des  fidèles;  il 
nous  donne  droit  aux  autres  sacrements,  et 
nous  fait  participer  à  tous  les  biens  com- 
muns de  l'Eglise.  Les  autres  sacrements 
n'opéreraient  aucun  effet,  aucune  grâce, 
aucun  caractère,  sur  ceux  qui  les  rece- 
vraient sans  être  baptisés. 

Enfin,  le  baptême  imprime  dans  l'âme  un 
caractère  ineffaçable  qui  fait  qu'on  ne  peut 
le  réitérer.  Ce  caractère  marque  un  baptisé 
du  sceau  de  Dieu,  et  le  lui  consacre  si  abso- 
lument qu'il  ne  peut  être  employé  à  d'autres 
usages  sans  une  espèce  de  sacrilège,  et  c'est 
ce  qui  rend  les  péchés  commis  après  le  baptê- 
me beaucoup  plus  griefs,  p;irce  qu'ils  profa- 
nent Un  cœur  et  un  temple  que  Dieu  s'est  dé- 
dié d'une  façon  toute  particulière. 

A  de  si  grandes  grâces  répondent  aussi  de 
notre  part  de  grandes  obligations.  Car  1*  en 
recevant  le  baptême  nous  avons  fait  profes- 
sion de  la  toi  de  Jésus-Christ,  et  contracté 
l'obligation  de  l'imiter  et  de  vivre  conformé- 


ment aux  règles  et  aux  maximes  de  son 
Evangile.  Nous  avons  aussi  ,  comme  enfants 
de  l'Eglise ,  voué  une  obéissance  filiale  à 
cette  mère  commune,  et  promis  de  nous 
soumettre  à  ses  ordonnances  et  à  la  conduite 
des  pasteurs  que  Jésus-Christ  y  a  établis. 

2°  Nous  avons  solennellement  renoncé  au 
démon  ,  à  ses  maximes  et  à  ses  malheureu- 
ses suggestions  ;  nous  avons  promis  de  n'a- 
voir jamais  aucun  commerce  avec  lui,  et  de 
faire  tous  nos  efforts  pour  lui  résister  et  le 
combattre,  soit  en  lui-même,  soit  en  ses 
suppôts,  qui  sont  les  méchants  et  tous  ceux 
qui  travaillent  à  établir  son  empire  au  pré- 
judice de  celui  de  Notre- Seigneur  Jésus- 
Christ. 

3°  Nous  avons  renoncé  à  toutes  les  œuvres 
du  démon,  c'est-à-dire  aux  péchés  aux- 
quels il  tâche  de  nous  porter  par  ses  tenta- 
tions. Nous  avons  promis,  avec  la  grâce  de 
Dieu,  de  les  éviter;  et  la  vie  toute  divine  que 
nous  avons  reçue  dans  le  baptême  doit  nous 
en  inspirer  une  horreur  infinie,  car,  dit 
saint  Jean,  Quiconque  est  né  de  Dieu,nepèche 
point;  mais  la  nuissance  qu'il  a  reçue  le  con- 
serve pur,  et  le  malin  esprit  ne  le  touche  point 
(I  Joan.  V,  18). 

k"  Nous  avons  renoncé  aux  pompes  du 
démon,  qui  sont  les  vanités  du  monde,  les 
honneurs,  les  plaisirs,  les  richesses  ,  pour 
suivre  la  simplicité  de  Jésus-Christ  et  nous 
attacher  uniquement  à  lui. 

Les  pasteurs  auront  soin  de  représenter 
souvent  toutes  ces  obligations  aux  fidèles,  et 
de  les  exhorter  à  renouveler  de  temps  en 
temps  les  promesses  de  leur  baptême;  de  les 
garder  inviolahlement  jusqu'à  la  mort,  et 
de  se  faire  chaque  année  une  grande  fête  du 
jour  auquel  ils  auront  reçu  ce  sacrement. 
C'est  le  jour  auquel  proprement  nous  som- 
mes sortis  de  la  servitude  de  l'Egypte.  Dieu 
ordonne  dans  l'Exode  (XII,  1i)  de  le  célé- 
brer avec  reconnaissance  :  Hubebitis  hune 
diem  in  monumentum,  et  celebrabilis  eamso- 
lemnem  cultu  sempilerno. 

§  X.  Des  cérémonies  Uu  baptême. 

Les  cérémonies  que  l'Eglise  emploie  dans 
l'administration  du  baptême  sont  très  an- 
ciennes. 

Saint  Basile  en  rapporte  plusieurs  qu'il 
dit  être  de  tradition  apostolique  (Lib.  deSpi- 
riiu  sancto,  cap.  27).  Il  y  a  ,  dit-il,  des  dog- 
mes et  des  usages  que  nous  tenons  de  l'Ecri- 


EXTIIA1T   DU  RITUEL  ROMAIN. 


pulvis  tel  aliae  sordes  intro  non  pénètrent,  in 
eoque    nbi  commode   fieri  potesl,depingntur 
imago  sancti  Joannis  Chrislum  baplizanlis. 
De  sacris  oleis  et  aliis  reijuisilis. 

Sacrum  chrisma,  et  sanctum  oleum,  quod 
et  cateebumenorum  dicilur,  quorum  usus  est 
in  baptismo,  eodem  anno  sint  ab  episcopo  de 
more  benedicla,  feria  quinta  in  Cœna  Domini. 

Curet  pnrochus  ut  ea  suo  lempore  quampri- 
mum  hubeat,  et  tune  vêlera  in  ecclesia  com- 
burat. 

I  eteribus  oleis,  nisi  nécessitas  coi/t,  ultra 
(innum  non  ulalur;  ac  si  deficere  videantur, 


et  chrisma  aut  oleum  benedictum  haberi  non 
possit,  aliud  oleum  de  olivis  non  benedictum 
adjiciatur,  sed  in  minori  quantitate. 

Chrisma  et  oleum  sacrum  sint  in  suis  vascu- 
lis  argenteis,  aut  saltem  stanneis  bene  obtura- 
tis  :  quœ  vascula  sint  in  ter  se  distincla,  et 
propriam  unumquodque  inscriplionem  habeut 
majusculis  litteris  incisant,  ne  quis  error  coin- 
mitt  itur. 

Ad  usicih  vero  quotidianum  minora  habean- 
tur  vascula  ex  argento,  si  péri  patest,  aut 
stanno  :  sive  sepuruta,  sive  c:iam  conjuncta  : 
apte  lamin  distincta,  et  bene  cooperta,  et  cum 


181 


BÀP 


BAP 


m 


ture  sainte  ;  d'autres  que  nous  avons  par  la 
tradition  des  apôtres  :  les  uns  et  les  autres 
ont  une  force  pareille  et  contribuent  égale- 
ment à  la  piété.  Nous  consacrons  l'eau  du 
baptême  et  l'huile  qui  sert  aux  onctions  :  ce- 
lui qui  doit  être  baptisé  est  consacré  de  même 
et  oint  de  l'huile  sainte.  Où  trouvons-nous 
dans  l'Ecriture  cette  pratique?  Nous  ne  la 
tenons  que  de  la  tradition.  L'Ecriture  sainte 
garde  de  même  le  silence  sur  les  onctions.  Ce 
n'est  que  par  la  tradition  que  nous  avons  ap- 
pris les  autres  cérémonies  qui  s'observent  dans 
le  baptême;  par  exemple,  de  renoncer  à  Satan 
et  à  ses  anges,  sans  parler  des  autres.  Il  en  est 
de  même  de  la  profession  de  foi  par  laquelle 
nous  protestons  que  nous  croyons  au  Père, 
au  Fils  et  au  Saint-Esprit,  etc. 

L'antiquité  des  autres  cérémonies  du  bap- 
tême, dont  saint  Basile  ne  parle  point  en  dé- 
tail, se  prouve  par  le  témoignage  des  autres 
Pères.  Saint  Augustin  (Lib.  de  peccatorum 
Merit.,  c.  26)  fait  mention  du  signe  de  la 
croix  et  de  l'imposition  des  mains,  dont  on 
se  servait  pour  admettre  quelqu'un  au  rang 
des  caléchu mènes.  Le  même  Père,  dans  le 
premier  livre  de  ses  Confessions,  joint  au 
signe  de  la  croix,  l'usage  de  donner  du  sel 
aux  catéchumènes.  11  leur  rappelle,  en  les 
instruisant,  l'obligation  où  ils  sont  d'ap- 
prendre le  symbole  et  l'oraison  dominicale. 
Il  témoigne,  en  plusieurs  endroits  de  ses  ou- 
vrages, que  l'usage  du  souffle  et  des  exor- 
cistnes  était  pratiqué  par  toute  l'Eglise.  Saint 
Ambroise  {Lib.  de  Myster.,  c.  1),  travaillant 
pour  l'instruction  des  nouveaux  baptisés, 
parle  de  la  cérémonie  par  laquelle  on  touche 
avec  la  salive  les  oreilles  et  le  nez,  en  disant 
Ephpheta.  Dans  un  autre  ouvrage  [lib.  V, 
in  Luc,  cap.  5;  il  parle  de  la  robe  blanche 
que  l'on  donne  au  baptême.  Le  second  con- 
cile général  parle  du  catéchisme  que  l'on 
faisait  à  ceux  qui  aspiraient  au  baptême,  qui 
étaient  nommés  catéchumènes  à  cause  de  ce 
catéchisme.  Tertullien  [Lib.  de  Bapt. ,  c.  18) 
fait  mention  des  parrains  et  de  leurs  fonc- 
tions. Le  pape  Innocent  1",  dans  sa  lettre  à 
Décenlius  ,  dit  qu'on  fait  l'onction  du  saint 
chrême  aux  nouveaux  baptisés  ;  qu'il  est 
permis  aux  prêtres  de  la  faire,  mais  qu'ils 
ne  doivent  pas  la  faire  sur  le  front.  Saint 
Grégoire  de  Nazianze  fait  mention  du  cierge 
ardent  qu'on  donne  aux  nouveaux  baptisés 
au  sortir  du  baptême.  Enfin  ces  saintes  céré- 
monies sont  rapportées  par  grand  nombre 


d'autres  témoignages  les  plus  précis  des  pre- 
miers siècles,  qui  prouvent  leur  ancienneté, 
et  qui  nous  les  rendent  précieuses  et  respec- 
tables. 

Elles  sont  trop  augustes  et  trop  édifiantes 
pour  n'en  pas  donner  une  courte  explication, 
afin  que  les  pasteurs  puissent  dans  l'occa- 
sion en  instruire  les  peuples  ,  auxquels  ils 
doivent  chercher  à  en  donner  une  parfaite 
connaissance  :  car,  quoiqu'elles  ne  soient 
pas  absolument  nécessaires,  elles  n'en  méri- 
tent pas  moins  pour  cela  notre  estime  et 
notre  vénération.  Il  est  constant  que  ces  cé- 
rémonies font  que  ce  sacrement  s'en  admi- 
nistre avec  plus  de  religion  et  de  piété, 
qu'elles  nous  remettent  devant  les  yeux  tous 
les  dons  excellents  qu'il  renferme,  et  qu'elles 
impriment  plus  fortement  dans  notre  esprit 
le  souvenir  des  biens  infinis  de  Dieu. 

D'abord  on  arrête  à  la  porte  de  l'église 
ceux  qu'on  présente  au  baptême,  pour  mar- 
quer qu'étant,  par  le  péché,  soumis  à  l'em 
pire  du  démon,  ils  sont  indignes  d'entrer 
dans  la  maison  de  Dieu,  jusqu'à  ce  qu'ils 
aient  secoué  le  joug  de  la  servitude  honteuse 
du  péché  et  qu'ils  se  soient  soumis  entière- 
ment au  joug  de  Noire -Seigneur  Jésus- 
Christ.  On  leur  donne  des  parrains  ou  des 
marraines,  pour  leur  dire  qu'ils  ne  peuvent 
se  présenter  eux-mêmes,  et  que  c'est  l'Eglise 
qui  les  présente,  pour  avoir  des  témoins  de 
leur  profession  de  foi,  et  des  répondants  qui 
veillent  sur  leur  conduite.  On  leur  donne  un 
nom  pour  leur  apprendre  que  par  le  baptême 
ils  vont  être  assujettis  à  Jésus-Christ  et  en- 
gagés à  son  service.  L'imposition  des  noms, 
dit  saint  Chrysoslome,  est  le  signe  principal 
du  domaine  :  Nominum  enim  impositio,  do- 
mina signum  est  et  prœcipuum. 

Alors  le  prêtre  leur  demande  ce  qu'ils  dé- 
sirent de  l'Eglise,  et  ayant  reçu  leur  ré- 
ponse il  les  instruit  premièrement  de  la  doc- 
trine de  la  foi  chrétienne,  dont  ils  doivent 
faire  profession  dans  le  baptême.  Cette  cou- 
tume d'instruire  avant  de  baptiser  vient  de 
Jésus-Christ,  qui ,  en  ordonnant  à  ses  apô- 
tres d'aller  par  tout  le  monde,  d'enseigner 
toutes  les  nations,  de  prêcher  l'Evangile  à 
tous  les  hommes,  les  baptisant  au  nom  du 
Père,  et  du  Fils,  et  du  Saint-Esprit,  a  voulu 
leur  marquer  par  là  que  le  baptême  ne  doit 
se  donner  qu'à  ceux  qui  veulent  le  recevoir, 
qu'après   les  avoir  au  moins  instruits  des 


EXTRAIT   DU  RITUEL  ROMAIN. 


suis  inscriptionibus  ut  supra,  ne  parochus 
aberret,  et  itnum  pro  allero  sumat,  quod  ca- 
vere  débet  diligenier. 

In  ea  igitur  ex  majoribus  vasculis  chrisma- 
tis  et  olei  quod  sufficiat  infundalur,  atque  ut 
effusionis  periculum  caveatur ,  'commodum 
erit  in'his  vasculis  bombacium  seu  quid  simile 
habere,  vleo  sacro  et  chrismate  separatim  per- 
fusum,  in  quœ  pollex,  cum  opus  est,  ad  inun- 
gendum  immitlutur. 

Hœc  vascula  ita  parata  in  loco  proprio, 
honesto  ac  mundo,  sub  clave  ac  tuta  custodia 
d'.r.enter  asserventur,  ne  ab  aliqu»  nisi  a  sa- 


cerdote  temere  tangantur,  aut  eis  sacrilège 
quispiam  abuli  possit. 

Parochus,  quantum  fieri  polest,  curet  ne  per 
laicos,  sed  per  se  vel  per  alium  sacerdolem, 
vel  saltem  per  alium  Ecclesiœ  ministrum  hœc 
olea  deferantur;  caveat  item  ne  de  Us  quid- 
quam  ulli  umquam  tribuat  cujusvis  rei  prœ- 
textu. 

Sal  quod  in  os  baptizandi  immittendum  est 
sit  benedictum  sua  peculiari  benedictione  qwr 
in  fia  prœscribitur;  neque  utalur  sale  exorci- 
salo  ad  benedicendum  aquam,  sitque  prias 
bene  confractum  et  attritum  siccum  ac  mun* 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


483 

principaux  mystères  de   la    religion  chré- 
tienne. ■  . 

Ensuite  le  prêtre  souffle  sur  eux  en  forme 
de  croix  pour  chasser  le  démon  par  la  vertu 
du  Saint-Esprit,  qui  est  comme  le  souffle  de 
Dieu,  et  par  les  mérites  de  Jésus-Christ  cru- 
cifié. On  se  sert  du  souffle  pour  chasser  le 
démon  ,  afin  de  faire  connaître  le  mépris 
qu'on  fait  de  luietdesonextrême faiblesse.  On 
imprime  aussi  sur  le  front  et  sur  lecœurdeceux 
qu'on  va  baptiser  le  signe  de  la  croix,  pour 
montrer  qu'ils  doivent  se  faire  honneur  de 
la  croix  de  Jésus-Christ,  l'aimer,  y  mettre 
toute  leur  confiance  et  témoigner  hautement 
qu'ils  sont  chréliens,  bien  loin  d'avoir  honte 
de  le  paraître  et  d'en  faire  les  actions.  Les 
autres  signes  de  la  croix  qu'on  répète  sou- 
vent durant  le  baptême,  signifient  qu'il  lire 
toute  sa  vertu  de  la  croix  du  Sauveur  et  des 
mérites  de  sa  passion.  Ceux  qu'on  fait  sur 
le  front,  sur  les  yeux,  sur  la  poitrine,  sur 
les  épaules  et  sur  les  oreilles,  signifient  que 
tous  les  sens  de  ceux  que  l'on  baptise  sont 
tellement  fortifiés  et  purifiés  par  la  grâce  du 
baptême,  qu'ils  sont  des  sujets  dignes  de 
Dieu,  et  capables  de  connaître  et  de  gar- 
der ses  commandements.  Par  le  signe  de  la 
croix,  les  catéchumènes  sont  en  quelque 
manière  sanctifiés,  selon  saint  Augustin;  ils 
sont  conçus  par  ce  signe  dans  le  sein  de  l'E- 
glise; ils  sont  marqués  au  sceau  et  au  ca- 
ractère de  Jésus-Christ  :  par  ce  signe,  les 
catéchumènes  se  soumettent  au  joug  de 
Jésus-Christ,  et  s'engagent  à  mener  sur  la 
terre  une  vie  de  crois  et  de  souffrances. 

On  fait  sur  eux  plusieurs  exorcismes  pour 
chasser  le  démon,  sous  la  puissance  duquel 
ils  sont  par  le  péché  originel.  L'Eglise  en 
use  ainsi  parce  qu'elle  connaît  toute  l'opi- 
niâtreté de  ce  malin  esprit ,  quand  une  fois 
le  péché  l'a  mis  en  possession  du  cœur  de 
l'homme.  On  ne  doit  pas  omettre  les  exor- 
cismes marqués  dans  le  Rituel,  quand  on  ne 
l'ait  que  suppléer  les  cérémonies  à  une  per- 
sonne déjà  baptisée  ;  car  l'Eglise  les  emploie 
non-seulement  pour  chasser  le  démon  ,  mais 
encore  pour  diminuer  ses  forces,  pour  l'éloi- 
gner et  l'empêcher  de  nuire  à  ceux  de  l'âme 
desquels  il  a  été  chassé  par  le  baptême.  Cet 
ennemi  implacable  de  notre  salut  n'est  ja- 
mais si  furieux  contre  nous  que  lorsqu'il 
nous  voit  délivrés  de  sa  tyrannie.  Pervicacis- 
simus  ille  liostis,  dit  ïertullien,  numquam 
malitiœ  suœ  otium  facit,  atque  tune  maxime 


184 


sœvit  cum  hominem  plane  sentit  lioerum.Tunc 
plurimum  accenditur  dum  exslinguitur.  On 
fait  aussi  plusieurs  impositions  des  mains, 
pour  signifier  queDieu,  en  la  place  du  démon, 
prend  possession  de  ceux  que  l'on  baptise, 
se  les  soumet  et  les  assujettit  à  sa  douce  et 
heureuse  domination,  pour  faire  comprendre 
au  catéchumène  qu'il  est  une  victime  qui  va 
être  consacrée  à  Dieu  par  le  baptême  ,  par 
lequel  elle  deviendra  agréable  à  la  majesté 
divine. 

Le  sel  que  l'on  met  dans  la  bouche  de  ceux 
que  l'on  doit  baptiser  marque  que,  par  le 
don  de  la  grâce  et  de  la  foi ,  ils  doivent  être 
délivrés  de  la  corruption  du  péché  ,  trouver 
du  goût  dans  la  pratique  du  bien  et  dans  les 
choses  du  ciel,  et  prendre  plaisir  à  se  nour- 
rir des  vérités  divines.  Il  signifie  la  sagesse 
que  l'Eglise  demande  pour  ceux  qui  reçoi- 
vent le  baptême,  et  la  prudence  dont  ils  doi- 
vent assaisonner  toutes  leurs  actions  et 
toutes  leurs  paroles,  afin  que  leur  vie  soit 
sainte  et  exempte  de  toute  corruption  du 
péché. 

On  introduit  le  catéchumène  dans  l'église, 
pendant  que  le  ministre  du  sacrement  récite 
avec  le  parrain  et  la  marraine  le  symbole 
des  apôtres,  si  c'est  un  enfant  qui  va  rece- 
voir le  baptême  ,  et  avec  le  catéchumène 
même,  s'il  a  l'usage  de  la  raison,  pour  faire 
entendre  que  l'Eglise  ne  reçoit  en  son  sein 
et  n'admet  au  baptême  que  ceux  qui  font 
profession  de  croire  en  Jésus-Christ  ;  on  y 
joint  la  récitation  de  l'oraison  dominicale, 
parce  que  l'Eglise  veut  être  assurée  que 
ceux  qu'elle  reçoit  au  nombre  de  ses  enfants 
savent  celte  prière  que  le  Sauveur  nous  a 
enseignée  lui-même. 

On  met ,  à  ceux  que  l'on  va  baptiser,  de 
la  salive  aux  oreilles  et  aux  narines  ,  pour 
les  avertir  qu'ils  ne  doivent  plus  écouter  la 
voix  du  démon,  du  monde  et  de  la  chair, 
mais  qu'ils  sont  obligés  d'avoir  les  oreilles 
ouvertes  aux  commandements  de  Dieu,  aux 
vérités  évangéliques,  et  en  sentir  la  dou- 
ceur :  c'est-à-dire,  avoir  le  cœur  disposé  à 
les  croire  et  à  les  observer,  se  plaire  dans  la 
pratique  des  vertus  qui  rendent  les  vrais 
fidèles  la  bonne  odeur  de  Jésus-Christ. 

Lorsqu'ils  sont  arrivés  aux  fonls  baplis- 
maux,  on  exige  d'eux  qu'ils  renonce  ni  à  Satan, 
à  ses  pompes  et  à  ses  œuvres.  Quaud  ce  sont 
des  enfants,  les  parrains  ou  les  marraines 
répondent  pouf  eux,  et  leur  servent  de  cau- 


EXTRâlT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


dum;  sal  ita  benediclum  nemini  tradatur,  ne- 
ijuc  etiam  iis  qui  benedicendum  atlulerint  red- 
dalur,sed  ad  alios  baplizandos  servelur,  aut 
in  sacrarium  ubjiciatur. 

Cum  ujitur  bnptismi  sacramentum  jam  ad- 
ministrandum  est,  haie  in  promptu  esse  de- 
bent  : 

Yascxda.  sacri  olei  catechumenorum  et 
chrismalis  ; 

Vasculum  cum  sale  benedicendo  vel  jam, 
ut  dictum  est,  bencdiclo  ; 

Vasculum,  seu  cochlear  ex  argento  vel  alio 
métallo  nitidum,  ad  aquam  bnptismi  funden- 


dam supra  caput  bnptizati,quud  nulli  prœter- 
ea  alii  usui  deservint; 

Pelvis  seu  bacile  ad  excipiendam  aquam  ex 
capite  de/luentem,  nisi  stalim  in  sacrarium 
deflunl  ; 

Gossypium,  alio  nomine  bombncium,  seu 
quid  simile  ad  abstergenda  loca  sacris  oleis 
inuncla; 

Stolœ  duœ,  ubi  commode  haberi  possunt, 
unn  violncea,  et  altéra  alba,  ut  infm  notutur, 
mutunda  ;  sin  minus,  una  saltem  adfiibeatur; 

Medulla  punis,  qua  inuncli  sncerdotis  di- 
giti,  cum  manus  tavat,  ubstergantur,  et  va» 


185 


BAP 


BAP 


«86 


tion  Hien  de  plus  juste  que  ces  renonce- 
ments :  car  l'homme  s'ètant  perdu  pour  avoir 
]  écoulé  les  suggestions  et  les  promesses  du 
démon,  il  faut  qu'il  y  renonce,  pour  rentrer 
en  grâce  avec  Dieu  et  devenir  son  enfant  par 
le  baptême.  Celui  qui  se  veut  enrôler  sous 
l'étendard  de  Jésus-Christ  doit  première- 
ment s'engager  à  abandonner  le  monde  et  le 
démon  ,  et  promettre  de  les  détester  toute  sa 
vie,  comme  ses  plus  cruels  ennemis. 

On  fait  une  onction  sur  la  poitrine  et  sur 
les  épaules,  pour  signifier  la  grâce  dont  ceux 
qui  vont  recevoir  le  baptême  ont  besoin  ,  et 
que  Dieu  leur  accorde  pour  combattre  le  dé- 
mon et  adoucir  le  joug  de  Jésus-Christ  au- 
quel ils  se  soumettent.  Ensuite  le  prêtre  leur 
fait  encore  celte  demande  :  Croyez-vous  en 
Dieu  le  Père  tout-puissant  ?  Ils  répondent , 
s'ils  sont  adultes,  ou  les  parrains  et  mar- 
raines répondent  pour  eux,  si  ce  sont  des 
enfants  :  Je  crois  ;  étant  de  même  interrogés 
sur  tous  les  autres  articles  du  symbole,  ils 
font  une  profession  solennelle  de  la  foi.  Par 
là  on  s'assure  s'ils  croient  véritablement  et 
s'ils  sont  dans  la  résolution  de  professer  la 
foi  de  Jésus-Christ ,  parce  que  la  foi  est  le 
fondement  du  salut,  et  une  des  principales 
dispositions  pour  être  justifié. 

Enfin,  le  prêtre  leur  demande  s'ils  veulent 
être  baptisés;  à  quoi  ils  n'ont  pas  plutôt 
consenti,  en  répondant  eux-mêmes,  si  ce  sont 
des  adultes,  ou  leurs  parrains  ou  marraines 
répondant  pour  eus,  si  ce  sont  des  enfants  , 
qu'en  même  temps  le  prêtre  verse  l'eau  bé- 
nite sur  eux  ,  en  disant  :  Je  te  baptise,  etc. 
Car  Notre-Seigneur  a  voulu  que ,  comme 
l'homme ,  en  obéissant  volontairement  au 
serpent  ,  avait  été  justement  condamné,  nul 
ne  lut  aussi  du  nombre  des  siens  ,  que  ceux 
qui  se  donneraient  volontairement  à  lui, 
afin  que ,  par  une  obéissance  toute  volon- 
taire à  ses  commandements,  ils  pussent  mé- 
riter le  salut  éternel. 

On  oint  les  baptisés  à  la  tête  avec  le  saint 
chrême  ,  pour  marquer  qu'ils  sont  unis  à 
Jésus-Christ  comme  les  membres  à  leur 
chef;  qu'il  leur  fait  part  de  sa  royauté,  pour 
dominer  sur  leurs  convoitises ,  et  de  son  sa- 
cerdoce, pour  offrir  à  Dieu  un  sacrifice  con- 
tinuel de  bonnes  œuvres. 

Le  chrémeau  tient  lieu  de  la  robe  blanche 
qu'on  donnait  autrefois  aux  baptisés.  Cette 
robe,  selon  le  sentiment  des  saints  Pères,  est 
le  symbole  de  la  gloire  de  la  résurrection 


pour  laquelle  nous  renaissons  par  le  bap- 
tême, de  l'éclat  et  de  la  beauté  dont  l'âme 
est  ornée  dans  ce  sacrement,  après  que  les 
taches  de  ses  péchés  y  ont  élé  effacées  ;  de 
l'innocence  et  de  l'intégrité  que  ceux  qui 
ont  été  baptisés  doivent  conserver  jusqu'à  la 
mort. 

Enfin  ,  le  cierge  allumé  qu'on  met  à  la 
main  signifie  qu'étant  devenus  enfants  de 
lumière  ils  doivent  vivre  en  enfants  de  lu- 
mière, marcher  selon  la  justice  et  la  vérité, 
rechercher  ce  qui  est  agréable  à  Dieu,  et 
fuir  les  péchés,  qui  sont  des  œuvres  de  té- 
nèbres. 

§  XI.  Des  foins  baptismaux  et  des  saintes  huiles. 

Dans  chaque  église  paroissiale,  ou  autre 
deslinée  pour  l'administration  des  sacre- 
ments, il  doit  y  avoir  des  fonts  baptismaux, 
qui  seront  placés  au  bas  de  l'église,  du  côté 
de  l'Evangile;  il  y  aura  un  tableau  du  bap- 
tême de  Noire-Seigneur.  Ce  lieu  sera  tenu 
dans  une  grande  propreté,  et  les  fonts  seront 
si  bien  couverts  d'un  dôme  ou  au  moins 
d'une  porte  qui  ferme  bien  juste,  qu'il  n'y 
entre  ni  poussière  ni  ordures.  Ils  fermeront 
à  clef;  les  curés  ou  leurs  secondaires  la  gar- 
deront avec  soin. 

Les  fonts  baptismaux  doivent  être  de  ma- 
tière solide,  comme  de  pierre  dure  ou  de 
marbre,  d'une  hauteur  convenable,  creusés 
en  forme  de  cuve,  et  divisés,  s'il  est  possible, 
en  deux  parties  percées  dans  le  milieu  jus- 
qu'en bas.  Dans  la  plus  grande  partie  sera 
le  vaisseau  des  eaux  baptismales;  l'autre, 
qui  doit  être  large  de  plus  d'un  pied  servira 
de  piscine  pour  recevoir  l'eau  qu'on  verse 
sur  la  tête  de  ceux  qu'on  baptise. 

Si  l'on  ne  peut  pas  avoir  une  cuve  divisée 
en  deux  parties,  il  y  aura  à  côté  des  fonts 
une  piscine  pour  recevoir  l'eau.  Le  conduit 
sera  au  milieu  d'une  pierre  taillée  en  forme 
de  bassin,  large  de  plus  d'un  pied,  et  élevée 
de  terre  au  moins  de  trois  pieds,  en  sorte 
qu'on  puisse  commodément  pencher  dessus 
la  tête  de  ceux  qu'on  baptisera. 

Le  vaisseau  destiné  pour  contenir  les  eaux 
baptismales  doit  être  d'étain  ou  de  plomb  , 
avec  un  couvercle  de  même  matière,  fer- 
mant bien  juste,  afin  que  l'eau  ne  s'écoule 
pas  :  si  ce  vaisseau  était  de  cuivre,  il  sera 
étamé  par  dedans,  de  crainte  que  la  rouille 
ne  fasse  corrompre  l'eau.  On  ne  doit  laisser 
dans  les  fonts  que  ce  vaisseau  ;  et  le  tout 


EXTRAIT  DU  RITUEL   ROMAIN. 


pro  manuum  lotione  post  baptismum,  quod 
huic  tantum  usui  deservire  decet  ; 

Alba  vestis  inmodum  pallioli,  seu  linteolum 
candidum  infantis  capiti  imponendum; 

Cereus,  seu  candela  cerea  baptizalo  ardent 
tradendu; 

Hic  denique  ritualis  liber  sit  paratus,  et 
item  liber  baplismulis,  in  quo  baptizati  de- 
scribunlur.  , 

Omnibus  igitur  opportune  prœpuratis,  sa- 
cerdos  ad  tanli  sacramenti  administrationem, 
lotis  manibus,  superpelliceo  et  stola  violacea 
indulus  accédât %  -Aeritum  unmn  seuplures,  si 


potest,  secum  adhibeat,  superpclliceo  pariter 
indutos,  qui  sibi  ministrent. 

Ita  paratus  accédai  ad  limen  ecclesiœ,  ubi 
foris  exspectanl  qui  infunlem  detulerunt. 

Inlerroget  (nisi  de  his  bene  sibi  constet)  an 
sit  suœ  parocliiœ,  masculus  an  femina,  an  sit 
domi  baplizatus,  et  a  quo  et  quam  rite,  et  qui 
sint  compalres  qui  infantem  teneant  pro  eo- 
que  respondeant,  quos  pie  ac  decenter  assi- 
sterez ac,  prout  opus  fuerit,  pro  baptizando 
ad  interrogntiones  respondere  admoneat. 

El  quoniam  iis  qui  baptizantur,  tamquam 
Dei  fil  iis  in  Christo  regenerandis ,  et  in  eius 


187 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


188 


doit  être  tenu  par  les  curés  dans  une  grande 
propreté. 

Il  ne  faut  pas  laisser  les  vases  des  saintes 
huiles  dans  les  fonts  baptismaux,  mais  on 
doil  les  fermer  sous  clef  dans  une  petite  ar- 
moire boisée  par  dedans,  à  côté  du  grand 
autel  ,  si  cela  se  peut  ;  d'où  les  curés  les 
porteront  avec  respect  aux  fonts  baptis- 
maux, lorsqu'il  faudra  faire  quelque  bap- 
tême. Si  l'on  ne  peut  avoir  cette  armoire  à 
côté  du  grand  autel,  on  la  pratiquera  dans 
la  chapelle  des  fonts. 

Il  faut  avoir  de  deux  sortes  de  saintes 
huiles  pour  le  baptême,  savoir  :  l'huile  des 
catéchumènes  et  le  saint  chrême.  On  doit 
avoir,  pour  les  contenir,  deux  petits  vnses 
d'argent,  ou  au  moins  d'étain  fin,  bien  pro- 
pres et  unis  ensemble,  bien  fermés  et  dis- 
tingués chacun  par  sa  propre  inscription  , 
afin  de  ne  se  pas  tromper  en  prenant  l'un 
pour  l'autre.  Sur  le  vase  de  l'huile  des  calé- 
chumènes,  on  mettra,  oleum  catechumeno- 
rum;  et  sur  celui  du  saint  chrême,  sanctum 
chrisma.  Si  ces  vases  étaient  si  petits  qu'on 
ne  pût  graver  ces  deux  mots  sur  chacun  , 
il  faudra  metire  au  moins  sur  celui  du  saint 
chrême  ces  deux  lettres  initiales  en  gros  ca- 
ractères, S.  G.  ;  et  sur  celui  de  l'huile  des  ca- 
téchumènes, il  faudra  mettre  aussi  en  gros 
caractères,  0.  G. 

Pour  empêcher  que  les  saintes  huiles  ne 
se  répandent,  on  mettra,  entre  le  couvercle 
et  le  vase,  du  coton  ou  de  l'étoupe,  qu'on 
changera  de  temps  en  temps,  et  qu'on  brû- 
lera sur  la  piscine  quand  on  l'ôlera  pour  en 
mettre  d'autre. 

Pour  l'usage  journalier,  on  aura  encore  d'au- 
tres plus  petits  vases  d'argent,  si  cela  se  peut, 
ou  au  moins  d'étain  fin,  bien  propres  et  unis 
ensemble,  bien  distingués  et  bien  couverts, 
avec  des  inscriptions  pareilles  à  celles  des 
plus  grands  vases,  d'où  l'on  versera  dans  les 
plus  petits  les  saintes  huiles  nécessaires.  On 
mettra  dans  ces  plus  petits  vases  de  l'étoupe 
ou  du  coton,  avec  les  saintes  huiles  qu'ils 
contiendront.  Il  convient  d'en  faire  l'ouver- 
ture assez  grande,  afin  que  le  prêtre  puisse 
appuyer  le  pouce  sur  ce  coton  ou  sur  ces 
étoupes  quand  il  se  sert  des  saintes  huiles 
pour  les  onctions,  lors  de  l'administration  du 
baptême. 

Les  saintes  huiles  doivent  avoir  été  bénites 
et  consacrées  par  un  évêque,  le  jeudi  saint 
de  l'année  courante.  C'est  pourquoi  les  curés 
de  la  ville  épiscopale  les  iront  prendre  dans 
l'église  cathédrale  pour  s'en  servir  le  samedi 
saint  à  la  bénédiction  des  fonts,  ainsi  que  les 
curés  dont  les  paroisses  sont  près  de  la  ville 
et  assez  peu  éloignées  pour  leur  donner  la 
facilité  et  le  temps  de  venir,  on  d'envoyer 
prendre  des  saintes  huiles  nouvelles  pour  la 


même  cérémonie  le  jour  du  samedi  saint. 
Quant  aux  autres  curés  et  aux  secondaires 
des  succursales  dont  les  églises  sont  plus 
éloignées  de  la  ville  épiscopale,  et  qui  ne 
peuvent  venir  ou  envoyer  prendre  les  saintes 
huiles  nouvelles  avant  le  samedi  saint,  ils 
auront  attention  de  s'en  pourvoir  le  plus  tôt 
qu'il  leur  sera  possible.  Us  feront  brûler  les 
anciennes  dans  la  lampe  qui  est  allumée  de- 
vant le  très-saint  sacrement,  sitôt  qu'ils  au- 
ront reçu  les  huiles  nouvelles,  ou  ils  en  im- 
biberont du  colon  ou  des  étoupes  qu'ils  feront 
brûler,  et  en  jetteront  les  cendres  dans  la 
piscine. 

A  cet  effet,  il   doit  y  avoir  dans  chaque 
église,  derrière  le  grand  autel  ou  dans   un 
autre  lieu  commode,  une  piscine,  c'est-à-dire 
un  endroit  fermé  où  il  y  ait  dans  la  terre  une 
grande  fosse  dont  l'orifice  soit  étroit,  sur  le- 
quel il  y  ait  une  pierre  ou  un  couvercle  qui 
bouche  bien.  C'est  dans  cette  fosse  qu'on  jet- 
tera les  cendres  des  saintes  huiles,  les  boules 
d'étoupe  ou  de  colon,  et  la  mie  de  pain,  qui 
auront  touché  les  saintes  huiles  et  qui  au- 
ront servi  à  essuyer  les  saintes  onctions  et 
les  doigts  des  prêtres  qui  les  auront  faites. 
On  y  doit  jeter  encore  les   cendres   des   or- 
nements et  linges  d'autel,   des   ornements 
sacerdotaux  et  de  toutes  les  choses  sacrées 
qu'on  doit  jeter  dans  le  feu.  On  y  jettera  pa- 
reillement l'eau  bénite,  tant  celle  qu'on  ôlera 
des  bénitiers  que  celle  qu'il  faut  renouveler 
des  fonls  baptismaux;  l'eau  qui  aura  servi  à 
laver  les  corporaux  et   les  purificatoires,  et 
généralement  toutes  les  choses  que  le  Missel 
et  le  Rituel  ordonnent  de  jeter  en  cette  pis- 
cine.  Les  curés  auront  soin  que  ce  lieu  soit 
bien  fermé  et  qu'on  n'y  jette  rien  de  profane. 
Lorsque  les  curés  ne  pourront  eux-mêmes 
venir  prendre  les  saintes  huiles  qui  leur  se- 
ront nécessaires  pour  leurs   paroisses ,  ils 
enverront  pour  cet  effet  des  ecclésiastiques 
qui  soient  au  moins  sous-diacres.  Lorsque 
les  maisons  régulières  du  diocèse  en  deman- 
deront pour  leur  propre  besoin,  ce  sera  pa- 
reillement toujours  un  prêtre  ou  au  moins 
un  clerc  dans  les  ordres  sacrés,  qui  ira  les 
prendre  et  qui  aura  pour  cet  effet  un  billet 
signé  du  supérieur  de   la   maison   pour  la- 
quelle il  les  ira  prendre,  afin  de  faire  voir 
que  c'est  ce  supérieur  qui   l'envoie,  s'il  ne 
peut  y  aller  lui-même.  Dans  le  billet  il  sera 
marqué  que  c'est  pour  telle  paroisse  ou  pour 
telle  maison  régulière  que  l'on  va  prendre 
les  saintes  huiles. 

Les  vaisseaux  dans  lesquels  les  saintes 
huiles  auront  été  bénites  le  jour  dii  jeudi 
saint,  et  qui  serviront  pour  les  distribuer 
dans  tout  le  diocèse,  seront  enfermés  sous 
clef  dans  un  lieu  décent,  propre  et  honnête. 
Celui  qui  sera  chargé  de  faire  celte  distribu- 


EXTRAIT   DU   RITUEL  ROMAIN. 


mililiam  ascribendis,  nomen  imponitur,  citret 
ne  obscena,  fnbulosa  nul  ridicula,  vel  innnium 
deorum  vel  impiorum  elhnicorum  hominum 
nomina  imponantur,  sed  polius  qualenus  fieri 
pntest,  sunctorum,  quorum  exemplis  fidèles 
«d  pie  vivendum  excitenlur,  et  pulrociniis 


prateqantur. 

Hit  igitur  expeditis,  et  accepta  nomine 
haptizandi,  positi,  si  infans  fuerit,  super  bru- 
chium  (lexlrum  illius  qui  eum  de'fert,  p<no- 
chus  ad  baplismum  procédât,  in  hune  moJum 
nominatim  interrofjans. 


J89 


BAP 


BAP 


190 


k°  Un  bassin  pour  recevoir  l'eau  qui  coule 
de  la  têle  de  la  personne  qu'on  baptise,  à 
moins  qu'elle  ne  tombe  directement  dans  la 
piscine  des  fonts  baptismaux. 

5°  Un  peu  de  mie  de  pain,  et  du  colon  ou 
des  étoupes,  avec  une  petite  boîte  ou  un  bas- 
sin pour  mettre  les  pelotons  d'étoupe,  de  co- 
ton, ou  le  pain,  qui  auront  servi  à  frotter  les 
doigts  du  prêtre  après  les  onction';,  et  à  es- 
suyer les  parties  du  corps  du  baptisé  sur  les- 
quelles les  onctions  auront  été  faites. 

(i°  Deux  étoles,  une  violette  et  l'autre  blan- 
che, ou  du  moins  une  étole  qui  soit  violette 
d'un  côté  et  blanche  de  l'autre,  pour  en 
changer,  comme  il  est  marqué  dans  le  Rituel. 

7"  Une  robe  ou  tunique  blanche,  pour  re- 
vêtir le  nouveau  baptisé,  ou  un  linge  blanc 
en  forme  de  petit  manteau  ou  de  voile,  qu'on 
nomme  le  chrémeau,  pour  tenir  lieu  de  celte 
robe  et  être  mis  sur  la  tête  du  nouveau  bap- 
tisé. 

8°  Un  cierge  de  cire  blanche,  pour  mettre 
à  la  main  du  nouveau  baptisé. 

9°  Une  aiguière  et  un  bassin,  pour  laver 
les  mains  du  prêtre,  avec  une  serviette  pour 
les  essuyer  :  l'eau  doit  être  jetée  dans  la  pi- 
scine. 

10"  Le  Rituel  du  diocèse,  avec  les  registres 
pour  écrire  l'acte  du  baptême.  Nous  parle- 
rons de  ces  registres  dans  la  suite. 

Il  serait  à  propos  d'avoir  encore  un  mar- 
tyrologe, pour  voir  les  différents  noms  de 
saints  qu'il  est  permis  de  donner  à  ceux  qui 
sont  présentés   au   baptême.  (Voy.   l'article 

SlINTS.) 

Lorsque  l'on  trouve  la  lettre  N.  dans  l'or- 
dre de  baptiser  prescrit  dans  le  Rituel,  on 
doit  toujours  nommer  la  personne  qu'on 
baptise,  soil  garçon,  soit  Glle,  selon  le  cas  et 
le  genre  qui  lui  convient  relativement  à  son 
sexe. 

§  XIII.  Du  baptême  des  adultes. 

On  appelle  adultes  ceux  qui  sont  en  âge 
de  raison  et  de  pouvoir  répondre  par  eux- 
mêmes  avec  pleine  connaissance. 

Si  quelqu'un  de  cet  âge  se  présente  pour 
recevoir  le  baptême,  ou  est  présenté  par  ses 
parents,  il  faut  examiner  avant  toutes  cho- 
ses s'il  est  inGdèle,  juif  ou  turc,  ou  engagé 
dans  une  secte  hérétique  dans  laquelle  on 
n'observe  point  la  forme  du  baptême,  et  dans 
laquelle  par  conséquent  il  n'y  aurait  point 
de  vrai  baptême;  il  faut  examiner  si,  étant 
né  de  parents  chrétiens  et  catholiques,  il  est 
parvenu  à  cet  âge  sans  avoir  été  baptisé,  et 
pourquoi. 

Si  celui  qui  demande  le  baptême  est  étran- 
ger et  inconnu,  les  curés  s'informeront  avec 
soin  de  son  état  et  de  sa  condition  ;  ils  lâche- 
ront de  découvrir  s'il  n'a  pas  déjà  été  baptisé 
et  s'il  ne  demande  pas  le  baptême  par  er- 
reur, par  faiblesse,  par  ignorance  ou  peut- 
être  même  par  fraude,  par  impiété  ou  par 

EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 
De  baplismo  adultorum.  pgr  Mqmt  rf  •„   •„  operibu,  pktatis  exercerif 

M  quis  adultus  stt  baptizandns,  débet  prius  ejusque  voluntas  et  propositum  sœpius  explo- 
secundum  apostolicam  retjultim  in  Christ  iuna  rari,  et  non  niri  sciens  et  volens,  probequt 
nae  ac  sanctis  moribus  diligenter  institui,  et      instructus  baptixari. 


lion  gardera  la  clef  de  cette  armoire  et  em- 
pêchera qu'aucune  personne  puisse  toucher 
les  saintes  huiles  que  les  seuls  prêtres  qui  en 
auront  besoin  pour  le  sacré  ministère.  Il  n'en 
donnera,  sous  quelque  prétexte  que  ce  puisse 
êlre,  à  qui  que  ce  soit  qu'aux  curés  qui  en 
manqueront,  ou  aux  clercs  dans  les  ordres 
sacrés  que  les  curés  enverront  à  cet  effet, 
et  aux  maisons  régulières,  ainsi  qu'il  vient 
d'être  dit.  Il  aura  soin  de  refermer  à  clef  la- 
dite armoire,  aussitôt  qu'il  aura  fait  la  dis- 
tribution pour  laquelle  on  aura  eu  recours  à 
lui.  11  aura  un  registre  sur  lequel  les  curés 
ou  les  ecclésiastiques  qui  viendront  de  leur 
part,  signeront  qu'ils  ont  reçu  les  nouvelles 
saintes  huiles,  tel  jour  et  pour  telle  paroisse, 
laquelle  signature  se  fera  à  chaque  distribu- 
tion des  saintes  huiles. 

On  doit  Iraiter  les  saintes  huiles  avec  un 
grand  respect,  et  empêcher  surtout  qu'on  ne 
le9  applique  sur  des  malades,  et  qu'on  n'en 
abuse  d'une  manière  profane  et  sacrilège  en 
s'en  servant  contre  les  intentions  de  l'Eglise. 
C'est  pourquoi  il  est  défendu  aux  curés  et 
autres  prêtres  d'en  donner  jamais  à  per- 
sonne, sous  quelque  prétexte  que  ce  soit. 
Hors  le  cas  de  nécessité,  les  ecclésiastiques, 
pour  plus  grande  révérence,  ne  les  porteront 
jamais  sans  être  vêtus  de  surplis.  On  ne  doit 
les  laisser  toucher  par  aucun  laïque. 

Si  les  saintes  huiles  venaient  à  diminuer 
notablement  pendant  le  cours  de  l'année,  en 
sorte  qu'elles  ne  pussent  suflire  et  qu'on 
n'eût  pas  la  commodité  d'en  aller  chercher 
ailleurs,  il  faudrait  verser  dans  l'huile  bénite 
qui  reste  un  peu  d'huile  d'olive  commune, 
mais  en  moindre  quantité  que  l'huile  bénite, 
et  les  mêler  ensemble.  Il  n'est  pas  permis 
d'y  joindre  de  l'huile  de  noix  ou  d'autre  ma- 
tière que  d'olive. 

§  XII.  Des  préparatifs  nécessaires  pour  le  baptême 
solennel. 

Pour  le  baptême  solennel  on  aura  soin  de 
préparer  les  choses  suivantes  : 

1°  Les  vases  du  saint  chrême  et  de  l'huile 
des  catéchumènes. 

2°  Un  petit  vase  où  il  y  ait  du  sel  pour  met- 
tre dans  la  bouche  de  celui  qu'on  baptisera. 
Ce  sel  doit  être  bien  sec,  bien  pulvérisé,  bien 
nel  et  bénit  d'une  bénédiction  parliculière 
qui  se  trouve  au  Rituel,  dans  l'ordre  du  bap- 
tême. Lorsqu'il  a  été  bénit,  il  n'en  faut  don- 
ner à  personne,  ni  rendre  ce  qui  en  est  resté 
après  le  baptême  à  ceux  qui  l'ont  apporlé; 
mais  on  doit  le  conserver  dans  un  lieu  bien 
sec,  pour  s'en  servir  une  autre  fois  au  bap- 
tême; ou  bien  il  faut  le  jeter  dans  la  piscine. 

3°  Un  autre  petit  vase  en  forme  de  coquille, 
d'argent  ou  d'aulre  métal  convenable,  uni- 
quement destiné  à  prendre  l'eau  baptismale 
dans  les  fonts  et  à  la  verser  sur  la  léte  des 
personnes  qu'on  baptise. 


101 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


quelque  raison  d'intérêt  temporel.  Il  est  as- 
sez ordinaire,  surtout  à  des  pauvres  étran- 
gers auxquels  toute  religion  est  indifférente 
et  qui  n'en  suivent  aucune,  de  se  présentera u 
baptême  pour  gagner  de  l'argent  ou  par 
d'aulres  mauvais  motifs,  et  de  ne  pas  crain- 
dre même  de  se  faire  baptiser  plusieurs  fois. 
C'est  à  quoi  les  pasteurs  doivent  être  très- 
attentifs. 

On  ne  doit  point  baptiser  d'adultes  sans 
avoir  consulté  l'évêque  et  en  avoir  obtenu  de 
lui  la  commission,  lorsqu'il  ne  juge  pas  à 
propos  de  donner  lui-même  le  baptême,  pour 
le  conférer  avec  plus  de  solennité. 

Un  adulte  ne  doit  point  être  baplisé  sans 
avoir  auparavant  été  bien  éprouvé. 

11  doit  être  éprouvé  par  rapport  à  la  foi  ; 
car  on  ne  doit  point  l'admettre  au  baptême 
sans  être  moralement  assuré  qu'il  veut  très- 
sincèrement  faire  profession  toute  sa  vie  de 
la  foi  chrétienne  enseignée  par  l'Eglise  ca- 
tholique, apostolique  et  romaine. 

Avant  de  baptiser  un  adulte,  on  est  obligé 
de" 


S 


e  lui  expliquer  tous  les  mystères  de  la  reli- 
gion, c'est-à-dire  tout  ce  qu'il  est  obligé  de 
croire  de  nécessité  de  moyen,  comme  l'unité 
d'un  Dieu  en  trois  personnes,  les  mystères 
de  l'incarnation  et  de  notre  rédemption  ;  qu'il 
y  a  une  autre  vie  et  étemelle  pour  récom- 
penser les  bons,  cl  où  pareillement  les  mé- 
chants seront  punis.  On  doit  encore  l'in- 
struire de  ce  qu'il  doit  savoir  ou  croire  de 
nécessité  de  précepte,  comme  de  ce  qui  esl 
dans  le  symbole  des  apôtres;  qu'il  y  a  sept 
sacrements  ,  particulièrement  ce  que  c'est 
que  le  baptême,  la  pénitence,  l'eucharistie. 
Il  doit  encore  connaître  les  devoirs  généraux 
du  chrétien  proposés  dans  le  décalogue,  les 
commandements  de  l'Eglise,  quelles  sont  les 
obligations  que  l'on  contracte  par  le  bap- 
tême, et  la  soumission  qu'on  doit  avoir  pour 
l'Eglise.  A  l'égard  des  autres  articles  de  la 
foi,  il  suffit  qu'un  adulte,  avant  d'être  bap- 
tisé, les  croie  en  général.  Outre  le  symbole 
des  apôtres,  on  lui  apprendra  l'oraison  do- 
minicale. 

11  n'est  pas  nécessaire  d'exiger  de  lui  la 
déclaration  de  ses  péchés,  puisqu'il  n'est  pas 
capable  de  recevoir  le  sacrement  de  péni- 
tence; mais  il  convient  de  l'engager  à  faire 
connaître  à  celui  qu'il  veut  choisir  pour  son 
directeur  et  son  confesseur  après  son  bap- 
tême ses  dispositions  intérieures,  afin  qu'il 
le  détermine  à  renoncer  à  ses  mauvaises  ha- 
bitudes, qui  pourraient  être  un  obstacle  à  la 
grâce  du  baptême;  qu'il  l'oblige  aux  répara- 
tions, aux  restitutions,  aux  réconciliations 
auxquelles  il  pourrait  être  tenu,  et  dont  le 
sacrement  qu'il  va  recevoir  ne  le  dispense- 
rait pas;  ou  enfin  pour  lui  donner  des  avis 
plus  salutaires  et  plus  proportionnés  aux 
besoins  de  son  âme. 


in 

Un  adulte  qui  demande  à  être  baptisé  doit 
être  éprouvé  par  rapport  aux  mœurs.  Comme 
il  ne  faut  pas  le  baptiser  s'il  ne  sait  ce  que 
Dieu  et  l'Eglise  ordonnent  à  tous  les  chré- 
tiens, on  doit  aussi  exiger  de  lui  qu'il  ait 
■déjà  commencé  à  le  pratiquer  avec  une  fer- 
me résolution  de  continuer  toute  sa  vie;  on 
l'exercera  donc  dans  la  pratique  des  vertus 
chrétiennes  et  des  bonnes  œuvres,  à  l'exem- 
ple des  catéchumènes  des  premiers  siècles. 

On  doit  examiner  soigneusement  non- 
seulement  ses  motifs  et  son  intention,  mais 
encore  sa  volonté  et  le  désir  qu'il  témoigne 
d'être  baplisé,  afin  de  ne  lui  accorder  celle 
grâce  que  lorsqu'on  aura  reconnu  qu'il  la 
demande  librement,  sincèrement  el  de  bon 
cœur. 

On  ne  lui  administrera  le  baplême  qu'après 
avoir  reconnu  en  lui  les  dispositions  néces- 
saires pour  la  justification.  Nous  ne  pouvons 
donner  une  idée  plus  juste  de  ces  dispositions 
'que  par  les  termes  du  saint  concile  de  Trente 
(Sess.  VI,  cap.  6,  de  Juslificat.).  Les  adultes, 
dit  ce  concile,  se  disposent  à  la  justice,  pre- 
mièrement, lorsqu 'excités  el  aidés  par  la  grâce 
de  Dieu,  concevant  la  foi  par  l'ouïe,  ils  se  por- 
tent librement  vers  Dieu,  croyant  et  tenant 
pour  véritables  les  choses  qui  ont  été  promises 
et  révélées  de  Dieu  :  et  ce  point  sur  tous  les 
autres,  que  le  pécheur  est  justifié  de  Dieu  par 
sa  grâce,  par  la  rédemption  acquise  par  Jésus- 
Christ;  ensuite,  lorsque  se  considérant  eux- 
mêmes  comme  pécheurs,  et  puis  passant  de  la 
crainte  de  la  justice  divine,  qui  d'abord  a  été 
utile  pour  les  ébranler,  jusqu'à  la  considé- 
ration de  la  miséricorde  de  Dieu,  ils  s'élèvent 
à  l'espérance,  se  confiant  que  Dieu  leur  sera 
propice  pour  l'amour  de  Jésus-Christ,  et  ils 
commencent  à  l'aimer  lui-même  comme  source 
de  toute  justice;  et  pour  cela  ils  s'émeuvent 
contre  les  péchés,  par  une  certaine  haine  et  dé- 
testation,  c'est-à-dire,  par  cette  pénitence  qui 
doit  précéder  le  baptême  ;  enfin,  lorsqu'ils 
prennent  la  résolution  de  recevoir  le  baptême, 
de  commencer  une  nouvelle  vie,  et  de  garder 
les  commandements  de  Dieu. 

S'il  arrivait  qu'un  adulte,  pendant  qu'on 
l'instruit,  tombât  en  quelque  danger  de  mort 
et  témoignât  un  vrai  désir  d'être  baplisé,  il 
faudrait  avancer  le  temps  de  son  baptême  ; 
mais  on  doit  observer  que,  lorsqu'il  s'agit 
de  baptiser  un  moribond,  l'on  doit  au  moins 
lui  faire  produire  un  acte  de  foi  explicite  et 
distinct  sur  ce  qu'il  doit  croire  de  nécessité 
de  moyen;  et,  à  l'égard  des  autres  articles, 
il  suffit  qu'il  produise  un  acte  de  foi  en  gé- 
néral, si  l'on  ne  peut  pas  les  lui  expliquer, 
en  lui  faisant  néanmoins  promettre  qu'il  se 
fera  mieux  instruire  lorsqu'il  aura  recouvré 
la  santé,  et  qu'il  pratiquera  ce  que  l'Eglise 
ordonne  aux  fidèles. 

Si,  quelque  temps  avant  les  fêtes  de  Pâ- 


EXTRA1T  DU  RITUEL  ROMAIN. 


At  vero  si  quis,  dum  instruitur,  in  mortis 
periculum  incidat,  baptizarique  voluerit,  ha- 
bita ratione  periculi  vel  necessitatis  baptize- 
tur. 


Adultorum  baplisnws,  ubi  commode  fieri 
potest,  ad  episcopum  deferatur,  ut-si  illi  pla- 
cuerit,  ab  eo  solemnius  conferatur  ;  alioquin 
introduis  ipse  baj>tizet,  stata  cœremonia. 


195 


BAP 


BAP 


191 


qucs  ou  de  la  Pentecôte,  un  adulte  demande  à 
être  baptisé,  il  est  à  propos,  pour  se  confor- 
mer à  l'ancien  usage  de  l'Eglise,  de  différer 
son  baptême  au  samedi  saint  ou  à  la  veille 
de  la  Pentecôte  :  et  en  ce  cas  le  prêtre  qui 
administrera  ce  sacrement  doit,  avant  la  bé- 
nédiction du  feu  nouveau,  ou  avant  la  lec- 
ture des  prophéties,  faire  toutes  les  cérémo- 
nies du  baptême,  jusqu'à  l'onction  de  l'huile 
des  catéchumènes  inclusivement,  et  achever 
les  autres  cérémonies  de  ce  sacrement,  au 
temps  marqué  dans  le  missel,  à  l'ordre  de  la 
bénédiction  des  fonts. 

Hors  le  cas  de  nécessité,  on  doit  toujours 
baptiser  solennellement  les  adultes  dans  l'é- 
glise. Il  y  aura,  si  l'on  veut,  un  parrain  et 
une  marraine  pour  le  baptême  de  chaque 
adulte;  mais  un  parrain  sans  marraine  suf- 
fira pour  les  hommes,  et  une  marraine  sans 
parrain  pour  les  femmes.  Ils  donneront  le 
nom;  mais  le  catéchumène,  c'est-à-dire,  ce- 
lui qui  se  dispose  à  recevoir  le  baptême,  ré- 
pondra lui-même  aux  demandes  et  interro- 
gations du  prêtre,  à  moins  qu'il  ne  soit  muet 
ou  sourd,  ou  qu'il  n'entende  pas  la  langue 
dans  laquelle  on  l'interroge;  car  alors  le 
parrain  ou  quelqu'inlerprète,  après  lui  avoir 
expliqué  ce  qu'on  lui  demande,  répondra  en 
son  nom;  et  le  catéchumène  fera  connaître, 
autant  qu'il  pourra,  par  quelque  signe  ou 
geste  de  la  tête,  qu'il  approuve  les  réponses 
qu'on  fait  pour  lui. 

Afin  de  rendre  cette  cérémonie  plus  solen- 
nelle, si  ce  n'est  pas  l'évéque  qui  la  fait,  le 
curé  ou  celui  qui  en  sera  chargé  tâchera 
d'avoir,  pour  l'assister,  le  plus  grand  nombre 
d'ecclésiastiques  qu'il  pourra  trouver;  et, 
parce  que  le  respect  qui  est  dû  à  ce  sacre- 
ment fait  qu'il  est  à  propos  que  les  adultes 
le  reçoivent  à  jeun,  on  n'en  baptisera  aucun 
que  le  matin,  à  moins  que  quelques  raisons 
pressantes  n'obligent  de  faire  autrement  : 
on  célébrera  ensuite  la  sainte  messe  en  ac- 
tion de  grâces,  à  laquelle  le  néophyte,  c'est- 
à-dire  celui  qui  vient  d'être  baptisé,  com- 
muniera, pourvu  qu'il  ait  la  discrétion,  les 
lumières  et  les  dispositions  suffisantes  et  né- 


cessaires. Si  c'est  l'évéque  qui  baptise,  il 
donne  ordinairement  au  nouveau  baptisé  la 
confirmation  aussitôt  après  le  baptême,  et  le 
fait  ensuite  communier  à  la  messe,  s'il  est 
dans  l'âge  et  dans  l'état  requis,  selon  l'usage 
ancien  et  perpétuel  de  l'Eglise. 

C'est  pourquoi,  avant  la  cérémonie  du  bap- 
tême des  adultes,  il  faut  les  instruire  soi- 
gneusement sur  tout  ce  qui  regarde  la  con- 
firmation, l'eucharistie  et  la  sainte  commu- 
nion, s'ils  sont  en  âge  de  recevoir  ces  sacre- 
ments. 

Il  faut  baptiser  les  hérétiques  qui  revien- 
nent dans  l'Eglise  catholique,  qui  ont  reçu 
un  baptême  dont  la  matière  ou  la  forme  n'est 
pas  légitime;  maison  doit  auparavant  leur 
faire  reconnaître  et  détester  leurs  erreurs,  et 
les  instruire  avec  soin  de  ce  que  croit  et  en- 
seigne l'Eglise  catholique,  apostolique  et  ro- 
maine. A  l'égard  des  hérétiques  qui  ont  reçu 
le  baptême  avec  la  matière  et  la  forme  re- 
quises, on  doit  leur  suppléer  les  cérémonies 
omises;  à  moins  que,  pour  causes  justes  et 
raisonnables,  l'évéque  n'en  juge  autrement. 

Lorsqu'une  personne  demande  le  baptême, 
et  qu'après  un  sérieux  examen  on  a  quelque 
doute  probable  et  bien  fondé  si  elle  a  été 
baptisée  ou  si  on  a  observé  dans  son  baptême 
les  règles  de  l'Eglise,  soit  qu'elle  ait  été  éle- 
vée parmi  les  hérétiques  ou  parmi  les  ca- 
tholiques, le  curé  doit  en  donner  avis  à  l'é- 
véque ;  et,  si  l'évéque  le  juge  à  propos,  il  la 
baptisera  sous  condition. 

On  préparera  pour  le  baptême  d'un  adulte 
les  mêmes  choses  qu'on  a  accoutumé  de  dis- 
poser pour  le  baptême  des  enfants,  excepté 
qu'au  lieu  du  chrémeau  ou  de  la  coiffe  qu'on 
met  sur  la  tête  des  enfants,  on  préparera, 
pour  un  adulte ,  non-seulement  un  linge 
blanc  qu'on  appelle  chrémial  ou  chrémeau, 
pour  mettre  sur  la  tête  du  néophyte  après 
qu'on  lui  a  fait  l'onction  du  saint  chrême, 
mais  encore  une  robe  de  toile  blanche  en 
forme  d'aube,  avec  une  ceinture  blanche  de 
lin  ou  de  soie. 

On  trouvera  ci-après,  lit.  2  et  3,  l'ordre  et 
les  cérémonies  qu'on  doit  observer  en  adrni- 


EXTRàlT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


Decet  autemhujusmodi  baptismum  ex  apo- 
stolico  instituto,  in  sabbato  sancto  Paschatis 
vel  Pcntccostes  solemniter  celebrari. 

Quare,  si  circa  hœc  tempora  catechumeni 
sint  bnptizandi,  in  ipsos  dies,  si  nihil  impe- 
diat,  baptismum  differri  convertit. 

Verum  si  circa,  seu  post  tempus  Pentecos- 
tes  aliqui  conversi  fuerint  qui  œgre  ferant 
suum  baptisma  in  longum  tempus  differri,  et 
ad  illud  festinent,  instructique  ac  rite  parati 
esse  noscanlur,  citius  baptizari  possunt. 

Catechumenus  instructus  baptizetur  in  ec- 
clesia  seu  in  baptisterio.  Patrinus  ei  assistât, 
et  ipse  catechumenus  ad  sacerdolis  interroga- 
tiones  respondeat ,  nisi  mutus  fuerit,  aut 
omnino  sur  dus,  vel  ignotœ  linguœ,  quo  casu 
vel  per  patrinum,  si  iltam  intrlligat,  aut  alium 
interpretem ,  vel  nutu  consensum  explicet 
suum. 

Pro  hujus  aulem  veneratione  sacramenti, 


tam  sacerdotem  ,  qui  adultos  baptizabit , 
quam  ipsos  adultos  qui  sani  sunt ,  convenit 
esse  jejunos. 

Quare  non  post  epulas  aut  prandia,  sed 
ante  meridiem  (nisi  ex  ralionabili  causa  ali- 
ter faciendum  esset)  eorum  baptisma  celebre- 
tur. 

Admonendus  est  catechumenus  ut  peccato- 
rum  suorumpœnileat. 

Amentes  et  furiosi  non  baptizentur,  nisi 
taies  a  nativitate  fuerint  :  tune  enim  de  iis 
idem  judicium  faciendum  est  quod  de  infanti- 
bus,  atque  in  fide  Ecclesiœ  baptizari  pos- 
sunt. 

Sed  si  dilucida  habeant  intervalla,  dum 
mentis  compotes  sunt  baptizentur,  si  vrlint. 
Si  vero  antequam  insanirent,  suscipiendi  bap- 
tismi  desiderium  ostenderint,  ac  vitœ  pericu- 
lum  immineat ,  eliamsi  non  sint  compotes 
mentis  baptizentur. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


195 

nislrant  >e  baptême  aux  enfants  et  aux  adul- 
tes la  manière  de  suppléer  les  cérémonies  du 
baptême  à  un  enfant  et  à  un  adulte,  l'ordre 
qu'il  faut  observer  quand  un  évêque  donne 
le  baptême  ou  en  supplée  les  cérémonies, 
l'ordre  pour  bénir  l'eau  baptismale  bors  le 
samedi  de  Pâques  et  de  la  Pentecôte.  Les  dif- 
férentes formules  d'enregistrement  des  bap- 
têmes sont  à  l'art.  Formules. 
TITRE  SECOND 
8  I.  Ordre  et  cérémonies  qu'on  doit  observer  en  admi- 
nistrant le  bapième  au*  enfants. 

Tout  ce  qui  est  nécessaire  pour  le  baptême 
étant  préparé,  le  prêtre  qui  doit  le  conférer, 
après  s'être  recueilli  devant   Dieu  pour  lui 
demander  la  grâee  de  s'acquitter  dignement 
d'une  fonction  si  sainte,  ayant  lavé  ses  mains, 
étant  revêtu  d'un  surplis  et  d'une  étole  vio- 
lette, et,  s'il  se  peut,  assisté  d'un  ou  de  plu- 
sieurs clercs  revêtus  aussi  de  surplis,  ou  ac- 
compagné au  moins  d'un  clerc  qui  tiendra  un 
cierge  allumé,  vient  à  la  porte  de  l'église  au 
dehors,  s'il  y  a  un   porche,  ou  au  dedans, 
s'il  n'y  en  a  point,  où  doivent  attendre  ceux 
qui  ont  apporfé  l'enfant.  Le  parrain  à  droite 
tiendra  l'enfant  entre  ses  bras,  en  sorte  que 
la  marraine,  étant  à  la  gauche,  le  tiendra 
par  les  pieds.  Le  prêtre  s'étanl  couvert  de 
son  bonnet  fera  les  demandes  suivantes  : 

Le  prêtre  :   Quel  enfant  présentez-vous  à 
l'église? 

R.  C'est  un  garçon  (ou  une  fille}. 
Le  prêtre  :  Est-il  né  (ou  est-elle  née)  dans 
l'étendue  de  celle  paroisse? R.  Oui,  monsieur. 
S'ils  répondent  que  non,  le  prêtre  doit  ren- 
voyer le  baptême  pour  être  fait  dans  la  pa- 
roisse de  l'enfant,  à  moins  qu'il  n'y  ait  péril 
de  mort  ou  qu'on  ne  porte  une  permission. 
Le  prêtre  :  Qui  est  le  parrain  ?  R.  C'est  moi. 
Le  prêtre  :  Qui  est  la  marraine?  R.  C'est 
moi. 

Le  prêtre  :  Faites-vous  profession  l'un  et 
l'autre  de  la  foi  de  l'Eglise  catholique,  apos- 
tolique et  romaine,  et  voulez-vous  vivre  et 
mourir  dans  la  profession  de  cette  foi  ?  R.  Oui, 
moyennant  la  grâce  de  Dieu. 

Le  prêtre  :  Que  demande  cet  enfant?  R.  Le 
saint  baptême. 


19G 


Le  prêtre  :  N'a-t-il  point  été  baptisé  à  la 
maison?  R.  Non,  monsieur. 

Si  l'on  répond  qu'il  a  été  baptisé  à  la  mai- 
son, le  prêtre  doit  examiner  de  quelle  ma- 
nière la  chose  s'est  passée,  et  observer  les 
règles  que  nous  avons  données  dans  les  in- 
structions en  traitant  de  la  forme  du  bap- 
tême (ci-devant,  §  3);  après  cela  le  prêtre 
lira  aux  assistants  l'exhortation  suivante,  ou 
en  fera  lui-même  une  semblable. 

Si  plusieurs  enfants  sont  présentés  à  la 
fois,  le  prêtre  lira  au  nombre  pluriel  ce  qui  est 
dit  au   nombre   singulier   touchant   l'enfant 

présenté 

Exhortation. 

C'est  un  enfant  conçu  dans  le  péché,  c'est 
un  esclave  du  démoii  que  vous  présentez 
maintenant  à  l'Eglise;  mais  en  recevant  le 
baptême  il  va  devenir  le  temple  du  Saint- 
Esprit,  l'enfant  de  Dieu,  membre  de  Jésus- 
Christ  et  l'héritier  de  la  gloire  éternelle;  la 
tache  du  pèche  originel  sera  effacée  en  lui, 
et  il  prendra  une  nouvelle  naissance.  Assis- 
tez à  une  action  si  sainte  avec  toute  la  reli- 
gion dont  vous  pouvez  être  capables  :  unis- 
sez vos  prières  aux  nôtres  pour  obtenir  de 
Dieu  que  cet  enfant  ne  retombe  jamais,  par 
aucun  péché  mortel,  sous  la  tyrannie  du  dé- 
mon dont  il  va  être  délivre,  et  qu'il  conserve 
jusqu'au  dernier  soupir  de  sa  vie  la  grâce 
qui  lui  ^era  communiquée. 

Réfléchissez  en  même  temps  sur  vous- 
mêmes  et  vous  confondez  en  la  présence  de 
Dieu;  si  vous  avez  perdu  la  grâce  de  votre 
baptême  par  quelque  péché  mortel ,  conce- 
vez-en du  regret;  et,  en  renouvelant  les  pro- 
messes que  l'on  a  faites  pour  vous  et  en  vo- 
tre nom,  prenez  la  résolution  d'y  être  à  l'a- 
venir plus  fidèles,  et  de  réparer  de  votre 
mieux  par  une  sincère  pénitence  l'innocence 
que  vous  avez  perdue. 

Puis  ,  s' adressant  au  parrain  et  à  la  mar- 
raine, il  dira  : 

Et  vous,  qui  répondez  pour  cet  enfant  en 
qualité  de  parrain  et  de  marraine,  considérez 
à  quoi  vous  vous  engagez  :  vous  allez  lui 
servir  de  caution  ,  et  prolester  à  Dieu  et  à 
l'Eglise  qu'il  exécutera  fidèlement  les  pro- 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 

Idemque  dicendum  est  de  eo  qui  lethargo      aut  materia  servata 
aut   phrenesi  laborat,   ut  tantum  vigilans  et 
intelligens  baptizetur,  nisi  periculum  mortis 
impendeat,  si  in  eo  prius  apparueril  baptismi 
desiderium. 

Sacerdos  diligenter  curet  ut  certior  fiât  de 
statu  et  condilione  eorum  qui  baptizaii  pe- 
tunt,  prœsertim  exterorum. 

De  quibus  facta  diligenti  inquisilione  num 
alias  acrite  sial  baptizaii,  caveat  ne  quisjam 
btiptizutus  imperilia  vel  errore,  aut  ad  quœs- 
luth,  vel  nb  aliam  causant,  fraude  dolovc  ite- 
rum  baplizari  velit. 

Omnes  aulem  de  quibus,  re  diligenter  inres- 
ligata,  probubilis  dubilalio  est  an  baplizati 
fuennt,  si  nihit  aliud  impediat,  sub  condi- 
lione baplizentur. 

Ilœretici  vero  ad  catholicam  Ecclesiam 
vemcnles,  in  quorum  bnptismo  débita  forma 


non  est,  rite  baplizandi 
sunt  ;  sed  prius  erroram  suorum  pravitatem 
agnoscant,  et  detestentur,  et  in  fide  catholica 
diligenter  instruantur ;  ubi  vero  débita  forma 
et  materia  servata  est,  omissa  tantum  sup- 
pteaniur,  nisi  rationabili  de  causa  aliter  epis- 
co/jo  videatur. 

Cœlerwn  legantur  et  serventur  ea  quœ  su- 
pr.i  de  buptismo  in  communi  prœsci  ipla  sunt. 
Ordo  baptismi  pannlorum. 

1.  N.  Quid  pelis  ab  Ecclesia  Dei  ?  Patri- 
nus  respondet  :  Fidem. 

Sacerdos  :  Fides  quid  libi  praestal  ?  Patri- 
nus  respondet  :  Vitam  aîternam. 

Sacertlos  ;  Si  igitur  vis  ad  vitam  ingredi, 
serva  mandata  :  Diliges  Dominom  Deuni 
tuum  ex  tolo  corde  luo,  et  ex  tota  anima 
tua,  et  ex  lola  mente  tua,  et  proximum  tuum 
sicul  leiosum. 


197 


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BAP 


198 


messes  que  vous  ferez  pour  lui  à  son  bap- 
tême. Ainsi,  vous  devez  y  assister  avec  plus 
de  piété  et  de  dévotion  que  les  autres,  qui 
n'en  sont  que  les  témoins  et  les  spectateurs, 
afin  d'attirer  la  grâce  et  sur  cet  enfant-,  et  sur 
vous-mêmes,  pour  vous  acquitter  à  l'avenir 
des  obligations  que  vous  allez  contracter  à 
son  égard. 

L'exhortation  unie ,  le  prêtre  toujours 
couvert  dira  :  Quel  nom  donnez-vous  à  cet 
enfant? 

Le  parrain  nommera  l'enfant,  si  c'est  un 
garçon  ;  si  c'est  une  fille,  la  marraine  lui  don- 
nera le  nom.  Le  prêtre  continuera  et  nom- 
mant l'enfant  par  son  nom,  il  dira  : 

N.  Quidpetis  ab  Ecclesia  Dei?  Le  parrain: 
Fidem. 

Le  prêtre  :  Fides  quid  tibi  prœslat?  Le 
parrain  :  Vitam  œlernam. 

Le  prélre  :  Si  igitur  vis  ad  vitam  inyredi, 
serva  mandata  :  Diliges  Dominum  Deum  tuum 
ex  loto  corde  tuo,  ex  tota  anima  tua,  et  ex 
Iota  mente  tua ,  et  proximum  tuum  sicut 
teipsum. 

2.  Le  prêtre  soufflera  doucement  trois  fois 
contre  le  visage  de  l'enfant  (souffler  n'est  pas 
haleiner),  et  dira  seulement  une  fois  :  Exiab 
eo  (ou  ab  eu),  immunde  spirilus,  et  du  locum 
Spiritui  sancto  Paraclito. 

3.  Le  prêtre  formera  ensuite  avec  le  pouce 
le  signe  de  la  crois  sur  le  front  et  sur  la  poi- 
trine de  l'enfant,  en  disant  :  Accipe  signum 
crucis  tam  in  fronte  f  quam  in  corde  f.  Sume 
fidem  cœlestium  prœceplorum,  ettalis  esto  mo- 
ribusut  templum  Dei  jam  esse  possis. 

Le  prélre  ôtera  son  bonnet,  et  dira  : 
Oremus  (1). 

Precesnostras,quœsum  us,  Domine, clemen- 
ter  exaudi,  et  hune  electum  tuum  N.  (ou  hanc 
electani  tuam  N.)  crucis  Dominicœ  impres- 
sione  signalum  (ou  signatam),  perpétua  vir- 
tute  cuslodi;  ut  magniludinis  gloriae  tus  ru- 
dimenta  serrans,  per  cuslodiam  mandalorum 
tuorum  ad  generationis  gloriam  pervenire 
mereatur.  Per  Chrislum  Dominum  noslrum. 
3  Amen. 

-k.  Le  prêtre  mettra  ensuite  la  main  sur  la 
tête  de  l'enfant  en  la  touchant  doucement,  et 
il  dira  : 


Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus  ,  Pater  Do- 
mini  nostri  Jesu  Cbtristi,  respicere  dignare 
super  hune  famulum  tuum  N.  quem  (ou  hanc 
famulam  tuam  N.  quam)  ad  rudimenta  fidei 
vocare  dignatus  es  ;  omnem  cœeitatem  cordis 
ab  eo  (ou  ab  ea)  expelle;  disrumpe  omnes 
laqneos  Satanœ  quibus  fuerat  colligatus  (ou 
colligata);  aperi  ei,  Domine,  januam  pietalis 
tuas,  ut  signo  sapienliœ  (use  imbulns  (ou  im- 
buta) omnium  cupidilatum  fetoribus  careat, 
et  ad  suavem  odorem  prœceptoi  uni  tuorum 
lœtus  (oit  laela)  tibi  in  Ecclesia  tua  deserviat, 
et  proficiat  de  die  in  diem.  Per  eumdeni 
Christum  Dominum  nostrum.  i\  Amen. 

Il  faut  remarquer  que  toutes  les  fois  que 
le  prélre  prononce  le  sacré  nom  de  Jésus  il 
doit  l'aire  une  inclination  de  tête;  et,  s'il  est 
couvert,  il  ôtera  son  bonnet. 

5.  Après  cette  oraison,  le  prêtre  étant  en- 
core découvert  bénira  le  sel,  s'il  n'y  en  a 
point  qui  ait  été  bénit  auparavant;  car  s'il  y 
en  a  de  bénit,  il  peut  servir  plusieurs  fois 
pour  le  même  usage. 


Bénédiction  du  sel  (2). 

Exorciso  te  ,  creatura  salis  ,  in  nomine 
Dei  Patris  omnipotentis  f,  et  in  charitate 
Domini  nostri  Jesu  Christi  f,  et  in  virtute 
Spirilus  f  sancli.  Exorciso  le  per  Deum  vi- 
vum  f,  per  Deum  verum  f ,  per  Deum  sanc- 
tum  f ,  per  Deum  f  qui  te  ad  tutelam  humani 
generis  procreavit,  et  populo  venienli  ad  cre- 
dulitatem  per  servos  suos  consecrari  praece- 
pit;  ut  in  nomine  sanclae  Trinilalis  efficiaris 
salutare  sacramenlum  ,  ad  effugandum  ini- 
micum.  Proinde  rogamus  te,  Domine  Deus 
noster,  ut  hanc  crealuram  salis  sanclificando 
sanctiffices  et  benedicendo  benefdicas ,  ut 
Oat  omnibus  accipienlibus  perfecla  medicina, 
permanens  in  visceribus  eorum,  in  nomine 
ejusdem  Domini  nostri  Jesu  Christi  qui  ven- 
lurus  est  judicare  vivos  et  mortuos,  et  saocu- 
lum  per  ignem.  ^.  Amen. 

6.  Après  la  bénédiction  du  sel  le  prêtre  se 
couvrira  ;  et  prenant  de  ce  sel  il  en  mettra  un 
peu  dans  la  bouche  de  l'enfant,  disant  en  lo 
nommant  :  N.  Accipe  salem  sapientiœ  :  propi- 
tiatio  sit  tibi  in  vitam  œlernam.  i,  Amen. 

EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


2.  Deinde  ter  exsufflet  teviter  in  faciem  in- 
fantis,  et  dicat  semel  :  Exi  ab  eo  (vel  ab  ea) , 
immunde  spiritus,  et  da  locum  Spiritui  sancto 
Paraclito. 

3.  Postea  pollice  faciat  signum  crucis  in 
fronte  et  in  pectore  infantis,  dicens  :  Accipe 
signum  crucis  tam  in  fronte  f  quam  in  corde  f. 
Sume  fidem  cœlestium  prœceptorum,  et  talis 
esto  moribus ,  ut  templum  Dei  jam  esse 
possis. 

Oremus.  Preces  nostras,  etc.. 
k.  Deinde  imponat  manum  in  capite  infan- 
tis,  ac  dicat  : 
Oremus.  Omnipotens  sempiterne  Deus,  etc. 

(1)  Le  sens  des  prières  suivantes  est  développé  ou  ré- 
sumé ci-devant,  titre  i,  §  10,  des  Cérémonies  du  baptême. 
Plusieurs  Kiluels  prescrivent  de  se  couvrit  et  de  se  dé- 
couvrir comme  on  le  marque  ici.  Le  Rituel  romain  ne 
prescrit  cela  qu'à  l'évèque  qui  baptise. 

(2)  On  reconnaît  ici  que  le  sel  a  été  créé  comme  un  pré- 


5.  Deinde  sacerdos  benedicat  salem,  qui  se- 
mel benedictus  alias adeumdemusum  deservire 
potest. 

Benedictio  salis.  Exorciso  te,  creatura  sa- 
lis, etc. 

6.  Deinde  immittat  modicum  salis  benedicti 
in  os  infantis  dicens  :  N.  Accipe  salem  sa- 
pientiœ :  propitiatio  sit  tibi  in  vitam  œler- 
nam. r)  Amen. 

Sacerdos  :  Pax  tecum ,  $  Et  cum  spirilu 
tuo. 
Oremus.  Deus  palrum  nostrorom,  etc 
Exorciso  te,  immunde  spiritus,  etc. 
Ergo,  maledicte  diabole,  etc. 

servatif  pour  l'homme;  on  prie  le  Seigneur  dp  le  rendre 
tel  par  rapport  aux  ennemis  du  salut,  d'en  faire  une  inéde. 
cine  parfaite  et  permanente  pour  tous  ceux  qui  auront 
reçu  ce  sel  exorcisé  et  bénit,  et  de  leur  accorder  bientôt 
le  pain  céleste  avec  la  ferveur  de  l'esprit  et  la  joie  de 
l'escérauce. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


Il  Ajoutera  :  Pax  tecum,  rç  Et  cum  spiritu 
tuo.  Ensuite  il  se  découvrira,  et  dira  : 
Oremus. 

Deus  patrum  nostrorum  ,  Deus  universœ 
conditor  veritatis,  te  supplices  exoramus  ut 
hune  famulum  tuum  N.  (ou  hanc  famulam 
tuam  N.)  respicere  digneris  propitius,  et  hoc 
primum  pabulum  salis  gustantem  non  diu- 
tius  esurire  permittas,  quominus  cibo  explea- 
tur  cœlesti,  quatenus  sit  semper  spiritu  fer- 
vens,  spe  gaudens,  tuo  semper  nomini  ser- 
viens.  Perdue  eum  (ou  eam),  Domine,  quae- 
sumus,  ad  novœ  regeneralionis  lavacrum,  ut 
cum  fidelibus  luis  promissionum  luarum 
aeterna  prœmia  consequi  mereatur.  Per  Chris- 
tum  Dominum  nostrum.  ii,  Amen. 

Celte  oraison  finie,  il  se  couvrira  et  dira  : 

Exorciso  te,  immunde  spiritus,  in  nomine 
Patris  f.  et  Filii  f,  et  Spiritus  f  sancti,  ut 
exeas  et  recédas  ab  hoc  famulo  (ou  ab  hac 
famula)  Dei  N.  Ipse  enim  tibi  imperat,  male- 
dicte  damnate,  qui  pedibus  super  mare  am- 
bulavit ,  et  Pelro  mergenti  dextram  por- 
rexit. 

Ergo,  maledicte  diabole,  recognosce  sen- 
tentiam  tuam,  et  da  honorem  Deo  vivo  et 
vero,  da  honorem  Jesu  Christo  Filio  ejus,  et 
Spiritui  sancto,  et  recède  ab  hoc  famulo  (ou 
ab  hac  famula)  Dei  N.,  quia  istum  (ou  istam) 
gibi  Deus  et  Dominus  noster  Jésus  Christus 
ad  suam  sanctam  gratiam  et  benedictionem, 
fontemque  baptismatis  vocare  dignatus  est. 

7.  Aux  paroles  suivantes, il  formera  le  signe 
de  la  croix  avec  le  dedans  du  pouce  de  la 
main  droite  sur  le  front  de  l'enfant,  en  di- 
sant :  Et  hoc  signum  sanctœ  crucis  f,  quod 
nos  fronti  ejus  damus ,  tu,  maledicte  diabole, 
numquam  audeas  violare.  Per  eumdem  Chris- 
tum  Dominum  nostrum.  h,  Amen. 

8.  Il  ôtera  son  bonnet  et  mettra  sa  main 
droite  sur  la  tête  de  l'enfant  en  la  touchant 
doucement,  et  dira  : 

Oremus  (1) 
jEternam  ac  justissimam  pietatem  tuam 
deprecor,  Domine  sancte,  Pater  omnipolens, 
œterne  Deus,  auctor  luminis  et  veritatis,  su- 
per hune  famulum  tuum  N.  (ou  hanc  famu- 
lam tuam  N.)  ut  digneris  illurn  (ou  illam)  il- 
luminare  lumine  intelligenlise  tua  ;  munda 
eum  (oit  eam)  et  sanctifica  ;  da  ei  scienliam 
veram,  ut  dignus  (ou  digna)  gratia  baptismi 
lui  effectus  (ou  effecta)  teneat  firmatn  spem, 
consilium  rectum,  doctrinam  sanctam.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  ^  Amen. 

9.  Le  prêtre,  après  cette  oraison,  se  cou- 


200 

vrira,  mettra  le  bout  de  l'étole  sur  l'enfant; 
et  le  tirant  par  un  des  coins  du  lange  il  l'in- 
troduira dans  l'église,  et  le  nommant  il  dira  : 
JV.  lngredere  in  lemplum  Dei,  ut  habeas  par- 
tem  cum  Christo  in  vitam  œternam.  ^  Amen. 

Alors  le  prêtre  se  découvrira  et  avertira  le 
parrain  et  la  marraine,  en  entrant  dans  l'é- 
glise avec  eux,  de  réciter  avec  lui  d'une  voix 
intelligible  le  Credo  et  le  Pater;  ce  qu'ils  fe- 
ront allant  aux  fonts  baptismaux. 

Credo  in  Deum  Patrem  omnipotentem  , 
creatorem  cœli  et  terrée;  et  in  Jesum  Chris- 
tum, Filium  ejus  unicum,  Dominum  nostrum. 
Qui  conceptus  est  de  Spiritu  sancto,  natus  ex 
Maria  Virgine  ,  passus  sub  Pontio  Pilalo , 
crucifixus  ,  morluus  et  sepultus.  Descendit 
ad  inferos,  tertia  die  resurrexit  a  mortuis. 
Ascendit  ad  cœlos,  sedet  ad  dexteratn  Dei 
Patris  omnipotentis.  Inde  \enlurus  est  judi- 
care  vivos  et  mortuos.  Credo  in  Spiritum 
sanclum  ,  sanctam  Ecclesiam  catholicam  , 
sanctorum  communionem,  remissionem  pec- 
catorum,  carnis  resurrectionem,  vitam  œter- 
nam. Amen. 

Pater  noster,  qui  es  in  cœlis  ,  sanctificetur 
nomen  tuum.  Adveniat  regnum  tuum.  Fiat 
voluntas  tua  sicul  in  cœlo  et  in  terra.  Panem 
nostrum  quotidianum  da  nobis  hodie.  Et  di- 
milte  nobis  débita  nostra,  sicut  et  nos  dimit- 
timus  debitoribus  nostris.  Et  ne  nos  in- 
ducas  in  tentationem;  sed  libéra  nos  a  malo. 
Amen. 

Etant  arrivés  près  des  fonts  baptismaux  , 
ils  achèveront  ces  prières  debout,  tournés 
vers  l'autel. 

10.  Le  prêtre,  s'étant  couvert  avant  que 
d'entrer  aux  fonts  baptismaux,  se  tournera 
vers  l'enfant  et  dira  : 

Exorcisme. 
Exorciso  le,  omnis  spiritus  immunde,  in 
nomine  Dei  Patris  omnipotentis  f.  et  in  no- 
mine Jesu  Christi  Filii  ejus,  Domini  et  judicis 
nostri  f>  et  in  virtute  Spiritus  f  sancti,  ut 
discedas  ab  hoc  plasmate  Dei  N.  quod  Domi- 
nus noster  ad  templum  sanctum  suum  vo- 
care dignatus  est,  ut  fiât  templum  Dei  vivi, 
et  Spiritus  sanctus  habitet  in  eo.  Per  eumdem 
Christum  Dominum  nostrum  ,  qui  venturus 
est  judicare  vivos  et  mortuos ,  et  sœculum 
per  ignem,  vj  Amen. 

11.  Le  prêtre,  toujours  couvert,  prendra 
de  sa  salive  avec  le  pouce  de  la  main  droite; 
et  il  en  touchera  les  oreilles  et  les  narines  de 
l'enfant.  En  touchant  l'oreille  droite,  il  dira  : 
Ephpheta;  en  touchant  la  gauche  il  dira  : 
Quod  est  adaperire;  ensuite  il  louchera  les 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


7.  Hic  pollice  in  fronte  signât  infantem,  di- 
cens  :Et  hoc  signum,  etc. 

8.  Mox  imponit  manum  super  caput  in- 
fanlis,  et  dicit  : 

Oremus.  JEternam  ac  justissimam,  etc. 

!).  Postea  sacerdos  imponit  extremam  par- 
tent stolœ  super  infantem,  et  introducit  eum 
in  ecclesiam  ,  dicens  :  N.  lngredere  in  tem- 
plum, etc. 

(1)  Il  ne  parait  pas  nécessaire  de  toucher  la  tête  de  l'en- 
f.mt  en  pareil  cas,  du  moins  quand  on  fait  une  prière  pour 
plusieurs  ensemble. 


Cum  fuerint  ecclesiam  ingressi,  sacerdos, 
procedens  ad  fontem  cum  susceptoribus  con- 
junctim  clara  voce  dicit  : 

Credo  in  Deum  Patrem,  etc. 

Pater  noster,  etc. 

10.  Ac  deinde  antequam  accédât  ad  baptis- 
lerium  dicat  : 

Exorcismus.  Exorciso  te,  omnis  spiritus 
immunde,  etc. 

11.  Postea  sacerdos  digito  accipiat  de  sa- 
liva oris  sut,  et  tangat  aures  et  nares  infnn- 
tis  :  tangendo  vero  aurtm  dexleram  et  sinis- 


201 


BAP 


BAP 


202 


deux  narines,  l'une  après  l'autre,  en  disant  : 
In  odorcm  suavitatis.  Tu  aulem  effugare,  dia- 
bole,  appropinquabit  enim  judicium  Dei. 

Le  prêtre  essuiera  sa  main  et  son  pouce  à 
une  serviette.  Après  quoi  il  ira  aux  fonts 
baptismaux;  il  les  ouvrira  et  disposera  le 
saint  chrême ,  l'huile  des  catéchumènes  et 
les  auires  choses  nécessaires  pour  le  bap- 
tême. Cependant  la  sage-femme  découvrira 
la  léle,  les  épaules  et  la  poitrine  de  l'enfant; 
et  lorsqu'il  sera  ainsi  découvert,  on  l'appor- 
tera aux  fonts.  Le  parrain  le  tiendra  par  le 
milieu  du  corps,  la  marraine  le  tiendra  en 
même  temps  par  les  pieds. 

12.  Le  prêtre  ,  étant  encore  couvert ,  de- 
mandera à  l'enfant,  l'appelant  par  son  nom  : 
N.  Abrenuntias  Satanœ?  Le  parrain  répon- 
dra :  Abrenuntio. 

Le  prêtre  :  Et  omnibus  operibus  ejus?  Le 
parrain  répondra  :  Abrenuntio . 

Le  prêtre  :  Et  omnibus  pompis  ejus?  Le 
parrain  répondra  :  Abrenuntio. 

13.  Le  prêtre,  s'élanl  découvert  et  ayant 
donné  son  bonnet  au  clerc,  trempera  son 
pouce  dans  l'huile  des  catéchumènes,  ou  en 
prendra  avec  la  spatule,  et  en  fera  l'onction 
en  forme  de  croix,  premièrement  sur  la  poi- 
trine de  l'enfant ,  disant  :  Ego  te  linio  \  oleo 
salutis;  ensuite  entre  les  épaules,  disant  :  In 
Chrislo  Jesu  f  Domino  nostro,  ut  habeas  vi- 
tam  œternam.  ^  Amen. 

14.  Le  prêtre  essuiera  son  pouce  et  les 
endroits  du  corps  de  l'enfant  qu'il  a  oints, 
avec  des  étoupes  ou  du  coton. 

Il  quittera  ensuite  l'étole  violette  pour 
en  prendre  une  blanche,  ou  il  retournera 
celle  qu'il  a,  si  elle  est  de  deux  couleurs  ; 
après  quoi  il  interrogera  l'enfant,  l'appelant 
par  son  nom,  et  étant  couvert  il  dira  :  N.  Cré- 
ais in  Deum  Patrem  omnipotentem,  creatorem 
cœli  et  terrai?  Le  parrain  répondra  :  Credo. 

Le  prêtre  :  Credis  in  Jesum  Christum,  Fi- 


lium  ejus  unicum,  Dominum  nostrum,  natum 
et  passum  ?   Le   parrain   répondra  :  Credo. 

Le  prêtre  :  Credis  in  Spirilum  sunclum, 
sanctam  Ecclesiam  catbolicum  ,  sanctorum 
communionem,  remissionem  peccatorum,  car- 
nis  resurrectionem,  vitam  œternam?  Le  par- 
rain répondra  :  Credo. 

Le  prêtre,  nommant  l'enfant  par  son  nom, 
dira  :  N.  Vis  baptizari?  Le  parrain  répondra: 
Yolo. 

15.  Le  parrain  ou  la  marraine,  ou  tous  les 
deux  ensemble,  s'il  y  a  parrain  et  marraine 
tout  à  la  fois,  tenant  alors  l'enfant  sur  les 
fonts  baptismaux,  comme  nous  avons  dit,  le 
prêtre  prendra  le  vase  destiné  à  vrser  l'eau 
baptismale,  et  il  en  versera  trois  fois  sur  la 
tête  de  l'enfant  en  forme  de  croix,  pronon- 
çant en  même  temps  et  pendant  qu'il  versera 
l'eau  les  paroles  de  la  forme  du  baptême  une 
seule  fois  ;  il  dira  d'une  voix  distincte  et  at- 
tentivement :  N.  Ego  le  baplizo  in  nomine 
Patris  f,  versant  l'eau  pour  la  première  fois, 
et  F  Uii  f,  versant  l'eau  pour  la  seconde  l'ois, 
et  Spiritus  f  sancli ,  versant  l'eau  pour  la 
troisième  fois. 

16.  Le  parrain  ou  la  marraine,  ou  tous  les 
deux  ensemble,  s'il  y  a  parrain  et  marraine 
tout  à  la  fois,  lèveront  ensuite  l'enfant  des 
fonts  baptismaux. 

17.  S'il  y  a  lieu  de  douter  que  l'enfant  soit 
baptisé,  ce  qui  sera  examiné  selon  les  règles 
que  nous  avons  prescrites,  le  prêtre  se  ser- 
vira de  la  formule  suivante  :  N.  Si  non  es  ba- 
ptizatus  (ou  baptizata),  ego  le  baptizo  in  no- 
mine Patris  f ,  et  Filii  f ,  et  Spiritus  f  sancti. 

18.  Le  prêtre  prendra  ensuite  du  saint 
chrême  avec  le  bout  du  pouce  droit,  et  il  en 
fera  l'onction  sur  le  sommet  de  la  tète  de 
l'enfant  en  forme  de  croix,  en  disant  : 

Deus  omnipotens ,  Pater  Domini  nostri 
Jesu  Christi,  qui  te  regeneravit  ex  aqua  et 
Spiritusancto,quique  dédit  libi  remissionem 


EXTRAIT  DU  RITDEL  ROMAIN. 


tram,  dicat  :  Ephpheta,  quod  est  aperire. 
Deinde  tangat  nares,  dicens  :  In  odorem  sua- 
vitatis. Tu  autem  effugare,  diabole  :  appro- 
pinquabit enim  judicium  Dei. 

12.  Poslea  interrogat  baptizandum  nomi- 
natim  dicens  :  N.  Abrenuntias  Satanée?  Re- 
spondet  patrinus  :  Abrenuntio. 

Et  omnibus  operibus  ejus?  i",  Abrenuntio. 
Et  omnibus  pompis  ejus?  ^  Abrenuntio. 

13.  Deinde  sacerdos  intingit  pollicem  in 
oleo  catechumenorum,  et  infantem  ungit  in 
pectore,  el  inter  scapuias  in  modum  crucis, 
dicens  :  Ego  le  linio,  etc. 

14.  Subinde  (hic  deponit  stolam  violaceam, 
et  sumit  aliam  albi  coloris)  pollicem  et  inuncta 
loca  abstergit  bombacio  vel  re  simili,  et  inter- 
rogat expresso  nomine  baptizandum  palrino 
respondente. 

Y-  Credis  in  Deum  Patrem,  etc.  ?  $  Credo. 

Credis  in  Jesum  Christum,  etc.  ?  ^  Credo. 

Credis  in  Spiritum  sanctum,efc?  ^  Credo. 

Subinde  expresso  nomine  baptizandi ,  sa- 
cerdos dicit  :  N.  Vis  baptizari?  Resp.  patri- 
nus :  Volo. 

15.  Tune  patrinus  vel  matrina,  vel  utroque 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


{siambo  admittantur)  infantem  tenente,  sacer- 
dos vasculo  seu  urceolo  accipit  aquam  baptis- 
malem,  et  de  ea  1er  fundit  super  caput  infan- 
tis  in  modum  crucis,  et  simul  verba  proferens 
semel  tanlum  distincte  et  attente,  dicit  :  N. 
Ego  te  baplizo  in  nomine  Patris  f  ,  fundat 
primo,  et  Filii  f,  fundat  secundo,  et  Spiritus 
t  sancli,  fundat  tertio. 

Ubi  autem  est  consuetudo  baptizandi  per 
immersionem,  sacerdos  accipit  infantem,  el 
advertens  ne  lœdalur  caute  immergit,  et  trina 
mersione  baptizal ,  et  semel  tantum  dicit  .- 
N.  Ego  te  baptizo  in  nomine  Patris  f,  etc. 

16.  Mox  patrinus  vel  matrina  vel  uterque 
simul  infantem  de  sacro  fonte  levant,  susci- 
pientes  illum  de  manu  sacerdotis. 

17.  Si  vero  dubitatur  an  infans  fuerit  ba- 
ptizatus,  utatur  hac  forma  :  N.  Si  non  es 
baptizatus,  ego  te  baplizo  in  nomine  Pa- 
tris f ,  etc. 

18.  Deinde  intingil  pollicem  in  sacro  chris- 
male  et  ungit  infantem  in  summilate  capitis 
in  modum  crucis,  dicens  : 

Deus  omnipotens,  peccatorum  (hic  inungit) 
ipse,  etc. 

7 


2»3 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


204 


omnium  peccalorum  (disant  les  paroles  sui- 
vantes, il  fera  l'onction),  ipse  te  liniat  chris- 
inate  salutis  f  in  eodem  Christo  Jesu  Domino 
nostro  in  vilam  aeternam.  iîj  Amen  (1). 

Le  prêtre  dira  :  Pax  tecum.  ^  Et  cum  spi- 
rihi  luo. 

19.  Le  prêtre  essuiera  son  pouce  et  l'en- 
droit de  la  tête  de  l'enfant  qu'il  a  oint  avec 
des  éloupes  ou  du  coton;  il  mettra  ensuite 
sur  la  tête  de  l'enfant  le  chrémeau  ou  le  pe- 
tit vêtement  blanc,  au  lieu  de  la  robe  blan- 
che, en  disant  :  Accipe  vestem  candidafn  et 
immacuiatam  quam  per feras  anle  tribunal  Do- 
mini  nostriJesu  Christi,  ut  habeas  vitam  œter- 
nam.  b)  Amen. 

20.  Le  prêtre  donnera  ensuite  ie  cierge 
allumé  au  parrain  ou  à  la  marraine,  ou  le 
mettra  dans  la  main  de  l'enfant  auquel  il 
dira  :  Accipe  lampadem  ardenlem,  et  irrepre- 
hensibilis  custodi  baptismum  tuum;  serva  Dei 
mandata,  ut,  cum  Dominas  venerit  ad  nuplias, 
possis  occurrere  ei  una  cum  omnibus  sanctis 
in  aida  cœlesti,  habeasque  vitam  œternam  ,  et 
vivas  in  sœcula  sœculorum.  Hj  Amen. 

Le  prêtre,  nommant  l'enfant  par  son  nom, 
lui  dira  :  N.  Vade  in  pace ,  et  Dominas  sit 
\ecum.  k)  Amen. 

Le  prêtre  aura  soin  de  ramasser  le  colon 
ou  les  étoupes  dont  il  se  sera  servi  pour  es- 
suyer les  onctions,  afin  de  les  faire  brûler  et 
d'en  je!er  les  cendres  dans  la  piscine,  à  moins 
qu'un  autre  ecclésiastique  dans  les  ordres 
sacrés  ne  le  fît  à  sa  place;  après  quoi  il  la- 
vera seul  ses  mains  sur  la  piscine  des  fonts, 
les  essuiera  d'un  linge  blanc,  fermera  les 
fonts  et  remettra  les  saintes  huiles  avec  dé- 
cence dans  le  lieu  où  il  les  aura  prises. 

Pendant  ce  temps-là,  la  sage-femme  rha- 
billera l'enfant;  après  quoi  le  parrain  et  la 
marraine  prendront  le  nouveau  baptisé,  le 
présenteront  au  prêtre  devant  un  des  autels 
de  l'église  sans  le  mettre  dessus,  et  le  prêtre 
mettant  le  bout  droit  de  l'étole  sur  lui,  dira  : 

Dominus  vobiscum,  $  El  cum  spiritu  luo. 

Le  prêtre  :  lnitium  sancli  Evangelii  secun- 
dum  Joannem.  ^  Gloria  tibi,  Domine. 

In  principio  erai  Verbum,  et  Verbum  erat 
apud  Deum,  et  Deus  erat  Verbum.  Hoc  erat 
in  principio  apud  Deum.  Omuia  per  ipsum 
facta  sunt  :  et  sine  ipso  fa  cl  uni  est  nihil  quod 
factum  est.  In  ipso  vita  erat,  et  vita  erat  lux 
hominum  ;  et  lux  in  tenebris  lucet,  et  tenebrse 
eam  non  comprehenderunt.  Fuit  homo  mis- 


sus  a  Deo,  cui  nomen  erat  Joannes.  Hic  ve- 
nit  in  testimonium  ut  teslimonium  perhibe- 
ret  de  lumine,  ut  omnes  crederent  per  illum. 
Non  erat  ille  lux,  sed  ut  teslimonium  perhi- 
beret  de  lumine.  Erat  lux  vera,  quae  illumi- 
nât omnem  hominem,  venienlem  in  hune 
mundum.  In  mundo  erat,  et  mundus  per  ip- 
sum factus  est,  et  mundus  eum  non  cognovit. 
In  propria  venit,  et  sui  eum  non  receperunt. 
Quotquot  autem  receperunt  eum,  dédit  eis 
potestalem  fllios  Dei  fieri;  his  qui  credunt  in 
nomine  ejus,  qui  non  ex  sanguinibus,  neque 
ex  voluntate  carnis,  neque  ex  voluntate  viri, 
sed  ex  Deo  nati  sunt.  Et  Verbbm  caro  fa- 
Ctdm  est,  et  habilavit  in  nobis;  et  vidimus 
gloriam  ejus,  gloriam  quasi  unigeniti  a  Pâ- 
tre ;  plénum  gratiœ  et  verilatis.  ^  Deo  gratias. 
Le  prêtre  :  Sit  nomen  Domini  benedictum, 
^  Ex  hoc  nunc  et  risque  in  sœculum. 
Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  qui  regene- 
rare  dignatus  es  hune  famulum  tuum  (ou 
hanc  famulam  tuam)  ex  aqua  et  Spirilu  san- 
cto,  custodi  circa  eum  (ou  eam)  opus  mise— 
ricordiœ  tuœ;  et  sic  transeat  per  bona  lem- 
poralia,  ut  non  amittat  eeterna.  Per  Chrislum 
Dominum  nostrum.  S)  Amen. 

Puis  il  bénira  l'enfant,  en  disant  :  Benedi- 
cat  et  custodiat  te  omnipotens  et  misericors 
Dominus  Pater  f,  et  Filius,  et  Spiritus  san- 
ctus.  ^  Amen. 

Après  quoi  il  lui  fera  baiser  l'étole,  jet- 
tera sur  lui  de  l'eau  bénite  et  sur  les  assis- 
tants ;  et,  s'étant  couvert,  il  donnera  les  avis 
suivants  au  parrain  et  à  la  marraine. 
Avis  aux  parrains  et  marraines. 

Ce  u'est  plus  un  pécheur,  ni  un  esclave  du 
démon  ;  c'est  un  chrétien  et  un  enfant  de  Dieu 
que  nous  vous  rendons  maintenant;  il  vient 
d'être  régénéré  dans  les  eaux  du  baptême  et 
lavé»dans  le  sang  de  Jésus-Christ.  Remerciez 
Dieu  pour  lui  d'une  si  grande  grâce.  Parraiu 
et  marraine,  vous  venez  de  contracter  une 
alliance  spirituelle  avec  cet  enfant,  et  avec 
son  père  et  sa  mère.  Cette  alliance  est  un 
empêchement  dirimant  pour  le  mariage;  un 
parrain  ne  peut  se  marier  avec  sa  filleule,  ni 
avec  la  mère  de  son  filleul  ou  de  sa  filleule. 
Une  marraine  ne  peut  se  marier  avec  son  fil- 
leul, ni  avec  le  père  de  son  filleul  ou  de  sa 
filleule. 

Puisqu'en  qualité  de  parrain  et  de  mar- 


EXTRA1T  DU  RITUEL  ROMAIN. 


Sacerdos  :  Pax  tibi,  ^  Et  cum  spiritu  luo. 

19.  Tum  bombacio  aut  re  simili  abslergit 
pollicem  suum  et  locum  inunctum,  et  imponit 
capili  ejus  linteolum  candidum  loco  vestis 
albœ,  dicens  :  Accipe  vestem  candidam,  etc. 

20.  Postea  dut  ei  vel  patrino  candelam  ac- 
censam ,  dicens  :  Accipe  lampadem  arden- 
lem, etc. 

Postremo  dicit  :  N.  Vade  in  paccni,  et  Do- 
minus sit  tecum.  iî.  Amen. 

Si  vero  fuerint  plures  bnplizandi  sive  mas- 
culi.  sive  feminœ,  in  calechismo  masculi  sla- 


tuanlur  ad  dexteram,  feminœ  vero  ad  sinis- 
tram,  et  omnia  pariter  dicantur  ut  supra  in 
proprio  génère,  numéro  plurali.  Yerum 
prima  nominis  interrogalio,  exsufflatio,  cru- 
els impressio,  seu  signatio ,  tactus  uurium  et 
narium  cum  saliva,  abrenuntiationis  inter- 
rogatio  ,  unctio  olei  cathecumenorum  ,  in- 
terrogatio  de  fide  seu  symbolo  ,  et  ipse  ba- 
ptismus;  inunctio  chrismatis ,  candidat  vestis 
impositio  atque  accensœ  candelœ  tradilio 
singulariter  singulis,  et  primum  masculii>  , 
deinde  feminis  fieri  debent. 


(1)  L'Eglise  reconnaît  ici  que  le  baptême  où  l'on  est  régénéré  de  l'eau  et  du  Saint-Esprit  efface  tous  les  pécbés. 


QOS 


BAP 


BAP 


20C 


raine  vous  vous  êtes  rendus  cautions  que 
cet  enfant  conservera  la  sainteté  de  son 
baptême,  l'Eglise  me  charge  de  vous  recom- 
mander d'avertir  ses  père  et  mère,  s'il  est  né- 
cessaire de  le  faire,  lorsqu'il  aura  atteint 
l'âge  de  raison,  de  l'instruire  ou  d'avoir  soin 
qu'il  soit  instruit  des  mystères  de  noire 
sainte  religion,  des  vertus  qu'il  doit  prati- 
quer, des  péchés  qu'il  doit  éviter  pour  vivre 
en  vrai  chrétien,  et  de  le  corriger  charitable- 
ment lorsqu'il  commettra  quelque  faute.  Si 
par  accident  ou  par  négligence  ils  ne  s'ac- 
quittaient pas  de  cette  obligation,  vous  vous 
êtes  engagés  de  suppléer  à  leur  défaut,  de 
l'instruire  ou  faire  instruire  de  toutes  les 
choses  nécessaires  au  salut. 

Recommandez  à  ceux  qui  en  prendront 
soin  dans  son  enfance,  je  veux  dire,  à  sa 
mère,  à  sa  nourrice,  ou  autres,  de  ne  le 
point  coucher  au  lit  avec  elles,  avant  l'an  et 
jour  depuis  sa  naissance,  crainte  de  suffo- 
cation; et  avertissez-les  de  l'obligation  qu'el- 
les ont  de  conserver  cet  enfant,  et  de  le  pré- 
server avec  soin  de  tous  les  dangers  qu'on 
peut  et  doit  prévoir. 

Veillez  aussi  que,  lorsqu'il  sera  en  âge,  il 
reçoive  le  sacrement  de  confirmation.  Et 
puisque  l'alliance  spirituelle  que  vous  con- 
tractez avec  lui  vient  de  ce  que  vous  avez 
contribué  à  le  faire  renaître  spirituellement 
en  Jésus  Christ,  il  faut  que  l'affection  de  père 
et  de  mère  que  vous  devez  avoir  pour  lui 
tous  porte  à  l'offrir  souvent  à  Dieu,  et  le 
prier  de  lui  faire  la  grâce  de  conserver  le  pré- 
cieux don  qu'il  vient  de  recevoir  et  de  ré- 
pondre par  la  sainteté  de  ses  mœurs  à  la  glo- 
rieuse qualité  de  disciple  de  Jésus-Christ 
qu'il  vient  d'acquérir. 

Ce  discours  achevé,  le  prêtre  écrira  sur-le- 
champ  l'acte  du  baptême  sur  les  registres  de 
la  paroisse,  selon  la  formule  mise  ci -après, 
art.  Formules. 

§  II.  Manière  d'administrer  le  baptême,  lorsqu'il  y  a 
danger  de  mort. 

21.  Si  un  enfant  en  danger  de  mort  ne 
pouvait  être  apporté  à  l'église,  il  faudrait  le 
baptiser  à  la  maison  ,  prendre  pour  cela  de 
l'eau  naturelle  au  défaut  d'eau  bénite,  et  la 
verser  par  trois  fois,  ou  du  moins  une,  en 
forme  de  croix  sur  sa  tête,  en  disant  distinc- 
lement-et  avec  attention  :  Ego  te  baptizo  in 
nomine  l'atrisj;,  et  Filii  f,  et  Spiritus  f  san- 
cti;  (ou  en  français,  si  c'est  un  laïque  qui 
baptise  :  )  Je  te  baptise  au  nom  du  Père  f,  et 
du  Fils  f ,  tt  du  Saint  f  Esprit. 

Que  .si,  étant  à  l'église,  la  personne  qu'on 
présente  au  baptême,  enfant  ou  adulte,  se 
trouvait  en  danger  de  mourir  avant  qu'on 
pût  lui  donner  ce  sacrement  avec  toutes  les 
cérémonies,  le  prêtre  doit  omettre  tout  ce  qui 
précède  la  forme  du  baptême,  et,dire  :  Nom- 
mez cet  enfant.  Le  parrain  ou  la  marraine 
répond  :  N. 


Ensuite  le  prêtre  versera  i  eflti  sor  la 
têle  de  l'enfant  par  Irois  fois,  ou  même  une 
seule  fois  en  forme  de  crois,  en  disant  :  N. 
Ego  le  baptizo  in  nomine  Patris  f ,  et  Fi- 
lii f ,  et  Spiritus  f  suncti. 

Si  le  prêtre  n'avait  point  d'eau  bénite  et 
que  le  baptême  pressât ,  il  se  servirait  d'eau 
Commune;  après  quoi,  s'il  y  a  du  saint 
chrême,  il  en  fera  l'onction  sur  le  sommet 
de  la  têle  du  baptisé  en  disant  l'oraison  : 
Deus  omnipotens,  Pater  Domini  nostri,  etc., 
comme  ci-dessus,  n.  18. 

Il  lui  donnera  ensuite  le  chrémeau  ou  la 
robe  blanche,  en  disant  :  Accipe  vestem,  etc., 
comme  ci-dessus,  n.  19. 

En  dernier  lieu,  il  lui  mettra  le  cierge  al- 
lumé à  la  main,  en  disant  :  Accipe  lampadeiu 
ardentem,  etc.,  comme  ci-dessus,  n.  20. 

Si  le  malade  revient  en  convalescence,  le 
prêtre  suppléera,  de  la  manière  prescrite 
ci-après,  ce  qui  aurait  été  omis  des  céré- 
monies. 

§  III.  Manière  de  baptiser  un  enfant  sans  cérémonies 
lorsqu'il  y  a  une  permission  de  l'ondoyer. 

S'il  y  a  une  permission  d'ondoyer  un  en- 
fant ou  de  le  baptiser  sans  les  cérémonies, 
cela  ne  se  doit  faire  que  dans  l'église  parois- 
siale ou  dans  une  chapelle  avec  de  l'eau  des 
fonts  baptismaux,  le  curé  ou  quelqu'un  de  sa 
part  étant  présent,  s'il  ne  baptise  pas  lui- 
même. 

Le  prêtre  qui  fera  ce  baptême  doit  être 
revêtu  d'un  surplis  et  d'une  étolc  de  couleur 
blanche.  Si  la  permission  de  faire  ondoyer 
l'enfant  ne  lui  a  pas  déjà  été  remise ,  il  la 
demandera  à  ceux  qui  le  lui  présenteront.  Il 
ne  demandera  point  quels  sont  les  parrain 
et  marraine,  et  quel  nom  on  veut  donner  à 
cet  enfant;  il  ne  le  nommera  point  par  con- 
séquent; mais  il  dira  seulement  d'une  voix 
distincte  et  attentivement  :  Ego  te  baptizo  in 
nomine  Patris  f,  et  Filii  f,  et  Spiritus  f 
sancli. 

Si  cet  ondoiement  se  fait  hors  de  l'église 
paroissiale,  le  prêtre  qui  baptisera  aura 
attention  que  l'eau  qu'il  versera  sur  la  tête 
de  l'enfant  tombe  dans  un  vase  ou  bassin 
qui  soit  net,  afin  de  la  jeter  ensuite  dans  une 
piscine  ou  dans  le  feu. 

L'enfant  ayant  élé  baptisé,  le  prêtre  lui 
faisant  une  inclination  de  tête  le  bénira  en 
disant  :  Pax  f  lecum. 

Ce  qui  étant  fait ,  il  inscrira  aussitôt  ce 
baptême  sur  les  registres  qu'il  aura  apportés 
en  venant  baptiser  ;  il  y  écrira  si  l'enfant 
baptisé  est  un  garçon  ou  une  fille,  son  sur- 
nom ,  celui  de  son  père,  celui  de  sa  mère  ,  le 
jour  de  sa  naissance,  l'année  et  le  jour  do 
l'ondoiement,  en  faisant  mention  de  la 
permission  d'ondoyer.  Les  parents  et  les 
témoins  souscriront  à  cet  acte  avec  le  curé 
ou  le  prêtre  qui  a  ondoyé,  si  ce  n'est  pas  le 
curé. 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN . 

21.  Si  infans  veladultus  œgrotus  adeo  gra-  tizet,  ter ,  vel   eliam  semel  infundens  aquam 

viter  laboret  ut  periculum  imminent,  ne  perent  super  caput  ejus  in  modum  crucis,  dicens  :  In 

anteguam    baptismns   perficiatur,    sacerdos,  nomine  Patris  t>  «<c. 
omissis  quœ  baptismum  prœcedunt,  ewn  bap- 


ï07  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

La  formule  de  cet  acte  est  à  l'article  For- 
mules. 


208 


S IV.  Manière  de  suppléer  les  cérémonies  qui  ont  été 
omises  dans  le  baptême  (1) 

On  ne  peut,  hors  le  cas  de  nécessité  et  le 
péril  de  mort,  ou  sans  dispense,  conférer  le 
baplême  sans  les  cérémonies  prescrites  par 
l'Eglise. 

Quand  un  enfant  aura  été  ondoyé  ou  bap- 
tisé de  la  sorte,  il  faudra  au  plus  tôt,  et  dès 
que  le  danger  de  mort  ,  les  raisons  et  le 
lemps  de  la  dispense  auront  cessé ,  l'ap- 
porter à  l'église  et  suppléer  les  cérémonies 
omises. 

Les  cérémonies  se  suppléeront  en  entier  a 
ceux  qu'on  a  baplisés  en  les  omettant  toutes. 
Mais  pour  ceux  qui ,  à  cause  du  péril  pres- 
sant de  mort,  ayant  d'abord  été  baptisés  à 
l'église  n'ont  pu  les  recevoir  loutes,  on  ne 
suppléera  que  celles  qui  auront  élé  omises. 

Le  prêtre  s'informera  avec  toute  l'exacti- 
tude possible  par  qui  et  comment  le  baptême 
a  été  conféré  à  l'entant,  s'il  ne  le  sait  pas 
déjà;  il  suivra  en  celte  occasion  ce  que  nous 
avons  prescrit  dans  les  règles  générales  pour 
l'administration  du  baptême.  S'il  doute  avec 
raison  que  le  baptême  ait  été  validement 
conféré,  il  baptisera  l'enfant  sous  condition, 
avec  toutes  les  prières  et  les  cérémonies  mar- 
quées ci-devant  pour  le  baplême  des  enfants  ; 
s'il  reconnaît  qu'il  ne  manque  rien  d'essen- 
tiel au  baptême  de  l'enfant  qui  lui  est  pré- 
senté, il  observera  tout  ce  qui  suit. 

Le  prêtre,  revêtu  et  accompagné  comme  il 
a  élé  dit  ci-dessus,  en  parlant  de  la  manière 
d'administrer  le  baplême  aux  enfanls,  se  ren- 
dra à  la  porte  de  l'église  ;  et,  les  choses  étant 
disposées  comme  il  est  marqué  au  même  en- 
droit, il  dira  étant  couvert  : 

Le  prêtre  :  Quel  enfant  présentez-vous  à 
l'église  ?  £j  C'est  un  garçon  (ou  c'est  une  fille). 

Le  prêtre  :  Que  demande-t-il  (  ou  que  de- 
mande-t-elle  )  ?  r}  Les  cérémonies  du  bap- 
tême 

Le  prêtre  :  Qui  est  le  parrain  ?  r].  C  est  moi. 

Le  prêtre  :  Qui  est  la  marraine  ?  r.  C'est 
moi. 

Le  prêtre  :  V  oulez-vous  vivre  et  mourir 
dans  la  foi  catholique,  apostolique  et  romaine? 
$.  Oui,  moyennant  la  grâce  de  Dieu. 

Le  prêtre:  Cet  enfant  est-il  de  celte  paroisse? 
i,  Oui,  monsieur. 

S'ils  répondent  que  non,  le  prèlre  doit 
renvoyer  l'enfant  à  sa  paroisse,  à  moins  que 
ses  père  et  mère  ne  demeurent  sur  la  pa- 
roisse actuellement,  ou  qu'on  ne  lui  pro- 
duise une  permission  du  curé  ,  auquel  cas  il 
passera  outre.  Si  l'enfant  a  élé  ondoyé  par 
permission,  le  baplême  doit  élre  déjà  iu- 
les registres  de  la 


cas,  cette  dernière  interrogation  sera  inutile 
et  ne  se  fera  pas. 

Le  prêtre  lira  ensuite  l'exhortation  sui- 
vante, ou  quelque  autre  sur  le  même  sujet. 
Exhortation. 
Vous  devez, mes  très-chers  frères,  assister 
avec  beaucoup  de  respect  et  d'attention  à  la 
sainte  cérémonie  dont  vous  allez  être  les  té- 
moins. L'enfant  qu'on  vous  présente  n'est 
plus  esclave  du  démon,  puisqu'il  a  été  régé- 
néré par  les  eaux  salutaires  du  baplême,  et 
que  par  là  il  est  devenu  un  des  membres 
de  Jésus  -  Christ.  L'Eglise  veut  cependant 
qu'ayant  élé  baptisé  d'une  manière  non  so- 
lennelle, on  supplée  les  cérémonies  qui  ont 
été  omises.  Elles  sont  saintes,  augustes,  uti- 
les à  celui  qui  les  reçoit;  elles  sont  pleines 
de  mystères.  En  effet,  ces  saintes  cérémonies, 
vénérables  par  leur  antiquité,  représentent 
la  grandeur  de  nos  mystères,  les  effets  de 
grâce  et  de  miséricorde  que  Dieu  confère 
dans  ce  sacrement ,  les  obligations  qu'on  y 
contracte  et  la  vie  sainle  qu'un  chrétien  doit 
mener. 

On  donnera  à  cet  enfant  le  nom  d'un  saint 
pour  lui  apprendre  qu'il  est  entré  dans  la 
sociélédes  saints, l'exhorter  à  imiter  les  ver- 
tus de  son  patron,  et  à  se  mettre  sous  sa 
protection,  aûn  d'obtenir  par  ses  prières  la 
grâce  de  ne  point  corrompre  la  sainteté  de 
son  baptême. 

Nous  souillerons  sur  l'enfant,  en  disant: 
Retire-toi  de  cet  enfant,  esprit  immonde.  Si 
l'enfant  n'élail  pas  baplisé  ,  ces  paroles  se- 
raient dites  pour  en  chasser  le  démon  qui 
serait  en  possession  de  sa  personne;  mais  le 
démon  en  étant  déjà  chassé  par  le  saint  bap- 
tême que  cel  enfant  a  reçu,  ces  paroles  n'ont 
d'autre  sens  que  celui-ci  :  Relire-loi  ,  sors 
d'autour  de  cet  enfant,  esprit  immonde  ; 
n'approche  plus  de  lui,  il  n'est  plus  sous  la 
puissance. 

Nous  imprimerons  le  signe  de  la  croix  sur 
le  front,  sur  la  poitrine  et  sur  les  épaules  de 
cet  enfant,  pour  faire  connaître  qu'il  a  été 
délivré  de  la  servilude  du  péché  par  la  vertu 
de  la  mort  et  de  la  passion  de  Jésus-Christ  ; 
pour  apprendre  qu'il  lui  est  consacré  et  lui 
appartient  comme  étant  marqué  de  son  ca- 
ractère; que  sa  vie,  en  qualité  de  chrétien, 
doil  élre  une  vie  de  croix  et  de  souffrances  ; 
et  qu'enfin  il  ne  doit  jamais  rougir  de  l'E- 
vangile ni  de  porter  jusqu'à  la  morl  le  joug 
de  Jesus-Chrisl. 

Nous  lui  mettrons  dans  la  bouche  du  sel 
bénit,  pour  le  rendre  docile  aux  préceptes 
et  aux  conseils  de  la  sagesse  éternelle,  pour 
lui  donner  le  goût  des  choses  du  ciel,  et  lui 
apprendre  qu'un  chrétien  doit  se  préserver 
de  la  corruption  du  péché. 
Nous  ferons  sur  lui  plusieurs  exorcisrnes 


sent  sur  les  registres  de  la  paroisse  ;  en  ce 

EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 

.Si  non  habeatur  aquabaplismalis,  etperieu-      nostri  Jesu  Christi,  etc 
lum  impendeat,  sacerdos  ulatur  aqua  simplici. 

Deinde  si  habeat  chrisma,  liniat  eum  in  ver- 
tice  dicens  :  Deus  omnipolcns,  Pater  Domini 


ut  supra. 
Postea  dat  ei  linteolum  candidum  ,  dicens  : 
Accipe  veslem,  etc. 

Ac  demum   det  ei  ceream  candelam  accen- 


(1)  Ce  que  porte  i  ce  suiot  le  Rituel  romain   est  placé 
après  ce  qui  concerne  le  baptême  des  adultes.  Le  sens 


des  prières  est  expliqué  dans  l'exhortation  qui  va  suivre. 


20!) 


I1AP 


BAI' 


310 


pour  empêcher  le  démon  qui  tourne  sans 
cesse  autour  de  nous ,  dit  saint  Pierre,  afin 
de  nous  dévorer  comme  sa  proie  ,  pour  l'em- 
pêcher, dis-je,  d'approcher  de  sa  personne, 
de  lui  nuire  cl  de  rentrer  dans  la  maison 
qu'il  a  élé  obligé  de  céder  au  Saint-Esprit 
qui  en  fait  son  temple. 

Nous  mettrons  de  la  salive  à  ses  oreilles  et 
à  ses  narines,  pour  imiter  l'action  de  Jésus- 
Christ  qui  prit  de  sa  propre  salive  pour 
chasser  un  démon,  lequel  rendait  sourd  et 
muet  celui  qu'il  possédait;  nous  ferons  la 
même  cérémonie  pour  écarter  le  démon  d'au- 
tour de  cet  enfant,  et  nous  nous  servirons 
pour  cela  des  propres  paroles  de  Jésus- 
Christ,  par  qui  nous  demanderons  à  Dieu 
que  cet  enfant  ait  les  oreilles  ouvertes  à  la 
vérité  et  qu'il  en  sente  la  douceur. 

Parrain  et  marraine,  nous  vous  ferons  ré- 
citer au  nom  de  l'enfant  le  symbole  des  apô- 
tres et  l'oraison  dominicale  ;  nous  vous  fe- 
rons faire  en  son  nom  une  profession 
solennelle  de  renoncer  à  Satan,  c'est-à-dire, 
au  démon;  à  toutes  ses  œuvres,  c'est-à-dire, 
à  tous  les  péchés  ;  et  à  toutes  ses  pompes, 
c'est-à-dire,  à  toutes  les  vanités  du  siècle;  et 
de  vous  attacher  à  Jésus-Christ  par  la  pro- 
fession de  sa  foi  et  de  sa  doctrine. 

Souvenez-vous  que  par  là  vous  vous  ren- 
dez les  cautions  de  cet  enfant,  et  vous  pro- 
mettez de  l'instruire  ou  de  le  faire  instruire 
des  obligations  de  son  baplérne,  et  des  en- 
gagements qu'il  a  contractés  en  le  recevant  : 
ï'fîglise  vous  en  charge. 

Les  premières  onctions  que  nous  ferons  à 
cet  enfant  sur  la  poitrine  et  sur  les  épaules 
lui  apprendront  qu'il  doit  combattre  toute  sa 
vie  les  ennemis  de  son  salut  par  la  pratique 
d'une  entière  mortification  ;  et  celle  que 
nous  ferons  avec  le  saint  chrême  signifiera 
qu'il  est  incorporé  à  Jésus-Christ  et  qu'il 
participe  à  sa  grâce  par  l'onction  intérieure 
et  invisible  du  Saint-Esprit. 

Nous  l'avertirons,  en  lui  donnant  la  robe 
blanche,  de  conserver  jusqu'à  la  mort  la 
sainteté  dont  elle  est  la  figure,  et  en  mettant 
entre  ses  mains  le  cierge  allumé,  nous  lui 
enseignerons  que,  pour  être  admis  avec  les 
vierges  sages  au  royaume  de  l'Epoux  cé- 
leste, il  est  nécessaire  que  le  flambeau  d'une 
foi  vive  et  animée  par  la  charité  le  conduise 
au  milieu  des  ténèbres  du  siècle,  que  sa  vie 
soit  exemplaire  et  qu'elle  éclate  par  la  pra- 
tique de  toutes  les  vertus  chrétiennes. 

Vous  voyez,  chrétiens,  que  tout  est  grand, 
tout  est  vénérable  dans  cette  cérémonie;  as- 
sislez-y  avec  une  frayeur  respectueuse  et 
avec  un  silence  qui  soit  une  preuve  de  votre 
foi. 

Le  prêtre  fera  une  petite  pause  après 
avoir  lu  cette  exhortation  :  il  dira  ensuite  : 
Parrain  et  marraine,  quel  nom  donnez-vous  à 
cet  enfant? 


Si  l'enfant  est  un  garçon,  lo  parrain  répon- 
dra ;  si  c'est  une  fille,  la  marraine  lui  donnera 
le  nom. 

Le  prêtre,  toujours  couvert,  nommant 
l'enfant  par  le  nom  qu'on  lui  aura  imposé, 
dira  :  N.  Quid  petis  ab  Ecclesia  Dei? Le  par- 
rain répondra  :  Fidem. 

Le  prêtre  :  Fides  quid  tibi  prœslat  ?  Le  par- 
rain :  Vilam  œternam. 

Le  prêtre  :  Si  igitur  vis  ad  vitam  ingreii, 
serva  mandata  :  Diliges  Dominum  Deum  tuiim 
ex  loto  corde  tuo,  et  ex  Iota  anima  tua,  et  ex 
tola  mente  tua,  et  proximum  tuum  sicut  te 
ipswu. 

Le  prêtre  soufflera  doucement  trois  fois 
contre  le  visage  de  l'enfant,  et  dira  seule- 
ment une  fois  :  Exi  <  b  eo  (ou  ab  ea) ,  tm- 
munde  spiritus,  et  da  locum  Spiritui  sancto 
Paraclito. 

Ensuite  le  prêtre  avec  le  pouce  de  la  main 
droite  fera  une  croix  sur  le  front,  et  une  au- 
tre sur  la  poilrine  de  l'enfant,  disant  :  Accipe 
signum  crucis  tam  in  fronte  f  quam  in 
corde  f;  sume  fidem  cœleslium  prœceptorum, 
et  talis  esto  moribus,  ut  temptum  Dei  jam 
esse  possis. 

Alors  le  prêtre  se  découvrira,  et  dira  : 
Oremus. 

Preces  nostras,  qusesumus,  Domine,  cle- 
menlor  exaudi,  et  hune  eleclum  tuum  N. 
(ou  hanc  electam  luam  N.)  crucis  Dominic» 
impressione  signalum  (oit  signalant)  perpé- 
tua virlute  custodi,  ut  magniludinis  gloriae 
tuœrudimenta  servans,  per  rustodiam  man- 
datorum  tuorum  ad  regencrationis  gloriam 
pervenire  mereatur.  Per  Chrislum  Dominum 
nostrum.  ^  Amen. 

Mettant  ensuite  la  main  sur  la  tête  de  l'en- 
fant, il  dira  : 

Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  Pater  Do- 
mini  nostri  Jesu  Christi,  respicere  dignare 
super  hune  famulum  tuum  N,  quem  (ou  hanc 
famulam  tuam  N.  quam)  duilum  ad  rudi- 
nienta  fidei  vocare  dignatus  es;  omnem  cœ- 
cilatem  cordis  ab  eo  (ou  ab  ea)  expelle, 
disrumpe  omnes  laqueos  Satanae,  quibus 
fuerat  colligatus  (ou  colligata)  ;  aperi  ei,  Do- 
mine, januam  pietatis  (use,  ut  signo  sapien- 
liœ  tuœ  imbutus  (ou  imhuta)  omnium  cupi- 
ditalum  fetoribus  careat,  et  ad  suavem 
odorem  prœceptorum  tuorum  lœlus  (ou  laeta) 
tibi  in  Ecclesia  tua  deserviat,  et  proficiat  de 
die  in  diem,  ut  idoneus  (ou  idonea)  sit  frui 
gratia  baptismi  tui,  quem  suscepit,  salis 
percepta  medicina.  Per  eumdem  Chrislum 
Dominum  nostrum.  h)  Amen. 

Le  prêtre  se  couvrira  ensuite,  et  bénira  le 
sel,  s'il  en  a  besoin. 

Bénédiction  du  sel. 

Exorciso  te,  creatura  salis,  in  nomine  Dei 
Palris  omnipotentis  f,  et  in  charitate  Domini 


EXTRAIT  DU  RITDEL  ROMAIN, 


$am  dicens  :  Accipe  lampadem,  ut  supra.  Si 
supervixerit,  suppleantur  alii  ritus  omissi. 

Admonendi  sunt  susceptores  de  spirituali 
coqnatione,  quam  conlraxerunt  cum  bapti- 


zato,  baptizatique  pâtre  et  matre,  guœ  cogna- 
tio  impedit  matrimonium  ac  dirimit. 

Curet  parochus  parentes  infantis  admoneri, 
ne  in  lecto  secum  ipsi  vel  nulrices  parrulum 


211 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


noslri  Jesu  f  Christi,  et  in  virtute  Spiri- 
lus  f  sancli.  Exorciso  le  per  Deum  vivum  f, 
per  Deum  verum  f,  per  Deum  sanctumf; 
per  Deum  f  qui  le  ad  tntelam  humani  gene- 
ris  procreavit,  et  populo  venienli  ad  credu- 
litalem  per  servos  suos  consecrari  praecipit; 
ut  in  nomine  sanctae  Trinitalis  pfflciaris  saju- 
tare  sacramentum,  ad  cffugaudum  inimicum. 
Ici  le  prêtre  se  découvrira  en  continuant  : 
Proinde  rogamus  te,  Domine  Deus  nostcr,  ut 
hanc  crealuram  salis  sanctificando  sancti-f 
fices,  et  benedicenrio  bene  f  dicas,  ut  fiât 
omnibus  aecipienlibus  pcrfecla  medicina, 
permanens  in  visceribus  eorum,  in  nomine 
ejusdem  Domini  noslri  Jesu  Christi  qui  ven- 
(urus  est  judicare  vivos  et  mortuos,  et  saecu- 
lum  per  ignem.  i^  Amen. 

Ensuite  le  prêtre  mettra  un  peu  de  sel  bé- 
nit dans  la  bouche  de  i'enfanl  et  dira  :  N-  Ac- 
cipe salem  sapienliœ ; propitiatio  sit  libi  invi- 
tant œternam.  i$  Amen. 

Le  prêtre  :  Pax  tecum,  $  Et  cum  spirilu 
tuo. 

Oremus 

Deus  patrum  nostrorum,  Deus  universae 
conditor  veritatis,  le  supplices  exoramus,  ut 
hune  famulum  tuum  N.  (ou  hanc  famulam 
tuam  N.)  respicere  digneris  propilius,  et  hoc 
primnm  pabulnm  salis  gustantem,  non  diu- 
tius  esurire  permutas ,  quominus  cibo 
expleatur  cœlesti,  quatenus  sit  semper  spi- 
rilu fervens,  spe  gaudens,  tuo  semper  no- 
mini  serviens  ;  et  quêta  (ou  quam)  ad  novae 
regeneralionis  lavacrum  perduxisti,  quœsu- 
mus,  Domine,  ut  cum  Gdelibus  Suis  promis- 
sionum  tuarum  eeterna  praemia  consequi 
mereatur.  Per  Ghristum  Dominum  noslrum. 
^  Amen. 

Après  cette  oraison,  le  prêtre  se  couvrira  et 
dira  : 

Exorciso  te,  immunde  spiritus,in  nomine 
Patrisf,  etFilii  f,  et  Spirilus  f  sancti,  ut 
exeas  et  recédas  ab  hoc  famulo  (on  ab  hac 
famula)  Dei.  N.  Ipse  enim  libi  imperat,  male- 
dicte  damnate,  qui  pedibus  super  mare  ,im- 
bulavit,  et  Petro  mergenti  dexteram  por- 
rexil. 

Ergo,  maledicte  diabole,  recognosce  sen- 
tentiam  tuam,  et  da  honorem  Deo  vivo  et 
vero,  da  honorem  Jesu  Christo  Filioejns,  et 
Spiritui  sanrto.  et  recède  ab  hoc  famulo  (ou 
ab  hac  famula)  Dei  N.  quia  islum  (ou  islam) 
sibi  Deus,  et  Dominus  noster  Jes.:s  Chrislus 
adsuam  sanctam  graliam  et  henedictionem, 
lonlrmque  baptismatis  vocare  dignatu^  est. 

Aux  paroles  suivantes,  le  prêtre  formera 
le  signe  de  la  croix  sur  le  front  de  l'enfant 
avec  le  dedans  du  pouce  fte  la  main  droiie  en 
disant  :  Et  hoc  signum  sanctœ  crucis  f  quod 
nos  fronti  ejus  damus,  te  maledicte  diabole, 
numquam  audeas  violare.  Per  eumdem  Chri- 
stum  Dominum  nostrum.  i\  Amen. 


212 
main 


luam 


Puis,  se  découvrant,  il    mettra   la 
droite  sur  la  tête  de  l'enfant,  et  dira  : 
Oremus. 

Œternam  ac  justissimam  pietatem 
deprecor.  Domine  sancle,  Pater  omnipolens, 
aelerne  Deus,  auclor  luminis  et  verilalis, 
super  hune  famulum  tuum  JS  .(ou  hanc  famu- 
lam tuam  N.)  ut  digneris  cum  (ou  eam)  illu- 
minare  lumine  inlelligenlice  tuae,  munda  eum 
(ou  eam)  et  sanclifica  ;  da  ei  scienliam  veram 
ut  dignus  (oudigna)  sit  frui  gratia  baplismi, 
qncm  suscepit;  trneal  firmam  spem,  consi- 
lium  rectum,  doctrinam  sanctam,  ut  aplus 
(ou  apta)  sit  ad  retinendam  gratiam  bap- 
lismi lui.  Per  Ghrislum  Dominum  nostrum. 
^  Amen. 

Celte  oraison  finie,  le  prêtre  se  couvrira  ; 
et  niellant  le  boul  de  l'étole  sur  l'enfant,  il 
l'introduira  dans  l'église,  en  disant  :  N.  ln- 
gredere  in  templum  Dei,  ut  habeas  parlem  cum 
Christo  in  vitam  œternam.  iij  Amen. 

En  allant  auprès  des  fonts,  le  prêtre  se  dé- 
couvrira, et  dira  avec  le  parrain  et  la  mar- 
raine d'une  voix  intelligible  Credo  et  Pater, 
ainsi  qu'il  est  marqué  pour  le  baptême  des 
enfants,  qu'ils  achèveront  debout  el  tournés 
vers  l'autel  le  plus  près  des  fonls. 

Avant  que  d'entrer  aux  fonts,  le  prêtre  se 
couvrira  et  dira  l'exorcisme  suivant  : 
Exorcisme. 

Exorciso  te,  omnis  spirilus  immunde,  in 
nomine  Dei  Patris  omnipotentis  f,  et  in  no- 
mine Jesu  Christi  Filii  ejus,  Domini  et  judi- 
cis  noslri  f,-  el  in  virtute  Spirilus  f  sancti, 
ut  discedas  ab  hoc  plasmale  Dei  N  quod  Do- 
minus nosler  ad  templum  sanctam  suum 
vocare  dignatus  est,  ut  fiât  templum  Dei 
vivi ,  et  Spirilus  sanctus  habitet  in  eo.  Per 
eumdem  Christum  Dominum  nostrum,  qui 
venturus  est  judicare  vivos  et  mortuos,  et 
saeculum  per  ignem.  i^  Amen. 

Après  ces  paroles,  le  prêtre  prendra  de  sa 
salive  avec  le  pouce  de  la  main  droite,  et  il 
en  touchera  les  oreilles  et  les  narines  de 
l'cnfmt.  En  touchant  l'oreille  droite,  il  dira  : 
Ephpheta,  en  touchant  la  gauche  :  Quod  est 
adaperire;  et  louchant  les  deux  narines  l'une 
après  l'autre,  il  dira  :  In  odorem  suavitatis. 
Tu  autem  effugare,  diabole,  appropinquabit 
judicium  Dei. 

Le  prélre  essuiera  son  pouce  et  sa  main  à 
une  serviette. 

On  découvrira  l'enfant,  non  pas  en  la  ma- 
nière accoutumée,  puisqu'il  ne  doit  pas 
recevoir  [ablution;  mais  seulement  en 
sorle  qu'on  puisse  faire  commodément  les 
onctions  sur  lui. 

Le  parrain  et  la  marraine  tiendront  l'en- 
fant sur  les  fonls,  comme  il  a  été  marqué 
ci-dessus  ;  et  le  prêtre  étant  couvert  lui  fera 
les  interrogations  suivantes,  auxquelles  le 
parrain  répondra 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


h  béant ,  propter    oppressionis    periculum  ; 
stfi  eum  diligenter  cuslodianl ,  et  opportune 
ad  Clirislianam  disciplinant  instituant. 
Commonendi  sunt  etiam  parentes,  et  alii,  si 


opus  ftierit,  ne  filios  Hebrœis  aliisve infideli- 
bus  vel  hœreticis  mulieribus  ullo  modo  lactan- 
dos  aut  nulriendos  tradant. 

Antequam  infans  ex  ccclesia  asportetur,  aut 


2)3 


BAP 


BAP 


au 


Le  prêtre  :  N.  Abrenuntias  SalanœT  Le 
parrain  :  Abrenuntio.  Le  prêlre  :  Et  omnibus 
operibus  cjus?  Le  parrain  :  Abrenuntio.  Le 
prêlre  :  Et  omnibus  pompis  ejus  ?  Le  parrain  : 
Abrenuntio. 

Ensuite  le  prêtre,  s'étant  découvert  et 
ayant  donné  son  bonnet  au  clerc  jusqu'à  la 
iin  de  la  cérémonie,  prendra  aven  le  bout  du 
pouce  de  la  main  droite  de  l'huile  des  caté- 
chumènes ;  il  en  oindra  l'enfant  sur  la  poi- 
trine et  entre  les  épaules  en  forme  de  croix, 
disant  :  Ego  te  linio  f  oleo  salutis;  et  puis 
entre  les  deux  épaules,  disant  :  In  Chrislo 
Jcsu  f  Domino  nostro,  ut  habeas  vitam  œter- 
nam.  $  Amen. 

Le  prêtre  essuiera  avec  du  coton  ou  des 
étoupes  son  pouce  et  les  parties  du  corps  de 
l'enfant  qu'il  a  ointes  :  il  prendra  ensuite 
l'étole  blanche  et  fera  les  interrogations 
suivantes,  auxquelles  le  parrain  répondra. 

Le  prélre  :  N.  Credis  in  Deum,  Patron 
omnipot entem ,  creatorem  cœli  et  terrœ?  Le 
parrain  :  Credo. 

Le  prêtre  :  Credis  in  Jesum  Christum,  Fi- 
lium  ejus  unicum,  Dominum  noslrum,  natum 
et  passum?  Le  parrain  :  Credo. 

Le  prêlre  :  Credis  in  Spirilum  sanclum, 
sanctam  Ecclesiam  calholicam,  sanclorum 
communionem,  remissionem  peccatorum,  car- 
nis  resurreclionem,  vitam  œtemaui?  Le  par- 
rain :  Credo. 

Si  les  cérémonies  qui  suivent  n'ont  pas 
été  faites  lorsque  l'enfant  a  été  ondoyé,  le 
prêtre  prendra  le  saint  chrême  avec  le  pouce, 
et  en  fera  l'onction  en  forme  de  croix  sur  le 
sommet  de  la  tête  de  l'enfant,  eu  disant  : 
Deus  omnipolens,  Pater  Vomini  Jesu  Christi, 
qui  te  regeneravit  ex  ugun  et  Spiritu  sancto, 
guigne  dédit  tibi  remissionem  omnium  pecca- 
inruiii  (disant  les  paroles  suivantes,  il  fera 
l'onction)  ipse  le  liniat  chrismale  salulis  f  in 
eodem  Christo  Jesu  Domino  nostro  in  vitam 
œternam.  ^  Amen.  Le  prêlre  dira  ensuite  : 
l'ax  tibi,  «|  Et  cum  spiritu  tuo. 

Après  avoir  essuyé  avec  du  coton  ou  des 
éloupes  son  pouce  et  le  sommet  de  la  tête  de 
l'enfant  qu'il  a  oint,  il  mettra  le  chrémeau 
ou  la  petite  robe  blanche  sur  la  têle  du  bap- 
tisé, en  disant  :  Accipe  vestern  candidam 
(jwtm  immaculalam per feras  ante  tribunal  Do- 
mtni  noslri  Jesu  Christi,  ut  habeas  vitam  œter- 
nam. ^  Amen. 

Il  présentera  ensuite  le  cierge  allumé  à 
l'enfant  ou  à  son  parrain,  en  disant  :  Accipe 
iampadem  ardenlem,  et  irreprehensibiiis  cu- 
siodi  baplismum  tuum;  servit  Dei  mandata,  ut 
cum  Dominas  veneril  ad  nuptias  possis  occur- 
rère  et  una  cum  omnibus  sanctis  in  aula  cœ- 
lesti,  habeasque  vitam  œternam,  et  vivas  in 
fœcula  sœculorum.  i$  Amen. 

Puis  il  dira  à  l'enfant  :  i'ade  in  pace,  et  Do- 
minus  sit  tecum.  iî|  Amen. 

La  cérémonie  finie,  le  prêtre,  après  avoir 


ramassé  et  brûlé  les  pelotons  de  coton  ou 
d'étoupes  qui  auront  servi  aux  onctions  se 
lavera  les  mains  seul  sur  la  piscine  des  fonts, 
fermera  les  fonts  et  rapportera  les  saintes 
huiles  dans  le  lieu  qui  leur  est  destiné. 

Enfin,  on  portera  l'enfant  devant  un  des  au- 
tels de  l'église,  le  parrain  le  tiendra  entre 
ses  bras;  et  le  prêtre,  mettant  le  bout  de  l'é- 
tole sur  lui,  dira  le  commencement  de  l'E- 
vangile selon  saint  Jean,  les  versets  et  l'o- 
raison qui  suivent,  ainsi  qu'il  a  été  prétérit 
ci-devant  pour  la  fin  du  baptême  des  en- 
fants. 

Puis  il  bénira  l'enfant,  en  disant  :  Benedi- 
cat  et  custodiat  te  omnipolens  et  misericors 
Dominas  Pater  f,  et  Filius,  et  Spiritus  san- 
ctus.  iî,  Amen. 

Après  quoi  il  lui  fera  baiser  l'étole,  jettera 
sur  lui  et  sur  les  assistants  de  l'eau  bénite, 
et  donnera  les  avis  suivants  au  parrain  et  à 
la  marraine. 

Avis  au  parrain  et  à  la  marraine. 

Parrain  et  marraine,  vous  devez  recom- 
mander au  père  et  à  la  mère  de  cet  enfant 
que  sa  nourrice  soit  catholique  et  de  bon- 
nes mœurs,  et  qu'on  ne  le  fasse  pas  coucher 
pendant  l'an  et  jour  de  sa  naissance  dans 
un  même  lit  avec  personne. 

(Il  faut  omettre  ce  dernier  avertissement,  fi 
l'enfant  a  plus  d'un  an.) 

Remerciez  Dieu  pour  lui  avec  son  père  et 
sa  mère  de  la  grande  grâce  qu'il  a  reçue,  d'a- 
voir été  régénéré  dans  les  eaux  du  baptême  ; 
souvenez-vous  qu'ayant  répondu  pour  lui 
vous  êtes  obligés  de  faire  eu  sorte  qu'il  ob- 
serve exactement  les  promesses  du  baptême, 
qu'il  n'en  démente  jamais  la  sainteté  ;  de 
l'en  faire  souvenir  quand  il  aura  l'âge  de 
discrétion;  de  lui  donner  bon  exemple,  et  de 
veiller  pour  qu'on  l'instruise  des  choses  né- 
cessaires au  salut  et  des  obligations  d'un 
bon  chrétien. 

Vous  n'avez,  par  ce  supplément  des  céré- 
monies du  baptême,  contracté  aucune  al- 
liance avec  cet  enfant,  ni  avec  son  père  el  sa 
mère. 

Le  prêtre  écrira  ensuite  le  nom  de  l'enfant 
sur  les  registres,  suivant  la  formule  qu'il  en 
trouvera  à  l'art.  Formules. 

Si  l'enfant  a  été  baptisé  en  danger  de  mort, 
et  qu'après  son  baptême  on  ait  fait  sur  sa' 
tête  l'onction  du  saint  chrême,  qu'on  lui  ait 
donné  l'habit  blanc,  et  le  cierge  allumé, 
comme  il  a  été  dit  ci-dessus  en  parlant  du 
baptême  conféré  en  danger  de  mort  ;  en  ce 
cas-là,  aussitôt  après  la  profession  de  foi 
par  les  réponses  Credo  aux  interrogations 
du  prêtre  sur  plusieurs  articles,  ou  portera 
l'enfant  au-devant  de  l'autel  pour  dire  sur 
lui  l'Evangile  selon  saiut  Jean,  et  ou  prati- 
quera tout  le  reste  de  ce  qui  est  marqué 
pour  dire  après  cet  Evangile. 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


susceptores  discedant,  eorum  nomina,  et  alla 
de  administralo  baptismo  ad  prœscriptam  for- 


main    in   bnplismali  libro  parodias  accurali 
descrii  ut. 


filB 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


216 


TITRE  TROISIÈME. 

8 1.  Ordre  et  cérémonies  du  baptême  des  adultes. 

1.  Il  faut  administrer  aux  adultes  le  saint 
baptême  avec  le  plus  de  solennité  qu'il  est 
possible. 

Tout  étant  disposé  pourle  baptême,  comme 
il  a  élé  dit  ci-dessus,  dans  l'ordre  du  baptême 
des  enfants,  le  caléchumène  se  présentera  à 
la  porte  de  l'église,  ayant  son  parrain  à  sa 
droite  et  sa- marraine  à  sa  gauche  :  cepen- 
dant le  curé  ou  le  prêtre  commis  à  cet  effet, 
revêtu  d'un  surplis,  d'une  étole  et  d'une 
chape  violette  ,  accompagné  de  plusieurs 
clercs  en  surplis,  se  rendra  devant  le  grand 
autel,  et  s'y  étant  mis  à  genoux  avec  eux  sur 
la  marche  la  plus  basse,  il  implorera  le  se- 
cours de  Dieu,  afin  d'administrer  dignement 
ce  sacrement  ;  pour  l'obtenir,  il  se  lèvera  et, 
si  le  temps  le  permet,  il  fera  le  signe  de  la 
croix  et  dira  sans  chanter: 

f  Deus,  in  adjutorium  meum  intende;  n)  Do- 
mine, ad  ruljuvandum  me  festina. 

Gloria  Patri ,  et  Filio,  etc. 

2.  Ensuite  il  commencera  l'antienne  sui- 
vante, et  les  clercs  qui  l'accompagnent  con- 
tinueront : 

Effundam  super  vos  aquam  mundam  ,  et 
mundabimini  ab  omnibus  inquinamentis  ve- 
stris,  dicit  Dominus. 

Le  prêtre  récitera  à  deux  chœurs  avec  les 
clercs  les  psaumes  suivants  : 
Psaume  8  (1). 

Domine,  Dominus  noster,  quam  admira- 
bile  est  nomen  tuum  in  universa  terra. 

Quoniam  elevata  est  magnificenlia  tua  su- 
per cœlos. 

Ex  ore  infantium  et  lactantinm  porfecisti 
laudem  propter  inimicos  tuos  ,  ut  deslruas 
iniinicum  et  ultorem. 

Quonia m  videbo  cœlos  tuos,  opéra  digitorum 
tuorum  :  lunam  et  stellas  quœ  tu  fundasli 

Quid  est  homo  quod  memor  es  ejus?  aut 
filius  hominis,  quoniam  visitas  eum? 

Minuisti  eum  paulo  minus  ab  angelis,  glo- 
ria  et  honore  coronasti  eum  :  et  constiluisti 
eum  super  opéra  manuum  tuarum. 

Omnia  subjecisti  sub  pedibus  ejus  :  oves  et 
boves  universas,  insuper  et  pecora  campi. 

Volucres  cœli ,  et  pisces  maris  ,  qui  per- 
ambulant  semilas  maris. 


Domine  Dominus  noster,  quàni  admirabile 
est  nomen  tuum  in  universa  terrai 

Gloria  Patri,  et  Filio,  etc. 
Psaume  28. 

Afferte  Domino ,  fini  Dei ,  afferte  Domino 
filios  arietum. 

Afferte  Domino  gloriam  et  honorem  ,  af- 
ferte Domino  gloriam  nomini  ejus;  adorate 
Dominum  in  atrio  sancto  ejus. 

Vox  Domini  super  aquas,  Deus  majestatis 
intonuit;  Dominus  super  aquas  militas. 

Vox  Domini  in  virtute;  vox  Domini  in 
magnificenlia. 

Vox  Domini  confringentis  cedros;  et  con- 
fringet  Dominus  cedros  Libani. 

Et  comminuet  eas  tamquam  vitulum  Li- 
bani ;  et  dilectus  quemadmodum  filius  uni- 
cornium. 

Vox  Domini  intercidentis  flammam  ignis  , 
vos  Domini  concutienlis  desertum  ;  et  com- 
movebit  Dominus  desertum  Cades 

Vox  Domini  praiparantis  cervos,  et  reve- 
labit  condensa,  et  in  lemplo  ejus  omnes  di- 
cent  gloriam. 

Dominus  diluvium  inhabitare  facit  ;  et  se- 
debit  Dominus  Rex  in  œternum. 

Dominus  virtutem  populo  suo  dabit  :  Do- 
minus benedicet  populo  suo  in  pace. 

Gloria  Patri,  et  Filio,  etc. 
Psaume  kl. 

Quemadmodum  desiderat  cervus  ad  fontes 
aquarum.itadesideralanimameaad  te, Deus. 

Sitivit  anima  mea  ad  Deum  fortem  vivum  : 
quando  veniam  et  apparebo  anle  faciem  Dei? 

Fuerunt  mihi  lacrymae  mea  panes  die  ac 
nocte,  dum  dicitur  mihi  quotidie  :  Ubi  est 
Deus  tuus? 

Hœc  recordatus  sum,  et  effudi  in  me  anï- 
mam  meam;  quoniam  transibo  in  locum  ta- 
bernaculi  admirabilis,  usque  ad  domum  Dei. 

In  voce  exsultalionis  et  confessionis,  sonus 
epulantis. 

Quare  tristis  es,  anima  mea,  et  quare  con- 
turbas  me? 

Spera  in  Deo,  quoniam  adhuc  confitebor 
illi  ;  salulare  vultus  mei,  et  Deus  meus. 

Ad  me  ipsum  anima  mea  conturbata  est  : 
propterea  memor  ero  tui  de  terra  Jordanis  et 
Hermoniim  a  monte  modico. 

Abyssus  abyssum  invocat,  in  voce  catara- 
ctarum  tuarum. 


EXTRAIT  1)0   RITUEL  ROMAIN 


Ordo  baplismi  adultorum. 

1.  In  primis  sacerdos,  paratis  his  quœ  su- 
pra de  observandis  in  administralione  sncra- 
menli  baplismi  parvulorum  dicuntur,  imlutus 
supcrpelliceo  et  stolu,  vel  etiam  pluviali  vio- 
laeei  coloris,  eum  suis  clericis  accedit  ad  gra- 
dus  nltaris,  et  f/enibus  flexis ,  pias  mente  ad 
Deum  preces  effundit,  ut  tantum  sacramentum 
digne  valeat  minislrarc  ,  et  ad  implorandum 
divinum  auxilium  ,  surgens  se  signât ,  et  si 
temporis  ratio  ferat,  dicit  : 

y   Deus,    in  adjutorium    meum    intende; 

(1)  On  ne  met  pas  ici  la  traduction  française  des  psau- 
mes; on  la  trouve  dans  les  bibles  françaises;  quant  aux 
aulres  prières,  le  sens  en  est  a  peu  près  contenu  dans  ce 
Qu'on  a  dit  des  cérémonies  du  baptême  ordinaire,  et  du 


^  Domine,  ad  adjuvandum  me  festina. 

Gloria  Patri,  etc.  Sicut  eral  in  princi- 
pio,  etc. 

2.  Postea  incipiat,  prosequentibus  clericis 
antiph.  : 
Effundam  super  vos  aquam  mundam,  etc. 

Psalmus  8. 
Domine,  Dominus  noster.  etc. 

Psalmus  28. 
Afferte  Domino,  fiiii  Dei,  etc. 

Psalmus  kl. 
Quemadmodum  desiderat,  etc 

baptême  des  adiilles.  Nous  remanpierons  ce  qu'il  y  a  ici 
de  particulier.  L'antienne  Ejfnndam  exprime  la  promesse 
d'une  eau  capable  «le  purifiai'  toutes  les  souillures. 


217 


BAP 


HAP 


iltà 


Omnia  excelsa  tua,  et  fluctus  lui  super  me 
transierunt. 

In  die  mandavit  Dominus  misericordiam 
suam,  et  nocte  canticum  ejus. 

Apud  me  oratio  Deo  vitœ  me»  :  dicam 
Deo  :  Susceptor  meus  es. 

Quare  oblitus  es  mei?  et  quare  conlrista- 
tus  incedo,  dum  affligit  me  inimicus? 

Dum  confringuntur  ossa  mea,  exprobrave- 
runt  mihi  ,  qui  Iribulant  me  inimici  mei. 

Dum  dicunt  mihi  per  singulos  dies  :  Obi 
esl  Dtus  tuus?  quare  tristis  es,  anima  mea  , 
et  quare  conturbas  me? 

Spera  in  Deo  ,  quoniam  adhuc  confitebor 
illi  :  salutare  vultus  mei,  et  Deus  meus. 

Gloria  Patri,  etc. 

3.  Ces  psaumes  étant  achevés,  le  chœur  ré- 
pétera l'antienne  suivante  :  Effundam  super 
vos  aquam  mundam,  et  mundabimini  ub  omni- 
bus inquinamentis  vestris,  dicit  Dominus. 

Après  l'antienne  ,  le  prêtre  dira  :  Kyrie 
eleison.  $  Chrisle  eleison,  Kyrie  eleison. 

Le  prêtre  dira  -.Pater  nosler,  etc.,  tout  bas. 

jfr  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  ^  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

}  Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

f  Dominus  vobiscum,  $  Et  cum  Spiritu  luo. 

Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus  ,  qui  dedisti 
famulis  luis  in  confessione  verœ  fidei  œternae 
Trinitatis  gloriam  agnoscere  ,  et  in  potentia 
majeslatis  adorare  unitatem ,  qusesumus  ut 
cjusdem  fidei  firmitate  ab  omnibus  semper 
muniamur  adversis. 

Adesto  supplicalionibus  nostris ,  omnipo- 
tens Deus,  et  quod  humilitalis  nostrœgeren- 
dum  est  ministerio ,  lu;e  virtulis  impleatur 
effectu. 

Da,  quaesumus,  Domine,  eleclo  nostro  (ou 
eleclae  nostrœj,  ut  sanclis  edoctus  (ou  edocta) 
mysteriis,  et  renovetur  fonte  baptismatis,  et 
inter  Ecclesiae  tuae  membra  numeretur.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  ri,  Amen. 

S'il  y  a  plusieurs  adultes  à  baptiser,  celte 
troisième  oraison  se  dira  au  nombre  pluriel. 

5.  Le  prêtre  ira  ensuite  processionnelle- 
ment  à  la  porte  de  l'église,  accompagné  des 
ecclésiastiques,  dont  un  portera  le  sel  et  un 
autre  un  cierge.  Le  catéchumène  étant  hors 
de  l'église,  le  prêtre  se  tiendra  debout  sur  le 
seuil,  le  visage  tourné  de  son  côté. 

Le  parrain  et  la  marraine  se  présenteront 
au  prêtre  ayant  au  milieu  d'eux  celui  qui 
doil  être  baptisé. 


S'il  y  a  pmsieurs  personnes  de  différent 
sexe  à  baptiser,  les  hommes  seront  mis  à  la 
droite,  et  les  femmes  à  la  gauche. 

Le  prélre  fera  les  interrogations  suivantes, 
pendant  lesquelles  il  aura  la  tête  couverte. 

Il  s'adressera  au  catéchumène,  et  lui  dira  : 
Que  demandez -vous?  Le  catéchumène  ré- 
pondra :  Le  sacrement  de  baptême. 

Le  prêtre  :  Qui  est  votre  parrain?  Le  par- 
rain :  C'est  moi. 

Le  prêtre  :  Qui  est  votre  marraine  ?  La 
marraine  :  C'est  moi. 

Le  prêtre  dira  au  parrain  et  à  la  marraine  : 
Faites-vous  l'un  et  l'autre  profession  de  la 
foi  catholique,  apostolique  et  romaine,  et  vou- 
lez-vous y  vivre  et  mourir?  Le  parrain  et  la 
marraine  :  Oui,  moyennant  la  grâce  de  Dieu. 

Le  prêtre  :  La  personne  que  vous  présentez 
demeure-t-elle  sur  cette  paroisse?  Le  parrain 
et  la  marraine?  Oui ,  monsieur. 

Le  prélre  :  Est-elle  née  de  parents  catholi- 
ques? Le  parrain  el  la  marraine  répondront 
ce  qu'ils  sauront  ;  et  diront  si  c'est  un  païen, 
ou  un  mahométan,  ou  un  juif,  ou  un  héré- 
tique non  baptisé,  ou  enfin  un  enfant  de  père 
et  mère  catholiques ,  qui,  n'ayant  point  été 
baptisé,  demande  le  baptême. 

Le  prêtre  :  Quel  nom  voulez-vous  donner  à 
celui  (ou  à  celle)  qui  se  présente  pour  recevoir 
le  baptême?  Le  parrain  répondra,  si  le  caté- 
chumène est  un  homme  ;  et  si  c'est  une  femme 
ou  une  fille,  la  marraine  lui  donnera  le  nom. 

Ici  le  prêtre  fera  une  courte  exhortation 
au  catéchumène,  dans  laquelle  il  lui  repré- 
sentera sommairement  l'immense  miséri- 
corde que  Dieu  a  exercée  envers  lui,  en  le 
retirant  des  ténèbres,  pour  faire  luire  sur  lui 
le  grand  jour  de  la  vérité.  Il  lui  remettra 
devant  les  yeux  les  principales  obligations 
du  christianisme,  et  enfin  il  lui  expliquera 
les  cérémonies  du  saint  baptême.  Cette  ex- 
hortation doit  être  différente  selon  les  diffé- 
rentes conjonctures  du  catéchumène. 

6.  Après  l'exhortation,  le  prêtre  fera  une 
légère  pose,  et  le  nommant  par  son  nom  :  N. 
Quid  petis  ab  Ecclesia  Dei?Le  catéchumène  : 
F  idem. 

Le  prêtre  :  Fides  quid  tibi  prœstat  ?  Le 
catéchumène  :  Vitam  œternam. 

Le  prélre  :  Si  vis  hnbere  vitam  œternam , 
serva  mandata  :  Diliges  Dominum  Deum  tuum 
ex  toto  corde  tuo,  et  ex  tota  anima  tua,  et  ex 
tota  mente  tua,  et  proximum  tuum  sicut  te 
ipsum.  In  his  duobus  mandatis  tota  lex  pen- 
det  et  prophelœ.  Fides  aulem  est,  ut 


un  um 

EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 

3.  Et  repetilur  antiphona  :  Effundam  super 
vos  aqn.iui  mundam,  etc. 

Qua  repetita,  dicitur  :  Kyrie  eleison,  Chri- 


ste  eleison,  Kyrie  eleison. 

Paler  nosler,  etc. 

t  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem,  $  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

f  Domine,  exaudi  orationem  meam,  3  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

f  Dominus  vobiscum,  $  Et  cum  spiritu  tuo. 

Oremus.  Omnipotens  sempiterne  Deus,  etc. 

Adesto  supplicalionibus,  etc. 


Da,  quœsumus,  Domine,  etc. 
i.  Si  pluies  fuerint  buptizandi,  hœc  lertia 
oratio  dicitur  in  numéro  plurali. 

5.  Deinde  sacerdos  procedit  ad  fores  eccle- 
siœ  et  stat  in  iimine,  catechizandus  vero  extra 
limen.  Et  si  sunt  plures  mares  et  feminœ,  illi 
ad  dexteram  sacerdotis,  hœvero  ad  sinistram, 
statuantur,  et  sacerdos  interrogat. 

Quo  nomine  vocaris  ?  Catechumenus  respon- 

det  :  N. 

6.  Sacerdos  :N.  Quid  petis  ab  Ecclesia  Dei  T 
îij  Fidem. 


219 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  PES  RITES  SACRES. 


?20 


Deum  in  Trinitate  ,  et  Trinitalem  in  unitate 
venereris,  neque  confundendo  personas.  neque 
substantium  separando.  Alia  est  enim  persona 
Patris,  alia  Filii,  alia  Spiritus  sancti  ;  sed 
horum  trium  una  est  substanlia  ,  et  non  nisi 
una  divinilas  (1). 

7.  Le  prélre  interrogera  de  nouveau  le  ca- 
téchumène :  N.  Abrenuntins  Salante?  Le  ca- 
téchumène répondra  :  Abrenuntio. 

Le  prêtre  :  Et  omnibus  operibus  ejus  ?  Le 
catéchumène  ;  Abrenuntio. 

Le  prêtre  :  Et  omnibus  pompis  ejus?  Le 
catéchumène  :  Abrenuntio. 

Le  prélre  l'interrogera  ensuite  sur  le  sym- 
bole de  la  foi ,  et  dira  :  Credis  in  Deum  Pa- 
tron omnipotentem,  creulorem  cœli  et  lerrœ? 
Le  catéchumène  répondra  :  Credo. 

Le  prêtre  :  Credis  et  in  Jesum  Christum  Fi- 
liutn  ejus  unicum,  Dominum  noslrum,  nalum 
et  passum?  Le  catéchumène  :  Credo. 

Le  prêtre  :  Credis  et  in  Spiritum  sanction, 
sanctam  E celesiam  catholicam,  sunctorum  corn- 
munionem  ,  remissionem  peccatorum,  carnis 
resurreclionem,  et  vitam  œternam  ?  Le  ca- 
téchumène :  Credo. 

8.  Alors  le  prélre,  loujours  couvert,  soufflera 
trois  fois  contre  le  visage  du  catéchumène  en 
disant  une  fois  seulement  :  Exi  ab  eo  (  ou  ab 
ea),  spiritus  immunde,  et  da  tocum  Spiritui 
sancto  Paraclito. 

Après  il  fera  unecrois  avec  son  haleine  sur 
le  visage  du  catéchumène,  en  le  nommant 
par  son  nom  et  disant  :  iV.  Accipe  spiritum 
bonutn,  per  islam  sufflationem  et  Dei  bene- 
dictionem  f.  Pax  tibi.  b)  Et  cum  spiritu  tuo. 

9.  Ensuite  il  fera  avec  le  pouce  de  la  main 
droite  une  croix  sur  le  front,  et  une  autre 
sur  la  poitrine  du  catéchumène,  sans  qu'il 
soit  néanmoins  nécessaire  de  le  déshabiller 


pour  cela,  disant  en  faisant  ces  signes  de 

croix  :  N.  Accipe  signum  crucis  tam  m 
fronte  f  quam  in  corde  f.  Sume  fidem  cœle- 
stium  prœceptorum.  Talis  esto  moribus  ut  lem- 
plum  Dei  esse  possis;  iwjressusque  Ecclesiam 
Dei,  evasisse  te  laqueos  mortis  lœtus  agnosce 
(horresce  idola,  respue  simulncra) ,  cote  Deum 
Palrem  omnipotentem,  et  Jesum  Christum 
Filium  ejus  unicum,  Dominum  nostrum,  qui 
venturus  est  judicare  vivos  et  mortuos,  et  sœ- 
cutum  per  ignem.  ^  Amen. 

10.  Si  le  catéchumène  qui  se  fait  chrétien 
était  auparavant  païen  ou  idolâtre,  on  dira 
ces  paroles  :  Horresce  idola,  respue  simulacre, 
comme  il  est  marqué  ci-dessus.  S'il  n'était 
pas  idolâtre,  on  ne  les  dira  pas.  S'il  était 
juif,  on  dira  celles-ci  :  Horresce  judaicam 
perfuliam ,  respue  hebraicam  superstitionem. 
S'il  était  mahométan,  on  dira:  Horresce  ma- 
humeticam  perfidiam ,  respue  pravam  seclum 
infidelitatis.  S'il  faisait  profession  d'une  hé- 
résie dont  In  baptême  fût  nul  et  invalide,  on 
dira  :  Horresce  hœreticam  pravitatem,  respue 
nefarias  sectas  impiorum:  ou  bien  on  expri- 
mera par  son  propre  nom  la  secte  d'héréti- 
ques dont  il  était.  S'il  n'était  ni  idolâtre,  ni 
juif,  ni  mahométan, ni  hérétique,  on  passera 
ces  paroles  :  Horresce  idola,  respue  simu- 
lacra,  sans  leur  rien  substituer. 

11 .  S'il  y  a  plusieurs  catéchumènes,  tout  ce 
qui  est  prescrit  ci-dessus  se  fera  et  se  dira 
sur  chacun  en  particulier,  commençant  par 
les  hommes  ou  les  garçons. 

Ensuite  le  prêtre  se  découvrira  et  dira  l'o- 
raison suivante  : 

Oremus  (2). 

Te  deprecor,  Domine  sancte,  Pater  omni- 
polens,  alterne  Deus,  ut  huic  famulo  tuo  N-, 
qui   in  hujus  sœculi  nocte  vagatur  incerlus 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 

Sacerdos:  Fides  quid  prœstal  tibi?  ^  Vitam      gnura,  etc. 
seternam. 
Sacerdos:  Si  vis  habere  vitam,  etc. 

7.  Et  rursus  interrogal:  N.  Abrenuntias 
Satanée?  r)  Abrenuntio. 

Interrogal  :  Et  omnibus  operibus  ejus? 
iij  Abrenuntio. 

Jnterroyut  :  Et  omnibus  pompis  ejus? 
h  Abrenuntio. 

Deinde  sacerdos  interrogal  de  symbolo  Fidei, 
dicens  :  Credis  in  Ueum  Palrem,  etc.  ^  Credo. 

Jnterrogat:  Credis  in  Jesum  Christum,  etc.? 
Credo. 

jnterrogat  :  Credis  et  in  Spiritum  sanctum, 
etc.?  Credo. 

8.  Tune  sacerdos  exsufflat  ter  in  faciem  ejus, 
semel  dicens:  Exi  ab  eo,  Spiritus  immunde, 
etc. 

Hic  in  modum  crucis  halet  in  faciem  ipsius 
et  dicnl  :   N .  Accipe  Spiritum  bonum,  etc. 

9.  Deinde  facit  crucem  cum  potlice  in  ejus 
fronte,  et  in  pectore,  dicens  :  2V.  Accipe  si- 


(1)  On  indique  ici  le  précepte  de  l'amour  de  Dieu  el  du 
prochain,  n  ce  qu'il  faut  croire  d'un  Dieu  en  trois  per- 
sonnes distinctes  entre  elles,  n'ayant  qu'uno  substance, 
qui  est  la  divinité. 

(2)  Le  catéchumène  errait  dans  les  ténèhres  du  siècle  ; 
on  prie  le  Dieu  tout-puissant  et  éternel  de  lui  ouvrir  les 
yeux  du  cœur,  afin  .pu-,  connaissant  un  seul  Dieu,  le  l'ère 
«taus  le  Fils   et  le  Kl     Ijuis  le  Père  avec  le  Saint-Esprit,  il 


10.  Hic  advertendum  est  quod  dicta  verba, 
horresce  idola  ,  respue  simulacra,  dicantur 
catechumeno  qui  venit  de  gentilitalis  errore 
seu  de  etbnicis  et  idololalris.  Catechumeno  vero 
Judœo  sive  ex  Hebrœis  venienli  loco  horum 
verborum  dicalur,  horresce  Judaicam  per- 
fidiam ,  respue  Hebraicam  superstitionem. 
Sarraceno  autem  vel  Turcœ  aul  Persœ  sive 
ul.i  ex  Maliumelanis  ad  fidem  venienli  cate- 
chumeno, loco  eorumdem  verborum  dicalur, 
horresce  Mahumeticam  perfidiam ,  respue 
pravam  sectam  infidelitatis. 

Al  Itœrelico  ad  catholicam  Ecclesiam  ve- 
nienli, qui,  si  in  ejus  baptismo  débita  forma 
seivata  non  est ,  baptizari  débet ,  dicalur, 
horresce  hserelicam  pravitatem,  respue  nefa- 
rias sectas  impiorum.  Vel  exprima tur  proprio 
nomine  secta  de  qua  catechumenus  venit. 

H.  Si  plures  sunt  elecli,  omnia  supradicta 
dicuntur  singiltatim  super  sinqulis. 

Oremus.  Te  deprecor,  Domine  sancte,  etc. 

confesse  sa  foi  et  en  reçoive  le  fruit,  maintenant  et  dant 
le  siècle  futur. 

On  lui  fait  ensuite  différents  signes  de  croix  ,  alin  qu'il 
porte  la  croix  du  Seigneur,  qu'il  écoute  ses  préceptes, 
qu'il  connaisse  les  choses  de  Dieu,  qu'il  ressente  la  lionne 
odeur  de  Jésus-Christ,  qu'il  ail  b  la  bouche  les  pamles  de 
li  vi.-  étemelle,  et  la  loi  dans  le  cu-ur;  qu'il  riyûve  !•) 
joug  du  Seigneur  et  qu'il  obtienne  une  vie  immortelle. 


221 


BAF 


ac  dubias  (ou  famulœ  tua  N.,  quœ  in  hujus 
saeculi  noctevagatur  incerta  acdubia),  viam 
vcritatis  et  agnilionis  lu»  jubeas  demon- 
slrari;  quatenus  reseratis  oculis  cordis  sui, 
te  unum  Deum  Patrem  in  Fiiio,  et  Filium  in 
Pâtre  cura  Spiritu  sancto  reeognoscal,  atque 
hujus  confessionis  fruclum  et  hicel  in  futuro 
sœculo  percipere  mereatur.  Per  Christum 
Dotninuui  nostrura.  ii  Amen. 

S'il  y  a  plusieurs  catéchumènes,  le  prêtre 
dira  cette  prière  au  pluriel. 

12.  Après  cette  oraison  le  prêtre  se  cou- 
vrira, et  fera  les  signes  de  croix  qui  suivent 
avec  le  pouce  droit  sur  le  catéchumène;  et 
s'ils  sont  plusieurs,  sur  chacun  d'eux  en  par- 
ticulier, en  disant  : 

Sur  le  front  :  Signo  tibi  fronlemf,  ut  susci- 
pias  crucem  Domini. 

Sur  les  oreilles,  en  commençant  par  l'o- 
reille droite,  et  taisant  une  croix  sur  chacune 
des  deux,  ce  qui  s'observe  aussi  par  rapport 
aux  autres  sens  qui  ont  un  double  organe, 
commençant  toujours  par  le  droit  :  Siyno  tibi 
aures  f  f ,  ut  audias  divina  prœcepta. 

Sur  les  yeux  fermés:  Signo  tibi  oculos  ff, 
ut  videas  claritatem  Dei. 

Sur  les  narines  :  Signo  tibi  nares  ff,  Hf 
odorem  suavitatis  Christi  sentias. 

Sur  la  bouche  :  Signo  tibi  os  f ,  ut  loquaris 
verba  vitœ. 

11  n'est  pas  nécessaire  que  le  catéchumène 
sedéshabille  pour  recevoir  les  signes  de  croix 
suivants,  il  les  recevra  sur  ses  habits. 

Sur  la  poitrine  :  Signo  tibi  pectus  f ,  ut 
credas  in  Deum. 

Sur  les  épaules,  le  prêtre  fera  une  seule 
croix  entre  les  épaules,  en  disant  :  Signo  tibi 
scapulas  f ,  ut  suscipias  jugum  servitutis 
ejus. 

Sur  tout  le  corps  du  catéchumène,  mais 
sans  le  toucher  et  en  faisant  seulement  sur 
lui  avec  la  main  droite  trois  grands  signes  de 
croix,  comme  ils  sont  ici  marqués  :  Signo 
le  totum  in  nomine  Patris  f ,  et  Filii-f,  et 
Spiritus  f  sancti,  ut  habeas  vitam  œternam, 
et  vivas  in  sœcula  sœculorum.  ^  Amen. 

13.  Il  faut  remarquer  que  quand  il  y  a  plu- 
sieurs personnes  à  baptiser  le  prêtre  doit 
faire  sur  chacune  ces  signes  de  croix, et  pro- 
noncer   aussi  sur  chacune  les   paroles  qui 


BAP  222 

doivent  accompagner  ce9  signes  de  croix. 
Cela  étant  fait,  le  prêtre  se  découvrira  et 
dira  : 

Oremus. 

l'reces  nostras,  quœsumus,  Domine,  dé- 
monter exaudi,  et  Mme  electum  tuum  N.  (ou 
hanc  electam  luam  N.)  crucis  Dominica, 
cujus  impressione  cum  (ou  eam)  signamus, 
virtute  cuslodi;  ut  magniludinis  gloria  tua 
rudimenla  servans,  per  custodiam  mandato 
rum  tuorum  ad  regencralionis  gloriarn  per- 
venire  mereatur.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  iï|  Amen. 

Oremus  (1). 

Deus ,  qui  humain  generis  ita  es  condilor, 
ut  sis  etiam  reformalor,  propitiare  populis 
adoptivis,  et  novo  Testamento  sobolem  novae 
prolis  ascribe;  ut  filii  promissionis  quod  non 
poluerunt  assequi  per  naluram,  gaudeant 
se  récépissé  per  gratiam.  Per  Christum  Do- 
minum nostrum.  ùj  Amen. 

14.  Alors  le  prêtre  mettra  la  main  sur  la 
tête  du  catéchumène,  la  touchant  doucement, 
et  dira: 

Oremus  (2). 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  Pater  Do- 
mini nostri  Jesu  Christi,  respicere  digneris 
super  hune  famulum  tuum  iY.  (ou  banc  fa- 
mulam  tuam  N.)  quem  (ou  quam)  ad  rudi- 
menta  lidei  vocare  dignalus  es  :  omnem  c»- 
citatern  cordis  ab  eo  (ou  ab  ea  )  expelle, 
disrumpe  omnes  laqueos  Satanœ,  quibus 
fuerat  colligalus  (ou  colligata)  ;  aperi  ei,  Do- 
mine,  januam  pietalis  tua,  ut  signo  sapientia 
tua  imbutus  (ou  imbuta),  omnium  cupidita- 
tum  fetoribus  careat ,  et  ad  suavem  odorem 
prœceptorum  tuorum  latus  (ou  lata)  tibi  in 
Etclesia  tua  deserviat,  et  proficiat  de  die  in 
diem,  ut  idoneus  (ou  idonea)  efficiatur  acce- 
dere  ad  gratiam  baptismi  lui,  percepta  medi- 
cina.  Per  eumdem  Christum  Dominum  no- 
strum. rç  Amen. 

Observez  que,  s'il  y  a  plusieurs  catéchu- 
mènes à  baptiser,  cette  oraison  et  l'oraison 
précédente  Preces,  etc.,  doivent  se  dire'au 
nombre  pluriel. 

15.  Ensuite  le  prêtre,  toujours  découvert, 
bénira  le  sel  de  la  même  manière  qu'il  a  été 
dil  en  parlant  du  baptême  des  enfants,  par  ces 
paroles  :  Exorciso  te,  creatura  salis,  etc. 


EXTRAIT  DU  RITDEL  ROMAIN. 


12.  Deinde  signet  illum  signo  crucis  cum 
pollice  in  fronte,  dicens  :  Signo  tibi  fron- 
lem  f ,  etc.;  —  in  auribus  :  Signo  tibi  au- 
res f  f ,  etc.  ; —  in  oculis  :  Signo  tibi  oca- 
losf  \,elc; —  innaribus:  Signo  tibi  naresf  f, 
etc.  ; —  in  ore  :  Signo  tibi  os  f ,  etc.  ; — in 
scapulis  :  Signo  tibi  scapulas  f,  etc.;  —  in 
toto  corpore,  iltud  non  tangens  manu,  pro- 
ducit  signum  crucis ,  et  dicit  :  Signo  te  lo- 
lum,  etc. 

13.  Si  plures  sint  electi,prœcedentes  oratio- 
nes  et  exorcismi  dicantur  in  numéro  plurali  et 
génère  suo.  Signationes  aulem  fiant,  et  illa- 

(1)  Dieu  est  le  créateur  du  genre  humain;  il  en  est  aussi 
le  réformateur;  ou  lui  demaude  qu'il  se  montre  propice  à 
ses  eufanls  adoptifs;  aliu  que,  héritiers  des  promesses, 
ils  aient  la  joie  d'obtenir  par  la  grâce  ce  qu'ils  ne  pou- 


rum  verba  dicantur  singula  singulis. 

Oremus.  Preces  nostras  quasumus,  Do- 
mine, etc. 

Oremus.  Deus,  qui  humani  generis,  etc. 

14.  Tuncimponit  manum  super  caput  eleclt, 
et  dicit  : 

Oremus.  Omnipotens  sempiterne  Deus, 
etc.  Si  plures  sint,  hœc  et  prœcedens  oratio 
Preces  nostras,  dicantur  in  numéro  plurali. 

15.  Deinds  sacerdos  benedicit  sal . 

Benedictio  salis  dandi  calechumeno  :  Exor- 
ciso te,  creatura  salis,  etc.,  ut  in  ordine 
baptismi  parvuhrum. 

valent  acquérir  par  les  forces  de  la  nature. 

(2)  On  demande  que  Dieu  éloigne  les  obstacles  à  la 
grâce  du  baptême,  et  que  le  calbécuuiène  s'en  rende  di- 
gue par  l'observaliou  des  préceptes. 


SI3 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


22» 


1G.  Puis  il  prendra  avec  le  pouce  et  l'index 
de  la  main  droite,  un  peu  de  ce  sel  bénit,  et 
le  mettra  dans  la  bouche  du  catéchumène, 

en  disant  :  N.  Accipe  salem  sapientiœ ;  propi- 
tiatio  sit  libi  in  vilam  œternam.  $  Amen. 
Le  prêtre  :  Pax  tibi,  ^  Et  cum  spiritu  tuo. 
Or  émus. 

Deus  palrum  noslrorum,  Deas  univcrsœ 
condilor  verilalis,  te  supplices  exoramus,  ut 
hune  famulum  tuum  N.  (ou  hanc  famulam 
luam  N.)  respicere  digneris  propilius,  et  hoc 
primum  pabulum  salis  gustantem,  non  diu- 
tius  esurire  permittas,  quominus  cibo  ex- 
plealur  cœlesti,  quatenus  sit  semper  spiritu 
fervens,  spe  gaudens,  tuo  semper  nomini 
serviens.  Perdue  eum  (ou  eam),  Domine, 
quœsumus,  ad  nova?  regenerationis  lava- 
crum,  ut  cum  fidelibus  luis  promisslonum 
luarum  œterna  prœmia  consequi  merealur. 
Per  Christum  Dominum  nostrum.  n)  Amen. 

S'il  y  a  plusieurs  personnes  à  baptiser,  le 
sel  se  donnera  à  chacune  en  particulier,  en 
disant  comme  ci-dessus:  N.  Accipe  salem , 
etc.  Mais  dans  l'oraison  précédenle  Deuspa- 
trum  noslrorum,  etc.,  on  dira  au  nombre 
pluriel  ce  qui  regarde  les  catéchumènes. 

17.  Si  le  catéchumène  était  païen  ou  ido- 
lâtre, après  avoir  bénit  le  sel,  avant  que  de 
lui  en  mettre  dans  la  bouche,  le  prêtre  dira 
l'oraison  suivante  : 

Oremus  (1). 
Domine  sancte  ,  Pater  omnipotens,  œlerne 
Deus,  qui  es,  qui  eras,  et  qui  permanes  us- 
que  in  finem,  cujus  origo  nescitur,  nec  finis 
comprehendi  potest,  te  supplices  invocamus 
super  hune  famulum  luum  N.  (ou  hanc  fa- 
mulam  luam  N.)  quem  (ou  quam)  liberasli 
de  errore  Gentilium  et  conversatione  turpis- 
sima  :  dignare  exaudire  eum  (ou  eam)  qui 
(ou  quœ)  tibi  cervices  suas  humiliât  ad  la- 
vacri  fontem,  ut  renalus  (ou  renala)  ex  aqua, 
et  Spiritu  sancto,exspo!iatus  (ou  exspoliata) 


veterem  nomment,  induat  novum  qui  secun- 
dum  te  creatus  est;  accipiat  vestem  incor- 
ruptant  et  immaculatam  ,  tibique  Deo  nostro 
servire  merealur.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  ^  Amen. 

S'il  y  a  plusieurs  catéchumènes,  l'oraison 
précédenle  se  dira  au  nombre  pluriel. 

18.  Après  l'oraison  Deus  patrum  nostro- 
rum,  etc.,  le  prêtre  dira  sur  le  catéchumène,' 
si  c'est  un  homme  :  Ora,  electe,  flcctegenua, 
et  die,  Pater  noster.  Le  catéchumène  se  met- 
tra à  genoux,  et  dira  ,  Pater  noster  jusqu'à 
Amen  exclusivement. 

Le  prêtre  ajoutera:  Leva,  compte  oratio- 
nem,  tuam,  et  die  :  Amen.  Le  catéchumène  se 
lèvera  et  dira  :  Amen. 

Le  prêlre  dira  ensuite  au  parrain  :  Signa 
eum:  et  au  catéchumène  :  Accède.  Aussitôt 
le  parrain  fera  le  signe  de  la  croix  sur  le 
fronl  du  catéchumène  avec  le  pouce  droil  en 
disant:  In  nomine  Patris,  et-\  Filii,  et  Spi- 
ritus  f  sancli. 

19.  Le  prêtre  fera  ensuite  le  signe  de  la  croix 
sur  le  front  du  catéchumène  en  disant  :  In  no- 
mine Patris,  et  f  Filii ,  et  Spiritus  sancli. 
Puis  il  mettra  sa  main  droite  sur  la  tête  du 
catéchumène  ,  la  touchant  doucement  ,  et 
dira  : 

Oremus  (2). 

Deus  Abraham  ,  Deus  Isaac,  Deus  Jacob, 
Deus  qui  Moysi  famulo  tuo  in  monte  Sinai, 
apparuisti,  et  filios  Israël  de  terra  JEgypti 
eduxisli,  deputans  eis  angelum  pielatis  tut», 
qui  cuslodiret.  eos  die  ac  nocte;  te  quœsu- 
mus, Domine,  ut  miltere  digneris  sanctum 
angelum  tuum  de  cœlis,  qui  similiter  cuslo- 
diat  hune  famulum  tuum  À^.et  perducat  eum 
ad  gratiam  baplismi  lui.  Per  Christum  Do- 
minum nostrum.  b)  Amen. 

Après  celte  oraison  ,  le  prêtre  se  décou- 
vrira, seulement  en  inclinant  la  tête,  quand 
il  prononcera  le  nom  de  Jésus. 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


16.  Tune  pollice  et  indice  accipit  de  ipso 
sale,  et  immiltit  in  os  catechumeni,  dicens:  N. 
Accipe  sal  sapientiœ,  propiliatio  sit  tibi  in 
vitam  œternam.  n)  Amen. 

f  Pax  libi.  k)  Et  cum  spiritu  tuo, 

Oremus.  Deus  patrum  noslrorum,  etc. 

Si  plures  sint,  dicatur  singuiis  :  N.  Accipe 

sal,  etc.;  et  prœcedens    oratio,   Deus  patrum 

noslrorum,  in  numéro  plurali. 

17.  Quod  si  calechumenus  fueril  genlilis  , 
seu  ex  idololatris  venerit  ad  /idem,  bcnediclo 
sale,  priusquam  ejus  medicinam  gustet,  sa- 
cerdos  addat  seqxienlem  oralionem,  dicens  : 

Oremus.  Domine  sancte,  Pater,  etc. 
Si  plures  sint,  prœcedens  oratio  dicatur  in 
numéro  plurali. 

18.  Deinde  sacerdos  dicat  super  masculum 

(1)  Ici  l'on  s'adresse  au  Seigneur,  Père  saint  et  toul- 
puissanl,  Dieu  éternel,  qui  est,  qui  était  et  qui  subsiste 
jusqu'à  la  lin,  dont  l'origine  est  inconnue,  l'extension  in- 
compréhensible  ;  on  l'invoque  en  faveur  de  son  serviteur 
(ou  de  sa  servante)  qu'il  a  retiré  de  l'erreur  païenne  el  de 
ses  désordres;  alin  que,  se  présentant  humblement  pour 
renaître  de  l'eau  et  de  l'Esprit-Saint,  il  se  dépouille  du 
vieil  homme,  se  revête  du  nouveau  qui  a  été  créé  selon 


lantum  :  Ora,  electe,  flecte  genua,  et  die, 
Pater  noster.  Et  electus  genu  flexo  orat ,  et 
dicit,  Pater  noster  ;  et  cum  oraverit  et  dixe- 
rit,  Pater  noster,  usque  ad  Sed  libéra  nos  a 
malo,  inclusive,  sacerdos  subjungit  :  Leva, 
compte  oralionem  tuam,  et  die,  Amen  ;  et 
ille  respondet  :  Amen. 

Et  sacerdos  dicit  palrino  :  Signa  eum; 
deinde  electo  :  Accède.  Et  patrinus  pollice 
signât  cum  in  fronte  dicens  :  In  nomine  Pa- 
tris, etc. 

19.  Tum  quoque  sacerdos  facit  crucem  in 
fronte  ejus  ita  dicendo  :  In  nomine  Patris,  etc. 
Et  imponil  manum  super  eum,  et  dicit: 

Oremus.  Deus  Abraham,  etc. 

Exorcismus.  Ergo,  maledicie  diabole,  etc. 

Dieu,  et  porte  un  habit  saint  et  sans  tache  en  persévérant 
dans  16  senice  de  Dieu. 

(2)  I,e  Dieu  d'Abraham,  d'Isaac  et  de  Jacob,  qui  appa- 
rut a  Moïse  et  tira  de  l'Egypte  les  enfants  d'Israël,  eut  I» 
bonté  de  leur  envoyer  un  ange  pour  les  garder  jour  et 
nuit;  on  le  prie  d'envoyer  un  ange  du  ciel  pour  garder  pa- 
reillement son  serviteur,  el  le  l'aire  parvenir  a  la  grâce  du 
baptême. 


225 


BAP 


Exorcisme  (l). 

Efgo,  maledicle  diabolo,  recognosce  scn- 
tentiam  tuam.etda  honoremDeo  vivoet  vero; 
da  honorem  Jesu  Christo  Filio  ejus,  et  Spi- 
rilui  sancto,  et  recède  ab  hoc  fauiulo  Dei  N., 
quia  islum  sibi  Deus,  et  Dominos  noster  Jé- 
sus Cbristus  ad  suarn  sanclam  gratiam  fon- 
temque  baplismatis  vocare  dignalus  est;  et 
hoc  signum  sanclaB  crucis  f,  faisant  avec  le 
pouce  une  croix  sur  le  front  du  catéchumène, 
quod  nos  fronti  ejus  daraus ,  tu,  maledicte 
diabole,  numqnam  audeas  violare.  Pereum- 
dem  Christurn  Dominum  nostrum ,  qui  ven- 
lurus  est  judicare  vivos  et  morluos,  et  sae- 
culum  per  ignem.  k)  Amen. 

20.  L'exorcisme  achevé,  le  prêtre  se  dé- 
couvrira, et  dira  pour  la  seconde  fois  au 
catéchumène  :  Ora,  electe,  flecte  genua,  et 
die,  Pater  noster,  comme  ci-dessus,  n.  18, 
avec  tout  ce  qui  suit  jusqu'à  l'oraison  Deus 
Abraham,  etc.,  exclusivement;  au  lieu  de 
laquelle  il  dira  l'oraison  suivante;  et  pen- 
dant qu'il  la  récitera  il  tiendra  la  main  droite 
sur  la  tête  du  catéchumène. 
Oremus  (2). 

Deus  immortale  prœsidium  omnium  pos- 
tulanlium,  liberatio  supplicum,  pax  rogan- 
tiurn,  vita  credentium,  resurrectio  mortuo- 
rum,  te  invoco  super  hune  famulum  tuum 
N.,  qui  baptismi  lui  donum  petens,  œternam 
consequi  gratiam  spirituali  regeneratioue 
desiderat  ;  accipe  eum ,  Domine,  et  quia  dig- 
nalus  es  dicere  :  Petite  et  accipielis  ;  quaerite 
et  invenietis  ;  pulsate  et  aperietur  vobis  : 
pelenti  prœmium  porrige,  et  januam  pande 
pulsanti,  ut  œternam  cœlestis  lavacri  bene- 
dictionem  consecutus,  promissa  tui  muneris 
régna  percipiat.  Qui  cum  Paire  et  Spiritu 
sanclo  vivis  et  régnas  Deus  in  saecula  sœcu- 
lorum.  ûj  Amen. 

Le  prêtre  se  couvrira  pour  dire  l'exorcisme 
qui  suit  : 

Exorcisme  (3) 

Audi,  maledicle  Satana,  adjuralus  per 
nomen  œterni  Dei,  et  salvaloris  nostri  Jesu 
Christi  Filii  ejus,  cum  tua  viclus  invidia  Ire- 
mens  gemensque  discede  :  Nihil  libi  sit  com- 


BAP  fi20 

mune  cum  servo  Dei  N.  jam  ccelestia  cogi- 
tanle,  renuntiaturo  libi ,  et  sœculo  tuo,  et 
beala  immorlalilati  vicluro.  Da  igitur  hono- 
rem advenientiSpirituiSancto,  qui  ex  sumtna 
cœli  arce  descendens,  proturbalis  fraudibus 
tuis ,  divino  fonte  purgalum  pectus,  san- 
ctificatum  Deo  templum  et  habitaculum  per- 
ficiat  ;  ut  ab  omnibus  penitus  noxiis  prœte- 
ritorum  criminum  liberatus  servus  Dei  , 
gratias  perenni  Deo  referai  semper,  et  bene- 
dicat  nomen  sanctum  ejus  in  sœcula  sœculo- 
rum.  ty  Amen. 

21.  Le  prêtre  se  découvrira,  et  dira  pour 
la  troisième  fois  au  catéchumène  :  Ora , 
electe,  flecte  genua,  et  die,  Pater  noster  et  ce 
qui  s  ii  il  jusqu'à  l'oraison  Deus  Abraham,  elc, 
exclusivement;  ensuite  il  se  couvrira;  et 
ayant  mis  la  main  sur  la  tête  du  catéchu- 
mène, il  dira  les  exorcismes  suivants. 
Exorcisme. 

Exorciso  te,  immunde  spiritus,  in  nomine 
Palris  f,  et  Filii  f,  et  Spiritus  f  sancti,  ut 
exeas  et  recédas  ab  hoc  famulo  Dei  N.  Ipse 
enim  tibi  imperat,  maledicte  damnate,  qui 
pedibus  super  mare  ambulavit,  et  Petro  mer- 
genti  dexleram  porrexit. 

Exorcisme. 

Ergo,  maledicte  diabole,  recognosce  sen- 
tentiam  tuam,  et  da  honorem  Deo  vivo  et 
vero;  da  honorem  Jesu  Christo  Filio  ejus  , 
et  Spiritui  sanclo  ;  et  recède  ab  hoc  famulo 
Dei  N.,  quia  istum  sibi  Deus  et  Dominus 
nosler  Jésus  Chrislus  ad  suam  sanclam  gra- 
tiam fontemque  baplismatis  vocare  dignatus 
est  ;  el  hoc  signum  sanclœ  crucis  f,  faisant 
avec  le  pouce  une  croix  sur  le  front  du  ca- 
téchumène, quod  nos  fronli  ejus  damus  tu, 
maledicte  diabole,  numquam  audeas  vio- 
lare. Per  eumdem  Ghristum  Dominum  no- 
strum,  qui  venlurus  est  judicare  vivos  et 
morluos,  el  sœculum   per  ignem.  n)  Amen. 

S'il  y  a  plusieurs  catéchumènes,  le  prêtre 
dira  :  Orale,  electi,  flectite  genua,  etc.,  et  ce 
qui  suit  n.  18,  mettant  au  pluriel  tout  ce  qui 
est  au  singulier,  jusqu'à  la  On  des  exorcis- 
mes ;  avant  de  commencer  l'oraison  et  l'exor- 
cisme, il  mettra  sa  main  droite  sur  la  tête  de 


EXTRAIT  DU  IUTUEL  ROMAIN. 


20.  Sed  si  plures  sint  catechumeni,  hic  et  in 
sequentibus  sacerdos  dicat  in  numéro  plurali  : 
Orale,  clecli,  flectite  genua,  etc.,  ut  supra 
usque  ad  finem  prœcedentis  exorcismi ,  qui 
incipit  :  Ergo,  maledicte  diabole.  Item  super 
unum  secundo  dicat  :  Ora,  electe,  flecte  ge- 
nua, el  die,  Paler  noster,  et  reliqua,  ut  supra, 
usque  ad  oralionembeus  Abraham,  exclusive. 
Deinde  imponit  manum  super  eum,  ac  dicit  : 

Oremus.  Deus  immortale  prœsidum,  etc. 

(1)  Le  ministre  de  Jésus-Christ  commande  au  démon  de 
reconnaître  la  sentence  qui  l'a  maudit,  de  rendre  hon- 
neur au  Dieu  vrai  et  vivant,  à  son  Fils  unique  et  au  Saint- 
Esprit;  de  se  retirer  de  celui  que  Dieu  daigne  appeler  à 
la  grâce  du  baptême,  et  de  ne  jamais  violer  le  signe  sacré 
de  la  croix  qu'on  imprime  sur  son  front.  On  lui  intime  cet 
ordre  de  la  part  de  celui  qui  viendra  juger  les  vivants  et 
les  morts,  et  détruire  ce  monde  par  le  feu. 

(2)  Dieu  est  lui-même  tout  ce  que  uous  pouvons  dési- 
rer; il  a  dit:  Demandez  et  vous  recevrez,  cherchez  et 
vous  trouverez,  frappez  et  l'on  vous  ouvrira;  on  réclame 
l'exécution  de  ces  promesses  en  faveur  du  catéchumène 


Exorcismus.  Audi,  maledicte  Salana,  etc. 

21.  Item  super  unum  masculum  tertio  dicat, 
ut  supra,  Ora,  electe,  flecte  genua  ,  et  die  , 
Pater  noster,  etc.,  usque  ad  orationem  Deus 
Abraham,  exclusive.  Deinde  imponit  manum 
super  eum,  et  dicit  : 

Exorcismus.  Exorciso  te,  immunde  spiri- 
tus, etc. 

Exorcismus.  Ergo,  maledicle  diabole,  etc.; 
et  repetit  totum,  ut  supra  habetur. 

qui  se  présente. 

(5)  On  conjure  Salan  par  le  nom  du  Dieu  éternel,  et  de 
son  Fils  Jésus-Christ,  notre  Sauveur,  de  se  retirer  gémis- 
sant et  tremblant;  de  n'avoir  rien  de  commun  avec  uu  tel, 
serviteur  de  Dieu,  déjà  occupé  des  choses  célestes;  on  le 
force  a  honorer  le  Saint-Esprit  qui  descend  du  ciel  dans 
ce  coeur  qui  va  être  purifié  et  devenir  un  temple  consacré 
a  Dieu.  On  le  lui  commande  de  la  part  de  celui  qui  a  mar- 
ché sur  les  flots,  et  tendu  la  main  à  Pierre  qui  s'y  enfon- 
çait, qui  a  guéri  l'aveugle-né,  et  ressuscité  Lazare  ensfr. 
veli  depuis  quatre  jours. 


827 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMOMES  ET  DES  RITES. 


228 


chacun  des  catéchumènes  successivement  ; 
ce  qu'il  pratiquera  de  même  à  chaque  fois. 

22.  Lorsque  c'est  une  femme  ou  une  fille 
qui  doit  être  baptisée,  le  prêtre  s'exprimera 
au  féminin,  et  dira  :  Ora,  electa,  flecte  genua, 
et  die  Pater  noster  ,  etc.,  et  ce  qui  suit  n.  18, 
jusqu'à  l'oraison  Deus  Abraham  exclusive- 
ment ;  à  la  place  de  laquelle ,  mettant  sa 
main  droite  sur  la  tête  de  celle  qui  doit  être 
baptisée,  la  touchant  doucement,  il  dira  : 
Or  émus  (1). 

Deus  cœli  ,  Deus  terra),  Deus  angeloram, 
Deus  archangelorum  ,  Deus  pairiarcharum, 
Deus  prophetarum,  Deus  apostolorum,  Deus 
martyrum,  Deus  confessorum,  Deus  virgi- 
num,  Deus  omnium  bene  viventium  ,  Deus 
cui  omnis  lingua  confiletur,  et  omne  genu 
flectitur,  cœlestium,  terreslrium  et  inferno- 
rum  ;  te  invoco,  Domine,  super  hanc  famu- 
laui  tuam  N-,  ut  eam  cuslodire  et  perducere 
digneris  ad  graliam  baptismi  tui.  Fer  Chri- 
slum  Dominum  nostrum.  r).  Amen. 

Après,  étant  couvert,  il  dit  l'exorcisme  : 
Ergo,  maledicte  diabole,  recognosce  senten- 
tiam  tuam,  etc.,  comme  ci-dessus. 

23.  L'exorcisme  achevé,  le  prêtre  se  dé- 
couvrira et  dira  pour  la  seconde  fois  à  la 
femme  ou  fille  qui  doit  être  baptisée  !  Ora, 
elecla,  flecte  germa,  et  die  Pater  noster,  etc., 
comme  ci-dessus  :  ce  qu'il  fera  ensuite  de  la 
même  manière  pour  la  troisième  fois,  jus- 
qu'à la  fin  de  l'oraison  Deus  Abraham.  Après 
la  troisième  fois  le  prêtre,  mettant  la  main 
sur  la  tête  de  la  femme  ou  de  la  fille  caté- 
chumène, dira  étant  couvert  : 
Exorcisme. 

Exorciso  te  ,  immunde  spiritus  ,  per  Pa- 
trem  f ,  et  Filium  f ,  et  Spirilum  f  sanctum, 
ut  exeas  et  recédas  ab  hac  famula  Dei.  iV.  Ipse 
er.im  tibi  imperat ,  maledicte  damnate  ,  qui 
cœco  nato  oculos  aperuit,  et  quatriduanum 
Lazarum  de  monumento  suscitavit.  Ergo , 
maledicte  diabole  ,  recognosce  senteuliam 
tuam,  et  da  honorem  Deo  vivo  et  vero  ,  da 
honorem  Jesu  Chrislo  Filio  ejus  et  Spiritui 
sancto;  et  recède  ab  hac  famula  Dei  N.,  quia 


islam  sibi  Deus  et  Dominas  noster  Jésus 
Christus  ad  suam  sanctam  gratiam,  fontem- 
que  baptismatis  yocare  dignatus  est  ;  et  hoc 
siguum  sanclae  crucis  (faisant  avec  le  pouce 
une  croix  sur  le  front  de  la  femme  ou  de  la  fille 
catéchumène),  quod  nos  fronti  ejus  damus , 
lu,  maledicte  diabole,  numquam  audeas  vio- 
la re.  Per  eumdetn  Christum  Dominum  no- 
strum ,  qui  venturus  est  judicare  vivos  et 
mortuos,  et  sseculutn  per  ignem.  ^  Amen. 

S'il  fallait  baptiser  plusieurs  filles  ou  fem- 
mes, le  prêtre  s'exprimera  au  nombre  plu- 
riel et  dira  :  Orate,  electœ ,  flectite  genua,  et 
dicite  :  Pater  noster,  et  ce  qui  suit  comme 
ci-dessus  jusqu'à  l'oraison  Deus  Abraham  , 
exclusivement.  Puis  il  mettra  la  main  droite 
sur  chacune  d'elles,  l'une  après  l'autre,  et 
dira  au  nombre  pluriel  l'oraison  Deus  cœli  , 
Deus  lerree,  Deus  angeloram,  etc.,  comme  ci- 
dessus^.  22,  et  après  s'être  couvert  i!  ajoutera 
l'exorcisme  :  Ergo,  maledicte  diabole,  reco- 
gnosce, etc.,  ce  qu'il  répétera  une  seconde  et 
une  troisième  fuis  jusqu'à  la  fin  de  l'oraison 
Deus  Abraham  ;  alors,  mettant  la  main  droile 
.sur  la  tête  de  chacune  d'elles,  l'une  après 
l'autre,  il  dira,  au  nombre  pluriel,  étant  cou- 
vert, l'exorcisme: Exorciso  le, immunde  spiri- 
tus, per  Patrem,  etc.,  comme  ci-dessus,  n.  23. 

•2i .Ensuite  le  prêtre  étant  découvert  mettra 
la  main  sur  la  tête  de  la  personne  qui  doit 
être  baptisée,  et  dira  l'oraison  suivante, 
ayant  seulement  attention  de  nommer  la 
personne  qu'il  baptisera  selon  le  cas  et  le 
genre  qui  lui  conviendra,  eu  égard  au  diffé- 
rent sexe,  ainsi  que  nous  avons  déjà  averti 
avant  que  de  prescrire  l'ordre  pour  le  bap- 
tême des  enfants  ;  ce  qui  doit  également 
s'observer  dans  tous  les  cas  où  les  oraisons 
sont  communes  ,  soit  pour  les  hommes  et 
garçons,  soit  pour  les  femmes  et  filles,  quoi- 
que la  rubrique  ne  le  marque  pas  toujours. 
Oremus. 

.Eternam  ac  justissimam  pietatem  luam 
deprecor,  Domine  sancte  Pater  omnipotens, 
œterne  Deus,  auctor  luminis  et  veritalis,  su- 
per hune  famulum   luum  N.  ,    ut  digneris 


22.  Super  feminam  vero  sacerdos  dicit  : 
Ora,  electa, flecte  genua, et  die,  Pater  noster, 
etc.,  ut  supra  usque  ad  orationemDeus  Abra- 
ham, exclusive.  Deinde  imponit  manum  super 
eam,  et  dicit  : 

Oremus.  Deus  cœli,  Deus  terr®,  etc. 

Deinde  dicatur  exorcismus ,  Ergo  male- 
dicte, etc.,  ut  supra. 

Si  plures  fuerinl  feminœ  catechumenœ,  hic 
et  in  sequenlibus  sacerdos  dicat  in  numéro 
plurnli  :  Orate,  eleclffl,  flectite  genu,  et  dicite, 
Pater  noster,  et  reliqua.  ut  supra,  usque  ad 
oralionem  Deus  Abraham,  exclusive.  Deinde 
imponit  manum  super  capita  singularum,  et 
postea  in  eodem  numéro  plurali  dicit  ora- 
tionem,  Deus  cœli,  Deus  terrae,  etc.;  et  exor- 
cismum  :  Ergo,  maledicte,  etc.,  ut  supra. 


EXTRAIT  DU   RITUEL  ROMAIN. 

23.  Intérim  super  unam  tantum  secundo  et 
tertio  repetit  :  Ora ,  electa  ,  flecte  genua  ,  et 
die,  Pater  noster,  et  reliqua,  ut  supra,  usque 
ad  finem  oralionis  Deus  Abraham.  Qua  ftnita 
impunit  manum  super  caput  ejus,  et  post  ter- 
liam  signalionem,  dicit  : 

Exorcismus.  Exorciso  te,  immunde  spiri- 
tus, etc.,  ut  supra. 

24.  Super  utrumque  sive  masculum,  sive 
feminam,  imponit  manum  super  caput  ejus,  et 
dicil. 

Oremus.  jEternam  ac  justissimam  pieta- 
tem, etc. 

Si  plures  fuerint  elecli,  sive  mares,  sive 
fe.hinœ,  prœcedentes  orationes  et  exorcismi 
dienntur  in  numéro  plurali  et  in  génère  pro- 
prio,  ut  superius  dictum  est. 


(I)  Ici  Ton  Invoque  le  Dieu  du  ciel,  de  la  terre,  des  an- 
ges, des  archanges,  des  patriarche»,  des  prophètes,  des 
apôlres,  des  martyrs,  des  confesseurs,  des  vierges,  de  tous 
les  justes,  que  toute  langue  glorifie,  devant  qui  tout  ge- 


nou fléchit,  dans  le  ciel,  sur  la  terre  et  dans  les  enfer?;  on 
le.  prie  de  protéger  sa  servante  et  de  la  faire  parvenir  a  la. 
grâce  du  baptême. 


829  BAP 

illuni  illuuiinare  Iumine  intelligent»  tu»; 
munda  eum  et  sanetifica  ;  da  ei  scientiam 
veram,  ut  dignus  efûciatur  accedere  ad  gra- 
tiam  baptismi  lui;  teneat  lirmam  spem,  con- 
silium  rectum,  doctriu;nn  sanctam,  ut  aptus 
sit  ad  tuam  percipicudaui  gratiam*  Per  Ghri  - 
stum  Dominum  nostrum.  ^  Amen. 

S'il  y  a  plusieurs  personnes  à  baptiser,  et 
qu'elles  soient  de  différents  sexes,  il  faudra 
prendre  garde  de  dire  les  oraisons  précéden- 
tes et  les  exorcismes  au  nombre  pluriel  et 
au  genre  convenable,  comme  il  a  été  dit  plus 
haut. 

25.  Après  cette  oraison  ,  le  prêtre  s'étant 
couvert  prendra,  de  sa  main  gauebe,  la  main 
droite  de  celui  qui  doit  être  baptisé  (si  c'est 
une  femme  ou  une  fille,  il  lui  présentera  le 
bout  de  son  étole),  et  le  fera  entrer  dans  l'é- 
glise en  disant  N.  Ingredere  in  sunctam 
ecclesiam  Dei,  ut  accipias  benedictionem  cœle- 
stem  a  Domino  Jesu  Cliristo  et  habeas  partem 
cum  Mo,  et  sanctis  ejus.  n)  Amen. 

S'ils  sont  plusieurs,  il  leur  présentera  le 
bout  de  l'ctole,  et  leur  dira  :  Jngredimini  in 
sanctam  ecclesiam  Dei,  ttt  accipiatis  benedi- 
ctionem cœleslem  a  Domino  Jesu  Christo  et 
habeatis  partem  cum  itlo  ,  et  sanctis  ejus. 
n]  Amen. 

20.  Le  catéchumène,  étant  entré  dans  l'é- 
glise, se  prosternera  pour  adorer  Dieu;  il  se 
lèvera  ensuite,  et  le  prêtre,  s'étant  découvert 
cl  ayant  mis  la  main  droite  sur  la  tête  du 
catéchumène  ,  récitera  avec  lui  le  symbole 
des  apôtres  et  l'oraison  dominicale. 

Credo  in  Deum  Patrem  omnipotentem  , 
creatorem  cceli  et  terrœ.  Et  in  Jesum  Chri- 
stum  ,  Filium  ejus  unicum  ,  Dominum  no- 
strum.  Qui  conceptus  est  de  Spiritu  sanclo  , 
nalus  ex  Maria  Virgine,  passus  sub  Pontio 
Pilato,  crucifixus,  morluus,  et  sepullus.  De- 
scendit ad  inleros.terlia  dieresurrexita  mor- 
luis.  Ascendit  ad  cœlos  ,  sedet  ad  dcxlcraui 
Dei  Patris  omnipotentis.  Inde  venlurus  est 
judicare  vivos  et  morluos. Credo  in  Spiritum 
sanctum  ,  sanctam  Ecclesiam    calholieam  , 


BAP 


250 


sanctorum  communionem,remissionem  pec- 
catorum,  carnis  resurreclioneu»,  vilain  ester» 
nain.  Amen. 

Pater  ooster,  qui  es  in  cœlis,  sanclificetur 
nomen  luum.  Advenial  regnum  luum.  Fiat 
voluntas  tua  sicut  in  cœlo  et  in  terra.  Pa- 
nem  nostrum  quotidianuin  da  nobis  hodie. 
Et  dimilte  nobis  débita  nostra,  sicut  et  no9 
dimiilimus  debitoribus  noslris.  Et  ne  nos 
inducas  in  tenlalionem ,  sed  libéra  nos  a 
malo.  Amen. 

27.  Puis  le  prêtre  se  couvrira,  et,  ayant  tou- 
jours sa  main  droite  sur  la  tête  de  celui  qui 
doit  être  baptisé,  il  dira  : 

Exorcisme. 

Nec  te  latet,  Satana,  imminere  tibi  pœnas; 
imminere  tibi  tormenta  ;  imminere  tibi  dicm 
judicii  ,  diem  supplicii  sempiterni  ,  diem  qui 
venturus  est  velut  clibanus  ardens.in  quo  tibi 
atque  universis  angelis  luis  pr»paratus  sempi- 
ternus  eril  inlerilus.  Proinde,  damnatr,  atque 
damnande,  da  bouorem  Deo  vivo  et  vero,  da 
honorcm  Jesu  Christo  Filio  ejus,  da  honorem 
Spiritui  sancto  Paraclito  ,  in  cuju9  nomine 
atque  virlule,  prsecipio  tibi,  quieumque  es, 
spiritus  immunde ,  ut  exeas  et  recédas  ab 
hoc  famulo  Dei  N.,  quem  liodie  idem  Deus  et 
Dominus  iiosler  Jésus  Christus  ad  suam  san- 
ctam gratiam  et  benedictionem  ,  fontemque 
baplismalis  dono  vocare  dignatus  est,  ut  fiât 
ejus  templum  per  aquam  regencralionis  in 
remissionem  omnium  peccalorum.  In  nomine 
ejusdem  Domini  nostri  Jesu  Chrisl i , qui  ven- 
turus est  judicare  vivos  et  morluos,  et  saecu- 
lum  per  ignem.  é;  Amen. 

S'ils  étaient  plusieurs,  le  prêtre  mettra  sa 
main  sur  la  tèle  de  chacun  d'eux,  l'un  après 
l'autre,  avant  que  de  commencer  le  Credo  ; 
comme  aussi  avant  que  de  commencer  cet 
exoréisme  qu'il  dira  au  nombre  pluriel,  chan- 
geant le  genre  selon  qu'il  sera  à  propos. 

28.  Ensuite  le  prêtre  prendra  de  sa  salive 
avec  le  pouce  de  la  main  droite,  il  en  metira 
aux  oreilles  et  aux  narines  du  catéchumène, 
disant  en  touchant  l'oreille  droite  -.Ephpheta; 


EXTRAIT   DU  RITUEL  ROMAIN. 

■l'y.  His  peraclis  sacerdos  sinistra  manu 
oppreliendens  dexteram  electi  prope  brachium 
vel  ei  porrigens  exlremam  partem  stola>,  in- 
troducil  eum  in  ecclesiam,  dicens  :  N.  Ingre- 
dere in  sanctam  Ecclesiam  Dei,  etc. 

Si  plures  fucrint ,  dicat  in  numéro  plurali  ; 
Ingredimini  in  sanctam  Ecclesiam  Dei,  etc., 
et  introducat  eos  ut  supra. 

26.  Et  ingressus  electus  procumbit,  seu  pro- 
slernit  se  in  pavimento,  et  adorât. 

Deinde  surgit,  et  sacerdos  imponit  manum 
super  caput  ejus,  et  electus  cum  eo  récitât 
Symbolum  apostolorum  et  Orationem  domini- 
cain. 


Ita  eliamsi  plures  fuerint,  omnes  surgunt, 
et  simul  recitant  : 
Credo  in  Deum  Patrem  omnipotentem,  etc. 
Pater  noste,   etc. 

(1)  Ou  menace  Salan  des  peines,  des  tourments  prépa- 
rés a  lui  et  à  ses  auges,  et  Mu  dernier  jour  qui  l'y  préeipi- 


27.  Tune  rursus  sacerdos  imponat  manum 
super  caput  electi,  et  dicat  : 

Exorcismus.  Nec  le  latet,  Satana,  etc. 

Similiter,  si  plures  fuerint,  imponit  manum 
super  capita  singulorum,  et  dicit  eumdem 
exorcismum  in  numéro  multitudinis,  et  ge~ 
nere  suo. 

28.  Postea  sacerdos  pollice  accipit  de  saliva 
oris  sui,  et  tangit  aures  et  nares  electi,  tan- 
gendo  vero  aurem  dexteram  et  sinistram  di- 
cat :  Ephpheta  ,  quod  est  adaperire.  Deinde 
tangendo  nares  dicat  :  In  odoretn  suavitatis  , 
et  subdit  :  Tu  autem,  effugare,  diabole,  ap-  ; 
propinquabit  enim  judicium  Dei. 

Deinde  interrogat  etectum  :  N.  Quis  voca- 
ris?  Et  ipse  respondet  :  N. 

}  Abrenunlias  Satanœ?  i]  Abrenunlio. 

t  Et  omnibus  operibus  ejus  f  ^  Abrenunlio. 

f  Et  omnibus  pompis  ejus?  %  Abrenunlio. 

tera  pour  l'éternité. 


231  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 

en  toucnant  l'oreille  gauche  :  Quod  est  ad- 
aperire  ;  puis  touchant  les  narines  l'une  après 


9:& 


l'autre,  il  dira  :  Tu  autem  effugare,  diabole  ; 
appropinquabit  enim  judicium  Dei 

Après  quoi  on  découvrira  la  poitrine  et  les 
épaules  du  catéchumène  pour  y  faire  les 
onctions.  Il  faut  observer  qu'il  est  convena- 
ble que  le  catéchumène  se  découvre  lui-même 
pour  cela  avec  décence  et  modestie,  aidé  par 
le  parrain  si  ce  catéchumène  est  un  homme, 
ou  par  la  marraine  si  c'est  une  femme  ou 
une  fille  ;  dans  ce  dernier  cas,  l'onction  de  la 
poitrine  se  fera  au  bas  du  cou. 

Les  saintes  huiles  étant  préparées  par 
quelque  ecclésiastique  qui  soit  au  moins  sous- 
diacre,  et  tout  étant  disposé,  le  prêtre,  tou- 
jours couvert,  fera  au  catéchumène  les  de- 
mandes suivantes  : 

Le  prêtre  :  Quis  vocaris?  Le  catéchumène 
répondra  :  JV.,  disant  son  nom. 

Le  prêtre  :  Abrenuntias  Salanœ  ?  Le  caté- 
chumène :  Abrenuntio. 

Le  prêtre  :  Et  omnibus  operibus  ejusT  Le 
catéchumène  :  Abrenuntio. 

Le  prêtre  :  Et  omnibus  pompis  ejus?  Le 
catéchumène  :  Abrenuntio. 

29.  Alors  le  prêtre ,  s'étant  découvert  et 
ayant  donné  son  bonnet  ou  barrette  à  un 
clerc,  prendra,  avec  le  bout  du  pouce  de  sa 
main  droite,  de  l'huile  des  catéchumènes 
dont  il  oindra  en  forme  de  croix,  première- 
ment la  poitrine,  et  ensuite  les  épaules  de 
celui  qui  doit  être  baptisé,  en  disant  une  seule 
fois  : 

Ego  te  linio  f  oleo  salutis  in  Christo  Jesu  f 
Domino  nostro  in  vitam  œternam.  ^  Amen. 
Le  prêtre  :  Pax  tibi.  tij  Et  cum  spiritu  tuo. 

30.  Puis  il  essuiera  son  pouce  avec  du  coton 
ou  des  étoupes,  ainsi  que  les  parties  du  corps 
des  catéchumènes  qui  ont  été  ointes  ,  si  un 
ecclésiastique  au  moins  sous-diacre  ne  peut 
faire  pour  lui  cette  dernière  fonction. 

Ensuite  le  prêtre  se  couvrira  et  dira  :  Exi, 
immunde  spiritus,  et  da  honorem  Deo  vioo  et 
vero.  Fuge,  immunde  spiritus  ,  et  da  locum 
Jesu  Christo  Filio  ejus.  Recède  ,  immunde 
spiritus  ,  et  da  locum  Spirilui  sancto  Para- 
clito. 

31.  Quand  il  y  a  plusieurs  personnes  à 
baptiser,  il  faut  faire  attention  à  chacune 


d'elles  en  particulier;  ensuite  le  parrain  et  la 
marraine  conduiront  celui  qui  doit  être  bap- 
tisé près  des  fonts  baptismaux. 

S'il  n'y  avait  point  d'eau  bénite  aux  fonts  , 
baptismaux  pour  baptiser,  il  en  faudrait  bé-  |  j 
nir   alors   selon  la  forme  marquée  dans  le 
Rituel,  le  prêtre  étant  toujours  revêtu  de  l'é- 
tole  et  de  la  chape  violettes 

Mais  s'il  y  a  de  l'eau  pour  baptiser,  le  prê- 
tre, après  l'exorcisme  ci-dessus,  quittera  la 
chape  et  l'étole  violettes  pour  prendre  une 
chape  et  une  étole  blanches  qui  lui  auront 
été  apportées  par  quelque  clerc;  alors  étant 
couvert,  il  fera  au  catéchumène  les  deman- 
des suivantes 

Le  prêtre  :  Quis  vocaris  ?  Le  catéchumène 
répondra  :  N. ,  disant  son  nom. 

Le  prêtre  :  N.,  Credis  in  Deum  palrem  om- 
nipotentem,  crealorem  cœli  et  terrœ?  Le  caté- 
chumène répondra  :  Credo. 

Le  prêtre  :  Credis  et  in  Jesum  Christum, 
Filium  ejus  unicum,  Dominum  noslrum,  na- 
tumet  passum?  Le  catéchumène  :  Credo. 

Le  prêtre  :  Credis  et  in  Spirilum  sanctum, 
sonctam Ecclesiam, sanctorum  communionem, 
remissionem  peccatorum,  curnis  resurreclio- 
nem  ,  et  vitam  œternam?  Le  catéchumène  : 
Credo. 

32.  Le  prêtre  se  découvrira  et  continuera 
d'interroger  le  catéchumène,  en  disant  :  N., 
Quid  pelis  ? 

Le  catéchumène  répondra  :  Baptismum. 

Le  prêtre  :  Vis  baptizari  ?  Le  catéchumène 
répondra  :  Volo. 

33.  Ces  demandes  faites,  le  parrain  et  la 
marraine  tenant  chacun  de  son  côté  le  caté- 
chumène qui  aura  les  mains  jointes,  savoir, 
le  parrain  du  côté  droit,  et  la  marraine  du 
côté  gauche,  en  le  touchant  seulement  au 
bras  ,  on  lui  aidera  à  défaire  ses  habits  au- 
tour du  cou,  afin  que  les  eaux  baptismales 
ne  puissent  pas  tomber  dessus.  11  faudra  que 
le  catéchumène  ait  pour  lors  la  tête  nue.  Si 
c'est  une  femme  ou  une  fille  qui  doit  être 
baptisée,  elle  ne  doit  absolument  rien  avoir 
sur  la  tête  que  ses  cheveux,  lesquels  doivent 
être  épars.ll  est  nécessaire  que  l'eau  baptis- 
male mouille  non-seulement  les  cheveux, 
mais  encore  la  tête. 


EXTRAIT  DU  RJTUEL  ROMAIN. 


29.  Tune  sacerdos  intingit  pollice  dextra 
manus  in  oleo  sancto  catechumenorum ,  et 
inungit  electum  primum  in  pectore,  deinde 
inter  scapulas  in  modum  crucis,  dicens  : 

Ego  le  linio,  etc.  ^.  Amen, 
l'ax  tibi.  ^  Et  cum  spiritu  tuo. 

30.  Mox  bombacio  vel  re  simili  tergit  pol- 
licem  et  loca  inuncta.  Et  subjungit  dicens  : 
Exi,  immunde  spiritus,  etc. 

31 .  Quando  plures  sunt  electi,  idem  fit  circa 
singulos  eorum.  Et  ducitur  electus  ad  bapti- 
sterium,  ubi  si  ob  aliquam  causant  non  habea- 
tur  sive  non  prœpurata  faeril  aqua  baptisma- 
lis,  fiât  benediclio  fonlis,  ut  infra  ponitur.  Et 
cum  fucrit  prope  fontem  sacerdos  interrogat: 

Quis  vocaris?  i}  iV. 

Credis  in  Deum  Patrem,  etc.  i)  Credo. 


Credis  in  Jesum  Christum,  etc.  fj  Credo. 
Credis  et  in  Spirilum  sanctum,  etc.  $)  Credo. 

32.  Ilerum  interrogat,  dicens  : 
N:  Quid  pelis?  i\  Baptismum. 
Vis  baptizari?  ^  Volo. 

33.  7 'une  palrino,  vel  matrina,  vel  utroque 
(si  ambo  admillunlur)  admota  manu,  tenente 
teu  tangente  electum  vel  electam,aperto  capite, 
et  laxatis  a  collo  vestibus,  inclinatum,  sacer- 
dos  vasculo  vel  urceolo  haurit  aquam  bapti- 
smalcm  de  fonte,  et  cum  ea  sub  trina  supra 
caput  in  modum  crucis  infusione  baptizet  ele- 
ctum seu  electam  in  nomine  sanctœ  Trinitatis. 
siedicens  :Ego  le  baptizo  in  nomine  Palrtey, 
f.undal  primo,  et  Filii  f,  fundal  secundo,  et 
Spiritus  sancti  f>  fundat  tertio. 


235 


BAP 


BAP 


234 


Le  prélre  ,  prenant  donc  de  l'eau  des  fonts 
dans  le  vase  destiné  à  cet  effet ,  en  versera 
par  trois  fois  en  forme  de  croix  sur  la  tête  du 
catéchumène  qui  l'aura  découverte  et  pen- 
chée sur  la  piscine  des  fonts  ,  en  disant  : 

N.  Ego  te  baplizo  in  nomine  Patris  f ,  en 
Versant  l'eau  pour  la  première  fois  ;  et  Filii 
f  ,  en  versant  l'eau  pour  la  seconde  l'ois  ;  et 
Spiritus  f  sancli,  en  versant  l'eau  pour  la 
troisième  fois. 

34.  Si  l'eau  qui  s'écoule  de  la  (été  du  bap- 
lisé  ne  tombe  pas  dans  la  piscine  des  fonts  , 
il  la  faudra  recevoir  dans  un  bassin  pour 
la  jeter  dans  la  piscine. 

Quand  il  y  aura  plusieurs  personnes  à 
baptiser,  il  faudra  faire  les  demandes  précé- 
denles  à  chacune  en  particulier,  et  les  bapti- 
ser l'une  après  l'autre  ;  baptisant  première- 
ment les  hommes  ouïes  garçons  ,  et  ensuite 
les  femmes  ou  les  filles. 

Si  l'on  doutait  avec  fondement  que  le  ca- 
téchumène eût  été  baplisé  ,  le  prêtre  le  bap- 
tisera sous  condilion  ,  en  disant  : 

N.  Si  non  es  baptizatus  ,  ego  te  baplizo  ,  in 
nomine  Patris  f  ,  et  Filii  j-  ,  et  Spiritus  f 
sancti. 

35.  Ensuite  le  prêtre  prenant  du  saint 
chrême  avec  le  pouce  de  sa  main  droite  ,  il 
en  oindra  le  sommet  de  la  têle  du  néophyte 
en  forme  de  croix,  disant  : 

Deus  omnipotens ,  Pater  Domini  nostri 
Jesu  Chrisli  ,  qui  te  regeneravit  ex  aqua  et 
Spiritu  sanclo,  quique  dédit  tibi  remissioneni 
omnium  peccalorum,  ipse  te  linial  chrismale 
salulisfin  eodem  Christo  Jesu  Domino  nos- 
tro  in  vilam  œternam.  ty  Amen. 

Le  prêlre  :  Pax  tecum,  ^  Et  cum  spiritu 
tuo. 

M.  Le  prêtre  essuiera  son  pouce  avec  du 
colon  ou  deij  étoupes  ,  ainsi  que  le  sommet 
de  la  tête  du  baplisé,  si  un  ecclésiastique  au 
moins  sous-diacre  ne  peut  le  faire. 

Le  prêtre  mettra  ensuite  sur  la  tête  du 
baptisé  le  chrémeau  ou  linge  blanc ,  après 
quoi  il  lui  donnera  une  robe  blanche,  en  di- 
sant : 

Accipe  vestem  candidam ,  quam  immacula- 

EXTRAIT  DU 

34.  Si  aqua  quœ  ex  capile  baptizati  de/luit 
non  dilabilur  in  sacrarium  baptisterii,  reci- 
piatur  in  subjecta  aliqua>  pelvi,  et  in  illud 
postmodum  projiciatur.  Cum  plures  sunt  ele~ 
cti,  sigillatim  singuli  interrogantur  et  bapti- 
zantur,  ut  supra.  Si  sunt  mares  et  feminœ, 
primum  mares,  deinde  feminœ.  Verum  si  pro- 
babiliter  dubitelur  an  electus  fuerit  alias 
baptizatus,  dical  sacerdos  :  Si  non  es  baptiza- 
tus, ego  te  baplizo,  etc. 

35.  Deinde  sacerdos  intingat  pollicem  dex- 
trum  in  sacrum  chrisma,  et  perungat  verticem 
elecli  in  modum  crucis,  dicens  :  Deus  omni- 
potens, Pater  Domini,  etc. 

f  Pax  lecum,  ^  Et  cum  spiritu  tuo. 

36.  Tune  bombacio  vel  re  simili  pollicem 
tergit,  et  imponit  capiti  electi  chrismale,  seu 
candidum  linleolum,  et  dut  illi  vestem  candi- 
dam dicens  .  Accipe  vestem  candidam,  etc. 

37.  Et  electus  deponit  priores  vestes,  et  in- 
Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I, 


tam  perdras  ante  tribunal  Domini  nostri  Jesu 
Christi,  ut  habeas  vitam  œternam.  tij  Amen. 

37.  Le  baplisé  quitlera  au  moins  en  partie 
les  habits  qu'il  avait  auparavant ,  se  vêtira 
d'habits  blancs  tout  neufs,  ou  au  moins  il 
mettra  par  dessus  ses  habits  ordinaires,  la 
robe  blanche  que  le  prêtre  lui  aura  donnée  : 
ce  qui  doit  toujours  se  pr.iliquer  ainsi, quand 
c'est  une  femme  ou  une  fille  qui  vient  d'être 
baptisée. 

Ensuite  le  prêtre  lui  mettra  dans  la  main 
droite  un  cierge  allumé  ,  en  lui  disant  : 

Accipe  lampadem  ardentem  et  irreprehensi- 
bilis  custodi  baplismum  tuum  ;  ut  cum  Domi- 
nus  venerit  ad  nuplias,  possis  occurrere  ei  in 
aula  cœlesti  in  vitam  œternam.  i^  Amen. 

38.  Le  nouveau  baptisé  tiendra  en  sa 
main  droite  le  cierge  allumé  jusqu'à  la  fin  de 
la  cérémonie ,  excepté  lorsqu'il  recevra  la 
confirmation, en  cas  qu'on  la  lui  donnealors. 

Dans  les  églises  où  le  baptême  se  donne 
par  immersion  ,  soit  de  tout  le  corps,  soit 
seulement  de  la  tête,  l'élu  ayant  le  haut  du 
corps  découvert  et  le  reste  décemment  vêtu  , 
le  prêtre  le  prend  par  les  bras  près  des 
épaules, lui  fait  plonger  la  tête  au  moins  par 
trois  fois  ,  et  le  relevant  chaque  fois.  En  le 
plongeant  pour  la  première  fois  il  dit  :  Ego 
te  baplizo  in  nomine  Patris  ;  à  la  seconde  fois: 
et  Filii  ;  à  la  troisième:  et  Spiritus  sancti  ; 
pendant  ce  temps  ,  le  parrain  ou  la  marrai- 
ne, ou  l'un  et  l'autre  le  tiennent  ou  le  tou- 
chent. 

Quand  l'élu  est  sorti  des  fonts  ,  le  parrain 
ou  la  marraine  l'enveloppent  d'un  linge  dont 
on  se  sert  ensuite  pour  l'essuyer,  et  le  prê- 
tre lui  fait  l'onction  sur  le  front  avec  le  reste 
de  ce  qu'on  vient  d'indiquer,  n.  35  et  sui- 
vants. S'il  y  en  a  plusieurs ,  on  en  fait  au- 
tant à  chacun. 

Le  prélre  lui  dira  ensuite  :  N.  Vade  in 
puce,  et  Dominus  sit  lecum.  Ht  Âmen. 

Le  prêtre  viendra  alors  à  l'aulel  avec  le 
néophyle  accompagné  du  parrain  et  de  la 
marraine  ,  et ,  mettant  le  bout  de  l'élole  sur 
lui,  il  lui  dira  :  Dominus  vobiscum;  y  El  cum 
spiritu  tuo. 

RITUEL  ROMAIN. 

duilur  novis  ulbi  coloris,  vel  saltem  exteriorc 
candida  ,  quam  a  sacerdote  accepit.  Postea 
dat  ei  sacerdos  cereum,  seu  candelam  accen- 
sam  in  manu  dexlera,  dicens  :  Accipe  lam- 
padem, etc. 

38.  Ipse  vero  neophytus  eumdem  cereum 
accensum  manibus  tencat  usque  in  finem,  prœ- 
lerquam  dum  confirmatur. 

In  ecclesiis  autem  ubi  baptismus  fit  per  mer- 
sionem,  sive  lotius  corporis,  sive  capitis  tan- 
tum,  sacerdos  accipiat  electum  per  brachia 
prope  humeros,  et  superiore  parte  corporis 
nudatum,  reliquahonesle  conlectum,  1er  illum 
vel  capul  ejus  mergendo,  et  loties  elevando 
baptizet  sub  Irina  mersione  sanctam  Trinita- 
tem  semel  tantum  sic  invocando  :  Ego  te  bap- 
lizo, in  nomine  Patris  f,  mergat  semel,  et 
Filii  f,  mergat  ilerum,  et  Spiritus  sancli  f, 
mergat  tertio,  patrino  vel  malrina,  vel  utro- 
que  eutn  tenente  vel  tangente. 

H 


£35 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


23G 


Après  quoi  il  récitera  l'Evangile  selon 
saint  Jean,  et  dira  l'oraison  Omnipotens 
sempiterne  Deus  ,  qui  regenerare ,  etc. ,  selon 
qu'il  est  prescrit  pour  la  On  du  baptême  des 
enfants,  n.  20. 

Puis  il  bénira  pareillement  le  nouveau 
baptisé  ,  en  disant  :  Benedicat  et  custodiat  le 
omnipotens  et  misericors  Dominus,  Pater  f, 
et  Filius,  et  Spiritus  sanctus.  n|  Amen. 

Cela  fini,  il  lui  fera  baiser  l'étole,  jettera  de 
l'eau  bénite  sur  lui  et  sur  les  assistants  ,  et 
donnera  les  avis  suivants. 

Il  avertira  le  néophyte  de  faire  une  atten- 
tion singulière  à  la  grâce  et  à  la  miséricorde 
de  Dieu  qu'il  vient  de  recevoir,  d'en  conser- 
ver une  éternelle  reconnaissance. 

Si  c'est  un  païen,  un  idolâtre,  ou  un  juif, 
ou  un  mahomélan,  ou  un  hérétique  converti 
qui  vienne  d'être  baptisé  ,  le  prêtre  en  tirera 
pour  le  nouveau  baptisé  d'autres  motifs  de 
reconnaissance  fondés  sur  le  choix  que  Dieu 
a  fait  de  lui  par  un  pur  effet  de  sa  miséri- 
corde, pendant  qu'il  en  abandonne  tant  d'au- 
tres de  la  même  secte  à  leurs  ténèbres  et  à 
leur  corruption. 

Il  exhortera  le  nouveau  baptisé  à  conser- 
ver précieusement  l'innocence  de  son  bap- 
tême, et  à  assister  pendant  huit  jours  à  la 
messe  avec  la  robe  blanche  dont  il  a  été  re- 
vêtu pour  signifier  cette  innocence  ,  et  avec 
le  cierge  qu'il  a  reçu  ,  à  communier  chaque 
jour  à  celle  messe  ,  s'il  a  l'âge  et  les  lumiè- 
res nécessaires  pour  communier  ;  à  assister 
aussi  pendant  ces  huit  jours  aux  offices  pu- 
blics de  l'Eglise  ,  et  à  vêpres  avec  la  même 
robe  et  le  cierge. 

Enfin  il  lui  rappellera  l'obligation  où  il  est 
de  faire  voir,  par  la  ferveur  de  sa  piété  et 
par  la  régularité  de  toute  sa  vie,  qu'il  est  vi- 
vement pénétré  de  la  grâce  qu'il  vient  de  re- 
cevoir. Il  l'exhortera  à  célébrer  tous  les  ans 
le  jour  anniversaire  de  son  baptême  comme 
une  fête  solennelle  ,  à  célébrer  aussi  la  fête 
du  saint  dont  il  vient  de  recevoir  le  nom  ,  à 
fréquenter  les  sacrements  ,  et  à  édifier  tout 
le  monde  par  la  sainteté  de  sa  vie. 

Le  prêtre  avertira  le  parrain  et  la  mar- 
raine de  l'alliance  qu'ils  viennent  de  con- 
tracter avec  le  nouveau  baptisé  et  avec  son 


père  et  sa  mère  ;  alliance  qui  établit  un  em- 
pêchement dirimanl  pour  le  mariage, comme 
il  a  été  dit  ci-dessus. 

A  la  fin  on  écrira  l'acte  sur  les  registres 
des  baptêmes  ,  conformément  à  la  formule 
qu'on  trouvera  à  l'article  Formules;  le  nou- 
veau baptisé  le  signera  avec  son  parrain  et 
sa  marraine,  s'ils  savent  écrire. 

Selon  le  Rituel  romain,  s'il  y  a  un  évêque 
présent  qui  puisse  légitimement  conférer  le 
sacrement  de  confirmation  ,  les  néophytes  le 
reçoivent;  ensuite,  si  l'heure  est  convenable, 
on  célèbre  une  messe  à  laquelle  ils  assistent 
et  reçoivent  dévotement  la  très-sainte  Eu- 
charistie. 

Si,  à  cause  du  grand  nombre  de  ceux  qu'il 
faut  baptiser  ,  comme  il  arrive  quelquefois 
dans  les  Indes  et  le  nouveau  monde  ,  dit  le 
même  Rituel ,  on  ne  peut  pas  observer  pour 
le  baptême  de  chacun  toutes  les  cérémonies 
prescrites  ,  on  les  fait  pour  plusieurs  à  la 
fois,  ou  bien  on  les  omet  quand  il  y  a  néces- 
sité pressante. 

Manière  de  suppléer  les  cérémonies  du  bap- 
tême à  un  adulte. 

39.  Il  arrive  assez  souvent  qu'on  est  obli- 
gé de  suppléer  les  cérémonies  du  baptême  à 
des  adultes  : 

1°  A  ceux  qui,  ayant  été  baptisés  sans  cé- 
rémonies dans  l'enlauce,  en  cas  de  nécessité 
ou  autrement ,  n'ont  point  ensuite  été  pré- 
sentés à  l'église  pour  recevoir  ce  qui  man- 
quait à  la  solennité  de  leur  baptême. 

2°  On  les  supplée,  à  moins  que  pour  causes 
justes  et  raisonnableson n'enjuge autrement, 
à  ceux  qui,  ayant  été  validemenl  baptisés  par 
ceux  d'entre  les  hérétiques  qui  négligent  et 
méprisentles  saintes  cérémonies  du  baptême, 
ont  fait  l'abjuration  de  leur  hérésie  et  se 
sont  réunis  volontairement  à  l'Eglise  catho- 
lique après  s'être  instruits  de  la  vérité. 

Le  prêtre,  après  s'être  exactement  informé 
si  la  personne  qui  se  présente  a  été  valide- 
menl baptisée,  et  étant  certain  qu'elle  l'a  été 
et  qu'il  n'y  a  plus  que  les  cérémonies  du 
baptême  à  suppléer,  les  suppléera  selon 
l'ordre  qui  vient  d'être  marqué  ci -dessus 
pour  le  baptême  des  adultes  ,  avec  les  diffé- 


EXTRA1T  DD  RITUEL  ROMAIN. 


Et  cum  electus  surrexerit  de  fonte,  patri- 
nus  vel  matrina  cum  linleo  in  manibus  susci- 
pit  eum  de  manu  sacerdotis,  et  sacerdos,  in- 
tinclo  pollice  dexlro  in  sacro  chrismate,  illum 
in  vertice  in  modum  crucis  perungit,  dicens  : 
Deus  omnipotens,  Pater  Domini  nostri  Jesu 
Christ i,  etc.,  ut  supra. 

Deinde  sacerdos  imponit  capiti  ejus  linteo- 
lum,  seu  chrismate,  et  dat  ei  vestem  candi- 
dam,  dicens  :  Accipe  vestem  candidam,  ut 
iupra. 

Et  stalim  prœdiclo  linteo  abstergitur,  et  in 
loco  semolo  vestitur  novis  el  albis  veslibus, 
et  exteriore  candida  quam  accepil. 

Postea  dat  ei  sacerdos  candelam  accensam 
in  derlera  manu,  dicens  :  Accipe  lampadem, 
ut  sup.  Eodem  modo,  si  plures  fuerint,  fit 
tuper  s  in  gui  is. 


Postea  dicat  :  N.  Vade  in  pace,  et  Domi- 
nus sil  tecum.  i^  Amen. 

Si  adsit  episcupus,  gui  id  légitime  prœstarc 
p assit,  ab  eo  neophyti  sacramento  confrma- 
tionis  initiantur  :  deinde  si  hora  congruens 
fuerit,  celebralur  missa  cui  neopyhti  inter- 
sunt,  et  sanctissimam  Eucharisliam  dévoie 
suscipiunt. 

Si  vero  ob  baptizandorum  multitudincm ,  ut 
inlndia,et  novo  orbequandoc/ue  contingit,  in 
singulorum  baptismo  prœscripti  ritus  adlii- 
beri  non  possunl,  tune  vel  pluribus  simul 
adhibeantur,  vel,  si  urget  nécessitas,  omit- 
tantur. 

Ordo  supplendi  omissa  super  baptizatum. 

39.  Cum  urgente  morlis  periculo,  vel  alia 
cogente  necessilute,  sivn  parvulus,  sive  adul- 


257 


BAP 


BAP 


238 


rences  cependant  que  nous  allons  indiquer. 
On  n'interrogera  point  l'adulte  pour  lui 
demander  s'il  veut  être  baptisé.  On  omettra 
le  baptême.  On  changera  les  oraisons  ci-des- 
sous marquées  ,  chacune  dans  l'endroit  où 
elle  doit  être  dite  ,  ainsi  que  nous  Talions 
prescrire. 

40.  Lorsque  le  prêtre,  avant  que  de  bénir 
le  sel,  mettra  la  main  sur  la  tête  du  catéchu- 
mène et  dira  VoraisonOmnipolens  semoiterne 
Deus,  etc. ,  il  la  lira  ainsi  : 
Oremus. 

Omnipotcns  sempiterne  Deus  ,  Pater  Do- 
mini  nostri  Jesu  Christi  ,  respicere  dignare 
super  hune  famulum  tuum  iV.,quem  dudum 
ad  rudimenta  fidei  vocare  dignatus  es  ;  om- 
ncm  cœcitatein  cordis  ab  eo  expelle  ;  dis— 
rumpe  omnes  laqueos  Satanœ  quibus  fuerat 
colligatus  ;  aperi  ci,  Domine,  januam  pieta- 
lis  luœ,  ul  signo  sapientia;  luae  imbutus  om- 
nium cupiditalum  fetoribus  careat  ,  et  ad 
suavem  odorem  praeceplorum  tuorum  lœtus 
libi  in  Ecclesia  tua  deserviat,  et  proficiat  de 
die  in  diem,  ut  idoneus  sil  l'rui  gratia  baptis- 
mi  lui  quem  susçepit,  salis  percepta  medi- 
cina.  Per  eumdem  Chrislum  Dominum  nos- 
trum.  ^  Amen. 

VI  Ensuite  ,  après  avoir  mis  le  sel  dans  la 
bouche  de  l'adulte  ,  et  dit  les  paroles  qui  ac- 
compagnent cette  action,  il  dira  ainsi  l'orai- 
son qui  suit  :  Deus  patrum  nostrorum,  etc. 
Oremus. 

Deus  patrum  nostrorum  ,  Deus  universœ 
conditor  verilalis  ,  te  supplices  esoramus  , 
ut  hune  famulum  tuum  JV.  respicere  digne- 
ris  propitius  ,  et  hoc  primum  pabulum  salis 
gustantem  ,  non  diutius  esurire  permittas  , 
quominus  cibo  expleatur  cœlesti  ,  quatenus 
sit  semper  spiritu  fervens,  spe  gaudens,  tuo 
semper  nomini  serviens  ;  et  quem  ad  novœ 
regenerationis  lavacrum  perduxisti,  quœsu- 
mus,  Domine,  ut  cum  fidclibus  luis  promis- 
sionum  tuarum  aelerna  praecuia  consequi 
mereatur.  Per  Chrislum  Dominum  nostrum. 
s)  Amen. 

Dans  l'exorcisme,  Audi,  maledicte  Satana, 


etc.  ,  n.  20,  au  lieu  de  ce9  paroies,  habitacu- 
lum per/iciat ,  il  faudra  dire,  habitaculum 
perfecit. 

Il  faudra  dire  l'oraison  Mternam  ac  justis- 
simam  pietatem  tuam  deprecor,  etc.,  H.24,  de 
la  manière  qui  suit  : 

Oremus 
./Eternam  ac  justissimam  pietatem  tuam 
deprecor,  Domine  sancte, Pater  omnipotcns, 
seterne  Deus.  auctor  luminis  et  veritatis,  su- 
per hune  famulum  tuum  7V.,utdigneris  cum 
illuminare  lumine  inlelligentise  luœ  ;  munda 
eum  et  sanctifica  ;  da  ei  scientiam  veram,  ut 
dignus  sit  frui  gratia  baptismi  quem  susce- 
pil  ;  teueat  firmam  spem,  consilium  rectum, 
doclrinam  sanctam,  ut  aptus  sit  ad  relinen- 
dam  gratiam  baptismi  lui.  Per  Chrislum  Do- 
minum nostrum.  ù  Amen. 

}  Pax  tecum;  ^  El  cum  spiritu  tuo. 
Dans  l'exorcisme    Nec  Ce    latet,  Salana , 
n.  ±1,  au  lieu  de  dire  :  Ut  fiât  ejus  lemplum 
per  aquam  regenerationis,  etc.,  il  faudra  dire  : 
Ut  fieret,  etc. 

Dans  l'interrogation  que  fait  le  prêtre  à 
l'adulte,  n.  5,  Que  demandez-vous?  au  lieu 
de  répondre  :  Le  sacrement  de  baptême,  l'a- 
dulte, auquel  on  supplée  les  cérémonies,  ré- 
pondra :  Les  cérémonies  du  baptême. 

A  l'égard  de  l'avis  qu'on  donnera  à  l'a- 
dulte, auquel  on  a  suppléé  les  cérémonies, 
on  pourra  suivre  les  idées  que  nous  avons 
données  en  parlant  des  cérémonies  à  sup- 
pléer au  baptême  des  enfants,  en  se  confor- 
mant à  ce  qui  convient  personnellement  à 
cet  adulte. 

A  la  fin  on  écrira  l'acte  sur  les  registres 
des  baptêmes,  suivant  la  formule  qu'on  trou- 
vera à  l'art.  Formules. 


TITRE  QUATRIEME. 
Ordre  qu'il  faut  observer  quand  un  évêque 
donne  le  baptême,  ou  en  supplée  les  céré- 
monies. 

1.  Si  un  évéque  donne  le  baptême  ou  en 
supplée  les  cérémonies,  voici  ce  qui  se  pra- 
tique particulièrement  après  avoir  préparé 

EXTRAIT  DU   RITUEL   ROMAIN. 


tus ,  sacris  precibus  ac  cœremoniis  prœter- 
missis,  fueril  baptizaïus,  ubi  convaluerit,  vel 
cessaveril  periculum,  et  ad  ecclesiam  delatus 
fuerit ,  omissa  omnia  suppleantur,  idemque 
ordo  ac  ritus  servetur  qui  in  baptismo  parvu- 
lorum  (si  fuerit  parvulus)  seu  adultorum  (si 
fuerit  adultus)  prœscriplus  est.  Excepto  quod 
interrugatio  an  velit  bapltzari,  formaque  bap- 
tismi et  abtutio  prœlermitluntur,  et  quœdam 
orationes  et  exorcismi  suo  quique  loco  immu- 
tati.  ut  infra,  dicunlur. 

4-0.  Sacerdos  igitur  antequam  immitat  sa- 
lem  in  os  baplizati,  tnanum  super  caput  ejus 
imponens  dicit  : 

Oremus.  Omnipotens  sempiterne  Deus,  etc. 

il.  Deinde  posteaquam  modicum  salis  im- 
misil  in  <os  baptizati,  dicens  :  Accipe  salem 
sapientiw,  propiliatio  sit  tibi  in  vitam  alter- 
nant. Amen. 

Oremus.  Deus  patrum  noslrorum,  etc. 

Post  Itœc,  facto  signo  crucis  in  fronte  bap- 


lizati, dictisque  illis  verbis  :  Et  hoc  signutn 
crucis  f  quod  nos  fronli  ejus  damus,  tu  ma- 
ledicle  diabole,  numquam  audeas  violare. 
Per  eumdem  Chrislum  Dominum  nostrum., 
tij  Amen. 

Manu  super  caput  ejus  imposita  dicit 
Oremus.  iEternam  ac  justissimam  pieta- 
tem, etc.  i 
In  baptismo  autem  adultorum  prœler  illa 
quœ  supra  notata  sunt,  quando  supplentur 
omissa,  hœc  mutari  debent.  Primum  in  exor- 
cismo,  Audi,  maledicte  Satana ,  ubi  dicitur 
habitaculum  perficiat,  dicatur  habitaculum 
perfecit.  Ueinde  in  exorcismo,  Nec  te  latet, 
ubi  dicitur  ut  fiât,  dicatur  ut  fieret. 

Ritus  servandus,  cum  episcopus  baptizat. 

1.  Si  episcopus  velS.  R.  E.  cardinal i s par- 
vulos  vel  adullos  baptizare  voluerit,  paran- 
lur  et  servantur  omnia  ut  superius  de  ordine 


239 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


240 


pour  cette  action  tout  ce  qui  a  été  marqué 
ci-dessus  pour  le  baptême  des  enfants  ou  des 
adultes. 

2.  Il  faut  que  le  prélat  soit  assisté  de  plu- 
sieurs ecclésiastiques  en  surplis,  outre  ses 
aumôniers,  parce  que  cette  cérémonie  doit 
se  faire  alors  avec  beaucoup  de  solennité. 

3.  11  prendra  par-dessus  son  rochet  l'a- 
mict,  l'aube,  la  ceinture,  la  croix  pectorale, 
l'étole  et  la  chape  violette,  sa  mitre  en  tête 
et  sa  crosse  à  la  main  ;  il  marchera  ainsi 
précédé  par  le  clergé  jusqu'au  lieu  où  doit 
se  faire  celle  fonction. 

Les  cérémonies  sont  alors  les  mêmes  que 
lorsque  le  prêtre  baptise ,  excepté  que 
l'évéque  est  assis,  et  qu'il  a  sa  mitre  sur 
la  tête  en  quelques  endroits  où  le  prêtre  est 
debout  et  découvert. 

L'évéque  est  assis  et  la  mitre  sur  la  tête 
lorsqu'il  fait  les  premières  interrogations  ; 
lorsqu'il  fait  le  signe  de  la  croix  avec  son 
pouce  sur  le  front,  sur  la  poitrine  et  sur  les 
épaules  du  catéchumène  ;  lorsqu'il  fait  le  si- 
gne de  la  croix  sur  tout  le  corps  de  l'adulte 
qui  est  présenté  au  baptême  ;  lorsqu'il  met  le 
sel  dans  la  bouche  ;  lorsqu'il  fait  renoncer  à 
Satan,  à  ses  œuvres  et  à  ses  pompes;  lors- 
qu'il fait  les  onctions  avec  l'huile  sainte  et 
avec  le  saint  chrême  ;  lorsqu'il  l'interroge 
sur  la  foi  en  disant  :  Credis  in  Deum?  lors- 
qu'il dit  :  Vis  baptizari?  lorsqu'il  baptise, 
à  moins  que  ce  ne  soit  par  immersion  ; 
lorsqu'il  donne  la  robe  blanche  et  le  cierge. 

Il  est  deboul  et  sans  mitre  toutes  les  fois 
qu'il  récite  quelques  oraisons,  ou  qu'il  fait  à 
Dieu  quelques  prières  ;  lorsqu'il  bénit  le  sel 
et  qu'il  doit  dire  ces  paroles  :  Proinde  roga- 
mus  te.  Domine;  lorsqu'il  récite  le  symbole 
des  apôtres  et  l'oraison  dominicale  avec  le 
catéchumène,  ou,  si  c'est  un  enfant,  avec 
son  parrain  et  sa  marraine  ;  et  enlin  lorsqu'il 
dit  l'Evangile. 

Il  est  debout  avec  sa  mitre  lorsqu'il  souffle 
sur  le  catéchumène,  en  disant  :  Exi  ab 
to,  etc.,  n.  8;  lorsqu'il  fait  une  croix  avec 


son  haleine  sur  le  visage  du  catéchumène, 
en  disant  :  Accipe  spiritum  bonum,  elc; 
lorsqu'il  fait  les  exorcismes  et  la  bénédiction 
du  sel,  jusqu'à  ces  paroles  :  Proinde  roga- 
mus  te.  Domine,  etc.;  lorsqu'il  touche  de  sa 
salive  les  oreilles  et  les  narines  du  catéchu- 
mène, en  disant  :  Ephpheta  ;  lorsqu'il  l'in- 
troduit dans  l'église  ;  lorsqu'il  donne  la  bé- 
nédiction. 

Lorsqu'il  veut  faire  quelque  exhortation 
au  catéchumène,  ou  au  nouveau  baptisé,  ou 
à  ses  parrain  et  marraine,  il  doil  être  assis, 
sa  mitre  en  tête  et  sa  crosse  à  la  main,  ainsi 
qu'en  faisant  les  premières  interrogations  au 
parrain  et  à  la  marraine. 

Il  ne  demande  pas  de  quelle  paroisse  est 
celui  qui  est  présenté  au  baptême,  parce  que 
l'évéque  est  le  maître  de  faire  cette  fonction 
dans  quelque  égliseou  chapelle  qu'il  lui  plaît. 

Il  quille  la  mitre  pour  changer  de  chape 
et  d'élole,  qu'il  prend  de  couleur  blanche  à 
l'endroit  marqué. 

Le  ministre  du  grémial  met  sur  ses  genoux 
une  serviette  blanche  avant  qu'il  fasse  les 
onctions  avec  l'huile  des  catéchumènes,  et 
avant  qu'il  verse  l'eau  et  qu'il  fasse  l'onction 
du  saint  chrême. 

Si  le  nouveau  baptisé  est  un  adulte,  l'é- 
véque lui  donne  le  sacrement  de  confirma- 
tion, et  il  doit  le  faire  communier  à  la  messe 
qui  se  dit  ensuite,  s'il  a  les  dispositions  re- 
quises. 

L'évéque  peut  faire  tout  ce  que  dessus 
sans  chape,  sans  mitre  et  sans  crosse,  en 
prenant  simplement  une  étole  sur  son  ca- 
mail  et  son  rochet;  et  alors  il  s'assied  sur  le 
fauteuil,  ou  se  lève  aux  endroits  marqués 
ci-dessus  :  on  lui  met  son  bonnet  au  lieu  de 
la  mitre,  et  on  observe  tout  le  reste  qui 
vient  d'èlre  marqué. 

Si  le  baptême  se  fait  par  l'évéque  dans  une 
chapelle  ou  dans  une  autre  église  que  celle 
du  baptisé,  il  faut  que  le  curé  du  baptisé  ou 
son  secondaire  s'y  trouve  en  surplis  et  qu'il 
porte  son  registre  pour  y  écrire   l'acte  du 


EXTRAIT  DU   RITUEL  ROMAIN. 


baptismi  dictum  est,  atque  hœc  prœterea  qnœ 
infra  notantur. 

2.  Adsint  capellani  vel  alii  presbyteri  et 
clerici  superpelliceis  induti,  qui  et  assistant, 
ac  ministrent. 

3.  Jpse  vero  super  rochetum  sive  superpel- 
liceum,  si  est  regularis,  accipiat  albam,  et 
cingulum,  et  stolam,  et  pluviale  violacei'co- 
loris,  ac  mitram  ;  atque  itn  paratus  cum  mi- 
nistris  procédât  ad  baptismi  ministerium.  Et 
dum  interrogat  :  N.  Quid  petis  ab  Ecclesia 
Dei?  ac  dum  facit  reliquas  interrogationes, 
sedet  cum  mitra  ;  cum  vero  cxsufflat,  dicendo  : 
Exi  ab  eo,  immunde  spiritus,  surgit  cum  mi- 
tra. Rursus  sedet,  cum  signât  catechumenum 
signo  crucis  in  fronte,  et  in  pectore,  vel  di- 
cil  :  Accipe  signum  crucis,  etc.,  et  cum  dicit 
orationes  quœ  prweedunt  vel  sequunlur  bene- 
dictionem  salis,  surgit  deposita  mitra  simili- 
ter  cum  ipsum  salcm  benedicit  Cum  autem  sa- 
lem  benediclum  immittit  in  os  baptizandi , 
mitram  accivit,  et  sedet.  Cum  vero  legit  exor- 


cismos,  et  dum  saliva  aures  et  nares  catechu- 
tneni  tangens,  dicit  :  Ephpheta  ;  ac  dum  in- 
troducit  eum  in  teelesiam,  stat  cum  mitra; 
cum  autem  dicit  :  Credo  in  Deum,  Patrem, 
etc.,  et,  Pater  noster,  super  catechumenum, 
stat  sine  mitra.  Sed  cum  nomen  quœrit  et  in- 
terrogat :  N.  Abrenunlias  Satanœ,  etc.,  et 
baplizandum  oleo  sacro  in  pectore,  et  inler 
scaputas  inungit,  sedet  cum  mitra;  quo  facto, 
accipit  stolam  et  pluviale  album.  Et  cum  rur- 
sus interrogat  de  fide  :  Credis  in  Deum,  etc., 
Vis  baptizari,  etc.,  cum  baptizat  per  infusio- 
nem,  sedet  cum  mitra.  Si  vero  baptizat  per 
immersionem,  mitram  retinens  stare  débet. 

Cum  demum  chrismale  verticem  baptizati 
Unit,  et  dal  ei  vestem  candidam  et  candelam 
accensam,  ac  dicit  :  Vade  in  pace,  etc.,  sedet 
cum  mitra. 

Si  autem  pontifex  quempiam  a  presbylero 
jam  catechizatum  tanliun  baptizare  votuerit, 
sic  paratus  vestibus  ulbis  incipiat,  poslquam 
ad   baptisterium  deventnm  fuerit ,   dicens  ; 


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BAP 


BAP 


S42 


baptême,  qui  sera  signé  par  le  prélat  qui  a 
baptisé  et  parles  autres  personnes  qui  doi- 
vent signer  à  ces  sortes  d'actes,  comme  il 
sera  dit  ci-après  à  l'art,  des  Registres  et  des 
Formules  d'actes. 

TITRE  CINQUIÈME. 
Ordre  pour  bénir  Veau  baptismale  hors  les  sa- 
medis de  Pâques  et  de  la  Pentecôte. 

1.  Si  par  accident  l'eau  des  fonts  venait  à 
manquer  ou  à  se  corrompre  (ce  qu'on  doit 
éviter  autant  qu'il  est  possible),  il  faudrait 
nettoyer  avec  soin  le  vaisseau;  et,  après 
qu'on  y  aura  mis  de  l'eau  naturelle  bien  pure 
et  bien  nette  en  la  quantité  qu'on  jugera  né- 
cessaire, on  la  bénira  en  la  forme  suivante. 

Le  prêtre  qui  doit  faire  cette  bénédiction, 
ayant  pris  une  étole  et  une  chape  violettes, 
se  rendra  aux  fonts  précédé  des  prêtres  et 
autres  clercs  de  la  paroisse,  faisant  porter 
devant  lui  la  croix,  deux  cierges  allumés, 
l'encensoir  avec  l'encens,  et  les  deux  am- 
poules du  saint  chrême  et  de  l'huile  des  ca- 
téchumènes qui  seront  portées  par  un  ou 
deux  clercs  dans  les  ordres  sacrés,  à  moins 
qu'elles  ne  soient  déjà  aux  fonts  baptismaux. 
Lorsqu'ils  y  seront  arrivés,  ils  se  mettront 
tous  à  genoux  tournés  vers  l'autel,  excepté 
le  porte-croix  et  les  acolytes.  Le  prêtre  ré- 
citera intelligiblement  et  à  haute  voix  les  li- 
tanies des  saints  qui  se  lisent  ordinairement 
à  la  fin  des  sept  psaumes  péifitentiaux,  ou 
bien  celles  qui  sont  dans  le  Missel  à  l'office 
du  samedi  de  Pâques,  lors  de  la  bénédiction 
des  fonts  baptismaux;  et  ceux  qui  l'accom- 
pagnent lui  répondront. 

11  observera,  avant  de  dire  le  verset,  Ut 
nos  exaudire  digneris,  de  réciter  deux  fois  le 
verset  ci-après,  ainsi  que  nous  allons  le 
marquer  pour  cet  effet;  il  se  lèvera  seul,  et 
s'étant  tourné  vers  les  fonts,  il  fera  deux  fois 
le  signe  de  la  croix  avec  la  uain  droite  aux 
endroits  noies,  en  disant  : 

Ut  fonlem  istum  ad  regenerandam  tibi  no- 
vam  prolem,  benedicere  f  et  consecrare  f  di- 
gneris. 

Ceux  qui  l'accompagnent  répondront  :  Te 
rogamus,  audi  nos. 


11  observera,  en  recommençant  une  se- 
conde fois  seulement  ce  verset,  de  faire  pa- 
reillement deux  fois  et  de  la  même  manière* 
le  signe  de  la  croix. 

Il  se  mettra  ensuite  à  genoux  pour  ache- 
ver les  litanies. 

Après  avoir  fini  les  litanies,  le  prêtre  dira 
à  genoux  :  Pater  nosler  tout  entier,  et  Credo 
in  Deum,  d'une  voix  intelligible;  et  les  assis- 
tants diront  à  la  fin  :  Amen. 

2.  Après  il  ajoutera  les  versets  et  l'oraison 
qui  suivent,  auxquels  les  assistants  répon- 
dront. 

}  Apud  te,  Domine,  est  fons  vilœ;  i^  Et  in 
lumine  tuo  videbimus  lumen. 

y  Domine,  exuudi  orationem  meam,  i^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

S'étant  levé,  il  dira  :  t  Dominus  vobiscum; 
$i  Et  cum  spiritu  tuo. 

Or  émus. 

Omnipolens  sempiterne  Deus,  adeslo  ma- 
gna? pietatis  tua?  mysteriis;  adesto  sacra- 
ini'iiiis,  et  ad  recreandos  novos  populos, 
quos  tibi  fons  baptisniatis  parturit,  spirituni 
adoptionis  emilte,  ut  quod  nostraa  humilila- 
tis  gerendum  est  ministerio,  virtutis  tua?  im- 
pleatur  effectu.  Per  Dominum  noslrum  Je- 
sum  Christum  Filiuiu  tuum,  qui  tecum  vivit 
et  régnât  in  unitate  Spiritus  saucti,  Deus, 
per  omnia  saecula  saeculorum.  ^  Amen. 

Après  cette  oraison,  tous  se  lèveront,  et 
se  rangeront  autour  des  fonts;  et  le  prêtre 
officiant,  étant  découvert  et  ayant  les  mains 
jointes,  dira  l'exorcisme  suivant  et  fera  les 
signes  de  croix  et  les  autres  cérémonies  qui 
y  sont  marquées. 

Exorcisme  de  l'eau  baptismale. 

Exorciso  te,  creatura  aqua),  per  Deum  vi- 
vum  f,  per  Deum  verum-f,  per  Deum  san- 
ctumf ,  per  Deum  qui  te,  in  principio,  verhi» 
separavil  al>  arida,  cujus  super  te  spiritus 
ferebatur,  qui  te  de  paradiso  manare  jussit. 

3.  11  divisera  l'eau  avec  la  main,  et  en  jet- 
tera hors  du  vase  vers  les  quatre  parties  du 
monde,  et,  s'étant  essuyé  la  main  avec  une 
serviette  qui  lui  est  présentée  par  un  clerc, 
il  poursuivra,  disant  : 

EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


Quo  nomine  vocaris?  Resp.  N.;  episcopus  in- 
terrogal  :  N.  Credis  in  Deum  palrem  omni- 
potentem,  etc.,  et  prosequitar  usque  in  finem 
juxta  ordinem  baptismi  ut  supra. 

Benedictio  fontis  baptismi  extra  sabbatum 
Paschœ  et  Penlecostes,  cum  aqua  conse- 
crata  non  habetur. 

1.  Primum  lavatur  et  mundatur  ras  baptis- 
terii,  deinde  limpida  aqua  replelur.  Tum  sa- 
cerdos  cum  suis  clericis,  vel  etiam  aliis  pres- 
byteris,  cruce  et  duobus  cereis  prœccdentibus, 
ac  thuribulo  et  incenso,  et  cum  vasculis  chris- 
matis  et  olei  catechumenorum,  descendit  ad 
fontem,  et  ibi  vel  ante  altare  baptisterii,  dicit 
litaniam  ordinariam,  prout  habetur  infra  post 
septem  psalmos  pœnitcntiales. 

Et  ante  vers.  Ut  nos  exaudire  digneris,  di- 


cat,  et  secundo  répétât  sequentem  versum  :  Ut 
fontem  istum  ad  regenerandam  tibi  novam 
prolem  benedicere  f  et  consecrare  f  digne- 
ris :  Te  rogamus  audi  nos. 

2.  Polest  etiam  dici  iitania  brevior,  ut  in 
Missali  in  sabbato  sanclo,  et  dicto  ultimo  : 
Kyrie  eleison,  sacerdos  dicat  :  Paler  nosler, 
et  Credo  in  Deum,  etc.,  omnia  clara  voce  ; 
quibus  finitis  dicat  : 

f  Apud  le.  Domine,  est  fons  vilœ;  ii,  Et  in 
lumine  tuo  videbimus  lumen. 

y  Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  ^  Et 
clamor  meus  ad  le  veniat. 

f  Dominui  vobiscum;  p}  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus.  Omnipolens  sempiterne  Deus,  etc. 

Exorcismus  aquœ.  Exorciso  te ,  crea- 
tura, etc. 

3.  Hic  manu  aquatn  dividat,  et  deinde  dt 


213 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


214 


Et  iu  quatuor  fluminibus,  totam  lerram 
rigare  praecepit;  qui  te  in  deserto  amaram 
per  lignum  dulcem  fecit  atque  polabilem; 
qui  (e  de  petra  prodhxit,  ut  populum  quem 
ex  jEgypto  liberaverat,  siti  fatigalum  re- 
crearet.  Exorciso  te,  et  per  Jesum  Christum, 
Filiuni  ejus  unicum,  Dominum  nostrum,  qui 
te  in  Cana  Galileœ  signo  admirabili  suœ  po- 
tenliœ  convertit  iu  vinuni;  qui  super  te  pe- 
dibus  ambulavit,  et  a  Joanne  in  Jordane  in 
te  baplizatus  est;  qui  te  uua  cum  sanguine 
de  latere  suo  produxit,  et  discipulis  suis  jus- 
sit  ul  credentes  baptizarent  in  te,  dicens  : 
Ile,  docele  omnes  gentes,  baptizantes  eos  in 
nomine  Patris,  et  Filii,  et  Spirilus  sancli  ;  ut 
efficiaris  aqua  sancta,  aqua  benedicta,  aqua 
quœ  lavât  sordes  et  mundat  peccata.  Tibi 
igitur  praecipio,  omnis  spiritus  immunde, 
omne  phantasma,  omne  mendacium  eradi- 
care,  et  effugare  ab  hac  creatura  aqua?;  ut 
qui  in  ipsa  baptizandi  erunt,  flat  ei  fons 
aquœsalientis  in  vitam  œlernam,  regenerans 
eos  Deo  Patri,  et  Filio,  et  Spiriluo  sancto,  in 
nomine  ejusdem  Domini  nostri  Jesu  Christi 
qui  venturus  est  judicare  vivos  et  morluos, 
et  sœculum  per  ignem.  ^  Amen  (1). 

Oremus. 

Domine  sancle,  Pater  omnipotens,  seterne 
Deus,  aquaruin  spiritualium  sanctificalor,  te 
suppliciter  deprecamur  ut  ad  hoc  rninisle- 
rium  humilitatis  nostrœ  respicere  digneris, 
et  super  lias  aquas  abluendis  et  purîficandi's 
hominibus  prœparatas  angelum  sanctitatis 
emitlas,  quo,  peccatis  vilœ  prioris  àbliitis 
reatuque  deterso,  purum  sancto  Spiritui  ha- 
bitaculum  regenerati  efQci  mereantur.  Per 
Dominum  nostrum  Jesum  Christum,  Filium 
tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitate 
ejusdem  Spiritus  sancti,  Deus,  per  omnia 
sœcula  sœculoruin.  ^  Amen. 

4.  Le  prêtre  soufflera  ensuite  trois  fois  sur 
l'eau,  commençant  au  bord  du  vase  où  est 


l'eau  le  plus  près  de  lui,  et  continuant  jus- 
ques  au  haut;  puis  recommençant  pour  la 
seconde  fois  au  même  bord  le  plus  près  de 
lui,  et  continuant  du  côté  droit;  enfin,  re- 
commençant une  troisième  fois  au  même 
bord  le  plus  près  de  lui,  et  continuant  du 
côté  gauche  selon  cette  figure  \|/  ;  et  après 
avoir  mis  dans  l'encensoir  de  l'encens  qu'il 
bénira  en  disant  :  Ab  Mo  benedicaris  in  cu/us 
honorem  cremaberis,  il  encensera  les  fonts  de 
trois  coups;  puis  il  prendra  de  l'huile  des 
catéchumènes  et  en  versera  par  trois  fois  un 
peu  dans  l'eau  en  forme  de  croix,  en  disant 
une  seule  fois  d'une  voix  intelligible  :  San- 
ctificelur  et  fecundetur  fons  iste  oleo  salulis 
renascentibus  ex  eo  in  vitam  œternam;  in 
nomine  Patris  f,  et  Filii -\,  et  Spiritus  f  san- 
cli. k)  Amen. 

Et  versant  encore  dans  l'eau,  de  la  même 
manière,  du  saint  chrême,  il  dira  :  lnfusio 
chrismatis  Domini  nostri  Jesu  Christi,  Spiri- 
tus sancti  Paraciiti,  fiât  in  nomine  sanctœ 
Trinitatis.  r)  Amen. 

Puis  ,  reprenant  les  deux  ampoules  de 
l'huile  des  catéchumènes  et  du  saint  chrême, 
il  versera  dans  l'eau  avec  les  deux  ensemble, 
trois  fois  en  forme  de  croix,  en  disant:  Com- 
mixtio  chrismatis  sancti ficalionis ,  et  olei 
unctionis,  et  aquœ  baptismatis  pariler  fiât  in 
nomine  Patris  f,  et  Filii  f,  et  Spiritus  -J 
sancti.  ^  Amen. 

5.  Il  mêlera  ensuite  avec  la  main  droile 
les  saintes  huiles  et  le  saintehrême  qu'il  aura 
versés  dans  l'eau  baptismale,  afin  qu'elles 
se  répandent  par  tous  les  fonts.  Il  essuiera 
sa  main  avec  de  ïa  mie  de  pain.  Si  on  lui 
présente  quelqu'un  à  bapliser.il  le  baptisera. 
Si  on  ne  lui  présente  personne,  il  se  lavera 
les  mains  sur  un  bassin,  les  essuiera,  jettera 
ou  fera  jeter  l'eau  dans  la  piscine;  et  après 
qu'on  aura  fermé  les  fonts  il  retournera  à  la 
sacristie  dans  l'ordre  qu'il  est  venu. 


EXTRAIT  DU  RITUEL  ROMAIN. 


ea  effundat  extra  marginem  fontis  versus  qua- 
tuor orbis  partes  prosequens  :  Et  in  quatuor 
fluminibus,  etc. 

Oremus.  Domine  sancte,  Pater  omnipo- 
tens, etc. 

Tune  sufflet  ter  in  aquam  versus  très  partes 
secundum  hanc  figurant  f,  deinde  imponit  in- 
censum  in  thuribulo  ,  et  fontem  incènsat. 
Postea  infundens  de  oleo  catechumenorum  in 
aquam  in  modum  crucis,  clara  voce  dicit  : 
Sanctificetur  et  fecuhdelur,  etc. 

Deinde  infundit  de  chrismalc  modo,  quo 

1)  Dans  cet  exorcisme,  on  rappelle  que  dès  le  com- 
mencement Dieu  réunit  les  eaux  d'une  seule  parole  et  dé- 
couvrit la  terre;  que  celle-ci  fut  arrosée  de  quatre  fleuves; 
que  l'eau  amère  du  désert  fut  adoucie  et  rendue  potable 
par  la  vertu  d'un  certain  bois;  que  Dieu  l'a  tirée  d'un  ro- 
cher pour  désaltérer  le  peuple  qu'il  avait  l'ait  sortir  d'E- 
gypte; que  Jésus-Christ  l'a  changée  en  vin  à  Cana  en 
(Taillée,  par  un  effet  admirable  de  sa  puissance;  qu'il  a 
marché  sur  l'eau  et  qu'il  en  a  été  baplisé  dans  le  Jourdain  ; 
que  l'eau  est  sortie  de  sou  côté  avec  du  sang;  qu'il  a  or- 


supra,  dicens  :  lnfusio  chrismatis,  etc. 

Postea  accipit  ambas  ampullas  dicli  olei 
sancti  et  chrismatis,  et  de  ulroque  simul  in 
modum  crucis  infundendo  dicit  :  Gommixtio 
chrismatis,  etc. 

5.  Tum  deposita  ampulla,  dextera  manu 
oleum  sanctum,  et  chrisma  infusum  miscet 
cum  aqua,  et  sparqit  per  totam  fontem.  Deinde 
medulla  panis  manum  tergit,  et  si  quis  bapti- 
zandus  est,  eum  baptizat,  ut  supra.  Quod  si 
neminem  baptizat,  slatim  manus  abluat,  et 
ablutio  effundatur  in  sacrarium. 

donné  à  ses  disciples  de  s'en  servir  pour  baptiser  ceux  qui 
croiraient  en  lui,  en  leur  disant  :  Alla,  instruisez  toute» 
les  nations,  baptisez-les  nu  nom  du  Père,  et  du  Fils,  et  du 
Saint-Esprit.  Afin  que  celle  eau  snit  sainte,  bénite,  propre 
à  laver  les  souillures  et  effacer  les  péchés,  ei  une  source 
qui  jaillisse  jusqu'à  la  vie  éternelle  pour  ceux  qui  y  seront 
baptisés,  on  commande,  à  toute  espèce  de  malins  esprits, 
de  s'en  éloigner  pour  toujours. 

Les  prières  qui  précèdent  et  qui  suivent  ont  rappor) 
aux  effets  du  baptême. 


845  BEN 

BARBE 

On  sera  peut-être  étonné  de  trouver  ici  cet 
article;  il  faut  cependant  le  mettre  pour  ne 
rien  laisser  de  ce  qui  est  contenu  dans  la  li- 
turgie romaine.  On  voit  par  là  combien,  dans 
les  siècles  de  foi,  on  avait  à  cœur  de  tout 
sanctifier. 

De  la  barbe.  De  barba  tondenda. 

Lorsqu'on  rase  la  Quando  primo  cle- 
barbe  à  des  clercs  ricis  barbée  londen- 
pour  la  première  fois,  tur,  dici  débet,  ponli- 
le  pontife  étant  assis  fice  sedenle  cum  mi- 
avec  la  mitre,  on  dit  Ira,  antiphona: 
ce  qui  suit  : 

Sicut  ros  Hermon  qui  descendit  in  montcm 
Sion,  sic  descendat  super  te  Dei  benediclio. 
Psaume  132. 

Ecce  quaui  bonuin  et  quam  jucundum, 
habilare  fratres  in  unum. 

Sicut  uuguentum  in  capite,  quod  descendit 
in  barbam,  barbam  Aaron. 

Quod  descendit  in  oram  vestimenti  ejus: si- 
cut rosHermon  qui  descendit  in  montemSion. 

Quoniam  illic  mandavil  Dominus  benedic- 
tionem,  et  vitam  usque  in  saeculum. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 

Après   le   psaume,         Quo  explelo ,  repe- 

on  répèle  l'aulienne.     titur  tota  antiphona  : 

Sicut  ros  Hirmon,  etc. 

Quand  elle  estfinie,         Qtia  finita ,pontifex 
le    pontife    quitte    la    deposilamitra  surqit, 
milre.se  tieutdebout,     et  stans  versus  ad  il- 
lourné  vers   le   clerc    lamdicit: 
en  disant: 

Or  émus  (1) 

Deus,  cujus  providenlia  omnis  crcatura 
incrementis  adulla  congaudet,  preces  nostras 
super  hune  famulum  tuum  juvenilis  sstatis 
décore  lœlantem,  et  primis  auspiciis  alton- 
dendum  exaudi,  ut  in  omnibus  protectionis 
tua?  munilus  auxilio,  œvoque  largiore  pro- 
vectus,  cœlestem  bene  f  dictionem  accipiat, 
et  prœsenlis  vitœ  prœsidiis  gaudeat  et  futu- 
re, per  Dominum  nostrum  Jesum.  etc. 
BARRETTE. 

Espèce  de  bonnet  en  usage  dans  le  chœur. 
[Yoy.  Bonnet  carré.) 

BATON  PASTORAL. 
Le  bâton  pastoral  estcomrnunément  appelé 
crosse;  voyez  ce  mot.  C'est  un  insigne  de  la 
dignité  abbatiale  et  épiscopale.  Quant  aux 
circonstances  dans  lesquelles  on  en  fait  usage, 
voy.  lePontiûcaletleCérémonial  des  évêques. 

BÉATIFICATION.  [Voy.  Canonisation.) 
BENEDICITE. 

La  bénédiction  de  la  table  commence  par 
ce  mot  latin  qui  en  est  devenu  le  nom  vul- 
gaire. Celui  qui  préside  invite  tous  les  assis- 
tants à  bénir  le  Seigneur,  ou  la  nourriture; 
ceux-ci  à  leur  tour  y  invitent  le  président 
par  le  même  mot  Benedicite,  au  pluriel,  par 
vénération  pour  lui;  ou  bien,  selon  d'autres 
rites,  les  assistants  répondent  que  c'est  au 

(l)  C'est  à  la  Providence  divine  qu'il  faut  attribuer  l'ac- 
croissement de  toute  créature  ;  on  la  prie  d'exaucer  son 
serviteur,  alin  que  partout  il  en  soit  protégé,  qu'il  par- 


BEN 


246 


Seigneur  à  bénir.  Benedicite,  Dominus  (sous- 
cnlendanl  benedicat).  Peut-être  aussi  nomme- 
t-on  le  président  Dominus.  (Voy.  Gavantus.) 
Selon  le  rite  parisien,  viennois,  etc.,  il  y  a 
quelques  autres  différences,  à  certains  temps 
et  certains  jours.  Voy.  le  Bréviaire. 

BÉNÉDICTION. 

Un  prêtre  reçoit  dans  son  ordination  le 
pouvoir  de  bénir  toutes  les  choses  pour  les- 
quelles l'Eglise  a  institué  des  formules  de 
bénédiction,  sans  réserver  ces  bénédictions 
à  l'évéque. Quand  un  ministre  légilimeexerce 
ce  pouvoir  dans  les  limites  qui  lui  sont  pises- 
criles,  avec  les  cérémonies  et  les  prières 
instituées  par  l'Eglise,  ces  prières  ont  un 
effet  certain,  selon  la  promesse  de  Jésus- 
Christ,  puisqu'elles  sont  faites  par  l'Eglise, 
c'est-à-dire ,  la  société  de  ceux  qui  sont 
réunis  au  nom  de  Jésus-Christ.  Des  objets 
ainsi  bénits  sont  au  nombre  des  sacramen- 
taux. 

Il  importe  donc  de  ne  pas  confondre  des 
bénédictions  non  autorisées  avec  celles  qui 
le  sont.  Pour  ne  pas  exposer  à  ce  danger, 
nous  ne  donnons  ici  que  les  formules  usitées 
dans  l'Eglise  romaine,  contenues  dans  le 
Rituel,  le  Pontiûcal  et  le  Missel.  Les  plus 
importantes  se  trouvent  sous  les  titres  qui 
leur  sont  propres.  Voy.  Abbé,  Cloc.be,  Cimk- 
tière,  Eglise,  Eucharistie,  Mariage,  etc. 

Nous  réunissons  ici  sous  trois  litres  diffé- 
rents, 1°  celles  qu'un  simple  prélre  peut 
faire;  2°  celles  qu'il  peut  faire  quand  il  est 
délégué  par  l'évéque;  3J  celles  qui  sont  ré- 
servées à  l'évéque. 

TITRE  PREMIER. 

Bénédictions  sacerdotales. 

(Extrait  du  Rituel  romain.) 

I.  Règles  générales  pour        I.  De  benedictionibus  re- 
les  bénédictions.  gui»  générales. 

Un  prêtre  doit  sa-        Noverit    sacerdos  . 

voir  quelles  sont  les  quorum   rerum  bene- 

bénédictionsqu'ilpeul  dictiones  ad  ipsum  et 

faire,  et  connaître  les  quœ  ad  episcopum  suo 

réserves  faites  à  l'é-  jure    pertineant  ,    ne 

vêque  de  droit  com-  majorisdignitatis  mu- 

mun,    pour    ne    pas  nera  temere  aut  impe- 

«surper  de  sa  propre  rite  umquam  usurpet 

autorité  ,    par    igno-  propria  auctorilale. 
rance  ou  par  irréfle-        In  omni  benedictio- 

xion,  des  fonctions  ré-  ne  extra  missam,  sa- 

servées  à  ceux  d'une  eerdos   saltem  super- 

dignité  supérieure.  pelliceo    et   slola  pro 

Quand    .le     prêtre  ratione  lemporis  uta- 

bénit  quelque  chose  tur, nisi  aliter  inMis- 

hors  du  temps  de  la  sali  notetur. 
messe,  il  doit  toujours        Stando  semperbene- 

avoir  le  surplis,  et  dical,  et  aperto  capite. 
une  élole  conforme  In  principio  cujus- 
au   temps  ,   à    moins 

que  lé  Missel  ou  le  Rituel  ne  marque  una 
autre  couleur. 

Il  doit  toujours  être  debout  et  découvert 
quand  il  bénit. 

vienne  à  un  âge  avancé,  et  reçoive  la  bénédiction  du  ciel 
en  cette  vie  et  dans  l'autre. 


247 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


que  benedictionis  di- 
cat  : 


Au  commencement 
de  chaque  bénédic- 
tion il  dit  : 

>  Adjuîorium  nostrum  in  nomine  Domini. 
ë,  Qui  fecit  cœlum,  et  lerram.  f  Dominus  vo- 
Itiscum;  $)  Et  cum  spirilu  tuo. 

Ensuite  il  doit  dire  Deinde  dicalur  ora- 
une  ou  plusieurs  orai-     lio  propria  una,   vel 


sons,  comme  il  est 
marqué   en  son  lieu. 

Puis  il  asperge 
l'objet  d'eau  bénite  ; 
quand  l'encensement 
est  marqué,  il  le  l'ait 
sans  rien  dire. 

Quand  le  prêtre 
veut  bénir  quelque 
chose.il  doit  avoir  un 
ministre  pour  porter 
le  vase  d'eau  bénite 
et  présenier  l'asper- 
soir;  il  lui  faut  aussi 
le  Riluelou  le  Missel. 

Il  doit  prendre  gar- 
de à  ne  pas  mettre 
sur  l'autel  pour  les 
bénir  des  choses  in- 
convenantes, comme 
des  aliments;  de  tels 
objets  doivent  être 
placés  sur  une  table 
préparée  dans  un  lieu  commode. 


plures,  prout  suo  loco 
notatum  fuerit. 

Poslea  rem  asper- 
gat  aqua  benedicla,  et 
ubinotatum  fuerit  pa- 
riter  incenset  nihil  di- 
cendo. 

Cum  sacerdos  ali- 
guid  benedielurus  est, 
habeat  ministrum  cum 
vase  aquœ  benedictœ, 
et  aspergillo,  et  cum 
hoc  Rituali  libro  seu 
Missali. 

Caveat  ne  benedic- 
tionis causa  ponatali- 
quid  indecens  super 
allare,  velulî  esculen- 
ta;  sed  quod  ejusmodi 
est  ,  ponatur  super 
mensam  commodo  loco 
paratam. 


II.  Ordoad  faciendaniaquam 
benedicumi. 

Diebus  Dominicis  ,et 
qaandocumque  opus 
fuerit,  prœparoto  sale, 
et  agua  munda  bene- 
dicenda  in  ecclesia  vel 
in  sacrislia,  sacerdos 
cum  superpelliceo  et 
stolaviolaceaindutus, 
primo  dicit  : 


II.  Règles  à  observer  pour 
faire  l'eau  bénite. 

Les  jours  de  di- 
manches, et  toutes  les 
fois  qu'il  en  est  be- 
soin, on  place  du  sel 
et  de  l'eau  propre 
dans  l'église  ou  dans 
la  sacristie;  le  prêtre 
qui  doit  en  faire  la 
bénédiction  ,  s'étant 
revêtu  d'un  surplis  et 
d'une  étole  violette,  dit  d'abord  : 

y  Adjutoriuru  nostrum  in  nomine  Domini, 
«I  Qui  fecit  cœlum  et  terra  m. 

Ensuite  il  commen-  Deinde  absolute  in- 

ce  l'exorcisme  du  sel  cipit  exorcismum  sa- 

sans   aucun  préam-  lis. 
bule. 

Exorciso  te,  creatura  salis,  per  Deum  fvi- 
vum,  per  Deum  f  verum ,  per  Deum  f  san- 
ctum,  per  Deum  qui  te  per  Elisœum  prophe- 
tam  in  aquam  milli  jussit,  ut  sanarelur  ste- 
rilitas  aquœ;  utefficiaris  sal  exorcisatum  in 
salutem  credentium  ;  et  sis  omnibus  sumen- 
tibus  te  sanitas  animœ  et  corporis  ;  et  effu- 
giat  atque  discedat  a  loco  in  quo  aspersum 
fueris,  omnis  phantasia  et  nequitia,  vel  ver- 
sutia  diabolicœ  fraudis,  omnisque  spiritus 
immundus  adjuratus  per  eum  qui  venlurus 
est  judicare  vivos  et  morluos,  et  sœculum  per 
igneoi.  tij  Amen. 

Oremus  (1) 
Immensam  clemenliam  tuam,  omnipotens 
(lj  On  trouve  le  sens  de  ces  prières  à.l'arlicleAsPF.nsion. 


248 

œterne  Deus,  humiliter  imploramus,  ulhanc 
crealuram  salis,  quam  in  usum  generis  hu- 
mani  tribuisli.  benedieeref  et  sanclificare  f 
tua  pietate  digneris,  ut  sit  omnibus  sumen- 
tibus  salus  menlis  et  corporis  ;  et  quidquid 
ex  eo  tactum  vel  respersum  fuerit,  careat 
omni  immunditia ,  oinuique  impngnatione 
spirilualis  nequitiœ.  Per  Chrislum  Dominum 
nostrum.  ëj  Amen. 

Exorcisme  de  l'eau  sans  Oremus. 
Exorciso  te,  creatura  aquœ,  in  nomine  Dei 
j-  Palris  omnipotentis,  et  in  nomine  Jesu  f 
Christi  Filii  ejus  Domini  noslri,  et  in  virlule 
Spiritus  f  sancti  ;  ut  fias  aqua  exorcisataad 
effugandam  omnem  potestatem  inimici,  et 
ipsuminimicumeradicareetexplantare  valeas 
cum  angelis  suis  aposlaticis  :  per  virluiem 
ejusdem  Domini  nostri  Jesu  Christi  ,  qui 
venlurus  est  judicare  vivos  et  morluos,  et 
sœculum  per  ignem.  ^  Amen. 

Oremus. 

Deus,  qui  ad  salutem  humani  generis  maxi- 
ma  quœque  sacramenla  in  aquarum  substan- 
tia  condidisti;  adesto  propitius  invocationi- 
bus  nostris ,  et  elemento  huic  multimodis 
purificationibus  prœparalo,  virtulem  tuœ  be- 
nedictionis f  infunde,  ut  creatura  tua  myste- 
riis  luis  serviens  ad  abigendos  dœmones, 
morbosque  pellendos  divinœ  gratiœ  sumat 
effectum,  ut  quidquid  in  domibus  vel  in  locis 
(idelium  hœc  unda  resperserit,  careat  omni 
immunditia,  iiberetur  a  noxa;  non  illic  rési- 
dent spiritus  peslilens,non  aura  corrumpens  ; 
discedant  omnes  insidiœ  lalentis  inimici  ;  et 
si  quid  est  quod  aut  incolumitati  habitantium 
invidel,  aut  quieli,  aspersione  hujus  aquœ 
effugiat,  ut  salubrilas  per  invocalionem  san- 
cti lui  nominis  expelita,  ab  omnibus  sit  im- 
pugnationibus  defensa.  Per  Dominum,  etc. 

On  répand  du  sel  Hic  miltat  sal  in 
dans  l'eau  en    forme     aquamin  modum  cru- 


de    croix  disant  une 
seule  fois  : 
Commixtio  salis  et 


cis,  dicendo  semel: 
aquœ  pariler  fiai; 


in 
nomine  Palris  f,  et  Filii  f ,  et  Spirilus  f  san- 
cti. i»  Amen,  y  Dominus  vobiscum  ;  ni  Et  cum 
spirilu  luo. 

Oremus. 

Deus,  inviclœ  virtulis  auctor,  et  insupera- 
bilis  imperii  Rcx ,  ac  semper  magnificus 
triumphalor,  qui  adversaa  dominalionis  vires 
reprimis  ;  qui  inimici  rugientis  sœvitiam  su- 
peras;  qui  hostiles  nequitias  polenter  expu- 
gnas,  te,  Domine,  trenientes  et  supplices  de- 
precamur,  ac  petimus  ut  hanc  creaturam 
salis,  et  aquœ  digr.anler  aspicias,  benignus 
illustres,  pielatis  luœ  rore  sanctifiées  ;  ut  ubi- 
cumquef  uer  itaspersa  per  invocationem  sancti 
tui  nominis, omuisinfestalioimmundi  spiritus 
abigatur,  terrorque  venenosi  serpentis  pro- 
cul  pellatur,  et  prœsenlia  sancti  Spirilus  no- 
bis  misericordiaui  tuam  poscentibus,  ubique 
adesse  dignelur.  PerDoniinum  nostrum,  etc., 
in  unitate  ejusdem  Spirilus  sancti,  etc. 

Après  la  bénédiction  Post  benedictionem 
de  l'eau,  les  jours  de  aquœ,  sacerdos  Domi- 
dimanches,  avant  de  nicis  diebus  antequam 
commencer  la  messe,     incipiat   missam,  a$- 


249  BEN 

le  prêtre  asperge  l'au-  pergit  altare,  deinde 
tel, ensuite  il  s'asper-  se,  ministros  ac  po- 
ge  lui-même,  ses  mi-  pulum,  prout  in 
nistres  et  le  peuple,  Missali  prœsoribitur. 
comme  il  est  prescrit  Postèa  Christi  fide- 
dans  le  Missel.  (Voy.  les  possunC  de  ipsa 
Aspersion.)  aqua  benedicta  in  vas- 
Ensuite  les  fidèles  culis  suis  accipere,  et 
peuvent  remplir  quel-  secum  déferre  ad  as- 
ques  petits  vases  de  pergendus  œijros ,  do- 
celle  eau  bénite,  et  mos,  ai/ros,  vineas,et 
l'emporter  chez  eux  alia,  et  ad  eam  liaben- 
pour  en  asperger  les  dam  in  cubiculis  suis, 
malades,  les  maisons,  ut  eu  quotidie,  et  Mê- 
les champs, lesvigno-  pius  aspergi  possint. 
blés,  et  autres  lieux, 

et  pour  la  garder  dans  leurs  chambres,  afin 

de  pouvoir  s'en  servir  tous  les  jours,  et  plu- 
sieurs fois  le  jour, 

III.  Bénédiction  des  cier-  II'..  Benediclio  candelarum 
ges  hors  du,  jour  de  la  Pu-  extra  diem  Purilîcationis 
rittcalion  de  Marie.  beata;  Marias  Virginis. 

f  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
ii,  Qui  fecit  ccelum  et  terram. 

f  Dominus  vobiscum  ;  ^  Et  cura  spiritu 
tuo. 

Or  émus  (1). 

Domine  Jcsu  Chrisle ,  Fili  Dei  vivi ,  bene- 
dic  f  candelas  istas  supplicalionibus  nostris; 
infunde  eis ,  Domine,  per  virtutem  sancl» 
crucis  f  benediclionem  cœlestem,  qui  eas  ad 
repellendas  tenebras  humano  generi  tri— 
buisti  ;  talemque  benediclionem  signaculo 
sancla;  crucis  f  accipianl,  ut  quibuscumque 
locis  accensse  sive  posita  fuerint,  discedant 
principes  tenebrarum  ,  et  contremiscant ,  et 
fugiant  pavidi  cum  omnibus  ministris  suis 
ab  habitationibus  illis,  nec  praesumant  am- 
plius  inquietare  aut  moleslare  servientes 
libi  omnipotenti  Deo.  Qui  vivis  et  régnas  in 
sa:cula  sœculorum.  3  Amen. 

Ensuite  on  les  as-         Postmodum   asper- 
perge  d'eau  bénite.        gantur  aqua  benedic- 
ta. 

IV.  Bénédiction  des  maisons    IV.  Benediclio  domonim  in 
le  samedi  saint.  sabbato  sancto  Paschœ. 

Le  curé  ou  un  au-  Parochus,  seualius 
tre  prêtre,  revêtu  du  sacerdos  superpelliceo 
surplis  et  d'une  élole  et  slola  alla  indulus 
blanche,  accompagné  cumministro  déférente 
d'un  ministre  qui  vas  aquœ  ex  benedic- 
porte  un  vase  d'eau  tione  fontium  unie 
bénite  puisée  dans  les  perfusionem  chrisma- 
fonls  avant  l'infusion  tis  acceptœ,  visitât 
des  saintes  huiles,  domus  suœ  peirochiœ , 
visite  les  maisons  de  aspergens  eas  eadem 
sa  paroisse  pour  y  aqua  benedicta.  In- 
duré l'aspersion.  Il  grediensdomumdicil: 
dit  en  entrant  : 

l'a\  huic  domui,  et  omnibus  habilaatibus 
in  ea. 

(1)  On  demande  ici  a  Dieu  qup  la  venu  de  la  sainte 
croix  confère  a  ces  cierges  une  telle  bénédiction  qu'ils 
effrayent  et  lassent  fuir  les  princes  des  ténèbres,  quelque 
part  qu'on  les  allume  ;  et  qu'ils  n'osent  plus  inquiéter  ou 
molester  les  serviteurs  du  Dieu  loin-puissant. 

(2)  On  rappelle  ici  qu'au  sortir  d'Egypte  Dieu  préserva 
de  l'ange  exierminaleur  les  maisons  des  Hébreux  qui 
étaient  inarquées  du  sang  de  l'agneau,  figure  de  la  Pàqne 
des  chrétiens;  ou  lui  demande  qu'il  daigne  unvnver  son 


BEN 


250 


Ensuite  il  asperge  Deinde      aspergens 

les     principaux     en-  locaprœcipua  domus, 

droits   de    la   maison  et  eus  qui  habitant  in 

et  ceux  qui  l'habitent,  ea,  dicit  antiplionam  : 
en   disant  cette   an- 
tienne : 

Vidi  aquam  egredientem  de  templo  a  la- 
tere  dextero,  Alléluia.  Et  omnes  ad  quos 
pervenit  aqua  ista  salvi  facti  sunt.  Allé- 
luia ,  alléluia. 

Psaume  105 

ConGtemini  Domino,  quoniam  bonus,  etc. 

Gloria  Patri,  et  Filio,  et  Spiritui  sancto. 
Sicut  erat ,  etc. 

Ant.  Vidi  aquam,  etc. 

t  Ostende  nobis,  Domine,  misericordiam 
tuam ,  alléluia.  $  Et  salutare  tuum  da  nobis, 
alléluia. 

f  Domine  ,  exaudi  orationeui  uieam;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

^  Dominus  vobiscum  ;  u)  Et  cum  spiritu  tuo. 

Oremus  (2). 
E'xaudi  nos,  Domine  sancte,   Pater  omni- 
potens ,  aeterne  Deus  ,  et  sicut  domos  He- 
brœorum  in  exitu  de  ^Égypto  agni  sanguine 
linitas  (quod  Pascha  nostrum,  in  quo  inuno- 
lalus  est  Christus  figurabal)  ab  Angelo  per 
cutiente  custodisti,  ila  mittere  digneris  sanc 
tum  Angelum  tuum  de  cœlis  ,  qui  cuslodiat 
foveat ,  protegat,  visilet,  atque  defendat  om 
nés  habitantes  in  hoc  habitaculo.  Per  eum- 
dem  Christum   Dominum  nostrum.  ^  Amen. 

V.  Antre  bénédiction  et  as-  V.  Alia  benediclio  domorum 
persion  des  maisons  pour  alio  tempore  facienda  cum 
un  autre  temps.  aspersione    aq'jas    bene- 

dicue. 

Si  le  curé  ou  d'au-  Parochus  ,   seu  alii 

très    prêtres   veulent  sacerdotes  volentes  a- 

aspergerquelquemai-  liquam    particularem 

son   particulière,   ou  domum  vel  generali- 

en  général   les   mai-  ter     domos     fidelium 

sons  des  fidèles  dans  alio  tempore  infra  an- 

le   cours  de  l'année,  num    aspergere   aqua 

ils  disent  ce  qui  suit  :  benedicta,  ingredien- 
tes  domum  dicant  : 

Pax  huic  domui ,  et  omnibus  habitantibus 
in  ea. 

Puis  en  aspergeant        Deinde  loca  asper- 
les  lieux,  il  dit  l'an-    g endo  dicant antiph. 
tienne  suivante  : 

Asperges  me,  Domine,  hyssopo  ,  et  mun- 
dabor  ;  lavabis  me,  et  super  nivem  dealbabor. 
Psaume  50. 

Miserere  mei ,  Deus  ,  etc. 

Gloria  Patri,  et  Filio,  et  Spiritui  sancto. 
Sicut  erat,  etc. 

Ant.  Asperges  me,  Domine  ,  etc. 

f  Domine,  exaudi  oralionem  meam;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

f  Dominus  vobiscum  ;  ^  Et  cum  spiritu  tuo. 

ange  pour  visiter,  garder,  proléger  et  défendre  tous  les 
habitants  de  cette  maison  qu'on  asperge. 

Toutes  les  bénédictions  suivantes  ont  pareillement  pour 
but  d'obtenir  de  Dieu,  par  le  moyen  de  l'usage  qu'on  fera 
des  objets  bénits,  tous  les  biens  spirituels  ci  corporels 
utiles  au  salut. 

On  peut  voir  ce  qui  est  particulier  à  chacun  de  ces  ob 
jets  a  l'article  qui  lui  est  propre  dans  le  corps  de  cet  ou- 
vrage. 


1*51 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


252 


Oremus. 
Exaudi  nos ,  Domine  sancle ,  Pater  omni- 
polens,  aetcrne  Deus,  el  millere  digneris 
sanctum  angelum  tuum  de  cœlis,  qui  custo- 
diat ,  foveat,  protegat,  visitel  atquc  defendat 
omnes  habitantes  in  hoc  habitaculo.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  r]  Amen. 

Il   asperge   ensuite         Deinde  aspergat  a- 
avec  de  l'eau  bénite,     qua  benedicta. 
VI. Bénédiction  d'un  lieu.  VI.  Benediclio  loci. 

f  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini , 
ni  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

f  Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  r)  Et 
clamormeus  ad  te  veniat. 

v  Dominus  vobiscum  ;  k  Et  cum  spiritu  luo. 
Oremus. 

BenedicfDomine  Deusomnipolens,  locum 
istum  (vel  domum  istam),  ul  sit  in  eo  (vel  in 
ea)  sanitas,  castitas,  Victoria,  virtus,  huraili- 
tas,  bonitaset  mansuetudo,  plenitudo  legis,  et 
graliarum  aclio  Deo  Patri,  et  Filio,  et  Spi- 
ritui  sancto,  et  hœc  benediclio  maneat  super 
hune  locum,  et  super  habitantes  in  eo  nunc 
et  semper.  r;  Amen. 

Il  asperge  avec  de  Et  aspergat  aqua 
l'eau  bénite.  benedicta. 

VII.  Autre  bénédiction  pour     VII.  Alia  benediclio  domus 
une  maison  neuve.  novae. 

\  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
r;  Qui  lecit  cœlum  et  terram. 

\  Dominus  vobiscum  ;  i.  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Te  Deum  patrem  omnipotentem  suppliciter 
exoramus  pro  hac  domo,  et  habiiatoribus 
ejus  ac  rébus  ;  ut  oam  benedicere  \  et  sancti- 
Ocare.  f  ac  bonis  omnibus  ampliare  digneris; 
tribtie  eis,  Domine,  de  rorecœliabundantiam, 
et  de  pinguedine  lerrae  vitae  substantiam,  et 
desideria  voti  eorum  ad  effectum  tuae  mise- 
ralionis  perducas.  Ad  inlroitum  ergo  nos- 
trum benedicere  f  et  sanctifioire  f  digneris 
hanc  domum,  sicul  benedicere  dignatus  es  do- 
mum Abraham,  Isaac,  et  Jacob;  et  intra 
parieles  domus  istius  angeli  tuae  lucis  inhabi- 
tent, eanique  et  ejus  habilalores  cuslodiant. 
Per  Christum  Dominum  nostrum.  r)  Amen. 

Il  asperge  ensuite  Deinde  aspergat  a- 
avec  de  l'eau  bénite,    qua  benedicta. 

VIII.  Bénédiction  d'une         vm  Benediclio  thalami. 
chambre. 

Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini  , 
ii  Qui  fecit  cœlum  et  terrram. 

^  Dominus  vobiscum;  r)  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Benedic  f,  Domine ,  lhalamum  hune,  ut 
omnes  habitantes  in  eo  in  tua  pace  consis- 
tant, et  in  tua  voluntate  permaneaut,  et  se- 
nescanl ,  el  multiplicenlur  in  longiludine  die- 
rum,  et  ad  régna  cœlorum  perveniant.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  r)  Amen. 

On  asperge  ensuite  Postea  aspergatur 
le  lit  nuptial  avec  de  thalamus  aqua  bene- 
l'eau  bénite.  dicta. 

,  IX.  Bénédiction  d'un  navire  IX.  Benedictio  novae 

neuf.  uavis. 

j  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini  , 
A  Qui  fecit  cœlum  et  terrain. 


v  Dominus  vobiscum  ;  i-,  El  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Propitiare,  Domine,  supplieationibus  nos- 
tris  ,  et  benedic  f  navem  istam  dextera  tua 
sancta,  et  omnes  qui  in  ea  vehenlur,  sicut 
dignatus  es  benedicere  arcam  Noe  ambulan- 
tem  in  diluvio  ;  porrige  eis,  Domine,  dexle- 
ram  luam  ,  sicut  porrexisti  bealo  Petro  ambu- 
lanti  supra  mare;  et  mille  sanctum  angelum 
tuum  de  cœlis,  qui  liberet,  et  cuslodial  eam 
semper  a  periculis  universis,  cum  omnibus, 
quae  in  ea  erunt;  et  famulos  tuos  repulsis 
adversitalibus  portu  semper  optahili  cursu- 
que  tranquillo  luearis,  transactisque  ac  recte 
perfectis  negoliis  omnibus,  iteralo  tempore 
ad  propria  cum  omni  gaudio  revocare  dig- 
neris. Qui  vivis  et  régnas,  etc. 

Puis  on  asperge  le        Aspergat  navem  a- 
navire   avec  de  l'eau     qua  benedicta. 
bénite. 

X.  Bénédiction  commune       X.  Benedictio  communissa- 
des  récolles.  per  Iruges  el  vineas. 

f  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini , 
r)  Qui  focit  cœlum  el  terram. 

J  Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  pj  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

f  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  cum  spiritu  luo. 
Oremus. 

Oramus  pietatem  tuam  ,  omnipotens  Deus, 
ul  has  primitias  creaturae  tuae,  quas  aeris  et 
pluviae  temperamenlo  nutrire  dignatus  es, 
benedictionis  tuae  imbre  perfundas  ;  el  fructus 
lerrae  usque  ad  maluritatem  perducas.  Tri- 
buas  quoque  populo  tuo  de  luis  muneribus 
tibi  semper  gratias  agere,  ut  a  ferlilitale 
lerrœ  esurientium  animas  bonis  affluentibus 
repleas  ,  et  egenus  et  pauper  laudent  nomen 
gloriae  tuœ.  Per  Christum  Dominum  nos- 
trum. r}  Amen. 


Aspergat  Mas  aqua 
benedicta. 

XI.  Benedictio  peregrino- 
rum  ad  loca  sancta  pro- 
deunlium. 

Peregrini,  ad  loca 
sancta  profecturi ,  an- 
tequam  discedant , 
juxta  veteris  Ecclesiœ 
institutum  debent  ac— 
cipere  patentes,  seu 
commendatitias  Htte- 
ras  a  suo  ordinario, 
seu  parocho.  Quibus 
obtentis,  et  rébus  suis 
dispositis ,  facta  pec- 
catorum  suorum  con- 
fessione ,  et  audit  a 
missa,  in  qua  dicitur 
oratio  pro  peregri- 
nanlibtis ,  sanclissi- 
mam  Encharistinm 
dévote  suscipianl.  Ex- 
plein  missa  super  ens 
genuflexos  dicit  se- 
quentes  preces. 


Puis  on  les  asperge 
avec  de  l'eau  bénite. 

XI.  Bénédiction  des  pèle- 
rins qui  vonl  visiter  les 
ieux    saints. 

Avant     de    partir 

pour    la     visite    des 

lieux  saints,  confor- 
mément à  l'ancienne 

discipline  de  l'Eglise, 

les    pèlerins    doivent 

obtenir  de  l'ordinaire 

ou  de  leur  curé,  des 

lettres  de  recomman- 
dation.   Après    quoi, 

ayant    mis   ordre    à 

leurs  affaires,  fait  la 

confession    de    .eurs 

péchés  ils  assistent  à 

la  messe,  où  l'on  dit 

l'oraison  pour  les 
voyageurs,  et  reçoi- 
vent dévotement  la 
sainte  Eucharistie. 
Après  la  messe,  ils  se 
mettent  à  genoux  de- 
vant le  prêtre ,  qui 
dit  pour  eux  les  prières  suivantes,  au  singu- 
lier ou  au  pluriel,  ou  à  la  première  person- 
ne* selon  le  besoin. 


253 


BEN 


Ant.  In  viam  pacis,  etc 
Cnnt.  Benedictus  Dominus  Deus  Israël,  etc. 
Gloria  Patri  ,  etc.  ,         . 

Ant.  In  viam  pacis  et  prosperilalis  dirigat 
vos  omnipolens,  et  misericors  Dominus,  et 
angélus  Raphaël  comilelur  vobiscum  in 
via,  ut  cum  pace,  salute  et  gaudio  reverta- 
mini  ad  propria. 

Kyrie  eleison.  Christe  eleison.  Kyrie 
eleison. 

l'ater  noster,  etc. 

)  El  ne  nos  inducas  in  tentationem. 
i^  Sed  libéra   nos  a  malo. 
y  Salvos  fac  servos  tuos,   iî|  Deus  meus  , 
.sperantes  in  te. 

y  Milte  eis,  Domine,  auxilium  de  sancto; 
1^  Et  de  Sion  tuere  eos. 

y  Esto  eis,  Domine,  turris  forlitudinis, 
fit  A  facie  inimici. 

y  Nihil  proficiat  inimicus  in  eis.  ^_  Et  fi- 
lius  iniqui.lalis  non  apponat  nocere  eis. 

y  Bencdictus  Dominus  die  quolidie.  %  Pro- 
sperum  iler  faciat  nobis  Deus  salutarium  no- 
strorum. 

y  Vias  tuas,  Domine,  demonstra  nobis; 
1}  Et    semitas  tuas  edoce  nos. 

y  Ulinam  dirigantur  vire  nostrœ ,  u|  Ad 
custodiendas   juslificationes  tuas. 

y  Erunt  prava  in  directa,  r|  Et  aspera 
in  vias  planas. 

y  Angelis  suis  Deus  mandavit  de  te,  n]  Ut 
custodiant  te  in  omnibus  viis  tuis. 

y  Domine,  exaudi  oralionem  meam;  ty  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

y  Dominus  vobiscum  ;  $  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus 
Deus,  qui  Glios  Israël  per  maris  médium 
sicco  vesligio  ire  fecisti,  quique  tribus  ma- 
gis  iter  ad  te  Stella  duce  pandisti,  tribue  eis, 
quœsumus,  iler  prosperum,  lempusque  tran- 
quillum,  ut  angelo  tuo  sancto  comité,  ad 
eum  quo  pergunt  locum,  ac  demum  ad  œter- 
nœ  salulis  portum  féliciter  valeant  perve- 
nire. 

Deus,  qui  Abraham  puerum  luum  de  Ur 
Chaldœorum  educlum,  per  omnes  suœ  pere- 
grinalionis  vias  illœsum  custodisli,  quœsu- 
mus ut  hos  famulos  tuos  cuslodire  digneris; 
esto  eis,  Domine,  in  procinctu  suffragium, 
in  via  solalium,  in  œstu  umbraculum,  in 
pluvia  et  frigore  legumentum,  in  lassiludine 
vehiculum,  in  adversilate  praesidium,  in  lu- 
brico  baculus.  in  naufragio  portus,  ut  te 
duce,  quo  tendunt  prospère  perveniant,  et 
demum  incolumes  ad  propria  revertanlur. 

Adesto ,  quœsumus,  Domine,  supplica- 
tionibus  nostris,  et  viam  famulorum  tuo- 
rumin  salutis  luœ  prosperitate  dispone.  ut 
inler  omnes  viœ  et  vitœ  hujus  varietates, 
tuo  seniper  proteganlur  auxilio. 

Prœsta,  quœsumus,  omnipolens  Deus  ,  ut 
familia  lua  per  viam  salutis  incedat,  et  beati 
Joannis  prœcursoris  hortamenta  sectando, 
ad  eum  quem  prœdixit  secura  pervenial  Do- 
niinum  noslrum  Jesum  Chrislum  Filium 
luum. 

Exaudi,  Domine,  preces  nostras,  et  iter 
fauiulorumluoruinoropiliusconiitare,  alque 


BEN  254 

misericordiam  luam,  sicut  uhique  es,  ita 
ubique  largire,  qualenus  a  cunctis  adversi- 
talibus  tua  opitulationedefensi,gratiarumlibi 
référant  aclionem.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  r}  Amen. 

Pax  et  benedictio  f  Dei  omnipotenlis,  Pa- 
tris,  Filii  et  Spiritus  sancti  descendal  super 
vos,  et  maneat  semper.  Amen. 

Puis  il  faut  les  as-  Deinde    asperaalur 

perger  avec  de  l'eau  aqua  benedicta. 
bénite. 

S'il  n'y  a  qu'un  Quod  si  unus  fut- 
seul  voyageur„toutes  rit  peregrinaturus, 
ces  prières  se  disent  omnia  dicuntur in nn- 
au  nombre  singulier,  mero  sinyidari,  ac  si 
Si  le  prêtre  qui  bénit  sacerdos  ipse, qui  be~ 
est  lui-même  au  nom-  nedicit ,  fuerit  socius 
bre  des  pèlerins  ,  il  peregrinalionis,  dicut 
les  dit  à  la  première  in  persona  prima  nu- 
personne  du  nombre  meri  pluralis  quate- 
pluriel.  nus  congruere  videbi- 
tur. 

XII    Bénédiction  des  pèle-     XII.  Benedictio  peregrino. 
rius  après  leur  retour  rum,  post  redilimi. 

y  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
^  Oui  fecit  cœlum  et  terram. 

Ant.  Ecce  sic  benedicetur  homo,  qui  timet 
Dominum. 

Psaume  127. 

Beali  omnes  qui  liment  Dominum  ,  qui 
ambulant  in  viis  ejus. 

Labores  manuum  luarum  quia  manduca- 
bis;  beatus  es,  et  bene  libi  erit. 

Uxor  lua  sicut  vilis  abundans  in  lalenbus 
domus  tuœ. 

Filii  lui  sicut  novellœ  olivarum  in  circuilu 

mensœ  luœ.  . 

Ecce  sic  benedicetur  homo  qui  timet  Do- 
minum. 

Benedical  libi  Dominus  ex  Sion,  et  videas 
bona  Jérusalem  omnibus  diebus  vitœ  tuœ. 

Et  videas  filios  filiorum  tuorum;  oacem 
super  Israël. 

Gloria  Patri,  etc. 

Ant.  Ecce  sic  benedicetur  homo,  qui  timet 
Dominum. 

Kyrie  eleison.  Christe  eleison.  Kyrie 
eleison. 

Pater  noster,  etc. 

y  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  $  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

y  Benedicti  qui  veniunt  in  nomine  Domini. 
îîj  Benedicti  vos  a  Domino,  qui  fecit  cœlum  et 
terram. 

y  Respice,  Domine,  in  servos  tuos  et  in 
opéra  lua;  iîj  El  dirige  eos  in  viam  mandalo- 
rum  tuorum. 

y  Domine,  exaudi  oraiionem  meam;  ^  El 
clamor  meus  ad  le  veniat. 

y   Dominus   vobiscum;   $   Et  cum    spiritu 

tuo. 
*  Oremus. 

Largire,  quœsumus,  Domine,  famulis  tuis 
indulgentiarnplacalus  et  pacem,  ul  pariler  ab 
omnibus  mundenlur  offensis,  el  secura  libi 
mente  deserviant 


255 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  JUTES  SACRES.  236 

XVI.  Alia  benediclio  panis. 


Omnipotens  sempiternc  Deus,  nostrorum 
temporum  vilœque  ilisposilor,  famulis  luis 
continuas  tranquillilatis  largire  subsidium, 
utquos  incolumes  propriis  laboribus  reddi- 
disti,  lua  facias  proleclione  securos. 

Deus  huinilium  visitalor,  qui  nos  fraterna 
dilectione  cousolaris,  prœtende  societati  no- 
slrœ  gratiam  luam,  ut  per  eos  in  quibus  ha- 
bitas tuum  nobis  sentiamus  advenlum.  Per 
Dominum  noslrum,  etc. 

Le  prêtre  les  as-  Deinde  aspergatur 
perge  d'eau  bénite  ,  aqua  benedicla  a  sa- 
en  disant  :  cerdole  dicente  : 

Pax  et  benediclio  f  Dei  omnipotentis  Pa- 
tris,  et  Filii,  et  Spiritus  sancli  descendat  su- 
per vos,  et  maneat  semper.  Amen, 

Bénédictions  des  aliments,  qui  se  font  prin- 
cipalement au  temps  de  Pâques. 

XIII.  Bénédiction  de  l'a-        XIII.  Benediclio  agni  pa- 
gneau  pascal.  schalis. 

^Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
â  Qui  fecil  cœlum  et  lerram 

y  Dominus  vobiscum  ;  n}  Et  cum  spiritu  tuo. 

Oremus. 

Deus,  qui  per  famulum  tuum  Moysen,  in 
liberalione  populi  lui  de  jEgypto,  agnum 
occidi  jussisti  ,  in  similitudinein  Domini 
noslri  Jesu  Christi,  et  utrosque  postes  domo- 
rum  de  sanguine  ejusdem  agni  perungi  pra»- 
cepisti,  tu  benedicere  f ,  sanclificare  f  digne- 
ris  liane  crealuram  carnis,  quam  nos  famuli 
tui  ad  laudem  luam  sumere  desideramus, 
per  resurrectionem  ejusdem  Domini  noslri 
Jesu  Christi,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in 
seecula  sœculorum.  b}  Amen. 

On  l'asperge  d'eau  Et  mox  aspergat 
bénite.  aquabenedicla 

XIV.  Bénédiction  des  œufs.       XIV.  Benediclio  ovoriim. 

\  Adjulorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
n)  Qui  fecil  cœlum  et  terram. 

y  Dominus  vobiscum  ;  p)  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Subveniat,  quaesumus,  Domine,  tuœ  bene- 
dictionis  f  gratia  huic  ovorum  creatura3,  ut 
cibus  salubris  fiât  fidelibus  luis  ,  in  tuarutn 
gratiarum  aclione  sumentibus,  ob  resurrec- 
tionem Domini  nostri  Jesu  Christi,  qui  lecum 
vivit  et  régnât  in  sœcula  saeculorum.  b}  Amen. 

On  les  asperge  d'eau  Et  aspergat  aqua 
bénile.  benedicla. 

XV.  Bénédiclion  du  pain.  XV.  Benediclio  panis. 

f  Adjulorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
^  Qui  fecil  cœlum  et  lerram. 

y  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus 

Domine  Jesu  Christe,  panis  angelorum, 
panis  vivus  œternœ  vilae,  benedicere  f  di- 
gnare  panem  istum  ,  sicul  bencdixisli  quin- 
tjue  panes  in  desnrlo,  ut  omnes  ex  eo  gus- 
tantes  inde  corporis  et  animae  percipiant  sa- 
nitalem.  Qui  vivis  et  régnas  in  sœcula  sae- 
culorum. b}  Amen. 

On  l'asperge  d'eau  Et  aspergat  aqua 
bénite.  benedicla. 


XVI.  Autre  bénédiclion  du 
pain. 

y  Adjulorium  noslrum  in  nomine  Domini, 
p)  Qui  fecil  cœlum  et  terram. 

f  Dominus  vobiscum  ;  r}  Et  cum  spiritu 
tuo 

Oremus. 

Domine  sancte,  Pater  omnipotens,  œlerne 
Deus ,  benedicere  t  digneris  hune  panem 
lua  sancla  spiriluali  benedictione  :  utsit  om- 
nibus sumentibus  salus  mentis  et  corporis, 
atque  contra  omnes  morbos  et  universas 
inimicorum  insidias  lutamen.  Per  Dominum 
nostrum  Jesum  Christum  Filium  tuum,  pa- 
nem vivum,  qui  de  cœlo  descendit,  et  dal  vi- 
tam  et  salutem  mundo  ;  el  lecum  vivit  et  ré- 
gnât in  unilate  Spiritus  sancli  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  b)  Amen. 

On  l'asperge  d'eau  Aspergat  aqua  be- 
bénite.  nedicta. 


XVII. 


Benedictio  novorura 
frucluum. 


XVII.  Bénédiclion  des  fruits 

nouveaux. 

y  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
b)  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 

f  Dominus  vobiscum  ;  i.  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus. 

Benedic  f ,  Domine,  hos  novos  fructus  N. 
et  prit- sta  ut  qui  ex  eis  in  luo  sancto  nomi- 
ne ve.scentur,   corporis  et  animae  salute  po- 
tranlur.   Per  Christum   Dominum  nostrum, 
p}  Amen. 

Onlesasperged'eau  Et  aspergat  aqua 
bénite.  benedicla. 

XVIII.  Bénédiclion    pour      XVIII.  Benediclio  ad  quod 
lout  ce  qui  se  mange.  cumque  comeslibile. 

y  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
b)  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 

f  Dominus  vobiscum  ;  b)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus. 

Benedic  f,  Domine,  crealuram  istam  N., 
ut  sit  remedium  salutare  generi  humano,  et 
prœsta  per  invocationem  sancli  noministui, 
ut  quicumque  ex  ea  sumpserint  corporis  sa- 
nitatein  el  animae  lutelam  percipiant.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  h]  Amen. 

On  l'asperge  d'eau  Aspergat  id  aqua 
bénite.  benedicla, 

XIX.  Bénédiction  de  l'huile     XIX.  Benediclio  olei   sira- 

simple.  plicis. 

f  Adjulorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
b)  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 
Exorcisme. 

Exorciso  te,  creatura  olei,  per  Deum  Pa- 
trem  f  omnipotentein,  qui  fecit  cœlum  et 
terram,  mare  et  omnia  quœ  in  eis  suul. 
Omnis  virtus  adversarii,  oinnis  exerr.ilus 
diaboli,  et  omnis  incursus,  orane  phanlasma 
Satanœ  eradicare  et  effugare  ab  hac  creatu- 
ra olei,  ut  fiai  omnibus  qui  eo  usuri  sunt 
salus  mentis  et  corporis  in  nomine  Dei  Pa- 
tris  f  omnipotentis  et  Jesu  f  Christi  Filii 
ejus  Domini  noslri  ,  el  Spiritus  sancli  f  Pa- 
raclili,  et  in  charilatc  ejusdem  Domini  Jesu 
Christi,  qui  venturus  est  judicarc  vivos  el 
morluos,  et  saculum  per  ignem.  m|  Amen. 


257 


BEN 


BEN 


258 


I.  Bénédiction  des  habits 
sacerdotaux. 


♦  Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat.  f  Dominus  vobis- 
cum  ;  bj  Et  cum  spiritu  luo. 

Or  émus. 
Domine  Deus  omnipotens,  oui  astal  exer- 
cilus  angelorum  cum  tremore,  quorum  ser- 
vitium  spirituaie  cognoscilur,  dignare  respi- 
■  cere,  et  benedicere  f,  et  sanctiflcare  f  hauc 
crcaturam  olei ,  quam  ex  olivarum  succo 
eduxisti,  et  ex  eo  inGrmos  inungi  mandasli, 
qualenus  sanitale  percepta,  tibi  Deo  vivo  et 
vero  gratias  agerent  ;  prœsta,  quœsumus,  ut 
lii  qui  hoc  oleo,  quod  in  luo  nomine  bcnedi- 
cimus  f,  usi  fuerint,  ab  omni  languore, 
omnique  inGrmitale,  atque  cunctis  insidiis 
inimici  liberentur,  et  cunctaB  adversilates 
separenlur  a  plasmate  tuo,  quod  pretioso 
sanguine  Filii  lui  redemisli  :  ut  numquam 
laedalur  a  morsu  serpentis  anliqui.  Per  eum- 
dem  Dominum  nostrum  Jesum  Christum  Fi- 
lium  tuuin,  qui  lecum  vivit  et  régnât  in  uni- 
taie,  etc. 

On  asperge  l'huile       Aspergat  oleum  aqua 
d'eau   bénite.  benedicta. 

TITRE  SECOND. 

Bénédictions  avec  délégation  de  l'évéque. 
(Extrait  du  Rituel  romain.) 

I.  Benediclio  sacerdolalium 
indunientorum  in  génère. 

\  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
A;  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 

v  Dominus  vobiscum  ;    hj  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus ,  qui  per 
Moysen  famulum  tuum  ponlificalia  et  sacer- 
dolalia,  seu  levilica  veslimentaad  explendum 
in  conspeclu  tuo  ministerium  eorum  ad  ho- 
norem  et  decorem  nominis  lui  fieri  decrevi- 
sli,  adeslo  propitius  invocalionibus  nostris, 
el  hœe  indumenta  sacerdolalia  desuper  irri- 
ganle  gratia  tua  ingenti  benediclione  per  no- 
strœ  humililatis  servitium  purificare  f ,  bene- 
dicere  f  et  consecrare  f  digneris  :  ut  divinis 
cullibus  elsacris  mysleriis  apla  et  benedicta 
existant  :  his  quoquc  sacris  vestibus  ponli- 
fices  et  sacerdoles,  seu  levitœ  lui  induti,  ab 
omnibus  impulsionibus,  seu  tenlationibus 
malignorutn  spiriluum  munili  et  defensi 
esse  mereantur,  tuisque  mysleriis  aple  et 
condigne  servire  et  inhœrere,  atque  in  his 
tibi  placite  et  dévote  perseverare  tribue.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  k;  Amen. 
Oremus. 

Deus,  inviclœ  virtutistriumphator,  et  om- 
nium rerum  creator  ac  sancliQcalor,  intende 
propitius  preces  nostras,  et  hœc  indumenta 
levilicœ,  sacerdotalisetpontiGcalis  gloriœmi- 
nislris  tuis  fruenda  tuo  ore  proprio  benedi- 
ceie t,  sanctiûcare  f,  consecrare  f  digneris  ; 
omnesque  eis  ulentes  ,  tuis  mysleriis  aptos, 
et  tibi  in  eis  dévote  ac  laudabililer  servien- 
les.gratos  efficere  digneris.  Per  Dominum 
nostrum  Jesum  Christum,  etc. 
Oremus. 

Domine  Deus  omnipotens,  qui  vestimenta 
ponlificibus,  sacerdotibus  et  levitis  in  usum 


tabernaculi  fœderis  necessaria  Moysen  famu- 
lum agere  jussisti,  eumque  spiritu  sapienliœ 
ad  id  peragendum  replevisti  ,  haïe  vestimenla 
in  usum  et  cullutn  mysterii  lui  benedicere  f , 
sanctificare  f ,  consecrare  f  digneris  ;  atque 
minislros  altaris  lui,  qui  ea  imluerint,  sepli- 
formis  spirilus  gralia  dignanler  repleri  ,  at- 
quecastitatis  stola  beatafaciascum  bonorum 
fructu  operum  minislerii  congruentis  immor- 
talitate  vesliri.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  r)  Amen. 

On      asperge      les         Deindeaspergilipsa 
habits   d'eau    bénile.     indumenta  aqua  bene- 
dicta. 

II.  Bénédiction  des  nappes     II.  Benediclio  mapparum  si 
ou  linges  de  l'autel.  ve  linteaniinuni  altaris. 

t  Adjulorium  nostrum  in  nomine  Domini , 
r;  Qui  fecit  cœlum  el  lerram. 

Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  cum  spiritu  tuo 
Oremus. 

Exaudi,  Domine,  preces  nostras,  et  hœc 
liuteamina  sacri  altaris  usui  prœparata  be- 
nedicere f  el  sanctiflcare  digneris.  Per 
Chrislum  Dominum  nostrum.  r)  Amen 

Oremus. 
Domine  Deus  omnipotens,  qui  Moysen  famu- 
lum tuum,  ornamentaetlinleamina  facereper 
quadraginla  dies  docuisli,  quœ  etiam  Maria 
texuit,  et  fecit  in  usum  ministerii  et  taberna- 
culi fœderis  ;  benedicere  f  sanctificare  f  et 
consecrare  f  digneris  hœc  linteamina  ad  te- 
gendum  involvendumque  altare  gloriosissi- 
mi  Filii  lui  Domini  uostri  Jesu  Christi,  qui 
tecum  vivit,  et  régnât  in  unitale  Spirilus 
sancli  Deus,  per  omnia  saecula  saeculorum 
•S)  Amen. 

On  les  asperge  Deinde  aspergit  ea 
d'eau  bénite.  aqua  benedicta. 

III.  Bénédiction  des  cor-  III.  Benediclio  corpora- 

poraux.  liuni. 

f  Adjulorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
A)  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 

t  Dominus  vobiscum;  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus. 
Clemenlissime  Domine,  cujus  iuenarrabilis 
est  virtus,  cujus  mysleria  arcanis  mirabilibus 
celebranlur,  tribue,  quœsumus,  ul  hoc  lin— 
teamen  tuœ  propitiationis  benediclione  f  san- 
ctificetur  ad  consecrandum  super  illud  corpus 
et  sanguinem  Dei  ,  et  Domini  noslri  Jesu 
Christi  Filii  lui,  qui  lecum  vivit  et  régnai  in 
unitale  Spirilus  sancli  Deus,  per  omnia  sae- 
cula sœculorum.  A  Amen. 

Oremus 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  benedicere  f, 
sanctificare  f  et  consecrare  f  digneris  lin— 
teamen  islud  ad  legendum  involvendumque 
corpus  et  sanguinem  Domini  noslri  Jesu 
Christi  Filii  lui,  qui  tecum  vivit  el  régnât, 
etc.  rJ  Amen. 

Omnipotens  Deus,  manibus  noslris  opem 
tuœ  benedictionis  infunde,  ut  per  noslram 
benedictionem  f  hoc  linteamen  sanclificetur, 
et  corporis  et  sanguinis  Redemploris  noslri 
novum  sudarium  efûcialur.  Per  eumdem,  elc. 
in  unitale  ejusdem  Spirilus  sancti.  A  Amen. 


289 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


200 


asperge 


On      .es 

d'eau  bénite. 

IV.  Bénédiction  d'un  taber- 
nacle destiné  à  contenir 
la  sainte  Eucharistie. 


Bénédiction  d'une  nou- 
ville  croix. 


Et    aspergit    aqua 
benedicta. 

IV.  Benedictio  tabernaeuli, 
seu  vasculi  pro  saerosanc- 
ta  Eucharistia  conser- 
vauda . 

y  Adjutoriurn  nostrum  in  nomine  Domini, 
nj  Qui  fécil  cœlum  et  terrara. 

*  Dominus  vobiscum;  ^  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  majeslatem 
luam  supplices  deprecamur  ut  vasculum  hoc 
pro  corpore  Filii  lui  Domini  noslri  Jesu 
Christi  in  eo  condendo  fabricalum  benedi- 
clionis  f  tua  gratia  dicare  digneris.  Per 
euindem  Christum  Dominum  nostrum. 

On  l'asperge  d'eau  Deinde  aspergit 
bénite.  illud  aqua  benedicta. 

V.  Benedictio  novae  cru- 
cis. 

y  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
r;  Qui  fecil  cœlum  et  terrain. 

y  Domine,  exaudi  oralionem  meam;  n)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

y  Dominus  vobiscum;  »)  Et   cum    spirilu 

luo. 

Oremus. 

Rogamus  te,  Domine  sancte  ,  Pater  omni- 
potens, selerne  Deus,  ut  digneris  benedicere 
f  hoc  signum  crucis,  ut  sit  remedium  salu- 
tare  generi  humano,  sit  soliditas  fidei,  pro- 
feclus  bonorum  operum,  redemplio  anima- 
rum;  sit  solatnen  ,  et  prolectio,  ac  lutela 
contra  sœva  jacula  inimicorum.  Per  Christum 
Dominum  nostrum.  iî|  Amen. 
Autre  oraison. 

Benedic,  Domine,  hanc  crucem  luain  per 
quant  eripuisti  mutulum  a  dœmonutn  potesla- 
le,  et  superasli  passione  tua  suggestorem 
peccati,  qui  gaudebat  in  prevarieatioiie  primi 
hominis  per  ligni  vetiti  sumplionem. 

Le  prêtre  asperge        Hic  aspergat  aqua 
ici  la  croix  d'eau  bé-     benedicta. 
nite. 

SanctiGcelur  hoc  signum  crucis  in  nomine 
Patris  f,  el  Filii  t.  et  Spiritus  sancti  t.  "' 
orantes  inclinantesque  se  propter  Dominum 
ante  istam  crucem  inventant  corporis  et  ani- 
mte  sanitalem.  Per  Christum  Dominum  nos- 
trum. k)  Amen. 


Postea  sacerdos  ge- 
nuflexus  ante  crucem 
dévote  adorai  et  os- 
cutatur,  et  idem  fa- 
aunt  quicumque  vo- 
luerint. 


Ensuite  le  prêtre  se 
mettant  à  genoux  de- 
vant la  croix,  l'adore 
et  la  baise  dévote- 
ment. Tous  ceux  qui 
le  veulent  font  la 
même  chose.  (  Voy. 
l'art.  Croix.) 

A  I.  Bénédiction  des  images 
de  Noire-Seigneur  Jésus- 
Cbr  k>t,  delà,  bienheureuse 

Vierge  Marie  et  des  au- 
tres saints. 

f  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
i^  Qui  lecit  cœlum  et  terrain. 

y  Dominus  vobiscum:  i.  Et  cum  spiritu 
tUO. 


VI     Benedictio   imaginum 

Je>u  Chrisli  Doimni  no- 
stri,  H.  Virginis  Marias, et 
ahorum  sauctoruiu. 


Oremus 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  qui  sancto- 
rumluortim  imagines  (sire  effigies)  sculpi  aut 
pingi  non  repr.obas,  ut  quolies  illas  oculis 
corporeis  inluemur,  loties  eorum  actus  et 
sanctitatem  ad  imilandum  mémorise  oculis 
meditemur ,  hanc,  quaesumus  ,  imaginera 
(sculpturam)  in  honoreru  et  memoriam  uni- 
geniti  Filii  lui  Domini  nostri  Jesu  Chrisli 
(beatissimœ  Virginis  Mariœ  Malris  Domini 
nostri  Jesu  Christi  ,  beati  IV.  apostoli  tui, 
martyris,  confessoris,  pontificis,  virginis) 
adaptatam  benedicere  f  et  sanclificare  f  dig- 
neris, et  praesra  ut  quicumque  coram  illa 
unigenilum  Filiumtuum  (bealissimamVirgi- 
nem,  gloriosum  aposlolum,  marlyrem,  con- 
fessorem  ,  virginem  )  suppliciter  colère  et 
honorare  sluduerit,  illius  ineritis  et  obtentu 
a  te  graliam  in  prœsenti,  ctœternam  gloriam 
obtineat  in  futurum.  Per  eumdem  Christum 
Dominum  nostrum.  r)  Amen. 

11  les  asperge  d'eau        Ultimo       aspergat 
bénite  aqua  benedicta. 

TITRE  TROISIÈME. 

Bénédictions  épiscopales. 
(Entrait  du  Pontifical  romain.) 
On  regarde  comme  réservées  à  l'évêque 
toutes  les  formules  de  bénédiction  contenues 
dans  le  Pontifical  romain.  Quelques-unes 
sont  aussi  dans  le  Rituel  romain,  mais  moins 
étendues  et  avec  quelques  différences. 

I.  De  benediciione  novi  mi- 
lilis. 

Miles  creari  et  bene- 
dici  potest  quacum- 
que  die,  loco  et  hora; 
sed  si  inter  missarum 
solemnia  creandus  est, 
ponlifex,  in  eo  habita 
in  quo  tnissam  celebra- 
vit  aut  illi  inlerfuit, 
in  faldistorio  ante  mé- 
dium altaris,  stans  vel 
sedens ,  prout  conve- 
nil  ,  finitu  missa  ,  id 
peragit.  Si  aulem  ex- 
tra divina  ,  in  stola 
supra  roehelum,  vel  si 
sit  regularis  ,  supra 
superpelliceum,  id  fa- 
ut. Et  primo  ensem, 
qiiem  aliquis  coram  eo 
genuflexus  evagina- 
lumtenet.  stans,  dé- 
tecta capite,  benedicit, 
sinon  sit  benedielus, 
dicens  : 
devant     le 

tient  l'épée  nue  ;  le  pontife,  debout  et  décou- 
vert ,  la  bénit  comme  il  suit,  si  elle  n'a  pas 
été  bénite. 

>  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
r}  Qui  lecit  cœlum  et  lerram. 

y  Domine,  exaudi  oralionem  meam,  r)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

y  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et   cum  spiritu 
tuo. 


I.  Bénédiction  d'un  nouveau 
militaire. 

On  peut  instituer 
et  bénir  un  militaire 
quelque  jour  que  ce 
soit,  en  tout  lieu  et  à 
toute  heure.  Si  on  le 
fait  pendant  une 
messe  solennelle ,  le 
pontife  remplit  celte 
fonction  après  la 
messe  avec  les  habits 
qu'il  avait  pour  la 
célébrer  ou  l'enten- 
dre. On  met  un  fau- 
teuil devant  le  milieu 
de  l'autel ,  où  il  se 
tient  debout  ou  assis 
selon  qu'il  convient. 
Mais  si  on  le  fait  hors 
du  temps  de  l'office 
divin  ,  il  prend  une 
étol.e  sur  le  rochet,  ou 
sur  le  surplis  s'il  est 
régulier.  D'abord 
quelqu'un,  à  genoux 
pontife  , 


%i 


BEN 


BEN 


202 


Oremus  (1). 
Exaudi ,  quœsumus  ,  Domine  ,  preces  no- 
stras,  cl  hune  ensetn  ,  quo  hic  famulus  tuus 
circumeingi  desiderat,  majestatis  tuae  dexte- 
ra  dignare  benefdicere,  qualenus  esse  possit 
defensor  Ecclesiarum  ,  viduarum,  orphano- 
rum  ,  omniumque  Deo  servienlium  ,  conlra 
sœvitiam  paganorum  atque  haerelicorum  ; 
aliisque  sibi  insidianlibus  sit  terror  et  for- 
mido.  Per  Cbristum  Dominum  nostrum. 
q  Amen. 

Oremus. 

Benefdic  ,  Domine  sancte  ,  Pater  omnipo- 
tens  ,  aeterne  Deus  ,  per  invocationem  sancti 
nominis  tui  ,  et  per  advenlum  Jesu  Chrisli 
Filii  lui  Domini  noslri ,  et  per  donum  sancti 
Spiritus  Paraclili,  hune  ensem,  ut  hic  famu- 
lus tuus  ,  qui  hodierna  die  eo  tua  pietate 
prœcingilur ,  visibiles  inimicos  conculcet, 
vicloriaque  per  omnia  potitus  semper  ma- 
neat  illœsus.  Per  Chrislum  Dominum  no- 
strum. k)  Amen. 

Etant  toujours  de-        Deinde  dicit,  slans 
bout,   il   dit   ce    qui     ut  prius  : 
suit  : 

Bcnedictus  Dominus  Deus  meus,  qui  docet 
ii i .1  ii ii s  meas  ad  prœlium,  et  digilos  meos  ad 
bellum. 

Misericordia  rnea  et  refugium  meum;  sus- 
ceplor  meus  et  liberalor  meus. 

Proteclor  meus  ,  et  in  ipso  speravi  ,  qui 
subdil  populum  meum  sub  me. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 

f  Salvum  Tac  servum  luum  ,  Domine  , 
$  Deus  meus,  sperantem  in  te. 

t  Esto  ei,  Domine,  turris  fortitudinis,  r)  A 
facic  inimici. 

f  Domine,  exaudi  orationem  meam;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

t  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  cum  spiritu  tuo. 

Oremus  (2). 

Domine  sancte,  Pater  omnipotens,  œterne 
Deus,  qui  cuncta  solus  ordinas  et  recle  dispo- 
nis  ,  qui  ad  coercendam  malitiam  reprobo- 
rum  ,  et  tuendam  jusliliam  ,  usum  gladii  in 
terris  hominibus  tua  salubri  disposilione 
permisisli  ,  et  mililarem  ordinem  ad  populi 
protectionem  institui  voluisti ,  quique  per 
beatum  Joannem  mililibus  ad  se  in  deserto 
venientibus  ,  ut  neminem  concuterent ,  sed 
propriis  conlenti  essent  stipendiis,  dici  fe- 
cisli;  ciementiam  luam,  Domine,  suppliciter 
exoramus ,  ut  sicut  David  puero  tuo  Goliam 
superandi  largilus  es  facultatem  ,  et  Judam 
Machabaum  de  feritate  genlium  nomen  luum 
non  invocantium  triumphare   fecisli ,  ita  et 

(1)  Oq  demande  ici  au  Seigneur  que  cette  épée  serve 
I)  la  défense  des  Eglises,  des  veuvi'S,  des  orphelins  et  de 
tous  les  serviteurs  de  Dieu;  on  demande  plus  loin  qu'elle 
m   serve  jamais  à  une  injuste  agression. 

(2|  Dieu,  qui  dispose  de  tout,  a  permis  l'usage  des  armes 
pour  réprimer  la  malice  des  méchants  et  protéger  la  jus- 
lire;  c'est  lui  qui  a  enseigné  à  David  l'art  de  combattre, 
qui  lui  a  fait  remporter  la  victoire  sur  Goliath,  qui  a  fait 
triompher  Judas  Machahée  de  la  lérocité  des  nations  qui 
n'invoquaient  pas  le  nom  de  Dieu;  il  a  fait  dire  par  saint 
Jean  aux  militaires  qui  venaient  a  lui,  de  ne  frapper  per- 
sonne injustement  et  d'être  contents  de  leur  solde  ;  il  a 
voulu  qu'on  instituât  un  ordre  militaire  pour  protéger  son 
oeuole:  on  le  sunnite  d'accorder  à  son  serviteur  qui  vieut 


huic  famulo  tuo  ,  qui  noviler  jugo  mililiœ 
colla  supponit,  pietate  rœlesli  vires  et  auda- 
ciam  ad  fidei  et  juslitiae  defensionem  tribuas, 
et  praîsles  ei  fidei,  spei  et  rharilalis  augmen- 
tum  ;  et  da  tui  timorem  pariter  et  amoreni, 
humililatem  ,  perseverantiam  ,  obedientiam 
et  palienliam  bonam,  et  cuncla  in  co  reele 
disponas  ,  ut  neminem  cum  gladio  isto  vcl 
alio  injuste  lœdat,  et  omnia  cum  eo  justa  et 
recta  defendal;  et  sicut  ipse  de  minori  gradu 
ad  novum  mililiœ  promovetur  honorem,  ita 
veterem  hominem  deponens  cum  aclibus 
suis,  novum  induat  hominem  :  ut  te  timeat  cl 
recte  colal,  perfidorum  consorlia  vitet ,  et 
suam  in  proximum  charilatem  exlendal, 
praeposito  suo  in  omnibus  juste  obedial ,  et 
suum  in  cunctis  juste  officium  exsequatur. 
Per  Christum  Dominum  nostrum.  tîj  Amen. 

Puis  il  asperge  l'é-  Tum  ensem  auwi 
pée  d'eau  bénite.  benedicta  aspergit. 

Si  l'épée  aélé  bénile  Si  autem  ensis  sit 
auparavant,  on  omet  prius  benedictus ,  om- 
tout  ce  qui  précède,  nia  prœdicta  omit tun- 
Après  cela  le  pontife  tur.  Post  hœc  pontifex 
assis  reçoit  la  mitre,  sedens,  accepta  mitra, 
et  met  l'épée  nue  dans  dut  ensem  nudum  novo 
la  main  droite  du  militi  ante  se  genufle- 
nouveau  militaire  à  xo  in  manu  m  dexle— 
genoux  devant  lui,  en  ram,  dicens  : 
lui  disanl  : 

Accipe  gladium  istum  in  nomine  Paftris, 
et  Fiflii  ,  et  Spiritus  f  sancti ,  et  utaris  eo  ad 
defensionem  luam  ,  ac  sanclœ  Dei  Ecclesiœ, 
et  ad  confusionem  inimicorum  crucis  Clnisli 
ac  fidei  christianœ;  el  quantum  humana  fra- 
gilitas  permiserit,  cum  eo  neminem  injuste 
kedas  ;  quod  ipse  praestare  dignclur,  qui  cum 
Pâtre  et  Spiritu  sancto  vivit  et  régnai  Deus, 
per  omnia  seecula  sasculorum.  û  Amen. 

Ensuite  on  remet  Deinde  ensis  in  va- 
l'épée  dans  le  four-  ginam  reponilur ,  et 
reau,  et  le  pontife  la  pontifex  cinyit  mili- 
lui  suspend  au  côté  tem  novum  ense,  di- 
en  disant  :  cens  : 

Accingere  gladio  tuo  super  fémur,  poten- 
tissime,  et  attende  quod  sancti  non  in  gladio, 
sed  per  fidem  vicerunl  régna. 

Le  nouveau  mili-  Ense  igitur  accin- 
taire  ,  ceint  de  son  dus  miles  novus  sur- 
épée,  la  lire  du  four-  git,el  ensem  de  vagina 
reau  el  l'agite  vigou-  educit ,  et  evaginutum 
reusement ,  puis  il  la  ter  virililer  vibrât,  et 
passe  sur  son  bras  super  brachium  sini- 
gaUche  comme  pour  strum  lergil,  et  in  va- 
l'essuyer,  et  la  remet  ginam  reponit. 
dans  le  fourreau.  Tum   pontifex   dat 

Alors      le     pontife    novo   militi    osculum 

de  s'y  enrôler  un  courage  céleste  pour  défendre  la  foi  et 
la  justice,  et  en  même  temps  une  augmentation  de  foi, 
d'espérance  et  de  charité,  la  crainte  avec  l'amour  de  Dieu, 
l'humilité,  la  persévérance,  l'obéissance,  la  patiente  et  la 
discrétion,  afin  de  ne  faire  injure  à  personne,  et  de  pro- 
téger toujours  ce  qui  est  juste  et  bon;  qu'ayant  changé 
d'habit  en  s'élevant  à  ce  grade,  il  se  dépouille  pareille- 
ment du  >  ieil  homme  et  de  ses  actes,  el  se  revête  du  nou- 
veau ;  qu'il  évite  les  mauvaises  compagnies,  qu'il  s'exerce 
à  la  chanté  envers  le  prochain,  qu'il  obéisse  exactement 
a  son  supérieur,  el  qu'il  remplisse  son  devoir  en  toute 
justice.  Tel  est  encore  le  but  des  recommandations  sui- 
anles. 


263  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

donne   le   baiser    de    pacis.t  dicens  : 
paix  au  nouveau  soldat  en  lui  «lisant  : 
Pax  tecum 


2G-1 


L'épée  étant  reti- 
rée ,  le  pontife  la 
prend  de  la  main 
droite,  et  frappe  trois 
fois  légèrement  de 
cette  épée  nue  sur  les 
épaules  du  nouveau 
soldat  en  lui  disant 
seulement  une  fois  : 

Esto  miles  pacificus 
devotus. 

Ensuite  ,  l'épée 
étant  rengainée  ,  le 
pontife  donne  un  lé- 
ger soufflet  de  la  main 
droite  au  nouveau 
soldat,  en  disant  : 

Exciteris  a  somno  maliliae,  et  vigila  in  fide 
Christi  et  fama  laudabili. 

El  milites  astantes 


Et  ilerum  ensem 
evaginalum  in  dexte- 
ramaccipiens,  militem 
novum  unie  se  genu- 
flexum  cum  ipso  ense 
evaqinalo  ter  super 
scapulas  leviter  per- 
cutit  ,  intérim  semel 
tantum  dicens  : 

strenuus,  fldelis  elDeo 

Deinde  reposito  en- 
se in  vaginam,  ponti- 
fex  manu  dextera  dat 
novo  mititi  leviter  ala- 
pam,  dicens  : 


Les  militaires  pré- 
sents lui  mettent  les 
éperons,  et  le  pontife 
assis  dit  cette  an- 
tienne : 

Speciosus  forma  prae  flliis  hominum,  accin- 
gere  gladio  tuo  super  fémur  tuum,  polentis- 
sime. 


imponunt  novo  militi 
calcul  ia  ,  et  pontifex 
sedens,  dicit  antipli.: 


Le  pontife  se  lève, 
et  dit,  debout  et  dé- 
couvert, tourné  vers 
le  nouveau  militaire  : 


Surgit  pontifex,  et 
versus  ad  novum  mi- 
litem slans,  et  detecto 
capite,  dicit  : 


y  Dominus  vobiscum  ;  ^  El  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  super  hune 
famulum  tuum  ,  qui  hoc  eminenti  mucrone 
circumeingi  desiderat,  gratiam  tuœ  benef- 
diclionis  infunde,  et  eum  dexterœ  tua?  virlute 
frelum  fac  contra  enneta  adversantia  cœlesti- 
bus  armari  prœsidiis  ,  quo  nullis  in  hoc  sae- 
culo  lempestatibus  bellorum  turbelur.  Per 
Cliristum  Dominum  nostrum.  rj  Amen. 

Après  cela  le  nou-  His  dictis  ,  novus 
veau  militaire   baise    miles    osculatur    ma- 


la  main  du  pontife, 
quitte  l'épée  et  les 
éperons,  et  se  retire 
en  paix. 

II.  Création  d'un  militaire 
régulier. 

Lorsque  le  souve- 
rain pontife  autorise 
à  agréger  quelqu'un 
à  un  ordre,  militaire, 
le  pontife  qui  a  cette 
commission    lui    met 


num  pontificis;  et  de- 
posilis  ense  et  calcari- 
bus,  vadit  in  pace. 


II.  De  creatione  militis  re- 
gularis. 

Cum  summus  pon- 
tifex commillit  ali- 
quemereari  in  militem 
ordinis  militaris,  pon- 
tifex ,  eut  créât io  hu- 
jusmodi  commissa  est, 

(1)  La  bénédiction  précédente  est  dans  le  Kituel  romain 
parmi  colles  qu'un  prêlre  peut  faire  par  délégation;  celle- 
ci  n'est  que  dans  le  Pontifical;  on  y  nomme  comme  objets 
à  bénir  les  bas,  les  sandales,  l'amict,  l'aube,  le  cordon, 
l'étole,  le  manipule,  la  tunique,  la  dalmalique  et  la  cha- 
suble. La  chape  n'y  est  pas  nommée;  on  eu  conclut  qu'il 
n'est  pas  nécessaire  de  la  bénir.  Les  auteurs  disent  cepen- 
dant «|u'on  peut  la  bénir  avec  la  formule  précédente,  con- 
jointement avec  «I'autres  habits  sacrés,  ou  même  seula- 


d'abord  l'habilde  l'or- 
dre militaire  qu'il 
veut  embrasser.  En- 
suite, pendant  qu'il 
est  encore  à  genoux 
devant  lui,  il  reçoit 
sa  profession  et  l'é- 
mission de  ses  vœux, 
selon  les  formes  usi- 
tées dans  cet  ordre. 

III.  Bénédiction    commune 
des  babils  sacerdotaux. 

Pour  bénir  des  ha- 
bits sacerdotaux,  le 
pontife  dit,  debout  et 
sans  mi  Ire  : 


m  primis  impomt  et 
habituai  illum  quo  mi- 
lites illius  ordinis 
quein  intendit  profite- 
ri  uti  consueverunt. 
Deinde  recipit  ab  eo 
adliuc  genuflexo  pro- 
fessionem  ,  per  taies 
emitti  solilam  ,  voto- 
runi ,  secunduai  illius 
ordinis  instituta. 

III.  De  benedictione  sacer- 
dolalium  indumentorum 
in  génère. 

Pontifex    sacerdo- 
talia  indumenta  bene- 
dicere    volens,    stans 
sine  mitra,  dicit  : 
y  Adjutorium  nostrum  in  nomine  ûomini, 
rç  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

t  Dominus  vobiscum;  ^  Et  cum  spiritu  tuo. 

Oremus. 
Omnipotens,  sempiterne  Deus,  qui  per 
Moysen  famulum  tuum  pontiGcalia  et  sacer- 
dotalia  seu  levitica  vestimenta  ad  explen- 
dum  in  conspeclu  luo  ministerium  connu, 
ad  honorem  et  decorem  nominis  lui  Oeri 
decrevisti,  adesto  propitius  iuvocationibus 
nostris,  et  haec  indumenta  sacerdotalia,  de- 
super  irrigante  gralia  tua,  ingenti  benedic- 
tione per  noslrje  humilitatis  servitium  purif 
ficare,  benefdicere,  et  conseferare  digneris, 
ut  divinis  cullibus  et  sacris  mysteriis  apta 
et  benedicta  existant;  his  quoque  sacris  ves- 
tibus  pontifices  et  sacerdotes  seu  levilœ  lui 
induti  ,  ab  omnibus  impulsionibus' seu  ten- 
tationibus  malignorum  spirituum  muniti  et 
defensi  esse  mereanlur,  luisque  mysteriis 
apte  et  condigne  servire  et  inhaorere,  alque 
in  his  tibi  placide  cl  dévote  perseverare 
tribue ,  per  Christum  Dominum  nostrum. 
tf.  Amen. 

Oremus. 
Deus  invictœ  virtutis  triumphator,  et  om- 
nium rerum  creator  ac  sanctiQcator,  intende 
preecs  nostras,  et  hœc  indumenta  levitica?, 
sacerdotalis  et  pontiûcalis  gloriee  ministris 
luis  fruenda  luo  ore  proprio  benefdicere, 
sanctifficare  et  conseferare  digneris,  om- 
nesque  eis  utenles  luis  mysteriis  aplos,  et 
tibi  in  eis  dévote  et  laudabiliter  servienles, 
gialos  efficere  digneris,  per  Dominum  nos- 
trum Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui  te- 
cum vivit  et  régnai  in  unitale  Spirilus  sancli 
Deus,  per  omnia  saecula  sœculorum.  îi,  Amen. 
Ensuite  il  jette  de  Deinde  aspergitipsa 
l'eau  bénile  par-des-  indumenta  aqua  benc- 
sus.  dicta. 

IV.   Bénédiction  de  chaque     IV.  Specialis  benedictio  cn- 
ornement.  juslibel  iudumeuti  (1). 

y  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
iij  Qui  fecit  cœlum  et  terram 

elle  est  à  l'usage  des  pontifes,  des  prêtres  et  des  lévites; 
il  n'y  aurait  donc  rien  à  changer  dans  la  formule. 

Le  pontife  demande  (]ue  par  celte  bénédiction  ces  vèle- 
menls  soient  appropriés  au  culte  divin  et  aux  sacrés  mys- 
tères; qu'ils  protègent  ceux  «lui  eu  seront  revêtus  contre 
les  tentations  et  les  attaques  des  esprits  de  malice  ;  qu'ils 
leur  servent  à  les  attacher  au  service  divin,  et  à  les  y  l'aire 
persévérer  dans  un  paisible  dévouement. 


365 


BEN 


t  Dominus  vobiscum  ;  3  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oretnus. 

Deus  omnipotens,  bonarum  virtutumdator 
et  omnium  benedictionum  largus  infusor, 
supplices  te  rogamus  ut  manibus  nostris 
opem  tuas  benedictionis  infundas,  et  has  ca- 
Iigas  et  sandalia  (amictum,  albam,  cingulum, 
slolam,  manipulum,  tunicellam,  dalmati- 
cam.  planetam)  divino  cultui  praeparata  vir- 
tute  sancti  Spiritus  benefdicere,  saoctifQ- 
care  et  consefcrare  digneris,  et  omnibus  ea 
(eo,  eis)  utentibus  graliam  sanclificationis 
sacri  mysterii  lui  benignus  concède,  ut  in 
conspeclu  tuo  sancti  et  immaculati  atque  ir- 
répréhensibles appareant,  et  auxilium  mi- 
sericordiœ  tuae  acquirant  ;  per  Dominum 
nostrum  Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui 
tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  ejusdem 
Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  saecula  sœ- 
culorum.  fit  Amen. 

Ensuite  il  les  as- 
perge d'eau  bénite. 

Y.  Bénédiction  des  nappes 
ou  linges  de  l'autel. 

Le  pontife,  pour 
bénir  des  nappes  d'au- 
tel ou  des  linges  sa- 
crés, dit,  debout  et 
sans  mitre  : 

v  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini , 
fi,  Qui  fecit  cœlum  et  terrain. 

y  Dominus  vobiscum  ;  n)  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Exaudi,  Domine,  preces  nostras,  et  haec 
linleamina  sacri  altaris  usui  praeparata  be- 
nefdicere et  sanctifficare  digneris,  per  Chri- 
stum Dominum  nostrum.  6\  Amen. 

Oremus  (1). 

Domine  Deus  omnipotens,  qui  ornamenta 
et  linleamina  facere  Moysen  famulum  tuum, 
per  quadraginla  dies  docuisli,  quœ  etiam 
Maria  texuit  et  fecit  in  usum  ministerii  ta- 
bernaculi  fœderis,  benefdicere,  sanclif Qcare 
et  consefcrare  digneris  haec  linleamina,  ad 
tegeudum  involvendumque  altare  gloriosis- 
simi  Filii  lui  Domini  noslri  Jesu  Christi, 
qui  lecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus 
sancti  Deus,  per  omnia  sœcula  sœculorum. 
fi\  Amen. 

Ensuite  il  les  as- 
perge d'eau  bénite. 

VI.  Bénédiclion  des  corpo- 
raui. 


Deinde  aspergit  ea 
aqua  benedicta. 

V.  De  benedictione  mappa- 
runi  ,  seu  linteaminum 
sacri  altaris. 

Pontifex  mappas 
seu  linleamina  sacri 
altaris  benedicturus, 
stans  sine  milra  dicit  : 


Deinde  aspergit  ea 
aqua  benedicta. 

VI.  De  benedictione  corpo- 
ralium  (2). 

Pontifex  corpora- 
lia  benedicere  volens, 
stans  sine  mitra,  dicit  : 


Le  pontife  voulant 
bénir  des  corporaux 
dit,  debout  et  sans 
mitre  : 

t  Adjulorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
^  Qui  fecit  cœlum  e<  terram. 

t  Dominus  vobiscum  ;  fi>  Et  cum  spiritu  luo. 

(1)  Voy.  la  bénédiction  des  linges  d'autel,  à  la  fin  de 
l'art.  Autel. 

(i)  On  demande  ici  que  ce  linge  soit  sanctifié  pour  ser- 
vir à  la  consécration  du  corps  et  du  sang  de  Notre-Seigneur 
Jésus-Clirist,  pour  le  couvrir  et  l'envelopper  comme  dans 
un  suaire. 

DlCTIONNAlHE    DES  HlTES   SACRÉS.  I. 


BEN  2C6 

Oremus. 
\  Clementissime  Domine,  cujus  inenarra- 
bilis  est  virtus,  cujus  mysteria  arcanis  mira- 
bilibus  celebrantur,  tribue,  quaesumus,  ut 
hoc  linteamen  tuae  propiliationis  benefdi- 
ctione  sanctificetur,  ad  consecrandum  super 
illud  corpus  et  sanguinem  Dei  et  Domini 
nostri  Jesu  Christi  Filii  lui,  qui  tecum  vivit 
et  régnât  in  unitate  Spiritus  sancti  Deus, 
per  omnia  saecula  sœculorum.  ^  Amen. 
Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus ,  benefdi- 
cere, sanctifficare  et  consefcrare  digneris 
linteamen  islud  ad  tegendum  involvendum- 
que corpus  et  sanguinem  Domini  nostri  Jesu 
Christi  Filii  lui,  qui  tecum  vivit  et  régnât 
in  unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia 
sœcula  saeculorum.  Amen. 
Oremus. 

Omnipotens  Deus,  etc.  (ci-devant,  lit.  11,  §  3). 

Ensuite   il  les   as-        Deinde  aspergit  ea 
perge  d'eau  bénite.        aqua  benedicta. 


VII.  Bénédiclion  d'une  ima- 
ge de  la  bienheureuse 
Vierge  Marie. 

Pour  bénir  une 
image  de  la  bienheu- 
reuse Vierge  Marie, 
le  pontife  doit  avoir 
le  rochet,  l'amict,  l'é- 
tole,  une  chape  blan- 
che, et  la  mitre  sim- 
ple.  Il  dil  debout  et 


VII.  De  benedictione  ima- 
ginis  bealae  Marias  Vir- 
ginis. 

Pontifex  benedic- 
turus imaginent  beatœ 
Mariœ  Virginis,  pa- 
ralus  supra  rochetum, 
amiclu,stola,  pluviali 
albi  coloris,  et  mitra 
simplici,  stans  sine 
mitra,  dicit  : 


sans  mitre 

f  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
^  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

t  Dominus  vobiscum  ;  fit  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus  (3). 

Deus  qui  de  bealae  Mariae  Virginis  utero, 
Verbum  tuum  angelo  nuntiante  carnem  sus- 
cipere  voltiisti;  praesta  supplicibus  luis  ut 
qui  vere  eam  genitrieem  Dei  esse  credimus, 
ejus  apud  le  intercessionibus  adjuvemur  ; 
per  eumdem  Christum  Dominum  nostrum. 
h  Amen. 


Après  cela  il  as- 
perge l'image  d'eau 
bénite.  Ensuite  il  com- 
mence   et    le   chœur 


continue 
suivante  : 
praesidium 
Pendant 
continue, 


l'antienne 
Sub  tuum 


Quo  facto  aspergit 
figurant  aqua  bene- 
dicta. Ueinde  inchoat, 
sclwla  prosequente , 
antiphonam  Sub  tuum 
praesidium. 

Qua  incœptu,etdum 
ea  canlalur,  thwificat 
imaginent  ipsam,  1er 
ducens  thuribulum. 
Deinde  sedel,  reas- 
sumpta  mitra,  donec 
compleaniur  aniipho- 
nœ  et  psalmi  sequeii' 
tes. 


qu'on    la 

I  encense 
cette  image  de  trois 
coups  d'encensoir. 
Ensuite  il  s'assied  et 
reprend  la  mitre,  jus- 
qu'à ce  qu'on  ait 
achevé  les  antiennes 
et  les  psaumes  qui 
suivent. 

Anliphona  ton.  2  (k). 
Sub  tuum  praesidium  confugimus,  sancta 

(5)  On  demande  ici  que  ceux  qui  croient  Marie  vrai- 
ment mère  de  Dieu  soient  aidés  auprès  de  lui  par  son  in- 
tercession. 

(i)  L'Eglise  ne  craint  pas  de  dire  à  Marie,  conn 
dirait  a  Dieu  même  :  «  Délivrez-nous  de  tout  péril 
a  donc  le  pouvoir  de  nous  en  délivrer. 

9 


267 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


268 


Dei  genitrix,  nostras  deprecationes  ne  de- 
spicias  in  necessitatibus,sed  a  periculis  cun- 
ctis  libéra  nos  semper,  Virgo  gloriosa  et  be- 
nedicta. 

Au  temps  pascal  ,  Tempore  paschali 
on  dit  l'antienne  Al-  antiphona  Alléluia  , 
leluia,  alléluia.  Alléluia. 

Esaume  86. 

Fundamentaejus.efc.  [Voy.  Eglise  n.  16.) 
Gloria  Patri,  etc. 

On  dit,  sur  le  ton  1,  Deinde  dicitur  anti- 
l'antienne  suivante  :      phona  ton.  1  : 

Ave,  Maria,  gralia  plena,  Dominus  tecum, 
benedicta  tu  in  mulieribus.  Alléluia. 
Psaume  122. 

Ad  te  levavi  oculos  meos,  qui  habitas  in 
cœlis. 

Ecce  sicut  oculi  servorum,  in  manibus 
dominorum  suorum  : 

Sicut  oculi  ancillœ  in  manibus  domina 
suœ,  ita  oculi  nostri  ad  Dominum  Deum  no- 
strum,  donec  misereatur  nostri. 

Miserere  nostri,  Domine,  miserere  nostri  : 
quia  multum  repleti  sumus  despectione. 

Quia  multum  repleta  est  anima  nostra; 
opprobrium  abundantibu9  et  despectio  su- 
perbis. 

Gloria  Palri.  Sicut  erat,  etc. 

Quand  on  a  fini  ce»         Finitis    anliphonis 

antiennes  etcespsau-    et  psalmis  prœdictis, 

mes,  le  pontife  se  lève    pontifex  surgit,    de- 

et  dit,  sans  mitre  :         posila  mitra,  et  dicit  : 

Or  émus  (1). 

Deus,  qui  virginalem  aulam  boatae  Mariae 
Virginis  in  qua  habitnres,  eligere  dignatus 
es,  da,  qnœsumus,  ut  sua  nos  defensione 
munitos,  jucundos  facial  suae  intéresse  com- 
meniorationi  ;  qui  vivis  el  régnas  cum  Deo 
Pâtre  in  unitate  Spiritus  sancli  Deus,  per 
omnia  saecula  sœculorum.  ii,  Amen. 

Ensuite  le  pontife  Deinde  pontifex  in- 
commence  l'antienne     cipil       anliphon  m  , 


suivante,  que  le  chœur 
continue.  Il  est  assis 
avec  la  mitre  jusqu'à 
ce  qu'on  l'ait  ache- 
vée. 


schola  prosequente. 
Qua  incœpla ,  sedet 
cum  mitra,  donec  per- 
ficiatar  anliphona 
ton.  k. 


O  gloriosa  Dei  genilrix  Virgo  semper  Ma- 
ria, quœ  Dominum  omnium  meruisti  portare, 
et  regera  angelorum  sola  Virgo  lactare,  no- 
stri,  quœsumus,  pia  memorare,  el  pro  nobis 
Jesum  Clirisluin  deprecare,  ul  tuis  fulti  pa- 
trociniis  ad  cœlestia  régna  mereamur  per- 
venire  (2). 

Cuntique  de  la  sainte  Vierge.  Luc.  I 
Magnificat  anima  mea  Dominum. 
Et  exsullavit  spiritus  meus  in  Dco  salutari 
mco. 

(1)  On  demande  ici  qu'étant  protèges  par  Marie,  nous 
soyons  dans  la  joie  eu  nous  souvenant  d'elle. 

(2)  Dans  Balte  antienne,  l'EgliM  professe  que  Marie  a 
mérité  de  devenir  la  mère  du  souverain  Dominateur,  du 
Uni  des  aunes;  elle  la  prie  de  vouloir  liien  se  souvenir  de 
nous,  en  priant  sou  Fils  Jésus-Christ  de  nous  tenir  sous  sa 
protection,  afln  que  nous  méritions  de  parvenir  au  royaume 
félesle. 

I3j  Dieu,  qui  a  tout  l'ail  de  rien,  peut  attacher  a  cePe 


Quia  respexit  humilitalem  ancillae  suae  : 
ecce  enim  ex  hoc  beatam  me  dicent  omne9 
generationes. 

Quia  fecit  mihi  magna  qui  potens  est,  et 
sanclum  nomén  ejus. 

Et  misericordia  ejus  a  progenie  in  proge- 
nies  timentibus  eum. 

Fecit  potentiam  in  brachio  suo  ;  dispersil 
superbos  mente  cordis  sui. 

Deposuit  poteutes  de  sede  ,  et  exalta  vil 
humiles. 

Esurientes  implevit  bonis  et  diviles  dimisit 
inanes. 

Suseepit  Israël  puerum  suum  ,  recordatus 
misericordiœ  suœ. 

Sicut  locutus  est  ad  patres  nostros,  Abra- 
ham, et  semini  ejus  in  saecula. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 

Après  l'antienne  Finita  anliphona , 
précédente,  le  pontife    surgit  pontifex  ,  sine 


mitra  stans  usque  ad 
finem  cantici.  Quo  fi- 
nito,  dicit  : 


se  lève  et  reste  debout 
sans  mitre  jusqu'à  la 
fin  du  cantique;  après 
cela  il  dit: 

Oremus . 
Deus,  qui  de  beatœ  Mariœ  Virginis  utero 
Verbum  lu  uni  angelo  nunliante  carnem  sus- 
cipere  voluisti  ,  pi  ses  ta  supplicibus  tuis  ut 
qui  vere  eam  genitricem  Dei  esse  credimus, 
ejus  apud  te  inlercessionibus  adjuvemur. 
Per  eumdem  Christum  Dominum  nostrum. 
H  Amen. 

Oremus  (3). 

Omnipotenssempilerne  Deus,  clementis- 
sima  cujus  dispensationecuncta  creantur  ex 
nihilo,  hanc  imaginent  in  honorem  piissima 
genilricis  Filii  lui  Domini  nostri  Jesu  Christi 
venerabililer  adaptatam  benefdieere  et  san- 
ctifficare  dignens,  et  pr»sta,  misericordis- 
sime  Paler,  per  invocalkmem  nominis  tui , 
atque  ejtisdciit  unigenili  FHii  lui  Domini  no- 
stri Jesu  Christi,  quem  pro  salute  generis 
humani  integritate  Virginis  Mariœ  servala 
incarnari  voluisti, quatenus  precibus  cjusdei.i 
sacralissimœ  Virginis,  quicumque  eamdem 
misericordiœ  reginam  et  gratiosissimam  Do- 
minant noslram  coram  hac  effigie  suppliciler 
honorare  studuerint,  et  de  instanlibus  peri- 
culis eruanlur,  el  in  conspectu  divinœ  maje- 
statis  (use  de  commissis  et  omissis  veniam 
impétrant,  ac  mereanlur  in  pressenti  graliani 
quam  desiderant  adipisci,  el  in  fuluro  per- 
pétua salvalione  cnm  electis  tuis  valeant  gra- 
tu l.i ri  ;  per  eumdem  Dominum  nostrum  Je- 
sum Chrislum  Filium  luum,  qui  tecum  vivil 
et  régnai  in  unitale  Spirilus  sancli  Deus,  per 
omnia  saecula  sœculorum.  r;  Amen. 

Il  finit  par  l'asper-  Ultimo  aspergat  i  ma- 
sion  de  l'image  avec  ginem  aquabenediclu. 
de,  l'eau  bénite. 

image  de  la  mère  de  Dieu  une  efficacité  particulière  ;  i  n 
lui  demande  que,  par  l'invocation  de  son  nom  et  de  celui 
da  s  i  Fils  dont  il  a  voulu  l'incarnation  pour  sauver  le 
genre,  humain,  par  les  prières  de  Marie  toujours  vierge, 
quiconque  s'appliquera  h  honorer  celte  retire  et  souvi  - 
rain>'  eu  se  prosternant  devant  celle  image,  soit  délivré 
des  dangers,  obtienne  de  la  divine  majesté  le  pardon  péir 
ses  l..utes  de  commission  et  d'omission ,  la  grtce  qtt'i 
demande  présentement,  et  nour  Tavciiir  le  saint  éternel. 


2G9  BEN 

VIII.  Bénédictin»  oYs  ima-  VIII.  De  benediclione  ima- 
ge» des  autres  saints.  ginum  aliorum  sauctoruui. 

Le  pontife,  debout  Pontifex, stans  sine 
sans  mitre,  dit:  mitra,  dicit: 

t  Adjutorium  nostruuo  in  Domine  Domini  ; 
kj  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

i  Domine,  exaudi  orationetn  meam;  r)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

}  Dominus  vobiscum;  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremm  (1). 

Omnipotcns  sempilerne  Deus,  qui  sancto- 
rum  tuorum  imagines  seu  effigies  sculpi  aut 
pingi  non  reprobas,  ut  quoties  illas  oculis 
corporeis  intuemur,  loties  eorum  actus  et 
sanctilatetn  ad  imitandum  mémorise  oculis 
meditemur  ,  hanc  ,  quaesumus  ,  imaginent 
(sculpluram)  in  honorem,  ac  memoriam  beati 
JV".  (apostoli  tui  ,martyris,  confessoris,  pon- 
tiftcis,  virginis)  adaptatam  benefdicere  ac 
sauctifficare  digneris ,  et  prœsta  ut  qui- 
cuniqne  coram  il  la  ipsum  gloriosissimum 
(apostolum  toum,  martjrem  ,  confessorem  , 
pontificem,  virginem  )  suppliciler  honorare 
studuerit,  illius  precibus  ac  obtenlu  a  te  gra- 
tiam  in  prjesenli,  et  œternam  gloriam  obti- 
nent  in  futuro;  per  Dominuin  nostrum  Jesum 
Christum  Filium  toum,  qui  tecum  vivit  et 
régnât  in  unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per 
omnia  seeculi  sœculorum.  r,  Amen. 

la  fin ,  il  les  as-         Ultimo  aspergat  eus 
[>!    j^e  d'eau  bénite.         aqua  bcnedicla. 

IX.  Bénédiction  des  vases  IX.  De  benediclione  sacro- 
sacrés  et  des  ornements  ruiii  vasoruni  ci  aliorum 
en  général.  ornameutorum  in  génère. 

Pour  bénir  des  va-  Pontifex  sacra  vasa 

ses  sacrés  ou  divers  vel  atia  ornamenta  be- 

ornements,  le  pontife,  nedicere  volens,  stans 

deboutsansmilre.dit:  sine  mitra,  dicit: 

y  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini. 
s)  Qui  fecil  cœlum  et  terram. 

f  Dominus  vobiscum.  ii]  Et  cum  spirilu  tuo. 

Oremus. 

Exaudi  ,  Domine,  Pater  clementissime  , 
preces  nostras  ,  et  haec  purificanda  vasa  et 
ornamenta,  sacri  a. taris  atque  Ecclesiae  tuae 
sacri  ministerii  usui  prsparala,  bone-j-dicere 
et  sanclifficare  digneris,  per  Christum  Do- 
minum  nostrum.  r)  Amen. 

Oremus  (2). 

Omnipotens  sempiterneDcus,  aquoorania 
imtnunda  purgantor,  et  in  quo  omnia  pur- 
gala  clarescunt  ,  supplices  omnipotcntiam 
tuam  invocamus,  ut  ab  his  vasis  et  ornamen- 
tis  quae  tibi  offerunt  f.imuli  tui,  omnis  spiritus 
immundus  confusus  longe  discedat ,  et  per 
tuam  benefdiclionem  ad  usum  et  ministe- 
rium  sancti  altaris  et  Ecclesiae  tua)  sanctifi- 

(1)  t.es  images  de!  sainls  sculptées  ou  peintes  nous  invi- 
tent à  l'imitation  de  leurs  actions  et  de  leurs  vertus  toutes 
les  fuis  que  nous  les  considérons.  L'Eglise  proteste  ici  que 
Dieu  n'en  réprouve  pas  l'usage;  on  fait  ici  à  peu  près  la 
prière  indiquée  dans  la  note  précédente. 

(i)  L'objet  de  cette  prière  est  que  tout  esprit  immoude 
s'éloigne  confus  de  ces  objets  bénits,  et  que  l'effet  de  la 
bénédiction  soit  permanent. 

(3)  Dieu  a  créé  tout  ce  qui  est  bon  par  son  Fils  unique 

i    dans  la  vertu  du  Saint-Esprit  ;  le  pontife  lui  demande , 

«algré  son  indignité,  la  rosée  de  la  grâce,  pour  la  consé- 


BEN 


270 


cata  permaneant,  per  Christum  Dominum 
nostrum.  b)  Amen. 

Ensuite   il  les  as-  Deinde  aspergit  en 

perge  d'eau  bénite.  aqua  benedicta. 

X.  Bénédiction  d'un  taber-  X.  De  benediclione  taber- 
nacle ou  d'un  vase  qui  naculi  sive  vasculi  pro 
doit  contenir  la  sainte  Eu-  saciosancla  Eucharistia 
cuaristie.  conservanda. 

Pour  bénir  un  ta-  Pontifex  tabernacw 

bernacle  ou  un  vase  lum  sive  vasculumpro 

deslinéà  conserver  la  conservanda  sacrosan- 

très-sainte  Eucharis-  du  Eucharistia  bene- 

tie,  le  pontife,  debout  dicere   volens  ,   stans 

sans  mitre,  dit  :  sine  mitra,  dicit  : 

y  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini. 
r)  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 
t  Dôminus  vobiscum;  r)  Et  cum  spiritu  tuo. 

Oremus. 
Omnipotens  sempiterne  Deus,  mijestatem 
tuam  supplices  deprecamur  nt  vascutum  hoc 
pro  corpore  Filii  tui  Domini  nostri  Jesu 
Christi  in  eo  condendo  fabricatum,  brnefdi- 
ctionis  (use  gralia  dicare  digneris,  per  eum- 
dc-m  Dominum  nostrum  Jesum  Christum  Fi- 
lium ttnitn  ,  qui  tecum  vivit  et  régnât  ia 
uniiate  Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  sav- 
cula  sseculorum.  r)  Amen. 

Il  fait  l'aspersion  Twn  aspergit  illud 
sur  ces  objets.  aqua  benedicta. 

XI.  Bénédiction  des  reli-  XI-  De  benediclione  cap- 
quaires.  sarum  pro  reliquiis  etaliis 

sanctuariîs  includendis. 

Pour  bénir  des  reli-  Pontifex  capsaspro 
quaires  ou  une  châs-  reliquiis  et  aliis  «an- 
se destinée  àconlenir  c tuariis  includendis  bé- 
dés reliques  de  saints  nedicere  volens,  stans 
ou  des  objets  qui  leur  cum  mitra,  dicit  : 
ont    appartenu,    ou 

quelque  chose  qui  les  contient,  le  pontife  dit, 
debout  avec  la  mitre  : 

jr  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
r)  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

Oremus,  dilectissimi  nobis,  Deum  Patreio 
omnipotentem,  ut  qui  omnia  per  unigenitum 
Filium  sutim  in  virtule  Spiritus  sancti  valde 
bona  creavit ,  ipse  nobis  indignisadeonseern- 
tioncm  harutn  capsarum  reliquiis  sanctorum 
suorum  condendis  paratarutn,  rorem  graliae 
suaeclementerinfunderedignetur.pereumdeni 
Dominum  nostrum  Jesum  Christum  Filium 
suiiii),  qui  cum  eo  vivit  et  régnât  in  unitate 
Spiritus  sancti  Deus, 

Ensuite  il  dépose  la  Deinde  deposita  mi- 
mitre, étend  les  mains  Ira,  extensis  manibus 
devant  la  poilrine,  et  antepectus,  dicit  Prœ- 
dit  cette  l'réface.  falionem  (3). 

Per  omnia  sœcula  sœculorum.  r)  Amen. 

f  Dominus  vobiscum;  $  Et  cum  spiritu  tuo 

cration  de  ces  reliquaires;  ensuite,  avec  la  solennité  d'unf 
Préface,  il  rappelle  l'ordre  donné  à  Moïse  de  fabriquei 
une  arche  de  bois  incorruptible  selon  le  modèle  qu'il  h\ 
avait  montré  sur  la  montagne,  de  la  revêtir  d'un  or  très, 
pur,  pour  y  placer  une  urne  d'or  remplie  de  la  inaunn. 
tombée  du  ciel,  avec  les  tables  du  Testament  écrites  d" 
la  main  de  Dieu,  qui  devaient  servir  de  monument  aux 
générations  futures.  De  notre  temps,  Dieu  a  réalisé  «aile 
Bgure,  en  unissant  la  plénitude  de  la  divinité  au  c»  jfide 
son  Fils  unique,  conçu  par  l'opération  du  Saint-Esprit  d'une 
Vierge  sans  laclie  et  douée  d'une  àme   raisonnable,   On 


271 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


»  Sursum  corda.  h,  Habemus  ad  Dominum. 

♦   Gratias   agamus  Domino  Deo   nostro. 
à)  Dignum  et  justum  est. 

Vere  dignum  et  justum  est,  eequum  et  sa- 
lutare,  nos  tibi  semper  et  ubique  gratias 
a»ere,  Domine  sancte,  Pater  omnipolens  , 
aeteme  Deus  inœstimabilis,  Deus  ineffabilis  , 
Deus  misericordiarumettotius  consolationis. 
Qui  Moysi  famulo  tuo  preecepisli  ut  juxta 
exemplar  quod  ei  in  monte  demonslrasli 
arcam  de  lignis  imputribilibus  conslrue- 
ret  et  eam  auro  mundissimo  circumdaret  , 
in  qua  urna  aurea  manna  cœlesli  plena, 
cum  tabulis  Testamenti  digilo  majeslatis  luœ 
conscriptis,  in  testimonium  futuris  genera- 
tionibus  servari  deberet.  Quique  noslris  sœ- 
culis  eadem  sacralius  inteliigenda  manifes- 
tasti,  dum  corpus  unici  Filii  tui,  opère  Spi- 
ritus  sancti  de  incorrupta  Virgine  conce- 
ptum,  et  anima  rationali  vivificatum,  omni 
plenitudine  divinitatis  replesli;  te  supplici- 
ter  imploramus  omnipolens  Deus,  Pater  Do- 
mini  nostri  Jesu  Chrisli,  ex  quo  omnis  pa- 
ternitas  in  cœto  et  in  terra  nominatur,  ut 
hêec  yascula  sanctorum  tuorum  pignoribus 
praeparata  eisdem  sanctis  tuis  intercedenti- 
bus,  cœlesti  benetdictione  perfundere  digne- 
ris;  quatenus  qui  horum  pairocinia  requi- 
runt,  ipsis  intercedentibus  cuncta  sibi  ad- 
versanlia  te  adjuvante  superare,  et  omnia 
commode  profutura.abundantialargitatis  tuœ 
mereantur  invenire.  Et  sicut  illi  te,  Domine, 
inspirante,  spiritualium  nequiliarum  versu- 
tias  cavere,  et  humanitus  exquisita  tor- 
menla  non  solum  cuntemnere,  sed  etiam  pe- 
nitus  eviucere,  Christo  Domino  confortante, 
potuerunt,  ita  ipsorum  mérita  venerantibus 
et  reliquias  humiliter  ampleclentibus,  con- 
tra diabolum  et  angelos  ejus,  contra  fulmina 
et  tempeslales,  contra  grandines,  et  varias 
pestes,  contra  corruptuut  aerem  et  mortes 
hominum  vel  animalium,  contra  fures  et  la- 
trones,  sive  gentium  incursiones,  contra  ma- 
las  beslias,  et  serpenlium,  ac  reptantium 
diversissimas  formas,  contra  malorum  ho- 
minum  adinventiones  pessimas,  eorumdem 
sanctorum  tuorum  precibus  coniplacatus , 
dexteram  invictse  potentia?  tuœ  ad  depulsio- 
nem  nocivorum  et  largitatem  proficuorum 
semper  et  ubique  propilius  extende. 

Il   lit   ce    qui    suit 


272 
nostrum   Jesum 


ce  qui 
seulement  assez  haut 
pour  être  entendu  par 
ceux  qui  l'entourent. 


Quod  sequitur  dicit 
submissa  voce  legendo 
ita  tamen  quod  a  cir- 
cumstanlibus  possil 
judiri  : 


Per  eumdem  Dominum 
Christum  Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  et 
régnât  in  unitale  ejusdem  Spiritus  sancti 
Deus,  per  omnia  saecula  sœculorum.  r)  Amen. 

Il  dit,  encore  de-  Tumadhuc  sine  mi- 
bout  et  sans  mitre  :       tra  stans,  dicit: 

v.  Dominus  vobiscum  ;  ii,.  lilcum  spirilu  tuo. 
Oremus  (1). 

Domine  Deus  omnipolens,  qui  ut  murmur 
insani  populi  compcsceres,  et  sacerdolium 
Aaron  tibi  placitum  comprobares,  virgam 
ejus  aridam  germinare,  et  flores  fructiferos 
producere  fecisli,  eamdemque  in  arca  Testa- 
menti pro  signo  virlutis  tuae  poni  jussisti  , 
sed  et  nobis  eodem  prsesagio  Christum  in 
ara  crucis  arefaclum,  tertia  die  resurreclio- 
ne  reflorescere  ,  et  in  Ecclesia  novissimo 
tempore  resuscilanda,  per  mortem  suam  die 
ac  nocte  fruclificare  demonstrasli  ;  te  quae- 
sumus,  indulgentissime  generis  bumani  pro- 
visor,  ut  haec  vascula  sancloruiu  tuorum  re- 
ceptaculo  prœparala,  ita  gratnita  gralia 
sanctifices,  ut  ubicumquc  in  tuo  nomine 
perlala  fuerint,  intercedentibus  babilatorum 
ips  irum  meritis,  cuncta  adversa  repellas  et 
nullifices ,  et  omnia  utilia  multipliées  at- 
que  custodias;  quatenus  fidèles  tui  magnilu- 
dine,  sive  universilate  beneficiorum  luorum, 
in  parte  modica  reliquiarum,  intégra  san- 
ctorum corpora  se  percepisse  gratulentur,  et 
per  temporalia  loca  ipsorum  precibus  im- 
pensas el  aelerna  cum  eis  gaudia  possidenda, 
Gducialiusanimentur.  Per  eumdem  Dominum 
nostrum  Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui 
tecum  vivit,  etc. 

Après  cela  il  les 
asperge  d'eau  bénite. 

XII.  Bénédiciiou  de  la  croix 
à  imposer  a  ceux  qui  par- 
tent pour  aller  soutenir  et 
défendre  la  foi  chrétien- 
ne, ou  pour  recouvrer  la 
terre  sainte. 

Avant  de  partir 
pour  cette  fin,  on  se 
met  à  genoux  devant 
le  pontife,  devant  qui 
un  do  ses  ministres 
lient  la  croix  qui  doit 
être  imposée.  Le  pon- 
tife, debout  sans  mi- 
tre, la  bénit  en  di- 
sant : 


conjure  .e  Dieu  tout-puissant,  père  de  Notre  Seigneur 
Jésus-Christ,  de  qui  dérive  toute  paternité  au  ciel  el  sur 
la  i  ne,  de  répandre  une  bénédiction  céleste  sur  ces 
vases,  par  l'intercession  des  Mêmes  saints  dum  les  restes 
vont  y  être  déposés  comme  an  gage  de  leur  protection. 
Ces  saints,  inspirés  d'en  haut  el  fortifiés  par  Jésus-Christ, 
se  sont  préservés  des  ruses  de  l'enfer,  ont  méprisé  el  sur- 
monté mus  les  tourments  que  la  malice  des  hommes  a 
pu  inventer  ;  on  demande  que  par  leurs  mérites  ,  tous 
ceux  qui  vénéreront  humblement  leurs  restes  soient 
protégés  par  la  main  invincible  du  Tout-Puissant  con- 
tre le  démon  et  ses  anges,  contre  la  foudre  et  la  tem- 
pête, contre  la  grêle  et  les  maladies  contagieuses,  contre 
la  corruption  de  l'air  et  la  mortalité  des  hommes  ou  des 
animaux,  contre  les  voleurs  et  les  incursions  des  barbares, 
uuntre  les  animaux  malfaisants,  les  serpents  el  toute  sorte 


Tune  aspergat  eas 
aqua  benedicla. 

XII.  Debenediciione  elim- 
positioue  crucis  proficis- 
cenlibus  in  subsidium  et 
defeusiouem  h'Iei  chri- 
stianse,  seu  rccuperalio- 
nem  terras  sancl;e. 

Profeclurus  in  sub- 
sidium et  defennonem 
fidei  Chrislianœ ,  seu 
recuperalionem  terrœ 
sanctœ,  genufleclilan- 
le  pontificem,  coram 
quo  itnus  ministrorum 
tenel  crucem  benedi- 
cendam  illi  imponen- 
dam.  Tarn  pontifex 
stans  sine  mitra,  dicit 
super  crucem  : 


de  refililes,  et  contre  tout  ce  que  les  méchants  peuvent 
inventer;  que  Dieu,  apaisé  par  les  prières  des  saints,  ré- 
pande ses  bienfaits  toujours  et  partout  envers  ceux  qui 
les  invoquent. 

(1)  Dans  cette  oraison,  on  rappelle  le  miracle  opéré  par 
la  verge  d'Aaron  pour  apaiser  les  murmures  du  peuple  ; 
cetie  verge,  quoique  sèche,  produisit  des  fleurs  et  des 
fruits,  et  Dieu  la  lii  placer  dans  l'arche  comme  un  signe 
de  sa  puissance  ;  ligure  accomplie  maintenant  que  Jésus- 
Christ,  desséché  sur  l'autel  de  la  croix,  a  fleuri  le  troisième 
jour  par  sa  résurrection,  et  produit,  par  le  mérite  de  sa 
mort,  des  fruits  continuels  dans  son  Eglise  qu'il  doit  res- 
susciter au  dernier  jour.  On  réitère  a  peu  près  ici  les 
prières  précédentes  et  la  demande  d'une  joie  éternelle, 
avec  les  saints  dont  les  exemples  auront  animé  notre  con- 
liauce. 


2:3 


BEN 


BEN 


27 1 


j  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 

■il  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

J  Doiuinus  vobiscum ,  r)  Et  cura  spiritu  tuo. 

Or  émus  (1). 

Omnipolens  Deus,  qui  crucis  signum  pre- 
lioso  Filii  lui  sanguine  dedicasti,  quique  per 
eamdt'in  crucem  Filii  tui  Domini  nosliï  Jesu 
Christi  raundum  redimerc  voluisti,  et  per 
virlulem  ejusdem  venerabilis  crucis  huma- 
num  genu9  ab  anliqui  hostis  chirographo  li- 
berasli,  te  suppliciter  exoramus  ut  digneris 
hanc  crucem  palerna  pietate  benef  dicere,  et 
cœleslem  ei  virlulem  et  gratiam  imperliri, 
ut  quicuinqiie  eam  in  passionis  et  crucis 
Unigeniti  lui  signum  ad  tutelam  corporis  et 
animée  super  se  geslaverit,  cœleslis  gratis 
plenitudinein  in  ea  et  mnnimen  valent  tuée 
benedictionis  acripere.  Quemadmodum  vir- 
gam  Aaron  ad  rebeilium  perGdiam  repellen- 
dam  benedixisti,  ila  et  hoc  signum  tua  dextera 
benef  die,  et  contra  onmes  diabolicas  frau- 
des virtutem  ei  tuas  defensionis  impendas  : 
ut  portantibus  illud  anima?  pariter  et  cor- 
poris prosperitatem  conférât  salutarem,  et 
spirilualia  in  eis  dona  mulliplicet.  Per  eum- 
tlem  Christum  Dominum  nostrum.  h)  Amen. 

Ensuite  le  pontife  Deinde  pontifex  as- 
asperge  lacroix  d'eau  pergil  crucem  ipsam 
bénite,  et  dit  sur  ce-  aqua  benedicta,  et  su- 
lux  qui  doit  la  rece-  perrecepturum  ipsam 
voir  :  dicit  : 

Or  émus  (2). 

Domine  Jesu  Chrisle  Fili  Dei  vivi,  qui  es 
verus  et  omnipolens  Deus,  splendor  et  ima- 
go Patris,  et  vita  alterna;  qui  tuis  discipulis 
asseruiiti  ut  quicumque  vult  post  te  venire 
semelipsum  abneget,  et  suam  crucem  tollens 
te  sequ.itur;  quœsumus  immensam  clemen- 
tiam  tuam  ut  hune  famulum  tuum,  qui  jux- 
ta  verbum  luumseipsum  abnegare,  suamque 
crucem  tollere  et  le  sequi,  ac  contra  inimi- 
cos  nostros  pro  salule  populi  tui  electi  pro- 
perare  et  pugnare  déciderai,  semper  et  ubi- 
que  protogas,  ac  a  periculis  omnibus  eruas, 
et  a  vinculo  peccatorumabsolvas,  acceplum- 
que  votum  ad  effectum  deducas  optatum. 
Tu,  Domine,  qui  es  via,  verilas  et  vita,  et  in 
te  speranlium  fortitudo,  cjus  iter  bene  «lis— 
ponas,  et  prospéra  cuncla  concédas  ;  ut  in- 
ler  prœsentis  saeculi  angustias,  tuo  semper 
auxilio  gubernetur.  Mille  ei,  Domine,  ange- 
Ium  tuum  Raphaelem,  qui  Tobiae  cornes  fuit 
in  ilinere  suo,  ejusque  patrem  a  corporis 
caecilale  liberavil  :  in  eundo  et  redeundo  sil 

(1)  C'est  par  la  croix  sanctifiée  et  teinte  du  sang  pré- 
cieux de  son  Fils  nue  Dipu  a  voulu  racheter  le  monde  :  on 
le  prie  d'attacher  a  celle-ci  une  grâce  et  une  vertu  cé- 
leste, afin  que,  quiconque  la  portera  en  mémoire  de  la 
passion  de  Jésus-Christ  obtienne  les  biens  de  l'âme  et  du 
corps  et  une  abondance  de  dons  spirituels;  que,  comme 
Dieu  a  béni  la  verge  d' Aaron  pour  comprimer  les  rebelles, 
il  accorde  à  cette  croix  la  vertu  d'éloigner  toutes  les  dé- 
cei  tions  diaboliques. 

(i)  Jésus-Christ,  Fils  du  Dieu  vivant,  est  vrai  Dieu, 
tout-puissant,  la  splendeur  du  Père  et  son  image,  la  vie 
éternelle  ;  il  a  déclaré  a  ses  disciples,  que  quiconque  vent 
le  suivre,  doit  renoncer  à  soi-même  et  porter  sa  croix; 
wici  un  chrétien  qui  veut  remplir  ces  conditions  et  désire 


ei  defensor  contra  omnes  visibiles  et  invisi— 
biles  hostis  insidias,  et  omnem  mentis  et  cor- 
poris ab  eo  cœeitatem  repellat.  Qui  cum  Deo 
Pâtre,  et  Spiritu  sancto  vivis  et  régnas  Deus, 
per  omnia  saecula  sseculorum.  r)  Amen. 

Alors  le  pontife  Tum  pontifex  se- 
s'assied,  reçoit  la  mi-  dens  ,  accepta  milra, 
tre,  et  impose  lacroix,  imponit  illi  crucem 
en  disant:  dicens  : 

Accipe  signum  crucis,  in  nomine  Paf  tris  , 
et  Fiflii,  et  Spiritusfsancti,  in  figura  m  cru- 
cis, passionis,  et  mortis  Christi,  ad  lui  cor- 
poris et  anima;  defensionem;  ut  divinaî  bo- 
nilalis  gralia  post  iter  expletum,  salvus  et 
emendatusad  tuos  valeas  remeare,  per  Chri- 
stum Dominum  nostrum.  r)  Amen. 

Enfin  le  ponlife  as-  Demum  pontifex  as- 
perge  d'eau  bénite  le  pergit  crues  signatum 
croisé  à  genoux;  ce-  aqua  benedicta,  qui 
lui-ci  baise  la  main  genuflexus  osculatur 
du  pontife,  se  lève  et  manum  pontificis,  et 
se  relire.  discedit. 

XIII.  Bénédiction  des  ar-      XIII.   De  benediclione  ar- 
mes, moruui. 

L'un  des  ministres  Pontifex  benedictu- 

du    ponlife   lient    les  rus  arma,  quœ  nliquis 

armes  devant  lui,  ou  minislrorum  coram  eo 

bien  on  les  dépose  sur  tenet  aul  supra  alla- 

l'autel  ou   sur  quel-  re  vel  aliquam  mensam 

que  table;  le  pontife,  ponuntur ,  stans  sine 

debout    sans    mitre,  mitra  dicit: 
dit: 

f  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
r)  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

f  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus. 

Benedictio  Dei  omnipotentis  Paf  tris,  et 
Fiflii,  et  Spiritusfsancti  descendat  super  hœc 
arma  et  super  induentem  ea ,  quibus  ad 
tuendam  justiliam  induatur;  rogamus  te  , 
Domine  Deus,  ut  illum  protegas  et  defendas, 
qui  vivis  et  régnas,  Deus,  per  omnia  saecula 
sœculorum.  i\  Amen. 

Oremus  (3). 

Deus  omnipolens,  in  cujus  manu  Victoria 
plena  consislit,  quique  etiam  David  ad  expu- 
gnandum  rebellem  Goliam  vires  mirahiles 
tribuisli,  clemenliam  tuam  humili  prece  de- 
poscimus  ut  haïe  arma  almifica  pietate  benef - 
dicere  digneris  et  concède  famulo  tuo  N. 
eadem  gestare  cupienti,  ut  ad  munimen  ac 
defensionem  sanctae  matris  Ecclesiae  ,  pupil- 
lorum  et  viduarum,  contra  invisibilium  et 

aller  combattre  les  ennemis  du  peuple  choisi;  on  prie  ce 
divin  Sauveur  qui  est  la  voie,  la  vérité  et  la  vie,  qui  for- 
tifie ceux  qui  espèrent  en  lui,  de  le  protéger  toujours  et 
partout,  de  l'absoudre  de  ses  péchés,  et  de  lui  faire  obte- 
nir ce  qu'il  désire.  L'ange  Raphaël  accompagna  ïobie 
dans  son  voyage,  et  guérit  l'aveuglement  de  son  père; 
que  Dieu  l'envoie  pour  défenseur  contre  tous  les  efforts 
des  ennemis  visibles  et  invisibles  pendant  le  voyage  et  le 
retour,  et  comme  uu  médecin  qui  préserve  de  tout  aveu- 
glement spirituel  et  corporel.  On  réitère  ensuite  les 
mêmes  souhaits  en  imposant  la  croix. 

(3)  Fom.  les  notes  de  la  section  première,  Bénédiction 
d'un  nouveau  militaire.  Celle-ci  et  les  deux  suivantes  y 
ont  rapport. 


575 


NÇTJONlNAIKE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


270 


ea 


visibjlium  hostium  impygnationem,  ipsis  li- 
bère et  victoriose  utalur.  Per  Ghrislum  Do- 
miuum  noslrum.  »J  Amen. 

Ensuite  il  les  as- 
perge d'eau  bénite. 

XIV.  Bénédiction  d'une 
é|iée. 

Celui  à  qui  l'épée 
doit  être  livrée  étant 
à  genoux  devant  le 
pontife,  un  des  minis- 
tres se  tenant  devant 
lui,  il  la  bénit  en  di- 
sant, debout  et  sans 
mitre  : 


Deinde  asperciit 
aqua  benedicta 

XIV.  De  benedictione 

(,'UblS. 

Pontifex  ensem  be- 
nedicere  vulens,  Mo 
cui  tradendus  est  co- 
ram eo  genufleclente, 
que  m  un  us  ex  mini- 
stris  coram  eo  tenet, 
stans  sine  milra,  di- 
cit  : 

f  Adjutorium  noslrum  in  nomine  Domiui. 
li,  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

y  Dominus  vohiscum  ;  à)  Et  cumspiritu  (uo. 

Oremus. 
Bene-f-dicerc  digaeris,  quae^umus,  Do- 
mino, ensem  istum,  et  hune  famulum  tuum, 
qui  .uni,  le  inspirante,  suscipore  desiderat  : 
pietatis  tuae  cuslodja  munias  et  illœsum  cus- 
todias,  per  Christum  Dominutn  noslrum. 
^  Amen. 


Ensuite  il  asperge 
l'épée  d'eau  bénite. 
Puis  il  s'assied,  re- 
çoit la  mitre  ;  et  ce- 
lui à   qui   l'épée  est 

.  s 


Deinde  aspergat  en- 
sem aqua  benedicta. 
Tum  sedens,  accepta 
milra,  tradit  eum  Mi 
cui  tradendus  est,  ge- 
naflexo  coram  eo  per- 
manente, dicens  : 


destinée  étant  à 

noux    devant  lui ,"  il 

garde    celte    posture 

pendant  que  le  pontife  lui  parle  ainsi  en  lui 

donnant  l'épée  : 

Accipe  ensem  istum,  in  nomine  Paftris,  et 
Fiflii,  et  Spiritus  f  sancti,  el  utaris  eo  ad 
defensionom  lu  un,  ac  sanctœ  Dei  Ecclesiœ, 
et  ad  confiisionoui  inimicorum  crucis  Christ i 
ac  Odei  Chrislimœ,  et  quantum  humana  fra^ 
gilitas  pormiseril,  cum  eo  neminem  injuste 
Isedas;  quod  ipse  tibi  praestare  dignetur,  qui 
eum  Pâtre  et  Spiritu  sancto  vi vil  et  régnât 
Deus  in  sœcula  sœculorum.  ^  Amen. 

XV.  Bénédiction  et  tradition     XV.  De  benedictione  et  tra- 
d'un  drapeau  militaire.  ditione  vexilii  bellici. 


Le  pontife  fait  te- 
nir le  drapeau  devant 
lui  par  un  de  ses  mi- 
nistres ;  il  le  bénit  en 
disant,  debout  el  sans 
mitre  : 


Pontifex  vexillum 
bellicum,  quod  unus 
ex  ministris  coram  eo 
tenet,  benedicere  vo- 
lens,  stans  sine  milra, 
dicit  : 


f  Adjutorium  noslrum  in  nomine  Domini, 
r)  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

f  Dominus  vobiscum;  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus  (I). 

Omnipotens  sempiterne  Deus  ,  qui  es 
cunctorurn  bénédictin  et  triumpbanlium  for- 
litudo,  respice  propitius  ad  preces  humilita- 
tis  nostrœ,  et  hoc  vexillum,  quod  bellico 
usui  prpparatum  est,  cœlesti  bene|dictione 
sanclifi.  a;  ut  contra  adversarias  el  rebelles 
nationes  sit  validum,  tuoque  munimine  cir- 

(1)  On  considère  un  étendard  bénit  et  sanclifié  comme 
la  terreur  des  adversaires,  des  nations  rebellas  et  îles 
ennemis  du  nom  chrétien  .  comme  on  gajje  de  ta  \i n  ni 


cumseplum,  sitque  inimicis  Christiani  po- 
puli  terribile,  atque  in  le  confidentibus  soli- 
damenlum  et  certa  Udurja  victorise.  Tu  enini 
es  Deus,  qui  conteris  bella,  et  cœlestis  prœ- 
sidii  sperantibus  in  le  prœstas  auxilium,  per 
unicum  Filium  tuum  ,  Ghrislum  Dominum 
nostrum  ,  qui  lecum  vivit  et  régnât  in  uni- 
taie  Spirilus  sancti  Deus  ,  per  omnia  sœcula 
sseculorura.  rê  Amen. 


Ensuite  il  asperge 
le  drapeau  d'eau  bé- 
nite. 

Puis  il  s'assied,  re- 
çoit la  mitre,  et  celui 
à  qui  le  drapeau  est 
destiné  étant  à  ge- 
noux devant  lui,  il  le 
lui  livre  en  disant  : 


Deinde  aspergit  ve- 
xillum aqua  benedicta. 


Tumsedcns, accepta 
milra,  genuflexo  co- 
ram eo,  Mo  cui  vexil- 
lum tradendum  est 
consignai  ei  ipsum 
vexillum,  dicens  : 
Accipe  vexilium  cœlesti  benedictione  san- 
clificatum,  sitque  inimicis  pnpuli  Christiani 
terribile,  et  det  tibi  Dominus  gratiam,  ut  ad 
ipsius  nomen  et  honorem  cum  illo  bostium 
cuneos  polenter  pénètres  incolumis  et  secu- 
rus. 


Deinde  dut  ei  oscu- 
lum  pacis,  dicens  : 
Pax  tibi. 

Qui  accepto  vcxMo 
osculal  ur  manus  pon- 
tificis,  surgit  et  disce- 
dll. 


Après  cela,  il  lui 
donne  le  baiser  de 
paix,  en  disant  :  Pax 
tibi. 

Ayant  reçu  le  dra- 
peau el  le  bai  er  de 
p  ix,  ii  baise  la  main 
du  pontife,  se  lève  et 
s'en  va. 

BINAGE 

Binage,  bis  agere,  célébrer  deux  fois.  La 
pratique  de  dire  deux  fois  la  messe  en  un 
même  jour  est  aujourd'hui  assez  fréquente 
dans  plusieurs  diocèses  de  France  ;  c'est  ce 
qu'on  appelle  binage  ou  biscantat.  Il  n'a  lieu 
que  les  dimanches  et  fêles  et  avec  la  permis- 
sion de  l'ordinaire.  Là-dessus  il  se  présente 
deux  difficultés  :  l'une  pour  le  cas  où  les 
deux  messes  doivent  être  célébrées  dans 
deux  diocèses  ,  l'autre  concernant  la  purifi- 
cation du  calice. 

1*  Si  les  deux  messes  doivent  être  célé- 
brées dans  divers  diocèses  ,  par  qui  l'autori- 
sation doit-elle  être  accordée?  On  dit  com- 
munément que  c'est  par  l'ordinaire  du  lieu 
ou  la  seconde  messe  doit  être  célébrée,  parce 
que  le  prêtre  n'a  pas  besoin  d'autorisation 
pour  la  première.  Celte  décision  ,  qui  paraît 
bien  fondée  en  théorie,  présente  quelquefois 
des  difficultés  dans  la  pratique.  Ainsi  ,  pon- 
dant une  retraite  ecclésiastique,  lesévêques, 
voulant  faciliter  le  service  des  paroisses 
dont  les  prêtres  suivent  les  exercices  de  la 
retraite,  les  autorisent  à  se  faire  remplacer 
par  les  prêtres  voisins.  Ceux  d'un  autre  dio- 
cèse pourraient  bien  y  dire  une  seconde 
inesïe  dans  l'opinion  qu'on  vient  d'émettre  ; 
mais  peut-être  il  leur  conviendra  beaucoup 
mieux  d'y  dire  la  première  :  y  sont-ils  auto- 
risés ,  ou  bien  doivent-ils  s'adresser  pour 
cela  à  leur  propre  évêque?  Il  ne  parait  pas 

pour  ceux  qui  mettent  leur  confiance  en  Dieu,  qui  est  le 
maître  de  la  guerre,  et  qui  la  fait  cessor  quand  il  lui 
niait 


277 


BIN 


BliÉ 


278 


que  les  auteurs  aient  traité  cette  question. 
Mais,  sauf  meilleur  avis ,  il  semble  qu'on  ne 
doit  pas  tant  distinguer  entre  la  première  et 
la  seconde  messe,  relativement  au  lieu  par 
où  l'on  commencera.  C'est  au  contraire  ,  ce 
semble,  pour  la  première  messe  qu'on  a  be- 
soin d'autorisation  ,  parce  que  c'est  à  celle- 
là  qu'on  déroge  aux  règles  ,  en  ne  purifiant 
pas  le  calice,  et  en  ne  prenant  pas  l'ablution 
des  doigts  ,  au  lieu  qu'à  la  seconde  messe 
tout  se  fait  en  règle.  Il  y  a  donc  des  raisons 
de  croire  que  l'ordinaire  du  lieu  qui  a  be- 
soin de  binage  peut  y  autoriser  une  pre- 
mière aussi  bien  qu'une  seconde  messe;  et 
l'on  peut  croire  qu'il  les  a  autorisées  s'il  ne 
s'est  pas  expliqué  là-dessus.  Ce  qui  peut 
encore  tenir  en  suspens ,  c'est  la  censure 
qui  est  annexée,  dans  certains  diocèses, à  la 
réitération  de  la  messe  sans  autorisation 
préalable  ;  mais,  dans  le  cas  présent,  elle 
n'est  pas  réitérée  dans  un  même  diocèse  ;  on 
ne  serait  donc  pas  soumis  à  la  censure  dio- 
césaine, à  moinsqu'elle  ne  suite  la  personne. 
Dans  cette  dernière  hypothèse  ,  il  faudrait 
l'autorisation  accordée  par  l'ordinaire  da 
prêtre  qui  doit  biner  ,  et  dans  toute  hypo- 
thèse elle  suffit ,  si  l'on  a  égard  aux  raisons 
qui  viennent  d'être  exposées.  Voici  donc  le 
parti  le  plus  sûr.  Il  faudrait  une  déclaration 
donnée  une  fois  pour  toutes  par  les  ordinai- 
res des  lieux  voisins,  que  l'autorisation  don- 
née par  l'ordinaire  d'un  diocèse  au  prêtre 
qui  en  est  sujet,  est  ratifiée  par  celui  du  lieu 
où  il  doit  célébrer  une  première  ou  une  se- 
conde inesse. 

2.  Quant  à  la  purification  du  calice,  H  n'y 
aurait  pas  difficulté  si  on  devait  dire  les  deux 
messes  dans  la  même  église;  on  a  pour  règle 
ce  qui  est  prescrit  par  la  rubrique  pour  le 
jour  de  Noël  ;  c'est-à-dire,  qu'on  ne  purifie 
le  calice  qu'à  la  dernière  messe.  La  congré- 
p  ition  des  Rites  ,  dans  un  décret  du  16  sep- 
tembre 1816,  a  donné  la  même  règle  pour  le 
cas  où  l'on  doit  célébrer  dans  diverses  églises. 
Le  prêtre,  dit-elle,  sans  purifier  le  calice  à 
la  première  messe,  mettra  par-dessus  la  pa- 
tène et  la  pale,  comme  on  fait  à  la  messe  de 
la  nuit  de  Noël;  puis,  le  couvrant  du  voile 
qu'il  attachera  tout  autour,  il  laissera  le  ca- 
lice à  l'autel,  sur  un  corporal  à  défaut  de  ta- 
bernacle. Il  l'emportera  en  son  temps  pour 
la  seconde  messe,  à  laquelle  il  se  conduira 
comme  à  la  troisième  messe  du  jour  de  Noël. 
Le  motif  de  cette  décision  est  que  l'usage  de 
deux  calices  pour  ce  cas-là  est  nouveau  dans 
l'Eglise;  la  Congrégation  le  réprouve.  Celte 
règle  peut  présenter  des  difficultés,  à  cause 
de  l'éloignement  des  lieux  ou  pour  d'autres 
circonstances;  plusieurs  règlements  diocé- 
sains ont  indiqué  d'aulr.'S  moyens,  comme 
de  laisser  le  calice  sans  le  purifier  jusqu'à 
ce  qu'on  s'en  serve  une  autre  fois  ,  avec  un 
signe  qui  en  avertisse,  ei  d'y  laisser  un  cor- 
il  dessous;  ou  bien  de  le  purifier  et  de 
reserver  celte  ablution  pour  le  jour  suivant , 
si  l'on  doit  célébrer  dans  celte  église,  sinon 
de  la  mettre  dans  la  piscine  (ou  de  l'emporter 


avec  soi ,  ce  qui  n'est  pas  sans  inconvénient). 
L'ablution  des  doigts  présente  moins  de  diffi- 
culté, puisqu'on  peut  la  mettre  dans  la  pis- 
cine; il  en  est  ainsi  toutes  les  fois  qu'on 
donne  la  communion  hors  de  la  messe;  le 
décret  précité  n'indique  pas  d'autre  moyen. 
BONNET  CAHRÉ. 

On  appelle  ainsi  «ne  espèce  de  coiffure 
cléricale  en  usage  dans  les  cérémonies  reli- 
gieuses, quand  il  est  permis  de  se  couvrir 
In  tête.  Le  mot  latin  bireltwnVà  fait  appeler 
barrette  ;  la  forme  en  avait  dégénéré  en 
France  de  manière  qu'il  formait  une  espèce 
de  pyramide  difficile  à  tenir  sur  la  tête  en 
marchant  ou  faisant  quelques  mouvements, 
sut  tout  quand  il  était  surmonté  d'une  grosse 
houppe;  il  était  surtout  difficile  de  saluer 
sans  se  découvrir,  ce  que  la  rubrique  exige 
cependant  en  certaines  circonstances,  lors- 
qu'on porte  le  calice.  En  Espagne,  au  té- 
moignage de  Benoit  XIV,  la  barrette  a  quatre 
cornes;  en  Italie  elle  n'en  a  que  trois  pour 
ceux  qui  ne  sont  pas  docteurs.  En  France 
l'usage  n'est  pas  uniforme.  11  faut,  dit  Rom- 
sée  ,  quand  on  est  couvert  de  la  barrette, 
que  l'une  de  ses  cornes  soit  au-dessus  de  l'o- 
reille droite,  et  qu'on  la  prenne  de  ce  côté, 
et  non  par  devant,  pour  se  couvrir  et  se  dé- 
couvrir. 

Le  pape  Paul  II  permit  aux  cardinaux 
l'usage  d  une  barrette  rouge.  Toi/.  Catalani, 
Comment,  in  Cœrtm.Eeclesiœ  Romanw,  t.ï,  p. 
257  et  308. 

BOUGEOIR. 

C'est  une  espèce  de  chandelier  portatif 
qu'on  tient  auprès  de  l'évêque  quand  il  lit 
quelque  chose  pendant  l'office.  Cet  instru- 
ment ne  peut  pas  servir  au  lieu  de  chande- 
lier, dans  la  collation  de  l'ordre  d'acolyte. 
Yoy.  Gardellini.m.  3600,  ad  S. 

Le  ministre  du  bougeoir  trouvera  ses  fonc- 
tions détaillées  à  l'art.  Messe  pontificale. 

BOURSE. 

Le  corporal ,  destiné  à  toucher  immédia- 
tement le  corps  sacré  de  Jésus-Christ,  doit 
être  placé  dans  ce  qu'on  appelle  bourse;  il  ne 
convient  pas  de  le  porter  autrement  à  l'autel. 
Yoy.  Gardcllini,  Collect.  decrtt.,n.  3558. 

D'après  Gavanlus,  la  bourse  doit  repré- 
senter une  croix  ou  autre  objet  sacré  sur 
la  partie  antérieure;  l'autre  côté  doit  être  de 
même  étoffe  et  de  même  couleur  ;  elle  est  re- 
vêtue, à  l'intérieur,  de  soie  ou  de  toile 
blanche.  Sa  forme  est  un  carré  d'une  demi- 
coudée  ou  un  peu  plus. 

La  rubrique  veut  que  la  bourse  ait  la  cou- 
leur des  ornements.  Yoy.  Messe. 
BRÉVIAIRE. 

Bréviaire,  office  ubriyé  (1).  On  appelle 
ainsi,  dans  l'usage  actuel,  le  recueil  de  prières 
que  les  ecclésiastiques  et  les  religieux  doi- 
vent réciter  chaque  jour.  Cette  matière  im- 
portante mérite  un  traité  détaillé  et  complet 
qu'on  trouvera  ci-après  à  l'art.  Office  divin, 
ou  dans  le  Dictionnaire  de  droit  canonique. 
Ici  on  fait  connaître  les  parties  de  l'office  en 


(D  L'office  des  Grecs  leur  preod  plus  de  quatre  heures  chaque  jour.  Yoy.  Ben.  XIV,  de  Synodo,  l.  II,  c.  12,  ».  10. 


L79 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


280 


donnant  les  rubriques  du  Bréviaire  romain  , 
avec  quelques  variétés  des  autres  rites;  on 
trouvera  d'autres  détails  sur  chaque  partie 
aux  différents  articles  qui  les  concernent.  Au 
lieu  d'une  traduction  littérale  placée  en  re- 
gard, il  a  paru  plus  intéressant  d'en  donner 
à  la  fin  un  sommaire  en  français;  le  slyle 
quoique  un  peu  vieux ,  n'en  est  souvent  que 
plus  précis  et  plus  exact. 

RUBRIOE  GENERALES  BREVIARII. 

Officium  quolidie  fit  aut  duplex,  aut  semi- 
duplex,  aut  simplex. 

I.  De  officio  duplici. 

1 .  Officium  fit  duplex  in  diebus  a  feria  quinta 
in  Cœna  Domini,usque  ad  feriam  terliam  Pas- 
chœ  inclusive,  in  dominica  in  Albis,  in  As- 
censiùne  Domini,  in  dominica  Pentecostes , 
et  duobus  diebus  sequentibus  ,  in  festo  Trini- 
tatis,  Corporis  Christi,  Dedicationis  propriœ 
Ecclesiœ;  in  festis  quibus  in  Kalendario  appo- 
nitur  hœc  vox  duplex  ;  in  die  octava  fesli  ha- 
bentis  oct.,  in  festo  patroni  unius  vel  plu- 
rium  alicujus  loci,  vel  titularis  Ecclesiœ;  et 
in  festis  sanctorum,  qui  apud  quasdam  Eccle- 
sias,  religiones  vel  congregaliones  consueve- 
runt  solemniter  celebrari,  cum  officiis  pro- 
priis,  a  sede  apostolica  approbatis ,  aut  ex 
ejusdem  sedis  auctoritate  receptis  vel  reci- 
piendis  (servata  tamen  forma  hujus  Breviarii), 
alioquin  de  communi,  eliamsi  prœdicta  festa 
in  hoc  Kal.  non  sint  descripta.  Prœlerea  offi- 
cium fit  duplex  pro  defunctis  in  Commemor. 
omnium  fidelium  defunclorum ,  et  in  die  obi- 
tus  seu  depositionis  defuncli,  ut  m  eodem  offi- 
cio dicitur ,  circa  finem  Breviarii. 

2.  Festum  duplex  celebratur  eo  die  quo  ca- 
dit,  nisi  illud  contingat  transferri,  ut  dicetur 
in  rubrica  de  translalione  feslorum. 

3.  Habet  primas  et  secundas  vesperas  inté- 
gras, nisi  cum  alio  simili  concurrat,  ut  di- 
citur  in  rubrica  de  concurrentia  officii,  et  lo- 
tum  officium  fit  de  dupliei,  incipiendo  a 
primis  vesperis ,  usque  ad  completorium  se- 
quentis  diei  inclusive,  nisi  aliter  in  propriis 
îocis  assignelur.  Officium  aute/n  defunctorum 
habet  tantum  primas  vesperas,  matutinum  et 
laudes,  ut  circa  finem  Breviarii ponitur. 

4.  In  utrisque  vesperis ,  matutino  et  laudi- 
bus  tantum,  non  autan  in  aliis  horis,  dupli- 
cantur  antiphonœ,  id  est,  integrœ  dicuntur 
in  principio  et  in  fine  psalmorum. 

5.  Ad  matutinum  regulariter  dicuntur  1res 
nocturni,  cum  novem  psalmis  et  totidem  le- 
ctionibus  :  hoc  est,  in  unoquoque  nocturno 
très  psalmi  et  très  lectiones ,  prœterquam  in 
Paschate  resurrectionis  et  Pentecostes  cum 
duobus  sequentibus  diebus,  in  quibus  dicitur 
unum  tantum  nocturnum  cum  tribus  psalmis 
et  totidem  lectionibus  ,  ut  ibidem  ponitur. 

6.  Preces  ad  primant  et  completorium  et 
suffragia  de  sancta  Maria,  apostolis,  et  pace 
ad  vesperas  et  laudes,  non  dicuntur  in  officio 
duplici ,  ut  etiam  in  propriis  eorum  ruùrias 
dicetur. 

7.  Quomodo  sit  ordinandum  officium  duplex 
in  vesperis  ,  matutino  ,  et  cœteris  horis;simili- 
ter  et  de  anliphonis ,  responsoriis,  versibus , 


capitulis  et  aliis  in  eo  dicendis  ,  habentur  in- 
ferius  de  singulis  propriœ  rubricœ. 

VARIÉTÉS. 

Dans  le  rite  romain  tous  les  offices  se  ré- 
duisent à  trois  classes,  doublos,  semi-doubles 
et  simples;  et  quoique  la  classe  des  doubles 
soit  subdivisée,  il  y  a  des  règles  qui  sont 
communes  à  tous  les  doubles,  ce  qui  abrège 
les  indications.  Le  Bréviaire  des  chartreux 
réduit  tous  les  offices  à  deux  classes,  qu'il 
appelle  festivuleel  temporale;  ce  dernier  mot 
désigne  l'office  du  dimanche  et  de  la  férié,  et 
l'autre  toutes  les  fêtes. 

Dans  le  rite  romain  on  appelle  office  double 
celui  dont  ou  double  les  antiennes,  c'est-à- 
dire  qu'on  les  dit  en  entier  avant  et  après  les 
psaumes  et  les  cantiques.  Dans  d'autres  rites, 
l'offlce  double  peut  être  ainsi  appelé  parce 
qu'il  a  les  premières  et  les  secondes  vêpres 
entières,  au  lieu  que  le  semi-double  ne  com- 
mence les  premières  qu'au  capitule;  les  vê- 
pres sont  ainsi  à  moitié  doubles.  Dans  le  rite 
romain  ce  sont  les  antiennes  qui  sont  à  moi- 
tié doubles  à  l'office  semi-double,  parce  qu'on 
les  commence  toujours  avant  le  psaume,  et 
qu'on  les  recommence  après. 

Le  Bréviaire  viennois  imprimé  en  1699  ap- 
pelle aussi  l'ofûce  double  Cantores.  On  n'y 
double  les  antiennes  qu'aux  cantiques  Be- 
nedictus  et  Magnificat.  Le  viennois  actuel  et 
autres  rites  modernes  ne  doublent  que  les 
antiennes  O  de  l'Avent,  ce  qu'où  fait  même 
aux  fériés. 

II.  De  officio  semiduplic" 

1.  Officium  fit  semiduplex  diebus  dominicis 
(excepta  dominica  in  Albis  in  qua  fit  duplex) 
et  diebus  infra  octav.  ;  item  in  festis  quibus 
in  Kalendario  apponilur  hxc  vox,  semidu- 
plex, et  in  festis  propriis  quorumdam  toco- 
rum,  seu  congregationum ,  quœ  solemnius 
apud  illas,  quam  simplicia,  consueverunt  ce- 
lebrari. 

2.  De  festo  semiduplici  fit  eo  die  quo  cadit, 
nisi  contingat  transferri,  ut  dicetur  in  rubrica 
de  translalione  feslorum. 

3.  Habet  totum  officium  inlegrum,  sicul 
duplex,  sed  non  dupiicantur  antiphonœ. 

4.  Ad  matutinum  dicuntur  très  nocturni, 
prœterquam  infra  oct.  Paschœ  et  Pentecostes, 
in  quibus  dicitur  unum  nocturnumcum  tribus 
psalmis  et  totidem  lectionibus.  Et  regulariter 
quando  dicuntur  très  nocturni,  dicuntur 
novem  psalmi  et  totidem  lectiones,  exceplis  iis 
dominicis  in  quibus  fit  officium  ut  in  Psal- 
terio,  quœ  habent  18  psalmos,  ut  ibi. 

5.  Quomodo  sil  ordinandum  officium  se- 
miduplex, lam  in  festis  quam  in  dominicis  et 
infra  oct.,  item  et  de  untiphonis ,  versibus, 
responsoriis ,  et  hujusmodi  aliis,  et  quando  in 
semiduplici  dicuntur  preces  ad  primam  et 
completorium,  et  suffragia  de  sanctis  ad  ves- 
peras et  laudes,  habentur  inferius  de  singulis 
propriœ  rubricœ. 

VARIÉTÉS. 

Ce  n'est  que  dans  les  Bréviaires  les  plus 
modernes  que  l'ofûce  semi-double  commence 
au  capitule  des  premières  vêpres.  Le  Bré- 
viaire ecclésiastique,  ceux  de  Toulouse,  de 
Reims,  et  de  Clermont,  etc.,  sont  en  cela 


281 


BKE 


HUE 


!M2 


semblables  au  romain.  Ce  partage  des  pre- 
mières vêpres  peut  présenter  quelques  diffi- 
cultés par  rapport  à  la  couleur  des  ornements; 
on  l'a  évité  daus  le  lyonnais  récent.  La  règle 
donnée  par  Gavantus,  c'est  qu'on  prenne  au 
commencement  des  vêpres  la  couleur  qu'on 
doit  avoir  à  la  fin. 

L'olfice  semi-double  a  conservé  ses  trois 
nocturnes  dans  plusieurs  Bréviaires  du  xvnr 

siècle. 

III.  De  oflicio  simplici. 

1.  Officium  fit  simplex  in  diebus  ferialibus, 
quando  occurit  fieri  de  feria.  Item  in  festis 
quibus  in  Kalendario  non  upponitur  hœc  yox 
duplex,  vel  semiduplex,  vel  de  octava  ;  item 
quando  fit  de  B.  Maria  in  sabbato ,  ut  in 
ejus  rubrica  dicetur. 

2.  De  feslo  simplici  fit  eo  die  quo  cadit , 
niai  eodem  die  occurrat  fieri  officium  novem 
lectionum,  vel  de  S.  Maria  in  sabbato,  vel  de 
aliquibus  feriis  quibus  feslum  simplex  cedit , 
ut  dicetur  in  rubricis  de  feriis  et  de  commemo- 
ralionibus. 

•S.  Habet  lantum  primas  vesperas,  in  quibus 
dicuntur  psalmi  feriales ,  et  a  capitulo  fit  de 
festo,nisi  cum  eo  concurrat  officium  novem 
Icclionum,  quia  tune  de  eo  fit  sola  commemo- 
ralio ,  ut  dicetur  in  rubrica  de  concurrentiel 
officii  ;  et  ejus  officium  terminatur  ad  nonam, 
et  nihil  amplius  fit  de  eo,  nec  commemoratio. 

k.  Ad  matulinum  post  invitalorium  et  hym- 
num  de  feslo,  dicitur  unutn  tantum  nocturnum 
cum  duodecim  psalmis  ut  in  psalterio ,  secun- 
dum  feriam  quœ  occurrit;  et  très  lectiones  le- 
guntur,  ut  infra  in  rubrica  de  leclionibus 
habelur. 

5.  Quomodo  sit  ordinandum  officium  sim- 
plex ad  vesperas,  matulinum  et  alias  horas  , 
item  et  de  anliphonis,  versibus ,  responsoriis 
et  aliis,  ac  quando  preces  et  suffragia  de  san- 
dis  dicenda  sint,  habenlur  inferius  propriœ 
rubricœ. 

VARIÉTÉS. 

Les  Bréviaires  modernes  n'ont  que  neuf 
psaumes  à  l'office  simple.  Dans  plusieurs, 
on  y  supprime  les  prières  de  prime  et  de 
compiles,  que  d'autres  ont  laissées,  même 
pour  le  dimanche, comme  dans  le  rite  romain. 

IV.  De  dominicis. 
1.  De  dominica  semper  fit  officium  in  domi- 
nicis Adventus,  et  in  dominicis  a  Septuage- 
sima  usque  ad  dominicam  in  Albis  inclusive, 
quoeumque  feslo  duplici  vel  semiduplici  adve- 
niente  :  quia  tune  feslum  trunsfertur  (ut  in 
rubrica  de  translalione  festorum  dicetur),  nisi 
itlud  feslum  sit  de  principali  lilulo  vel  pa- 
trono  alicujus  ecclesiœ  vel  loci,  aut  dedica- 
tione  propriœ  ecclesiœ,  quia  tune  de  hujusmodi 
festo  fit  tantum  in  ccclesia  vel  loco  cujus  est 
titulus ,  vel  Patronus,  vel  dedicalio ,  cum 
commémorât,  dominicœ,  quibusdam  dominicis 
exceptis,  ul  dicetur  in  rubrica  de  commemo- 
ralionibus.  In  aliis  dominicis  per  annum  fit 
de  dominica,  quando  in  eis  non  occurrit  fes- 
tum  duplex  :  quia  tune  fit  de  duplici  cum 
commemor.  dominicœ  in  utrisque  vesperis  et 
laudibus,  et  ad  matutinum  legilur  nonu  lectio 
de  homilia  dominicœ,  ut  dicetur  in  rubrica  de 


commemor.  Si  semiduplex  eodem  die  occurrat, 
transfertur ,  ut  dicetur  in  rubrica  de  transla- 
tione  festorum. 

2.  De  dominicis  infra  octavas  Nativitatis, 
Epiphaniœ ,  Ascensionis,  et  Corporis  Christi 
occurrentibus,  officium  fit  skut  infra  octa- 
vam  el  in  proprio  de  tempore,  cum  comme- 
mor. oct.  el  sine  precibus  et  su/fragiis  sancto- 
rum;  in  dominicis  vero  quœ  occununt  infra 
alias  octavas,  lotum  officium  fit  de  domi- 
nica ,  ut  in  psalterio  et  in  proprio  de  tempure, 
cum  comm.  octavœ ,  omissis  eliam  diclis  pre- 
cibus et  suffragiis  ,  ut  supra.  De  dominica  oc- 
currenle  in  die  oclava  fit  commemoratio  sicut 
dictum  est,  quando  in  ea  fil  de  festo  duplici, 
prœlerquam  in  die  octava  Epiphaniœ,  in  qua 
nihil  fil  de  dominica,  quia  ejus  officium  poni- 
tur  in  sabbato  prœcedenti 

3.  Posilum  est  autem  officium  sex  domini- 
carum  post  Epiphaniam,  et  viginti  quatuor 
post  Pentecoslen,  ut  complcatur  numerus  tri- 
ginla  dominicarum  ,  quœ  esse  possunt  ab  Epi- 
phania  usque  ad  Sepluagesimam,  et  aPente- 
cosle  usque  ad  Adventum,  ne  ulla  ex  lus 
dominicis  vacet ,  quin  saltem  de  ea  fiât  com- 
memoratio. Nam  quœ  aliquando  supersunt 
post  Epiphaniam  ante  Sepluagesimam,  po- 
nuntur  post  viginti  très  a  Pentecoste  ,  hoc  or- 
dine. 

k.  Si  dominicœ  post  Pentecosten  fuerint  vi- 
ginti quinque,  dominica  xxiv  post  Pente- 
cost.  erit  quœ  est  vi  post  Epiphaniam.  Si 
fuerint  viginti  sex,  dominica  xxiv  erit  quœ 
est  v,  et  xxv  quœ  est  vi.  Si  fuerint  viginti 
septem,  dominica  xxiv  erit  quœ  est  iv,  et  xxv 
quœ  est  v,  et  xxvi  erit  vi.  Si  fuerint  viginti 
octo,  dominica  xxiv  eril  m,  et  xxv  erit  îv, 
et  xxvi  erit  v,  et  xxvn  erit  vi,  et  ultimo  loco 
semper  ponitur  quœ  in  ordine  est  xxiv  post 
Pentecosten ,  eliamsi  post  Pentecoslen  ali- 
quando non  sunt  nisi  viginti  très  dominicœ. 
Tune  enim  xxiv  ponitur  loco  xxm  ,  et  offi- 
cium xxiii  ponitur  in  prœcedenti  sabbato , 
quod  non  sit  impeditum  feslo  novem  lect.; 
alioquin  in  alia  prœcedenti  die  similiter  non 
impedila  ,  in  qua  fiât  officium  de  feria  ,  cum 
commemor.  festi  simplicis,  si  occurrat  ;  et  in 
ea  legantur  très  lectiones  de  homilia  domi- 
nicœ ,  omissis  lect.  Scripturœ  illius  feriœ  : 
et  in  laudibus  dicatur  antiphona  ad  Bene- 
dictus ,  et  oratio  de  dominica  xxm.  Quod  si 
tota  hebdomada  impedita  sit  ftstis  novem  le- 
ctionum, eliam  translatis,vel  aliqua  oct.,  tune 
in  sabbato  legatur  nona  lectio  de  homilia  do- 
minicœ xxm,  et  de  ea  fiai  commemor.  in  lau- 
dibus lantum  ,  cum  anliph.  el  oralione  pro- 
pria. 

5.  Cum  vero  interdum  contingat  ut  domi- 
nica m,  vel  iv,  vel  v,  vel  vi,  post  Epipha- 
niam supersit  ;  nec  possit  poni  etiam  post  xxm 
a  Pentecoste,  tune  de  ea  fit  officium  in  sabbato 
ante  dominicam  Septuagesimœ ,  ut  dictum  est 
supra,  num.  prœcedenti. 

6.  De  dominica  n  post  Epiphaniam,  quando 
Septuages.  venerit  immédiate  post  oclao. 
Epiph.,  quomodo  agendum  sit  officium,  habe- 
lur in  propria  rubrica  ante  Dominicam  1  post 
Epiphaniam. 

7.  Cum  autem  in  proprio  de  tempore  dic-itur 


283 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


284 


aliqua  domintca  esse  prima  mensis ,  in  qua 
primo  ponitur  inilium  libri  de  Scriptura  cum 
sua  historia  ,  id  est ,  cum  responsoriis,  ani- 
madverlendum  est  eam  dici  primam  domini- 
cain mensis,  quœ  venit  in  kalendis  illius  men- 
sis, vel  est  proximior  kalendis,  hoc  modo  :  Si 
kalendœ  venerint  in  a  et  m  et  iv  feria  ,  domi- 
nica  prima  mensis  erit  quœ  prœcedil  kalendas, 
licet  veniat  in  prœcedenti  mense  ;  si  autem  ka- 
lendœ venerint  in  v  et  vi  feria  et  sabbato  , 
prima  domintca  erit  quœ  sequitur  post  ipsas 
kalendas.  Dominica  aalem  prima  Adventus 
non  sumitur  eu  qiœ  est  proximior  kalendis 
Decembris,  sed  festo  S.  Andreœ,  vel  quœ  vene- 
rit  in  ipso  festo. 

8.  Officium  dominicœ  fit  semiduplex  ,  et  in- 
cipit  a  primis  vesperis  in  sabbato  ,  et  habet 
totttm  officium  integrum  usque  ad  completo- 
rium  dominicœ  inclusive  ,  nisi  cum  aliquo 
convurrat ,  ut  dicitur  in  rubrica  de  concur- 
rença officii. 

9.  Ad  matutinum  dicuntur  très  nocturni 
cum  psalmis  ut  in  psallerio  :  et  lequntur  no- 
vem  lectiones  ,  ut  in  prvprio  de  lempore. 

10.  Quomodo  autem  Ht  ordinandum  ejus 
officium,  insuper  et  delect.,respons.  et  aliis, 
et  quomodo  initia  librorum  de  Scriptura  cum 
sua  historia  sint  ponenda  ,  habentur  de  sin- 
qulis  inferius  propriœ  rubricœ. 

VARIÉTÉS. 

Plusieurs  Bréviaires  reprennent  après  la 
Pentecôte,  dans  un  ordre  rétrograde,  les  of- 
fices des  dimanches  qui  n'ont  pu  avoir  lieu 
après  l'Epiphanie,  et  ne  réservent  pas  pour 
le  dernier  celui  du  24'  dimanche;  de  sorte 
que  l'uniformité  conservée  à  peu  près  pour 
tous  les  dimanches  de  l'année  quant  à  l'E- 
vangile, n'existe  plus  dans  ce  cas-ci,  lorsque, 
par  exemple,  le  25*  dimanche  après  la  Pen- 
lerôle,  les  uns  prennent  l'office  du  6e  après 
l'Epiphanie,  et  d'autres  celui  du  3%  etc.  Le 
Bréviaire  romain  reprend  ces  offices  dans  le 
même  ordre  où  ils  sont  à  l'endroit  où  on  les 
a  laissés;  cela  est  p!trs  naturel.  Mais  l'avan- 
tage qu'on  trouve  en  commençant  par  le  der- 
nier, c'est  qu'on  n'a  pas  besoin  de  savoir  dès 
la  première  fois  combien  d'offices  ont  été 
omis  après  l'Epiphanie  et  doivent  être  repla- 
cés après  la  Pentecôte.  Toutes  ces  différences 
seraient  peu  importantes,  si  elles  ne  détrui- 
saient pas  l'uniformité,  surtout  dans  l'Evan- 
gile, qui  est  la  base  de  l'instruction  des  fidèles. 

V.  De  feriis. 

1.  Officium  feriale,  hoc  est,  simplex  de  lem- 
pore occurrenti ,  prout  in  psalterio  et  pruprio 
de  tempnre  habelur,  fit  semper  in  feriis  Adven- 
tus, Qwidraq.,  Quatuor  t'emporum,  vigilia- 
rum  cl  in  feria  secunda  Itogalionum,  quand o  in- 
fra hcbdomadam  non  occurrit  festum  duplex, 
vel  semiduplex,  vel  deoct.,  quia  tune  de  hujus- 
morti  frriis  fit  commemor.  ut  dicclur  in  ru- 
brica de  commemor.  Si  vero  in  eis  occurrat 
[estant  simplex  ,  de  eo  fit  tantum  commrm. 
Item  per  aiinum  fit  of/irium  de  feria  illis  die- 
bus  quibus  infra  hebdom.  in  Kalendario  non 
ponitiir  alicjund  festum  duplex,  semiduplex  , 
val  simplex,  et  non  occurrit  aliqua  oclnva , 
vel  officium  sanctœ  Mariœ  in  sabbato, vel  ali- 


quod  festum  solemne,  aut  consuetum  in  aliqua 
Ecclesia  eelebrari ,  quamvis  in  Knlend.  hujvs 
Breviarii  non  sit  descriptum. 

2.  Officium  feriœ  in  Adventu ,  Quadragesi- 
ma,  Quatuor  Temporibus,  vigitiis,  et  prima  die 
Rogationum,  incipit  a  matutino;  in  aliis  vero 
feriis  per  annum,  inde  fit  de  feria,  ubi  desinit 
officium  prœcedentis  diei;  ita  ut  si  prœcedenti 
die  fuerit  duplex  vel  semiduplex  ,  officium 
feriœ  incipiat  sequenti  die  a  matutino  ;  si  prœ- 
cedenti die  fuerit  festum  simplex,  de  feria  fiât 
a  vesperis  illius  prœcedentis  diei  inclusive. 
Similiter  et  quando  in  feria  iv  et  vi  Quatuor 
Temporum  septembris,  et  in  feria  îv  Cinerum, 
ac  in  Vigiliis  occurrit  aliquod  festum  sim- 
plex, de  quo  fieri  débet  commemoratio  ,  tune 
prœcedenti  die.  nisi  fuerit  festum  novem  le- 
ctionum,in  vesperis  fit  de  feria  ut  in  psallerio, 
sine  precibus  cum  oratione  Dominicœ  prœce- 
dentis ,  et  cum  commemor alione  fesli  trium 
leclionum  in  sequenti  feria  occurrentis  ,  ut 
dicelur  infra  in  rubrica  de  concurrentia.  Ter- 
minatur  autem  officium  de  feria  subséquente 
duplici  vel  semiduplici ,  ad  nonam  ;  subsé- 
quente vero  simplici ,  de  quo  fieri  debeat  offi- 
cium, ad  capilulum  vesperarum,  quia  inde  fit 
de  festo  simplici  absque  ulla  deinceps  comme- 
mor. feriœ. 

3.  Ad  matutinum  dicitur  unum  tantum  no- 
cturnum  cum  duodecim  psalmis,  secundum  or- 
dinem  feriarum  in  psallerio,  et  tribus  leclio- 
nibus,  ut  in  proprio  de  tempore. 

h.  Exripiunlur  ab  hoc  ordinario  officii  fe- 
rialis  très  feriœ  majores,  hebd.  sanctœ,  et  fe- 
riœ oct.  l'aschœ  et  Penlecostes  ,  in  quibus  fit 
officium  ut  in  propriis  locis  ponitur. 

5.  Quomodo  ordinandum  sit  officium  de  fe- 
ria ad  matutinum  et  alias  horas ,  item  de  ie- 
ctionibus  et  responsoriis,  et  quando  dicendœ 
sint  preces  feriales,  ac  de  aliis  quœ  ad  officium 
feriœ  pertinent,  habentur  inferius  de  singulis 
propriœ  rubricœ. 

VARIÉTÉS. 

Dans  les  Bréviaires  modernes,  pendant  le 
temps  pascal,  l'office  de  la  férié,  comme  les  au- 
tres offices,  n'a  que  trois  psaumes  à  matines. 

VI.  De  vigiliis. 

1.  De  vigilia  fit  officium  in  omnibus  vigiliis 
per  annum  quœ  jejunantur,  ubi  in  Kalendario 
annotatur  hœc  vox  vigilin,  nisi  in  die  vigiliœ 
occurrat  festum  nnvem  leclionum,  vel  oclava; 
tune  enim  in  officio  novem  leclionum  legilur 
nona  lectio  de  homilia  vigiliœ,  et  fit  commem. 
de  ea  ad  laudes  tantum,  cum  antiphona  ad 
Benedictus,  et  versu  feriœ  occurrentis  de  psal- 
terio, et  oratione  vigiliœ,  prœlerquam  in  illis 
festis  majoribus,  quœ  inferius  excipiuntur. 

2.  Si  vigilia  occurrat  in  dominica,  de  ea  fit 
officium  in  s.ibbuto ,  quod  non  sit  impeditum 
officio  novem  leclionum,  quia  tune  de  vigilia 
fit  tantum  commem.,  ut  diclum  est.  Excipitur 
ab  hac  régula  vigilia  Nativitatis  et  Epiphaniœ 
Domini ,  quœ  si  venerint  in  dominica,  fit  de 
illis ,  ul  in  propriis  rubricis  dicitur.  Si  au- 
tem in  vigilia  occurrat  festum  solemne  ali- 
cujus  loci,  vel  ex  solemnioribus  infra  annum, 
quœ  inferius  in  rubrica  de  commemorationibus 
numcrantiir  (veluti  si  invigilia  sancliJoannis 


285 


BKE 


Baptiste  venait  festum  Corporis  Christi).ni- 
hil  tuncprorsus,  nec  commemor.  fit  de  vigilia, 
excepta  vigilia  Epiphunia.  Idem  servelur 
quando  aligna  vigilia  venerit  in  Adventu  , 
Quadragesima  et  Quatuor  Temporibus  ;  nulla 
enim  in  lus  feriis  de  vigilia  fit  commémorât io. 

3.  Officium  vigiiiœ  incipil  ad  matutinum  , 
sicut  dictum  est  in  superiori  rubrica  de  feriis; 
lerminutur  uutem  ad  nonam  ,  quia  vespera 
sunt  de  sequenli  festo. 

k.  Offîcium  vigiiiœ  totum  fit  de  ferla  occur- 
rentl,  ut  in  psalterio;  et  très  lectiones  legun- 
tur  de  humilia  in  Eeangellum  vigiiiœ  ,  ut  in 
propriis  locis  ussignantur,  cum  tribus  re- 
sponsorlls  de  ferla  occurrenti,  ordine  in  ru- 
brica de  respons.  descripto.  Dicunlur  preces 
ferlales  ,  et  comw.  communes ,  aliaque  omnia 
sicut  in  feriis  Adventus  ,  Quadragesima  et 
Quatuor  Temporum  ;  de  quibus  et  de  allis 
circa  ordinandum  ejus  officium  habentur  in- 
ferlus  propria  rubrica. 

o.  Excipitur  ab  hoc  ordinario  vigillarum, 
quœjejunantur,  vigilia  Pentecostes,  qua  cum 
tribus  nocturnis  sub  ufficio  semlduplici  cete- 
bratur,  ut  Ibi,  et  vigilia  Natlvitatis  Domini, 
qua  nocturno  ferla  excepto  ,  in  taudibus  et 
horis  habet  rellquum  officium  duplex.  In  vlgl- 
liis  vero  Epiphunia  et  Asccnslonis  ,  qua  non 
jejunantur,  fit  officium,  ut  in  propriis  (ocls 
notatur. 

VARIÉTÉS. 

L'office  ae  ia  veille  des  fêles  des  apôlres, 
excepté  celle  de  saint  Pierre  et  saint  Paul,  a 
été  supprimée  dans  plusi<  urs  Bréviaires  de 
France;  l'obligation  du  jeûne  a  cessé,  même 
à  Rome,  quant  aux  veilles  des  feus  qui  ne 
sont  pas  d'obligation  pour  les  Gdèles.  (Voq. 
les  Ordo  de  Rome.) 

VII.  De  octavis. 

i.De  octava,  fit  officium,  vel  saltem  com- 
memor. (quando  aliquo  festo  vel  dominica  im- 
pcditur)  per  octo  dies  continuas.  Fit  de  oct. 
in  Pasehate  resurrectionis,  in  Ascensvme  Do- 
mini, in  Pentecoste,  in  festo  Corporis  Christi, 
in  festis  quibus  in  Kaiendario  apponitur  oc- 
tava, item  in  festo  Dedicationis  propria  Ec- 
clesia ,  et  festo  principalis  pritroni,  et  tltu- 
larls  locl  vel  Ecctes'a  ,  et  In  festis  aliorum 
sanctorum  ,  qua  apud  quasdam  Ecclesias  , 
congregationcs  et  relitjiones  consueverunt  so- 
lemtiiter  cum  octavis  celebrarl  ;  nlsi  illa  festa 
renerlnt  in  Quadrages.  ,  quo  tempore  omit- 
titar  officium  cujuscumque  octava.  Quod  si 
nliquod  festum  quod  celebrarl  solet  cum  oc- 
tava paulo  unie  Quadrageslmam  venerit ,  et 
juin  per  aliquot  dies  factum  sit  officium  de 
ejus  oetava,  adveniente  Quadragesima  nihil 
ampllus  fit  de  ea,  nec  commemoratio.  Et  idem 
servatur  de  octavis  nondum  absolutis,  quando 
supervenit  festum  Pentecostes ,  et  dies  17  Dé- 
cembres. 

2.  In  Pascha  resurrectionis  et.  Pentecostes 
officium  octava  terminatur  in  sabbato  sequenti 
ad  nonam. 

3.  Infra  oetavas  fil  de  festis  dupliclbus  et 
semldupliclhus  occurrentibus,  uc  etiam  trans- 
latis  ,  ut  dicetur  infrn  de  translations  festo- 
rum,  n.  S,  cum  commemor.  octava,  nisl  llla 


BRE  288 

festa  smt  de  solemnioribus  enumeratis  in  se- 
quenti rubrica  de  commnn.;  in  quibus  nulla  fit 
commemor.  de  oct.,  exceptis  octavis  Nalivi- 
tulis,  Epiphania,  et  Corporis  Christi,  de  qui- 
bus fit  semper  commemoratio,  guoeumque  festo 
In  lllis  occurrente.  Infra  oetavas  autem  Pas- 
cha et  Pentecostes  non  fit  de  festo  aliquo 
ellam  principall  putrono,  vel  tltularl  Eccle- 
sia,  vel  Dedlcallone  ejusdem;  sed  transfertur 
post  oclavam.  Infra  octavam  Epiphunia  fit 
tanlum  de  patrono  vel  titulari  Ecctesia,  et 
de  !  edicutione  ejusdem  (non  lumen  in  die 
octac  i)  cum  commemor.  octava,  Infra  octa- 
vam Corporis  Christi  fit  tantum  de  dupli- 
clbus, non  lumen  trunslatis,  cum  commemor. 
octava;  de  semiduplicibus  vero  Infra  eam  non 
fit,  sed  transferuntur  post  octav  tm,  ut  dicetur 
in  rubrla  de  translationr  festorum.  De  slm- 
pllclbus  Infra  quuscumque  oetavas  occurren- 
tibus fit  tantum  commem.  ,  praterquam  in 
duobus  diebus  post  Pascha  et  Pentecosten,  ut 
dicllur  in  sequenti  rubrica  de  commemorutio- 
nlbus.  De  dominicis  infra  oetavas  occurren- 
tibus fit  officium  ut  dictum  est  supra  in  ru- 
brica de  dominicis.  SI  qua  octava  simul  oc- 
curranl  {ut  octava  sancti  Joannis  Uuptisla , 
et  octava  Corporis  Christi,  vel  octava  palroni 
vel  tilularis  Ecclesla  eu  n  alla  octava),  quando 
non  erunt  celebranda  festa  novem  lecllonum , 
vel  dies  dominicus ,  fil  officium  de  digniori, 
cum  commemorallone  alterius.  De  die  autem 
octava  cujuscumque  festl  fit  totum  officium 
duplex,  cum  commemor.  diei  infra  aliam  oc- 
tavam. De  festis  occurrentibus  in  die  octava 
servetur  quod  dicitur  in  rubrica  de  translu- 
tione  festorum. 

h.  Officium  de  oct.  fit  cum  tribus  nocturnls; 
novem  scillcet  psalmls  et  novem  lectionibus 
(exceptis  octavis  Pascha  et  Pentecostes ,  in 
quibus  fit  cum  uno  nocturno  ,  ut  suis  locis 
ponilur),  et  omnia  dicunlur  sicut  in  die  festl, 
prater  lectiones  ,  quarum  prima  1res  semper 
sunt  de  Scriptura  occurrente  In  officio  de 
tempore ,  praterquam  infra  octavam  Assum- 
ptionis  beala  Maria,  in  qua  slngulis  diebus 
poslta  sunt  lectiones  propria  de  Canticis  can- 
tlcorttm  ;  alla  lectiones  secundl  et  tertil  no- 
cturnl  dicuntur  qualnfra  octav  impvsltœsunt. 
Infra  oclavam  vero  palroni  vel  tltularis  Ec- 
clesia ,  aul  alterius  fesll ,  quod  in  uliquibus 
Eccleslls  consuevll  cum  octava  celebrarl ,  si 
apud  illas  Ecclesias  non  habentur  propria  et 
approbuta  lectiones  pro  secundo  et  tertio  no- 
cturno infra  octavam,  repetanlur  lectiones  po- 
slta in  communl  sanctorum,  si  de  sanclis  fiât 
octava,  alioquin  lectiones  diei  festl. 

5.  Infra  octavam  officium  fit  semiduplex  , 
in  die  octava  duplex  ,  In  vesperis  infra  oct. 
omnia  dicuntur  sicut  in  secundis  vesprris  festl; 
et  in  primis  vesperis  diei  octava  omnia  sicut 
in  primis  vesperis  festl,  nisi  aliter  in  propriis 
locis  notelur. 

6.  Infra  oetavas  non  fiunt  suffragia  con- 
sueta  de  sanctis,  nec  dicuntur  preces  ad  pri- 
mam  et  complelorium,  etiamsl  fiât  officium  de 
dominica,  vel  festo  semld.  In  aliis  quomodo  slt 
ordinandum  officium  de  octavu,  habentur  in- 
ferius  propria  rubrica. 


S87 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


288 


VARIÉTÉS. 

Plusieurs  oréviaires  dislinguent  des  oc- 
laves  <le  trois  ordres  différents,  et  placent 
dans  le  dernier  ordre  l'oclave  de  l'anniver- 
saire de  la  Dédicace  d'une  Eglise,  qu'ils  ran- 
gent cependant  parmi  les  fêles  du  Seigneur, 
conformément  à  une  opinion  qui  avait  pré- 
valu,  et  que  la  congrégation  des  Rites  a  ré- 
formée.  Ils  excluent  des  octaves  les  fêtes 
transférées,  à  quelques  exceptions  près. 
VIII.  De  officio  S.  Marte  in  sabbato. 

t. In  omnibus  sabbatis  per  annum  extra  Ad- 
ventum  et  Quadragesitnam  ,  ac  nisi  Quatuor 
Tempora  eut  viqiliœ  occurrant,  vel  nisi  fieri 
debeat  de  feria  propter  officium  alicujus  do- 
minicœ aliquando  infra  Itebd.  ponendum,  ut 
in  rubrica  de  dominicis  dictum  est;  et  nisi  fiât 
officium  novem  lectionum,  vel  de  oct.  Paschœ 
et  Penlecosles  ,  semper  fit  officium  de  sancta 
Maria,  eo  modo  quo  fit  de  feslo  simplici,quem- 
admodum  circa  finem  Breviarii  disponitur. 
De  festo  autem  simplici  in  sabbato  occurrente 
fit  tanlum  commemoratio. 

2.  Cum  vero  supradictis  diebus  fieri  non 
potest  offic.  de  sancta  Maria,  nulla  etiam  fit 
commemoratio  de  ea  propter  sabbatum,  sed 
tanlum  in  semiduplicibus  (qnando  ejus  offi- 
cium parvum  non  dicitur)  fit  consuetu  ejus 
commemoratio  per  annum  cum  aliis  suffragiis 
posilis  in  psaiterio  post  vesperas  sabbati. 

3.  Ejus  officium  in  sabbato  incipit  feria  v 
ad  modum  festi  simplicis,  a  capitulo,  et  ler- 
minatur  ad  nonam  sabbati.  Si  autem  feria  vi 
occurrat  officium  novem  lectionum  ,  in  ve- 
speris  fit  tantum  commemoratio  de  S.  Maria 
cum  antiphona,  versu  et  oratione  quœ  ha- 
benlur  in  officio  ejus  in  sabbato  ,  nisi  illud 
officium  novem  lectionum  sit  de  eadem  bcala 
Maria,  quia  lune  nulla  alia  commemoratio  de 
ea  facienda  est. 

k.  Ad  matutinumpost  invitatorium  et  hym- 
num  de  S.  Maria  ,  dicitur  unum  nocturnum 
cum  duodecim  psalmis  ferialibus,  ut  in  psai- 
terio. Versus  de  S.  Maria,  prima  et  secunda 
lectio  ex  Scriptura  de  tempore  occurrenti , 
tertia  lectio  et  alia  omnia  tant  in  matutino 
quam  in  laudibus  et  horis  ,  ut  in  officio  S. 
Mariœ  in  sabbato  assignant  ur. 

5.  Dicuntur  preces  dominicales  ad  primant 
et  complelorium,  et  fiant  suffragia  consueta 
de  apostolis  et  pace,  et  tempore  paschali  sola 
commémorât,  de  cruce  ,  ut  in  secunda  feria 
post  octavam  Paschœ.  Post  nonam  nihil  fit  de 
ea,  nisi  consueta  ejus  comm.  cum  aliis  suffra- 
giis,quando  dicendasuntin  officio  dedominica. 

VARIÉTÉS. 

Plusieurs  avaient  supprimé  cet  office  de  la 
sainte  Vierge  pour  le  samedi;  on  l'a  rétabli 
dans  l'Office  viennois  et  autres;  ce  jour  étant 
spécialement  consacré  à  Marie,  il  convient 
d'en  faire  mémoire,  quand  on  n'en  célèbre 
pas  l'office;  c'est  ce  qu'on  observe  à  Gre- 
noble, à  Toulouse,  etc.;  dans  le  rite  romain 
cela  a  toujours  lieu  quand  l'office  n'est  pas 
double,  sauf  quelques  exceptions 
IX.  De  commemorationibus. 

1.  Commémorations  fiant  de  festis  simpli- 
cibus,  quando  in  eorum  diebus  incidit  festum 


novem  lectionum  etiam  translatum,  vel  domi- 
nica,  vel  octava,  vel  sabbatum,  et  quando  fieri 
débet  de  feria  ,  ut  ponalur  officium  alicujus 
dominicœ,  quœ  eo  anno  supersit. 

2.  De  feriis  Adventus,  Quadrag.,  Quatuor 
Temporum  ,  vigiliarum ,  et  secunda  Roga- 
tionum  fit  commemoratio  quando  festum  no- 
vem lectionum  in  illis  feriis  occurrit.  Si  sim- 
plex  festum  in  eisdem  feriis  occurrat,  officium 
fit  de  feria ,  et  commemoratio  de  festo  sim- 
plici. 

3.  Prœterea  fit  commemoratio  de  dominicis 
a  Pentecoste  usque  ad  Adventum,  et  ab  Epi- 
phania  usque  ad  Septuages. ,  et  a  dominica 
in  Albis  usque  ad  Pentecosten  exclusive  , 
quando  festo  duplici  imptdiuntur.  De  aliis 
dominicis  nulla  fit  commemor.  occurrente 
festo  duplici ,  quia  festum  in  illis  occurrens 
transfertur  ;  nisi  illud  festum  fuerit  princi- 
P'tlis  patroni ,  vel  tituli,  aut  Dedicationis  ip- 
sius  Ecclesiœ,  non  autem  alicujus  cupellœ  vel 
allaris  ejusdem  Ecclesiœ  ;  et  tune  de  hujus- 
modi  principali  festo  fit  tantum  in  eo  loco 
vel  Ecclesia  cujus  est  patronus ,  vel  titulus , 
aut  Dedicatio,  cum  comm.  dominicœ,  excepta 
dominica  i  Adventus  ,  dominica  i  Quadrages., 
dominica  Passionis,  dominica  Palmarum,  do- 
minica Paschœ,  dominica  in  Albis,  ac  domi- 
nicœ Pentecostes  et  Trinitalis ,  in  quibus  hu- 
jusmodi  occurrens  festum  transfertur  in  se- 
quentem  diem  similiter  non  impeditam  ;  dum- 
modo  non  fuerit  infra  mujorem  hebd.,  et  per 
octavam  Paschœ  et  Pentecostes,  quibus  diebus 
non  fit  de  aliquo  festo  duplici  occurrente. 

k.  De  octava  etiam  ,  quando  festo  novem 
lectionum  ,  vel  dominica  impedilur,  fit  com- 
memoratio, nisi  illud  festum  novem  lectionum 
fuerit  solemne  principale  alicujus  loci ,  ut 
supra.  Nain  in  primis  vesperis  et  laudibus 
hujusmodi  festi  nulla  fit  commemoratio  festi 
simplicis  occurrenlis  ,  nec  alicujus  vigiliœ  , 
excepta  vigilia  Epiphaniœ,  nec  alicujus  diei 
infra  octavam  ,  nec  alicujus  prœcedenlis  festi 
novem  lectionum  (nisi  id  festum  fuerit  ex  iis 
quœ  infra  in  hac  eadem  rubrica  enumerantur), 
nec  diei  oct,  nec  dominicœ  ,  si  festum  illud 
solemne  célèbre tur  feria  secunda,  exceptis  do- 
minicis Adventus  et  dominicis  a  Septuagesima 
usque  ad  octavam  Paschœ  inclusive;  de  quibus 
dominicis  ,  sicut  etiam  de  feriis  Adventus  , 
Quadragesimœ  ,  Quatuor  Temporum  ,  et  se- 
cundœ  Rogationum  semper  fit  commémorât, 
quoeumque  feslo  advenienle.  Quod  si  hujus- 
modi festum  solemne  venerit  in  quucumque 
dominica,  fil  commemoratio  de  ea  in  ulrisque 
vesperis  et  laudibus.  Et  similiter,  si  occurrat 
in  die  octava  alicujus  fesli  habenlis  octavam, 
de  ea  fiet  commemoratio  etiam  in  ulrisque 
vesperis  et  laudibus.  In  secundis  autem  ve- 
speris festi  prœdicti  fit  commemoratio  de  du- 
plici, semiduplici  et  dominica  sequentibus,  et 
non  de  aliis. 

5.  Idem  servatur  in  quibusdam  festis  ma- 
joribus  per  annum.  scilicel  in  Nativilate  Do- 
mini  (in  cujus  officio  nulla  fit  comment,  de 
sancta  Anastasia  ,  sed  in  secunda  tantum 
missa),  in Epiphania,  in  Pascha  resurrectionis 
cum  tribus  proxime  antecedenlibus ,  et  duobus 
sequentibus  diebus  in  Asccnsione  Domini,  m 


289 


BRE 


BRE 


290 


Pentecoste,  cum  duobits  sequentibus  diebus,  in 
feslo  Corporis  Chrisli ,  in  festis  Nalivitatis 
sanctiJoannis  Buptistœ  ,  sunctorum  aposto- 
lorum  Pétri  et  Pauli ,  et  Assumptionis  beatœ 
Maria,  infesta  omnium  sanctorum,  el  in  feslo 
Dedicationis  propriœ  Ecclesiœ,  in  quibus  fe- 
stis fiunt  comm.  eo  modo  lantum  quo  dictum 
est  supra  de  feslo  solemni  alicujus  loci. 

6.  In  festis  autem  secundi  ordinis,  videlicet 
<treumcisionis,Trinitatis,  Purificationis,An- 
nuntiationis  et  Nativitatis  B.  Mariœ,  in  Na- 
Uditiis  duodecim  apostolorum  et  evangelista- 
rum,  in  feslo  Inveniionis  sanctœ  crucis,  et  in 
feslo  suncti  Laurentii  et  Dedicationis,  sancti 
Miclinelis  archanç/eli,  in  primis  vesperis  fit 
commem.  festi  duplicis  eo  die  celebrati,  nisi 
aliter  in  propriis  locis  notetur  ;  de  dominica 
vero,  de  die  infra  oclavam,  et  de  festis  semi- 
duplicibus  non  fit  commemor.  eo  modo  quo 
nec  in  feslo  solemni  alicujus  loci,  ut  dictum 
est  supra.  De  simplicibus  et  vigiliis  in  liis 
festis  occurrentibus  legilur  nona  lectio,  el  fit 
commemor.  in  laudibus  tanlum  ;  in  secunâis 
autem  vesperis  fit  commemoratio  de  quocum- 
que  sequenti  feslo,  etiam  simplici,  et  de  die 
infra  oclavam,  si  de  ea  fieri  debeat  officium 
die  sequenti.  De  octavis  Nativitatis  Domini, 
Epipkaniœ  et  Corporis  Cltristi,  semper  fit 
commemoratio  in  utrisque  vesperis  et  laudi- 
bus, quandocumque  contigerit  infra  illas  de 
aliquo  alio  festo  officium  celebruri  juxta  ru- 
bricam  de  octavis  num.  3. 

7.  De  dominicis  et  feriis  Adventus  et  Qua- 
drages.  commem.  fit  in  utrisque  vesperis  et 
laudibus.  De  feriis  Quatuor  Temporum,  vi- 
gitiurum,  et  secunda  Hogationum,  quando  de 
illis  commem.  fieri  débet,  fit  in  laudibus  tan- 
tum.  De  festis  autem  simplicibus  [nisi  in  die- 
bus supradictis  occurrant)  commémorât,  fit  in 
primis  vesperis  et  laudibus  eo  die  quo  in  Ka- 
lend.  assignantur.  De  aliis  vero  Dominicis  per 
annum  et  octavis  commemoratio  fit  in  utrisque 
vesperis  et  laudibus,  nisi  concurrant  cum  su- 
pra enumeratis  feslis. 

8.  Commemor.  fiant  hoc  modo.  Post  oratio- 
ncmdiei,  in  primis  vesperis  dicitur  anliphona 
quœpositaest  ad  Magnificat,  et  in  laudibus quœ 
posila  est  ad  Benediclus  in  communi  (si  pro- 
priam  non  habuerit],  conveniens  ejus  officio 
cujiis  fit  commemoratio.  Post  antiphonam  di- 
citur versus  inde  sumendus  unde  sumpta  est 
anliphona,  scilicet  post  hymnum  vesperarum 
et  laudum;  deinde  dicitur  or  alio.  Si  antipho- 
na  et  versus  festi  de  quo  fit  commemoratio 
sumenda  essent  ex  eodem  communi  unde 
sumpta  sunt  in  officio  diei  in  feslo  commemo- 
rationis  variantur,  ita  ut  in  vesperis  suinan- 
tur  ex  laudibus,  et  in  laudibus  ex  primis 
vesperis  ejusdem  communis,  nisi  aliter  signe- 
tur.  Et  simili  ter  si  in  secundis  vesperis  sanctœ 
Agalhœ,  aut  aller ius  sanctœ  novem  lectionum 
fieri  debeat  commemoratio  B.  Mariœ  pro  ejus 
officio  in  sequenti  sabbato  celebrando ,nerepe- 
talur  versus  Diffusa  est  gratia,  dicalur  versus 
Bi-nedicta  tu  ,  ex  laudibus.  Si  item  occur- 
rat  ut  eadem  sit  oratio  festi  de  quo  fit  offi- 
cium, et  ejus  de  quo  fit  commemoratio ,  mute- 
tur  oratio  pro  commemoratione  in  aliam  de 
communi.  Si  de  lempore  fiât  commemoratio  de 


dominica  scilicet  vel  feria,  antiphona  et  ver- 
sus unie  orationem  eodem  modo  sumanttir  ex 
proprio  de  lempore,  si  habuerit  proprium  ; 
alioquin  de  psalterio ,  oratio  vero  ex  proprio 
de  tempore. 

9.  Quando  fit  commemoratio  de  dominica 
vel  feria  quœ  habent  propriam  homiliam , 
nona  lectio  in  officio  diei  novem  lectionum 
legitur  de  homilia  dominica  vel  feriœ;  quœ 
erit  vel  prima  de  homilia,  vel  trts  simul  in 
una  lectione  conjunctœ. 

10.  Si  in  die  in  quo  fit  officium  novem  lec- 
tionum fiât  commemoratio  de  festo  trium 
lectionum ,  nona  lectio  legitur  de  festo  trium 
leclionum  ,  si  propriam  habuerit  ;  si  duas, 
ex  duabus  fiât  una  leclio,  quœ  sit  nona  in 
officio  novem  lectionum.  Quœ  lectio  de  sancto 
non  legitur  quando  de  eo  fit  commemoratio 
in  dominicis  quœ  habent  nonum  respons., 
nec  quando  nona  lectio  legenda  est  de  homilia 
dominicœ  vel  feriœ,  ut  supra;  nec  in  feriis  et 
aliis  diebus,  quando  in  officio  diei  legunlur 
tantum  très  lectiones  ;  nec  etiam  nona  leclio 
legitur  de  die  infra  oclavam,  quando  de  ea 
fit  commemoratio  in  dominica.  vel  aliquo  festo, 
licet  habeat  Evangelium  proprium  cl  homiliam. 

11.  Quando  conlingit  fieri  plures  comme- 
morationes,  servetur  hic  ordo.  De  duplici  fiât 
ante  dotninicam ,  de  dominica  anle  festum  se- 
miduplex,  de  semiduplici  ante  diem  infra  oc- 
tavam ,  de  die  infra  octavam  ante  ferias  Ad- 
ventus, Quatuor  Temporum,  vigiliarum  et 
Rogationum,  et  de  dictis  feriis  ante  festum 
simplex.  De  sancta  Maria  (quando  in  secundis 
vesperis  festi  novem  lectionum,  quod  feria  vi 
celebratum  sit,  de  ea  fieri  débet  commemora- 
tio pro  officio  sequentis  sabbati)  fiât  ante 
festum  simplex  in  sabbato  occurrens.  De  festo 
simplici  fit  commemoratio  anle  suffrogia,  seu 
communes  commemorationes  de  cruce,  sancta 
Maria,  apostolis,  et  de  pace,  el  ante  comme- 
morationemeujuscumque  lituli  vel  pair  oui  Ec- 
clesiœ, quœ  etiam  pro  sui  dignitate  aliis  suff'ra- 
giis  prœdiclis  prœponerelur.  De  quibus 
suffragiis,  quomodo  et  quando  facienda  sint, 
habetur  inferius  propria  rubrica. 

VARIÉTÉS. 

On  a  rétabli,  dans  plusieurs  Bréviaires  à 
laudes  et  à  vêpres,  la  comménioruison  du 
dimanche  qui  ne  se  faisait  qu'à  l'office  no- 
cturne et  à  la  messe,  sans  faire  cependant 
mémoire  d'un  office  supérieur  à  celui  du 
dimanche. 

Tous  ne  s'accordent  pas  dans  la  manière 
de  faire  ces  mémoires.  Les  uns,  à  l'imitation 
du  rite  romain,  ne  mettent  de  conclusion 
qu'à  la  première  et  à  la  dernièru  oraison, 
comme  on  fait  à  la  messe;  les  autres  mettent 
la  conclusion  courte  aux  oraisons  intermé- 
diaires. 

Quant  à  l'ordre  dans  lequel  on  doit  les 
placer,  il  se  présente  une  difficulté  par  rap- 
port à  celle  de  tous  les  martyrs  ordonnée  en 
France  le  jour  de  la  fête  de  saint  Etienne 
premier  martyr.  Faut-il  la  placer  après  celle 
de  l'octave  de  Noël,  comme  si  c'était  celle 
d'une  fête  simple,  ou  bien  la  joindre  à  celle 
de  saint  Etienne,  comme  inhérente  à  l'office 
du  premier  martyr?  On  a  adopté  ce  dernier 


2P1 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


29'J 


parti,  à  l'imitation  de  ce  qu'on  fait  aux  fêtes 
de  saint  Pierre  et  saint  Paul  qu'on  ne  sé- 
pare pas  dans  le  rite  romain,  et  à  celles  de 
la  sainte  Vierge,  si  on  a  la  permission  d'y 
faire  mémoire  de  saint  Joseph.  Celle  de  tous 
les  martyrs  ne  peut  pas  être  assimilée  à 
celle  d'une  fête  simple,  puisqu'elle  doit  avoir 
lieu  aux  premières  et  aux  secondes  vêpres, 
et  que  les  simples  n'ont  pas  de  secondes 
vêpres.  Il  en  est  de  même  de  la  comraémo- 
raison  de  tous  les  apôtres  le  jour  de  saint 
Pierre. 

X.  De  translatione  festorum. 

i.  Si  aliquod  festum  duplex  occurrat  in  do- 
minicis  Advenlus,et  in  dominicis  a  Sepluaije- 
sima  usque  ad  dominicain  in  Albis  inclusive, 
in  tigilia  Nalivitatis  Domini,  in  die  Circum- 
cisionis,  ifi  Iota  octava  Epiphaniœ ,  in  feria 
quarta  Cinerum,  in  tota  majori  hebdomaaa,  et 
in  fia  octavam  Paschœ,in  Ascensione  Domini, 
in  diebus  a  vigilia  Pentecostes  usque  ad  festum 
Trinitatis  inclusive  in  feslo  Corporis  Christi, 
et  ejus  die  octava  ,  in  festo  Assumplionis 
If.Virqinis  et  Omnium  Sanctorum,  transfer- 
ts in  primant  dieux  festo  duplici  vel  semida- 
plici  non  impeditam,  exceplis  lamen  festis 
Nalivitatis  sancli  Joannis  Baptistœ,  et  SS. 
apostolorum  Pétri  et  Pauli,  quœ  in  die  octava 
Corporis  Chrisli  celebruntur  :  excepto  quoque 
festo  quocumque  solcmni  alicujus  l'oci,  quod 
in  propria  tantum  Ecclesia,  etiam  in  aliquibus 
ex  supradictis  diebus  occurrens,  scilicet ,  m 
Dominicis  h,  m  et  iv  Adventus  et  Quadrage- 
simœ,  dominica  Septuagesimœ  ,Sexagesimœ  et 
Quinquagesimœ,  et  diebus  in frd  octavam  Epi- 
phuniœ  [ut  in  rubrica  de  commemor  ationibus 
dictum  est)  celebralur.  Si  autem  festum  Nali- 
vitatis S.  Joannis  Baptistœ  veneril  in  die 
corporis  Christi ,  transfertur  in  sequentem 
diem  ,  cum  commemoratione  octavœ ,  et  in  se- 
cundis  vesperis  Corporis  Chrisli  fit  tantum 
commemoratio  sancti  Joannis  ;  sequentibus 
autem  diebus  fit  officium  de  eadem  octava  Cor- 
poris Christi,  cum  commemoratione  octavœ 
sancli  Joannis.  Dies  autem  octavœ  stncli 
Joannis  tune  veniens  in  die  octava  Corporis 
Chrisli,  non  transfertur,  sed  deilla  eo  anno 
fit  tantnm  commemoralio  inutrisque  vesperis 
et  lawlibus  diei  octavœ  Corporis  Chrisli;  et  id 
scinper  servetur  quando  festum  hahens  octa- 
vaoi  transfertur ,  vt  non  ideo  dies  octava 
transferatur,  sed  ipsa  die  de  en  fit  commemo- 
ralio quœ  alias  eral  octava,  si  festum  non 
fuisse.l  translatum.  Quod  si  feslum  post  tolam 
suam  octavi  m  transferri  contigerit,  illo  anno 
celebralur  sine  octava,  nisi  tilularis  Ecclesiœ 
privileqio  aliter  fieri  oporteat. 

2.  Si  in  die  octava  alicujus  festi  habenlis 
octavam,  occurrat  aliquod  festum  duplex  ex 
majoribut  supra  in  rubrica  de  commemoratio- 
nibus  enumeratis,  fiât  de  festo  cum  comme- 
moratione diei  octavœ ,  excepta  die  octava 
Nalivitatis  l'omini  et  Epiphaniœ,  in  quibus 
non  fit  de.  al iqno  festo,  sed  transfertur  in  pri- 
mam  diem  similitcr  non  impeditam.  Si  autem 
non  fueril  ex  prœdiclis  festis  ,  fiât  de  octava, 
et  feslum  transfcrniur,  ut  supra. 

3.  Si  aliquod  feslum  duplex  infra  octav. 
occurrens.  alio  majori  festo  duplici  impedia- 


tur,  transferatur  in  primam  diem  simili  1er 
non  impeditam,  et  in  eo  fiât  commemoratio  die 
oelava. 

k.  Si  in  aliis  dominicis  per  annum  a  supra 
diclis  occurrat  festum  duplex,  non  transfer- 
tur, ut  dictum  est,  in  rubrica  de  commemora- 
tionibus. 

5.  Feslum  semiduplex  occurrens  diebus  su- 
pradictis, et  infra  octavam  Corporis  Christi, 
et  aliis  dominicis  per  unnum,  transfertur  in 
primam  diem  simili  officia  non  impeditam  : 
occurrens  vero  in  dominicis  infra   Mas  octu 
vas,  in  quibus  fit  de  festis  occurrentibus    , 
dictum  est  in  rubrica  de  oclavis),  transfertu 
in  sequentem  diem,  cum  commemoratione  oc  ■ 
iavœ  ;  quœ  si  fueril  alio  festo  duplici  vel  se  - 
miduplici  impeditu,  prœdiclum  festum  semi- 
duplex  veniens  in  dominica,  transfertur  post 
octavam  ;  ita  ut  feslum  semiduplex  infra  octa- 
vam non  transferatur,  nisi  in  proxime  sequen- 
tem diem. 

6.  Si  duo  vel  plura  festa  novem  lectionum 
simul  eodem  die  veniant,  fiât  officium  de  ma- 
jori, id  est,  de  duplici,  et  semiduplicia  trans- 
férants. Al siomnia  fuerint  duplicia  vel  omnia 
semiduplicia,  fiât  de  digniori  seu  eolemniori, 
et  quœ  minoris  solemnitalis  sunt  transfé- 
rants. 

1.  Si  plura  festa  novem  lectionum  transfe- 
renda  sint,  prias  transferatur  duplex  quam 
semiduplex,  et  inter  plura  duplicia,  quod  est 
mayis  sotemne  semper  prius  transferatur  et 
prius  celebrelur  ;  alioquin  si  sunt  œquulia, 
unum  ante  aliud  transferatur  eo  ordine  quo 
erant  celebfanda  inpropriis  diebus. 

8.  Festum  simplex  numquam  transfertur  ; 
sed  si  de  eo  fieri  non  polest  officium,  fiât  com- 
memoralio ut  dictum  est  in  rubrica  de  com- 
mem.;  si  autem  veneril  in  illis  diebus  in  qui- 
bus de  simplici  nulla  fit  commemoratio,  eo 
anno  non  fil  de  eo  amplius. 

9.  Si  aliquod  feslum  novem  lectionum,  in 
quo  annotatum  est  fieri  commemor.  alicujus 
sancti,  transferatur  propter  udvenientein  do- 
minicain vel  aliud  festum  majus  ,  non  tamen 
transfertur  cum  illo  commemoralio  illius 
sancti  in  eo  ussignata,  sed  dicta  commemora- 
tio fit  die  suo  in  dominica,  vel  alio  festo  in 
quo  fieri  possit,  cum  nona  lectione  ejusdem, 
si  propriam  de  vila  sancti  habuerit;  festum 
vero  novem  lectionum  transfertur  sine  alla 
amplius  commemoratione  festi  simplicis  prœ- 
dicli.  Quod  etiam  servatur  in  commemor. 
occurrentibus  in  vigiliis,  cum  de  vigilia  ve- 
niente  in  dominica  fil  in  sabhato  prœcedenli  ; 
tune  enim  commemoratio  festi  simplicis  non 
fit  in  officio  vigiliœ,  sed  in  dominica. 

VARIÉTÉS. 

Selon  plusieurs  rites,  les  semi-doubles  ne 
se  transfèrent  pas  ;  souvent  on  les  omet  en- 
tièrement; seulement  on  les  fixerait  à  un 
autre  jour,  et  les  simples  aussi,  s'ils  se  ren- 
contraient toujours,  ou  presque  toujours  à 
des  jours  qui  les  excluent. 

Plusieurs  anticipent  les  offices  qui  doivent 
être  déplacés,  lorsque  la  translation  pré- 
sente des  difficultés,  lorsqu'elle  éloigne  cet 
office  de  sa  place  beaucoup  plus  que  l'anti- 
cipation. On  ne  donne  pourtan!  onsd»  règles 


Ï93 


BRE 


précises  à  ce  sujet  pour  tons  les  cas,  mais 
seulement  pour  des  cas  particuliers,  comme 
le  Carême,  les  Rogations,  etc.  S'il  y  avait 
translation  desoffices  passés  et  en  mémelemps 
anticipation  d'un  office  à  Tenir,  cela  peut  em- 
barrasser; du  moins  une  anticipation  peut 
facilement  échapper  à  la  prévision.  Le  rite 
romain  évite  cc9  inconvénients  en  n'antici- 
pant jamais,  si  ce  n'est  par  une  fixation  per- 
manente à  un  antre  jour;  et  si,  à  la  fin  de 
l'année,  tl  manque  des  jours  libres  pour  les 
translations,  ou  réduit  à  des  simples  le»  of- 
fices qui  ne  peuvent  trouver  place,  et  l'on  en 
fait  mémoire,  si  le  jour  le  permet. 

XI.  De  coacurrentia  officii. 

1.  Concurrentiel  officii  altendenda  e»l  semper 
in  secundis  vesperis,  quomodo  lit  ordinandum 
officium  cum  sequenti  die.  Itaque  cum  dicilur 
officium  aliquod  cum  alio  concurrere,  intelli- 
gitur  de  pracedenti  in  secundis  vesperis,  cum 
sequenti  in  primis  vesperis. 

2.  Duplici  ergo  in  secundis  vesperis  concur- 
rente cum  alio  sequenti  duplici  in  primis,  si 
utraque  sint  ejusdem  solemnitatis  ,  regulari- 
ter  a  capitula  fit  de  sequenti,  cum  commemo- 
ratione prœcedentis,  nisi  aliter  in  propriis 
locis  annotetur.  Si  vero  non  sunt  ejusdem  so- 
lemnitatis, sertetur  differentia  in  rubricis  de 
commemorationibus  et  translalione  festorum 
assignata,  ut  scilicet  festa  majora  habeant 
primas  et  secundas  vesperas  intégra»,  cum 
commemoratione  minorum,  quando  de  eis 
péri  débet.  Si  autem  post  aliquod  festum 
ex  Us  quœ  in  secundo  ordine  posita  sunt  in 
rubrica  de  commemoratione  sequitur  immé- 
diate aliud  ex  solenmibus  majoribus,  vesperœ 
eruntde  sequenti  cum  commémorât . prœceden- 
tis. Inter  festa  œqualis  solemnitatis  servetur  hic 
orrlo,  ut  festa  Domini  prœferantur  omnibus 
nliis,  et  habeant  ulrasque  vesperas  intégras , 
sicuti  festa  beatœ  Maria  festis  sanctorum, 
item  festft  anqelorum  et  apostolorum  cœteris 
aliis, et  festa illorumsanctorum,quiinpropriis 
lotis  vel  Ecclesiis  solemniter  celebrantur , 
aliis  in  Kalendario  descriptis. 

3.  I>uplici  vero  concurrente  cum  festo  se- 
miduplici, cum  dominica,  cum  die  infra  octa- 
vum,cum  festo  simplici,  et  cum  officio  B.  Ma- 
ria in  sab!>alo  ,  omnia  in  secundis  vesperis 
de  duplici,  cum  commemoratione  illorum; 
nisi  illud  duplex  fuerit  de  Us  qua  excipiun- 
tur  in  rubrica  de  commemorationibus,  in  qui- 
bus  aligna  commemoratione»  omittuntur.  Du- 
plici etiam,  et  quoeumque  officio  novem  le- 
ctionum  concurrente  cum  ferla,  vel  potins  se- 
quente feria,  omnia  de  duplici,  et  nihil  de 
feria  sequenti.  Sed  si  festum  celebretur  in  Ad- 
venta  et  Quadrages.,  fit  semper  commemora- 
tio de  feria ,  ut  infra  dicetur.  Idem  dicendum 
in  festis  simpiieibus  venientibus  cum  sequeitti 
festo  novem  tectionum,  de  quibus  etiam  com- 
memoratio fit  non  ratione  concursus,  sed  quia 
eodem  die  occurrunt ,  ut  dictum  est  in  ru- 
brica de  commemorationibus . 

h.  Semiduplici  festo,  dominica,  et  die  infra 
octav.  concùrrentibus  cum  sequenti  duplici, 
omnia  de  duplici  cum  commemor.  illorum, 
nisi  dujplex  fuerit  ex  numéro  majorum  quœ 


BRE  294 

supra  in  rubrica  de  commemorationibus  nu~ 
merata  sunt,  in  quibus  nulla  fit  commemo- 
tatio  prœcedentis.  Semiduplici  festo  concur- 
rente cum  sequenti  alio  semiduplici,  cum  do- 
minica, vel  cum  die  infra  octavam,  a  capitulo 
fit  de  sequenti,  et  commemoratio  prœcedenti», 
nisi  aliter  signelur.  Semiduplici  autem  con- 
currente cum  sequente  festo  simplici,  vel  cum 
officio  beatœ  Maria  in  sabbato,  omnia  de  se- 
miduplici, cum  commemoratione  sequenti». 

5.  Dominica  occurrente  cum  sequente  festo 
semiduplici  et  cum  die  infra  oct.  vel  cum  festo 
simplici,  omnia  de  dominica,  cum  commem. 
sequentis. 

6.  Die  infra  oct.  concurrente  cum  sequente 
dominica,  vel  semiduplici,  a  capitulo  fit  de 
sequenti,  cum  commem.  octava.  Die»  infra 
octavam  cum  simplici  proprie  non  habet  con- 
cursum,  quia  in  sequenti  die  infra  octavam 
non  fit  de  simplici,  nisi  commem.  qua  et  eadem 
ratione  in  prœcedenti  die  injra  oct.fieri  débet. 

1.  Die  00t.  concurrente  cum  alla  die  oc- 
tava,  a  capitula  fit  de  sequenti,  cum  commem. 
pracedentis,  excepta  octava  Corporis  Chrisli 
concurrente  cum  octava  S.  Joannis  Baplislœ, 
in  qua  de  sequenti  fit  tantum  commem.,  et 
quando  aliter  in  propriis  locis  notatur.  Die 
octava  concurrente  cum  sequenti  duplici  mi- 
nori ,  etiam  translato,  a  capitulo  fit  de  se- 
quenti, cum  commemor.  octava  [exceptis  die- 
bu»  oetavis  festivitatum  B.  M.  Y .  etiam  par- 
ticularibu»  aticujus  religionis,  in  quibus  de 
seqttenti  fit  tantum  commemoratio).  Concur- 
rente vero  cum  sequenti  duplici  majori,  etiam 
translato,  totum  officium  fit  de  sequenti,  cum 
commemor .  octava,  excepta  die  octava  Epi- 
phania ,  Pascha ,  Ascensionis  et  Corporis 
Chrisli,  in  quibus  de  sequenti  fit  tantum  corn- 
memoralio.  Si  autem  sequens  festum  etiam 
translatum  fuerit  ex  solemnioribus  supra 
enumeralis  in  rubrica  de  commémorât,  in  se- 
cundo ordine  num.  6,  totum  officium  fit  de 
sequenti  cum  commémorât .  octava. 

8.  Simplex  cum  alio  non  potest  concurrere 
in  secundi»  vesperis  (licel  cum  ipso  possit  esse 
concursus  in  primis  vesperis!  quia  non  hubet 
secundas  vesperus,  sed  ejus  officium  termina- 
tur  ad  nonam,  et  deinceps  nxhil  fit  de  eo,  nec 
commemoratio.  Si  sequatur  aliud  simplex, 
psalmi  erunl  de  feria  occurrente  in  psalterio 
ad  vesperas,  et  a  capitulo  fit  de  sequenti  sim- 
plici sine  alla  commemoratione  pracedentis. 
Si  sequatur  officium  novem  lectionum,  vespe- 
rœ iota  erunl  de  eo  sine  itlla  simililer  com- 
memoratione simplicis  pracedentis.  Si  nul- 
lum  festum  sequatur,  subintrat  officium  de 
tempore,  et  vesperœ  Iota  erunl  de  feria. 

9.  Feria  non  potest  concurrere  cum  alio 
officio  in  secundis  vesperis,  neque  cum  ipsa 
potest  esse  concursus  in  primis  vesperis,  quia 
ejus  officium  incipit  et  desinit  ubi  desinit  et 
incipit  quodeumque  aliud  officium.  Quameis 
proprie  (si  ei  dandum  est  principium)  se- 
quente feria  post  aliam  feriam  ejus  officium 
incipit  a  matutino,  et  terminatur  sequente 
alia  feria  ad  completorium  ;  et  ideo  si  feria 
sequatur  aliam  feriam,  in  vesperis  praceden- 
tis feriœ  nihil  fit  de  sequenti.  quoad  e.a  quœ  in 
sequenti  feria  sunt  propria.  V  erbi  gralia,  »i 


295 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.'  290 


in  vesperis  feriœ  m  ante  feriam  iv  Cinerum 
fiât  de  feria,  dicitur  oratio  dominicœ  prœce- 
dentis,  non  autem  ea  quœ  est  propria  in  se- 
quenti feria  iv  Cinerum;  nec  ante  oralionem 
dicuntur  preces  quœ  dicendœ  sunt  in  dicta 
feria  iv  Cinerum.  Quod  etiam  fit  quando  feria 
per  annum  proec.edit  feriam  Quatuor  Tempo- 
rum  vel  vigiliarum.  Hac  etiam  ratione  supe- 
rius  dictum  est  in  concurrentia  aliorum  offi- 
ciorum,  cum  feria  nullum  officium  concur- 
rere,  et  nihil  fieri  de  feria  prœcedenti,  adve- 
niente  alio  officio.  Si  autem  de  ea  aliquando 
fieri  debeal  comtnemoratio  in  vesperis,  non  fit 
ratione  concursns,  sed  quia  eo  die  quo  offi- 
cium feriarum  Adventus  et  Quadrag.  impedi- 
lur,  iilarum  commemoralio  ratione  temporis 
ex  prœcepto  Ecclesiœ  prœtermitti  non  débet. 

10.  Cum  vero  occurrit  ut  festum  simplex 
reniât  in  feria  iv  et  vi  Quatuor  Temporum, 
in  feria  iv  Cinerum,  et  in  vigdus  quœjeju- 
nanlur,  vesperœ  antécédentes  {nisi  ea  die  cele- 
bratum  sit  festum  novem  lectionum)  erunt  de 
feria  communi  per  annum,  non  autem  de  se- 
quenti,  ut  dictum  est,  cum  commemoratione 
festi  simplicis  in  sequenti  feria  occurrentis. 
Quod  ideo  non  fit  quia  sequens  feria  habeat 
primas  vesperas ,  sed  quia  cum  festum  sim- 
plex in  sequenti  die  non  habeat  officium  pro- 
pter  feriam  prœdictam  in  eo  occurrentem,  nec 
etiam  convenit  illud  habere  primas  vesperas 
in  prœcedenti  die.  Et  eadem  ratione,  si  fe- 
stum simplex  occurrat  feria  v  in  Cœna  Do- 
mini,  in  qua  de  eo  non  débet  fieri  commemo- 
ratio,nulla  etiam  fiet  commemoralio  in  vespe- 
ris feriœ  iv  prœcedentis. 

VARIÉTÉS. 

D'après  ceriains  Bréviaires  les  dimanches 
de  première  classe  ont  toujours  leurs  pre- 
mières vêpres,  quelle  que  soit  la  fête  qui 
précède.  Ainsi,  dans  les  lieux  où  la  fête  de 
saint  André,  apôtre,  est  de  première  classe, 
si  elle  arrive  le  samedi,  elle  n'aura  pas  de 
secondes  vêpres;  on  n'en  fera  pas  même  mé- 
moire, selon  quelques  Bréviaires,  quand 
même  on  eût  célébré  ce  jour-là  le  reste  de 
l'office  dans  l'église  dont  saint  André  est  pa- 
tron ou  titulaire.  Cela  fut  ainsi  réglé  avant 
que  la  solennité  des  patrons  ait  été  transférée 
au  dimanche,  en  France,  parle  cardinal  Ca- 
prara.  Ainsi,  dans  le  cas  posé,  les  fidèles, 
après  avoir  vu  célébrer  à  la  messe,  avec 
toute  la  solennité  possible,  la  fête  de  leur 
saint  patron,  n'auraient  à  vêpres  qu'une  so- 
lennité lugubre,  avec  des  psaumes  auxquels 
ils  ne  sont  point  accoutumés,  à  moins  que, 
selon  des  rubriques  récentes,  on  ne  dise,  en 
ce  cas,  les  psaumes  du  dimanche.  Aussi  l'u- 
sage s'est-il  établi,  dans  plusieurs  diocèses, 
depuis  que  la  solennité  de  certaines  fêtes  est 
transférée  au  dimanche,  de  célébrer  ce  jour- 
là,  non-seulement  la  messe,  comme  l'a  réglé 
le  cardinal  Gaprara,  mais  encore  les  vêpres, 
comme  au  jour  de  la  fête. 

On  verra  ci-après,  à  la  table  des  concur- 
rences, comme  on  le  voit  ici  dans  la  rubrique, 
que  le  rite  romain  ne  donne  aucun  privilège 
aux  vêpres  des  dimanches  privilégiés,  et 
laisse  célébrer  en  entier  les  fêtes  doubles  qui 
précèdent,  comme  celles  qui  suivent. 


XII.  Dp  ordinando  officio  ex  prœdictis  rubricif. 

1.  Si  quis  velil  ex  supradictis  rubricis  ordi- 
nale officium  occurrentis  diei,  videat  in  Ka- 
lendario  et  in  tabula  festorum  mobilium  de 
quo  fiât  officium  sequenti  die,  et  ut  invenerit 
esse  faciendum,  sic  ordinabit  illud  in  vespe- 
ris et  aliis  horis  noclurnis  et  diurnis. 

2.  Si  ordinandum  sit  officium  de  lempore, 
id  est  de  dominica  vel  feria,  recurrendum  est 
semper  ad  psalterium ,  ubi  ordinate  ponitur 
quod  est  commune  officii  de  lempore,  cum  dis~ 
tribut ione  psalmorum  ,  et  ad  proprium  de 
tempore,ubi  lecliones  et  responsoria,  quœdam 
anliphonœ  et  orationes  ponuntur  quœ  desunt 
in  psalterio.  Invilalorium,  hymni ,  capitula, 
versus  ,  responsoria  brevia  et  untiphonœ,  quœ 
diversis  temporibus ponuntur  inproprio,  di- 
cuntur loco  eorum  quœ  sunt  in  psalterio;  cum 
vero  propria  non  fuerint,  dicuntur  ut  in 
psalterio. 

3.  Si  officium  sit  ordinandum  de  sanclo  ; 
recurrendum  est  semper  ad  commune  sunclo- 
rum  (nisi  proprium  habeat  in  proprio  sancto- 
rum)  ubi  pro  quaiitate  festi,  si  novem  lectio- 
num, id  est,  duplex,  vel  semiduplex  fuerit , 
omnia  ordinate  ponuntur,  illis  exceplis  quœ 
propria  suis  locis  habenlur.  Si  festum  fuerit 
trium  lectionum  (noclurno  feriœ  et  lectionibus 
exceptis)  omnia  sumuntur  de  eodem  communi. 
Très  lectiones  primi  noclurni  in  officio  no- 
vem lectionum,  et  prima  et  secunda  lectio,  vel 
prima  tantum  in  festis  trium  lectionum  su- 
muntur  de  Scriptura  in  officio  de  tempore  , 
nisi  aliœ  in  propriis  locis  ponuntur. 

k.  In  majoribus  solemnitatibus  et  festis  per 
annum  ,  tolum  officium  ordinatur  ut  in  pro- 
priis locis  ponitur. 

5.  In  festis  B.  Mariœ  (omissisiis  quœ  pro- 
pria in  Mis  habentur)  hymni,  novem  psalmiet 
alla  quœdam  requirenda  sunt  ex  communi 
ejus  officio  parvo,  circa  finem  Breviarii. 

6.  Modus  inchoandi  officium,  dicendi  invi- 
tatorium  ,  hymnos,  antiphonas  et  versus,  ha- 
betur  in  prineipio  psalterii.  Cum  vero  anti- 
phonœ  dupiicandœ  sunt ,  dicuntur  intègres 
ante  psidmos,  sicut  in  fine  psalmorum. 

7.  Modus  dicendi  absolutiones  et  benedi- 
cliones  ante  lectiones  ,  legendi  et  terminandi 
lectiones,  dicendi  responsoria  post  lectiones , 
responsoria  brevia  post  capitula,  habelur  in 
prima  dominica  de  Adventu. 

8.  Quumodo  sit  inchoandum  et  terminan- 
dum  officium  per  horas,  habelur  in  psalterio  ; 
quomodo  terminandum  per  antiphonas  B. 
Mariœ,  habelur  in  fine  completorii. 

9.  Sed  ut  hœc  omnia  facilius  hab$antur  , 
positœ  sunt  sequentes  rubricœ  ,  de  singulis 
horis  earumque  partibus  distincte  cognoscen- 
dis. 

XIII.  De  matutino. 

Ad  malutinum  hœc  per  ordinem  regulariter 
dicuntur,  secundum  diversitatem  officii,  nisi 
aliter  in  quibusdam  diebus  annoletur  :  Pater 
nosler,  Ave,  Maria,  Credo,  omnia  secreto; 
deinde  clara  voce  hebdomadarius,  dicit  ,  Do- 
mine ,  labia  mea,  etc.,  pollice  signando  sibi 
os  signo  crucis  ,  Deus,  in  adjutorium  ,  etc., 
manu  extensu  signando  se  signo  crucis  a 
(ronteud  pectus,  et  a  sinistro  humer o  usque 


297 


BRE 


BRE 


298 


ad  dextrum  (quod  scrvatur  in  principio  om- 
nium horarum,  cwn  dicitur  Deus,  in  adjuto- 
rium)  cum  Gloria  Patri  et  aliis ,  ut  in  princi- 
pio psitlterii.  Deinde  dicitur  invitatorium 
conveniens  officio  de  tempore,  vel  de  sancto  , 
quod  dicitur  cum  psalmo  Venite  cxsultemus; 
to  modo  quo  in  principio  psalterii  describi- 
tur.  Dicto  psalmo  ,  et  repelito  invitatorio,  di- 
citur hymnus ,  qui  officio  de  tempore  vel  de 
sancto  convenit. 

2.  Postea  in  duplicibus  et  semiduplicibus 
dicuntur  novem  psalmi  (sed  in  Dominicis  plu- 
res  ut  in  psalterio  )  cum  suis  antiphonis  et 
versibus,  quœ  tempori  vel  festo  conveniunt,  et 
totidem  lectiones  cum  octo  responsoriis,  ali- 
quando  cum  novem,  ut  suis  locis  ponitur,  per 
très  nocturnos  distinctos,  hoc  modo. 

3.  In  primo  nocturno  dicuntur  très  psalmi 
cum  tribits  antiphonis,  post  singtilos  psalmos 
una  antiphona  ;  sed  tempore  paschali,  idest, 
a  âominica  in  Albis  usque  ad  Pentecosten 
(prœterquam  in  officio  Ascensionis  Domini) 
très  psalmi  cujusque  nocturni  dicuntur  sub 
una  antiphona  ;  et  in  fine  psalmorum  post 
ultimam  antiphonam  cujusque  nocturni  dici- 
tur versus,  postea  Paler  noster  ,  Et  ne  nos, 
absolutio  ,  Exaudi,  benedictio ,  Benedictione 
perpétua,  et  aliœ  ad  singulas  lectiones,  ut  in 
prima  dominicade  Adventu  ordinantur.  Dein- 
de leguntur  très  lectiones  de  Scriptura,  quœ 
per  ordinem  in  officio  de  tempore  occurrunt 
(nisi  aliœ  assignentur),  et  ad  singulas  lectio- 
nes dicitur  unum  responsorium  conveniens 
officio:  si  de  tempore, ut  in  proprio  temporis ; 
si  de  sancto,  ut  in  proprio  sanclorum;  alio- 
quin  ut  in  communi ,  etiamsi  lectiones  primi 
nocturni  sint  de  Scriptura  officii  de  tempore. 

k.  In  fine  ullimi  responsorii  cujusque  noc- 
turni dicitur  Gloria  Patri,  cumrepetilionepar- 
lis  responsorii,  eo  modo  quo  notatur  m  tertio 
responsorio  primœ  dominicœ  de  Adventu;  nisi 
aliter  in  propriis  locis  signetur. 

5.  In  secundo  nocturno  dicuntur  alii  très 
psalmi,  antiphonœ  ,  versus,  Pater  noster,  ab- 
solutio Ipsius  pietas,  et  ei  conséquentes  bene- 
dictiones,  ut  in  dicta  dominica  prima  de  Ad- 
ventu; très  lectiones  de  aliquo  sermone,  aiU 
de  vita  illius  sancti  de  quo  fit  officium  ,  et  ad 
quamlibet  lectioncm  xmum  responsorium. 

6.  In  tertio  nocturno  alii  1res  psalmi  cum 
antiphonis  ,  ut  supra;  post  tertiam  antipho- 
nam, versus,  Pater  noster,  absolutio  A  vin- 
culis,  et  benedictiones  conséquentes  ad  singu- 
las lectiones,  quœ  erunt  de  homilia  Evangelii 
de  tempore  vel  de  festo  ,  secundum  qualita- 
tem  officii,  ut  in  eadem  prima  dominica  de 
Adventu  ponuntur.  Post  octavam  et  nonam 
lectionem  dicitur  responsorium  officio  con- 
veniens,id  est,  post  quamlibet  unum  ;  aliquan- 
do  autem  dicitur  etiam  post  nonam  lectionem, 

I  ut  suis  locis  notatur;  et  in   fine  ultimi  re- 
l  sponsorii,  aut  octavi ,  aut  noni,  dicitur  Glo- 
'  ria  Patri,  ut  supra,  nisi  aliter  signetur.  Si 
non  dicitur  nonum  responsorium,  post  ulti- 
mam lectionem  dicitur  hymnus  Je  Deum. 
:    7.  In  officio  trium  lectionumad  matutinum, 
Pater  noster,  Ave,  Maria  ,  Credo,    Domine, 
labia,  etc.,  invitatorium  et  hymnus  in  feriali 
officio  de  feria  ,  si  non  sint  in  proprio  de 
Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


tempore,  dicuntur  ut  in  psalterio,  in  festis  , 
de  festo  ut  in  communi  sanctorum ,  deinde 
nocturnum  feriœ,  ut  in  psalterio,  id  est,  duo- 
decim  psalmi  cum  sex  antiphonis,  cl  tempore 
paschali  cum  una  antiphona.  Alléluia,  qui 
dicuntur  tam  in  officio  feriali  quam  in  festis 
simplicibus. 

i    8.  Post  psalmos  et  antiphonas  dicitur  ver- 
sus, in  feriali  officio  ut  in  psalterio,  in  festis 
ut  in  communi  sanctorum  ,  qui  in  festis  su- 
tnitur  secundum  ferias  ex  nocturno  Communi, 
unde  sumuntur  responsoria,  ut  dicetur  infra 
in  rubricis  de  versibus  et  responsoriis.  Post 
versum  dicitur  Pater  noster,  absolutio  et  be- 
nedictiones, ut  habetur  infra  in  rubrica  de 
absolutionibus  et  benedietionibus.  Très  lectio- 
nes (si  non  adsit  homilia)   singulœ  in  officio 
feriali  dicuntur  dt  Scriptura,  quœ  eo  die  oc- 
currit  in  proprio  de  tempore  ;  si  adsit  homilia, 
singulœ  très  de  homilia.  In  festis,  prima  et 
secunda  de  eadem  Scriptura,  tertia  de  sancto. 
Si  fuerint  duœ  lectiones   de    sancto ,  prima 
tantum  erit  de  Scriptura,  reliquœ  de  sancto. 
9.  Post   singulas   lectiones   in  feria  extra 
tempus  paschale  dicitur  unum  responsorium, 
ita  ut  dicantur  tria  responsoria  ;  tempore  vero 
paschali  et  in  festis  duo  tantum  responsoria 
dicuntur,  scilicet  post  primant  et  secundam 
lectionem  tantum.  In  fine  ultimi  responsorii, 
secundi  scilicet  aut  tertii,  dicitur  Gloria  Pa- 
tri, cum  repetitione  partis  responsorii,  nisi 
aliud  notelur.  Quœ  responsoria  in  officio  de 
sanclis  sumuntur  de  communi  sanclorum.  In 
feriali   officio  ex  dominicis ,  quando  propria 
per  ferias  non  distribuuntur,  ordine  descripto 
in  rubrica  de  responsoriis.  Quando  non  dici- 
tur lertium  responsorium, post  tertiam  lectio- 
nem dicitur  hymnus  Te  Deum  laudamus. 

VARIÉTÉS. 

Le  Bréviaire  de  Reims  imprimé  en  1759, 
ajoute  le  Confiteor  au  Credo,  au  commence- 
ment de  matines.  Dans  plusieurs  Bréviaires, 
l'invitaloire  se  dit  en  entier  après  chaque 
verset  du  psaume  Venite,  exsultemus,  puis 
après  Sicut  erat,  on  le  répète  à  moitié  avant 
de  le  répéter  en  entier.  Dans  le  rile  romain, 
quelle  que  soit  la  fêle,  quel  que  soit  l'ofGce, 
l'invitaloire  se  répète  toujours  en  entier  et  à 
moitié  [alternativement.  On  le  répèle  à  moi- 
tié après  Sicut  erat,  comme  après  le  second 
et  le  quatrième  verset,  pour  conserver  l'al- 
ternative. Mais  après  l'avoir  dit  en  entier  à 
chaque  verset,  on  ne  voit  pas  pourquoi  il 
faut  le  répéter  une  seule  fois  à  moitié. 

Le  Bréviaire  romain  n'a  pas  de  neuvième 
répons  à  matines  ;  quand  on  dit  le  Te  Deum, 
ce  cantique  en  tient  lieu  ;  quand  il  faut  faire 
quelque  mémoire  par  la  dernière  leçon,  on 
n'a  pas  l'inconvénient  d'y  joindre  un  répons 
d'un  office  qui  peut  être  bien  différent  ;  quand 
il  y  a  un  répons  à  la  dernière  leçon,  on  ne 
larsse  pas  celle-ci  pour  faire  place  à  quel- 
quemémoire,  pareequ'iln'y  ena  pas  dans  ce 
cas. 

XIV.  De  laudibus. 

Ad  laudes  dicto  hymnoTeDeum.vel  ullimo 
responsorio,  hebdomadarius  absolute  dicit  : 
Deus,  in  adjulorium,  etc.,  ut  supra,  et  dicun- 
tur psalmi  et  canticum  Benedicite,  vel  aliud, 

10 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES   ET  DES  RITES  SACRES. 


500 


ut  habetur  in  feriali  officio  extra  tempxis 
paschale,  cum  antiphonis  officio  convenienti- 
bus.  Qui  psalmi  et  canticum  in  dominicis  per 
annum  { exceptis  dominicis  a  Septuagesima 
usque  ad  dominicain  Palmarum  inclusive  )  et 
in  feriali  officio  temporis  paschalis  ,  ac  in  fe- 
stis  tam  novem  quam  trium  lectionum  dicun- 
tur  de  dominica,  ut  in  psalterio.  In  prœdictis 
vero  dominicis  a  Septuagesima  usque  ad  do- 
minicam  Palmarum  inclusive,  dicuntur,  ut 
suis  locis  ponitur.  In  feriali  officio  per  annum, 
.  extra  tempus  paschale  ,  dicuntur  ut  in  psal- 
terio. 

2.  Antiphonœ  in  dominicis,  quando  pro- 
priœ  non  assignanlur,  dicuntur  ut  in  psalte- 
rio. In  festis  novem  et  trium  lectionum,  si 
non  adsint  propriœ,  dicuntur  de  communi. 
Post  psalmosdicitur  capitulum,  hymnus,  ver- 
sus, antiphona  ad  canticum  Benedictus,  cum 
eodem  cantico  et  oratio;  omnia  pro  qualitate 
officii  de  tempore  vel  de  festo. 

3.  Preces  quando  dicendœ  sunt  dicuntur 
ante  primam  orationem.  Commemoraliones 
vero  de  cruce,  de  sancta  Maria,  de  apostolis, 
de  patrono,  de  pace,  simililer  quando  dicendœ 
sunt,  dicuntur  post  orationem,  nisi  alia  com- 
memoratio  festi  simplicis  occurrat,quœ  semper 
prœdictas  commemoraliones  prœcedit,  de  qui- 
bus  in  propriis  rubricis  dicitur. 

k.  Ante  orationem  dicitur  Dominus  vobis- 
cum ,  et  Oremus;  post  ultimam  orationem 
repetitur  Dominus  vobiscum,  deinde  Bene- 
dicamus  Domino,  et  versus  Fidelium  animœ, 
Paler  noster,  Dominus  det  nobis  suam  pa- 
cem,  et  Antiphona  Bealœ  Mariœ,  ut  habetur 
in  fine  completorii,  si  tune  discedendum  sit 
a  choro  :  alioquin  in  fine  ullimœ  horce,  nisi 
sequatur  missa  vel  officium  defunctorum,  vel 
psalmi  pœnitentiales,  aut  litaniœ,  ut  in  pro- 
pria rubrica  dicetur. 

VARIÉTÉS. 

Saint  Pierre  Damien  a  pris  à  tâche  de  dé- 
montrer qu'on  doit  dire  Dominus  vobiscum, 
quoiqu'on  soit  seul  pour  réciter  l'office,  tout 
comme  on  dit  Oremus,  Yenite  adoremus,  etc. 
L'office  est  uni»  prière  publique,  faite  au 
nom  de  toute  l'Eglise;  il  y  aurait  bien  des 
changements  à  faire  si  tout  devait  être  adapté 
à  la  circonstance  de  celui  qui  récite  seul; 
c'est  à  l'autorité  ecclésiastique  compétente  à 
indiquer  ces  changements;  elle  l'a  fait  pour 
le  Confiîeor  et  le  Misereatur,  qu'on  ne  répète 
pas  quand  on  est  seul. 

Les  Bréviaires  modernes  ont  aussi    voulu 

remplacer   Dominus  vobiscum   par  Domine, 

exaudi  orationem   meam,   quand    on    récite 

seul. 

XV.  De  prima. 

Ad  primam,  Pater  noster,  Ave,  Maria, 
Credo,  secreto ,  Deus  in  adjutorium,  etc., 
hymnus,  Jam  lucis  orto  sidère.  Deinde  in- 
choatur  antiphona  quœ  convenil.  Sumunlur 
autem  antiphonœ  in  festis  ad  omnes  horas  ex 
laudibus  per  ordinem  quurta  prœtermissa,  ut 
dicetur  infra  in  rubrica  de  antiphonis.  Post- 
ea  dicuntur  psalmi  qui  in  dominicis  et  feriis 
dicuntur  ut  in  psalterio.  In  festis  autem  et 
tempOre  paschali,  très  tantum,  ut  etiam  ibi 
annolatur. 


2.  Post  antiphonnm  dicitur  capitulum 
Régi  sœculorutn.  In  feriali  officio  extra  tem- 
pus paschale  dicitur  c  >pitulumP;tctm.  deinde 
Responsorium  brève,  Christe,  Fili  Dei  vivi, 
etc.  Post  responsorium  brève  in  officio  du- 
plici,  et  infra  octavas,  slatim  dicitur  oratio 
Domine,  Deus  omnipolens  ;  in  alio  officio  di- 
citur Kyrie  eleison,  cim  reliquis  precibus. 
Omnia  ut  in  psalterio.  Ad  versum  autem  Ad- 
jutorium, hebdomadarius  siunat  se  signo  cru- 
els a  fronte  ad  pectus.  Quando  idiquis  solus 
récitât  officium,  semel  t  ntum  dicit,  Confiteor, 
oihissis  illis  verbis,  tibi,  Pater,  vel  vobis,  fra- 
Ires,  et  te,  Paler,  et  vos,  fralres,  et  similiter 
dicit  Misereatur nostri,  peceatis  nostris,  per- 
duc.it  nos,  quod  etiam  servatur  ad  completo- 
rium.  In  feriali  officio,  quando  diclœ  sunt 
preces,  ad  laudes,  addunlur  aliœ  preces,  ut 
ibidem  in  psalterio. 

3.  Post  orationem  primœ  vel,  si  dicalur  of- 
ficium beatœ  Mariœ,  post  illius  orationem 
dicto  Benedieamus,  in  choro  leijitur  marty- 
rologium  ;  deinde  dicitur  Pretiosa  cum  reli- 
quis quœ  etiam  dicuntur  ab  iis  qui  extra  cho- 
rum  non  legerint  Martyrologium.  In  fine  ad 
absolutioncm  capiluli,  in  festis  et  aliquibus 
diebus  pro  lectiune  brevi  dicitur  capitulum 
nonœ,  si  adsit  proprium,  alioquin  de  com- 
muni; alio  tempore  tam  in  dominicis  quam 
festis,  lectio  brevis  officio  illius  temporis  in 
psalterio  assignata. 

VARIÉTÉS. 

Plusieurs  Bréviaires  donnent  ce  titre  à  la 
fin  de  prime:  Preces  ad  opus  manuum;  ils 
règlent  que  ces  prières  seront  omises  les 
jouis  où  le  travail  des  mains  est  interdit. 
Cela  paraît  restreindre  trop  le  sens  des  pa- 
roles du  Psalmiste  qui  ont  occasionné  celte 
règle.  II  dit  :  Opéra  manuum  nostrarum  diri- 
ge super  nos,  pour  désigner  toutes  les  actions 
de  la  vie.  C'est  le  sens  de  la  prière  que  l'É- 
glise y  ajoute  :  Dirigere corda  et  corpora 

nostra,  sensus,  sermones  et  actus  nostros,  etc. 
Cela  peut  très-bien  se  dire  les  jours  de  fête; 
mais  on  a  voulu  abréger. 

XVI.  De  boris,  lerlia,  sexta  et  noua. 

Ad  terliam,  sextam,  et  nonam,  ante  singu- 
las  horas  dicitur,  Pater  noster,  Ave  Maria, 
Deus,  in  adjutorium,  hymnus  et  psalmi  ut  in 
psalterio,  antiphonœ  secundum  officii  quali- 
tatem  ordine  quo  supra.  Dictis  p salmis  et  an- 
tiphona, dicitur  capitulum  et  responsorium 
brève  pro  qualitate  officii;  quœ  in  dominicis 
et  feriis,  quando  non  habentur  propria  in 
proprio  de  tempore,  dicuntur  ut  in  psalterio  : 
in  festis,  si  in  proprio  sanclorum  non  sint 
propria,sumuntur  de  communi.  Post  respon- 
sorium brève  dicitur,  Dominus  vobiscuiu,  et 
oratio  quœ  habetur  in  proprio  de  tempore;  si 
autem  fit  de  sancto,  ut  in  proprio  sanclorum  ; 
alioquin  ut  in  communi. 

1.  Post  orationem  repetitur,  Dominus  vo- 
biscum, et  dicitur,  Benedicamus  Domino, 
Fidelium  anima;,  et  Paler  nosler,  secreto,  ut 
infra  in  rubrica  de  oratione  dominica  expli- 
catur. 

XVII.  De  vesperis. 

Ad  vesperas,   Paler  nosler,    Ave,  Maria, 


301  BRE 

Deus,  in  adjulorium,  etc.  Deinde  dicuntur 
qùinque  psalmi  cum  quinque  antiphonis,  ut  in 
proprio  aut  commuai  sanctorum  signantur. 
In  dominicis  autem  et  feriis  antiphonœ  et 
psalmi  scmper  dicuntur  ut  in  psalterio  [ubi 
ctiam  tempore  paschali  psalmi  dicuntur  sub 
una  antiphona,  Alléluia,  nisi  aliœ  propriœ 
antiphonœ  vel  psalmi  (ut  in  duminica  Adven- 
tus,  et  triduo  ante  Pascha)  assirjnentur. 

2.  Post  psalmus  et  antiphonas  dicitur  capi- 
lulum,  hymnus,  versus,  antiphona  ad  Magni- 
ficat cum  eodcm  canlico  et  oratio;  omnia  de 
tempore  vel  de  sancto,  pro  qualitate  officii. 

3.  Preces  quando  dicendœ  sunt  dicuntur 
ante  orationcm  ;  commemorationes  vero  de 
cruce,  S.  Maria,  apostolis,  patronos  et  pace 
post  orationem,  ut  in  propriis  rubricis  h<  be- 
tur.  Tcrminatur  uutem  officium  vesperarum 
ut  in  aliishoris. 

XV III.  De  completorio. 

Ai  completorium  absolute  dicitur  lectio 
brevis,ut  in  psalterio;  deinde,  Pater  noster, 
Confiteor,  Miserealur,  Indulgenliam,  Con- 
verte,  Deus ,  in  adjutorium  ,  antiphona, 
psalmi,  hymnus,  capitulum,  responsorium 
brève,  canticum  cum  antiphona,  omnia  ut  in 
fine  psalterii,  et  post  antipkonam  in  duplici- 
bus  et  infra  octavas  dicitur  oratio;  in  alto 
autem  officio  ante  orationem  dicitur,  Kyrie 
eleison,  cum  reliquis  precibus,  ut  ibidem  in 
psalterio. 

2.  Post  versum  Benedicat  et  cuslodiat 
nos,  etc.,  dicitur  una  ex  antiphonis  B.  Ma- 
lice, cum  versiculo  et  oralione  ut  ibidem;  et 
dicto  versu,  Divinuin  auxilium,  dicitur  se- 
creto  Pater  noster,  Ave  Maria,  et  Credo. 

VARIÉTÉS. 

On  dit  à  compiles  :/n  manus  tuas,  Domine, 
etc.  L'Eglise  romaine,  pour  de  bonnes  rai- 
sons sans  doute,  a  mis  le  pluriel  ;  Redemisti 
nos,  Custodi  nos,  etc.,  quoiqu'il  y  ait  dans 
l'Ecriture  :  Redemisti  me,  Custodi  me,  etc., 
comme  on  l'a  mis  dans  les  Bréviaires  moder- 
nes; ce  qui  u'exprime  pas  aussi  bien  l'uni- 
versalité de  la  rédemption. 

XIX.  De  invilalorio. 

Invitatorium  sempcr  dicitur  in  omni  offi- 
cia ad  matutinum  cum  psahno  Venile  exsul- 
temus,  ordine  in  principio  psalterii  des- 
cripto;sed  varia tur  pro  officii  qualitate,  Ut 
in  psalterio,  et  proprio  de  tempore,  ac  in 
proprio  et  communi  sanctorum. 

2.  Non  dicitur  in  die  Epipltaniœ,  nec  in 
triduo  ante  Pascha,  ut  suis  lacis  notatur,  nec 
in  officio  defunctorum  per  annum,  excepto  die 
commemorationis  omnium  fidelium  defuncto- 
rum, ac  in  die  obitus  seu  depositionis  de- 
functi,  et  quandocumque  dicuntur  très  no- 
cturni. 

XX.  De  hyrmiis. 

Hijmni  semper  dicuntur  in  qualibet  hora, 
prœterquam  a  triduo  ante  pascha,  usque  ad 
vesperas  sabbati  in  Albis  exclusive,  et  prœ- 
terquam in  officio  defunctorum. 

2.  Ad  Matutinum  hymnus  dicitur  post 
psalmum  \  onile,  repetito  invitutorio,  prœter- 
quam in  die  Epipltaniœ.  Ail  laudes  et  vespe- 
ras dicitur  post  capitulum;  ad  horas  ante 


BRF 


502 


psalmos,  ad  completorium  post  psalmos  et 
antipkonam. 

3.  Dicuntur  autem  in  officio  de  tempore  ut 
in  psalterio,  quando  proprii  htjmni  in  pro- 
prio de  tempore  von  adsunt;  qui  htjmni  de 
psalterio  in  dominicis,  et  feriis  assignait,  di- 
cuntur ab  octnva  Pentecostes  usque  ad  Ad- 
ventum  [dominica  infra  octavam  Corporis 
Christi  excepta),  et  ah  octuvu  Çpiphaniœ  us- 
que ad  dominicain  primant  Quadragesimœ 
exclusive.  In  officio  de  sanctis  dicuntur  ut  in 
communi  sanctorum,  nisi  proprii  in  proprio 
sanctorum  Itabeantur. 

k.  In  Nutivitute  Domini  usque  ad  Epipha- 
niam,  in  festo  Corporis  Christi,  et  per  octa- 
vam, et  quandocumque  fit  officium  beatœ  Ma- 
rio? tam  novem  quam  trium  teclionum  etiam 
tempore  paschali,  in  fine  omnium  htjmnorum 
{prœterquam  in  fine  htjmni,  Ave,  maris  Stella, 
et  htjmni  ad  laudes  in  festo  Corporis  Christi, 
qui  habet  ultimum  versum  proprium)  dicitur, 
Jesu,  libi  sil  gloria,  Qui  nains  es  de  Virgine, 
ut  in  ejus  officio  parvo,  etiam  si  dicantur 
hymni  de  sanctis,  qui  infra  octuvas  prœdictas 
cetebrantur,  dummodo  htjmni  Mi  sint  ejusdem 
metri,  nec  habeant  ultimum  versum  proprium, 
ut  hymnus  sanclœ  crucis  ad  vesperas,  et  plu- 
rimorum  martyrum  ad  matutinum. 

5.  In  Epiphania  Domini,  et  per  octavam, 
in  fine  omnium  hymnorum  dicitur,  Jesu,  libi 
sit  gloria,  Qui  apparuisli  gentibus. 

6.  A  dominica  in  Alliis  usque  ad  Ascensio- 
nem,  in  Pentecoste,  et  per  octavam,  in  fine 
omnium  hymnorum  dicitur  :  Dco  Patri  sit 
gloria,  Et  Filio,  qui  a  mortuis;  etiam  in  fe- 
stis  sanctorum  eodem  tempore  paschali  occur- 
rentium,  dummodo  hymni  sint  ejusdem  metri, 
nec  habeant  ultimum  versum  proprium,  qui 
non  tnutatur,  ut  supra. 

7.  In  Ascensione  autem  usque  ad  Pentcco- 
sten  {prœterquam  in  hymno  Salulis  humanœ 
Sator)  dicitur  :  Jesu,  tibi  sit  gloria  ,  Qui  Vi- 
ctor in  cœluin  redis,  similiter  etiam  in  festis 
tune  occurrenlibus. 

8.  In  iransficjuralione  Domini  dicitur, 
Jesu,  libi  sil  gloria,  Qui  te  révélas  parvulis. 
Aliis  temporibus  lerminantur  htjmni  ut  suis 
locis  ponitur. 

VARIÉTÉS. 

Le  pape  Urbain  VIII,  dans  sa  bulle  Divi- 
nam  psatmodium,  donnée  à  Home  le  25  jan- 
vier 1631,  déclare  que,  par  le  soin  d'hommes 
pieux  et  savants,  les  hymnes  du  Bréviaire 
rom;iin  ont  été  assujetties  aux  règles  de  la 
versification;  il  ordonne  de  les  imprimer 
ainsi  à  l'avenir.  Cependant  en  France  on  a 
continué  pendant  deux  siècles  à  les  impri- 
mer comme  auparavant,  même  dans  les 
Bréviaires  qui  ont  emprunté  ces  hymnes  au 
romain,  et  où  l'on  prétendait  avoir  mis  plus 
de  perfection.  H  ne  faut  pas  du  moins  repro- 
cher à  l'Eglise  romaine  de  prétendus  défauts 
qu'elle  a  corrigés  depuis  plus  de  deux 
siècles. 

XXI.  De  atclii'houis. 

Ad  omnes  horas  nocturnas  et  diurnas  sem- 
per cum  psalmis  dicuntur  antiphonœ,  vel  una, 
vel  plures,  pro  diversitate  officii  et  horarum. 

2.  Si  de  tempore  fiât  officium,  ici   est,   de 


303  JICTIOiNNAlRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


304 


dominica  aut  feria,  dicuntur  antiphonœ  ut  in 
psalterio,  quœ  cum  psalmis  positœ  in  vesperis 
dominicœ  et  [eriarum,  in  compte torio  et  in 
nocturnis;  etiam  quando  fit  officium  de  festo 
trium  lectionum,  id  est,  simplici,  numquam 
mutantur,  nisi  tempore  paschali,  in  quo  dici- 
tur una  tanlum  antiphona,  Alléluia  ;  excepto 
ctiam  tempore  Adventus,  in  quo  ad  vesperas  et 
nocturnos  dominicœ ponuntur  antiphonœ pro- 
priœ.  In  laudibus,  et  aliis  horis  mutantur 
pro  diversitale  temporum,  ut  in  proprio  de 
tempore  habentur;  cum  vero  non  assignantur 
propriœ,  semper  dicuntur  quœ  positœ  sunt  in 
psalterio. 

3.  Antiphonœ  quœ  in  proprio  de  tempore 
in  sabbalis  ponuntur  ad  Magnificat  pro  prima 
dominica  alicufus  mensis,  sumendœ  sunt  ex 
ea  dominica  quœ  estproximior  kalendis,vel  est 
in  kalendis  illias  mensis,  ut  dictum  est  supra 
in  rubrica  de  dominicis  ac  eliam  in  rubrica 
mensis  augusli,  et  semper  in  sabbato  ponitur 
antiphona  ad  Magnificat,  quœ  contigua  est 
libro  Scripturœ  in  dominica  ponendo. 
-  h.  In  feslis  novem  lectionum  ad  vesperas 
dicuntur  antiphonœ  de  laudibus,  nisi  propriœ 
in  vesperis  assignentur.  Ad  horas  similiter, 
tam  in  officio  de  tempore  quam  de  sanctis, 
quando  habentur  propriœ  in  laudibus,  et  aliœ 
propriœ  non  fuerint  ad  horas,  sumunlur  ex 
laudibus  quarla  prœtermissa,  hoc  ordine  :  Ad 
primant  prima,  ad  tertiam  secunda,  ad  sextam 
tertia,  ad  nonam  quinta. 

5.  In  feriis  Adventus,  quœ  non  habent  in 
laudibus  antiphonas  proprias,  sumunlur  ad 
horas  ex  laudibus  dominicœ  prœcedentis.  Vbi 
vero  in  laudibus  feriarum  fuerint  propriœ, 
sumuntur  ex  ipsis  laudibus. 

6.  Tempore  paschali,  in  officio  tam  novem 
quant  trium  lectionum,  psalmi  cujus/ibet  no- 
cturni  dicuntur  sub  unica  antiphona,  quœ  of- 
ficio convenil,  ut  suis  locis  ponitur  ;  et  in  fine 
omnium  antiphonarum  additur  Alléluia  , 
quando  in  Mis  non  habetur.  A  Sepluagesima 
usque  ad  Paschu  ubi  habetur  Alléluia,  tace- 
tur  ;  neque  aliud  cjus  loco  dicilur. 

7.  In  duplicibus  ad  vesperas,  matutinum 
et  laudes  tantum,  antiphonœ  dicuntur  ante 
psalmos  vel  canlica  intégras,  et  post  psalmos 
vel  canlica  integrœ  repetuntur  ;  in  aliis  horis 
cl  in  officio  non  duplici,  in  principio  psalmi 
vel  cantici  inchoatur  tantum  antiphona  , 
deinde  in  fine  intégra  dicitur.  Et  quando  an- 
tiphona sumitur  ex  principio  psalmi  vel  can- 
tici, et  incipit  sicut  psulmus  vel  canticum, 
post  antiphonam  non  repelitur  principium 
psalmi  vel  cantici,  sed  continuatur  quod  se- 
quilitr  in  psalmo  tel  cantico,  ab  eo  loco  ubi 
secundum  ritum  diei  desinit  antiphona,  nisi 
disconlinuetur  per  Alléluia. 

8.  Antiphonis  propriis,  tam  in  officio  de 
tempore  quam  de  sanctis,  semper  cedunt  quœ 
habentur  in  psalterio  et  in  communi  sanctorum. 

9.  Quando  fil  aliqua  commemoratio,  sem- 
per dicitur  antiphona  ante  orationcm  cum 
versu  ;  quœ  sumitur  ex  officio,  quod  convenit 
ei  de  quo  fit  commémorât.,  ita  ut  in  vesperis 
sumatur  antiphona  quœ  assignatur  ad  Magni- 
ficat,m  laudibus  quœ  ad  Benedictus,  cum  ver- 
sibus  qui  habentur  post  hvmnum. 


10.  Antiphonœ  sanctœ  Mariœ  positœ  in  fine 
complclorii  dicuntur  ut  inferius  in  propria 
rubrica  disponitur. 

XXII.  De  psalmis. 

Psalmi  in  officio  de  tempore  per  omnes  ho- 
ras in  dominicis  et  feriis  dicuntur  eo  modo 
quo  distributi  sunt  in  psalterio,  nisi  ali- 
quando  aliter  in  proprio  de  tempore  signen- 
tur.  In  festis  autem  dicuntur  ut  in  propriis 
locis  signantur  ;  alioquin,  ut  in  communi 
sanctorum. 

2.  Psalmi  ad  laudes  de  dominica,  cum  can- 
tico Benedicite,  dicuntur  in  omnibus  festis 
per  annum  et  in  feriis  temporis  paschalis. 

3.  Psalmus    Confitemini    dicilur    ad   pri- 
mant cum  aliis  psalmis  in  psalterio  assignatis, 
in  omnibus  dominicis  quando  officium  fit  de 
dominica,  ut  in  psalterio;  etiam  in  dominicis 
quœ  occurrunt  infra  octavas  sanctorum  a  ter- 
tia dominica  post  Pentecosten  inclusive  usque 
ad  Nativitatem  Domini  exclusive,  et  a  secunda 
dominica  post  Epiphaniam  inclusive  usque  ad 
Septuagesimam  exclusive,  a  Septuagesima  au- 
tem usque  ad  Pascha,  ejus  loco  dicilur  psal- 
mus Dominus  regnavit,  quia  psalmus  Confi- 
temini tune  dicilur  ad  laudes  post  psalmum 
Miserere,  ut  suo  loco  ponitur.  In  dominicis 
vero  temporis  paschalis  a  dominica  in  Albis 
inclusive  usque  ad  Ascensionem  exclusive  di- 
cuntur tantum  1res  psalmi  sicut  in  festis,  ad- 
dito  symbolo  sancti  Athanasii.  Alii  psalmi  per 
singulas  ferias  distributi  ad  primant  dicun- 
tur singuli  loco  psalmi  Confitemini,   in  fe- 
riali  tantum  officio,  quando  de  feria  agitur 
extra  tempus  paschale.  In  feriis  vero  tempo- 
ris paschalis,  in  festis  per  annum,  et  in  sab- 
bato, sive  de  sancta  Maria,  sive  de  feria  fiât 
officium,  dicuntur  tantum  très  psalmi,  scili- 
cet  Deus,  in  nomine  tuo,Beati  immaculati.ef 
Rétribue,  çtiamsi  festum  duplex  celebretur  in 
dominica. 

k.  In  dominicis  autem,  quando  officium  fit 
de  dominica  ut  in  psalterio,  post  psalmos  ad- 
ditur semper  symbolum  sancti  Athanasii, 
Quicumque,  ut  infra  in  propria  rubrica  di- 
citur. 

o.  Psalmi  horarum,  scilicet  ad  tertiam, 
sextam  et  nonam,  et  ad  completorium,  num- 
quam mutantur,  ut  in  psalterio,  sive  de  sanc- 
tis, sive  de  tempore  fuit  officium. 

G.  Psalmi  de  dominica  ad  vesperas,  ut  plu- 
rimum  dicuntur  in  vesperis  festorum,  excepto 
ultimo,  qui  mutalur  ;  cum  r.ero  aliter  fieri  dé- 
bet, suis  locis  notatur.  In  vesperis  infra  octa- 
vam  dicuntur  psalmi  ut  in  secundis  vesperis 
fesli  ;  sed  in  primis  vesperis  diei  oclavœ  di- 
cuntur ut  in  primis  vesperis  festi,  nisi  aliter 
notetur. 

:  7.  In  fine  psalmorum  semper  dicitur  Glo- 
ria Patri.  prœterquam  in  psalmo  Deus,  Deus 
meus,  atl  te  de  luce  vigilo,  et  in  psalmo  Lau- 
date  Dominum  de  cœlis,  qui  conjunguntur 
cum  aliis  psalmis,  et  in  fine  ultimi  tantum  di- 
cilur Gloria,  ut  suis  locis  notatur.  Prœlerca 
non  dicitur  in  triduo  majoris  hebdomadœ 
ante  pascha,  nec  in  officio  defunctorum,  cu- 
jus  loco  pro  defunctis  dicitur,  Requiem  aeter- 
nam  dona  eis,  Domine,  etiamsi  fiât  officium 
pro  uno  tantum. 


805  BRE  j 

8.  Ut  sacrœ  Vulgatœ  edittonis  pur i las  in- 
eonfusa  et  illibata  servetur,  eliam  quoad  in- 
terpunctiones,  et  distinctiones  in  sacris  Bi- 
bliis  appositas,  additus  est  asteriscus  ',  ut  sit 
nota  musicœ  partitionis  in  medio  versa, 

VARIÉTÉS. 

Le  Bréviaire  viennois  de  1G99  a  supprimé 
le  Gloria  Patri  après  les  psaumes  de  matines 
qui  ne  sont  pas  suivis  d'une  antienne.  C'est 
un  reste  d'antiquité. 

XXIII.  Decanlicis 

Cantica  dicuntur  in  officio  de  tempore,  tam 
de  dominicis  quam  de  feriis,  ad  laudes,  vespe- 
ras  et  completorium,  ut  in  psalterio  distri- 
buunlur. 

2.  In  festis  et  tempore  paschali  ad  laudes 
semper  dicitur  canticum  Benedicite,  ut  in 
dominica  ;  et  in  fine  ejus  non  dicitur  Gloria 
Patri,  sicut  in  aliis  canticis  dicitur;  nec  res- 
pondetur  Amen.  Alia  cantica  ferialia  ut  in 
psalterio,  ad  laudes  non  dicuntur,  nisi  quando 
fit  officium  de  feria  extra  tempus  pascliale. 

3.  Canticum  Benediclus,  Magnificat,  et 
Nunc  dimittis  semper  dicuntur  suo  loco,  ut  in 
psalterio. 

VARIÉTÉS. 

Le  Bréviaire  parisien  a  des  cantiques  à 
laudes  au  commun  des  saints  ;  il  y  en  a  donc 
pour  toutes  les  ("êtes.  Souvent  ce  ne  sont  pas 
des  cantiques  proprement  dits,  mais  des 
prophéties,  ou  des  histoires  tirées  de  la  Bible. 
D'autres  bréviaires  ressemblent  en  cela  plus 
ou  moins  à  celui  de  Paris,  du  moins  aux 
principales  fêles  de  l'année. 

XXIV.  De  versibus. 

Versus  semper  dicuntur  ad  matulinum 
post  ultimum  psalmi  et  antiphonumnocturno- 
rum,  sive  in  officio  dicanlur  1res  nocturni, 
sive  unus.  Ad  laudes  et  vesperas  versus  dici- 
tur post  hymnum,  ad  lioras  dicitur  in  respon- 
sorio  brevi  post  repetitionem  partis  respon- 
sorïi,  dicto  Gloria  Patri. 

2.  In  pascha  resurrectionis  et  per  octavam 
usque  ad  vesperas  sabbati  in  Albis  exclusive, 
in  nocturno  tantum  dicitur  versus,  in  aliis 
horis  non  dicitur,  ut  ibidem. 

3.  Quando  fil  aliqua  commemoratio,  sem- 
per post  antiphonam  ejus  de  quo  fil  comme- 
moratio, dicitur  versus  qui  in  ejus  officio  po- 
nilur  post  hymnum  vesperarum  et  laudum, 
nisi  aliter  notetur. 

i.  Versibus  prœdictis  tempore  paschali 
semper  addilur  Alléluia;  non  autan  versibus 
precum,  nec  in  Pretiosa,  ad  primam,  ncque 
in  versibus  responsoriorum  matutini. 

5.  In  officio  festi  trium  lectionum  post 
omnes  psalmos  feriales  cum  antiphonis  di- 
citur versus  de  communi  sanclorum,  hoc  or- 
dine  :  Feria  secundo  et  quinta  versus  primi 
nocturni,  feria  tertia  et  sexta,  versus  secundi 
nocturni,  feria  quarla  versus  tertii  nocturni. 

6.  Versus  positi  in  psalterio  ad  laudes  et 
vesperas  semper  dicuntur  quando  alii  proprii 
non  assignantur  in  proprio  de  tempore. 

XXV.    De   absululionibus    el   bcnedicliouibus   ante 
lecùones. 

Absoluliones  et  benedictiones  dicuntur  per 


BRK 


306 


ordinem  in  officio  novem  lectionum  ante  le- 
ctiones,  ut  in  prima  dominica  de  Adventu  po- 
nuntur,  scilicet  post  versum  dicto  Pater  no- 
ster,  Et  ne  nos,  dicitur  absolutio,  et  benedi- 
ctiones,  ut  ibi ,  prœterquam  in  matutinis 
tenebrarum  majoris  hebdomadœ,  et  in  officio 
defunclorum,  in  quibus  absolutio  et  benedi- 
ctiones non  dicuntur. 

2.  Si  fiât  officium  trium  lectionum,  et  sit  de 
feria  in  qua  singulœ  1res  lectiones  sunt  de 
Scriptura,  absolutio  et  benedictiones  sumun- 
tur  ex  prima  dominica  de  Adventu  hoc  or- 
dine  :  Feria  secundo  et  quinta  dicuntur  abso- 
lutio et  benedictiones  primi  nocturni;  feria 
tertia  et  sexta  secundi  nocturni;  feria  quarla 
et  sabbalo  tertii  nocturni. 

3.  Si  autem  singulœ  très  lectiones  sint  de 
homilia  super  Evangelium,  absolutio  dicitur 
secundum  ferias,  ut  supra  ;  benedictiones  vero 
semper  dicuntur  lit  in  tertio  nocturno,  scili- 
cet, prima  benedictio  erit,  Evangelica  leclio; 
secunda,  Divinuin  auxilium  ;  tertia,  Ad  so- 
cietalem.  Si  fit  de  sancto  trium  lectionum, 
absolutio  dicitur  secundum  ferias  ut  supra; 
benedictiones  vero  semper  dicuntur  in  tertio 
nocturno,  hoc  modo  :  Prima,  ille  nos  benc- 
dic;it;  secunda,  Cujus,  vel  Quorum,  vel  Qua- 
rum  feslum  colimus;  tertia,  Ad  societatem. 

h.  Quando  fit  officium  S.  Maria  in  sabbato, 
absolutio  et  benedictiones  dicuntur  ut  haben- 
tur  in  ejus  officio  parvo  circa  finem  Breviarii. 
XXVI.  De  lectionibus. 

Lectiones  leguntur  ad  matulinum  diclis 
psalmis  nocturnorum  cum  antiphonis,  versi- 
bus, ubsolutionibus  quoque  et  benedictioni- 
bus  ut  supra.  In  duplicibus  et  semiduplicibus 
dicuntur  novem  lectiones,  id  est,  in  quolibet 
nocturno  très;  in  feriis  et  festis  simplicibus 
leguntur  tantum  très  lectiones. 

2.  In  officio  novem  lectionum  dicuntur  hoc 
modo  :  In  primo  nocturno  semper  leguntur 
très  lectiones  de  Scriptura;  quœ,  quando  suis 
locis  propriœ  aut  de  communi  sanctorum  non 
assignantur,  semper  legunlur  ut  in  officio  de 
tempore,  quœ  sua  quoque  die  occurrunt  le- 
gendœ.  In  secundo  nocturno  si  fit  de  sancto, 
très  lectiones  leguntur  de  vita  sancti  vel  de 
aliquo  sermone  aut  Iraclatu  qui  ei  convenil  ; 
quœ  si  non  adsint  propriœ,  leguntur  ex  com- 
muni sanctorum.  Ex  quo  eliam  communi 
completur  numerus  trium  lectionum,  quando 
officium  fit  novem  lectionum  de  aliquo  sancto, 
qui  habet  tantum  unam  vel  duas  lectiones 
proprias.  Si  fit  de  dominica  vel  de  alio  offi- 
cio novem  lectionum  per  annum,  etiam  de  oc- 
tava,  leguntur  très  lectiones  de  sermone  aut 
tractatu  qui  in  alia  ponitur.  In  tertio  no- 
cturno semper  leguntur  très  lectiones  de  homi- 
lia in  Evangelium,  positœ  in  proprio,  aut  ex 
communi  assignatœ  ;  et  primœ  lectioni  de  ho- 
milia semper  prœponilur  principium  Evan- 
gelii  de  quo  est  homilia,  eliam  infra  octavas. 
Excipiuntur  ab  hoc  ordinario  lectionum  ma- 
tulina  tenebrarum  unie  Pascha  ei  defunclo- 
rum, ut  in  suis  officiis  ponitur. 

3.  Si  in  officio  novem  lectionum,  in  quo 
non  dicitur  nonuin  responsorium,  contingat 
fisri  commemorationem  de  aliquo  sancto,  qui 
propriam  habet  lectionem,  nona  lectio  legi* 


307 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  El   DES  RITES  SACRES. 


308 


tur  de  sancto;  si  habuerit  duas  lectiones,  ex 
àuabus  fiât  una  lectio,  omissa  nona  lectione 
in  dicto  officio  novcm  lectionum,  vel  octavœ 
lectioni  adjuncia.  Qnod  si  eodem  die  occurrat 
dominica  vel  feria  quœ  kabeat  homiliam,  nona 
lectio  sancti  omiltitur,  et  ejtis  loco  legitur 
homiiia  dominicœ,  vel  feriœ,  scilicet  vel  prima 
lectio  de  homiiia,  vel  1res  simul  in  unam  le- 
ctionem  conjunctœ. 

i.  In  officio  triant  hetionum,  si  fit  de  fe- 
ria, très  lectiones  leguntur  de  Scriptuta,  nisi 
très  sint  de  homiiia,  quia  tune  omissis  lectio- 
nibus  de  Scriptura,  leguntur  de  homiiia.  Si 
fit  de  sancto  qui  habeat  duas  lectiones,  prima 
tantum  eril  de  Scriptura,  ut  vel  legatur  una, 
vel  ex  tribus  stmul  junctis  fi  t  wtia;  secunda 
et  lertia  de  s'incto.  Si  unam  tantum  habuerit, 
vel  propriam,  tel  ex  communi  assignatam, 
prima  et  secunda  erunt  de  Scriptura,  terti  t 
de  sancto;  quod  etiam  servatur  in  officio 
B.  Mariœ  in  sabbato. 

5.  Lectiones  aulem  de  Scriptura  in  officio 
de  tempore  sic  distribulœ  sunt  per  annum,  ut 
quolidie  aliquid  ex  en  legatur,  etiam  in  offi- 
cio de  sanclis,  quando  aliœ  (ut  dictum  est) 
non  assignantur. 

G.  Initia  librorum  sacrœ  Scripturw  (qui 
fere  semper  in  dominicis  inchoantur)  eo  die 
ponuntur  quo  nolala  sunt,  etiamsi  fiât  offi- 
cium  de  sancto,  nisi  in  festo  aliœ  propriœ  lec- 
tiones de  Scriptura  vel  de  communi  assignen- 
tur  ;  tune  enim  initium  lectionis  de  Scriptura 
transfertur  in  sequenlem  diem,  simililer  non 
impeaitam;  et  lectiones  illi  diei  de  eadem 
Scriptura  assignatœ  vel  cum  superioribus 
lectionibus  legantur  vel  omittantur,  ita  ut 
non  oporleat  amplius  in  alio  sequenti  die  re- 
sumere,  sed  illœ  legantur  quœ  sua  quaque  die 
occurrunl,  aut  cum  eisdem  jungantur.  Quod 
semper  servetur  quando  lectiones  occurrtntes 
de  Scriptura  aliquo  die  omilluntur . 

7.  Cum  aulem  initium  alicujus  Epistolœ 
catholicœ  tempore  paschali,  aut  alicujus  pro- 
phetœ  minoris  mense  novembri,  infra  hebdo- 
madam  illorum  temporum  impeditur  aliquo 
festo  novem  lectionum  habente  proprias  le- 
ctiones de  Scriptura, dictum  initium  Epistolœ 
et  prophetœ,  quoad  commode  fieri  poterit, 
ponalur  in  sequenti  feria,  alio  simili  inilio 
Scripturœ  ponendo,  vel  festo  non  impedita, 
alioquin  in  prœcedenti  simililer  non  impedita, 
ita  ut  aliquo  modo  ponatur,  etiamsi  plura  ini- 
tia eodem  die  poni  oporteat. 

8.  De  Scriptura  quoque  tantum  est  posilum 
quantum  satis  videtur  pro  numéro  hebdoma- 
darum,  quœ  esse  possunt  et  inter  Epiphaniam 
et  Septuagesimam,  et  inter  Pentecosten  et  Ad- 
ventum.  Ubi  vero  contingit  minui  numerum 
dominicarum  et  hebdoniadarum  post  Epiph., 
adveniente  dominica  Septwig.,  quod  superest 
de  Episiolis  beati  Pauli,  quœ  distribuée  sunt 
pro  numéro  dictarum  dominicarum  et  hebdo- 
niadarum, eo  anno  omiltitur,  quamvis  de  ali- 
quibus  Episiolis  nihil  sit  lectum.  Quod  etiam 
fit  de  Scriptura  ex  libris  Regum  (de  quibus 
legitur  ab  octava  Penlecostes  usque  ad  domi- 
nicain primam  augusti)  cum  non  expletur  nu- 
intrus  dominicarum  post  Pentecosten  île  eis 
libris  annotatus  usque  ud  mensem  augusti, 


quia  tune  lectionibus  de  his  libris  omissis,  le- 
gitur de  Scriptura,  quœ  ponitur  mense  au- 
gusti, Quod  si  fiât  de  aliqua  dominica  post 
Epiphan.  anticipate  in  feria,  eo  modo  quo 
dictum  est  de  dominicis  numéro  k  et  5,  tune 
post  officium  dominica?  anlicipalœ,  in  sequen- 
tibus  airbus  legatur  de  episiolis  sancti  Pauli 
assignatis  dominicœ  anticipatœ,  et  sequenti- 
bus  feriis,  omissis  dliis  quœ  sunt  assignatœ 
prœcedenti  hebdomadœ.  Quid  autem  observan- 
dum  sit  cum  mensis  cui  quinque  dominicœ  as- 
signantur, non  habuerit  nisi  quatuor,  in  pro- 
priis  locis  notatur. 

9.  Lectiones  de  Scriptura  positœ  in 
communi  sanctorum  legunlur  in  festis,  ubi 
assignatur  in  proprio  sanctorum  per  an- 
num. Rursus  quando  «liquod  festum  in 
propria  Ecclesia  solemniter  celebralur  ;  item 
quando  a  liquod  festum  novem  lectionum 
occurrit  in  Quadrag.  et  Quatuor  Tempori- 
bus,  in  secunda  feria  llogationum,  et  in  vi- 
gilia  Ascensionis,  in  quibus  feriis  in  offi- 
cio de  tempore  non  assignantur  lectiones  de 
Scriptura,  sed  de  homiiia  ;  tune  enim  in  festis 
recurrendum  est  ad  lectiones  de  Scriptura 
positas  in  communi  sanctorum.  Quod  si  in 
aliquibus  ex  supradictis  feriis  occurrat  dies 
octava  alicujus  festi  habentis  octavam,  tune 
in  primo  nocturno  diei  octavœ  repetantur 
lectiones  quœ  in  primo  nocturno  festi  leclœ 
fuerunt;  si  vero  occurrat  dies  infra  octavam, 
tune  sumanlur  de  communi.  Aliœ  lectiones 
secundi  et  lertii  nocturni  positœ  in  communi 
sanctorum  simililer  leguntur,  quando  in  pro- 
prio sanctorum  assignantur,  et  quando  in 
aliqua  ecclesia  aliquod  feslum  celebralur  cum 
novem  lectionibus,  quia  in  ea  est  solemne  aut 
eonsuetum  in  ea  celebrari,  quod  proprias  et 
approbntas  de  festo  lectiones  non  habuerit. 

10.  Lectiones  primi  nocturni  leguntur  cum 
titulo  libri  ex  quo  sumuntur,  nisi  aliter  in 
propriis  locis  noletur.  Lectiones  etiam  se- 
cundi nocturni,  quando  sunt  ex  aliquo  ser- 
mone  vel  traclalu,  leguntur  cum  titulo  et  no- 
mine  auctoris,  alias  minime.  El  simililer  in 
tertio  nocturno  prœponilur  titulus  auctoris 
cujus  est  homiiia. 

11.  In  fine  cujusque  lectionis  dieilur.  Tu 
aulem,  Domine,  miserere  nobis,  et  respondc- 
tur,  Deo  gratins.  Quod  etiam  fit  in  lectioni- 
bus brevibus  in  principio  completorii,  et  in 
fine  primœ  post  Pretiosa,  prœterquam  in  tri- 
duo  majoris  hebdomadœ  unie  Pascha  et  in  of- 
ficio defunclorum,  ut  suis  locis  ponitur. 

XXVII.  De  responsoriis  post  lectiones. 

■  Hesponsoria  dicunlur  ad  malutinum  post 
lectiones,  id  est,  post  quamlibet  lectionem  di- 
citur  unum  responsorium  ut  infra. 

2.  In  festis  novcm  lectionum  (prœterquam  in 
festo  SS.  Innocentiiim,  quando  non  veneril  in 
dominica  et  in  dominicis  ab  octava  Pascliœ 
inclusive  usque  ad  Adventum  exclusive,  et  a 
dominica  infra  octavam  Nalivitatis  inclusive, 
usque  ad  Septua jesimam  exclusive,  dicuntnr 
octo  tantum  responsoria.  El  in  fine  tertii,  et 
sexti,  et  octavi,  dicitur  Gloria  Patri,  cum  re- 
petitione  partis  responsorii,quod  regulare  est 
in  jini'  ultimi  responsorii  cujuslibel  nocturni, 


309 


BRE 


RUE 


310 


loin  in  officio  novem  quam  trium  lectiunwn, 
t'xctftto  tcmpore  Passionis,  quo  tempore  loco 
Gloria  l'a.lri,  rcpclitur  responsorium  a  prin- 
cipe; excepta  etiam  officia  defunctorum,  cu- 
fus  loco  ilicitur  Requiem  ateroam,  de.  Qui 
versus,  Gloria  Palri,  quibusdam  diebus  dici- 
tur  in  primo  responsorio,  ut  in  propriis  locis 
annotatur.  Post  nonam  leclionem  prœdiclis 
dieb  is,  quando  octo  tantum  dicuntur  respon- 
saria,  immédiate  dicitur  hymnits  Te  Deu:ii. 

S.  In  dominicis  Adventus,  et  in  dominicis  a 
Septuagesima  usque  ad  dominicain  Palmarutn 
inclusive,  et  in  triduo  antt  Pascha,  dicuntur 
novem  responsoria,  quia  tune  non  dicitur  Te 
D'  uni. 

4.  ht  officio  autem  trium  Iectionuiu,quando 
fit  de  festo,  et  in  fer  Us  temporis  paschalis, 
quod  est  inler  do  uinicam  in  Albis  et  Aseen- 
sionem  l'excepta  feria  tertia  Royitionum,  in 
qui  ponitur  tertium  responsorium)  dicuntur 
duo  responsoria,  quia  post  lertiam  leclionem 
dicitur  Te  Deunt;  quœ  responsoria  in  festis 
sumuntur  de  communi  sanctorum,  et  indictis 
feriis  temporis  paschalis,  quand o  alla  propria 
non  assiq  antur.  sumuntur  de  dominica,  in 
i[u  primo  sunt  posita,  hoc  ordine  :  Secunda 
et  quinla  feria  primum  et  secundum  respon- 
sorium pri  mi  nocturni  ;  feria  tertia  et  sexia 
primum  et  secundum  responsorium  secundi 
nocturni  ;  feria  quarta  primum  et  secundum 
responsorium  tertii  nocturni. 

5.  In  aliis  feriis  extra  tempus  paschale  di- 
cuntur tria  responsoria  (quia  in  illis  non  di- 
citur Te  Deum)  hoc  ordine  :  feria  secunda  et 
quinta  tria  responsoria  primi  nocturni  ;  feria 
tertia  et  sextu  tria  responsoria  secundi  noctur- 
ni; feria  quarta  et  subbato,  quando  in  eo  fit 
de  feria,  tria  responsoria  tertii  nocturni  do- 
minica? prœcedentisjn  qua  primo  sunt  posita. 
Verumquia  in  tertio  nocturno  dominicarum  a 
tertia  post  Pentccoslen  inclusive,  usque  ad 
Adventum  exclusive,  non  hnbetur  nUi  union 
responsorium  dicendum  infra  hebdomad  m, 
quod  est  seplimumin  dominica, pr opter ea  quod 
responsorium  Duo  Seraphim  non  dicitur  nisi 
in  prœdictis  dominicis,  ideo  feria  quarta  et 
sabb  to  quando  responsoria  sumenda  erunt  ex 
tertio  nocturno,  primum  responsorium  erit 
quod  est  seplimœ  dominicœ,  secundo  et  tertio 
loco  dicitur  secundum  et  tertium  sequentis  fe- 
riic  :  id  est,  post  secundam  et  terlir.m  leclio- 
nem dicitur  secundum  et  tertium  responso- 
rium, quod  est  secundum  et  tertium  secundœ 
sequentis  feriœ,  si  propria  responsoria  ha- 
6  erit;  alioquin,  si  non  habueril  propria,  ili- 
citur secundum  et  tertium  responsorium  primi 
nocturni ejusdem  dominicœ.  Aboctava  Epiphu- 
Aiœ  usque  ad  Septuagesimam  h, ibentur respon- 
soria propria  in  sinqulis  feriis,  excepto  sab- 
bato,  in  quo,  quando  fit  de  feria,  dicuntur 
responsoria  feria?  quarto?. 

6.  Sumuntur  autem  responsoria  ex  eo  loco 
uhi  primo  sunt  posita,  in  principio  mensis 
rel  libri,  et  repetuntur  in  aliis  sequentivus 
dominicis  illius  mrnsts,  in  quibus  alia  non 
ussignanlur;  vel  donec  de  illo  libro  legitur 
unde  sumpta  sunt  responsoria.  Quœ  autem  in 
prima  hebdomada  mensis  posita  sunt  per  fe- 
rlas, reuetuntur  eodem  ordine  in  eisdem  feriis 


per  sequentes  hebdomodas,  donec  alia  ponan- 
tur.  Ubi  vera  non  adsunt  propria,  semper 
ex  nocturnis  dominica  sumuntur  dicto  ordine. 

7.  Si  responsoria  primi  nocturni  ejus  do- 
minicœ in  qua  primo  ponuntur ,  propter 
festum  duplex  in  ea  occurrens,  in  ipsa  domi- 
nica poni  non  possint ,  ponanlur  prima  die 
ejus  hebdomadœ  in  qui  occurrit  fieri  de  feria, 
et  omit  tant  ur  alia  quœ  forte  in  {lia  feria  pro- 
pria haberentur.  Si  vera  in  totu  hebdomada 
non  occurrat  dirs  in  quo  fiai  de  feria,  illa 
responsoria  ponuntur  in  sequénli  hebdomada, 
vel  dominica  similiter  non  impedila,  et  dum- 
modo  in  ea  alia  responsoria  non  suit  primo 
ponenda; alioquin  eo  anno  omitta>itur;respon- 
soria  eliain  quœ  in  aliquihus  feriis  per  heb- 
domadam  habentur,  si  eo  die  quo  posita  sunt 
non  possunt  dici  pronter  f  stum  occurrens, 
non  sunt  transferenda  in  aliam  diem,  sed 
omittuntiir. 

S.  Tempore  paschali  in  fine  responsorii  ante 
version  additur  Alléluia. 

XXVIII.  De  rusponsiiriis  lirevibus  horaruin. 

Responsoria  breviadicuntur  post  capitulum 
ad  prima.o,  tertium,  sextam  et  nonam,  et  ad 
completorium  ,  prœ  ter  quam  in  triduo  ante 
Pascha  usque  ad  nonam  sabbati  in  Albis  in- 
clusive; quibus  diebus  non  dicuntur.  Ad  pri- 
mum et  completorium  semper  dicuntur  eodem 
modo  ut  in  psalterio;  in  aliis  horis,  quando  fit 
officiant  de  dominica  vel  feria  per  annum,  di- 
cuntur ut  habentur  in  psalterio.  In  Adventu 
autem,  Quadrut/esima,  tempore  Passionis  et 
paschali  ut  suis  locis  habentur  propria.  In 
festis  similiter  quando  non  habentur  propria, 
dicuntur  ut  in  communi  sanctorum. 

i.  In  fine  responsorii  brevis  dicitur  Gloria 
Palri,  cum  repelitione  responsorii  eo  modo 
quo  ordinatur  ad  primnn  in  psalterio,  prœ— 
terquam  tempore  Passionis:  tune  enim  non 
ilicitur  Gio:  ia  Palri,  in  officio  de  tempore,  sed 
solu-o  repetitur  responsorium  brève  a  prin- 
cipio. 

3.  In  responsorio  brevi  ad  primam  loco 
versus  Oui  séries,  etc.,  in  Adventu  dicitur, 
Qui  venlurus  es  in  mundum,  tam  in  domini- 
cis et  feriis  a  am  in  festis,  excepto  festo  Con- 
ceptionis  B.  Mariée,  In  Nalivitale  Domini 
usque  ad  Epiph.  etiam  in  festis  occurrenlibus 
in  festo  Corporis  Christi,  et  per  octavam,  et 
in  omni  officio  B.  Maria?,  tam  novem  quam 
trium  leclionum,  etiam  si  infra  ejusdem  octa- 
vas  fiât  de  festo  vel  de  dominica,  dicitur,  (Jui 
natus  es  de  Maria  Virgine.  In  F. piphania ,  et 
per  octavam,  et  in  festo  Transfigurationis,  di- 
citur, Qui  apparuisli  horiio.  A  dominica  in 
Albis  inclusive  usque  ad  Ascensionem  exclu- 
sive tam  in  officio  de  tempore.  quam  de  sanctis  : 
(excepta  officio  S.  Marice).  semper  dicitur. 
Qui  surroxisti  a  morluis.  In  Ascensione  us- 
que ■  d  Pentecoslen  exclusive  dicitur  :  Qui 
scandrs  super  sidéra.  In  Pentecoste  et  reliquo 
anui  tempore  tam  in  officio  de  tempore  quam 
de  sanctis  dicitur  :  Oui  séries  ad  dcxteraui 
Pat  ris,  ut  in  psalterio. 

'i.  Responsoria  brevia  aliarum  horarum, 
quœ  ponuntur  in  prima  dominica  de  Adventu, 
dicuntur  per  totum  Advenlum,  quando  fit  of- 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


5ii 

ficium  de  tempore.  Similiter  quœ  ponuntur  in 
prima  dominica  Quadragesimœ  dicuntur  usque 
ad  dominicain  Passionis  exclusive.  Et  quœ 
ponuntur  in  dominica  Passionis  dicuntur  us- 
que ad  feriam  quintam  in  Cœna  Domini  ex- 
clusive. Item  quœ  ponuntur  in  dominica  in 
Albis,  dicuntur  usque  ad  Ascensionem  exclu- 
sive. Quœ  vero  ponuntur  in  aliquo  festo  ha- 
bente  octavam  dicuntur  per  lotam  oclavnm, 
quando  fit  de  octava;  in  officio  autem  B.  Ma- 
riœ,  tam  novem  quam  trium  lectionum  (ex- 
cepto  festo  Assumptionis  ejusdem),  dicuntur 
semper  responsoria  brevia  de  communi  vir- 
ginum. 

5.  Tempore  paschali  a  dominica  in  octava 
Paschœ  usque  ad  sabbatum  post  Pentecosten 
inclusive,  in  fine  responsorii  brevis  ante  pri- 
mum  versum  dicuntur  duo  Alléluia,  quœ  etiam 
post  dictum  primum  versum  repetuntur  pro 
parte  responsorii,  et  in  fine  secundi  versus 
unum  tantum  Alléluia,  tam  in  officio  de  tem- 
pore quam  de  sanctis,  ut  dicitur  in  rubrica 
quœ  est  in  sabbato  in  Albis.  Extra  tempus 
paschale,  quamvis  in  aliquibus  festis  ad  ter- 
tiam,  sexlam  et  nonam  responsoriis  brevibits 
addantur  Alléluia,  non  ideo  adduntur  ad  pri- 
mum et  completorium. 

XXIX.  De  capitulis. 

Capitula  semper  dicuntur  (prœterquam  a 
feria  v  inCœna  Domini,  usque  ad  vesperas  sab- 
bati  in  Albis  exclusive,  et  prœterquam  in  of- 
ficio de functorum)  ad  vesperas, laudes,  et  alias 
horas,  clictis  psalmis  et  antiphonis;  ad  com- 
pletorium vero  dicto  etiam  hymno. 

2.  Capitula  dominicalia  posita  in  psalterio, 
in  primis  et  secundis  vesperis,  in  laudibus  et 
horis,  dicuntur  a  tertia  dominica  post  Pente- 
costen usque  ad  adventum,  et  a  secunda  post 
Epiphaniam  usque  ad  Septuagesimam:  capi- 
tula autem  ferialia  dicuntur  post  octavam 
Penlecostes  usque  ad  Adventum,  et  ab  octava 
Epiphaniœ  usque  ad  dominicain  primant  Qua- 
draqesimœ.  Aliis  temporibus  dicuntur  ut  in 
proprio  de  tempore;  si  fit  de  sanctis,  ut  in 
proprio  de  sanctis,  cum  propria  adsunt  ;  alio- 
quin  de  communi  sanctorum.  Capitulum  pri- 
mœ  et  completorii  (quando  capitula  dicuntur) 
numquam  mutatur,  ut  in  psalterio. 

3.  In  dominicis  ab  Adventu  usque  ad  octa- 
vam Epiphaniœ,  et  a  Septuagesima  usque  ad 
tertiam  post  Pentecosten,  et  in  feriis  temporis 
pasckalis  et  in  omnibus  festis  regulariter  ca- 
pitulum positum  in  primis  vesperis  dicitur  in 
laudibus, ad  tertiam  et  in  secundis  vesperis, 
quibusdam  exceptis  quœ  sxds  locis  assignan- 
tur. 

k.  In  feriis  tempore  paschali  ad  primam  di- 
citur capitulum  Régi  sœculorum,  sicut  in 
dominicis  et  festis.  Post  capitulum  semper 
respondelur  Deo  gratias. 

XXX  De  oralione. 

Oratio  in  vesperis  et  laudibus  dicitur  post 
anliphonas  ad  Magnificat  et  Benedictus  immé- 
diate, nisi  quando  dicendœ  sunt  preces,  quœ 
dicuntur  post  anliphonam,  et  in  fine  illarum 
oratio.  Ad  primam  et  alias  horas  oratio  dici- 
tur post  responsorium  brève,  nisi  dicendœ  sint 
preces;  tune  enim  oratio  dicilur  post  preces. 


518 


Ad  completorium  oratio  dicitur  post  antipho- 
nam  Salva  nos,  nisi  dicendœ  sint  preces  ;  et 
tune  dicitur  post  illas. 

2.  Ad  primam  et  completorium  numquam 
mutantur  orationes  quœ  habentur  inpsalterio, 
prœterquam  in  triduo  ante  Pascha,  in  quo 
triduo  ad  omnes  horas  usque  ad  nonam  sab- 
bali  sancti  inclusive  post  psalmum  Miserere 
dicitur  oratio  diei  ut  suo  loco  ponitur.  In 
aliis  horis  regulariter  dicitur  oratio  quœ  di- 
cta est  in  primis  vesperis.  In  Quadragesima 
autem.  Quatuor  Temporibus,  vigiliis,  et  feria 
secunda  Rogationum  oratio  quœ  dicta  est  in 
laudibus  dicitur  tantum  ad  tertiam,  sextam  et 
nonam.  In  vesperis  autem  sequentibus,  si  fit 
de  feria,  dicitur  vcl  alia  propria,  ut  in  Qua- 
dragesima, vel  dominicœ  prœcedenlis,  ut  in 
aliis  feriis.  Quœ  oratio  prœcedentis  dominicœ 
semper  dicitur  in  feriali  officio  per  hebdoma- 
dam  quando  propria  non  assignatur.  Infra 
octavam  dicitur  oratio  ut  in  die  festi  ;  simili- 
ter et  in  die  octava,  nisi  alia  propria  assigne- 
tur. 

3.  Ante  orationem,  etiam  quando  aliquis 
solus  récitât  officium,  semper  dicitur  versus 
Dominus  vobiscum,  respondelur,  Et  cum  spi- 
ritu  luo.  Qui  versus  non  dicitur  ab  eo  qui 
non  est  saltem  in  ordine  diaconatus,  nec  a 
diaconoprœsenle  sacerdote,niside  illim  licen- 
tia.  Si  quis  autem  ad  diaconatus  or dinem  non 
pervenerit,  ejus  loco  dicat,  Domine,  exaudi 
orationem  meam,»M/)onde«ur,Etclamormeu» 
ad  te  veniat.  Deinde  dicitur  Oremus,  postea 
oratio;  quœ  si  unica  tantum  dicatur,  versus 
Dominus  vobiscum  vel  Domine,  exaudi,  repe- 
tilur  finita  oratione,  postquam  fuerit  respon- 
sum  Amen.  Sin  autem  plures  orationes  di- 
cendœ sint,  ante  quamlibet  orationem  dicitur 
antiphona  et  versus,  deinde  Oremus;  et  post 
ullimam  orationem  repetitur  Dominus  vobis- 
cum ;  postea  dicitur  Benedicamus  Domino, 
respondetur  Deo  gralias.  Deinde  dicitur  ver- 
sus Fidelium  animœ,  qui  versus  non  dicitur 
post  Benedicamus  Domino  ad  primam  ante 
Preiiosa, etc. ,neque  ad  completorium  ante  ver- 
sum Benedicat,  etc.,  nec  quando  post  aliquam 
horam  immédiate  sequitur  officium  parvum 
B.  Mariœ ,  vel  officium  de  functorum,  aut 
septem  psalmi  pœnilentiales,  vel  solœ  litaniœ. 

4.  Si  oratio  dirigatur  ad  patrem,  concludi- 
tur,  Per  Dominum;  si  ad  Filium,  Qui  vivis 
et  régnas.  Si  in principio  orationis  fialmen- 
tio  Filii,  dicatur,  Per  eumdetn;  si  in  fine 
orationis,  dicatur,  Qui  tecum  vivit  et  régnât. 
Si  fiât  mentio  Spiritus  sancti,  dicatur ,  In  uni- 
tate  ejusdem  Spiritus  sancti,  etc. 

5.  Quando  plures  orationes  dicuntur, prima 
tantum  dicitur  sub  sua  conclusione,  Per  Do- 
minum, vel  aliter, ul  supra;  aliœ  non  conclu- 
dunlur  nisi  inultima  oralione;  sed  unicuique 
orationi  semper  prœponitur  Oremus,  prœter- 
quam in  officio  de  functorum,  in  quo  alio  modo 
quam  ut  supra,  orationes  dicuntur;  item  in 
litaniis  orationes  omnes  dicuntur  conjunclim 
sub  uno  Oremus,  ut  suis  locis  habetur. 

VARIÉTÉS. 

Les  Bréviaires  modernes  n'ajoutent  pas 
Fidelium  anima  après  tbnqne  partie  de  l'of- 
fice, quand  celte  partie  est  récitée  conjointe- 


si: 


ME 


BRE 


514 


ment  avec  la  suivante;  c'est  unavantagedont 
on  prive  les  fidèles  défunts,  en  même  temps 
qu'on  laisse  moins  voir  que,  d'après  leur 
institution,  chaque  partie  est  séparée  des 
autres.  11  fallait  bien  le  mettre  quelque  part, 
dans  l'hypothèse  même  où  l'on  joindrait 
toutes  les  parties;  on  l'a  mis  après  compiles, 
quoiqu'elles  soient  suivies  de  l'antienne  à  la 
sainte  Vierge,  tandis  que  dans  les  autres  cas 
semblables,  on  ne  l'ajoute  pas  à  l'heure  de 
l'office  qu'on  termine. 

XXXI.  De  hymno  Te  Deum. 
Hymnus  Te  Deum  dicitur  in  omnibus  feslis 
per  annuniytam  triumquam  novem  lectionum, 
et  per  eorum  octavas,  excepto  festo  sancto- 
rum  Innocenlium,  nisi  venerit  in  dominica; 
dicitur  tamen  in  ejus  die  octava.  Dicitur  etiam 
in  omnibus  dominicis  a  Pascha  resurrectionis 
inclusive  usque  ad  Adventum  exclusive,  et  a 
Nativitate  Domini  inclusive  usque  ad  Septua- 
gesimam  exclusive;  et  in  omnibus  feriis  tem- 
poris  paschalis,  scilicet  a  dominica  in  Albis 
usque  ad  Ascensionem,  excepta  feria  secunda 
Rogationum,  in  quanon  dicitur. 

2.  Non  dicitur  autem  in  dominicis  Adven- 
tus,  et  a  Sepluagesima  usque  ad  dominicain 
Palmarum  inclusive,  neque  in  feriis  extra 
lempus  paschale. 

3.  Cum  dicitur,  omittitur  semper  nonum 
vel  tertium  responsorium,  et  statim  dicitur 
post  ultimam  lectionem. 

k.  Cum  non  dicitur,  ejus  loco  ponitur  no- 
num vel  tertium  responsorium,  quo  dicto  sta- 
tim inchoantur  laudes.  Similiter  quando  dici- 
tur Te  Deum,  eo  hymno  dicto  statim  inchoan- 
tur laudes,  prœterquum  in  nocte  Nativitatis 
Domini,  quia  tune  dicitur  oratio,  postea  cele- 
bratur  missa,  ut  suo  loco  notatur. 

XXXII.  De  oratione  dominica,  et  salutatione  angelica. 

Oratio  dominica  Pater  noster  ,  et  salutalio 
angelica,  Ave,  Maria,  semper  dicitur  secreto 
ante  omnes  horas,  prœterquam  ad  completo- 
rium,  in  cujus  principio  post  lectionem  bre- 
vem,  Fratres,  sobrii,  dicto  versu  Adjutorium 
nostrum,  dicitur  tantum  Pater  noster,  secre- 
to ;  et  in  fine  completorii,  statim  post  oralio- 
nem  B.  Mariœ  dicitur  Paler  noster,  Ave, 
Maria,  et  Credo,  lotum  similiter  secreto.  Fi- 
nit is  horis,  et  dicto  versu  Fidel i uni  anima*, 
dicitur  similiter  secreto  Paler  noster  tantum, 
nisi  sequatur  officium  B.  Mariœ  ,  quia  tune 
post  illud  dicitur  Pater  noster,  ut  supra,  et 
nisi  alia  hora  subsequatur  ;  tune  enim  dicitur 
semel  tantum  Paler  noster,  cum  Ave,  Maria, 
pro  principio  sequentis  horœ,  qua  finita,  di- 
citur Pater  noster,  ita  ut  semper  dicatur  in 
fine  ultimœ  horœ;  si  autem  post  vesperas  im- 
médiate sequatur  completorium,  dicto  Fide- 
lium  animœ,  incipitur  vers.  Jubé,  domne. 

2.  Quando  in  fine  orationis  dominicœ  pro- 
ferendam  est  clnra  voce.  Et  ne  nos  inducas, 
semper  in  principio  eadem  voce  proferuntur 
hœc  duo  verba,  Pater  noster,  ut  in  precibus, 
et  similibus  ;  alias  numquam  proferantur , 
sed  dicitur  lotum  secreto.  Ad  laudes  vero  et 
vesperas ,  quando  in  feriali  officio  dicuntur 
preces,  totum  dicitur  clnra  voce  ab  hebdoma- 
dario 

;'' 
«A 


3.  Salutalio  angelica  semper  dicitur  ante 
officium  B.  Mariœ,  quando  non  conjungitur 
cum  officie-  Domini,  quia  tune  sufficit  dixisse 
eam  in  principio  cum  oratione  dominica. 

VARIÉTÉS. 

L'office  canonial  est  essentiellement  une 
prière;  il  convenait  d'en  commencer  chaque 
partie  par  ce  qui  est  la  prière  par  excellence, 
savoir,  l'oraison  dominicale  suivie  de  la  salu- 
tation angélique;  c'est  ce  qu'on  a  retranché 
cependant  dans  les  Bréviaires  modernes, 
pour  les  cas  où  les  parties  ne  sont  pas  divi- 
sées dans  la  récitation. 

IXXIII.  De  symbolo  apostoloruru,   et  symbolo  S.  Atba- 
nasii. 

Symbolum  apostolorum  semper  dicitur  ante 
matutinum  et  primant,  et  finito  completorio 
post  orationem  angelicam  ,  totum  secreto 
etiamsi  ad  primam  et  completorium  iterum 
dicendum  sit  cum  precibus.  Quando  vero  di- 
citur cum  precibus  ad  primam  et  completo- 
rium, clara  voce  profertur  Credo  in  Deum, 
et  in  fine  Carnis  resurrectionem;  reliquum 
dicitur  secreto,  alias  totum  secreto  dicitur, 
ut  supra. 

2.  Symbolum  sancli  Athanasii  dicitur  ad 
primam  post  psalmum  Rétribue,  tn  omnibus 
dominicis  per  annum,  quando  officium  fit  de 
dominica,  exceptis  dominicis  infra  octavas 
Nativitatis  Domini,  Epiphaniœ,  Ascensionis , 
et  Corporis  Christi,  ac  dominica  Resurrectio- 
nis et  Pentecostes,  in  quibus  dicuntur  tantum 
très  psalmi  consueli,  ut  in  festis.  In  dominicis 
infra  alias  octavas,  et  in  dominica  Trinitatis 
dicitur,  alias  numquam,  neque  si  aliquod  fe- 
stum  duplex  celebretur  in  dominica.  Et  in 
fine  illius  dicitur  Gloria  Palri. 
XXXIV.  De  precibus. 

Preces  sunt  aliquot  versus ,  qui  aliquando 
dicuntur  ante  orationem,  incipientes  a  Kyrie 
eleison,  vel  a  Pater  noster. 

2.  Preces  dominicales  ad  primam  et  com- 
pletorium ut  in  psalterio,  non  dicuntur  in 
duplicibus,  nec  infra  octavas,  nec  in  vigiliis 
Epiphaniœ  et  feria  sexta  et  sabbato  post  octa- 
vam  Ascensionis,  etiam  si  infra  octavam  fiât 
officium  de  dominica,  vel  alio  festo  semidu- 
plici,  quia  tune  ralione  octavœ  non  dicuntur; 
alias  autem  semper  dicuntur. 

3.  Preces  feriales  ad  laudes  et  per  horas 
dislinctœ,  ut  in  psalterio  dicuntur  tantum  in 
feriis  Adventus,Qundragesimœ,  Quatuor  Tem- 
porum,  et  vigiliarum  quœ  jejunantur  (exceptis 
vigilia  Nativitatis  Domini  ac  vigilia  et  Qua- 
tuor Temporibus  Pentecostes ,  et  tune  dicun- 
tur flexis  genibus.  In  aliis  feriis  per  annum 
numquam  dicuntur  nisi  dominicales ,  et  in 
aliis  non  flectuntur  genua. 

h.  In  feriis  Adventus.  Quadragesimœ  et 
Quatuor  Temporum,  dicuntur  preces  feriales 
etiam  ad  vesperas,  si  non  sequatur  festum,  ad 
completorium  dicuntur  cousue tœ  de  dominica, 
sed  flexis  genibus.  Dicuntur  autem  preces, 
flexis  genibus,  ab  hebdomadario  usque  ad  ver- 
sion Dominus  vobiscum,  ante  primam  ora- 
tionem; a  circumstantibus  autem  usque  ad 
versum,  Benedicamus  Domino,  post  ultimam 
orationem. 

5.  In  vigiliis  preces  feriales  dicuntur  tan- 


515 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


516 


tum  ad  matulinum,  et  per  horas  ;  ad  vesperas 
vero  sequentes  non  dicuntur,  quiu  inde  fit  de 
festo.  Quod  si  pust  viqiliam  S.  Matlhiœ  se- 
quatur  primus  dies  Quadragesimœ,  in  vesperis 
dicunlur  preces  fatales,  quamvis  dicenda  sit 
oratio  dominicœ  prœcedentis,  et  non  viqiliœ. 
Quod  etiam  servatur  quando  in  feria  sexta  et 
sabbato  Quatuor  témporum  septembris  fit 
ufficium  de  feria,  cum  in  eis  non  occwrat 
festwn  novein  lectionum;  lune  enim  in  vesperis 
feriœ  sexlœ  dicunlur  preces,  quamvis  dicenda 
sit  oratio  dominicœ  prœcedentis,  non  aulem 
feriœ  Quatuor  Témporum. 

6.  Psalmus  Miserere,  dicitur  cum  precibus 
ad  vesperas  tantum,  et  psalmus  De  profundis, 
ad  laudes.  In  officio  defunclorum  dicuntur 
psalmi  qui  in  eo  officio  designantur. 
XXXV.  De  commeiiioraliunibiiscomnjunibus,  seu  suffragiis 
sanctorum, 

Commemorationes  communes,  seu  suff'ragia 
de  saticlis,  quœ  habentur  in  psalterio  post 
vesperas  sabbali,  dicunlur  in  fine  vesperarum 
et  laudum,  ab  octava  Epipltaniœ  usque  ad 
dominicam  Passionis  exclusive,  et  ab  octava 
Pentecostes  usque  ad  Adventum  exclusive  in 
dominicis,  feriis  et  festis  (nisi  officium  sit 
duplex,  vel  infra  octavas,  etiam  si.de  dominica 
vel  semiduplici  infra eas fiât), et  illi  adjungitur 
commemoratio  de  patrono  vel  titulo  Ecclcsiœ 
ante  vel  jiosl  commemorationem  de  saticla 
Maria,  et  de  apostolis,  pro  dignitate  illins, 
ita  lumen,  ut  semper  ullimn  loco  ponalur 
commemoratio  de  puce.  Et  ante  itlas  inferiali 
officio  fit  commemoratio  decruce,  quœ  habelur 
in  psalterio  post  laudes  feriœ  secundœ. 

2.  Tempore  paschali  fil  alla  commemoratio 
de  cruce,  ut  ibi  pouitur  in  laudibus  feriœ 
secundœ  post  dominicain  in  Alhis,  et  eu  solum 
tune  dicitur;  non  lamen  in  duplicibus,  neque 
infra  octavas. 

3.  Si  faciendu  sit  commemoratio  alicujus 
festi  occurrenlis- semper  fit  unie  ipsa  suff'ragia 
consuela,  etiam  ante  commemorationem  de 
cruce. 

k.  Commemoratio  de  S.  Marin  non  fit  cum 
aliis,  quando  dicitur  ejus  officium  parvum, 
nec  quandocumque  fit  officium  de  ea. 

VARIÉTÉS. 

Les  oraisons  composées  par  l'Eglise  sont 
par  excellence  la  prière  publique  qui  a  tant 
d'efficacité.  On  en  a  retranché  une  grande 
parlie  dans  les  nouveaux  Bréviaires  qui  ont 
peu  de  commémora isons,  propres  ou  com- 
munes. 

XXXVI.  De  aiiti|>lioniS  bealœ  Mari  ce  in  fine  officii. 

Antiphonœ  beatœ  Mariœ  positœ  in  fine  psal- 
terii  post  complelorium,  singulœ  dicuntur 
pro  temporis  diversitate,  ut  ibi  annotulur, 
prœlerquam  in  triduo  majoris  hebdom  tl<c 
unie  Pascha. 

2.  Dicuntur  autem  extra  ckorum,  tantum 
in  fine  completorii,  et  in  fine  maintint.  du  lis 
laudibus,  si  lune  termin  n<l  in  sit  offivi 
alioquin,  si  alia  subseqmtur  hora,  m  fin,; 
ullimœ  horœ.  In  choro  autem  semper  dicuntur 
quandocumque  terminala  aliqua  hora  disce- 
dendum  est  a  choro. 

3.  Numquam  vero  dicunlur  post  aliquam 


horam,  quando  subsequitur  cum  officio  diei 
officium  defunclorum,  vel  septem  psalmi  pœ- 
nitentiales.  nul  litaniœ,  prœlerquam  post  com- 
pletorium, in  quo  semper  dicuntur  etiam  si 
prœdicta  subsequantur;  neque  etiam  dicuntur 
quando  post  aliquam  horam  immédiate  subse- 
quitur missa.  Dicuntur  autem  flexis  genibus 
{prœlerquam  in  diebus  dominicis,  a  primis 
vesperis  sabbati  et  loto  tempore  paschali)  heb~ 
domadario  lamen  ad  orationem  surgente. 
XXXVII.  Dp  ofiïcio  parvo  B.  Marine,  et  aliis. 

De  officio  parvo  B.  Mariœ,  de  officio  de- 
funclorum, et  septem  psalmis  pœnitcntialibus, 
et  litaniis,  et  de  psalmis  gradualibus,  quando 
et  quomodo  tam  in  choro  quam  extra  chorum 
dicenda  sint,  habentur  suis  locis  propriœ  ru- 
bricœ  circa  finem  Breviarii. 

2.  Tempore  paschali  in  officio  parvo  B. 
Mariœ  quod  dicitur  in  choro,  non  addilur 
Alléluia  antiphonis,  neque  versibiis ,  neque 
responsoriis. 

VARIÉTÉS. 

Le  pape  Pie  Y  a  attaché  ûes  indulgences 
à  la   récitation   du    pelit  office  de  la  sainte 
Vierge,  qui  est  dans  le  Bréviaire  romain,  ou 
tout  autre  dûment  approuvé;    il  n'est  pas  à 
présumer  qu'il  ait  attaché  la  même  grâce  à 
une  autre  forme  d'office;  autrement  il  aurait 
encouragé  en  même  temps  qu'il  prohibait. 
Il  en  est  de  même  de  l'office  pour  les  morts. 
Les  rubriques  qui  concernent  tout  cela,  aux- 
quelles on  renvoie  ici,  ne  sont  plus  obliga- 
toires que  dans  les  lieux  où  la  coutume  les  a 
maintenues.  Cependant  l'office  des  morts  est 
d'obligation  le  2  novembre,   ou  le  3,  si  le  2 
était   un   dimanche ,   les  litanies  des   saints 
sont  d'obligation  te  25  avril,  ou  le  27,  si  le 
25  est  le  jour  même  de  Pâques,  quand  même 
on  transférerait  l'office  de  saint  Marc.  Telle 
est  la   rubrique  romaine;   elle  ne   veut  pas 
que  les  fidèles,  qui  assistent  à  la  procession, 
soient    incertains   du  jour  où  elle   se    fera. 
Cependant  plusieurs  Bréviaires  récents  l'ex- 
cluent du  dimanche.  Les  litanies  sont  encore 
obligatoires  chacun  des  trois  jours  de  Ro- 
gations. 

DL\£   TABELLjE   ex    superioribus    rubricis 

EXCEKPTiE  , 

In  quorum  prima  statim  videri  polerit  de  quo 

celebrandume rit  officium,  si  plura  eodem 

die  fesla  occurrant  ; 
In  secunda  vero  ,  quomodo  officium  prœce- 

dens  concurrat  in  vesperis  cum  officio   se- 

quenlis  diei. 
Ex  utraque    tabella   hoc    ordine    reperielur 

quod  quœritur: 

l'rimum  invenialur  numerus  positus  in 
quàdrangulo  illo  in  quo  fesla  de  quitus  est 
controrersia,  sibi.  invicem  oceurrunt  ;  deinde 
legalur  régula  juxta  dict  un  numerum  deseri- 
p'ta  et  ex  ea  clare  videbitur  quid  sit  agendwn. 

Exempli  grutia  ,  quadrangulus  in  quo  sihi 
invicem  oceurrunt  duplex  primai  classis ,  et 
unira  primw  classis,  erit  qui  est  in  anguto 
superiori  prima-  labellœ,  in  quo  signâtes  est 
numerus  1,  q  lia  si  ad  eum  tum  iluplex  quam 
dominica  prœdicta  ex  connu  locis  recto  ira-* 
mite  pergerentj  ineo  sibi  invicem  occurrerent 


517 


BRE 


BUE 


S18 


Régula  autemjuxta  dictum  numerum  apposita 
sic  habel. 

1.  Translalio  de  primo  ,  ofûcium  de  se- 
cundo. Jd  est,  duplex  primes  classis  prœdi- 
ctum  lransferatur,et  officium  fiât  de  dominiez 
primœ  clussis ,  quia  cum  in  lus  regulis  dici- 
tur  :  De  primo  seu  prœcedenti,  inUlligitur  de 
festo  in  suprriori  parte  labellœ  apposito  ,  ut 
duplex  prœiliclum  ,  cum  de  secundo  vel  se- 
quenti,  de  festo  in  inferiori  parte  sub  nume- 
ris  apposilo,  ut  dominica  prœdicla. 

In  aliquibus  autem  quadrangulis  nullus  ap- 
positus  est  numerus,sed  tuntum  littera  0  ,  quœ 
vihil  signi ficat ,  vel  quia  nullus  occursus  neque 
concursus  essepotest,  vel  quia  in  propriis  locis 
anuotalur  in  Breviario  quid  sit  agendum. 

Scire  iamen  oporlet  quœ  sint  duplicia  pri- 
mœ et  secundœ  classis,  et  majora  per  annwm, 
et  quœ  dominicœ  et  feriœ  majores  dicantur. 

Duplicia  primœ  classis,  in  quitus  uulla  lil  conimeuioratio 
quorumeumque  festorum  occurrenlium. 

N  ilivitas  Domini. 

Epiphania  Domini. 

Pasclia  Resurrectionfs,  cum  tribus  antece- 
denlibus,  et  duobus  sequeniibus  diebus. 

Ascensio  Domini. 

Pentecoste  cum  duobus  sequeniibus  diebus. 

Festum  Corporis  Cbrisli. 

Nalivitas  S.  Joannis  Biplistœ. 

Festum  sanctorum  aposlolorum  Pelri  el 
Pauli. 

Assumptio  B.  Maris  Virginis. 

Festum  omnium  sanctorum. 

Dedicatio  proprise  Ecclesiœ. 

Palronus  vel  tilulus  Ecclesiœ. 

Duplicia  secundœ  classis,  In  quibus  de  simplicibus  ûi  Connu. 
in  laudibus  tantum. 

Circumcisio  Domini. 

Feslum  SS.  Nominis  Josu. 

Festum  sanclissimœ  Tri  ni  ta  lis. 

Purificatio    J 

Annuntiatiof 

Nativitas       i 

Conccptio     ) 

Nalalilia  xn  aposlolorum. 

Fcsla  evangclist:irum. 

Inventio  sanclce  Grucis. 

Fesla  sancti   Joseph  et   sancli   Laurcntii. 

Dedicatio  S.  Michaelis  archangeli. 

Festa  sancli  Slephani  et  sanctorum  luno- 
cenlium. 

Dominica?  majores  dividuntur  in  duas  classes.  Dominica: 
primae  cl;  sms,  quœ  numquam  omiltuntur. 
Prima  Ad venlus. 
Prima  Quadragesirnee. 
Passionis.  Palmarum.  Paschre. 
In  Albis.  Pentec.  Trinitalis. 

Domiuirœ  seconds  classis,  quœ  non  omiltuntur,  nisi  nc- 
currente  palrono  vel  Utulari  Kcclesiœ,  el  ejusdem  Dedi- 
calione;  el  lune  de  iis filsemper  coaamemnralio  in  ulris- 
que  ves[ieris  et  laudibus. 

Secunda 

Adventus. 


B.  Mariée. 


Terlia 
Quartà 

Dominicae 

Secunda 

Terlia 

Quarla 


Septuagesimae. 

Sexagésimal. 

Quinquagesim. 

Quadragcsimae. 


B.  Maria;. 


Duplicia  majora  per  annum,  quœ  aliis  dnplieibus  niinoriliui 
proeferunlur. 

Transfiguratio  Domini. 

Exaltatio  sa  notée  Crucis. 

Festum  ad  Nives. 

Visilatio 

l'raesentalio 

Feslum  Sancti  Nominis 

Festum  de  Mercede 

Feslum  SS.  Kosarii 

Feslum  de  Monte  Garmelo 

Festum  septem  Dolorum 

Apparitio  S.  Michaelis  archangeli. 

Cathedra  S.  Pétri,  utraque. 

Festum  ejusdem  ad  Vincula. 

Conversio   S.    Pauli. 

Feslum  sancti  Joannis  ante  porlam  Lalin. 

Apparitio  S.  Michaelis. 

S.  Barnaba;  apostoli. 

Feslum  S.  Annœ. 

Feslum  S.  Joachim,  ronfessoris. 

Decollatio  S  Joannis  Baptislœ. 

Patronorum   minus    principalium. 
Feriœ  majores,  de  quibus  fil  coinmemoralio. 

Advenlus  , 

Quadragesimae, 

Quatuor  Temporum  , 

Secunda  Bogalionum. 

Si  occurral  eodem  die 
Duplex  primœ  classis,  el 
Duplex  secunda;  classi», 
Duplex  per  annum, 
Dies  infra  oclavam, 
Dies  octave, 
Semidnplex, 
Simples , 

S   Maria  in  sabbalo, 
Feria  majur, 
VigiUa, 


2  8  14  1 


I  i  1 
1  4  i 


5  5  3 


6  4  0  6  2  10  2 
4  4  0  4  2  4  6  2 
4  4  0  4  2  14  8 
4  4  0  4  3  5  7 
4404274  23  343 
440481411111 
35303555353 
65040000000  0  0 
50643  3  3333000 
05645355550  0  0 


fi  ail.  S5-i.fl  III. 

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1, 

i  Translalio  de  primo,  of- 
Dcium  de  secundo. 

2  Officium  de  primo,  trans- 
lalio de  secundo. 

3.  Coinmemoralio  de  pri- 
mo,  officium  de  secundo. 

4.  Officium  de  primo,  com- 
meoioralio  de  secundo. 

b.  Nib.il  de  primo,  officium 
de  secundo. 

6.  Ollicium  de  primo,  niliil 
de  secundo. 

7.  Officium  de  digniori  , 
commeinoratio  de  minus 
digno. 

8.  Officium  de  digniori , 
translalio  de  minus  di- 
gno. 

Notandum  quod  duplex  quodeumque  e'.iam 
patroni  et  tiluli  Ecclesiœ  vel  Dedicationis 
ejusdem  ,  occurrens  in  vigiliis  Nativitatis 
Domini  et  Pentecostes,  in  die  Circumeilionis, 
in  die  octava  Epiphaniœ  ,  in  feria  quarla  d- 
nerum,  ac  in  tuta  majori  liebdomadu,  et  infra 
octavas  Paschœ  et  Pentecostes,  transfert ùr. 

Infra  oclavam  Epiphaniœ  fit  tantum  de 
palrono  vel  Utulari  Ecclesiœ,  et  ejusdem  De- 
dicatione,  cum  commemoratione  octavœ  ;  alla 
festa  transferunlur post  oclavam. 

Infra  oclavam  Corporis  Chrisli,  semidnplex 
tantum  Iransfertur,  neque  fil  de  duplici  Irans- 
lalo,  et  de  ea  quoeumque  adveniente  duplici , 
fit  coinmemoralio. 

Infra  illas  octaras,  in  quibus  fit  de  festis 
oevurrenlibus ,  semiduplex  occurrens  in  do-, 


519 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


320 


minica  transfertur  in  proxime  sequentem 
diem;  quœ  si  fuerit  impedita  alio  simili  festo, 
transfertur  posl  octavam. 

De  oclava  Nativitatis  Domini ,  Epiphaniœ 
et  Corporis  Chrisli,  semper  fit  commemoratio 
quocumque  festo  in  Mis  oecurrente. 

De  aliis  octavis  ,  quœ  non  sunt  in  kalenda- 
rio,  nihil  fit  a  feria  quarta  Cinerum  usque  ad 
dominicam  in  Albis,  et  a  vigilia  Penlecostes 
usque  ad  feslumTrinitatis  inclusive,  et  adiede- 
tima  septima  decembris  usque  ad  Epiphaniam. 

Dies  octavœ  numquam  transfertur;  ideo 
quamquam  Nathitas  sancti  Joannis  Baptistœ 
occurrens  in  die  Corporis  Christi  transferatur 
in  diem  sequentem  ,  non  tamen  transfertur 
octava,  sed  de  ea  fit  tanlum  commemoratio  in 
officia  de  octava  Corporis  Christi. 

Si  occurrat  tit  patronus  vel  titulus  Eccle- 
siœ  descriplus  sit  eodem  die  in  kalendario 
cum  aliis  sanctis,  in  ea  Ecclesia  fit  tanlum  de 
palrono  vel  tilulari  absque  commemoralione 
aliorum.  Qui  si  in  dicto  kidendario  descripti 
sint  sub  officio  duplici  vel  semiduplici ,  trans- 
feruntur  in  primant  diem  simili  officio  non 
impedilam,  et  de  eis  fiât  officium  semiduplex  ; 
nisi  tamen  sint  de  majoribus  feslis,  quia  lune 
de  translato  quoque  fiet  officium  duplex,  ac  si 
proprio  die  celebraretur.  Si  vero  in  kalendario 
omnes  sint  lamquam  festum  simplex,  de  aliis 
nihil  fit. 

De  feriis  Adventus  et  Quadragesimœ  , 
quando  de  eis  non  fit  officium,  fit  commemo- 
ratio in  utrisque  vesperis  et  laudibus  cujus- 
cumque  festi  ;  de  Quatuor  Temporibus  et  feria 
secunda  Rogationum  ac  vigiliis,  in  laudibus 
tanlum.  Si  vero  aliqua  vigilia  occurrat  in 
Advenlu,  Quadragesima  et  Quatuor  Tempori- 
bus, vel  in  diebus  festorum  duplicium  prima; 
classis ,  sive  patroni  vel  tituli,  aut  Dedicatio- 
nis  Ecclesiœ ,  de  ea  nihil  fit ,  nec  etiam  in 
laudibus. 

Quando  concurrit 
Dom.  maj.,seu  let  2  class.  cum     0  4  3  4  4  3  3 
Domin.  niiuor,  seu  per  anuum,     0  4  3  4  4  3  3 
Duplex  primie  classis,  2  2  4  2  4  4  4 

Duplex  secuudae  classis,  4  4  4  4  4  4  4 

Patronus,  seu  titulus  Ecclesia,     2  2  4  2  4  4  4 
Duplex  per  annum  majus,  4  4  4  4  4  4  6 

Duplex  per  annum  minus,  4  4  5  4  4  3  3 

Semiduplex,  4  5  3  4  3  3  3 

Dies  octav.T,  4  4  3  4  4  5  3 

Dies  inl'ra  octavam,  (J  0  3  4  5  3  1 


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1.  Totum  de  sequenli,  nihil  de 
prœcedenti. 

2.  Totum  de  prsecedenli,  nihil 
de  sequenli. 

3.  Totum  de  sequenti,  comme- 
moratio de  praeeedenti. 

4.  Totum  de  praecedenli ,  com- 
memoratio de  sequenti. 

5.  Capitulum  de  sequenti,  com- 
memoratio de  praeeedenti. 

B.  Totum  de  digniori,  comme- 
moratio de  minus  digno. 
7.  Simplex  et  S.  Maria  in  sab- 
baio,   feria,   et   vigilia  non 
concurrunî. 

Nolandum  quocl  in  primis  vesperis  diei  oc- 
tavœ Ascensionis  et  Corporis  Chrisli,  totum 
officium  fit  de  octava  cum  commemoralione 
prœcedentis  festi  duplicis  ,  nisi  fuerit  festum 
tolemne  principale ,  vel  prima  vel  secunilœ 
classis ,  quia  tune  de  festo  fieret  officium  et 
commemoratio  de  octava. 


In  secundis  vesperis  diei  octavœ  Epiphaniœ 
Paschœ ,  Ascensionis  et  Corporis  Chrisli,  de 
sequenti  duplici  fit  tantum  commemoratio ,  nisi 
illud  fuerit  primœ  vel  secundœ  classis,  seu 
patronus  vel  titulus,  aut  Dedicatio  Ecclesiœ, 
quia  tune  de  festo  fieret  officium,  et  de  octava 
commemoratio.  Et  simililer  die  octava  Cor- 
poris Chrisli  in  secundis  vesperis  concurrente 
cum  die  octava  sancti  Joannis  Baptistœ,  ve- 
sperœ  erunl  de  octava  Corporis  Christi,  cum 
commemoralione  octavœ  sancti  Joannis. 

In  secundis  vesperis  festi  secundœ  classis  fit 
commemoratio  diei  infra  octavam,  si  de  ea  fieri 
debeat  officium  die  sequenti. 

Cum  plures  fiunt  commemorationes ,  serve- 
tur  hic  ordo.  De  duplici,  de  dominica,  de  se- 
miduplici, de  die  infra  octavam,  de  feria  ma- 
jori,  seu  vigilia,  de  sancta  Maria  in  sabbato, 
de  simplici. 

ABRÉGÉ    DES    RUBRIQUES    GÉNÉRALES   DU 

BREVIAIRE   ROMAIN. 

(Voyez  le  commencement  de  l'article.) 

I. 

Pendant  tout  le  cours  de  l'année  ,  nous 
n'avons  que  cinquante-deux  dimanches,  qui 
se  séparent  en  la  manière  suivante  :  en  l'Ad- 
vent  il  y  en  a  qualre;  un  en  la  semaine  de 
Noël;  six  après  l'Epiphanie;  Irois  que  l'on 
nomme  Sepluagesime,  Sexagesime  et  Quin- 
quagesime  ;  quatre  appelés  Quadragesimales, 
qui  sont  les  quatre  premiers  dimanches  de 
Carême,  celuy  de  la  Passion, des  Rameaux, 
de  Pâques,  de  Quasimodo  ;  cinq  depuis  Qua- 
simodo  jusqu'à  la  Pentecôte  exclusivement, 
et  depuis  icelle  Pentecôte  jusqu'à  l'Advent,  il 
y  en  a  vingt-quatre. 

II. 

De  tous  ces  dimanches,  il  y  en  a  huit  de  la 
première  classe  ,  sçavoir  :  1.  Le  premier  di- 
manche de  l'Advent;  2.  le  premier  de  Ca- 
rême ;  3.  celuy  de  la  Passion;  h.  celuy  des 
Rameaux;  5.  celuy  de  Pâques  ;  6.  celuy  de 
Quasimodo  ;  7.  celuy  de  la  Pentecôte  ;  8.  celuy 
de  la  tres-sainte  Trinité.  De  plus  ,  il  y  en  a 
neuf  de  la  seconde  classe;  c'est,  à  sçavoir,  le 
second,  troisième  et  quatrième  dimanches  de 
l'Advent,  les  trois  dimanches  que  l'on  appelle 
Scptuagesime  ,  Sexagesime  et  Quinquage- 
sime  ,  et  enfin  le  second,  troisième  et  qua- 
trième de  Carême;  et  tous  les  autres  diman- 
ches sont  appeliez  communs. 
III. 

Il  faut  remarquer  que  l'office,  de  quelque 
dimanche  que  ce  soit,  n'est  jamais  que  semi- 
double,  et  arrivant  une  fesle  double  avec  un 
dimanche  ,  on  fera  l'office  du  double  et  nie- 
moire  du  dimanche  ,  excepté  les  dimanches 
de  la  première  et  seconde  classe.  Or  on  fera 
toujours  des  dimanches  de  la  première  classe, 
quelque  feste  qui  puisse  arriver,  et  ils  seront 
privilégiez  seulement  en  la  stabilité  de  leur 
office,  qui  est  depuis  matines  jusqu'à  sione  ; 
car  ,  quant  à  leurs  premières  et  secondes 
vêpres  ,  ils  sont  égaux  aux  autres.  Le  même 
doit  être  entendu  des  dimanches  de  la  seconde 
classo,  excepté  qu'en  iccux  arrivant  la  fesle 
du  patron, ou  du  titulaire,  ou  de  la  Dédicace, 
on  fait  l'office  du  patron,  ou  du  titulaire,  ou 
de  la  Dédicace,  et  mémoire  du  dimanche;  co 


321 


BRE 


BRE 


3-22 


qui  ne  se  peut  faire  pour  quelque  autre  feste 
que  ce  puisse  être. 

IV. 

Le  dimanche  ne  se  transfère  jamais  ,  et 
pour  ce  sujet  on  en  fait  toujours  mémoire 
quand  il  arrive  que  quelque  feste  double  lui 
ôte  son  ofGce.  On  trouve  dans  le  Bréviaire 
romain  nouvellement  reformé ,  justement 
pour  vingt-quatre  dimanches  après  la  Pente- 
côte et  pour  six  après  l'Epiphanie  ,  qui  font 
trente,  desquels  il  faut  toujours  faire  l'office 
en  ces  deux  distances  de  temps.  Ce  n'est  pas 
pourtant  une  règle  générale  qu'il  y  en  ait 
toujours  six  après  l'Epiphanie;  et  quand  il 
s'en  trouve  moins,  on  fait  l'office  de  ceux  qui 
restent;après  la  Pentecôte ,  comme  s'il  ne  se 
trouvait  que  quatre  dimanches  après  l'Epi- 
phanie, il  faut  nécessairement  faire  des  au- 
tres après  la  Pentecôte.  Et  d'autant  qu'il  faut 
que  le  vingt-quatrième  dimanche  d'après  la 
Pentecôte  soit  toujours  le  dernier  de  devant 
le  premier  de  l'Advent,  on  fait  pour  ce  sujet 
l'office  de  ceux  qui  restent  après  l'Epiphanie 
immédiatement  après  le  vingt-troisième  d'a- 
près la  Pentecôte,  et  on  reserve  le  vingt-qua- 
trième pour  le  dernier.  Or,  quand  il  arrive 
que  le  troisième  ou  quatrième  dimanche, 
même  le  cinquième  ou  sixième ,  est  de  reste 
après  l'Epiphanie  ,  et  que  même  il  ne  peut 
pas  être  mis  après  le  vingt-troisième  d'après 
la  Pentecôte,  pour  lors  on  fait  l'office  au  sa- 
rnedy  ou  ferie  septième  de  devant  la  Septua- 
gesime,  suivant  la  même  rubrique  que  des- 
sus touchant  le  vingt-troisième  dimanche 
d'après  la  Pentecôte,  pourveu  que  ce  sainedy 
ne  soit  pas  empêché  d'une  feste  à  neuf  le- 
çons, car  alors  il  faudra  choisir  la  ferie  im- 
médiatement précédante  le  samedy  pour  faire 
du  dimanche  exclus  ,  quand  bien  même  en 
icelle  il  arriveroit  une  feste  simple,  ce  qu'é- 
tant, on  lira  les  trois  leçons  de  l'homélie  de 
ce  dimanche  avec  la  commemoraison  du  sim- 
ple. Sur  quoi  il  faut  remarquer  que  cette 
ferie  du  samedy  n'est  pas  ad  libitum  ,  mais 
seulement  quand  elle  est  empêchée  d'une 
fesle  à  neuf  leçons.  Et  si  en  toute  la  semaine 
il  n'y  a  point  de  ferie  simple  ,  mais  toujours 
des  festes,  même  transférées,  alors  on  lira  en 
ce  samedy  la  neuvième  leçon  de  l'homélie  de 
ce  dimanche  avec  commemoraison  d'iceluy 
aux  laudes  seulement ,  avec  l'antienne  et 
l'oraison  propre. 

V. 

Il  y  a  trois  sortes  d'offices  doubles  :  pre- 
mièrement les  fesles  de  la  première  classe  ; 
puis  les  festes  doubles  de  la  seconde  classe  ; 
et  enfin  les  autres  doubles,  qui  se  devisent 
en  deux  classes  que  nous  appelions  majeurs 
et  mineurs.  Les  fesles  doubles  de  la  première 
classe  n'admettent  jamais  aucune  commemo- 
raison en  leurs  premières  vêpres  et  à  mati- 
nes ,  si  ce  n'est  d'une  feste  de  la  seconde 
classe  ou  d'une  grande  ferie  ;  si  toutes  fois  la- 
dite feste  arrive  le  huitième  jour  d'une  feste 
ayant  octave  ou  en  un  jour  de  dimanche,  on 
fera  commemoraison  de  l'octave  ou  du  di- 
manche aux  premières  et  secondes  vêpres, 
et  à  matines  aussi,  après  laudes.  On  peut  faire 
commemoraison  en  leurs  secondes   vêpres 


d'un  douhle  ou  d'un  semi-double  ,  desquels 
on  doit  faire  l'office  le  jour  ensuivant.  Si  une 
feste  de  la  première  classe  arrive  au  lundy, 
on  ne; fera  aucune  mémoire  du  dimanche  en 
ses  premières  vêpres  s'il  n'éloit  de  la  pre- 
mière ou  de  la  seconde  classe.  Or,  voicy  le 
dénombrement  des  festes  de  la  première 
classe,  qui  sont  douze  en  nombre  :  1.  La  feste 
de  Noël;  2.  l'Epiphanie;  3.  Pâques  avec  les 
trois  jours  precedens  et  les  deux  suivans  • 

4.  l'Ascension;  5.  la  Pentecôte  avec  les  deux 
jours  suivans;  6.  la  Feste-Dieu;  7.1a  Nativité 
de  S.  Jean-Baptiste;  8.  la  fesle  des  apôtres 
saint  Pierre  et  saint  Paul;  9.  l'Assomplion  de 
la  Vierge;  10.  la  Toussaints  ;  11.  la  Dédicace 
de  la  propre  Eglise  ;  12.  le  patron  ou  titulaire 
d'une  église. 

VI. 

Aux  festes  de  la  seconde  classe,  on  peut 
faire  mémoire  en  leurs  premières  vêpres  d'un 
double  commun  et  non  d'un  semi-double  ;  à 
laudes  ,  d'un  simple  qui  arriveroit  le  même 
jour;  mais,  en  leurs  secondes  vêpres  ,  on 
peut  faire  commemoraison  de  qui  que  ce  soit 
duquel  il  faut  faire  la  fesle  le  jour  ensuivant. 
Or  les  festes  doubles  de  la  seconde  classe 
sont  ordinairement  celles-cy  :  La  Circonci- 
sion ,  le  saint  Nom  de  Jésus  ,  la  tres-sainte 
Trinité  ,  la  Purification  ,  l'Annonciation  ,  la 
Nativité  et  la  Conception  de  la  Vierge;  les 
festes  principales  des  douze  apôtres,  qui  sont 
les  deux  sainls  Jacques,  S.  Barthélémy,  S. 
Mathieu,   S.  Simon   et  S.  Jude;  S.  André, 

5.  Thomas,  S.  Jean  en  décembre,  S.  Philippe 
et  S.  Mathias  ;  les  festes  des  quatre  evange- 
listes,  l'Invention  de  la  sainte  Croix,  la  feste 
de  S.  Joseph  et  celle  de  S.  Laurent,  et  la  Dé- 
dicace de  S.  Michel  archange. 

VIL 
Les  festes  doubles,  marquées  au  kalendrier 
de  ce  mot,  double  ou  duplex,  se  divisent  en 
deux,  sçavoir,  en  majeures  et  mineures;  et 
les  majeures  ou  grandes  sont  préférables  aux 
mineures  ou  moindres  per  annum  ou  par  an. 
Le  dénombrement  de  ces  festes  appellées 
doubles  majeures  ou  grandes,  par  an,  est  le 
suivant  :  La  Transfiguration  de  Noire- 
Seigneur  ,  l'Exaltation  de  la  Ste  Croix  ,  la 
feste  des  Neiges  ,  la  Visitation  ,  la  Présenta- 
tion ,  le  saint  Nom  de  la  Vierge,  les  festes  de 
la  Merci ,  du  Saint  Rosaire,  du  Mont-Carmel 
et  des  Sept-Douleurs  de  Marie  ,  l'Apparition 
de  S.  Michel  archange  ,  les  Chaires  de 
S.  Pierre  à  Rome  et  à  Anlioche,  la  feste  du 
même  aux  Liens ,  la  Conversion  de  S.  Paul, 
S.  Jean  devant  la  Porte-Latine,  S.  Barnabe, 
apôtre,  Ste  Anne,  S.  Joachim,  confesseur,  la 
Décollation  de  S.  Jean-Baptiste,  et  la  fesle  des 
patrons  moins  principaux. 

VIII. 
Il  y  a  trois  sortes  de  semi-doubles,  sçavoir  : 
les  dimanches  par  an ,  les  fesles  marquées 
dans  le  Bréviaire  semi-doubles ,  et  les  six 
jours  qui  se  trouvent  dans  les  octaves.  L'of- 
fice est  simple  quand  on  ne  trouve  point 
marqué  au  kalendrier  ces  mots  :  doubles,  ou 
semi-doubles,  ou  de  l'octave,  et  lorsqu'és  sa- 
medis on  fait  de  Nôtre-Dame.  Un  simple  ne  se 


523 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


321 


transfère  jamais;  et  s'il  arrive  ave  une  feste 
de  la  première  classe,  à  cause  de  laquelle  on 
n'en  puisse  faire  mémoire  ,  il  passera  ainsi 
son  année  sans  être  fait  mention  de  luy  ;  s'il 
arrive  avec  une  feste  de  la  seconde  classe,  on 
en  fait  mémoire  à  laudes,  et  s'il  y  a  quelque 
leçon,  on  la  prend  pour  la  neuvième  de  l'of- 
fice qui  court  ,  quoiqu'il  y  en  ait  plusieurs  ; 
que  s'il  arrive  avec  une  feste  de  neuf  leçons, 
on  en  fait  mémoire  aux  premières  vêpres  et 
aux  laudes  ;  mais  jamais  on  ne  fait  l'office 
d'un  simple  quand  il  arrive  avec  une  grande 
ferie,  mais  alors  on  fait  de  la  feiïc  avec  la 
commemoraison  du  simple.  Pour  ce  qui  con- 
cerne l'office  d'un  simple  ,  on  ne  le  com- 
mence qu'au  chapitre  des  premières  vêpres, 
et  on  le  finit  le  lendemain  à  none. 
IX. 

Nous  avons  deux  sortes  de  feries,  sçavoir 
est,  de  grandes  et  de  pelites  :  or  on  fait  tou- 
jours l'office  des  grandes  feries  en  l'Advent, 
en  Carême,  aux  Quatre-Temps,  aux  Vigiles 
et  en  la  deuxième  ferie  des  Rogations,  quand 
il  ne  s'y  trouve  point  de  feste  à  neuf  leçons. 
Quelque  feste  qui  puisse  arriver,  on  fera  tou- 
jours en  icelle  commemoraison  des  grandes 
feries,  desquelles  le  saint  office  commence  à 
matines  et  finit  à  noue  lorsqu'une  feste  de 
neuf  leçons  les  suit  immédiatement.  Le  reste 
des  autres  jours  de  l'année  s'appelle  petites 
feries.  Que  si  même  il  arrive  en  icelle  une 
feste  simple  ,  on  ne  fera  rien  de  la  ferie  ,  et 
son  office  commence  où  l'office  de  la  feste 
Dnit ,  et  lui-même  finit  ;:u  <  ommencement 
d'une  autre  feste.  S'il  arrive  un  simple  de- 
dans les  feries  des  Quatre-Temps  ,  du  mer- 
credi des  Gendres  ou  le  jour  de  quelque 
vigile  ,  ou  que  le  jour  précédent  on  n'eût 
point  fait  l'office  de  neuf  leçons,  on  fait  ledit 
jour  de  la  ferie  à  vêpres  el  commemoraison 
du  simple.  Que  si  une  vigile  arrive  en  un 
dimanche,  on  fait  l'office  de  la  vigile  le  sa- 
medy  précèdent  s'il  n'est  occupé  ,  car  alors 
on  fera  mémoire  de  la  vigile  ,  excepté  toute- 
fois la  vigile  de  Noël  et  de  l'Epiphanie,  des- 
quelles on  fera  l'office  au  dimanche  si  l'une 
ou  l'autre  y  arrive.  Que  si  en  un  jour  de  vi- 
gile arrive  une  feste  de  la  première  classe,  on 
ne  fait  aucune  mémoire  de  la  vigile;  le  même 
se  doit  entendre  des  vigiles  qui  arrivent  en 
l'Advent,  Carême  et  aux  Quatre-Temps. 
X. 

On  fait  toujours  l'olûce  douhle,  le  premier 
et  le  huitième  jour  des  fesles  qui  ont  une 
octave  ;  el  les  autres  six  jours  on  le  fail  se- 
mi-double, et  toujours  on  en  fait  l'office, 
lorsqu'en  iceux  il  ne  se  rencontre  aucune 
feste  de  neuf  leçons  :  car  cela  arrivant  on  fait 
seulement  mémoire  de  l'octave  :  exceptez  les 
privilégiées,  sçavoir,  celle  de  l'Epiphanie,  de 
Pâques,  de  la  Pentecosle,  et  de  la  feste  du 
S.  Sacrement.  Si  en  un  même  jour  arrive  la 
soleninilé  de  deux  festes  ayant  octave,  on 
fait  l'office  de  la  plus  digne,  et  on  transfère 
l'autre  (encore  qu'une  octave  ne  puisse  être 
transférée),  mais  on  commence  à  compter 
son  octave  du  jour  même  qu'elle  est  échûë, 
et  s'il  arrive  qu'elle  soit  transférée,  elle  pas- 
sera ainsi  son  année   sans  octave  ;  on  en 


fera  pourtant  commemoraison  ,  pourveu 
qu'elle  ne  tombe  pas  dans  ces  quatre  octa- 
ves privilégiées.  Quand  une  feste  double  ar- 
rive le  jour  de  l'octave,  on  transfère  la  feste 
double,  soit  qu'elle  soit  majeure  ou  mineure 
per  annum  ,  pourveu  que  ladite  feste  double 
ne  soit  pas  de  la  première  ou  de  la  seconde 
classe  :  car  alors  on  fera  seulement  com- 
memoraison de  l'octave. 
XI. 

Aux  octaves  de  Pâques  el  de  la  Pentecosle, 
on  ne  peut  faire  l'office  de  quelque  feste  que 
ce  soit,  et  en  l'ot  lave  de  l'Epiphanie  rien  que 
de  la  feste  du  patron  ou  titulaire  ,  el  de  la 
Dédicace  de  la  propre  Eglise,  et  ce  seulement 
dans  les  six  jours  de  l'octave.  Dans  les  six 
jours  de  l'octave  du  S.  Sacrement  de  l'autel, 
on  fait  l'office  de  quelque  feste  qui  s'y  ren- 
contre, pourveu  qu'elle  soit  douhle,  mais  au 
huitième  jour  on  ne  peut  faire  que  de  la  Nati- 
vité de  S.  Jean-Baptiste,  de  la  feste  de  S. 
Pierre  et  de  S.  Paul,  comme  aussi  l'office  du 
patron  du  lieu.  J'en  dis  autant  du  titulaire 
d'une  Eglise,  el  à  plus  forte  raison,  comme 
dit  Gavantus,  de  la  Dédicace  de  la  propre 
Eglise,  si  le  cas  arrive  qu'elle  tombe  dans 
le  jour  de  l'octave  du  S.  Sacrement. 
XII. 

Toutes  et  quantes  fois  que  deux  fesles  a 
neuf  leçons  arrivent  en  un  même  jour,  il 
faut  nécessairement  transférer  celle  qui  est 
la  moins  digne  ;  que  si  ces  deux  festes  sont 
de  même  degré,  il  faut  savoir  que  celles  de 
Nôtre  Seigneur  sont  préférables  à  toutes  les 
autres  ;  celles  de  la  Vierge,  à  celles  des  an- 
ges, et  celles  des  apôtres,  à  celles  de  lous 
les  saints  ;  mais  s'il  arrive  que  ces  deux 
festes  soient  tellement  égales  ,  qu'on  n'en 
puisse  discerner  la  plus  digne,  on  fera  de 
celle  qui  est  la  première  marquée  au  kalen- 
drier. Que  si  le  patron  ou  le  titulaire  d'une 
Eglise  particulière  est  mis  au  kalendrier 
avec  d'autres  saints  en  même  jour,  et  sous 
une  même  feste,  comme  celles  des  saints  Se- 
bastien et  Fabien,  on  fera  en  cette  Eglise  du 
seul  patron,  sans  nulle  autre  commemoraison 
des  autres  saints  qui  sont  avec  lui.  Or,  si 
tels  saints  mis  ensemble  sont  marquez  pour 
festes  doubles  ou  semi-doubles,  il  faudra 
transférer  les  autres  aux  premiers  jours  non 
empêchez,  faisant  leurs  offices  semi-doubles, 
quoy  qu'ils  fussent  marquez  doubles,  étant 
unis  avec  le  patron  ou  titulaire  ,  n'éloit 
qu'il'-  fussent  des  doubles  de  la  première  ou 
de  la  seconde  classe  :  parce  que  pour  lors 
leur  office  (quoy  que  transféré)  seroit  dou- 
hle ;  mais  s'ils  étoient  au  kalendrier  tous 
simples,  ayant  fail  du  seul  patron  <>u  du  ti- 
tulaire, on  ne  fait  rien  des  autres.  Quand 
d:  ux  fêles  de  même  qualité  se  suivent,  ou 
séparent  les  .vêpres  par  la  moitié,  alors  on 
fail  jusqu'au  chapitre  de  la  première,  cl  le 
reste  de  la  seconde;  si  l'une  est  plus  digne, 
elle  emporte  toutes  les  vêpres,  et  on  fait 
commemoraison  de  l'autre.  Et  quand  aux 
festes  (les  saints  qui  sont  à  dévotion  ,  ou  ad 
libitum,  elles  sont  postposées  toujours  à  cel- 
les qui  sont  commandées,  ou  desquelles  à 
raison  des  rubriques  on  en  doit  faire  l'office, 


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RRE 


518 


quoy  qu'elles  soient  de  même  degré.  Pour 
ce  qui  regarde  les  dimanches  qui  arrivent 
dans  les  octaves  de  Noël,  de  l'Epiphanie,  de 
l'Ascension  et  du  S.  Sacrement,  on  en  l'ait 
comme  il  est  marqué  dans  chacune  de  ces 
octaves,  mais  aux  autres  octaves  et  aux  di- 
manches qui  s'y  renconlrenl,  on  fait  tout  du 
dimanche  courant ,  et  coinmemoraison  de 
l'octave.  Mais  lorsqu'un  jour  d'octave  arrive 
avec  un  dimanche  privilégié,  il  faut  dire  aux 
premières  vêpres  les  pseaumes  du  samedy, 
faire  a  capitulé  du  dimanche  privilégié,  avec 
la  commeœoraisoa  du  jour  de  l'octave  , 
comme  aux  premières  vêpres  de  la  feste,  et 
le  lendemain  on  fera  tant. iux  laudes  qu'aux 
vêpres  du  dimanche  privilégié  ,  commc- 
moraison  du  jour  de  l'octave,  omettant  les 
prières  à  prime  et  à  complies  ,  avec  les  suf- 
frages communs  des  saints. 
XIII. 

Les  mêmes  choses  qui  s'ohservent  pour 
l'office  du  patron  principal  du  lieu  se  doi- 
vent pareillement  observer  aux  offices  des 
fondateurs  ou  patrons  des  congrégations  re- 
ligieuses partout  l'ordre,  après  qu'ils  sont 
solemnellemeni  canonisez. 

Enfin,  pour  conclusion  de  cet  abrégé,  on 
est  averti  de  ne  rien  obmeitre  des  rubriques, 
soit  par  mépris  ou  par  négligence;  de  peur 
d'encourir  la  punition  que  le  saint  concile  de 
Trente,  en  la  session  7,  canon  13,  décrète 
contre  les  personnes  qui  ne  les  observeront 
exactement  pour  de  semblables  motifs,  ou 
sous  d'autres  faux  prétextes. 

DEUX      TABLES      EXTRAITES      DU      PRECEDENT 
ABRÉGÉ  DES  RUBRIQUES  GÉNÉRALES, 

El)  la  première  desquelles  on  peut  voir  de 
quoy  l'office  se  devra  célébrer  ,  si  plusieurs 
arrivoieul  le  même  jour. 

En  la  deuxième  ,  comment  l'office  précè- 
dent se  doit  faire  aux  secondes  vêpres  avec 
celuy  du  jour  suivant. 

En  l'une  et  en  l'autre  de  ces  deux  tables, 
l'on  trouvera  ce  que  l'on  cherche,  en  cette 
manière  : 

En  premier  lieu  ,  il  faut  chercher  le  nom- 
bre mis  dans  le  quarré,  auquel  les  festes  en 
controverse  se  trouvent  en  semble,  après  on 
lira  la  règle  décrite  pour  ce  nombre,  et  par 
ainsi  on  verra  clairement  ce  qu'il  convien- 
dra faire. 

Par  exemple,  le  quarré  auquel  se  retrou- 
vent le  double  de  la  première  classe,  et  le  di- 
manche aussi  île  la  première  classe,  sera  ce- 
luy qui  est  au  bout  de  la  première  ligne  de 
la  première  table,  auquel  est  le  nombre  pre- 
mier, parce  que  si  le  double  et  le  dimanche 
ey-dcssus  dits  étoient  lirez  en  droite  ligne, 
ils  se  rencontreroient  audit  nombre  qui  est 
1.  Or  la  règle  de  ce  nombre  dit  translation 
du  1  et  office  du  2 ,  c'est  à  dire  que  le  dou- 
ble de  la  première  classe  sera  transféré,  et 
l'office  sera  fait  du  dimanche  de  la  première 
classe  :  car  quand  ces  règles  disent  transla- 
tion du  premier  ou  précèdent  ,  et  office  du 
second  ,  le  premier  et  précèdent  sera  celuy 
qui  est  au  haut  de  la  table  à  main  gauche, 
comme  est  le  double  de  la  première  classe  ; 


et  le  second  sera  celuy  qui  est  au  oas  de  la- 
dite table  à  main  droite,  comme  est  le  di- 
manche de  la  première  classe. 

Or  il  n'y  a  point  de  nombres  en  quelques 
quirrés,  parce  qu'ils  ne  se  peuvent  rencon- 
trer, ou  bien  parce  qu'il  y  a  des  rubriques 
expresses  dans  le  Bréviaire,  qui  enseignent 
ce  qu'il  faut  faire. 

Il  faut  pourtant  sçavoir  qui  sont  les  doubles 
grandes  de  la  première  et  seconde  classe,  et 
les  dimanches  et  grandes  feries. 

Dénombrement  des  (estas  de  la  première  classe,  osnuelles 
nulle  commemoraison  ne  se  fait  îles  fest.es  interve- 
nant !S 

I.  La  Nativité  de  Nôtre  Seigneur. 
2   La  l'esle  des  Rois. 

3.  Pâques,  avec  les  trois  jours  precedens, 
et  les  deux  suivans. 

i.  L'Ascension  de  Nôtre  Seigneur. 

0.  La  Pentecôte  ,  avec  les  deux  jours  sui- 
vans. 

G.  La  Feste-Dieu. 

7.  La  Nativité  de  S.  Jean  Baptiste. 

8.  La  feste  des  apôtres  saint  Pierre  et 
saint  Paul. 

lJ.   L'Assomption  de  Nôtre  Dame. 
10.  La  feste  de  Toussaints. 

II.  La  Dédicace  d'une  propre  Eglise. 
12.  Le  patron  ou  titulaire  d'une  Eglise. 

Doubles  de  la  seconde  classe,  e=quelles  des  simples  se  fai{ 
cuiuuicnioraison  a  landes  seulement. 

1.  La  Circoncision  de  Nôtre  Seigneur. 

2.  Le  S.  Nom  de  Jésus. 

3.  La  feste  de  la  sainte  Trinité. 

i.  La  Purification  de  Nôtre  Dame. 

5.  Sou  Annonciation. 

C.  Si  Nativité  et  sa  Conception. 

7.  Les  festes  principales  des  douze  apôtres, 
qui  sont  saint  Jacques  ,  le  vingt-cinquième 
juillet  ;  S.  Barthélémy  ;  S.  Mathieu  ;  S.  Si- 
mon et  S.  Jmle  ;  S.  André;  saint  Thomas  ; 
saint  Jean,  le  vingt-sept  de  décembre  ;  S. 
Philippe  ,  S.  Jacques  et  S.  Mathias. 

8.  Les  testes  des  évangélisles. 

9.  L'Invention  de.  sainte  Croix. 

10.  La  feste  de  S.  Joseph  et  de  S.  Laurent. 

11.  La  Dédicace  de  saint  Michel  ar- 
change. 

Dimaucuesde  la  première  classe,  qui  jamais  ne  s'obmet- 
tent. 

1.  Le  premier  de  l'Advent. 

2.  Le  premier  de  Carême. 

3.  Celuy  de  la  Passion, 
i.  Celuy  des  Rameaux. 

0.  Celuy  de  Pâques. 

G.  Celuy  d'après,  nommé  in  Albis. 

7.  Celuy  de  la  Pentecoste. 

8.  Celuy  de  la  très-sainte  Trinité. 

Dimanches  de  la  seconde  classe ,  qui  jamais  ne  s'ohmet- 
tent;  sinon  lors  qu'un  patron  ou  titulaire  d'une  Eglise, 
ou  la  Dédicace  d'icelle  y  interviennent. 

1.  Le  second  de  l'Advent. 

2.  Le  troisième. 

3.  Le  quatrième. 

k.  La  Septuagesime. 
5.  La  Sexagesime. 
G.  La  Quinquagesime. 

7.  Le  second  de  Carême. 

8.  Le  troisième. 


323 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

Sommaire  des  rubriques   de  la  translation, 
commemoraison  et  concurrence  des  festes 


327 

9.  Le  quatrième. 

Les  doubles  appeliez  grades,  qui  sont  préférables  aux 
Les  oouuil     1 1  auires  doubles  moinc|res. 

1.  La  Transfiguration  de  Nôtre  Seigneur. 

2*  L'Exaltation   de  sainte   Croix. 

3'.  La  feste  des  Neiges. 

4..  La  Visitation. 

5.  La  Présentation  de  la  Vierge. 

7  Le  S.  Nom  de  la  Vierge  ;  les  festes  de  la 
Merci/du  S.  Rosaire,  du  Mont-Carmel  et  des 
Sent-Douleurs  de  Marie.  Uo_„„ 

8  ^Apparition  de  saint  Michel  archange. 
9'.  Les  Chaires  de  S.  Pierre. 

10.  La  feste  du  même  aux  Liens. 
11   La  Conversion  de  S.  Paul. 

12.  S.  Jean  devant  la  Porte-Latine. 

13.  Saint  Barnabe  apôtre. 

li  Des  patrons  moins  principaux. 
Des  grandes  ferles  desquelles  on  fait  toujours  mémoire. 

1.  De  l'Advent. 

2.  Du  Carême. 

3.  Des  Quatre-Temps. 

k.  De  la  11,  des  Rogations. 

VARIÉTÉS. 

Voici  les  noms  et  les  degrés  des  diffé- 
rents offices,  d'après  plusieurs  Bréviaires  de 

Annuel  majeur,  Annuel  mineur,  Solennel 
majeur,  Solennel  mineur,  Double  majeur, 
Double  mineur,  Semi-double  majeur,  Semi- 
double  mineur,  Simple. 

Ces  Bréviaires  n'ont  pas  de  tables  pour  les 
concurrences  et  les  occurrences  ;  il  faut  re- 
courir aux  rubriques  générales- 

Occurrence  de  plusieurs  offices  pour  un  même 
jour. 

On  se  rappellera  qu'il  faut  lire  ainsi  : 
Double  de  la  première  classe,  et  :  dimanche  de 
la  première  classe  ;  —  1.  Translation  du  pre- 
mier et  office  du  second.  _ 

On  lira  de  même  :  semi-double,  et  :  simple; 
—  k.  Office  du  premier  et  commemoraison 
du  second.  Ainsi  des  autres. 


Double  délai"5  classe  et 

Double  de  la  2«  classe, 

Double  par  an. 

Jour  dans  l'octave, 

Jour  d'oclave. 

Semi-double, 

Simple, 

Sainte  Marie  le  samedi, 

Grande  férié. 

Vigile. 

1.  Translation  du  premier, 
et  office  du  second. 

2.  Office  du  premier,  trans- 
lation du  second. 

3.  Commemoraison  du  pre- 
mier, office  du  second. 

4.  Office  du  premier  ,  et 
commimoraison  du  se- 
cond. 

5.  Rien  du  premier,  et  of- 
fice du  second. 

6.  Office  du  premier,  rien 
du  second. 

7.  Office  du  plus  digne  , 
commemoraison  du 
muins  digne. 

8.  Office  du  plus  digne,  et 
translation  du  moins  di- 
gne. 


6106246228441 
4404246  2  814  11 
4404214811411 
4404373555333 
4404274233433 
4404814111  111 
3330333335335 
5504000000000 
60643333  5  300  0 
0564335535000 

jS  -,  u  =■  k  g  o  0  0  D  -.  -.  -• 
~~  <r*H.T'  r- ru  £  u 


OS 


2  £.  =  —  o.cl^- 
E.g  >»  »  rare"»»» 

ta        (d  ^  u  B  » 

«1         o  Ct  3 

m       o  = 


Quelque  feste  double  que  ce  soit ,  même 
étant  le  patron  ou  titulaire  d'une  Eglise,  ou 
la  Dédicace  d'icelle,  qui  intervienne  en  la 
vigile  de  la  Nativité  de  Nôtre  Seigneur,  et 
en  celle  de  la  Pentecôte  ;  au  jour  de  la  Cir- 
concision ;  au  jour  de  l'octave  des  Rois;  en 
la  quatrième  ferie  des  Cendres;  dans  toute 
la  semaine  sainte,  es  octaves  de  Pâques,  de 
la  Pentecôte,  en  l'Ascension  de  Nôtre  Sei- 
gneur, en  la  Feste-Dieu,  en  la  feste  de  l'As- 
somption de  la  Vierge,  en  la  feste  de  tous 
les  saints,  il  la  faudra  transférer. 

Dedans  l'octave  des  Rois,  on  ne  peut  célé- 
brer que  le  patron  ou  titulaire  d'une  Eglise, 
ou  bien  la  Dédicace  d'icelle  avec  mémoire  de 
l'octave.  Pour  toutes  les  autres  festes,  il  les 
faut  transférer  après  l'octave. 

Dedans  l'octave  de  la  Feste-Dieu,  la  feste 
semi-double  doit  être  transférée,  et  l'on  ne 
fait  point  dans  icelle  d'un  double,  qui  est 
déjà  transféré  d'auparavant,  s'il  n'est  de  la 
première  classe,  et  quelque  double  qu'on  y 
célèbre  ,  l'on  fait  toujours  commemoraison 
de  l'octave. 

Durant  les  octaves  dans  lesquelles  on  lait 
les  festes  occurrenles,  le  semi-double  arri- 
vant au  dimanche,  est  transféré  au  prochain 
jour  suivant,  et  s'il  est  empêché  d'un  autre 
semblable,  il  est  remis  après  l'octave. 

On  fait  toujours  commemoraison  des  oc- 
laves  de  la  Nativité,  de  l'Epiphanie,  et  de  la 
Feste-Dieu,  quelque  feste  qui  puisse  arriver 
en  icelles. 

Depuis  la  quatrième  férié  des  Cendres  jus- 
qu'au dimanche  in  Albis,  et  depuis  la  vigile 
de  la  Pentecôte  jusqu'à  la  feste  de  la  Trinité 
inclusivement  ;  et  encore  depuis  le  17  dé- 
cembre jusqu'à  l'Epiphanie,  on  ne  fait  rien 
des  octaves,  desquelles  il  n'est  fait  aucune 
mention  dans  le  kalendrier. 

Le  jour  d'une  octave  n'est  jamais  trans- 
féré, de  là  vient  qu'encore  que  la  Nativité  de 
saint  Jean-Baptiste  intervînt  au  jour  de  la 
Feste-Dieu,  et  qu'il  fût  transféré  au  lende- 
main, pour  cela  neantmoins  l'octave  de 
Saint-Jean  ne  le  sera  point,  mais  seulement 
on  fait  commemoraison  d'icelle  en  l'ofûce  de 
l'octave  de  la  Feste-Dieu. 

Lorsque  le  patron  ou  titula  ire  d'une  Eglise 
est  mis  au  kalendrier  avec  d'autres  saints  en 
même  jour,  et  sous  une  même  feste  ;  en  telle 
Eglise  l'office  sera  l'ait  du  seul  patron  ou 
titulaire ,  sans  nulle  commemoraison  des 
antres  saints.  Que  si  tels  saints  ensemble  sont 
marquez    au  kalendrier    pour   doubles    ou 


'   «1  -3 


2. 


a 


n- 


ZLa 


semi-doubles  ,  faudra  transférer  les  autres 
au  premier  jour  non  empêché,  les  faisant 
sous  office  semi-double ,  même  celui  qui 
éloit  double,  s'il  n'éloit  un  des  grands  dou- 
bles, parce  qu'alors  bien  qu'il  fût  transféré 
on  ne  laissera  pas  d'en  faire  double.  Mais  s'ils 
éloient  au  calendrier  tous  simples,  ayant  fait 
du  patron  ou  titulaire,  on  ne  fait  rien  du  tout 
des  autres. 

Toujours  l'office  se  fait  des  feries  en  l'Ad- 
vent, Carême,  Qualrc-Temps ,  Vigiles,  et  en 


52a 


liKE 


la  seconde  férié  des  Rogations,  s'il  n'interve- 
nait une  feste  de  neuf  leçons,  auquel  cas 
l'on  fera  mémoire  d'icelles  fériés,  en  toutes 
les  deux  vêpres  et  laudes.  Pour  les  vigiles, 
Quatre-Temps  et  Rogations,  il  ne  s'en  fait 
qu'à  laudes  seulement.  Quant  aux  fériés  par 
l'an,  l'on  n'en  fait  jamais  commémoraison, 
ny  encore  des  vigiles  occurrentes  dans  l'Ad- 
vent,  Carême  ou  Quatre-Temps;  ny  même 
si  elles  arrivoicnt  le  jour  d'une  leste  de  la 
première  et  seconde  classe;  soit  patron,  ti- 
tulaire, ou  Dédicace  de  l'Eglise. 

— On  n'ajoute  pas  ici  la  table  des  concur- 
rences. On  la  trouve  en  latin  ci-devant,  col. 
319,  sous  ce  titre  :  Quando  concurrit:  la  table 
des  occurrences  qui  est  ci-dessus  avec  les 
explications  qui  la  précèdent,  donne  suffi- 
samment l'intelligence  de  l'autre  table. 

Aux  premières  vêpres  des  octaves  de  l'As- 
cension et  de  la  Fête-Dieu,  tout  l'office  se 
fera  de  l'octave  avec  commémoraison  de  la 
fête  double  précédente,  à  moins  que  ce  fût 
la  fête  principale  du  lieu  ,  ou  une  fête  de 
première  ou  seconde  classe,  dont  les  vêpres 
seront  entières  ,  avec  commémoraison  de 
l'octave. 

Aux  secondes  vêpres  du  jour  des  octaves 
de  l'Epiphanie,  de  Pâques,  de  l'Ascension 
et  de  la  Fête-Dieu,  on  fait  seulement  com- 
mémoraison du  double  suivant,  à  moins 
qu'il  ne  fût  de  la  première  ou  deuxième 
classe,  le  patron,  le  titulaire,  ou  bien  la 
Dédicace  d'une  Eglise  ;  car  alors  on  ferait 
l'office  de  la  fêle  avec  commémoraison  de 
l'octave.  De  même,  si  le  jour  de  l'octave  de 
la  Fête-Dieu  concourt  avec  celui  de  l'octave 
de  Saint-Jean  ,  les  secondes  vêpres  seront  de 
l'octave  de  la  Fêle-Dieu,  avec  commémorai- 
son de  celle  de  Saint-Jean. 

Il  est  à  remarquer  qu'on  doit  faire  com- 
mémoraison d'un  jour  dans  l'octave  aux  se- 
condes vêpres  d'une  fête  de  la  seconde  classe, 
si  on  en  doit  faire  l'office  le  lendemain  ;  au- 
trement non. 

Lorsqu'il  faut  faire  plusieurs  commémo- 
raisons,  on  les  fera  dans  cet  ordre  :  1"  du 
double  ;  2°  du  dimanche  ;  3°  du  semi-double  ; 
4°  du  jour  dans  une  octave;  5°  de  la  férié 
majeure;  6°  de  la  vigile;  7°  de  la  Vierge  le 
samedi  ;  8°  du  simple. 

VARIÉTÉS. 

On  a  vu,  au  commencement  de  cet  article, 
parmi  les  rubriques  latines  du  Bréviaire  ro- 
main, quelques  variétés  des  Bréviaires  mo- 
dernes; il  serait  trop  long  de  les  indiquer 
toutes;  on  peut  facilement  les  voir  dans  les 
Bréviaires  mêmes.  Il  serait  trop  long  aussi 
d'indiquer  les  variétés  des  Bréviaires  an- 
ciens ;  on  peut  consulter  ceux  des  chartreux, 
des  dominicains,  des  trappistes,  etc. 

Voici  un  exemple  du  romain  gallican  usité 
en  France  avant  la  réforme  de  Pie  V. 

Le  Bréviaire  imprimé  en  1518  et  1612,  qui 
a  été  suivi  jusqu'au  21  mai  de  l'an  1785  dans 
l'église  collégiale  de  Saint-Bernard,  à  Bo- 
înans  en  Dauphiné,  ne  paraît  pas  être  fort 
différent  de  l'ancien  Bréviaire  romain,  et  de 
Dictionnaire  des  Bites  sacrés.  I. 


DRE  530 

l'ancien  viennois.  Il  a  quelques  fêtes  pro- 
pres à  la  province  de  Vienne,  moins  cepen- 
dant que  le  viennois  actuel.  Il  a  une  octave 
pour  la  fête  de  la  Purification;  mais  il  n'a 
pas  celle  de  la  Conception  de  la  sainte  Vierge, 
qui  a  été  plus  récemment  étendue  à  l'Eglise 
entière. 

On  trouve  dans  ce  Bréviaire  une  manière 
singulière  de  qualifier  les  diverses  solenni- 
tés: les  mots  dont  on  se  sert  pour  cela  dési- 
gnent en  même  temps  les  différences  de  la 
sonnerie  et  du  chant.  Ainsi  les  l'êtes  de  pre- 
mière classe,  comme  l'Epiphanie,  saint  Ber- 
nard en  qualité  de  patron,  la  Toussaint  , 
l'Assomption,  etc.,  sont  ainsi  qualifiées: 
Tria  et  tria.  Annale.  Les  fêtes  de  seconde 
classe,  comme  la  Circoncision  ,  la  Purifica- 
tion, la  Nativité  de  saint  Jean-Baptiste  :  Tria 
et  tria.  Les  fêles  moins  élevées,  comme  la 
Conversion  de  saint  Paul,  saint  Matthias  : 
Duo  et  duo.  Saint  Joseph,  19  mars,  etc.  : 
Quatuor  et  cantores.  On  voit  quelquefois  : 
Unum  et  unum;  souvent  Duo  seulement,  et 
Quatuor;  on  sous-entend  signa,  des  coups  de 
cloche. 

Un  caractère  d'antiquité  se  fait  remarquer 
dans  ce  préambule  placé  au  commencement 
du  psautier  :  «  Au  nom  de  Notre-Seigneur 
Jésus-Christ,  commencement  du  Bréviaire 
ou  Ordre  pour  la  récitation  des  heures, 
à  l'usage  de  l'insigne  Eglise  collégiale  du 
bienheureux  Bernard  de  Romans,  assujet- 
tie immédiatement  à  la  très-sainte  Eglise 
romaine,  par  le  même  saint  Bernard,  arche- 
vêque de  Vienne,  érigée  à  l'honneur  des 
saints  apôtres  Pierre  et  Paul,  et  des  saints 
Séverin  ,  Exupère  et  Félicien  ,  qui  y  repo- 
sent. 

«  Et  parce  qu'il  est  écrit  :  Préparez  votre 
âme  avant  la  prière,  pour  ne  pas  ressembler 
à  quelqu'un  qui  tente  Dieu,  il  faut  d'abord 
invoquer  le  Père  de  toutes  choses ,  sans  quoi 
rien  n'a  un  bon  commencement.  Car  il  est 
raisonnable  de  faire  avant  tout  la  prière  que 
l'auteur  de  notre  salut  nous  a  apprise;  c'est 
pourquoi  chaque  prêtre  doit  commencer 
par  dire  en  silence  :  Pater  noster  et  Ave, 
Maria.» 

On  ne  prescrit  pas  le  Credo  au  commen- 
cement de  matines,  ni  le  Gloria  Palri  après 
les  psaumes  qui  ne  sont  pas  suivis  d'une  an- 
tienne ;  cette  disposition  est  observée  dans  le 
Bréviaire  de  Vienne,  donné  par  Henry  de 
Villars,  édition  de  1699.  Du  reste,  celui  de 
saint  Bernard  a  le  psautier  disposé  comme  le 
romain  actuel ,  et  à  peu  près  les  mêmes 
hymnes.  Il  y  a  plus  de  psaumes  à  prime, 
plus  souvent  des  prières;  le  symbole  Qui- 
cumque  se  dit  à  toutes  les  grandes  fêles,  et  à 
celles  de  la  sainte  Vierge  et  des  douze  apô- 
tres. 

On  suppose  qu'il  y  a  des  jours  où  l'on 
omet  l'office  nocturne.  Les  fêles  de  trois  le- 
çons ont  neuf  psaumes  etautant  d'antiennes. 
Le  Te  Deum  ne  se  dit  pas  aux  fêtes  quali- 
fiées Duo  et  duo.  A  compiles,  on  dit  l'orai- 
son Deus  gui  illuminas,  uu  peu  plus  longue 
que  dans   les   Bréviaires   modernes.  On  ne 

11 


531 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


voit  pas  ensuite  les  grandes  antiennes  de  la 
sainte  Vierge,  mais  les  litanies  des  saints  où 
elle  est  nommée  Sancta  Maria,  avant  les  an- 
ces;  Sancta  Dei  Genitrix,  avant  les  apôtres; 
et  Sancta  Regina  cœlorum  ,  avant  les  mar- 
tyrs. Ces  litanies  renferment  beaucoup  de 
saints  français.  Les  Machabées  et  les  saints 
Innocents  sont  placés  avant  les  apôtres.  Puis 
avant  les  saintes  on  invoque  Marie  sous  ce 
titre  :  Sancta  Yirgo  virginum. 

Aux  premières  vêpres  des  fêtes,  on  dit  les 
psaumes  delà  férié.  Les  fêtes  des  saints  ont 
souvent  neuf  leçons  de  leur  histoire.  Dans  le 
temps  pascal,  il  n'y  en  a  que  trois  après 
trois  psaumes,  et  aux  dimanches  de  ce  temps- 
là,  l'Evangile  est  à  la  première  leçon,  même 
lorsqu'on  fait  l'office  d'une  fête.  Les  fériés 
du  Carême  n'ont  pas  d'homélie  sur  l'Evan- 
gile. 

Voilà  quelques  particularités  communes 
avec  d'autres  Bréviaires  usités  en  France 
avant  la  réforme  de  Pie  V,  qui  font  aperce- 


3û2 

voir  qu'on  eut  raison  de  l'adopter  en  bien 
des  diocèses  de  France.  Dans  une  note  ma- 
nuscrite, sur  un  exemplaire  de  celui  de  saint 
Bernard,  quelqu'un  a  exprimé  une  grande 
satisfaction  de  ce  qu'on  en  a  discontinué 
l'usage  le  21  mai,  veille  de  la  Sainte-Trinité 
de  l'année  1785.  Il  espérait  aussi  que  ce  se- 
rait à  la  plus  grande  gloire  de  Dieu. 
BURETTE. 
Burettes,  petits  vases  destinés  à  contenir 
le  vin  et  l'eau  nécessaires  au  saint  sacrifice. 
11  importe  de  ne  pas  errer  en  mettant  de 
l'eau  pour  du  vin  dans  le  calice;  c'est  pour 
cela,  dit  Benoît  XIV,  que  la  rubrique  du 
Missel  romain  exige  que  la  matière  des  bu- 
rettes soit  transparente,  pour  laisser  aper- 
cevoir la  couleur  du  vin.  Elles  peuvent  être 
enrichies  d'or  et  d'argent  par  le  bas  et  par  le 
haut  ,  quoiqu'elles  soient  en  verre  ou  eu 
cristal;  le  bassin  qui  les  contient  peut  être 
aussi  d'une  matière  précieuse,  à  proportion 
de  la  solennité  du  jour. 


c 


CALENDRIER. 

Calendrier,  indication  des  calendes,  et,  par 
extension,  désignation  de  chaque  jour  de 
l'année  avec  ce  qui  lui  est  particulier,  comme 
les  fêles  qu'on  y  célèbre.  Sous  ce  dernier 
rapport,  il  y  a  autant  de  calendriers  qu'il  y  a 
non-seulement  de  liturgies  différentes  ,  mais 
encore  d'églises  ou  de  lieux  qui  ont  des  fêles 
particulières.  Il  sérail  trop  long  de  les  pla- 
cer tous  ici;  cela  n'aurait  pas  une  utilité 
générale;  on  y  trouvera  le  calendrier  romain 
à  l'usage  de  toute  l'Eglise  latine,  avec  quel- 
ques fêles  particulières  célébrées  surtout  en 
France,  de  manière  à  présenter  à  peu  près 
pourchaquejourdel'année  quelques  noms  de 
saints  ou  de  saintes  qu'on  puisse  donner  au 
baptême. 

On  commence  par  des  notions  générales 
sur  le  calendrier. 

Du  comput  ecclésiastique. 

Le  mot  comput  vient  du  latin  compulare, 
compter,  et  signifie  la  supputation  des  temps 
qui  sert  à  régler  le  calendrier  ecclésiastique 
et  à  déterminer  l'époque  précise  à  laquelle 
on  doit  célébrer  la  Pâque.  Ce  calendrier  est 
réglé  par  le  cycle  solaire  ,  le  nombre  d'or, 
les  épactes,  l'indiction  romaine,  etc.,  dont  je 
vais  donner  ici  une  briève  explication. 

Du  cycle  solaire 

Le  mot  cycle  vient  du  grec  et  signifie  cer- 
cle. C'est  une  suite  de  nombres  qui  procè- 
dent par  ordre  jusqu'à  un  certain  terme,  et 
qui  reviennent  ensuite  les  mêmes  sans  inter- 
ruption. On  a  appelé  cycle  solaire  une  pé- 
riode de  vingt-huit  ans,  qui  commence  par  V 
et  finit  par  28.  Celte  période  étant  écoulée, 
1rs  lettres  dominicales  et  celles  qui  désignent 
les  autres  jours  de  la  semaine  reviennent  en 
leur   oremiêre  place  et    procèdent  dans  le 


même  ordre  qu'auparavant.  Ce  cycle  est 
nommé  cycle  solaire,  non  à  cause  du  soleil , 
avec  lequel  il  n'a  aucun  rapport,  mais  parce 
que  le  dimanche  était  autrefois  appelé  jour 
du  soleil,  dies  solis,  et  que  les  lettres  domi- 
nicales, qui  servent  à  marquer  le  dimanche, 
sont  principalement  celles  pour  lesquelles 
cette  période  a  été  inventée  :  ces  lettres,  qui 
sonl  les  premières  de  l'alphabet,  ont  succédé 
aux  anciennes  nundinales  des  Romains. 

Depuis  la  réforme  du  calendrier  par  Gré- 
goire XIII,  le  cycle  solaire  ne  peut  plus  être 
borné  à  28  ans,  si  l'on  veut  qu'il  ramène  les 
lettres  dominicales  dans  le  même  ordre 
qu'auparavant;  il  faut  l'étendre  à  400  ans. 
En  effet ,  400  années  grégoriennes  font  un 
nombre  juste  de  semaines,  sans  aucun  jour 
de  reste;  ce  qui  est  la  condition  rigoureuse 
du  cycle  solaire. 

Du  nombre  d'or,  appelé  anciennement  cycle 
lunaire  ou  de  li)  ans. 

Ce  nombre  a  été  appelé  nombre  d'or,  soit 
à  cause  de  l'étendue  de  l'usage  qu'on  en  fit, 
soit  à  cause  que  les  Athéniens  le  reçurent 
avec  tant  d'applaudissemenl  qu'ils  le  firent 
écrire  en  lettres  d'or  dans  la  place  publique. 

Il  sert  à  marquer  à  quelle  année  du  cycle 
lunaire  appartient  une  année  donnée  ;  il  so 
compose  de  19  années  lunaires,  dont  douze 
qu'on  appelle  communes  et  sept  qu'on  nomme 
embolismiques  ou  intercalaires  :  entre  ces 
années  communes  il  y  en  a  huit  de  354  jours 
et  quatre  de  355  jours,  et  parmi  les  années 
embolismiques,  six  de  384  jours  et  une  de 
383  jours,  qui  est  la  dernière  du  cycle  de 
dix-neuf  ans  ,  c'est-à-dire  qu'il  y  a  120  mois 
pleins,  non  compris  les  quatre  jours  bis- 
sextiles ;  ce  qui  fait  que  les  lunaisons,  qui 
finissent  après  le  5  mars,  dans  ces  années, 
ont  31  jours ,  au  lieu  qu'elles  n'en  auraient 


353 


CAL 


CAL 


5Ô4 


que  30  sans  cette  raison,  et  115  mois  caves  ; 
ce  qui  produit  en  tout  6,939  jours,  lesquels 
6,939  jours  font  précisément  19  années  so- 
laires, selon  le  calcul  des  anciens.  Ainsi, 
suivant  eux,  les  19  années  du  cycle  lunaire, 
ou  de  dix-neuf  ans  ,  répondent  parfaitement 
à  19  années  juliennes  ou  solaires;  au  moins 
ils  le  supposaient  ainsi ,  dans  leur  manière 
de  comparer  ou  d'accorder  les  années,  selon 
le  cours  de  la  lune,  avec  les  années  selon  le 
cours  du  soleil. 

Mais  cependant  il  y  avait  de  l'erreur  dans 
leur  calcul,  parce  que  les  19  années  de  la 
lune  ne  répondent  point  parfaitement  aux 
19  années  du  soleil;  celles-ci  surpassent 
les  premières  de  deux  heures  et  un  peu  plus. 
Ces  deux  heures  et  un  peu  plus,  négligées 
pendant  plusieurs  siècles,  avaient  dérangé 
considérablement  et  les  nouvelles  lunes  et 
tout  l'ancien  calendrier.  Ce  dérangement , 
qu'il  est  inutile  d'expliquer  ici  en  détail,  fut 
réformé  par  le  pape  Grégoire  XIII,  en  1582, 
au  moyen  du  retranchement  de  dix  jours, 
que  l'on  fit  dans  le  mois  d'octobre,  pour  re- 
mettre l'équinoxe  du  printemps  au  21  mars, 
comme  il  était  en  325,  au  temps  du  premier 
concile  de  Nicée,  qui  avait  fait  dresser  l'an- 
cien calendrier.  Les  nouvelles  lunes  furent 
aussi  avancées,  pour  être  remises  au  jour 
qu'elles  tomben:.  On  fit  de  plus  un  change- 
ment dans  l'ordre  de  sept  années  embolismi» 
ques  du  cycle  de  19  ans.  Avant  la  réforma- 
tion,  ces  sept  années  étaient  la  seconde,  la 
cinquième,  la  huitième,  la  onzième,  la  trei- 
zième, la  seizième  et  la  dix-neuvième;  les 
douze  autres  étaient  communes.  Depuis  la 
réformation,  les  années  embolismiques  sont 
la  troisième,  la  sixième,  la  neuvième,  la  on- 
zième, la  quatorzième,  la  dix-septième,  la 
dix-neuvième;  les  douze  autres  sont  com- 
munes. Le  26  novembre  164i,  la  congréga- 
tion des  Rites  a  ordonné  de  recevoir  et  d'ob- 
server dans  tout  l'univers  cette  réforme  de 
Grégoire  XIII.  Vid.  Collect.  decr.  n.  1372. 

Comme  chaque  lune,  selon  son  cours  as- 
tronomique, est  à  peu  près  de  vingt-neuf 
jours  et  demi,  tous  les  computistes,  anciens 
et  modernes,  en  comptent  une  de  trente 
jours,  qu'ils  appellent  pleine,  et  l'autre  de 
vingt-neuf  jours  qu'ils  appellent  cave,  et 
cela  toujours  à  l'alternative,  autant  qu'il  est 
en  eux.  Sur  ce  plan,  ils  donnent  trente  jours 
à  la  lnne  de  janvier,  vingt-neuf  à  la  lune  de 
février,  trente  à  celle  de  mars  ,  vingt-neuf  à 
celle  d'avril,  trente  à  celle  de  mai,  vingt- 
neuf  à  celle  de  juin,  trente  à  celle  de  juillet, 
vingt-neuf  à  celle  d'août,  trente  à  celle  de 
septembre,  vingt- neuf  à  celle  d'octobre, 
trente  à  celle  de  novembre,  et  enfin  vingt- 
neuf  à  celle  de  décembre.  Il  gardent  exacte- 
ment cet  ordre  alternatif  en  donnant  tou- 
jours trente  jours  à  chaque  lune  des  mois 
impairs  ,  et  vingt-neuf  à  chaque  lune  des 
mois  pairs  de  toutes  les  années  communes, 
tant  avant  qu'après  la  réformation  du  calen- 
drier. 

Il  n'en  est  pas  de  même  des  années  embo- 
lismiques :  dans  celles-ci,  les   computistes 


sont  obligés  de  déranger  celte  suite  de  luues 
de  trente  et  de  vingt-neuf  jours  ,  à  cause  do 
la  treizième  lunaison  qu'ils  intercalent  dans 
ces  années.  Donnons  un  exemple  de  ces  dé- 
rangements ,  et  examinons  quelles  sont  les 
lunaisons  de  la  dix-neuvième  année  du  cy- 
cle de  dix-neuf  ans,  que  nous  avons  dit  être 
embolismique  ,  selon  tous  les  computistes 
anciens  et  modernes ,  avant  et  après  la  ré- 
formation.  D'abord  pour  trouver  treize  lu« 
liaisons  ou  treize  mois  lunaires  dans  cette 
dix-neuvième  année,  comme  dans  toutes  les 
autres  années  embolismiques  ,  il  faut  savoir 
que  la  lune  est  censée  appartenir  au  mois  où 
elle  finit,  et  non  pas  au  mois  où  elle  com- 
mence,  selon  cette  maxime  des  anciens 
computistes  :  /»  quo  completur  mensi  luna- 
tio  detur.  11  faut  donc  remonter  au  mois  de 
décembre  de  la  dix-huitième  année  du  cycle 
de  dix-neuf  ans,  pour  trouver  combien  de 
jours  on  doit  donner  à  la  lunaison  du  mois 
de  janvier  de  la  dix-neuvième  année  du  cy- 
cle. Autre  comparaison  :  Comme  le  cycle  lu- 
naire commence  l'année  qui  a  précédé  la 
naissance  de  Jésus-Christ ,  il  ne  faut  qu'a- 
jouter 1  au  nombre  des  années  qui  se  sont 
écoulées  depuis  Jésus-Christ,  et  diviser  la 
somme  par  19;  ce  qui  reslera  après  la  divi- 
sion faite  sera  le  nombre  d'or  que  l'on  cher- 
che; s'il  ne  reste  rien,  le  nombre  d'or  sera  19. 

Supposez,  par  exemple,  que  l'on  demande 
le  nombre  d'or  de  l'année  1725;  1725  plus  1 
égale  1726,  et  1726  divisé  par  19,  donne  90  au 
quotient,  et  le  reste  16  est  le  nombre  d'or  que 
l'on  cherche. 

Ainsi,  la  réforme  du  calendrier  par  Gré- 
goire XIII  a  aboli  le  nombre  d'or  et  y  a  sub- 
stitué le  cycle  des  épactes;  de  sorte  que  le 
nombre  d'or,  qui,  dans  le  calendrier  Julien, 
servait  à  trouver  les  nouvelles  luues,  ne  sert 
dans  le  calendrier  Grégorien  qu'à  trouver  le 
cycle  des  épactes. 

Des  épactes. 

Ou  entend  aujourd'hui  par  l'épacte  d'une 
année  l'âge  de  la  lune  au  31  décembre  pré- 
cédent. Ainsi,  l'épacte  pour  1861  est  18,  parce 
que  le  31  décembre  1860  est  le  dix-huitième 
jour  de  la  lune,  selon  le  comput  ecclésiasti- 
que ;  il  l'est  aussi  suivant  le  calcul  astrono- 
mique ;  mais  il  y  a  quelquefois  une  différence. 

Les  épaetes  dépendent  du  cycle  lunaire  de 
19  ans.  On  désigne  ordinairement  par  la  dé- 
nomination de  nombre  d'or  le  nombre  qui 
marque  l'année  de  ce  cycle.  L'année  1861  a 
19  pour  nombre  d'or,  parce  qu'elle  est  la 
dix-neuvième  ou  dernière  du  cycle. 

Voici  la  correspondance  des  épactes  et  des 
nombres  d'or  jusqu'à  1900  inclusivement. 

Nombre  d'or  :  1  3  3  4  o  6  7  8  9  10  lt  12  13  U  13 

16   17  18  19. 
Epactes:         •  Usa  3  U  23  6  17  28  9  20    1    12  23   1 

15  26   7    18. 

L'astérisque  désigne  en  général  le  dernier 
jour  d'une  lunaison.  Ainsi ,  quand  il  sert 
d'épacte  pour  une  année,  cela  veut  dire  que 
la  dernière  lunaison  de  l'année  précédente  a 
fini  le  31  décembre.  Le  premier  janvier  est 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


53S 

donc  le  premier  jour  de  la  première  lunaison 
de  loule  année  dont  l'épacte  est  marquée  par 
l'astérisque.  Ce  signe  équivaut  à  29  ou  30, 
selon  que  la  lunaison  correspondante  est  de 
29  ou  de  30  jours.  G'estàcause  de  cette  ambi- 
guïté qu'on  a  fait  usage  de  l'astérisque.  Il 
désigne  29  depuis  1700;  il  signifiera  30  dans 
les  20-,  21e  et  22-  siècles. 

A  partir  de  la  première  année  du  cycle  de 
19  ans,  c'esl-à-dire,  du  nombre  d'or  1 ,  on 
forme  l'épacte  d'une  année  quelconque  en 
ajoutant  11  à  l'épacte  précédente.  Si  la  somme 
passe  30,  on  retranche  ce  nombre  30  pour 
former  une  lunaison  intercalaire,  et  le  reste 
est  l'épacte  demandée.  On  peut  vérifier  cette 
règle  sur  les  19  épactes  précédentes.  Il  y  a 
pourlant  une  exception  ,  c'est  que  ,  pour 
passer  de  l'épacte  de  la  dix-neuvième  ou 
dernière  année  du  cycle  lunaire  à  l'épacte  de 
la  première  année  du  cycle  suivant,  on  doit 
ajouter  12.  On  pourrait  n'ajouter  que  11, 
comme  à  l'ordinaire,  mais  alors  il  faudrait 
seulement  ôter  29  et  non  pas  30.  Cela  lient 
à  ce  que  la  dernière  lunaison  du  cycle  n'est 
que  de  29  jours,  quoiqu'elle  soit  intercalaire. 

Le  cycle  lunaire  est  de  19  ans,  parce  que 
19  années  solaires  diffèrent  très-peu  de  235 
lunaisons.  Dans  l'usage  civil,  on  ne  peut  tenir 
compte  en  détail  des  fractions  de  jour;  on 
fait  les  lunaisons  tantôt  de  30  et  tantôt  de  29, 
jours;  comme  on  a  des  années  de  363  et  des 
années  de  306  jours  ;  120  lunaisons  sont  cen- 
sées de  30  jours  et  115  de  29  jours. 

Douze  lunaisons  donnent  environ  11  jours 
de  moins  qu'une  année  solaire,  toute  com- 
pensation l'aile;  c'est  pour  cette  raison  que 
l'épacte  augmente  de  11  jouis  chaque  année. 

A  l'égard  des  irrégularités  qui  troublent 
l'ordre  que  nous  venons  d'indiquer,  et  qui 
exigent  qu'on  emploie  dans  un  siècle  d'autres 
épactes  que  celles  qui  ont  servi  jusque-là  , 
il  serait  trop  long  d'en  faire  connaître  ici  la 
nature.  Nous  renvoyons  aux  auteurs  qui  ont 
traité  ex  professa  du  calendrier  Grégorien. 
Voyez  Rivard;  son  ouvrage  est  élémentaire. 
Voyez  aussi  le  traité  de  M.  Le  Boycr,  publié 
en  1822.  Les  érudils  devront  consulter  le 
grand  ouvrage  de  Clavius  ,  ou  du  moins  le 
Calendarium  romanum  compendiose  exposi- 
tum  a  Pelro  Gassendo. 

Quant  à  la  manière  de  trouver  l'épacte 
d'une  année  donnée  jusqu'à  1899  inclusive- 
ment, on  l'obtient  par  la  petite  table  précé- 
dente, au  moyen  du  nombre  d'or  qu'on  peut 
connaître.  Pour  éviter  tous  ces  calculs,  nous 
renvoyons  à  la  table  générale. 

Des  indictions. 

Les  iridictions  sont  une  révolution  de 
quinze  années,  qu'on  recommence  toujours 
lorsque  le  nombre  de  quinze  est  fini.  Elles 
se  comptent  séparément ,  comme  tous  les 
autres  cycles.  Les  premiers  exemples  qu'on 
en  trouve  sont  du  règne  de  Théodosien  ,  et 
on  commence  à  les  citer  dès  l'année  312. 
Saint  Alhanase  est  le  premier  auteur  ecclé- 
siastique quiaitemployéladaledel'indiction. 

Les   papes,  surlout  Grégoire   VII,  l'ont 


356 

souvent  employée  dans  leurs  bulles;  c'est  la 
raison  pour  laquelle  on  la  nomme  indiction 
romaine  ou  pontificale.  Elles  comptent  à 
dater  du  premier  janvier  313  de  Jésus-Christ. 
La  première  année  de  chaque  cycle  de 
l'indiction  s'appelle  indiction  1,  et  ainsi  de 
suite  jusqu'à  la  XV*.  En  remontant  de  l'an 
312,  on  trouve  que  la  première  année  de  l'ère 
chrétienne  aurait  été  la  IV"  indiction,  si  cette 
manière  de  compter  les  temps  eût  été  alors 
en  usage  :  d'où  il  s'ensuit  que,  pour  trouver 
l'indiction  de  quelque  année  que  ce  soit  de- 
puis Jésus-Christ,  il  faut  ajouter  le  nombre 
de  3  au  nombre  donné,  et  divisant  la  somme 
par  15  ,  s'il  ne  reste  rien  ,  cette  année  sera 
l'indiction  XVe;  s'il  reste  un  nombre,  ce 
nombre  donnera  l'indiction  que  l'on  cherche. 
Ainsi  l'indiction  XV'  est  celle  de  l'an  1782, 
parce  qu'en  ajoutant  3  à  1782  ,  et  divisant  le 
tout  par  15,  il  ne  reste  absolument  rien. 

Des  lettres  dominicales. 

Ces  lettres  sont  les  sept  premières  de  notre 
alphabeth,  A,  B,  C,  D,  E,  F  et  G.  Dans  les 
calendriers  de  nos  livres  d'église, on  les  place 
ordinairement  à  côté  des  365  jours  de  l'an- 
née commune;  A  correspond  au  premier 
janvier,  B  au  second,  C  au  troisième,  et  ainsi 
de  suite  jusqu'au  31  décembre  où  ou  retrouve 
A,  parce  que  l'année  a  52  semaines  ou  pé- 
riodes de  sept  jours  et  un  jour  de  plus. 

La  lettre  dominicale  d'une  année  indique 
les  dimanches  (dies  dominicales)  durant  toute 
cette  année  :  c'est  de  là  que  ces  lettres  ont 
tiré  leur  dénomination.  On  sent  bien  que  les 
chrétiens  ont  dû  donner  la  préférence  au 
dimanche,  parce  que  ce  jour  de  la  semaine 
est  celui  de  la  résurrection  du  Sauveur.  La 
lettre  dominicale  de  1851  étant  E,  tous  les 
jours ,  à  côté  desquels  on  la  voit  dans  les 
calendriers  dont  il  s'agit,  sont  nécessaire- 
ment des  dimanches  en  1851 .  Les  autres  jours 
de  la  semaine  sont  également  indiqués  par 
une  lettre.  En  1851,  le  dimanche  étant  dé- 
signé par  E,  le  lundi  l'est  par  F,  le  mardi  par 
G,  le  mercredi  par  A ,  le  jeudi  par  B,  le  ven- 
dredi par  C  et  le  samedi  par  1)  ;  ainsi,  sans 
recourir  aux  almanachs  proprement  dits,  ces 
calendriers  montrent  quel  est  le  jour  de  la 
semaine  pour  une  date  quelconque  d'une  an- 
née connue. 

Dans  les  années  de  366  jours,  dites  bissex- 
tiles, il  y  a  deux  lettres  dominicales,  dont  la 
première  sert  en  janvier  et  en  février,  et  la 
deuxième  le  reste  de  l'année.  En  1852,  par 
exemple,  ces  deux  lettres  sont  D  C,  D  pour 
les  deux  premiers  mois,  et  C  pour  les  dix 
derniers. 

Les  lettres  dont  nous  parlons  ne  sont  point 
dominicales  dans  l'ordre  de  l'alphabet,  mais 
dans  un  sens  rétrograde;  cela  vient  de  ce 
que,  si  l'année  commence  le  dimanche,  par 
exemple,  elle  finira  aussi  le  dimanche,  puis- 
que la  même  lettre  est  à  côté  du  1"  janvier 
ainsi  qu'à  côté  du  31  décembre.  Ainsi,  l'an- 
née suivante  commencera  le  lundi,  ou  en 
d'autres  termes  ,  A  indiquera  le  lundi.  Donc 
G  qui  précède  A  désignera  le  dimanche,  et 
sera  par  conséquent  la  lettre  dominicale.  Sit 


357 


CAL 


dans  ce  raisonnement,  on  met  G  à  la  place 
de  A,  c'est-à-dire,  si  Gest  la  lettre  dominicale 
d'une  année,  on  trouvera  F  pour  lettre  do- 
minicale après  G.  Donc  c'est  dans  un  ordre 
rétrograde  que  les  lettres  deviennent  succes- 
sivement dominicales. 

Nous  venons  de  dire  qu'il  y  a  deux  lettres 
dominicales  dans  les  années  dites  bissextiles. 
Prenons  pour  exemple  1852.  La  première 
lettre  dominicale  est  D  et  la  deuxième  C.  En 
effet,  la  lettre  E  étant  dominicale  en  1851,  A 
indique  le  mercredi,  comme  nous  venons  de 
le  dire.  Donc  le  31  décembre  1851  est  un 
mercredi ,  et  le  1"  janvier  1852  un  jeudi.  Le 
k  janvier  dès  lors  retombe  un  dimanche. 
Ainsi  D ,  placé  à  côté  du  h  janvier,  devient  la 
lettre  dominicale;  D  étant  aussi  à  côté  du 
1"  février,  le  1",  le  8,  le  15,  le  22  et  le  29  de 
février  sont  autant  de  dimanches.  Par  con- 
séquent le  1"  mars  est  un  lundi  ainsi  que  le  8. 
Il  suit  de  là  que  le  7  mars  est  un  dimanche  , 
et  comme  C  est  placé  à  côté  du  7  mars,  G 
devient  la  lettre  dominicale  pour  le  reste  de 
l'année.  On  appliquera  le  même  raisonnement 
à  toute  autre  année  dite  bissextile. 

Les  lettres  dominicales  reviennent  les  mê- 
mes au  bout  de  28  ans.  En  effet ,  ces  28  ans 
font  28  fois  52  semaines  ,  plus  28  jours  ou  k 
semaines;  c'est  donc  un  nombre  complet  de 
périodes  de  7  jours.  Cet  intervalle  de  28  ans 
est  ce  qu'on  nomme  le  cycle  solaire  ,  encore 
usité  dans  l'Eglise  grecque;  mais  chez  les 
catholiques  cet  ordre  est  troublé  quand  on 
supprime  le  jour  intercalaire,  comme  on  l'a 
fait  en  1700  et  en  1800,  et  comme  on  doit  le 
faire  en  1900.  D'ici  là  on  aura  les  mêmes 
lettres  dominicales  de  28  ans  en  28  ans.  Ainsi, 
E,  lettre  dominicale  en  1861 ,  le  sera  aussi 
en  1879  et  en  1917.  On  peut  vériûer  ceci  sur 
la  table  générale  à  laquelle  nous  renvoyons 
pour  avoir  les  lettres  dominicales  de  toutes 
les  années 

Des  lettres  du  Martyrologe. 

Ces  lettres  servent ,  dans  le  Martyrologe, 
à  marquer  l'âge  de  la  lune,  chaque  jour  de 
l'année.  A  cet  effet ,  qu'on  cherche  la  lettre 
de  l'année  dans  la  petite  table  placée  au  com- 
mencement de  l'article  consacré  à  chaque 
jour,  l'âge  de  la  lune  sera  indiqué  par  le 
nombre  qu'on  trouvera  immédiatement  au- 
dessous  de  la  lettre.  Ainsi,  le  1"  janvier  1861, 
on  voit  le  nombre  19  au-dessous  de  t,  lettre 
du  Martyrologe  en  1861;  c'est  effectivement 
l'âge  de  la  lune  ce  jour-là.  Le  2  janvier,  on 
trouve  20  au-dessous  du  t ,  et  ainsi  de  suite. 
Avec  un  peu  d'attention,  on  s'aperçoit  que 
d'un  jour  à  l'autre  ,  le  nombre  placé  sous  t 
augmente  d'une  unité  jusqu'à  ce  qu'il  de- 
Tienne  30  ou  29,  selon  que  la  lunaison  doit 
être  de  30  ou  de  29  jours. 

Dans  les  années  de  366  jours  ,  l'usage  pa- 
rait être  de  répéter ,  le  25  février  ,  l'âge 
qu'avait  la  lune  le  1k.  Ensuite  ,  les  26,  27, 
28  et  29  on  énonce  l'âge  de  la  lune  comme 
pour  les  25 ,  26 ,  27  et  28.  Cela  tient  à  l'usage 
des  Romains,  imité  par  l'Eglise,  d'insérer  le 
jour  intercalaire,  non  pas  comme  nous,  à  la 


CAL  558 

fin  de  ce  mois,  mais  après  le  24,  et  de  compter 
en  quelque  sorte  deux  fois  24.  Comme  le  24 
février  était  le  6  des  calendes  de  mars,  ils 
disaient  doncàl'occasiondujour  intercalaire  : 
Bis  sexta  dies  ante  calendas  martii.  De  là  vient 
la  dénomination  de  l'année  bissextile. 

Les  lettres  du  Martyrologe  reviennent  les 
mêmes  tous  les  19  ans,  durant  le  même  siècle. 
Depuis  1700  inclusivement,  jusqu'à  1899  in- 
clusivement ,  voici  la  correspondance  des 
lettres  du  Martyrologe  et  des  nombres  d'or  : 

Nombre  d'or  :  1  2  3  4  S  6  7  8  9  10  1112  13  14  15  16  17  18  19 
Lelt.duMart.:P  ICcpFfsMiA    amDd    qGgt 

Depuis  1583  inclusivement ,  année  qui  a 
suivi  la  réforme  du  calendrier  par  Gré- 
goire XIII,  jusqu'à  1699  inclusivement,  on 
a  eu  : 

Nombre  d'or  :  1  2  5  4  5  6  7  89  10  11  12  13  14  15 16  17  18  19 
Lett.duMarUamDdqGg  iNKBbnEerHhu 


Depuis 
on  aura  : 


1900  inclusivement  jusqu'à  2199 


Nombre  d'or  :  1  2  3  4  5  6  7  8  9  10  11  12  13  14  15  16  17  18  19 
LeltduMart.:NKBbnEe  rH  b  uPICcpFfs 

Ce  qui  précède  semble  suffisant  pour  com- 
prendre l'usage  des  lettres  du  Martyrologe. 
On  trouve  de  plus  amples  explications  dans 
le  Calendarium  romanum  de  Gassendi,  cité 
plus  haut,  à  la  fin  de  l'article  des  épactes. 

Lors  de  la  réforme  du  calendrier  par  Gré- 
goire XIII,  on  remplaça  les  nombres  d'or  par 
les  épactes  aujourd'hui  en  usage.  On  forma 
30  séries,  dont  chacune  comprend  19  épactes, 
placées  à  la  suite  les  unes  des  autres  sur  une 
ligne  horizontale.  Que  l'on  conçoive  ces  30 
séries  ou  ces  30  lignes  horizontales  placées 
les  unes  au-dessous  des  autres;  que  l'on 
conçoive  en  outre  qu'on  a  écrit  une  lettre 
vis-à-vis  chaque  série.  Cette  lettre  a  pour 
objet  d'indiquer  la  série  dont  il  faut  se  ser- 
vir dans  un  intervalle  de  temps  donné. 

Ces  30  lettres  sont  :  a,  b,  c,  d,  e,  f,  g,  h, 
i,  k,  I,  m,  n,  p,  q,  r,  s,  t,  u,  A,  B,  C,  D,  E,  F, 
G,  H,  M,  N  et  P. 

Maintenant,  pour  avoir  la  lettre  du  Mar- 
tyrologe, il  faut  prendre  la  lettre  qu'on  trouve 
vis-à-vis  la  série,  dont  le  premier  nombre  est 
l'épacte  de  l'annéedont  il  s'agit.  Par  exemple, 
T  est  la  lettre  de  1861,  parce  que  le  premier 
nombre  de  la  série  correspondante  à  Test  18, 
épacle  de  1861. 

Outre  la  lettre  majuscule  F  et  la  lettre 
minuscule  /",  on  trouve  dans  le  martyrologe 
la  lettre  inclinée  F.  Elle  ne  servira  point 
avant  1916. 

Dès  qu'on  a  su  la  lettre  du  Martyrologe 
pour  une  année  quelconque,  il  est  très-facile 
de  trouver  celle  de  l'année  suivante.  'Si, 
comme  en  1900,  la  lettre  est  N,  on  voit  au 
31  décembre  que  la  lune  a  dix  jours  :  il  est 
clair  que  le  premier  janvier  suivant  la  lune 
aura  onze  jours;  il  faudra  chercher  la  lettre 
qui  correspond  au  nombre  onze;  on  trou- 
vera K.  Cette  lettre  indiquera  12  le  2  janvier, 
13  le  3,  etc.,  jusqu'à  la  fin  de  l'année. 


559 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


8W 


TABLEAU 

qui  indique  jusqu'à  l'an  1900  inclusivement  les  fêtes  mobiles,  les  lettres  du  Martyrologe,  les 
lettres  dominicales,  les  indictions,  les  épactes,  le  nombre  d'or,  etc.,  etc. 


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u 

a 

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B9 

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ai 
S 

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a 

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Années. 

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c 

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D 

7 

4 

3 

1846 

i 

8  février. 

1847 

1 

C 

8 

5 

14 

5 

31  janvier. 

1848 

BA 

9 

6 

25 

6 

20  février. 

1849 

f 

G 

10 

7 

6 

7 

4  février. 

1850 

s 

F 

11 

8 

17 

8 

27  janvier. 

1851 

M 

E 

12 

9 

28 

9 

16  lévrier 

1832 

i 

DC 

13 

10 

9 

10 

8  février. 

1853 

A 

B 

14 

11 

20 

11 

23  janvier. 

1834 

a 

A 

15 

12 

1 

12 

12  février 

1855 

m 

G 

16 

13 

12 

13 

4  février. 

1836 

D 

FE 

17 

14 

23 

14 

20  janvier. 

1857 

d 

D 

18 

15 

4 

15 

8  février. 

1838 

q 

C 

19 

1 

15' 

16 

31  janvier. 

1859 

G 

B 

20 

2 

26 

17 

20  février. 

1860 

g 

AG 

21 

5 

7 

18 

5  février. 

I8G1 

t 

F 

22 

i 

18 

19 

27  janvier. 

1862 

P 

E 

23 

S 

* 

1 

16  lévrier. 

1863 

l 

D 

24 

6 

11 

2 

1  février. 

1864 

C 

CB 

25 

7 

22 

3 

24  janvier. 

1865 

c 

A 

26 

8 

3 

4 

12  févri  r. 

1866 

P 

G 

27 

9 

14 

« 

28  janvier. 

1867 

F 

F 

28 

10 

25 

6 

17  lévrier. 

1868 

f 

ED 

1 

II 

6 

7 

9  février 

1869 

S 

C 

2 

1» 

17 

8 

24  janvier. 

1870 

M 

B 

3 

15 

28 

9 

13  février. 

1871 

i 

A 

4 

14 

9 

10 

5  février. 

1872 

A 

GF 

S 

15 

20 

11 

28  janvier. 

1873 

a 

E 

6 

1 

1 

12 

9  février. 

1874 

m 

D 

7 

2 

12 

13 

1  février. 

1875 

D 

C 

8 

3 

23 

14 

24  février. 

1876 

d 

BA 

9 

4 

4 

15 

13  février. 

1877 

i 

G 

10 

5 

15 

16 

28  janvier. 

1878 

F 

11 

6 

26 

17 

17  février. 

1879 

g 

E 

12 

7 

7 

18 

9  février. 

1880 

t 

DC 

13 

8 

18 

19 

25  janvier. 

1881 

p 

B 

14 

9 

* 

1 

13  février. 

1882 

i 

A 

15 

10 

U 

2 

5  février 

1883 

c 

G 

16 

11 

22 

3 

21  janvier. 

1884 

c 

FE 

17 

12 

3 

4 

10  lévrier. 

1885 

P 

D 

18 

13 

14 

5 

1  février. 

1886 

F 

C 

19 

U 

23 

6 

21  février. 

1887 

f 

B 

20 

15 

6 

7 

6  février. 

1888 

S 

A  G 

21 

1 

17 

8 

29  janvier. 

1889 

M 

F 

22 

2 

28 

9 

17  février. 

1890 

i 

E 

23 

3 

9 

10 

2  février. 

1891 

A 

D 

24 

4 

20 

11 

25  janvier. 

1892 

a 

CB 

25 

5 

1 

12 

14  février. 

1895 

m 

A 

26 

6 

12 

13 

29  janvier. 

1894 

D 

G 

27 

7 

23 

14 

21  janvier. 

1895 

d 

F 

28 

8 

4 

15 

10  lévrier. 

1896 

â 

ED 

1 

9 

15 

16 

2  février. 

1897 

C 

2 

10 

26 

17 

14  février. 

1898 

g 

B 

3 

11 

7 

18 

6  février. 

1899 

t 

A 

4 

12 

18 

19 

29  janvier. 

1900 

N 

G 

5 

13 

29 

1 

11  lévrier. 

25  févr. 

12  avril. 

17  févr. 

4  avril. 

8  mars. 

23  avril. 

21  févr. 

8  avril. 

13  févr. 

31  mars. 

5  mars. 

20  avril. 

25  févr. 

11  avril. 

9  févr. 

27  mars. 

1  mars. 

16  avril. 

2L  févr. 

8  avril. 

6  févr. 

23  mars. 

25  févr. 

12  avril. 

17  févr. 

4  avril. 

9  mars. 

24  avril. 

22  févr. 

8  avril. 

13  févr. 

31  mars. 

5  mars. 

20  avril. 

18  févr. 

5  avril. 

10  févr. 

27  mars. 

1  mars. 

16  avril. 

14  févr. 

1  avril. 

6  mars. 

21  avri'. 

26  févr. 

12  avril. 

10  févr. 

28  mars. 

2  mars. 

17  avril. 

22  févr. 

9  avril. 

14  févr. 

51  mars. 

26  févr. 

13  avril. 

18  févr. 

5  avril. 

10  févr. 

28  mars. 

1  mars. 

16  avril. 

14  févr. 

1  avril. 

6  mars. 

21  avril. 

26  févr. 

13  avril. 

1 t  févr. 

28  mars. 

2  mars 

17  avril. 

22  févr. 

9  avril. 

7  févr. 

25  ni  us 

27  févr. 

13  a\ril. 

18  févr. 

5  avril. 

10  mars. 

23  avril. 

23  févr. 

10  avril. 

15  févr. 

1  avril. 

6  mars. 

21  avril. 

19  févr. 

6  avril. 

Il  févr. 

29  mars. 

2  mars. 

17  avril. 

18  févr. 

2  avril. 

7  févr. 

23  mars. 

27  févr. 

14  avril. 

l!)  févr. 

5  avril. 

3  mars. 

18  avril. 

23  févr. 

10  avril. 

15  févr. 

2  avril. 

28  févr. 

15  avril. 

21  mai. 
13  mai 

1  juin. 
17  mai. 

9  mai. 
29  mai. 

20  mai. 
5  mai. 

25  mai. 
17  mai. 

1  mai. 

21  mai. 

13  mai. 

2  juin. 
17  mai. 

9  mai. 

29  mai. 

14  mai. 
5  mai. 

25  mai. 

10  mai. 

30  mai. 
i21  mai. 


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18 
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mai. 

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mai. 

mai. 

22  mai. 

14  mai. 

6  mai. 

25  mai. 
10  mai. 
30  mai. 
22  mai. 

6  mai. 

26  mai. 

18  mai. 
3  mai. 

22  mai. 

14  mai. 
3  juin. 

19  mai. 

10  mai. 
30  mai. 

15  mai. 

7  mai. 

26  mai. 

11  mai. 
3  mai. 

23  mai. 
14  mai. 

27  mai. 
19  mai. 
1 1  mai. 

24  mai. 


31  mai. 
23  mai. 
U  juin. 
27  mai. 
19  mai. 
8  juin. 
30  mai. 
15  mai. 
i  4  juin. 
27  mai. 
:11  mai. 
,31  mai. 

23  mai. 
'12  juin. 

27  mai. 

19  mai. 

8  juin. 

24  mai. 

15  mai. 

j  4  juin. 

20  mai. 

9  juin. 
51  mai. 
,16  mai. 

5  juin. 

28  mai. 

19  mai. 

|  1  juin. 
,24  mai. 

16  mai. 

i  4  juin. 

20  mai. 
9  juin. 
1  juin. 

16  mai. 
1  5  juin. 

28  mai. 
il3  mai. 
,  1  juin. 

24  mai. 
13  juin. 

29  mai. 

20  mai. 
i  9  juin. 

25  mai. 

17  mai. 
1  3  juin. 

21  mai. 
;13  mai. 

I  2  juin. 
24  mai. 

6  juin. 
29  mai. 
21  mai. 

5  juin. 


o 


U  juin. 

5  juin. 
22  juin. 

7  juin. 
30  mai. 
19  juin. 

10  juin. 
|26  mai. 

15  juin. 
!  7  juin. 

22  mai. 
U  juin. 

!  3  juin. 

23  juin. 

7  juin. 
30  mai. 

19  juin. 
4  juin. 

26  mai. 

15  juin. 
51  mai. 

20  juin. 

1 1  juin. 

27  mai. 

16  juin. 

8  juin. 

30  mai. 

12  juin. 
4  juin. 

27  mai. 

15  juin. 

31  mai. 
20  juin. 
12  juin. 

27  mai. 

16  juin. 

8  juin. 

24  mai. 

12  juin. 

4  juin. 
24  juin. 

9  juin. 
31  mai. 
20  juin. 

5  juin. 

28  mai. 

16  juin. 
1  juin. 

24  mai. 

13  juin. 
4  juin. 

17  juin. 
9, juin. 
1  juin. 

14  juin. 


c  — 

A  a 

5a. 


a 
■s 


25 

29  nov. 

26 

28  nov. 

25 

3  déc 

26 

2déc. 

27 

1  déc. 

24 

50  nov. 

25 

28  uov. 

27 

27  nov. 

25 

3  déc. 

26 

2  déc. 

28 

30  nov. 

23 

29  nov. 

26 

28  nov. 

23 

27  nov. 

26 

2  déc. 

27 

1  déc. 

24 

30  uov. 

26 

29  nov. 

27 

27  nov. 

25 

3  déc. 

27 

2  déc. 

24 

1  déc. 

25 

29  uov. 

27 

28  nov. 

24 

27  nov. 

26 

3  déc. 

27 

1  déc. 

25 

30  uov. 

26 

29  nuv. 

27 

28  uov. 

2.3 

5  dec. 

27 

2  déc. 

24 

1  déc. 

25 

30  uov. 

27 

28  nov. 

24 

27  nov. 

26 

3  déc 

28 

2  déc. 

25 

30  uov. 

26 

29  uov. 

25 

28  nov. 

25 

27  nov. 

27 

2  déc. 

24 

1  déc. 

26 

30  nov. 

27 

29  nov. 

24 

27  nov. 

27 

3  déc. 

28 

2  déc. 

2; 

1  dée. 

26 

29  nov. 

24 

28  nov. 

23 

27  nov. 

27 

3  déc. 

23 

2  déc. 

On  peut  prolonger  indéfiniment  la  table 
précédente  au   moven  de  celle  qui  suit,  et 


qu'on   trouve  ainsi   au   commencement 
chaque  volume  du  Bréviaire  romain. 


de 


541 


CAL  CAL 

TABULA  PASCHALIS  NOVA  REFORMATA. 


Ô42 


Utterœ 
Doiniu. 

Cyolus  Epactarum. 

Septua- 
gesinia. 

Dies 
Cinerum. 

I'ascba. 

Ascensio. 

Penle- 

cosie. 

10    Maii. 

Corpus 
Cbnsti. 

Domin. 
nL  Pent. 
et  Adv. 

Prima 

l'Uniiiie. 
Ad  vent. 

23. 

18  Janu. 

4  Febr. 

22  Mart. 

30  April. 

21    Maii. 

28 

29  Nov. 

•il»,  21,20,  19,18,  17,  16. 

25  Janu. 

Il   Febr. 

29  Mart. 

7 

Mail. 

17    Maii. 

28    Maii. 

27 

29 

D 

lfi,  U,  13,  12,  11,  10,  9. 

1  Febr. 

18  Febr. 

5  April. 

U 

Mail. 

24    Maii. 

4  Juuii. 

26 

29 

8,  7,  6,  5,  4,  3,  2. 

8  Febr. 

25  Febr. 

12  April. 

21 

Maii. 

51    Maii. 

Il  Juuii. 

25 

29 

I,  (■)•  29,  28,  27, 26,  (xxv)  25,  24. 

15  Febr. 

4  Mari. 

19  April. 

28 

Maii. 

7  Junii. 

18  Junii. 

24 

29 

83,  22, 

19  Janu. 

S  Febr. 

23  Mart. 

1 

Maii. 

U    Maii. 

22   Maii. 

28 

30  P»ov. 

21,20,  19,18,  17,  16,1b. 

26  Janu. 

12  Febr. 

30  Mart. 

8 

Maii. 

18    Maii. 

29    Maii. 

27 

30 

E 

14,  13,  12,  11,  10,9,8: 

2  Febr. 

19  Febr. 

'6  April. 

15 

Maii. 

25    Maii. 

5  Junii. 

26 

30 

7,6,  5,4,  3,2,  1. 

9  Febr. 

26  Febr. 

l.î  April. 

22 

Maii. 

1  Junii. 

12  Junii. 

25 

30 

(*)»,  28,27,26,  (xxv)  23,24. 

16  Febr. 

5   Hait. 

20  April. 

29 

Maii. 

8  Junii. 

19  Juuii. 

24 

50 

23,  22,  21. 

20  Janu. 

6  Febr. 

24  Mart. 

2 

Maii. 

12    Maii. 

23    Maii. 

28 

1   Dec. 

20,  19,  18,  17,  16,  15,14. 

27  Janu. 

13  Febr. 

31    Mart. 

9 

Maii. 

19    Maii. 

50    Maii. 

27 

1 

F 

13,  12,  11,  10,9,8,7. 

3  Febr. 

20  Febr. 

7  April. 

lii 

Maii. 

26    Maii. 

6  Juuii. 

26 

1 

6,  5,  4,  3,  2,  1,  (•)■ 

29,  28,  27,  26,  (xxv)  25,  24. 

10  Febr. 
17  Febr. 

27  Febr. 
6  Mart. 

14  April. 
21   April. 

25 
30 

Maii. 
Maii. 

2  Junii. 

13  Junii. 

25 
24 

1 

9  Junii. 

20  Juuii. 

1 

23,  22,  21,  20. 

21  Janu. 

7  Febr. 

25  Mart. 

3 

Maii. 

13    Maii. 

24    Maii. 

28 

2  Dec. 

19,  18,  17,  16,  15, 14,  13. 

28  Janu. 

14  Febr. 

1  April. 

10 

Maii. 

20    Maii. 

31    Maii. 

27 

2 

G 

12,  U,  10,  9,8,7,  6. 

4  Febr. 

21  Febr. 

8  April. 

17 

Maii. 

27    Maii. 

7  Junii. 

26 

2 

5,4,3,  2,  1,  (*)  29. 

11  Febr. 

28  Febr. 

15  April. 

24 

Maii. 

5  Junii. 

14  Junii. 

25 

2 

28,27,  26,  (xxv)  25,  24. 

18  Febr. 

7   Mart 

22  April. 

31 

Maii. 

10  Junii. 

21  Juuii. 

24 

2 

23,22,  21,  20,  19. 

22  Janu. 

8  Febr. 

26  Mart. 

4 

Maii. 

14    Maii. 

25    Maii. 

28 

3  Dec. 

18,  17.  16,  15,  14,  13,  12. 

29  Janu. 

15  Febr. 

2  April. 

U 

Maii. 

21    Maii. 

1  Junii. 

27 

3 

A 

U,  10,' 9,  8,  7,6,  5. 

5  Febr. 

22  Febr. 

9  April. 

is 

Maii. 

28    Maii. 

S  Junii. 

26 

3 

4,  3,  2,1,  C)  29,  28. 

12  Febr. 

1   Mart. 

16  April. 

25 

Maii. 

4  Junii. 

15  Juuii. 

25 

5 

27,  26,  (xxv)  25,  24. 

19  Febr. 

8   Mart. 

23  April. 

1  Junii. 

11  Junii. 

22  Juuii. 

24 

3 

23,22,21,  20,  19,  18. 

25  Janu. 

9  Febr. 

27  Mart. 

5 

Maii. 

15    Maii. 

26    Maii. 

27 

27  Nov. 

17,  16,  15,  14,  13,12,  11. 

30  Janu. 

16  Febr. 

3  April. 

12 

Maii. 

22    Maii. 

2  Junii. 

26 

27 

B 

10,  9,  8,7,  6,5,4. 

6  Febr. 

23  Febr. 

10  April. 

V.\ 

Maii. 

29   Maii. 

9  Junii. 

25 

27 

3,  2,  1,  C)  29.  28,  27. 

13  Febr. 

2   Mart. 

17  April. 

26 

Maii. 

5  Junii. 

16  Junii. 

24 

27 

26,  (xxv)  25,  24. 

20  Febr. 

9  Mart. 

24  April. 

2  Junii. 

12  Junii. 

23  Junii. 

23 

27 

23,22,21,  20,  19,  18,  17, 

24  Janu. 

10  Febr. 

28  Mart. 

6 

Maii. 

16    Maii. 

27    Maii. 

27 

28  Nov. 

16,  15,  14,13,  12,  11,  10. 

51   Janu. 

17  Febr. 

4  April. 

15 

Maii. 

23    Maii. 

3  Junii. 

26 

28 

C 

9,  8,  7,  6,  5,  4,  3. 

7  Febr. 

24  Febr. 

11  April, 

2(1 

Maii. 

50    Mai). 

10  Junii. 

2b 

28 

2,  1,  C)  29, 28,  27,  26,  (xxv). 

14  Febr. 

3   Mart. 

18  April. 

27 

Maii. 

6  Junii. 

17  Juuii. 

24 

28 

25,  24. 

21  Febr. 

10  Mart. 

25  April. 

5 

Juuii 

13  Junii 

24  Junii. 

23 

28 

Pour  trouver  les  fêtes  mobiles  par  le 
moyen  de  cette  dernière  table,  il  suffit  de 
connaître  deux  choses  :  1"  le  nombre  de  l'é- 
pacte,  2°  la  lettre  dominicale  de  l'année  dont 
il  s'agit.  Soit  par  exemple,  l'an  1900:  l'é- 
pacte  est  29,  la  lettre  dominicale  est  G; 
cherchez  à  gauche  la  lettre  G,  et  le  nombre 
29  dans  la  case  conliguë;  vous  trouverez  29 
à  l'avant-dernière  ligne;  suivez  la  même  li- 
gne dans  les  colonnes  suivantes,  vous  y  trou- 
verez les  fêtes  mobiles,  savoir  :  Scptuagé- 
sime,  11  février;  Pâques,  15  avril;  Ascen- 
sion ,  -1\  mai,  etc. 

Maintenant,  pour  continuer  la  première 
table,  et  indiquer  les  fêtes  mobiles  de  l'an 
1901,  il  faut  se  rappeler  que  le  nombre  de 
l'épacte  d'une  année  quelconque  se  trouve 
en  ajoutant  onze  au  nombre  de  l'année  pré- 
cédente, et  en  supprimant  30  toutes  les  fois 
que  ce  nombre  s'y  trouve  ;  il  faut  savoir 
aussi  que  la  lettre  dominicale  correspond  à 
celle  de  l'année  précédente  dans  un  ordre 
rétrograde,  comme  on  le  voit  dans  la  colonne 
qui  y  est  destinée.  Ainsi,  pour  l'an  1901, 
ajoutez  11  à  29  et  supprimez  30,  vous  aurez 
10  pour  épacte;  la  lettre  dominicale  sera  F; 
cherchez,  comme  on  vient  de  le  dire,  le  nom- 
bre 10  à  côté  de  celte  lettre,  et  suivez  la 
même  ligue  horizontale ,  vous  aurez  :  Sep- 
tuagésiine,  3  février;  les  Gendres,  20  fé- 
vrier; Pâques,  7  avril;  Ascension,  10  mai; 


Pentecôte,  26  mai,  etc.  Pour  l'an  1902,  l'é- 
pacte sera  21,  la  lettre  dominicale  E;  opérez 
de  même.  En  190i,  les  letlres  dominicales 
seront  CB;  en  1905,  A;  puis  G,  comme  on 
le  voit  dans  la  première  table  depuis  1864  ou 
1892. 

1"  Remarque  sur  le  calendrier  suivant. 
Voici  un  moyen  facile  et  infaillible  de  trou- 
ver le  quantième  de  la  lune,  d'après  la  pre- 
mière colonne  qui  est  celle  des  épacles.  11 
suffit  de  savoir,  par  la  première  table  qui 
précède  ,  quelle  est  l'épacte  de  l'année  cou- 
rante, et  de  la  chercher  dans  celte  première 
colonne  du  calendrier,  à  quelque  mois  que 
l'on  soit.  Ce  jour-là  est  le  premier  de  la  lune 
pendant  toute  l'année,  non  pas  toujours  se- 
lon la  précision  des  calculs  astronomiques, 
mais  d'après  le  calendrier  auquel  on  se  con- 
forme dans  la  liturgie.  Ainsi ,  supposé  que 
l'épacte  soit  XI,  le  premier  jour  de  la  lune 
sera  celle  année-là  le  20  janvier,  le  18  fé- 
vrier, le  20  mars,  etc.  Car,  si  avant  le  pre- 
mier jour  de  janvier  la  lune  a  déjà  onze 
jours  ,  ce  premier  jour  sera  le  12,  le  19  elle 
en  aura  30,  par  conséquent  le  20  sera  le  pre- 
mier de  la  lune  suivante. 

2e  Remarque.  Pour  se  conformer  aux  ca- 
lendriers latins  et  ménager  l'espace,  on  a 
laissé  les  mois  Prid.  et  Idib.,  qui  signifient 
Pridie,  veille,  et  Idibus,  ides. 

3*  Remarque.  On  trouve  à  la  fin  de  chaque 


343 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


3U 


mois,  sous  ce  titre,  variétés,  quelques  fêtes 
célébrées  dans  certains  lieux ,  surtout  en 
France. 

Voici  des  règles  concernant  les  additions 
qu'on  peut  faire  au  calendrier  romain  : 

«  La  sacrée  congrégation  des  Cérémonies 
a  déclaré  et  ordonné  qu'il  n'avait  été  licite, 
après  la  bulle  de  Pie  V  touchant  le  Bréviaire 
romain,  et  qu'il  n'était  permis  à  aucuns  or- 
dinaires des  lieux,  tant  séculiers  que  régu- 
liers, d'ajouter  aux  calendriers  même  parti- 
culiers aucun  autre  office  des  saints,  que 
ceux-là  seulement  qui  sont  contenus  dans 
les  rubriques  du  Bréviaire  romain  ou  accor- 
dés par  la  permission  de  la  sacrée  congré- 
gation des  Cérémonies,  ou  du  saint-siége 
apostolique,  ni  d'autorité  privée,  sous  quel- 
que prétexte  que  ce  soit,  changer  le  rite  in- 
diqué dans  le  calendrier  romain  ou  dans  les 
rubriques  du  Bréviaire,  en  quelque  autre 
plus  élevé ,  ni  étendre  de  lieu  à  autre  les  of- 
fices privativement  concédés  par  ladite  con- 
grégation. 

«  A  pareillement  défendu  et  prohibé  qu'on 
célébrât  par  toute  la  cité  ou  diocèse,  par  au- 
torité même  de  quelque  ordinaire  que  ce 
soit,  la  fête  avec  l'office,  quoique  l'Eglise 
parochiale,  régulière,  abbatiale,  ou  quelque 
relique  se  rencontrât  en  ce  lieu;  mais  seule- 
ment dans  l'Eglise  consacrée  sous  le  nom  du 
saint,  et  dans  le  lieu  où  le  corps,  ou  quel- 
que autre  remarquable  relique  est  gardée, 
et  non  en  autre  lieu. 

«  Elle  a  pareillement  déclaré  que  les  reli- 
ques remarquables  sont  la  tête,  le  bras,  la 
jambe,  ou  toute  autre  partie  en  laquelle  au- 
rait souffert  le  martyr,  pourvu  qu'elle  soit 
entière  et  médiocre  en  grandeur,  et  légitime- 
ment approuvée  par  les  ordinaires. 

«  Pour  ce  qui  est  des  saints  évèques  des 
lieux,  martyrs,  citoyens,  et  autres  fêtes,  des- 
quelles il  n'est  fait  mention  au  calendrier 
romain  ou  dans  les  rubriques  du  Bréviaire, 
comme  aussi  des  saints  qui  ne  sont  encore 
canonisés,  qu'il  ne  soit  permis  d'en  rien  dé- 
terminer d'autorité  privée,  mais  que  le  tout 
soit  proposé  à  la  sacrée  congrégation  des 
Cérémonies. 

«  Que  le  décret  aussi  fait  depuis  peu  cl 
imprimé  sur  l'élection  des  saints  et  des  pa- 
trons, soit  en  tout  exactement  observé. 

»  Toutes  lesquelles  choses  ladite  congré- 
gation a  ordonné,  résolu  et  commandé,  re- 
nouvelant les  peines  de  la  constitution  de 
Pie  V  respectivement. 

«  Le  tout  enfin  ci-dessus  mentionné,  ayant 
été  rapporté  à  très-saint  en  N.-S.  Urbain 
pape  VIII,  a  été  lu  et  approuvé  par  icelui, 
avec  commandement,  sous  les  peines  susdi- 
tes, que  le  tout  fût  entièrement  de  tous  ob- 
servé. 

«  Et  par  exprès  commandé  qu'on  l'ajoutât 
aux  Bréviaires  nouveaux,  qui   doivent  par 
commandement  de  Sa  Sainteté  être  imprimés. 
«  Le  lieu  f  du  sceau. 

«  T.  Tegrime, 

Evéque  d'Assise,  secrétaire.  » 


Cycle 
des 

S 
- 

Epactes. 

-1 

Jours 
du  mois. 


JANVIER. 

A  trente  et  un  jours  et  la  lune 

trente. 
Le  jour  a  huit  heures  et  la  nuit 

seize. 


25.  xxv 


xjv 

XIII 


xxiv 

A 

vi] 

XXltl 

VJ 

XXI 

b 

V 

XX 

c 

IV 

XX 

d 

»J 

xix 

e 

Prid 

xvm 

f 

Idib. 

Kal. 


Prid. 
Son. 

viij 


xix 

xviij 

xvij 

xvj 
xv 


xnj 
xij 


vil] 

vij 


IV 

i'j 
Prid. 


1  La  Circoncision  de  Notre-Sei- 
gneur,  double,  2«  classe. 

2  Oct.  de  S.  Etienne,  double  avec 
mém.  des  oct. 

Octave  de  S.  Jean,  apôtre,  dou- 
ble avec  mém.  de  l'octave  des 
Innocenls. 
i  Octave  des  SS.  Innocents,  dou- 
ble. 

5  Vigile  de  l'Epiphanie,  semi-dou- 
ble avec  mém.  de  S.  Téles- 
phore,  pape  et  martyr. 

6  Epiphanie  (le  Notre-Seigneur, 
double,  1"  classe. 

7  De  l'octave. 
De  l'octave. 

9  De  l'octave. 

10  De  l'ortave. 

11  De  l'octave  de  l'Epiphanie,  et 
mém.  de  S.  Hygin,  pape  et 
martyr. 

12  De  l'octave. 
15  Octave  de  l'Epiphanie,  double. 

Le  second  dimanche  après  l'Epi- 
phanie le  S.  Nom  de  Jésus, 
double,  2"  classe. 

14  S.  Hilaire,  évêque  et.  confes- 
seur, semi-d.  el  mém.  de  S. 
Félix,  prêtre  et  martyr. 

15  S.  Paul,  premier  ermite,  semi-d. 
et  mém.  de  S.  Maur,  abbé. 

16  S.  Marcel,  pape  et  martyr, semi- 
double. 

17  S.  Antoine,  abbé,  double. 

18  La  Chaire  de  S.  Pierre  à  Rome, 
double  majeur  et  mém.  de  Ste 
Prisque,  vierge  et  martyre. 

19JS.  Canut ,  roi  de  Danemark  , 
mari.  sem.  à  dev.  et  mém.  des 
SS.  Marius,  Marthe,  Audiface 
et  Abachum,  mart. 

20  SS.  Fabien  et  Sébastien,  mart., 
double. 

21  Ste  Agnès,  vierge  et  martyre, 
double. 

22  SS.  Vincent  et  Anastase,  mar- 
lyrs,  semi-d. 

23  S.  Raymond  de  Pennafort.couf., 
semi-d.  el  mém.  de  Ste  Emé 
rentiane,  vierge  et  martyre. 

21  S.  Timothée,  évêque  et  mart. 
semi-d. 

25  Conversion  de  S.  Paul,  apôtre, 
double  majeur. 

26  S.  Polycarpe,  évoque  et  mart., 
semi-d. 

27  S.  Jean  Chrysoslome,  évêque  el 
conl.,  double. 

Ste  Agnès  pour  la  seconde 
fête 


S.  François  de  Sales,  évêque  et 

conf.,  double. 
Ste  Martine,  vierge  et  martyre, 

semi-d. 
S.  Pierre  Nolasque,  confesseur, 

double. 


VARIÉTÉS. 

Plusieurs  Bréviaires  de  France  réunissent 
la  fêle  du  Saint-Nom  de  Jésus  à  celle  de  la 
Circoncision  ;  l'Evangile  est  en  effet  le  même. 

En  certains  lieux  on  célèbre, 

Le  2  janvier,  S.  Clair,  abbé,  en  Dauphiné. 

Le  3,  Ste  Geneviève,  vierge,  à  Paris. 

Le  h,  S.  Bigobert.  évêque  de  Beims. 

Le  5,  S.  Siméon  Slylite,  anachorète. 

En  supprimant  les  trois  octaves  qui  sui" 


545 


CAL 


CAL 


540 


vent  celle  de  Noël,  on  a  voulu  conserver  aux 
jours  qui  les  terminent  les  privilèges  des  oc- 
taves. Il  a  fallu  un  office  pour  le  dimanche 
qui  peut  se  rencontrer  entre  la  Circoncision 
et  l'Epiphanie  ;  quand  il  ne  s'en  rencontre 
point,  on  célèbre  cet  office  sous  le  rite  férial, 
le  'i  du  mois,  en  ajoutant  à  la  messe,  selon 
les  uns,  une  seconde  oraison,  comme  aux 
fériés  qui  suivent  l'Epiphanie  ;  selon  d'au- 
tres, on  n'en  dit  qu'une,  comme  pendant 
une  octave,  comme  à  une  messe  de  fête  ou 
de  dimanche 


FEVRIER. 

Cycle 

S 
o 

A  vingt-huit  jours,  et  la  lune  29; 

Jours 

et  quand  il  est  an  de  bissexte, 

des 

3 

il  a  vingt-neuf  jours,  et  la 

Epactes. 

*j 

du  mois. 

lune  30. 

Le  jour  a  neuf  heures,  et  la 
nuit  quinze. 

XXIX 

d 

Kal. 

1 

S.  Ignacp,  évêque  et  martyr, 
semi-d. 

xxvm 

e 

iv 

2 

Lu  Purification  de  Noire-Dame, 
double,  2'  classe. 

xxvu 

f 

iij 

3 

S.  Biaise,  évêque  et  niart. 

25.  xxvi 

g 

Prid. 

i 

S.  André  Corsini ,  évêque  et 
conf.,  double.  (Kn  France,  Ste 
Jeanne  de  Valois,  double.) 

XXV.  XXIV 

A 

Non. 

5 

Sle  Agathe,  vierge  et  martyre, 
semt-d. 

xx  ni 

b 

viij 

6 

Ste  Dorothée,  vierge  et  niart. 
(En  France,  S.  André, ci-des- 
sus le  4). 

XXII 

c 

vij 

7 

S.  Romuald,  abbé,  double. 

XXI 

<] 

VJ 

8 

S.  Jean  de  Mailla,  conf.,  double. 

XX 

e 

V 

9 

Sle  Apollonie,  vierge  et  niart. 

XIX 

f 

iv 

10 

Ste  Scliolaslique,  vierge,  dou- 
ble. 

xvm 

g 

iij 

11 

XVII 

A 

Prid. 

12 

XVI 

b 

Idil). 

13 

XV 

C 

xvj 

U 

S.  Valentin,  prêtre  et  mart. 

XIV 

d 

XV 

13 

SS.  Fauslin  et  Jovite,  martyrs. 

XIII 

e 

xiv 

lli 

XII 

l 

xiij 

17 

XI 

X 

I 

xij 

"j 

19 

S.  Siniéon,  évêque  et  mart. 

IX 

b 

x 

iii 

VIII 

c 

ix 

21 

vu 

d 

viij 

22 

La  Chaire  de  S.  Pierre  à  An- 
tioclie,  double  majeur. 

VI 

p 

vij 

23 

S.  Pierre  Daiuien, évêque,  conf. 
et  docteur  de  l'Eglise,  double 
Commém.  de  la  vigile. 

» 

r 

vj 

il 

S.  Matthias,  apôtre,  double,  2° 
classe. 

IV 

g 

v 

2b 

m 

A 

iv 

26 

ii 

b 

>ij 

27 

i 

c 

|    Pn'rf. 

28 

En  l'année  bissextile,  février  a  29  jours,  et  la  fête  de 
S.  Matthias  est  remise  au2ofé\rier,  disant  deux  fois,  sexto 
katendas,  savoir  le  21  et  le  23,  et  la  lettre  dominicale  qui 
aura  été  au  mois  de  janvier  sera  changée  en  la  précédente. 
Par  exemple,  si  en  janvier  la  lettre  dominicale  était  A, 
elle  sera  chaugée  eu  g,  qui  est  la  précédente,  etc.,  et  la 
lettre  /'servira  au  21  et  au  23. 

VARIÉTÉS. 

Plusieurs  ont  élevé  l'office  de  la  Purifica- 
tion à  un  degré  qui  ne  cède  pas  aux  diman- 
ches de  la  Septuagésime ,  etc.  Il  s'ensuit  que 
cette  fêle  n'est  jamais  transférée  à  cause  du 
dimanche. 

On  a  aussi  réuni  les  deux  fêtes  de  la  Chai- 
re de  S.  Pierre  au  18  janvfer.  On  anticipe  la 
fêle  de  S.  Matthias  quand  elle  arrive  pen- 
dant le  Carême  ;  mais  cela  ne  change  rien 
aux  indulgences  attachées  au  jour  que  l'E- 
glise romaine  a  Gxé  pour  celte  fête. 


On  célèbre  en  divers  lieux, 
Le  il  février,  S.  Séverin,  abbé. 
Le  16,  S.  Onésime,  disciple  de  S.  Paul. 
Le  17,  S.  Sylvin,  de  Toulouse,  évêque. 
Le  18,  S.  Siméon,  évêque  et  martyr,  à  Jé- 
rusalem. 
Le  27,  Ste  Honorine,  vierge  et  martyre. 


Cycle 

= 

MARS. 

des 

s 

a 

Jours 

A  trente  et  un  jours,  et  la  lune 
trente. 

Epactes. 

du  mois 

Le  jour  a  onze  heures,  et  la 
nuit  treize. 

xxx 

d 

Kal. 

1 

XXIX 

e 

vj 

2 

XXVIII 

f 

V 

3 

XX  vu 

g 

iv 

4 

S.  Casimir,  confesseur,  semi-d., 
et  mém.  de  S.  Lucius,  pape 
et  mart. 

XXVI 

A 

"j 

b 

25.  xxv 

b 

Prid. 

6 

XXIV 

c 

Non. 

7 

S.  Thomas  d'Aquin,  confesseur 
et  docteur,  double,  et  mém. 
des  Stes  Perpétue  et  Féli- 
cité, martyres. 

XXHI 

d 

viij 

8 

S.  Jean  de  Dieu,  conf.,  double. 

XXII 

e 

vij 

9 

Ste.  Françoise,  veuve,  double. 

XXI 

f 

vj 

10 

Quarante  martyrs,  semi-d. 

XX 

I 

V 

11 

XIX 

iv 

12 

S.  Grégoire,  pape,  conf.  et  do- 

cteur de  l'Eglise,  double. 

xvm 

b 

iij 

13 

Le  vendredi  après  le  dimanche 
de  la  Passion,  office  des  Sept- 
Douleurs  de  Marie,  double. 

XVII 

c 

Prtd. 

U 

XVI 

d 

Idib. 

lo 

XV 

e 

xvij 

16 

XIV 

f 

xvj 

17 

S.  Patrice,  évêque  et  confes., 
semi-d. 

XII] 

g 

XV 

18 

XII 

A 

xiv 

19 

S.  Joseph,  confesseur,  double. 

XI 

b 

xiij 

20 

X 

c 

xij 

21 

S.  Benoit,  abbé,  double. 

IX 

d 

*j 

22 

VIII 

e 

X 

23 

VU 

f 

ix 

21 

VI 

g 

viij 

23 

L'Annonciation  de  la  vierge  lia- 
rie,  double,  2"  classe. 

V 

A 

vij 

26 

•IV 

b 

vj 

27 

III 

c 

v 

2K 

II 

d 

iv 

29 

I 

e 

''j 

30 

» 

f 

Prid. 

51 

VARIÉTÉS 

Il  y  a  peu  de  fêtes  dans  le  mois  de  mars,  à 
cause  du  Carême;  plusieurs  n'y  ont  laissé 
que  celle  de  PIncarnalion  de  Noire-Seigneur 
Jésus-Christ,  changeant  même  le  titre  qui 
l'annonçait  comme  une  fête  de  la  sainte 
Vierge.  Quelques  Bréviaires  ont  replacé  la 
fête  de  S.  Joseph  au  19  mars,  à  la  satisfac- 
tion des  fidèles  qui  l'avaient  autrefois  célé- 
brée ce  jour-là.  S.  Joachim  avait  été  fixé  au 
20;  le  Bréviaire  romain  place  celte  fêle  au 
dimanche  dans  l'octave  de  l'Assomption  ; 
d'autres  la  joignent  à  celle  de  son  épouse 
sainte  Anne,  le  26  juillet. 

On  honore  pendant  ce  mois  : 

Le  1",  S.  Albin  ,  évêque  d'Angers 

Le  6,  Ste  Colette,  vierge  Clarisse. 

Le  10,  S.  Droclovée,  abbé  près  de  Paris. 

Le  18,  SS.  Cyrille  et  Alexandre,  évéques 
de  Jérusalem. 

La  fête  de  Pâques  ne  peut  pas  se  rencon- 
trer avant  le  22  mars. 


w 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


34» 


Cycle 

£ 

AVRIL. 

des 

o 

a 

Jours 

A  trente  jours,  et  la  luue  vingt- 
neuf. 
Le  jour  a  treize  heures,  la  nuit 

Epactes. 

g 

du  mois. 

-2 

onze. 

XXIX 

1 

Kal. 

1 

xxvm 

iv 

2 

S.  François  de  Paule,  confes., 
double. 

XXVH 

b 

iij 

5 

25.  xxti 

c 

Prid. 

4 

S.  Isidore,  évêque   et  confes., 

double. 

xxir 

d 

Non. 

S 

S.  Vincent  Ferrier,  confesseur, 
double. 

XXIII 

e 

viij 

6 

XXII 

f 

vij 

7 

XXI 

g 

vj 

8 

XX 

A 

V 

9 

XIX 

b 

iv 

10 

XVIII 

c 

'ij 

11 

S.  Léon,  pape  et  conf.,  double. 

XVII 

d 

Prid. 

12 

XVI 

e 

Idib. 

15  S.  Herménégilde.mart. ,semi-d. 

XV 

f 

xviij 

14 

SS.  Tiburce,  Valériau,  et  Maxi- 
min,  martyrs. 

XIV 

I 

xvij 

15 

XIII 

XV] 

16 

XII 

b 

XV 

17 

S.  Auicet,  pape  et  martyr. 

XI 

c 

xiv 

18 

X 

a 

xiij 

19 

IX 

e 

*'i 

20 

VIII 

f 

*j 

21 

S.  Anselme,  évêque  et  conf., 
double. 

VII 

g 

X 

22  SS.   Soler   et  Caie ,    papes  et 
|    martyrs,  semi-d. 

VI 

A 

ix 

25  S.  George,  marlyr,  !emi-d. 

V 

b 

viij 

24 

S.  Fidèle  de  Siguiaringa,  cont., 
double. 

IV 

c 

vij 

25 

S.  Mure,  évanuélisle,  double, 
2"  classe. 

in 

d 

vj 

26 

SS.  Clet  et  Marcellin,  papes  et 
martyrs,  semi-d. 

u 

e 

v 

27 

i 

f 

iv 

28 

S.  Vital,  martyr. 

• 

g 

'ij 

29 

S.  Pierre,  martyr,  double. 

XXIX 

A 

Prid. 

30 

Ste  Catherine  de  Sienne,  vier- 
ge, double. 

VARIÉTÉS. 

La  fête  de  Pâques  peul  être  reculée  jus- 
qu'au 25  avril  ;  les  premières  fêtes  de  ce 
mois  sont  souvent  transférées  à  cause  de  la 
semaine  sainte  et  de  la  suivante,  qui  n'en 
admettent  aucune.  Celle  (le  l'Annonciation 
est  placée  la  première;  puis  les  autres,  selon 
leur  degré,  leur  dignité  et  l'ordre  dans  le- 
quel elles  sont  arrivées. 

On  célèbre  dans  ce  mois  : 

Le  1",  S.  Hugues,  évêque  de  Grenoble. 

Le  13,  à  Toulouse,  etc.,  S.  Justin,  martyr, 
apologiste  de  la  religion. 

Le  18,  la  bienheureuse  Marie  de  l'Incarna- 
tion, veuve  à  Paris,  carmélite. 


Cycle    1 

fi 

MAI. 

des 

o 

a 

Jours 

A  trente  jours,  et  la  lune  vingt- 
neuf. 

Epactes. 

a 

du  mois 

Le  jour  a  quinze  heures,   et  la 

— 
b 

Kal. 

1 

nuit  neuf. 

xxvm 

S.  Philippe  et  S.  Jacques,  apô- 

tres, double,  2"  classe. 

xxvu 

c 

vj 

2 

S.  Allianase,  évêque  et  conf., 
double. 

XXVI 

d 

V 

3 

Invention  de  la  sainte  Croix  , 
double,  "2'  classe,  et  mém.  des 
saints  Alexandre,  licence,  et 
Théodule,  martyrs,  et  de  S. 
Juvénal,  évêque  et  confes., 
aux  laudes  seulement. 

as.  xxv 

e 

IV 

4 

Ste  Monique,  veuve,  double. 

XXIV 

1 

"1 

5 

S.  Pie  V,  pape  etconf.,  double. 

UNI 

R 

Prid 

6 

S.  Jean  devant  la  Porte-Latine, 

double  majeur. 

XXII 

A 

XXI 

b 

XX 

c 

XIX 

d 

XVIII 

e 

XVII 

1 

XVI 

g 

XV 

A 

XIV 

b 

XIII 

c 

XII 

d 

XI 

e 

X 

f 

IX 
VIII 

! 

vu 

b 

VI 

c 

V 

d 

IV 

e 

111 

f 

II 

S 

I 

A 

• 

b 

XXIX 

C 

xxvm 

d 

Non. 
viij 

vij 

vj 


V 

iv 


11J 

Prid. 
Idib. 
xvij 

xvj 
xv 
xiv 


Xll| 

"ij 
*j 
x 

ix 

viij 


vij 


vj 

V 


iv 

>ij 

Piid. 


S.  Stanislas,  évêque  et  mart.,  if . 

L'apparition  de  S.  Michel,  ar- 
change, double  majeur. 

S.  Grégoire  de  Nazianze,  évêque 
et  confes.,  double. 

S.  Antonio,  évêque  et  confes., 
semi-d.,  et  comment,  des  saints 
Gordian  et  Epimache. 

SS.  Nérée,  Achillée,  et  Domi- 
tille,  vierge,  et  S.  Pancrace, 
martyrs,  semi-d. 

S.  Boniface,  martyr 

évêque  et  confes., 


S.   Ubald, 
semi-d. 

17  S.  Pascal  Baylon,  conf.,  double. 

18  S.  Venant,  martyr,  double. 

19  S.  Pierre Céleslin,  pape  et  conf., 
double, et  mém. de  sainte Pru- 
dentienne,  vierge. 

20  S.  Bernardin,  coûtes.,  semi-d. 
21 
SB 
83 
24 
25  S.  Grégoire  VII,   pape  et  conf., 

double,  et  ment,  de  S.  Ur- 
bain, pape  et  m3rt. 

S.  Philippe  de  Néri,  confes., 
double, avec  mém.  de  S.Eleu- 
thère,  pape  et  martyr. 

Ste  Marie-Madeleine  de  Paziis, 
\ierge,  semi-double,avecmém. 
de  S.  Jean,  pape  et  mart. 

S.  Félix,  pape  et  mart. 


26 


Ste  Pétrouille,  vierge. 
VARIÉTÉS. 

Dans  la  province  de  Vienne,  où  les  Roga- 
tions ont  été  instituées ,  elles  excluent  toute 
espèce  de  fêtes,  qu'on  anticipe  si  elles  sont 
transférables  ;  on  y  observe  l'abstinence.  Il 
se  présente  une  difficulté  pendant  le  temps 
pascal ,  dans  les  Bréviaires  qui  n'ont  que 
trois  leçons  pour  chaque  jour  de  ce  temps: 
c'est  dans  le  cas  où  il  faut  joiudre  aune  fête 
la  mémoire  du  dimanche.  Gomment  placer 
tout  à  la  fois  ui  e  leçon  de  l'Ecriture  sainte  , 
une  autre  do  l'histoire  de  la  fête,  puis  l'E- 
vangile de  la  fête  et  celui  du  dimanche?  Les 
uns  retranchent  l'historique  de  la  fête  ,  les 
antres  son  Evangile ,  pour  ne  pas  omettre 
nne  leçon  de  l'Ecrilure  qui  souvent  n'a  point 
de  rapport  à  la  fête. 

On  célèbre  la  fêle  de  S.  Mamert,  évêque 
de  Vienne,  dans  la  semaine  qui  précède  les 
Rogations,  ou  le  11. 

Le  23,  à  Clermonl,  etc. ,  S.  Didier,  évêque 
de  Vienne. 

Le  28,  S.  Germain,  évêque  de  Paris. 


Cycle 

- 

JUIN. 

des 

Q 

Jours 

A  trente  jours,  et  la  lune  vingt- 
neuf. 

Epactes. 

— 

du  mois 

Le  jour  a  quime  heures,  et  la 
1  nul  neul. 

XX  vu 

e 

Kal. 

1 

25.  xxvi 

f 

iv 

2 

SS.  Marcellin,  Pierre  etErasme, 
martyrs. 

xxv.  XXIV 

g 

"J 

S 

xxiu 

A 

Prid. 

4 

S.  François  Caracciolo,conf.,d. 

XXII 

h 

Non. 

b 

XXI 

c 

VIIJ 

6 

S.  Norbert,  évêque  et  conf.,  d. 

XX 

d 

vij 

7 

XIX 

B 

VJ 

H 

XVIII 

1 

V 

9 

SS   Prime  et  Fehcian,  mart. 

XVII 

B 

iv 

10 

Ste  Marguerite,  reine  d'Ecosse 
semi-d. 

549 


xvi 

A 

XV 

b 

XIV 

c 

Mil 

.1 

XII 

e 

XI 

f 

X 

R 

u 

V 

Mil 

b 

VII 

c 

VI 

d 

V 

c 

IV 

1 

m 

g 

u 

A 

i 

b 

• 

0 

XXIX 

.1 

XX  VIII 

e 

XXVII 

t 

l'J 

Prirf. 

Idib. 

xv  iij 

xvij 

xvj 
xv 
xiv 
xiij 

xij 
*j 

x 

ix 
viij 

vij 

vj 


U 

a 

u 
ti 

16 
17 
18 
19 

H 
24 

12 
23 
21 

28 

26 
27 


CAL 

S.  Barnabe,  apôtre,  double  ma- 
jeur. 

S.  Jean  de  S.-Facond,  confes., 
double,  el  mém.  des  SS.  Basi- 
lide.Nabor,  et  Nazaire,  mart. 

S.  Anioine  de  Pad. ,  contes., 
double. 

S.  Basile,  le  grand  évêque  et 
coules.,  double. 

SS.  Vite,  Modeste,  et  Crescen- 
ce,  martyrs. 


CAL 


350 


SS.  Marc  et  Marcellin,  mart. 

Ste  Julienne  de  Faleonerie, 
vierge,  double,  el  mém.  des 
SS.  Servais  et  Protais,  mart. 

S.  Silvère,  pape  et  mart. 

S.  Louis  de  Gonzague,  confes., 
double. 

S.  Paulin,  évêque  et  confes. 

Nativité  de  S.  Jean-Baptiste, 
double ,  1"  classe. 

S.  Guillaume,  abbé,  double,  et 
mém.  de  S.  Jean-Baptiste. 

SS.  Jean  et  Paul,  martyrs,  dou- 
ble, avec  mém.  île  l'octave. 

De  l'octave  de  la  Naliv.  de  S. 
Jean-Biptiste. 

S.  Léon,  pape  et  confes.,  sami- 
double,  avec  mém.  de  l'octave 
cl  de  la  vigile. 
29  S.  Pierre  et  S.  Paul,  apôtres, 
double ,  1"  classe. 
Prid.  50  Commémoraison  de  S.  Paul , 
apôtre,  double,  avec  mém.  de 
Hoclavc  de  la  Nativité  de  S. 
Jean-Baptiste. 

VARIÉTÉS 

La  fête  du  Saint-Sacrement  arrive  souvent 
pendant  ce  mois.  Dans  certains  lieux  ,  son 
octave  exclut  la  messe  de  certaines  fêtes  qui 
ne  sont  pas  exclues  par  le  bréviaire  ;  c'est 
surtout  quand  le  saint  sacrement  est  exposé. 

La  fêle  de  S.  Louis  de  Gonzague ,  déjà 
célébrée  en  certains  lieux  le  21,  est  devenue 
obligatoire  partout ,  par  une  déclaration  de 
Grégoire  X\  I. 

Eu  France  ,  la  solennité  de  S.  Pierre  est 
transférée  au  dimanche  suivant;  le  samedi 
qui  précède  cette  solennité  est  un  jour  de 
jeûne.  Ce  n'est  pas  une  fête  du  premier  or- 
dre hors  du  rite  romain,  quoiqu'on  l'ait  éle- 
vée récemment  plus  que  celle  de  S.  Jean- 
Baptiste;  dans  certains  lieux,  on  ne  lui  a  pas 
rendu  son  octave. 

On  vénère  en  divers  lieux: 

Le  3  juin  ,  Ste  Clolilde,  reine  de  France. 

Le  5  ,  S.    Yllide  ,  évêque  de    Clermont. 

Le  8,  S.  Médard,  évêque  de  Noyon. 

Le  16,  S.  Jean-François  Kégis,  prêtre. 


Cycle 

_• 

JUILLET. 

des 

c 
2 

Jours 

A  trente  et  un  jours,  et  la  lune 
trente. 

Epactes. 

3 

du  mois. 

Le  jour  a  seize  heures,  et  la 

-J 

nuit  huit. 

XXVI 

g 

Kal.       1 

De  l'oct.delaNativ.  de  S.  Jean- 
Baptiste,  double,  et  mém.  de 
l'octave  des  apôtres. 

2b.  xxv 

A 

vj         2 

Visilation  de  la  vierge  Marie, 
double  majeur,  cl  mém.  de 
l'octave  des  apôtres,  et  des 
SS.  Processe  et  Martinien  , 
martyrs. 

XXIV 

b 

v         3 

De  l'octave  des  apôtres. 

XXII! 

c 

iv         4 

De  l'octave  des  apôtres. 

XXII 

d 

Ui         bj 

De  l'octave  des  apôtres. 

XXI 

e 

XX 
XIX 

f 

g 

WU1 
XVII 

A 

b 

XVI 

XV 

c 
d 

XIV 

e 

XII! 

f 

XII 

S 

XI 

A 

X 
IX 

b 
c 

VIII 

d 

VII 

e 

VI 
V 
IV 

f 

S 
A 

in 

b 

n 

c 

1 

d 

* 
XXIX 

e 

f 

xxvin 

6 

XXVII 

25.  xxvi 

A 
b 

Prid. 


Non. 

7 

Vil) 

8 

vij 
»j 

9 
10 

V 

iv 

11 
12 

iij 

45 

Prid. 

14 

Idib. 

15 

xvij 

16 

xvj 

XV 

17 

18 

xiv 

19 

xiij 

20 

xij 

X 

21 

22 
23 

ix 

24 

viij 

25 

vij       26 


vj 

v 


"1 
Prid. 


m 


L'oclavc  des  apôtres  S.  Pierre 
et  S.  Paul,  double. 

Si*  Elisabeth,  reine  de  Portu- 
gal, semi-d. 

Des  sept  frères  martyrs,  et  des 
saintes  Huiine  et  Seconde  , 
semi-d. 

S.  Pie,  p3pe  el  mart. 

S.  Jean  Gualbert,  abbé,  double, 
el  mém.  des  SS.  Nabor  et  Eé- 
lix,  martyrs. 

Âuaclel,  pape  et  mart  ,  semi 
double. 

S.  Bonavenlure,  évêque,  conf. 
et  docteur,  double. 
Henri,  empereur  et  confes., 
semi-d. 

Notre-Dame  du  Moiil-Carmel, 
double  majeur, 

S.  Alexis,  coûtes.,  semi-d. 

S.  Camille  de  Lellis,  confesseur, 
double,  et  mém.  de  Ste  Sym- 
phorose  avec  ses  sept  (ils, 
martyrs. 

S.  Vincent  de  Paul,  confes., 
double. 

S.  Jérôme  Emilieu  ,  confes.  , 
double,  el  mém.  de  Ste  Mar- 
guerite, vierge  et  mart. 

Ste  Praxède,  vierge. 

Ste  Marie-Madeleine,  doubL 

S.  Apollinaire,  évêque  et  mart., 
double. 

Vigile,  el  mém.  de  Ste  Chris- 
tine, vierge  et  mart. 

S.  Jacques,  apôtre,  double,  2e 
classe,  et  mém.  de  S.  Christo- 
phe, aux  laudes  seulement. 

Ste  Anne,  mère  de.  la  vierge 
Marie,  double  majeur. 

S.  Panlaléon,  martyr. 

SS.  Nazaire,  Celse  et  Victor, 
pape  et  mart.,  et  S.  Innocent, 
pape  et  confes.,  se»it-d. 

Ste  Marthe,  vierge,  semi-d.,  et 
mém.  des  SS.  Félix,  pape, 
Simplice,  Faustin  et  Béatrice, 
mart. 

SS.  Abdon  et  Sennen,  martyrs. 

S.  Ignace,  confes  ,  double. 


VARIÉTÉS. 

Il  y  a  ,  le  16  de  ce  mois  ,  une  fêle  connue 
des  fidèles,  omise  dans  beaucoup  de  Bréviai- 
res :  c'est  Notre-Dame  du  Mont-Carmel;  cer- 
tains règlements  diocésains  invitent  cepen- 
dant à  célébrer  ce  jour-là  u;  e  messe  à  l'hon- 
neur de  Marie,  plutôt  qu'une  messe  pour  les 
défunts. 

On  célèbre,  ea  divers  lieux  : 

Le  1",  S.  Martial,  évêque  de  Limoges. 

Le  3,  S.  Théodoric,  abbé  près  de  Reims. 

Le  7,  S.  Prosper  d'Aquitaine. 

Le  21 ,  S.  Victor  de  Marseille  ,  martyr. 

Le  29,  S.  Loup,  évêque  deTroyes. 

Le  31,  S.  Germain,  évêque  d'Auxerre. 


Cycle 

des 

Epactes. 

E 

s 

-i 

Jours 
du  mois. 

AOUT. 
A  trente  et  un  jours,  et  la  lune 

trente. 
Le  jour  a  quatorze  heures,  et  la 

nuit  dix. 

25.  xxiv 

XXIII 
XXII 

C 

d 
e 

Kal.      1 
iv        2 

iij          3 

S.    Pierre-aux-Liens ,    double 
majeur,  et  mém.  des  saints 
Machabé'es,  martyrs. 

S.  Alphonse  de  Liguori,  conf. 
double,  el  mtfm.de S.  Etienne, 
pape  et  mart. 

Invention  do  S.  Etienne,  pre- 
mier martyr,  semi-d. 

551 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


352 


xxi 
xx 


XIX 


XVIII 


XVII 


XVI 


XIV 


XIII 


TIU 


vu 


VI 

v 


prid. 
Non. 

viij 


vij 


XXIX 
XXVIII 


xxvn 


xxvi 
55.  xxv 


xxiv 


i'J 

Prid. 

Idib. 
xix 
xviij 


xvj 


XIV 

xiij 
xij 


ix 

viij 


vu. 
vj 


"J 


8 
9 

10 
11 

12 
lô 
14 
15 


xvij      16 


17 
18 

19 

20 

21 


23 

24 
25 


S.  Dominique,  conf.,  double. 
Dédicace    de   Sle    Marie-au\- 

Neiges,  double  majeur. 
Transfiguration  de  N.  S.,  double 

majeur ,   tl   mém.   des    SS. 

Xyste,  pape,  Félicissiiue  et 

Agapit,  raart. 
Cajétan,  confes.,  double,  et 

mém.  de  S.  Douât,  évêque  et 

mari. 
SS.  Cyriaque,  Largue  et  Sma- 

ragde,  martyr,  semi-d. 
Vigile,  et  mém.  de  S.  Romain, 

martyr. 
Laurent,  martyr,  double,  2* 

claste. 
De  l'octave  de  S.  Laurent,  avec 

mém.  des    SS.  Tiburce    et 

Susanne,  martyrs. 
Ste  Claire,  vierge,   double,  et 

mém.  de  l'oct.  de  S.  Laurent. 
De  l'oct.,  et  mém.  des  SS.  Hip- 

pol.  et  Cassien,  mari. 
De  l'oct.,  et  mém.  de  la  Vigile 

et  de  S.  Eusèbe.  conf. 
Assomption  de  Notre-Vame,do\i- 

ble,  1"  classe. 
Le  dimanche  dans  l'octave  de 

l'Assomption,  S.  Joacnim,  con- 
fesseur, double  majeur. 
S.   Hyacinthe,  confes.,  double, 

et  mém.   des   ocl.    de  l'As- 
somption et  de  S.  Laurent. 
Ocl.  Ce  S.  Laurent,  double,  et 

mém.  de  celle  de  l'Assompt. 
De  l'octave,  et  mém.  de  S.  Àga- 

pit,  martyr. 
De  l'octave. 


S.  Bernard,  abbé,  double,  et 
mém.  de  l'octave  de  l'As- 
somplion. 

Ste  Jeanne-Françoise  de  Chan- 
tai, double,  et  mém.  de  l'oct. 

L'oct.  de  l'Assomption  de  la 
Vierge,  double,  et  mém.  des 
SS.  Timotuée,  Hippolyte  et 
Symphorien,  inart. 

S.  Philippe  Beniti,  confesseur, 
double. 

S  Barthélémy,  apôtre,  double  ; 
à  Rome  on  fait  la  fête  le  25. 

S.  Louis,  roi  de  France,  double 
en  France,  et  ailleurs  semi- 
double;  à  Rome  on  en  fait 
le  26. 

S.  Zéphyrin,  pape  et  mart. 

S.  Joseph  Casalœuz,  confes., 
double. 

S.Augustin,  évêque,  confes.  et 
docteur  de  l'Ealise,  double, 
et  mém.  de  S.  Hermès,  mart. 

Décollation  de  S.  Jean-Baptiste, 
double  majeur. 

Sle  Rose ,  vierge,  de  Lima  , 
double,  et  mém.  des  SS.  Félix 
et  Adaucte,  martyrs. 

S.  Raymond  Nonnat,  confes.,  d. 


Prid.    31 

VARIÉTÉS. 

La  fête  de  S.  Alphonse  de  Liguori,  fixée  au 
2  de  ce  mois  ,  vient  d'être  étendue  à  l'Eglise 
entière  par  le  pape  Grégoire  XVI.  Ce  même 
jour  a  lieu,  dans  les  églises  des  franciscains , 
la  célèbre  indulgence  de  la  Portioncule.  Par 
un  privilège  particulier  à  la  France,  on  peut 
l'obtenir  en  visitant  même  les  églises  qui  ont 
appartenu  aux  franciscains, quoiqu'ils  ne  les 
possèdent  plus.  On  peut  le  prouver  par  un 
écrit  de  Rome  conservé  à  Valence. 

Le  pape  Léon  XII  a  déclaré  S.  Bernard 
docteur  de  l'Eglise  universelle  ;  il  était  déjà 
honoré  en  France  avec  la  qualité  de  docteur. 

On  célèbre  dans  ce  mois  les  mêmes  saints 
à  peu  près  oartout  ;  en  outre  : 


Le  5,  S.  Venance,  évêque  de  Vienne. 

Le  8,  S.  Sévère,  prêtre  de  Vienne 

Le  16,  S.  Roch,  laïque. 

Le  17,  S.  Mancant,  martyr  en  Cappadoce. 

Le  18,  Ste  Hélène,  reine. 

Le  19,  S.  Louis,  évêque  de  Toulouse. 

Le  30 ,  S.  Fiacre  .  solitaire. 


Cycle 

des 

Epactes. 


-3 


SEPTEMBRE. 

A  trente  jours,  et  la  lune  vingt- 
neuf. 

Le  jour  a  douze  heuies,  et  la 
nuit  douze. 


XXII 

XXI 

XX 
XIX 
XVIII 
XVII 

XVI 


XII 
XI 
X 


Kal. 
iv 

nL 

Prid. 
Non. 

viij 

vij 

vj 


S.  Gilles,  et  mém.  des  douze 
frères  martyrs. 

S.  Etienne,  roi  de  Hongrie,  con- 
fes., semi-d. 


S.  Laurent  Justinien,  temi-d. 


Prid. 
Idib. 
xviij 


xvij 


12 
15 

14 


18 


xvj       16 


Nativité  de  la  vierge  Marie, 
double,  2e  classe,  et  mém.  de 
S.  Adrien,  mart. ,  à  laudet 
seulement. 

De  l'oct.  rie  la  Nativité,  et  mém. 
de  S.  Gorgon,  mart. 

S.  Nicolas  de  Tolentin,  confes., 
double,  et  mém.  de  l'octave. 

De  l'octave,  et  mém.  des  SS. 
Proie  et  Hyacinthe,  mart. 

Le  S.  Nom  de  Marie,  le  di- 
manche dans  l'octave,  double 
majeur. 

De  l'octave. 

De  l'octave. 

Exaltation  de  la  sainte  Croix, 
double  majeur,  et  mém.  de 
l'octave  de  la  Nativité. 

L'octave  de  la  Nativité  de  la 
Vierge,  double,  et  mém.  de  S. 
Nicomède,  mart. 

SS.  Corneille  et  Cyprien,  papes 
et  mart.,  semi-d.,  et  mém.  de» 
SS.  Euphémie,  Lucie  et  Ge- 
minien,  martyrs. 

Impression  des  stigmates  de  S. 
François,  double. 

S.  Joseph  de  Cupertin,  confei., 
double. 

S.  Janvier,  évêque  et  mart.,  et 
ses  compagn.,  double. 

S.  Eusiache  et  ses  compagnons, 
mart.,  double,  et  mém.  de  la 
vigile. 

S.  Matthieu,  apôtre  et  évangé- 
liste,  double,  2'  classe. 

S.  Thomas  de  Villeneuve,  évê- 
que et  confes. ,  doublent  mém. 
de  S.  Maurice  et  sescompagn., 
martyrs. 

S.  Lin,  pape  et  mart.,  semi-d., 
et  mém.  de  Ste  Thècle,  vierge 
et  martyre. 

Notre-Dame  de  la  Merci,  double 
majeur. 

;  SS.  Cyprien  et  Justine,  mari. 
SS.   Cosme   et  Damien,  mart., 
semi-d. 

28  S.  Wenceslas,  duc  de  Bohême, 
mart.,  semi-d. 

29  Dédicace  de  S.  Michel,  double, 
2e  ctcissÉ. 

30  S.  Jérôme,  prêtre,   confes.   et 
doct.  de  l'Eglise,  double. 

Le  troisième  dimanche  de  ce  mois,  fête  des  Sept-Dou- 
lrurs  de  Marie,  double  majeur. 

VARIÉTÉS. 

L'octave  de  la  Nativité  de  Marie  a  été  re- 
tranchée en  plusieurs  lieux. 
L'office  des  Sept-Douleurs  a  été  ajouté  par 


XXIX 
XXVHI 

xxvn 
25.  xxvi 
xxv. xxiv 


XV 

xiv 
xiij 
xij 

*j 


ix 


viij 

vij 
vj 
v 


iij 
Prirf. 


17 
18 
19 
20 

21 

22 

25 

2t 

25 
26 

27 


653 


CAL 


CAL 


354 


le  pape  Pie  VII  en  18U,  sans  préjudice  de 
celle  qu'on  publie  pendant  le  Carême. 

Le  premier  jour  de  ce  mois  on  honore  en 
certains  diocèses  les  SS.  Lazare  ,  Marthe  et 
Marie  ,  distinguant  cette  dernière  de  sainte 
Marie  Madeleine. 


OCTOBRE. 
A  trente  et  un  jours,  et  la  lune 

trente. 
Le  jour  a  dix  heures,  et  la  nuit 

quatorze. 


XXI 

XX 
XIX 

xvm 

XVII 
XVI 


XV 

XIV 


XII 
XI 
X 

IX 

VIII 
Vil 
VI 


111 
u 


XXIX 
XXVIll 
XXVll 
XXVI 

23.  xxv 

XXIV 
XXIII 
XXII 


Kal. 


V 

iv 
i'j 

Prid. 
Non. 


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vij 


v 
iv 
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Prid. 
Idib. 

xvij 

xvj 

XV 

xjv 

xiij 
xij 


x 
ix 
viij 
vij 

vj 

v 


Prid. 


a 

24 

25 
26 
27 
28 


S.  Remy,  évèque  et  confes., 
double  en  France,  et  ailleurs 
simple,  ousemi-d.  à  dévotion. 

Le  1"  dimanche  d'octobre  le  S. 
Rosaire  de  la  bienheureuse 
Vierge  Marie,  double  majeur. 

Les  saints  Anges  gardiens,  dou- 
ble. 

S.  François,  confes.,  double. 
S.  Placide  et  ses  compagnons, 

martyrs. 
S.  Bruno,  confes.,  double. 
S.   Marc,   pape   et  coules. ,  et 

mem.  des  SS.  Serges,  Bach, 

Marcel  et  Apulée,  mart. 
Ste  Brigitte,  veuve,  double. 
SS.  Denis,  Rustique  et  Eleu- 

thère,  mart.,  semi-d. 
S.  François  de  Borgia,  confes., 

semi-d. 


S.  Edouard,  roi  d'Angleterre, 

confes.,  semi-d. 
S.  Calixte,  pape  et  mart.,  double. 
Ste  Thérèse,  vierge,  double. 

Ste  Hedwige,  dueb.  de  Polo- 
gne, veuve,  semi-d. 

S.  Luc,  évangéliste,  double,  2' 
classe. 

S.  Pierre  d'Alcantara,  confes., 
double. 

S.  Jean  de  Canti,  confes.,  double. 

S.  Hilarion,  abbé,  et  mém.  des 
saintes  Ursule  et  ses  compa- 
gnes, vierges  et  mart. 


SS.  Chrysanthe  et  Darie,  mart. 
S.  Evariste,  pape  et  mart. 
Vigile. 

S.  Simon  et  S.  Jude,  apôtres, 
double,  2e classe. 


Vigile. 


VARIÉTÉS. 

La  solennité  du  Rosaire  a  été  omise  dans 
beaucoup  de  Bréviaires  ;  un  grand  nombre 
l'ont  rétablie.  A  Rome  on  célèbre  ,  le  second 
dimanche  d'octobre,  la  Maternité  de  la  Vierge 
Marie,  et  le  troisième  dimanche,  sa  Pureté. 

En  France  ,  on  distingue  S.  Denys  l'Aréo- 
pagite  de  S.  Denis  de  Paris  ;  le  premier  est 
honoré  le  3  du  mois. 


Cycle 

des 

Epactes. 

s 

o 
- 

8 

-j 

Jours 
du  mois. 

NOVEMBRE. 

A  trente  jours,  et  la  lune  vingt- 
neuf. 

Le  jour  a  neuf  heures,  et  1a  nuit 
quinze,  i 

XXI 

nx 

d 

e 

Kal.       1 
iv         2 

La  fête  de  tous  les  sain/s,  double, 

1"  classe. 
La  Couimémoraison  des  fidèles 

trépassés,  double,  et  de  l'oit. 

de  tous  les  saints. 

XIX 
XVIII 


XVII 
XVI 

xv 

XIV 


IX 
Vlll 

vu 

VI 


XXVUI 
XXVll 

25.  xxvi 

xxv.  XXIV 
xxiii 

XXII 
XXI 


'IJ 

Prid. 


Non. 

viij 

vij 

vj 


II) 


iij 

11 

Prid. 

12 

Idib. 

13 

xvnj 
xvij 
xvj 

XV 

U 
15 
1G 
17 

18 


xiij      19 


xij 

20 

xj 

21 

X 

22 

ix 

23 

viij 

24 

v* 

23 

vj 

26 

v 
iv 

i'j 

27 
28 
29 

Prid. 

30 

De  l'octave. 

S  Charles,  évêiiiie  et  confes-i 
double,  et  mém.  de  l'octave, 
etdesSS.  Vital  et  Agricole, 
martyrs. 

De  l'octave. 

De  l'octave. 

De  l'octave. 

L'octave  de  la  fête  de  tous  le* 
saints,  double,  et  mém.  de» 
quatre  saints  Couroonés .mart. 

La  Dédicace  de  l'église  de  Saint- 
Sauveur,  double,  et  mém.  de 
S.  Théodore,  mari. 

S.  André  Avellin,  confesseur, 
double,  et  mém.  des  saints 
Trjphon,  elc.,  mari. 

3.  Martin,  évêque  et  confes., 
double,  elmém  de  S.  Mein. 

S.  Manin,  pape  et  martyr,  semi- 
double. 

S.  Didace,  confes.,  semi-d. 

Sle  Gerlrude,  vierge,  double. 

S.  Grégoire  Thaumaturge,  évè- 
que et  confes.,  semi-d. 

La  Dédicace  des  églises  de 
Saint- Pierre  et  Saint-Paul, 
double. 

Ste  Elisabeth,  veuve ,  double, 
et  mém.  de  S.  Ponlien,  pape 
et  mart. 

S.  Félix  de  Valois,  confesseur, 
double. 

Présentation  de  Noire-Dame , 
double. 

Sle  Cécile,  vierge  et  martyre, 

i    double. 

S.  Clément,  pape  et  martyr, 
double,  et  mém.  de  saiule  Fé- 
licité, martyre. 

S.  Jean  de  la  Croix,  confesseur, 
double,  et  mém.  de  S.  Chry- 
sogon ,  martyr. 

Ste  Catherine,  vierge  et  mart., 
double. 

S .  Pierre,  évêque  d'Alexandrie, 
et  martyr. 


Vigile,  et  mém.  de  S.  Saturnin, 

martyr. 
S.  André,  apôtre,  double,  2« 

classe. 


VARIÉTÉS. 

Plusieurs  Bréviaires  de  France  ont  omis 
l'octave  de  la  fête  de  tous  les  saints.  La  plu- 
part en  ont  retranché  l'office  du  deuxième 
jour  ,  se  contentant  de  celui  des  Morts ,  qui 
commence  par  les  premières  vêpres  et  qu'on 
a  complété  en  y  ajoutant  les  petites  heures 
sans  hymne,  à  peu  près  comme  aux  trois 
derniers  jours  de  la  semaine  sainte. 

On  honore  endiverslieux  pendant  ce  mois: 

Le  3,  S.  Marcel,  évêque  de  Paris. 

Le  8,  les  Reliques  des  saints. 

Le  dimanche  après  le  8 ,  on  célèbre,  en 
France, la  Dédicace  de  toutes  les  églises  con- 
sacrées ,  avec  octave.  Quant  à  celles  qui 
n'ont  pas  élé  consacrées ,  on  y  célèbre  la 
Dédicace  de  la  cathédrale;  il  paraît  même 
d'usage  d'y  ajouter  l'octave,  quoique  ce  ne 
soit  pas  de  droit  commun  (  Voy .  Romsée).  Par 
la  France  on  entend  ici  tous  les  pays  qui  ap- 
partenaient à  l'empire  français  au  commen- 
cement du  xix*  siècle,  pour  lesquels  il  y  eut 
suppression  des  Dédicaces  particulières,  qui 
toutes  furent  fixées  au  dimanche  dont  il  n'a- 
gi' 


35S 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

d'observer  certaines  fêtes. 


356 


XX 
XIX 


XII 
XI 


IX 
VIII 


vu 

VI 


XXIX 
XXIII 
XXVII 
XXVI 

23.  xxv 


19.  xx 


DECEMHRE. 
A  trente   et  uo  jours,   la  lune 

trente. 
Le  jour  a  huit  heures,  et  la  nuit 

seize. 


Kal.        Il 


2[Ste  Bibiane,  vierge  et  mart., 
senti-d. 
iij         5  S.  François  Xavier,  confesseur, 
double. 
Prid.      4|S.  Pierre  Chrysologue,   confes. 
et  docteur,   double,  et   com- 
mémor.  de  Ste.  Barbe,  vierge 
et  mart. 
iVon.       s'Gomiiiémoraison  de  S.  Sabas , 

aW>é. 
viij         6  S.  Nicolas,  évêque  et  confes., 

I     double. 
vij         7  S.  Ainbroise,  évêque,  confes., 
et  doit,  de  l'église,  double, 
s  Conception  de  la  Vierge  Marie, 

double  2e  classe. 
9  De  l'octave  de  la  Conception. 
iv        10  De  l'octave  de  la  Conception,  et 
cuimnénioraison  de  S.   Mel- 
chiade,  pape  el  mart. 

11  S.  Bamase,  pape  et  ci m(.,  semi- 
double,  et  mém.  de  l'octave. 

12  De  l'octave. 

13  Ste   Luce,  vierge  et  martyre, 
double,  el  mém.  de  l'oct. 

M  De  l'octave. 

15  L'octave  de  la  Conception,  dou- 
ble. 


"J 

Prid. 

Idib. 

xix 
xviij 

xvij 

xvj 

XV 

xiv 
xiij 

xij 

*j 

X 

ix 
viij 

Vij 


1H 

17 

1M 
10 

■2t\ 
21 

22 
23 
M 

25 


27 


28 


m 


30 


Prid.    31 


S.  Eusèbe,  évêque  de  Verceil, 
et  martyr,  semi-d. 


Vigile. 
\   Thomas, 
classe. 


apôlre,  double,  2° 


Vigile. 

Salivité   de    Notre -Seigneur  , 

double,  1"  classe. 
Etienne ,    premier    martyr , 

double,  2' casse,  el  connném. 

de  l'oct.  de  la  Nativité. 
S.  Jean,  apôlre  el  évungélisle, 

double,  2e  classe,  el  comment. 

des  oeta\es. 
Les  SS.  Innocents,  mart.,  dou- 
ble, 2'  classe,  el  comin.  des 

oclaves. 
S.  Thomas  de  Canlorb.,  évêque 

cl  mart.,  semi-d.,  el  comm. 

des  octaves. 
Du  dimanche  dans  rortav,  ou 

de  l'octave  de  la  Nativité, 

avec  com.  des  autres  oct. 
.  Sylvestre,   pape  el  confes., 

double,  avec  commémor.  des 

oclaves. 

Celle  épacle  19  n'est  jamais  en  usage,  sinon  quand  en 
même  année  elle  se  rencontre  avec  le  nombre  d'or  xix. 

VARIÉTÉS. 

En  France,  plusieurs  omettent  l'octave  de 
la  Conception  de  Marie  ;  elle  y  fut  cependant 
autorisée  sur  la  demande  du  prince  régnant, 
avant  d'être  étendue  à  toute  l'Eglise. 

A  Rome  et  ailleurs ,  on  célèbre  le  10  du 
mois  la  Translatif  de  la  maison  de  Naza- 
reth à  Lorette.  On  jeûne  tous  les  vendredis 
et  samedis  de  l'Avent. 

En  France,  on  doit  faire  mémoire  de  tous 
les  martyrs  le  jour  de  S.  Etienne,  comme 
celle  de  tous  les  apôtres  le  jour  de  S.  Pierre. 
C'est  une  condition  apposée  par  le  cardinal 
Caprara,  quand  il  a  supprimé  l'obligation 


On  célèbre  en  divers  lieux  : 

Le  1"  décembre, S.  Eloi,  évêque  de  Noyon 

Le  7,  Ste  Fare,  vierge. 

Le  10,  Sie  Valérie  ,  vierge  el  martyre. 

Le  lk,  S.  Nicaise  ,  évêque  de  Reims. 

Le  lo,  S.  Maximin  ,  abbé. 

Le  16  ,  S.  Adon  ,  évêque  de  Vienne. 

Le  31,  Ste  Colombe,  vierge  et  martyre. 

Tel  qu'on  vient  de  le  présenter,  le  calen- 
drier ne  marque  le  jour  précis  que  des  fêtes 
qui  sont  fixées  à  un  jour  du  mois. Quant  aux 
fêles  mobiles,  chaque  année  le  jour  est  dif- 
férent ;  il  faut,  pour  le  savoir  ,  recourir  à  la 
table  qui  précède  le  calendrier ,  chercher 
dans  la  première  colonne  l'année  dont  il  s'a- 
git, et  l'on  trouve  à  la  même  ligne  ,  dans  les 
autres  colonnes,  la  fêle  que  l'on  cherche,  si 
c'est  une  des  principales.  On  trouvera  aussi 
tous  les  dimanches  de  l'année  en  voyant  , 
dans  la  même  lable,  la  lettre  dominicale  qui 
correspond  a  l'année  dont  il  s'agit ,  et  la 
cherchant  ensuite  dans  la  seconde  colonne 
du  calendrier.  En  combinant  ainsi  les  fêtes 
mobiles  et  les  dimanches  avec  les  fêtes  fixes, 
il  en  résulte  souvent  la  rencontre  de  deux 
ou  trois  offices  pour  le  même  jour.  Pour  sa- 
voir lequel  doit  prévaloir  ,  on  consulte  les 
tables  des  occurrences  el  des  concurrences 
qui  sont  placées  après  les  rubriques,  au  mot 
Bréviaire. 

L'indication  précise  de  toutes  ces  combi- 
naisons se  fait  dans  ce  qu'on  nomme  Ordo 
ou  Bref  diocésain.  On  peut  en  avoir  un  per- 
pétuel, c'est-à-dire,  une  collection  en  nom- 
bre égal  à  celui  des  jours  auxquels  la  fête  de 
Pâques  peut  arriver  ;  alors  on  en  trouve 
chaque  année  un  qui  convient.  Ce  nombre 
est  de  trente-cinq  ,  ce  qui  comprend  l'espace 
contenu  entre  le  22  mars  et  le  2o  avril  pendant 
leq uel  Pâques  peut arri  ver.  Voy.  l'art,  suivant. 
CALENDRIER  PERPÉTUEL. 

Avec  les  indications  qu'on  vient  de  don- 
ner, et  tout  ce  qui  précède,  il  ne  peut  y  avoir 
de  difficulté  que  par  rapport  aux  fêtes  trans- 
férées accidentellement  à  cause  de  la  ren- 
contre de  quelque  fête  mobile,  ou  d'un  di- 
manche, ou  d'une  octave,  ou  des  fériés  pri- 
vilégiées. Les  tables  suivantes  vont  lever 
cette  difficulté  pour  le  rile  romain  universel. 
Chaque  année  une  de  ces  tables  conviendra. 
Pour  la  choisir,  il  suffit  de  connaître  le  jour 
de  Pâques  de  l'année  dont  il  s'agit,  par  le 
moyeu  des  tables  qui  précèdent  le  calen- 
drier, soit  ici.  soil  dans  la  plupart  des  Bré- 
viaires. Si  la  fêle  de  Pâques  est  fixée  au  22 
mars  (elle  ne  peut  pas  arriver  plus  tôt),  on 
se  servira  de  la  première  lable;  si  c'est  le  23 
mars,  on  se  servira  de  la  seconde;  el  ainsi 
de  suite  jusqu'à  la  trente-cinquième  ,  qui 
servira  pour  les  années  auxquelles  la  fête  de 
Pâques  est  célébrée  le  plus  tard  possible, 
c'est-à-dire  le  25  avril. 

Toutes  les  fois  que  l'année  est  bissextile, 
il  faut  se  servir,  jusqu'à  la  fin  de  février,  do 
la  lable  qui  suit  immédiatement  celle  qui 
doit  servir  pendant  le  resle  de  l'année.  La 
table  chronologique  suivante  dispense  de  ces 
recherches  pour  un  grand  nombre  d'années. 


357 


CAL 


Année.Table. 


Année.Table. 


1847 

14 

1886 

1848 

34—33 

1887 

1819 

18 

1888 

1850 

10 

1889 

1851 

30 

1890 

185:2 

22—21 

1891 

1853 

6 

1892 

1854 

26 

1893 

1855 

18 

1894 

1856 

3—2 

1895 

1857 

22 

1896 

1858 

14 

1897 

1859 

34 

1*98 

1860 

19-18 

1899 

1861 

10 

1900 

1862 

30 

1901 

1863 

15 

1902 

1864 

7-6 

1903 

1865 

26 

1901 

1866 

11 

1905 

18C7 

31 

1906 

1868 

23—22 

1907 

1869 

7 

1908 

1870 

27 

1909 

1871 

19 

1910 

1872 

11-10 

1911 

1873 

23 

1912 

1874 

15 

1913 

1875 

7 

1914 

1876 

27—26 

1915 

1877 

11 

1916 

1878 

31 

1917 

1879 

23 

1918 

1880 

8-7 

1919 

1881 

27 

1920 

1882 

19 

1921 

1883 

4 

1922 

1884 

24-2 

1923 

1885 

15 

1924 

35 
20 
12—11 
51 
16 

a 

28—27 

12 
4 

24 
16-15 

28 

20 

12 

25 

17 
9 


Année.Table 


1925 

1926 

1927 

1928 

1929 

1930 

1931 

1932 

1953 

1934 

1935 

1936 

1937 

1958 

11139 

1940 

1941 

1942 

1945 

1944 

1945 

1946 

1947 

1948 

1949 

1950 

1951 

1952 

1953 

1934 

1955 

1936 

1957 

1938 

1939 

1960 

1961 

1962 

1963 


22 

14 

27 
19-18 

10 

30 

15 
7-6 

26 

11 

31 

23—22 

7 

27 

19 
i—: 

25 

15 

35 
20—19 

11 

31 

16 
8—7 

27 

19 

4 

24-23 

15 

35 

20 


25 

10 
30—29 

21 

13 

26 

18-17 

9 

22 

14 
34—33 


2017. 


14-13 

53 

25 

10 
30—29 

21 
6 

26 

18-17 

2 

22 

14 
34—53 

18       1936     12—11 

10  1957        31 
30      1958        16 

13-14 

6   1960  28—27 
26   1961    12 

11  1962   32 
31—30  1963   24 

Merati  prolonge  cette  table  jusqu'à 

TABLE    I. 

I  élire  dominicale,   D — Epacle  xxm.  Pâques  le  22 
mars  (1). 
J  Cl  llVler 

28  Fête  du  S.  Nom  de  Jésus  (transférée  du  18). 

Février. 

3  Chaire  de  S.  Pierre  à  Rome  (du  18  jan- 
vier). 

fi  Conversion  de  S.  Paul  (du  25  janvier). 

9  S.  André  Corsini  (du  4  février).  En  Fran- 
ce, Ste  Jeanne  de  Valois  (du  4). 

11  S.  Jean  de  Malha  (du  8).  En  France,  S. 

André  Corsini  (du  k). 

12  S.  Hilaire  (du  14  janvier).  En  France,  S. 

Jean  de  Malha  (du  8  février). 

13  S.  Ignace  (du  1"  février).  En  France,  S. 

Hilaire  (du  14  janvier). 

14  En  France,  S.  Ignace  (du  1"  février). 

Mars. 
11  S.  Jean  de  Dieu  (transféré  du  8). 
."0  Fête  de  l'Annonciation  (du  25). 
31   S.  Joseph  (du  19  mars). 
Avril' 
i  S.  Benoît  (du  21  mars). 
3  S.  Patrice  (du  17  mars). 
Mai. 

29  (2)  Ste  Catherine  de  Sienne  (du  30  avril). 
.30  S.  Stanislas  (du  7  mai). 

Juin. 

1  S.  Grégoire  de  Nazianze  (du  9  mai). 

2  S.  Pascal  Baylon  (du  19  mai). 

(1)  Lorsque,  dans  une  année  bissextile,  Pâques  arrive 
le  22  mars,  les  lellres  dominicales  sont  E  D;  la  letlre  E 
sert  jusqu'à  la  fin  de  lévrier,  et  l'on  se  sert  de  la  table  sui- 
vante jusqu'au  1"  mars  exclusivement;  puis  on  revient  à 
celle-ci,  dont  la  lettre  dominicale  est  D  pour  le  reste  de 
l'année.  Il  en  est  de  même  de  toutes  les  tables  suivantes. 


TABLE  CHRONOLOGIQUE.  CAL  350 

Année/râble?       3  S.  Anlonin  (du  10  mai) 
— ô^g-       5  SS.  Nérée,  etc.  (du  12  mai). 

8  S.  Ubalde  (du  10  mai). 

9  Ste  Madeleine  de  Pazzis  (du  27  mai). 
Juillet. 

7  S.  Léon  (transféré  du  28  juin). 
Août. 
Hyacinthe  (du  10  août). 

Octobre. 
François  (du  4  octobre). 
Novembre. 
(On  omet  la  seconde  semaine.) 
En  France,  Ste  Gertrude  (du  15  novem- 
bre). 
En  France,  Ste  Cécile  (du  22  novemhrel. 

Décembre. 
S.  Nicolas  (du  G  décembre) 
Ste  Luce  (du  13  décembre) 

TABLE   II. 

Lettre  dominicale ,  E. 


1964 

1965 

1966 

1967 

1968 

1969 

1970 

1971 

1972 

1973 

1974 

1975 

1976 

1977 

1978 

1979 

1980 

1981 

1982 

1983 

1984 

1985 

1986 

1987 

1988 

1989 

1990 

1991 

1992 

1993 

1994 

1995 

1996 

1997 

1998 

1999 

2000 


20 

5 

25-24 

16 

8 

21 

13—12 

32 

24 

9 

29—28 

20 

S 

25 

17—16 

29 

21 

15 

33—32 

17 

9 

29 

14—13 


18  S. 
5  S. 


16 

26 

9 
14 


-Epacte  xxu  ou  xxui.  Pâques  la 
23  mars. 

Janvier. 

28  S.  Nom  de  Jésus  (transféré  du  19  janvier). 
Février. 
3  La  Purification  (du  2  février). 

11  S.  Hilaire  (du  14  janvier). 

12  S.  Polycarpe  (du  26  janvier). 

25  S.  Pierre  Damien  (du  23  février). 

Mars. 
11  Ste  Françoise  (du  9  mars). 
31  Annonciation  (du  25  mars). 

Avril. 

1  S.  Joseph  Idu  19  mars) 
3  S.  Benoît  (du  21  mars). 
7  S.  Patrice  (du  17  mars). 

Mai. 
21  SS.  Philippe  el  Jacques  (du  1"  mai). 

30  (3)  Apparition  de  S.  Michel  (du  8  mai). 

31  S.  Pascal  Baylon  (du  17  maH. 

Juin. 

2  S.  Venance  (du  18  mai). 

3  S.  Anlonin  (du  10  mai). 

3  SS.  Nérée,  etc.  (du  12  mai). 
7  S.  Ubalde  (du  16  mai). 
9  Ste  Madeleine  de  Pazzis  (du  27  mai). 
Juillet. 
21  S.  Anaclet  (du  13  juillet). 
Août. 
9  Invention  de  S.  Elienne  (du  3  août). 
18  S.  Joachim  (du  17  août). 
Septembre. 
25  S.  Nom  de  Marie  (du  14  septembre). 
28  Fête  des  Sept-Douleurs  de  Marie. 
Oclobre. 
3  S.  Wenceslas  (du  28  septembre). 
Novembre. 
(On  omet  la  seconde  semaine). 
3  Commémoration  des  Morts  (du  2  novem- 
bre). 
14  En  France,  Dédicace  de  l'église  du  Saint- 
Sauveur  (du  9  novembre). 
Décembre. 
1  S.  André  (du  30  novembre). 

(2)  Si  on  célèbre  en  ce  jour  la  fête  du  Sacré-Coeur  de 
Jésus,  toutes  les  fêtes  sont  transférées  plus  loin,  dans  le 
même  ordre.  Il  en  est  de  même  pour  les  tables  suivantes, 
el  pour  tous  les  cas  semblables. 

(3J  Vou  la  note  de  la  table  précédente  au  mois  de  mai. 


359 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


3C0 


9  S.  Ambroise  (du  7  décembre). 
22  S.  Thomas  (du  21  décembre). 

TAULE    III. 

Lettre  dominicale,  F.  —  Epacte  xxi,  xxii,  xxm.  Piques  le 
_i  mars. 

Janvier. 
28  S.  Nom  de  Jésus  (du  20  janvier). 

Février. 
9  S.  Fabien  et  S.  Sébastien  (du  20  janvier). 

11  S.  Jean  Chrysoslome  (du  27  janvier) 

12  Ste  Scholaslique  (du  10  février). 

25  S.  Matthias  (du  24  février). 

Mars. 
II  Quarante  Martyrs  (du  10  mars). 

Avril. 
1  Annonciation  (transférée  du  25  mars). 
3  S.  Joseph  (du  19  mars). 
C  S.  Benoît  (du  21  mars). 
8  S.  Patrice  (du  17  mars). 

Mat. 

21  S.  Alhanase  (du  2  mai). 

22  S.  Grégoire  de  Nazianze  (du  9  mai). 
31  S.  Pascal  Baylon  (du  17  mai). 

Juin. 
1  S.  Venance  (du  18  mai). 
3  S.  Pierre  Céleslin  (du  19  mai). 

5  SS.  Nérée,  etc.  (du  12  mai). 

7  S.  Ubalde(du  16  mai). 

8  Ste  Madeleine  de  Pazzis  (du  27  mai). 

Juillet. 
30  SS.  Nazaire,  etc.  (du  28  juillet). 

Septembre. 
22  Fête  des  Sept- Douleurs  de  Marie. 

Octobre. 
1  S.  Bruno  (du  6  octobre) 
16  S.  Edouard  (du  13  octobre). 
Novembre. 
(  On  omet  la  seconde  semaine.) 
14  S.  André  Avellin  (du  10  novembre). 

26  En  France,  S.  Jean  de  la  Croix  (du  24.). 

Ailleurs ,    S.     Grégoire   Thaumaturge 
(du  17). 

27  En  France,  le  même  S.  Grégoire. 

Décembre. 

9  Conception  de  Marie  (du  8  décembre). 

TABLE    IV. 

Lettre  dominicale,  G.  —  Epacte  xx ,  xxi,   xxn,   xxin. 
Pâques  le  25  mars. 
Février. 
3  Ste  Agnès  (transférée  du  21  janvier). 

6  En  France,  Ste  Jeanne  de  Valois  (du  4 

février j.  Ailleurs,  S.  André  Corsini  (du 

même  jour). 
En  France,  le  même  S.  André.  Ailleurs, 

S.  Komuald  (du  7). 

Hilaire  (du  14  janvier).  En  France,  le 

même  S.  Romnald  (du  7  février). 

Hilaire  (en  France),  du  14  janvier. 
Mars. 

Casimir  (du  4  mars). 
Avril. 
Annonciation  (du  25  marsV 
S.  Joseph  (du  19  mars). 
S.  Benoit  (du  21  mars). 
S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 


Mai. 


9 


12  S. 

13  S. 
5  S. 


2 

3 

6 
7 


11 
21 
22 
23 


9 
21 

29 
30 

26 


3 

25 
26 
30 


14 

26 


27  SS.  Soler,  etc.  (du  22  avril). 
(1)  Voy.  la  première  table. 


Invention  de  la  Sainte  Croix  (du  3  mai). 

S.  Pascal  Baylon  (du  17  mai). 

S.  Venant  (du  18  mai). 

S.  Pierre  Célestin  (du  19  mai). 

Juin. 
(1)  S.  Antonin  (du  10  mai). 
SS.  Nérée,  etc.  (du  12  mai) 
S.  Ubalde  (du  16  mai). 
S.  Bernardin  (du  20  mai). 

8  Ste  Madeleine  de  Pazzis  (du  27  mai). 

Juillet. 
Ste  Elisabeth  (du  8  juillet). 
S.  Henri  (du  15  juillet]. 
Office  du  1"  dimanche  d'août. 
Ste  Marthe  (du  29  juillet) 

Août. 
En  certains  lieux  ,  fête  du  Sacré-Cœur 
de  Marie. 

Septembre. 

S.  Etienne  (du  2  septembre). 

SS.  Corneille,  etc.  (du  16  septembre). 

S.  Lin  (du  23  septembre). 

Office  du  premier  dimanche  d'octobre. 

Novembre. 
(On  omet  la  seconde  semaine.) 
En  France,  S.  Martin  (du  11  novembre). 
En  France  (  Dédicace  des  SS.  Pierre  et 
Paul  (du  18). 

Décembre. 
17  S.  Eusèbe  (du  16  décembre). 
table  v. 

Lettre  dominicale,  A.  — Epacte  xix,  xx,  xxi,  xxu,  xxis. 
Pâques  le  20  mars. 

Janvier. 
28  S.  Paul  (transféré  du  15  janvier) 
Février. 
3  S.  François  de  Sales  (  du  29  janvier). 
6  En  France, S.  André  Corsini  (du  4  février). 
Ailleurs,  Ste  Agathe  (du  5  février). 

9  En  France ,  la  même   Ste  Agathe.  Ail- 

leurs, S.  Jean  de  Matha  (du  8  février). 
11  En  France  ,  le  même  S.  Jean.  Ailleurs, 

SS.  Vincent ,  etc.  (du  22  janvier). 
13  En  France,  les  mêmes  SS.  Vincent ,  etc. 

Mars. 
13  S.  Grégoire  le  Grand  (du  12  mars). 
Avril. 
3  Annonciation  (du  25  mars) 

6  S.  Joseph  (du  1!)  mars). 

7  S.  Benoît  (du  21  mars). 

8  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 
27  S.  George  (du  23  avril). 

Mai. 

22  Sle  Monique  (du  4  mai). 

23  S.  Pascal  Baylon  (du  17  mai). 

24  S.  Venant  (du  18  mai). 

juin. 

2  S.  Pierre  Céleslin  (du  19  mai1. 

3  S.  Grégoire  ^  11  (du  25  mai). 
5  S.  Ubalde  (du  16  mai). 

7  S.  Bernardin  (du  20  mai). 

8  Sle  Madeleine  de  Pazzis  (du  27  mai). 

Août. 
26  S.  Bernard  (du  20  août). 
Septembre. 
11  S.  Nicolas  (du  10  septembre) 


361  CAL 

25  Sligmates  de  S.  François  (  du    17  sep- 
tembre ). 

Octobre. 
3  En  France,  S.  Rémi  (du  1"  octobre). 

29  1"  Dimanche  de  novembre. 

Novembre. 

14  S.  Martin  ,  pape  (du  12  novembre). 

27  En  France,  Ste  Catherine  (du  25  no- 
vembre). 

28  En  France,  S.  Martin  ,  pape  (du  12  no- 
vembre). 

Décembre. 

5  S.  François  Xavier  (du  3  décembre). 

TABLE   VI. 

Lettre  dominicale,  B.Epacte  xvm,xix,  xx,  xxi,  xxn,  IXHI. 

Pâques,  le  27  mars. 

Janvier. 

28  S.  Marcel  (transféré  du  16  janvier). 
Février. 
3  S.  Raymond  (du  23  janvier). 
11  Sle  Martine  (du  30  janvier).  En  France, 
S.  André 'Corsini  (du  4  février),  et  Ste 
Martine,  le  12  février. 
Avril, 
k  Annonciation  (du  25  mars). 

6  S.  Benoît  (du  21  mars). 

7  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 

8  S.  Isidore  (du  4-  avril). 

Mai. 
11  S.  Pie  V  (du  5  mai). 

13  SS.  Nérée  ,  etc.  (du  12  mai). 

23  S.  Pascal  Bajlon  (du  17  mai). 

24  S.  Venant  (du  8  mai). 

Juin. 
3  S.  Pierre  Célestin  (du  19  mai). 

7  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 

8  S.  Ubalde  (du  16  mai). 

9  S.  Bernardin  (du  20  mai). 

15  Ste  Madeleine  (du  27  mai). 

Juillet. 
11  Sept  Frères  ,  etc.  (du  10  juillet). 
21  S.  Alexis  (du  17  juillet). 
31  1"  Dimanche  d'août. 
Août. 
20  Ste  Jeanne-Françoise  (du  21  aoûl). 
Septembre. 

26  S.  Joseph  Cupertin  (du  18  septembre). 

Octobre. 
3  Les  SS.  Anges  gardiens  (du  2  octobre). 

11  S.  Denis,  etc.  (du  9  octobre). 

30  1"  Dimanche  de  novembre. 

Novembre. 

14  S.  Didace  (du  13  novembre) 

26  En  France,  S.  Félix  do  Valois  (du  20 
novembre). 

Décembre. 

5  S.  Pierre  Chrysologue  (du  4  décembre;. 

12  S.  Damase  (du  11  décembre). 

table  vu. 

Lettre  dominicale,  C.  Epacte  xvii,  xvm,  xix,  ix,  xxi,  xxn, 
xxin.  Pâques,  le  28  mars. 

Janvier. 
28  S.  Antoine  (transféré  du  17  janvier). 

Février. 
3  S.  Pierre  Nolasque  (du  31  janvier). 

6  S.  Timolhée  (du  24  janvier). 

En  France  ,  Ste  Jeanne  (du  4-  février1. 
9  S.  Romuald  (du  7  février). 

Dictionnaire  oes  Rites  sacrés.  I. 


CAL  362 

H  Ste  Scholastique  (du  10  février). 

12  En  France  ,  S.  Timothée  (du  24  janvier). 

Mars. 
11  S.  Thomas  d'Aquin  (du  7  mars). 

Avril, 

5  Annonciation  (du  25  mars). 

6  S.  Benoît  (du  21  mars). 

7  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 

8  S.  Isidore  (du  4  avril). 

9  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

Mai. 
11  S.  Jean  (du  6  mai). 

24  S.  Pascal  (du  16  mai). 

Juin, 
k  S.    François    Caraccioto,  ou   le   Sacré- 
Cœur. 

5  S.  Venant  (du  18  mai). 

7  S.  Pierre  Célestin  (du  19  mai). 

8  S.  Uhaldefdu  16  mai) ,  ou  S.  François  (du 
4  juin),  s'il  a  été  omis. 

9  S.  Bernardin  (du  20  mai),  ou  S.  Ubalde. 

15  Ste  Madeleine  (du  27  mai)  ,  ou  S.  Ber- 
nardin. 

16  La  même  sainte,  si  elle  n'a  pas  eu  sa 
fête  le  15. 

Août. 
9  SS.  Cyriaque,  etc.  (du  8  août). 
26  S.  Joachim  (du  22  aoûl). 
29  1"  Dimanche  de  septembre 
Septembre. 

6  S.  Laurent  Juslinien  (du  5  septembre). 

25  S.  Janvier,  etc.  (du  19  septembre). 

Octobre. 

11  S.  François  de  Borgia  (du  10  octobre). 
21  Ste  Hedwige  (du  17  oclobre). 

31  Office  du  1"  dimanche  de  novembre. 
Novembre. 

26  En  France,  Présentation  dé  Marie  (du 
21  novembre). 

table  VIII. 

Lettre  dominicale,  D  Epaete  xvi,  xvn,  xvm,  xix,  xx,  xxi, 
xxn.  Pâques,  le  29  mars. 

Janvier. 

28  Chaire  de  S.  Pierre  (  transférée  du  18 
janvier). 

Février. 
3  Conversion  de  S.  Paul  (du  25  janvier;. 
6  8.  Ignace  (du  1"  février). 

En  France, S.  André  Corsini  (du  4  février). 
9  S.  Jean  de  Matha  (du  8  février). 

12  En  France,  S.  Ignace  (du  1"  février) 

25  Chaire  de  S.  Pierre  à  Anlioche  (du  22  fé- 
vrier!. 

Mars. 

11  S.  Jean  de  Dieu  (du  8  mars) 
Avril. 

6  Annonciation  (du  25  mars). 

7  S.  François  de  P.iule  (du  2  avril). 

8  S.  Isidore  (du  k  avril). 

9  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril) 

27  SS.  Ciel ,  etc.  (du  26  avril). 

Mai. 

11  S.  Antonin  (du  10  mai).  Décr.  de  1741, 
qui  fait  placer  un  semi-double  avant  tin 
double,  pendant  une  octave ,  quand  on  m 
le  déplace  que  d'un  jour. 

13  S.  Stanislas  (du  7  mai). 

12 


563 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


304 


Juin. 
K  S  Pascal  Baylon  (du  17  mni).  Si  on  cé- 
lèbre en  ce  jour  la  fête  du  Sacre-Cœur  de 
Jésus,  la  fêle  de  S.  Pascal  et  les  suivantes 
sont  transférées  plus  loin,  dans  le  même 
ordre. 

8  S.  Venant  (du  18  mai). 

9  S.  Pierre  Célestin  (du  19  mai). 

15  S.  Ubalde  (du  16  mai). 

16  S.  Bernardin  (du  20  mai). 

Le  reste  de  l'année  comme  a  la  table  1   . 


TABLE    IX. 


XVIII,  xix,  xx, 


28 

3 
•25 


7 

9 

16 

17 


Lettre  dominicale,  E.  Exacte  xv  xvi,  xvi 
xxi.  Pâques,  le  30  mars. 

Janvier. 
S.  Polycarpe  (transféré  du  26  janvier 

Février. 
La  Purification  (du  2  février). 
S.  Pierre  Damien  (du  23  février!. 
Mars. 
H  Sle  Françoise  (du  9  mars). 
22  S.  Benoît'  (du  21  mars) 
Avril. 

7  Annonciation  (du  25  mars). 

8  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 

9  S.  Isidore  (du  4  avril). 
10  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 
14.  Sle  Herménégilde  (du  13  avril). 

Mai. 
13  Apparition  de  S.  Michel  (du  8  mai). 
28  S.  Pascal  (du  17  mai). 
Juin. 
S.  Venant  (du  18  mai). 
S.  Pierre  Celeslin  (du  19  mai). 
S.  Grégoire  VII  (du  25  mai). 
S.  Bernardin  (du  20  mai),  ou  S.  Norbert 
(du  6  juin) ,  s'il  a  été  empêché ,  et  S.  Ber- 
nardin ,  le  18  juin. 

Le  reste  de  l'année  comme  a  la  table  l. 
On  peut  aussi  suivre  la  table  16.  Toute  la 
différence  consiste  dans  la  numération  des 
dimanches  après  la  Pentecôte.  Ainsi ,  le  29 
juin  ,  par  exemple  ,  coïncide  avec  le  cin- 
quième dimanche,  dans  la  table  16  ;  avec  le 
sixième,  dans  la  table  9;  avec  le  septième, 
dans  la  table  2.  Il  en  est  de  même  des  labiés 
suivantes,  par  rapport  aux  autres,  qui  on* 
la  même  lettre  dominicale. 
table  x. 

Letlre  dominicale,  F.  E|.acie  xiv,   xv,  xvi,  xv.i,  xvm,  xix, 
XX.  Pâques,  le  31  mars. 

Janvier. 
28  SS.  Fabien  et  Sébastien  (  transférés  du 
20  janvier). 

Février. 
6  S.  Jean  Chrysostome  (du  27  janvier). 
En  France,  S.  André  Corsini  et  S.  Chry- 
soslome,  le  9  février. 
25  S.  Matthias  (du  24-  février). 

Mars. 
11  Quarante  Martyrs  (du  10  mars). 
18  S.  Patrice  (du  17  mars). 
Avril. 

8  Annonciation  (du  25  mars). 

9  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 
10  S.  Isidore  (du  4  avril). 

M  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 


Mai. 
11  S.  Grégoire  de  Nazianze  (du  9  mai). 

28  S.  Venant  (du  18  mai). 

29  S.  Pierre  Célestin  (du  19  mai). 

Juin. 

7  S.  Grégoire  VII  (du  25  mai). 

8  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 
15  S.  Norbert  (du  6  juin). 

17  S.  Ubalde  (du  16  mai). 

18  S.  Bernardin  (du  20  mai). 

Les  autres  fêles  comme  à  la  table  3. 

TABLE  XI. 

Lettre  dominicale,  G.  Epacte  xm,  xrv,  xy,  xvi,  xvn,  xvm, 
xix.  Pâques,  le  1"  avril. 

Février. 
3  S.  Hilaire    (transféré  du  14  janvier). 
6  S.  André  Corsini  (du  4  février). 

En  France,  Ste  Jeanne  de  Valois  (du  4),  et 
S.  André  le  9  février. 
Si  l'année  est  bissextile,  S.  Matthias  (du 
25  février). 

Mars. 
S.  Casimir  (du  4  mars). 

Avril. 
L'Annonciation  (du  25  mars). 
S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 
S.  Isidore  (du  4  avril). 
,  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

27  SS.  Soter,  etc.  (du  22  avril). 
Mai. 

11  S.  Antonin  (du  10  mai). 

28  S.  Pascal  (du  17  mai). 

29  S.  Pierre  Célestin  (du  19  mai). 

30  S.  Grégoire  VII  (du  25  mai). 
Juin. 

8  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 

9  S.  Bernardin  (du  20  mai). 

15  Ste  Madeleine  (du  27  mai). 

16  Ste  Marguerite  (du  10  juin). 
Juillet. 

9  Sle  Elisabeth  (du  8  juillet). 
21  S.  Henri  (du  15  juillet). 
30  Sle  Marthe  (du  29  juillet). 

Le  29,  office  du  1"  dimanche  d'août. 

Le  reste  comme  à  la  table  4. 


26 


9 
10 
12 
14 


TABLE  XII. 

Lettre  dominicale,  A.  Epacte  xii.  xm,  xiv,  xv,  xvi,  xvn, 
xvm.  Pâques,  le  2  avril. 

Janvier. 
28  S.  Paul,  ermite  (transféré  du  15  janvier). 
Février. 
3  S.  François  de  Sales  (du  29  janvier). 
6  SS.  Vincent,  etc.  (du  22  janvier). 

En  France,  S.  André  Corsini  (du  4  février). 
9  Ste    Agathe  (du  5  février).    En  France, 
SS.  Vincent,  etc.  et  Sle  Agathe  le  11  fé- 
vrier 

Mars. 

13  S.  Grégoire  le  Grand  (du  12  mars). 
20  S.  Joseph  (du  19  mars) 

Avril. 
10  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 
12  S.  Isidore  (du  4  avril). 

14  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 
27  S.  George  (du  23  avril). 

Mai. 

29  S.  Venant  (du  18  mai). 

30  S.  Grégoire  VII  (du  25  mai). 


?m 


CAL 


CAL 


366 


31  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 

Juin. 
9  S.  Bernardin  (du  20  mai). 
15  Sic  Madeleine  (du  27  mai) 

Juillet. 
30  CMice  du  1"  dimanche  d'août. 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  5. 

TABLE    Mil. 

Lettre  dominicale,  B.  Epacle  xi,  \n,  xm,  xiv,  \v,  xvi,  xvu. 
Pâques,  le  3  avril. 

Janvier. 

28  S.  Marcel  (transféré  du  16  janvier!. 
Février. 
3  S.  Raymond  (du  23  janvier). 
9  Sle  Martine   (du  30  janvier).    En  France, 
S.  André  Corsini;  et  le  11  Sle  Martine. 
Mars. 
26  Fête  des  Douleurs  de  Marie  (du  25  mars). 
Avril. 

12  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 

14  S.  Isidore  (du  4  avril). 

15  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

Mai. 

13  SS.  Nérée,  etc.  (du  12  mal). 

30  S.  Pierre  Célestin  (du  19  mai). 

31  S.  Grégoire  VII  (du  25  niai). 

Juin. 
1  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 
15  Sle  Madeleine  de  Pazzis    (du  27  mai). 
Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  6 

TABLE  XIV. 

Lettre  dominicale,  C.  Epacle  x,  si,  xn,  nu,  xiv,  xv,  xv; 

Pâques,  le  i  avril. 

Janvier. 
28  S.  Antoine  (transféré  du  17  janvier). 
Février. 
3  S.  Pierre  Nolasque  (du  31  janvier). 
6  S.  Timolhée  (du  24  janvier). 

En  France,  S.  André  Corsini  (du  4  février). 
9  S.  Romuald  (du  7  février). 
11  En  France,  S.  Timolhée  (du  24  janvier). 
Mars. 

11  S.  Thomas  d'Auuin  (du  7  mars). 
22  S.  Benoit  (du  21  mars). 

Avril. 

12  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 
tk  S.  Isidore  (du  4  avril). 

15  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

16  S.  Léon  (du  11  avril). 

Mai. 
21  S.  Ubalde  (du  16  mai) 
31  S.  Grégoire  VII  (du  SB  mai) 

Juin. 

1  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 

2  S.  Bernardin  (du  20  mai). 
15  Sle  Madeleine  (du  27  mai). 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  7. 

table  xv. 

Lettre  dominicale,  D.  Epacte  ix,  x,   xi,  xu,  xiu,  xiv,  xv. 
Pâques,  le  S  avril. 

Janvier. 
28  Chaire  de  S.  Pierre  (transf.  du  18  janvier). 
Février. 

3  S.  Ignace  (du  1"  février). 

9  S.  Jean  de  Malha  (du  8  février). 
25  Chaire  de  S.  Pierre  (du  22  février"!. 

Mars. 
11  S.  .lean  de  Dieu  (du  8  mars) 


Avril 

14  S.  François  oe  Paule  (du  2  avril). 

15  S.  Isidore  (du  4  avril). 

16  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

17  S.  Léon  (du  11  avril). 

27  SS.  Clet,  etc.  (du  26  avril). 

Mai. 
11  S.  Antonin  (du  10  mai). 
Juin. 

1  S.  Grégoire  VII    du  25  mai). 

2  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 

3  Sle  Madeleine    (du  27  mai). 

15  S.  Barnabe  (du  11  juin). 

16  Ste  Marguerite    (du  10  juin). 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  1'. 

TABLE  XVI. 

Lettre  dominicale,  E.  Epacle  vin,  ix,  x,  xi,  xu,  x  n,  xiv. 
Pâques,  le  6  avril. 

Janvier. 
28.  S.  Polycarpe  (transféré  du  26  janvier  . 
Février. 
3  La  Purification  (du  2  février). 
25  S.  Pierre  Damien  (du  23  février). 
Mars. 

11  Ste  Françoise   (du  9  mars). 

Avril. 

14  S.  François  de  Paule  (du  2  avril) 

15  S.  Isidore  (du  4  avril). 

16  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

17  S.  Léon  (du  11  avril). 

18  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

Juin. 

2  S.  Grégoire  MI  (du  25  mai). 

3  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 

16  S.  Jean    du  12  juin). 

17  Sle  Madeleine  (du  27  mai). 

18  Ste  Marguerite  (du  10  juin) 

Juillet. 
21  S.  Anaclel  (du  13  juillet). 
Août. 
On  met  ici,  pour  exemple,  la  numération 
des  dimanches  après  la  Pentecôte. 
3  10'  Dimancheapiès  la  Peut. ,  et  1'"' d'août. 
10  11*  Dim.  après  la  Peut,  cl  2  d'août. 

17  12*  Dim.  après  la  Pent   et  3  d'août. 

18  S.  .loachim  (du  17,  oct.   de  S.  Laurent). 

24  13  Dim.  après  la  Pent.  cUd'août. 

31  14*  Dim.  après  la  Pent.  et  1er  de  septembre 
(parce  qu'il  est  le  plus  près  des  calendes 
de  septembre). 

Septembre. 

1  15'  Dim.  après  la  Pent.  et  2  de  septembre. 
14  16*  Dim.  après  la  Peut,  et  3  de  seplembre. 
21   17*  Dim.  après  la  Pent.  et  4  de  septembre. 

25  S.  Nom  de  Marie  (du  14  occupé). 

28  18'  Dim.  après  la  Pent.  et  1"  d'octobre. 
Sept-Douleurs  de  Marie  (du  ±1  septembre). 

Octobre. 
5  19*  Dim.  après  la  Pent.  et  2  d'octobre. 
Solennité  du  S.  Rosaire. 

12  20'  Dim.  après  la  Pent.  et  3  d'octobre. 

19  21*  Dim.  après  la  Pent.  et  4  d'oclobre 

26  22'  Dim.  après  la  Peut,  et  5  d'octobre. 

Novembre. 

2  23'  Dim.  après  laPent.etl'denovembre. 

3  Commémoration  des  Morts  (du  2  nov.). 
9  24*  Dim.  après  la  Pent.  et  3  de  novembre. 

En  France,  Dédicace  des  églises  consa- 
crées 


SG7 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


5G8 


14  En  France,  Dédicace  (transférée  du  9  no- 
vembre). 
16  25'  Dira,  après  la  Pont,  et  4  de  novembre. 

En  France,  Octave  de  la  Dédicace. 
23  26'  ei  dernier  Dim.  après  la  Peut.  5  de 

novembre. 
30  Premier  Dimanche  de  l'Avenl. 
Décembre. 
1  S.  André  (du  30  novembre). 
7  2'  Dim.  de  l'Avent. 
9  S.  Ambroise  (du  "décembre^. 

14  3«  Dim.  de  l'Avent. 

21  4<  Dim.  de  l'Avent. 

22  S.  Thomas  (du  21  décembre) 

TABLE  XVII. 

Lettre  dominicale,  F.  Epacte  vu,  vin,  ix,  x,  xi,  xii,  xm. 
Pâques,  le  7  avril 

Janvier. 

28  SS.  Fabien,  etc.  (transféré  du  20  janvier). 

Février. 
11  Sic  Scholastique  (du  M  février). 
25  S.  Matthias  (du  24  février). 

Mars. 
11  Quarante  Martyrs  (du  10  mars). 
18  S.  Patrice  (du  17  mars). 
Avril. 

15  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 

16  S.  Isidore  (du  4  avril). 

17  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

18  S.  Léon  (du  11  avril). 

19  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

Mai. 
13  SS.  Nérée,  etc.  (du  12  mai). 
2V  S.  Ubalde  (du  16  mai). 
Juin. 
3  S.  Grégoire  VII (du  25  mai). 

5  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 
15  S.  Norbert  (du  6  juin). 

17  S.  Antoine  de  Padoue  (du  13  juin). 

18  Sle  Madeleine  (du  27  mai),  ou  S.  Basile, 
s'il  a  été  empêché,  et  Ste  Madeleine  le 
20,  etc. 

20  ou  22  Sle  Marguerite    (du  10  mai). 

I.e  reste  de  l'année  comme  à  la  table  3. 
Juillet  n'a  aucune  fêle  transférée. 

TABLE   XVIII. 

Lettre  dominicale,   G.  Epacte  vi,  vu,  mit,  ix,  x,  xt,  xu. 

Pâques,  le  8  avril. 

Février. 
3  S.  Hilaire  (transf.  du  14  janvier;. 

6  S.  André  Corsini  (du  4  février!. 

En  France,  Sle  Jeanne  de  Valois  (du  4), 
et  S.  André  le  9  février. 
Mars. 
5  S.  Casimir  (du  4  mars). 

26  L'Annonciation  (du  25  mars). 

Avril. 

16  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 

17  S.  Isidore  (du  4  avril). 

18  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril) 

19  S.  Léon  Mu  lï  avril). 

20  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

27  SS.  Soter,  etc.  (du  22  avril  . 

Mai. 
SI  S.  Bernardin  (du  20  mai) 
22  S.  Pascal  (du  17  mai). 

Juin. 
5  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  mai). 


15  S.  Basile  (du  14  mai),  ou  le  Sacré-Coeur  do 
Jésus. 

16  Ste  Madeleine  (du  27  mai),  ou  S.  Bisile. 

18  Sle  Marguerite  (du  10  juin),  ou  Sle. -Ma- 
deleine. 

19  (Ste  Marguerite,  si  elle  n'a  pas  eu  lieu) 
Le  reste  de  l'année  comme  à  ta  table  4- 

On  omet  les  leçons  de  la  2e  semaine  de  no- 
vembre. 

TABLE   XIX. 

Leltre  dominicale,  A.   Epicto  v,  vi,   vu,   vui,  ix,  X,  XI. 

Pàquo,  le  9  avril. 

Janvier. 
S.  Paul,  ermite  (Iransf.  du  15  janvier). 

Février. 
S.  Vincent,  etc.  (du  22  janvier). 
Ste   Agathe   (du  5  février).  En    France, 
S.  André  Corsini,  et  Sle  Agathe  le  9  fé- 
vrier. 

(ou  27  si  l'année  csl  bissextile)  Chaire  de 
S.  Pierre  (du  22  février). 

Mars. 
S.  Grégoire,  pape  (du  12  raarsj. 
S.  Joseph  (du  19  mars). 
Avril. 
S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 
S.  Isidore  (du  4  avril). 
S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 
S.  Léon  (du  11  avril). 
S.  Herménégilde  (du  13  avril1. 
28  S.  George  (du  23  avril). 

Mai. 
22  S.  Vcnance  (du  18  mai) 
Juin. 

5  S.  Grégoire  VII  (du  25  mai). 
7  S.  François  Caracciolo  (du  4  juin). 
Ste  Madeleine  (du  27  mai),  ou  le  Sacré- 
Cœur. 

Sle  Marguerite  (du  10  juin) ,  ou  Ste  Ma- 
deleine. 

Sle  Marguerite,  si   elle   n'a  pas  eu  lieu 
le  17. 

Juillet 
9'  dim.  après  la  Peut,  cl  1  "  d'aoûl 


28 

3 
6 


25 


13 
20 

17 
18 
19 
20 

27 


'; 


16 
17 

29 


30 


Le  rcsle  de  l'année  comme  à  la  table  5. 


vi,  vu,  vin,  ix,  x. 


TABLE    XX. 

Lellre  dominicale,  II.   Epacle   iv,  v, 
Pâques,  le  10  avril 

Janvier. 

28  S.  Marcel  (transféré  du  16  janvier). 
Février. 
3  S.  Raymond  (du  23  janvier). 
9  Sle  Martine  (du  30  janvier);  en  France, 
S.  And  ré  Corsini  (du  4  février),  et  Ste  Mar- 
tine le  11. 
25   (ou  26,  si  l'année  est  bissextile).  S.  Pierre 
Damien  (du  23  février). 
Avril. 

18  S.  Isidore  (du  4  avril). 

19  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

20  S.  Léon  (du  11  avril). 

27  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 
Mai. 

21  S.  Pierre  Céleslin  (du  19  mai). 

Juin. 
S.  Philippe  de  Néri  (.lu  26  mai). 
S.  François  Caracciolo  (du  4  juin) 


7 

8 

17 


Sic  Marguerile   (du   10  juin),  ou   le  S, 


3oa 


CAL 


CAL 


Î70 


Cœur  du  Jésus,  el  Ste  Marguerite,  le  18 

juin. 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  6. 
On  omet  le  2*  dimanche  de  novembre  et 
toute  la  semaine. 

TABLE    XXI. 

Lettre  dominicale,  C.  E|>acle  m,  iv,   v,   vi,  vu,  VUI,  ix. 
Piques,  le  11  avril. 

Janvier. 

28  S.  Antoine  (transféré  du  17  janvier) 
Février. 
3  S.  Timotbée  (transféré  du  24  janvier). 
G.  Ln  France,  S.  André  Corsini   Idu  4  fé- 
vrier). 
9  S.  Romuald  (du  7  février). 

25  S.  Matthias  (du  24  février). 

Mars. 
11  S.  Thomas  d'Aquin  (du  7  mars). 
22  S.  Benoît  (du  21  mars). 
Avril. 
3  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 

19  S.  Isidore  (du  4  avril). 

20  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 

27  S.  Léon  (du  11  avril). 

28  S.  Herménégildu  (du  13  avril). 

Mai. 

21  S.  Bernardin  (du  20  mai). 
28  S.  Ubalde  (du  16  mai). 

Juin. 

7  S.  François  Caracciolo  (du  4  juin). 

8  S.  Norbert  (du  6  juin). 

9  Ste  Madeleine  (du  27  mai). 

18  Ste  Marguerite  (du  10  juin),  ou  le  S. 
Cœur  de  Jésus,  et  Ste  Marguerite  le  22 
juin. 

i.e  reste  de  l'année  comme  à  la  table  7.  On 
omet  ce  qui  est  propre  à  la  seconde  semaine 
de  novembre. 

TABLE    XXII. 

Lettre  dominicale,  D.   Epacle  h,  in,  iv,  v,   vi,  vu,  vin. 
Pâques,  le  12  avril. 

Janvier. 
28  Chaire  de  S.  Tierre  (transf.  du  18  janv.). 
Février. 
3  S.  Ignace  (du  1"  février). 
9  S.  Jean  de  Malha  (du  8  lévrier). 

26  Chaire  de  S.  Pierre  (du  22  février).  Si 
l'année  est  bissextile,  S.  Mallhias  (du  25 
févr.),  el  la  chaire  de  S.  Pierre  se  célèbre 
le  24. 

Mars. 
11  S.  Jean  de  Dieu   du  8  mars). 

Avril. 
20  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril) 

27  S.  Léon,  pape  (du  11  avril). 

28  S.  Herménégildc  (du  13  avril). 

Mai. 
11  SS.  Clet,  etc.  (du  26  avril). 
13  S.  Antonin  (du  10  mai). 

Juin. 

8  S.  François  Caracciolo  (du  4  juin). 

9  S.  Norbert  (du  6  juin). 
20  S.  Barnabe   du  11  juin). 

22  (Ste  Julienne  du  19  juin)  si  l'on  a  célébré 
ce  jour-là  la  fête  du  Sacré-Cœur. 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  1". 


TABLE    XXIII 

Lettre  dominicale,  E.  Epacle  i,  n,  m,  iv,  v,  vi,  ut.  Pâques, 
le  13  avril. 

Janvier. 
28  S.  Polycarpe  (transféré  du  26  janvier). 

Février. 
25  S.  Pierre  Damien  (du  23  février).  Si  l'an- 
née est  bissextile,  S.  Matthias  le  25,  et 
S.  Pierre  le  27. 

Mars. 
11  Ste  Françoise  (du  9  mars) 

Avril. 
28  S.  Isidore  (du  4  avril). 
Mai. 

13  S.  Léon   du  11  avril). 

14  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

Juin. 
9  S.  François  Caracciolo  (du  4  juin). 

20  S.  Norbert  (du  6  juin),  ou  le  Sacré  Cœur 
de  Jésus. 

23  S.  Jean  de  S.-Facond  (du  12  juin),  ou 
S.  Norbert. 

27  Sle  Julienne  (du  19  juin),  ou  S.  Jean. 

Juillet. 
3  Ste  Julienne  (si  elle  n'a  pas  eu  lieu). 

21  S.  Anaclet  (du  13  juillet). 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  16  ou  2. 
On  omet  la  seconde  semaine  de  novembre. 

table  xxiv. 

Lettre  dominicale,  F.  Exacte  ',  i,  u,  ni,  iv,  v,  vi.  Pâques, 
le  14  avril. 

Janvier. 

28  SS.  Fabien  et  Séb.  (transf.  du  20  janv.). 

Février. 
11  Sle  Scholaslique  (du  10  février! 

25  S.  Matthias  (du  24  février). 

Mars. 
11  Quarante  Martyrs  (du  10  marsL 
18  S.  Palrice  (du  17  mars). 

Avril. 
6  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 
27  Saint  Léon  (du  11  avril). 

Mai. 
11  S.  Anselme  (du  21  avril). 

13  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

14  SS.  Nérée,  etc.  (du  12  avril). 

Juin. 

22  S.  François  Caracciolo  'du  4  juin). 
27  S.  Norbert  (du  6  juin). 

Juillet. 

3  S.  Antoine  de  Padoue  (du  13  juillet). 

4  S.  Louis  de  Gonzague  tsi  l'on  a  fait  l'of- 
fice du  Sacré-Cœur  de  Jésus  le  21  juin). 

30  SS.  Nazaire,  etc.  (du  28  juillet). 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  3. 
On  omet  la  seconde  semaine  de  novembre. 

TABLE    XXV. 

Lettre  dominicale, G. Epacle  M«,",i,  u,  ui,  iv,v  Pâques, 
lelSavril. 

Février. 

3  S.  Hilaire  (transféré  du  14  janvier). 

26  Quand  l'année  est  bissextile,  S.  Matthias 
(du  25  février);  et  l'on  retourne  à  la  tabla 
précédente  pour  le  mois  de  mars  et  sui- 
vants. 

Mars. 

5  S.  Casimir  (du  4  mars). 

26  L'Annonciation  (du  25  mars). 


571 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

Avril. 

27  S.  Léon  (du  11  avril). 

28  S.  Anselme  (du  21  avril) 
Mai. 


37J 


Avril-. 

27  S.  Léon  (du  11  avril). 

28  S.  Anselme  (du  21  avril). 

Mai. 

11  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 
14  SS.  Soter  et  Caïus  (du  22  avril) 
il  S.  Bernardin  (du  20  mai). 

Juin. 

22  S.  François  Caracciolo  (du  4  juin),  ou  le 
Sacré-Cœur. 

23  S.  Norbert  (du  6  juin),  ou  S.  François  Ca- 
racciolo. 

S.  Louis  de  Gonzague  (du  21  juin),  ou 
S.  Norberl. 

Juillet. 
S.  Louis  de  Gonzague  fs'il  n'a  pas  eu  lieu). 
Sle  Marguerite  (du  10  juin). 
Ste  Elisabeth  (do  8  juillet). 


27 


28 

3 
29 


13 


3 

7 
9 
21  S.  Henri  (du  15  juillet) 

29  1"  Dimanche  d'août. 

30  Sle  Marthe  (du  29  juillet). 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  taoïe  4„ 
'On  omet  la  seconde  semaine  de  novembre. 

TABLE    XXVI. 

Lettre  dominicale,  A.   Epacte  xxvm,  jxxix,  *,  î,  n,  m,  îv. 

Pàquos,  le  16  avril. 

Janvier. 
S.  Paul,  ermite  (du  15  janvier). 

Février. 
SS.  Vincent  et  Anaslase  (du  22  janvier). 
Si    l'année  esl   bissextile,  mercredi    des 
Cendres  ;  puis  on    prend  la  table  précé- 
dente. 

Mars. 
S.  Grégoire,  pape  (du  12  mars). 
20  S.  Joseph  (du  19  mars). 
Avril. 
3  S.  François  de  Paule  (du  2  avril*. 

27  S.  Léon* (du  11  avril). 

28  S.  Anselme  (du  21  avril) 

Mai. 
11    S.  Herménégilde  (du  13  avril). 
13  SS.  Soter  et  Caïus  (du  22  avril). 
15   S.  George  (du  23  avril). 

29  S.  Grégoire  VII  (du  25  mai). 

Juin. 
23  S.  Barnabe   (du   11  juin),  ou  le  Sacre- 
Cœur. 
27  S.  François  Caracciolo  (du  4 
S.  Barnabe. 

Juillet. 

3  S.  Norbert  (du  G  juin),  ou  S.  François  Ca 
racciolo. 

4  S.  Norbert  (s'il  n'a  pas  m  lieu). 
7  Sle  Marguerite  (du  10  juin). 

30  1"  Dimanche  d'août. 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  5. 


juin) 


ou 


», 


table  xxvii 

Leure  dominicale,  B.  Epacte  xxvii,  xxvm,  mis, 
m.  Pâques,  le  17  avril. 

Janvier. 
28  S.  Marcel  (transféré  du  16  janvier). 
Février. 
3  S.  Raymond  (du  23  janvier) 
9  Ste  Martine  (du  30  janvier). 
12  Dans  une  année  non  bissextile  ,  office  du 
G'  dim.  après  l'Epiphanie. 


Lettre  dominicale 
xxix, 


28  S. 


11  S.  Fidèle  de  Sigmaringa  (du  24  avril). 

13  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

14  SS.  Soler  et  Caïus  (du  22  avr  1). 
21  S.  George  (du  23  avril). 

28  S.  Philippe  de  Néri  (du  26  ma). 
Juin. 

15  S.  Barnabe  (du  11  juin). 

27  S.  François  (du  4  juin),  ou  le  Sacré-Cœur 
de  Jésus. 

Juillet. 

4  S.  Norbert  (du  6  juin) ,  ou  S.  François 
Caracciolo. 

5  S.  Jean  (du  12  juin),  ou  S.  Norbert. 

7  Sle  Marguerite  (du  10  juin),  ou  S.  Jean. 

9  Ste  Marguerite  (si  elle  n'a  pas  eu  lieu). 
11  Les  sept  Frères  martyrs  (du  10  juillet). 
21  S.  Alexis  (du  17  juillet). 
31  1"  Dimanche  d'août. 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  6.  On 
omet  la  seconde  semaine  de  novembre. 

TABLE    XXVIII. 

C.  Epacte  xxv,  xxvi,  xwn,  xxvm 
1,  u.  Pâques,  le  18  avril. 

Janvier. 
Antoine  (transféré  du  17  janvier). 
Février. 
3  S.  Timolhée  (du  24  janvier). 
13  Office  du  6*  dim.  après  l'Epiphanie 

Mars. 
11  S.  Thomas  d'Aquin  (du  7  mirs) 
22  S.  Benoit  (du  21  mars). 
Avril. 
6  S.  Isidore  (du  4  avril). 

27  S.  Marc  (du  25  avril). 

28  S.  Léon  (du  11  avril). 

Mai. 
11  S.  Anselme  (du  21  avril). 

13  S.  Fidèle  (du  24  avril). 

14  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

15  SS.  Soter  et  Caïus   du  22  avril) 

21  S.  George  (du  23  avril). 

22  S.  Unalde  (du  16  mai). 

28  Ste  Madeleine  (du  27  maP. 
Juin. 

15  S,  Barnabe  (du  11  juin). 

16  S.Norbert  (du  6  juin). 

juillet. 
3  S.  Jean  (du  12  juin) 
5  S.  Antoine  de  Padoue  (du  13  juin). 
7  Ste  Marguerite  (du  10  juin),  ou  S.  Guil- 
laume (du  25  juin),  s'il  n'a  pas  eu  lieu. 
9  Ste  Marguerile  (si  elle  n'a  pas  eu  lieu). 
Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  7.  Ou 
omet  la  seconde  semaine  de  novembre 


table  xxix. 

Lettre  dominicale,  D.  Epacto  xxiv,  xxv,  23,  xxvi,  xxvii, 
xxvm,  xxix,  ',  i.  Pâques,  le  19  a\ril. 

Janvier. 
28  Chaire  de  S.  Pierre  (Iransf.  du  18  janvier) 
F  é  trier. 
3  S.  Ignace  (du  1"  février). 
14  Office  du  6e  dim.  après  l'Epiphanie. 
25  Chaire  de  S.  Pierre  (du  22  février*. 
En  l'année  bissextile,  c'est  le  24. 


5T5 


CAL 


Mars. 

5  S.  Casimir  (du  4  mars). 

11  S.  Jean  de  Dieu  (du  8  mars). 
Avril. 

6  S.  Vincent  Ferrier  (du  5  avril). 
25  Le;  litanies  des  Saints. 

27  S.  Marc  (du  25  avril). 

28  S.  Anselme  (du  21  avril). 

Mai. 
11  S.  Fidèle  (du  24  avril). 
18  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

14  SS.  Soler  et  Caïus  (du  22  avril). 

15  S.  George  (du  25  avril). 

21  SS.  Ciel,  etc.  (du  26  avril). 

22  S.  Autonin  (du  10  mai). 

Juin. 
5  S.  François  Caracciolo  (du  4  juin). 

15  S.  Barnabe  (du  11  juin). 

16  S.  Norbert  (du  6  juin). 

17  S.  Jean  (du  12  juin). 

27  S.  Antoine  de  Padoue  (du  13  juin). 

Juillet. 
3  S.  Basile  (du  15  juin). 

7  Sle  Marguerite  (du  10  juin),  ou  SS.  Jean, 
etc.  (du  26). 

9  S.  Léon  (du  28  juin),  ou  Sle  Marguerite, 
et  S.  Léon  le  11  juillet  (si  l'on  a  célébré 
le  Sacré-Cœur). 
Le  resle  de  l'année  comme  à  la  table  1". 

table  xxx 

Lettre  dominicale,  E.  Epaele  xxiv,  xxv,  25,  xxvi,  xxvii, 
xx viu,  xxix,  '.  Pâques,  le  20  avril. 

Janvier. 

28  S.  Poljcarpe  (transi',  du  26  janvier). 

Février. 
25  (26  en  l'année  biss.)  S.  Pierre  Damien  (du 
23  février). 

Mûrs. 

11  Ste  Françoise  (du  9  mars). 

Avril. 

12  S.  Léon  (du  11  avril). 
25  Les  litanies  des  Saints 
28  S.  Marc  (du  25  avril). 

Mai. 

13  S.  Anselme  (du  21  avril, 

14  S.  Fidèle  (du  24  avril). 

15  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

21  SS.  Soler  et  Caïus  (du  22  avril). 

22  S.  George    du  23  avril). 

23  SS.  Ciel  et  Marcellin  (du  26  avril) 

Juin. 

16  S.  Barnabe  (du  11  juin). 

17  S.  Jean  de  St-Facond  (du  12  juin). 

18  S.  Antoine  (du  13  juin). 

27  S.  Basile  (du  14  juin) ,  ou  le  Sacré-Cœur. 
Juillet. 

3  Ste  Julienne  (du  19  juin),  ou  S-  Basile 

4  SS.  Jean  et  Paul  (du  26  juin),  ou  Ste  Ju- 
lienne. 

7  Sic  Marguerite  (du  10  juin),  ou  SS.  Jean 

ri  Paul. 
9  Sle  Marguerite,  si  elle  n'a  pas  lieu. 
21  S.  Anaclet  (du  13  juillet). 

Le  resle  de  l'année  comme  à  la  table  16. 
On  omel  la  seconde  semaine  de  novembre. 


CAL 


TABLE    XXXI 


57* 


Lettre  dominicale,  F.  Epacie  xxiv,  xxv,  25,  xx*i,  xxvh, 
xxvui,  xxix.  Pâques,  le  21  avril. 

Junvier. 

28  SS.  Fabien  et  Sébastien  (transf.  du  20  jan- 
vier). 

Février. 

29  Si  l'année  est  bissextile,  office  du  vendre- 
di; puis  on  rentre  dans  la  table  précé- 
dente. 

Mars. 
11  Quarante  Martyrs  (du  10  mars). 
18  S.  Patrice  (du  17  mars). 

Avril. 

25  Dans  l'octave  de  Pâques,  les  litanies  de» 
Saints. 

Mai. 
11  S.Marc  (du  25 avril). 

13  S.  Anselme  (du  21  avril). 

14  S.  Fidèle  (du  24  avril). 

15  SS.  Soler,  etc.  (du  22  avril.. 

21  S.  George  (du  23  avril). 

22  SS.  Clet,  etc.  (du  26  avril). 

23  SS.  Nérée,  etc.  (du  12  maiV 

Juin. 
7  S.  Norbert  (du  6  juin). 

17  S.  Barnabe  (du  11  juin) 

18  S.  Jean  (du  12  juin). 

Juillet 

3  S.  Antoine  (du  13  juin) 

4  S.  Basile  (du  14  juin). 

9  Ste  Marguerite  (du  10  juin). 
11  S.  Léon  (du  28  juin) ,  si  l'on  a  célébré  la 
Sacré-Cœur  de  Jésus,  le  28  juin. 

30  SS.  Nazaire.  etc.  (du  28  juillet). 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  o. 
On  omet  la  seconde  semaine  de  novembre. 

TABLE   XXXII. 

Lettre  dominicale,  G.  Epaete  xxiv,  xxv,  25,  xxvi,  xivn, 
xxvin.  Pâques,  le  22  avril. 

Février. 
3  S.  Hilaire  (transféré  du  14  janvier). 

26  En  l'année  bissextile,  S.  Matthias  (du  25 
février). 

29  Office  du  jeudi  ;  puis  on  suit  la  table  pré- 
cédente. 

Mars. 

5  S.  Casimir  (du  4  mars). 

13  S.  Thomas  (du  7  mars). 

26  L'Annoncialion  (du  25  mars). 
Avril. 

14  S.  Herménégilde  (du  13  avril). 

25  Dans  l'octave  de  Pâques  ,  les  litanies  des 
Saints. 

Mai. 
11  S.  Marc  (du  23  avril).         • 

14  S.  Anselme  (du  21  avril). 

15  S.  Fidèle  (du  24  avril). 

21  S.  Pierre  marlyr  (du  29  avril). 

22  SS.  Soler,  etc.  (du  22  avril). 

23  S.  George  (du  23  avril). 

24  SS.  Ciel,  etc.  (du  26  avril). 

28  S.  Bernardin  (du  20  mai). 

29  Sle  Madeleine  (du  27  mai). 

Juin. 
18  S.  Barnabe  (du  11  juin). 
20  S.  Jean  (du  12  juin). 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

Pierre,  martyr  (du  29  avril) 


57C 


375 

Juillet. 

3  S  Antoine  (du  13  juin),  ou  le  Sacré-Cœur. 
k  S.  Basile  (du  14  juin),  ou  S.  Antoine. 
5  S.  Basile  (s'il  n'a  pas  eu  lieu  le  4). 
7  Ste  Marguerite  (du  10  juin). 
9  S.  Léon  (du  28  juin), 
il  Sle  Elisabeth  (du  8  juillet). 
21  S.  Henri  (du  15  juillet). 
30  Ste  Marthe  (du  29  juillet  qui  est  le  1"  dim. 
d'août).  u    , 

Le  reste  de  l'année  comme  a  la  table  ». 

TABLE    XXXIII. 

Lettre  dominicale,  A.  Epacte  xxiv,  xxv,  23,  xxvi,  xxvii. 
Piques,  le  23  avril. 

Janvier. 

28  S.  Paul,  ermile  (transf.  du  15  janvier]. 

Février. 
3  SS.  Vincent  et  Anaslase  (du  22  janvier). 

29  Si  l'année  est  bissextile,  olûee  du  mer- 
credi; puis  on  se  sert  de  la  table  précé- 
dente. 

Mars. 
II  S.  Jean  de  Dieu   du  8  mars). 
13  S.  Grégoire  (du  12  mars). 
20  S.  Joseph  (du  19  mars). 

Avril. 
3  S.  François  de  Paule  (du  2  avril). 
25  Mardi  après  Pâques.les  litanies  des  Saints. 

Mai. 
11  S.  Marc  (du  25  avril). 
13  S.  Anselme  (du  21  avril). 
15  S.  Fidèle  (du  24  avril). 

22  S.  Pierre,  martyr  (du  29  avril) 

23  Sle  Catherine  de  Sienne  (du  30  avril). 

24  SS.  Soter,  etc.  (du  22  avril). 

29  S.  George  (du  23  avril). 

30  SS.  Clet,  etc.  (du  26  avril). 

Juin. 

20  S.  Barnabe  (du  11  juin). 

Juillet. 

3  S.  Jean  (du  12  juin),  ou  S.  Paul ,  ar.ôtre 
(du  30  juin),  à  cause  du  Sacré-Cœur 

4  S.  Antoine  (du  13  juin),  ou  S.  Jean. 

5  S.  Basile  (du  14  juin),  ou  S.  Antoine. 

7  Sle  Marguerite  (du  10  juin),  ou  S.  Basile. 
11  S.  Léon  (du  28  juin),  ou  Sle  Marguerite. 

21  S.  Léon,  s'il  n'a  pas  eu  lieu. 
30  1"  Dimanche  d'août. 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  5. 


Lettre  dominicale 


TABLE 
lî.  Epact 


XXXIV 


ou  le  Sacré- 


xxiv,  xxv,  23,  xxvi.  Pâques, 
le  24  avril 

Janvier! 

28  S.  Marcel  (transféré  du  16  janvier). 

Février. 
3  S.  Raymond  (du  23  janvier). 
9  Ste  Marlii»e  (du  30  janvier). 

29  Office  du  mardi.  Yoy.  la  table  précédente. 

Mars. 
11  Ste  Françoise  (du  9  mars) 

Avril. 
25  Lundi   après    Pâques,   les  Litanies    des 
Saints. 

Mai. 
11  S.  Marc  (du  25  avril). 

13  SS.  Philippe,  etc.  (du  1"  mai1. 

14  S.  Anselme  (du  21  avril  . 


(di 
21  S    Fidèle  (du  24  avril 


23  S. 

24  Ste  Catherine  (du  30  avril). 
28  SS.  Soter,  etc.  (du  22  avril). 

30  S.  George  (du  23  avril). 

31  SS.  Clet,  etc.  (du  26  avril). 

Juin. 

20  S.  Barnabe  (du  11  juin) 
22  S.  Jean  (du  12  juin). 

Juillet. 

4  S.  Paul,  apôtre  (du  30  juin), 
Cœur.  , 

5  S.  Antoine  (du  13  juin),  ou  S.  Paul. 
7  S.  Basile  (du  14  juin),  ou  S.  Antoine. 

9  Ste  Julienne   (du  19  juin),  ou  S.  Basile. 

21  S.  Léon  (du  28  juin),  ou  Ste  Julienne. 

27  S.  Alexis  (du  17  juillet),  ou  S.  Léon;  puis 
S.  Alexis  le  9  août.  —  Le  31  juillet, 
1"  dim.  d'août. 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  6 
On  omet  la  seconde  semaine  de  novembre. 

TABLE    XXXV 

Lettre  dominicale,  C.  Epacte  xxiv,  et  (xxv).  Pâques,  le 
2o  avril. 

Janvier. 
28  S.  Antoine  (transféré  du  17  janvierL 
Février. 
3  S.  Timothée  (du  24  janvier"!. 

Mars. 
11.  S.  Thomas  (du  7  mars). 
13  Quarante  Martyrs  (du  10  mars\ 
22  S.  Benoit  (du  21  mars). 
Avril. 
6  S.  Isidore  (du  4  avril). 

12  S.  Léon  (du  11  avril). 

27  Litanies  des  Saints  (du  25  avril). 

Mai. 
11  S.  Marc  (du  25  avril). 

13  SS.  Philippe,  etc.  (du  1"  mai) 

14  S.  Anselme  (du  2r  avril). 

15  S.  Fidèle  (du  24  avril). 
2i  S.  Pierre  (du  29  avril). 

22  Ste  Catherine  (du  30  avril) 
24  S.  Athanase  (du  2  mai). 

28  SS.  Soter,  etc.  (du  22  avril). 

29  S.  George  (du  23  avril). 
31  SS.  Clet,  etc.  (du  26  avril). 

Juin. 

1  S.  Ubalde  (du  16  mai). 
22  S.  Jean  (du  12  juin). 
23.  S.  Antoine  (du  13  juin). 

Juillet. 

2  Visitation  de  Marie,  ou  le  Sacré-Cœur. 
3.  S.  Basile  (du  14  juin),  ou  la  Visitation. 
5  Sle  Julienne  (du  19  juin) ,  ou  S.  Basile. 
7  S.  Guillaume  (du  25  juin),  ou  Sle  Ju- 
lienne. 

9  Sle  Marguerite  (  du  10  juin),  ou  S.  Guil- 
laume. 
21  S.  Léon  (du  28  juin),  ou  Ste  Marguerite. 
24  S.  Léon,  s'il  n'a  pas  eu  lieu  le  21. 

Le  reste  de  l'année  comme  à  la  table  7. 

On  omet  la  seconde  semaine  de  novem- 
bre. A> 

Lc7  novembre,  2L  dim.  après  la  Pentecôte, 
et  3"  dim.  de  novembre. 

Le  14,  22' dim.  après  la  Pentec.,4' dim.  de 
novembre. 

Le  16,  office  férial  du  23   dim.   après   la 


517  CAL 

Pentec.  On  en  fait  mémoire  le  20,  si  on  célèbre 
une  octave  pendant  toute  la  semaine;  eu 
France,  c'est  celle  de  la  Dédicace,  dans  les 
églises  qui  ont  été  consacrées. 

Le  21  novembre,  2ÏC  dim.  après  la  Pentec. 
5'  dim.  de  novembre;  en  France,  octave  de 
la  Dédicace;  puis  la  Présentation  de  Marie 
le  20  novembre. 

Le  28,  1er  dimanche  de  l'Avent. 

TABLE   XXXVI. 

Pour  l'année  bissextile  dont  la  lettre  dominicale  est  D C, 
l'épacle  xx.v  ou  (xxv)  en  parenthèse  d  après  la  lable 
qui  précède  immédiatement  le  calendrier  ordinaire  u- 
Jevaut. 

Janvier. 

k  Dimanche  vacant.  Octave  des  SS.  Inno- 

cents* 

11  Dimanche  dans  l'octave  de  l'Epiphanie. 
18  i'  Dim.  après  l'Epiphanie.  S.  Nom  de  Jé- 
sus. 
2a  3'  Dim.  Conversion  de  S.  Paul. 

28  Chaire  de  S.  Pierre  (  transf.  du  18  jan- 
vier). 

Février. 
1  k'  Dim.  après  l'Epiphanie. 
3  S.  Ignace  (du  1"  février). 
8  5"  Dim.  après  l'Epiphanie.  S.  Jean  de  Ma- 

tha. 
15  0«  Dim.  après  l'Epiphanie. 
22  Dim.  de  la  Septuagésime. 
24-  Chaire  de  S.  Pierre  (du  22  février) 

29  Dim.  de  la  Sexagésime. 

Mars  et  tous  les  mois  suivants  sont  comme 
dans  la  lable  précédente.  Lettre  dom.  C 
CALENDRIER  [ANNUEL. 

Avec  le  calendrier  perpétuel  qui  précède, 
on  peut  chaque  année  rédiger  un  calendrier 
annuel  qu'on  appelle  communément  Ordo 
ou  Bref.  On  y  entre  dans  de  plus  grands  dé- 
tails que  nous  n'avons  pu  le  faire  pour  ne 
pas  trop  allonger  cet  article.  Mais  il  sera 
bon  de  trouver  ici  un  modèle  de  calendrier 
annuel  romain,  en  latin,  avec  des  abrévia- 
tions, selon  l'usage.  Ce  sera  un  développe- 
ment de  la  table  0%  qui  servira  pour  les  an- 
nées 1853, 1864  après  le  mois  de  février  ;  1910, 
1932  après  le  mois  de  février,  etc. 

La  première  lettre  de  chaque  jour  indique 
la  couleur  des  ornements.  A  ulbus,  blanc. 
R  rubcus,  rouge.  Vio.  violaceus  violet.  Vir. 
viridis,  vert.  N  niger,  noir. 

■ 

ORDO 

DIV.  OFFICII  RECITANDI,  SACRIQUE  FACIENDI, 

JCXTA    hllUUi  AS 

BRE\  URII    AC    MISSALIS    S.    ROMAN*    Il  Cl. LSI  .L , 

»nno  1855,  1864,  1910,  193-2,  etc. 


CAL 


578 


TABULA  TEMI'ORARIA 

Quatuor  lempora. 

Vernal.  16,  18.  19  Febr.  Aulumn.  21,  23,  24  sept. 

/Estival.  18,  20,21  Mail.  Hiemal.  14,  16,  17  Dec. 

Festa  mobilia. 
Fesl.  SS.  N.  Jesu  16  Jan.        Rngationes  2,  5,  4  Maii. 
Septuagesima  23  Jan.  Ascensio  D.  N.  J.  C.  S  Maii. 

Dies  Cinerum  9  Febr.  Dies  Pentec.  la  Maii. 

Resur.  D.  N.  J.  C.  27  Mari.     Dnm.  SS  Trinit.  22  Maii. 
Palroc.  S.  Joseph.  17  Avril.    Sol.  SS.  Corp.  Ch.  26  Maii. 


Fest.  SS.  Cor.  Jesu  3  Jun.      Fesl.  SS.  Rosarii.  2  (M. 
Kest.  S.  Joachim.  21  Aug.       Dnmio.  posl  Peut    xxvu. 
Fesl. SS. Nom. RM.  11  Sep.    Dom.  I  Advenl.  27  Nov. 
Nuptianun  solemnilus. 
Ex  decreto  eoncilii  Tridentini ,  Scss.  11,  cap.  10  de 
Reformalione  malrimnnii,  hoc  anuo  celebrarl  poterit  a  die 
7  Januaril  usque  ad  toiam  diera  8  Februarii,  et  a  die 
4  Aprilis  ad  diem  26  novembris  inclusive. 

MON1TA  ADVERTENDA 

1.  Litlera  dominic.  pro  hoc  anno  est  B. 

2.  Hœc  abbrevialio  :  Dox.  et  jp  pr.  signifi- 
cat  ;  Doxologia  propria  et  ^  n|  brev.  capitoli 
primœ,  proprius,  hoc  est  ,  ultima  strophe 
hymni  Complelorii  et  aliorum  hymnorum 
diei  sequentis,  aut  eliam  infra  lotam  octavam 
(ttli  et  y  $i  brev.  Primas) ,  mutatur  in  designa- 
tam  loco  proprio,  modo  hymni  sint  metri 
convenientis. 

3.  In  Officio  de  Sanctis,  quœ  non  habentur 
in  proprio  sumuntur  de  Communi  :  et  quolies 
transferri  contingit  festum  Confessons,  in 
prima  strophe  hymni  Iste  Confessor,  dicitur  : 
meruit  supremos  lundis  honores.  Praefalio 
communis  semper  dicitur,  quando  alia  non 
assignatur  pro  tali  die  aut  tali  lempore. 

1.  Quando  plurcs  commemorationes  oc- 
currunt  faciendœ  de  eodem  Communi  de  quo 
antiphona  et  j  jam  dicta  sunt  in  Officio  ,  ila 
disponenda?  sunt  commemorationes  : 

Ad  vesperas. 

1"  Corn,  fit  per  Ant.  et  y  de  Laudib 

2"  per  Ant.  de  II  Vesp.  cum  j>  11  Noclurni. 

3*  per  Ant.  lam  et  y  3U  Noclurni. 

Ad  laudes. 

1"  Com.  Ot  per  Ant.  et  y  de  I.  Vesp. 

2"  Per  Ant.  lam  et  f  3H  Noclurni. 

3"  Per  Ant.  de  II  Vesp.  cum  y  II  Noclur. 

Ita  S.  C.  5  Maii  1736. 

Quando  facienda  est  commemoralio  de  die 
infra Octav.  alicujus  Saneli  non  habentis  an- 
tiphonas,  et  y  propr.  et  antiphona  ac  y  de 
Communi  jam  dicta  sunt  in  Officio,  tune  pro 
commemor.  Octavœ  sumenda  est  in  Laudibus 
antiphona  de  seenndis  Vèsperis,  et  pro  Yespe- 
ris  antiphona  de  Laudibus  :  in  utroque  lamen 
casu  cum  y  de  primis  Yesperis  (18  dcceinbr. 
1779). 

5.  Ad  vitandas  ilerationes  in  hujus  Ordinis 
decursu,  ecce  quomodo  ordinantur  Officia 
B.  M.  in  Sabb.  et  Feslis  simpl.  quœ  incipiunt 
a  Capit.  prim.  Vesp.,  et  lerminanlur  ad  No- 
ua m. 

I.  Sic  ordinalur  Offic.  B.  M.  in  Sabb.  :  ad 
MaluL,  Invitât,  et  Hymn.  de  B.  M.  in  Sabb.; 
Ps.  ferial.,  omiss.  Ant.  et  Ps.  Jubilate,  quo- 
rum loco  dicitur  Ant.  et  Ps.  Bonum  est,  y  et 
itâ  de  B.  M.  ;  1.  et  2.  Lect.  de  Script,  occur- 
rente  :  3.  propr.,  ut  nolatur  in  Breviario  pro 
sing.  mens.  ;  cœtera  ad  Laud.  et  Hor.  de  B. 
M.  in  Sabh.  In  Miss.  2.  Oral,  de  Spiritu  S., 
3.  Ecclesiœ ,  vel  pro  Papa,  nisi  facienda  sit 
Comm.  ;  lum  enim  3.  dicitur  de  Spiritu  san- 
clo. 

II.  In  Offic.  Festi  simplicis  :  ad  Matut.,  In- 
vitât, et  Hymn.  de  Communi  vel  Propr.  Sanct.; 
Ps.  fer.;  1.  et  2.  Lect.  de  Script,  occurr.  ;  3. 
vel  2.  et  3.,  de  Sancto;  y  et  ^  de  Communi, 
hoc  modo  :  ex  I.  Noct.  Fer.  11  et  V,  ex  11 


579 


DICTIONNAIRE  oES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


380 


Noct.  Fer.  III  et  VI,  cl  ex  III  Noct.  Fer.  IV; 
caetera  ad  Laud.  et  Hor.  de  Communi  vel 
Propr.  Sanctorum. 

6.  Preces  feriales  et  Anliphona  finalis  B.  M. 
récita  ri  debeni  flexis  genibusm  choro  luntum 
juxta  rubricas  S.  C. 

7.  In  oratione  A  cunctis ,  nominandus  est 
Tilularis  Ecclesiœ  in  qua  celebratur,  non 
vero  Patronus  luci;  si  jara  nominatus  fuerit 
Tilularis  Ecclesiœ  in  aliqua  Oraiione,  omit- 
tenda  est  nova  dcnominatio  (oiniltenda  ctiani 
est  si  celebretur  in  Sacello  privato),  aut  le- 
genda  alia  Oralio  prima  ex  diversis  qnœ  in- 
cipil  Concède.  In  Oraiione  A  Cunctis  polest 
semper  nominari  S.  Josephus  aille  SS.  Aposto- 
Ios  Pi-lrum  et  Paulum  (ex  variis  Decr.  S.  C). 

8.  Oratio  abOrdinario  injuncta  non  polest 
dici  loco  terliœ  Oralionis  quae  nolatur  ad 
libitum,  sed  débet  dici  4"  loco,  seu  post  om- 
nes  Oraliones  prœscriptas.  Hsec  Oralio  omit- 
titur  in  Missis  in  quibu*  non  fit  Commemo- 
ratio  simplicis  (S.  G.  17  Aug.  1799J. 

Si  Oratio  a  Supcriore  pnescripta  sit  pro  re 
gravi,  dicenda  est  in  dup.  1.  cl.  sub  una 
conclus,  et  in  dup.  2.  cl.  suo  loco  :  si  vero 
non  sit  pro  re  gravi,  oiniltenda  est  in  dupl. 
1.  cl.  et  dicenda  ad  Sacerdotis  arbitrium  in 
dup.  2.  cl.  (S.  C  7  Septembris  1816). 

9.  In  omni  Missa  quœ  cantatur  coram  ex- 
posilo  Sacrainento  ,  lice!  in  pyxide  tantum  , 
poni  débet  ultimo  loco  Collecla  de  SS.  Sacra- 
mento.  In  feslis  vero  1  et  2cl.  sub  unica  cône. 
(S.  C.).  Inlellige  quando  nulla  occurrit  Coin  - 
memoratio,  quia  lune  poneretur  Collecta  SS. 
Sacramenli  ullimo  loco. 

In  Missis  privalis,  sive  legantnr  ad  altare 
ubi  est  expositum  Sacramentum  ,  sive  ad 
aliud  altare  in  Ecclesia  ubi  est  expositum 
Sacramentum,  polest  ad  arbilrium  Celebran- 
tis  fieri  Commemoratio  SS.  Sacramenli,  modo 
non  sit  Feslum  1.  aut.  2.  cl.;  tune  eniin  non 
potesl  fieri  (S.  C).  Quando  est  expositum 
Sacramentum  ,  reliquil  (S.  C.  2  Sept.  1741) 
unumi|ueiuquc  in  suousu  apponendi  crucem 
super  altare,  vel  non  apponendi. 

10.  InCanone  Missa  sipronuntielur  nomen 
alicujus  Sancti  de  quo  fit  Otiiciiim  vel  Com- 
memor.,  inclinandum  est  caput;  non  lamcn 
inclinatur  in  Missa  de  Requiem  (S.  C). 

11.  In  Oralionibus  tognomen  ei  palria 
Sanctorum  omnino  expungenda  sunt  (S.  G. 
1735).  Sed  excipiuntur  Chrysostomus  et 
Chrysologus  (S.  C.  Maii  1825). 

12.  In  Missa  privata  non  permitlendum  ut 
Minisler  aperiat  missale  ad  designandam  mis- 
sain  ;  non  licel  ut  Minisler  praepuret  Galicem, 
aquam  infundal,  abslergat ,  etc.,  licet  sit  in 
sacris  conslilulus ,  vel  etiain  Sucerdos  (S.  C. 
7  Sept.  1816). 

13.  Sacerdos  celebrans  duin  ad  Evangelium 
cruce  signât  librum  manu  dextra  ,  ponere 
débet  super  eo  sinislram  ;  el  in  Missis  de 
Requiem,  sinistram  super  altare,  dum  dex- 
tera  facit  signum  crucis  ad  Inlroilum  (Ibid.). 

14.  Quando  Missa  canitur  (a  fortiori  quando 
tanlum  legiiur  )  sine  Ministris  (  Diacono  et 
subdiacono)  non  débet  thurificuri  neque  Al- 
tare ncque  chorus  (S.  C.  19  Aug.  1651).  In  hoc 
decrelo  non  excipitur  Missa  quanluinvis  so- 


lemnis,  etiamexposito  venerab.  Sacramento. 

13.  In  Missa  privata  de  Saneto  semiduplici 
vel  simplici  ,  seu  votiva  ,  vel  de  infra  Ocla- 
vam,  sive  de  feria  non  privilegiata,  dici  po- 
test  in  penultimo  loco  Collecla  pro  particu- 
lari  delunclo,  pula  Inclina,  etc.,  vel  Deus 
qui  nos  patrem,  etc.,  el  similia;  sed  ob  islam 
omitti  non  polest  aliqua  ex  assignais  pro 
lempore,  pula  A  cunctis  ,  vel  Eccles.,  etc. 
(S.  R.  C.  2  Decembris  1684). 

16.  Si  Anuiversarium  anticipetur  aut  posl- 
ponalur  per  aliquot  dies,  polest  canluri  Missa 
ut  iu  Anniversario  (S.  C.  5  .lui.  1698). 

17.S;icerdolt's  recitantes  Officium  deBeato, 
sed  célébrantes  in  Ecclesia  ubi  fil  de  Saneto, 
non  possunt  dicere  Missam  de  Beato,  sed  te- 
nentur  se  conformare  Ecclesia?  in  qua  célé- 
brant (S.  C.  1816). 

18.  In  Ecclesia  ubi  asservalur  insignis  re- 
liquia  alicujus  Sancti,  Missa  de  hoc  Sanclo 
legenda  est  «un  Credo;  extra  vero  hanc  Ec- 
clesiam  sine  Crfdo  (S.  C.  1684). 

19.  Missee  piïvalœ  votivœ,  et  de  Requiem 
pro  Defunclis,  celebrari  non  possunt  diebus 
Dominicis,  nec  in  festis  cluplicibus.  Prohi- 
benlur  eliam  a  Vigilia  Nativilalis  Dnmini 
nsque  ad  Octavam  Epiphaniae  inclusive,  et 
Feria  quarla  Cinerum  ;  item,  a  Dom.  Palma- 
rum  ad  Dom.  in  Albis  inclusive;  praelerea  a 
Vigilia  Penlec.  usque  ad  Festnm  SS.  Trini- 
talis  eliam  inclusive,  et  infra  Octav.  Corpo- 
risChristi.  Missaelamen  solemnes  de  Requiem 
pro defuDctis  celebrari  possunt,  corpore  pré- 
sente et  insepulto,  diebus  Dom.  et  feslis  du- 
plicibus,  his  eliam  qusea  populo  coluntur,  ex- 
ceplis  solemnioribus  ;  non  autem  Missa?  pri- 
va tae,etiamsi  prœsens  sit  corpus  et  insepul  tu  m. 

20.  Amictus  ,  Albœ  ,  Tobaleee  altaris  , 
Mappula?  ,  ex  gossipio  confeclœ  prohiben- 
tur;  quod  in  posterum  ex  lino'vel  can- 
nabe  sint,  decernitur  :  si  quœ  sunt  ex  gossi- 
pio, adhiberi  permitlunlur  usque  ad  consum- 
malionem.  Corporalia  ,  pallaî,  purificaloria  , 
quae  non  sunlex  lino  vel  cannabe  conl'ecla 
omnino  prohibentur  (S.  R.  C.  die  15  Maii 
1819). 

21.  Sn'cerdos  celebraturus  ,  tr.insiens  anle 
altare,  in  quo  publiée  est  expositum  SS.  Sa- 
cramentum ,  genuflectat  prius;  inde  caput 
detegat,  adorel,  cooperiat  caput,  lune  suiget 
(4  Septemb.  163»). 

22.  Si  conligeril  Sacerdolem  Iransire  anle 
altare  majus,  capite  cooperto  facial  ad  illud 
reverentiam  ;  si  anle  locum  Sacramenli,  ge- 
nuflectat; si  ante  altare  ubi  celebratur  Missa, 
in  qua  elevatur,  vel  lune  ministratur  Sacra- 
inenliim,  similiter  genuflectat,  et  detecto  ca- 
pite illud  adorel,  nec  ante  surgat  quam  cele- 
brans deposuerit  calicem  super  corporale. 
Rubr.  Miss,  de  ingr.  Sacerd.  ad  altare. 

Si  dalur  Communio  non  débet  permanere 
genuflexus  donec  el  quousque  terminclur 
Communio  (S.  R.  C  5  Julii  1678). 

23.  Fi  ni  to  Evangelio  in  fine  Missa?,  Sacer- 
dos accipit  sinistra  calicem, dcxleram  pan en s 
super  bursam  ,  ne  aliquid  cadat ,  descendit 
ante  infimum  gradum  altaris,  et  ibi  in  medio 
vertens  se  ad  illud,  capul  inclinai  (vel,  si  in 
co  est  tabernaculum  sanclissimi  Sacramenti, 


581 


CAL 


CAL 


381 


genuflectit),  et  facla  revercnlia,  accipit  bire- 
tum  a  minislro  ,  caput  cooperit ,  ac  précé- 
dente eodem  miuislro,  eo  modo  quo  venerat, 
redit  ad  Sacrisliam,  intérim  diceus  Anlipho- 
nain  :  Trium  puer  or  um  et  canticum  Bénédi- 
cité, etc.  Rubr.  Miss,  parag.  XII. 

2k.  Propositum  fuit  S.  C.  hoc  dubium  : 
Aliqui  Rubricislœ  volunt  quoliescumque  no- 
men  Jesu  nominalur  in  Missa ,  vel  dicitur 
Gloria  Patri,  vil  acceditur  ad  médium  alla- 
ris,  vel  ab  eo  recedilur,  caput  Cruci  esse  in- 
rlinanduin;  alii  srntiunt  hujus  modi  inclina- 
tiones  lune  lanlum  faciendas,  cum  a  Rubrica 
prœscribunlur.  Quœritur  quando  hujusmodi 
mclinalio  facienda? 

Respondil  S.  C.  servenlur  Rubricœ  (1831). 

25.  lu  Benediclione  SS.  Sacrainenti  non 
débet  diei  Dominas  vobiscum  anie  oratiouem  : 
(S.  C.  1761).  Et  celebrans  beiiediccus  popu- 


lum  cum  SS.  Sacramento  nil  dicere.cantores 
et  musici  nil  quoque  canere  intérim  debent 
ad  prœscriptum  Ritualis  Romani  et  caeremo- 
nialis  Episcoporum,  non  obstante  quacumque 
contraria  consuetudine  (S.  C.  1762). 

Si  Benediclio  cum  SS.  Sacramento  immé- 
diate sequatur  aliquod  Ofûcium,  v.  g.  Missam 
aut  Vesperas,  ita  ut  Sacerdos  qui  celebravil 
non  recédât  ab  altari  antequam  dot  Benedi- 
clionem,  tune  Benediclio  fieri  debel  cum  pa- 
ramenlis  coloris  respondentis  Offieio  diei,  et 
vélo  coloris  albi,  si  adhibeatur.  Quod  si  Bn- 
nediclio  cum  SS.  Sacramento  non  sit  immé- 
diate conjuncla  cum  Vesperis,  v.  g.,  sed  fun- 
clio  sit  separata  et  ab  bis  disjuncta  ,  luuc 
semper  adhibenda  sunt  paramenta  coloris 
albi  ,  quemcumqne  colorem  Ol'licium  diei 
requiral  (S.  G.  1806). 


Tabella  pro  missis  volivis  recte  ordinandis. 


HISSA  YOTIVA. 

CHLOR. 

MISSA. 

GLORIA. 

ORATIONES. 

CREDO. 

PR-EPAT10. 

BENEDIC.  DOMINO. 

De  SS.  Trinitalis. 

Albus. 

Prop. 

Omiit. 

2  et  3  diei  currentis. 

Omitl. 

Prop. 

Henedie.  Domino. 

De  Spirilu  sanclo. 

Kubeus. 

Prop. 

Oinill. 

2  et  3  diei  currentis 

Omitl. 

Prop. 

Benedic.  Domino. 

De  SS.  Sacramento. 

Albus. 

Prop. 

Omilt. 

2  et  3  diei  currentis. 

Oinitt. 

De  Nativ. 

Beuedic.  Domino. 

Do  Passione. 

Viobceus. 

Prop. 

Omilt. 

2  et  3  diei  curreniis. 

Omilt. 

De  Cruce 

Benedic.  Dnmiuo 

De  S.  Crme. 

Etobeus. 

Prop. 

Oinitt. 

2  et  3  diei  currentis. 

Omitl. 

De  Cruce. 

Benedii-.  Domino. 

DeB.  M.  V. 

Albus. 

Prop. 

Omiit.  nisi  sit 
.   sub. 

2  diei  our.  3  de  Spir 
Sancto. 

Omilt. 

Prop. 

Ben  Doin.  InSab. 
Ile  missa  est. 

De  An^elR 

Alhus. 

Prop. 

si'iu|ier  tiieit. 

2  et  3  diei  currentis 

Oinitt 

Commun. 

Ite  missa  est. 

4>e  Aposmlis. 

Kiilieus. 

Prop. 

Omît. 

2  et  3  diei  currentis. 

Omitl. 

De  Apost. 

Benedic.  Domino. 

Pro  (|iiaciiinque  necess. 

Violaceus. 

Prop 

Omitl. 

2  et  3  diei  currentis. 

Oinill. 

Commun. 

Benedic.  Domino. 

■\  oli\a  sauclorum. 

Cl  m  connu 

Prop.  aut 

Oinitt. 

2  et  3  diei  curreniis. 

Omilt. 

Prop.   vel 

Benedic.  Domino. 

Fest. 

corn. 

i 

com. 

Pro  def. 

Niger. 

Prop. 

Omilt. 

L'nica  vel  plures  ut' Omitl. 

Commun. 

Requiescant      in 

in  Miss. 

1 

1    pace. 

20  Jannarii, 

1"  Februar. 

I  Marlii.   . 

(s  Marlii.  . 


hora. 


2  1/4 
9  1,2 
S  3(4 
3 


In  fine  semper  dicitur  Evangeliuni  sancti  Joannis. 

De  tempore  inchoandi  matutini  pro  die  sequenti 
hora.    3  l/l      20  .lulii.  .  .    .  hora 


4  April.     .     .  hora.  3  l/l 

20  April 3  1/2 

10  Maii.       .     .     *    .  3  3/1 

8  Junii 4 


20  Julii.  .  .    . 

13  Augusti.     . 

1  Septembris. 

18  Septembris. 


3  3/1 
3  1;2 
3  3/4 
3 


4  Octobris.  . 
20  Oelobris .  . 
10  Novembris  . 

8  Decembris. 


liora. 


2  3/1 
2  1/2 
2  1/4 


JANUAR1US. 
A.  Sab.  C1RCDMC1SIO  dup.  2  cl  ;  Dox.  et 
jt.  de  Nativ.  usq.  ad  Epiph.  Cr.  Praef    el 
Commun,  de  Nativ.  —  In  V.  com.  seq. 
or.  pr. 

R.  Dom.  (  vacat  )  Octava  S.  Steph.  dup.  ; 
com.  2  oct.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Naliv. 
— V.  a  cap.  seq.  com.  prœc.  et  SS.  Innoc. 
,  A  2.  Octnva  S.  Joannis  dup  ;  com.  oct. 
in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Apost. — In  V.  com. 
seq.- 

R.  3.  Octava  SS-  Innoc.  dup.;  Te  Deuin, 
In  M.  Gl.  Allelu.  Ite  Missa  est,  Prœf.  Na- 
liv. —  In  V.  com.  seq.  et  S.  Thelesph. 
A.  k.  Vigil.  Epiph.  De  ea  sem.  ;  omn.  not. 
com.  simp.  in  L.  et  M.  3  or.  Deus  qui  sa  lui. 
Prima  sine  precib.  Hodie  et  per  oct.  seq. 
prohib.  M.  vol.  el  Req.  —  V.  seq.  Dox. 
et  t'  !>•*.  per  oct. 

A.  5.  El'IPHANIA  dup.  1  cl  ;  vide  rubr. 
anle  Malul.  Cr.  Prœf.  et  Commuu.  pr. 
per  oct.  —  V.  de  festo. 
*  lnfra  hanc  oct.  non  fit  de  aliquo  festo, 
nisi  de  Patrono,  vel  Tilulari  aul  Dedical. 
Ecclesi»  in  propr.  Ecclesia,  non  tamen 


in  die  oct.  De  simplici  vero  fit  tanl.  com. 

7  A.  6. De  2  die  inf.  oct.  sem;  Offic.  el  M.  ut 
heri  el  loco  pr.  Lect  l  N.  de  Ep.  ad  Rom.; 
In  M.  2  el  3  or.  ut  indic.  post  M.  festi.— 
V.  ut  heri. 

8  .4.  Sab.  De  3  die,  ut  heri  et  loco  pr.  —  V. 
a  cap.  de  Sab.  inf.  oct.  com.  oct. 

9  A.  Dom.  inf.  oct.  De  ea  sem.  ;  Omn.  indic. 
loco  pr.  Lect.  1  N.  Incip.  Ep.  1  ad  Cor.  ; 
com.  oct.  in  L.  et  M.  Cr.  —  In  V.  com. 
oct. 

10  A.  2.  De  h  die  inf.  oct.  sem  ;  ut  7  huj. 
Lect.I  N.  de  Ep.  1  adCor.  (de  qua  legetur 
per  hebd.  omissis  Lect.  de  Ep.  ad  Rom.). 
—  In  V.  com.  S.  Hygini. 

11  A3.  De  5  die  ;  com.  simp.  in  L.  et  M.  3. 
or.  Deus  qui  salut.  —  V.  de  oct. 

12  A.  k.  De  6  die;  ul  7  huj.— V.  seq.  ex  M  . 
or.  pr. 

13  A  5.  Octava  Epiph.  dup.;  M.  pr.  In  V . 
com.  seq.  et  S.  Felicis. 

H  A.  (j.S.Hilarii  £'.sein.(resum,  Suffr.)  9.1. 
el  com.  simp.  in  L.  et  M,  3  or.  Deus  qui 
salnl.  —  V.  seq.  com.  prœc.  el  S.  Mauri. 

15  .1.  Sab.  S.  Pauli  Erem.  dup  ;  9  1.  et  coin. 


383 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 
seq.  cora.  prœc 


23 


simp.  in  L  et  M.  —  Y 
et  Dom.  Dox.  et  *.  pr. 

16  A.  Dom.  2.  Epiph.  SS.NOMIN.  JESUdup. 
2  cl.  (  Offic.  et  M.  anle  14  huj.  )  9  1.  hom. 
et  com.  Dom.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Na- 
tiv.  Ev.  ult.  Dom.  In  V  com.  seq.  et 
Dom. 

17  A.  2.  S.  Antunii  Ab.  dnp.  Lect.  I  N.  de 
Dom.  prœc  —  V.  seq.  com.  S.  Pauli, 
prœc.  et  S.  Priscœ. 

18  A.  3.  Cathedra  S.  Pétri  dup.  maj.  9.  1. 
simp.  com.  S.  Pauli  et  simp.  in  L.  et  M. 
Cr.  Prœf.  Ap.  —  In  V.  com.  S.  Pauli  , 
seq.  et  SS.  Marii,  etc. 

19  R.  4.  S.  Canuti  M.  sein,  ad  libil.  ;  9.  1.  et 
com.  simp.  3  or.  Deus  qui  salut,  pro  cuj. 
Sécréta:  Tua,  Domine;  ex  M.  vot.  de  B. 
a  Purif.  — V.  seq.  com.  praec. 

20  R.  o.  SS.  Fabiani  et  Seb.  M.  dup.  —  V.  a 
cap.  seq.  com.  prœc. 

21  R.  G.  S.  Ar/netis  F. dup. — in  V.  com.  seq. 

22  R.  Sab.  SS.  Vincenlii  et  Anast.  M.  sem.  ; 
Lect.  I  N.  et  9.  1.  hom.  ac  com.  (  t  de 
Sab.  )  Dom.  3  post  Epiph.  in  L.  et  M.  3 
or.  Deus  qui  salut.,  Ev.  ult.  ejusd.  Dom. 
3.  — V.  a  cap.  de  Sab.  anle  Dom.Septuag. 
com.  praec.  et  S.  Emerenlianae.  Pro  Allé- 
luia, vide  rubr.  post  or.  huj.  Sab. 
Vio.  Dom  Sept.  De  ea  sem.  com.  simp. 
in  L.  et  M.  3  or.  Deus  qui  salut,  pro.  cuj. 
Sécréta  :  Tua,  Domine, ex  M.  vot.  de  B.  a 
Purif.  Cr.  Praef.  Trinit.  Ad  Priai,  ps.  Do- 
minus  regnavit,  loco  Confllemini,  omnib. 
Dom.  usq.  ad  Pasch.  —  In  V.  com.  seq. 

1  A  Sept.  usq.  ad  Dom.  Palm;  in  M.  de 
festis  et  votivis,  post  Grad.  omill.  Aile!. 
cum  suo  ^.  et  dicit.  Tractus. 
R.  2.  S.  Timothei  M.  sem.  In  M.  2  or. 
Deus  qui  salul.  3  Eedesiœ  vel  Pap. —  V. 
seq.  com.  S.  Pétri  et  praec. 
.4.  3.  Conversio  S.  Pauli  dup.  maj.  com. 
S.  Pétri  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Ap.  —  in  V. 
com.  S.  Pétri  et  seq. 

R.  4.  S.  Poiycarpi  M.  sem.  Lu  M.  2  et  3 
or.  ut  24  huj.  —  V.  seq.  com.  praec. 
A.  o.  S.  Joannis  Chrys.  E.  dup.  Cr.  —  In 
V.  com.  seq.  el  S.  Agnctis  2°. 
28  R.  G.  S.  Marcelli  M.  sem.  (16  huj.)  9.    1. 
el  coin.  simp.  in  L.  el  M.  3  or.   Deus  qui 
salut.  —  V.  seq.  com.  praec. 
A.  Sab.  S.  Francisci  Sal.  E.  dup.—  In  V. 
com.  Dom. 

Vio.  Dom.  Sexag.  De  eosem.  In  M.  2.  or. 
Deus  qui  salut.  3  Eccks.  vel  Pap.  Cr. 
Praef.  Trin.  —  V.  seq.  coin.  Dom. 

31  A.  2.  S.  Pétri  Nol.  C.  Dup.    —  In   Y. 
com.  seq. 

FEBRUABIUS 


334 
3  or.  A  cunclis. 


24 

* 
25 


26. 

27 


29 
30 


2  or. 
—  V, 


Deus 
seq. 


1  R.  3.  S.  Ignatii  M.  sem.  In  M. 
qui  salul.  3  Ecclesiœ  vel.  Pap. 
Dox.  et  t-  pr. 

2  A.  4.  PUKIFIC.  B.  M.  dup.  2  cl.  (  Anle  M. 
fil  bened.  el  dislrib.  candcl.  deinde  pro- 
cess.  in  viol.  )  Cr.  Prœf.  Naliv.  —  In  V. 
com.  seq.  et  S.  Blasii.  In  fine  Complet. 
Ave  llegina. 

3  A.  5.  S.  Raymundi  C.  sem.  (  23  Jan.  )  9  1, 


et  com.  simp.  in  L.  et  M. 
—  V.  seq.  comp.  prœc. 

4  A.  G.  In  Gallia  S.  Joannœ  Voles.  Vid. 
dup.  M.  Cognovi,  de  Comm.  solœ  or.  pr. 
Extra  Gall.  S.  Andrew  Cors.  E.  dup.  — 
V.  a  cap.  seq.  com.  prœc. 

5  R.  Sab.  S.  Agathœ  V.  M.  dup.  —  In  V. 
com.  Dom.  el  S.  Dorolbeœ. 

6  Vio.  Dom.  Quinq.  De  ea  sem.  com.  simi». 
in  L.  et  M. 3  or.  A  cunctis,  Cr.  Prœf.  Trin. 

—  V.  seq.  com.  Dom. 

7  A.  2.  S.  Romualdi  C.  dup.  —  V.  a  cap. 
seq.  coin.  prœc 

8  A.  3.  S.  Joannis  de  Malha  C.  dup.  —  In 
V.  com.  S.  Apolloniœ. 

9  Vio.  4.  Cinerum  init.  jej.  Quadr.  De  ea 
Pro  ordinando  Offic.  vide  rubr.  loco  pr. 
com.  simp.  in  L.  el  M.  pr.  3  or.  A  cunc- 
lis. Prœf.  Quadrng.  quolid.  eliam  Dom. 
usque  ad  Dom.  Pass.  nisi  alil.  not.  —  V. 
seq.  com.  fer. 

10  A.  5.  S.  Seholasticœ  V.  dup.  9  1.  hom.  et 
com.  fer.  in  L.  et  M.  Ev.  ult.  fer.  —  In 
Gallia  V.  a  cap.  seq.  com.  prœc,  et  fer. 
Alibi,  in  V.  com.  seq.  et  fer. 

11  6  (  In  Gallia  ,.4.  S.  Andreœ  Corsini.  E. 
dup.  4.  huj.  (Alibi  R.  S.  Martinœ  V.  M. 
sem.  30  Jan.  3  or.  A  cunclis  )  ubiq.  9  I. 
hom.  et  com.  fer.  in  L.  el  M.  Ev.  ult.  fer. 
—  In  V.  com.  (  seq.  in  Gallia  et  )  fer. 

12  Sab.  In  Gall.  R.  S.  Martinœ  V.  M.  sem. 
30  Jan  ).  91.  boni,  el  com.  fer.  in  L.  et 
M.  3  or.  A  cunctis  ;  Ev.  ult.  fer.  —  V. 
(  quœ  usq.  ad  Pasch.  dicunt.  ante  prand. 
exceptis  Dom.  )  a  cap.  de  Dom.  com. 
prœc. 

Alibi  Vio.  de  Sab. 

13  Vio.  Dom.  1  Quadr.  De  ea  sem.  In  M.  2 
et  3  or.  indic.  Cr.  —  In  Y.  com.  S.  Va- 
lenlini. 

14  Vio.  2.  De  ea  (  Hymni  et  capitula  assign. 
in  hac  fer.  dicunt.  in  aliis  fer.  usq.  ad 
Dom.  Pass.  Heliq.  de  psalt.  lemp.  Quadr. 
et  loco  pr.  Preces  ad  L.  Hor.  et  V.  M.  pr. 

2  el  3  or.  indic.  !  com.  simp.  in  L.  et  M.  3 
or.  A  cunclis. — V.  fer.  com. SS.  Faust,  eic. 

15  Vio.  3.  De  ca,  ul  heri.  com.  simp.  in  L. 
et  M.  3  or.  A  cunclis.  V.  fer. 

16  I  io.  \.  QT.  De  ea. 

17  Vio.  5.  De  ea.  —  Y.  fer.  com.  S.  Simeon. 

18  Vio.  G.  QT.  De  ea.  com.  simp.  in  L.  et  M. 

3  or.  A  cunclis. 

19  Vio.  Sab.  QT.  De  eo.  —  V.  de  psalt.  a  cap. 
de  Dom. 

20  Vio.  Dom  2.  Quadr.  De  ea  sem.  In  M.  2 
et  3or.  indic.  Cr.  —  V.  de  Dom. 

21  1  io.  2.  De  ea.  —  V.  seq.  com.  S.  Tauli 
et  fer. 

22  A.  3.  Cathedra  S.  Pétri  dup.  maj.  9.  1. 
hom.  1er.  com.  S.  Pauli  et  fer.  in  L.  el 
M.  Cr.  Prœf.  Ap.  —  In  Y.  com.  S.  Pauli  , 
seq.  el  fer. 

23  ,1.  4.  S.  Pétri  Dam.  E.  D.  dup.  9.  1.  hom. 
el  com.  fer.  in  L.elM.3or.  Vig.  S.  Mallli. 
Cr.  —  V.  seq.  com.  prœc.  el  fer. 

24  7{.  5.  S.  Malhiœ  dup.  2.  cl.  9.  1.  hom.  et 
com.  fer.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Ap.  Ev.  ult. 
Dom.  —  In  V.  coin.  fer. 

2r>  Viu.  G  De  ea. 


385 


CAL 


CAL 


zm 


20  Vio.  Sab.  De  eo.  —  V.  de  psalt  a  cap.  de 
Doin. 

27  Vio.  Dom.  3.  Qnadr.  De  ea.  sem.  In  M.  2. 
rt  3  or.  indic.  Cr. —  A  '.de  Dom. 

28  Vio.  2.  Dcea. 

MART1US. 

1  Vio.  3.  De  ea. 

2  ïïo.  4.  De  ea. 

3  Vio.  5.  De  ea.  —  V.  seq.  coni.  fer.  cl  S. 
Lucii. 

h  A.  6.  S.  Casimiri  C-  sem.  9  1.  hom.  et  com. 
fer.  el  simp.  in  L.  et  if.  Ev.  ult.  fer.—  In 
V.  com.  fer. 

5  Vio.  Sab.  De  eo.  —  V.  de  psalt.  a  cap. 
de  Dom. 

6  Vio.  Dom.  k.  Quadr.  De  ea.  sem.  In  M.  2. 
et  3.  or.  indic.  Cr.  V.  seq.  com.  Dom.  et 
SS.  Perpet.  et  Felicit. 

7  A.S.&.ï'homœ Aqtùn.  C.  D.  dup.9. 1.  bom. 
et  com.  fer.  et  simp.  in  L.  et  M.  Cr.  Ev. 
ult.  fer. — V.  a  cap.  seq.  com.  praec.  et  fer. 

8  A.  3.  S.  Joannis  de  Deo.  C.  dup.  9.  I.  hom. 
et  com.  fer.  in  L.  et  M.  Ev.  ult.  fer.  —  V. 
a  cap.  seq.  com.  praec.  et  fer. 

9.  A.  i.  S.  Francisco?  Vid.  dup.9  1.  hom.  et 
com.  fer.  in  L.  et  M.Ev.  ult.  fer.  —  In  V. 
com.  seq.  el  fer.  | 

10  R.  5.  SS.  40  Mart.  sem.  9. 1.  hom.  et  com. 
fer.  in  L.  el  M.  3  or.  A.  cunctis  ;  Ev.  ult. 
fer.  —  In  V.  com.  fer. 

11  Vio.  G.  De  ea.  —  V.  sea.  com.  fer. 

12  A.  Sab.  S.  Gregorii  D.  dup.  9  1.  hom.  et 
com.  fer.  in  L.  et  M.  Cr.  Ev.  ull.  fer.  Anle 
V.  velanl.  cruces  et  imag.  velis  viol.  Hic 
cessant  Suffr.  SS.  usq.  ad  fesl.  SS.  Trinit. 

—  In  V.  com.  Dom. 

^  In  Oflic.  de  temp.  Pass.  in  fine  ps. 
Yenile  cxsultemus,  et  in  ^  i^  lecl.  et  Hor. 
ac  Complet,  non  dicit.  Glor.  Palri,  sed  so- 
lum  repetit.  In  vit .  vel  ^.  Ilem  inmis.de 
temp.  Pass.  omitt.  ps.  Judica  me,  et  ad 
Inlroit.  et  Lavabo  non  dicit  Glor.  Palri. 
et  duae  tant,  dicunt.  or.  indicalae  pr.  loco. 
nisi  aliqua  praecepla  sil  ab  Ordinar.  sed 
in  semidupl.elvot.  dicit  3.— In  Offie.  vero 
el  M.  de  tstis  et  vot.  nil  omilt.,  sed  fiunt 
omnia  more   solito. 

13  Vio.  Dom.  Pass.  De  ea.  sem.  In  M.  or. 
indic.  Cr.  Praef.  de  Cruce  quolid,  usq.  ad 
Sab.  S.  nisi  alit.  not.  —  V.  de  Dom. 

ih  Vio.  2.  De  ea.  Invitât,  hymni  et  capil. 
assign.  in  bac  fer.dicunl.in  aliis  fer.  usq. 
ad  Cœn.  Dni  ;  reliq.  de  psalt.  lemp.  Pass. 
et  loco  pr.  Preces  ad  L.  Hor.  et  V.  M.  pr. 
2.  or.  indic.   —  V.  fer. 

15  Viu.  3.  De  ea,  ut  heri. 

16  Vio.  k.  De  ea. — V.  seq.  com.  fer. 

17  A.  5.  S.  Patricii '/s. sem.  9.1.  hom.  et  com. 
fer.  in  L.  et  M.  3  or.  Ecclesiœ  vel  Pap. 
Ev.  ult.  fer.— V.  seq.  coin,  praec.  et  fer. 
Dos.  et  }  pr. 

18  A.  6.  VU  Dolorum  B.  il/,  dup.  maj.  (OIT. 
post  2o  huj.)9  I.  hom.  et  com.  fer.  in  L. 
et  M.  Cr.  Praef.  de  B.  in  transfix.  Ev.  ull. 
fer.  —  V.  seq.  com.  praec.  et  fer. 

19  A.  Sab.  S.JOSEPUl  C.  dup.  2  cl.  9  I.  hom. 
el  com.  fer.  in  L.  et  M.  Ev.  ult.  fer.  —  In 
V.  com.  Dom 


1  ad  ninc  transfert,  fest.  ix  lecl.  quod- 
cumque  post.  Oct.  Pasch  :  et  per  idem 
temp.  prohib.  M.  vol.  et  Req. 

20  Vio.  Dom.  Palm.  De  ea  sem.  In  M.  pri- 
vata  legil.Passio  in  cornu  Ev.  sine  Munda 
cor,  sine  Dominus  vobisc  :  reliq.  notant. 
Cr.  In  M.  priv.  Ev.  ult.  de  bened.  Palm. 
Cum  appropinq.  —  V,  de  Dom. 

21  Vio.  2.  De  ea.  ut  14  huj.  Ad  L.  et  Hor. 
Anl.  pr. 

22  Vio.  3.  De  ea.  Ad  L.  el  Hor.  Anl.  pr. 

23  Vio.  4.  De  ea.  Ad  L.  et  Hor.  Anl.  pr. 

24  Vio'.  in  Off.  A  in  M.  5.  IN  COENA  DNI 
dup.  1  cl.  vide  rubr.  loco  pr.  anle  Matut. 
pro  Off.  M.  unira,  Hostia  in  crastinum  rc- 
servanda,  Yesp.  -ine  canin,  sed  cumean- 
del.  accensis, dénudât,  altar. Complet,  vide 
rubr.  pr.  loco. 

23  N.  6.  lu  PARASC.  dupl.  1  cl.  Pro  Off. 
prophcl.  Passione,  adorât  Crue.  etc.  vide 
rubr.  diei. — V.  el  Complet,  ut  heri. 

26  Vio.  in  Off.  A  in  M.  SABBATO  S.  dup.  1 
cl.  In  M.  unica  ps.  Judica  me,  Glor.  Patri. 
Ad  Gl.  puisant,  org.  reliq.  indic. — Pro  V. 
et  Complet,  in  cuj.  fine  Reginacœli,  vide 
rubr.  Inc  pr. 

27  A.  DOM.  RESURRECT.  dup.  1  cl.  Omn. 
not.  Cr.  Praef.  et  commun.  acHanc  igilur, 
et  Ile  Missa  est  cum  2  Alléluia  usq.  ad 
Sab.  seq.  inclus.  —  V.  de  feslo. 

28  A.  2.  De  oct.  dup.  1  cl.  ut  heri  et  loco  pr. 

29  4.  3.  De  oct.  dup.  1  cl. 

30  A.  4.  De  oct.  sem.  In  M.  2  or.  indic. 

31  A.  o.  De  oct.  sem.  In  M.  2  or.  indic. 

APRILIS. 

1  A.  6.  De  oct.  sem.  In  M.  2.  or.  indic 

2  A.  Sab.  De  oct.  sem.  In  M.  2  or.  indic. — 
V.  dup.  de  psalt.  sub  unica  Ant.  nempe 
Allelu.  a  cap.  de  Dom.  Dox.et  f  pr.  usq. 
ad  Ascens.  nisi  alit.  nul. 

3  .4.  Dom.  in  Alb.  De  ea  dup.  In  Prima 
Symb.  Quicumque,  sed  non  Confitemini, 
et  ita  in  Dom.  usq.  ad  Ascens.  Cr.  Praef. 
pasch.  quolid.  usq.  ad  Ascens.  nisi  alit. 
nol.  — V.  seq.  com.  Dom.  Dox.  et  f   pr. 

1  Temp.  pasch.  Apost.  et  Mart.  habent 
Off.  et  M.  pr.  In  caeleris  fest.  adde  ad  ^  ^ 
br.  Hor.  et  Complet,  ac  ad  Inlroit.  M. 
2  Alléluia;  ad  Invitai.  Antiphonas  ,  t  f 
omnes  (excepl.  y  y  ad  Preces  Primae  et 
Complet.)  ^  ^  Lecl.  Olïerlor.  et  Commun. 
M.  1  Alléluia,  nisi  jam  per  Allel.  lermi- 
nenlur;  1res  ps.  cujuslib.  Noct.  die.  sub 
prima  Ant.  illins  Nocl.  servalo  ritu  dup. 
vel  sem.  —  Loco  Suffr.  SS.  ût  tant.  com. 
de  cruce  ul  fer.  2  post  Dom.  in  Alb.  —  In 
M.  post.  Epist.  omit!.  Grad.  et  die.  Allé- 
luia el  y  y  assign.  in  Missali  pro   lemp. 

4  A.  2.  ANNUNT.  B.V.dup.2.  cl.  (25Mart.) 
Off.  fit  ritu  pasch.  Cr.  Praef.  de  B.— In  Y. 
riimm.  seq. 

5  A.  3.  S.  Vincentii  Fer.  C.  dup.  Lect.  I  N. 
de  fer.  2.  praec— V.  a  cap.  seq.  com.  praec. 

6  4.  '*.  S.  Benedicti  Ab.  dup.  (21  Mari.)  — 
V.  a  cap.  seq.  coin,  praec. 

7  A.  'à.  S.  Francisci  de  Paula  C.  dup.  (2 
huj.)— V.  a  cap.  seq.  com.  praec. 


3S7 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


5À3 


8  .4.6.  S.  Isidori  E.  D.  dup.  (4  huj.  Cr.— 
In  V.  corn.  seq.  Dox.  et  f  pr. 

9  A.  Sab.  De  B.  M.  in  sab.  Offic.  ordinal.        4 
juxla  monil.  5.  In  M.  vol.  de  B.  pro  terap. 
pasch.  2  or.  de  Spir.  S.  3  Eccles.  vel  Pap. 
Prœf.  de  B.  in  vener. — V.  de  psalt.  a  cap. 

de  Dom.  5 

10  A.  Dom.  2.  Pasch.  De  ea  sem.  In  M.  2  et 
3  or.  indic.  Cr. — V.  seq.  com.  Dono. 

11  A.  2.  S.  Leonis  P.  D.  dup.  Cr.— V.  de  eod. 

12  A.  3.  De  ea.  Invit.  hymni  capit.  ul  in  fer.        G 
2.  post   Dom.    in    Alb.    Reliq.   de   psalt. 
temp.  pasch.   et   loco    pr.  Te  Deurn.  M. 
Dom.  prœc.  sine  Cr.  Et  ila  in  Off .  fer.  usq. 

ad  Ascens.  —  V.  seq.  7 

13  R.  4.  S.  Hermenegildi  M.  sem.  In  M.  2 
or  Concède  ,  3  Eccles.  vel  Pap.— In  V. 
com.  seq.  8 

14-  R.  5.  SS.  Tiburtii,  elc.  M.  simp.  offic.  or- 
dinat.  juxla  monit.  5.  In  M.  2  et  3  or.  ut 
heri.  — V.  fer 

15  A.  6.  Deçà,  ut  12  huj.  —V.    fer.  a  cap.        9 
seq.  Dox.  et  ^  pr. 

16  A.  Sab.  De  B.  M.  in  Sab.  ut  9  huj.  —  V. 
de  psalt.  a  cap.  de  Dom.  com.  S.  Aniceti. 

17  A.  Dom.  3.  Pasch.  De  ea  sem.  9  1.  et  com.      10 
simp.  in  L.  et  M.  3  or.  Concède,  Cr. — V. 

de  Dom. 

18  A.  2.  De  ea,  ut  12  huj.  11 

19  A.  3.  De  ea. 

20  A.  4.  De  ea.  —  V.  seq. 

21  A.  5.  S.  Anselmi  E.  D.  dupl.  Cr.  — In  V.      12 
com.  seq. 

22  R.  6.   SS.  Soteris  et  Caii  M.  sem.  In  M. 

2  or.  Concède,  3  Eccles.  vel  Pap.  —  V.  a      13 
cap.  seq.  com.  prœc. 

23  R.  Sab.  S.  Georgii  M.  sem.  In  M.  2  et  3 
or.  ul  heri.  —  V.  seq.  com.  Dom.  et  prœc. 

24  R.  Dom.  4.  Pasch.  S.  Fidetis  M.  dup.  9  I. 
hom.  et  com.  Dom.  in  L.  et  M.  Cr.  Ev. 
ult.  Dom.  —  V.  seq.  com.  prœc. 

25  R.  2.  S.  Marci  Ev.  dup.  2  cl.  LilaniœSS.      14 
cum  oralionib.  IPSO  DIE.  Cr.  Prœf.  Ap. 

—  In  V.  com.  seq. 

26  R.  3.  SS.  Cleti,  etc.  M.  sem.  In  M.  2  or. 
Concède,  3Ecclesiœ  vel  Pap.  —  V.  de  eod. 

27  A.  4.  De  ea.  —  V.  fer.  a  cap.  seq. 

28  R.  5.  S.    Vitalis  M.  simp.  vide  monit.  5. 

In  M.  2  et  3  or.  ut  26  huj.  —  V.  seq.  15 

29  R.  6.  S.  Pétri  M.  dup.  —  V.  a  cap.  seq. 
com.  prœc. 

30  A.  Sab.  S.  Catharinœ  V.  dup.  —  V.   seq.      16 
com.  prœc.  et  Dom.  17 


MAIUS. 


18 


1  R.  Dom.  5.  Pasch.   SS.   Philippi   et  Jac.      19 
dup.  2  cl.  Lect.  I  N.  de  Dom.  4  post  Pasch.      20 
9  I.  hom.  et  com.  Dom.    in   L.   et  M.  Cr. 
Prœf.  Ap.Ev.ult.  Dom.— In  Y.  com.  seq.      21 
et  Dom. 

1  Triduo  seq.  abst.   a  carn.  multis  in 
locis. 

2  A.  2.  Rog.  S.  Athannsii  E.  D.  dup.  Lect.      22 
I  N.  de  Dom.  prœc.  9  1.  hom.  et  com.  for. 

in  L.  et  M.  Cr.  Ev.  ult.  fer.  Litaniœ  SS. 
ipso  die.  —  V.  seq.  com.  prœc. 

3  R.  3.  Rog.  IifvENT.  S.  Cruc.  dup.  2  cl.  9  I.     23 
et  com.  SS.  Alexandri,  etc.  in  L.  et  M.  3 

or.  de  fer.  2  Rog.  Prœsla  ;  Cr.   Prœf.   de      24 


Cruce.  Litaniœ  SS.  ipso  die.  —  In  V.  com. 
seq. 

A.  4.  Rog.  S.  Monicœ  Vid.  dup.  9  1.  hom. 
et  com.  \  igil.  Ascens.  in  L.  et  M.  3  or.  de 
fer.  2  Rog.  Ev.  ult.  Vig.  Litaniœ  SS.  ipso 
die.  —  V.  seq.  Dox.  et  f  pr.  usq.  ad  Penl. 
A.  5.  ASCENS10  dup.  1  cl.  Post  Ev.  M. 
couvent,  exsling.  ccreus  pasch.  Cr.  Prœf. 
et  Commun,  pr.  inf.  oct.  ctiam  quando  fit 
de  SS.  —  In  V.  com.  seq. 
R.  G.  S.Joannis  unte  P.  /..dup.  maj.  Lect. 
1  N.  de  Dom.  inf.  oct.  Ascens.  com.  oct. 
in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Ap.  et  Communie,  de 
Ascens.  —  In  V.  com.  seq.  et  oct. 
R.  S.ib.  S.  Slanislai  M.  dup.  Lect.  I  N.  de 
fer.  6  prœc.  com.  oct.  in  L.  et  M.  Cr. — V. 
seq.  coin.  prœc.  Dom.  et  oct. 
A.  Dom.  inf.  oct.  Apparit.  S.  Mich.  dup. 
maj.  9  I.  hom.  et  com.  Dom.  et  oct.  in  L. 
et  M.  Cr.  Ev.  ult.  Dom.  —  In  V.  com.  seq. 
Dom.  et  oct. 

A.  2.  S.  Gregorii  Naz.  E.  D.  dup.  Lect.  I 
N.  de  Dom.  prœc.  com.  oct.  in  L.  et  M. 
Cr.  —  In  V.  com.  seq.  oct.  et  SS.  Gord. 
etc. 

A.  3.  S.  Anlonini  E.  sem.  91.  simp.  com. 
oct.  et  simp.  in  L.  et  M.  Cr. — V.  seq.  com. 
prœc.  et  oct. 

A.  4.  S.  PU  Y.  P.  dup.  (5  huj.)  com.  oct. 
in  L.  et  M.  Cr.  —  V.  seq.   ex  1  V.  com. 
prœc. 
A.  5.  Octava  Ascens.  dup. — In  V.  com. seq. 

^  Biduo  seq.  non  fit  com.  de  Cruce;  et 
Prima  ac-Complet.  sine  precib. 
R.  6.  SS.  Nerei,  etc.  M.  sem.  (heri)  com. 
fer.  (per  Ant.  f  et  or.  Dom.  prœc.)  in  L. 
et  M.  3  or.  Concède  ;  Prœf.  Ascens.— In  V. 
com.  fer.  (ex  Dom.  prœc.)  et  S.  Bonifacii. 

*  A  die  seq.  usq.  ad  Fest..  SS.  Trinit. 
inclus,  transfert,  fest.  ix  lect.  quodeum- 
que  :  et  prohib.  M.  vot.  et  Req. 
A.  in  Off.  R.  in  M.  Sab.  Vigil.  Penl.  (jej. 
aut  non  pro  more  Diœc.)  De  ea  sem.  Offic. 
ut  in  Dom.  prœc.  et  loco  pr.  com.  simp. 
in  L.  In  M.  cuj.  Introit.  ad  calcem  M.  Gl. 
or.unica;Prœf-  et  Commun,  ac  Hanc  igi- 
tur   pro  usque  ad  Sab.   seq_ inclus. — V, 
seq.  Dox.  pr.  per  oct. 
R.  DOM.  PENTEC.  dup.  1.  cl.  Ad  Tertiam 
hym.  Veni   Creator,   loco  Nunc  Sancte, 
per  oct.  Cr. — V.  de  festo. 
R.  2.  De  oct.  dup.  1.  cl.  ut  heri  et  loco  pr. 
R,  3.   De  oct.  dup.  1.  cl. 
R.  4.  QT.  jej.  De  oct.  sem.  In  M.  2"  or. 
indic— In  \  .  com.  S.  Pudentianœ. 
jR.  5.  De  oct.  sem.  com.  simp.  In  L.  et  M. 
R.  6.  (JT.  jej.  De  oct.  sem.  lu  M.  2"  or. 
indic. 

/{.  Sab.  QT.  jej.  De  oct.  sem.  Post  Non. 
celebrata  M.   in   qua  2  or.  indic.    tenu, 
lemp.  pasch. — V.  seq.  com.  Dom.  In  fine 
Complet.  Salve  Begina. 
.4.DOM.TRINlTATISdup.2.  cl.  91.  hom. 
et  com.  Dom.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Trio. 
Ev.  ult.  Dom.  Ad  Prim.  Symb.  Quicum- 
que. — In  V.  com.  seq  el  Dom. 
A    2.  S.  Paschalis  C.  dup.  (17  huj.)-V.  a 
cap.  de  seq.  coin.  prœc. 
R    3.  S.  Venant»  M.  dup.  (18  huj.)  M.  ut 


589 


CAL 


CAL 


300 


indic.  pr.  loco  extra  lemp.  pasch. — V.  a 
cap.  seq.  com.  prœc.  et  S.  Urbani. 

25  A.  4.  S.  Gregorii  VII.  P.  dup.  9.  I.  et  com. 
simp.  in  L.  et  M. — V.  seq.  Dox.  et  f  pr. 

26  A.  S.CORPORISCHRlSTldup.  lcl.Gr.  et 
Prœf.  Naliv.  quotid.  per  oct. — V  de  festo. 

5  Infra  hanc  Oct.  non  fit  dealiquo  feslo, 
nisi  fuerit  duplex  ,  non  tamen  translato; 
nisi  1  vel  2  cl.  et  in  dieOclava  fit  tant,  de 
dup.  1  cl.  Prohib.  inf.  hanc  oct.  M.  vot.  et 
Req. 

27  A.  6.  De  oct.  sem.  ut  heri  et  loco  pr. 
com.  S.  Joannis  in  L.  et  M.  3  or.  Concède. 
— V.  ut  heri. 

28  A.  Sab.  De  oct.  In  M.  2  et  3  or.  indic.  post. 
M.  festi. — V.  a  cap.  de  Dom.  com.  oct. 

29  A.  Dom.  inf.  oct.  De  ea  sem.  Omn.  notant, 
loco  pr.  com.  ocl.  in  L.  et  M.  Gr. — In  V. 
coin.  oct.  et  S.  Felicis. 

30  A.  2.  De  oct.  com.  simp.  in  L.  et  M.  3 
or.  Concède.  —  In  V.  com.  S.  Pelronillœ. 

31  A.  3.  De  oct.  com.  simp.  in  L.  et  M.  3 
or.  Concède. — V.  de  oct. 

JUiNIUS 

1  A.  4.  De  oct.  In.  M.  2  et  3  or.  ut  indic. 
post  M.  festi. — V.  seq.  ex  I  V.  com  SS. 
Maicell.  etc. 

2  A  6.  Octava  Corp.  Xti  dup.  com.  simp.  in 
L.  et  M.— V.  de  oct. 

3  A.  6.  SS.  CORDIS  JESU  dup.  maj.  ad 
Priai,  t  pr.  M.  Miserebitur,  Cr.  Prœf.  do 
Cruce. — In  V.  com.  seq. 

k  A.  Sab.  S.  Francisco  Carac.  C.  dup. — In 
V  coin.  Dom.  (com.  Dom.  in  I  V  seu  in 
Sab.  fit  per  Ant.  pr.  positam  immédiate 
ante  leclion.  Script.  Dom.  seq.  et  per  f  de 
Sab.  iu  V.  ac  or.  Dom.  seq.  Et  ita  usq. 
ad  Advenl.). 

5  I  ir.  Dom.  3.  (intellige  post  Pent.  usq. 
ad  Advenl.)  De  ea.  sem.  Ut  in  psalt.  et 
loco  pr.  In  M.  2  et  3  or.  indic.  Cr.  Prœf. 
Trin.— V.  seq.  com.  Dom. 

6  A.  2.  S.  Norberti  E .  dup. — V.  a  cap.  seq. 
tom.  prœc. 

7  A.  3.  S.  Pétri  Cœl.  P.  dup.  (19  Maii}.— 
V.  a  cap.  seq.  com.  prœc. 

8  A.  4.  S.  Philippi  Ner.  C.  dup.  (26  Maii). 
—In  V.  com.  seq.  et  SS.  Primi,  etc. 

9  A.  5.  S.  Ubaldi  E.  sem.  (16  Maii)  9  1.  (1 
ex  2)  et  com.  simp.  in  L.  et  M.  3  or.  A 
cunclis. — V.  a  cap.  seq.  com.  prœc. 

10  A.  6.  S.  Margaritœ  Vid.  sein.  In  M.  2.  or. 
A  cunclis ,  3  ad  li bit.  —  V.  seq.  com.  prœc. 

11  R.  Sab.  S.  Barnabœ  dup.  maj.  Cr.  Prœf. 
Ap. — lu.  V.  com.  seq.  Dom.  et  SS.  Basi- 
lid.  elc. 

12  A.  Dom.  k.  S.  Joannis  a  Fac.  C.  dup.  9.  1. 
hom.  el  com.  Dom.  et  simp.  in  L.  et  M. 
Cr.  Prœf.  Trin.  Ev.  ult.  Dom. — V.  a  cap. 
seq.    com.  prœc.  et  Dom. 

13  A.  2.  S.  Anlonii  Pad.  C.  dup. — V.  a  cap. 
seq.  com.  prœc. 

14  A.  3.  S.  Basilii  E.  D.  dup.  Cr.— In  V. 
com.  seq.  el  SS.  Viti,  etc. 

15  A.  4.  S.  Bernardini  C.  sem.  (20  Maii)  9 
1.  (1  ex  2)  el  com.  simp.  3  or.  A  cunclis. 
— V.  a  cap.  seq.  com.  prœc. 

16  A.  5.  S.  Mariœ  Magd..  Pazz.    V.   sem. 


(27  aul  25  Maii).  In  M.  2  or.  A  cunclis , 
3  ad  libit.— V  de  eadeai. 

17  Vir.  6.  De  ea.  M.  Dom.  prœc.  sine  GI. 
sine  Cr.  2  or.  Fidelium,  S  A  cunclis.— 
Vfcr.  a  cap.  seq.com.  SS.  Marc  i,  etc.  Dox. 
el  f  pr. 

18  .4.  Sab.  De  B.  M.  in  Sali.  Vide  Mcmil.  5. 
com.  simp.  in  L.  et  M.  vol.  de  15.  3  or.  de 
Spir.  S.  Prœf.  de  B.— V.  seq.  coin.  Dom. 
et  SS.  Grrvasii,  etc. 

19  A.  Dom.  5.  S.  Julinnœ  V .  dup.  9  I.  hom. 
et  coin.  Dom.  et  simp.  in  L.  el  M.  Cr. 
Prœf.  Trin.  Ev.  ult.  Dom.— lu  V.  com. 
Dom.  et  seq. 

20  li.  2.  S.  Silverii  M.  simp.  Vide  Monil.  5. 
In  M.  2  or.  Fidelium,  3  A  cunclis.  —  V . 
seq. 

21  A.  S.  Aloysii  Gonz.  conf.  dupl.  In  X. 
com.  seq. 

22  A.  4.  S.  Paulini  E".  simp.  Vide  Monit.  5. 
InM.2or.Acunctis,  3  ad  libit.  —  V.  fer. 

23  Mo.  5.  Vig.  S.  Joan.  B.  De  ea.  Off.  fer. 
et  loco  pr.  Pièces  ad  L.  et  Hor.  M.  pr.  2 
et  3  or.  indic.  —  V.  seq. 

24  A.  6.  NATIV.  S.  JOAN.  B.  dup.  1  cl.  cura 
oct.  —  In  V.  com.  seq. 

25  A.  Sab. S.  Gulielmi  Ab.  dup.  coin.  oct.  in 
L.  et  M.  —  V.  a  cap.  seq.  com.  prœc, 
Dom.  et  oct. 

26  R.  Dom.  6.  SS.  Joannis  et  Pauli  M.  dup.  ' 
I.  hom.  et  com.  Dom.  el  oct.  in  L.  et  M 
Cr.  Prœf.  Trin. Ev.  ult.  Dom.  — lu  V.  com 
Dom.  et  oct. 

27  A.  2.  De  oct.  sem.  Ut  in  festo  et  los.  pr 
In  M.  2  et  3  or.  indic.  post  M.  festi.  —  V. 
a  cap.  seq.  com.  oct. 

28  A.  3.  (ubi  vigent  Concordata  Galliœ  non 
hodie  sed  Sab.  seq.  jej.)  S.  Leonis  P.  sem. 
9  1.  hom.  Vig.  com.  oct.  el  Vig.  in  L.  et 
M.  Ev.  ull.  Vig.  —  V.  seq.  (Ubi  vigent 
Concord.  Galliœ  tant,  addil.com.  omnium 
Apost.  eliam  cras  in  L.  et  M.  ac  V;  vide 
ad  calcem  Ordin.) 

29  R.  4.  SS.  PETRI  et  PAUI.I  dup.  1  cl.  com. 
omn.  Apost.  ubi  fieri  débet,  in  L.  et  M., 
Gr.  Prœf.  Ap.  per  oct. — V.  de  festo  com. 
omn.  Aposl. 

30  R  5.  Com.  S.  Pauli  dup.  com.  S.  Pelri  et 
oct.  S.  Joan.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Ap.  — 
V.  a  cap.  seq.  ex  I  V.  com.  ocl.  Apost. 

JULIUS. 

1  .4.  6.  Octava  S.  Joan.  B.  dup.  com.  ocl. 
Apost.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Ap.  —  V. 
seq.  com.  prœc.  oct.  et  SS.  Processi,  etc. 
Dox.  et  f  pr. 

2  A  Sab.  (Ubi  vigent  Concord.  Gall.  jej.) 
Vtifitatio.  B.  M.  dup.  maj.  9  I.  simp.  com. 
oct.  et  simp.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  de  B. 
—  In  V.  com.  Dom.  el  oct. 

3  R.  Dom.  7.  De  ea  sein.  com.  oct.  in  L.  et 
M.  Cr.  Prœf.  Ap.  — In  V.  com.  ocl. 

4  R.  2.  De  oct.  sem.  Offic.  ut  nol.  loco  pr. 
post  II  Vesp.  Visilat.  M.  pr.  2  et  3  or. 
indic.  Cr.  Prœf.  Ap.  —  V.  de  ocl. 

5  R.  3.  De  oct.  ut  heri.  —  V.  seq.  ut  in  loco 
pr. 

6  R.  4.  Octava  Apost.  dup.  M.  pr.  Cr.  Prœf. 
Ap.  —  V.  de  oct. 


501 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


7  Vir.  5.  Deçà.  M.  Dom.  prœc.  sine  Gl.  si- 
ne Cr.  2  or.  Fidelium,  3  A  cunclis.  —  V. 
seq. 

8  A.  0.  S.  Elisabeth  Vid.  sem.  In  M.  2  or.  A 
cunctis,  3  ad  libil.  —  In  V.  coin.  seq. 
Dox.  et  y  pr. 

9  A.  Sab.  De  B.  M.  in  Sab.  vide  monit.  5. 
Iii  M.  2  or.  Spir.  S.  3  Ecclesiœ  vel  Pap. 
Praef.  de  B.  —  V.  de  psalt.  a  cap.  de  Dom. 

10  Vir.  Dom.  8.  De  ea.  sem.  In  M.  2  et  3  or. 

indic.  Gr.  Praef.  Trin.  —  In  V.  com.  seq. 

et  S.  Pii. 
il  R.  2.  SS.   7  Fratr.  M.  sem.  (heri)  9  I.  et 

com.  simp.  in  L.  et  M.  3  or.  A  cuntis. — 

V.  seq.  com.  prœc.  et  SS.  Nabor.  etc. 

12  A.  3.  S.  Joannis  Gual.  C.  dup.9  1.  et  com. 

simp.  in  L.  et  M.  —  In  V.  com.  seq 

13  R.  k.  S.  Anacleti  M.  sem.  In  M.  2  or.  A 
cunclis,  3  ad  libit.  —V.  seq.  com.  prœc. 

\k  A.  5.  S.  Bonavenlurœ  E.  D.  dup.  Cr.  — 
In  y .  com.  seq. 

15  A.  6.  S.  Henrici  C.  sem.  In  M.  2  or.  A 
cunctis,  3  ad  libit.  —  V.  seq.  com.  prœc. 
Dox.  et  y  pr. 

16  A.  Sab.  B.  M.  de  Carmelo.  dup.  maj.  Cr. 
Praef.  de  B.  te  in  Commem.  —  In  V.  com. 
Dom. 

17  Vir.  Dom.  9  De  ea  sem.  In  M.  2  et  3  or. 
indic.  Cr.  Praef.  Trinit.  —  V.  seq.  com. 
Dom.  et  SS.  Symphor.  etc. 

18  A.  2.  S.  Camilli  C.  dup.  9  1.  et  com.  simp. 
in  L.  et  M.—  V.  a  cap.  seq.  com.  prœc. 

19  A.  3.  S.  Vincentii  a  Paulo  C.  dup.  — 
V.  a  cap.  seq.  com.  praec.  et  S.  Marga- 
rilae. 

20  A.  h.  S.  Hieronymi  Mm.  C.  dup.  com. 
simp.  in  L.  et  M.  —  In.  V.  com.  seq.  et 
S  Préixcdis. 

21  À.  5.  S.  Alexii  C.  sem.  (17  huj.)  9  1.  et 
com.    simp.  in  L.    et  M.  3  or.  A  cunclis. 

—  V.  seq.  com.  praec. 

22.  A.  6.  S.  Muriœ  Magd.  dup.  Cr.  —  V.  a 
cap.  seq.  com.  praec.  et  S.  Liborii. 

23  R.  Sab.  S.  Apollinaris  M.  dup.  9  1.  hom. 
et  com.  Vig.  S.  Jacobietsimp.  (pro  simp. 
or.  de  com.  C.  P.  2°  loco,  uti  et  prima 
ejus   or.  in    M.)  in  L.  et  M.  Ev.  ult.  Vig. 

—  In  V.  com.  Dom.  et  S.  Chrislinae. 
24*Ftr.  Dom.  10.  De  ea.  sem.  com.  simp.  in 

L.  et  M.  3  or.  A  cunctis,  Cr.  Praef.  Trin. 

—  V. seq. 

25  R.  2.  S.  Jacobi  dup.  2  cl.  com.  S.  Chris- 
toph.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Ap.  —  In  V. 
com.  seq. 

26  A.  3.  S.  Annœ  dup. 
seq. 

27  R.!*.  S.  Pantaleonis 
nit.  5.   In  M.   2  or.  A  cunctis,  3  ad  libit. 

—  V.  seq. 

28  R.  5.  SS.  Nazarii,  etc.  M.  sem.  In  M.  2 
et  3  or.  ut  heri. — V.  a  cap.  seq.  com. 
praec.  et  SS.  Felicis,  etc. 

29  A.  6.  S.  Marthœ  V.  sem.  com.  simp.  in  L. 
et  M.  3.  or.  A  cunclis.— In  V.  com.  seq. 
et  SS.  Abdon  etc.  Dox.  et  y  pr. 

30  R.  Sab.  De  B.  M.  in  Sab.  Vide  Monit.  5. 
com.  simp.  in  L.  et  M.  3  or.  Spir.  S.  Praef. 
de  B.  —  V.  seq.  com.  Dom.  Ant.  de  Sab. 
aute  Dom.  1.  Aug, 


:îi 


maj.  —  In  V.  com. 
M.  simp.  Vide  Mo- 


592 

A.    Dom.    11.  1   Aug.    S.   Ignatii C.  dup. 
Lecl.   I  N.  Incip.  Parabolœ  de  Dom.  1 
Aug.  9  1.  hom. et  com.  Dom.  in  L.et  M.Cr. 
Praef.  Trin.  Ev.  ult.  Dom.  —  V.  seq.  com. 
S.  Pauli,  prœc.  Dom   et  SS.  Machab. 

ADGUSTUS. 


1 


A.  2.  S.  Pétri  ad  Vinc.  dup.  maj.  9  1. 
simp.  com.  S.  Pauli  et  simp.  in  L.  et  M. 
Cr.  Praef.  Ap.  —In  V.  com.  S.  Pauli,  seq. 
el  S.  Slephnni. 

2  A.  3.  S.  Alphonsi  de  Ligor.  E.  dup.  (ex 
Decr.  10  Sept.  1839)  vide  ad  calcem  Or- 
dinis  pro  Offic.  et  M.  9  I.  (1  ex  2)  elcom. 
simp.  in  L.  et  M.  —  In  V.  com.  seq. 

3  R.k.  Invent.  S.  Stephani  M.  sem.  In  M. 
2  or.  A  cunctis,  3  ad  libit.  —  V.  seq.  com. 
praec. 

k  A.  5.  S.  Dominici  C.  dup.  — V.  seq.  com. 
praec.  Dox.  et  t  Pr- 

5  A.  6.  B.  M.  adNives  dup.  maj.  Cr.  Praef. 
de  B.  in  festiv. —  V.  seq.  com.  prœc.  et 
SS.  Xysli,  etc.  Dox.  et  f.  pr. 

6  .4.  Sab.  Transfiguratio  dup.  maj.  9  1.  et 
com.  simp.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Nalivil. 
—  In  V.  com.  seq.  Dom.  et  S.  Donati. 

7  A.  Dom.  12,2  Aug.  S.  Cajetani  C.  dup.9 
I.  hom.  et  com.  Dom.  etsimp.  in  L.  et  M. 
Cr.  Prœf.  Trin.  Ev.  ult.  Dom.  —In  V. 
com.  Dom.  et  seq. 

8  R.  2.  SS.  Cyriaci, eic.  M.  sem.  In  M.  2  or. 
A  cunclis,  3  ad  libit.  —  In  V.  com.  S. 
Romani. 

9  Vio.  3.  Vig.  De  ea.  Offic.  fer.  et  loco  pr. 
i'<,k  lcction.  ex  I  N.  Dom.  1  Aug.  com. 
simp.  in  L.  Preces  ad  L.  et  Hor.  M.  pr.  9-. 
or.  Fidelium,  3  simp.  —  V.  seq. 

10  R.  h.  S.  LAURENT1I  M.  dup.  2  cl.  cum 
oct.  —  In  V.  comm.  SS.  Tiburt. ,  etc. 

11  R.  5.  De  oct.  sem.  ut  heri  et  loco  pr.  9  1. 
et  com.  simp.  in  L.  et  M.  3  or.  Concède. 
— ■  V.  seq.  com.  oct. 

12  A.  6.  S.  Clarœ  V.  dup.  com.  oct.  in  L. 
et  M.  —  In  V.  com.  oct.  el  SS.  Hippolyli, 
etc. 

13  R.  inOff.  Vio.  in  M.  Sab.  jej.  De  oct.  91. 
hom.  et  com.  Vigil.  Assumpt.  SS.  Hippol. 
etc.  in  L;  M.  Vigil.  sine  Gl.  2  or.  oct.  3 
SS.  Hippol.  etc.  —  V.  de  oct.  acap.de 
Dom.  com.  oct.  et  S.  Eusebii. 

Il  R.  Dom.  13,  3  Aug.  De  ea  sem.  Lect.  I  et 

II  N.    et  octo  Ku,  de  Dom.  3.  Aug.  Beliq. 

Dom.   13,  com.  oct.   el  simp.  in  L.  et  M. 

Cr.   Prœf.   Trin.  —  V.  seq.  Dox  et  f   pr. 

per  oct. 
15  A.  2.  ASSUMPTIO  dup.  1  cl.  Cr.  et  Prœf. 

de  B.  quolid.  per  oct.  —  In  V.  com.  seq. 

A.  3.  S.  Hyacinthi  C.  dup.  com.  2  oct.  in 

L.  et  M.  Cr.  Prœf.  de  B.  —  V.  a  cap.  seq. 

ex  1  V.  or.  pr.  com.  prœc.  et  oct.  Ass. 

17  R.  h.  Octava  S.  Laurent,  dup.  com.  oct. 
in  L.  et.  M.  pr.  Cr.  Prœf.  de  B.  —  In  V. 
com.  oct.  et  S.  Agapiti. 

18  A.  5.  De  oct.  sem.  ut  in  festo  et  loco  pr. 
9  1.  etcom.  simp.  in  L.  et  M.  3or.  deSpir. 
S.  —  V.  de  oct. 

19  A.  6.  De  oct.  In  M.  2  et  3  or.  indic.  post 
M.  festi.  — V.  seq.  Ant.  O  Doctor,  or. 
Doclor.    com.    oct. 


16 


383  CAL 

20  A  Sab.  S.  Bcrnardi  Doctoris  dup.  Lect. 
IN.  de  Script,  occurr.  Lect.  11.  N.  ut  in 
Brev.  loco  pr.  sed  ad.  6a">  adde  ubi  non 
est  :  «  Pius  vero  VIII  Pontifex.  Max.  ex 
Sacrorum  Rituum  Congregationis  consi- 
lio,  sanctum  Bernarduni  univcrsalis  Ec- 
clesiœ  Uoctomm  declaravit  et  confirma- 
vil,  nec  non  Missam  et  Officium  de  Uoc- 
loribus  ab  omnibus  recitari  jussit,  atque 
Indulgenlias  plenarias  quotannis  in  per- 
petuum  Ordinis  Cisterciensium  ecclesias 
visitanlibus  die  ihujus  Sancti  festo  con- 
cessil.  »  Lecl.  III.  N.  de  Corn.  Doclorum 
1°  loco;  com.  oct.  Missa  In  medio.  de 
Corn.  Doct.  Epist.  2°  loco,  Jusius;Cr. 
Prœf.  de  B.  —  V,  seq.  coin,  prœc.  Doni. 
et  oct. 

21  A.  Uom.  14,  4  Aug.  S.  Joachim.  C.  dup. 
maj.  9  I.  hom.  el  coin.  Uom.  et  oct.  in  L. 
et  M.  Cr.  I  raef.  de  15.  Ev.  ull.  Doin.  —  In 
V.  coin.  seq.  ex  I  V,  Uom.  et  SS.  Timo- 
thei,  etc. 

22  A.  2.  Octava  Assumpt.  dup.  9  1.  et  com. 
simp.  in  L.  et  AI.  —  In  V.  com.  seq. 

23  A.  3.  S.  Philippi  Ben.  C.  dup.  Lect.  I  N. 
de  Uom.  4  Aug.  9  I.  hom.  et  coin.  Vig.  iu 
L.  et  M.  Ev.  ull.  Vig.  —  Y.  seq.  com. 
praîc. 

24  R.  4.  S.  Bartholomœi.  dup.  2 cl.  Cr.  Prœf. 
Ap.  —  In  V.  com.  seq. 

25  >A.  5.  S.  Ludovici  C.  In  Gallia  dup.  —  V.  a 

cap.    sey.   coin.    prœc.   et   S.   Zcpbirini. 
(Alibi  sein.  In  M.2or.  A  cnnçlis,  3  ad  lib. 

—  V.  seq.  com.  prœc.  el  S.  Zephirini.) 
â6  A.  6.  S.  Joannœ  Franc.  Citant.  \  id.  dup. 

(21   huj.)  9.   1.    et  com.  simp  in  L.  et  M. 
sine  Cr.  —  V.  a  cap.  seq.  com.  prœc. 

27  A.  Sab.  S.Josepld  Cal.  C.  dup.  —  V.acap. 
seq.  coin.  prœc.  Uom.  el  S.  Hcrmet. 

28  A.  Dom.  15,  5  Aug.  S.  Augnstini  E.  D. 
dup.  9  I.  boni,  et  coin.  dom.  et  simp.  in 
L.    elM.  Cr.  Prœf.  Trin.  Ev.  ull.    Uom. 

—  V.  seq.  com.  prœc.  Uom.  cl  S.  Sabinœ. 

29  7?.  2.  Decoll  S.  Joan.  B.  dup.  maj.  9  I.  et 
coin.  simp.  in  L.  et  M.  —  lu  V.  com.  seq. 
et  SS.  Félicis,  etc. 

30  A.  3.  S.  Bosœ  V.  dup.  9  I.  et  com.  simp. 
in  L.  et  M. — In  V.  a  cap.  seq.  coin, 
prœc. 

31  A.  4.  S.  Raymundi  C.  dup.  —  In  V.  com. 
seq.  et  SS.  12  Fratr. 

SFPTEMBER. 

1  A.  5.  S.  /Egidii  Ab.  simp.  Vide  Munit.  5. 
com.  12  Fratr.  in  L.  In  M.  2  or.  Fidelium, 
3  12  Fratr.  —  V.  seq. 

2  A.  6.  S.  Stephani  C.  sem.  In  M.  2 or.  A 
cunclis,  3  ad  lib.  —  In  V.  com.  seq.  Uox. 
et  t  pr. 

3  A.  Sab.  De  B.  M.  in  Sab.  Vide  Monit.  5. 
In  M.  2  or.  de  Spir.  S.  3  Eccles.  ?el  Pap. 
Prœf.  de  B.  —  V.  de  jsalt.  a  cap.  do 
Uom . 

4  Vir.  Uom.  16,  1  Sept.  Ds  ea  sem.  Lect.  I 
et  II  N.  el  oclo  r\ii)  de  Uom.  1.  Sepl.  Reliq. 
de  Uom.  16.  In  AI.  2  el  3  or.  indic.  Cr. 
Prœf.  Trin.  —  In  V.  com.  seq. 

b  A.  2.  S.  Laurentii  Just.  E.  sem.  In  M.  2 
or.  A  cunclis,  3  ad  lib.  —  V.  de  eodem 

DICTIONNAIRE    DES    KlTES    SACRÉS.    I. 


CAL 


30'. 


6  Vir.  3.  Deçà.  AL  Uom  prœc.  sine  Cr.  — 
V.  Ter. 

7  Vir.  4.  De  ea.  AI.  ut  beri.  —  Y.  seq.  Box, 
el  $  pr.  per  oct. 

8  A.  5.  NATIVIT.  B.  AI.  dup.  2  cl.  91.  et 
com.  S.  Adriani  in  L.  et  AI.  Cr.  Prœf.  de 
B.  per  oct.  —  In  V.  com.   S.  Gorgon. 

9  A.  6.  De  oct.  ut  heri.  et  loco  pr.  9  I. 
el  coin.  simp.  in  L.  et  AI.  3  or.  de  Spir. 
S.  —  V.  seq.  com.  oct. 

10  A.  Sab.  S.  Nico'aiTol.  C.  dup.  com.  oct. 
in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  de  B.  —  V.  seq. 
com.  prœc.  Uom.  et  SS.  Proti,  etc. 

11  A.  Uom.  17,  2  Sepl.  SS.  NOM.  AIARI.E 
dup.  maj.  (posl  8  liuj.)  9  I.  hom.  et  com. 
Uom.  et  simp.  in  L.  el  AI.  Cr.  Prœf.  de  B. 
in  festiv.  Ev.  ull.  Uom.  —  In  V.  com. 
Uom. 

12  A.  2.  De  oct.  sem.  In  AI.  2  et  3  or.  indic. 
post.  AI.  festi.  —  V.  de  oct. 

13  A.  3.  De  oct.  ut  heri  —  V.  seq.  com.  ocl. 

14  B.  4.  Exaliatio  S.  Crucis  dup.  maj.  com. 
ocl.  in  L.  et  AI.  Cr.  Prœf.  de  Cruce.  — In 
Y.  com.  seq.  ex  1  V.  et  S.  Nicomed. 

13  A.  5.  Octava  Nativ.  B.  M.  dup.  9  I.  et 
com.  simp.  in  L.  et  AI.  —  lu  V.  com.  seq. 
el  SS.  Euphem.,  etc. 

16  R.  6.  SS.  Cornelii  elc.  M.  sein.  9  I.  et  com. 
simp.  in  L.  et  M.  3  or.  A  cunclis.  —  V. 
seq.  coin.  prœc. 

17  A.  Sab.  Imprtssio  Slig.  dup.  —  Y.  seq. 
com.  prœc.  cl  Boni.  Uox.  et  *  pr. 

13  A.  Uom.  18.  3  Sept.  Vil  Dolor.  B.  M. 
dup.  maj.  (Off.  el  AL  post  15  huj.)  9  I. 
hom.  et  com.  Uom.  in  L.  et  M.  quœ,  si  non 
indic.  loco  pr.  ul  fer.  6  posl  Uom.  Pass. 
Cr.  Prœf.  do  B.  in  Iransfix.  Ev.  ult.  Uom. 
—  In  V.  com.  seq.  el  Dom. 

19  R.  2.  SS.  Jnnuanï,  elc.  M. dup.  Lect.  I  N. 
de  Dom.  3  Sept.  —  V.  a  cap.  seq.  com. 
prœc. 

20  R.  3.  SS.  Euslachii,  elc.  M. dup.  9  1.  hom. 
et  com.  Vig.  in  L.  et  AL  Ev.  ult,  Vig. — 
V.  seq.  com.  prœc. 

21  R.  4.  Q  T.  jej.  S.  Matthœi  dup.  2  cl. 
9  I.  hom.  et  coin.  fer.  in  L.  et  AL  Cr.  Prœf. 
Ap.  Ev.  ult.  fer.  —  In  V.  com.  seq.  et  SS. 
Mauritii,  etc. 

22  A.  5.  S.  Thomœ  Vill.  E.  dup.  9  I.  et  com. 
simp.  in  L.  el  M.  —  In  V.  com.  seq.  et 
S.  Theclœ. 

23  R.  6.  Q  T.  jej.  S.  Uni  M.  sem.  9  1.  hom. 
et  com.  fer.  et  simp.  in  L.  elAI.Ev.  ult. 
fer. —  V.  seq.  coin.  prœc.  Dox.  et  f  pr. 

24  A.  Sab.  Q  T.  jej.  B.  M.  de  Merccde  dup. 
maj.  9  I.  hom.  et  com.  fer.  in  L.  el  M. 
Cr.  Prœf.  deB.  in  fosliv.  Ev.  ult.  fer.  — 
lu  V.  coin.  Uom. 

25  Vir.  Dom.  19,  4  Sepl.  De  ea  sem.  Lect.  I 
el  II  N.  el  oclo  i^.  de  Dom.  4  Sept.  Reiiq . 
de  Uom.  19.  In  M.  2  ol  3  or.  indic.  Cr. 
Prœf.  Trin.  —  V.  seq.  com.  Uom.  et  SS 
Cypriani,  etc. 

26  A.  2.  S.  Josephia  Cup.  C.dup.  (18  huj.)  !i 
1.  (I  ex  2)  et  com.  simp.  in  L.  et  M.  —  In 
V.  com.  seq. 

27  R.  3.  SS.  Cosmœ  elc.  M.  sem.  In  M.  2  or 

13 


S95  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  R1TFS  SACRES.  300 

A  cunclis.  3  ad  libil.—  V.  a  cap.  seq.  coni.      18  R.  3.  S.  Lucœ  Ev.  dup.  2.  cl.  Cr.Prœf. 
prœc 


8 


il 


il 


12 
13 


16 


n 


(9  huj.) 
—  V.  de 


20 
21 


23 


24 


28  R.  4.  S.  Yenceslai  M.   sem.  In  M.  2  et  3      19 
or.  ut  heri.  —  V.  seq. 

29  A.  5.DEDIC.  S.  MICH.  dupl.  2  cl.  Cr.  — 
In  V.  com.  seq. 

30  A.  O.S.  Hieronymi  V.  dup.  Cr.  In  Gallia 
V.  a  cap.  seq.  com.  prœc.  (Alibi  In  V. 
com.  seq.) 

OCTOBER. 

1  A.  Sab.  S.  RemigiiE.  In  Gallia  dup.  (Ali- 
bi sem.  ad  libil.  vel.  simpl.  de  prœcepto, 
2  or.  A  cunclis  3  nd  lib.)  Lect.  1  N.  de 
Dom.  5  Sept.  lect.  4a  pr.  5*  clC»  Ad  Sancti, 
de  com.  r}  5  et  6.  Lect.  III  N.  de  Com.  1° 
loco.  —  V.  seq.  com.  prœc.  et  Dom,  Ant. 
de  Sab.  ante  Dom.  1  Oct.  Dox.  et  f  pr. 

2  4.  Dom.  20,  1  Oct.  Solem.  Rosarii  dup. 
maj.  9  1.  boni,  et  com.  Dom.  in  L.  et  M. 
Cr.  Prœf.  de  B.  in  Solemnit.  Ev.  ult.  Dom. 

—  In  V.  com.  seq.  et  Dom. 

3  A.  2.  SS.  Angelor.  Cust.  dup.  (heri)  Cr. 

—  In  V.  com.  seq. 

4  A.  3.  S.  Francisci  C.  dup.  —  In  V.  com. 
seq. 

5  R.  4.  SS.  Placidi,  elc.  M.  simp.  Vide  Mo- 
nit.  5.  Lect.  1"  et  2"  de  Dom.  1  Oct.  In 
M.  2  or.  Fidelium,  3a  A  cunctis.  —  V. 
seq. 

G  A.  5.  S.  Rrunonis  C.  dup.  —  In  V.  com. 

seq.  et  SS.  Sergii,  elc. 
7  A.  G.  S.  Marci  P.  simpl.  Vide  Monit.  5. 

coin,  allerius  simp.  in  L.   et  M.  3  or.  A 

cunctis  —  V.  seq. 

A.   Sab.   S.   Rirgiltœ  Vid.  dup.  —  In  V. 

com.  Dom.  (Parisiis  V.  seq.  com.  prœc.  et 

Dom.) 

Vir.  Dom.  21,  2  Oct.  De  ea  sem.  Ad  Mat. 

hym.  Primo  die,  et  ad  L.  Sterne,  et  ita 

in  Dom.  usq.  ad  Adv.  Lecl.  I  et  II  N.    et 

octo  ^.  de  Dom.  2.  Oct.  Reliq.  de  Dom. 

21.  In  M.  2  et  3  or.  indic.  Cr.  Praef.  Trin. 

—  In  V.  com.  seq. 
Parisiis,  R.  SS.  Dionysii,  elc.  M.  dup. 

maj.   Lect.  1  N.  Fralres  debilores  ;  9  1. 
boni,  et  com.  Dom.  in  L.  et  M.  Cr.  Praef. 
Trin.  Ev.  ult.  Dom.  —  In  V.  com.  Dom. 
et  seq. 
10  A.  2.  S.  Francisci  Rorg.  C.  sem.  In  M.  2 
or.  A  cunclis,  3  ad  lîbit.  —  V.  a  cap.  seq. 
com.  praec.  (Parisiis  V.  de  eod.) 
R.  3.  SS.  Dionysii,  etc.  M.  sem. 
In  M.  2  or.  A  cunclis,  3  ad  lib. 
eod. 

Parisiis,  Vir.  de  fer. 
Vir.  4.  De  ea.  —  V.  seq. 
A.  5.  S.  Eduardi  C.  sem.  In  M.  2  or.   A 
cunclis,  3  ad  libil.  —  V.  seq.  com.  prœc. 

14  R.  G.  S.  Callisli  M.  dup.  —  V.  a  cap.  seq. 
com.  prœc. 

15  A.  Sab.  S.  Theresiœ  V.  dup.  —  In  V. 
com.  Dom. 

Vir.  Dom. 22.,  3  Oci.Deea  sem.  Lecl.I  et 
II  N.  et  octo  1^  de  Dom.  3.  Ocl.  Reliq. 
île  Dom.  22.  In  M.  2  et  3  or.  indic.  Cr. 
Prœf.  Trin.  —  In  V.  coin.  seq. 
A.  2.  S.  Hedvigis  Vid.  sem.  In  M.  2  or. 
A  cunctis,  3  ad  lib.— V.  seq. 


18  R.  3.  S.  Lucœ  Ev.  dup 
Ap.  —  In  V.  com.  seq. 
A.  4.  S.  Pétri  de  Aie.  C.  dup.  —  V.  acap. 
seq.  com.  prœc. 

A  5.  S.  Joannis  Cant.  C.  dup.  —  In  V. 
com.  seq.  el  SS.  Ursulœ,  etc. 
A.  G.  Hilarionis  Ab.  simp.  Vide  Monit.  5. 
com.  simp.  in  L.  cl  M.  3  or.  A  cunclis.  — 
V.  fer.  a  cap.  soq.  Dox.  et  J  pr. 

22  A.  Sab.  De  R.  M.  in  Sab.  Vide  Monit.  5. 
In  M.  2  or.  de  Spir.  S.  3.  Eccl.  vcl  Pap. 
Prœf.  de  B.  —  V.  de  psalt.  a  cap.  de  Dom. 
Vir.  Dom.  23,  4  Oct.  De  ea  sem.  Lecl.  I 
et  II  N.  et  oclo  ^  de  Dom.  4.  Oct.  Re- 
liq. Dom.  23;  In  M.  2  et  3  or.  indic.  Cr 
Prœf.  Trin.  —  V.  de  Dom. 
Vir.  2.  De  ea.  M.  Dom.  prœc.  sine  Cr.  2  or 
Fidelium,  3  A  cunclis.  —  V.  fer  a  cap 
seq. 

23  R.  3.  SS.  Chrysanti,  etc.  M.  simp.  Vide 
Monit.  5.  In  M.  2  or.  A  cunclis,  3 ad  lib 
—  V  fer.  a  cap.  seq. 

25  7?.  4.  S.  Evaristi  M.  simp.  Vide  Monit 
S.  In  M.  2  or.  A  cunclis,  3  ad  lib.  —  V 
fer. 

27  Vio.  5  Vigil.  De  ea.  Offic.  fer.  et  loco  pr. 
Prcces  ad  L.  et  Hor.  M.  Vigil.  2  et  3  or. 
indic.  V.  seq. 

28  R  6.  SS.  Simonis  et  Judœ  dup.  2.  cl.  Cr. 
Prœf.  Ap. —  In  V.  com.  seq.  Dox.  et  f  pr. 
A  Sab.  De  R.  M.  in  Sab.  Vide  Monit.  5. 
Duœ  priores  Lect.  de  fer.  3  *>ost  Dom.  5 
Oct.  In  M.  2  or.  de  Spir.  S.  3.  Eccles.  vel 
Pap.  Prœf.  de  B.  —  V.  de  psalt.  a  cap.  de 
Dom.  Ant.  ex  Sab.  anle  Dom.  1  Nov.  or. 
Dom.  4  post  Epiph. 

Vir.  Dom.  1  Nov.  De  ea  sem.  Lect.  I  et  II 
N.  et  octo  ^  de  Dom.  1  Nov.;  Reliq.  de 
Dom.  4.  post  Epiph.  M.  Dom.  4»,  elc.  po- 
sita  post  Dom  24  post  Pent.  2  et  3  or.  in- 
dic. Cr.  Prœf.  Trin.  —  V.  de  ead.  Dom. 

Vio.  2  Vigil  jej.  Deea  Offic.  fer.  et  loco 
pr.  Preces  ad  L.  et  Hor.  M.  Vigil.  2  or. 
Fidelium,  3  de  Spir.  S.  —  V.  seq. 

NOVEMBER. 

1  A.  3.  FEST.  OMNIUM  SS.  dup.  1  cl.  Cr. 
per  oct.  —  Post  V.  festi,  V.  Def  juxta 
rubr.  pr. 

2  A.  4.  De  oct  sem.  ut  heri  et  loco  pr. 
COM.  OMN.  DEF.  Posl.  L.  diei,  cticuiit. 
Mal.  et  L.  Def.  (quœ  privatim  pridie  recil. 
pnss.  )  ut  ibi  nol.  M.  de  Req.  la  in  Ordine, 
Dies  irœ.  HodieM.  omnes  sunt  privileg. 
1701.— V.  de  ocl. 

3  A.  5.  De  oct.  sem.  In  M.  2  et  3  or.  indic. 
post  M.  festi.  —  V.  seq.  com.  octet  SS. 
Vilalis,  elc. 

4  A.  G.  S.  Caroli  E.  dup.  9  I.  simp.  com. 
ocl,  et  simp.  in  L.  el  M.  Cr.— In  V.  com. 
oct. 

5  A.  Sab.  De  oct.  ut  3  huj.— V. 
Ant.  de  Sab.  anle  Dom.  3  Nov 
5  post.  Epiph.  com.  oct. 

G  A.  Dom.  3  Nov.  De  ea  sem.  ut  in  psalt. 
Lect.  I  et  li  N.  et  oclo  î^iî].  de  Dom.  3. 
Nov.;  Reliq.  de  Dom.  5.  post.  Epiph. 
cum.  oct.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Trin.— lu 
V.  com.  oct. 


29 


30 


31 


a  cap.  seq. 
or.  Dom.; 


.',07 


CAL 


CAL 


593 


7  A.  2.  De  net.  ut  3  huj.— V.  seq.  ex  1.  V. 

corn.  SS.  4  Coronat. 

8  A.  3  Octava   omn.  SS.  dup.   0  I.  et   corn. 

simp.  in  L.  et  M. — V.  a  cap.  seq.  corn, 
prœc.  cl  S.  Theodori. 

9  A.  4.  Dedic.  Bas.  Sulv.   dup.  9  1.  et  com. 

simp.  in  L.  et  M.  Cr.  In  Sécréta  omitt. 
parenth.  quoties  celebr.  extra  cam  Ec- 
cles.  de  qua  fit  Dedic. — V.  a  cap.  seq. 
com.  prœc.  et  SS.  Triphon.,  etc. 

10  A.  5.  S.  Andreœ  Avel.  C.  dup.  9  1.  et  com. 
simp.  in  L.  et  M. — V.  a  cap.  seq.  com. 
prœc.  et  S.  Menus. 

11  A.  G.  S.  Martini  E.  dup.  9  1.  et  com. 
simp.   in   L.    et  M.    —  In    V.  com.  seq. 

12  R.  Sab.  S.  Martini  M.  sem.  In  M.  2  or.  A 
cunclis,  3  ad  lib.  —  Ubi  vigent  Concor- 
data  Galliœ  V.  seq.  com.  Dom.  or.  Dom. 
0  posl  Epiph. — Alibi  V.  a  cap.  de  Dom. 
or.  Dom.  C  post  Epiph.  com.  prœc. 

13  Dom.  4.  Nov.  A.  Ubi  vigent,  etc.  DEDICA- 
TIO  ECCLES.  dup.  Ici.  cum  oct.  9.  1.  boni, 
et  coin.  Dom.  6  post  Epiph.  in  L.  et  M. 
Cr.  Prœf.  Trin.  Ev.  oit.  Dom.  — In  V. 
com.  cjusd.  Dom.  G  et  seq. 

Alibi,  Vir.  De  ea  sem.  Lect.  I  et  II  N.  et 
oct.  iî|i3  De  Dom.  4  Nov.  Reliq.  de  Dom.  6 
post.  Epiph.  In  M.  posita  post  Dom.  24  post 
Pent.  2  et  3  or.  indic.  Cr.  Prœf.  Trin.  — In  V. 
com.  seq. 

H  A.  2.  S.  Didaci  C  sem.  (heri)  Ubi  vi- 
gent, etc.  Lect.  I  N.  de  Dom.  4  Nov.  com. 
oct.  in  L.  et  M.  3  or.  Concède,  Cr.  (Alibi, 

2  or.  A  cunctis,  3  ad  lib.  )  —  V.  seq. 
com.  prœc.  (et  oct.  ubi ) 

15  A.  3.  S.  Gerlrudis  V.  dup.  (com.  oct.  in 
L.  et  M.  et  in  V.  ubi  fil  de  ea.  et  Cr.) 

1G  A.  4.  Ubi  vigent...  De  k  die  inf.  oct.  sem. 
ut  in  feslo  et  loco  pr.  In  M.  2  or.  Concède, 

3  Eccles.  vel  Pap.  Cr. — V.  a  cap.  seq.  com. 
oct. 

Alibi,  Vir.  De  feria.  In  M.  Dom.  prœc. 

sine  Cr.  2  or.  Fidelium,  3  A  cunctis.— V. 

seq. 
17  A.  5.  S.  Gregorii  Th.  E.  sem.  com.  oct. 

ubi...  in  L.  et  M.  3  or.  Concède,  Cr.  (Alibi, 

2  or.  A  cunclis  3  ad  lib.)  —  V.  seq.  com. 

prœ,:.  (et  oct.  ubi or.  de  die  Conse- 

cral.). 
1S  A.  G.  Dedic.  Bas.  SS.  Apost.  dup.  (com. 

oct.  ubi...  in  L.  et  M.)  Ci^ — V.  a  cap.  seq. 

com.  prœc.  (oct.  ubi...)  et  S.  Ponliani. 

19  A.  Sab.  S.  Elisabeth  V.  dup.  Lect.  la  fn- 
cip.  Abdias  de  fer.  prœc.  2a  cl  3a  Incip. 
Jonasdeh-acfer.9  l.et  com.  (oct. ubi. ..Cr.) 
simp.  in  L.  et  M. — V.  a  cap.  seq.  com. 
prœc.  et  Dom. 

20  A.  Dom.  ullima  post  Pent.  5  Nov.  Ubi  vi- 
gent, etc.  Octava  Dedic. dup.  Alibi,  S.  Fe- 
licis  C.  dup.  ubique  9  I.  hom.  et  com. 
Dom.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Trin.  Ev.  ult. 
Dom. — V.  seq.  com.  prœc.  et  Dom.  Dox. 
et  f  pr. 

21  A.  2.  Prœsentatio  B.  M.  dup.  maj.  Cr. 
Prœf.  de  B.  —  In  V.  com.  seq. 

22  R.  3.  S.  Cœciliœ  V.  dup.  —  V.  a  cap. 
seq.  com.  prœc.  et  S.  Folicit. 

23  R.  4  S.  Clementis  M.  dup.  —  V.  a  cap. 
seq.  com.  prœc.  et  S.  Chrysogoni. 


24  A.  5.  S.  Joannisa.Cru  C.  dup.  Lect.  I  N- 
Ubi  vigent  clc.  1^  lncip.  Mirhœas  de  Dom. 
5  Nov.  2aNahum,  1er.  2;  3>  Habacuc, 
Ter.  3.  Alibi  la  Naluim,  2a  Habacuc,  3a So- 
pbonias.  9  1.  et  com.  simp.  —  V.  a  cap. 
seq.  com.  prœc. 

25  R.  6.  S.  Catharinœ  V.  dup.  Ubi  vigent. 
clc.  lect.  la  lncip.  Sopbonias  ,  fer.  4 
2a  Aggœus,  fer.  5.  3a  Zachar.  de  bac  fer 
Alibi,  la  Aggœus,  2a  et  3a  Zacbarias. — 
Ubi  vigent,  etc.  V.  a  cap.  seq.  com.  pr.cc. 
et  S.  Pétri.  Alibi  in  V.  com.  seq.  et  S. 
Pétri. 

2G  A.  Sab.  Ubi  vigent,  etc.  S.  Felicis  C.  dup. 
(20  huj.)  9  I.  et  com.  simp.  in  L.  et  M.— 
In  V.  com.  Dom. 

Alibi,  De  B.  M.  in  Sab,  com.  simp.  in 
L.  et  M.  3  or.  de  Spir.  S.  Prœf.  de  1$.  —  V. 
de  psalt.  a  cap.  de  Dom. 

1  Hic  cessant  Suffr.  SS.  usq.  ad  14  Jan. 
In  fine  Complet.  Aima  Redemploris. 

27  Yio.  Dom.  1  Advent.  De  ea,  sem.  Omn. 
indic.  loco  pr.  ad  l'rim.  t  Qui  ventiirus, 
quolid.  usq.  ad  Nativil.  excepta  oct.  Con- 
cept. In  M.  2  et  3  or.  indic.  Cr.  Prœf. 
Trin.— V.  de  Dom. 

28  Via  2.  De  ea.  ^  ide  rubr.  huj.  fer.  ubi 
omn.  indic.  M.  Dom.  prœc.  omissis  Allel. 
et  Cr.  2  or.  Fidelium,  3  Deus  qui  de  B. 
V.  fer.  com.  S.  Salurnini. 

29  Vio  3.  De  ea.  Ol'lic.  ordinat.  ut  heri,  com. 
simp.  in  L.  M.  Vig.  S.  Andreœ.  2  or. 
Dom.  prœc.  3  S.  Salurnini.  —  V.  seq. 
com.  fer.  (com.  fer.  in  Adv.  fit  per  Anl. 
pr.  et  $  ac  or.  Dom.  prac.  nisi  pr.  ha- 
beatur.) 

30  R.  4.  S.  Andreœ  dup.  2.  cl.  com.  fer.  in 
L.  et  M.  Cr.  Prœf.  Ap. — In  Y.  com.  fer. 

DECEMBER. 

1  Vio.   5.  De  ea.    Offic.    onlinel.   ut  fi  r.  2 

prœc.  M.  Dom.  prœc.  omissis  Allelu.  et 
Cr.  —  V.  seq.  com.  fer. 

2  R.  6.  S.  Bibianœ  V.  M.  sem.  com.  fer.  in 

L.  et  M.  3  or.  Deus  qui  de  B.  —  V.  seq. 
com.  prœc.  et  fer. 

3  A.  Sab.  S.  Francisci  Xav.  C.  dup.  com 

fer.  in  L.  et  M.  —  In  V.  com.  Dom.  et  S. 
Barbara. 

4  Vio.  Dom.  2.  Adv.  De  ea  sem.  com.  simp 

in  L.  et  M.  3  or.  Deus  qui  de  B.  Cr.  Prœf. 
Trin.  —  V.  seq.  com.  Dom.  et  S.  Sabbœ. 

5  A.  2.  S.  Pétri  Chrys.  D.  dup.  (heri)  com. 

fer.  et  simp.  in  L.  et  M.  Cr.  —  V.  a  cap. 
seq.  com.  prœc.  et  fer. 
G  A.  3.  S.  Nicolai  E.  dup.  com.  f.»r.  in  L.et 
M.  —  V.  a  cap.  seq.  com.  prœc.  et  fer. 

7  A.  4.  S.  Ambrosii  E.  D.  dup.  com.  fer.   in 

L.  et  M.  Cr.  —  V.  seq.  com.  prœc.  et  fer. 
Dox.  et  f  pr.  per  oct. 

8  A.  5.   CONCEPTIO  B.  M.  dup.  2  cl.   com. 

fer.  in  L.  et  M.  Cr.  el  Prœf.  de  B.  in  Con- 
cept, (immac.  ubi  est  spéciale  privil.)  per 
oct.  —  In  V.  com.  fer. 

9  A.  G.  De  oet.  sem.  Offic.  et  M.  ut  heri  et 

loco  pr.  com.  fer.  in  L.  et  M.  3  or.  de 
Spir.  S.  —  In  V.  com.  fer.  et  S.  Mel- 
cbiad. 

10  A.  Sab.  De  oct.  com.  fer.  et  simp.  in  L.  et 


rm 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


40C 


Ant.  Exspeclclur; 
-V.  de  psall.a  cap. 
Ant.  O.  SapiciUia, 


M.  —  V.  a  cap.  de  Dom.  com.  oct. 
il  Vio.  Dom.  3.  Adv.  De  ea  setn.  com.  oct.  in 
L.  et  M.  Cr.  Prœf.  de  B.  —  In  V.   com. 
scq.  et  oc!. 

12  A.  2.  S.  Damasi  P.  sem.  (heri)  com.  oct. 
et  fer.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  de  B.  —  V. 
seq.  com.  prœc.  ocl.  et  fer. 

13  R.  3.  S.  Luciœ  V.  M.  dup.  com.  oct.  et 
fer.  in  L.  et  M.  Cr.  Prœf.  de  B.— In  V.com. 
oct.  el  fer. 

I*  A.  (viol,  in  M.)  4.  QT.  jej.   De  oct.  sem. 

fcect.  I.  N.  Ego  Sapienlia;  9  I.  hom.  cl 

com.  fer.  in  L.  Missa  de  fer.  sine  Gl.  2  or. 

•le  oct.  3.  de  Spir.  S.   Cr.  Prœf.  de  B.  — 

V.  scq.  ex  I  V.  com.  fer. 
15  .4.5.  OctavaConc.  dup.  com.  fer.  in  L.  et 

M.  —  In  V.  com.  seq.  et  fer. 
10.  R.  6.  QT.jcj.  S.  Eusebii  M.  sem.  9  1.  hom. 

et  com.  fer.  in  L.  et  M.  3  or.  Deus  qui  de 

B.  —  In  V.  com.  fer. 

17  Vio.  Sab.  QT.  jej.7)e  eo  Invit.  Dom.  prœc. 
hymni,  capitula  ut  in  fer.  2  post  Dom.  1 
Adv.  Reliq.  de  psalt.  temp.  Adv.  et  loco 
pr.  Preces  ad  L.  Hor.  ac  V.  (quando  di- 
cunt  de  fer.)  Ad  L.  et  Hor.  Ant.  Prophe- 
tse,  assignalœ  pro  fer.  4,  quarta  prœier- 
missa,  cu;us  loco  die. 
M.pr.  2  et  3  or.  indic. - 
de  Dom.  ad  Magnif. 
duplicalur. 

18  Vio.  Dom.  4  Adv.  De  ca  sem.  In  M.  et  2 
et  3  or.  indic.  Cr.  Praîf.  Trin.  —  V.  de 
Dom.  Ad  Magnif.  Ant.  O  Adonai,  duplic. 

19  Vio.  2.  De  ea,  ut  17  liuj.  Ad  L.  et  Hor. 
Ant.  Ecce  veniet ,  assign.  pro  fer.  2. 
M.  Dom.  prœc.  omissis  Allel.  cl  Cr.  2  or. 
Fidelium,  3  Deus  qui  de  B.  —  V.  fer.  Ad 
Magnif.  O  Badix,  duplic. 

20  Vio.  3.  Deea,ul  17  huj.Ad  L.  cl  Hor.  Ant. 
Borate  pro  fer.  3.  Missa  Vigil.  S.  Thomœ, 
2  or.  Dom.  prœc.  3.  Deus  qui  de  B.  —  V. 
seq.  com.  fer.  Ant.  O  Clavis. 

21  R.  4.  S.  Thomœ  dup.  2  cl.  com.  fer.  in  L. 
(Ant.  Nolite  tiuiere)  et  M.  Cr.  Prœf.  Ap.  — 
In  V.  com.  fer.  Ant.  O  Oricns. 

22  Vio.  5.  De  ea,  ul  17  huj.  Ad  L.  el  Hor. 
Ant.  De  Sion,  pro  fer.  5.  M.  Dom.  prœc. 
omissis  Allel.  et  Cr.  —  V.  fer.  ad  Magnif. 
O  Rex,  duplic. 

23  Vio.  G.  Déco,  ut  17  huj.  Ad  L.elHor.  Ant. 
Constantes,  pro  fer.  G.  Ad  Rened.  Ant. 
Ecce  compléta;  M.  ul  heri.  —  V.  fer.  ad 
Magnif.  O  Emmanuel,  duplic. 

|  A  die  seq.  inclus,  prohib.  M.  vol.  et 
Rpq.  usq.  ad  14  Jan. 

24  Vio.  Sab. jej. Vigil.  Nativ.  De  ea.  Omn.  in- 
dic. loco  pr.  M.  pr.  sine  Gl.  or.uniea,  sine 
Allel. — V.scq.  Dox.ely.pr.  usq.  ad  Epiph. 

25.  A.  Dom.  (vacal)  NATIYTTAS  D.  N.  J.  C. 
dup.  1.  cl.  In  tribus  M.  Cr.  Prœf.  el  Com- 
mun, (ubi  in  la  M.  die.  Noclem.  sacratiss. 
licet  celebr.  de  die)  pr.  quolid.  per  oct. 
In  3i  M.  Ev.  ult.  Epiph  :  Cum  nalus  essel. 
^  In  U  et  2^  M.  sanguis  accuralius  hau- 
ritur,  calix  puriGcat.  non  abslergitur,  nec 
os  Cclcbrantis  :  digili  abluunlur  modico 
vino  cl  aqua  superinfusa  a  Ministro  non 
in  calicem,  sed  in  vas  aliquod  munduin, 
ad  id  per  Sacristain  in  quolibet  a'.tari  prœ- 


2G 


27 


28 


29, 


30 


31 


paratum,  rum  orationibus  solitis  :  Quod 
ore,  et  Corpus  luum.  (Quas  ablntiones 
suinnt  Celebrans  cum  ablulioue  3e  M.) 
Deinde  calici  superposita  patena  cuui 
hoslia,  sine  purificaiorio,  desuper  palla 
apponilur,  deinde  vélum,  et  ita  relinqui- 
tur  calix  supra  Corporali  explicato,  ut 
initio  M. 

In  V.  com.  seq.  (Dbi  vigent  Concordala 
Galliœ  tantum,  addit.  com.  omnium  SS. 
Mart.  et  etiam  cras  in  L.  M.  et  V,  vide  ad 
calccm  Ont  in.) 

R.  2.  S.  STEPHANI,  dup.  2  cl.  com.  oct, 
in  L.  et  M.  Cr.  —  V.  ul  indic.  coin.  seq. 
et  oct. 

A.  3.  S.  JOANNIS,  dup.  2  cl.  com.  2  oct. 
in  L.  et  M.  Cr.  —  V.  ut  indic.  com.  seq.  et 
2  oct. 

Vio.  4.  SS.  INNOCENT,  dup.  2  cl.  non. 

die.  Te  Deum,  sed  9  ^,  com.  3  oct.  in  L.  et 

M.Cr.  —  V. ulindic.com.  seq.  et  3  oct. 

R.  5.    S.   Thomœ  Cant.   M.    sem.    com. 

et  M.  Cr.  —  V.  sem.  de  Nativ. 

Dom.  inf.  oct.  com.  prœc.  et 

4  oct. 

A.  G.  Offic.  el  M.  de  Dom.  inf.  oct.  Nativ. 
sem.  omn.  not.  com.  4  oct.  in  L.  et  M.  Cr. 
—  V.  dup.  de  Nativ.  a  cap.  seq.  com. 
Dom.  et  4  oct. 

A.  Sab.  S.  Silvestri  P.  dup.  com.  4  oct.  in 
L.et  M.Cr.  Li liera  Ma rtyroî.  proannoseq. 
(Sup.  col.  339).  —  V.  de  Circumcisione. 


4  oct.  in  L 
a  cap.  de 


COMMEMOR.VTIONES 

FACIEND.E  IN  GALLIA  ,  EX  DECRETO  EM1NEN- 
TISSIMI  CARDINALIS  CAPBAHA,  LEGATI  A  LA- 
TERE,    SUB    DIE    9    APR1LIS    1803. 

In  Solemnitate  SS.  Pétri  et  Pauli  Aposto- 
lorum,  fit  Commemornlio  omnium  SS.  Apo- 
stolorum,  in  utrisque  Vesperis  et  Laudibus,  eo 
modo  quo  fiunt  Romœ. 

in  i  vesperis  post  orationem  festi 

Ant.  In  hoc  cognoscent  omnes  quia  disci- 
puli  mei  cslis,  si  dilcelionem  habucrilis  ad 
invicem. 

f  Nimis  honornti  sunt  amici  tui,  Deus  ; 

i^  Niuiisconforlalus  est  principatus  eorum. 
Oratio. 

Exaudi  nos,  D^us  salutaris  nosler,  et  om- 
nium S;inclorum  Aposlolorum  luornm  tuere 
prœsidiis,  quorum  donasti  fidèles  esse  doctri- 
nis  :  (Jui  vivis  el  régnas. 

AD    LAUDES. 

Ant.  Vos  qui  secuti  estis  me,  sedebilis  su- 
per sedes  judicantes  duodecim  tribus  Israël. 

7  In  omnem  lerram  exivit  sonus  eorum, 

iî)  Et  in  fines  orbis  lerrœ  verba  eorum. 

Oratio  ut  supra. 

i\  n  vesperis. 

Ant.  Vos  amici  mei  estis,  si  feccrilis  qiiM 
ego  prœiipio  vobis,  dicil  Dominus. 

y  (Jloriosus  in  Sanclis  suis,  faciens  mi- 
rabilia. 

i^  Hic  Deus  meus,  et  glorificabo  cum. 
Oratio. 

Exaudi  nos,  Deus  salutaris  noster,  cl  om- 
nium Sanclorum  tuorum  Aposlolorum  tuere 


40*  CAL 

prœsidiis;  quorum  donasti  lidelcs  esse  do- 
irinis  :  Qui  vivis  et  rognas. 
Sécréta. 

Gloiuam,    Domine,  Sauclorum   Apostolo- 
rum  tuorum  perpetuain  célébrantes,  qucesu- 
mus  ut  eamdem,   sacris  Mysleriis    cxpiati, 
dignius  celebremus.  Per  Dominum. 
Postcommunio. 

Quœsumus,  omnipolens  Ueus,  ut  Qdeles  lui 
venerandas  assidue  célébrantes  Sanctorum 
Apostolorurn  luorum  passiones,  et  copiam 
inveniant  perpétua;  devolionis ,  et  salulis 
Uîternœ  suffragia  majora  conquuant.  Pcr  Do- 
minum. 
Pro  Commemoratione   omnium  SS.    Martij- 

rum  in  Festo  S.  Stcpkani,  Protomartyrts, 

Ant.  (licencia;. 

IN    I    VESPERIS. 

Ant.  Isti  sunt  Sancli  quos  elegil  Dominu9 
in  oharilale  non  Gela  ;  dcdil  illis  gloriam  sem- 
pilernam. 

f  Jusli  epuientur,  ctcxsullent  inconspcclu 
Dei. 

\}  Et  dclcclentur  in  lœtilia 
O ratio. 

Deus,  qui  glorificaris  in  concilio  Sancto- 
runi Martyrum  tuorum,  rcspice  ad  preccs 
humililalis  nostrœ  ;  ut  quorum  solcmnia  ce- 
lebrainus,  eorum  precibus  adjuvari  nierea- 
uiur.  Per  Dominum. 

AD   LAUDES. 

Ant.  Sancti  tui,  Domine,  semper  bencdi- 
cant  le,  et  gloriam  regni  lui  dicant. 
t  Mirabilis  Deus  in  Sanctis  suis. 
1}  In  Sanctis  ejus  laudate  Deum. 
Oratio  ut  supra. 

IN    II    VESPERIS. 

Ant.  Dico  autcm  vobis  amicis  meis,  ne 
terreamini  ab  his  qui  occidunt  corpus,  ani- 
mam  autem  non  possunl  occiderc. 

^  Justi  autem  in  pcrpeluum  vivent; 

1^  El  apud  Dominum  est  merccs  eorum. 
Oratio. 

Deus,  qui  glorificaris  in  concilio  Sancto- 
rum  Marlvrum  tuorum,  respice  ad  preces 
humilitalis  nostrœ,  ut  quorum  solcmnia  ce- 
lebramus,  eorum  precibus  adjuvari  mcrea- 
mur.  Per  Dominum. 

Sécréta. 

Suscipe,  quœsumus,  Domine,  et  sanctifica 
hoc  Sacrificium  populi  tui,  ut  quod  in  honore 
bealorum  Martyrum  tuorum  oITertur  ad  glo- 
riam, nobis  prosit  ad  veniam.  Pcr  Dominum. 
,  Postcommunio. 

Pr;ESta,  quœsumus,  omnipolens  Deus,  ut 
non  desinant  Sancti  tui  pro  noslris  libi  sup- 
plicare  peccalis,  a  quibus  voluisli  pro  pecca- 
loribus  exorari.  Pcr  Dominum. 

DIE    II    AUGUSTI. 

S.  ALPHONSI  MARI/E  DE  l.IGOMO,  CONE.  PONT. 

Duplex. 

Omnia  de  Communi  Conf.  Ponlif.  prœtcr 
sequentia. 

Oratio. 
Deus,  qui  per  bcalum  Alplionsuuï  Mariam 


CM. 


Itfi 


Confcssorem  luum  ulque  l'ontiliccm  anima- 
rum  zelo  succensum  Ecclcsiam  tuam  nota 
proie  fecundaxi,  quœsumus,  ut  ejus  salula- 
ribus  monilis  edocli,  et  exemplis  roborati, 
ad  te  perveuire  féliciter  valeamus.  Pcr  Do- 
minum. 

Lcct.  I  Noct.  de  Script,  occur. 

IN    II    NOCTURNO 

Leclio   IV. 

Alphonsus  Maria  de  LigorioNeapoli  nobi- 
libus  pareniibus  natus,  ab  ineunle  ;eiale  non 
obscura  prœbuit  sanclitatis  indicia.  Eum  ad- 
huc  infanlem  eum  parentes  obtulissent  bcalo 
Francisco  de  Hieronymo  c  Societatc  Jcsu,  is 
bene  preratus  edixit  cumdem  ad  nonagesi- 
mum  usque  annum  perventurum,  ad  Episco- 
palem  dignitalem  eveclum  iii;  maximoqùe 
Ecclesiœbonofulurum.  Jam  tum  a  puerilia  a 
luilis  abhorrens,  nobilcs  ephebos  ad   Chri- 
slianam  modestiam  verbo  et  exemplo  compo- 
nebat.   Adolescens  ,  dalo  piis  Sodalitalibus 
nomine,  in  publicis  nosocomiis  œgrolis  inser- 
vire,  jugi  in  templis  orationi  vacare,  oc  sacra 
Mysteria  fréquenter  obire  in  deliciis  habebat. 
Pietatem  lilterarum  sludiis  adeo  conjunxit, 
ut  sexdeciin  vix  annos  naïus,  utriusque  juris 
laurcam  in  patria  Universilate  l'ueiit  assecu- 
tus.Patri  obtemperans,  causarum  palrocinia 
suscepit,  in  quo  munere  obeundo,  etsi  ma- 
gnam  sibi  laudem  comparasset,  Fori  tameu 
pericula  expertus,  ejusmodi  vilœ  inslilulum 
ultro  dimisit.  Spreto  igitur  prœclaro  conjugio 
sibi  a  pâtre  proposito  ,  avita  primogenitura 
abdicata,  et  ad   aram  Virginis  de   Mercedo 
ense  suspenso,  divinis  ministeriis  se  manci- 
p;ivit.  Saccrdos  faclus  tanto  zelo  irruit  in  vi- 
tia,  ut  apostolico  munere  fungens,  hue  illuc 
pervolans ,   ingénies    perditorum    hominum 
conversiones  perageret.Paupcrum  prœsertim 
et  ruricolaruui  miseratus,  Congregationcm 
Preshyterorum  instituit  sanctissimj  Utdem- 
ploris,  qui  ipsum  Redcmplorem  seculi,  pcr 
agros,  pagos  et  castella,  pauperibus  evange- 
lizarent. 

Leclio  V. 
Ne  autem  a  proposito  umquam  diverteret, 
perpetuo  se  voto  ohslrinxit  nullam  temporis 
jacturam  facicudi.  Ilinc  animarum  zelo  suc- 
census,  tum  divini  verbi  prœdicalione,  tum 
scriplis  sacra  eruditione  et  pietate  refertis 
animas  Christo  lucrifaceie  ,  et  ad  perfeclio- 
rcm  vitam  adducere  studuit.  Mirum  sano 
quot  odia  exstinxcrit,  quoi  devios  ad  rectum 
salutis  iter  revocaverit.  Dei  Genitricis  cul  lût" 
eximius,  de  illius  laudibus  librum  edidit,  ac 
de  iis  dum  ferventius  concionando  disscrit  a 
Virginis  imagine  in  eum  immisso  miro  splen- 
dorc,  tolus  facie  coruscarc,  et  in  cx.st.isim 
rapi  coram  universo  populo  non  semel  visus 
est.  Dominii œ  Passioois  et  sacrae  Fucharistiœ 
contcmplator  assiduus,  ejus  cullum  mirifico 
propagavit.  Dum  iero  ad  ejus  aram  oraret, 
vcl  Sacrum  faceret,  quod  numquam  omisit, 
prœ  amoris  vehemeislia,  vel  ser.iphicis  li- 
quescebat  ardoribus,  vcl  insolitis  quatieha- 
tur  motibus,  vel  abslrahcbalur  a  sensibus. 
Mirant  viitc  innocentiam,  quam  nulla  uui- 


405 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMU 


quam  lethali  labe  fœdavit,  pari  cura  pœni- 
tentia  socians,  corpus  suum  inedia,  ferreis 
catenis,  ciliciis,  cruenlaque  flagellalione  ca- 
sligabat.  Inler  liaîc  propheliœ,  scrutations 
tordium,  bilocalionis  et  miraculorum  donis 
inclaruit. 

Lectio  VI 

Ab  ecclesiaslicis  dignitatibus  sibi  oblatis 
conslantissime  abhorruit.  At  démentis  XIII 
pontificis  auctorilate  coactus,  sanctœ  Agathre 
Gothorum  Ecclesiam  gubernandam  suscepit. 
Episcopus  exlernum  dumlaxat  habilum,  non 
auiem  severam  vivendi  ralionem  immutavit. 
Eadem  frugalitas,  summus  Christian»  disci- 
plina3  zelus,  impensum  in  vitiis  cuercendis, 
arcendisque  erroribus,  et  in  reliquis  paslora- 
libus  muneribus  obeundis,  studium.  Liberalis 
in  paupercs.omnes  Lcclesiœproventusiisdem 
distribuebat,  ac  urgente  annonœ  charitate  , 
ipsam  domeslicam  supellectilem  in  alcndis 
famelicis  erogavit.  Omnibus  omnia  faclus, 
sanctimoniales  ad  perfecliorem  vivendi  for- 
inam  redegit ,  suœque  congregationis  Mo- 
nialium  monasleriuni  conslituendumcuravit. 
Episcopatu  ob  graves  habilualesque  morbos 
dimisso,  ad  alumnos  suos,  a  quibus  pauper 
discesserat,  revertitur  pauper.  Dcmum  quam- 
vis  senio  laboribusquc,  diuturna  alhritidc, 
aliisque  gravissimis  morbis  fractus  corpore, 
spirilu  tameu  alacrior  de  cœlestibus  rébus 
disserendi  aut  scribendi  finem  numquam  ad- 
hihuil.donec  nonagenarius,  KalendisAugusli 
anno  millesimo  seplingentesimo  octogesimo 
septimo,  Nuceriœ  Paganorum,  inter  suorum 
alumnorum  lacrymas  placidissime  exspiravit. 
Eu  m  inde  virtulibus  et  miraculis  clarum  Pius 
VII  ponlifex  maximus  anno  millesimo  octin- 
gcnlesimodecimo  sexto  bealorum  fastisascri- 
psit,  novisque  fulgenleui  signis  Gregorius  XVI 
in  festo  SS.  Trinitatis  anno  millesimo  oclin- 
genlesimo  trigesimo  nono  solenini  rilu  san- 
ctorum  catalogo  accensuit. 

In  III  Nocturno  homilia  sancli  Grcgorii 
papœ  in  Evanyelium  Designavit  Dominus  de 
communi  evangelistarum ,  cum  iî^.  de  com- 
muai Conf.  Puni.  Et  IX  lectio  (de  duab.  fit 
unu)  de  sancto  Slepliuno  pop.  et  mort,  cum 
cjus  coin,  in  Laud. 

M  issu  propria,  aut  si  non  liabeatur,  Statuit 
ei  Dominus  de  communi  primo  loco  ,  cum 
commemor.  sancli  Slephani,  et  evangelio  De- 
signavit ut  in  fe.sto  sancli  Ignatii  31  Jidii. 

In  II  Yesp.  coin.  Inv.  sancli  Slephani 
l'rotomart. 


CALICE. 

Calice,  vase  destiné  à  la  consécration  «le 
l'eucharistie  pour  l'espèce  du  vin.  Il  doit  être 
en  or  ou  en  argent,  ou  du  inoins  avoir  la 

(1)  Quant  a  l'office,  la  congrégation  dos  Rites  doit  être 
Consultée,  si  le  pape  n'a  pas  institué  une  fête  avec,  office, 
pour  toute  l'Eglise,  et  qu'on  ne  soit  pas  du  nombre  de 
ceu»  qui  ont  eu  une  concession  spéciale,  ou  qui  ont  ehoisj 
ci!  saint  pour  patron  selon  U's  règles;  ou  qui  ont  une  église 
dédiée  à  son  honneur,  ou  des  reliques  insignes  du  mémo 
Uinl.  L'Eglise  ayant  lixé  a  iliaque  jour  miu  ouîuc,  ou  ne 


NIES  ET  DES  RITES  SACRES.  UH 

coupe  en  argent,  dorée  en  dedans.  Il  doit 
être  consacré  par  l'évêque,  non-seulement 
quand  il  est  neuf,  mais  encore,  quand  il  a 
été  doré  de  nouveau  en  dedans,  ainsi  que 
l'a  déclaré  tout  récemment  en  1845  la  con- 
grégation des  llites.  Voy.  l'Ami  de  la  religion, 
n°  il32.  Voy.  aussi  les  art.  Messe.  Sacrifice, 
Propreté. 

CALOTTE. 

Calotte,  espèce  de  vêlement  pour  la  tête. 
On  doit  la  quitter,  dans  le  chœur,  quand  ou 
est  aspergé  ou  encensé^  pendant  le  chant 
de  l'Evangile,  depuis  le  'Sanclus  jusqu'à  la 
communion  inclusivement,  quand  on  sert  à 
l'autel, quand  on  reçoit  la  bénédiction  du  prê- 
tre ou  de  l'évêque,  quand  le  saint  sacrement 
est  exposé,  quand  il  est  porté  processionnel- 
lement,  etc.  (  Voy.  les  art.  Office  divin, 
Procession,  Messe,  etc.) 

CAMAIL 

Camail,  sorte  d'habit  de  chœur  dont  lu 
forme,  la  couleur  et  l'usage  ont  beaucoup 
varié.  Voy.  le  Dictionnaire  liturgique. 

CANON. 

Canon,  c'est-à-dire  règle.  On  a  donné  ce 
nom  surtout  aux  règles  tracées  dans  les 
conciles  généraux  ou  particuliers  :  sous  ce 
rapport,  c'est  une  matière  de  droit  canoni- 
que. Pour  ce  qui  concerne  la  liturgie,  plu- 
sieurs Bréviaires  de  France  ont  placé  à  la 
fin  de  prime  une  leçon  courte,  puisée  souvent 
dans  les  conciles,  pour  présenter  ainsi,  dans 
le  courant  de  l'année  un  sommaire  de  droit 
canonique.  On  a  remarqué  avec  peine  que 
les  écrils  des  papes  y  sont  peu  cités,  mais 
qu'on  n'y  a  pas  oublié  ce  qui  concerne  la 
réforme  du  Bréviaire ,  sans  ajouter  ce  que 
le  pape  saint  Pie  V  a  statué  à  ce  sujet. 

Tout  le  monde  connaît  ce  qu'on  appelle 
Canon  de  la  messe.  Quant  à  la  manière  de  le 
réciter,  les  cérémonies  qui  doivent  s'y  faire, 
les  accidents  qui  peuvent  survenir,  Voy. 
Messe  basse,  Ordination,  Sacrifice,  clc 

CANONISATION. 

La  canonisation  est  un  décret  par  lequel  le 
souverain  pontife  déclare  que  tel  homme  a 
pratiqué  les  vérins  chrétiennes  dans  un  degré 
héroïque,  et  que  Dieu  a  opéré  des  miracles 
par  son  intercession,  soit  pendant  sa  vie, 
soit  ;iprès  sa  mort.  Conséqueniment  il  juge 
que  l'on  doit  l'honorer  comme  un  saint,  il 
permet  d'exposer  ses  reliques  à  la  vénéra- 
lion  des  fidèles,  de  l'invoquer,  de  célébrer  le 
saint  sacrifice  de  la  messe  et  un  office  en  son 
honneur  (1).  La  canonisation  est  ordinaire- 
ment précédée  d'un  décrel  de  béatification,  par 
lequel  le  souverain  pontife  déclare,  au  sujet 
d'une  personne  dont  la  vie  a  été  sainte  cl 
accompagnée  de  quelques  miracles,  qu'il  y  a 

peut  pas  il  volonté  en  substituer  lin  autre;  mais  on  peut  le 
surajouter,  et  c'est  dans  ce  sens  cpie  la  canonisation  d'un 
Saint  autorise  un  ollice  en  son  honneur.  Elle  autorise  aussi 
à  le  choisir  pour  patron  d'un  lieu  selon  les  régies,  ou  titu- 
laire d'une  église,  et  dès  lors  son  ollice,  devenu  obligatoire, 
dispense  d'un  autre. 


U>5 


CAN 


C.\N 


\p9 


lieu  de  penser  que  son  âme  jouit  Je  la  gloire, 
et  en  conséquence  donne  à  certaines  per- 
sonnes la  permission  de  lui  adresser  un  culte 
religieux. 

La  cérémonie  de  la  béatification  a  été  in- 
troduite lorsqu'on  a  jugé  à  propos  de  per- 
mettre à  un  ordre  religieux  ou  à  une  com- 
munauté de  rendre  un  culte  particulier  au 
sujet  proposé  pour  être  canonisé,  avant  d'a- 
voir acquis  une  pleine  connaissance  de  la 
vérité  des  faits,  et  à  cause  de  la  longueur 
des  procédures  qu'on  observe  dans  la  cano- 
nisation. Dans  le  décret  de  béatification,  le 
pape,  sans  prononcer  comme  juge  sur  l'état 
du  béatifié,  autorise  quelques  personnes  à 
lui  rendre  un  culte  qui,  par  là  même,  ne 
saurait  être  traité  de  superstitieux;  dans  le 
décret  de  canonisation,  le  pape  prononce 
comme  juge,  et  déclare  le  sort  heureux  du 
canonisé. 

«  Celui  qui  oserait  soutenir  que  le  pape 
s'est  trompé  dans  telle  ou  telle  canonisation 
serait  auteur  d'une  proposition  erronée  et 
digne  de  très-grièves  peines.  Tel  est  le  senti- 
uienlde  ceux  mômesqui  enseignentqu'il  n'est 
point  de  foi  que  le  pape  soit  infaillible  dans 
les  canonisations,  ni  que  tel  ou  tel  canonisé 
soit  saint.  »  Ainsi  s'exprime  Benoît  XIV 
dans  son  grand  ouvrage  de  la  Béatification 
et  de  la  Canonisation  des  serviteurs  de  Dieu, 
dont  nous  allons  donner  une  analyse.  11  en 
existe  un  abrégé  latin  en  un  vol.  in-4°,  fait 
par  Azevedo,  du  vivant  même  de  ce  pape,  à 
qui  l'auteur  l'a  dédié. 


TRAITE 

DE  LA  CANONISATION 

DES  SAINTS. 


CHAPITRE  PREMIER. 

De  l'origine  des  canonisations,  ou  des  hon- 
neurs déférés  dans  l'Eglise  primitive  aux 
saints  martyrs,  et  depuis  aux  saints  con- 
fesseurs. 

Dans  les  jours  de  persécution,  les  combats 
des  martyrs  fournissaient  aux  chrétiens  des 
spectacles  de  religion.  Ils  accouraient  en 
foule  pour  être  les  témoins  de  ces  victoires. 
Ils  recueillaient  les  restes  vénérables  de  ers 
victimes,  avec  une  avidité  qui  les  décelait 
quelquefois  aux  tyrans.  On  s'assemblait  dans 
la  suile  autour  de  ces  dépôts  sacrés,  pour  cé- 
lébrer le  jour  de  leur  triomphe.  On  y  lisait 
l'histoire  de  leur  confession  et  de  leurs  souf- 
frances. Les  actes  qu'on  en  avait  dressés  en- 
tretenaient un  commerce  d'édification  entre 
les  Eglises  éloignées.  Les  monumenls  les 
plus  authentiques  et  les  plus  vénérables  par- 
leur antiquité  nous  instruisent  de  co  détail. 
On  le  trouve  tout  entier  dans  la  lettre  des 
fidèles  de  Smyrne  aux  Philadelphiens,  sur  la 
mort  de  saint  Polycarpe,  leur  évéque,  disci- 
ple de  saint  Jean  l'Evangéliste. 

«  Les  Juifs,  diseut-ils,  après  le  récit  de  sa 


détention  et  de  sa  mort,  inspirèrent  a  Nicétas 
de  prier  le  proconsul  qu'on  ne  donnât  point 
de  sépulture  à  Polycarpe,  de  peur  que  les 
chrétiens  ne  quittassent  le  crucifié  pour  ho- 
norer le  corps  du  bienheureux  martyr.  Us  ne 
savaient  pas  que  nous  ne  pouvons  jamais 
quitter  Jésus-Christ,  qui  a  souffert  pour  le  sa- 
lut de  tous  les  hommes,  ni  en  honorer  un 
aulre  en  sa  place;  car  nous  l'adorons  parce 
qu'il  est  le  Fils  do  Dieu.  Mais  nous  regarJons 
les  martyrs  comme  ses  disciples  et  ses  imita- 
teurs, et  nous  les  honorons  avec  justice,  à 
cause  de  leur  affection   invincible  pour  leur 

Maître  et  leur  Roi.  » 

«  Pour  nous,  »  ajoulent-ils,  quand  ils  ont  ra- 
conté comment  on  brûla  le  corps  de  saint 
Polycarpe,  »  nous  retirâmes  ses  os  plus  pré- 
cieux que  des  pierreries,  et  nous  les  mimes 
où  il  était  convenable,  où  le  Seigneur  nous 
fera  la  grâce  de  nous  assembler  comme  il 
nous  sera  possible,  pour  célébrer  avec  joie 
la  fête  de  son  martyre...  »  Que  ne  pouvons- 
nous  pas  conclure  d'un  langage  si  clair?  On 
croyait  donc  déjà  dans  les  beaux  jours  do 
l'Eglise  naissante,  qu'on  devait  honorer  les 
saints  ;  on  conservait  donc  alors  leurs  reli- 
ques comme  des  trésors  ?  On  s'assemblait 
donc  déjà  pour  célébrer  des  fêtes  le  jour  do 
leur  mort  :  tout  ce  qui  nous  reste  de  monu- 
ments des  trois  premiers  siècles  atteste  do 
même  le  culte  des  saints  martyrs. 

Le  nom  de  confesseur  se  donnait  alors 
aux  chrétiens  quand  ils  avaient  fait  une 
profession  publique  de  la  foi  devant  les  per- 
sécuteurs. C'étaient  des  soldats  de  Jésus- 
Christ  éprouvés  par  les  supplices,  à  qui 
souvent  il  ne  manquait  que  le  dernier  coup 
de  la  mort.  On  a  étendu  ce  titre,  depuis  la 
paix  de  l'Eglise,  aux  fidèles  qui  s'endorment 
dans  le  baiser  du  Seigneur,  ciprès  une  vie 
passée  dans  la  persévérance  de  toute  justice 
ou  l'exercice  d'une  pénitence  laborieuse  Ces 
saints  confesseurs  sont  entrés  plus  tard  en 
partage  des  honneurs  que  la  religion  accorde 
à  ses  héros.  Saint  Martin  de  Tours  parait  en 
avoir  joui  le  premier,  du  moins  en  Occident. 
On  peut  rapporter  au  commencement  du  V 
siècle  l'établissement  de  sa  fête.  Elle  était 
ancienne  dans  son  Eglise  quand  on  y  célébra 
le  premier  concile,  l'an  4G1.  «  Cet  illustre 
pontife  ne  donna  point  son  sang  pour  la  foi, 
ilit  Sulpice  Sévère,  son  historien  et  son  dis- 
ciple; mais  il  ne  lui  manqua  rien  que  l'occa- 
sion de  le  répandre.  11  eut  toutes  les  vertus, 
et  par  conséquent  il  mérita  toute  la  gloire  des 
martyrs.  » 

C'est  sur  le  même  principe  que  l'Eglise 
entière  s'est  appuyée  pour  faire  honorer  la 
mémoire  de  ses  enfants  les  plus  illustres, 
lorsque  Dieu  lui-même  a  pris  plaisir  à  les 
glorifier  dans  le  monde  par  des  miracles 
éclatants.  C'est  aussi  dans  ces  maximes  de 
la  plos  ancienne  doctrine  qu'il  faut  chercher 
l'esprit  des  formalités  qu'on  observe  dans  la 
canonisation  des  saints. 

CHAPITRE  IF. 

§  I".  De  l'aulorllé  du   pape  dans  les  canonisations. 
Le  culte  des  anciens  marîyrs  fut  couims. 


(Qg 


DlCTlOiNNAlHE  DES  CEREMONIES  ET  DES  IUTES  SACHES. 


408 


le  premier  cri  de  la  religion  dans  les  témoins 
oculaires  de  leurs  combats.  L'Eglise  vil  avec 
joie  ces  transports  d'admiration,  sourced'une 
sainte  jalousie,  qui  multiplia  souvent  ses 
triomphes.  Mais,  toujours  attentive  à  mettre 
un  frein  au  zèle  indiscret,  elle  ne  permit  ja- 
mais à  la  multitude  des  fidèles  de  donner  à 
son  gré  des  objets  à  la  vénération  publique. 
La  confession  la  plus  éclatante  et  la  mort  la 
plus  glorieuse  ne  suffirent  point  alors  pour 
consacrer  authentiquement  la  mémoire  d'un 
athlète  de  la  foi  chrétienne.  On  attendait 
qu'il  eût  été  proclamé  par  la  voix  des  pre- 
miers pasteurs;  il  leur  appartenait  de  brûler 
le  premier  encens  sur  son  tombeau,  et  c'était 
de  leur  main  que  son  nom  devait  être  ins- 
crit dans  les  fastes  ecclésiastiques. 

De  là  ce  litre  distinctifde  martyrs  approu- 
ves (martyres  vindicati),  pour  désigner  ceux 
que  l'autorité  légitime  vengeait  de  l'ignomi- 
nie de  leur  supplice  en  les  mettant  en  pos- 
session des  honneurs  qu'on  doit  aux  saints. 
De  là  ces  diacres  chargés  par  élat  de  noter  le 
jour  de  leur  mort,  d'en  recueillir  les  actes, 
et  d'en  faire  le  rapport  à  l'évéque  diocésain. 
Saint  Cyprien  semble  faire  allusion  à  ces 
usages  de  l'ancienne  discipline  dans  quel- 
ques-unes de  ses  lettres. 

On  reconnaît  l'exercice  et  l'usage  de  cette 
puissance  pontificale  dans  ce  trait  si  célèbre 
du  grand  saint  Martin.  Un  tombeau  dans  le 
voisinage  du  Tours  était  devenu  l'objet  d'une 
dévotion  populaire,  et  quelqu'un  même  des 
anciens  évoques  l'avait  accrédité  par  la  con- 
sécration d'un  autel.  Le  lieu  n'en  parut  pas 
moins  suspect  au  saint  prélat.  Il  interroge 
les  premiers  du  clergé.  Leur  silence  et  celui 
de  toute  l'antiquité  sur  le  nom  du  prétendu 
martyr  et  sur  l'histoire  de  sa  mort  conGrme 
ses  premiers  soupçons.  Mais  il  n'ose  encore 
prononcer,  il  s'abstient  seulement  d'approu- 
ver ce  culte  mal  éclairé.  Bientôt  une  révé- 
lation vient  à  son  secours,  et  dans  ce  fameux 
sépulcre  il  découvre  aux  yeux  de  tout  son 
peuple  les  cendres  d'un  homme  puni  du  der- 
nier supplice  pour  ses  crimes,  et  non  pour  la 
foi. 

C'est  pour  éviter  de  semblables  profana- 
lions  que  les  évoques  se  réservèrent  le  droit 
de  préconiser  les  martyrs,  et  qu'ils  se  tirent 
un  devoir  d'examiner  leurs  titres  avant  d'or- 
donner ou  de  permettre  que  la  fête  en  fût 

(I)  Nous  voyons  dès  I"  temps  du  pape  saint  Clément  des 
précautions  extraordinaires  pour  s'assurer  de  la  vérité  et 
de  la  sincérité  des  actes  des  martyrs.  Il  y  avait  des  scribes 
ou  notaires  spécialement  chargés  de  rédiger  ces  actes;  ou 
désignait  aussi  a  celle  lin  des  diacres  et  des  sous-diacres. 
— Au  recueil  des  actes  succédait  l'examen.  Ou  examinait 
si  le  mort  avait  vécu  dans  l'unité  de  l'Eglise  catholique 
(  Voyez  saint  Cyprien,  dam  son  épitre  a  Antonien,  el  celle 
au  pape  saint  Corneille);  si  le  motif  était  pur, exempt  de 
vanité,  ou  de  tout,  autre  motif  i  éprélicnsible  (Saint  Jér., 
Comment,  ud  Calai,  i,  3,  c.  5)  ;  si  la  défense  de  la  foi  était 
la  cause  de  la  mort  (Saint  Epiph.,  Iiffres.  7G). — Le  juge- 
ment ecclésiastique  appartenait  de  droit  à  l'évéque  du 
lieu  En  Afrique,  c'était  le  primat,  a  la  léte  d'un  concile, 
qui  portait  ce  jugement.  —  Après  le  jugement,  des  lettres 
circulairesnoliliaie.nt  aux  Eglises  les  noms  de  ceux  qui 
avaient  été  déclarés  martyrs.  Il  existe  au  moins  sept  do 
i  es  lettres  reconnues  par  les  critiques,  à  commencer  par 
relie  rie  l'Eglise  Je  Suiyrne  sur  le  mai  lyre  de  saint  Poly- 
caïue.  Elle  était  adressée  a  une.  Eglise  particulière  et  a 


célébrée.  Prévenir  le  jugement  épiscopal  par 
des  hommages  prématurés,  ce  lut  toujours 
une  faute  grave  daus  les  premiers  siècles  de 
l'Eglise,  qu'on  punissait  avec  sévérité. 

Nous  en  trouvons  un  exemple  bien  marqué 
dans  Optât  de  Milève.  Lucille,  dont  tout  le 
monde  sait  l'histoire,  fut  traitée  sans  ménage- 
ment, comme  coupable  d'un  péché  scanda- 
leux, parce  qu'elle  s'opiniâtrait  à  rendre 
même  publiquement  les  honneurs  du  culte 
aux  reliques  d'un  martyr  véritable,  mais  qui 
u 'était  pas  encore  approuvé. 

Rien  de  plus  formel  que  le  témoignage  de 
cet  ancien  écrivain  pour  constater  la  diffé- 
rence que  mettait  entre  les  martyrs  l'appro- 
bation solennelle  des  prélats,  si  semblable 
par  les  caractères  essentiels,  aux  jugements 
de  canonisation  que  l'Eglise  prononce  au- 
jourd'hui. 

Le  culte  des  saints  confesseurs,  plus  récent 
dans  son  origine,  et  moins  appuyé  des  preu- 
ves incontestables  de  leursainteté,  plus  sujet 
par  conséquent  à  l'illusion  ,  devait  encore 
moins  être  livré  à  la  discrétion  du  vulgaire 
que  celui  des  martyrs.  Aussi  voyons-nous  un 
grand  nombre  d'anciennes  lois  ecclésiasti- 
ques pour  réprimer  les  dévolions  arbitraires. 
Un  concile  de  Cologne,  cité  par  Ives  de 
Chartres  dans  son  décret,  interdit  aux  fidèles 
toute  marque  publique  de  vénération  pour 
des  saints  nouveaux  avant  qu'on  se  fût  as- 
suré de  l'agrément  de  l'évéque  diocésain.  Les 
empereurs  chrétiens  usèrent  en  cette  occa- 
sion de  leur  autorité  pour  soutenir  celle  de 
l'Eglise  :  témoin  le  capitulairc  de  Charle- 
magne  de  l'an  801,  qui  contient  la  même  dé- 
fense. 

On  n'a  jamais  pu  méconnaître  la  sagesse 
de  ces  règlements;  aussi  trouvons-nous  par- 
tout une  fidélité  inviolable  à  les  observer. 
Des  fêtes  ordonnées  par  les  prélats,  des  re- 
liques exposées  par  eux  à  la  vénération  des 
fidèles,  des  translations  qu'ils  en  ont  faites 
eux-mêmes  ou  qu'ils  en  ont  permises,  ce 
sont  toujours  les  premières  époques  dans 
l'histoire  du  culte  des  saints,  jusqu'aux  temps 
postérieurs,  où  le  droit  de  l'établir  fut  attri- 
bué sans  partage  au  saint-siége  apostolique 
de  Rome  (1). 

Il  serait  assez  difficile  de  fixer  à  cet  usage 
une  date  certaine.  La  plupart  des  canonisa- 
lions  faites  par  l'autorité  du  pape,  qui  re- 
montent avant  le  x' siècle,  souffrent  de  gran- 

toutes  les  Eglises  catholiques  :  Omnihus  ubicitmque  lerra- 
rmn.  Il  en  est  de  même  des  autres;  d'où  il  suit  qu'elles 
étaient  envoyées  au  siège  de  Rome,  qui  de  son  côte  expé- 
diait ses  lettres  circulaires  aux  autres  Eglises,  comme  le 
prouvent  les  actes  de  saint  Ignace,  martyr,  de  sainte  Féli- 
cité, de  saint  Justin,  des  SS.  Laurent  et  Hippolyle,  el  de 
sainte  Agnès.  Ur,  si  les  martyrs  de  Home  étaient  notifies 
aux  autres  Eglises,  on  ne  peut  pas  duuter  que  celles-ci  ne 
les  notifiassent  aussi  a  l'Eglise  de  Home.  On  a  d'ailleurs 
des  preuves  positives  de  cette  notification;  par  exemple, 
dans  les  actes  de  saint  Vigile,  évêque  de  Trente,  et  mai  - 
Ivr  au  iv*  siècle.  Ces  actes,  reconnus  bons  el  contempo- 
rains par  les  critiques,  font  voir  la  communication  du  mar- 
tyre au  pape,  la  demande  d'en  approuver  le  culte,  et  l'an- 
c'ien  usage  de  cet  te  demande  (Malnllnn,  JVafut.misarui.  v, 
§6,ii.95).  Divers  passages  de  Grégoire  de  'l'ours  prouvent 
aussi  qu'un  envoyait  au  souverain  pontife  pour  introduire 
le  colle  d'un  martyr,  ou  pour  le  confirmer  s'il  élait  Intro 
(luit.  {Note  extraite  des  notés  luliograpltiéet  d'une  tociiti 
célèbre.) 


409 


CAN 


des  contestations.  Tout  le  monde  convient 
que  dans  le  concile  de  Latran,  l'an  9'J3,  Jean 
XV  mit  au  nombre  des  saints  le  bienheureux 
Uldaric,  évêque  d'Augsbourg,  à  la  prière  de 
Luitolphe,  un  de  ses  successeurs;  mais  on 
trouve  encore  depuis  cette  époque  une  foule 
de  saints  universellement  honorés,  quoique 
leurs  noms  n'eussent  été  consacrés  que  par 
des  prélats  particuliers. 

Alexandre  111  est  donc  reconnu  communé- 
ment pour  l'auteur  de  celte  réserve.  On  cite 
une  de  ses  décrétâtes  comme  la  première  loi 
solennelle  en  cette  matière.  «  N'ayez  pas  à 
l'avenir,  dit  ce  pontife,  la  présomption  de  dé- 
cerner à  cet  homme  un  culte  religieux.  Quand 
il  aurait  fait  une  multitude  de  miracles,  il  lie 
vous  est  pas  permis  de  l'honorer  sans  l'agré- 
ment de  l'Eglise  romaine.  »  Les  canonistes 
français  et  plusieurs  italiens,  entre  autres 
Bellârmin,  ont  vu  dans  ces  paroles  l'établis- 
sement d'un  droit  nouveau,  qui  paraît  même 
n'avoir  été  généralement  adopté  que  long- 
temps après. 
§11.  Du  culte  autorisé  par  labéalificaliou  et  la  canonisation. 

On  a  réduit  à  sept  articles  tous  les  hon- 
neurs que  l'Eglise  fait  rendre  aux  saints  ca- 
nonisés :  1"  leurs  noms  sont  inscrits  dans 
les  calendriers  ecclésiastiques,  les  martyro- 
loges, les  litanies,  et  les  autres  diptyques  sa- 
crés; 2°  on  les  invoque  publiquement  dans 
les  prières  et  dans  les  offices  solennels; 
3°  on  dédie  sous  leur  invocation  des  temples 
et  îles  autels;  k°  on  offre  en  leur  honneur  le 
sacrifice  adorable  du  corps  et  du  sang  do  Jé- 
sus-Christ; 5°  on  célèbre  le  jour  de  leur  fête, 
c'est-à-dire  l'anniversaire  de  leur  mort; 
G°  on  expose  leurs  images  dans  les  églises , 
et  ils  y  sont  représentés  la  léte  environnée 
d'une  couronne  de  lumière  qu'on  appelle 
auréole;  7°  enfin  leurs  reliques  sont  offertes 
à  la  vénération  du  peuple  et  portées  avec 
pompe  dans  les  processions  solennelles. 

C'est  dans  tout  l'univers  chrétien  que  ce 
culte  est  autorisé  par  le  décret  de  leur  canoni- 
sation. Quand  le  souverain  pontife  a  déclaré 
leur  sainteté,  c'est  un  devoir  pour  tous  les 
fidèles  de  la  reconnaître  et  de  leur  payer  le 
juste  tribut  de  respects  dus  à  cette  qualité 
sublime. 

La  béatification,  au  contraire,  n'est  regar- 
dée que  comme  le  préliminaire  d'une  cano- 
nisation C'est  une  espèce  de  permission  pro- 
visoire, restreinte  par  sa  nature  à  l'étendue 
des  lieux  ou  à  la  qualité  des  personnes.  Les 
serviteurs  de  Dieu  reçoivent,  en  conséquence 
de  ce  jugement,  le  titre  de  bienheureux.  Une 
ville,  une  province,  un  ordre,  un  diocèse, 
peuvent  alors  les  honorer  sous  ce  nom.  Quel- 
quefois on  approuve  un  office  particulier, 
qui  ne  se  récite  qu'en  secret,  sans  préjudi- 
ciel- à  celui  du  jour.  Mais  il  faut  un  induit  du 
pape  pour  ériger  des  autels  en  leur  nom  , 
et  même  pour  exposer  dans  une  église  ou 
leurs  portraits  ou  leurs  reliques. 

Un  décret  du  pape  Alexandre  VII,  dé  l'an- 
née 16,9,  défend  absolument  d'étendre  aux 
béatifiés  les  honneurs  qu'on  rend  légitime- 
ment aux  saiuls  canonisés 


CAN 

§  111.  De  la  congrégation  Jcs  Rites. 


410 


Depuis  que  l'Eglise  romaine  fut  mise  eu 
possession  de  prononcer  seule  sur  les  hon- 
neurs qu'on  doit  aux  saints,  elle  dut  avoir 
un  tribunal  où  ces  matières  fussent  discutées 
avec  tonte  la  maturité  que  mérite  leur  im- 
portance. La  congrégation  des  Hites,  qui  doit 
son  établissement  à  Sixte-Quint,  est  particu- 
lièrement occupée  de  ce  grand  objet.  Il  par- 
tage ses  attentions  avec  le  détail  des  offices 
et  des  cérémonies  ecclésiastiques  qui  lui  don- 
nent son  nom. 

Des  cardinaux  choisis  par  le  pape  sont  les 
juges  du  premier  ordre.  Il  ne  paraît  pas  que 
le  nombre  en  soit  déterminé.  Dans  l'inslitu- 
tion  on  en  trouve  cinq,  mais  dans  les  actes 
postérieurs  on  en  voit  sept  pour  l'ordinaire, 
et  quelquefois  jusqu'à  neuf.  Ces  prélats  ont 
à  leur  léte  un  président  perpétuel.  Et  dans 
chaque  procès  de  béatification  le  pape  nommo 
un  d'enlre  eux  à  l'office  de  rapporteur.  Us 
prêtent  tous  serment  de  garder  sur  les  pro- 
cédures un  secret  inviolable,  et  de  remettre 
au  secrétaire  de  la  congrégation  toules  les 
lellres  de  recommandation  qui  leur  sont 
adressées.  On  leur  permet  de  se  choisir  deux 
théologiens  ou  canonistes  dont  ils  prennent 
les  avis;  mais  ces  conseillers  ne  sauraient 
abuser  de  leur  confidence,  parce  qu'ils  ju- 
rent aussi  d'observer  le  même  secret. 

Les  juges  du  second  ordre  portent  le  nom 
de  eonsulteurs,  et  prêtent  le  même  serment 
que  les  cardinaux.  Ils  sont  à  la  nomination 
du  pape,  mais  plusieurs  officiers  de  la  cour 
romaine  ont  ce  titre,  attaché  de  droit  à  leur 
charge.  Les  trois  plus  anciens  auditeurs  de 
rote  ont  aussi  retenu  ce  privilège  depuis  que 
les  procès  de  béatification  et  de  canonisation 
ont  passé  de  leur  tribunal  à  celui  de  la  con- 
grégation des  Rites.  Ces  auditeurs  ont  droit 
de  se  choisir  un  conseiller,  comme  les  cardi- 
naux. Les  autres  eonsulteurs  ne  le  peuvent 
sans  dispense. 

C'est  l'usage,  à  Rome,  que  certains  ordres 
religieux  fournissent  toujours  des  membres 
à  ce  conseil;  les  dominicains,  les  mineurs, 
les  barnabiles,  les  serviles  et  les  jésuites, 
sont  en  possession  de  cet  honneur. 

La  congrégation  a  ses  officiers,  qui  sont  : 
premièrement,  le  promoteur  de  la  foi,  dont 
la  fonction  ressemble  à  celle  de  procureurs 
ou  d'avocat  général  dans  nos  cours  souve- 
raines. C'est  lui  qui  représente  la  partie  pu- 
blique; il  élève  des  doutes  et  fait  naître  des 
difficultés  qu'il  faut  résoudre;  mais  il  opine, 
comme  juge,  contre  le  sentiment  même  qu'il 
proposait  comme  promoteur,  quand  le  droit 
ou  les  faits  sont  suffisamment  éclaircis.  Se- 
condement, le  secrélaire  de  la  congrégation, 
qui  prend  toin  aussi  d'annoncer  aux  prélats 
qui  la  composent  le  jour  des  assemblées  et 
les  malières  qu'on  y  doit  traiter.  Troisième- 
ment enfin  le  prolonotaire  apostolique,  qui 
remplissait  autrefois  la  charge  du  précédent, 
et  qui  la  fait  encore  en  son  absence. 

On  discute  dans  les  assemblées  extraordi- 
naires quatre  sortes  de  questions  ,  ou  du 
doutes,  comme  on  dit  à  Rome.  Les  mis  sont 


M 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  S.YCULS. 


ilï 


comme  des  préliminaires ,  les  aulres  sont 
définitifs.  Avant  la  béatification  on  demande  : 
1°  si  la  qualité  requise  des  vertus  chrétiennes 
est  bien  attestée,  premier  doute  préliminai- 
re; 2"  si  le  nombre  compétent  des  miracles 
est  suffisamment  prouvé  ,  second  doute 
préliminaire;  3°  s'il  est  expédient  de  pro- 
céder à  la  béatification ,  vu  les  procédu- 
res, les  preuves  et  les  réponses  aux  objec- 
tions, c'est  le  premier  des  doutes  définitifs  ; 
U°  après  la  béatification  et  la  reprise  d'ins- 
tance, on  demande  s'il  faut  procéder  à  la  ca- 
nonisation, c'est  le  quatrième  doute. 

§  IV.  Des  nouvelles  formalités. 

Les  procédures  qui  sont  aujourd'hui  les 
préliminaires  indispensables  d'un  jugement 
de  béatification  et  de  canonisation,  sont  lon- 
gues et  rigoureuses. 

Les  premières  instructions  sont  dressées 
sur  les  lieux  par  l'évêque  diocésain.  11  com- 
mence le  procès  par  deux  instances  différen- 
tes. La  première  est  une  information  pour 
constater  la  renommée  publique  des  vertus 
et  des  miracles.  La  seconde  est  une  perqui- 
sition exacte  pour  assurer  qu'on  a  fidèlement 
exéculé  les  décrets  d'Urbain  Vlll  qui  défen- 
dent de  rendre  aucun  culte  public  aux  servi- 
teurs de  Dieu  quand  ils  ne  sont  encore  ni 
béatifiés  ni  canonisés.  L'ordinaire  est  abso- 
lument le  juge  en  ces  deux  causes;  il  les 
commence  de  son  propre  mouvement  et  doit 
porter  sa  sentence.  S'il  négligeait  de  le  faire, 
on  lui  renverrait  de  Home  ses  procédures 
pour  qu'il  décidât  lui-même. 

Quand  ces  premières  enquêtes  ont  été  vé- 
rifiées dans  les  séances  ordinaires  de  la  con- 
grégation des  Rites,  on  demande  un  nouveau 
décret  d'atliibulion  pour  informer  en  détail 
sur  chaque  vertu  particulière  et  sur  chacun 
des  miracles  à  proposer.  Celte  seconde  pro- 
cédure est  examinée  comme  les  précédentes; 
si  la  congrégation  la  trouve  en  bonne  forme, 
on  passe  à  l'examen  des  Joules  ou  questions 
définitives,  premièrement  des  vertus,  secon- 
dement des  miracles.  Mais  on  ne  procède  à 
la  discussion  des  premières  en  cour  de  Home 
que  cinquante  ans  après  le  décès  de  la  per- 
sonne préconisée. 

L'approbation  des  vertus  est  donc  décidée 
datis  trois  congrégations  extraordinaires  ; 
quand  elle  est  déterminée,  les  miracles  sont 
examinés  de  même;  le  nombre  en  est  fixé, 
dans  la  rigueur,  à  deux  seulement;  mais  ou 
en  propose  très-souvent  davantage.  Dans  ces 
assemblées  générales  le  souverain  pontife 
recueille  les  opinions  et  se  règle  sur  l'avis 
dominant,  qui  doit  réunir  au  moins  les  deux, 
tiers  des  voix  :  mais  c'est  le  pape  seul  qui 
prononce  en  secret  devant  le  promoteur  et 
le  secrétaire  de  la  congrégation  des  Kiles. 

Les  trois  assemblées  générales  de  la  con- 
grégation des  Rites  dont  nous  avons  parlé  ne 
doivent  point  cire  icgardées  comme  le  der- 
nier tribunal  où  se  traitent  les  affaires  de 
béatification  ou  de  canonisation.  Après  que 
les  doutes  y  sont  résolus,  il  faut  encore  trois 

(I)  Peiulanl  ces  litanies  lOUSSOlllîl  genoux.  On  n'y  fait 
ffiicuuc  urjuuuii  'lu  bicubr.ureux  nui  va  tHru  canonisé. 


consistoires,  avant  que  le  souverain  pontife 
prononce  définilivement.  Le  premier  est  un 
consistoire  secret ,  le  second  est  public,  le 
.troisième  est  en  quelque  sorte  mitoyen;  aussi 
l'appelle-t-on  semi-public  :  c'est  assez  l'usage 
d'attendre  longtemps  à  les  tenir;  de  là  quel- 
quefois il  arrive  que  le  saint-siége  vient  à 
vaquer  pendant  ces  délais;  mais  les  procé- 
dures n'en  souffrent  point,  le  nouveau  pon- 
tife reprend  toujours  la  cause  au  même  état 
où  son  prédécesseur  l'avait  laissée. 

Dans  le  consistoire  secret,  c'est  le  pape  qui 
traite  de  la  béatification  ou  de  la  canonisation, 
à  la  télé  du  collège  entier  des  cardinaux.  Le 
secrétaire  a   soin  de  distribuer  auparavant 
quelques  feuilles  imprimées  qui  contiennent 
un  abrégé  de  la  vie  des  personnes  proposées, 
avec  une  courte  énuméralion  de  leurs  vertus 
et  de  leurs  miracles.  Le  président  de  la  con- 
grégation des  Rites  fait  son  rapport  en  peu 
de  mots,  chacun  des  prélats  donne  son  avis. 
Dans  le  consistoire  fublic,  outre  le  sacré 
collège  et  tons  les  évêques,  on  convoque  les 
consulteurs  et  les  officiers  de  la  congrégation 
des  Rites,  les  protonotaires,  les  auditeurs  do 
la  chambre  apostolique,  les  avocats  consis- 
loriaux,  le  gouverneur  de  Rome,  les  ambas- 
sadeurs des  princes  catholiques  et  les  députés 
des  villes  du  domaine  pontifical.  Dans  celte 
assemblée  nombreuse,  un  des  avocats  consis- 
toriaux  fait  une   harangue  détaillée  sur  les 
mérites  du  serviteur  de  Dieu  dont  la  sainteté 
doit  être  déclarée.  Ce  discours  occupe  loute 
la  séance,   et  quand  on  canonise   plusieurs 
saints  à  la  fois,  on  tient  pour  chacun  un  con- 
sistoire public. 

Le  troisième,  qu'on  appelle  semi-public , 
n'est  composé  que  des  cardinaux  et  des  évê- 
ques qui  se  trouvent  alors  à  Rome.  Le  saint- 
père  demande  tour  à  tour  le  suffrage  des  pré- 
lats; ils  prononcent  chacun  un  petit  discours 
qui  contient  quelques  maximes  générales  sur 
les  vertus  ou  miracles,  dont  ils  se  servent 
pour  appuyer  leur  avis. 

C'est  le  pape  qui  désigne  l'église  qu'il  a 
choisie  pour  les  cérémonies  d'une  béatifica- 
tion ou  canonisation;  c'est  pour  l'ordinaire 
dans  la  basilique  du  Vatican  qu'elles  sont 
célébrées.  L'usage  s'est  établi  très-sagement 
d'en  faire  plusieurs  à  la  fois  :  on  observe,  en 
nommant  ces  nouveauxsaintsdans  les  prières 
ou  les  décrets,  les  degrés  de  la  hiérarchie  ec- 
clésiastique,et  quand  lesdignilés  sont  égales, 
on  suit  le  droit  de  l'ancienneté. 

Tout  l'appareil  de  la  fête  commence  par 
une  procession  solennelle,  où  l'on  déploio 
pour  la  première  fois  la  bannière  des  nou- 
veaux saints  qu'on  va  béatifier  ou  canoniser. 
Le  pape,  assis  sur  son  trône  dans  la  basili- 
que, reçoit  les  hommages  ordinaires  de  sa 
cour.  Le  maître  des  cérémonies  conduit  en- 
suite aux  pieds  de  Sa  Sainteté  le  procureur  do 
la  cause  et  l'avocat  consislorial,  qui  deman- 
dent la  béatification  ou  la  canonisation. 

Alors  le  secrétaire  des  brefs  ordonne  à  l'as- 
semblée de  joindre  ses  prières  à  celles  du  saint 
père,  et  on  chante  les  litanies  (l).La  même 

[Cirém.  du  paye,  Comment  de  Catalan,  I  I,  lit-  »•)■ 


/,«3 


CAN 


demande  se  fail  une  seconde  fois ,  et  l'on 
chaule  l'hymne  Veni  Creator;  enfin,  après 
la  troisième  instance  de  l'avocat,  le  même 
secrétaire  déclare  que  c'est  la  volonté  du 
pape  d'y  procéder  sur-le-champ.  L'avocat  en 
requiert  des  lettres  apostoliques  en  honne 
forme;  Sa  Sainteté  les  accorde,  et  le  plus  an- 
cien des  prolonotaires  prend  à  témoin  toute 
l'assemblée;  l'on  entonne  le  Te  Deum.  Dans 
l'oraison  qui  suit,  dans  la  confession  que 
chante  le  diacre  officiant,  dans  l'absolution 
que  donne  le  pape,  les  noms  des  nouveaux 
saints  sont  récités  avec  les  autres,  et  la 
messe  solennelle  est  célébrée  par  le  sou- 
verain pontife  en  leur  honneur  (1). 

Le  décret  de  canonisation  est  conçu  en  ces 
termes  :  «  A  la  gloire  de  la  Irès-sainle  Tri- 
nité, pour  l'exaltation  de  la  foi  catholique  et 
l'accroissement  de  la  religion  chrétienne;  en 
vertu  de  l'autorité  de  Jésus-Christ,  des  saints 
apôlres  saint  Pierre  et  saint  Paul,  et  de  la 
nôtre;  après  une  mûre  délibération  et  de 
fréquentes  invocations  de  la  lumière  céleste, 
du  consentement  de  nos  vénérables  frères, 
les  cardinaux,  patriarches,  archevêques  et 
évêques  présents  à  Home,  nous  déclarons 
que  les  bienheureux  N.  N.  sont  saints,  et 
nous  les  inscrivons,  comme  tels,  dans  le  ca- 
talogue des  saints.  Au  nom  du  Père,  et  du 
Fils,  et  du  Saint-Esprit.  Ainsi  soil-il.  » 

CHAPITRE  111 

§  I".  Dis  décrets  d'Urbain  VIII,  dont  l'observation  doit 
être  prouvée. 

Déférer  solennellement  les  honneurs  que 
l'Eglisc  réserve  pour  les  saints  à  ceux  qui 
ne  sont  point  encore  préconisés  par  son  ju- 
gement, c'est  une  témérité  digne  de  Marne  et 
de  punition.  Un  culte  privé,  qui  se  borne  à 
l'opinion  de  leurs  mérites  et  de  leur  bon- 
heur, au  respect  pour  leur  vertu,  à  la  con- 
fiance eu  leurs  prières,  ne  peut  d'ailleurs 
être  interdit;  on  le  rend  dès  cette  vie  même 
aux  serviteurs  de  Dieu  qui  se  distinguent  du 
commun  des  fidèles  par  une  conduite  exem- 
plaire. Mais  ne  peut-on  rien  au  delà  pour 
témoigner  sa  vénération  à  ceux  qu'une 
sainteté  plus  éclatante,  une  mort  glorieuse 

(1)  Avec  tant  de  formalités  et  de  procédures  juridiques, 
il  serait  impossible  de  parvenir  sans  Irais  à  la  canonisation 
d'un  saint  :  les  dépenses  sont  grandes.il  faut  en  convenir; 
mais  c'est  un  frein  nécessaire  pour  réprimer  mille  deman- 
des indiscrètes  dont  l'Eglise  romaine  serait  accablée.  Loin 
de  regarder  ces  contributions  avec  des  yeux  avides,  on 
voit  au  contraire  depuis  longtemps  la  cour  pontificale  tra- 
vailler efficacement  a  la  réduction  de  ces  droits,  qu'elle  ne 
peut  retrancher  entièrement  a  ses  officiers. 

Dans  les  informations,  les  juges  n'ont  jamais  aucun  sa- 
iire;  ceux  des  uotaires  greffiers  sont  taxés  pour  chaque 
feuille  de  grosse,  et  on  a  réglé  jusqu'au  nombre  ri?  mots 
cl  de  syllabes  qu'elles  doivent  contenir.  Le  promoteur, 
pensionné  par  le  pape,  a  de  plus  pour  son  honoraire  un 
ducat  d'or  par  chaque  séance;  les  procureurs,  les  avocats 
consisloriaux,  et  les  imprimeurs,  sont  taxés  de  même.  Le 
sous-promoleur  a  pareillement  sa  rétribution  fixe  de 
trente  ducats  par  chaque  doute. 

Les  cardinaux  et  les  consulteurs  ne  reçoivent  plus  de 
présents;  on  leur  donne  seulement  un  périrait  du  saint, 
on  leur  fournit  eu  argent  la  chape  de  caun  lot  rouge  qui 
leur  est  due,  comme  le  rochet,  le  surplis;  et  les  livrées 
aux  autres  prélats,  officiers  et  domestiques  de  la  cour  du 
pape. 

On  donne  à  la  sacristie  du  Vatican  500  ducats  pour  une 
béatification,  ll'OO  pour  une  canonisation;  des  présents  aux 


CAN  414 

et  des  miracles  bien  avérés  semblent  nous 
indiquer  comme  des  modèles  à  suivre,  cl  de» 
intercesseurs  à  supplier?  Tout  le  monde 
convient  assez  qu'on  peut,  en  quelque  sorte, 
laisser  un  libre  cours  a  la  dévotion  du  peu- 
ple chrétien,  qu'il  suffit  de  réprimer  le  zèle 
aveugle  et  la  présomption.  Mais  quelles  sont 
les  justes  bornes  qu'il  faut  poser?  C'est  une 
question  délicate,  qui  fut  agitée  vivement  à 
Borne,  sous  le  pape  Clément  Vlll.  11  parait 
qu'elle  fut  réduite  à  vingl-qualre  articles,  et 
que  les  opinions  étaient  alors  fort  parta- 
gées ;  l'affaire  fut  même  assoupie  par  l'ordre 
du  pontife,  et  les  doutes  proposés  ne  furent 
point  résolus. 

C'est  au  pape  Urbain  VIII  que  la  décision 
était  réservée  :  dans  son  décret  du  13  mars 
10:25,  qu'il  fit  envoyer  à  tous  les  évêques, 
non-seulement  il  interdit,  en  général,  tout 
culte  public  ,  mais  encore  il  défend  eu 
particulier  ,  premièrement  de  peindre  les 
personnes  mortes  en  odeur  de  sainteté,  la 
lète  couronnée  du  cercle  de  lumière  qu'on 
appelle  auréole;  d'exposer  leurs  tableaux 
dans  les  lieux  saints ,  autels,  églises  et  cha- 
pelles; secondement,  de  publier  des  histoires 
de  leur  vie,  des  relations  de  leurs  verlus  et 
de  leurs  miracles,  sans  l'approbation  de  l'é- 
véque  diocésain,  assisté  de  personnes  docles 
et  pieuses.  S'il  arrive,  dans  le  cours  de  ces 
ouvrages,  qu'on  donne  à  son  héros  le  litre 
de  saint  ou  de  bienheureux,  il  ne  faut  l'en- 
lendre  que  de  la  perfection  et  de  l'excellence 
de  ses  mérites,  sans  vouloir  prévenir  le  ju- 
gement de  l'Eglise,  qui  peut  seule  donner  un 
véritable  éclat  à  sa  gloire  et  à  sa  sainleté. 
Les  auteurs  de  pareils  écrits  doivent  mettre 
à  la  tête  et  à  la  fin  de  leur  livre  une  pro- 
testation dont  la  forme  est  prescrite  à  cet  ef- 
fi  t.  Troisièmement  enfin  il  est  défendu  d'or- 
ner leurs  tombeaux  comme  ceux  des  vrais 
saints,  d'y  suspendre  des  lampes  allumées  , 
des  images  et  des  offrandes. 

Telles  sont  les  principales  prohibitions 
portées  par  la  loi  du  pape  Urbain  VIII.  Pour 
achever  d'éclaircir  celle  matière,  ou  peut 
consulter  la  réponse  du  cardinal  Bellarmin 
aux  objections  que  sa  doctrine  à  cet  égard 

avocats  consisloriaux,  aux  secrétaires  des  brefs,  et  à  d'au- 
tres. Mais  pour  év  iter  l'embarras  inséparable  de  ces  distri- 
butions, on  eu  charge  un  homme  de  confiance,  qui  sait  les 
droits  et  les  usages. 

Il  faut  payer  les  tapisseries,  les  échafauds  et  les  pein- 
tures dont  l'église  est  oinée  le  jour  de  la  tête  :  les  princi- 
pales verlus  et  les  miracles  les  plus  éclatants  y  sont  M  re- 
sentes.  Les  tableaux  sont  dévolus  au  chapilre  du  Vatican, 
de  même  que  tous  les  restes  d'une  multitude  infinie  du 
bougies  qu'il  faul  prodiguer  pour  l'embellissement  de  la 
basilique;  on  fournit  encore  tousles  ornements  qui  servent 
à  la  n.'esse  pontificale;  ils  doivent  être  précieux,  ellesaiul- 
père  en  fail  présent  à  quelque  église  de  Home.  Enliu,  on 
orne  splendidement  la  confession  des  saints  apôlres.  La 
pompe  d'un  si  beau  jour  exige  qu'on  répande  l'or  et  l'ar- 
gent à  pleines  mains  :  d'ailleurs,  avant  que  d'y  parvenir, 
il  faut  plusieuis  années  de  procédures  qui  piécèdent  le 
jugement  définitif;  les  travaux  rie  ceux  qu'on  emploie 
pour  les  dresser  méritent  une  honnête  récompense.  Du 
peut  hardiment  délier  la  malignité  la  plus  envenimée  <1e 
trouver  aucun  gain  sordide,  aucune  trace  de  monopole, 
aucun  trait  d'avarice,  dans  toutes  ces  dépenses.  La  somme 
est  grande,  il  esl  vrai,  mais  si  l'on  considère  la  mullitutlii 
des  formalités,  la  longueur  des  piocès,  et  l'éclal  qu'il  faut 
donner  a  lasoleuulé,  ou  trouvera,  je  pense,  qu'elle  n'est 
pas  eicessne. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  DITES  SACHES. 


416 


avait  essuyées.  «  Je  n'ai  point  amplifié,  dit- 
il;  au  contraire,  j'ai  plutôt  modéré  les  hon- 
neurs qu'on  peut  rendre  aux  pieux  servi- 
teurs de  Dieu,  qui  ne  sont  pas  canonisés  : 
j'ai  dit  qu'on  ne  pouvait  pas  les  proclamer 
ouvertement  comme  saints,  les  invoquer  pu- 
bliquement, les  nommer  dans  les  litanies  et 
prières  solennelles,  ériger  des  autels  ou  des 
églises  à  leur  mémoire,  les  peindre  avec  la 
couronne  de  gloire,  placer  leurs  tableaux 
dans  les  temples,  célébrer  leurs  fêtes  avec  la 
pompe  des  offices  ecclésiastiques,  et  hono- 
rer publiquement  leurs  reliques  :  mais  aussi 
j'ai  dit,  et  je  le  répèle  encore,  que  l'Eglise 
ne  défend  rien  au  delà  de  ces  pratiques  d'un 
véritable  culte.  Je  soutiens  donc  toujours 
que  les  simples  fidèles  peuvent,  en  particu- 
lier,  regarder  eomrne  bienheureux  ces  ser- 
viteurs de  Dieu,  c'est-à-dire  les  estimer  di- 
gnes des  honneurs  de  la  canonisation,  et,  en 
ce  sens,  leur  donner  même  le  litre  de  saints  ; 
qu'on  peut  être  pénétré  pour  eux  de  la  vé- 
nération qu'inspire  la  sainteté;  qu'on  peut, 
dans  ses  besoins,  les  invoquer  avec  con- 
fiance et  solliciter  leur  intercession  auprès 
de  Dieu;  qu'il  est  permis  de  célébrer  une 
espèce  de  fête  ou  de  réjouissance  le  jour  de 
leur  mort;  permis  enfin  de  garder  leurs  ima- 
ges avec  dévotion,  et  de  conserver  leurs  re- 
liques avec  décence,  mais  hors  des  lieux  sa- 
crés. »  Nous  ne  devons  rien  ajouter  à  ce  pe- 
tit fragment;  il  a  d'ailleurs  l'approbation  du 
souverain  pontife,  et  la  pratique  de  la  con- 
grégation des  Rites  est  conforme  au  senti- 
ment que  Bellarmin  y  développe  (1). 

C'est  donc  au  célèbre  décret  de  1625  qu'il 
faut  rapporter  l'origine  du  procès  qui  s'ins- 
truit, pour  certifier  que  le  culte  ainsi  pro- 
hibé n'a  poinl  été  rendu.  Le  mépris  de  cette 
loi,  violée  par  un  seul  hommage  indiscret, 
le  défaut  même  de  sentence  définitive  sur  cet 
article,  rend  nulle  absolument  toute  autre 
procédure,  tout  jugement  ou  déclaration  por- 
tée par  quelque  autorité  que  ce  puisse  être  : 
les  infracteurs  clercs  ou  laïcs,  réguliers  ou 
séculiers,  sont  aussi  sujets  à  des  peines  ca- 
noniques, telles  que  l'excommunication,  la 
suspense  et  l'interdit. 

S  II.  De  l'examen  des  ouvrages  et  de  la  commission 
apostolique. 

Il  arrive  souvent  qu'on  propose  à  la  cour 
de  Rome  des  serviteurs  de  Dieu  dont  les  ou- 
vrages sont  publiée  ,  ou  du  moins  dont  les 
écrits  pourraient  se  répandre  après  leur  béa- 
tification :  ne  serait-ce  pas  ,  en  quelque 
sorte,  accréditer  l'erreur  que  de  paraître 
même  concevoir  une  opinion  favorable  de 
leur  sainteté,  pendant  que  leurs  livres  dés- 
honorés par  une  doctrine  hétérodoxe,  ren- 
draient leur  foi  suspecte  ?  La  sage  pré- 
voyance de  l'Eglise  romaine  l'empêche  de 
tomber  dans  cette  contradiction  ,  qui  serait, 
souvent  dangereuse  dans  ses   effets.   Avant 

(I)  Quand  Urbain  VIII  exigea  le  non-culte  bii  n  \<'m  iti '■, 
i!  excepta  de  cette  loi  les  chrétiens  honorés  d'un  culie  pu- 
blie, suit  ■  l r •  temps  immémorial,  son  par  ludull,  soit  i>ar  les 
écrits  des  Pères  et  des  saints.  Voila  te  eus  excepte.  Si  la 
sentence  de  l'ordinaire  ou  du  délégué  démontre  l'exccp- 
iion,  cl  que  la  congrégation  l'approuve,  ainsi  que  le  pape, 
ne  chrétien  t  si  <,•  n  ■     j  ûvidemMCnl  bêat.flé^car  la  liéuli- 


d'inlroduire  la  cause  dans  la  congrégation 
des  Rites,  on  examine  scrupuleusement  jus- 
qu'aux moindres  opuscules  qui  peuvent  in- 
téresser ou  la  règle  des  mœurs,  ou  les  véri- 
tés delà  religion.  Les  décrets  d'Urbain  VIII, 
qui  l'ordonnent  formellement,  n'ont  que  per- 
pétué l'usage  très-constant  de  ses  prédéces- 
seurs. Une  censure  exacte  et  rigoureuse  do 
toutes  les  compositions  connues  de  la  per- 
sonne préconisée  par  les  actes  de  l'é- 
voque diocésain  fournit  donc  la  matière 
d'une  troisième  instance  préparatoire,  qui 
précède  toujours  la  signature  de  la  commis- 
sion apostolique.  Si  des  livres  entiers  ou  des 
fragments  considérables  échappaient  aux 
premières  perquisitions,  aussitôt  qu'ils  sont 
découverts,  on  arrête  le  cours  des  autres 
procédures  en  tout  état  de  cause,  et  l'on 
s'occupe  uniquement  de  la  révision  de  ces 
nouvelles  pièces.  11  faut  indispensablement 
les  juger  avant  de  passer  oulre. 

C'est  le  cardinal  rapporteur  qui  se  charge 
principalement  de  cette  discussion;  il  choisit 
des  théologiens  habiles  en  nombre  suffisant, 
et  l'on  remet  entre  les  mains  de  ces  docteurs 
des  exemplaires  fidèlement  collalionnés,  afin 
qu'ils  en  disent  leur  avis,  après  les  avoir  lus 
Irès-altenlivement  d'un  bout  à  l'autre.  Pour 
s'assurer  de  l'exactitude  et  de  l'intelligence 
de  ces  examinateurs,  on  demande  qu'ils  don- 
nent par  écrit  le  résultat  de  leur  travail  :  il 
ne  leur  suffit  pas  de  déclarer,  en  général, 
leur  sentiment  sur  la  doctrine,  avantageux 
ou  désavantageux;  ils  doivent  ajouter  le  ca- 
talogue des  œuvres  qu'on  leur  a  confiées,  et 
l'analyse  raisonnée  de  chacune  en  particu- 
lier, indiquant  le  sujet,  le  plan  et  la  manière 
de  l'exécution.  Chaque  article  principal  est 
développé  dans  ce  rapport,  et  les  difficultés 
qui  peuvent  arrêter  y  sont  traitées  au  long. 
On  fait  observer  à  ces  censeurs  un  secret 
inviolable  sur  l'objet  de  leur  commission.  Si  les 
solliciteurs  découvraient  quelqu'un  de  ceux 
quelecardinal  enachargés,  souémiuence  en 
nommerait  sur-le-champ  un  autre  à  sa  place. 

Quand  les  suffrages  des  réviseurs  ont  été 
remis  cachetés  au  rapporteur  de  la  cause, 
le  prélat  les  propose  aux  autres  dans  une 
séance  ordinaire  de  la  congrégation;  s'il  s'y 
trouve  des  doutes  graves,  on  prend  tout  le 
temps  nécessaire  pour  les  résoudre  avec  ma- 
turité. Les  cardinaux  sont  même  prévenus 
avant  les  assemblées  par  des  mémoires  qu'on 
leur  distribue.  S'il  ne  s'agissait,  au  con- 
traire, que  d'ouvrages  peu  considérables, 
qui  ne  demandent  poinl  de  si  longues  forma- 
lités, on  se  contente  de  les  lire  dans  la  con- 
grégation, qui  les  approuve  ou  les  con- 
damne. Le  promoteur  de  la  foi;  dans  cette 
instance,  comme  dans  toutes  les  autres, 
prend  toujours  le  parti  le  plus  rigide  :  on 
veut  surtout  avoir  à  Rome,  pour  cet  exa- 
men, les  originaux  mêmes  des  livres,  quand 

liealion  n'étant  autre  chose  <pjc  la  permission  du  culte  pu- 
blic en  quelques  lieux  ,  celte  permission  n'est  plus  dou- 
teuse dès  que  l'exception  est  prouvée  et  reçue.  On  compte 
un  certain  nombre  de  bienheureux  dans  ce  cas.  (  Voy  He- 
in, il  XIV,  lib.  I,  c.  51).  On  serait  téméraire  de  taxer  d'er- 
reur une  béatification  iqu\x>aU)lte,  et  a  plui  forte  raisou 
une  Léalilkaliou  tonnelle 


tu 


CAN 


r.AN 


m 


ils  ne  sont  pas  imprimes,  ou  que  l'édition 
n'est  point  faite  du  vivant  de  l'auteur  et  de 
son  consentement.  Nous  n'avons  pas  besoin 
de  dire  que  le  tribunal  suit  toutes  les  règles 
de  la  plus  saine  critique  pour  distinguer  les 
écrits  véritables  de  ceux  que  l'ignorance  ou 
la  mauvaise  foi  tenteraient  de  supposer  aux 
serviteurs  de  Dieu  morts  en  odeur  de  sain- 
teté. 

La  signature  de  la  commission  apostoli- 
que suit  toujours  de  près  l'approbation  des 
ouvrages.  Ce  premier  acte  est  le  fondement 
de  toutes  les  procédures  qui  se  dressent  au 
nom  du  souverain  pontife  :  c'est  alors  que  la 
cause  est  dévolue  tout  entière  au  tribunal 
suprême,  et  qu'il  n'est  plus  permis  aux  pré- 
lats diocésains  de  s'immiscer  d'eux-mêmes 
dans  les  poursuites,  à  peine  de  nullité  de 
toutes  leurs  écritures.  Par  cette  commission, 
le  pape  donne  pouvoir  à  la  congrégation  des 
Rites  de  travailler  à  l'instruction  du  procès 
proposé.  C'est  en  conséquence  de  cette  per- 
mission que  les  juges  sont  délégués  ,  qu'ils 
informent  sur  les  lieux,  et  que  leurs  en- 
quêtes sont  examinées  dans  les  séances  or- 
dinaires. Pour  obtenir  la  signature,  on  pré- 
sente une  requête  raisonnée  dont  les  preuves 
sont  tirées  des  actes  envoyés  par  l'évêque 
diocésain,  et  approuvés  par  la  congrégation. 
Le  promoteur  prend  communication  de  celte 
pièce  avant  qu'elle  paraisse  ;  il  ne  manque 
jamais  d'opposer  des  difficultés.  C'est  aux 
solliciteurs  à  les  résoudre.  Dans  la  rigueur 
du  droit,  il  ne  faudrait  les  proposer  que  dans 
l'assemblée  générale  ;  mais  on  demande 
communément  une  dispense  au  pape,  et  la 
congrégation  ordinaire  en  décide.  Quand  les 
cardinaux  ont  jugé  que  la  commission  peut 
être  expédiée,  le  procureur  lui-même  en 
dresse  le  projet;  le  secrétaire  le  porte  con- 
tre-signe du  sous-promoteur  à  Sa  Sainteté 
qui  l'approuve  par  le  seul  mot:  il  710 us  plaît 
(placet),  écrit  de  sa  main,  avec  la  première 
lettre  de  son  nom  propre. 

Pour  que  le  pape  accorde  celte  expédition 
importante,  neuf  conditions  doivent  avoir 
été  remplies  :  1°  Les  instances  des  sollici- 
teurs doivent  être  appuyées  par  des  lettres 
et  des  prières  souvent  réitérées  des  princes, 
des  prélats,  ou  d'autres  personnes  consti- 
tuées en  dignité  dans  l'iîglise  ou  dans  l'Etal; 
2°  l'ordinaire  des  lieux  doit  avoir  terminé 
de  son  autorité  propre  les  deux  procès  dont 
nous  avons  parlé  sur  le  bruit  public  de  ver- 
tus et  de  miracles,  sur  l'observation  des  dé- 
crets d'Urbain  VIII,  ou  tqul  au  moins  la  pre- 
mière de  ces  instances  ;  3°  ces  actes  présentés 
à  la  congrégation  doivent  avoir  été  trouvés 
concluants,  sans  nullité,  sans  défauts  essen- 
tiels ;  k°  il  faut  que  dix  années  entières  soient 
révolues  depuis  qu'ils  ont  été  remis  entre  les 
mains  du  secrétaire  ;  5"  que  tous  les  traités, 
lettres,  méditations  el  semblables  écrits  des 
personnes  proposées  soient  approuvées  so- 
lennellement, après  un  sérieux  examen; 
6"  que  la  renommée  de  sainteté  soit  surtout 
bien  constatée  ;  7°  que  la  requête  présentée 
pour  obtenir  la  signature  ail  été  vue  par  le 
promoteur  et  débattue  dans  une  congrégation 


générale,  à  moins  qu'on  ne  soit  dispensé  de. 
cette  formalité  ;  8°  qu'il  ne  se  trouve  aucun 
obstacle,  aucune  difficulté  considérable  con- 
tre l'introduction  de  la  cause;  9*  enfin  que 
l'évêque  diocésain  certifie  par  ses  lettres 
que  la  bonne  odeur  des  vertus  et  le  bruit  des 
prodiges  n'a  fait  que  croître  de  plus  en  plus 
depuis  les  dix  ans  écoulés,  au  lieu  de  dimi- 
nuer et  de  s'éteindre.  Telles  sont  les  règles 
inviolables  dont  l'exécution  est  confiée  parti- 
culièrement au  promoteur,  qui  ne  souffre 
jamais  qu'on  la  néglige  impunément. 

11  nous  reste  à  parler  de  la  reprise  d'ins- 
tance, ou  du  procès  de  canonisation  qui  se 
poursuit  après  lotîtes  les  solennités  d'une 
béatification.  Il  faut,  pour  introduire  de  nou- 
veau la  cause  dans  la  congrégation  des  Ri- 
tes ,  une  nouvelle  signature  du  pape  :  on  ne 
l'obtient  qu'en  assurant  qu'il  s'est  opéré  des 
miracles  tout  récents,  et  que  le  bruit  de  la 
sainteté  s'augmente  de  plus  en  plus.  La  re- 
quête des  solliciteurs,  qui  contient  celle  ex- 
position, est  présentée  d'abord  dans  une 
séance  ordinaire  de  la  congrégation  ;  elle  est 
appuyée  par  des  attestations  extrajudiciaires 
des  prélats  sur  l'accroissement  de  la  vénéra- 
lion  publique  et  sur  le  bruit  des  prodiges.  Le 
cardinal  rapporteur  fait  un  détail  sommairo 
des  nouveaux  faits  miraculeux  ,  et  le  tribu- 
nal approuve  presque  toujours  sans  diffi- 
culté la  demande.  Le  promoteur  lui-même 
n'élève  aucune  contestation,  il  se  réserve 
pour  les  procédures  qui  suivront.  Ainsi  le 
souverain  pontife  signe  la  commission  pour 
la  reprise  de  l'affaire.  Les  informations  sur 
les  derniers  miracles  se  font  en  conséquence 
par  les  juges  délégués  ,  et  de  l'autorité  pon- 
tificale. On  suit  dans  ces  enquêtes  la  même 
forme  que  dans  les  précédantes.  Autrefois  ou 
exigeait  un  nouveau  jugement  de  l'ordinaire 
sur  la  renommée  publique  :  on  se  contento 
aujourd'hui  d'une  lettre  ou  d'un  certificat  de 
sa  part. 

CHAPITRE  IV. 

§  I".  Du  degré  d'Iiéruîsmu   nécessaire  aux  vertus  des 
suints. 

La  religion  de  Jésus-Christ  a  des  vertus 
qui  lui  sont  propres  et  qui  distinguent  les 
disciples  de  l'éternelle  vérité  des  sectateurs 
du  mensonge.  Tous  les  efforts  de  la  sagesse 
humaine  sont  impuissants,  quand  il  faut  éle- 
ver une  âme  à  ces  qualités  sublimes  qui 
Caractérisent  un  chrétien. 

Les  vertus  théologales  semblent  apparte- 
nir d'une  manière  plus  spéciale  à  la  révéla- 
tion. La  charité,  qui  est  la  plus  excellente 
d'entre  elles,  en  perfectionnant  tous  les  au- 
tres dons  ,  leur  communique  le  mérite  qui 
nous  acquiert  le  droit  à  la  vie  bienheureuse 
pour  laquelle  nous  sommes  destinés. 

Mais  ce  n'est  pas  assez  d'être  au  nombre 
des  enfants  de  l'Eglise  pour  mériter  une 
place  parmi  les  saints  qu'elle  honore.  S'il 
faut  que  la  foi  toujours  agissante  opère  de 
grandes  choses,  même  dans  les  justes  ordi- 
naires ,  par  quelles  actions  héroïques  ne 
doit-elle  pas  éclater  dans  ceux  à  qui  la  reli- 
gion rend  les  hommages  du  culte  public? 
Daus  les  martyrs  elle  triomphe  au  milieu 


419 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


420 


des  tortures;  dans  les  hommes  apostoliques 
elle  éclate  par  l'ardeur  du  zèle  le  plus  infa- 
tigable, par  les  succès  des  travaux  les  plus 
longs  et  les  plus  pénibles,  par  le  mépris  gé- 
néreux des  plus  grands  dangers.  Mais  pour 
se  distinguer  elle  n'a  pas  toujours  besoin 
des  combats  de  la  persécution  ou  des  devoirs 
de  la  sollicitude  pastorale.  J-usque  dans  les 
derniers  rangs  de  la  hiérarchie  ecclésiasti- 
que on  reconnaît  ses  héros  à  leur  obéissance 
inviolable  aux  puissances  de  l'Eglise,  à  leur 
indignation  contre  les  corrupteurs  de  la 
saine  doctrine  ,  à  leur  attendrissement  sur 
les  maux  dont  le  christianisme  est  affligé  par 
les  attentats  du  libertinage  et  de  l'impiété  ;  à 
la  joie  qui  les  transporte  quand  la  religion 
catholique  f.iit  de  nouvelles  conquêtes,  en- 
fin à  leur  persuasion  intime  des  dogmes  sa- 
crés, qui  leur  fait  préférer  publiquement  les 
vérités  saintes  à  toute  connaissance  hu- 
maine. 

Ces  traits,  réunis  avec  la  soif  de  la  jus- 
tice, caractérisent  une  foi  dont  la  source  est 
divine  et  dont  les  effets  sont  dignes  de  nous 
servir  d'exemples. 

L'espérance  est  notre  consolation  pendant 
ces  jours  d'exil  que  nous  sommes  condam- 
nés à  passer  sur  la  (erre.  Elle  fait  disparaître 
en  quelque  sorte  à  nos  yeux  l'espace  qui 
nous  sépare  du  ciel,  et  nous  introduit  comme 
par  avance  dans  le  séjour  des  délices  iné- 
puisables. Si  elle  nous  inspire  une  crainte 
salutaire  à  la  vue  de  notre  faiblesse  et  de 
nos  imperfections,  elle  nous  ranime  par  une 
douce  confiance  à  la  vue  des  promesses  d'un 
Dieu  plein  de  miséricorde  qui  veut  être  ap- 
pelé notre  Père,  et  des  mérites  du  sang  ado- 
rable de  son  Fils  mort  pour  notre  salut. 

L'impie,  qui  ne  voit  rien  au  delà  du  tom- 
beau ,  n'a  de  soins  que  ceux  de  la  vie  pré- 
sente. Il  met  son  appui  dans  un  bras  de 
chair,  et  n'attend  que  de  lui-même  ou  des 
hommes  qui  lui  ressemblent  sa  gloire  et  son 
bonheur.  Les  chrétiens  charnels  et  mondains 
perdent  pour  ainsi  dire  de  vue  leur  patrie 
céleste.  Us  croiraient  acheter  trop  cher  cet 
héritage  s'il  leur  en  coûtait  le  sacrifice  de 
leurs  passions  et  de  leurs  plaisirs.  Au  con- 
traire, les  cœurs  vraiment  fidèles  soupirent 
sans  cesse  après  la  récompense  qui  leur  est 
promise,  et  s'efforcent  de  la  mériter  en  fai- 
sant fructifier  les  grâces  qu'ils  demandent  et 
qu'ils  obtiennent.  Mais  l'espérance  des  saints 
est  encore  plus  généreuse.  Elle  avilit,  elle 
efface,  elle  anéantit  à  leurs  yeux  tout  ce  qui 
n'est  pas  le  salut.  Elle  franchit  tous  les  obs- 
tacles, elle  affronte  tous  les  périls,  elle  ou- 
blie tous  les  besoins,  elle  embrasse  toutes 
les  souffrances,  et  voit  venir  la  mort  avec 
joie.  Un  dépouillement,  une  patience,  une 
résignation  héroïque  ,  sont  les  effets  qui 
l'annoncent ,  et  qui  ravissent  d'une  juste  ad- 
miration. 

La  charité  nous  unit  à  Dieu  par  les  sen- 
timents d'une  obéissance  filiale,  d'une  grati- 
tude sans  borne  et  d'un  amour  à  toute 
épreuve.  En  resserrant  les  liens  de  la  nature 
ri  ceux  de  la  société  qui  doivent  unir  les 
boulines,  elle  entretient    ou  l'ait  naître  par- 


tout le  bonheur  et  la  tranquillité  publique. 
C'est  par  cette  vertu  que  sont  distingués  les 
enfants  de  Dieu.  Le  défaut  de  charité  mani- 
feste les  enfants  du  démon.  C'est  elle  qui 
donne  le  prix  aux  vertus  morales  et  aux 
actions  les  plus  éclatantes.  Aussi  le  double 
précepte  de  la  sainte  dilection  renferme-l-il 
seul  la  loi,  les  prophètes,  toute  la  substance 
de  l'Evangile;  et  la  gloire  dont  les  bienheu- 
reux soni  revêtus  dans  le  ciel  est  propor- 
tionnée à  l'amour  dont  ils  étaient  embrasés 
dans  le  monde.  Cet  amour  que  l'Esprit-Saint 
nourrit  dans  leurs  âmes  répand  sur  toutes 
leurs  actions  un  éclat  qui  trahit  leur  humi- 
lité. Le  zèle  de  la  maison  du  Seigneur  les  dé- 
vore, et  ils  ne  respirent  que  pour  son  service. 
Tantôt  réunis  au  peuple  chrétien,  qu'ils  rem- 
plissent d'édification,  ils  font  assidûment  re- 
tentir nos  temples  du  chant  des  cantiques 
sacrés;  tantôt  livrés  en  secret  aux  délices  de 
la  contemplation,  ils  sont  absorbés  dans  les 
grandeurs  éternelles  ;  'tantôt  ils  viennent 
avec  empressement  puiser  pour  eux -mêmes 
l'esprit  de  ferveur  dans  les  sacrements  de  la 
nouvelle  alliance;  tantôt  ils  s'efforcent  de  la 
répandre  avec  la  bonneodeur  deJésus-Christ, 
par  leurs  discours  et  leurs  exemples.  A  ces 
hommages  dignes  de  Dieu,  qui  les  reçoit 
aveccomplaisanco, l'Eglise  reconnaîlles  élus. 
La  justice  et  la  bienfaisance,  qui  règlent  toute 
leurconduite,  excitent  par  les  actions  les  plus 
généreuses  le  respect  et  la  reconnaissance. 
Exacts  à  tout  devoir,  soumis  à  toute  auto- 
rité, fidèles  à  tout  engagement,  compatissants 
pour  les  malheureux,  indulgents  pour  les 
faibles,  patients  pour  ceux  mêmes  qui  les 
outragent,  ils  ne  connaissent  jamais  ni  en- 
nemis, ni  rivaux.  Faut-il  au  contraire  endu- 
rer la  faim,  la  soif,  la  persécution,  pour  sou- 
tenir l'innocence  opprimée?  Faut-il  se  dé- 
pouiller de  tous  ses  biens,  et  se  réduire 
soi-même  à  l'indigence  pour  soulager  ses 
concitoyens  dans  une  calamité  publique? 
Faut-il  surmonter  toutes  les  répugnances  da 
la  nature  et  affronter  les  horreurs  des  mala- 
dies les  plus  contagieuses  pour  sauver  la 
vie  de  ses  frères?  Ces  efforts  ne  rebutent 
point  la  bienveillance  généreuse  des  saints, 
toujours  éclairée,  toujours  courageuse. 

Tels  sont  les  héros  de  la  charité.  C'est  ainsi 
que  les  vertus  propres  du  christianisme  doi- 
*cnt  s'élever  ensemble,  par  un  heureux  ac- 
cord, jusqu'à  la  perfection  la  plus  sublime, 
pour  former  les  saints. 

L'Eglise  romaine,  qui  se  fait  un  devoir  de 
refuser  ses  hommages  aux  vertus  médiocres, 
exige  un  caractère  de  grandeur  dans  la 
foi,  dans  l'espérance  et  dans  la  charité  de 
ceux  qu'on  lui  propose.  C'est  le  premier 
objet  de  son  attention  et  de  l'examen  qu'elle 
fait  des  vertus,  après  les  questions  prélimi- 
naires sur  la  validité  des  procédures  quant  à 
la  forme. 

Ceux  qui  défendent  la  sainteté  des  seryi- 
(eurs  de  Dieu  souffrent  à  cet  égard,  de  la 
part  du  promoteur  de  la  foi,  quatre  contes- 
tations qu'ils  doivent  éclaircir  avec  une  égale 
évidence  :  1*  si  les  œuvres  éclatantes  sont 
suffisamment   vérifiées   par  les  enquêlos  et 


42t 


CAN 


les  dépositions  des  témoins;  2»  si  ses  belles 
actions  prouvent  l'héroïsme  des  vertus  qu'il 
faut  établir,  et  sont  au-dessus  d'une  perfection 
commune  ;  3°  si  les  mérites  des  personnes 
proposées  ont  toujours  élé  purs  et  sans  tache, 
en  sorte  qu'on  n'ait  point  contre  eux  de  re- 
proches capables  de  ternir  l'éclat  de  ces  ver- 
tus; 4°  si  l'état  de  justice  est  le  dernier  de 
leur  vie  mortelle,  et  s'ils  ont  persévéré  avec 
la  même  gloire  dans  le  service  de  Dieu,  jus- 
qu'à leur  dernier  soupir.  A  ces  conditions, 
on  admet  comme  certaine  la  preuve  des  ver- 
tus théologales  et  du  degré  d'héroïsme  requis 
pour  autoriser  une  béatification. 

Mais  il  faut  que  les  héros  du  christianisme 
soient  aussi  des  héros  de  l'humanité.  La  pru- 
dence, la  justice,  la  force  et  la  tempérance, 
qu'on  appelle  vertus  cardinales,  doivent  bril- 
ler dans  ceux  qu'on  propose  à  la  cour  de 
Rome  do  cet  éclat  qui  caractérise  la  vraie 
grandeur  d'âme,  digne  d'être  offerte  en  spec- 
tacle à  tout  l'univers. 

C'est  surtout  dans  les  saints  qu'il  faut  ad- 
mirer la  profondeur  de  l'humilité, l'héroïsme 
du  détachement,  cl  la  grandeur  de  la  morti- 
fication. Leurs  discours,  leur  maintien,  leur 
conduite  annoncent  qu'ils  se  regardent 
comme  un  pur  néant  en  la  présence  de  Dieu, 
comme  des  serviteurs  inutiles  dans  la  mai- 
son du  Seigneur,  et  comme  des  membres  à 
charge  à  la  société.  Ils  embrassent  avec  avi- 
dité tout  ce  qui  les  humilie,  ils  fuient  avec 
soin  tout  ce  qui  les  élève.  Non  contents  de 
s'anéantir  à  leurs  propres  yeux,  ils  enseve- 
lissent soigneusement  leurs  bonnes  œuvres 
dans  le  silence,  et  voudraient  avoir  tout  l'u- 
nivers pour  témoin  de  leurs  faiblesses. 

Le  désintéressement  des  saints  n'est  pas 
moins  admirable.  Leur  trésor  est  dans  le 
ciel  à  l'abri  de  tous  les  événements,  et  toute 
l'opulence  de  la  terre  ne  leur  paraît  qu'une 
charge  incommode.  Tantôt  on  les  voit  se  dé- 
pouiller de  toutes  leurs  richesses  par  un 
seul  sacrifice,  qui  leur  assure  à  jamais,  dans 
les  asiles  de  la  pauvreté  volontaire,  une 
tranquillité  parfaite  ;  tantôt  fixés  pardes  liens 
respectables  au  milieu  des  embarras  du  siècle, 
ils  s'y  regardent  uniquement  comme  les  dé- 
positaires et  les  économes  de  leur  propre 
fortune  :  prenant  à  peine  pour  eux-mêmes  le 
plus  étroit  nécessaire,  ils  en  prodiguent  le 
reste  avec  un  saint  empressement  aux  pau- 
vres de  Jésus-Christ. 

La  pénitence  des  héros  du  christianisme 
est  encore  plus  étonnante.  Le  seul  récit  des 
pieux  excès  auxquels  se  livrent  la  componc- 
tion et  la  ferveur  effraye  l'esprit,  attendrit 
le  cœur,  et  fait  frémir  la  nature.  Les  ténèbres 
des  cavernes  les  plus  profondes,  la  rigueur 
des  climats  les  plus  insupportables,  la  con- 
trainte des  postures  les  plus  gênantes,  l'aus- 
térité des  jeûnes,  la  continuité  des  veilles, 
l'opiniâtreté  des  travaux, le  poids  des  chaînes 
et  des  cuirasses  de  fer,  les  pointes  des  haires, 
la  rudesse  des  cilices,  les  coups  redoublés, 
les  plaies  multipliées,  offrent  un  spectacle 
qui  saisit  d'horreur  quiconque  n'est  pas  ani- 
mé du  même  zèle  que  les  saints.  Eux,  au 
contraire,  au  milieu  de  ces  souffrances,  ne 


CAN  422 

croient  jamais  en  faire  assez  pour  expier 
l'énormité  de  leurs  désordres  ou  pour  con- 
server le  dépôt  précieux  de  leur  innocence. 

L'étendue  des  devoirs  prescrits  s'accroît 
ou  se  resserre,  et  pour  mieux  dire  se  diver- 
sifie en  mille  manières,  suivant  les  condi- 
tions et  les  rangs  qu'on  occupe  sur  la 
scène  du  monde.  Les  vertus  du  monarque  et 
celles  du  solitaire,  les  obligations  des  céliba- 
taires et  celles  des  époux,  les  travaux  d'un 
pontife  et  ceux  d'une  vierge  chrétienne, 
n'ont  de  commnn,  pour  ainsi  dire,  que  l'es- 
prit général  de  la  religion  qui  doit  les  ani- 
mer et  l'espérance  du  bonheur  éternel  qui 
doit  en  être  le  motif. 

L'examen  des  vertus  d'élat  est  donc  un 
objet  important  qui  fixe  l'attention  de  la  con- 
grégation des  Rites.  Il  serait  trop  long  d'ac- 
cumuler ici  le  détail  de  ces  devoirs,  il  suffit 
de  savoir  qu'on  exige  non-seulement  une 
exactitude  parfaite  à  les  remplir,  mais  en- 
core un  zèle,  un  courage,  un  goût  sensible, 
qui  rendent  héroïque  celte  fidélité. 

Nous  avons  tâché  d'indiquer  les  effets  les 
plussublimesdes  vertusquimarquentla  Vraie 
sainteté.  Quelques-uns  de  ces  (rails  frap- 
pants ornent  toujours  la  vie  des  serviteurs 
de  Dieu  qu'on  présente  à  la  cour  de  Rome 
pour  obtenir  le  décret  de  leur  béatification  ; 
mais  il  ne  faut  pas  croire  qu'il  soit  absolu- 
ment nécessaire  de  les  trouver  tous  réunis. 
On  doit  reconnaître  des  degrés  de  mérites 
sur  la  (erre,  même  dans  les  saints,  puis- 
qu'il est  des  degrés  de  gloire  dans  le  ciel 

Pour  la  rigidité  des  preuves,  la  réduction 
des  articles,  l'examen  des  témoins,  les  for- 
malités des  citations,  des  interrogatoires, 
des  écritures,  et  des  jugements  incidents, 
tout  est  renfermé,  comme  en  un  seul  mol, 
dans  le  principe  si  sage  et  si  respectable  qui 
est  le  fondement  de  toute  la  forme  judiciaire 
en  matière  de  béatification.  Les  faits  ne  sont 
jamais  reçus, dans  la  congrégation  des  Riles, 
comme  suffisamment  établis,  s'ils  ne  sont 
prouvés  avec  la  même  exactitude  et  la  même 
évidence,  pour  le  moins,  qu'on  exige  dans 
les  tribunaux  les  mieux  réglés  et  les  plus  in- 
dulgents, pour  infliger  aux  criminels  la 
peine  de  mort  par  le  plus  rigoureux  supplice. 

§  II.  Du  martyre. 

Les  témoins  de  la  divinité  de  Jésus-Christ, 
qui  scellent  de  leur  sang  la  profession  pu- 
blique de  leur  foi,  n'ont  pas  besoin  d'un 
autre  tilre  pour  mériter  notre  admiration  et 
nos  hommages.  Donner  sa  vie  pour  soutenir 
la  vérité  de  la  religion,  c'est  le  comble  de  la 
charité  chrétienne  et  le  chef-d'œuvre  du  vé- 
ritable héroïsme.  Aussi  l'Eglise  a-t— elle 
toujours  cru  que  le  martyre  expiait  toutes 
nos  faiblesses  et  lavait  même  la  tache  héré- 
ditaire du  premier  crime,  la  mort  suppléant 
aux  eaux  salutaires  du  baptême,  à  la  grâce 
de  la  pénitence,  et  aux  œuvres  même  de  la 
satisfaction. 

Ce    sentiment  est   fondé  sur  l'Evangiie 
Jésus-Christ  a   promis  de  prendre  en  main, 
devant  le  tribunal  de  son  Père,  la  cause  de 
ceux  qui  défendraient  la   sienne  devaul  l« 


425 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


424 


trône  des  tyrans  et  les  sièges  des  persécuteurs. 

On  a  rendu  les  hommages  du  culle  public 
aux  enfants  massacrés  par  Hérode.  On  a  cru 
ces  premières  victimes  assez  purifiées  par 
leur  sacrifice,  quoique  involontaire.  Mais 
dans  un  adulte  simplement  catéchumène  on 
exigerait  le  désir  sincère  d'êlre  lavé  dans  la 
piscine  salutaire,  et  s'il  avait  eu  la  facilité  de 
se  faire  baptiser  sans  se  metlre  en  peine  d'en 
profiler,  cette  négligence  imposerait  à  sa  cause 
un  silence  éternel.  Sur  le  même  principe, 
un  pécheur  public  dont  le  crime  serait  bien 
constaté,  et  qui  volerait  au  supplice  pour 
la  foi,  mais  qui  dédaignerait  de  se  soumettre 
au  pouvoir  des  clefs  spirituelles  pour  être 
absous  dans  le  tribunal  de  la  pénitence  et 
purifié  par  la  grâce  avant  que  d'être  offert 
en  holocauste,  paraîtrait  indigne  des  hon- 
neurs de  la  canonisation. 

Ceux  qui  manquent  absolument  des  res- 
sources du  ministère  évangélique,  ou  qui  ne 
marchent  à  la  mort  qu'après  s'être  fortifiés 
par  l'aliment  céleste,  passent  en  un  instant 
des  mains  de  leurs  bourreaux  dans  le  sein 
de  Jésus-Christ.  L'Eglise  romaine,  assurée 
de  leur  bonheur  s'ils  ont  souffert  unique- 
ment et  véritablement  pour  la  foi,  ne  met 
jamais  leurs  vertus  au  creuset,  comme  celles 
des  confesseurs.  A  la  place  de  ce  doute  on 
substitue  la  question  de  leur  martyre  même, 
c'est-à-dire  qu'on  examine,  1°  s'ils  ont  subi  le 
dernier  supplice,  ou  s'ils  n'ont  conservé  la 
vie  que  par  miracle  ;,2°  s'ils  ont  été  mis  à  mort 
pour  la  religion,  pour  défendre  ses  dogmes, 
ou  pour  ne  pas  violer  ses  préceptes;  3°  en- 
fin s'ils  ont  induré  volontairement  la  peine 
qui  leur  était  imposée,  et  s'ils  n'ont  pas 
cherché  à  se  sauver  par  la  fuite  ou  en  se  dé- 
fendant avec  des  armes.  Ces  trois  articles,  la 
mort,  la  cause  et  l'acceptation,  caractéri- 
sent ainsi  le  vrai  martyre.  La  procédure, 
l'ordre  et  les  conditions  des  enquêtes,  sont 
les  mêmes  que  pour  l'examen  des  verlus, 
dont  celui-ci  lient  la  place. 

Nous  avons  dit  que  dans  l'un  cl  l'autre 
cas  la  preuve  doit  être  apjwyée  par  des  mi- 
racles bien  avérés.  C'est  la  matière  qu'il  nous 
reste  à  traiter. 

CHAPITRE  V. 

§  I".  Des  miracles  eu  général. 
Les  lois  de  la  nature  sont  l'ouvrage  de  la 
Divinité.  L'ensemble  des  créatures  et  la  dé- 
pendance ou  l'empire  mutuels  des  parties  du 
inonde,  liées  entre  elles  par  des  rapports  vi- 
sibles et  nécessaires,  élèvent  noire  esprit 
jusqu'à  la  connaissance  du  premier  être.  11 
ne  faut  aussi  qu'un  coup  d'oeil  rapide  sur  les 
objets  qui  nous  ^environnent  pour  y  recon- 
naître des  règles  constantes  et  des  bornes 
qui  semblent  être  posées  par  la  main  du 
Tout-Puissant.  L'expérience  mille  fois  ré- 
pétée des  mouvements  qui  se  succèdent  en  si 
grand  nombre,  observant  toujours  dans  leurs 
variétés  mêmes  l'uniformité  la  plus  marquée, 
nous  montre  avec  évidence  l'enchaînement 
des  causes  et  ses  effets. 

A  la  vue  de  celte  marche  inaltérable  qui  se 
découvre  si  facilement,  l'homme  observateur 


ose  poser  des  principes,  prévoir  la  suite  des 
événements,  et  commander  en  quelque  sorte 
le  résultat  des  circonstances;  et  les  êtres  de 
toute  espèce  paraissent  empressés  à  suivre 
avec  la  fidélité  la  plus  inviolable  la  route 
qu'il  leur  a  tracée.  C'est  par  ces  traits  de 
constance  et  de  régularité  qu'on  distingue  les 
lois  nécessaires  de  la  nature.  Il  est  vrai  que 
la  plupart  nous  échappent,  parce  que  nos 
regards  passent  rarement  la  superficie  des 
objets,  et  qu'ils  ne  s'étendent  jamais  au  delà 
d'un  cercle  étroit,  qui  n'est  peut-être  qu'un 
point  dans  la  vaste  étendue  de  l'univers. 

Le  Créateur  est  donc,  au  jugement  de  la 
raison,  le  seul  maîlre  de  la  nature.  C'est  lui 
qui  fait  toute  sa  force  et  qui  marque  à  son 
gré  les  limites  de  cet  empire.  Mais  l'ordre  gé- 
néral qu'il  a  réglé  par  sa  puissance  dès  le 
commencement  du  monde,  il  peut  à  son  gré 
le  suspendre  ou  le  renverser,  selon  qu'il  est 
écrit  dans  les  décrets  éternels  de  sa  sagesse 
infinie.  C'est  un  attribut  de  sa  grandeur,  el 
le  domaine  inaliénable  de  sa  puissance. 

Les  faits  qu'on  appelle  miraculeux,  à  cause 
de  l'étonnemenl  et  de  l'admiration  qu'ils  inspi- 
rent, sont  en  quelque  sorle  le  langage  ex- 
traordinaire de  la  Divinité,  comme  les  lois 
constantes  de  la  nature  sont  les  voix  écla- 
tantes qui  publient  sans  cesse  sa  gloire. 
Puisque  les  lois  de  la  nalure  ne  doivent  leur 
origine  qu'à  la  volonté  suprême,  elle  seule 
a  sans  doute  le  pouvoir  d'en  suspendre  l'ac- 
tivité. Si  quelquefois  de  simples  mortels  ont 
paru  commander  aux  éléments  et  détruire 
pour  quelques  instants  l'ordre  invariable  de 
l'univers,  c'est  Dieu  qui  les  avait  choisis 
pour  être  les  instruments  de  sa  puissance.  II 
faut  donc  partir  de  ce  point,  comme  d'un 
centre  fixe  et  permanent ,  pour  juger  tous  les 
faits  merveilleux.  L'éternelle  Vérité  n'est  ja- 
mais en  contradiction  avec  elle-même.  La 
foi  chrétienne  el  l'Eglise  sont  ses  ouvrages 
fondés  par  les  prodiges  les  plus  grands  et  les 
plus  incontestables.  Celte  supériorité  des  mi- 
racles opérés  en  faveur  de  la  religion  élant 
si  sensible,  on  ne  peut  raisonnablement  leur 
en  opposer  d'autres.  Cette  opposition  seule 
doit  faire  rejeter  ces  prétendus  prodiges 
comme  des  illusions  de  la  crédulité  ou  des 
prestiges  des  démons.  De  là  sont  nées  ces 
règles  pleines  de  sagesse  et  de  clarté,  qui 
servent  de  guide  à  l'Eglise  romaine  pour  dis- 
cerner les  vrais  miracles.  Cinq  qualités  prin- 
cipales en  font  le  caractère. 

.1°  L'efficacité.  L'esprit  d'erreur  est  borné 
dans  son  pouvoir,  tandis  que  l'autorilé  de 
Dieu  n'a  point  de  limites.  Souvent  le  merveil- 
leux que  le  démon  suppose  n'a  qu'une  vaine 
apparence,  parce  qu'il  fascine  les  sens  ou 
séduit  l'attention  par  des  ressemblances ,  tan- 
dis qu'un  vrai  miracle  opère  dans  la  réalité. 

2°  La  durée.  Souvent  le  prestige  n'a  qu'un 
instant,  et  tout  rentre  aussitôt  dans  l'ordre. 

3°  L'utilité.  Dieu  ne  prodigue  point  sa  puis- 
sance en  vain.  Des  traits  puérils  el  des  chan- 
gements qui  n'aboutissent  qu'à  causer  de  la 
trayeur  ou  de  l'étonnemenl  sont  indignes 
d'occuper  un  homme  raisonnable,  à  plus 
forte  raison  d'êlre  produits  par  un  ordre  par« 


425 


CAN 


ticulier  de  la  Providence.  On  pcul  encore 
moins  supposer  que  la  sagesse  suprême  se 
prêle  à  des  scènes  indécentes  ou  ridicules, 
semblables  à  celles  dont  on  a  quelquefois 
voulu  repaître  la  populace;  de  même  qu'il 
serait  impie  de  croire  qu'elle  favorise  des 
desseins  injustes  cl  pernicieux. 

k°  Le  moyen.  C'est  par  la  prière,  l'invoca- 
tion de  l'adorable  Trinité,  de  la  sainte  Mère 
de  Jésus-Christ  ou  des  âmes  bienheureuses 
que  s'opèrent  les  vrais  miracles.  C'est  par 
de  pieux  désirs  et  des  œuvres  méritoires 
qu'on  les  obtient.  Les  faux  prodiges  se  font 
par  des  évocations  du  démon  ,  des  artifices 
honteux  et  des  actions  extravagantes. 

5"  L'objet  principal.  Dieu  ne  peut  avoir  en 
vue  que  sa  gloire  et  notre  bonheur.  Le  triom- 
phe de  la  vérité ,  le  règne  de  la  justice ,  sont 
les  seuls  motifs  dignes  de  sa  bonlé,  toujours 
infiniment  sage. 

Tous  ces  principes,  dont  l'application  estsi 
facile  et  si  concluante  ,  se  réduisent  à  celui- 
là  seul  qui  contient  tout  dans  sa  fécondité. 
Le  maître  de  la  nature  est  le  Dieu  de  la  vé- 
rité, non  le  Dieu  du  mensonge.  Il  a  parlé 
manifestement  par  mille  et  mille  prodiges 
pour  fonder  la  religion  catholique.  II  est  im- 
possible qu'il  agisse  ou  qu'il  parle  pour  la 
démentir. 

Tous  les  prodiges,  quoique  véritables,  n'of- 
frent pas  à  l'esprit  humain  le  même  carac- 
tère de  puissance  ou  de  merveilleux.  Quel- 
ques-uns paraissent  exiger  tout  le  bras  du 
Créateur,  parce  que  la  nature  entière  est 
incapable  de  les  produire:  c'est  le  premier 
ordre  des  miracles.  D'autres,  moins  éton- 
nants,  pourraient  s'attribuer  à  ces  intelli- 
gences pures  dont  le  savoir  et  l'activité  sont 
au-dessus  des  nôtres:  c'est  le  second  genre. 
Il  est  aussi  des  révolutions  que  l'homme  lui- 
même  peut  occasionner  par  les  secours  de 
l'art;  ce  ne  sont  alors  que  des  événements 
ordinaires.  Mais  quelquefois  le  concours  des 
circonstances  les  fait  recevoir  au  nombre  des 
miracles,  cl  c'est  la  troisième  espèce. 

Ceux  du  premier  ordre  n'ont  pas  besoin 
d'autre  règle  que  celle  du  témoignage  de  la 
raison ,  qui  reconnaît  l'cmpreinle  de  la  Divi- 
nité. C'est  ainsi  que  la  résurrection  d'un  mort 
passe  pour  un  prodige  indubilablc.  On  ap- 
plique a  ceux  de  la  seconde  classe  tous  les 
principes  qui  font  distinguer  l'oeuvre  de  Dieu 
des  prestiges  du  démon.  Nous  avons  détaillé 
ces  caractères  dans  le  chapitre  précédent. 
Mais  on  ajoute,  pour  ceux  du  troisième  rang, 
dos  lois  qui  les  mettent  à  l'abri  de  toute  er- 
reur, et  qui  ne  permettent  pas  de  les  con- 
fondre avec  les  effets  de  l'art  ou  le  cours  or- 
dinaire de  la  nature.  - 

C'est  ainsi  que  les  guérisons  sont  admises 
au  rang  des  vrais  prodiges,  pourvu  qu'elles 
soient  revêtues  de  sept  conditions  absolu- 
ment indispensables  :  1°  Que  les  infirmités 
soient  considérables,  dangereuses,  invété- 
rées, qu'elles  résistent  communément  à  l'ef- 
ficacité des  remèdes  connus,  ou  du  moins 
qu'il  soit  long  et  difficile  avec  ce  secours  d'en 
extirper  la  cause.  On  peut  se  souvenir  que  la 

DlCTlONANIRE   DES   lllTES    SACRÉS.    I. 


CAN  42t» 

congrégation  des  Rites  commet  rct  examen 
aux  plus  intègres  cl  aux  plus  habiles  des 
médecins.  2"  Que  la  maladie  ne  soit  point  en- 
core à  son  dernier  période,  en  sorte  qu'on 
en  puisse  raisonnablement  attendre  le  déclin. 
3°  Qu'on  n'ait  point  encore  employé  les 
moyens  ordinaires  dont  la  médecine  ou  la 
pharmacie  font  usage,  ou  du  moins  qu'on 
soit  assuré ,  par  le  temps  cl  les  circonstances, 
que  leur  vertu  ne  peut  influer  dans  le  bien- 
être  du  malade.  k°  Que  la  convalescence  soit 
subilc  et  momentanée.  Que  les  douleurs  ou 
le  danger  cessent  tout  à  coup,  au  lieu  de 
diminuer  avec  le  temps  et  par  degrés,  comme 
dans  les  opérations  de  la  nature.  5°  Que  la 
guérison  soit  entière  et  parfaite,  une  déli- 
vrance ébauchée  n'étant  point  digne  du  nom 
de  miracle.  6"  Qu'il  ne  soit  point  survenu  de 
crise  ou  de  révolution  sensible,  capable  d'o- 
pérer seule.  7°  Epfin  que  la  santé  soit  cons- 
tante et  que  la  rechute  ne  suive  pas  tout  à 
coup.  Autrement  on  n'aurait  qu'un  instant 
de  relâche,  au  lieu  d'un  soulagement  entier 
et  merveilleux. 

La  congrégation  des  Rites  exige  rigoureu- 
sement le  concours  et  la  preuve  de  ces  cir- 
constances pour  approuver  les  guérisons 
qu'on  lui  propose,  et  le  promoteur  de  la  foi 
ne  néglige  aucune  des  difficultés  que  peuvent 
lui  suggérer  la  nature  du  mal  et  les  connais- 
sances que  les  experts  lui  fournissent,  pour 
mettre,  s'il  se  peut,  en  défaut  la  sagacité  des 
solliciteurs.  Mais  s'ils  établissent  bien  claire- 
ment, par  les  enquêtes  qu'à  l'invocation  des 
serviteurs  de  Dieu  dont  ils  poursuivent  la 
cause,  de  vrais  malades  ont  recouvré  subite- 
ment une  santé  parfaite  indépendamment 
des  remèdes  ordinaires,  un  miracle  de  cette 
espèce ,  quoique  du  troisième  ordre  ,  n'en  a 
pas  moins  toute  l'autorité  nécessaire  pour 
fonder  un  décret  de  béatification  ou  de  cano- 
nisation. On  doit  ranger  aussi  dans  celte 
classe,  et  constater  d'après  les  mêmes  prin- 
cipes de  discernement ,  la  délivrance  des 
possédés  par  l'intercession  des  saints;  la 
conservation  de  leurs  corps  dans  les  tom- 
beaux, quand  ils  n'ont  éprouvé  ni  la  cor- 
ruption ni  le  dessèchement  ,  et  que,  loin 
d'être  réduits  en  poudre,  ils  conservent  en- 
core la  chair  même  ;  les  odeurs  merveilleuses 
qu'ils  exhalent,  les  liqueurs  salutaires  qu'ils 
répandent, les  apparitions  enfin  qui  semblent 
annoncer  leur  gloire  et  leur  pouvoir  dans  le 
ciel.  ': 

Deux  objets  principaux  sont  comme  la 
base  des  discussions  qui  s'agitent  à  cet  égard 
dans  la  congrégation  des  Rites  :  première-  ! 
ment  les  faits  sont-ils  bien  prouvés?  C'est 
le  langage  et  la  qualité  des  témoins  qui  dé-  ,-. 
cident,  quand  les  actes  qui  contiennent  les 
dispositions  ont  toute  l'autorité  d'une  procé- 
dure juridique.  Secondement,  ces  faits  sont- 
ils  surnaturels  ?  On  en  juge  par  l'examen  des 
circonstances,  par  une  science  consomméa 
des  lois  ordinaires  de  la  nature  et  des  res- 
sources de  l'art,  enfin  par  les  suffrages  des 
philosophes,  des  médecins,  des  jurisconsul- 
tes et  des  théologiens  les  plus  habiles,  chacun 
dans  le  ressort  de  sa  profession. 

li 


4ÏÏ7 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


428 


§  II.  Des  grâces  extraordinaires. 

Les  miracles  opérés  après  la  mort  des  ser- 
viteurs de  Dieu  sur  leurs  tombeaux,  avec 
leurs  reliques  ou  par  leur  invocation,  sont, 
au  jugement  de  l'Eglise,  une  preuve  com- 
plè.e  de  leur  sainteté,  quand  on  a  trouvé  à 
leur  vertu  ce  degré  d'élévation  qui  caracté- 
rise les  héros  de  la  religion.  Il  n'en  est  pas 
de  même  des  prodiges  qu'ils  ont  eux-mêmes 
opérés  pendant  leur  vie  pour  la  confirmation 
de  la  foi.  Ce  don  de  miracles  peut  être  confié, 
comme  tous  les  autres,  aux  plus  grands  pé- 
cheurs, et  Jésus-Christ  nous  avertit  dans 
l'Evangile  qu'il  méconnaîtra  devant  le  tribu- 
nal de  son  Père,  au  grand  jour  des  rétribu- 
tions, plusieurs  de  ceux  qu'il  aura  lui-même 
employés  pour  chasser  les  démons  et  guérir 
les  malades  en  son  nom.  Ainsi,  dans  la  ri- 
eueur,  ces  grâces  extraordinaires  (  gratis 
datœ)  ne  sont  point  un  indice  assuré  de  la 
sainteté  de  ceux  qui  les  possèdent,  même 
dans  le  degré  le  plus  échinent.  Il  n'en  est 
pas  moins  vrai  cependant  que,  dans  le  cours 
ordinaire  des  lois  de  la  Providence,  le  juste 
est  le  plus  souvent  l'instrument  dont  Dieu  se 
sert  avec  prédilection.  Ce  pouvoir  est  un  or- 
nement à  la  vertu,  qui  donne  du  relief  à  son 
héroïsme  et  qui  nous  inspire  malgré  nous  le 
respect  le  plus  profond.  Aussi,  dans  la  prati- 
que de  la  congrégation  des  Rites,  après  la 
discussion  la  plus  sévère  des  perfections 
chrétiennes,  quand  on  a  reconnu  dans  les 
serviteurs  de  Dieu  proposés  pour  les  hon- 
neurs de  la  béatification  ces  mérites  ac- 
complis qui  font  les  saints,  on  se  prête  sans 
peine  à  l'examen  des  grâces  extraordinaires 
qui  les  ont  fait  admirer  sur  la  terre. 

On  en  distingue  de  plusieurs  espèces,  et 
l'on  doit  à  chacune  des  attentions  particuliè- 
res, pour  ne  pas  confondre  des  effets  natu- 
rels avec  les  mouvements  de  l'esprit  de  Dieu. 

La  première  loi  fondamentale,  commune 
à  toutes  ces  grâces,  c'est  l'utilité  de  la  reli- 
gion (  l  l'avantage  des  bonnes  mœurs,  puis- 
que Dieu  ne  les  accorde,  suivant  la  doctrine 
de  l'Apôtre,  que  pour  l'édification  de  l'Eglise 
et  la  sanctification  des  élus.  Tout  autre  motif 
rend  suspectes  les  actions  même  les  plus 
merveilleuses. 

Mais  aussi  ces  grâces,  qui  sont  le  don  de 
science  et  de  sagesse,  de  persuasion  cl  de 
miracles,  de  prophétie  et  de  discernement 
des  esprits,  de  l'usage  des  langues  et  de  leur 
intelligence,  comme  les  extases,  les  ravisse- 
ments, les  visions,  les  apparitions  cl  les  ré- 
vélations, que  l'on  peut  ranger  sur  la  même 
ligne,  ont  leurs  règles  et  leurs  caractères 
propres,  établis  d'après  les  principes  de  la 
raison  et  de  la  foi,  qui  confondent  l'erreur 
et  font  reconnaître  la  vérité.  Ainsi  la  science 
et  la  sagesse  qui  viennent  du  Saint-Esprit 
n'onl  pour  objet  principal  que  le  salut.  Sou- 
vent, par  exemple,  on  a  vu  des  hommes  sans 
lettres  et  sans  éducation  disserter  des  myslè- 
res  augustes  du  christianisme  avec  tant  de 
précision  et  de  profondeur,  que  les  docteurs 
consommés  dans  l'élude  étaient  ravis  d'admi- 
ration, et  les  adversaires  les  plus  dangereux 
de  l'Eglise  couverts  d'opprobre.  Une  doctrine 


si  pure  et  si  lumineuse,  puisée  dans  la  con- 
templation des  vérités  sacrées,  paraît  évidem- 
ment la  récompense  et  le  fruit  de  la  foi  la 
plus  vive.  Ainsi  les  prédictions  des  saints 
sont  des  oracles  absolus  et  formels,  sans 
équivoque,  sans  incertitude,  confirmés  par 
des  événements  bien  constanls,  qu'ils  ne 
pouvaient  avoir  appris  ni  de  la  raison,  ni 
du  témoignage  des  serts,  ni  par  l'art  des  con- 
jectures, ni  par  le  rapportdes  autres  hommes. 
Ainsi  les  extases  et  les  ravissements  ne  surit 
pas  des  suites  naturelles  ni  des  maladies, 
ni  des  remèdes,  ni  des  tempéraments,  ni  des 
circonstances,  mais  uiie  prédilection  singu- 
lière de  l'esprit  d'amour,  qui  se  plaît  ù  trans- 
porter une  âme  sainte,  à  l'élever  pour  quel- 
ques instantsau-dessusde  la  nature  humaine, 
et  à  lui  faire  en  quelque  sorle  éprouver  un 
avant-goût  des  joies  célestes. 

Mais  il  serait  immense  de  parcourir  dans 
cet  essai  tous  les  traits  qui  caractérisent  les 
vrais  prodiges  opérés  par  les  sainls  pendant 
les  jours  de  leur  exil  sur  la  terre,  ou  par 
leur  intercession  après  qu'ils  ont  reçu  leur 
récompense.  Ce  détail,  plein  d'instruction  et 
d'agrément  dans  l'ouvrage  immortel  que 
nous  avons  analysé,  perdrait  toute  sa  grâce 
cuire  nos  mains.  Nous  avons  cru  trop  diffi- 
cile pour  nous  de  le  mettre  au  goût  de  nos 
lecteurs  dans  un  simple  extrait. 

On  peut  donc  se  contenter  de  conclure 
comme  nous,  avec  une  entière  certitude,  que 
la  doctrine  qui  sert  de  base  aux  jugements 
de  la  congrégation  des  Rites  et  qu'on  trouve 
exposée,  selon  toute  son  étendue,  dans  les 
quatre  livres  du  souverain  pontife  (Benoit 
XIV  sur  la  béatification  et  la  canonisation 
des  serviteurs  de  Dieu),  est  le  chef-d'œuvre 
de  la  raison  éclairée  par  le  véritable  esprit 
de  la  religion.  C'est  de  ces  deux  sources 
réunies  que  coulent  tous  les  principes  qu'on 
érige  en  règles  invariables  après  la  plus 
mûre  délibération,  et  qu'on  applique  dans  la 
suite  avec  une  exactitude  qui  n'a  peut-être 
point  d'exemple  dans  les  tribunaux  les  plus 
révérés. 

Les  principes  et  les  procédures  de  la  con- 
grégation des  Rites  sur  les  vertus  et  les  mi- 
racles, qui  règlent  la  forme  et  le  fond  des 
procès  de  béatification  et  de  canonisation,  no 
peuvent  donc  être  trop  approfondis.  Celte 
connaissance  fait  seule  l'apologie  de  l'Eglise 
romaine  et  de  sa  discipline.  Ceux  qui  ne 
sont  pas  convaincus  de  celle  vérité  ne  peu- 
vent manquer  de  l'être  par  la  lecture  entière 
des  livres  de  Benoît  XIV,  si  pleins  d'érudi- 
tion et  de  sagesse,  si  dignes  d'un  pontife  dont 
les  hérétiques  et  les  incrédules  eux-mêmes 
respectent  les  talents  et  les  vertus.  Nous 
osons  croire  même  que  notre  analyse  peut 
servir  à  leur  inspirer  plus  de  respect  pour 
des  usages  si  religieux,  et  quelque  défiance 
pour  de  faux  pasteurs  qui  ne  cessent  de  Ws 
calomnier. 

Nous  avons  tâché  de  rassembler  en  cet 
essai  les  maximes  générales  qui  servent , 
pour  ainsi  dire,  de  fondement  et  de  base  aux 
jugements  do  béatification  et  do  canonisa- 
tion. C'était  noire  intention  de  saisir  le  dé- 


429  CAP 

tail  des  règles  fondamentales  et  des  procé- 
dures juridiques,  pour  en  donner  à  nos  lec- 
teurs une  idée  claire  et  distincte,  sans  être 
obligé  de  passer  les  bornes  que  nous  nous 
étions  proposées.  Nous  avons  extrait  tout  ce 
que  nous  Tenons  de  dire  de  l'ouvrage  du 
pieux  et  savant  pape  Benoît  XIV  sur  la  ca- 
nonisation des  saints.  Ce  n'est  pas  sans  re- 
•gret  que  nous  nous  sommes  imposé  là 
nécessité  de  dépouiller  la  doctrine  que  ren- 
ferme cet  ouvrage  des  ornemelfls  qui  la  ren- 
dent si  respectable  et  si  précieuse  dans  l'ori- 
ginal. Nous  serons  satisfaits  s'il  intéresse  lé 
lenteur,  parce  que  nous  espérons  que  les 
vrais  fidèles  y  trouveront  un  sujet  d'édifica- 
tion ,  et  les  ennemis  de  la  fui  Un  remède 
contre  leurs  préjugés.  Le  tribunal  de  la  con- 
grégation des  Rites  et  sa  jurisprudence  ont 
été  trop  ignorés  jusqu'ici.  L'Eglise  romaine, 
toujours  guidée  par  l'esprit  de  sagesse  et  de 
sainteté,  a  élé  vivement  attaquée  sur  ce 
point  par  les  écrivains  ignorants  ou  de  mau- 
vaise foi.  Ils  ont  répandu,  môme  parmi  lo 
peuple  chrétien,  leurs  insinuations  malveil- 
lantes et  leurs  calomnies;  ils  se  sont  faits  les 
ennemis  de  la  gloire  des  saints,  qu'on  ne 
peut  trouver  que  dans  l'Eglise  catholique, 
apostolique  et  romaine;  ils  ont  rente  d'a- 
néantir leur  culte,  en  noircissant  le  pouvoir 
sacré  qui  seul  peut  l'établir,  et  ils  ont  cher- 
ché à  profiler  des  préventions  et  de  l'igno- 
rance de  quelques-uns  pour  les  corrompre 
et  les  pervertir.  C'est  ce  défaut  de  lumières 
qui  peul-étre  a  trop  accrédité  les  railleries 
des  incrédules  et  des  hérétiques.  Dieu  veuille 
qu'on  apprenne  ici  à  les  mieux  connaître  et 
à  porter  au  culte  et  à  l'invocation  des  héros 
du  christianisme  tout  le  respect  qu'ils  méri- 
tent I  Puissions-nous  obtenir  ce  fruit  de  cet 
opuscule,  que  nous  publions  pour  la  gloire 
de  Dieu,  l'honneur  des  saints  et  la  sanctifica- 
tion des  âmes. 

CANTIQUE. 

Il  y  a  des  cantiques  extraits  de  la  Bible  et 
admis  dans  la  liturgie.  \  oy.  Bréviaire. 

L'usage  de  chanter  des  cantiques  en  lan- 
gue vulgaire  a  été  déclaré  abusif  quand  il 
est  mêlé  aux  prières  de  la  liturgie  (S.  C,  2k 
mart.  1037).  Yel  expositum  tit  SS.  sacramen- 
tum,  vcl  non,  omnino  episcopus  prohibent  in 
ecclesiis  cantiones  vel  quorumvis  verborum 
cantum  materno  idiomate.  Le  Cérémonial  de 
Lyon  donné  en  1833  cite  ces  paroles,  en  di- 
sant aussi  que  cet  abus  doit  être  retranché. 
M.  l'évéque  de  Langres  vient  de  publier  une 
instruction  pastorale  concernant  le  chant 
ecclésiastique  ,  dans  laquelle  il  défend  de 
chanter  rien  en  langue  vulgaire  pendant  la 
grand'messe,  les  Vêpres,  les  saiuts,  mais  seu- 
lement dans  des  réunions  pieuses,  comme 
après  la  récitation  du  chapelet,  etc. 
CAPPA. 
Quelle  que  soit  l'étymologie  de  ce  mot  la- 
tin ,  on  l'a  traduit  en  français  par  le  mot 
chape.  Mais  ce  que  nous  entendons  en  fran- 
çais par  Chipe  (  Voyez  ce  mot)  est  appelé  en 
latin  pluviale,  parce  que  cet  ornement  a  été 
principalement  destiné   aux  processioi"*  et 


CEI  4ù0 

antres  cérémonies  distinguées  do  la  messe 
qu'on  peut  faire  hors  des  temples;  au  lieu 
que  les  rubriques  désignent  par  cappn  une 
espèce  d'habit  long  ou  robe  traînante  parti- 
culière aux  prélats,  qu'ils  quittent  cepen- 
dant pour  célébrer  le  saint  sacrifiée  en  réci- 
tant une  prière  destinée  à  cette  circonstance. 
Voy.  le  Cérémonial  et  le  Pontifical  romain, 
en  mille  endroits.  L'usage  est  différent  en 
France. 

CARÊME. 

Ce  mot,  formé  de  Quadrayesima,  dévigne 
la  sainte  quarantaine  qui  précède  Pâques. 
Voici  ce  qu'il  y  a  de  particulier  pour  ce 
temps-là,  relativement  aux  cérémonies. 

Pendant  le  temps  du  Carême,  lorsqu'on  eu 
fait  l'office,  on  se  sert  d'ornements  violets,  et 
le  diacre  et  le  sous-diacre  ne  se  servent 
point  de  dalinatiquc  ni  de  tunique  aux  gran- 
des messes;  on  observe  la  même  chose  aux 
Quatre-Temps  qui  se  rencontrent  dans  l'an- 
née lorsque  la  messe  est  de  la  férié.  Il  doit  y 
avoir  quatre  chandeliers  sur  le  grand  autel 
les  jours  de  fériés  aussi  bien  qu'aux  diman- 
ches, et  tous  les  autels  sont  ornés  plus  sim- 
plement qu'à  l'ordinaire,  sans  fleurs  ni  bou- 
quets. On  en  p:Hit  mettre  cependant  le  qua- 
trième dimanche,  auquel  jour  le  diacre  cl  le 
sous-diacre  se  servent  de  dalniatiquc  et  de 
tunique;  et  tous  les  ornements  peuvent  être 
de  couleur  rose  (Cwrem.  I.  II,  c.  20). 

Avant  les  vêpres  du  samedi  avant  le  di- 
manche de  la  Passion,  on  couvre  toutes  les 
croix  et  les  images  de  Noire-Seigneur  qui 
sont  dans  l'église;  le^  voiles  qui  les  cou- 
vrent doivent  être  violets,  sans  aucune  figu- 
re, pas  même  des  instruments  de  la  passion 
de  Nuire-Seigneur;  et  quelque  fêle  qui  arri- 
ve, celte  couleur  ne  doit  point  être  changée, 
excepté  le  jeudi  et  le  vendredi  saints,  ainsi 
qu'il  sera  expliqué  en  son  lieu.  Il  ne  doit  y 
avoir  sur  l'autel  aucune  image  de  saints 
(Cœrem.).  Les  croix  demeurent  ainsi  voilées 
jusqu'à  l'adoration  qui  s'en  fait  le  vendredi 
saint;  et  les  autres  images,  jusqu'après  les 
litanies  du  samedi  saint.  On  peut  néanmoins 
se  conformer  à  la  coutume  presque  univer- 
sellement reçue  de  découvrir  l'image  d'un 
saint  le  jour  qu'on  en  fait  la  fêle  dans  la  se- 
maine de  la  Passion. 

CEINTURE. 

Ceinture,  cingulum,  ce  qui  sert  à  ceindre 
les  habits  autour  du  corps.  On  appelle  sou- 
vent du  nom  de  ceinture  le  cordon  qui  sert  à 
fixer  l'aube.  Il  ne  s'ensuit  pas  qu'on  puisse 
se  servir  d'une  étoffe  en  soie  qui  ait  une  cer- 
taine largeur.  «  L'Eglise-  de  Lyon  n'admet 
pas  les  larges  ceintures  de  soie,  attachées  de 
côté  et  pendantes;  elle  s'en  tient  au  cordon 
simple  »  [Cérém.  de  Lyon,  n.  9V). 

Merati  et  aulres  auteurs  liturgiques  par- 
lent d'une  espèce  de  petit  manipule  qui  pend 
au  cordon  et  qui  sert  à  y  fixer  l'étole;  ils 
l'appellent  succinclorium.  Le  cardinal  BohA 
dit  que  de  son  temps  le  seul  souverain  pon- 
tife s'en  servait  lorsqu'il  célébrait  solen- 
nellement. On  a  assuré  à  Rom'c,  en  Î8'<3, 
o.ue  le  pape  même  ne  se  sert  pas  de  ceiuiure. 


431  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


45* 


CÉLÉBRANT. 
Célébrant,  prêtre  qui  officie,  qui  célèbre 
la  messe.  On  l'appelle  officiant  quand  il  pré- 
side aux  fonctions  distinguées  de  la  messe 
(Voy.  l'art.  Officiant).  Ce  qui  concerne  ses 
fonctions  à  la  Mf.sse  basse  se  trouvera  sous 
ce  dernier  mot  ;  on  trouvera  ici  ce  qui  le 
concerne  aux  différentes  messes  solennelles. 

§  I".  De  l'office  du  célébrant  à  la  messe  solennelle 
ordinaire. 

1.  Le  célébrant,  ayant  fait  ses  prépara- 
lions  et  lavé  ses  mains,  s'approche  des  orne- 
ments pour  s'en  revêtir;  et  quand  il  est  ha- 
billé, si  l'on  doit  aller  au  chœur  procession- 
nellemcnt,  avec  la  croix  [Cœr.  I.  2,  c.  8,  n. 
2t  et  26),  ou  si  tel  est  l'usage,  il  mel  de  l'en- 
cens dans  l'encensoir  par  trois  fois,  disant  à 
la  première  :  Abillobenedicaris;  à  la  seconde, 
In  cujus  honore;  et  à  la  troisième,  Cremabe- 
ris.  Amen.  Ensuite,  ayant  rendu  la  cuiller  au 
diacre,  il  fait  sur  l'encensoir  le  signe  de  la 
croix  sans  rien  dire,  ayant,  pendant  toute 
celle  aclion,  sa  main  gauche  appuyée  sur  la 
poitrine;  il  reçoit  sa  barrctle  cl  descend  sur 
le  pavé  au  milieu  de  ses  ministres;  puis,  le 
cérémoniairc  ayant  donné  le  signal  pour 
partir,  il  salue  la  croix  de  la  sacristie  par 
une  inclination  profonde,  et  ses  officiers  par 
une  inclination  de  tête  d'un  côté  et  d'au- 
Ire ,  commençant  par  ceux  qui  sont  à  sa 
droite  (1). 

2.  Le  célébrant  sort  de  la  sacristie,  les 
mains  joinles  et  la  tête  couverte;  il  se  dé- 
couvre pour  recevoir  de  l'eau  bénite,  fait  le 
signe  de  la  croix  sur  soi,  et  se  recouvre;  s'il 
passe  devant  quelque*aulel  où  l'on  dise  la 
messe ,  depuis  la  consécration  jusqu'à  la 
communion,  il  se  découvre  et  fait  la  génu- 
flexion d'un  seul  genou;  si  on  y  élève  le 
saint  sacrement,  il  demeure  à  deux  genoux 
jusqu'à  ce  que  le  calice  soit  remis  sur  l'au- 
tel; il  fait  la  génuflexion  à  deux  genoux  si 
on  y  donne  la  communion  ou  si  le  saint  sa- 
crement y  est  exposé  :  dans  ce  dernier  cas, 
il  ne  se  recouvre  que  quand  il  est  sorti  du 
lieu  où  il  est  exposé.  S'il  passe  devant  le 
grand  autel,  il  fait  la  révérence  convenable, 
c'csl-à-dire,  une  inclination  profonde  s'il  n'y 
a  que  la  croix.  S'il  passe  devant  le  saint  sa- 
crement renfermé  dans  le  tabernacle,  il  fait 
la  génuflexion.  Il  ne  fait  auenne  révérence 
devant  les  autres  autels.  Pour  le  reste,  on 
peut  lire  l'article  Messe  basse,  où  il  est  mar- 
qué ce  que  doit  faire  un  prêtre  qui  rencon- 
tre en  son  chemin  quelque  personne  consi- 
dérable. 

(1)  Le  Cérémonial  des  évêques,  à  l'endroit  cilé  ci-des- 
sus, n'admet  pas  de  thuriféraire,  ni  de  croix,  ni  de  chan- 
deliers, quand  l'évêque  s'est  revêtu  à  son  trône,  parce  que 
dans  ce  cas  on  ne  va  pas  processionnellcment  à  l'autel. 
Quand  on  part  de  la  sacristie,  comme  dans  le  cas  dont  il 
s'agit  ni,  il  peut  y  avoir  procession  avec  tout  le  clergé 
prei  édé  do  la  croix,  en  l'honneur  de  laquelle  on  porte 
l'encensoir  fumant,  comme  dans  les  processions  un  peu 
solennelles.  C'est  ainsi  qu'on  procède  à  Paris  et  ailleurs. 
Quand  on  va  a  l'autel  sans  croix,  il  y  a  moins  de  raisons  de 
porter  l'encensoir.  Cavalieri  dit  qu'on  le  l'ait  si  c'est  l'usage, 
et  Merali  dit  seulement  que  cet  usage  n'existe  pas  partout. 
Maldeschi,  plus  récent,  dit  seulement  que  le  thuriféraire 
s'approche  de  l'autel  quand  il  doit  remplir  sou  miuislàre. 

(2)  Le  célébrant  doit  avoir  soin  de  ne  faire  la  génu- 
flexion que  lorsque  les  ministres  sacrés  ont  remis  sa  bar- 


3.  En  passant  par  devant  ou  par  dedans  le 
chœur,  il  salue  en  entrant  par  une  inclination 
médiocre,  et  va  à  l'autel  sans  se  recouvrir; 
quand  il  y  est  arrivé,  il  donne  sa  barrette  et 
fait  la  révérence  convenable;  ensuite  il  com- 
mence la  messe  à  voix  basse  de  la  manière 
ordinaire,  excepté  qu'il  se  tourne  un  peu 
vers  le  diacre  et  le  sous-diacre  quand  il  dit  : 
Et  vobis,  fratres,  Et  vos,  fratres,  demeurant 
cependant  incliné  (2). 

4.  Le  célébrant  étant  monté  à  l'autel,  le 
baise  au  milieu;  ensuite,  s'étant  tourné  vers 
le  thuriféraire  sans  quitter  le  milieu  de  l'au- 
tel, il  met  et  bénit  l'encens  de  la  manière  or- 
dinaire; après  avoir  reçu  l'encensoir,  il  se 
tourne  vers  l'autel  et  l'encense,  comme  il  est 
dit  au  mot  Messe  solennelle.  L'encense- 
ment fini,  il  rend  l'encensoir  au  diacre  cl  se 
lient  debout  au  côté  de  l'Epltre,  la  face  tour- 
née vers  le  diacre  pour  être  encensé. 

5.  Le  célébrant,  ayant  été  encensé,  se 
tourne  vers  l'autel  au  coin  de  l'Epltre,  et  lit 
tout  seul  à  voix  basse  l'Introït;  après  quoi 
il  dit  au  même  lieu  alternativement  avec  ses 
ministres,  Kyrie  eleison;  puis  il  demeure  là 
avec  eux  jusqu'à  ce  que  le  chœur  chante  le 
dernier  Kyrie;  ou  s'il  reste  encore  jusque-là 
un  temps  assez  notable  pour  aller  s'asseoir, 
il  y  va  directement,  après  avoir  fait  inclina- 
tion à  l'autel  (3). 

C.  Pendant  qu'on  chante  le  dernier  Kyrie 
eleison,  si  le  célébrant  ne  s'est  pas  assis,  il 
s'avance  vers  le  milieu  de  l'autel,  où  il  fait 
une  inclination  de  tête  en  arrivant;  s'il  était 
assis,  il  se  découvre  et  donne  sa  barrctle  au 
diacre  ;  s'il  passe  devant  une  partie  du  chœur, 
il  salue  avec  ses  ministres,  d'abord  le  côté 
où  il  se  trouve,  ensuite  l'autre  côlé,  ce  qu'on 
observe  dans  la  suite  en  pareil  cas;  il  va  par 
le  plus  long  chemin  à  l'autel;  il  fait  la  génu- 
flexion en  arrivant  au  milieu  sur  le  dernier 
degré,  ou  seulement  une  inclination  pro- 
fonde, s'il  n'y  a  pas  le  saint  sacrement;  en- 
suite il  monte  à  l'autel. 

7.  Le  dernier  Kyrie  étant  chanté,  le  célé- 
brant entonne  à  haute  voix  Gloria  in  excelsis 
Léo,  s'il  le  faut  dire,  et  il  le  continue  à  voix 
basse  lorsque  les  ministres  sont  arrivés  à  ses 
côtés.  Ensuite,  s'il  veut  s'asseoir,  il  fait  la 
révérence  convenable  à  l'autel  et  descend  par 
le  côté  de  l'Epltre  au  siège  qui  lui  est  pré- 
paré, étant  précédé  de  ses  ministres.  Lors- 
que le  chœur  chante  quelque  verset  du  Glo- 
ria auquel  le  clergé  se  découvre  et  s'incline, 
il  doit  s'incliner  vers  l'autel,  quand  même  il 
serait  en  chemin;  et  s'il  est  assis,  il  se  dé- 

relte  cl  la  leur  à  quelqu'un  des  ministres  inférieurs,  afin 
qu'ils  fassent  la  génuûexion  tous  ensemble  et  les  mains 
jointes.  (Voy.  Romsée.) 

(5)  Bitn  des  auteurs  ne  parlent  pas  de  cette  inclination 
à  l'aulel,  parce  qu'on  n'est  pas  alors  au  milieu  vis-à-vis  de 
la  croix,  vers  laquelle  on  fait  celle  inclination;  mais  il  y  a 
bien  d'autres  cas  où  on  la  fait  sans  être  au  milieu  de  l'au- 
tel; par  exemple,  toutes  les  fois  qu'aux  oraisons,  à 
l'Epltre,  elc,  on  prononce  le  nom  de  Jésus,  ou  seulement 
Oremus.  Il  parait  bien  convenable  de  ne  pas  quitter  l'autel 
sans  le  saluer;  ou  ne  fail  cependant  pas  la  génuflexion, 
parce  qu'elle  n'est  prescrite  au  célébrant  que  lorsqu'il  est 
devant  le  milieu  de  l'aulel.  ISauUrv  veut  qu'on  aille  aupa- 
ravant au  milieu,  et  qu'où  desceude  ensuite  par  le  plus 
COUTt  chemin. 


47.3  CEI. 

couvre,  tenant  sa  barrette  d'une  main  sur  le 
genou  droit,  et  s'incline  en  ce  cas  comme  le 
clergé,  de  quoi  le  cérémoniairc  l'avertit  par 
une  inclination;  le  reste  du  temps  il  demeure 
couvert,  ayant  les  mains  étendues  sur  les 
genoux  (1). 

8.  Vers  la  fin  de  l'hymne,  à  ces  paroles, 
Cum  sancto  Spiritu,  le  célébrant,  sans  faire 
le  signe  de  la  croix,  se  découvre  et  retourne 
à  l'autel,  comme  il  a  été  dit  ci-dessus,  nu- 
méro 6. 

9.  L'hymne  étant  finie,  le  célébrant  baise 
l'autel  et  chante  Dominus  vobiscum;  puis  il 
ya  au  coin  de  l'Epllre  pour  chanter  les  orai- 
sons. Lorsqu'on  doit  dire  Flectamus  genua, 
c'est  au  diacre  à  le  chanter,  et  le  célébrant 
ne  fléchit  point  les  genoux.  Les  oraisons 
étant  dites,  il  lit  l'Epllre  à  voix  basse  et  le 
reste  jusqu'à  Munàa  cor  meum  exclusive- 
ment. Si  le  célébrant  n'est  pas  occupé  à  dire 
le  Graduel  ou  le  Trait  quand  le  sous-diacre 
chante  ces  paroles  :  Ut  in  nomine  Jesu  omne 
genu  jlectalur,  etc.,  il  se  met  à  genoux  sur  lo 
marchepied,  et  y  demeure  jusqu'à  Jnferno- 
rum  inclusivement;  mais  lorsqu'il  dit  lui- 
même  les  susdites  paroles  à  l'Epitrc,  il  fléchit 
un  seul  genou  ;  ce  qu'il  pratique  aussi  quand 
il  dit  les  versets  Veni,  sancle  Spiritus,  et  Ad- 
jura nos,  Deus,  etc. 

10.  Le  célébrant  demeure  an  coin  de  l'E- 
pttre  jusqu'à  ce  qu'il  ait  béni  lo  sous-diacre; 
ce  qu'il  fait  de  cette  manière  :  il  lui  présents 
sa  main  droite  à  baiser,  qu'il  meta  cet  effet 
sur  le  haut  du  livre  des  Epilres,  tenant  la 
gauche  sur  l'autel  ;  et  puis  il  lui  donne  sa  bé- 
nédiction sans  rien  dire.  Si  le  célébrant  n'a 

fias  achevé  de  lire  le  trait  ou  la  prose  lorsque 
e  sous-diacre  arrive,  il  continue  de  lire  ce 
qui  reste. 

11.  Après  avoir  béni  le  sous-diacre,  il  va 
&u  milieu  de  l'autel,  où  il  dit  :  Munàa  cor 
meum,  Jubé,  Domine,  etc.,  Dominus  sic,  etc.; 
puis,  étant  arrivé  au  livre,  il  dit  à  voix  basse 
l'Evangile  avec  les  cérémonies  ordinaires, 
sans  baisernénamoinslc  livre  à  la  fin,  ni  dire: 
Per  evangelica  dicta, etc.;  ce  qu'il  ne  fait  qu'a- 
près que  le  diacre  a  chanté  l'Evangile;  en- 
suite il  revient  entre  le  coin  de  l'Evangile  et 
le  milieu  de  l'autel,  où  il  se  tient  debout 
jusqu'à  ce  qu'il  ail  béni  le  diacre  (2). 

12.  Si  l'on  chante  quelque  Prose  ou  Trait 
qui  soit  un  peu  long,  et  que  le  célébrant 
veuille  s'asseoir,  il  observe  les  mêmes  choses 
qu'après  le  Kyrie  et  le  Gloria,  excepté  qu'il 
doit  retourner  assez  à  temps  pour  bénir  l'en- 
cens et  faire  le  reste  avant  que  le  chœur  ait 
cessé  de  chanter.  Aux  fériés  de  carême,  il  se 
met  à  genoux  au  milieu  de  l'autel  sur  le 

(1)  On  peut,  selon  quelques  auteurs,  tenir  les  mains 
jointes  sous  la  chasuble  ;  du  moins,  si  on  les  tient  étendues 
sur  les  genouïj  ils  n'exigent  pas  que  co  soil  sur  la  cha- 
suble. Cavalier!  cependant  le  veut  ainsi,  à  l'exemple  de 
l'évèque  qui  tient  les  mains  sur  le  grémial. 

(2)  Selon  la  rubrique,  le  célébrant  dit  Mnnda  cor  meum, 
et  le  reste,  c'esl-a-dire.  Jubé,  Domine,  comme  à  la  messe 
basse,  d'après  Merali.  On  ne  voit  pas  qu'il  doive  omellre 
celle  prière,  Dominas  sil  in  corde  meo,  etc., quoiqu'il  doive 
la  dire  ensuite  en  bénissant  le  diacre.  Le  Cérémonial  des 
épiques,  I    II,  c.  8,  u.  il,  marque  expressément  tout 


CEL 


454 


bord  du  marchepied  ,  lorsqu'on  chante  le 
verset  Adjuva  nos,  Deus,  etc.;  mais  il  est  à 
propos  qu'il  ait  lu  son  Evangile  et  mis  de 
l'encens  dans  l'encensoir.  11  doit  aussi,  pour 
la  même  raison,  en  user  de  la  sorte  aux  mes- 
ses votives  du  Saint-Esprit,  où  l'on  chante  le 
verset  Veni,  sancle  Spiritus,  etc.  ;  dans  la 
semaine  de  la  Pentecôte,  il  bénit  l'encens 
pendant  la  Prose. 

13.  Avant  le  dernier  verset  du  Graduel  ou 
du  Trait  qu'on  chante  au  chœur,  le  célébrant 
met  et  bénit  l'encens  de  la  manière  ordinaire; 
lorsque  le  diacre  vient  demander  la  bénédic- 
tion avant  de  chanter  l'Evangile,  il  se  tourne 
vers  lui  et  dit,  les  mains  jointes  :  Dominus 
sil  in  corde  tuo,  etc.;  et  à  la  fin,  quand  il  dit  : 
In  nomine  Palris,  etc.,  il  met  la  main  gaucho 
sur  la  poitrine,  et  fait  le  signe  de  la  croix 
sur  le  diacre  de  la  droite,  qu'il  lui  donne  aus- 
sitôt à  baiser,  la  mettant  sur  le  haut  du  livre 
que  le  diacre  lui  présente  à  cet  effet  (3). 

li.  Le  célébrant,  après  avoir  donné  la  bé- 
nédiclion  au  diacre,  fait  une  inclinalion  do 
tête  à  la  croix,  en  même  temps  que  tous  les 
officiers  font  la  génuflexion  au  bas  de  l'autel 
pour  aller  au  côté  de  l'Evangile,  et  va  aussi- 
tôt au  coin  de  l'Epllre,  où  il  se  tourne  vers  le 
diacre  lorsqu'il  commence  à  chanter  Domi- 
nus vobiscum,  et  il  demeure  ainsi  les  mains 
jointes  jusqu'à  ce  qu'il  ait  été  encensé  après 
l'Evangile,  pendant  lequel  il  fait  les  signes 
de  croix  ordinaires  cl  les  inclinations  au  nom 
de  Jésus  vers  l'autel;  mais  au  nom  de  Marie 
et  aux  autres  auxquels  il  faut  s'incliner,  il  le 
fait  vers  le  livre;  s'il  faut  fléchir  le  genou,  il 
le  fait  vers  l'autel. 

15.  Après  que  l'Evangile  est  chanté,  il 
baise  le  livre  au  lieu  que  lui  indique  le  sous- 
diacre,  disant  ces  paroles  :  Per  evangelica  di- 
cta, etc.;  puis  il  reste  tourné  vers  le  diacre 
pour  être  encensé.  Si  le  célébrant  prêche  à 
l'autel,  après  avoir  été  encensé,  il  retourne 
au  milieu  de  l'autel,  où  il  fait  une  inclina- 
tion de  tête  à  la  croix,  et  va  au  coin  de  l'E- 
vangile ,  où  il  commence  la  prédication  , 
tourné  vers  le  peuple;  il  peut  se  couvrir  et 
s'asseoir. 

10.  S'il  n'y  a  pas  de  prédication,  lorsque 
le  célébrant  a  été  encensé  après  l'Evangile  , 
il  va  au  milieu  de  l'autel,  où  il  chante  à  haute 
voix  :  Credo  in  unum  Deum,  s'il  le  faut  dire  ; 
il  le  continue  à  voix  basse  avec  ses  minis- 
tres; après  l'avoir  dit,  il  fait  la  révérence 
convenable  à  l'autel,  et  va  s'asseoir.  Quand 
on  chante  au  chœur  Et  incarnatus  est,  etc., 
il  se  découvre  et  incline  profondément  la  tête; 
mais  aux  trois  messes  de  Noël  et  à  la  fête  de 
l'Annonciation,  même  transférée,  il  se  lève 
de  son  siège,  et  va  se  mettre  à  genoux  sur 

cela  comme  devant  être  dit  par  l'évèque  à  son  trône.  Le 
célébrant  diffère  cependant  de  dire  :  Per  evangelica  dicta, 
parce  que  cette  prière  étant  pour  tous  les  assistants  aussi 
bien  que  pour  lui,  il  convient  de  ne  la  dire  que  quand  ou 
a  entendu  léchant  de  l'Evangile.  (Toy.  Romsée.) 

(3)  Janssens  et  Cavalieri  prétendent  que  ce  n'est  pas  au 
prèlre,  niais  au  diacre,  à  dire  Amen  à  la  lin  de  cette, 
prière  :  Dominus  sit  in  corde  tuo,  etc.  ;  mais  ce  mot  n'étant 
pas  précédé  du  signe  li| ,  qui  indique  une  réponse,  il  parait 
que  le  célébrant  doit  le  dire  ici  et  dans  tous  les  cas  OÙ  il 
n'est  pas  précédé  de  ce  signe. 


J35 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


43fi 


Ic  plus  bas  degré  du  côlé  de  l'Epltrc,  ayant  sa 
!\~rrelte  entre  les  mains  (1). 

Î7.  S'il  ne  s'assied  pas  pendant  le  Credo  , 
il  demeure  debout  au  milieu  de  l'autel;  dès 
qu'on  chante  Descendit  de  cœlis,  il  descend 
sur  le  second  degré,  et  se  met  à  genoux  sur 
le  bord  du  marchepied,  au  susdit  verset  Et 
mcarnatusest,  etc.;  ensuite  il  se  lève  et  re- 
monte sur  le  marchepied. 

18.  Lorsque  le  chœur  chante  le  pénultième 
verset  du  Symbole,  si  le  célébrant  est  assis, 
il  se  lève  et  retourne  à  l'autel  de  la  manière 
qui  a  été  dite  ci-devant  au  n°  6. 

19.  Le  Symbole  étant  achevé,  ou  s'il  ne  le 
faut  pas  dire,  le  célébrant  ayant  été  encensé 
après  l'Evangile,  il  baise  l'autel,  entonne /)o- 
minus  vobiscum  et  Oremus,  et  dit  ensuite  l'Of- 
fertoire comme  à  la  messe  basse  ;  puis  il  re- 
çoit des  mains  du  diacre  la  patène  avec  l'hos- 
tie, qu'il  offre  de  la  manière  ordinaire  ,  et 
met  la  patène  à  droite  sur  l'autel.  Quand  le 
sous-diacre  lui  présente  la  burette  de  l'eau 
pour  bénir,  il  met  la  main  gauche  sur  l'au- 
tel, et  de  la  droite  fait  le  signe  de  la  croix 
sur  la  burette,  disant  l'oraison  :  Veus  qui  hu- 
mante subslantite,  etc.  Quand  on  ne  dit  pas 
le  Credo,  le  célébrant  se  retire  un  peu  du 
côté  de  l'Evangile,  lorsque  le  diacre  étend  le 
corporal  sur  l'autel,  et  ne  fait  aucune  incli- 
nation ni  avant  ni  après,  parce  qu'il  ne  quitte 
pas  entièrement  le  milieu  de  l'autel. 

20.  S'il  y  a  offrande,  immédiatement  après 
avoir  lu  l'Offertoire,  le  célébrant  fait  une  in- 
clination de  tête  à  la  croix,  et  s'approche  du 
bord  du  marchepied,  où  il  reçoi t du  diacre  l'ins- 
trument de  la  paix  qu'il  fait  baiser  au  clergé; 
il  descend  ensuite  sur  le  plus  bas  degré  ou 
même  jusqu'au  balustre,  selon  la  disposition 
des  lieux,  pour  l'offrande  du  peuple,  faisant 
la  révérence  convenable  au  bas  des  degrés  de 
l'autel  avant  de  le  quitter.  Durant  cette  ac- 
tion, il  se  tient  debout  et  découvert.  L'of- 
frande étant  achevée,  sans  donner  la  béné- 
diction, il  monte  à  l'autel,  ayant  fait  en  bas 
la  révérence  convenable,  s'il  était  allé  jus- 
qu'au balustre  ;  il  fait  seulement  une  incli- 
nation, de  tête  étant  monté  sur  le  marche- 
pied, s'il  n'avait  pas  quitté  l'auiel  (2). 

21.  Si  on  doit  faire  à  la  messe  la  bénédic- 
tion du  pain,  le  célébrant  lit  dans  le  Missel 
ou  le  Rituel  cette  bénédiction  ;  ensuite  il 
jette  de  l'eau  bénite  sur  les  pains.  Quand  il 
dit  :  Adjutorium  noslrum,  etc. ,  il  fait  le  si- 
gne de  la  croix  sur  lui,  et  un  autre  sur  les 
pains  quand  il  dit  ce  mot:  Benediccre. 

22.  Après  que  le  célébrant  a  dit,  T'en., 
sanclificalor,  etc.,  il  met  de  l'encens  dans 
l'encensoir,  disant  cette  prière  comme  elle  est 
dans  l'ordre  de  la  messe  :  Per  intercessio- 
nem,  etc.,  faisant  la  bénédiction  dessus  à  ce 

(1)  Un  décret  de  la  congrégation  des  Itiles  d'.i  13  sep- 
tembre 1630,  et  un  autre  du  17  décembre  tO'!).'i  déclarent 
que  le  prêlre  ne  peut  pas  continuer  la  inesse  pendant  que 
le  chœur  chante  le  Symbole.  (Foi/.  Cavalieri,  t.  V, ».  47.) 

(2)  On  cite  plusieurs  décrets  d'après  lesquels  il  est, per- 
mis aux  curés,  aux  religieux  et  aux  nouveaux  prêtres  a 
leurs  premières  messes  (c'est-'a-dire,  aux  trois  premières, 
félon  Cavalieri),  de  se  tourner  vers  le  peuple  après  l'Of- 
fwinire,  et  d'eu  recevoir  les  offrandes  spontanées  ;  mais 
Il  leur  est  défendu  de  s'éloigner  de  l'autel,  de  parcourir 


mot  Benedicere;  ensuite,  ayant  reçu  l'encen- 
soir du  diacre,  il  encense  (  avant  de  faire 
aucune  génuflexion,  quand  même  le  saint 
sacrement  serait  exposé)  le  calice  et  l'hos- 
tie ensemble,  faisant  trois  signes  de  croix 
dessus  avec  l'encensoir,  puis  trois  tours  alen- 
tour; savoir,  les  deux  premiers  de  sa  droite 
à  sa  gauche,  et  le  troisième  de  sa  gauche  à 
sa  droite;  il  dit  pendant  cet  encensement  la 
prière  suivante,  qu'il  partage  de  la  sorte:  au 
premier  signe  de  croix,  il  dit  Jncensum  isiud; 
au  2'  a  le  benedicium  ,  au  3  ascendtit  ad  te, 
Domine.  Au  premier  tour,  et  descendat  super 
nos,  au  2e  misericordia,  au  3'  tua. 

23.  Ensuite  le  célébrant,  ayant  fait  la  ré- 
vérence convenable  à  l'autel ,  encense  la 
croix  de  trois  coups,  et  fait  après  une  seconde 
révérence  à  l'auiel  ;  puis  il  encense  les  reli- 
ques, s'il  y  en  a,  et  ensuite  l'auiel  comme  au 
commencement  de  la  messe,  disant  à  voix 
basse,  selon  Romsée,  ou  d'une  voix  médiocre, 
selon  la  rubrique  parisienne,  celte  prière  qui 
est  dans  le  Missel  :  Dirigatur,  Domine,  ora- 
tio  mea,  etc.,  dont  il  dislribue  tellement  les 
paroles  à  chaque  coup  d'encensoir,  qu'elles 
puissent  suffire  durant  tout  l'encensement.  11 
les  peut  distribuer  dans  l'ordre  qui  suit  :  au 
premier  coup  d'encensoir,  Dirigatur,  au  2' 
Domine,  au  3'  oralio  nica,  au  k"  sicut,  au  5' 
incensum,  au  6e  tn  conspectu,  au  7'  luo,  au 
8e  elcva'io,  au  9e  manuwn,  au  10e  mcarum,  au 
11e  sacrificium,  au  12e  vespertinum,  au  13* 
Pone,  Domine,  au  14'  cusiodiam,  au  15e  ori 
meo,  au  16'  et,  au  17e  ostium,  au  18e  circum- 
stantiœ,  au  19*  labiis,  au  20e  mets,  au  21'  ut 
non,  au  22'  declinct,  au  23'  cor  meum,  au  2A.' 
in,  au  2a'  verba,  au  26e  maiiliœ,  au  27"  ad 
excusandas,  au  28'  excusationes,  au  29'  m 
peccalis.  S'il  n'y  a  pas  de  reliques,  il  pourra 
dire  aux  chiffres  1,  2,  3,  Dirigatur,  Domine, 
oralio  mea,  sicut  incensum  in  conspectu  luo; 
et  au  chiffre  8  et  aux  suivanls  poursuivre  les 
paroles  comme  ci-dessus. 

24.  L'encensement  fini,  le  célébrant  dit  en 
rendant  l'encensoir  au  diacre  :  Accendat  in 
nobis,  etc.,  et  il  demeure  tourné  vers  lui  jus- 
qu'à ce  qu'il  ait  élé  encensé  ;  ensuile  il  lave 
ses  doigts,  et  poursuit  la  messe  à  l'ordinaire, 
et  aussi  posément  qu'il  est  requis  pour  don- 
ner loisir  au  diacre  d'encenser  le  chœur  et 
de  retourner  à  sa  place  un  peu  avant  le 
Sanctu\ï  il  ne  fait  l'élévation  que  quand  le 
chœur  a  cessé  de  chanter,  selon  le  céré- 
monial. 

25.  Après  la  première  oraison  de  celles 
que  le  célébrant  dit  après  VAgnus  D<i,  il 
baise  l'auiel,  et  se  tournant  vers  le  diacre, 
il  lui  donne  la  paix,  lui  mettant  les  mains 
par-dessus  les  bras,  et  approchant  sa  joue 
gauche  de  la  sienne,  il  la  touche  légèrement 

l'église,  cl  d'extorquer  en  quelque  sorte  ces  offrandes. 
Il  »  seulement  élé  permis  aux  curés,  il  qui  ces  offrandes 
sont  dues,  de  s'approcher  du  lieu  où  sont  les  femmes  sé- 
parées îles  humilies,  si  telle  est  la  Coutume.  Cavalieri  croit 
qu'on  peut  p  rieeltre  aux  nom  eaux  prêtres  de  sîéloign-er 
un  peu  de  l'autel  sans  sortir  de  son  eneeinle  ,  plutôt  que 
d'en  laisser  approcher  les  laïques  de  tout  sexe,  ce  qui  est 
contraire  aux  règles.  Il  n'approuve  pas  qu'on  fasse  baiser 
la  main  aux  personnes  d'un  autre  sexe  ,  mais  plutôt  quel- 
que image 


457 


CEL 


en  lui  disant  Pax  tecum;  ensuite  il  se  retour- 
ne vers  l'autel  et  continue  les  autres  orai- 
sons. Après  avoir  pris  l'ablution,  il  met  le 
purificatoire  sur  le  calice,  qu'il  laisse  essuyer 
au  sous-diacre. 

-2(i.  Le  célébrant,  ayant  lu  au  coin  de  l'E- 
pîlre  l'antienne  appelée  Communion,  va  au 
milieu  de  l'autel  qu'il  baise,  et  cbanle  Do- 
mtnus  vubiscum;  étant  aussitôt  retourné  nu 
livre,  il  cbanle  l'oraison  ou  les  oraisons.  En 
Carême,  aux  messes  de  la  férié,  après  avoir 
dit  Oremus  pour  l'oraison  sur  le  peuple,  il 
laisse  dire  ;iu  diacre,  tlumiliate  cnpita  vestra 
Deu,  sans  s'incliner  pendant  que  le  diacre 
dit  ces  paroles,  ni  pendant  l'oraison  qu'il  dit 
lui-même. 

27.  L'oraison  ou  les  oraisons  étant  entiè- 
rement finies,  le  célébrant  va  au  milieu  de 
l'autel,  et  l'ayant  baisé,  il  chante  Dominas 
vobiscum  à  la  façon  ordinaire,  sans  dire  en- 
suite Hemissa  est,  mais  il  demeure  toujours 
tourné  vers  le  peuple  jusqu'à  ce  que  le  dia- 
cre l'ait  chanté  ;  si  au  lieu  A'Ite  missa  est  il 
faut  dire  Htnedicamus  Domino,  ou  Beauies- 
cant  in  puce,  il  le  dit  à  \oix  médiocre,  s'élant 
retourne  Mrs  l'aulel  aussitôt  qu'il  a  dit  Do- 
minus voljiscum. 

B9.  Le  célébrant  dit  :  Pincent  tihi,  snnela 
Trinitas  ,  elc,  et  le  chœur  ayant  achevé  de 
chauler,  il  donné  In  bénédiction  de  la  même 
manière  qu'aux  messes  basses,  puis  il  va  au 
coin  de  l'Evangile  où  il  lit  le  dernier 
Evangile. 

29.  Si  c'est  la  coutume  du  lieu  de  dire  im- 
médiatement api  es  la  messe  quelques  antien- 
nes ou  oraisons  potin  le  rui  on  pour  les  né- 
cessités publiques,  le  céléhrant,  après  avoir 
dit  l'Evangile,  vient  au  milieu  de  l'autel,  où 
il  l'ait  une  ine  inalion  de  tète  à  la  croix,  et 
va  ensuite  nu  coin  de  l'Epîtrc,  où  il  chante 
les  versets,  s'il  en  doit  dire,  et  l'oraison  ou 
hs  orai>  dm  s  Ion  l  de  suite  d'un  ton  lérial.sous 
une  seule  et  courte  conclusion,  ayant  tou- 
jours lis  mains  jointes.  Ce  serait  plus  con- 
forme aux  décrets  de  la  congrégation  des 
Rites,  si  le  célébrant  revenait  à  l'autel  après 
avoir  quitté  la  chasuble,  ou  si  le  premier  du 
chœur  chantait  ces  oraisons  après  le  départ 
dis  ofliciers  sacrés. 

30.  S  il  n'y  a  point  d'oraisons  à  chanter 
après  la  messe,  le  céléhrant,  ayant  dit  l'E- 
vangile ,  retourne  au  milieu  de  l'autel,  où, 
étant  entre  ses  deux  ministres,  il  fait  avec 
eux.  une  inclination  de  lète  à  la  croix,  puis  se 
du: r na h l  à  droite,  il  descend  au  bas  des  de- 
grés, où  il  fait  la  révérence  convenable  à 
l'autel  comme  au  commencement  de  la  messe 
(  c'est-à-dire  une  inclination  profonde  ;  ou 
bien  si  le  saint  sacrement  est  dans  le  taber- 
nacle, une  génuflexion  sur  le  pavé,  en  sor- 
tant ainsi  qu'en  entrant  )  ;  ensuite  il  reçoit 
sa  barrette  et  retourne  à  la  sacristie  dans  le 

(1)  On  vient  de  dire  que  le  célébrant  jette  de  l'eau  bé- 
nite  ili'vam  l'aulel  après  a\oir  commencé  l'antienne,  ou  en 
mime  temps.  L'es!  que  les  auteurs  ne  s'accordent  pas  tous 
KmIuS8us.  Gavaiilusdil  qn'oq  commence  l'aniienne  avant 
Rwpersion,  a  i  anse  du  futur  Asperges.  Hais  il  parait  mieux 
lie  faire  tout  en  même  temps,  de  joindre  l'aciion  aux  pa- 
roles, coiiloruiémenl  a  ce  qui  se  pratique  a  plusieurs  bé- 


CEL  «3 

même  ordre  qu'il  est  venu  :  s'il  passe  dans 
le  chœur  ou  par  devant,  il  le  salue  à  l'entrée 
ou  dès  qu'il  en  est  assez  proche  et  qu'il  l'a 
en  vue  ;  s'il  s'en  retourne  conjoinlcmcnt 
avec  le  clergé,  il  le  salue  seulement  en  arri- 
vant dans  la  sacristie. 

VARIÉTÉS. 

A  Paris  et  ailleurs,  le  célébrant  ne  pari  P(î 
la  sacristie  pour  commencer  la  messe  que 
pendant   qu'on  chante  VIntro'it,  et    mémo 
après  le  Gloria  Patri,  afin  de  ne  pas  être  en 
chemin   pendant  qu'on  le  chante.   11   porte 
quelquefois  une  petite  croix  entre  les  mains 
outre  la  croix  processionnelle  qui   précède  ; 
il  baisse  celle  petite  croix  avant  de  monter  à 
l'aulel.  Quand  il  baise  le  livre  après  l'Evan- 
gile, il  omet  cette  prière  :  Per  evançjelica  dic- 
ta, etc.  ;  on  lui  dit  :  JJœc  sunt  verba  sancta  , 
il  répond,  Credo  et  Confileor.   Quand  il  est 
assis  pendant  l'Evangile,  il    ne  monte  pas  à 
l'autel  pour  bénir  le  diacre  ;  il  bénit  l'encens 
pour  l'Evangile,   sans  en    mettre  dans  l'en- 
censoir. En  le  bénissant  après  l'Offertoire,  il 
retranche   le  nom  de   saint  Michel,   comme 
doutant  si  l'on   peut  dire,  avec  l'Eglise   ro- 
maine, qu'il  csl  debout  à  la  droite  de   l'autel 
(V oi/.  le  V.  Lc'.'nin  .  Quand  il  donne  la  paix, 
il  dit:   Pax,  libi,  [rater,  et  Eççlesiœ   sanctœ 
Dci.  Il  récite  l'Evangile  selon   saint  Jean  en 
retournant  à  la  sacristie;  mais  s'il  faut  en  ré- 
citer un  autre  à  la  fin,  i!  •  la  messe,  il  le  ré- 
cite dans  la  sacristie.  On  peut  voir  d'autres 
variétés  aux  Art.  Messe  solennelle,  Dia- 
cre, Sous-Diacre,  Ministres,  etc. 

§  II.  De  l'office  du  célébranl,  a  l'aspersion  de  l'eau 
bénite. 

1.  Lorsqu'on  doit  faire  l'aspersion  de  l'eau 
bénite  avant  la  messe,  le  céléhrant  se  revêt 
par-dessus  l'aube  et  l'élolo  d'une  chape  de 
la  couleur  convenable  à  la  messe,  sans  ma- 
nipule. Après  avoir  salué  la  croix  de  la  sa- 
cristie el  ses  officiers,  il  va  au  chœur  qu'il 
salue  en  passant,  et  l'autel  quand  il  y  arrive, 
de  la  manière  qui  a  été  dite  ci-dessus  au 
commencement  de  la  messe  solennelle  ;  puis 
il  se  met  à  genoux  sur  le  plus  bas  degré. 

2.  Le  célébrant  ayant  reçu  l'aspersoir  des 
mains  du  diacre,  commence  seul  sans  se 
laves  l'aniienne  Asperges  me,  ou,  si  c'est  au 
temps  pascal,  Yiéi  aquam;  ensuite,  ou  eu 
même  temps,  il  jellp  par  trois  fois  de  l'eau 
bénite  au-devant  de  l'autel:  savoir,  au  mi- 
lieu, au  côté  de  l'Evangile  et  au  côté  do 
lEpîlre;  et  étant  encore  à  genoux,  il  s'as- 
perge lui-même  ;  puis,  s'élant  levé,  il  asperge 
le  diacre  el  le  sous-diacre.  Si  le  saint  sacre- 
ment était  exposé,  il  n'aspergerait  pas  l'au- 
tel ,  et  commencerait  l'aspersion  par  lui- 
même  (1). 

:3.  Ensuite  le  célébrant  rend  l'aspersoir 
au  diacre  et  salue  l'autel;  puis  il  doit  se 
tourner  fort  posément  et  s'écarter  en  même 

nédictions.  Le  futur  Asperges  est  une  prière  dont  on  at- 
tend acluellemi  nt  l'effet.  Telle  est  l'opinion  de  Meran, 
fondée  encore  sur  le  Cérémonial  des  évêques,  I.  II,  c.  51, 
<iui  marque  le  commencement  de  l'antienne,  avant  d'indu 
quer  l'aspersion;  quoique  le  Missel  le  marque  après,  l'un 
et  l'autre  iaïnjuent  quelque  ebose  de  simultané,  par  le* 
mots  iiwxens.  inriviendo 


439 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


+  10 


temps  environ  un  ou  deux  pas  des  degrés  de 
l'autel  pour  donner  moyen  à  ses  officiers  de 
se  tourner  aisément  avec  lui  ;  il  salue  le 
chœur  en  entrant  et  va  droit  au  plus  digne 
du  clergé,  et  ayant  reçu  l'aspersoir,  il  as- 
perge séparément  de  chaque  côté  les  cha- 
noines en  rochet  et  autres  dignitaires,  et  les 
chapiers,  avec  une  inclination  avant  et  après; 
ensuite  il  salue  d'une  inclination  commune 
tout  le  côté  du  chœur  où  il  se  trouve,  et  l'as- 
perge sans  s'arrêter,  donnant  de  l'eau  bénite 
à  plusieurs  ensemble;  puis  il  revient  en  faire 
autant  du  côlé  où  il  est  allé  en  premier  lieu. 
S'iln'yavait  pas  des  chanoines  ou  dignitaires, 
ou  s'ils  étaient  tous  du  même  côté,  on  ne 
traverserait  qu'une  fois  le  chœur,  à  l'endroit 
le  plus  conwnode,  pour  y  faire  la  génuflexion. 

4.  Après  l'aspersion  du  clergé,  le  célébrant 
le  salue  de  part  et  d'autre,  commençant  par 
le  côté  qu'il  a  aspergé  le  dernier;  puis  il  va 
asperger  le  peuple,  saluant  autant  de  foi» 
qu'il  passe  devant  le  milieu.  Pendant  l'asper- 
sion il  dit  à  voix  basse,  après  l'antienne: 
Asperges  me,  ou  Vidi  aquam,  tout  le  psaume 
MiscrereouConfitcmini,  alternativement  avec 
ses  ministres,  et  il  ajoute  à  la  fin  Gloria  Pa- 
tri,  excepté  aux  dimanches  de  la  Passion  et 
des  Rameaux;  puis  il  répète  l'antienne.  Si 
un  évéque  en  rochet  et  camail  assistait  à 
l'aspersion  de  l'eau  bénite,  le  célébrant  s'e- 
tant  aspergé,  irait  présenter  l'aspersoir  à 
l'évoque,  qu'il  saluerait  avant  et  après,  et 
dont  il  baiserait  la  main  après  avoir  baisé 
l'aspersoir;  si  c'était  l'évêque  diocésain,  le 
célébrant  en  serait  aspergé;  puis  il  retour- 
nerait à  l'.iulel  pour  asperger  le  diacre  et  le 
sous-diacre,  cl  continuer  ensuite  l'aspersion 
du  clergé  de  la  manière  ordinaire  (1). 

5.  L'aspersion  du  clergé  et  du  peuple  étant 
finie,  le  célébrant  rend  l'aspersoir  au  diacre 
et  retourne  à  l'autel,  où,  après  avoir  fait  la 
révérence  convenable,  il  prend  l'aspersoir, 
et  sans  sortir  du  milieu  il  se  tourne  vers  les 
ministres  inférieurs  qui  sont  à  la  crédenec 
et  leur  donne  de  l'eau  bénite.  Le  chœur 
ayant  achevé  l'antienne,  le  célébrant  chante 
debout  les  versets  et  l'oraison  d'un  ton  férial; 
ensuite  il  salue  l'autel  avec  les  ministres  sa- 
crés et  va  avec  eux  vers  son  siège  au  côté  de 
l'EpUre,  selon  le  Cérémonial,  liv.  II,  ch.  31, 
n.  3,  et  là  il  quitte  la  chape  et  prend  le  mani- 
pule et  la  chasuble;  puis,  ayant  fait  la  révé- 
rence convenable  à  l'autel,  il  commence  la 
messe.  Il  est  néanmoins  à  propos  qu'aux 
principales  fêtes  de  l'année,  et  lorsque  le 
saint  sacrement  est  exposé,  le  célébrant  re- 
tourne à  la  sacristie  pour  prendre  les  orne- 
ments, afin  de  revenir  avec  plus  de  solennité. 

6.  Lorsqu'on  doit  faire  la  procession  après 
l'aspersion  de  l'eau  bénite  avant  de  dire  la 
messe,  le  célébrant  ne  change  point  d'orne- 
ments; mais,  ayant  achevé  l'oraison,  il  met 
au  même  lieu  de  l'encens  dans  l'encensoir,  si 

(1)  Le  célébrant  va  auprès  de  l'évoque,  se  faisant  ac- 
compagner seulement  du  cérémoniaire  et  du  ministre  de 
1  eau  bénite,  le  diacre  et  le  sous-diaerc  demeurant  b  ge- 
iiuiix  devant  l'autel  jusqu'à  ce  qu'ils  aient  reçu  l'asner- 
sion.  (Von.  HeraU-J 

(2)  Le  Cérémonial  des  évêqnes,  l.  II,  c.  29,  n.  3,  dit  que 
I  tviijue  est  tourné  vers  le  côté  de  l'EpUre  pendant  que 


la  solennité  le  demande;  ensuite,  ayant  fait 
la  révérence  ordinaire  à  l'autel,  il  marche 
avec  le  clergé,  se  couvrant  sitôt  qu'il  quitte 
l'autel.  Lorsqu'il  rentre  dans  le  chœur,  il  se 
découvre  et  va  à  l'autel,  où  il  fait  en  arrivant 
la  révérence  convenable;  puis  il  dit,  les 
mains  jointes,  l'oraison,  comme  il  a  dit  celle 
de  l'aspersion,  et  observe  pour  le  reste  ce 
qui  a  été  dit  au  numéro  précédent. 

VARIÉTÉS. 

On  a  vu,  au  mot  Aspersion,  des  cérémo- 
nies particulières  à  divers  rites,  concernant 
la  bénédiction  de  l'eau  et  l'aspersion.  Plu- 
sieurs observent  de  n'asperger  que  le  mar- 
chepied de  l'autel,  lorsque  le  saint  sacre- 
ment y  est  exposé,  faisant  avant  et  acres  une 
profonde  inclination. 

§  III.  De  l'olllce  du  célébrant,  à  la  communion  générale. 

1.  Le  célébrant,  après  avoir  pris  le  pré- 
cieux sang,  met  le  calice  sur  le  corporal, 
sans  y  faire  verser  du  vin  pour  la  purifica- 
tion; et  s'il  faut  tirer  le  ciboire  du  taber- 
nacle, il  se  retire  un  peu  au  côté  de  l'Evangile; 
mais  avant  de  partir  du  milieu,  il  fait  une 
inclination  de  tête  à  la  croix,  ou  la  génu- 
flexion s'il  y  avait  des  hosties  consacrées  sur 
l'autel,  et  cela  en  même  temps  que  les  deux 
ministres  sacrés  font  leur  seconde  génufle- 
xion à  ses  côtés  lorsqu'ils  ont  changé  de 
place;  quand  le  diacre  ouvre  le  tabernacle, 
il  se  met  à  genoux;  puis  il  se  relève  et  se 
tourne  vers  le  diacre  retiré  au  côté  de  l'Epl- 
tre  pour  dire  le  Confiteor  (2). 

2.  Si  le  célébrant  a  consacré  des  hosties 
dans  un  ciboire,  il  ne  se  met  point  à  genoux, 
parce  que  le  diacre  n'ouvre  point  le  taber- 
nacle, mais  il  se  contente  de  faire  une  gé- 
nuflexion pour  se  retirer  du  côlé  de  l'Evan- 
gile, lorsque  le  diacre  la  fait  après  avoir 
découvert  le  ciboire;  si  les  hosties  étaient 
sur  le  corporal  et  qu'il  fallût  seulement  les 
mettre  sur  la  patène  (ce  qu'on  ne  doit  faire 
que  quand  elles  sont  en  fort  petit  nombre), 
le  célébrant  les  mettrait  lui-même  dessus,  fai- 
sant la  génuflexion  avant  et  après. 

3.  Après  que  le  diacre  a  achevé  le  Confi- 
teor, le  célébrant  se  tournant  presque  en- 
tièrement vers  les  communiants,  dit  au  même 
lieu  d'une  voix  intelligible  :  Miserealur  ve- 
stri,  etc.;  Indulgentiam,  absolutionem,  etc., 
faisant  le  signe  de  la  croix  de  la  main  droite 
sur  les  communiants,  et  tenant  la  gauche 
appuyée  sur  sa  poitrine;  puis  il  retourne  au 
milieu  de  l'autel,  fait  la  génuflexion,  prend 
le  ciboire  de  la  main  gauche  et  une  hostie  de 
la  droite,  qu'il  lient  un  peu  élevée  sur  le  ci- 
boire sans  en  séparer  la  main  ;  et  s'étant 
tourné  à  droite  vers  les  communiants,  il 
dit  :  Ecce  Agnus  Dei,  etc.,  et  Domine,  non 
sum  dignus,  etc.,  comme  à  l'ordinaire.  S'il 
doit  communier  le  peuple  après  le  clergé,  il 
descend  pour  cet  effet  au  balustrc  ou  sur  le 

le  diacre  chante  le  Confiteor;  on  s'est  conformé  ici  a  cette 
règle,  qui  a  l'avantage  de  ne  pas  multiplier  les  génu- 
flexions. Moraii  ne  l'admet  que  dans  le  cas  où  on  chaule 
le  Confiteor  ;  dans  les  autres  cas  ,  il  veut  que  le  célébrant 
ait  la  lace  tournée  vers  l'autel  comme  aux  messes  basses. 
La  rubrique  du  Missel  dit  eu  t  n.-i  qu'un  fait  cette  action 
de  la  même  manière  à  la  messe  solennelle , 


tu 


CEL 


CEL 


442 


plus  bas  degré,  sans  faire  aucune  révérence 
à  l'autel  (1). 

4.  La  communion  étant  achevée,  le  célé- 
brant retourne  au  milieu  de  l'autel,  il  met 
le  ciboire  sur  le  corporal,  frottant  doucement 
le  pouce  et  l'autre  doigt  dessus  pour  faire 
tomber  les  fragments;  puis  il  fait  la  génu- 
flexion et  se  retire  un  peu  du  côté  de  l'Evan- 
gile pour  se  mettre  à  genoux  pendant  que  le 
diacre  remet  le  ciboire  dans  le  tabernacle. 
Quand  le  tabernacle  est  fermé,  il  se  relève, 
retourne  au  milieu  de  l'autel,  où  il  fait  une 
inclination  de  tête  à  la  croix,  et  fait  aussitôt 
la  puriûcation  du  calice,  et  le  reste  qui  a  été 
dit  à  la  messe  solennelle. 

5.  Si  pour  quelque  cause  raisonnable  le 
célébrant  donne  la  communion  au  clergé  et 
au  peuple  après  la  messe  solennelle  pour  les 
morts,  comme  au  jour  de  la  commémoration 
de  tous  les  fidèles  défunts,  ou  en  quelque 
autre  occasion  particulière,  il  s'en  retourne 
auparavant  avec  ses  officiers  dans  la  sacristie, 
où  il  quitte  sa  chasuble,  son  manipule  et  son 
étolc,  qu'il  change  en  d'autres  de  la  couleur 
propre  à  l'office  du  jour;  mais  il  ue  prend 
point  de  chasuble;  il  observe  en  toute  cette 
action  les  mêmes  cérémonies  qui  ont  été  mar- 
quées pour  la  Messe  basse  [Voyez  ce  mol). 

§  IV.  De  l'office  du  célébrant,  à  la  messe,  devant  le 
saint  sacrement  exposé. 

1.  Dès  que  le  célébrant  entre  au  chœur,  il 
se  découvre;  il  fait  sur  le  pavé  la  génuflexion 
à  deux  genoux  avec  une  inclination  de  (été  : 
il  ne  la  fait  plus  dans  la  suite  que  d'un  genou 
sur  le  dernier  degré,  si  ce  n'est  en  sortant  (2). 

2.  Après  la  confession,  il  monte  sur  le 
marchepied,  et  fait  la  génuflexion  avant  de 
baiser  l'autel.  Il  doit  observer  cette  règle, 
que  toutes  les  fois  qu'il  arrive  au  milieu  de 
l'autel,  ou  qu'il  en  part,  ou  qu'il  passe  par 
devant,  il  fait  la  génuflexion  d'un  seul  ge- 
nou; de  plus,  quand  il  se  tourne  vers  le 
peuple  pour  dire  Dominas  vobiscum  et  Orate, 
fratres,  il  se  relire  un  peu  du  côté  de  l'E- 
vangile, en  se  tournant  seulement  à  demi 
vers  le  peuple,  et  à  demi  vers  le  côté  de  l'E- 
pître,  et  il  fait  la  génuflexion  avant  et  après. 

3.  Le  célébrant,  ayant  baisé  l'autel,  se 
retire  lanl  soit  peu  au  côté  de  l'Evangile 
sans  faire  la  génuflexion,  cl  il  bénit  l'encens 
comme  aux  autres  messes;  puis,  sans  faire 
la  génuflexion,  il  descend  sur  le  second  dé- 
gré  et  se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  mar- 
chepied,où  ayant  reçu  l'encensoir,  il  encense 

(1)  Le  signe  de  croix  qu'on  fait  sur  les  communiants  en 
disant  Indulgentiam,  doit  être  assez  grand.  Merati  lui  as- 
signe près  de  deux  palmes  pour  la  ligne  perpendiculaire, 
et  presque  autant  pour  la  ligne  transversale.  Le  célébrant 
ne  fait  aucune  révérence  à  l'autel  quand  il  tient  le  saint 
sacrement,  parce  qu'il  n'a  pas  d'autre  objet  à  révérer  dans 
ce  moment.  Pour  la  môme  raison,  il  parait  que  les  com- 
muniants ne  doivent  pas  faire  attention  si  le  saint  sacre- 
ment est  exposé  sur  1'aufel  ou  renfermé  dans  le  taberna- 
cle, puisqu'ils  l'ont  plus  près  d'eux  entre  les  mains  du 
prêtre.  Ils  ne  font  cependant  la  génuflexion  que  d'un  seul 
genou,  parce  qu'ils  ont  élé  à  deux  genoux  avant  de  se 
présenter,  et  qu'ils  le  sont  encore  au  moment  de  la  com- 
munion ;  ou  bien,  parce  qu'ils  suivent  la  même  règle  que 
les  ministres  de  l'autel. 

(2)  Romsée  suppose  des  acolytes  chargés  de  recevoir 
les  barrettes  des  ministres  sacrés  a  l'endroit  où  ils  se  dé- 
couvrent; et  il  dit  qu'à  défaut  d'acolytes  qui  soient  là,  le 


je  saint  sacrement  de  trois  coups,  faisant  une 
inclination  profonde  avant  et  après;  ensuite 
s'étant  relevé,  il  monte  à  l'autel,  et  ayant 
fait  la  génuflexion,  il  l'encense  à  l'ordinaire, 
commençant  par  le  côté  de  l'Epttre,  parce 
qu'il  n'y  doit  point  avoir  de  reliques,  et 
qu'on  n'encense  pas  la  croix,  s'il  y  en  a  une, 
comme  l'a  déclaré  la  S.  C.  en  1738  et  17U  (3). 
■  4.  Après  qu'il  a  achevé  l'encensement  de 
l'autel,  il  rend  l'encensoir  au  diacre,  et  aus- 
sitôt, sans  tourner  le  dos  à  l'autel,  il  des- 
cend sur  le  pavé  ou  au  moins  hors  du  mar- 
chepied, et  là,  ayant  la  face  tournée  vers  lo 
peuple,  il  est  encensé  par  le  diacre;  puis 
étant  remonté  par  le  même  chemin  au  coin 
de  l'Epltro  sans  faire  aucune  révérence,  il 
commence  l'Introït.  H  est  à  remarquer  que 
le  célébrant  est  encensé  au  même  lieu  après 
l'Offertoire,  et  qu'il  y  lave  et  essuie  ses  mains, 
ayant  toujours  la  face  tournée  vers  le  peu- 
ple; mais  après  l'Evangile  il  est  encensé 
comme  aux  autres  messes;  s'il  veut  s'as- 
seoir, à  cause  de  la  longueur  de  l'office,  pen- 
dant le  Kyrie,  le  Gloria,  le  Credo,  etc.,  il  ne 
se  couvre  point. 

5.  Si  après  l'Evangile  le  célébrant  veut 
faire  une  exhortation,  il  doit  la  faire  debout 
et  découvert  sur  le  marchepied  au  côté  de 
l'Evangile,  à  moins  que  le  saint  sacrement  ne 
soit  voilé.  S'il  n'est  pas  assis  quand  le  chœur 
est  près  de  chanter  Et  incurnatits  est,  etc.,  le 
célébrant  fait  la  génuflexion,  descend  avec 
ses  deux  ministres  sur  le  second  degré,  et  se 
met  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied  ; 
étant  remonté,  il  fait  avec  eux  une  seconde 
génuflexion.  Quand  le  diacre  étend  le  cor- 
poral, il  se  retire  tant  soit  peu  à  côté  pour 
lui  donner  moyen  de  l'étendre  commodé- 
ment; après  quoi  il  se  remet  au  milieu  sans 
faire  la  génuflexion  pour  lors,  non  plus 
qu'auparavant,  parce  qu'il  ne  quitte  pas  en- 
tièrement le  milieu  de  l'autel. 

6.  Après  l'Offertoire,  le  célébrant  bénit  l'en- 
cens, et  sans  faire  la  génuflexion,  encense 
l'hostie  et  le  calice  comme  à  une  autre  messe, 
après  quoi  il  descend  sur  le  second  degré,  et 
se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied 
pour  encenser  le  saint  sacrement,  comme  il 
a  élé  dit  ci-dessus,  n.  3,  excepté  qu'allant  se 
mettre  à  genoux  il  lient  l'encensoir  à  la 
main,  et  qu'encensant  le  saint  sacrement  il 
commence  l'oraison  Dirigatur,  Domine,  etc., 
qu'il  continue  à  l'ordinaire  durant  l'encense- 
ment de  l'autel  (4). 

célébrant  et  ses  ministres  tiennent  leur  barrette  devant 
la  poitrine  par  la  partie  inférieure  ,  les  mains  jointes  par 
dessous,  et  les  pouces  croisés  dans  ta  concavité  de  la  bar- 
rette. D'autres  proposent  de  ne  pas  se  couvrir  en  partant 
de  la  sacristie  ;  ce  serait  bien  le  cas  si  de  la  porte  de  la 
sacristie  ou  même  de  son  intérieur  on  voyait  le  saint  sa- 
crement exposé.  (Voil-  le  Cérémonial  de  Grenoble.) 

(3)  Quelques  auteurs  (  Merati,  elc.  )  prétendent  que  le 
célébrant  doit  faire  la  génuflexion  avant  de  s'éloigner  un 
peu  du  milieu  de  l'autel  pour  meure  et  bénir  l'encens; 
mais  non  avant  de  se  mettre  à  genoux  sur  le  marchepied. 

(4)  Ceux  qui  prétendent  que  le  célébrant  doit  fairt  la 
génuflexion  avant  de  mettre  de  l'encens  dans  l'encensoir 
disent,  par  la  même  raison,  qu'il  faut  la  réitérer  avant 
d'encenser  l'hostie  et  le  calice.  Gavanlus,  Roinsée;  Gar- 
dellini,  ne  l'exigent  dans  aucun  de  Ces  cas,  parce  qu'où  D4 
quille  pas  entièrement  je  milieu  de  l'autel. 


445  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES., 

7.  Quand  il  donne  la  bénédiction  à  la  Gn 
de  la  messe,  après  avoir  dit  :  Benedicat  vos 
omnipotens  Deus,  il   fait  la   génuflexion,  et 


l'A 


s'étant  relire  ira  peu  au  côté  de  l'Evangile, 
SI  se  tourne  vers  le  peuple  pour  le  bénir, 
après  quoi  il  n'achève  pas  le  tour  et  ne  re- 
tourne pas  aussi  au  milieu  de  l'autel,  niais 
au  coin  de  l'Evangile,  où,  sans  faire  la  gé- 
nuflexion, il  dit  le  dernier  Evangile  à  l'ordi- 
naire. 

8.  Le  célébrant,  ayant  achevé  le  dernier 
Evangile,  retourne  au  milieu  de  l'autel,  y 
fait  la  génuflexion;  et  s'il  doit  chanter  quel- 
que oraison  après  la  messe,  il  va  au  coin  de 
l'Epilre;  autrement  il  descend  en  bas  sans 
tourner  le  dos  au  saint  sacrement.se  i  étirant 
à  cet  effet  un  peu  vers  le  côté  de  l'Evangile; 
ensuite  il  fait  la  génuflexion  à  deux  genoux 
sur  le  pavé,  et  s'étant  levé,  il  reçoit  sa  bar- 
rette, salue  le  chœur,  et  s'en  retourne  de  la 
même  façon  qu'il  est  venu,  se  couvrant  seu- 
lement àla  sortie  du  chœur. 

9.  Les  autres  choses  particulières  au  célé- 
brant, qui  ont  été  ici  omises  ou  rapportées 
seulement  en  général,  sont  amplement  dé- 
taillées à  la  messe  basse  devant  le  saint  sa- 
crement (Voy.  le  mot  Messe  passe),  art.  IV, 
et  pour  le  reste  qui  regarde  la  messe  solen- 
nelle, on  doit  suivie  ce  qui  sera  dit  au  §  G 
de  la  Messe  solennelle  ordinaire  (Voy.  ce 
mol). 

10.  Si  l'on  doit  exposer  le  saint  sacrement 
avant  la  messeetensuitele  renfermer,  on  fait 
connue  il  est  dit  art. Eucharistie,  Exposition. 

§  V.  De  l'office  in  célébrant,  à  la  messe  des  morts  et 
a  l'jbsoule. 

1.  Le  célébrant  ne  met  point  d'encens  dans 
i'encensoir  avant  de  partir  de  la  sacristie;  il 
salue  ses  officiers  à  l'ordinaire,  mais  non  le 
chœur;  après  la  confession  il  monte  à  l'autel, 
qu  il  baise  à  l'ordinaire,  et  puis  il  va  au  côlé 
de  l'Epilre  pour  dire  l'Introït ,  sans  faire  au- 
paravant l'enecnsemcnt  de  l'autel. 

2.  Lorsqu'on  dit  la  Prose,  il  peut  s'asseoir, 
quand  il  l'a  récitée,  après  qu'il  a  fait  la  ré- 
vérence convenable  à  l'autel,  avant  de  des- 
cendre directement  à  son  siège,  observant 
1rs  cérémonies  accoutumées;  cinq  ou  six 
vcr>els  avant  la  fin,  il  monte  par  le  plus 
couit  chemin  au  milieu  de  l'autel,  dit  son 
Mundu  cor  mrum  pendant  que  le  sous-diacre 
Iransporlc  son  livre,  et  que  le  diacre  va  dé- 
poser le  sien  sur  l'autel.  Il  pourrait  aussi  dire 
l'Evangile  avant  de  s'asseoir  comme  aux  au- 
tres mes-cs  (<<>y.  Rotusée).  Mais  comme  il 
ne  doit  pas  bénir  le  diacre  ni  l'encens,  il  peut 
dire  son  Evangile  pendant  qu'on  se  prépare 
à  le  chauler.  Si  l'on  ne  dit  pas  la  Prose, 
a-irès  avoir  lu  l'Evangile,  il  revient  enlre  le 
enin  de  l'Evang.le  et  le  milieu  de  l'auicl,  où 
il  se  lient  debout  jusqu'à  ce  que  le  diacre  ait 
pris  sur  l'autel  le  livre  pour  aller  chanter 
l'Evangile,  et  pour  lors  il  s'approche  du  mi- 
lieu pour  faire  une  inclination  de  lèlc  à  la 
croix,  cl  va  au  coin  de  l'Epilre.  11  ne  bénit  point 
eu  celle  messe  le  diacre  ni  le  sous-diacre. 

3.  A  la  fin  de  l'Evangile  il  ne  baise  point      I 
le  livre,  mais  aussitôt  nù'H  est  ebanlé,  il  va 


au  milieu  de  l'autel  et  chante  Vominus  vo- 
biscum  et  Oremus  avant  l'Offertoire.  Si  le 
clergé  et  le  peuple  viennent  à  l'offrande,  il 
observe  ce  qui  est  marqué  à  la  messe  solen- 
nelle, §  1,  n.  20;  il  bénit  l'encens  et  encense 
l'hostie  et  le  calice  aussi  bien  que  l'autel  de 
la  manière  qu'il  le  fait  aux  messes  solen- 
nelles ordinaires;  il  est  encensé  à  la  fin,  S'il 
y  a  quelque  oraison  funèbre  après  l'Offer- 
toire, il  y  assiste  avec  les  mêmes  ornements; 
mais  si  elle  se  fait  après  la  messe  (c'est  le 
moment  indiqué  par  le  Ccrém.,  2,  11,  10),  il 
y  assiste  en  chape  et  sans  manipule. 

h.  Les  autres  choses  particulières  au  célé- 
brant qui  ont  élé  ici  omises  ou  rapportées 
seulement  en  général,  sont  amplement  dé- 
taillées à  la  messe  basse  pour  les  morts,  art. 
13.  (Voy. Messe  basse.) 

5.  Lorsqu'on  doit  faire  l'absoute  après  la 
messe,  le  célébrant,  ayant  achevé  l'Evangile 
de  saint  Jean,  va  au  coin  de  l'Epîlre  par  le 
plus  court  chemin,  faisant  la  révérence  con- 
venable en  passant  devant  le  milieu  de  l'au- 
tel; puis,  étant  descendu  sur  le  pavé,  il 
quitte  sa  chasuble  et  son  manipule  et  prend 
une  chape  noire;  cl  ayant  reçu  sa  barrette, 
il  vient  sans  se  couvrir  devant  le  milieu  de 
l'autel,  où  il  fait  sur  le  pavé  la  révérence 
convenable. 

G.  Ensuite  le  célébrât)',  s'étant  tourné  vers 
le  chœur,  se  couvre,  s'il  faut  sorlir  du  chœur 
pour  aller  à  la  représentation  ;  sinon,  il  se 
relire  un  peu  vers  le  côlé  de  l'EpîIre,  ayant 
en  face  la  croix  que.  tient  le  sons-diacre. 
Quand  le  corps  du  défunt  est  présent,  le  cé- 
lébrant se  place  aux  pieds,  ayant  la  face 
tournée  vers  la  croix  qui  est  à  Popposite. 

7.  Quand  le  célébrant  est  arrivé  devant  la 
représentation,  il  se  découvre,  et  sur  la  fin 
du  Lilui-a  il  met  et  bénit  l'encens  de  la  ma- 
nière ordinaire;  le  chœur  ayant  dit  le  dernier 
Kyrie,  il  chanie  l'uicr  noslcr,  et  poursuivant 
Ic'rcslc  à  voix  basse,  il  donne  sa  barrette 
au  diacre  et  reçoit  l'aspersoir;  puis  il  s'a- 
vance vers  le  milieu,  où  il  fait  la  révérence 
convenable  à  l'autel,  et  fait  le  tour  de  la  re- 
présentation, qu'il  asperge  par  trois  fois  de 
chaque  côlé  en  trois  divers  endroits,  com- 
mençant par  le  côlé  de  sa  main  droite,  et 
quand  il  passe  devant  la  croix  que  tient  le 
sous-diacre,  il  lui  fait  une  inclination  pro- 
fonde. Il  reçoit  ensuite  l'encensoir  et  encense 
la  représentation  de  la  même  manière  qu'il 
l'a  aspergée,  observant  en  passant  les  mêmes 
révérences  à  l'autel  et  à  la  croix  que  lient 
le  smis-dincro. 

8.  Après  l'encensement,  le  célébrant,  sans 
faire  aucune  révérence  à  l'autel  s'il  reste,  au 
côté  de  l'Epître,  rend  l'encensoir  au  diacre, 
et  s'étant  tourné  vers  la  croix,  il  dit  tout 
haul,  les  mains  jointes.:  El  ne  non  ituhicns 
in  tenlalioncin,  avec  les  versets  qui  suivent, 
et  l'oraison  Absolve,  etc.,  qu'il  ht  dans  le 
Missel  ou  le  Kiliiel;  ensuite  il  dit  :  fle.7ufe»i 
(viirnim  doiui  ei,  Domine,  faisant  le  signe  do 
la  croix  sur  la  bière  ou   rcpré-cnlatmn  ;  et 

es  chantres  ayant  dit  au  pluriel  acquiesçant 
m  puu,  il  s'en  retourne  à  la  sacristie  avant 


«*5 


CEN 


le  clergé,  s'il  n'est  pas  venu  avec  lui  à  la  re- 
présentation. 

9.  On  fait  l'absoute  de  la  manière  susdite 
aux  funérailles  où  le  corps  est  présent,  à  la 
réserve  de  l'oraison  et  de  ce  qui  la  suit,  que 
l'on  dit  comme  il  est  marqué  pour  les  en- 
terrements; et  quoique  aux  obsèques  d'un 
prêtre  la  bière  soit  entre  le  célébrant  et  l'au- 
tel, et  la  croix  à  l'opposite  entre  l'autel  cl  la 
bière,  néanmoins  le  célébrant  fait  toujours 
au  lieu  d'où  il  part  la  révérence  convenable 
à  l'autel,  tant  à  l'aspersion  qu'à  l'encense- 
ment; il  commence  le  tour  de  la  bière  par  le 
coté  de  sa  main  droite,  et  salue  seulement  la 
croix  quand  il  passe  par  devant. 

10.  Quand  on  fait  l'absoute  pour  plusieurs 
défunts,  il  dit  au  pluriel  tous  les  versets  et 
oraisons;  si  on  fait  l'élévation  du  saint  sacre- 
ment en  quelque  autel  qui  soit  exposé  a  la 
vue  pendant  l'absoute,  il  n'interrompt  point 
l'action  qu'il  a  commencée,  mais  il  se.  tient 
debout  et  découvert  sans  se  tourner  ;  il  prend 
garde  seulement,  autant  que  faire  se  peut, 
de  ne  pas  tourner  directement  le  dos  au  saint 
sacrement. 

11.  Si  l'on  doit  faire  un  enterrement  après 
la  messe,  le  célébrant  l'ait  l'absoute  devant 
le  cercueil  de  la  manière  qui  vient  d'être  dite 
ci-dessus,  mais  il  dit  auparavant  à  haute 
vois  Seins  chanter,  les  mains  jointes  et  la 
tête  découverte,  l'oraison  Non  intres,  etc.,  et 
fait  pour  la  suite  de  l'enterrement  ce  qui  sera 
marqué  au  mot  Enterrement. 

CENDRES 

Les  cendres  sont  usitées  dans  certaines 
bénédiclions.  Mais  la  cérémonie  qu'il  faut 
décrire  sous  ce  nom  est  celle  du  mercredi 
des  Cendres,  soit  que  l'évêque  fasse  la  céré- 
monie, soit  qu'on  la  fasse  en  son  absence 
avec  tous  les  officiers  nécessaires,  soit  qu'on 
n'ait  que  quelques  clercs  pour  la  faire;  c'est 
la  matière  des  titres  suivants. 

Ce  qui  concerne  la  pénitence  publique  qui 
s'imposait  autrefois  avec  les  cendres  sera 
mis  à  l'art.  Pénitents,  d'après  le  pontifical 
romain. 

TITRE  PREMIER. 

De  la  bénédiction  et  distribution  des  cendres 

par  l'évêque, 

(Extrait  du  Cérémonial, liv.  II,  c.  18;  traduction  approuvée 
par  le  clergé  de  France.) 

«1.  L'évêque,  désirant  faire  la  bénédiction 
oes  cendres,  sans  pourtant  dire  la  messe, 
l'autel  est  moins  paré  qu'aux  fêtes  solen- 
nelles, on  ne  met  point  de  crédence  au  côté 
de  l'Ëpjlrc,  mais  tant  seulement  une  petite 
table  au  côté  de  l'Evangile,  sur  laquelle  on 
met  un  bassin  et  une  aiguière  pour  laver  les 
mains,  de  la  mie  de  pain  et  une  serviette 
pour  les  essuyer, et  une  petite  nappe  pour  la 
mettre  sur  les  genoux  de  l'évêque,  lorsqu'il 
fera  la  distribution  des  cendres. 

«2.  On  y  mettra  aussi  le  bénitier  avec  son 
aspersoir,  l'encensoirella  naveltede  l'encens. 

«3.  Sur  le  milieu  de  l'autel  on  mettra  un 
petit  vase  d'argent  avec  des  cendres  sèches 
dedans,  faites  de  rameaux  d'olive  bénits  l'an- 
née auparavant,  et  brûlés  le  jour  précédent. 


CEN  UQ 

«  h.  On  mettra  aussi  sur  ledit  autel  les  or- 
nements episcopaux,  en  sorte  qu'ils  ne  cou- 
vrent ni  n'empêchent  pas  ledit  vase,  comme 
aussi  la  mitre  simple  au  côté  de  l'Epllre. 

«  5.  L'heure  étant  venue  pour  commencer 
l'office,  le  chanoine  qui  doit  célébrer  la  messe 
avec,  les  diacre  et  sous-diacre  s'étant  rendus 
dans  la  sacristie,  prennent  les  ornements 
violets;  les  diacre  et  sous-diacre, la  chasuble 
pliée  devant  la  poitrine,  vont  à  l'autel,  et  y 
arrivant  le  saluent,  puis  s'en  vont  au  banc 
qui  leur  est  préparé  au  côté  de  l'Epîtro,  où 
ils  s'asseyent  et  attendent  que  l'évêque  soit 
arrivé. 

«6.  L'évêque,  accompagné  des  chanoines, 
Tient  à  l'église,  et  ayant  reçu  et  donné  de 
l'eau  bénite  va  faire  sa  prière  ordinaire,  et 
étant  arrivé  au-devant  du  plus  bas  degré  do 
l'autel,  le  célébrant,  les  diacre  et  sous-diacre 
s'étant  levés  dès  qu'ils  ont  aperçu  l'évêque, 
lesaluent,  si  tous  sont  chanoines,  d'une  incli- 
nation profonde;  s'ils  ne  le  sont  pas,  le  cé- 
lébrant (fune  inclination,  et  les  autres  d'une 
génuflexion. 

«  7.  L'évêque,  ayant  salué  l'autel  et  fait  sa 
prière,  va  à  son  siège  accompagné  de  ceux 
qui  lui  doivent  servir  de  prêtre  assistant  et 
diacres  d'honneur  avec  leurs  habits  ordi- 
naires du  chœur,  ou  il  prend  ses  ornements 
pontificaux  comme  au  jour  de  la  Purification; 
après  il  s'assied  et  reçoit  la  mitre. 

«  8.  Les  chanoines  ,  après  avoir  salué 
l'autel  et  fail  leur  prière,  comme  l'évêque 
monte  à  sa  chaire,  s'en  vont  au  chœur  en 
leurs  chaires,  y  demeurant  debout,  assis  ou 
à  genoux  ,  de  la  même  façon  que  l'évêque. 

«  9.  L'évêque  étant  entièrement  habillé 
et  ayant  reçu  la  mitre,  le  sous-diacre  qui 
doit  dire  l'Epître  à  la  messe,  ou  un  bénéficier 
revêtu  du  pluvial ,  accompagné  du  maître 
des  cérémonies,  va  à  l'autel  qu'il  salue, 
étant  arrivé  aux  degrés  du  milieu;  et  si  l'é- 
vêque n'est  pas  éloigné,  il  le  salue  aussi, 
monte  les  degrés  de  l'autel ,  et  prend  le  vase 
où  sont  les  cendres  ,  qui  est  sur  l'autel ,  qu'il 
porte  entre  ses  mains  élevées  devant  la  poi- 
trine ;  et  étant  arrivé  auprès  de  l'évêque, 
se  met  à  genoux  sur  le  plus  haut  degré 
du  trône,  au  côté  droit  de  l'évêque,  et  y 
demeure  jusqu'après  toute  la  distribulio  i 
des  cendres  ,  supposé  qu'il  ne  soit  pas  ch.i- 
noine. 

«  10.  L'évêque  étant  assis,  un  de  ses  cha- 
pelains qui  a  soin  du  livre,  et  un  autre  qui 
a  soin  du  bougeoir,  s'approchent  de  lui  ,  le 
premier  tenant  le  livre  au-devant  de  lui,  rt 
l'autre  le  bougeoir;  les  deux  diacres  assis- 
tants étant  à  ses  côtés,  l'évêque  lit  l'antienne 
Exaudi  nos ,  Domine,  elc.  ,  et  le  psaume  , 
el  ayant  après  répété  l'antienne,  se  lève, 
ceux  du  chœur  s'étant  aussi  levés  ,  quille  la 
mitre  ,  joignant  les  mains  ,  dit  :  Dominas 
vobiscum  ,  el  se  tournant  vers  l'autel ,  el  fai- 
sant une  inclination,  dit,  joignant  les  mains  : 
Or  émus  ,  el  ensuite  les  oraisons  pour  la  bé- 
nédiction des  cendres. 

«  11.  Les  oraisons  finies,  le  prêtre  assis- 
tant  lui  présente  la  cuiller  qu'il  reçoit,  prend 
cl  met  de  l'encens  par  trois  fois'dans  l'eiN 


447 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


censoir,  puis  le  bénit  à  l'accoutumée.  Il  pré- 
sente aussi  l'aspersoir  à  l'évêque,  qui,  l'ayant 
reçu  ,  asperge  par  trois  fois  les  cendres ,  et 
l'ayant  rendu,  lui  donne  après  l'encensoir, 
et  encense  pareillement  lesdites  cendres  par 
trois  fois,  rendant  l'encensoir  au  prêtre  as- 
sistant ,  et  celui-ci  à  l'acolyte. 

«  12.  L'évêque  s'assied  après,  sans  mitre. 
Le  maître  des  cérémonies,  pendant  les  béné- 
dictions ci-devant  dites,  va  quérir  le  prêtre 
célébrant,  et  l'accompagne  seul  à  l'évêque  , 
saluant  l'autel  en  passant,  et  étant  arrivé  au- 
devant  de  l'évêque,  au  bas  des  degrés  de  son 
trône,  le  salue  d'une  inclination  profonde; 
puis  monte  les  degrés,  prend  des  cendros 
avec  les  deux  doigts  de  la  main  droite,  te- 
nant la  gauche  sous  sa  poitrine,  en  met  sur 
la  léte  de  l'évêque,  disant  :  Mémento,  homo, 
quia  pulvis  es ,  et  in  putverem  reverteris. 

«  13.  L'évêque  ayant  reçu  les  cendres,  re- 
çoit la  mitre,  et  deux  acolytes  lui  ayant  mis 
la  petite  nappe  sur  les  genoux,  donne  des 
cendres  au  célébrant ,  étant  incliné  au- 
devant  de  lui,  l'évêque  disant  :  Mémento, 
homo,  etc. ,  les  ayant  reçues,  salue  l'évêque, 
et  s'en  retourne  a  sa  place,  saluant  l'autel  en 
passant. 

«  14.  Si  les  diacre  et  sous-diacre  de  l'E- 
vangile et  de  l'Epître  sont  chanoines ,  étant 
conduits  par  le  maître  des  cérémonies ,  re- 
çoivent les  cendres  après  le  célébrant;  s'ils 
ne  le  sont  pas  ,  ce  n'est  qu'après  tous  les 
chanoines. 

«  15.  Le  maître  des  cérémonies  ou  son 
aide  étant  allé  au  chœur  un  peu  auparavant 
pour  inviter  les  chanoines  à  venir,  ils  se 
rangent  deux  à  deux  ,  et  vont  vers  l'évêque  ; 
étant  au-devant  de  l'autel,  ils  le  saluent  ;  ils 
saluent  aussi  d'une  inclination  profonde  l'é- 
vêque, au  bas  des  degrés,  et  étant  montés 
sur  la  première  ou  seconde  marche ,  étant 
inclinés,  reçoivent  les  cendres  les  uns  après 
les  autres  ,  et  les  ayant  reçues,  descendent 
au  bas  des  degrés  ,  où  les  deux  autres  qui 
viennent  pour  recevoir  les  cendres  ,  s'étant 
trouvés  à  la  droite,  font  à  même  lemps  tous 
quatre  l'inclination  profonde  à  l'évêque  ;  puis 
les  deux  de  la  main  droite  montant  au  trône, 
inclinés,  reçoivent  les  cendres,  et  les  deux 
autres  s'en  retournent  au  chœur  par  le  che- 
min le  plus  court.  Les  bénéficiers  et  ceux 
qui  viendront  après  feront  la  même  chose, 
excepté  qu'ils  se  mettront  à  genoux  ,  quand 
ils  recevront  les  cendres  :  les  deux  assistants 
de  l'évêque  reçoivent  les  cendres  en  leur 
rang  avec  les  autres  dignités  et  chanoines. 

«  16.  Lorsqu'on  commence  à  donner  les 
cendres,  le  chœur  commence  à  chanter  :  Im- 
mutemur  habilu,  etc. 

«  17.  Après  tous  les  ecclésiastiques  et 
clercs  du  chœur,  les  magistrats  et  officiers 
les  reçoivent,  étant  à  genoux,  sans  baiser 
la  main  de  l'évêque,  non  plus  que  les  ecclé- 
siastiques. 

«  18.  S'il  y  avait  quelque  prélat  qui  eût 
séance  par-dessus  les  chanoines,  et  qui  vou- 
lût prendre  des  cendres  de  l'évêque,  il  les 
recevrait  incliné,  devant  les  chanoines. 

«  19.  Si  quelque  prince,  gouverneur  ou 


448 

ambassadeur  des  rois  ou  princes  souverains 
étaient  présents ,  et  voulussent  recevoir  dei 
cendres,  ce  serait  après  les  chanoines.  Voy. 
Honneurs. 

«  20.  L'évêque  ayant  donné  les  cendres, 
étant  encore  assis,  lave  les  mains  avec  la  mie 
de  pain.  Le  premier  diacre  lui  présente  la 
serviette  qu'il  a  reçue  auparavant  du  maître 
des  cérémonies. 

i  21.  Cependant  le  maître  des  cérémonies 
conduit  deux  acolytes,  portant  leurs  chan- 
deliers avec  des  cierges  allumés  auprès  de 
l'évêque,  et  après  l'avoir  salué,  se  rangent, 
l'un  d'un  côté  et  l'autre  de  l'autre. 

«  22.  L'évêque  se  lève,  et  tous  ceux  du 
chœur  aussi,  quitte  la  mitre,  et  ayant  les 
mains  jointes,  chante  tout  haut  :  Dominus 
vobiscum,  Oremus  ,  et  l'oraison  Concedo  no- 
bis,  Domine,  elc.  laquelle  finie,  les  deux 
acolytes  ayant  salué  l'évêque  au  bas  des 
degrés,  s'en  retournent  en  leurs  places. 

«  23.  La  distribution  des  cendres  étant  fi- 
nie, l'évêque,  sans  quitter  ses  ornements, 
ou,  si  bon  lui  semble,  après  les  avoir  quittés 
et  pris  sa  chape  ou  autre  habit  qu'il  porte  au 
chœur,  descend  de,  son  trône,  accompagné 
de  ses  assistants,  va  devant  l'autel  au  bas  des 
degrés,  où,  après  avoir  salué  l'autel,  il  com- 
mence la  messe,  comme  s'il  la  devait  dire. 
(Toy.  Mess»  solennelle  en  présence  de  l'é- 
vêque. )  » 

Pendant  l'Evangile ,  le  maître  des  céré- 
monies ou  autre  va  avertir  celui  qui  doit 
prêcher,  et  le  conduit  au-devant  de  l'évêque, 
a  qui  il  demande  la  bénédiction,  avec  son 
habit  de  chœur,  debout  et  profondément  in- 
cliné ,  s'il  est  chanoine  ,  sinon  à  genoux  ,  et 
l'ayant  reçue ,  il  baise  la  main  de  l'évêque, 

TITRE  SECOND 

De  la  bénédiction  et  distribution  des  cendres 
en  l'absence  de  l'évêque,  dans  les  églises 
considérables. 

t.  Le  mercredi  des  Cendres,  le  sacristain 
a  soin  de  préparer  de  bonne  heure  des  cen- 
dres bien  sèches  et  bien  nettes,  faites  des  ra- 
meaux bénits  l'année  précédente,  cl  de  Ici 
mettre  proche  du  Missel ,  sur  l'extrémité  de 
l'autel.  11  met  sur  la  crédcncc,  outre  les 
choses  ordinaires  pour  la  messe  solennelle, 
un  bénitier  avec  l'aspersoir,  un  grand  bassin, 
une  aiguière  ,  une  serviette  et  de  la  mie  de 
pain  ,  pour  laver  les  mains  du  célébrant , 
après  la  distribution  des  cendres  ;  il  prépare 
dans  la  sacristie  deux  étoles  violettes,  pour 
le  célébrant  et  pour  ic  diacre,  une  chape  de 
même  couleur  ;  et  dans  les  églises  considé- 
rables, deux  chasubles  pliées  pour  le  diacre 
et  le  sous-dincre.  Il  porte  sur  le  siège  des 
officiers  sacrés  la  chasuble  du  célébrant, 
avec  trois  manipules  violets  pour  la  messe 
solennelle. 

2.  La  cérémonie  de  la  bénédiction  et  de  la 
distribution  des  cendres  est  semblable  à  celle 
qui  est  marquée  dans  l'article  pour  la  béné- 
diction et  la  distribution  des  cierges.  (  Voy. 
Ciehges.  )  11  y  a  seulement  ceci  de  particu- 
lier :  premièrement,  le  célébrant  reçoit  des 
rendres  le  premier,  debout  et  la  tête  incli- 


4(9 


CEN 


CEN 


150 


née  ;  le  prêtre  le  plus  digne  do  chœur,  sans 
étolc  (1) ,  les  lui  impose  sur  la  lêtc  en  forme 
de  croix  ,  disant  :  Mémento ,  homo ,  quia 
pulvis  es  et  in  pulverem  reverteris  ;  et  le  chœur 
chante  en  même  temps  l'antienne  Immule- 
mur,  etc.  2°  Le  célébrant  donne  les  cendres 
de  la  même  manière  à  tous  les  autres,  qui 
les  reçoivent  à  genoux ,  excepté  les  prélats 
cl  les  chanoines  ,  qui  les  reçoivent  debout  et 
inclinés.  3"  Pendant  que  les  ministres  sacrés 
les  reçoivent,  le  cérémoniaire  tient  le  bassin 
à  côte  du  célébrant,  et  le  rend  ensuite  au 
diacre  ,  qui ,  après  avoir  reçu  des  cendres  , 
doit  passer  à  la  droite  du  célébrant ,  et  le 
sous-diaerc  passe  au  côlé  de  l'Epltrc.  k°  Si 
quelque  prélat,  assistant  à  celte  cérémonie, 
ne  veut  pas  aller  recevoir  les  cendres  à  l'au- 
tel, un  prêtre  des  plus  dignes  du  chœur  prend 
une  étole  violette,  et,  précédé  d'un  clerc 
qui  porte  le  bassin  ,  va  à  sa  place  les  lui  im- 
poser comme  aux  autres,  en  lui  faisant  la 
révérence  avant  et  après.  5"  Lorsqu  on  donna 
des  cendres'  aux  femmes ,  on  ne  doit  point 
changer  les  paroles  :  Mémento,  homo  ,  etc. , 
ni  les  imposer  sur  leurs  coiffes,  mais  autant 
qu'on  peut  sur  les  cheveux. 

3.  Après  la  distribution,  le  cérémoniaire 
reçoit  du  diacre  le  vase  qui  contient  les  cen- 
drés, et  va  le  déposer  à  la  crédence.  Le  cé- 
lébrant va  au  coin  de  l'Epitre,  les  acolytes 
lui  donnent  à  laver,  ensuite  il  chante  l'orai- 
son Concède  nobis  ,  etc. ,  le  diacre  étant  à  sa 
droite  et  le  sous-diacre  à  sa  gauche.  11  des- 
cend ensuite  à  son  siège,  où  il  quitte  la  chape 
et  prend  le  manipule  et  la  chasuble,  aidé  par 
les  officiers  sacrés ,  qui  prennent  ensuite 
leurs  manipules  ,  et  vont  l'un  après  l'autre, 
nu-tête  et  les  mains  jointes,  devant  le  milieu 
de  l'autel ,  pour  commencer  la  messe.  Le 
même  qui  a  béni  /es  cendres  doit  célébrer  la 
messe  (S.  R.  C.  1627). 

4.  Dans  cette  messe  et  dans  les  autres  aux- 
quelles on  chante  le  verset  Adjuva  nos,  etc., 
le  célébrant  le  disant  fait  seulement  une  gé- 
nuflexion avec  le  diacre  qui  est  à  son  côté, 
et  se  relève  aussitôt  ;  mais  quand  on  chante 
ce  même  verset  au  chœur,  il  se  met  à  ge- 
noux sur  le  bord  du  marchepied  avec  les 
ministres  sacrés  à  ses  côtés,  et  il  y  demeure 
jusqu'à  la  dernière  parole.  Le  célébrant  doit 
avoir  fait  auparavant  la  bénédiction  de  l'en- 
cens pour  l'Evangile,  et  le  diacre  doit  dire  : 
Munda  cor  meum,  etc.,  pendant  qu'on  chante 
ce  verset ,  afin  qu'en  se  levant  il  n'ait  plus 

,  qu'à  prendre  le  livre  des  Evangiles  et  rece- 
voir la  bénédiction  du  prêtre,  et  que,  par  ce 
moyen ,  il  y  ail  moins  d'interruption. 

5.  Dans  les  églises  où  il  y  a  un  si  grand 
concours  de  peuple,  qu'il  est  nécessaire  d'y 
distribuer  des  cendres  dès  le  matin,  le  prêtre 
qui  doit  dire  la  première  messe  en  fait  la 
bénédiction  et  la  distribution  avant  de  com- 
mencer la  messe,  aidé  seulement  du  servant 
qui  tient  le  bénitier;  mais  il  ne  faut  en  bénir 
avant  cette  messe  qu'autant  qu'il  est  néces- 
saire pour  satisfaire  à  la  dévotion  de  ceux 
qui  ne  peuvent  attendre  la  bénédiction  et  la 

(l)  Plusieurs  Missels  de  France  veulent  ici  une  étolc. 
A  Ljou,  le  célébrant,  a  geuoux,  s'impose  lui-même  les 


distribution  solennelle  que  l'on  fait  avant  la 
grand'mcssc. 

G.  Dans  les  églises  moins  considérables, 
il  faut  suivre  à  proportion  ce  qui  est  marqué 
dans  l'article  Cierges.  S'il  n'y  a  point  d'autre 
prêtre  que  le  célébrant  ,  et  quand  même 
celui  qui  fait  à  l'autel  l'office  du  diacre  se- 
rait prêtre  (Biss.  ,  Bauldr.  ,  Merat.,  etc.)  , 
le  célébrant  se  donne  à  lui-même  des  cen- 
dres, sans  rien  dire.  Il  se  met  pour  cela  à 
genoux  au  milieu  de  l'autel ,  sur  le  bord  du 
marchepied  ,  ayant  un  clerc  à  son  côté  qui 
tient  le  bassin  ,  et  s'étant  levé,  il  les  distri- 
bue aux  autres. 

TITRE  TROISIÈME 

Bénédiction  des  cendresdans  les  petites  églises. 

(Extrait  du  petit  Rituel  de  Benoît  XIII.) 

CHAPITRE    PREMIER. 

Choses  à  préparer  pour  la  bénédiction  et  pour 
ta  messe. 

Sur  la  crédence  du  grand  autel  :  1*  le  ca- 
lice pour  la  messe,  avec  le  voile  et  la  bourse 
de  couleur  violette;  2°  le  manipule  et  la  cha- 
suble de  même  couleur;  3°  l'encensoir  et  la 
navette  garnie  d'encens  ;  4°  le  bénitier  avec 
l'aspcrsoir;  5°  un  bassin  avec  de  la  mie  de 
pain,  et  un  vase  d'eau  pour  donner  à  laver 
au  célébrant  après  la  distribution  des  cen- 
dres; 6"  un  essuie-main,  un  bassin  avec  les 
burettes  de  l'eau  et  du  vin,  et  le  manuterge. 

A  l'autel:  1°  le  devant  d'autel  violet,  la 
croix  et  les  chandeliers  avec  des  cierges 
sans  vases  de  fleurs;  2"  le  Missel  avec  son 
pupitre  au  côté  de  l'Epltrc  ;  3°  un  petit  vase 
d'argent  ou  d'autre  matière  avec  des  cendres 
faites  des  rameaux  bénits  l'année  précé- 
dente, sèches  et  bien  tamisées.  Ce  vase  aura 
son  couvercle  de  la  même  matière,  ou  bien 
sera  couvert  d'un  voile  violet,  et  scia  placé 
à  côté  du  Missel  à  l'extrémité  de  l'autel  du 
côté  de  l'Epltrc. 

A  lu  sacristie:  1°  trois  surplis  pour  les 
clercs;  2°  l'amict,  l'aube,  le  cordon,  l'étole, 
et  la  chape  de  couleur  violetîe;  3°  un  petit 
réchaud  avec  des  charbons  allumés  cl  des 
pincettes. 

CHAPITRE    SECOND. 

Cérémonies  à  faire  en  ce  jour. 
§  I".  Bénédiction  des  cendres. 

1.  Les  clercs  revêtus  de  surplis  ayant  tout 
disposé  comme  on  vient  de  le  dire,  on  sonne 
les  cloches  selon  l'usage,  à  l'heure  convena- 
ble, pour  rassembler  le  peuple  à  l'église. 

2.  Le  célébrant  se  lave  les  mains  à  la  sa- 
cristie, accompagné  du  second  clerc;  puis 
aidé  par  le  troisième  clerc,  il  prend  sur  son 
surplis,  l'amict,  l'aube,  le  cordon,  l'étole  et 
la  chape  violettes. 

3.  Le  premier  clerc  allume  les  cierges  de 
l'autel,  et  retourne  à  la  sacristie. 

'i .  Ayant  fait  l'inclination  à  la  croix,  ou  à 
l'image  principale  de  la  sacristie,  tous  se  di- 
rigent vers  le  grand  autel. 

5.  Le  premier  clerc  marche  devant,  1rs 
mains  jointes  ;  vient  ensuite  le  célébrant,  la 

cendres,  quoique  l'archevêque  soit  présent.  TouL 
les  reçoit  sur  la  tonsure.  /^. 


«1  DICTIONNAIRE  DLS  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

tête  couverte,   au  milieu  du  second  et  du 


43î 
à  L'autel  et 


troisième  clerc. 

6.  Le  célébrant  arrivé  devant  l'autel  donne 
sa  barrette  au  premier  clerc,  et  tous  saluent 
la  croix  (ou  le  saint  sacrement). 

I.  Le  célébrant  ayant  à  ses  côtés  le  second 
et  le  troisième  clerc,  monte  avec  eux  à  l'au- 
tel, et  le  baise  au  milieu. 

8.  En  même  temps  le  premier  clerc  dépose 
la  barrette  et  découvre  le  vase  des  cendres. 

9.  Le  célébrant  s'approche  du  côté  de  l'E- 
pître.et  récite  avec  les  deux  clercs  l'antienne 
Exaudi,  comme  il  est  indiqué  dans  le  Missel. 

10.  Pendant  cela  le  premier  clerc  met  du 
feu  dans  l'encensoir. 

II.  L'antienne  susdite  étant  répétée,  le  cé- 
lébrant, restant  au  même  lieu  et  sans  se 
tourner  vers  le  peuple,  récite  ou  chante  d'un 
ton  férial,  les  mains  jointes,  Dominul  vobis- 
cum,  puis  les  quatre  oraisons. 

12.  Pendant  qu'il'chantc  la  quatrième,  le 
troisième  clerc  fait  la  génuflexion  à  l'autel, 
va  prendre  le  bénitier,  et  se  joint  au  thurifé- 
raire pour  s'approcher  du  célébrant. 

13.  Celui-ci,  assisté  du  second  clerc,  met 
de  l'encens  dans  l'encensoir,  puis  asperge  et 
encense  les  cendres  selon  l'usage. 

14.  La  bénédiction  élant  terminée, on  place 
le  vase  des  cendres  au  milieu  de  l'autel. 

13.  Le  célébrant  s'étant  assis  sur  un  esca- 
beau au  lieu  ordinaire,  fait  un  discours  au 
peuple  concernant  la  bénédiction  cl  l'imposi- 
tion des  cendres. 

§  II.  Distribution  des  cendres. 

1.  S'il  n'y  a  point  d'autre  prêtre,  le  célé- 
brant fait  inclination  à  la  croix,  et  se  met  à 
genoux  vis-à-vis  sur  le  marchepied. 

2.  Etant  ainsi  à  genoux,  il  se  met  lui- 
même  des  cendres  sur  la  tête,  sans  rien  dire. 

S'il  y  a  uu  autre  prêtre,  il  s'approche  de 
l'autel  en  habit  de  chœur  sans  étole  et  met 
des  cendres  sur  la  tête  du  célébrant  (qui  est 
debout,  la  tête  inclinée  et  la  face  tournée  vers 
le  peuple),  en  disant  :  Mémento,  homo,  etc. 

3.  Le  célébrant,  ayant  reçu  les  cendres,  va 
au  côté  de  l'Epître,  et  lit  sur  le  Missel  avec 
les  clercs  l'antienne  Jmmutemur,  etc. jusqu'à 
la  fin  (1). 

4.  Ensuite  il  distribue  les  cendres  à  tous 
ceux  du  clergé  à  genoux  sur  le  bord  du  mar- 
chepied, les  plus  dignes  du  côté  de  l'Epître  ; 
en  mettant  les  cendres  sur  la  télé,  il  dit  à 
chaque  fois  :  Mémento,  homo,  etc. 

5.  Le  célébrant  salue  l'autel  au  milieu  du 
second  et  du  troisième  clerc,  va  au  baluslre 
du  côté  de  l'Epître,  et  distribue  les  cendres 
d'abord  aux  hommes,  puis  aux  femmes. 

6.  La  distribution  étant  terminée,  le  célé- 
brant fait  avec  les  clercs  la  révérence  à  l'au- 
tel, va  au  côté  de  L'É pitre,  s'y  lave  les  mains, 
les  frotte  avec  de  la  mie  do  pain,  et  les  essuie. 

7.  Ensuite  il  revient -au  milieu,  monte  à 
l'autel,  y  luit  la  révérence,  et  va  au  coin  de 
l'Epître. 

8.  Là,  tourné  vers  le  livre,  il  dit,  les  mains 
jointes  :  Doudnus  vobiscum,  et  l'oraison  Con- 

(1)  Ici  l'Eglise  nous  invite  à  une  amélioration,  de  peur 
mie,  surpris  par  le  jour  do  la  mort,  nous  u'aypns  pas  le 


cède,  etc.;   il  fait  la  révérence 
descend  sur  le  pavé  du  même  côté 

§  III.  De  la  messe. 

1.  Le  célébrant  élant  sur  le  pavé  du  côlé 
de  l'Epître,  près  de  son  siège,  aidé  par  les 
clercs,  dépose  la  chape,  prend  le  manipule 
et  la  chasuble,  et  s'assied  pour  un  moment. 

2.  En  même  temps  le  premier  clerc  porte 
le  calice  à  l'autel,  étend  lo  corporal  et  met 
le  calice  dessus. 

3.  Le  célébrant  va  à  l'autel  pour  célébrer 
la  messe,  pendant  laquelle  on  observe  ce  qui 
est  prescrit  dans  le  Missel. 

4.  Pendant  que  le  célébrant  lit  l'aïUiehne 
appelée  Communion,  le  premier  clerc  ôte  le 
calice  de  dessus  l'aulel  et  le  porle  à  la  cré- 
dence. 

5.  La  messo  étant  finie,  le  célébrant  pré- 
cédé des  clercs  retourne  à  la  sacristie  les 
mains  jointes,  quitte  ses  ornements  et  fait 
son  action  de  grâces. 

G.  Les  clercs  portent  à  la  sacristie  tout  ce 
qui  était  sur  la  crédenec,  et  remettent  cha- 
que chose  à  sa  place. 

CÈNE. 

La  liturgie  appelle  le  jeudi  saint  feriu  V 
in  cœna  Dumini.  On  trouvera  à  l'art.  Jeudi 
saint  ce  qui  concerne  les  cérémonies  de  ce 
jour. 

CÉNOBITE. 

Les  liturgies  modernes  ont  donné  ce  nom  à 
une  classe  de  saints  qui  n'est  pas  bien  dis- 
tinguée des  abbés  ou  fondateurs  d'ordres. 
C'est  ainsi  que  saint  François  d'Assise  est 
qualifié  cénobite,  ou  bien  nullement  qualifié 
dans  certains  Bréviaires,  ou  bien  mis  seule- 
ment au  nombre  des  justes.  Le  Bréviaire 
romain  les  appelle  seulement  confesseurs, 
distinguant  cependant  ceux  qui  étaientabbés. 
CENSURE. 

On  réunit  ici  plusieurs  cérémonies  qui  ont 
rapport  aux  censures  ecclésiastiques,  sa- 
voir :  la  suspense,  la  dégradation,  l'excom- 
munication, l'anathème,  la  réconciliation  do 
ceux  qui  les  ont  encourues  ou  qui  se  sont 
rendus  coupables  de  schisme  ou  d'hérésie. 
Tout  cela  se  suit  dans  le  Pontifical  romain. 
11  s'y  trouve  un  précis  du  droit  commun 
sur  les  censures;  c'est  bien  la  doctrine  de 
l'Eglise,  puisqu'elle  est  contenue  dans  un 
livre  aussi  formellement  autorisé  que  le 
Pontifical;  nous  en  avons  traduit  littérale- 
ment les  rubriques  et  sommairement  les 
prières. 

On  trouvera  à  l'art.  Pénitence  des   for- 
mules d'absolution  des   censures  à  l'usage 
des  prêtres  autorisés  pour  cela. 
Règles  et  formules  pour  la     Ordo  suspensionis,  reconci 


suspense,  déposition,  dis- 
pense ,  dégradation  ,  et 
pour  rétablir  dans  l'exer- 
cice fies  saints  ordres. 

1.  1!  faut  remar- 
quer qu'un  clerc  peut 
être  suspens,  déposé 
ou  dégradé.  La  sus- 

icinps  de  faire  pénitence. 


Iiationis,  dépositions,  di- 
spensalionis,  degi-adalio- 
nis,  et  restiluliouis  sacro- 
mm  ordiuum. 

1.  Prœnotandumesl 
i/uod  clericus,  qunn- 
doque  suspenditur, 
quandoque  deponitur, 


453  CEN 

pense  peut  provenir  qunndoquc  degruda- 
a  jure,  ou  ab  humine;  Cur.  Suspcnditur  quis 
elle  peut  élre  portée  quundoque ab  homine, 
pourui»  certain  temps  quundoque  a  jure,  et 
ou  pour  toujours.  quundoque  ad  tempus, 

quundoque   in  perpe- 
tuum. 

2.  On   est   suspens        2.Ab  homine,  quan- 
ab  homine,  quand  un     doprœlutus  sic  inscri- 
supéricur    s'exprime    plis  pronunliat : 
ainsi  par  écrit  : 

Quia  constat  te  taie  quid  commisisse,  ideo 
nb  olfieio  et  exseculiouc  ôrdiuuin  tuorum  te 
suspendimus  (1). 

Ou  quand  il  s'ex-         Vel   quundo   fit  in 
prime  ainsi  en  gêné-    génère,  dicit  : 
fui  : 

Quicûmque  taie  quid  fecerit,  aul  non 
fei-cril  ;  ipsum  in  his  scriptis  suspendimus  , 
vel  in  his  scriptis  noverit  se  suspensuin. 

.').  Une  pareille  sen>  3.  Hujusmodi   oit- 

tence  peut  être  révo-  tem  suspensionis  sen- 

quée  de    la   manière  tenlia  taliter  revoca- 

suivante  :  tur 

Quia  de  tali  negolio  propler  quod  suspen- 
sionis sentenliam  incurveras,  cmciidaliouem 
plenam  et  pœnitenliani  condiguam  egisli, 
ideo  sentenliam  suspensionis  hujusmodi  mi- 
scricorditer  relaxamus  (2), 

4.    Il    faut    savoir  k.Illudaulemscien- 

qu'uile  suspense  sim-  dum  est,  quod  simpti- 

plesansaucunelimita-  citer  et  sine  temporis 

lion  de  temps  est  per-  prcefinitione  ab  komi- 

pétuellc,  soit  qu'elle  ne  vel  ajuresuspensus 

provienne  a  jure  ou  perpeluo    intelligitur 

ab  homine;  mais  celui  esse  su$pensus;udtem- 

qui  est  suspens  polir  pus   vero    suspensus  , 

un    temps,     comme  utpote  donec  pœnilue- 

jusqu'à    ce    qu'il    se  rit,  vel  a  crimine  abs- 

soit  repenti  ,  ou  jus-  tinucrit,  eo  ipso  quod 

qu'à   ce   qu'il  s'abs-  abstinel,  vel  pœnitet, 

tienne  du  crime,  par  exsecutionem  sui  offi- 

ccla    seul    qu'il  s'en  cii  récupérât;  nec  alia 

abstient  ou  qu'il    se  est  retonciliatio,   seu 

repent,  il  recouvre  le  senîentiœ  suspensionis 

droit    d'exercer    son  relaxatio    necessnria. 

office;  il  ne  faut  au-  Ad  hœc  clerici  publiée 

cunc  réconciliation  ou  delinquenles  et  enor- 

sentence   qui  lève  la  miter  ,    exsecutionem 

suspense.  Cependant  sui  ordinis  secundum 

ies    clercs   coupables  canoues  perduni  ;   et 

de  crimes    publics  et  etiam   post  peractam 

énormes  perdent,  se-  pœnitentiam  ab  exse- 

lon  les  canons,  l'exer-  culione  suorum  ordi- 

cice  de  leurs  ordres  ;  num    suspens*  rema- 

ilscn  demeurent  sus-  nenl;  adeo  quod  abs- 

pens  ,    même    après  que    dispensalione   et 

avoir  fait  pénitence;  reconciliatione      non 

(1)  Oa  voit  par  ces  formules  que  la  suspense  qu'on  ap- 
pelle ab  homine  esl  porlée  par  un  supérieur,  ou  contre  un 
Individu  déterminé  qui  a  déjà  commis  une  faute  pour  la- 
quelle on  lui  inflige  la  suspense,  ou  contre  quiconque  fera 
ou  ne  fera  pas  telle  chose. 

(2)  Selon  cette  formule,  quand  on  absout  de  la  suspense, 
la  personne  esl  déterminée;  on  lai  dit  que  c'est  parce 
qu'elle  s'est  entièrement  corrigée  et  quelle  a  fait  une 
pénitence  convenable. 

(3)  Ici  le  supérieur  observe  que  lo  temps  présent  ne 


CEN  ^51 

ils  ont  besoin  d'une  possunt  in  illis  licite 
dispense  et  d'une  minislrarc,  ncque  ad 
réconciliation  pour  majores  ordines  pro- 
exercer licitement  moveri ,  pnecipue  si 
leurs  fonctions  ,  et  de  hoc  cunvicli  fuerint 
pour  élre  admis  à  des  in  judicio  ,  et  puniti. 
ordres  supérieurs,  Episcopi  tamen  pos- 
suctout  s'ils  ont  été  sunt  in  adultérin  et 
convaincusjuridkiue-  aliis  criminibus  quœ 
ment,  et  punis  de  sunt  minora  ,  et  yene- 
leur  crime.  Toutefois,  raliter  ubicumque  a 
quand  il  s'agit  d'à-  jure  expresse  nonpro- 
dultèresetde  crimes  hibentur,  post  per- 
moindres  sur  lesquels  aclam  pœnilenïiam  , 
le  droit  universel  n'a  vel  partem  ipsius.cum 
rien  statué  expresse-  tulibus  dispensure.  et 
ment,  les  évèques  eos  recunciliure  ;  quœ 
peuvent  dispenser  et  reconciliatio  et  dis- 
réconcilier  les  coupa-  pensât io  fil  hoc  modo: 
blés,  après  qu'ils  ont 

fait,  eu  (oui  ou  en  partie,  la  pénilence  qui 

leur  a  été  prescrite.  La  réconciliation  et  la 
dispense  s'accordent  de  la  manière  suivante: 

Quamvis  laie  énorme  crimen  publiée  com- 
miscris,  quod  confrssus  es  (vel  de  quo  con- 
viclus  es)  et  in  jutlicio  condemnatus,  propler 
quod  secundum  juris  rigorem  merueras  ab 
officio,  et  beiuficio  amoveri  ,  cl  propterea 
non  ValôS  ullerius  secundum  canoncs  in  tuis 
ordinibus  licite  minislrarc  :  quia  tamen  de- 
fcclus  nostri  lemporis  anliquam  non  palilur 
c.iiiontim  mnnerc  ccnsuraui,  cligcnles  pulius 
de  miset  icordia  quam  de  severitalc  reddere 
ratfoiiém,  ideirco  vilum  luam  plenitis  agno- 
sccnlos  ,  et  meliora  et  saluli  viciniora  de  le 
d e  cailero  verisimiliter  exspectantes,  de  mi- 
seiiciirdia  quœ  sunerexaltal  juilicium,  hanc 
pœnam  auctoritale  nobis  in  bac  parle  a  jure 
concessa  libi  duxinuis  relaxandam  et  re- 
laxamus.  Indulgentes  tibi  ut  hoc  non  obslante 
licite  possis  ad  superiores  ordines  conscen- 
dere,  et  in  susceplis  etiam  ordinibus  licite 
minislrarc.  Infamiam  insuper  canonicam 
propler  hoc  per  tccontraclam  penilusabolen- 
les ,  et  restituentes  te  in  inlegrum  prislino 
statui  ac  fainœ  (3). 

5.  Quant  à   la  dé-  5.  Circa  depositio- 

position,   il  faut  re-  non    vero    notandum 

marquerque  l'évéque  est  quod   si  agitur  ut 

seul  peut  priver  quel-  depunatur  quis  abc- 

qu'un   de    son    béné-  neficio,solus   episco- 

ûce.    11    peut    priver  pus  hoc  pot' st.  Sicut 

quelqu'un  de  l'exer-  potest  deponcre  ab  or- 

cice  de  son  ordre  avec  dinecumeapitulo  suo, 

le    concours    de    son  sive  ab  ipso  capitula 

chapitre  ou  de  ses  dé-  deputalis  ,  etiam  solus 

légués,  et  même  seul  ex    consacludine.   Et 

d'après   la   coutume,  similitcr       episcopus 

C'est    aussi    avec    le  cum  capitula  suo  de- 


|    •     L..IH      Ul'     Il     U"    liUU|wmi.     ,.ww.      .    u  I  I.UI1  ,     Il    lui     t" 

pleine  autorité,  remise  de  la  peine  qu'il  a  encourue,  et 
anéantit  l'infamie  canonique  qu'il  avait  contractée,  afin 
qu'il  puisse  licitement  exercer  les  ordres  reçus,  cl  s  éle- 
ver il  des  ordres  supérieurs. 


455 

concours  de  son  cha- 
pitre que  l'évêque  dé- 
pose les  clercs  tonsu- 
rés et  les  minorés,  si 
la  déposition  verbale 
doit  être  actuellement 
suivie  de  la  dégrada- 
tion. S'il  s'agit  de  dé- 
poser ainsi  un  sous- 
diacre  ou  un  diacre, 
outre  le  propre  évê- 
quc,  il  en  faut  trois 
autres  pour  examiner 
et  prononcer;  il  en 
faut  six,  quand  il  s'a- 
git d'un  prêtre,  ex- 
cepté le  cas  d'hérésie. 
Mais  s'il  s'agit  de  dé- 
poser un  évêque,  il 
en  faut  douze,  outre 
le  métropolitain  qui 
est  le  treizième;  tous 
peuvent  procéder  con- 
treun  évêque  jusqu'à 
conclure  qu'il  doit 
être  déposé;  mais  la 
sentence  définitive  , 
soit  pour  le  condam- 
ner, soit  pour  l'ab- 
soudre, est  réservée 
au  pape.  Ce  nombre 
d'évêques  n'est  pas 
requis  au  moment  de 
la  dégradation.  11  est 
requis  quand  il  s'agit 
de  prononcer  la  dépo- 
sition en  vertu  d'un 
pouvoir  ordinaire.  La 
sentence  sera  rédigée 
par  écrit,  si  l'on  veut 
qu'elle  soit  suivie  de 
la  dégradation  faite 
au  nom  de  l'évêque 
ordinaire,  en  présen- 
ce de  son  chapitre,  ou 
avec  l'assentiment 
des  évéques  en  tant 
qu'il  est  nécessaire. 
Voici  la  formule  : 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


458 


ponit  ab  ordinc  cleri- 
cos  primœ  tonsurœ,  et 
in  minoribus  ordini- 
bus  constitulos ,  si 
post  hujusmodi  verba- 
lem  depositionem  se- 
cutura  sit  aclualis  de- 
gradatio.  Et  si  isto 
modo  agitur,  in  depo- 
sitione  subdiaconi  vel 
diaconi  nb  ordine, 
requiritur  numerus 
trium  episcoporumul- 
tra  proprium  episco- 
pum,  in  examine  et  in 
definitione;  et  $ex  in 
causa  presbyleri,  ex- 
cepta causa  hœresis. 
In  depositione  vero 
episcopi  ab  ordinatio- 
ne  exigitur  numerus 
duodecim  episcopo- 
rum,  prœter  metropo- 
litanum,qui  débet  esse 
tertius  decimus ,  qui 
omnes  possint  procé- 
dere  contra  episcopum 
usque  ad  conclusio- 
ncm  tantum,  et  défi- 
nitio  tam  circa  con- 
demnationCm  quamab- 
solulionem  reservatur 
papœ.  Sed  in  ipsa  ac- 
tualidcgradationenon 
requiritur  numerus 
episcoporum.  Et  prœ- 
missa  de  numéro  epi- 
scoporum adhibendo 
procedunt,  si  agitur 
ex  polestate  ordina- 
ria.  Dictabilur  autem 
sententia  depositionis 
ab  ordine,  si  intendi- 
turutpost  eam  sequa- 
tur  aclualis  dégrada- 
tio  nomine  episcopi 
ordinarii,  cum  prœ- 
sentia  capituli ,  sive 
cum  consilio  et  assen- 


su  episcoporum  re- 
spective, prout  eam  requirit,  et  in  hune  tno- 
dum,  videlicet  : 

Quia  nobis  evidenter,  et  légitime  constat 
le  taie  crimen,  seu  flagilium  commisisse, 
quod  non  solum  grave,  verum  eliam  damna- 
bile  est  cl  damnosum,  ideirco  de  talium  con- 
silio et  assensu  ab  omni  ordine,  et  privilegio 
clericali  te  sentenlialiter  perpetuo  duximus 
deponendum  et  deponimus. 

6.  Une  telle  senten 


ce  prive  à  perpétuité 
le  coupable  de  l'exer- 
cice de  ses  ordres , 
soit  majeurs,  soit  mi- 
neurs (et  du  privilège 
clérical). 

.  7.  Cependant ,  si 
l'évéouc  voit  ensuite 


6.  Per  talem  itaque 
senlcntiam  taliter  de- 
positus  omni  ordinum 
tain  majorum  quam 
minorum  exsecutione 
perpetuo  est  exutus. 

7.  Verum  si  episco- 
pus  deponens  eviden- 


une  amélioration  évi- 
dente dans  la  condui- 
te, ou  s'il  reconnaît 
que  sa  sentence  a  été 
injuste,  il  pourra  le 
rétablir  juridique- 
ment dans  l'exercice 
des  grades  et  des  or- 
dres dont  il  a  été  pri- 
vé; cela  doit  se  faire 
dans  l'église  que  l'é- 
vêque aura  choisie, 
la  cathédrale  ou  une 
autre,  et  devant  l'au- 
tel comme  l'ordina- 
tion; l'évêque  seul 
peut  le  faire,  assisté 
de  son  chapitre,  non- 
seulement  aux  Qua- 
tre-Temps,  mais  en 
quelque  temps  que  ce 
soit,  et  sans  célébrer 
la  messe;  l'évêque  et 
celui  qu'il  doit  réha- 
biliter doivent  être  à 
jeun, 


ter  agnoverit  in  po- 
sterum  emendationem 
vitœ  et  morum  depo- 
siti,  vel  forte  senten- 
tiam  suam  injustam 
fuisse,  poterit  ei  de  ju- 
re misericorditer  res- 
tituere  graduum  et  or- 
dinum exseculionem, 
qua  privatus  exstite- 
rat  ;  quœ  restitutio 
débet  péri  in  ecclesia 
in  qua  episcopus  ele- 
gerit  hoc  fac/sre,  sive 
sit  cathedralis,  sive 
alia,  et  coram  altari, 
quia  et  ibi  ordinum 
gradus  distribuuntur  ; 
et  potest  fieriper  epis- 
copum solum  cum  ca- 
pitulo  suo,  non  solum 
in  Quatuor  Tempori- 
bus,  verum  etiam  quo- 
libet tempore ,  et  sine 
missœ  celebratione,  et 
tam  restituens  quam 
restituendus  debent 
esse  jejuni. 

8.  Depositus  ergo, 
qui  restitutionem  pri- 
vilegii  clericalis  ,  et 
exsecutionis  quatuor 
minorum  ordinum  pe- 
tierit ,  veslibus  suis 
consuetis  indutus  dé- 
bet genua  flectere  co- 
ram pontifice  parato 
amictu,  slola,  pluvia- 
li,  tempori  convenien- 
tibus,  et  mitra  sim- 
plici,  baculum  paslo- 
ralemin  manulenente, 
et  in  faldistorio  ante 
médium  altaris  se- 
dente,  qui  deposita 
mitra  surgit,  et  stans 
versus  ad  il  htm  coram 
se  genuflexum,  dicil  : 


8.  Celui  donc  qui, 
ayant  été  privé  du 
privilège  clérical  et 
de  l'exercice  des  or- 
dres mineurs,  deman- 
dera sa  réhabilita- 
tion, viendra  en  habit 
ordinaire  se  présenter 
à  genoux  devant  le 
pontife,  qui  aura  pris 
l'amict ,  l'étole  ,  la 
chape  appropriés  an 
temps ,  et  la  mitre 
simple,  tenant  en 
main  le  bâton  pasto- 
ral, et  s'étant  assis 
devant  le  milieu  de 
l'autel  sur  un  fau- 
teuil; le  ponlifequille 
la  mitre,  se  lève,  et, 
tourné  vers  le  clerc 
qui  est  à  genoux  devant  lui,  il  dit: 

t  Deus ,  in  adjulorium  meum  intende. 
i)  Domine,  ad  adjuvandum  me  festina. 

v  Gloria  Patri,  et  Filio,  et  Spiritui  sanclo. 
iî,  Sicut  erat  in  principio,  et  nunc  et  semper, 
et  in  sœcula  sœculorum.  Amen. 

*  On  dit  cela  une  '  Et  hœc  secundo  et 

seconde  et  une  troi-  tertio  dieuntur;  dein- 

sième  fois;  ensuite  le  de subjungit ponlifex : 
pontife  ajoute  : 

.  Kyrie  eleison.  Christe  eleison.  Kyrie  elei- 
son. 

Pater  noster,  reliqua  secreto. 

>  Et  ne  nos  inducas  in  lentationem.  1}  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

à  Salvum  fac  servum  tuuin ,  Domine, 
3  Deus  meus,  sperantem  in  te. 

t  Mille,  ei,  Domine,  auxilium  de  sanclo j 
\]  Et  de  Sion  tuerc  eum. 


4B7  CEN 

J  Domine,  exaudi  orationem  meam;  ^  Et 
Clamor  meus  ad  te  veniat. 

t  Doininus   vobiscuni;  i}  Et  cum  spiritu 

tuo. 

Oremus  (1). 

Deus  qui  in  sanctis  habitas,  et  pia  corda 
non  deseris,  suscipe  propilius  oralionera  no- 
stram,  et  bunc  f.imulum  tuum  quein  delicto- 
rum  catena  constringit,  miseralio  tuœ  piela- 
tisabsolvat.perChrislurJiDominumnostruni. 

h)  Amen. 

9.  Alors  le  pontife  9.  Tum  sedet  ponti- 
s'assied,  reçoit  la  mi-  fex,  accepta  mitra,  et 
tre, et,  posant  sa  main  super  caput  illius  co- 
droile  sur  la  tôle  du  ram  eo  genuflexi  im- 
clerc  à  genoux  devant  ponit  manum  dexte- 
lui,  il  dit  :  ram,  dicens  (2)  : 

In  nomine  Domini.  Ego,  licet  peccator,  la- 
men  episcopus,  aucloritale  a  Deo  mihi  con- 
cessa  per  banc  manus  iinposilionem  restituo 
libi  charissimo  ûlio  privilegium  cléricale,  et 
exsecutionem  ordinis  et  grailus  osliariatus, 
lecloralus,  exoreistalus  alqne  acolylhalus, 
quibus  tueras  juste  privatus  et  ab  eis  depo- 
Bitus  ;  ut  amodo  possis  digne  custodire  oslia 
(louais  Domini  cum  omnibus  quœ  intra  reti- 
nenlur,  et  distincte  légère  de  Codice,  au- 
diente  populo  Dei,  et  abbinc  in  antea  habeas 
potestatem  imponendi  manus  super  energu- 
menos,  sive  baplizalos,  sive  catecbuinenos  ; 
et  ut  deinceps  possis  digne  accendere  lumi- 
naria ecclesise,  et  an:e  Evangelium  porlare. 
l'rœslante  Domino  noslro  J<-su  Cbrislo,  qui 
vivil  et  régnai  in  unilale  Spirilus  sancli 
Dcus,  per  omnia  sœcula  sœculorum.  h)  Amen. 
10.  Ensuite  le  pon-  10.  Deinde  ponti- 
tife,  encore  assis  avec  [ex  adkuc  cum  mitra 
la  mitre,  le  bénit  en  sedens  benedicit  Mi 
disant  :  dicens  : 

«Quelabénédiction  Benediclio  Dei  om- 
de  Dieu  tout-puissant,  nipolentis  Paflris,  et 
Père,  Fils  et  Saint-  Fiflii,  et  Spirilus  f 
Esprit,  descende  sur  sancli  descendat  su- 
vous  et  y  demeure  per  le  el  inaneal  setn- 
toujours.  »  per.  r)  Amen. 

Après  cela  il  baise         Quo  facto,  Me  oscu- 

la  iiwiin  droiledu  pon-     latur    manum   dexte- 

lifc, se lèveelse retire,     ram    ponti/îcis,  sur- 

gensque  discedit. 

11.   Le  rétablisse-        11.       Exseculionis 

ment  dans  l'exercice     subdiaconatus  et  mi- 

du  sous-diaconat,  des     norum   ordinum  ,    ac 

ordres  mineurs  et  du    pricilegii       clcricalis 

privilège  clérical,  se     restitutio  fit  similiter 

l'ail  de  la  même  ma-    per  omnia,  prout  su- 

nière, jusqu'à  l'impo-    pra,    usque    ail    ma- 

silion  delamain,  pen-    nus  imppsilionem,ad 

dant  laquelle  le  pon-    quam    pontifex    cum 

life,  assis  avec  la  mi-    mitra  sedens  dicit  (3)  : 

tre,  dit  : 

In  nomine  Domini.  Ego,  licet  peccator,  ta- 

(\)  Dieu  habile  parmi  les  saints,  el  n'abandonne  pas  les 
ecBw's  pieux;  le  pontife  te  supplie  d'exaucer  sa  pnèrn  et 
de  déllvn  r  misénconiieuseineut  sou  serviteur  de  la  etiaine 
que  ses  Fautes  lui  ont  fait  imposer. 

(2)  Ici,  le  puiuil'e  s'avouaul  pécheur,  mais  agissant  au 
nom  de  Dieu  et  par  l'autorité  qu'il  eu  a  reçue,  rétablit 
l'ecclésiastique,  qu'il  appelle  très-cher  lils  .  dans  la  jouis- 

PlCTIOriNAIRE    OES    HlTES    SiCRES      I. 


CEN 


458 


men  episcopus,  per  hanc  manus  impositto- 
nem  restituo  libi  dilectissimo  filio  privilegium 
cléricale  et  exsecutionem  ordinum   el  gra- 
duum    osliariatus,    lectoralus,   exoreistalus, 
acolythalus  et  subdi;iconalus,  quibus  fueras  , 
juste  privatus  et  ab  eis  deposilus,  ut  amodo 
digne  possis  custodire  oslia  domus  Domini 
cum  omnibus  qnœ  intra  retinentur,   el   dis- 
tincte légère  de  Codire,  audiente  populo  Dei 
et  abbiuc  in  antea  habeas  potestatem  impo- 
nendi manus  super  energumenos,  sive  ba- 
plizalos, sive  catecluimenos,  et  possis  digue 
accendere  luminaria  eeclesiœ,  et  ante  Evan- 
gelium portare,  ac  légère  prophetias,  episto- 
las   ad   missas  ,   et    minislrare   diacono,  ac 
presbytero,   vel  episcopo.  Prœstanie    eodem 
Domino  noslro    Jesu  Christo,    qui    vivit  et 
régnât  in  unilale   Spirilus  sancli  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  r;  Amen. 

12.  Alors  le  ponlife  12.  Tum  benedicit 
le  bénit  comme  ci-  et,  ut  supra  ;  quo  fa- 
dessus;  le  clerc  lui  cto,  Me  oscululur  ma- 
baise  la  main  droite,  num  dexterum  ponti- 
sc  lève  el  se  relire.         fiais,  surgensque   dis- 

13.    Pour    rétablir     cedit. 
quelqu'un    dans    l'e-  13.    Exseculionis 

xercice  du  diaconat,  vero  diaconatus,  sub- 
du  sous  -  diaconat  et  diaconatus  et  mino- 
des  ordres  mineurs,  rum  ordinum,  ne  pri- 
ct  lui  rendre  le  pri-  vilegii  clericalis  re- 
vilége  clérical  ,  on  stitutio  fit  similiter 
procède  comme  ci-  per  omnia,  prout  su- 
dessus,  jusqu'à  l'im-  pra  ,  usque  ad  manus 
position  de  la  main,  iinposilionem  ,  ad 
pendant  laquelle  le  quam  pnntifex  sedens 
ponlife,  assis  avec  la  cum  mitra,  dicit  : 
milre,  dit  : 

In  nomine  Domini.  Ego,  licet  peccalor, 
tamen  episcopus,  per  hanc  manus  iinposilio- 
nem restituo  libi  dilectissimo  filio  privile- 
gium cléricale  et  exsecutionem  ordinum  et 
graduum  ostiariatus  ,  lectoralus,  exorcista- 
tus,  acolylhatus,  subdiaconatus  et  diacona- 
tus, quibus  fueras  juste  privatus  et  ab  eis 
deposilus,  ut  amodo  possis  digne  custodire 
oslia  domus  Domini  ,  cum  omnibus  quœ  in- 
tra retinentur,  el  distincte  légère  de  Codice, 
audieule  populo  Dei,  et  habeas  poteslatem 
imponendi  manus  super  energumenos ,  sive 
calechuménos,  sive  baplizalos,  el  possis  di- 
gne accendere  luminaria  eeclesiœ,  et  ante 
Evangelium  portare,  ac  légère  prophelias,  et 
epistolas,  ac  leclionem  evangelicam  ad  mis- 
sas,  et  in  eis  minislrare  presbytero  el  epi- 
scopo, el  fundere  aquam  in  Eucharistiaoi 
sauguinis  Christi.  Piœslante  Domino  noslro 
Jesu  Christo,  qui  vivil  et  régnai  in  uni  lato 
Spiritus  sancli  Deus,  per  omnia  sœcula  scu- 
culorum.  Amen. 

11.  Alors  le  pontife  14.  Tum  benedicit 
le  bénit,  comme  ci-  ei,  ut  supra  ;  quo  fa- 
dessus;    l'ecclésiasli-     cto,  Me  osculalur  ma~ 

sanee  du  priv'lége  clérical  et  l'exercice  des  ordres  mi- 
neurs dont  il  avait  été  justement  privé  el  déposé  ,  il  en 
fait  l'énumérâtiou  à  peu  mes  comme  à  l'ordination. 

(3)  Celte  formule  est  aeiiibralile  à  la  précédente  ,  iridi- 
quint  eu  nuire  les  fonctious  du  sous-diacre,  lien  est  de 
même  des  suivantes  ,  qui  ue  fout  qu'ajouter  ce  qui  est  re- 
latif ii  l'ordre  dont  il  s'agit 

la 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


num  dexteram  ponti- 
fias, surgensque  dis- 
cedit. 

15.  Exsecutionis 
autem  presbgleratus  , 
diacomtus,  subdiaco- 
natus  et  minorum  or- 
dinum  ,  et  phvilegii 
clericalis  restitutio  fit 
similiter  ,  prout  su- 
pra, usque  ad  manus 
impositionem,  in  qna 
ponlifex  cum  mitra 
sedens  dicit  : 


«59 

que  lui  baise  la  main 
droite,  se  lève  et  se 
retire. 

lS.Pourréhabiliter 
quelqu'un  dans  l'e- 
xercice de  la  prêtrise, 
du  diaconat. du  sous- 
diaconatet  des  ordres 
mineurs,  et  lui  rendre 
le  privilège  clérical, 
on  procède  comme  ci- 
devaut,  jusqu'à  l'im- 
position de  la  main, 
pendant  laquelle  le 
pontife,  assis  avec  la 
mitre,  dit  : 

iDiiominc  Domini.  Ego,  quamvis  pecca- 
tor,  tamen  episcopus,  per  hanc  manu*  impo- 
sitionem restiluo  libi  dilectissimo  Glio  privi- 
legium  clcricale  et  exseculionem  ordinum  et 
graduum  ostiariatus,  lectoratus,  exorcista- 
tus,  acolylhatus,  subdiaconalus,  diaconatus 
et  presbyteratus,  quibus  fueras  juste  depo- 
situs  et  privatus,  ut  amodo  possis  digne  cu- 
stodire  ostia  domus  Domini  cum  omnibus 
qua;  intra  retinentur,  et  distincte  légère  de 
Codice,  audientc  populo  Dei,  et  abhmc  in 
anlea  habeas  polestatem  imponendi  manus 
super  energumenos.sive  baptizatos,  sive  ca- 
lechumenos;  et  possis  digne  accendere  lu- 
mi  naria  ecelesise,  et  ante  Evangelium  por- 
l.ire,  ac  légère  prophetias  et  epistolas,  ac 
leclionem  evangelicam  ad  Baissas,  et  in  eis 
minislrare  diacono,  presbytero  et  episcopo, 
et  fundere  aquam  in  Eucharistiam  sangui- 
nis  Ghristi,  ac  missas  celebrare  pro  vivis  et 
defunclis,  acceptabiles  quoque  hostias  ofîerre 
Deo,  et  ministerium  presbyterale  dévote  per- 
ficcre.  Prœstante  Domino  nostro  Jesu  Chri- 
slo,  qui  vivil  et  régnât  Deus,  in  sœeula  sae- 
culorum.  Amen. 

16.  Alors  le  pontife 
bénit  l'ecclésiastique, 
comme  ci-dessus  ;  ce- 
lui-ci lui  baise  la  main 
droite,  se  lève  et  se 
relire. 

17.  Maintenant  il 
s'agit  de  la  dégrada- 
tion. 

Si  un  clerc  dé- 
posé de  la  manière 
indiquée  en  premier 
lieu  paraît  incorrigi- 
ble, il  doit  être  ex- 
communié. Si  ensuite 
il  s'endurcit  dans  le 
mal,  et  ne  fait  nul 
cas  du  châtiment  , 
alors, l'Eglise  n'ayant 
pas  d'autre  moyen  à 
employer,  le  ponlife 
doit  le  dégrader  et  le 
livrer  aux  tribunaux 
séculiers.  On  le  fait 
de  la  manière  sui- 
vante. 


160 


Règles  et  formules  pour  la 
dégradation. 

18.   Celui    qui  doit 
être  dégradé  est  pré- 
senté devant  le  pon- 
tife  avec   les    habits 
sacerdotaux,   s'il  est 
prêtre;  avec  ceux  de 
diacre,  s'il  a  cet  or- 
dre ;  il  en  est  de  même 
des  autres  ordres.  En 
exécution  de  la  sen- 
tence   de   déposition 
prononcée     aupara- 
vant  contre   lui  ,   en 
présence  du  juge  sé- 
culier   à  qui    il  doit 
être  livré,  et  à  la  vue 
de  tous ,    le   pontife 
prend  un  fragment  de 
verre,  ou  un  instru- 
ment tranchant  avec 
lequel  il  racle  légère- 
ment,  sans   effusion 
de  sang,  la  partie  des 
mains  qui  a  reçu  des 
onctions  lors  de  1  or- 
dination, et  inéme  la 
tonsure,  s'il  le  veut. 
Ensuite  il  lui  ôte  un 
à  un  successivement 
tous     les    ornements 
qu'il  a  reçus  à  l'ordi- 
nation; enfin  il  le  dé- 
pouille de  l'habit  clé- 
rical, et  le  revêt  d'un 
habit  laïque  ,  disant 
tout  haut  au  juge  sé- 
culier qui  est  présent 
qu'il    lui    est   permis 
de  citer  à  son  tribunal 
cetrcclésifisliqueain- 
déposé,     dégradé, 


16.  Tum  benedicit 
ei,  ut  supra  ,  quo  fa- 
cto, Me  osculatw  ma- 
num  dexteram  ponti- 
fias, surgensque  dis- 
cedit. 

17.  Nunc  degrada- 
lionem  subjicimus. 

Si  clericus  secun- 
dum  primam  formam 
sententialiler  deposi- 
tus,  incorrigibilis  ap- 
parent, débet  excom- 
municari.  Et  si  post- 
modum  in  profundum 
malorum  veniens  con- 
tempserit ,  tune  ,  ut 
cum  Ecclesia  non  Ita- 
beat  ultra  quid  faciat, 
pontifex  débet  iltum 
deg  radar e  ,  et  curiœ 
sœculari  relinquere  : 
quœ  degradatio  fit  hoc 
modo. 


Degradalionis  forma. 

18.    Degradandus, 
indumentis  sacerdota- 
libus ,  si  sacerdos  sit, 
indutus,  vel  diacona- 
libus,  si  sit  diaconus, 
et  sic  de  reliquis  ordi- 
nibus   et   indumentis, 
offertur         pontifici. 
Pontifex    vero   quasi 
exsequendo       senten- 
tiam  depositionis    in 
illum   dudum    prola- 
tam,  prœsente  judice 
sœculari,   cui   degra- 
dandus débet  relinqui, 
publiée    abradit    cum 
vitro   vel  cultello   vel 
alio  hujusmodi,leviter 
sine   sanguinis    effu- 
sione ,    loca  manuum 
illiusquœin  collalione 
ordinum  inuncta  fue- 
runt,  et  etiam  tonsu- 
ram,  si  velit.    Et  con- 
sequenter   seriatim  et 
sigillatim  detrahit  Mi 
omnia  insignia,    siv» 
sacra  orntttnenia,  quœ 
in  ordinum  susceptio- 
ne  recepit,  et  demum 
exuit  illum  habitu  cle- 
ricali,et  induit  laicali, 
dicens  publiée  judici 
sœculari  prœsenti,  ut 
illum  propter  sceleru 
sua  sic  deposilam,  de- 
gradatum,   exspolia- 
tum,  et  exaucloratinn 
in  suum,  si  velit,  fo- 
rum recipiat 


si  dépose, 

dépouillé  de  ses  insignes  et  de  ses 

ges,  à  cause  de  ses  crimes. 


privi 


19.  Pour  exécuter 
de  celle  manière  la 
sentence  de  déposi- 
tion, la  présence  de 
plusieurs  évêques 
n'est  pas  nécessaire; 
peuimporteaussi  que 
ce  soit  dans  l'église 
ou  sur  une  place;  que 
le  pontife  soit  revêiu 
ou  non  des  ornements 
pontificaux;  une  telle 
dégradation  s'appelle 
déposition  solennel- 
le; mais,  à  propre- 
ment parler,  on  est 
déposé  des  dignités  et 
dos  honneurs,  et  la 
dégradation  a  pour 
objet  les  divers  ordres 
qu'on  a  reçus.  Après 
une  telle  dégradation 
faite  justement  et  se- 
lon les  formes, le  seul 


19.  Et  est  nntandttm 
qxiod  in  hac  exseeti- 
tionesententiœ  non  est 
necessaria  coepiscopo- 
rum  prœsentia  ,  nec 
etiam  refert  sive  in  ec- 
clesia fiât,  sive  extra 
in  platea,  sive  ponli- 
fexdegradans  indittits 
sit  pontificalibus  or- 
namentis,  sive  non  ;  et 
taiis  degradatio ,  so- 
lemnis  depositio  voca- 
tur, proprie  tamen  la- 
quendo,  quis  a  digni- 
tntibus  et  honoribus 
deponitur,  sed  ub  or- 
dinibus  degrodatur  ; 
et  post  talem  degrada- 
tioncm  juste  et  rite 
factnm  solus  Romanus 
ponlifex  cum  luli  di- 
spensât. Episcopus  ta- 
men ante  ipsain  insi- 


«ci 


CEN 


ponlife  romain  peut 
réhabiliter  le  coupa- 
ble par  une  dispense. 
Mais  avanl  qu'on  lui 
ait  ôté  ses  insignes, 
quoique  la  sentence 
de  déposition  ait  été 
prononcée  verbale- 
ment, l'évêque  peut 
le  réhabiliter  verbalement  aussi,  comme  on 
l'a  dit. 


gnium  delractionem, 
et  eliam  posl  senten- 
tiœ  depositiouis  pro- 
lationem  dispensare 
etrestituere  solo  verbo 
potest,  sicut  et  verba- 
liter  deposilus  fuit,  ut 
prœmissum  est. 


20.  Si,  avant  que  le 
juge  séculier  ait  pro- 
cédé contre  lui,  la  dé- 
position et  dégrada- 
tion se  trouve  injuste 
ou  nulle,  il  faut  une 
réhabilitation  non- 
seulement  verbale, 
mais  de  fait,  en  lui  re- 
mettant solennelle- 
ment devant  l'autel, 
un  à  un  et  successi- 
vement, les  insignes 
qu'on  lui  a  ôtés.  S'il 
est  évêque,  on  lui  re- 
uiellra  l'étole,  le  bâ- 
ton pastoral ,  l'an- 
neau ,  les  sandales, 
la  mitre,  et  les  autres 

ignés  pontificaux  ; 
s  i.estsculemeut  prê- 
tre, l'étole  et  la  cha- 
suble; s'il  est  diacre, 
l'étole  et  la  dalmati- 
que;  s'il  est  sous-dia- 
cre, la  tunique  et  le 
i  ianipule.  Ceux  qui 
uut  d'autres  ordres 
recouvrent  ainsi  ce 
qu'ils  avaient  reçu 
à  leur  or  i. nation. 
Quand  on  procède  à 
la  dégradation  ,  on 
peut  (cela  paraît  plus 
convenable  ) ,  pour 
inspirer  de  la  terreur 
la  manière  suivante. 

21.  On  prépare  hors 
de  l'église  un  lieu 
public  el  élevé  d'un 
espace  suffisant  pour 
la  dégradation;  ou  y 
place  une  crédence 
couverte  d'une  nappe 
«impie,  sur  laquelle 
on  met  la  burette  du 
vin  et  celle  de  l'eau; 
le  calice  avec  la  pa- 
tène etune  hostie;  un 
vase  de  vin;  un  vase 
d'eau;  le  livre  des 
Evangiles  et  celui  des 
Kpitres  ;  un  bassin 
avec  un  bocal  et  un 
essuie-main;  un  chan- 
delier avec  un  cierge 
éteint;    le   livre   des 


20.  Sed  si ,  prius- 
quam  sœcularis  judex 
in  illum  animadver- 
terit,  talisdcpositio  et 
degradalio  injusta  vel 
nullainteniatur,  tune 
non  sotum  verbo  sed 
eliam  facto  secuudum 
ea  quœ  prœmissa  sunt 
dispensatio  et  restitu- 
tio  fiât,  et  insignia  sibi 
detracta  scriatim,  si- 
gillalim  et  solemniter 
ei  coram  altari  resti- 
luantur.  Et ,  si  sit 
episcopus,  recuperabit 
orarium,  baculum,  an- 
nulum,  samlalia ,  mi- 
tram,  et  alia  insignia 
pontificalia  ;  si  pre- 
sbyter,  orarium  etpla- 
netam;  si  diaconus, 
orarium  et  dalmati- 
cam  ;  si  subdiaconus, 
tunicellam  et  manipu- 
lum.  Et  reliqui  gra- 
dus  in  restitutione  sua 
récupérant  ea  quœ 
vum  ordinarentur  re- 
lepcrunt.  Poterit  ta- 
moi  (quod  convenien- 
lius  videiur)  adulio- 
rum  lerrorem  actualis 
degradatio  sic  fieri. 

aux  autres  ,  le  faire  de 


21.  In  primis  in  pu- 
blico  extra  Ecclesiam 
paratur  aliquis  emi- 
nens  congruentis  spa- 
tii  lucus ,  pro  degra- 
dalione  facienda;  su- 
pra quem  urdinalur 
una  credentia  simplici 
tobalea  cooperta ,  su- 
pra quam  ponunlur 
ampulla  vini,  ampulla 
aquœ  ;  calix  cum  pate- 
na  el  lioslia  ;  unum 
vas  vini  ;  unum  vas 
aquœ  ;  liber  Evnnge- 
liorum ,  liber  Episto- 
larum  ;  bacile  cum 
buccali  et  mantili; 
unum  candelabrum 
cum    candela    exslin- 


Exorcismes;  le  livre 
des  Leçons  ;  des  clefs  ; 
un  Aniiphonaire;  des 
ciseaux,  un  couteau 
ou  du  verre,  et  les  or- 
nements de  celui  qui 
doit  être  dégradé.  S'il 
est  archevêque,  on 
met  par  ordre  sur  la 
crédence,  les  bas,  les 
sandales  ,  l'amicl  , 
l'aube,  le  cordon  ,  le 
manipule,  la  tunique, 
l'étole,  la  dalmatique, 
les  gants ,  une  autre 
èlole,  la  chasuble,  la 
milre,  l'anneau  pon- 
tifical, le  pallium,  le 
bâton  pastoral ,  et 
quelque  habit  sécu- 
lier. Si  la  personne  a 
dégrader  n'a  pas  la 
qualité  d'archevêque, 
mais  seulement  d'é- 
véque,  on  met  sur  la 
crédence  tout  ce  qui 
vient  d'être  indiqué, 
à  la  réserve  du  pal- 
lium. Si  c'est  un  prê- 
tre, on  y  met  les  mê- 
mes choses,  excepté 
le  pallium  et  les  au- 
tres ornements  pon- 
tificaux. Il  en  est  de 
même  des  autres  or- 
dres. On  prépare  au 
même  lieu  un  fauteuil 
pour  le  pontife  qui 
doit  présider,  et  des 
sièges  pour  les  ofû- 
ciaux.  Sontaussicon- 
voquéset  présents  les 
ministres  du  pontife, 
le  juge  séculier  à  qui 
le  coupable  doit  être 
livré,  le  notaire  qui 
doit  lire  l'acte  de  dé- 
gradation (s'il  le  faut, 
ou  si  le  pontife  le 
trouve  bon  )  ,  et  un 
barbier. 

22.  A  une  heure 
convenable,  on  con- 
duit le  (oupable,  ar- 
chevêque ou  autre, 
revêtu  de  son  habit 
ordinaire,  à  l'endroit 
destiné  pour  la  dégra- 
dation, et  on  l'y  laisse 
eu  liberté.  Des  clercs 
le  revêlent  de  tous  les 
ornements  de  son  or- 
dre, commençant  par 
le  surplis,  et  continu- 
ant jusqu'au  <!  r  lier 
des  ornements  qui  lui 
conviennent,  suivant 
l'ordre  où  ils  se  trou- 
vent sur  la  crédence. 


f.EN  f6! 

cta  ;  liber  Exorcismo- 
rum  ;  liber  Lcclionum; 
claves  ;  Antiphona- 
rium  ;  forfices,  cultel- 
lus  aut  vilrum;  para- 
menta  pro  degradan- 
do,  videlicet,  sidegra- 
dandus  sit  archiepi- 
scopus.  Ordinentur 
super  diclam  creden- 
tiam  superpellice'tm  ; 
sandnliu  cum  caliyis; 
amictus  ;  alba  ;  cin~ 
gulum  ;  tnanipulus  ; 
tunicclla  ;  stola;  dal'- 
matica  ;  chirolhecœ  ; 
alia  slola  ;  planetu  ; 
mitra  ;  annulas  ponti- 
ficales ;  pallium  ;  ba- 
culus  pastorulis ,  et 
aliqua  vestis  habitus 
sœcularis.  Si  vero  de- 
gradandus  non  sit  ar- 
chiepiscopus,  sed  epi- 
scopus luntum,  omisso 
pallio  ,  ponunlur  su- 
per crèdenliam  omnia 
alia  prœdicta.  Si  vero 
presbyter  tantum, 
omissis  pallio  et  aliis 
ponlificalibus  para- 
menlis  prœdictis  po- 
nuntur  ibidem  omnia 
alia  prœdicta.  Idem  in 
aliis  ordinibus,  etiam 
in  ordinatione  creden- 
tiœ  observatur.  Item 
pamtur  in  dicto  loco 
faldistorium  pro  pon- 
tifice  deyradalore ,  se- 
dilia  pro  ufficialibus. 
Vocanlur ,  et  ibidem 
whunt  ministri  ponti- 
ficis,  judex  sœcularis, 
citi  degradatùs  com- 
miltitur  ;  nolarius, 
qui  processum  deyra- 
dulionis  leyit  (si  opes 
erit,  vcl  punlificipla- 
cet),et  baibitonsor. 


22.  Horaconyruen- 
ti  ducilur  degradan- 
(/((.%  site  sit  archiepi- 
scopus  ,  sive  quicuni- 
que  alius  ,  quotidiano 
suo  habitu  indu  tus, 
super  diction  locum  ad 
hoc  prœparatum  ;  ubi 
cum  fuerit,  sulvitur, 
et  liber  ibidem  man< 
Tum  a  clericis  indui- 
tur  omnibus  paramen- 
tis  sui  oi  Jinis,  ut  prœ- 
mittilur  ,  super  cre~ 
dentiam  ordine  suo 
posilis  ;  incipiendo  a 
superpil'icn  ,  et  con- 


tinuando 


;.s,/f 


'  ad  vl' 


463 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


Quand  il  est  ainsi  re- 
vélu,  le  pontife  pro- 
cède à  la  dégradation, 
ayant  l'amicl,  l'aube, 
le  cordon ,  une  étole 
et  une  chape  rouges, 
avec  la  mitre  simple, 
tenant  le  bâton  pa- 
storal de  la  main  gau- 
che; étant  monté  au 
lieu  susdit,  il  va  s'as- 
seoir au  fauteuil  pla- 
cé convenablement, 
tourné  vers  le  peuple 
et  assisté  du  juge  sé- 
culier. Alors  le  cou- 
pable, archevêque  ou 
autre,  revêtu  de  tous 
les  habits  sacrés  et  de 
tous  les  ornements 
qui  lui  conviennent, 
ayant  en  main  ce  qui 
concerne  son  ordre, 
comme  s'il  allait  en 
faire  l'office,  est  ame- 
né devant  le  pontife, 
où  il  se  met  à  genoux. 
Alors  le  pontife,  assis 
comme  on  l'a  dit,  fait 
connai're  au  peuple 
la  cause  de  celte  dé- 
gradation ;  ensuite  il 
en  porte  la  sentence 
dans  les  termes  sui- 
vants si  c'est  un  prê- 
tre, ou  un  diacre,  ou 
un  sous-diacre,  ou  un 
clerc,  et  qu'une  telle 
sentence  n'ait  pas  dé- 
jà été  portée. 


timum  paramentum 
sui  ordinis.  Quo  sic 
indato  ,  pontifex  de- 
gradtitor  indulus  ami- 
ctu  ,  alba  ,  cingulo, 
slola  et  pluviali  ru- 
beis,  ne  miira  simplici, 
baculum  pastoralem 
in  sinistra  tenens ,  as- 
cendit  ad  locitm  prœ- 
dictum,  et  ibidem  sedet 
in  faldistorio,  in  con- 
venienti  loco  sibi  pa- 
ralo,  versus  ad  popu- 
luin,astanlesibijitdice 
sœculari.  Tum  degra- 
dandus ,  sive  archiepi- 
scopus  fuerit  sive  a- 
Itus ,  omnibus  sui  or- 
dinis restibus  sacris 
indutus ,  et  sinyulis 
ornamenlis  urnalus, 
habens  in  manibus  or- 
namentum  ad  ordinem 
suum  spectans  ,  ac  si 
deberel  in  suo  officio 
ministrare,  adducilur 
anlepontificem,  coram 
quo  genufleclit.  Tum 
pontifex,  ut  supra  se- 
dens ,  populo  in  vul- 
gari  notifient  deyra- 
dalionis  hujusmodi 
causam;  deinde  contra 
degrailandum  senten- 
tiam  fcrl  in  hœc  verba, 
si  sil  sacerdos ,  aut 
diaconus ,  aut  subdia- 
conus,  vel  clericus,  et 
prias  hujusmodi  sen- 


tentia  (ata  non  sit. 
In  nomine  Paftris,  et  Fiflii,  et  Spirilus  f 
sancti.  Amen.  Quia  nos  N.  Dei,  et  apostolicœ 
sedis  gratia  episcopus  N.  per  viam  accusa- 
tions (denuniialionis ,  inquisitionis)  cogno- 
scentes  de  crimine  N.  contra  N.  presbylerum 
(diaconum,  subdiaconum,  clericum),  propter 
ipsius  ronfessionem,  vel  légitimas  probatio- 
nes,  evidenter  invenimus  eum  ipsuni  crimen 
commisisse  ,  quod  cum  non  solum  grande, 
sedeliam  damnabile  et  damnosum  sil,  et  adeo 
énorme  quod  exinde  non  la  ni  uni  divina  ma- 
jestas  offensa  ,  sed  et  universa  civilas  com- 
mota  esl,  et  ob  hoc  indignus  officio  et  bene- 
fieio  ecclesiastico  sit  redditus  ,  ideirco  nos 
auctoritate  Dei  omnipotentis,  Patris,  ei  Filii, 
et  Spiritus  sancti,  et  noslra,  ipsum  omni  hu- 
jusmodi officio  et  beneficio  ecclesiastico  sen- 
tenlialiler  perpetuo  privamus  in  his  scriplis, 
ipsuoique  ab  illis  verbo  deponimus,  et  pro- 
nunliamus  realiler  et  aclualiler  secunduni 
traditionem  canonum  depoucudum  et  degra- 
dandum  (1). 

(1)  Ici  le  pontife  agit  au  nom  de  Die»  ,  énonce  sa  qna- 
lile,  déclare  qu'ayant  acquis  la  certitude  du  crime  d'un 
tel  ecclésiastique  par  voie  d'accusation,  de  dénonciation 
ou  d'inquisition,  par  l'aveu  du  coupabl  ■  ou  par  des  preu- 
ves évidentes,  le  crime  ayant  non-seulement  offensé  la 
majesté  divine,  mais  encore  soulevé  l'indignation  de  tout 
Ivytji,  il  dépose  et  dégrade  le  coupable  pour  toujours, 


23.  Après  cette  sen- 
tence, le  pontife  dé- 
grade le  coupable  en 
lui  ôlant  successive- 
ment tous  les  orne- 
menls  de  son  ordre, 
commençant  par  le 
dernier  el  continuant 
jusqu'à  ce  qui  con- 
cerne la  tonsure  ,  de 
la  manière  suivante. 


Dégradation  de  l'épiscopat. 

24.  Le  pontife  qui 
procède  à  la  dégrada- 
tion d'un  archevêque, 
lui  ôte  le  pallium  en 
disant  ■ 


464 

23.  Qun  sententia 
sic,  ut  prœfertur,  hit  i, 
pontifex  deyradator 
aufert  ab  illo  singulu 
ornamenta  sibi juxtà 
ordinem  suum  tradita, 
inchoundo  ub  ultimo 
ornamento.  et  descen- 
dendo  gradalim,  con- 
tinuons usque  ad  pri- 
mum,  quod  in  prima 
tonsura  sibi  datum 
fuit,  hoc  ordine  [2). 

Degradalio   ah  ordine  pon- 
tificah. 

24.  Si  degradandu* 

sit  nrchiepiscopus, 
pontifex  deyradator 
aufert  ab  eo  pallium, 
sic  dicendo  : 


Praerogativa  pontificalis  dignitalis,  quse  in 
pallio  desigualur  ,   le  exuimus  ,    quia   maie 


usus  es  ea. 

25.  Ensuite  ,  si  le 
coupable  est  seule- 
ment  évoque,  le  pon- 
tife loi  ôle  la  mitre  en 
disant  : 


25.  Deinde  ,  vel  si 
degradandus  sit  epi- 
scopus tantum,  ponti- 
fex deyradator  amorti 
ei  mitram,  dicendo  • 


Milra  pontificalis  dignitalis  .  videlicet  or- 
nalu  ,  quia  eam  malo  praesidendo  lœdasli, 
tuum  caput  denudamus. 


26.  Après  cela  ,  un 
des  minislres.met  en- 
tre les  mains  du  cou- 
pable le  livre  des 
Evangiles,  et  le  pon- 
tife le  lui  ôte  en  di- 
sant : 


26.  Deinde  unus  ex 
ministris  tradil  deyra- 
dando  librum  Evanye- 
liorum,  quem  pontifex 
deyradator  aufert  de 
manibus  degradandi, 
dicens  : 

quia  praîdicandi  offi- 
cio, quo  sprela  Dei  gratia  te  indignuui  l'ecisti, 
te  juste  privamus. 


ltcdde  Evangelium 


27.  Puis  le  pontife 
lui  ôle  l'anneau  du 
doigt  en  disant  ces 
paroles  : 


27.  Deinde  pontifex 
deyradator  amovet  an- 
nulum  de  diqito  de- 
gradandi, sic  dicens  : 


Annulum  ,  fidei  scilicet  signaculum  ,  tibi 
dig'ie  subtrahimus,  quia  ipsam  sponsam  Dei 
Ecelesiam  temere  violasli. 


2S.  Alors  un  des 
ministres  présente  la 
crosse  au  coupable, 
qui  la  prend  en  main  ; 
el  aussitôt  le  pontife 
la  lui  ôle  des  mains 
eu  lui  parlant  ainsi  : 


28.  Tum  unus  ex 
ministris  tradit  de- 
gradando  in  mnnus 
baculum  pastoralem, 
quem  inox  pontifex 
deyradator  tollil  de 
manibus  degradandi, 
dicens  : 

Auferimus  a  te  baculum  pastoralem  ,  ut 
inde  correclionis  officium  quod  lurbasli  non 
valeas  exercere. 

2!).  Ensuite  les  mi-  2!).  Deinde txtraclis 
nistres  lui  ayant  ôlé    sibi  per  minislros  cfti- 

ror  son  autorité  et  par  celle  de  Dieu  tout-puissant,  Père, 
Fils  et  Saiul-Lsprit 

(2)  Dans  les  formules  de  dégradation,  on  attribue  la  pri- 
vatiuii  des  prerog.itives  et  des  fonctions  à  l'abus  que  la 
coupable  eu  a  fait,  ou  à  l'omission  des  devoirs  tpai  hi 
étaicul  imposé*. 


488 


CEN 


CEN  4G6 


les  gants  ,  le  pontife  rothecis,  pontifex  de- 
lui  racle  légèrement  gradator  abradit  de- 
les  pouces  el  les  mains  gradando  pollices  et 
avec  un  couteau  ou  manus  leviler  cum  cul- 
un  morceau  de  verre,  tello  aut  vitro  ,  di- 
en  disant  :  cens  : 

Sic  spiritualis  benedielionis  et  delibutionis 
myslirsegratia,  quantum  in  nobis  esi.  te  pri- 
vapios,  ui  sanctiGcandi  el  benedicendi  pirdas 
offirium  et  effeclum. 

30.  Après  cela  le  30.  Post  hœc  ponti- 
ponlife  lui  passe  lé-  fex  cum  eodem  cullel- 
gèremenl  ce  couteau  lo  aut  vitro  abradit 
ou  ce  verre  sur  la  léte  leriter  caput  degra- 
en  disant  ces  mois  :     dandi ,  dicens  : 

Consecrationem  et  henedictionem  ,  atque 
unclionem  tibi  Iraditam  radendo  delemus,  el 
te  ab  online  pontifical!,  quo  inhabilis  es  red- 
ditus,  abdicauius. 

31.  Enfin  les  mini-  31.  Tumdegradan- 
glres  oient  au  coupa-  do  per  ministros  ex- 
ble  ses  sandales.  trahuntur  sandalia. 

Dégradation  du  sacerdoce.     De8r,daUb0't*a°ll^ine  preS" 

32.  Les  ministres  32.il/ inistri  tradunt 
mettent  entre  les  in  manus  degradundi 
mains  de  celui  qui  calicem  cum  vino  et 
doit  être  dégi  ailé  ,  le  agua,ac  palena  et  ho- 
calice  avec  ilu  vin,  da  stia  ,  quem  pontifex 
l'eau,  la  patène  et  une  degradator  aufert  de 
hostie;  le  pontife  qui  munibus  degradundi, 
le  dégrade  lui  ôtc  cela  dicens  : 

des  mains  en  disant  : 

Amovemus  a  le,  quin  polius  amotam  esse 
ostendimus  ,  potestalem  offerendi  Deo  sacri- 
ficium,  missanique  celebrandi  tam  pro  vivis 
quam  pro  defunclis. 

33.  Ensuile  le  pon-  33.  Deinde pontifex 
tife  lui  racle  légère-  degradator  abradit  le- 
ment ,  avec  un  cou-  viter  cum  culiello  vel 
te.m  ou  du  verre  ,  le  vitro  pollices  et  indi- 
pouce  et  l'index  de  ces  utriusque  manus 
chaque  main  ,  en  di-  degradundi  ,  dicens  : 
saut  ces  mots  : 

Potestalem  sacrificandi,  consecrandi  et  be- 
nedicendi ,  quam  in  unctione  manuum  et 
pollicum  recepisti,  tibi  lollimus  bac  rasura. 

34.  Cela  étant  dit,  34.  Quo  diclo,  pon- 
le  pontife  prend  la  lifex  degradator  acci- 
chasuble  par  le  haut  pit  casulam  sive  pla- 
di1  la  partie  poslé-  netamper posieriorem 
rieure,eten  dépouille  partent  caputii,  et  de~ 
le  prêtre  en  lui  di-  gradandum  exuit,  di- 
sant  :  cens  ; 

Veste  sacerdolali  charilaicm  signante  te 
merito  exspoliamus,  quia  ipsam  et  omnem 
innocentiam  exuisli. 

35.  Alors  le  ponlife  35.  Tum  pontifex 
lui  ôte  l'étole  en  lui  degradator  aufert  a 
parlant  ainsi  :  degradando     slolam, 

dicens  : 
Signum  Domini  per  hanc  stolam  turpiter 
abjecisti  ,  ideoque    ipsam   a    le   amovemus, 
quem  inhabilem  reddimus  ad  omne  sacerdo- 
tale oflicimn  exercendum. 


Dégradation  du  diaconat. 


Degradalio  ab  ordiue  diaco- 
natus. 


36.  Les  minisires  36.  Ministri  tra- 
mettenl  le  livre  des  dunt  degradando  in 
Evangiles  entre  les  manus  librum  Evan- 
mains  du  coupable,  geliorum.  quem punti- 
et  le  pontife  le  lui  Ole  fex  degradator  tollit 
des  mains  en  lui  di-  de  manibus  ejus  ,  di- 
sant ceci  :  cens  : 

Amovemus  a  te  potestalem  legendi  Evan- 
gelium  in  tëcclesia  Dei,  quia  id  non  competit 
niai  dignis. 

37.  Puis  le  pontife  37.  Tum  pontifex 
le  dépouille  de  la  dal-  degradator  exuit  cle- 
maiique  en  disant  :         gradandum    dalmali- 

ca,  dicens  : 

Levilico  ordinc  (e  privamus,  quia  tuum  in 
eo  minislcrium  non  implevisli. 

38.  Ensuile  le  pnn-  38.  Deinde  pontifex 
tife  Ole  l'étole  de  des-  degradator  amoret  de- 
sus  les  épaules  du  gradando  slolam  de 
coupable,  et  la  reje-  humeris  ,  projiciens 
tant  par  derrière  ,  il  eam  post  tergum,  di- 
dit  :  cens  : 

Stolam  candidam,  quam  acceperas  imma- 
culatam  in  conspeclu  Domini  perferendam, 
quia  non  sic  cugnilo  mysterio  ,  exrinplum 
conversationis  luœ  fidelibus  prœbuisii  ,  ut 
plebs  dicata  Christi  nomiue  posset  exinde 
imitalionem  acquirere,  juste  a  le  amovemus, 
omne  diaconatus  ofliciuni   tibi   prohibcnles. 

Dégradation  du  sous-diaco-     Degradalio  al)  online  sub- 
nat.  diacouatus. 

39.  Les  ministres  39.  Ministri  tra- 
remettent  au  coupa-  dunt  in  manus  degra- 
ble  le  livre  des  Epi-  dandi  librum  Episto- 
tres,  et  le  pontife,  larutn,  quem  pontifex 
pour  le  dégrader ,  le  degradator  de  muni- 
lui  ôte  des  mains  en  bus  illius  accipit,  di- 
disant:  cens  ; 

Auferimus  tibi  potestalem  legendi  Episto- 
lam  in  Ecclesia  Dei,  quia  hoc  minislerio  in- 
dignus  es  reddilus. 

40.  Ensuite  le  pon-  40.  Tum  pontifex 
tife  le  dépouille  de  la  degradator  exait  de- 
tuniqueen  lui  parlant  gradandum  tunicella, 
ainsi  :  dicens  : 

Tunica  subdiaconali  te  exuimus,  cujus  cor 
et  corpus,  timor  Domini  castus  et  sanctus  in 
aelernum  permanens,  non  coustringit. 

41.  Puis  le  ponlife  kl.  Deinde  pontifex 
lui  ôte  le  manipule,  degradator  accipit  a 
en  prononçant  ces  degradando  manipu- 
paroles  :  lum,  dicens  : 

Depone  manipulum  ,  quia  per  fructus  bo- 
norum  operum  quos  désignai ,  non  expu- 
gnasli  spiriluales  insidias  inimici. 

42.  Le  ponlife  tou-        42.    Tum   pontifex 
che    ensuite    l'amict     tangens   amictum  <le- 
du    coupable,   en  di-     gradandi,  dicit  : 
sant  ces  mois: 

Quia  vocem  tuam  non  castigasti  ,  ideo 
amictum  a  te  auferimus. 

43.  Après  cela  un  43.  Post  hœc  vnut 
des  ministres  lui  met    ex  ministris  Iradit  in 


467 

entre    les   mains 
burettes  avec  du  vin 
et  de  l'eau;  un  bas- 
sin avec  le  manuter- 
de 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  4rt(J 

les     manus       degradando      en  le  lui  ôlant,  et  pro-    lit   de  manibus  illius, 

nonçant  ce  qui   suit:     dicens: 

In  Ecclesia  Dei  non  legas  ulterius  aut 
canles;  nec  panes  aut  fructus  novos  ullale- 
nus  beneilicas,  quia  tuum  officium  non  im- 
plevisti  fideliter  el  dévote. 


ge,  et  un  calice 
avecsa  patène.  Alors 
l'archidiacre  lui  ôte 
d'entre  les  mains  les 
burettes  garnies  de 
vin  et  d'eau,  le  bas- 
sin ,  le  vase  d'eau  et 
le  manuterge.  Le 
pontife  de  son  côté 
lui  Ole  le  calice  vide 
et  la  patène ,  en  di- 
sant: 

Polestatem  introeundi  sacrarium,  tangen- 
di  pallas,  vasa  el  alia  indumenta  sacra ,  om- 
neque  subdiaconatus  ministerium  exercendi, 
a  le  amuvemus. 


urceolos  cum  vino  et 
aqua  ,  ac  bacite  cum 
manittergio  ,  ac  cali- 
cem  vacuum  cum  pn- 
tena.  Tum  arcliidia- 
conus  tullit  de  manu 
degradandi  urceolos 
cum  vino  et  aqua  ,  ac 
bacile  cum  buccali  et 
manutergio.  Pontifex 
vero  calicem  vacuum 
et  patenam  lollit.  di- 
cens : 


44.  Ensuite  les  mi- 
nistres lui  aient  le 
cordon,  l'aube  et  l'a- 
mict. 

Dégradation  d'un  acolyte. 


44.  Deinde  minislri 
exuunt  degradandum 
cingulo ,  ulba  et  amie- 
tu. 

Degradatio  ab  ordine  acoly- 
luatus. 

45.  Pour  dégrader  45.  Unus  ex  minis- 

un   acolyte,    un    des  tris  tradit  in  manus 

ministres  lui   met  en-  degradandi  urceohtm 

tre  les  mains  une  bu-  vacuum,  quem  ponti- 

relte  vide  ,  et  le  pon-  fex  degradator  lollit 

li te  la   lui  reprend  en  de  manibus  illius  ,  di- 

disant:  cens: 

Immunde,   vinum   et   aquaru  ad  Eucha- 
risliam  de  caetero  non  ministres. 

4G.  Ensuite  un  des         46.  Tum 
ministres  lui  met  en-     nistrorum 


unus  mi- 

tradil   in 

manus        degradandi 

candelabrum  cum  ce- 

reo    exstinclo  ,   quod 

pontifex     degradator 

accipit     de     manibus 

illius ,  dicens  : 

Dimille  perferendi  visibile  lumen  officium, 

quia  prœbere  spirituale  moribus  neglexisli, 

atque    universum  acolythatus  officium  hic 

depone. 


tre  les  mains  un  chan- 
delier avec  un  cierge 
éteint,  et  le  pi;nlife 
le  lui  Ole  des  mains 
en  disant  : 


Dégradation  d'un  exorciste. 


47.  Pour  dégrader 
un  exorciste,  l'un  des 
ministres  lui  donne 
le  livre  des  Exorcis- 
mes,  et  le  pontife  le 
lui  ôte  des  mains ,  en 
lui  disant: 

Privamus  te  potestate  imponendi  manum 
super  cnergumenos  ,  et  damiones  de  obsessis 
corporibus  expellendi ,  omni  tibi  exorcista- 
tus  officio  interdicto. 


Degradatio  ab  ordine  exor- 
cistalus. 

47.  Unus  ex  minis- 
tris  tradit  degradan- 
di in  manus  librum 
Exorcismorum ,  quem 
pontifex  degradator 
tollit  de  manibus 
illius ,  dicens  : 


Dégradation  d'un  lecteur. 

48.  Un  des  minis- 
tres met  enlre  les 
mains  du  coupable  le 
livre  de  son  office,  et 
le  pontife  le  dégrade 


Degradatio  ab  ordine  lecto- 
ralus. 

48.  Umis  ministro- 
rum  tradit  degradan- 
di in  manus  librum 
Leclionum,  quem  pon- 
tifex degra(i<itor  tol- 


Degradalio  ab  ordine  oslia- 
riatus. 

49.  Unus  ex  min  lu- 
Iris  tradit  degradan- 
di in  manus  t/iirci 
Ecclesia;,  quas  pon- 
tifex degratlator  lol- 
lit de  manibus  illius, 
dicens  : 

Quia  in  clavibus  orrasti,  claves  dimille, 
et  quia  oslia  cordis  lui  maie  deamonibus  oh 
serasli,  amovenius  a  te  officium  o^tinnj,  ut 
non  percutias  cymhaliim,  non  aperias  cci-le- 
siam,  non  sacrarium,  imp  librum  ampljus 
prœdicanli. 


Dégradation  d'un  portier. 

49.  L'un  des  minis- 
tres livre  au  porlier 
les  clefs  de  l'église, 
et  le  ponlife  les  lui 
ôte  des  mains  en  di- 
sant : 


Dégradation   d'un  tonsuré. 


Degradatio  a  prima  tonsura. 

50.  l'onli fex  degra- 
dator extrahil  degra- 
dando  superpelliceum, 
dicens  : 


50.  Pour  dégrader 
de  la  tonsure,  le  pon- 
life dépouille  le  cou- 
pable de  son  surplis, 
en   lui  parlant  ainsi  : 

Auclorilate  Dei  omnipolenlis,  Patris,  cl 
Filii,  et  Spiritus  sancti,  ac  nostra  ,  tibi  au- 
ferimus  habitum  clericalem ,  el  nudamtis  te 
religionis  ornalu,  ac  deponimus  ,  dégrada  - 
mus  ,  spoliamus,  el  exuimus  te  omni  ordine, 
beneficio  el  privilegio  clericali;  et  velut  cle 
ricalis  professionis  indignum  ,  redigimus  te 
in  servitulem  et  ignominiam  habilus  sœcu- 
laris  ac  status. 


51.  Ensuite  le  pon- 
tife, prenant  des  ci- 
seaux ,  commence  à 
couper  les  cheveux 
du  tonsuré  ;  un  bar- 
bier qui  est  présent 
achève  de  les  couper, 
le  pontife  disant  en 
même  temps: 

Te  velut  ingratum  filium  a  sorte  Domini  ad 
quant  voeatus  fueras  abjicimus,  et  coronam 
tui  capitis,  regale  quidem  signum  sacerdolii, 
de  tuo  capile  nmovemus,  propter  lui  regiini- 
nis  pravitatem. 


51.  Tum  ponlifex 
degradator  cum  forci- 
pibus  tondere  incipil, 
et  per  barbilonsorem 
ibidem  prœsentem  to- 
taliter  tonderi  faeit 
caput  degradandi,  di- 
cens : 


53.  Puis  les  minis- 
tres du  ponlife  dé- 
pouillent de  l'habit 
clérical  celui  qui  est 
dégradé,  et  le  revê- 
tent d'un  habit  sécu- 
lier. Ensuile,  s'il  doil 
êlre  livré  aux  tribu- 
naux séculiers,  le 
ponlife,  après  l'avoir 
dégradé ,  nele  touche 
plus,  mais  il  pro- 
nonce cette  sentence: 


52.  Tum  minislri 
pontifias  exuunt  de- 
gradatumvesteethnbi- 
tu  clericali,  et  ipsum 
induunt  habilu  sœcw 
loti.  Quo  facto,  si 
fucril  talis  casus  quo 
degradatus  tradi  de- 
bcat  caria;  sœcuhri, 
ponlifex  degradator 
degradatum  amplius 
non  tangil ,  sed  in 
h.inc  moduia  ronlra 
ipsum  pronuntiiit,  di 
cens . 


469 


CEN 


Pronuntiamus  ut  hune  exutum  omni  or- 
dine  ac  privilegio  clericali.curia  saecularis 
in  suum  forum  recipial  degradalum. 

53.  Alors  le  pon-  53.  Tum  pontifex 
life  emploie  tout  son  ilegradator  efficaciler, 
crédit,  intercède  se-  et  ex  corde,  omni  in- 
ru'.usemeiU,  et  le  plus  slnntia,pro  miserrimo 
elficaremenl  possible  Mo  derelicto  interce- 
.•■uprès  du  juge  sécu-  dit  apud  judicem  sœ- 
!ii-,  en  laveur  du  culare.m,  ut  titra  mar- 
in :llieure.ux  qu'il  lui  lis  periculum  rcl  mu- 
.:  1> mitonne  ,  afin     tilalionis,  contra  de- 

qu  on   lui  épargne  la     g'raaatum  senUutiam 
peine    de    mort     ou     moderetur,  dicens  : 
la      mutilation      des 
membres;  il  s'exprime  ainsi  : 

Domine  judex,  rogamus  vos  cum  omni 
affeclu  quo  possumus,  ut  amore  Dei,  picta- 
lis  et  misericordiœ  inluilu,  et  nostrorum  in- 
lervenlu  precamiiium,  miserrimo  huic  nul- 
lum  mortis  vel  mutilalionis  periculum  infe- 
ralis. 

bï.  Gela  étant  fait,  5V.  Quo  facto  mi- 
les ministres  de  la  mstri  curiœ  sœcularis 
justice  séculière  s'em-  degradalum  sub  sua 
parent  du  clerc  dé-  custodia  recipiunt,  et 
gradé,  et  se  retirent,  discedunt. 
Règles  el  formules  relatives  Ordo  exoommunicsndi  étab- 
li l'excomniuuicaiion.  solvendi. 

85.11  faut  distin-  55.  Nolandumquod 
puer  ici  trois  sortes  triplex  est  excommu- 
d"  peines,  savoir  :  nicalio,  videlicet,  mi- 
l'excommunication  nor,  major  et  anathe- 
mi neure,  l'excommu-  ma.  Minor  excommu- 
nication  majeure  et  nicatio  contrahitur 
l'analbème.  L'exeom-  per  solam  part\cipa- 
munication  mineure  tionem  cum  excommu- 
est  encourue  par  des  nicato,  et  a  tali  potest 
rapports  avec  un  ex-  simplex  sacerdos  ab- 
communié;  un  simple  solvere  absque  jurato- 
prêtre  peut  en  ab-  ria  cautions  ;  taliter 
.soudre  sans  exiger  autem  excommunica- 
de  serment;  l'exeom-  tus  confileatur  pro- 
munié  de  cette  espèce  prio  sacerdoti, dicens: 
se  confesse  au  propre 
prêtre  dans  les  ter- 
mes suivants: 

«  Je  confesse  à  Dieu  Confiteor  Deo  et  li- 
et  à  vous  N.  que  je  bi  N.  quod  sum  ex- 
suis  excpmmiinié  communicatus,  quia 
pour  avoir  communi-  parlicipavi  tali  cx- 
qué  avec  un  tel  ex-  communicato  in  ora- 
communié,  en  priant  tione  (vel,  loculioiie, 
(ou  parlant,  ou  bu-  vel, bibendo,  vel,  co- 
vant,  oty  mangeant)  medendo)  cum  eo. 
avec  lui.  » 

56.  Et  pour  l'ab-  56.  Sacerdos  vero 
soudre,  le  prêtre  dit  absolvens  eum,  dicit 
ces  paroles  :  hujusmodi  verba  : 

Auploritate  Dei  omnipolentis  et  mihi  con- 
cessa,  absolve  le  a  vinculo  hujus  exeotnmu- 
nicationis  quam  confessus  es,  et  a  qualibel 
alia  sjmili  (si  qua  leneris),  in  quanlmn  pos- 
sum  et  debep,  ac  restiluo  le  ecclesiaslicis 
Sacramentis,  jn  nomine  P.i  \  Iris,  et  Fi  f  lii, 
çt  Spiritus  f  sancti.  ^  Amen. 

(1)  Cette  sentence,  fondée  sur  rohsliu^lion  du  coupahlo 
sveili  jusqu'à  quatre  fois,  l'excommunie  pi  déclare  qu'on 


57.  L'excommu  ni-  57.  Major  vero  ex- 
cation  majeure,  por-  communicatio  ,  quam 
tée  par  une  sentence  pontifex  per  senten- 
écrite,  est  promul-  tiam  seriptam  legendo 
guée  par  le  pontife  promulqat,  hoc  modo 
en  ces  lcrmes(l)  :  proferiur. 

Cum  ego  N.  talem  primo,  secundo,  tertio 
et  quarto,  ad  tnalitiam  eonvlncendam  légi- 
time monuerim  ut  taie  qnid  facial  (vel  non 
facial),  ipso  vero  mandatum  hujusniodi 
conlempserit  adiniplere,  quia  nihil  viderelur 
obedientia  prodesse  humilibus,  si  conlemptus 
contumacibus  non  obesset,  ideirco  auclori- 
tale  Dei  omnipolentis  Patris,  et  Filii,  et  Spi- 
ritus sancti,  et  bentorum  apostolorum  Pétri 
et  Pauli  et  omnium  sauctorum,  exigenle 
ipsius  contumacia,  ipsum  excommunico  in 
scriptis,  et  tamdiu  ipsum  vitandum  denuntio, 
donec  adimpleverit  quod  mandttur;  ut  spi- 
ritus ejus  in  die  judicii  salvus  liât. 

58.  Quand  il  s'agit  58.  Circa  absolu- 
d'absoudre  d'une  ex-  tionem  vero  ab  hac 
communication  ma-  majori  excommunica- 
jeure,  portée  par  le  tione,  sive  a  canone, 
droit,  ou  par  un  su-  sive  ab  ho  mine  pro- 
périeur,  il  faut  ob-  lato,  tria  sunt  specia- 
server  spécialement  liter  atlendenda.  Pri~ 
trois  choses.  La  pre-  tnum  est  ut  excommu- 
mière,  que  l'exeom-  nicatus  juret  ante 
munie  jure  avant  tout  omnia  parère  manda- 
d'obéir  aux  préceptes  lis  Ecclesiœ  el  ipsius 
de  l'Eglise  et  aux  or-  absolventis,  super  eo 
dies  de  celui  qui  propter  quod  excom- 
l'absout,  relative-  municationis  vinculo 
meut  à  ce  qui  l'a  en-  est  ligotas  ;  et  si  pro- 
gagé dans  l'exeom-  pter  manisfestam  of- 
munication  ;  et  Je  fensam  excommunica- 
faire  avant  tout  une  tus  sit,  quod  ante  om- 
satisfaction  convena-  nia  salisficiat  compe- 
ble,  s'il  a  élé  excoin-  tenter. 

munie  pour  une  in- 
jure manifeste. 

59.  En  second  lieu,  59.  Secundwn  est  ut 

il  faut  une  réconcilia-  reconcilietur  ,      quod 

lion  ;  on  y  procède  de  fieri    débet    hoc   mo- 

celte  manière  :  l'ex-  do.  Excommunicaluft 

communié    (dans   les  namqne  (ubi  sic  fieri 

lieux  où   tel  est  l'u-  solitum    esl)     exulus 

sage) ,  dépouillé  jus-  usque     ad     cnmisiam 

qu'à      la      chemise,  ante   fores    Ecclesiœ, 

vient  se   mettre  hors  coram  pontifi.ee  ipsum 

de  la  porte  de  l'église,  absolvere  volente,  qui 

devant  le  pontife  qui  indutus  amictu.  stola, 

veut    l'absoudre,    et  pluviale    violaceo    et 

qui,  ayant   pris    l'a-  mitra   simplici,  sedet 

miel,  l'étole,  la  chape  super       faldislorium 

violette   et  la    mitre  ante  principalem  por- 

simple,  est  assis  sur  tam  ecclesiœ  sibi  pa- 

un  fauteuil  qu'on  lui  ratwn  ,     genu/lexus  , 

a   préparé  devant  la  detecto  capite  humili- 

principale    porte    de  ter  ahsolutionem  pe- 

l'église  ;   l'excommu-  lit.     Pontifex      vero 

nié,  à  genoux,  la  lêle  primum  accipit  ab  eo 

découverte,  demande  juramentum  de  paren- 

liumblement  l'absolu-  do  mandatis  Ecclesiœ, 

doit  le  fuir,  jusqu'il  ce  qu'il  obéisse,  afin  que  son  ime  soi! 
sauvée  au  jour  du  jugement. 


*7t 


accepta     in 
manu  virga, 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  *7i 

reniam  consequendo  reddatur  innoxius  (vel 
innoxia),  per  Christum  Dominum  nostrum. 
ï<j  Amen. 

61.  Ensuite  le  pon-  61.  Deinde  sedet 
tife  s'assied,  reçoit  la  pontifex.  et  accepta 
mitre,  el  dit  :  mi  Ira  dicit  : 

Aucloiïtale  Dei  omnipolentis,  e!  beatorum 
aposlolorum  Pelri  et  P.iuli,  atque  Eeclesia 
suœ  sanclœ,  et  ea  qua  fungor,  ausolvo  te  a 
vinculo  laits  excommuniealionis,  qua  ex  tali 
causa  ligatus  (vel  ligata)  eras.  In  nomme 
Pa  f  tris,  et  Fi  f  lii,  el  Spirilus  f  sancli. 


tion.  Le  pontife  com-    deinde 
mence   par    recevoir     dexlera 
le  serment   qu'il   lui     dicit  psalmum  : 
fait  d'obéir  aux  or- 
dres de  l'Eglise;  ensuite  prenant  une  verge 
de  la  main  droite,  il  dit  le  psaume  : 

Psaume  59. 

Miserere  mei,  Deus,  secundum  magnam 
misericordiam  luam,  etc.  (V.  Eglise,  n.  15). 

Gloria  Palri,  etc.  Sicul  erat,  etc. 

Il  ajoute  le  suivant.        Deinde    subsequen- 
ter  : 
Psaume  66 

Deus  misereatur  no*lri,el  benedicat  nobis; 
illumine!  vultum  suuin  super  nos,  el  mise- 
reatur nostri. 

Ut  cogno^ramus  in  terra  viam  luam,  in 
omnibus  gentibus  salulare  luum. 

Confiteantur  libi  populi,  Deus,  confitean- 
lur  libi  populi  oinnes. 

Lœtentur  et  exsullent  gentes  ;  quoniam 
judicas  populos  in  œquilale,  et  gentes  in 
terra  dirigis. 

Confileànlur  tibi  populi, Deus,  confiteantur 
tibi  populi  ooines. Terra  dédit  fructum  suum. 

Benedicat  nos  Deus,  Deus  noster,  benedi- 
cat nos  Deus  ;  et  meluanl  eum  omnes  fiues 
terrai. 

Gloria  Patri,  etc.  Sicuterat,  etc. 

60.  A  chaque  ver-  60.  Et  in  quolibet 
set,  le  ponlife  frappe     versu   pontifex     cum 


légèrement  de  sa  ver- 
ge l'excommunié,  en- 
tre lesépaules. Quand 
les  psaumes  sont  fi- 
nis, il  quille  la  mitre, 
se  lève  et  dil  : 


virga  leviter  in  ter 
scapulas  verberat  ab- 
solvendum.  Finitis 
psalmis ,  depositn  mi- 
tra,  surgit  pontifex, 
et  dicit  : 


Kjrie  eleison.  Chrisle  eleison.  Kvrie  elei- 
son. 
Pater  noster,  etc. 

f  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  $  Sea 
libéra  nos  a  malo. 

f  Salvum  fac  servum  tuum  (vel  ancillam 
tuam),  Domine,  â  Deus  meus,  speranletn 
in  te. 

f  Nihil  proficiat  inimicus  in  eo  (vel  in  ea)  ; 
k  Et  filius  iniquitatis  non  apponal  nocere  ei. 
t  Esto  ei,  Domine,  turris  forlitudinis,  n|  A 
facie  inimici. 

y  Domine,  exaudi  orationem  meam;$Et 
clamor  meus  ad  te  reniât. 

ï  Dominus  vobiscum;  ^  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Orcmus. 
Deus,  cui  proprium  est  misereri  semper  et 
parcere,  suscipe  deprecationem  nostram,  et 
hune  fumulum  tuum  (vel  famulam  luam) 
quem  (vel  quam)  excomniunicationis  ralcna 
eonstringit,  miseralio  tuœ  pielatis  clemen- 
ter  absolvat,  per  Chrislum  Dominum  no- 
strum. ^  Amen. 

Oremus  (1). 

Prœsla,  quœsumus,  Domine,  huic  famuio 

tuo  [vel  huic  famulœ  tua;)  dignum  pcenilen- 

tia>.  fnictum,  ut  Ecelesiœ  inae    anciae,  a  cujus 

inlcgrilale  deviaveral  peccando,  admissorum 


fl  Amen. 

62.  Puis  le  pontife 
se  lève  avec  la  mitre, 
et  prenant  parla  main 
droite  l'excommunié 
absous,  il  l'introduit 
dans  l'église  en  di- 
sant : 

«  Je  vous  ramène 
dans  le  sein  de  notre 
mère  la  sainle  Eglise, 
dans  la  communion 
chrétienne,  dont  l'ex- 
communication vous 
avait  séparé  ,  el  je 
vous  rétablis  dans  la 
participation  des  sa- 
crements, au  nom  du 
Père,  etc.  » 

mine    Pa  f  tris  ,   et 
sancli.  fi,  Amen. 

63.  En  troisième 
lieu,  il  faut  donner  à 
celui  qui  est  absous 
des  ordres  jusles  el 
raisonnables.  Sur 
quoi  il  faut  voir  s'il  a 
été  lié  parles  canons 
ou  par  son  supérieur. 
Si  c'est  par  les  canons, 
il  faut  lui  enjoindre 
de  ne  plus  transgres- 
ser ces  canons.  Il  faut 
même  quelquefois 
exiger  de  lui  une  cau- 
tion suffisante.  Si 
quelqu'un  excommu- 
nié par  l'autorité 
apostolique,  ne  pou- 
vant pour  le  moment 
se  présenter  au  saint- 
siége,  a  été  absous 
parl'ordinaire,il  faul 
lui  enjoindre  de  se 
présenter  ,  aussitôt 
qu'il  le  pourra, au  sou- 
verain pontife  ou  à 
son  légat,  et  exéruler 
les  ordres  qu'il  en 
recevra  à  ce  sujet. 
Cependant  ou  n'exige 
pas  cela  des  enfants, 
des  femmes  et  autres 


62.  Deinde  surgit 
pontifex  cum  mitra, 
et  apprthendens  abso- 
lutum  per  dexteram 
manum ,  introducit 
eum  in  ecclesium,  di- 
cens  : 

Reduco  te  in  gre- 
mium  sanclœ  mains 
Erclesiae,  el  ad  con- 
sortium el  commu- 
nionem  tolius  Chri- 
sliauilatis,  a  quibus 
fueras  per  excommu- 
nicalionis  sentenliam 
eliminatus,  el  resti- 
tua te  participaliotii 
ecclesiaslicorum  sa- 
cramentorum.  In  no- 
Fi  t  lii  »   et   Spirilus  f 

63.  Tertium  est 
quod  absoluto  fieri 
debenl  justa  et  rutio- 
nnbilia  prœcepta.  Cir- 
ca  quod  consideran- 
dum  est  ulrum  ipse 
fuerit  liijatus  a  cano- 
ne  vel  ab  homine.  Si 
a  canone.  tatisfacto  ei 
quem  lœsit.  injungen- 
dum  est  sibi  ne  ulle- 
rius  contra  illum  ca- 
nonem  faciat.  Quan- 
doque  tamen  cogendus 
est  de  jure  sufficienter 
super  hoc  cavere.  Si 
vero  excommunientus 
auctoritale  apostolica 
habent  temporale  im- 
pedimenlum  ,  quomi- 
nus  ad  sedem  aposto- 
licam  accedere  possit, 
et  proptereu  ab  ordi- 
nario absoivahtr,  tune 
ivjunijendum  est  ab- 
soluto ut,  statim  impe- 
dimento  cessante,  de- 
beat  se  surnmo  ponli- 
fici  prœsentare ,  vel 
ejus  legalo ,  manda- 
tum  illius  super  hoc 
impleturus ,  quod  ta- 


[l]  On  demande  ici  pour  le  pêcheur  rendent  qu'il  rentre  dans  l'Eglise,  dont  il  s'était  séparé  par  son  péché. 


4/3 


CEN 


CEN 


474 


personnes  sembla-  men  m  pueris,  mulie- 
bles,  qui  sont  perpé-  ribns  et  similibus  non 
luellement  dans  une  servatur,  qui  sicut 
impossibilité  morale  perpetuum  h-ibent  im- 
de  faire  le  voyage,  pedimentum, perpétua 
Si  l'excommunication  excusantur.  Si  vero 
provient  d'un  sapé-  aliqnis  ligalus  est  ab 
rieur,  et  que  l'injure  hamine,  tune  aut  of- 
qu'on  lui  a  l'aile,  soit  fensa  ejus  est  mnni- 
manifeste ,  il  faul  sa-  festa,  et  tune  satisfa- 
lisfaire  avant  d'élre  cere  debt  priusquum 
absous;  si  l'injure  est  absolvatur  ;  aut  est 
douteuse,  et  qu'après  dubin,  et  tune  si  post 
l'absolution  on  re-  absulutionem  appa- 
connaisse  que  l'ex-  ruerit  ipsum  injuste 
communication  a  été  fuisse  ligatum,  nihil 
injuste,  il  ne  faut  rien  omnino  prœcipietidum 
prescrire  à  celui  qui  est  ei.  Si  vero  appa— 
est  absous.  Mais  si  ruerit  ipsum  juste 
l'on  reconnaît  qu'il  a  fuisse  ligutum,  prœci- 
élé  justement  lié .  il  piendum  est  ei  quod 
faul  lui  prescrire  une  satisfaciat  compelen- 
salisfactiou  convenu-  ter. 
ble. 

6i.  Quand  on  doit  64.  Quando  vero 
prononcer  l'anathè-  anathema,  id  est  so- 
me,  c'est-à-dire  une  lemnis  excommuniea- 
excommunicalion  so-  tio  pro  gravioribus 
lenneile  pour  des  fau-  culpis  fieri  débet,  pon- 
tes  plus  énormes  ,  le  tifrx  parutus  amiclu, 
pontife, ayant l'amict,  stola,  pluviali  viola— 
l'élole,  la  chape  vio-  ceo,  et  mitra  simplici, 
letie  et  la  milre  sim-  assistentibus  sibi  duo- 
ple  ,  assisté  de  douze  decim  presbyleris  su- 
prêtres  revêtus  de  perpclliceis  indutis,et 
surplis,  qui  ont  en  tam  ipso  quam  presby- 
main,  aussi  bien  que  teris cnndelus  ardentes 
lui,  des  cierges  allu-  inmanibustenentibus, 
mes,  s'assied  sur  un  sedet  super  faldislo- 
fauleuil  devant  le  rium  unie  allure  ma— 
grand  aulel  ou  dans  tut,  aut  alto  loco  pu- 
quelque  autre  lieu  blico,  ubi  magis  sibi 
public,  selon  qu'il  le  plucebit  ,  et  ibi  pro- 
jugera plus  convena-  nuntiat  et  profert 
hle  ;  il  y  prononce  anathema  hoc  modo 
l'analhème  ,  et  en  (1)  : 
frappe  le  coupable 
dans    la    forme  suivante: 

Quia  N-,  diabolo  suadente  ,  Chrislianam 
promissionem  quam  in  baplismo  professus 
est  per  apostasiam  po^tponens,  Ecclesiam 
Dei  devaslare  ,  ecclesiaslica  bona  diripere  , 
ac  pauperes  Ghrisli  violenter  opprimere  non 
veretur,  ideirco  solliciti  ne  per  negligentiatn 
pasloralem  pereat,  pro  quo  in  tremendo  ju- 
dicio  anle  principem  pastorum  Dominum 
nostrum  Jesum  Chrislum  rationem  reddere 
compellamur,  juxta  quod  Dominus  ipse  ler- 
ribililer  comminalur,  dicens  :  Si  non  annun- 
tiaveris  iniquo  iniquitatem  suam,  sanguinem 
ejus  de  manu  tua  requiram;  monuimus  cum 
canonice,  primo,  secundo,  tertio,  et  eliam 
quarto  ad  ejus  malitiam  convincendam  , 
ipsum  ad  emendationem  ,  salislaclionem   et 

(t)  Voy.  le  précis  de  cet  analhèmp  dans  le  Dictionnaire 
Liturgique,  art  Exciimmunicatii  n  11  est  à  remarquer  qu  on 
livre  le  coupable  à  Satan  qu  ml  au  corps,  aliu  que  sou 
esprit  soit  sauvé  au  jour  du  jugement.  C'est  la  peine  qui 
fut  infligée  a  l'incestueux  de  C»rinlhe,  soit  que  la  posses- 


pœnitentiam  invitantes,  et  paterno  affectu 
corripientes.  Ipsc  vero,  proh  dolorl  nionila 
salularia  spernens.Ecclesiœ  Dci  quam  laesit, 
superbife  spiritu  inflatus  ,  satisfacere  dedi- 
gnalur.  Sane  preeceptis  Dominicis  alque 
apostolicis  informamur  quid  de  hujusmodi 
prjevarhatoribus  agerc  nos  oporteat  Ait 
enim  Dominus  :  Si  manus  tua  vel  pes  tuus 
scandalisât  te,  abscinde  eum  et  projice  abs 
te.  Et  Apostolus  inquit  :  Auferle  malum  ex 
vobis.  El  iterum  :  Si  is  qui  fraler  nomi- 
natur  est  fornicalor,  aut  avarus,  aut  idolis 
serviens ,  aut  maledicus,  aut  ebriosus  ,  aut 
rapax,  cum  ejusmodi  nec  cibum  sumere.  Et 
Joannes  prœ  raeteris  dilectus  Christi  discipu- 
lus,  lalem  nefarium  hominem  salutare  prohi- 
be!, dicens  :  Nolile  recipere  eum  in  domum; 
nec  ave  ei  dixeritis.  Qui  enim  d  cit  11  li  ave  , 
cominuuicat  operibus  ejus  malignis.  Domini- 
ca  iiaque  alqne  aposlolica  prœcepta  adim- 
plentes  ,  membrum  putridum  et  insanabile, 
quod  medicinam  nonreripil,  ferro  excom- 
municationis  abEeclcsiœ  corpore  abscinda- 
mus,  ne  lam  pestifero  morbo  reliqua  corporis 
membra  veluti  veneno  inficianlur.  lgilur 
quia  monita  noslra  crebrasque  exhortaliones 
contempsit,  quia  tertio  secundum  Domini- 
cum  prfficeptnm  vocatus  ad  emendationem  et 
pœnilenliam,  venire  despexil,  quia  culpam 
suam  nec  cogita  vit,  nec  conl'essus  est,  hee  mis- 
sàlegationeexcusatiouemali(iuam  prœtendit, 
nec  veniam  postulavit,  sed  diabolo  cor  ejus  in- 
durante, in  incœpta  malitia  persévérai,  juxta 
quod  Apostolus  dieit  :  Secundum  duriliam 
suam  et  cor  impœnilens  thesaurizat  sibi  iram 
in  die  irœ;  ideirco  eum  cum  universis  com- 
plicibus  fauloribusquesuis  judicio  Dei  omni- 
potents Pairis,  et  Filii,  et  Spiritus  sancti,  et 
beali  Pétri  principis  apostolorum,  et  omnium 
sanctorum  ,  nec  non  et  medioeritalis  nostrae 
auctoritale  et  polestale  ligandi  et  solvendi  in 
cœlo  el  in  terra  nobis  divinilus  collai»  ,  a 
pretiosi  corporis  el  sanguinis  Domini  per- 
ceplione,  et  a  societale  omnium  Chrislîano- 
rum  separamus,  el  a  liminibus  sanclse  malris 
Ecclesiae  in  cœlo  et  in  lerra  exeludimus  ,  et 
excommunicatum  et  analhemalizatum  esse 
decernimus  et  damnatum  cum  diabolo  et  an- 
gelis  ejus  et  omnibus  reprobis  in  ignem  œter- 
num  jqdicarans,  donec  a  diaboli  laquêis  re- 
sipiscal,  et  ad  emendationem  et  pœnilentiam 
redeat,  Ecclesiae  Dei  quam  lœsit  satisfaciat , 
tradcules  eum  Sutanœtn  interitum  carnis,  ut 
spiritus  ejus  salvus  fiât  in  die  judicii. 

Tous  répondent  :  Et   omnes   respon- 

dent  : 
Fiat.  Fiat.  Fiat. 

63.  Cela  étant  fait ,  65.  Quo  facto,  tam 
le  pontife  et  les  pré-  pontifex  quam  sacer- 
tres  doivent  jeter  par  dotes  debent projicere 
terre  les  cierges  allu-  interram  candelas  ar- 
més qu'ils  ont  en  dentés  quas  in  mani- 
main.  Ensuite  on  en-  bus  tenebanl.    Ueinde 

sion  du  démon  fûl  une  suite  ordinaire  d.'  l'excommunica- 
tion, suit  que  l'Eglise  eût  un  pouvoir  surnaturel  pour  in- 
fliger des  maladies  comme  pour  les  guérir.  T'oy.  les  com- 
mentateurs de  la  seconde  Epltre  aux  Corinthiens,  cil.  v. 


475 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


cpislola  presbyteris 
per  parochias  et  etiam 
vicinis  episenpis  nilt- 
tatur ,  continent  no- 
men  excommunienti 
et  excommunicationis 
causant,  ne  quis  per 
ignorantiam  ulterius 
itli  communicet  ,  ci 
ut  excommunicationis 
occasio  omnibus  au  fe- 
rai ur. 


voie  une  lettre  aux 
prêtres  dans  les  pa- 
roisses, et  même  aux 
évêques  voisins,  ex- 
primant le  nom  'Je 
l'excommunié  et  la 
cause  de  son  excom- 
munication, pour  em- 
pêcher que.  par  igno- 
rance, quelqu'un  ne 
communique  encore 
avec  lui  ,  et  ne  s'ex- 
pose par  là  à  l'excom- 
munication. 

66.  Si  le  chrélien 
frappé  d'anathèmeest 
louché  de  repentir, 
s'il  vent  demander 
grâce  el  promettre  de 
se  corriger,  le  pon- 
tife, revêtu  comme  on 
vient  de  le  dire,  vient 
s'asseoir  devant  la 
porte  de  l'église  sur 
un  fauteuil  qu'on  lui 
a  préparé,  et  douze 
prêtres  en  surplis 
doivent  être  à  ses  deux 
côiés.  Ceux  à  qui  l'in- 
jure ou  le  dommage 
a  été  fait  y  sont  aussi; 
on  leur  fait  une  sa- 
tisfaction entière  se- 
lon les  lois  divines. 
Alors  celui  qui  est 
frappé  d'anal  hème 
étant  à  genoux  de- 
vant le  pontife,  ce- 
lui-ci lui  demande 
s'il  veut  se  soumel- 
Ire  à  la  pénitence  or- 
donnée par  lescanons 
pour  les  crimes  qu'il 
a  commis.  Le  coupa- 
ble à  genoux  de- 
mande grâce,  avoue 
son  crime,  demande 
la  pénitence  ,  el  pro- 
met fidélité  pour  l'a- 
venir. Alors  le  pon- 
tife assis,  la  mitre  en 
léte,  dit  avec  ses  mi- 
nistres les  sept  psau- 
mes de  la  pénitence 
(qu'on  trouve  à  Part. 
A3Déou  Pénitents), le 
pontife  le  frappant  de 
temps  en  temps  légè- 
rement sur  les  épau- 
les. Quand  les  psau- 
mes sont  finis  ,  le 
pontife  quitte  la   mitre 

Kyrie  eleison, etc.,  etc.  Prœsta,  qtiœsumus, 
Domine,  huicfamulotuo,e<c.(Fi<f.*up.M.  69). 

(I  )  Dion  ne  veut  pas  la  mort  du  pécheur,  mais  il  cherche 
toujours  à  l'amènera  la  iiéuitincc  ;  on  le  prie  de  Jeter  les 
yeux  sur  son  serviteur  gémissant  ej  prosterné,  de  ch  inger 
ses  larmes  en  joie,  afin  qu'ayant  été  longtemps  éloigné  3  s 
Milita  autels,  il  puisse  s'j  rassasier  et  bénir  le   Seigneur 


476 

67.     Deinde     sedet 
ponlifex ,    et   accepta 


66.  Si  vero  anathe- 
matizalus  pœnitenlia 
ductus  veniam  postu- 
larc  voluerit,  et  etnen- 
dationem  promittere, 
pontifex  qui  eum  ex~ 
communicavit  ,  para- 
tus  ut  supra,  ante  ja- 
nuas  ecclesiœ  venit  , 
sedens  ibideminfaldis- 
torio  sibi  parai o  ,  et 
duodecim  presbyteri 
superpelliceis  inilati 
eum  hinc  inde  circum- 
stare  debent.  Adsint 
eliam  illi  quibus  inju- 
ria vel  damnum  est  il- 
latum ,  et  ibidem  se- 
cundum  leges  divinas 
omne  damnum  com- 
missum  emendetur. 
Tarn  anathematizatus 
genuflectit  coram  pan- 
ti/ice,  quem  interrogat 
pontifex  si  pœniten- 
tinm,  proul  canones 
prœcipiunl ,  pro  per- 
pelratis  scelcribus  su- 
scipere  velit  ?  llle  tune 
genuflexus  veniam 
postulat,  culpam  con- 
filetur  ,  pœnitcnliam 
implorai,  el  de  futuris 
cautelam  spondel. 
Tune  ponlifex  stdens 
eum  mitra  dicit  eum 
minislris  septem  psal- 
mos  pœnitenliales  , 
(quos  require  supra  , 
col.  37  et  seqq.).  pon- 
lifice  quandoque  illitm 
leviter  inler  scapulas 
verberante  ;  fi  ni  lis 
psalmis,  ponlifex,  de- 
posila  mitra,  surgit  et 
dicit  : 

se  lève  et  dit  : 


67.  Ensuite  le  pon- 
tife s'assied,  reçoit  la 
mitre  et  dit  :  mitra,  dicit  : 

Auctoritate  Dei  omnipotentis,  et  beatorum 
apostolorum,  etc.  (  Vid.  n.  61). 

68.  Alors  le  pontife 


se  lève  avec  la  mitre, 
et,  pretnnt  avec,  la 
main  droite  celui  qu'il 
a  absous;  il  l'iniro- 
duit  dans  l'église  jus- 
qu'aux marches  du 
grand  autel ,  disant 
en  même  temps  : 

Reduco  le  in  gremiutn  sanctœ  matris,  etc. 
(Vid.  n.  62). 


68.  Tum  surgit  eum 
mitra  ponlifex,  et  ap- 
prehendens  absolutum 
per  dexteram  manum 
inlroducit  eum  in  ec- 
clesiam  usque anie  ijra- 
dus  majoris  allaris, 
intérim  dicens  : 


69.  Quo  dicto  ,  et 
eum  ante  gradus  majo- 
ris al  tarispervenerint, 
ille  ibidem  in  inferiori 
qradu  alturis  genu- 
flectit. Pontifex  vero 
ascendit  ad  altare  , 
ubi  stans  versus  ad 
introductum,  deposita 
mitra,  absolute  dicit  : 


G9.Aprèscela, étant 
parvenu  devant  les 
degrés  du  grand  au- 
tel ,  le  pénitent^  s'y 
mel  à  genoux  sur  le 
plus  bas  degré.  Le 
pontife  monle  à  l'au-, 
tel  ,  el,  tourné  vers 
le  pénitent,  il  dépose 
la  mitre,  et  tlil  sans 
préambule  : 

Oremus  (1). 
Majestalem  tuam  ,  qtuesumus  ,  Domine 
sancle,  Pater  omnipolens,  aeterne  Deus,  qui 
non  morlem  pecealorum,  sed  pœnttentiam 
semper  inquiris,  respice  flentem  famulum 
luum,  attende,  proslratum,  cjusque  plancluin 
in  gnuditim  tua  miseralione  couverte;  scimie 
delictorum  saceum,  et  indue  eum  lœtilia  sa- 
lutari.ul  post  longam  peregrinationisfamem, 
de  sanctis  altaribus  satietur,  ingressusque 
cubicultim  Régis  in  ipsiusaula  benedicalno- 
men  glotiœ  luae  semper.  Per  Chrislum  Do- 
minum  nostrum.  ij.  Amen. 

Oremus. 
Deus  misericors,  Deus  clemens,  qui  secun- 
dum  miillitudinem  misoralionum  tuarum 
perrata  pœnitentium  deles,  et  preeteritorurn 
criminum  culpas  venia  due  miserationis  éva- 
cuas, respice  propilius  super  hune  famulum 
luum,  el  remissionem  sibi  omnium  pecealo- 
rum suorttm  tola  cordis  devolionc  poscentem 
deprecalus»exaudi  ;  rénovait»  eo  ,  piissimo 
Paler.quiilquid  ter ren a  fragililatecorrnplum, 
sen  diabolica  fraude  viol.Hum  est ,  et  unilali 
corporis  Eoclesiœ  menibrorum  perfecta  re- 
missions'  restitue.  Miserere,  Domine,  gemi- 
tuum,  miserere  larrymarum  ejus,  el  non 
habenlem  fiduciam  njsi  in  ntisericordia  tua, 
ad  due  sacramentuin  t  cromi  I :  tlionis  ad- 
mitte.    Per    Chrislum 


i^.  Amen. 

Manière  de  réconcilier  un 
apostat,  un  schisinalique 
ou  un  hérétique. 

70.  Quand  le  pon- 
tife   veut   réconcilier 


Doiuinuin     uoslrum. 


Ordoadreconciliandum  a|  o- 
slalani,  srhisinalicnin   vel 

ll,l-I  l'LK-IMll. 

70.    Pontifex    apo- 
stalam  ,  schismaticum 


éternellement. 

On  le  prie  encore  de  renouveler  dans  son  serviteur  tout 
ce  qui  a  été  \icié  par  la  fragilité  humaine  ou  par  la  malice 
diabolique,  el  île  le  rétablir  parfaitement  dans  l'unité  d'i 
corps  de  l'Kglise. 


477 


CEN 


CEN 


473 


un  apostat,  un  schis-  vel hœretieumreconci- 
niatique  ou  un  héré-  linre  volens,  paratus 
lique,  il  prend  l'amie!,  amiclu,  stola,pluviali 
l'étole  ,  une  chape  albo ,  et  mitra  sim- 
blanche  cl  une  mitre  plici,  sedet  super  fal- 
simple  ;  il  s'assied  distorium  anle  fores 
sur  un  fauteuil  qu'on  ecclesiœsibi  paratum, 
lui  a  préparé  devant  coram  qno  genuflectit 
la  porte  de  l'église;  reconciliandus,  quem 
celui  qui  doil  être  interrogat  pontifex  de 
réconcilié  se  met  à  fuie,  dicens  : 
genoux  devant  le  pon- 

life;  celui-ci  l'interroge  sur  les  articles  de 
la  foi,   à  chacun  desquels  il  répond  :  Credo. 

Credis  duodecim  articulos  Fidei  ?  n).  Credo. 

Credis  in  Deum  Patrem  omnipotentem, 
creatorem  cœli  et  terra;  ?  r)  Credo. 

Credis  et  in  Jesum  Christum  Filium  ejus 
unicuni  Dominum  noslrum  ?  r)  Credo. 

Credisquod  conceplus  eslde  Spiritusancto, 
natus  ex  Maria  Virgine  ?  r)  Credo. 

Credis  quod  passus  est  sub  Pontio  Pilato  , 
crucifixus,   mortuus  et  sepul'us?  r)  Credo. 

Credis  quoi  descendit  ad  inferos  ?r)  Credo. 

Credis  quod  tertia  die  resurrexit  a  mor- 
tuis  ?  rï  Credo. 

Credis  quod  ascendit  ad  cœlos,  et  sedet  ad 
dexteram  Dei  Patris  omnipottnlis  ?  n)  Credo. 

Credis  quod  venlurus  est  judicare  vivos 
et  rnortuos  ?^  Credo. 

Credis  in  Spiritum  sanctum  ?i^  Credo. 

Credis  sanclam  Ecclesiam  catholicam  , 
sanctorum  communionem  ?  r)  Credo. 

Credis  remissionem  omnium  peccatorum? 
rç  Credo. 

Credis  carnis  resurreclionem  et  vilam 
œlernam  ?  iij  Credo. 

71.  Le  pontife,  de-  71.  Deinde  pontifex 
vant  qui  le  pénilent  surgit  cum  miira,  et 
reste  à  genoux ,  se  super  illum  genufle- 
lève  avec  la  mitre,  et  xum  ,  dicit  absolule 
dit  sans  préambule  :     incipiens  : 

Exorciso  te,  immunde  spiritus,  per  Deum 
Patrem  omnipotentem,  et  per  Jesum  Chri- 
stum Filium  ejus,  et  per  Spiritum  sanclum, 
ut  recédas  ab  hoc  famulo  Dei,  quem  Deus  et 
Dominus  noslerab  erroribns  et  perccplioni- 
bus  tuis  liberare,  et  ad  sanctam  matrem  Ec- 
clesiam catholicam  atquc  apostolicam  revo- 
care  dignatur.  Ipse  lilti  imperel,  maledicle 
ac  damnale,  qui  pro  sainte  homiiium  passus, 
mortuus  et  sepultus  est,  te  alqne  omnes  vi- 
res tuas  superavit,  ac  résurgent  cœlos  ascen- 
dit, inde  venturus  judicare  \hos  et  morluos, 
et  sœculum  per  ignem  (1). 

72.  Alors  il  forme  le  72.  Tune  signât  il- 
•igne  de  la  croix  avec  lum  cum  pollice  dex- 
le  pouce  de  sa  main  terœ  manus  in  fronte 
droite  sur  le  front  du  signo  crucis,  dicens: 
pénitent ,  en  disant  : 

(i)  On  commande  au  démon  de  la  part  des  trois  person- 
nes divines,  et  en  particulier  de  la  pan  de  Jésus-Christ, 
de  s'éloigner  de  son  serviteur,  qu'il  daigne  délivrer  île  ses 
erreurs  et  de  ses  déceptions,  et  rappeler  dans  le  sein  de 
l'Eglise  catholique  et  apostolique. 

(2)  On  l'invite  à  reconnatlre  qu'il  a  échappé  aux  filets 
de  la  mort  à  abhorrer  les  idoles  et  toute  espèce  de  faut 
culte,  hérétique,  gentil  ou  judaïque,  à  servir  la  sainte  Tri- 
Ailé. 


«Recevez   le  signe  Accipc  signumeru- 

de  lacroixetduchris-  cis     Chrisli  ,     atquo 

tianisme  qu'uue   fu-  christianitatis  ,  quod 

neste  déception  vous  prius   acceplum    non 

a    fait  rejeter   après  custodivisli,  sed  maie 

l'avoir  reçu.»  deceptus  abnegasli. 

73.  Ensuite  celui-ci  73.  Deinde  surgit 
se  lève,  et  le  pontife,  itle,  et  pontifex,  rc- 
gardant  la  mitre  ,  lui  tenta  mitra,  sinialru 
prend  la  main  droite  sua  illum  apprehendit 
avec  sa  main  gauche,  per  manum  dexteram, 
en  disant  :  dicens  (2)  : 

Ingredere  in  Ecclesiam  Dei,  a  qua  in- 
caule  aberrasti,ac  evasisse  te  laqueos  mor- 
tis  agnosce  ;  horresce  idola  ;  respue  omnein 
pravilatem ,  sive  superstitionem  hœreticam 
(vel  gentilem,  aut  Judaieam).  Cole  Deum  Pa- 
trem omnipotentem  ,  et  Jesum  Christum  Fi- 
lium ejus,  et  Spiritum  sanclum,  unum,  vivum 
et  verum  Deum,  sanctam  et  individuam  Tri- 
nilalcm. 

74.  Alors,  le  tenant  1k.  Tarn  introducit 
toujours  par  la  main,  illum  in  ecclesiam  per 
il  l'introduit  dans  l'é-  manum,  ut  cum  appre- 
glise  jusqu'au  grand  hendit,usque  adaltare 
autel;  il  s'y  met  à  ge-  majus ,  coram  guo  in 
noux  sur  le  plus  bas  infimo  gradu  ille  ge- 
degré;le  pontife  mou-  nuflectit  ;  pontifex 
te  au  milieu  de  l'au-  vero  ascendit  ad  me- 
tel ,  quitte  la  mitre  ,  dium  altaris,  ubi,  de- 
el  là  ,  debout,  tourné  posila  mitra  ,  stans 
vers  le  pénilent,  il  dit  versus  ad  illum,  dicit 
sans  préambule:  absolute  (3)  : 

Omnipotens  sempiterne  Deus  ,  banc  ovem 
tuain  de  faucibus  lupi  tua  virlute  subtraclam 
palerna  recipe  pietale,  el  giegi  tuo  reforma 
pia  benignilate  ;  ne  de  familiœ  lu*  damno 
inimicus  exsullet  ,  sed  de  conversione  et  li- 
berationo  ejus  Ecclesia  lua  ut  pia  mater  de 
filio  reperlo  gi  atuletur,  per  Christum  Domi- 
num nostrum.  i$  Amen. 

Or  émus. 

Deus,  qui  hominem  ad  imaginem  luani 
condilum.inisericordiler  réparas  ,  quem  mi- 
rabililercreasti.respicepropitius  super  hune 
fanmlum  tuuni .  ut  quod  hujus  ignoranlia; 
rœiitale  ,  hoslili  cl  diaholica  fraude  surrep- 
tum  est,  indulgentia  tuœ  pietalis  ignoscat  el 
abso'val,  et  allarihus  sacris,-  rccepla  verita- 
tis  tuœ  comrnunione.  reddalur.per  Chrisluni 
Dominum  noslrum.  n,  Amen. 

75.  Ensuite  le  pon-  75.  Deinde  sedet  Un- 
life  s'assied  au  même  dem  pontifex  super 
lieu  sur  un  fauteuil,  faldistorio,  et  accepta 
reçoit  la  milre,et  fait  mitra  interrogat  illum 
uu  postulant  des  in-  iterum  de  fide  cotholi- 
lerrogationssurla  foi  ca  dicens: 
catholique,  auxquel- 
les il  répond  :  Credo. 

(ô)  Le  ponlife  prie  le  Dieu  lonl-puissant  de  recevoir 
avec  une  bouté  paternelle  crlle  brebis  qu'il  a  arrachée 
de  la  gueule  du  loup,  afin  que  l'ennemi  ne  se  réjouisse 
pas  d'avoir  retranché  un  membre  de  la  famille  sainte,  mais 
que  l'Eglise,  comme  une  tendre  mère,  se  réjouisse  d'avoir 
relroiive  un  fils  perdu;  d'oublier  et  pardonner  ce  que 
1'jgno.rauce,  l'aveuglement  et  l'ennemi  du  salut  lui  ont 
fait  commettre,  et  de  le  rétablir  dans  la  participation  aux 
saints  autels. 


47» 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


430 


Credis  in  Deum  Patrem  omnipotenlem 
creatorem  cœli  ol  terrœ  ?  $  Credo. 

Credis  et  in  Jesum  Christum  ejus  Filium 
unirumDominum  nostrum  nalum  et  passuin? 
q  Credo. 

Credis  in  Spiritum  sanetum  ,  sanctam  Ec- 
clesiâm  catholicam,  sanciorum  communio- 
nem  ,  reniissionein  peccatorum  ,  carnis  re- 
surreclionera  et  vilam asiernam  posl  mot  tem ? 
n  Credo. 

Le  ponlife  lui   fait         Postea     interrogat 
encore  les  inlerroga-    pontifex. 
tiens  suivantes  (I): 

ITomo,abrenunlias  Salante  et  angelis  ejus? 
Sj  Abrenuntio. 

Abrenuntias  eliam  omni  sec'ae  gentilitalis 
(vel  hœielicœ  pravitatis,  sive  Judaieœ  super- 
slilionis)?  r)  Abrenunlio. 

Vis  esse  et  vivere  in  unilate  sanctœ  fi- 
dei  ciliiolicee  ?  r)  Volo. 

76.  Alor->  le  ponlife  76.  Tune  depnsila 
quitte  la  mitre,  se  le-    milra  surgit  pontifex, 


ve,  et  le  postulant  ré- 
concilié s'approche  et 
se  met  à  genoux  à  ses 
pieds. Le  pontileélend 
la  main  droite  sur  sa 
tête ,  er.  disant    : 


et  réconciliâtes  acce- 
dit  ud  pertes  ejus  ,  co- 
ram  eo  genuflectens. 
Punlifex  veroimponit 
manum  dexleram  su- 
per capul  illius  ,  di- 
cens  : 

Or  émus  (2). 

Domine  Deus  omnipolens  ,  Pater  Domini 
nostri  Jesu  Christi,  qui  tlignatus  es  hune  fa- 
mulum  luum  ab  errore  gentilitalis  [vel  nien- 
dacio  hœrcticae  pravitatis,  sive  Judaica:  su- 
perslitionis  )  clemenler  eruere ,  el  ad  Ecele- 
siam  luani  sanciam  revocare  ,  tu  ,  Domine  , 
emitlc  in  eum  Spiritum  sanclum  Paraclilum 
de  cœlis.  n)  Amen. 

Spiritum  sapieniiae  et  inlellcctus.  n)Amen. 

Spiritual  consilii  el  fortitudiiris.  à)  Amen. 

Spiritum  scientia  et  pietalis.  r)  Amen. 

Adimple  eum  lumi'nc  splendoris  lui  .  et  in 
nomiue  ejusdem  Domini  nus 1 1 i  Jesu  Christi 
signetur  signo  crufeis  in  vilum  telcrnam.  h) 
Amen. 

77.  Post  hœc  si  re- 
ctincilialus  sit  is  qui 
prceripuus  et  notnbi- 
lis  fnilor  schismatis 
ex*lilit  ,  genuflexus  , 
ut  supra,  facil  publiée 
professionem  et  ab  ju- 
rai ionem  ,  pontifies 
eum  initia  in  faldisto- 
rio  mite  allure  seden- 
te,  dicens  (3j  ■ 


77.  Après  celle  ré- 
conciliation ,  si  c'est 
un     des     principaux 


du  schism 

pou;-  Ici  ,  de- 


tractans ,  prona  et  sponlanea  volunlale  ad 
uuitalem  sedis  aposlolicaj,  divina  gralia  du- 
ce, reversus  sum.  Ne  veto  non  pura  mente 
seu  simulata  reversus  existimer,  spondeo 
sub  ordinis  mei  casu  et  analhematis  obliga- 
lione,  alque  promilto  tibi  ,  lali,  episropo,  et 
per  le  sanclo  Peiro  ,  aposlolorum  principi  , 
atque  sanclissimo  in  Chrislo  Patri  el  Domino 
no>tro, domino  N-  papœ  JV.  et  successoribuï 
sois  ,  me  numquam  quorum'.ibet  suasioni- 
bus,  vel  quocumqne  alio  modo,  ad  schisma  , 
de  quo,  Redemptoris  nostri  gralia  libérante, 
ereptus  sum  ,  reversurum ,  sed  semper  in 
unilaie  Ecclesis  ealholicee.  et  in  communio- 
ne  Romani  pontiûcis  per  omnia  permansu- 
rum  ;  unde  jurans  dieo  per  Deum  omnipo- 
tenlem, et  sancta  Dei  Evangelia,  me  in  uni- 
late et  commnnione  praemissis  inconcusse 
mansurum.  El  si  (quod  ab^il)  ab  hac  me  uni- 
late ali  ma  oecasione  vel  argumente  divise- 
ro.perjurii  reatum  incurrens  aternae  ob.i- 
gatus  pœnse  inveniar  ,  et  corn  auctore  schis- 
matis habeam  in  sseculo  l'uturo  poriionem. 

78.  Deinde  super  lu 
brum  Evangeliorum  , 
quem  pontifex  unie  se 
tenet  apertum  ,  ponit 
ambas  inanus  exten- 
sas  ,  junclis  digitis  , 
dicens  : 


fauteui 

connu 

meurant     à    genoux 

comme  on   l'a  dit ,  il 

fiii  publiquement   la 

procession   et   l'abju- 

ralioo     sui vaulu  ,   le 

ponlife    étant     assis 

avec   1 1   mi're  sur  le 

fauteuil  placé  devant  l'autel  : 

Euo  iV.,  comperio  diversionis   laqueo  quo 

tenebar ,  diutina  mecum  deliberalionc  pér- 
il) «  G  hnmine,  renoncez-vous  à  Satan  el  à  ses  anges? 

—  J'v  renonce.  —  Kenoncez-voiis  a  tuule  secle  païenne 

lou  à  l'hérésie,  ou  au  judaïsme)? — l'y  renonce.  —  Vou- 

Icivus  eulrer  et  poisé.érer  dans  l'unité  de  la  sainte  foi 

eaitioli .  i  j  «  -  ?  —  J  •  le  .eux  » 
(1,  O.i  invoque  sur  ce  nouvel  enfant  de  l'Eglise  les  sept 

don-,  du  Saiul  Esprit. 

(3)  CeUfl  abjuration  consiste  a  protester  qu'ayant  recon- 
nu le  piège  où  l'on  était  pris,  ayant  longtemps  délibéré, 


Evangiles 


78.  Ensuite  le  pon- 
tifelenanl  le  livre  des 
Evangiles  ouvert  de- 
vant lui  ,  le  sujet  ré- 
conciliéy  pose  dessus 
les  deux  mains  éten- 
dues, les  doigts  étant 
unis  ,  en  disant  : 

«  Que  Dieu  me  soit 
en  aide  et  ces  sainls 
»    ' 

79.  Alors  le  ponlife 
ayant  fait  sur  lui  le 
signe  de  la  croix ,  sa 
réconciliation  étant 
achevée  ,  il  se  lève  el 
se  relire. 

80.  S'il  s'agit  de  la 
réconciliation  d'un 
hérésiarque  ou  du 
principal  auteur  de 
quelque  hérésie,  au 
lieu  de  la  promesse 
précédente  il  fait  la 
suivante,  à  genoux 
devant  le  ponlife,  qui 
est  assis  avec  la  mitre 
sur  un  Fauteuil  de- 
vant l'autel. 


Sic  me  Deus  auju- 
vet,et  haie  sancla  Dei 
Evangelia. 

79.  Tum  producto 
per  pontificem  signo 
crucis  super  réconci- 
liât um,  surgit  recon- 
ciliatus  et  discedit. 

80.  Si  vero  réconci- 
lia tu  s  fuerathœieaiar- 
chii  seu  prœcipuus  au- 
clor  alicujus  hœresis , 
omis  sa  promissione 
prœcedente  ,  facit  se- 
quentem  ,  genuflexus 
coram  pontifice  eum 
milra  in  fuldistorio 
anie  allure  sedente  , 
dicens  : 

veram   calhoiieaoi  et 


Ego  N.  ,  cognoscens 
aposlolicam  Qdem,  analhemalizo  hic  publiée 
omnem  baeresim,  praBcipue  illamdequa  hac- 
tenùs  exstiii  infamatus ,  qu»  astruere  cona- 
tur  hoc  vel  illud.  Consentio  autem  sancta  Ro- 
manœ  Ecclesiœ.et  apostolicœ  sedi  ore  et  cor- 
de proQieor  me  credere  »ic  vel  sic,  el  eamdem 
(idem  lenere  quam  sancla  Romana  Kcclesia 
aticlorilate   evangelica  et  apostolica  lencn- 

on  est  revenu  spontanément  a  l'unilé  du  siège  apostolique, 
par  un  effet  de  la  giàc  divine;  que,  pnur  preuve  lie  Sin- 
cérité, on  promet ,  sous  peine  d'encourir  la  déchéance  et 
l'analhème,  à  son  propre  évAque,  et  par  lui  à  saint  Piei  re, 
prince  des  apoires,  au  sainl-pèie  le  pape  el  a  ses  succes- 
seurs, de  ne  prendre  jamais  aucune  part  nu  schisme  dont 
on  »  été  délivré  par  la  grâce  du  Rédempteur,  mais  de  per- 
sévérer toujours  et  en  tout  dans  l'unité  de  l'Eglise  citliû- 
liqu»  et  dans  la  communion  du  pontife  romain. 


m 


CE» 


CER 


ISS 


dam  (rndit.  Jurans  hoc  per  sanclam  homou- 
sion,  id  i'st,  pjûsdem  substantif  ïiiimalrra , 
pcr  sacrosanclà  Evangelia  Chnsii  ;  eus  au- 
leiu  qui  contra  fidem  banc  veneriut,  cura 
dogmalibus  el  sectaldribus  suis  œierno  ana- 
Iheinate  dignos  esse  pronuntio.  El  si  ego  ip- 
se  (i|iio(l  absil)  aliquando  contra  hœe  aliquid 
asscniiri ,  aut  prœ.licare  prasumpscro  ,  ca- 
noiium  scverilali  subjaccam  (lj. 

81.  Aussitôt,  posant  81.  Et  inox  ambas 
les  deux  mains  élen-  manus  exténuas,  digi- 
dues,  sans  écarter  les  tU  non  disjunclis.  po- 
doigts,  sur  le  livre  nit  super  UbramE  van- 
des  Evangiles  que  le  geliorum, quem  ponti- 
pontife  lient  ouvert  fex  anle  se  aperlum  le- 
devant  lui,  il  dil  :  net,  clicens: 

«  Que  Dieu  me  soit  Sic  me  Deus  adju- 
en  aide  et  ces  saints  vet,  elhœc  sanctu  Dei 
Evangiles.  Evangelia. 

82.  Alors  le  pontife  82.  Tum  producto 
ayant  fait  sur  lui  le  per  pontifierai  siijno 
signe  de  la  croix,  le  crucis  super  recoud- 
sujet  réconcilié  se  liatum,  surgit  ipse 
lève  et  se  relire.  reconaliatus,  et  dis- 

cedil. 

CÉRÉMONIAIRE. 

On  appelle  ainsi  un  ecclésiastique  chargé 
d'enseigner  et  de  diriger  les  cérémonies  reli- 
gieuses. Le  Cérémonial  des  évêques,  I.  I,  c.  5, 
en  suppose  deux  ,  dont  l'un  a  l'inspection 
générale  sur  tout  ce  qui  concerne  le  culte 
divin;  l'autre,  qui  doit  être  au  moins  dans 
les  ordres  sacrés  ,  est  spécialement  chargé 
de  ce  qui  concerne  le  célébrant  et  ses  mi- 
nistres. Nous  désignons  le  premier  sous  le 
nom  de  maître  des  cérémonies  ,  et  l'autre 
sous  le  nom  de  cérémoniaire.  Quoique  les 
fonctions  de  celui-ci  soient  indiquées,  con- 
jointement avec  celles  des  ministres  sacrés 
et  inférieurs,  aux  articles  propres  à  chacune 
des  cérémonies  religieuses,  il  importe  de  les 
indiquer  ici  séparément,  afin  qu'il  sache  bien 
ce  qu'il  a  à  faire. 

ARTICLE    PREMIER. 

Du  maître  des  cérémonies. 

1.  Le  maître  des  cérémonies  doit  être 
prêtre,  ou  au  moins,  s'il  est  possible,  dans 
les  ordres  sacrés  ,  et  parfaitement  instruit 
des  cérémonies  qu'il  doit  enseigner  aux  au- 
tres. 11  faut  pour  cela  qu'il  étudie  avec  soin 
les  rubriques  du  Missel  et  celles  du  Bré- 
viaire, le  R.tuel  Romain,  le  Pontifical  elle 
Cérémonial  des  évêques ,  afin  de  n'ignorer 
rien  de  tout  ce  qui  se  doit  faire  tant  aux  jours 
ordinaires  qu'aux  plus  grandes  solennités 
de  l'année.  11  doit  de  plus  avoir  quelque 
connaissance  des  auteurs  qui  ont  traité  des 
rubriques  et  de  l'explication  des  cérémonies, 
comme    le  pape  Innocent  111,  Gavantus,  le 

(1)  Dans  cette  formule,  on  prononce  aualliénie  contre 
tome  hérésie,  el  eu  particulier  contre  celle  >lojt  ou  a  élé 
convaincu  ;  on  professe  ta  foi  de  l'Eglise  romaine,  el  surtout 
tel  ou  tel  article,  sous  peine  d'encourir,  aussi  bien  ipie 
tous  ceux  qui  le  nieraient,  la  sévérité  tics  peines  cano- 
niques el  l'anallièuie  éternel. 

(2)  Celle  inclination  suffit  pour  avertir  ceux  qui  savent 
bien  ce  qu'Us  oui  à  faire,  et  qui  y  sont  aueuiiis,  Si  cela  ne 


P.  Lebrun  et  autres  bons  auteurs,  tanl  an- 
ciens que  modernes,  pour  en  rendre  raison 
dans  le  besoin,  ainsi  que  le  marque  le  Céré- 
monial des  évêques,  liv.  I,  chap.  5. 

C'est  à  lui  à  faire  en  sorte  que  le  service 
divin  soit  célébré  avec  toute  la  décence,  la 
dignité  et  la  majesté  convenables,  et. que  l'on 
y  observe  dans  toute  l'exactitude  possible  les 
différentes  cérémonies  ;  il  doit  pour  cet  effet 
faire  exercer  de  lemps  en  temps  ceux  qui 
composent  le  clergé,  et  principalement  les 
ministres  de  l'autel,  à  qui  il  doit  faire  prévoir 
leurs  offices,  suriout  quand  il  y  a  quelque 
cérémonie  extraordinaire,  comme  pendant 
la  semaine  sainte. 

Avant  les  offices  divins,  il  aura  soin  de  pré- 
voir tout  ce  qui  s'y  doit  pratiquer;  il  veil- 
lera à  ce  que  tous  les  ornements  soient  dis- 
posés, que  les  olfices  de  chacun  soient  mar- 
qués d'avance,  qu'on  sonne  exactement  les 
olfices,  que  les  officiers  se  trouvent  aux  heu- 
res marquées,  cl  que  rien  ne  manque  de  tout 
ce  qui  est  nécessaire  pour  le  service  qu'on 
doit  célébrer.  Il  faut  qu'il  soit  attentif  aux 
fautes  que  l'on  fait  contre  les  cérémonies, 
pour  en  avertir  les  particuliers  après  l'olfice  : 
car  il  ne  doit  reprendre  personne  pendant 
le  service  divin,  à  moins  que  les  fautes  ne 
soient  considérables,  et  qu'il  y  puisse  remé- 
dier prudemment  par  signe  ou  par  paroles. 

Comme  il  doit  servir  de  règle  et  d'exemple 
aux  autres,  il  est  nécessaire  qu'il  paraisse 
en  lui  une  grande  modestie,  et  qu'il  évite  soi- 
gneusement la  précipitation  dans  ses  actions, 
et  toute  affectation  dans  son  extérieur. 

Voilà  en  peu  de  mois  ce  qui  concerne 
celui  qui,  par  son  office,  doit  apprendre  aux 
autres  les  cérémonies.  Nous  allons  mainte- 
nant marquer  en  détail  ce  que  doit  faire  ce- 
lui qui,  pendant  les  offices  divins,  exerce 
les  fonctions  de  cérémoniaire. 

ARTICLE   II. 

De  l'office  du  cérémoniaire. 

§  I".  Avis  généraux. 

1.  Le  cérémoniaire  doit  être  non-seule- 
ment ins'ruil  parfaitement  de  son  office,  mais 
il  est  encore  nécessaire  qu'il  s-ache  ce  que 
doivent  faire  tous  les  autres  officiers,  afin  de 
pouvoir  les  prévenir  dans  leurs  actions. 

2.  Lorsqu'il  invile  quelqu'un  à  faire  quel- 
que cérémonie,  il  lui  fait  toujours  une  incli- 
nation, qui  doit  être  proportionnée  à  la  di- 
gnité des  personnes,  c'est-à-dire,  profonde 
à  l'égard  des  prélats  ,  médiocre  à  l'égard  du 
célébrant,  des  officiers  majeurs  el  des  pré- 
Ires,  et  seulement  de  tête  à  .'égard  des  offi- 
ciers inférieurs  (2j. 

3.  11  salue  toujours  l'autel  par  une  génu- 
fl ixion,  quand  même  le  saint  sacrement  ne 
serait  point  dans  le  tabernacle,  si  l'usage 
n'est  pas  contraire. 

suffit  pas.lecérémoniaire  peut  avenir  modestement,  d'une 
voix  assez  basse,  ou  par  un  signe  de  la  main  droite.  (Voy. 
le  Cérémonial  des  iniques,  1.  I,  c.  v,  n.  3;  Merati,  \>.  II, 
lil.  iv,  u.  36.)  Il  ne  don  pas  tirer  par  les  habits,  ni  pousser 
a  droite  et  à  gauche.  {i'oy.  Baldeschi.)  Selon  le  Cérémo- 
nial de  Besançon,  lorsqu'il  avertit  le  célébrant,  il  lui  dit 
d'une  voix  médiocre  les  paroles  où  il  faut  se  découvrir  et 
s'incliner,  comme  Adoramus  te,  etc. 


m 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


m 


h.  Passant  devant  l'officiant,  soit  à  vêpres, 
soit  à  la  messe  ou  en  quelque  autre  office, 
il  le  salue  toujours  par  une  inclination  mé- 
diocre; ce  qu'il  fait  aussi  en  arrivant  devant 
lui;  l'inclination  est  profonde  quand  on  lui 
porle  l'intonation. 

5.  Quand  il  conduit  ou  accompagne  quel- 
que officier,  il  marche  ordinairement  à  sa 
gauche  un  peu  devant  lui;  et  quand  cet  of- 
ficier s'arrêie,  il  s'arrête  pareillement  et  se 
Ifënl  Un  peu  en  arrière. 

6.  Il  fait  deux  inclinations  à  ceux  à  qui  il 
présente  ou  de  qui  il  reçoit  quelque  chose, 
l'une  avant  et  l'autre  après  l'avoir  présentée 
ou  reçue,  à  moins  qu'il  ne  baisât  la  chose  et 
la  main,  ce  qu'on  doit  toujours  faire  à  l'égard 
du  célébrant,  selon  le  Cérémonial  des  évo- 
ques, liv.  I,  c.  18,  n.  1G. 

7.  Pendant  toute  la  messe  solennelle,  il  est 
toujours  nu-tête,  et  même  debout  si  c'est 
l'usage;  il  tient  ordinairement  les  mains 
jointes,  ne  croisant  les  bras  qu'aux  occasions 
marquées  expressément  ci-après  (1). 

8.  La  place  où  se  met  ordinairement  le  cé- 
rémoniaire  à  la  messe  est  au  bas  des  degrés 
de  l'autel  du  côté  de  l'Epîlre,  et  à  vêpres, 
dans  un  des  bas  sièges  du  chœur,  du  côlé 
de  l'officiant,  et  le  plus  proche  de  lui  qu'il 
se  peut. 

9.  11  serait  bon  qu'un  autre  cérémoniaire 
fût  placé  dans  un  endroit  convenable  pour 
avertir  tous  ceux  qui  sont  dans  le  chœur  ; 
mais  il  n'est  pas  nécessaire  qu'il  se  lève  pour 
avertir  ceux  qui  ne  lui  sont  pas  supérieurs. 
{Voy,  Merati,  ibid.) 

§  II.  De  l'office  du  cérémoniaire  à  vêpres. 

1.  Le  cérémoniaire  doit  mettre  avant  vê- 
pres un  petit  Anliphonaire  avec  un  Diurnal 
ou  un  Vespéral  à  la  place  de  l'officiant,  et 
marquer  tout  ce  qu'il  doit  chanter;  il  lui 
donne  ensuite  sa  chipe  dans  la  sacristie,  et 
s'étant  placé  entre  le  premier  chapier  et  le 
premier  acolyte  (ou  bien  entre  le  chapier  et 
l'acolyte  les  plus  voisins  de  la  porle  par  où 
on  doit  sortir),  il  fait  avec  tous  les  officiers 
une  inclination  profonde  à  la  croix  et  une 
médiocre  à  l'officianl,  et  marche  seul  au 
chœur,  nu-léte,  après  les  acolytes. 

2.  Etant  arrivé  au  bas  des  degrés  de  l'au- 
tel, il  se  met  à  la  gauche  du  premier  acolyte 
(ce  serait  à  la  droite  de  l'officiant,  s'il  n'y 
avait  point  de  chapiers);  et  lorsque  tous  les 
officiers  sont  arrivés,  il  fait  avec  eux  une 
génuflexion  sur  le  pavé,  se  met  à  genoux 
sur  le  dernier  degré,  et  l'on  récite  VAperi,  etc., 
si  l'on  n'a  pas  récité  none  immédiatement 
avant. 

3.  La  prière  achevée,  il  donne  le  signal 
pour  se  lever,  en  faisant  une  inclination  à 
l'officiant;  puis  il  fait  une  génuflexion,  salue 
le  chœur  par  une  inclination  médiocre  avec 
les  autres  officiers,  et  se  rend  devant  le  siège 
de  l'officiant  ;  y  étant  arrivé,  il  se  place  à  la 

(1)  Le  Cérémonial  des  évêques,  1.  II,  c.  vin,  n.  36,  53,  r 
53,  etc.,  suppose  que  tous  les  ministres  peuvent  s'asseoir.  ■ 
Les  rubricistes  se  demandent  si  cela  peut  s'enlendre  des  h 
clercs  intérieurs  et  du  cérémoniaire.  Gavantus,  Merali  et  * 
autres,  appujés  sur  la  pratique  des  églises  de  Kome  et 


droite  du  siège,  et  lorsque  l'officiant  y  est  ar- 
rivé, il  lui  donne  sa  barrette  ou  bonnet  carré 
s'il  ne  l'a  pas,  et  lui  fait  une  inclination  mé- 
diocre avec  tous  les  officiers. 

k.  Si  l'entrée  se  fait  processiohnellement 
avec  tout  le  clergé,  le  cérémoniaire  marche 
après  les  acolytes,  et  ayant  fait  la  génuflexion 
au  milieu  d'eux  devant  l'autel,  il  se  met  à  la 
gauche  du  premier  acolyte  en  attendant  l'of- 
ficiant. Si  le  clergé  est  entré  séparément  au 
chœur,  comme  lorsqu'on  chante  none  immé- 
diatement avant  vêpres,  le  cérémoniaire  le 
salue  en  entrant,  avec  lous  les  officiers,  si 
on  passait  dans  le  chœur  avant  d'être  près  de 
l'autel. 

5.  Si  l'officiant  veut  s'asseoir  avant  de  com- 
mencer, après  l'espace  d'un  Pater,  le  céré- 
moniaire se  lève  et  avertit  l'officiant  de  se 
lever  en  lui  faisant  une  inclination  médiocre  ; 
il  se  tourne  ensuite  vers  l'autel,  et  lorsque 
l'on  chante  Gloria  Patri,  etc.,  il  fait  à  l'offi- 
ciant une  autre  inclination  avant  et  après 
pour  l'avertir  de  s'incliner  ;  pendant  qu'on  le 
chante  il  se  lient  lui-même  incliné  comme  le 
chœur,  sans  tourner  le  dos  à  l'officiant. 

6.  Lorsqu'on  chante  Sicut  erat,  etc.,  il  in- 
vite le  premier  chapier,  s'il  n'y  en  a  que 
deux,  sinon  le  premier  chapier  chantre,  à 
annoncer  la  première  antienne  à  i'officianl; 
après  qu'ils  l'ont  salué  ensemble  d'une  incli- 
nation profonde  (Cœrem.  2,  3,  6) ,  il  présente 
un  petit  Anliphonaire  au  chapier, et  lui  mon- 
tre avec  la  main  l'antienne  qu'il  doit  annon- 
cer; et  lorsque  l'ofGciant  l'a  entonnée,  il  le 
salue  de  nouveau  avec  le  chapier,  reprend 
l'Antiphonairc,  reconduit  le  chapier  a  son 
siège,  fait  la  génuflexion  en  y  arrivant,  et, 
l'ayant  salué,  il  retourne  à  sa  place. 

7.  Les  chantres  ayant  entonné  le  premier 
psaume  jusqu'à  la  médiation ,  le  cérémo- 
niaire fait  une  inclination  à  [officiant  pour 
l'avertir  de  s'asseoir,  et  il  s'assied  pareille- 
ment. 

8.  A  la  fin  de  chaque  psaume  il  se  lève  et 
avertit  l'officiant,  par  une  inclination  mé- 
diocre, de  se  découvrir  à  Gloria  Patri,  etc.  ; 
il  se  tient  lui-même  incliné  et  debout,  et 
après,  il  avertit  l'officiant  de  se  couvrir. 

9.  Pendant  qu'on  répète  les  antiennes  des 
psaumes,  le  cérémoniaire  va  inviter  un  des 
chantres  alternativement,  ou  des  derniers 
chapiers,  s'il  y  en  a  plus  de  deux,  pour  an- 
noncer l'antienne  suivante  à  un  des  premiers 
du  chœur,  commençant  par  le  côté  opposé  à 
celui  de  l'officiant,  ou  à  sa  droite  s'il  est  au 
milieu.  Le  cérémoniaire  salue  d'abord  le 
chanlre,  et  ayant  fait  avec  lui  la  génuflexion, 
il  le  conduit  devant  celui  à  qui  l'antienne 
doit  être  annoncée;  en  arrivant  ils  le  saluent 
par  une  inclination  médiocre;  ils  lui  en  font 
une  seconde  lorsqu'il  a  entonné  i'antienne, 
après  quoi  le  cérémoniaire  reconduit  le 
chantre  au  lutrin  ;  il  y  fait  avec  lui  la  génu- 
flexion, puis  l'ayant  salué,  il   retourne  à  sa 

des  Cathédrales  ,  répondent  négativement.  Cavalieri  et 
autres  répondent  affirmativement,  surtout  par  rapport  au 
cérémoniaire  qui  serait  prêtre  ou  même  dignitaire  (Voy. 
Merati,  p.  u,  lit.  4,  n.  37.) 


4S5  CER 

place.  Remarquez  1°  qu'aux  offices  semi- 
doubles  le  cérémoniaire  ne  reconduit  poinl 
au  lutrin  le  chantre  qui  vient  d'annoncer 
l'antienne,  parce  qu'on  ne  l'achève  pas; 
mais  il  le  conduit  à  sa  place  du  chœur  sans 
faire  la  génuflexion,  et  retourne  ensuite  à  la 
sienne  faisant  la  génuflexion  au  milieu  du 
chœur,  s'il  passe  de  l'autre  côté.  2'  Que  si 
es  antiennes  sont  courtes,  il  ne  s'assied  pas 
après  Gloriu  Patri,  etc.,  quand  il  doit  aller 
chercher  le  chantre  qui  est  de  l'autre  côté. 
3'  Qu'aux  fêtes  de  première  classe  il  conduit 
lesdeux  chantres  ensemble,  quoiqu'il  n'y 
en  ait  qu'un  qui  annonce  l'antienne.  4°Qu'il 
ne  doit  faire  annoncer  l'antienne  qu'à  ceux 
qui  la  peuvent  entonner  comme  il  faut,  de 
quoi  il  doit  être  auparavant  bien  informé;  et 
si  quelque  prêtre  externe  en  surplis  se  ren- 
contre dans  les  premières  places,  il  est  à 
propos  qu'il  sache  de  lui  s'il  agrée  qu'on  lui 
annonce  une  antienne. 

10.  Vers  la  fin  de  la  dernière  antienne,  il 
invite  les  chapiers  avec  les  cérémonies  ordi- 
naires à  venir  devant  l'officiant,  où  étaut 
arrivé,  il  le  salue  avec  eux,  rangé  derrière 
les  acolytes,  et  s'étant  mis  à  la  gauche  du 
premier  chapier,  il  demeure  tourné  comme 
eux  pendant  que  l'officiant  chante  le  capitule* 
après  quoi  il  se  tourne  vers  lui,  le  salue, 
montre  au  premier  chapier  le  commencement 
de  l'hymne;  et,  après  qu'elle  a  été  entonnée, 
il  salue  l'officiant;  et  ayant  laissé  passer  les 
acolytes,  il  reconduit  les  chapiers  et  retourne 
à  sa  place. 

11.  Comme  on  doit  être  à  genou*  pendant 
la  première  strophe  des  hymnes  Yeni,  Creator 
et  Ave,  maris  Stella,  le  cérémoniaire  se  met 
à  gclioux  tourné  en  chœur  sitôt  que  le  cha- 
pier a  annoncé  ces  hymnes  à  l'officiant,  et 
lorsque  la  première  strophe  est  chantée,  il 
se  lève  et  salue  l'officiant  avant  de  se  re- 
tirer. 

12.  Pendant  la  dernière  strophe  de  l'hymne 
il  s'avance  vers  le  lutrin,  et  ayant  salué  les 
deux  derniers  chapiers,  s'il  y  en  a  plusieurs, 
il  les  conduit  au  milieu  du  chœur,  où  s'étant 
mis  à  leur  droite,  il  fait  avec  eux  la  génu- 
flexion ;  ensuite  il  leur  présente  le  petit  an— 
tiphonaire  pour  chanter  le  verset,  et  lors- 
qu'il est  chanté  il  reprend  le  livre;  puis 
ayant  fait  de  nouveau  avec  eux  la  génu- 
flexion, il  les  reconduit  à  leurs  places,  et 
après  qu'il  les  a  salués,  il  invite  les  premiers 
des  chapiers  qui  sont  restés  à  leurs  sièges,  à 
venir  annoncer  à  l'officiant  l'antienne  de 
Magnificat,  puis  à  s'asseoir 

i3.  Un  peu  avant  qu'on  Commence  le  Ma- 
gnificat, il  va,  les  mains  jointes,  inviter  les 
chapiers  à  venir  devant  l'officiant,  où  il  tâche 
d'arriver  en  même  temps  que  les  acolytes. 
Tous  les  officiers  ayant  salué  l'officiant,  le 
cérémoniaire  marche  les  mains  jointes  pour 
se  rendre  à  l'autel.  Quand  il  est  arrivé  du  bas 
des  degrés,  il  se  met  au  côlé  opposé  à  celui 
par  où  le  thuriféraire  arrive;  lorsque  tous 
les  chapiers  et  l'officiant  sont  arrivés,  il  fait 
avec  eux  la  génuflexion,  monte  droilà  l'au- 
tel du  côté  de  l'Epître,  où  s'étant  placé  à  la 
gauche  du  thuriféraire,  il  aide  à  faire  bénir 


CER 


48G 


l'encens,  après  quoi  ils  descendent  ensemble 
au  bas  des  degrés  du  côté  de  l'Epître. 

14,  Pendant  l'encensement  de  l'autel,  lors- 
que l'officiant  encense  le  côlé  de  l'Evangile, 
le  cérémoniaire  quitte  le  côlé  de  l'Epître,  et 
ayant  fait  en  passant  la  génuflexion  au 
bas  des  degrés  de  l'autel,  en  même  temps  que 
l'officiant  fait  la  révérence  sur  le  marche- 
pied, il  va  se  mettre  à  la  droite  du  second 
acolyte. 

15.  L'encensement  de  l'autel  étant  achevé, 
le  cérémoniaire  salue  l'autel  avec  tous  les 
officiers  rangés  en  droite  ligne,  et  s'étant 
tourné  avec  eux,  il  salue  aussi  le  chœur,  et 
reconduit  l'officiant  dans  le  même  ordre  qu'il 
est  venu;  dès  que  l'officiant  a  été  encensé, 
il  le  salue  à  la  tête  de  tons  les  chapiers,  qu'il 
reconduit  ensuite  à  leurs  places,  et  retourne 
à  la  sienne.  S'il  n'y  avait  poinl  de  chapiers, 
le  cérémoniaire  accompagnerait  [  officiant  à 
sa  droite  pendant  l'encensement  de  l'autel, 
recevrait  de  lui  l'en.censoir,  et  ie  remettrait 
au  thuriféraire  qui  serait  à  gaurhe,  puis  le 
reprendrait  devant  le  siège  de  l'officiant  pour 
l'encenser. 

10.  Si  quelque  personne  de  grande  consi- 
dération, soit  ecclésiastique,  soit  laïque, doit 
être  encensée  avant  les  chapiers,  aussitôt 
que  l'olficianl  a  été  encensé,  le  cérémoniaire 
conduit  le  premier  chapier  (levant  celte  per- 
sonne, et  la  salue  d'une  inclination  profonde 
avant  et  après  l'encensement  ;  ensuite  il  re- 
vient avec  le  chapier  devant  l'officiant  qu'il 
salue  à  la  tête  de  tous  les  chapiers,  puis  il 
les  conduit  à  leurs  places,  et  retourne  à  la 
sienne. 

17.  Vers  la  fin  de  l'anlienne  de  Magnificat, 
le  céréilloniaire  conduit  les  chapiers  devant 
l'officiant  avec  les  révérences  ci-dessus  mar- 
quées, et  il  demeure  à  la  droite  du  premier 
acolyte  pendant  l'oraison  et  les  commémo- 
raisons,  s'il  y  en  a. 

18.  A  la  conclusion  de  la  dernière  oraison, 
s'il  y  en  a  plusieurs,  après  ces  mois  Jesua, 
Chrislum,  ou  à  ceux-ci,  Qui  vivis  et  régnas, 
le  cérémoniaire  salue  l'officiant,  et  conduit 
au  milieu  du  chœur  1rs  i\ei\\.  derniers  cha- 
piers pour  chanter  Bencdicamus  Domino, 
avec  les  cérémonies  observées  au  verset  après 
l'hymne;  ensuite  il  les  reconduit  devant  l'of- 
ficiant, qu'il  salue  en  arrivant. 

19.  Après  que  l'officiant  a  dit  Fidelium 
animœ,  etc.,  le  cérémoniaire  le  salue  de 
nouveau  avec  tous  les  officiers;  et  ayant 
laissé  passer  les  acolytes,  il  retourne  à  la 
sacristie  dans  le  même  ordre  qu'il  en  est 
venu,  faisant  avec  les  chapiers  la  génu- 
flexion en  passant  devant  l'autel.  Si  l'on  sort 
par  la  porte  qui  est  au  bas  du  chœur,  il  fait 
la  génuflexion  au  milieu  des  deux  acolytes, 
comme  il  a  fait  en  entrant;  étant  arrivé  dans 
la  sacristie,  il  se  place  à  la  g  uchc  du  pre- 
mier acolyte,  et  l'officiant  étant  arrivé,  il 
fait  une  inclination  profonde  à  la  croix,  une 
médiocre  à  l'officiant,  et  lui  Ole  la  chape. 

20.  Le    cérémoniaire   revient   au     <h 
pour  complies,  à  la  gauche  de  celui 
officié;  il  salue  avec  lui  l'autel  ef  le/Çh^ù*^ 


437 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 


le  conduit  à  sa  place,  le  salue,  et  se  retire  à 
la  sienne. 

21.  Si  l'on  ne  dit  pas  les  complies  immé- 
diatement après  1ns  vêpres,  le  cérémoniaire 
reste  auprès  de  l'officiant  debout  ou  à  ge- 
noux pendant  l'antienne  delà  sainte  Vierge, 
après  quoi  il  s'eu  retourne  à  la  sacristie  dans 
l'ordre  qui  vient  d'être  marqué. 

§  III.  De  l'office  du  cérémoniaire,  à  vêpres,   devant  le 
saiul  sacrement  exposé. 

1.  Le  cérémoniaire  demeure  découvert 
pendant  tout  l'office,  et  peut  s'asseoir  à  l'or- 
dinaire. 

2.  I!  fait  !a  génuflexion  à  deux  genoux  en 
cinq  occasions,  savoir  :  premièrement  au 
bas  des  degrés  de  l'autel,  avant  et  après  la 
prière  qui  se  fait  en  entrant  au  chœur  ;  2°  au 
bas  des  mêmes  degrés  avant  et  après  l'en- 
cen*emenl  qui  se  fait  pendant  le  Magnificat, 
et  enfin  en  sortant  du  chœur  :  hors  ces  cinq 
cas,  il  fait  la  génuflexion  d'un  seul  genou. 

3.  Etant  monté  sur  le  marchepied  de  l'au- 
tel pour  l'encensement,  il  y  fait  la  génu- 
flexion à  la  gauche  du  thuriféraire  en  même 
temps  que  l'officiant,  la  fait;  et  après  que  le 
thuriféraire  a  donné  l'encensoir  au  premier 
chapier,  il  descend  au  côté  de  l'Epître,  où  il 
se  met  à  genoux  sans  faire  aucune  inclina- 
lion  pendant  qu'on  encense  le  saint  sacre- 
ment. 

k.  Si  l'on  expose  le  saint  sacrement  immé- 
diatement avant  vêpres,  il  est  à  remarquer, 
1'  que  le  cérémoniaire  prépare  de  bonne 
heure  sur  l'autel  la  clef  du  tabernacle  et  une 
bourse  avec  un  corporal;  2°  qu'ayant  fait  la 
génuflexion  avec  tous  les  officiers,  il  prend 
et  dépose  la  barrette  de  l'officiant  et  îles  deux 
plus  dignes  chapiers  ;  3°  qu'il  présente  une 
étole  au  premier  (hapier,  s'il  est  prêtre  ou 
diacre,  ou  à  un  autre,  et  l'aide  à  la  mettre; 
ensuite  il  monte  à  l'autel,  où  il  se  met  à  ge- 
noux pendant  que  le  chapier  ouvre  le  taber- 
nacle, lenanl  le  côté  droit  de  sa  chape  élevé, 
puis  il  aide  le  thuriféraire  à  faire  mettre  de 
l'encens  dans  l'encensoir,  et  après  que  le 
thuriféraire  a  donné  l'encensoir  au  premier 
chapier,  il  se  met  à  genoux  pendant  qu'on 
encense  le  saint  sacrement  ;  k°  qu'après  l'en- 
censement il  met  sur  le  marchepied  de  l'au- 
tel un  petit  escabeau,  si  le  chapier  en  a  be- 
soin pour  mettre  le  saint  sacrement  au  lieu 
où  il  doit  demeurer  exposé,  et  il  lève  pen- 
dant ce  temps-là  le  côté  droit  de  la  chape  du 
premier  chapier,  tenant  s'il  se  peut  en  même 
temps  une  main  appuyée  sur  l'escabeau,  de 
crainte  qu'il  ne  remue;  5°  l'exposition  étant 
faite,  ou  même  avant  l'encensement,  si  le 
saint  sacrement  doit  rester  où  it  est,  il  re- 
prend l'élole  qu'il  avait  donnée,  il  fait  la  gé- 
nuflexion à  deux  genoux  avec  tous  les  offi- 
ciers, et ,  après  avoir  rendu  les  barrettes,  il 
conduit  l'olficianl  à  soit  siège.  Si  le  premier 
chapier  n'est  pas  diacre  ,  un  diacre  ou  un 
prêtre  placé  à  la  droite  de  l'olficianl  fait  tout 
ce  qu'on  vient  de  dire  du  premier  chapier. 

5.  Si  l'on  doit  remettre  le  saint  sacrement 
dans  le  tabernacle  immédiatement  après  les 
vêpres  et  la  bénédiction,  le  cérémoniaire  va 


488 
après 


à  l'autel  avec  les  autres  officiers,  et 
avoir  fait  avec  eux  la  génuflexion  a  deux 
genoux,  il  reçoit  la  barrette  de  l'officiant  et 
des  deux  premiers  chapiers;  ensuite,  après 
avoir  donné  une  étole  au  premier  chapier 
ou  à  un  autre,  il  aide  à  faire  mettre  de  l'en- 
cens dans  l'encensoir  et  se  met  à  genoux 
pendant  l'encensement;  ensuite  il  donne  le 
pe'il  escabeau  pour  descendre  le  saint  sacre- 
ment; lorsqu'il  est  descendu  il  présente  le 
livre  au  premier  chapier,  et,  après  que  l'offi- 
ciant a  achevé  les  oraisons,  il  donne  l'é- 
charpe  aux  deux  chapiers  et  la  reprend  après 
la  bénédiction.  Lorsque  le  saint  sacrement 
est  remis  dans  le  tabernacle,  il  reprend  l'é- 
lole qu'il  a  donnée,  rend  les  barrettes  à  l'of- 
ficiant et  aux  chapiers;  et,  après  avoir  fait 
la  génuflexion  d'un  seul  genou,  il  salue  le 
chœur  et  retourne  à  la  sacristie. 

§  IV.  De  l'office  du  cérémoniaire  3ux  vêpres  des  morts. 

1.  Le  cérémoniaire  va  au  chœur  de  la  ma- 
nière ordinaire,  ainsi  qu'il  a  été  dit  au  §  tt; 
après  avoir  fait  sa  prière  sur  le  dernier  de- 
gré de  l'autel,  il  va  dans  le  même  ordre  au 
chœur  sans  le  saluer  en  y  entrant,  et  conduit 
l'officiant  à  son  siège;  quand  il  est  arrivé  il 
lui  fait  une  inclination  médiocre  et  se  retire 
à  sa  place. 

2.  Quand  le  premier  verset  dit  premier 
psaume  est  chaulé  jusqu'à  la  médiation,  il 
avertit  l'officiant  de  s'asseoir,  puis  il  s'assied 
lui-même,  et  demeure  dans  cette  posture  jus-i 
qu'à  ce  qu'il  avertisse  l'officiant  de  se  lever 
pour  le  Magnificat. 

3.  Sur  la  fin  du  Magnificat ,  lorsque  les 
acolytes  arrivent  devant  l'officiant ,  le  céré- 
moniaire se  joint  à  eux,  salue  l'officiant,  se 
place  à  la  droite  du  premier  acolyte,  se  met 
à  genoux  au  même  endroit  lorsque  l'officiant 
dit  les  prières,  et  quand  elles  sont  achevées, 
il  se  lève,  salue  l'officiant,  et  s'en  retourne  à 
la  sacristie. 

k.  Si  l'on  dit  les  vêpres  des  morts  immé- 
diatement après  celles  du  jour,  le  Benedica- 
mus  Domino  étant  chanté,  le  cérémoniaire 
salue  l'officiant  avec  tous  les  officiers  qu'il 
laisse  retourner  à  la  sacristie;  et,  après 
qu'ils  sont  partis,  il  ôte  la  chape  que  l'offi- 
ciant avait  pendant  les  vêpres  et  lui  en  donna 
une  noire  qu'il  a  <  u  soin  de  faire  apporter, 
ou  du  moins  une  étole  noire.  (Ccerem.  lib.  II, 
c.  10,  n.  10.) 

§  V.  De  l'office  du  cérémoniaire  aux  matines  et  aux  laudes 
solenuellts  ei  a  celles  des  morts. 

1.  Le  cérémoniaire  entre  au  chœur  avec 
les  autres  selon  son  rang,  et  se  met  à  sa 
place  ordinaire;  après  la  prière,  il  se  lève  et 
avertit  l'officiant  de  se  lever  eu  lui  faisant 
une  inclination  médiocre,  et  s'étanl  tourné 
vers  l'autel,  il  demeure  en  cette  posture  jus- 
qu'à ce  qu'il  avertisse  l'officiant  de  se  mettre 
à  genoux  à  ces  parolcsFcntie,  adoremus,  etc.  ; 
après  quoi  il  se  lève  le  premier  pour  avertir 
l'officiant  de  se  lever,  et  il  se  lient  tourné 
vers  l'autel  jusqu'à  la  fin  du  psaume. 

2.  Le  psaume  Venite,  exaultemus  étant 
achevé  el  llnvitaloire  répété,  le  cérémo- 
uiairo  conduit  le  premier  chantre,  ou  même 


«89 


CER 


CER 


«00 


tous  les  deux,  selon  la  dignité  de  la  fêle,  de- 
vant l'officiant  pour  lui  annoncer  l'hymne; 
et  sur  la  fin  de  la  dernière  strophe,  après 
s'être  incliné  quand  on  a  nommé  la  sainte 
Trinité  (Cœrem.  2,  6,  8),  il  le  reconduit  de- 
vant lui  pour  lui  annoncer  la  première  an- 
tienne, observant  en  cela  les  mêmes  céré- 
monies qu'à  vêpres  ;  ce  qu'il  fait  aussi  pour 
les  antiennes  suivantes,  qu'il  fait  annoncer 
aux  plus  dignes  du  chœur,  commençant  par 
le  côté  opposé  à  celui  de  l'officiant;  quand 
le  premier  verset  du  premier  psaume  est 
chanté  jusqu'à  la  médiation,  il  avertit  l'offi- 
ciant de  s'asseoir. 

3.  Lorsqu'on  répèle  la  dernière  antienne 
de  chaque  nocturne,  le  cérémoniaire  con- 
duit les  deux  chantres  au  milieu  du  chœur 
pour  chanter  le  petit  verset;  il  fait  avec  eux 
la  génuflexion  avant  et  après;  et  lorsqu'il  a 
reconduit  les  chantres  à  leurs  sièges,  il  va 
inviter  par  une  inclination  convenable  celui 
qui  doit  dire  la  leçon,  commençant  toujours 
par  les  moins  dignes,  puis  il  le  conduit  de- 
vant le  pupitre  où  il  t'ait  la  génuflexion  en 
arrivant.  Ensuite  il  prend  la  barrette  de  ce- 
lui qui  doit  chanter  la  leçon  ;  et,  s'il  est  né- 
cessaire, il  tient  de  la  main  droite  une  bou- 
gie allumée  dans  un  bougeoir  pour  éclairer. 
A  ces  paroles  :  Ta  autem ,  Domine,  etc.,  il 
fait  la  génuflexion  avec  celui  qui  chante  la 
leçon;  il  lui  rend  la  barrette,  le  reconduit  à 
sa  place,  lui  faisant  une  inclination  en  le 
quittant,  et  retourne  à  la  sienne.  11  se  con- 
duit de  la  même  manière  à  l'égard  de  ceux 
qui  chanteut  les  autres  leçons,  les  avertis- 
sant à  la  reprise  du  répons'  précédent. 

4.  Pendant  la  huitième  leçon,  le  cérémo- 
niaire fait  apporter  trois  chapes,  ou  un  plus 
grand  nombre  si  c'est  l'usage  (Ibid.,  n.  15), 
et  vers  la  fin  du  répons  il  les  donne  à  l'offi- 
ciant et  aux  chapiers,  qu'il  conduit  ensuite 
devant  l'officiant,  faisant  en  sorte  d'y  arriver 
en  même  temps  que  les  acolytes;  et  après 
avoir  fait  une  inclination  à  l'officiant,  il  se 
met  à  la  droite  du  premier  acolyte.  Après 
que  l'officiant  a  chanté  la  neuvième  leçon,  il 
le  salue  avec  le  premier  chapier,  à  qui  il 
montre  l'hymne  Te  Deum  laudamus,  pour 
l'annoncer  à  l'officiant;  et  après  qu'il  l'a  en- 
tonnée, il  le  salue,  laisse  passer  les  acolytes 
cl  reconduit  les  chapiers  à  leurs  places.  Un 
peu  avant  que  l'on  chante  le  verset  Te  ergo 
quœsumus,  etc.,  il  avertit  l'officiant  de  se  met- 
tre à  genoux,  et  il  s'y  met  aussi;  le  verset 
élant  fini,  il  avertit  l'officiant  de  se  relever. 

5.  Le  cérémoniaire  se  comporte  durant  les 
laudes  ainsi  qu'il  a  été  dit  pour  les  vêpres. 

(5.  Si  l'on  est  obligé  de  séparer  matines 
d'avec  laudes,  ce  qui  arrive  aux  matines  de 
Noël,  le  cérémoniaire  conduit  les  chapiers 
pendant  le  dernier  verset  de  l'hymne  Te 
Deum  devant  l'officiant,  et  se  place  à  la  droite 
du  premier  acolyte;  après  l'oraison  il  con- 
duit les  chapiers  au  milieu  du  chœur  pour 
chanter  le  Benedicamus  Domino,  et  se  com- 
porte pour  le  reste  comme  à  vêpres. 

7.  Pour  les  matines  des  morts,  il  faut  re- 
marquer i"  que  le  cérémoniaire  va  au  chœur 

(t)  Ou  trouvera  à  l'art.  Messe  pontificale  l'office  du  cé- 
Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


selon  son  rang  avec  le  clergé;  il  se  met  à  sa 
place  ordinaire  e(  avertit  l'officiant  de  s'as- 
seoir, quand  on  a  chanté  le  premier  verset 
du  premier  psaume  jusqu'à  la  médiation. 
2"  Quand  on  chante  le  verset  qui  se  dit  à  la 
fin  des  psaumes  de  chaque  nocturne,  il  con- 
duit au  milieu  du  chœur  ceux  qui  doivent 
chanter  les  leçons,  comme  on  le  pratique 
aux  matines  ordinaires.  3*  Si  on  dit  laudes 
après  matines,  il  donne  à  l'officiant  une 
chape  noire  lorsqu'on  finit  le  dernier  ré- 
pons; il  observe  pour  le  reste  ce  qui  a  été 
dit  ci-dessus  aux  vêpres  des  morts. 

§  VI.  De  l'office  du  cérémoniaire  a  la  messe  solen- 
nelle (lj. 

1.  Le  cérémoniaire,  ayant  pris  garde  si 
tout  est  préparé  pour  la  messe,  met  sur  la 
crédence  le  calice  garni,  s'il  a  le  droit  ou  la 
permission  de  le  toucher;  sinon,  il  le  fait 
porter  au  sous-diacre  ou  au  sacristain;  der- 
rière le  calice  il  met  le  livre  des  Epîtres,  et 
sur  l'autel  au  côté  de  l'Epître  un  Missel  ou- 
vert à  l'endroit  où  la  messe  est  marquée,  la- 
quelle il  doit  avoir  prévue  :  si  le  clergé  ou  le 
peuple  doivent  communier,  il  prépare  les 
hosties  dans  un  ciboire  couvert  de  son  cou- 
vercle, qu'il  met  sur  la  crédence  derrière  le 
calice,  avec  une  longue  nappe  pliée;  si  l'on 
doit  donner  la  paix  avec  l'instrument  à  ce 
destiné,  il  le  met  aussi  sur  le  derrière  de  la 
crédence  avec  son  voile  attaché  au  manche; 
et  le  tout  doit  être  couvert  d'un  grand  voile 
qui  sert  au  sous-diacre.  Enfin  c'est  à  lui  d'a- 
voir soin  que  toutes  les  autres  choses  néces- 
saires soient  prêtes  avant  que  le  célébrant 
se  présente  pour  s'habiller,  et  de  suppléer 
en  cela  au  défaut  du  sacristain  et  des  autres 
officiers. 

2.  Quand  le  célébrant  est  habillé,  si  l'on  va 
processionnellement  au  chœur  (Cœrem.  2,  8, 
25),  le  cérémoniaire  se  met  à  la  droite  du 
diacre;  y  ayant  fait  une  inclination  médiocre 
au  célébrant  avec  le  thuriféraire,  il  l'aide  à 
faire  bénir  l'encens,  soutenant  de  la  main 
droite  le  pied  de  l'encensoir.  Ensuite,  après 
avoir  fait  encore  une  inclination  au  célé- 
brant, il  se  retire  à  la  droite  du  second  aco- 
lyte. Quand  les  chapiers  sont  entrés  au 
chœur,  il  fait  une  inclination  médiocre  au 
célébrant  pour  l'avertir  de  partir;  puis  il  sa- 
lue avec  tous  les  officiers  la  croix  de  la  sa- 
cristie par  une  inclination  profonde,  et  le 
célébrant  par  une  médiocre,  et  marche  seul 
au  chœur  nu-léte,  les  mains  jointes,  après 
les  acolytes;  il  présente  de  l'eau  bénite  au 
sous-diacre  et  au  diacre,  si  l'on  n'y  va  pas 
processionnellement. 

3.  Si,  en  allant  au  chœur,  il  passe  devant 
quelque  autel  où  l'on  dise  la  messe,  depuis 
la  consécration  jusqu'à  la  communion,  ou 
dont  le  tabernacle  contienne  le  saint  sacre- 
ment, il  fait  la  génuflexion  d'un  seul  genou 
à  côté  des  officiers  sacrés;  si  on  y  élève  le 
saint  sacrement,  il  demeure  à  genoux  avec 
les  officiers  jusqu'à  ce  que  le  calice  soit  re- 
mis sur  l'autel;  si  le  saint  sacrement  est  ex- 
posé ou  si  l'on  donne  la  communion,  il  fléchit 
rémoniair*  à  une  messe  célébrée  par  l'éiêque. 

1G 


491 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


492 


les  deux  genoux  jusqu'à  terre  et  fait  une  pro- 
fonde inclination  de  lête;  puis  s'étant  levé,  il 
se  retourne  et  marche  au  chœur.  Si  la  messe 
se  doit  dire  dans  une  chapelle  particulière, 
et  qu'il  passe  devant  le  grand  autel,  il  y  fait 
aussi  la  génuflexion  en  passant  :  il  doit  de 
même  faire  une  inclination  médiocre  aux 
prêtres  revêtus  des  ornements  sacrés  qu'il 
rencontre  dans  sou  chemin. 

k.  Si  l'on  passe  dans  le  choeur,  il  se  met  à 
la  droite  du  diacre  et  salue  le  clergé  par  une 
inclination  médiocre  ;  ensuite  il  s'avance  vers 
les  degrés  de  l'autel,  où  il  reçoit  la  barrette 
du  sous-diacre;  puis  à  la  droite  du  diacre,  il 
reçoit  sa  barrette  et  celle  du  célébrant,  après 
quoi  il  fait  la  génuflexion  sur  le  pavé  et 
porte  les  barrettes  sur  le  siège  préparé  pour 
les  officiers  sacrés. 

5.  Si  le  célébrant,  les  ministres  sacres  et 
les  chapiers  vont  au  chœur  processionnelle- 
ment  avec  tout  le  clergé,  le  cérémoniaire, 
après  avoir  fait  bénir  l'encens  et  salué  la 
croix  de  la  sacristie,  va  au  chœur  les  bras 
croisés,  derrière  les  acolytes;  étant  arrivé 
au  bas  des  degrés  de  l'autel,  il  fait  la  génu- 
flexion au  milieu  des  acolytes  à  la  gauche 
du  thuriféraire,  puis  il  se  retire  au  côté  de 
l'Epître,  où  il  se  lient  à  la  gauche  du  thuri- 
féraire la  face  tournée  du  côté  de  l'Evangile, 
jusqu'à  ce  que  le  célébrant  et  les  ministres 
sacrés  soient  arrivés;  et  pour  lors,  ayant 
reçu  les  barrettes,  il  fait  avec  eux  la  génu- 
flexion; mais  si  le  célébrant,  les  ministres 
sacrés  et  les  chapiers  vont  au  chœur  pro- 
cessionnellement   et   séparément   d'avec  le 
clergé,   le  cérémoniaire   va   au  chœur   les 
mains  jointes;  en  y  entrant  il  salue  au  mi- 
lieu des  acolytes,  à  la  gauche  du  thuriféraire; 
il  va  ensuite  au  bas  des  degrés  de  l'autel,  où, 
sans  faire  la  génuflexion,  il  se  retire  au  coin 
de  l'Epttre,  à  la  gauche  du  thuriféraire,  la 
face  tournée  du  côté  de   l'Evangile.  Après 
que  les  officiers  sacrés  sont  arrivés  et  qu'il 
a  reçu  les  barrettes,  il   fait  la  génuflexion 
avec'tous  les  officiers  de  l'autel. 

6.  Le  cérémoniaire,  après  avoir  porté  les 
barrettes  sur  le  siège  qui  est  au  côté  de  l'E- 
pître, se  met  à  genoux  sur  le  pavé  à  la  gau- 
che du  thuriféraire,  où  il  répond  tout  bas  au 
célébrant,  faisant  les  signes  de  croix,  les  in- 
clinations, etc.,  comme  les  ministres  sacres. 
Lorsque  le  célébrant  monte  à  l'aulel,  le  cé- 
rémoniaire se  lève  et  monte  sur  le  marche- 
pied de  l'autel  avec  le  thuriféraire;  ayant 
fait  avec  lui  une  inclination  médiocre  au 
célébrant,  avant  et  après  la  bénédiction  de 
l'encens,  il  se  retire  a  sa  place  où  il  était  à 
genoux  auparavant. 

7.  Avant  que  le  célébrant  encense  l'aulel 
du  côté  de  l'Epître,  le  cérémoniaire  ôte  le 
Missel  de  dessus  l'autel  et  le  remet  ensuite, 
«ans  faire  la  génuflexion  sur  le  marchepied 
avant  et  après,  avec  les  ministres  sacrés. 
Lorsque  le  diacre  encense  le  célébrant,  le 
cérémoniaire  se  met  à  gauche  un  peu  derrière 
et  fait  les  mêmes  inclinations  que  lui. 

8.  Le  diacre  ayant  rendu  l'encensoir,  le 
cérémoniaire  s'approche  du  Missel,  tourné 
vers  l'autel,  pour  indiquer  au  célébrant  ce 


qu'il  doit  dire.  11  avertit  les  officiers  de  s'in- 
cliner à  Gloria Patri,  etc.,  de  répondre  à  Ky- 
rie eleison,  et  d'aller  s'asseoir,  s'il  y  a  du 
temps  :  autrement  il  demeure  à  la  même 
place  jusqu'à  ce  qu'on  chante  le  dernier  Ky- 
rie eleison;  alors  il  avertit  les  officiers  d'aller 
au  milieu  de  l'aulel  pour  le  Gloria  in  excel- 
sis,  et  en  même  temps  il  descend  sur  le  pavé 
à  sa  place  ordinaire. 

9.  Aussitôt  que  le  célébrant  est  assis,  le 
cérémoniaire  se  retire  à  la  droite  du  diacre, 
où  il  se  tient  les  bras  croisés  modestement 
devant  la  poitrine  :  quand  le  chœur  chante 
le  dernier  Kyrie  eleison,  il  joint  les  mains, 
avertit  par  une  inclination  médiocre  les  of- 
ficiers sacrés  de  se  lever,  et  retourne  à  sa 
place  ordinaire  qui  doit  être  du  côté  de  l'E- 
pître. Lorsque  le  célébrant  entonne  le  Glo- 
ria in  excelsis,  il  avertit  les  officiers  sacrés 
de  s'incliner  à  Deo,  et  ensuite  de  monter 
aux  côtés  du  célébrant  pour  continuer  cette 
hymne  avec  lui,  et  pendant  qu'ils  la  récitent, 
il  fait  les  mêmes  inclinations  et  le  signe  de 
la  croix  à  la  fin.  Ensuite,  s'il  faut  s'asseoir, 
il  en  avertit  l'officiant  par  une  inclination 
médiocre  hors  le  temps  où  l'on  chante  Ado- 
ramus,  etc.,  et  observe  les  mêmes  cérémo- 
nies que  ci-dessus.  Pendant  que  le  célébrant 
est  assis ,  il  a  toujours  les  bras  croisés  ;  il 
l'avertit  de  se  découvrir  à  ces  paroles  :  Ado- 
ramus  te;  Gratias  agimus  libi;  Jesu  Christe  ; 
Suscipe  deprecationem  nostram;  lorsque  le 
chœur  chante  Cum  spiritu  tuo,  il  joint  les 
mains  et  avertit  les  officiers  de  se  lever  et  de 
retourner  à  l'autel  comme  après  le  Kyrie 
eleison;  mais  si  le  célébrant  ne  s'assied  pas 
pendant  le  Gloria  in  excelsis,  le  cérémoniaire 
demeure  à  sa  place  ordinaire  pendant  qu'on 
le  chante;  quand  on  dit  ces  mots  Cum  snnelo 
Spiritu,  il  avertit  les  officiers  sacrés  de  des- 
cendre à  leurs  places  derrière  le  célébrant. 

10.  Après  que  le  célébrant  a  chanté  Domi- 
nus  vobiscum,  le  cérémoniaire  s'approche  du 
Missel  pour  lui  montrer  les  oraisons  qu'il 
doit  chanter,  et  quand  il  est  nécessaire,  il 
tourne  les  feuillets  avec  la  main  droite  et 
avertit  les  officiers  lorsqu'il  faut  s'incliner. 
Pendant  la  dernière  oraison,  il  va  à  la  cré- 
dence,  où,  prenant  le  livre  des  Epîtres  des 
deux  mains,  et  le  tenant  par  les  côtés,  en 
sorte  que  l'ouverture  soit  à  droite,  il  le  porle 
fermé  et  le  présente  au  sous-diacre,  en  lui 
faisant  une  inclination  médiocre  avant  et 
après;  puis,  s'étant  mis  à  sa  gauche,  il  s  in- 
cline vers  la  croix  à  ces  paroles  :  Jesum 
Christum  ;  ensuite  il  accompagne  le  sous- 
diacre,  lorsqu'il  va  au  milieu  de  l'aulel,  il  y 
fait  la  génuflexion,  et  retourne  avec  lui  dans 
le  lieu  où  il  doit  chanter  l'Epître;  pendanlqu'il 
la  chante,  le  cérémoniaire  à  sa  gauche  sou- 
tient le  livre  de  son  côté  afin  de  soulager  le 
sous-diacre;  s'il  chante  ces  paroles  :  Ut  in 
nomine  Jesu,  elc,  le  cérémoniaire  fléchit  les 
genoux  sur  le  pavé,  ayant  soin  qu'on  le  fasse 
aussi  dans  le  chœur. 

1 1 .  L'Epître  étant  achevée,  le  cérémoniaire 
fait  la  génuflexion  au  milieu  de  l'autel  avec 
le  sous-diacre,  et  l'ayant  suivi  au  coin  du 
l'Epître,  il  se  met  à  genoux  à  sa  gauche  do 


403 


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vaut  le  célébrant,  étant  néanmoins  un  degré 
plus  b.is  que  le  sous-diacre  pendant  qu'il  re- 
çoit la  bénédiction  du  prêtre.  Il  se  lève  en- 
suite, el  ayant  reçu  le  livre  des  Epîtres,  il  le 
porte  à  la  crédence,  si  ce  n'est  que  le  même 
livre  serve  aussi  pour  l'Evangile,  auquel  cas 
il  le  retient  pour  le  donner  au  diacre  dès  que 
le  célébrant  aura  dit  :  Munda  cor  meum; 
après  quoi  il  se  relire  à  sa  place  ordinaire. 

12.  Remarquez  que  s'il  y  a  dans  la  messe 
plusieurs  Epltres ,  comme  il  arrive  aux 
Qualre-Temps  el  en  quelques  autres  jours, 
le  cérémoniaire  présente  le  livre  à  ceux  qui 
les  doivent  chanter,  et  observe  à  proportion 
les  mêmes  cérémonies  qu'à  l'égard  du  sous- 
diaerc,  el  les  conduit  au  même  lieu  où  il 
chaule  l'Epltre. 

13.  Si  l'on  chante  quelque  prose  ou  trait 
qui  soit  fort  long,  le  cérémoniaire  avertit  te 
célébrant  par  une  inclination  médiocre,  de 
venir  s'asseoir  après  qu'il  a  dit  l'Evangile, 
observant  les  cérémonies  ordinaires,  e!  a 
soin  que  le  thuriféraire  et  les  officiers  sacrés 
reviennent  à  l'autel  assez  à  temps  pour  bénir 
l'encens  et  faire  le  reste,  avant  que  le  chœur 
ail  cessé  de  chanter. 

ti.  Quand  le  thuriféraire  est  entré,  il  fait 
avec  lui  la  génuflexion  sur  le  pavé  du  côté 
de  l'Epltre;  et  étant  monté  à  sa  gauche  à 
l'autel,  il  assiste  à  la  bénédiction  de  l'encens 
à  l'ordinaire,  après  laquelle  il  se  relire  avec 
h)  thuriféraire  au  bas  des  degrés;  il  se  met  à 
genoux  du  côté  de  l'Evangile  si  l'on  chante 
ce  verset,  Adjuva  nos,  Deus,  ou  celui-ci,  Veni, 
sancte  Spiriius.  Si  l'on  chante  la  prose  après 
ce  dernier  verset,  il  ne  fait  bénir  l'encens 
qu'au  commencement  de  la  prose,  s'étant 
mis  à  genoux  à  sa  place  ordinaire  pendant 
ce  verset,  après  avoir  averti  le  célébrant  de 
s'y  mettre  sur  le  marchepied. 

15.  Quand  le  diacre  reçoit  la  bénédiction 
du  célébrant,  le  cérémoniaire  se  lient  près 
de  lui;  puis  il  va  faire  la  génuflexion  avec 
tous  les  officiers  au  bas  des  degrés  de  l'autel 
à  la  gauche  du  sous-diacre,  ou  à  la  droite 
du  thuriféraire  derrière  le  diacre;  il  se  rend 
ensuite  au  lieu  où  on  doit  chanter  l'Evangile, 
el  s'étant  placé  à  la  droite  du  diacre  un  peu 
derrière  lui,  la  face  tournée  vers  le  septen- 
trion ou  vers  la  partie  qui  le  représente,  il 
lui  montre  le  commencement  de  l'Evangile; 
quand  le  diacre  dit  :  Initium  ou  Sequenlia 
sancti  Evangelii,  etc.,  le  cérémoniaire  fait 
le  signe  de  la  croix  sur  son  front,  sur  sa 
bouche  et  sur  sa  poitrine;  ensuite,  ayant 
reçu  du  thuriféraire  l'encensoir  fermé,  il  le 
représente  au  diacre  sans  aucun  baiser,  lors- 
que le  chœur  répond  Gloria  tibi.  Domine; 
il  fait  ensuite  une  inclination  profonde  avec 
le  diacre  avant  et  après  l'encencement.  Ayant 
repris  l'encensoir  et  l'ayant  rendu  au  thuri- 
féraire, il  écoute  l'Evangile,  les  mains  join- 
tes, et  tourne  le  feuillet,  s'il  en  est  besoin. 
Si  l'on  prononce  dans  l'Evangile  la  nom  de 
Jésus,  de  Marie  ou  celui  du  saint  dont  on 
fait  la  fêle,  le  cérémoniaire  fait  une  Inclina- 
tion de  tète  vers  l'autel,  ce  qui  sert  d'aver- 
tissement au  célébrant;  il  se  iourne  de  même 


pour  faire  la  génuflexion  aux  dernières  pa- 
roles de  quelques  évangiles. 

16.  L'Evangile  achevé,  le  cérémoniaire  va 
le  premier  les  mains  jointes  au  bas  des  de- 
grés de  l'autel  du  côte  de  l'Epltre,  ayant  fait 
la  génuflexion  entre  les  acolytes,  ou  la  fai- 
sant avec  tous  les  officiers;  il  reçoit  du  sou-.- 
diacre  le  livre  des  Evangiles  qu'il  porte  à  1 1 
crédence,  et  retourne  à  sa  place  ordinaire  du 
côté  de  l'Epltre. 

17.  Sitôt  que  le  célébrant  chante  Credo  in 
unum  Deum,  le  cérémoniaire  averlit  les  mi- 
nistres sacrés  de  s'incliner  à  ce  mot  Deum,  et 
ensuite  de  monter  ensemble  aux  côtés  du 
célébrant,  pour  continuer  avec  lui  le  Sym- 
bole, pendant  lequel  il  observe  les  mêmes 
cérémonies  qu'au  Gloria  in  excelsis,  et  flé- 
chit le  genou  au  verset  El  incarnatus  est.  Si 
les  officiers  sont  assis  pendant  le  Credo,  il  les 
avertit  de  se  mettre  à  genoux,  si  c'est  le  jour 
de  Noël  ou  la  fêle  de  l'Annonciation;  dans 
les  autres  cas,  il  les  averlit  de  s'iucliner  à  ce 
même  verset,  et  joignant  les  mains,  il  se  met 
à  genoux  en  même  temps  que  les  officiers 
inférieurs,  jusqu'à  ce  qu'on  ait  chanté  Et 
homo  factus  est;  puis  il  se  lève  el  salue  lu 
diacre,  qu'il  conduit  à  la  crédence  pour  lui 
présenter  la  bourse  ducorporal,  l'ouverture, 
tournée  vers  le  diacre,  et  se  remet  à  sa  place 
les  bras  croisés.  Il  averlit  le  célébrant  de  se 
découvrir  à  ces  mots  Simul  adoratur.  Lors- 
qu'on chante  Et  exspecto,  il  joint  les  mains 
pour  avertir  les  officiers  de  se  lever  et  re- 
tourner à  l'autel,  et  lui-même  retourne  au 
côté  de  l'Epltre. 

18.  Si  le  célébrant  ne  va  s'asseoir  qu'après 
le  verset  Et  incarnatus  est,  le  cérémoniaire 
l'avertit  de  se  mettre  à  genoux  sur  le  mar- 
chepied pendant  qu'on  le  chante,  ensuite  il 
l'invite  à  venir  s'asseoir  ;  et  aussitôt  qu'il  est 
assis,  il  salue  le  diacre,  qu'il  conduit  à  la 
crédence  pour  lui  donner  la  bourse  du  cor- 
poral  :  mais  si  le  célébrant  ne  va  pas  s'as- 
seoir, le  cérémoniaire  avertit  le  diacre  do 
venir  à  la  crédence,  après  qu'on  a  chanté 
Et  homo  factus  est;  aussitôt  qu'il  lui  a  donné 
la  bourse  du  corporal,  il  retourne  à  sa  place. 
Quand  on  chaule  ces  mots  :  Et  exspecto,  il 
averlit  les  minisires  sacrés  de  descendre  à 
leurs  places  derrière  le  célébrant. 

19.  Le  célébrant,  ayant  chanté  Oremus 
avant  l'Offertoire,  le  cérémoniaire,  qui  est 
alors  au  côlé  de  l'Epltre  à  sa  place  ordinaire, 
avertit  les  ministres  sacrés  de  faire  la  génu- 
flexion; et  s'étant  rendu  à  la  crédence,  il 
étend  proprement  l'écharpe  sur  les  épaules 
du  sous-diacre,  après  quoi  il  se  relire  à  sa 
place  ordinaire.  S'il  y  a  plusieurs  hosties  à 
consacrer ,  le  cérémoniaire  les  porte  sur 
l'autel  dans  un  ciboire,  en  y  accompagnant 
le  sous-diacre;  et  après  avoir  aidé  à  décou- 
vrir le  calice,  il  descend  à  sa  place.  Lorsque 
le  peuple  vient  à  l'offrande,  il  présente  l'in- 
strument de  paix  au  diacre,  immédiatement 
après  que  le  célébrant  a  dit  l'Offertoire,  et 
pendant  l'offrande  il  demeure  à  la  gauche  du 
sous-diacre.  Quand  l'olïraiule  est  finie,  il  re- 
çoit du  diac  e  l'inslruiuont  d,'  p  m»  ;  et  aprèi 
avoir  fait   la  génuflexion  sur  le  pavé,  il  le 


1% 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  496 


porte  à  la  crédence,  et  met  ensuite  l'écharpe 
»ur  les  épaules  du  sous-diacre,  comme  il  est 
marqué  ci-dessus. 

20.  Lorsque  le  célébrant  dit  :  Veni,  sancti- 
ficator,  etc.,  le  cérémoniaire  avertit  le  thu- 
riféraire de  venir  faire  bénir  l'encens,  et  fait 
avec  lui  la  génuflexion  au  côté  de  l'Epltre 
sur  le  pavé,  en  même  temps  que  le  sous- 
diacre  la  fait  sur  le  dernier  degré  au  milieu 
de  l'autel;  ensuite  il  monte  sur  le  marche- 
pied pour  la  bénédiction  de  l'encens,  et  ob- 
serve en  celte  occasion  les  choses  qui  ont 
été  ci-dessus  marquées  au  premier  encense- 
ment. Ce  qu'il  y  a  de  particulier  est  qu'il 
quille  le  côté  de  l'Epltre  pour  passer  à  celui 
de  l'Evangile,  pendant  que  le  célébrant  en- 
cense la  croix  de  l'autel,  el  fait  en  passant 
la  génuflexion  derrière  le  sous-diacre,  en 
même  temps  que  le  célébrant  fait  la  révé- 
rence convenable  à  la  croix  qu'il  vient  d'en- 
censer. S'il  y  a  des  reliques  sur  l'autel,  le 
cérémoniaire  doit  faire  la  génuflexion  avant 
l'encensement  de  la  croix,  pour  ôter  immé- 
diatement après  le  livre  de  dessus  l'autel. 

21.  Après  l'encensement  de  l'autel,  le  cé- 
rémoniaire y  remonte  et  demeure  pioche  du 
livre  jusqu'à  la  fin  de  la  Préface,  afin  de 
tourner  les  feuilletset démontrer  au  célébrant 
ce  qu'il  doit  réciter  et  chanter;  il  a  soin  aussi 
d'avertir  les  ministres  sacrés  de  s'incliner 
aux  paroles  qui  le  demandent.  Quand  le  cé- 
lébrant dit  :  Orate,  fratres,  il  ne  se  tourne 
point  avec  lui,  mai»  il  se  retire  un  peu  pour 
lui  donner  moyen  de  faire  entièrement  le 
tour  sans  l'embarrasser. 

22.  Aux  dernières  paroles  de  la  Préface, 
le  cérémoniaire  avertit  les  ministres  sacrés 
de  monter  aux  côtés  du  célébrant;  quand  le 
diacre  passe  à  la  gauche,  il  passe  au  côté  de 
l'Epltre,  faisant  la  génuflexion  en  passant; 
ou  bien,  après  avoir  fait  la  génuflexion  à  la 
gauche  du  célébrant  en  même  temps  que  les 
ministres  sacrés  la  font  à  leurs  places,  il 
descend  sur  le  pavé  où  il  .salue  le  chœur  les 
bras  croises,  el  l'autel  les  mains  jointes,  s'il 
passe  devant,  et  s'en  va  à  la  sacristie.  11  en 
sort  peu  après  les  bras  croisés  à  la  gauche 
du  thuriféraire,  avec  lequel  il  salue  le  chœur; 
ensuite  il  fait  une  génuflexion  les  mains 
jointes  derrière  le  sous-diacre  au  milieu  des 
porte  -flimbeaux  qu'il  doil  attendre  à  cet 
effet  :  de  là  il  se  rend  au  côté  de  l'Epltre,  et 
se  met  à  genoux  à  sa  place  ordinaire  à  la 
gauche  du  thuriféraire,  si  les  acolyles  por- 
tent des  flambeaux. 

23.  Un  peu  avant  la  consécration,  il  met 
de  l'encens  dans  l'encensoir,  cl  pendant  cha- 
que élévation  il  sonne  la  clochette,  étant 
médiocrement  incliné,  et  il  fait  une  inclina- 
tion profonde  avant  el  après  chaque  éléva- 
tion, en  même  lemps  que  le  célébrant  fait  la 
génuflexion;  ensuite  il  porte  la  clochette  sur 
la  crédence,  et  revient  à  sa  place  ordinaire 
au  côté  de  l'Epltre. 

2i.  Après  ces  mots  :  Nobis  quoque  pecca- 
toribus,  le  cérémoniaire  passe  au  côté  de  l'E- 
vangile et  fait  la  génuflexion  en  passant  der- 
rière le  sous-diacre,  en  même  temps  que  le 
diacre  la  fait  au  côté  de  l'Evangile   pour 


passer  à  celui  de  l'Epltre;  ensuite  il  monte  A 
la  gauche  du  célébrant  pour  tourner  les  feuil- 
lets du  missel.  Quand  le  célébrant  fait  la  gé- 
nuflexion, il  la  fait  aussi,  et  de  la  main  droite 
lui  soutient  le  coude,  tenant  la  gauche  ap- 
puyée sur  sa  poitrine.  Au  Pater  noster,  il 
avertit  le  diacre  de  descendre  derrière  le 
célébrant  ;  à  ces  paroles,  Et  dimitte  nobis 
débita  nostra,  il  avertit  les  deux  ministres  de 
monter  à  la  droite  du  célébrant,  et  fait  le 
signe  de  la  croix  sur  lui  en  même  temps  que 
le  célébrant  le  fait  avec  la  patène. 

25.  A  ces  paroles,  Pax  Domini,  il  avertit 
le  sous-diacre  de  venir  dire  Agnus  Dei;  et 
faisant  la  génuflexion  en  même  temps  que 
lui,  il  descend  sur  le  pavé. 

26.  Le  sous-diacre  ayant  reçu  la  paix,  le 
cérémoniaire  va  le  joindre  et  fait  avec  lui  et 
à  sa  droite  la  génuflexion  sur  le  pavé;  en- 
suite marchant  à  sa  gauche  il  le  conduit  au 
chœur  pour  donner  la  paix,  et  fait  les  mêmes 
inclinations  et  génuflexions  que  lui.  La  paix 
étant  donnée,  il  salue  avec  lui  le  chœur,  et 
étant  retourné  près  des  degrés  de  l'autel,  il 
y  fait  la  génuflexion  sur  le  pavé,  après  la- 
quelle il  reçoit  la  paix  du  sous-diacre  avec 
une  inclination  médiocre  avant  et  après;  en- 
suite il  va  la  donner  au  premier  acolyte,  s'il 
est  à  la  crédence,  et  en  son  absence  au  thu- 
riféraire, et  retourne  à  sa  place  ordinaire 
au  côté  de  l'Epltre.  S'il  y  a  dans  le  chœur 
quelque  évéque  ou  autre  personne  considé- 
rable à  qui  on  doive  donner  la  paix,  le  céré- 
moniaire prend  sur  la  crédence  l'instrument 
destiné  à  cet  usage  avec  son  voile,  et  le  donne 
au  diacre,  après  que  le  sous-diacre  a  reçu 
la  paix  ;  ensuite  s'il  faut  donner  la  paix  d'a- 
bord à  des  ecclésiastiques,  le  cérémoniaire 
le  reprend,  l'essuie  avec  le  voile  et  le  porte 
en  accompagnant  le  sous-diacre  jusqu'à  la 
personne  à  qui  on  doit  donner  la  paix  avec 
cet  instrument,  et  après  qu'elle  l'a  reçue,  il 
reprend  l'instrument  et  le  garde  pendant  que 
le  sous-diacre  donne  la  paix  au  clergé,  ob- 
servant pour  le  reste  ce  qui  est  marqué  ci- 
dessus. 

27.  S'il  y  a  communion  du  clergé,  le  cé- 
rémoniaire, après  avoir  donné  la  paix  à  l'a- 
colyte, prend  sur  la  crédence  la  nappe  de 
communion,  met  la  clef  du  tabernacle  sur 
l'autel,  s'il  en  faut  tirer  le  ciboire,  el  va  de- 
vant le  milieu  de  l'autel  sur  le  pavé,  où  il  se 
met  à  genoux  pendant  le  Confileor.  Après 
que  le  célébrant  a  dit  Indulgentiam,  etc.,  le 
cérémoniaire  présente  au  thuriféraire  un 
bout  de  nappe  de  la  communion,  et  après 
avoir  fait  avec  lui  la  génuflexion  au  même 
lieu,  il  se  retire  au  coin  du  marchepied,  où 
se  metlanl  à  genoux  la  face  tournée  vers  le 
thuriféraire,  il  tient  la  nappe  étendue  de- 
vant les  communiants.  Il  doit  communier  le 
premier  de  son  ordre,  ayant  soin  de  se  faire 
relever  par  quelque  clerc  qui  est  libre  ou  qui 
va  communier.  Après  la  communion,  il  plie 
la  nappe  avec  le  thuriféraire;  et  après  avoir 
fait  avec  lui  la  génuflexion  sur  le  pavé  de- 
vant le  milieu  de  l'autel,  en  même  temps 
que  le  célébrant,  lorsqu'il  a  remis  le  ciboire 
sur  l'autel    il  8p  retire  à  sa  plaee  ordinaire, 


497 


CF.K 


ou  à  la  crédence,  où  il  se  met  à  genoux  jus- 
qu'à ce  que  le  saint  sacrement  soit  renfermé. 

28.  Après  que  le  célébrant  a  chanté  Do- 
minus  vobiscum,  le  cérémoniaire  s'approche 
du  Missel  pour  lui  montrer  ce  qu'il  doit 
chanter,  observant  les  mêmes  choses  qui  ont 
çté  dites  ci-dessus  aux  oraisons  avant  l'E- 
pîlre.  Les  oraisons  finies,  le  cérémoniaire 
ferme  le  Missel;  mais  s'il  y  a  un  second 
Evangile  différent  de  celui  de  saint  Jean  , 
après  Ite,  missa  est  ou  Benedicamus  Domino, 
il  le  présente  au  sous-diacre  qui  doit  le  trans- 
porter. Pour  recevoir  la  bénédiction,  il  se 
met  à  genoux  avec  les  autres  ministres,  s'in- 
cline médiocrement  el  fait  le  signe  de  la  croix. 

29.  Lorsque  le  prêtre  doit  chanter  quelque 
oraison  après  la  messe,  le  cérémoniaire  ouvre 
le  Missel  et  indique  au  célébrant  les  versets 
et  oraisons;  mais  si  on  s'est  servi  du  Missel 
pour  lire  le  dernier  Evangile,  il  va  recevoir 
le  livre  des  mains  du  sous-diacre  au  bas  des 
degrés  de  l'autel,  faisant  avec  lui  la  révé- 
rence à  l'autel  en  même  temps  que  le  célé- 
brant la  fait;  ensuite  il  porte  le  livre  au 
coin  de  l'Epitre,  et  l'ouvre  pour  chanter  l'o- 
raison, et  quand  elle  est  achevée,  il  le  ferme. 

30.  La  messe  finie,  le  cérémoniaire  prend 
la  barrette  du  sous-diacre,  fait  avec  les  of- 
ficiers sacrés  la  génuflexion  devant  les  degrés 
de  l'autel  à  la  gauche  du  sous-diacre,  à  qui 
il  présente  sa  barrette;  ayant  salué  le  chœur 
avec  tous  les  officiers  rangés  en  droite  ligne, 
il  retourne  à  la  sacristie  dans  le  même  ordre 
qu'il  est  venu;  si  les  officiers  sacrés  sortent, 
conjointement  avec  tout  le  clergé,  le  céré- 
moniaire ne  salue  point  le  chœur,  mais  après 
avoir  donné  les  barrettes,  il  marche  les  bras 
croisés  derrière  les  acolytes.  En  arrivant 
dans  la  sacristie,  il  observe  les  mêmes  céré- 
monies qu'en  partant  :  il  va  ensuite  cher- 
cher les  livres  et  autres  choses  qui  sont  sur 
l'aulel  el  sur  la  crédence,  si  quelque  autre 
n'est  pas  chargé  de  le  faire. 

31.  Si  l'on  fait  l'aspersion  de  l'eau  bénite 
avant  la  grand'mtsse,  le  cérémoniaire  entre 
au  chœur  à  la  manière  ordinaire  ;  après  avoir 
mis  les  barreties  des  ofGciers  sacrés  sur  le 
banc,  il  prend  le  Missel  (ou  le  rituel)  et  le 
porte  au  diacre,  se  mettant  à  genoux  à  sa 
droite  :  quand  le  prêtre  a  chanté  Asperges  me 
ou  Vidi  aquam ,  il  reporte  le  Missel  sur 
l'autel  et  descend  à  la  droite  du  ministre  de 
l'eau  bénite,  fait  la  génuflexion  sur  le  pavé 
avec  tous  les  officiers;  ensuite  sans  changer 
de  côté,  il  salue  le  chœur  à  la  gauche  du 
sous-diacre,  qu'il  ne  quitte  point  jusqu'à  ce 
qu'il  soit  revenu  à  l'autel.  Si  l'évéque  diocé- 
sain ou  quelque  supérieur  en  rochet  et  ca- 
mail  assiste  à  l'aspersion  de  l'eau  bénite,  le 
cérémoniaire,  accompagné  du  porte-bénitier, 
conduit  le  célébrant  devant  l'évéque  pour  lui 
présenter  l'aspersoir,  et  fait  avec  lui  une  in- 
clination profonde  avant  et  après;  puis  il  re- 
tourne à  l'autel,  où  il  se  met  à  genoux,  pen- 
dant que  le  célébrant  asperge  le  diacre  et  le 
sous-diacre;  et  ensuite  l'aspersion  du  clergé 
se  fait  à  l'ordinaire.  L'aspersion  du  clergé 
et  du  peuple  étant  finie,  il  fait  la  génuflexion 
au  bas  des  degrés  de  l'autel,  se  retire  à  la 


CEK  aflu 

crédence  à  la  gauche  du  ministre  de  l'eau 
bénite  et  au  milieu  des  acolytes  pour  y  être 
aspergé,  et  fait  avant  et  après  une  inclination 
médiocre  au  célébrani  ;  puis  il  monte  à  l'autel 
pour  y  prendre  le  Missel  qu'il  porte  au  dia- 
cre, et  après  l'oraison,  il  le  remet  sur  l'autel 
et  le  laisse  ouvert  à  l'endroit  de  la  messe  du 
jour;  ensuite  il  fait  entrer  le  thuriféraire 
pour  assister  au  commenr emenl  de  la  messe. 
Si  les  officiers  sacrés  doivent  retourner  à  la 
sacristie,  il  leur  donne  leurs  barrettes  et  s'en 
retourne  avec  eux,  après  avoir  salué  l'autel 
et  le  chœur. 

3-2.  Lorsqu'on  doit  faire  la  procession  après 
l'aspersion  de  l'eau  bénite,  le  cérémoniaire 
fait  bénir  l'encens,  si  la  solennité  du  jour  le 
demande,  et  marche  découvert  les  bras  croi- 
sés après  les  acolytes  ;  il  est  néanmoins  né- 
cessaire qu'il  aille  de  côté  el  d'autre  pendant 
le  cours  de  la  procession  ,  pour  voir  si  lo 
clergé  marche  dans  l'ordre  et  dans  une  égale 
distance. 

§  VII.  De  l'office  du  cérémoniaire,  à  la  messe,  quand  il  y  a 
un  prêtre  assistant. 

1.  Le  cérémoniaire  n'indique  point  au  cé- 
lébrant ce  qu'il  doit  dire  ,  et  n'ôte  point  le 
Missel  de  dessus  l'autel  pendant  les  encen- 
sements. 

2.  Il  se  tient  à  la  gauche  du  sous-diacre, 
quand  les  officiers  sacrés  sont  assis,  parce 
que  le  prêtre  assistant  occupe  alors  sa  place 
ordinaire. 

3.  Lorsque  le  célébrant  a  été  encensé  après 
l'Offertoire,  il  accompagne  le  diacre  à  l'en- 
censement du  chœur,  marchant  toujours  à 
sa  gauche,  et  faisant  les  mêmes  génuflexions 
et  inclinations  que  lui  :  il  l'encense  lorsqu'il 
est  de  retour  à  l'autel  ;  el  après  avoir  rendu 
l'encensoir  au  thuriféraire,  il  se  retire  auprès 
ou  à  la  droite  des  acolytes  pour  être  encensé 
avant  eux  ;  puis,  s'étanl  joint  au  thuriféraire, 
ils  saluent  ensemble  le  chœur  et  l'autel,  et 
vont  à  la  sacristie  pour  en  revenir  avec  les 
porte-flambeaux  avant  la  préface. 

4.  Après  l'élévation,  il  ne  passe  point  au 
côté  de  l'Evangile,  mais  il  demeure  toujours 
à  sa  place  ordinaire,  du  côté  de  l'Epitre,  jus- 
qu'au temps  où  il  doit  conduire  le  prêtre  as- 
sistant au  chœur  pour  y  porter  la  paix. 

§  VIII.  De  l'oflice  du  cérémoniaire,  a  la  messe,  devant  Is 
saint  sacrement  exposé. 

1.  Le  cérémoniaire  fait  la  génuflexion  à 
deux  genoux  la  première  fois  qu'il  entre  au 
chœur  et  la  dernière  fois  qu'il  eu  sort;  lors- 
qu'il va  de  l'autel  au  chœur,  ou  du  chœur  à 
l'autel,  ou  qu'il  passe  devant  le  milieu,  lors- 
qu'il arrive  sur  le  marchepied  et  qu'il  en  pari, 
à  moins  qu'il  ne  le  fasse  immédiatement 
avant  ou  après,  il  fait  la  génuflexion  d'un  seul 
genou. 

2.  S'il  monte  sur  le  marchepied  de  l'autel 
pour  le  premier  encensement,  il  y  fait  la  gé- 
nuflexion à  la  gauche  du  thuriféraire  en 
même  temps  que  le  célébrant  la  fait;  après 
que  le  thuriféraire  a  donné  l'encensoir  au 
diacre,  il  fait  avec  lui  la  génuflexion,  et  des- 
cend au  côté  de  l'Epitre,  où  il  se  met  à  ge- 
noux sur  le  l'avé  sans  faire  aucune  iucliua- 


499 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


?('(> 


tion  pendant  qu'on  encense  le  saint  sacre- 
ment. 

3.  A  l'encensement  qui  se  fait  après  l'Of- 
fertoire, il  se  met  à  genoux  sur  le  pavé  pen- 
dant que  le  célébrant  encense  le  saint  sacre- 
ment ;  ensuite  il  fait  la  génuflexion  et  monte 
au  côté  de  l'Evangile  pour  ôler  le  Missel  , 
quand  le  célébrant  encense  l'autel  de  ce 
côté-là. 

k.  Au  dernier  verset  du  Gloria  in  excelsis 
et  du  Credo  que  le  chœur  chante,  il  avertit 
les  ofûciers  sacrés  de  descendre  à  leurs  pla- 
ces derrière  le  célébrant. 

5.  Lorsqu'un  chante  Descendit  de  cœlis ,  il 
avertit  les  officiers  sacrés  de  se  mettre  à  ge- 
noux, s'ils  ne  sont  pas  assis;  et  lorsqu'on 
s'est  levé  ,  il  avertit  le  diacre  de  venir  à  la 
crédence  recevoir  la  bourse  du  corporal. 

6.  Lorsqu'on  fait  l'exposition  ou  qu'on 
donne  la  bénédiction  du  saint  sacrement  , 
immédiatement  avant  ou  après  la  messe,  il  se 
comporte  comme  il  aélédit  ci-dessus  à  vêpres. 

§  IX.  De  l'office  du  cérémoniaire,]  à  la  messe  des  nions, 
à  l'absoute  et  a  un  enterrement. 

1.  Le  cérémoniaire  ne  salue  point  le  choeur 
en  entrant  ni  en  sortant;  mais  le  célébrant, 
comme  à  l'ordinaire. 

2.  Lorsqu'il  présente  au  diacre  ou  au  sous- 
diacre  le  livre  des  Epîtres  ou  celui  des  Evan- 
giles, il  ne  fait  aucune  inclination  avant  ni 
après. 

3.  Il  ne  fait  point  bénir  l'encens  au  com- 
mencement de  la  messe  ,  mais  seulement 
après  l'Offertoire 

4.  11  reprend  le  livre  des  Epltres  au  même 
endroit  où  il  l'a  donné  :  il  reçoit  de  même  ce- 
lui des  Evangiles  aussitôt  que  l'Evangile  est 
fini,  et  le  reporte  à  la  crédence,  après  avoir 
fait  la  génuflexion  à  l'ordinaire. 

5.  Lorsqu'on  doit  chanter  la  prose  Dies 
irœ,  etc.,  il  arertit  le  célébrant  de  s'asseoir, 
après  qu'il  l'a  lue  lui-même;  avant  les  cinq 
ou  six  dernières  strophes,  il  avertit  le  célé- 
brant de  se  lever  pour  aller  dire  Munda  cor 
tneum,  etc.,  par  le  plus  court  chemin,  pen- 
dant que  le  sous-diacre  transporte  son  livre, 
et  que  le  diacre  va  déposer  le  sien  sur  l'au- 
tel ;  le  cérémoniaire  part  pour  aller  du  côté 
de  l'Evangile,  quand  le  diacre  se  lève  pour 
prendre  le  livre  ;  si  l'on  ne  chante  point  la 
Prose,  il  avertit  le  diacre  de  dire  Munda  cor 
tneum,  etc.,  quand  on  chante  le  second  ver- 
set du  Trait. 

6.  Lorsque  le  clergé  va  à  l'offrande,  le  cé- 
rémoniaire présente  au  diacre  l'instrument 
de  la  paix  immédiatement  après  que  le  célé- 
brant a  lu  l'Offertoire,  et  pendant  l'offrande 
il  demeure  à  la  gauche  du  sous-diacre  et 
lient  le  bassin  ;  il  va  à  l'offrande  à  son  rang, 
et  salue  l'autel  et  le  célébrant  avant  et  après  : 
quand  l'offrande  est  finie,  il  reçoit  du  diacre 
l'instrument  de  la  paix,  il  le  porte  à  la  cré- 
dence, et  retourne  à  sa  place  ordinaire. 

1.  Si  l'on  doit  faire  après  la  messe  l'ab- 
soute pour  les  morts,  le  cérémoniaire  fait 
apporter  sur  la  fin  la  croix  des  processions, 
et  une  chape  noire.  Lorsque  le  célébrant  a 
dit  l'Evangile  de  saint  Jean  ,  il  l'avertit  de 
descendre  au  côté  de  l'Epltrc  pour  quitter  la 


chasuble,  et  après  lui  avoir  donné  la  chape, 
il  prend  le  Missel  ou  le  Rituel,  et  salue  le  cé- 
lébrant à  la  droite  du  diacre,  puis  il  marche 
devant  jusqu'au  bas  des  degrés  de  l'autel,  ou 
s'étant  retiré,  il  salue  le  célébrant  quand  il 
passe,  et  va  faire  à  sa  droite  la  génuflexion 
sur  le  pavé;  ensuite  il  va  se  placer  auprès 
de  la  bière  ou  représentation  mortuaire  à  la 
droite  du  thuriféraire  et  à  la  gauche  du  dia- 
cre. Vers  la  fin  du  Libéra  ,  il  prend  les  bar- 
rettes du  célébrant  et  du  diacre  ,  qu'il  lieut 
pendant  la  bénédiction  de  l'encens;  il  les  re- 
prend quand  on  chante  le  dernier  Kyrie,  et 
les  donne  à  quelque  clerc  ;  il  présente  le  Ri- 
tuel ou  le  Missel  au  diacre,  el  le  reprend 
quand  le  célébrant  a  dit  Pater  noster.  L'en- 
censement fini,  il  se  met  à  la  droite  du  célé- 
brant, el  tient  avec  le  diacre  le  livre  élevé 
devant  lui.  Quand  le  célébrant  dit.  après  l'o- 
raison Requiem  œternam,  il  baisscle  livre  pour 
lui  donner  moyen  de  faire  le  signe  de  la  croix 
sur  la  bière  :  ensuite  il  rend  au  diacre  sa 
barrette  et  celle  du  célébrant,  et  s'en  retourne 
à  la  sacristie. 

8.  A  un  enterrement,  lorsqu'on  est  arrivé 
au  lieu  où  est  le  corps,  le  cérémoniaire  s'é- 
tant placé  à  la  droite  de  l'officiant ,  salue  la 
croix  par  une  inclination  profonde  ,  et  pré- 
sente à  l'officiant  sans  aucun  baiser  l'asper- 
soir;  quand  il  le  lui  a  rendu  ,  il  lui  montre 
dans  le  Rituel  l'antienne  Si  iniquitates  ; 
quand  le  psaume  De  profundis  est  dit,  il  lui 
montre  l'antienne  Exsultabunt  Domino  ;  et 
aussitôt  que.  les  chantres  commencent  le 
psaume  Miserere,  il  marche  les  bras  croisés 
au  milieu  du  clergé  pour  aller  à  l'église,  sans 
se  couvrir,  à  moins  qu'il  ne  fasse  mauvais 
temps,  ou  que  le  chemin  ne  soit  trop  loug. 
Pendant  la  marche  ,  il  est  nécessaire  qu'il 
aille  de  côté  et  d'autre  pour  voir  si  le  clergé 
marche  en  ordre  et  dans  une  égale  distance; 
étant  arrivé  à  l'église,  il  salue  l'autel  et  se 
place  à  la  gauche  de  l'ofûciaut  vers  les  pieds 
du  défunt. 

9.  Si  on  ne  dit  pas  les  vêpres  des  morts,  ou 
un  nocturne,  ou  la  messe,  le  répons  Subve- 
nile  étant  achevé,  le  cérémoniaire  indique  à 
l'officiant  ces  paroles,  Non  intres ,  etc.  Vers 
la  fin  du  Libéra,  il  va  à  la  droilede  l'officiant 
avec  le  thuriféraire,  faisant  tous  deux   en 
passant  derrière  lui  la  génuflexion  à  l'autel; 
puis  le  cérémoniaire  ayant  pris  la  navette  , 
présente  sans  aucun  baiser  la  cuiller  à  l'of- 
ficiant, et  dit  ces  paroles  ,  Benedicite,  Pater 
révérende  ;  Y encens  étant  bénit ,  il  retourne 
à  sa   première    place  dans   le  même  ordre 
qu'il  est  venu  :  l'officiant  ayant  dit  Pater  no- 
ster, le  cérémoniaire  passe  à  sa  droite,  lui 
présente   l'aspersoir,  élève  le  devant  de  sa 
chape  et  le  conduit  autour  du  cercueil ,  fai- 
sant en  passant  la  génuflexion  à  l'autel  el  à 
la  croix  que  le  sous-diacre  ou  un  clerc  tient. 
L'aspersion  finie,  le  cérémoniaire  reçoit  sans 
aucun  baiser  l'aspersoir  de  l'officiant ,  au 
même  lieu  où  il  le  lui  avait  donné,  el  le  rend 
aussitôt  à  l'acolyte;  puis  ayant  reçu  l'encen- 
soir du  thuriféraire,  il  le   présentée  l'olli- 
ciant,  ainsi  qu'il  a  fait  de  l'aspersoir  ;  après 
avoir  salué  l'autel  avec  lui  comme  aupara- 


501 


CER 


vapt,  il  l'accompagne,  levant  ie  côté  droit 
de  sa  chape,  pendant  qu'il  encense  le  corps. 
Après  l'encensement,  le  cérémoniaire  reçoit 
l'encensoir  de  l'officiant  et  le  rend  au  thuri- 
féraire; puis  s'étant  mis  à  la  gauche  de  l'of- 
ficiant, il  lui  indique  les  versets  et  l'oraison 
dans  le  Rituel  qu'il  tient  un  peu  élevé,  afin 
qu'il  puisse  lire  commodément  ;  quand  les 
chantres  ont  entonné  In  Paradisicm  ,  il  va  à 
la  fosse  avec  l'officiant  et  se  plate  aux  pieds 
du  défunt  ;  quand  l'officiant  a  dit  l'oraison 
Deus  cujus  miseratione,  le  cérémoniaire  étaut 
à  sa  droite,  fait  bénir  l'encens  ,  lui  présente 
l'aspersoir,  et  puis  l'encensoir,  sans  aucun 
baiser;  ensuite  il  indique  à  l'officiant  l'an- 
tienne Ego  sum,  et  lui  présente  de  nouveau 
le  Rituel,  quand  il  faut  dire  Kyrie  eleison; 
et  quand  il  a  dit  Pater  noster,  il  lui  donne 
l'aspersoir.  Pendant  que  l'officiant  dit  l'orai- 
son et  les  versets,  le  cérémoniaire  tient  le 
livre  élevé  devant  lui,  et  lorsque  l'officiant 
commence  l'antienne  Si  iniquitates,  il  lui 
rend  sa  barrette  qu'il  a  eu  soin  de  prendre 
auparavant ,  et  s'en  retourne  à  la  sacristie 
dans  le  même  ordre  qu'il  est  venu. 

10.  Si  l'on  fait  un  enterrement  immédia- 
tement après  la  messe  ,  et  que  le  célébrant 
soit  accompagné  du  diacre  ,  le  cérémoniaire 
se  comporte  à  l'encensement  et  à  l'aspersion 
ainsi  qu'il  a  été  dit  ci-devant  à  l'absoute , 

CÉRÉMONIAL. 

Cérémonial,  recueil  de  cérémonies.  Chaque 
ordre  religieux  peut  a  voir  son  cérémonial  par- 
ticulier; bien  des  diocèses,  surtout  en  France, 
ont  aussi  le  leur  propre.  Bien  souvent  ils  ne 
diffèrent  entreeux  que  dans  les  détails  moins 
importants.  Celui  de  Lyon  cependant  est  fort 
différent  de  la  plupart  des  autres.  Pour  ne 
donner  ici  que  ce  qui  est  d'une  utilité  géné- 
rale, nous  nous  bornons  au  Cérémonial  ro- 
main intitulé  Cœremoniale  episcoporum.  Il  a 
pour  lui  l'anliqpité,  l'universalité,  et  la  plus 
grande  autorité.  Les  papes  Clément  VIII, 
Innocent  X,  Benoit  XIII  et  Benoit  XIV,  l'ont 
successivement  fait  revoir  et  corriger  avec 
soin,  et  en  ont  prescrit  l'observation  en  ces 
termes  :  Volumus  ut...  sacras  cœrcvionias  et 
ritusin  eodemCœremoniali  prcescriptos,juxta 
illius  nurmam  in  quibuscumque  actibus  exer- 
cere  et  observare  teneantur. 

C'est  d'après  ce  Cérémonial  que  sont  rédi- 
gés les  différents  articles  de  ce  Dictionnaire. 
On  y  a  souvent  indiqué  le  livre,  le  chapitre, 
le  numéro  où  la  matière  est  traitée.  Il  faut 
qu'on  le  trouve  ici  en  entier  pour  faciliter 
les  recherches  et  vérifier  les  citations.  Il  faut 
le  donner  dans  sa  langue  originale,  parce  que 
c'est  un  texte  de  loi  dont  il  faut  apprécier  le 
sens  par  les  mots  mêmes;  in  quantum  verba 
sonant.  On  en  trouvera  une  traduction,  ou 
une  paraphrase,  ou  un  précis  dans  les  diffé- 
rents articles  indiqués  au  sommaire  de  cha- 
que chapitre.  Ces  sommaires  ne  sont  pas  re- 
produits en  latin;  mais  ils  sont  fidèlement 
traduits  d'après  l'édition  faite  par  les  ordres 
de  Benoit  XIV.  Un  troisième  livre  qu'il  y  a 
ajouté  sera  donné  en  français  à  l'art.  Hox- 
HBuas, 


CER  m 

Le  titre  latin  de  chaque  chapitre  est  tel  que 
dans  la  table  des  éditions  d'Italie.  Il  a  son 
importance,  puisqu'il  émane  du  législateur, 
aussi  bien  que  les  sommaires,  et  que  les  ter- 
mes mêmes  de  ces  titres  et  de  ces  sommaires 
tranchent  des  difficultés.  On  voit,  par  exem- 
ple, que  ce  qui  est  dit  du  diacre  servant  à  la 
messe  de  l'évéque  s'applique  aux  autres 
messes;  que  les  inclinations,  les  jonctions  de 
mains  prescrites  à  l'évéque  le  sont  aussi  à 
tout  autre  célébrant  (Voy.  le  titre  des  ehap. 
9  et  19  du  livre  1",  où  il  y  a,  episcopu,  vel 
filio  célébrante  ;  — per  episcopum,  vel  atterum 
celebrantem). 

CyEREMONIÀLIS 

EPISCOPORUM 

L1BRI  TRES. 


INDEX  CAPITUM 

LIBM  PRIMI. 

Ciput  I.  —  De  habitu  et  aliis  agendis  per  epi- 
scopos  nuper  electos. 

Cap.  II.  —  De  primo  accessu  episcopi  vel  ar- 
chiepiscopi  ad  suam  diœcesim  vel  provin- 
ciam. 

Cap.  III. —  De  habitu  ordinurio  archiepiscopi 
et  episcopi  in  sua  provincia,  diœcesi  vel  ci- 
vitate. 

Cap.  IV.  —  Quomodo  se  gerere  debeat  epi- 
scopus  vel  archiepiscopus  circa  benedictio- 
nes  et  alia  episcopalia  munia  in  sua  diœcesi 
vel  provincia.  Et  quid  ,  si  legatus  apostuli- 
cus,  aut  cardinalis  non  legalus,  vel  nuntius 
aut  aliquis  prœlutus  ibidem  sit. 

Cap.  V.  —  De  officia  magistrorum  cœremo- 
niarum. 

Cap.  VI.  —  De  officio  sacristœ. 

Cap.  VII.  —  De  officio  presbyteri  assistentis 
tam  in  vesperis  quam  in  missis. 

Cap.  VIII.  —  De  assistentia  duorum  canoni- 
corum  in  habitu  diaconali  episcopo  célé- 
brante, vel  eo  non  célébrante,  in  habitu  or- 
dinar io. 

Cap. IX.  —  De  officio  diaconi  in  missa  solemni, 
episcopo  vel  alio  célébrante. 

Cap.  X.  —  Deofficio  subdiaconiin  eadem  missa 
pontificali  solemni. 

Cap.  XI.  —  De  numéro,  qualitate  et  officio 
minislrorum  servienlium  episcopo  in  divi- 
nis,  videlicet  :  de  libro,  de  candela,  de  ba- 
culo,  de  mitra,  de  thuribulo,de  candelabris, 
de  gremiali ,  de  ampullis  et  ad  abacum. 

Cap.  XII.  —  De  ornatu  ecclesiœ  et  praparan- 
dis  in  ea  ante  adventum  episcopi. 

Cap.  XIII.  —  De  sedibus  episcopi,  legati,  car- 
dinalium  prœlatorumque  ,  neenon  princi- 
pum,  magistratuum  virorumque  illustrium 
iti  ecclesia  collocandis  ornandisque. 

Cap.  XIV.  —  De  usu  umbraculi  seu  balda- 
chini. 

Cap.  XV.  —  De  habitu  ecclesiaslico  episcopi 
et  canonicorum,  et  de  accessu  ad  ecclesia>n 
et  redilueorumdem. 

Cap.  XVI. —  De  pallio  et  ejus  usu. 

Cap.  XVII.  —  De  mitra  et  baculo  pasloraii. 
Cap.  XVIII.  —  $e  reverentiis  et  genuflexio- 


S03 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  lilTES  SACRES. 


304 


nibus ,  sessionibus  et  surreclionibus  obser- 
vandis  tam  per  episcopum  et  canonicos 
quant  alios  quoscumque,  site  inecclesia,sivs 
extra  eam.  Et  de  osculationibus  manuum 
episcopi  vel  celebranlis. 

Cap.  XIX.  —  De  ordine  et  modo  jungendi, 
disjungendi,  elevandi  tenendique  manus  per 
episcopum  vel  alterum  celebrantem  ;  et  quo- 
modo  vertere  et  convertere  se  debeat  ad  ai- 
tare  vel  frildistorium,  et  e  contra;  et  de 
osculalione  altaris. 

Cap.  XX.  —  Delibro  tenendo  apud  episcopum 
non  celebrantem  ,  sed  in  vesperis  aut  in 
missa  solemni  prœsentem;  et  quid  ex  eo  lé- 
gère debeat. 

Cap.  XXI.  —  De  circulis  infra  missam  so- 
lemnem  quœ  coram  episcopo  celebratur,  fa- 
ciendis  ante  episcopum,  qualiter  et  quoties. 

Cap.  XXII.  —  De  concionibus  seu  sermonibus 
infra  missam  solemnem  habendis  ,  seu  post 
missam  in  funere  episcopi  aut  alicujus  ma- 
gni  viri,  et    de  habilu    sermocinantis. 

Cap.  XXIII.  —  De  ordine  et  modo  imponendi 
thu's  in  thuribulum  illudque  benedicendi ;  et 
de  thurificatione  in  vesperis  et  iiiissis  solem- 
nibus. 

Cap.  XXIV.—  De  ordine  dandi  pacem. 

Cap.  XX V. —  De  forma  dandi  benedictionem 
solemnem  ab  episcopo, et  publicnndi  indul- 
gentiam  ,  ubi,  quoties  et  quando. 

Cap.  XXVI.  —  De  supplendis  vicibus  canoni- 
corum  aliorumque  ministrorum  deficien- 
tium. 

Cap.  XXVII.  —  De  orationibus  seu  colleclis, 
et  diversis  earum  tonis. 

Cap.  XXYIIl.  —  De  organo  ,  organista  ,  et 
inusicis  seu  canloribus,  et  norma  per  eos 
servanda  in  divinis. 

Cap.  XXIX.  —  De  missa  quœ  sine  cantu  ab 
episcopo  celebratur. 

Cap.  XXX.  —  De  missa  quœ  sine  cantu  co- 
ram episcopo  celebratur  in  locis  suœ  juris- 
dictionis. 

Cap.  XXXI.  —  De  cœremoniis  observandis  in 
synodo  provinciali  vel  diœcesana. 

LIBRI  SECUNDL 

Caput  I.  —  De  vesperis  solemnibus,  episcopo 
in  crastinum  celebraturo. 

Cap.  II.  De  vesperis  solemnibus,  episcopo  in 
crastinum  non  celebraturo. 

Cap.  III.  —  De  vesperis  in  ecclesiis  cathedra- 
libus  absente  episcopo  ,  vel  in  colleijiatis 
solemniter  celebrandis. 

Cap.  IVr.  —  De  completorio. 

Cap.  V.  —  De  matutinis  ,  prœsente  episcopo. 

Cap.  VI.  —  De  matutinis  in  calhedralibus  et 
collegiatis  ecclesiis,  absente  episcopo. 

Cap.  Vil.  —  De  laudibus  reliquisque  horis 
canonicis. 

Cap.  VIII.  —  De  missa  solemni,  episcopo  cé- 
lébrante. 

Cap.  IX.  —  De  missa  solemni  quœ  coram  epi- 
scopo celebratur. 

Cap.  X.  —  De  vesperis  et  matutinis  pro  de- 
functis. 

Cap.  XI.  —  De  missa  ponlificali  pro  defun- 
cUs  per  episcopum  celebranda,  et  de  sermone 
et  absol'itionibus  post  missam. 


Cap.  XII.  —  De  missa  pro  defunctts  quœ  co- 
ram episcopo  celebratur. 
Cap.  XIII.  —  De  vesperis  et  missis  in  Do- 
minicis  Adventus,  sive  ab  episcopo,  sive  ab 
alio,  prœsente  episcopo,  celebrandis. 

Cap.  XIV.  —  De  vigilia  Nativitatis  Domini 
noslri  Jesu  Christi,  et  de  matutinis  et  missa 
in  nocte  celebranda. 

Cap.  XV.  —  De  feslis  quœ  occurrunt  usque 
ad  diem  Purificationis  solemniter  celebran- 
dis. 

Cap.  XVI.  —  De  feslo  Purificationis  beatœ 
Virginis  ,  et  benedictione  ac  distributions 
candelarum. 

Cap.  XVII.  —  De  festo  Purificationis  in  ca- 
lhedralibus ,  absente  episcopo  ,  et  in  colle- 
giatis. 

Cap.  XVIII.  —  De  officio  et  missa ,  feria 
quarta  Cinerum  ,  episcopo  célébrante  vel 
non  célébrante,  sed  prœsente. 

Cap.  XIX.  —  De  eadem  feria  quarta  Cinerum, 
episcopo  absente,  et  in  collegiatis. 

Cap.  XX.  —  De  dominicis  Quadragesimœ 
usque  ad  dominicain  Palmarum. 

Cap.  XXI.  —  De  officio  et  missa  in  dominica 
Palmarum. 

Cap.  XXII. — Demalutinis  tenebrarum  quartœ, 
quintœ  et  sextœ  feriœ  mujoris  hebdomadœ. 

Cap.  XXIII.  —  De  officio  et  missa  feriœ  quintœ 
in  Cœna  Domini. 

Cap.  XXIV.  ■ —  De  mandalo  seu  lotione  pe- 
dum. 

Cap.  XXV.—  De  officio  feriœ  sextœ  in  Pa- 
rasceve,  episcopo  célébrante. 

Cap.  XXVI.  — -  De  eodem  officio  ,  episcopo 
non  célébrante ,  sed  prœsente,  aut  etiam  ab- 
sente, et  in  collegiatis  ecclesiis. 

Cap.  XXVII. —  De  sabbato  sancto,  episcopo 
célébrante. 

Cap.  XXVIII.  —  De  sabbato  sancto,  non  célé- 
brante, sed  prœsente  vel  absente,  et  in  col- 
legiatis. 

Cap.  XXIX.  —  De  missa  solemni  in  die  Pas- 
chœ,  episcopo  célébrante,  et  de  communions 
generali. 

Cap.  XXX.  —  De  eodem  festo  Paschœ,  epi- 
scopo absente,  et  in  collegiatis. 

Cap.  XXXI.  —  De  dominicis  per  annum. 

Cap.  XXXII.  —  De  litaniis  et  proctssionibusr 
majoribus  et  minoribus  quœ  annis  singulif 
fiunt. 

Cap.  XXXIII.  —  De  festo  sanctissimi  Corpo- 
ris  Christi,  et  processione. 

Cap.  XXXIV.  —  De  aliis  festis  in  génère,  in 
quibus  solemniter  est  celebrandum  ultra  su- 
perius  expressa. 

Cap.  XXXV.  —  De  anniversariis  diebus  ele- 
clionis  et  consecrationis  episcopi  solemniter 
celebrandis. 

Cap.  XXXVI.  —  De  anniversario  episcopi 
proxime  defuncti. 

Cap.  XXXVII.  —  De  anniversario  omnium 
episcoporum,  et  canonicorum  ecclesiœ  ca- 
thedralis  defunctorum. 

Cap.  XXXVIII.  —  De  œgrotatione ,  morte, 
funere,  et  exsequiis  episcopi;  et  de  suppli- 
cationibus  ad  Deum  pro  opportuna  novi 
episcopi  eleclione  impetranda. 

Cap.  XXXIX.  —  De  tono  confessionis  reci- 


SOS  CER 

tandœ  per  diaconum  post  sermonem,  et  de 
forma  indulgentiœ  publicandœ  per  sermoci- 
nantem,  ac  de  benedictione  danda  per  epi- 
scopum  post  sermonem. 

UBRI  TERTII 

Caput  I.  —  Quomodo  se  gérer e  debeat  prœses, 
aut  gubernator  seu  vice  legatus  in  primo 
accessu  ad  suam  provinciam  vel  civitatem; 
et  quid,  cum  in  ea  permanebit ,  erga  illarum 
antistites. 

Cap.  II. —  Quomodo  induti  archiepiscopi,  seu 
episcopi ,  et  prœsides  sive  gubernatores 
mutuo  publicas  visitationes  exsequentur. 

Lap.  III.  —  De  accessu  prœsidis  aut  guberna- 
toris  una  cum  archiepiscopo  seu  episcopo 
cappa  induto ,  ad  metropulitam  vel  cathe- 
dralem  ecclesiam  pro  publicis  solemnibus 
funclionibus  explendis. 

Cap.  IV. —  De  adoratione  augustissimi  sacra- 
menti ,  algue  inde  progressu  ad  al  tare  ma- 
jus;  ubi  de  loco,  et  sella  prœsidis  seu  gu- 
bernatoris  aut  vice  legali,  ac  de  recessu  a 
metropolitana  vel  caihedrali,  sacris  aclio- 
nibus  absolutis. 

Cap.  V.  —  De  thure,  ac  pace  prœsidi  seu  gu- 
bernalori ,  aut  vice  legato  deferendis  :  ac 
insuper  de  loco  eorum  pro  accipiendis  can- 
dela,  cineribus,  et  palma  ;  necnon  de  ado- 
ratione crucis  feria  sexta  in  Parasceve. 

Cap.  VI.  —  De  generali  communione  feria 
quinta  in  Cœna  Domini,  quoad  habitum  , 
locum,  et  ritum  prœsidis  seu  gubernatoris, 
vel  vice  legati. 

Cap.  VII. —  De  mutuis  reverentiis  inter  eccle- 
siarum  antistites,  et  prœsidem,  sive  guber- 
natorem,  aut  vice  legatum  :  deque  saluta* 
tione  concionatoris  erqa  alterutrum. 

Cap.  VIII.  —  Prœddi  in  incessti  rariatur  lo- 
cus,  quando  episcopus  vel  archiepiscopus 
fuerit  sacris  paramenlis  indutus. 

Cap.  IX.  —  De  archiepiscopi  sive  episcopi 
descensu  in  ecclesiam  per  scalam  interio- 
rem,  et  privatam  portam. 

Cap.  X.  —  Quo  accedere  debeat  magistratus, 
ut  archiepiscopo,  seu  episcopo  inserviat,  ab- 
sente prœside  vel  nubernatore. 

Cap.  XI.  —  Quid  si  archiepiscopus,  vel  epieco- 
pus  cardinalitia  prœstet  dignitate? 

LIBER  PRIMUS. 

CAPUT  PRIMUM. 

De  habitu  et  aliis  agendis  per  episcopos  nuper 
%  electos. 

Sommaire;.  —  Couronne  ou  tonsure  de  celui  qui  vient 
d'être  désigné  pour  un  siège  épiscopal,  métropolitain, 
ou  plus  élevé.  Ce  que  doivent  [aire  ceux  qui  sont  pré- 
sents en  cour  de  Rome.  Ce  que  doivent  faire  tes  ab- 
sents. Costume  de  ceux  qui  sont  piis  dans  les  ordres 
religieux  ou  militaires.  (Vog.  l'art.  Habits.) 

1.  Cum  primum  aliquis  certior  faclus  fue- 
rit se  alicui  ecclesiœ  caihedrali,  vel  majori, 
a  sunimo  pontifice  in  consistorio  prœfectum, 
sive  i lie  in  curia  romana  ilegat,  sive  ab  ea 
absens  si!,  slaliin  cura  bit  sibi  amplam  eoro- 
nani  in  capile  liecenler  forniari.  Tune  ,  et 
non  prius,  sup<:r  vestem  inferioreui  lalarein, 


CER 


506 


cum  extra  dnmum  exibit,  induet  aliam  ïeslem 
breviorem  apertatn,  ut  per  scissuras  brachia 
extrahi  possint,  quod  genus  vestis  mantel- 
letum  vocant.  Vestes  aulem  hujusmodi  erunt, 
vel  ex  lana,  vel  ex  cameloitu  coloris  viola- 
cei,  nullo  autem  modo  sericœ. 

2.  Prœsentes  in  curia,  induti  ut  supra, 
quam  primum  poterunt ,  adibunt  summum 
ponlificem,  et  ei  gratias  agent  de  sua  pro- 
molione,  mérita  propria  extenuando,  et  di- 
gnilatis  graduni  ampliûcando,  se  ipsos  et  Ec- 
clesias  ipsis  commissas  humiliter  coinmen- 
dando  ,  et  tune  e  sanctitatis  suœ  manibus 
rochetlum  accipienl,  et  post  oscula  pedum  , 
gralias  agent.  Visitabunt  deinde  singulos 
eminenlissimos  S.  R.  E.  cardinales  in  eorum 
domibus,  eisque  officiose  gralias  agent,  se  et 
suas  Ecclesias  illis  commendando  et  olle- 
rendo. 

3.  Absentes  vero  se  ipsos  rochelto  et  vesti- 
bus,  ut  supra,  induent,  et  gratiarum  actio- 
nes,  et  ecclesiarum  suarum  commendationis 
officium  per  liUeras,  lam  apud  summum  pon- 
tifleem  quam  apud  emineutissimos  dominos 
cardinales  peragere  studebunl;  et,  si  erunt 
in  propria  sua  diœcesi  vel  provincia.  cum  de 
eorum  promolione  certum  nuntium  habue- 
rint,  utantur  domi  et  foris,  loco  manlelleli  , 
mozzetla  ejusdem  coloris  supra  rochettum  , 
et  tam  prœsentes  in  curia  quam  absentes 
utantur,  cum  opus  erit,  galero  nigro,  laneo, 
viridi  serico  ornato  cum  cordulis,  ac  floccii 
coloris  viridis.  Hœc,  quœ  de  vestibus  diximus, 
clericis,  seu  presbyteris  sxcularibus,  seu 
regularibus,  eleclis  tantum  conreniunt. 

».  Promoti  vero  ex  regulari  ordine  non 
clericali,  non  utuntur  rochelto,  sed  retinent 
in  vestibus  colorem  habitus  sus  religionis  , 
et  deferunt  ubique  mozzeltam  ejusdem  colo- 
ris, e!  birettum  nigrum  ;  galero  tamen  viridi 
ornato,  proul  supradicti  clerici ,  utuntur  ;  sed 
canonici  rcgulares  utuntur  eliam  rochetto  , 
prout  anle  promotiunem  ad  episcopatum 
utebantur  in  sua  congregatione ,  et  colore 
violaceo,  sed  non  mozzetla,  ut  et  presbyteri 
S.  Spiritus,  et  mililiarum  S.  Joannis,  S.  Ja- 
cobi ,  et  aliarum  ;  qui  tamen  sui  ordinis  in- 
signia  in  vestibus  non  déférant,  sed  ejusdem 
ordinis  crucem  ad  collum  intus  pendentem. 
Cum  autem  episcopi,  nulli  ordini  regulari 
ascripti ,  seu  ex  ordiuibus  militaribus  assum- 
pti ,  extra  diœcesim  fuerint,  mozzetta  super 
mantelettum  utantur,  ubi  talis  viget  consue- 
tudo. 

CAPUT  II. 

De  primo  accessu  episcopi,  vel  archiepiscopi 
ad  suam  diœcesim  vel  provinciam. 

Sommaire.  —  Préparatifs  pour  l'entrée  d'un  archevêque 
ou  d'un  érêque  dans  son  église.  Ce  qu'il  y  a  à  faire 
pendant  le  voyage.  Il  doit  annoncer  son  arrivée  au 
vicaire  capitulaire,  au  chapitre,  et  aux  magistrats  de 
la  ville.  Ce  qu'il  faut  préparer  pour  son  entrée.  Or- 
dre de  la  procession.  Prise  de  possession  dans  l'é- 
glise. Sortie  de  l'église  tt  entrée  à  l'éi  éché.  Ce  qu'il 
faut  faire  s'il  passe  par  un  lien  remarquable  de  son 
diocèse,  ou  s'il  s'g  arrêts.  (  Voyet  les  articles  Visite 

ÉPIsCOPALE,    YoïACE  DES  PRÉLATS.) 

1.  Accessurus  episcopus  ad  suam  diœce- 
sim, vel  archiepiscopus  ad  suam  provinciam, 


507 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


50» 


anle  accessum  poterit  aliquas  gratias  seu 
fa  cuit  a  (es  a  sanclissimo  domino  noslro  papa 
oblinere,  praesertim  indulgentiam  plena- 
riam  pro  populo  suffi  primœ  missœ  adfuluro. 
Insuper  praeparabil  quae  in  ilinere  et  ingressu 
usui  esse  polerunt,  ut  vestes  episcopales  or- 
dinarias,cappani  ponlificaleui  violaeei  colo- 
ris, seu,  si  regularis  fueril,  coloris  habitus 
sui  ;  galerum  ponlificalem  cordulis  ac  floccis 
sericis  coloris  viridis  ornalum;  equi  etiam, 
sive  mulffiornamenta  opportuna  ;  item  libros 
necessarios,  ut,  inler  ceeleros,  Pontificale  et 
hoc  Caeremoniale,  ac  paratnenta  etiam  sacra, 
quffi  pro  ingressu  erunt  necessaria,  id  est, 
pluviale  album  cum  slola  et  mitra  pretiosa, 
amiclum,  albam,  cingulum  et  annulum,  nisi 
ca  ad  majorem  eommoditatem  a  propria  ec- 
clesia  sumere  velit.  In  discessu  recitabil  in 
ecclesia,si  commode  fieri  poterit,  sin  minus, 
antequam  equum  ascendal,  cum  suis  clericis 
et  familiaribus  Itinerarium  ;  idemque  ob- 
servabit  quotidie  mane  post  missam,  anle- 
quam  equum  ascendat,  quamdiu  erit  iline- 
re; et,  si  erit  archiepiscopus,  quamprimum 
suam  provinciam  intraverit,  faciet  anle  se 
del'erri  crucem  per  aliquem  ex  suis  capella- 
cinis,  imagine  sanclissimi  Crucifixiad  se  ver- 
sa ;  et  s'ibi  occurrentes  subditos,  qui  genuflec- 
tere  debent,  signo  crucis  super  illos  facto 
benedicet,  atque  ita  etiam  faciet  episcopus, 
cum  suam  diœcesim  intraverit. 

±.  Cum  autem  erit  unius  diei  vel  bidui 
spalio  propinquus  propriœ  civilati,  signifi- 
cabit  vicario  suo,  et  canonicis  ac  capilulo, 
necnon  magistratui,  et  officialibus  civitatis 
diom  et  lioram  sui  ingressus,  ut  possinl  om- 
nes  se  prœparare  ut  ei  obviam  eanl,  eumque 
debilo  honore  prosequantur.  Prœraittel  eliam 
aliquem  ex  suis,  qui  clerum  et  alios,  ad  quos 
speclat,  adinoneat  ut  processionem  habcn- 
dam  in  hujusmodi  ingressu  indicant;  prœpa- 
rari  faciant  baldachinum  in  porta  civitatis,  et 
deputari  qui  illud  porlenl  supra  episcopum, 
ut  inferius  dicelur.  Yias  etiam  per  quas 
cundum  erit  mundari  ac  floribus  vel  frondi- 
hus  conspergi  in  signum  lœtitiœ  curent. 

3.  Die  prœstituta,  canonici  et  capitulum 
cum  toto  clero  debent  processionali  rilu 
proûcisci  extra  portam  civitatis,  et  prope  il- 
lam  consistere  ;  magistratus  vero  et  officiâ- 
tes, cum  civibus  et  populo  episcopum  in 
porta  excipere.  Episcopus  intérim  in  aliquo 
sacctio  seu  honesloet  convenienti  loco  parum 
distante  a  porla  civitatis,  descendat  de  mula 
vel  equo,  ac  deposilo  itinerario  habitu,  in- 
ducl  cappam  pontificalem,  iterumque  as- 
cendet  mulam  ornatam  pontificalibus  ephip- 
piis,  et  stragula  violaeei  coloris,  ac  galerum 
pontificalem  solemniorem  in  capile  geret  ; 
aique  ita  equitabit,  suis  familiaribus  et  do- 
meslicis  ipsum  comitanlibus,  usque  ad  por- 
tam civitatis,  ubi  descendens  e  mula  genu- 
flcctel  super  tapetc  stratum  et  pulvinum  ibi- 
dem paralum  ;  et  dévote  osculabilur  crucem 
si hi  per  digniorcm  ex  capilulo,  pluviali  albo 
indulum,  oblalam.  Mox  surgens,  in  aliquo 
sacello  vel  loco  ad  id  paralo  accipict.depo- 
sita  cappa,  paramenlà  sacra,  videlicet  ami- 
clum, albam,   cingulum,    slolam  et  pluviale- 


album,  ac  demum  milram  preliosam  atque 
annulum,  conscendelque  equum  sericoalbo 
undique  tectum,   et  decenter  ornalum. 

k.  Ordo  autem  procedendi  erit  :  equitahunt 
primo  cives  omnes,  deindc  familiares  episco- 
pi,  lum  magistratus  et  officiales  civitatis, 
barones  et  principes,  si  qui  aderunt,  mox 
clerus  omnis  peiiibus  incede.us,  précédente 
sua  cruce,  quem  eau  tores  subsequcnlur, 
cantantes,ut  in  Pontificali;  post  hos  canonici 
cl  capitulum  ecclesiae,  et  si  fuerit  archiepi- 
scopus, anlecedel  crux  archiepiscopatis, inler 
quam  et  archiepiscopum  nemo  erit,  nisi  di- 
gnitates  et  canonici  ;  demum  archiepiscopus 
seu  episcopus  mitratus  equitabit  sub  baida- 
chino,  quod  porlabitur  primo  loco  per  ma- 
gislratum  civitatis,  deinde  per  uobilcs  cives 
usque  ad  ecclesiam,  sive  per  eos  quibus  ex 
consuetudine  vel  ex  privilegio  id  convenit. 
lpse  episcopus  memor  erit  populo  manu 
dextera  aperta,  et  extensa  fréquenter  bene- 
dicere,  signum  crucis  facieus.  Post  episco- 
pum equitabunt  prœlati,  si  qui  erunt,  et  ro- 
liqui  togati. 

5.  Anle  porlam  ecclesiœ  episcopus  descen- 
det  ex  equo  super  tapete  stratum  ibidem 
extensum,  et  retenta  mitra,  capiet  asperso- 
rium  de  manu  dignioris  de  capilulo  antedic- 
li,  ut  supra  induli,  quo  se  el  alios  asperget 
aqua  benedicla,  incipiendo  a  digniore;  ac 
ministrante  eodem,  qui  aspersorium  obtulit, 
naviculam,  imponet  in  thuribulum,  quod 
aliquis  acolythus  tenet,  thus  cum  benedi- 
clione;  lum  prffidictus  dignior  ex  capilulo  ac- 
cipiens  thuribulum  de  manu  acolylhi,  slans, 
facta  prius  profunda  capilis  inclinatione  ante 
episcopum ,  Ihurificet  illum  stantem  cum 
milra  triplici  ductu  ihuribuli  ;  et  prsecedeu- 
tibus  clero,  canonicis  et  dignitalibus,  atque 
hymnum  Te  Deum  laudamus,  etc.,  cantanti- 
bus,  ad  altare  sanclissimi  sacramenti,  si  est 
aliud  ab  altari  majori,  consislet  ibi  episco- 
pus, et  remoto  tune  baldachino,  deposita 
mitra,  ac  facta  genuflexione  usque  ad  ter- 
rain anle  ipsum  sanctissimum  sacramentum, 
genuflectet  ilerum  super  pulvino  ibidem  pa- 
rato  in  genuflexorioetorabil;  deinde  surgel, 
el  facta  iterum  reverenlia  cum  genuflexione 
sanctissimo  sacramenlo,  accipiet  mitram,  et 
procedet  ad  altare  majus ,  ubi  anle  infimum 
gradum,  deposita  mitra,  faciet  cruci  super 
altare  positffi  reverenliam,  caput  profundc 
inclinando;  deinde  genuflectet  super  pulvino 
et  genuflexorio  ibi  parato,  et  orabit;  et  in- 
térim ille  dignior,  ut  supra  indutus,  accedet 
ad  altare,  et  in  cornu  Epistola?  stans  versus 
orantem  episcopum,  finilo  hymno  Te  Deum, 
cantabit  ex  libro  super  altare  posito  vers. 
Protector,  etc.,  et  alia,  prout  in  Ponlilicali. 
Post  orationem,  episcopus  surgel  a  faldislo- 
rio,  et  facta  altari  reverenlia,  accepta  milra, 
ibit  ad  sedemsuam  pontificalem,  in  quasedens 
recipiet  omnes  dignilales,  canonicos  et  alios 
de  capilulo  ad  osculum  manus,  cantoribus 
intérim  antiphonam  vel  psalmum  aliiiurm 
canlantibus,  vel  organista  organum  pui- 
sante. Deinde  accedet  episcopus  ad  ail  arc, 
quod,  deposita  mitra  anle  infimum  graiiuin, 
et  facta  ilerum  cruci    reverenlia»   in  medie 


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510 


osculabitur,  et  canlala  prius  antiphona 
sancli  lituli  Ecclesiœ,  cum  suis  versiculo,  et 
responsorio  a  choro,  vel  cantoribus,  caula- 
bit  ipse  in  cornu  Epistolœ  orationcm  ejus- 
dein  sancli,  qua  finita,  accipiel  uiilram;  ad 
médium  allaris  reverlelur,  et  dabit  bene- 
diclionem  solemnem,  cantando,  prout  info- 
rius  habelur  cap.  25,  de  forma  dandi  bene- 
dictionem,  eo  modo  quo  datur  in  fine  missae. 

0.  Deinde,  facta  prius  cruci  reverentia, 
assumpta  mitra,  cl  apud  sedem  suam  depo- 
silis  pararnentis,  et  assumpta  cappa,  procc- 
det  ad  locum  suœhabilalionis,  quem  dignior 
illc  de  capitulo,  dimisso  pluviali,  et  alii  ca- 
nonici  in  babitu  cauonicali  comitenlur,  si 
habitatio  eril  contigua  vel  vicina  ecclesiffl. 
Si  ?ero  distantior,  usque  ad  portam  ipsius 
eccle'.ias.  Quod  si  adesset  aliquis  magnus 
princeps  qui  vellct  episcopum  usque  ad  por- 
tam bospitii  comilari,  debebil  episcopus 
aliquantulum  rcsislere,  non  tamen  liujus- 
modi  obsequii  et  pietatis  ofGcium  omnino 
recusare,  prœsertim  si  babilaliouis  locus 
non  multum  dislel,  scd  ci  pro  tali  humanitale 
gralias  agere. 

7.  Si  coulingeret,  dum  episcopus  ad  suam 
civitatem  proficiscitur,  transire  peraliqueai 
locum  insignem  suœ  diœcesis,  vel  in  eo  ho- 
spiiari,et  elerus  ac  magistralus  cjus  loci  eum 
bonorare  cupiaut,  permiltet  quidcm  ut  ei 
obviam  eanl  eliam  extra  locum,  et  eum  comi- 
tenlur usque  ad  ecclesiam  primariam  ejus 
loci,  et  fada  ibi  uralione,  usque  ad  locum  ubi 
liospilaturus  est,  non  mutato  habitu  ilinera- 
rio;  sed  nulla  Qel  processio. 

8.  Quaudo  vero  episcopus  p(>st  ingressum 
in  civitatem  propriam,  volueril  alias  civita- 
tes,  vel  oppida  insignia  sua?  diœcesis  visitare, 
conveniens  erit  ut  prima  vice  recipiatur  cum 
sacra  cleri  saecularis  et  rcgulans  processio- 
ne.  Ipse  vero  non  erit  mitra  et  pluviali  in- 
dutus,  sed  equitabit  super  mulam  ornalam 
ponlificalibus  ephippiis,  cum  cappa  et  galero 
ponlificali,  et  offerelurei  in  porta  crus,  oscu- 
landa,  etalia  omnia  fient  eliam  in  ecclesia 
prout  de  civitale  propria  et  priniaria  suœ 
diœcesis  diclum  fuit. 

CAPCT  III. 

De  habitu  ordinario  archiepiscopi  et  episcopi 
in  suaprovincia,  diœcesi,  vel  civitate. 

Sommaire.  — Les  habits  d'un  archevêque  duns  la  pro- 
vince et  d'un  évêque  dans  son  diocès:  sunt  violets  ; 
ils  mettent  par-dessus  le  rocket  ei  la  mosetle.  Chez 
eux  ils  se  servent  des  mêmes  habits.  Dans  tes  réu- 
nions en  concile  provincial,  tant  le  métropolitain  que 
tes  évêques  provinciaux  se  servent  de  la  mnsette  avec 
le  rochel  découvert.  Les  habits  sont  en  laine,  de  cou- 
leur noire,  pendant  l'Avent,  et  depuis  lu  Heptuaqé- 
sime  jusqu'à  Pâques,  excepté  les  jours  solennels.  La 
chape  ou  manteau  long  doit  être  en  laine  de  couleur 
violette ,  et  quelquefois  en  camelot  de  la  mime  cou- 
leur. La  chape  des  éviques  réguliers  est  de  la  couleur 
propre  à  leur  ordre.  Forme  et  couleur  du  chapeau 
épiscopal.  Habits  des  évêques  en  voyage. 

1 .  Episcopus  poslquam  ad  suam  diœcesim, 
et  civitatem,  et  archiepiscopus  ad  suam  pro- 
vinciaux pervenerit,  uti  poierit  vestibus  vio- 
laceis,  sive  laneis,  sive  ex  camelotto,  super- 
induta  super  rochettum  mozzetla.  Et  domi 


codem  utetur  habitu,  saltem  dum  fil  aliqua 
congregalio  coram  ipso  episcopo,  vel  ordi- 
nandorum  examen,  vel  aliquid  siroile,  ac 
etiam  quoties  erunt  congrcgaliones  coram 
inetropolilano,  dum  celebr.itur  concilium 
provinciale;  quo  habitu,  sciliect  mozzetta 
cum  rochetto  discooperlo,  in  dictis  congre- 
galionibus  uletur,  lam  ipse  metropolitanus 
quam  alii  episcopi  provinciales,  qui  ibidem 
pro  synodo    celebranda,   convcnerunl. 

2.  Eodem  quoque  habitu  episcopus  indu- 
tus  erit,  quoties  per  civitatem  et  terra  seu 
oppida  suœ  diœcesis  incedet.  Sed  habenda 
est  dislinclio  lemporum  ;  nam  in  Advenlu, 
iucipiendo  a  Septuagesima,  per  totam  Qua- 
dragesimam,  item  in  omnibus  vigiliis  qui- 
bus  jejunatur,  et  in  Quatuor  Temporibus 
(exceplis  bis  quœ  incidunl  posl  l'entecoslen) 
ac  sexlis  feriis  tolius  anui,  differens  erit 
veslium  geslatio.  Quia  tune  episcopum  deect 
uti  vestibus  laneis  et  nigri  coloris,  excipien- 
do  tamen  aliquol  dies,  quibus  signum  mœ- 
slilia?  oslendi  non  débet,  videlicel  à  die  Nali- 
vitatis  Domini  et  per  totam  oclavam  Epipha- 
niœ,  a  die  dominicœ  Rcsurreciionis  usque 
ad  dominicain  Trinitatis;  ilem  per  octavas 
feslorum  sanctissimi  sacramenli,  Assumptio- 
nis  glorios»  Virginis  Mariœ,  et  bealorum 
apostolorum  Pétri  et  Pauli,  et  omnium  san- 
clorum ,  lilularis  ecclesiœ  calhedralis,  et 
sancti  palroni  civitatis,  ac  Dedicalionis  pro  - 
priœ  ecclesiae;  item  in  anniversariis  eleclio- 
nis  et  ccnsecr.ilionis  ipsius  episcopi;  die  ad- 
ventus  alicujus  magni  principis,  vel  cum 
celebratur  aliqua  publica  lœlilia  ;  in  aliis 
vero  oetavis  ut  Nativitalis  gloriosae  Virgini  - 
nis,  sancli  Joanuis  Baptislae,  sancli  Laurenlii, 
dies  tanlum  octavaruni  exiipiuntur  ;  simi- 
liter  omnia  fesla  duplicia,  quœ  per  annum 
incidunt  extra  Adventum,  Sepluagesimam  et 
Quadragesimam  ;  sed  Annunlialionis  festo, 
etiamsi  infra  Quadragesimam  occurrat,  ve- 
stibus violaceis  uti  debent.  Haec  qu»  dicta 
sunt,  circa  vestes  quotidianas  observanda 
sunt. 

3.  Quoad  cappas  vero  quibus  episcopi  in 
propriis  ecclesiis  utunlur,  id  erit  observan- 
dum,  ut  regulariter  sint  laneœ  et  violaceœ,  et 
non  alterius  coloris.  In  solcmnioribus  tamen 
festis,  quœ  in  rubricis  Breviarii  primœ  clas- 
sis  vocantur,  dempto  iriduo  ante  Pascba, 
poierit  episcopus  uti  eliam  cappa  ex  came- 
lotto coloris  violacei,  nullalenus  alterius 
coloris,  quibus  quidemeappis  pelliculœ  albœ 
circa  collum  et  pectus  de  more  consul»  sint 
quai  deinde  vigiliaPentecosles,  seu  pro  diver- 
sitale  locorum  cilius  aut  tardius,  prout  epi- 
scopo opportunum  videbitur,  praeinlimatis 
etiam  canonicis,  qui  cappis  utuntur,  quo  die 
mutari  debeant,  removeutur,  et  loco  pellicu- 
larum,  sericum  rubrum  apponitur.  Canonici 
vero  regulariter  in  ecclesiis  ubi  iliis  uluntur 
eas   deponunt,  et  loco  earum  assumunt  cot- 

5  tas  supra  rochettum. 

4.  Caïtertim  quod  dicitur  de  hujusmodi 
I  episcoporum  habitu,  lam  capparum  quam 
i  cœlerarum  vestium,  non  est  intelligendum 
;  de  episcopis  regularibus,  qui  non  mutant 
)  colorem  sui  habitus,  neque  induunl  rochet- 


511 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


514 


tum,  scd  in  ecclesia  propria  uli  debent  cap- 
pa  coloris  suœ  religioni  convcnienlis,  pelli- 
bus  seu  serico  ejusdem  coloris suffulta.  Exci- 
piuntur  ab  hac  régula  clerici  rcgulares,  el 
uli  diclum  est  cap.  primo,  canonici  regula- 
res  qui  rochctlo  utunlur,  et  colore  violaceo, 
ut  el  presbyteri  S.  Spirilus,  et  Mililiarum 
S.  Joannis,  S.  Jacubi  et  aliarum. 

5.  Omnes  autem  lamsœculares  quam  reli- 
giosi  episcopi  galero  uluntur  a  parle  exte- 
riori,  nigro,  oui  ab  inleriori  sericum  coloris 
viridis  suflulcialur,  cordulis  pariler  el  floccis 
sericis  viridibus  ab  eo  pendenlibus.  Galeius 
quoque  duplicis  formœ  habendus  est,  aller 
quo  in  solemnioribus  equitalionibus  uluntur, 
ejusdem  formœ  (prœler  colorem)  quo  emi- 
nenlissimi  cardinales  ponliGcaliler  equilan- 
tes  uli  consuevcrunt,  aller  sîrnplicior,  uter- 
que  ex  lana  ac  serico  viridi  exornati. 

G.  Extra  diœcesim  el  ecclésiàm  suam  epis- 
copi noiiulunlurcappa,  prœlerqnam  in  rotna- 
na  curia,  cum  in  di\  inis  ponliûce  maximo  vel 
sacro  cardinaliura  collegio  prœsenle  assi- 
slunl.  Dum  iler  agunt,  ulunlur  brevioribus 
veslibus  cuin  manicis  sub  genu  per  palmum 
vel  ullra  protensis,  coloris  lemporum  diver- 
silali  con\enienlis,  ut  supra  explicalum 
fuit,  circa  colluin  vero  fasciam  sericam  colo- 
ris nigri,  laliludinis  duorum  palmorum,  vel 
circa,  longiludinisfere  ad  inensuram  veslium 
pendenlium  babere  consueverunt.  In  diœcesi 
autem  vel  provincia  mozetta  superinducnda 
est  sine  prœdicta  fascia. 

CAPUT  IV. 
Quomodo  se  gerere  debeat  episcopus  vel  ar- 
chiepiscopus  circa  benedictiones,  et  alia 
episcopalia  munia  in  sua  diœcesi,  vel  pro- 
vincia. Et  quid,  si  legatus  apostolicus,  aut 
cardinalis  non  legatus,  vel  nuniius  aut  ali- 
quis  prœlatus  ibidem  sit. 

Sommaire. — L'archevêque  dans  sa  province,  et  l'évêque 
dans  son  diocèse  bénissent  ceux  qui  se  présentent  sur 
leur  passage.  Ils  s'en  abstiennent  en  présence  d'un 
cardinal  légat  a  lalere,  el  même  d'un  cardinal  non 
légal.  Un  cardinul-archevique.  et  un  évêque,  quand 
ils  célèbrent  devant  un  cardinal  non  légal,  donnent 
eux-mêmes  toutes  les  bénédictions.  L'évêque  s'abstient 
des  bénédictions  privées  en  présence  de  sou  métropo- 
litain. Ce  que  doit  faire  un  évêque  en  présence  d'un 
nonce  apostolique  qui  a  dans  ce  lieu  les  pouvoirs  du 
légal  a  latcre.  Que  faire,  si  c'est  un  simple  nonce,  ou 
un  collecteur  général,  ou  s'il  n'a  pas  dans  ce  lieu  les 
pouvoirs  du  légal  ?  Il  convient  que  les  léguls,  cardi- 
naux, métropolitains  ou  nonces  n'assistent  pris  aux 
fonctions  épiscopales  où  ils  pourraient  giner.  Les 
évèques  ont  toujours  ta  préséance  sur  U  s  gouverneurs 
el  les  magistrats  des  villes.  Comment  le*  évèques  doi- 
vent aller  au-devant  d'un  cardinal  légat ,  ok  non 
légat?  (Voy.  les  art.  Visite,  Réception  d'un  pélat. 
Honneurs.) 

1.  Quando  episcopus  ambulat  vel  equi- 
tat  per  suam  civitatem  vel  diœcesim,  manu 
aperla  singulis  benedieil,  et,  si  est  archiepi- 
scopus,crucem  etiam  anle  se  deferri  facil.  In 
ecclesiis  vero  su»  diœcesis  vel  provincial, 
cliam  exemplis,  dahil  bencdictioiiem  solem- 
nem,  aliaque  omnin  ad  officium  suum  perti- 
nent i  a  facii-t,  prout  passim  suis  locis  decla- 
rabilur;  sed  si  contingal  cardinalem  lagatum 
de  lalere  esse  simul  cum  episcopo  in  cjus 


diœcesi,  vel  archiopiscopo  in  ejus  provincia, 
abslinebit  episcopus  non  solum  a  benedi- 
ctionibus  solemnibus,  sed  etiam  privatisât, 
si  erit  archiepiscopus,  nullatenus  permittet 
ante  se  deferri  crucem,  etiamsi  ipso  archie- 
piscopus esset  cardinalis. 

2.  Quod  si  esset  prœsens  cardinalis  non 
legatus,  u na  cum  episcopo  non  cardinale, 
abslinebit  simili  modo  episcopus  non  cele- 
brans  ab  omnibus  benediclionibus;  nec  cru- 
cem sibi  prœferri  permittet,  si  erit  archiepi- 
scopus, remiltens  omnia  munia  episcopalia 
exercenda  ipsi  cardinali  prœsenti  ;  celebrans 
vero  episcopus  débet  per  aliquem  suum  ca- 
pellanum  cardinali  prœsenti  significare,  ut 
omnia  prœdicta  munia  exercere  et  benedic- 
tiones dare  dignetur.  Quœ  si  cardinalis  face- 
re  et  exercere  ex  urbanitate  nolueril,  polerit 
episcopus  celebrans  prœdicta  omnia  adiin- 
plere. 

3.  Si  vero  episcopus  ipse  esset  etiam  S.  R.E. 
cardinalis,  et  non  celebraret  prœsenle  alio 
cardinale,  débet  ipse  cardinalis  episcopus 
alium  cardinalem  prœsentem  rogare  ut  om- 
nes benedictiones  thuris,  aquœ  et  mini- 
strorum  facial,  ac  in  fine  populo  solemniter 
benedicat;  quœ  si  cardinalis  prœsens  facerc 
recusaverit,  polerit  ipse  cardinalis  episcopus 
prœdicta  omnia  vel  remilteread  celebrantem 
vel  ipse  exercere;  dummodo,  quando  in  fine 
populo  solemnembencdictioneni  daluruserit, 
non  stet  apud  sedem,  sed  propter  reveren- 
tiam  cardinalis  prœsentis  accédât  ad  allare, 
et  inde  popu4o  solemniter  benedicat. 

k.  Si  vero  ipse  cardinalis  episcopus  cele- 
braret prœsente  alio  cardinale  non  legato, 
omnes  benedictiones  et  alia  munia  episcopa- 
lia dabit  et  exercebit  ipse  cardinalis  cele- 
brans. Prœsente  vero  seu  adveniente  suo 
metropolilano,  cessabit  episcopus  a  benedic- 
lionibus privalis.  Sed  propter  adventum  al- 
terius  episcopi  non  cessabit  obire  sua  munia 
prœdicta;  necrelinquet  sua  insignia,  licel  in 
cœleris  lionorifice  eum  tractare  et  recipere 
debeat;  ac  domi  ponet  eum  a  dexlris,  secus 
extra  domum.  Si  erit  prœsens  nuntius  apo- 
stolicus  bah  ns  in  eo  loco  facultales  legali  de 
lalere,  episcopus  ab  eisdem  abslinebit  a  qui- 
bus  illi  cavendum  esse  diclum  est  prœsente 
cardinale  non  legalo.  Sed  si  non  habeat  hu- 
jusmodi  facilitâtes,  sed  sit  simples  nuntius 
aut  collector  gencralis,  vel  etiam  si  habeat 
facultates,  non  tamen  in  ea  civitale  vel  loco 
ditioni  episcopali  subjeclo  episcopus  fungetur 
officio  suo,  neque  ob  ejus  praesentiani  sua 
munia  intermillet. 

5.  Ut  autem  episcopus  commodius  sua  mu- 
nia episcopalia  exercere  valeat,  puta  conse- 
crare,  ordinare,  conficere  oleum  sanclum, 
et  similia  lacère,  ex  urbanitate  legatus  seu 
cardinalis,  nuntius  aut  mctropolitanus  in 
civitale  prœsentes,  hujusmodi  aclibus  inler- 
venire  non  curent  :  ne  ob  eorum  prœsentiam 
et  dignitalcm,  vel  episcopus  a  necessariis 
funclionibus  episcopalibusahstinere  cogalur, 
vel  salleni,  inlerposila  mora  el  majori  cum 
difficultate  aclus  prœdicli  exsecutioni  deman- 
dentur. 

6.  Gubernaloribus  vero  civitatum  pr»sen- 


S13 


CfcR 


CER 


514 


tibus,  prœeminentia  scmper  sil  opiscopi,  lam 
inlra  quam  extra  ecclesiam.  Magislralus  ve- 
ro,  el  alios  magnâtes  et   viros   nobiles,   et 
prœcipue  principe  magnos  et  potentes,  epi- 
scopus pro  eorum  qualilate  et  gradu  honora- 
bit,  non  lamen  ob  eorum  prasenliam  cessabit 
umquam  a  suo  officio,   neque  ita   ï  1  lis  sese 
submittet,  ut  qui  palris  locum  tenet,  minis- 
tri  munus  subire  videatur;    sed   inemor  sit 
dignitalis  suœ,  quœ  tantopere  illi  ex  Tridenli- 
ni  concilii  gravissimo  decrelo  comraendatur. 
7.  Si  vero  episcopus  obviam  irtt  alicui  car- 
dinal! legalo  vel  non  legalo,  ad  ejus  civitatem 
advenienli,  usque  ad  portam  vel  extra  eam; 
vel  etiani  si  cum  eisdem  per  urbem  incederet, 
induel,  supra  rochettuni,  niantelleltum,  et 
abstinebil  a  delalione  crucis  auto  se,  si  erit 
archiepiscopus,  ob  reverentiam  olficii  et  di- 
gnitalis illius.  Et,  si  erit  cardinalis  legatus, 
abslinebil  eliam  ab  usu  mozzellœ;   secus,   si 
alicui  niaximo  principi  aut  dignissimo  prœ- 
lalo  vel  nunlio  aposlolico  obviam  iret,  quo 
casu  non  mutai  babilum.   Equorum  autem, 
seu  mularum  strajiulaî,  el  phalerœ,  et  orna- 
menta,  episcopo  equilanle,   ex  panno  laneo 
coloris  nigri  seu  violacei,  ut  supra,  plus  mi- 
nusve  composita  erunt,  prout  ipse  episcopus 
solemuius  aut  simplicius  equitabit,   nisi  pa- 
ratus  pontificaliler  equitaverit. 

CAPUT  Y. 

De  officio  magistrorum  cœremoniarum. 

Sommaire.  —  L'évique  doit  constituer  deux  maîtres  de 
cérémonies.  Leurs  qualités.  Ce  qu'ils  doivent  prépa- 
rer pour  ta  célébration  des  divins  offices  et  des  suints 
mysières,  el  pour  la  réception  des  cardinaux,  des 
princes  et  des  gouverneurs.  Ils  règlent  les  préséan- 
ces. On  leur  doit  un  salaire.  (Voy.  l'art,  Cérémo- 

NIAIRE-) 

1.  Anlequam  cœremoniarum  regulae  et 
usus  explicentur,  de  ipsis  cœremoniarum 
magistris,  quorum  ministériel  et  cura  omnia 
ecclesiastica  iiiunia  obeunda  sunt,  statuen- 
dum  est.  Curabil  ergo  episcopus  ut  duo,  si 
fieri  possit,  de  gremio  suœ  Ecclesiœ,  aspectu 
et  stalura  corporis  convenienli ,  et  multo 
inagis  scienlia  el  bonis  moribus  prœditi,  ex- 
perti  et  dociles  ad  hujusmodi  onus  assuman- 
tur ,  quorum  primus  vigesimuui  quinlum 
saltem  altingal  annum,  silque  in  prcsbyterali 
ordinc  constituais,  bonis  artibus  instruclus, 
el,  si  Oeri  possel,  juris  canonici  vel  théolo- 
gie inlelligentiam  habeal,  divinorum  officio- 
rum  ac  rituum  ecclesiasticorum  assiduus  et 
diligens  perscrutator.  Is  erit  in  primis  solli- 
cilus  circa  pcrsonam  episcopi  aliarumque 
personarum  dignitate  aut  nobilitate  prœslan- 
lium,  ut  eis  prœsto  sil,  si  quid  pelant  aut  si 
qua  de  re  admonendi  erunt;  ac  nihilominus 
omnia  circumspiciat,  singulorum  muniaper- 
pendat. 

2.  Quando  autem  erunt  celebranda  officia 
quœ  non  ita  fréquenter  occununt,  et  quœ 
solemniori  ritu  apparaluque  peragi  soient, 
prasserlim  quando  ad  ea  accédèrent  magni 
viri,  ut  cardinales,  principes,  duces  el  simi- 
les,  per  diem  aut  plures  dies  anlea  prœsens 
videat,  et  inlelligal  an  omnia  recle  disposita 


et  ordinata  sint  quœ  ad  celebrationem  spe- 
ctanl  ;  neinpe  an  ecclesia,  altare,  abacus, 
sedes  ponlilîcalis ,  canonicorum  magistra- 
tuumquc  scdilia  sint  decenter  apparata  orna- 
taque  ;  an  caetera  ad  ipsius  celebralionis 
aclum  necessaria,  ut  sacrae  vestes,  paramenta 
et  vasa,  candelabra,  cerei,  funalia,  aliaque 
utensilia  sint  suo  quœque  loco  prœparala  et 
congrue  disposita,  juxta  nornam  el  régulas 
quœ  sequenlibus  capilulis  tradentur;  nec 
graveluraliquando  (cumvideritnecessarium) 
eliam  suis  manibus  adjuvare  ministros,  cœ- 
terosque  omnes,  quorum  opéra  uli  oportebit; 
prœmoncal  atque  instruat  quos  opus  fueril, 
exhibilis  eliam  schedulis  :  si  quid  enimerro- 
ris  accidat,  aul  incaule  fiai,  ipii  uni  cœrcmo- 
niario  imputari  solel. 

3.  Alter  vero  junior,  qui  saltem  in  sacro 
ordinc  sit  conslitutus,  prœcipuatn  curam  ge- 
ret  circa  personam  celebranlis  ac  ministro- 
rum  illius;  cumquc  opus  eritaliquos  ducere 
aut  reducere,  facial  id  modeste  et  discrète, 
submissa  voce,  acsolonulu,  si  fieri  possit, 
quœcumque  agenda  sint  demonstrans;  non 
discurrat  velociler,  non  caput  volvat  aut 
inanus  jaclel  indecenter.  Caveal  demum  ne 
in  suis  aclibus  alïeclationis  vilio  notetur,  sed 
quidquid  aget,  cum  gravitate  et  congruenli 
mura,  ac  cum  decoro  corporis  gestu,  ita 
peragere  curabil,  ut  caeleris  devolionem  et 
reverentiam  pariai,  ipseque  ab  omnibus  com- 
mendari  mereatur.  Dnus  tamen  allerius  de- 
fectum,  cum  opus  erit,  modestia  ac  silentio 
corrigere  et  supplere  studeat.  Ambo  simul 
conveniant,  anlequam  in  ipso  rei  gercndœ 
actu  sint;  prsvideanl  quœ  sint  agenda,  ac 
onera  inler  se  parlianlur,  concordesque  sint 
ne  rcprehendi  ab  aliis  jure  possiut,  qui  ducere 
et  inslruere  o*mnes  debenl.  Satius  enim  est 
uuuia  quam  plures  esse,  nisi  fuerint  con- 
cordes. 

k.  Eorum  habilus  sil  honeslus,  et  clericalis 
ipsaque  vestis  inferior,  ubi  commode  fieri 
possil,  coloris  violacei,  super  quam,  dum 
divina  officia  celebrantur,  coltam  mundam 
induent.  Ad  eorum  quoque  ofûcium  specla- 
bit,  prsoserlim  ubi  non  adesl  parlicularis 
magisler  chori,  curare  ut  inlra  chorum  nulla 
fiant  colloquia,  nec  sinl  qui  risu  aliove  in- 
composiio  seu  minus  modesloactu  rem  divi- 
nam  lurbent;  non  qui  cum  cœlerorum  scan- 
dalo  dormianl;  lilleras  aut  alias  scripturas 
leganl;  st'd  nec  libros  aut  ipsum  Breviarium 
aul  Diurnum  in  manibus  habeant,  ut  ex  illis 
privatim  horas  aut  oraliones  récitent,  sed 
illas  alta  voce  uua  cum  choro  dicanl  aut 
canlent,  et  ad  id  librum  haber.'  permittantur. 
Ne  quis  gestum  aliquem  ab  aliis  differentem 
demonstret,  ut  cum  alii  stanl  quis  sedeat  vel 
genufleclat,  vel  contra;  sed  detur  opéra  ut 
omnes  uniformi  rilu  attente,  dévote  et  reve- 
renter  divinis  mysleriis  atque  officiis  assis- 
tcre,  eaque  toto  cordis  affeclu  admirari  et 
conlemplari  videanlur;  ac  silentium  diligeu- 
ler  servetur. 

5.  Quœ  omnia,  ut  sine  conlradictione  quie- 
tius  perficianlur,  episcopi  cura  erit  omnes 
tam  canonicos  quam  alios  de  choro  prœmo- 
nerc  ul  ipsis  caremoniariis,  in  his  quœ  ad 


515 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  El   DES  RITES  SACRES.  5fS 


cultum  divinum  spectant,  sine  contradictione 
obedianl  ;  nec  lantura  eorum  verbis  acquie- 
sçant, sed  ut  oculos  in  ipsos  convertenles 
observent;  et  illico  illius  nutu  autlevi  aliquo 
signo  vel  intuilu  quodagendum  silsignifican- 
tibus  statim  pareant. 

6.  Alia  vero  nonnulta  ,  quae  ad  ipsum  cœ- 
remoniarum  otïîcium  spectant,  velut  thuri- 
bulum  déferre  ad  episcopum,  et  ad  allare 
ducere  etreducerediaconumel  subdiaconum, 
aliosque  omnes  tam  majores  quam  minores 
ministros,  quorum  opéra  in  re  sacra  aut  alio 
requiritur,  inferius  suis  quœque  locis  in  ope- 
ris  cursu  exponentur.  Si  ecclesia  sit  ampla, 
et  numéro  clericorum  ac  beneficialorum  abun- 
dans,  possent  arbitrio  episcopi,  aut  juxla 
consuetudines  Ecclcsiarum  aliqui  ex  ejus- 
dem  Ecclesiœ  gremio  subministri  adhiberi, 
qui  in  aliquibus  casibus  tam  In  choro  quam 
extra  ipsos  cœremoniarios  adjuvarenl,  velut 
indicendo  silenlium  populo,  alqueoccurren- 
do,  quoad  valerent,  lumultui  et  scandalis 
qua)  forte  in  ipsa  ecclesia  oriri  possent;  atque 
eliam  circumspiciendo  per  totam  ecclesiam 
ne  quid  indecenter  fiât,  neve  cxstinguanlur 
lampades  et  cerei,  aut  ne  fiamma  ex  cereis 
ultra  modum  profluat,  vel  quid  indecorum 
super  altaria  aut  aliis  in  locis  evenial. 

7.  Item  viros  a  mulieiibus,  cum  commode 
fieri  polest,  dislinguendo  et  separando;  ordi- 
nem  sessionum  inter  laicos  adverlendo  eos- 
que  admonendo,  quando  surgere,  sedere  vel 
genufleclere  debeanl;  aliaque  hujusmodiprœ- 
v  idendo  <'t  operando,  proul  opporlunum  crit; 
atque  a  diclis  duobus  cœreinoniariis,  cum 
opus  erit,  admonebuntur,  quibus  prœterea 
subditi  et  obedienles  esse  debeant,  et  ut  ab 
omnibus  cognoscanlur,  eorumque  officium 
eommodius  ac  majori  cum  autoritale  exer- 
cere  et  exse;ui  valeant,  posset  eis  concedi 
usus  aliquarum  ferularum  serico  vel  panno 
teclarum,  cum  aliquibus  ornamenlis  aut  in- 
signibus  sancli  palroni,  vel  ecclesia?  vel  epis- 
copi, componendarum,  quas  semper  manibus 
gestarent. 

8.  Dt  autem  ipsi  cœremoniarnm  magistri 
necessariis  rébus  pro  victu  et  vestitu  juxta 
eorum  statum  non  indigeant,  animumque 
diversis  curis  et  perturbationibus  defatigare 
et  distrahero  non  coganlur,  sed  a  cunciis 
aliis  negotiis  remoli,  omni  studio  et  diligen- 
tia,  ac  toto  pectore  in  commissam  i  psi  s  cu- 
ram  et  munus  suum  facilius  incumbere  pos- 
sint  providebilepiscopus  ut  ipsis  constitua  tu  r 
aliquod  certum  et  competens  slipendium; 
et  insaper  ut  eis  applicentur  emolumenta 
aliqua  exlraordinaria;  item  aliquibus  privi— 
legiis  et  prœrogalivis  decorenlur;  ut  prom- 
pliori  animosuo  muneri  salisficiant.ac  libros 
necessarios  sibi  parare  possint;  videlicet, 
Pontificale,  Caeremoniale  romanum,  Cœre- 
moniale  episcoporum,  librum  de  Mysler.  mis- 
sœ Innoc.  pap»  III,  Hationale  divinorum 
ofticiorum,  Joannem  Stephanum  Durantum 
de  Ritibus  ecclesiasticis,  diversos  alios  au- 
clores  de  officiis  divinis  lam  anliquos  quam 
rcccntiorcs,  aliosque  plurcs  quos  sibi  oppor- 
tunos  judicabunt;  ut  non  solum  aclione  dt 
'r.cre  sint  parmi,  s-ed  eliam  cum  opus  finrit 


de  his  quae  fiunt  ralionem  reddere,  quoad 
ejus  fieri  possit,  valeant. 

CAPUT  VI. 

De  officio  sacristœ. 

Sommaire. — //  faut  un  sacristain  dans  les  églises  cathé- 
drales et  collégiales.  Ses  qualités,  ses  fondions  el  ses 
devoirs.  {Voy.  Part.  Sacristain.) 

1. Officium  sacristœ  in  singulisecclesiisca- 
thedralibusel  collegiatis  pernecessarium  est; 
ideirco  in  sacristam  eligendus  est  qui  ad 
hujusmodi  officium  fideliter  et  slrenue  exer- 
cendum  idoneus  el  aplus  merito  censeri  pos- 
sit. Assumendus  autem  est  de  gremio  ipsius 
ecclesiœ,  vel  aliunde,  proul  magis  expedire 
videbitur,  qui  in  sacerdotali  online  sit  con- 
stitutif, et  cui  prœslo  esse  debebunt  alii 
clerici  coadjutores,  plures  vel  pauciores,  pro 
ecclesiœ  necessilate  et  facultatibus. 

2.  Ejus  prœcipua  cura  erit  ut  paramenla 
sacra,  vasa,  libri,  cerei,  ornamenta  instru- 
nienlaque  pro  usu  ecclesiœ  el  altarhim  , 
ac  rcliqua  prœterea  supellex  ecclesiaslica 
sana,  intégra  et  munda  conserventur;  eaque 
cum  allrita  aut  lacera  erunt,  renovari  appa- 
rarique  procuret.  Sed  in  primis  (ubi  alias 
talis  cura  peculiariler  non  sit  commis  sa 
alleri)  diligentissime  curabit  ut  ea  quœ  ad 
sacrosanclœ  Eucharisliœ  cullum  et  honorem 
spectant,  nitide  conserventur,  locusque  seu 
tabernaculum  ubi  costoditur  diligenlissime 
et  fidis  clavibus  obseretur  ;  lampades  circa 
illam  numquam  non  ardeant,  illaque  saltem 
semel  in  hebdomada  muletur  et  rcnoveiur; 
ad  infirmos  débita  cum  reverentia  et  honoro 
deferalur.  Pariter  el  circa  fonlem  baptisma- 
lem,  et  sacri  chrismatis,  aliorumque  sacro- 
rumoleorum  conservalionenuliligenlissimam 
curam  adbibebit,  juxla  prœscriplam  sibi  ab 
episcopo  el  aliis  ad  quos  spécial,  normam. 
Et  quod  ad  sacrum  oleum  infirmorum  atli- 
nel,  procuret  illud  in  vase  ab  aliis  separato 
custodiri,  illudque  solum  ab  aliis  sejunctuin 
ad  ungendos  œgrolos  deferri.  Idem  el  de 
sncris  sanctorum  reliquiis  dieitur,  ut  scilicet 
fideliler  et  honorifice  asserveutur.  Aqua  be- 
uedicta  singulis  saltem  bebdomadis  renove- 
tur,  ac  denique  ut  Iota  ecclesia  et  singula 
illius  sacella  et  altaria  semper  manda  et  ni- 
lida  sinl,  nec  per  incuriam  obsordescant. 

3.  Curabit  eliam,  pro  lemporum  dierum- 
que  feslorum  qualitate,  ut  ea  decenter  or- 
nentur,  proul  latius  infra  capitulo  de  eccle- 
siœ ornatu  dicetur.  Cum  missœ  el  cetera 
divina  officia  solemniter  celebranda  erunt 
sive  per  episcopum  sive  per  alios,  ipse  pecu- 
liarem  curam  geret  ut  allare  majus,  creden- 
tia,  tribuna,  chorus  et  secretarium  ubt 
episcopus  sacris  vestibus  paratur,  necessariis 
rébus  et  ornamenlis  quffi  in  eodem  capitulo 
exprimuntur,  inslruantur  opportune,  ne 
connu  aliqua  déesse  contingat;  in  quibus 
perquirendis,  et  exspeclandis  indecenter1  at- 
que incommode  tempus  teralur.  Aderit  apud 
altare  in  cornu  Epislolœ,  cum  oblata  erunt 
offerenda;  el  prœgustabil  de  hoslia,  vino  et 
aqua,  porrigentc  diacono.  Ad  eum  ofiurti 
spécial  ulper  camp  inariim  sonum  indiccutiii' 
hora  l  esp  ;  ,;ni!ti.  matn'inarum  'l  missœ.  ne 


517 


CEK 


CER 


518 


reliquarum  horarum  canonicarum  ;  item  cum 
in  missamajori  elevatur  sanclissimum  sacra- 
meiilum,  vel  quando  illud  ad  inûrmos  defe- 
rendum  est,  et  ut  malutino,  meridiauo  ac 
yespertino  teuapore,  diebus  singulis,  saluta- 
tionis  angelic»  signum  delur.  Deinum,  ut  ab 
ipsa  sacristia  laicorum  nimia  frcquentia,  in- 
décentes sermones,  jurgia  ,  risse  aclusquo 
profani  removeanlur,  diligentiam  adhibent; 
ut  sacerdotes  missas  celebraturi  opportuno 
tempore  et  ordine  exeaut,  pro  populi  perso- 
narumque  concursu. 

!*.  Ad  ipsum  speclabit  eleemosynas  qua 
pro  missis  celebrandis  dantur  custodire  et 
amiolare  in  libris  sacrisliae,  et  intër  illos  ad 
quos  spectal  distribuere.  Habealur  labella  in 
qua  descripls  sint  niissœ,  et  anniversaria 
in  Ira  aiinum  stalulis  diebus  celebranda,  ut 
ouini  esacta  diligentia  benefactorum  inten- 
tion! salisfial.  Invigilet  idem  sacrista  ut  man- 
tilia  pro  mutiibus  sucerdotum  qui  celebra- 
turi sunt  in  promplu  habeanlur,  eaque  sint 
manda  et  nilida  ,  omniaque  alia  providere 
studeatqua3secuuduni  Ecelesiœ  rilum  et  cpn- 
sueludinem  providenda  erunt.  Ot  vero  inagis 
accurale  tam  sacrista  quam  ipsius  adjutorcs 
muiiussuuin  adimplcanl,  oplime  factuin  erit, 
si  unus  vel  duo  ri  eanonieis  eis  piaelîciantur, 
singulis  anuis,  vel  sœpius,  uli  plus  cxpcdire 
videbilur,  mulaodi,  ut  sic  pcr  vices  de  rébus 
licclesiae  uoliliain  assequantur. 

CAPUT  VU. 

Deufficw  presbyteri  assistentis  tam  in  vesperis 

quam  in  missis. 

Sommaire.  —  Le  plus  digne  rf.'.s  prêtres  doit  assister 
rrrè'iu.'  pendant  les  divins  offices.  Il  s'assied  près  de 
lui.  Ses  [dictions,  la:;l  aux  vêpres  ijiCà  la  messe, 
quand Cécêque  ojficie.  (Yoy.  Ies;irt.  assistant,  Messe 

rONTIFICALE.  ) 

1.  Inter  omnes  episcopi  minislros  qui  ci  in 
divinis  assistunt  et  serviunt ,  primus  et 
dignior  est  pres-byter  assistons,  qui  ideirco 
debetessedignior  ex  presbyleris  lani canoni- 
cis quam  dignitalibns,  qui  inchoro  cum  aliis 
sedere  soient;  nec  rcl'ert  quo  nomine  nuncu- 
petur,  an  archidiaconus  an  archipresbyler, 
sed  altenditur  ut  sil  dignior  omniuo  ex  om- 
nibus, et  in  sacerdolio  lonslitutus ,  atque  in 
sacerdotalibus  olflciis  expertus,  ut  digne  et 
decenter  officiant  suum  exercere  valeat,  et 
opportune  episcopo  rem  divinam  agenti  ;ni- 
uislrarc  possit.  Igitur  episcopo  officiuin  in 
vesperis  facluro,  ipse  sinml  cum  aliis  cano- 
nicis capiet  paramenla,  videlicel  amictum 
super  rochetto  aut  colla  et  super  eo  pluviale 
tempori  congruum,  sine  lamen  formalio  ad 
pectus;  et  cum  episcopus  paralus  erit  sacris 
parnmentis,  ipse  ei  imponet  annulum.  Cum 
vi- .  '  episcopus  primam  antipbonam  erit  iu- 
toaittirus,  ipse  librum  supra  capul  sustinere 
ie'bet,  quem  minislri  alias  de  Iibro  et  candela 
si mentes  adjuvabunt. 

2.  Intonata  ergo  prima  antiphona,  eaque 
pcr  chorum  compléta  ,  incœptoque  primo 
psalmo,  sedebit  in  aliquo  scabello  vel  sede 
l'i  <jiecpiscopum, arttte ipsius  faciem  a  dextris 
a  el  a  sinistris,  proul  loci  situs  palietur  ;  re- 
gulaiiter  lamen  a   dextris,   dummodo    nec 


allari,  neque  episcopo  renés  directe  vertat, 
sed  maneat  semiversus  Terliam  antiphonam 
ipse  presbyter  assisteus  stans  in  eodem  loco, 
ac  prœinlonanle  sibi  illam  subdiacono  vel 
alio  minislro,  intonabit  voce  intelligibili. 
Cum  episcopus  erit  intonalufus  hymnum. 
eodem  modo  librum  sustinebit  prout  de 
prima  antiphona  dictumest:  quo  iaionato 
redibit  ad  locum  suum,  stans  ibi  usque  ad' 
(iitem  hymni.  Idem  fa  ci  et  cum  episcopus  in- 
tonabit antiphonam  ad  Magnificat;  qua  into- 
nata, et  episcopo  sedenle,  capiet  naviculam 
incensi  de  manu  acolythi,  illamque  cum 
cochl'eari  prius  deosculato,  ac  manu  quoque 
illius  osculala,  porrigrt  episcopo,  ut  ex  ea 
imponat  ineci  sum  in  thuribulum  moresolito 
dicens  :  Bencdicite,pater  reverendissime.  Quo 
facto  reddel  navicu:amaco!ylho,etexspectabit 
stans  quousque  inchoetur  Magnificat;  quo 
cantico  incœpto,  seiiuetur  cpiscopûm  ad  al- 
tarc  cuntem,  ubi  postquam  ille  osculatus 
fuvrit  aitarc,  otTeret  ei  thuribulum  ab  acoly- 
tho  acceptam  ,  cujus  catenularum  summila- 
lem  ipse  manu  dexlcra  lenens  eamque 
deosculans  ad  sinistram  episcopi  porriget; 
thuribulum  vero,  quod  ipse  manu  siuistra 
sustiuet,  in  dextera  episcopi  collocat,  quam 
deosculatur;  et  dum  episcopus  Ihurificat  al- 
lare,  clevat  illi  partent  dextera  m  pluvialis.nc 
eum  Ihurificantem  impediat  ;  ac  finila  thuri- 
fic.itione  ,  stans  in  cornu  Epistolœ  rceipit 
thuribulum  de  manu  episcopi  ,  osculando 
prius  ejus  manum  dexteram,  illudque  acoly- 
llio  dat.  Cum  episcopus  redierit  ad  sedem 
suam,  lune  ipse  stans  ante  iDfimum  graduai 
solii  episcopalis,  recipit  thuribulum  de  manu 
acolythi, et  Ihurifical  triplici  ductu  épis 'opum 
slantem  cum  inilra,  cui  episcopus  benedi- 
cit ,  ac  rursus  deposito  thuribulo  in  manu 
acolythi, ipse  accedit  ad  sedem  suœ  assisteu- 
tiœ,  cl  ibi  stans  ihurificalur  a  subdiacono, 
vel  co  déficiente,  ab  acolylho,  duplici  ductu 
thuribuli.  Cum  episcopus  canlaturus  est  ora- 
lionem  ,  accedit  et  suslinel  librum  ut  alias, 
deinde  reverlitur  ad  locum  suum 

3.  Cum  vero  missa  solemnis  ab  episcopo 
erit  celebranda,  ejus  prseerpua  cura  erit  to- 
tam  missam  preevidisse,  omnesque  rseremo- 
nias  et  actus  quos  episcopus  l'acturus  est 
observasse,  ac  signacula  ifl  libro  Missali,  in 
quo  lecturus  est  episcopus,  locis  congruis 
disposuisse  ;  ut  praesto  illi  esse  possit,  sugge- 
rendo  illi  submissa  voce,  vel  modeste  nulu 
indicando,  si  in  aliquo  forte,  vel  mémorise 
lapsu,  vel  alia  de  causa  deûceret  aut  lituba- 
ret,  prœsertim  apud  allare,  dumsacrosancta 
mysteria  peragit.  Igitur  ipsa  die  qua  missa 
celebranda  erit,  colla,  vel  habitu  suo  cano- 
nicali  indulus,  postquam  episcopum  ad  ec- 
clesiam  venientem  comilalus  fuerit,  oppor- 
tune aderit  apud  eum  in  secretario  ;  et 
incœpta  hora  terlia,  atque  incipienle  episcopo 
légère  psalmos  Quam  dilecta,  etc.,  cum  aliis 
sequentibus,  ipse  ad  ejus  sinistram  stans  al- 
teruatim  respondebit,  duobas  quoque  diaco- 
nis  assistentibus  pariler  cum  ipso  respi 
detitibus;  et  circa  ûnem  terliae  induet, 
amictu  super  rochetto  aut  cotta,  et  sup 
pluviali ,    et   sic  paratus  sustinebit  lil 


C. 


?>> 


519 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


S20 


supra  caput,  cum  episcopus  cantabit  ora- 
lionem  terliae;  et  lavante  episcopo  manus, 
porrigit  ei  manlile  ad  tergendum.  Episcopo 
omnibus  sacris  paramentis  induto  ac  sedente, 
imponet  annulum  pontificales  in  digitam 
annularem  dexterîe  manus,  illius  annulo  et 
manu  prius  deosculatis  ;  mox  naviculam  in- 
ccnsi  cum  cochleari  eidcm  ministret,  ut  im- 
ponatlhus  in  thuribulum,  antequamasecre- 
lario  discedat.Cum  aulem  episcopus  procedit 
versus  altare ,  ipse  ante  illum  incedit  ad 
dexteram  diaconi  evangelium  cantaturi;  et 
cum  episcopus  ante  infimum  gradum  altaris, 
facta  cruci  reverentia,  incipil  confessionem, 
ipse  ;id  ejus  dexteram  stans  respondebit 
simul  cum  diacono  slanle  a  sinislris  ,  et  cum 
dicel  in  confessione  Tibi,  Pater,  et  Te,  Pater, 
profonde  versus  episcopum  caput  inclinabil. 
4.  Finita  confessione  et  osculato  per  episco- 
pum altari,  dum  subdiaconus  in  cornu  Evan- 
gclii  porrigit  librum  Evangeliorum  osculan- 
dum  episcopo, ipse  adjuvat.manum  ad  librum 
apponendo,  deinde  retrahit  se  extra  cornu 
Evangelii,  dum  episcopus  thurifical  allare; 
et  redeunte  episcopo  ad  sedem  suam,  ipse 
cum  sequitur  el  apud  eum  stat.  Cum  episco- 
pus, leclo  Inlroitu  miss»,  dicil  Kyrie  eleison, 
ipse  simul  cum  eo  ac  duobus  diaconis  assi- 
stentibus  idem  dicit;  sedenle  vero  episcopo, 
el  ipse  sedet  super  scabellum  seu  sedem  a 
dextris  vel  a  sinislris,  prout  supra  de  vespe- 
ris  dictum  fuit.  Si  vero  forte  episcopus  cc- 
lebrans  non  in  sede  propria,  sed  in  laWislo- 
rio  sederet,  tune  ipse  presbyler  assislens 
sedebit  in  aliquoscamno  prope  altare  versus 
cornu  Epistolae  simul  cum  diacono  et  sub- 
diacono;  suslinebildeinde  librum  supracaput 
cum  ex  eo  episcopus  ci  il  cantalurus  oratio- 
nem, Gloria  in  excelsis  et  Credo,  quœ  cum  eo 
et  duobus  diaconis  assislenlibus  submissa 
voce  prosequilur.  Adjuvabit  eodem  modo 
prout  de  prima  lolione  dictum  est,  ad  lolio- 
nciu  manuum,  quoties  opus  crit  in  missa, 
id  est  post  Offertorium,  post  oblalionem  el 
post  communionem.  Si  sermo  babebitur  per 
episcopum,  ipse  sedebit  a  dexlris  episcopi 
cum  diacono,  si  episcopus  erit  in  faldislorio 
ante  altare  ;  si  vero  habebit  sermonem  in 
propria  sede,  sedebil  in  scabello,  vel  sede 
sua'  assistenliœ,  et  finilo  sennone,  ac  con- 
fessione per  diaconum  decanlata,  ipse  indul- 
gcnlias  pronuntiabil  in  forma,  prout  suo 
loco  dicendum  erit.  Si  vero  sermo  babendus 
crit  per  ipsum  presbylerum  assislenlcm,  vel 
per  aliquem  canonicum  qui  eo  casu  servire 
débet  episcopo  in  oflicio  presbyteri  assi- 
slenlis  cum  pluviali,  etiamsi  non  sit  es  an- 
liquioribus  et  dignioribus  canonicis ,  finilo 
Evangelio,  accedel  ad  osculum  manus  epi- 
scopi, et  profunde  iuclinatus  ab  eo  pelet  be- 
nedictiunem,  el  sic  paralus  asceudel  ambo- 
nem  sive  pulpilum,  et  sermonem  babebit  ; 
ac  finita  confessione  per  diaconum  ,  ipse  in 
eodem  puipitu  adbuc  slans  publicabit  iudul- 
gentias  in  forma. 

5.  Leclo  per  episcopum  Offerlorio ,  ac 
lolis  inanibus  ,  ipse  portabil  librum  cum 
pulvino  ad  altare,  comilaule  cœremoniario; 
vel  oraerniltcl  miuislrum  de  eo  servienlem, 


ut  ipse  praesto  sit  ad  lotionem  manuum 
episcopi.  Cum  episcopus  reverlilur  ad  alta- 
re, ipse  a  sinislris  illum  gradus  altaris  as- 
cendentem  adjuvat;  et  cum  erit  apud  altare, 
accurate  et  opportune  demonslrabit  epi- 
scopo omnia  el  singula  quœ  ex  libro  erunt 
legenda,  ea  digito  indicando.  Dum  aulem 
episcopus  oblata  et  altare  thurificabit,  ipse  , 
sumplo  libro  Missali  cum  pulvino,  retrahet 
se  extra  cornu  Evangelii,  ne  tliurificatio- 
nem  impediat,  et  finita  Ihurificalione  alta- 
ris, reponet  librum  corn  pulvino  super  eu, 
ostendens  ex  illo  quae  successive  erunt  di- 
cenda,  ac  dicet  simul  cum  episcopo  Sanclus, 
etc. ,  nec  genuQectel,  nisi  cum  elevatur  sa- 
cramentum,  et  cum  episcopus  ipse  genufle- 
ctit.  Dicit  Agnus  Dei,  etc.,  cum  episcopo  cé- 
lébrante et  diacono  ;  quo  dicto  locum  per- 
mutai cum  diacono  :  ipse  enim  accedit  ad 
dexterum,  diaconus  vero  ad  sinistrum  latus 
episcopi,  cui  relinquit  curam  libri.  Ipse  vero 
presbyter  assislens,  dicta  per  celebrantem 
oratione  Domine  Jesu  Chrisle,  qui  dixisti , 
etc.,  genufleclit  et  statira  surgit  osculando 
altare  simul  cum  célébrante,  qui  sinislram 
genam  suam  cum  sinistra  ipsius  presbyteri 
assistentis  jungens  dat  ei  pacem  dicens  ;  Pax 
tecum,  cui  ipse  respondet  :  Et  cum  spiritu 
tuo.  Et  iterum  anle  sacramentum  genufle- 
ctens  et  stalim  surgens  recedil  cum  caere- 
moniario  ad  pacem  dandam  in  choro,  juxta 
ordinem  in  suo  particulari  capilulo  descri- 
plum. 

6.  Advertat  autem  ne  cuiqnam  canonico, 
neque  alleri,  etiam  principi ,  quantumlibet 
magno,  priusquam  ei  pacem  det ,  ullam  re- 
verentiam  facial,  sed  solum  post  dalam  ei 
pacem,  quœ  reverentia  solis  canonicis,  ma- 
gistratui  et  principibus  convenit ,  quando 
assislens  qui  pacem  defert  est  canonicus. 
Dum  autem  eundo  et  redeundo  ad  ckorum 
transit  anle  episcopum  vel  altare,  servabit 
débitas  reverentias  ,  vel  genuflexiones  , 
prout  ei  a  caeremoniario  monstrabitur  ac 
prout  lalius  in  capilulo  de  reverenliis  expri- 
mitur.  Data  pace  quibus  per  ipsum  danda 
csl,  dat  eam  ullimo  loco  caeremoniario,  qui 
eumduxit,  et  redit  ad  allare,  ubi  transfert 
librum  a  cornu  Evangelii  ad  cornu  Epislolae, 
nisi  jam  translatus  essel  a  diacono,  et  ad- 
juvat lolionem  manuum  episcopi,  ul  alias; 
deinde  redit  ad  librum  ostendens  episcopo 
caetera  quae  supersunt,  et  dala  benedictione, 
si  indulgentiae  non  fuerint  publicalae,  quod 
conlingil  quando  non  fuit  habilus  sermo, 
cas  lune,  pelita  prius  licentia  ab  episcopo, 
publical  in  forma. 

7.  Episcopo  vero  non  célébrante,  sed  ve- 
speris  aul  missae  solcmni  per  alterum  can- 
lalœ  pressente,  tune  presbyter  canonicus 
dignior  post  dignitalcs  assistât,  prout  el  duo 
canonici  diaconi,  sed  in  babilu  canonicali 
sine  paramcnlïs,  cujus  ofQcium  lune  erit 
minislrare  episcopo  naviculam  incensi,  quo 
lies  benedicendum  el  in  thuribulo  ponendura 
erit,  et  cumdem  episcopum  Ihurificandi  post 
Evangelium  et  post  oblata,  et  si  est  paratus 
cum  milra  ,  etiam  in  initio  missa?  et  post 
Agnus  Dci,  accipere  pacem  eamquc  déferre 


521 


CF.R 


CER 


«22 


episcopo  ;  qui  stalim  eam  dat  duobus  diaco- 
nis  assistentibus  ;  ipse  vero  reversus  ad 
sedetn  suam,  illam  dabit  subdiacono ,  qui 
cam  caeleris  det,  nisi  celebraretaliquis  prae- 
latus,  qui  haberet  proprium  assistentem  , 
quem  tali  casu  convenit  pacem  accipere  a 
canonico  presbylero  assislente,  et  distri— 
nuere  céleris  ;  et  habebit  locum  idem  pres- 
byler  assistens  prope  sedem  episcopi  in  sca- 
bello,  ut  alias,  usque  dum  inchoalur  Prae- 
fatio,  nisi  dum  tiunl.  circuli,  ad  quos  ipse 
accedit  cum  aliis,  et  dumhabetur  sermo,  quo 
tempore  accedit  cum  aliis  ad  locum  suum. 

CAPUT  VIII. 
De  assistenlia  duorum  canonicorum  in  habitu 
diaconali  episcopo  célébrante,  vel  eo  non 
célébrante  in  habitu  or dinar io. 
Sommaire.  —  Deux  chanoines  velus  en  diacre  assistent 
t'évêijue  célébrant.  Leurs  fonctions  à  vêfres  et  à  ta 
messe  solennelle.  Si  Cévêque  ne  célèbre  pas,  ils  t'as- 
sistent en  habits  de  chœur.  (  Voy.  les  arl.  Mes-l  pon- 
tificale, Vêpres  pontificales.) 

1.  Episcopo,  sive  ipse  niissam  celebret, 
vel  ad  vesperas  ol'ficium  facial,  vel  si  il  1  is 
lanluuimodo  sit  prœsens,  convenil  duos  as- 
sistere  canonicos,  qui,  si  in  ecclesia  sint  dis- 
tincti  ordines,  seu  praebendae,  presbylerales 
et  diaconales,  erunt  duo  primi  canonici  ex 
ordine  diaconali.  Quod  si  forte  in  aliqua 
eccesia  nec  dignitates  neque  ordines  dis- 
tinct! essent,  tune  erunt  duo  primi  canonici 
vel  dignilates  immédiate  sedentes  post  pri- 
mam  dignitalem  vel  primum  canonicum. 

2.  Hi  auiem,  si  episcopus  celebret  aut 
offlcium  faciat ,  intiuli  esse  debent  habitu 
diaconali,  hoc  est ,  dalmatica  supra  rochet- 
tum,  si  ejus  usum  habent,  sin  minus,  super 
coltam  et  amictum,  ac  sedente  episcopo  in 
sua  cathedra  episcopali  ,  ipsi  sedent  hinc 
inde  super  scabellis  nudis  ;  ac  procedenle 
episcopo  a  secrelario  ad  altare,  et  ab  altari 
ad  sedem,  et  rursus  a  sede  ad  altare,  ipsum 
médium  facientes  ac  fimbrias  anteriores 
pluvialis  hinc  inde  sublevantes,  quando  eo 
ulitur,  et  si  opus  erit,  ejus  brachia  susten- 
tantes, deducunt;  videlicet,  senior  seu  di- 
gnior  illorum  adextris,  aller  a  sinistris , 
capilibus  deteclis  :  et  debent  episcopo  so- 
lemniler  cclebrar.li  assislere  ultra  alios 
duos  ,  qui  serviunt  illi  in  officio  diaconi  et 
subdiaconi  pro  Evangelio  et  Epistola  can- 
tandis ,  de  quorum  officio  et  habitu  paulo 
post  dicelur  in  sequenlibus  capitulis  ;  quod 
inlelligendum  est  quando  episcopus  cele- 
brans  sedet  in  sua  sede  et  solio  episcopali; 
secus,  si  sederet  in  fuldislorio  ;  quia  tune 
non  requiritur  alia  assisientia  nisi  presby- 
teri  assistentis  et  prœJictorum  diaconi  et 
subdiaconi  ad  Evangelium  et  Epislolam  in 
missa  servientium  ,  qui  eo  casu  supplent 
apud  episcopum  loco  illorum,  imponendo  et 
auferendo  illi  milram  et  chirothecas,  aliaque 
omnia  faciendo  quae  ipsi  duo  diaconi  assis- 
tentes,  cum  episcopus  residet  in  sede  sua 
pontilicali,  facere  soient,  prout  slatim  infe- 
rius  dicelur. 

3.  Officium  ergo  praediclorum  diaconorum 
assistenlium  est  ut  cum  episcopus  in  vespe- 
ris  genudeilit  anlc  altare  super  faldistorio  , 
ipsi  aplcnt  hinc  inde  decenter  lalera  pluvialis 

DlCTKiS.VAIBE  DES  RlTKS  SACRÉS.    I- 


super  eo  ;  et  junior  ex  eis  qui  assislit  ei  a 
sinistris  aufert  illi  mitram,  quam  dat  ad  nia- 
nus  minisln  de  ea  servientis;  aller  vero  a 
dextns  aufert  ei  biretum  ,  complanando  ca- 
pillos  leniter.  Cum  vero  episcopo  mitra  im- 
ponitur,  diaconus  assisiens  a  dextris ,  im- 
posito  bireto,  illam  imponet,  altero  a  sinis- 
tris adjuvante  et  villas  a  tergo  episcopi 
aptante;  et  semper  quoties  episcopus  apud 
sedem  suam  élevât  manum  dexteram  ,  si- 
gnando  se  aut  alios  signo  crucis ,  velut 
cum  benedicit  thus  ,  cum  benedicil  p'resby- 
terum  assistentem,  qui  eum  thurificavit ,  vel 
alias  quolies  personas  aut  res  aliquas  be- 
nedicit, sive  pectus  percutiendo,  aut  alia  de 
causa,  totiesdiaconusa  dexteris  parumelevat 
pluviale  a  latere  suo.  Cum  aulein  élevât  am- 
bas  manus  et  quando  est  lecturus  aliquid  ex 
libro,  seu  daturus  benedictionem  solemnem, 
diaconi  assislenles  hinc  inde  élevant  fimbrias 
pluvialis,  et  cum  episcopus  cantat  vel  Icit 
aliquid  ex  libro,  ipsi  diaconi  assistentes  hinc 
inde  apponunt  manus  super  librum,  et  pri- 
mus  volvit  folium,  aller  digito  indic.it  tex- 
tum  qui  legi  débet;  sed  celebranti  missam, 
quia  non  habet  pluviale,  sed  planelam,  non 
est  necessarium  fimbrias  elevare,  sed  ei  ser- 
vient  in  caeleris  rébus  necessariis,  et  spe- 
cialiter  iu  ponendo  et  auferendo  milram, 
quod  ssepius  accidit  :  videlicet  1°  cum  per- 
venerit  ante  altare  gcuuflexus  ;  2°  post  Ihu- 
rificationem  altaris  in  principio  missœ,  cum 
ipse  thurificaïur;  3°  eu  m  dicit  Inlroitum  et 
Kyrie  eleison,  cum  dicit  Gloria  in  exeelsis 
Deo,  cum  dicit  orationes  ;  k'  ad  Evangelium, 
id  est,  statim  data  benedictione  diacono; 
5°  statim  finita  eonfessione  per  diaconum 
post  sermonem  (ubi  sermo  habetur)  pro  ab- 
solulione  danda  ;  6"  ad  OflVrlorium  ;  7°  cum 
post  Offertorium  ad  allaris  gradus  pervene- 
rit  ;  sed  hoc  casu  diaconus  Evangelium  can- 
tans  aufert  ei  milram,  et  regulariter,  cum 
episcopus  est  apud  altare,  servie!  ei  diaco- 
conus  Evangelii  ;  cum  vero  est  apud  sedem, 
serviunt  ipsi  assistenles  nisi  ubi  nécessitas 
aliud  suadet,  ut  post  thurificaliones  allaris, 
quia  tune  primus  diaconus  assisiens  imponit 
ei  biretum  et  milram,  cum  diaconus  Evan- 
gelii lune  sit  impeditus  cum  thuribulo  quod 
de  manibus  episcopi  accepit  ut  eum  Ihuriû— 
cet.  Regulare  enim  est  lam  in  missis  quam 
in  vesperis,  quod  existenle  episcopo  apud 
sedem  suam,  sedenti  semper  auferlur  et  im- 
ponitur  mitra;  secus,  quando  genuflectit  pro 
oratione  facienda,  quia  tune  stanli  aufertur 
et  imponilur,  et  genuflexo  aufertur,  et  quan- 
do est  apud  altare  in  missa,  stanli  imponi- 
lur. Hoc  etiam  observent  ipsi  assistenles,  ut 
cum  unus  ex  eis  surgit  faclurus  aliquod  mi- 
nislerium  ad  rem  divinam  spectans,  pari  1er 
et  alii  coassislenles  surgunl;  cum  aulein 
sessuri  sunt,  nutu  capitis  se  invicem  ad  se- 
dendum  invitant.  Haec  quae  diximus  obscr- 
vanda  sunt,  célébrante  episcopo  solemniler. 
4.  Si  vero  non  celebret,  sed  officio  divino 
intersit,  praefali  assislenles  diaconi  erunt 
apud  episcopum  in  habitu  canonicali,  et  om- 
nia facient  et  observabunt  secundum  régu- 
las supradictas,   Scienduui  auleni  est  quod 

17 


523 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


524 


hujusmodi  assistentia  facienda  est  tantum- 
modo  episcopo  loci  ordinario  et  nulli  al- 
leri ,  eliamsi  sit  legatus  qui  in  sede  epi- 
scopi sederet. 

CAPDT  IX. 

De  officio  diaconi  in  missa  solemni ,  episcopo 
vel  alio  célébrante. 

Sommaire.  —  Office  du  diacre  à  la  messe  célébrée  par 
t'éiêque.  Il  te  revêt  des  habits  sacrés.  Il  chaule  l'É- 
vangile. Quand  il  doit  réciter  la  confession.  Il  ô'e  à 
rëvêque  ses  ornements.  (Voy.  les  art.  Diacre,  Me^sk 

PONTiriCALE.) 

1.  Diaconus  qui  Evangelium  cantaturus  est 
episcopo  solemniler  missam  célébrante,  dé- 
bet simul  cum  aliis  canonicis  episcopum  ad 
ecclesiam  comitari,  nam  et  ipse  ex  canoni- 
cis diaconis  e.-se  débet,  nec  refert  an  sit  de 
antiquioribus  necne  ,  cum  laie  onus  intcr 
ipsos  per  vices,  vel  alias  arbilrio  episcopi , 
vel  juxta  consuetudinem  ecclesiffi  distribuen- 
dum  sit;  et  dum  alii  canonici  accipiunt  para- 
menta,  ipse  quoque  eodem  loco  accipiet  sua, 
aliquo  ex  clericis  ecclesiae  adjuvante;  et  primo 
accipiet  aniictum,  quem  in  medio  osculabi- 
tur,  qui  crucis  figura  carere  non  débet,  (Uni- 
que sibi  aplabit  circa  collum,  ita  ul  collaria 
tegat  ;  mox  alb.im  et  cingulura  accipit  ;  sue- 
cinctus  albam  sibi  circumcirca  aptari  facial, 
ut  aequaliter  Quat  ;  lum  stolam  prias  in  me- 
dio, ubi  crus  esl,  deosculatam  super  hume- 
rum  suurn  sinislrum  imponet ,  et  sub  suo 
brachio  dextro  firmiter  alligari  faciel  ;  de- 
mum  accipiet  dalmalicam,  nisi  essent  lem- 
pora  quibus  ipse  et  subdiaconus  planetis 
plicatis  uti  debent,  ut  in  capitulo  de  domini- 
cis  Adventus  et  de  feria  quarta  Ginerum  ex- 
plicatur  ;  manipulum  vero  non  hic  ,  sed 
poslea  accipiet.  Qui  sic  paratus  simul  cum 
subdiacono,  poslquam  episcopus  laveiït  ma- 
nus,  stabit  ad  ejus  dexteram,  et  simul  cum 
subdiacono  stante  ad  sinistram  capiet  para- 
menta  episcopi  de  manibus  acolythorum  ea 
suo  ordine  ferentium,  illisque  induel  episco- 
pum modo  et  ordine  in  capitulo  de  mis^a  so- 
lemni episcopo  célébrante  laie  et  distincte 
exposilis.  Episcopo  parato  ,  accipiet  suutn 
manipulu  n,  et  cum  episcopus  procedel  ad 
altare,  ipse  immédiate  ibit  ante  illum  ad 
.sinislram  presbyteri  assislenlis. Faciel  deinde 
conl'essionem  cum  episcopo  anle  allare  , 
stans  ad  ejus  sinistram,  et  cum  dicit  :  Tibi, 
Pater,  et  Te,  Pater,  conversus  ad  episcopum 
prol'unde  se  inclinai.  Poslquam  episcopus 
osculalus  fuerit  librum  Evangelioruni  super 
altare.  stans  a  dexlris  episcopi  porriget  illi 
naviculam  inci'nsi,  cochleari  prius  et  manu 
episcopi  osculalis  ;  et  imposito  Ihure  in  thu- 
ribulum  reddil  naviculam  acolylbo,  a  quo 
accipit  thuribulum  quod  episcopo  porrigit , 
suinmitatem  catenularum  ponens  in  manu 
sinislra  ipsius  episcopi,  Ihuribulam  vero  in 
dexicra  cum  debilis  o.sculationibus  ;  el  dum 
episcopus  Ihnrifical  altare,  ipse  brachium 
ejus  sustentai;  quo  thurificalo,  recipit  thu- 
ribulum de  manu  episcopi  cum  osculo  manus 
et  catenularum,  et  thurifical  episcopum  in 
cornu  Epislola  cum  outra  stanlem  triplici 
ductu,  anle  et  post  llunificalionem  prol'unde 
iiielinans .   ac  reddit  Ihdribulnm   arolylho  ; 


recedenle  episcopo  ab  altari  ipse  ibi  renia  - 
net  cum  subdiacono;  et  dicente  Kyrie  elei- 
son episcopo,  ipsi  idem  dicunt  inler  sestan- 
tes  in  eodem  loco  versus  altare  ;  sedeute 
poslea  episcopo,  et  ipsi  seder.t  in  scamno 
aliquo  parato  in  cornu  Epistolœ  altaris.  Et 
cum  episcopus  intonaver.l  canticum  Gloria 
in  excelsis  ,  etc.,  una  cum  subdiacono  illud 
usque  ad  finem  proseijuitur. 

2.  Cantata  per  subdiaconum  epistola,  cum 
per  chorum  cantalur  ullimus  versus  Gra- 
dualis  sive  Tractus  aut  Sequenliae,  seu  ante 
Alléluia,  aut  etiam  citius,  prout  dislantia 
altaris  exquiret,  porlabil  ante  pectus  ad  al- 
tare (débitas  faciendo  reverentias)  librum 
Evangelioruni  clausum,  collocans  illum  in 
medio  altaris.  Deinde  accedit  ad. episcopum 
cum  debitis  reverentiis,  illiusque  manum 
osculatur  ;  mox  redibil  ad  altare  et  genu- 
flexus  super  infimo  ejus  gradu  in  medio, 
dicit  secrète  Munda  cor  meum,  etc.;  tum  sur- 
gens resumit  librum  de  altari,  et  rediens  ad 
episcopum  inclinatus  petit  ab  eo  benediclio- 
netn  dicens  :  Jubé ,  Domne ,  benedicere  ,  el 
habita  benediclione,  accedit  ad  Evangelium 
rantandnm,  portans,  ut  supra,  anle  pectus 
librum  Evangelioruni  c.ausum,  et  incedeus 
ultimo  loco  post  omnes  suos  comministros; 
cum  eril  in  loco  ubi  solet  Evangelium  can- 
lari,  ponet  librum  apertum  in  manibus  sub- 
diaconi,  vel  in  legili,  aul  alias  juxta  consue- 
tudinem Ecclesiœ ,  ut  in  dicto  capitulo  de. 
missa  solemni,  et  junctis  manibus  anle  pec- 
tus, dicit  canlando,  Dominus  vobiscum.  Et 
cum  dicit  Inilium,  vei  Seuuentia  sancli  Evan- 
gelii ,  elc,  signât  jollice  manus  inilium 
Evangelii  ac  se  ipsum  in  fronle,  ore  el  ;>ee- 
tore  ;  dum  respondelur  a  choro  Gloria  tibi, 
Domine,  accipit  thuribulum  de  manu  acoly- 
Ihi  sive  caeremoniarii,  et  librum  triplici  ductu 
thurifical,  primo  in  medio,  tum  a  parte  dex- 
tera  libri,  mox  a  sinislra,  e(  rtddil  ihuribo- 
lum  <  aeremoniario,  ac  manibus  junclis  incipil 
Evangelium. 

3.  Quo  finito,  factis  debitis  reverentiis < 
reverlilur  ad  altare,  ad  locum  suurn  ;  sed  si 
episcopus  esset  apud  faldistorium,  ipse  eum 
stanlem,  lecto  Evangelio,  (riplici  ductu  Ihu- 
rificare  débet;  si  vero  episcopus  est  in  sede 
sua,  ici  spécial  ad  presbyterum  assistenlem  ; 
si  fiet  sermo  per  episcopum  sedentem  in  fal- 
dislorio  apud  altare,  stalim  finito  sermoue 
ipse  .s(an>  ail  ejus  sinislram  modicum  incli- 
natus recilabit  confessionem  in  lono,  pvovt 
in  cap.  39,  lib.  Il  de  Tono  confessionis,  elc  , 
et  cum  in  ea  dicel  :  Et  tibi,  Pater,  proiasi- 
dius  inclinabit;  sic  etiam  in  fine,  cum  dicel  : 
fit  te,  Pater.  Idem  faciel  si  sermo  per  flliam 
habeatur;  sed  quia  tune  episcopus  sedet  in 
suo  solio,  ipse  slans  apud  in  fi  mu  m  gradum 
solii  faciel  confessionem  eodon  lono  et  moilo, 
ul  supra.  Cum  episcopus  incœperit  canlare 
Symbo;um  :  Credo  in  unum  Deittn,  etc..  ipse 
cum  subdiacono  illud  submissa  voce  prose- 
quelur  apud  allare  ;  ita  tamen  ut  non  praire 
sed  subsequi  debeanl  episcopum;  et  cum  a 
choro  r<  cilalus  fuerit  versiculus  :  Et  in- 
curnatus  est,  etc.,  usque  ad  finem,  ad  quem 
ipse,  sicut  alii  canoniii,  profunde  se  in.  li- 


52S 


CER 


CEK 


r;-2« 


nat,  accedit  ad  abacum  et  capit  bursam  cura 
corporalibus,  quam  ad  oculos  usque  eleva- 
tam  ambabus  manibus  portât  ad  allare,  in- 
c<  dens  soins  gravi  et  decoro  incessu,  solilas 
revorenlias  episcopo  et  altari  faciens  ;  ibi 
exlrahil  ex  bursa  eorporale,  quod  explic.it 
et  exlendit  in  medio  altaris,  collocans  a 
parle  Evangelii  bursam,  ita  ut  allare  non 
impediat  ,  et  redit  ad  locum  suum  et  ibi 
sedet. 

h.  Finilo  Symbolo  ,  si  episcopus  sedebil 
in  laldistorio,  auferl  ei  mitram,  et  lecto  per 
eum  Offertorio,  imponit  eidem  mitram  pre- 
liosam,  et  simul  cum  subdiacono  aufert  an- 
nulurn  et  chirothecas.  Quod  si  episcopus  erit 
in  sede  sua  episcopali,  diaconi  assistenles 
auferentet  imponent  ci  mitram,  cl  auferenl 
cbirothecas.  Redeuntem  episcopum  ad  allare 
el  gradtts  allaris  ascendentem  ipse  a  dexteris 
ailjnvat;  mox  ul  episcopus  pervenit  ad  mé- 
dium allaris  ,  diaconus  accedit  ad  cornu 
Epistolœ,  et  accepta  una  ex  duabus  hostiis 
<|uas  invenit  a  sacrisla  in  patena  paratas  , 
cura  illa  tangit  alleram,  et  patenam,  et  cali- 
cem  oircumeirca,  intus  et  foris,  et  dat  illam 
prœguslandam  eidem  sacristae.  Idem  sinii- 
liter  facit  de  vino  et  aqua,  modicum  de  illis 
efïundens  in  pateram  ad  id  paralam.  Tuuc 
porrigit  episcopo  patenam  cum  altéra  hoslia 
pro  sacrificio  offerendo. 

9.  Dura  episcopus  dirit  :  Suscipe  ,  sancte 
Puierj  etc.,  diaconus  ex  ampullis  millit  in 
caiieem,  quem  prius  purificatorio  abstersil, 
vinum  pro  consecratione  ,  et  post  admixtas 
illi  per  subdiaconum  paucas  aquœ  lune  per 
episcopum  benediclae  guttas,  offert  calicem 
episcopo,  cum  quo  tangens  et  ipse  calicem 
dicit  :  Offerimus  tibi,  Domine,  ele,  et,  posilo 
I  r  episcopum  calice  super  eorporale ,  ipse 
illura  palla  cooperit  ;  et  accedente  thurifera- 
rio,  ministrat  episcopo  naviculam,  et  mox 
punit  in  ejus  manibiis,  ut  supra  diclum  est , 
Hun  ibuium,  ut  Ihurificet  oblata  et  allare, 
quem  adjuval ,  supponendo  sinistram  bra- 
chio  illius  el  relrahendo  dalmaticam,  dexte- 
rani  vero  ad  pedem  calicis  ponendo,  ne,  dum 
episcopus  oblala  Ihurifical,  tlnirihulo  taclus 
e  loco  removeatur,  vel  aliquid  ex  illo  cfflual; 
et  cum  thurificanda  eril  crux  allaris,  ipse 
opportune  calicem  e  medio  removebit,  et 
crucc  Ihurificata,  in  eumdem  locum  illum 
reponel.  Finita  thurificatione  altaris,  acci- 
piet  Ihuribulum  de  manu  episcopi  cum  deos- 
culationibus  el  eum  cura  milra  stantem  in 
cornu  Epistola?  Iripliei  ductu  Ihurifical;  mox 
accedit  ad  Iburificandum  dignitates  el  cano- 
nicos ,  et  alios  de  choro,  ordinc  in  capilulo 
de  modo  et  online  imponendi  Ihus  in  Ihuri- 
bulum,  elc,  descripto.  Quo  facto,  dat  thuri- 
bulura  acolylho  vel  caîremoniario,  a  quo  et 
ipse  stans  post  celehranîem  inter  duos  diaco- 
nus assistentes  thuriQcatur.  Finila  Praefa- 
tione  ,  accedit  ad  dexteram  episcopi,  dicens 
cum  eo:Sanctus,  sanctus,  etc.,  et  slatim 
redit  ad  locum  praedicium  post  celebran- 
tem  ;  et  cum  ceîebrans  incipil  verba  ca- 
nonis,  videlicet  Te  igitur,  etc.,  allenle  ad- 
verlat  ut  opportune  partem  daim  ilica;  ad 
brachium  illius  sublevet,  el  discooperiat  et 


cooperial  calicem  quolies  opus  fuerit,  prout 
in  rubrieil  Missalis  explieatur.  Et  cum  celé- 
brans  élevai  bostiam,  ipse  genullectit  ad  ejus 
dexteram  el  s'mistra  élevai  aliquantuluin 
posleriorem  partem  planelae.  Reposita  hostia 
super  eorporale,  surgil,  detegit  calicem  et 
«latim  genufleclit,  el  ilerum  sublevat  plane- 
lam,  dum  eclebrans  calicem  élevât,  quem 
reposilum  super  altare  palla  cooperit,  genu- 
fleclit el  redit  ad  locum  suum  post  celebran- 
tem,  advertens,  dum  ceîebrans  signât  super 
hosliam  et  caiieem,  ut  partem  dalmaticaî  cir- 
ca  bracbium  ejus  semper  aliquantulum  susti- 
neal,  et  cum  dicit  ea  verba  Canonis,  videlicet  : 
Benedicis  et  prœslas  nobis,  etc.,  ipse  accedens 
detegit  calicem;  et  quolies  calicem  detegil, 
tolies  genufleclit,  adorans  sacramentum  prius 
el  post.  Cum  ceîebrans  signal  dicens  :  Per 
ipsum  et  cum  ipso,  etc.,  rclinebit  duobus 
digitis  dcxler»  manus  pedem  calicis,  et  re- 
posita hoslia  super  eorporale,  legit  calicem 
palla  et  redit  ad  locum  suum;  circa  finem 
Pater  noster,  videlicet  dum  ceîebrans  dicit  : 
Et  dimitle  nobis ,  etc..  ascendit  ad  cornu 
Epistolœ  et  aceipit  patenam  de  manu  sub- 
diaconi  cum  purificatorio  detersam  oscula- 
tamque  ab  ipso,  videlicet  dum  dicat  verba 
canonis  :  Libéra  nos,  etc.,  ponil  eam  in  manu 
dextera  ipsius  celebranlis ,  quam  similiier 
osculatur;  et  cum  episcopus  supponit  pate- 
nam hosliœ,  ipse  detegit  calicem,  ac  posita 
per  celebranlem  particula  hostiœ  in  calicem, 
illum  tegit  et  cum  célébrante  dicil  :  Aijnus 
Dei,  etc.,  et  supplet  loeo  assislenlis  presby- 
teri  ad  librum,  donec  ille  redeal  ab  osculo 
pacis,  infundilque  vinum  in  calicem  pro  pu- 
rificatione  celebranlis. 

6.  Si  facienda  eril  commnnio  generalis, 
postquam  episcopus  ceîebrans  se  cl  diaco- 
num  et  subdiaconum  communicaveril  ante 
purificationem,  et  antequam  digitos  ablual, 
ipse  diaconus  stans  in  cornu  Kpistolae  incli- 
natus  confessionem  alla  voce  cantabit  alia- 
que  faciet ,  prout  in  die  Pasebae  dicitur.  Ad- 
vertendum  autem  est  quod  eliamsi  non  Gat 
communio  generalis  ,  semper  a  diacono  et 
subdiacono  7  nisi  sint  sacerdoles  et  velint 
celebrare)  accipiee.d a  est  communio  ab  epi- 
scopo célébrante,  a  quo  et  immédiate osculum 
pacis  accipere  délient,  ul  dicitur  in  capituio 
29,  lib.  Il  ,  de  Missa  solemni  in  die  Paschae, 
episcopo  celebranle,  et  in  capituio  24,  lib.  I , 
de  Ordine  dandi  pacem. 

7.  Posiquam  ceîebrans  digitos  ablueril , 
diaconus  ,  translate  libro  cum  puivino  ad 
cornu  Epislolae  ,  imponil  mitram  pretiosam 
in  capile  episcopi,  qui  abluit  manus;  mox 
eidem  mitram  aufert  et  vadit  post  eum  ;  et 
dicto  ,  post  ullimara  oralionem ,  Dominus 
vobiscum,elc,  ipse  stans  conversus  ad  popu- 
lum,  sive  ad  allare,  quemadmodum  episco- 
pus, cantal  :  Ut ,  missa  est,  in  tono  com- 
petenli  ,  vel  Bmedicamus  Domino  ,  prout 
tempus  exigit;  et  si  ceîebrans  est  dalurus 
benediclioaera,  imponit  ejus  capiti  mitram 
pretiosam,  nisi  sil  archiepiscopus,  qui  sine 
milra  propler  reverentiam  crucis  benedicit. 

8.  Si  ceîebrans  sil  archiepiscopus  et  cum 
pallio  celebraverit ,  data  benediclione  et  pu- 


527 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


S28 


blicala  indulgentia  ,  diaconus  exlrahit  illi 
pallium  et  super  altarc  illud  deponit.denique 
comitatur  episcopum  donec  illum  exuat  sa- 
cris  paramentis  ;  quo  exuto,  etium  ipso  sua 
depunil,  et  reccdit  in  pace.  , 

9.  Si  celebratur  pro  defunctis ,  observabit 
quae  in  Missali  de  missa  defuuctorum  dicun- 
tur.  In  collegiatis  vel  absente  episcopo,  el  in 
dominicis  Adventus  et  Quadragesiuiae  ac  fe- 
riis  servabit  quae  de  iis  in  propriis  capitibus 
et  in  rubricis  Missalis  Romani  dicunlur 

CAPUT  X 

De  officio  subdiaconi  in  eadem  missa  pontifi- 
cali  solemni. 

Sommaire.  —  Le  plus  ancien  chanoine  de  l'ordre  des 
sous-diacres,  ou  te  plus  digne  du  même  ordre  assiste 
l'évêque  quand  il  célèbre  solennellement.  Quels  or- 
nements il  présente  à  l'évêque.  Moment  où  il  doit  lui 
mettre  le  manipule.  Il  chante  ÏEpître.  Il  présente 
la  burette  du  vin  au  diacre,  el  verse  l'eau  dans  le  ca- 
lice; il  lient  la  patène,  essuie  le  calice  et  le  remporte; 
enfin  il  aide  le  diacre  h  àter  les  ornements  de  l'évêque. 
{Voy.  l'ait.  Messe  pontificale.) 

1.  Eodem  tempore  eodemque  loco  et  modo 
prout.de  diacono  dictum  est,  subdiaconus, 
qui  el  ipse  de  numéro  canonicorum  erit,  et 
(si  inter  cauonicos  distinctus  erit  ordo  sub- 
diaconalis)  anliquior,  seu  dignior  ex  eodem 
ordine  comilabitur  episcopum  ad  ecclesiam 
procedentem,et  accipiet  paramenta  sibi  con- 
veuientia  ,  quae  eadem  fere  sunt  quae  supe- 
rius  diacono  conveniunt,  excepta  stola,  qua 
subdiaconus  non  ulitur;  accipiet  aulem  su- 
per alba  tunicellam,  quae  ejusdem  forma;  est 
cujus  est  dalmatica  diaconi,  nisi  quod  stri- 
ctiores  longioresque  aliquanlulum  municas 
habet. 

2.  Episcopo  igitur  incipiente  légère  psalmos 
Quam  dilecta,  etc.,  afferl  illi  caligas  et  san- 
dalia  ex  credentia  sumpta,  quae  portât  super 
bacili,  vel  super  vélo,  alio  vélo  sericeo  co- 
operla  ,  ambabus  tnanibus  ad  oculos  usque 
clevatis  ,  et  adjuvantibus  duobus  familiari- 
bus  episcopi  ,  induit  primo  tibiam  et  pedem 
dexterum  episcopi,  mox  sinistrum  ,  genufle- 
xus  sub  cappa  illius  ;  et  cum  teuipus  erit, 
simul  cum  diacono  adjuvabil  episcopum  dum 
cœteris  paramentis  sacris  induitur;  quod 
munus  licet  ad  diaconum  praecipue  spectet , 
subdiaconus  coadjuvat  tamen  ubi  opus  est, 
ut  infra  in  capitulo  de  missa  lalius  explica- 
tur.  Et  postquam  episcopus  fuerit  paralus, 
ipse  accipiet  manipuluin  ,  et  procedente 
episcopo  ad  altare,  immédiate  ibit  post  cru- 
cem  librum  Ëvangeliorum  ciausum  ante  pe- 
ctus  poitans,  in  quo  iuclusus  erit  nianipulus 
episcopi  ,  et  facienti  episcopo  confessionem, 
ipse  paruiu  rétro  slans  apud  diaconum  re- 
spondet  simul  cum  presbylero  assistante  et 
diacono  ,  et  intérim  deponit  dictum  librum 
Ëvangeliorum  in  manibus  caeremoniarii  ;  et 
cum  episcopus dicit  :  Indulgenliam,  etc.,  ac- 
cipiet ex  dkio  libro  manipulum  illumque 
il  latere  osculalur  ,  et  episcopo,  ubi  est  si- 
ginim  crucis,  osculandum  porrigit  a  sini- 
stris  ,  mox  illum  apponit  sinislro  brachio 
episcopi  et  manus  episcopi  osculatur;  et  ei- 
dem.cum  supremum  altaris  graduai  ascen- 
deril,  adjuvante  presbytero  assistante,  por- 


rigit osculandum  dictum  librum  Ëvangelio- 
rum ,  apertum  ubi  est  principium  Evangelii 
illius  missee  :  stans  in  cornu  Evangelii,  a 
sinistris  episcopi,  ab  ea  parle ^Ijuvat  illum 
altare  thuriOcantem,  sicut  dtaconus  a  dexte- 
ris.  Redeunte  autem  episcopo  ad  suam  sc- 
dem,  ipse  remanet  cum  diacono  Evangelii 
apud  altare.  Et  cum  episcopus  dicit  :  Kyrie 
eleison  ,  Gloria  et  Credo,  etc.  ,  ipse  in  eodem 
loco  ea  dicit  cum  diacono;  quando  sedendum 
est,  sedet  cum  eodem.  In  fine  oralionis  seu 
orationum,  cum  episcopus  dicit  :  Per  Domi- 
num  nostrum  Jesum,  etc.,  accipiens  librum 
Epistolarum  et  factis  reverentiis  altari  el  epi- 
scopo, comitante  caeremoniario  ,  episcopo 
sedente  cum  mitra,  ipse  librum  tenens  incipit 
alla  voce  cantareEpistolam  in  lococonsuelo. 

3.  Qua  finita  accedit  ad  episcopum  ,  cui 
profunde  inclinatus  librum  super  ejus  geni- 
bus  ponit  el  osculatur  illius  manum  super 
libro  positam.  Accedit  deinde  cum  diacono 
ad  lectionem  Evangelii ,  procedens  manibus 
junctis  immédiate  ante  illum  ;  et  illi  legenli 
Evangelium  tenet  ambabus  manibus  librum 
apertum  ante  pecius,  vel  legile  manibus  le- 
net,  aul  adbaeret  diacono,  si  in  ambone  aut 
pulpilo  Evangelium  legatur,  ut  in  capitulo 
8,  lib.  II  de  Missa  solemni  latius  explicalur; 
et  si  forte  diaconus  proferendo  aliqua  verba 
Evangelii  inclinarel  se  aut  genuflecleret  , 
librum  vel  legile  tenens  ipse  nullalenus  mo- 
velur,cum  repraesentet  legile  immobile. 

k.  Fini i.o  Evangelio  ,  tenens  adhuc  librum 
apertum  ,  nulla  facta  revereutia  ,  illum  sic 
apertum  offert  episcopo  osculandum  in  loco 
ubi  est  principium  Evangelii  cantali;quo 
osculato,  et  clauso  libro,  facil  episcopo  reve- 
rentiam  et  revertitur  ad  altare. 

5.  Postquam  vero  episcopus  lavit  manus 
post  Offertorium,  ipse  accedit  ad  abacum,  et 
extenso  ,  sibi  adjuvantibus  acolylhis  ,  circa 
humeros  vélo  sericeo,  quo  calix,  palena  et 
alia  super  dicta  mensa  cooperiebantur ,  ila 
ut  a  latere  dextero  longius  pendeat ,  necipit 
manu  sinistra  calicem  cum  patena  et  hostiis 
palla  lectis  ,  eaque  omnia  longiori  illa  parte 
veli  cooperit ,  altéra  manu  super  ea  appo- 
s ila,  cauic  advertens  nealiquid  forte  décidât, 
et  accedit  ad  cornu  Epistolae  altaris  eodem 
tempore  quo  episcopus  illuc  pervenerit  , 
eaque  omnia  ,  remolo  vélo,  dat  in  manibus 
diaconi;  mox  eidem  diacono  tradit  ampullam 
vini  ab  acolylho  receptam;  ampullam  vero 
aquœ  ipse  episcopo  ostendit  et  petit  ut  bene- 
dicat;  dioens  :  Bencdicite,  reverendissime  pa- 
ter;  ex  qua  benedicia  infundit  paululum  in 
calicem. 

G.  Post  oblalionem  hosliae  et  vini  factam  , 
accipitde  manu  diaconi  patenam,  quam  veli 
prœdicti  extremitate,  adjuvante  caeremonia- 
rio, contegit.eamque  elevatam  suslinet  usque 
ad  fmein  Pater  noster,  slans  rétro,  in  loco 
consuelo  et  convenienle;  nec  movet  se,  nisi 
cum  ad  elevationem  sanctissimi  sacramenli 
genudectit;  quo  elevato,  statim  surgit,  et 
cum  celebrans  dicit  in  Oratione  dominica  : 
Et  dimilte  nobis,  etc.,  faclis  debilis  reveren- 
tiis, accedit  ad  altare,  in  cornu  Epistolae,  di- 
clamque  patenam  diacono  offert,  qui  eam  a 


5*9 


CER 


CER 


550 


cœremoniario  vel  a  scipso,  vélo  discooper- 
tam  accipit.  ïuncipse  subdiaconus  deposito 
vélo  in  manibus  cœremoniarii  vel  acolytni , 
redit  ad  locum  suum  et  supplet  a  dextera 
episcopi  pro  diacono,  dum  ille  servit  loco 
presbyleri  assistenlis  a  sinistra,  discoope- 
riendo  calicem  et  alia  faciendo  quai  erunt  ne- 
cessaria  et  opportuna,  donec  episcopus  coui- 
munionem  sumpserit ,  et  eo  cominunicato  , 
ipse  post  diaconum  accipit  communionem  cl 
pacem  ab  eodem  episcopo,  ut  in  proxime 
praeedentf  capilulo  de  diacono  diclum  est. 
Mox  imponil  vinum  in  calicem  pro  purifica- 
tione.nisi  prius  redierit  ad  suum  locum  pre- 
sbyterassislens,  quia  tune  hoc  facit  diaconus 
reversusad  dexteram  episcopi.  Démuni  acce- 
pta per  episcopum  pu rificatione, dum  lavai  ma- 
nus,  ipse  tergit  calicem,  plical  corporalia  Ilia- 
que simul  cum  palla,purificatorio  et  btirsa  ad 
abacumreporlalcumdehitis  reverenliis;niox 
redit  ad  locum  suum  post  episcopum,  et  ibi 
slat  usque  ad  finein  miss»  ,  et  ca  finita  adju- 
vat  diaconum  in  exuendo  episcopum. 

7.  Si  cclebrabitur  pro  defunclis  ,  alio  or- 
dine  et  ritu  milita  faciet ,  ut  in  capitulo  11  , 
lib.  11  de  Missa  pro  defunclis  videre  est.  Idem 
dicitur  quoad  habilum  el  alia  quœdam  in 
missis  quae  celebrantur  in  dominicis  Adven- 
lus  et  Quadragesimœ  et  in  aliquibus  feriis. 
In  collegiatis  vero,  et  episcopo  absente,  ipse 
servit  loco  assistenlis  in  danda  pace ,  ac 
etiarn  episcopo  pœsente,  si  celebratur  missa 
ab  aliquo  canonico  vel  alio  qui  non  habet 
presbyterum  assistenlem. 

CAPUT  XI, 
De  numéro  ,  qualitale  et  officio  mmistrorum 
servientium  episcopo  in  divinis,  videlicet  : 
de  libro,  de  candela,  de  baculo,  de  mitra,  de 
thuribulo ,  de  candelabris ,  de  tjrcmiali,  de 
ampullis  et  ad  abacum. 
Sommaire.  —  L'érêq'te  chaulant  solennellement  les  vê- 
pres, vuire  le  prêtre  assistant  et  deux  diacres  des 
plus  anciens,  peut  avoir  sept  acolytes  pour  le  servir. 
Quand  il  célèbre  ta  messe  solennellement,  on  en  ajoute 
six  autres.  Db  erses  (entions  de  ces  ministres  par 
rapport  au  livre,  au  bougeoir,  à  la  crosse,  à  la  mi- 
tre, à  l'encensoir,  aux  chandeliers,  au  grémial ,  aux 
burettes  el  A  la  crédence.  Si  le  célébrant  est  cardi- 
nal, archevêque,  ou  un  évêque  très-distingué,  il  con- 
vient que  les  magistrats  on  les  notables  de  lu  villa  lui 
présentent,  quand  il  te  faut,  des  bassins  et  de  l'eau. 
IjCs  magistrats  el  les  nobles  sont  assit  dans  le  lieu 
qui  leur  est  assigné  hors  du  presbytère.  (  Voy.  lesarl. 

jlESSE  PONTIFICALE,  \ÈPRES  PONTIFICALES.) 

1.  Ut  episcopales  funcliones  prœserlim  in 
ecclesia  et  in  divinis  officiis  commodius  di- 
gniusque  exercer!  valeant,  plures-necessarii 
sunt  ministri ,  licel  pauciores  in  vesperis 
suilîciant  quam  in  missis.  Cum  ergo  episco- 
pus vesperas  solemniter  cantabit,  ullra  pre- 
sbyterum assistentem  duosque  antiquiore» 
diaconos  assistentes  ,  qui  cœleris  iligniores 
sunl,  de  quorum  ofûcio  supra  diclum  est, 
ubi  commode  fieri  poterit,  septem  saltem 
alios  ministros  habere  eum  convenit ,  aspe- 
ctu  ,  habitu  et  tonsura  décentes  ac  coltis 
inundis  indutos.  Primus  erit  qui  de  libro,  se- 
cuudus  qui  de  candela  servient ,  tertius  de 
baculo  pastorali ,  quarlus  de  mitra,  quintus 


de  thuribulo  et  navicula,  sexlus  et  septimus 
de  candelabris  et  cereis. 

2.  Cum  vero  missam  solemniter  célébrât  , 
ultra  pradictos  ac  diaconum  et  subdiaconum, 
de  quorum  officiis  etiam  supra  dictum  est, 
habebit  alios  sex ,  quorum  duo  eodem  ha- 
bitu clericali  et  coltis  induti  servient,  aller 
de  gremiali,  aller  de  ampullis.  Reliqui  qua- 
tuor poterunt  esse  cubicularii,  sive  familia- 
res  episcopi  clericali  habilu,  sed  sine  cottig, 
stanles  apud  abacum  ;  et  hi  quideni  ministri 
omnes  si  haberi  non  poterunt  ex  gremio 
ecolesiae,  vel  de  familiaribus  ipsius  episcopi, 
poterunt  jussu  episcopi  convocari  ex  paro- 
chiis  et  ecclesiis  civilalis  ,  iidemque  omnes, 
pra?ter  jam  diclos  quatuor  familiares  ,  ser- 
vient eliam  episcopo  cum  induitur  et  exuilur 
s;icris  paramentis,  tain  in  vesperis  quam  in 
missis,  dicta  paramenta  portando  et  repor- 
tando,  ex  quibus,  qui  de  baculo  pastorali,  de 
mitra,  de  thuribulo,  de  candelabris,  de  am- 
pullis Fini  et  aquœ  serviunt,  ubi  commode 
fieri  potest ,  sint  in  ordine  acolylhatus  ,  ut 
disciplinas  dignitas  ,  quoad  ejus  fieri  possit, 
conservelur. 

3.  Igitur  primi  ministri  officium  erit,  cum 
episcopus  celebrabit  vesperas  aut  missas  so- 
lemniter, curare  ut  signacula  in  libro  ex  quo 
episcopus  antiphonas  aut  hymnum  est  into- 
naturus,  aut  orationem  cantaturus,  sint  re- 
cte  suo  loco  disposita  ,  ne,  cum  dicenduui 
aliquid  erit, indecenter  hue  illuc  folia  vertere 
cogatur;  librum  ipsum  custodiet  et  reponet 
in  locodecenti  ,  quem  ,  cum  opus  erit  illum 
episcopo  offerre,  sustinebit  ambabus  mani- 
bus ab  inferiori  parte  libri ,  positis  altius  vel 
demissius  ,  pro  statura  celebrantis,  nec  se 
loco  movebit,  nec  umquam  genuflectet  , 
eliamsi  ipsemet  celebrans  et  alii  omnes  ge- 
nufleclerent,  cum,  ul  dictum  est  capile  pra- 
cedenti  de  subdiacono,  instar  legilis  sit;  nisi 
cum  lorlasse  ob  commoditatem  episcopi  le- 
genlis  eum  genuflectere  inagis  expediret  , 
uti  cum  librum  tenebil  pro  psalmis  a  ponti- 
fice  legendis,  antequam  paramentis  missali- 
bus  induatur,  locus  autem  ejus  erit  prope 
allare.  Cum  vero  presbylerassistens  paratus 
librum  sustinebit  ante  episcopum  in  canlu 
legenlem.ipse  a  sinistris  episcopi  stans  adju- 
vabil  in  sustentatione  libri  ipsum  assistenlem. 
h.  Aller  in  eodem  habitu  de  candela  ser- 
vie! eliam  ad  altare. 

5.  Teilius  minister  eodem  habitu  seu  plu- 
viali  indutos  ,  juxta  locorum  et  ecclesiarum 
consueludinem  ,  ipsius  baculi  custodiendi 
porlandique  ante  episcopum  ,  quoties  opus 
erit,  onus  habebit,  quem  manu  dextera 
coda  cxtremitale  cooperta  lenebit,  sed  nu- 
dum  ,  nulloque  panniculo  appenso  ,  illum 
episcopo,  cum  opus  erit,  offeret.Quo  autem 
tempore  et  iu  quibus  actibus  episcopus  ba- 
culo pastorali  uti  debeat,  inferius  in  suo  ca- 
pile  describetur. 

6.  Quartum  ministrum  de  mitra  servien- 
lem  oportet  mappam  sericeam  oblongam  a 
collo  pendentem  gerere,  qua  utitur  ad  mi- 
Iram  sustinendam,  ne  illam  nudis  manibui 
tangat;  caute  autem  advertat  ut  cum  ea  epis- 
copo imponenda  auferendave  erit,  illico  la- 


551 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


m 


teri  diaconi  assistentis  illam  imposiluri  vel 
ablaturi  atlhœreat,  mitram  offerens  vel  rcci- 
piens.  In  vesperis,  incœpto  primo  psalmo, 
doposita  uiilra  pretiosa  super  altari  in  cornu 
Epistolae,  offeri  simplicem,  incœpta  anii- 
phona  canlici  Magnificat,  o&erl  preliosam  et 
simplicem  super  altari  in  eadein  parle  loca- 
bit.  In  missis,  dicto  per  episcopum  célébran- 
te m  seu  non  celebrantem  hymno  Angelico, 
ad.sit  cum  mitra  simplici  iroponenda  episcopo 
sedenti,  ipsa  pretiosa  super  al>ari  deposita  : 
ul  plurimuin  enim  soient  episcopi  in  missa 
uli  pretiosa  usque  ad  dietum  hymnum  ange- 
licum,  poslmodum  simplici  usque  ad  Gnein 
Symboli;  lum  lecto  Offei  lorio  ,  reassumere 
preliosam  eainque  ternie  usque  ad  fiuem 
miss-œ  suo  tempore.  Cum  prœdictus  minislcr 
mitram  tenel,  habeat  villas,  seu  infulas  il- 
larum  versus  se  ipsum,  et  cum  illas  deponit, 
sive  super  altari,  sive  super  mensaaul  aba- 
co ,  villae  exterius  pendeant. 

7.  Quintus  minisler  aeolythus  (huribulum 
et  naviculam  incensi  ministralurus  débet  ali- 
quanto  ceetcris  robustior  eligi,  quo  pondus 
illorum  sustentarc  possit,  eaque  débet  eie- 
vatis  aequaliler  manibus  tenere,  videljpet, 
tburibuium  dexlera,  poilice  in  annulum  ma- 
jorem  immisso,  altero  vero  ejusdein  manus 
digito  minorem  annulum  catenulœ  elcvanti 
coopertorium  tburibuli  appositum  regel  et 
suslinebit;  sinistra  manu  pedem  naviculœ 
cum  incenso  el  cochleari  caute  geslabil,  cot- 
tam  super  brachia  prius  reflerlens,  ne  foi  le 
contingat  illa.ni  cum  Ihuribulo  ut  navicula 
implicari  aut  comburi.  Quo  aulem  loco  et 
ordine  incedeie ,  slare  vel  genuQeclere  cum 
aliis  ministris  ad  Evangelium  eonlibus  et  re- 
deunlibus  debeal ,  et  de  aliis  quai  ad  suum 
officium  spectant  suo  tempore  a  caeremo- 
niariis  docendu»  erit. 

8.  Acolylbi  duo  ceroferarii  debeni  et  ipsi 
robusli  el  in  slatura,  quantum  pote:-t,  aequa- 
les  eligi,  ul  lumina  œqualiter  teneaiil  et  dé- 
férant; cumque  capturi  sunl  candclabra,  ac- 
cipienl  quidem  manu  dextera ,  ila  ul  qui  a 
parte  dexlera  incedit  ponal  manum  sinislram 
ad  pedem  candelabri,  dexleram  vero  ad  mé- 
dium candelabri  globum ,  el  qui  incedit  a 
parle  siuislra,  ponat  dexleram  ad  pedem,  si- 
nislram ad  eumdem  globum;  cumque  reve- 
renlias  erunl  lacluri,  illas  œqualiter  et  eo- 
dem  tempore  faciant;  ac  denique  eundo , 
stando  ac  redeundo  in  omnibus  actibus  inter 
ipsos  el  cum  aliis  ministris  se  conforment, 
prout  per  caeremoniarium  admouebunlur. 
Quod  si  ,  duni  canlatur  Evangelium,  genu- 
flectendum  sit,  ac  propti  rea  onines  genuflec- 
tant,  ipsi  slabunt  simul  cum  subdiacono 
librum  lencnle,  ac  si  immobiles  esseul. 

9.  Duo  prœlerea  alii,  sed  in  missa  lantum, 
adhibentur  minislri,  quorum  unus  de  gre- 
miali,  aller  vero,  qui  sallem  acolylhatus  or- 
dine insignitus  esse  debel,  de  ampullis  ser- 
vial;  et  qui  gremiale  ministrat  inieulus  esse 
débet,  ulcuin  celebrans  episcopus  surgii,  an- 
tequam  mitra  ei  auferatur,  ipsum  gremiale 
per  assisteiitein  a  sinistris  de  greinio  epis- 
copi ablatuui  nvereuler  recipiat ,  illudque 
eomplicaliim  anle  pectus  ambabus  manibus 


teneat,  et  cum  opus  erit  alteri  assistenli  a 
dextris  porrigal  reponendum  in  greinio  epis- 
copi  sedenlis,  ai  ilcmuin  posl  lotionem  ma- 
nuum  episcopi,  lecto  olîerlorio  ,  illud  super 
abaco  reponet ,  cum  eo  amplius  uteudum 
non  sil. 

10.  Aeolythus  autem  qui  de  ampullis  ser- 
vit, posl  leclum  Offerlorium,  curam  habehit 
porta  ndi  ampuilas,  sive  urceolos  vini  et  aquaj 
super  aliquo  parvo  bacili  pariler  disposilos, 
seqiK  ns  immédiate  subdiaconum  calicem  et 
paleuam  ad  allare  portantem  ,  easdemque 
ampulias  opportune  ipsi  subdiacono  porri- 
gel;  et  vino  el  aqua  ex  i!lis  in  calicem  mis- 
sis, cas  ad  nbacum  reporlabit  :  et  demum 
easilcm  ad  allare  posl  communionem  ileruin 
pro  purificalione  affen  t  et  pariler  ad  abacum 
reporlabit. 

11.  Quatuor  minislri  familiares,  dequibus 
supra  meutio  habita  esl,  serviunl  ad  lotionem 
manuurn  episcopi,  incipiendo  a  juniore,  seu 
minu-  digno,  unusquisque  perordineni,  vice 
sua;  qualer  enim  episcopus  in  missa  solemni 
lavât  manus  :  l°anlequam  capial  paramenla; 
2°  station  post  leclum  Offerlorium;  3°  post 
incensationem  oblatorum;  %'  et  ultini!)  post 
communionem. 

12.  Si  celebrans  esset  Romanœ  Ecclesiœ 
cardinalis,  vel  archiepiscopus,  aut  episcopua 
valde  insignis,  possenl  ad  hujusmodi  mini- 
sierium  lotionis  manuurn  ipsius  celebranlis 
invilari  ali(|ui  ex  magislratu  vel  proceribus 
el  nobilibus  viris  illius  eivilatis,  qui  vélo  se- 
rieeo  circum  spatulas  extenso,  duas  argen- 
teas  lances  seu/ontes, si  commndum  eril,  quos 
bacilia  vocant,  cum  aqua  odorifera,  exlre- 
mitale  ejusdem  veli  cooperlos  suo  lempore 
niinistrenl,  prœeunle  clavigero  mazzerio  seu 
cum  clava  argentea,  si  est  cardinalis,  quo 
casu  couvenil  etiam  prSBgustationem  dictas 
aquœ  Beri  apud  abacum  a  minislris  vel  scu- 
(iferis  illam  ipsi  uobili  exhibenlibus;  omnes- 
que  prœdicti,  sive  ex  familiaribus  episcopi, 
sive  ex  nobilibus  eivilatis  si  lit,  eundo  el  re- 
deundo genufleclunt  usque  ad  lerram  anle 
allare,  ante  legatum,  si  il d sit,  et  anle  episco- 
pum; sed  praesente  legalo  cardinale,  cardi- 
nale non  legato  vel  metropolilano,  non  i ta 
profunde  ante  episcopum  genuflectanl.  Eo- 
rum  locus,  si  fuerint  ex  familiaribus  epis- 
copi, erit  apud  abacum,  ubi  slabunt  inler 
nie  usant  et  murum,  capite  detecto  semper  et 
versa  l'acie  ad  episcopum;  si  ex  magislralu 
vel  ex  nobilioribus  eivilatis,  sedebunl  in  loco 
pro  ipsis  depulalo,  unde  suo  lempore  per 
caeremoniarium  vocabuntur,  et  associabun- 
tur  eunles  el  redeuutcs.  Idem  minislri  adhi  - 
benlur  si  episcopus  celebrans  non  sil  proprius 
illius  civitalis,  perindear  si  in  propria  eccle- 
sia  célébrant,  cxceplo  acolyiho  de  baculo 
pastorali.  Dicli  oinnes  minislri  necessarii 
sunt  etiam  iu  missis  non  per  episcopum  ea- 
lebralis  in  ecclesiis  collegialis,  pirater  illos 
qui  minislrant  mitram,  baciilum  pasloralem 
el  gremiale,  quœ  sunl  episeopalis  dignilalis 
propria.  Familiares  autem  minime  sunl  ne- 
cessarii, cum  née  abacus  aut  mensa  eriga- 
tur;  sed  ad  lotionem  manuurn  celebr  inlis 
post  Offerlorium  serviel  aeolythus 


535  CFR 

CAPUT  XII. 

De  ornatu  ecclesiœ  et  prœparandis  in  ta  ante 
adventum  episcopi. 

Sommaire.  —  L'Eglite  doit  être  ornée  les  jours  de  fêle, 
à  proportion  de  leur  solennité.  Ornements  du  vesti 
bute,  du  portique,  den  murailles,  du  siège  de  l'évi- 
qut  et  dis  siège*  inférieurs.  Décoration  des  outils. 
Oit  et  dans  quel  ordre  on  place  les  ornement*  de  l'é- 
lique  pour  la  messe.  Ce  qu'il  faut  observer  dans  l'or- 
!!,■  ::ent  de  l'Église,  quand  l'évique  ne  célèbre  pas  ,  et 
dans  les  églises  collégiales.  (  Voy.  les  m.  Pécora- 
•iion,  Sacristain.) 

i.  Quia  regularitor  in  ccclesia  solemnia 
sacra  peraguntur,  consentaneam  est  ut  de 
(jus  ornatuac  de  officiisetsacrifieiisquœ  ibi- 
dem (iunt  sermo  nunc  habeatur.  Igitur  haben- 
da  est  ratio  in  ea  ordinanrla  lemporis  et  locl 
ac  p'Tsonaruin.  Decet  enini  ut  in  diebus  fes- 
lis  splendidiorappareatquamin  aliis  non  fes- 
tivis,  eoque  magis  quo  ipsi  dies  feslivi  erunt 
solemniores.  Sic  major  etiam  cura  adliibenda 
erit  in  ornatu  ecclesiœ  cathedralis  aul  colle- 
giatœ  ,  quœ  numerosum  clerum  habeal  et 
supelleclilem  amplatn,  quœve  congrue  si- 
tuata  et  suis  parlibus  apte  distincta  comao- 
dioreni  ornandi  prœbeat  facultatem. 

2.  Personarum  e  iain  quœ  ad  ecclesias  in 
celebritatibus  conveniunt  et  divinis  officiis 
prœsunt  aut  inlersunt,  dignitas,  prout  major 
vel  minor  erit ,  majorent  minoremve  appa- 
rat tim  exposcit. 

3.  Si  igitur  festivilas  erit  prœcipua  et  de 
solemnioribus  illius  ecclesiœ,  primum  a  parte 
cxleriori  ornandœ  erunt  valvœ  ipsius  flori- 
bus,  ramis  et  frondibus  virenlibus,  hracteolis 
aul  fasciis  diversi  coloris  appensis  vel  colli- 
galis,  quo  spiendidius  pro  locornm  coasue- 
tudiue  ac  temporum  qualitatc  fieri  poteril  ; 
supra  vero  porlœsuperliminare  imago  sancti 
vel  sanctorum  quorum  dies  festus  agitur  pa- 
riter  ornata ,  et  sub  ea  insignia  summi  pon- 
lificis,  legati,  cardinalium,  aut  nunlii  apos- 
lolici,  episcopi,  reipublicœ,  principis,  aut 
civitalis  prolibito  ponenlur,  servando  in  eo- 
rum  positione  ordinem  dignitalum.  Interioris 
vero  ordinis  hominum  ,  maxime  laicorum  , 
insignia  non  sunt  apponenda. 

4.  Si  ecclesia  habebil  porticum,  congruum 
erit  et  illam  pannis  aliis  pulchris  ex  serico, 
sive  ex  corio,  ex  aliave  lionesta  maleria  con- 
feclis  seu  elaboratis,  prout  haberi  poterunt, 
exornari;  in  quibus  (amen  picturœ  inlextœ 
seu  piclœ  non  sint  profanœ,  vel  indécentes; 
quod  et  in  aliis  pannis,  in  apparatu  interiori 
et  exloriori  ecclesiœ  ohservandum  erit ,  et 
maxime  ul  non  ponantur  ibidem  uliœ  effigies, 
ii i> i  sanctorum  vel  summoruui  pontificum. 

5.  Intus  quoque,  si  fieri  poleril,  parieles 
ecclesiœ  aulœis,  tribunœ  vero  bolosericis  aut 
nobilioi  ibus  corlinis  coloris  caeleroru  m  para- 
mentorum  pro  fcsli  qualitate  coiilegantur. 

6.  In  primis  autera  sedes  episcopalis  ali- 
quanlo  etiam  pulcbrioribus  insignioribusque 
Icguinonlisornetur  ejusdem  coloris  feslivitali 
( 'Oiigruciitis.  Similitcret  sedes  legati  aposto- 
lici  a  t  alterius  cardina  is,  qui  forte  sacris 
olficiis  interesse  debeai.  loco  et  ornamenlis 
condeccnlibus  prœparabilur. 

(1)  On  a  supprimé,  depuis  Benoit  XIV,  ce  qui  est  ici 


CER 


53* 


7.  Subsellia  quoque  pro  prœlalis,  canoui- 
cis,  magistratibus,  aliisque  magnalibus  no- 
bilihusque  laïcis  pro  ecclesiarum  locorum- 
que  consuetudine  commoditaleque  ornari 
(lecet. 

8.  Cum  episcopus  est  venturus  ad  eccle- 
siaiu,  autca  prœparandum  est  faldistorium , 
seu  genuflexorium  accommodatum  ad  genu- 
flecleudum  ante  altaresanctissimi  sacramenti 
et  inajus,    panno  viridi,  seu  violaceo,   pro 
qualitate  temporum,  coopertum;  sed  si  epis- 
copus erit  cardinalis,  serico  vel  panno  rubei 
seu  viol  icei  coloris  ,  prout  erunt  vestes  ip- 
bius  cardinalis,   pro  temporum   diversitate, 
apposilis  pulvinaribus  superius  et  iuferius  , 
super  quœ  episcopus  genuflexus  orabit.  Aliud 
simile  ante  ailaré  seu  alium   locum  ubi  est 
s  inctissinium  sacramentum;  quod  diversum 
rsse  solet  ab  altari  majore  et  ab  eo  in  quo 
episcopus    vel  alius   est   missam   solemnem 
cclebraturus  :  nain  licet  sacrosancto  Domini 
noslri  Jesu  Christi  corpori,  omnium  sarra- 
mentorum  fonti ,   praecellenlissimus  ac   no- 
bilissimus  omnium  locus  in  ecclesia  conve- 
nial,   neque  humanis   viribus  tanttim   illud 
venerari  et  colère  umquam  valeamus  quan- 
tum decet  lenemurque,  (amen  valde  oppor- 
tunum  est  ut  illud  non  collocelur  in  majori 
vel  in  alio  altari  in  quo  episcopus  vel  alius 
solcmniter  est  missam  seu  Vcsperas  celebra- 
turus,  sed  in  alio  sacello  vel  loco  ornatissimo, 
cum  omni  decentia  et  reverentia  ponalur. 
Quod  si  in  altari  majori  vel  alio  in  quo  cele- 
brandum  erit  collocatum  repenalur,  ab  eo 
altari  in  aliud  Iransferendum  est,  ne  propte- 
rea  ritus  et  ordo  cœremoniarum,  qui  iu  hu- 
jusmodi  missis  et  officiis  servandus  est,  tur- 
belur,  [quod    ulique  absque   dubio   eveni- 
rel ,   si   illud  ibi    remaneret;   siquidem    nec 
allaris  thurificalio,  nec  celebranlis  actio,  nec 
ministrorum  operatio   rite  fieri ,  aut  servari 
pussent;  cum  nece9se  sit,  quoties  ante  illud 
transimus,  genua  ad  terrain  fleclere,  neede- 
ceal  celebrantem  ante  illud  stare  aut  sedere 
cum  mitra]  (1). 

9.  Quod  si  aliquando  contingeret  co- 
ram  episcopo  vel  per  ipsum  episcopum  ce- 
lebrari,  existenle  sanctissimo  sacramenlo 
super  altari,  quod  feria  quinta  in  Cœna 
Domini  ,  et  feria  sexta  in  Parasceve ,  et 
in  missa  quœ  celebratur  in  festo  sanclis- 
simi  Corporis  Christi,  vel  cum  ponitur  oratio 
quadraginta  horaruni ,  ante  processionem 
evenire  solet ,  tune  omnes  genuflexiones  et 
reverenti»  ad  unguem  observari  debent.et 
episcopus  numquam  sedere  ,  sed  stare  sine 
mitra,  prout  suis  locis  declaratur.  Et  ideo 
non  incongruum  ,  sed  maxime  decens  esset , 
ut  in  altari  ubi  sanctissimum  sacramen- 
tum silum  est ,  miss»  non  celebrarentur, 
quod  antiquitus  observalum  esse  videmus; 
au(  sallem  celebrans  in  eo  ,  sive  soleumes, 
sive  planas  missas,  reverentias  et  genu- 
flexiones prœdictas  omnino  ob»ervare  débet. 
Ante  sanclissimam  eucharistiam  episcopus 
genuflictens  prius  in  plana  terra,  deiude 
super  faldistorio,  vel  genuflexorio  ibidem 
.prœparato  orabit  priusquaui  ad  allare  majtis 
entre  crocliels. 


Î135 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


538 


se  conférât;  et  surgens  iterum  genufleclet , 
ut  prius.  Ante  altare  majus  caput  cruci  pro- 
funde  inclinabit,  poslea  genuflectet  et  orabit, 
demum  sargens  iterum  caput,  ut  prius, 
inclinabit. 

10.  Faldistorium  quoque,  si  co  utendum 
erit ,  pro  sessione  episcopi  celebrantis,  pa- 
rum  dislans  ab  infimo  gradu  altaris  a  latere 
epistolae  locandum  est  ,  ita  ut  epi9copus 
celebrans  in  eo  sedens  habeat  ad  flexteram 
suam  altare ,  respiciens  eamdein  partem 
quam  ipsa  anterior  faciès  altaris  respicit , 
sive  illa  versa  sit  ad  tribunam,  sive  ad  reli- 
quum  corpus  ecclesiae  et  populum  ,  secun- 
dum  varios  altarium  situs  :  quod  quidem 
faldistorium  coopertum  sit  undique  ad  ter- 
ram  serico  ejusdem  coloris  cujus  erunt  cae- 
tera parameuta ,  et  sub  dicto  serico  tegu- 
mento  aptetur  pulvinura,  Regulariter  autem 
faldistorium  hujusmodi  ponitur  in  piano 
seu  pavimento  presbyterii,  quod  totum  us- 
que  ad  infimum  gradum  altaris  convenienter 
deberet  pannis  viridibus  contegi. 

11.  Sed  si  altare  haberet  plures  gradus , 
ita  ut  faldistorium  in  pavimento  positum  re- 
maneret  nimis  depressum,  posset  ei  supponi 
aliquod  suggestum,  seu  tabulalum  aequalis 
altiludinis  a  lerra  cum  inûmo  gradu  altaris, 
si  super  eo  sessurus  sit  proprius  episcopus 
celebrans,  qui  tamen  regulariter  non  in  fal- 
distorio,  sed  in  propria  episcopali  sede  stare 
et  sedere  débet.  Ipsum  vero  altare  majus  in 
festivitatibus  solemnioribus  ,  aut  episcopo 
celebraturo ,  quo  splendidius  poterit,  pro 
temporum  tamen  varietate  et  exigentia,  or- 
nabllur  :  quod  si  a  pariete  disjunctum  et 
separalum  sit,  apponentur  tain  a  parte  an- 
teriori  quam  posteriori  illius  pallia  aurea, 
vel  argentea,  aut  sericea,  auro  perpulchre 
contexta ,  coloris  festivitati  congruentis  , 
eaque  sectisquadratisque  lignis  munita,quœ 
telaria  vocant,  ne  rugosa,  aut  sinuosa  ,  sed 
extensa  et  explicata  decentius  conspician- 
tur.  Tum  supernœ  lineœ  mappae  mundae  très 
saltem  explicentur,  quae  totam  altaris  pla- 
nitiem  et  latera  contegant.  Nulla3  tamen  co- 
ronides  ligneae  circa  altaris  angulos  ducan- 
tur,  sed  «arum  loco  apponi  poterunt  fasciae 
ex  auro  vel  serico  elaboralae  ac  variegatae, 
quibus  ipsa  allaris  faciès  apte  redimila  or- 
nalior  appareat.  Supra  vero  in  planitie  altaris 
adsint  candelabra  sex  argentea,  si  haberi 
possunt  :  sin  minus,  ex  aurichalco,  aut  cu- 
pro  auralo  pulcbre  fabricata ,  et  aliquanto 
altiora  spectabilioraque  his  quae  caeteris 
diebus  non  festivis  apponi  soient ,  et  super 
illis  cerei  albi,  in  quorum  uiedio  locabitur 
crux  ex  eodem  métallo  et  opère,  praealta,  ita 
ul  pes  crucis  aequet  altitudinem  vicinorum 
candelabroruui,  et  crux  ipsa  tota  candela- 
bris  superemineat  cum  imagine  sanctissimi 
Crucifixi,  versa  ad  anleriorem  allaris  fa- 
ciem.  Ipsa  candelabra  non  omnino  inler  se 
œqualia  sint ,  sed  paulatim,  quasi  per  gra- 
dus ab  utroque  altaris  latere  surgenlia  ,  ita 
ut  ex  eis  altiora  sint  immédiate  bine,  inde  a 
lateribus  crucis  posila. 

12.  Célébrante  vero  episcopo,  candelabra 
•eptem  super   altari    ponantur ,  quo  casu 


crux  non  in  medio  illorum,  sed  ante  altius 
candelabrum  in  medio  cereorum  posilum 
locabitur,  a  cujus  lateribus,  si  haberentur 
aliquae  reliquiae ,  aut  tabernacula  cum  re- 
liquiis  sanctorum,  vel  sanctorum  imagines 
argenteae,  seu  ex  alia  materia  slaturae  com- 
pétents, congrue  apponi  possent.  Quœ  qui- 
dem sacrae  reliquiae  et  imagines,  cum  sex 
tantum  candelabra  super  allari  erunt ,  dis— 
poni  poterunt  allernatim  inter  ipsa  cande- 
labra,  si  modo  ipsa  altaris  disposilio  et 
longitudoid  patitur:  sed  et  vascula  cum  flos- 
culis  frondibusque  odoriferis  seu  serico  con- 
textis  studiose  ornata  adbiberi  poterunt. 

13.  Quod  si  altare  parieti  adhaerent,  appli- 
cari  poterit  ipsi  parieti  supra  allare  pannus 
aliquis  caeteris  nobilior  et  speciosior,  ubi 
intextœ  sint  Domini  nostri  Jesu  Chrisli,  aut 
gloriosœ  Virginis,  vel  sanctorum  imagines, 
nisi  jam  in  ipso  pariete  essent  depictae  et  de- 
center  ornatae.  Supra  vero  in  altum  appen- 
dalur  umbraculum,  quod  baldachinum  vo- 
cant, formas  quadratae,  cooperiens  altare,  et 
ipsius  altaris  scabellum,  coloris  cœterorum 
paramenlorum.  Quod  baldachinum  etiam 
super  statuendum  erit,  si  altare  sit  a  pariete 
sejunctum,  nec  supra  habeat  aliquod  cibo- 
rium  ex  lapide,  aut  ex  marmore  confectum. 

1'*.  Si  autem  adsit  laie  ciborium,  non  est 
opus  umbraculo,  sed  ipsum  ciborium  flori- 
bus  frondibusque  ornari  poterit. 

15.  Cum  episcopus  erit  celebraturus  inis- 
sam  solemnem,  ponentur  omnia  parameuta 
pontificalia  in  medio  altaris,  ordine  retro- 
grado,  videlicet  :  anuulus  inclusus  in  aliqua 
capsula  seorsum  ab  aliis,  planeta,  chiro- 
thecae,  dalmatica,  tunicella,  stola,  crux  pec- 
toralis,  cingulum,  alba  et  amictus;  manipu- 
lus  vero  ad  partem  ibidem  ponetur.  Sed  in 
ecclesiis  ubi  esset  secretarium  sive  locus  ubi 
episcopus  paretur,  paramenta  praedicta  pus- 
sent ibi  praeparari,  non  autem  super  altari, 
ut  suo  loco  dicetur.  Libri  vero  Missalis, 
Evangeliorum  et  Epistolarum,  tecli  serico 
ejusdem  coloris  quo  taetera  paramenta  cum 
pulvino  ex  eodem  serico  et  colore,  ponuntur 
super  gradus  altaris  sub  cornu  Epislola. 

16.  Gradus  altaris  omnes  cooperianlur 
aliquo  amplo  et  pulchro  tapele,  ut  (si  fiori 
poiest)  sint  magis  conspicui  et  ornati  quam 
reliqua  pars  presbyterii,  quae  pannis  viridi- 
bus contegilur.  Si  vero  taie  tapele  amplum 
haberi  non  posset,  saltem  scabellum,  seu 
suppedaneum,  quod  est  proximum  altari,  sit 
tapete  aliquo  coopertum.  Similiter  et  locus 
qui  in  plerisque  ecclesiis  sub  altari  tuajori 
esse  solet,  ubi  sanclorum  martyr um  corpora 
requiescunt,  qui  martyrium  seu  confessio 
appellalur,  decel  floribus  frondibusque  omni- 
que  ornamenlo  decorari.  Caetera  altaria  per 
ecclesiam  pariler  palliis  concoloribus  decen- 
tibusque  orneutur,  absque  coronide  et  cum 
fascia,  ut  supra  de  majori  dictum  est,  et  ha- 
beant  qualibet  duo  candelabra  cum  cereis, 
et  in  medio  crucem  cum  imagine  Crucifixi 
argenteam,  vel  ex  aliquo  métallo  aut  cupro 
aurato.  Scabella  eorum,  si  fieri  possit,  tape- 
tibus,  vel  sallem  pannis  cooperianlur.  Altare 
vero  vel  locus  ubi  est  repositum  sanctissi- 


537 


CU\ 


CER 


538 


roum  sacramentum,   prae  cœteris  sumpluo- 
sius  ac  nitidius  exornandum  est. 

17.  Lampades  quoque  ardentes  numéro 
impari  in  ecclesiis,  tum  ad  culluin  et  orna- 
tuin,  lum  ad  mysticum  sensum,  ut  et  malla 
ex  supeiïus  narratis,  pertinent.  Ha?  vero  in 
primis  adhibendœ  sunt  ante  altare  vel  locum 
ubi  asservatur  sanclissimum  sacramentum, 
et  ante  altare  majus,  quibus  in  locis  lampa- 
darios  pensiles  esse  decet,  pluies  sustinen- 
les  lampades,  ex  quibus,  qui  ante  altare  ma- 
jus eril,  très  ad  minus,  qui  ante  sacramen- 
tum, sallem  quinque  lucemas  habeat.  Ante 
vero  reliqua  singula  altaria  singulae  pos- 
sunt lampadesappendi.Quaequidern  in  praeci- 
puis  festis,  saltem  dum  vesperae  et  missa  so- 
lemnis  oVcanlanlur,  continue  ardeant.  Ante 
sanclissimum  sacramentum,  si  non  omnes, 
ad  minus  1res  accensae  tota  die  adsint.  Sed 
et  ante  locum  et  feneslellam  confessionis 
supradiclae,  ubi  consueludo  est  lampadem 
ardere.  servanda  est.  Possunt  etiam  in  allari 
majori  vel  aliis  quae  babent  ciboria  circum- 
circa  lampades  appendi. 

18.  Ambones,  ubi  Epistolae  et  Evangelia 
derantari  soient,  si  qui  erunt,  nec  non  et 
pulpitum  ubi  sermo  vel  concio  haberi  solet, 
consenlaueuin  est  paunis  sericiis  ejusdem 
coloris  cujus  sunt  caetera  paramenla  exor- 
nuri,  ila  tarnen  ut  locus  Evangelii  pulchrius 
ornelur. 

19.  Restât  ut  de  mensa,  seu  abaco,  quam 
credenliam  vocanl,  pauca  subjiciamus.  Ea 
veto  in  tnissis  tantum  solcmuibus  praeparari 
solet  a  lalere  epistolae,  in  piano  presbyterii, 
si  loci  disposilio  palietur,  atque  a  pariete 
parumper  disjoncta,  ila  ul  inter  illam  et  pa- 
rietem  stare  possint  familiares  episcopi  ad 
mauuuin  lotionem  destinati,  nisi  ubi  propter 
loci  angustiam  id  lie  ri  non  possil;  quo  casu 
fiel  proul  melius  poterit.  Ejus  men^ura  re- 
gulariler  erit  palmorum  oclo  in  longitudine, 
in  latitudine  quatuor  vel  circa,  in  altitudine 
quinque  vel  modicum  ultra,  lincoque  man- 
tili  mundo  superstrato  usque  ad  terrain  cir- 
cumeirca  pendenti  contegelur.  Super  ea  po- 
nenlur  duo  candelabra  eu  m  cereis  albis, 
altitudinis  et  formée  proutduo  minora  ex  bis 
quae  super  altari  posila  sunt,  et  in  ipsius 
medio  calix  cum  patena  et  palla,  purificato- 
rio,  et  bursa  corporalia  conlinens,  alque  ibi 
proxime  hostiaria  cum  hosliis,  et  pelvicula 
cum  ampullis  vini  et  aquae;  eaque  omnia 
cooperientur  vélo  pulchro,  quo  uti  debebit 
subdiaconus  cum  palenam  tenebil.  Super 
eadem  mensa  apponentur  milra  preliosa, 
vel  auriphrygiata,  et  altéra  simples  cum  bi- 
reto  parvo,  quod  milree  supponitur,  nec  non 
vélum  pro  capellano  servienle  de  milra,  ba- 
cile  et  buccale  argenteumeum  aqua  pro  ma- 
nuum  lotione,  quatuor  mappulte  ad  tergen- 
das  manus,  thuribulum  cum  navicula,  et  in 
ca  colchlear  et  Unis,  cum  quo  possunt  mis- 
ceri  aromata  beneoleutia,  dum  tamen  thu- 
ris  quanlitas  superel;  gremiale,  caligae  et 
sandalia,  liber  pro  psalmis  legendis,  ac  de- 
nique  omnia  quae  usui  esse  possunt  cele- 
branti,  prœter  paramenla  missalia,  quaa  su- 
per altari   vel  in  secretario   ponuntur,   ut 


supra  diclum  fait,  et  baculum  pastoralcm, 
qui  manu  ministiï  ad  id  constitua  susline- 
bitur. 

20.  Vasa  quoque  argentea  ampla  et  ma- 
gnifica,  si  haberentur,  ad  ornatum  adhiberi 
pussent,  maxime  célébrante  aliquo  S.  R.  E. 
cardinale;  sed  neque  crux  neque  sanctorum 
imagines  in  ea  ponendae  sunt.  Prope  ipsain 
mensam  in  loco  opporluno  et  ab  oculis  po- 
puli,  quantum  fieri  potest,  remoto,  vel  in 
sacristia  erit  vas  cum  carbonibus  acrensis, 
ac  forcipibus  pro  usu  thuribuli  ;  item  funa- 
lia  ex  cera  alba  pro  elevalione  sanclissimi 
sacramenti  ad  minus  quatuor,  ad  summum 
octo,  item  alia  sex,  vel  septem  ad  summum, 
funalia  apponi  possent  in  alto  loco,  in  fron- 
tispicio  tribunaî;  uiaxime  si  celebrarel  ali- 
quis  S.  R.  E.  cardinalis,  et  locus  essel  ad  id 
apttis. 

21.  Hœc,  ut  diximus,  observanda  erunt  in 
solemnioribus  Ecclesiœ  feslivitatibus,  ac  cé- 
lébrante episcopo;  plus  aulem  vel  minus, 
pro  celebrantis  qualitate  et  gradu.  Non  célé- 
brante episcopo,  sed  praesente,  simpliciori 
ornatu  erit  agendum. 

22.  In  ecclesiis  collegiatis,  ubi  episcopu» 
nec  celebrans  nec  prœsens  est,  eadem  circa 
ornatum  ecclesiae  et  altaris  conveniunt, 
exceplis  his  quae  episcoporum  sunt  propria. 
Paramenla  vero  in  sacristia  parari  convenit. 
Mensa  vel  nulla  vel  multo  brevior  et  demis- 
sior  erit  adhibenda,  cum  pauca  sint  in  ea 
reponenda,  nenipe  pelvicula  cum  urceolis 
vini  et  aquee,  calix  cum  bursa  et  corporali- 
bus,  et  quandoque  alia  pro  celebralionis  ne- 
cessitale  et  usu;  sed  salis  erit  scamnum 
oblongum  cooperlum  aliquo  tapetcaut  panno 
aptari  a  latere  Epistolœ,  in  quo  sedeat  sa- 
cerdos  celebrans  cum  diacono  et  subdia- 
cono. 

23.  In  solemnitalibus  majoribus  quae  ubi- 
que  per  anuuin  occurrunt,  videlicet  Nalivi- 
tale  Domini,  Paschale  et  Pentecoste,  eadem 
erunt  servanda,  nisi  quod  valves  porlicus  et 
parietes  ecclesiae  non  ornanlur  regulariter; 
sed  ,  si  in  aliquibus  ecclesiis  consuetudo 
essel  lune  quoque  ornandi,  relinenda  erit, 
cum  circa  majorent  ornatum  semper  sit  /au- 
dabilis.  Id  (amen  in  bujusmodi  festis  non 
omiltalur,  ut  sallem  tribuna,  altare  majus 
et  alia  minora,  sedes  episcopalis,  abacus  et 
ambones  eadem  forma  ornentur. 

i!i.  Dominicis  diebus  cl  aliis  festis  quibus 
populi  ab  opère  cessant,  in  ornatu  allarium, 
M'ilis  episcopalis,  sedium  canonicorum  et 
aliorum  eadem,  sed  aliquanto  parcius,  fieri 
délient,  videlicet  ut  paramenla  non  sint  ila 
sumpluosa,  coloris  tamen  lempori  congruen- 
tis,  et  omnino  pretiosiora  illis  quas  festis  du- 
plicibus  minoribus,  semiduulicibus  et  octa- 
vis,  feriis  Quadragesimae  cl  Advenlus,  Qua- 
tuor Temporum  et  vigiliarum  adhibentur; 
quibus  quidem  diebus  suTtînient  in  altari 
quatuor  candelae  in  candelabris  .  si  d  in  festis 
simplicibus  et  feriis  per  aunum  duo  :  eadem 
respective  et  in  collegiatis  observanlur. 

25.  Eiit  autem  valde  opportunum,  ubi 
fieri  possit,  prœsertim  in  ecclesiis  majoribus 
et  opulentioiibus,   si  constituatur  munster 


B39 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACHES. 


540 


aliquis,  cui  curae  sit  ul  eeelesia  continue  ab 
omni  ejus  parte  munda  sif  et  niteat,  tain  in 
pavimento  quam  parietibus,  columnis,  for- 
nicibus  cl  laquearibus,  nie  per  eam  discur- 
rere  permiltat  mendicos ,  canes,  aul  alia 
animalia  divina  officia  perturbantia.  Quse- 
dam  vero  quse  in  quihusdam  solemnitatibus 
aut  officiis  spccialius  requirunlur  suis  locis 
dicenlur. 

CAPUT  XIII. 
De  sedibus  episcopi,  legati,  cardinaliumprœ- 
lalorumque,  nec  non  principum,  mugistra- 
tuum    viroruiiu/ue    itlustriinn    in   ecclcsia 
collocandis  oruandisque. 

Sommaire.  — Oc  quel  côté  csi  pl-icé  lé.  siège  de  l'êri- 


que. 


On  y  monte  par  trois  âfgréi. 
ornements.  Si  le  chœur  est  nu  milieu 
s'y  place  à  un  siège  préparé  pour  lui. 
légal  se  place  nu  siège  épiscupul 


Sa  (orme  et  ses 
de  l'église,  il 
Va  cardinal 
et  alors  févêgue  est 
i.s  sur  un  fauteuil-  E»  présence  d'un  légal,  .s_i  lé- 
vê-iue  est  cardinal,  il  a  ttu  siéo  semblable  auprès  du 
légal,  l'iace  (Mi  doiveni  occuper  le  métropolitain  ; 
un  nonce  nj)OStbhjuê,  ayant,  ou  niy.nl  p  s  les 
pôuv%ir's  de  léqat  a  laicré;  an  visiteur  apostolique 
éiêiue  ;  un  vicuire  générât  ;  les  prolonotuires  apos- 
toliques; t /.s  muqisirals,,  et  autres  notables.  (  Yoy. 
l'u  i.  Tronc.) 

i.  Sedes  episcopi  vario  modo  collocalur, 
pro  diversilate  allarium  apud  quje  slalui  dé- 
bet :  nain  ijuj  allare  est  in  medio  sub  tribuna 
a  pariele  disjunctum,  ila  ut  in  spatio  illo 
constituas  sit  eborus,  et  tune  sedes  episce- 
palis  e  regionc  aitaris  parieti  applicahilur, 
[ta  ut  episcopus  in  ca  sedens  respicial  recta 
linea  mediam  aitaris  partem,  habebitque  bine 
inde  sedilia  canorticorum. 

2.  Si  vero  eborus  sit  in  medio  ecclesiîe,  et 
altare  adbaereat  parieti,  vel  ab  eo  modico  sit 
intervalfô  separatum,  ipsa  sedes  episcopalis 
erit  coliocanda  a  latere  Evangelii. 

3.  Ulroque  autem  casu  tribus  gradibus  ad 
eam  ascendatur,  qui  pannis  et  lapetibus  tc- 
ganlur.  Forma  sedis  erit  prsealta  et  sublimis, 
sive  ex  ligno,  sive  ex  marmore,  aut  alia  ma- 
leria  fabricala  in  inoduin  cathedra?  et  Ihroni 
imrnobilis,  quales  in  multis  ecclesiis  anti- 
quis  videmus;  quae  débet  tegi  et  ornari  ali- 
quo  pan  no  serico  concolori  cum  aliis  para- 
rhentis,  non  lamen  aureo,  nisi  episcopus 
esset  cardinalis  ;  et  super  eam  umbraciilum 
seu  baidachinum  ejusdem  coloris  apj>endi 
poterit,  dummodo  et  super  altari  aliu  I  si- 
mile  vel  eliam  sumpluosius  appendatur;  nisi 
ubi  super  altari  est  ciborium  marmoreuin  vel 
lapideum  :  quia  lune  supetfiuum  est.  nec 
aptari  commode  potest.  Hujusmodi  sede  ule- 
tur  episcopus,  dum   respér»  et  missœ  per 

in>    solcnuiiter    cclebranlur.    Cum    icro 
et  boris  matuti  iali- 


ipsui 

rhlssls  non  sulcinnibus 


bus  aut  aliis  episcopus  assistil,  si  fuc.il  in 
medio  ccclesiœ  chorus  ante  aitare,  p  lerit 
ibi  in  s<  de  pro  ipso  ordinata  residere,  |uœ 
remaiiebil  in  eo  loco  ubi  ex  consueludin  i  c- 
elesiœ  esse  solet,  sive  longius  sive  pn-pius 
ab  altari  dislet.  At  ubi  chorus  est  sub  (rili  ma, 
poterit  in  sede  episcopali  supradicla,  ta  ri  lu 
solemnibus  quam  non  solemnibus  oliiciis 
e»se. 
4.  Si  forte  aliquis  S.  R.  B.  cardinalis  Ie- 


gatus de  lalere  vel  non  Iegatus  roi  divin» 
interessel,  convenil  eis  sedes  episcopalis  su- 
pradicta.  Episcopus  vero  ,  si  celebret  ,  in 
faldistorio  îri  cornu  Epislolae;  si  non  celebret, 
et  chorus  sit  in  preshyterio  sub  tribuna  ,  se- 
debil  in  digniore  parte  chori. 

5.  Quod  si  episcopus  quoque  esset  S.  R.  E. 
cardinalis,  si  Iegatus  haberet  sedem  a  latere 
Evangelii ,  sedebit  quoque  episcopus  cardi- 
nalis non  celebrans  in  eodem  loco  et  piano  , 
et  sedibus  sequalibus  prope  legatum. 

6.  Eodcm  quoque  modo  sedebunl,  si  plu- 
res  adessent  cardinales  ,  dummodo  episcopus 
cardinalis  sit  omnium  postremus.  Celebrans 
vero  in   faldistorio  ,  ut  supra. 

7.  Si  vero  Iegatus  esset  in  sede  episcopali 
sub  tribuna  ,  sedebit  episcopus  cardinalis  et 
alii  cardinales  ,  si  adessent ,  prope  legalum  , 
ut  supra  dictum  est;  ipse  autem  simplex 
episcopus  sederet ,  vel  ex  opposilo  in  sede 
humiliori  ,  vel  in  digniore  parle  chori  ,  aut 
in  faldistorio  ,  prout  dictum  est  de  cardinale 
legalo,  vel  non  legato  praesenle ,  pro  diver- 
sit.'le  situationis  chori  et  episcopi  celebrantis 
vel  non  celebrantis. 

8.  Quod  si  episcopus  sit  cardinalis  et  intersit 
alter,  vel  plures  cardinales  non  legati,  pote- 
runt  omnes  ab  eadem  parte  Evangelii,  ubi 
solet  esse  sedes  episcopalis,  sedere  in  sedibus 
aeqoa'ibus  vel  in  digniore  parte  chori,  quando 
est  sub  tribuna,  dummodo  cardinalis  epi- 
scopus sit  omnium  postremus;  et  episcopalia 
munia  remiltet  exereenda  cardinali  preesenti, 
vel,  si  plures  sint,  priori  in  ordine;  quse  si 
cardinalis  prwsens  facere  recusaverit,  poterit 
episcopus  cardinalis  omnia  prœdicta  munia 
vel  remiltere  ad  celebrantem,  vel  ipse  exer- 
cere  ,  et  in  fine  quando  benedictionem  so- 
lemnem  erit  dalurus  ,  accedere  ad  allare  et 
inde  populo  benedicere,  ut  supra,  cap.  k, 
n.  3  ,  dictum  est. 

il.  Metropolitanus,  absente  legato  vel  alio 
cardinale  ,  habebil  aliam  sedem  ex  opposilo 
in  cornu  Epislolae,  similiter  ornatam  ut  sedes 
episcopalis.  Alii  vero  episcopi  hospites  se- 
debunl in  digninri  loco  post  episcopum  dire- 
cesanum  supra  omnes  canonicos.  Abbales 
diœcesani  beuedicti  habentes  usum  milise  et 
baculi  habebuni  locum  condecentem  pro 
judicio  et  prmlenlia  episcopi,  dummodo  non 
supra  nec  inier  canonicos. 

10.  Nuntii  apostolici  habentes  in  eo  loco 
facultales  legati  de  latere,  sedebuut  in  alia 
sede  ornala,  proul  de  melropolilano  dictum 
est,  non  lamen  in  sede  propria  episcopi,  et 
habebuni  honores  ante  episcopum  non  cele- 
brantem. Alii  vero  nuntii  aposlolici  non 
habentes  facullates  legati  de  latere  ,  vel 
habentes,  sed  non  in  eo  loco,  et  dum  sont  in 
ilmere,  et  contiugat  eos  transire  per  aliqtia* 
civitates  ve!  ecclesias  cathédrales  seu  métro- 
politauas  ,  sedebuut  in  digniori  et  emineiile 
sede  chori  ,  el  habebuni  honores  immédiate 
post  episcopum;  cl  in  proeessionibus  el  aliii 
aetibus  similibus  habebuni  praeminenliam 
supraomnesprotonolariosetsupiacauonicos. 

11.  Visitator  apostolicus,  si  erit  episcopus, 
habebil  sedem  sicul  nunlius  non  habens  l'a- 
cullatem  legati  de  latere,  nisi  lalis  nunlius 


m 


CER 


cssetprœsens,  cm i  lune  redit  sedensposteum. 

12.  Vicario  generali  dabitur  loeus  ubi 
habere  solel  pro  consueludine  diversarum 
orclesiaruni.  Prolonolarii  aposlolici  non  par- 
ticipantes post  nbbales  ,  participantes  vero 
prœcedunl  abbales.  Post  prolonotarios  géné- 
rales ordinum,  deinde  alii  prailati  apuslolici. 

13.  Sedes  auleni  pro  nobilibus  atque  illu- 
stribus  v iris  laici-,  magislralibus  /ic  piïnci- 
pibus,  iiuanlumlibol  magiiis  el  excelsis,  plus 
niinusve,  pro  cujusqiiam  dignilale  et  gradu, 
ornatas  derel  extra  choruiu  et  presbyteriinn 
collocari  ,  juxla  sacromm  canoirnu  prœ- 
scriplum  laudabilisque  anliquœ  disciplina? 
documenta,  jam  inde  ab  exordiis  Christian» 
rcligiouis  inlioductœ  ac  longo  lempore  ob- 
servai». 

CAPUT  XIV. 

De  usu  umbraculi  seu  baldachini. 

Sommaire. —  Ombrelle  ou  baldaquin  placé  sur  l'autel 
el  sur  le  siège  de  l'évêque.  Sa  forme  et  sa  couleur. 
Àiitrè  btilda'iuin  pour  les  processions.  /'.,r  qui  et 
dans  nuit  ordre  il  doit  être  porté.  IVoy.  l'arl.  Bal- 
daquin.) 

1.  Umbraculum  sou  baldachinum  auplex 
est,  aliud  quod  appendi  in  altum  débet  supra 
aliare  et  supra  sedem  episcopi,  forma  qua- 
drala,  colore,  ùbi  commode  fieri  posset,  con- 
formi  colori  cœterorum  paramenlnrum  pro 
teniporum  ac  celcbritalum  varietate  ;  aliud, 
quod  supra  épis  copuiu  acres  sacras  in  proces- 
sionibus  geslari  con-uetum  est,  sex  vel  octo 
hastis  sublevaluin,  quœ  quidem  per  nobilio- 
res  laicos  deferri  solenl  ;  ita  ut,  cum  lia  est 
longior  qua  proredendum  est,  primo  loco 
illusli  ions  viri  illas  déférant  quœ  mile 
episcopum  grailalim  priinœ  eonspieiunlur. 
Porro  color  baldachini  el  iiinbelife  in  pro- 
cessinnibus  quibus  defertur  sanctissimum 
sacramontuni  ,  sit  albus. 

i.  Ordo  ad  le  ni  hujusmodi  baslas  gestandi 
tilis  psi,  ut  dignior  ferai  prima»)  liaslam, 
quœ  esl  aille  episcopi  dexlerani  ;  secmidus 
altérai»,  quœ  prima  i  st  ante  episcopi  sinis- 
tram  ;  tertius  aliam  .  quœ  immédiate  est  sub 
prima  a  parle  dextera  ;  quartus  aliam,  quœ 
succedit  piïmœ  a  parle  sinistra  ;  quiulus, 
tertiam  baslam  a  parle  dextera;  scxlus, 
leriiam  a  parle  sinistra,  et  sic  deinceps  ; 
ita  ut  minus  digni  liabeànl  postrenias  baslas 

fmst  tergum  episcopi.  Deinde,  si  via  erit 
onga,  distribuenduin  erit  onus  ferendi  bas- 
las prœlictas  cœleris  civibus  et  nobilibus 
civilalis.  seu  olfkialibus,  yel  sodalilalibus, 
:  ul  aliis  pro  locorum  consueludine,  judi<  io 
episcopi  muderanda,  ubi  opus  videbitur,  nu 
rixœ,  aut  conteutioncs  oriantur. 

3.  Quod  si  inler  digniores  et  illuslriorcs 
plures  essenl  qui  de  œquali  gradu  aul  prœ- 
eminenlia  conlenderenl,  aileo  ut  onnibus  bis 
primo  loco  haslœ  baldachini  assignais  ne- 
quirent,  rclinquilur  bis  ultimus  locus,  id  esl, 
uiii  processio  jam  pervenit  ad  ecelesiam  ad 
quant  dirigitur  ;  talis  enim  locus  repulalur 
primo  œqualis. 

k.  lilud  etlam  observari  solel ,  ut  cum 
sanctissimum  sarramentum  in  processione 
sub  baldachino  defertur,  primo  l-?co  déférant 


CÈH  fi*8 

haslas  sacerdoles  digniores  de  eapitulo,  sive 
sinl  dignitates,  sivecanonici,  sive  beneficiali, 
aul  ;  ausionnrii  digniores  juxla  consiicludi- 
nein  ecclesiœ,  sive  illi  sint  parali  sacris  vesti 
bus,  sive  non,  prout  prserssib  lil  cum  para- 
nienlis  \  el  si  ne  pis.  Sic  ni  in  p.  i  p.  ;i ,  1.2  diellur 

CAPUT  XV. 

De  hahitu  ecclesiasticu  episcopi  et  canonico- 
rum  ,  et  de  accessu  ad  ecelesiam  et  redit» 
eoiitmdem. 

Sommaire.  —  Costume  de  l'érêque  quand  il  se  rend  à 
rcilhsc  pour  les  divins  offices.  Tous  les  chanoine» 
en  hubil  île  chœur  vont  auprès  de  lui  et  l'accumiia- 
g ■>  m  à  l'église,  revêtu  de  su  chape.  Ordre  à  observer 
qu.nd  c'est  un  archevêque,  ou  quelqu':  n  qui  (ail 
port  r  la  croix  devant  soi.  Comment  l'évèque  doit 
recevoir  un  cardinal  léqat  ou  non  légal  qui  ri  ni  à 
l'office  divin.  Quand  l'évèque  se  rend  à  l'église,  on 
doit  à  certains  jours  sonner  les  clorhes,  jouer  même 
des  orques  aux  plus  grandes  solennités.  Lieu  ou  l'é- 
réque doit  faire  sa  prière  et  s'habiller.  Quand  le*  cha- 
no  nés  doivent  prendre  leurs  ornements.  Manière  de 
procéder  à  la  messe  solennelle,  l'.omment  on  se  rend 
au  chœur  pour  les  vêpres  el  pour  la  messe,  dans  les 
églises  collégiales. {Voy.  lèsarl.  i\1f.s>e  pontificale, 
Vêpres  pontificales,  Réception.) 

i.  Gui»  episcopus  rei  divinœ  pera^enda» 
causa  ad  ecelesiam  veulurus  erit,  sive  ipse- 
ruet  celebraturus  sit,  sive  aller,  debent 
canonici  oaines  in  eoruni  ecclesiaslico  el 
canonicali  babitu,  appropinquante  bora,  ad 
i  1 1  ci  i  n  accedere  ;  eumque  cappa  indutum  ex 
ea  aula,  seu  caméra  ,  quam  ad  hoc  destina  — 
veril,  ad  ecelesiam  progredicnteui  comilari 
et  dediicere. 

2.  Prœibunt  familiares  episcopi,  et,  si  ade- 
ril  magislralus  aul  alii  nubiles  et  illustres 
viri  immédiate  ante  episcopuni  ;  tum  ipse 
episcopus,  et  post  eum  sequuntur  canonici 
bini,  juxta  anliquam  el  eanonicam  disci- 
plinai!). Quod  si  fueril  archiepiscopus  aul 
alius  utens  cruce,  ipsa  crux  immédiate  ante 
archiepiscopum  per  aliquem  capellanuni  de- 
ferelur,  imagine  Grucifixi  ad  archiepiscopum 
versa,  inler  quam  et  archiepiscopum  nullus 
omnino  incedat  ;    est   enim  insigne  i  psi  us. 

3.  Eo  ordine  procedenl  usque  ad  portai» 
primariam  ecclesiœ  ;  ihi  dignior  ex  eapitulo 
porriget  episcopo  aspersorium  cum  osculo 
aspersorii  et  manus.  I<q)iscopus  asperget 
primo  se  ipsum,  delecto  capile,  deinde  cano- 
nicos  etalios  circumslaules,  incipiendo  a  di- 
gniori. 

k.  Sed  si  forte  sanclœ  Roman»  Ecclesiœ 
cardinalis  legatus  vel  non  legatus  venturus 
essel  ail  ecelesiam  el  rei  divinœ  interlulurus, 
lune  episcopus  ei  obviani  ire  debel  usque 
ad  portai»  ecclesiœ  prœdiclam  et  asperso- 
rium porrigere  ipsi  legalo  cum  solilis  oscu- 
lis  aspersorii  el  manus,  qui  se  el  alios  asper- 
gal.  Si  vero  essel  cardinalis  no»  legalus, 
debel  quidem  episcopus  ei  obviani  ire  usque 
ad  prœdiilam  ecclesiœ  portai»  ;  sed  asperso- 
rium   i  episcopus,  sed  prima  dignitas,  ju- 

bente  episcopo,  cardinali  non  legalo  porri- 
gal.  Intérim  (nisi  celcbretur  pro  morluis  vel 
i»  dielms  ferialibus)  campanœ  ecclesiœ  puisa- 
bunlur,  et  in  feslis  solemnibus  eliam  organa. 

5.  Mox  pergel  episcopus  ad  aliare  sanclis- 


845 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


5*4 


si  mi  larramenti,  ubi  genuflexus  super  pul- 
vino  aut  genuflexorio  ibi  parato  orabit  ;  sed 
ante  dictaui  genuflexionem  genuflectet  prius 
in  piano  solo  absque  pulvino  ;  et  similiter , 
cuua  volnerit  discedere  ab  oratione,  ob  reve- 
rentiam  sanctissimi  corporis  Christi.  Mox  ac- 
cède! anfe  altare  majus,  ubi  pariter  genu- 
flexus  orabit. 

6.  Si  fuerit  festus  solemnisque  dies,  et  ip- 
semot  episcopus  vesperas  sit  celebralurns  , 
poslquam  pervenerit  ad  ecclesiam  ordine 
supradicto,  dum  genuflexus  orabit  ante  ai- 
tare  majus  vel  aliud,  ubi  vesperœ  sunt  cele- 
brandae,  poterit  in  genuflexione  aliquantis- 
per  morari,  dum  canonici  capiant  sacra  pa- 
ramenta post  episcopum  stantes,  videlicet, 
ilii  qui  habent  dignilates  pluvialia  ;  presby- 
teri  casulas  ;  diaconi  et  subdiaconi  dalmati- 
cas  cl  tunicellas  coloris  convenientis,  accep- 
tis  prius  per  eosdem  canonicos  et  circa  col- 
lum  compositis  amictibus.  Sed  si  haberi  non 
possunt  paramenta  pro  omnibus ,  sallem 
quatuor  aut  sex  primi  habeant  pluvialia. 
Episcopus  autem  capiet  paramenta  in  sede 
sua. 

7.  Cum  vero  episcopus  missam  solemnem 
celebraturus  erit,  postquam  ingressus  fuerit 
ecclesiam  et  ante  sanctissimum  sacramen- 
tum  oraverit,  ibit  recta  ad  sacristiam,  vel  ad 
alium  locum  prœparatum  intra  ecclesiam,  et 
ibi  induet  paramenta  pro  ipso  prœparala,  re- 
citando  solitos  psalmos ,  versiculos  et  ora- 
tiones,  stantibus  in  gyrum  vel  sedentibus 
canonicis  jam  alio  loco  paratis,  prout  episco- 
pus intérim  stabit  vel  sedebit,  quo  tempore 
per  chorum  dec.intabitur  horatertia,  ut  dici- 
tur  in  cap.  8,  lib.  II,  de  Missa  solemni,  etc. 

8.  Deinde ,  fini  ta  hora  tertia  et  parato 
episcopo,  cum  solilis  c;n.remoniis  procedetur 
ad  altare  processionali  ritu  ;  quo  casu  cano- 
nici parati,  ut  supra,  antécédent  episcopum 
immédiate  ;  crux  vero  capituli  deferatur  per 
alium  subdiaconum  paratum  tunicella,  inter 
duos  ceroferarios,  prœeunte  acolylho  cum 
thuribulo  et  navicula  ante  ornnes  bénéficia- 
is aliosque  de  clero  ejus  ecclesiae.  Sed  si  ce- 
lebrans  erit  archiepiscopus  ,  crux  archi- 
episcopalis  deferetur  per  subdiaconum  ,  ut 
supra,  ante  canonicos  paratos  tantum,  non 
autem  ante  alios  de  clero,  imagine  Crucifixi 
ad  ipsum  versa. 

9.  Ideo  autem  boc  casu  canonici  parati  an- 
lecedunt  episcopum ,  quia  ilur  sacra  proces- 
sione  ;  secus,  quando  non  sunt  parati  ,  nec 
episcopus  proccditcum  pluviali  etmitra,  vel 
cum  planela,  sed  tantum  in  cappa  ;  lune 
enim  ipse  débet  anteire,  canonici  vero  sub- 
sequi,  ut  dictum  fuit,  quia  non  est  processio 
sacra. 

10.  Valde  tamen  probandum  esset  si  in  so- 
lemnioribus  feslivitatibus  episcopus  eliam 
non  celebraturus  procederet  ad  ecclesiam,  et 
tam  vesperis  quam  missœ  interesset  amiclu, 
alba,  cingulo,  stola,  pluviali  et  mitra  para- 
tus 

ll.Inredeundoidemordoservatur,  non  ta- 
men cum  sacris  paramentis,  qu«  statira 
explctis  vesperis  aut  missa  deponuntur  ibi- 
dem in  choro.  Itaquc  in  accessu  episcopi  et 


canonicorum  ad  ecclesiam,  ac  reditu  eorum  - 
dem  serventur  ea  quse  lib.  I,  cap.  2,  §  6,  et 
cap.  12  ac  18  praescribuntur. 

12.  In  ecclesiis  collegiatis,  canonici  in 
eorum  habitu  canonicali  ad  vesperas  procè- 
dent a  sacristia  bini  et  bini,  praecedentibus 
duobus  ceroferariis  et  aliis  decapitulo,  ul- 
timo  loco  celebrans  paratus  pluviali,  officio 
et  festo,  quod  celebratur,  convenienti,  et 
ante  ipsum  quatuor  aut  sexalii  pluvialibus 
induti. 

13.  Ad  missas  eodem  ordine  procedunt, 
nisi  quod  celebrantem  paratum  planeta  et 
reliquis  paramentis  missalibus  prscedunt 
diaconus  et  subdiaconus,  parati  dalmatica  et 
tunicella,  vel,  pro  temporis  qualitate,  pla- 
netis  ante  pectus  plicatis,  ut  suo  loco  dicitur  : 
diaconus  scilicet  immédiate  ante  celebran- 
tem, subdiaconus  vero  ante  diaconum  ma- 
ri ibus  junctis  ,  nec  alii  praeter  ipsos  erunt 
parati. 

14.  Dominicis  vero  diebus  ,  quia  clerus  et 
populus  ante  missam  aqua  benedicta  per  ce- 
lebrantem est  aspergendus,  oportet  illuin 
procedere  pluviali  indulum  inter  diaconum  a 
dexteris  et  subdiaconum  a  sinistris  de  more 
paratos,  qui  postea,  facla  aquae  sanclse  as- 
persione  et  dicta  oratione,  deposito  pluviali, 
accipiet  manipulum  et  planctom  ,  et  incipiet 
missam.  Calix  vero  cum  patena  et  bursa,  li- 
ber Missalis  et  alia  necessaria  prœparentur 
prius  per  clericos  apud  altare  in  mensa  ad  id 
erecta. 

CAPUT  XVI. 
De  pallio  et  ejus  asu. 

Sommaire.  —  Hors  de  la  cour  de  Rome,  le  pallium 
doit  iire  remis,  par  i'évêque  qui  en  a  reçu  la  commis- 
sion de  la  part  du  souverain  pontife,  un  jour  dont 
on  est  convenu,  dans  l'église  métropolitaine  ou  dans 
une  autre  plus  commode  de  la  province  de  l'élu.  Ce- 
lui qui  a  celte  commission  célèbre  la  messe.  Remise 
du  pallium.  Jour  où  il  est  permis  de  s'en  servir. 
Manière  de  le  porter.  Avant  la  réception  du  pallium, 
l'élu  ne  doit  pas  être  qualifié  patriarche  ni  métropo- 
litain. Ceux  qui  en  ont  ritsage  en  sont  décorés  à 
leur  sépulture  (Voy.  les  art.  Pallium,  Misse  ponti- 
ficale.) 

1.  In  tradendo  pallio  extra  Romanam  cu- 
riam  consuetudo  ab  immemorabili  tempore 
est  ut  summus  poutifex  uni  aut  duobus 
episcopis  committat  illias  traditionem  ,  qui 
prœstituta  die  convenire  debent  cum  ipso 
electo  cui  pallium  tradendum  est,  in  ecclesia 
metropolitana,  vel  alia  suœ  provinciae  ina- 
gis commoda  ,  nisi  nécessitas  aliud  suadeal. 
Ubi  missa  celebranda  erit,  et  post  commu- 
nionem  celebrantis,  poneturin  medioaltaris 
pallium  extensum  serico  coopertura, ac  finii a 
missa  episcopus  sive  episcopi  commissarii 
induti  amictu  ,  stola  ,  pluviali  et  mitra  sim- 
plici ,  sedentes  ante  altare  super  faldistoriis 
aut  aliis  sedibus,  juramentum  Gdelitatis  no- 
mine  sedis  apostolicae  accipient  ab  ipso 
electo  genuflexo  et  indulo  omnibus  ponlifi- 
calibus  paramentis  praeter  chirothecas  et 
iniiram,  nisi  illud  prius  praestilisse  légitime 
docuerit,  juxta  formam  lillerarum  apostoli- 
carum  felicis  recordationis  Sixti  papae  V. 

2.  Quo  praslito  surgent  episcopi  vel  épis- 


S4S 


CER 


copus  cum  mitris,  et  accipient  de  altari  pal- 
lium, quorum  senior  illud  super  numéros 
elecli  ante  se  genuflaxi  imponet,  dicens  :  Ad 
honorem  omnipotentis  Dei ,  etc. ,  ut  in  Pon- 
tiflcali  habetur.  Quo  facto  surget  palriarcha 
vel  archiepiscopus  cum  pallio  ,  ascendel  ad 
altare  crucem  ante  se  habens,  et  deteclo  ca- 
pite  ,  populo  solemniter  benedicet,  dicens: 
SU  nomen  Domini,  etc.  Deinde,  dimissis  in 
ecclesia  paramentis,  omncs  recèdent. 

3.  Pallio  autem  ulilur  archiepiscopus  in 
singulis  ecclesiis  provinciœ  suœ,  non  autem 
extra  provinciam,  et  dumtaxat  dum  missam 
solemnem  célébrât  praescriptis  quibusdam 
diebus,  qui  in  privilegiis  ecclesiae  metropoli- 
tanœ  exprimi  soient. 

*.  Quod  si  non  reperiantur  expressi,  re- 
currendum  erit  ad  communein  consueludi- 
nem,  quae  est  ut  co  utatur  diebus  infra 
scriptis,  videlicet  :  Nalivitalis  Domini  noslri 
Jesu  Christi  ,S.  Slephani ,  S.  Joannis  Evan- 
gelistae.CircuuacUionisetEpiphaniae  Domini, 
Dominica  in  ramis  Palmarum,  feria  v  in 
Cœna  Domini,  Sabbalo  sancto,  llesuneclio- 
nis  Domini  cum  duobus  fostis  sequenlihus, 
Dominicain  Alhis.Ascensionis,  Pentocostes, 
S.  Joannis  Baplistae,  duodecim  Apostolorutn 
festivitatibus,  in  festo  Corporis  Christi,  qua- 
tuor festivitatibus  gloriosœ  Virginis,  id  est, 
Purificationis,  Annunliationis,  Assumptionis 
et  Nativitatis,  in  festo  omnium  Sanclorum, 
in  Dedicalionibus  Ecclesiaium ,  in  principa- 
libus  festivitatibus  ecclesia?  metropolilanae, 
in  ordinalionibus  clericorum  ,  consecratio- 
nibus  episcoporum,  abbalum  et  virginum, 
in  die  anniversario  Dedicationis  ecclesiaî 
principalis  et  consecrationis  suœ.  Aliis  au- 
tem diebus  in  privilegiis  non  expressis,  vel 
inier  piaedictos  non  comprehensis,  archi- 
episcopus, si  volueril  in  pontificalibus  cele- 
brare,  uti  non  débet  pallio. 

5.  Quando  autem  pallium  imponitur  ar- 
chiepiscopo,  semper  imponitur  super  pla- 
neta ,  ita  ut  pars  duplex  pallii  ponatur 
super  siuistrum  humerum.  Modus  autem 
imposilionis  pallii  cl  trium  spinularum  gem- 
matarum  quae  in  illud  infiguntur,  exponitur 
infra  in  cap.  8  lib.  II  de  Missa  solemni,  epis- 
copo  célébrante. 

6.  Elecli  vero  ad  palriarchales  vel  melro- 
politanas  ecclesias,  non  ante  palriarchae  vel 
archiepiscopi  appellari  possunt  quam  pal- 
lium receperint;  sed  nec  translati  de  una 
ecclesia  metropolitana  ad  aliam  uti  possunt 
pallio  ,  quod  pro  prima  ecclesia  acceperant  ; 
nec  pallio  sui  praedecessoris  defuncli ,  nec 
translati  :  sed  opus  est  ut  iterum  pro  nova 
ecclesia  petatur  el  habealur  novum  pallium; 
nec  intérim  ipsis  eleclis  licet  pontificalia  mu- 
nia  exercere. 

7.  Posl  obitum  debent  archiepiscopi  cum 
pallio  sepeliri  ;  si  quidem  sepelianlur  in  pro- 
vincia  sua ,  circa  humeros  supra  plane- 
lam  ;  si  veto  extra  provinciam,  ponendum 
erit  pallium  plicatum  sub  eorum  capile.  Cu- 
rent igilur  archiepiscopi  ut  pallium,  in  quo 
tanta  est  anliquitatis  veneratio  et  auctoritas, 
digne  et  honoriflce  asservetur,  puta,  serico 
obvolutum  ae  in  capsula  inlus  et  extra  pul- 


CER  518 

chre  ornata  vel  serico  obducta  inclusum, 
tamquam  venerabile  ipsius  archiepiscopi  in- 
signe- mysticis  sensibus  plénum. 

CAPUT  XVII. 

De  mitra  et  baculo  pastorali. 

Sommaire.  —  Usage  des  trois  sortes  de  mitres.  Quand 
l'évèque  se  sert  de  la  plus  précieuse,  de  celle  qui  est 
brodée  en  or,  de  la  mitre  simple.  Il  se  sert  du  bâton 
pastoral  dans  son  diocèse  seulement,  et  dans  cer- 
taines circonstances.  (Voy.  les  art.  Mitre,  Crosse, 
Messe,  etc.) 

1 .  Mitraîusus  antiquissimus  est,  et  ejus  tri- 
plex est  species  :  una,  quae  pretiosa  dicitur, 
quia  gemmis  et  lapidibus  pretiosis  vel  lanii- 
ii î s  aureis  vel  argenteis  contexta  esse  solet  ; 
altéra  auriphrygiata  sine  gemmis  et  sine  la- 
minis  aureis  vel  argenteis;  sed  vel  ali|uibus 
parvis  margarilis  composita,  vel  ex  serico 
albo  aoro  imermislo,  vel  ex  lela  aurea  sim- 
plici,  sine  laminis  et  margaritis;  ténia,  quae 
siaiplox  vocatur,  sineauro,  ex  simplici  se- 
rico Damasceno  vel  alio,  aut  etiam  liuea,  ex 
(e!a  alba  confecta,  rubeis  laciniis,  scu  fran- 
giis,  e  villis  pendentibus. 

2.  Pretiosa  utitur  episcopus  in  solemnio- 
ribus  festis,  et  generaliler  quandocumque  in 
oflicio  dicitur  hymnus  Te  Deum  laudiimns  ,e\c. , 
el  in  missa,  Gloria  in  excetsis  Ceo.Nihilomi- 
nus  in  eisdem  feslis  eliara  auriphrygiata  uli 
poterit,  sed  potius  ad  commodilatein  quam 
ex  necessitate,  ne  scilicel  episcopus  nimis 
gravetur  si  in  tolo  officio  pretiosa  utatur  ; 
proplerea  usu  receptum  est,  tam  in  vesperis 
quam  in  missi-s,  ut  pretiosa  utatur  episcopus 
in  principio  et  in  fine  vesperarum  et  missa- 
rum  solemnium,  ac  eundo  ad  ecclesiam,  re- 
deundoab  eadem,  et  quando  lavât  nianus  et 
dat  benediclionem  solemnem.  Internmlio  au- 
tem spatio,  loco  pretiosœ  accipit  auriphry- 
giatam,  juxta  normam  jam  superius  deela- 
ratam  in  cap.  11,  n.  6,  de  numéro  el  officio 
minislrorum  servientium  episcopo  in  divi- 
nis,  etc.,  ubi  de  officio  et  cura  servientis  de 
mitra  dictum  fuit. 

3.  Auriphrygiata  mitra  utitur  episcopus 
ab  Adventu  Domini  usque  ad  festum  Nativi- 
tatis, excepla  dominica  tertia  Advenlus  ,  in 
qua  dicitur  Introitus  Gaudete  ,  etc. ,  ideoque 
in  signum  Iaelilise  utitur  tune  pretiosa.  Item 
a  Sepluagesima  usque  ad  l'criam  quarlam 
majoris  hebdomadœ  inclusive  ,  excepta  Do- 
minica quartaQuadragesimae,  in  qua  dicitur 
Introitus  Lœtare,  etc.  Item  in  omnibus  vigi- 
liis  quae  jejunantur  ,  et  in  omnibus  Quatuor 
ïemporibus.in  Rogationibus,  lilaniis  et  pro- 
cessionibus  quas  ex  causa  pœiiilenlijB  fiunt; 
in  festo  Innocentiura,  nisi  veniat  in  Domi- 
nica, et  in  benedictionibus  et  consecralioni- 
bus  quae  private  aguntur;  quibus  quidem 
temporibus  abstinel  episcopus  a  mitra  pre- 
tiosa. Poterit  tamen  episcopus,  dum  ulilur 
auriphrygiata ,  uli  etiam  simplici  eodein 
modo  et  forma  prout  de  pretiosa  et  auri- 
phrygials  dictum  est. 

k.  Simplici  vero  milra  utitur  episcopus 
feria  sexta  in  Parasceve  et  m  olficiis  el  mis- 
sis  defunctorum.  Sed  quia,  cum  episcopus 
utitur  mitra,  utitur  etiam  baculo  pastorali 


M7 


DICTIONNAIRE  DF.S  CEREMONIES  Et  DES  RITES  SACRES 


548 


diœcesi,  de  eo  eliam  breviler  dicen-     sanctissimi   sacramenti  ;   deinde    ad   altare 

orabit  dévoie 


in  sua 
dum  est 

5.  Ulilur  ergo  episcopus  baculo  pastorali 
in  sua  lanlum  civilale  vel  diœcesi,  el  cliam 
alibi  ubi  conseeralioues,  aul  ordinationes, 
vel  bcnedicliones  personales  facere  ei  apos- 
tolica  auctoritale  conceditur. 

G.  Utitur  aulem  in  omnibus  processioni- 
bus  ;  quae  si  longioris  viee  fuerinl  ,  faciet 
illum  aille  se  immediale  deferri  a  ministro, 
qui  de  en  servit,  plu viali  induto,  quem  por- 
tabit  ambabus  manibus  a  terra  clevatum  : 
et  si  ia  aliqua  ecctesia  sit  consuetudo  velpri- 
vilcgiutn  ut  aliquis  de  capitule  dignitatem 
habens  baculum  ante  episcopum  déférât, 
servari  poterit;  si  vero  processionis  via  fue- 
ril  brevis,  poterit  ipsemet  episcopus  sinistra 
manu  illum  déferre;  quod  inlelligendum  est 
quando  episcopus  erit  paratus  pluviali  el 
mitra 

7.  Item  in  vesperis  ponlificalibus ,  dum 
procedit  paratus  de  allari  ad  sedem ,  vel 
econtra,  et  dum  dicitur  canlicum  Magnifi- 
cat, etc.,  ac  dum  populo  benedicif. 

8.  llem  in  missa  ponliflcali ,  dum  procedit 
de  secretario  ad  altare  et  cum  ad  eumdem 
locum  revertilur,  et  quoties  de  altari  ad  se- 
dem vel  de  sede  ad  altare  procedit;  dum 
evangelium  cantatur,  cum  episcopus  sermo- 
nem  fa  ci  t ,  vel  in  ejtis  prœséntia  ab  alio  fit; 
cum  in  meilio  missae  et  in  fine  dal  benedic- 
tionem  solemncin,  videlicet  dum  incipil  pro- 
ducere  signum  crucis,  et  non  prius,  et  in 
omnibus  actibus  ponlificalibus  qui  per  ip- 
sum  episcopum  exercenlur,  ut  in  ordinalio- 
nihus,  benedictionibus  ,  consecrationibus  et 
iiujusmodi ,  quse  in  suis  locis  propriis  ha- 
\x  ntur;  dummodo,  ut  dictum  est,  episcopus 
sit  paralus  pluviali  et  mitra,  aul  saltem  ini- 
tia et  slola  ;  nam  mitra  et  baculus  in  episco- 
pis  sunt  correlativa. 

9.  Excipiuntur  tamen  ab  hac  régula  of- 
ficia et  Missae  pro  defunctis,  in  quibus  usus 
baculi  cessât. 

CAPUT  XVI11 
De  reverentiis  et  ijenuflexionibun,  seistonibus 
et  surrectionibus  obttrvandis,  lam  per  epi- 
scopum et  canonicos  quam  alios  </mo.sc«»i- 
qw,  sive  in  ecclesia,  sive  extra  eam,  et  de 
uscalationibus  munuum  episcopi  vel  cele- 
brantis. 

Sommaiiik.  —  Entré?  de  l'êrèque  à  l'édile..  Génu- 
flexions, prières,  s/iluls  à  faire  par  lui,  par  tes  ilia- 
Hoinei  et  par  tout  le  clergé.  Leur  pince,  et  quand 
lia  doivent  être  à  genoux  vu  debout,  pendant  que 
l'éeiijue  fait  sa  prière,  pendant  ta  messe  et  tes  divins 
offices.  Ce  qu'un  doit  observer  lorsqu'il  arrive  un 
prélat  ou  un  magistrat  (aiguë.  Quand  il  confient  de 
se  lev.r  el  de  se  saluer  réciproi\uement  pendant  les 
divins  mystères.  Quand  l'étêque  Se  lave  tes  mains, 
les  ministres  font  leur  office  à  genoux.  Quand  on 
présente  et  quand  on  refait  quelque  chose,  on  baise 
la  chose  el  ta  main  de  l'évèque  célébrant,  d'un  lègit 
piéscnl,  ou  d'un  autre  célébrant,  excepté  aux  m,\ùes 
pour  les  défunts.  (V .  ail  Oimce  wvin,  Mess;  ,  etc.) 
1.  Episcopus,  a  quo  cœteri  exemplum  su- 
imint,  cum  primum  ecclcsiam  ingredilur, 
deteclo  capile  sumptaque  aqua  benediela,  ut 
suo  loco  declaratum  fuit,  procède!  ad  locum 


mai  us  et  utrobique  genuflexus 
et  congruenli  mora  ,  facta  prius  ante  altare 
sanctissimi  sacrammti  genuflexione  in  plana 
terra,  nnlcquam  in  genuflexorio  genuflectat, 
et  similitor  finita  oratione,  antequam  disce- 
dal,  ul  alibi  dictum  est. 

2.  Si  mitram  habebit ,  ut  dictum  est  c.  2, 
n.  5,  et  c,  12,  n.  0,  deponel  eam  dum  orat, 
et  posl  oralionem  resumet,  et  cum  ea  faciet 
allari  majori  feverenliam,  caput  inclinando, 
antequam  inde  discedat;  el  cum  incipit  as- 
cendere  ad  sedem  suam,  salulat  levi  capîlis 
inclinalione  canonicos  hinc  inde  slanlcs. 

3.  Ipsi  vero  canonici  cum  pervenerint  ad  al- 
tare majus,  simulcumepiscopoprofunde  se  in- 
clinant el  slatim  accedunt  adlonasua  in  choro 
ubi  eliam  geniifiectunt  et  permanent  orantes 
quamdiu  episcopus  orat,  quo  surgente  el  ipsi 
surgunt;  et  cum  episcopus  eos  salutat,  capite 
deteclo,  profunde  se  inclinant  ;  el  regulariler 
quoties  ipsi  canonici  Iranseunt  directe  ante 
altare,  vel  ante  episcopum,  caput  et  hume- 
ros  profunde  inclinant  ;  beneficiati  aulem  et 
cœteri  de  clerogenufleclere  debenttranseundo 
lam  ante  aliare  quam  ante  episcopum. 

k.  Si  aulem  quispiam  canonicus  superve- 
nial.incbnato  jam  officio  vel  missa  absqueeo, 
ut  aliquos  saluletvel  ab  aliis  saluletur,statim 
genuflectit  versus  altare  parumper  orans; 
mox  surgit  et  facit  reverentiam  profundam 
allari  et  episcopo;  deinde  salutat  canonicos 
et  alios  de  choro  circumstanles  ,  tune  et  non 
prius  ei  assurgcnles  et  eum  consalutanles, 
et  vadit  ai!  locum  suum.  El  si  forle  lune  esset 
principium  horarum  et  diceretur  in  choro  : 
Deus  ,  in  adjulorittm ,  etc.  ,  vel  Gloria  Pa- 
tri ,  etc.,  aul  hymnus,  vel  in  missa  oralio 
aulEpistola,  aul  Kvangelium  ,  vel  denique 
aliquid  aliud  fiât  ad  quod  chorus  vel  stat,  vel 
est  inclinalus  ,  vel  gcnufleclit  per  aliquam 
moram  exspect ibit  respective,  stans  vel  in- 
clinalus, vel  genutlexus  separalim  in  medio 
chori,  prout  ipse  chorus,  donec  ea  perfician- 
tur;  mox  faclis  reverentiis  et  salulationibus, 
ut  supra,  ibit  ad  locum  suum. 

5.  liicm  ol>  civatur  si  aliquis  prœlatus,  aut 
nobilis  laieus,  vel  ex  magislralu  aut  officia- 
libus  civilatis,  qui  divinis  officiis  interesse 
soleat,  supervenerit,  officio,  vel  missa  jam 
incœpla  :  non  enim  prius  ad  suum  locum  ibit 
quam  fecerit  genuflexus  oralionem  versus 
altare,  deinde  reverentiam  altari  el  episcopo, 
el  canonicos  aiiosqne  nobiles  laicos,  aut 
magislratum  suosque  œquales  capi'tis  nutu 
salulaverit;  et  si  aliquid  ex  supradiclis  re- 
cilabilur  iu  missa,  vel  in  choro,  exspeclabit 
finem  stans,  ut  de  canonicis  dictum  est;  et 
mox  surgcnlihns  cisdem  canonicis  et  laicis 
quos  ip^e  salulaverit,  ab  eis  resalutabitur. 

6.  Mansionariis  vero  seu  beneficialis  etaliis 
de  clero  snpervenientibus,  ut  supra,  facta 
oratione  et  débita  reverenlia  altari,  episcopo 
et  canonicis,  nnlli  ex  canonicis,  aul  magis- 
Iralu  vel  nobilibus  supradiclis  assurgunt , 
sed  tanlummodo  alii  mansionarii  et  clerici 
eorum  œquales  vel  in  fer  for  es.  Et  qui  soient 
gestare  almulium,  dum  assurgunt,  a  scapulis 
ad  bracbia  dimiltant. 


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CER 


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7.  Illud  quoque  pro  régula  observandum 
eril,  ni  sequaliter  omnes  preedicli,  qui  de 
eodem  corpore  sunt,  cum  sedendum  erit, 
sedeanl  ;  cum  vero  surgendum,  surgant.  Sunt 
cnim  diversa  corpora,  seti  chori  tninistran- 
tiurn,  diim  divina  res  solemniter  celebratur. 
Primus  si  quidein  chorus  est  assislenlium  nt 
ministranlium  eplscopo  célébrant!.  Aller  ca- 
nonicorum  in  suis  subselliis  residentium, 
aller  màgistratuum  velnobilium  laicorum, al- 
ler benelieiatorum  et  reliquoruni  clericorum. 

8.  Cum  igitur  aliquis  es  assistcntihug  epis- 
copo  surgit  facturus  aliquid  ad  officium  suae 
assislenli»  pertinens,  pariter  et  alii  coassi- 
stenles  et  ministri  circumslantes  surgere  de- 
bent,  non  lamen  episcopus,  et  sic  stare,  do- 
nec  ille  sedeat  ;  ncc  ideo  tune  reliqui  canonici 
in  choro  sedentes,  nec  alii  de  choro  surgunt, 
tamquam  divorsi  chori. 

9.  Similiter  aliquo  ex  canonicis  in  choro 
residentibus  surgente,  ut  aliquid  facial  ad 
publicuui  et  commune  chori  olliciuni  spec- 
tans,  puta  cum  inlonatur  anliphoua  seu  ali- 
quid similc,  omnes  alii  canonici  ac  eliain 
beneûciali  et  clerici  assurgunt,  prsler  prœ- 
dictos,  qui  episcopo  assistunl. 

10.  Inler  laicos  quoque,  uno  surgenle  ra- 
tione  officii,  ut  cum  datur  illis  incensum  aul 
pax,  cœleri  quoque  surgunt;  secus  vero 
surgentibus  aliis  non  sui  ordinis. 

11.  Si  episcopus  non  celebraret,  sed  aliquis 
suffraganeus  vel  alius  episcopus,  prœsenle 
ipso  episcopo,  adhuc  efGceretur  alius  chorus 
ministrantium  celebranti,  qui  eamdeni  regu- 
lam  servaret  quoad  sedendutu  et  surgendum, 
proul  de  aliis  diclum  est. 

12.  Cum  autem  episcopus  surgit,  omnes 
chori,  tam  canonicorum  et  benelieiatorum 
quam  laicorum  et  celebranti»,  consurgere 
deheot. 

13.  Est  et  alia  régula  circa  reverentias  ob- 
servanda,  videlicel  :  cum  aliquis  ex  canonicis 
vel  ministris,  transeundo  ante  celebranlem, 
allare  et  episcopum,  vel  aliquem  majorem, 
faclurus  erit  plures  reverentias,  non  inspi- 
citur  cui  prius  vel  postea  reverentia  exhi- 
bealur,  sed  tantum  commodilas  gradienlis: 
puta  si  ille  disccdil  a  célébrante  iturus  ad 
episcopum  et  (ransilurus  ante  altare,  primo 
faciet  reverenliatn  celebranti  ,  lum  allari  et 
ultimo  loco  episcopo;  et  pari  ralione,  si  dis- 
cedit  ab  episcopo  iturus  ad  celebranlem  , 
primo  episcopo,  deinde  allari,  ante  quod 
transit,  ultimo  celebranti  reverenliam  faciet. 
Et  breviler  reverentia  fieri  débet  semper 
primo  ei  a  quo  disceditur,  et  ultimo  ei  ad 
qucni  itur,  nullohabito  respectu  quis  eorum 
sil  major. 

14.  Régula  etiam  est  ut  si  plures  in  eodem 
loco  veniant  prœlali,  ac  etiam  legatus  el 
cardinales,  et  uni  tantum  ex  ipsis,  qui  erit 
major,  puta  legato  et  celebranti  reverentia 
exhibealur. 

15.  Cum  episcopus  célébrât,  familiares  vel 
nobiles  qui  ei  ad  lotionem  manuum  mini- 
straul  ,  genuflexi  ollicium  suuni  peragunt, 
nisi  adesset  legatus  cardinalis  vel  suus  me— 
tropolilauus,  quo  casu,  ob  reverenliam  il- 
lius,  non  genuflexi  sed  inclinati  ininistrant. 


Et  pari  modo,  si  aliquis  suffraganeus  vel 
alius  episcopus  celebraret  présente  episcopo 
proprio. 

16.  Illud  quoque  sciendum  est  ;  quoties 
aliquid  offerlur  episco|io,  celebranti  aut  le- 
gato qui  rei  divinœ  intcrsinl,  ac  eliain  cum 
aliquid  ab  eis  recipilur,  loties  osculanda  est 
res  qu»  offerturac  deinde  manus  rei-ipicniis  ; 
et  cum  ab  eisdem  aliquid  recipilur,  primo 
manus,  deinde  res  quse  recipilur  :  prœtcr- 
quam  in  missis  defunetorum,  in  quibus  lalis 
deosculalio  omiltitur,  ut  suo  loco  dicitur. 
Idem  observatur  erga  alios  célébrantes  ab- 
sente episcopo. 

CAPUT  XIX. 

De  ordine  et  modo  jungendi,  disjunycndi,ele- 
vandi  tenendique  manus  per  episcopum  vel 
allerum  celebranlem  ;  et  quomodo  vertere  et 
converiere  se  debeat  ad  altare  vel  faldisttt- 
rium,  et  econtra  ;  et  de  osculatione  altaris. 

Sommaire.  —  Quand  cl  comment  l'évèifue  ou  tout  nuire 
célébrant  doit  joindre ,  séparer ,  élever  et  tenir  les 
mains.  Comment  il  doit  se  tourner  el  se  retourna 
vers  l'autel  ou  vers  son  fauteuil  dans  différents  eas. 
Ce  qu'il  doit  observer  en  baisunl  l'autel. (Voy.  les  art. 
Messe,  Célébrant,  Fauteuil.) 

1.  Illud  in  primis  observandum  erit  ab  epis- 
copo, ut  cum  sacris  vestibus  paratus  ad  mis- 
sam  seu  vesperarum  solemnia  progredilur, 
nisi  pastoralem  baculum  déférât,  semper 
junclis  manibus  eat,  hoc  est,  palmas  exten- 
sas  ac  simul  junclas  ante  pectus  habeat, 
pollice  dexlero  super  sinislro  in  crucis  mo- 
dum  posito.  Inlerdum  lamen  illas  disjungit, 
ut  populo  manu  dexlera  aperla  benedical; 
ac  inox  ilerum  jungit  eusque  sic  junctas 
semper  tenet,dumgenuflexusoraldumqueab 
altari  ad  sedem  vel  a  sede  ad  altare  progredilur. 

2.  Cum  autem  sederit,  sive  in  sede  sua 
episcopali,  sive  in  faldislorio,  si  est  paratus 
planeta,  palmas  disjonctas,  aperlas  super 
grcmiali  bine,  inde  positns,  quasi  illud  reti- 
nens,  habebit. 

3.  Sed  cum  surgit  dicturus  Gloria  in  ex- 
celsis  Deo,  etc.,  Pax  vobis,  seu  Dominas  vo- 
biscum,  vel  Credo  in  unum  Deum,  et  similia, 
easdem  sic  junclas  tenens,  cum  ea  verba  in- 
cijiil  proferre ,  aliquanlulum  disjungit,  et 
inox,  dum  pronunliat  ullima  verba  ex  prœ- 
diclis,  eas  ilerum  anle  oculos  elevalas  jun- 
gil,  et  cum  aliqua  ex  piœdiclis  versus  allare 
dicil  :  ut,  Gloria,  Credo  ,  el  similia,  caput 
aliquanium  versus  altaris  crucem  incinai. 
Idem  facit  cum  in  Prsefatione  dicit  :  Gratias 
ayarnus,  etc.,  et  cum  ante  orationes  dicit  : 
Oremus.  Cum  vero  orationes  cantat,  manus 
ipsas  elevatas  ac  rectasad  huuierorum  œqua- 
lilalem  retinet,  ila  ut  palma  palmam  respi- 
ciat,  usque  ad  conclusionem  oralionis,  id 
cA  :  Per  Dominwn  noslrum,  etc.,  quod  cum 
dicere  incipit,  illico  manus  jungit,  et  cum 
profert  nomen  Jesu,  caput  inclinai.  Quoties 
autem  dexlera  oblata  super  allari  vel  alia 
signal,  sinislram  super  altari  extra  corpo- 
ralia  tenel,  el  dexlera  manu  aperta  benedicit. 
Si  vero  extra  altare  seipsum  signât,  sinis- 
lram extensain  tenet  infra  pectus.  Quoties 
autem  et  quomodo  post  lectum  Offertorium 


S51 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


652 


usque  ad  Communionem  signare  super  ho- 
stiam  aut  calicem,  tam  ante  quaui  post  con- 
secralionem,  debeat,  ac  quo  pacto  manus  et 
digiti  sint  extendendi,  late  declaralur  in  cap. 
8,  lib.  Il,  et  habetur  in  rubricis  Missalis;  ideo 
supervacuus  labor  est  ea  hic  repetere. 

k.  Quando  vero  et  quomodo  vertere  et  con- 
verlere  se  debeat,  hoc  regulariter  observan- 
dum  erit,  ut  quando  episcopus  vel  suffra- 
ganeus,  aut  alius   pralatus   célébrât   apud 
faldislorium.proutepiscopooccurrerepolest, 
présente  legato,  vel  alio  cardinale,  vel  suo 
metropolitano,  ut  alibi  diclum  fuit,  lune  di- 
verso  modo  observatur.  Si  allare  erit  sub 
tribuna,  ita  ut  sedesepiscopalis  sit  e  regione 
illius  parieli  adhaerens,   habens  hinc  inde 
sedilia  canonicorum,  quo  casu  episcopus  se- 
dens  in  faldistorio  vertit  terga  populo;  et 
tune  surgens  salutaturus  populum  dicendo  : 
Fax  vobis,  vel  Dominus  vobiscum,  vertit  se 
per  latus  suum  dexterum  versus  altare  ad 
populum  et  per  idem  latus  revolvit  se,  stans 
facie  versa  ad  allare  et  cantat  orationes, 
seu  legit  quae  suiit  legenda,  et  pariter  ab  eo- 
dem  latere  vertit  se  versus  altare  cum  diclurus 
est  Gloria  in  excelsis  Deo,  aut  Credo.  Si  vero 
altare  sit  adhaerens  parieti  et  sedes  episco- 
palis  in  latere  Evangelii,  juxta  diffl-rentiam 
posilam  in  cap.  13,  n.  2,  de  sedibus  episcopi 
aliorumque,   etc.;  tune,  quia  celebrans  in 
faldistorio  sedens  habet  faciem  suam  versus 
populum,  cum  surgit  salutaturus  populum, 
non  vertit  se,  sed  eo  salutato  vertit  se  per 
latus  sinistrum,  non  versus  altare,  sed  potius 
versus  credentiam,  et  legit  quae  sunt  legenda 
ex  libro. 

5.  Hi  autem  modi  vertendi  et  convertendi 
se  apud  faldislorium  secundum  diversas  po- 
siliones  altaris,  quamquam  videantur  inter 
se  diversi,  tamen  in  substanlia  non  différant: 
nam  utroque  casu  id  Gt  respectu  altaris , 
quod  primo  casu  praesupponitur  esse  ante 
faciem  celebrantis  ;  ideo  cum  se  verlit  ad  po- 
pulum, vertit  se  per  latus  suum  dexterum; 
secundo  vero  casu,  quia  celebrans  sedet  in 
faldistorio  versa  facie  ad  populum,  praesup- 
ponilur  vertere  terga  altari,  ideo  salutato 
populo,   vel  cum  dicturus    est  Gloria   aut 
Credo,  absque  salutalione,  verlit  se  ad  fal- 
dislorium, quasi  ad  altare  per  latus  suum 
sinistrum,  prout  faccret  quisque  celebrans 
stans  apud  altare,  qui,  ut  diclum  est,  regu- 
lariter vertit  se  ad  populum  per  latus  suum 
dexterum,  et  per  idem  lalus  se  revolvit,  quod 
revolvendo   est  sibi   sinistrum  :    numquam 
enim  perficit  circulum,  nisi  cum  vertit  se  di- 
cendo :   Orale,  fratres,   et  in   fine    missae , 
quando  dat  benedictionem;  nam  lune  verlit 
se  per  latus  Epistolae  et  convertit  per  latus 
Evangelii,  perficiendo  circulum. 

6.  Postremo  adverlendum  est,  dum  cele- 
brans stal  ante  allare  cl  se  ad  populum  ver- 
tit, ut  prius  osculetur  altare  in  medio,  nul- 
laui  lamen  ibi  crucem  manu  vel  pollice  dé- 
signais. El  regulariter,  quoties  a  sede  vel 
faldistorio  ad  altare  accedit,  illud  in  medio 
osculatur. 


CAPUT  XX. 

De  libro  tenendo  apud  episcopum  non  ce'.i- 
brantem,  sed  in  vesperis,  aut  in  missa  so- 
lemni  prœsentem;  et  quid  ex  eo  légère  debeat. 
Sommaire.  —  Si  l'évêque  célèbre  la  messe  solennelle,  ou 
s'il  y  assiste,  il  y  a  près  de  lui,  pour  tenir  le  Missel, 
un  ministre  en  surplis,  accompagné  d'un  porte-bou- 
geoir. Quelles  choses  ily  doit  lire.  Ce  qu'il  [aut  obser- 
ver quand  la  messe  est  célébrée  en  présence  de  quelque 
cardinal,  ou  du  métropolitain,  ou  d'un  nonce  aposto- 
lique qui  a  les  pouvoirs  de  légat  a  latere.  (  Voy.  les 
art.  Messe  pontificale.  Messe  en  présence  de,  etc.) 
l.Cumepiscopusin  mississolcmnibusprae-  • 
sens  est,  quamvis  ipsemet  olïicium  minime 
facial,  sive  sit  pluviali  et  mitra,  seu  lantum- 
modo  cappa    pontificali  indutus ,  habendus 
est  prope  ipsum  liber  Missalis,  quem  aliquis 
ipsius  minisler  colta  indutus   custodiet;  et 
cum  opus  erit,  illum  supra  caput  aperlum 
tenens   offeret  ante   episcopum  ,  accedenle 
cum  eoaltero  minislro,  instrumentum  argen- 
teum,  quod  bugiam  vocanl,  cum  candela  de- 
super  accensa,  tenente,  etiamsi  aer  sit  luci- 
dus,  ut  opus  non  sit  lumine  ad  legendum. 

2.  Ex  hujusmodi  libro  episcopus  quatuor 
leget  infra  scripta,  videlicet,  1°  Introitum; 
2°  Epistolam,  Graduale,  Alléluia,  Sequenliaui 
sive  Tractum,  et  caetera  usque  ad  Evange- 
lium  inclusive  ;  3J  Offerlorium;  h"  Poslcom- 
munionem. 

3.  Observandum  tamen  est  quod  si  forle 
hujusmodi  missae  inleresset  aliquis  sanctae 
Romanae  Ecclesiae  cardinalis,  sive  legatus  de 
latere,  sive  non,  aut  aliquis  praelatus  ipso 
episcopo  superior,  ut  suus  metropolilanus  , 
tune  ob  corum  reverentiam  episcopus  libro 
hujusmodi  non  uletur. 

4.  Cum  vero  tpsemet  episcopus  célébrât, 
omnia  prorsus  quae  ad  missam  pertinent  ex 
libro  recitabit,  ut  latius  in  cap.  8,  lib.  H,de 
Missa  solemni  quae  ab  episcopo  celebratur, 
exponitur.  In  vesperis  aatem  episcopus  ni- 
hil  ex  libro  legit,  nisi  orationem  quam  can- 
tal in  One,  ul  in  cap.  1  lib.  11  de  Vesperis 
dicitur. 

CAPUT  XXI. 

De  circulis  infra  missam  solemnem,  quœ  co- 
ram  episcopo  celebratur ,  faciendis  ante 
episcopum,  qualiler  et  quoties. 

Sommaihe.  —  Toutes  les  fois  que  l'évêque  se  revit  des 
habits  sacrés,  les  dignitaires  elles  chanoines  se  tien- 
nent auprès  de  lui,  rangés  en  cercle.  Ils  se  placent 
ainsi  quatre  [ois  pendant  la  messe  célébrée  solennel- 
lement devant  l'évêque.  Quel  ordre  les  chanoines 
doivent  observer  pour  faire  les  saluls  et  se  ranger  en 
cercle.  Un  ne  fait  cela  qu'à  la  messe,  et  seulement 
envers  le  propre  évêque;  on  ne  le  fait  pas  pour  d'au- 
tres, ni  à  vêpres.  (Voy.  l'an.  Messe  pontificale.) 


1.  Quoliescumque  episcopus  sacris  para- 
mentis  induilur  in  secietario,  vel  alibi  ad 
missam  solemnem  vel  ad  processionem  ilu- 
rus ,  dignitates  et  canonici  debent  circa 
illum  stare,  dum  paramenla  capit,  deteclis 
capitibus,  quos  tamen  semel  aut  ilerum  in- 
vitari  ab  episcopo  decet  ut  caput  tegant,  cui 
illi  reverenler  obtempèrent  se  cooperiendo. 

2.  Ouo  casu,  dignior  ex  omnibus  tam  di- 
gnitatibus  quam  canonicis  slare  débet  a  si- 
riistris   episcopi,  et  alii  per  ordincui  apud 


SSS  CER 

illum,  facienles  circulum  usquead  ultimum, 
qui  versus  dexleram  episcopi  slabit  ;  quod 
ita  fiel  ut  commodior  et  facilior  sit  exilus, 
cura  ullimi  qui  ad  dexleram  consislunl  de- 
boant  esse  primi  exeundo  de  dicto  loco  ; 
alias  rogulariler  digniores  sempera  dexleris 
episcopi  stare  debent. 

3.  In  missa  quoque  solemni,  qujB  non  ab 
episcopo,  sed  côram  eo  celebralur,  quater 
circuli  fmnl  ;  primo  cum  episcopus  stans  in 
sua  sede  legit  [ntroitum  et  d ici t  Kyrie  elei- 
son, et  successive  hymnum  angelicum  Glo- 
ria in  excetsis,  postquam  inlonalus  erit  a  cé- 
lébrante (  si  recitandus  sit  ).  Canonici  enim 
opporluno  tempore  discedentes  a  suis  sedi- 
libus  procedunt  ad  médium  chori,  faclis  al- 
tari  et  episcopo  reverentiis,  et  se  sistunt  in 
circulum  ante  episcopi  faciem,  quod  diversi- 
mode  fit  pro  diversitate  situationis  altaris  et 
sedis  episcopalis.  Si  enim  altare  adhœreat 
parieli  et  sedes  episcopalis  sit  in  latere 
Evangelii,  incipient  procedere  juniores  ca- 
nonici a  sedili  iliaconorum,  ita  ut  ultimus 
canonicus  sistal  ante  faciem  episcopi,  quos 
grailalim  alii  sequunlur  perficiendo  circu- 
lum ;  et  dignior  canonicus  sive  dignitas  mo- 
dicum  a  suo  sedili  digressus,  slat  ad  dexte- 
ram episcopi.  Si  vero  altare  erit  sub  tribuna 
et  sedes  episcopalis  ex  opposito  altaris,  tune 
canonici  venientes  ad  circulum  procedunt 
simul  ab  ulraque  parte,  non  perficientes  cir- 
culum, ne  terga  vertant  altari,  sed  facienles 
hinc  inde  semieirculum,  et  sic  stantes  dicunt 
cum  episcopo  Kyrie  eleison,  quo  dicto,  si  di- 
cendum  sit  Gloria  in  excetsis,  etc.,  exspe- 
ctant  ibidem  donec  celebrans  incipiat  Gloria 
in  excelsis  Deo,  et  ipsi  cum  episcopo  prose- 
quunlur  usque  ad  finem.  Quo  Gnito,  produ- 
cente  super  eos  episcopo  signum  crucis  (quod 
sic  semper  in  fine  circuli  observatur),  fac- 
taque  illi  et  altari  revorentia  ,  recedunt  ad 
loca  sua.  Eumdemqueordinem  servant  quo- 
ties  in  missa  veniunt  ad  circulum  ;  quod  se- 
cundo erit  cum  dicitur  Symbolum ,  si  dicen- 
dum  est,  in  quo  simul  cum  episcopo  genu- 
fleclunt  ad  nrliculum  Et  incarnants  est,  etc. 
Et  si  forte,  cum  redeunt  ad  loca  sua,  idem 
arliculus  cantelur  a  choro,  ubicumque  erunt, 
pariier  genufleclent,  donec  arliculus  perficia- 
tur.Terlio  loco  veniu  ut  ad  circulum  circaGnem 
Prœfalionis,  ut  dicant  cum  episcopo  Sanctus, 
Sanctus,  etc.,  non  tamen  peclus  percutienles; 
dicto  Benedictus  qui  venit,  etc.,  et  facto  super 
eossignocrucisabepiscopo, recedunt.  Quarto 
et  ultimo,  paulo  antequam  celebrans  dicat 
Per  omnia  sœcula,  etc.,  ante  PaxDomini,  etc., 
iterum  veniunt  ad  circulum,  ut  dicant  cum 
episcopo  Agnus  Dei,  etc.,  et  tune,  dura  ve- 
niunt ad  circulum  et  dum  discedunt,  ambo- 
bus  genibus  versus  altare genuflectantprop- 
ter  reverenliam  sanctissimi  sacramenli  quod 
est  super  eo. 

4.  Cum  canonici  a  circulis  revertuntur  ad 
sedes  suas,  faciunt  contrario  modo  quam  fa- 
ciunt  veniendo,  quia  primo  revertuntur  se- 
niores,  mox  juniores. 

5.  Illud  demum  sciendum  est,  hujusmodi 
circulos  fieri  lantum  in  missis,  non  aulem  in 
vesperis  ;  etcuuiepiscopus  praesens  est  missae 

DICTIONNAIRE    DES    RlTES    SACRÉS.    I 


CEK 


ss* 


per  altorum  cantalœ,  sive  diebus  festis,  sive 
ferialibus,  numquarn  aulem  quando  ipsemrt 
episcopus  célébrât;  nec  Oeri  ante  ullutn, 
quantumvis  episcopo  superiorem,  etiam  le- 
gatum  de  latere  aut  ejus  metropolitanum,  et 
mullo  minus  ante  inferiorem,  vel  suffraga- 
neum  vel  alium  episcopum,  sed  dumlaxat 
ante  ipsum  proprium  episcopum:  qui  tamen 
circuli  prœsenle  legato  de  latere  vel  prœlato 
superiore,ob  eorum  reverenliam  omilluntur 
G.  In  missis  vero  defunctorum  circuli  non 
fiunt,  nec  feria  sexta  in  Parasceve. 

CAPUT  XXII. 

De  concionibus,  seu  sermonibus  infra  missam 
solemnem  habenclis,  seu  post  missam  in  fu- 
nere  episcopi  aut  alicujus  magni  viri,  et 
de  habilu  sermocinantis. 

Sommaire.  —  A  la  messe  solennelle  célébrée  par  l'êvê- 
que,  le  discours  doit  être  prononcé  par  lui  ou  par  le 
prêtre  assistant.  Si  l'évêque  ne  célèbre  pas,  le  sermon 
sera  fuit  par  un  autre  qui  en  soit  capable.  Quel  sera 
son  habit  s'il  est  seulement  clerc  et  s'il  est  religieux. 
Le  prédicateur  demande  à  relègue  sa  bénédiction;  et 
quand  il  a  fini  il  publie,  les  indulgences  du  haut 
de  la  chaire.  Si  l'on  prêche  pour  une  cause  extra- 
ordinaire et  grave,  ce  doit  être  après  la  messe. 
L'oraison  funèbre  se  fait  après  la  messe  pour  les  dé- 
funts. (Voy.  l'art.  Cendres.) 

Quemadraodum  in  cap.  8  Mb.  II  de  Missa 
solemni  dicitur,  episcopo  solemniter  célé- 
brante, non  decetomninosermonem  haberi, 
nisi  vel  ab  ipsomet  episcopo  vel  ab  aliquo 
canonico,  qui  eo  casu  servit  episcopo  in  of- 
ficio  presbyteri  assislentis  ;  atque  ibidem  et 
in  cap.  7,  lib.  I,  n.  k,  de  Officio  presbyteri 
assistentis,  declaratur  qua  forma  et  modo 
id  agere  debeat. 

2.  Si  vero  episcopus  non  celebret,  sed 
tnissœ  per  alium  cantalae  intersit,  tune  ab 
aliquo  ex  clericis  idoneo,  de  episcopi  licen- 
lia,  sermo  habendus  erit.  Ejus  habitus  erit 
cappa  supra  rochettum,  vel  aiius,  qui  fuerit 
in  ecclesia  proprius  habitus  canonicalis.  Si 
autem  fuerit  regularis,  in  habitu  abipso  de- 
ferri  solito  in  concionando.  Sermo  vero  re- 
gulariter  infra  missam  débet  esse  de  Evan- 
gelio  currenti.  Quicumque  sermonem  habi- 
turus,  fi  n  i  to  Evangelio,  ducendus  est  per 
cœremoniarium  cum  debitis  reverentiis  ad 
osculum  manus  episcopi,  quam,  nisi  fuerit 
canonicus,  genuûVxus  osculatur  ;  canonicus 
autem  stans  profonde  inclinatus  osculatur 
manum,  deinde  benedictionem  petit  dicendo: 
Jubé,  Domne,  benedicere ;  cui  episcopus  res- 
pondet  :  Dominus  sit  in  corde  tuo  et  in  labiis 
tuis,  ici  ditjne  et  frucluose  annunties  verba 
sancta  sua.  In  nomine  Patris,  f  et  Filii,  et 
Spirilus  sancti.  Amen. 

3.  Accepta  ab  episcopo  benedictione,  pe- 
tit mox  ab  eodem  indulgmtias,  dicendo: 
Indutgentias,  pnter  reverendissime  ;  cui  epis- 
copus concedit  indulgentias  consuetas  ; 
quibus  habilis  cum  debitis  reverentiis  rc- 
cedit  ac  vadit  ad  ambonem  seu  pulpitum, 
in  quod  cum  conscendit ,  aliquanlulum 
quiescit  ac  se  componil  cooperiens  caput, 
et  statim,  capite  detecto,  signât  se  signo 
crucis  et  genuflexus  récitât  salutationem  An- 
gelicam  (  non   Regina  cceli,  etiam  tempore 

18 


535 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


SE* 


paschali  )  voce  intelligibili  et  devota  ;  mox 
surgit,  elcapite  cooperto  incipit  sermonem. 

4.  Inter  concionem,  <.  tm  convertit  ora- 
tionem  ad  episcopum,  aut  legalum  ibi  prae- 
senteui,  caput  profunde  inclinât.  Finito  ser- 
mone,  capile  detecto,  genuflexus  exspeclat 
flnem  confe99ioni8  quain  facit  diaconus;  et 
ea  finita  surgit  et  stanB  in  eodem  pulpito  seu 
suggesta  publicat  indulgenlias  ab  episcopo 
concessas,  et  statim  descendit  receditque  in 
pace  ;  advertat  propterea  ut  formam  pronun- 
tiandi  indulgenlias  memoriter  teneat. 

5.  Si  vero  habendus  sil  sermo  extraordi- 
narie,  velut  ad  publicandum  aliquod  Jubi- 
Ifeum.  vel  pro  gratiarutn  actione  ad  Deum 
de  aiiquo  felici  nuntio  aut  publicatione 
fœderis ,  seu  in  advcntu  alicujus  maximi 
principis,,  vel  ex  alia  quacumque  simili  oc- 
casione,  non  débet  infra  missam  Geri,  sed  ea 
finita,  nec  tune  pelitur  benedielio. 

6.  Idem  dicitur  si  in  missa  defunctorum 
vel  in  laudeni  alicujus  magni  viri  defuncti 
habeatur  ;  quo  casu  fit  statim  finita  missa, 
antequam  fiai  absolutio,  ut  in  cap.  11  lib.  II 
de  Missa  defunctorum  dicitur,  et  in  habilu 
ordinario. 

CAPUT  XXIII. 

De  ordine  et  modo  imponendi  thus  in  thuri- 
bulum  Uludque  benedicendi,  et  de  thurifica- 
tione  in  vesperis  et  missis  solemnibus. 

Sommaire.  — Manière  de  meure  ( 'encens  dans  l'encen- 
soir et  de  te  bénir.  Comment  l'évêque  ou  te  ré'ébrant 
fait  l'encensement  aux  vêpres  solennelles.  La  croix  de 
l'autel  est  encensée  de  trois  coups.  Encensement  de 
l'autel,  des  reliques  ou  images  des  saints.  Manière 
d'encenser  à  la  messe  solennelle.  Quand  il  faut  en- 
censer un  légat  a  latere,  ou  un'cardïnal ,  un  évêque, 
les  dignitaires  et  les  chanoines.  Manière  d'encenser 
le  saint  sacrement  exposé  sur  l'autel.  Par  qui  et  dans 
quel  ordre  doivent  être  encensés  un  légal,  un  roi, 
un  grand  prince,  les  magistrats,  les  notables.  (Voy. 
les  art.  Encensement,  Messe  solennelle,  Diacre, 
Honneurs.) 

1.  Girca  thuris  benedictionem  hoeservan- 
dum  est ,  ut  cum  acolythus  sive  caeremo- 
niarius  affert  thuribulum  cum  prunis  arden- 
tibus  sinistra,  naviculam  autem  cum  thure 
et  cochleari  dextera  ,  ad  episcopum  vel 
celebrantem, illico  adest  vel  primuspresbyler 
assistens,  vel,  si  episcopus  celebrans  est  apud 
altare,  diaconus  Evangelii  ,  juxta  régulas 
suis  locis  tradilas,  accipit  de  manu  prœdicti 
acolythi  naviculam  semiapertam  et  cochlear 
in  ea  exislens  cum  osculo  cochlearis  et  ma- 
nus  episcopi ,  et  offeri  eam  episcopo  dicens  : 
Jienedicite,  palrr  rêver ■endissime.  Episcopus 
vero,  acccplo  cochleari,  sumil  cum  eo  1er  ex 
navirula  thus,  illudquc  etiam  ter  in  thuribu- 
lum mittit  ,  dicens  intérim  :  Ab  illo  bene- 
dicaris  in  cujus  honore  cremaberis.  Amen. 

2.  Quo  facto,  ac  reddilo  cochleari  eidem 
minislro,  qui  rursus  manum  et  illud  oscula- 
tur,  ipse  episcopus  producit  manu  dextera 
s ignum  crucis  super  thus  in  thuribulo.  Ipse 
veroacolylhus  thuribulum  déferons  illud  por- 
tât, et  cum  opus  est,  operculum  per  catenulam 
sursum  trahit,  juxta  normam  in  capite  11, 
n.  7,  lib.  I  de  numéro,  qualitate  et  officio 
roinistrorum  «piscopo  servientium,  positam. 


3.  Maleries  autem  quœ  adhibetur,  vel  so- 
lum  et  purum  thus  esse  débet  boni  odoris  ; 
vel,  si  aliqua  addantur,  adverlalur  ut  qUan- 
titas  thuris  longe  superet. 

i.  Hujusmodi  thuriGcalio  principaliler  fit 
versus  altare  et  crucem,  ac  reliquias  et  ima- 
gines sanctorum  super  eo  positas,  hoc  or- 
dine :  nam,  imposito  et  benedicto  thure  ut 
supra, episcopus  vel  celebrans  capit  de  manu 
diaconi  inaiissa,  vel  dé  manu  presbyteri  as- 
sistentis  in  vesperis,  thuribulum  ,  videlicet  : 
sinistra  catenulas,  quibus  thuribulum  susti- 
nelur  in  earum  summitate,  dextera  vero  eas- 
dem  catehtllas  simul  junclas  prope  thuribu- 
lum leiu'l,  ac  thuribulum  sustinet,  ila  ut  illud 
commode  ducere  versus  crucem  et  imagines 
praedictas,  et  ad  se  relrahere  possit;  quod 
recte  Gt  si  ipse  episcopus  aut  celebrans,  ac- 
cepte ihuributô,  leneat  dexteram,  quo  fieri 
potest ,  proximiorem  ipsi  thuribulo,  ita  ut 
parvum  catenularUm  spatium  remaneat  inter 
ipsius  manum  dexteram  et  thuribulum  ;  prae- 
sertim  cum  thurificanlur  oblata;  nam  si  ni- 
mis  thuribulum  pendeat,  nec  commode  ,  nec 
secure,  neC  décore  illam  actionem  expedire 
pOsset  ;  et ,  facta  CrUci  profunda  reverentià, 
thurifîcet  illam  Iriplici  ductu. 

5.  Mox  iterum  facta  cruci  reverentià,  in- 
censat altare,  ter  ducens  thuribulum  aequali 
dislantia,  prout  dislribtiuntur  candelabra,  a 
medio  ejus  usque  ad  cornu  Epistolae  ;  ubi  , 
demissa  manu  ,  thurificat  illius  postremam 
partem  inferiorem,  mox  superiorein,  bis  ducto 
thuribulo  ;  deinde  conversus  ad  altare,  ele- 
vans  manum  ab  eodem  latere,  illius  plani- 
fient seu  mensam  ipsam  in  parte  superiori , 
triplici  ductu  usque  ad  médium ,  ubi  facta 
cruci  reverentià,  procedit  thurificaudo  aliùd 
lalus  altaris  triplici  ductu  usque  ad  cornu 
Evangelii, et  pariter  incensata  inferiori  et  su- 
periori parle  ipsius  curnuEvangelii,simililcr 
duplici  ductu,  adhuc  stansibidem,elcvatlhu~ 
ribulum  et  ter  incensat  superiorem  tabula 
parlem  versus  médium  altaris  ,  ut  fecit  in 
cornu  Epistolae;  deinde,  manu  aliquanlulum 
demissa,  incensat  frontem,  seu  anteiiorem 
partem  altaris,  ter  ducens  thuribulum,  dum 
procedit  a  cornu  Evangelii  usque  ad  médium 
altaris,  ubi  denuo  facta  cruci  revetvnlia,  ia- 
censat  similiter  Iriplici  duclu  reliquam  par* 
tem  anteriorem  usque  ad  cornu  Epistola,  ubi 
sislit. 

6.  Si  vero  in  altari  fuerint  reliquiaeseu  ima- 
gines sanctorum,  incensata  1er  cruce  et  fada 
ei  reverentià  ,  antequam  discedat  a  medio 
allaris,  primum  incensat  eas  qutea  dexleris 
sunt,  id  est,  a  parte  Evangelii  prope  crucem, 
bis  ducens  thuribulum^  et  iterutn  facla  cruci 
reverentià,  siiailiter  incensat  bis  alias  qua; 
sunt  a  sinistris  ,  hoc  est  s  a  parte  Epistolae, 
deinde  prosequitur  inccnsalionem  altaris  rtt 
supra,  ter  ducens  thuribulum  in  utioqwoqtje 
latere,  etiamsi  in  eo  essent  plures  rcliqtiNft 
vel  imagines,  seu  eliam  plura  Vel  pnuciora 
candelabra. 

7.  Finita  hoc  rtwydo  incénsàttoue  ,  sistehs 
in  fora»  Epistolae  reddit  Inuribolu'm  diacono 
feu  presbylero  assïstetiti,et,si  Celcbrët  nu'»- 


557 


CF.R 


CER 


558 


sam,  acrepla  mitra,   ibidem  triplici  duclu 
Ihurificabilur,  ul  in  fia  dieclur. 

8.  Dum  autem  episcopus  seu  alius  cele- 
bransprœdictam  alla  ris  thurificalionem  facit, 
advertat  ul  se  in  ea  graviter  et  décore gerat, 
non  prrsonam  aul  ci  put  ,  dura  Ihuribulum 
ducit  reducitque,  movens;  sinistram,  quae 
summitatem  calcnularum  relinet ,  Ormain 
slabilcinque  tenebil  ;  dexteram  vero  manum 
3C  brachium  commode  ac  traclim  cum  thu- 
ribulo  movebit  ;  ita  ut  cum  Ihuribulum  ad  se 
relrahit,  illud  sub  bracbio  leviler  et  compe- 
tenti  mora  reducat,  et  dum  procedit  thurifi- 
cando  altare  eundo  et  redeundo,  semper  illum 
pedem  prius  moveat  qui  proximior  est  altari, 
totque  omnino  passus  faciat  quoi  Ihuribuli 
traclus,  utniaims  pedesque  in  motu  decenter 
concordent. 

9.  Hsec  quae  dicta  sunt  observantur  cum 
episcopus  vclalius  in  vesperis  vel  in  principio 
missa:  Ihurificat  altare. 

10.  Cum  vero  post  Ofîerlorium  oblata  et 
altare  ilerum  IhuriGcantur,  diaronus  Evan- 
gelii  porrigens  naviculam  episcopo  vel  célé- 
brant! dicit  ,  ut  prius  :  Bcnedicile  ,  palcr 
reverendissime;  cui  ille  respondet  :  Per  inter- 
cessionem  beali  Michaelis  ,  etc.;  et  accipiens 
Ihuribulum  de  manu  diaconi  ,  nulla  facta 
tune  cruci  reverenlia,  1er  facit  signum  crucis 
cum  eo  super  calicem  et  hosliam  simul  in 
rndum  crucis,  et  ter  circura  calicem  et  hos- 
liam, scilicet  bis  a  dexlera  ad  sinistram  ,  et 
semel  a  sinislra  ad  dexlera  m  (diacono  intérim 
pedem  calicis  tenenle  manu  dexier;.),  dispen- 
sons verba  in  qualibel  incensalioue  ,  imc 
modo:  in  prima  incensatione,  incensum  istud; 
in  srcunda,  a  le  benedictum;  in  tertia,  ascen- 
dat  ad  te,  Domine;  in  quarta,  et  descendut  su- 
l    r  nos  ;  in  quinla  et  se%[a,misericordia  tua. 

11.  Deinde,  facta  reverentia  cruci,  incen- 
sal  illam  et  altare,  eo  modo  quo  paulo  ante 
dict'jm  est,  assislente  semper  ibi  diacono  , 
qui  cum  episcopus  crucem  iucensal,  adniovet 
calicem  ad  partcmEpislo!a3,etincensatacruce 
reponitin  loeo  suo.  Cum  vero  episcopus  in- 
cipit  IhuriGcare  crurcm,  inchoat  illa  verba, 
Dirigatur,  Domine,  oralio  tnea,  etc.,  et  rcli- 
qua  sequentia  prosequitur  in  incensatione 
reliquiarum  et  iœagiuum,  si  ibidem  sinl,  at- 
que  ipsius  altaris,  iia  ul  ea  laliler  distribuât 
ul  eodem  tempore  finiaulur  verba  et  thurifi- 
catio. 

12.  Cum  reddit  Ihuribulum  diacono,  dicit  : 
Accendat  in  nubis  Dominus  ignem,  etc.  Per- 
agrnda  autem  est  hujustnodi  thuriuealio  a 
qu<icumque  célébrante,  semper  deleclo  ca- 
pite. 

13.  Et  in  vesperis  quidem  semel  lantum 
altaris  et  celebranlis,  deinde  episcopi  ,  nisi 
ipsemet  celebret,  inox  aliorum  Ihurificatio 
fit,  videlicet,  inchoato  canlico  Magnificat  ; 
sed  in  niissis  solemnibus  1er  modo  suprudicto 
llius  benedicilur,  videlicet  :  in  principio,  an- 
tequamdicalurlnlroilus.et  luncthurificanlur 
altare,  celebrans,  et  episcopus,  quando  adest 
in  missa  per  alium  celebrata  cum  pluviali 
el  mitra,  et  non  alii  ;  secundo,  ante  Evange- 
lium,  et  lune  Ihurificatur  lantummodo  liber 
Evangeliorum,  el  episcopus  post  Evangelium 


illico,  si  est  paralus  pluviali  et  mitra,  et  nnlli 
alii  ;  prœterquam  si  adesset  cardinalis  lega- 
tus,  vel  aiius  cardinalis,  quia  tune  post  Evan- 
gelium non  thurificalnr  episcopus,  sed  lega- 
tus  vel  cardinalis;  nam  episcopus,  prœsente 
legato  vel  alio  cardinali,  non  débet  assislere 
missœ  paralus  cum  pluviali  et  mitra.  Tertio, 
post  oblala,  et  tune  (hurificantur  oblata,  al- 
lare,  celebrans,  episcopus,  mox  dignitates  et 
c ■inonici ,  et  alii  omnes  eo  crdine  quo  infra 
dieclur,  ita  ut  episcopus  mitratus  ter  in  missa 
thurificetur.  Quod  simililer  observandum 
est  de  cardinali  legalo  vel  alio  cardinali  mi- 
trato  qui  missœ  assistil  ;  nullus  vero  ,  neque 
legatus,  neque  cardinalis,  neque  episcopus, 
si  non  sunt  milrati,  incensatur  in  missa,  nisi 
semel,  scilicet  post  oblata. 

14.  Imponilur  aulem  el  benedicilur  thus  ab 
episcopo,  si  celebret.  regulariler  apud  sedem 
suam,  vel  apud  faldistorium,  piaeterquam  in 
principio  missœ  et  ad  oblata  ,  quia  tune  im- 
ponit  et  benedicit  thus,  stans  apud  altare.  Si 
non  celebret,  sed  cum  pluviali  et  milra  ,  vel 
sallem  cum  cappa  ,  assistât  missaî  solemni, 
semper  imponit  et  benedicit  Ihus  apud  sedem 
suam. 

15.  In  vesperis  pro  defunctis  nulla  prorsus 
nec  allaris  nec  hominum  fit  lliuiifiealio;  sed 
in  missis  defunctorum  semel  lantum  post 
oblala;  et  tune  oblala,  allai e,  celebrans  et 
epi-copus  lantum  ,  si  ipse  non  célébrai ,  et 
nullialii,  thurificantur;  etfitbenedirlio  thuris 
prout  in  aliis  missis  ad  oblala  ,  videlicel  di- 
cendo  :  Per  inteicessionem,  etc.  Adverlat  au- 
tem thuriferarius  ut  cum  dat  Ihuribulum  in 
manibus  vel  presbyteri  assistent!»  vel  dia- 
coni, qui  mox  illud  ad  manus  episcopi  altare 
thurificaturisponigunt,  calenularum  sunmii- 
talem  in  dexlera,  Ihuribulum  vero  in  sini- 
slra dicti  ministri  ponal,  ut  ipse  deinceps  mi- 
uisler  commode  ad  manus  episcopi  contrario 
modo  porrigat,  videlicet  eu tenulas  in  sinislra, 
Ihuribulum  in  dextera. 

16.  Illud  observandum  est,  ut  episcopus , 
sive  archiepiscopus ,  sive  eliam  legalus,  aut 
a'ius  S.  R.  E.  cardinalis ,  sive  paralus  saèris 
indumenlis  sive  non,  numquam  sedeus,  sed 
stans  thurificetur,  aiiquando  tamen  cooperto 
capite,  aliquando  eo  deleclo.  Nam  in  princi- 
pio missœ,  altari  Ihurificato  ,  episcopus ,  si 
est  paralus  ,  slans  cum  milra  Ihurificatur  , 
post  vero  Evangelium  sine  mitra,  post  oblata 
cum  milra;  si  vero  non  est  paralus,  post 
oblita  tantum,  slans  capile  deleclo. 

17.  In  vesperis  ,  si  ipse  episcopus  paralus 
cek-brat ,  Ihurificato  allari ,  capit  mitram  et 
revertitur  ad  sedem,  ibique  mitram  relinens 
Ihurificatur.  Si  vero  inlerest  vesperis  non 
paralus,  sed  in  cappa,  Ihurificato  per  cele- 
brantem  altari,  ipse  apud  sedem  suam  slans, 
detecto  capite,  Ihurificatur.  Nu ll.i tenus  aulem 
permillat,  sive  paralus,  sive  non,  sedentem 
se  ab  ulio  genuflexo  Ihurificari  ,  neque  in 
principio  missœ,  neque  post  oblala,  qua  est 
speciulis  prœrogaliva  summi  pontificis. 

18.  Si  sanclissimum  sacramenlum  super 
altari  expositum  sil,  semper  ab  episcopo  vel 
alio  célébrante  qenullexo  Ihurificandum  esl 
triplici  ductu  :  quod  si  Ipsum  solura  sacra- 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET   DES  RITES  SACRES. 


559 

nienfum  sit  thurificandum,  ut  in  principio  et 
fine  processionis,  feria  quinla  et  sexla  ma- 
joris  hebdomadœ,  et  in  festo  ejusdem  sanc- 
iissimi  Corporis  Christi,  et  cum  ponitur  ora- 
tio  quadragintahorarum,numquam  débet  ab 
episcopo  ncque  ab  alio  Ihus  benedici  ,  sed 
simpliciter  poni  in  thuribulum,  et  porrigitur 
sine  osculalione  manus  episcopi  ;  simililer  et 
quando  per  raeremoniarium,  vel  acolythum  , 
aut  subdiaconum  in  elevatione  thurificalur  , 
quo  casu  abeodem  acol ytho  seu  a  quoeumque 
alio  clerico  ponitur  in  thuribulum  simplici- 
ter absque  benediclione. 

19.  Sed  si  thurificandum  est  altare  super 
quod  positum  sit  sanctissimum  sacramentum 
apertum,  ut  in  vesperis  festivitalis  ejusdem 
corporis  Chrisli  ,  tune  benedicitur  Ihus,  sed 
Ihuiificatiosacramentifitcum  genuflexione; 
et  quolies  anle  illud  transit  celebrans,  loties 
genuflectit.  Cum  in  missa  post  thurificalio- 
nem  oblalorum  ,  episcopi  et  canonicorum  , 
seu  dignitatum  ad  ejus  latus  assistentium,  fit 
generalis  omnium  thurificalio  in  choro,  om- 
nes,  praeter  episcopum  et  dictos  ejus  assis  - 
tentes,  stant. 

20.  lpsi  autem  quibus  Ihus  datur  observare 
soient  ut  aller  alterum  immédiate  subsequen- 
lem  capitis  nutu  modeste  invilet  ad  Ihurifi- 
calionem  prius  capiendam,  sive  ecclesiaslici, 
sive  sœculares  sint  ;  et,  si  is  qui  Ihurifical  sit 
«qualis  dignitalis  cum  eo  qui  Ihurificandus 
est,  aut  eliam  majoris,  invicem  capite  incli- 
nato  sibi  reverentias  faciunt  anle  et  post  Ihu- 
riûcationem;  si  vero  qui  Ihurificat  minor 
est,  ipse  quidem  versus  majores  eapul  pro- 
funde  inclinai  ante  et  post;  ï 11 i  autem  parum 
vel  nibil  versus  thurificanlem  correspondent 
pro  qualitale  ipsius  thurificantis,  qui  et  ipse 
thurificando  alios  canonicos  parum  vel  nihil 
versus  eoscapul  inclinât,  pro  eorum  qualitale. 

21.  Sed  episcopus  vel  legatus ,  cum  thu- 
rificatur, nullatenus  versus  thurificanlem 
caput,  nec  modicum  quidem,  inclinel  ;  sed 
manu  dextera  super  eum  signum  crucis  fa- 
cial. 

22.  Personœ  autem  quibus  hocoffieium  ihu- 
rificandi  alios  competit,  soient  esse  diversae 
pro  diversitate  celebranlium  el  solemnilalum 
ac  personarum  quae  thurific;indœ  sunt.  Nam 
episcopus  solemniter  celebrans  vesperas, 
thurificalo  per  ipsum  altari ,  thurificalur 
stans  apud  sedem  a  primo  presbylero  assi- 
stcnteparato,qui  postmodum  dal  Ihuribulnm 
in  manibns  subdiaconi  qui  in  crastinum  can- 
lalurus  est  Epislolam  in  missa,  vel  alicujus 
acolythi,  vel  alias,  ul  dicilur  in  cap.  1  lib.  II 
de  Vesperis,  etc.,  qui  Ihurificat  reliquos  om- 
nos  de  choro. 

23.  In  missa  vero,  cum  episcopus  est  apud 
allarc,  thurificalur  semper  a  diacono  Evan- 
gelii  parato;  cum  vero  est  apud  sedem,  vide- 
liect  linito  Evangelio,  Ihurificatur  a  praediclo 
presbytero  assistent  pluviali  parato,  qui 
accipil  thuribulum  de  manu  acoljlhiqui  illud 
tenebat. 

2k.  Sed  si  celebret  apud  faldislorium.  pula 
pricsenlc  legalo  vel  melropolilàno,  ihurili- 
ralur  ab  eodem  diacono,  qui  et  alios  de  cho- 
ro Ihurifical  ;  deinde  dal  Ihuribulnm  in  manu 


560 

alicujus  acolylhi,  qui  primo  ipsum  diaconum 
a  quo  recipit  thuribulum,  mox  alios,  si  qui 
in  choio  supersunl,  et  reliquum  populuin 
Ihurificat.  Diaconus  vero  tune  revertilur  ad 
officium  suum. 

25.  Quod  siadesset  legatus, rex  autprinceps 
magnus,  nihilominus  eœdem  personae  ipsos 
Ihurificarenl,  quàs  diximus  episcopum  cele- 
brantem  ihurificare,  el  non  alise,  prœsertim 
quai  in  dignilalc  episcopali  sunl  constilul», 
quas  nùllo  modo  convenit  alios,  quantum- 
libel  maximos  principes,  Ihurificare. 

26.  Si  autem  episcopus  non  célébrât,  sed 
inlcrcst  vesperis  vel  missœ  per  alium  cele- 
bralœ,ipse  episcopus  semper  a  primo  presby- 
teroassislenlelhurificandusest  ;canonici  vero 
el  aliidechoro.invesperis  abaliquoacolytho, 
in  missa  a  diacono  qui  cantal  Evangelium 
Ihurificanlur,  qui  et  caîterosomnes  ihurificat. 
Antequam  inchoelur  Evangelium,  videlicet 
lecto  per  diaconum  lilulo  Evangelii,  ipse  ter 
Ihurificat  librum  Evangeliorum,  primo  in 
medio,  lum  a  parle  dexlera  libri,  mox  a  si- 
nislra. 

27.  Ordo  autem  thurificandi  sive  in  vespe- 
ris sive  in  missa  cril  lalis  :  primo  in  vesperis, 
thurificalo  altari,  Ihurificatur  episcopus  cele- 
brans, vel  alius  quicumque  celebrans,  cum 
dicilur  Magnifient,  etc.  Idem  observalur  in 
missa,  lam  in  principio  quam  postoblata; 
tuui  legalus  cardinalis,  si  aderit,  vel  eliam 
cardinalis  non  legalus;  mox  archiepiseopus 
illius  provincial,  si  aderit,  et  post  eum  epi- 
scopus non  celebrans,  sed  praesens  in  sacri- 
ficio,  post  quem  immédiate  presbyter  assi- 
stons el  duo  dinconi  assislcnles,  nîsi  adsint 
majores  episcopo  ,  cl  in  casu  quo  non  fiât 
episcopo  assisleniia. 

28.  Si  forte  aderunt  nuntius  apostolicus 
cum  facullalc  legali  de  lalcre,  intra  fines 
suœ  legationis ,  aul  visilalor  aposlolicus 
episcopus,  Ihurificanlur  ante  archiepisropum 
el  episcopum  ;  sed  si  nunlius  aposlolicus 
non  habeat  lalcm  facullalem  ,  vel  visilalor 
non  sil  episcopus,  posl  episcopum  et  archi- 
episcopum  ;ct  hociiilclligalurquandorunlius 
et  visilalor  sunl  in  loco  eorum  juri-  diclionis  ; 
si  aderunt  episcopus  vel  archiepiseopus  hos- 
piles,  thurificandi  sunt  post  proprium  epi- 
scopum. 

29.  Si  forle  aliquis  sandre  romance  Ecclc- 
siœ  esset  episcopus  suffraganeus,  praesente 
suo  melropolilàno  n*on  cardinal! ,  Ihurifi- 
candus est  prius  ipse  cardinalis  ob  reveren- 
liam  dignitalis  cardinalitiae;  post  prœdiclos 
Ihurificanlur,  si  aderunl,  prolonoiarii  de  nu- 
méro parlicipantium;  deinde  iiunlii  aposlolici 
praelati  non  existenles  in  loco  eorum  juris- 
diclionis,  sed  Irauscunlcs  ;  turn  dignilaies  et 
canonici  secundum  eorum  ordinem,  videlicci: 
primo  dignitates,  deinde  canonici  presbyleri, 
tum  diaconi,  mox  subdiaconi,  si  prœbcuda 
sint  distinct»,  tum,  si  aderunl,  abbates  be- 
nedicli,  et  post  cbs,  si  erunt  aliqui  prolono- 
iarii supernumerarii ,  nisi  essenl  consan- 
guinci  alicujus  maximi  principis,  qui  pro 
judicio  et  prudenlia  episcopi  thurificari  po- 
lerunl  loco  convenienti ,  ante  dignitates  et 
canonicos.  Vicarius  vero  episcopi  pro  con- 


S01 


CER 


CER 


662 


»uetudine  ecclesiarum,  et  hœc  quoad  perso- 
nas  ccclesiasiicas. 

30.  Quo  vero  ad  laicos,  dominus  loci , 
princeps  magnus,  non  recognoscens  supe- 
rioreni,  thurificatur  immédiate  post  episco- 
pum.  Impe*ator  tamen  et  reges  indistincte 
ante  episcopum  sunt  Ihurificandi.  Proreges 
vero  et  gubernatores  regnorum  ac  provin- 
ri.'iriini  immédiate  post  episcopum  ;  magis- 
tratus  civitalum  Ihurificanlur  post  dignitales 
et  canonicos,  nisi  sint  de  majoribus  et  per- 
petuis  ,  qui  thurificanlur  anle  canonicos, 
nisi  rursus  canonici  sint  parali  ,  quia  lune 
et  ipsi  thuriûcanlur  post  canonicos  paralos. 
Barones  et  domicelli  sine  tiluio  post  magis- 
Iralus  omnes.  Hi  omnes  ab  iis  Ihurificanlur 
ad  quos  ex  consuetudine  id  niunus  periiucl, 

31.  Si  adessetaliqua  mulicr  insignis,  ut  re- 
gina  vel  magna  principissa,  ulique  et  ipsis 
thus  dari  convenit  in  loco  ubi  darelur  ejus 
yiro,  si  adetset.  Demum  advcrlere  débet  thu- 
rificalor  ut  numerum  thurificalionumobservet 
pro  qualitate  rerum  et  personarum  quœ  thu- 
rificanlur. 

32.  Nam  sanctissimum  sacramenlum,  crux 
altaris,  episcopus  vei  archiepiscopus  IhuriG- 
cantur  triplici  ductu;  dignitales  et  canonici, 
duplici  duclu;  inferiores  unico  ductu.  Si  ad- 
esset  legalus  vel  alii  cardinales,  ipsi  ter, 
episcopus  et  celebrans  bis,  dignilates  et  ca- 
nonici semel,  cœleri  transeundo.  Si  vero  ad- 
sit  dominus  loci  laicus  vel  alius  princeps  ma- 
jor, 1er,  ut  episcopus,  celebrans,  dignitales 
et  canonici  bis,  cœleri  semel,  ut  supra;  nisi 
rurs us  adessentlega tus  vel  alii  cardinales,  quo 
casu  duplici  ductu  thuriGcanlur,  sicut  episco- 
pus;dignitates  vero  ctcanonicitnncunico  tan- 
lum  ductu  thurificanlur,  ut  proxime  dictum 
est.  Illud  igiturobservandum  est,ul  celebrans 
seraper  Iriplici  ductu  incenselur,  si  nullus  sit 
eo  major,  cui  triplex  ductus  debeatur.  Porro 
nunlius  apostolicus  cum  facultale  legali,  vi- 
siialor  apostolicus  cum  facultale  iegali,  vi- 
silator  apostolicus  episcopus  in  loco  coruni 
jurisdictionis  triplici  ductu  inceiisantur  ; 
quemadmodutn  Iriplici  duclu  Ihurificanlur 
dominus  loci  laicus,  et  princeps  maximus, 
qui  thurificari  debeul  ab  iis  qui  ex  consue- 
tudine hœc  munia  explere  soient. 

CAPUT  XXIV. 

De  ordine  (lundi  pacem. 

Sommaire.  —  Ordre  à  observer  pour  le  baiser  de  paix. 
Si  revenue  célèbre  solennellement,  il  donne  te  baiser 
de  paix  au  prêtre  assistant,  qui  le  porte  dans  le  chœur 
par  ordre.  Le  diacre  de  l'Evangile  et  le  sous-diacre 
de  t'E pitre  reçoivent  la  paix  de  l'évéqiie  célébrant  au 
moment  de  ta  communion.  Le  prêtre  assistant,  quand 
il  porte  le  baiser  de  paix,  ne  salue  personne  avant  ce 
baiser.  Ordre  à  observer  pour  le  communiquer.  Si 
révique  est  présent,  le  prêtre  assistant  reçoit  la  paix, 
ta  porte  à  t'évêque  qui  la  donne  à  ses  deux  diacres 
assistants.  Ce  qu'il  faut  observer  lorsqu'un  prélat  cé- 
lèbre en  présence  de  l'érêque.  Dans  les  églises  collé- 
giales, la  paix  est  distribuée  dans  le  chœur  par  le 
sous-diacre.  (  Voy.  le-,  art.  Paix,  Sous-Diacre,  Dia- 
cre, Assistant  (Prêtre.) 

1.  Pacis  osculum  alio  modo  ac  per  diversos 
minislros  prœberi  consuevil,  cum  scilicet  epi- 


scopus ipsecelebratsolemniterniissam,  aliter 
cum  missœ  peraliumprœlatum  vclnonprnla- 
tum  canlala  intcresl  ;  aliter  cum,  ipso  epi- 
scopo  absente,  vel  in  collegiatis  ecclesiis 
missa  solemuis  celebralur,  et  demum  aliter 
in  missa  plana. 

2.  Episcopo  igitur  célébrante,  postquam 
cum  presbytero  assistente  a  sinistro  ac  dia- 
cono  a  dextero  latere  dixit  A/jnus  Dei,  etc., 
ipse  presbyler  assistens  accedit  ad  ejus  dexte- 
lam,  et  genufleclit  ante  sanctissimum  sacra- 
menlum, ac  surgens  osculatur  allare  simul  et 
eodem  lempore  cumepiscopo  célébrante  ;mox 
appropinquans  sinistram  genam  sinistrœ  ce- 
lebranlis.accipil  abeodemcelebrantedicenle: 
Pax  lecum,  osculum  pacis,  cui  ipserespondet: 
Et  cum  spiritu  luo,  factaque  ibi  iterum  genu- 
flexione,  discedil,  comilanlc  cœremoniario, 
osculumque  prœdictum  per  chorum  ordine 
dislribuit,  incipieodo  a  dignioribus. 

3.  Ordoautem  idem  erit  prout  in  proxime 
prœcedenti  c;ip.  23,  n.  27,  de  thuris  minis- 
Iralione  dictum  fuit, hoc  excepto  quod  ipse  as- 
sislens  non  dat  osculum  diacono  Evangelii  et 
subdiacono  Epislolœ,  nec  duobus  diaconis 
assislenlibus  ;  isti  enim  capiunt  pacem 
ab  eodem  célébrante  statim  postquam  il- 
lam  dédit  presbylero  assislenli,  genuflectcn- 
tes  priuset  post  ante  sanctissimum  sacramen- 
lum, non  tamen  osculantes  allare;  ï  11  j  vero, 
hoc  esl,  diaconus  Evangelii  et  subdiaconus 
Epistolœ,  capiunt  pacem  ab  eodem  episcopo 
célébrante ,  cum  ab  eo  accipiunt  commu- 
nionem. 

4.  Sed  si  fuerint  sacerdotes,  et  jarn  cele- 
braverint ,  aut  velint  hac  die  celebrare,  tune 
postquam  presbyler  assistens  cum  pluviali 
pacem  ab  episcopo  célébrante  acceperit, 
uteam  per  chorum  distribuât,  ab  eodem  cé- 
lébrante pacem  etiain  accipiunt,  cum  diaco- 
nis assistentibus,  diaconus  Evangelii  et  sub- 
diaconus Epistolœ. 

5.  Observabit  autem  ipse  presbyter  assis- 
tens ,  osculum  ferens ,  ut  nulli ,  quanlunm's 
supremo  principi,  etiamsi  esset  imperator 
vel  rex,  ullam  reverentiam  faciat  anlequani 
ei  pacem  det,  sed  post  datam  pacem;  cui 
eliam  ipsi,  qui  acceperunt  pacem  ab  eo, 
pari  reverenlia  correspondent,  cum  sit  ex 
primisdignitatibusvelcanonicisEcclesiœ.Le- 
gatus  tamen  aut  princeps  supremus  parum 
correspondent  in  reverenlia. 

6.  llcgulare  est  ut  pax  delur  primo  cujus- 
que  ordinis,  videlicet  primo  ex  canonicis 
presbyteris  ,  primo  ex  canonicis  diaconis  et 
primo  ex  canonicis  subdiaconis,  ubi  ùis- 
tinclœ  sunt  prœhendœ;  vel,  ub1  prœhemla 
non  sunt  dislinclœ,  primo  ab  ulroque  latero 
stanti,  qui  successive  pacem  dat  alteri  sub- 
sequenti,  et  ille  dat  alteri;  et  si  aderunt 
laici ,  ut  magistralus  et  barones  ac  nobiles, 
delur  illis  pax  cum  instrumente),  quodinslru- 
nicnlum  osculetur  prius  presbyter  assistons. 

7.  Poslquam  vero  prœdiclus  assislens  pa- 
cem dignilalibus  et  canonicis  ac  inagislralui 
dederit,  ilabit  eam  alicui  acolylho,  vel  cœ- 
remoniario,  qui  cœteris  de  choro  dislribuit. 
Nulli  aulem  ecclesiaslico  osculum  hujusmodi 
daudum  est  nisi  s  tan  IL 


563 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


8.  Quando  episcopus  ipse  non  célébrât, 
eed  missse  per  alium  celebratœ  praesens  fue- 
ril, idem  presbyler  assistens  accipiel  pacem 
a  celehranle  nrceplamque  episcopo  deferet, 
qui  eam  duobus  diaconis  assistenlibus  dat. 

9.  Advertctnlum  est  lamen  ,  si  is  qui  célé- 
brât sit  praelatus,  ita  ut  habeat  capellanum 
assiste  nlem  cum  pluvrali  in  missa  ,  tune  ipse 
capelianus  assistens,  poslquam  episcopus 
pacem  dederit  duobus  diaconis  nssislenti- 
bus,  accedit  in  choro  ad  locum  dicli  presby- 
teri  assislentis  qui  dédit  pacem  episcopo,  et 
ab  eo  accipit  pacem ,  quam  ad  alios  de.  choro 
ordine  superius  dicto  nVfert. 

10.  Quod  si  is  qui  célébrât  non  sil  prœla- 
tus,  nec  habeat  capellanum  assislentem  cum 
pluviali,  eodem  modo  presbyter  epi-copo  as- 
sistens accipit  pacem  a  célébrante,  eamque 
ad  episcopum  defert,  qui  dat  illam  diaconis 
assistenlibus,  ut  supra  ;  mox  stans  in  loco 
suo  inter  canonicos  illam  dabit  subdiacono 
qui  cantavit  Epistolam  in  missa ,  qui  ad  alios 
defert,  nisi  adesset  major  episcopo  :  quia 
tali  casu  semper  illi  dabitur  pas.  ab  eodem 
presbytero  assislente  ,  qui  pacem  dat  epi- 
scopo, utincap.23,n.22,de  IhuriQcalione  di- 
clum  est. 

il.  Absente  episcopo,  ut  in  ecclesiis  colle- 
giatis ,  servabilur  ordo  ut  in  rubricis  Mis- 
salis,  videlicet  ut  subdiaconus,  accepta  pace 
a  diacono,  illam  per  chorum  distribuai  ;  sed 
quicumque  sit  qui  pacis  osculum  defert ,  sive 
presbyter  assistens,  sive  capelianus,  sive 
subdiaconus ,  eadem  observabil  quee  de  pres- 
bytero assislente  supra  dicta  sunt,  quoad 
reverentias  et  formam  dandi  osculum. 

12.  In  missis  planis  quaî  coram  episcopo 
dicuntur ,  adhiberi  solet  inslrumentum  pa- 
cis ,  ut  in  cap.  30,  de  missa  quœ  sine  cantu 
coram  episcopo  celebralur,  dicetur.ltaquead 
ordinem  distribnondae  pacis  el  cjus  minislros 
quod  atlincl,  servetur  laudabiiis  locorum 
consuetudo. 

CAPCT  XXV. 

De  forma  daudi  benedictionem  solemnem  ab 
episcopo,  et  publicandi  indulgentiam,  ubi, 
quoties  et  quando. 

Sommaire.  —  Comment  ta  bénédiction  solennelle  doit 
être  donnée  par  t'évêque.  A  la  messe,  il  la  donne 
après  le  sermon,  le  diacre  ayant  chanté  le  Conlïleor 
el  publié  Fiudulacnce.  Elle  est  donnée  par  t'évêque, 
debout  au  npiïieu  de  l'autel.  Manière  de  donner  la 
bénédiction  a  la  fin  de  la  messe  el  des  vêpres.  L'ar- 
chevêque el  l'évê^ue  accordent  avec  cette  bénédiction 
quarante  joins  d'indulgence,  un  cardinal  cent  jours. 
(Voy.  l'art.  Bénédiction.) 

Duobus  modis  dantur  benedicliones  ab 
episcopis  in  missis  :  uno ,  quando  infra  mis- 
•>am  sermo  habetor;  tune  enim,  finilo  ser- 
anone ,  diaronus  qui  cantavit  Evangelium  , 
jtans  ante  infimum,  vel  in  supremu  gradu 
altaris,  con versus  ad  episcopum,  capile  incli- 
nato, cantal  confessionem  in  lono  qui  noiatur 
ad  G  ne  m  bujus  C.aîremonialis,  cl  dum  dicit  : 
Tibi,  paler,  el  Te,  patir,  si  fueril  canonicus, 
se  inclinai  profundiutf;  si  vero  non  fueril  ca- 
nooicus,  gniuflcclil.  Deinde,  linila  confes- 


564 

sione,  sermocinator  qui  in  pulpilo,  dum  cail- 
lai ur  confessio,  mantl  genuflexus  ,  surgens 
publicabit  indulgentiam  in  forma  sequenti  : 
Reverendissimus  in  Christo  paler  et  dominas 
domi>iusîi.,Deielapostolicœ  sedisgraliahujus 
sanctœ  ecclesiœ  N.  episcopus,  dat  et  concedit 
0,/inibus  hic  prœsentibus  quadraginta  dies  de 
vera  indulyenlia  in  forma  Ecclesiœ  consueta. 
Roqate  Dcuni  pro  felici  statu  sanctissimi  (lo- 
in ini  nostriN.,  divina  Providentiel  papœ  ft., 
dominalionis  suw  reverendissimœ  et  sanctœ 
matris  Ecclesiœ. 

2.  Publicata  indulgenlia  quaî,  episcopo 
prœdicante,  ab  assislente  presbytero  stante 
ad  dexleram  episcopi  annunliatur, episcopus, 
deposita  mitra,  stans  lcgel  ex  libro,  per  mi- 
nistruiu  de  illo  servienlem  supra  caput  sus- 
tentato,  si  non  celebret  solemniler,  si  vero 
solemniler  celebret,  per  presbyterum  assi- 
slenlem, in  lono  orulionis,  conversus  ad  po- 
pu   .m,  quae  scqiiuntur  : 

Precibus  et  meritis  beatœ  Mariœ  semper 
virginis,  beati  Mi  chu  lis  archangeli,  beati 
Joannis  Baptistœ,  snnrtorum  apostolorum  Pé- 
tri et  Pauli,  et  omnium  sanclorum,  misereatur 
veslri  omnipotens  Deus,  et  dimissis  peccatis 
veslris  perducatvosad  vilamœternam.^Amen. 

3.  Deinde, accepta  mitra,  el  elevans  oculos 
el  maiius,  quas  ante  facicm  jungit,  sinistra 
baculmn  accipit,  el  benedicit  populo,  dicens  : 
Et  benedictio  Dei  omnipotentis  Pa^lris,  et 
Fiftii,  etSpiritus-fsancti  descendut  super  vos, 
et  maneal  semper.  if  Amen.  Cum  auleui  bœc 
verba  proferl,  signal  versus  latus  suum  sini- 
slrum;  videlicet,  in  verbo  Patris,  deinde  eum 
à\ctl  et  Fil ii,  directe  ante  faciemsuam,  el  dé- 
muni dum  cl  ici  l  el  Spiritussancli,  signât  versus 
latus  suum  dexleruin;  cum  aulem  dicit  Su- 
per vos,  etc.,  dimisso  baculo,  manus  junctas 
ante  pectus  applicat. 

4.  Si  vero  benedicens  fuerit  archiepisco- 
pus  vel  alius  qui  utilur  cruce ,  slalim 
publicata  indulgenlia  ,  capelianus  porla- 
bil  ante  il'um  crucem,  quam  genuflexus  te- 
nebil;  deinde  archiepiscopus,  vel  ille  qui 
utilur  cruce,  deposita  mitra,  cruci  caput  in- 
clinabit  el  dabil  benedictionem,  sicul  dictum 
est  supra. 

5.  Alio  modo  datur  benedictio  in  fine  mis- 
sse :  dicto  scilicet  Placeal  tibi,  sancta  Trini- 
tas,  elc.  ;  lune  enim  episcopus,  qui  non  utilur 
cruce,  accepta  mitra,  slans  in  tnedio  altaris, 
pollice  dexlerae  manus  format  sibi  signum 
crucis  in  peclore,  cantans  :  Sit  nomen  Do- 
mini  benedictum,  intérim  sinistram  super  al- 
lari  relinens  ;  el  dumachurorespondelur:  Ex 
hoc  nunc,  clc.,etiam  ipsam  manumdcxlcram 
super  allai  i  tenel;  deinde  dicens  :  Adjuto- 
riam  noslrum,  etc.,  eadem  deslera  manu 
signal  se  signo  crucis  a  honlo  ad  peclus,  et  a 
sinistro  humero  in  dexleram,  langens  se  in 
unoquoque  verbo,  videlicel,  dum  dicit:  Ad- 
jutorium,  in  fronle;  noslrum,  infra  peclus; 
!).'  nomine,  in  sinislro  humero;  Domini,  in 
dcxlro;  et  ilerum  ipsam  manum  dexleram 
super  allare  reponil,  douée  a  choro  respon- 
dealur  :  Qui  fecit  cœlum,  elc.  Deinde  dicens: 
Benedicat  vos  omnipotens  Deus,  élevai  ad 
coelum  simul  oculos  et  manus  quas  ante  fa- 


5CS 


CER 


ciém  jungit,  et  accipiens  manu  sinistra  ba- 
cnlum,  dum  dicit  :  Pater,  vertitse  ad  lalus 
Epislolœ,  etibi  signât  populum;  et  dicens  : 
et  Fitiits,  verlit  se  directe  ad  populum  in 
medio  ecclesiœ  exislentem,  signans  iteriim; 
dicens  vero  :  et  Spiritus  sanclus,  vertit  se  to- 
tum  ad  latus  Evangelii  ,  et  ibi  tertio  signât 
populum  perficiendo  circulum. 

6.  Si  vero  erit  archiepiscopus  aut  alius 
crucem  ante  se  habens,  versus  ad  illam  sine 
initia  dabit  totam  benedictionem  ,  incipiens 
ab  iis  verbis  :  SU  nomen  Domini  benedictum. 
Ubi  vero  populus  non  ante  ipsius  faciem, 
sed  post  illam  stat,  episcopus  sive  archiepi- 
scopus non  vertit  se,  sed  slans  ante  médium, 
signât  primo  a  latere  Evangelii,  deinde  in 
medio,  démuni  a  latere  Epislolœ. 

7.  Simili  modo  in  une  vcsperarum,  ac  ma- 
lutini,  seu  laudum,  episcopus  sive  archiepi- 
scopus bencdicil,  cura  ipse  solemniter  facit 
officium.  Hanc  eamdem  benedictionis  formu- 
lam  servabit  episcopus  quanJo  danda  erit  in 
fine  alicujus  proccssionis,  quae  cliam  in  usu 
est  in  primo  ingressu  episcopi  vel  archiepi- 
scopi  ad  civitates  et  oppida  suœ  dicccesis  vel 
provincia),  poslquam  ai  ecclesias  pervenit, 
ut  supra  dictum  est ,  cap.  2 ,  n.  5  et  8  hujus 
libri  I.  Quod  si  episcopus  assistât  cum  cappa, 
dabit  benedictionem  teclo  capite  cum  capu- 
tio  cappœ  vel  cuculli,  vel  etiam  cum  birelo. 

8.  Reliquum  est  ut  de  publicatione  indul- 
gentiarum  pauca  subjiciantur  ;  consuevit 
enim  ,  cum  dalur  benediclio  solemnis  per 
episcopum,  plerumque  (non  tamen  in  ves- 
peris)  concedi  eliam  imlulgenlias  pro  con- 
cedenlis  facultale.  Si  enim  est  episcopus  vel 
archiepiscopus,  dierum  quadraginta  de  jure 
communi;  si  vero  episcopus  esset  sanctœ 
roman»  Ecclesiœ  cardinalis,  centum;  quœ 
quidem  indulgentia ,  cum  datur  benidiclio 
in  Ira  missam,  post  sermonem  et  confessio- 
nem,  ab  ipso  scrmocinanle  publicatur  slaiim 
finita  confessione,  antequam  detur  benedic- 
lio; quo  casu  non  publicatur  omplius  post 
benedictionem  in  une  missse.  Cum  vero  non 
babetur  sermo  in  fine  missai  poirlificalis,  sta- 
tim  post  solemnem  benedictionem  publicatur 
per  presbyterum  assistentem,  si  episcopus 
celebret  ;  vel  eo  non  célébrante,  per  ijisuin- 
met  prœlatum  vel  canonicom  celebranUm  , 
prœsenle  episcopo. 

9.  In  primo  vero  ingressu  episcopi  vel  ar- 
chiepiscopi  ad  civitates  vel  oppida  suœ  diœ- 
cesis  aut  provinsse,  publicatur  per  uiuini  ex 
illorum  ministris  sive  beneficiatis  ecclesiœ, 
alla  voce  dicendo  :  Reverendissimus  inChristo 
paler  et  dominus,  cte.,  ut  supra,  n.  I.  Si  vero 
episcopus  esset  cardinalis,  dicitur  in  hune 
moduni  :  Eminentissimus  et  reverendissimus 
in  Christo  paterel  dominus,  dominus^.,  lituli 
sancliN.,  sanctœ  romancr  Ecclesiœ  presbyter 
cardinalis  fi.,  et  episcopus  N.,  dat  et  concedil 
omnibus  hic  prœsentibus  centum  dies  de  vera 
indulgentia,  *n  forma  Ecclesiœ  cunsueta,  etc., 
ut  supra. 

10.  Ad  queni  antem  speclet  bas  benedir- 
tiones  et  inclulgenlias  darc  et  concedere,  cum 
adi'st  siniul  cum  episcopo  legalus  de  latere, 
aut  eliam  cardinalis  non  legatus,  aut  metro- 


CER  !iG« 

politanus ,  aul  nuntius  apostolicus ,  vel  alii 
prœlati  officio  et  auctoritatc  prœstanles,  su- 
pra cap.  i,  n.  V  expositum  fuit. 

CAPDT  XXVI 

De  supplrndis  vicibus  canonicorum  aliorum- 
que  minislrorum  deficientiwn. 

Sommaire.  —  .Si  les  dignitaires  et  tes  chanoines  sonl 
légitimement  empêchés,  ceux  qui,  dans  l'église,  sonl 
placés  immédiatement  après  eux,  les  remplacent 
dans  les  dii'uis  offices.  Ceux  qui  manquent  sans  tint 
juste  cause  doivent  subir  une  amende  déterminée  par 
l'éiique  ou  pur  la  coutume  de  l'église.  Celui  qui  doit 
servir  de  prêtre  assistant  est  remplacé  pur  le  cha- 
noine prêtre  qui  lient  après.  Si  les  deux  diacres  as- 
sistants ou  l'un  d'eux  manquent,  les  diacres  et  sous- 
diacres  suivants  y  suppléent;  el  duns  la  nécessité, le 
dernier  prêtre,  revêtu  delà  dalmalique  de  diacre,  se 
place  à  lu  gauche  de  Cévêque.  Si  quelqu'un  des  di- 
gnitaires [ait  les  [onctions  de  diacre  assistant,  il  se 
revêt  delà  dalmalique,  et  se  place  à  lu  droite  de  t'évi- 
que.  Là  où  les  chanoines  ne  sont  pas  distingués  en 
divers  ortlres,  deux  d'entre  eux  sérient  de  diacres  as- 
sistants. On  observe  la  même  règle  pur  rapport  à 
ceux  des  ordres  inférieurs  dans  un  chapitre,  quand  il 
s'agit  de  se  remplacer. 

1.  Plerumque  evonit  ut  ex  his  qui  in  ali- 
quo  peculiari  ministerio,  dum  officia  divina 
pi-raguntur,  servire  soient,  sive  illi  dignila- 
tes  sive  canonici,  seu  eliam  inferioris  ordi- 
nis,  sint  legitimo  impedimentodetenli,  ut  quia 
absentes,  vel  infirmi,  vel  senio  languenles, 
seu  aliis  juslis  de  causis  occupati,  munus  eis 
competensobire  nequeant.Quo  casu,  nedebi- 
tumministeriumdeseratur,dum  aller  alterius 
onus  aut  curam  subire  negligit  vel  récusât, 
deficienlium  vices  ab  aliis  suppleri  debent; 
et  nihilominus,  si  qui  sine  justa  causa  defi- 
ciunl,  arbitrio  episcopi,  vel  juxta  consuelu- 
dinem  Ecclesiœ,  in  divisione  distribulionum 
mulctandi  erunt;  el  quidem  regulariter  ma- 
jores minorum  vices  non  supplent,  nisi  ex 
necessitate  ;  sed  contra  inferiores  superio- 
rnm  vices  subeunt,  prœterquam  in  iis  quœ 
su  nt  ordiui  peculiaria;  velut  si  in  aliqua 
ecclesia  gradus  et  ordines  distincti  sint , 
nempe  dignitates,  canonici  presbyteri,  dia- 
coni  et  subdiaconi,  lum  bcneficiali  et  clerici. 

2.  Déficiente  vero  prima  dignitale  seu 
primo  presbylero  canonico,  in  officio  pres- 
byteri assislenlis,  supplebit  aller  ei  proxi- 
mus,  sive  dignitas  sive  presbyter  canonicus, 
quo  etiam  déficiente  subintrant  alii  presby- 
ter! proximiores  :  sic  eliam  ex  duobus  cano- 
nicis  diaconis  assistenlibus,  si  aller  vel  ambo 
diGciant,  alii  subséquentes  diaconi  et  sub- 
diaconi supplebunl;  quod  si  unus  tantum 
diaconus  vel  subdiaconus  adesset ,  lune  ex 
necessitate  ulliuius  presbyter,  licet  major, 
supplet  loco  diaconi  vel  subdiaconi  deficien- 
tis;  et  si  canonici  essent  sacris  vestibus  pa- 
rali,  ut  quia  episcopus  celebrarel,  ipse  ulti- 
mus  presbyter  induere  deberet  dalmaticam  , 
more  diaconi,  cujus  loco  servit;  sed  eo  casu 
diaconus  qui  aderit,  sedebit  a  dexteris  epi- 
scopi, cui  imponet  et  deponet  mitram,  nem- 
pe cum  proprium  suum  ministerium  exer- 
çeat;  presbyter  autem  canonicus  a  sinislris 
loco  secundi  diaconi  assistentis  adjuvabit. 

3.  Quod  si  omues  prorsus  diaconi  et  sub- 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET   DES  RITES  SACRES. 


607 

diaconi  deflcerent ,  duo  ullimi  presbyteri  eo- 
rum  locum  supplerenl.  Diaconi  aulem  nul- 
latenus  loro  dignilatum  presbyteralium  aul 
presbyleromm  canonicorum  supplent. 

k.  Si  nullus  prcsbyler  canonicus  adesset 
praîter  dignilates,  lune  aliquis  ex  ipsis  di- 
gnilalibus  suppleret  locum  diaconi  deficien- 
tis  ;  sed  lali  casu  ipse  dignitalem  oblinens 
maneret  ad  dexteram  episcopi,  diaconus  ve- 
ro  ad  sinistram  ;  sed  ipse  diaconus  ,  a  sini- 
stris  manens,  serviret  in  ininislerio  impo- 
nendi  el  deponendi  mitram  episcopo. 

5.  Hœc  autem  quaediximus  procedunt  ubi 
ordines  et  prœbendae  sunt  distiuctœ;  ubi  ve- 
ro  ordines  non  sunt  distincti,  duo  canonici 
immédiate  sedenles  post  canonicum  qui  ser- 
vit in  officio  presbyteri  assistenlis,  erunt 
apud  episcoptim  loco  diaconorum  assisten- 
tium. 

6.  Eadem  ratione  et  régula  etiam  alii  in- 
feriorcs  de  capitulo,  ut  bene.Ociali  et  clerici, 
allerius  sibi  immédiate  prœcedenlis  vices, 
cum  opus  erit ,  supplebunt. 

CAPUT  XXVII. 

De  orationibus,  seu  colleclis,  et  diversis  earum 
tonis. 

Sommaire.  —  H  >J  a  deux  tons  pour  les  oraisons  ou 
collectes  :  le  solennel  et  le  simple.  On  prend  le  ton 
solennel  aux  [êtes  doubles  el  semi-doubles.  Le  sim- 
ple sert  aux  fériés,  aux  fêtes  simples,  à  r office  pour 
les  défunts,  e!  même  les  jours  solennels;  on  ne  prend 
le  Ion  solennel  qu'à  matines,  à  la  messe  et  à  vêpres. 
Il  faut  chanter  selon  les  règles  contenues  dans  les 
livres  du  chœur. 

Sciendum  est  duos  esse  oralionum  tonos, 
alterum  solemnem,  alterum  simplicem,  seu 
allerum  festivum,  alterum  ferialem;  et  lono 
quidem  solemni  utimur  in  festis  duplicibus  et 
semiduplicibus  in  matutinis,  missis  et.  vespe- 
ris;  altero  simplici  in  ferialibus  et  festis 
simplicibus ,  ac  pro  defuncti ,  et  in  aliis  quae 
occurrunl  extra  malulinum,  missas  et  ve- 
speras,  etiamsi  in  diebus  solemnibus  reci- 
tenlur,  ut  in  caeleris  horis  canonicis,  in  be- 
nediclionibus  candelarum,  palm;iruin,  et 
similibus.  Differentia  aulem  inter  solemnem 
et  simplicem  tonum  est  juxia  antiquum  ri- 
tum  et  observantiam  capellœ  papalis,  quia 
solemnis  duas  tanlum  habet  varialiones  ,  et 
regulariter  prima  varialio  fit  per  duas  notas 
descendendo  el  redeundo  ad  eumdem  tonum, 
videlicet  ut  hic  demonstratur. 


nr,$ 


', 


•. 


" 


Fa,  mi,    re,    fa. 


orationis  quœ  habet 
fine  dictas   clausulae , 


El  in  prima   clausula 

verbum,  videlicet   in 

quae  gemino  puncto  a  sequenli  clausula  so- 

let    designari    secundum   reclam   orthogra- 

phiam  ;  quemadmodiun  apparct  ex  proposi- 

lae  oralionis  modulalione. 


m 


■ 


♦-«- 


*** 


-♦-♦- 


i 


Du-us,  qui    inter  cae-te-ra    po-tenti-x    tn-x 


'- 


♦-■ 


-', 


4-m- 


£ 


^^rt+rtU 


nii-racu-la      e-ti-am 


sexu    fra-gi-li      i,. 


^ 


d£±3= 


=W 


cto-ri-am  martv-ii- i     contu-listi. 

Secunda  varialio  fit  perunam  notam  descon- 
dendo ,  videlicet  in  fine  secundœ  clausula» 
sequentis,  quae  pariter  vel  gemino  punclo 
vel  puncto  et  virgula  constat. 


^ 


teï 


Concède   pro-pi-li-us. 

Ac  deinceps,  sequente  clausula  finali ,  uni- 
formi  lono  sine  declinatione  vocis  comple- 
tur,  videlicet  : 


1 


rivi'fl 


Ut   qui      be-a-tœ    Catharinx     virginis     et 


p*-  |   ï  ■  IJULyU-H 


4-*- 


marty-ris    tu-x    na-ta-li-li-a      co-liinus,    per 


e-jus    ad    te      exempta  gra-di-araus. 

Conclusiones  etiam  earumdem  orationum 
in  tono  solemni  diversimode  varianlur,  prout 
ipsae  conclusiones  diverso  modo  sunt  con- 
ceplœ.  Aut  enim  dicilur  Per  Dominum  no- 
strwn,  eic,  aut  Qui  vivis  et  régnas,  etc.  Pri- 
mo casu  fit  varialio  per  unie  un  notam  in 
fine  primœ  clausula?  sic  verbo,  videlicet  : 


Per  Dominum   nostrum    Je-suni    Clnislum    Fi- 


^   »  ■    1     ■  ■ 


li-  um     lu-um. 

In  secunda  vero  clausula, 
scilicet  : 


per  duas  nolas, 


f 


*t±=* 


Qui      te-cum    vi-vit       et      régnât 


-«-•- 


' 


d| 


ta-te    Spi-ri-tus  sancti     De-us. 

In  lerlia  vero  et  ultima  nulla  fil  variatio, 
prout  de  oratione  diclum  est ,  nimirum  : 


|  ■  I  V-i-lH-l  ♦  ■  1  y  3± 


Per     omni- a     sxcula    sxcu-lorum. 

Secundo  casu ,  cum  dicilur  Qui  vivis  et  ré- 
gnas, etc.,  in  qua  sunt  duœ  tanlum  clausu- 


569 


CER 


tER 


570 


lœ,    prima   variatur  per  duas  notas,  vide- 
licct  : 


egnas     cuin 


Jm^JTYJ- 


*  a 


B 


in      u-ni-ta-te    S[ii-ri-tus  sancti    De-us. 

Secunda  el  Gnalis  non  variatur. 

Tonus vero  simplex  et  ferialis  nullam  ha- 
bct  varialionem;  sed  cum  co  ulimur,  uni- 
l'ormi  lono  et  voce  proferimus  oraliones  a 
principio  usque  ad  finem ,  et  pari  tnodo  in 
earum  conclusiouilius,  ut  patet  in  hoc  mo- 
dulatiouis  exemplo. 


m 


^ 


^±^ 


De-us,  qui     inler    aposto-li-cos    sacerdo-tes 


m 


♦  ■  i — ■-*- 


-V'  ■  V  i  1 


taimilum     tu-um  N.   ponti-ii-ca-li     fe-cisti 


-■ — ■- 


■  ■      ■  i  ■        i  ■        a  »  ■  |   ■  I    i 


digni-ta-te     vige-re,  pnesta,  qusesumus,  ut 


*Sh»  ■  ■  ^— i= 


■ 


■ 


■  ■!■ — ■- 


3±M 


e-orum      (,uoque    perpe-tu-o      aggrege-tur 


f'VI 


consorti-o. 

Excipiunlur  etiam  ab  hac  régula  oratio- 
nes  et  versiculi  qui  cantanlur  pro  dcfunctis 
extra  missas,  et  in  vesperis  et  matulinis,  et 
aliis  officiis,  in  quibus  in  (lue  orationum  et 
versiculorum  deprimitur  vox  per  lerliam , 
bon  est ,  a  fa  ad  re,  in  ultimis  syllabis,  ut 
pariter  ex  proximo  alio  exemplo  constat. 


PÊ^ËI 


*±* 


% 


1 


Pa-ter    i.oster.     Et    ne    nos      indu-cas     in 


tenta  ti-onem.     A    porta      infe-ri.  Dominus 


«=iï 


E 


3* 


vobiscum.    Oremus. 

Rcgulare  autem  est  ut  in  ulroque  tono 
voce  gravi  et  compelenti ,  interposila  aliqua 
mora  ,  in  fine  eujuslibet  clausulae  et  pt  œser- 
lim  in  clausula  finali,  cum  décore  et  gravitate 
recilentur  oraliones. 

De  lonis  vero  Evangeliorum ,  Epistola- 
rum.capilulorum,  antiphonarum  et  aliorum 
multorum,  quœ  fréquenter  in  ecclesiis  reci- 
tantur,  nulla  in  hoc  libro  fit  mentio,  cum 
libri  inipressi  reperiantur  qui  de  his  abonde 
dixerunt ,  ut  in  Pontificali ,  Sacerdolali ,  Di- 


recloriis  chori  et  similibus,  ex  quibus  sin- 
guli  inslrui  possunt.  Nam  hic  ea  tantum  ap- 
posuimus  quœ  ad  personam  celebranlis  in 
prol'erendis  orationibus  speclant,  ob  varium 
usum  eas  recilandi. 

CAPUT  XXV11I. 

De  oryano,  organista  ,  el  musicis,  seu  canto- 
ribus  ,  et  norma  per  eos  servandu  in  di- 
vin is. 

Sommaire.  —  On  se  sert  des  orgues  dans  l'église  tous 
les  dimanches  et  toutes  les  (êtes,  dans  le  cours  de 
l'année.  On  ne  doit  pas  en  jouer  pendant  t'Avent  et 
le  Carême,  excepté  le  troisième  dimanche  de  l'Aient  et 
le  quatrième  du  Carême,  et  certaines  [êtes  de  cet 
temps  là.  On  en  joue  toutes  les  fois  que  t'évèque  en- 
tre à  réglisc  pour  y  célébrer  solennellement.  De  même 
à  l'arrivée  d'un  légal  apostolique,  d'un  cardinal,  d'un 
archevêque  ou  d'un  autre  évêque,  au  moment  où  Ht 
viennent  pour  la  première  fois  à  l'église,  jusqu'à  ce 
qu'ils  soient  en  prière.  Quand  et  comment  il  faut  tou- 
cher les  orgues  aux  maiines  solennelles,  aux  vêpres, 
pendant  les  hymnes  el  à  la  messe.  Si  l'on  doit  s'en 
servir  aux  p<  lites  heures  canoniales.  Le  son  de  l'or- 
gue el  la  modulation  du  chant  ne  doivent  ressembler 
à  rien  de  léger  ou  de  lascif.  Il  ne  faut  ni  musique  ni 
orques  aux  offices  et  à  la  messe  pour  les  défunts. 
(Voy.  l'art.  Organiste.) 

1.  In  omnibus  dominicis  et  omnibus  feslis 
per  annum  occurrentibus,  in  quibus  populi 
a  servilibus  operibus  abstinere  soient,  decet 
in  ecclesia  organum  et  musicorum  cantus 
adhiberi. 

2.  Inter  eas  non  connumeranlur  domini- 
ez Adventus  et  Quadragesimœ,  excepta  do- 
minica  tertia  Adventus,  quœ  dicitur  Gaudele 
in  Domino,  et  quart  a  Quadragesimœ,  quœ 
dicitur  Lœtare,  Jérusalem;  item  exceptis  fe- 
slis et  feriis  infra  Adventum  aut  Quadrage- 
simam  occurrentibus,  quae  cum  solemnilale 
ab  Ecclesia  celebrantur;  ut  die  SS.  Malthiœ, 
Thomœ  Aquinatis,  Gregorii  Magni,  Josephi, 
Annunlialionis  el  similibus  infra  Advenlum 
et  Quadragesimam  occurrentibus;  item  feria 
quinla  in  Cœna  Doinini,  ad  missam  lanlum, 
et  sabbalo  sancto  ad  missam  et  ad  vesperas  ; 
et  quandocumque  occurreret  celebrare  so- 
lemniler  et  cum  laetilia  pro  aliqua  re  gravi. 

3.  Quoliescumque  episcopus  solemniler 
celebralurus ,  aut  missœ  solemni  per  alium 
celebrandœ  in  feslis  solemnioribus  interfu- 
lurus ,  ecclesiam  ingreditur,  aut,  re  divina 
peracta,  discedit,  convenit  pulsari  organum. 

h.  Idem  fit  in  ingressu  legali  apostolici, 
cardinalis,  archiepiscopi,  aut  allerius  epi- 
scopi  quem  episcopus  dicecesanus  honorare 
voluerit,  donec  prœdicli  oraverlnt  el  res  di- 
vina sil  inchoanda. 

5.  In  matulinis  quœ  solemniler  celebran- 
tur in  feslis  majoribus,  possunt  pulsari  or- 
gana,  prout  et  in  vesperis,  a  principio  ipso- 
rum. 

6.  Regulare  est,  sive  in  vesperis,  sive  in 
matulinis,  sive  in  missa ,  ut  primas  versus 
canticorum  et  hymnorum  ,  el  pariter  versus 
hymnorum  in  quibus  genuflectendum  est, 
qualis  est  veisiculus  Te  ergo,  quœsumus,  etc., 
et  versiculus  Tantum  ergo  sacramentum,  etc., 
quando  ipsum  sacramentum  est  super  al- 
taii,  el  s i miles,  cantentur  a  choro  in  tono 


571 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


572 


intelligibili,  nonautem  ab  organo;  siccliam 
versiculus  Gloria  Patri  et  Filo,  etc.,  eliam- 
si  versiculus  im:iieili;ile  prœcedens  fuerit  a 
choro  pariter  decanlalus;  idem  servatur  in 
ultimis  versibus  hymnorum. 

7.  In  aliis  autem  horis  canonicis  qua;  in 
choro  recitantur  non  est  consuetum  inler- 
poiiere  organum;  sud  si  in  aliquibus  locis 
coiisuclum  esset  organa  pulsari  etiam  inter 
horas  canonicas,  aul  aliquas  carum,  ul  est 
hora  lerlia,  prœserlim  quaudo  canlalur,  dum 
episcopus  solemniter  celebraturus  capil  sacra 
paramenta,  poterit  talis  consueludo  servari; 
sed  advertetidum  eril  ul  quandocumque  per 
organum  figuratur  aliquid  cantari  seu  re- 
sponderi  allernatiui  versiculis  hymiiorum 
aul  canticorum,  ab  aliquo  de  choro  inlelli- 
gibili  voce  pronunlietur  id  quod  ab  organo 
respoudcndum  est.  El  laudabile  esset  ul  ali- 
quis  canlor  conjunclim  cum  organo  voce 
clara  idem  cantarel. 

8.  In  vesprris  solemnibns  organum  pul- 
sari  solel  in  fine  cujuslibet  psalmi,  et  alter- 
nalim in  versiculis  hymni  et  canlici  Magni- 
fient, etc. ,  servatis  lamen  regulis  supradi- 
clis. 

9.  In  missa  solemni  pulsalur  ail  erriatim 
cum  dicitur  Kyrie  eleison  et  Gloria  in  excel- 
sis,  etc.,  in  prinr.ipio  missa;,  item  finila  Epi- 
stola,  item  ad  Oiïerlurium  ,  item  ad  Son- 
das, etc.,  alternalim;  item  dum  elevalur 
sanclissimum  sacramenlum  graviori  et  dul- 
ciori  sono,  item  ad  Aijnas  Dei,  etc.,  alter- 
uat'm,  et  in  versiculo  ante  oralionem  post 
Communionem  ac  in  fine  missae. 

10.  Sed  cum  dicitur  Symbolum  in  missa, 
non  est  inlermiscendum  organum,  sed  iiiud 
per  chorum  cantu  intelligibili  proferatur. 

11.  Cavendnm  aulem  ne  sonus  orgairi  si l 
lascivus  aut  impunis,  et  ne  cum  eo  profo- 
ranlur  cantus  qui  ad  officium  quod  agilur 
non  speclent,  nedum  profani  aut  ludicri,  iuc 
alia  instrumenta  musicalia  prœter  ipsuni  or- 
ganum aildantur. 

12.  Idem  quoque  cantores  et  musici  ob- 
servent, ne  voi'um  harmonia,  qnœ  ad  picta- 
lem  augendam  ordinata  est,  aliquid  levilalis 
aut  lasui%  ias  prae  se  ferai  ,  ac  poiius  audien- 
tium  animos  a  rci  divinse  contemplatione 
avoeet  ;  sed  sil  devola  ,  dislincla  et  inlelligi- 
bilis. 

13.  In  niissis  et  officiis  defunctorum,  nec 
organo,  nec  musica  quam  figuralam  vocant 
utimur,  sed  cantu  lirmo,  quem  etiam  iu 
lempore  Adventus  elQnadragcsimaî,  in  feria- 
lilms  diebus  adliiberi  convenit 

CAPUT  XXIX. 

De  missa   quœ  sine  cantu  ab  episcopo  cele- 
bratur. 

Sommaire.  —  Lorsque  l'éeêque  doit  célébrer,  même  une 
messe  basse,  les  ornements  sont  mis  sur  rttuiel.  Ce 
que  les  chapelains  avivent  préparer  pour  lu  célébra- 
des  ornements  est  cou- 


des 


lion  de  lu  messe.  La  couleui 
[orme  au  temps.  Fonction 
messe.  Le.  baiser  de  paix  es' 

menl  par  le  premier  chapelain  a't  cardinal,  an  pré- 
lat, vu  au  prince,  i/ui  assistent  à  cale  messe.  On  ne 
fuit  baiser  à  personne  le  livre  de  l'Evangile,  dont 


chapelains   à   cette 
parlé  are-  un    rnslru- 


l'évêjue  se  sert  pour  la  messe,  mais  un  autre  livre 
d'Evangile.  Combien  de  [ois  t'érêijue  lave  ses  mains 
à  celte  messe.  Il  quitte  les  ornements  devant  l'autel. 
(Vog.  les  an.  Messe  ba»se,  Servant,  Paix,  Hon- 
neurs.) 

1.  Cum  episcopus  celebrabit  missam,  con- 
venit ul  paramenta  missa; non  de  sacrislia,  sed 
ex  ipso  altari  ubi  celebrabit,  ordine  dispo- 
sai aecipiat,  postquam  aliquo  ejus  familiari 
ministranle  laveril  manns. 

2.  Calix  igitur,  Missale  et  alia  necessaria, 
prout  in  rubricis  Missalis  romani  et  Canone 
ponlificali,  prius  per  aliquetn  ejus  capella- 
num,  parlim  super  ipso  altari,  parlim  super 
aliqua  mensula  prœparabuntur.  Ideo  valde 
conveniens  esset  ut  duos  ad  minus  capella- 
nos,  coltis  mundis  indutos,  apud  se  mi- 
nistrantes  haberet,  qui  ea  omnia  disponere 
sciant  et  possint. 

3.  Paramcnlis  in  missa  uletur  coloris  con- 
gruentis  lempori  et  feslis,  lis  tatilum  quse  in 
rubricis  Missalis  pro  prselatis  expressa  sunt, 
et  non  aliis  indumentis  pontificalibus,  prsel'er 
crucem  pectoralera  etannulum. 

k.  Allare  quoque  in  quo  célébrât  sit  mun- 
dis tobaleis  et  pallio  condecenli  ornatum,pro 
qualitalc  lemporum  et  feslorum.  Nam  in  feslis 
solemnibns  decel  in  eo  apponi  quatuor  can- 
delabra  cum  candelis  accensis,  et  in  eorum 
medioerit  crux  argentea  vel  ex  alia  Mate— 
ria  ;  in  aliis  feslis  non  ila  solemnioribus  et 
feriis  siifficiunt  duo  candelabra. 

b.  Prœl'ali  duo  capellani  servient  ei  in 
missa,  in  rèspondendo,  in  Iransferendo  li- 
brum  ab  uno  latere  aliaris  ad  aliud,  coope- 
riendo  et  discooperiendo  calicem  cum  opus 
est,  in  porrigendo  manlili  cum  lavât  manus, 
in  ministrando  ampullas,  et  in  caîteris  omni- 
bus faciendis  usque  ad  fjnem  missa;  neces- 
sariis. 

G.  Si  erunt  Ires  capellani,  poterunt  duo  ex 
bis,  dum  elevalur  sanclissimum  sacramen- 
lum, posl  episcopum  celebranlem  genuflexi 
a  lateribus  sustinere  duo  fuualia  accensa, 
lerlius  vero  episcopo  assistere,  et,  cum  opus 
esl,  lintinnabulum  tangere,  videlicet  ter  dum 
elevalur  hostia,  et  loties  dum  elevalur  san- 
guis,  et  non  ultra. 

7.  Si  vero  non  adsint  très  capellani,  pote- 
runt ad  lunalia  supplere  duo  sculiferi  aut 
alii  familiares  .  arbilrio  episcopi,  decenter 
vestiti;  sed  et  si  copia  non  esset  eorum  qui 
suslinerent  funalia,  poterunt  eadem  lunalia 
seu  cerei  majores  positi  super  duobus  can- 
delabris  magnis  accendi,  dum  elevalur  cor- 
pus el  sanguis  Domini,  et  post  communio- 
ncm  exstingui. 

8.  Si  forte  intersil  aliquis  prœlatus,  cardina- 
lis,  aut  princeps  hujusmodi  missa?,  primus 
exdictis  capellanis,  postquam  episcopuscele- 
brans  dixeriM gnus  Dei,  acceplo  inslrumento 
pacis  argenleocum  veloappenso,  genuflexus 
a  dexlero  lalere  episcopi,  îllud  ipsi  episcopo 
offeret  osculandum,  rui  episcopus  dicil  :  Pax 
tecum,  et  ille  respondel  :  ÏSt  cum  spii  ilu  tito. 
Deinde  idem  instrumentum  cum  pare  portai 
osculandum  praelalo  uni  vel  pluribus,  aut 
principibus  présentions,  dicens  unicuique  : 
J'ajc  tecum, <\ui  rcspondeniiE  t  cumspiritutuo 


873 


CER 


CER 


574 


Sed  advertat  ut  nullalenus  genuflectat,  nec  se 
inclinet,  nec  nllum  reverenliœ  signum  faciat 
alicui  ex  diclis  praelalis  aut  principibus,  an- 
lequam  diclam  imaginem  eis  porrexerit  oscu- 
landam,  sed  tanliim  post  illam  osculalam  : 
quia  anle  non  hahctur  consideratio  ipsius 
ininistri  deferenlis,  sed  pacis  quœ  a  sacrificio 
allaris  ad  illum  defertur  ;  post  vero  pacem 
datam  convenu  n.inislrum  pro  qualitate 
prœlali  aut  ;rincipis  reverenliam  facere  ge- 
nuflexum  vel  inclinalnm. 

9.  Liber  Evangelii,  célébrante  episcopo, 
nulli  ,  eliam  niagno  principi  aut  prœlato 
missœ  prœsenli  datur  osculandus  post  lectum 
Evangelium;  sed  si  adesset  aliquis  maximus 
princeps,  vel  sanelœ  romanae  Ecclesia3  cardi- 
nalis ,  cui  liber  Evangelii  osculandus  porrî- 
gendus  esset,  non  ulique  liber  Evangelii  quo 
ulilur  cpiscopus,  sed  alius  liber  consimilis 
illi  porrigalur. 

10.  Episcopus  manus  bis  lavât  in  hujtis- 
moili  misse,  videlicet  post  OflVrtorium  el  post 
CoinnuininBem,  et  semper  in  lolione  familia- 
ris  aliquis  minislrat  aqnam  et  pelvim,  capel- 
lani  vero  mantile. 

11.  In  fine  missœ  episcopus  celebrans  da- 
bit  bem  dictionem  more  episcopali  dicens  : 
Sit  nomen  Domini,  etc.  Sed  non  ulitur  in  ea 
baeulo  ,  nec  mitra  ,  nec  cruce  si  sit  arclii- 
episcopus.Cœlera  omnia  episcopus  celebrans 
serval  prout  alii  sacerdote9  juxla  rubrica 
Missalis. 

CAPUT  XXX. 
De  missa  quœ  sine  tantu  coram  episcopo  célé- 
brât ur  in  locis  sut  jurisdidionis. 

Sommmri  .  —  Comment  l'ccêque  assiste  à  tu  messe 
dans  les  lieux  de  sa  juridiction.  Quand  l'Evangile  est 
fini,  on  lui  poite  le  litre,  qu'il  baise.  S'il  assiste  en 
tnime  temps  des  prélats  étrangers,  ou  quelque  supé- 
rieur de  l'éiéque,  on  le  prêt  nte  au  supérieur  ou  au 
pius  digne  d'entre  eux.  Si  tous  sont  égaux,  on  ne  le 
porte  à  aucun.  Ordre  à  observer  pour  donner  la  paix. 
Hors  des  lieux  de  la  propre  juridiction ,  on  ne  fait 
que  suivre  les  rubriques  du  Missel.  (Voy,  les  art. 
Messe  basse,  Paix.) 

1.  Episcopus  prœsens  missœ  per  alium  ee- 
lebratœ  jux.ta  ea  quœ  prœscribunlur  in  ru- 
bricis  Missalis,  de  missa  quœ  coram  episcopo 
celebralur,  genufleclit  super  genunVxorio 
sibi  paralo  ante  médium  altaris ,  vel  e  re- 
gione  in  cornu  Epislolœ,  nisi  aliud  situs  loci 
suadeat,  et  sic  gcnullcxus  audi!  tolam  mis- 
sam,  nec  surgit  nisi  cum  dicitur  Evangelium  ; 
quo  finito  iterum  genufleclit,  et  defertur  ei 
liber  Evangeliorum  deosculandus  per  capel- 
lanum  colla  indutum,  qui  missœ  assistit. 
1  2.  Et  pariler  posl  Agnus  Di  ab  eodem  of- 
1  ferlur  ei  pacis  iiisirummtum,  quod  episcopus 
osculalur  :  semper  tamen  capellanus ,  sive 
Evangelium  sive  pacem  deferens,  observet 
ne  ullam  prius  reverenliam  f:ici;it  versus 
episcopurn  aut  alios  ,  quam  libnim  aut  in- 
slrumenlum  pacis  osculaudum  prœbuerit. 

3.  Et  si  forte  simul  cum  episcopo  essent 
alii  prœlali  exteri,  seu  el  i  a  ni  ipso  majores, 
ut  arebiepiscopus,  aut  cardinales,  vel  alii  de 
quibus  i-n  cap.  23,  n.  28  et  29  de  thurifiea- 
iiiMn1  diclum  fuit,  liber  Evangelii  dabilur 
osculandus  semper  majori  seu  digniori  om- 


nium; ei  si  essent  plures  œquales ,  nulli 
ipsonun  ;  nec  ipse  celebrans  deosculatur.  Pax 
vero  primo  digniori  ,  deinde  aliis,  juxla  or- 
dinem  et  regulam  in  prœc  demi  cap.  24,  n.  9. 
Iraditam.  Ad  OITertorium  ofiiscopns  non  be- 
nedicet  aquam,  nec  in  fine  dabil  benedictio- 
nem;  sed  celebrans,  <iui  aulequam  in  fine 
missœ  benedical ,  faciel  episcopo  profundam 
reverenliam. 

k.  El  bœc  intelliganlur  existente  episcopo 
in  sua  dicecesi,  vel  an  biepiseopo  aui  legatq 
in  sua  provincia;  alias  servabitur  ordo  ru- 
bricarum  Missalis. 

CAPUT  XXXI. 

De  cœrcmoniis  observnndis  in  synodo  provin- 
cial! vel  diœcesana. 

Snmini',  —  Rites  el  cérémones  à  pra'i"uer  i>our  la 
célébration  du  synode  provincial  ou  dioecs  '"■  Le 
j  ur  en  est  annoncé  pendant  la  me  se  solennelle  à  ta 
fête  de  l'Eviphanie.  Pendant  rfe'/x  moi*  on  i!u  moi  .s 
un  mois  avant  qu'il  commence,  cette  annonce  est 
afrehée  aux  portes  de  l'église  métropolitaine  el  de  la 
cathédrale.  Le  jour  du  synode  d.nl  aussi  être  u>i- 
noncé,  les  trois  dimanches  les  plus  p  or  lies,  daus  la 
métropole,  par  un  prédicateur,  et  dans  cliaqie  pa- 
roisse par  les  curés ,  qui  exhorteront  le  peuple  à  la 
prière,  au  jeune,  à  I  ■.  réception  des  sacrements  de 
pénitence  el  d'euchatislie,  el  à  (Contres  œuvres  de 
piété.  Hcgle  de  rie  pour  ceux  qui  doivent  assister  eu 
concile.  Il  faut  orn  r  l'église  comme  aux  fêtes  so- 
lennelles. Comment  on  dispose  les  siéacs  dans  m  con- 
cile )  rovincial.  Place  où  doit  siéger  te  métropolitain. 
Sessions  d'un  synode  diocésain.  Temps  el  manière 
de  sonner  les  cïvehes  de  la  v.lle  la  veille  et  le  jo-.-r 
du  sunode.  Ornements  nécessaires  pour  as>i-l  r  au 
concile  soit  provincial,  soit  diocésain.  De  quelle  cou- 
leur ils  doivent  cire.  Cérémones  pour  Couverture  du 
synode.  La  mes'e  est  chantée  pui  l'ar,  hcvèqne  un 
par  l'évèque.  Ordre  dans  feijuel  on  doit  siéger  et 
voler.  Il  est  louable  de  chanter  la  messe  du  Saint- 
Esprit  tous  les  jeuilis  pendant  le  r.ynode.  Quels  mi- 
nistres il  faut  désigner  daus  le  concile.  Comment  on 
l  rmine  le  concile.  (Voy.  l'art.  Synoi.i:. 

1.  In  synodo  provinciali,  quœ  a  palriareha, 
primate,  melropolitano,  ac  eliam  in  synodo 
diœcesana,  quœ  a  proprio  cujusque  diœeesis 
episco;  n  congregatur,  nonnulli  ritns  el  cœ- 
remonir-  sunt  observai»  lœ  ultra  eas  quœ  in 
Ponlificali  libro,  sub  rubrica  de  online  ad 
concilium  provinciale  seu  synodum  celebran- 
dam  exilicaniur,  quas  juxla  sanctornm  Pa- 
Irum  Iradiliones  diversorumque  coneiliorum 
décréta  observa  ri  maxime  decet. 

2.  Omissis  igilur  bis  quœ  polius  ad  le- 
gem  jurisdictionis  diœcesanœ  perlineni  quam 
ad  eœreiuonias  ,  videlicet  quando  et  quoties 
tam  provinciales  quam  diœcesanœ  «yn«>di 
indici  debeanl ,  quœ  persona?  joiiv.k  atidœ 
sint,  quo  anni  tempore,  qui  in  eis  consul- 
ta uni  vel  decisivuni  volum  habeanl ,  quœ  in 
his  Iractanda  sinl,  et  bis  similia,  quœ  cum  ex 
aliis,  loin  ex  sacro  Tridenlino  concilio  di- 
versisque  sacrorum  canonum  interprelibus 
intelligi  possunt; 

3.  Pi'imoetiladvertendum.piœserlimincon 
cilio  provinciali  habendo,  ul  (lies  inchoitio- 
nis  hnjusmodi  concilii  per  publica  documenta 
omnibus  qui  de  jure  vel  consuetudine  intér- 
esse dcbeiit  (ienuntie'.ur,  et  ut  plenius  divui- 
getur,  in  die  Epipbaniœ ,  dum  lïequenli  po- 


576 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


578 


pulo  inlra  missarum  solemnia  feslivitales 
ejus  anni  solemniores  denunliantur,  poteril 
loco  suo  inler  ipso*  dies  festos  pronuntiari 
et  promulgari,  tam  in  ecclesia  metropolitana 
quam  in  quibuscuruque  aliis  cathedralibus 
ei  subjeclis,  el  per  duos  aut  sallem  unum 
men-em  ante  diclam  diem,  schedula  manu 
nolarii  seu  cancellarii  subscripla,  ecclesiae 
calbedralis  valvis  affigi  sub  bujusmodi  aut 
simili  tenore  :  Concilium  provinciale  seu  sy- 
nodus  cliœcesuna  N.  per  reverendiss.  dominum 
D.  N.  archiepiscopum  vel  episcopum  N.  indi- 
clum,  vel  indicta  hoc  anno,  etc.,  tnense,  etc., 
die,  etc.,  Deo  adjuvante  in  metropolitana  seu 
cathedrali  ecclesia  inchoabilur. 

4.  Rursus  tribus  proximis  diebus  domini- 
cis  ante  diclam  d i cjii  conveniens  erit  si  tam 
in  ipsa  ecclesia  metropolitana  per  conciona- 
torem  quam  in  singulis  parochialibus  per 
parochos  iterum  atque  ilerum  denuntiolur, 
populique  (ideles  ad  devoliouem,  orationes, 
jejunia,  sacramentum  pœnitenliœ,  sanctis- 
simœ  eucharisliœ  sumptionem  aliaque  pia 
opéra  hortentur,  ut  actio  huju»modi,  Deo 
opitulante,  dignum  sortiatur  exordium,  feli- 
cemque  el  fructuosum  progressum  et  exitum 
habeat. 

5.  Illi  vero  qui  in  ipso  concilio  interfuturi 
sunt,  moneantur  ut  ea  studeant  sedulo  obser- 
vari  quœ  persancle  prœfalum  concilium  Tri- 
dentinuinsess.2salubiïdecreloslaluil,nempe 
demodo  vivendi  et  aliis  in  concilio  servandis. 

6.Cum  aulem  prœdicta  concilii  dies  appro- 
pinquaverit,  ornabitur  ecclesia  ubi  synodus 
habenda  est  festivo  et  solemni  ritu,  modo  el 
forma  in  cap.  12  supra  de  ornatu  ecclesiae 
contenta. 

7.  Sedilia  in  ea  disponentur,  in  provincia- 
libus  quidem  capacia  pro  numéro  episcopo- 
rum,  abbatum  aliorumque  ccclesiastica  di- 
gnilale  fulgentium;  ilem  pro  canonicis  ac 
etiam  pro  laicis,  si  qui  interfuluri  sunt. 

8. Sedes  meiropolilani  collorabilur  apud  ai- 
tare,  ut  in  Pontifical  i  habetur,  et  ante  fai  iem 
ipsiussedilia  episcopurum,  porgyrutn  ;  deinde 
conduplieutis  sedilibus  poslepiscopos,  cœleri 
proximiores  vel  remotiores,  pio  graduuiu  di- 
versilate,  ut  mox  dicettir. 

9.  In  diœcesanis  vero,  quia  non  interve- 
niunt  episcopi,  disponentur  dignitates  et  ca- 
nonici  ecclesia?  calbedralis  parali  bine  inde 
a  lateribus  episcopi,  vel  ante  episcopum,  se- 
micirculum  facientes. 

10.  Pridie  ejus  diei  qua  synodus  incho;inda 
erit,  debout  campons  ecclesia?  calbedralis 
aliarumqae  ecclesiarum  in  eadem  civitate  si- 
tarum  solemni  ritu  pulsari  a  primis  vesperis 
per  totnm  diem  et  ipsa  die  sequenti,  quous- 
que  archiepiscopus  vel  episcopus  ingressus 
fuerit  ecclesiam. 

11.  Ipsa  die  inchoationis  concilii  summo 
manecongregall8episcopiselalii:>  qui  concilio 
intéresse  debent,  in  dmno  ipsius  archiepisco- 
pi,  velalioconvenionti  loco,  episcopi  capient 
sacra paramenla(E(lil.  ven.)  hoc  est, supra  ro- 
chettum  amictum,  pluvialia  et  milras  auri- 
phrygiatas  uniformes  ;  archiepiscopus  vero 
concilii  ptœ?>idciis  indulus  erit  amiclu,  alba, 
singulo,  stolu  el  mi  Ira  pretiosa  :  abbales  be- 


nedicti  pariter  cum  pluvialibus  et  mitris  sim- 
plicibus;  dignitates  et  canonici  pluvialibus, 
planetis  et  dalmaticis  pro  qualitate  ordinis 
eorum,  ut  dictum  fuit  in  cap.  15,  n.  6,  de 
habitu  episcopi  et  canonicorum  ad  rem  divi- 
nam  procedentium.  Paramenla  omnia  erunt 
coloris  rnbri. 

12.  Ibunt  autem  omnes  supplicantes  psal- 
lentesque  processionali  ritu,prout  in  proces- 
sionibus,  quœ  Litaniae  dicunlur,  ut  suo  loco 
dicitur,  campauis  et  organo  in  ecclesia  con- 
linuo  pulsatis  ac  resonantibus. 

13.  Quibus  omnibus  ecclesiam  ingressis, 
et  oslensis,  si  ostendendœ  erunt,  reliquiis, 
canlabitur  missa  de  Spirilu  sanclo  solemniter 
per  archiepiscopum  cum  cœremoniis  in  cap. 
8  lib.  II  de  missa  solemni  explicalis;  vel,  eo 
impedito,  ab  antiquiore  ejusdem  provinciœ 
episcopo;  et  si  feslum  erit  duplex  vel  domi- 
nica,  sine  commemoratione  illorum  et  sine 
Evangeliô  dominioae  in  une. 

14.  Qua  finita,  non  tamen  data  benediclio- 
ne,  quœ  dalur  in  fine  sessionis  semper,  ar- 
chiepiscopus, depositis  paramentis  missali- 
bus  usque  ad  tnnicellam  inclusive,  el  ac- 
cepte pluviali,  genufli-xus  ante  allare  super 
genuflexorio  ibi  parato,  omnibus  aliis  etiam 
genuflectentibus,  incipiet  antiphonam  Exau- 
di,  Domine,  elc.  Deinde  successive  fiel  prout 
in  Ponlificali  rouiano. 

15.  In  sessione  vero  et  ordine  proferendi 
vola,  observandum  est  ut  episcopi  prœce- 
dant,  juxla  ordinem  eorum  promolionis, 
nullo  iiabilo  respeelu  ad  dignilalciu  vel  prœ- 
eminentiam  ecclesiarum;  dignitates  et  cano- 
nici cathedralis  ecclesiae,  cum  capitulariler 
procedunl,  aul  sunt,  prœferunlur  caeleris 
omnibus;  alias  abbates  litulares  et  habenles 
usum  milrœ  prœcedunt,  el  posteos  commen- 
dalarii,  deinde  dignitates,  mox  procuralores 
capituloium  ecclesiarum  cathedralium,  dein- 
de cœleri,  pro  cujusque  digii itato  el  giadu,  ut 
ex  cap.  2'j,  n.  19,  supra  ,  de  ordine  Ihurifi- 
camii  eolligere  liciU. 

16.  Eadem  omnia  fere  observanlur  qunlics 
in  concilio  habetur  sessio,  non  tamen  neces- 
saria  est  solemnis  supplicatio,  nisi  prima 
vice;  et  si  ultra  1res  sessiones  fiant,  repelen- 
tur  eadem  Evangelia  quœ  in  Ponlificali  posila 
sunt. 

17.  Durante  autem  concilio,  decens  est  ut 
singulis  quintis  l'eriis  in  ecclesia  calhedrali 
canlelur  missa  solemnis  de  Spiritu  sanclo,  ut 
in'f  ridentino  concilio  eadem  sessione  secunda 
sa  ne  il  n  m  fuit. 

18.  Officiaies  quoque  el  ministri  necessarii 
depulamli  sunl  in  hujusmodi  conciliis,  ut  no- 
tarii ,  ostiarii  ,  magislri  cœrcmoniarum  et 
alii,  ut  habetur  in  concilio  Toletano  quarlo, 
can.  4. 

19.  In  fine  concilii  Drovincialis  Dost  eius 
approbalionem,  diclo  per  diacouuin  Receda- 
mus  in  puce, ci  factis  acclamationibus,  omnes 
episcopi  surgenles  accedunt  ad  osculum  pa- 
ris a  melropolitauo  accipicnduui,  quoddein- 
ceps  inlor  se  danl  el  acoipiunt,  ul  charita- 
tem  conjunclionemque  animorum  ostendant; 
quod  in  diclo  concilio  Toletano  quarto  si- 
militer  stalutum  legitur. 


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20.  In  synodis  diœcesanis  mngis  deccret  ul 
acclamationcs  et  oscula  pacis  omiltorentur. 


LIBER  SECUNDUS 

CAPUT  PRIMU.YI 

De  vesperis  solemnibus,  episcopo  in  crastinum 
célébrai  uro. 

Sommaire.  —  L'évèque  qui  doit  célébrer  la  messe  so- 
lennel!? célèbre  le  jour  précédent  les  vêpres  solennel- 
lement. Quels  sont  les  jours  auxquels  il  les  doit  cé- 
lébrer ainsi.  Dans  quel  ordre  on  vient  à  l'église.  En 
quel  lieu  les  évêques  et  les  chanoines  prennent  leurs 
ornements,  et  quels  ornements.  Manière  de  commen- 
cer vêpres,  d'annoncer  les  antiennes;  moment  de 
s'asseoir  pour  les  psaumes.  Oit,  par  qui  et  comment 
le  capitule  doit  être  chanté.  Pur  qui  l'hymne  et  l'an- 
tienne du  cantique  sont  annoncées.  Comment  on  pré- 
sente l' 'encens.  Dam  quel  ordre  Civique  va  encenser 
l'autel  et  en  revient.  Par  qui  cl  comment  l'évèque 
doit  être  encensé,  puis  les  autres.  Comment  il  faut 
dire  l'oraison.  Manière  de  donner  la  bénédiction.  Si 
un  cardinal  ou  le  métropolitain  est  présent,  il  invite 
par  politesse  l'évèque  adonner  la  bénédiction.  Quand 
et  en  quel  lieu  on  dépose  les  ornements.  {Voy.  les 
an.  Vêpres  pontificales,  Kncensement.) 

1. Sacra  solemnilates  regulariler  a  primis 
vesperis  initium  sumunt.  Explicatis  igitur 
superiori  libro  his  qua  ad  divina  officia  in 
ecclesia  praparanda  pertinent,  consequens 
est  ut  de  ipsis  vesperis  nunc  loquamur. 

2.  Si  ergo  episcopus  erit  solemniter  niissam 
sequenti  die  celebratunis,  vespera  solem- 
nius  peraguntur  qnam  si  non  esset  cclebra- 
turus  ;  quod  pracipue  in  his  vigiliis  observari 
solet,  videliect  Nalivilalis  Domini  nostri 
Jesu  Christi ,  Epiphania,  Ascensionis  ,  Pcn- 
tecostes,  sanctorum  apostolorum  Pétri  et 
Pauli ,  Assutnpiionis  beata  Maria  Virginis, 
Omnium  Sanctorum,  Dcdicationis  ecclesia, 
sancii  liUilaris  ecclesia  et  palronicivilatis. 

3.  Secunda  vespera  poterunt  etiam  per 
episcopum  eadem  soleninilale  celebrari ,  sal- 
tem  in  dominica  Resurrectionis  et  in  die  Na- 
tivitalis  Domini  nostri  Jesu  Christi,  ac  in 
festo  sancii  tilularis  ecclesia  et  sancti  pa- 
troni  civitatis. 

k.  Postqunm  ergo  episcopus  ad  ecclesiam 
pervenerit,  orationemque  ante  sanctissimum 
sacramenlum  et  altare  niajus  fecerit,  ordi- 
ne superius  in  cap.  15  lib.  1  de  habilu  eccle- 
siastico  episcopi ,  etc.,  narrato ,  quo  tempore 
canonici  sumeut  paramenta,  scilicet  amictum 
super  cottam,  aul  rocheltura,  et  alia  ;  para- 
tisque  omnibus  canonicis  amictibus  et  sacris 
par  imentis,  juxla  normam  in  eodein  capite 
tradilam,  ipse  episcopus  pauxillum  sedet  in 
sua  sede;  deinde  surgens  deponet  cappani 
capietque  sacra  indumenta,  ordine  sumpta 
ex  altari  ab  acolylhis  et  ministris  ,  videlicet 
primo  amictum,  qui-m  in  medio,  ubi  est 
pivrva  crus,  osculalur,  deinde  albam,  tum 
cingulum,  mox  crucem  pectoralcm  et  sto- 
lam  a  collo  pendenlem,  quas  similiter  oscu- 
latur in  medio,  deinde  pluviale  cuin  pecto- 
rali  in  conjunclura  illius,  et  sedens  mitram 
pretiosam  ac  annulum;  quibus  omnibus  pa- 
rauientis  induitur  per  diaconos  assistentes 
paratos,  prater  annulum,  qui  imponilurei 


per    preshyterum   assistentem.   Intérim ,   si 
adest  organum  in  ecclesia,  pulsalur. 

5.  Cum  episcopus  sic  paratus  paululum 
sederit,  surgit,  deposita  milra,  surgenli- 
bus  omnibus  ;  et  versus  ad  altare,  dicit  se- 
creto  :  Pater  noster ,  etc. ,  et  Ave  ,  Maria ,  etc., 
intègre  ;  et  tenens  sinislram  manum  infra 
peclus ,  dextera  aperta  facit  sibi  crucis 
signum  a  fronte  ad  ptelus  ,cantans  intelli- 
gibili  voce  :  Deus,  in  adjulorium  meum  in- 
tende; et  pro  unoquoque  verbo  tangit  manu 
primo  frontem  ,  deinde  pectus,  mox  hume- 
rum  sinislrum  ,  ultimo  dexterum  ,  et  in  Gne 
jungit  manus  ante  pectus. 

6.  Cum  chorus  cantat  versiculum  Gloria 
Patri,  etc. ,  episcopus  et  omnes  caput  incli- 
nant versus  crucem  super  altari  usque  ad 
versiculum  Sicut  erat  (  exclusive  ). 

7.  Intérim  caremoniarius  ducil  subdiaco- 
num  vel  alium  ad  quem  de  ecclesia  consue- 
tiidine  spécial  intimarc  anliphonas ,  in  ha- 
bilu in  quo  reperilur,  ante  episcopum ,  faclis 
dehitis  reverentiis  altari  et  episcopo,  cui, 
diclo  per  chorum  versicnlo  Sicut  erat ,  etc., 
et  Alléluia  vel  Laus  libi ,  Domine  ,  subdia- 
conus  praintonat  primam  antiphonam;  et 
donec  per  episcopum  non  fuerit  praintona- 
tiorepelita,  caremoniarius  et  subdiaconus 
praintonator  exspectant  ibidem  stantes  ;  ea 
aulem  repelita  intelligibili  voce,  sive  ex  li- 
bro ,  sive  memoriter ,  prout  magis  episcopo 
placuerit,  factis  iterum  debilis  reverentiis 
episcopo  et  altari ,  ad  sua  loca  redeunt.  Epi- 
scopus  vero  sic  perstat  donec,  expleta  per 
chorum  anliphona  ,  incœptus  fuerit  primus 
psalmus  ;  tune  sedet,  accepta  milra  leviori, 
si  placct,  et  omnes  pariter  sedenl. 

8.  Psaltni  decantari  debent  a  choro  et  ab 
ipsismet  canonicis  et  beneficiatis,  aliisque 
de  capitulo,  in  tono  et  cantu  Gregoriano, 
cum  gravilate  et  décore,  ita  uteorum  verba 
ab  omnibus  intelligantur;  sed  versiculus 
Gloria  Patri,  etc. ,  poterit  solemniori  vocis 
modulatione  recilari ,  ad  quem  episcopus 
cum  milra,  et  omnes  alii ,  detectis  capiti- 
bus,  sedentes,  ve!  prout  reperiuntur,se  incli- 
nant ;  et ,  si  placuerit ,  finito  quolibet  psalmo, 
poterit  anliphona  per  organum  repeli,  dum 
lamen  per  aliquos  mansionarios ,  aut  alios 
ad  id  dcpulatos ,  eadem  anliphona  clara  voce 
repetalur.  Et  si  quis  adessel  qui  cum  organo 
cantare  vellet,  nihil  aliudeantet  quam  ipsam 
antiphonam,  ut  latius  in  cap.  28  ,  lib.  I,  n. 
7  el  8,  de  organo  et  organista,  elc. ,  expli- 
catur. 

9.  Reliqua  quatuor  anliphona  juxla  de- 
bitum  el  c'onducentem  ordinem ,  ritumque 
anliquum  ,  per  cumdem  subdiaconum  ,  seu 
alterum  ad  quem  spectat,  prainlonari  de- 
bent, hoc  ordine,  videlicet  secunda  diacono 
assistenti  a  dexteris  episcopi,  lertia  presby- 
lero  assistenli,  quarta  primo  canonico  in 
choro  manenli,  sive  ille  sil  archidiaconus, 
sive  archipresbyler,  quinta  diacono  assi- 
slenli  a  sinislris  episcopi. 

10.  Eadem  ornais  etiam  in  praintonatio- 
ne  aliarum  antiphonarum  observantur ,  qua 
in  prima  servari  debere  dictum  est;  nisi 
quod  erga  canonicos  parcior  fiet  reverentia, 


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DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


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videlicet  sola  capitis  inclinatione.  Surgente 
auU  in  ranonico  cui  prœintonatur  antiphona, 
banonici  et  omnes  alii  in  choro  présentes 
surgunt;  sed  quaiulo  prœintonatur  alicui  ex 
assislentibus  episcopi,  surgunt  tantummodo 
alii  coassistenles. 

11.  Etpleta  psalmorum  et  antiphonarum 
derantatione,  ducitur  per  caeremoniarium 
idem  subdiaconus,  seu  alius  cui  ex  consue- 
tudine  eeclesiarum  capitulum  cantare  con- 
venu, in  habito  in  qùo  reperilur,  factis 
debitis  reverenliis,  ad  locum  ubi  decantari 
solet  Epislola  in  missa,  qui  lenens  sibimet 
librum,  cantabit  capitulum  alla  et  aequali 
voce,  ad  quod  opiscopus  cum  mitra,  reliqui 
omnes  deteclo  capile,  surgunt;  et  responso 
per  canlores  Deo  gratias ,  ducitur  per  caere- 
moniarium aliquis  canonicus  seu  alius  ad 
quem  de  ecclesiae  consuetudine  spécial,  qui 
praeinlonat  episcopo  cum  mitra  stanti  hym- 
num,  et  episcopus,  stalim  deposita  mitra, 
praeintonalionem  bymni  repetit,  quem  cho- 
rus prosequilur  in  cantu  piano  vel  musicali, 
prout  magis  placuerit,  dummodo  verba  dis- 
tincte inlelligantur;  cui  eliam  inlermiseeri 
organum  polerit,  dum  tamen  \erba  ipsa 
hymni  clara  voce  per  aliquos  ad  id  deputa- 
tos  repetantur,  vel  cum  orgàno  cantentur. 

12.  Si  verofuerint  hymni:  Veni  creatorSpi- 
rilus,  aut  Ave,  marin  Stella,  dum  episcopus 
hymnum  intonat,  omnes  genufleclunl,  et 
stalim  ipse  quoque  episcopus  ibi  in  suo  ge- 
nuflexorio,  si  adest,  genufleelit  ;  sin  minus, 
in  sua  ipsasedesuper  aliquo  pulvino  ad  id  pa- 
rato,permanens  in  grnuflexione  usque  ad  fi- 
nemprimi  versus  ;qaoGnilo surgit,  surgenti- 
bus  omnibus,  et  stat  quousque  perficialur 
hymnus  cum  versiculo  et  rcsponsorio.  Tune 
per  caeremoniarium  ducitur  idem  subdiaco- 
nus,  seu  aller  qui  pri  us  a  nliph  on  as  psalmorum 
praeinlonavit ,  cum  eisdeiu  reverenliis  anle 
epi'copum,  cui  stanti  adhuc  sine  mitra  prœ- 
intonat  antiplionam  canlici  Magnificat  ,<\ua 
repelila  episcopus  seltt  et  accipit  mitram 
preliosum,  et  pariler  omnes  sed  ni.  El  dum 
cantatur  per  chorum  antiphona,  imponit 
thus  in  Ihuribulum  per  acolylhum  thurife- 
rariuin  allatum,  presbytero  assistente  navi- 
cul.un  Ihitris  porrigenle,  sub  ea  forma  et 
verbis  quœ  in  cap.  23 ,  n.  1 ,  lib.  I ,  de  ge- 
nerali  omnium  thurificalione  ,  explicatur. 

13.  Intérim  duo  acolythi  prascedunt  ad  ai- 
tare  élevantes  hinc  inde  anleriorem  partem 
superioris  (obalcae,  seu  veli  super  allare  po- 
siti,  illamque  conduplicanl  usqucad  médium. 

14.  Cum  vero  chorus  incipil.  L'ftndcUm 
Magnificat,  surgit  episeopus  cum  mitra, 
omnibus  surgenlibus;  et  faclosihi  ci  ueissigno 
a  fronle  ad  peclus,  acceptoque  sinistra  ma- 
nu baculo  paslorali,  médius  inter  diaconos 
assisientes  pluviale  hinc  inde  élevantes, 
pergit  ad  allare,  anlecujus  i Minium  gradum, 
depusitis  baculo  et  mitra ,  et  facla  cruci  su- 
per altari  posilae  rêver. -Mia,  ;i«cendit  antn 
médium  ipsius  allaris ,  et  eo  osculato  capit 
de  manu  presbyleri  assistenlis  Ihuribulum, 
quod  ipse  assislens  de  manu  thurifprarii  ac- 
ceperat,  et  Ihurificat  crucem  et  altare,  diaco- 
nis  assislentibus  fimbrias  pluvialis  c  evanti- 


bus.  Qua  autem  forma  dictum  Ihuribulum  ad 
manus  episcopi  porrigatur,  ac  rursus  quo  or- 
dine  etmodoipsum  Ihuribulum  sitducendum, 
et  allare  thurificandum,  indictocap.  23  lib.  I, 
de  thurificalione,  latins  demonstratur. 

15.  Thurificalo  altari,  ibique  mitra  et  ba- 
culo receptis,  episcopus  redit  ad  sedem 
suam,  ubi  stans  cum  mitra  ab  assistente 
presbytero  thuriûcatur,  et  duo  acolythi  su- 
pradicti  vélum  seu  lobaleam  paulo  ante  pli— 
catam  reducunt,  prout  erat  super  allari; 
ipse  vero  episcopus  ,  mitra  deposita,  releuto 
tamen  baculo  inter  manus  junctas,stal  usque 
ad  Gnem  cantici  et   versieuli  Sicut  erat ,  etc. 

16.  Intérim  per  subdiaeonum  seu  alium 
qui  antiphonas  praeinlonavit,  thurificalur 
primo  presbyter  assistens,  deinde  diaconi 
assislentes ,  mox  canonici ,  et  alii  ordine  suo, 
ut  in  diclo  cap.  23,  n.  27  et  28,  de  thurifi- 
calione, explicatur.  Quod  si  intérim  ,  explelo 
canlico,  episcopus  inciperet  versiculum  Do- 
minus vobiscum,  pro  oralione  dicenda,  dé- 
bet cessare  Ihurificilio:  animadverlendum 
tamen  ut  canlus  Magnificat  ita  prolrahatur, 
ut  et  Ihurificatio  simul  lerminetur. 

17.  Cum  per  chorum  repelitur  antiphona 
canlici,  episcopus  deponit  baculum,  sedet 
et  recipit  mitram.  Intérim  casremoniariu>, 
médius  inter  duos  acolylhos  ceroferarios, 
eos  cum  debilis  reverentiis  ducil  ante  epi— 
scopum,  qui,  finila  antiphona  et  organo  si- 
lente,  deposita  mitra,  surgit  el  stans  ver- 
sus allare,  ex  libro  sibi  per  assistentem 
porreclo  canlat  versiculum  Dominus  vobis- 
cum, deinde  Oremus,  el  mox  oralionem  com- 
pelentem,  manibus  junctis,  omnibus  ilerum 
slantibus  ;  qua  finila  ,  dum  repelit  Dominus 
vobiscum,  caeremoniarius  cum  ceroferariis, 
factis  debitis  reverenliis, disceduntet  redeunt 
ad  altare, el  in  suo  loco  reponunlcandelabra. 

18.  Diclo  per  chorum  Benulicamus  Domino 
a  duobus  eanloribus,  quisezundum  locoruiii 
consueludinem  induti  erunt  pluvialibus  vel 
cotta  ,  dum  respondelur  per  eumdem  cho- 
rum, sive  per  organum,  Deo  gratins,  epi- 
scopus, reassumpta  mitra,  stans  in  sua  sede, 
si  inde  a  populo  commode  videri  polest,  sin 
minus,  acceplo  baculo  paslorali,  accedit  ad 
allare  ,  el  facta  ibidem  profunda  reverentia 
cum  mitra  ,  benediclionem  dat ,  dicens  :  Sit 
numen  Domini ,  etc. ,  juxta  formam  in  cap. 
26  lib.  I  tradilam. 

19.  Si  vero  sit  archiepiscopus,  aut  alius 
utens  cruce  ,  allala  ilii  per  capcllanum  auto 
se  ,  deposita  mitra,  ilii  caput  profonde  in- 
clinât; mox  benediclionem  dit.  Indulgenii» 
in  vesperis  numquam  publicaniur. 

20.  Si  autem  adessel  canlinalis  non  legalus 
vel  metropolitanus,  episcopus  mitlil  ad  cum 
caercmniiarium .  sive  aliquem  capcllanum, 
ut  placeat  ilii  benediclionem  dire,  quani 
canlinalis  non  legalus  seu  mclropolitanus, 
ex  urbauitate  remillit,  ab  ipso  episcopo  cclc- 
branti  ilandain.  Mox  revcrlilur  ad  suam  se- 
dem, sive  ad  fildistorium ,  si  co  utatur, 
ibi  | ne  cxuilur  suis  paramenlis  ;  et  pariler 
canonii  i  in  suis  locis  deponunl  paraaieuta 
sacra,  <|uibus  induti  erant;  mox  episcapnm 
sallem  extra  porlam  ecelesi»  comiianlur,  ul 


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supra  lit). I, cap.  15,  n.  11, dictum  fuit, organo 
intérim  hilari  modulatione  conliuuo  perso- 

nanto. 

CAPDT  II. 

De  vtsperia  solemnibus,  episcopo  in  crasti- 
nwn  non  celebrata.ro. 

Sommaire.  —  Comment  l'éiêque  officie  à  lèpres,  lors- 
qu'il ne  doit  pas  célébrer  le  lendemain.  Vêtu  d'hubits 
sacrés,  et  placé  à  son  siège,  il  commence  et  termine 
les  lèpres.  Quels  chanoines  doivent  être  revêtus,  et 
de  quels  ornements.  Par  qui  les  antiennes  doivent 
être  annoncées.  CeqiCU  faut  observer  si  l'évêque  as- 
titte  à  vêpres  en  chape  uu  manteau  long.  En  quel 
lieu  doit  l'iijiliHft  le  chanoine  célébrant.  Comment  se 
fait  l'encensement.  Qui  doit  dire  l'oraison.  De  quel 
endroit  la  bénédiction  doit  ê're  donnée  par  l'évêfue. 
IVoy.  les  an.  Vêpres,  Encensement,  Célébrant.) 

1.  Si  episcopus,  vel  ob  aliquod  impedi- 
mentum ,  vel  alia  de  causa,  in  fcstis  prœce- 
denti  capite  enumeralis,  vel  in  aliis  festis 
et  dominicis  prinripalibus,  non  sit  ipsemct 
golemniler  missam  celebralurus  ,  velit  tamen 
vesperis  sive  priuiis  sive  secundis  intéresse 
et  officium  facere,  observabil  eadem  fere 
omnia  quoad  se,  ac  si  in  craslinum  essct  celc- 
braturus;  naui  et  eisdem  sacris  paramcnlis 
indulus  t-rit ,  et  in  eadem  sede  residebit,  inci- 
piet  el  perficielvesperas,  prout  ibi  dictum  est. 

2.  Differentia  erit  solumniodo  in  infra 
scriptis,  quia  hoc  casu  non  omnes  canonici, 
sed  quatuor  aut  sex  I  an  lu  lu  cum  pluyiali- 
bus  paranlur;  assistentes  vcro  canonici  dia- 
coni  hinc  inde  a  lateribus  episcopi,  erunl  in 
eorum  habitu  canoniculi,  sic  et  presbyler 
assistens. 

3.  Aniiphonae  vero  non  eodem  ordine,  nec 
per  subdiacuuum,  sed  per  aliquem  ex  ca- 
nonicis  aut  alium,  ad  quem  de  consuetu- 
dine  ecclesiae  spécial ,  praeinlonanlur;  primo 
ipsi  episcopo,  deinde  aliis  canonicis,  înci- 
piendo  a  dignioribus,  prout  ecclesiarum 
circa  hoc  usus  observabil.  Capitulum  autem 
per  aliquem  ex  cantoribus  alta  voce  recita- 
bitur  in  loco  suo  vel  alio  solito.  Caetera  om- 
nia Liunt  el  dicuntur  prout  in  praecedenti  ca- 
pite expositum  fuit. 

k.  Quod  si  episcopus  velit  hujusmodi  ves- 
peris intéresse  cuiii  cappa,  lune  minime 
convrnit  ut  ipse  in  lali  hubilu  officium  facial, 
quia  eliam  ipseuietsibi  débet  birelum  inipo- 
ner«el  au  ferre.  Sed  canonicus  hebdomadarius 
indutus  amirtu  et  pluviali  super  collam,  seu, 
rochettum,  si  illo  ulatur,  lulum  officium  ia- 
ciet,  pelita  prius  ab  episcopo  licenlia  ,  inci- 
piendoZ)fi(.«,tn  arijutorium,  etc.,  usquead  (i- 
nem  slans  a  latere  Episiolae,  assistenlibus  siil 
quatuor  aut  sex  bem  fieiaiis,  pro  diversifie 
festivitalum,  prout  suo  loco  dicetur,  pariter 
cum  pluvialibus,  quibus  absque  aliis  para- 
menlis simplici  ter  super  collam  vel  rochell um 
induuntur.  Episcopus  vero  in  sua  sede  tan- 
lummodo  benedicet  incensum,  et  in  fine 
solemneni  benediclionem  dabit. 

5.  Aniiphona1.  autem  praeinlonanlur  ab 
aliquo  ex  beneûcialis  paratis  antedictis  pri- 
mo ipsi  canonico  celebranti ,  deinde  aliis 
canonicis  dignioribus  juxla  morem  ecclesiae. 
Organi  sonus  eodem  modo  polerit  inlermis- 
ceri,  prout  in  proximo  praecedenti  capite 
declaralumfuit. 


6.  Ipse  celehrans  canonicus  una  cum  qua- 
luor  aut  sex  bcneGciatis  assistentibus,  dum 
psalmi  recita n tur,  sedere  polcrunt  ,  coopcrlo 
capite,  in  aliiiuo  sedili  s  u  scamno  praepa- 
ralo  etomalo,  a  lalere  EpMo'ae,  videlicet, 
celebrans  in  medio ,  assistentes  vero  hinc 
intle  vel  alias,  prout  in  ecclesia  usilalum 
est  :  reliqui  aulem  assistentes  in  scabellis 
vel  scamno  conlra  allarc. 

7.  Capitulum  decaniabilur  ab  aliquo  can- 
tore,  hymnusi'tanliphonaad  Magnificat  piae- 
inlonalur  ab  eodem  assistent  ipsi  celebranli. 

8.  Dum  cantalur  per  ehorum  aniiphona 
ad  Magnificat ,  dignior  canonicus  ex  pres- 
byteris,  accedente  arolylho  Ihuriferario, 
offert  naviculam  incciisi  episcopo,  qui  im- 
ponit  et  benedicil   incensum  more  consueto. 

9.  Incœpto  canlico  prœdicto,  ipse  cano- 
nicus celebrans  cum  suis  assislentibus  surgit, 
el  f.icla  reverenlia  episcopo,  Ihurifical  more 
solito  altare;  qu<>  thuiific  :lo,  ipse  slans  in 
cornu  Epistola;,  capite  dftleclo,  ab  alteroex 
diclis  duobus  beutficiatis  assistenlibus,  plu- 
viali indulo,  thurilîcatur  duplici  ductu  lliu- 
ribuli;  inox  episcopus  slans ,  capite  dclecto, 
a  presbylero  canonico  assi. tente  Ihurifica- 
tur  apud  suam  sedem  Iriplici  duclu  ;  el  dé- 
muni omnes  canonici  et  alii  ordine  suo  thu- 
rificantur. 

10.  Finilo  canlico,  et  repelita  per  ehorum 
aniiphona, celebrans  canlat  orationem,stans 
versus  altare  a  latere  Episiolae,  duobus  aco- 
lylhis  ceroferariis  caudelabra  cum  cereis 
aceensis  aflVrentibus,  el  alio  inter  illos  me- 
dio librum  tenenle. 

U.  Qua  finita  et  dicto  per  ehorum  Bene- 
dicamus  Domino,  etc.,  episcopus  stans  iu  sua 
sede  ,  si  inde  a  populo  vHcri  possit  ,  alias 
apud  altare,  capite  cooperto,  nisi  sit  archi- 
episcopus,  aut  alias  utens  cruce,  quia  capite 
detecto  versus  crucem,  quae  per  aliquem  ejus 
capellanuui  g"nuflexum  tenetur,  so'.emniler 
beniuiicit;  non  tamen  tune  ulilur  baculo  pa- 
slorali,  quia  non  est  paralus.  Reliqua  omnia 
fiunt  prout  in  antecedenti  capite  dicluni  est. 

CAPOT  III. 

De  vesperis  in  ecclcsiis  cntlteclftlibus ,  absente 
episcopo,  vel  in  colley iatis  solcmniter  cele- 
brandis. 

Sommaire.  —  Cérémonies  des  vêpres  dans  les  églises 
cathédrales,  en  l'absence,  de  l'è.êque,  et  dans  es  <■«/- 
lêgiales.  Le  chanoine  de  semaine,  revê'u  delà  chape, 
accompagné  de  quelques  prêtres  aussi  en  chape  et 
des  autres  ministres,  va  processionnel  enfui  de  la 
sacristie  à  l'autel.  En  quil  lieu  o  <  commence FojJKe. 
Qui  doit  entonser  les  nmicnnrs,  les  psa:t  net  et  le 
cantique  Mugm'icat.  Ordre  pour  l'encensement.  En 
quel  Leu  on  dit  les  orais>ns  et  comment  on  ternaue 
vêpres.  Aux  jours  les  plussolennels,  six  piêlressonl  en 
chape;  aux  (êtes  moins  solennelles,  quatre  seule- 
ment ;  aux  dimanches  el  autres  fi'.es,  deux.  (Voy. 
les  ;u'i.  Veprïs,  Encensement,  Chapiers,  OélS- 

Bt'.ANT.) 

1.  In  ecclesiis  cathedralibus ,  absente  epi- 
scopo, et  in  collegiaiis,  canonicus  hebdoma- 
davius  paralur  in  sacrislia  pluviali  coloris 
leuipori  convenienlis  super  rochetto  ,  si  eo 
ulatur,  aut  super  colla  ,  et  cum  eo  parantur 
quatuor  aut  sex  presbyleri  de  gremio  ipsius 


B?3 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


684 


erc'esiae,  non  tamen  canonici  ;  coadunatisque 
canonicis  el  aliis  de  clero  in  chorum  ,  prae- 
diclus  canonicus  celebrans  procède!  e  sacri- 
slia  ,  hoc  ordine  :  praecedunt  duo  acolythi 
drf  rentes  candelabra  cum  candelis  accensis, 
(leinile  caeremoniarius  et  aliqui  ministri  collis 
indtiti  ,  mox  presbyleri  pluvialibus  parati, 
bini  et  bini,  ultimo  loco  canonicus  celebrans 
pluviali  indutus,  médius  inter  duos  ex  diclis 
presbyleris,  qui  Gmbrias  anteriores  pluvialis 
ipsius  parumper  élevant  ;  parali  procedunt 
manibus  junctis  et  cooperto  capite. 

2.  Cum  perveniunt  ante  altare  ,  stabunt 
omnes  recta  linea;  ceroferarii  erunt  omnium 
postremihinc  indealateribus;  ineorummedio 
presbyleri  pluvialibus  parati,  et  inter  ipsos 
médius  canonicus  celebrans  paratus,  simul- 
que  omnes,  deteclo  capite,  genufleclent,  genu- 
flexique  parumper  ornbunt,  prœter  acolythos 
ceroférarioset  ministres  supradictoscoltis  in- 
dutos,  qui  slatim  discedunt  ad  latera  altaris, 
ibique  acolythi  candelabra  cum  cereis  exslin- 
clis  super  gradu,  vel  piano  infetiori,deponunt. 

3.  Presbyleri  parati  cum  canonico célébran- 
te, postquam  oraverint,  surgunt  et  profunde 
allari  caput  humrrosque  inclinant.  Si  vero 
sanclissimum  sacramentum  in  eo  asservalur, 
denuo  genuflectunt  ;  deinde  salulant  ab  utra- 
que  parle  chori  canonicoscapitisinclinatione. 

I*.  Canonicus  vero  paratus  celebrans  acce- 
dil  ad  scamnum,  panno  coopertum,  in  cornu 
Epistolae  paratum,veladstallum,seuprimam 
sedemehori  ab  ea  parte  quaeilli  eahebdomada 
obligerit,  in  qtia  sede  ponetur  pulvinum,  et 
alterum  cum  lapete  super  alio  scamno  scu 
genufiexorio  ante  se  posito  ;  super  quo 
etiam  ponilur  liber  scrico  coloris  caelerorum 
paramentorum  tectus;  etubi  non  adest  laie 
scamnum,  in  aliquo  legili,  quod  ponitur  aille 
celebranlem  et  removeturprout  opus  est,  quo 
casu  lapele  sternilurante  ipsumeelebrantem. 

5.  Sedet  ibi  paululum  :  presbyleri  vero 
parati  stant  ante  cum  in  piano,  et  cum  per 
caeremoniarium  fit  signum  inchoandi,  ipse  ca- 
nonicus celebrans  surgit,  surgentibus  omni- 
bus de  choro  ,  qui  secreto  dicit  :  Pater  no- 
ster,  etc.,  et  Ave,  Maria,  etc.,  intègre  ;  quibus 
dictis,  elevalur  ei  pars  dextera  pluvialis  ali- 
quantulum  per  caeremoniarium,  vel  primum 
assistentem  paratum,  si  sint  in  scamno;  et 
ipse  se  signal  signo  crucis  a  fronle  ad  pectus, 
dicens  clara  voce  et  in  canlu  competenti  : 
Deics,  in  adjutorium,  etc.,  prout  supra  célé- 
brante episcopo  dicluni  est. 

6.  Tune  unus  ex  dictis  presbyleris  paratis, 
facta  allari  reverenlia  ,  ac  ducente  caeremo- 
niario,  accedit  ante  ipsum  canonicum  cele- 
branlem,et  illise  profundeinclinat,et  expleto 
per  chorum  versiculo  Sicut  erat ,  elc.,  et 
Alléluia,  ve\Laustibi, Domine,  etc.,  ipseslans 
praeintonat  illi  antiphonam  primi  psalmi, 
qua  per  canonicum  celebranlem  repetila,  ipse 
itéra  m  facta  reverenlia  ante  illum  et  altare, 
ut  prius,  recedit  cum  caeremoniario  ad  se- 
dilia  in  piano  chori  disposita  hinc  inde 
contraaltare,et  ornata  panno  viridi  auttape- 
tibus,  ubi  sedet  cum  aliis  presbyleris  paratis. 

7.  Expleta  per  chorum    anliphona  ,   duo 


canlores  collis  indtiti  intonant  psalmos  in 
medio  chori;  et  inrœpto  primo  versu  psalmi 
omnes  sedent;  et  sic  rémanent  sedentes  us- 
que  ad  capitulum,  nisi  quatenus  pro  inlona- 
tione  antiphonarum  surgunt,  ut  mox  dicetur. 

8.  Cumdicilur  versiculusG/on'a  .Pafrï,  etc., 
in  fine  cujuslibet  psalmi,  omnes  caput  dete- 
gunt,  illudque  sedenles  profunde  inclinant, 
eo  modo  inclinati  permanentes  usque  ad  ver- 
siculum  Sicut  erat  ,  etc.  Cantores  duo  prae- 
dicli.  vel  ultimus  ex  dictis  presbyleris,  plu- 
vialibus paratis,  si  sint  plures  quam  duo, 
praeintonant  caeteras  anliphonas  canonicis 
ab  utraque  parte  chori  per  ordinem ,  in- 
cipiendo  a  dignioribus  ;  et  cum  aliquis  ex 
canonicis  reassumptiirus  anliphonam  surgit, 
pariter  omnes  tam  canonici  quam  alii  de 
clero  surgunt,  et  illo  sedente  sedent. 

9.  Fiitilis  psalmi«,  duo  acolythi  simul  défé- 
rentes candelabra  cum  candelis  accensis,  cum 
diclis  presbyleris  paratis  aeredunl  ad  canoni- 
cum celebranlem,  eique  faciunt  reverenliam, 
et  hinc  inde  ad  ejus  lalus  assislunl  in  piano 
chori  ;  ipse  vero  canonicus  ,  finita  anliphona 
seu  sono  organi,  surgit,  capile  detecto,  jun- 
ctisque  manibus,  cantat  capitulum;  et  eo  fi- 
nito  primus  ex  diclis  presbyleris  paratis  acce- 
dens  propius  ante  ejus  faciem  intonal  illi 
hymnum,  quo  per  eum  repetilo,  prœdicti  aco- 
lythi ac  presbyleri  parati,  l'acia  canonico  reve- 
renlia, recedunt  ad  loca  sua,  ubi  parati  stant 
manibus  junelis,  donec  perficiatur  hymnus. 

10.  Quo  expleto  duo  ex  eisdem  parati  acce- 
denles  ad  médium  chori  ante  allare  ,  cum 
débita  reverenlia,  aequaliler  ibi  slantes  can- 
tant  simul  versum  voce  altiori,  quibus  chorus 
respondet;  primus  vero  ex  ipsis  rediens  ante 
celebrantem  ,  cum  débita  reverentia,  praein- 
tonat illi  antiphonam  ad  Magnificat,  qua  per 
celebrantem  repelita  ,  ipse  celebrans  et  alii 
omnes  in  choro  sedenl  ;  et  cum  inchoatur 
canlicum  Magnificat ,  quod  a  duobus  canto- 
ribus,  collis  paratis  (1)  pluvialibus,  intonatur, 
omnes  surgunt  ,  et  ipse  celebrans  salulans 
hinc  inde  canonicos  capilis  inclinatione,  qui 
ei  assurgere  debent  capilibus  deteclis,  vadit 
ad  altare  cum  dictis  presbyleris  paralis,  or- 
dine quo  vénérant,  et  faciunt  allari  profun- 
dam  reverentiam;  aut,  si  super  eo  silsanctis- 
simum  sacramentum,  genuflectuut  anle  in- 
fimum  gradum.  Celebrans  eum  duobus  exdic- 
tis  paralis  ascendit  ad  médium  altaris,  quod 
osculatur;  mox  vertens  se  versus  cornu  Epi- 
stolœ altaris,  ubi  thuriferarius  ante  eum 
stans  inclinatus  offert  illi  Ihuribulum  aper- 
tum  cum  prunis  ardenlibus,  minislranle  ei 
presbylero  paralo,  a  dextera  illius  assislenle, 
naviculam  cum  cochleari  ,  imponil  thus  in 
thuribulum  ,  et  benedicit  more  consueto  ; 
acceptoque  thuribulo  de  manu  ejusdem  pres- 
byleri parali  ,  lhurific.it  altare  debilo  rilu  ; 
mox  thuribulum  reddit  eidem  presbylero 
parato,  a  quo  acceperat,  et  il  te  thuriferario  ; 
et  facla  allari  reverenlia  ,  simul  cum  dictis 
presbyleris  paralis,  ordine  quo  vénérant  re- 
cedunt ad  sua  loca,  salutalis  itcruin  redeundo 
canonicis  ,  ab  utraque  parle  chori,  ul  prius. 

11.  Canonicus  celebrans,  stans  in  loco  suo, 


(1)  lia  cdiliuiie*  Ruuiaua  an.  1h^4  el  Venela  an.  1837.  In  anlerinrilius  autem  babelur,  preibyteris  paralis. 


585 


CER 


invitaio  prius  ad  honorem  incensalionis  pio- 
ximiore  canonico,  caput  inclinando  ,  aut  si 
adsit,  vicario  episcopi  vel  alio  digniori,  qui 
immédiate  post  euni  dcbeat  inccrisaiï,  incen- 
salur  ab  aliquo  ex  dictis  presbyleris  paralis 
Iriplici  dur  lu  Ihuribuli  cum  profunda  capitis 
inclinalione  aille  et  posl  incensalionem. 

12.  Thuriferarius,  vel  ullimus  ex  assislen- 
tibus  paralis,  qualenus  sint  sex  vel  quatuor, 
acceplo  de  manu  ejusdem  presbytcri  iliuri- 
bulo,  Iburificat  omnes  canouicos  ordine  suo 
cum  reverenliis  anle  et  posl  duplici  duclu, 
deinde  caeteros  de  cboro  unico  duclu  ,  primo 
tanlum  in  ordine  capile  inclinato. 

13.  Advertant  intérim  cantores  et  organista 
ut  raiiiuiu  et  sonum  invicem  altcrnalim  ita 
dimeliantur,  ut  ante  repelilionem  anliphonao 
incensalio  sit  expleta.  Cum  repetitur  a  choro 
antipbona  ,  omnes  sedent.  Intérim  acolylhi 
duo  cum  candelabris  ac  cereis  accensis  ,  et 
presbyleri  parati  accedunt  ad  canonicum  ce- 
lebrantem,  assistendo  ut  supra,  faclis  solitis 
reverentiis. 

14.  Expleta  anliphona  ,  omnes  surgunt  ; 
canonicus  vero  celebrans  stans  junctis  ma- 
nibus,  canlat  :  Dominus  vobiscum,  Oremus, 
et  oralionem  compelentcm  cum  sua  conclu- 
sione  ,  vel  plures  ,  pro  qualitate  temporum, 
secundum  régulas  et  rubricas  Breviarii. 

15.  Qua  seu  quibus  Gnilis,  duo  es  dictis 
presbyleris  paratis  accedunt  ad  médium  chori 
ad  altare  versi  ,  et  ibi  voce  altiori  canlant  : 
Benedicamits  Domino  ,  et  redrunt  ad  cele- 
bi  antt'in,  qui  diclo  :  Fidelium  animœ,  etc.,  si 
compleloriumconlinuclur,salutaliscanonicis 
ab  utraque  parle  chori ,  discedit  cum  prœdi- 
clis  paralis,  ordine  quo  venerat;  si  vero  non 
sequalur  completoriuni  ,  dicit  anliphunam 
beatse  Mariae  genuflexus  ,  pariter  omnibus 
genullectentibus,  quando  juxla  régulas  Bre- 
viarii est  genuflectendum,  et  in  fine  dicit  voce 
submissa  versiculum,  oralionem,  et  Divinum 
auxilium,  etc.,  deinde  discedil,  ut  supra. 

16.  Eodcm  modo  et  ordine  semper,  diebus 
dominicis  et  festivis,  quae  a  populo  observan- 
tur,  a  canonico  bebdomadario,  tam  in  colle- 
giatis  quam  in  cathedralibus  ecclesiis  ,  ab- 
senle  episcopo,  vesperarum  officia  celebran- 
lur;  ca  lamen  moderatione  adbibila  quod  in 
festis  solemnioribus,ut  in  Natali  Domini,  Epi- 
pbania.Paschale  Kesurrectionis,  Asccnsione, 
Penlecosle,  festo  Corporis  Chrisli,  apostolo- 
rum  Pelri  et  Pauli,  Assumptionis  beatse  Ma- 
riae virginis  ,  Omnium  Sanrlorum  ,  sanrli 
tituli  ecclesiae  et  patroni  civilalis  ,  vel  eccle- 
siae  Dedicatione,  sex  pluvialia  a  presbyleris, 
seu  clericis  lotidem,  hebdomadario  assisten- 
tibus  sumanlur. 

17.  In  aliis  festis  immédiate  subscqucnli- 
bus  diem  Nalalis  Domini ,  Paschse  et  Pcntc- 
cosles;  item  in  feslis  Circumcisionis  Domini, 
Purificationis  ,  Annunlialionis  et  Nativitalis 
bealœ  Mariœ  virginis,  Trinilalis  et  S.  Joan- 
nis  Baptistœ,  quatuor  tanlum  pluvialia  su- 
inantur;  in  Dominicis  vero  et  aliis  feslis  duo. 
In  duplicibus  autem  minoribus,  semiduplici- 
bus  ,  simplicibus  el  feriis,  non  oportrl  celc- 
brantem,  seu  hebdomadarium  esse  paralum, 
nec  ficri  Iburificalioues. 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I, 


CER  K88 

CAPUT  IV. 

De  completorio. 
SOMMAIRE.  —  Si  l'évêque  assiste  à  comptiez,  et  qu'il  y 
ofliae,  quels  doivent  être  sa  place  el  Sun  costume.  Ce 
qu'il  fera  au  commencement  el  à  lu  fin  de  complies 
Le  qui  don  être  dit  par  te  chœur,  el  par  l'hebdoma- 
dier.  On  s'abstient  de  l'encensement  pendant  le  can- 
tique. On  ne  se  sert  pat  de  l'orgue,  si  ce  n'est  aux 
complies  plus  solennelles.  Ce  que  i'hebdomadier doit 
faire  relativement  à  l'érênue.  Comment  on  dit  com- 
plies dans  les  églises  collét/lates.  [Voy.  1rs  an.  Com- 
plies, Célébrant,  Office  divin,  Vêpiie-.) 

1 .  Si  episcopus  completorio  intéresse  et  of- 
fieium  facere  voluerit,  erit  cum  sua  cappa  in 
choro,  in  suo  loco  seu  slallo  ,  panno  aliquo 
vel  lapete  cum  pulvinaribus  ornato. 

2.  Olûcium  vero  ipsius  eril  circa  hsec,  vi- 
delicct,  ut  dicenle  cantore  :  Jubé,  Domne,  be- 
nediccre,  ipse  stans  rcspondeal  :  Noctem  quit- 
tant, etc.  ,  et  post  leciionem  brevem  :  Ailju- 
torium  nuslrHm,elc.,deindiiP(iternoster,flc., 
lum  confessionem  et  absolulionem  ,  el  alia 
usque  ad  Deus,  in  adjutorium,  etc.,  inclusive, 
et  incœplo  psalmo  sedebil. 

3.  Caetera  omnia  dircnlur  per  chorum  et 
hebdomadarium  usque  ad  oralionem  ,  quam 
ipse  episcopus  cantabit ,  el  demum  benedi- 
clionem  dabil,  dicens  :  Benedicttt  et  custodiat 
nos  omnipotens  et  miserico7s  Dominus,  etc. 
Nulla  autem  fiel  altaris  Ihurificalio  ad  can- 
licum  Nunc  dimittis  ,  etc.,  nec  organum 
pulsabilur,  nisi  furie  in  aliquibus  ecclesiis 
hujusmodi  h  or  a  solemnius  celebrari  aliquan- 
do  consueverit;  quo  casu  organum  adhiberi 
poleril,  juxla  normam  superius  tradilam. 

k.  Cum  vero  episcopus  preesens  erit  el  of- 
ficium  non  faciet ,  omnia  praedicla  per  heb- 
domadarium in  suo  habitu  canonicali  fient, 
observatis  lamen  debilis  reverenliis  versus 
episcopum  ;  nam  ipse  hebdomadarius  ad  ver- 
siculum lndulgentiam,  elc. ,  in  principio,  et 
ad  versiculum  Benedicat  et  cistodiat  nos  om- 
nipotens el  misericors  Dominus,  etc.,  in  fine, 
inclinabit  se  profunde  versus  episcopum. 

5.  In  collegialis  ecclesiis,  vel  absente  epi- 
scopo ,  eadem  observanlur  per  hebdomada- 
rium. 

CAPUT  V. 
De  matutinis,  prœsenle  episcopo. 

Sommaire.  —  Comment  l'évêque  se  rend  à  matines  et 
les  commence.  Pur  qui  les  antiennes  doivent  être  an- 
noncées.  Comment  et  en  quel  lieu  les  chanoines  doi- 
vent chanter  les  leçons.  Quelle  différence  à  observer 
entre  les  bénédictions.  La  neuvième  leçon  doit  être 
chaulée  par  l'évêque,  et  de  quelle  manière.  L'hymne 
TV  Deum  doit  être  annoncée  à  l'évêque,  s'il  doit  cé- 
lébrer. L'orgue  doit  y  jouer  alternativement.  (Voy.  les 
art.  Matines,  Office  ) 

1.  Quando  in  matutinis,  episcopo  placuerit 
officium  facere,  hora  compclenli  véniel  cum 
sua  cappa,  associatus  a  canonicis  more  soli- 
to,  et  factis  orationibus  ante  sacramcnlum  ' 
el  altare  majus,  accedet  ad  chorum,  in  loco 
suo  ornato,  ul  supra,  ubi  sedebit  aliquantu- 
lum.cucullo  cappa?  supra  capul  rcducto,-vel 
eliam  cum  bireto,  prout  magis  placehit,  apla- 
tis in  girum  fimbriis  cappae  per  aliquem  ca- 
pellanum  vel  cœremoniarum  magistrum. 
Apud  cum  nulli  erunt  canonici  assistentes. 
19 


S87 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DKS  RITES  SACRES. 


m 


2.  Post  modicam  moram  episcopus  surget, 
surgentibus  omnibus,  et  slans,  capite  dete- 
cto,  versus  altare,dicet  secreto  :  Pater  noster, 
Ave,  Maria  et  Credo,  intègre;  quibus  com- 
plets, signans  sibi  cum  pollice  dexlerae  ma- 
nus  labia  parvo  signo  crucis,  altiori  voce 
canlando,  dicet  :  Domine,  labia  mea,  elc; 
deinde  :  Deus,  in  adjutorium,  etc.,  quod  cum 
dicit,  facit  sibi  signiim  crucis  a  fronte  ad 
pectus,  prout  supra  in  vesperis  dictum  est; 
et  sic  permanet  stans,  donec  per  chorum  de- 
canlatuin  sit  Invitatorium  cum  psalmo  : 
Venite,  exsultemus,  etc.;  sed  cum  cantalur  : 
Venite,  adoremus  et  procidamus  ante  Deum, 
ipse  et  omnes  de  choro  ac  alii  minislri  genu- 
flectunt;  deinde  surguntel  stant, donec  finia- 
tur  hymnus.  quem  ipse  episcopus  decenler, 
aliquo  praeintonanle  competenli  voce,  inci- 
piet,  si  erit  celebraturus,  alias  non. 

3.  Incœplu  primo  psalmo,  sedebit,  et  om- 
nes de  clioro  ac  alii  minislri  scdebunt.  Psalmi 
dccanlabuniur  cantu  piano,  pausate  ad  pun- 
cta  et  clara  voce  per  canoniros  et  alios  de 
choro,  cum  devolione  et  reverenlia,  et  ad 
Tersiculum  Gloria  Patri,  etc.,  omnes  se  in- 
clinabunt,  prout  supra  in  vesperis  dictum 
fuit. 

h.  Antiphonœ  per  aliquem  mansionnrium 
Tel  eum  cui  ex  consueludine  ecclesiœ  eom- 
pelit,  piœintonabunlur  c.monicis,  incipiendo 
n  dignioribus,  gradalim.  Prima?  aulem  sex 
lectiones  a  tolidem  canonicis  junioribns,  in- 
cipiendo a  juniore,  prius  a  cœremoniario  in- 
struisis, competenli  voce  et  tono  reeitabun- 
tur  apud  legile,  in  medio  chori  collocatum; 
seplimam  el  oclavam  canlabunl  hi  qui  futuri 
tuiit  assistentes  a  lateribus  episcopi  in  mis- 
sa  ;  nona  vero  et  ullima  leclio  dicetur  ab 
ipsomel  episcopo  stante. 

5.  Igitur  finitis  tribus  psalmis  primi  no- 
cturni.cum  cantatur  versiculus,  cœremonia- 
rius  ducit  juniorem  canonicum,  qui  est  can- 
laturus  primam  lectionem  apud  legile,  paulo 
anle  cum  libro  lectionum  praeparalum  in 
medio  chori,  nudum  ,  id  esl ,  sine  aliquo 
panno  vel  cooperlorio,  et  ibi  facta  reveren- 
lia altari  et  episcopo  cum  profunda  inclina- 
tione,  respicit  aliquanlulum  in  libro  lectio- 
nem quam  leclurus  est,  et  sic  stans  exspe- 
ctat  donec  episcopus  slans,  deteclo  capile, 
incœperit  alta  voce  :  Pater  noster,  elc,  et  il- 
lud  secreto  perfeceril  usque  ad  versiculum 
Et  ne  nos,  elc,  et  successive  ex  libro  sibi 
allato,  vel  memoriler,  raulaverit  absolulio- 
nem,  videlicet  :  Exaudi,  Domine,  etc.,  cui 
responso  per  chorum  Amen,  ipse  canonicus 
stans  apud  legile,  inclinât  profunde  se  ver- 
sus episcopum,  et  petit  ab  eo  inlelligibili 
tocc  benediclioncm,  dicens  :  Jubé,  Domne, 
benedicere,  et  non  Domine,  ad  quem  sic  in- 
clinatum  permanenlem  episcopus  conversus 
slans,  respondet  benedicens,  videlici-l  :  Rene- 
diclione  perpétua,  etc.,  non  tamen  manu  si- 
gnans; et  responso  per  chorum  Amen,  epi- 
scopus sedet  eooperlo  capite,  el  cappa)  lim- 
hriaa  in  girum  aplanlur,  ut  supra,  et  pariler 
omnes  sedent. 

6.  Canonicus  vero  tune  et  non  prius  inci- 
pil,  et  prosequitur  suatu  lectionem  altiori 


voce,  distincte  et  modeste,  in  tono,  prout 
suo  loco  el  cap.  27  libri  primi  designatur. 
Qua  linita,  inclinans  se  profunde  versus  ai- 
tare  dicit  :  Tu  autem,  Domine,  elc,  et  facla 
solita  reverenlia  episcopo,  (|ui  versus  eum 
facit  signum  crucis ,  revertitur  ad  locum 
suum,  absque  osculo  manus  episcopi. 

7.  Idem  per  omnia  facit  secundus  et  ter- 
tius  canonicus,  ac  successive  alii  in  secundo 
et  tertio  uoelurno  lecliones  cantaturi;  idem- 
que  per  episcopum  et  chorum  observatur 
quoa'l  absoluliones  ,  benedicliones  el  alia 
quœ  occurruut  dum  psalmi  et  lectiones  can- 
tantur,  quod  in  primo  noclurno  servalum 
fuil;  hoc  tantum  excepto,  quod  ad  primam, 
quartam  et  septimam  benedicliones  episco- 
pus stat,  prout  sletit  cantans  absoluliones, 
ad  alias  vero  sedet,  sedenlibus  etiam  omni- 
bus, praeler  lectionem  canlalurus. 

8.  Cum  cantatur  per  canonicum  textus 
Evangelii  pro  seplima  lectione,  episcopus  et 
alii  omnes  stant,  donec  dicalur  per  dictum 
canonicum  El  reliqua,  et  poslea  sedent.  Ipse 
aulem  canonicus  non  débet  recitando  lexluni 
Evangelii,  librum,  nec  seipsum  signare,  nec 
manus  junclas  tenere,  sed  super  libro,  prout 
in  aliis  leclionibus.  Ad  oclavam  leclionem 
episcopus  dat  benedictionem  sedendo ,  ut 
supra. 

9.  Nonam  leclionem  cantat  ipse  episcopus 
stans  in  sua  sede  cum  cappa,  detecto  capile, 
versa  facie  ad  altare,  ad  quem  tune,  et  non 
prius,  accedunt  duo  assislenles  diacoui  et 
miuisler  de  candcla  et  alius  de  libro  ser- 
vions. Episcopus  aulem  ,  si  non  aderil  in 
choro  major  se,  slans,  ut  supra,  dicil  can- 
lando versus  altare  :  Jubé,  Domine,  benedi- 
cere, et  non  Domne,  cui  absolule  responde- 
tur  per  chorum  Amen.  Si  vero  adesset  lega- 
tus  aut  aliquis  prselatus  major  se,  episcopus 
versus  ad  illum  peterel  benedielionem;  il lo 
vero  slans  in  loco  suo  responderet  :  Ad  so- 
cietalem  civium,  etc.,  vel  Per  evangelica  di- 
cta, etc.,  faclis  tamen  prius  muluis  reveren- 
tiis  inter  episcopum  et  legatum  scu  alium 
superiorem  majorem.  Et  dum  episcopus  can- 
tat suam  leclionem,  omnes  pro  cjus  reveren- 
lia stant,  delecto  capite.  Qua  finila,  episco- 
pus profunde  caput  versus  altare  inclinans 
dicit  :  7't*  autem,  Domine,  elc,  el  responso 
per  chorum  :  Deo  tjralias,  accedil  cum  delii- 
tis  reverentiis  antediclus  prœintonator  anle 
episcopum,  et  praeinlonat  ci  :  Te  Deum,  etc., 
si  est  celebraturus.  Quo  per  episcopum  re- 
p'etito  ex  libro  vel  memoriler,  proul  magis 
placuerit,  chorus  illum  prosequilur,  cui  et 
organum  inlermisceri  polerit,  cum  régula 
superius  Iradila  ,  dummodo  versiculus,  Te 
ergo  quœsumus,  exprimalur  voce  clara;  alio- 
quin  cum  suavi  harmonia  sine  org.iuo.  Qui 
versiculus  dum  recilalur,  episcopus  el  omnes 
genuflectunt  in  locis  suis. 

CAPUT  VI. 

Dt  matutinis  m  cathedralibus  el  collegiatis 
eccltsiis,  absente  episcopo. 

Soiimmre.  —  Célébration  de  matinée  dans  1rs  églises 
cathédrales  et  collégiales,  en  l'nbsince  de  l'évi'/ue.. 
Manwrt  de  se  rendit  au  choeur.  Qui  doit  commeti- 


589 


CEK 


CER 


590 


cer.  Mahièrc  de  chauler  les  psaumes  avec  leurs  an- 
tiennes. Manière  de  dire  les  bénédictions,  de  chanter 
les  leçons  et  les  répons.  Par  qui  et  comment  la  neu- 
vième leçon  doit  être  dite.  Qui  doit  porter  Cinionn- 
lion  de  l'hymne  Te  Dfclini.  (Vvy.  les  art  Matines 
Célébrant,  Cérémoniaire.) 

1.  In  calhedralibus  et  collegiatis  ecclesiis, 
absente  episcopo,  liora  eompelenti  congre- 
gantur  in  saorislia  onines  canouici,  ubi  in- 
ilnuntur  sno  consueto  habitu  canouicali.  Ca- 
nonicus quoque,  seu  alius  dignior  presbyler 
(fclesise  missam  celebralurus  induitur  Co- 
dera habitu  canouicali,  vei  aliosuœ  dignitali 
convenieiiti ,  quo  in  ccclesia  uti  eonsuevil. 
0»i  sic  congregali  incipiunt  progredl  versus 
chorum. 

2.  Prœccdunl  magistri  cœremoniarum  ;  de- 
inde  duo  clerici  canlores;  tertio  loco  cauo- 
nicus  seu  presbyler  facturus  offlcium  ;  se- 
quuntur  alii  eauonici  seniores  et  digniores, 
deinde  juniores  <'t  minus  digni. 

3.  Cuin  pervencrinl  ante  altare  ,  omnes 
gcnuflexi  aliquatituin  orent,  ranonicus  seu 
presbyler  facturus  officium  cum  suis  clericis 
posl  ipsum  in  piano  ebori,  seu  aille  allare; 
alii  bine  inde  in  eodem  piano  ab  utraque 
parte  ehori. 

4.  Surgenle  canonico  aut  presbytero  pra- 
dicto  cum  suis  clericis,  ouines  pariter  sur- 
gunl;  qui,  facla  hinc  inde  canonicis  reveren- 
tia  ,  ascendit  chorum  in  primo  slallo,  seu 
sede,  ex  ea  parle  ubi  ea  bebdomada  chorus 
nssignatur.  Sistit  se,  et  prope  ipsum  slat 
onus  magisler  cœremoniarum.  Sub  ipso  in 
piano  chori  erunt  duo  canlores  qui  simul 
vénérant,  alii  omnes  ad  sua  loca  ascendunt. 

5.  Intérim  canonicus  facturus  officium,  se- 
det  in  pulvinari  supra  sedem  suam  posilo, 
Italiens  ante  se  tapetem  super  scabello  cum 
pulvinari,  super  quo  posilus  sil  liber  aper- 
lus  conlinens  anliphnnas,  hymnuin  et  ora- 
llonem  quœ  legenda  sunt,  vel  super  legili,  ut 
dielum  est  in  vesperis. 

6.  Poslquam  omnes  venerint  ad  sua  loca, 
indicanle  caremoniario ,  surgit  canonicus 
prœdiclus,  dicil  secreto  :  Paler  nosler,  Ave. 
Maria,  et  Credo.  Deinde  signans  sibi  pollice 
dexterœ  manus  os,  cinlat  temo  eompelenti  : 
Domine,  tabla  mea  aperies.  Et  responso  a 
choro  :  El  os  meum  annuntinbit  tandem. 
luam,  eadeui  manu  dexlera  produceus  sibi 
crucem  a  fronte  ad  peetus,  ëodem  lono  dicil  ■ 
J)eus,in  adjutorium  tncuin  intende.  Gurn  die  - 
lur  versiiulus  Gloria  Patri  et  Filio,  cl .-., 
tain  ipse  quam  alii  ouines  profunde  incli 
liant  se. 

7.  Cum  dicitur  Sicnt  erut,  erigunt  se;  et 
intérim  duo  illi  canlores  accedunt  ad  mé- 
dium chori,  facla  prius  allari  génuflexions, 
canla;  t  ex  liliro  super  legili  ante  se  posilo 
Invitatorium  ,  quod  a  choro  resumitur,  et 
psalmum  Venite;  intérim  omnes  slant  usque 
ad  priinum  versiculum  primi  psalmi  no- 
Cturni. 

8.  Cum  cantatur  Venite,  adoremus,  et  pro~ 
cidamus  ante  Deum,  lam  ipsi  cantores  cl  ce- 
lebrans  quam  alii  omnes  genufleclunt,  postea 
surgunt  et  prosequuntiir  :  Ploremus  coram 
Domino  qui  fecit  nos,  elc.  It.pelilo  luvilalo-^ 


rio,  duo  illi  canlores  accedunt  ad  canonicum 
officium  facienlem,  et  stanles  in  piano  ante 
ipsum,  facta  ci  profond  i  reverentia,  unus  ex 
illis  a  dexteris  prœinlonat  canonico  prœdiclo 
hymnum;  quo  per  canonicum  inlonato,  cho- 
rus prosequitur  ab  eadem  parte  ubi  est  ca- 
nonicus offlcium  faciens,  deinde  vicissioi  ex 
nllcra  parte,  donec  hymnus  explealur.  Et  in 
fine,  mm  niiiniiiatur  Sancla  Trini tas,  omnes 
profunde  se  inclinant. 

9.  Explelo  hyinno,  idem  cantor  qui  into- 
navil  hymnum,  stans  aille  canonicum,  facla 
illi  profuuda  reverentia,  prœinlonat  ei  anli- 
phonam  primi  uoelurni,  quam  ille  iulonal  ex 
libro  ante  se  posilo.  Qua  inlonata,  duo  illi 
canlores,  facla  reverentia,  accedunt  ad  li- 
brum  anliphonaruoi  in  média  chori  existen- 
tem,  cl  facta  primum  in  piano  geuuflexione 
versus  allare,  explela  auliphona,  incipiunt 
psalmos  primi  uoelurni,  caillantes  primum 
versum  in  lono  antiphonarii  assignalo.  Quo 
primo  versa  psalmi  inlonato,  canonicus  fa- 
ciens offlcium  et  cœteri  omnes  sedent  ;  can- 
lores ilerum  genu  facla  reverentia  allari, 
redeunt  ad  suum  locum,  in  piano  chori,  ante. 
canonicum  facienlem  offlcium,  et  ibi  facie- 
bus  ad  altare  versis  ,  in  scabello  parum 
oblongo,  panno  viridi  cooperlo,  sedent. 

10.  Et  circa  finem  cujusque  psalmi  sur- 
gunt, el  ambo  accedunt  ad  alteram  partem 
chori;  cumque  perlranseunt  ante  altare  ,  in 
medio  genufleclenles  ,  reverentiam  faciunt 
allari  ;  deinde  canonicum  in  primo  slallo  seu 
sede,  ab  illa  parte  chori  sedentem  adeunl;  et 
repetita  prima  anliphona,  facta  ei  debila  re- 
verentia, aller  ex  eis,  ut  supra,  illi  intonat 
secundam  anliphonam,  et  sic  vicissim  sem- 
per  faciunt  successive  singulis  canonicis  an- 
tiphonas  prseinlonanles  ;  et  semper  post  in- 
choatum  psalmum  ad  suum  scabcllum  re- 
deunt, ubi  sedent,  dum  psalmus  perficilur. 

11.  Circa  finem  tertii  psalmi  cujusque 
nocturni  surgunt  el  accedunt  ad  librum,  et 
faclis  debilis  reverentiis  allari  et  choro,  can- 
tant  versiculum;  quo  incœpio  omnes  sur- 
gunt, et  responso  a  choro,  canonicus  faciens 
offieium  intonat  Pater  noster,  et  reliquum 
dicil  secrelo. 

12.  Intérim  dum  cantatur  versiculus,  cœ- 
remoniarius  accedit  ad  canonicum  juniorcm, 
<|ui  lecturus  esl  ledionem,  et  facla  ei  reve- 
renlia,  ipsum  ducit  ad  legile,  ubi  lectiones 
legi  soient,  quod  locari  debel  in  medio  chori 
versus  aitare;  quo  cum  pervenerit,  facit  cum 
cœremoniario  débitas  reverentias  allari  et 
canonicis;  primum  a  parle  chori,  ubi  est 
canonicus  faciens  officium,  deinde  ab  altéra 
parle;  el  inox  propius  accedil  ad  legile;  et 
cum  tempus  erit,  pelit  benedictionem,  captit 
profunde  versus  celebranlem  inclinans  ;  cui 
ille  stans  benedicit,  quod  el  in  aliis  benedi- 
ctionibus  serval,  hoc  esl,  ut  staus  semper, 
ded'cto  capile,  benedicat. 

13.  Lectiones  legunlur,  festis  prsscrtim 
diebus  ,  a  canonicis,  iucipiendo  a  junioribus 
ad  seniores;  et  quando  non  adsunt  lot  cauo- 
nici, primas  legunl  alii  clerici  in  choro  exi- 
slcules.  Leg  ml  aulem  distincte  et  dévoie  in 


S91 


DICTIONNAIRE  DLS  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


tono  consuelo  in    Ecclcsia   rouiana  ,  prout 
supra  suo  loco  habclur. 

14.  Si  noctu  leganlur,  cœreraoniarius  ad- 
hibet  parvam  candelain  ,  et  alia  fiunt  ut 
supra  in  malutinis  episcopalibus  diclum  est, 
prœter  osculum  manus  canonici  facienlis 
officium;  sed  leclor  cum  dicil  :  Tu  aulem, 
Domine,  etc. ,  in  One  lectionis,  genufleclit , 
si  non  est  canonicus,  et  ,  faclis  debilis  reve- 
renliis  iis  qui  in  choro  esislunt ,  discedit. 

15.  Circa  finem  tertii  nocturni,  canonicus 
faciens  offlcium,  accipit  pluviale  coloris  lem- 
pori  congruentis ,  et  duo  cantores  similiter; 
cum  canlatur  octavum  responsorium  ,  duo 
acolythi  sumunt  candelabra  duo,  quœ  cum 
candelis  accensis  deferunl  ante  canouicum 
paratum  ,  et  ea  lenenl ,  douce  legerit  lo- 
tain  lectionem  et  incœperit  hymnum  Te 
Deum  ,  ctc.,quem  hymnum  aller  ex  dictis 
cantoribus  paralis  phiviali  ,  facta  illi  débita 
re.verenlia ,  prœintonat. 

1G.  Cum  dicitur  Te  ergo  ,  etc.;  genufleclit 
in  suo  loco,  et  alii  omnes  similiter.  Hymno 
explelo,  incipit  laudes;  in  quibus  omnia  ser- 
vanlur  quœ  de  vesperis  in  collegiatis  supe- 
rius  in  cap  3  hujus  libri  habentur.  lu  festis 
auteai  non  solemnibus ,  et  diebus  l'enalibus, 
p! u\  i a  lia  indui  non  oporlet. 

CAPOT  VII. 

De  laudibus  reliquisque  horis  canonicis. 

Sommaire.  —  Célébration  des  laitdes  par  l'éiérjue, 
quand  il  a  officié  solennellement  à  matines.  Com- 
ment il  faut  commencer.  Par  qui  les  antiennes  doi- 
vent eue  portées.  Comment  on  encense  l'autel  au 
cantique  Benediclns.  Bénédiction  à  donner  après 
l'oraison.  Comment  l'érêq:ie  nsiis'.c  aux  heures  ca- 
noniales. (Voy.  les  ail.  Célébrant,  Laides,  Ma- 
tines.) 

1.  Explelo  hymno  Te  Deum,  etc.  ,  si  epi- 
scopus  in  malutinis  solemne  officium  peregit, 
congruum  erit  ut  eliam  laudes  solcumitcr 
eclebrel  ;  in  quibus  ea  omnia  fere  servari 
conveniet,  quœ  supra  dicta  sunt  de  vesperis 
solemnilcr  per  episcopum  celebrandis,  ipso 
in  cra^tinum  missam  non  celebraluro.  Nain 
slalim  finilo  hymno,  episcopus  in  sua  sede 
episcopali  capiet  pluviale  et  milram  el  alia 
paramenla,  prout  in  dictis  vesperis  diclum 
fait,  el  cum  co  qualuor  aut  sex  canonici  ex 
dignioribus  capienl  pariter  pluvialia  ,  alii 
vero  canonici  non  parantur. 

2.  Episcopus  igitur  inchoabit  laudes,  ab- 
solule  canlando  Deus ,  in  adjutorium ,  si- 
guando  se  signo  crucis  a  Ironie  ad  pertus, 
prout  ibi  dictum  fuit.  Antiphonas  eodem 
modo  et  iidem  prœinlonabunt  canonicis  di- 
gnioribus ,  ut  in  dictis  vesperis,  eademque 
observabuntur  in  sessione  ,  surreclione  et 
reverenliis,  dum  psalmi  et  anliphonœ  decan- 
tantur,  quœ  ibidem  dicta  sunt.  Sic  eliam 
quoad  capitulum  el  hymnum. 

3.  Et  cum  inchoatur  canticum  Bcncdiclus, 
episcopus,  posilo  prius  Ihure  in  thuribulum, 
dum  per  chorum  canlatur  anliphona,  surget 
cum  niitra,  facloque  ibi  signo  crucis,  et  as- 
sumpto  baculo  ,  associatus  a  praediclis  cano- 
nicis paralis,  el  Ihurificabil  allare,  el  deindc 
thuriucabitur  ipse  apud  suam  sederu  slaus 
cum  milra  a  digniori  ex  dictis  canonicis  pa- 


898 

proul  ibidem 


ratis,vel  alio  cui   competat 
explicatum  fuit. 

k.  Organum  quoque  ad  hymnum  et  can- 
ticum Benedictus  ,  etc.  ,  et  in  fine  psalmo- 
rum  poteril  adhiberi ,  modo  superius  tradilo, 
cap.  24  libri  pr'uni.  Denique  dum  repetilur 
anliphona  per  chorum  ,  finilo  canlico  Bene- 
diclns ,  cœremoniarius  cum  ceroferariis  ac- 
cedit  an!e  episcopum  ,  qui  canlabil  oralio- 
nem  ;  et  mox  dabil  benediclionem  ;  el  deni- 
que  omnia  alia  fient  proul  ibi  latius  enarra- 
tum  fuit. 

6.  Pariter,  absente  episcopo,  et  in  eccle- 
siis  collegiatis  eadem  omnia  servabuntur 
prout  in  dictis  vesperis  continetur. 

7.  Ad  reliquas  boras  canonicas  episcopus 
non  solet  intervenue  ;  si  tamen  volet  intér- 
esse ,  erit  in  choro  cum  cappa ,  et  nullum 
officium  facirt ,  sed  omnia  fient  per  cano- 
nicos  et  hebdomadarios  juxla  slylum  eccle- 
siarum. 

8.  Excipitur  tanlummodo  hora  terlia  , 
quam  si  episcopus  est  solemniler  missam 
celebralurus  ,  pariter  et  ab  illo  celebrari 
convenit,  prout  latius  scquenli  capile  de- 
clarabitur. 

CAPOT  VIII. 

De  tnissa  solemni,  episcopo  célébrante. 

Sommaire.  —  Lorsque  l'évêjue  doit  célébrer  solennel- 
lement une  messe  pontificale,  il  convient  de  choisir 
une  chapetle  de  l'église  pour  l'y  reièlir  des  habits 
sacré;,  s'il  n'y  a  pas  de  lieu  destiné  à  cela.  Dans 
quel  ordre  t'éeêque  se  rend  à  l'église.  Ce  qu'il  [aut 
préparer  et  ce'qu'il  faut  [aire  dons  le  lieu  où  l'on 
s'habille.  Comment  on  chante  tierce  pendant  que 
t'éièque  se  prépire;  comment  el  par  qui  les  orne- 
ments doivent  lui  être  présentés.  Manière  de  s'ap- 
procher de  l'autel.  Comment  on  y  fuit  la  confession. 
L'éiêque  baise  le  livre  el  tncense  l'autel  Comment 
il  lit  l'Introït.  Comment  on  se  lient  au  Gloria  in 
excelsis.  Comment  l'oraison  est  dite.  L'è  êque  lit 
l'Epi  re  el  le  Graduel.  Il  béait  le  sous-diacre  après 
l'Eni'.re.  Comment  te  diacre  procède  à  ("Evangile.  Ce 
qu'il  faut  observer  quand  il  y  a  sermon.  Ilénédic- 
tion  après  le  sermon.  Ce  qu'il  faut  observer  p  mr  le 
Symbole.  Ce  que  le  diacre  et  le  sous-diacre  doivent 
[aire  après  le  Symbole.  Encensement  de  l'autel 
aprèi  l'Offertoire.  Qui  on  doit  encenser  ensuite.  Ma- 
nière de  dire  la  Secrète,  la  Préface  el  le  Canon.  Ma- 
nière de  recevoir  el  de  donner  le  baiser  de  paix.  Ce 
qu'il  faut  observer  quand  il  y  a  communion  géné- 
rale ou  particulière.  Ce  qu'il  [aut  faire  après  la 
communion.  Comment  se  donne  la  bénédiction  à  la 
fin  de  la  messe.  (Voy.  les  art.  Messe  pontificale, 
Assistant,  Diacre,  eic.) 

1.  0UO  ordine  quove  comitatu  episcopus 
ad  ecclesiam  ,  sive  pro  vesperis  ,  sive  pro 
missa  aliisque  officiis,  accederedebeat  ,  su- 
perius explicatum  fuit.  Nunc  videnda  sunt 
ea  quœ  ad  missam  solemnem  ,  ipso  episcopo 
célébrante,  spectant,  explicaturi  postmoduw 
suis  locis  in  singulis  festivitatibus  ,  si  quid 
addendum ,  minuendum  vel  immutandum 
erit. 

2.  Diximus  jam  valde  convenire  alquc 
antiquœ  ecclesiastieœ  disciplinée  consonum 
esse,  ul  in  ecclesiis  calhedraiibus  locus 
aliquis  sive  sacellum,  ab  antiquis  secreta- 
rium  appellalum,  dcpulctur,  ad  quem  epi- 
scopus solemnilcr  celebralurus  missam,  post- 
quaui  sua  cappa  indutus ,  ingressus  fuerit 


S03 


CEtt 


CLR 


594 


erclesiam  sacrasque  procès  ad  allaria  supe- 
rius  mcmorata  elïuderit,  cum  suis  canonicis 
et  clioro  conveuiat, 

•'{.  Qui  locus  prteparatus  ornatusque  esse 
débet  allari  condecenti  cum  cruce  et  cande- 
labris  ac  cereis  accensîs,  super  quo  erunt 
reposila  sacra  Missalia,  indu  meut  a  pro  epis- 
copo,  suo  ordine.  Aderunl  etiam  ibi  sedes 
pro  episcopo  versus  cornu  dexterum  vel  si- 
nislrum  allaris,  pro  situalione  eteommodi- 
lale  loci ,  et  sedilia  pro  canonicis  et  aliis 
circumcirca. 

4.  In  eum  locum  ingressus  episcopus , 
f.ictaquc  reverentia  cruci  super  altari  pra> 
dicto  exislenli  ,  sedebit  aliquanlulum  super 
dicta  sede  sibi  prœparata,  donec  canonici 
extra  illum  locum  capiant  sacra  indumeuta, 
remanentibus  doobus  diaconis  assistenlibus 
apud  episcopuna,  dum  alii  parantur,  qui  et 
ipsi  poslea  accipiunl  paramenta. 

5.  Quibus  paratis  alque  in  eumdem  locum 
ingressis  cum  debilis  reverenliis  altari  et 
episcopo,  ac  apud  eorum  sedilia  stanlibus, 
episcopus  surget,  el  stans,  capile  deleclo  , 
versus  altare  dicet  secrelo  totum  Pater  no- 
ster  et  Ave,  Maria.  Tu  m  faeiens  sibi  crucis 
signum  a  fronle  ad  pectus ,  ea  forma  quœ 
superius  expressa  fuit ,  altiori  voce  incipit 
horam  tertiam  ,  dicens  :  Deus ,  in  udjuto- 
rtum/elc.  Ghoro  prosequenle  :  Domine,  ad 
adjuvandum,  etc.,  el  bymnum  :  Nunc  sancte, 
nobis ,  Spiritus ,  cui  organum  iniermisccri 
potent,  secundum  regulam  cap.  28,  n.  8  li- 
bri  primi  traditam. 

6.  Quo  hymno  finito  ,  cantor  dicit  an- 
tipbonam  ,  atque  incœpto  psahno  Legem 
pone ,  etc.,  episcopus  sedebit,  sedenlibus 
cliam  canonicis  ,  exceptis  bis  qui  episcopo 
ministralui'i  sunt;  chorus  autem  prosequelur 
psalmos. 

7.  Tune  minister  de  libro  serviens ,  colla 
indutus,  una  cum  altero  candelam  accensam 
tenente,  accèdent  cum  libro  anle  episcopum, 
qui  poterunl  esse  aliqui  ex  suis  capellanis  ; 
et  qui  de  libro  serviet  genufle.xus  manebit , 
dum  episcopus  legit  sedens  ;  episcopus  vero 
sedens  legit  antiphonam  Ne  reminiscaris , 
et  psalmos  consuetos,  duohus  canonicis  sibi 
a  lateribus  assistenlibus ,  qui  debent  per 
totam  missam  deservire,  allcrnalim  respou- 
denlibus.  Intérim  subdiaconus  canlalurus 
Epislolam  ,  qui  simul  cum  diacono  Evange- 
lium  canlaturo  ac  aliis  canonicis  erit  jam 
subdiacoualibus  paramenlis  indutus,  dempto 
manipulo,  ut  in  cap.  9,  u.  1.  eleap.  11, n.  2, 
lib.  I  ,  de  eorum  olïieio  dicitur,  afferet  ex 
credenlia  sandalia  el  caligas  ,  manibus  vélo 
cooperlis ,  alio  vélo  cooperla,  ambabus  ma- 
nibus elevala,  anle  episcopum,  illaque  ad- 
juvantibus  duobus  episcopi  sculiferis,  qui  ad 
abacum  soient  assistere ,  genuflrxus  induit 
primo  in  dexlero  ,  deinde  in  sinislro  pede 
episcopi  ,  detraclis  prias  ordinariis  calceis  ; 
eodemque  temporc  sex  vel  octo  acolylhi  cum 
cotlis  ,  genuflexi  ,  fimbrias  cappœ  circum- 
circa élevant  et  dilatant,  cooperiendo  dic- 
tum  subdiaconum  et  sculiferos  ,  quo  coni- 
inodius  et  decenlius  ol'licium  suum  peragere 
l>ossint. 


8.  Quibus  expedilis ,  subdiaconus  et  seu- 
lifi'i-i  prœdicli  recedunt  ad  loca  sua.  Acolylhi, 
aplatis  in  gyrum  cappœ  pontiûcalis  funbriis, 
ad  allare  redeunt ,  ut  praesto  siut  pro  para 
nienlis  episcopo  deferendis.  Episcopus  pro- 
sequitur  leclionem  psalmorum ,  quibus  di- 
clis  usque  ad  Kyrie,  eleison,  surgens,  détecta 
capile,  versus  allare,  dicit  orationes.  Chorus 
autem  admonealur  ut  psalmos  tertire  lente 
prosequatur,  inlerposilo  etiam,  si  opus  vide- 
bilur,  post  quemlibet  psalmum  organu  ,  ila 
ut  eodem  lempore  illos  perficianl  quo  epi- 
scopus suos  psalmos  cum  suis  versiculis  le- 
gerit ,  et  paratus  fuerit ,  ut  infra. 

9.  Lectis  psalmis  et  orationibus,  usque  ad 
oralionem  quffi  pro  lotione  manuum  dicitur, 
exclusive,  episcopus,  deposita  cappa  ,  in- 
cipit légère  vel  memoriler  deere  orationes 
quœ  pro  paramenlis  induenilis  ordiuala 
sunt  ,  dicendo  siugulas  orationes  ad  singula 
paramenta,  cum  illis  iuduitur;  excepta  ora- 
lione  quee  dicitur  ad  manipulum  ,  qua  sla- 
lim  posl  alias  dicenda  erit,  cum  dici  non 
possit  eo  lempore  quo  accipît  manipulum. 

10.  Cum  episcopus  exuit  cappam  ,  dicet 
oralionem  Exue  me.  Domine  ,  etc.  ,  et  dicta 
per  eu  unie  m  oralione  Da,  Domine ,  etc.,  pro 
lolione  manuum  ,  extraclisque  ei  per  assis- 
tentes  diaconos  annulis,  lavât  inanus,  et 
lune  laici  lantum  et  clerici  omnes,  prœter 
cauonicos  et  prœlatus,  debent  genufl'Ctere  , 
nisi  adesset  legalus  aut  aller  dignior  epi- 
scoio.quo  casu  non  débet  permiltere  ut  ge- 
nuflectant. 

11.  Cum  vero  sumitur  aqua  ex  abaco  prn 
lolioue  manuum  episcopi  ab  aliquo  nobili 
vïro,  poterit  fleri  praegustalio  illius  à  nii- 
nistris  vel  sculiferis  illam  suggerenlibus  ,  ut 
cap.  If,  n.  11,  lib.  primi  dictum  fuit.  Sed  si 
ipsi  portantes  aquam  non  sunt  ex  nobilibus 
civitatis,  sed  ex  ipsis  sculiferis  seu  familia- 
ribus  episcopi,  non  utique  ea  forma  porla- 
bunt  proul  dicti  nobiles  ,  sed  dexlera  manu 
urceum  cum  aqua  ,  sinistra  vero  lanceiu  ;  et 
cum  fucrint  anle  episcopum  genuflexi ,  in- 
fundunt  paululum  aquœ  super  labio  ipsius 
lancis,  eamque  prœseute  episcopo  dégustant, 
tum  aquam  ,  supposita  lance  ,  super  manus 
episcopi  infunduut;  presbyler  autem  assis- 
lens  porriget  episcopo  manlile  ad  lergendum 
manus  ;  quibus  lersis  reponuntur  ei  annuli 
ab  eodem  presbylero  assistente  ;  et  hœc 
forma  lolionis  manuum  servatar  semper 
quando  episcopus  intra  missarum  solemnia 
et  in  aliis  quibusdam  sacris  actibus  publiée 
lavât  manus. 

12.  Statim  lotis  manibus,  adsint  acolylhi 
prœfati  ,  qui  afferant  ex  allari  paramenta 
episcopi  per  ordinem  ,  unus  post  alium  ;  vi- 
delicet  amiclum  ,  albam  ,  cingulum  ,  crucem 
pectoralem  ,  siolam  ,  pluviale  et  mitram  , 
quibus  induitur  episcopus  per  diaconum  a 
dexteris  et  subdiaconum  a  sinistris  paratus, 
ut  supra,  hoc  modo,  videlicet  diaconus  et 
subdiaconus  capienles  singula  hujusmoJi 
paramenta  de  manibus  acolythoruw,  quisque 
eorum  a  latere  suo  adjuvat  vestiendo  epi- 
scopum, sed  principaliter  diaconus  ouinia 
operalur  ,     subdiaconus    vero   solumuiodo 


B95 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  DITES  SACRES. 


590 


coadjuvat  tibi  opus  est  ;  et  primo  offerunt 
episcopo  amictum  osculandum  in  medio,  ubi 
est  designala  parva  crux  ,  mox  illum  ilili- 
genler  aplani  circa  collum  episcopi ,  ila  ut 
veslium  summitales ,  qua3  vulgo  collaria 
vocanlur,  omnmo  tegat  ,  deiade  conlulas  ex 
eo  pendentes  post  tergurn  duclas ,  ante  pee- 
tus  reductas  stricte  colligant. 

13.  Accipiunt  deinde  albam  eamque  circa 
rollum,  humeros  et  brachia  distendunt  et 
aptant  ;  tertio  loco  cingulum  ,  quo  albam 
constringunl  ,  incipicntes  a  tergo  et  ante 
corpus  illam  religantes,  (um  albœ  exlremi- 
lales  circumcirca  acolylhi  sublevant  et  ap- 
tant ,  ila  ul  aequaliler  defluat  et  vestes  con- 
legat. 

14.  Diaconus  poslea,  sumpta  cruce  pe- 
ctoraii.eam  ab  episcopo  osculatam  ejus  collo 
imponil,  ita  ut  ante  pectus  pendeat  ;  offert 
deinde  episcopo  stolam  deosculandam  eam- 
que  super  ejus  humeros  applicat,  ila  ul  , 
nec  ejus  collum  légat,  nec  Iransversa  sit  in 
moduin  crucis  ,  sed  aequaliler  anle  pectus 
pendeat  :  quod  commodius  fiel  si  ci  cordulae 
rétro  et  anle  sint  annexas  ,  qnibus  firmari 
possil,  ne  hue  illuc  vagetur. 

15.  Demum  diaconus  et  subdiaconus  im- 
posant episcopo  pluviale  et  mitram  ,  et  si 
psalmi  lertiee  non  sinl  perfecli  ,  sedel  epi- 
scopus  exspeclans  donec  perficiantur,  quibus 
finilis  el  repetita  anliphona  ,  subdiaconus 
Tel  aller  cui  ex  consueludine  ecclesia?  com- 
pelit,  in  habitu  in  quo  reperilur  capilulum 
canlabil  in  loco  ubi  legi  solet  Epistola  ,  sibi 
ipsi  librorum  lenens  ,  dummodo  nec  allari 
nec  episcopo  humeros  verlal. 

16.  Tune  episcopus  surgit  cura  mitra  , 
surgentilnis  omnibus,  versa  facie  ad  ipsum 
subiiiaconum  cantantem  capilulum;  et  sic 
slal  donec  cantores  canlenl  responsorium 
ullinii  versiculi.  Finilo  capilulo  ,  subdia- 
conus reddil  librum  cœremoniaiio  et  vadit 
ad  locuin  suuin. 

17.  Inlerea  vero  duo  acolylhi,  acceplis  duo- 
bus  candelabris  cum  cereis  accensis  ,  versis 
invicem  faciebus,  dummodo  nec  allari  nec 
episcopo  renés  vertanl,  accedunt. 

18.  Presbyler  vero  assistons  paratus ,  in 
eorum  medio  tenebit  librum  supra  caput  ;  et 
finito  responsorio,  episcopus,  deposila  lune 
milra,  stans  ul  erat ,  cantal  in  lono  feslivo 
Domùnis  vobiscum  et  orationem  ;  et  dicto 
per  chorum  lienedicamus  Domino,  ipse  epi- 
scopus, deposilis  pluviali  el  milra, a  diacono 
et  subdiacono  induilur  lunicella,  qui  con- 
stringunl cordulas  hinc  inde  super  humeros 
posilas,  el  deinde  eodem  modo  dalmalicim. 

19.  Tum  episcopus  sedel,  el  imponuntur 
ei  chirothecae  perdiaconum  in  dexlera  el  per 
subdiaconuin  in  sinislra,  manibus  illi  prius 
et  inox  cbirolhecis  per  cosdem  dcosculatis. 
Mox  surgil  episcopus  el  induilur  ab  eisdem 
planela  ,  quœ  hinc  inde  super  brachia  ap- 
tatur  et  revolvitur  diligenier  ne  illum  im 
pediat. 

20.  Si  episcopus  pallio  uti  possil,  et  eo  die 
uli  convenial,  affertur  per  aiiquem  subdia- 
conuin ex  allari  amhabus  manibus,  vélo  ali- 
quo  supposito,  quod  diaconus  eapiens    coi- 


scopo  offert  osculandum  in  cruce  posleriori  ; 
el  advertal,  dum  illud  capit ,  ut  partem  dù- 
plieein  pallii  ca[>i;i t  dexlera  manu,  simplicem 
vero  sinislra  ;  et  dum  illuil  imponit,  subdia- 
conus manu  dexlera  élevai  partem  quae  a 
lergo  pendere  débet ,  illudque  aplani  ul  hu- 
meros episcopi  œqualiler  ambiat  et  pars  du- 
plex pallii  ponatur  super  sinislro  humero 
episcopi.  Quo  facto  ,  idem  diaconus  capit 
unam  ex  tribus  spinulis  per  aiiquem  aco- 
Iylhumallalis,  videlicet  pulchriorem.eamque 
inflgil  cruei  anteriori  pallii  ante  pectus  exi- 
stent,aliam  in  cruce  siuistri  humeri,  terliam 
subdiaconus  infigit  cruci  posteriori  ;  quae 
omnia  ila  infigautur  ul  terlio  transcant  per 
crucem,  non  tamen  pallium  perforent,  neque 
planetam  tangant;  el  gemmae  spinulis  appo- 
silee  remaneanl  ad  dexteram  inGgenlis. 

21.  Tum  sedenli  episcopo  imponitur  per 
diaconum  mitra  pretiosa  ,  sumpta  de  mani- 
bus capellani  de  illa  servienlis,  subdiacono 
villas  élevante. 

22.  Demum  imponilur  per  presbyterum 
assistenlem  aunulus  ponlificalis  annularidi- 
gilo  dexlera3  inanus  episcopi  ,  annulo  et 
manu  prius  deosculatis.  Episcopo  paralo  , 
accedunt  ad  eum  archidiaconns  el  aller  dia- 
conus ,  seu  duo  digniores  canonici  diaconi , 
parali  dalmaticis,  qui  ei  a  lalerihus  assistunt 
a  principio. 

23.  Diaconus  vero  et  subdiaconus  capiunl 
suos  manipulos ,  et  accedente  acolylho  thu- 
riferario  cum  thuribulo  et  navicula  ,  mini— 
slranleque  presbylero  assislenle  naviculam, 
episcopus  imponil  et  benedicil  ihus,  ul  supra 
in  vesperis  dictum  fuit.  Deinde  episcopus 
cum  suis  minislris  ,  facta  reveienlia  cruci 
super  allari ,  in  dicto  sacello  seu  secrelario 
existent!  ,  processionali  rilu  procedunt  ad 
al  tare,  in  quo  missa  est  celebranda,  hoc 
ordine  : 

24.  Thuriferarius  cum  thuribulo,  deinde 
ceroferarii  cum  candelis  accensis,  médium 
habenles  alterum  subdiaconuin  pa ratura  lu- 
nicella crucem  deferentem,  deinde  clerici  et 
beneficiati  ecclesiae  cum  suis  coltis,  bini  et 
bini ,  incipiendo  a  junioribus  seu  minus  di- 
gnis.  Hos  sequitur  reliquus  clerus  ,  illique 
ecclesiao  suo  ordine,  ila  ul  digniores  semper 
sint  posteriores  in  processione.  Canonici  vero 
qui  sunl  parali  ,  anlecedenl  episcopum  im- 
médiate. 

25.  Post  canonicos  procedet  subdiaconus. 
Epistolamcanlalurus.gerens  librum  Evange- 
liorum  clausum  anle  pectus  ,  in  qun  inclu- 
dilur  manipulus  episcopi  ,  deinde  diaconus 
ad  sinistram  presbyleri  assislentis  pluviali 
induli  ,  demum  episcopus  cum  baculo  pa- 
storali  in  manu  sinislra,  parle  curva  baculi 
ad  populum  versa  ,  ac  dexlera  bemdicens  , 
si  sit  in  sua  civiiate  vel  diœcesi,  médius 
inter  diaconos  assistentes  paratos.  Si  autein 
episcopus  sumpsit  paramcnla  in  presbylerio 
apud  sedem,  vel  in  faldislorio,  non  fil  hujus- 
modi  processio  ;  sed  procedil  episcopus  ;:d 
altare  sine  cruce,  sine  candelabris  et  sine 
thuriferario  ,  cum  solis  minislris  parais  ul 
f  upra,  et  quibusda.ni  aliis. 

26.  Po»l  upiscopuiii    sequitur  capellanus 


E97 


cr.n 


ccn 


S98 


servions  de  mitra,  et  alii  capellani  cum  cot- 
tis,  bini  rt  bini  incedentes. 

27.  Si  vero  celebrans  fuerit  archiepiscopus 
aut  archiepiscopo  major,  aul  habcns  privi- 
legium  ut  crus  anle  se  défera tur  arehiepi- 
scopalis,  per  subdiaconum  paratum,  de  quo 
supra ,  deferlur  anle  canonieos  paratos  tan- 
tum,  non  autcm  ante  alios  de  clero,  imagine 
Crucifixi  ad  ipsum  versa. 

28.  Cum  episcopus  fuerit  prope  altare  , 
salutat  exigua  capilis  inrlinalinne canonieos 
paratos  apud  eorum  srdilia  slanlrs,  ipsi  vero 
canonici  faciunl  ri  profundam  reverentiam. 

29.  Si  forte  adessel  legalus  aposloticus  , 
vel  aliquis  rardinalis,  aut  archiepiscopus  , 
vel  alii  praelati  ,  vel  magnus  princeps  loci  , 
illos  prius  débet  episcopus  cum  mitra  salu- 
tare  ,  et  illi  episcopo  aliquantum  assurgen- 
tes  ,  denudato  capite  ,  responderc  ,  prœtor 
cardinalem  ,  qui  non  débet  assurgerc  ,  sed 
tantum  discooperire  capul. 

30.  Cum  vero  opisropus  pervonerit  ante 
inGmum  gradum  allaris,  reddito  baculo  pas- 
torali  minislro,  qui  de  eo  servit,  et  deposita 
ei  perdiaconum  mitra,  facit  profundam  re- 
verentiam cruci  super  al  ta  ri  posilse  ,  simul 
cum  suis  ministris.  Intérim  recedunt  alii 
minislri,  qui  eum  illuc  usque  secuti  fuerant, 
exceplo  co  qui  de  baculo,  et  altero  qui  de 
thuribulo  serviunt,  duobusque  diaconis  as- 
sislcntibus  ,  qui  rémanent.  Episcopus  vero 
liabens  a  dexleris  prosbytortim  assistentem 
et  a  sinistris  diaconum  ,  et  apud  eum  modi- 
cum  rétro  subdiaconum,  qui  tune  relinquit 
librurn  Evangeliorum  in  manibus  cœremo- 
ninrii,  facit  cum  ois  confessionem,  junclis 
manibus,  stans  aliquantulum  inclinatus.  In- 
térim cessât  sonitus  organorum  ,  et  chorus 
incipit  Introitum. 

31.  Dum  facit  confessionem  episcopus  , 
profort  verba  erga  diclos  ejus  ministros 
stantes  apud  eum,  capile  inclinato.in  plu- 
rali  dicens  :  Vobis  ,  fratres  ,  et  Miserealur 
vestri ,  etc.  Illi  vero  erga  episropum  in  sin- 
gulari  ,  id  est ,  Tibi ,  pnter,  et  Te  ,  pater,  et 
Miser  tatur  tui.  Qnœ  dum  dieunt,  capul  ver- 
sus episcopum  prol'undius  inclinant. 

32.  Cum  episcopus  dixerit  :  Indiili/enliam, 
absolulionem  et  remissionem  ,  ele. ,  subdia- 
conus  capil  manipulum,  qui  fuerat  inclusus 
in  libro  Evangeliorum,  et  a  lalere  manipuli 
osculalur,  deinde  porrigit  episcopo  osculan- 
dum  ubi  est  signum  crucis  ,  mox  applical 
sinistro  episcopi  brachio  cum  osculo  manus, 
ipsumque  stricte  religal.  Canoniei  parati 
stantes  in  suis  locis  faciunt  simul  confessio- 
nem bini,  siniiliter  alii,  si  qui  erunt  parati, 
alias  genutlexi,  prout  etiam  laici  orancs  tune 
genuflertiint. 

33.  Finita  confessione  ,  episcopus  cxlen- 
dens  ac  jungens  manus  ,  clara  voce  dicil  : 
Oremus,  et  ascendens  ad  allare  dicit  sub- 
missa  voce  oralionem  Auferanobis,  etc., 
deinde,  manibus  junclis,  super  altare  incli- 
natus, dicit  :  Oraimis  te,  Domine,  per  mé- 
rita, etc.,  prout  habetur  in  Missali  ;  et  cum 
dicit  :  Quorum  reliquiœ  hic  sunt,  etc.,  posilis 
bine  inde  super  altari  manibus  extensis,  os- 
culalur illud  in   medio  ,  nullam  lamen   ibi 


designans  crueeni;  el  slalim  ambabu»  mani- 
bus tangens  librum  Evangeliorum  sibi  a 
snbdi.ieono  ,  a  sinislris  stante  ,  oblatum  in 
folio  Evangelii  currenlis  ,  illum  osculalur, 
adjuvanle  presbytero  assistente. 

84.  Tune  accedit  ad  altare  Ihuriferarius 
cum  thuribulo  et  navicula,  quam  porrigit 
diaeono  et  i I le  episcopo,  qui  imponilel  be- 
nedicit  Ibus  more  solilo;et  aceeplo  Iburi- 
bulo  de  manu  diaconi  ,  thuriGcat  altare  , 
prout  suo  loco  explicatur. 

35.  Reddit  deinde  thuribulum  diaeono,  et 
arcepa  mitra  pretiosa  a  digniori  diaeono  in 
officio  assistentis  scrvienle  ,  stans  in  cornu 
Epislolœ,  manibus  junctis,  incensatur  a  dia 
cono  triplici  ductu  thuribuli,  quem  slalim 
benedicil;  lum  facla  cruci  reverentia  in  me- 
dio allaris  ,  acceptoque  baculo  in  manu  si- 
nistra  ,  médius  inter  diaconos  assistenles 
(nam  diaconus  et  suhdiaeonus  rémanent 
apud  allare)  vadit  ad  sedem  suam  ,  ubi 
stans,  deposita  mitra,  el  faclo  sibi  signo 
crueis  a  fronte  ad  pectus,  legit  Inlroitum  er 
libro  quem  sustinet  capellanus  de  eo  ser- 
vien»  supra  caput ,  altero  candelam  accen- 
sam  (enente.  Assistentes  vero  hinc  inde  os- 
tendunt  digilo  quœ  sunt  legenda,  et  vertunt 
folia. 

36.  Deinde  cum  eisdem  assistentibus  dicit 
alternatim  ter  Kyrie  eleison,  ter  Chrisle  elei- 
son, et  ter  Kyrie  eleison.  Diaconus  et  sub- 
diaconus  idem  dieunt  inter  se  apud  altare. 
Quo  dicto  sedel,  accepta  mitra  auriphrygiata 
simplici  si  haec  placeat,  et  grcmiali  ,  el  pa- 
riter  omnes  sedent.  Presbyter  assislens  sedet 
in  scabello,  prout  in  capite  7,  n.  k,  lib.  I  de 
presbytero  assislente,  lam  in  vesperis  quam 
in  missis,dicilur.  Diaconi  assistentes  sedent 
hinc  inde  a  lateribus  episcopi ,  in  scabellis 
nudis  ;  diaconus  vero  et  subdiaconus  in 
missa  ministranles  apud  altare  super  aliquo 
scamno,  apud  cornu  Epistolse,  sedent. 

37.  Cum  canlatur  a  ehoro  ultimum  Kyrie, 
eleison,  surgunt  omnes  minislri  circuui- 
slantes  episcopum;  auferlur  episcopo  per  as- 
sistentem a  sinislris  gremiale  et  mitra  ;  bire- 
tum  vero  per  assistentem  a  dexlris,  compla- 
nalis  cum  eo  capillis,  quod  pênes  se  retinet; 
sed  mitram  et  gremiale  ministris  et  servien- 
tibus  tradunt. 

38.  Finilo  a  choro  cantu  Kyrie,  eleison, 
surgit  episcopus,  adjovantibus  eum  ministris 
assislenlibus  ,  versa  facie  ad  allare,  illi  ca- 
pile inclinato  reverentiam  faciens  ,  et  allato 
anle  eum  libro  el  candela  ,  si  ea  uli  velit  , 
canlat  ex  eo  alla  voce  :  (iloriii  in  rxcelsis 
Deo ,  disjtinclis  elevatisque  manibus  ad  alli- 
tudinem  humerorum  ;  ila  ut  vola  unius  ma- 
nus respiciat  altérant  ;  quod  semper  in  hu- 
jusmodi  maniium  elevalione  observatur;  et 
cum  dirit  Deo,  jungit  manus  et  capul  incli- 
nai; librum  vero  sustinet  supra  caput  pres- 
byter assislens  paralus  pluviali,  quem  regu- 
lariter  snslinere  eo  modo  débet  quolies  epi- 
scopus aliquid  alla  voce  canlat  ;  quo  casu 
minisler,  qui  alias  servit  de  libro,  adjuvat 
ad  suslineudum  illum  ;  secus  ,  quando  epi- 
scopus lubmissa  voce  legit  ;  diaconi  vero  a*- 


599 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


COO 


sislontes  Iiinc  inde  indicant  digito  quœ  surit 
lcgerida,  et  vertuut  folia. 

"3!>.  Postquam  episcopus  incœpit  canlando 
praefatum  hymnum,  prosequilur  illum  sub- 
missa  voce  cum  suis  minislris.  Diaconus  et 
subdiaconus  ac  prœlati  et  canonici  in  suis 
locis  idem  bini  simul  faciunt  ;  et  in  fine  epi- 
scopus sedet,  accepta  mitra  simplici  et  gre- 
miali ;  et  similiter  sedent  omnes  usquequo 
per  chorum  perûciatur  hymnus  cum  organo  : 
quo  finito,  et  organo  cessante,  surgit  epi- 
scopus, deposita  mitra  et  gremiali,  surgen- 
tibus  omnibus,  ut  prius;  et  slans  versus  po- 
pulum,  elevatis  et  slalim  junclis  manibus, 
cantat  Pax  vobis  ;  deinde  convcrsus  ad  al- 
tare ,  extcnsis  et  stalim  junctis  manibus  , 
Oremus  ;  et  iterum,  extensis  manibus,  ora- 
lionem  ;  et  cum  dioit  couclusionem  ultimae 
orationis,  id  est,  Per  Dominum  nost>-um,  de- 
nuo  jungit  manus,  prout  plenius  circa  hu- 
jusmodi  junciionem  et  disjunclionem  ma- 
nuum  in  rubricis  Missalis  declaratur.  Sedet 
deinde  episcopus,  sedentibus  omnibus. 

40.  Subdiaconus  autem  accipiens  librum, 
faclisqucdebitis  reverentiisallariet  episcopo, 
comitante  ad  ejus  sinistram  cœremoniario, 
et  sibi  ipse  tenens  librum,  a  lalere  sinistro 
allaris,  vel,  ubi  ita  consuelum  sit,  in  ambone 
cantat  Epislolam  alla  voce.  Qua  finita  et  fa- 
clis  debitis  reverentiis,  portât  eudem  modo 
quo  supra,  anle  episcopum  librum  clausum, 
qaeni  inclinalus  porrigit  iili  super  ejus  geni- 
bus,  et  manum  dexterani  illius  super  libro 
positam  reverenler  osculatur,  et  accepta  be- 
nedictione  ab  episcopo,  redit  ad  allare  et  ibi 
exspectat  donec  fuerit  tempus  eundi  ad 
Evangelium. 

41.  Osculata  manu  episcopi  per  subdiaco- 
num ,  accedunt  duo  ministri  servientes  de 
libro  et  candela  ante  episcopum,  qui  sedens 
cum  mitra  ex  libro  Missali  legit  Epislolam, 
Tractum,  vel  Graduale,  vel  Alléluia,  vel  Se- 
quenliam,  et  alia  usque  ad  finem  Evangelii, 
quod  antequam  incipiat,  dicit  :  Munda  cor 
meum  et  Jubé,  Domine,  etc.,  et  Dominas  sit 
in  corde  tneo,  elc,  et  Dominus  vobiscum,  cui 
diaconi  assistenles  respondent  :  Et  cum  Spi- 
ritu  luo.  Et  legens  titulum  Evangelii,  signât 
pollice  dextero  texlum  Evangelii ,  deinde 
seipsum  in  fronte,  ore  et  peclore,  mox,  jun- 
clis manibus,  prosequilur  Evangelium;  quo 
finito,  assislenles  respondent  ei  :  Luus  tibi, 
Chris  te.  Sed  si  episcopus  non  sit  in  sua  ec- 
clcsia,  subdiaconus,  osculata  manu  episcopi, 
tcnet  ante  eum  librum  Missale  aperlum,  ex 
quo  episcopus  legit,  ut  supra,  et  inlerim  om- 
nes sedent. 

42.  Cum  canlalur  ullinius  versus  Gradua- 
lis,  sivc  Tractus,  seu  Alléluia,  vel  Sequcnlia, 
diaconus,  sumpto  libro  Evangclioruni,  fa- 
claque  rcverenlia  episcopo,  illum  clausum, 
congruenti  mora,  afferl  ad  allare,  prius  ge- 
uuOeclens  in  inlimo  illius  gradu,  tum  ascen- 
dit  cl  collocal  illum  in  medio  allaris;  deinde, 
facla  allari  rcverenlia,  vadit  ad  episcopum, 
cujus  manum  rcrerenter  deosculalur;  tum 
reversus  ad  altare,  in  ejus  inferiori  gradu 
gcucflcxus,  dicit  secrelo  :  Munda  cor  meum, 
etc.,  cl  deinde  capit  librum   et  illum   porlat 


anle  peclus,  et  apud  altare  in  cornu  EpistoliB 
in  piano  exspectat. 

43.  Intérim  accedit  acolythus  ad  episcopum 
cum  Iburibulo  et  naviculà,  et  ministrante 
illam  presbytero  assislenle,  episcopus  im- 
ponit  et  benedicit  incensum.  Tum  acolythus, 
recepta  naviculà  de  manu  presbyteri  assi- 
stenlis,  redit  ad  altare,  et  ibidem  cum  duo- 
bus  aliis  acolythis  ceroferariis,  diacono  et 
subdiacono,  exspectat  donec  tempus  sit  eun- 
di ad  cantandum  Evangelium. 

44.  Circa  finem  ultimi  versus  Gradualis, 
vel  Alléluia,  sive  Traclus,  vel  Sequentiw, 
thuriferarius,  ceroferarii,  subdiaconus  et 
diaconus  porlans  librum  Evangeliorum  clau- 
sum ante  pectus,  facla  prius  altari  reveren- 
tia,  veniunt  ante  episcopum,  ubi  diaconus 
inclinalus  petit  benedictionem ,  dicens  intel- 
ligibili  voce  :  Jubé,  Domine,  etc.;  cui  epi- 
scopus respondet  :  Dominus  sit  in  corde  tuo, 
elc,  el  facit  super  eum  signum  crucis.  Tum 
diaconus  facit  episcopo  profuudam  reveren- 
tiam;  ministri  vero  qui  cum  eo  sunt  perma- 
nent genuflexi  donec  episcopus  benedixerit, 
et  statim  procedunt  ad  Evangelium  cantan- 
dum, hoc  ordine  :  preeredit  rœremoniarius, 
mox  Ihuriferarius  cum  thuribulo  et  navicu- 
là, sequuntur  duo  ceroferarii  cum  candela- 
bris  ac  cereis  accensis,  deinde  subdiaconus, 
manibus  junctis  ,  ultimo  diaconus  librum 
Evangeliorum  clausum  anle  pectus  porlans; 
et  Iranseuntes  altare,  faciunt  illi  reveren- 
liam  cum  geuuflexione.  Cum  pervenerinl  ad 
locum  ubi  solet  Evangelium  decanlari,  sub- 
diaconus médius  inter  dictos  ceroferarios  te- 
net  librum  Evangeliorum  aperlum  anle  pe- 
clus, vertens  renés,  non  quidem  altari,  sed 
versus  ipsam  partem  dexteram  ,  quœ  pro 
aquilone  figuralur. 

45.  Si  vero  in  ecclesia  fucrint  legilia  vel 
ambones,  illic  polerit  cantari  Evangelium, 
videlicet  :  si  canlabitur  in  legili  seu  pulpito, 
subdiaconus  stabit  post  illum, c]ui  panuo  au- 
reo  vel  serico,  coloris  cœlerorum  paramen- 
torum,  cooperlus  et  ornatus  esse  débet,  am- 
plectens  ipsum  legile,  et  manibus  hinc  inde 
librum  tangens.  Quod  si  cantabilur  in  am- 
bone lapideo,  ad  quod  per  gradus  ascendi- 
tur,  prout  adhuc  in  pluribus  ecclesiis,  juxta 
anliquam  consuetudiuem,  hujusmodi  ambo- 
nes reperiuntur;  lune  subdiaconus  assistel 
cl  ministrabit  diacono  opportune  slans  a  la- 
tere  ejus  dextero,  videlicet  porrigens  thuri- 
bulum  et  vertens  folia  libri  Evangeliorum, 
cuin  opus  erit. 

46.  Diaconus,  cum  tempus  est,  junclis  ma- 
nibus anle  peclus  ,  incipit  Evangelium,  et 
cum  dicit  Dominus  vobiscum,  episcopus,  dé- 
posais gremiali  et  mitra,  surget,  el  cum 
diaconus  dicil  Initium  vel  Sequentia  sancti 
Evangelii,  etc.,  signât  librum  ubi  est  textus 
Evangelii,  deinde  seipsum  in  fronte,  ore  et 
pectore;  episcopus  aulem  ,  acceplo  baculo 
paslorali,  eodem  modo  signât  se  in  fronte, 
ore  el  pectore;  idem  faciunt  et  omnes  alii; 
tum  ipse  episcopus  retinet  baculum  inter 
ambas  suas  manus  junclas ,  stans  versus 
diaconum  cantantem;  et  cum  respondelur  a 
choro  Gloria  tibi,   Domine,  cieremoniariui, 


601 


CER 


cru 


on 


acceplo  Ihurihulo  de  manu  thuriferarii,  ibi 
prope  astantis ,  ilhid  offert  diacono,  qui 
thurificat  librum,  primo  in  medio,  deinde  a 
parle  dexlera  libri,  moi  a  sinislra,  tri  pi  i  fi 
duclu,  et  reildit  lluiribulum  cairemoniario; 
lum,  manibus  juni  lis ,  prosequitur  Evange- 
lium,  et  cum  proferl  nomen  Jesu  vel  Mario?, 
inclinât  se,  sed  profundius  cum  dicit  Jésus; 
quod  et  omnes  faciunt  :  subdiaconus  autem 
et  ceroferarii  perstant  velut  immobiles.  Fi- 
nito  Evangelio,  subdiaconus,  nulla  facta  rc- 
verentia,  portât  librum  apertum  in  folio  ubi 
est  principium  Evangelii  cantali,  et  illum 
offert  osculandum  episcopo,  nulla  ei  facta 
revercnlia,  nisi  poslea,  libro  clauso. 

47.  Diaconus  et  alii,  Cum  debilis  revercn- 
tiis,  eodem  ortline  reverlunlur,  et  presbyter 
assislens,  acceplo  Ihuribulo  de  manu  cœre- 
moniarii  vel  thuriferarii ,  stans  Ihurilicat 
episcopum  slantem. 

48.  Si  eril  habendus  sermo  (quem,  episcopo 
célébrante,  ab  eo  fieri  convenit,  vel  ab  ali- 
quoeanonico  presbylero;,  si  quidem  episco- 
pus  erit  concionaturus,  id  faciet  in  propria 
sua  sede,  quaudo  est  versa  ad  populum,  vel 
quando  altare  adhaeret  parieti,  apud  ipsum 
altare,  sedens  ibi  super  faldistorio,  aut  sede 
ad  id  parata,  versis  al  tari  renibus. 

49.  Sedebunl  ad  cjus  dexteram  presbyter 
assislens,  et  modicum  post  eum  diaconus 
Evangelii  et  primus  diaconus  assislens  ;  a 
sinislris  vero  sedebunt  subdiaconus  et  aller 
diaconus  pariler  assislens. 

50.  Explelo  sermone,  diaconus  qui  canta- 
vit  Evangelium,  slans  ad  sinistram  episcopi 
aliquantulum  inclinatus,  faciet  confessionem 
anic  episcopum,  ut  in  cap.  9,  n.  3,  lib.  I,  de 
Officia  diaconi  in  missa  solemni  explicalur; 
qua  Gnila,  presbyterassislens  pronuntiat  in- 
dulgentias,  et  episcopus  stans  sine  mitra  in 
eodem  loco,  legit  absolulionem,  videlicet  : 
Precibus  et  merilis,  etc.,  et  dat  benediclio- 
ncm  ;  et,  si  esl  archiepiscopus,  vel  alias  utens 
cruce,  portatur  anle  eum  crus  per  capella- 
num,  qui  eam  tenet  genuflexus,  spalio  con- 
gruenii,  imagine  Crucifixi  ad  archiepiscopum 
versa,  cui  i I le  caput  inclinât;  et  stalim,  si 
episcopus  anle  altare  sermonem  habuit,  re- 
vertitur  ad  sedem  suam,  ubi  dicit  Credo,  vel 
Dominus  vobiscum,  prout  convenit. 

51.  Si  vero  sermo  habendus  sit  per  canoni- 
cum  (qui  co  easu  débet  esse  in  habitu  ordinis 
seu  dignilalis  suœ)  suo  lempore  ililad  oscu- 
lum  manus  episcopi,  et  ab  co  profunde  incli- 
natus pclet  beuedielionem  et  indulgenlias  in 
forma,  prout  suo  loco  explicalur,  et  sic  pa- 
ra tus  asccudii  pulpitum,  siye  ambonem,  et 
f.iciel  sermonem;  ac  deinde,  finila  per  dia- 
conum  confessione,  in  eodem  loco  publicabit 
indulgentias  in  forma,  prout  suo  loco  dicitur. 
Episcopus  vero  legit  absolulionem  et  dat  be- 
nedictionem,  ut  supra,  cap.  25,  lib.  I. 

52.  Quod  si  sermo  habendus  non  sit,  ipse 
episcopus  stalim  incensalus  post  Evangelium, 
conversus  ad  altare,  incipit  cantando  ex  libro 
per  presbyterum  assisteutem,  aliis  coadju- 
Tanlibus,  ut  supra,  suslenlato  :  Credo  in 
unum  Deum.  Quod  cum  suis  ministris  sub- 
missa  voce  prosequitur;  pariler  et  diaconus 


cl  subdiaconus  apud  altare,  et  canonici  illud 
inter  se  dicunl,  et  ad  versiculum  Et  incar- 
nutus  est,  clc,  episcopus  genullectitct  pariler 
omnes  de  eboro  gcnùfleclnnt. 

."3.  Qoo  finito  sedet  episcopus  cum  inilra 
simplici,  et  omnes  sedent;  et  cum  prredidus 
versiculus  cantatur  a  choro,  pariler  canonici 
scdenles,  capile  deleclo,  et  episcopus  cum 
milra  profunde  inclinant  caput  versus  altare  ; 
alii  genufiectunt  donec  perficialur  diclus  ver- 
siculus. In  nocte  vero  et  die  Nalivitatis  Do- 
mini  nostri  Jesu  Chrisli,  ac  die  Annunlin- 
lionis  bealae  Maria?  virginis  ,  episcopus  cum 
milra  apud  suam  sedem,  et  canonici  ac  om- 
nes alii  in  suis  locis  genufiectunt,  quando 
cantatur  diclus  versiculus  a  choro,  et  eo  fi- 
nito omnes  sedent. 

54.  Diaconus,  finito  versiculo,  surgit,  sur- 
genie  eliam  subdiacono,  et  accedens  ad  aba- 
cum,  capit  bursam  cum  corporàli,  quant, 
ambabus  manibus  elevalis  usque  ad  oculos, 
cum  decenti  mora  et  gressu,  ac  cum  debitis 
reverenliis,  portai  ad  altare,  ubi  extrahit 
corporale,  idque  explicalum  ponit  super  al- 
tari  in  medio,  bursam  vero  seorsim  in  eo 
dem  altari  collocat,  ila  ut  non  prœbeat  im 
pedimenlum;  el  slatim  redit  ad  locum  suum 
et  sedet;  lune  sedet  subdiaconus,  si  forle 
exspectavit  stans,  ex  consuetudine  niulto- 
rum. 

55.  Circa  finem  Symbol  i  surgunt  omnes 
minislri,  eo  vero  prorsus  a  choro  cantato, 
surgit  episcopus  ,  deposilis  gremiali  et  mi- 
tra; et  stans  in  sua  sede,  cantal  versus  po- 
pulum :  Dominus  vobiscum  et  Oremus,  ma- 
nibus prius  parumper  exten^is  et  mox 
stalim  junctis,  ul  supra  de  oralione  dictum 
est. 

56.  Quod  si  sederet  in  faldistorio,  ut  quia 
legatus  vel  cardinalis  adesset,  ob  cujùs  prœ- 
sentiam  abslineret  a  sua  sede  episcopali , 
lune  servabil  regulam  vertendo  se  ad  popu- 
lum vel  ad  allarc,  prout  suo  loco  explicatur. 
Legit  mox  Offerlorium,  submissa,  sed  intel- 
ligibili  voce,  ex  libro,  quem  tenet  capellanus 
de  eo  serviens. 

57.  Quo  lecto,  sedet  et  accipit  milram  pre- 
liosam,  denonitque  aunulum  et  chirothecas, 
quœ  omnia  exlrahunlur  ab  assislenlibus 
diaconis,  et  accedcnle  scutifero  vel  alio  no- 
bili,  lavai  manus,  et  praebenlc  mantilepres- 
bylero  assistente,  tergit,  ul  dictum  est  in 
principio  hujus  capilis.  Assislens  vero,  vel 
slalim  postquam  episcopus  legil  Offerlorium, 
pnemiltit  minislrum  de  libro  servienlem  , 
qui  eum  ferai  ad  altare,  vel  ipse,  ubi  pri- 
miini  mappam  porrexil  et  recepit,  portai  il- 
lum cum  pulvino,  cum  debitis  reverenliis, 
comitanle  eum  caeremoniario,  illumque,  sup- 
posilo  pulvino,  reponit  in  cornu  Evangelii 
apertum  co  loco  quo  continenlur  ca  quai  cé- 
lébrons est  lecturus  ,  ibique  exlra  dictum 
cornu  exspeclal  celebranlem. 

53.  Intérim  dum  hœc  omnia  fiunt,  pulsa- 
tur  organum,  si  illic  habeatur,  prout  suo 
loco,  libro  primo,  cap.  28,  n.  9,  prœscribi- 
tur. 

59.  Episcopus  stalim,  lotis  manibus,  reas- 
surait  annulum  et  surgit  accipiens  manu  n- 


603 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


roi 


nistra  baculura  pastoralem,  et  médius  inler 
duos  diaconos  assislenles,  ac  subséquente 
minislro  de  milra  servienle,  proredit  ante 
nfimum  gradum  altaris,  in  medio,  ubi  dc- 
posilis  baculo  et  milra,  factaquc  profunda 
reverentia  cruci ,  ascendil  ad  altare,  auxi- 
liantibus  ipsi  ascendenti  gradus  presbylero 
assistenle  asinistris,  si  per  alium  prœmisc- 
rat  librum,  diacono  vero  Evangelii  a  dexle- 
ris,  et  cum  fuerit  ante  allare,  illud  in  medio 
oscnlalur,  positis  hinc,  inde  manibus. 

60.  Subdiaconus,  postquam  episcopus  la- 
vit  et  tersit  manus,  accedit  ad  abacum,  ubi 
vélum  illud  sericeum,  quo  calix,  patena  et 
alia  super  ipsa  mensa  cooperiebanlur,  cir- 
cumcirca  humeros  accipit,  adjuvantibus  aco- 
lythis,  iia  ut  longius  pendeat  a  parte  dcxle- 
ra;  deinde  capit  manu  sinistra  calicem  cum 
patena,  super  qua  du  m  sint  hostiœ  mundse, 
palla  cooperlœ,  ac  diclam  partem  longiorem 
veli  super  ea  exlendit;  dexleramque  supra 
ipsum  vélum  cl  calicem  leviler  apponil ,  ne 
aliuuid  décidai,  et  sic  ad  altare  procedit, 
quem  scquitur  acolythus  urceolos  vini  et 
aquœ  portans,  sumptos  ex  eodem  abaco  et 
prœgustalos  a  credentiariis,  ila  ut  eodem 
tempore  cum  episcopo  ad  allare  pervenianl, 
ubi  subdiaconus  calicem  cum  patena  ponil 
in  cornu  Epistolœ,  remuto  vélo. 

61.  Diaconus  vero  capit  de  manu  subdia- 
coni patenam  cum  hosliis,  ex  quibus  unam 
accipiens  et  cum  ea  tangens  alteram  ac  pate- 
nam  et  c  ilicem  inlus  et  extra,  eamdem  sa- 
cristœ  ibi  prœsenli  prœgustandam  praebet  ; 
mox  paU'iiam  cum  altéra  hostia  ad  manus 
episcopi  cum  osculo  porrigit,  qui  illam  am- 
babus  manibus  ante  pectus  elevalam  tenens, 
et  oculos  sursum  dirigens  dicit  :  Suscipe, 
sancte  Pater,  etc.,  et  in  fine  faciens  cum  ea 
signum  crucis,  collocat  hosliam  super  rorpo- 
rali  versus  se;  patenam  vero  ponit  ad  dexte- 
ram  sub  corporali. 

62.  Intérim  diaconus  parum  vini  et  aquœ 
ex  ampullis,  quas  ibidem  acolythus  tend,  in 
aliquem  cyalhum  inlundit,  ex  quo  sacrisla 
illud  bibit,  mox  calicem  lergit  purificatorio, 
et  acceplo  de  manu  subdiaconi  urceolo  vini, 
quem  illi  acolythus  rainistrat,  imponit  vinum 
in  calicem,  qu.inlum  sufliciat  ,  episcopo  in- 
spicienle  :  subdiaconus  vero  urceolum  aquœ 
parumper  versus  episcopum  clevans,  dicit  : 
Benedicite,  Pnler  reverendissime,  etc.  Episco- 
pus aulem,  facto  versus  eum  signo  cruris, 
dum  infundil  pauculum  aquœ  in  calicem,  di- 
cit   oralionem    Deus ,  qui   humance  subslan- 

tiOBf  l'IC. 

03.  Diaconus  deinde  porrigit  episcopo  ce- 
lcbranti  calicem  cum  osculo  calicis  et  manus, 
qucm  amhabus  manibus  episcopus  capiens, 
dexlera  scilicet  uodum,  sinistra  pedem,  illum 
offert  simul  cum  diacono  tangente  pedem  ca- 
licis, seu  brachium  dexlerum  episcopi  su- 
stentante, simulque  cum  illo  dicit  oralionem 
Offerimus  Ubi,  Domine,  calicem,  etc.  Qua 
dicta,  eutndem  calicem,  facto  cum  co  ligna 
crucis,  ponit  episcopus  super  corporali,  in 
medio,  rétro  hosliam,  ita  ut  hoslia  sit  inler 
ipsum  celebranlem  et  calicem,  quem  diaco- 
nus palla  cooperit.  Tuiu  idem  diaconus  ca- 


piens patenam  ponit  illam  in  manu  dexlera 
subdiaconi,  ac  exlremilate  veli  ah  ea  parte 
pendenlis  conlegil,  quant  subdiaconus  slans 
post  episcopum  et  diaconum,  spalio  con- 
gruenti,  suslinet  elevatam  usque  ad  Pater 
nosler,  ut  infra  dicelur. 

6V.  Prosequilur  intérim  episcopus  cum 
cœremoniis,  prout  in  Missali,  oraliones,  vi- 
deliccl  :  In  spiritu  humilitatis,  etc.,  et  Veni, 
sancti/icator,  et  cum  dixerit  :  Benedic  hoc  sa» 
crificiutn  tuo  sancto  nomini  prœp'iratum,  mi- 
nislrante  diacono  naviculam  et  dicente  :  Bé- 
nédicité, pnler  reverendissime,  etc..  acolylho 
vero  Ihuribulum  sustinenle,  dicil  :  Perinter- 
cessionem,  etc  ,  el  alia,  prout  in  Missali;  et 
accipiens  Ihuribulum  de  manu  diaconi  thuri- 
ficat  oblata  el  allare,  juxla  formam  suo  par- 
liculari  capitula  Iradilam,  dicens  intérim  ver- 
sicnlos  :  Dit  iuatur.  Domine,  orutio  mea,  etc. 
Quo  thurificalo,  reddit  Ihuribulum  diacono 
in  cornu  Epistolœ,  dicens  :  Accendat  in  nobis 
Dominas,  elc.,  et  accepta  milra  preliosa  ab 
assisleniibus,  vel  ipsrs  deficientibus,  manu 
cœremoniarii  vel  allerius,  thurificatur  in  eo- 
dem loe.o  stans  a  diacono  Iriplici  duclu,  et 
stalim  lavai  manus  more  solito,  dicens  psal- 
mum  Lavabo,  elc,  ministrante  mappulam 
pro  illis  lergendis  presbylero  assistante, 

65.  Diaconus  vero  intérim  lliunfic.il  prro- 
lalos,  dignilales,  canonicos,  magistralus  et 
alios  tle  choro,  ordine,  prout  laie  suo  loco 
explicalur. 

C6.  Postquam  episcopus  laverit  et  absler- 
seril  manus,  auferlur  ei  milra  a  prœfatis  as- 
sisleniibus, vel  illis  absenlibus,  a  cœremonia- 
rio  vel  altero  qui  eam  illi  prnxime  ini))osuil, 
quam  ntinisler  de  ea  serviens  reporlal  ad 
abacum.  Episcopus  vero  rediens  ad  médium 
altaris  ,  inclinatus  ,  junctis  manibus,  dicit 
oralionem  Suscipe,  sancta  Trinitas,  elc.  Qua 
dicta  osculatur  altare,  druide  erectus  con- 
vertit se,  junctis  inanibus,  ad  populum  pcr 
laïus  suum  dexlerum,  dicens  voce  intelligi- 
bili,  ac  manibus  parumper  exlensis  :  Orale, 
fratres,  et  statim  eas  jungens,  perficit  circu- 
luin  prosequendo  :  Ut  meum  ac  vestrum,  elc. 
Tum  manibus  anle  peclus  exlensis,  ut  fil  ad 
oralionem,  slans  in  medio  altaris  versus  li- 
brum, dicit  absolule  sine  Oremus,  el  sine  alia 
inlcrposilione,  oralionem  vel  oraliones  sé- 
crétas ;  cum  dicit  Per  Dominum,  jungit  ma- 
nus ;  cum  dicit  Jesum  Chris  tum,  capul  incli- 
nât, quod  facit  in  prima  oratione  et  in  ultima, 
si  plures  sint  dicendœ. 

67.  Cum  autem  pervenerit  in  fine  ullimm 
Secrelœ,  ad  Per  omnia  swcula,  exclusive, 
stans  in  medio  altaris,  positis  hinc  inde  super 
allari  manibus,  clara  voce  canlando  illa  pro- 
fert  deinde  :  Dominus  vobiscum,  cum  Prfflla- 
tione  competenli,  et  dicens  Sursum  corda, 
manus  aliquanlulum  élevât  ;  ac  dicens  Gra- 
tias  atjamus ,  etc.,  manus  elevalas  jungit  in 
verbo  Deo  noslro ,  oculos  elevans  et  slatim 
caput  aliquanlulum  inclinons,  mox  disjungit 
manus  ,  casque  expansas  tenet  usque  ad 
finem  Prœfalionis;  et  iterum  cum  dicil  San- 
ctus  s  netns, elc,  illas  jungil,  capitc  aliquan- 
lulum inclinato,  prosequens  caetera  cum  mi- 
nistri»,  submissa  voce,  videlicet  :  assistante 


60j 


CER 


rrn 


606 


presbytero  etdiacono,  qui  tune  ad  eum  acce- 
dit.  Et  cum  dicit  Benedietus,  etc.,  erigens  se, 
facil  sibi  signum  crucis  a  fronte  ad  peelus, 
sinistra  infra  peelus  posila;  lum  manibus 
junctis  et  super  altari  posilis,  dévoie  inclina- 
tus,  extollit  ad  crucem  oculos ,  et  eos  statim 
demiltit,  et  incipit  ae  prosequilur  secrète  to- 
tum  Canonem,  quem  adjurât  diaconus  cle- ^ 
vando  dalmalicam  ad  brachium,  et  discoope- 
riendo  et  cooperiendo  calicem  dum  signal,  et 
alios  actus  facit  prout  in  Missali,  attente  et 
dévote  usque  ad  elevationem.  Presbyter  vero 
assistens  advortat  ad  illa  verba  :  Una  cum 
famulo  tuo,  etc.,  et  Anlislite  noslro ,  elc.,  ut 
ea  proférât  secundum  régulas  in  rubrieis 
Missalis  positas,  videlicet  :  Me  indigno  servo 
tuo,  etc. 

68.  Dicto  Sanctus,  etc.,  vel  ineœpto  Ca- 
nonç,  qualuor,  sex,  ant  ad  summum  oçto 
miuistri  collis  induti,  afferunt  toliilem  funa- 
lia  cerae  albœ  accensa,  et  factis  debilis  reve- 
rentiis  colloranl  se  genuflexi  hinc  inde  a  la- 
teribus  subdiaconi  tenentis  palenam,  vel  si 
magis  commodum,  ad  lalera  allaris. 

69.  Tune  vero  omnes,  tam  in  choro  quam 
extra,  genufloclunt ,  prœler  presbyterum  et 
diaconos  assislenîes,  et  diaconum  ac  subdia- 
conum,  qui  non  nisi  cum  cclebranle  genu- 
flectunt  ;  et  dum  elevatur  sanclissimum  sa- 
cramentuni  ,  cum  colebrans  profei  t  verba 
Canonis  Quam  o'ulationem,  elc.,  diaconus  ac- 
cedit  ad  ejus  dexleram,  advertens  ad  discoo- 
periendum  et  cooperiendum  calicem,  cum 
episcopus  super  eo  signât,  et  cum  sanclissi- 
mum sacramenlum  elevalur,  genuflexus  su- 
blevat  extreroilalem  planclœ  episcopi  cele- 
brantis,  prout  de  his  plenius  iu  cap.  9,  n.  5, 
lib.  I,  de  Ofticio  diaconi  diclum  fuit. 

70.  Intérim  canemoniarius ,  seu  aliquis 
acolylhus,  imposito  a  se  ipso  vel  ab  alio, 
thure  absque  benediclione  in  tburibulum, 
thurificat  sacramenlum  corporis  el  sanguinis 
Domini,  dum  elevatur,  1er  pro  unoquoque 
ducens  Iburibulum.  Chorus  prosequilur  can- 
tum  usi(ue  ad  Benediclus  exclusive ,  quo 
finilo,  et  non  prius,  elevatur  sacramenlum. 
Tune  silel  chorus  et  adorai  cum  aliis.  Orga- 
num  vero,  si  habetur,  cum  omni  lune  melo- 
dia  et  gravilate  pulsandum  esl. 

71.  Elovalo  saeramenlo,  chorus  prosequi- 
lur canlum  Benedietus  qui  venit,  elc,  mini- 
stri funalia  habenles  surgunl.et  faclis  debilis 
reverenliis,  discedunt,  ac  funalia  extra  pres- 
byte Phi  m  cxslinguuni  (nisi  faeienda  sit  bom- 
munio,  quia  lune  rémanent  cum  luualilms 
accensis  usque  ad  (inilam  communioncm), 
el  pariler  lune  omnes  surgunl.  Celobrans 
continuai  Canonem  mUsa)  cum  signis  el  oaB- 
remoniis  prout  in  Missali.  Diaconus  vero  ad- 
verlil  ad  delegendum  calicem,  cum  opus 
est,  aliaque  faciendum    quœ    lalius  in   su- 

,     periori    capite  de  Officio  diaconi    in    missa 
explicanlur. 

72.  Cum  relebrans  perveneril  ad  versicu- 
lum  Per  omnia  sœcula,  etc.,  manibus  super 
allare  hinc  inde  in  Ira  corporale  posilis,  dicil 
inlclligibili  voce  :  Per  omnia  swcula  saculo- 

k  rum;  cum  dicit  Oremus,  jungit  manus,  caput 
«acramento  inclinans  ;  cum  vero  incipit  Pa- 


ter noater,  élevât  illas  ante  peelus,  easque 
sic  elevalas  exlcnsasque  tenet  usque  in  fincm 
diciœ  orationis  Dominicas. 

7.J.  Cum  dicilur  Et  dimitCe  nobia ,  etc., 
subdiaconus,  facla  altari  reverenlia  cum  ge- 
nuflexione,  accedit  cum  patena  cooperla  ad 
cornu  Epistolœ  allaris,  ubi  diaconus,  remoto 
vélo  ex  patena,  illam  capit  de  manu  subdia- 
coni, quam  osculalur  et  cum  inanus  osrulo 
porrigil  episcopo  celebranli,  slatim  Boita  nra- 
lione  Dominica ,  qui  iilam  inier  indicein  et 
digiium  médium  dcxlerœ  manus  cnpieni, 
abs(|ue  eo  quod  indicem  a  polliee  disjung;it, 
iucœpla  oralione  Libéra  nos,  quœsumus,  Do- 
mine, etc.,  anlequam  dical  verba  Da  prop;- 
tius  pacem,  elc,  signât  se  cum  ea  a  fronte  ad 
perclus,  et  reliqua  dicit  et  facil  quai  in  Missali 
ponuntur. 

74.  Subdiaconus ,  statim  reddita  palena 
diacono,  deponit  vélum  ad  manus  caeremo- 
ii ii i  i i  vel  alicujus  acolylhi,  qui  ilhul  ad  aba- 
cum  reportai,  ipse  vero  ad  locum  suum,  ré- 
tro celehranlem  redit. 

75.  Cum  celebrans  dixeril  lLvc  com- 
mixtio,  elc,  dicil  Aijnus  Dei,  elc,  sunnl  cum 
assistenle  el  diacono;  qui  bus  diclis  presby- 
ter assislens  accedil  ad  dexlerum  latuscelc- 
brantis,  diaconus  vero  ad  sinistrum,  ubi  sun- 
plel  ad  librum  loco  assislenlis;  ipse  vero 
assistens,  dicta  per  celebranlem  oralione  Do- 
mine  Jesu  Christe,  qui  dixisti,  elc,  genufle- 
ctit  el  statim  surgit,  osculalur  allare  simul 
cum  célébrante,  a  quo  diccnle  ei  Pax  tecum, 
accipiet  pacem  ,  cui  ipse  respondet  El  cum 
spiritu  luo.  Dumque  pacem  accipit,  appro- 
pinquat  sinistram  genam  stiam  sinislrae  r.e- 
lebranlis,  ita  ul  se  invicem  leviler  langanl; 
el  ilerum  ante  sacramenlum  genufleclens  ac 
statim  surgens,  recedit,  et  comilanle  eaerr- 
moniario,  pacem  in  choro  dislribuit,  proul  in 
cap.  29,  n.  3,  lib.  I,  de  Ordine  dandi  pacem, 
plene  demonslralur. 

76.  Quo  facto,  revertilur  ad  locum  el  offi- 
cium  suum.  Intérim  diaconus  supplet  ad  li- 
brum loco  presbyleri  assislenlis  a  sinislris, 
et  subdiaconus  a  dexleris  servit  discoope- 
riendo  calicem  et  alia  faciendo  qnae  erunl 
opporluna,  donec  episcopus  communicc.1.  Ce- 
lebrans prosequilur  missam,  prout  in  Mis- 
sali, et  cum  sacram  communionetn  corporis 
et  sanguinis  Domini  sumpseril  ae  se  purifi- 
caverit  digilosque  abluerit,  accedit  acolylhus 
de  mitra  servions,  illamquo  porrigil  diacono, 
et  diaconus  eam  imponit  celebranti  ;  qui 
slans  in  cornu  Epislolae,  lavât  manus,  affé- 
rente lances  sculifero  seu  nobili,  ordine  su- 
perius  diclo;  cl  presbyter  assistons  transferl 
librum  ex  latere  Evangelii  ad  lalus  Epistol», 
nisi  jain  Iranslatus  fueril  a  diacono. 

77.  Subdiaconus  vero  complicat  corpo- 
rale, tergil  el  ir.undal  calicem,  et  omnia  quoa 
prius  allulerat  oolligil  et  componil,  bursam 
super  calicem  reponendo,  eamque  ad  aba- 
cum  reporlal  per  gradus  anleriores  allaris, 
facla  illi  reverenlia. 

78.  Episcopus  vero,  tersis  manibus,  depo- 
nit milram  legilque  communioncm  ex  libro, 
quae  eliam  canlalur  a  choro  posl  Ai/nua  Dei, 
poslquam    episcopus   sumpseril   comtnunio- 


607 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


COG 


nem,  et  ea  cantata  episcopus  accedit  ad  mé- 
dium allnris,  quod  osculalur  more  solilo,  et 
verlens  se  ad  populum  per  lalos  suum  dexte- 
rum,  cantat  Domints  vobiscum,  et  reversus 
ad  librum  pereamdem  partein  Oremus,  versa 
facie  ad  crucem  allaris;  deinde  orationcm 
seu  orationes  compétentes  ;  quibus  cum  sua 
conclusione  finitis,  redit  ilerum  anle  médium 
altaris,  quod,  ut  prius,  oscul.ilur,  et  rursus 
ad  populum  versus,  cantat  Dominas  vobis- 
cum, et  responso  per  chorum  Et  cum  spi- 
ritu  tuo,  diaconus  verlit  faciem  ad  populum, 
renés  autem  celebranli,  vel  alias  juxta  dis- 
positioncm  altaris,  et  regulariter  stat  versus 
prout  celebrans  et  cantat  Ile,  Missa  est,  in 
tono  festivo;  quo  dicto  ipse  et  cele-brans  si- 
mul  verlunt  se  per  latus  Epistolœ  ad  altare, 
et  celebrans  dicit  :  Placeat  tibi,  sancta  Tri' 
nitas,  etc. 

79.  Quo  dicto,  si  adsit  cardinalis  non  lega- 
tus,  seu  archiepiscopus  suus,  aut  alius  i-jus 
superior  ,  retrocedit  paulum  ad  latus  Epi- 
stolœ, quasi  benediclionem  ipsisuperiori  d;m- 
dam  remittens  ;  ipse  lamen  superior  omnino 
illam  ipsi  episcopo  relinquat.  Sed  prœsenlc 
legalo  de  latere,  ronvenit  ut  ipse  legatus  bc- 
nedicat,  eliam  si  episcopus  sit  cardinalis. 
Cum  vero  episcopus  benediclionem  daturus 
est,  sumpta  mitra,  in  medio  altaris  benedicit 
more  solito,  prout  in  vesperis  dictum  fuit. 

80.  E(  si  indulgenlia  non  fuit  publicata 
post  sermonem,  publicatur  ibi  tune  per  pre- 
sbylerum  assistenlem  versus  populum,  qua 
publicata  episcopus,  deposita  mitra,  dicit  : 
Dominus  vobiscum,  submissa  voce,  cl  facto 
signo  crucis  super  altari  ,  dicit  :  Inilium 
sancti  Eiangelii  secundum  Joannem,  quod 
prosequilur  procedendo  mitratus  ad  locuin 
ubi  a  principio  accepit  paramenla,  associa- 
tus  a  canonicis  ;  ibique  per  eosdem  ministros 
exuilur  sacris  paramentis  :  canoniei  vero 
deponunt  sua  paramenla  in  locis  suis. 

81.  Si  celebrans  sit  archiepiscopus,  dat 
benediclionem  sine  mitra,  versus  ad  suain 
crucem,  et  deponit  pallium  super  allari,  ac 
postea   dicit:  Initium  sancti  Evangelii,  etc. 

82.  Quod  si  in  hujusmodi  missa  esset  fa- 
cienda  communio  generalis,  vel  particularis 
aliquorum,  observabunlur  ea  quœ  in  cap.  29 
hujus  libri  11,  n.  '.i,  de  missa  solemni,  in  die 
Paschœ,  episcopo  célébrante,  dicuntur. 

CAPUT   IX 

De  missa  solemni  qua;    coram   episcopo  cele- 
bralur. 

Sommaire. — Comment  l'éicque  assiste  à  la  messe  so- 
lennelle. Il  convient  qu'aux  (êtes  les  plus  solennel- 
les il  assiste  en  liabits  sacrés.  Les  diacres  assistants 
doivent  le  servir  en  habit  de  chanoines.  Manière  de 
se  rendre  à  t'éijlise  quand  l'éveque  assiste  en  man- 
teau long.  Ce  qu'il  faut  observer  quand  la  messe  est 
célébrée  par  un  autre  évêque  ou  par  un  su/frayant. 
Comment  on  doit  faire  l'encensement.  (Voy.  les  art. 
Messe  solennelle,  Encensement.) 

1 .  Quemadmodum  superius  de  vesperis  so- 
lemnibus  coram  episcopo  celebrandis  dixi- 
mus,  episcopum  pluviali  ac  aliis  paramentis 
ibidem expressis  indutumeonvenienter  intér- 
esse et  officium  fa&ore,  sic  etiam,  cum  ipse- 


met  non  erit  celcbraturus,  sed  missœ  per 
alium  cclebrandœ  inlercrit,  iisdem  sacris 
indumenlis  vestilus  esse  polerit,  eodemquc 
modo,  ordine  et  loco  ea  sumere,  prout  ibi- 
dem demonslralum  fuit. 

2.  Quo  casu  debent  ei  assistere  duo  anti- 
quiores  diaconi,  sive  ex  dignitatibus,  sive, 
his  deficientibus,  ex  canonicis,  et  his  deû- 
cienlibus,  juniores  presbyteri  in  eorum  ha- 
bitu  canonicali,  sed  sine  sacris   paramentis. 

3.  Ordo  autem,  quoad  accessum  ad  eccle- 
siam,  deductionem  et  obvialionem.  canoni- 
corum,  ac  reditum  in  fine  idem  erit  prout 
supra,  in  cap.  15  n.  1,  et  cap.  11  lib.  I,  de 
habilu  ecclesiastico,  declaralur. 

4.  In  solemnioribus  festivitatibus  episco- 
pus erit  semper  cum  pluviali,  ut  supra  di- 
ctum est.  Polerit  tamen,  si  magis  placebit, 
hujusmodi  missœ  in  festis  minus  solemnihus 
cum  sua  cappa  pontificali  interesse,  et  lune 
cliam  debent  ei  assistere  prœfati  duo  diaconi 
et  presbyter  assistens. 

5.  Quœ  autem  ab  ipso  episcopo  agenda 
cxcrccndave  erunt  in  hujusmodi  missa,  di- 
verso  modo  staluuntur.  Nam  aut  missa  cele- 
brabilur  per  aliquem  alium  episcopum  seu 
suffraganeum,  el  lune  episcopus  proprius 
interesse  débet  cum  cappa  et  omnia  déferre 
episcopo  celebranli,  prœter  absolutionem  et 
benediclionem  post  sermonem,  ac  indulgen- 
tiarum  concessionem,  quœ  omnino  ab  ipso 
proprio  episcopo  peragenda  sunt. 

6.  Cœtera  in  missa  occurrentia,  ut  bene- 
diclionem incensi  et  aquœ  ,  benediclionem 
diaconi  anle  Evangelium  ,  deosculalionem 
manus,  quœ  fit  ab  eoilem  diacono  el  subdia- 
cono,  benediclionem  in  fine  missœ  et  similia 
relinquit  episcopo  celebranli.  qui  in  bene- 
dictione  solemni  in  fine  missœ  verlens  se 
versus  episcopum  quasi  veniam  petel,  et  ipse 
nulu  annuet.  Circuli  tamen  canonicorum 
fient  anle  ipsum  episcopum  proprium,  quam- 
vis  cappa  indulum. 

7.  Sed  si  episcopus  proprius  forte  vellet 
esse  paratus  in  hujusmodi  missa  ab  alio  epi- 
scopo celebrala,  quod  non  convenit,  triai  ce- 
lebrans sit  suffraganeus,  vel  alias  subdilus 
episcopo  ,  deberet  omnia  prœdicta  ipse  fa- 
c  g  r  c  • 

8.  Si  vero  episcopus  intererit  missœ  cele- 
bralœ  per  aliquem  inferiorem  episcopo,  sive 
cum  pluviali  et  mitra,  sive  cum  cappa,  om- 
nes  prœeminentiœ,  honores  et  actus  prœfaii 
conveniunt  ipsi  soli  episcopo,  exceplo  quoad 
Ihurificalionem  :  quia,  quando  non  est  pa- 
ratus, ut  supra  ,  non  débet  Ihurificari,  nisi 
post  Ihurificalionem  oblatorum  tanlum. 

9.  An  autem,  quomodo  cl  a  quibus  episco- 
po non  celebranli  fiai  assislcntia,  tam  presby- 
teralis  quam  diaconalis,  suis  locis  explica- 
tuin  fuit 

CAPUT  X. 

De  vesperis  et  matutinis  pro  defunclis. 

SoMM.unE.  —  L'évc  ]ue  assiste  avec,  la  chape  pontificale 
en  laine  aux  xipres  pour  les  défunts  Je  jour  de  la 
Commémoration  générale.  Comment  l'éveque  officie 
à  ces  vêpres  et  aux  mutines.  Ce  qu'il  faut  observer  à 
laudei  el  au  cantique  BencdicltlS.  Manière  de  cêié- 


609 


CER 


brer  vtpret  et  matines  pour   Ut  défunts  dant  Itt 
autres  temps.  (Voy.  les  an. Vêpres,  Matines.) 

1.  Quia  in  ofûciis  defunctorum  divers»  ab 
aiiis  cœremoniœ  in  inul lis  observantur,  ideo 
deeis  est  subjungendum.  El  primo  de  vespe- 
ris  et  matulinis  qua.;  celebranlur  quulannis 
pro  commeinoralione  et  suffragiis  uniniuin 
fidelium  defunctorum,  immédiate  post  se- 
cundas  vesperas  feslivitatis  omnium  sancto- 
rum,  quœ  simul  et  junctim  in  mullis  eccle- 
siis  recitari  soient,  hoc  est,  statim  post  ve- 
speras omnium  sanclorum  vesperœ  et  maluti- 
nœdefunclorum.ad  hoc  ut  populi  comuiodius 
et  frequenlius  illis  interesse  possint.  El  lune 
si  episcopus  ipsemel  erit  in  craslinum  cele- 
bralurus  missani  solemnem  pro  defunctis, 
debebit  etiam  et  in  his  vesperis  et  matulinis 
offlcium  facere  ;  et  quidem  hoc  pacto. 

2.  Poslquam  enim  in  secundis  vesperis 
omnium  sanclorum  observaverit  ea  omnia 
quœ  supra  expressa  sunt  in  capite  1  hujus 
libri  II  de  vesperis  solemnibus,  episcopo  in 
craslinum  celebraturo,  et  ipsis  secundis  ve- 
speris explelis,  si  eis  episcopus  interfuit  cum 
pluviali  et  milra,  ea  deponit  et  assumil  cap- 
pain  ponliticalem  laneam,  et  parumper  se- 
debil  in  sua  sede,  nullis  tamen  tune  ei  cano- 
nicis  a  lateribus  assistenlibus,  sed  tanlum- 
modo  aliquibus  capellanis  seu  ininistris  cum 
cotlis,  prœscrtim  qui  de  libro  serviunt,  et 
cum  eis  cœremoniario  iudicante  quid  etquo- 
modo  agendumsil;  et  cum  opus  est  cappœ 
Gmbrias  aplani,  alque  intérim  mu  tari  pote- 
rit  pallium  allaris  et  candelœ,  videlicel  :  re- 
molis  albis,  apponi  ex  cera  coinmuni.  Intérim 
dum  episcopus  et  canonici  paramenta  depo- 
nunt,  mansionarii,  seu  capellani,  vel  sémi- 
nariste, in  secretario  recitabunl  completo- 
rium. 

3.  Post  pauculum  morae  surget  episcopus 
et,  detecto  capite,  versus  altare  absolule  cho- 
rus incipil  anliphonam  Placebo  Domino,  etc., 
illam  inlcgre  recilando;  qua  fiuila  et  in- 
cœplo  psalmo  Dilexi,  etc.,  episcopus  caput 
cooperit  et  sedet  ;  et  sic  sedens  manetquo- 
usque  inchoetur  a  choro  Magnificat,  etc.  ; 
tune  surgit  et  slat,  delecto  capile,  usque  in 
flnem;  et  cum  repelilur  per  choruni  anti- 
phona  post  Magnificat,  sedet,  et  ea  finila 
surgit ,  detecto  capite,  et  eompelenli  voce 
dicit  Pater  noster,  quod  secrète  complet. 

4.  Intérim  duo  acolythi  ceroferarii  acce- 
dunt  anle  episcopum  cum  candelabris  et  ce- 
reis  accensis,  qui  soient  ficri  ex  cera  com- 
muni,  et  inler  eos  erit  médius  capcllanus  de 
libro  serviens.  Episcopus  aile  pronunliat  ea 
yerba  orationis  Dominic»,  videlicet  :  Et  ne 
nos  inducas,  etc.,  cum  aliis  versiculis,  res^ 
pondeute  choro,  quœ  habentur  in  Breviario 
post  vesperas  defunctorum ,  et  oralionem 
Fidelium,  Deus,  etc.,  qua  flnita,  versiculum 
Requiem  cet ernam,  etc.,  choro  respoudente  : 
Et  lux  perpétua  ,  etc.,  deinde  chorus,  Re- 
quiescant  in  pace,  etc. 

5.  Quo  dicto  sedet  episcopus  ,  cooperto 
capite,  et  post  modicam  moram  surgit,  ca- 
pite delecto,  absolule  chorus  incipit  Invita- 
lorium  Rcgem,  cui  omnia  vivunt,  pro  rualu- 


CER  CIO 

(mis,  cum  psaimo  Venite  exsullemus,  etc. 
cum  chorus  incipit  psalmum  primi  nocturni, 
episcopus  sedei,  cooperio  capile,  et  sic  ma- 
net  quousque  dicalur  per  chorum  responso- 
rium  versiculi  anle  primam  lectiuneni  primi 
nocturni  ;  tune  surgit  et,  delecto  capite,  di- 
cit secrète  Pater  noster,  etc.,  usque  iu  finem; 
mox  sedet,  capile  cooperto  ,  quousque  di- 
ctum  fuerit  responsorium  versiculi  anle  quar- 
tam  leclionem  secundi  nocturni,  et  lune  pa- 
riler  surgit  ,  detecto  capile  ,  dicens  Pater 
noster,  etc.  ;  inox  sedens  ,  prout  in  primo 
noclurno,  idem  facit  post  responsorium  ver- 
siculi lerlii  noclurni  anle  septimam  lecii  i- 
iipin 

6.  Lectiones  ipsœ  cantanlur  per  cantons 
vel  per  canonicos,  juxta  consuetudinein  loci, 
in  tono  consueto  leclionum,  et  respon<oria 
lectionum  per  chorum.  Dicunlur  deinde 
psalmi  cum  suis  anliphonis  pro  laudihus,  et 
cum  inchoatur  canlicum  Benediclus,  episco- 
pus surgit,  detecto  capite  usque  in  fincm,  et 
cum  repetiiur  auliphona,  sedet  cooperiens 
caput. 

7.  Intérim  accedunt  duo  ceroferarii  cum 
capellano  librum  tenenle  ante  episcopum, 
et  omnia  fiunt  prout  supra  proxime  dictum 
fuit  in  fine  vesperarum  hujusmodi  ;  quibus 
finilis,  episcopus  discedit  cum  aliis  ad  suas 
mansiones,  nec  dalur  benediclio,  nec  indul- 
geuiiœ. 

8.  Si  autem  episcopus  officium  faciet  in 
sua  sede  poulificali,  lune  ad  preces  episcopus 
cum  capellanis  descendit  ad  faldislorium, 
ubi  cum   illis   et  re'.iquis   de   choro,  dicens 

1  Pater  noster  genuflectet;  et  ad  Dominas  vo- 
biscum  solus  surget,  cl  canlabit  oralionem, 
ad  quam  acolythi  cum  ceroferariis  necessarii 
non  erunt. 

9.  Cum  vero  vesperœ  et  matulmœ  hujus- 
modi recitand»  erunt  aliis  tcinporibus 
quam  prœdicla  die  anniversaria  omnium 
defunctorum,  lune  servandœ  erunt  rubricœ 
posilœ  in  Brevario,  in  ipso  officio  defuncto- 
rum, nisi  essent  celebrandœ  pro  anniversa- 
rio  episcopi  prœJecessoris,  vel  pro  aliquo 
summo  viro  principe,  vel  Prœlalo  proxime 
defunclo,  quo  casti  quœlani  specialia  obser- 
vantur, quœ  suo  loco  explicanlur.  Hœc,  ut 
dixi,  sei  vanlur,  si  ipse  episcopus  sil  in  his 
vesperis  et  matulinis  officium  facturus  ;  sin 
minus,  posset  manere  cum  cappa  in  choro, 
in  loco  suo,  etcanonicus  hebdomadarius  pa- 
ralus  pluviali  nigro  supra  rocheilum  vel 
cotlam,  aut  sallem  slola  nigra,  faccrel  aut 
diceref  omnia  prœdicta.  Neque  hoc  casu  re- 
quiritur  ut  aliqui  canonici  vel  beneficiati 
cum  co  parentnr,  prout  in  aliis  vesperis  so- 
lemnibus. Et  idem  iu  collegialis  vel  calhe- 
dralibus,  absente  episcopo. 

CAPUT  XI. 

De missa poulificali  pro  defunctis  per  episco- 
pum celebranda,  et  de  sermone  et  absolulio- 
nibus  post  missam. 

Sommaire. — Choses  nécessaires  à  la  messe  pontificale 
pour  Us  défunts.  Qualité  de  la  cire.  L'évéque  ne,  se 
sert  pas  de  sandales,  de  gants,  ni  de  bàtun  p  isloral. 
Il  çinet  les  psaumes  pour  la  préparation.  Habit  det 


611 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


CB 


ministres  assistants.  On  ne  baise  pas  les  mains  de 
l'érique.  En  quel  lieu  on  chante  l'Epilre  et  l'Evan- 
gile. Quand  il  faut  distribuer  cl  allumer  les  cierges. 
Manière  de  faire  l'encensement.  Comment  on  fuit 
l'ubsvule  au  lieu  de  lu  représentation  ou  catafalque. 
Absoute  pour  les  souverains  pontifes,  les  cardinaux, 
les  archevêques,  les  évêques  et  les  princes,  ministres 
nécessaires  a  celle  absoute,  et  leurs  habits.  Manière 
de  présenter  l'encens.  Oraison  qui  termine.  Manière 
<te  se  retirer.  Quand  on  doit  faire  de  telles  absoutes. 
(Yoy.  les  ait.  Me-^e  po.ntificale,  Absoute.) 

1.  Si  velil  episcopus  celebfafe  die  anni- 
versaria  omnium  dcl'unclorum ,  vcl  alias 
quandocumque  pro  defunclis,  bsec  prœpa- 
renlur  et  fiant,  videlicel  :  allare  nullo  ornalu 
feslivo,  si'd  simpliciter,  el  nullis  imaginibus, 
sed  sola  cruce  t't  ses  candelabris  paretur, 
et  duo  suprr  credentia  cuin  candelis  ex  cera 
communi  ;  super  ea  nulla  ornamenla  ponan- 
tur,  sed  tanlum  qua?  sunt  necessaria,  vide- 
licet  :  bicile  el  buccale  simplex  ,  Missale, 
vas  aqua;  benedictae  cu'tn  aspersorio,  thuri- 
bulum  cuin  navicella  ,  item  pannus  niger 
exlcndcnduspro  absolutione  facienda.  Fiuita 
missn,  nisi  adesset  leclus  seu  lectica  mor- 
tuorum,  aut  castrum  doloris,  gradus  altaris 
cl  totum  presbyteriuin  sil  nuduin,  excepto 
quod  unum  ta|)ele  sub  faldistorio,  el  aliud 
super  primo  gradu  suppedaneo  apud  allare 
ponelur;  omuia  para  me  nia  lam  altaris  quam 
celcbrantis  cl  ministrorum.  librorum  el  fal- 
dislorii  sint  nigra,  et  in  bis  nullœ  imagines 
morluorum  vel  cruces  albse  ponanlur.  Cano- 
nici  parenlur  paramenlis  sacris,  prout  in 
aliis  missis,  célébrante  episcopo. 

2.  Episcopus  ipse  non  utelur  in  hac  missa 
sandalis  et  cbirolbecis,  nec  baculo  paslorali, 
non  dicet  anliphonam  iVe  remiiiiscaris,  nec 
leget  psalmos  Quant  clilecta,  elc.,  nec  ora- 
tiones,  quœ  in  aliis  missis  dicendae  sunt,  an- 
tequam  induaturjsed  dicet  tantuminodo  ora- 
tiones  pro  paramenlis,  incipiendo  ab  ea  : 
Exue  me.  Domine,  etc.,  et  lune  deponit  cap- 
pam,  et  lavabil  inanus,  ac  parabilur,  diceiulo 
ad  aquam  el  indumenta  consuetas  oraliones, 
exceptis  quaj  dicuntur  pro  sandaliis  el  cbi- 
rolhecis. 

3.  Diaconus  el  subdiaconus  ulenlur  luni- 
cella  el  dalmalica,  et  assistons  pluviali;  el 
aderunt  capellani  sol i li  cum  collis,  el  scuii- 
feri  pro  lolione  manuum  apud  abacum,  prout 
in  aliis  missis. 

k.  Cuin  episcopus  accedet  ad  allare,  finila 
confessione,  non  osculabitur  librum,  sed 
altare  tanlum,  et  slalim  redit  ad  sedem  suam  ; 
nec  allare,  nec  ipse  Ihurificabilur  ;  sed  apud 
sedem  versus  allare  legit  iiilroilum. 

5.  Ministri  aliquid  danles  vel  ministran- 
les  episcopo  in  tola  missa,  numquam  ejus 
manum  aut  rem  osculentur.  Cum  dicuntur 
oraliones,  lam  ante  Epislolam  quaiu  post 
communionem,  omnes  genuflrciunl,  prœter 
celebranleru  el  ministres,  videlicel  :  diaco- 
num,  subdiaconum  ac  assislenlem.  Epistola 
el  Evangelium  non  leganlur  in  ambone,  sed 
in  piesbylerio,  in  loto  convcnieiiii.  Subdia- 
conus, eantata  Epistola,  non  osculelur  ma- 
num episcopi, 

b\  Si  diglrihuendae  sunt  caudelae,  lune  post 
Epislolam,  duin  cautalur  Prosa,   id  est  Se- 


quentia,  dislribuantur,  quae  accendantur  ail 
Evangelium,  ad  elevalionem  sacramenti,  ac 
finila  missa,  dum  fil  absolulio.  Lecta  Epi— 
tola,  diaconus  non  petat  benedictionem  pro 
Evangelio,  nec  deferantur  luminaria,  nec  iu- 
censum.  Diaconus  dicet  tantuminodo  Munda 
cor  meum,  et  procedet  ad  canlandum  Evan- 
gelium cum  minislris,  ordine  infra  scripto, 
videlicel  :  primo  ipse  diaconus,  tum  subdia- 
conus ,  ultinio  loco  duo  capellani.  Finito 
Evangelio,  episcopus  non  osculabitur  li- 
brum, sed  slalim  dicet  Dominns  vobiscum,  et 
Oremus,  pro  Offerlorio,  deinde  lavabil  riia- 
nus  more  solito  et  ad  altare  accedet.  Non 
benedicet  aquam  ponendam  in  calicem  pro 
oblatione;  nec  subdiaconus  suslinebit  pale- 
niiin  ;  imponet  lamen  post  OITerturiuni  epi- 
scopus tbus  in  thuribulum,  more  solito,  cum 
bcnediclione  Per  intercessionem,  elc,  et  tbu- 
rifieabit  oblata  el  allare,  et  demum  ipse  so- 
lus,  accepta  mitra,  thurificabitur  a  diacono. 

7.  Dum  dicitur  Sancttis ,  sanetus ,  elc, 
quatuor  capellani,  cum  quatuor  funalibus  ex 
eadem  cera  communi  accensis  pro  élévations 
sacramenti  accedunl,  et  genuflectunt,  more 
solito,  et  similiter  omnes  genulleclunl  sic 
permanentes  usque  ad  Per  umnia  sœcula, 
ante  Pax  Domini;  capellani  vero  cum  funa- 
libus usque  post  communionem. 

8.  Subdiaconus  ad  elevationem,  imposito 
per  aliquem  acolylhum  vel  magislrum  cœre- 
moniarium  Ihure  in  lluiribulum,  Iburificabit 
sanctissimum  sacramenlum  genuflexus  in 
cornu  Epistolae.  Non  datur  pax,  nec  percu- 
litur  pectus  ad  Agnus  Dei. 

9.  In  fine  missœ  non  datur  per  celebran - 
tem  benediclio,  nec  publicanlur  induigen- 
tiœ  ;  sed  diaconus  dieal  Requiescrtnt  in  pace, 
versus  allare,  et  episcopus,  diclo  in  altari 
Pluceat,  elc,  osculatur  allare,  et  in  cornu 
Evangelii  dicit  :  Dominas  vobiscum,  deinde 
allare  el  se  signans,  dicit  :  lnitium  sancti 
Evangelii  secundum  Joannem;  tum,  accepta 
niilra  et  fa  Cl  a  altari  reverenlia,  redibit  ad 
suam  sedem,  intérim  dicens  Evangelium 
sancti  .loannis,  el  ibidem  depositis  mitra  et 
planeta,  ac  etiam  dalmalica  et  tunicella  cum 
mauipulo,  capiet  pluviale  nigrum  etmitram, 
diacono  el  subdiacono  paralis  relu  an  cri  ti- 
bus,  deposilis  lamen  manipulis,  el  episco- 
pum  ad  exueudum  planetam  et  inducndnin 
pluviale  ailjuvanlibus. 

10.  Si  sermo  babendus  erit  in  laudem  de- 
functi  pro  quo  missa  celebrala  erit,  tune  ea 
finita,  ante  absolulionem  accedet  sermoci- 
naturus  ,  veslibus  nigris  indutus,  et  f.icta 
oralione  ante  médium  altaris,  nulla  pelita 
benediclione  ab  episcopo,  sed  facta  ei  pro- 
funda  reverenlia,  vel  genuflexione  pro  qua- 
1  i  ta  le  personœ,  ascendet  pulpitum  panno  ni- 
gro  coopertum,  ubi  facla  ilerum  episcopo  re- 
verenlia ,  signans  se  signo  crucis,  faciet 
sermonem.  Quo  finito,  vel  si  sermo  non  sit 
babendus,  slalim  finira  missa,  arccplo  plu- 
viali per  episcopum  ul  supra,  ante  infimiim 
graduin  solii  extendetur  pannus  niger.  vel 
portabilur  lectiea  morluorum  pro  absolu- 
tione facienda  anle  infimum  gradum  prosby- 
terii,  nisi  alias  lectus  morluorum  vcl  ca»- 


615 


CER 


trum  doloris  adsit  in  mcdio  ecclesiae.  Qiio 
casu  episcopus  pluviali  paratus  ibidem,,  vel 
soins  ve!  cuit)  aliis  quatuor  ahsolveutibus,  ut 
infra  dicelnr,  accedere  deberet. 

11.  Si  vero  episcopus  erit  in  faldistorio, 
tune  pannus  niger  anle  infimum  gradum  al- 
taris  extendelur,  ve!  ibidem  porta bilur  le- 
clica  morluorum  pro  absolulionc  facienda. 

12.  Intérim  dmrl  extendilur  pannus,  vel 
portatur  leclica,  episcopus  sedel,  et  canmres 
iucipient  responsorium  Libéra  thê ,  Domine, 
etc.,  et  duin  repetitur  dictum  responsorium, 
accedunt  ad  episcopum  duo  acolylhi  ,  unus 
cum  thuribulo  et  navicula  ,  alius  cum  asper- 
sorioel  vaseaquai  benedietaî.  Tuncepiscopus, 
ministranle  naviculam  iiacono  a  dexleris, 
sine  osculis,  imponet  thUs  in  thuribulum  cum 
benediclione  ,  et  slalim  ,  si  est  in  faldistorio, 
accedil  ad  allare  ,  ubi  cum  a  choro  dicitur 
Kyrie,  eleison,  deponet  mitram,  et  slans  ver- 
sus allare  dicil  intelligibili  voce  Puternosler. 
Si  veroerit  in  sede,surget,el  deposila  mitra, 
diclo  allimo Kyrie, eleison,  versus  allare  dicet 
similiter  Pater  nos  ter.  (juod  seGrete  com- 
plendo,  ministranle  diacouo  assistante  asper- 
sorium,  et  elevanlibus  hinc  inde  diacono  el 
subdiacono  oras  pluvialis  ,  episcopus  slans 
aspergil  1er  super  pauiiuni  nigiùin  vel  lecti- 
cam  morluorum,  et  reddito  aspersorio  dia- 
cono, et  ab  eodem  acceplo  ihuribulo,  thurifi- 
cabil  eodein  modo  ,  1er  thuribulum  ducens 
super  pannum  vel  lecticam  ,  minislris  oras 
pluvialis  simililerelcvanlibus.Tunc  accèdent 
duo  acolythi  cum  duobus  candelabris  et  can- 
delis  accensis,  et  sislentanie  pedes  episcopi, 
qui  ex  libro  sibi  per  ministruui  so'.ilum  in 
capile  posilo  leget  versiculum  El  ne  nos,  et 
alios  versiculos  el  oralionem  missae,  pro  qua 
nullus  lune  genulleclet,  et  in  Que  repelet  ver- 
siculum Requiem  œternum  ,  l'aciens  signum 
crucis  super  pannum  vel  lecticam,  ut  in  Mis- 
sali,  et  cantores  dicent  :  Requiescant  in  pace. 
Et  episcopus,  depositis  paramenlis,  ubi  fue- 
runt  accepta,  faetaque  oralione,  discedit. 

13.  Si  aderil  in  ecclesia  leclus  morluorum 
seu  castrum  doloris  ,  et  missa  celebrata  sit 
pro  anima  alicujus  summi  pontificis,  vel  S. 
R.  E.  cardinalis ,  seu  métropolitain,  aul  epi- 
scopi proprii,  seu  imperatoris,  régis  vel  ducis 
magni,  aul  domini  loci,  conveniens  esl  ut 
Gant  absolutiones  apud  castrum  doloris,  tain 
ab  episcopo  célébrante  quam  ab  aliis  quatuor 
episcopis  vel  prœlalis,  si  adsunl;  et  in  defe- 
ctum  episcoporum,  a  quatuor  primis  digui- 

f  tatibus  vel  canonicis  ,  ordine  infra  scripto, 
I  videlicet  :  Qnita  missa  et  sermone,  si  babilus 
sit,  quatuor  praelati,  seu  dignitates,  vel  ca- 
nonici  prœfali  accédant  ad  sacrisliam  vel 
alium  locum  convenientem  et  propinquum, 
ubi  quilibet  eoruin  accipiat  super  rochellum, 
vel  supra  cotlam,  si  sit  religiosus,  amiclum, 
stolam  et  pluviale  nigrum,  ac  mitram  simpli- 
cem,  si  ea  uti  possuut  ;  siu  minus,  biretum  ; 
etomnes  sic  paraliconvenianlapud  episcopum 
celebrantem  paralum  ulsupra,cum  quo  ibunt 
ad  ferelrum  seu  castrum  doloris,  hoc  ordine. 

14.  Praecedunt  duo  acolythi,  unus  cum  thu- 
ribulo et  navicula,  el  alius  cum  vase  at|uae 
bcuediclœel  aspersorio,  tum  duo  alii  acolythi 


CER  eu 

cum  duobus  aliis  candelabris  el  candelis  ac- 
censis ,  in  quorum  medio  erit  subdiaeonus 
qui  in  missa  caniavil  Epistolam  ,  paralus, 
dempto  manipulo,  deiercns  crucem  :  post 
eum  duo  juniores  prajlali ,  deinde  duo  senio- 
res,  et  quilibet  eoruin  habebit  pênes  se  unum 
capellanum  superpellicco  indutum,  qui  de 
milraserviel.etunumscuiiferuin,  quicereum 
accensum  porte!  ;  ullimo  locolhcedct  episco- 
pus celebrans  inler  duos  assistent. 's,  et  ante 
eum  preshjter  assisleus  indulus  pluviali  ni- 
gro,  et  alii  capellani  cum  cotlis. 

15.  Cum  pervenerint  ad  castrum  doloris, 
seu  locum  destinatum  pro  absoluiiouibus 
f.iciendis  ,  Ihuriferarius  cum  alio  acolylho 
déférente  aquam  benediclam,  iirmabuut  se  in 
capite  loci  a  parte  dextera  :  acolythi  vero  ce- 
roferarii  ac  subdiaeonus  cum  cruce  ibunt 
ad  pedes  loci,  el  subdiaeonus  cum  cruce  col- 
locabit  se  in  medio  eorum  :  nisi  fi  .il  absulutio 
prsesente  corpore,  seu  cad.iverc,  quo  casu 
subdiaeonus  cum  cruce  coHocabilur  ad  caput 
del'uncti,  quicumque  ille  sit,  prout  in  lliluali 
romano. 

16.  Junior  praelatus  sedebit  in  scabello,  in 
angulo  castri  doloris,  ad  pedem  dexîerum, 
alius  post  eum  in  angulo,  ad  huinerum  si- 
nislrum,  terlius  in  angulo,  ad  pedem  si- 
nislrum,  quarlus,  qui  erit  senior,  in  angulo, 
ad  humeruin  dexîerum.  Celebrans  vero  sedebit 
in  faldistorio  in  capile  loci,  in  medio,  ila  ut 
crucem  directe  respiciat. 

17.  Omnibus  sic  ordinalis,  surgel  cele- 
brans. deteclo  capile,  omnibus  similiter  sur- 
gentibus,  et  incipietiu  tono  leelionis  absoluto 
lectionem  :  Mon  intres  in  judicium,  etc.  Qua 
finita,  omnes  sedebunt  coopertis  capilibus, 
et  cantores  iucipient  responsorium  :  Subve- 
nite,  sancti  Dei,  elc;  lune  <'uo  acolythi  cum 
thuribulo,  et  navicula,  et  aqua  benedicta  , 
et  aspersorio,  una  cum  diacono,  accèdent  ad 
angulum  dexterum  capitis,ubi  est  diguior 
prœlalus,et  se  ad  ejus  dexterain  collocabunt. 

18.  Incœpto  versiculo  Requiem  œlernam,elc, 
acolylhus  dabit  naviculam  diacono,  el  ipse 
accedel  cum  thuribulo  anle  dictum  dignio- 
rem  preelatum,  «i ui  ministranle  diacono  na- 
viculam, imponet  Ihus  in  thuribulum.  Cum 
per  chorum  diectur  primum  Kyrie,  eleison, 
surgenl  omnes,  deteclis  capilibus,  el  prœ- 
diclus  dignior  prœlalus  voce  intelligibili  di- 
cet Pater  noster,  quod  secrète  complebit  ,  et 
intérim  acceplo  aspersorio  cum  aqua  bene- 
dicta de  manu  diaconi ,  asperget  lecium  cir- 
cumeirca  ambulans,  incipiens  a  sua  parte 
dexlera,  lertio  aspergens  quainlibet  lecti 
parlent  lateralem  :  di:icono  a  dexlris  comi- 
tanle  et  fimbrias  pluvialis  sublevante;  et 
dum  transibil  ante  alios  prslalos,  illos  salu- 
tabit,  et  similiter  cruci  reverentiam  faciet, 
transiens  ante  illam  ad  pedes  lecti. 

Postquam  cum  aspersorio  circumierit  le- 
cium, et  ad  locum  suum  redierit,  ibidem  ab 
eodem  diacono,  reddito  aspersorio,  capiet 
thuribulum,  et  rectum  similiter  circumcirca 
thurificabil,  ter  in  qualibet  lalerali  parle 
Ihuribulum  ducens. 

20.  Cum  redierit  post  thurificalionem  ad 
locum  suum,  aute  scabellum  ilans,  dicet  ver- 


Cil 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


6!G 


siculos  Et  ne  nos,  etc.,  et  alios  versiculos  et 
oralionem  Deus ,  cui  omnia  vivunt,  etc. , 
piout  in  pontificali  romano. 

21.  Qua  Gnila,  omnes  sedent  cum  mifra, 
et  canlalores  incipient  responsorium  QuiLa- 
xarum,  etc.,  du  m  dicent  versiculum  Requiem 
œternam,  etc.,  ut  supra,  ministri  accèdent  ad 
secundum  digniorem  prœlatum  sedentem  in 
angulo,  ad  sinistrum  pedem,  qui  imposito 
thure,  ul  de  primo  dictum  est,  dicto  ultimo 
Kyrie,  eleison,  a  choro,  surget,  omnibus  si- 
militer surgenlibus,  dicct  Paler  nosler,  as- 
pergel  et  IhuriOcabit  leclum,  ut  supra,  et 
demum  dicet  versiculos  el  oralionem  Fuc 
quœsumus,  etc.  Qua  finila,  omnes  similiter 
sedebunt,  et  canlores  canlabunt  responso- 
rium Domine,  quundo  ventes,  etc.,  el  tertius 
diguior  prœlalus  sedens  ad  sinistrum  hume- 
rum  servabit  omnia  qua?  superius  primus  et 
secundus  servaverunt,  et  demum  dicet  ora- 
tionem  Inclina,  Domine,  aurem  tuant,  etc. 
Qua  similiter  finita,  quartus  el  junior  prœ- 
latus  sedens  in  angulo,  ad  dexlerum  pedem, 
faciet  similiter,  el  in  fine  dicet  oralionem 
Absolve  quœsumus,  etc. ,  ut  in  resurrectio- 
nis,  etc. 

22.  Demum  cantato  a  choro  responsorio 
Libéra  me,  Domine,  de  morte  œterna,  etc.,ce- 
lebrans  ipse,  imposito  thure  in  Ihuribulo,  ut 
supra,  dicto  Pater  nosler,  asperget  et  thuri- 
ficabit  lectum,  prout  de  primo  et  aliis  di- 
ctum est;  et  in  fine,  dictis  versiculis,  dicet 
oralionem  :  Absolve,  quœsumus,  etc.,  ut  de- 
functus  sœculo,  etc.,  et  responso  per  choruin 
Amen,  ipse  episcopus  dicel  Requiem  œter- 
nam, etc.,  benedicens  feretrum ,  et  demum 
duo  canlores  dicent  Requiescant  in  pace. 

23.  Quo  dicto,  receplis  ab  omnibus  prae- 
latis  milris,  seu  biretis,  si  mitris  non  ulan- 
tur,  omnes  eo  ordine  quo  vénérant  rcvertun- 
tur  ad  sacristiam  vcl  aliuni  locum  depulatum, 
et  ibidem  depositis  paramentis  quilibet  rece- 
dit  ad  propria. 

2V.  Si  loco  prœlalorum  quatuor  adsint 
tantum  canonici  solus  episcopus  débet  in- 
censum  benedicere  :  nec  aderunt  capellani 
de  milra  et  sculiferi  qui  ferant  candelas  ;  et 
tune,  cum  quilibet  facit  suam  absolulionem, 
deponet  biretum  in  manibus  cujusdam  cle- 
rici,  sicut  et  candelam.  Si  defunclus  sit  epi- 
scopus, aut  prœlalus  sacerdos,  ci  corpus  sit 
prœsens,  faldistorium  episcopi  celebrantis 
parabilur  ad  pedes  ejus,  non  vero  ad  caput, 
ut  in  Kiluali  romano,  alias  semper  parabi- 
lur ad  caput  lecli  seu  caslri  doloris.  (lj 

2'S.  Quatuor  seu  quiuque  istas  absolutio- 
nes  non  semper  in  omnibus  exsequiis  fieri 
convenit,  sed  tantum  in  primis  exsequiis, 
quœ  soient  fieri  post  obitum,  ul  sunt  exse- 
quiœ  novemdiales,  qua)  in  romana  caria 
liiuit  pro  anima  ponlificis  defuncti.  In  exse- 
quiis vero  anuiversariis  non  debent  fieri  hu- 
justnodi  quatuor  absoluliones,  sed  una  lan- 
tum  per  celebranlem,  ut  supra  diclum  est, 
post  inissam;  vel  si  adesset  castrum  doloris, 
vel  alius  locus,  quo  eundum  esset  ail  absol- 
veuduni,  celebrans  solus  paratus,  ut  supra, 

(l)  Cet  alinéa  a  élé  ajouté  dans  les  éditions  récentes. 
On  en  a  au  contraire  supprimé  l'alinéa  suivant,  qui  esl  a 


prœcedenle  cruce  cum  omnibus  ministris  su- 
perius, et  sequentibus  cum  suis  capellanis, 
accedet  ad  castrum  doloris,  et  ibidem  dis— 
positis  ministris,  ut  supra  dictum  est,  stans 
ante  suum  faldistorium,  in  capite  lecli,  di- 
cet oralionem  Non  inires,  etc.;  qua  finila  se- 
del,  et  cantato  per  choruo»  responsorio  Li- 
béra me,  etc.,  imposito  thure  in  Ihuribulo, 
ut  supra,  asperget  et  thuriûcabit  lectum  or- 
dine quo  supra  dictum  est;  et  demum  dicet 
unam  ex  quinque  prœfalis  oralionibus,  quam 
tnaluerit,  et  revertetur  ordine  quo  venit. 
Quod  similiter  servari  poterit  etiam  in  pri- 
mis exsequiis,  ubi  commode  quatuor  prœ- 
lati,  qui  post  inissam,  ut  supra  diclum  est, 
absolvant,  haberi  non  polerunt. 

CAPDT  XII. 

De  missa  pro  defunctis  quœ  coram  episcopo 
celebralur. 

Sommaire. —  L'évoque  petit  assister  à  la  messe  solen- 
nelle pour  les  défauts  en  manteau  long  ou  avec  une 
chape,  soit  noire,  soit  violette.  Lien  de  la  confes- 
sien.  Le  siège  doit  être  orné  en  violet.  En  quel  lieu 
Vévègne  se  met  à  genoux  pendant  l'oraison.  Il  esl  en- 
censé après  l'Offertoire  par  le  prêtre  assistant.  Après 
le  Sanclus  il  est  à  gnonx;  en  quel  lieu  et  combien 
de  temps.  Comment  se  fait  la  prédication,  puis  l'ab- 
toute.  (Voy.  les  an.  Me;-se  solennelle,  Absoute.) 

1.  Si  episcopus  noluerit  celebrare,  sed  hu- 
jusmodi  missœ  pro  defunclis  per  alium  cele- 
bratœ  interesse,  eadem  norma  in  omnibus 
servabitur,  quœ  superius  expressa  esl  in  cap. 
prœcedenti  ;  ipse  vero  episcopus,  cum  cappà, 
facta  confessione  cum  célébrante,  ibil  cum 
suis  assislenlibus  ad  sedetn  suam,  quœ  dé- 
bet esse  parala  ex  panno  violaceo,  non  au- 
tem  ex  serico. 

2.  Cum  celebrans  dicit  Dominus  vobiscum, 
anle  oralionem,  episcopus  veniet  ad  faldi- 
storium ante  altare,  el  ibi  genuflectet,  ca- 
pite deteclo,  sic  manens  usque  ad  finem 
oralionis.  Qua  finita,  redibit  ad  sedem  suam, 
et  tune  et  non  prius,  presbyler  assislens  ibit 
ad  scabellnm  assistenliœ. 

3.  Ad  Offertorium,  episcopus,  inorc  solito 
ministrante  naviculam  presbytero  assistenle, 
imponetllius  in  Ihuribulum,  dicens  :  Per  in- 
tercessionem,  elc,  et  thurificatis  oblalisetal- 
tari,  IhuriGcabitur  celebrans  adiacono,  et 
episcopus,  a  presbytero  assis  tente,  more  solito. 

k.  Dicto  Sunctus,  episcopus  ibit  ad  faldi- 
storium, ubi  genuflexus  permanebit  usque 
ad  Agnus  Dei,  exclusive,  et  tune  redibit  ad 
sedem  et  dicet  Agnus  Dei  cum  suis  assislen- 
libus, non  percutiendo  pcclus;  nec  fiunt  in 
hac  missa  circuli;  et  ilerum  ad  oralionem 
post  communionem  redibit  ad  faldistorium 
et  genuflectet,  similiter  omnibus  genuflec- 
tenlihus,  quoties  episcopus  genuflectet. 

5.  Finita  oralione,  episcopus  redibit  ad  se- 
dem et  non  dabil  benedielionem,  nec  publi- 
cabunlur  indulgenlue. 

6.  Finita  missa,  si  sermo  habendus  sit, 
sermocinalor  accedet  etabsque  aliqua  bene- 
dictionis  pelilione,  facta  la  nlummodo  altari 
reverentia  debila  et  episcopo  ibil  ad  pulpi- 
iiini,   ubi  sermonem  recitabil.  Quo  tiuilo,  si 

peu  près  dans  le  Pontifical,  3'  partie 


0*7  CER 

episcopus  voluerit  ipse  absolvere,  deposila 
cappa  apud  sedem,  capiet  amiclum  supra 
rocheltum,  sivc  per  coltam,  si  sil  régulai  is, 
cruccm  pectoralem,  et  stolam,  et  demum 
pluviale  nigrum,  et  mitraoi  simplicem,  et 
oninia  fient  quœ  superius  in  proxime  prœ- 
cedenli  capite  dicta  sunt.  Si  vero  episcopus 
absolvere  ipse  noluerit  vel  hujusmodi  missœ 
non  inlersit,  celebrans.  finita  uuss.i  et  leclo 
Evangelio  secundum  Joannem  ,  faciet  omnia 
prout  in  capite  37  hujus  lib.  II. 

CAPUT  XIII. 

De  vesperis  et  missis  in  dominicis  Adventus , 
sive  ab  episcopo,  sive  ab  alio,  prœsente  epi- 
scopo,  celebrmdis. 

Sommaire.  — Ce  qu'il  faut  observer  aux  vêpres  et  aux 
messes  solennelles  pendant  CAvent.  Véviquc,  s'il 
célèbre  la  messe  solennelle,  peut  prendre  les  orne- 
ments à  son  siège.  Le  sous-diacre  de  t'Epilre,  les 
diacres  assistants,  le  diucre  de  l'Evangile,  se  servent 
de  chasubles  violettes,  pliées  devant  ta  poitrine.  Les 
ornements  de  l'évêque  et  des  chanoines  doivent  être 
violets.  L'évique  ne  dit  pas  à  la  messe  P:ix  volik, 
mais  Dominus  vobiscum.  Le  sous-diacre  chante  CE- 
pitre  sans  chasuble.  Le  diacre  de  l'Evangile  en  a  une 
roulée.  Le  sous-cliacre  reprend  la  chasuble  quand  il 
a  chanté  l'Epître;  et  le  diacre  après  la  communion 
de  l'évêque.  Ce  que  doit  faire  l'évêque,  s'il  assiste  à 
la  messe.  Le  troisième  dimanche  de  CAvent,  tes  or- 
nements sont  violets,  mais  plus  riches.  Le  diacre  se 
sert  de  dalmalique,  et  le  sous-diacre  de  tunique,  le 
quatrième  dimanche  de  CAvent,  s'il  se  rencontre  la 
veille  de  Noël.  (Voy.  les  art.  Avent,  Ornements.) 

1.  In  vesperis  et  missis  solemnibus,  in 
singulis  dominicis  Adventus  eadem  omnia 
servabuntur.  Episcopo  célébrante,  vel  non 
célébrante,  quœ  superius  expressa  fuerunl, 
dum  generaliter  de  bis  disseruimus,  exceptis 
tamen  infra  scriplis. 

2.  Quia  primo  ecclesia,  altare  et  chorus 
simpliciori  apparatu  ornantur.  Item  célé- 
brante episcopo  missam  solemnem,  non  erit 
opus  paramenta  sacra  pro  missa  sumere  in 
sacello,  seu  secretario  supra  memoralo,  sed 
apud  suam  sedem,  ubi  cappa  indulus,  inci- 
pit  tertiam,  et  incœpto  primo  psalmo,  sedet, 
accipit  sandalia,  legit  psalmos  et  versiculos, 
ac  orationes  consuetas,  et  in  fine  cantal  ora- 
tioncm  pro  lerlia,  canonico  presbylero  assi- 
stent librum  supra  caput  lenente  in  suo 
babilu  canonicali. 

3.  Subdiaconus  cantaturus  Epistolam  , 
paulo  antequam  episcopus  in  chorum  ve- 
nial,  capiet  omnia  paramenta  sibi  conve- 
nientia,  prœter  manipulum  et  planetam  anle 
plicatam,  quae  capiet  postea. 

4.  Diuconi  assislenles,  cupiunt  sua  para- 
menta, id  est,  planetam  anle  plicatam  supra 
cotlam,  vel  rocheltum  circa  finem  tertiœ , 
anlequam  episcopus  cantet  oralionem  ,  et 
cum  eis  diaconus  cantaturus  Evangelium, 
qui  accipit  amiclum,  albam,  cingulum  et 
stolam. 

5.  Dura  prœdicli  diaconi  assistentes  paran- 
tur,  assistunl  episcopo  duo  alii  diaconi,  illis 
proximi  in  suo  habitu  canonicali,  et  in  eo- 
rum  defeclum  duo  ultimi  presbyleri. 

6.  Finita  lerlia,  prœfali  duo  diaconi  assi- 
stentes cum  diacono  cantaluro   Evangelium 

Dictionnaire  des  Kites  sacrés.  I. 


CER 


(518 


jam  parati  revertuntur  ad  episcopum,  durn 
lavai  manus,  minislranle  presbylero  assi- 
stente  in  habitu  canonicali. 

7.  Episcopus  aulem,  postquam  laverit  ma- 
nus, more  consuelo  accipit  paramenta  con- 
suela,  quœ  esse  debent  violacei  coloris.  Sub- 
diaconus et  diaconus  capiunt  manipulos,  et 
planctas  ante  pectus  plicatas,  cl  tune  pariter 
onines  canonici  capiunt  in  suis  locis  para- 
menta ipsis  convenientia,  ejusdem  coloris. 

8.  Episcopus  anle  oralionem  dicil  Domi- 
nus vobiscum,  non  aulem  Vax  vobis.  Subdia- 
conus, dura  episcopus  celebrans  cantat  ulti- 
mam  oralionem,  deposila  planela,  accipit 
librum  Epistolarum  ,  et  cantala  Epistola 
osculalaque  manu  episc.opi,  planelam  reas- 
sumit. 

9.  Diaconus,  ante  primum  Alléluia  posl 
Graduale,  deponit  et  ipse  suam  planetam, 
quœ  convolvitur,  vel  alia  jam  convoluta  et 
complicata  super  ejus  sinistrum  humerum, 
et  super  stolam  ponitur  et  sub  ejus  brachio, 
stricte  cordulis  ad  id  aplatis  colligalur  ne 
décidai,  et  sic  pennunet,  quousque  episcopus 
sumpserit  sacram  communionem.  Tune  rc- 
assumit  planetam  ante  pectus  plicatam,  de- 
posila alia,  quœ  erat  super  humerum  sini- 
striun.  Cœtera  omnia  fiunt  prout  suis  locis 
explicatum  fuit. 

10.  Si  vero  episcopus  non  celebret,  sed  in- 
lersit missœ  solemni ,  eadem  observaulur 
quœ  in  cap.  9  hujus  lib.  II,  de  missa  so- 
lemni quœ  coram  episcopo  celebralur,  dicta 
sunt. 

11.  In  lertia  dominica  eadem  observanlur, 
nisi  quod  paramenta  allaris  et  celebrantis 
adhiberi  soient  aliquanlo  sumptuosiora,  sed 
coloris  violacei  in  defectu  rosacei;  et  mini- 
stri  videlicet  diaconus  et  subdiaconus  uluulur 
dalmalica  et  tunicella,  et  idem  in  quarla  do- 
minica, quando  in  ca  inciderit  vigilia  Nati- 
vitatis  Domini;  sed  paramenta  sinl  coloris 
absolule  violacei.  In  collegiatis  parilcr  ideu 
observatur. 

CAPDT  XIV. 

De  vigilia  Ntttivitatis  Domini  nostri  Jesit 
Chrisli  el  de  matutmis  et  missa  in  nocte 
celebranda. 

Sommaire.  —  Usage  de  célébrer  solennellement  la  messe 
Id  leillcde  Noël,  si  elle  arrive  un  dimanche.  Ou  cé- 
lèbre solennellement  les  vêpres  à  l'heure  convenable. 
Ce  qu'il  faut  préparer  pour  matines,  et  pour  /■;  messe 
de  ta  nuit.  Com.nent  on  célèbre  matines.  Q"and  et 
e  qui  l'évique  reçoit  les  sandales.  Il  chante  ta  neu- 
vième leçon.  En  quel  Heu  il  se  revêt  pour  la  messe 
et  achève  matines.  Ce  qu'il  faut  observer  en  chantant 
ta  messe  de  la  nuit.  (  Voy.  les  art.  ISoel,  Matinïs. 
Binage). 

1.  In  die  vigiliœ  Nalivitatis  Domini  nostri 
Jesu  Christi ,  sive  veneril  in  dominica,  sive 
alio  die,  celebrari  solel  missa  solemnis  in 
paramentis  violaceis,juxta  régulas  in  prœce- 
denti  capile  de  dominicis  Adventus  Iraditas  , 
hoc  lanlum  exceplo  quod  diaconus  et  sub- 
diaconus utuntur  dalmalica  et  tunicella. 
prout  in  lertia  dominica  Advenlus. 

2.  Hora  vesperarum  cantanlur  vesperae 
solemnes  pariter  secundum  régulas  superius 

20 


019 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


020 


in  cap.  1  hujus  libri,  et  sequenli ,  de  vesperis 
positas. 

3.  Nocle  sequenli,  hora  competonli,  prout 
ab  episcopo  fuerit  prasordinatum,  celebran- 
tur  matutinae,  prout  in  cap.  5  ejusdem  lib. 
II ,  de  matutinis  dictum  fuit.  Haec  tainen  par- 
ticularius  inhismatutinis  observanda  erunt. 
Primo  ultra  luminaria  solita  altaris,  et  abaci 
praeparanda  erunt  sex,  vel  octo  funalia  ce- 
rae  albae,  vel  quot  erunt  necessaria  pro  con- 
suetudine  et  dispositione  loci  ad  illuminan- 
dum  chorum  et  tribunam,  seu  presbyleriuui, 
quae  super  totidera  candelabris  ferreis  ma- 
gnis ,  spaliis  aequalibus  inter  se  dislantibus 
collocabuntur.  Prœparabunlur  etiam  aliquot 
parvœ  candelœ  albœ  pro  episcopo,  et  cano- 
nicis  cantaluris  lectiones. 

k.  Super  aliqua  mensa  separata  ab  abaco, 
collocari  poterunt  paramenla  omnia  pro  epi- 
scopo missam  celebraturo,  et  pluviale  album 
pulchrius  pro  eodem  cantaturo  orationem 
in  fine  nocturnorum.  Sed  si  episcopus  non 
erit  celebraturus  primam  inissam,  non  erunt 
ibi  praeparanda  missalia  indumenta ,  sed 
tantum  pluviale  :  nam  alius  celebraturus 
mi>sam,  sive  prœlatus  sive  canonkus  capiet 
paramenta  in  sncristia  una  eu  m  suis  mini- 
slris;  sed  celebraturo  episcopo,  ipsi  ministri, 
id  est,  diaconus  et  subdiaconus  utique  in  sa- 
cristia  parari  poterunt;  presbyter  aulem 
assistens  in  loco  suo  una  cum  cœteris  cano- 
nicis  in  ci  oro. 

5.  Ilem  celebraturo  primam  missam  epi- 
scopo ,  praeinlonatur  hymnus  Jesu  redem- 
ptor,  etc.,  quem  dum  episcopus  repelit,  ele- 
yal  et  jungit  manus ,  caput  versus  altare 
inclinans,  ob  reverentiam  divinae  Incarna- 
tionis. 

6.  Caeremoniarius ,  quoties  ducil  aliqueni 
canouicum  ante  pulpitum  seu  legile  nudum 
ubicanlare  débet  leclionem,  gerat  manibus 
parvam  candelam,  nec  ab  ipso  legili  longius 
discedat,  donec  cujusque  nocturni  lectiones 
récitât»  sint. 

7.  In  tertio  nocturno,  cum  dicilur  a  choro 
psalmus  Misericordias  Domini,  etc.,  si  epi- 
scopus est  primam  missam  celebraturus,  duo 
ex  suis  sculifeiïs  clericali  habilu  induti,  sine 
coltis,  subeuntes  fimbrias  cappœ  episcopa- 
lis,  imponent  illi  caligas  et  sandalia  ,  suble- 
vanlibus  Dmbrias  in  gyrum  capellanis  seu 
acolythis  cottis  superindutis,  ac  genuflexis; 
intérim  accedunt  duo  canonici  assistentes  ad 
episcopum,  nec  non  duo  capellani ,  aller  de 
libro  ,  aller  de  candela  servions  ;  ac  librum 
apertum  ante  episcopum  sustinent,  ex  quo 
ipse  episcopus  legit  antiphonam  Ne  remini- 
scaris,  etc.,  et  psalmum  Quant  dilecta,  etc., 
cum  cœteris  psalmis,  vcrsiculis  et  orationi- 
bus,  prout  supra,  cap.  8  hujus  lib.  II  n.  7, 
de  Missa  episcopo  célébrante,  explicalum 
fuit.  Quibus  per  episcopum  lectis,  duo  illi 
canonici  assistentes  ac  alii  ministri  recedunt. 

8.  Diaconus  et  subdiaconus  ministraluri 
in  missa  (nisi  quis  corum,  vel  ambo  sint  can- 
taluri  lectiones  ullimi  noclurni)  praveniuut 
ad  sacrisliam,  ubi  capiunt  sua  paramenla. 
•Advertalur  tamen  ut  tempus  commode  tJis— 
pensetur,  hoc  est,  ut  fioitis  tribus  psalmis 


ullimi  nocturni  a  choro,  pariter  episcopus  se 
expédiât  a  lectione  psalmorum  et  oratio- 
num  praediclarnm ,  ut  praesto  sit  ad  absolu- 
tionem,  A  vinculis,  etc. ,  dicendam  benedi- 
ctionemque  dandam  canonico  cantaturo  pri- 
mam lectionein  tertii  noclurni. 

9.  Cantala  nona  lectione  per  episcopum,  ad 
quem  iterum  duo  assistentes  diaconi  in  suo 
habitu  chorali  debent  accedere,  et  hymno 
Te  Deum,  etc.,  per  eum  inchoato,  eo  modo 
quo  in  dicto  capilulo  de  matutinis  diclum  fuit, 
episcopus  descendens  paululum  e  sede  in  pia- 
no solii  ponlificalis  deponit  cappam,  et  slans 
lavât  manus,  accedentibus  tune, et  adjuvan- 
tibus  diacono  et  subdiacono  paratis;  et  ab 
eisdem  induilurparamenlis  missalibus,etali- 
quanto  celerius  solilo,  prœter  chirothecas  et 
annulum,  cl  tunicellam,  ac  dalmalicam,  et 
planetam,  cujus  loco  induitur  pluviali  ;  dc- 
nuo  sedern  ascendit,  ubi  stans  sine  mitra  ex- 
spectat  finem  hymni  prœdicti,  qui  decanlari 
poleril  prolixiori  nota  et  cum  organi  inter- 
positione,utcommodius  intérim  episcopus  et 
omnes  canonici  indui  possint  suis  paramen- 
tis.  Quo  finito,  accedunt  duo  acolythi  cum 
candelabris  et  cereis  accensis,  et  médius  in- 
ter eos  alter  de  libro  servions  episcopo, 
adhœrente  alio  cum  candela  parva  accensa, 
qui  versus  populum  cantat  Dominus  vobis- 
cum,  deinde  versus  altare  Oremus,  junclis 
manibus,  deinde  orationem  Concède,  quœsu- 
mus,  etc.,  cum  sua  conclusione:  et  iterum 
repelitoZ>owimi<s  oobiscum,  dum  chorus  cum 
organo  prosequitur  lente  :  Benedicamus  Do- 
mino, et  Deo  gratins,  ipse  deposito pluviali,  et 
stans,  accipit  tunicellam  etdalmaticam,etse- 
dens  chirothecas;  deinde  stans  planetam,  et 
rursus  sedens  mitram  preliosam  ,  et  ultimo 
loco  annulum,  demum  accedit  ad  infimum 
gradum  altaris  pro  missa  inchoanda. 

10.  Quae  missa  in  omnibus,  et  per  omnia 
celebratur,  prout  in  prœrticto  cap.  8  hujus 
lib.  II,  de  missa  solemni  per  episcopum  oe- 
lebranda,  explicalum  fuit,  exceplo  quod  dum 
in  missa  canlalur  a  choro  versiculus  sym- 
boli  Et  incarnatus  est,  etc.,  episcopus,  et 
omnes  cum  mitra  in  propriis  locis  genu- 
flectere  debent  usque  ad  terrain, bac  nocle  et 
die  sequenli  in  missa  majori,  prout  etiam 
in  die  Annuntialionis. 

11.  Episcopus  vero  non  sumet  puriûcatio- 
nem,  et  in  fine  post  benediclioneni  non  dabit 
indulgentiam ,  quia  in  terlia  missa,  quam 
omnino  cantabit  episcopus  in  die,  cril  in- 
dulgentia  publicanda.  CaBtera  omnia,  ut  in 
supradiclis  capilibus,  tain  célébrante  quam 
non  célébrante  episcopo,  respective  erunt 
observanda. 

12.  In  laudibus  tandem,  quœ  post  hanc 
missam  solemniler  canlari  debent,  serven- 
lur  omnia ,  quas  in  superiori  cap.  7  hujusmet 
lib.  11  prœscripla  lcguulur. 

CAPUT  XV. 

De  feslis  quœ  occurrunt  usque  ad  diem  Puri- 
ficationis,  solemniler  celebrandis. 

Sommaire.  —  Depuis  Noël  jusqu'à  la  Purification,  les 
fêles  sont  célébrée*  plus  ou  moins  solennellement  se- 
lon leur  qualité.  Le  jour  de  ta  Circoncision,  l'éiiqut 


631 


LtLR 


CER 


62e 


cssiste  à  la  messe,  vêtu  d'une  chape.  Le  jour  de  l'E- 
piphanie, s'il  le  peut,  il  célèbre  lui-même.  Ce  jour  - 
là,  on  annonce  les  fêles  mobiles  après  l'Evangile. 
Ce  que  Vévêque  doit  observer  aux  autres  [êtes. 
(Voy.  l'avt.  Epiphanie.) 

1.  Fcsla  quœ  occurrunt  post  diem  Nativi- 
tatis  Domini  nostri  Jesu  Chrisli  usque  ad 
diem  Purificationis  bealœ  Matise  Virginis  , 
celcbrabuntur  solemnius  vel  minus  soleinni- 
ter,  prout  episcopo  videbilur,  juxta  qualita- 
tem  fesli  et  consueludinein  loci. 

2.  In  die  tamen  Circumcisionis  Domini 
episcopus  débet  interesse  missœ  paratus  cum 
pluviali. 

3.  In  die  vero  Epiphaniœ  deberet  ipse  ce- 
lebrare,  si  polerit,  quod  valde  conveniens 
esset.  Quo  die,  cantalo  Evangclio,  aliquis 
canonicus ,  vel  beneficiatus ,  aut  alias ,  juxta 
consuetudinem  loci,  paratus  pluviali  ascendet 
nmbonem  vel  pulpilum,  et  ibidem  populo 
publicabit  Testa  mobilia  auni  currentis  in 
forma,  prout  in  PontiGcali  Romano,  initio 
tcrliee  partis. 

k.  In  aliis  vero  festivitatibus  prœdiclis  po- 
terit  episcopus  interesse  cum  cappa ,  vel 
prout  ipsi  melius  videbitur,  et  omnia  serva- 
bunlur  quœ  superius  expressa  sunt  in  prœ- 
cedentibus  capilibus,  nenipe  8  hujus  lib.  II, 
de  Missa  solemni  per  episcopum  eelebranda  ; 
et'Jejusdem  libri,  de  Missa  quœ  coram  epi- 
scopo celebratur. 

CAPUT  XVI. 
De  festo  Purificationis  beatœ  Virginis,  et  6e- 

nedictione  ac  distributions  candelarum. 

Sommaire.  —  Ce  qu'il  faut  préparer  pour  ta  bénédic- 
tion des  cierges  à  la  fêle  de  la  Purification.  Les  or- 
nements doivent  être  violets.  Comment  l'évêquc  pro- 
cède à  la  bénédiction.  Les  diacres  et  sous-diacres  se 
servent  de  chasubles  pliées  devant  la  poitrine.  Céré- 
monie de  la  bénédiction.  Qui  présente  à  t'évêque  le 
cierge  bénit.  Distribution  des  cierges  faite  par  t'évê- 
que. Ce  qu'il  faut  chanter  pendant  qu'elle  dure.  Ce 
qui  doit  précéder  la  procession.  Moment  d'allumer 
tes  cierges.  Ordre  de  la  procession-  L'évêque  et  les 
ministres  prennent  des  ornements  blancs  pour  la 
messe,  à  moins  que  la  Purification  n'arriràt  le  di- 
manche de  ta  Sepluaqésime  ou  l'un  des  suivants. 
Comment  on  célèbre  la  messe  en  ta  présence  de  t'é- 
vêque. Ce  qu'il  faut  observer  si  l'évêque  célèbre  lui- 
même.  (Yoij.  les  :irl.  Purification,  Cierges,  Pro- 
cession, Honneurs.) 

1.  Quia  a  vigilia  Nativitatis  Domini  nul- 
la  occurrunt  festivitates,  quœ  in  vesperis  et 
missis,  quoad  cœremonias,  indigeant  speciali 
declaratione,  cum  ex  regulis  in  superioribus 
capilulis  lnidilis  et  aliis  generalibus,  qnje 
in  libro  superiori  abundc  explicala  fuerunt, 
sumi  possint,  videndum  est  de  festo  Purifi- 
cationis bealœ  Mariœ  Virginis,  in  quo  plura 
adhuc,  ueque  in  Missali  aut  Ponlificali  Ro- 
mano declarala  recensenda  veniunt. 

2.  Prœparanda  igitur  in  primis  erit  can- 
delarum cerœ  albœ  ea  copia  quœ  sufficiens 
videbitur  pro  ecclesiœ  qualitate,  ac  canoni- 
corum  alioruujquc  de  gremio  ecclesiœ  nu- 
méro,  nec  non  et  pro  laicis,  quibus  juxta 
consuetudinem  ecclesiœ  dislribui  soleant. 
Hœ  omnes  collocari  poterunt  super  aliqua 
uiensa  inler  altare  et  sedem  episcopi,  ita  ut 
episcopus  in  sua  sede  slans  commode  possit 


eas  aspergere ,  et  thurificare  post  illarnm 
benedictionem. 

3.  Parelur  etiam  abacus,  jnxta  consuc- 
tum,  a  latere  epistolœ,  super  quo  ponantur 
ultra  duo candelabra  cum  luminaribus,  cl  alia 
consuetaetordinariaquœsupcrioribus  capi- 
tulis  demonstrala  fuerunt,  nenipe  vas  aquœ 
benedictœ  cum  aspersorio,  thuribulum  cum 
navicula,  vasa  ad  abluendum  manus  cum 
medulla  panis,  manlile  ad  exlcrgendum, 
mappa  altéra  linea  pulchre  laborala  appo- 
nenda  super  gremio  episcopi,  cum  incipit 
candcl.is  distribuere. 

4.  Super  allari  ponenlur  per  sacristam 
paramenta  pro  episcopo,  suo  ordinc,  coloris 
violacei,  videlicet  amictus ,  alba ,  cingu- 
lum,  crux  pectoralis,  stola,  pluviale,  mitra 
simplex;  ipsum  vero  allare  habeat  duo  pal- 
lia, videlicet  allerum  album,  et  supra  illud 
alterum  violaceum  removendum  post  pro- 
cessionem;  nisi  festum  venerit  in  dominicis 
Septuagesimœ,  Sexagesima  vel  Quinquage- 
s iniœ,  ut  infra  dicemus. 

5.  Deputentur  custodes,  qui  populum  ar- 
ceant,  si  forte  tumulluosius  irrueret,  ne  in n 
deceuter  episcopum  opprimât. 

6.  His  prœordinatis,  hora  compelenti  epi- 
scopus in  sua  cappa  a  canonicis  associatus 
veniet  ad  ecclesiam,  et  facta  oratione  accedet 
ad  sedem  suam,  ubi,  doposita  cappa,  acci- 
pit  paramenta  suprndicta  suo  ordine,  affe- 
rentibus  ea  ab  altari  acolylhis  seu  ininislris 
cottis  indutis,  acceptoque  pluviali  et  mitra, 
sedet.  Intérim  canonici  omnes  in  locis  suis 
stantes,  seu  in  sacristia,  si  prope  est,  acci- 
piuut  sacra  paramenta  eis  convenienlia , 
prout  superius  declaratum  fuit;  eo  excepto 
quod  diaconi  aut  subdiaconi  non  quideni 
dalmalicis  et  tunicellis,  sed  planetis  ante 
pectus  plicatis  in  hujusmodi  ol'ficio  utunlur, 
cum  sit  feriale;  et  si  commode  paramenta 
haberi  nequeant  pro  omnibus  canonicis, 
quatuor  aut  sex  digniores  saltem  induanlur 
pluvialibus,  ut  ibidem  diclum  fuit. 

7.  Quibus  paratis,  episcopus,  deposila  mi- 
tra, et  in  dicta  sua  sede  stans,  benedictio- 
nem candelarum  faciet,  capellano,  qui  ei 
de  illo  servit  ,  lihrum  sustinente  mani- 
bus,  incipiens  compelenti  vo  e  in  tono  fc- 
riali  benedictionem ,  dicit  :  Dominus  vo- 
biscum,  cum  orationibus,  prout  in  Missali  ; 
et  respiciens  aliquantulum  versus  candelas. 
Cum  incipit  ultimam  orationem,  accedunt  ad 
eum  duo  acolythi,  unus  cum  thuribulo  et 
navicula,  aller  vero  cum  vase  aquœ  bene- 
diclœ  et  aspersorio. 

8.  Finita  benedictione,  episcopus,  mini- 
stranle  naviculam  presbytero  assistente  pa- 
rato,  qui  tune  cum  prœl'aiis  ministris  acce- 
dit  ,  imponil  incensum  in  Ihuribulura,  et 
benedicit  more  solito;  deinde,  accepto  asper- 
sorio de  manu  ejusdem  assislenlis,  aspergit 
in  medio,  a  dexlris  et  a  sinislris  1er  can- 
delas; et  ab  eodem  accipiens  Ihuribulum, 
simili  modo  ter  illas  thurifical.  Tum  sedet 
accepta  milra,  et  dignior  canonicus  paratu» 
accipit  de  manu  sacristœ  sive  camerarii  can- 
delam  pulchre  ornatam,et  cum  débita  rc- 
verentia  illam  osculatam  dat  in  manu  epi- 


623 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


C24 


scopi ,  quam  pari  ter  osculalur;  episcopus 
vero  illam  Iradit  alicui  ex  suis  capellanis  le- 
nendam  prope  allare. 

9.  Tum  elevatis  hinc  inde  fimbriis  pluvia- 
lis  episcopi  per  diaconos  assislenles  ,  poni- 
tur  super  ejus  gremio  per  duos  capellanos, 
mappa  piœdicla,  et  stalim  per  capellanos, 
sive  acolylhos  capiuntur  de  mensa,  sive  de 
manu  camerarii,  aul  sacristae,  aut  alterius 
ad  eam  curain  deputati  candelœ  grandiores 
pro  canonicis,  et  porrigunlur  ad  inanus  dia- 
coni  assistentis  ad  sinistram  episcopi,  qui 
illas  conlinuo  minislral  episcopo;  eodeinque 
tempore  dignior  i lie  canonicus  pluviali  in- 
dulus  facit  rcverentiam,  primo  allari,  dcinde 
episcopo  ;  ascondit  ad  euni,  et  accipit  ab  eo 
candelam  osculando  illam,  et  maman  epi- 
scopi reverenler,  et  lune  canlorcs  incipiunt 
canlare  antiphonam Lumen,  etc. 

10.  Simililer  et  alii  canonici  parali  ordine 
suo  accipiunt  candelas  ;  posl  eos  magislralus 
et  officiales  majores  civilalis  ,  deinde  alii 
presbyleri,  acolytbi  el  clerici  de  gremio  ec- 
clesiœ,  et  capellani  episcopi  cotlis  induli,  dé- 
muni alii  nobiles  civilalis,  nisi  adessel  lau- 
dabilis  consueludo  ul  clerici  omnes,  tam  pa- 
rali quam  cum  coltis,  acciperent  candelas 
anle  laicos,  quœ  servanda  esset,  et  familiares 
ipsius  episcopi,  el  alii  de  populo,  qui- 
Lus  el  quoi  episcopo  placueril  dare,  non  ta- 
men  mulieribus,  qu«  a  seniore  dignilale  vel 
canonico  cum  colla  et  stola  paralo  seorsim 
illas  accipiunt. 

H.  Sed  canonici  parali  non  genuflectunt 
anle  episcopum,quando  capiunlcandelas,sed 
lanlum  profonde  inclinant  ;  alii  vero  eccle- 
siastici  cum  cotlis,  et  laici  genuflexi  capiunl, 
et  manum  episcopi  cum  candela  osculanlur. 

12.  Intérim  aliquis  de  capitulo,  ad  queni 
spécial,  si  episcopo  placueril  etsiteonsueludo 
ccclcsiae,  seorsum  distribuit  candelas  minu- 
liores  populo  ulriusque  sexus. 

13.  Finila  distributione,  episcopus,  por- 
tante lances  nobili  vel  scutifero,  lavai  inanus 
more  solito,  prout  supra,  de  missa  dictum 
fuit,  et  amovetur  de  ejus  gremio  mappa 
prsedicla,  et  intérim  cantores  cantant  Ex- 
surge  Domine,  etc.,  cum  psalmo  el  repetila 
antipbona;  ipse  vero  surgit,  et  deposita  ini- 
Ira,  versus  allare  cantal  Oremus,  el  si  fuerit 
post  Septuagesimam  et  in  dominica  ,  dia- 
conus  assislens  a  dcxlris  dicil  alla  voce 
Flcclumus  genua,  et  omnes  genufleclunl  , 
aller  vero  a  sinislris  Levale,  el  omnes  sur- 
gunl,  et  episcopus  cantal  oralionem  Exau- 
di,  etc.,  cum  sua  conclusione,  prout  in  mis- 
sali.accedenlibus  acolythis  cum  candelabris, 
ut  alias. 

li.  Qua  finila  sedel  cl  accipit  milram,  et 
ileruui  imponil  încensum  in  thuribulum  , 
miuislraulibus  presbylero  assislente  elacoly- 
llio,  ut  supra. 

15.  Intérim  accendilur  candela  episcopi , 
quam  lenel  ejus  cubicuiarius  seu  capclla- 
nus,  ul  supra,  el  pariler  omnium  aliorum, 
maxime  Ue  clero,  nisi  a  principio  Fuissent  ac- 
cens»  ;  et  ordinatur  per  caremoniariuni 
orocessio  circumcirca  ecclesiam  vel  alias, 
iuxla  riluni  ecclesiaruut  i  in  qua,  posldidum 


a  primo  diacono  assislente  Procedamus  m 
pace,  alla  el  sonora  voce  versus  populum,  et 
responso  a  choro,  In  nomine  Chrisli.  Amen. 
ante  crucem  praecedit  Ihuriferarius,  el  anle 
Ihurilerarium  cantores  ;  post  Ihuriferarium 
duo  acolylhi  cum  candelabris  et  cereis  ar- 
denlibus,  el  inter  eos  médius  subdiaconus  pa- 
ralus  planetaante  peclus  plicala  sii|ier  albani 
sine  manipulo,  portans  crucem;  post  crucem 
beneficiaii,  et  alii  de  clero  cum  cotlis,  bini, 
et  post  eos  canonici  parali  pariler  bini  ,  et 
mox  episcopus  cum  milra  médius  inter  duos 
diaconos  assislenles  paralos,  pluvialis  lalera 
élevantes,  omnesque  suas  candelas  arcensas 
manibus  propriis  déférentes  ;  episcopus 
suam  candelam  sinistra  gerit,  cl  dexlera 
benedicil.  Quod  si  eril  archiepiscopus,  crux 
porlabitursolummodo  ante  canonicos  lanlum. 

16.  lnlerea,  diun  fit  processio,  canonicus 
aut  alius  missam  celebralurus  cum  diacono 
el  subdiacono,  capiunt  sua  paramenta  con- 
venientia,  id  esl,  albi  coloris  ;  et  diaconus  et 
subdiaconus  accipiunt  dalmaticatn  et  tuni- 
cellam;  pariler  mutantur  paramenta  allaris 
et  sedis  episcopalis,  et  amovelur  abacus,  et 
loco  illius  ponitur  mensula,  ut  supra  suo 
loco  dictum  fuit  esse  faciendum  non  célé- 
brante episcopo. 

17.  Sed  si  bujusmodi  festum  venerit  in  do- 
minica Septuagesimœ,  Sexagesimae  vel  Quin- 
quagesimœ,  non  mutantur  paramenta  alla- 
ris, uec  episcopi,  sed  rémanent  cadeui  viola- 
cea  ;  et  diaconus  cl  subdiaconus  utuntur 
dalmalica  et  lunicella,  quia  fil  de  missa  de 
dominica,  secundum  regulam  in  rubricis  mis- 
salis  sub  hoc  festo  positam ,  el  candel» 
amplius  non  accenduntur,  neqùe  ad  evange- 
lium  neque  ad  elevalionem  sanctissimi  sa- 
cramenli. 

18.  Finila  processione,  canonici  chorum 
ingressi  deponunt  paramenta  et  candelas 
exstinguunt. 

19.  Episcopus  vero,  cum  pervenerit  ad  al- 
lare, an  lei  nfimumgrad  uni,  si  missa  fil  de  festo, 
deponil  pluviale  el  paramenta  violacea,  et 
accipit  alba  el  incipit  confessionem  slans  a  si- 
nislris ejus  celebrans,  aliquanto  retio  ipsum 
episcopum.  Missa  vero'  conlinualur,  proul 
in  capilulo  de  missa  qua  coram  episcopo 
celebratur;  excepto  quod  dum  inchoatur 
evangelium,  episcopuset  omnes  capiunt  suas 
candelas  accensas  in  manibus  usque  ad  finem 
evangelii,  cl  iterum  ad  elevalionem  sanctis- 
simi sacramenli  eas  tenenl  accensas  usque 
post  communionem.  Si  vero  fieret  missa  de 
dominica,  ut  supra,  candelee  non  accen- 
duntur. 

20.  Sed  si  episcopus  vcllct  cliam  missam 
celebrare,  quod  convenil,  preecipue  si  festum 
Purificationis  sit  lilulus  ccclesiœ,  non  remo- 
velur  abacus;  et  episcopus  s  tans  incip  il  le  itiam 
ut  alias,  deinde  accipit  caligas  et  sandalia,  el 
legit  psalmos  Quam  dilecta,  elc. ,  et  omnes  ora- 
tiones  sequentes;  tum  lavai  manus,  el  depo- 
sito  pluviali  cingulum  album  et  slolam  albani 
accipit,  cingulo  ac  slola  violaccis  deposilis, 
tum  tiaiicellam,dalmaticaui,cbirolhecas,pla- 
netam,  milram, annulum  et  baculum  pastora- 
lem,  ul  supra  cap.  H,  n.  9,  hujus  lib.  11,  de 


Gr; 


CEK 


CRK 


m 


vigiliaNalivitatisDomini,  etc.;  canonici  etiam 
in  redilu  a  processione  dcbent  eo  casu  depo- 
sitis  paramentis  violaceis,  accipere  alba,  et 
iila  relinere  per  totam  missam. 

21.  In  reliquis  ut  supra,  et  missa  celebra- 
tur  cum  caeremoniis  et  solemnitatibus  prout 
in  cap.  3  hujus  libri,  de  missa  solemni  epi- 
scopo  célébrante. 

CAPDT  XVII. 
De  feslo   Purificationis  in  cathedralibus  ab- 
sente episcopo,  et  in  cullegiatis. 

Sommaire.  —  Ce  qu'il  faut  préparer  pour  la  bénédiction 
des  cierges  àla  fêle  de  tu  Purification,  dans  les  égli- 
ses cathédrales,  en  l'absence  de  l'évêgue,  et  dans  les 
collégiales.  Qui  (au  la  bénédiction.  Comment  on  dis- 
tribue les  cierges.  Comment  se  (ail  la   procession. 
Quand  on  allume  les  cierges.  (Voy.  les  ail.  Purifi- 
cation, Cierges,  Procession.) 
1.  Absente  episcopo  etiam  in  collegiatis  pa- 
retur  allare,  ut  supra  prœcedenti  capite  di- 
ctum esl;candelîeverobenedicendaecollocen- 
tur   in  cornu   EpislolaB  super  aliqua   parva 
mensa;    et  ibidem  ponatur   vas  cum   aqua 
benedicta    et    aspersorio  ,    ac    thuribuluin 
cum  navicula  et  incenso;  et  liora  compe- 
lenli,  id  est,  dicta  terlia,  canonicus  hebdo- 
madarius,  sive  dignilas,  vel  alius  ad  quem 
de  consuetudine  ecclesias  celebrare  spectat, 
paretur  in  sacristia  amiclu  ,   alba,   cingulo, 
stola  et  pluviali  violaceo,  una  cum  duobus 
aliis  canonicis  habitu  diaconali  et  subdia- 
conali  et  ejusdem  coloris   indutis,  excepto 
manipulo;    videlicet   cum    planetis    plicalis 
antc  pectus  ;  et  considenlibus  omnibus  aliis 
canonicis  eorum   habitu  canonicali  indutis 
hinc  inde  in  locis  suis  ,  una  cum  beneficia- 
tis,  seu  mansionariis  et  clericis,  accedet  di- 
ctus  canonicus  celebraturus  cum  minislris,  et 
transeundo,salutat  hinc  indechorum,ac  inde 
et  fada  reverentia  altari  cum  gcnuflexione, 
si    ibi    aderit   sanclissimum    sacramentum , 
sin   minus   cum   profunda    capitis    inclina- 
lione  ,  ascendet   ad    altare  ,   et    ibidem    in 
cornu  Epistolat  stans,  assistentibus  diacono 
et  subdiacono  ,    benedicel  candelas  ,    prout 
in  missali,  et  finila   ultima   oratione,   celo- 
brans  ,  ministrante  diacono  ,    imponet  thus 
in    (huribulum  ;    quo    imposito    accipiel  de 
manu    ejusdem    diaconi    aspersorium    cum 
aqua  benedicta  et  candelas  aspergct,  et  mox 
accepto  thuribulo,  triplici  ductu  illas  thuri- 
ficabil.  Quo  facto  retrahat  se  ante  médium 
allaris,  renés  eidem  vertens ,  et  stabit  médius 
inter  diaconum  et  subdiaconum. 

2.  Tune  primus  sacerdos  de  choro,  sive 
vicarius,  sive  dignitas,  vel  canonicus,  acce- 
pla  una  ex  candelis  benedictis,  illam  cum 
débita  reverentia  deosculatam  dabit  in  manu 
celebrantis,qui  illam  tradetalicui  capellano 
tenendam  ;  et  statim  ministrante  diacono, 
ipse  celebrans  stans  incipiet  distribuere  can- 
delas, primo  eidem  digniori,  deinde  diacono 
et  subdiacono  paralis,  si  sint  canonici  ;  mox 
aliis  omnibus  canonicis  per  ordinem  habitu 
canonicali  indutis  ,  qui  bini  accèdent  ad 
celebrantem,  et  inclinati  ab  eo  candelas  ac— 
cipient,  quas  acceptas  deosculabuntur. 

3.  Beneficiali  vero  seu  mansionarii  et  clc- 
rici,  et  cœteri  oinnes  si  militer  bini  accèdent, 


et  genuflexi  candelas  accipient,  illas  ac  etiam 
manus  celebrantis  deosculanles. 

k.  Cum  inchoatur  distribulio  candelarum, 
cantores  incipient  antiphonam  Lumen  ad  re- 
velationem,   etc. 

5.Circafinem  dislribulionis  magistercfflre- 
moniarum  curet  ut  accendanlur  candol»  pro 
processione,  quaefiatperecclesiam.ul  in  prae- 
cedenti  capitulo  dictum  est;  et  intérim,  dum 
fit  processio,  removealur  paranientutn  vio- 
laceum  ab  altari  et  remaneal  album,  nisi  hu- 
jusmodi  festuni  venerit  iu  dominica  Septuage- 
simœ  velSexagesima3,autQiiadragesimaB,quo 
casu  liât,  ut  dictum  est  in  capite  prœcedenli. 

G.  Finila  processione ,  canonici  choruin 
ingiessi  exstinguent  candelas,  et  celebrans, 
qui  slat  médius  inter  diaconum  et  subdiaco- 
num, anlc  infimum  gradum  altaris,  facla  dé- 
bita reverentia  altari  et  choro,  retrahit  se  ad 
cornu  epistolae,  ubi  deposilo  pluviali,  capiet 
planetamalbamscu  violaceam.juxtaregulani 
superius  traditam  ;  similiter  et  minislri  dal- 
malicam  et  tunicellam  ejusdem  coloris,  et  in- 
choabitur  missa,  quae  juxta  solitum  perficie- 
tur,  in  qua  hoc  solum  erit  spéciale,  quod  ca- 
nonicielceeleri  de  choro,  dum  canlalur  Evau- 
gelium,  accendunt  candelas,  et  illas  accensas 
lenent  usque  ad  finem  Evangelii,  et  ilerum 
ad  elevationem  usque  post  communionem. 

CAPDT  XVIII. 
De  officio  et  missa,  feria  qitarta  Cinerum, 
episcopo   célébrante  vel  non  célébrante,  sed 
prœsente. 

Sommaire. —  Ce  qu'il  faut  préparer  pour  la  bénédic- 
tion des  cendres  te  mercredi,  premier  jour  du  Ca- 
rême, si  l'évèque  officie,  ou  s'il  est  seulement  présent. 
Ce  qu'il  faut  pratiquer  s'il  y  a  expulsion  publique 
des  pénitents.  Le  diacre  et  le  sous-diacre  se  servent 
de  chasubles  ptiées  devant  la  poitrine.  Manière  de 
se  rendre  à  l'église,  de  bénir  les  cendres,  de  chanter 
les  oraisons  el  d'imposer  les  cendres  à  chacun.  Les 
ambassa  leurs  des  rois  el  des  princes  reçoivent  les 
cendres  après  les  chanoines  en  costume.  Les  mai/is- 
trais  el  les  laïques  après  tout  le  clergé.  Après  l'im- 
position des  cendre»,  l'évèque  se  lave  les  mains  el 
chante  l'oraison.  Comment  l'évèque  assiste  à  la  messe 
de  ce  jour;  quand,  où,  et  combien  de  fois  il  se  met 
à  genoux.  Ce  qu'il  faut  observer  si  l'évêiue  veut  cé- 
lébrer solennellement.  (  Voy.  les  arl.  Cendres,  Hon- 
neurs.) 

1.  Quarla  feria  ante  primam  dominicam 
Quadragesimœ,  quae  a  cinerum  aspersione, 
Cinerum  appellatur,  quia  officium  et  missa 
est  de  feria,  altare,  et  tribuna,  et  omnia 
simplicius  parantur  quam  in  festis  solem- 
nioribus.  Et,  si  episcopus  non  sit  missam 
celebraturus,  nulla  paratur  mensa,  siveaba- 
cus  a  cornu  Epislolœ,  ut  alias,  sed  tanlum 
parva  mensula  a  latere  Evangelii,  ubi  po- 
nuntur  vasa  pro  abluendis  manibus,  cum 
mica  panis,  mappa  pro  abslersione  manuum, 
et  altéra  ponenda  super  genibus  episcopi  iu 
dislributione  cinerum;  vas  autem  aquae  be- 
nediclœ  cum  aspersorio,  el  Ihuribulum  cum 
navicula  polerunt  poni  super  angulo  altaris 
el  super  eodem  altari  in  inedio  ponitur  par- 
vum  vas  argenlcum  cum  cineribus  mundis 
ex  ramis  olivarum  benedictis  anni  praeleriti 
combustis.  Item  paramenta  pro  episcopo  suo 
ordine,  coloris  violacci,  prout  in  die  Purifi- 


627 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


G'28 


cationis  beatœ  Maris  Virginis,  ita  ut  dictuni 
vas  non  cooperiant,  nec  impediant. 

2.  In  ecclesiis  ubi  vigel  consuctudo  expel- 
lendi  solemniter  pœnitenles,  servetur  for- 
ma in  Pontificali  Honiano  posita,  prœserlim 
in  casibus  gravioribus. 

3.  Hora  competcnti,  canonicus  celebratu- 
rus  missam  cum  diacono  et  subdiacono  ca- 
piunl  paramenta  violacea,  Diaconus  et  sub- 
diaconus  utuntur  planetis  ante  peclus  plica- 
tis,  et  exspeclantes  adventum  episcopi,  se- 
dent  in  aliquo  scamno  pro  ipsis  paralo,  ac 
viridi  panno  cooperto  a  latere  episiolœ  ;  cui 
advenienti  assurgunt,  et  faciunt  reveren- 
tiam,  canonicus  celebrans,  vidclicel,  caput 
profunde  inclinando,  ministri  veto  genullc- 
ctentes,  si  non  sunt  canonici. 

4.  Episcopus  associatus  more  solito  ad 
ecclesiam,  faciisque  consuetis  orationibus  , 
slans  apud  sedein  suam  accipil  paramenta 
eodem  ordine  quo  in  die  Purificationis  beatae 
Mariée  Virginis  dictum  est  ;  et  pariter  onines 
canonici  capiunt  sua,  prout  ibi  dictum  fuit. 

5.  Quibus  paratis,  subdiaconus,  qui  est 
canlaturus  Epistolam  in  missa,  sive  alius  ex 
beneGcialis  ecclesiœ  paralus  planeta  viola- 
cea ante  pectus  plicata  ,  accedit  ad  altare 
cum  debitis  reverentiis;  et  capit  vas  illud 
cum  cineribus  ambabus  manibus,  quod  ele- 
valum  portât  ante  episcopum,  ubi  genu- 
flexus  illud  retinet  usque  in  finem  dislribu- 
tionis,  ad  dexteram  episcopi. 

0.  Tum  episcopus,  accedente  capellano 
cum  libro,  et  altero  cum  candela,  assistenli- 
bus  diaconis  hinc  inde,  legitsedens  anlipho- 
nam  Exaudi  nos,  Domine,  etc.  Qua  cum 
psalmo  repetita,  deposita  mitra,  surgit,  et 
junctis  manibus,  dicit  Dominus  vobiscum,  et 
Oremus.  ac  oraliones  benediclionis  cinerum, 
quœ  sunt  quatuor,  prout  in  missali. 

7.  Quibus  finitis,  et  jam  ante  eum  slanli- 
bus,  presbyteroassislente  paratoetacolythis 
cum  thuribulo,  navicula  et  aspersorio  cum 
aqua  benedicta,  imponit  incensum  in  thuri- 
bulum  ,  more  solito  aspergit  et  thuriûcat 
cineres  triplici  duclu. 

8.  Tum  sedet  sine  mitra  et  sine  bireto;  et 
canonicus  celebralurus  missam  solus  acce- 
dit ad  eum,  facta  allari  et  episcopo  reveren- 
tia,  et  imponit  cineres  in  caput ipsius  sedentis, 
dicens  :  Mémento,  homo,  quia  pulvis  es,  etc. 

9.  Quo  facto,  episcopus  accipit  mitram, 
et  extendilur  super  ejus  gremio  mappa 
niunda  per  duos  acolylhos,  et  imponit  cine- 
res eidem  canonico  celebranti  ante  se  incli- 
nato  dicens  :  Mémento,  etc.,  ut  supra.  Cele- 
brans,  acceptis  cineribus  sine  osculo  manus 
episcopi,  reverlitur  ad  suum  loeum. 

10.  Tuncincipiunt  venire  omnes  canonici 
parati  ad  capiendos  cineres,  eodem  modo 
incipiendo  a  dignioribus,  cum  debitis  reve- 
rentiis altari  et  episcopo  ;  il  cliorus  incipit  : 
Immutcmur  habitu,  etc.,  cum  sequentibus. 

11.  Si  quis  praelatus  adesset,  qui  alias  su- 
pra canonicos  stare  vel  sedere  soleat  ei 
dabit  episcopus  cineres  slanti;  si  nliquis 
princeps  vcl  oratores  reguin  vel  principum 
maximorum,  aut  rerumpublicarum  libera- 
rum  laici  adessent,  capiunt  hac  die  cineres 


post   canonicos  paralos;  magistratus    vero 
et  ofûciales,  ac  alii  laici  post  omnes  de  clero. 

12.  Quod  sic  observatur  hac  die  et  feria 
sexta  in  parasceve  in  adoralione  crucis  ;  ut 
ibi  dicetur,  exantiqualaudabili  ecclesiastica 
disciplina  propter  humilitatem  quae  in  l.oc 
aclu  reprœsentatur  iis  diebus.  Ideoque 
promptius  libenliusque  laici  in  his  cedere 
debent  omnino  ecelesiaslicis,  prout  cliam 
respective  observatur  per  imperalores,  reges 
et  principes,  quando  sunt  présentes  in  ca- 
pella  sanctissimi  domini   nostri   papae. 

13.  Pr<elali  et  canonici  parati  capiunt  ci- 
neres inclinali  ;  reliqui  vero  tam  clerici  quam 
laici  genuflexi,  et  omnes  sine  osculo  manus, 
cum  commode  osculum  exhiberi  nequeat  in 
hoc  actu. 

lt.  Dalis  cineribus,  episcopus  sedens  in 
eodem  loco  lavai  manus  more  solito;  mox 
deposita  mitra  surgit,  et  junctis  manibus  can- 
tat  Dominus  vobiscum,  Oremus,  etorationem 
Concède  nobis,  Domine,  etc.,  ad  quam  more 
solito  veniunt  duo  acolythi  cum  candelabris 
eteoreis  accensis,et  finitaorationediscedunt. 

15.  Quibus  expeditis,  si  episcopus  non  est 
eclebralu  ru  s  missam,  prou  Iregulari  ter  hac  die 
non  solet, canonici  omnes  deponunt  sua  para- 
menta; episcopus  auteui  retinebit  sua  pa- 
ramenta, quod  magis  conveniens  est,  vel  illa 
deponet,  etaccipiet  cappam,  prout  magis  li- 
buerit,observans  tamen  regulam  superius  (ra- 
ditam;  et  descendens  de  sua  sede  faciet  con- 
fessionem  cum  célébrante,  qua  finita  rever- 
litur ad  suamsedcm,ubistalim  cum  ministris 
et  cœremoniis  solitis  imponit  incensum  in 
thuribulum,  et  thurificalur  altare  per  cele- 
branlem,  et  mox  ipse  celebrans. 

16.  Tum  episcopus  legit  In  l  roi  tum  ex  libro, 
el  dicit  Kyrie  eleiso7i,  cumeanonicis  in  circulo 
stanlibus.  Et  ceiebrans  in  missa  dicit  très 
oraliones,  prout  in  missali,  in  sequali  canlu 
feriali,  et  antequam  dicatur  Dominas  vobis- 
cum, anle  primam  orationem,  episcopus  de- 
scendcl  esolio  ad  faldistorium,  in  quo,  simul 
ac  eo  pervenerit,  deposita  mitra,  genufleclet 
ad  Oremus  omnibus  pariter  cum  eogenuflecten- 
tibus,  exceplis  célébrante,  diacono  et  subdia- 
cono, qui  in  hac  missa  non  genuflectunt,  niai 
ad  versiculum  Adjuva  nos  Deuj,  etc.,  ut  infra 
dicetur.  Dicta  ullima  oralionc,  episcopus  sur- 
gens, et  accepta  mitra,  redit  ad  sedet»  suam, 
et  ilerum  antequam  inchoetur  versiculus 
Adjuva  nos,  Deus,  etc.,  descendit  ad  faldisto- 
rium, et  genuflectit,  retenta  mitra,  sic  ma- 
liens usque  ad  finem  versus,  gcnuQectentibus 
eliam  célébrante  ac  ministris  altaris. 

17.  Quo  versu  dicto,  et  non  prius,  diaco- 
nus cumsolitisministris, deposita  j  un  planeta 
plicata  et  eadem  vel  alia  jam  iuvolula,  et 
complicata  super  sinistrum  humerum,  et 
super  stolam  posita  ,  et  sub  ejus  brachio 
stricte  chordulis  colligata,  ne  décidai,  acce- 
dit ante  ultimum  gradum  sedis  episcopi,  et 
abipsosedente  petit  benedictionem  pro  Evan- 
gelio  recilando  ;  quo  Gnito  episcopus  deos- 
culatur  textum  Evangelii  sibi  a  subdiacono 
delatum,  et  adiiuc  stans  sine  mitra  a  pres- 
bytère- assistente  thurificalur. 

18.  Tune  accedit  qui  sermonem,  vel  con- 


«•29 


CEn 


cionemhabiturus  est,  et  petit  bencdictionem  et 
indulgentias  ab  episcopo  ;  et  alia  liunl  prout 
in  cap.  22,  lib.  I,  de  concionibus  et  sermoni- 
bus,  et  aliis  locis  opportuuis  explicatum  fuit. 

19.  Finita  praefatione,  et  dicto  perepisco- 
iiuni  cum  canonicis  ad  circulum  venienti- 
bus  Sanctus,  etc.,  iterum  episcopus  descen- 
dit ad  faldistorium,  et  ibidem  genuflectit,  et 
deponit  initraui,  sic  manens  usque  ad  Per 
omnia  sœcula,  ante  Pax  Domini,  et  tune  mi- 
tratus  revertitur  ad  sedetn  suani,  et  iterum 
deposila  mitra  dicit  Agnus Dei cum  canonicis, 
quisiuiililerveniunt  ad  circulos.Subdiaconus 
in  bac  missa  sustinet  patenam,  pruul  in  aliis 
uiissis;  et  diaconus  et  subdiaconus  cantaturi 
Evangelium  et  Epislolam  respective  depo- 
nuni  planetam,  et  osculantur  aiauum  epi- 
scopi,  prout  in  nomiuicis  adventus. 

20.  Post  cominuniouem,  antequam  cele- 
brans dical  Dominus  vobiscum ,  episcopus 
iterum  descendit  ad  faldistorium,  permanens 
genuflexus  ut  supra  ad  omnes  oraliones  quae 
post  communion*  m  dicuntur.  Dicta  ultima 
post  communionem,  diaconus  vertit  se  ad  po- 
pulum,  et  dicil  versiculum  Humiliate  capita 
vestra  Deo,  episcopo  et  aliis  genuflexis  ma- 
nentibus,  et  capila  inclinanlibus;  (in it a  ulti- 
ma oratione  episcopus  cum  mitra  revertitur 
a.l  sedem  suam,  et  ibidem  dat  benedictionem 
solemnem  more  solilo. 

2!.  Quae  dicta  sunt  superius  circa  genu- 
flexiones  ad  oraliones,  et  post  praBfationem 
servabunlur  in  omnibus  aliis  missis  feriali- 
bus  lempore  Qudragesimae  etvigiliarum  prœ- 
sente  episcopo. 

22.  Si  vero  episcopus  vellet  bac  die  solem- 
niter  celebrare,  finita  oratione  post  cinerum 
aspersionem,  sedel  aliquanlulum.et  moxsur- 
gens  sine  mitra  incipict  Deus,  in  adjulorittm, 
pro  nona;  et  cum  inchoatur  psalmus  Mira- 
bilia,  etc.  sedet  cum  mitra,  et  legit  psalmum 
Quam  dilecta,  etc.,  et  intérim  imponentur 
eideui  sandalia,  canonicis  et  aliis  omnibus 
remanenlibus  paratis. 

23.  Finita  nona,  ut  alias,  episcopus  lava- 
bit  manus  cum  cœremoniis  consuetis,  prout 
linita  terlia  in  aliis  missis  per  ipsum  cele- 
brandis  ;  et  dum  lavât  manus,  accedet pres- 
byter  assistens  cum  pluviali  et  adjuvabit, 
incipiendo  servire  episcopo  in  ofGcio  assi- 
stenliffî;  lotis  manibus,  diaconus  Evangelii  et 
subdiaconus  parati  usque  ad  planetam 
exclusive  absque  manipulis  induent  episco- 
pum  paramentis  missalibus ,  adjuvanlibu9 
duobus  diaconis  assislenlibus  cum  planelis 
plicalis  ante  pectus. 

2+.  Parato  episcopo,  diaconus  et  subdia- 
conus capient  planelas  plicatas,  et  manipu- 
los  pro  missa,  et  fiel  processio  ad  altare,  et 
inchoatur  missa,  in  qua  omnia  servautur 
quee  in  capitulo  8  lib.  II  de  missa  solemni 
per  episcopum  celebranda,  explicala  sunt, 
exceptis  bis  qu»  bac  die  particulariter  fa- 
cienda  sunt,  ut  supra  narratum  est. 

25.  Ante  primam  orationem  episcopus  non 
dicet  Pax  vobis,  sed  Dominus  vobiscum,  et 
cum  dicitur  versiculus  Adjuva  nos,  Deus, 
episcopus  genufleclet,  non  in  faldisiorio,  sed 
apud  sedem  suam.  la  reliquis  omnia  fient  ut 


CER  630 

supra  explicatum  est,  et  prout  dicitur  in  dicto 

cap.  8  de  missa  solemni  episcopo  célébrante. 
CAPUT  XIX. 

De  eadem  feria  quarto  Cinnum  episcopo  ab- 
sente, el  in  collegiatis. 

Sommaire.  —  Cérémonies  dn  mercredi  des  Cendres,  en 
l'absence  de  l'éiêque  el  dans  les  églises  collégiales  ; 
ornements  du  célébrant  et  des  ministres  ;  en  quel  lieu 
ils  tes  prennent.  Manière  de  bénir  les  cendres,  et  de  les 
imposera  chacun. (Voy.  les  an.  Cendres,  Carems.) 

1.  Eadem  omnia  qua  superius  in  prœee- 
denti  capile  expressa  sunt,  exceptis  bis  quae 
ad  episcopum  pertinent,  prœparenlur  et  ser- 
ventur,  absente  episcopo,  et  in  ccclesiis  col- 
legiatis, paucis  infra  scriptis  mutatis. 

2.  Nain  celebrans  parabitur  cum  minislris 
in  sacrislia,  et  accedet  ad  altare  cum  debilis 
reverenliis,  ut  diclum  fuit  in  cap.  17  hujus 
lib.  II  de  festo  Purificalionis  B.  M.  V. ,  absente 
episcopo. 

3.  Ministri  vero  erunt  hac  die  tam  in  bene- 
diclione  cinerum  quam  in  missa  cum  plane- 
lis  plicatis,  quee,  quando  tempus  erit,  in 
missa  déponent  et  reassument,  juxta  régulas 
tradilas  in  capilibus  de  dominicis  Adventus  et 
de  dominicis  Quadragesimse. 

4.  Vas  cum  cineribus  collocabitur  super 
altare,  a  latere  Epislolœ,  vas  autem  cum 
aqua  benedicta  et  aspersorio,  ac  tburibulum 
cum  navicula  et  incenso  ponentur  in  an- 
gulo  allaris  super  parva  mensa.  Celebrans 
stans  in  cornu  Epislolœ  benedicet  cineres 
prout  in  Missali,  el  imponet  incensum,  et 
illoi  asperget  aqua  benedicta,  et  thurificabit, 
prout  de  candelis  diclum  fuit.  Et  similiter 
finita  benedictione  médius  inter  diaconum  et 
subdiaconum  stabit,  et  diaconus  tenebit  vas 
cum  cineribus. 

5.  Tune  accedit  dignior  sacerdos  de  choro, 
et  cineres  celebranti,  capite  inclinato,  impo- 
nildicens:  Mémento  homo  quiapulvis  es,  etc., 
et  statim  celebrans  eidem  digniori  stanti,  ca- 
pite similiter  inclinato  ante  ipsum  celebran- 
tem,  cineres  imponet,  mox  diacono  et  sub- 
diacouo  paratis,  si  sint  canonici,  et  céleris 
canonicis  per  ordinem  ;  qui  omnes  in  babiiu  ca- 
nonicali  capile  inclinato  stantes,  a  célébrante 
cineres  accipient;  beneficiati  seumansionarii, 
et  clerici,  el  cœleri  omnes  genuflexi. 

6.  Finiladistributione,  celebrans,  deposito 
pluviali,  lavabit  manus  private  in  angulo 
allaris,  et  stalim,  accepta  planeta  in  piano 
ad  cornu  Epislolœ  ,  iucipiet  et  prosequetur 
missam,  prout  in  missali,  servalis  circa  ge- 
nullexiones,  ad  orationes  et  ad  versiculum 
Adjuva  nos,  Deus,  omnibus  qu»  in  prœce- 
denli  capile  expressa  sunt. 

7.  Post  Evangelium  fiet  sermo,  seu  habe- 
bilur  concio,  nulla  tamen  petita  per  sermo- 
cinalurum  benedictione. 

CAPUT  XX 
De  dominicis  Quadrarjcsimœ  usque  ad  domi- 
nicain Païmorum. 

Sommaire.  —  Ce  qu'il  faut  observer  les  dimanches  du 
Carême,  concernant  tes  ornements  des  autels,  de> 
églises,  des  ministres  ;  les  cérémonies  de  la 
et  léchant.  (Voy.  lésait.  Ornements,  Déco, 

1.  lu  dominicis  Quadragesini»  ea 


63! 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRÉS. 


«32 


nia  sei'venlur  tain  circa  ornatum  ecclesije, 
et  paramenta  ahuris  ac  ministrorum,  quam 
circa  cseremonias  in  missa,  quœ  superius 
expressa  sunt  in  cap.  13  hujus  lib.  II  de  ve- 
sperisetmissis  in  dominicis  Adventus,  siveab 
episcopo,  sive  ab  alio,  prœsente  episcopo, 
celebrandis. 

2.  Quœ  autem  ibidem  dicla  sunt  de  domi- 
nica  terlia  Adventus,  circa  paramenta  altaris 
et  ministrorum,  observantur  eodem  modo  in 
quarta  dominica  Quadragesimœ. 

3.  Ad  primas  autem  vesperas  dominicae 
qua;  de  Passione  dicilur,  cooperiantur,  anle- 
quam  offioium  inchoetur,  omnes  cruces  et 
imagines  Salvatoris  nostri  Jesu  Chrisli  per 
ecclesiam  ,  et  super  altare  nullîe  ponantur 
imagines  sanctorum. 

h.  Cantores  vero  ab  bac  dominica  quinta 
Quadragesimae  usque  ad  Puscha,  excepta 
feria  quinta  in  Cœna  Domini,  non  utantur 
cantu  figurato,  sed  Gregoriano. 

CAPUT  XXI. 

De  officio  et  missa  in  dominica  Palmarum. 

Sommaire.  —  Règles  pour  l'office  du  dimanche  des 
Rameaux.  Comment  l'autel  doit  être  orné.  Ce  qu'il 
faut  préparer  pour  la  bénédiction  des  rameaux. 
Comment  on  peut  les  orner.  Ordre  de  la  bénédiction 
et  de  la  distribution.  Pur  qui  et  comment  le  rameau 
doit  être  présenté  à  l'évêque.  Ordre  de  la  procession 
et  de  ta  messe  de  ce  jour.  Nombre  de  ceux  qui  doi- 
vent chanter  la  Passion  ;  cérémonies  qu'ils  eut  à 
faire.  Comment  se  tiennent  les  assistants  pendant  la 
Passion.  Chant  de  ces  mots  :  Allera  autem  die,  sur 
le  ton  de  l'Evangile.  (Voy.  les  art.  Rameaux,  Pa§- 
sion,  Honneurs.) 

1.  Officium  in  dominica  Palmarum,  hoc 
est,  benedictio  et  distrihutioillarum.ac  deinde 
processio,  simile  est  1ère  in  omnibus  offirio 
quod  fit  in  die  Purificationis  beatœ  Mariœ 
Virginis,  in  benedictione  et  dislributione  can- 
delarum,  et  denium  in  processione.  Remissius 
tamen  aliquanto  hac  die  paralur  altare  et 
tribuna  quam  illa. 

2.  Praeparanturigilur  in  mensa  apud altare 
et  sedem  episcopi,  ut  de  candelis  diclum  luit, 
palmœ,  seu  rami  olivarum  benedicendi,  in- 
terquos,  si  palniœhaberi  non  possent,  ornen- 
tur  et  aplentur  aliquot  ex  dictis  ramis  flos- 
culis  et  parvis  crucibus  de  palmarum  foliis 
compositis,  ut  speciosiores  caeteris  appareant 
pro  episcopo,  canonicis  et  magislralibus;  et 
sallcm  palmœ  perquirantur  pro  episcopo, 
prœlalis  et  majoribus  magistratibus,  aut  ali- 
quibus  magnis  viris ,  si  aderunt.  Abacus 
quoque  a  latere  Epistolae  ea  omnia  quje  in 
dicta  die  PuriGcalionis  B.  M.  V.  enumeravi- 
mus,  continens  accommodetur. 

3.  Super  altari  etiam  ponenlur  eadem  pa- 
ramenta pro  episcopo,  eodem  ordine  ut  ibi 
diclum  fuit;  ante  altare  pallium  violaceum. 
Custodes  etiam,  si  opus  crit,  adbibeanlur, 
qui  populi  pressuram  cohibeant. 

4.  Episcopus,  horacompetenti,  eodem  mo- 
do et  ordine  cum  cappa  veniot  ad  ecclesiam, 
orabit,  ascendet  ad  sedem  suam,  capiet  para- 
tUSnta,  et  pariler  canonici,  prout  ibidem 
Indus  explicalum  fuit.  <„)uil>us  expeditis,  can- 
talis ;  Epistola  et  Evangelio  prout  in  Missali, 

us    niinistris  qui  in  missa  «îinistraturi 


ab 


sunt,  et  iis  omnibus  quœ  cantantur  ab  epi- 
scopo in  sua  cathedra  sedente  leclis,  adhuc 
episcopus,  stans  in  sua  sede  sine  mitra,  in- 
cipiet  benedicîionem  palmarum ,  manibus 
junctis,  dicens  :  Dominus  vobiscum,  capel- 
lano  librum  sustinente;  deinde  canlans  ora- 
liones,  et  in  tono  feriali  incipiens  ab  ea, 
videlicet:  Auge fidem,  etc.;  tum  prœfalionem 
et  alias  quinque  orationes  sequentes. 

5.  Cum  dicitur  quinta  oratio,  videlicet  : 
Deus ,  qui  per  olivœ  ramum,  etc.,  accedunt 
duo  acolylhi,  unuscum  tliuribuloet  navicella, 
aller  cum  vaseaqu»  benedictae  et  aspersorio 
ad  episcopum  cum  debilis  reverenliis;  qui, 
dicta  per  cum  sexta  oratione,  videlicet  :  Be- 
nedic,  quœsumus,  etc.,  imponit  thus  in  thu- 
ribulum;  cum  solita  benedictione  aspergit 
palmas  et  thurificat,  miuistrante  presbytero 
assistente  parato,  ut  ibi,  tum  adhuc  stans, 
eodem  vocis  tono  dicit  :  Dominus  vobiscum, 
etseptimam  orationem,  videlicet:  Deus,  qui 
Filium  tuum,  etc. ,  qua  compléta,  sedet  et 
accipit  mitram. 

6.  Tune  dignior  ex  canonicis  prœbet  ei 
palmam  pulchriorem,  acceptam  de  manibus 
sacristae  vel  alterius  ad  id  deputati,  osculan- 
do  palmam  et  manum;  quam  episcopus  tra- 
dit  tenendam  alicui  suo  capellano  ;  nec  refert 
an  dicla  palma  pro  commoditate  episcopi  sit 
brevior  vel  longior  cœteris,  dummodo  sit 
pulchrior  ornatu.  Ponitur  deinde  mappa  per 
acolythosex  abaco  allata  super  gremio  epi- 
scopi, quam  ipsi  hinc  inde  genuflexi  tenent 
usque  ad  finem  distrihulionis  palmarum;  et 
elcvaiilur  hinc  inde  fimbriœ  pluvialis  ipsius 
per  diaconosassislenles  ;  episcopus  tune  inci- 
pil  palmas  dislribuere  canonicis  et  aliis  eo- 
dem ordine  prout  de  candelis  dictum  fuit; 
et  chorus  tune  incipit  antiphonam  Pueri 
Hebrœorum,  etc. 

7.  Finita  dislributione  ,  episcopus  more 
consueto  lavât  manus;  accedunt  ad  eum  duo 
acolylhi  ceroferarii  cumcandelabrisac  cereis 
accensis;  ipse  vero,  deposita  mitra,  surgit  et 
cantal  ex  libro  :  Dominus  vobiscum.  Deinde 
orationem  ullimam,  videlicet  :  Omnipotent 
sempiterne  Deus. 

8.  Qua  Gnita,  sedet,  accipit  mitram,  ponit 
th  us  inlhuribulum,  mi  nistranti  bus  presbytero 
assistente  et  acolytho;  et  dicto  per  primum 
diaconum  Procédâmes  in  pace,  ordinatur  per 
cœremoniarium  processio  circum  ecclesiam 
eodem  ordine  prout  ibi  dictum  fuit;  et  om- 
nes gerunt  suas  palmas  in  manibus;  episco- 
pus autem  illam  sinislra  defert,  et  dextera 
benedicit.  Exire  débet  processio  extra  por- 
lam  ecclesiaj,  et  antequam  crux  processionis 
ingrediatur  dictam  portam,  prœveniunt  ali- 
qui  cantores  illam  ingredientes,  et  mox  clau- 
dentes,  et  versus  ipsam  processionem  cail- 
lantes versiculum  Gloria,  laus  et  honor,  etc., 
respondenlibusalii s  cantoribus  extra  portam, 
prout  traditur  in  Missali. 

9.  Cantalis  omnibus  versiculis,  vel  corum 
parte,  prout  tempusetoecasio  postulabit.sub» 
diaconus  porlans  erucem  tangit  cum  illius 
hasta  portam,  quœ  slalim  aperilur,  et  pro- 
cessio ingreditur,  choro  cantante  antipho- 
nam Jngrcdienle  Domino,  etc. 


653  CER 

10.  Intérim  canonicus  missara  celebratu- 
rus  cum  diacono  et  subdiacono  debent  esse 
parali,  et  remota  m  eus  a,  canonici  ingressi 
chorum  deponunt  paramenta  etpalmas;  quas 
resumuntdum  cantaturPassioetEvangelium. 

11.  Procedilur  ad  Baissant  el  omnia  ohser- 
vanlur  prout  in  die  Purificationis  beatae 
Mariœ  Virginis  dicitur,  sive  celebralurus  sit 
episcopus,  sive  non,  ut  ibi. 

12.  Differentia  erit  tantum  quod  diaconus 
et  subdiaconus  hac  die  utuntur  planetis  ante 
pectus  plicatis  et  observant  rcgulam,  illas 
deponendo  et  accipiendo,  prout  supra  in  cap. 
13  hujus  lib.  II  de  vesperis  et  missis  in  domi- 
nais Adventus  dictum  fuit. 

13.  Cum  subdiaconus  in  Epistola  pronun- 
tiabit  verba  illa  :  Ut  in  nomine  Jesu  omne 
genu  flcctalur ,  episcopus  et  omnes  usque  ad 
terrain  genuflectunt  et  permanent  genuflexi 
usque  ad  illa  verba:  Etinfernorum,  inclusive. 

14.  Très  qui  Passionem  sunl  cantaturi, 
dum  canlantur  Epistola  et  Tractus,  parantur 
amictu,  alba,  cingulo,  manipulo,  stola  ab  hu- 
mero  sinislro  pendente,  coloris  violacei,  in 
sacristia  et  circa  finem  Tractus  procedunt 
a  sacristia  hoc  ordine. 

15.  Antecedit  caeremoniarius,  lum  ille  qui 
cvangelislae  personam  agil  portans  sibi  li- 
lii'iim  ;  deinde  qui  turbarum  ;  ultimo  qui 
Christi ,  sequentibus  tribus  capellanis  cum 
cottis  sine 'candelabris  el  sine  incenso;  et 
factis  altari  et  episcopo  debitis  reverentiis, 
accedunt  ipsi  très  ad  osculum  manus  epi- 
scopi  codem  ordine;  nullam  lamen  pelunt 
benedictionem  :  deinde  descendunt  ad  locum 
ubi  cantanl  Passionem  versus  cornu  Evan- 
gelii,  seu  in  p'ulpito,  secundum  consueludi- 
nem  ecclesiarum.  Et  capellani  très  antedicti 
slant  contra  illos,  quorum  qui  est  médius 
(enet  librum,  quem  inter  se  mutilant  aequali 
spalio,  dum  recitatur  Passio,  prout  cœremo- 
niarius  eos  prius  admonuit,  et  in  ipso  actu, 
cum  lempus  est,  eisdem  signiûcat  nutu. 

16.  Cum  Passio  inchoatur,  celebrans  cum 
suis  assislentibus  legit  Passionem  tenens 
palmam  in  manibus,  et  stans  in  cornu  Epi- 
stolae  ;  et  episcopus  et  omnes  surgunt,  detecto 
capilc,  patinas  manibus  tenenles  usquo  ad 
finem  Passionis,  in  qua  dum  recitatur  :  Jésus 
autem  exclamons  voce  magna,  emisit  spiritum, 
episcopus  in  sua  sede,  el  omnes  in  suis  locis 
genuflectunt,  eliam  ipsi  cantores  et  capel- 
lani. Deinde  surgunt,  et  is  qui  evangelislam 
agil,  perficit  suam  lectionem,  iisdem  commi- 
nisliis  aslantibus,  utprius;  quafinila,  episcc- 
pus  sedt't  et  accipil  mitram,  deposita  palma. 

17.  Tune  diaconus  Evangelii,  deposita  pla- 
neta,  eaque  sive  alia  duplicata,  super  hume- 
xum  sinistrum  posila,  et  sub  brachio  dex- 
lero  colligata,  portât  librum  ad  altare;  moi 
vadit  ad  osculum  manus  episcopi,  ducente 
ceremoniario,  et  reverlitur  ad  allare,  dicens 
genullexus  :  Munda  cor  meum,  etc. 

18.  Intérim  episcopus,  minislrante  acoly- 
tho  vcl  cseremoniario  ,  ac  presbytero  assi- 
slente,  impouit  incensum  moreconsueto. 

19.  Diaconus  cum  libro  ante  pectus,  praj- 
cedentibus  thuriferario  el  iluobus  acolythis 
sine  candelabris,   subséquente  subdiacono, 


CER  CÎ4 

petit  benedictionem,  tncensat  librum  et  can- 
tal evangelium  :  Altéra  autem  die,  etc. 

20.  Ad  elevationem  soins  episcopus  tenet 
palmam  :  caetera,  ut  in  aliis  missis. 

CAPDT  XXII. 

De  matutinis  tenebrarum  quarlœ,  quintœ  et 
sexlœ  feriœ  majoris  hebdomadœ. 

Sommaire.  —  Ornement  de  l'autel,  nombre  des  cierges 
el  leur  qualité  pour  l'office  des  ténèbres.  Comment 
l'archevêque  et  Civique  viennent  à  l'église  pour  ma- 
tines. Manière  de  commencer  l'office,  de  dire  les  le- 
çons, d'iteindre  les  cierges  du  chandelier  triangu- 
laire. Comment  on  finit  matines.  L'iriquc  dit  la 
dernière  oraison.  Bruit.  Le  siège  de  Civique,  l'autel, 
toute  la  tribune  el  le  pavi  sont  nus  pendant  les  ma- 
tines de  ces  trois  jours.  A  quelle  heure  on  doit  cili- 
brer  ces  offices.  (Voy.  les  art.  Matines,  Ténèbres.) 

1.  Post  dominicam  Palmarum  nullaei  oc- 
currunt  solemnitales  quae  iniligeant  speciali 
declarationc  anteofficium  tenebrarum;  nam 
licet  lerlia  et  quarta  feria  celebrari  soleat 
missa  solemnis  ,  et  infra  eam  decanlari 
passio  Domini  noslri  Jesu  Christi,  celebra- 
bilur  secundum  ritum  et  caeremonias  quœ 
observari  soient  in  diebus  ferialibus,  prout 
superius  declaratum  fuit,  prœsenle  vel  ab- 
sente episcopo. 

2.  Passio  autem  recitabitur  prout  praece- 
denti  dominica  dictum  fuit,  lam  quoad  habi- 
tuai et  numerum  ministrorum,  quam  quoad 
alias  caeremonias. 

3.  Ipsa  vero  quarta  feria,  hora  vigesima 
prima,  vel  circa,  episcopus  veniet  cum  cappa 
ad  ecclesiam,  sequentibus  canonicis;  et  ingre- 
diens  ecclesiam  cooperit  sibi  caput  capulio 
cappae;  et,  si  erit  archiepiscopus,  non  de- 
fertur  ceux  ante  eum  in  matutinis  horum 
trium  dierum. 

k.  Ecclesia  autem,  tribuna,  altare  et  sedes 
episcopi,  poterunt  remanere  parata,  prout 
fuorunt  dominica  praeterita,  seu  aliquanto 
parcius,  vel  remissius,  et  a  latere  Epistolœ 
ponilur  candelabrum  triangulare  accommo- 
datum  ad  sustinendos  quindecim  cereos  cerœ 
commuuis,  ponderis  unius  librœ,  vel  circa, 
singulos,  qui  paulo  ante  adventum  episcopi 
accendunlur  simul  cum  cereis  altaris  ex 
eadein  c^-ra  commuai. 

5.  Episcopus ,  factis  solitis  orationibus  , 
sibi  ipsi  trahens  cappa?  caudam  per  terram, 
accedit  ad  suam  sedem,  nullo  sibi  tune  cano- 
nico  assislenle,  sed  tanlummodo  aliquibus 
capellanis  cum  cottis,  circa  eum  stanlibus. 
Quod  si  magis  placeret  accedere  ad  chorum 
apud  canonicos,  esset  laudabile. 

6.  Postquam  episcopus  aliquantulumquie- 
verit  in  sua  sede,  surgit,  surgentibus  omni- 
bus, et  detecto  capile  dicit  versus  allare  se- 
crète :  Pater  noster,  Ave,  Maria,  et  Credo  , 
usque  ad  finem,  tum  sibi  ipse  caput  tegii 
eodem  caputio  ,  et  sic  stat  quousque  ad  ejus 
iiutum  chorus  dixerit  antiphonam  Zelusdo- 
mus  tuœ,  etc.  ;  qua  finila,  et  incœpto  psalmo, 
sedet  et  capellani  aplani  tinibrias  cappaB  ; 
similiter  canonici  el  alii  omnes  sedent. 

7.  Finito  quolibet  psalmo,  caeremoniarius 
vel  aliquis  capellanus  accedil  cum  debitis 
reverentiis,  cum  instrumenlo  apto  ad  exstin- 
guendum,  ad  candelabrum  triangulare,  et 


655 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  036 


exstinguit  cereum  in  illius  exlremilate  po- 
situm  a  lalere  Evangelii;  deinde  iu  Gnealte- 
ri us  psalmi  allerura  ab  alio  latere,  et  sic 
successive  allcrnatim  ab  utroque  lalere  sin- 
gulos  cereos  exstinguit  in  Gne  cujuslibet 
psalmi,  tani  priini  quam  sequentium  noc- 
lurnorum  et  lauduni. 

8.  Finita  anliphona  tertii  psalmi,  in  quo- 
libet nocturno  ,  post  versiculos  episcopus 
surgit,  surgentibus  omnibus,  caput  detegit, 
et  Gnito  responsorio  dicit  secrète  lolum  Pa- 
ter noster,  ut  prius  ;  quo  Gnito,  teclo  capite, 
sedet,  sedenlibus  omnibus. 

9.  Tune  canlores  accedunt,  cum  debitis 
reverenliis  altari  et  episcopo,  ad  legile  prœ- 
paratuni  in  medio  chori,  seu  ad  locum  con- 
suetum,  serundum  consuetudines  ecclesia- 
rum,  et  ibi  canlant  lamentaliones,  quibus 
Gnitis,  ac  faclis  reverenliis  altari  et  episcopo, 
recedunt. 

10.  Lectiones  secundi  et  tertii  nocturni  can- 
tant  vel  ipsi  canlores,  velcanonici  pro  more 
ecclesiarum  iucipiendo  a  junioribus  singuli 
singulas. 

11.  Ad  Benedictus,  episcopus  surgit,  de- 
tecto  capite,  surgentibus  omnibus.  Cum  di- 
citur  versiculus  Ut  sine  timoré,  etc. ,  caere- 
moniarius  seu  aliquis  capellanus  cum 
instrumento  apto  exstinguit  singulatim  ad 
quemlibet  versiculum  singulos  cereos  allaris, 
alternatim  incipiendo  a  cornu  Evangelii,  et 
pariter  omnia  alia  luminaria,  si  qu:i  sont  per 
ecclesiam,  exstinguuntur,  praelerquam  ante 
sanclissimum  sacramenlum,  ita  ut  in  Gne 
Benedictus  reperiantur  omnia  exstincta. 

12.  Cum  repetitur  anliphona  post  Bene- 
dictus, cœremoniarius  seu  alius  capellanus 
removet  ex  candelabro  triangulari  unicum 
cereum  accensum  in  cuspide  trianguli  posi- 
lum,eumque  accensum  elevatamanususlinet 
super  cornu  Epislolœ  altaris,  et  cum  inchoa- 
iurChristusfactus  est  pro  nobis,  illum  sic  ac- 
censum abscondit  rétro  altare,  vel  alio  modo. 

13.  Episcopus  autem  dum  prœdicta  anli- 
phona repelitur,  descendit  a  sede  ,  et  dum 
iuchoatur  Christus  factus  est  ,  genufleclit 
super  faldistorio  prœparato  ante  altare, 
omnibus  genuflectentibus;  et  postea  cho- 
rus incipit  sub  silenlio  Pater- noster  ,  mox 
psalmumMt'serere,modulala,  sed  flebili  voce. 

14.  Quo  Gnito  episcopus  genuflexus,  ac  ca- 
pite aliquantulum  inclinalo,  vel  ex  libro  vel 
memoriter  récitât  clara  voce  oralionem  Re- 
spice,  quœsumus,  etc.,  usque  ad  Qui  tecum, 
exclusive  quod  secrète  complet. 

15.  Qua  oralione  Gnita  ,  cœremoniarius 
manu  scabellum  seu  librum  perculiens  per 
brève  spatium,  slrepitum  fragoremque  facit, 
et  a  caeteris  similiter  fil;  donec  cœremoniarius 
cereum  prœdictum  accensum,  qui  fueralahs- 
conditus,  in  médium  proférai  ;  quo  prolato 
omnes  cessare  debent  a  strepilu. 

16.  Finito  strepilu,  episcopus  et  omnes 
surgunt,  el  recedunt  eodem  modo  et  ordine 
quo  vénérant. 

17.  Ëadem  servantur  in  duobus  sequenti- 
bus  malutinis  tenebrarum,  hoc  lantum  ex- 
ceplo,  quod  altare,  sedes  episcopalis  et  tota 
tribuna  ac  pavimenlum  sint  penitus  denu- 


data  ;  polerit  lamen  in  sede  episcopi  adhiberi 
pulvinar,  pro  ejus  commodilale,  si  volet;  et 
advertatur  ut  ofGcium  perlicialur  hora  tarda, 
hoc  est,  sole  occidente. 

CAPUT  XXIII 

De   offieio   et  missa   feriœ  quintœ   in  Cœna 
Domini. 

Sommaire.  —  Ce  qu'il  faut  préparer  pour  la  messe  et 
l'office  du  jeudi  saint.  Comment  il  faut  orner  une 
chapelle  et  un  autel  pour  y  renfermer  le  très-saint 
sacrement.  Dans  quel  ordre  on  vient  à  l'église  en  ce 
jour.  Quand  et   comment  on  place  l'une  des  deux 
liusiies  consacrées.  Il  y  a  communion  générale  de 
tout  le  clergé.   Manière   de    faire  la  génuflexion  à 
l'autel,  el  d'achever  ta  messe  de  ce'jour.  Manière  de 
se  ranger  en  procession,   de  mettre  de  l'encens  dans 
les  encensoirs,  de  recevoir  du  diacre  le  saint  sacre- 
ment entre  les  mains.   Manière  de  continuer  [a  pro- 
cession et  de  placer  le  s:iinl  sacrement.  Moment   de 
la  bénédiction  épiscopale.  Si  l'évêque  ne  célèbre  pas, 
il  porte  cependant  le  saint  sacrement  à  la  chapelle 
préparée.  (Voy.  l'art. Jeudi  saint.) 
l.Quia  hacdieplura  oecurruntofGciainec- 
clesia  Dei  paragenda,scilicet  pœnitenliumre- 
conciliatio,  oleorum  consecratio,  missa,  pro- 
cessio,  acrepositiosanctissimisacramenti,ac 
demum  mandatum,  subjungemus  ea  tanlum 
quœ  ad  missam,  processionem  sacramenti,  et 
mandatum  pertinent.  Cœtera  namque  in  Pon- 
tiGcali   libro  laie   explicantur,   unde    sumi 
possunt. 

2.  Prœparandum  igiturotnandumque  erit 
aliquod  sacellum  inlra  ecclesiam,  quo  pul- 
chrius  magniGcentiusque  polerit.  multis  lu- 
minibus  ornatum,  in  quo  post  missam  illius 
diei  recondendum  sit  sanclissimum  sacra- 
menlum ;  et  in  eo  altare  cum  sex  candelabris 
ac  cereis. 

3.  Praeparetur  etiam  baldachinum  album 
perpulchrum,  thuribula  duo  cum  navicula, 
vélum  miuiii  parvum  pro  sacramento,  alle- 
rum  magnum  et  amplum,  quod  circum  hu- 
meros  episcopi  ponelur,  dum  sacramenlum 
porlabit  ;  et  ambo  hœc  vêla  sinl  sericea,  vel 
aureata,  aut  pulcherrime  ornala;  calix  item 
amplioret  pulchior  cateris,  ubi  sacralissima 
hoslia  reponetur;  funalia,  seu  candelœ  cerœ 
albœ  in  numéro  sufGcienli  pro  canonicis  et 
clericis  ;  una  inler  eas  picta  et  ornala  pro 
episcopo,  quam  unus  ex  suis  capellanis  vel 
seutiferis  déferai,  in  processione  accendeu- 
dœ;  item  duœ  hostie  consecrandœ  ;  item  vas 
argenteum,  seu  aureum  cum  multis  parli- 
culis  consecrandis  pro  communicandis  cano- 
nicis et  clero. 

h.  Summo  mane  episcopus,  si  ipsemet  erit 
eclebraturus,  veniet  ad  ecclesiam  ordine 
consueto  cum  cappa  associatus  a  canonicis; 
parabitur  iu  sacristia  ,  vel  secretario,  ut 
alias;  et  intérim  dum  dicetur  noua,  capiet 
sandalia,  leget  psalmos  sine  Gloria  Palri,  et 
in  Gne  cum  dicitur  a  choro  Cltristus  faclus 
est,  etc.  genuflectet  ante  altare,  et  Gnito 
psalmo  Miserere,  etc.,  genuflexus  dicel  ora- 
lionem Uespice,  etc.,  mox  redibit  ad  sedem, 
deponet  cappam,  lavabit  manus,  accipiet  pa- 
ramenla  alba  ul  alias,  etcumeo  purabuntur 
canonici,  el  perGciet,  si  volet,  ea  qu»  supra 
dicia  sunt,  secuiidum  ruhricas  pontiGcalis 
romani  circa  reconcilialioneni  uœnitenlium  et 


657 


CER 


CER 


038 


oleorum  consecrationem  ;  procedetque  in 
missa  cum  solitis  caercmoniis  ,  et  piout  in 
missali  Romano,  et  ut  supra  dictum  est  in 
cap.  8  hujus  lib.  H  de  Missa   soleinni,   etc. 

5.  Paulo  ante  communionem  caeremonia- 
rius,  vel  aliquis  capellanus  portât  ex  abaco 
ad  altare  supradiclum  calicem  magnu:ii  va- 
cuum,  et  dicta  duo  vêla  ;  sumptaque  corn- 
munionc  coiporis  et  sanguinis,  antequain  se 
puriCcet  episcopus,  repoiielsanctissimum  sa- 
cramentum  incalicem,  qucrn  diaconus  palla 
et  palena  desuper  posita,  ac  demum  vélo 
serico  cooperit,  et  in  medio  allaris  collocat 
reverenler. 

6.  Deinde  antequam  se  purificet,  commu- 
nicat  primum  diaconum  et  subdiaconuui  , 
deinde  omnes  canonicos  paratos  et  alios  sa- 
cerdotes  de  ecclesia,  qui  stolani  a  collo  pen- 
denlem  supra  cottam  habere  dcbcnt,  et  deni- 
quc  omnes  de  clero  eo  modo  et  forma  prout 
lalius  explicalur  in  cap.  29  lib.  11  de  missa  in 
die  Paschae  perepiscopum  celebranda,  et  com- 
munionegmerali.  Sed  hodie  diaconus  et  sub- 
diaconus  assistentesclcseteri  canonici  parati, 
faciem  episcopi  celebrantis  non  osculantur. 

7.  Finita  communione,  episcopus  se  puri- 
ficat  etabluit  digilos,  et  facla  revcrentia  cum 
genuflexione  sanclissimo  sacramenlo,  relra- 
ini  se  extra  cornu  Epislolae,  versa  facie  ad 
populum,  ubi  lavât  manussinemitracteundo 
elredeundoad  altare  semper  usquead  terrain 
genuflectil  ante  sanclissinium  sacramentum  ; 
eldum  vertitsead  populuai  diclurusZJoHn'nus 
vubiscum,  non  ulique  in  medio  allaris  vertit 
nues  sacramenlo,  sed  in  lalere  Evangelii. 

8.  Diclo  lie,  missa  est,  episcopus  sine  mi- 
tra  stans  in  lalere  Evangelii,  et  non  perfi- 
ciens  circulum,  dabit  benediclionem  solem- 
nem,  sed  indulgeniiaî  publicabunlur  in  loco 
ubi  reponitur  sanctissimum  sacramentum. 

9.  Cum  episcopus  post  missam  dicturus 
crit  Evangelium  In  principio,  etc.,  nullum 
signum  faciet  super  altari,  ut  alias;  quo 
(inito  relraheas  se  ad  suam  sedem,  deponit 
sacras  vestes  usque  ad  stolam  exclusive,  et 
accipil  pluviale  album. 

10.  Intérim  aller  subdiaconus  accipit  cru- 
cem  velatam  vclo  violaceo,  acolythi  sua 
candelahra  cum  cereis  accensis  ,  canonici 
parati  accipiunt  cereos  accensos;  et  dignio- 
res  ex  bénéficiais  sive  ex  mansionariis  pa- 
rati pluvialibus  capiunt  hastas  baldachini. 

11.  Episcopus,  acceplo  pluviali  et  milra, 
stans,  ponit  incensum  in  duo  thuribula  abs- 
que  benediclionc,et  non  osculata  manu  epi- 
•copi  minislrante  presbytero  assistente,  ut 
alias. 

12.  Quo  facto  redit  ad  altare,  ubi  nudo 
capite  genuflexus  super  pulvino  ,  acceplo 
altero  ex  dictis  duobus  thuribulis  ab  assi- 
stente presbytero,  incensat  sacramentum  tri— 
plici  ductu;  tum  imponitur  super  ejus  humé- 
rus vélum,  et  firmatur  spinulis  ;  et  diaconus 
assislens,  etnonalius.cumdebilisreverentiis 
capit  sanclissimum, sacramenlumdealtari, et 
illud,slans  offert  episcopogenuflexo  sine  reve- 
renlia  versus  episcopum,  et  sine  osculo.  Sed 
postquam  illud  in  manibus  episcopi  reliquit, 
genuflectil  ;  episcopus  vero  cum  sacramenlo 


surgit,  etstatim  cantores  incipiunt  hymnuin 
Panne,  lingua,  etc.  Ministri  assistenles  hinc 
inde  élevant  fimbrias  anteriores  pluvialis. 
caBrcmoniarius  vero  vel  aliquis  capellanus, 
dum  episcopus  ascendit  et  descendil  per  gra- 
dus,  élevai  extremilatom  vesti?  interioris  a 
parle  anlcriori,  et  nobilior  laicus  vel  alius, 
juxla  consuetudinem  loci,  qui  adest,  sub- 
leval  pluviale  a  posteriori  parte. 

13.  Episcopus  intral  sut)  baldachinum  por- 
tans  sacramenium  dévoie,  canonici  parati 
cum  intorticiis  praecedunt  ordine  solilo.  Cum 
pcrvenerinl  ad  sacellum  ubi  sacramentum 
deponi  débet,  relinquilur  extra  illud  balda- 
chinum, et  cantores  in  cantu  pio  et  devoto 
cautant  0  salntaris  hostia,  etc.,  vel  l'an  tum 
er-go  sacramenium,  donec  sacramentum  fuerit 
perepiscopum  repositum  et  incensatuni.Cum 
episcopus  eril  ante  supremumgradu m  allaris, 
diaconus  accipiet  de  manu  ipsiusstantis  sanc- 
lissimum sacramentum  genuflexus  sine  osculo 
manus,quoddeponet>uper altari  in  loco  prœ- 
parato,  cooperiens  vélo  undique  calicem.  Et 
intérim  episcopus  paulo  retrocedens.  stans 
imponet  incensum  in  altero  ex  thuribulis,  et 
rursus  genuflexus  sacramentum  incensabit 
triplici  ductu,  etclauso  ostiolo  per  diaconum 
assistenlem,  episcopus  ascendens  altare,  eo- 
demque  cum  genuflexione  deosculalo,  dabit 
benediclionem  solemnem  ,  stans  sine  oiitra 
in  lalere  Evangelii,  acceplo  baculo  paslo- 
rali,  dum  dicil  Pater  et  Fitius,  elc,  et  pres- 
byler  assislens  tune  publicabit  indulgenlias 
quadraginta  dierum  more  solito.  Demum 
episcopus  eodem  rilu  processionali  reilil  ad 
sedem  in  choro,  ubi  ipse  eleanonici  deponunt 
paramenla  et  dicuntur  vesper»  ;  quibus  fini- 
tis  denudantur  altaria  et  omnia  ,  et  deinde  fit 
mandatum,  ut  in  sequenti  capite. 

14..  Ouod  si  episcopus  necessario  impedi- 
menlo  praepeditus  non  celebraret  hanc  mis- 
sam, sed  illi  per  allerum  celebralae  interesset 
paralus,  ut  alias,  sallem  non  omittat  portare 
sacramentum  in  processione,  quo  casu  ca- 
nonici accipient  paramenla  in  fine  misse;  et 
demum,  reposito  sacramenlo,  accedere  ad 
mandatum  et  lavare  pedes  pauperum  vel 
canonicorum,  ut  ihfra. 

CAPUT  XXIV. 
De  mandato,  seu  lotione  peclum 

Sommaire.  —  Ce  qu'il  faut  préparer  p  ur  le  mandat, 
ou  lavement  des  pieds.  L'usage  des  egliz.es  décide  du 
choix  des  personnes.   Ce  qu'il  faut  préparer  pour 
l'action  même  de  laver  Us  pieds.  Ceux  qu'on  a  choi- 
sis seront  vêtus   de  blanc.   Manière  dont  te   diacre 
doit  chanter  l'Evangile.   Comment  l'évêque  lace  les 
pieds.  Ce  qu'il  faut  observer  après.  Si  on    lave  tes 
pieds  à  des  chanoines,  quel  doit  être  leur  habit.  (  Voy.  à 
l'an.  Jeudi  saint.  Lavement  ues  pieds). 
1.  Hora  competenli  episcopus  accedit  ad 
Iocum  praeparatum  pro  mandato,  ubi  indui- 
tur  amiclu,  alba ,   cingulo,  stola,  pluviali 
coloris  violacei  et  mitra  simplici;  diaconus 
autem  et  subdiaconus  qui  in  missa  ministra- 
runt,  eidem  assistent  cum  paramenlis  albis, 
quibus  prœter  manipulos  parati  erunt  ante- 
quam episcopus  ad  mandati  Iocum  accédai, 
piœsenlibus    etiam    canonicis    et    capellano 
cum  cruce  archiépiscopal),  si  celebrans  erit 


GÎO 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


640 


archiepiscopus,  ibique  parali  sint  pauperes 
quibus  lavandi  sunt  pedes. 

2.  Sed  quia  circa  hoc  diversi  sunt  ritu» 
ecdesiarum  :  alicubi  enim  est  in  usu  vestire 
sumplibus  «episcopi  vel  capituli  trcdecim 
pauperes,  eosderaque  cibo  et  potu  refieere, 
et  mox  suo  lempore  eisdem  pedes  Invare  et 
eleemosynam  prœbere;  alibi  episcopi  lavant 
pedes  tredecim  ex  suis  canonicis;  ideo  relin- 
quetur  hoc  faciendum  juxta  consuetudinem 
ecclesiarum  vel  arbiliio  episcopi,  si  malueril 
pauperibus  lavare,  etiam  in  locis  ubi  siteon- 
sueludo  lavandi  canonicis;  videlur  enim  eo 
paclo  majorem  humilitalcm  et  charitaletn 
prœ  se  ferre  quam  lavare  pedes  canonicis. 

3.  Si  igitur  lavandi  erunt  pedes  tredecim 
pauperibus,  prjgparabuntur  in  ecclesia  ubi 
magis  convenirel,  seu  in  aula  capitulait,  vel 
alio  loco  consucto  et  idoneo  infra  scripta, 
videlicet  faldistorium,  seu  sedes  pro  episco- 
po  in  capite  aulae,  abacus,  seu  mens.i  capax, 
mappa  nitida  superposila  cum  duobus  can- 
delabris  et  cercis  albis  ardentibus;  erunt 
super  ea  plures  pelves,  seu  lances  argenica?, 
si  haberi  polerunt,  cum  urceis  aqua  aliquan- 
lulum  calida  implendis,  et  ad  minus  dua?; 
alia  lanx  similis  cum  trcdecim  mappulis  ad 
extergendos  pedes,  et  alia  cum  pecuniis  pro 
eleemosyna  pauperibus  (îonanda,  pro  uno- 
quoque  œquali  porlione  riivisis;  item  linteum 
quo  episcopus  praecingi  débet;  vas  cum  aqua 
calida,  et  aliud  cum  frigida;  vasa  etiam  cum 
manlili  pro  lavandis  manibus  episcopi  post 
lotionem  pedum;  thuribuium  cum  navicula, 
et  incenso  per  acolythum  tenendum  ;  vas  cum 
carbonibus  ardentibus;  ipsa  mensa  jam  di- 
cta, ac  vasa,  et  totus  i  1  le  locus  floribus  et 
herbis  odoriferis  aspergatur. 

4.  Prœparetur  etiam  pulpitum  seu  legile, 
pallio  serico  seu  auriphrygialo  coopertum, 
super  quo  liber  Evangelii  ponatur,  cum  illud 
cantandum  erit,  a  laterc  sinistro  episcopi,  et 
aliud  nudum  pro  canloribus,  liber  Evange- 
lioruui,  liber  pro  episcopo,  repagula  pro 
episcopo,  ne  opprimatur;  scamnum  oblon- 
gum  et  praaltum,  a  dexteris  panno  viridi 
coopertum  ,  super  quo  sedebunt  pauperes 
trcdecim  jam  dicli  novis  vestibusalbi  coloris 
induli,dexterumpedemdenuda(um  habentes. 

5.  Hisomni  bus  praeparalis,  episcopus,  fini  lis 
vesperis,  vel  a  prandio,  prout  episcopo  com- 
modiusetmelius  videbitur,  paratns.utdictum 
est,  cum  suis  ministris  illuc  accedit  ;  sedit 
in  sua  sede,  vel  faldislorio  sibi  parato.  Tune 
acolythus  cum  Ihuribulo  et  navicula  ad  eum 
accedet;  et  episcopus,  ministrante  presby- 
tero  assislenle  naviculam,  imponit  incensutn 
in  thuribuium,  et  benedicit  more  solilo.  Quo 
facto  diaconus,  ut  supra,  gerens  an  te  poclus 
librum  Evangeliorum,  accedit  cum  subdia- 
cono  et  duobus  ceroferariis  aille  episcopum, 
a  quo  genuflexus,  si  non  est  canonicus,  si- 
mul  cum  aliis  jam  dictis  petit  benedictionem, 
dicens  :  Jubé,  Domne,  etc.,  cui  episcopus 
respondet  :  Dominus  sit  in  corde  tuo,  etc. 
Diaconus  benedictionc  accepta,  surgit  cum 
comminislris  suis;  accedit  ad  locum  Evan- 
gelii cantandi,  et  posilo  libro  Evangeliorum 
super  legili,  quem  subdiaconus  a  tergo  am- 


babus  manibus  relinel;  et,  si  erit  archiepi- 
scopus ,  capellanus  crucem  tenens  stabit 
prope  ipsum  diaconum,  facie  Crucifixi  versa 
ad  archiepiscopum.  Duo  ceroferarii  stabunt 
hinc  inde  a  laleribus  legilis,  faciebus  ad  dia- 
conum canlantem  versis.  Tune  diaconus  di- 
cit  canlando  :  Dominus  vobiscum,  signât, 
incensat  et  cantat  Evangelium  more  solito, 
videlieet  Ante  diem  festum  Paschœ,  etc. 

6.  Quo  finito,  subdiaconus  portai  librum 
Evangeliorum  apertum  osculandum  episco- 
po, nullam  ei  reverenliam  faciens,  nisi  post 
Evangelium  deosculatum.  Acolylhi  cerofe- 
rarii, faclis  debitis  reverenliis,  reportant 
tune  candelabra  ad  abacum,  et  amovelur  le- 
gile. Diaconus  ,  capto  Ihuribulo  de  manu 
thuriferarii,  incensat  episcopum  stantem  in 
sua  sede  cum  suis  solilis  assistentibus  hinc 
inde  triplici  ductu;  mox  recedit  cum  subdia- 
cono  ad  parlem;  et  cantores  lune  incipiunt 
ci  prosequuntur  antiphonam  Mandatum  no- 
vum  do  vobis,  etc.,  prout  in  Missali. 

7.  Episcopus  deponit  pluviale  et  accipit 
linteum  ex  abaco  allalum  per  aliquem  capel- 
lanum  quo  prœcingitur;  et  relinens  in  capite 
mitram  simplicem,  accedit  ad  primum  pau- 
perem,  et  genuflexus  super  pulvino,  quem 
caeremoniarius  sive  aliquis  capellanus  con- 
tinuo  trahit,  afferentibus  pelves  et  urceos 
scutiferis  clericali  habitu  indutis,  lavât  illi 
pedem  dexlerum,  quem  lotum  tergit  et  os- 
culatur,  tradens  ei  eleemosynam;  idem  facit 
successive  singulis.  Scutiferi  autem,  si  toi 
erunt,  singuli  pro  singulis  pauperibus  ser- 
viunt;  si  pauciores,  mulantur  per  vices. 

8.  Lotis  omnibus,  reverlitur  episcopus  ad 
sedem  suam,  ubi  lavât  manus,  sculifero  al- 
tero  seu  nobili  ante  eum  lancem  cum  urceo 
portante  cum  solitis  cœremoniis.  Et  illico 
adsunl  duo  ceroferarii  cum  candelabris  et 
cereis  accensis,  cœremoniario  eos  ducente 
ante  episcopum,  qui  deposilo  linteo,  et  ac- 
cepto  pluviali,  ac  deposita  mitra,  surgit  et 
dicit  voce  intelligibili  Pater  noster,  quod  se- 
crète complet,  usque  ad  versiculum  Et  ne 
nos,  etc.,  quem  alte  pronuntiat,  responden- 
tibus  cantoribus  Sed  liberanosamalo;  deinde 
versiculos  et  oralionem  prout  in  Missali. 

9.  Quibus  finitis  episcopus  aile  elevans 
manum  facit  signum  crucis  versus  omnes 
exislentes  in  dicta  aula,  nihil  dicens;  et  sla- 
tim  deponit  sua  paramenta,  et  pariter  ejus 
ministri,  et  recedunt. 

10.  Si  canonici  erunt,  quibus  lavandi  sunt 
pedes,  sedebunt  in  diclo  scamno  in  eoru:n 
habitu  canonicali.denudalis  pedibus dexteris, 
et  episcopus  eodem  ordine  lavabit  illis  pe- 
des, lerget  et  osculabilur,  prout  de  pauperi- 
bus diclum  est,  incipiendo  a  digniori,  sed 
non  datur  eleemosyna.  In  cœleris  serventur 
omnia  supradicta;  absente  episcopo  et  in 
collegiatis  serventur  rubric»  Missalis. 

CAPUT  XXV. 

De  officio  feriœ  sextœ  in  Parasceve,  episcopo 
célébrante. 

Sommaire.  —  Ce  qu'il  faut  préparer  pour  l'office  du 
vendredi  tainl,  quand  Cistqut  doit  célébrer.  Orne- 
ment de  l'autel.  Les  ornements  de  l'éréque  el  des  mi- 
nistres sont  noirs.  Manière  de  se  rendre  à  l'église. 


Il  il 


CEH 


CER 


Ga 


Après  noue,  l'évèque  prend  les  ornements  noirs  pour 
ta  messe.  Il  prie  quelque  temps  sur  un  prie  Dieu  nu 
devant  l'autel.  Comment  il  assiste  aux  leçons  et  à  la 
Passion.  Fonction  du  diacre  concernant  ce  qu'il  faut 
chanter  sur  le  ton  de  l'Evanqile.  Moment  du  sermon. 
Lieu  où  l'évêque  citante  les  oraisons.  Comment  on 
doit  orner  l'autel.  Manière  de  découvrir  la  croix  et 
d'en  faire  l'adoration.  Ordre  de  la  procession  pour 
aller  prendre  le  calice  qui  contient  le  saint  sacre- 
ment. Ce  qu'il  faut  pratiquer  au  reposoir,  pendant 
la  procession  et  à  l'autel.  Comment  on  présente  l'en- 
cens. Manière  de  dire  :  In  spiiim  liuuiililaiis  ; 
Orate  fratres;  Paier  noster.  (Voy.  les  ail.  Ven- 
dredi saint,  Choix,  Adoration.) 

1.  Si  episcopus  velit  ipsemet  celebrare  in 
die  Parasceve,  servenlur  infra  scripta,  vide- 
licet,  altare,  sedes  episcopi,  sedilia  canoni- 
corum  et  alioruui,  ac  tola  tribuna  sint  peni- 
tus  dcnudala. 

2.  In  abaco  mappa  superponatur,  sed  a 
nulla  parle  pendeat;  ubi  erit  tantuin  pelvis 
cum  urceo  ad  lavandiis  inanus,  et  alia  ad  re- 
cipiendum  pecunias  quae  eruci  offerunlur; 
in  ipso,  et  in  altari  candelae  ex  cera  com- 
muni  exslinctœ  super  caudelabris  sint,  sed 
nullœ  imagines  aut  alia  ornamenla  super  al- 
tari collocenlur,  prœter  crucern  et  cande- 
labra;  et  haec  non  sint  argenlea. 

3.  Prœparetur  pannus,  vel  tapes  oblongus, 
seu  pannus  violaceus  exlendendus  suo  tem- 
pore  pro  adoralione  crueis;  magnus  item 
pulvinus  ex  serico  villoso  violaceo  auroque 
factus,  ubi  crus  erit  ponenda;  et  vélum  al- 
bum serico  violaceo  intertexlum  super  eo 
explicandum,  faldislorium  nudum,  super  quo 
episcopus  anle  altare  genuflectat. 

k.  Paramenta  autem  missœ  erunl  nigri  co- 
loris, et  pro  diacono  et  subdiacono  planet» 
ante  pectus  pliealse  ,  et  pluviale  ejusdem  co- 
loris pro  presbylero  assistenle. 

5.  Hora  compelenti  episcopus  veniet  ad 
ecclesiam  cum  sua  cappa  associalus  more 
solilo,  ut  in  malulinis  hujus  hebdomadee; 
orat  ante  sanciissimum  sacramenlum  et  al- 
tare majus,  et  inlral  secretarium,  ubi  pariler 
altare  et  omnia  nudata,  prseter  crucem  vela- 
tam,  et  cerei  exslincli  super  eo;  ibi  cum  cap- 
pa ascendit  ad  sedem  suam  nudam  ibidem 
prœparalam,  et  slaus,  deteclo  capite,  versus 
altare  dicit  secrète  Pater  noster.  Quo  Dnito, 
chorus  recilat  nonam.  Incœpto  primo  psal- 
mo,  episcopus  sedet.  Intérim  canonici  Evan- 
gelium  et  Epislolam  cantaluri  capiunt  sua 
paramenta,  prœler  manipulum  et  planelam, 
et  sic  in  albis  rémanent,  donec  erit  tempus 
parandi  episcopum. 

G.  Cum  dicitur  in  fine  nouœ  :  Chris  tus  fa- 
clus  est,  etc.,  episcopus  genufleclil  ante  al- 
tare super  faldistorio  nudo, capite  detecto, 
et  finito  psalmo  Miserere,  dicit  genuflexus 
oralionem  Rspice,  quœsumus,  Domine,  etc.; 
inox  reverlilur  ad  diclam  sedem  ;  deponit 
cappam,  et  sedens  lavai  inanus  more  so- 
lilo. Dcinde  per  diaconum  et  subdiaconum 
paralur  solilis  paramentis ,  exceplis  san- 
daliis  et  cbirolhecis,  quibus  hodie  non  uli- 
lur;  dicit  orationes  solilas  ad  païamenta, 
non  tamen  psalmum  Quam  ditecta,  etc., 
cum  aliis.  Episcopus  et  omnes  utuntur  para- 


mentis uigris,  si  haberi  possint ,  et  deficien- 
tibus  nigris,  coloris  violacci. 

7.  Cum  episcopus  incipit  parari,  canonici 
pariler  capiunt  paramenta  convenientia , 
prout  suo  loco  diclum  est.  Diaconi  habeant 
planetas  ante  peclus  plicalas,  et  canonicus 
presbyler  digniori  presbylero  proximus.scr- 
viet  hac  die  episcopo  in  assistentiu  cum  plu- 
viali  nigro.  Episcopus  paratus  sedet  aliquan- 
tulum  ;  diaconus  et  subdiaconus  capiunt 
manipulos  el  planetas  ante  pectus  plicatas. 

8.  Si  eril  archiepiscopus,  praecedel  capcl- 
lanus  cum  cruco  velata  inter  duos  cerofera- 
rios  cum  candelis  exslinctis,  et  sine  incenso, 
et  prsccdenlibus  clero  ante  cruceni .  et 
post  crucem  canonicis  paratis,  procède!  ad 
allare  more  solito.  Si  non  eril  archiepisco- 
pus, non  porlatur  crux. 

9.  Episcopus  anle  altare  procumbit,  et  ge- 
nuflexus super  nudo  genuflexorio,  deposita 
mitra,  diutius  oral,  quod  et  omnes  alii  fa- 
ciunt;  et  intérim  extenditur  per  acolythos 
aut  caeremoniarios  mappa  super  altari. 

10.  Postquam  episcopus  oravit ,  surgit, 
osculatur  allare,  et  reassumpta  milra,  sedet 
super  nuda  cathedra,  seu  faldistorio  posilo 
in  cornu  Episiolae  altaris,  ita  ut  faciem  ver- 
tat  ad  cornu  Evangelii.  Meque  hac  die  um- 
quam  sedet  in  sua  sede  episcopali  in  hoc 
ofGcio,  nisi  in  fine,  ut  infra. 

11.  Presbyter  assislens  sedet  super  primum 
gradum  ad  pedes  episcopi,  et  post  eum  in 
e»dem  gradu  diaconus  et  subdiaconus,  et 
prope  ipsos  duo  alii  diaconi  assislentes,  ubi 
soient  assislere. 

12.  Tune  unus  ex  beneficiatis  colla  indu- 
tus,  comilante  cœremoniario  ,  cum  debitis 
reverentiis  sibi  ipsi  librum  tenens,  dicit  pri- 
mam  propheliam  sine  lilulo ,  in  loco  ubi 
legilur  Epislola,  el  sine  osculo  uianus  epi- 
scopi. 

13.  Qua  finita  relinquit  librum  in  manu 
cœremoniarii ,  et  faclis  debitis  reverentiis, 
reverlilur  ad  locum  suum  ;  episcopus  vero, 
dum  Tractas  canlatur,  legil  ex  libro  dictam 
propheliam  sine  candela  accensa,  ministris 
tamen  assistenlibus  circa  eum  stantibus. 

ik.  Finito  traclu  ,  episcopus  surgit  ,  et 
omnes  surgunt,  amovelur  faldislorium,  et 
stans  ibidem  versus  allare,  dicil  Or  émus, 
et  diaconus  post  episcopum  dicit  Flectamus 
genua,  el  omnes  genuflectunt,  exceplo  epi- 
scopo, subdiaconus  vero  post  diaconum  dicit 
Levale,  et  omnes  surgunt;  episcopus  dicit 
oralionem. 

15.  Intérim  subdiaconus  dpponil  planelam, 
el  porlans  et  tenens  librum,  canlat  Epislo- 
lam, sive  altérant  propheliam  in  loco  jam 
diclo,  qua  finila,  absque  osculo  manus,  re- 
surnit  planelam  et  redit  ad  locum  suum  ; 
episcopus  sedet,  el  dum  cantalur  Iractus, 
legil  Epislolam  et  traclum,  servienlibus  sibi 
solilis  ministris. 

16.  Dum  per  chorum  cantalur  tractus , 
très  capellani,  seu  cantores,  qui  Passionem 
sunt  canlaluri,  paranlur  in  sacristia  habitu 
diaconali,  praMer  dalmalicam,  prout  domi- 
nica  prœleriladiclum  fuit,  coloris  tamen  ni- 
gri ;  el  circa  finem  tractus  procedunl  eodeui 


613 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


6J4 


ordine  cum  Iribus  capellanis  sine  candela- 
bris,  el  sine  incenso,  el  cantant  Passionem, 
pront  ibi  dictum  fuit.  Sed  non  osculantur 
nianuni  episcopi. 

17.  Episcopus  et  oroues,  cum  inchoalur 
Passio,  surgunt  et  stini,  détecta  capite,  us- 
que  ad  finem  ;  et  episcopus  apud  altare  in 
cornu  Epislolae  legit  secrète  ex  iibro  super 
allare  posilo  Passionem  usque  ad  finem, 
versus  aliquantulum  ;id  ipsos  canlanles,  et 
ministri  sacri  stant  juxta  episcopum,  dum 
legit  Passionem,  pro  situ  loci  in  piano,  or- 
dine suo. 

18.  Cum  autem  canlores  pervenerint  ad 
ea  verba  :  El  inclinato  capite,  etc.,  episcopus 
et  omnes  in  locis  suis  genuflectunl,  sic  pa- 
ruinper  manenles  vel  urantes  ;  et  surgente 
diacono  seu  cantore  qui  cvangelislœ  perso- 
nain  gerit,  omnes  surguul,  slanles  el  au- 
dienles  reliquum  Passionis  ,  usquequo  le- 
gendum  sit  in  tono  Evangelii.  Tune  epi- 
scopus et  omnes  sedent,  et  canlores  qui 
c  inlaverunl  Passionem  cum  debitis  reveren- 
liis  discedunt. 

19.  Tune  diaconus  Evangelii,  deposita  pia- 
nota, et  accepta  altéra  complicata  super  hu- 
nierum  sinislrum,  portai  ii bruni  ad  altare, 
dicit  genullexus:  Munda  cor  meum ,  e!c, 
reassumil  librum,  et  vadit  cum  subdiacono 
el  duobus  acolythis  sine  luminibus  et  sine 
incenso,  et  nulla  pelila  benedictione.  cantal 
reliquum  Passionis  in  lono  Evangelii.  Quo 
finiio,  diaconus  cum  aliis  qui  secum  erunl, 
faclis  debilis  reverentiis,  reverluutur  ad  sua 
loca. 

20.  Tune,  si  sermo  est  habendus ,  ducitur 
sermocinalor  in  habitu  convenienli  anle  epi- 
scopum  per  cœremoniarium,  qui  genullexus 
petit  indulgenlias  absque  benedictione,  et 
cum  debilis  reverentiis  vadilad  pulpilum  el 
habet  sermonem.  Episcopus  tune  sedet  in 
rodem  cornu  Epislolae,  sed  versus  ad  sermo- 
cinanli'm;  alii  omnes,  sedente  episcopo,  se- 
dent.  Stalim  finiio  sermone,  sermocinalor 
pronuntiat  indulgenlias  ab  episcopo  con- 
cessas. 

21.  Non  fit  coufessio  nec  absolulio,  nec 
datur  benedictio,  sed  stalim  episcopus  sur- 
gil,  deposita  milra  et  remata  cathedra,  el 
sltns  iueodemloco  canlatex  libro  oraliones, 
ut  in  Missali.  Diaconus  dicii  F  Irctamusfjcnua, 
subdiaconus  vero  Levate ,  advertendo  ubi 
dicendum  erit,  prout  in  Missali. 

22.  Finitis  orationibus,  episcopus  deponil 
planetam  apud  laldislorium  ;  cl  intérim  dum 
dicuntur  ultimae  oraliones,  minislri  exten- 
dunt  lapele  magnum  vel  pannum  violaceum 
aule  gradus  allaris  vel  presbyteiïi,  et  super 
primosejus  gradus  ponunt  pulvinar  amplum, 
et  super  eo  vélum  seu  mappam  sericeara,  ut 
supra,  ubi  ponenda  erit  crux. 

23.  lipisropus,  deposita  plancla,  vadit  ad 
angulum  posterioiem  cornu  Epistola;,  facie 
ad  populum  versa.  Tune  sacrista  capieuscru- 
cem  de  medio  allaris,  illam  porrigit  diacono, 
qui  eamdein  dal  episcopo,  qui  eam  dévoie 
aciipiens.  manu  dextera  delegit  illius  sum- 
imlalem  usquu  ad  iransversum  crucis,  el 
ambabus,  omnibus  illam  elevans,  voce  gravi 


cantal  :  Ecce  lignum  crucis,  secundum  notas 
in  Missali  Romanoappositas,presbytero  assi- 
stent librum  lenente;  quodeum  dicit,  omnes 
deteclo  capite  surgunl;  caeremoniarius  et  alii 
capellani ,  qui  circa  allare  manent ,  prose- 
quuntur  in  canlu  verba  :  In  quo  salus  mundi 
pependit,  el  chorus  respondit  :  Venite,  ado- 
remus ;  quo  casu  omnes  genuflectunl,  exceplo 
episcopo  célébrante.  Idem  secundo  facit,  et 
cantat  episcopus  discooperiendo  brachium 
dexlerum  crecis,  et  caput  figurae  crucifixi, 
procédons  ad  anteriorem  partem  anguli  prw- 
dicli;  el  ierlio  discooperiendo  lolam  crucem 
anle  médium  ait;iris,semperaltius  vocem  ex- 
tollendo,  et  idem  respondelur  per  capellanos 
et  chorum  ,  ut  prima  vice;  pariter  et  ad  illa 
verba  :  Venite,  adoremus,  semper  omnes  ge- 
nuflectunl. 

2'*.  Quibus  paratis,  ipse  episcopus  cele- 
brans  solus  absque  minislris  procedit  ad 
locnm  ubi  est  positum  pulvinnm  antedictum, 
portans  crucem  ambabus  manibus  elcvatam 
dévote,  nuîlam  tune  altari  faciens  reveren- 
tiam,  cl  genullexus  ponit,  et  Grmatchordulis, 
si  opus  est,  supra  diclum  pulvinum,  adju- 
v.nile  raeremoniario,  qui  paulo  ante  ponere 
débet  prope  ipsum  pulvinum  lancem,  ad 
doxleram  adorantis,  ubi  pecuniee  quae  cruci 
oiTerunlur,  ponanlur. 

25.  Deinde  .episcopus  redit  ad  suum  fal- 
distorium,  ubi  minislranlibus  scutiferis,  de- 
ponit  calceos,  et  sic, deteclo  capite,  descendit 
ad  crucem  adorandam  ,  médius  inter  duos 
diaconos  assistenles,  el  gradiens  per  diclum 
tapele  seu  pannum,  ter  cum  debila  distanlia 
genuflectit  anle  crucem,  aliquantulum  pro 
nnaquaque  vice  orando;  et  demum  crucem 
escalator;  prius  tamen  offert,  seu  offerre 
facit  in  lancem  ibi  positam,  pecunias  ad  li- 
bilum. 

26.  Postquam  episcopus  adoravit  crucem, 
reverlitur  ad  suum  laldistorium  in  cornu 
Epislolae,  reassumil  calceamenta,  et  plane- 
tam, el  mitram,  el  sedens  legit  improperia, 
minislranlibus  solilis  capellanis. 

27.  Intérim  canonici  et  alii  bcneficiati  et 
de  clero  ecclesiae,  online  eorum.  deinde  oiïi- 
ciales  et  nobiles  iaici  adoranl  ordine  proul 
in  die  einerum  pro  capiendis  cineribus  di- 
clum fuit.  Quod  si  fortasse  adessetgubernator 
priueipalis  ,  aut  aiiquis  maximus  vir,  vel 
priuceps,  qui  alias  soleat  habere  honorem 
anle  eanonicos,  in  hoc  actu  ibit  post  cano- 
nicos,sed  anle  alios  de  clero,  quia  est  actus 
humililalis,  in  quo  laici  debenl  clericis  dé- 
ferre. 

28.  Circa  finem  adorationis  accendunlur 
corei  allaris,  abaci  et  hibunae;  diaconus  cum 
subdiacono  explical  mappam  lineam  super 
allari  \  diaconus  porlat  ex  abaco  corporalia 
runi  piirilioatorio,  quas  extendit  super  allari  ; 
lune  euiir.  iranslcrtur  a  ministro  vel  cœre- 
moniario  Missalc  ad  cornu  Evangelii  cum 
cussino  vel  legili;  et  linila  adoralione  diaco- 
nus reportât,  nemini  faciens  reverenliam, 
crucem  ad  altare,  omnibus  genufleelenlibus 
Ul  supra. 

20.  Episcopus  sedens  lavai  manus  et  im- 
ponit  llius  in  Ihuribuluni  more  solilo. 


Cl*. 


CEK 


30.  Intérim  ordinatur  processio  ad  acci- 
piendum  sanclissimum  sacramentum  de  loco 
ubi  pridie  repositum  l'uerat,  eaque  de  causa 
jam  prœparata  esse  debent  decem,  seu  ad 
raiuus  octo  funalia  corse  albee,  ilem  balda- 
chinum  et  duo  thuribula  cum  incenso  et 
igné.  Praecedet  subdiaconns  pnratus  cum 
cruce  denudata  inter  duos  cerofcrarios  cereos 
accensos  déférentes,  et  sequuntur  primo  clc- 
rici  et  beneficiati  seu  mansionarii,  dcinde 
canonici  bini  secundum  corum  ordinem  , 
videlicet  primo  juniores,  deinde  digniores, 
tum  diaconus  et  subdiaconns  cum  presbytoro 
assistenle,  ultimo  loco  episcopus  cum  mitra 
médius  inter  diaconos  assistenles  ;  et  si  fue- 
rit  archiepiscopus,  crus  portabilur  anle  ca- 
nonicos  ;  et,  cum  discedunl,  episcopus,  de- 
posita  mitra  ,  et  omnes  reverentiam  faciunt 
cruci  cum  genuflexione. 

31 .  Cum  episcopus  pervenerit  ante  fores  sa- 
celli  ubi  est  repositum  sanclissimum  sacramen- 
tum, deponil  milram;  et  slalim  ingressus  sa- 
cellum,  genufleclit, et  antealtare  iteruni  genu- 
fleclit  super  pulvino,  et  oral  parumper;  mox 
surgit  et  slans  imponit  incensum,  ministrante 
prcsbytero  assistenle,  in  duo  thuribula,  nihil 
dicens;  et  rurs  us  genuflexus  super  pulvino,  in- 
censat  triplici  ductu  sanclissimum  sacramen- 
tum, sacrista  aperiente  capsulam  ubi  includi- 
tur;  et  statim  apponitur  vélum  perpulchrum 
circa  humeros  episcopi,  et  acubus  Grmalur, 
ul  œqualiler  hinc  inde  pendeat  ;  lune  primus 
diaconos  assistens  accipil  sanclissimum  sa- 
cramentum de  dicia  capsula  ,  illudque  in 
manibus  episcopi  adhuc  genuflexi  reverenter 
collocat,  et  statim  genufleclit.  Episcopus  ca- 
pit  calicem  ubi  est  sacramentum  vélo  ut  pri- 
die coopertuni,  ambabus  manibus  vélo  quod 
circum  humeros  habet  coopertis,  et  surgens 
illud  portât  reverenter  suit  baldachino,  quod 
deferunl  beneficiati  parati  cum  pluvialibus, 
si  haberi  poterunt ,  et  illis  dcflcienlibus , 
cum  collis,  preeeunlibus  capellanis  cum  fu- 
nalibus  accensis,  et  duobus  acoljlhis  cum 
duobus  (huribulis  conlinuo  incensantibus 
sacramentum,  et  reverlilur  ad  allare  eo- 
demordine.Canlorescanlanthymnum  Yexilla 
Régis  prodeunt. 

32.Cumauleui  pervenerit  ad  cancellos  alla- 
it, vel,  ubi  non  sunt  cancelli.adgradus  pres- 
byterii,removetur  baldachinum,  et  diaconus 
Evangelii-genuflexus  ante  gradus  allaris,  ac- 
cipit  sanctissimum  sacramentum  de  manu 
episcopi  stantis,  illudque  reverenter  collocat 
super  altare.  Episcopus,  deposilo  vélo,  genu- 
fleclit super  pulvino  in  primo  gradu  allaris; 
mox  surgit ,  et  ministrante  presbytero  as- 
sistenle, ponit  incensum  in  tburibulum  abs- 
que  benediclione,  el  iterum  genuflexus  sa- 
cramentum incensal  triplici  duclu  ,  et  as- 
cendit  ad  altare,  ci  exirahil  sacramentum  de 
calice,  et  ponit  super  patenam ,  quam  dia- 
conus lenel,  et  accipiens  paienam  de  manu 
diaconi ,  hostiam  sacram  ponit  super  corpo- 
rale,  nihil  dicens;  si  tetigoril  sacramentum, 
digitos  abluat  in  aliquo  vase.  Canonici  et 
alii  de  choro  in  duplici  gyro  genuflectunt  in 
piano  anle  altare,  el  capellani  hinc  iude  te- 
nenl  funalia  accensa  usque  post  communio- 


CER  CIG 

nem.  Diaconus  autem  obserrata  csereiiunia 
prœgustalionis  vini  et  aquae,  ut  habetur  ca- 
pil.  8  n.  62  hujus  libri  II,  de  Missa  solemni, 
episcopo  célébrante,  ponit  vinum  in  calice, 
et  subdiaconns  aquam  ,  quam  episcopus  non 
benedicit,  nec  dicit  super  eam  oralioncm 
consuotam,  sed  accipiens  calicem  a  diacono, 
ponit  super  altare,  nihil  dicens,  et  diaconus 
illum    cooperit  palla. 

33.  Deinde  episcopus,  ministrante  pres- 
bytero assistenle,  ponil  incensum  in  thuri- 
buloabsque  benediclione,  et  incensat  oblata, 
et  inde  crucem  el  altare,  more  solito  genu- 
flectens,  ante  et  post.elquandocumque  transit 
ante  sacramentum,  cum  incensat  oblata,  di- 
cit :  Incensum  islud,  etc.,  cum  incensat  cru- 
cem et  allare,  dicit  :  Dirigatur,  Domine,  etc. 
Quando  dat  thuribulum  diacono,  dicit  :  Ac- 
cendat  in  nobis ,  etc.  Et  ipse  non  incensa- 
tur. 

3k.  Postea  aliquantum  extra  altare  in 
cornu  epistolœ  lavât  manus,  nihil  dicens; 
deinde  in  medio  allaris  inclin;ilus,  junctis 
manibus,  dicit  :  In  spiritu  humilitalis,  etc.; 
deinde  versus  ad  populum  in  cornu  Evan- 
gelii  dicit  more  solito  :  Orale,  fratres,  et 
per  eamdem  viam  reverlilur,  non  perficiens 
circulum  ,  el  statim  omissis  aliis  ,  dicit  in 
canlu  l'eriali  :  Oremus,  Prœceptis  salutaribus, 
etc.,  et  diclo  sub  silentio  Amen,  eadem  voce 
qua  dixit  Pater  noster,  absolute  dicit  Libéra 
nos,  etc.  Mox  genuflexus  supponil  palenam 
sacramento,  quod  dextera  accipiens,  ele- 
Tal,  ul  videri  possit  a  populo,  et  statim 
supra  calicem  dividit  in  très  parles,  quarum 
ultimam  mittit  in  calicem  more  solito,  sed 
sine  signo  crucis,  nihil  dicens.  Pax  Domini 
non  dicilur,  nec  Agnus  Dei,  neque  pacis 
osculum  datur. 

35.  Postea ,  prœtermissis  duabus  primis 
orationibus,  dicit  tantuui  :  Perceptio  cor- 
poris  tui,  etc.;  tum  genufleclit  et  accipit  pa- 
lenam cum  corpore  Christi,  et  maxima  liu- 
mililalc  ac  reverenlia  dicit  :  Panem  cœle- 
stem,  etc.  Poslea  signal  se  sacramento,  di- 
cens :  Corpus  Domini,  etc.  Et  sumit  corpus 
revrrenler;  deinde,  omissis  omnibus  quai 
dici  soient  ante  sumplionem  sanguinis,  im- 
médiate particulam  hoslia;  cum  vino  reve- 
renter sumit  de  calice,  et  more  solito  faeta 
ablulione  digilorum  ,  infuudente  vinum  et 
aquam  diacono,  et  sumpta  puriGcalione,  in 
medio  allaris  inclinatus,  manibus  junctis, 
dicit  :  Quod  ore  sumpsimus,  et  non  dicit  : 
Corpus  tuum  Domine,  etc.,  nec  post-commu- 
nioem,  nec  Placeat  tibi,  etc.,  nec  datur  bene- 
diclio,  sed  slatim  episcopus  vadit  ad  cornu 
Epislolœ,  ibique  cum  mitra  lavât  manus  cum 
solilis  caeremoniis,  deinde  ascendit  ad  sedem 
suam  episcopalem  nudam,  ubi  deponil  sacra 
paramenla,et  assumit  cappam  laneam  vio- 
laceam  ;  intérim  omnes  alii  deponunt  para- 
menta,  et  poslea  slalim  dicuntur  vesperœ, 
et  in  One  episcopus  descendit  et  genufleclit 
ante  altare  super  genuflexorio  nudo,  cum  di- 
cilur :  Chrïstus  factus  est,  etc.,  et  Gnilo 
psalmo  Miserere,  dicit  oratiouem  Respice, 
etc.,  et  revertitur  ad  domum  suam  ordine 
quo  yenit. 


647  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

CAPUT  XXVI. 

De  eodem  of/icio ,  episcopo   non  célébrante, 


sed  prœsente ,  aut  etiam  absente,  et  in  col- 
legialis  ecclesiis. 

Sommaire.  —  Ce  qu'il  faut  préparer  pour  l'office  du 
vendredi  saint,  Cévêque  étant  prisent  ou  absent,  et 
dans  les  collégiales.  Arrivée  de  Cêsêi/ue  à  l'église  et 
du  célébrant  à  l'autel.  L'inique  ne  bénit  personne; 
on  ne  lui  baise  pas  la  main  en  ce  jour.  Où  tt  par  qui 
l'Epilre  et  la  première  prophétie  sont  chantées.  La 
seconde  est  chantée  par  le  sous-diacre.  Par  qui  et 
comment  la  Pussion  est  chantée.  Avec  quel  habit  te 
diacre  chante  la  fin  de  la  Passion.  Le  prédicateur 
demande  seulement  l'indulgence  à  Civique.  En  quel 
lieu  te  célébrant  dit  les  oraisons.  Manière  de  dépouil- 
ler la  croix  et  de  procéder  à  l'adoration.  Procession 
pour  aller  prendre  te  saint  sacrement,  que  l'éiêque 
doit  porter  et  le  célébrant  placer  sur  l'autel.  Les  au- 
tres choses  que  te  célébrant  doit  faire.  Comment  on 
termine  vêpres.  Quand  on  publie  l'indulgence,  s'il 
n'y  a  pas  eu   de  sermon.    (Voy.   l'art.    Vendrrdi 

SAINT.) 

1.  Prœparenlur  et  servenluromnia  in  prœ- 
ccdenli  capile  expressa ,  si  cclebrans  sit 
prœlat  ushabens  insignia  ponlificalia,  ex.ce- 
plis  diaconis  assistenlibus  ;  si  vero  non  sit 
prœlalus,  sed  aliquis  canonicus,  omnia  prœ- 
dicta  simililer  parenlur,  praler  faldistorium 
et  abacum;  et  ipse  celebrans  cum  suis  mi- 
nislris  paretur  in  sacrislia  anle  adventum 
episcopi  ;  qui  hora  congrua  indutus  cappa 
ex  lana  violacei  coloris,  associalus  a  cano- 
nicis  more  consueto,  venit  ad  ecclesiam  , 
orat  prolixius  antealtare  super  genuflexorio 
nudo  genuflexus,  et  ad  ejus  sinistram  ali- 
quantulum  post  ipsum  celebrans  super  sca- 
bello  nudo  cum  diacono  et  subdiacono  in 
nudo  solo  genuflectentibus;  cumque  orave- 
rint  prolixius  solito,  episcopus  surget,  as- 
cendet  ad  sedem  suara ,  comitanlibus  duo- 
bus  suis  assistenlibus,  qui  apud  oura  assis- 
tunt  more  solito,  et  celebrans  vadit  ad  altare 
et  illud  osculalur.  Deinde  si  sit  prœlatus,  ad 
suurn  faldistorium;  sin  minus,  ad  scamnum 
nudum  pro  ipso  et  pro  suis  minislris  para- 
tum. 

2.  Tune  vero  per  clericos  et  ministros  ex- 
tenditur  tobalea,  seu  mappa  super  altari  quœ 
parum  hinc  inde  pendeal.  Episcopus  hac  die 
uulli  manu  nec  verbo  benedicit,  neque  re- 
cipit  osculum  manus  ab  aliquo,  sed  nec  ipse 
osculalur  lextum  Evangelii,  nec  incensalur, 
ut  alias.  Cum  omnes  consederint,  aliquis  ex 
bénéficiais  vel  cantoribus  colla  indutus, 
ducente  cœremoniario,  sibi  ipse  librum  de- 
ferens  cum  dehilis  reverenliis  celebranti ,  al- 
tari cum  genuflexione  et  episcopo,  accedit  ad 
locum  ubi  canlari  solet  Epislola,  ubi  alla 
voce  cantal  primam  prophetiam  sine  titulo, 
librum  manibus  tenens;  qua  fiuila,  et  faclis 
ilerum  debilis  reverenliis,  redit  ad  locum 
suurn,  reliuquendo  librum  super  abaco  vel 
mensa,  ci  recilalur  per  choruin  Iractus  Do- 
mine, audivi.  Post  propbetiam  ,  quant  simul 
cum  iractu  legunl,  lam  ipse  celebrans  quaui 
episcopus  sedenles  in  suis  sedibus,  servien- 
tibus  episcopo  de  libro  solitis  capcllanis,  ce- 
lebranii  vero  subdiacono. 

3.  Fini lo  traclu  per   chorum  ,  celebrans 
iurgil;  et  si  est  prtelalus,  slans  anWj  faldi- 


648 
storium  versus  ad  altare  dicit  Oremus,  el  dia- 
cdiius  rétro  ipsum  Flectamus  genua,  subdia- 
conus  vero  Levate.  Episcopus  et  omnes 
genufleclunt,  exceplo  célébrante,  et  staliin  i 
surgunl.  Si  vero  non  est  prœlalus  apud  al  lare, 
celebrans  autem  canlat  oralionem  Deus  a 
quo  et  Judas,  elc,  in  lono  uniformi  et  feriali. 
Qua  fiuita,  sedet,  sedenle  episcopo  et  omni- 
bus. 

4.  Tune  subdiaconus,  deposita  planeta 
plicata,  sumptoque  libro,  vadilcum  caeremo- 
niario,  faclis  debilis  reverenliis,  ad  cantan- 
dum  alteram  propheliam  in  eodem  loco; 
qua  cantala,  réassurait  planetam  plicatam, 
et  celebrans  ac  episcopus  legunt  ipsam  pro- 
pheliam et  tractum  ut  prius,  et  dum  per 
chorum  cantatur  prsfatus  Iractus,  1res  ca- 
pellaniseu  canlores  qui  Passionem  sint  can- 
laluri,  parantur  in  sacristia,  et  circa  finem 
Traclus  ordine,  prout  supra  prœcedenli  ca- 
pile diclum  est,  cantanl  Passionem. 

5.  Episcopus,  celebrans,  et  omnes, cum  in- 
choatur  Passio,  surgunt  et  stant  deleclo  ca- 
pile usque  ad  ejus  finem;  sed  celebrans  slat 
apud  allare  in  cornu  Epislolœ,  etlegit  secrè- 
te ex  libro  super  altari  posilo  Passionem 
usque  ad  finem,  versus  aliquantulum  ad 
ipsos  cantanles, qui  Passionem  prosequunlur; 
et  ea  fini  ta,  diaconus  canlat  Evangelium, 
seu  reliquum  Passionis  in  tono  Evangelii, 
servaiis  omnibus  quœ  superiusin  prœceden- 
li  capile  expressa  sunt. 

6.  Finito  Evangelio,  diaconus  cum  suis 
sociis,  faclis  debilis  reverenliis,  recedit  et  re- 
manel  in  habilu  quo  reperilur  usque  ad  fi- 
nem officii,  et  intérim  si  sermo  est  haben- 
dus,  ducilur  per  cœrcmoniarium  sermocina- 
turus  anle  episcopum,  a  quo  petit  tantum 
indulgenlias  absque  benediclione;  et  stalim, 
finito  sermone,  illits  pronuntial,  cum  non 
fiateonfessio,  nec  per  episcopum  absolulio 
nec  benediclio. 

7.  His  explelis,  vel,  si  non  fiât  sermu, 
slalini  finita  leclione  in  lono  Evangelii,  cele- 
brans accedit  ad  allare,  in  cornu  Epistol» 
cum  suis  minislris,  et  canlat  orationes  prout 
in  Missali  ;  advertendo  quando  dici  et  quan- 
do  omitli  debeant  Amen  per  chorum,  el  Fle- 
ctamus genua  per  diaconum.  Quœ  verba  : 
Flectamus  genua,  cum  dicunlur,  episcopus 
et  alii,  ut  supra,  genufleclunt,  et  surgunt, 
cum  per  subdiaconum  dicitur  Levate. 

8.  Anlequam  dicatur  ullima  oratio,  mini- 
slri  cxlcndunt  lungum  pannum,  seu  lapele 
anle  gradua  allaris  vel  presbylerii  cum  pul- 
vino  et  mappa,  ul  prœcedenli  capile  dictum 
est. 

9.  Complelis  orationibus,  cclebrans,  si  est 
prœlalus,  accepta  mitra,  procedit  ad  faldi- 
storium ,  ubi  deponit  mi  tram  et  casulam,  et 
vadit  ad  posteriorem  parlent  cornu  Epislola 
allaris  ;  et,  si  non  esl  prœlalus,  depouil  casu- 
lam in  solito  scamno,  cui  sianli  post  angulum 
die t i  laleris  allaris,  facie  versa  ad  populum, 
seu  chorum,  diaconus  offert  crucem  velatam 
de  altari  reverenter  acceplam,  qui  eam  de- 
vote  accipiens  manu  ilextera,  detegil  illius 
summilatein  usque  ad  transversum  crucis, 
proul  supra  procèdent!  capile  diclum  esl,  et 


<H0 


CER 


CER 


630 


<lum  celebrans  canlat  f'c.ce  lignum  crucis, 
tenel  ci  librum,  si  est  prœlalus,  assistens,  si 
7evo  non  est  prœlatus,  capellanus,  etepisco- 
pus  tune  et  omnes  deteclo  capite  surgunt  ;  et 
semper,  dum  chorus  respondet  Vende,  ad- 
oremus,  episcopus  el  omnes  alii,exceplo  solo 
célébrante,  genuflectunt. 

10.  Dicto  tertio  Ecce  lignum  crucis,  et  ser- 
vatis  omnibus  superius  in  prœcedcnti  capile 
expressis,  celebrans  ipse  solusabsque  mini- 
slris  procedit  ad  locum  ubi  est  positum  pul- 
vinar  anlcdictum,  portans  crucem  ambabus 
manibus  elevatam  cuin  reverentia  et  devo- 
tione,  nul lam  tune  episcopo  nequeallari  reve- 
rentiam  faciens,  et  eam  genuflexus  ponit  et 
firmatehordulis,  siopusest, supra  dictum  pul- 
vinum,  adjuvante  cœremoniario,  qui  paulo 
aille  ponerc  débet  lancem  prope  ipsum  pul- 
vinum  ad  dexteram  adorantis,  ubi  pecuniœ, 
quœ  cruci  offerunlur,  ponantur. 

11.  Deinde  celebrans,  facta  reverentia 
episcopo,  redit  ad  faldistorium  seu  sedile,  ubi 
deponit  calceos  seu  crepidas;  eodemque 
tempore  episcopus  a  suis  scutiferis  oras 
cappae  a  capellanis  sublcvatas  subeuntibus, 
cxcalceatur,  qui  Cmbrias  posteriores  cappae 
per  terram  trahens,anleriores  vero  sibi  ipse 
elevans  detecto  capite,  descendit  ad  adora- 
tionem  crucis  médius  inter  duos  diaconos 
assistentes,  et  gradiens  per  dictum  tapete 
tercum  débita  distantia  genuflectit  ante  cru- 
cem, aliquanlulum  pro  unaquaque  vice 
orando,  et  demum  crucem  osculatur,  offe- 
rens  tamen  prius  cruci  pecunias  quas  volet 
offerre;  tum  redit  ad  sedem  suam  et  aeripit 
calceos  quos  deposucrat,  diclis  scutiferis 
eodem  ordine  subeuntibus  ut  prius  ;  et  se- 
dens  cooperlus  legit  improperia,  quse  eliaui 
intérim  per  chorutu  cantantur,  in  totum  vel 
in  parlem,  prout  numerus  adorantium  sua- 
debit. 

12.  Post  episcopum  immédiate  adorât  ce- 
lebrans, deposila  planeta,  et  retentis  dalma- 
tica  et  tunicella,%i  sil  prœlatus,  et  procedit 
médius  inter  duos  digniores  canonicos;  et  si 
non  sil  praîlalus,  ibil  ad  dexteram  dignioris 
canonici  casula  exulus;  sequuntur  postea 
canonici  bini,  qui  omnes  deponcre  debent 
calceos, et  alii,  prout  supra  expressum  est  in 
capile  prœcedeuli;  et  circa  finem  adorationis 
accenduntur  cerei,  ut  ibi,  et  diaconus  portât 
bursam  ,  explicat  corporale  super  altari;  et 
peracta  adora  tione,acci  pi  t  crucem  de  pulvi  no, 
eamque  reverenter  portai  ad  altare,  nulli 
reverenliam  faciens;sed  episcopus, celebrans 
et  omnes  tune  cruci  genuflectunt  et  statim 
surgunt,  et  removetur  pulvinus,  pelvis  cum 
pecuniis  et  tapete. 

13.  Mox  ordinalur  processio,  prout  ibi  di- 
citur,  et  proceditur  ad  locum  ubi  est  reposi- 
luui  sanctissimum  sacramentum.  Celebrans 
autem  solus  paratus  procedit  immédiate  an- 
te episcopum,  qui,  dum  ordinalur  processio, 
deponat  cappam,  et  aceipial  amictum,  et 
slolam  supra  rocheilum,  ac  pluviale  nigrum, 
et  raitram  simplicem. 

li.Cum  perveneritanle  fores  sacelli,  ubi  est 
sacramentum  ,  deponit  mitram,  et  statim  in- 
gressus  s.icelluni,  geuufleclit,  mox  surgit,  et 

Dictionnaire  dbs  Rites  sacrés.  I. 


in  primo  gradu  altari  s  iterum  genuflectit  super 
pulvino,  el  iterum  surgit,  et  stans  imponit 
incensum  in  duo  thuribula,  nihildicens,  ini- 
nistrante  presbytero  assislenle;  et  rursus 
genuflexus  super  pulvino  incensat  triplici 
duclu  sanctissimum  sacramentum,  sacrisla 
aperiente  capsulam,  ut  supra  ;  et  statim  ap- 
ponilur  vélum  circa  humeros  episcopi,  ila  ut 
œqualiter  hinc  inde  pendeat.ut  supra. 

15.  Tune  celebrans  accipit  sanctissimum 
sacramentum  de  dicta  capsula,  illudque  in 
manibus  episcopi  collocat,  et  statim  genu- 
fleclit. Episcopus  capit  ambabus  manibus  vé- 
lo quod  circa  humeros  habet  coopertis ,  ca- 
licem,  ubi  est  sanctissimum  sacramentum 
velo  coopertum,  et  illud  portât  reverenter 
sub  baldachino,  quod  deferunt  beneficiati 
cumcoltis,prœeuntibus  capellaniscum  fuua- 
libus  accpnsis,  et  duobus  acolythis  cum  duo- 
bus  thuribulis  conlinuo  incensantibus  sacra- 
mentum, et  revertitur  ad  altare  ordine  quo 
venerat,  cantoribus  hymuum  Vexilta  Régis 
prodeunt  cantantibus. 

16.  Cum  autem  pervenerint  ad  cancellos 
altaris,  vel  ad  gradus  presbyterii  ut  supra, 
removetur  baldachinum,  et  celebrans  genu- 
flexus ante  gradus  altaris,  accipit  sacramen- 
tum demnnu  episcopi slantis,  illudque  reve- 
renter collocat  super  eodem  altari. 

17.  Deinde,  deposito  velo,  episcopus  genu- 
flcrlit  super  pulvino  in  primo  gradu  altaris, 
mox  surgit,  et  ministrante  presbytero  assis- 
tente,  ponit  incensum  in  thuribulum  absque 
benedictione,  atque  iterum  genuflexus  in- 
censat sanclissimum  sacramenlum  triplici 
duclu,  postea  revertitur  ad  sedem  suam,  et 
stans  ponit  denuo  incensum  in  thuribulum 
per  eaeremoniarium  alla  tu  m,  ministrante  pres- 
bytero assistente,  et  demum  genuflexus  per- 
manet  ita,  donec  perficiatur  communio.  Ca- 
pellani  autem  cum  funalibus  hinc  inde  versis 
ad  invicem  faciebus,simililer  genuflexi.tenent 
funalia  accensa  usque  post  communionem. 

18.  Celebrans  vero  postquam  episcopus  ad 
sedem  suam  per  venerit,  ex  trahit  sanclissimum 
sacra  ment  u  m  de  calice,  et  ponil  su  per  palenam 
quam  diaconus  nihil  dieens  et  sine  osculo 
offert  celebranli,  qui  illud  super  corporale 
ponit,  similiter  nihil  dicens  ;  diaconus  autem 
ponit  viiuim,el  subdiaconus  aquam  in  calice, 
quœ  non  benedicilur,  nihil  dieens  ;  deinde 
offert  calicem  celebranli,  qui  illum  ponit 
super  altari,  ut  alias,  nihil  dicens,  el  palla 
tegilur  per  diaconum. 

19.  Tune,  acceplo  thuribulo  demanudiaco- 
ni.quodrœremoniarius  ad  altare detulit,  facta 
prius  genuflexione  sanctissimo  sacramento, 
illud  Ihurificat,  inde  crucem  et  altare,  dicens 
omnes  versieulos  solilos;  non  tamen  incensa- 
tur  ipse  celebrans  neque  episcopus,  sed  in- 
censato  altari  celebrans  extra  cornu  Epistolai 
slans  versus  populum,  sine  mitra,  si  ea  uta- 
tur,  lava!  manus,  deinde  ad  médium  altaris 
cum  genuflexione  reversus  dicit  inclinatus 
submissa.  sed  intelligibili  voce  :  In  spiritu 
humitUatis,  etc.  ;  dieil  :  Orale,  fratres,  etc., 
non  peragens  gyrum  ul  alias,  non  in  medio, 
sed  a  1, itère,  ut  non  vertat  tergum  sanctiss»- 
mo  sacraniculo;   deinde,   omissis    omnibus 

21 


051 


DICTIONNAIRE  DF.S  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


6ÎÎ2 


aliis,  absolutc  dicit  in  canlu  feriali  : Oremus : 
Prœceplxs,  elc,  et  chorus  respondet  :  Sed  li- 
béra nosamalo,  et  poslquuiu  celebrans  se- 
crète respondit  Amen,  prosequitur  in  tono 
feriali  absolule,  dicens  :  Libéra  nos,  quœsu- 
mus,  Domine,  etc.,  usque  ad  Amen,  exclusi- 
ve; quod  chorus  alte  respondet. 

20.  Quo  diclo  celebrans,  facta  usque  ad 
terram  reverentia,  sacramentum  dexlera 
accipit,  quod  élevât  sola  dexlera  allius  solilo, 
ila  ut  ab  omnibus  videri  possil,  sinislra  su- 
(,er  altari  retenta;  et  statiu\  deponit  hostiam, 
illamque  dividit  in  très  parles,  quarum  unam 
mittit  in  calicem  more  consueto,  sed  sine 
signo  crucis,  nihil  dicens;  tune  secrète,  ul 
alias,  dicit  :  Perceptio  corporis,  etc.,  Panem 
cœlestem,  et  Domine,  non  sum  dignus,  etc., 
et  continuât  :  Corpus  Domini,  elc;  quo  diclo 
signal  se  cura  sacramento  et  illud  sumit,  et 
denium  nihil  dicens  reverenter  sumit  vinum 
et  aqnam  cum  particula  in  calice  existent**  ; 
quo  facto  exportateur  funalia  exslinguenda, 
et  omnes  surgunt  et  sedenl. 

21.  Tune  celebrans,  si  est  praelalus  ac- 
cepla  milra,  in  cornu  Ëpisio'œ,  ut  alias,  la- 
vai manus;dcposila'mitra,  versus  ad  médium 
altaris  dicit  inclinatus  ,  mauibus  junctis  : 
Quodore  sumpsimus, elc.  Si  vero  non  est  prav 
latus,  non  lavât  manus,  sed  sumplo  calice 
dicit,  ut  supra  :  Quod  ore  sumpsimus.  Quo 
diclo  reverlitur,  si  sit  prœlatus,  cum  milra 
ad  faldislorium;  si  non  sit  prœlatus,  ad 
sacrigliam,  et  exuil  se  ;  et  intérim  episco- 
pus  deponit  pluviale  et  accipit  cappam,  et 
inchoanlur  vesperea,  ut  supra  in  prœeedenti 
capite  dictum  est;  et  in  GLae  episcopus  descen- 
dit ad  faldislorium  et  dicit  oralionem  Re- 
spice,  etc.,  ibi.  Qua  dicta,  si  sermo  non  sit 
habilus,  tune  pubiicanlur  per  presbyterum 
assislçntem  indulgmtiœ. 

22.  Absente  episcopo,  et  in  ecelesiis  colle- 
gialis  servanlur  omuia  supradicta,  exceptis 
his  quœ  ad  ep  scopum  pertinent,  et  ad  celé- 
branlem  prselalum,  et  proul  annolatum  legi- 
tur  in  rubricis  Missalis. 

CAPUÎ  XXVII. 

De  sabbato  sanclo,  episcopo  célébrante 

Sommaire.  —  Le  samedi  saint,  les  autels,  et  te  siège  de 
l'élit/ ne  ont  un  double  ornement,  un  blanc,  recou- 
vert d'un  autre  violei.  Il  faut  préparer  te  cierge 
pascal,  cinq  grains  d'encens,  un  roseau  avec  trois 
cietges.  Où  et  comment  se  fait  ta  bénédiction  du 
feu  nouveau  et  de  l'encens.  Où  et  comment  on  al- 
lume les  cierges.  Le  diacre  chante  i'i'.xsuhei,  tout 
étant  debout;  il  fixe  au  cierge  les  grains  d'encens. 
Quand  l'éiéqiie.  prend  les  sandales,  fuit  lu  prépara 
lion  et  prend  avec  ses  ministres  tes  ornements  vio- 
lets. Comment  on  va  à  l'autel  \>o  r  chanter  les  pro- 
phétiei;  ou  est  debout,  on  fait  la  génuflexion  aux 
oraisons.  Manière  de  procéder  à  la  bénédiction  des 
fonts,  si  t'érêque  doit  ou  ne  doit  pus  baptiser.  L'es 
catéchumènes  doivent  être  baptisés,  ou  jiar  l'éitfUe, 
ou  par  te  plus  digne  du  chapitre.  Ou  nlovrne  à 
l'autel,  on  chante  les  litanies;  t'éiéque  et  s<s  minis- 
tres prennent  des  ornements  blancs  ;  on  aie  tes  vio- 
lets de  l'autel  et  du  siéy  de  l'évique.  Ce  qu'on 
observe  au  commencement  de  la  messe.  Quand  il 
faut  sonner  les  cloches.  Ce  que  dit  le  sous-diacre 
atirès  t'Evtlre.    Quand  et  sur  quel  ton  on  entoins 


Alléluia.  Règles  pour  l'Evangile,  la  suite  de  ta 
messe,  tes  vêpres,  l'encensement  et  lu  (in  de  la 
messe.  {Voy.  les  an.  Samedi  saint,  Baptême.) 

1.  Sabbato  sancto,  summo  mane,  vestiun- 
tur  allaria,  et  sedes  episcopalis  ornatur  cor- 
tinis  duplicibus;  videlicet  intus  alba,  exle- 
rius  violacea;  sic  cliatn  duo  pallia  ad 
allare  majus  applicantur  et  aptanlur,  ut, 
cum  opus  fuerit,  faciliter  removeri  cito  pos- 
sil violaceum  et  remaneat  album,  ut  infra 
dicelur.  Prœparetur  eliam  cereus  paschalis 
prœgrandis  cum  quinque  granis  incensi  in 
eu  infigendis,  qui  ponitur  in  aliquo  magno 
candelabro  condecenti,  regulariler  in  latere 
Evangelii,  vel  alibi  pro  situ  loci  ;  et  apud 
illum  locatur  pulpitum,  sive  legile,  cooper- 
lum  panno  albo  serico  vel  auriphrygiato. 
Item  prœparetur  arundo  cum  tribus  candelis 
alhis  in  summitate  positis. 

2.  In  reliquis  ornalur  ecclesia ,  altare, 
abattis  et  chorus,  pronl  in  dominicis  Adven- 
tus  et  Quâdragesimœ  ;  sid  cerei  relinquun- 
lur  exslincti,  donec  erit  lempus  accendendi, 
ut  infra. 

3.  Dicta  hora  sexta  ,  excutitnr  e  silice 
ignis  extra  ecclesiam,  et  accenditur,  et  pe* 
aliquem  sacerdotem  vel  canonicum  paralun 
amictu,  alba,  cingulo,  stola  et  pluvi  ili  viola- 
ceo,  vel,  si  magis  placet,  quod  erit  ntelius 
per  ipsummet  episcopum  paratuin,  ut  supra, 
cum  mitra,  aslanlibus  ministris  cum  cruce, 
vase  aquœ  benediclœ  et  aspersorio,  thuri. 
bulo,  navicnla  et  granis  incensi  supradiclis 
in  aliquo  baciii  argenleo,  ubi  haberi  potest, 
benedii'untur  novus  ignis  et  grana  prœlicta, 
prout  habelur  in  Missali;  deinde,  si  episco- 
pus benedixlt,  deposito  pluviali ,  et  accepta 
eappa,  s<  det  in  sua  sede,  beuedicit  et  impo- 
nit  incensum  in  thuribulum  ,  minislrante 
presbytero  assistente,  more  solito. 

k.  Si  vero  episcopus  ex  aliqua  causa  ur— 
genli  non  benetlixil  ignem  liora  compétent!, 
associalus  more  solilo,  venit  ad  ecclesiam 
cum  càppa  ;  oi'al,  ascenifit  sedeni,  inipouit, 
et  beuedicit  incensum,  ul  supra.  Sutrèîaco- 
nus  Epislolam  eantalurus,  paralus  amiclu, 
alba,  cingulo  el  planela  violacea  aille  pectus 
plicala,  eapit  crueem  ;  il,  factis  debilis  reve- 
rentiis,  vadit  cum  diacono  et  aliis  ministris 
extra  capcllam  ad  capiendum  grana  incensi 
cl  arundincm  piœilictam  in  :  acristiam,  vel 
alio  hoc  urdine. 

5. -Piœecdil  aliquis  mazzerius  ,  seu  mi- 
nister  cum  baculo,  tum  cœrcmoniarius  ;  <e- 
<|uuntur  duo  acolylhi  cum  cottis  ,  quorum 
qui  est  a  dextris  portât  thuribulum  cum  it8- 
vieula  ,  aller  a  sinistris  nihil  ferl  ;  post  eos 
iucedil  subdiaconus  cum  cruce,  et  post  cuin 


diaconus  paralus  d 
nibus   juncns  ;    post 


Imilicaalhi  coloris  ni  i- 
diaconum    sequtmttir 


duo  aul  quatuor  acolylhi,  seu  capellani  cum 
È  illis.  Intérim  episcopus,  canonici  el  alii  do 
choro  sederll  exspectantes. 

(>.  Cum  pervenerint  ad  sacristiam,  seu  lo- 
6uih  ileiuiatiim,  ubi  jam  erunt  prceparala. 
grana  prœdicla  et  arundo  cum  tribus  cinde- 
Râ,  ac  ignis  novus,  accendilur  una  pirva 
candclu  es  diclo  igné,  quain  porlal  eaîri •m-»- 
uiarius.    I)iac»nus    capil   arundinem,    Ufcus 


(ë 


cr:!', 


CIR 


05* 


acolylhus  bdc île  cum  quihque  granis  incensi, 
et  revertuntur  hoc  online.  Primo  dict us 
mazzerius,  seu  minislor  cum  virgii,  deindc 
duoacolythi,  videlicet  uuus  cuni  bacili  et 
granis  incensi,  quod  porlal  ambahus  mani- 
bus  dévaluai  a  dexlris,  et  aller  cum  Ihuri- 
bulo  et  uavicula  a  sitiislris,  tum  subdiaconus 
porlans  crucem,  posl  ruin  diaconus  cum 
arundine  praedicia,  et  ad  ejus  sinistram  ca- 
remoniariUs  cum  cantela  una  parva,  vel 
duabus  arcensis;  et  iillimo  duo  ve!  quatuor 
acolythi  piœdlcti  cum  collis. 

7.  Cum  diaconus  ingressus  fucrit  eccle- 
siam,  inclinai  caute  arundinem,  et  cœremo- 
ni  :rius  dclerens  candelam  accensam  de  novo 
igné,  accendit  unain  es  tribus  candelis  in 
summilale  arundinis  posilis,  et  statim  diaco- 
nus arundinem  élevai  ;  et  tam  ipse  quam  alii 
omnes  et  episcopus  genuflectunt,  prœter 
subdiaconum  crucem  ferenlem.  Diaconus 
alla  Voce  canlat  :  Lumen  Christi;  quo  audito 
episcopus,  diaconus  et  omnes  surgunt,  et 
chorus  respoudel  in  eodem  lono  :  Deo  gra- 
ttas. Di'inde  diaconus  procedens  ad  médium 
ecclesiae,  iterum  inclinai  arundinem,  et  ac- 
cenditur  altéra  randela,  ut  prius;eî  eodi  m 
modo  cum  omnibus  genuflexus,  alliori  voce 
canlat  :  Lumen  Christi,  et  similiter  respon- 
detur  per  chorum  :  Deo  grattas.  Idem  lerlio 
fit  et  dicilur  ante  altare;  et  accendilur  ter- 
1  candela,  el  diaconus  adhuc  alliori  voce 
c  .  i al,  et  respondelur  ei  per  chorum,  ut 
supra. 

8.  Tune  episcopus  et  omnes  sedenl,  îpili 
vero  ministri  surgunt,  el  faclis  reverentiis 
alla  ri  et  episcopo,  secedunt  ad  locum  ubi 
canlandum  est  Exmltet  juin,  etc. 

9.  Diaconus  vero,  deposila  arundine  in 
i  iiiibus  iiuins  ex  dictis  acolyihis,  capit  de 
manu  caeremoniaiii  librum,  et  accedeus  cum 
debitis  reverentiis  ante  episcopum,  comi- 
tan'.e  eodem  rseremoniario,  pelil  ab  co  bene- 
diclionein  absquê  osrulo  manus  ,  dicens  : 
Jubé,  Domnc,  elc,  cui  episcopus  respondet  : 
Dominas  sit  in  corde  luo,  etc.,  prout  in  béné- 
dictions pro  Evangelio  recilando  ;  sed  loco 
Evangelii  dicit  :  Paschale  prœconium ,  et 
manu  benedicit. 

10.  Diaconus,  habita  benediclione,  acce- 
dit,  faclis  debitis  reverentiis,  ad  legile  ;  ponit 
super  eo  librum  aperlum,  quem  adolet  in- 
censo  triplici  ductu,  sed  non  sign-il  librum 
nec  se,  prout  in  Evangelio.  Ministri  circa 
legile  locanlur  hoc  paclo  :  subdiaconus  cum 
cruce  versa  ad  episcopum,  et  acolylhus  thu- 
riferarius  slanl  a  dexteris  ipsius  diaconi  ; 
aco.yihus  cum  arundine  et  aller  cum  grauis 
incensi  a  sinistris,  vertentes  faciès,  prout 
ipse  diaconus  :  el  cum  diaconus  incipit  can- 
tare  Exsultet,  etc.,  episcopus  et  omnes  sur- 
gunt, delectis  capitibus.  Diaconus  prosequi- 
lur  canlum  suum,  et  suo  tempore  inligit 
quinque  grana  incensi  in  ceivo,  in  modum 
crucis,  quae  respiciat  faciem  episcopi  ;  el  pa- 
riter  suo  tempore  illuminai  cereum  cum 
uni  ex  tribus  candelis  in  arundine  posilis, 
prout  in  Missali,  el  adverlal  diaconus  quod 
si  imperalor  non  e^t  coronaius,  debel  di- 
ccre     Electum  iiitperatoteih  nostrum  N 


11.  i'iniio  canin  perdiaeonum  ,  omm  s  inde 
recédant  cum  debitis  reverentiis  ;  diaconus 
vero,  ( -elebraturo  episcopo,  ileponit  dalma- 
licam,  sumpta  stnla  violacé*,  el  subdiaconus 
plan  lam,  el  sic  iu  albis  accedunt  ad  episco- 
pum; qui  slauscapiledetecto,  dicit  secrète  Pa- 
ter nosler, inox  sedet,  el  chorus  cantalnonam. 

\1.  In  fine  uonœ  episcopus  descendit  de 
sede,  ut  cum  dicilur  Christus  fœtus  est,  elc, 
proeuinbit  super  faldistorio,  el  genuflexus 
dicil  orationein  Hespice,  quœsumus,  etc.;  qua 
finita  surgit  et  revertilur  ad  sedem  suam 
ubi  sedens  accipit  sandalia  alba  ,  quia  illa 
non  mulat,  legit  psalmum  Quam  dilecta 
cum  Gloria  Pulri,  et  alias  oraliones  et  ver- 
siculos  eonsuelos  ;  lavât  manus,  et  paratur 
omnibus  indumentis  pontificalibus  et  mani- 
pula coloris  violacei,  non  tamen  pallio,  si  sil 
archiepisciipus ,  ac  mitra  simplici  a  dictis 
diacoïKi  el  subdiacono  in  albis  assistenlibus; 
et  cum  episcopus  accipit  planetam,  pariter 
canmici  capiunt  paramenta  ipsis  congruen- 
tia  coloris  violacei,  et  ipsi  diaconus  el  sub- 
diaconus planetas  ante  pectus  plicatai  ejus- 
dem  coloris  ac  nianipulos  ;  et  canonicus  pres- 
bylerassistit  cum  pluviali  ejusdem  coloris,  et 
alii  duo  diaconi,  ubi  est  cousuetum,  assislunt, 
ut  alias. 

13.  Cum  episcopus  fuerit  paralus,  descen- 
dit cum  mitra  et  baculo  de  sua  sede,  et, 
comitantibus  prœdictis  assislentibus  et  mi- 
nistris,  aecedit  ad  altare,  quod  sine  milra  in 
medio  osculatur,  deposito  intérim  baculo,  et 
facla  cruci  reverentia;  mox  recepta  mitra  et 
baculo,  revertilur  ad  eademsuamscdem;  dia- 
conus vero  Evangelii  et  subdiaconus  de  Epi- 
stola,  si  assistant  alii  duo  digniores  diaconi, 
sedenl  iu  seammo  aut  scabellis  apud  cornu 
Epistolœ,  ut  dictum  fuit  in  capite  8,  n.  36  hu- 
jus  lib.  Il,  de  missa  sole  uni,  episcopo  célé- 
brante'. Loeaiur  iu  medio  chori  vel  presbylerii 
pulpitum  sive  legile  nudum,  et  omnibus 
consedenlibus  ducilur  a  raeremoniario  ali- 
quis  acoiythus  sive  canlor  indutus  colla, 
qui  faclis  debitis  reverenliis  altari  et  epi- 
scopo. canlat  sine  litulo  pi  imam  prophetiam; 
qua  finita  aecedit  cum  debitis  reverentiis  ad 
osr  ulandum  manum  episcopi,  antequam  sur- 
gat  pro  oraiionec  intanda. 

IV.  Tum  episcopus  surgit,  deposila  mitra, 
dicens  Or  émus  ,  et  diaconus  nssislens  ad 
ejus  dexteram  dicit  Flectamus  genua,  et 
omnes  genuflectunt.  exceplo  episcopo;  aller 
vero  ad  sinistram  Levate,  et  omnes  surgunt; 
ipse  vero  episcopus  prosequitur  malionem, 
sians  manibus  txtensis,  susliuctite  librum 
assistente  presbyîero  more  soliln;  sed  ubi 
ni'ii  assislunt  prœdicli  duo  antiquiores  dia- 
coni, servient  in  hujusmodi  ministerio  et 
aliis  prsed ici i  diaconus  et  subdiaconus  Evan- 
gelii et  Epislolœ. 

15.  Canlantur  deindc  alite  prophétise  ab 
aeolylhis,  vel  canloribus  eodem  ordine,  et 
posl  quartam,  oetavam  et  undeciœam  lectio- 
0  m,  seu  prophetiam,  episcopus  legit  ex. 
libro  Tractum.  dum  canlalur  a  choro,  et  pa- 
nier per  eosdem  diaconos  assistenles  suo 
('•mpore  dicilur  Flectamus  genua  et  Levate, 
ut  in  Missali. 


f.55 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


056 


16.  Finilis  leclionibus ,  si  episcopus  vo- 
luerit  ipscmel  benediccre  fontem,  quod  valde 
convenil,  deposila  planela,  et  sumpto  plu- 
viali  violaceo  ac  baculo,  ibil ,  prœcedente 
cruce  cum  cereo  benedicto  accenso ,  qui 
portabitûr  immédiate  anle  crucem  ;  et  cano- 
nicis  paratis,  ac  aliis  de  clero  ad  illum  bene- 
dicendum,  et  alia  fiunt  et  canlanlur  eliam 
circa  baplismum,  prout  in  Missali. 

17.  Si  vero  noluerit,  aut  non  polueril  epi- 
scopus id  praestaie,  dcstinabit  aliquem  ex 
dignioribùs  capiluli,  qui  pluviali  paratus , 
comitanlibus  aliquol  acolythis  et  ministris 
cum  cereo  accenso  et  cruce,  ea  omnia  faciet. 

18.  Quibus  peractis,  si  aderunt  catechu- 
meni,  baptizentur  more  solito  ab  episcopo 
aut  a  digniore  ex  capitulo,  et  per  oclo  dies 
ante  in  ipsa  ecclesia,  nisi  periculum  imrni- 
neat,  nullus  infans  baptizetur. 

19.  Si  episcopus  id  praestiterit,  eodem  or- 
dinercdibit  ad  altaremajus,  ubi,  deposito  plu- 
viali cum  milra,  procumbit  ante  illud  super 
faldistorio.  et  pariter  omnes  in  suis  locis 
genuflectunt;  et  duocapellani,  sivecanlores 
genuflexi  super  scabello  versus  cornu  Episto- 
iae,  rétro  episcopum  habentes  ante  selibrum, 
inchoabunt  lilanias  ;  et,  si  aderunt  ordinandi, 
prosternent  se  per  gyrum,  ilum  dicuntur  lita- 
nias;  et  alia  fient  prout  in  Pontificaliromano  de 
ordinibus  dandis,  respondente  choro  et  re- 
petente  omnia  qua3  ipsi  capellani  sive  canlo- 
res  dicunt.  Et  cum  pervcnlum  fueritad  ver- 
siculum  Peccatores,  episcopus  surgit,  et  ibi- 
dem stans,  deponil  paramenta  violacea  et  ac- 
cipit  albam,  ac  pallium,  si  est  archiepiscopus. 

20.  Diaconus  aulem  et  subdiaconus,  paulo 
ante  depositis  planelis  violaceis  ante  pectus 
plicatis,  assumuntdalmaticam  et  lunicellam 
albas,ut  praestosint  ad  induendum  episcopum. 

21.  Intérim  removentur  eliam  ab  altari 
et  sede  episcopi  pallia  violacea,  et  accen- 
duntnr  luminaria.  Capellani  vero,  sive  can- 
tores  jam  dicti  prosequunlur  litanias  usque 
in  finem,  respondente  eboro,  ut  supra,  et 
in  fine  cantatur  Kyrie  eleison,  cum  pausa 
convenienti,donecepiscopus  fuerilinsuasede 
ad  cantandum  Gloria  in  excelsis  Deo ,  etc. 

22.  Episcopus,  postquam  est  albis  para- 
mentis  paratus,  facil  confessionem  cum  mi- 
nistris more  solilo.  ascendit  ad  altare  illud  - 
que  ac  librum  Evangeliorum  osculatur , 
imponit  incensum  in  thuribulum  et  bene- 
dicit;  incensat  altare,  et  incensatur  ipse  a 
diacono,  et  revertitur  ad  suam  sedem,ubi 
dicto  Kyrie  eleison,  canlat  Gloria  in  excelsis. 

23.  Tune  pulsantur  campanœ  et  organum, 
et  prius  debenl  moneri  alia;  ecclesia;  civitalis, 
ne  puisent  campanas,  nisi  prius  audito  signo 
campanarum  ecclesiae  cathedralis. 

24.  Finito  hymno  Gloria,  etc.,  per  canlo- 
res,  episcopus  surgetis  sine  milra,  dicit  ver- 
sus populum  Pax  vobis;  deinde  orationem 
Deus,  qui  liane  sacratissimam  noctem,  etc. 

25.  Finila  Epistola,  subdiaconus  dimisso 
libro  in  manu  caeiemoniarii ,  immédiate  ac- 
cedens  anle  sedem  episcopi  data  voce  dicit  : 
Ileverendissime  pater,  annuntiv  vobis  gau- 
dium  magnum,  quod  est  Alléluia,  et  slalim 
accédons,   osculalur  ejus  manum;    lune  is 


cui  ex  officio  id  incumbit,  vel  aliquis  canu- 
nicus  praeintonat  episcopo  Alléluia,  qui  sur- 
gens  sine  mitra,  ter  canlat  Alléluia,  semper 
elevando  voem  gradatim;  et  chorus  post 
quamlibet  vice  in  repelit  illud  idem,  et  postea 
chorus  prosequitur  versiculum  Confite- 
mini,  etc.,  et  tune  episcopus  sedet  ei  prose- 
quitur missam  prout  in  Missali,  servalis 
omnibus  caeremoniis  quae  late  explicala 
siinl  in  capile  de  Missa  pontificali,  episcopo 
célébrante.  Ad  Evangelium  non  portantur 
luminaria,  sed  incensum  tantum.et  pelitur 
benedictio  ;  dicilur  :  Pax  Domini  sit  semper 
vobiscum,  sed  non  datur  pacis  osculum,  nec 
dicitur  Agnus  Dei,  nec  poslcommunio,  sed 
très   orationes  ante  communionem  dicuntur. 

26.  Post  communionem,  episcopus,  facta 
purificatione,  lavât  manus,  redit  ad  sedem, 
et  chorus  incipit  Alléluia  pro  vesperis,  epi- 
scopo sedenle. 

27.  Ad  Magnificat,  subdiaconus  praeinto- 
nat ei  antiphonam,  quam  surgens  repclil  ; 
deinde  sedel  cum  milra  et  imponit  inensum 
more  solito  ;  cum  inchoalur  Magnificat,  epi- 
scopus descendit  ad  altare,  et  deposita  mi- 
tra, facil  cruci  reverenliam,  osculatur  alta- 
re, et  illud  incensat  ;  mox  revertitur  ad  se- 
dem, et  incensatur  ipse  et  alii  more  consue- 
to  ;  et  ipse  stans  sine  mitra,  exspeclat  finem 
cantici  Magnificat 

28.  Cum  repetitur  antiphona,  sedet,  acce- 
pta mitra,  et  ea  linita,  descendit  ad  altare, 
dicit  :  Dominus  vobiscum,  et  orationem,  et 
diaconus,  Jte,  missa  est,  cum  duplici  Allé- 
luia, datur  benedictio  et  publicanlur  indul- 
gentiae,  ut  alias. 

CAPUT  XXVIII 
De  sabbato  sancto,  episcopo  non   célébrante 
sed  prœsente,  vel  absente,  et  in  collegiatis. 
Sommaire. —  Le  samedi  saint,  si  l'évèque  ne  célèbre 
pas,  soit  qu'il  assiste,  soit  qu'il  n'assisie  pas  à  l'of- 
fice, le  célébrant  fait  tout  comme  le  Missel  l'indique. 
Arrivée  à  l'église,  bénédiction  du  feu  et  des  graim 
d'encens.  OU   se  tient  le   célébrant   pendant  que  le 
diacre  chante  le  cantique.  Quels  ornements  le  célé- 
brant, le  diacre  et  le  sons-diacre  prennent  ensuite. 
OU  et  par  qui  les  prophéties  doivent  être  chaulées  ; 
quand  il  faut  faire  la  génuflexion  aux  oraisons.  Cé- 
rémonies de  la  bénédiction  des  fonts ,  de  l'adminis- 
tration du   baptême  et  du  retour  à   l'autel.  OU  et 
quand  le  célébrant  et  ses  ministres  prennent  les  or- 
nements blancs  pour  la  messe.  Manière  de  célébrer 
la  messe  et  le  reste  de  l'office.  (Voy.  les  arl.  Sa- 
medi saint,  Feu  nouveau,  Baptême.) 
l.Siepiscopus  nequiveril  celebrare,  sed  of- 
ficio et  missa;  per  alium  celebralae  intéresse, 
praeparantur  omnia   quœ   supeiius    praBce- 
denti  capitulo  expressa  sunt  ;    et  dicta  nona, 
canonicus,  vel  alius  qui  erit  officium  factu- 
rus,  paratus  amiclu,  alb.i,  cingulo,   slola  et 
pluviali  violaceo  in  sacrislia  vel  in  alio  loco 
decenti  et  consuelo,  benedied  novum  ignem 
et  quinque  grana   incensi,    legcmlo   absque 
cantu  orationes  benedictionis,  prout  in  Mis- 
sali. Quo  faclo  capiet  diaconus  stolam,  ma- 
nipulum  et  dalmalicam  albam,  subdiaconus 
vero  manipulum   et   planetam    ante   pectus 
plicalam  coloris  violacci,  et  sic  parali  sede- 
bunl  in  aliquo   scamno   a  sinistris    allaris, 
exspectantes  adventum  episcopi  ;  qui  slatiui, 


«57 


CER 


CEft 


Cuf 


finita  predicta  benediclionc  novi  ignis,  vé- 
niel more  solito  cum  cappa  ad  ecclesiam  ; 
orabit  antc  altare  majus  et  ascendet  ad  se- 
deiu  suaui  cum  suis  capellanis  ;  et  orante 
episcopu  surget  celebrans  cum  ministris  , 
qui,  douée  episcopus  orabit,  stabunt,  et  epi- 
scopo  sedente  sedebunt. 

2.  Cum  episcopus  aliquanlulum  in  sede 
sua  quieverit,  accedet  ad  euin  acolylhus,  vel 
caeremoniarius  cum  incenso,  et  rainistrante 
solilo  canonico  presbytero  assislente  navi- 
culam,  imponet  et  benedicet  incensum  more 
solito. 

3.Subdiaconus  capiet  crucem,  et  cum  dia- 
cono  et  aliis  ministris  discedet  versus  sa- 
cristiam  ad  accipiendum  arundinem  cum 
tribus  candelis  et  quinque  grana  incensi,  et 
alia  omnia  fient  quœ  superius  declarata  sunt. 
Célébrante  intérim  sedente  in  suo  scamno, 
et  surgente  apud  illud,  cum  opus  fuerit,  do- 
nec  inchoelur  pra3conium  Exsultet,  quo  in- 
cœpto  accedet  ad  altare  et  ibi  stabit  manibus 
junctis  in  cornu  epistolœ,  respiciens  diaco- 
num  canlantem. 

4.  Finito  prœconio,  diaconus  revertitur  ad 
altare,  et  deposita  dalmatica  et  stola  alba, 
capiet  violaceam  et  planclam  anle  pectus 
plieatam,  et  cum  subdiacouo  accedet  ad  ce- 
lebrantem,  qui  eliam  in  suo  scnmno  induet 
planelam  cum  manipulo  ,  ministri  quoque 
manipulos  habebunt. 

5.  Itemlocabilur  inmediochoriseupresby- 
terii  pulpitumnudHm,etdeduceluracœremo- 
niario  aliquis acolylhus velclericus, sivecan- 
tor  cotta  indulus,  ad  cantandum  primam  pro- 
phetiam  sine  titulo,  quain  leget  eliam  cele- 
brans submissa  voce  apud  altare,  aslantibus 
ministris,  ut  fit  ad  Inlroitummissœ;  et  ea  fini  ta, 
accedet  qui  illam  cantavit,  cum  debilis  reve- 
rentiis,  ad  osculandum  manum  episcopi  ; 
quo  facto  celebrans  dicot  Oremus  ;  diaconus 
Flectamus  genua ,  et  episcopus  ac  omues 
genuflectunt,  excepto  célébrante  ;  subdiaco- 
nus Levatc,  et  omnes  surgunl  ;  tune  cele- 
brans prosequitur  oralionem,  stans  manibus 
exlensis.  Cantar.lur  deinde  eodera  modo  alia? 
prophétise,  quarum  primas  quatuor  cantabunt 
cantores  vel  acolythi,  seu  clerici,  alias  qua- 
tuor bénéficiât!  seu  mansionarii,  ultimas 
quatuor  canonici,  vel  alias, prout  commodi- 
tas  et  numerus  clericorum,  vel  consuetudo 
ecclesiœ  6uadebit. 

6.  Post  quarlam,  ociavam  et  undecimam 
propheliam  episcopus  leget  ex  libro  Tra- 
ctum,dum  idem  cantatur  a  choro,  minislran- 
tibus  de  libro  et  candela  solitis  ministris, 
celebrans  vero  apud  altare  illum  leget  ;  dia- 
conus et  subdiaconus  suo  tempore  ad  alias 
oraliones  dicent  Flectamus  genua  et  Levate, 
prout  in  Missali. 

7.  Finitis  leclionibus,  celebrans,  deposita 
planeta,  et  acceplo  pluviali  violaceo,  prœce- 
denle  cruce,  clero  et  canonicis,  et  ante  cru- 
cem aliquo  acolytho  portante  cereum  bene- 
dictum  accensum  ,  médius  inter  diaconum  et 
subdiaconuui,  et  post  ipsuiu  sequente  epi- 
scopo,  ibil  ad  benedicendum  rontem  haplis- 
mali'in ,  choro  intérim  cantante  Traclum 
Sieut  servus,  etc.,  et  omnia  fient,  et  canta- 


buntur  circa  fontis  benedictionem,  quœ  ha- 
bentur  in  rubricis  Missalis. 

8.  Quibusperaclis,  si  aderunt  catechume- 
ni,  baplizentur  more  solilo.  Intérim  locatur 
ante  médium  altaris  faldistorium  pro  epi- 
scopo  et  scabellum  pro  célébrante  ad  sini- 
stram  partem. 

9.  Compléta  benedictione  fontis,  et  bapti- 
zatis  catechumenis ,  si  aderunl ,  ut  supra 
prœcedenti  capilulo  dictum  est,  redeunt  om- 
nes eodem  ordine  ad  altare,  et  episcopus 
genuflectit  super  dicto  faldistorio,  cupile  de- 
teclo  ;  celebrans  vero,  deposito  pluviali, 
ante  dictum  scabellum  a  sinistris  episcopi, 
diaconus  et  subdiaconus  in  albis  post  cele- 
brantem,  et  pariter  omnes  in  suis  locis  ge- 
nuflectunt. 

10.  Duo  capellani,  sive  cantores  genuflexi 
ante  scabellum  post  episcopum  et  celebran- 
tem,  habentes  ante  se  librum  inchoabunt  li- 
tanias, choro  idem  simul  respondenle,  prout 
in  missali.  Cum  perventum  fuerit  ac  versi- 
culum  Peccatores,  surget  celebrans  et  ibit  ad 
sacristiam  cum  suis  ministris  ad  accipien- 
dum paramenta  alba  pro  missa,  nisi  sucri- 
stia  multum  distet,  quo  easu  parentur  in 
solito  scamno  prope  altare  in  cornu  Epi- 
stolœ,  et  eodem  tempore  per  alios  ministros 
removeatur  ab  altari  pallium  violaceum  ,  et 
remaneat  album  ,  et  aecendantur  candela 
altaris.ita  ut  hœc  omnia  fiant  autequamcom- 
pleanturlitaniœ  ;  quibus  fiuitis,  surgit  episco- 
pus, et  removetur  faldistorium. 

11.  Celebrans  vero  accedit  ad  ejus  sini- 
stram.facit  cum  episcopo  confessionem, can- 
tatur Kyrie  eleison,  et  Gloria  in  excelsis,  etc., 
pulsantur  campanœ  et  perficitur  missa  se- 
cundum  rubricas  Missalis,  prout  eliam  in 
prœcedeuti  capite  dicitur,  et  cum  cœremoniii 
descriptis  iu  cap.  9  hujus  lib.  II  de  missa  so« 
lemni  quœ  coi  am  episcopo  celebralur. 

12.  In  ecclesiis  collegialis  eadem  omnia 
servari  délient  quœ  in  hoc  capitulo  expressa 
sunt,  exceplis  his  quœ  ad  episcopum  perti- 
nent, servalis  in  omnibus  rubricis  Missalis, 
et  eadem  fere  omnia  servautur  in  sabbato 
Pentecostes. 

CAPUT  XXIX. 

De  missa  solemni  in  die  Paschœ  ,  episcopo 

célébrante  et  de  communione  generali. 

Sommaire. —  Le  jour  de  Pâques,  l'évique  doit  célébrer 
solennellement  la  messe,  et  administrer  tu  sainte 
Eucharistie.  Manière  de  donner  ta  communion  à 
celte  messe.  Quand  l'évêque  a  pris  le  précieux  sang, 
le  diacre  chante  le  Couliteor  au  côté  de  l'Epîlre. 
Comment  l'étêque  présente  te  cor/it  de  Jésus-Christ.  , 
Par  qui  il  doit  être  assisté  de  chaque  côté.  Il  faut 
baiser  la  main  de  l'évêque  avant  de  recevoir  l'hos- 
tie. Manière  de  se  présenter  pour  la  communion. 
Ce  qu'il  faut  (aire,  s'il  reste  quelques  hosties  consa- 
crées. (Voy.  les  art.  Pâques,  Communion.) 

1.  In  die  Paschœ  resurrectionis  Dominl 
nostri  Jesu  Chrisli  episcopus  ,  nisi  aliquo 
legitimo  impedimento  fuerit  prœpedilus,  mis- 
sam  solemnem  omnino  celebrare  débet ,  et 
in  ea  communio  generalis  per  ipsuiu  epi- 
scopum erit  facienda  ordine  infra  scripto. 

2.  Nam  servatis  omnibus,  quœ  superius 
in  capite  de  missa  solemni,  episcopo  celé- 


659 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


(ICO 


branle,  explicita  sunl  usquc  ad  offertorium, 
co  dicto  porlalur  ad  altare  per  subdiaconum 
vas  argenteum  vc!  aureum  cum  niultis  par- 
ticulis,  proul  populii  frequentia  roquiret , 
coopertum  ,  quod  diaconus  collocal  nnle 
crucein,  ila  ui  uun  impedial  Ihurificatinnem 
altaris,  et  cum  celebraos  dicit  Suscipe,  sanctt 
Pater,  elc,  discooperit  illud,et  aliquantuluui 
élevai,  ac  slalim  reponil  super  allare  et  co- 
operit  ;  elileruin  cum  eelebrans  proferlverba 
coiisccrationis,  diaconus  illud  detegit,  et  post 
consecratioiieni  coopent. 

3.  Cum  vero  episcopus  sanguinem  Domini 
sumpseril,  et  mox  diaconum  el  subdiaconum 
communicaverit ,  qui  osculantur  primo  ma- 
nuui,  deinde  faciem  episcopi  ,  qui  ris  dicit  : 
Paxtccum,  et  ï  11  ï  respondenl  :  El  cum  spi- 
rilu  luo,  ac  etiam  antequam  se  purificaverit, 
et  digilos  abluerit ,  relrahit  se  ad  cornu 
Evangelii,  versa  facie  ad  cornu  Epistolœ,  et 
subdiaconus  stabit  post  ipsum  ;  diaconus 
vero  stans  in  cornu  Epislulae  versus  cele- 
branlem  aliquanlulum  inclinatus  ,  ac  ma- 
nibus  junctis,  cantabit  confessionem  in  lono 
et  notis  consuelis,  stanlibus  canonicis  et 
clero,  exceptis  bis  qui  sunl  communicandi , 
qui  genufleelere  debenl  ,  et  tune  per  cœre- 
moniariuui  vocantur.  Episcopus  vero  cele- 
brans,fînila  confessione,legit  ex  libroante  se 
allalo,vel  memoriter  voce  inlelligibiliabsolu- 
liouem,  videlicel -.Misereatur  vestri,  etc.,  el 
Indulgentiam,  etc.,  el  faciet  super  pupulum 
signum  crucis,  et  slalim  loca  permutai  vide- 
licel eelebrans  cum  suhdiacono  accedunt 
cum  debitis  genuflexionibus  ante  sanclissi- 
in uni  sacramentum  ad  cornu  Epislolaa,  dia- 
conus vero,  reliclo  Epistolœ  cornu  ,  vadil  ad 
cornu  Evangelii  ,  et  capil  cum  debitis  reve- 
renliis  dictum  vas,  seu  pyxidem  cooperlam 
cum  hosliis,  el  eamdem  discooperit,  et  epi- 
scopus firmal  s  in  medio  aitaris,  illi  renés 
vertens ,  ad  cujus  dexleram  stal  diaconus 
cum  parliculis  consecratis  ,  ad  sinislram 
subdiaconus  cum  patena  ;  eodemque  lem- 
pore  vocentur  duo  capellani ,  seu  acolylhi 
cottis  induti  cum  albo  mantili ,  quod  genu- 
Qexi  sustincnl  ante  communicandos,  bine 
inde  ambabus  manions  per  qualuor  angulos 
quousque  perl'ecla  fuerit  communio;  qui  au- 
lem  communionem  sumpluri  sunt ,  conve- 
nienler  debent  singuli  cum  debilis  reverenliis 
anle  episcopum  accedere  ;  et  communione 
sumpta  ,  per  lalus  sinislrum  celebranlis  dis- 
cedanl,  el  ibi  in  cornu  Epislolœaccipiant  puri- 
lie  ■lioneni  de  manu  sacristae,  vel  ministri 
caliccm  cum  vino  et  mappula  ad  tergeudum 
appensa,  minislrantis. 

4.  Cum  aulem  communio  exhibelur  ca- 
nonicis vel  magislrntui,  convenienter  débet 
aliquis  canonicus  vel  eorum  ullimus  ,  dum- 
moilo  tamen  sit  in  sacris  conslitulus,  puri- 
ficalioncm  prœbere,  deinde  pro  reliquis  bé- 
néficiais id  munus  exsequilur  aliquis  be- 
■KTiciaius  ;  et  pro  reliquo  clero  et  populo 
aliquis  capellanus.  Et  ne  confusio  inlereun- 
tes  et  redeunles  fiât ,  bonum  eril  adbibere 
aliquos  de  clero  ad  id  deputatos,  ni  onines 
quiète,  dévoie  et  ordine  suo  progredi  curent, 
et  per  lalus  sinislrum  reverlanlur. 


5.  Si  aliquis  prœlatus,  non  tamen  episco- 
pus consecratus,  veliet  communicare,  débet 
ante  communionem  osculari  raanum  epi- 
scopi  celebranlis,  et  sumpla  communione, 
faciem  ,  et  idem  omnes  canonici  parati  ob- 
servabunl.  Beliqui  omni's  ,  tain  de  clero 
quant  de  populo,  et  etiam  magistralus  oscu- 
lanlur  manum  epiacopi  laulum  anle  com- 
muuinuem. 

G.  Ordo  aulem  euntium  ad  communionem 
eril  idem  qui  servatur  in  distribulione  can- 
delarum  el  palmarum  ,  ac  incensi ,  ul  suo 
loco  dicitur. 

7.  Finila  communione  ,  reporlanlur  fu- 
nalia  ,  quae  usque  tune  fueruut  aecensa,  et 
diaconus,  reposito  vase  seu  pyxide  cum  ho- 
sliis super  altare,  si  quœ  remanserunt,  il  la  i  u 
cooperit ,  et  consignai  aticui  presbyle.ro  pa- 
ralo  cum  slola  et  cotta  ,  seu  pluviali  ,  qui 
illam  sub  baldachino,  si  commode  fie  ri  po- 
tesl ,  prœi-unlibus  clericii  cum  funalibus  ,  el 
aliquibus  de  clero  comilanlibus ,  portai  ad 
locum  ubi  asservalur  sanclissiinum  sacra  - 
menlum. 

8.  Celebrans  lune,  sumpla  purificalione, 
abluit  digilos  et  sumit  ablulionem  ;  inox 
sumpla  mi  Ira ,  lavât  manus  ,  el  prosequilur 
missam,  ul  in  praedicto  capile  8  bujus  lib.  Il , 
de  missa  solemni  episcopo  célébrante,  expli- 
<  aluni  fuit. 

CAPUT  XXX. 

De  eodem  festo  Paschœ  ,  episcopo  absente,  et 
in  collegiatis. 

Sommaire.  —  Cérémonies  de  la  messe  so'ennelle,  le 
jour  de  Pâques,  en  l'absence  de  l'évêque,  dirns  les 
églises  cathédrales  eu  collégiales.  L'aspersion  de 
l'eau  bénite  se  fait  à  l'ordinaire.  Le  célébrant  com- 
munie ses  ministres  et  antres  qui  veulent  commu- 
nier à  la  mené.  Uù  et  par  qui  la  communion  doit 
être  donnée  aux  autres  de  la  paroisse.  (Voy.  les 
arl.  Messe  solennelle,  Pâques,  Communion.) 

1.  In  ecclesiis  ealhedralibus  ,  absente  epi- 
scopo, et  in  collegiatis  aliquis  canonicus,  seu 
di:;nilas,  vel  is  ad  quem  de  consueludine 
spécial  hac  die  celebrare  in  absenlia  c\  i- 
icopi,  paretur  in  sacristia  more  solito  cum 
pluviali  albo  ,  el  accédai  ad  allare  médius 
iuler  diaconum  cl  subdiaconum  naratos  om- 
nibus paramentis  ipsis  convcnicnlilms  :  cl 
facla  allari  reverentia  ,  ac  salulatis  hinc  inde 
canonicis,  aceeplo  de  manu  diaconi  asper- 
sorio  cum  aqna  henedicla  ,  dieens  :  Yifti 
oquam  ,  elc. ,  prout  in  Missali  ,  asperge! 
primo  allare,  deinde  se  ipsum,  mox  diaco- 
num el  subdiaconum  ,  (uni  alios  canonicos 
et  omnes  de  choro  et  populo,  more  solilo. 

2.  Quo  faclo  ,  deposilo  pluviali  ,  capiet 
planelam,  el  facla  iteruin  reverenlia  allari  el 
canonicis,  inchoabit  missam,  quant  prosequi- 
lur more  solilo,  secundum  rnbricas  Missalis. 

3.  l'rœparenlur  cum  hoslia  consecrand;, 
parliculffi  in  numéro  sulficienli  pro  commii- 
nicandis  canonicis  el  aliis  de  clero  commu- 
nicare volentibns,  in  vase  aureo,  vel  argenleo, 
sallent  inlus  deauralo,  quod  eollocetur  cum 
calic  •  super  allare,  proul  supra  diclum  esi. 

h.  Poslquam  celebrans  sanguinem  sum- 
pscril,  ol  antequam  se  purificaveri t  et  digilos 
abluerit,  dicla  conl'essione  per  diaconum, 


6(.1 


CF.B 


CEH 


062 


ut  in  diclo  capitulo  pra?redenti ,  communi- 
cabit  primo  diaconum  ri  subdiaconum  ,  si 
non  sunt  sacerdotcs  qui  hac  die  célèbrent , 
deinde  singulos  canonicos,  bénéficiâtes  ,  seu 
mansionarios,  elericos,  et  cantores  non  pres- 
bytères, ne  etiam  suo  io<  o  ofGciales,  magi- 
Slratns,  sî  ndsint  et  communicare  volucrint 
in  hac  missi. 

f>.  Cœtert  vero  de  parocrrfa  ulriusque  sexus 
communicare  polerunl  in  atioaltari,  seu  ca- 
pella  ad  hoc  prœparala  per  parochum  seu 
sacristain,  ubi  conlinuo  tan»  anle  tnissam 
majorent  quain  po<l,  ac  eliam  dura  nu'ssa  de- 
canlaltir,  secundum  concursuin  et  frequen- 
liam  populi,  adsil  curatus  ecclesi»,  velalius 
saccnlos  qui  communionem  pra?l>eal  singulis 
a'ccedentjbus  ;  qui  tocus  seu  capclla  non  de- 
bel  esse  in  conspeclu  allaris  majoris,  sed  in 
navi  ,  seu  loco  separato,  ila  ut ,  quoad  Geri 
possit,  non  vidoaUir  ab  liis  qui  missse  majori 
inlcrsunt,  ne  conlinuo  getuifl  •clerecogantur, 
pràpfÇi  reveientiam  sanctissimi  sacra  menti, 
(i.  Fi ii i ta  comtnunione  ,  celebrans  se  puri- 
Gcabit,  et  abluet  digilos,  el  prusequelnr  mis- 
sam  more  solilo. 

CAPUT  XXXI. 
De  dominicis  per  annum 
Sommaire.  —  Ce  qu'il  faut  observer  les  dimanch  s  or- 
dinaires, si  l'é-èque  célèbre  où  t'tl  assiste  à  ta  même. 
Les  ornements  sont  de  la  couleur  convenable  eu 
temps.  Comment  on  [ail  l'aspersion  de  l'eau  bénite 
les  dimanches  à  la  messe.  Si  l'évêaue  célèbre  solen- 
nellement, on  omet  celte  aspersion.  Il  convient  qut 
le  sous-diacre  et  le  diacre  d'office  communient  à 
cette  messe.  (Voy.  l'art.  Aspersion.) 

1.  In  dominicis  per  annum,  si  episcopus 
voluerit  cclcbrarc  ,  aut  missa?  solemni  per 
alium  celebrata?  interesse  ,  servenlur  omnia 
circa  cœremoniasqua?  superius  expressasunt 
in  hoc  eodern  libio,  cap.  8  el  9. 

2.  Paramenta  tamen  allaris ,  celebrantis 
et  ministrorum  sint  viridis  coloris,  exceplis 
dominicis  Adventus,  et  a  Septuagesima  usque 
ad  Pascha  exclusive  ,  quia  tune  violacea;  et 
tempore  paschali ,  qnia  tune  alba  ,  ac  infra 
octavas  festorum  solemnium  ,  quia  tune  vel 
alba  vel  rubra,  prout  solemnitales  ip9a?  re- 
quirunt,  adhibenlur. 

3.  Quia  tamen  in  omnibus  dominicis  per 
annum  solet  Geri  aspersio  aqufe  benedicta? 
persacerdotem  celebrantem,  antequam  missa 
inchoetur  ,  canonîcus  v<  1  alius  celebraturus 
in  dominicis  pra?diclis,  p  iralus  amictu,  alba, 
cingnlo,  stola  et  phiviali,  médius  inter  diaco- 
num et  subdiaconum  paratos,  accedet  ad  al- 
lare  ;  ante  quod,  in  inGino  ejus  gradu  genu- 
flexus,  médius  inter  prœliclosduos  ministros 
accipict  ex  manibus  diaconiaspersorium  cum 
aqua  bcnedicla  ,  et  inlonando  anliphonam 
Asperges  me,  Domine,  eic,  seu  anliphonam 
\  idi  aquam  egredientem  ,  etc.,  juxta  tempo- 
runi  divursitatem,  proul  in  Missali,  1er  allare 
asperget,  et  stalim  surgens  ,  dum  canloivs 
proscqnuntur  antiphonam  cum  suis  respon- 
soriis.  comitatus  a  cœremoniario  et  acolylho 
cum  vase  aqua  benedicl  i  pleno,  accedit  al 
episcopum,  eni  aspersoiium  osculalum  cum 
debila  riVeientia  et  osculo  manus  porrigil  ; 
ipse  vero  episcopus  primo  seipsum,  deinde 
sacerdoiern  celebrantem,  postea  assisleoleset 


solii  ministros  asperget, etslalimeidemreildii 
aspersorium.qui  primo  manuni,  deinde  illud 
osculatur,  el  rediens  ad  allare,  diaconum  et 
subdiaconum  paratos,  deinde  canonicos,  béné- 
ficiâtes et  clericos  ex  ulraque  parle  chori, 
omnesque  alios  in  choro  permanentes  el  po- 
pulum  aspergel;  et  reversus  anle  infimum 
gradum  altaris.ubi  eum  diaconus  el  subdia- 
conus  exspectabunt,  médius  inter  eoa  canla- 
bit  vcrsiculos  et  oralionem,  proul  in  Missali, 
ex  libro  quem  suslinebunt  dicli  minislri,  vel 
super  legili  ibiilem  posito;  qua  finila  statim 
amovelur  legile  et  liber,  et  celebrans,  de- 
posilo  phiviali,  capit,  in  solilo  scamno, 
posiloincornu  Epistola?,manipulum  el  plane- 
lam,etcumepiscopo,quiasede  descendit  ante 
allare,  facit  confessionem,  et  omnia  Gunt  et 
servanîur  ut  in  supradicio  c.  9  hujus  lib.  11. 
■'v.  Si  episcopus  celebrare  voluerit  gidemni- 
ter  ,  non  esset  facienda  hujusmodi  aqua?  be- 
nedicla? aspersio  ;  abseute  vero  episcopo  et 
in  collegiatis,  semper  dominicis  diebus  Gl  ut 
supra  diclum  est.  Quo  casu  celebrans  slatim 
aique  allare  asperserit ,  se  ipsum  primo, 
deinde  ministros  paratos  ,  mox  iisdem  mini- 
slris  comilantibus  el  elevanlibus  Gmbrias 
anteriores  pluvialis ,  canonicos  et  alios  de 
choro,  ut  supra,  asperget,  qui  omnes,  asper- 
sione  hujusmodi  durante,  a  principio  usque 
ad  finem  starc  debenl,  detecto  capile  ;  et  dum 
ante  ipsos  celebrans  cum  aspersorio  accedit, 
debenl  iili  caput  inclinare  et  aspersionem 
aqua?  benedicla?  reyerenter  recipere. 

5.  Memores  etiam  sint  diaconus  et  subdia- 
conus,qui  allan  miiuslranl  dominicis  diebus, 
vaille  decere,  si  el  ipsi,  postquatn  celebrans 
communicaveril ,  sacrant  communionem  ex 
suis  manibus  sumpserint,  prout  cavelur  in 
concilio  Tridentino  cap.  23,  sess.  13 

CAPUT  XXXII. 
De  litaniis  et  processionibus  mnjoribu$  et  mi' 

noritnts  quœ  annis  singulis  fiunt. 
Sommaire.  —  Ordre  des  litanies  à  la  fêle  de  Saint- 
Marc.  Il  convient  que  les  chanoines  de   l'église  ca- 
thédrale soient  revêtus  comme  à  la  messe,   ou  du 
moins  que  quelques-uns  aient  des  chapes.  Tous  les 
ornements   sont  violets-  L'évique  a  une  chape  vio- 
lette et  tes  diacres  insistants  ((es  datmatiques  violet- 
tes. Comment  ou  doit  porter  lu  croix  archiépiscopale, 
les  images  et  les  reliques.  Place  des  prélats,  des  ma' 
gislrats  et  des  notables  pendant  la  procession.  Béné- 
diction de  l'é.êijue  à  la  fin  de  la  messe ,  el  publication 
de  l'indiiltjcnce.  Ce  qu'il  [eut  observer  aux  litanies  des 
Rogations  il  aux  autres  processions.  (Voy.  les  ;irt. 
Kogations,  Litanies,  Processions,  Honneurs.) 
1.  In  die  S.  Marci  fiunt  litania?  quas  majo- 
res  voc.imus.    Igilur  dicta  die  congregatur 
de  mandalo  episopi  lotus  clerus  sa?cularis  et 
régulai  is,  ac  etiam,  ubi  cunsuetum  est,  cou- 
fraternilales  laicorum  cum  corum  insignibus 
ante  fores  ecelesia?,  unde  processio  discedero 
débet,  seu  eliaminlraecclesiam,  si  sitcapax; 
ibique  exspectant  donec  eril  tempus  ;   lune 
incipiet  a  deputalis  dirigi   processio   ordine 
solilo,  in   qua  piius  procèdent  confralerni- 
tales  laicorum,  deinde  rcligiosi  postiuodum 
clerus,  el  ecelesia?  collegiata?,  et  uiliniu  cle- 
rus ecelesia?  calhedralis,  cujus  canonici  om- 
nes ,  si  commode  Geri  polerii,   erunl  parati 
paramentis  sibi  compelentibus,  quemadwo- 


663 


DICTIONNAIRE  DES  CtREMOMES  ET  DES  RITES  SACRES. 


CM 


dutn  soient  episcopo  célébrante  ,  vel  sallem 
sex  vel  octoeorum  eruntcum]pluvialibus;pa- 
ramenta  tamen  erunt  coloris  violacei,  et  ulti- 
iho  locoprocedetepiscopus  para  tus  pluvialiii- 
militer violaceo  etmilra  simolici,mediusinler 
duos  canonicos  diaconos  assistentes  paratos 
dalmalicis,  et  manu  sinistra  baculum  pasto- 
ralemgestabit.dextera  veropopulo  benedicet. 

2.  Si  prit  archiepiscopus  ,  prœihit  crux 
archiepiscopalis  anle  canonicos  ecclesia  ca- 
thedralis,  ut  in  capilulis  superioribus  diclum 
fuit  ;  et  si  consuetum  sit  in  hujusmodi  pro- 
cessione  porlari  aliquas  sanctorum  reliquias 
et  sacras  imagines,  servabitur  consuetudo  ; 
removendi  lamen  erunt  a  processionibus  lu- 
dicri  et  indecori  actus. 

3.  Hoc  ordine  ibit  processio  usque  ad  eccle- 
siam ad  quara  juxta  consuetudinem  civitatis 
dirigitur,  cujus  ecclesiae  clerus,  ubi  ita  con- 
suetum est ,  procedet  obviam  usque  extra 
portam  ecclesiae  processioni ,  ibique  stans 
eam  recipiet. 

4.  Per  viam  processionis  eantenturli  tan  ia  et 
aliaquœin  libro  Ritualis  romani  conlinontur, 
et  nihil  ultra  ;  ipsa  via  prius  de  mandato  epi- 
scopiab  omnibus  in  eahabi ta ntibusmundelur. 

t>.  Pralati,  si  qui  aderunt  de  gremio  eccle- 
sia, ibunl  immédiate  ante  episcopum ,  alii 
vero  pralati,  magistratus  et  alii  nobiles  laici 
posl  episcopum. 

6.  Cum  autem  episcopus  et  processio  per- 
vencrit  ad  dictam  ecclesiam  ,  celebrelur  ibi 
missa  solemnis  Rogationum  et  non  S.  Marci, 
nisi  fuerit  litulus  ecclesiae,  vel  ab  episcopo, 
vel  ab  aliquo  canonico  coram  eo,  cum  solilis 
cœremoniis,  ut  supra  suis  locis  dictum  fuit  ; 
et  in  One  episcopus  dabit  benedictionem  so- 
lemnem  ,  et  faciet  publicari  indulgentiam. 
Si  autem  htec  missa  opportunius  in  regressu 
processionis  in  cathedrali  celebrari  judicabi- 
tur,  tune  in  ecclesia  ad  quam  processio  per- 
venerit.per  episcopum,  vel  per  celebranlem, 
cantatapercanloresantiphonadeB.  V.desan- 
cto  titulari,  subjungentur  propriae  orationes. 

7.  In  processionibus  vero  et  lilaniis  mino- 
ribus,  quae  Rogaliones  vocantur ,  et  fiunt 
tribus  diebus  ante  Ascensionem  Domini, 
eadem  servantur,  sed  aliquanto  remissius  ; 
conven il  tamen  in  his  episcopum  para tum  cum 
ininislris  intervenire,  vel  saltem  cum  cappa. 

8.  Ad  similitudinem  haruin  processionum 
regulari  seu  ordinari  poterunt  et  aliae  pro- 
cessiones  exlraordinariœ,  quae  fieri  quando- 
que  contingit  ad  placandatn  iram  Dei. 

9.  Si  vero  celebrandœ  erunt  processiones 
ex  causa  latitia,  et  pro  gratiarum  actione, 
aut  etiam  pro  Iranslatione  aliquarum  in- 
signium  reliquiarum  sanctorum  ,  ordinari 
poterunt  ad  exemplum  processionis  sanclis- 
simi  sacramenti,  de  qua  in  sequenli  capite 
dicetur;  lumina  tamen,  seu  funalia  accensa 
deferri  magis  convenit,  cum  sanctissimum 
sacramentum  vel  saltem  reliquiiB  in  proces- 
sionibus deducunlur. 

CAPUT  XXXIII. 

De  fttto  sanctissimi  Corporis  Chritti,  et  pro- 

cessione. 
Sommaire.  —  Avis  que  l'été /ne  doit  donner  pour  la 


procession  du  saint  sacrement  concernant  les  pré- 
séances. Ornement  des  rues  et  de  l'église.  Ordre  de 
la  procession.  Costume  des  chanoines  de  la  cathé- 
drale pendant  la  procession.  Comment  l'évique  doit 
porter  le  saint  sacrement.  Place  et  costume  d'un 
légat,  d'un  cardinal,  d'un  nonce  apostolique,  du 
métropolitain  et  autres  prélats.  Des  nobles  ou  nota- 
bles prennent  les  bâtons  du  dais.  Ce  qu'il  faut  pré- 
parer pour  la  procession.  Entrée  de  Civique  à  l'é- 
glise. Ce  qu'il  faut  faire  après  la  communion  du 
célébrant.  Commencement  de  la  procession.  Dans 
l'église,  le  dais  est  porté  par  des  bénéficieri.  L'évi- 
que  dit,  avec  ses  ministres,  des  psaumes  et  des 
hymnes.  Ce  qu'on  fait  aux  autels  érigés  sur  le  pas- 
sage. Fin  de  la  procession.  Bénédiction  avec  le  saint 
sacrement  et  publication  de  l'indulgence.  Messe 
basse  que  t'évéque  célèbre  en  ce  jour.  Cérémonies 
pour  l'eiposilion  du  saint  sacrement  pendant  toute 
l'octave;  seconde  procession.  (Voy.  les  art.  Fête- 
Dieu,  Exposition,  Bénédiction,  Procession,  Eu- 
charistie, Honneurs.) 

1.  Ut  processio  qua;  hac  die  eritfacienda  rite 
et  recte  ,  ac  seeundum  débitas  caremonias 
in  honorem  sanctissimi  sacramenti  fiât,  et  ad 
removendas  omnes  contentiones  et  liles  qua 
forsitan  causa  praecedentiaB  oriri  possent,  et 
in  ipso  aclu  maxima  cum  indecentia  et  scan- 
dalo  processionem  ipsam  lurbare,  cura  erit 
episcopi  pridie  hujus  diei,  vel  etiam  per  ali- 
quos  dies  ante  demandare  magistris  caremo- 
niarum,  velalteri,  adquem  forsan  seeundum 
loci  consuetudinem  hujusmodi  cura  specta- 
bit ,  ut  omnia  decenter  et  diligenter  prœpa- 
rentur  et  pravideantur. 

2.  Nempe  ut  via  perquas  processio transire 
debebil  mundenlur  etornentur  aulaeis,  pan- 
nis,  picturis,  floribus,  frondibusque  virenti- 
bus seeundum  posse  et  qualitatemloci.  Et  ipsa 
ecclesia  similiter  perpulchre  ornatasit,  prout 
dicitur  in  cap.  12  lib.  I ,  de  ornatu  ecclesia. 

3.  Item,  ut  Dat  rotulus  in  quo  describantur 
per  ordinem  omnes  tam  laicorum  confrater- 
nilates  ,  religiosi  et  clerus  ,  quam  etiam  alii 
quicumque  ,  qui  huic  processioni  intéresse 
consueverunt  vel  debenl ;  ut  seeundum  de- 
bitum ordinem,  et  absquealiqua  contenlione 
procedatur  :  apposita  etiam  aliqua  poena 
pecuniaria,  vel  eliam,  si  episcopo  videbitur, 
pœna  excommunicalionis  contra  inobedien- 
tes  et  procedere  recusautes  seeundum  ordi- 
nem prascriptum  in  dicto  rolulo. 

k.  Quod  si  aliqua  praecedentia  lis  inter  ali- 
quos  religiosos ,  confralcrnitates ,  seu  laicos 
pendeat,  qua  non  ita  de  facili  terminari  va- 
leat ,  poterit  episcopus  mandare  ut  absque 
prajudicio  jurium  ambarum  partium  ,  vel 
procédant  seeundum  ordinem  in  dicto  rolulo 
descriptum  ,  vel  omnino  ab  hujusmodi  pro- 
cessione  abslineant ,  donec  lis  fuerit  deter- 
minata.  Et  intimentur  omnes  in  rotulo  de- 
scripli  ,  ut  ipsa  die  feslivitatis  sanctissimi 
Corporis  Christi  summo  manu  ad  ecclesiam 
calhedralem  conveniant ,  et  ibidem  vel  in 
aliquo  ejusdem  ecclesia  atrio  seu  plalea  con- 
gregenlur  ,  unaquaque  religio  et  confrater- 
nitas  cum  suis  insignibus  et  crucc,  ac  etiam 
fuoalibus  seu  candelis  in  processionc  defe- 
rendis.  Omnes  enim  tam  religiosi  quam  laici 
deberent,  si  fieri  possel,  in  bac  processione, 
si  non  funalia  ,  saltem  candelas  cera  alb» 
accensas  manibus  portare. 


303 


CEK 


CEU 


CGC 


5.  Ordo  aulem  describendus  in  praedicto 
rotulo  erit  ut  praecedant  confraternitates  lai- 
corum,  deinde  religiosi  ,  secundum  ordinem 
anliquitalis,  vel  prout  de  jure  vel  consuelu- 
dine  prœcedero  soient  ;  postmudum  curiales 
et  offici.iles  portantes  inlorlilia  accensa,  inter 
quos  ultimo  loco  ibunt  nobiliores  et  magi- 
stratus  ;  deinde  clerus ,  lioe,  est,  primo,  mi- 
nisler  portans  crucem  eeclesiaB  calhedralis, 
médius  inter  duos  clericos  porlantesduo  can- 
delabra  cum  candelis  accensis  ;  deinde  ,  si 
aderunt  clcrici  seminarii,  et  post  eos  curati 
ccclesiarum  parochialium  cum  cotlis  ;  lum 
ecclesiœ  collegialœcum  eorum  insignibus,  si 
aiias  illa  déferre  soient;  et  ultimo  loco,  clerus 
ecclesiœ  cathedralis  ,  cujus  ecclesiœ  saltem 
oclo  beiu'ficiali  seu  mansionarii  crunl  parali 
cum  pluvialibus  albis  pro  deferendis  haslis 
baldachini  in  principio  processionis,  ul  infra 
dicitur  ;  et  deinde  ibunt  ante  canonicos  ,  qui 
similiter  omnes  una  cum  dignitatibus  erunt 
parati  paramentis  albis  sibi  competenlibus 
quemadmodum  soient  parari  episcopo  so- 
leuiniter  célébrante,  incipiendo  a  junioribus 
et  inferioribus  hoc  ordine,  videlicel  primo 
subdiaconi  et  diaconi  cum  tunicelliselilalma- 
ticis,  deinde  presbyteri  cum  plane tis,  ultimo 
loco  digniiates  cum  pluvialibus  ;  el,  si  erit 
archiepiscopus,  portabitur  immédiate  ante 
praedictos  octo  beneficiatng  paratos  el  cano- 
nicos  per  aliquem  subdiaconum  paratum 
médium  inter  duos  acolythos  ceroferarios 
crux  archiepisco|)alis. 

6.  Ante  episcopum  immédiate  ibil  mini- 
ster  de  baculo  serviens,  seu,  juxta  loci  con- 
suetudinem,  dignitas,  vel  canonicus  paralus 
pluviali  baculum  praedictum  a  terra  eleva- 
tum  ambabus  manibus  portans ,  prout  in 
cap.  17,  n.  4,  lib.I,  de  mitra,  el  bai.ulo  pa- 
storali  dicitur. 

7.  A  lateribus  hinc  inde  ibunt  octo  capel- 
lani  cum  cotlis,  qui  in  missa  servierunl,qua- 
luor  pro  qualibel  parte,  portantes  eadem  l'u- 
nalia  accensa  quœ  pro  missa  servierunt,  et 
post  eos  duo  acolythi  cum  duobus  Ihuribu- 
lis  continuo  sanctissimum  sacrameutum  per 
viam  thurificantes. 

8.  Sequetur  episcopus  sub  baldachino,  ca- 
pite  detecto,  portans  manibus  suis  sanctissi- 
mum sacrameutum  in  labemaculo,  siveosten- 
sorium  inclusum, médius  inter  duosdiaconos 
assislentes  paratos,  hinc  inde  pluvialis  fini- 
brias  élevantes. 

9.  Post  episcopum  immédiate  minister  de 
mitra  serviens  cum  colla  et  vélo  ad  collum. 
mitram  ipsam  manibus  gestans. 

10.  Si  aderit  iegatus  de  latere,  vel  alius 
cardinalis,  aut  metropolitanus,  seu  nuntius 
apostolicus  habens  facultatem  legati  de  late- 
re, vel  alius  praelatus  ipso  episcopo  superior, 
ibunt  immédiate  post  episcopum  cum  cappa. 

11.  Alii  vero  episcopi  extranei  et  prœlati 
post  eos  in  habitu  eorum  ordinario,  hoc  est, 
manteletto  supra  rocheltum.  Et  si  una  cum 
legato  vel  alio  cardinali  adesset  metropolita- 
nus,  vel  nu  ni  i  us,  seu  alius  prœlatus  episcopo 
superior,  lune  solus  cardinalis,  vel  soli cardi- 
nales, si  plures  essent,  erunt  cum  cappa,  cœ- 
teri  veroomnes  in  habitu  ordinario,  ul  supra. 


12.  Cavendum  etiam  erit  ne  in  hac  pro- 

cessione  attus  scenici  vel  ludicri  et  indecori 
interraisceantur,  prout  et  supra  in  praece- 
denti  capitulo  dicitur;  sed  omnia  cum  gra- 
vitate  el  devotione  fiant  et  procédant. 

13.  Deputentnr  etiam  nobiles  viri,  seu  ba- 
rones,  el  alii,  qui  haslas  baldachini  per  viam 
processionis  portent,  et  qui  eos  in  lempore 
quando  opus  eril  vocet  sccuudum  regulaiu 
posilam  incap.  14,lib.l,n.2,deusuumbraculi. 

14.  Ipsa  die  suminu  mane,  prœparelur  per 
sacristain  vel  alios  ministros  baldachinum 
album  perpulrhrum  super  sanctissimum  sa- 
crameutum deferendum.  lleinsupercredentia 
ultra  candelabra  el  alia  ordinaria  pro  missa  , 
tabernaculum  pulchrum  ex  auro  vel  argenlo, 
sive  ostensoriumin  quo  sanctissimum  sacra  - 
inenlum  ponendum  portandumque  eril  ;  item 
duo  Ihuriluila  cum  naviculis  et  thurc  ;  item 
vélum  sericeum  album  ,  amplum,  auratum, 
seu  perpulchre  ornatum  ponendum  super 
humérus  episcopi,  dum  sacramentum  porta- 
bit.  Prœparentur  etiam  funalia  et  candelœex 
cera  alba  in  numéro  sufficienti  pro  canonicis 
et  aliis  deferenda  in  processione.  Quœ  omnia 
per  cœrcmoniarium  prœvideanlur,  ansint  op- 
portune, et  ad  usum  necessarium  prœparata. 

15.  Omnibus  paratis,  episcopus,  quanto 
cilius  polciit,  véniel  ad  ecclesiam  ordine, 
prout  dicitur  de  accessu  episcopi  ad  eccle- 
siam, et  ibidem  missa'  per  primam  dignila- 
tem  vel  digniorem  canonicum  celebrandss 
paralus  amictn,  alba,  cingulo,  stola,  pluviali 
albo  et  mitra  assislit,  in  qua  omnia  serva- 
bunlur  quœ  in  cap.  9  hujus  lib.  II,  de  missa 
solemni  quae  coram  episcopo  celebratur,  ex- 
pressa  sunt,  ac  etiam  post  communionem, 
cum  cœiemoniis,  genuflexionibus  et  reve- 
renliis  erga  sanctissimum  sacramentum  su- 
per altare  positum,  quas  explicautur  in  cap. 
23,  n.  7,  hujus  lib.  Il,  de  officio  et  missa  fe- 
riœ  quintaB  in  Cœna  Domini. 

16.  Elevato  sanctissimo  sacramento,  vel 
etiam  ante,  si  opus  erit,  junior  magister  cae- 
remoniarum  curabit  ut  processio  secundum 
ordinem  in  praediclo  rotulo  descriplum  diri— 
gatur  et  procédât. 

17.  Postquam  eclebrans  ipse  communio- 
nem sumpserit  et  sanctissimum  sacramen- 
tum in  processione  deferendum  in  taberna- 
culo  incluseril ,  dignitates  et  canonici,  ac 
octo  beneficiati  supra  dicti,  et  si  qui  alii 
erunt,  qui  cum  paramenlis  in  processione 
ire  debcant,  unusquisque  dignitatum  et  ça- 
nonicorum  in  loco  suo  parameuta  sacra  albi 
coloris  silii  convenientia  induet  ;  beneficiati 
vero  prealicli  extra  chorum  capient  pluvia- 
lia,  et  discedenlibus  duobus  diaconis  assi- 
stenlibus  ad  se  paraudum  in  loco  suo,  duo 
ultimi  juniores  canonici  venienl  ad  assisten- 
dumepiscopo.donecprimi  parati  revertantur, 
quibusrevcrsis,et  ipsi  ad  se  paraudum  ibunt. 

18.  Finila  missa,  el  data  per  episcopum 
benedictione,  celebrans  discedens  ab  altari 
ibil  in  sacrisliam,  ubi  depositis  paramentis 
missalibus ,  induet  alia  dignitati  el  ordini 
suo  convenientia,  deferenda  in  processione, 
et  revers  us  ibit  ad  locum  suum  inter  alias 
digniiates  seu  cauonicos. 


667 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


liliS 


19.  Intérim  accèdent  ad  episcopum  duo 
acolythi  cum  duobus  lliuribulis,  et  inini- 
stranle  naviculam  presbytero  assislenle, 
absque  osculo  cochlearis  el  manus,  episco- 
pus  slans,  cum  mitra,  sine  bencdictionc 
imponel  thus  in  duobus  Iburibulis  prœliclis. 
Quo  facto  accedet  ad  allure,  ubi  nuio  capite 
gcnuflcxus  super  pulvino  anle  sanctissimum 
sacramenlum,  accepto  e  manibus  prœdicli 
presbyteri  assislentis  uno  ex  duobus  thuri- 
bulis,  Ihui  ificabil  tripiici  ductu  sanctissimum 
sacramenlum. 

20.  ïum  per  magistrum  cœremoniarum 
imponelursuper  humern*  ejus  vélum  perpul- 
chrum  supradiclum,  quodfirm.ibilurspinulis, 
ne  per  viam  décidât,  el  diacoaus  assisicns  a 
dexlris  accedet  ad  allare,el  cum  debilis  reve- 
rentiis  accipiel  labernacoiùm,  si?e  osienso- 
riuui,  cum  sanciissimo  sacramento  de  à'ilari , 
et  iilud  in  manibus  episcopi  genuftexi  coll  >- 
cabil,  cui  nec  in.nium  osculabitur.  me  ullam 
tune  laciel  reverenliam,  sed  slalim  alquc  in 
cjus  minibus  sanc  issimum  sacramentum 
reliquerit,  genufleelet  ;  tune  canlôres  înci- 
pienl  liymnum  Pange,  linr/ua,  gloriosi,  etc., 
et  episcopus  cum  sanciissimo  sacramento 
surgel,  el  diaconi  assislentes  hiuc  inde  lîm- 
bria>  a uteriores  pluvialis  elevabunl  ;  et,  si 
conliugat  aliquos  gradus  ascendere  et  de- 
scendere  ,  i  aeremoniarius  rel  aliquis  ca- 
pellanus  exiremilates  albœ  et  vestes  in- 
leriores  ipsius  episcopi  a  parte  anterîôre 
elevubit,  et  aliquis  princeps,  si  adsit,  vel 
nobilior  I  airus  sublevabit  el  poriabil  per  lo- 
Uiui  processioncm  pluviale  episcopi  a  parle 
posleriori. 

21.  Oeto  vero  bénéficia  li  prœdicli  vel  man- 
siouarii  ex  dignioribus  parali,  ul supra,  ac- 
cipieut  basias  baldacbini,  quas  porlabunt 
per  tolam  ecclesiam.et  in  porla  ccclesiœ  illas 
rclinquent  in  manibus  laicorum,  qui  primo 
loco  b.irones  el  uobiliorcs  seu  magisli  ilus 
esse  debenl;  deinde  alii,  ut  supra  dictuin 
est.  Ipsi  vl'io  bcneficiali  prœibunl  ad  lucum 
suum,  id  esl,  anle  canonicos  paralos. 

22.  Per  viam  processionfs  semper  episcopus 
aliquos psalmus  vel  hymnos  submissa  voccre- 
citabit  ,  respondentibus  diaconis  assistenti- 
bus  ;  et  ordiue  superius  descripto  procè- 
dent per  tolam  viam  processionis  ;  qu;C,  si 
lougior  fuerit.puteritepiscopus  in  aliqu  i  ec- 
clesia,  et  super  altare  deponere  samtissi- 
mum  sacramenlum  el  aliquuntulum  qui  'Sce- 
re  ;  et  ibidem,  antequam  diseedal,  ihurjfi- 
care  sauclissimum  sacramenlum  el  oritiu- 
uem  de  sacramento  eau  lare  ;  quod  (amen 
non  passim  in  singulis  ecclesiis,  tel  ad  sin- 
gula  allaria,  quœ  tors i tau  pei'  viam  coirStru- 
cla  et  ornata  repcriunlur,  laciemlum  es:  ,  Sed 
semel  lantum,  vel  ilcruui    arbilrio  episcopi. 

23.  Uum  processio  erit  in  fine,  id  esl  pro- 
pe  eamdem  ecclesiam  a  qua  discéssil,  anle 
ejusdem  ecclesiœ  fores  iterum  nobiliores 
laici  vel  alii  nobilit  île  eisdem  œqdales  I:  slas 
baldacbini  capient;  et  episcopus  sub  bifda- 
chino  ibit  usque  ad  caneellos,  vel  pfesbylc- 
rium,  vel  ad  gradus  allaris  juxla  ecc  esiœ 
strucluram  el  silualionem. 

2*.  Poslguam  episcopus  pervenerit  adsu- 


premum  altaris  gradum,  diaconus  a  dexlris 
cum  debila  reverenlia  et  genuflexione,  m 
sine  osculo  accipiel  de  manu  ipsius  episcopi 
stantis  sanctissimum  sacramenlum,  et  illud 
super  altare  collocabit. 

25.  Intérim  cantores  in  cantu  pausato  et 
d'volo  cantabunl  versiculum  Tantum  ergo 
sacramentum,  etc. 

26.  Episcopus  vero,  deposito  vélo,  genu- 
flectel  super  pulvino,  in  infimo  gradu  alla- 
ris; inox  surgel  et  impone!  ineensum  in  al- 
tero  ex  duobus  Iburibulis,  mimstrante  navi- 
cul  ira  presbyiero  assistent*,  et  sine  bene- 
dieiione  et  osculo,  ut  supfa,  et  iterum  genu- 
flexus sanctissimum  sacramenlum  tripiici 
duct!i,proiit  feceral  in  principio,  thurificabil. 

27..  Quo  f.iclo,  duo  canlôres  canlabunt 
versiculum  Panent  de  ccelo,  elc,  et  chorus 
respnnsorium  Omne  deleclamentum,  etc.,  el 
rpiscopas  surgens  ex  iibro  quem  diaconi  as- 
srstenlës  genuftexi  hinc  inde  suslincbunl, 
cantabit  orationem  Deus,  qui  nobis,  etc.; 
qua  finita  accedet  ad  altare,  et  acceplo  la- 
bernaculo  seu  ostensorio  cum  sauctissimo 
sacramcnlo  ,  illud  ambahus  manibus  velatis 
elevalum  lerrefrs,  \  erlens  se  ad  populum,cum 
illo  sfgirtrm  ciucis  super  popnlum  ter  faciet 
nihil  die  jus.  Quo  facto  iterum  deponel  sa  net  is- 
simum sacramentum  super  altare  ,  deponet 
velu  si,  et  genufkclct,  ut  supra 

28.  Tune  presbyter  assisicns  in  cornu  Epi- 
stolœ  stans  versus  populum,  facla  prius  dé- 
bita reverenlia  cum  genuflexione  sanclis- 
simo sacramento,  publicabit  indulgeniias  in 
forma  consueta  a  summis  poalificibus  et  ab 
episcopo  concessas  omnibus  qui  procession! 
inlerluerunt. 

29.  Et  adverlatur  ut  intorlilia  el  candel», 
quœ  in  processionedelata  fuerunl,  non  ex- 
slinguaulur,  donec  episcopus  cum  sanclis- 
simo sacramento  benedictionem,  ut  supra 
diclum  esl,  dederii. 

30.  Omnibus  expedilis,  episcopus,  facla 
aliquanlulum  oraiione  anle  sanctissimum 
sacramenlum,  posl  genuflexionein  débitant  , 
alque  accepta  mitra  extra  caneellos,  discedei 
cum  canonicis  in  sacrisliam,  ubi  p.iramenl.i 
deponet,  el  solito  more  associatus  ab  eis  ad 
rlonium  sua  m  redibit. 

81.  Si  vero  episcopus  vnluerii  ex  sua  par- 
lictiliri  devotione  haedic  celebrare  et  san- 
ctissimum sacramenlum  pro  processionecou- 
ficere,  poteril  summo  manu  missam  planam 
sine  canlu  légère,  omissa  pro  hac  die,  pro- 
plcr  pi'oeessioiiem  ad  celeriorem  aclus  ex- 
peditionem,  el  ad  evitamlum  calorem,  missa 
solemui  ;  et  in  Une  missae  canonici  et  alii,  ul 
supra,  capient  paramenla. 

32.  Episcopus  vero,  depositis  manipulo 
et  plaiieia,  capiet  pluviale,  et  c»tera  omnia 
fienl  quœ  superius  déclarât  a  sunl. 

33.  Ri,  quia  solitum  est  per  tolam  banc 
oclavam  ponere  super  altare  labernaculu  :i 
cum  sanclissimo  sacramento  discooperlo  , 
dum  vespfiœ  el  officia  divina  recitanlur,  ad 
quœ  magna  populi  frequenlia  solel  arce- 
dere  ,  convenieus  essel  ut  ob  reverenliam 
(anli  sacranv  nli,  lam  episcopus  quam  cano- 
uici el  omnes  prœsentes  el  in  eboro  a»si- 


669 


CER 


stentçs.d tirante  officio,  starent  s  8  m  per  capite 
dcleclo,  et  mim<|ii;nn  sedcrent.  Quod  si  ob 
tongiludinem  ol'ficii  prœslare  non  pulerunl, 
non  outillant  sallcm  in  signum  reverenliœ, 
detecto  capite,  exislente  sanctissimo  sacra- 
niento  super  al  tare  ,  divinis  officiis  assîslere. 

34.  Solilum  est  eliam  oclava  die  hujus 
festiposi  vesperasûeri  processioiiem  ad  repo- 
nendum  sanctissimum  s  icramenlum  ;  quœ 
non  l,i»i  soleninis,  et  longa  vfp  ut  prima, 
sed  vil  per  cic'e-iain,  vel  parum  circ.i  exlra 
earn  Grri  débet,  in  qua  si  episcopus  intér- 
esse volu  rit,  deb't  cuni  pluviali  sanclisi- 
nium  sacramenlum  porlare;  el  tain  in  prin- 
cipio  quam  in  fine  prôcessionfs  illtid  tliuri- 
ficare,  et  alia  facere  quœ  superius  expressa 
sunt  ;  et  démuni  diaconus  débet  in  fine  illud 
includere  et  r'eponere  in  labernaculo,  ubi 
solct  eonlinuo  asservari. 

35.  Absente  ppisropo,  el  in  eollegiatis,  ce- 
lebrans  ipse  finita  missa  et  deposila  plancta 
el  manipulo,  eapiet  pluviale,  et  sanctissi- 
mnni  sacranientuin  lliiirificabit ,  illudque 
sub  baldacbino  porlabil,  et  oinnia  Ut  supra 
fient,  exceptis  bis  quœ  ad  episcopum  pro- 
prie  pertinent. 

.    CAPUÏ  XXXIV. 

Dealiis  feslis  in  génère,  in  qnibus  solemniter 
est  celebrandum,  ultra  superius  expressa. 

Sommaire.  —  A  quelles  filet  leï  éeê/ues  célèbrent  so- 
lennellement. L'éiique  qui  doit  célébrer  le  lende- 
main officie  solennellement  aux  premières  vêpres. 
A  ijuelles  fêtes  les  évêques  assistent  à  la  messe  el  aux 
vêpres  solennelles. 

1.  Quia  per  annum  plura  fesla  occurrunt, 
ullra  superius  expressa,  in  quibus  deeet  vel 
episcopum  solemniter  celebrare,  vel  snllem 
vesperis  et  missœ  solemniter  per  aliuin  ce- 
lebratœ  intéresse,  de  liis  breviter  aliquid 
dicendum  est. 

2.  Celebrare  igitur  poterit  episcopus,  nisi 
légitime  fuerit  impedilus,  in  die  Nativitatis 
Domini  nostri  Jesu  Chrisli,  in  festo  Epipha- 
niœ  Domini,  feria  quinla  in  cœna  Domini,  in 
dominica  Resurrectionis,  in  die  Asccnsionis, 
in  dominica  l'enlecosles ,  in  feslivitalibus 
Annunliationis  et  Assumplionis  beatœ  Ma- 
riœ  ^  irginis,  in  festo  beaturuui  apostolorum 
Pétri  et  Pauli,in  leslo  omnium  sanetnrum,  in 
festo  sancti  tilularis  ecclesiœ  et  patroni,  et  in 
die  anniversario  dedicatiouis  cathedralis  ec- 
clesiœ, vel  etium  aibilrio  suo  in  aliis  fesli- 
vitalibus per  annum,  quandocumque  pi 
placuerit,  cum  cœremoniis  et  solemnilatibus 
quœ  supra  in  cap.  8  hujus  lib.  II,  de  missa 
solemni  per  episcopum  celebrata,  explicatœ 
fuerunl  ;  ac  eliam  cum  vesperis  soleninibns 
in  vigîlia,  seu  die  quœ  festum  prœcedit  , 
exceplo  sabbalo  sanclo,  quo  die  vesperœ  non 
dicunlur,  nisi  mane  in  fiiu'  missœ,  el  vigilia 
Annuntialionis  beatœ  Mariœ  si  venerit  in 
Quadragesima,die  ferialo  ;  quo  casu  vesperœ 
non  celebranlur  in  vigilia,  s  d  tantum  in  die 
finila  missa  ;  et  tune,  ne  ista  solcmnilas  sine 
vesperis  solemuibus  transeal,  poterit  epi- 
scopus, depositis  missalibus  inlumenlis,  ac- 
cipere  pluviale  et  celebrare  ve-peras,  cano- 
uicis  paratis  remaneutibus. 


CF,R  r,70 

3.  Sed  si  boc  festum  venerit  feria  secunda 
in  Quadragesima,  poterunt  vesperœ  solem- 
nes  in  dominica  prœcedenti  celebrari  cum 
rœiemoniis,  prout  supra  dirtum  est  in  cap. 
1  hujus  lib.  II,  de  vesperis  solcmnjbus , 
episeopo  in  craslinuni  eo'u'Iiraluro. 

k.  In  aliis  autem  fesiivitatibus,  videlicel  iu 
nocte  Nativitatis  Domini ,  S.  Slephani  ,  S. 
Joannis  evangelislœ,  Cireimn-isinnis  Domini, 
feria  secunda  et  terlia  Pasehœ,  dominica  in 
Albis,  dominica  sanclissiinœ  Tiinitalis,  in 
festo  S-  Joannis  Baptislœ.iti  festo  Nativitatis 
beatœ  Mariœ  Vjrgînis?in  aliquibus  principa- 
libus  fes  li  v  ila  t.  bus  ecclesiœ  rat  lied  rai  is,  et  pro 
aliqua  re  gravi  ad  universalem  vel  propriam 
eccicsiatn  spécialité,  vel  alias  quandocumque 
episeopo  placuerit,  polerit  paratus  cum  plu- 
viali et  milra  assislere  missœ  per  aliquem 
prœlaltim,  dignitatem,  seu  canouicum  cele- 
brandœ,  in  qua  oninia  servabuntur  quœ  su- 
pra explicata  fuerunl  in  capite  9  lib.  II,  de 
missa  solemni  quœcoram  episeopo  celehra- 
tur;  et  si  prœcedenti  die  episcopus  vesperis 
intéresse  voluerit,  cclebrabunlur  simililer, 
prout  ciicitur  jn  cap.  2  ejusdem  lib.  II,  de 
vesperis  solemnibus,  episeopo  in  craslinuni 
non  celebraturo.  In  aliis  feslivis  seu  feriali- 
bus  diebus,  episcopus,  cum  aderil,  semper 
deferel  cappam. 

CAPUT  XXXV 

De  anniversariis  dielnis  electionis  et  conse- 
crationis  episcopi  solemniter  celebrundis. 

SOMMAIRE. —  Messe  solennelle,  célébrée  par  l'évêque 
ou  par  quelque  dignitaire,  le  jour  de  l'élection  et  de 
In  consécration.  Les  ornements  seront  de  la  conteur 
convenable  à  la  fêle  ;  si  c'est  une  férié,  ils  seront 
blancs.  Un  dit  la  Collecte  pour  t'éiique  à  celle  nusse. 
(Voy.  lésait.  Anniversaire,  Consécration.) 

1.  Singulis  annis,  in  diebus  anniversariis 
electionis  et  consecralionis  episcopi,  missam 
solemnem  vel  per  ipsum  episcopum,  vel  per 
aliquam  dignitatem  seu  can  inicum  ,  ipso 
prœ-iente,  celebrari  convenit  ;  quœ,  si  diis 
electionis  seu  consecrationis  venerit  in  die 
aliquo  festivo,  celebrabitur  de  festo  cum  pa- 
ramenlis  feslo  convenieniibus,  et  cum  com- 
meuioratione  pro  episeopo. 

2.  Si  vero  venerit  in  die  ferialo,  celebra- 
bitur prout  in  Missali  cum  paramentis  albis, 
et  una  tantum  collecta  pro  episeopo,  videli- 
cet  fleits ,  omnium  fidelium  petstor  et  re- 
ctor,  etc.,  et  si  episcopus  célébrai,  dicat  in 
oratione  Me  indignum  fumulum  ttttim,  quem 
hitic  ecclesiœ,  etc.,  sed  in  reliquis  omnia  eir- 
ca  cœreinonias  servabuntur,  quœ  supra  pro- 
priis  in  locis  explicata  fuerunt 

CAPUT  XXXVI. 

De  anniversario  episcopi  proxinu  defuncli. 

Sommaire. —  Anniversaire  à  célébrer  puur  le  dtmicr 
écêqne.  défunt.  On  chant  s  Je mu  il  ment  la  metst 
pour  les  défunts  ce  jour-là  en  présence  de  Céêque. 
Il  n'y  a  pas  de  sermon  après  In  'messe.  A  la  fin, 
l'écêqt  e  fait  tabsuute  avec  des  ornemeit-;  noirs. 
(Voy.  les  ail.  Messe,  Absoute.) 

1.  Episcopus  vivens  prœdecessoris  sui 
proxinu'  anle  ipsum  defuncli  meiuoriain  lia- 


C71 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


67i 


bere  débet,  e'  pro  ejas  anima  singulis  annis 
in  die  obilus  anniversarium  celebrnre,  vel 
galle  m  missœ  pro  <  jus  anima  ab  aliqua  di- 
gnilale  seu  canonico  celebrandae  prœsens 
assistere,  et  in  fine  absolvere. 

2.  Missa  autem  erit  defunctorum,  et  in 
ea  omnia  tam  circa  ornalum  altaris,  et  in- 
dumenla,  ac  paramenla  missalia,  quam  circa 
genuflexiones  el  caeremonias  servabunlur, 
quae  supra  declarata  fuerunl  in  capite  de 
missa  pontific.ili  pro  defunclis,  et  de  missa 
pro  defunclis  qua  coram  episcopo  celebratur. 

3.  Non  lamen  posl  missam  sermo  habendus 
eril  ;scd  finita  missa  sol  us  episcopus,  deposita 
cappa,  apud  sedem  suam  parabilur  pluviali 
uigro  cum  caeleris  indumentis.el  habens  ante 
se  pnnnum  nigrum  exlensum,  seu  lecticam 
mortuorum  absolvet,  prout  ibi  dicilur. 

CAPUT  XXXVII. 

De  unniversario  omnium  episcoporum  et  cano- 
nicorum  ecclesiœ  calhedrulis  defunctorum. 

Sommaire. — Anniversaire  qu'on  fait  chaque  année 
dans  ta  cathédrale  pour  lotis  les  éfêques.  Comment 
l'éiéqne  assiste  à  celte  messe;  comment  se  fait  l'nb- 
toute,  par  lui  ou  par  le  célébrant.  (Voit,  les  art. 
Messe,  Absoute.) 

1.  Aliquo  die  non  impedito  infra  oclavnm 
defunctorum,  arbilrio  cpisropi,  canonicus 
aliquis,  seu  dignilas  ecciesia  calhedralis  ce- 
lebrabit  missam  pro  animabus  omnium 
episcoporum  et  ecclesiœ  calhedralis  cauoni- 
corum  defunctorum  cum  paramenlis  nigris 
et  cœremoniis  ,  prout  supra  diclum  est  ;  cui 
missa  episcopus  praesens  erit  cum  cappa,  el 
in  fine,  si  voluerit,  poterit ,  immo  debebit, 
deposita  cappa  el  accepto  pluviali,  absolvere, 
prout  dicilur  capite  pracedenti. 

2.  Quod  si  episcopus  hujusmodi  missa 
praesens  non  erit,  vel  absolvere  nequiverit, 
celebrans,  finita  missa.,  accedet  ad  cornu 
Epislola  altaris  ,  ubi  deposita  planeta  et 
manipule,  accipiet  pluviale  nigrum,  et  stans 
in  diclo  cornu  Epislola  versus  ad  altare 
exspectabit  finem  responsorii  ,  et  intérim 
clerici  seu  alii  extendent  pannum  nigrum 
ante  gradus  altaris,  vel  portabunl  illuc  le- 
cticam mortuorum  ,  nisi  alias  a  principio 
missae  fuerit  accommodala. 

3.  Quando  per  canlores  repetilur  respon- 
sorium  ,  post  versiculum  Requiem  œler- 
nam,  etc.,  accedet  caremoniarius  ad  episco- 
puin,  si  aderil,  cum  Iburibulo,  el  minislrante 
naviculam  près by ter o  assisteule,  episcopus 
imponet  thus  in  thuribulum  cuua  benrdiclio- 
ne  solita,  quod  caremoniarius  porlaliil  ad 
altare,  et  alicui  capellano  celebranlis  cou- 
signabit  tenendum  juxla  cornu  Epislola  al- 
taris, ubi  etiaui  alius  capellanus  tenel  vas 
aquae  benedicla  cum  aspersorio. 

i.  Si  vero  episcopus  praesens  non  erit  , 
ipse  celebrans  imponel  thus  in  Ihurihulum  f 
minislrante  naviculam  diacono. 

5.  Iucœpio  Kyrie  eleison,  surget  episcopus, 
deleclo  capite,  celebrans  vero,  diclo  ultimo 
Kyrie  eleison,  stans  detecto  capile  in  diclo 
cornu  versus  ad  altare  dicel  inlelligihili  voce 
l'aster  noster;  quod  secre'»  complebil,  et  in- 


térim accedel  ad  médium  altaris,  et  versus 
diclum  pannum  seu  lecticam  mortuorum  mi- 
nislrante diacono  aspersorium,  asperget  1er 
super  eumdem  pannum,  seu  lecticam,  tum 
minislrante  eodem  diacono  thuribulum,  si- 
mili modo  tor  thuribulum  ducens  ,  pannum 
seu  lecticam  Ihurificabit;  deiude  conversus 
ad  altare  ex  libro  super  illud  posito,  in  eodem 
corna  Epislolae  dicet  versiculum  Et  ne  not 
inducas,  etc.,  et  alios  versiculos,  et  oratio- 
nem,  et  in  fine  versiculum  Requiem  œter- 
nam,  etc.,  et  dicto  per  cantores  versiculo  Re- 
quiescant  in  pace,  celebrans  redibit  in  sacri- 
sli.mi  ad  se  exuendum. 

CAPUT  XXXVIII. 

De  œgrotatione,  morte,  funere  et  exsequiis 
episcopi  ;  et  de  supplicationibus  ad  Deum 
pro  opportuna  novi  episcopi  eleclione  im- 
peiranda. 

S<pvmaire.  —  Devoirs  d'un  éièque  pendant  la  maladie. 
Il  fait  sa  profession  de  foi.  De  qui,  et  comment  il 
reçoit  le  saint  viatique.  Il  demande  pardon  de  ses 
néqliqences  devant  le  chapitre,  les  curés,  le  clergé,  el 
fuit  de  nouveau  sa  profession  de  foi.  Il  leur  recoin  ■ 
mande  f  Eglise  el  les  pauvres  el  leur  souhaite  un  bor 
successeur.  Il  fait  connaître  les  biens  el  tes  litres  dt 
l'Eglise.  Des  hommes  religieux  doivent  assister  à  sor 
agonie.  On  fait  des  prières  aussitôt  qu'il  a  expiré. 
Soins  des  domestiques  par  rapport  au  corps  du  dé- 
funt. Un  le  revêt  de  tous  les  liabiis  pontificaux  vio- 
lets. Lieu  où  l'on  doit  exposer  le  corps.  I  es  reli- 
gieux se  succèdent  pour  célébrer  l'office  des  Morts, 
et  leur  prieur  fait  l'absoute.  Manière  de  porter  te 
corps  à  réalise.  Le  huitième  jour,  ou  un  autre,  on 
célèbre  un  office  suivi  île  quatre  absoutes.  Processions 
el  prières  à  faire  pour  le  futur  successeur.  A  la 
nouvelle  de  son  élection,  on  chante  dans  l'église  le 
Te  Deum  en  action  de  grâces.  (Vog.  les  arl.  Mala- 
des, Sépulture,  Absoute.) 

1.  Licet  episcopus,  tamquam  bonus  pastor 
et  diligcnlissimus  villicus ,  omni  temporo 
paralus  esse  debeat  ad  reddendain  rationent 
Domino  suo  de  ovibus  sibi  commissis  et  de 
suas  administrations  officio,  id  tamen  di- 
ligenliori  cura  et  studio  peragere  débet , 
dum  aegrotat,  quasi  exlremo  vilae  sua  diei 
vicinior.  Nam  etsi  semper  mortis  periculum 
mortalibus  immineal,  propinquiores  lame? 
morli  sumus,  dum  aegrotamus. 

2.  Curet  igitur  episcopus  ut  quanto  ma-> 
gis  dignilalc  caeleris  praeeal,  eo  majori  stu- 
dio ullimum  hujus  vilae  aclum,  quo  solo 
coronari  elecli  soient,  cum  laude  perficial. 
Quod  si  dum  aegrotat  tamquam  homu  morbi 
periculum  non  agnosceret,  medici,  domestici, 
lamiliares,  el  praecipue  ejus  cunfessarius  se- 
crele  et  suinma  cum  reverentia  el  charilale 
eum  de  discrimine  vilae  in  quo  versetur  mo- 
neanl;  el  horlenlurutvolunlati  divinae  nonin- 

vilut  adhaereal,  et  quae  ad  anima  saint per 

tineni  peragere  curél.  Nam  episcopum  decet 
non  solura  verbo,  sed  eliam  opère  et  exem- 
ple) usque  ad  cxlremum  vita  spirilum  alios 
docere,  et  ad  viam  salulis  dirigere.  Medici 
vero  el  familiales,  quœ  ad  corporis  salulem 
pertineut,  diligenlissime  curent,  et  pollicean- 
tur  episcopo  se,  quantum  humana  potestin- 
dustria,  facluros,  ut,  si  fieri  poterit,  pristi- 
ii.Hu  sanilatem  recuperet. 


673  CER 

3.  His  verbis  et  hortalionibus  excitatus 
episcopus  aegrotans,  vel  (  quod  melius  esset  ) 
sua  sponte,  curaextrcmum  diem  suumappro- 
pinquare  cognovcrit,  primo  peccata  sua  con- 
fessario  diligentissime  confileatur,  deinde 
tempore  congruo  sacrum  pelât  viaticum,  et 
anlequam  communicel,  indutus  rochetto  et 
stola,  prœsenle  saiulissimo  Chrisli  corpore, 
profiteatur  calholicam  (idem  ex  formula  ab 
apostolica  sede  prœscripta,  quam  afflrmet  se 
semper  inconcusse  et  firmiler  tenuisse  et 
credidisse,  seque  in  ea  velle  vivere  et  mori, 
cum   Deo  placuerit. 

k.  Tum  majori  qua  poterit  devotione  et 
liumilitate,  sacrum  sumat  viaticum,  quod  illi 
déférât  prima  dignitas  comitanle  capilulo, 
et  toto  clero  cathedralis  ecclesiœ  in  habitu 
ecclesiastico  et  cum  candelis  accensis;  et  si 
fleri  polest  magistralus  déferai  baldachinum, 
moneatque  episcopus  sacristam,  seu  cura- 
tum,  ut  cum  tempus  erit,  extremae  unclionii 
sacramentum  sibi  administre! ,  et  animœ 
commendationem  facial. 

5.  Convocet  deinde  canonicos,  parochoset 
curatos  omnes,  dum  adhuc  sensus  corporis 
integri  sunt,  et  coram  eis  proûtealur  ilerum 
catholicam  fideni  ex  prœdicta  formula,  petat 
veniam  de  negligentiis  et  imperfectionibus 
suis,  et  si  quemquam  umquam  in  sua  admi- 
nistratioue  offenderit,  roget  ut  orenl  Deum 
omnipotentem  pro  anima  sua  ;  commcndet 
illis  Ecclesiam,  pauperes,  viduas,  orphanos 
et  loca  pia;  memoret  eis  ut,  donec  de  suc- 
cessore  provideatur,  continuas  preces  ad 
Deum  fundant,  ut  eis  bonum  paslurem  con- 
cedere  dignelur,  qui  eos  uberius,  quam  ipsc 
fecit,  pascere  noverit. 

6.  Aperial  eliam  eis  débita,  et  crédita  ec- 
clesiœ, si  quœ  sunt;  et  notificet  scripturas, 
jura  et  actiones  ejusdem  Ecclesiœ;  condat, 
si  vult,  et  si  habet  ab  apostolica  sede  fa- 
cultatem,  testamentum,  et  eligat  sibi  sepul- 
turam. 

7.Cumverohoramortisappropinquat,  petat 
ut  sibi  administretur  extremœ  unctionis  sa- 
cramentum ,  et  animœ  commendatio  fiât , 
prout  in  Rituali.  Viri  piietreligiosi  continuo 
assistant  episcopo  animam  agenli,  cui  cru- 
cem  inspiciendam  osculandamque  crebro 
offerant;  rediganlque  ei  ad  memoriam  Pas- 
sionem  Domini  Jesu  Christi.  Nec  desint  reli- 
giosi  et  sacerdotes  qui  continuo,  dum  adhuc 
exspirat,psaluios,passionem  Chrisli,  et  alias 
devotas  orationes  leganl. 

8.  Postquam  episcopus  spiritum  Creatori 
reddiderit ,  canonici  qui  aderunt ,  singuli 
super  eum,  versiculum  A  porta  inferi,  etc., 
cum  oralione  Deus,  qui  inter  apostolicos  sa- 
cerdotes, etc.,  redtabunt.  Cubicularii  vero 
et  familiares  ipsius  episcopi  defuncti  corpus 
ejus  aqua  calida  cum  vino  et  herbis  odori- 
feris  lavabunt  et  mundabunl;  et  si  bœredibus 
videbitur,  poterit  etiam  aperiri,  el  aromati- 
bus  condiri,  quo  cnsu  intestina  ejus  stalim 
sepeliantur  in  ecclesia. 

9.  Sed  licet  corpus  non  aperialur,  omnino 
agendum  et  curaudum  est  opporlunis  reme- 
«liis,  ut  sine  fetore  usquc  ad  prœ*lilulum 
tempus  sepullurœ  servari  possit. 


CER  G71 

10.  Loto  et  lerso  corpore,  clerici  familiares 
seu  alii  ecclesiaslici  viri  cum  magistro  cœrc- 
moniarum  induant  illud  priinum  vcstibus 
ordinariis  usque  ad  rocheltum,  deinde  sacris 
vestibus,  quibus  virons  induebatur,  dum 
solemniter  cral  celebrnlurus  ;  bor  est,  caligis 
et  sandaliis,  amiclu,  alba,  cingulo,  stola, 
manipulo,  cruce  peclorali,  lunicella,  dal- 
malica,  chirolhecis,  planeta  coloris  violacei, 
annulo  et  milra  simplici,  ac  etiam  pallio  cum 
spinulis,  si  erit  archicpiscopus,  vel  alias 
ulens  pallio,  et  ponant  super  pectus  ejus 
crucem  aliquam,  quam  manibus  tencat. 

11.  Corpus  sic  indulum,  donec  prœparelur 
lectus  in  aula  majori,  ut  infra,  ponatur  super 
aliqua  mensa,  seu  in  lerra  super  (apete, 
cum  cereis  ardrntibus  ad  caput  et  pedes. 

12.  Intérim  cœleri  episcopi  familiares  in- 
feriores,  et  famuli  lotam  domum  dénudent, 
et  in  aula  majori  palalii,  sive  domus  prœpa- 
renl  leclum  ex  tabulis  alliludinis  palmorum 
sex,  longiludinis  ad  minus  palmorum  duo- 
dccim  et  lalitudinis  palmorum  decem,  vel  ad 
minus  oclo,  et  super  illud  ponatur  stratum 
ex  lana,  seu  palea  plénum,  et  cooperiatur 
panno  serico  nigro,  vel  saltem  laneo.  Ad 
îecii  pedes  prœparelur  parva  mensa  mundo 
linleo  cooperta,  et  super  ea  duo  candelabra 
cum  candelis  accensis,  liber  Missalis,  vas 
aquœ  benedictœcum  aspersorio,  thuribulum 
cum  navicula  et  incenso,  ac  superpelli- 
ceum  unum  cumslola,etpluviale  nigrum  po- 
nantur 

13.  Quibus  omnibus  sic  paratis  ,  corpus 
episcopi  defuncti,  utsupra indulum, portetur 
in  dicta  aula,  et  super  dicto  lecio  collocelur; 
et  ad  pedes  ejus  ponatur  pileum  pontificale 
sericeis  viridibus  floccis  ornalum,  et  hino 
inde  a  lateribus  ponanlur  scamna  cum  fora- 
minibus  pro  funalibus,  seu  intorliliis  ponen- 
dis  circa  corpus,  vel  saltem  illis  deficienlibus, 
collocentur  quatuor  candelabra  alla  cum 
quatuor  intorliliis  ardentibus  ad  quatuor 
lccli  angulos. 

14.  CÏrcumcirca  per  totam  aulam  dispo- 
nantur  sedilia  pro  canonicis,  clericis,  inagi- 
stralu,  civibus  et  aliis  qui  venient  ad  hono- 
randum  funus. 

15.  Hora  competenti,  cum  jam,  si  non 
omnes  invitali  ad  funus,  saltem  eorum  ali- 
qui  advenerint.clerus  sœcularis  per  ordinem 
si  voluerit,  vel  religiosi  quatuor  ordinum 
Mendicantium,  si  in  civilate  aderunt,  qui 
invilari  debent,  vel  alii  per  singula  collegia, 
incipient  vigilias,  hoc  est,  vesperas  et  matu- 
liniiiu  cum  invitatorio  et  tribus  noclurnis, 
ac  laudibus  defunctorum. 

16.Priini,idest,inferiores,aquibusinchoan« 
dum  est  (nam  ultimus  locus  dignioribus  reli- 
giosis  reservaiur)inchoabunlvesperas;  prior 
enim  eorum  habens  ante  se  legile  cum  libro 
alla  voce  incipiet  anliphonam  Placebo  Do- 
mino, quam  cœleri  ejusdem  religionis  fralres, 
qui  prope  funus  ante  alios  hinc  inde  stare 
debent,  prosequeniur,  Et  ea  finita  sedentes 
recilabunt  allernalim  psalmos  vesperarum 
cum  antiphonis  duplicatis,  prout  fieri  solet 
in  officioduplici.  Et  dum  inchoanlur  psalmi, 
eisdem  fralribus  qui  caillant  candclœ  dislti— 


675 


DICTIONNAIRE  DES  l.EKEMOMES  ET  D!  S  KITi.S  -Al.KES. 


Ii76 


buendœsunt,  proutetcaBteris,  quandonoclur- 
uos  et  laudes  cnnlabuut,  ut  infra. 

17.  Ad  canticumJMYigni/ïcnJsurgunl  omnes, 
et  prior  illorum  religiosorum  qui  vespcras 
canlavcrunl  accodet  ad  mensam  ad  pedes 
lecli,  et  ibidem  a  cseremoniario  vel  aliis  cle- 
ricis  induetur  superpelliceo,  stola  el  plu- 
viali,  et  iraponet  thus  in  ihuribulum. 

18.  Finitis  canlico  Magnificat  et  antipliona, 
stans  ibidem  ad  pedes  lecti  anle  mensam 
prœdictammanibus  junclis  dicet Pater  noster, 
et  intérim  accepto  aspersor' 


moniarii  vel  alterius 


o  de  manu  caere- 
clen'ci,    incipiendo  a 


parte  dextera  sua,  asperge!  lectorii  circum- 
circa,  aspergendo  ter  singulis  lateralibus  par- 
tibus  tantum  et  dumtransibit  ante  canonicos, 
illos  capile  aliquantulum  inclinato  salutabit. 
Et  postquam  reversus  fucril,  in  eodem  loco 
apud  mensam  reddito  aspersorio,  capicl  de 
manu  ejusdem  caeremoniarii  vel  alterius  cle- 
rici  lhuribuluni,et  leclum  circumcirca  simili- 
ter  eodem  modo  tburificabit  ;  quo  facto  slans 
ante  prœdictam  mensam,  reddito  (huribulo, 
elhabensante  se  librumaperlum,ex  eo  leget 
versiculos  et  orationem  infra  scriptàm,  vi- 
delicet  : 

f  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem  ;  r)  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

y  A  porta  inferi,  k)  Erue,  Domine,  animam 
ejus. 

y  Requiescal  in  pace.  bj  Amen. 

y  Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  n)  El 
clamor  meus  ad  te.  veniat. 

f  Dominus  vuùiscum;  r)  El  cum  spiritu  tuo. 

OREMUS. 

Deus,  qui  inter  apostolicos  sacerdotes  famu- 
lum  tuum  N.  episcopum  ponlificali  fecinti  di- 
gnitate  vigere  :  prœstu,  quœsumus,  ut  eorum 
quoque  perpétua  aggregetur  consoriiq.  Per 
Dominum  nostram  Jesum  Christum  Fiiium 
tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unilate 
Spiritus  sancti,  Deus. per  oinnià  sœcula  sœcu- 
lorum.  n)  Amen. 

Deinde  (Rcil  \ersiculum  Requiem  œiernam, 
etc.,  el  duo  ex  Iralnbus  ranlanlibui.  i  rguie- 
scat  in  puce  ;  caeleii  respondi  boni  :  Amen. 

19.  Fiuilis  vcspiris,  religiosi  qui  illas  can- 
laruul,  iliscciiiinl,  el  vocantur  alii  religiosi, 
qui  maluliuum,  boc  est,  iuvilalorium  cum 
tribus  psalmis  primi  noclurni  et  lectionibus 
canltibuiil  ;  et  dum  canlator  iuvilalorium  us- 
que  ad  inilium  primi  psalm;  ,  oinms  slare 
debenl. 

20.  Finitis  psalmis  priminocturni,  duo  can- 
tons, sue  duo  ex  fralribus,  qui  uoeturnum 
canlaruiil,  amiuu  iant  versiculuni  A  porta 
inferi.  et  respondetur  Erue,  Domine,  ani- 
nwm  ejus  ;  quo  dicto,  omues  surguut.  Tune 
nous  ex  cisdem  rdigiosis  lectionein  canlalurus 
Accrdilad  pul  pi  tu  m, ci  secrète  dicto  a  b  omnibus 
l'"li  i  noster,  quod  loium  sub  sileolio  com- 
jli  lui  ,  omnes  sedenl ,  el  ipse  lectionein  inci- 
vil, et  ça  liuil.i  i.intori's  canlaul  responso- 
rium,  jélalii  upu  ex  cadcni  reiigione  cantant 
seiuiiilatn  et  IcrUam  leelioncm. 

21.  finila    Ultjina   leclione,  dum  canlatur 
lOrlJuni  k  >|  iii  (niuiii,    prior  ejus  religiouis 


quae  norturnum  ranlavil,  acerdit  ad  mensam, 
induitur  superpelliceo,  stola  el  pluviali  ;  et 
cum  dicitur  versiculus  Requiem  œternam, 
etc.,  impouit  (bus  in  thuribulum,  el  in  fine 
cum  dicilur  Kyrie  eleison,  surguut  omnes; 
et  prior  dical  Pater  noster,  aspergat  et  thuri- 
ficel  leclum,  ut  supra  in  vesperis,  et  cantet 
eosdem  versiculus  el  orationem,  ut  supra 
il i c i  util  est. 

22.  Quo  facto ,  alii  religiosi  vocentur  et 
caillent  similiter  secundum  nocturnum;  et 
eo  fiuito,  alii,  qui  canlent  tertium  eodem 
modo  el  forma  prout  de  primo  diclum  est. 
Démuni  ullimi  et  digniores  religiosi  canlent 
laudi  s  eadem  forma  prout  dtcantalae  fuerunt 
vesperœ  ;  el  ad  Benedicius  et  orationes,  etc., 
omnes  surganl  ut  supra. 

2}.  Quoi!  si  non  adessent  lot  religiones 
quae  possenl  dislincle  vesperas,  et  noctuf- 
nos,  el  laudi  s  praedictas  decaniare,  posset 
una  canlarc  duos  uoclurnos  vel  plures  ;  sed 
omnino  in  line  vesperarum,  cujuslibel  no- 
clurni et  lauduni  aspergendus  et  Ihurifican- 
dus  est  ledus,  cidicendi  versiculiel  orationes, 
ul  supra,  lit  ecuilra  ,  si  essent  plures  con- 
venlus  el  religiones ,  polerunl  duo  simul 
canlarc  unura  noclurnam,  et  alii  alia,  prout 
melius  videbilur. 

21.  Dum  canlantur  laudes  pareturferetrum, 
et  illis  finitis  ponalur  corpus  episiopi  de- 
funcli  super  feretrum,  et  praecedeutibus  om- 
nibus religiosis  et  clero  ordine  suo,  ad  eccle- 
siam  deducelur  :  feretrum  aulem  portabilur 
per  sacerdotes  cottis  indutos,  et  canonici 
feretrum  immédiate  praecedant,  magislratus 
vero  cum  raeleris  omnibus  invilalis,  et  de  ci- 
vitale,  scquanlur. 

25.  Praedicluin  ferelrum  collocetur  in  me- 
dio  eeclesiae  ,  el  ibidem  prior  seu  diguior 
canonicorum,  v  el  prima  dignilas ,  si  adsit, 
indutus  pluviali  faciel  officium,  hoc  est,  dicet 
ad  pedes  feretri  Pater  noster,  impnnel  tbus 
aspergel  et  thurificabil,  nt  supra  ;  cl  demuin 
cantabil  versiculos  et  orationem  supr.i'liciam. 
Quo  facto,  canletur  missa  pro  ejus  anima 
(curaeiiamque  sit  cseremoni  .riis.ulcadaveris 
delalio  in  ecclcsi  i;i  simper  de  mane  fiai),  et 
in  fine  s ol i ' se  absoluliones  habeanlur,  ut  in 
Ponlificali  :  bisque  expielis,  defuneti  corpus 
de  more  sunima  qua  decet  reverenlia,  sepe- 
liatur. 

26.  Si  vero  id  tempus  et  hora  non  ferant, 
oclavo  die,  vel  qiianuo  (non  ullra  tameu  diem 
trigesimum)  bœredibus  el  exseculoribus  de- 
funeti placuerit.poleiunliu  ecclesia  celebrari 
exscquiae,  cum  qualuor  absolulionibus  el 
omnibus  caeremoniis  qua3  supra  expressœ 
sunt  iu  hoc  eodem  capit.  11  de  missa  ponli- 
ficali pro  defunctis,  etc. 

27.  Sepulto  episcopo,  donec  de  novo  suc- 
cessore  provisum  luer.it,  preecs  ad  Dcum 
conlinuo  offerendœ  sunt  pro  opportuna  novi 
episcopi  eleclione  impelranila;  et  convenirel 
ut  singulis  diebus,  vel  sallem  semel  in  heb- 
domada  ,  religiosi  processionaliter  ad  ec- 
clesiam  calhedralim  accédèrent  litanias  cail- 
lantes, et  ibidem  pias  el  devotas  orationes 
recilarent  cum  canonicis  et  clero  ejusdem 
ecclesiœ  cathedralis,  ut  Deus  illis   quainpri- 


«77  cm 

muni  concedere  dignelur  novuin  el  honum 
paslorcm  qui  ecclesiam  regere,  et  aniiiiarum 
curam  digue  el  frucluose  liahere  wileat  et 
possit. 

28.  Qua  electione  oblenta  ,  quamprimtim 
de  ca  nuniiuni  cirtuiii  habuerinl,  singuli 
ivligiosi  ad  ecclesiam  cathédrale»»  ai  rcden- 
les,  f>eo  gi alias  agent,  cl  hymiium  Te  Ueum 
laudanum ;  dévote  cantare  in  eeclesia  polerunl. 

CAPUT  XXXIX. 

De  tono  confessionis  recitundœ  per  diaconum 
pusl  sermonem  ,  el  de  forma  indidijenliw 
publicandœ  per  sermocinanlem,  oc  de  be- 
nedktione  danda  per  eptscopum  post  ser- 
munem. 

Sommaire.  —  De  quel  Ion  de  voix  le  diacre  doit  rée'.ler 
le  Conlili'.ir  après  le  sermon.  Formule  que  doil  sui- 
vre le  prédicateur  pour  p:.blier  t'indulqence,  el  t'é- 
vêque  pour  donner  la  bénédiction  après  le  sermon. 

l.Slaliui  ûnito  sermone,  diaconus  quican- 
tavit  Evaiigelium  ,  slans  aille  infimum  gra- 
dum  solii,  conversus  ad  episeopum  stanlem 
cum  milra,  capile  inciinato,  cantabil  confes- 
siouem  in  tono,  prout  liabclur  in  Riluali  Ro- 
mauo  ;  el  dum  dicet  Tibi,  l'aler,  et  Tejhtler, 
si  Guérit  canonicus  profunde  se  inclinabit,  si 
non  fueril  canonicus,  genufleclet. 


P^^ 


g±j^:-r-»-v^ 


Confi-  le-or  De-o        oinnipoleiiii,      be-a-toc 


I  -ià~«7-t-*- 


-1- 


-■-■-  ■"-)-■—■ 


% 


Ma-:i-x     seunper     vir-gi-ni,     be-a-lo    {ficha- 


i%_j_l  ■-y^z^^^M 


e-li  arcbaiig  -1<> ,     be-a-to      Jo-anni    Ba- 


3=£E3- 


-*^^5±$+t^*JA 


[.let.v,    sanctis     apostu-lis   Pelro     et    Paulo, 


& 


a-o- 


-\ 


t~q  ■  |  tfJ^: 


omnibus   sanctis,    et     li-bi,    Pa-ter. 

Quod  dumdicil,  genufleclit  vel  se  inclinai, 
ciiraui  poniilice  ni  supra.  Tum  surgit  el  con- 
tinuât. 


S|z^*-tig_-g-grizjj^ 


J4^*tt 


Quia     )-.. ■ceavi      niilîis  co-gi-la-li-o-i:e,    ver-bo 


BF 


t^pte 


el      ope-re,    the-à      culpa,     u.ea      eulpa, 


e.F.ft 


'l-gLtt^EgJ^ 


.i-e-Ieai  arcttungelum,  be-a-iimi  Jt>-annem 
iiiplislam,  san.lns     apOSlO-loS  lvinnii     el    Pau- 


liiin,    omnes    sanctos,     et     le,    Pa-ler,     ora- 

re    pro    nie     ad    Doininum    De-uni    iiostiuin. 

•2.  Finila  confessione  per  diaconum,  episco- 
pns  sedel,cl  sennocinator,qui  in  pulpilo  dum 
c.mt  ilur  coofessio.genullectet.suigenspubli- 
cabil  iudulgentiam  in  forma  sequenti,  vide- 
lice  l  : 

Reverendissimus  in  Chrislo  pater,  el  do- 
minus  N.  Dei  et  apostaiieœ  sedis  gralia  hu~ 
jus  sanctœ  ecclcsiœ  episcoptis,  datet  concedit 
omnibus  hic  prœsenlibas  quadraginta  dies  de 
vrra  indulgenlia  in  forma  Ecctesiœ  consuela. 
Royute  Deum  pro  felici  slalu  sanctissimi  do- 
mini  nostri  N.  dicina  providentia  papœ  N. 
dominationis  suœ  reverendissimee  et  sanctœ 
matris  Ecclesiœ. 

3.  Publicata  indulgentia,  episcopus,  depo - 
sila  mi  If  À,  surget  cl  leget  ex  libro  per  mini- 
slrum  de  eo  servientem  supra  caput  suslen- 
talo,  in  tono  orationis  versus  ad  populum ,  ut 
infra  videlicet  : 

Precibus  el  meritis  bealw Maria'  semper  vir- 
ginis  ,  beati  Micliaelis  archangeli,  bcali  Joan- 
nis  Baplistœ;  sanclorum  opostolorum  Pétri 
el  Paxdi ,  el  omnium  sanctorum,  misercatur 
vestri  omnipotens  Iléus,  et  dimissis  peccatis 
vestris.jierdiicatvosadvilamœternam.  J^Amen. 
Indulgeuliam,  absolutionem  el  remissionem 
pecculorum  veslrornm  tribuat  vobis  omnipo- 
tens et  miscricors  Dominus.  v)  Amen. 

Deinde,  rèaSsumpla  milra  ,  benedicens 
populo    more  consueto  dicet  : 

Et  benedictio  Dei  omnipolentis  Pa-flris,  et 
Fi-flii,  et  Spi-fritus  sancti  descendat  super 
vos  et  maneat  semper.  \\  Amen. 

4.  Si  autem  erit  archiepiscopus,  slalim 
publicala  indulgentia  ,  capellanus  porlabit 
anle  illum  crucem,  quam  genuuYxus  lenebit, 
et  archiepiscopus  surgens  deposila  mitra, 
prius  cruci  caput  profonde  inclinabit,  et 
deinde  adhuc  slans  prosequetur  :  Precibus; 
et  sic  delecto  capite,  solemniler  benediect. 


^^a^ 


i^^fc^ty^^±*^i!^b^ 


me-a    nia-  xi:n;i    (illpa-:    i-i'.e-o    \uecor   he-a- 
iim     M:iri-iiii    sefhpéi    viigiiiem,    be-a-luin 


LIBER  TERTiUS. 

LKGES  ET  1NST1TUTA  C/EREMONIALI A  PRO  Pl\0- 
VINC1ARUM  PRjEs-IDIBCS  ,  GCBERN AT0R1BUS  , 
PRjEI.ATIS    ET    APOST0LIC1S    VICB-LEGATIS. 

CAPUT  PRIMUM. 

Quomodo  se  gerere  debeat  prœses ,  aut  guber- 
nalor  seu  vice-legatus  in  primo  accessu  ad 
suam  provinciam  vei  civitatem  ;  et  quid , 


67» 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


dum  in  ea  permanebit ,  erga  illarum  anti- 
mites (1). 

1.  Statim  ac  prœses  vcl  gubcrnator  prœ- 
tus   venerit  in    provinciam    vcl   civilateni 

tcmporali  suae  jurisdiclioni  demandatam  ,  di- 
gniorem  de  sua  familia  millet  ad  archiepi- 
scopum sive  episcopum  inibi  residenlem;  ad- 
ventum  suum  patefaciendo.  sirmilque  signi- 
Gcando  se  curaturum  quamprimum  ,  ul  eu  m 
solemoiori,  qua  poterit  forma,  publiée  visi— 
tatum  adeat. 

2.  OfOcio  perhumaniter  accepto,  non  im- 
morabitur  autistes  hanc  prœsidis  seu  guber- 
natoris  publicam  visitationem  prœvenire  , 
invisens  illum  privalim  amieeque  sub  noctu 
brevioribus  indutus  vestibus  nigri  coloris  ; 
acinter  eunduin  ,  ut  quœlibet  nuntii  forma 
devitetur,  sciscitari  dumtaxat  curabit  an. 
domi  existât  ;  quo  comperto ,  ascendet  ad 
illum ,  qui  eodem  prorsus  habitu  erit  indu- 
tus. In  discessu  recuset  omnino  familiarium 
atque  luminum  comitatum  ,  ut  privai»  visi- 
tationis  assumplam  methodum  non  excédât. 

3.  Prœses  autem  vel  gubernator  pari  sub 
forma  archiepiscopum  seu  episcopum  con- 
tinuo  revisitabit ,  quamvis  paucos  post  dies 
de  hoc  eodem  visitalionis  actu  sil  ei  publiée 
et  solemnitcr  satisfacturus. 

k.  Imminente  itaque  public»  visitationis 
die,  prœses  aut  gubernator  illam  archiepi- 
scopo  sive  episcopo,  mane  pro  vespere  et 
vesperi  pro  subsequenti  mane  renuntiabit  ; 
et  dum  ad  episcopale  palatium  se  transfert, 
in  liminc  port»  familiares  ,  in  summitate 
vero  scalarum  anlistilem  ipsum ,  qui  aliquos 
etiam  gradus  descendet ,  obviain  habebit. 
Sicque  comiter  exceptus  ad  dexteram  ipsius 
antistitis  in  audientiœ  aulam  introducetur. 
Hinc,  postquam  ambo  in  œqualibus  sedibus 
e  regione  locati  assidentes  mutuis  sese  olfi- 
ciorum  colloquiis  ad  libitum  recreaverint, 
discedenlem  prœsidem  aut  gubernatorcm  ar- 
chiepiscopus,  vel  episcopus  usque  ad  finem 
scalarum  comitabilur,  familiares  vero  ipsius 
ad  currum  usque,  non  recessuri  donec  prœ- 
ses seu  gubernator  prorsus  abierit. 

5.  Prœmisso  item  nuntio ,  ut  dictum  est 
supra  ,  diulius  haud  differet  archiepiscopus 
sive  episcopus  publicam  restilucre  visitatio- 
nem prœsidi  seu  gubernatori,  qui  occurrendo 
tam  per  se  quam  per  familiares  ,  sedendo  et 
comitando  adamussim  ea  omnia  servabit  quœ 
idem  archiepiscopus  aut  episcopus  in  ejus 
visitalione  secum  peregeral. 

6.  Quod  si ,  résidente  jam  preeside  in  pro- 
vincia ,  vel  gubernalore  in  civilate,  ad  eum 
primo  accesserit  novus  illius  Ecclesiae  anti- 
stes,  tune  islius  erit  anle  de  adventu  suo  cer- 
tiorem  reddere  prœsidem  ipsum  vel  guber- 
natorem  ,  qui  hujusmodi  recepto  officio 
visilabit  quantocius  eum  non  jam  private , 
sed  enuntiala  visitalione  sub  forma  publica  ; 
et  ila  ab  archiepiscopo  sive  episcopo  subinde 
reviselur. 

7.  Advenientibus  Natalitiis  Domini  férus , 
prœses  aut  gubernator  perget  primus  ad  ar- 

(l)  Oo  troiiïcra  en  français  les  sommaires  de  ce  clia- 
.t'iirf.  el  des   suivants   avec  la  traduclion  entière  que 


680 

chiopiscopum  sive  episcopum  ,  ut  illas  ei 
faustas  felicesque  adprecelur;  nec  praeter- 
eundurn  quidquam  lune  erit  ex  iis  quœ  de 
prima  publica  visitalione  dicta  sunt.  Idem- 
que  prœslabit  archiepiscopus  seu  episcopus, 
quando  prœsidem  aut  gubernatorem  hoc  no- 
mme vicissim  erit  prosecuturus. 

8.  Quamquam  superius  statulum  sil  quod 
archiepiscopus  aul  episcopus  domi  ponere 
debeat  a  dexlris  prœsidem  seu  gubernatorem, 
secus  tamen  extra  domuua  servabit  ,  quia 
semper  cl  in  quoeumque  lerlio  loco  eum 
ipse  ium  cœleri  provinciœ  anlislites  dexte- 
ram supra  prœsidem  vel  gubernatorem  re- 
linebunt. 

9.  Quœ  hactenus  pro  prœsidibus  et  guber- 
natoribus  pr;rscripta  fuere ,  a  vice-legalis 
etiam  tam  erga  archiepiscopum,  quam  epi- 
scopos  non  cardinales  in  locis  eorum  dilioni 
subjectis  erunl  omnino  adiaiplenda. 

CAPUT  II. 

Quo  habitu  induti  archiepiscopi  seu  episcopi, 
et  prœsides  sive  gubernalorcs  mutuo  publi- 
cas  visitationes  exsequentur. 

1.  Quoliescumque  archiepiscopus  vel  epi- 
scopus ad  prœsidem  seu  gubernatorem  diver- 
terit ,  ut  eum  visitel  in  forma  publica  ,  sive 
ut  in  exsecutionem  pro  prima  tantuni  vice 
litlerarum  aposlolicarum  ,  oralorium  priva- 
tum  in  palatio  prœfalorum  prœsulum  de  novo 
erigendum  approbet,  supra  talarem  vestem 
capiet  mozzetlam  eum  roihetto  discooperlo. 
Et  domi  eodem  ulelur  habitu,  dum  acceden- 
tem  ad  se  pro  cnunliatis  publicis  visitatio- 
nibus  prœsidem  seu  gubernatorem  aut  vice- 
legatum  suscipiet. 

2.  Archiepiscopus  autem  ulenscruce,  nul- 
latenus  illam  anle  se  deferri  permittet  in 
consimilibus  aclibus. 

3.  Talari  etiam  veste  ,  rochetto  et  man- 
tellelto  amiclus  erit  prœses  sive  gubernator 
vel  vice-legatus  publiée  invisens  archiepi- 
scopum seu  episcopum  ;  et  quando  eum  pro 
publica  visitalione,  aliave  de  causa  in  publica 
forma  advenienlem  excipere  débet. 

CAPUT  III. 

De  accessu  prœsidis  aut  çjubernatoris  una  eum 
archiepiscopo  seu  episcopo  cappa  indulo  , 
ad  metropolitanam  vel  cathedralem  eccle- 
siam  pro  publicis  solemnibus  functionibut 
explendis. 

1.  Annuis  solemnioribus  festis  diebus  re- 
currenlibus,qui  cap.  1,  lib.  II,  hujus  Cœre- 
monialis  enumerantur,  videlicet  :  Nativitatis 
Domini  nostri  Je>u  Chrisli ,  Epiphani», 
Ascensionis,  Pentecostes,  sanclorum  aposto- 
lorum  Pétri  et  Pauli  ,  Assumptionis  beaiœ 
Mariœ  Virginis  ,  omnium  sanclorum  ,  Di  di- 
calionis  ecclesiœ  melropolitan»  vel  calbe- 
dralis,  sancti  tilularis  illarum  ecclesiarum  , 
et  palroni  civitalis ,  vel  feslivitalibus  alns 
extraordinariis  juxla  peculiares  locoruni 
mores  et  circumslantias,  pari  eum  solemni- 

nous  donnoos  du  troisième  livre  du  Céréntonial,  à  l'art, 

HOHHECM. 


681 


CEU 


CER 


682 


(ate  celebrandis  ;  prœsidis  vcl  gubernatoris 
erit  sub  hora  ab  archiepiscopo  seu  episcopo 
designata ,  et  pcr  certum  nuntium  ei  pate- 
facta  ,  una  cum  magistratu  se  conferre  inlra 
janaam  episcopi.  Eo  quidem  tempore ,  et 
nulla  prorsus  interposila  mora  anlistitem 
gradus  scalœ  descendentem  adveniet,  quem 
post  débita  urbanitatis  verba  vicissim  ex- 
pleta  ,  ipso  magistralu  prœeunte,  usque  ad 
portam  sive  métropolitaine!  sive  cathedralis 
ecclesiœ  comilabitur  prœses  seu  gubernator, 
semper  ad  ejus  sinistrum  la  tus  incedendo. 

2.  Cum  arubo  in  limine  prœfati  ostii  stele- 
rint,  accipiet  archiepiscopus  sive  episcopus 
aspersorium  ,  et  postquam  se  lustrali  aqua 
mtmîerit ,  de  illa  primuni  porriget  per  con- 
taclum  aspersorii  ipsi  prœsidi  vel  gubema- 
tori  ;  sicut  antc  ingressum  cujuscumque  al- 
terius  ecclesiœ  aul  privali  oratorii ,  pariter 
cum  eo  semper  faciet  ;  ac  deinde  capitulum  , 
magistratum  et  circumstantem  populum  as- 
perge t. 

CAPUT  IV. 

De  adorationc  augustisswii  sacramenli,  alque 
inde  progressu  ad  al  tare  majus;  ubi  de  loco 
et  sella  prœsidis  seu  gubernatoris,  aul  vice- 
legati  :  ac  de  recessu  a  metropolitana  vel 
cathedrali,  sacris  actionibus  absolutis. 

1.  Archiepiscopus  sive  episcopus  asper- 
sione  compléta  ,  eo  ,  quo  venerat  ordine , 
eucharisticum  sacramentum  in  ejus  altari 
adoratum  simul  cum  prœside  vel  guberna- 
tore  progreditur.  Intra  capellam  ubi  illud 
asservari  solct  genufiectent  ambo;  anlistes 
super  ligneo  scabello  (quod  genuflexorium 
vocilatur  )  ante  allare  accommodato  ,  panno 
viridi ,  seu  violaceo  pro  qualitate  temporum 
cooperto,  appositis  pulvinaribus  superius  et 
inferius  ;  praeses  autem  vel  gubernator  in 
alio  genuflexorio  ex  latere  Evangelii  prœpa- 
ralo,  violacei  semper  coloris  panno,  ac  pul- 
vinaribus instruclo  ;  non  in  œquali  linea, 
sed  per  transversum  locato  ;  ac  tali  forma  ut 
illud  archiepiscopi  sive  episcopi  respiciat;ad 
prœsidis  autem  vel  gubernatoris  dexleram 
erit  magistratus  directo  ordine  super  pulvi- 
naribus lantum  genuflexus. 

2.  Postdcbilam  sacramenli  venerationem, 
prœslituto  jam  ordine  procedelur  ad  altare 
majus  ;  parum  distaus  ab  eo  archiepiscopus 
sive  episcopus  mutais. consalutationibus  sese 
dividet  a  prœside  vel  gubernalore,  qui,  dum 
ille  ilerum  oraturus  ad  suum  faldislorium  ut 
in  eo  procumbat ,  accesserit,  petet  et  ipse 
rcsidcntiam  suam  hacce  sub  forma  compa- 
ra ta  m. 

3.  Prope  ,  et  inter  solium  pontificale ,  ac 
immobile  consuetum  scamnum  pro  magi- 
stralu consliluetur  suppedaneum  ;  unicus 
nempe  ligneus  gradus,  in  cujus  planilie  de- 
cens  sedes  cameralis  collocabilur.  A  tergo 
autem  ipsius  sellœ  attolletur  postergale  non 
praealtum  plusquam  palmorum  septem  aul 
octo,  nec  latum  magis  quam  sex, quod  panno 
coloris  violacei,  nulla  auri  argenlive  tex- 
tura  sive  ornatu  distincto,  contegetur.  Ante 
prœfalam  sedem  congruum  insuper  appo- 
nelur  genuflexorium,  lapcle,  et  pulvinaribus 

DlCTIOIVNAIRK    DES    RlTES    SACRÉS.    I 


enuntiali  violacei  coloris  non  absimiliter 
slratum  ,  super  quo  praeses  aut  gubernator 
queat  submiltere  genua.  Haud  tamen  slabilis 
umquam  fixaquedetinebitur  inibi  hujusmodi 
residentia  ,  sed  sicut  opportune  apponenda  , 
quoties  praeses  vel  gubernator  sacris  erit  in- 
terfuturus  actionibus,  ila  singulis  vicibus  il- 
lico removenda  ,  *unctionibus  ipsis  expeditis. 

4.  Quando  pro  concionibus  commodius  au- 
diendis,  archiepiscopo  vel  episcopo  disce- 
dendum  erit  a  sua  pontificali  cathedra  fixa, 
ul  propiorem  locum  e  conspectu  suggesli 
comparatum  adeat,  lune  si  pro  ipso  archi- 
episcopo seu  episcopo  solium  cum  umbella 
fueril  ibidem  ereclum,  pariter  et  pro  eodem 
prœside  seu  gubernalore  supra  descriplum 
postergale  cum  gradu  et  sella  prœstabitur. 
Si  autem  baldachinum  nequaquam  fuerit 
anlistili  exhibitum,  tali  casu  parabitur  abs- 
qùe  portergali  dumtaxat  sella,  alleri  anlistitis 
prorsus  uniformis  ac  similis. 

5.  Quoniam  vero  juxta  diversas  locorum 
consuetudines  contingere  polest  ut  seorsum 
ab  archiepiscopo  aul  episcopo,  vel  ipso  eliam 
aslante,  praeses  seu  gubernalor,  divinis  cum 
magistratu  inlerfuturus,  ad  aliquam  eccle- 
siam  a  cathedrali  seu  melropolitana  alienam 
divertere  debeat,  in  hac  etiam  erit  lune  prœ- 
fata  residentia  pro  prœside  vel  gubernalore 
comparanda,  modo  sil  iu  illa  parilcr  erectus 
et  comparatus  thronus  pontificalis  pro  archi- 
episcopo sive  episcopo;  adeo  ut,  non  ereclo 
pontificali  solio,  neque  residentia  umquam 
sit  attollenda. 

6.  Ea  tamen  uti  poteril  prœses  vel  guber- 
nator, quolies  alicujus  thesis  disceptationi, 
aut  litlerariis  lusibus,  consimilibusque  pu- 
blias actibus  tamquam  prœcipuus  et  princi- 
palis  patronus  prœerit,  licet  eo  tempore  nec 
apponendus  umquam  sit  thronus  pro  archie- 
piscopo seu  episcopo. 

7.  Post  exaclas  sacras  functiones,  quibus 
una  cum  archiepiscopo  sive  episcopo  cappa 
induto  asliterit  prœses  vel  gubernator,  rc- 
pelendo  augustissimi  sacramenli  altare  pro 
fundendis  in  gratiarum  actionem  novis  pre- 
cibus  anle  illud,  quidquid  de  primo  accessu 
slalututn  fuit,  ad  unguem  servabilur.  Nulla- 
tenus  tamen  indiscessu  sinet  archiepiscopus 
seu  episcopus,  se  a  prœside  vel  gubernatore 
rursus  perduci  usque  ad  januam  proprii  pa- 
Jalii,sedab  illo  commealum  accipiet  in  li- 
mine ipsius  ecclesiœ. 

CAPCT  V 

De  thure  ac  pace  prœsidi  seu  gubernatori  aut 
vice-legato  deferendis,  ac  insuper  de  loco 
eorum  pro  accipiendis  candela,  cineribus 
et  palma;  neenon  de  adoratione  crucis  feria 
sexla  in  Parasceve. 

1.  Circa  thus  et  pacem  omnimode  servabi- 
lur disposilio  cœremonialis  episcoporum,  et 
prœses  vel  gubernator  sive  vice-legatus  num- 
quam  erit  thurificandus  a  presbytero,  archi- 
episcopo sive  episcopo  assistenle,  qui  anli- 
stitem ipsum  in  vesperis  officium  facientem, 
aul  iis  vel  solcmnibus  ab  alio  celebratis  mis- 
sis  apud  solium  aslanlem  thurificavit;  sed 
duplici  duclu   iosum  prœsidem   seu  guber- 

22 


603 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


684 


na(oreu)  aut  vice-legatum  post  très  canonicos 
in  eodem  solio  assistentiam  archiepiscopo 
vel  cpiscopo  exhibenles,  atque  una  cum  eo 
individuum  corpus  efformantes,  solum  debe- 
bil  incensare  minister  ille,  cui  subinde  cae- 
leros  canonicos  de  choro,  licet  sacris  imlutos 
paramentis,  inerit  onus  thuriGcandi.  Et  iste 
inod  ii s  et  ordo  quoad  locum  el  personam  ser- 
vabitur  in  delatione  pacis;  eara  etcnitn  prae- 
ses  vcl  gubernator  aut  vice-legatus  recipiet 
ab  eo  qui  di^lribulurus  mos  erit  illam  enun- 
tialis  canonicis  in  choro  exislentibus. 

2.  Candelnm  in  die  Purificationis  et  pal- 
mani  in  distributione  earum  prassidi  seu  gu- 
bernatori  aut  vice-legato  dabit  ipsemet  ar- 
chiepiscopiissiveepiscopus  stalimac,  propria 
recepta,  alterara  reddiderit  digniori  canonico 
paralo,  a  quo  ipse  suam  prius  recepcrat. 
Prajses  atitem  aut  gubernator  seu  vice-lega- 
tus,  cum  ascenderit  ad  archiepiscopum  vel 
episcopum,  ul  ab  illo  candelam  seu  palmam 
accipiat,  non  genuflectel,  sed  stans  ipsam 
capie!  cum  debitis  osculis  tutu  illius,  lum 
m  a  nus  archiepiscopi  sive  episcopi  eam  sibi 
porrigontis. 

3.  Stans  pariter  recipiet  clneres  ab  archi- 
episcopo vel  episcopo,  postquam  hic  eos 
imposuerit  canonico  in  illa  die  missam  can- 
taturo. 

4.  Feria  sexla  in  Parasceve,  non  célébrante 
episcopo,  praeses  vel  gubernator  aut  vice- 
legatus  ad  canonici  officium  facientis  sini- 
slram  inducendo  ad  adorandam  crucem  pro- 
cède!. Episcopo  vero  célébrante,  ibil  immé- 
diate pust  eum  anle  omnes  dignitates  et 
canonicos. 

CAPDT  VI. 

De  generali  vommunione  feria  quintu  in  cœna 
Domini,  quoad  habitum,  locum  et  rilum 
prœsidis  set*  gubernatoris  vel  vice-legali. 

1.  Quando  praeses  aut  gubernator  vel  vice- 
legalus  sil  in  sacro  presbyteratus  seu  dia- 
conalus  ordine  constilulus  ,  quia  multum 
decel  et  convenit  ut  cum  aliis  eo  die  com- 
niunicet,  advenlanie  communionis  tempore, 
col  ta  m  superinduet  rochello,  cum  slolam 
suuiere,  et  a  collo  vel  ab  huniero  sinislro 
pendenlem  eliam  habere  debeat.  Commu- 
nioncm  primus  omnium  accipiel,  et  mai.  ; 
archiepiscopi  sive  episcopi  anle  iliam  osc;:- 
labitur. 

2.  Si  autem  neulro  fueril  charactere  insi- 
gnitus,  cunctorum  primus  pariter  ad  com- 
municandum  procedet,  rochetto  et  man- 
lellello  tanlummodo  indulus. 

CAPDT  VII. 

De  mutuit  reverentiis  inter  ecclesiarum  an- 
tislites  ,et  prœsidem  sive  gubernalorem  aut 
vice-legalum;  deque  salulatione  conciona- 
loris  erga  cdterulrum. 

1.  PonliOcalis  salutatio  rcgularilcr  inter  sa- 
cras acliones  in  eo  consistit  ut  manu  aperla 
singulis  bencdical;  nihilominus,  ut  a  com- 
muni  cœteroruni  fidelium  cœtu  velut  filiorum 
spiritualium  antislili  subjcctorum  distingua 
tur  prascs  sive  gubernator  vcl  vico-lcgalus  ; 


sicut  erga  canonicos  servari  jubet  hoc  caere- 
moniale,  lib.  I,  cap.  18,  oportebit  ut  archi- 
episcopus  seu  episcopus  capitis  inclinatione 
praesidem  vel  gubernalorem  aut  vice-lega- 
tum lalutet,  quoties  ad  sedem  suam  ascen- 
dere  seu  ab  illa  descendere  incipiet;  eique 
praeses  sive  gubernator  vel  vice-legatus  pro- 
tinus  bireto  deposito  assurgens  mutuam  re- 
pendet  salutalionem,  eaput  similiter  incli- 
nando. 

2.  Verumenimvero  in  hujusmodi  consa- 
lutationibus  exsequendis  régula  in  supraci- 
tato  capite  designata  omnino  erit  attendenda, 
videlicet  ut,  dignitate  gradus  minime  at- 
tenta, sed  prœ  oculis  actionis  modo  et  com- 
modo  dumtaxat  posito,  reverentia  semper 
Cat  a  quo  disceditur,  et  ullimo  et  ad  quem 
itur;  nullo  habito  respectu  quis  eorum  sit 
major.  Sicque  quaelibet  praeeminentiarum  et 
praecedentiarum  discrepantia  ,  quae  forsan 
canonicos  inter  el  enuntiatos  praesules  fuis- 
sel  umquam  exorla,  prorsus  dirimelur. 

3.  Quos  quidem  reverentiales  mutuos  actus 
omitlere  necesse  eril  in  matutinis  tenebra- 
rum,  per  integram  feria  m  sextam  in  Para- 
sceve, acsabbalo  sancto  usque  ad  solemnem 
missam  exclusive;  sicut  eliam  in  singulis 
mortuorum  officiis,  quae  obvenire  fortasse 
poterunt.  Consentaneum  quippe  hoc  erit 
legi  et  praxi  usque  adhuc  servatae,  absti- 
nendi  in  praefatis  conventibus  eliam  a  bene- 
diclionibns  tum  solemnibus  lum  privalis,  et 
cleri  inferioris  et  populi  circumstantis,  ut- 
pote  quae  sunt  actus  polcslatis  et  solemni- 
talis  luctuosis  hisce  aclionibus  répugnantes. 

4.  Concionator  vero  salutalionem  hujus- 
modi numquam  prœlermitlet ,  sive  eadem 
feria  sexta  in  Parasceve  sermonem  de  Pas- 
sions ,  sive  de  laudibus  alicujus  defuncti 
post  mortualem  missam  sit  faclurus,  prout 
lib.  Il,  cap.  11  et  25,  super  utroque  casu  de- 
cernilur;  el  ideo  post  illam  primo  loco  de- 
bitaui  episcopo  vel  archiepiscopo,  specialim 
versus  praesidem  seu  gubernalorem  aut 
vice-legalum  reverentiam  aliam  scinpcr 
faciet. 

CAPUT  VIII. 

Prœsidi  vel  gubernatori  in  incessu  varialur 
locus,  quando  episcopus  vel  archiepiscopus 
fuerit  sacris  paramentis  indulus. 

1.  Quod  in  superiori  capite  tertio  stabili- 
lum  fixumque  fuit  circa  locum  praesidis  seu 
gubernaloris  accedcntis  cum  episcopo  sive 
archiepiscopo  ad  ccclesiam,  et  ab  altari  au- 
guslissimi  sacrame-nli  divertcnlis  ad  princi- 
pem  aram,  ut  scilicet  ad  sinislram  ipsius 
antistilis  incederet,  est  solummodo  intelli- 
gendum  quando  archiepiscopus  vel  episcopus 
fuerit  sola  cappa  ponlificali  indutus.  Nam  de 
cœlero,  si  sacris  indumentis  exornatus  pro- 
cesserit,  sive  ut  Deo  sacriOcium  offerat,  sive 
ut  publicis  solemnibusque  supplicalionibus 
cum  pluviali  iulersit,  ibil  praeses  aut  guber- 
nalor  in  habita  suo  ordinario,  hoc  est  man- 
tclletlo  supra  rocchettum,  non  amplius  ad 
sinislram,  sed  immédiate  post  archiepisco- 
pum seu  episcopum. 


C85 


cm 

CAPUT  IX. 


cf.r 


6XG 


De  archiepiscopi  sive  episcopi  discessu  in  ec- 
clesiam  per  scalam  interiorem  et  privatum 
portant. 

1.  Si  ob  aeris  intemperiem,  aut  peragen- 
daruni  functionum  qualitatem,  seu  ob  aliam 
quamcumque  causam  apliorem  commodio- 
remque  adjudicaret  autistes  descensum  in  me- 
tropolilanam  seu  calhcdralem,  tam  obeundi 
gralia  omnes  illas  sacras  aetiones  a  Cœremo- 
niali  circumscriptas,  quam  alias  ab  eo  mini- 
me definitas,  per  scalam  interiorem  palalii 
in  ipsammet  ecclesiam  porrigentem,  prœsi- 
dis  aut  gubematoris  lune  erit,  prœstituta 
sub  hora  una  cuni  magislratu  ad  eam  acce- 
dere,  et  in  illa  anlistitem  jam  cappa  indu- 
tuui,  descendenlem  officiosis  verbis  excipere, 
ac  subinde  comitari,  prout  supra  fusius  ex- 
plicatum  est.  Quœ  quidem  obviatio  a  solo 
eliam  magislratu  erit  explenda,  prœside  aut 
gubernatore  absente. 

CAPUT  X. 

Quo  accéder e  debeat  magislratus,  ut  archi- 
episcopo  seu  episcopo  inserviat  absente  prœ- 
side vel  gubernatore;  ac  generatim  de  loco 
illius  in  incessu,  adsit  vel  absit  prœses  aut 
gubemator. 

1.  Magislratus  saecularis,  quotiescumque 
legilimo  impedimento  detentus  abfuerit  prœ- 
ses vel  gubernalor,  non  ad  ostium  episcopi 
tanluni,  sed  superius  ascendere  debebit  in 
aulam  seu  cubiculum  ab  archiepiscopo  vel 
episcopo  ad  hoc  destinatum;  atque  ibi  prœ- 
stolari,  ut  eum,  poslquam  fuerit  opertus  cap- 
pa, progredientem  ad  ecclesiam  comitetur  et 
deducat;  procedelque  immédiate  ante  illum, 
sil  quidem  prœsens  aut  absens  gubernalor 
aut  prœses. 

2.  Quod  si  fuerit  archiepiscopus  utens 
cruce,  tune  magistralus  ibil  immédiate  aille 
îpsam  crucem.  Nullus  enim  inter  eam  cl  ar- 
chiepiscopum  incedere  débet,  cum  sit  peeu- 
liare  ipsius  insigne. 

CAPUT  XI. 

Quid  si  archiepiscopus  vel   episcopus  curdi- 
nalilia  prœstet  dignitate  ? 

1.  Si  archiepiscopus  sive  episcopus  non 
pontifical i  duntaxat  refulgeat  potestatc,  sed 
prœler  banc  cardinalatus  superemineat  di- 
gnilale,  quoties  eminentia  sua  erit  descen- 
sura  in  ecclesiam,  lempeslive  prœses  aul  gu- 
bernalor aderil  in  ejus  aula  seu  rubiculo 
prœsignalo,  ut  in  illius  obsequiis  comitatu- 
que  sit,  cum  progredielur:  et  tune  prœeunle 
omiiiuo  magislratu,  permiltel  cardinalis  ip- 
sum  prœsidem  aut  gubernatorem  ad  sui  si- 
nistram  incedere. 

2.  In  limine  ecclesiœ,  poslquam  cardinalis 
episcopus  seu  archiepiscopus  luslraii  se  aqua 
signaverit,  aspersorium  tangenduni  porriget 
prœsidii  vel  gubernatori ,  qui  deindc  apud 
augustissimi  sacramenli  aram  genufleclet 
super  unico  tantum  pulvinari,  quod  ci  prœ- 
stabitur  in  terra  post  emiueutiam  sua  ni  in 
cousuelo  geuuflexorio  procumbenlem. 


3.  Postergali  prorsus  amoto,  tesidentia  pro 
ipso  prœside  vel  gubernatore  apud  altare 
majus  relinqui  poterit  quoad  estera  ornalus 
gênera,  prout  in  capile  i  describilur. 

k.  Si  audiendi  causa  conciones  exegerit 
commodilas  ut  pro  cardinali  alius  aptelur 
locus  sermocinaturo  propinquior,  eminentiœ 
sua  prœstanda  quidem  erit  prœnobilis  sedes 
supra  ligneum  gradum  lapele  contectuui , 
non  omisso  ut  desuper  dependeat  baldadii- 
num.  Al  prœsidi  sive  gubernatori  nil  ;iliud 
quam  inferior  sella  super  nudo  pavimcnlo, 
et  aliquantulum  post  illam  cardinalis  loeala, 
exhibebitur. 

5.  Consueta  concionatoris  reverentia  unice 
ad  ipsum  cardinalem  dirigetur;  quod  gene- 
ratim et  universe  ab  aliis  etiam,  sernioncm 
quacumque  de  causa  habenlibus,  prœsehte 
cardinali  erit  inconcusse  adimplendum. 

6.  Sacris  actionibus  expeditis,  nisi  aliter 
archiepiscopo  seu  episcopo  cardinali  visum 
fuerit,  et  prœses  vel  gubernator,  et  laicus 
magislratus  eminentiam  suam  ilerum  comi- 
tabuntur  ad  cameram  usque  sive  cubiculum, 
unde  procedentem  susceperanl. 

SANCTISSIMI  DOMINI  NOSTKI 

BENEDICTI  XIV 

Apostolicœ  litterœ  in  forma  brevis  de  nova 
Rilualis,  Cœremonialis  episcoporum,  nec- 
non  et  romani  Pontificalis  editione;  ex 
quibus  telegimus,  quœ  Cœremoniale  evisco- 
porum  lanlummodo  spectant. 


BENEDICTUS  PAPA  XIV,  ad  perpetuam 
rei  memoriam. 

Quam  ardenti  studio,  incredibili  sollicitu- 
dine,  assidua  cura,  et  indefesso  diulurnoque 
labore,  adhibilis  etiam  accitisque  undequa- 
que  viris  in  sacra  doctrina  disciplinaque 
ecclesiastica  vcrsalis  ,  œque  ac;  de  rerum 
liturgicarum  peritia  meritissimis ,  scdulam 
operamnavaverint  atque  coiitenderintprœdc- 
cessores  nostri  romani  ponlifices,  ut  Kiluale 
romanum,  Cœremoniale  venerabiliuin  fra- 
trum  episcoporum,  et  Pontificale  romanum, 
sive  emendalis  erroribus,  sive  correclis  in- 
ordinalionibus,  sive  ablalis  inutilibus,  sive 
restitulisnecessariis,ad  eam  tandem  formam. 
normamque,  juxla  quam  de  pr::  senti  usui 
sunt,  maximo  cum  omnium  virorum  ecele- 
siasticorum  commodo  ,  et  ulilitate  redige- 
rentur,  prœstat  imprimis  intelligere  ex  ipsis 
prœsertim  aposlolicis  in  simili  forma  brevis 
lilleris  eorumdem  pm  decessorum  nostro 
rum,  qui  post  S.  Pium  papam  V  felicis  re- 
cordationis,  Clemens  VIII,  Innocenlius  X, 
Paulus  V,  Urbanus  VIII  et  Benediclus  XIII, 
ad  gravissimum  dignissimumque  hujusmodi 
opus  omnibus  numeris  absolvendum  sesc 
pro  viribus  addiderunt. 

Tenores  aulem  memoratarum  lilteiarum 
sunt,  qui  sequuntur. 

Ac  primum  quidem  quœ  pro  Rituali  ro 
mono  stntuil  Paulus  papa  I',  huila  incip 
Apostolicœ  sedi,  brevitatis  gratia  hic  omit- 


687 


DICTIONNAIRE  DES  CEI'.EMONIES  ET  DES  KITES  SACRES. 


688 


tuntur.  Sequitur  vero  démentis  Y III  huila 
pro  Ceremoniali  episcoporum  (1). 

CLFJMENS  PAPA  VIII,  ad  perpetuam  rei 
menioriam. 

Cum  novissime  Pontificale  antea  mendo- 
suui  rt  corruptum  a  piis  et  eruditis  viris 
emendari  et  restitui,  et  demum  ad  episco- 
porum, et  aliorum  ecclesiarum  prœlatorum 
communem  usum  et  commodilatem  divul- 
gari,  et  in  universali  Ecclesia  ab  omnibus 
observari  mandaverimus,  operœ  pretium  vi- 
sum  fuit  Ceremoniale  episcoporum  omnibus 
Ecclesiis,  prœcipue  autem  metropolilanis  , 
cathedralibus,  et  collegiatis  perutile  ac  ne- 
cessarium,  in  quo  ritus  et  cœremoniœ  cele- 
brandi  missas,  vesperas,  et  alia  divina  offi- 
cia ,  ac  in  aliis  Ecclesiœ  functionibus  et 
actibus,  ab  eisdem  episcopis  ac  aliis  prœlalis 
inferioribus  in  eisdem  observandœ,  ac  modus 
etiam  prœcedendi  tam  inter  personas  ipsas 
ecclesiasticas,  quam  etiam  inter  eas,  et  laicos 
similiter  servandus  continentur ,  quodque 
pridem  mullis  mendis  respersum  fuerat,  si- 
militer reformari  et  restitui  curaremus. 

Eapropler  id  ipsum  Cœremoniale  episco- 
porum a  nonnullis  piis  ac  eruditis,  in  bisque 
sacris  ritibus  et  cœremoniisapprime  versatis 
viris  examinari,  corrigi,  et  in  optimam, 
ipsique  Pontificali  reformalo  maxime  con- 
gruentem  formam  redigi  mandavimus.  Quod 
opus  cum  ea,  qua  decuit  fide  et  diligentia 
jam  absolutum  fuisse  accepimus. 

Porro  reliquum  est  ut  hujus  operis  labor 
eum  ad  quem  directus  est  finem  consequatur. 
Idcirco  Cœremoniale  episcoporum  hujusmodi 
jussu  noslro  emendatum  et  reformatum  niotu 
proprio,  et  ex  certa  scientia,  ac  de  aposlo- 

(1)  «CLÉMENT  VIII,  PAPE. 

n  Monument  perpétuel. 

«  Le  Pontifical  romain,  auparavant  fautif  el  altéré,  ayant 
été  corrigé  et  rétabli  dans  sa  pureté  par  des  hommes  ins- 
truits que  nous  eu  avions  chargés  ,  nous  l'avons  fait  pu- 
blier pour  l'usage  uniforme  et  la  commodité  des  évoques 
et  autres  supérieurs  d'églises  ,  voulant  qu'il  soit  observé 
partout  dans  l'Eglise  universelle.  Nous  avons  trouvé  bon 
d'en  faire  autant  pour  le  Cérémonial  des  Evêques  ,  livre 
très-utile  et  nécessaire  à  toutes  les  églises,  surtout  aux 
églises  métropolitaines,  cathédrales  et  collégiales  ;  il  con- 
tienllesritesetles  cérémonies  àobserverdaus  la  célébra- 
tion de  la  messe,  des  vêpres  et  autresdivins  offices,  eldans 
les  autres  fonctions  ecclésiastiques  et  actions  saintes  que 
doivent  pratiquer  les  evêques  etautres  prélats  inférieurs  ; 
il  contient  aussi  les  règles  de  préséance  que  doivent  obser- 
ver les  ecclésiastiques,  soit  entre  eux,  soit  à  l'égard  des 
laïques  ;  il  fourmillaitdefautes,  il  fallait  aussi  le  corriger  et 
le  réformer.  C'est  pourquoi  nous  avons  chargé  des  hommes 
pieux  et  savants,  très-versés  dans  la  connaissance  des 
rites  sacrés  et  des  cérémonies,  d'examiner  ce  même  Cé- 
rémonial des  Evêques  ,  de  le  corriger  et  de  lui  donner  la 
meilleure  forme,  celle  qui  le  rendrait  le  plus  conforme  au 
Pontificat  romain  réformé.  Nous  avons  appris  que  celte 
tâche  a  été  remplie  avec  la  fidélité  et  les  soins  qu'elle 
exigeait.  Il  faut  maintenant  que  ce  travail  obtienne  le  but 
pour  lequel  il  a  été  entrepris.  C'est  pourquoi  de  notre 
propre  mouvemeut,  de  science  certaine  ,  et  par  la  pléni- 
tude du  pouvoir  apostolique,  nous  approuvons  a  perpétuité 
ce  Cérémonial  des  Eviques  ,  corrigé  et  réformé  par  notre 
ordre  ;  uous  ordonnons  et  commandons  qu'il  soit  observé 
à  perpétuité  dans  l'Eglise  universelle,  par  toutes  et  cha- 
cune des  personnes  dont  il  s'agit,  pour  ce  qui  les  concerne 
ou  les  concernera  à  l'avenir,  nous  statuons  et  ordonnons 
pour  toujours  que  le  présent  Cérémonial ,  ainsi  corrigé  et 
réformé,  ne  pourra  ,  dans  aucun  temps,  être  changé  en 
tout  ou  partie,  augmenté  ou  diminue  ,  que  toutes  les  per- 
sonnes chargées  de  faire  quelques-unes  des  fondions  sa- 
cerdotales ou  autres,  contenues  dans  le  Cérémonial,  sont 


licœ  potestatis  pleniludine  perpetuo  appro- 
bantes,  illudque  in  universali  Ecclesia  ab 
omnibus  et  singulis  personis  ad  quas  spectat, 
et  in  futurum  spectabit,  perpetuo  obser- 
vandum  esse  prœcipimus  et  mandamus;  ac 
Ceremoniale  hujusmodi  sic  emendatum  et 
reformatum  nullo  umquam  tempore  in  lolo 
vel  in  parte  mutari,  vel  ei  aliquid  addi  aut 
omnino  detrahi  posse,  ac  quascumque  per- 
sonas prœdictas,  quœ  sacerdotalia  nitinera 
exercere,  aut  alia  quaecumque  in  ipso  Cœre- 
moniali  contenta  facere  aut  exsequi  debent, 
ad  ea  peragenda  et  prœstanda  juxta  hujus 
Cœremonialis  formam  et  prœscriptum  tencri, 
neminemque  ex  iis  quibus  ea  exercendi  et 
faciendi  munus  imposilum  existit,  nisi  for- 
mulis  quœ  hoc  Cœremoniali  continentur, 
servatis  satisfacere  posse,  perpetuo  slaluimus 
et  ordinamus. 

Perprœsentes  autem  antiquaCœremonialia 
in  his  quœ  prœdicto  Cœremoniali  reformalo 
sunt  conformia,  minime  abolcii,  aut  abro- 
gata  censeri  volumus ,  sed  illorum  usum 
(salva  reformatione  prœdicta)  permittimus. 

Non  obstantibus  prœmissis,  ac  constitu- 
tionibus,  et  ordinationibus  apostolicis ,  ac 
etiam  in  provincialibus,  et  synodalibus  con- 
ciliis  editis  generalibus  vel  specialibus,  nec- 
non  quarumvis  Ecclesiarum  etiam  jura- 
niento,  confirmatione  apostolica  vel  quavis 
firmitatealiaroboratis,statutis  eteonsuetudi- 
nibus,  cœterisque  contrariis  quibuscumque. 

Volumus  autem,  et  pari  motu  et  auclori- 
tate  decernimus,  ut  qui  in  romana  curia  sunt 
prœsentes,  iapsis  duobus  mensibus,  qui  vero 
intra  montes  octo,  et  qui  ultra  ubique  lo- 
corum   degunt,   duodecim  intègre  excursis 

tenues  d'observer  la  forme  et  les  prescriptions  de.  celui-ci, 
et  qu'elles  ne  peuvent  satisfaire  à  leur  obligation  qu'en 
suivant  les  règles  qu'il  contient.  Nous  ne  voulons  pas  que 
les  présentes  abolissent  et  suppriment  les  ancipns  Céré- 
moniaux  en  ce  qu'ils  ont  de  conforme  à  celui-ci  :  uous  en 
permettons  l'usage  quant  à  ce  qu'ils  ont  de  conforme  a  ce 
Cérémonial  réformé.  Nous  le  voulons  ainsi  ,  nonobstant 
fout  ce  qui  a  précédé,  les  constituions,  les  ordres  aposto- 
liques même  publiés  dans  les  conciles  provinciaux  et  les 
assemblées  synodales,  soit  dans  un  but  général,  soit  pour 
un  objet  spécial  :  nonobstant  les  statuts  et  coutumes  des 
églises  quelconques,  .même  confirmés  par  serment ,  par 
l'autorité  apostolique  ou  de  toute  autre  manière,  nonobs- 
tant toute  autre  chose  qui  y  serait  contraire.  Nous  voulons 
aussi,  et  de  notre  propre  mouvement,  par  la  même  autorité, 
nous  décrétons  qu'il  sera  obligatoire,  pour  ceux  qui  sont 
présents  dans  la  cour  romaine,  au  boutdedeux  mois;  pour 
ceux  qui  sont  en  deçà  des  monts  après  huit  mois  ;  et  pour 
ceux  qui  sont  au  delà,  quelque  part  qu'ils  demeurent, 
après  douze  mois  révolus,  ou  du  moins,  dès  qu'ils  sauront 
qu'on  vend  des  exemplaires  de  ce  Cérémonial,  et  qu'ils 
auront  le  moyen  de  s'en  procurer  ;  ils  seront  tenus  de 
faire  les  cérémonies  sacrées  et  d'observer  les  rites  pres- 
crits d;ms  ce  même  Cérémonial ,  selon  la  forme  el  la  règle 
qu'il  indique,  dans  tout  ce  qu'ils  auront  a  faire.  Les  copies 
des  présentes  lettres,  (ailes  de  la  main  d'un  notaire  public, 
et  scellées  du  sceau  d'une  personne  constituée  en  dignité 
dans  l'Eglise,  ou  qui  en  a  les  pouvoirs;  celles  qui  seront 
imprimées  sins  cela  h  Rome  sur  les  exemplaires  du  livre, 
feront  foi  en  tout  lieu  et  chez  tous  les  peuples,  comme  si 
on  avait  le  présent  original  et  qu'on  le  montrât.  Donné  a 
Saint-Pierre  à  Rome  sous  l'anneau  du  Pécheur,  le  14  juillet 
de  l'an  1600,  et  de  notre  pontificat  le  neuvième. 

«  M.  V.  Vestbius  Babbianus. 
h  Le  neuvième  jour  d'août  1G0O,  les  susdites  lettres  ont 
été  affichées  et  publiées  aux  portes  de  la  cour  et  dans  le 
champ  de  Flore,  par  moi,  Alexandre  Agazarius,  courrier 
de  notre  très-saint  père  le  Pape. 

«  Jacqces  Bramuiixa,  premier  courrier.» 


G89 


CER 


CER 


600 


vel  alias  ubi  venalium  liujus  Ceremonialis 
voluminum  notitiam  et  facullatem  habue- 
rinl,  sacras  cœremonias  et  rilus  in  eodem 
Cœremoniali  prœscriplos,  juxta  illius  modum 
et  1101  in.iiii  in  quibuscumque  actibus  exer- 
cere  et  observare  teneanlur. 

Ipsarum  autem  littorarum  exempla,  manu 
notarii  publici,  et  sigillo  alicujus  personae  in 
dignitale  ecclesiaslka  constilulœ,  aut  illius 
curiœ  obsignala,  vel  in  ipsius  voluminibus 
absque  prœdicto,  vel  alio  quopiam  adinini- 
culo  IV (> u lit-  impressa,  eam  ubique  locorum 
et  genlium  fidem  faciant,  quauj  présentes 
facerent,  si  essent  exhibitœ,  vel  oslensœ. 

Datum  Romœ  apud  Sanctum  Petrum  sub 
annulo  Piscatoris  die  xiv  Julii  MDG,  ponti- 
ficatus  nos  tri  anno  nouo. 

M.  Vestrius  Barbiamjs. 

Deinde  il) 

INNOCENTIUS  PAPA  X,  ad  perpetuam  rei 
memoriam. 

Etsi  alias  fel.  rec.  Clemens  papa  VIII  prœ- 
decessor  nosler  Cœremoniale  episcoporum, 
omnibus  ecclesiis,  prœcipue  autem  métro- 
politains, cathedralibus  et  collegiatis  perulile 
ac  necessarium,  in  quo  ritus  et  eœremoniœ 
celebrandi  divina  officia,  ac  in  aliis  Ecclesiœ 
l'unctionibus  et  actionibus  ab  iisdem  epi- 
scopis  aliisque  prœlatis  inferioribus  obser- 
vandœ,  ac  modus  eliam  praecedendi,  tam  inter 
personas  ipsas  ecclesiaslicas,  quam  eliam 
inter  eas,  et  laicos  similiter  servandus,  con- 
tinentur,  multis  antea  mendis  refertum  cor- 
rigi  et  reslitui  curaverit,  attamen  successu 
temporis  compertum  est  plurimos  errores  et 
nieuda  in  idem  Cœremoniale,  sive  diulurni- 
tatis  injuria,  sive  typographorum  incuria, 
aliave  de  causa  irrepsisse,  illudque  proinde 
iterala  emendatione  indigere. 

Eapropter  nos  pro  pastorali  nostra  sollici- 
tudine  id  ipsum  Caeremoniale  episcoporum  a 
nonnullis  venerabilibus  fratribus  nostris 
S.  K.  E.  Cardiualibus,  aliisque  piis  et  eru- 
dilis,  sacrorumque  rituum  et  cœremoniarum 
apprime  peritis  vins  corrigi  et  emendari 
mandavimus,  quod  cum  ab  illis  accuratis- 
sime  prœslilum  fuisse  acceperimus,  idcirco 
ne  tam  utilis  Ecclesiœ  catholicae  hac  in  re 
cardinalium  et  aliorum  prœdictorum  labor 
optato  frustretur  effectu,  motu  propiïo  ac  ex 
certa  scientia  nostris,  deque  apostolicœ  po- 
testatis  plenitudine  Cœremoniale  episcopo- 
rum hujusmodi  jussu  nostro,  ut  praemiltilur, 
recognilum  et  emendatum  perpetuo  confir- 
niamih  et  approbamus,  illudque  in  univer- 
sali  Ecclesia  ab  omnibus  et  singulis  personis 
ad  quas  spécial  et  in  futurum  spectabit,  per- 

(1)  «  INNOCENT  X,  PAPE. 
«  Monument  perpétuel.  » 
Cette  constitution  n'étant  guère  qu'une  répétition  de 
la  précédente,  nous  ne  la  traduisons  pas  en  entier.  Voici 
ce  qu'elle  a  de  particulier  :  «  Le  pape  observe  que  malgré 
les  corrections  opérées  dans  le  Cérémonial  des  évèques 
par  l'ordre  de  sou  prédécesseur  d'heureuse  mémoire,  Clé- 
ment VIII,  beaucoupd'erreurs  et  de  fautes  s'y  sont  encore 
glissées  avec  le  temps,  soit  par  la  négligence  des  impri- 
meurs, soit  par  d'autres  causes,  et  qu'il  a  besoin  d'une 
nouvelle  réforme.  Il  dit  qu'il  en  a  confié  le  soin  à  plusieurs 
de  ses  vénérables  frères  les  cardinaux  et  autres  hommes 
lrès-e\périineiilés.  Il  ordonne  l'ohservalion  de  ce  Céré- 


petuo  observandum  esse  prœcipimus  et  man 
damus,  ac  Cœremoniale  hujusmodi  sic  emen- 
datum nullo  umquam  tempore  in  toto  vel 
in  parte  mutari,  vel  ei  aliquid  addi,  aut  om- 
ninodelrahi  posse,  ac  quascumque  personas 
prœfatas ,  quœ  sacerdotalia  munera  exer- 
cere,  aul  alia  quœcumque  in  ipso  Cœrenio- 
niali  contenta  facere  aut  exsequi  debent,  ad 
ea  peragenda  et  prœstanda  juxta  hujus  Cae- 
remonialis  formam  et  praescriplum  teneri, 
neminemque  ex  iis  quibus  ea  exercendi  et 
faciendi  munus  impositum  existit,  nisi  for- 
mulis  quœ  hoc  Cœrenioniali  continentur 
servalis,  satisfacere  posse  perpetuo  statui- 
mus  el  ordinamus. 

Per  prœsentes  autem  antiqua  Cœremonia- 
lia  in  his  quœ  prœfato  cœremoniali  emendato 
sunt  conformia,  minime  aboleri  aut  abro- 
gata  censeri  volumus  ;  sed  illorum  etiam 
usum  (salva  emendatione  prœdicta)  permit- 
timus. 

Non  obstantibus  prœmissis  ac  apostolicis, 
etiam  in  universalibus,  provincialibusque , 
et  synodalibus  conciliis  editis  generalibus, 
vel  specialibus  conslitulionibus  et  ordinatio- 
nibus.necnon  quarumvis  Ecclesiarum  etiam 
juramento  ,  confirmatione  apostolica  ,  vel 
quavis  firmitate  alia  roboratis  slatutis  et 
consuetudinibus,  privilegiis  quoque,  indullis 
et  litteris  apostolicis,  quibusvis  Ecclesiis  et 
personis  in  conlrarium  praemissorum  quo- 
modolibet  concessis,  confirmatis  et  innova- 
tis  ;  quibus  omnibus  ad  praemissorum  effe- 
ctuai specialiter  et  expresse  derogamus,  cœ- 
terisque  contrariis  quibuscumque. 

Volumus  autem,  et  pari  motu  et  auctori- 
tate  decernimus  ,  ut  qui  in  romana  curia 
sunt  prœsentes,  lapsis  duobus,  qui  vero  in- 
tra  montes  octo,  qui  ultra  ubique  locorum 
degunt,  duodccim  mensibus  intègre  excursis, 
vel  alias,  ubi  venalium  hujus  caremomalis 
voluminum  notitiam  et  facullatem  habue- 
rint,  sacras  cœremonias  et  rilus  in  eodeia 
cœremoniali  prœscriplos  juxla  illius  modum 
et  normam  in  quibuscumque  actibus  exer- 
cere  et  observare  teneanlur. 

Quodque  earumdem  prœsentium  littcra- 
rum exemplis  manu  notarii  publici  subscri- 
ptis,  et  sigillo  alicujus  personœ  in  dignitale 
ecclesiaslica  conslitulœ,  aut  illius  curiœ  mu- 
nilis  ,  vel  in  ipsis  voluminibus  absque  prœ- 
falo  ,  vel  alio  quopiam  adminiculo  Romœ 
impressis  ,  eadem  ubique  locorum  et  gen- 
tium  fides  adhibealur  ,  quœ  prœsenlibus 
ipsis  adhiberetur,  si  essent  exhibilœ  vel  os- 
lensœ. 

Datum  Romœ  apud  Sanctam  Mariam  Ma- 

mouial  réformé,  dans  les  mêmes  termes  que  Clément  VIII, 
malgré  ce  qu'il  y  aurait  de  contraire,  même  dans  les  con- 
ciles universels,  nonobstant  tout  privilège,  toute  conces- 
sion, conlirmés  ou  renouvelés.  Il  déroge  spécialement  et 
expressément  a  tout  ce  qui  est  contraire.  Les  présente» 
lettres  accordent  le  même  délai  que  les  précédentes  de 
Clément  VIL  Donné  à  Rome,  à  Sainte-Marie  majeure,  sous 
l'anneau  du  Pêcheur,  le  [rente  juillet  de  l'an  1650,  de  son 
pontifical  le  sixième. 

«La  susdite  constitution  a  été  affichée  et  publiée  dans 
la  chancellerie  apostolique  et  par  la  ville  dans  les  lieux 
accoutumés,  l'an  1651  depuis  la  nativité  deNotre-Seigneur 
Jésus-Christ,  le  13  janvier, 

«  Jea*  G  ;.nms  » 


091 


DIC110NNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 
die  xsx   Julii 


092 


jorem  sud  annulo    Piscatoris  die  xxx 

MDCL,  pontificalus  nostri  anno  sexlo. 

M.  A.  Maraldcs. 

Demum     1)  :   BENEDICTUS  PAPA  XIII, 
ad  pcrpetuam  rei  memoriam. 

Licet  alias  felic.  rec.  Clemens  VIII  ac  sub- 
inde  Irinocenlius  X  Romani  pontiflces  prœ- 
decessores  nostri  Caeremoniale  episcoporum 
edendum  alque  a  uiendis  expurgandum  cu- 
raverint,  processu  tamcn  temporis  comper- 
tum  est  novos  errores  non  minus typogra- 
phorum  itnperitia,  quani  aliorum  culpa  el 
negligenlia  in  illud  irrepsisse,  ac  proinde 
nos,  qui  in  minoribus  constituli  per  annos 
quinquaginta  episcopi  ac  metropolitee  mu- 
nere  et  dignitate  perfuncti  sumus,  cuin  nibil 
antiquius  habuerimus,  quam  ut  sacros  ritus 
et  caeremonias  secundum  antiquain  ac  lau- 
dabilem  romanaé  Ecclesiœ  disciplinam  ad- 
amussim  perageremus,  diulurno  eorum  usu 
ac  studio  animadverlimus,  utile  ac  necessa- 
rium  maxime  fulurum,  si  rursus  idem  Cœre- 
moniale  novis  curis  recognitum  ederetur, 
obscura  quaedarn  in  eo  et  ambigua  illustra— 
rentur,  corrupla  alia  et  depravata  emenda- 
renlur,  nonnulla  praeterea  in  ter  se  pugnantia 
et  contraria  conciliareutur,  aliaque  demum 
hactenus  praetermissa  suis  locis  opportune 
adderentur. 

Ubi  primurn  igitur  ad  summi  apostolatus 
fastigium  ,  licet  immeriti  et  obluctanles 
evecti  fuimus,  in  hanc  etiam  sollicitudinem 
cogitationes  nostras  direximus.  Nosque  ipsi 
hoc  opus  aggressi,  illud,  nonnullis  etiam  ad- 
hibitis  piis  ac  eruditis  viris,  sacrorumque 
rituum  apprime  peritis,  qui  operam  suam  in 
ipso  Caeremoniali  emendando,  acreslituendo 
nobis  cuntulerunt  benedicente  Domino  per- 
fecimus. 

Ilaque  ne  tam  utilis  Ecclesiae  catholicae 
bac  in  rc  labor  suo  frustretur  effectu,  motu 
proprio  ac  ex  certa  scientia  nostris,  deque 
aposlolicae  |oleslatis  plenitudine ,  Caeremo- 
niale  episcoporum  hujusmodi,  a  nobis  ,  ut 
praemiltilur,  recognitum  et  emendalum,  per- 
petuo confirmamus  et  approbamus,  illudque 
in  universali  Ecclesia  ab  omnibus  el  singu- 
lis  personis  ad  quas  spectat  et  in  futurum 
spectabit,  perpetuo  observandum  esse,  in 
virtute  sanclœ  obedientiee  piœcipimus  et  man- 
danius,  acCseremoniale  hujusmodi  sic  emen- 
datum,  nullo  umquam  lempore  in  lolo  vel  in 

(I)  «  BENOIT  XIII ,   PAPE 

«  Monument  perpétuel. 
«  Quoique  déjà  les ponlifes  roma  ns,  n  s  ;  c'  li  cesseurs, 
CiéiiiPiu  VIII,  et  ensuite  Innocent  X,  d'heureuse  mé- 
moire, aient  pris  soin  de  l'aire  corriger  et  publier  le  Céré- 
monial des  évèijui  s,  on  a  reconnu,  avec  le  leui|>»,  que  de 
nouvelles  fautes  s'y  sont  glissées,  tant  par  l'impériale  des 
imprimeurs  que  par  la  laute  et  la  négligence  des  autres. 
Ajpanl  servi  l'Eglise  dans  un  rang  inférieur  p  ndantein- 
qua-ite  ans  dans  la  dignité  d'évêque  et  de  métropolitain; 
n'ayant  nen  eu  plus  il  cœur  que  de  pratiquer  eu  loul  point 
les  rites  sacrés  et  les  cérémonies  selon  la  disciplim  an- 
cienne el  louable  de  l'Eglise  romaine,  le  long  usage  pi 
l'élude  nous  mil  fait  comprendre  qu'il  serait  IlLile,  qu'il 
était  liie.u  ne  «ssaire  de  revoir  ce  même  Cérémonial 
de  nouveaux  soins,  de  rendre  plus  clairs  certains  endroits 
obscur»  et  ambigus,  d'en  corriger  d'autres  qui  ont  élé 
altérés  et  dépravés,  de  coucilier  certains  endroits  couira- 


parle  mulari ,  vel  ei  aliquid  adat  aut  omnino 
detrahi  posse,  acquascumque  personas  prae- 
fatas,  quae  pontiGraiia  et  sacerdotalia  mu- 
nera  exercere,  aut  alia  qua»cumque  in  ipso 
Caeremoniali  contenta,  facere  aut  exsequi  de- 
bent,  ad  ea  peragenda  et  praestanda,  juxta 
hujus  Cœremonialis  formam  et  praescriptum 
teneri,  neminemque  ex  iis  quibus  ea  exer- 
cendi  et  faciendi  mu  nus  impositum  existil  , 
nisi  (brmulis  quae  hue  Caeremoniali  continen« 
tur  servatis,  satisfacere  posse,  perpetuo  sta- 
luimus  et  ordinamus. 

Per  praesentes  autem  antiqua  Caeremouia- 
lia  in  his  quae  praefalo  Caeremoniali  cmendato 
sunl  conformia,  minime  aboleri  aut  abrogala 
censeri  volumus  ;  sed  illorum  etiam  usuni 
{salva  emendatione  pi\  dicta),  permitlimus. 
Non  obstantibus  praemissis,  ac  apostolicis 
et  in  universalibus  ,  provincialibusque  ,  et 
synodalibus  conciliis  ctlilis  generalibus,  vel 
specialibus  constilulionibus  et  ordinalioni- 
bus,  neenon  quarumvis  Ecclesiarum,  etiam 
juramento,  coufirmatione  apostolica,  vel  alia 
quamvis  firmitate  roboralis  stalutis  et  con- 
suetudinilius,  privilegiis  quoque,  indultis  et 
litteris  apostolicis,  quibusvis  Ecclesiis  et 
personis  in  cotUrarium  praemissorum  quo- 
modolibet  concossis,  conGrmatis  et  innovatis. 
Quibus  et  singulis,  illorum  tenores  praesen- 
tibus  pro  expressis  habentes,  ad  preemisso- 
rum  eifeclum  specialiter  et  expresse  deroga- 
mus,  caeterisque  contrariis  quibuscumque. 
Volumus  autem,  et  pari  motu  et  auclcritale 
decernimus,  ut  qui  in  romana  curia  sunl 
praesentes,  lapsis  duobus,  qui  vero  cilra 
montes,  octo,  et  qui  ultra  ubique  loeortim 
degunt.duodecim  mensibus  intègre  excursis, 
vel  alias  ubi  venalium  hujus  Caeremonialis 
voluminum  noliliam  et  facultatem  hnlttie- 
rint,  sacras  cœremonias  et  rilus  in  eodem 
Caeremoniali  prae^criplos,  juxta  illius  modum 
et  normam  in  quibuscumque  actibus  exer- 
cere et  observare  Icneantur. 

Quodque  earumdem  praesentium  littcra- 
rum  exemplis  manu  ivdarii  publici  subscri- 
ptis,  el  sigillo  alicujus  personaB  in  dignitiile 
ecclesiaslica  constilulae.  aul  iliius  curiae  mu— 
nitis,  vel  in  ipsis  volumiuihus  absque  prae- 
falo vel  alio  quopiam  adminiculo  Rompe 
impressis,  eadem  ubique  locorum  et  gi  :i- 
tium  fides  adhi be.tl tir ,  quae  praesenlibus  ipsis 
adhiberetur,  si  cssetit  cxhibiiae  vol  oslensae. 
Datum  Rotnae  apud  Saiclum  Pctruni  sub 

dictoires  et  opposés,  enfin  d'ajouter  à  la  place  convenable 
certaines  choses  omises  jusqu'à  présent.  Lors  doue  que, 
sans  aucun  mérite  el  malgré  notre  résistance,  nous  avons 
élé  élevé  au  suprême  degré  de  l'apostolat,  nous  avons 
tourné  notre  sollicitude  et  no;  pensées  de  ce  côté  là,  nous 
avons  nous-même  entrepris ee  travail,  aidé  par  des  hom- 
mes pieux,  savants,  et  lrès-ver.-és  dans  la  connaissance 
des  riles  sacrés;  nous  sommes  venu  a  liout,  par  leur  aide 
et  avec  la  bénédiclion  du  Seigneur,  de  corriger  et  de  ré- 
former ce  même  Cérémonial,  » 

«  Le  pape  en  ordonne  l'observation  dans  lesoiêmes  termes 
que  Innocent  X,  el  de  plus,  en  verni  de  la  s, mile  obéis- 
sance. Il  lait  les  mêmes  dérogations  a  tout  ce  qui  serait 
contraire. 

«  Donné  à  Saint-Pierre,  à  Rome,  sous  l'anneau  du  Pé- 
cheur, le  7  mars  de  l'an  1727,  de  noire  pontificat  le  troi- 
sième. 

«  Pour  le  cardinal  Olheioo, 
«  Chav.lis,  archevêque  d'Encèse  » 


693  CKU 

annuio  Pisea  loris  die  vu  Martii  MDCCXXVII, 
ponlificalus  nostri  anno  tertio. 

Pro  D.  cardinale  Olivemo, 
Carolcs  archiepiscopus  Emissenus 

Prœtermittitur  hic  bulla  démentis  papa 
VIII,  incip.  Ex  quo  in  Ecclesia;  alia  item 
Urbani  papa  VIII,  incip.  Otiamvis  alias,  quce 
Pontificale  respiciunt.  Sequitur  vero  bulla. 

Quoniam  autem  nos  pro  patenta  charitate 
volicmenler  cupientes  ut  Cliristi  fidelibus  in 
arliculo  morlis  constilulis,  quoad  fieri  pos- 
set,  universis  aposlolica  benedictio  nostro 
Domine  impertiretur,  et  plenaria  omnium 
suorum  peccalorum  indulgentia  elargirelur, 
per  alias  nostras  sub  plumbo  litleras  anno 
Incarnationis  Dominicae  MDCGXLVII,  nonis 
Aprilis  ,  ponlificalus  nostri  anno  septimo 
datas  omnibus  Ecclesiarum  antistibus  hu- 
jusmodi  facultalem  sub  cerlis  modo  cl  forma 
ex  pressant)  tribuimus,  alque  insimul  l'ormu- 
lam  bcnedictionis  cl  indulgi  nli»  hujusmodi 
danda  praescripsimus,  quemadmodum  en- 
evclicam  etiam  noslram  cpislolam  die  xix 
nïcnsis  Martii  anno  MDI'CXLIV,  ad  dilectos 
filios  générales  ordinum  regularium,  quibus 
a  sancta  sedc  indulta  vel  indulgenda  erat 
facultas  poulificiam  benedictionem  effun- 
dendi  super  populum  statis  diebus,  scripse- 
ramui  super  modo  et  ritu  quibus  pradicta 
benedictio  danda  est. 

Pralcrea  ad  nonnullas  lites  et  controver- 
sias  exortas  e  medio  tollendas  iidem  per  alias 
nostras  in  simili  forma  brevis  litleras  confir- 
maveramus  leges,  et  insliluta  caremonialia 
jussu  nostro  édita  pro  provinciarum  prasi- 
dibus,  gubeinatoribits,  pralalis,  et  aposlo- 
licis  vice-lcgatis,  qua  sunt  tcnoris  sequen- 
tis(l). 

BENEDICTDS  XIV,  ad  perpeluam  rei  mé- 
morial». 

Quod  Apostolus  universis  Christi  fidelibus 
consulebat,  ut  intercalera  officia  sibi  pariter 
exhibonda  honore  etiam  sese  inviccm  pra- 
venircnt,  et  honorent  tamquam  debitum,  cui 
deferendus  esset  honor,  redderent,  id  maxime 
ab  antistitibus  et  prasulibus  vicissim  inter 

(1)  t  BENOIT  XIV,  PAIE, 
i  Monument  perpétuel. 

«  Entre  autres  devoirs  que  les  chrétiens  ont  à  remplir 
les  uns  envers  les  autres  ,  l'Apôtre  conseillait  aussi  <Je  se 
prévenir  mutuellement  et  de  rendre  à  chacuu  l'honneur 
qui  lui  est  dû.  Les  pontifes  romains  nos  prédécesseurs  ont 
compris  que  cela  doit  être  observé  surtout  par  les  pasteurs 
et  hs  supérieurs  dans  1rs  rapports  qu'ils  ont  entre  eux, 
soit  clans  la  vie  civile,  soit  dans  les  divins  offices.  Ils  ont 
réglé  avec  beaucoup  de  sagesse  dans  le  Cérémonial  des 
évêqnes,  selon  l'ordre,  le  grade  et  la  dignité  de  chacuu, 
les  honneurs  qui  lui  sont  dus,  sans  préjudice  pour  les  au- 
tres. 

«  Lors  même  que  nous  étions  dans  un  ordre  inférieur, 
nous  avions  reconnu  que  quelques  abus  s'étaient  glissés 
de  quelque  manière,  même  de  temps  immémorial,  dans 
le-,  honneurs  que  se  doivent  muluellenieul,  d'un  côté  nos 
vénérables  frères  les  archevêques  et  évêques,  et  d'un  au- 
tre côté  nos  chers  fils  les  présidents  des  provinces  de  no- 
tre Eiat  ecclésiastique,  les  gouverneurs,  les  préfets  et  les 
vices-légats  apostoliques  ;  voulant  détruire  jusqu'à  la  racine 
de  ces  abus,  et  empêcher  qu'à  l'avenir  il  s'élève  aucune 
plainte,  aucune  discussion  entre  eux,  nous  avons  chargé 
quelques-uns  de  nos  vénérables  l'rères  les  cardinaux  de  la 
sainte  lïglise  romaine  qui  président  aux  congrégations  des 
rites,  de  rédiger  des  lois  et  des  instructions  par  rapport  à 
tes  cérémonies,  propres  a  corriger  et  à  bannir  ces  abus. 


CKR 


694 


sese  in  mutua  tam  civilium  quant  sacrorum 
ofGciorum  exhibitione  praestandum  esse  in- 
telligentes romani  ponlifices  pradecessores 
nostri,  per  Caremoniale  episcoporum  juxta 
uniuscujusque  ordinis,  grados  et  dignilatis 
conditionem,  leges  et  slatula,  quibus  inte- 
gerrimeservatis,  et  unicuique  ratio  haberetur, 
et  nemini  inferrelur  prœjudicium,  sapientis- 
sime  praseripserunt. 

Quoniam  autem  quosdam  abusus  in  hono- 
ribus  sibi  invicem  deferendis  inter  venera- 
biles  fratres  archiepiscopos  et  episcopos  ex 
una,  et  inter  dilectos  filios  provinciarum 
status  nostri  ecclesiastici  présides,  guberna- 
tores,  pralalos,  et  apostolicos  vice-legatos 
ex  altéra  parte, quoeumque  pacto,  ac  tempore 
eti.tm  immemorabili  irrepsisse  jamdudum, 
etiam  dum  in  minoribus  essemus,  novera- 
mus,  ut  eosdem  penitusadimeremus,  ne  ullus 
umquam  in  posterum  querelis  ac  dissidiis 
inter  utrosque  forsan  oborienlibus  paleat 
adilus,  nonnullis  ex  venerabilibus  fratribus 
nostris  sa  nctaromanaEcclesia  cardinal  ibus, 
qui  congregationibus  sacrorum  Rituum  et 
Caremoniarum  prapositi  sunl  ,  negotium 
dedimus,  ut  leges  et  inslituta  caremonialia 
pro  corrigendis  et  auferendis  iisdem  abusi- 
bus  opporluna  et  salutaria  conderent. 

Hujusmodi  vero  leges  et  insliluta  caremo- 
nialia ab  iisdem  cardinalibus  ptascripta,  et 
a  nobis  inspecta  cum  probassemus,  quo  fir- 
mius  subsistant  et  serventur  exaclius,  tenore 
pra^entium,  apostolica  auctoriiale  approba- 
mus  et  confirmâmes,  atque  al»  omnibus  et 
singulis,  ad  quos  spécial  et  in  Ittlurum  spe- 
clabit,  perpetuo  obseivanda  esse  statuimus, 
pracipimus  et  mandamus. 

Decernentes  easdem  prasenUs  litleras  sem- 
per  firmas,  validas  et  efficaces  existere  et 
fore,  suosque  plenarios  et  inlegros  effeclus 
sortiri  el  obtinere,  ac  illis  ad  quos  spectat, 
et  pro  tempore  quandocumque  spcctabil,.in 
omnibus  et  per  omnia  plenissime  snffragari. 
Sicque  in  pramissis  per  quoscumque  judices 
ordinarios  el  delegatos  etiam  causarum  pa- 
latii  apostolici  auditores  judicari  et  definiri 

«  Ces  lois,  ces  instructions  céréinonielles  ayant  été  ré- 
digées par  les  susdits  cardinaux ,  nous  les  avons  examinées 
i  t  approuvées,  et  par  les  présentes,  en  vertu  de  l'autorité 
apostolique,  nous  lis  approuvons  et  confirmons  à  perpé-  i 
tuité,  nous  statuons,  ordonnons  el  commandons  qu'elles 
soient  toujours  observées  par  tous  el  chacun  de  ceux  dont  I 
il  s'agit,  quant  à  ce  qui  les  concerne  pour  le  présent  et 
pour  l'avenir 

«Nous décrétons  que  les  présenleslettresne  seront  point 
annulées,  qu'elles  auront  toujours  leur  effet  plein  et  en- 
tier, et  que  ceux  qu'elles  intéressent  ou  intéresseront  dans 
la  suite,  y  trouveront  en  tout  et  pour  tout  le  plus  ferme 
appui;  nous  voulons  que  les  juges  ordinaires  et  délégués, 
même  les  auditeurs  des  causes  dans  le  palais  apostolique, 
y  conforment  leurs  jugements  et  leurs  définitions,  décla 
rant  nul  et  sans  effet  ce  qui  serait  fait  dans  un  sens  con 
traire  par  qui  que  ce  soit,  quelque  autorité  qu'il  ait,  soit 
qu'd  tenlâtde  le  faire  sciemment,  soit  par  ignorance.  Nous 
le  voulons  ainsi,  nonobstant  toute  disposition  contraire. 

«  Les  copies  des  présentes  manuscrites  ou  imprimées, 
souscrites  de  la  main  d'un  notaire  i  ublic,  el  munies  du 
sceau  d'un  ecclésiastique  constitué  eu  dignité  doivent 
faire  foi  en  justice  el  ailleurs,  comme  si  l'on  montrait  l'ori- 
ginal. 

•  Donné  à  Rome,  à  Sainte-Marie  majeure,  sous  l'anneau 
du  Pêcheur  le  15  mai  de  l'an  1711,  et  de  notre  pontificat 
le  premier. 

Cardir.&l  Passiorcty.  » 


695 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


C9C 


debere,  ac  irritum  et  inane,  si  secus  super 
jjs  a  quoquam  quavis  auctoritale  scienter 
vel  ignoranler  contigerit  altentari.  Non  ob- 
stantibus  quibuscumque  in  contrarium  prœ- 
missorum  quomodolibet  facientibus. 

Volumus  autem  ut  earumdem  prœsentium 
lilterarum  transumptis,  seu  exemplis  etiam 
impressis,  manu  alicujus  notarii  publici 
subscriptis,  el  sigillo  personœ  in  ecclesiastica 
dignilale  constitulœ  munitis,  eadem  prorsus 
fides  lam  in  judicio  quam  extra  illud  adhi- 
bealur,  quœ  ipsis  prœsenlibus  adhiberetur, 
si  forent  exhibilœ  vel  ostensœ. 

Datum  Komœ  apud  Sanctam  Mariam  Ma- 
jorem  sub  annulo  Piscatoris  die  xv  Maii 
MDCCXLI,  pontificalus  nostri  anno  primo. 
E.  cardinulis  Passioneus. 
DECRETUM.  —  Cum  sanctissimusdominus 
noster  Benedictcs  papa  XIV  ex  cardinali- 
bus,  qui  congregalioni  sacrorum  Hiluum  et 
Caremoniali  prœpositi  sunt,  quatuor  sele- 
gisset  cminentissimos,  nempe  Rufum  sacri 
collegii  decanum,  Lercarium,  Accorambo- 
num,  et  de  Gentilibus,  ut  ab  eisdem  uniforme 
statueretur  Cœremoniale  ,  a  provinciarum 
prœsidibus,  gubernatoribus,  prœlatis  et  vice 
legatis  in  suis  respective  provinciis  vel  civi- 
tatibus,  sanclitate  sua  prius  approbante, 
poslhacperpetuoetinconcusseobservandum, 
ipsi  eminentissimi  patres  pluribus  idcirco 
praehabitis  sessionibus,  hœc  quœ  sequuntur 
mihi  peculiaris  hujus  congregalionis  secre- 
tario,  sanctilati  suœ  referenda  demandarunl. 
Factaque  per  me  de  infra  scriptis  omnibus 
sanctitali  sua'  relatione,  sanctissimus  non 
tan  tu  m  ea  approbavit,  verum  etiam  pro 
omnimoda  illorum  observantia  publicari 
mandavit.  Hac  die  xvm  Aprilis  1741.  (T. 
card.  Rufus  episc.  Ostien,  et  Veliternen. 
Loco  f  sigilli.  Ignatius  Reali,  secretarius. 

Insuper  formulant  itidem  benedictionis  et 
traditionis  pallii,  ac  jurisjurandi  a  procura- 
toribus  absenlium  archiepiscoporum,  ante- 
quam  a  dileclo  filio  nostro  S.  R.  E.  cardinali 
diacono  idem  pallium  accipiant ,  ipsorum 
archiepiscoporum  nomine  prœstandi  per  no- 
stram  conslitutionem  die  xii  mensis  Augusti 
anno  MDCCXLVIII  sub  plumbo  expedilam 
statuimus. 

Porro  accedit  ad  hœc  methodus  quoque 
scholœ  sacrorum  Rituum  in  Gregoriano 
collegio  romano  hujus  aimas  urbis  nostrœ 
nobis  approbantibus  institulœ  non  sine  uberi 
per  hoc  tempus  in  sacris  ritibus  addiscendis 
profectu ,  aliarumque  ad  instar  ejusdem 
scholœ,  alibi  jam  erectarum  vel  erigenda- 
riiin,  quœ  methodus  multis  in  libris,  et  prœ- 
cipue  in  decimo  operum  nostrorum  volutnine 
romanœ  editionis  reperitur  inserta,  pluri- 
mumque  a  nobis  commendatur,  eamque  plu- 
riniuin  studiosis  sacrorum  rituum  prodesse 
compertam  est. 

Eaproptercum  nobis  a  quamplurimis  sup- 
plicatum  fuerit  ut  ly  pis  iterura  reimprimendi 
Rituale  romanum,  Cœremoniale  episcopo- 
rum,  et  Pontificale  romanum  hujusmodi,  et 
non  solum  in  iisdem  anledicta  omnia  a  nobis 

(1)  <•  Per  sanctlticationes  omnium  Ht  prœparatio  ad 
suscipiendam  EucIiaristUm.  »  S.  ïhom.,  m  p.  g.  75,  a.  3. 


statuta  addendi,  yerum  etiam  nostro  jussu 
in  lucem  emittendi,  licentiam  de  aposlolica 
benignitate  et  auctoritate  concedere  et  indul- 
gere  dignaremur.  Nos  itaque  probe  scientes 
et  experientia  edocti  quantum  prosit  ut  in 
uno  volumine  simul  collecta  ad  inanus  sint 
ea  omnia  quœ  sparsim  ac  divisim  impressa 
inveniuntur,  et  considérantes  quantam  hu- 
jusmodi collectio  ulilitatem  memoralœ  scholœ 
lilurgicœ  in  collegio  societatis  Jesu  ejusdem 
aima'  urbis  nostrœ  a  nobis  institut»,  aliisque 
ubique  locorum  erectis  afferre  possit,  apo- 
slolica auctoritate  tenoreprœsentiumcommu- 
nibus  tôt  insignium  virorum  ac  prœsulum 
votis,  et  supplicationibus  bénigne  annuentes 
facullatem  tribuimus  el  impartimur,  ut  Ri- 
luale  romanum,  Caeremoniale  episcoporum, 
ac  Pontificale  romanum  sub  iisdem  modo  et 
forma  quibus  de  prœsenti  impressa  reperiun- 
tur,  et  usui  sunt,  una  simul  cum  omnibus  et 
singulis,  quœ,  ut  superius  relatum  est,  a 
nobis  prœscripta,  ordinata  et  publici  etiam 
juris  facta  sunt,  neenon  cum  sœpe  dicta  me- 
thodo  scholœ  sacrorum  rituum  in  operibus 
nostris  jam  edilis  inserta  jussu  noslro,  non 
obstanlibus  quibuscumque  in  contrarium 
facientibus,  typis  reimprimantur,  el  in  lucem 
emillantur. 

Datum  Romœ  apud  Sanctam  Mariam  Ma- 
jorent sub  annulo  Piscatoris  die  xxv  Marti i 
anno  MDCCLII.  Pontificalus  nostri  anno  duo- 
decimo.  Cajetanus  Amatus. 

CÉRÉMONIES. 

(  Explication  du  P.  Lebrun,  Préface.  ) 

Excellence  du  sacrifice  de  la  messe.  —  Ori- 
gîke  des  prières  et  des  cérémonies  qui  l'ac- 
compagnent. —  Comment  ces  prières  sont 
venues  entre  les  mains  du  peuple.  —  Néces- 
sité de  les  expliquer.  —  Difficulté  de  dé- 
couvrir le  sens  et  les  raisons  des  cérémo- 
nies, augmentée  par  les  prétendus  mysti- 
ques et  par  les  prétendus  littéraux.  —  Ce 
qu'il  faut  observer  pour  éviter  les  extré- 
mités vicieuses. 

§  I.  Excellence  du  sacrifice  de  la  messe. 
Il  n'y  a  rien  de  plus  grand  dans  la  religion 
que  le  sacrifice  de  la  messe.  Les  autres  sa- 
crements (1)  et  presque  tous  les  offices  et 
toutes  les  cérémonies  de  l'Eglise  sont  des 
moyens  ou  des  préparations  pour  le  célé- 
brer ou  pour  y  participer  dignement.  Jésus- 
Christ  s'y  offre  pour  nous  à  son  Père.  Il  y 
renouvelle  tous  les  jours ,  comme  prêtre 
éternel ,  l'oblalion  qu'il  a  faile  une  fois  sur 
la  croix  ;  et  il  s'y  donne  à  manger  aux 
fidèles,  qui  trouvent  ainsi  à  l'autel  la  con- 
sommation de  la  vie  spirituelle  ,  puisqu'ils 
s'y  nourrissent  de  Dieu  même. 

On  peut  dire  que  le  sacrifice  de  la  messe 
change  nos  églises  en  un  ciel.  Le  divin 
Agneau  y  est  immolé  et  adoré,  comme  saint 
Jean  nous  le  représente  (2),  au  milieu  du 
sanctuaire  céleste.  Les  esprits  bienheureux, 
instruits  de  ce  qui  s'opère  sur  nos  autels  , 
viennent  y   assister    avec    le    tremblement 

(2)  Apoc.  VII,  17. 


6s>7 


f.ER 


CKK 


C'IS 


qu'inspire  le  plus  grand  respcci.  Saint 
Chrysostome,  après  d'aulres  anciens  Pères  , 
eu  a  rapporté  (1)  des  fails  très-autorisés ,  et 
celle  vérité  de  la  présence  des  anges  a  tou- 
jours été  si  connue,  que  saint  Grégoire  le 
Grand  ne  fait  pas  difficulté  de  dire  (-2)  :  «  Quel 
est  le  fidèle  qui  peut  douter  qu'à  la  voix  du 
prêtre,  à  l'heure  même  de  l'immolation  ,  le 
ciel  ne  s'ouvre,  les  chœurs  des  anges  n'as- 
sistent au  mystère  de  Jésus-Christ,  et  que  les 
créatures  célestes  et  terrestres,  visibles  et  in- 
visibles, ne  se  réunissent  dans  ce  moment?  » 

Nous  ne  faisons  en  effet  dans  nos  temples 
que  ce  que  les  saints  font  continuellement 
dans  le  ciel.  Nous  adorons  ici  la  victime 
sainte  immolée  entre  les  mains  des  prêtres  , 
et  tous  les  saints  adorent  dans  le  ciel  cette 
même  victime,  l'Agneau  sans  tache  repré- 
senté debout,  mais  comme  égorgé  (3),  pour 
marquer  son  immolation  et  sa  vie  glorieuse. 
Toutes  les  prières  et  tous  les  mérites  des 
saints  s'élèvent  comme  un  doux  parfum  de- 
vant le  Irône  de  Dieu  ;  ce  que  saint  Jean  a 
exprimé  par  l'encensoir  qu'un  ange  tient  à 
la  main  ,  et  par  l'autel  d'où  les  prières  des 
saints  s'élèvent  devant  Dieu  (4).  L'Eglise  de 
la  terre  offre  de  même  à  l'autel  de  l'encens 
à  Dieu  ,  comme  un  signe  des  adorations  et 
des  prières  de  tous  les  saints  qui  sont  ici- 
bas  ou  dans  la  gloire.  Tous  l'adorent  unani- 
mement dans  le  ciel  et  sur  la  terre,  parce 
que  nous  avons  alors  sur  l'autel  d'ici-bas  ce 
qui  est  sur  le  Irône  céleste. 

Ce  qu'il  y  a  d'essentiel  dans  les  prières  et 
dans  les  cérémonies  de  la  messe  nous  vient 
de  Jésus-Christ.  Les  apôtres  et  les  hommes 
apostoliques  y  ont  joint  ce  qui  convenait 
aux  temps  des  persécutions  de  la  part  des 
Juifs  et  des  gentils,  au  culte  desquels  il  au- 
rait été  dangereux  alors  que  le  nôtre  eût  eu 
quelque  ressemblance.  On  ne  fixa  point  le 
rite,  parce  qu'il  devait  prendre  une  nouvelle 
forme  ,  lorsque  la  religion  chrétienne  deve- 
nant celle  des  empereurs  et  la  plus  éclatante 
de  la  terre,  on  n'aurait  plus  à  craindre  les 
impressions  que  faisaient  sur  les  nouveaux 
chrétiens  les  rites  du  judaïsme  ou  de  la  gen- 
tilité.  Jusqu'alors  il  n'y  avait  que  fort  peu 
d'usages  ou  de  cérémonies  ,  mais  qu'on  de- 
vait observer  comme  une  loi  ,  ainsi  que 
saint  Paul  l'avait  recommandé  (o).  Saint  Jus- 
tin, peu  de  temps  après  les  apôtres  (an.  140), 
nous  fait  entendre  (C)  qu'il  y  avait  des  priè- 
res qui  étaient  plus  ou  moins  longues,  selon 
la  dévotion  des  prêtres  ou  le  temps  qu'on 
avait,  en  nous  disant  que  celui  qui  offrait 
les  dons  sacrés  priait  autant  qu'il  le  pouvail  ; 
et  saint  Cyprieu  nous  apprend  qu'il  y  en 
avait  de  fixes,  qu'on  ne  pouvail  ni  omettre  ni 
changer.   Car  quel  aulre  sens  peut  avoir  ce 

(.1)  Clirysost.  de  Sacerd.  I.  VI,  c.  4,  homil.  de  incom- 
preh.  Dei  nat. 

(2)  «  yuis  enim  tidelium  babere  dubiuin  possit,  iu  ipsa 
immolationis  hora,  ad  sacerdolis  voceui  cœlos  aperiri,  in 
illo  Jesu  Chrisli  mys'.eno  angeloruni  cliuros  adesse,  sunj- 
inis  ima  sociari,  terrena  cctlestiuus  jungi,  unuinque  ex 
visibilibus  atque  invbibiliLms  fieri  ?  »  S.  Greg.  Dial.  I.  IV 
c.58. 

(3)  Agnum  slantem  quasi  oceisum.  Apoc.  V,  6. 

14)  DaUsunt  illi  ineensa  mut  ta,  m  direl  de  orau'onibus 


qu'il  dit  contre  un  schismatique  qui  se  re- 
lirait de  l'unité  des  évoques,  qui  osait  dres- 
ser un  aulre  autel,  et  faire  une  autre  prière 
de  paroles  illicites  ;  precem  altérant  illicitis 
vocibus  facere  (7)  ? 

Dès  que  l'Eglise  jouit  de  la  paix  ,  au  com- 
mencement du  iv  siècle  ,  et  qu'on  consacra 
des  églises  magnifiques,  où  le  service  divin 
pût  se  faire  avec  plus  de  solennité  ,  on  vit 
augmenter  le  nombre  des  prières  et  des  cé- 
rémonies. Celles  que  réglèrent  saint  Basile 
cl  saint  Chrysostome  ont  fait  porter  leurs 
noms  aux  deux  liturgies  dont  les  Grecs  se 
servent  encore  aujourd'hui  ;  et  c'est  pour  la 
même  raison  que  celle  de  Milan  a  été  appe- 
lée la  liturgie  de  saint  Ambroise.  Dans  le 
reste  de  l'Occident  un  grand  nombre  de  sa- 
vants hommes  s'appliquèrent  à  composer 
des  oraisons  et  des  préfaces  que  les  conciles 
examinaient  ;  car  ceux  de  Carlhage  (8)  et  de 
Milève  (9),  au  temps  de  saint  Augustin,  or- 
donnèrent qu'on  n'en  dirait  point  à  la  messe 
qu'elles  n'eussent  élé  approuvées  par  les 
évéques  de  la  province.  De  là  ce  grand  nom- 
bre de  prières  que  renferment  nos  Missels. 

§  II.  Origine  de  la  variélé  dans  les  prières  et  dans  les 
cérémonies. 

Le  pape  Innocent  I",  vers  le  même  temps, 
était  surpris  qu'il  y  eût  de  la  variété  parmi 
les  Eglises  latines,  qui  avaient  reçu  la  foi  de 
saint  Pierre  ou  de  ses  successeurs.  Il  aurait 
souhaité  que  toutes  les  Eglises  se  fussent 
conformées  à  celle  de  Rome.  Mais  il  était  dif- 
ficile de  ramener  sitôt  à  une  parfaite  unifor- 
mité ce  qui  avait  été  laissé  au  zèle  et  aux 
inspirations  d'un  grand  nombre  de  saints 
et  de  savants  évéques.  Voconius,  évêque 
d'Afrique  ,  composa  un  recueil  d'oraisons 
qu'on  appelle  Sacramentaire  ;  et  Muséus  , 
prêtre  de  Marseille,  vers  le  milieu  du  v"  siè- 
cle, est  loué  du  talent  qu'il  avait  de  com- 
poser de  semblables  prières,  dont  on  se  ser- 
vit dans  plusieurs  diocèses.  Le  saint  pape 
Gélase,  à  la  fin  du  même  siècle,  dressa  aussi 
un  Sacramentaire,  auquel  saint  Grégoire  le 
Grand,  cent  ans  après,  fit  quelques  cliange- 
gements.  Et  depuis  ce  temps-là  jusqu'au 
concile  de  Trente  le  Missel  romain  a  élé  ap- 
pelé le  Missel  de  saint  Grégoire.  Pépin, 
Charlemagne,  Louis  le  Débonnaire  et  Char- 
les le  Chauve  le  firent  recevoir  dans  les 
Eglises  de  France  et  d'Allemagne.  Il  fut 
aussi  reçu  au  xr  siècle  en  Espagne.  Toutes 
ces  Eglises  ne  renoncèrent  pourtant  pas  en- 
tièrement à  leurs  usages;  car, dès  l'an  938,  le 
pape  Léon  VII,  écrivant  aux  évéques  de 
France  et  d'Allemagne  (10),  blâme  la  variété 
de  leurs  offices  ;  mais  il  ne  fut  pas  difficile  à 
ces  évéques  de  s'appuyer  de  l'autorité  de 
saint  Grégoire  qui  avait  porté  l'abbé  Augus- 

sanctoruni  omnium  super  allare  aureum,  quod  est  aide 
tliroicum  Dei ,  et  ascendit  furaus  incensorum  de  manu  an- 
geli  coram  Deo.  Apoc.  VIII,  5,  4. 
(u)  Otnnia...  secundum  ordinem  liant  I  Cor.  XIV,  40 

(6)  Apotog.  II. 

(7)  Cypr.  de  Unit.  Ecoles,  p.  83. 
(H)  Cotte.  Carthag.  ni,  cap.  23. 
(9)  Cône.  Milev.'n,  can.  12. 
U0)  Cuite,  loin.  IX. 


699  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


700 


tin  (1),  apvès  l'avoir  envoyé  en  Angleterre, 
à  prendre  des  Eglises  de  France  ce  qu'il 
trouverai!  de  meilleur  dans  les  offices  di- 
vins ;  et  après  la  plainte  de  Léon  VII,  Gré- 
goire VII ,  au  xr  siècle,  nous  apprend  (2) 
qu'il  y  avait  de  la  variété  dans  les  offices  à 
Kome  même. 

Quelque  raison  qu'on  ait  de  souhaiter  une 
entière  uniformité,  on  a  souvent  trouvé  qu'il 
était  avantageux  de  reprendre  des  anciens 
usages,  cl  même  d'en  recevoir  de  nouveaux; 
et  par  un  saint  commerce  qu'il  y  a  toujours 
eu  enire  toutes  les  Eglises,  elles  se  sont  com- 
muniqué ce  qu'il  y  avait  chez  elles  de  bon  et 
d'édifiant.  Rome  même  a  souvent  suivi  les 
autres  Eglises  qui  avaient  presque  tout  reçu 
d'elle.  C'est  ainsi  qu'après  avoir  fait  cesser 
l'ancien  rite  gallican  et  le  gothique  d'Espa- 
gne, elle  n'a  pas  laissé  d'en  prendre,  comme 
on  le  verra  ,  des  prières  et  des  cérémonies  , 
et  de  les  insérer  dans  l'ordinaire  de  la  messe, 
qui  a  été  depuis  le  xnr  siècle  tel  qui!  est 
aujourd'hui,  et  qui  mérite  les  éloges  qu'en 
font  toutes  les  Eglises  catholiques. 

|  III.  Comment  l'ordinaire  a  élé  entre  les  mains  du  peu- 
ple. Nécessité  de  l'expliquer. 

L'ordinaire  de  la  messe  n'avait  guère  été 
qu'entre  les  mains  des  prêtres  jusqu'à  la  fin 
du  xv  siècle.  Alors  l'usage  de  l'impression, 
qui  donna  lieu  de  faire  imprimer  une  infinité 
de  Missels  en  grand  et  en  petit  volume  ,  ne 
permit  plus  de  le  tenir  aussi  caché  qu'il  l'a- 
vait été  ;  et  au  siècle  suivant  les  hérésies  de 
Luther  et  de  Calvin,  qui  osèrent  blasphémer 
contre  la  messe  ,  obligèrent  une  infinité  de 
laïques  mêmes  à  en  lire  et  à  en  examiner  les 
prières,  parce  qu'on  en  disputait  sans  cesse. 
Les  conciles  de  Mayence  et  de  Cologne  en 
1547  ordonnèrent  qu'on  l'expliquât  au  peu- 
ple. Ce  qui  fut  confirmé  dans  le  concile  de 
Trente  (J) ,  qui  enjoignit  aux  curés  d'expli- 
quer, les  dimanches  et  les  fêtes,  quelqu'un 
des  mystères  de  la  messe  et  ce  qu'on  y  lit, 
afin  que  les  Gdèlus  fussent  non-seulement 
bien  instruits  de  la  vérité  du  mystère,  mais 
aussi  du  sensdes  prièresetdes cérémonies. Le 
concile  veut  encore  (k)  que  les  curés  expli- 
quent les  formules  des  sacrements,  et  que  les 
évéq  ues  les  fassent  traduire  en  langue  vulgaire 
pour  en  faciliter  l'intelligence  aux  peuples. 

L'Eglise  n'a  jamais  prétendu  cacher  abso- 
lument les  mystères  aux  fidèles.  Elle  a  craint 
seulement  que  leur  peu  de  pénétration  ne 
leur  fit  donner  un  mauvais  si  ns  aux  paroles 
qui  les  expriment,  et  elle  a  voulu,  pour  ce 
sujet ,  qu'on  ne  leur  rapportât  ces   paroles 

(1)  Lit).  XII,  epist.  SI. 

(2)  Caii.  In  die,  de  Colistier.,  dist.  5 

(5)  «  Ut  fréquenter  inleriiii*sarumcelebralinnem,  vel  per 
se,  \el  per  alios,  ex  iiï  quîE  iu  missa  leguntur  aliquid  e\- 
ponaut,  akpie  inter  caetera  sanctissuni  liujus  saciilicii 
IDYsleriuoi  aliquod  déclarent,  diebus  prsserlim  domiulcis 
et  festis.  >  Couc.  Trident,  sess.  22,  c.  8. 

(4)  «  Jmta  formai  a  sancta  synode-  in  calechosi  singulis 
sacramentis  prœscribeudam,  quam  episcopi  in  vulgarcm 
linguam  Bdeliler  verti,  alque  a  parorhis  omnibus  populo 
exponi  curabunt.  »  Sess.  2i,  c.  7. 

(5)  «  Ut  presbyteri  omne  sui  gradua  offiotam  legitimo  rilu 
per  omnia  discant  eihibere  nosse ,  deiade  ut  symbolum 
fKlei,  ad  dominicain  orationem,  sed  et  sacrosancta  quoque 


qu'en  les  expliquant.  Plusieurs  siècles  avant 
le  concile  de  Trente,  il  avait  été  ordonné  aux 
prêtres  de  se  mettre  en  étal  d'expliquer  en 
langue  vulgaire  au  peuple  ce  qui  se  dit  à  la 
messe  et  au  baptême.  Cela  leur  fut  expres- 
sément recommandé  dans  un  concile  natio- 
nal d'Angleterre,  tenu  à  Cloveshou,  l'an  747, 
par  le  soin  de  saint  Cuthbcrt,  archevêque  de 
Canlorbéry.  Le  roi  Ethelbald  et  les  grands 
du  royaume  y  assistèrent,  et  on  y  lut  les 
lettres  du  pape  Zacharie  et  de  saint  Boni- 
face  ,  qui  durant  longtemps  fut  l'âme  des 
conciles  d'Allemagne,  de  France  et  d'Angle- 
terre. Voici  que!  fut  le  décret  de  ce  concile  : 
«  Que  les  prêtres  apprennent  à  bien  admi- 
nistrer, selon  la  forme  prescrite,  tout  ce  qui 
appartient  à  leurs  fonctions  ;  qu'ils  s'appli- 
quent aussi  à  pouvoir  interpréter  el  expli- 
quer en  langue  vulgaire  le  symbole  de  la  foi, 
l'oraison  dominicale,  el  les  très-saintes  pa- 
roles qui  se  disent  solennellement  à  la  messe 
et  au  baptême.  Qu'ils  s'instruisent  du  sens 
spirituel  que  renferment  les  cérémonies  et 
les  signes  sacrés  qui  se  font  à  la  messe,  au 
baptême  et  aux  autres  offices  de  l'Eglise;  de 
peur  que  ne  pouvant  rendre  raison  des  priè- 
res qu'ils  adressent  à  Dieu  el  de  toutes  les 
cérémonies  qu'ils  font  pour  le  salut  du  peu- 
ple, leur  ignorance  ne  les  rende  muels  dans 
toutes  les  fonctions  de  leur  ministère  (5).  » 
Sur  la  fin  du  xvr  siècle,  les  cardinaux  de 
Lorraine  et  de  Guise,  successivement  arche- 
vêques de  Reims,  firent  imprimer  une  tra- 
duction française  de  l'ordinaire  de  la  messe. 
Il  on  a  paru  dans  la  suite  plusieurs  autres, 
de  Jouyac  (6),  de  Véron,  de  M.  d'Illaire,  de 
M.  de  Hiirlay,  archevêque  de  Rouen,  im- 
primée avec  le  manuel  du  diocèse  et  sé- 
parément, celle  de  M.  de  la  Miletierre  en 
16W,  de  M.  Catalan  en  1651;  el  en  165V, 
M.  Desplats,  docteur  en  théologie,  donna  ia 
traduction  entière  du  Missel,  qui  a  été  sou- 
vent imprimée.  En  1660,  M.  de  Voisin  fit  im- 
primer une  nouvelle  traduction  du  Misse!, 
avec  l'approbation  de  plusieurs  évéques , 
des  grands  vicaires  de  Paris  et  d'un  grand 
nombre  de  docteurs.  Il  est  vrai  qu'à  l'ins- 
tance de  M.  le  cardinal  Mazarin,  l'assem- 
blée de  1660,  où  présidait  M.  de  Harlay, 
archevêque  de  Rouen,  condamna  celte  ver- 
sion. Mais  le  même  président,  devenu  ar- 
chevêque de  Paris  dix  ans  après,  ne  désap- 
prouva point  celle  qu'on  avait  déjà  mise  à 
la  tête  des  Semaines  saintes,  en  latin  el  eu 
français  (7),  et  il  permit  qu'il  s'en  fît  une 
nouvelle  en  167',  à  laquelle  on  joignit  alors 
une  explication  des  cérémonies,    dont  on   a 

ve.rba  qua?  in  misses  célébrations  et  ollicio  baptismi  snlem- 

niter  du-uniur,  interpretari  at.pie  e\| re  posse  propria 

lingua  qui  nesciant  discant,  iiecnon  el  ipsa  sacramenta, 
quse  in  missa  ac  baptismale,  vel  in  aliis  ecclesiaslicfs  offi- 
eiis  visibilité!-  coiiliciunliii',  rpiid  spirilaliler  si^'nitieenl  .1 
discere  sludeanl  :  ne  vel  in  ipsis  intercessionibus  quibus 
pro  pepoll  deliciis  Oeurn  exorare  noecuntui-,  vel  niinisteni 
sui  ofDciis  invoniautur  quasi  muti  et  iguari,  si  non  inlelli- 
fîant  nec  lerbnruni  suorum  sensum,  nea  sacramenta  qui- 
tus lier  eos  Mu  ad  aieniam  proliciunt  salulem.  » 

(6)  Imprimée  avec  apirrobation  de  l'uniinaire  de  I.yon 
en  1607,  réimprimée  à  Rouen  en  1609,  etc. 

(7)  En  16(52,  M.  de  Voisin  lit  Imprimer  avec  privilège, 
Cl  dédia  à  la  reine  mère   la    Iraduelion   des  Office*  de  tu 


ÏOI  CER 

souvent  renouvelé  l'édition.  En  matière  de 
discipline,  l'Eglise  peut  défendre  ou  per- 
mettre une  même  chose,  selon  qu'en  divers 
temps  et  en  divers  lieux  elle  peut  être  utile 
ou  nuisible  aux  fidèles.  On  voyait  tous  les 
jours  revenir  à  l'Eglise  un  grand  nombre  de 
personnes  qui,  dès  leur  enfance,  avaient  en- 
tendu célébrer  les  offices  en  leur  langue  ma- 
ternelle, et  à  qui  les  ministres  avaient  dit 
cent  fois  que  la  liturgie  romaine  était  pleine 
d'impiétés.  Comment  se  dispenser  de  leur 
faire  lire  cette  liturgie  dans  une  langue 
qu'ils  pussent  entendre?  M.  Pélisson,  qui , 
après  avoir  goûté  les  douceurs  de  la  catho- 
licité, savait  parfaitement  de  quelle  conso- 
laiion  était  aux  nouveaux  réunis  la  lecture 
de  ce  qui  se  dit  à  la  misse,  agissant  de  con- 
cert avec  la  cour  et  les  évéques,  fit  imprimer 
et  distribuer  dans  le  royaume  un  Missel  latin 
et  français  en  1676,  en  cinq  petits  volumes. 
Il  fit  imprimer,  la  même  année  séparément, 
l'ordinaire  de  la  messe  aveede  courtes  prières, 
que  M.  l'évêque  de  Saintes  en  1681,  et  d'au- 
tres évéques  dans  la  suite,  firent  réimprimer 
dans  leurs  diocèses.  Enfin, depuis  les  éditions 
qui  en  furent  faites  par  ordre  du  roi  en  fa- 
veur des  nouveaux  convertis,  après  la  révo- 
cation de  l'édit  de  Nantes  en  1683,  il  s'en  est 
répandu  toutes  les  années  une  si  grande, 
quantité,  avec  l'autorité  des  évéques,  qu'il 
n'est  plus  question  à  présent  d'examiner  s'il 
est  à  propos  de  le  mettre  en  langue  vulgaire, 
ot  si  on  doit  le  laisser  lire  au  peuple.  C'est 
une  cho*e  établie.  On  le  trouve  entre  les 
mains  de  tout  le  monde  ;  et  l'on  ne  doit  plus 
s'occuper  qu'à  leur  en  donner,  par  une  ex- 
plication exacte,  autant  ou  plus  de,  respect 
qu'on  n'avait  voulu  leur  en  inspirer  par  le  se- 
cret dans  lequel  on  le  conservait.  C'est  ce  qui 
m'a  fait  entreprendre  cet  ouvrage. 

Dès  que  je  m'y  appliquai  sérieusement,  je 
reconnus  qu'on  n'entrait  exactement  dans 
le  vrai  sens  des  paroles  de  la  messe  qu'en 
les  expliquant  toutes  mot  à  mot;  que  le  prin- 
cipal défaut  de  tous  les  traités  qui  s'étaient 
faits  sur  la  messe  venait  de  ce  qu'on  ne  l'a- 
vait jamais  entièrement  expliquée  (1)  ;  qu'on 
avait  donné  des  explications  sur  de  simples 
conjectures;  qu'il  fallait  lâcher  de  marquer 
quelles  vues  avait  eues  l'Eglise;  qu'il  fat- 
lait  tirer,  autant  qu'il  était  possible,  des  Pè- 
res, des  plus  anciens  écrivains  ecclésiasti- 
ques et  de  la  tradition,  l'intelligence  des 
termes,  des  dogmes  et  des  mystères  qui  y 
étaient  renfermés;  et  qu'on  avait  besoin 
pour  cela  d'une  explication  littérale,  histo- 
rique et  dogmatique  de  tout  ce  qui  compo- 
sait la  messe.  Nous  ne  devons  nous  proposer 
d'autres  vues  que  celles  de  l'Eglise,  ne  fixer 
nolrt;  esprit  qu'aux  pensées  dont  elle  veut 
que  nous  nous  occupions,  et  n'exciter  en 
nous  d'autres  sentiments  que   ceux  qu'elle 

semaine  sainte,  ou  il  rait  l'ordinaire  de  la  messe  et  loul  le 
Canon. 

(I)  Gabriel  Bïel,  vers  la  fin  du  xve  siècle,  entreprit 
d'expliquer  en  latin  tous  les  mots  du  Canon  ;  mais  il  a 
chargé  son  commentaire  de  tant  de  questions  et  d'auto- 
rités scolastiques,  qu'il  perd  et  fait  perdre  souvent  de  vue 
le  vrai  sens  de  la  lettre,  et  qu'il  se  trouve  peu  de  lecteurs 


CER 


702 


veut  que  nous  formions  dans  notre  cœur; 
afin  que  nous  ayons  l'avantage  de  prier  et 
d'offrir  avec  elle,  et  que  nous  ne  perdions 
pas  le  fruit  qui  est  attaché  à  l'intelligence 
des  paroles  pleines  de  sens  et  de  mystère 
qu'elle  nous  met  dans  la  bouche. 
§  IV.  Combien  il  importe  d'expliquer  les  cérémonies. 
Si  l'explication  des  prières  de  la  messe  est 
nécessaire,  celle  des  actions  et  des  cérémo- 
nies ne  l'est  pas  moins  :  ce  sont  autant  de 
signes  qui  peuvent  exprimer  les  pensées 
plus  vivement  même  que  les  paroles,  et  qui 
sont  établis  pour  nous  édifier,  nous  instruire 
et  réveiller  notre  attention.  Les  cérémonies 
du  ^ervice  divin  ne  doivent  pas  être  regar- 
dées comme  indifférentes.  L'Ecriture  nous 
apprend  que  Dieu  y  attache  des  grâces  par- 
ticulières. Moïse  pria  les  mains  élevées  vers 
le  ciel  :  c'était  une  cérémonie,  et  nous  savons 
que  Dieu  attachait  la  victoire  des  Juifs  à  cette 
élévation  des  mains  (2).  Saint  Paul,  qui  aver- 
tissait souvent  les  chrétiens  qu'ils  étaient  af- 
franchis des  cérémonies  de  la  loi,  estimait  si 
fort  celles  de  l'Eglise,  qu'il  ne  roulait  pas  qu'on 
alléguât  des  raisons  pour  les  changer  ou  pour 
les  omettre.  11  voulait  qu'on  se  contentât  de 
dire  (3)  :  Si  quelqu'un  veut  contester,  ce  n'est 
pas  notre  coutume,  ni  celle  de  l'Eylise  de  Dieu. 
Il  est  donc  important  de  s'appliquer  à  con- 
naître les  vraies  raisons  de  chaque  cérémo- 
nie de  la  messe.  Mais  il  n'est  pas  facile  de 
tes  découvrir.  Quelquefois  la  nécessité,  quel- 
quefois la  bienséance  ou  la  commodité  ,  ou 
soineut  des  raisons  symboliques  et  mysté- 
rieuses les  ont  fait  établir,  et  ces  raisons  ont 
été  rarement  marquées.  11  faut  les  chercher 
en  des  lieux  épars,  et  nous  ne  découvrons  la 
vraie  raison  de  quelques-unes  que  dans 
l'aualogie  qu'elles  ont  avec  celles  dont  on 
trouve  distinctement  la  vraie  cause. 

§  V.  Défauts  des  auteurs  qui  ont  donné  des  e*  plicattons 
mystiques. 
Depuis  cinq  ou  six  cents  ans, des  auteurs 
célèbres  ont  donné  de  longs  ouvrages  sur 
la  messe.  Ceux  du  cardinal  de  Lolhaire,  qui 
fut  fait  pape  sous  le  nom  d'Innocent  III  en 
1198,  et  de  Durandi  (4),  évéque  de  Mende, 
divisés  chacun  en  six  livres,  ont  été  dans  la 
suite  cent  fois  copiés  par  les  auteurs  posté- 
rieurs, comme  ce  qu'on  avait  de  meilleur. 
Mais  ces  auteurs,  quelque  habiles  qu'ils  fus- 
sent d'ailleurs,  n'étaient  pas  assez  versés 
dans  l'antiquité,  et  ils  n'avaient  pas  eu  le 
temps  de  faire  les  recherches  nécessaires. 
Ils  l'ont  reconnu  ;  ils  l'ont  déclaré  au  com- 
mencement et  à  la  fin  de  leurs  ouvrages,  et 
l'on  sent  à  chaque  page  qu'ils  ont  eu  raison 
de  le  dire.  Leur  génie  s'est  principalement 
exercé  à  chercher  et  à  mettre  partout  de  pré- 
tendues raisons  mystiques.  Leurs  allégories 
se  sont  trouvées  à  portée  de  la  dévotion  d'un 
grand  nombre  de  fidèles,  mais  elles  n'ont  ja- 

qui  aient  la  patience  d'aller  jusqu'au  bout 

(2)  Exod.  XVtl,  11. 

(5)  I  Cor.  XI,  16. 

(4)  C'est  ainsi  qu'il  se  nomme  lui-mcme  ;  nuis  on  r. ap- 
pelle communément  Durand,  parce  qu'on  a  toujours  tt»te 
en  latin  Durandus. 


705 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


70* 


niais  élé  universellement  goûtées.  Des  per- 
sonnes savantes  et  appliquées  ont  depuis 
longtemps  souhaité  qu'on  ne  confondit  point 
ce  qui  est  mystérieux  avec  ce  qui  ne  l'est 
pas.  En  effet,  quelque  édifiantes  que  soient  les 
vues  qu'on  présente  aux  fidèles,  pour  nourrir 
leur  piété,  il  faut  qu'elles  cèdent  aux  premières 
vues  qu'a  eues  l'Eglise.  Si  c'est  la  nécessité,  la 
commodité  ou  la  bienséance  qui  ont  élé  la 
première  cause  de  la  cérémonie  qu'on  veut 
expliquer,  il  faut  le  dire,  remonter  ensuite 
aussi  haut  qu'il  est  possible,  pour  décou- 
vrir les  raisons  spirituelles  que  l'Eglise  a, 
pour  ainsi  dire,  surajoutées  à  la  raison 
d'institution.  Les  nouvelles  vues  qu'on  veut 
proposer  de  soi-même  doivent  avoir  le  der- 
nier rang.  Les  auteurs  cités  n'ont  point  suivi 
cet  ordre,  et  c'est  ce  qui  rend  leurs  ouvra- 
ges moins  utiles,  et  qui  oblige  de  faire  après 
eux  les  recherches  qu'ils  ont  négligées. 

On  a  compris  en  notre  siècle,  mieux  que 
jamais,  combien  il  était  important  de  re- 
monter aux  origines  des  usages  de  l'Eglise. 
Quelques  auteurs  ont  fait  diverses  recherches 
sur  ce  sujet,  mais  nul  n'avait  donné  tant  de 
lieu  d'espérer  un  ouvragecompletsurcepoint 
que  doni  Claude  de  Vert.  H  se  proposa  celte 
étude  presque  aussitôt  qu'il  fut  en  état  des'ap- 
pliquer,  et  l'on  sut  bientôt  après  dans  le 
monde  qu'il  avait  en  cette  matière  d'au- 
tres idées  que  le  commun  des  auteurs.  Sur 
quoi  le  ministre  Jurieu  écrivit  qu'tm  savant 
homme  de  l'ordre  de  Cluny  préparait  un  ou- 
vrage qui  ferait  tomber  les  Durand,  les  Biel, 
les  Innocent  et  leurs  disciples,  qui  ont  écrit 
des  mystères  de  la  messe;  et  qu'il  prouverait 
que  toutes  les  cérémonies  sont  sans  mystères. 
M.  de  Vert  se  défendit  sagement  de  cet  éloge 
dans  une  lettre  à  M.  Jurieu  même,  et  il 
repoussa,  par  des  réflexions  courtes,  sim- 
ples, et  en  un  sens  littérales  toutes  les  fades 
plaisanteries  que  ce  ministre  avait  faites  sur 
les  cérémonies  de  la  messe.  Cette  lettre  fut 
imprimée  à  Paris  en  1690.  Le  public  y 
applaudit,  et  conçut  de  nouvelles  espérances 
de  l'ouvrage  qu'il  attendait  (1).  M.  de  Vert 
était,  ce  semble,  en  état  de  le  rendre  excel- 
lent. Déjà  trésorier  de  l'abbaye  de  Cluny,  il 
avait  élé  fait  visiteur  de  l'ordre,  ce  qui  lui 
ouvrait  les  voies  les  plus  faciles  pour  s'ins- 
truire des  usages  des  églises,  et  pour  en 
découvrir  les  anciens  monuments.  Les  béné- 
fices dont  il  jouissait  lui  donnaient  d'ailleurs 
les  moyens  de  fournir  aux  dépenses  aux- 
quelles les  recherches  peuvent  engager.  Que 
ne  devait-on  donc  pas  attendre  de  cet  au- 
teur? Aussi,  dès  que  ses  deux  premiers  vo- 
lumes parurent  en  1707  et  en  1708,  on  fut 
plus  porté  à  les  louer  qu'à  les  examiner 
avec  soin.  En  effet  le  dessein  qu'avait  l'au- 
teur d'éloigner  les  raisons  imaginées  par  les 
prétendus  mystiques,  son  application  à  dé- 
couvrir les  raisons  littérales,  et  l'amas  d'un 
grand  nombre  de  faits  curieux,  de  pratiques 

(1)  I.'ouvraee  de  M.  de  Verl  est  intitulé  :  Explication 
simple,  littérale  et  historique  des  cérémonies  de  l'Eglise. 
Le  tome  l°«  parut  en  1637,  et  le  IIe  en  1698  :  un  les 
réimprima  en  1707  et  1708  ;  mais  les  tomes  III  et  IV  ne 
furent  publiés  qu'en  1715,  cinq  ans  après  la  mort  Je  Tail- 
leur L  d>bé  Languet,  alors  grand  vicaire  d'Antun,  depuis 


singulières  et  de  remarques,  qui  pourraient 
du  moins  servir  de  mémoires  à  ceux  qui 
travailleraient  sur  cette  matière,  méritaient 
certainement  des  louanges  On  les  donne 
sans  crainte  sur  des  points  qui  n'intéressent 
pas  la  foi,  et  les  lecteurs  donnent  d'autant 
plus  facilement  ces  éloges  que,  quand  ils 
n'ont  pas  approfondi  une  matière,  quelque 
savants  qu'ils  soient  d'ailleurs,  ils  peuvent 
être  aussi  satisfaits  du  vraisemblable  qu'ils 
le  seraient  du  vrai.  Mais  quand  des  per- 
sonnes attentives,  versées  dans  l'antiquité 
ecclésiastique,  et  accoutumées  à  chercher 
les  origines  dans  les  anciens  monuments, 
ont  lu  l'ouvrage  avec  de  sages  précautions 
contre  tout  ce  qui  pourrait  être  imaginé,  on 
a  reconnu  que  M.  de  Vert  avait  trop  donné 
dans  les  conjectures  de  quelques  modernes, 
qu'il  avait  trop  écouiéles  siennes,  et  que  ces 
conjectures  et  quelques  pratiques  des  bas 
siècles  l'avaient  déterminé  à  ne  donner  à 
toutes  les  cérémonies  de  l'Eglise  que  des 
origines  physiques  de  commodité  ou  de  né- 
cessité, et  à  faire  un  système  qui  lui  avait  fait 
prendre  le  change  sur  les  vraies  raisons 
d'institution.  11  aurait  fallu  d'abord  l'en  aver- 
tir et  lui  exposer  les  raisons  qui  auraient 
sans  doute  déterminé  sa  candeur  et  sa  droi- 
ture à  rectiGer  son  système  dans  les  volumes 
qu'il  devait  donner  sur  la  messe;  mais  mal- 
heureusement il  mourut  (2)  lorsqu'on  était 
sur  le  point  de  lier  commerce  avec  lui.  On 
ne  peut  donc  plus  s'adresser  qu'aux  lecteurs 
qui  ont  trop  facilement  adopté  ses  conjec- 
tures et  en  se  trouvant  déterminé  à  dévelop- 
per aux  fidèles  l'origine  et  le  sens  des  priè- 
res de  la  messe  et  le  véritable  esprit  de  l'E- 
glise dans  les  cérémonies,  on  se  trouve  aussi 
obligé  à  montrer,  par  l'ouvrage  même  de 
M.  de  Vert,  où  mènent  ces  sortes  de  conjec- 
tures. L'intérêt  des  fidèles  doit  toujours  être 
préféré  au  ménagement  que  mérite  un  par- 
ticulier, quelque  bonne  qu'ait  été  son  inten- 
tion et  quelque  considération  qu'on  ait  pour 
lui.  Allons  d'abord  à  la  source  de  son  des- 
sein et  de  ses  recherches. 

a  II  y  a  plus  de  (rente  ans  ,  dil-il  (3), 
qu'ayant  ouï  dire  à  un  homme  de  fort  bon  es- 
prit, d'ailleurs  très-versé  dans  l'antiquité, 
que  les  cierges  n'étaient  originairement  dans 
l'église  que  pour  éclairer,  cette  idée  me  frap- 
pa, me  mit  sur  les  voies  du  sens  naturel  et 
historique  des  cérémonies,  et  je  compris 
dans  le  moment  qu'il  fallait  que  toutes  les 
autres  pratiques  de  l'Eglise  eussent  de  même 
leur  cause  primitive  et  physique,  et  leur  rai- 
son d'institution,  .le  me  mis  donc  sur  cela  à 
faire  la  recherche  de  ces  causes  et  de  ces 
raisons.  J'ai  lire  mes  conséquences,  formé 
mon  sentiment,  pris  mon  parti,  et  dressé 
enfin  mon  système.  »  Mauvais  début  :  tout 
homme  qui  commence" par  faire  un  système 
ne  cherche  et  n'aperçoit  presque  plus  que 
ce  qui  peut  le  favoriser. 

évêque  de  Soissons,  et  ensuite  archevêque  de  Sens,  atta- 
qua le  système  de  D.  de  Vert,  dans  un  écrit  imprimé  en 
1715,  sous  ce  liire  :  Du  véritable  esprit  de  l'Eglise  dans 
/'».s(ii/(>  de  ses  cérémonies  ;  1  vol.  in-12. 

(2i  A  Abbeville,  le  1"  de  mai  1708. 

(5)  Tom.  I,  pag.  2H,  2'  édition-. 


705 


CEK 


CKR 


7(6 


Et  pourquoi  faire  un  système  pour  expli- 
quer les  cérémonies  ?  Il  y  en  a  qui  ont  élé 
introduites  par  nécessité,  d'autres  pour  la 
commodité  ou  la  bienséance,  et  un  grand  nom- 
bre pour  des  raisons  mystérieuses.  Elles  ne 
peuvent  donc  pas  être  réduites  à  une  même 
cause.  Il  a  plu  à  M.  de  Vert  de  faire  un 
système,  parce  qu'en  commençant  son  ou- 
vrage il  a  voulu  qu'elles  n'eussent  toutes  que 
des  raisons  physiques,  de  convenance  ou  de 
nécessité.  Ce  n'est  pas  après  9es  recherches 
qu'il  a  fait  son  système,  ce  n'est  qu'après 
l'avoir  fait  qu'il  a  cherché  et  imaginé  de  quoi 
l'autoriser.  Dès  qu'il  eut  entendu  dire  que 
les  cierges  n'étaient  originairement  dans  l'E- 
glise que  pour  éclairer,  son  système  fut  fait 
généralement  pour  toutes  les  cérémonies.  // 
comprit  dans    le   moment  i/u'il   fallait  que 

TOUTES  LES  AUTRES  PRATIQUES  DE  L'EGLISE 
EUSSENT     DE  MÊME    LEURS    CAUSES    PRIMITIVES 

et  physiques.  Après  ce  système  sitôt  formé, 
toutes  les  lueurs  ou  les  vraisemblances  qui 
pourront  le  favoriser  seront  admises  en 
quelque  endroit  qu'il  les  trouve,  et  tout  ce 
qui  paraîtra  opposé,  quelque  ancien  el  quel- 
que respectable  qu'il  soil,  sera  rejeté  comme 
de  mauvais  goût. 

C'est  sur  ce  plan  que  M.  de  Vert  a  tra- 
vaillé. Sod  premier  soin  aurait  dû  être  d'exa- 
miner si  ce  qu'on  lui  avait  dit  de  l'origine 
des  cierges  dans  l'Eglise  était  bien  vrai  ;  si 
l'usage  d'en  allumer  à  la  messe  en  plein 
jour  vient  de  ce  qu'originairement  on  disait 
la  messe  dans  des  caves,  et  qu'ensuite,  par 
pure  habitude,  on  a  continué  d'en  allumer, 
quoiqu'en  plein  jour,  comme  il  le  répète  si 
souvent  dans  tous  ses  volumes.  S'il  avait 
commencé  par  cet  examen,  il  aurait  pu 
voir  que  la  réflexion  qui  le  charma  était 
fausse;  que  les  cierges  ont  élé  dès  l'origine 
dans  l'Eglise,  ainsi  qu'ils  le  sont  à  présent, 
tantôt  pour  éclairer  simplement,  tantôt  pour 
marquer  la  joie  qu'excitent  les  veilles  de 
grandes  fêtes,  tantôt  pour  honorer  les  reli- 
ques des  saints  et  la  sépulture  des  Qdèles,  et 
qu'ils  ont  élé  allumés  en  plein  jour,  nulle- 
ment par  coutume,  mais  pour  des  raisons 
mystérieuses.  On  verra  à  l'art.  Cierge,  qu'au 
iv"  siècle,  jusque  vers  l'an  400,  dans  toutes 
les  églises  de  l'Europe,  on  n'allumait  point 
de  cierges  en  plein  jour;  qu'on  n'a  commencé 
d'en  allumera  l'Evangile,  et  ensuite  pendant 
les  prières  de  la  consécration,  que  pour  des 
raisons  purement  symboliques  et  mysté- 
rieuses. 

M.  de  Vert  a  donecommencé  pars'égareren 
se  mettant  sur  les  voies;  sera-t-il  plus  heureux 
dans  sa  route  ?  L'encens,  selon  lui,  a  d'abord 
été  employé  dans  l'église  pour  corriger  les 
mauvaises  odeurs,  et  l'on  a  donné  des  cier- 
ges allumés  aux  nouveaux  baptisés  pour 
s'éclairer  en  allant  des  fonts  à  l'autel.  Ici  il 
n'aurait  pas  fallu  d'étude  pour  découvrir  la 
fausseté  de  ses  prétendues  raisons  physiques, 


un  peu  d'attention  en  aurait  fait  sentir  ie 
ridicule.  En  effet,  si  l'on  n'a  brûlé  de  l'encens 
que  pour  répandre  de  bonnes  odeurs  dans 
l'église,  il  aurait  suffi  qu'on  y  eût  fait  mettre 
des  cassolettes  par  qui  que  ce  fût.  Le  pontife 
n'aurait  pas  été  chargé  d'encenser  lui-même 
en  cérémonie  l'autel,  comme  on  le  voit  dans 
les  Constitutions  apostoliques,  dans  le  traité 
de  la  Hiérarchie  ecclésiastique,  el  dans  saint 
Ambroise.  Il  ne  se  serait  pas  avisé  de  bénir 
cet  encens,  ni  de  faire  en  l'offrant  ces  belles 
prières  qu'on  lit  dans  les  plus  anciennes 
liturgies  de  saint  Jacques  et  de  saint  Chrysos- 
tome  (1),  et  que  l'Eglise  grecque  récite  en- 
core à  présent  (2). 

Si  les  nouveaux  baptisés  n'avaient  allu- 
mé leurs  cierges  que  pour  s'éclairer  en  allant 
des  fonls  à  l'autel,  pourquoi  ne  les  aurait-on 
pas  allumés  en  allant  aux  fonts,  puisqu'il 
était  déjà  nuit  ?  Les  prêtres,  les  diacres,  les 
parrains  et  les  autres  fidèles  qui  accom- 
pagnaient les  nouveaux  baptisés  n'auraienl- 
ils  pas  eu  les  mêmes  raisons  d'en  allumer? 
Ce  sont  cependant  les  seuls  nouveaux  bap- 
tisés qui  portent  des  cierges  à  la  main,  et 
certainement  sans  en  avoir  besoin;  car  à 
cette  veille  solennelle  il  y  avait  un  si  grand 
nombre  de  lumières,  que  les  ténèbres  de  la 
nuit  étaient  changées  en  un  jour  brillant. 
M.  de  Vert  l'a  su,  et  c'est  ce  qui  lui  a  fait 
dire  qu'on  n'allumait  point  de  cierges  pen- 
dant l'Evangile,  parce  que  le  diacre  voyait 
assez  clair.  Ces  grands  luminaires  auraient- 
ils  donc  suffi  pour  lire,  et  non  pas  pour  se 
conduire?  M.  de  Vert  aime  mieux  prendre 
ce  parti  que  de  reconnaître,  avec  les  anciens 
Pères  ,  que  les  cierges  allumés  au  soriir 
des  fonts  sont  un  symbole  qui  montre  aux 
nouveaux  baptisés  que  par  le  baptême  ils 
viennent  de  passer  des  ténèbres  à  la  lu- 
mière (3).  C'^st  là  du  mystique;  M.  de  Vert 
ne  s'en  accommode  point.  Il  semble  même  ne 
pas  accorder  des  origines  mystérieuses  à 
l'institution  des  sacrements,  comme  on  peut 
le  voir  eu  quelques  endroits  de  son  ouvrage. 

M.  de  Vert  a  donné  dans  ces  idées  pour 
entrer  «  dans  le  goût  des  savants,  qui,  dit- 
il  (4),  en  tout  genre  de  science  el  de  littéra- 
ture, reviennent  enfin  au  simple  et  au  natu- 
rel, et  par  là  au  vrai.»  Rien  de  plus  excellent 
qu'un  tel  goût,  quand  il  est  restreint  dans 
ses  justes  bornes;  comme  rien  de  plus  per- 
nicieux qu'un  goût  qui  s'est  gâté  pour  n'a- 
voir su  se  retenir.  11  faut  reconnaître  à  la 
gloire  et  à  la  honte  de  notre  siècle,  que  le  bon 
goût  s'y  est  formé,  et  qu'il  s'y  est  aussi  fort 
souvent  gâlé  ;  que  des  esprits  d'ailleurs  ca- 
pables de  bonnes  choses  ont  donné  dans  de 
fâcheuses  extrémités,  en  expliquant  même 
la  parole  de  Dieu.  Origène  et  plusieurs  aulres 
anciens  interprètes  avaient  trop  donné  dans 
l'allégorie;  c'en  est  assez  pour  déterminer 
les  prétendus  critiques  à  les  bannir  toutes, 
et  ils  ont  exécuté  ce  dessein  de  telle  sorte 


(I)  FAtclwi  yrœc.  p.  62.  lérieuses. 

(.2)  A  l'art.  Encensement,  on  montre  par  les  témoigna-  (3)  Eratis  onim  aliquando  teneur»,  nunc  autem  lux  in 

ges  des  anciens  Pères,  que  l'usage  de  l'encens  avait  été  Domino  ;  ut  ulii  iucis  ambulate.  Ephes.  V,  8. 

introduit  dans  l'Eglise  oar  des  raisons  symboliques  el  roys-  I  il  Tom.  I,  2e  édition,  p.  22b'. 


707 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


7(13 


qu'il  ne  tient  pas  à  eux  qu  on  ne  trouve  clans 
Moïse,  dans  les  prophètes  et  <lans  les  autres 
livres  saints,  ce  que  Jésus-Christ  y  décou- 
vrait à  ses  disciples  (1),  et  ce  qu'ils  ont  en- 
suite développé  à  toute  l'Eglise.  Ces  prétendus 
critiques  sont  tout  au  plus  des  grammairiens, 
dont  les  ouvrages  sont  pernicieux  pour  les 
fidèles,  et  utiles  seulement  aux  bons  théolo- 
giens, pour  les  aider  à  connaître  la  valeur 
des  termes.  Ce  sont  des  étrangers  dans  l'An- 
cien et  dans  le  Nouveau  Testament,  hospites 
Testamentorum  (2).  M.  de  Vert  s'est  laissé 
éblouir  comme  eux  par  le  prétexte  spécieux 
de  chercher  un  sens  simple,  littéral  et  histo- 
rique ;  mais  aussi,  comme  eux,  en  voulant  le 
saisir,  il  a  pris  le  change. 

Le  vrai  sens  littéral  et  historique  d'un 
écrit  ou  d'une  cérémonie  est  celui  que  l'au- 
teur ou  l'instituteur  a  eu  en  vue,  et  c'est  sou- 
vent un  sens  figuré,  de  symbole  etde  mystère. 
Si  l'on  considérait  d'une  manière  grossière 
et  matérielle  le  sceptre  des  rois,  la  crosse  des 
évêques  et  des  abbés,  on  dirait  qu'on  les 
leur  donne  pour  s'appuyer  en  marchant, 
parce  que  c'est  là  l'usage  le  plus  ordinaire 
des  bâlons  (3)  et  qu'en  effet  les  évêques  et 
les  abbés  se  sont  anciennement  servis  de 
bâtons  dans  leurs  voyages.  Mais  comme  on 
cherche  ici  la  raison  qui  a  fait  établir  la  céré- 
monie du  bâton  pastoral,  on  s'éloignerait  du 
vrai  sens  de  l'Eglise  si  l'on  donnait  pour  rai- 
son d'institution  l'usage  ordinaire  de  s'ap- 
puyer en  marchant;  parce  que  le  sceptre  et 
la  crosse  sont  également  donnés  aux  jeunes 
et  aux  vieux  pour  s'en  servir  seulement  dans 
les  actions  d'éclat  et  de  cérémonie.  La  signi- 
fication propre  et  historique  du  sceptre  est 
d'être  le  symbole  de  la  puissance  du  roi  dans 
tous  ses  Etats,  comme  le  bâton  pastoral  est 
donné  par  l'Eglise  aux  évêqùej  et  aux  abbés 
pour  marquer  leur  auloiité  [h)  dans  leurs 
diocèses  et  dans  leurs  monastères,  et  que 
comme  pasteurs  ils  ont  la  houlette  pour  pro- 
léger leur  troupeau  et  châtier  ceux  qui  en 
troubleraient  la  paix  et  le  bon  ordre.  L'E- 
glise même,  dans  ses  Ponlificaux,  nous  ap- 
prend ces  sens  symboliques. 

Si  la  fausse  origine  de  l'usage  des  cierges 
en  plein  jour,  et  le  sens  propre  et  littéral 
malentendu,  ont  fait  égarer  M.  de  Vert,  il  n'a 
pas  été  plus  heureux  dans  le  principe  qu'il 
a  voulu  se  faire  pour  trouver  des  causes 
physiques  des  actions  du  prêtre  et  des  assis- 
tants, qui  sont  ordinairement  jointes  à  des 
paroles.  Il  aurait  pu  attribuer  ces  actions 
aux  mouvements  que  les  sentiments  d'une 
piété  vive  et  éclairée  font  produire  ,  c'aurait 
été  du  moral  et  du  mystique,  et  ce  n'était  pas 
son    dessein:   il   a  donc  fallu  chercher  des 

(1)  Illae  surit  (  Scripturse  )  quœ  teslimonium  peruibent 
do  me...  De  me  enini  ille  (Moyses)  scripsit.  Juan.  ?>,  3'J  el 
4<i.  Incipiensa  Moyse,  et  omnibus  prophelis,  inieipreta- 
batur  ilhs  in  omnibus  Scripluris  quse  de  ipso  eranl.  Lue., 
XXIV,  27. 

(2)  Ephes.  II,  12 

(">)  Le  sceptre  a  été  souvent  un  assez  loni;  bâton.  Celui 
de  Charlemagne  avait  sept  pietls  de  hauteur,  au  rapport 
d'Li-'inhard  ;  et  le  moiue  de  Saint-tiall  dit  que  Cliarleinagne 
si:  plaignit  de  ce  qu'un  évoque,  qu'il  avait  laissé  auprès  de 
la  reine,  roulât  Se  servir  de  ce  sceptre  an  lieu  de  balon 
pastoral  :  Scepiium  noUrum,  qnod  pro  siunificat'witc  regi- 


mols  dont  le  son  seul  fût  la  cause  physique 
de  ces  actions. 

Il  s'y  est  appliqué  au  premier  tome.  Tout 
le  second  volume,  divisé  seulement  en  deux 
chapitres,  roule  sur  de  pareilles  tentatives. 
Il  y  entasse  confusément  les  pratiques  sain- 
tes et  respectables  de  l'Eglise  avec  des  usa- 
ges qui  sont  peu  connus,  introduits  sans 
raison,  et  qui  devraient  êlre  abolis.  Il  nous 
apprend  (5)  qu'à  Abbeville  et  en  deux  autres 
endroits, les  chantres  fonlleseffrayés  lorsqu'ils 
chantent  robuitoS  Moub  obtinuit  tretnor  ;6); 
qu'à  Péronne,  le  chantre,  au  jour  de  Noël,  à 
l'occasion  de  l'antienne  De  fructu,  préseute 
des  fruits  dans  un  bassin  au  doyen  et  aux 
sous-chantres.  Les  pratiques  communes  de 
l'Eglise  ne  sont  pas  susceptibles  d'un  tel  sens; 
mais  M.  de  Vert  n'a  pas  craint  de  les  attri- 
buer à  ces  prétendues  causes  physiques. 

Si  l'on  se  mel  à  genoux  à  ces  mots  du  Cre- 
do, Et  incarnalus  est,  c'est  qu'on  vient  de 
dire  un  peu  plus  haut  descendit.  «  Il  est  aisé 
d'apercevoir,  dit  M.  de  Vert  (7),  que  cette 
cérémonie  n'est  que  l'effet  de  l'impression 
du  son  et  de  la  lettre  du  mot  descendit  ;  car 
c'est  en  quelque  sorte  descendre  que  de  s'a- 
genouiller. »  Et  si  dans  plusieurs  églises  on 
se  lient  à  genoux  jusqu'à  ce  qu'on  ait  dit  se- 
pultus,  ne  pensez  pas  que  cela  vienne  de  ce 
qu'on  veut  adorer  dans  cette  posture  l'abais- 
sement volontaire  et  les  humiliations  du 
Verbe  incarné:  non,  c'est  qu'on  attend  un 
mot  qui  détermine  à  se  relever,  et  ce  mot 
est  resurrexil:  «  car  ajoule-il  en  note,  restir- 
gere  signifie  dans  le  sens  propre  se  relever  , 
se  redresser.  »  Quel  autre  que  M.  de  Vert 
aurait  jamais  pu  deviner  que  ce  mot  descen- 
dit, prononcé  dans  une  autre  occasion,  était 
la  cause  de  l'onction  et  de  la  consécration 
des  mains  des  évêques  :  A  ces  autres  paro- 
les, dit-il  (8),  employées  pareillement  dans 
la  même  cérémonie,  Unguenlum  in  cnpite  , 
quod  descendit  in  barbam,  barbinn  Aaron, 
quod  descendit  in  orum  vestimenti  cjus  ;  on 
lui  oint  les  mains,  apparemment  à  cause  du 
mot  descendit,  qui  aura  déterminé  à  faire 
descendre  en  effet,  et  découler  aussi  sur  les 
mains  l'huile  d'abord  répandue  sur  la  tête. 

A  l'endroit  de  la  passion  où  il  est  dit  que 
Jésus-Christ  expira  ,  le  peuple  chrétien  se 
proslernc-t-il  par  terre  pour  adorer  le  plus 
humblement  qu'il  lui  est  possible  celte  mort 
précieuse  que  Jésus-Christ  a  soufferte  pour 
nos  péchés?  M.  de  Vert  ne  trouve  d'autre 
cause  de  cette  cérémonie  que  d'avoir  voulu 
représenter  un  homme  qui  expire:  «On  se 
laisse  aller  à  terre,  dit-il  (9),  et  on  baise  la 
tête,  à  la  manière  de  ceux  qui  expirent  et 
rendent  l'esprit ,  qui   tombent   morts.    Bien 

minis  nodri,  awcwn  [erre  solemus,  pro  pastorali  bacuto, 
nobis  ignoruntibus,  sil'i  vindiewe  vulitisset.  h.  I,  e.  )!). 

(4)  Saiut  Isidore  de  Séville,  i  ers  l'ail  000,  parle  aussi  du 
bâioil  donné  au  v  évêques  a  leur  sacre  :  Unie  autan,  dnm 
consecralur ,  datai  bacutus,  ut  ejus  indlcio  iubdilum  plebem 
vel  régal,  vel  corriijat,  vcl  htjirmitatet  infiniwrttm  sttrfi- 
ueat.  Isid.  de  Eccl.  Oflic.  I   II  c.  5. 

fSITom.  Il,  p.  3  et  il. 

(G)  Le  jeudi  ,  an  cantique  de  laudes. 

(7)  Tom.  I,  2e  édition,  p.  16t. 

(H)  Tom.  Il,  I"1  édition,  p  38elï39. 

(9)  Tom.  II,  I"  édition,   p.  22  el  25 


7<W 


CER 


CER 


710 


plus,  ajoute-t-il,  au  rite  romain  on  fait  ici 
une  pause,  comme  pour  exprimer  peut-être 
le  repos  des  morts,  c'est-à-dire  l'état  où  sont 
les  corps  des  hommes  après  leur  mort.  » 

On  trouve  dans  les  bas  siècles  divers  Mis- 
sels chargés  de  quelques  rubriques  puériles, 
parce  qu'elles  ont  été  dressées  en  des  temps 
grossiers,  et  M.  de  Vert,  qui  avait  lu  un 
grand  nombre  de  ces  rubriques,  a  cru  les  de- 
voir insérer  dans  son  ouvrage  ,  et  il  a  rap- 
porté avec  soin  les  menues  pratiques  des 
lieux  qu'il  a  parcourus  ;  mais  il  n'a  trouvé 
nulle  part  une  telle  explication  (lj.  En  effet, 
prescrirail-on  aux  fidèles  de  représenter  par 
des  gestes  ce  que  les  paroles  marquent  si 
clairement;  et  leur  assemblée  serait-elle  une 
compagnie  de  mauvais  acteurs  ? 

M.  de  Vert  devait  savoir  ce  qu'ont  remar- 
qué les  bons  auteurs  (2),  que  les  gestes  se 
font  pour  exprimer  les  sentiments  dont  l'âme 
est  actuellement  pénétrée,  et  non  pas  pour 
figurer  ou  pour  montrer  aux  spectateurs 
tout  ce  que  les  mots  dont  on  se  sert  peuvent 
signifier.  M.  l'évéque  de  Soissons  est  entré 
dans  la  vraie  raison  des  gestes  et  dans  les 
sentiments  de  l'Eglise  ,  lorsqu'il  a  dit  (3)  : 
«  C'est  la  loi,  et  la  loi  vive  qui  m'inspire  de 
me  prosterner  devant  les  autels  de  mon  Dieu  : 
ce  n'esl  pas  le  son  grossier  de  ces  mots  , 
supplex,  ou  supplici,  ou  adorare,  ou  descen- 
dit, etc.,  qui  m'y  ilétermine,  comme  le  veut 
M.  de  Vert  (4);  c'est  seulement  le  désir  de 
montrer  à  Dieu,  parcelle  posture  humiliante, 
l'humiliation  de  mon  cœur.  C'est  la  foi  vive 
qui  m'inspire  d'élever,  en  priant,  mes  mains 
et  mes  yeux  vers  le  ciel,  non  pas  seulement 
pour  exprimer  par  ces  gestes  le  sens  dss 
mots  de  ma  prière,  comme  le  dit  M.  de  Vert  ; 
mais  pour  exprimer  la  vivacité  de  mes  désirs 
qui  s'élèvent  vers  Dieu  ,  comme  le  dit  saint 
Augustin  (5),  pour  m'exciler  par  là  à  gémir 
avec  plus  de  ferveur,  et  à  prier  avec  plus  de 
fruit.  » 

M.  de  Vert,  pour  bannir  toi  ce  uqu'il  traite 
de  mysticité,  est  obligé  de  chercher  d'autres 
raisons  que  celles  qu'il  trouve  dans  l'impres- 
sion que  fait  le  son  des  paroles.  Saint  Benoît, 
au  vi"  siècle,  nous  a  dit  qu'en  se  lève  au 
Gloria  Patri  pour  marquer  par  là  l'honneur 
qui  est  dû  à  la  sainte  Trinité,  à  la  louange 
de  laquelle  ce  verset  est  consacré;  M.  de 
Vert,  observant  qu'à  la  fin  de  chaque  noc- 
turne le  chœur  qui  était  assis  se  lève  au  der- 
nier répons  quand  on  dit  Gloria  Patri,  a  eu 
une  autre  vue  que  saint  Benoît  :  «  On  se  lève, 
dit-il  ((5),  comme  pour  s'en  aller  et  se  retirer 
du  chœur;  »  car  on  sortait  autrefois  à  In  (in 
de  chaque  nocturne.  Faut-il  qu'on  s'applique 
à  chercher  de  telles  causes?  Dans  les  der- 
niers tomes,  qui  parurent  en  1713,  où  il  cn- 

(1)  Ce  n'esl  pas  que  M.  de  Ven  ait  voulu  absolument 
bannir  les  r.usous  pieuses,  pour  y  substituer  ses  iié  s 
connue  des  décisions  :  «Dieu  me  préserve,  dit  it,ileja  nais 
condamner  ni  les  mystiques,  ni  les  raisons  mystérieuses... 
Je  cherclie,  qurro,  non  affirma,  ajoute-t-il.  l'rcf.  lom.  I, 

?.  4i  et  i'6  Mais  ce  qu'on  lit  ailleurs,  et  surtout  II;  titre  do 
ouvrage,  dobile  une  autre  idée.  Il  aurait  lallu,  pour  ne 
pas  embarrasser  le  lecteur,  intituler  lu  livre  :  Conjectures 
sur  les  céré  nonies  ;  et  nou  pas  :  Explication  littérale  c 
hiUoriaue- 


Ire  dans  le  détail  des  rubriques,  il  y  parait 
quelquefois  un  peu  plus  équitable  sur  ce  qui 
est  évidemment  mystérieux;  mais  il  est  vrai 
aussi  qu'il  continue  à  mettre  en  œuvre  les 
raisons  de  pure  iniaginati  m.  (Juels  efforts  ne 
fait-il  pas  encore  pour  ne  donner  d'autre 
cause  des  actions  du  piètre  que  le  son  des 
paroles  qu'il  prononce?  Le  prêtre  fiais  sa  ni 
les  oraisons  joint-il  les  mains,  connue  on  le 
fait  communément,  même  dans  le  monde  ,  en 
demandant  quelque  grâce  avec  instance  , 
M.  de  Vert  ne  trouve  d'autre  cause  de  cè 
geste  que  les  mots  in  unitnte  :  a  Soit  qu'il 
joigne  ses  mains,  dit-il  (7),  à  per  Dominum, 
ou  à  in  unitate,  c'est  toujours  eu  conséquence 
de  ces  derniers  mois  qu'il  se  porte  à  ce  mou- 
vement qu'expriment  les  paroles.  »  I!  pré- 
tend encore  en  trouver  bien  mieux  la  raison 
physique  quand  le  prêtre  dit  per  eumdem. 
«  Le  prêtre,  ajoute-t-il,  joint  ici  les  mains  , 
comme  pour  des  deux  n'eu  faire  qu'une,  ne 
faire  qu'une  seule  et  même  main  ,  à  cause 
A'eumdem,  » 

S'il  s'est  fait  des  changements  dans  les 
cérémonies  ,  M.  de  Vert  se  contente  de  re- 
courir à  des  conjectures  de  sa  façon,  au  lieu 
de  chercher  les  vraies  raisons  dans  l'histoire. 
11  a  su  que  l'élévation  de  l'hostie  a  commencé 
au  xne  siècle.  D'où  vient  celte  nouvelle  cé- 
rémonie? La  voici,  selon  lui  (8)  :  «  Comme  il 
n'était  pas  possible  que,  le  prêtre  prenant 
l'hostie  dans  ses  mains  ,  l'occasion  A'accepil 
panem,el  A'accipite,  ne  l'élevât  tant  soit  peu, 
ainsi  que  nous  le  ferons  observer  sur  la  ru- 
brique 27,  n.  1,  il  est  venu  insensiblement  à 
l'élever  si  fort,  surtout  après  la  consécration, 
lorsqu'il  a  voulu  l'adorer,  qu'à  la  fin,  vue  et 
aperçue  des  assistants  qui  n'ont  pas  manqué 
d'y  porter  leurs  hommages  et  d'y  diriger  leur 
culte,  cette  élévation,  vers  le  commencement 
du  xir  siècle,  a  commencé  de  devenir  solen- 
nelle. »  Voilà  une  cause  physique  bien  lente. 
Aurait-il  donc  fallu  plus  de  mille  ans  pour 
élever  ainsi  l'hostie  peu  à  peu,  de  telle  ma- 
nière qu'elle  pûl  être  aperçue  de  tous  les 
assistants?  Disons  plutôt  :  Était-il  bien  dif- 
ficile de  voir  qu'au  xi'  siècle  Bércngcr  alli- 
qua  la  présence  réelle  ;  qu'après  sa  pénitence 
et  sa  mort,  arrivée  en  1088,  plusieurs  saints 
personnages  introduisirent  divers  usages, 
pour  porter  les  fidèles  à  professer  publique- 
ment la  présence  réelle  de  Jésus-Christ  dans 
l'Eucharistie  ,  en  détestation  de  l'hérésie  de 
Bérenger;  et  que  c'est  là  l'origine  de  l'éléva- 
tion iio  l'hostie?  Mais  M.  de  Vert  n'a  ni 
connu  ni  cherché  ces  sortes  d'origines. 

Ce  qu'il  y  a  de  plus  fâcheux  pour  ceux  qui 
travaillent  sur  celle  matière,  c'est  qu'on  ne 
saurait  se  fier  à  ce  qu'il  rapporte  des  livres 
qu'ila  lus.  Il  semble  qu'il  n'avait  point  d'yeux 

(3)  Voyez  la  Poétique  de  Jules-César  Scanger. 

(3)  Reful.  de  M.  de  Yen,  p.  177. 

(4)  Toit).  H,  p.  1*7. 

(5)  «Omnesgenua  fi.ïiint,  oxlendunt  matins,  vel  proster» 
nunliir  solo,  et  hoc  magis  se  ipsum  eveitat  homo  ad  orau- 
dum,  gpmenduinque  humilius  atque  ferveiitius.  »  S.  Aut;. 
lib.  de  Cura  pro  mort.  c.  5. 

(6)Tom    II,  p  237. 

(7)  Tom.  lit,  ruhr   ~,0,  sommaire,  p.  y». 

(8) 'loin   III.  o   2dl 


711 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


712 


pour  voir  ce  qui  ne  s'accommodait  pas  à  ses 
conjectures  et  à  son  système.  De  ce  que  les 
chartreux  et  les  jacobins  ne  disent  pas  le 
psaume  Judica  me,  Deus,  en  commençant  la 
messe,  il  en  infère  que  la  récitation  de  ce 
psaume  est  fort  récente.  «  L'Eglise  de  Rome, 
dit-il  (1),  a  jugé  à  propos  de  l'admettre  seu- 
lement depuis  environ  deux  siècles.  Il  n'en 
est  point  encore  parlé  dans  l'Ordre  romain 
du  xive  siècle.  »  Il  le  répèle  de  nouveau  au 
IV'  tome  :  Jusque-là,  dit-il  (2) ,  comme  l'on 
voit,  nulle  trace  encore  du  Judica.  »  Cepen- 
dant, outre  les  anciens  manuscrits  que  nous 
avons  cilés  ,  le  Judica  est  depuis  six  ou  sept 
cents  ans  dans  plusieurs  auteurs  fort  com- 
muns ,  tels  que  le  Micrologue  ,  Innocent  III, 
Durand,  etc.  Et  pouvait-il  être  mieux  mar- 
qué qu'il  ne  l'est  dans  l'Ordre  romain  du  xiv° 
siècle,  où  M.  de  Vert  ne  le  voyait  pas?  Voici 
les  termes  de  cet  Ordre  (3)  :  «  Le  pape  ,  re- 
vêtu de  ses  habits  pontificaux  ,  dit  devant 
l'autel  :  Introibo  ad  altare  Dei:  on  lui  ré- 
pond :  Ad  Deum, etc. ;après  quoi  il  commence 
le  psaume  Judica,  qu'il  achève  avec  les  as- 
sistants. »  Ces  sortes  d'infidélités,  qui  re- 
viennent trop  souvent,  m'ont  obligé,  en  fa- 
veur des  lecteurs  ,  d'en  marquer  quelques- 
unes  (]*■),  quoique  j'eusse  eu  dessein  de  ne 
point  parler  de  M.  de  Vert.  Je  dois  dire  ici 
que  fes  infidélités  m'ont  vraiment  affligé, 
parce  qu'elles  m'ont  ôté  le  moyen  de  profiter 
de  ses  recherches.  Il  indique  beaucoup  de 
vieux  livres  d'église,  et  malheureusement  il 
faut  tout  avoir  après  lui,  et  faire  un  bien 
plus  grand  nombre  de  recherches  que  les 
siennes  .  pour  ne  pas  marcher  à  tâtons,  et 
tenir  un  juste  milieu  entre  lui  et  les  préten- 
dus mystiques. 

§  VI.  Ce  qu'il  faut  observer  pour  éviter  les  défeuts  des 
prétendus  mystiques  et  des  prétendus  littéraux. 

Pour  éviter  les  défauts  des  uns  et  des  au- 
tres, premièrement  on  ne  doit  jamais  perdre 
de  vue  l'état  de  la  question,  qui  consiste  à 
chercher  l'origine  des  cérémonies,  et  non  pas 
l'originedes  choses  que  l'Egliseemploie  dans 
les  cérémonies  :  par  exemple,  si  l'on  demande 
pourquelle  raison  le  pape  donne  un  chapeau 
rouge  aux  cardinaux  ,  je  ne  puis  répondre 
qu'en  badinant,  que  c'est  pour  se  couvrir  la 
tête  :  car  on  ne  deinande  pas  pour  quelle 
raison  les  cardinaux  portent  une  calotte,  un 
bonnet  ou  un  chapeau  ;  mais  d'où  vient  qu'ils 
les  portent  rouges?  C'est  l'origine  de  cette 
couleur,  propre  aux  cardinaux,  qu'on  cher- 
che ,  et  non  pas  l'origine  des  bonnets  ou  des 
chapeaux.  C'est  à  quoi  M.  de  Vert  a  cent 
fois  manqué,  et  ce  qui  lui  a  fait  donner  tant 
de  mauvaises  explications  des  sacrements  et 
des  plus  saintes  cérémonies.  Tout  le  monde 
sait  qu'on  se  lave  communément  les  mains 
et  tout  le  corps  pour  les  nettoyer;  mais  si 
Ton  demande  d'où  vient  que  l'eau  est  la  ma- 
tière du  sacrement  de  baptême  ,  qu'on  ré- 
pand de  l'eau  sur  la  tête  du  baptisé,  ou  qu'on 

(1)  Tom.  III,  p.  19. 
\i)  Tom.  IV,  p.  5. 
(5)  Ord.  nom.  XV,  n.  71,  p.  329. 
4}  Pag.  201,  497,  etc. 
(3)  Non  carnis  dcuositio  sordium.  I  Pet.  III,  21. 


le  plonge  dans  l'eau,  on  répondrait  fort  mal 
si  l'on  disait  que  c'était  originairement  pour 
laver  le  corps  :  car  cela  ne  se  fait  pas  .  dit 
saint  Pierre  (5),  pour  ôter  les  souillures  de  la 
chair;  et  saint  Augustin  nous  apprend  que 
ceux  qui  devaient  être  baptisés  le  samedi 
veille  de  Pâques  se  baignaien'  le  jeudi  saint, 
pour  ne  pas  porter  un  corps  crasseux  aux 
fonts  baptismaux.  Le  baptême  n'a  donc  pour 
origine  ni  le  besoin  de  laver  le  corps,  ni, 
comme  le  veut  M.  de  Vert,  l'usage  de  quel- 
ques peuples  qui  lavaient  les  enfants  dès 
leur  naissance,  el  qui  par  superstition  les 
portaient  au  fleuve  :  l'origine  du  baptême 
est  purement  symbolique  ,  c'est-à-dire  que 
l'eau,  qui  est  un  élément  très-propre  à  laver 
toutes  sortes  de  chose  ,  est  employée  pour 
monlrer  qu'en  touchant  le  corps  Dieu  purifie 
l'âme  de  toutes  ses  souillures. 

Secondement,  il  faut  découvrir,  autant 
qu'il  est  possible,  le  temps  et  les  lieux  où 
chaque  cérémonie  a  commencé.  C'est  ce  qui 
a  été  toujours  négligé  par  les  mystiques,  et 
souvent  parM.  de  Vert.  Le  cardinal  Lolhaire 
(Innocent  III),  supposant  qu'il  y  a  eu  tou- 
jours comme  à  présent  vingt-cinq  signes  de 
croix  dans  le  Canon,  trouve  qu'on  emploie 
ce  nombre  (6)  produit  par  cinq  fois  cinq,  et 
qui  revient  toujours  à  lui-même  ,  quand  il 
serait  multiplié  à  l'infini;  parce  que  le  sa- 
crement de  l'Eucharistie  peut  toujours  être 
con-linuésanscesserd'être  lemêmesacrifiee.» 
Ce  cardinal  aurait  pu  voir  que  de  son  temps 
même,  en  diverses  églises,  et  chez  les  char- 
treux, on  ne  faisait  pas  vingt-cinq  signes  de 
croix;  que  cent  cinquante  ans  avant  lui  on 
élevait  l'hostie  et  le  calice  aux  mots  per  ip- 
sum,  etc.,  au  lieu  des  cinq  signes  de  croix 
qu'on  a  faits  depuis  en  cet  endroit,  et  qu'ainsi 
le  rapport  entre  ces  vingt-cinq  signes  de  croix 
et  l'Eucharistieestun  rapport  qu'il  a  imaginé, 
et  qui  n'avait  jamais  été  indiqué  par  l'Eglise. 

Troisièmement,  il  faut  chercher  dans  les 
auteurs  contemporains  et  dans  les  prières 
des  plus  anciens  livrés  d'église  les  vues 
qu'elle  a  eues  dans  ses  cérémonies  ;  car  re 
sont  ces  prières-là  mêmes  qui  en  découvrent 
l'esprit  et  le  vrai  sens  ; 

Quatrièmement,  ne  point  faire  ici  de 
système  pour  exposer  avec  plus  de  fidélité  ce 
qu'on  trouve,  et  ne  pas  donner  carrière  à 
son  imagination  ; 

Cinquièmement,  se  proposer  pour  modèle 
du  discernement  qu'on  doit  faire  des  vraies 
raisons  de  l'Eglise,  les  cérémonies  où  ces 
raisons  se  rendent  pour  ainsi  dire  sensibles, 
de  quelque  genre  qu'elles  soient  ;  car  il  y  en 
a  de  plusieurs  genres.  Quelques  exemples  le 
feront  voir  assez  clairement. 

1°  Il  y  a  des  usages  qui  n'ont  d'autres  cau- 
ses que  la  convenance  et  la  commodité.  11 
ne  faut  point  chercher  d'autre  raison  de  ce 
qu'on  ne  laisse  point  de  Missel  sur  l'autel  du 
côté  de  l'Epîlre  au  temps  de  l'Offertoire,  si 
ce  n'est  qu'il  faut  laisser  ce  côté  libre  pour 

(6)  «Simul  omnibus  quinquiesquinque,  quse  sunt  sifflai 
viginti  quinque  ;  qui  numerus  per  se  ductus  semper  in 
seipsum  reducitur,  si  ducatur  in  infioitum.  Quantunililu'i 
enini  multipliceturEucbaristise  sacramentum,  semper  csl 
idem  sacriliciuni.  »  Iunoc.  Myst.  iliss.  1.  V,  c.  Il 


713 


CER 


CER 


7H 


tout  ce  qui  est  nécessaire  pour  l'oblation.  On 
couvre  de  même  le  calice  par  précaution  cl 
sans  mystère,  de  peur  qu'il  n'y  tombe  quel- 
que chose.  Si  le  Micrologue,  qui  reconnaît 
cette  raison,  en  ajoute  d'autres  mystérieu- 
ses (1),  elles  sont  comme  de  surcroît,  de  son 
fonds  plutôt  que  de  l'Eglise. 

2°  Il  y  en  a  qui  ont  une  double  cause  :  une 
de  commodité,  l'autre  de  mystère.  La  pre- 
mière raison  de  la  ceinture  qu'on  met  sur 
l'aube,  c'est  de  l'empêcher  de  flotter  et  de 
traîner  par  terre  ;  et  cette  raison  physique 
n'empêche  pas  que  l'Eglise,  par  les  prières 
qu'elle  fait  dire  aux  prêtres,  ne  les  détermine 
à  prendre  la  ceinture  comme  un  symbole 
de  la  pureté,  saint  Pierre  nous  ayant  recom- 
mandé de  nous  ceindre  spirituellement  (2)  , 
ssuccincti  lumbos  mentis  vestrœ,  etc.  C'est 
I  ainsi  encore  que  la  fraction  de  l'hostie  se 
fait  naturellement  pour  imiter  Jésus-Christ 
qui  rompit  le  pain,  et  parce  qu'il  faut  la 
distribuer  :  ce  qui  n'empêche  pas  que  diver- 
ses Eglises  n'aient  joint  à  celte  fraction  de 
l'hostie  des  vues  spirituelles,  en  divisant 
l'hostie  en  trois  (3),  en  quatre  (4)  ou  en 
neuf  (5)  parties. 

3"  Quelquefois,  à  une  cause  physique  de 
commodité  ou  de  bienséance  qui  a  cessé,  une 
raison  symbolique  a  succédé  et  a  fait  con- 
server l'usage.  Le  manipule  n'était  originai- 
rement qu'un  mouchoir  pour  servir  à  ceux 
qui  agissaient  dans  l'église  et  qui  avaient 
besoin  de  s'essuyer.  11  ne  peut  plus  servir  à 
un  tel  usage  depuis  six  ou  sept  siècles  ;  mais 
l'Eglise  continue  de  le  faire  prendre,  pour 
faire  souvenir  ses  ministres  qu'ils  doivent 
travailler  et  souffrir  pour  mériter  la  récom- 
pense (6). 

4°  Quelquefois  un  usage  établi  par  une 
raison  de  convenance  a  été  changé  par  une 
raison  mystérieuse.  Jusque  vers  la  fin  du 
ix'  siècle,  le  diacre  chantant  l'Evangile  se 
tournait  vers  le  midi  ,  du  côté  des  hommes, 
parce  qu'il  convenait  de  leur  annoncer  la 
parole  sainte,  préférablement  aux  femmes, 
qui  étaient  placées  du  côté  opposé.  Mais  de- 
puis la  fin  du  ixe  siècle,  dans  les  églises  de 
France  et  d'Allemagne,  le  diacre  s'est  tourné 
vers  le  septenlrion  par  une  raison  purement 
spirituelle. 

5°  On  voit  aussi  qu'une  raison  de  propreté 
a  fait  déplacer  une  pratique  qui  avait  été 
introduite  comme  un  symbole  de  la  pureté 
iulérieure.  Dans  l'Eglise  grecque,  le  prêtre 
se  lave  les  mains  au  commencement  de  la 
messe  ;  et  dans  l'Eglise  latine  il  se  les  lavait 
aussi  autrefois  avant  l'oblation,  ce  que  les 
évéques,  les  chanoines  d'Arras  et  les  char- 
treux observent  encore.  Or,  cet  usage  avait 
élé  établi,  dit  saint  Cyrille  de  Jérusalem  (7), 

II)  Hue  usque  calix  pro  caulela  coopertus  videbatur, 
deincepsauleui  magis  pro  myslerio  cooperitur,  elc.  Alicrot. 
c.  17. 

!2)  I.  Pet.  I,  15. 
S)  Les  Eglises  d'Italie  cl  de  France, 
ij  Les  Grecs. 
5)  Selon  le  rile  mozarabe. 
6)  Ul  recipiam  mercedem  laboris. 

(7)  Catecli.  5  Hysl. 

(8)  Amal  de  Èeetes.  Ogc.  1.  Ul,  c.  19 

Dictionnaire  des  Uites  sacres  1. 


«  non  par  besoin,  puisqu'on  s'est  lavé  en  en- 
trant dans  l'église,  mais  pour  marquer  la  pu- 
reté intérieure  qui  convient  aux  saints 
mystères.  »  Dans  la  suite,  selon  Ama- 
laire  (8)  et  le  sixième  ordre  romain  (9)  ,  à 
l'usage  des  Eglises  de  France,  l'évéque  ou  le 
prêtre  se  lave  les  mains  entre  l'offrande  des 
fidèles  et  l'oblation  de  l'autel,  afin  de  purifier 
les  mains,  que  l'attouchement  du  pain  com- 
mun des  laïques  pourrait  avoir  salies  :  et 
comme,  suivant  cet  ordre,  on  faisait  l'encen- 
sement des  oblalions,  on  a  mis  enfin  l'ablu- 
tion des  doigts  après  cet  encensement  (10) 
pour  une  plus  grande  propreté,  mais  sans 
abandonner  la  raison  spirituelle  primitive, 
qui  a  fait  joindre  une  prière  à  cette  ablu-  * 
(ion. 

G°  Il  y  a  des  usages  qui  n'ont  jamais  eu 
que  des  raisons  de  symbole  et  de  mystère. 
Quelques  personnes  doutent  que  cela  ail  été 
ainsi  dès  l'origine;  mais  on  en  sera  facile- 
ment persuadé  si  l'on  considère  que  les  pre- 
miers chrétiens  avaient  toujours  en  vue  de 
s'élever  vers  le  ciel  ;  que  tout  devenait  pour 
aiusi  dire  symbolique  entre  leurs  mains;  et 
que,  comme  les  sacrements  n'ont  été  insti- 
tués que  sous  des  symboles,  ils  ont  toujours 
été  portés  à  spiritualiser  toutes  choses.  Il 
est  aisé  de  le  voir  dans  les  Epîtres  de  saint 
Paul ,  dans  les  écrits  de  saint  Barnabe,  de 
saint  Clément,  de  saint  Justin,  de  Tertullieu, 
d'Origène,  etc.  L'ancien  auteur  de  la  Hiérar- 
chie ecclésiastique  (11),  sous  le  nom  de  saint 
Denis,  nous  dit  même  qu'on  conservait  dan» 
le  secret  les  raisons  symboliques  des  cérémo- 
nies, et  qu'il  n'y  avait  que  les  chefs  de  l'E- 
glise qui  les  connussent,  pour  les  découvrir 
au  peuple  en  certaines  occasions. 

Saint  Paul  (12)  ne  donne  que  des  raisons 
mystérieuses  de  l'usage  que  les  hommes 
doivent  observer  dans  l'église,  d'y  prier  la 
tête  découverle  ;  et  les  Pères  de  l'Eglise,  qui 
expliquent  les  paroles  de  saint  Paul,  ne  don- 
nent de  même  que  des  raisons  mystérieuses 
de  cet  usage.  C'est  aussi  par  mystère  que,  du- 
rant plusieurs  siècles,  on  a  revêtu  les  nou- 
veaux baptisés  d'une  robe  blanche,  et  que 
Constantin,  le  premier  empereur  chrétien,  fit 
tendre  de  blanc  son  lit  et  sa  chambre  après 
avoir  reçu  le  baptême  dans  la  maladie  dont 
il  mourut.  Si  les  premiers  chrétiens  se  tour- 
naient vers  le  soleil  levant  pour  prier,  c'est 
qu'ils  regardaient  l'orient  comme  la  ûgure 
de  Jésus-Christ  ;  et  s'ils  allaient  prier  dans 
des  lieux  élevés  et  bien  éclairés ,  quand  il 
leur  était  possible,  c'est  que  la  lumière  exté- 
rieure leur  représentait  celle  du  Saint-Es- 
prit, comme  nous  l'apprend  Tertullien  ^13). 
Toutes  les  cérémonies  qui  précèdent  le  bap- 
tême sont  autant  de  symboles  mystérieux. 

(3)  Ord.  rom.  VI,  n.  9. 

(10)  Ponlilex  vero,  postquam  luuribulum  diacono  reddl- 
derit,  potest  ad  majorem  mundiliam  ablmre  dijjitos  suos. 
Ordo  rom.  XIV,  p.  503. 

(11)  Chap.  3. 

(12)  ICur.   XL 

(13)  «Noslrfecolumbse  etiamdomas simple \  in  editissem- 
per  et  aperlis,  el  ad  lucem  anal  Ggurain  Spiritus  sancli, 
orientent  Chrisli  li>ruram.  »  Tiriull.  lib.  Advers.  Vaicnl-, 
c.  3. 

23 


716 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  71« 


Sainl  Ambroise,  qui  les  explique  dans  le  li- 
vre des  Initiés  ou  des  Mystères  ,  dit  (1) 
qu'on  fait  tourner  le  catéchumène  vers  l'oc- 
cident ,  pour  marquer  qu'il  renonce  aux 
œuvres  de  Satan,  et  qu'il  lui  résiste  en  face,  et 
il  se  tourne  ensuite  vers  l'orient,  comme  pour 
regarder  Jésus- Christ,  la  vraie  lumière. 

Rien  n'est  plus  recommandé,  dans  les  qua- 
tre premiers  siècles,  que  de  prier  debout  le 
dimanche  et  tout  le  temps  pascal.  Tertullien 
dit  (2  que  c'était  une  espèce  de  crime 
de  prier  à  genoux  en  ce  temps ,  aussi  bien 
que  de  jeûner.  Le  premier  concile  général  en 
fit  une  loi,  au  vingt-cinquième  canon.  Saint 
Jérôme  et  sainl  Augustin,  indépendamment 
de  ce  canon,  qu'ils  ont  longtemps  ignoré, 
ont  toujours  parlé  de  cet  usage  avec  beau- 
coup de  vénération.  C'était  une  tradition  qui 
avait  force  de  loi,  selon  saint  Jérôme  (3)  ;  et 
saint  Augustin  (k)  doutait  seulement  si  elle 
s'observait  par  toute  la  terre.  Saint  Hilaire 
et  plusieurs  autres  anciens  docteurs  (5)  ont 
cru  qu'elle  venait  des  apôtres,  aussi  bien  que 
saint  Basile,  saint  Ambroise  (6)  :  les  canons 
des  conciles  et  tout  ce  qu'il  y  a  d'anciens 
monuments ,  n'ont  donné  que  des  raisons 
mystérieuses  de  cette  pratique.  Et  quelle 
autre  raison  en  effet  pourrait-on  en  donner, 
si  ce  n'est  que  les  fidèles  ont  voulu  honorer 
la  résurrection  de  Jésus-Christ,  et  faire  con- 
naître par  l'élévation  de  leur  corps  l'espé- 
rance qu'ils  ont  de  participer  à  sa  résurrec- 
tion (7 ,  et  à  son  ascension  ? 

C'est  donc  s'éloigner  de  l'esprit  el  des  vues 
des  premiers  docteurs  de  l'Eglise,  el  travail- 
ler à  pure  perte,  que  d'employer  son  esprit 
à  faire  rejeter  toutes  les  origines  mystérieu- 
ses. L'Eglise  au  contraire  souhaite  que  ses 
enfants  s'appliquent  à  pénétrer  les  mystères 
que  les  cérémonies  renferment.  On  lit  dans 
les  anciens  sacramentaires  cette  oraison  qui 
se  dit  tous  les  ans  à  la  bénédiction  des  ra- 
meaux (8)  :  a  Faites,  Seigneur,  que  les  cœurs 
pieux  de  vos  fidèles  comprennent  avec  fruit 
ce  que  celte  cérémonie  désigne  mystérieuse- 
ment ;  »  et  c'est  dans  ces  vues  que  les  conci- 
les ont  ordonné  aux  prêtres  d'apprendre  et 
d'enseigner  au  peuple  ce  qu'il  y  a  de  mysté- 
rieux dans  les  cérémonies. 

Quand  on  considère  l'esprit  des  apôtres  , 
des  premiers  chrétiens,  des  prières  de  l'E- 
glise et  des  décrets  des  conciles,  peut-on  ne 
chercher  dans  tous  les  usages  de  l'Eglise  que 
des  sens  grossiers,  et  ne  regarder  les  raisons 
mystérieuses  que  comme  des  vues  arbitrai- 
res de  gens  dévots ,  auxquelles  l'Eglise  n'a 
point  de  part  ?  C'est  là  certainement  une 
extrémité  plus  fâcheuse  que  celle  des  pré- 
tendus mystiques,  et  qui  demande  en  ce 
temps  plus  que  jamais  un  ouvrage  qui  tienne 
un  juste  milieu. 

(1)  i  Ingressus  igilur  ut  adversarium  tuum  cerueres,  cui 
reiiuniianduiu  mux  putares,  ad  orientent  couverteris.  Qui 

h   renuuiiat  diabolo,  ad  Cliristum  converlilur,   illum 

directo  ceruii  obtuitu.»  Cap.  2. 

(2)  «  Die  dominico  jejumum  netas  ducimus,  vcl  de  geni- 
culis  adurare.  »  Tcrtull.  lib.  de  Cor.  c.  3. 

(5)  iMuUaqus  per  traditkmem  iiiEcclesiisobservanliii', 
aucloritâtem  mU  scnpta  legis  usurpaveruiH  ,  velul  die 
douuoica  et  per  oamcm  Peutescoslon  non  de  geoiculis 


CHAIRE. 
Chaire ,  dans  le  vieux   langage   signifia 
siège. 

CHANDELIER. 

Selon  Gavantus,  la  base  des  chandeliers 
peut  être  ronde  ;  mais  il  faut  préférer  la 
forme  triangulaire  :  la  base  de  la  croix  doit 
être  semblable.  Ceux  des  acolytes  doivent 
être  plus  petits  que  ceux  de  l'autel.  «  Les  di- 
manches et  jours  de  fêles ,  dit  le  Cérémonial 
de  Lyon,  n.  114,  on  ne  doit  pas  laisser  sur 
l'autel  des  chandeliers  enveloppés  de  leurs 
fourreaux.  »  Voy.  Messe,  Cérémonial,  Cier- 
ges, etc. 

CHANOINE. 

I.    OBLIGATION  DES   CHANOINES  PAR  RAPPORT 
A  L'OFFICE. 

(Collet,  Traité  de  l'Office  divin,  part,  u,  en.  2.) 
1.  Un  chanoine  est  obligé  d'assister  à  l'office. 
—  2.  //  peut  y  assister  sans  remplir  son 
devoir.  —  3.  Frivolité  des  objections  que 
l'on  propose  contre  cette  décision.  —  h. 
Conséquence  fâcheuse  contre  un  chapitre  où 
le  bas  chœur  chante  un  office  pendant  que 
les  chanoines  en  disent  un  autre.  —  5. 
Peut-on  accepter,  sans  intention  de  résider, 
une  prébende  dans  un  chapitre  qui  ne  pour- 
rait subsister  si  tous  les  chanoines  rési- 
daient ?  —  6.  Peut-on  sans  scrupule  omet- 
tre quelques  parties  de  l'office  î  —  7.  N'y 
a-t-il  point  de  péché  mortel  à  nourrir  celle 
intention  ?  —  8.  Terrible  sentiment  d'un 
théologien.  —  9.  Un  chanoine  dont  l'absence 
fait  grand  tort  au  chœur  est  plus  coupable 
qu'un  autre,  lorsqu'il  ne  s'y  trouve  pas. 

Nous  avons  trois  choses  à  examiner  ici  : 
1°  Si,  à  parler  c  i  général,  un  chanoine  est 
obligé  d'assister  ;ï  l'office  ;  2"  si  par  sa  simple 
présence  il  remplit  toute  l'étendue  de  ses  de- 
voirs ;  3°  si  la  règle  qui  l'oblige  au  chœur  ne 
souffre  d'exceptions,  ni  par  rapport  aux  em- 
plois, ni  par  rapport  à  certaines  heures  par- 
ticulières, ni  au  moins  par  rapport  à  certains 
offices  qui  paraissent  plus  de  dévotion  que  de 
nécessité,  etc.  Ces  derniers  articles  forme- 
ront la  matière  du  chapitre  suivant. 

1.  Je  commencé  d'abord  par  avancer  qu'un 
chanoine  est  obligé  de  résider,  et  que,  comme 
un  curé  qui,  quoique  inviolablement  attaché 
à  sa  paroisse,  n'y  ferait  qu'une  partie  de  ses 
fonctions,  ne  résiderait  pas  véritablement, 
parce  qu'il  serait  pour  le  moins  autant  idole 
que  pasteur,  de  même  un  chanoine  peut, 
sans  jamais  sortir  du  lieu  de  son  bénéfice,  et 
même  en  se  trouvant  assidûment  au  chœur, 
ne  pas  résider,  parce  que  l'Eglise  lui  de- 
mande tout  autre  chose  qu'une  présence 
matérielle. 

Cette  proposition,  qui  en  renferme  deux, 

adorare.  »  Contra  Lucif.  et  Prolog,  in  Episl.  ad  Ephes. 

(4)  Episl.  ad  Januar. 

(5)  Hil.  Prolog,  in  l'sal.,  Ibid  Hisp.,  Cap.  reg.  Franc. 
(li)  S.  Basil,  de  Spir.  S.  cap.  27  ;  8.  Ambr.  de  Oflic.  I. 

I,  c.  31. 

(7)  >  Nec  eurvanuir,  sed  cura  Domino  cœlorum  alla  sus- 
LolUmur.  «Hier.  Prol.  in  Ep  ad  Ephes. 

(8)  D.i,  quaesuihns,  ut  Revota  luorum  corda  fideliuni 
salulirùcr  imelligaut  quid  mysliredesignet  In  laclo 


717 


CI1A 


CHA 


71S 


et  qui,  comme  le  dil  Ponlas,  sera  un  jour  la 
matière  du  rigoureux  compte  d'un  grand 
nombre  de  chanoines,  ne  demande  que  du 
bon  sens  pour  paraître  incontestable.  Peut-on 
s'imaginer  que  les  fondateurs  n'aient  eu 
d'autre  intention  que  de  réunir  dans  un 
même  lieu  un  nombre  d'ecclésiastiques,  ou 
tout  au  plus  d'exiger  que  de  temps  en  temps 
ils  se  trouvent  au  chœur,  pour  y  être  specta- 
teurs oisifs  ou  auditeurs  tranquilles  de  ce 
que  diront  des  hommes  gagés  par  eux  et 
pour  eux  ?  Non,  ceux  qui  paraissent  le  croire 
dans  la  pratique  n'oseraient  le  soutenir  dans 
la  théorie.  Ils  sentent,  malgré  qu'ils  en  aient, 
toute  la  force,  toute  l'étendue  de  l'obligation 
qu'ils  ont  contractée.  Ils  ne  peuvent  ouvrir 
ni  bon  ni  mauvais  livre  qui  ne  la  leur  rap- 
pelle avec  cet  empire  puissant  que  forme  le 
concert  et  l'unanimité  des  témoins  (1).  Pour 
surcroît  d'inquiétude  ,  l'autorité  des  canons 
les  accable,  et  cette  aulorité,  qu'ils  font 
eux-mêines  valoir  en  toule  autre  matière, 
ne  s'est  vraisemblablement  expliquée  qu'aux 
prières  de  tout  ce  qu'il  y  eut  jamais  de  plus 
sage,  de  plus  éclairé,  de  plus  raisonnable 
dans  les  chapitres. 

De  tant  de  textes  que  me  fourniraient  les 
décrétâtes  et  les  conciles  particuliers  (2)  ou 
généraux,  je  n'en  citerai  qu'un,  qui  est  ce- 
lui de  l'Eglise  assemblée  à  Trente.  Il  ne  peut 
cire  plus  précis  :  Omnes  vero  (qui  in  calhe- 
dralibus  aut  collegialis,  dignitales,  canonica- 
tus  aut  prœbendus  oblïnenl  )  divina  per  se, 
cl  non  per  substilutos,  compellantur  obire 
officia....  atque  in  choro  ad  psallendum  insti- 
luto,  liymnis  et  canticis  Dei  nomen  reverenter, 
distincte  devoleque  laudare  (3).  Ici  chaque 
p  rôle  est  un  arrêt,  et  cet  arrêt  diclé  par  la 
iw.iure  foudroie  l'indolence  jusque  dans  ses 
derniers  retranchements.  Omnes,  il  s'agit  de 
tous  ;  dignitaires,  chanoines,  tous  sont  ren- 
fermés dans  la  loi  ;  per  se,  ce  n'est  point  par 
des  chantres,  gagés,  ce  n'est  point  par  procu- 
reurs, c'est  par  eux-mêmes  et  en  personne 
qu'ils  doivent  la  remplir.  Et  qu'ils  ne  s'y 
trompent  pas  ,  ils  pourraient  se  ménager 
moins  que  leurs  officiers,  et  ne  rien  faire, 
reverenter,  distincte,  etc.  Voilà  ce  que  l'E- 
glise tout  entière  exige  d'eux.  Que  la  bou- 
che parle,  mais  que  l'esprit  et  le  cœur  soient 
d'accord  avec  elle. 

2.  De  là  il  suit  que  la  simple  assistance, 
fût-elle  d'ailleurs  aussi  modeste,  aussi 
exacte  qu'elle  peut  l'être,  ne  suifit  pointa 
un  chanoine.  Il  faut  qu'il  mette  la  main  à 
l'œuvre  tout  comme  un  autre,  et  plus  qu'un 


(1)  Voyez  Ponlas,  v°  Chanoine,  cas  S  et  6,  el  les  théolo- 
giens qu'il  y  cite. 

(2)  Je  ne  |iuis  ni'abslei.ir  de  citer  ce  beau  morceau  du 
concile  île  Cologne,  tenu  sous  Paul  III  en  1536,  «  Slalis 
ac  ilebiiis  boris  laudes  divins,  non  cursim  ac  festinanler, 
sed  irariim  ;  non  iruncate,  sed  intègre,  distincte,  dévote 
rewrenlerque  ab  omnibus  decanteulur  persolvanlurque  ; 
el  ciinj  psatlemli  gralia  conveniajur',  ibidem  muta  aut 
Clausa  lalùj  ueiuo  lenueril  ;  sed  panier  senes  cuni  junio- 
rilnis  laudenl  nomen  Doinini  in  psalmis,  liymnis  et  canticis, 
Dpo  alat-rius  modulantes,  sic  lainen  ne  boïtus  coiiiiindat 
feciUlionem.  Quam  aillent  a  v<  ro  aberrant,  qui  exisiimam 

sese, alicujus  ullieii  in  licclesia  exercendi,  sed  quietis 

cl  tuei  lia'  lanluni  causa  canonicatus  esse  adeplos,  perinde 


autre,  à  proportion  de  son  rang  et  de  si  di- 
gnité. Si  donc  il  se  contente  de  réciter  à  voix 
basse  pendant  que  les  autres  chantent,  si, 
sous  prétexte  d'éviter  l'ennui  ou  même  de 
nourrir  sa  piété,  il  s'occupe  d'une  lecture 
étrangère,  il  pourra  bien  trouver  grâce  de- 
vant le  pointeur  ,  mais  il  ne  la  trouvera  pas 
devant  Dieu  ;  et  quand  son  Eglise  le  puni- 
rait, il  ne  pourrait  l'accuserde  sévérité,  puis- 
qu'alors  il  ne  réside  pas  dans  le  sens  des 
canons  (4).  Le  concile  de  Bâle  m'en  fournit 
la  preuve.  Son  décret  qui  a  été  inséré  dans 
la  pragmatique  -  sanction  de  Charles  VII, 
montre  bien  que  les  deux  puissances  sont 
d'accord  sur  ce  point.  Voici  ces  paroles,  elles 
n'ont  pas  besoin  de  commentaire  :  Cum  ca- 
nonici  inchorum  psallendi gratin  conveniant, 
juncta  et  clausa  labia  tenere  non  debent  :  sed 
omnes,  prœsertim  qui  majoré  funguntur  ho- 
nore, in  psalmis,  hymnis  et  canticis  Deo  ala- 
criter  modulentur.  Cum  nominatur  gloriosum 
illud  nomen  Jesu,  omnes  caput  inclinent. 
Nemo  ibidem,  dum  horœ  in  communi  publiée 
cantantur,  légat  vel  dicat  privatim  officium  : 
nam  non  solum  obsequium  quo  obnoxius  est 
choro  subtrahit,  sed  alios  psullentcs  pertur- 
bât....  Horum  autem  transgressores,  Ulius 
horœ  in  qua  circa  prœdicta  cxcesserinl,  vel 
alia  majori ,  prout  transgressions  gravitas 
exegerit,  pana  pleclantur  (5). 

3.  Tout  devrait  plier  sous  des  motifs  si 
forts,  sous  des  autorités  si  formidables.  Ce- 
pendant on  ose  aller  contre.  On  dit  que  la 
coutume  a  dérogé  aux  décrets  que  nous  ve- 
nons d'alléguer,  comme  elle  a  dérogé  à  un 
grand  nombre  d'autres;  que  ce  sont,  et  rien 
n'est  plus  commun  que  cette  basse  et  tri- 
viale expression,  que  ce  sont  de  vieux  canons 
qui  ne  tirent  plus;  qu'il  faut  bien  quo  cela 
soit  ainsi,  puisque  les  premiers  pasteurs 
voient  le  prétendu  abus  et  ne  s'en  plaignent 
pas.  C'est  à  l'ombre  de  ces  misérables  subtilités 
qu'on  se  tranquillise  et  qu'on  marche  jus- 
qu'à la  fin  dans  une  voie  qui  n'a  pas  même 
l'avantage  de  pouvoir  paraître  sûre,  et  qui 
pourrait  être  estimée  telle,  sans  cesser  de 
conduire  à  la  mort  (G).  Reprenons  ces  deux 
difficultés. 

Pour  dissiper  la  première  ,  il  suffit  de  ré- 
pondre à  ceux  qui  la  font,  1°  que  nulle 
coutume  ne  peut  l'emporter  sur  le  droit 
naturel,  et  que  le  droit  naturel  veut  que 
ceux  qui  ont  conlracté  un  engagement  le 
remplissent  ;  que  quoique  cela  soit  vrai  dans 
tous  les  étals  ,  cela  est  encore  plus  cerlain 
quand  il  s'agit  d'une  fonction  qui  demande  à 

atque  satis  sit  paucis  quibusdam  clericis  admodtim  ignaris, 
hinii  prelio  conductis,  curam  divini  ofticii  committi,  etc.  » 
Concil.  Colon,  paît,  m,  cap.  S;  Labbe,  tom.  XIV,  p.  511. 

(3)  Trid.  aess.  24,  cap,  12,  de  Reformai. 

(i)  Non  est  dignilalum  aul  ofiiciorum  instkulio  oliosa, 
ni  species  ostentel  quod  actus  non  eftieit;  nec  residere  aut 
interesse  reipsa,  juxia  sinceram  et  reclam  canonom  jntel- 
ligenttam  censenlur,  qui  inleressendo  niliil  i  orum  qux  ad 
siiiiin  pertinent  ofticium,  exsequuntur,  etc.  Concil.  Aqui 
leknse,  an   1596,  c.  i. 

('i)  Concil.  Basil,  sess.  21,  cap.  ô;  Pragmal  Caroli  VII, 
cap.  10. 

(6;  list  via  quae  ridelur  homini  justa  ,  novissinxa  uutem 
deducunt  ad  morlem .  Proverb.  XIV,  12. 


719 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  7-20 

poste  si   tous  voulaient  s'y  rendre?  En  un 


élre  bien  faite,  et  qui  l'est  toujours  très-mal 
quand  on  l'abandonne  au  caprice  d'une 
troupe  ignorante  et  mercenaire  (1);  que 
c'est  précisément  ce  qui  arrive  quand  des 
chanoines,  dont  le  seul  (on  donnerait  la  loi, 
ne  prennent  point  ou  presque  point  de  part 
aux  ofûces  ;  2°  qu'il  y  a  bien  de  la  différence 
entre  une  vraie  coulume  et  un  abus;  qu'on 
doit  regarder  connue  abus  une  pratique  que 
l'Eglise  a  réprouvée  dans  ses  conciles  toutes 
les  fois  que  l'occasion  s'en  est  présentée, 
que  la  plus  saine  et  la  plus  vertueuse  partie 
des  chapitres  déleste  partout,  et  qu'elle  com- 
bat au  moins  par  ses  gémissements  et  par 
sa  conduite  lorsque  l'iniquité  prévaut  et 
l'empêche  d'élever  la  voix. 

La  seconde  objection  n'est  pas  plus  solide. 
1°  Les  évéques  ne  connaissent  pas  tous  les 
désordres,  et  celui  dont  il  s'agit  peut  aisé- 
ment élre  pallié.  Qu'aura-t-on  à  répondre  à 
un  homme  qui  s'excusera  sur  sa  mauvaise 
santé,  qui  trouvera  à  bon  compte  des  attesta- 
lions  de  médecins?  etc.  2°  Il  y  a,  et  plus  au- 
jourd'hui que  jamais,  des  scandales  que  la 
seule  autorité  ecclésiastique  ne  peut  arrêter. 
Il  faut  essuyer  des  procès  et  courir  tous  les 
risques  d'un  mal  certain  pour  un  succès  qui 
ne  l'est  guère.  3°  L'on  n'a  donc  souvent  que  la 
voix  de  l'exhortation  :  et  que  faire  quand  elle 
est  épuisée?  Je  ne  vois  presque  que  ce  mot 
d'un  prophète  :  Curavimus  Babyloncm,  et  non 
est  sanata;  derelinquamus  eam.  Jer.  LI,  9. 

k.  Il  suit  de  ces  principes  qu'il  n'y  a  pas 
moyen  d'excuser  un  chapitre  où  les  chanoi- 
nes disent  à  voix  basse  un  bréviaire,  pendant 
que  le  bas  chœur  en  chante  un  autre.  L'im- 
puissance d'avoir  des  livres  uniformes  n'est 
qu'une  chimère.  Si  le  souverain,  qui  n'est 
qu'un  homme ,  donnait  des  ordres  précis, 
toutes  les  difflcullés  s'évanouiraient  en  moins 
de  deux  semaines.  Convient-il  de  s'étourdir 
aujourd'hui  par  des  raisons  qui  ne  seront 
d'aucun  poids  devant  le  tribunal  du  grand 
Juge  ?  Cependant,  comme  un  sage  particu- 
lier n'est  pas  toujours  le  maître  de  réformer 
des  abus  dont  la  suite  des  années  et  la  conta- 
gion de  l'exemple  paraissent  avoir  l'ait  des 
règles ,  c'est  à  lui  à  remplir  son  devoir  le 
mieux  qu'il  lui  est  possible,  à  chanter  quand 
il  peut  et  à  suivre  de  loin  lorsqu'il  ne  peut 
mieux  faire.  C'est  ce  qu'ont  jugé  sur  celte 
importante  matière  des  personnes  éclairées 
cl  qui  valaient  en  tous  sens  celles  qui  se 
roidiront  contre  leur  décision. 

5.  Mais  que  dire  d'un  chapitre  compose  de 
dix  ou  douze  chanoines  dont  chacun  ne  re- 
tirerait de  sa  prébende  que  cinquante  écus, 
si  tous  résidaient?  Ne  peut-on  pas  y  accepter 
une  place  dans  l'intention  de  ne  s'y  trouver 
jamais,  puisque  les  quatre  ou  cinq  qui  y  sé- 
journent, ne  pouvant  vivre  que  de  l'absence 
des  autres,  seraient  obligés  de  quitter  leur 

(1)  Quibusdam  clericis  admodum  igoaris,  lenui  pretio 
concluais,  cic.  Concil.  Colon,  supra,  uot.  2,  col.  717. 

(2)  Portas,  v°  Résidence,  cas  7. 

(3)  C'est  lu  sons  le  plus  doux  qu'on  puisse  donner  à  ces 
paroles  du  concile  de  Baie,  s»s.  21,  ait.  i,  insérées  dans 
la  pragmatique  de  Charles  Vit,  lit.  H:  «  Qui  in  niatulinis 
mie  flnem  psalmi  Venite,  exsukemus  ;  in  alii<  horis  ante 
fluem  priori  psalmi  ;  in  m:asa  ante  ultunuiu  Kyrie  eleison, 


mot,  pour  que  chaque  particulier  s'acquitte 
de  son  devoir,  faut-il  mettre  le  corps  entier 
dans  l'impuissance  de  s'en  acquitter? 

Notre  sentiment,  et  nous  le  soumettrons 
toujours  très-volontiers  à  celui  des  autres, 
se  réduit  à  trois  choses  :  1°  qu'un  chanoine 
doit  résider;  2°  qu'il  peut  en  être  dispensé 
par  son  évêque,  lorsque  sa  présence  ruinerait 
celle  de  ses  confrères,  et  que  par  là  elle  se 
détruirait  elle-même;  3°  qu'il  ne  peut  cepen- 
dant pas  accepter  un  bénéfice  de  cette  nature 
dans  l'intention  de  n'y  résider  jamais;  car, 
puisqu'il  y  faut  quelqu'un,  le  sort  peut  tom- 
ber sur  lui  comme  sur  un  autre.  J'ajoute  que 
si  l'on  pouvait  trouver  des  sujets  qui,  joi- 
gnant le  peu  de  bien  qu'ils  ont  avec  celui  du 
bénéfice,  pussent  et  voulussent  résider,  il 
faudrait  leur  donner  la  préférence,  pour  ne 
pas  faire  d'un  canonicat  un  bénéûce  simple. 
Ponlas  (2)  veut  même  qu'un  chanoine,  qui  ne 
retire  de  sa  prébende  que  cent  livres,  ne  s'ab- 
sente que  selon  la  règle  du  concile  de  Trente. 
Il  se  fonde  sur  le  chapitre  6,  de  Clericis  non 
residentibus,  que  la  Glose,  FagnanetPirhing 
entendent  comme  lui.  Ces  écrivains  n'exa- 
minent pas  si  l'évéque  peut  dispenser.  Il  me 
semble  qu'étant  interprète  de  la  volonté  des 
fondateurs,  il  est  en  droit  de  le  faire  quand 
des  raisons  aussi  fortes  l'exigent.  Mais  repre- 
nons notre  sujet  :  il  offre  des  difficultés  de 
toute  espèce. 

6.  Une  des  plus  importantes,  et  qui  peut- 
être  est  une  de  celles  à  qui  l'on  fait  moins 
d'attention ,  est  de  savoir  si  un  prébende 
peut  sans  scrupule  omettre  quelque  petite 
partie  de  l'office,  arriver,  par  exemple,  un 
peu  après  qu'il  est  commencé ,  ou  sortir 
quelques  moments  avant  qu'il  soit  fini. 

Il  fautd'abordsupposerquel'Eglise  n'assu- 
jettit à  la  perte  des  distributions  que  ceux 
qui  arrivent  à  Matines  après  que  le  psaume 
Venite,  exsultemus  est  fini  ;  aux  autres  heu- 
res, quand  on  commence  le  second  psaume  ; 
à  la  messe  après  le  chant  du  dernier  Kyrie 
eleison  (3).  11  faut  encore  supposer  que  l'E- 
glise tolère  ad  duritiamcordis  bien  des  choses 
qu'elle  n'approuve  pas. 

Sur  ces  principes,  je  crois  avec  les  meilleurs 
théologiens,  1° qu'un  chanoine  qui  de  propos 
délibéré  omet  quelque  partie  de  l'office  se 
rend  plus  ou  moins  coupable,  selon  le  degré 
et  la  mesure  de  la  partie  qu'il  néglige  ;  2'  que 
si  cette  partie  est  courte,  comm.'  le  sont  cel- 
les qui  ne  sont  point  sujettes  à  la  pointe,  sa 
faute  n'est  que  vénielle  ;  3"  que  celui  qui  se 
proposerait  de  manquer  toujours  ce  qu'il 
peut  manquer  impunément  commettrait  un 
péché  mortel.  J'ajoute  qu'il  ne  serait  pas  tou- 
jours facile  d'en  exempter  un  homme  qui, 
sans  avoir  formé  une  si  mauvaise  résolution, 
en  suivrait  souvent  la  pratique.  Je  ne  dirai 

usque  in  finem  divino  officio  non  interfuerit,  nisi  forte  ne- 
cessilale  cogente,  ac  pelita  etobtenta  a  présidente  rliori 
licentia,  discedere  oporteat  ;  pro  illa  bora  absous ccusoa- 
lur,  sahis  Ecclesiarum  consin  tudinibus,  si  quae  circa  lisçc 
arctiores  existant. Idem  in  bis  observetur,  qui  a  priucipio 
usque  ad  tineni  in  processionibus  non  perniausciiiil.  > 
Vide  Spécimen  juris  ceci,  apud  Galles  recepli,  lui»  1, 
pag.  71 


721 


CIIA 


ClIA 


722 


qu'un  mot  sur  chacune  de  ces  quatre  propo- 
sitions. 

La  première  est  évidente.  11  y  a  toujours 
du  mal  à  ne  pas  remplir  son  devoir,  et  sur- 
tout un  devoir  qui  va  de  l'homme  à  Dieu, 
quand  on  le  peut  commodément  :  et  ce  mal 
esl  plus  grand  à  mesure  que  la  négligence 
qui  le  cause  l'est  davantage. 

La  seconde,  qui  estd'un  célèbre  docteur  (1), 
paraît  assez  certaine. Il  n'y  a  pas  d'apparence 
que  l'Eglise  eût  laissé  impunie  l'omission  de 
l'invitatoire  à  matines  ,  ou  de  l'introït  à  la 
messe,  si  elle  availcru  qu'on  ne  pût  y  man- 
quer sans  péché  mortel.  Il  faut  d'ailleurs 
avouer  queces parties  comparées  à  leur  lout 
ne  sont  pas  considérables. 

7.  La  troisième  est  de  Suarez  (2).  Ce  savant 
homme  croit  qu'un  chanoine  qui  serait  dans 
la  résolution  formelle  ou  virtuelle  de  man- 
quer tous  les  jours  à  chacune  des  heures  ce 
qu'on  peut  en  manquer  sans  perdre,  ne  serait 
pas  en  sûreté  de  conscience  ,  tant  parce  que 
l'ensemble  de  cet  objet  esl  quelque  chose  de 
grave  et  que  la  totalité  du  service  en  est  con- 
sidérablement mutilée  ,  que  parce  que  cette 
conduite  marque  un  esprit  de  servilité  qui 
n'agit  que  par  la  crainte  des  peines  el  par  le 
motif  du  gain.  Il  faut  donc,  poursuit  ce  théo- 
logien, y  aller  de  bonne  foi,  c'est-à-dire  dans 
l'intention  de  faire  de  son  mieux,  et  alors 
quand  même  il  arriverait  de  manquer  sou- 
vent ces  petites  parties  ,  il  n'y  aurait  là 
qu'une  multiplication  de  péchés  véniels. 
J'avoue  que  je  ne  suivrais  qu'avec  peine  la 
liernière  partie  de  celte  décision.  La  bonne 
foi  d'un  homme  qui  manquerait  si  souvent 
[sœpe  ac  sœpius)  me  paraîtrait  un  peu  dou- 
teuse. Un  théologien  de  Douai  m'a  suivi  sur 
ce  [joint  dans  un  ouvrage  imprimé  (3). 

Du  reste  ,  Suarez  est  si  timide  ,  ou  si  l'on 
veut  si  sévère  sur  l'assistance  des  chanoines 
aux  divins  offices  ,  qu'il  n'ose  pas  dire  que 
ceux  qui  s'en  absentent  pendant  un  jour  en- 
tier sans  cause  légitime  soient  exempts  de 
péché  mortel  (i).  Un  docteur  de  Sorbonne 
qui  ne  fut  jamais  soupçonné  de  relâchement 
esl  moins  rigoureux  :  il  ne  croit  pas  qu'un 
jour  ou  deux,  comparés  à  plus  de  deux  cent» 
qu'un  vertueux  prébende  donne  au  chœur, 
soient  quelque  chose  d'assez  notable  pour 
lui  faire  perdre  l'amitié  de  Dieu  ;  cette  dé- 
cision me  parait  équitable.  Mais  comme  il 
n'entre  guère  dans  l'unique  preuve  qui  l'ap- 
puie qu'une  conjecture  humaine  ,  el  que  les 
pensées  du  Seigneur  sont  souvent  Irès-diffé- 
renles  deceiles  des  hommes  (5),  c'est  surtout 
dans  des  matières  aussi  délicates  que  celles- 
ci  qu'il  faut  marcher  la  règle  à  la  main  ,  et 
se  souvenir  que  la  voie  qui  conduit  au  ciel 
est  étroite. 

(1)  Habert,  de  Contraclib.  cap.  11,  §  1,  q.  9,  pag.  mihi 
25t. 

(2)  Suarez,  lib.  IV  de  Horis,  cap.  15. 

(.")  Obligatio  amoniemuin,  si  qucvsliunculis,  p.  6. 

(4)  «  Aliqui  ilocli  exislimant,  eliani  unius  diei  absentiam 
non  esse  rein  lani  gravem,  quando  regulariter  servitium 
cliori  diligeiiler  et  slrenue  fit.  lia  Grafhs,  Sylvester,  quod 
certe  nu»  videturimprobabile....  Ego  vero  nolo  fautor  esse 
hujus  licennie,  ueque  in  hocjadiciu.nl  nieum  interpouere 
Nam  difficile  esl  in  bis  rébus  (noralibus  in  particulari  défi 
nitum  arbitrium  proferre,  »  etc.  Suareï  lib.  IV  de  Horis, 


9.  J'ajoute,  avec  Layman  et  Sylvestre  de 
Prierio  ,  qu'un  chanoine  dont  l'absence  fait 
grand  tort  à  la  dignité  des  offices,  soit  parce 
qu'ils  tombent  quand  il  n'y  est  pas,  soit  parce 
qu'ils  se  font  d'une  manière  plus  lâche  et 
moins  édifiante,  soit  parce  que  son  absence 
entraîne  celle  de  quelques  jeunes  gens  qui 
ne  servent  qu'à  l'œil,  soit  enfin  parce  qu'elle 
occasionne  du  scandale  et  des  murmures,  est 
plus  coupable  qu'un  autre  lorsqu'il  manque 
par  sa  faute  de  s'y  trouver.  Et  cela  est  bien 
plus  vrai  de  ceux  que  leur  charge  oblige  d'y 
veiller  :  ils  doivent  à  double  titre  ce  que  les 
autresne  doivent  qu'à  un  seul.  Voilà  les  prin- 
cipes généraux  que  fournit  sur  celte  matière 
une  exacte  théologie.  Il  s'agit  présentement 
d'examiner  si  ces  mêmes  principes  ne  souf- 
frent d'exception  ni  par  rapport  à  certains 
offices,  ni  par  rapporta  certaines  personnes. 

IL    DE   L'OBLIGATION   DBS  CHANOINES    PAR    RAP- 
PORT A  CERTAINS   OFFICES. 

(Ouvrage  cilé,  eu.  3.  j 
1.  Les  chanoines  sont-ils  obligés  à  l'office 
de  la  Vierge?  —  2.  Antiquité  de  cet  office. 
—  3.  Deux  remarques  sur  ce  sujet.  —  k. 
Office  des  morts.  —  5.  Est- on  tenu  de  réci- 
ter ces  offices  en  particulier?  —  6.  Un  cha- 
noine peut-il,  en  se  soumettant  à  lu  perte 
de  distributions  ,  manquer  tm  office  des 
morts  qui  n'est  dû  qu'en  vertu  d'une  fonda- 
tion? —  7.  Conséquence  de  ce  principe.  — 
8.  Réponses  à  quelques  objections.  —  9.  Un 
chanoine  ne  doit  pas  dire  sa  messe  pendant 
l'office  du  chœur. 

1.  Après  avoir  examiné  les  obligations 
d'un  chanoine  par  rapport  au  grand  office,  il 
esl  jusle  d'examiner  ses  obligations  par  rap- 
port aux  offices  de  la  sainte  Vierge  et  des 
morls. 

Prosper  Fagnan,  cet  aveugle  si  éclairé, 
remarque  qu'on  élait  autrefois  très-partage 
sur  ce  sujet.  Les  uns  pensaient  que  tout 
ecclésiastique  obligé  au  grand  Bréviaire  élait 
en  même  temps  obligé  au  petit  office  de  la 
Vierge  et  à  l'office  des  morts;  d'autres  pen- 
saient le  contraire  (6).  Pie  V  termina  ce  dé- 
mêlé en  déclarant,  comme  il  fit  par  une  bulle 
de  1568,  qu'ayant  égard  aux  différentes  oc- 
cupations des  clercs,  il  n'entendait  pas  qu'ils 
fussent  assujettis  à  la  récitation  du  petit  of- 
fice, de  l'office  des  morts,  des  psaumes  de  la 
Pénitence,  ni  de  ceux  qu'on  nomme  Gra- 
duels (7).  Mais  ce  sage  ponlife  eut  grand 
soin  d'ajouter  que  son  intention  n'était  pas 
de  toucher  à  la  louable  coutume  qu'avaient 
différentes  Eglises  de  réciter  au  chœur  l'of- 
fice de  la  Vierge  •■  Sine  prœjudicio  sanclce 
consuetudinis  illarum  Ecclesiarum  in  quibut 
officium  parvum  B.  Maria;  Yirginis  in  choro 

cap.  13,  il.  8  et  9. 

(o)  Non  euim  cogilationes  me»,  cogitationes  vestrae  , 
neque  viœ  vestrae,  via;  mese,  dicil  Dominus  Isai.  LV,  8. 

(6)  Fagnan,  in  cap  Presbyter  de  Célébrai.  Missar.  part, 
n,  lib.  III  Décret,  edil.  Colon.,  pag.  299. 

(7)  «Nos  propter  varia  hujus  vlUe  negotiamultorum  occu- 
palionibus  indulgentes,  peccati  quidem  periculum  ab  et 
praescriplione  officii  B.  Mariœ....  el  defunclorum ,  item 
seplem  psatmorum  Pœtiitenlialium  et  Gradualium  reme- 
Ncudum  duiimus.  »  Pius  V  in  butta  Brtviario  prœfixu. 


725 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


724 


dici  consueverat  ;  ita  ut  in  prœdictis  Ecclesiis 
servetur  ipsa  laudabilis  consuetudo  celebrandi 
more  solito  prœdictum  officium.  Or,  ce  seul 
mot  résout  la  question,  parce  que  les  coutu- 
mes légitimement  établies,  quand  elles  ont 
isser  duré,  équivalent  à  une  loi.  Fagnan  le 
dit  bien  précisément  dans  l'endroit  que  nous 
avons  cilé  (1);  il  soutient  même  que  ceux 
qui,  avant  la  bulle  de  saint  Pie,  disputaient 
sur  l'obligation  du  petit  office  convenaient 
tous  qu'il  élait  de  précepte  dans  les  Eglises 
et  dans  les  monastères  où  la  coutume  l'avait 
autorisé.  Urbain  VIII  n'en  jugeait  pas  autre- 
ment, puisqu'il  ne  voulut  pas  permettre  à 
une  Eglise,  qui  même  avait  quitté  son  Bré- 
viaire parliculier  pour  prendre  celui  de 
Home,  de  cesser  de  dire  l'office  de  la  Vierge, 
auquel  elle  était  obligée  par  la  coutume. 
Tandem,  dit  Gavantus  (2),  Urbanus  Y 111  de 
consilio  Rituum  congregationis  decrevit  2  ja- 
nuarii  1627,  eliam  mutato  proprio  Breviario 
et  romano  acceptato,  adhuc  teneri  ad  quoti- 
dianam  officii  B.  Virginis  recitationem ,  qui 
antea  ex  consueludine  tenebantur ;  et  decre- 
tum  fuit  impressum  Romœ,  etc.  Aussi  ceux 
qui  croient  que  le  pelil  office  ne  s'est  intro- 
duit que  par  l'usage  avouent  assez  commu- 
nément que  cet  usage  a  force  de  loi.  Commit- 
nis  summislarum  et  cnnonici  juris  interpre- 
tum  habet  sententia  ,  dit  Aïor  ,  hujusmodi 
parvas  preces  horarias  non  jure  scripto,  sed 
usu  tantum  et  consueludine  vim  legis  bi- 
bente,  recilari. 

2.  Mais  est-il  bien  sûr  que  le  petit  office 
se  récite  moins  en  vertu  d'une  loi  précise 
qu'en  vertu  de  l'usage?  Si  cela  est  vrai  de 
quelques  Eglises,  cela  est  faux  de  plusieurs 
autres.  Le  concile  provincial  de  Tours,  qui 
se  tint  à  Angers  en  1365,  et  qui  par  consé- 
quent regarde  les  Eglises  de  la  métropole  et 
celles  qui  sont  sous  les  sulïrag  nl.s,  dit  bien 
positivement  dans  son  15e  canon  :  Item,  ap- 
prubante  concilio,  statuimus  quod  in  singulis 
Ecclesiis  metropolitanis,  calhedralibus,  regu- 
laribus,  collcgiatis,  matutinœ  et  aliœ  horœ  de 
B.  Maria  singulis  diebus  decantentur,  nisi 
alias  officium  esset  de  beata  Maria  vel  aliis 
majoribus  festis  anni,vel  in  Advenlu  Domini, 

ET  AD  HOC  VOLCMUS   ASTRINGI    S1JB    PR.ECEPTO. 

Voilà  un  précepte  des  plus  formels;  mais  il 
n'a  été  ni  le  dernier  (3)  de  cette  espèce,  ni  le 
premier,  ni  même  le  plus  rigoureux  :  près 
d'un  siècle  auparavant,  un  concile  de  Colo- 
gne avait  prescrit  aux  clercs,  et  surtout  aux 
bénéficiers  et  à  ceux  qui  étaient  dans  les 
ordres  sacrés,  de  dire  le  petit  office  (4)  ;  Odon 
de  Sully  (5), dès  h:  siècle  précédent,  parlait  de 

(t)«De  valore  particularis  consuetudinis  olim  nulla 
eral  conlroversia  inlcr  doctores;  sud  ouines  uuammiler 
conveniebant  in  hoc  ut  recitalio  officii  essel  in  praecepto, 
si  ita  se  liaberel  Lxclesiae  aul  monasierii  lonsuetuilo.  » 
FaguaO)  ibid.,  n.  33.  pag.  300. 

12)  gavantus,  in  Rubric.  sect.  9,  cap.  I ,  n.  G. 

(3)  Voyei  le  quatrième  concile  de  Milan,  lit.  de  Célébrai, 
missur  ei  offic. 

|4)  Nullus  horas  canonicas  et  lioras  de  Domina  noslra 
uila  umquam  die  distincte  et  discrète  dicere  prœiormiiiat, 
maxime  qui  est  in  sacris  ordinibus  vel  beneliciis  conslilu- 
ins  Concil.  Colon,  an.  1280.  lit.  1,  de  Vita....  clerieor.  , 
I.alihe,  ion.  XII,  p.  1009,  D 


la  récitation  de  ce  même  office  comme  on 
parle  d'une  chose  qui  ne  souffre  point  de 
difficulté  :  Ad  horas  B.  Virginis,  ce  sont  les 
termes  de  cet  illustre  prélat,  semper  dicatut 
tertius  versus,  scilicet  Maria,  mater  gratis, 
et  cantentur  in  ecclesia  cum  nota  et  devo- 
tione,  non  in  surgendo,  etc.  (6). 

Enfin  on  pourrait  croire  que  le  concile  de 
Clermont,  auquel  Urbain  II  présida  en  1095, 
et  où  il  se  trouva  treize  archevêques  et  plus 
de  deux  cents  prélats  portant  crosse,  tant 
évêques  qu'abbés,  fit  quelque  chose  de  plus 
que  d'exhorter  les  Eglises  à  joindre  cet  office 
à  celui  qu'elles  étaient  en  usage  de  réciter.  Il 
paraît  en  effet,  par  les  termes  d'un  fragment 
qui  se  lit  à  la  fin  du  concile,  qu'on  en  fit  une 
loi,  et  que  celte  loi  fut  reçue  volontiers  par 
le  clergé  (7).  On  n'était  pas  si  habile  dans  ce 
temps-là  qu'on  l'est  aujourd'hui,  mais  on 
était  plus  dévot  :  et  il  ne  fallait  pas  faire  de 
grands  efforts  pour  en  venir  là.  On  peut  lire 
la  décision  que  donnèrent  en  1691  sur  cette 
matière  MM.  les  docteurs  de  Sorbonne  (8).  Il 
est  vrai  que  des  motifs  particuliers  la  ren- 
daient plus  forte  à  l'égard  de  l'Eglise  du 
Mans,  dont  quelques  membres  les  avaient 
consultés  ;  mais  il  est  vrai  aussi  que  leurs 
raisons  vont,  ainsi  que  les  nôtres,  au  delà 
du  cas  qui  a  donné  occasion  à  leur  réponse. 

3.  Nous  examinerons,  dans  un  moment,  si 
un  chanoine  dont  l'Eglise  est  par  l'usage  en 
possession  de  dire  l'office  de  la  Vierge,  y  est 
obligé  hors  du  chœur.  Nous  croyons  seule- 
ment devoir  remarquer  deux  choses  :  l'une, 
que  puisque  Pie  V  a  voulu  que  chaque 
Eglise  gardât  inviolablement  ses  coutumes 
par  rapport  au  petit  office,  celles  qui  le  di- 
saient les  jours  de  dimanches  et  dans  les  fê- 
tes semi-doubles  sont  obligées  de  continuer 
à  le  dire  ces  mêmes  jours  :  cette  remarque  es! 
de  Gavantus  (9)  ;  l'autre,  qui  n'est  que  de 
rubrique,  est  contre  lui,  et  je  la  dois  à  Me- 
rali,  son  commentateur'.  Ce  judicieux  écri- 
vain observe  qu'en  vertu  de  plusieurs  dé- 
crets de  la  congrégation  des  Rites,  quand  la 
fête  de  la  Purification  est  transportée  à  un 
autre  jour,  l'antienne  Aima  Redemptoris 
n'est  pas  transférée,  et  que  dès  le  2  février 
on  commence  à  dite  Ave,  Regina  cœlorum. 
Or,  de  là  il  suit  que  dès  le  même  jour  il  faut 
dire  l'office  de  la  Vierge,  non  tel  qu'il  est 
marqué  a  Nalivitatc  ail  Purificationem,  mais 
tel  qu'il  se  dit  a  die  post  festum  Purificalio- 
nis  usque  ad  vesperas  sabbat  i  an  te  dominicain 
primam  Advenlus.  La  conséquence  me  sur- 
prend moins  que  le  principe;  mais  le  prin- 
cipe ne  peut  être  contesté,  comme  on  le  voit 

(5)  Quelques-uns  font  mourir  ce  prélat  en  1175,  comme 
on  le  voit  dans  le  dictionnaire  de  Lamrt,  etc.  Maurice  de 
Sully,  son  prédécesseur,  n'est  mort  qu'en  1196,  selon 
M.  le  Fè.vre  dans  sa  Prélatine  parisienne,  pag.  537. 

(6)  Vide  Synodicon  Ecctesiœ  Paris.,  pag.  7. 

(7)  «  Quod  quideui  (B.  Virginis  offictum  )  tune  a  sancta 
synodo  (  C.larouionlana  )  lirliano  agente,  ea  (Jerosolymi- 
lanae  expéditions)  occasions  indiclum,  et  a  Clericis  piu 
suscoplum.  »  Apud  Lnbbe,  tom.  X,  pag.  517,  C. 

(8)  Diction,  de  Lamet,  elc,  v°  Office  divin,  cas  3. 

(9)  •  More  solito,  ail  l'ius  V,  ergo  et  in  dontinicis  et  in 
semidupliciUis,  si  adest  consuetudo.  »  Gavantus,  ead.  sect. 
9,  cap.  1,  n  6. 


725 


CHA 


CHA 


72fl 


par  les  deux  décrets  suivants,  auxquels  j'en 
pourrais  joindre  plusieurs  autres  :  Occur- 
rente  festo  Purificationis  B.  Mariœ  Virginis 
in  duminicis  Septuagesimœ  vel  similibus  aliis 
privileyialis,  ita  ut  illius  officium  ex  hoc  con- 
tingat  trunsferri,  non  est  ob  id  protrahenda 
etiam  recitatio  antiphonœ  Aima  Redempto- 
ris;  sed  die  2  februarii  post  complelorium, 
Ma  dimissa,  sumendu  est  antiphona  Ave,  Re- 
gina  eœlorum,  subluto  alio  quolibet  asserlo 
dijformi  quarumcumque  Ecclesiarum  usu  sive 
consuetudine.  Ita  ab  omnibus  qui  romano 
Breviario  uluntur,  puriler  servari  mandavit 
sacra  Rituum  congregatio  11  januarii  1681  m 
una  Urbis  et  Orbis.  Le  second  décret,  qui  est 
du  10  janvier  1693  et  qui  fut  fait  pour  la 
France,  est  conçu  en  ces  termes  :  Quœsitum 
fuit  utrum  antiphona  B.  V.  Mariœ  Ave,  Re- 
gina,  etc.,  semper  dici  debeat  die  2  februarii, 
etiamsi  festum  purificationis  transferalur  tel 
habeat  octavam ,  et  ideo  diutius  perseveretî 
Et  ad  utrumque  responsu:<:  fuit  affirmative. 
Celle  décision  fut  renouvelée  le  14  février  et 
le  4  avril  1703.  Tous  ces  décrets  se  trouvent 
dans  V Index  de  Merati,  nombres  114,  179, 
228  et  232,  mais  ils  nous  tirent  de  noire 
objet. 

k.  Pour  y  rentrer,  nous  examinerons 
d'abord  si  un  chanoine  est  obligé  à  dire  en 
son  particulier  l'office  des  morts,  quand  son 
Eglise  est  dans  l'usage  de  le  réciter  au 
chœur. 

Le  P.  Alexandre  et  Pontas  répondent  à 
cette  difficulté  (1)  que  si  l'office  des  morts 
fait  dans  une  église  partie  de  l'office  de  cer- 
tains jours,  un  chanoine  est  obligé  d'y  assis- 
ter, et  qu'il  ne  peut  sans  un  péché  grief  s'en 
absenter,  ni  recevoir  les  jours  d'absence  les 
rétributions  qui  se  donnent  pour  l'office 
entier,  quand  même  il  réciterait  l'office  des 
morts  en  son  particulier.  Ils  s'appuient  sur 
ces  paroles  de  saint  Thomas  (2)  :  Est  ergo 
considerandum  qaod  officium  mortuorum 
quandoque  in  Ecclesia  dicitur,  sicut  ordinarie 
pertinens  ad  Ecclesiœ  officium,  sicut  in  tota 
Ecclesia  in  die  animarum,  id  est  die  novem- 
bris  secunda,  dicitur  officium  pro  mortuis;  et 
in  qualibet  Ecclesia  est  uliqua  super  hoc  spé- 
ciales consuetudo,  puta  ut  dicatur  ordinarie 
officium  mortuorum  semel  in  septimana....  Et 
ad  hujusmodi  officium  mortuorum  tenetur 
clericus  bénéficiants  in  aliqua  Ecclesia,  etiam 
in  scholis  existens,  ut  per  hoc  satisfaciat  mor- 
tuis quorum  recipit  bona.  D'où  il  suit  que 
cet  office  est  d'obligation,  et  dans  le  chœur 
pour  ceux  qui  peuvent  y  assister,  et  hors  du 
chœur  pour  ceux  qui  ne  résident  pas  pour 
de  bonnes  et  valables  raisons.  Je  n'avertis 
pas  que  ce  qu'on  vient  de  nous  dire  de  l'office 
des  morts  conclut  pour  celui  de  la  Vierge  : 
la  chose  parle  d'elle-même. 

5.  Mais  comment  pourra-t-on  connaître  si 
l'office  des  morts  fait  véritablement  partie  de 

(1)  Nat.  Alexauder,  Apnend.  ad  Tract,  de  Ordine,  c;ip. 
B,  ai'lic.  2,  ref,'.  12,  pog  67,  éMit.  fol.  lom.  II.  Pontas,  v" 
Chanoine,  cas  13. 

(2)  S.  Thomas,  (|iioillib.  6,  <i   !j,  ait   2 

(3)  Sylvester  Prieras,  v°  Horn,  §  6. 

(♦)  S,  Amollir),  ni  part.  Sumnur,  lit.  I J,  cap.  I,  §  5. 


l'office  du  jour?  Le  P.  Alexandre  dit  qu'on 
doit  en  juger  par  la  loi,  par  les  statuts,  par 
les  constitutions,  par  le  Rituel  ou  les  rubri- 
ques, et  enfin  par  la  coutume.  Mais  puisque 
toute  coutume  n'oblige  pas,  comme  il  parait, 
dit  Sylvestre  Mozolin,  par  celle  de  dire  VAn- 
gelus  quand  la  cloche  sonne  (3),  il  faut  en- 
core voir  si  celle  dont  nous  parlons  est  dans 
telle  ou  telle  Eglise  regardée  comme  obliga- 
toire. Or,  quand  on  pourrait  croire  qu'elle 
ne  doit  son  origine  qu'à  la  seule  dévotion,  il 
serait  difficile  de  se  persuader  qu'elle  n'a 
pas,  comme  il  arrive  presque  toujours,  ac- 
quis la  force  d'une  loi.  Ce  que  nous  avons 
dit  depuis  le  nombre  4  le  prouve  évidem- 
ment. Disons  donc  une  fois  pour  toutes  avec 
saint  Antonin  (V)  :  Tenentur  ad  ipsum  (offi- 
cium mortuorum)  clerici  Ecclesiarum  cotte- 
gialarum,  secundum  communem  consuetudi- 
nem  Ecclesiœ  de  qua  sunt ,  sive  prœsentes 
sint,  sive  non.  Navarre,  qui  cile  Paludanus 
et  quelques  autres,  est  du  même  senti- 
ment (5),  et  il  paraîtra  moins  rigoureux  si 
l'on  fait  attention  que,  du  temps  de  Pierre 
Damien,  cet  office  comprenait  tout  le  Psautier 
avec  neuf  leçons,  et  qu'on  en  récitait  trois 
après  cinquante  psaumes  (6). 

6.  Si  l'office  des  morts  ne  se  disait  dans 
une  Eglise  qu'à  cause  d'une  fondation,  Pon- 
tas croit  qu'un  chanoine  pourrait  s'en  ab- 
senter, en  se  soumettant  à  la  perte  des  distri- 
butions manuelles  attachées  à  ceux  qui  y 
sont  présents  et  qui  y  chantent.  Ce  docteur 
s'appuie  sur  l'autorité  de  saint  Thomas,  qui, 
après  les  paroles  que  nous  en  avons  rappor- 
tées, poursuit  ainsi  :  Aliquando  vero  dicitur 
officium  mortuorum  extraordinarie  propter 
aliquam  causam  specialiter  emergentem,  puta 
ad  preces  alicujus  personœ,  vel  propter  ali- 
quid  hujusmodi;  et  ad  hujusmodi  officium 
mortuorum  non  tenetur  clericus  existens  in 
scholis.  Saint  Antonin  dit  la  même  chose,  ou 
du  moins  on  peut  lui  donner  le  même  sens. 

Cependant,  toutes  réflexions  faites,  je  suis 
trompé  si  Pontas  ne  se  trompe  pas,  et  je 
doute  que  les  deux  saints  docteurs  qui  font 
sa  ressource  soient  aussi  décisifs  qu'il  l'a 
prétendu. 

11  faut  d'abord  avouer  que  son  sentiment 
examiné  de  près  n'est  pas  conforme  à  l'é- 
quité. Un  homme  fonde  un  obit  dans  una 
nombreuse  Eglise;  il  y  attache  une  rétribu- 
tion très-décente.  Celte  Eglise  l'accepte  en 
corps  :  elle  se  lie  par  conséquent  de  la  ma- 
nière la  plus  authentique.  Point  du  tout  : 
cela  signifie  seulement  que  de  trente  cha- 
noines qui  forment  la  communauté,  il  n'y  en 
aura  que  dix  ou  douze  qui  prieront  pour  le 
défunt,  sauf  à  ceux  qui  ne  jugeront  point  à 
propos  d'en  être  de  perdre  les  distributions. 
De  bonne  foi,  est-ce  là  ce  que  le  fondateur  a 
prétendu  et  ce  qu'on  lui  a  promis?  (Jn  chré- 
tien est-il  donc  censé,  en  matière  de  suffra- 

(b)  Navar.  de  Horis  canon  cap.  10,  u.  i. 

(6)  «  Psalterium  pro  defunctis  cum  novem  tectionibui 
dvitur,  trihus  nimirum  ppr  quinqiiagenos  psalmos.  »  Pe- 
tnis  Damiani,  loin  III,  opusc.  3,  op.  18.  Voyez  Grancolas, 
Traité  de  la  messe  et  de  l'office  divin,  pag.  396. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


727 

ges ,  ne  compter  pour  rien  le  nombre  de 
ceux  qui  les  font?  Et  y  a-t-il  un  seul  homme 
qui  voulût  fonder  un  simple  rosaire  dans 
une  Eglise  où  il  saurait  qu'il  dût  être  si  mal 
acquitté?  De  là  je  conclus  en  passant  qu'une 
communauté  qui  doit  par  an  un  certain 
nombre  d'anniversaires,  et  où  chacun,  au 
lieu  d'y  concourir,  réciterait  l'office  du  jour, 
sous  prétexte  de  ménager  son  temps ,  ne 
remplirait  pas  comme  il  faut  ses  obligations. 

Mais  que  dire  à  saint  Thomas?  une  seule 
chose  :  c'est  qu'il  ne  dit  point  ce  que  Pontas 
lui  fait  dire.  Il  enseigne  tout  au  plus  qu'un 
chanoine  qui  fait  ses  éludes  n'est  pas  tenu 
aux  offices  des  morts  que  son  Eglise  dit 
pour  des  raisons  parliculières  (extraordina- 
rie  pr opter  uliquam  causam  emergentem).  Or, 
c'est  ce  qui  ne  souffre  aucune  difficulté.  Un 
homme  qui  fonde  un  obit  à  la  Rochelle  a 
bien  compté  qu'un  chanoine  qui  fait  sa  li- 
cence à  i'aris  ne  la  quitterait  pas  pour  se 
trouver  à  la  cérémonie;  il  a  même  dû  comp- 
let- que  ce  jeune  homme,  qui  ne  pourrait 
avoir  de  part  aux  distributions,  n'en  pren- 
drait qu'une  fort  générale  aux  prières.  Mail 
que  conclure  de  là  à  l'égard  de  ceux  qui 
étant  sur  les  lieux  manquent  à  une  dette 
qu'ils  ont  contractée,  comme  toutes  les  au- 
tres, dans  la  personne  de  leurs  prédéce»- 
seurs?  D'ailleurs  les  termes  de  saint  Thomas 
ouvriraient  aisément  une  autre  solution.  Il 
est  fort  permis  de  les  entendre  d'un  service 
passager,  tel  qu'est  celui  d'un  enterrement, 
du  bout  de  l'an,  et  autres  semblables,  qu'on 
peut  appeler  extraordinaires ,  parce  qu'ils  se 
font  une  fois  pour  toutes.  Or,  ces  deux  so- 
lutions suffisent  pour  l'Ange  de  l'école  aussi 
bien  que  pour  son  disciple  saint  Antonin. 

7.  Il  suit  de  là  qu'une  sage  communauté  ne 
doit  accepter  les  fondations  qu'avec  précau- 
tion, et  que  ceux  qui  les  font  doivent  peser 
les  temps  et  les  lieux.  Peuvent-ils  se  flatter 
que  des  chanoines  et  des  religieux,  qui  sont 
hommes  comme  les  autres,  et  à  qui  un  office 
qui  revient  tous  les  jours  donne  déjà  assez 
d'exercice  ,  assisteront  sans  dégoût  et  avec 
toute  la  piété  possible  à  quatre  ou  cinq  ser- 
vices qui  se  succèdent  sans  intervalle  dans  le 
cours  de  la  même  matinée  ?  11  serait  donc  à 
propos,  et  pour  ceux  qui  donnent,  et  pour 
ceux  qui  reçoivent,  qu'on  convînt  de  part  et 
d'autre  que  chaque  anniversaire  aura  un 
nombre  de  chanoines,  et  que  ces  derniers  ne 
pourront  jamais  manquer  à  ceux  qui  leur 
écherront  à  tour  de  rôle.  Par  ce  moyen  les 
fondations  se  feraient  et  s'acquitteraient  plus 
aisément.  Les  offices  seraient  moins  précipi- 
tés, et  la  piété  ,  qui  aurait  le  loisir  de  respi- 
rer ,  ne  succomberait  pas  sous  l'excès  du 
fardeau.  Il  est  vrai  que  cela  serait  moins  fa- 
cile dans  les  corps  peu  nombreux.  Mais  c'est 
à  eux  à  s'arranger  de  manière  à  mettre  une 
juste  proportion  entre  leurs  charges  et  leurs 
forces.  L'impiété,  qui  croit  à  vue  d'oeil ,  fera 
vraisemblablement  pour  la  suite  ce  qu'ils 
auraient  dû  faire  dans  des  temps  plus  heu- 
reux. Ou  ne  leur  donnera  pas  de  nouveaux 
biens  ;  on  s'efforcera  de  leur  enlever  ceux 
qu'ils  possèdent. 


728 


8.  On  propose  contre  ce  que  nou9  avons 
dit  dans  cette  seconde  partie  deux  objections 
qui,  quoique  peu  solides,  pourraient  rassu- 
rer mal  à  propos  ceux  qui  aiment  à  regarder 
comme  vrai  ce  qui  n'est  pas  même  vraisem- 
blable. 

On  dit  donc  d'abord  qu'un  chanoine  qui 
manque  de  temps  en  temps  aux  offices  de 
son  Eglise  ne  fait  rien  contre  l'intention  des 
fondateurs;  que  ceux-ci,  quand  ils  ont  fait 
du  bien  aux  chapitres ,  savaient  bien  qu'un 
prêtre  n'est  pas  un  homme  de  fer ,  qu'il  a 
besoin  de  quelque  délassement,  qu'ainsi  on 
ne  trompe  personne,  puisque  les  officiers  de 
l'Eglise,  qui  ont  fait  eux-mêmes  la  plus  grande 
parliedes  fondations,  ne  doutaient  point  qu'ils 
ne  fussent  traités  un  jour  comme  ils  avaient 
traité  les  autres. 

On  ajoute  qu'il  y  a  dans  les  chapitres, 
comme  dans  tous  les  autres  corps  ,  bien  des 
règlements  qui  ne  doivent  pas  se  prendre  à 
la  rigueur;  que  les  statuts,  par  exemple,  ob- 
ligent un  chanoine  à  se  trouver  aux  assem- 
blées capilulaires ,  à  garder  le  secret  sur  les 
délibérations  qui  s'y  prennent,  etc.  ;  que  ce- 
pendant tout  cela  doit  s'entendre  ex  œquo  et 
bono,  comme  il  parait  par  la  pratique  ;  qu'il 
eslfortaiséà  un  théologien,  quiesttranquille 
dans  son  cabinet,  de  décider  comme  il  lui 
plait,  mais  qu'il  changerait  de  style  s'il  était 
dans  le  cas ,  el  qu'à  l'entendre  la  vie  d'un 
chanoine  serait  peut-être  la  plus  dure  ,  la 
plus  inquiétante  qu'on  pût  mener  sur  la 
terre. 

Je  ne  voudrais,  pour  dissiper  ces  deux  obi 
jections  ,  que  demander  une  seconde  fois  à 
ceux  qui  les  proposent  s'ils  sont  bien  persua- 
dés qu'elles  pourront  soutenir  les  regards  du 
souverain  juge.  El  de  quel  prix  peuvent-elles 
être  si ,  mises  dans  sa  balance  formidable, 
elles  peuvent  se  trouver  d'un  moindre  poids  ? 
Examinons-les  de  bonne  foi  et  sans  autre 
intérêt  de  part  et  d'autre  que  celui  de  la  vé- 
rité et  de  la  justice. 

La  première  n'a  de  réel  que  le  triste  égare- 
ment de  ceux  qui  la  font  valoir.  Les  fonda- 
teurs ont  voulu  que  tous  ceux  à  qui  ils  fai- 
saient du  bien  s'intéressassent  à  hâter  leur 
délivrance  et  à  leur  ménager  une  place  dans 
les  tabernacles  éternels.  Ceux  mêmes  qui 
n'avaient  pas  été  aussi  exacts  qu'il  l'eût  fallu 
ont  espéré  ,  en  donnant  un  fonds  pour  leur 
anniversaire  ,  qu'ils  seraient  mieux  traités 
qu'ils  n'avaient  traité  leurs  prédécesseurs. 
Souvent  même,  en  étendant  le  culte  divin,  ils 
ont  eu  intention  de  réparer  le  tort  qu'ils  y 
avaient  fait ,  et  selon  l'idée  ordinaire  des 
mourants,  ilsont  cru  que  le  mauvaisexentple 
qu'ils  avaientdonnéne  tirerait  point  à  consé- 
quence. Maisquand  même  ilsauraientcomplé 
queleurs  successeurs  ne  vaudraient  pas  mieux 
qu'eux  ,  serait-ce  pour  ceux-ci  une  bonne 
raison  de  les  imiter?  Un  chapitre  peut,  parmi 
ses  bienfaiteurs,  compter  des  chanoines  qui 
n'ont  point  résidé,  qui,  lorsqu'ils  résidaient, 
disaient  l'office  sans  piété  et  sans  attention, 
peut-être  même  qui,  en  fondant  un  obit,  ont 
moins  consulté  la  religion  que  la  vanité. 
Quelqu'un  oserait-il ,  sous  cet  indigne  pré" 


729 


CHA 


CHA 


73(1 


texte,  croire  qu'en  ne  résidant  pas,  ou  en  ré- 
sidant à  pen  près  comme  un  automate,  il  n'a 
rien  à  se  reprocher?  Personne  n'osera  le  dire, 
et  à  quoi  servent  donc  des  présomptions  qui 
d'un  côté  sont  mal  fondées,  et  de  l'autre  rien 
moins  que  concluantes? 

On  sait  qu'un  chanoine  peut  dire  de  soi  ce 
que  Job  disait  de  lui  :  Nec  forlitudo  lapidum 
fortitudo  mea,  nec  caro  mea  œnea  est  (1).  Mais 
outre  que  personne  ne  l'empêche  de  réparer 
ses  forces  quand  il  en  a  un  vrai  besoin  ,  ni 
même  d'en  prévenir  l'épuisement,  on  le  prie 
de  considérer,  1*  que  les  offices  dont  la  mul- 
tiplicité le  fait  crier  si  haut  ne  reviennent  pas 
souvent  ;  2°  qu'il  trouvera  à  la  Trappe  ,  à 
Orval,  à  Sept-Fonts  ,  à  Beaupré  el  ailleurs, 
des  hommes  quelquefois  plus  innocents  qu'il 
n'est  et  toujours  plus  mal  nourris,  qui,  chaque 
jour,  donnent  au  chœur  beaucoup  plus  de 
temps  qu'il  n'y  en  donne  dans  les  journées 
les  plus  fatigantes  ;  3°  qu'après  tout  il  faut  ou 
remplir  son  emploi  ou  le  quitter,  lorsqu'on 
n'a  pas  assez  de  courage  pour  le  remplir. 

La  seconde  difficulté  n'est  pas  plus  solide. 
Tous  les  chanoines  (2),  dit  un  célèbre  casuiste, 
sont  obligés  en  conscience  à  trois  choses  :  la 
première,  à  résider  dans  le  lieu  où  est  située 
l'église  dont  ils  sont  chanoines  ;  la  seconde,  à 
assister  à  l'office  canonial  qui  s'y  célèbre  ;  la 
troisième  à  se  trouver  aux  assemblées  capitU' 
laires  que  tient  le  chapitre  en  certains  jours. 
Cela  a  été  décidé  par  la  congrégation  du  Con- 
cile, et  Fagnan  en  conclut  qu'un  statut  capi- 
tulaire  portant  une  peine  contre  ceux  qui,  sans 
une  cause  juste,  s'absentent  de  ces  assemblées, 
est  valide  et  doit  être  observé  ,  comme  l'a  dé- 
claré la  même  congrégation. On  peut  voir  dans 
l'auteur  que  nous  citons  au  bas  de  lu  page(3) 
les  raisons  de  cette  décision.  Elles  ne  peu- 
ventétre  plus  fortes.  Nous  les  omettons,  parce 
que  cette  matière  n'a  qu'un  rapport  très-in- 
direct à  celle  que  nous  traitons. 

A  l'égard  du  serment  par  lequel  un  cha- 
noine a  coutume  de  s'engager  au  secret  sur 
les  délibérations  et  les  autres  affaires  de  son 
corps,  il  n'y  a  qu'un  homme  sans  raison  ou 
sans  religion  qui  puisse  le  regarder  comme 
une  cérémonie  frivole  qui  n'oblige  à  rien.  Il 
n'est  que  trop  vrai  peut-être  que  la  plupart 
des  corps  ont  quelque  chose  à  se  reprocher 
sur  ce  point  ;  mais  il  est  vrai  aussi  que  la 
conduite  du  grand  nombre  ne  fit  jamais  une 
règle  bien  sûre  ,  que  le  parjure  en  matière 
grave  est  toujours  un  péché  mortel,  et  que, 
pour  n'en  faire  qu'une  faute  vénielle  en  ma- 
tière légère,  il  faut  presque  se  donnerla  tor- 
il) Job.  VI,  12. 

(2)  C'esl-à-dire  tous  ceux  qui  ont  droil  d'assister  aux 
chapitres.  Il  faut  de  droit  commun  être  au  moins  sous- 
diacre  pour  y  entrer.  Voyez  la  Clémentine  Ut  ii,  De  œlule 
et  quatit.  et  ord.  prœficieiuti ,  et  le  concile  de  Trente,  sess. 
25,  cap.  4,  de  Reform.,  ou  Ponlas,  v°  Chanoine,  cas  18. 

(3)  Ponlas,  v°  Chanoine,  cas  20,  pag.  629. 

(4)  Voyez  ce  que  j'ai  dit  sur  ce  sujet  dans  le  second 
volume  de  la  Morale,  iu-8,  chap.  4,  art.  4,  sect.  2, 
concl.  4. 

(5)  Je  prie  qu'on  relise  ce  que  j'ai  dit  sur  ce  sujet  dans 
le  traité  des  SS.  Mystères,  cliap.  11. 

(6)  «Quotempore  cautatur  una  hora  in  choro,qni  niissam 
célébrât  in  eadem  ecclesia  ex  devoiione  vcl  ubligatinpe, 
non  dicilur  interfuisse  illi  horse,  nec  illins  dUlriluiliones 


ture  (4).  Au  fond  les  mauvais  effets  de  celle 
espèce  d'infidélité  découvrent  assez  combien 
elle  est  dangereuse.  On  rend  un  homme  la 
fable  du  public,  on  le  brouille  avec  son  évê- 
que,  on  le  met  mal  avec  ses  meilleurs  amis, 
et  cela  très-souvent  parce  qu'il  n'a  eu  en  vue 
que  les  intérêts  de  Dieu  et  qu'il  a  suivi  les 
lumières  de  sa  conscience.  Il  croyait,  eomme 
le  jeune  Joseph  ,  ne  parler  que  devant  ses 
frères  ,  et  il  parlait  devanl  des  gens  brûlés 
d'envie  et  disposés  non-seulement  à  ne  lui 
teniraucun  compte  de  ses  bonnes  intentions, 
mais  à  lui  faire  un  crime  de  sa  vertu.  Je  laisse 
à  d'autres  à  qualifier  celle  conduite  :  Dieu 
saura  bien  le  faire  au  défaut  des  hommes. 

De  tout  ce  que  nous  avons  dit  jusqu'à  pré- 
sent il  résulte  que  la  vie  d'un  chanoine,  quoi 
qu'en  pense  le  stupide  vulgaire,  est  très-pé- 
nible, quand  on  veut  s'en  bien  acquitter,  ie 
lever  tous  les  jours  d'assez  grand  matin, 
malgré  les  insomnies  de  l'été  et  les  rigueurs 
de  l'hiver  ,  assister  dans  une  posture  fort 
gênante  à  des  offices  souvent  assez  longs,  les 
suivre  avec  attention,  se  roidir  contre  l'esprit 
d'ennui  et  de  routine  qui  ôterait  au  sacrifice 
de  louanges  une  partie  de  son  prix  ,  être 
fidèle,  quand  on  le  peut,  à  célébrer  en  parti- 
culier lorsqu'on  ne  le  fait  pas  au  chœur,  par 
conséquent  ne  rentrer  chez  soi  que  pour  en 
sortir  la  minute  d'après,  se  préparer  par  une 
nouvelle  ferveur  à  la  nouvelle  action  qui  va 
suivre,  chanter  tout  autant  que  les  forces  le 
permettent,  recommencer  ce  même  train  tous 
les  jours  de  sa  vie,  je  le  répète,  c'estun  emploi 
que  ceux  qui  le  trouvent  si  doux  ne  soutien- 
draient pas  pendant  deux  mois.  Et  qu'est-ce 
donc,  quand  on  voit  des  yeux  de  la  foi  que 
ce  mécanisme  extérieur  ne  se  compte  pour 
rien  devant  Dieu  s'il  n'est  soutenu  de  l'esprit 
de  religion  et  d'amour? 

9.  Je  supposais,  il  n'y  a  qu'un  moment,  que 
les  chanoines  qui  célèbrent  en  particulier, 
comme  ont  coutume  de  le  faire  ceux  qui  ont 
plus  de  vertu  (5),  doivent  prendre  pour  cette 
sainte  action  un  autre  temps  que  celui  de 
l'office  du  chœur.  En  effet ,  quoi  qu'en  ait 
peut-être  jugé  de  Sainte-Beuve  ,  il  est  con- 
stant qu'un  chanoine  ne  doit  point  être  censé 
présent  à  matines,  lorsqu'à  vanlqu'elles  soient 
finies ,  il  sort  du  chœur  pour  dire  la  messe, 
soit  par  dévotion,  soit  pour  satisfaire  à  quel- 
que obligation  particulière.  La  congrégation 
des  cardinaux  l'a  plusieurs  fois  décidé  ,  au 
rapport  de  Garcias  (Gj.  Saint  Charles  en  a 
fait  une  ordonnance  (7)  précise.  Barbosa, 
Azor,  Riccius,  Fagnan,  Van  Kspen,  Cabassul 

accipere  potest.  Si  vero  jussus  fuerit  a  superiore  ut  cele- 
bret,  lune  reciperet.  Superior  lanien  cavere  débet  a  tali 
jussione.sS.C.  apudGarciam,m  p.  cap.  2,  n.  398.  Ces  der- 
nières paroles  doivent  s'entendre  de  via  ordinaria.  Il  y  a 
dans  dos  églises  isolées  des  messes  qui  ne  peuvent  êlre 
dites  que  par  des  chanoines,  et  pendant  matines  ou  même 
auparavant,  et  alors  on  peut  lesdire  sans  avoir  dit  matines, 
qu'on  doit  dire  au  choeur.  C'est  la  décision  que  j'ai  donnée 
il  y  a  quelque  temps  in  una  M utkconensi .  Ce  qui  se  fait 
dans  l'ordre  de  Dieu  ne  doit  point  être  a  charge. 

(7)  a  QuiciuDqne,  dura  alicujus  hor;e  c  IDciuiu  in  choro 
peragilur,  niissam  celebrando,  lune  a  choro  abfueril,  ilhus 
hora?  dislributionis  taniquam  ahsens  particeps  ne  sit,  ot  a 

S.  SEDB  AIMISTOMCi  D»CLARÀTUH,   elc.  »     COHCU.     Mediol.     IV, 

lit.  de  Uisliib.,  u.  3. 


751 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


752 


et  plusieurs  autres  sont  du  même  avis,  et  ils 
sont  suivis  par  MM.  Lamet  et  Pontas  (i).  Lu 
premier,  consulté  en  16()2au  sujet  d'un  doyen 
qui  disait  lu  messe  pendant  matines  et  qui  en- 
suite confessait  ceux  qui  se  présentaienl,  dé- 
cida très-expressément  qu'il  ne  pouvait  pren- 
dre les  distributions  de  cette  première  heure. 
Il  avait   cependant  un   prétexte    plausible, 
puisqu'il  y  avait  une  cure  dans  l'église  dont 
il  était  doyen  :  mais  comme  elle  était  desser- 
vie par  des  vicaires  perpétuels  ,  il  n'y  avait 
point  pour  lui  de  vraie  nécessité  d'entendre 
les  confessions    des   paroissiens  ,   et    moins 
encore  de  les  entendre  pendant  l'office.  Cepen- 
dant si  l'usage  contraire  était  établi  par  uuo 
loi   bien   précise  ,  comme   il  parait  l'être  en 
Flandre  ,  je  croirais  m'y  devoir  conformer. 
Rien  déplus  formel  que  ces  paroles  du  con- 
cile deCaïubrai,  lit.  J3,  deCapitulis  etCuno- 
vicis,  c.5  :  Déclarât  synodus  evidentem  eaie- 
siie  utililutem  intelligi,  quundo  canoniii,  vel 
in  negoliii  capiluli  aut  fabricœ  suœ  ecclcsiœ, 
vel  in  aegoliis  diœcesis  cum  episcopo  vel  ex 
ejus  commissionr  occitpantur  ,   fraude  tamen 
et  dolo  seclusis.  Kl  au  cliap.  suivant  :  Simili- 
ler  eos  qui  vel  célébrant  vel  audiunl  confessio- 
nes  ,  ipsa  liora  quu  hœc  faciunt ,  pro  prœsen- 
tibus  hubendos  esse  ;  modo  tamen  ad  princi- 
pales lioras  jttxla  ecclesiœ  suœ  cunsuetudinem 
ingressum  feccrint,  et  missu  sua  aut  confessio- 
nibus  finilis,  si  nvndmn  peractum  sit  officium 
chori ,   in  ipsum  reileant.  Au  reste,  sur  cette 
citation  ,  que  je   n'ai   pu  trouver  dans  le  P. 
Labbe,  je  m'en  rapporte  à  l'habile  théologien 
flamand  qui  me  l'a  envoyée.  Il  y  ajoutait  ces 
paroles  :  Idem  legitur  in  stalulisnostris  Ama- 
tensibus  a    V .  Bonhomie  ,   prœdicli  concilii 
cameracensis  prœsideute  ,   nunlio  apostolico, 
in  visitatione  nobis  traditis.  Quoi  qu'il  en  soil, 
si  un  chapitre  ,  dans  la  vue  d'entretenir   la 
piété  des  peuples,  désignait  un  ou  deux  cha- 
noines pour  dire  la  messe  pendant   l'office, 
je  n'aurais  point  de  peine  à  les  tenir  pour  pré- 
sents. Une  action   qu'ils  ne  feraient  que  par 
obéissance  ne  pourrait  tourner  à   leur  pré- 
judice. Je  croisencore  que  quand  il  n'y  adans 
un  canton  que  des  confesseurs  peu  éclairés, 
un   chapitre   fait    très-bien    de   permettre   à 
quelqu'un  des  siens  qui  a  un  talent  supérieur 
de  l'exercer  dans  le  tribunal.  Mais  il  ne  faut 
point  donner  trop  d'étendue  à  ce  principe  : 
je  connais  deschanoinesqui  confessent  beau- 
coup et  qui  sont  (rès-assidus  au  chœur. 

Pontas  (i)  permet  aussi  à  ceux  qui  vérita- 
blement ne  peuvent  mieux  faire  de  con- 
fesser ou  de  célébrer  pendant  les  petites  heu- 
res. 11  dit  même  qu'on  pourrait  peut-être  ne 
pas  improuver  qu'un  chanoine  prît  ce  temps 
pour  étudier  ,  jiwmi'à  ee  qu'il  fût  capable  de 
servir  utilement  l'Eglise.  Mais  ,  poursuit-il, 
le  peu  de  temps  qu'on  emploie  au  chœur  à  chan- 

(1)  Voyez  Ponias,  v°  Distributions,  cas  10,  et  Lamet, 
etc.,  au  même  mot,  cas  3,  où  celte  matière  est  Irôs-Men 
traiiée. 

(2)  l'ontas,  v°  Chanoine,  cas  5. 

(3)  Idem,  v°  Distributions,  cas  6. 

(4)  Pontas,  v°  Distributions,  cas  1,  etc.  Ce  théologien 
Remarque  i*  que  le  statut  nul  refuserait  les  distributions 
!>  un  malade  serait  contraire  S  la  justice;  5°  qu'Où  cha- 
noine qui  est  obligé  de  se  taire  saigner  de  temps  en  temps 


ter  cette  partie  de  l'office  est  si  peu  considé- 
rable ,  que  l'élude  qu'on  peut  faire  dans  cet 
intervalle  ne  peut-être  que  très-légère  et  d'une 
importance  trop  petite  pour  être  un  prétexte 
légitime  ^e  s'absenter  du  chœur.  A  quoi  il  faut 
ajouter  avec  le  méraeauteurque  pour  gagner 
les  distributions  et  même  les  gros  fruits  d'une 
prébende,  il  ne  suffit  pas  de  faire  des  actions 
de  piété,  fit  c'est  sur  ce  principe  qu'il  décide 
ailleurs  |3J  que  quoiqu'on  doive  les  distribu- 
tions quotidiennes  à  un  chanoine  qui  par 
ordre  de  son  évéque  passe  quelques  mois  au 
séminaire  pour  se  disposer  aux  saints  ordres, 
on  ne  les  doit  point  à  celui  qui,  pour  se  re- 
nouveler dans  l'esprit  de  ferveur,  donne  huit 
ou  dix  jours  à  la  retraite  annuelle  ou  fait  un 
pcleiinage  de  dévotion.  C'est  que  ces  exerci- 
ces ,  quelque  bons  qu'ils  soient  ,  ne  sont  ni 
commandés  par  le  supérieur  légitime,  ni  d'une 
nécessité  absolue  pour  se  conserver  dans  la 
piété;  il  y  en  a  même  quj  ,  comme  certains 
pèlerinages  de  curiosité  ou  d'amusement, 
pourraient  lui  donner  atteinte.  Aujourd'hui, 
comme  autrefois,  l'on  pourrait  encore  éprou- 
ver la  vérité  de  ce  mot  si  rebattu  :  Qui  pe- 
reyrinanlur  raro  sanctificantur.  Thomas  à 
Kemp. 

III.  DES    CAUSES    QUI    DISPENSENT    DE    LA 
RÉSIDENCE. 

(Ouvrage  nié,  oh.  4.) 
1.  L'infirmité  excuse  de  la  résidence.  — 2. 
Remarques  sur  ce  sujet.  —  3.  L'usage  de 
tenir  pour  présents  tous  ceux  qui  n'ont  as- 
sisté qu'à  deux  grandes  heures,  ou  de  faire 
gagner  tout  le  mois  à  ttn  homme  qui  n'a  ré- 
sidé que  dix  ou  vingt  jours,  est  un  abus  ; 
—  h.  à  moins  que  les  fondateurs  ne  l'aient 
ainsi  réglé.  —  5.  Il  y  a  des  chanoines  pri- 
vilégiés :  tels  sont,  1°  les  évêques  qui  ont 
une  prébende  dans  leur  église;  —  6.  2°  les 
chanoines  que  l'évéque  emploie  au  service 
de  son  diocèse;  —  "t.  à  faire  des  missions 
ou  àprecher; — 8.  3°  les  archidiacres  pendant 
leurs  visites,  les  agents  généraux  du  clergé, 
etc.; — 9.  k°les  aumôniers,  chapelains,  clercs 
de  la  chapelle  et  oratoire  du  roi  —  10.  et 
des  princes  du  sang. 

On  peut  réduire  à  quatre  chefs  principaux 
les  causes  qui  dispensent  un  chanoine  de  la 
résidence,  ou,  comme  nous  l'entendons  ici, 
de  l'assistance  et  du  concours  aux  divins  of- 
fices. Ces  chefs  sont  la  maladie,  l'usage  des 
lieux  l'incompatibilité  des  emplois,  la  na- 
ture de  certains  offices. 

1.  Nous  n'avons  rien  à  ajouter  sur  la  ma- 
ladie. Si  elle  peut  bien  quelquefois  dispenser 
du  Bréviaire,  elle  peut  bien  dispenser  des 
offices  publics,  qui  demandent  plus  de  force 
et  qui  exposeraient  bien  autrement  la  santé. 
Il  est  même  de  l'équité,  ainsi  que  l'enseigne 
Pontas  (!*),  qu'on  ne  refuse  à  un  chanoine, 

le  gagne  comme  celui  qui  est  véritablement  malade; 
3°  que  le  malade  n'y  a  droit  que  lorsqu'il  était  exact  au 
entent  en  temps  de  santé  ;  4°  que  la  portion  de  ceux  qui 
sont  absents  sans  cause  lui  accroît  comme  aux  antres  pré- 
sents; go  (jne  si  l'usage  était  de  laisser  a  la  meuse  com- 
mune la  perte  des  nlis s,  pour  être  employée  aux  be- 
soins du  chapitre,  les  Chanoines  n'auraient  aucun  droit  de 
s'y  opposer.  Vouez  aussi  Fcvret  avec  les  notes,  liv.  III, 
cliap   t,  pag.  234. 


753 


CHA 


qui  a  toujours  été  exact  pendant  qu'il  se  por- 
tail bien,  ni  les  distributions  quotidiennes,  ni 
relies  qui  par  manière  d'accroissement  se  ti- 
rent de  l'absence  de  ceux  qui  sans  cause  va- 
lable ont  manqué  au  cbœur.  Son  assiduité 
passée  et  son  infirmité  actuelle  f%  rendent 
présent  par  fiction  de  droit,  et  cette  sorte  de 
présence  le  met  de  niveau  avec  ses  confrères. 
Les  canonistes  appliquent  ici  ce  mot  du  pro- 
phète Nahum  :  Non  consurget  duplex  trilnt- 
latlo,  ou,  comme  parlent  les  Décrélales  : 
Non  est  addenda  nfflictis  afflictio  nova. 

i.  La  seule  cbose  qu'un  ecclésiastique  ait 
à  craindre  dans  celte  occasion,  c'est  d'être 
trop  tendre  sur  lui-même  et  de  s'imaginer 
qu'il  ne  peut  jamais  ce  qu'il  pourrait  peut- 
être  deux  ou  trois  l'ois  par  semaine.  Il  faut 
avec  une  sage  précaution  essayer  ses  forces. 
On  a  vu  des  gens  qui  croyaient  ne  pouvoir 
faire  maigre  deux  jours  de  suile,  jeûner  sans 
conséquence  une  bonne  partie  du  carême. 
Une  règle  qui  revient  souvent  dans  la  mo- 
rale, mais  que  le  scrupule  ne  doit  point  ou- 
trer, c'est  qu'on  peut  faire  illusion  aux  bom- 
mes  et  qu'on  ne  peut  tromper  Dieu.  Du 
reste  tout  le  monde  convient  qu'il  y  a  des 
infirmités  qui  dispensent  du  chant  sans  dis- 
penser de  la  présence.  Ainsi,  un  chanoine 
qui  a  la  poitrine  faible  doit  psalmodier  d'un 
ton  plus  bas  que  les  autres,  aussi  bien  que 
celui  qui  a  la  voix  discordante  (1).  L'un  et 
l'autre  font  nombre,  ils  peuvent  édifier,  et  il 
se  trouve  toujours  quelque  fonction  qui  ne 
passe  pas  leurs  forces. 

3.  La  seconde  cause,  qui  regarde  l'usage 
des  Eglises  particulières,  a  fait  autrefois  plus 
de  bruit  qu'elle  n'en  fera  dans  la  suite.  Il 
s'agissait  de  savoir  si  un  chanoine  pouvait 
en  conscience  suivre,  ou  un  statut  en  vertu 
duquel  il  était  censé  présent  à  tous  les  of- 
fices lorsqu'il  avait  assisté  à  deux  grandes 
heures,  ou  une  antienne  coutume  qui  lui  fai- 
sait gagner  tout  le  mois,  pourvu  qu'il  assis- 
tât dix  jours  pleins  à  tout  l'office. 

Le  premier  de  ces  deux  cas  ne  souffre  point 
de  vraie  difficulté.  Un  chapitre  n'a  pas  droit 
de  faire  des  statuts  contraires  aux  lois  de 
l'Eglise,  à  la  juste  intention  des  fondateurs, 
à  l'engagement  formel  de  ceux  qui  sont  en- 
trés dans  son  corps.  Or  il  suit  de  tout  ce  que 
nous  avons  dit  dans  le  chapitre  précèdent 
qu'un  statut  de  la  nature  de  celui  que  nous 
examinons  est  directement  contraire  à  tous 
ces  principes.  Aussi  le  sacerdoce  et  l'empire 
se  sont-ils  constamment  réunis  pour  fou- 
droyer ces  abus,  lorsque  la  paresse  ou  l'i- 
gnorance ont  voulu  les  établir.  Les  conciles 
de  Bàle,  d'Aix  en  Provence,  de  Bordeaux,  de 

(1)  Pontas,  v°  Chanoine,  cas  6. 

12)  c  Tolleutes  prorsus  aliusum  iHuin  quo  in  una  dun- 
taxat  hora  pressens  lotms  dici  dislrlbutinios  usurpât.  » 
Coneil,  Basil,  sess.  21,  cap.  i.  «  Sed  et  abusum  que  in  una 
liera  aut  duabus  officiorum  divinorum  praesens,  lutius  diei 
distribution^  usurpai,  tolli  prorsus  et  aboleri  prseripi- 
mus.  »  Coneil.  liurdigal.  an.  1624,  cap.  9,  §  l,  etc. 

;ô)  Un  des  derniers  arrêts  du  grand  conseil  fui  rmdu 
/iu  mois  de  niais  1730,  sur  lis  'inclusions  de  M.  Maraud, 
procureur  géuéral.  Parcel  arrêt  plusieurs  statuts  de  l'E- 
glise de  Saint-Sauveur  d'Aix  furent  déclarés  abusifs. 

(i)  Grégoire  XI  était  lils  du  comte  de  B  aufort,  et  ne- 


CHA  754 

Rouen.de  Reims,  de  Tours,  deNarhonne  (2), 
se  sont  élevés  contre,  non  p;ts  avec  hauteur, 
l'Eglise  no  la  connaît  pas,  mais  avec  celte 
sage  et  noble  fermeté  qui  sied  bien  aux  pre- 
miers pasteurs.  Les  parlements,  et  surtout 
ceux  de  Paris  et  de  Toulouse,  se  sont  joints 
à  eux,  et  le  grand  conseil  n'a  pas  suivi  d'au- 
tres maximes  quand  l'occasion  s'en  est  pré- 
sentée (3).  Il  y  avait  cependant  quelques- 
uns  de  ces  prétendus  statuts  qui  s'annonçaient 
d'une  manière  assez  favorable.  L'Église 
d'Orléans  soutenait  que  le  sien  s'était  fait 
en  suile  d'une  bulle  donnée  en  l.'i72  par 
Grégoire  XI,  pape  français,  de  l'illustre  mai- 
son du  Beaufort  de  Canillac  (h).  Malgré  ces 
considérations,  la  cour  jugea,  par  son  arrêt 
du  7  septembre  1007,  que  de  pareils  règle- 
ments sont  injustes  et  pernicieux,  en  ce  qu'ils 
vont  à  la  diminution  du  culte  de  Dieu,  qu'ils 
favorisent  la  négligence  des  bénéficiers,  et 
qu'ils  adjugent  à  un  soldat  qui  ne  combat 
pas  la  paye  qui  n'est  due  qu'à  ceux  qui  font 
le  service  ra). 

Or  ces  principes,  et  l'application  que  les 
gens  sages  en  ont  fait  dans  tous  les  temps, 
prouvent  assez  que  toute  coutume  qui  tient 
présents  pour  un  mois  entier  ceux  qui  ne 
l'ont  été  que  pendant  dix  ou  vingt  jours, 
quelque  ancienne  qu'elle  soit,  est  par  elle- 
même  incapable  de  rassurer  ceux  qui  la 
suivent.  C'est  la  décision  que  donna  Pontas 
dans  des  circonstances  qui  semblaient  de- 
mander de  l'indulgence.  Il  s'agissait  d'un 
chapitre  dont  les  prébendes  étaient  si  modi- 
ques, et  cela  dans  un  lieu  où  tout  était  assez 
cher,  que  chaque  chanoine,  toutes  charges 
acquittées,  n'avait  pas  de  reste  plus  de  trois 
cent  soixante  livres.  D'ailleurs  ce  chapitre 
avait  i!eux  tiers  moins  de  vacances  que  les 
autres,  et  l'usage  qui  lui  servait  d'appui 
était  ancien  de  plusieurs  sièclos.  Malgré 
cela  on  s'en  tint  aux  principes,  qui  déposent 
également,  et  contre  ces  statuts  de  nouvelle 
date,  et  contre  les  coutumes  qui  communé- 
ment ne  doivent  leur  origine  qu'à  des  règle- 
ments de  semblable  aloi,  c'est-à-dire  à  des 
abus  que  l'erreur  a  établis  et  que  l'erreur 
a  confirmés.  Et  où  en  serait  l'Eglise  si  tout 
ce  que  la  cupidilé  a  introduit  dans  des  siè- 
cles de  licence,  et  qu'elle  a  su  dérober  aux 
yeux  dis  supérieurs,  devenait  par  le  laps 
des  années  une  règle  à  qui  on  ne  pût  lou- 
cher? Diuturnitas  lemporh,  dit  un  savant 
pape  (6),  non  diminuit  petcata,  sed  auyet. 

h.  Nous  raisonnerions  différemment  si  les 
fondateurs  eux-mêmes  avaient  l'ail  l'excep- 
tion en  faisant  la  règle.  Comme  ils  sont 
maîtres  et  de  leurs  biens  et  de   leurs  inlen- 

yeu  de  Clément  VI  par  son  frère,  qui  élait  de  la  maison 
de  Canîlfac.  Il  mourut  le  27  mars  1578. 

(b)  Ces  motifs  sont  ceux  sur  lesquels  l'illustre  el  ver 
tueux  Etienne  Duranli,  premier  i  résident  >lu  parlement 
de  Toulouse,  déclara  abusil  eu  13S3  un  pareil  statut  fut 
dès  1307  |  ar  le  chapitre  de  l'église  collégiale  de  Sauil 
Gaudence  11  n'y  a  point  de  doute  qu'on  n'ait  produit  ici 
mêmes  raisons  touies  les  fois  que  la  même  espèce  s'esi 
présenlée.  l'oyez  Fevret  et  son  commentateur ,  liv.  III  du 
Truilé  de  l'abus,  ebap.  1,  il.  13,  lom  l,  p.ig.  23i  etsuiv. 

(6)  Alex  indcr  III,  cap.  A'o»  sud»  S,  île  Snnonui  V'oy 
Pontas,  v"  Chanoine,  cas  12. 


735 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


736 


lions,  ils  peuvent,  en  faveur  d'une  noblesse 
distinguée  ou  pour  d'autres  raisons  à  eux 
connues,  instituer  des  prébendes  qui  ne  de- 
mandent cbaque  année  que  trois  ou  quatre 
mois  de  service.  Je  crois  encore  assez  volon- 
tiers, cl  je  l'ai  dit  ci-dessus  (1),  que  les  su- 
périeurs peuvent  sacrifier  quelque  chose  en 
faveur  du  tout.  Mais  qu'un  chapitre  l'entre- 
prenne de  sa  propre  autorité,  c'est-à-dire 
que  dans  sa  propre  cause  il  soit  juge  et 
partie,  c'est  ce  que  personue  ne  lui  passera 
et  ce  qu'il  ne  passerait  à  personne. 

A  l'égard  des  emplois  on  convient  qu'il  y 
en  a  qui  dispensent  un  chanoine  de  l'assis- 
tance au  chœur.  Mais  comme  la  cupidité  et 
l'amour  du  bien-être  s'efforcent  toujours  d'é- 
tendre leurs  droits,  efforçons-nous  de  notre 
côlé  de  les  réduire  à  leurs  justes  bornes. 
Commençons  par  examiner  en  détail  qui 
sont  ceux  que  leurs  occupations  exemptent 
de  l'office  public;  nous  verrons  ensuite  si, 
parmi  ceux  qui  paraissent  en  règle,  il  n'y 
en  a  point  qui  n'aient  quelque  chose  à  se 
reprocher. 

11  est  sûr  d'abord  qu'il  y  a  des  chanoines 
privilégiés  par  rapport  à  la  résidence,  et  ce 
doit  être  ceux  qui  se  trouvent  dans  les  cas 
marqués  par  le  concile  de  Trente,  c'est-à- 
dire  ceux  que  la  charité  chrétienne,  une  né- 
cessité pressante,  l'obéissance  qu'ils  doivent 
à  leurs  supérieurs,  et  l'utilité  évidente  de 
l'Eglise  ou  de  l'Etat  obligent  de  s'absen- 
ter (2).  Il  n'y  a  pas  un  des  termes  de  ce  sage 
décret  qui  ne  mérite  d'être  pesé.  Le  concile 
parle  de  la  charité  chrétienne,  c'est-à-dire, 
non  de  toute  occupation  pieuse,  mais  de 
celles  qu'on  ne  peut  omettre  sans  que  le 
prochain  en  souffre  et  qu'on  n'en  souffre 
soi-même.  Il  parle,  non  d'une  obéissance 
qui  soit  mendiée  d'un  côté  ou  pres- 
crite de  l'autre  par  des  motifs  humains, 
mais  d'une  obéissance  juste,  légitime  et  qui 
n'a  d'autre  but  que  la  gloire  de  Dieu.  Enfin 
il  parle  d'un  avantage  évident  pour  l'Eglise 
ou  pour  l'Etat,  et  non  de  ces  projets  que 
l'ambition  forme,  que  l'esprit  d'intrigue  et 
de  manège  propose,  que  la  témérité  exécute 
quelquefois  bien  et  souvent  assez  mal. 

5.  On  regarde  et  avec  raison  comme  étant 
dans  les  termes  du  concile,  1"  les  évoques 
qui  sont  chanoines  dans  leur  Eglise.  Tant 
qu'ils  sont  occupés  dans  leur  diocèse,  ou 
même  lorsqu'ils  en  sont  absents  pour  cause 
légitime,  ils  sont  censés  desservir  les  pré- 

(l)Chap.  2,  n.  5, 

(2)  «Cum  chrisliana  charitas,  urgens  nécessitas,  debila 
ohedienlia,  ac  evidens  Ecelesiae  vel  reipublicas  militas  ali- 
quos  nonnumquam  abesse  postulent  et  exigant,  etc.  » 
Trident,  soss.  cap.  l,rf<  Reformai. 

(3)  Voyez  l'arrêt  du  parlement  de  Toulouse  dans  les 
Mémoires  duclergé,  lom.  Il,  p.  i)Si,  par  lequel  icelui  d'El- 
t'ène  est  maintenv  en  possession  de  jouir  de  tous  tes  fruits, 
I"  "lus,  revenus  et  émoluments  appartenant  à  ladite  cha- 
noinie,  ...  à  la  charge  toutefois  pur  ledit  évique  d'assister 
tnix  heures  canoniques  et  autres  divins  services,  lors- 
que les  autres  occupations  de  sa  charge  paslorule  le  lui 
permettront. 

(  l)  «  Decemimus  ut  duo  ex  canonicis  Ecclesisc  memo- 
ratae,  in  luo  servilio  cxislentes,  suarum  fruclus  intègre 
percipiant  Ecclesiarom:  cum  absentes  dici  non  debeanl, 
sed  présentes,  nui  tecum  pro  ttio  et  ipsiits  Ecclesia?  se.rvi- 
tio  commoranlur.      Houor.   lit,  cap.  Ad  audieiiliam,  15, 


bendes  qui  sont  unies  à  leurs  dignités,  et  ils 
perçoivent  les  fruits  de  leurs  eanonicats. 
C'est  ce  que  jugea  en  1602  le  parlement  de 
Toulouse  en  faveur  de  M.  Alphonse  d'Elbène, 
évêque  d'AIbi,  contre  le  chapitre  de  l'Eglise 
du  même  lieu,  quoique  celui-ci  se  prétendît 
en  possession  immémoriale  de  pointer  l'é-vê- 
que  absent,  comme  tout  autre  chanoine  (3). 

6.  2°  Par  une  raison  semblable,  le  droit  re- 
garde comme  présents  ceux  des  chanoines 
qui  sont  employés  par  l'évéque  au  gouverne- 
ment du  diocèse.  C'est,  dit  fort  bien  Hono 
rius  III,  qu'il  y  aurait  du  travers  à  regarder 
comme  absents  d'une  Eglise  particulière  des 
hommes  qui  ne  peuvent  manquer  de  Iravail- 
ler  pour  elle  lorsqu'ils  travaillent  pour  lo 
bien  du  diocèse  tout  entier  (4).  Ce  décret, 
qui  est  d'autant  plus  important,  qu'il  fut  fait 
pour  une  Eglise  de  France  (5),  a  été  renou- 
velé dans  les  conciles  provinciaux  de  Rouen 
en  1581,  et  d'Aix  en  1585.  Les  parlements  du 
royaume  et  le  conseil  d'Etat  s'y  sont  confor- 
més dans  plusieurs  occasions  (6).  La  cause 
de  ces  sortes  de  chanoines,  qu'on  appelle 
commensaux,  ou  de  comilutu,  a  été  jugée  si 
favorable,  qu'un  chanoine  de  Noyon  qui 
était  dans  ce  cas  fui  maintenu  en  la  jouis- 
sance des  fruits  de  sa  prébende,  quoiqu'il 
n'eût  pas  encore  fait  son  stage.  L'évéque  peut 
même  choisir  à  cet  effet  un  théologal  ou  un 
dignitaire  de  son  Eglise,  comme  un  simple 
chanoine. 

Il  y  a  quelques  observations  à  faire  sur 
ce  sujet  ;  la  première  qu'en  fait  de  chanoines 
commensaux  le  droit  et  les  arrêts  ne  parlent 
que  de  deux,  et  comme  il  n'y  a  ni  ordonnan- 
ces ni  présomptions  qui  établissent  chez  nous 
une  discipline  différente,  il  pourrait  arriver 
qu'un  troisième  ajouté  aux  deux  autres  ne 
fût  pas  traité  comme  présent,  à  moins  peut- 
être  que  la  maladie  de  l'évéque  ou  quelque 
autre  raison  extraordinaire  n'intercédât  pour 
lui  ;  la  seconde,  que,  selon  la  plus  grande 
partie  des  canonisles  (7),  l'évéque  peut  pren- 
dre pour  le  service  général  de  son  Eglise  un 
chanoine  de  collégiale  comme  un  chanoine 
de  sa  cathédrale.  Le  droit  favorise  ce  senti- 
ment, aucun  arrêt  n'y  a  touché.  La  raison  et 
l'équité  y  prêtent  les  mains:  il  se  peut  trou- 
ver dans  une  petite  Eglise  des  gens  plus  pro- 
pres au  gouvernement  et  mieux  intentionnés 
que  dans  une  grande.  On  préfère  cependant, 
et  avec  raison,  les  chanoines  des  cathédra- 
les :   leur  absence  fait  moins  de  sensation  à 

de  Cterie.  non  resta. 

(5)  Il  est  adresse  à  ll'évêque  de  Meaux.  M.  Fifnou  lu 
croit  de  1220,  et  par  conséquent  adressé  à  Guillaume  LIX, 
évêque  de  Meaux 

(6)  Mémoires  du  clergé,  tom.  II,  pag.  974  etsuiv. 

(7)  Mémoires  du  clergé,  ibid.  987  et  suiv.  On  y  observe, 
pag.  986,  que  l'évéque  peut  prendre  ceux  qui  remplissent 
les  dignités  de  son  Eglise  comme  les  simples  chanoines, 
comme  il  a  été  jugé  en  laveur  de  l'archevêque  d'Auch  et 
de  l'évéque  de  Castres  pour  leurs  théologaux.  Mais  on 
ajoute  que  cela  souffrirait  des  exceptions  en  ca<  de  digni- 
tés chargées  de  certains  devoirs  particuliers.  Sur  quoi  on 
cite  le  t'ait  de  M.  de  Vieupout,  évêque  de  Meaux,  qui 
avait  choisi  pour  être  à  sa  suite  le  chancelier  de  son  Eglise, 
lequel,  par  arrêt  du  G  lévrier  tU06,  fut  jugé  devoir  gagner 
les  fruits  de  sa  prébende  et  perdre  ceux  de  la  chancelle 
rie.  Pag.  97.-1,  986  et  suiv. 


737 


CIIA 


cause  du  nombre,  el  leur  place,  quand  les 
cluses  vont  comme  il  faut,  suppose  plus  de 
mérite. 

La  troisième  remarque  est  qu'on  ne  con- 
vient pas  si  un  chanoine  de  comitalu  a  droit, 
quand  il  ne  réside  pas,  aux  distributions 
quotidiennes.  Fagnan  prétend  que  non  (1).  Il 
assure  même  que  la  congrégation  du  Concile 
l'a  décidé.  Le  droit  y  est  conforme,  aussi 
bien  que  la  pratique  des  Eglises  d'Italie. 
D'anciens  arrêts,  et  un  entre  autres  du  par- 
lement de  Paris,  en  1612,  l'ont  ainsi  jugé. 
Mais  celte  jurisprudence  des  cours  séculières 
s'est  adoucie  avec  le  temps,  et  elle  est  devenue 
plus  favorable  dans  la  suite  aux  chanoines 
commensaux  (2).  On  peut  la  suivre  dans  les 
lieux  où  elle  est  établie  (3),  et  mieux  en- 
core ne  plaider  jamais  pour  l'introduire  où 
elle  n'est  pas. 

7.  On  tient  encore  pour  présents  les  cha- 
noines que  l'évéque  emploie  à  faire  des  mis- 
sions ouàprécher  dans  son  diocèse  lesAvents, 
Carêmes  ou  octaves  du  saint  sacrement.  Ainsi 
jugé  le  .'JO  octobre  1640  par  arrêt  du  conseil 
d'Elat  du  roi  contre  le  chapitre  de  l'Eglise 
de  Chartres  (4).  Je  ne  sais  cependant  si  cette 
disposition  formerait  une  loi  invariable:  car 
outre  qu'il  s'agissait  d'un  temps  où  les  peu- 
ples n'avaient  ni  dans  les  villes  ni  dans  les 
campagnes  les  secours  qu'ils  ont  aujourd'hui, 
il  s'agissait  d'une  Eglise  qui,  ayant  soixante- 
dix-sept  chanoines,  dix-sept  dignités  et  plu- 
sieurs autres  ecclésiastiques,  ne  pouvait  guère 
s'apercevoir  de   l'absence  de  quatre  ou  cinq 
personnes  qui  se  prêtaientaux  pieuses  inten- 
tions de  leur  évéque.  Mais  ce  cas  ne  se  pré- 
sente pas  souvent,  et  sa  décision,   quelle 
qu'elle  fût,   ne  conclurait  rien  pour  un  cha- 
noine qui,  de  son  propre  mouvement  ou  sur 
une  permission  à  demi  extorquée,  quitterait 
le  service  de  son  Eglise  pour  se  livrer  à  une 
fonction   que    Dieu  semble   lui  inlerdire  en 
l'appelant  à  une  autre.    Nous  raisonnerions 
différemment,  soit  avec  Pontas,  v°  Résidence, 
cas  G,  de  celui  qui,  par  ordre  de  son  évêque, 
se  chargerait  de  la  desserte  d'une  cure  aban- 
donnée, soit  avec   un   homme   de   bien,  de 
ceux  qui  ne  rompraient  le  pain  de  la  parole 
que  parce  qu'il  n'y  aurait  personne  qui  vou- 
lût s'en  charger.  Mais  de  bonne   foi    man- 
que-l-on  aujourd'hui  de  prédicateurs  ?  Tant 
de  prêtres  qui  sont  libres  ,  tant  de  commu- 
nautés qui  sont  primitivement  établies  pour 
être  troupes  auxiliaires,  tant  de  sociétés  qui 
n'ont  point  d'offices  publics,  etc. ,  n'en  don- 
nent-elles pas  suffisamment  ?  Je  crois  cepen- 
dantqu'un  chanoine  peut  prêcher  quelque- 
fois, parce  qu'il  est  de  l'intérêt  de  l'Eglise 
qu'elle  connaisse  les  talents  de  ses  minisires, 
et  que  ceux-ci  pouvant  être  destinés  à  d'au- 

(1)  Fagnan,  in  cap.  Quiam  lanlum,  de  Prœbend.  et  Di- 
gnil.  n.  33  et  34. 

(2)  Mémoires  du  clergé,  lom.  II,  pag.  990. 

(3)  Pontas,  v°  Résidence,  cas  4.  Ce  docteur  observe  que, 
quoiqu'on  ait  quelquefois  adjugé  aux  chanoines  comnieu- 
seaux  les  distributions  quotidiennes,  jamais  on  ne  leur 
a  accordé  les  distributions  manuelles. 

(i)  Voi\ez  cet  arrêt  au  second  tome  des  Mémoires  du 
Clergé,  pag.  1001. 
15)  Un  peut  lire  sur  celte  matière  Pontas,  y  Résidence, 


CIIA  733 

lies  emplois  ne  doivent  pas  perdre  leur  pri- 
mière  Facilité. 

8.  Les  archidiacres  pendant  le  cours  de 
leurs  visites,  les  agents  généraux  du  clergé 
durant  le  temps  de  leur  agence,  ceux  qui 
sont  députés  aux  assemblées  soit  générales 
soit  provinciales  du  clergé,  ou  commis  par 
le  diocèse  pour  travailler  au  règlement  des 
décimes,  les  syndics  des  diocèses,  les  agents 
des  chapitres  (5),  tous  ces  messieurs  sonl  ré- 
putés présents.  Il  en  est  de  même  d'un  cha- 
noine obligé  de  s'absenter  pour  soutenir  un 
procès  que  son  chapitre  lui  a  injustement 
intenté.  Ainsi  jugé  au  parlement  de  Paris  le 
13  juillet  1672  en  faveur  de  messire  Claude 
de  la  Poipe  de  Vertrieu ,  chanoine  de  la  col- 
légiale de  Saint-Pierre  à  Mâcon.  Un  procès 
soutenu  de  bonne  foi,  quoique  perdu,  donne- 
rait le  même  privilège  (6). 

9.  On  convient  aussi  que  les  aumôniers, 
chapelains,  clercs  de  chapelle,  chapelains  de 
musique,  plain-chanl,  el  oratoire  du  roi  et 
delà  reine,  peuvent,  sans  résider,  jouir  des 
gros  fruits  de  leurs  prébendes ,  non  seu  e- 
ment  lorsqu'ils  font  le  service  ,  mais  encore 
pendant  les  jours  qui  leur  sont  nécessnres 
pour  se  rendre  du  lieu  de  leur  résidence  à  la 
cour,  ou  de  la  cour  au  lieu  de  leur  résidence. 
Ce  privilège  est  fondé  tant  sur  les  bulles  de 
Clément  VI,  d'Alexandre  IV,  de  Grégoire  X 
et  de  Pie  II,  que  sur  un  grand  nombre  d'ar- 
rêts, soit  du  conseil  privé  du  roi,  soit  des 
cours  supérieures,  qu'on  trouve  fort  au  long 
dans  les  nouveaux  Mémoires  du  clergé  (7). 

Sur  quoi  l'on  peut  remarquer,   1°  que  ces 
privilèges  n'ont  point  élé  révoqués  par   le 
concile  de  Trente,  soit  parce  que  les  bulles 
où  ils  sont  contenus  ne  sont  point  adressées 
aux  clercs  mêmes,  mais  aux  rois,  et  que  les 
grâces  que  le  saint-siége  fait  aux  souverains 
ne  se   révoquent  point  par  des  dispositions 
générales;  soit  parce   que    les   concessions 
dont  il  s'agit   ici    ne    sonl   pas  perpétuelles, 
mais  limitées  au  lemps  précis  que  ces  sortes 
d'officiers  font  le  service  à  la  cour.  2°  Que 
celte  dispense  de  résider   n'a  lieu  que  pour 
ceux  qui  possèdent  des   prébendes   ordinai- 
res ,    et    non    pour   celles    qui     demandent 
un  service    personnel  et  actuel,  tel  qu'est 
celui  de  chanter  tous    les  jouis  l'Epîlre  ou 
l'Evangile  à  la  messe  canoniale:  et  c'est  ainsi 
que    l'a   jugé   le  parlement   de  Paris  contre 
François  Texloris,  chantre  de  la  chapelle  du 
roi,  lequel,  pourvu  eu  l'Eglise  de  Clermont 
d'une  prébende  sacerdotale  et  hebdomadaire, 
fut   déclaré  n'en   pouvoir  lirer  les  fruits,  à 
moins  qu'il  ne  résidât,  parce  que,  comme  dit 
Louel  dans  son  Recueil  des  Arrêts  notables, 
tels    bénéfices    non  tam    bénéficia    dicuntur 

cas  5,  et  mieux  les  Mémoires  du  clergé,  tnm.  II,  pag.  990 
et  suiv.,  où  les  preuves  el  arrêts  qui  établissent  ces  déci- 
sions sonl  rapportés.  Il  est  bon  d'observer  que  l'abbé  de 
Sauve,  quoique  député  de  la  province  d'Aix,  et  non  de  la 
province  de  Narbonne  où  il  était  chanoine  (à  Agde),  fut 
jugé  par  l'assemblée  du  clergé  de  1645  devoir  être  tenu 
présent.  Ibid.  995. 

(6)  Mémoires  du  clergé,  ibid. 

(7)  Mémoires  du  clergé,  tome  II,  pag.  1007  et   1137. 
Voyez  Poules,  v  Résidence ,  eu  10. 


759 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


740 


quam  officia,  seu  potius  onera  (1).  3°  Que  les 
officiers  de  la  chapelle  du  roi  ne  gagnent  pen- 
dant leur  quartier  de  service  les  distributions 
quotidiennes  ni  en  vertu  des  bulles  aposto- 
liques qui  les  excluent  expressément,  ni  en 
vertu  des  lettres  de  nos  rois  qui  portent  la 
même  exception  (2).  4°  Enfin  que  pour  ne 
pas  diminuer  trop  considérablement  le  ser- 
vice des  Eglises  en  y  multipliant  les  privilé- 
giés qui  ne  résideraient  pas,  il  a  élé  réglé 
par  un  arrêt  du  conseil  privé  «lu  19  juin 
1585,  qu'es  E (/lises  cathédrales  ou  collégiales 
n'étant  en  la  disposition  ou  collation  du  roi, 
il  n'y  ait  au  plus  que  deux  privilégiés  des  cha- 
pelles de  leur  Majesté;  es  liglises  collégiales 
dont  les  prébendes  sont  en  la  collation  de  Sa 
Majesté ,  il  n'y  ait  plus  que  quatre  privilé- 
giés desdites  chapelles ,  et  au  regard  de  celles 
esquelles  le  nombre  est  de  quarante  chanoines 
et  plus,  y  puisse  avoir  jusqu'à  six  d'iceux 
privilégiés  gagnants  les  fruits  de  leurs  pré- 
bendes (3). 

10.  Comme  les  privilèges  sont  odieux  el 
qu'ils  ne  s'étendent  pas  d'une  personne  à 
l'autre*,  on  a  cru  longtemps  que  celui  dont  il 
s'agit,  n'avait  pas  lieu  pour  les  aumôniers 
ou  autres  semblables  officiers  des  princes  du 
sang,  et  c'est  ainsi  que  le  décida  en  1675 
M.  de  Sainte-Beuve  à  l'égard  d'un  chapelain 
de  mademoiselle  do  Monlpensier  (k).  Peut- 
être  ne  savait-il  pas  que  le  contraire  avail 
élé  jugé  à  Paris  par  deux  arrêts  du  parlement, 
l'un  de  1635,  l'autre  de  1638.  Il  a  même  été 
jugé  au  conseil,  mais  par  un  simple  arrêt  sur 
requête  du  13  septembre  1667,  qu'un  précep- 
teur des  pages,  chanoine  de  la  collégiale  de 
Saint -Quentin  en  Vermandois,  percevrait, 
tant  qu'il  serait  dans  cet  emploi,  les  fruits  de 
sa  prébende  sans  résider.  Mais  peul-êlre  que 
d'une  Eglise  dont  les  eanonicats  sont  en  la 
pleine  collation  du  roi  on  ne  pourrai!  rien 
conclure  contre  une  autre  qui  ne  serait  pas 
d;ins  la  même  position.  Quoi  qu'il  en  soit, 
un  chanoine  de  Saint -Thomas  de  Crespi 
avant    prétendu    le  même    privilège    parce 

(t)  Cet  arrêt,  qui  est  du  27  juillet  1571,  est  dans  les  Mé- 
moires du  clergé,  ibid.  pag.  1018.  Lorsqu'un  bénéfice, 
quoique  sacerdotal  el  sujet  a  l'étroite  résidence,  n'est  pas 
chargé  d'un  service  personnel  et  continuel,  il  n'est  pas  in- 
compatible avec  l'office  de  chapelain  du  roi.  Ainsi  jugé  par 
arrêt  du  conseil  dïiial  du  rui  du  1  i  novembre  167b,  au  su- 
jet des  chapelleui.s  de  Saint-Germain  l'Auxerrois ,  les- 
quelles furent  déclarées  bénéfices  sacerdotaux  el  sujettes 
à  l'étroit"  résidence,  el  néanmoins  il  Iqi  dit  qu'un  de  ces 
cliapelains,  qui  était  fuiirraor  de  la  musique  du  roi,  serait 
mis  sur  les  labiés  comme  plein  gagnant  pendant  san  ser- 
vice en  ladite  musique.  Notes  sur  Fevrel,  loin.  I,  liv.  III, 
Ob'.  1,  p.  237,  H. 

(2)  Les  lettres  royaux,  qu'où  nomme  SiV//a/u'mm<s,  ont, 
dit  Fevrel,,  ibid.,  cette  clause  communément  insérée: 
Mandantes  qualerius  N  rtericmn  noslrwn  de  (rùclibics  ca- 
nonicalus,  pribendœ  «c  beueficiorum,  un  elgauderepiaifica 
(■iciulis.  diiïribntiomlius  quolidianis  lumen  exceplis  IVulas, 
ubi  supra,  cile  ces  paroles  qui  sont  formelles.  Cependant 
la  déclaraiiou  . du  roi  donnée  au  mois  de  mars  1686,  por- 
tant règlement  général  en  faveur  des  officiers  de  su  cham- 
bre cl  oratoire,  s'explique  ainsi  :  «  Voulons  que  les  chan- 
tres, chapelains,  clercs  el  entants  de  nos  chapelle,  oratoire 
el  chambre  ,  bénéficiera  et  olliclers  de  noire  sainte  cha- 
pelle do  Paris,  et  tous  autres  employés  dans  les [Etals, 
soionl  tenus  et  réputés  présents  en  toutes  les  L'élises  de 
notre  royaume,  pour  lous  les  bénéfices,  offices  el  dignités, 
que  chacun  a  ou  aura  ci-après  lesdiles  Eglises,  pendant 
toul  le  temps  de  leur  service,  savoir,  nos  ordinaires  pen- 
daul  louie  l'année,  ceux  de  semestre  pendant  six  muni,  et 


qu'il  était  aumônier  du  régiment  des  gardes, 
il  en  fut  débouté  par  arrêt  du  6  mars 
1658  (5). 

J'ajouterai  en  passant  qu'il  a  été  réglé 
plus  d'une  fois,  et  par  les  arrêts  du  conseil, 
et  par  ceux  du  parlement,  que  les  chanoines 
ou  autres  prébendes  qui  sont  officiers  de  la 
chapelle  du  roi  ne  peuvent  demander  les 
fruits  de  leurs  bénéfices  sans  rapporter  préa- 
lablement un  certificat  de  leur  service, 
certificat  qui  doit  leur  être  délivré  par  le 
grand-aumônier  de  France  ou  autre  qu'il  ap- 
partiendra (6). 

IV.    SUITE    DE    LA    MÊME    MATIÈRE 

(Ouvrage  cilé,  ch.  5.) 
1.  Privilèges  des  conseillers  chanoines  ,  — 
2.  des  professeurs  en  théologie, —  3.  des  étu- 
diants, —  k.des  théologaux.  —  5.  Réflexions 
sur  les  chanoines  qui  étudient,  qui  sont 
commensaux  des  évéques,  ou  qui  sont  de  la 
chapelle  du  roi.  —  6.  Les  vacances  moins 
permises  que  tolérées.—  7.  Suites  de  ceprin- 
cipe.  —  8.  Un  chapitre  peut-il  dispenser  de 
la  résidence  les  chanoines  jubilaires  ou 
sexagénaires  ? 

1.  On  met  encore  au  nombre  de  ceux  qui 
perçoivent  les  fruits  de  leurs  bénéfices  sans 
résider  les  chanoines  qui  sont  présidents  ou 
conseillers  clercs  dans  les  parlements.  Leur 
privilège,  au  jugement  de  Simon  Olive,  con- 
seiller au  parlement  de  Toulouse,  a  eu  pour 
fondement  ces  paroles  de  bulles  du  sainl- 
siége  en  faveur  des  officiers  de  la  chapelle 
du  roi,  clerici  vestris  obsequiis  insistentes ;  on 
a  cru  qu'elles  convenaient  fort  bien  à  des 
gens  qui  servent  le  roi  dans  ses  parlements. 
D'ailleurs,  disail  M.  Catelan,  illustre  mem- 
bre de  la  même  cour,  des  hommes  chargés  du 
soin  particulier  de  soutenir  les  droits  de  l'E- 
glise dans  les  occasions  où  elle  se  trouve  in- 
téressée méritent  que  l'Eglise  ait  des  égards 
pour  eux.  Elle  en  a  eu  en  effet,  el  ils  eu  ont 
encore  trouvé  dans  les  corps  dont  ils  étaient 

ceux  de  quartier  pendant  Irois  mois,  et  deux  mois  encore 
a  chacun  d'eux  pour  venir  et  retourner  a  leurs  bénéfices; 
qu'ils  en  jouissent,  prennent  cl  pcrouivoul  tous  les  fruits, 
revenus,  el  émoluments,  du  jour  de  leur  réception,  des 
droits  de  nomination  aux  bénéfices  el  option  dps  maisons 
dépendantes  desdils  chapitres  a  leur  lour,  et  autres  droits 
généralement  quelconques  a  la  réserve  seulemem,  îles  dis- 
tributions manuelles,  qui  ont  de  toul  temps  accoutumé  de 
se  taire  à  la  main,  au  chœur  cl  pendant  le  divin  service, 
en  argent  sec  el  monnoyé,  et  sans  que  lesdits  chapitres 
unissent  changer  et  innover  en  aucune  manière  que  soit 
la  l'urine  des  paiements  el  distributions,  au  préjudice  des 
exposants,  soit  eju'ds  aient  ou  non  des  privilégiés  dans 
leurs  Eglises;  dérogeant,  quant  a  ce,  a  louies  délibéra- 
tions el  résolutions  d'assemblées,  ordonnances  capitulaires 
ol  arrêlsà  ce  contraires,  el  nommément  à  l'ai'rèl  de  noire, 
cour  de  parlement  de  Paris  du  7  septembre  16U5,  etc.  "''- 
moires  du  clergé,  loin.  Il,  pag.  102!'.  Or  ici  les  privilégies 
en  question  ne  perdent  que  les  distributions  manuelles  quî 
se  font  à  ta  main,  el  qui  sont  Fort  différentes  des  distrlbu- 
lions  quotidiennes,  lesquelles  ne  se  paient  qu'au  bout  d'un 
certain  temps  et  par  tables,  c.'est-à-.dire  ,  visii  labulis 
puncluatoris.  Ainsi  Bonus  se  trompe.  Voyez  les  Méiiui,es 
du  clergé,  pag   1078. 

(3)  Mémoires  du  clergé,  ibid.,  1017. 

(1)  Samte-lteuvc,  loin.  1,  cas  23. 

(5)  Vouez  cet  arrêt  dans  le  même  loin.  Il  des  Mémoires 
du  clergé,  pag.  1026. 

(0)  Ibid.,  pag.  1081. 


741 


CHA 


t'.IIA 


742 


membres.  Il  y  a  été  réglé  par  dilïéreiMS  ar- 
rêts qu'ils  jouiraient  de  leurs  privilèges, 
quoiqu'ils  n'eussent  pas  encore  fait  le  stage 
requis  par  les  statuts  des  Eglises  où  ils  ont 
leurs  bénéfices,  et  que  ces  Eglises  ne  fussent 
pas  dans  le  ressort  du  parlement  où  ils  sont 
conseillers  (1).  Dans  les  premiers  temps  on 
ne  leur  assignait  que  les  gros  fruits  de  leurs 
prébendes;  dans  la  suite  on  ne  leur  a  re- 
tranché, comme  aux  aumôniers  du  roi,  que 
les  distributions  manuelles.  On  a  seulement 
exigé  d'eux,  1°  que  pour  jouir  du  revenu  de 
leurs  bénéfices  ils  eussent  pris  possession 
aciuelle  et  personnelle,  parce  que,  dit  M. 
Louel,  un  chapitre  ne  doit  point  de  grâce 
ignoto  fratri;  2°  qu'ils  résidassent  dans  le 
temps  des  vacations,  à  moins  qu'ils  ne  ser- 
vissent dans  la  chambre  qui  subsiste  alors, 
ou  qu'ils  ne  fussent  occupés  en  qualité  de 
commissaires  à  l'exécution  de  quelque  arrêt 
du  parlement.  Il  a  aussi  été  jugé  en  1682 
qu'un  chanoine  conseiller  serait  tenu  dans 
les  processions  générales  de  prendre  son 
rang  de  chanoine  dans  le  chapitre,  et  non 
celui  de  conseiller  dans  le  corps  du  parle- 
ment r  mais  qu'alors  il  pourrait  porter  la 
robe  rouge  sous  son  surplis.  (2j. 

Nous  ne  pouvons  rien  dire  des  chanoines 
conseillers  dans  les  tribunanx  subalternes. 
L'auteur  des  Noies  sur  Fcvret  (3)  prétend  que 
le  privilège  de  jouir  sans  résider  est  tellement 
attaché  aux  cours  souveraines,  qu'on  n'en  fait 
point  d'extension  aux  autres  compagnies  de 
\ustice.  M.  le  Mère,  après  avoir  dit  que  les 
sentiments  sont  partagés  sur  cette  question, 
et  rapporté  un  arrél  du  parlement  de  Tou- 
louse peu  favorable  aux  magistrats  inté- 
rieurs, ajoute  que  cet  arrêt  est  contraire  aux 
maximes  et  à  l'usage  (4),  c'est-à-dire  qu'on 
plaidera  et  qu'on  pourra  perdre  ou  gagner. 

2.  Il  était  bien  juste  que  les  chanoines  qui 
enseignent  la  théologie  fussent  dispensés  de 
la  résidence.  L'important  et  pénible  métier 
qu'ils  font  demande  beaucoup  de  secours  de 
la  part  de  l'Eglise,  et  enlève  à  ceux  qui 
l'exercent,  une  partie  si  considérable  de  leur 
temps,  qu'ils  sont  quelquefois  obligés  de 
prendre  beaucoup  sur  leur  sommeil. 

Cependant  le  docteur  Jacques  Boileau  leur 
a  contesté  ce  droit,  dans  les  Disquisitions 
qu'il  a  publiées  sous  le  nom  de  Marcel  d'An- 
cyre.  Il  y  remarque  en  latin  et  en  grec,  à  son 
ordinaire,  que  les  plus  célèbres  professeurs 
de  Sorbonne,  tels  qu'ont  été  Philippe  de  Ga- 
maches,  André  Duval,  Jacques  Hennequin, 
n'ont  jamais  voulu  de  bénéfice  qui  demandât 

(1)  Il  a  des  arrêts  contraires,  et  un  surtoutdu  parlement 
de  Toulouse,  rendu  le  16  niai  1623,  et  conlirmé  au  conseil 
le  22  février  1627.  Voyez  sur  toute  celte  matière  les  Mé- 
moires du  clergé,  lom.  11,  p.  1083  jusqu'à  1 102. 

(2)  Cet  arrêt,  <{ui  est  du  parlement  de  Paris,  se  trouve 
au  même  lieu,  pag.  1087. 

(3)  Noie  x,  sur  Femel,  liv.  III,  eu.  I,  p.  236. 
(i)  Mém   du  clergé,  ibid.,  1100  et  1101. 

(5;  Marcelli  Ancgrani  Disquisitiones  de  residentia  caifo- 
nkorum,  disquis.  1,  pag.  47,  disquisit.  2,  pag.  52.  Jacques 
Boileau,  frère  du  fameux  Nicolas  Despréaux,  mourut  le 
1"  août  1716. 

(Gj  «Docenles  ipsam  sacrain  Scripluram,  dum  publice 
iu  scliolis  docueriut,  el  scuolares  qui  in  ipsis  scholis  stu- 
dentjprivilegiis  omnibus  de  percepUone  frucuium  piaebeu- 


résidenec,  que  ce  dernier  ne  vomul  pas  se 
relonir  une  pension  lorsqu'il  se  démit  de  la 
trésorerie  et  du  canonicat  qu'il  avait  dans 
l'Eglise  de  Troyes,  et  que  deux  cents  livres 
lurenttoulson  revenu  pendant  cinquante  ans 
qu'il  donna  des  leçons  publiques  (5).  Jl  est 
vrai  que  ce  sont  là  de  grands  exemples  ;  il 
est  vrai  encore  qu'il  faut  éviter  autant  que 
possible  l'incompatibilité  des  emplois;  enfin 
il  n'est  que  trop  vrai  que  l'intérêt  el  l'amour- 
propre  font  de  dangereuses  illusions.  Mais  ici 
on  regarde  les  cho-.es  en  elles-mêmes  ;  or  le 
concile  de  Trente  qui  raisonnait  mieux  sur 
la  pluralité  des  bénéfices  que  le  docteur  eu 
question,  ne  paraît  point  raisonner  comme 
lui  sur  la  matière  présente. Il  met  et  les  pro- 
fesseurs et  leurs  élèves  au  nombre  des  pri- 
vilégiés (6). 

Son  décret  a  été  suivi  par  l'assemblée  que 
convoqua  Charles  IX  en  1573,  el  qui  fut  pré- 
sidée par  le  cardinal  de  Bourbon  (7).  Quoi- 
qu'il ne  paraisse  pas  que  les  lettres  que  le  roi 
donna  l'année  suivante  pour  confirmer  cet 
article  aient  été  vérifiées  dans  aucune  cour 
supérieure,  l'usage  les  a  en  quelque  sorte 
homologuées.  Il  a  même  donné  aux  termes 
une  signification  plus  étendue.  On  a  regardé 
comme  enseignant  la  sainte  Ecriture  qui- 
conque donne  un  traité  Ihéologique.  La  con- 
grégation du  Concile  a  encore  été  plus  loin, 
elle  a  étendu  aux  professeurs  en  droit  cano\i 
ce  qui  semblait  ne  convenir  qu'à  ceux  qui 
expliquent  les  saintes  lettres  (8).  Au  fond 
on  ne  peut  longtemps  parcourir  le  pays  des 
décrétales  sans  y  trouver  ou  sans  v  faire  en- 
trer l'Ecriture. 

C'est  à  l'usage  à  statuer  ce  que  les  profes- 
seurs absents  doivent  tirer  de  leurs  pré- 
bendes, et  s'ils  ne  doivent  se  délasser  d'une 
longue  année  de  travail  qu'en  assistant  pen- 
dant leurs  vacances  à  tous  les  offices  du 
chœur  aussi  exactement  que  s'ils  n'avaient 
pas  besoin  de  repos.  Deux  mois  pour  aller 
el  pour  revenir  leur  conviendraient  ,  ce 
semble,  aussi  bien  qu'aux  musiciens  de  la 
chapelle  du  roi. 

Ponlas  fait  ici  deux  remarques  intéres- 
santes :  la  première,  qu'un  professeur  à  qui 
sa  chaire  donnerait  assez  de  revenus  pour 
vivre  commodément  ne  pourrait  prendre  un 
canonicat:  l'Eglise  veut  qu'il  vive  avec  une 
certaine  aisance,  mais  elle  ne  veut  pas  l'en- 
richir; la  seconde,  que  si  la  fondation  de  sa 
chaire  portail  qu'il  ne  prendra  aucun  béné- 
fice qui  demande  résidence,  il  faudrait  s'en 
tenir  là  (9)  (à  moins  que  la  perte  des  fonds 

darum  et  benefleiorum  suorum,  in  absenta  a  jure  com- 
muni  coneessis,  plane  gaudeaul  et  iruantur.  »  Trid.  sess.  5, 
cap.  1. 

(7)  .«  Que  ceux  qui  enseignent  la  .sainte  Ecriture,  pen- 
dant qu'ils  lisent  publiquement  au*  écoles,  el  les  écoliers 
qui  y  étudient,  jouissent  de  tous  privilèges  de  percevoir 
les  fruits  de  leurs  prébendes  et  bénélices  en  leur  absence, 
oclroyés  de  droit  commun.  »  Art.  20  du  Caliier  présenté 
pur  l'assemblée  des  archevêques  et  évèques  i  Charles  IX,  et 
confirmé  par  ce  prince  te  32  janvier  1S74. 

(8)  Via-  Fagnan.  in  cap.  Super  spécula,  S,  de  Magistris. 
Mémoires  du  clergé,  tome  II,  p   1103. 

(9)  Pontas,  \°  Résidence,  cas  1.  Voyez  sur  cette  matière 
M.  Le  Mère,  loin.  Il  de^  Méinuim  ,lu  clergé  ,  nu  il  exa- 
mine si,  depuis  que  les  chaires  soûl  luudées,  lesprolesseuri 


745 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


Ui 


n'obligeât  à  faire  autrement).  Ces  deux  ob- 
servations sont  justes ,  mais  la  première 
sera-t-elle  bien  du  goût  de  la  cupidité? 

3.  Le  privilège  de  ceux  qui  étudient  est 
décidé  par  toutes  les  autorités  qui  établis- 
sent le  droit  des  maîtres.  Mais  comme  il  s'a- 
git d'un  âge  plus  sujet  à  caution,  il  a  donné 
lieu  à  un  plus  grand  nombre  de  difficultés. 

On  convient  d'abord  qu'à  parler  en  gêné  - 
rai  un  homme  qui  a  un  bénéûce-cure  ne 
peut  ni  ne  doit  s'absenter  pour  cause  d'étude. 
Il  doit,  quand  il  est  nommé,  ou  du  moins 
quand  il  accepte,  avoir  une  science  compé- 
tente. Le  service  actuel  qu'il  peut  rendre  à 
sa  paroisse  en  résidant  vaut  infiniment  mieux 
que  le  titre  de  docteur  qu'il  pourrait  acqué- 
rir, en  étudiant  dans  une  université.  C'est 
pour  cela  qu'au  rapport  de  Fagnan  le  pape 
déclara  à  la  congrégation  du  concile  de 
Trente  que  les  évêques  ne  peuvent  accorder 
de  dispenses  au  contraire  (1).  Le  concile  de 
Bordeaux,  tenu  en  1624-,  recommanda  aux 
évêques  de  la  province  d'être  très-exacts  à 
cet  égard,  et  de  ne  permettre  à  aucun  curé  de 
s'absenter  pour  achever  ses  études,  nisi  id 
personœ  meritum,  in  utilitalem  Ecclesiœ  ces- 
surum,  exiger e  comprobetur  (2).  Il  ne  s'agit 
donc  ici  que  des  chanoines  qui  étudient. 
MM.  Le  Mère  et  de  la  Combe  forment  à  leur 
sujet  un  grand  nombre  de  questions  que 
nous  allons  parcourir  avec  eux  (3). 

On  demande  1°  si  le  privilège  des  prében- 
des qui  étudient  est  pour  un  temps  indéfini 
ou  s'il  est  fixé  à  un  certain  nombre  d'années. 
Cette  question,  dont  on  sent  toute  l'impor- 
tance, se  peut  résoudre  ou  selon  le  droit 
commun  ou  selon  l'usage  du  royaume. 

Selon  le  droit  commun  ,  qui  est  renfermé 
dans  les  décrets  des  conciles  et  dans  les 
bulles  des  papes  ,  le  privilège  des  chanoines 
étudiants  ne  doit  durer  qu'un  temps  limité, 
et  ce  temps  pour  l'ordinaire  est  de  cinq 
ans  (4).  Louis  XII,  par  son  ordonnance  du 
mois  d'août  1498,  régla  les  choses  autrement. 
Il  accorda  le  privilège  de  scolarité  pour 
quatre  ans  aux  arliens,  pour  sept  ans  aux 
décretistes  et  légistes,  pour  huit  ans  aux 
médecins,  et.  pour  quatorze  aux  théologiens. 
Celte  disposition,  quoique  confirmée  en  1499, 
ne  sert  pas  de  règle  aujourd'hui.  La  diversité 
sur  l'âge  requis  pour  être  chanoine  dans  les 
diverses  Eglises  du  royaume  a  introduit 
une  autre  jurisprudence.  Un  enfant  de  dix 
ans  peut  être  pourvu  d'une  prébende  dans 
les  Eglises  collégiales,  et  il  ne  lui  faut  que 
quatorze  ans  pour  en  posséder  une  dans  la 
plupart  des  cathédrales  du  royaume.   Peu- 

qui  sont  chanoines  peuvent  encore  jouir  des  fruits  de  leur9 
prébendes.  Il  laudait  aussi  examiner  si  ces  fondations 
sont  bien  suffisantes.  Mémoire*  du  clergé,  loin.  Il,  p.  1135. 

(1)  Fagnan,  in  cap.  Super  spécula  ,  fin.,  de  Magislris. 
Ce  chanoine  remarque  cependant,  ibid.  n.  12,  que  la  con- 
grégation permit  à  un  curé  de  Valence  de  professer  et  de 
retirer  les  fruits  de  sa  cure,  à  condition  qu'elle  serait  bien 
desservie.  Mais  outre  que  le  cas  d'un  professeur  n'est  pas 
celui  d'un  étudiant,  celte  décision  put  être  fondée  sur  des 
raisons  particulières. 

(2)  Concil.  Burdig.  cap.  11,  de  paslorum  Resiilemia, 
D  5. 

(3)  Hem.  du  clergé  ,  p.  1121  ctsuiv.  ■  Recueil  de  juris- 
prudence, v  Etude,  p.  52t. 


vent-ils  l'un  et  l'autre  faire  en  cinq  ans 
toutes  les  études  dont  ils  ont  besoin  pour 
servir  un  jour  utilement  l'Eglise?  Il  a  donc 
fallu  leur  accorder  un  terme  plus  long,  et  ce 
terme,  le  régler  sur  leurs  besoins.  Ainsi  les 
chanoines  qui  étudient  en  philosopkie,  et 
même  les  humanités,  sont  privilégiés,  comme 
ceux  qui  étudient  les  saintes  lettres  (5). 

Quoique  les  études  qui  se  font  dans  les 
universités  méritent  plus  de  faveur  que 
celles  qui  se  font  ailleurs,  et  qu'en  fait  de 
professeurs  il  n'y  ait  de  privilégiés  que  ceux 
qui  enseignent  dans  les  facultés,  ou  ne  voit 
pas  néanmoins  qu'un  chanoine  qui  fait  ses 
humanités  dans  un  collège  simple  doive  être 
privé  de  la  grâce  qui  s'accorde  aux  autres. 
Il  semble  même  qu'il  mériterait  toujours  des 
égards  quand  il  ne  pourrait  faire  ni  sa 
philosophie  ni  sa  théologie  dans  une  univer- 
sité. S'il  faut  qu'il  les  fasse  pour  être  prêtre, 
est-il  coupable  de  ne  les  faire  pas  dans  un 
lieu  dont  la  pauvreté  ou  d'autres  raisons 
lui  défendent  l'entrée?  Aussi  dit-on  que  cela 
ne  fait  point  de  difficulté  dans  les  chapitres 
qui  pensent  et  qui  ont  des  sentiments.  La 
même  raison  court  pour  le  temps  des  sémi- 
naires. 

On  demande  en  second  lieu  si,  afin  qu'un 
chanoine  étudiant  puisse  jouir  des  fruits  de 
sa  prébende,  il  faut  qu'il  ait  obtenu  la  per- 
mission de  son  chapitre. 

La  réponse  commune  est  qu'il  est  du  bon 
ordre,  et  même  nécessaire  pour  maintenir 
les  jeunes  chanoines  dans  le  respect  qu'ils 
doivent  à  leurs  supérieurs,  qu'ils  n'entre- 
prennent pas  un  cours  d'étude  sans  avoir 
pris  leur  avis  et  demandé  leur  agrément; 
mais  que  d'un  autre  côlé  les  chapitres  ne 
doivent  pas  refuser  celte  permission  à  ceux 
de  leurs  corps  qui  ont  les  talents  nécessaires 
pour  réussir  dans  les  écoles  publiques; 
qu'autrement  ceux-ci  pourraient  user  du 
privilège  qui  leur  est  accordé  par  la  loi.  Et 
c'est  ainsi  qu'au  rapport  de  Louet  le  parle- 
ment de  Paris  le  jugea  en  1577  contre  le  cha- 
pitre de  Nevers. 

Il  suit  de  là  que  si  un  chanoine  était  inca- 
pable de  faire  aucun  progrès  dans  l'étude  des 
hautes  sciences,  son  chapitre  serait  en  droit, 
ou  de  lui  refuser  la  permission  dont  il  s'agit, 
ou  du  moins ,  après  s'être  convaincu  de 
l'inutilité  de  ses  efforts,  de  ne  la  lui  pas 
continuer.  On  ne  doit  d'indulgence  ni  à  un 
aveuglement  stupide  ni  à  une  mauvaise  vo- 
lonté marquée. 

Mais  un  chanoine  qui  a  des  talents  peut-il 
à  tout  âge  commencer  ses  études?   C'est  la 

(4)  «  Docenles  vero  in  theologica  facultate ,  dum  in 
schulis  ducueriiit ,  et  sludentes  in  ipsa  intègre  per  annos 
quiuque,  percipiantproventusprabendarutn.  »Honoriuî  III, 
cap.  Super  speculu,  fin.;  de Mugislris,  lil).  V,  tit.  5.  Ce  dé- 
cret ne  s'entend  que  des  gros  fruits,  el  non  pas  des  distri- 
butions quotidiennes  que  ce  pontife  excepte  formellement, 
cap  Licel,  52,  de  l'rœ;<emlis,  lib.  111,  lil.  5. 

(3)  La  Combe,  ibid.,  d'après  les  Méin.  du  clergé,  ibid. 
1124.  Ces  derniers  remarquent  que  le  privilège  accordé  il 
l'université  de  Paris  s'étend  aux  étudiants  de  toutes  le? 
facultés;  mais  il  ajoute  que,  quoiqu'il  n'y  ail  point  de  lui 
qui  ail  abrogé  cette  disposition,  la  pratique  en  est  presque 
inconnue  à  l'égard  de  ceux  qui  étudient  eu  droit  civil  nu 
eu  médecine. 


74-, 


CIIA 


CHA 


Ï.S6 


troisième  question  qui  se  présente  sur  cette 
matière. 

Plusieurs  conciles  ont  réglé  qu'un  cha- 
noine qui  aurait  passé  trente  ans  ne  pour- 
rait plus  jouir  de  ce  privilège;  d'autres  plus 
favorables  ont  décidé  qu'après  trente  ans 
accomplis  il  ne  commencerait  pas  un  nou- 
veau cours  d'éludés.  Un  statut  de  la  collé- 
giale de  Saint-Grégoire  de  Vendôme,  lequel 
a  été  confirmé  par  arrêt,  ordonna  que  les 
jeunes  chanoines  cl  les  chapelains  de  cette 
Eglise  étudieraient  dans  les  universilés  jus- 
qu'à vingt-quatre  ans,  et  que  pendant  cet 
intervalle  ils  percevraient  le  gros  et  la  moitié 
des  distributions  de  leurs  bénéfices.  L'éditeur 
des  Mémoires  du  clergé',  et  M.  de  la  Combe 
après  lui  (1),  observent  avec  raison  qu'il  se- 
rait dangereux  de  faire  une  règle  générale 
à  ce  sujet,  qu'il  faut  considérer  les  talents  de 
ceux  qui  veulent  éludier,  et  qu'on  voit  sur 
les  bancs  de  théologie  des  chanoines  qui  à 
l'âge  de  plus  de  trente-cinq  ans  sont  reçu 
aux  degrés  avec  une  distinction  presque 
aussi  glorieuse  pour  leur  corps  que  poui 
eux-mêmes. 

Une  autre  question  est  de  savoir  si  un 
prébende  qui  n'a  pas  encore  fait  son  stage 
nu  sa  résidence  rigoureuse  peut  user  du  pri- 
vilège. 

Celte  question  a  été  décidée  par  un  arrêt 
ou  parlement  de  Paris  du  21  mai  1583.  Ou 
croit  en  conséquence  qu'on  peut  jouir  du 
privilège  avant  d'avoir  fait  son  stage,  et  cela 
est  assez  juste,  puisque  le  stage  interrom- 
prait souvent  un  cours  qu'il  est  important 
de  finir  sous  le  même  professeur.  Au  reste 
le  chapitre  n'y  perd  rien.  L'obligation  de  la 
résidence  n'est  pas  éteinte,  elle  n'est  que 
suspendue. 

Mais  quoiqu'on  soit  privilégié  avant  que 
d'avoir  (ait  son  stage,  on  ne  peut  l'être  sans 
avoir  pris  possession  de  son  bénéfice  en  per- 
sonne :  la  possession  par  procureur  ne  suf- 
firait pas.  Ce  que  nous  avons  dit  ci-dessus 
du  privilège  des  conseillers  (2)  le  prouve 
a  simili.  Un  arrêt  du  k  mai  1614  pour  l'église 
de  Saint -Cerneuf  de  Billon  en  Auvergne  le 
prouve  in  specie. 

On  demande  en  cinquième  lieu  si  lorsqu'il 
y  a  plusieurs  jeunes  chanoines  dans  une 
même  Eglise  ils  peuvent  tous  en  même  temps 
se  dispenser  de  la  résidence  pour  cause  d'é- 
tude, ou  si  ce  privilège  ne  doit  être  que  pour 
un  certain  nombre. 

Le  nombre  des  privilégiés  pour  cause  d'é- 
tude n'a  point  été  réglé,  comme  il  l'a  été 
pour  cause  de  service  dans  la  chapelle  et 
oratoire  du  roi.  Malgré  cela  il  ne  faut  que  le 
sens  commun  pour  voir  que  ce  nombre  doit 
être  réglé  sur  les  besoins  de  chaque  Eglise  et 
sur  la  décence  avec  laquelle  on  y  doit  faire 
les  divins  offices.  Deux  chanoines  de  moins 
dans  une  Eglise  qui  n'en  a  que  huit  y    l'ont 

(t)  Mémoires,  ibid  ,  pag.  U2U;  Recueil  de  jurhprud  , 
pas.  M t. 

(2)  Supra,  11.  1,  roi.  740. 

(5)  Mémoiies  du  clergé,  tome  II,  pag.  1127. 

i i)  PoiUas,  v"  Résidence,  cas  5.  «  Clericus  sine  llcentia 
prselali  sui  abesse  non  débet,  etiam  ex justa  causa,  she 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


une  tout  autre  sensation  que  trois  ou  quatre 
dans  une  Eglise  où  il  y  en  a  vingt  ou  trente 
Il  faut  encore  faire  attention  aux  forces  et 
à  la  caducité  de  o>ux  qui  résident.  Sur  ce 
fondement  M.  Le  Mère  dit  (.J),  d'après  Ugo- 
lin  et  Barbosa,  qu'il  est  de  l'autorité  des  évo- 
ques de  régler  dans  les  Eglises  de  leurs  dio- 
cèses le  nombre  des  chanoines  étudiants  qui 
peuvent  être  dispensés  de  la  résidence.  Pou- 
tas  ajoute  et  prouve  loi  tau  longqu'iiu  évêque 
adroit  d'obliger  des  chanoines  étudiants  à  ve- 
nir résider  lorsque  par  leur  absence  le  culte 
divin  se  trouve  notablement  diminué  ,  ou 
qu'au  lieu  de  vaquer  sérieusement  à  l'élude, 
ils  perdent  leur  temps.  La  permission  qu'ils 
auraient  obtenue  de  leur  chapitre  ne  peut  les 
dispenser  d'obéir.  11  est  à  craindre  que  le 
désir  de  profiter  des  distributions  quoti- 
diennes, qui  reviennent  aux  présents  do 
l'absence  des  autres,  ne  contribue  à  leur 
indulgence.  Quand  on  supposerait  dans  un 
chapitre  la  plus  grande  pureté  d'intention, 
il  faudrait  toujours  s'en  tenir  à  la  loi,  et  elle 
esi  ici  très-précise  (V1. 

Si  les  fondateurs  avaient  exigé  que  les 
prébendes  ne  fussent  données  qu'à  des  ecclé- 
siastiques qui  lors  de  la  collation  eussent  la 
science  et  les  capacités  requises,  les  cha- 
noines ne  pourraient  profiter  du  privilège,  et 
la  dispense  qu'ils  obtiendraient  serait  re- 
gardée comme  abusive.  Un  particulier  qui  en 
avait  obtenu  une  pour  ne  pas  résider,  comme 
étant  in  familia  et  consortio  papec,  n'en  pro- 
fita pas.  Il  fut  jugé  par  arrêt  du  2  juillet  1556 
qui;  la  résidence  étant  stipulée  par  la  fonda- 
tion, le  pape  ne  pouvait  y  déroger.  Cepen- 
dant le  trésorier  de  la  Sainte-Chapelle  de 
Yinreniies  fut  traité  plus  favorablement  en 
1570,  et  en  vertu  de  lettres  royaux  par  lui 
obtenues,  il  lui  fut  permis  d'étudier  pendant 
trois  ans,  à  condition  de  passer  vicariat  au 
chantre  de  ladite  église  (5). 

Mais  que  doit  tirer  de  sa  prébende  un  cha- 
noine absent  pour  raison  d'étude? 

Les  décrets  des  conciles  lui  accordent  les 
gros  fruits.  Cependant,  dit  l'éditeur  des  Mé- 
moires du  clerijé ,  la  plupart  des  chapitres 
sont  eu  possession  de  donner  des  pensions  à 
leurs  étudiants,  et  ces  pensions  qui  leur  lien- 
nentlieu  de  gros  fruits  sont  inégales,  selon  les 
lieux  où  ils  étudient  et  le  genre  d'étude  qu'ils 
font.  Un  chanoine  qui  prend  des  degrés  mé- 
rite plus  de  secours  que  s'il  n'étudiait  qu'en 
humanités.  Néanmoins  lorsque  les  prébendes 
sont  fortes,  il  est  juste  qu'on  y  ait  égard, 
quoique  cet  égard  n'aille  pas  jusqu'à  la  der- 
nière précision.  La  cause  d'un  chanoine  qui 
étudie  n'est  pas  à  beaucoup  près  aussi  favo- 
rable que  celle  d'un  professeur,  d'un  conseil  1er 
clerc,  d'un  aumônier  du  roi.  Ceux-ci  servent 
actuellement,  celui-là  ne  donne  que  des  espé- 
rances éloignées  et  souvent  incertaines. 

Il  se  présente  ici  deux  nouvelles  questions  : 

causa  siadiorum,  sive  aliis  juslis  causis.  »  Alexand.  HT, 
c.  4,  de  Clericïs  non  resid.,  I.  II,  lit  4.  Pie  IV,  pur  sa 
bulle  du  24  nov.  1564,  a  décidé  la  même  chose,  cliei 
Fagnan,  in  cap.  Cum  sint,  eod.  lit. 

(S)  Vouez  les  Méin.  du  clerijé,  ibid.  1128,  et  de  la  Com- 
be qui  les  relève  pag.  322. 

2i 


747 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


l'une  est  de  savoir  si,  dans  les  chapilres  où 
les  prébendes  qui  sont  aux  écoles  jouissent 
des  gros  fruits  de  leurs  canonicats,  ils  peu- 
vent prétendre  au  blé  qui  se  distribue  aux 
chanoines  résidents,  au  lieu  du  pain  qu'on 
leur  distribuait  autrefois  ;  l'autre  consiste  à 
fixer  une  règle  pour  les  Eglises  où  tous  les 
fruits  des  prébendes  ont  été  convertis  en  dis- 
tributions. 

La  réponse  des  deux  auteurs  que  nous 
suivons  principalement  sur  cette  matière  est 
uniforme  sur  l'une  et  l'autre  difficulté.  Ils  ré- 
pondent à  la  première  que  puisque  la  distri- 
bution en  blé  remplace  la  distribution  qui  se 
faisait  en  pain,  et  que  celle-ci  n'appartenait 
qu'à  ceux  qui  résidaient,  un  chanoine  absent 
pour  cause  d'étude  n'y  doit  point  avoir  de 
part.  La  substitution  du  blé  au  pain  ne  fait 
pas  que  ce  qui  de  sa  nature  n'est  que  dis- 
tribution devienne  gros  fruit  du  bénéfice. 
C'est  sur  ce  fondement  que  deux  chanoines 
de  la  cathédrale  de  Poitiers ,  où  ce  change- 
ment d'une  façon  en  l'autre  s'est  fait,  furent 
déboulés  par  arrêt  du  21  mars  1623  de  la 
demande  qu'ils  avaient  formée. 

A  l'égard  de  la  seconde  difficulté,  ils  ré- 
pondent, 1"  qu'un  chapitre  ne  doit  pas  faire 
des  statuts  qui  soient  défavorables  aux  étu- 
diants, parce  que  ces  statuts  ne  manque- 
raient pas  d'être  déclarés  abusifs;  2°  qu'on 
ne  peut  regarder  que  comme  sage  le  statut 
par  lequel  un  chapitre  convertit  en  distri- 
butions tous  les  gros  fruits,  parce  qu'il  ne 
tend  qu'à  rendre  les  chanoines  plus  assidus 
au  service,  et  qu'il  ne  porte  coup  qu'à  ceux 
qui  ne  veulent  pas  faire  leur  devoir  ;  3"  qu'un 
prébende  étudiant  ne  doit  pas  être  mieux 
traité  en  ce  cas  que  si  l'on  n'avait  mis, 
comme  il  est  d'usage,  que  la  troisième  partie 
des  fruits  en  distribution  ,  d'où  il  suit;  k°  que 
comme  les  saints  décrets  excluent  de  la  per- 
ception des  distributions  quotidiennes  les 
absents  pour  cause  d'étude,  ces  derniers  ne 
peuvent  revendiquer  cette  troisième  partie, 
ni  même  les  deux  autres  en  entier,  si,  comme 
nous  l'avons  dit,  les  chapitres  dont  ils  sont 
membres  sont  en  possession  de  leur  assigner 
des  pensions  proportionnées  et  à  la  nature 
de  leurs  études  et  à  l'exigence  des  lieux  où 
ils  étudient.  ■ 

Il  ne  nous  reste  plus  qu'à  examiner,  1°  si 
les  chapitres  peuvent  obliger  les  chanoines 
étudiants  qui  rentrent  dans  le  siècle  à  resti- 
tuer les  fruits  qu'ils  ont  perçus  pendant 
qu'ils  ont  été  dispensés  de  la  résidence,  ou 
si  ces  derniers  y  sont  obligés  en  conscience 
et  indépendamment  delà  sentence  du  juge; 
2°  si  pour  prévenir  des  contestations  toujours 
dispendieuses  et  d'un  succès  incertain,  les 
chapitres  seraient  en  droit  d'obliger  un  jeune 
chanoine  à  donner  caution  qu'il  restituera 

(1)  «  Si  promoveri  ad  sacerdolium  non  intendens,  paro- 
chialem  receperis  Ecclesiam,  ut  fructus  ex  ca  per  annum 
retïpias,  ip^am  postmodum  dimissurus  (nisi  volunlaie  mu- 
tata  promotus  tueris),  leneberia  ad  reslitutioneni  lïucluura 
eorumdem,  cum  cos  perceperis  fraudulenter.  »  Cap.  55, 
rit  Etect.  et  elecl.  pofe.sf.  Ces  paroles,  Nisi  volunlale  mu- 
tiita,  etc.,  fonlune  difficulté  contreiua  troisième  remarque. 
On  pourrait  v  répondre  qu'eu  ce  cas  l'Eglise  raidie  unu 


448 

les  fruits  par  lui  perçus,  en  cas  qu'il  ne  per- 
sévère pas  dans  l'état  ecclésiastique. 

Je  crois  d'abord,  et  c'est  à  proprement 
parler  l'unique  cas  qui  regarde  un  théolo- 
gien, je  crois,  dis- je,  qu'un  jeune  homme  qui 
reçoit  un  canonicat  dans  le  dessein  formé 
d'en  prendre  les  revenus  pendant  cinq  ou 
six  années  qu'il  passera  à  étudier,  et  plus 
souvent  encore  à  se  divertir  dans  un  collège, 
est  tenu  en  conscience  à  restituer  tout  ce 
qu'il  en  a  perçu.  Il  n'a  pour  le  retenir,  ni 
titre  de  justice,  puisqu'il  n'a  pas  servi  son 
Eglise,  ni  titre  d'espérance  donné  de  la  servir 
un  jour,  puisqu'il  n'en  avait  pas  l'intention. 
On  pourrait  même  douter  s'il  a  titre  de  bé- 
néfice. L'Eglise  a-t-elle  dessein  d'en  pour- 
voir valablement  ceux  qui  ne  les  acceptent 
que  pour  la  tromper?  Quoi  qu'il  en  soit  de 
cette  dernière  remarque,  notre  décision  est 
conforme  à  celle  que  donna  en  cas  pareil 
Boniface  VIII.  Il  obligeait  à  restituer  un 
homme  qui  avait  pris  une  cure  sans  avoir 
dessein  de  se  faire  prêtre,  et  par  conséquent 
de  la  desservir  (1  ;  pourquoi  un  chanoine 
dans  la  même  espèce  serait-il  de  meilleure 
condilion?Ce  serait  autre  chose  si  un  homme 
y  était  allé  de  bonne  foi;  on  peut  se  croire 
appelé  à  un  état  et  reconnaître  dans  la  suite 
que  Dieu  nous  destine  à  un  autre  (2). 

Pour  ce  qui  est  d'agir  judiciairement  à 
l'effet  de  la  restitution  des  fruits  contre  un 
chanoine  qui  les  a  perçus  sans  résider,  quoi- 
que cela  soit  d'usage  en  quelques  Eglises, 
on  ne  voit  pas  trop  que  cela  soit  à  propos, 
et  ce  n'est  pas  la  discipline  ordinaire  de  l'E- 
glise de  France  (3).  On  ne  prouvera  jamais, 
ni  qu'un  jeune  homme,  en  acceptant  une 
prébende,  ait  dû  être  dans  la  volonté  de  la 
garder  toujours,  quoique  Dieu  l'appelât  ail- 
leurs ,  ni  qu'étant  dans  l'intention  de  se 
rendre  utile  à  l'Eglise,  il  n'ait  pu  commencer 
son  cours  d'étude.  Ainsi  tout  ce  qu'on  pour- 
rait faire  de  plus  serait  de  lui  faire  prêter 
serment  sur  la  pureté  de  ses  vues.  Et  à  com- 
bien d'inconvénients  un  serment  de  cette 
nature  ne  serait-il  pas  sujet?  Un  homme, 
surtout  quand  il  est  dans  le  feu  de  la  jeu- 
nesse, ne  sait  souvent  lui-même  ni  ce  qu'il 
veut  ni  ce  qu'il  ne  veut  pas,  et  en  ce  cas  que 
peut-il  répondre?  Raisonnons  donc,  avec  un 
vrai  savant,  des  canonicats  à  peu  près  comme 
des  collèges  fondés  pour  entretenir  des  étu- 
diants en  théologie,  en  droit,  en  médecine. 
On  ne  répète  pas  de  ceux  qui  y  ont  possédé 
des  bourses,  les  fruits  dont  ils  ont  joui,  quoi- 
que souvent,  pour  le  bien  du  genre  humain, 
Dieu  permette  qu'ils  ne  soient  ni  ecclésiasti- 
ques, ni  juges,  ni  médecins. 

De  là  il  suit  naturellement  que  si  l'on  doit 
tolérer  l'usage  d'exiger  caution  d'un  cha- 
noine qui  veut  faire  ses  études  dans  les  lieux 

provision  qui  d'elle-même  était  nulle. 

(2)  «  Si  vero  ille  qui  habuit  Ecclesiam  parochialem  ha- 
beat  bonam  iulentionem,  quia  intendebal  promoveri  ad 
sacros  ordines,  sed  ex  aliqua  causa  superveuieate  non 
vull  promoveri,  non  teuelur  ad  reslitulionem.  »  Glossat 
in  rit.  cap.  35. 

(•")  Mém.  du  clergé,  ibid.  1131. 


1 


749 


CHA 


GHA 


75C 


ou  il  est  établi,  il  ne  convient  pas  de  l'établir 
dans  les  chapitres  qui  l'ignorent.  Je  conviens 
qu'il  est  fâcheux  d'être  la  dupe  d'un  libertin 
qui  ne  se  sert  du  bien  de  l'Eglise  que  pour  la 
déshonorer,  mais  il  est  des  maux  qu'on  ne 
peut  éviter  que  par  de  plus  grands  maux,  et 
tel  serait  celui  de  demander  caution.  11  en 
résulterait  deux  fâcheux  inconvénients  :  l'un, 
qu'un  jeune  homme  qui  pourrait  faire  de 
grands  progrès  dans  les  sciences,  ne  trou- 
vant point  de  fidéjusseur,  ne  pourrait  cul- 
tiver ses  talents  ni  rendre  à  son  Eglise  d'au- 
tres services  que  ceux  des  officiers  du  bas 
chœur;  l'autre,  que  ceux  qui  auraient  cau- 
tionné un  enfant  Irès-impropre  à  l'état  ecclé- 
siastique, le  voyant  dans  l'impuissance  de 
restituer  les  fruits  qu'il  aurait  consumés, 
ne  manqueraient  guère,  pour  se  garantir  des 
mauvaises  suites  de  leur  cautionnement,  de 
faire  tous  les  efforts  imaginables  pour  le  re- 
tenir dans  une  profession  à  laquelle  il  ne 
serait  point  appelé. 

4.  Les  théologaux,  lorsqu'ils  remplissent 
leurs  devoirs,  qui  sont  de  prêcher  ou  d'en- 
seigner, sont  tenus  pour  présents  à  l'ofûce, 
et  quoiqu'ils  n'y  aient  pas  assisté,  ils  per- 
çoivent généralement  tous  les  fruits  de  leurs 
prébendes,  c'est-à-dire  et  le  gros  et  les  dis- 
tributions, ainsi  que  l'ont  réglé  le  concile  de 
Bâle  et  le  concordat  (1).  Les  statuts  que 
quelques  chapitres  avaient  faits  pour  limiter 
ce  privilège  ont  été  déclarés  abusifs  quand 
l'occasion  s'en  est  présentée.  Au  reste,  c'est 
ici  une  affaire  qui  dépend  beaucoup  de  la 
conscience  du  théologal.  Il  est  sûr  qu'il  doit 
assister  au  chœur  lorsque  ses  occupations  le 
lui  permettent  :  Quantum  per  occupationes 
studiorum  et  alias  causas  légitimas  licuerit, 
ejusdem  conscientiam  onerantes,  dit  le  concile 
d'Aix  de  1586.  S'il  y  manque  et  qu'il  manque 
en  même  temps  à  ses  autres  obligations,  son 
chapitre  peut  de  plein  droit  le  priver  des 
distributions  de  la  semaine;  mais  il  ne  peut 
ordonner,  ni  contre  lui,  ni  contre  aucun 
autre  bénéficier,  la  privation  des  gros  fruits 
de  son  bénéfice,  en  tout  ou  en  partie  :  Ne 
pouvant,  dit  un  célèbre  écrivain,  y  avoir  en 
France  ni  saisie,  ni  mainmise  sur  les  revenus 
de  cette  qualité,  que  sous  l'autorité  du  roi  et 
en  vertu  des  ordonnances  des  cours  et  autres 
juges  séculiers  (2).  Dans  les  Eglises  où  le  nom 
de  théologal  n'est  plus  qu'un  titre  sans  fonc- 
tion, il  ne  peut  opérer  de  privilège. 

On  regarde  comme  une  maxime  fondée 
sur  l'équité  qu'un  théologal,  qui  l'est  de  nom 
et  d'effet,  doit  avoir  ses  vacances  ainsi  que 
les  autres  chanoines,  soit  pour  vaquer  à  ses 
affaires,  soit  pour  se  préparer  à  ses  fon- 
ctions (3).  Cette  raison  paraît  concluante 
pour  les  professeurs  chanoines.  L'usage,  qui 
est  un  grand  maître,  leur  a  sans  doute  ap- 
pris ce  qu'ils  se  doivent  et  ce  qu'ils  doivent 
à  leurs  Eglises. 

(1)  «  Verumlameu,  ut  liberius  studio  vacare  possit, 
nihil  perdat,  cum  absens  fuerit  a  divinis.»  Concil.  Basil. 
sess.  31.  «  Verbum  m'/ii(  est  universale  negalivum,  nihil 
excludens;  de  grossis  enim  i'ructibus  non  trat  dubium.  » 
Gnvmier,  Inprugmal.  tit.  de  Collai. %  I. 

(2)  La  Combe.  Recueil,  v°  Théobqal,  sect.  S,  pag.  220. 
(5)  Voyez  les  Mémoire*  du  clergé,  lom.  3,  pag.  1133. 


J'ajoute  avec  un  fameux  casuiste  (i)  que 
hors  de  ce  temps  de  vacances  un  théologal 
doit  résider  exactement.  Le  parlement  de 
Paris  a  été  si  rigide  sur  celte  matière,  qu'en 
1587  il  refusa  au  théologal  de  Soissons  la 
permission  de  demeurer  quelque  temps  à 
Paris  pour  y  prendre  le  bonnet  de  docteur. 
Mais  comme  ce  qui  est  servitude  à  un  égard 
est  avantage  à  l'autre,  le  parlement  d'Aix  a 
jugé,  le  26  mars  1683,  qu'un  théologal  ne 
peut  être  député  pour  aller  poursuivre  des 
procès  hors  du  lieu  où  il  est  établi  (5).  Je 
crois  cependant  qu'on  peut  appliquer  au 
théologal  ce  que  Pontas  enseigne  d'un  simple 
chanoine,  c'est-à-dire  qu'il  peut,  sans  pécher 
contre  les  lois  de  la  résidence,  s'absenter 
quinze  jours  ou  trois  semaines  ,  outre  le 
temps  ordinaire,  soit  pour  aller  secourir  un 
ami  qu'il  sait  être  en  danger  de  son  salut, 
soit  pour  terminer  entre  deux  personnes 
considérables  un  grand  différend  qui  aliène 
les  esprits  et  les  cœurs.  La  première  loi  est 
celle  de  la  charité;  l'exemple  est  la  plus 
belle  leçon  qu'en  puisse  faire  un  homme  qui 
est  chargé  de  l'annoncer,  et  cet  exemple  est 
toujours  à  sa  place  dans  des  cas  aussi  pres- 
sants que  ceux  dont  nous  parlons  (6).  Ce 
serait  autre  chose  si  un  chanoine  voulait  se 
faire  arbitre  de  tous  les  démêlés  de  son  can- 
ton, ou  qu'il  prévît  l'inutilité  de  son  minis- 
tère dans  tel  ou  tel  cas  particulier.  L'Eglise 
n'apprécie  ni  un  zèle  sans  règle  ni  des  dé- 
marches moralement  inutiles. 

5.  Je  doute  même  que  Dieu  passe  toujours 
ce  que  passe  un  chapitre,  ou  trompé  par  les 
apparences,  ou  gêné  par  la  loi.  En  voici  des 
exemples  qu'on  ne  peut  regarder  comme 
étrangers  au  sujet  que  je  traite  actuellement. 
Un  chanoine  qui  fait  son  cours  d'études  est 
réputé  présent,  et  comme  tel  il  reçoit  une 
pension  ou  même  les  gros  fruits  de  son  bé- 
néfice. Cependant  il  est  très-sûr  que  s'il  donne 
tout  ou  presque  tout  son  temps  àla  bagatelle, 
comme  le  font  une  infinité  d'étudiants  pré- 
tendus, il  est  obligé  à  restituer  tout  ce  qu'il 
a  perçu.  Le  serviteur  inutile,  loin  de  rien 
gagner,  est  jeté  dehors  dans  les  ténèbres.  11 
n'y  aurait  donc  qu'un  travail  sérieux  pen- 
dant les  dernières  années  qui,  en  mettant  un 
jeune  homme  de  niveau  avec  ceux  qui  ont 
bien  fourni  leur  carrière,  pût  le  rassurer. 
Or  ce  travail  de  compensation  est-il  bien 
commun?  C'est  une  question  de  fait  qui  se 
décide  en  ouvrant  les  yeux. 
V  Ce  que  je  dis  d'un  étudiant,  je  le  dis  d'un 
chanoine  commensal.  Les  hommes  n'ont  point  i 
d'action  sur  lui  pour  ses  absences;  mais  il 
est  un  juge  supérieur  qui  ne  met  en  ligne  de 
compte  que  celles  qui  sont  légitimes,  et  qui 
ne  les  regarde  comme  telles  que  lorsqu'elles 
sont  fondées  sur  de  justes  occupations.  Je  ne 
veux  pas  dire  qu'il  doive  donner  au  chœur  le 
premier  moment  qu'il  a   pour  respirer.  Je 

(i)  Votiez  Pontas,  v  Théologal,  cas  2  et  la  Biblioth. 
eanoniq.  de  Bouchel,  v°  Théologal. 

(5)  I.a  Combe,  ibid  sect.  5,  n.  3. 

(6)  Pontas,  v°  Résidence,  cas  8.  Il  remarque  qu'un  cha- 
noine en  ce  cas  ne  pourrait  prétendre  aux  distribution» 
quotidiennes 


751 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  El  DES  Kl  TES  SACRES. 


752 


n'oblige  pas  au  jeûne  l'artisan  à  qui  un  jour 
de  fête  interdit  le  travail;  je  sais  qu'un  mé- 
tier pénible  le  fatigua  hier  et  qu'il  recom- 
mencera demain.  Hors  de  ce  cas  je  suis  plus 
sévère,  et  j'applique  au  chanoine  ce  que  je 
dis  de  l'ouvrier.  L'un  et  l'autre  a  besoin  de 
réparer  ses  forces,  mais  en  ce  genre  la  répa- 
ration suppose  l'épuisement. 

Ces  principes  que  je  n'ose  presque  déve- 
lopper peuvent  servir  à  résoudre  une  ques- 
tion qui  regarde  les  officiers  de  la  chapelle 
du  roi.  Les  arrêts  leur  accordent  un  mois 
pour  se  rendre  de  la  cour  au  lieu  de  leurs 
prébendes,  et  un  autre  mois  pour  s'en  re- 
venir à  la  cour.  Peuvent-ils  en  profiter  sans 
blesser  leur  conscience,  eux  qui,  de  leur 
propre  aveu,  seraient  bien  embarrassés  s'il 
leur  fallait  mettre  une  semaine  pour  aller  de 
Paris  à  Meaux  ou  à  Saint-Quentin?  Je  dirais 
volontiers  ici,  comme  saint  Augustin  dans 
une  autre  occasion  :  Je  ne  blâme  pas  la  loi; 
mais  je  ne  vois  pas  trop  comment  excuser  ceux 
qui  s'en  prévalent  (1).  Je  ne  blâme  pas  la  loi. 
11  ne  convenait  pas  qu'elle  entrât  dans  un 
détail  peu  digne  de  la  majesté  de  ceux  qui 
l'ont  portée,  et  d'ailleurs  il  fallait  obvier  aux 
chicanes  d'un  pointeur  rigoureux  qui,  n'ayant 
égard  ni  au  temps,  ni  à  la  saison,  ni  aux 
forces  du  voyageur,  aurait  mis  tous  les  mo- 
ments à  contribution.  Mais  j'avoue  en  même 
temps  que  je  ne  vois  pas  bien  comment  jus- 
tifier ceux  qui,  au  sortir  d'un  service  très- 
doux  et  qui  peut-être  ne  prend  qu'une  demi- 
heure  par  jour,  se  servent  dans  toute  son 
étendue  de  l'indulgence  qui  leur  est  accordée. 
S'ils  en  ont  besoin  pour  leurs  affaires  ou  pour 
d'autres  justes  occupations,  personne  n'a 
rien  à  leur  dire;  c'est  sans  doute  un  des 
points  que  la  loi  a  eus  en  vue.  Mais  en  re- 
tranchant ce  cas,  qui  ne  se  trouve  pas  tou- 
jours, mon  inquiétude  renaît. 

6.  Une  décision  de  Sorbonne  la  redouble 
encore.  Comme  la  matière  est  importante  et 
qu'elle  appartient  essentiellement  à  ce  traité, 
il  est  juste  que  nous  la  rapportions.  11  s'agit 
de  savoir  si  un  chanoine  peut,  en  vertu  du 
concile  de  Trente,  s'absenter  chaque  année 
de  son  Eglise,  deux  ou  trois  mois  dans  le 
temps  des  v;icances,  lorsqu'il  n'a  point  de 
raisons  qui  l'y  autorisent,  c'est-à-dire,  lors- 
qu'il n'y  est  forcé  ni  par  l'état  de  ses  affaires 
ou  de  sa  santé,  ni  par  aucune  des  causes  que 
nous  avons  ci-dessus  assignées. 

Or  MM.  Lamet  et  Fromageau  (2)  répondent 

(1)  «  l.egem  quidem  non  reprehendo ,  qua;  slupratores 
peratiltil  iuieriici  ;  sed  quo  paclo  isios  defeudam  qui  iuler- 
lieiunt,  non  iuveuio.  »  Augustin.  Iib.  I  de  liti.  Arbit. 
cap.  5. 

(2)  Lamel,  elc.  v°  Chanoine,  cas  8,  pag.  593. 

(3)  «  Obtineniibus  in  catbedralibus  aut  collegiatis  digni- 
lates,  canonicatus,  prsebendas  aul  porliones,   non  liccat 

vigore  cujusbbct  siaïuii  aut cousuetudiuis, ullra  1res u- 

ses  ab  eisdeui  Ecclesiis  quolibel  auuo  abesse  (salvis  nihito- 
minus  carum  Ecclrsiarum  couslilulionibus,  quai  longius 
servilii  t eu) pus  requirunl)  ;  aliOQUÏU  primo auno  priv  Inr 
unusquisque  dimidia  parle  Irucluum,  quos  raiioue  eliam 
prxbt'ndip  ac  residentix  lecit  suos,  »  elc.  'l'rid.  sess.  2t, 
cap    12,  de  Reformai. 

H)  Vasquez,  de  Beneficiis,  in  opusc.  §  2,  art.  2,  num. 
180.  Cela  ne  veul  pas  dire  qu'un  chanoine  pieux  et  iinpo- 
isant  ne  puisse  respirer  quand  il  en  a  besoin  ,  mais  bien 
■lu'ii  doii  cire  plus  aiieniil  a  faire  valoir  le  talent  qua  Dieu 


tout  uniment  à  cette  importante  difficulté, 
que  le  concile  de  Trente  bien  entendu  ne 
donne  à  un  chanoine  aucun  droit  de  s'absen- 
ter de  son  Eglise  en  aucun  temps.  11  dit  bien 
à  chaque  prébende  :  Vous  ne  pourrez,  sans 
encourir  telle  et  telle  peine,  manquer  chaque 
année  aux  offices  du  chœur,  au  delà  de  trois 
mois  (3);  mais  il  ne  dit  point  du  tout:  Vous 
pourrez  chaque  année  y  manquer  pendant 
trois  mois,  soit  que  vous  ayez  de  bonnes 
raisons  de  le  faire,  soit  que  vous  n'en  ayez 
pas.  C'est  ainsi  que  Pie  V  disait  :  Si  après 
six  mois  de  paisible  possession  d'un  béné- 
fice, vous  omettez  la  récitation  du  Bréviaire, 
vous  serez  obligé  d'en  restituer  les  fruits; 
sans  dire,  ainsi  que  nous  l'avons  observé 
ailleurs  :  Vous  ne  serez  tenu  à  rien  si  vous 
vous  contentez  d'y  manquer  pendant  les  six 
premiers  mois. 

Or,  dès  qu'une  fois  l'appui  du  concile  de 
Trente  manque  à  un  chanoine,  la  continuité 
de  sa  résidence  est  décidée,  jusqu'à  ce  qu'il 
se  trouve  dans  quelqu'un  des  cas  où  ce  même 
concile  autorise  son  absence;  et  c'esl  ce  que 
les  deux  docteurs  que  nous  avons  cités  éta- 
blissent fort  bien  par  l'autorité,  et  plus  en- 
core par  le  raisonnement  de  Vasquez.  Voici 
le  texte  de  ce  théologien  :  Existimo  de  cano- 
nico  qui  abesl  etiam  per  très  menses  ub  Eccle- 
sia  sua  sine  rationabili  causa,  quod  non  suf~ 
ficiel  ei  distribuliones  amittere;  sed  etiam 
pe'ccabit  non  residms  sine  causa,  quia  licet 
concilium  concedere  videatur  illud  tetnpus, 
illud  tamen  non  concedit  sine  causa,  et  lantum 
permissive  concedit,  non  puniens  eum  qui 
abest  lantum  per  très  menses.  Ratio  aulem 
est  quia  isii  deputanturul  inhoc  loco  quotidie 
divinum  célèbrent  officium  :  qua  ergo  ratione 
abesse  poluerunt  sine  causa?  Non  enim  sufficit 
dicere  quod  fructus  intérim  non  percipiet. 
quia  lex  residentiœ  non  lantum  obligat  ad 
umitt endos  fructus  in  absenlia,  sed  etiam  ad 
culpam.  Et  cela  est  encore  plus  vrai,  dit  ce 
savant  jésuite,  lorsque  le  service  divin  en 
souffre  ou  qu'il  estdiminué  par  une  si  longue 
absence  :  Et  hoc  prœcipue  vrrum  est  quando 
sequitur  diminulio  in  cul  tu  divino(k).  Wigers 
dit  la  même  chose  (5).  Il  ajoute  néanmoins 
qu'un  délassement  honnête  dont  on  a  besoin 
pour  l'esprit  et  pour  le  corps  est  dans  ce 
temps  une  raison  légitime  d'absence.  J'y 
souscris,  pourvu  qu'on  n'en  abuse  pas.  Un 
homme  de  bien  se  lasserait  en  se  délassant 
chaque  année  pendant  trois  mois  entiers. 

lui  a  donné  pour  le  bon  ordre.  Usera,  dit-on,  la  dupe  de 
son  zèle,  elc.  Mais  c'est  un  pelit  inconvénient  que  ce- 
lui d'éire  dupe  dans  le  temps  ,  quand  on  est  sûr  de  ne 
l'être  pas  dans  l'éternité. 

(5)  Concessio  absenlia?  ad  très  menses...  non  sic  acr.ipi 
débet  quasi canouici  bbere  el  licite  abesse  possint  acboro 
singulis  aiims  lanio  lempure  pro  more  libilo  ,  sed  hoc 
sensu  quod  ex  honeslis  causis  abesse  possiut  illo  lempo- 
re...  Inler  causas  autem  boiieslas  pro  illo  lempore  polest 
eliam  censeri  bouesla  recreailo  pro  meliori  corporls  vale- 
tuduie  el  aliqua  aiiiini  relaxalione;  ilein  vacalio  ad  aliqua 
propria  negolia  eliam  teinpuralia,  quae  non  reputarentur 
salis  jusi;e  ad  alias  lougiores  alisenlias.  »  Wigers,  tract. 
7,  de  Juslit.  cap.  3,  disp.  '20.  Au  resle,  le  sjslème  des  va- 
cances permisi  s  sans  cause  quelconque  n'est  pas  si  uni- 
versellement reçu  que  se  l'imaginent  les  détracteurs  des 
chanoines.  C'est  un  vertueux  chano'Jic  de  Nancy  qui  le 
premier  me  l'a  rendu  suspect. 


753 


CHA 


CHA 


"i-i 


7.  Il  suit  delà,  concluent  ces  deux  théolo- 
giens, qu'un  chanoine  qui  aura  passé  plu- 
sieurs années  sans  prendre  les  trois  mois 
permis  par  le  concile  ne  peut  l'année  sui- 
vante en  prendre  davantage,  parce  que  les 
vacances  ne  sont  point  dues  en  rigueur,  mais 
seulement  tolérées.  Et  c'est  surce  pied  qu'on 
les  doit  regarder  en  France,  où  la  résidence 
est  de  droit  étroit.  Or  de  toutes  ces  maximes 
dictées  par  la  sagesse  et  avouées  par  l'équité, 
il  résulte  clairement  qu'on  ne  peut  se  servir 
des  deux  mois  d'allée  et  de  retour  que  lors- 
qu'ils sont  nécessaires,  et  qu'on  ne  doit  les 
regarder  comme  tels  que  dans  les  cas  qui 
peuvent  être  réduits  à  ceux  dont  parle  le 
concile  de  Trente.  Cela  me  parait  indubitable 
à  l'égard  des  Eglises  dont  les  roi9  ne  sont 
point  fondateurs.  Il  y  aurait  peut-être  plus 
de  difficulté  par  rapport  aux  autres.  Mais 
outre  que  ceux  qui  sont  parties  ne  sont  ja- 
mais bons  juges,  se  prouveront-ils  bien  clai- 
rement à  eux-mêmes  qu'un  prince  sage  ait 
prétendu  sans  cause  légitime  déroger  aux 
justes  intentions  de  ses  prédécesseurs?  Or 
tant  qu'ils  seront  dans  le  doute  et  surtout 
dans  un  doute  de  la  nature  de  celui-ci,  qui 
pourra  les  rassurer? 

En  attendant  qu'ils  prennent  leur  parti,  et 
on  ne  le  prend  jamais  mieux  qu'aux  pieds 
du  Fils  de  Dieu,  nous  remarquerons  :  i°avec 
Sain'e-Beuve  (I),  qu'un  chanoine  qui  jouit 
de  ses  trois  mois  de  vacances  ne  peut  ni  ne 
doit  pendant  ce  temps  percevoir  les  distribu- 
tions quotidiennes  qui  se  donnent  pour  l'as- 
sistance aux  heures  de  l'office;  2' avec  la 
congrégation  du  concile  de  Trente  (2  ,  que 
la  remise  qu'un  chapitre  ferait  de  ces  mêmes 
distributions  à  ceux  qui  ont  profité  de  leurs 
vacances  serait  nulle  de  plein  droit  et  qu'ils 
ne  pourraient  s'en  servir  en  conscience; 
3  avec  le  même  Sainte-Beuve  (3),  qu'on  ne 
peut  sans  abus  régler  par  une  conclusion 
capitulaire  que  les  chanoines  auront  chaque 
semaine  un  jour  franc  pour  vaquer  à  leurs 
propres  affaires ,  ou  même  pour  prendre 
quelque  relâche,  si  ce  n'est  en  déduisant  ces 
jours  sur  les  deux  ou  trois  mois  d'absence 
qui  leur  sont  accordés,  ou  plutôt  qui  sont 
tolérés  par  les  constitutions  canoniques; 
4°  avec  MM.  Lamet  et  Fromageau  (k),  qu'un 
chanoine  qui  au  delà  de  ses  trois  mois  s'ab- 
sente, même  pour  prêcher  l'Avent  et  le  Ca- 
rême dans  le  diocèse  ou  ailleurs,  ne  peut 
être  réputé  présent,  à  moins  que  l'évêque  ne 
l'ait  choisi  pour  cette  fonction.  Et  celui-ci, 
quand  même  le  chapitre  serait  exempt  de  sa 
juridiction,  aurait  droit  non-seulement  de 
lui  refuser  la  permission  de  prêcher,  mais 
encore  de  l'obliger  à  la  résidence,  parce  que 
c'est  un  point  qui  regarde  la  discipline  et  la 
correction  des  mœurs,  et  que  l'une  et  l'autre 
appartiennent  à  l'évêque,  selon  l'esprit  du 
concile  de  Trente;  5°  qu'il  faut  raisonner  de 
la  même   manière   d'un   théologal ,    qui  va 

(1)  Sainte-Bi'uve,  1. 1,  in-4°,  cas  42,  pag.  109,  difïic.  7. 

(2)  Voiiez  Fagnan  sur  le  cbap.  Licet,  de  Prœbendis,  n. 
£9;  lib.  III  Décret,  pari,  i,  et  Ponlas,  v»  Ditlribution 
cas  8.  ' 

(3)  Sainte-Beuve,  ibid.,  c«  43,  questiou  2 


prêcher  le  Carême  ou  l'Avent  dans  un  autre 
diocèse,  parce  que  l'évêque  ou  le  chapitre 
nomment  pendant  ce  temps  un  autre  prédi- 
cateur pour  leur  Eglise.  Sainte-Beuve,  qui 
donne  cette  décision,  la  fonde  surce  que, 
quoiqu'un  théologal  ne  soit  pas  alors  obligé 
de  prêcher  dans  la  cathédrale,  il  ne  laisse 
pas  d'être  toujours  obligé  à  la  résidence  pour 
enseigner.  J'aimerais  mieux  dire  qu'il  n'est 
pas  théologal  pourprêcheroù  bon  lui  semble, 
mais  qu'il  l'est,  ou  pour  prêcher  dans  sa 
propre  Eglise,  quand  rien  ne  l'en  empêche, 
ou  pour  y  faire  les  fonctions  de  chanoine 
quand  il  ne  peut  y  en  remplir  d'autres.  Ce 
dernier  est  pour  lui  de  justice,  l'autre  n'est 
pour  lui,  comme  pour  ses  confrères,  que  de 
charité.  Or,  toutes  choses  égales,  les  dettes 
de  justice  sont  toujours  les  plus  rigoureuses. 
8.  J'allais  finir,  quand  je  me  suis  aperçu 
qu'il  me  restait  encore  deux  questions  à  exa- 
miner :  la  première,  si  un  chapitre  peut 
dispenser  de  l'assistance  à  matines  un  cha- 
noine jubilaire,  c'est-à-dire  un  homme,  qui  a 
vingt  ou  trente  ans  de  service  dans  son 
Eglise  ;  la  seconde  ,  s'il  peut  au  moins  en 
dispenser  par  une  loi  générale  les  sexagé- 
naires. La  décision  de  ces  deux  difficultés 
nous  coûtera  peu,  parce  que  d'habiles  gens 
l'ont  donnée  avant  nous. 

Nous  répondons  à  la  première  avec  M.  de 
Sainte-Beuve  (5) ,  qu'un  chapitre  ne  peut  dis- 
penser ni  de  matines  ni  du  point  les  chanoi- 
nes jubilaires,  etque  l'usage  oùsont  plusieurs 
Eglises  de  le  faire  hors  les  jours  de  grand 
double  et  ceux  où  les  jubilaires  sont  en  se- 
maine, est  un  vrai  et  parfait  abus  ,  qui  par 
conséquent  ne  peut  rassurer  ceux  qui  vou- 
draient profiter  d'une  indulgence  si  mal  en- 
tendue- La  raison  en  est  toute  simple,  c'est 
qu'un  chapitre  ne  peut  déroger  ni  aux  dé- 
crets des  conciles  généraux  ni  aux  constitu- 
tions du  siège  apostolique,  qui  font  loi  dans 
l'Eglise.  Or  les  conciles  de  Bâle  et  de  Tren- 
te (6)  n'ont  reconnu  pour  cause  légitime  d'ab- 
sence de  l'office  canonial  que  l'infirmité,  les 
justes  besoins  du  corps,  l'évidente  utilité  de 
l'Eglise,  et  il  se  peut  très-bien  faire  que  rien 
de  tout  cela  ne  se  trouve  dans  un  jubilaire. 
On  peut  l'être  à  quarante  ans  dans  une  col- 
légiale où  l'on  aura  commencé  d'être  cha- 
noine à  l'âge  de  dix.  Or  l'infirmité  qui  serait 
la  raison  la  plus  plausible  n'est  pas  l'apanage 
ordinaire  d'un  homme  de  quarante  ans.  S'il 
se  trouve  dans  quelqu'un  des  autres  cas  qui 
font  exception  à  la  loi,  il  usera  du  privilège, 
mais  ce  ne  sera  pas  en  vertu  de  son  âge.  La 
faiblesse  des  motifs  dont  on  appuyait  l'opi- 
nion contraire  deviendrait  une  nouvelle 
preuve  pour  la  nôtre.  On  peut  lire  les  deux 
auteurs  que  nous  avons  cités. 

Celte  première  réponse  emporte  la  solution 
de  la  seconde  difficulté.  Dès  qu'une  loi  supé- 
rieure assujettit  à  l'office  tous  ceux  qui  ne 
sont  point  dans  le  cas  qu'on   vient  de  mar- 

(4)  lamet,  v  Chanoine,  cas  11,  pag.  613 

(5)  Sainle-Beuve,  l.  I  in-4°,  cas  191  ,  p.  563  ;  Ponlai, 
v*  Chanoine,  cas  16. 

(fi)  Concil.  Basil.,  sess.  21,  etexipsopragmatica  sanclio; 
Trirl.  sess.  24,  cap.  1,  de  Reformai. 


7sr» 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


756 


DON     CHANOIfSE    QUI 
ET   DE   CECI    QUI    LE 


MANQUE 
FAVOR1- 


qucr,  un  sexagénaire  ne  peut  s'en  affran- 
chir, et  les  égards  que  sa  compagnie,  dans 
l'espérance  d'un  sort  pareil,  aurait  pour  lui, 
ne  pourraient  lui  servir  devant  Dieu,  parce 
que  la  loi  du  supérieur  ne  peut  être  abolie, 
ni  suspendue  par  l'inférieur  (1).  D'ailleurs , 
combien  de  chanoines  à  l'âge  de  soixante  ans 
supportent  avec  courage  et  les  offices  et  le 
jeûne  du  carême  1  Et  quel  meilleur  usage 
peuvent-ils  faire  des  forces  que  Dieu  leur 
conserve,  que  de  les  employer  jusqu'à  la  fin 
à  son  service?  Le  fond  de  cette  décision  est 
de  trois  docteurs  de  Sorbonne  :  on  la  trou- 
vera dans  le  recueil  de  M.  du  Candas,  page 
270  de  la  seconde  édition.  Peut-être  qu'elle 
ne  sera  pas  du  goût  de  ceux  qui  exemptent 
du  jeûne  les  sexagénaires  (2)  ;  mais  qu'im- 
porte, pourvu  qu'elle  soit  du  goût  de  la  vraie 
piélé  cl  de  la  religion  ? 

V.    DES    PEINES 
A   L'OFFICE 
SENT. 

(Ouvrage  cité,  cl).  6.) 

1.  Première  peine  d'un  chanoine  qui  manque 
à  son  devoir ,  la  colère  de  Dieu.  —  2.  Se- 
conde peine ,  la  perte  des  fruits.  —  3.  Et 
par  conséquent  l'obligation  de  restituer.  — 
4.  Cas  de  celui  qui  dit  au  chœur  son  office 
en  particulier,  en  tout  ou  en  partie.  —  5. 
Tout  le  corps  peut  être  coupable  du  péché 
de  quelques  particuliers.  Obligation  des  su- 
périeurs. —  6.  Besoin  qu'ils  ont  de  pru- 
dence pour  corriger  les  abus.  —  7.  Ceux 
qui  sont  à  la  tête  d'un  chapitre  sont  quel- 
quefois obligés  de  restituer,  pour  ne  s'être 
pas  opposés  au  désordre.  —  8.  Devoirs  et 
peines  du  pointeur  et  du  trésorier.  —  9.  A 
qui  se  doit  faire  'la  restitution  des  fruits 
injustement  perçus?  —  10.  Le  chapitre  ne 
peut  les  remettre  aux  coupables  qu'en  cer- 
tains cas.  —  11.  Obligation  d'un  directeur 
de  chanoines. 

1.  Les  plus  rigoureuses  peines  que  puisse 
encourir  un  chanoine  qui  n'assiste  pas  exac- 
tement ou  qui  assiste  sans  piété  aux  divins 
offices,  sont  sans  doute  le  trouble  et  l'hor- 
reur de  sa  conscience,  s'il  en  a  encore;  la 
juste  indignation  des  gens  de  bien,  qui  sont 
témoins  et  qui  gémissent  de  sa  conduite  ,  et 
plus  encore  la  colère  de  Dieu  et  le  redouta- 
ble jugement  qu'il  prépare  à  ceux  qui  né- 
gligent son  culte  et  ses  cérémonies  (3). 

A  ces  peines  ,  qu'un  cœur  qui  n'est  plus 
chrétien,  ou  qui  ne  l'est  que  faiblement,  re- 
garde comme  des  visions  éloignées  (4) ,  l'E- 
glise ou  plutôt  la  nature  a  joint  les  siennes. 
Or  ces  peines  doivent  naturellement  regar- 
ni) «  Lex  superioris  per  inferiores  lolli  non  potest.  » 
Clément.  Ne  Romani,  2,  de  Hleclione,  etc. 

(2)  Voyez  le  troisième  tome  du  Truite  des  Dispenses, 
Letlr.  39. 

(3)  Cave  na  quandn...  negligas  mandata  ejus  (  Domini 
Vei  lut)  atque  judicia  et  caeremonias.  Deuler.  VIII,  11. 

(4)  Visio  quam  liic  vidct,  in  dies  niultos;  et  in  lempora 
longa  islc  prophetat.  Jerem.  XII,  27. 

(fi)  Voij.  la  noie  du  n.  10,  ch.  7,  du  traité  de  l'ofQce  di- 
vin, a  l'arlii  le  Office  divin. 

(6)  Non  cecidil  ex  omnibus  verbis  ejus  in  terram.  I 
Jitg.  III,  19. 


der,  et  le  coupable,  et  ceux  qui  le  favorisent, 
tels  que  sont  le  pointeur  ou  même  le  chapi- 
tre en  corps.  Reprenons  chacun  de  ces  arti- 
cles en  particulier. 

2.  Il  est  sûr  d'abord  qu'un  chanoine  qui 
ne  compte    pour  rien  la   résidence,  et  lors 
même  qu'il!  résiderait,  il  est  bien  probable 
que  s'il  n'est  présent  que  de  corps  (5)  aux 
divins  offices  ,   y   fût  -  il  ,   ce   qui    est   bien 
rare,  aussi  modeste  qu'un  ange,  ne  gagne  ni 
les  gros  fruits,  ni  les  distributions  quotidien- 
nes, ni  les  distributions  manuelles.  L'Eglise, 
qui   ne  juge  point  de  l'intérieur,  peut  avoir 
égard  à  sa   présence  extérieure  ,  mais  cette 
présence  vide  et  même  outrageante  sera-t- 
elle  de  quelque  prix  devant  Dieu?  Ce  Maître 
si  jaloux  estimera-t-il  un  culte  décharné,  que 
le  siècle,  tout  siècle  qu'il  est,  n'agréerait  pas 
pas  s'il  en  connaissait  les  ressorts?  Ces  ré- 
flexions, aussi  courtes  que  solides,  devraient 
frapper,  saisir,  pénétrer  de  frayeur  un  grand 
nombre  de  jeunes  gens,  peut-être  même  bien 
des  vieillards.  Mais ,  par  un  renversement 
dont  on  ne  peut  trop  s'étonner,  elles  décon- 
certent l'homme  de  bien  ,  pour  qui  elles  ne 
sont  pas  faites,  et  ne  font  pas  la  plus  légère 
impression  sur  le  serviteur  infidèle  qui  ne 
devrait  pas  en  perdre  une  parole  (6).  Il  dé- 
tourne les  yeux  du  miroir  qui  le  rend  trop  au 
naturel  ;  il  oublie  sa  laideur  (7) ,  et  s'imagine 
que  celui  qui  lui   a  donné  des  yeux,  n'en  a 
point  pour  le  voir  (8). 
jj  3.  Disons-le  donc  encore  une  fois,  sauf  à 
n'être  point  écoutés.  Un  chanoine  qui  n'as- 
siste que  de  corps  et  sans  attention  aux  heu- 
res canoniales,  pèche  et  est  tenu  de  restituer 
au  prorata  du  temps  qu'il  a  donné  à  une  éva- 
gation  volontaire.  C'est  le  sentiment  de  Ger- 
son,  de  Navarre,  de  Barbosa,  de  Cabassut  et 
de  plusieurs  autres  que  Pontas  a  suivis  (9). 
L'opinion  contraire,  quoique  adoptée  par  des 
théologiens  d'un  grand  nom,  n'est  ni  assez 
bien  fondée  ni  assez  sûre  pour  tranquilliser. 
La  seule  raison  qui  l'appuie,  c'est  que  l'E- 
glise ne  peut  commander  des  actes  intérieurs. 
Mais  quand  cela  serait  vrai  en  certains  cas, 
comme  dans  celui  du  jeûne  qui  a  pour  objet 
une  abstinence  matérielle,  cela  ne  pourrait 
l'être  quand  il  s'agit  de  prière  et  d'oraison  , 
parce  qu'il  n'y  a  de  vraie  prière  que  celle  où 
l'esprit  s'élève  à  Dieu  et  s'applique  à  lui  (10) . 
4.  Disons  en  second  lieu  qu'un  chanoine 
ne  remplit  pas  son  devoir  lorsqu'il  récite  en 
particulier  son  office  dans  le  chœur,  soit  pen- 
dant la  messe  canoniale  ,  soit  pendant  qu'on 
chante  en  musique  (11).  Il  doit  s'unir  intime- 
ment à  toutes  les  parties  du  service  et  à  cel- 
les mêmes  dont  l'acquit  est  dévolu  à  d'autres. 
C'est  ce  qu'ont  défini  un  grand  nombre  de 

(7)  Hic  comparaliitur  viro  eonsideranli  vullum  naiivila- 
lis  sua;  (id  est,  nativam  faciel  suam)  iu  speculo  ;  considera- 
vit  enim  se,  et  aliiit,  el  slatini  oblilus  est  qualis  l'uerit. 
Ep.  Jacobi  I,  2ô  el  24. 

(8)  (jui  linxit  oculum,  non  considérât?  Psal.  XCXIII,  9. 

(9)  Pontas,  v°  Restitution,  cas  U9,  p.  62  t. 

(10)  Voyez  Cabassut,  Théor.,  etc.,  lib.  VI,  c.  14,  n.  16. 

(11)  Ce  "sont  les  termes  de  Pontas,  v°  Chanoine ,  tas  i 
Je  suis  fâché  que  sa  décision  paraisse  trop  rigoureuse. 
Dans  les  musiques  qui  durent  longtemps,  il  faut  taire  de 
son  mieux  pour  s'unir  à  Dieu.  D'ailleurs  cela  n'arrive  pas 
si  souvent. 


757 


CHA 


CHA 


758 


conciles,  et  ce  que  la  droile  raison  aurait  dé- 
fini sans  eus.  Jn  choro  lit  ter  as  aut  libros  non 
légat,  dit  le  concile  de  Narbonne  de  1609  :  Of- 
ficiiim privalim  non  recilet...  sed  omnes  divina 
officia  et  preces  dévote  ,  attente  et  graviter 
simul  cantent  (1).  Nemo  ibidetn ,  dit  le  pre- 
mier concile  de  Milan  sous  saint  Charles , 
eum  horœ  in  communi  cantantur,  légat  vel 
dicat  privatim  officium.  Nom  non  solum  offi- 
ciant guo  obnoxius  est  choro  subtrahit,  sed  et 
alios  psallentes  perturbât  (2).  J'omets  à  des- 
sein les  conciles  de  Sens  ,  de  Bourges  ,  de 
Bordeaux,  parce  qu'ils  disent  tous  la  même 
chose  (3).  Or  à  ce  premier  principe  je  puis  en 
ajouter  un  autre  qui  n'est  pas  moins  sûr  : 
c'est  qu'un  chanoine  qui  ne  remplit  pas  ses 
obligations  n'a  pas  droit  à  l'honoraire  qui  doit 
en  élre  la  récompense,  puisqu'il  n'y  a  que  le 
bon  et  fidèle  ouvrier  qui  en  soit  digne  (i).  Si 
de  ces  deux  principes  il  y  a  quelque  consé- 
quence à  tirer,  j'ose  prier  au  nom  de  Dieu 
qu'on  le  fasse  de  bonne  heure  :  il  viendra  un 
temps  où  on  le  ferait  à  pure  perte.  Je  remar- 
querai seulement  qu'il  est  surprenant  que 
l'homme  soit  si  peu  d'accord  avec  lui-même. 
J'ai  vu  des  gens  qui  pensaient  comme  moi 
avant  que  d'être  chanoines  ,  et  qui  l'étant 
devenus  ont  pensé  différemment.  La  vérité 
change-l-elle  quand  les  conditions  changent? 
Le  juge  que  nous  avions  hier  n'est-il  pas  ce- 
lui que  nous  avons  aujourd'hui  et  que  nous 
aurons  dans  tous  les  siècles  (5)? 

Comme  je  parle  à  des  personnes  qui  ont  de 
l'intelligence,  il  serait  inutile  de  leur  répéter 
que  la  partie  étant  à  la  partie  ce  que  le  tout 
est  au  tout,  on  n'est  exempt  ni  de  faute  ni 
de  restitution  lorsqu'on  viole  la  loi  dans  un 
point  sans  loucher  aux  autres.  Ainsi  un 
homme  qui  récite  tout  bas  les  leçons  et  les 
répons  de  matines,  et  qui,  pendant  qu'on  les 
lit  ou  qu'on  les  chante  au  chœur,  permet  à 
son  imagination  d'errer  au  gré  de  ses  fantai- 
sies, pèche  sans  doute  (6) ,  parce  que  dans  le 
temps  même  qu'il  ne  doit  ni  lire  ni  chanter, 
il  doit  concourir  à  l'office  par  une  juste  et 
sainte  attention  aux  paroles  de  ceux  qui 
chantent  ou  qui  lisent.  Sa  présence  n'est  donc 
alors  que  machinale ,  et  il  est  dans  le  cas  de 
celte  loi  qu'a  fabriquée  Pontas  :  Is  non  dici- 
tur  prœsens  alicui  rei ,  dum  ad  aliud  atten- 
dit (71. 

Si  de  celle  maxime  on  inférait  qu'un  cha- 
noine qui  n'arrive  au  chœur  que  vers  la  fin 
du  Kyrie  eleison  ou  du  premier  psaume  , 
c'esl-à-dire  quand  il  faut  arriver  pour  éviter 
la  pointe,  doit  donc  être  aussi  tenu  à  resti- 
tuer, je  répondrais  deux  choses  que  j'ai  déjà 
insinuées  :  l'une  ,  qu'une  si  petite  partie  et 
qu'une  affaire  imprévue  peut  faire  omettre, 
doit  naturellement  ne  pas  tirer  à  conséquen- 
ce :  l'Eglise,  qui  veu  t  de  l'exactilude,  ne  pré- 
tend pas  qu'elle  soit  portée  à  une  précision 

(1)  Concil.  Narb.  cap.  10,  de  Capit.  et  Canonicis. 

(2)  Concil.  Mediol.  i,  an.  1563,  u  paît. ,  lit.  Quomodo 
versandum  in  choro. 

(5)  Concil.  Senon.  cap.  8  ;  Bituric.  lit.  12,  de  Célébrai. 
divini  officii,  etc.  Vouez  Pontas.  v°  Chanoine,  cas.  6. 

(4)  Diguus  est  operarius  cibosuo.  Mauh.  X,  10.  Si  quis 
non  vult  operari,  non  manducet.  II  Thestat.  III,  10. 

(5)  Jésus  Christus  lien  et  bodie  ;  ipse  et  m  saecula. 


pleine  de  trouhle  et  d'anxiété  (8)  :  l'autre  , 
que  si  un  homme  était  coulumier  du  fait , 
qu'il  y  tombât  de  plein  gré  et  qu'il  ne  donnât 
à  Dieu  que  ce  que  la  crainte  des  peines  le 
force  de  ne  lui  pas  refuser,  je  ne  douterais 
point  que  sa  conduile  ne  dût  avoir  toutes  les 
suites  d'une  coupable  négligence.  C'est  peu 
de  chose  qu'un  psaume ,  mais  lorsque  sou 
omission  revient  (ous  les  jours  ,  et  souvent 
deux  ou  trois  fois  dans  un  jour,  je  n'y  vois 
plus  qu'une  faute  qui  ne  mérite  point  de 
grâce.  Je  ne  m'étendrai  pas  davantage  sur 
cette  malière.  Quand  les  principes  sont  aussi 
clairs,  il  n'y  a  que  la  cupidité  qui  arrête  le 
cours  des  conséquences. 

5.  Ce  qu'il  y  a  de  plus  fâcheux  dans  les 
maux  qui  affligent  les  communautés  ,  c'est 
qu'ordinairement  ils  font  des  complices.  Le 
respect  humain, la  pusillanimité,  la  crainte 
de  s'attirer  à  dos  des  hommes  dont  la  langue 
distille  le  fiel  et  l'emportement,  la  complai- 
sance pour  des  gens  qui  semblent  en  méri- 
ter, l'espérance  du  retour,  le  besoin  d'une 
voix  pour  une  place  qui  s'avance,  toutes  ces 
raisons  amortissent  le  zèle  et  font  oublier 
qu'au  jugement  du  grand  Apôtre,  on  est  di- 
gne de  mort ,  non-seulement  quand  on  fait 
le  mal,  mais  encore  quand  on  consent  à  ceux 
qui  le  font  (9).  Faut-il  qu'ayant  de  notre 
propre  fonds  un  compte  si  effrayant ,  nous 
ayons  encore  le  malheur  de  l'aggraver  par 
l'iniquité  des  autres? 

Cependant  il  peut  arriver  qu'un  chapitre 
entier  se  rende  complice  du  péché  d'un  ou  de 
deux  particuliers.  Le  désordre  qu'une  sage 
fermeté  arrêterait  dans  les  membres  devient 
le  mal  de  tout  un  corps  qui  s'y  prête,  et  il 
est  surtout  imputé  à  ceux  qui ,  étant  plus  ou 
moins  à  la  tête  du  troupeau,  ont  sur  lui  le 
droit  aussi  brigué  qu'onéreux  d'inspection. 

Les  obligations  de  ces  derniers  sont,  1°  de 
se  trouver  les  premiers  à  tous  les  offices; 
2"  de  veiller  à  ce  qu'ils  se  célèbrent  aussi 
dignement  qu'il  est  possible  ,  eu  égard  au 
nombre,  au  temps  et  aux  lieux  ;  3°  de  s'éle- 
ver, mais  toujours  selon  les  règles  de  la  pra- 
dence,  contre  ces  statuts  iniques  qui  ruinent 
en  partie  l'intenlion  des  fondateurs,  et  qui 
diminuent  le  culte  de  Dieu  ;  4"  de  ne  souffrir 
jamais  qu'on  tienne  pour  présents  ceux  qui 
ne  sont  point  dans  quelques-uns  des  cas 
marqués  par  les  saints  canons.  Je  ne  parle 
point  de  la  modestie  et  de  la  régularité  qu'ils 
doivent  encore  plus  annoncer  par  leur  exem- 
ple que  parleur  parole.  Quelle  idée  aurait- 
on  d'un  nombre  d'ecclésiastiques  qui  sou- 
vent ne  sortiraient  de  table  que  quand  il  fauê 
aller  à  vêpres,  et  de  vêpres  que  pour  se  ré- 
pandre dans  les  cercles  les  plus  dissipés? 

6.  J'ai  dit  qu'il  ne  fallait  s'élever  contre 
certains  abus  que  selon  les  règles  de  la  pru- 
dence. En  effet,  quoiqu'on  ne  doive  jamai 

Hebr.  XIII,  8 

(6)  Pontas,  v°  Chanoine,  cas.  7,  p.  618. 

(7)  Ce  docteur  cite  la  loi  Coram  Tilio, 209,tf.  de  verbor. 
signifient,  lib.  L,  lit.  16,  qui  n'a  aucun  rapport  à  ca  qu'il 
veut  dire.  Mais  son  principe  n'en  doit  pas  souffrir. 

(8)  ld.,  ibid.,  cas  11,  pag.  621. 

(9)  Digni  sunt  morte...  non  solum  qui  ea  faciunt  ,  sec! 
etiaui  qui  consentant  facienlibas.  Rom.  I,  32. 


789 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACHES. 


7li0 


acheter  une  fausse  paix  aux  dépens  de  sa 
conscience,  il  est  des  occasions  où,  à  l'exem- 
ple de  Dieu  même  qui  n'empêche  pas  tou- 
jours le  désordre,  il  faut  souffrir  de  certains 
maux  pour  en  éviter  de  plus  grands.  C'est 
sur  ce  principe  que  les  trois  docteurs  que 
nous  avons  cités  sur  la  fin  du  chapitre  pré- 
cédent, après  avoir  décidé  qu'un  statut  qui 
exempte  de  matines  ou  du  point  les  chanoi- 
nes sexagénaires  est  abusif;  que  le  doyen 
doit  représenter  à  sa  compagnie  qu'elle  a 
passé  ses  pouvoirs  en  accordant  celte  sorle 
de  dispense  ;  qu'il  est  obligé  d'employer  tout 
ce  qu'il  a  de  crédit  pour  en  obtenir  la  révo- 
cation, et  que  si  les  voies  de  douceur  n'a- 
vaient pas  le  succès  qu'il  en  peut  espérer,  il 
est  en  droit  de  porter  l'affaire  devant  l'évé- 
que,  s'il  est  supérieur  du  chapitre  (1)  :  c'est , 
dis-je  ,  sur  ce  principe  que  ces  messieurs 
ajoutent  que  ce  même  doyen  n'est  pas  obligé 
de  soutenir  un  procès  contre  sa  compagnie, 
ni  de  la  traduire  devant  les  séculiers  (2)  ; 
outre  que  c'est  un  scandale  épargné  au  pu- 
blic, on  obtient  par  la  patience  dans  un  temps 
ce  qu'on  jugeait  impossible  dans  un  autre. 

7.  Lorsqu'un  prévôt,  un  grand  chantre  ou 
plusieurs  membres  d'un  chapitre  ne  souf- 
frent le  mal  que  parce  qu'ils  ne  peuvent 
l'empêcher,  ils  ne  sont  responsables  ni  de  la 
cause  ni  des  suites.  C'est  tout  autre  chose 
lorsqu'ils  y  consentent  ,  et  ils  se  trouvent , 
souvent  sans  y  penser,  dans  le  cas  de  cette 
ancienne  maxime  qui  n'est  jamais  plus  vraie 
qu'en  matière  de  justice  :  Facientem  et  con- 
sentienlem  par  pœna  constringit.  Ainsi  ils 
sont  obligés  à  restituer  au  défaut  de  ceux 
dont  ils  ont  mal  à  propos  favorisé  l'injustice. 
Peut-être  que  la  bonne  foi  les  en  excuse  de 
temps  en  temps,  mais  cette  bonne  foi  n'est 
pas  aussi  commune  que  l'on  pense.  Je  crois 
bien  que  la  décision  de  deux  ou  trois  an- 
ciens, qui  ne  manquent  ni  de  capacité  ni  de 
vertu  ,  peut  quelquefois  rassurer  tout  un 
corps,  mais  ce  ne  sont  pas  ordinairement  les 
personnes  les  plus  sages  et  les  plus  éclai- 
rées qui  ouvrent  des  avis  capables  de  porter 
coup  à  la  discipline;  ils  ont  au  contraire 
grand  soin  de  s'y  op'poser.  Or  dans  cei  con- 
jonciures  ,  on  ne  prend  guère  un  mauvais 
parti  que  par  sa  faute.  Ce  qu'on  pouvait  faire 
de  moins,  c'était  de  suspendre  son  jugement 
et  de  consulter.  Plusieurs  chapitres  l'ont  fait 
dans  la  suite  des  temps,  comme  il  parait  par 
ce  grand  nombre  de  décisions  que  nous  avons 
rapportées.  Dieu  veuille  avoir  eu  égard  à  la 
simplicité  ou  à  l'ignorance  de  leurs  prédé- 
cesseurs! 

(1)  L'évêque  a  plusieurs  droits  sur  les  chapitres  ,  même 
exempts.  Il  peut  y  assister  lorsqu'il  s'agit  des  biens  de 
l'Eglise  el  du  service,  du  roi.  Le  cliaj  itre  ue  peut  «ans  lui 
réduire  les  anciennes  fondations,  sous  prétexte  que  les 
fonds  ne  suffisent  plus,  etc..  Pourquoi  ne  pourrait-il  s'op- 
poser a  tles  abus  qui  énervent  la  discipline,  qui  si!  jouent 
de  l'inlenii les  fondateurs,  qui  diminuant  le  culie  pu- 
blic ? 

(-2)  Recueil  des  déi  isions,  p.  277.  • 

(5)  «Puuclalor...  pro  iirrelermissœ  omissaeve  cuiuslihet 
Dotai  sut  puuclatinnis  ratione,de  suo  lanluindmu  det,  qund 
ad  Ecclesiae  ustlii)  converlalur.  »  Coucil.  Mediol.  iv,  part. 
»  Gonslitut.,  lit.  de  Dislribul. 

(I)  •  Tliesaurarius  capituli  ,  sive  alius,  quoeumque  is 


8.  Ni  l'une  ni  l'autre  ne  peuvent  servir  à 
excuser  un  chanoine  qui  ,  commis  par  la 
chapitre  pour  piquer  ceux  qui  viennent  trop 
tard  à  l'office  ou  qui  en  sortent  avant  qu'il 
soit  fini ,  fait  grâce  à  un  ami ,  à  un  parent , 
à  un  protecteur.  Non-seulement  il  pèche  , 
parce  qu'il  trahit  dans  une  occasion  impor- 
tante, et  son  ministère  et  ceux  qui  le  lui  ont 
confié,  mais  encore  il  est  obligé  de  restituer, 
parce  qu'il  donne  à  un  serviteur  infidèle  ce 
qui  n'apparlient  qu'à  ceux  qui  ont  fait  leur 
devoir  dans  toute  son  étendue.  C'est  la  déci- 
sion du  quatrième  concile  provincial  de  Mi- 
lan, auquel  présida  saint  Charles  en  1576  (3). 
Et  quel  homme  a  jamais  mieux  saisi  et  plus 
parfaitement  suivi  l'esprit  et  les  vues  du 
concile  de  Trente?  Ce  que  ce  grand  arche- 
vêque dit  d'un  chanoine  qui  ne  pointe  pas 
ceux  qui  méritent  de  l'être,  il  le  dit  de  celui 
qui  paye  à  ceux  qui  ont  été  pointés  (4).  Tout 
cela  parle  de  soi-même.  Un  homme  qui  coo- 
père à  l'injustice  est  quelquefois  plus  coupa- 
ble que  celui  qui  la  commet.  Il  serait  inutile 
d'appuyer  cette  résolution  de  l'autorité  de 
Pontas  ou  du  P.  Alexandre  (5)  ;  la  seconde  na 
souffre  point  de  difficulté. 

9.  Mais  à  qui  se  doit  faire  cette  restitu- 
tion ?  Pour  éclaircir  ce  point  qui  est  intéres- 
sant, il  faut  se  rappeler  qu'un  prébende  peut 
se. rendre  indigne  des  fruits  de  son  bénéfice, 
ou  parce  qu'il  s'absente  du  chœur,  ou  parce 
qu'il  n'y  assiste  que  de  corps,  c'est-à-dire 
sans  chanter  ou  sans  donner  a  ce  qu'il  chanto 
ce  degré  d'attention  dont  un  homme  est  ca- 
pable avec  les  secours  ordinaires  de  la  grâce. 

Dans  le  premier  cas  ,  c'est  aux  chanoines 
qui  ont  été  assidus  qu'il  doit  restituer,  parce 
que  c'est  à  eux  qu'il  a  fait  tort  en  les  privant 
des  distributions  qu'ils  avaient  droit  de  par- 
tager entre  eux.  Ainsi  ce  serait  en  pure  perte 
qu'il  restituerait  aux  pauvres,  à  moins  qu'il 
ne  le  fit  de  l'aveu  de  ses  confrères.  Cette  rè- 
gle doit  avoir  lieu  par  rapport  au  pointeur, 
parce  que  la  raison  de  la  règle  tombe  sur  lui 
autant  que  sur  personne. 

Si  le  chapitre  entier  avait  connivé  à  l'in- 
justice par  quelque  statut  semblable  à  ceux 
que  nous  avons  combattus,  il  faudrait  suivre 
pour  ce  premier  cas  la  règle  que  nous  allons 
établir  pour  lesecond.  S'il  n'y  avait  eu  qu'une 
partie  des  chanoines  qui  se  fût  prêtée  à  un 
mauvais  règlement,  la  restitution  ne  devrait 
tourner  qu'au  profil  de  ceux  qui  n'y  auraient 
pas  consenti. 

Si  une  Eglise  n'avait  point  adopté  l'usage 
des  distributions  quotidiennes  ,  si  justement 
recommandé  par  le  saint  concile  de  Trente  (6), 

nomine  dicatur,  qui  quotidianas  dislrihuliones  parlilur, 
curet  ipsas  unicuique  distribuendas  pro  rata  parte  laboris 
et  ofiicii...  Is disiribuliones  eorufti  qui  absenua:  vel  érratl 

causa  nolati  fuerinl  ne  persolvat,  si  id  leeerit,  lanlunulem 
de  suodel  qund  in  Ecclesise  usum  couferalur,  et  ol»  eam 
caiisam  etiain  unius  niensis  distrihuliones  amiltal.»  Concil. 
Mediol  i,  part,  il,  cap.  43.  Celle  dernière  peine,  eiiiini 
unius  mentis,  etc.,  n'a  lieu  que  dans  les  Eglises  où  elle  est 
établie. 

(5)  Pontas,  v°  Chanoine,  cas  15.  Nat.  Alexand.  ubi  su- 
pra, reg.  15. 

(6)  Ne  qua  in  parle  minnalur  divinus  culuis,  sed  ei  dé- 
bitant omnibus  in  rébus  obsequium  pra?slelur,  statuit  san- 
cla  synodus  in  Ecclesii»  tain  calhedralibus  quant  collera- 


704 


CIIA 


Cil  A 


7G2 


comme  ceux  qui  auraient  alors  élé  exacts 
n'auraient  rien  perdu  par  la  présence  suppo- 
sée de  leurs  confrères,  ce  ne  serait  pas  à  eux 
qu'il  faudrait  restituer.  Le  trompeur  qui  s'est 
donné,  ou  qu'un  prévaricateur  a  donné  pour 
présent,  rentrerait  dans  le  second  cas  dont 
nous  allons  parler. 

Or  dans  ce  second  cas  ,  qui  est  celui  d'un 
chanoine  dont  la  présence  n'a  été  qu'illusoire 
et  purement  mécanique,  la  restitution  doit  se 
faire  à  l'Eglise  ou  aux  pauvres.  C  est  ainsi 
que  l'a  statué  Léon  X  par  sa  seplième  bulle, 
qui  est  du  5  mai  1514.  Statuimus,  dit  ce  pon- 
tife, Ut    QUI    OFFICIO  SUO  DEFUERIT  ,    FRUCTOS 

beneficiorum  lamquam  injuste  perceptos,  in 
fabricant  hujusmodi  beneficiorum,  vel  paupe- 
rum  eleemosynas  erogare  tenr.atur  (1).  Le  bien 
qui  se  fait  à  la  fabrique  remplit  l'intention 
des  fondateurs,  qui  ont  toujours  compté  pour 
beaucoup  la  dignité  du  culte.  Celui  qui  se  fait 
aux  pauvres  dédommage  ces  mêmes  fonda- 
teurs de  la  perle  qu'un  mauvais  chanoine 
leur  a  fait  souffrir. 

10.  Mais  ce  dernier  ne  pourrait-il  pas,  du 
consentement  de  son  chapitre  ,  retenir  les 
fruits  qu'il  a  injustement  perçus?  Il  semble 
qu'une  remise  de  celle  nature  n'aurait  rien 
de  blâmable.  Cependant  le  concile  de  Trente 
l'a  très-expressément  condamnée.  Distri- 
butions vero ,  ce' sont  les  termes  de  celte 
sainte  et  judicieuse  assemblée  (2),  qui  statis 
horis  interfuerint ,  recipiant.  Reliqui,  quavis 
collusione  uul  remissione  exclusa,  his  ca- 
reant.  C'est  que,  si  l'usage  de  ces  condona- 
tions  mutuelles  s'était  établi ,  on  serait  ren- 
tré dans  tous  les  inconvénients  que  l'Eglise 
a  voulu  éviter.  Comme  réellement  et  de  fait 
on  n'aurait  rien  perdu,  la  résidence  n'eût 
pas  élé  plus  gardée  qu'elle  ne  l'était  aupara- 
vant. On  aurait  remis  à  Pierre  son  absence, 
il  aurait  remis  la  sienne  à  Paul.  Au  moyen 
de  celte  collusion  le  scandale  aurait  sub- 
sisié. 

Il  y  a  cependant  des  cas  où  l'on  peut  trai- 
ter un  chanoine  avec  plus  d'indulgence.  La 
pauvreté  qui  pourrait  l'obliger  à  quelque 
chose  d'indécent  pour  son  état,  un  exil  dis- 
pendieux, quoique  peut-être  trop  mérité, 
et  autres  raisons  semblables,  sont  des  litres 
qui  peuvent  sans  conséquence  lui  procurer 
la  compassion  de  ses  confrères.  Quelques- 
uns  y  ajoutent  la  circonstance  d'un  service 
important  qu'un  homme  aurait  rendu  à  sa 
compagnie  dans  le  temps  de  ses  absences  (3). 
Il  est  sûr  que  la  justice  ne  doit  pas  exclure 
la  reconnaissance.  Je  passerais  sans  peine 
ce  dernier  cas,  parce  qu'il  est  rare,  qu'il  est 
exempt  de  collusion,  et  que  dès  lors  il  ne 
peut  avoir  de  suites  fâcheuses. 

lis.  in  quibus  nullx  simt  distribuliones  quotidians,  vel  ita 

tenues  ut  verisinnliter  negliganlur,  tertiam  pariem  fru- 
eluum  et  quiTiinicuinque  proveutiiuni  et  obvpnlionuni, 
Uni  digniialuut  quain  caiionicaluum,  etc.,  separari  debero, 
et  in  dislribulh  ui's  quotidianas  converti,  qua;  inler  digni- 
tatesobtinemes,  et  caeleros  divinis  interessenles ,  propor- 
lionabililer,  juxta  divisioneni  ab  episcopo,  etiam  lamquam 
aposiolieae,  sedis  delegato...  dividantur;  salvis  lamen  con- 
sueiudinibus  earuin  Ecclesiarum  in  quibus  non  résidentes 
seu  non  servilités,  niliilvel  minus tertia parte  percipiuiit.» 
Trident,  sess.  21,  cap.  3,  de  Reformai. 
(1)  Bulla  Supernœ  dispositions,  tom.  I  Bullarii,  pag. 


11.  Toutes  ces  considérations  mûrement 
et  sérieusement  examinées  démontrent  à 
l'œil  que  pour  se  sauver  dans  l'étal  de  cha- 
noine l'on  a  besoin  de  vigilance  ,  et  qu'il  y 
faut  plus  de  ferveur  que  dans  toute  autre 
condition.  Elles  démontrent  en  même  temps 
que  le  confesseur  d'un  chapitre  doit  joindre 
a  beaucoup  de  lumières  beaucoup  de  fer- 
meté. Malheur  à  lui  si  pour  se  ménager  ou 
pour  ménager  «à  son  corps  un  emploi  hono- 
rable et  lucratif,  il  passe  à  d'autres  ce  qu'il 
n'oserail  se  passer  à  lui-même.  Il  faut  avant 
tout  qu'il  connaisse  parfaitement  toutes  les 
obligations  de  ceux  qu'il  doit  diriger  ;  qu'il 
soit  ferme  à  en  maintenir  l'observance  ; 
qu'il  regarde  comme  de  vains  prétextes  de 
s'en  abstenir  tous  ceux  qui  ne  sont  pas  cou- 
formes  à  la  loi;  qu'il  mette  de  niveau  une 
résidence  muette  avec  la  non-résidence  ; 
que  sur  les  statuts  et  sur  les  usages  dont 
l'équité  serait  douteuse  il  engage  ses  péni- 
tents à  consulter  des  personnes  aussi  sages 
qu'éclairées  et  à  s'en  tenir  à  leur  décision, 
et  qu'enfin  il  soit  exact  à  faire  restituer 
ceux  qui  se  trouvent  dans  les  cas  marqués 
par  les  canons  ou  par  le  jugement  des  meil- 
leurs théologiens  :  savoir  si  lorsque  par  igno- 
rance ou  par  faiblesse  il  manque  d'en- 
joindre celte  restitution ,  il  n'en  devient 
point  chargé  en  son  propre  et  privé  nom  ; 
c'est  une  difficulté  générale  ,  qui  se  doit 
traiter  ailleurs.  (L'on  en  trouvera  la  discus- 
sion dans  l'ouvrage  (i)  où  l'auteur  de  cet  ex- 
trait a  soutenu  son  premier  sentiment  contre 
un  étranger  qui  en  avait  adopté  une  partie 
et  combattu  l'autre») 

CHANT. 

Il  s'agit  ici  du  chant  ecclésiastique.  Voy.  le 
Dictionnaire  liturgique. 

L'Eglise  a  toujours  regardé  le  chant 
comme  un  moyen  Irès-puissant  pour  attirer 
les  fidèles  au  service  divin,  et  les  porter  à  la 
dévotion.  Mais  si  rien  n'ajoute  plus  à  la  beauté 
et  à  la  pompe  de  nos  cérémonies  religieuses 
que  l'exécution  parfaite  des  pièces  de  chant 
qui  composent  l'office  de  quelque  fête,  rien 
aussi  ne  détruit  plus  leur  effet,  ne  cause  plus 
de  distractions  et  ne  détourne  plus  de  nos 
temples,  que  d'entendre  dans  un  chœur,  au 
lieu  de  cette  harmonie  majestueuse  qui  pé- 
nètre l'âme  et  la  remplit,  un  désordre  ,  une 
cacophonie  produite  par  la  dissonance  des 
voix  et  par  l'inhabileté  des  chantres.  De  là 
il  est  facile  de  voir  combien  la  science  du 
chant  est  utile  non-seulement  aux  ecclé- 
siastiques, mais  encore  aux  simples  fidèles. 
C'est  dans  la  vue  de  leur  enlever  les  difficul- 
tés et  de  leur  en  faciliter  la   pratique,  qu'on 

554.  J'ai  remarqué  dans  le  dernier  chapitre  de  la  pre- 
mière partie,  n.  16,  qu'il  n'est  point  sûr  que  par  la  fabrique 
ou  doive  entendre  les  réparations  du  bénéfice  dont  ou  est 
possesseur.  Il  faut  dire  la  même  chose  des  maisons  et  au- 
tres biens  qui  seraient  affectés  à  telle  dignité  ou  à  telle 
prébende  en  particulier. 

(2)  Trident,  sess  24,  cap.  12. 

(3)  Vide opus  inscriplum :  JVoiye déclarât,  cardinalium... 
ex  bibliol.  M.  Cardin.  Roberli  Bellarmini,  in  cilaluin  mox 
Trideiilini  locum,  n.  26,  p.  mini  412 

(4)  Continuai,  prmlect.  Honor.  Tournelu,  tome  II,  part, 
n,  cap.  8,  uum.  836,  pag.  747. 


763 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRÉS. 


704 


publie  cette  nouvelle  méthode  élémentaire, 
avec  laquelle  on  pourra  facilement  appren- 
dre le  plain-chant  en  très-peu  de  temps  , 
pour  peu  de  disposition  que  l'on  y  apporte. 
Celte  méthode  est  adaptée  au  rite  lyon- 
nais, usité  aussi  à  Belley,  et  peut  servir  pour 
les  autres  rites. 

MÉTHODE 

ÉLÉMENTAIRE   ET  PRATIQUE 

DU  PLAIN-CHANT. 


Le  plain-chant  est  une  liaison  unie,  sim- 
ple et  grave  de  sons  mélodieux,  qui  forment 
des  tons  et  demi-tons  produits  par  l'éléva- 
tion et  l'abaissement  delà  vois,  par  degrés 
conjoints  ou  par  intervalles. 

C'est  ce  que  nous  nous  proposons  de  dé- 
montrer en  son  lieu. 

CHAPITRE  PREMIER. 

Des  caractères  en  usage  dans  le  plain-chant. 

Pour  peindre  la  parole  on  a  imaginé  les 
24  lettres  de  Yalphabet;  de  même,  pour  figu- 
rer le  chant  on  a  choisi  quatre  ligues  hori- 
zontales et  parallèles,  en  forme  d'échelle, 
qu'on  nomme  portée,  sur  laquelle  sont  pla- 
cés les  signes  qui,  par  leurs  différentes  posi- 
tions et  figures,  désignent  le  degré  d'élévation 
et  la  durée  des  sons  employés  dans  le  plain- 
chant. 

La  portée  et  l'ordre  de  ces  lignes  1 

est  comme  il  suit,  d'après  la  plus  fré-  2 ■ 

quenle  position  des  clefs,  ainsi  mé-  3 

taphoriquement     appelées,     parce  k 

qu'en  effet  elles  découvrent  le  nom,  la  place 
et  le  son  de  chaque  note. 


- 


Clefs  d'Ut, 


tk 


de  Fa, 


■  de  Sol. 


-A~- 


Notes  Carrée,        Brève,        Longue, 


Double. 


*¥ 


k- 


s^ 


"'-,. 


Bémol, 


±t 


Bécarre . 


Diè/.e, 


Cadence, 


Guidon, 


^ 


Légère  Pause, 


Pause.     Double  Pause. 

Le  filet  est  une  petite  ligne  qu'on  ajouîe 
aux  k  de  la  portée,  au-dessus  et  au-dessous, 
selon  l'étendue  delà  pièce  du  chant ,  pour 
éviter  le  changement  de  clef,  comme  on  le 
voit  dans  les  livres  de  chant, 


on  le  figure  ainsi 


(1)  Dans  le  Lyonnais  la  prose  de  Noël,  de  la  Circonci- 
•ion,  le  Gloria  in  exceltis,  et  i'Agnus  Dei  de»  Irès-grandi 


Il  y  a  encore  quelques  autres  signes  comme 
*,  f  et  1,  pour  marquer  la  réclame  ou  re- 
prise d'une  partie  de  la  pièce  de  chant  qu'on 
a  déjà  chantée,  comme  dans  les  ff  et  ^,  du 
Libéra  me. 

CHAPITRE  II. 

Des  clefs  et  autres  caractères  ci-dessus  décrits. 

La  1'."  clef  placée  ci-dessus  sur  trois  lignes 
différentes  s'appelle  clef  d'ut;  il  faut  nom- 
mer ut  les  notes  qui  sont  posées  sur  la  ligne 
sur  laquelle  se  trouve  la  clef,  fût-elle  tram- 
posée  sur  la  k'. 

La  2'  s'appelle  clef  de  fa;  elle  est  ordinai- 
rement placée  sur  la  2'  ligne.  Il  faut  aussi 
nommer  fa,  du  nom  de  la  clef,  les  notes  qui 
sont  placées  sur  la  ligne  de  la  clef. 

On  nomme  la  3*  clef  de  sol,  aussi  parc; 
qu'on  dit  sol  sur  la  ligne  où  elle  est  posée. 

Il  y  en  a  qui  ne  distinguent  que  deux  clef» , 
la  première  de  sol  ut  et  la  seconde  d'ut  fa 
On  appelle  la  1"  de  sol  ut,  parce  qu'il  fau! 
prendre  sol  sur  la  ligne  où  la  clef  est  placée, 
quand  on  chante  par  bémol,  et  ut  quand  on 
chante  par  bécarre. 

On  nomme  la  2'  clef  A'ut  fa,  parce  qu'il  faut 
prendre  ut  sur  la  ligne  de  la  clef,  quand  on 
chante  par  bémol,  et  fa  quand  on  chante  par 
bécarre. 

Soit  que  l'on  chante  par  clef  A' ut,  de  fa, 
ou  de  sol,  toutes  les  autres  notes  qui  sont 
au-dessus  ou  au-dessous  de  celle  qui  porte 
la  dénomination  de  la  clef,  conservent  tou- 
jours leur  même  nom  et  ordre,  soit  en  mon- 
tant, soit  en  descendant,  comme  on  le  voit 
dans  les  exemples  du  chapitre  troisième. 
§  I.  Des  noies. 

Les  quatre  notes  différentes  ci-devant  figu- 
rées expriment  la  durée,  qu'on  appelle  la 
valeur  des  notes.  La  carrée  ou  commune 
est  la  plus  ordinaire;  et  la  valeur  qu'on  veut 
lui  donner,  selon  le  rite  de  l'office,  déter- 
mine la  valeur  des  autres  notes.  La  brève,  ou 
losange,  ne  vaut  que  la  moitié  de  la  carrée; 
on  la  place  sur  une  syllabe  brève  de  pronon- 
ciation. La  note  â  queue  vaut  une  carrée  cl 
demie,  c'est-à-dire  trois  brèves.  La  syllabe 
qu'elle  surmonte  se  prononce  longue.  La 
double  vaut  deux  carrées  réunies  en  un  seul 
son. 

Il  faut  s'accoutumer  dès  le  commencement 
à  donner  à  chaque  note  sa  juste  valeur  com- 
parative :  ce  qui  s'appelle  chanter  en  mesure; 
autrement  on  ne  chante  jamais  bien,  même 
seul;  à  plus  forte  raison  en  chœur. 

§  II.  Du  bémol  et  du  bécarre. 
Le  bémol  est  continuel  ou  accidentel.  Il  est 
continuel  lorsqu'il  est  posé  immédiatement 
après  toutes  les  clefs  d'une  pièce  de  chant, 
sur  le  si,  et  non  ailleurs,  ce  qui  fait  changer), 
de  nom  à  la  noie;  au  lieu  de  si  elle  devient 
fa.  Alors  il  faut  chanter  par  la  clef  de  solj 
comme  le  Gloria  in  excelsis,  le  Sanclus  et 
YAgnus  Dei  des  doubles  pendant  l'année  (1). 
Le  bémol  continuel  n'est  d'usage  qu'après  la 
clef  A'ut,  et  jamais  après  celle  de  fa.  Le  bémol 

et  grandi  tolennels. 


765 


CIIA 


CHA 


766 


est  accidentel  lorsque  la  modulation  du  chant 
demande  que  le  si  et  le  tni  seulement  soient 
baissés  d'un  demi-ton,  et  qu'il  se  trouve  im- 
médiatement placé  au  même  degré  avant  une 
de  ces  deux  noies.  Alors  le  si  peut  prendre 
le  nom  de  za,  et  le  mi  celui  de  ma,  ou  peu- 
vent garder  leur  même  dénomination  de  si 
ou  mi,  ce  qui  peut  s'appliquer  à  l'antienne 
de  l'aspersion  Effundam,  au  Kyrie  de  l'A- 
vent  et  au  i$  Libéra  me. 

Le  bécarre  est  continuel  ou  essentiel,  lors- 
qu'il ne  se  trouve  point  de  bémol  après  les 
clefs,  comme  il  est  dit  ci-dessus  :  par  exem- 
ple, aux  antiennes  de  l'aspersion  Asperges 
me,  Effundam  et  aux  Kyrie,  Gloria,  etc.,  du 
temps  pascal  (1). 

Le  bécarre  est  accidentel ,  lorsqu'on  le 
trouve  devant  une  note.  Son  effet  est  de  dé- 
truire le  son  doux  du  bémol,  pour  lui  rendre 
celui  du  si  naturel,  ou  quelquefois  pour  don- 
ner à  une  noie  un  son  plus  aigu.  En  premier 
lieu,  on  peut  encore  prendre  pour  exemple 
l'ant.  E /f undam,  déjà  citée,  le  Graduel  du 
dimanche  de  la  Quinquagésime,  le  Gloria  des 
Introït  du  5  Ion  en  F;  el  en  second  lieu,  ce- 
lui du  4«  ton  en  E,  et  le  Credo  des  solennels. 

Si  on  chante  par  bécarre,  il  n'est  pas  né- 
cessaire que  le  signe  soit  figuré  dans  la  por- 
tée suivante,  pour  détruire  l'effet  du  bémol 
accidentel  qui  existe  dans  la  précédente.  Il 
est  aussi  naturel  que  deux  notes  ensemble, 
précédées  dubécarreou  du  bémol,  produisent 
le  même  nom  el  son. 

§  III.  Dm  dièze. 

L'effet  du  dièze  est  d'élever  d'un  demi-ton 
les  notes  ut,  fa  et  sol  qui  en  sont  précédées, 
et  au  lieu  d'un  Ion  entier  que  chacune  for- 
mait dans  l'intervalle  au-dessus,  il  ne  s'y 
trouve  plus  qu'un  demi-ton  semblable  à  celui 
de  mi,  fa  el  si,  ut.  Ce  qu'on  peut  exécuter 
dans  le  Credo  de  Dumont  (2). 
§  IV.  De  la  cadence. 

La  cadence  est  un  tremblement  égal  dans 
la  voix,  peu  à  peu  renforcé  sans  trop  l'éle- 
ver, préparé  comme  naturellement  par  une 
petite  note  supposée  au-dessus  de  celle  qui 
est  surmontée  du  signe  X  et  quelquefois 
au-dessous,  si  elle  est  sur  une  longue  tenue 
ou  en  la  terminant. 

Autre  exemple  pris  du  Credo  de  Dumont  (2). 


^M-^ 


'"- 


Non      fa- dura.     Prophe-    las.      E-ril      li-  nis. 

§  V.  Des  guidons  et  des  pauses. 

Le  guidon  est  une  petite  noie  à  queue  que 
l'on  place  à  la  fin  d'une  portée,  pour  indi- 
quer que  la  note  qui  commence  la  suivante 
est  sur  la  même  ligne  ou  espace.  Il  faut  y 
faire  attenlion,  crainte  d'êlre  surpris. 

Les  pauses  sont  différentes  barres  perpen- 
diculaires dans  les  portées.  Les  courtes  ser- 
vent seulement  à  séparer  les  mots;  les  lon- 
gues  désignent   une   alternation   de  chant, 

(  1  )  Dans  le  Lyonnais,  les  antiennes  de  l'aspersion  asper- 
ges me,  Effundam  et  au  Kyrie,  Gloria  in  excelsis  du  temps 
pascal. 


comme  après  les  intonations  qui  précèdent 
les  psaumes;  ou  bien  dans  les  proses  et  les 
hymnes  elles  marquent  la  fin  du  mètre,  et 
quelquefois  simplement  un  repos,  comme 
après  le  f  sacerdotal  que  tout  le  chœur  con- 
tinue avec  le  célébrant  jusqu'à  l'imposition 
de  la  lr'  ant.  de  vêpres.  Il  en  est  de  même 
dans  les  antiennes  à  la  sainte  Vierge  qui 
terminent  complies,  que  les  deux  parties  du 
chœur  doivent  aussi  continuer  ensemble,  et 
les  Gloria,  etc.,  des  Introït,  jusqu'à  Amen. 
Les  doubles  se  placent  à  la  fin  de  chaque 
pièce  de  chant,  et  généralement  pour  séparer 
les  versets,  répons,  réclames,  etc. ,  qui  se 
chantent  alternativement  par  différentes  per- 
sonnes, comme  on  le  pratique  aussi  dans  les 
Kyrie  et  Gloria  in  excelsis. 

CHAPITRE  III. 

De  la  gamme  et  de  ses  huit  sons  par  degrés 
conjoints. 

On  appelle  degrés  conjoints  les  huit  sons 
différents  et  consécutifs  formés  par  l'éléva 
lion  ou  inflexion  régulière  de  la  voix. 

L'octave  est  forméede  ces  huit  sons  divisés 
en  Ions  et  demi-tons,  à  cause  de  la  natu- 
relle, mais  inégale  ^distance  enlre  eux.  Pour 
les  former,  les  sept  noies  ut,  re,  tni,  fa,  sol,  la, 
si  suffisent,  en  reprenant  la  1"  ut,  qui  com- 
mence et  termine  l'octave.  Ce  que  nous  nous 
efforcerons  de  démontrer  en  commençant 
par  là. 
Gamme  d'Ut  du  mode  majeur  en  montant  du 

grave  à  l'aigu ,  et  en  descendant  de  l'aigu 

au  grave. 

1 


t-- — Ht 

Ut,re,  mi,  fa, sol,  la,  si,  ut,   Ut,  si, la, sol, fa,  mi,  re,  ut 

Par  bémol. 


T^ 


■  ■■  ■■!'  ■■■  p 


Ut,re,ma,fa,sol,la,  za,ut.  Ut,za,la,sol,fa,ma,re,ul. 


r 


T»-' I     - 


Ma, fa, sol, la,  za,ut,re,ma.  Ma,re,ut,za,la,sol,fa,ma. 


Ftt^ 


,u  ■ 


Sol,  la,  za,ut,re,ma,fa,sol.  Sol,fa,ma,re,ut,za,  la, sol. 

Tons  et  demi-tons  de  l'octave  en  montant  et 
en  descendant,  ainsi  qu'il  suit  : 

S-  ■       ■       ■ 


E        °       2 


(2)  Lyonnais,  le  Credo  des  solennels. 
(5)  Id.,  ibid. 


767 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

Intervalles  seuls. 

% 


7bS 


I!  est  évident,  par  cet  exemple,  que  la 
gamme  est  composée  de  deux  Ions,  1"  de  Yul 
au  re  et  du  re  au  mi;  2J  d'un  demi-ton  du  mi 
an  fa;  3" de  trois  tons,  fa-sol,  sol-la,  la-si; 
4°  d'un  drmi-lon  du  si  à  Vut. 

L'exemple  suivant  diffère  du  précédent, 
par  le  bémol  qui  baisse/ni  et  si  d'un  demi-Ion, 
et  le  x  qui  élève  du  même  degré  Ht,  fa  et  sol, 
enûn  par  les  cadences  du  Credo,  etc. 


E 

-  fc    ■ 

— ■ 

i 

■*■ 

■        1 

XI 

— ■ — 

■ 

1 

1 

S 
a 


o 

6- 


c 

- 


o 
H 


ISpr 


o 
H 


o 


c 
o 
Q 


o 
H 


o 
H 


Demi-tons  des  derniers  exemples  réunis,  for- 
mant les  12  de  l'octave. 


■  x."^1 


ii 


fktkp 


1       2    3    4    5  6      7  8   9    10  11  12  octave. 

Ut  au  grave  ,  lre  note  de  la  gamme,  qui 
est  aussi  celle  qui  commence  les  exercices 
suivants  s'appelle  tonique  ou  finale,  parce 
qu'elle  est  le  fondement  du  ton  ou  mode  dans 
lequel  on  établit  le  chant  qu'on  doit  exécu- 
ter, et  c'est  surtout  sur  cette  noie  qu'il  finira 
régulièrement.  L'ut  qui  termine  l'octave  est 
appelé  aigu;  la  même  dénomination  peut 
s'appliquer  à  loute  autre  note  qui  commence 
et  termine  les  différentes  octaves. 

Les  autres  notes  de  la  gamme,  compara- 
tivement à  la  1",  se  nomment,  savoir:  re, 
seconde;  mi,  tierce;  fa,  quarte  ;  sol,  quinte; 
la,  sixte;  si,  septième;  ut  octave,  ainsi  qu'il 
suit. 

EXEMPLES  SLR  LE  MODE  MAJEUR. 

Secondes  en  montant. 


En  descendant. 


'- 


M 


•♦ 


Quartes  par  degrés  conjoints  et  intervalles 
en  montant. 


j.     .,■■     j-        ,.'^ 


^±=£ 


En  descendant 
}  '■■■  %  ■■„  1.    I  ^ 


^fcï 


Hr*iry 


Intervalles  seuls. 


b^y/  rr^fj^v^. 


■. 


Quintes  par  degrés  conjoints  et  intervalles 
en  montant. 


! 


S«t 


^^ 


f=F^ 


En  descendant. 


", 


Intervalles  se}its. 


T* 


fj  ^  1.  u^ 


Sixtes   ou  sixièmes  par  degrés  conjoints  et 
intervalles  en  montant. 


' 


; 


é=Éç 


O-* 


ii=>! 


^^¥ 


En  descendant. 


Tierces  par  deqrés  conjoints  et  intervalles. 

lyj.      ...   J.   I    ...  >      ■-  /      -■  >  <       g^^^^g^î^ 

^_-<>-j,_M,i  ji      Intervalles  seuls 


En  descendant 


? 


#* 


^ 


Septime  ou  septième  unique. 


'■■  %  ■■,  y 


fc 


i==i 


±3C 


769 


CKA 


CIIA, 


770 


Oclaves   en   montant   et   en   descendant  par 
degrés  conjoints  et  intervalles. 


^ 


-1 


^^ 


. 


Aigu.  » 


Ulut,  rere,     mi  mi,  fafa,         lato,  lala, 


^sr3=q=M^<rf 


Aigu.  — « 
Grave.  »   j~ 

solsol,  solsol,  fafa,  mi  mi,  rere,  utul,   sisi. 

N.  B.  Ces  intervalles  d'octaves  montrent 
encore  un  exemple  de  la  transposition  ou 
changement  de  clefs  dans  quelques  pièces 
du  chant  romain,  pour  son  extension  au- 
dessous  et  au-dessus  de  l'octave,  que  nous 
ohlenons  par  l'admission  de  la  cinquième 
ligne  ou  filet. 

Résumé  des  exercices  précédents. 


1 

— ■*- 

— ■— ■ 

1^ 

-+- 

^ 

=st 

^ 

-É- 

^= 

-jj 

T% 1 


t^%  "niT^^^ 


•  i 


■■  ■ 

De  la  gamme  û'ut  majeur,  qui  contient  les 
exercices  précédents,  passons  maintenant  à 
celle  de  la  mineur,  ou  fa  tonique,  qui  est 
tout  aussi  naturelle,  quoique  moins  ordi- 
naire dans  l'usage  du  plain-chant.  On  la 
note  ainsi  : 


une  confusion  et  une  discorde  de  sons  qu'on 
nomme  cacophonie. 

L'exemple  suivant  présente  le  parallèle  de 
l'un  et  de  l'autre  mode. 


Finale  ut.  i 

1  Ton. 


g 
o 


Seconde  re. 

1  Ton. 

TIERCE  MAJEURE  mi. 

Demi-ton. 

auvRTE  (a. 
1  Ton. 

QUINTE  sol. 
1  Toa. 

SIXTE  lu. 
i  Ton. 

SF.PT1UE  si. 

Demi-ton. 

OCTAVE  Ut. 


Finale  lu.  i 
1  Ton. 

Seconde  si. 
Demi-ton. 

TIERCE  MINEURE  Ut. 

1  Ton. 

quarte  re. 
1  Ton. 

quinte  rut. 
Demi- ton. 

sixte  fa. 
1  Ton. 

septime  sol. 
1  Ton. 

octave  ta. 


o 
o 
PI 


en 

e 

5= 


O 
H 


B) 

e 

55 


La,  si,  ut,re,mi,  fa,  sol, la. La, sol, fa, mi, re,  ut,  si,  la. 

Cette  gamme  ne  diffère  en  rien  pour  les 
tons  et  demi-tons  de  celle  d'ut,  excepté  que 
dans  celle-ci  la  finale  est  éloignée  de  sa  tierce 
mi  de  deux  tons  entiers;  tandis  que  dans  celte 
dernière  la  finale  n'estdistantedesa  tierce  que 
d'un  ton  et  demi  :  savoir,  du  la  au  si  un  ton, 
et  du  si  à  l'ut  un  demi-ton.  C'est  pourquoi  la 
tierce  de  la  1"  gamme  est  nommée  majeure, 
et  celle  de  la  seconde,  mineure.  Cette  diffé- 
rence produit  une  modulation  variée,  qui 
flatte  l'oreille  et  prévient  l'ennui  de  l'uni- 
formité. 

Faute  de  distinguer  si  l'a  pièce  de  chant 
qu'il  s'agit  d'exécuter  est.  établie  sur  une 
finale  portant  tierce  majeure  ou  mineure, 
ce  qui  s'appelle  chanter  eu  mode  majeur  ou 
mineur,  l'intonation  ne  s<»ra  pas  juste;  le 
chœur  ,  du  moins  quelques  voix  seront 
partagées,  d'où  il  résulterai  nécessairement  i 


Exercices  diversifiés  sitr  le  mode  mineur  sans 
intervalles, 


w 


3* 


m 


Secondes. 


¥ 


Tierces. 


^—^-■ji 


771 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

Quintes.  t>  ,      , g 

P *H — ■!■■!■     I  _■  I      ■  I — 


772 


'     .■■■'       **- 


^ 


?     '■■■.     ^i. 


^ 


fe 


a§z 


Sixtes 


^ 


±*ï= 


«; 


■■'.■■■■■ 


^ 


Mode  mineur. 


Par  intervalles. 
Tierces. 


-r-*- 


7^r>  J-  ■■ Ji  I  *  T-T-^= 


La,        ui,  mi,        la. 

Finale.  Tierce  min.  Quinte.  Octave. 


P 


•: 


@uar<es. 


3=tT 


^S 


Quintes. 
3= 


lç 


E£ 


Sixtes. 


f 


^ 


E^BES 


P= 


I    ■■   1*   /  ■     J      ^     ■    '  '    '    ■    ,ti       ^  ^^ 


23456     78    2    3 
Résumé. 


5    6    7 


*Z  ■■,  i  ■ — ii  '■ — i—     ■■■  î — ni— 

■    ■                     i 

Hn*  ■■■■  r-  <*"  :  ■■■-  ;  j 


*lî *  "  1   ■»"    1 — ■■ — t— - —   — 1 — ■  ■  -  1 — 

.  ! , .| — | — ,1   .     | — ■   ,   » — | — ■ ■    |     1 

f  h,  i  ■ ,  ■  i  ; 


■  ■■    ■         ^», — J- 


Quoique  les  deux  gammes  d'u£  et  la  puis- 
sent suffire  pour  exécuter  toutes  sortes  de 
plain-ehant,  par  le  secours  du  fe,  néanmoins 


Lorsque  l'élève  sera  bien  exercé  à  chanter  n.0pu,sr  fiSu™ron    encore  celle  de  sol,  que  plu- 

avec  justesse  et  assurance  les  deux  gammes  *  eu     Puèrent  pour  1  agremen  ,  surtout  de 

et  les  solf.cations  précédentes,  il  sera  aussi  P"s.eurs  proses  lyor.na.ses.   Alors  la   tom- 

très-utile  de  l'habituer  aux  principales  notes  Zl      ™        '  7  ÏK  '*  V°,C' ;  *"' 

de  chaque  mode ,  comme  il  suit  :  l]*ne  -  comme  «>  suit  : 


Mode  majeur. 


\ 


g 

Ut,        mi,  sol,       ut. 

Finale.  Tierce  majeure.  Quinte.  Octave. 


^P 


?- 


^=a 


Sol,    la,    si,     ut,    re,   mi,    fa,    sol. 


Kr^Hr>  £^^^T7 


F  j.j  .■  '  ■' 


la,  si,  ut. 


Fv 


^^ 


■T?r.ir7rTi 


Si,    ut,    re,    nui,    fa,    sol,    la,    si. 


f  .'■  i  ■■■  i  ,im^ 


& 


**-*-+-£ 


I 


ittirt: 


:^J^rj 


/a,  so/. 

Lorsque  l'élève  pourra  exécuter  seul  tous 
les  intervalles  précédents,  il  faut  lui  faire 


775 


CHA 


exprimer  le  son  des  notes  sans  les  nommer, 
en  prononçant  sous  chacune  quelque  syllabe 
à  volonté,  telles  que  Exsultate  Deu,  ou  seu- 
lement une  voy.elle;  et  ainsi  il  s'accoutumera 
à  séparer  le  son  d'avec  le  nom  de  la  note 
qu'il  doit  cependant  avoir  toujours  présente 
à  l'esprit.  Ensuite  on  l'exercera  sur  quelque 
pièce  de  chant,  dont  chaque  syllabe  ne  com- 
porte qu'une  note,  telles  que  les  proses  Yic- 
timœ  pascltali ,  Lauda,  Sion,  Inviolata,  et 
l'hymne  Virgo,  Dei  genitrix,  indifféremment 
sur  les  deux  principales  clefs,  en  commen- 
çant préférablement  par  celle  d'ut  sur  la 
première  ligne.  Pour  procéder  d'abord  avec 
plus  de  succès  ,  il  sera  bon  de  solfier  ou 
chanter  séparément  les  notes  de  chaque 
mot,  avant  de  les  joindre  aux  syllabes  qu'el- 
les surmontent  ,  comme  dans  l'exemple 
suivant  : 


|6.    fc 
du   b 


,  ■  '    ■  ■  ■  I  ■  ■  ■  1  1 


Fa,  sol,  ta.    Juvenes,  fa,  sol,  [a,  Cantate; 


^ 


3 


13 


ta,  ut,  re.  Psalli-te      ut,    za;  De-     o      la,  sol 

f  ■  ■  1  .  ,  ■  1  ^»ili  *  *  ■   iH 

noslro  ;    (a,  mi,  fa,  psal-li-te,  sol,  la,  sol,  sot,  fa 


■■  »  ■  , 


sa-pi-en-ler. 

Quand  les  notes  sont  unies  immédiate- 
ment, elles  appartiennent  toutes  à  la  syllabe 
placée  sous  la  première.  Si  la  liaison  est 
interrompue,  sur  la  même  ou  différentes  po- 
sitions ,  elle  marque  seulement  un  petit 
repos. 

Voilà  à  peu  près  les  principaux  éléments 
du  plain-chant.  Pour  éviter  toutes  les  diffi- 
cultés qui  s'y  rencontrent  ,  soit  par  inter- 
valles de  tierce,  quarte,  quinte,  etc.  on  peut 
facilement  y  obvier  en  les  remplissant  par 
degrés  conjoints  ,  en  pratiquant  les  exer- 
cices précédents,  du  chap.  3.  Par  exemple  : 


Si  ou  trouve  ut  (a  allant  du  grave  à  l'aigu  \  g 


il  faut  solfier  comme  dans  les  quartes,  en  chantant 


ut,  re,  mi,  [a;  et  ensuite  ut,  fa.  f         -i        i 

■■"      I — 


_  ,     ,    .  C       '   ;  il  faudrait 

De  même ,  si  fa  était  au  grave ,  [    m       \  1)ai.courir 

et  nommer  tous  les  degrés  de  l'intervalle  du  fa  à 
lut  aigu,  et  dire  fa,  sol,  la,  si,  ut;  et  après  fa,  ut. 


h 


■■ — *- 


Et  ainsi  des  autres  intervalles. 


CHA  774 

CHAPITRE  IV. 

Des  tons  (1). 

Le  mot  ton  peut  se  prendre  en  trois  ma- 
nières. 1°  Pour  le  son  de  la  voix  en  har- 
monie à  celui  avec  qui  on  chante.  C'est  en 
ce  sens  qu'il  s'entend  lorsqu'on  dit  à  quel- 
qu'un :  Prenez  le  ton,  donnez-moi  le  ton, 
ou  chantez  le  même  ton  que  moi.  2°  Pour  la 
distance  qu'il  y  a  d'une  note  à  l'autre,  par 
exemple  de  l'ut  au  re,  ou  du  re  au  mi;  c'est 
là  sa  plus  naturelle  signification  (2).  3"  Pour 
une  espèce  naturelle  de  chant  différente 
l'une  de  l'autre  ;  c'est  en  ce  sens  qu'il  est 
pris  lorsqu'on  parle  des  tons  de  l'Eglise  , 
dont  nous  allons  nous  entretenir  plus  am- 
plement. 

Il  y  a  huit  tons  ,  qui  sont  huit  sortes  de 
chants  ou  modes  auxquels  on  peut  rappor- 
ter tout  ce  qui  se  chante  dans  l'office  de 
l'Eglise.  Ils  se  divisent  en  impairs,  appelés 
principaux,  savoir,  les  1",  3",  5e  et  7',  el  en 
pairs,  qui  sont  par  conséquent  les  2e,  k',  6e, 
et  8e  nommés  dépendants,  parce  que  chacun 
d'eux  tire  son  origine  de  celui  qui  le  pré- 
cède, car  le  2e  est  produit  par  le  l  ',  le  h' 
par  le  3%  le  6e  par  le  5%  et  le  8  par  le  7*. 
On  les  sous-divise  encore  en  complets  ou 
réguliers,  lorsque  le  chant  se  termine  sur  la 
finale  du  mode  qui  est  mineur  dans  les  qua- 
tre premiers,  parce  qu'il  se  trouve  un  demi- 
ton  dans  la  tierce  au-dessus  de  la  finale  ou 
tonique,  qui  est  ré  dans  le  premier  et  le  se- 
cond mode,  et  mu  dans  les  3e  et  k\  Les  quatre 
derniers  modes  se  nomment  donc  majeurs  , 
parce  que  du  fa  au  la  dans  les  5e'  et  6*  et  du 
sol  au  si  dans  les  7e  et  8%  les  tons  sont  pleins 
dans  la  tierce.  On  les  distingue  encore  en 
tons  incomplets  ou  irréguliers;  parce  que  le 
chant  qu'ils  comportent  ne  se  termine  sur 
aucune  des  finales  d'une  gamme  régulière 
majeure  ou  mineure.  C'est  un  mode  à  part 
assujetti  à  des  règles  spéciales  ,  qui  varient 
cependant  agréablemmtles  chants  religieux, 
en  prévenant  la  monotonie. 

Une  nouvelle  méthode  met  de  ce  nombre 
même  les  3e,  1*  et  8*  tons.  Les  bornes  que 
nous  nous  sommes  prescrites  ne  nous  per- 
mettent pas  de  transcrire  les  raisons  qu'elle 
en  donne. 

Il  y  a  d'autres  tons  qu'on  appelle  mixtes, 
parce  qu'ils  participent  des  tons  pairs  et 
impairs;  d'autres  douteux,  ne  contenant 
qu'une  très-petite  étendue  de  k  ou  5  degrés  ; 
alors  après  avoir  trouvé  la  finale  ,  il  faut 
avoir  égard  à  la  modulation  du  ton  qui  l'ap- 
proche le  plus. 

Enfin  les  transposés  ,  qui  sont  très-rares  , 
sont  les  tons  d'un  chant  mis  sur  une  clef 
et  sur  des  notes  qui  ne  lui  sont  pas  ordi- 
naires. 

La  finale  de  chaque  ton  compte  pour  la 
première  note  de  sa   gamme   particulière. 

Si  le  chant  monte  au-dessus  de  la  finale 
de  7  ou  8  notes,  et  ne  descend  que  d'une  ou 


(t)  L'un  des  nombres  t,  2,  5,  4,  5,  6,  7,  8,  placé  devant 
une  pièce  de  cuant,  et  après,  dans  le  Romain,  eu  indique 
le  ton. 


(2)  Cette  distance  n'est  pas  extérieure  et  visible  dans 
les  degrés  de  la  portée,  mais  seulement  dans  le  sonde  la 
voix  que  l'oreille  distingue. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


775 

deux  nu-dessous,  le  ton  est  impair;  et  au 
contraire,  tout  chant  qui  descend  de  h  ou  5 
notes  au-dessous  de  sa  finale  ,  est  ton  pair. 
Mais  si  le  chant  monte  heaucoup  et  descend 
aussi  bien  bas,  il  se  réduit  au  ton  mixle,  le- 
quel se  rapportera  à  l'impair,  s'il  y  a  plus  de 
ha 01  ,  ou  au  pair  s'il  y  a  plus  de  bas  ;  tel  est 
le  Salve  du  premier  ton  et  le  Kyrie  de  la 
sainte  Vierge  (1)  ;  mais  on  a  plus  souvent 
égard  au  ton  qui  désigne  le  reste  de  la  pièce 
de  chant ,  qu'à  cette  étendue  accidentelle. 

§  L 

11  est  bon  de  donner  maintenant  une  ex- 
plication d'un  signe  que  l'on  trouve  employé 
dans  les  livres  de  chant  entre  l'intonation  de 
l'antienne  et  celle  du  psaume.  Ce  signe  est 
l'une  des  sept  premières  lettres  de  l'alphabet, 
employées  lanlôl  en  caractère  majuscule  et 
tantôt  en  minuscule,  romain  ou  italique,  qui 
se  trouve  quelquefois  dans  le  Graduel,  avant 
les  pièces  de  chant,  et  toujours  dans  le  ves- 
péral avant  les  antiennes  et  psaumes. 

Dans  l'étendue  de  l'ancien  système  mu- 
sical, ces  sept  lettres  représentaient  les  sept 
notes  actuelles  de  la  gamme.  Maintenant 
elles  sont  conservées  dans  les  livres  de 
chœur  pour  indiquer  la  finale  de  certaines 
pièces  de  chant  et  celle  de  la  terminaison  de 
la  psalmodie,  dans  les  différents  tons  ;  car  A 
désigne  le  Ion  la;  B  le  ton  si;  G  le  ton  ut;  D 
le  ton  re;  E  le  ton  mi;  F  le  ton  fa;  G  le  ton  sol. 

Il  y  a  deux  sortes  de  terminaisons  :  l'une 
complète  et  l'autre  incomplète.  La  complète 
se  désigne  par  des  majuscules ,  et  l'incom- 
plète par  des  minuscules.  La  terminaison 
complète  est  celle  qui  dans  chaque  verset 
des  psaumes  finit  par  la  vraie  finale  de  son 
ton  ,  c'est-à-dire  dont  le  dernier  son  est  le 
même  que  le  dernier  son  de  l'antienne  qui 
précède.  La  terminaison  incomplète  est  celle 
qui,  étant  suspendue  dans  les  versets  des 
psaumes  ,  n'est  entièrement  terminée  que 
dans  l'antienne,  c'esl-à-dire  que  le  dernier 
son  du  psaume  est  différent  du  dernier  son 
de  l'antienne  du  même  ton  ;  par  exemple  : 
dans  le  premier  ton,  dont  les  antiennes  finis- 
sent en  re,  les  terminaisons  qui  sont  en  fa, 
sol,  la,  sont  des  terminaisons  incomplètes. 

La  terminaison  dans  tous  les  versets  est  la 
même  que  dans  le  premier. 

§  H- 

Tous  les  tons  sont  affectés  d'une  clef  dis— 
tinctive,  surtout  par  sa  situation,  comme  on 
le  voit  ci-après. 

Chaque  ton  régulier  peut  avoir  des  notes 
sur  toutes  les  positions  de  la  portée  ;  mais 
leur  différente  modulation  exige  nécessaire- 
ment ,  comme  fondamentales  ,  celles  qui 
suivent. 

PREMIER   TON. 


776 


Finale,  re,    Tieicc     Quinte      Oclave. 
c'est-à-dire,    min.    dominant. 
enD. 

Comme  accidentellement,  voy.  la  prose  du  27  déc. 
(I)  Lyonnais,  le  Kyrie  iios  petits  solennels. 


DEUXIEME    TON 


3!F 


Finale,     Tierce  mineure    Quinte. 
re  ou  D.     et  dominante. 

Les  chants  de  ce  ton  excèdent  rarement  celte 
étendue. 

TROISIÈME    TON. 


k 
a 

■ — - 

— ■ — i 

■ 1\ 

1         ■           1                       1 

■            r 

■       1 

Finale,      Tierce      Sixte      Octave 
mi  ou  E.      min.      domin. 

QUATRIÈME    TON. 


Finale,     Tierce    Quarte    Sixte. 
mi  ou  E.     min.      domin. 

Ce  ton  est  assez  contenu  dans  les  limites  de  la 
portée. 

CINQUIÈME   TON. 


F^_  I    - 


Finale,     Tierce    Quinte    Oclave. 
fa  ou  F.      maj.      domin. 

SIXIÈME   TON. 


Finale,     Tierce    Quinte    Oclave. 
fa  ou  F.      maj.     domin. 

SEPTIÈME    TON. 


^ 


Finale,       Tierce    Quinte    Oclave. 
sol  ou  G.      maj.       domin. 

HUITIÈME    TON. 


L.    i   ■    i   ■  i h1-. 


Finale,    Tierce 
sol  ou  G.    maj. 


Quarte    Sixte, 
domin. 


Récapitulation  des  exemples  précédents 

Tons.        Dominantes.    Finale  ou  terminaisons 
complètes. 

1 La Reou  DetD. 

2 Fa Re  ou  D. 

3 Ut Mi  oit  E. 

4. La Mi  oit  E  et  E. 

5 Ut Fa  oit  F. 

6 La Fa  oit  F  et  F. 

7 Re Sol  oit  G  et  G. 

8 Ut  — Sol  ou  G. 

Il  faut  remarquer  qu'une  finale  est  tou- 
jours commune  à  deux  Ions ,  et  que  les  do- 
minantes par  bémol  se  réduisent  à  celles  du 
bécarre  ,  supposant  le  bémol  ôté.  Ainsi  , 
lorsque  la  finale  se  trouve  ut ,  il  faut  la  re- 


777 


CIIA 


CHA 


778 


garder  comme  si  c'était  un  fa,  et  le  chant 
serait  du  cinquième  et  du  sixième  ton. 

Tons  irréguliers,  tons  transposés,  avec  leurs 
dominantes  et  finales. 


Premier  ton  en  A. 


Second  ton  en  A. 


Dominante,        finale.  Dominante,      finale. 

4me  ton  en  B.  Invii.  de  Noël.     4me  plus  ordin.  en  A. 


Dominante,        finale. 
5mc  qu'on  dit  naturel  en  C. 


Dominante,       finale. 


Crae  tonen  C. 


Dominante, 


finale. 


Dominante,       finale. 


CHAPITRE  V. 

De  la  psalmodie. 

La  psalmodie  est  l'art  de  chanter  réguliè- 
rement les  psaumes  et  les  cantiques  évangé- 
liques  qui  font  parlie  de  l'otflce  divin. 

Dans  la  psalmodie  il  faut  considérer  quatre 
choses  ,  savoir  :  1°  L'intonation  qui  est  la 
modulation  qui  commence  le  chant  d'un 
psaume  ou  cantique  jusqu'à  la  dominante. 
Elle  ne  varie  pas  selon  le  degré  des  rites,  et 
n'est  point  initiée  aux  versets  subsécu- 
lifs  (1).  Pour  qu'elle  soit  bien  faile  elle  doit 
cire  à  l'élévation  de  la  dominante  du  chœur, 
pour  éviter  le  ridicule  de  chanter  une  an- 
tienne plus  haut  que  n'a  été  le  psaume. 
2°  La  dominante  est  une  suite  directe  de  mê- 
mes notes  ,  depuis  l'intonation  jusqu'à  la 
première  de  la  finale,  et  qui  est  placée  sur 
la  même  position.  3°  La  médiation  ou  mé- 
dianle  est  la  variation  dans  le  chant,  qui 
précède  immédiatement  le  repos  qui  se  fait 
au  milieu  de  chaque  verset  des  psaumes. 
Ce  repos  ou  pause  est  toujours  marqué  par 
Un  astérisque  ou  petite  étoile  '.  Il  est  plus  ou 
moins  long,  suivant  la  solennité  de  l'office, 
et  doit  être  réglé  par  ceux  qui  dirigent  le 
chœur,  tant  pour  soulager  un  peu  la  voix 

;t)  Aux  semi-doubles  et  au-dessous,  on  commence  les 
psaumes  pat  la  dominante. 

(2)  Les  livres  de.  chant  et  les  auteurs  sont  partagés  sur 
le  cas  dont  il  s'agit  ici,  c'est-à-dire,  lorsque  la  seconde 
syllabe  d'une  intonation  est  brève;  plusieurs  veulent  qu'on 
allonge  la  troisième  syllabe,  comme  on  vient  de  leJire; 
d'autres  croient  plus  rationnel  d'allonger  la  première,  qui, 
dans  ce  cas,  est  accentuée  et  toujours  prononcée  comme 
une  longue,  au  lieu  que  la  troisième  est  souvent  brève  , 
comme  dans  le  mol  Gloria.  Ainsi  l'on  dirait  Glo-o-ria  ,  et 
non  Gloria-a,  à  l'intonation  du  premier,  du  quatrième  et 
du  sixième  ton  On  nedit  pas  la  même  chose  du  troisième, 
apparemment  parce  qu'il  y  a  un  intervalle  du  la  à  l'ui,  et 
qu'où  ne  voudrait  pas  que  la  première  note  dominante  , 
dans  ce  cas,  fût  une  brève  ;  il  y  a  cependant  des  exemples 
de  ce  genre  dans  les  pièces  notées.  Quelques  autres 
échappent  à  ces  difficultés,  en  mettant  trois  notes  sur  la 
première  syllabe,  comme  on  le  voit  au  Gloria  Patri  des 
Introït.  On  pourrait  du  moins  faire  cela  au  septième  ton. 
Mais  quelque  parti  que  l'on  prenne, il  faut  que  ce  soit  d'un 
commun  accord  ou  avec  autorité,  et  que  tous  les  chantres 
d'uue  même  église  en  soient  bien  avertis,  alin  qu'il  y  ait 

DlGTlONNAME    DES    IvtTES   SACHES.    I. 


que  pour  recueillir  son  esprit  et  rappeler 
son  attention.  Une  seconde  espèce  de  repos 
moins  long  se  fait  à  la  fin  de  chaque  verset. 
Un  repos  plus  court  encore  doit  s'observer  à 
la  ponctuation;  faute  de  quoi  on  s'expose  à 
faire  des  contre-sens  dans  les  paroles  qu'on 
chante.  4°  La  terminaison  est  le  chant  varié 
qu'on  établit  sur  les  3,  4  ou  5  dernières  syl- 
labes de  chaque  verset  du  psaume  ,  qui  est 
quelquefois  représentée  par  les  six  voyelles 
de  seculorum  amen ,  e  u  o  u  a  e  ,  desquelles 
la  première  fait  toujours  connaître  la  domi- 
nante par  sa  position  :  et  ainsi  aux  introïts. 
§  unique. 

Dans  les  1",  3%  4<  et  7e  tons,  l'intonation 
des  psaumes  et  cantiques  (excepté  le  1  r  en 
A)  doit  comporter  deux  notes  sur  la  seconde 
syllabe,  si  elle  est  longue  ;  si  au  contraire 
elle  est  brève,  les  deux  notes  appartiendront 
à  la  troisième  syllabe  ;  et  la  brève  qui  pré- 
cède doit  être  à  l'unisson  de  ces  deux  noies. 
U  en  est  de  même  du  2"  ton  en  A  (2).  Dans 
les  2*,  5e  et  8'  tons  il  n'y  a  qu'une  note  sur  la 
seconde  syllabe  qui  se  fait  toujours  longue 
ou  brève  selon  le  cas.  Dans  les  psaumes  , 
quand  la  médiante,  surtout  des  2',  5°  et  8° 
tons,  se  termine  par  un  monosyllabe,  ou  par 
un  mot, soit  grec,  soit  hébreu  et  indéclinable, 
au  lieu  d'élever  sur  la  pénultième  syllabe, 
c'est  sur  la  dernière  qu'on  élève  d'un  degré 
au-dessus  de  la  dominante  ;  ce  qui  a  aussi 
lieu  pour  les  cantiques  évangéliques,  mais 
seulement  au  5e  ton  ;  et  de  plus  aux  psau- 
mes on  élève  encore  aux  4"  et  1  '  en  A ,  la 
dernière  syllabe,  sur  les  mots  susdits,  dont 
voici  les  principaux  :  Sum  ,  es,  est,  se,  nos, 
vos,  tu,  ad,  me,  David,  Sion,  Ephrala,  Is- 
raël, Aaron,  Jérusalem,  Edom.  Il  faut  même 
élever  sur  un  monosyllabe  qui  serait  précédé 
d'un  autre,  comme  ad  me,  ad  te,  quoique  le 
contraire  soit  observé  dans   La  Feillée   (3). 

On  peut  mettre  une  noie  descendante  sur 
une  syllabe  brève  de  sa  nature,  ou  parce 
qu'elle  le  devient,  étant  suivie  d'un  mono- 
syllabe ,  c'est-à-dire  d'un  mot  d'une  seule 
syllabe  ;  mais  on  ne  doit  jamais  le  faire  si  la 
note  est  ascendante;  c'est  pourquoi  il  faut 
éviter  d'élever  sur  une  syllabe  brève  la  pre- 
mière note  d'une  médiante  ,  celle  d'une  ter- 
minaison ,  qui  serait  au-dessus  de  la  domi- 

accord  ;  cet  avertissement  est  surtout  nécessaire  ,  lorsqua 
tout  un  côté  du  chœur  doit  chanter  une  intonation  ,  par 
exemple,  celle  des  cantiques  évangéliques,  qui  se  t'ait  i 
chaque  verset. 

(3)  Celle  règle,  qui  consiste  à  ne  pas  abaisser  la  der- 
nière syllabe  d'un  mot  indéclinable,  tient  un  peu  à  la  na- 
ture des  choses,  e.i  ce  que  ces  mots  n'ont  pas  ce  qu'on  ap- 
pelle cas,  c'esi-'a  dire,  chute.  Cela  n'empêche  pas  d'abais- 
ser la  dernière  syllabe  de  ces  mots  aux  terminaisons  ,  et 
dans  bien  des  pièces  notées.  Pourquoi  ne  les  abaisserait- 
on  pas  aux  médiations  pour  les  rendre  uniformes  et  facili- 
ter le  chant  aux  fidèles  moins  instruits,  qui  ne  verraieut 
point  de  raison  de  ces  prétendues  irrégularités?  La  même 
observation  s'applique  aux  monosyllabes.  Le  nouveau  Cé- 
rémonial de  Lyon,  donné  en  1838 ,  dit  expressément  : 
«  Quand  les  mots  grecs  ou  hébreu  \  indéclinables  forment 
la  médiante,  on  les  chante  comme  un  autre  mot  latin 
selon  leur  quantité...  Si  c'est  un  monosyllabe  qui 
médiante,  on  fait  l'inflexion  de  voix  sur  la  oénulti 
labe  du  mol  précédent,  ou  sur  l'anlé-penullièi 
pénultième  est  une  brève,  comme  dans  ces  mot: 
nie.  » 

25 


77) 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


7S0 


liante  ,  non  plus  que  sur  la  dernière  syllabe 
d'un  mol,  ni  sur  un  monosyllabe,  excepté 
qu'il  puisse  se  séparer  du  mot  précédent. 
Exemple  :  Usque  ad  occasum.  Respicil  in 
cœlo  et  in  terra.  Dans  un  mot  de  deux  ou 
trois  syllabes  brèves,  la  première  est  réputée 
longue  (1). 

CHAPITRE  VI. 

Règles  générales  pour  le  chant  du  r.hœur. 

L'Eglise  ayant  établi  le  chant  des  offices 
pour  célébrer  les  louanges  et  les  perfections 
infinies  de  son  divin  Epoux,  il  est  donc  de  la 
plus  grande  nécessité  qu'il  soilexéculé  ré- 
gulièrement, avec  un  grand  respect  et  d'une 
manière  édifiante.  C'est  pourquoi  qualre 
choses  sont  requises  :1°  une  intonation  jusle  ; 
2°  une  prononciation  correcte;  3°  la  mesure 
appropriée  à  la  solennité  ;  h°  l'ensemble. 
§  I.  De  l'intouation  et  ton  du  chœur. 

La  parfaite  exécution  du  chant  dépend  en 
grande  partie  de  l'intonation.  Pour  qu'elle 
soit  convenable  en  quelque  ton  que  soit  le 
chant  à  exécuter,  il  faut  d'abord  connaître  la 
dominante,  ensuite  examiner  si  le  chant  dé- 
passe notablement  soit  à  l'aigu  soit  au 
grave,  les  degrés  de  l'échelle  particulière  et 
propre  au  ton  dans  lequel  il  est  composé  ; 
enfin,  régler  l'élévation  de  cette  dominante  , 
de  manière  que  la  voix  puisse  sans  peine 
parvenir  à  tous  les  degrés  de  cette  échelle. 
Bans  celte  attention  on  entonnera  au  hasard; 
la  dominante  sera  trop  basse  ou  trop  élevée; 
d'où  les  voix  perdent  leurs  timbres,  elle 
chant  devient  fatigant  et  quelquefois  ri- 
dicule. 

Comme,  dans  un  office,  toutes  les  pièces 
de  chant  sont  ordinairement  d'un  ton  diffé- 
rent, il  faudra  mettre  "leurs  dominantes  à 
l'unisson, c'est-à-dire,  à  un  même  son, comme 
si  l'on  disait,  sans  hausser  ni  baisser  la  voix, 
re,  ut,  la,  fa,  qui  sont  les  quatre  dominanles 
des  huit  tons. 

Dans  une  église  où  il  y  a  des  orgues  il  faut 
se  conformer  au  son  de  cet  inslrument  ;  mais 
dans  un  chœur  ordinaire  la  dominante  la  , 
qui  est  commune  à  trois  tons,  esl  préférable, 
comme  la  plus  proportionnée  à  l'étendue  des 
voix  ordinaires.  Pour  s'assurer  si  on  l'a 
trouvée,  il  faut  prendre  le  plus  bas  qu'on 
peut  naturellement  à  la  6e  note  au-dessous  , 
qui  est  ut,  en  montant  jusqu'à  cette  domi- 
nante la;  l'ayant  trouvée,  il  faut  monter  ou 
descendre  par  degrés  jusqu'à  la  note  par 
laquelle  commencent  l'antienne,  le  psaume  ou 
le  répons,  etc.,  que  l'on  veut  entonner;  et 
ainsi  pendant  tout  l'office,  mettant  les  trois 
autres  dominantes  re,  ut,  fa,  au  même  ton, 
comme  si  elles  étaient  trois  dominanles  en 
la,  par  laquelle  le  célébrant  doit  commencer 
heus,  in  adjutorium,  etc.,  quoiqu'il  soil  noté 
en  re,  dominante  du  7e  ton. 

(1)  11  y  a  encore  ici  partage  d'opinions.  Une  nouvelle 
métliodc  publiée  a  Bordeaux  veut  que  les  syllabes  brèves 
ne  soient  pas  comptées  dans  le  nombre  nécessaire  pour 
les  médiations  ni  les  terminaisons;  mais  pour  faciliter  les 
tliantres,  elle  fait  imprimer  en  caractères  différents  la  pre- 


Une  autre  manière  pour  parvenir  à  cette 
uniformité  de  dominante,  puisque  l'antienne 
n'est  point  chantée  ordinairement  en  entier 
avant  les  psaumes  ,  est  de  commencer  l'in- 
tonation de  l'antienne,  de  sorte  que  sa  der- 
nière note  se  trouve  au  même  degré  de  la 
dominante  du  psaume  :  ce  que  nous  aurions 
peut-être  dû  démontrer  par  un  guidon, 
si  nous  avions  cru  tous  les  sentiments  uni- 
formes. 

«  Si  quelqu'un,  dit  le  Manuel  des  cérémo- 
nies du  diocèse  de  Beiley,  fait  une  faute  qui 
ne  soit  pas  de  conséquence,  comme  si  l'on 
annonçait  une  antienne  pour  une  autre,  il 
faut  la  dissimuler  par  un  modeste  silence. 
Si  l'intonateur  a  pris  un  ton  faux,  ou  en- 
tonné une  chose  pour  une  autre,  il  ne  faut 
pas  l'interrompre;  mais  aussitôt  après  l'in- 
tonation, le  maître  de  chœur,  seul,  reprend 
le  premier  morceau  omis,  ou  donne  le  véri- 
table ton.  Si  tout  le  chœur  détonne  ou  ne 
s'accorde  pas,  il  attend  qu'il  soit  arrivé  à  un 
repos,  et  après  un  léger  signal  il  donne  le 
ton  qui  convient.  » 

§  II.  De  l.i  prononciation  et  de  la  prosodie. 

1°  Un  bon  chantre  évite  de  prendre  un  (on 
tantôt  élevé,  tantôt  bas,  de  chanter  du  nez, 
du  gosier,  de  faire  des  grimaces,  des  contor- 
sions des  yeux,  des  mouvements  ridicules 
de  la  tête  el  de  tout  le  corps  ;  au  contraire  , 
il  s'observe  à  former  des  sons  purs  et  natu- 
rels, à  passer  légèrement  d'une  note  à  l'au- 
ire  ,  sans  secousse  ni  effort  de  la  voix  ,  les 
coulant  tellement  qu'on  n'entende  pas  deux 
fois  le  son  de  la  voyelle  sur  laquelle  il 
chante. 

Il  prononce  les  voyelles  naturellement  , 
comme  le  demandent  les  règles  et  le  bon 
goût  ;  il  évite  surtout  ces  petitesses  toujours 
déplacées,  ridicules  et  insupportables  dans 
léchant  de  l'Eglise  :  comme  ceux  qui,  au 
lieu  de  Domine,  thangent  le  son  de  la 
voyelle  et  prononcent  Dominai;  au  lieu  de 
Kyrie,  Christe,  eleison,  ils  trouvent  plus  com- 
mode el  plus  éclatant  d'ouvrir  toute  la  bou- 
che, et  de  faire  sonner,  comme  s'il  était  écrit 
Kyrièèèè  ou  Kyriai,Chrislèèè,  ou  Chrisliaielai- 
ison;  in  aixitu,  aixaudi,  au  lieu  d't'n  exitu , 
exaudi,  etc.,  etc.;  ou  ajoutent  un  s,  ou  font 
une  liaison  qui  ne  peut  jamais  avoir  lieu 
dans  le  latin  ,  comme  qui  dirait  nos  autem, 
comme  s'il  y  avait  nozautem;  on  doit  seule- 
ment prononcer  Ys  à  la  fin  des  mots  et  la 
siffler  un  peu,  comme  au  commencement  de 
spirituel. 

La  voyelle  a  n'esl  susceptible  d'aucune 
modification,  sinon  de  celle  de  sa  durée.  La 
voyelle  e  offre  des  différences  qu'il  faut  ob- 
server, selon  une  nouvelle  méthode,  qui  dis- 
lingue dans  le  latin  deux  sortes  d'e,  savoi 
l'e  fermé,  qui  doit  se  prononcer  comme  et_ 
français  dans  les  mots  pénétré,  créé,  décédé, 

inière  syllabe  (lui  doit  élre  élevée  ou  abaissée.  D'aulres 
comptent  les  brèves  toutes  les  lois  qu'il  n'y  a  qu'une  note 
pour  une  syllabe,  et  que  la  brève  n'esl  pas  au  romim mi  B" 
ment  d'une  élévation  au  troisième  ou  au  septième  ton. 


781 


CIIA 


CIIA 


782 


et  i'e  ouvert  comme  en  français  dans  les 
mots  perception,  il  ccsjj,  il  resta.  L'e  est  tou- 
jours fermé  quand  il  forme  seul  sa  syllabe  , 
comme  dans  erit  ,epistola.  De  même  quand 
il  forme  diphthongue  et  syllabe  seul  avec  a 
ou  o,  comme  dans  fecundœ;  il  est  aussi  Iout- 
jours  fermé  quand  il  lermine  la  syllabe, 
comme  dans  regenerare,  benedicite,  etc.  L'e 
est  ouvert  lorsqu'il  est  suivi  d'une  consonne 
formant  syllabe  avec  lui,  comme  dans  per, 
septem,  dies,  et,  sex.  Il  est  aussi  ouvert  lors- 
qu'il est  suivi  de  deux  consonnes,  comme 
dans  essem,  errât,  ecce  ;  et  de  l'a;  suivi  du  c, 
comme  dans  excelsis,  exclumavit.  Les  voyel- 
les a,  i,  o,  u,  ne  sont  guère  susceptibles 
d'une  articulation  vicieuse  pour  ceux  qui 
n'aiment  pas  à  se  dépraver.  Elles  ont  la 
même  prononciation  contenue  dans  les  mots 
français  qui  suivent,  ô,  moralité  ,  régularité, 
cependant  m  approche  le  son  de  Vo  devant  m 
et  n  ;  car  on  prononce  etim,  erunt,  à  peu 
près  comme  serait  eom,  eront. 

Afin  de  ne  pas  paraître  chanter  du  nez 
les  syllabes  qui  sont  terminées  par  m,  n,  on 
doit  tenir  le  son  pur  de  la  voyelle,  jusqu'au 
moment  où  l'on  va  frapper  la  syllabe  sui- 
vante ;  alors  seulement  on  fait  sentir  la 
nasale. 

Exemple  : 

fc 


-%_ 


W$ 


t' 


Mo-       on-tibus.    Er-  ra-anles.    0-        omnes. 
Sa-        anguinem.  Desce-  endit,    Sa-      anetus. 

Les  doubles  consonnes  demandent  à  être 
bien  articulées.  On  ne  doit  pas  prononcer 
lolis  où  il  y  a  tollis,  ancila  où  il  y  a  ancilla, 
imolatus  ou  il  y  a  immola  tus,  eratis  pour 
en;itis.  La  syllabe  in,  jointe  à  deux  autres 
syllabes  qui  commencent  par  une  consonne 
autre  que  n,  comme  inlroibo ,  intende,  invo- 
cabo,  lingua,  etc.,  ripit  se  prononcer  comme 
dans  les  mots  incarnation,  inclination,  tin- 
ter (1)  ;  mais  quand  elle  est  monosyllabe,  ou 
quand  elle  est  jointe  à  une  autre  syllabe  com- 
mençant par  une  voyelle  ou  par  une  n,  on 
prononce  in,  comme  ineffable,  inenarrabilis, 
innocens,  innupta,  etc.  Il  en  est  de  même  de 
la  syllabe  im,  qui  garde  le  son  i,  quand  la 
syllabe  suivante  commence  par  une  autre»», 
comme  immorialis,  immaculalus ,  etc.  Devant 
toute  autre  consonne  elle  prend  le  son  nasal, 
comme  dans  le  français,  impuir,  imbu,  etc. 

Le  g  a  le  son  dur  devant  o.  o  et  n;  ex., 
gaudete,  ego,  gustate;  et  doux  devant  e,  i, 
egenus,  igitur.  Dans  le  latin  ch  se  prononce 
comme  k ;  ex.,  charilas,  chorus,  archangelo, 
Aiic/iae/j,»NoH(ic/n<s.Lesdiphlhongues/<eM,  ceu 
euge,  se  prononcent  comme  eux,  ceux,  etc. 
Lorsque  fj'est  suivi  d'un  a,  d'un  e  ou  d'un  o, 
il  se  prononce  comme  en  français  ci.  Exem- 
ple, paiientia,   lectio.  Quand  il  est  précédé 

(1)  Quoiqu'on  dise  que  noire  prononciation  française 
pour  la  langue  latine  n'est  pas  la  véritable,  il  n'est  cepen- 
dant pas  expédient,  crainte  d'une  trop  grande  dissonance, 
de  la  rectifier  arbitrairement  et  seulement  en  quelque 
pallie,  plus  ou  moins,  taudis  qu'un  néglige  L'autre  :  telle 
est  li  prononciation  de  l'«,  de  \'j  et  du  g,  etc.  Ne  serait-il 
pas  mieux  que  MM.  les  zélés  réformateurs  suivissent  l'u- 


d'une  s,  d'un  x  ou  dans  le  nom  propre 
Salalhiel,  il  se  prononce  comme  dans  les 
mots  français,  bastion,  question,  mixtion. 

2°  La  prononciation  sur  la  durée  des  syl- 
labes dans  les  différents  mots,  est  ce  qu'on 
appelle  prosodie  ou  connaissance  des  syl- 
labes longues  ou  brèves. 

On  distingue  deux  sortes  de  prosodie: 
la  poétique,  qui  doit  être  suivie  rigoureuse- 
ment dans  les  hymnes,  et  la  prosodie  usitée 
dans  toute  autre  pièce  de  chant  que  les  hym- 
nes. Nous  parlerons  plus  loin  de  la  pre- 
mière. Voici  un  abrégé  des  règles  applicables 
à  la  seconde. 

En  prose ,  c'est-à-dire  dans  les  chants 
d'Eglise  qui  ne  sont  pas  des  hymnes  ,  on 
compte  trois  espèces  de  valeurs  différentes 
dans  les  syllabes  :  les  longues,  les  brèves  et 
les  communes.  Elles  sont  représentées  dans 


le  mot: 


-\ 


Do-        mi-         nus. 

Longue,  brève,  commune. 

1°  Quand  un  mot  latin  n'a  que  deux  syl- 
labes ,  elles  sont  communes  l'une  et  l'autre 
régulièrement,  comme  Deus,  Sion,  Pater, 
meus,  dies. 

2°  Quand  le  mot  a  trois  syllabes,  la  troi- 
sième est  commune  régulièrement  ;  l'avanl- 
dernière  doit  suivie  la  prosodie  poétique , 
c'est-à-dire,  être  chantée  longue  ou  brève, 
selon  que  le  prescrivent  les  règles  de  la 
poésie. 

Gomme  ces  règles  sonl  (rès-mullipliées  et 
hors  de  la  portée  du  plus  grand  nombre  des 
chantres,  on  a  pris  le  parti,  dans  les  livres 
de  chant,  de  mettre  un  accent  sur  celle  des 
syllabes  qui  est  longue  dans  les  mots  de  trois 
syllabes.  Si  l'accent  est  sur  la  seconde  syl- 
labe, elle  est  longue,  et  l'on  doit  appuyer  sur 
la  voyelle  ou  diphthongue  ainsi  désignée  ; 
alors  la  première  est  réputée  commune.  Si 
c'est  la  première  syllabe  qui  est  accentuée  , 
c'est  sur  celle-là  qu'on  doit  appuyer,  mais 
sans  affectation  ;  alors  la  seconde  est  brèvo 
et  doit  se  prononcer  en  conséquence  :  exem- 
ples, vidérunt,  némini,  réspicit,  etc. 

3"  Lorsqu'un  mot  a  plus  de  trois  syllabes, 
si  la  pénultième  est  longue,  toules  celles  qui 
la  précèdent  sont  censées  communes;  si  elle 
est  brève,  l'antépénultième  est  longue  :  ex., 
seculôrum,  spiritui. 

Nous  avons  dit  que  dans  les  mots  de  deux, 
de  trois  syllabes  et  plus,  la  dernière  est 
commune  régulièrement.  Il  est  d'usage  lie 
respecter  le  cas  où  le  mot  est  suivi  d'un  mo- 
nosyllabe qui  en  est  le  complément,  comme 
factum  est,  exortum  est,  custodi  me,  circum- 
dabit  te,  asperges  me;  mais  nous  n'avons  pas 
cru  que  vir  fût  le  coui|>lément  de  bealus ; 
cest    pourquoi   nous  avons   laissé   la  syl- 

nanimité  reçue,  en  attendant  qu'ils  sollicitent  de  faim 
prononcer  l'autorité  compétente  snrleur  sentiment, coinoin 
l'a  lorl  bien  dit  le  pieux  et  savant  rubrieaire  A.  Caille 
chanoine?  In  exercitatione  spiriluali ,  vet  alibi,  consona  e 
imit'orinis  rui,  nul  pioiuuuiitlw,  tiefiwn  pQteU  bxitosi i.r 
etc  ,  pag  in  M.  9t>. 


785  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 

labc  tus  commune  devant  le  monosyllabe 


TSi 


tus 
vir,  elc. 

Lorsqu'un  mol  se  termine  par  une  voyelle, 
et  que  le  mot  suivant  commence  aussi  par 
une  autre  voyelle,  on  doit  éviter  de  pronon- 
cer ces  deux  voyelles  par  une  seule  émission 
de  voix,  et  ne  pas  chanter  eccenim  pour  ecce 
enim,  millia  dextris  pour  millia  a  dextris, 
quinaltis  pour  qui  in  altis  ,  ortusque  pour 
ortuusque;  mais  faire  entendre  distinctement 
le  son  des  deux  voyelles. 

,'  III.  De  la  mesure. 

La  mesure  dans  le  plain-chant  est  un  mou- 
vement plus  ou  moins  lent,  grave  ou  préci- 
pité, qu'on  donne  à  chaque  note  d'après  sa 
valeur  régulière ,  relativement  au  rile  de 
l'ofGce  et  à  ses  différentes  parties  ;  c'est-à- 
dire  ,  d'après  le  texte  du  Manuel  précité  : 
«La  mesure  doit  être  légère  aux  simples, 
grave  aux  dimanches  et  fêles  doubles,  plus 
grave  aux  solennels  mineurs  et  majeurs,  et 
très-grave  aux  très-grands  solennels,  sans 
que  la  lenteur  progressive  qui  suit  la  gravite' 
devienne  latigante ,  ou  que  la  vilesse  fasse 
perdre  le  ion  de  la  prière. 

En  général  on  chante  plus  gravement  la 
messe,  laudes  et  vêpres,  que  les  matines,  les 
pelites  heures  et  compiles.  Les  intonations, 
les  versets  et  tout  ce  qui  se  chante  par  une 
ou  deux  personnes,  demandent  générale- 
ment plus  de  gravité  que  ce  qui  esl  chanté 
par  le  chœur,  sans  néanmoins  s'éloigner 
beaucoup  de  la  mesure  qui  convient  à  la 
solennité.  Enfin  on  doit  chanter  plus  solen- 
nellement les  cantiques  évangéliques  ,  le 
Te  Deum,  le  Pange ,  lingua,  el  les  autres 
prières  pour  la  bénédiction  du  très-saint  sa- 
crement. 

Il  faut,  autant  que  possible,- éviter  toute 
inlerruplion  dans  le  chanl.  de  la  messe  et  des 
offices.  Les  dimanches  et  fêtes,  l'Offertoire 
doil  être  chanté  de  manière  à  durer  jusqu'à 
la  Préface.  Le  Sanctus  avec  VO  salutaris  (1) 
et  le  Bencdictus,  doit  durer  jusqu'au  Pater; 
l'Agnus  Dei  et  le  f  Domine,  salvum  fac,  jus- 
qu'à la  communion,  et  celle-ci  jusqu'aux 
dernières  oraisons.  » 

Nous  ferons  ci-après  quelques  observa- 
lions  sur  la  manière  de  chanter  en  mesure 
les  hymnes  et  les  proses. 

§  IV.  De  l'ensemble  dans  le  chœur. 

Rien  ne  contribue  plus  à  l'agrément  et  à 
la  majesté  du  chant  que  la  réunion  de  plu- 
sieurs voix,  qui  toutes  marchent  tellement 
en  mesure  qu'elles  paraissent  n'en  faire 
qu'une  seule. 

On  détruit  cet  ensemble  quand  après  l'in- 
tonation les  voix  du  chœur  ne  partent  pas  à 
la  fois,  ou  qu'un  chantre  qui  se  croit  fait 
pour  donner  le  ton  s'élance  avant  les  autres, 
ou  pour  faire  entendre  sa  belle  voix ,  pro- 
longe après  eux  les  finales  d'un  passage  qui 
doit  être  suivi  d'un  repos.  Pour  mieux  con- 

j 

(1)  Aux  fêtes  de  la  sainte  Vierge  et  des  saints,  on  ne 
doit  rien  chanter  en  leur  honneur  à  l'élévatiOD  ,  que  eu 
qui  a  rapport  a  l'adoration  de  Jésus-Christ  dans  la  divine 


server  cet  ensemble  et  observer  le  repos,  on 
a  distingué  les  principaux  dans  les  Kyrie, 
p;ir  la  pause  qu'on  met  ordinairement  entre 
les  mots,  et  les  autres  par  deux  notes  sépa- 
rées qui  se  trouvent  souvent  sur  le  même 
degré  de  la  portée  et  appartenant  à  la  même 
syllabe. 

Lorsque  ,  dans  un  mot  de  plusieurs  syl- 
labes, il  se  trouve  sur  l'une  d'elles  une  suite 
de  noies  qu'on  ne  peul  exécuter  sans  respi- 
rer, il  faut  éviter  de  pratiquer  le  repos  sur 
la  dernière,  ainsi  qu'entre  chacune  de  celles 
qui  se  trouvent  détachées.  Les  exemples  sui- 
vants éclairciront  ces  principes.  Nous  pla- 
çons le  signe  f  où  le  repos  serait  vicieux,  et 
le  signe  '  après  la  note  où  il  convient  de 
prendre  haleine  ;  autrement  on  s'expose 
souvent  à  faire  un  contre-sens  avec  les  pa- 
roles. 


-a- 


De-us,    in      adjuto-ri-uni  meum  inteude...adju- 


vanduin  me      festina.    Sede      a    dextris  me-is. 


+■          * 

fc-N    ■      1       ■     ♦     ■      I       ■     _      j 1 

s_i2 1_ q_: 1        ■   I    ■■— I 

1  ♦  ■   » 

et     seraini       ejus      in      sxcu-Ia. 


!■*=■= 


■F 


Quxrens 

+ 


me 


se-     di-   sti     lassus. 


=ptE 


=Phï- 


jE-quum  et 
f  ■  I   ■>   ■ 


sa- 


lu-ta-re. 
+   +• 


0      sa-       a-  lu-  «-  ta-  ris     hosti-a. 

On  peut  prendre  les  repos  où  ils  sont 
marqués,  ou  sur  une  autre  note,  mais  préfé- 
rablement  sur  une  qui  soit  essentielle  au 
ton  ;  dans  ce  dernier  exemple,  si  l'on  peut, 
il  serait  mieux  de  ne  faire  que  le  premier 
repos,  et  de  continuer  salutaris  de  suite. 

CHAPITRE  VII. 

Des  proses  et  des  hymnes. 

Ces  deux  espèces  de  compositions  sonC 
consacrées  à  la  célébration  de  nos  saints 
mystères,  ou  à  chanter  les  vertus  et  le  triom- 
phe des  sainls  que  l'Eglise  honore  dans  le 
cours  de  l'année. 

§  I.  Des  proses. 

Le  principal  ornement  des  anciennes  pro- 
ses était  la  consonnance  ou  rime  de  2  ou 
3  versets  dans  une  stance. 

Eucharistie.  Le  chant  ne  doit  commencer  qu'après  ta  con- 
sécration, lorsque  le  prêtre  fait  la  génuflexion  iimnédulo 
inciil  après  l'élévation. 


m> 


CI1A 


ClfA 


780 


F.lles  furent  longtemps  chantées  sans  égard 
à  la  prosodie:  le  chant  n'en  était  pas  moins 
difficile,  à  raison  des  intervalles  peu  natu- 
rels et  des  changements  de  clefs  qu'il  pré- 
sentait souvent. Le  goûl  ramena  enfin  l'élude 
et  l'observalion  des  règles;  et  si  encore  au- 
jourd'hui, par  égard  à  la  mesure  du  chant, 
on  trouve  quelquefois  la  quantité  prosaïque 
sacrifiée,  du  moins  il  n'est  plus  permis  de 
faire  de  longues  tenues  sur  une  syllabe  brève. 

La  première  prose  où  l'on  ait  introduit  une 
mesure  à  peu  près  exacte  et  soutenue,  est 
celle  du  Veni,  sancte  Spirilus,  atlribuée  à 
Innocent  111,  souverain  pontife,  mort  en  1216. 
Un  demi-siècle  après,  saint  Thomas  d'Aquin 
donna  les  proses  et  hymnes  du  saint  sacre- 
ment, qui  sont  plutôt  une  prose  rimée  qu'une 
poésie  proprement  dite;  mais  dont  l'exacti- 
tude théologique  et  la  noble  simplicité  du 
chant  sont  telles,  qu'aucun  des  plus  grands 
maîtres  n'a  osé  essayer  de  les  surpasser.  A 
partunpetitnombre  d'autres  pièces,  le  plain- 
chant  avait  fait  peu  do  progrès  jusqu'au  mi- 
lieu du  siècle  dernier. 

Le  chant  des  proses  est  suspendu  depuis  la 
Scpluagésime  jusqu'à  Pâques. 

Les  proses  sont  distribuées  en  stances, 
dont  les  deux  premières  sont  ordinairement 
sous  un  même  chant,  les  deux  suivantes  sous 
un  autre,  et  ainsi  de  suite.  Chaque  partie  du 
chœur  exécute  successivement  la  sienne. 

Quelques  proses  sont  presque  entièrement 
composées  de  syllabes  longues,  et  demandent 
dans  l'exécution  des  notes  égales;  mais  dans 
le  plus  grand  nombre  le  verset  procède  par 
syllabes  alternativement  brèves   et  longues. 

Comme  une   carrée  i  vaut  deux  losanges  s, 

on  aurait  dû  employer  seulement  ces  deux 
notes  pour  exprimer  au  juste  les  valeurs  re- 
latives des  syllabes.  C'est  une  indication  in- 
exacte d'employer  la  note  à  queue  m  pour 

désigner  le  double  du  losange,  puisqu'elle  en 
est  réellement  le  triple.  C'est  pourquoi  cette 
dernière  note,  dans  les  proses,  ne  doit  être 
que  de  la  valeur  de  la  carrée;  il  faut  la  consi- 
dérer seulement  comme  une  indication  de  la 
brève  qui  la  suit;  excepté  à  la  fin  des  ver- 
sels,  où  elle  peut  garder  sa  valeur  ordinaire. 

Los  proses  doivent  être  exécutées  avec 
mesure  cl  temps  juste;  trop  de  lenteur  et 
trop  de  précipitation  détruit  également  leur 
grâce  ellourcffet.Onchanlepresque  toujours 
gravement  les  deux  dernières  stances,  qui 
sont  ordinairement  une  prière,  ou  invocation, 
d'où  vient  le  nom  d'eucologie,  comme  celui 
de  doxologie  convient  à  la  dernière  slropho 
des  hymnes,  quelquefois  ainsi  désignée  1,  et 
au  Gloria  Palri  qui   termine  les  psaumes. 

§  II.  Des  hymnes. 

Les  hymnes  sont  distribuées  ordinaire- 
ment en  stances  ou  couplets  de  quatre  ou  six 
vers.  On  donne  à  ces  divisions  le  nom  de 
strophe,  qui  toutes  s'exécutent  sur  le  chant 
adapté  à  la  première.  Pour  le  faire  correcte- 
ment, il  est  nécessaire  d'avoir  quelques  no- 


lions  des  règles  de  leur  composition,  pla9 
sévères  que  celles  des  proses. 

Non -seulement  les  hymnographes  latins 
sont  obligés  de  donner  à  chaque  svllabe  du 
vers  sa  vraie  quantité, mais  encore  "de  le  par- 
tager en  un  certain  nombre  de  mesures  ou 
pieds,  suivant  le  genre  de  versification  qu'ils 
ont  adopté.  Ces  mesures  sont  de  deux  ou 
trois  syllabes.  Quand  un  pied  est  composé  de 
deux  syllabes  elles  peuvent  être  longues 
loutcs  deux,  comme  Christi,  cœlo,  etc.;  celle 
mesure  très-fréquente  se  nomme  spondée.  Si 
des  doux  syllabes  l'une  est  brève,  et  qu'elle 
suive  la  longue,  comme  Christe,  ambo,  flore, 
etc.,  la  mesure  s'appelle  chore'e(corée).  Si  là 
syllabe  brève  précède  la  longue,  on  donne  à 
ce  pied  le  nom  d'iambe,  ainsi  Deum,  amor, 
domum,  sont  autant  d'iambes.  Quant  aux 
mesures  ou  pieds  où  il  enlre  Irois  syllabes, 
deux  au  moins  doivent  être  brèves  et  se 
suivre  immédiatement.  Si  la  syllabe  longue 
les  précède  comme  gaudia,  splendida,  di- 
cite,  etc.,  on  nomme  celte  mesure  dactyle;  si 
elles  sont  avant  la  longue,  la  mesure  s'ap- 
pelle anapeste;  ainsi,  soboles,  facilem,  docui, 
etc.,  sont  des  anapestes. 

L'élève  concevra  mieux  ces  règles  à  l'flide 
des  exemples  suivants  : 


Mesures  de  deux  syllabes  ; 


de  trois. 


Spondée     Cliorée.      ïambe.      Dactyle.       Anapeste. 


1         i  i      1      .    . 

■  ■     1      ■  *     1     ♦  1 

1     ■  ♦  ♦     1     ♦  ♦  ■ 

Cœlo.    Christe.       Deum.     Gandi-a.        Soboles. 

Le  poêle  est  libre  de  choisir  enlre  les  diffé- 
rentes espèces  de  vers,  nombre  et  mesure 
admis  dans  la  poésie.  Il  peut  même  donnera 
tous  la  même  forme;  mais  quelque  choix 
qu'il  ait  fait  pour  la  première  strophe,  il  est 
obligé  de  s'y  restreindre  dans  toutes  celles 
qui  la  suivront.  Cependant  dans  quelques 
vers  ces  conditions  n'ont  pas  toujours  élé 
remplies. 

Le  chant  est  le  complément  de  la  poésie,  il 
en  doit  être  l'ornement.  Userait  absurde  que 
le  musicien  eût  la  faculté  de  détruire  par  des 
sons  traînants  ou  précipités  à  conlre-temps 
tant  de  combinaisons  ingénieuses,  toute  la 
force  et  la  grâce  qu'elles  donnent  à  l'expres- 
sion ;  il  faudrait  plutôt  attribuer  ce  défaut 
aux  exécutants,  soit  parla  mauvaise  habitude 
de  chanter  do  mémoire,  et  surtout  à  l'igno- 
rance ou  à  l'incurie  des  copistes. 

La  mesure  adoptée  pour  le  très -grand 
nombre  des  hymnes  du  chant  lyonnais  est 
colle  duvers  iambique(dimèlre), ainsi  nommé 
parce  que  l'iambe  en  remplit  souvent  cha- 
cune des  quatre  mesures,  et  qu'il  doit  néces» 
sairemenl  se  trouver  à  la  seconde  et  à  la 
quatrième.  Exemple  : 


Statut;)     decreto     De-  i  ; 

Ou  bien  en  doublant  la  valeur  de  chaque 
note,  ce  qui  ne  change  point  la  valeur  des 
syllabes. 


787 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  788 

ou  l'équivalent,  c'e<l-à-dire,  deux  losanges, 


■— 

m 

— ■ — 

-■■— • — 

Sla- 

tu- 

ta 

de-   cre- 

lo 

De-  i. 

0 

splen 

-dnr 

se-    ter- 

ni 

Pa-tris. 

Je- 

su, 

Re- 

dem-ptor 

om- 

ni-  uni. 

Mis- 

sum 

Re- 

dem-pto- 

rem 

po-  lo. 

0 

lû- 

ce 

qui    raor- 

ta- 

li-  bus. 

Gra- 

tes 

pe- 

ra-    cto 

jara 

di-    e. 

Au- 

di, 

be- 

nig-   ne 

Con- 

di-  tor. 

Ve- 

ni, 

Cre- 

a-      tor 

Spi- 

ri-  tus. 

Ve- 

xil- 

la 

Re-  gis 

pro- 

de-  unt. 

La> 

ta- 

re, 

Cœ-  lum 

plau- 

si-  bus. 

For- 

ti 

te- 

gen-    le 

bra- 

chi-  o. 

Je- 

su, 

Re- 

dem-ptor 

sse- 

eu-  li. 

Ex 

quo 

sa- 

lus    mor- 

-  ta- 

li-  um. 

Et  plusieurs  autres. 

Dans  ces  vers  la  première  syllabe  est 
brève,  ou  du  moins  censée  l'être  ;  la  deuxième 
longue,  la  troisième  brève,  et  la  quatrième 
longue;  et  ainsi  de  suite.  En  un  mot,  les  syl- 
labes impaires  1,3,5,7,  sont  brèves,  et  les 
syllabes  paires  sont  longues.  Or,  comme  une 
longue  vaut  deux  brèves,  dès  lors,  si  la  syl- 
labe brève  demande  une  carrée,  la  syllabe 
longue  en  exige  deux. 

Dans  les  vers  ci-dessus,  le  poëte  compte 
ses  quatre  mesures  en  les  composant  chacune 
de  deux  syllabes  longue  et  brève,  etc.,  de 
celle  sorte  : 


Le  musicien  compte  un  peu  différemment, 
ainsi  qu'il  suit  : 


■■»  t  ■  »  I   ■  «  » 


Ce  qui  comprend  la  même  durée  ;  mais 
celte  modification  est  prescrite  par  la  nature 
du  chant,  qui  veut  que  la  mesure  soit  frappée 
sur  une  syllabe  longue,  et  par  la  nécessité  de 
prendre  haleine  au  bout  de  chaque  vers  ;  d'où 
il  résullc  que  les  trois  temps  de  la  dernière 
mesure  sont  complétés  par  la  valeur  de  la 
dernière  syllabe,  (en  partie)  par  le  silence 
qui  le  suit,  et  par  la  première  note  du  vers 
suivant;  et  ainsi  successivement. 

Il  n'est  pas  toujours  nécessaire  de  ballre 
la  mesure;  mais  il  faut  toujours  chanter 
comme  si  on  la  battait. 

Les  hymnes  du  29  juin  sont  en  vers  iambi- 
ques  (trimèlre),  elc. 

Les  observations  sur  les  hymnes  en  vers 
iambiques  peuvent  s'appliquer  au  chant  de 
celles  composées  sur  toul  aulre  mètre.  Le 
plus  usité  après  le  précédent  est  celui  dans 
lequel  trois  vers  saphiques  et  un  adonique 
composent  la  strophe. 

Voici  le  type  du  vers  saphique  : 


0 


-*~r 


:nc*± 


Dc-bi    lammoi-  ti     sobo-    Iem  cre-    a-rat 
E-va    pec- ca- trix  :  now    de-    sli-  na-iur, 
yuœsa- ero   par-  lu    scelus     at-  que  inorteni. 

On  voit  que  les  vers  de  celte  espèce  ont 
tous  la  même  valeur  et  le  même  nombre  de 
mesures.  Celles-ci  sont  chacune  de  deux 
temps,  et  chaque  temps  demande  une  carrée 


Deslru-al,    Eva. 

Ce  dernier  vers,  appelé  adonique ,  est  le 
plus  court  qui  soit  admis  dans  la  poésie  la- 
tine ;  il  n'a  que  deux  pieds,  savoir  un  dactyle 
et  un  spondée. 

Les  hymnes  composées  sur  ce  modèle  sont 
celles  qui  commencent  par  ces  mois  :  Christe, 
prolapsi.  Quid  moras  nectis?  Quis  sacros  vut- 
tus?  Ecquis  ardentes  ?  Christe  pastorum,  etc. 

Un  autre  mètre  moins  fréquent,  et  le  plus 
brillant  de  tous  peut-être,  est  celui  auquel 
ont  été  adaptées  les  hymnes  Regutn  proge- 
nies,  Christi  martyribus,  Davidis  soboles,  elc. 

Les  strophes  de  ces  hymnes  sont  formées, 
dit  La  Feillée,  de  trois  vers  asclépiades  sem- 
blables, et  un  gly conique  ;  mais  nous  préfé- 
rons les  scander  selon  les  règles  du  chant, 
ainsi  qu'il  suit: 

Spondée.  Dactyle.  Césure  I*)  Dactyle.  Chorée.  Césure. 


■  ■ 


■     ♦  ♦ 


=£ 


-m-+-o~ 


-3±=$=5 


Cœlo  quos  e-  a- 

dem 

Terris  vos  e-  a- 

dem 

Lavti    vestra  si- 

mu! 

Spondé'.     Dactyle. 


glo-ri- a    couse-  cral, 

concele-brat  di-  es  : 

pracnii-a    pangi-  nuis, 

Clwrée.     Césure. 


-*-*- 


$ 


# 


bus. 


Duris         parla     la-      bo-ri- 

(')  La  césure  dans  la  versification  est  une 
syllabe  longue  qui  reste  isolée  après  deux 
mesures  entières,  ou  à  la  fin  du  vers.  Cette 
syllabe  est  ordinairement  la  dernière  du  mol 
dont  le  surplus  a  formé  ou  du  moins  com- 
plété la  mesure  précédente  ;  elle  peut  aussi 
être  un  monosyllabe.  Dans  le  chant  la  césure 
exige  après  elle  un  repos. 

Plusieurs  hymnes  sont  encore  Irès-bicn 
exécutées  en  vers  alcaïques  inégaux,  donl  le 
dernier  du  quatrin  est  un  daclylique. 


Templi     sacra-    tas  pande,    Si-     on,  fores; 
Cliri- sius   sa-cer-Uos     hit  rat    et    ho-    Sti-a: 


HIH 


-♦-■- 


±±4=* 


Cédant     ina-    nés   ve-ri-     tali  quœ  se  ani-  mis 


-♦-♦- 


♦-•-■ 


ape-    rit    iigurse. 

Et  ainsi  les  suivantes  : 

Stupete,  génies,  fit  Deus  hostia, 

Procul  maligni  cedile,  spirilus. 

Promissa,  tellus,  concipe  gaudia,  elc 
Lorsque  deux  voyelles  se  rencontrent  im- 
médiatement dans  un  vers,  la  première,  qui 
est  ordinairement  en  italique,  se  retranche  : 
au  lieu  de  dire  se  animis,  on  dil  santals;  au  lieu 
de  dire  Infunde  amorem,  on  dil  lofundamorenu  On 
marque  par  des  caractères  iialiques  les  let- 
tres qui  ne  se  prononcent  pas. 


#83 


CIIA 


an 


790 


Ce  retranchement  qu'on  appelle  élision 
n'a  lieu  que  dans  les  hymnes  ,  et  pas  même 
dans  toutes  ;  car  il  faut  excepter  celles  de 
l'office  du  saint  sacrement  composées  par 
saint  Thomas,  et  la  prose  Lauda,  Sion.  C'est 
ici  l'occasion  de  signaler  une  addition  faite  à 
celle  prose  el  une  inconséquence  dans  la  ma- 
nière dont  elle  csl  notée,  dans  les  livres  de 
chant.  La  strophe  :  Dics  enim  solemnis  agi- 
tur  a  des  vers  plus  longs  que  les  autres. 
Pour  lui  rendre  semblable  la  strophe  sui- 
vante el  la  chanter  sur  les  mêmes  noies,  on 
en  a  allongé  les  vers,  sans  que  cela  modifie 
le  sens.  Au  lieu  de  :  Y  etustatem  novitas, 
Umbratn  fugat  héritai ,  ce  qui  est  la  rédac- 
tion du  docteur  Angélique  (du  moins  cela  est 
ainsi  dans  ses  opuscules)  on  a  mis  :  V'e- 
tuslatem  abigit  novitas,  Umbram  fugat  nunc 
ipsa  veritas  ;  on  n'a  fait  qu'ajouter  abigit, 
nunc  ipsa,  ce  qui,  comme  on  le  voit,  ne  fait 
rien  au  sens.  Mais  il  en  résulte  une  élision, 
à  vetustatem  abigit.  Les  auteurs  de  l'addi- 
tion n'ont  pas  voulu  que  celle  élision  fût 
observée  là,  pas  plus  que  dans  le  reste  de  la 
prose  où  il  s'en  rencontrerait  souvent  , 
comme  ducem  et,  tantum  aude,  quemin, etc.; 
il  ne  serait  pas  rationnel  de  faire  une  élision 
à  vetustatem,  et  de  laisser  toutes  les  autres. 
Il  fallait  donc  noter  vetustatem  et  umbram 
fugat  comme  dies  enim  et  in  qua  mensœ,  sans 
aucune  élision  ;  autrement  on  manque  le 
bnl  de  l'addition,  qui  est  de  rendre  ces  stro- 
phes  semblables  entre  elles.  Celte  observa- 
lion,  comme  beaucoup  d'autres  qu'on  pour- 
rait faire,  prouve  que  les  innovations  ne  sont 
pas  toujours  heureuses  ,  et  sont  souvent 
incohérentes,  sans  compter  l' inconvénient  des 
variations  qui  déconcertent  les  chanlres.  On 
a  reproché  à  un  imprimeur  d'avoir  introduit, 
dans  cinq  éditions  différentes,  de  1817  à 
Ï8W,  «  trente-quatre  variations  du  Leus,  in 
adjutorium,  qui  produiraient,  dit-on,  un 
chant  diabolique;  si  cinq  chantres  ,  dans  le 
même  chœur,  avaient  ces  cinq  éditions,  et 
que  chacun  voulût  suivre  la  sienne.  »  Le 
bon  moyen  d'éviter  cesgraves  inconvénients, 
c'est  de  laisser  aux  congrégations  romaines 
le  soin  de  décider  sur  ces  matières,  ou  du 
moins  de  ne  rien  changer  sans  autorisation. 

On  vient  de  dire  que  les  élisions  ne  se  font 
pas  dans  toutes  les  hymnes  ,  puisqu'il  faut 
excepter  celles  de  l'office  du  saint  sacrement. 
Quant  aux  autres,  le  pape  Clément  VIII  les 
a  ramenées  aux  règles  de  la  versification  ;  et 
cependant  un  certain  nombre  de  ces  hymnes 
ont  élé  conservées  en  Fiance,  telles  qu'elles 
étaient  avant  ces  corrections.  Si  c'est  un 
défaut,  il  ne  faut  pas  l'attribuer  à  l'Eglise 
Romaine. 

CHAPITRE  VHI. 

Règles  pour  bien  chunier  les  psaumes. 

Pour  bien  prononcer,  soit  en  lisant,  soit  en 
chantant  à  l'unisson,  les  leçons,  les  psau- 
mes, etc.,  on  sent  le  besoin  de  s'arrêter  un 
peu  plus  sur  certaines  syllabes  ;  de  là  l'u- 
sage a  fail  appeler  les  unes  longues,  les  au- 
tres brèves,  selon  leur  position  dans  un  mol, 
ou  selon  les  lettres  qui  les  composent.  Dans 


la  poésie,  on  entremêle  avec  art  les  longues 
et  les  brèves  selon  les  vers  dont  il  s'agit. 
Dans  la  prose  el  dans  le  plain-chant,  on  re- 
connaît comme  longues  les  pénultièmes  ou 
antépénultièmes  syllabes  des  mots  qui  ont 
pi  os  de  deux  syllabes  ;  elles  sont  marquées 
par  un  accent  aigu  dans  les  livres  liturgi- 
ques ;  c'est  la  pénultième  quand  elle  est  lon- 
gue, selon  les  règles  delà  poésie,  sinon  c'est 
l'antépénultième  ,  quand  même  elle  serait 
brève  selon  les  règles  de  la  poésie  ;  quand 
l'accent  est  ainsi  placé  sur  l'antépénultième, 
la  suivante  est  prononcée  brève  ;  toutes  les 
autres  sont  communes,  c'est-à-dire  qu'on  ne 
les  allonge  pas  plus  les  unes  que  les  autres. 
11  n'y  a  donc  de  longues  que  celles  qui  sont 
marquées  d'un  accent  aigu,  et  de  brèves  que 
celles  qui  suivent  l'accent,  quand  elles  ne 
sont  pas  la  dernière  d'un  mol.  Voyez  la 
méthode  de  plain-chant  de  Lyon,  col.  782. 

Avec  ces  notions,  on  pourra  facilement 
s'accorder  quand  plusieurs  chantent  ensem- 
ble des  psaumes  ;  on  doit  cependant  obser- 
ver les  règles  suivantes  contenues  dans  le 
Directoire  romain  et  autres  livres  de  chant. 

Première  règle.  Autant  qu'il  csl  possible, 
on  n'élève  point  la  dernière  syllabe  d'un  mot 
déclinable,  au  commencement  d'une  média- 
tion ou  d'une  terminaison,  quoique  le  ton 
le  demande  ;  mais  on  élève  à  sa  place  la 
pénultième,  pourvu  qu'elle  ne  soit  pas 
brève,  parce  qu'alors  on  élèverait  l'anté- 
pénultième. 

Deuxième  règle.  A  la  médiation  du  2',  (n  , 
5'  el  8e  Ion  où  l'on  doit  élever  la  pénultième 
syllabe,  il  faut  élever  à  sa  place  la  dernière, 
quand  c'est  un  nom  propre  indéclinable  ou 
un  monosyllabe  ;  ce  qui  a  lieu  aussi  à  la 
médiation  du  8  ton  irrégulier  sur  lequel  on 
chante  le  psaume  In  exitu,  les  dimanches 
ordinaires.  Y.  col.  778,  noie  (3). 

Troisième  règle.  Dans  le  nombre  des  sylla- 
bes nécessaires  pour  une  médiation  ou  termi- 
naison, on  ne  compte  pas  ordinairement  la 
brève  qui  est  pénultième  avant  le  repos  ; 
mais  on  la  chante  sur  la  même  note  que  la 
syllabe  précédente  ou  suivante. 

Quatrième  règle.  Lorsqu'il  y  a  plusieurs 
notes  pour  une  seule  syllabe,  et  qu'il  s'y  ren- 
contre une  syllabe  brève  qui  n'est  pas  pé- 
nultième avant  un  repos,  ou  ne  réserve  que 
la  dernière  note  pour  celle  brève,  et  l'on 
chante  les  autres  notes  sur  la  syllabe  précé- 
dente qui  est  accentuée.  On  peut  faire  la 
même  chose  quand  il  se  rencontre  une  syl- 
labe commune  que  l'usage  fait  prononcer 
brève,  comme  celle  qui  précède  un  monosyl- 
labe ;  si  on  la  comptait  pour  rien,  on  ne  s'ac- 
corderaii  pas  avec  ceux  qui  tiendraient  plus 
à  la  règle  qu'à  l'usage.  Mais  si  la  précédente 
élail  brève,  on  peut  transporter  les  notes 
surnuméraires  sur  le  monosyllabe  qui  suit. 

lre  remarque.  Dans  plusieurs  livres  de 
i  liant,  on  a  mis  une  note  brève  à  la  dernière 
syllabe  d'un  mot,  lotîtes  les  fois  qu'il  vient 
ensuite  un  monosyllabe  lié  par  le  sens  au 
mol  précédent.  Il  paraît  que  c'a  été  pour 
avertir  que  ce   monosyllabe   n'est  pas  con- 


791 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


79» 


fondu  avec  le  mot  précédent,  comme  dans 
vobiscum,  nobisque ,  etc.,  où  la  syllabe  bis 
devient  longue,  de  commune  qu'elle  serait 
sans  celte  union.  Il  ne  paraît  pas  qu'on  ait 
voulu  sans  nécessité  rendre  brève  une  syl- 
labe longue  par  nature  ou  par  position, 
comme  sanctus  sum,  facli  sunt  ;  toutes  les 
brèves  sont  indiquées  par  l'accent  qui  pré- 
cède ,  et  ici  il  n'y  en  a  pas.  C'est  donc  une 
syllabe  commune  ;  mais  au  lieu  d'y  mettre 
plusieurs  notes,  on  peut  les  mettre  sur  la 
précédente  ou  la  suivante. 

â«  remarque.  Les  termes  de  la  première  et 
de  la  troisième  règle  supposent  des  cas 
d'exception.  Gomme  pour  s'accorder  en 
chantant  il  ne  faut  rien  d'arbitraire,  voici 
ce  qu'on  pourrait  admettre  comme  des  rè- 
gles fondées  sur  des  exemples  et  sur  la  na- 
ture des  choses  :  On  n'élève  pas  la  dernière 
syllabe  d'un  mot ,  ni  une  précédente  au  com- 
mencement d'une  médiation  ou  d'une  termi- 
naison, lorsque  les  syllabes  suivantes  sont  en 
nombre  suffisant,  en  comptant  les  brèves.  Ainsi 
le  mot  Melchisedech  peut  suffire  pour  qua- 
tre syllabes  comme  le  mot  Jérusalem,  à  l'in- 
troït de  la  messe  des  Morts  ;  autrement  il 
faudrait  élever  la  première  syllabe  de  ordi- 
nem  Melchisedech ,  prendre  sept  syllabes  au 
lieu  de  quatre,  ce  qui  peut  troubler  l'accord 
parmi  des  chantres  qui  manquent  d'habileté 
ou  de  prévoyance  ;  et  cela  dénature  en  quel- 
que sorte  le  ton,  en  le  rendant  si  variable. 
La  quatrième  règle,  fondée  sur  bien  des 
exemples,  fait  disparaître  la  difficulté  que 
peut  présenter  ici  la  brève  pénultième.  Ainsi 
encore  au  lieu  d'élever  la  syllabe  lis  dans  Al- 
tissimi  vocaberis,  on  élèverait  la  syllabe  vo, 
pour  la  médiation. 

Ces  remarques  sont  livrées  à  l'apprécia- 
tion de  l'autorité  ecclésiastique  qui  doit  pour- 
voir à  ce  que  les  divins  offices  soient  célé- 
brés le  mieux  qu'il  est  possible.  Mais  sans 
obliger  les  chantres  à  connaître  ces  règles 
et  ces  exceptions ,  qu'on  peut  facilement 
ignorer  ou  oublier,  on  peut  imprimer  les  li- 
vres de  chant  selon  la  nouvelle  méthode  de 
Bordeaux,  qui  distingue  par  des  caractères 
différents  la  première  des  quatre  syllabes 
qui  peuvent  faire  nombre,  et  même  celle  des 
précédentes  qu'il  faut  élever  dans  certains 
cas.  Par  ce  moyen  l'arbitraire  est  impossi- 
ble ;  on  observe,  sans  même  le  savoir,  un 
grand  nombre  de  règles  et  d'exceptions  im- 
primées dans  certains  livres  et  supprimées 
dans  d'autres.  Par  ce  moyen  on  est  parvenu, 
facilement  et  en  très-peu  de  temps,  à  faire 
chanter  ensemble  avec  un  accord  parfait  tous 
les  enfants  d'une  école  nombreuse 

3'  remarque.  Lorsque  dans  une  intona- 
tion, la  seconde  syllabe  est  brève  (c'est  un 
•  as  dont  le  Directoire  romain  ne  parle  pas, 
cl  sur  lequel  les  livres  ne  s'accordent  pas), 
il  est  bien  facile  et  bien  rationnel  d'y  appli- 
quer la  quatrième  règle  précédente,  et  par 
conséquent  de  ne  jamais  changer  l'ordre  des 
notes.  Ainsi  dans  l'intonation  des  lr ,  3'  ,  4e 
et  G  tons,  on  dirait  toujours  fa  sol  la,  Do-o- 
minr,  et  non  Domine-e  ;  au  7"  ton  ce  serait 
toujours  ut  si  ut  re,  Do-o-o-mine  ;  il  est  bien 


plus  rationnel  de  prolonger  une  syllabe  ac- 
centuée que  la  dernière  d'un  mol,  souvent 
brève  de  sa  nature. 

k'  remarque.  On  pourrait,  dans  certains 
cas,  par  exception  à  la  quatrième  règle, 
prolonger  la  syllabe  qui  suit  une  brève,  et 
non  celle  qui  précède,  par  exemple,  à  une 
médiation,  lorsque  le  mol  est  indéclinable  , 
parce  que  la  dernière  syllabe  de  ces  mois-là 
tient  lieu  dedeux,  quand  on  l'élève  à  la  mé- 
diation ;  par  exemple  encore,  à  la  terminai- 
son des  tons  qui  ont  souvent  deux  notes  à 
la  dernière  syllabe  ;  ce  qui  est  dans  certains 
cas  une  règle,  peut  bien  être  une  exception 
légitime  dans  d'aulres  cas  analogues. 

5e  remarque.  Quoique  toute  syllabe  non 
accentuée  soit  commune,  on  pourrait  aussi 
regarder  comme  brève,  si  c'est  l'usage,  une 
voyelle  suirie  immédiatement  d'une  autre 
voyelle,  dans  le  même  mot,  surtout  in,  io,  ie, 
selon  la  méthode  de  Bordeaux  ;  mais  il  ne 
faudrait  pas  compter  pour  rien  cette  brève, 
afin  d'être  d'accord  avec  ceux  qui  la  compte- 
raient comme  une  syllabe  commune  ;  il  fau- 
drait seulement  allonger  la  précédente.  Mais 
on  est  bien  fondé  à  regarder  comme  syllabe 
commune  toute  syllabe  non  accentuée, 
puisque  même  la  lettre  i,  moins  susceptible 
que  d'autres  d'avoir  un  son  prolongé,  selon 
le  cérémonial  franciscain  ,  est  cependant 
très-souvent  accentuée,  quoique  immédiate- 
ment suivie  d'une  autre  voyelle  ;  par  exem- 
ple, IJerodiadis,  arietes ,  sustinuimus. 

Cinquième  règle.  Régie  importante,  indis- 
pensable. C'est  que,  malgré  toutes  les  remar- 
ques précédentes,  quelques  raisons  qu'on 
puisse  avoir  de  faire  des  exceptions  aux 
quatre  premières  règles,  ou  à  quelqu'une 
d'entre  elles,  on  n'en  lasse  cependant  aucune 
sans  une  approbation  expresse  de  celui  qui 
dirige  le  chœur,  manifestée  à  tous  les  chan- 
tres présents.  Ainsi,  il  faut,  et  il  suffit  que 
tous  connaissent  et  observent  rigoureuse- 
ment la  quantité  des  syllabes  marquées  par 
les  accents,  avec  les  quatre  premières  rè- 
gles ;  et  qu'ils  n'observent  pas  moins  rigou- 
reusement les  règles  particulières,  qui  leur 
seront  données,  comme  des  exceptions  aux 
susdites  règles  générales. 

NOTIONS 

SUR  LE 

PLAIN-CHANT  FIGURÉ. 


Les  caractères  ordinaires  du  plain-chant , 
qui  sont  : 

La  portée,  Les  notes  sans  valeur  fixe,      Les  clés, 


" 


à  A  lignes; 


a  queue, 
Les 


carrée,    brève;    A'ut,  de/a; 
Les  barres, 


bémol,    bécarre,     dièze; 


\ 


grande,    petite; 
ne   pouvaient    guère     représenter    que  les 


793 


CHA 


C1IA 


794 


sons  ;  il  a  fallu  ,  pour  en  varier  la  mesure 
inconnue  dans  le  plain-chant  ordinaire ,  em- 
ployer plusieurs  autres  signes  dont  voici 
l'explication. 

1°  Les  notes  de  différentes  valeurs  ou  durées. 
La  double  à  queue.  11  1 


Celle  à  queue. 
La  carrée. 
La  brève. 

La  demi-brève. 


-1 


V 


Chacune  de  ces  notes  vaut ,  comme  on  le 
voit ,  le  double  de  celle  qui  est  au-dessous 
d'elle ,  et  la  moitié  de  celle  qui  est  au-dessus; 
en  sorte  que  si  l'on  veut  les  désigner  par  des 
chiffres  ,on  pourra  appeler  2  la  note  à  queue, 
4-  la  carrée  et  8  la  brève. 

Quelquefois  le  mouvement  de  l'air  exige 
que  l'on  passe  trois  brèves  aussi  promple- 
ment  qu'une  carrée,  et  trois  demi-brèves 
aussi  vite  qu'une  brève  :  on  a  soin  d'en  pré- 
venir en  plaçant  le  chiffre  3  sur  la  note  du 
milieu. 

Lorsque  la  demi-brève  est  placée  avant  une 
note  quelconque  pour  l'agrément  et  la  liai- 
son, elle  n'entre  pour  rien  dans  la  mesure. 

2°  Le  point  après  une  note  en  vaut  la  moitié  et  la 
prolonge  d'autant.  Ainsi,  i~  .,  ,    fcf 

après  une  note  à  queue  ±  ''  vaut  une  carree  EÈ 

.   «*  .,  ,    .      *-♦ 

après  une  carrée  ~  il   vaut   une   brève  — 

après  une  brève  ~il  vaut  une  demi-brèves^ 

5°  Les  deux  silences,  s  ,    ,       ,       ,, 

.  "'le  la  valeur  il  une  carrée, 

la  pause  _ 

La  demi-pause  s  de  la  valeur  iVune  brève. 

4*  La  barre  qui  tra-  t  , 

verse  la  portée  I  ne  se  P,ace  P0""'  comme 

dans  le  plain-chant  simple,  à  la  fin  des  mois, 
mais  à  la  fin  de  chaque  mesure.  Elle  se  di- 
vise en  deux  ,  ou  trois  ,  ou  quatre  intervalles 
égaux  appelés  temps.  Elle  est  marquée  au 
commencement  de  l'air  après  la  clef  par  un 
ou  deux  chiffres,  dont  le  supérieur  indique 
la  quantité  et  l'inférieur  la  qualité  des  notes 
qui  remplissent  la  mesure.  Ainsi  : 

5°  Le  chiffre  2  désigne  la  mesure  à  quatre  temps 
ou  la  valeur  de  deux  notes  à  queue. 


b'L  -    ■          

^       _■:-■   - 

s  *  -     1     m                          m 

■  •    ♦ 

1     1               ■  ■  ■ 

1,2,5,4,              1,2,5,4. 

sv»  *  ♦  *  ^ 

1,2-,  5,1-, 

?  -2 »    é    . » 

1 

1-     2- 

1         ,  M 


1231. 


(I)  Pour  que  ers  liatlemenls  de  la  main  soient  dépa- 
reille durée,  on  pourrait  avoir  recours  à  quelque  chose  qui 
fournit  un  mouvement  très-égal.  Un  pendule,  c'est-à-dire, 
un  corps  arrondi  suspendu  au  bout  d'un  cordon  mince  et 
délié  remplirait  cet  objet.  On  en  suivrait  de  la  main  le 


3  ou  3  désigne  la  mesure  à  3  temps  de  la 
h     valeur  de  trois  carrées. 


Ë 


5o«i: 


^^ 


1,2,5.    «2,5.  I-,  2-, 


12-.3-.  125. 


3  désigne  la  mesure  à  3  temps  de  la  valeur 
8  de   trois  brèves. 


+XL 


^Èl 


-*±- 


1,2,  5.       12,5.     1    2,-5-.      I-,  2-,  5-,  125. 

2  désigne  la  mesure  à  2  temps  de  la  valeur 
4  de  deux  carrées. 


7- 


:4= 


*3^ 


■ 


1  2      i-  2-       1- 


12. 


6  désigne  la  mesure  à  2  temps  de  la  valeur 
8    de  six  brèves  :  on  en  passe  trois  à  cha- 
que temps. 


*=^* 


-sf^x 


Eli 


ï 


1-,     2-,  1-,     2-,      1-,  2-.     1   2-.      12. 

Pour  rendre  avec  précision  la  durée  de  ces 
noies,  on  bat  la  mesure,  c'est-à-dire  que 
l'on  fait  à  chaque  temps  un  mouvement  quel- 
conque qui  est  répété  dans  toutes  les  mesu- 
res. Il  consisterait,  par  exemple,  pour 
celles  à  deux  lemps  :  à  frapper  au  1er  et  à 
lever  au  2e;  —  à  trois  temps  :  à  frapper  au 
1er,  à  passer  à  droile  au  2%  puis  à  lever  au 
3';  —  à  quatre  temps  :  à  frapper  au  1",  à 
passer  à  gauche  au  2-,  puis  à  droite  au  3*, 
enfin  à  lever  au  k°. 

exemple  : 


11  est  essentiel  d'exécuter  tout  cela  d'une 
manière  trè-^-ôgalc  et  très-uniforme  (1). 

6"  (—- )  L'accolade  sert  à  unir  ensemble 
Jeux  ou  plusieurs  notes  qui  appartiennent  à 
une  mémo  syllabe. 

7°  (f)  La  cadence  ou  tremblement  est  si- 
gnifiée par  une  petite  croix  :  on  ne  l'a  pas 
toujours  désignée  ;  c'est  au  goût  ii  y  suppléer. 

8°  0  L'étoile  sert  à  marquer  les  répéti- 
tions ou  reprises.  Avec  l'ouverture  de  la  pa- 
renthèse (  ',  elle  désigne  le  commencement  de 
la  reprise  dont  la  fin  est  marquée  par  deux 
grandes  barres  dans  la  portée,  et  la  fin  de  la 
parenthèse  ')  marque  l'endroit  où  se  place 
la  reprise. 

9°  Le  mot  en  lettres  italiques  placé  an-dc- 

mouvement,  en  articulant  un,  deux  :  puis,  toujours  à  l'aide 
du  pendule,  on  rendrait  le  nom  et  le  son  des  notes  com- 
prises dans  la  mesure.  Le  cordon  aurait  18  pouces  de  lon- 
gueur pour  la  mesure  à  £ ,  et  pour  les  autres  plus  ou  moiim 
à  proportion. 


7»S 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


7H6 


wmt  de  chaque  air  en  indique  le  mouvement 
et  le  caractère. 


CHANTRES. 

Chantres,  ceux  qui  dans  un  chœur  sont 
spécialement  chargés  d'entonner  ou  de  chan- 
ter seuls  certaines  parties  de  l'office  divin. 
Ils  portent  quelquefois  des  chapes.  Ainsi,  ce 
qu'on  va  dire  des  chapiers  leur  est  applica- 
ble en  grande  partie.  Ou  verra  à  la  fin  quel- 
ques différences. 

CHAPE. 

Chape  ,  pluviale,  sorte  d'habit  ecclésiasti- 
que que  portent  surtout  les  chantres;  il 
n'est  pas  prescrit  de  le  bénir.  Voici  ses  di- 
mensions, d'après  Gavanlus  et  le  Cérémo- 
nial franciscain.  Elle  doit  descendre  jus- 
qu'aux (alons,  ayant  une  longueur  de  trois 
coudées  et  un  quart  environ.  Elle  a  par  de- 
vant des  orfrnis  de  haut  en  bas  ,  et  par  der- 
rière un  rapuce  de  même  étoffe  que  les  or- 
frois,  c'est-à-dire,  brodée  en  or,  selon  la 
force  du  terme  usité  auriphrygiatum.  La 
chape  a  des  franges  au  bord  ,  et  deux  ou  trois 
agrafes  par-devant. 

Les  dimensions  de  la  chape  sont  ainsi  indi- 
quées dans  le  Cérémonial  de  Lyon  :  «  Lon- 
gueur par-devanl  ,  quatre  pieds  quatre  nu 
huit  pouces;  par  derrière  de  même.  Sa  ron- 
deur, quatorze  pieds  quatre  pouces;  largeur 
de  i'orfroi,  onze  pouces;  hauteur  du  chape- 
ron, un  pied  huit  pouces.»  Il  serait  bon  que, 
parle  moyen  de  plusieurs  agrafes,  on  pût  la 
rétrécir  par  le  haut  à  volonté,  pour  l'em- 
pêcher de  laisser  les  épaules  trop  découvertes, 
et  de  traîner  par  terre. 

CHAPIERS. 

Chapiers,  porte-chape.  On  donne  quelque- 
fois ce  nom  soit  à  un  meuble  destiné  à  ren- 
fermer les  chapes  étendues  sans  aucun  pli, 
soit  à  une  espèce  de  croix  fixée  à  un  pied 
solide  ,  pour  y  déposer  les  chapes  quand  on 
les  quille ,  en  attendant  qu'on  les  mette  à 
leur  place.  Yoy.  les  art.  Ornements,  Pro- 
phète. 

On  désigne  plus  communément  par  le  mot 
chapiers  les  chantres  qui  sont  revêtus  de 
chapes;  voici  ce  qui  les  concerne,  selon  le 
rite  romain. 

DES  CHAPIERS 'ET  DES  CHANTRES. 
§  I.  Avis  généraux. 

1.  Les  chapiers  doivent  prévoir  avant  les 
offices  ce  qu'ils  doivent  chanter,  et  les  cé- 
rémonies qui  les  concernent.  Ils  prennent 
des  chapes  convenables  à  l'office  par-dessus 
leurs  surplis  ,  et  font  attention  à  ne  pas  les 
gâter,  soit  en  s'asseyant ,  soit  en  faisant  la 
génuflexion. 

2.  Lorsque  les  chapiers  marchent  ensem- 
ble ,  ils  doivent  garder  une  pareille  dislance 
s'ils  sont  plus  de  deux.  Ils  vont  au  chœur  la 
lélc  couverte  et  les  mains  jointes ,  et  les  plus 
dignes  qui  sont  aux  deux  côtés  de  l'officiant 
soutiennent  le  devant  de  sa  chape,  le  pre- 
mier de  la  main  gauche  ,  cl  le  second  dé  la 


droite  ,  ayant  l'autre  main  appuyée  sur  la 
poitrine,  ce  qui  s'entend  des  vêpres  ;  car  à  la 
messe  ils  vont  au  chœur  les  mains  jointes. 
Ils  sont  couverts  depuis  la  sacristie  jusqu'à 
l'entrée  du  chœur,  les  plus  dignes  ayant  tou- 
jours la  droite,  et  s'il  faut  passer  par  un  lieu 
étroit,  le  moins  digne  passe  le  premier. 

3.  Les  chapiers  font  la  génuflexion  devant 
l'autel  sur  le  pavé,  en  arrivant  et  en  partant, 
quand  le  saint  sacrement  est  dans  le  taber- 
nacle ,  et  s'il  n'y  est  pas,  ils  font  seulement 
une  inclination  profonde  [Cœretn.  ep.  I.  II, 
c.  3,  n.  3);  ils  doivent  tâcher  de  faire  ensem- 
ble les  actions  qui  leur  sont  communes  , 
comme  les  inclinations,  les  génuflexions,  etc. 
Ils  sont  debout  quand  ils  entonnent  ou  chan- 
tent seuls  quelque  chose. 

§  II.  De  l'office  des  chapiers  à  vêpres. 

1.  On  admet  six  chapiers  aux  fêles  de  pre- 
mière classe,  exceplé  celles  qui  suivent  im- 
médiatement Noël,  Pâques  et  la  Pentecôte  , 
et  celle  de  saint  Jean-Baplisle  ;  à  ces  der- 
nières, et  à  celles  de  seconde  classe,  il  en 
faut  quatre  ;  les  doubles-majeures  et  les  di- 
manches n'en  exigent  que  deux  ,  et  les  au- 
tres jours,  aucun.  (Cœrem,  t.  II,  c.  3.  n.  17 
et  18.)  Deux  assistent  l'officiant;  le  premier 
l'encense  ;  le  premier  des  deux  autres  lui 
annonce  les  antiennes  ;  les  derniers  les  an- 
noncent aux  autres  ;  s'ils  ne  sont  que  deux, 
le  premier  les  annonce  à  l'officiant,  et  les 
premiers  chantres  ,  aux  autres  ;  s'ils  sont 
quatre,  les  derniers  les  annoncent  à  l'offi- 
ciant et  aux  autres.  (Ibrd.  n.  8.  Yoy.  Bal- 
deschi.  ) 

2.  Les  chapiers  s'étanl  rangés  en  droite  li- 
gne aux  côtés  de  l'officiant  dans  la  sacristie, 
font  avec  lui  une  inclination  profonde  à  la 
croix  ,  s'inclinent  médiocrement  vers  lui,  et 
vont  au  chœur  deux  à  deux  ,  les  moins  di- 
gnes les  premiers  ,  les  deux  derniers  mar- 
chant à  côté  de  l'officiant  ,  et  soutenant  le 
devant  de  sa  chape  :  en  arrivant  au  bas  des 
degrés  de  l'autel  ,  ils  se  rangent  de  part  et 
d'autre ,  et  ceux  qui  sont  du  côté  par  où  l'of- 
ficiant doit  passer  s'écartent  un  peu  des  de- 
grés pour  laisser  le  passage  libre  à  lui  et  aux 
autres  chapiers ,  faisant  tous,  en  droite  ligne, 
la  révérence  requise  à  l'autel;  puis  ils  se 
mettent  à  genoux  sur  le  dernier  degré,  où  ils 
font  leur  prière;  après  cetle  prière  ils  se  lè- 
vent ,  saluent  l'autel  comme  auparavant, 
ensuite  le  chœur  des  deux  côtés  en  y  entrant, 
et  vont  la  lète  découverte  ,  dans  le  même  or- 
dre qu'il  sont  venus  de  la  sacristie  ,  jusqu'au 
siège  de  l'officiant  ,  où  ils  se  rangent  en  face, 
les  moins  dignes  étant  les  plus  éloignés  de 
son  siège.  Lorsqu'il  est  arrivé  à  sa  place  , 
s'il  vi  ut  s'asseoir  ,  les  chapiers  s'étaut  tour- 
nés vers  lui ,  le  saluent  d'une  inclination 
médiocre;  les  deux  premiers  se  placent  à  ses 
côtés  ,  et  les  autres  qui  font  l'office  de  chan- 
tres, se  retirent  à  leurs  places,  où  après 
avoir  fail  la  révérence  convenable  à  l'autel, 
ils  s'asseyent  el  se  couvrent.  Si  l'on  ne  va 
pas  s'asseoir,  ils  demeurent  devant  l'offi- 
ciant ,  en  face  les  uns  des  autres ,  sans  tour- 
ner le  dos  à  l'autel,  jusqu'à  ce  que  le  pre- 


7!>7 


CIIA 


CHA 


798 


niier  chapier-ehantre  lui  ait  annoncé  la  pre- 
mière antienne.  Si  le  clergé  a  chanté  ou  ré- 
cité noue  immédiatement  avant  vêpres,  les 
chapiers  font  on  entrant  ,  deux  à  deux  ,  la 
révérence  convenable  à  l'autel ,  et  saluent  le 
chœur  de  part  et  d'autre  par  une  inclination 
médiocre,  après  quoi  ils  se  rangent  devant 
le  siège  de  l'officiant ,  comme  on  vient  de  le 
dire. 

o.  Après  avoir  été  assis  environ  l'espace 
d'un  Pater,  ils  se  lèvent  en  même  temps  que 
l'officiant  et  disent  tout  bas  le  Pater  et  ['Ave. 
Lorsqu'on  chaule  Sicut  erat,  etc.,  le  premier 
chapier-ehantre,  ou  le  premier  des  deux,  s'il 
n'y  en  a  que  deux,  après  avoir  rendu  le  salut 
au  cérémoniaire  qui  vient  l'inviter,  salue  le 
chapier  qui  est  à  son  côté,  fait  la  révérence 
à  l'autel,  s'il  passe  vis-à-vis,  va  devant  l'of- 
ficiant qu'il  salue  en  arrivant,  et  lui  annonce 
d'une  voix  médiocre  la  première  antienne. 
Lorsque  l'officiant  l'a  entonnée,  il  lui  fait 
une  autre  inclination  et  retourne  à  sa  place, 
où  il  fait  en  arrivant  la  révérence  convenable 
à  l'autel,  salue  le  cérémoniaire  et  l'autre 
cliapier  comme  il  a  fait  avant  de  partir. 

k.  A  la  médiation  du  premier  verset  du 
premier  psaume,  les  chapiers  s'asseyent,  se 
couvrent,  et  les  deux  premiers  demeurent 
toujours  assis  et  couverts  jusqu'au  capitule. 
Ils  se  découvrent  seulement  au  Gloria  Patri 
de  chaque  psaume,  aux  notas  de  Jésus  et  de 
Marie,  et  à  celui  du  saint  dont  on  fait  l'office. 
Les  deux  derniers  chapiers  annoncent  alter- 
nativement les  autres  antiennes  aux  deux 
côtés  du  chœur,  commençant  par  les  plus 
digues.  (Cwrcm.  ep.  2,  3,  8.) 

5.  Vers  la  fin  de  la  dernière  antienne,  tous 
les  chapiers-chantres,  invités  par  le  cérémo- 
niaire, font  la  révérence  convenable  à  l'autel, 
et  vont  devant  le  siège  de  l'officiant,  le  sa- 
luent en  arrivant,  puis  se  tournent  tous  en 
face  les  uns  vers  les  autres,  et  demeurent 
ainsi  pendant  que  l'officiant  chante  le  capi- 
tule; le  chœur  ayant  répondu  à  la  fin  Deo 
grattât,  le  premier  chapier-ehantre,  ou  le 
premier  des  deux,  s'ils  ne  sont  que  deux,  sa- 
lue l'officiant  et  lui  annonce  l'hymne;  après 
qu'il  l'a  entonnée,  ils  le  saluent  tous  ensem- 
ble, se  retirent  à  leurs  places,  et  font  en  ar- 
rivant la  révérence  convenable  à  l'autel. 
Ceux  qui  ne  quittent  pas  les  cô'és  de  l'offi- 
ciant se  tournent  aussi  en  face  pendant  le 
capitule,  mais  ils  ne  foni  pas  de  révérence  à 
l'autel.  Comme  on  doit  être  à  genoux  pen- 
dant la  première  strophe  des  hymnes  Veni, 
Creator  et  Ave,  maris  Stella,  les  chapiers  s'y 
mettent  devant  le  siège  de  Poffieianl  tournés 
en  chœur, ou  devant  l'autel,  ou  à  leurs  places. 

6.  Pendant  la  dernière  strophe  de  l'hymne, 
les  deux,  derniers  chapiers,  s'il  y  en  a  davan- 
tage, sont  conduits  au  milieu  du  thœur  par 
le  cérémoniaire,  où,  après  avoir  l'ail  la  révé- 
rence convenable  à  l'autel,  ils  chantent  le 
verset  de  la  manière  acrouluuiée,  puis  ils 
saluent  encore  l'autel  et  retournent  à  leurs 
places;  mais  s'ils  ne  sont  que  deux  chapiers, 
le  cérémoniaire  conduit  ensuite  le  premier 
d'entre  eux  devant  l'officiant,  le  second  re- 


tournant à  sa  place:  s'ils  sont  en  plus  grand 
nombre,  le  cérémoniaire  y  mène  le  plus  di- 
gne des  chapiers-chantres,  pendant  que  le 
chœur  chante  le  répons  du  verset,  pour  lui 
annoncer  l'antienne  de  Magnificat  de  la  mê- 
me manière  qu'il  a  annoncé  celle  du  premier 
psaume;  les  autres  chapiers  demeurent  de- 
bout à  leurs  places;  quand  le  premier  est 
retourné,  ils  s'asseyent  tous  et  se  couvrent, 
comme  ceux  du  chœur,  pendant  qu'on  chante 
l'antienne,  si  l'office  est  double. 

7.  L'antienne  étant  finie,  les  chapiers  se 
lèvent  et  entonnent  le  Magnificat;  puis, 
ayant  mis  leurs  barrettes  sur  leurs  sièges  et 
fait  la  révérence  à  l'autel,  ils  vont  devant 
l'officiant  qu'ils  saluent  en  arrivant;  ils  sa- 
luent le  chœur  comme  lui,  et  le  conduisent 
ensuite  à  l'autel  dans  le  même  ordre  qu'ils 
sont  venus  de  la  sacristie;  à  mesure  qu'ils 
approchent  de  l'autel,  ils  s'écartent  de  part  et 
d'autre  et  se  rangent  en  droite  ligne  devant 
le  dernier  degré,  où  ils  font  tous  avec  l'offi- 
ciant la  révérence  requise  à  l'autel. 

8.  Ensuite  l'officiant  monte  à  l'autel  entre  les 
deux  premiers  chapiers,  qui  lèvent  en  mon- 
tant le  devant  de  sa  chape;  lorsqu'il  baise 
l'autel,  ils  ne  font  aucune  inclination  ni  gé- 
nuflexion; les  autres  chapiers  doivent  de- 
meurer debout  au  bas  des  degrés,  ayant  la 
face  tournée  vers  l'autel.  L'officiant  l'ayant 
baisé,  le  premier  chapier  reçoit  première- 
ment de  la  main  droite  la  navette,  et  la  met- 
tant dans  la  main  gauche,  il  présente  de  la 
droite  à  l'officiant  la  cuiller  qu'il  baise  par 
le  bout,  et  puis  la  main  de  l'officiant,  auquel 
il  dit,  la  tête  inclinée  :  Benedicite,  pater  rêve* 
rende  (le  second  chapier  soutenant  le  côté 
droit  de  la  chape  de  l'officiant);  ensuite  ayant 
reçu  la  cuiller  avec  les  baisers  ordinaires,  il 
rend  la  navette  avec  la  cuiller  dedans  au  thu- 
riféraire; puis  il  reçoit  de  lui  l'encensoir,  et 
le  tenant  de  la  main  droite  par  le  haut  des 
chaînettes,  et  de  la  main  gauche  par  le  bas, 
il  baise  le  haut  des  chainetles  qu'il  met  en- 
suite dans  la  gauche  de  l'officiant  et  le  bas 
dans  sa  droite,  laquelle  il  baise  sans  lui  faire 
aucune  inclination  avant  ni  après;  puis  il 
prend  le  devant  de  la  chape  de  l'officiant  qu'il 
tient  élevé  pendant  tout  l'encensement,  ayant 
la  main  droite  appuyée  sur  la  poitrine;  ce 
que  le  second  chapier  fait  aussi  de  son  côté, 
tenant  la  chape  de  la  droite  et  ayant  la  gau- 
che sur  la  poitrine;  et  ils  accompagnent  ainsi 
l'officiant  pendant  l'encensement  ,  faisant 
avec  lui  les  mêmes  révérences  à  l'autel. 

9.  L'encensement  de  l'autel  étant  achevé, 
le  premier  chapier  reçoit  l'encensoir,  baisant 
premièrement  la  main  droite  de  l'officiant, 
tenant  avec  la  droite  le  bas  des  chaînettes  et 
les  prenant  avec  la  gauche  par  le  haut  qu'il 
baise  en  même  temps,  il  rend  l'encensoir  au 
thuriféraire,  puis  il  retourne  avec  l'officiant 
et  le  second  chapier  au  milieu  de  l'autel,  où 
ils  font  t  us  trois  une  inclination  de  tête  à  la 
croix,  cl  i'escendenl  au  bas  des  degrés  pour 
y  faire  la  révérence  convenable;  ils  vont  en- 
suite au  i'hœor,  qu'ils  i-aluent  en  y  entrant, 
et  conduisent   l'officiant  à  sa  place  dans  le 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 
qu'ils    l'ont  conduit  à  l'autel 


799 

même   ordre  qu'ils    ronl  conduit  a 

10.  L'officiant  étant  arrivé  à  sa  place,  le 
premier  rhapier  prend  l'encensoir  des  mains 
du  thuriféraire  et  l'encense  de  trois  coups 
avec  une  inclination  avant  et  après  ;  pour 
les  autres  chapiers,  ils  se  tournent  en  face 
les  uns  vers  les  autres  dès  qu'ils  sont  arrivés 
devant  le  siège  de  l'officiant,  sans  le  saluer 
avant  l'encensement,  mais  seulement  après, 
avec  le  premier  chapier  pour  se  retirer  à 
leurs  places.  Si  quelque  personne  de  grande 
considération,  soit  ecclésiastique,  soit  laï- 
que, doit  être  encensée  avant  les  chapiers,  le 
premier  chapier  ayant  encensé  l'officiant,  va 
l'encenser  de  trois  coups  et  revient  après  de- 
vant l'officiant  qu'il  salue,  rend  l'encensoir 
au  thuriféraire  et  se  retire  à  sa  place,  ou 
bien  il  encense  le  chœur  comme  le  diacre  à 
la  messe.  (Cœrem.  2,  3.  12.) 

11.  Lorsque  les  chapiers  sont  encensés  par 
le  thuriféraire  ou  par  un  antre,  celui  qui  doit 
être  encensé  délère  auparavant  cet  honneur 
par  une  inclination  de  tête  à  celui  qui  est 
dans  le  même  rang  et  qui  doit  être  encensé 
immédiatement  après  lui. 

12.  Vers  la  fin  de  l'antienne  de  Magnificat, 
les  chapiers,  après  avoir  fait  la  révérence  à 
l'autel,  vont  devant  le  siège  de  l'officiant, 
qu'ils  saluent  en  arrivant;  et  s'élant  tournés 
en  face  l'un  vers  l'autre,  ils  demeurent  dans 
cette  posture  pendant  l'oraison  et  les  mé- 
moires, s'il  y  en  a, 

13.  A  la  conclusion  de  la  dernière  oraison, 
s'il  y  en  a  plusieurs,  après  ces  mots  Jesum 
Chrislum,  ou  à  ceux-ci  Qui  vivis  et  régnas, 
les  deux  chapiers  qui  ont  dit  le  verset  de 
l'hymne  vont  chanter  au  même  lieu  le  Bene- 
dicamus  Domino,  saluant  l'autel  avant  et 
après,  comme  aussi  l'officiant  lorsqu'ils  le 
quittent  et  quand  ils  retournent  devant  lui. 

\k.  Après  que  l'officiant  a  dit  Fidelium  ani- 
mœ,  les  chapiers  le  saluent;  ayant  laissé 
passer  les  acolytes,  ils  retournent  à  la  sacris- 
tie dans  le  même  ordre  qu'ils  sont  venus,  fai- 
sant deux  à  deux  la  révérence  à  l'autel  en 
passant.  Si  l'on  sort  par  la  porte  qui  est  au 
bas  du  chœur,  les  chapiers  font  la  révérence 
à  l'autel  deux  à  deux  avant  de  partir;  ils  se 
couvrent  à  la  sortie  du  chœur  et  se  compor- 
tent en  arrivant  à  la  sacristie  comme  ils  ont 
fait  avant  d'en  sortir. 

15.  Les  chapiers,  après  avoir  quitté  leurs 
chapes,  reviennent  au  chœur,  les  moins  di- 
gnes les  premiers,  saluant  l'autel  et  le  chœur 
à  l'ordinaire,  sans  faire  aucune  prière  à  ge- 
noux, et  vont  se  placer  selon  leur  rang  dans 
les  sièges  du  chœur;  mais  s'ils  étaient  tous 
occupés,  ils  pourraient  se  mettre  sur  les  siè- 
ges "ù  ils  étaient  à  vêpres. 

16.  Si  l'on  ne  dit  pas  complies  immédiate- 
ment après  vêpres,  les  chapiers  restent  de- 
vant le  siège  de  l'officiant,  s'il  ne  va  pas  à 
l'autel,  et  sont  comme  lui  debout  ou  à  genoux 
pendant  l'antienne  de  la  sainte  Vierge,  après 
(|iioi  ils  retournent  à  la  sacristie,  comme  il 
a  élé  dit  ci-dessus,  soit  avant  le  clergé,  s'ils 
ne  sont  pas  venus  ensemble,  soit  immédiale- 


800 


ment  après,  s'ils  sont  venus  conjointement, 
observant  en  ce  dernier  cas  de  saluer  le 
clergé  de  part  et  d'autre  dans  la  sacristie. 

§  III.  De  l'office  des  chapiers  à  vêpres,  devant  le  saint 
•sacrement  exposé. 

1.  Les  chapiers  se  découvrent  dès  qn'iU 
entrent  au  chœur  et  font  au  bas  des  degrés 
de  l'autel  la  génuflexion  à  deux  genoux  sur 
le  pavé,  avec  une  inclination  de  tête  avant  et 
après  la  prière  qu'ils  font  sur  le  dernier  de- 
gré en  arrivant  au  chœur,  et  se  tiennent  tou- 
jours découverts  pendant  les  vêpres. 

2.  A  Magnificat,  lorsqu'ils  ont  fait  la  gé- 
nuflexion à  deux  genoux  au  bas  des  degrés 
de  l'autel  sur  le  pavé,  les  deux  premiers  cha- 
piers montent  à  l'autel  avec  l'officiant,  et 
font  en  arrivant  la  génuflexion  d'un  seul  ge- 
nou ;  ensuite  le  premier  chapier  fait  bénir 
l'encens  à  l'ordinaire,  mais  sans  rien  baiser; 
puis,  sans  faire  aucune  génuflexion,  ils  des- 
cendent sur  le  second  degré,  et  s'étant  mis  à 
genoux  sur  le  marchepied,  le  premier  cha- 
pier reçoit  l'encensoir  et  le  donne  à  l'offi- 
ciant, lequel  encense  le  saint  sacrement  de 
trois  coups,  faisant  une  inclination  profonde 
avant  et  après  avec  ses  deux  chapiers  (les 
autres  qui  sont  proche  de  l'autel  étant  à  ge- 
noux sur  le  dernier  degré  sans  faire  auctina 
inclination.); ensuite  les  deux  chapiers  accom- 
pagnent l'officiant  à  l'encensement  de  l'autel 
comme  à  l'ordinaire  :  à  la  fin  le  premier  cha- 
pier reçoit  l'encensoir  sans  aucun  baiser; 
puis  étant  retournés  au  milieu  de  l'autel,  ils 
font  tous  trois  la  génuflexion  et  descendent 
au  bas  des  degrés,  où  ils  font  la  génuflexion 
à  deux  genoux  sur  le  pavé  comme  en  arri- 
vant, et  retournent  au  chœur  de  la  maniera 
accoutumée.  Quand  les  vêpres  sont  finies, 
ils  font  la  génuflexion  à  deux  genoux  au  lieu 
convenable  et  retournent  à  la  sacristie  :  hors 
les  cas  ci-dessus  spécifiés,  ils  font  toujours  la 
génuflexion  d'un  seul  genou. 

3.  Si  l'on  expose,  le  saint  sacrement  immé- 
diatement avant  vêpres,  les  chapiers  saluent 
le  chœur  en  entrant  et  l'autel  en  arrivant; 
ensuite  ils  se  mettent  à  genoux  avec  l'offi- 
ciant sur  le  dernier  degré,  et  se  tiennent  en 
celte  posture  pendant  toute  la  cérémonie; 
mais  le  premier  chapier  prend  une  étole,  s'il 
est  prêtre  ou  diacre,  et  observe  ce  qui  est 
marqué  à  l'office  du  Sacristain,  §  septième. 
Il  observe  aussi  ce  qui  est  marqué  pour  la 
bénédiction  du  saint  sacrement,  si  on  doit  le 
renfermer  après  vêpres. 

§  IV.  De  l'office  des  chapiers  à  matines. 

1.  Les  deux  premiers  chantres,  ou  un  plus 
grand  nombre  ,  si  c'est  l'usage  (Cœrem.  2,  6, 
15),  ayant  pris  des  chapes  d'une  couleur  con- 
venable à  l'office  à  la  fin  du  huitième  répons 
de  matines,  vont  avec  les  acolytes  devant 
l'officiant;  après  l'avoir  salué,  ils  demeurent 
tournés  en  face  l'un  vers  l'autre  pendant 
qu'il  chante  la  dernière  leçon. 

2.  La  leçon  étant  achevée,  le  premier  cha- 
pier annonce  à  l'officiant  l'hymne  Te  Deum 
ïriudamiis  ,  et  lorsqu'elle  est  entonnée,  les 
chapiers   le   saluent    et   retournent  à   leur» 


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CIIA 


HOS 


places  comme  à  l'hymne  de  vêpres.  Pendant 
le  verset  Te  ergo  quœsumus,  etc. ,  ils  se  met- 
tent à  genoux. 

3.  Les  chapiers  observent  à  laudes  les 
mêmes  cérémonies  qu'à  vêpres  ;  mais  s'il  y 
a  eu  plus  de  deux  chapiers  à  vêpres,  les  au- 
tres ,  s'ils  n'ont  pas  encore  des  chapes,  vont 
à  la  sacristie  les  prendre  sur  la  fin  du  Te 
Deum  ;  après  avoir  salué  le  chœur  et  l'autel 
en  y  entrant,  sans  faire  la  prière  à  genoux , 
ils  se  joignent  aux  deux  premiers. 

k.  Si  l'on  est  obligé  de  séparer  matines 
d'avec  laudes  ,  comme  on  l'observe  aux  ma- 
tines de  Noël,  les  chapiers  retournent  de- 
vant l'officiant  au  dernier  verset  de  l'hymne, 
et  après  l'oraison  les  deux  derniers  chapiers 
vont  chanter  le  Benedicamus  Domino,  comme 
à  vêpres. 

§V.De  l'office  des  chapiers  à  la  messe  solennelle. 

1.  Le  clergé  étant  assemblé  au  chœur  ,  ou 
marchant  devant ,  pour  assister  à  la  messe 
solennelle  ,  les  chapiers  ,  après  avoir  salué 
la  croix  de  la  sacristie  ,  se  couvrent  et  vont 
au  chœur  deux  à  deux  les  mains  jointes ,  les 
moins  dignes  les  premiers.  En  entrant  au 
chœur  ils  se  découvrent ,  vont  au  bas  des 
degrés  ,  où  ils  font  la  révérence  convenable 
à  l'autel ,  et  se  mettent  à  genoux  sur  le  der- 
nier degré  pour  faire  une  courte  prière , 
après  laquelle  ,  ayant  fait  de  nouveau  la  ré- 
vérence à  l'autel ,  ils  saluent  le  chœur  et 
vont  à  leurs  sièges  ,  où  ils  s'asseyent  et  se 
couvrent  jusqu'à  l'arrivée  des  olficiers  de 
l'autel. 

2.  Si  les  chapiers  précèdent  immédiate- 
ment les  officiers  de  l'autel,  ou  bien  s'ils 
vont  au  chœur  par  la  grande  porte  qui  est 
au  bas  du  chœur,  ils  font  en  y  entrant  la  ré- 
vérence convenable  à  l'autel ,  et  après  avoir 
salué  le  chœur,  ils  se  séparent  avec  une  in- 
clination mutuelle  et  vont  à  leurs  places  , 
devant  le  lutrin,  où  ils  se  mettent  à  genoux; 
après  une  courte  prière  ils  se  lèvent  et  com- 
mencent l'Introït  quand  le  célébrant  est  au 
bas  de  l'autel ,  non  pas  plus  tôt  (5.  C.  1753). 

3.  Il  faut  observer  que  les  chapiers  ne  se 
mettent  point  à  genoux  pour  faire  la  prière 
en  entrant  au  chœur  lorsque  le  clergé  a  été 
auparavant  assemblé  pour  chanter  tierce  ou 
quelque  autre  office. 

k.  Lorsque  le  célébrant  commence  la 
messe,  les  chapiers  ayant  fait  le  signe  de  la 
croix  entonnent  l'Introït ,  après  lequel  ils 
chantent  la  moitié  du  verset  du  psaume,  le 
Gloria  Patri,  etc.,  et  reprennent  le  commen- 
cement de  l'Introït.  Si  on  ne  joue  pas  de 
l'orgue  ,  ils  commencent  debout  le  Kyrie  ,  le 
Graduel ,  V Alléluia,  ou  le  Trait  (qu'ils  chan- 
tent tout  entier  alternativement  avec  les 
chantres);  l'Offertoire  ,  le  Sanctus  ,  le  Bene- 
dictus ,  VAgnus  Dei  et  la  Communion.  Ils 
doivent  chanter  ces  paroles  :  El  in  terra  pax 
après  que  le  célébrant  a  entonné  le  Gloria 
in  excelsis,  comme  aussi  Patrem  omnipolen- 
tem  au  Credo. 

5.  Les  chapiers  sont  assis  pendant  le  Kyrie 
et  se  relèvent  au  dernier  ;  pendant  le  Gloria 


in  excelsis ,  l'Epître  ,  le  Graduel ,  le  Crétin  , 
l'Offerloire  ,  et  après  la  Communion  jusqu'à 
ce  que  le  célébrant  commence  les  dernière! 
oraisons.  Ils  sont  debout  le  reste  du  temps  , 
et  lorsque  le  diacre  les  encense;  après  quoi 
ils  s'asseyent,  quoique  le  diacre  encense 
alors  le  chœur  ;  ils  se  relèvent  lorsque  le  cé- 
lébrant commence  la  Préface.  Ils  se  niellent 
à  genoux  à  ces  paroles  :  Et  incarnatus  est,  et 
après  qu'ils  ont  chanté  le  Sanctus  jusqu'à 
ce  que  les  deux  élévations  soient  faites  ; 
après  quoi  ils  se  relèvent  et  font  le  signe  de 
la  croix  en  commençant  Benedictus. 

G.  Ils  reçoivent  la  paix  du  sous-diacre  ; 
ceux  qui  sont  à  droite  la  reçoivent  du  sous- 
diacre  et  la  donnent  ensuite  à  ceux  de  la 
gauche.  S'ils  doivent  communier,  les  plus 
dignes  marchent  les  premiers  ,  deux  à  deux, 
les  mains  jointes ,  et  se  mettent  à  genoux  au 
bas  des  degrés;  après  Indulgentiam,  ou  après 
que  le  diacre  elle  sous-diacre  ont  commu- 
nié, ils  se  lèvent,  quatre  font  la  génuflexion, 
deux  montent  pour  communier,  puis  font  la 
génuflexion  et  retournent  à  leurs  places  ; 
les  autres  en  font  autant  ;  vers  la  fin  de  la 
communion,  ils  commencent  l'antienne  ap- 
pelée Communion.  S'il  n'y  a  point  de  com- 
munion ,  ils  commencent  cette  antienne  aus- 
sitôt que  le  célébrant  a  pris  le  précieux  sang 
de  Notre-Seigneur. 

7.  A  la  fin  du  dernier  Evangile  ,  ou  au 
commencement  de  l'oraison  que  l'on  dit 
après  pour  le  roi  ou  pour  les  nécessités  pu- 
bliques ,  les  chapiers ,  sans  sortir  de  leurs 
places ,  saluent  le  clergé  de  part  et  d'autre  , 
vont  au  milieu  du  chœur  faire  tous  eusemble 
la  révérence  convenable  à  l'autel,  et  retour- 
nent à  la  sacristie.  Si  l'on  sort  par  la  grande 
porte  qui  estau  bas  du  chœur ,  les  chapiers 
font  à  leurs  places  la  révérence  à  l'autel  en 
même  temps  que  le  célébrant  la  fait  au  bas 
des  degrés,  et  sans  saluer  le  clergé  ils  re- 
tournent à  la  sacristie  ,  où  ils  le  saluent , 
s'il  y  est  déjà  arrive. 

8.  Aux  processions,  les  chapiers  marchent 
deux  à  deux  après  le  clergé  et  immédiate- 
ment devant  les  officiers  sacrés  ;  si  l'on  doit 
sortir  de  l'église  ,  ils  se  couvrent  dès  qu'ils 
commencent  à  marcher;  au  retour  ils  se  dé- 
couvrent en  entrant  au  chœur,  font  la  révé- 
rence à  l'autel,  et  après  avoir  salué  le  chœur 
de  part  et  d  autre,  ils  se  remettent  à  leurs 
places. 

VARIÉTÉS. 

Ce  serait  peu  de  tracer  des  règles  pour  la 
célébration  des  saints  offices ,  s'il  n'y  avait 
personne  pour  y  tenir  la  main,  et  veillera 
leur  observation.  Aussi,  dans  les  anciens 
chapitres  et  les  collégiales  ,  plusieurs  digni- 
taires étaient  chargés  de  celle  importante 
fonction.  Le  chapitre  de  la  primatiale  de 
Lyon  ,  en  particulier,  a  toujours  élé  célèbre 
par  son  zèle  à  maintenir  et  faire  exécuter  les 
anciennes  règles. 

Une  des  premières  dignités  du  chapitre  , 
dans  celte  Eglise,  est  celle  de  précenteur  ou 
grand- chantre,  et  celle  de  chantre)  charges 


603 


DICT10NINAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


80* 


tous  deux  du  chant  des  divins  offices.  A  leurs 
côtés  sont  fixés  !es  bâtons  de  chanlr.e,  c'est- 
à-dire  ,  deux  grands  bàlons  d'argent;  celui 
du  précenleurest  surmontéd'unepetile  statue 
représentant  le  patron  principal;  et  celui  du 
chantre,  d'un  autre  représentant  un  autre 
saint. 

A  Paris,  un  ou  deux  chorisles  en  chape 
se  promènent  modestement  et  gravement 
dans  le  chœur,  pendant  qu'on  chanie  Kyrie, 
Gloria  in  excelsis  ,  Credo  et  le  Sanctus ,  pour 
rendre  le  chant  plus  réglé,  plus  uniforme, 
plus  religieux. 

Un  curé,  dans  sa  paroisse,  doit  avoir  l'œil 
à  tout;  il  en  est  le  premier  chantre,  comme 
il  en  est  le  maître  de  chœur. 

§  VI.  De  l'office  des  chantres. 

1.  Lorsqu'il  y  a  plus  de  deux  chapiers,  les 
autres  font  les  fonctions  de  chantres,  et  tout 
ce  qui  leur  est  assigné  ci-dessus;  s'il  n'y  en 
a  que  deux  ou  point,  d'autres  chantres  ob- 
servent ce  qui  suit.  Ils  entrent  dans  le  chœur 
avec  les  autres  ;  leur  place  est  ordinairement 
dans  un  lieu  qui  soil  proche  du  lutrin. Quand 
ils  y  vont  étant  déjà  placés  au  chœur,  ils  sa- 
luent en  parlant  ceux  qui  sont  à  leurs  rôles, 
commençant  par  celui  qui  esta  droite;  en 
approchant  du  lutrin  ils  saluent  les  chapiers, 
et  s'entre-saluenll'uii  l'autre,  puis  ils  font  la 
génuflexion.  Lorqu'ils  retournent  à  leurs 
places,  ils  font  d'abord  la  génuflexion,  se 
saluent  l'un  l'autre ,  ensuite  les  chapiers, 
et  puis  leurs  voisins  en  arrivant,  et  obser- 
vent en  tout  cela  de  ne  pas  tourner  entière- 
ment le  dos  à  l'autel. 

2.  Lorsqu'ils  sont  au  lutrin,  ils  indiquent 
aux  chapiers  les  choses  qu'ils  doivent  chan- 
ter ,  et  tournent  les  feuilleta  selon  le  besoin. 
Lorsque  l'orgue  joue,  ils  récitent  pendant  ce 
(emps-Ià,  d'une  voix  intelligible,  ce  que  l'on 
devrait  chanter. 

3.  Lorsque  le  cérémoniaire  vient  les  invi- 
ter pour  aller  annoncer  une  antienne,  ils  lui 
rendent  d'abord  le  salut,  et  après  avoir  fait 
la  génuflexion ,  deux  vont  ensemble  devant 
celui  qui  la  doit  entonner  ,  si  la  fête  est  de 
première  classe;  mais  si  elle  ne  l'est  pa;,  ou 
s'il  n'y  a  pas  plus  de  deux  chantres, un  seul 
va  pour  annoncer  l'antienne,  faisant  à  l'au- 
tre chantre  une  inclination  de  tête  avant  de 
le  quitter.  Étant  arrivés  devant  celui  qui  doit 
entourer  l'antienne,  ils  le  saluent  d'une  in- 
clination médiocre  avant  et  après,  cl  se  tien- 
nent tournés  vers  lui  jusqu'à  ce  qu'elle  soit 
entonnée;  ensuite  ils  retournent  à  leurs  pla- 
ces, font  la  génuflexion  et  saluent  le  céré- 
moniaire; si  un  seul  chantre  est  allé  pour 
annoncer  l'antienne,  il  salue  l'autre  qui  est 
resté  au  lutrin.  Il  est  à  remarquer  que, 
quoique  aux  fêtes  de  première  classe,  les 
deux  chantres  aillent  ensemble  devant  celui 
qui  doit  entonner  l'antienne  ,  il  n'y  en  a 
qu'un  qui  l'annonce. 

k.  A  vêpres,  ils  entonnent  debout  les  cinq 
psaumes  jusqu'à  la  médiation,  ou  même  le 
premier  verset  tout  entier,  comme  il  est  plus 
à  propos  pour  donner  le  Ion  aux  autres,  et 
après  les   psaumes  ils  répètent  les  premiers 


mots  de  l'antienne ,  ou  même  la  récitent 
tout  entière  si  l'orgue  joue.  Ils  répètent 
aussi  les  premiers  mots  de  l'antienne  de  Ma- 
gnificat :  s'il  y  a  des  mémoires,  ils  les  com- 
mencentetehantent  les  versets  sans  quitter  le 
lulrin;  ils  chantent  aussi  le  verset  de  l'an- 
tienne de  la  sainte  Vierge,  debout  ou  à  ge- 
noux, selon  que  le  temps  le  demande. 

5.  Acomplies,  le  premier  chantre  étant 
devant  le  lulrin,  se  tourne  vers  l'hebdoma- 
dier  el  dit,  incliné  médiocrement  :  Jubé , 
domne  ,  benedicere.  Quand  la  bénédiction  esl 
donnée  ,  il  se  relève,  et  se  tournant  vers  le 
lutrin,  il  dit  la  leçon  Fratres  ,  sobrii  estote  , 
et  fait  la  génuflexion  à  ces  paroles  :  Tu  au- 
tem  ,  Domine.  Les  deux  premiers  chantres 
commencent  ensuite  le  psaume  Cum  invoca- 
rem  et  le  cantique  Nunc  dimittis  ;  ils  répè- 
tent l'antienne  Miserere  ou  Alléluia  ,  et  celle 
du  cantique  :  ils  vont  au  milieu  du  chœur 
pour  chanter  le  répons  In  manus,  etc. ,  et  le 
verset  Custodi  nos ,  faisant  avant  et  après  la 
génuflexion  à  l'autel. 

6.  A  matines  (el  aux  offices  où  il  n'y  a 
poinl  de  chapiers,  ou  seulement  deux  aux 
côtés  de  l'officiant) ,  ils  se  mettent  devant  le 
lutrin,  sur  un  bine  préparé  pour  cela;  ils 
chantent  l'invitatoire  et  le  psaume  Yenite  , 
exsidtemus.  Après  qu'il  esl  fini,  le  premier 
chantre,  ou  même  deux  si  la  fête  le  de- 
mande, vont  devant  l'officiant  pour  lui  an- 
noncer l'hymne,  à  la  fin  de  laquelle  ils  vont 
lui  annoncer  la  première  antienne;  ils  an- 
noncent ensuite  les  autres  aux  plus  dignes 
du  chœur;  ils  entonnent  tous  les  psaumes 
comme  à  vêpres.  A  la  fin  des  psaumes  de 
chaque  nocturne,  ils  vont  au  milieu  du 
chœur  pour  chanter  le  vers-t,  et  font  la  gé- 
nuflexion avant  et  après.  Ils  commencent 
tous  les  répons,  et  chanleut  entièrement  le 
verset,  à  moins  qu'ils  n'y  en  ait  d'autres 
marqués  pour  cela. 

7.  A  laudes,  ils  observent  tout  ce  qui  a  élé 
marqué  pour  les  vêpres. 

8.  Aux  petites  heures,  les  chantres  enton- 
nent, le  premier  psaume,  et  répètent  à  la 
fin  le  commencement  de  l'antienne;  ensuite 
ils  vont  au  milieu  du  chœur  pour  chanter  le 
petil  répons  et  le  verset,  faisant  la  génu- 
flexion en  y  arrivant  et  avant  de  revenir. 
Le  premier  chantre  dit  le  martyrologe  et  la 
leçon  à  la  fin  de  prime  au  milieu  du  chœur. 

9.  A  la  messe  solennelle,  ils  chantent  le 
verset  du  Graduel  et  le  Trait  alternative- 
ment avec  les  chapiers;  si  l'on  fait  l'asper- 
sion de  l'eau  bénite  et  qu'il  n'y  ait  poinl  de 
chapiers,  après  que  le  célébrant  a  dit  Asper- 
ges me  ou  Vidi  aquam,  ils  chantent  le  mol 
qui  suit ,  comme  aussi  le  psaume  jusqu'à  la 
médiation  et  le  Gloria  Patri  ;  après  quoi  ils 
répètent  le  premier  mol  de  l'anlienne. 

10.  A  la  messe  des  morts  les  chantres  pra- 
tiquent ce  qui  vienl  d'être  dit  à  la  messe  so- 
lennelle, s'il  y  a  des  chapiers;  mais  s'il  n'y 
en  a  pas,  ils  commencent  l'Introït  el  les  au- 
tres choses  que  les  chapiers  oui  coutume  de 
chanter  à  la  messe.  11  en  esl  de  même  à  tou- 


fins  6BA 

les  les  messes,  quand  il  n'y  a  point  de  cha- 
piers. 

11.  A  l'absoute  ils  commencent  le  Libéra 
cl  chantent  tous  les  versets;  ensuite  le  pre- 
mier chantre,  avec  ceux  de  son  côlé,  chan- 
tent le  premier  Kyrie  ;  et  le  second,  avec  les 
autres  qui  sont  de  son  côlé  disent  Christe 
eleison,  et  tous  ensemble  le  dernier  Kyrie.  A 
la  fin  les  chantres  entonnent  Requiescant  in 
pace. 

12.  Aux  répres,  matines  et  laudes  des 
morts,  les  chantres  entonnent  tous  les  psau- 
mes et  toutes  les  antiennes,  même  celles  du 
cantique;  ils  ne  vont  point  au  milieu  du 
chœur  pour  chanter  les  versets,  mais  ils  les 
disent  devant  le  lutrin. 

13.  A  un  enterrement,  les  chantres  com- 
mencent, sans  chanter  ,  le  psaume  De  pro- 
fundis,  après  que  l'officiant  a  dit  :  Si  iniqui- 
tates;  de  même  après  qu'il  a  chanté  Exsulta- 
bunt  Domino,  Us  entonnent  le  premier  verset 
du  psaume  Miserere.  Quand  on  est  entré 
dans,  l'église,  ils  commencent  le  répons Sub- 
venile  et  en  chantent  tous  les  versets;  ils 
l'ont  la  même  chose  au  Libéra.  Lorsqu'on 
porte  le  corps  à  la  fosse,  ils  commencent 
l'antienne  In  paradisum; après  que  l'olficiant 
a  dit  Ego  sum,  ils  entonnent  le  Ùenediclus,  et 
à  la  fin  ils  répètent  l'antienne.  L'enterre- 
ment étant  fini,  ils  commencent,  sans  chan- 
ter, le  psaume  De  profundis,  après  que  l'offi- 
ciant a  dit  :  Si  iniquilates,el  après  le  psaume 
ils  répètent  l'antienne. 

CHASUBLE. 

La  chasuble,  casula  (1)  ou  planeta,  était  un 
i;rund  manteau  rond  (2),  ouvert  seulement 
par  le  haut  pour  y  passer  la  tête.  Ça  été,  du- 
rant les  sept  premiers  siècles,  l'habit  ordi- 
naire des  hommes  qui  portaient  l'habit  long. 
Le  peuple  quitta  ret  habit,  et  les  personnes 
consacrées  à  Dieu  le  retinrent-  Les  capitu- 
laires  de  l'an  742  ordonnèrent  aux  prêtres  et 
aux  diacres  de  ne  pas  le  quitter  (3);  et  de- 
puis neuf  cents  ans  l'Eglise  a  donné  la  cha- 
suble aux  prêtres  à  leur  ordination  (i), 
comme  un  habit  qui  leur  est  propre  pour 
offrir  le  saint  sacrifice.  Les  Grecs  ont  con- 
servé la  chasuble  sans  aucun  changement,  et 
les  Latins  en  ont  retranché  peu  à  peu,  depuis 
environ  deux  siècles,  tout  ce  qui  empêchait 
d'avoir  les  bras  libres  :  car  autrefois  il  fal- 
lait nécessairement  retrousser  et  soulever  la 
chasuble  du  prêtre  quand  il  encensait,   et 

(1)  Casa  signiOe  maison,  et  Cusula  une  petite  maison. 
f  :  chasuble  était  autrefrois  si  ample  qu'elle  était  pour  ainsi 

une  pente  maison  dans  laipielle  un  homme  habitait. 
l'I  nela  signifie  ce  qui  est  errant.  La  ehasuble,  qui  n'a 
qu'une  ouverture  pour  y  passer  la  lête,  et  qui  était  autre- 
fois un  manteau  tout  ronil,  sans  aucun  ornement,  et  sans 
que  rien  en  fixât  le  devant  ou  le  derrière,  pouvait  tourner 
ISeilemenl  tout  autour  du  cou.  C'était  doue  un  vêtement 
errant,  et  de  là  assez  bien  nommé  planète. 

(2)  On  conserve  encore  de  ces  grandes  chasubles  à 
Notre-Dame  de  Paris,  à  Saint-Denis,  k  Saint-Martin-des- 
Champs  et  aux  Chartreux  ;  et  les  prêtres  qui  ne  craignent 
pas  d'en  être  embarrassés  s'en  servent  quelquefois.  A  la  ca- 
thédrale de  Mc-izon  s'en  sert  ca  avent  et  en  carême  ;  et 
en  carême,  seulement  à  la  collégiale  de  Saint-Sauveur  , 
au\  jours  dr  fériés  Un  s'en  sert  aussiàNarbonne,  à  Toul, 
a  Cambrai,  à  Arras  ;  él  le  jeudi  saint  a  Paris. 


CIIOE 


806 


quand  il  levait  la  sainte  hostie  ou  le  calice, 
ce  qu'on  fait  encore  sans  besoin  et  par  pure 
coutume.  On  regardait  alors  la  ehasuble  qui 
couvrait  tout  le  corps,  comme  un  vêtement 
propre  à  représenter  le  joug  de  Jésus-Christ, 
et  présentement  elle  le  représente  par  la 
croix  qu'on  y  met,  ou  devant,  comme  en 
Italie;  ou  derrière,  comme  en  France;  ou 
devant  et  derrière,  comme  on  le  pratiquait 
en  Allemagne,  suivant  les  pieuses  réflexions 
de  l'auteur  de  l'Imitation  de  Jésus-Chrisl  (5, 
il  y  a  près  de  trois  cents  ans.  Le  prêtre  qui 
doit  mettre  sa  gloire  à  porter  la  croix  de  Jé- 
sus-Christ, a  donc  lieu  de  dire,  en  prenant  la 
chasuble  :  Seigneur,  qui  avez  dit  :  Mon  joug 
est  doux,  et  mon  fardeau  est  léger,  faites  que 
je  le  porte  de  telle  manière  que  je  puisse  mé- 
riter votre  grâce  (6). 

—  La  forme  de  la  chasuble  a  varié.  En 
voici  les  dimensions,  d'après  le  Cérémonial 
de  Lyon  :  «  Longue  de  trois  pieds  neuf  pou- 
ces par  derrière,  et  trois  pieds  six  pouces  par 
devant.  Large  par  derrière  sur  les  épaule-  de 
deux  pieds  deux  pouces  et  demi;  de  même. 
par  le  bas.  Large  sur  le  devant  de  la  poitrine 
d'un  pied  sept  lignes  environ  au  plus  étroit, 
et  par  le  bas  large  d'un  pied  neuf  pouces. 
La  croix  comprise  dans  ces  dimensions  a 
huit  pouces  de  large,  el  les  croisons  sept  ou 
huit  pouces.  La  croix  de  la  chasuble  d *it 
être  droite.  La  croix,  appelée  vulgairement 
parisienne,  est  interdite,  comme  une  nou- 
veauté, el  contraire  aux  usages  de  l'Eglise 
de  Lyon.  La  longueur  des  attaches,  trois 
pieds  huit  pouces.  »  Il  faut  qu'on  puisse  les 
ramener  et  les  joindre  devant.  En  Italie,  la 
chasuble  est  large  d'environ  deux  coudées, 
longue  de  trois;  la  croix  a  un  tiers  de  cou- 
dée, ou  huit  doigts  Voyez  Gavantus,  le  Cé- 
rémonial franciscain. 

CHOEUR. 

Chœur,  chorus,  partie  d'une  église  la  plus 
voisine  du  grand  autel  ;  lieu  où  l'on  est 
réuni  pour  chanter  les  divins  offices.  Il  faut 
donner  les  règles  à  observer  quand  on  y  en- 
tre, quand  on  en  sort,  et  pendant  qu'on  y  cs| 
aux  différents  offices. 

ARTICLE  PREMIER. 
Quelques    remarques    touchant    l'entrée    du 

clergé  dans  le  chee-ur,  tant  à  la  messe  qu'aux 

vêpres  solennelles. 

1.  Le  clergé  peut  aller  au  chœur  de  deux 
manières  :  I*  conjointement  avec  tous  les  of. 

(5)  Dccrevimus  quoque  ut  presbyteri  vel  diaroni  non 
sagis,  laicorum  more,  sed  casulis  utantur,  ritu  scrvoruni 
nèi.  Conc.  t.  VI,  col.  13VJ.  Capilid.  t.  I.  pag    I  IX. 

(4)  V.  te  Sacrameiitaire  de  Senlis,  écrit  l'an  880.  el  con- 
servé à  la  Bibliothèque  de  Sainte-Geneviève  de  Paris,  où 
on  lit  :  l'ri'shjlcrh  quando  veslintr  casula  :  Bencdiclio  Pâ- 
li h,  el  FHit,  el  Spirilus  sancii  descende  super  te,  et  sis 
bénédictin  in  ordinc  sacer -dotait,  et  (./feras  placabiles  Itoslias 
pro  pecculis,  etc.  Cette  prière,  Benediclio,  est  de  même 
dans  le  missel  de  saint  Eloi,  Sacram.  de  saint  Grégoire, 
p.  238.  On  lit  aossi  dans  le  pontifical  de  Seezde  l'an  1015  : 
Recipe  plauelain  ul  possis  legalUer  celçbrurc  missitm.  E. 
Bibliolh  .  rrg.  n.  38GIS. 

(b)  L.  IV,  c.  S. 

(6)  Domine,  qui  dixisli  :  .lugwn  meum  suave  est,  oiius 
matin  levé,  lac  ut  istnd  porlare  sic  valeam ,  quud  cohïc- 
quar  luam  jjraliam. 


607 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


S08 


fîcicrs  révolus  de  leurs  ornements,  qui  mar- 
chent les  derniers  ;  2"  séparément  des  mêmes 
officiers,  qui  neparlent  delà  sacristie  qu'après 
que  le  clergé  est  assemblé  au  chœur.  La  pre- 
mière manière,  qui  est  la  plus  solennelle,  est 
aussi  la  plus  convenable  aux  fêtes  principa- 
les de  l'année,  conformément  au  Cérém. 
liv.  I,  ch.  15,  et  au  décret  de  la  S.  C.  du  12 
juinlb28.Suivantceltemanièrc,ilestà  propos 
d'entrer  au  chœur  par  la  grande  porte  d'en 
bas, qui  estordinairement  vis-à-vis del'aulel, 
et  tout  le  clergé  doit  être  assemblé  dans  une 
même  sacristie  avec  les  officiers,  afin  de  par- 
tir en  même  temps.  Si  néanmoins,  dans  ces 
jours-là,  le  clergé  chante  au  chœur  quel- 
qu'une des  heures  canoniales  immédiate- 
ment avant  la  messe  ou  les  vêpres,  les  offi- 
ciers vont  au  chœur  séparément  du  clergé, 
el  sont  seulement  précédés  de  quelques  clercs 
(s'il  y  en  a  un  nombre  suffisant  pour  cela), 
lesquels  marchent  deux  à  deux  après  les  aco- 
lytes et  le  cérémoniaire,  conformément  au 
même  Cérémonial,  liv.  II,  ch.  3.  La  seconde 
manière  est  particulièrement  usitée  aux  fê- 
tes moins  solennelles;  et  on  la  doit  encore 
observer  lorsque  le  clergé  et  les  officiers 
sont  assemblés  en  diverses  sacristies,  ou 
qu'on  entre  au  chœur  par  une  des  portes 
qui  sont  à  côté  du  chœur  ou  de  l'autel,  à 
cause  de  quelques  inconvénients  qui  se  ren- 
contreraient en  ces  cas-là,  si  on  en  usait 
autrement,  surtout  dans  les  chœurs  qui  sont 
distants  de  l'autel. 

2.  La  situation  la  plus  ordinaire  des 
chœurs  est  de  deux  sortes  :  1°  les  uns  sont 
séparés  et  distants  de  l'autel,  et  les  plus  di- 
gnes du  chœur  en  sont  communément  les 
plus  éloignés,  comme  l'on  voit  dans  les  égli- 
ses de  France;  dans  ceux-ci  le  côté  de  l'Epi- 
tre  est  le  plus  digne.  2°  Les  autres  sont  aux 
deux  côtés  et  au-devant  de  l'autel  sans  au- 
cune séparation,  et  les  plus  dignes  du  clergé 
en  sont  les  plus  proches,  comme  l'on  voit 
dans  plusieurs  églises  d'Italie  ;  dans  ceux-là, 
le  côté  de  l'Evangile  est  la  place  du  plus  di- 
gne. Or,  comme  nous  parlons  ,  au  sujet  de  la 
messe  et  des  vêpres  solennelles,  de  ces  deux 
manières  d'entrer  dans  le  chœur  selon  la  si- 
tuation ordinaire  des  chœurs  de  France  qui 
sont  séparés  et  distants  de  l'autel,  il  reste 
seulement  à  ajouter  ici  quelques  avis  tou- 
chant la  même  situation  du  chœur,  et  quel- 
ques autres  remarques  particulières  aux 
chœurs  qui  ne  sont  pas  distants  de  l'autel. 

3.  Lorsque  le  chœur  est  fort  éloigné  de 
l'autel,  quoiqu'il  soit  au-devant,  il  n'est  pas 
nécessaire  que  les  officiers  de  l'autel  saluent 
le  chœur,  s'ils  ne  passent  pas  dedans,  ou  s'ils 
n'en  approchent  point,  et  on  le  pratique  ainsi 
dans  les  plus  grandes  églises  de  France.  Pour 
les  chapiers,  il  suffit,  en  ce  cas,  que  le  clergé 
les  salue  quand  ils  entrent  dans  le  chœur, 
après  avoir  fait  leur  prière  devant  l'autel. 

4.  Selon  le  Cérémonial,  liv.  I,  ch.15,  les 
plus  dignes  du  clergé  doivent  marcher  les 
premiers  au  chœur,  quand  ils  n'y  vont  pas 

frocessionnellement;  néanmoins,  parce  que 
usage  contraire   est   presque  universelle- 


ment reçu,  on  peut  faire  marcher  les  moins 
dignes  les  premiers  dans  toutes  les  différen- 
tes manières  d'entrer  au  chœur,  et  pour  tous 
les  offices,  soit  solennels,  soit  non  solennels, 
afin  d'éviter  en  ce  point  une  trop  grande  sin- 
gularité. 

5.  Les  acolytes  et  le  cérémoniaire  se  pla- 
cent, en  arrivant,  devant  les  coins  de  l'au- 
tel, et  les  chapiers  qui  suivent  immédiate- 
ment, s'ils  sont  plusieurs,  se  rangent  auprès 
d'eux,  laissant  entre  eux  et  le  dernier  degré, 
l'espace  nécessaire  pour  le  passage  des  au- 
tres officiers;  puis  ils  s'avancent  aux  deux 
côtés  de  l'autel,  si  le  lieu  le  permet,  pour  y 
faire  tous  en  droite  ligne  la  révérence  con- 
venable, ou,  s'il  est  besoin,  les  petits  offi- 
ciers la  font  derrière  les  autres.  S'ils  passent 
par  quelques  portes  étroites,  ils  vont  l'un 
après  l'autre,  le  moins  digne  avant  le  plus 
digne. 

6.  Dans  les  chœurs  qui  ne  sont  pas  distants 
de  l'autel,  et  où  les  plus  dignes  du  clergé  en 
sont  les  plus  proches,  suivant  l'usage  de  plu- 
sieurs églises  d'Italie,  l°les  officiers  saluent 
l'autel  avant  le  chœur,  selon  le  Cérémonial, 
liv.  II,  ch.  17  et  30,  parce  qu'ils  rencontrent 
plus  tôt  l'autel  que  les  plus  dignes  du  clergé, 
par  lesquels  il  faut  toujours  commencer  à 
saluer  le  chœur.  2°  Ils  commencent  à  saluer 
le  chœur  par  le  côté  de  l'Evangile,  qui  est  le 
plus  noble  en  telle  situation  (si  ce  n'est 
quand  l'officiant  est  de  l'autre  côté).  3"  Tou- 
tes les  fois  que  les  ministres  de  l'autel  pas- 
sent, durant  la  messe,  au  milieu  du  chœur, 
ils  saluent  le  clergé  de  part  et  d'autre,  et 
lorsqu'ils  passent  seulement  près  d'un  côté, 
ils  ne  saluent  que  ce  côté-là.  4°  Comme  dans 
les  chœurs  situés  de  cette  sorte,  il  n'y  a  pas 
ordinairement  d'autre  entrée  que  celle  qui 
est  vis-à-vis  de  l'autel,  les  chapiers  allant  à 
la  messe  marchent  immédiatement  devant  les 
ministres  sacrés.  5°  A  vêpres,  l'officiant  et 
les  chapiers  se  découvrent  lorsqu'ils  entrent 
au  chœur,  et,  sans  le  saluer,  ils  vont  droit  à 
l'autel  où,  ayant  fait  avec  les  officiers  infé- 
rieurs la  révérence  convenable,  ils  se  met- 
tent à  genoux  sur  le  plus  bas  degré  pour 
faire  leur  prière.  Cependant  les  acolytes 
ayant  fait  la  génuflexion  à  l'autel,  en  même 
temps  que  l'officiant  et  les  chapiers  ont  fait 
en  arrivant  une  inclination  ou  une  génu- 
flexion, saluent  du  même  lieu  le  chœur  de 
part  et  d'autre,  sans  tourner  le  dos  à  l'autel, 
commençant  par  le  côté  de  l'Evangile;  puis 
ils  vont  porter  leurs  chandeliers  aux  deux 
coins  de  l'autel,  sur  le  dernier  degré,  ils  étei- 
gnent leurs  cierges,  et  se  retirent  à  leurs  pla- 
ces. 6°  L'officianl  et  les  chapiers  ayant  achevé 
leurs  prières,  se  lèvent  au  signal  du  cérémo- 
niaire, et  font  une  inclination  ou  génu- 
flexion, comme  ci-devant;  puis,  sans  tourner 
le  dos  a  l'autel,  ils  saluent  de  part  el  d'autre 
le  chœur  ,  qui  est  debout  et  découvert. 
Ensuite  les  chapiers  .conduisent  l'officiant  à 
son  siège;  et  l'ayant  salué,  ils  vont,  si  c'est 
l'usage  du  lieu,  s'asseoir  à  leurs  plaees  qui 
sont  préparées  au  milieu  du  chœur,  où  ils 
font  auparavant  la  révérence  requise  à  l'au- 
tel ;  ou  bien,  selon  le  Cérém.  liv.  II,  ch.  3,  ils 


809 


CHOE 


demeurent  debout  devant  le  siège  de  l'offi- 
ciant (quoique  tous  les  autres  s'asseyent)  et 
vont  à  leurs  places  quand  la  première  an- 
tienno  de  vêpres  a  été  annoncée  à  l'officiant 
par  le  plus  digne  chapier-chantre. 

7.  Observation.  Ceux  qui  se  servent  de  la 
calotte  doivent  la  lever  do  la  main  droite, 
toutes  les  fois  qu'ils  font  la  génuflexion.  Ils 
doivent  aussi  la  quitter  lorsqu'ils  reçoivent 
l'aspersion  de  l'eau  bénite,  pendant  qu'on 
chante  l'Evangile,  pendant  qu'on  les  encense, 
depuis  le  Sanclus  jusqu'à  la  Communion,  et 
pendant  tout  l'office,  quand  le  saint  sacre- 
ment est  exposé.  Ce  sont  les  règles  obser- 
vées à  Rome  et  ailleurs.  Voyez  ci-après, 
art.  2,  n.  k. 

VARIÉTÉS. 

A  Lyon,  on  observait  autrefois  dans  l'é- 
glise une  telle  gravité  en  marchant,  que  le 
talon  du  pied  qui  était  en  avant  ne  devait 
pas  dépasser  la  pointe  du  soulier  de  l'autre 
pied. 

Quand  on  entre  au  chœur,  l'office  n'étant 
pas  commencé,  et  sans  être  en  communauté, 
on  peut  ne  pas  abattre  la  soutane.  Mais  si 
l'office  est  commencé,  ou  si  le  saint  sacre- 
ment est  exposé,  on  doit  le  faire  toujours. 
Après  avoir  salué  l'autel,  chacun  se  rend  à 
sa  place,  gravement,  d'un  pas  égal,  les 
yeux  modestement  baissés,  tenant  le  bonnet 
ou  barrette  de  la  main  droite,  et  le  livre  de 
la  gauche. 

Quand  on  est  assis,  on  lient  les  mains 
jointes,  les  doigts  entrelacés,  à  moins  qu'on 
ne  tienne  son  livre. 

article  n. 

Des  cérémonies  du  chœur  en  générul  durant 
les  offices  divins. 

1.  Après  la  dévotion  inlérieure  qu'on  doit 
tâcher  d'entretenir  dans  l'église  par  l'alten- 
tion  à  la  présence  de  Dieu,  il  n'y  a  rien  de 
plus  important  pour  la  perfection  du  chœur 
que  l'uniformité  dans  les  cérémonies  ;  c'est 
pourquoi  tous  doivent  être  fort  exacts  à 
faire  de  même  façon  et  en  même  temps  les 
actions  communes  à  tout  le  chœur,  comme 
se  découvrir,  se  lever,  s'asseoir,  se  couvrir, 
s'incliner,  etc. 

2.  Chacun  doit  veiller  seulement  sur  soi- 
même,  sans  s'ingérer  de  corriger  les  autres 
qui  manquent  aux  cérémonies  ou  au  chant  ; 
ce  qui  n'appartient  qu'au  préfet  du  chœur,  ou 
au  cérémoniaire,  ou  à  celui  qui  est  desliné 
pour  cela.  Si  néanmoins  quelqu'un  aperce- 
vait en  l'un  des  deux  qui  sont  tout  proche  de 
lui  quelque  petite  faute  qu'il  pût  corriger 
imperceptiblement,  il  le  pourrait  faire  par 
signes  ou  en  le  louchant  doucement. 

3.  On  doit  toujours  s'asseoir  avant  de  se 
couvrir,  et  se  découvrir  avant  de  se  lever,  se 
servant  de  la  main  droite  pour  prendre  la 
barrette  par  la  corne  de  ce  côlé  ;  il  est  a  re- 
marquer qu'on  doit  toujours  être  découvert 
quand  on  est  debout,  ou  à  genoux,  et  èlre 
couvert  lorsqu'on  est  assis,  excepte  quand 
le  sainl  sacrement  est  exposé,  ou  quand  il 
faut  s'incliner  à  quelques  paroles  ou  versets, 

Dictionnaire  des  Rites  saches.  I. 


CHOE  810 

auxquels  on  se  découvre  appuyant  sa  bar- 
retle  sur  le  genou  droit  et  la  main  gauche 
sur  l'autre,  si  ce  n'est  qu'on  eût  besoin  de 
tenir  celle-ci  plus  haute  pour  lire  dans  son 
Bréviaire. 

i.  Quand  on  est  découvert,  il  faut  lenirsa 
barrette  à  la  main  et  ne  la  point  mettre  sur 
les  bancs;  et  si  l'on  psalmodie  pour  lors,  on 
appuie  sur  sa  barrette  le  Bréviaire  ou  Diur- 
nal  dans  lequel  il  est  toujours  bon  de  lire, 
s'il  se  peul,  sans  se  fier  à  sa  mémoire.  On 
doil  êlre  entièrement  découvert,  sans  calotte, 
quand  on  fait  la  génuflexion,  pendant  lé 
chant  de  l'Evangile  et  de  V  Incarnat  us,  quand 
on  est  encensé,  depuis  le  commencement  du 
Sanctus  jusqu'après  la  Communion  (.S'.  R. 
C.  1600),  quand  on  remplit  quelque  fonc- 
tion, comme  celle  de  cérémoniaire  (17.'iV), 
quand  on  reçoit  la  paix  et  qu'on  la  donne,  à 
la  bénédiction  du  prêtre  et  quand  le  saint 
sacrement  est  exposé.  (B.ildeschi,  Cœrem.) 

5.  Lorsqu'on  est  debout  ou  à  genoux,  il 
ue  faut  point  s'appuyer  sur  son  siège; 
quand  on  est  assis,  on  doit  tenir  les  pieds 
également  posés  à  (erre,  sans  les  croiser  ni 
les  trop  écarter.  Pour  les  mains,  si  elles  ne 
sont  pas  occupées  à  tenir  le  Bréviaire  ou  le 
Diurnal,  on  les  croise  modestement,  la  droite 
sur  la  gauche,  devant  la  poitrine,  sans  user 
jamais  de  gants  ni  de  manchon. 

6.  Aussitôt  que  le  clergé  est  assemblé  au 
chœur  pour  quelque  office  que  ce  soit,  il 
fait  une  courte  prière  à  genoux  ;  puis,  le  si- 
gnal étant  donné  par  le  plus  digne  du  chœur, 
tous  se  lèvent;  si  l'office  est  solennel,  comme 
la  messe  et  les  vêpres,  ils  s'asseyent  jusqu'à 
l'arrivée  des  officiers  (quand  ils  ne  viennent 
pas  ensemble);  alors  ils  se  lèvent  et  leur 
rendent  le  salut  par  une  inclination  conve- 
nable, les  clercs  et  ceux  qui  sont  dans  les 
ordres  inférieurs  s'inclinant  plus  profondé- 
ment vers  eux  que  les  prêtres  et  les  plus 
dignes  du  chœur,  auxquels  il  suffit  de  sa- 
luer par  une  inclination  médiocre  les  offi- 
ciers sacrés.  Si  l'office  n'est  pas  si  solennel, 
comme  matines,  les  petites  heures  et  com- 
piles (si  on  les  dit  séparément  des  vêpres), 
le  chœur  ne  s'assied  point  après  la  prière 
qu'il  fait  en  arrivant,  mais  il  commence  d'a- 
bord, demeurant  tourné  vers  l'autel.  Quand 
le  chœur  doit  être  assis  ou  debout,  on  ne 
doit  pas  se  meltrc  à  genoux  à  l'élévation 
d'une  messe  b;isss  (S.  R.  C.  1G67) ;  on  doit 
obéir  au  signal  du  cérémoniaire,  dans  lotit 
ce  qui  concerne  le  culte  divin.  (S.  R.  C. 
1817.) 

7.  Si  quelqu'un  entre  au  chœur  après  que 
le  clergé  y  est  déjà  assemblé,  il  se  met  à  ge- 
noux devant  l'autel,  au  lieu  désigné,  où  il 
fait  une  courte  prière  ;  puis  il  se  lève,  fait  la 
génuflexion,  salue  le  célébrant,  si  c'est  pé- 
dant la  messe  el  qu'il  puisse  êlre  facilement 
aperçu  de  lui,  comme  il  arrive  d'ordinaire 
lorsque  le  célébrant  est  assis:  ensuite  il  sa- 
lue les  deux  côtés  du  chœur  l'un  après  l'au- 
tre d'une  inclination  médiocre,  commençant 
par  le  côlé  où  se  trouve  l'officiant,  lorsqu'il 
est  au  chœur;  et  quand  il  n'y  est  pas,  par  ce- 
lui de  l'Epîire,  selon  la  situatiou  des  chœurs 

26  /££L^i 


tll 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMQNIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


812 


de  France  qui  sont  distants  de  l'autel;  et  par 
celui  de  l'Evangile,  selon  la  situation  ordi- 
naire des  chœurs  d'Italie,  qui  ne  sont  pas 
distants  de  l'autel,  comme  il  a  été  dit  à  l'arti- 
cle précédent.  Après  cette  salutation  à  la- 
quelle le  chœur  répond  par  une  semblable 
(excepté  ceux  qui  sont  d'un  ordre  supérieur 
et  les  chapiers,  quand  celui  qui  entre  n'est 
p;is  un  ministre  sacré  revêtu  de  ses  ornements 
ou  un  prêtre),  celui  qui  arrive  va  prendre 
place  selon  son  rang. 

8.  Si  un  évéque  ou  quelque  grand  prince 
étaient  au  chœur,  on  les  saluerait  seuls  les 
premiers,  soit  en  arrivant,  soit  en  sortant,  et 
puis  les  deux  côtés  du  chœur,  selon  l'ordre 
marqué  au  numéro  précédent.  Tout  le  clergé 
les  saluerait  debout  par  une  révérence  con- 
venable s'il?  arrivaient  au  chœur  quand  il  y 
est  déjà  assemblé;  ce  que  doivent  faire  aussi 
ceux  qui  passent  devant  eux  pendant  qu'ils 
sont  au  chœur;  mais  avec  celte  différence 
que  les  chanoines  et  ceux  qui  sont  revêlus 
de  chapes,  et  même  en  plusieurs  endroits  les 
simples  prêtres,  saluent  l'évêque  diocésain, 
comme  aussi  l'archevêque  dans  sa  province, 
un  légat  apostolique  dans  le  lieu  de  sa  lé- 
gation, et  un  cardiual  en  tous  lieux,  par  une 
inclination  profonde;  et  les  autres  inférieurs 
les  saluent  par  une  génuflexion,  selon  la 
coutume  des  lieux,  quand  ces  prélats  sont 
en  rochet  et  en  camail;  et  seulement  par 
«ne  inclination  profonde,  s'ils  n'étaient  qu'en 
habit  long,  comme  aussi  les  autres  évêques, 
quoique  revêtus  de  rochet  et  de  camail,  et 
les  princes  ou  princesses.  Ceux  qui  saluent 
ces  différentes  personnes  par  une  génu- 
flexion, saluent  de  môme  la  croix  de  l'autel 
où  Ion  fait  un  offlce,  toutes  les  fois  qu'ils 
doivent  faire  la  révérence  à  l'autel.  (Baldes- 
chi,  elc.) 

9.  Si  quelqu'un  du  clergé  entre  au  chœur 
pendant  l'office  lorsqu'on  dit  Deus,  in  adju- 
torium,  ou  Gloria  Patri,  ou  l'oraison,  el  du- 
rant la  messe  lorsqu'on  fait  la  confession,  ou 
qu'on  dit  l'oraison,  ou  l'Evangile,  ou  enOn 
quand  on  dit  quelque  chose  à  quoi  le  chœur 
est  incliné  ou  à  genoux  pour  peu  de  temps, 
soit  à  l'office,  soit  à  la  messe,  il  attend  à 
l'enlrée,  se  tenant  dans  la  posture  du  chœur 
jusqu'à  ce  que  cela  soit  achevé;  puis  il  fait 
sa  prière  et  les  révérences  ci-dessus  spéci- 
fiées. Si  néanmoins  il  avait  attendu  quelque 
temps  à  genoux,  il  ne  serait  pas  nécessaire 
qu'il  fit  d'autre  prière  au  milieu  du  chœur, 
mais  seulement  les  révérences  convenables  à 
l'autel  et  au  chœur. 

10.  Pendant  la  messe  et  l'office  des  morts, 
comme  aussi  durant  les  matines  des  ténè- 
bres  et  tout  l'office  du  vendredi  saint,  on  ne 
salue  point  le  chœur  quand  on  y  entre  ou 
qu'on  en  sort,  si  ce  n'est  pas  l'usage  du  lieu, 
et  l'on  fait  seulement  les  autres  choses  mar- 
quées ci-dessus.  Mais  quand  le  saint  sacre- 
ment est  exposé,  on  salue  le  chœur  à  l'ordi- 
naire. Il  paraît  que  l'usage  est  contraire  en 
Italie  dans  Ions  ces  cas  (  Voy.  BaMeschi)  ;  il 
paraît  très-convenable  qu'on  s'abstienne  de 
saluer  le  chœur  lorsque  le  saint  sacrement 
est   proposé   à  une    adoration    continuelle; 


mais  il  faut  que  tous  s'en  abstiennent  ou 
que  tous  le  fassent,  se  conformant  à  l'u- 
sage du  lieu  ou  à  l'avis  du  maître  des  céré- 
monies. 

11.  Si  quelqu'un  est  obligé  de  sortir  du 
chœur  avant  la  fin  de  l'office  ou  de  la  messe, 
il  salue  premièrement  ses  deux  plus  proches 
voisins;  puis  il  descend  de  sa  place,  s'il  est 
dans  les  hautes  formes,  ou  s'écarte  un  peu 
de  son  siège,  s'il  est  dans  les  basses,  en  sorte 
qu'il  soit  suffisamment  exposé  à  la  vue  du 
clergé,  et  là  il  salue  premièrement  le  côté  le 
plus  noble,  et  puis  l'autre,  selon  ce  qui  a 
été  dit,  n.8,  commençant  toujours  par  les 
plus  dignes;  ensuite  il  va  faire  la  révérence 
convenable  à  l'autel,  lorsqu'il  en  est  plus 
proche,  s'il  doit  passer  auprès,  comme  il  ar- 
rive d'ordinaire  dans  les  chœurs  distants  de 
l'autel,  dont  nous  parlons  ici;  mais  dans  les 
chœurs  qui  ne  sont  pas  séparés  de  l'autel, 
on  fait  premièrement  la  révérence  à  l'autel, 
vis-à-vis  de  sa  place  au  milieu  du  chœur, 
puis  on  salue  le  clergé  de  part  et  d'autre, 
commençant  par  le  côté  où  est  l'officiant,  s'il 
est  au  chœur,  ou  s'il  n'y  est  pas,  par  celui 
de  l'Evangile.  On  doit  pour  la  même  raison 
saluer  l'autel  avant  le  clergé  dans  les  chœurs 
distants  de  l'autel,  quand  on  doit  sortir  par 
la  porte  d'en  bas  qui  est  vis-à-vis  de  l'autel, 
saluant  toujours  néanmoins  le  côté  de  l'E- 
pître  avant  celui  de  l'Evangile,  lorsque  l'of- 
ficiant n'est  pas  à  celui-ci. 


article  m. 

du   chœur  pendant 


messt 


Les  cérémonies  du   chœur  pendant   la 
solennelle. 

1.  Depuis  le  commencement  de  la  messo 
jusqu'à  ce  que  le  célébrant  monte  à  l'autel, 
tous  sont  à  genoux,  chacun  près  de  son 
siège,  excepté  ceux  qui  chantent  actuelle- 
ment au  lutrin,  ou  qui  sont  revêtus  de  cha- 
pes, ou  qui  sont  privilégiés  à  raison  de  leur 
qualité,  comme  les  évêques,  les  abbés  et  les 
autres  compris  sous  le  nom  de  prélals,  qui 
ont  droit  de  porter  le  rochet.  Néanmoins  aux 
messes  des  morts  et  des  fériés  privilégiées, 
dont  il  a  été  parlé  dans  l'art.  4,  n.  9,  de  la 
messe  solennelle,  ces  derniers  sont  pour  lors 
à  genoux,  aussi  bien  que  les  autres,  excepté 
les  chantres,  et  même  ceux-ci  sont  à  ge- 
noux avec  tout  le  chœur  dans  les  messes 
susdites,  depuis  le  commencement  du  Sanc- 
tus  jusqu'à  Pax  Domini  exclusivement,  et 
durant  les  oraisons  que  le  célébrant  chante 
immédiatement  avant  l'Eoîlre,  et  après  la 
communion  jusqu'au  second  évangile  exclu- 
sivement; mais  pendant  les  oraisons  qu'on 
dit  en  certaines  fériés  avant  les  leçons  ou 
prophéties,  tout  le  chœur  est  debout. 

I  ariétés.  A  Paris  tous  sont  debout  à  l'In- 
troït. Aux  fériés  du  Carême  on  est  à  genoux 
depuis  l'élévation  jusqu'au  Pax  Domini  in- 
clusivement, toutes  les  fois  que  les  vêpres 
qui  vont  suivre  sont  celles  de  la  féric.  (Rubr. 
Paris,  n.  W7.) 

2.  Ceux  qui  ne  chantent  pas  au  lutrin  font 
le  signe  de  la  croix  au  commencement  de  la 
messe  avec  le  célébrant,  et  encore  lorsqu'il  dit 
AdJHtorium  notlrum,  elc.  Indulycntiam,  elc. 


815 


aie*: 


ciior 


su 


Ils  s'inclinent  médiocrement  Su  Confileor, 
frappent  leur  poitrine  à  Men  culpa,  et  s'in- 
clinent encore  aux  versets  suivants  comme 
les  ministres  sacrés. 

3.  Dès  que  le  célébrant  monte  à  l'autel, 
ceux  qui  étaient  à  genoux  se  relèvent  et  de- 
meurent debout  et  découverts,  étant  tournés 
en  cbœur  ou  en  face  (c'est-à-dire,  ceux  d'un 
côté  vers  ceux  de  l'autre),  pendant  qu'on 
achève  de  cbanter  l'Introït  et  même  jusqu'à 
tffque  le  célébrant  ail  dit  les  Kyrie  avec  les 
ministres  sacrés,  ou  jusqu'à  ce  qu'il  aille 
s'asseoir,  et  alors  tous  ceux  du  chœur  s'as- 
seyent et  se  couvrent.  Sur  quoi  il  est  à  re- 
marquer que  ces  paroles  de  la  rubrique  du 
missel.  In  choro  non  sedent  qui  actu  cantant, 
s'entendent  seulement  de  ceux  qui  commen- 
cent le  chant  de  quelque  partie  de  la  messe, 
ou  qui  chantent  quelque  verset  deux  à  deux  ; 
c'est  pourquoi  hors  de  ces  deux  cas,  les  cha- 
înées doivent  s'asseoir  quand  le  chœur  est 
assis,  selon  le  sentiment  le  plus  commun. 

k.  Quand  le  célébrant  chante  Gloria  in 
excelsis  Deo,  le  chœur  est  debout  et  décou- 
vert, tourné  vers  l'autel,  et  incline  la  tête  à 
ce  mot  Deo,  puis  il  se  tourne  en  face,  demeu- 
rant debout  jusqu'à  ce  que  le  célébrant  ait 
dit  eniièrement  le  Gloria  avec  ses  mini- 
stres. 

5.  Le  célébrant  ayant  achevé  le  Gloria  in 
exce/sts  avec  ses  ministres,  ou  s'allant  asseoir 
ensuite,  le  chœur  s'assied  et  se  couvre,  se  dé- 
couvrant et  s'inclinanl  médiocrement  quand 
on  chante  Adoramus  le;  Gralias  agimus  tibi, 
Jesu  Christe;  Suscipe  deprecationem  nos- 
tram,  JesuCliriste;  puis  il  l'ait  le  signe  de  la 
croix  à  la  fin,  lorsqu'on  chante  In  gioria  Dei 
Patris,  etc. 

Variétés.  A  Paris,  tous  sont  debout,  tour- 
nés vers  l'autel,  pendant  qu'on  chante  Sus- 
cipe deprecationem  nostram.  Selon  le  Céré- 
monial de  Belley,  «  à  ces  mots,  Adoramus  te, 
on  fait  une  génuflexion  du  côté  de  l'autel; 
à  Jesu  Christe,  on  se  découvre  et  l'on  fait 
une  inclination  en  chœur;  et  à  ces  mots, 
Suscipe,  etc.,  on  se  met  à  genoux  et  l'on 
s'incline.  » 

6.  Lorsque  le  célébrant  se  lève  pour  re- 
tourner à  l'autel,  s'il  était  assis,  ou  s'il  ne 
l'était  pas,  dès  qu'on  commence  le  dernier 
verset  du  Gloria,  le  chœur  se  lève,  s'étant 
auparavant  découvert,  suivant  la  règle  gé- 
nérale rapportée  à  l'art,  précédent,  n.  3,  et 
il  demeure  tourné  en  face  pendant  qu'il 
achève  le  Gloria;  puis  il  se  tourne  vers  l'au- 
tel et  demeure  ainsi  jusqu'à  la  fin  de  la 
dernière  oraison,  faisant  les  mêmes  inclina- 
tions que  le  célébrant. 

7.  Quand  le  diacre  chante  Flectamus  genua, 
tous  font  la  génuflexion  et  se  relèvent  lors- 
que le  sous-diacre  dit  Levate. 

8.  Depuis  le  commencement  de  l'Epître 
jusqu'à  l'Evangile  exclusivement,  le  chœur 
est  assis  et  couvert,  excepté  les  ebapiers  dans 
les  deux  cas  ci -dessus  spécifiés,  n.  3,  et  les 
autres  qui  sont  au  lutrin,  lesquels  sont  de- 
bout et  découverts;  lorsque  le  sous-diacre 
chante  à  l'Epître  ces  paroles  :  Ut  in  nomine 
Jesu  omne  genu  flectulur,   cœlestium,   terres- 


triumet  infernorum,  tous  font  la  génuflexion; 
quand  le  chœur  chante  les  versets  Adjuvn 
nos,  Deus,  etc.,  V'eni.  sancte  Spiritus,  reple 
tuorum,  etc.,  jusqu'à  laGn,  tous  sont  à  deux 
genoux. 

Variétés.  A  Paris,  on  se  tourne  seulement 
vers  l'autel  dans  tous  les  endroits  indiqués 
à  ce  n.  8  et  aux  deux  suivants,  comme  aussi 
à  Pie  Jesu  et  autres  strophes  des  proses 
par  lesquelles  on  s'adresse  directement  à 
Dieu  ou  aux  saints.  Le  Missel  viennois  mar- 
que la  génuflexion  comme  le  Missel  romain 
et  en  outre  à  Bonepastor,  après  qu'on  a  été 
tourné  vers  l'autel  pendant  les  deux  stro- 
phes précédentes  de  la  prose  Lauda,  Sion. 

9.  Durant  l'Evangile  tous  se.  tiennent  de- 
bout, découverts  et  tournés  vers  le  diacre 
qui  le  chante,  faisant  comme  lui  le  signe  de 
la  croix  avec  le  dedans  du  pouce  delà  main 
droite,  sur  le  front,  sur  la  bouche  et  sur  la 
poitrine,  s'inclinanl  vers  l'autel  au  nom  de 
Jésus,  s'il  le  profère,  et  vers  lui  à  tous 
les  autres  auxquels  on  doit  s'incliner  , 
et  fléchissant  un  seul  genou  vers  l'autel 
quand  il  chante  ces  mots  :  Et  Yerbum  caro 
factum  est.  Et  procidentes  adoravertint  eum. 
Et  procidens  adoravit  eum.  Mais  à  ces  paro- 
les de  la  Passion,  Emisit  spiritum,  et  sem- 
blables, tous  fléchissent  les  deux  genoux, 
demeurent  profondément  inclinés  vers  l'au- 
tel pendant  l'espace  d'un  Pater  ou  environ; 
ils  se  relèvent  avec  le  diacre,  qui  fait  l'office 
d'évangélisle. 

Variétés.  Les  Missels  de  Paris,  de  Tou- 
louse et  de  Vienne  veulent  qu'on  baise  la 
terre  à  ces  mots  de  la  Passion  Emisit  spiri- 
tum; Exspiravit  ;  Tradidit  spiritum.  Ceux  de 
Paris  et  de  Lyon  veulent  qu'on  soit  prosterné 
l'espace  d'un  Pater  ,  avant  de  baiser  la 
terre. 

10.  L'Evangile  étant  fini,  ils  demeurent 
tournés,  comme  auparavant,  vers  l'autel, 
jusqu'à  ce  que  le  célébrant  ait  entonné  le 
Credo,  s'il  le  doit  dire;  ayant  fait  une  incli- 
nation de  tête  à  ce  mot  Deum,  ils  se  tour- 
nent en  face,  font  une  inclination  médiocre 
à  Jesum  Chvistum,  et  demeurent  debout  jus- 
qu'à ce  que  le  célébrant  ait  achevé  le  Credo 
avec  ses  ministres,  ou  qu'il  aille  s'asseoir 
ensuite,  après  quoi  tous  s'asseyent  et  se  cou 
vrent;  lorsqu'on  chante  Et  incarnatus  est, 
ils  fléchissent  les  deux  genoux,  commencent 
à  s'incliner  à  ces  paroles,  Ex  Maria  Virgine, 
et  le  font  profondément  à  ces  dernières,  Et 
Homo  faclus  est  ;  puis  s'étant  assis  et  couverts, 
ils  se  découvrent  et  s'inclinent  médiocrement 
à  ces  mols,5imu/  adoratur.  Enfin  ils  se  lèvent 
et  font  le  signe  de  la  croix  lorsqu'on  dit  Et 
vitam  venturi,  etc. 

Variétés.  Selon  les  Missels  de  Paris,  de 
Lyon,  deVienne.de  Toulouse,  le  Credo  est 
chanté  par  tout  le  chœur  ensemble  et  non 
alternativement;  ou  si  le  clergé  n'est  pas 
assez  nombreux,  ajoute  le  Cérémonial  de 
Belley,  on  peut  le  chanter  à  deux  chœurs, 
mais  tous  doivent  chanter  ensemble  Amen, 
«pour  marquer  l'unité  de  la  foi.»  Selon  les 
Rubriques  de  Toulouse  et  de  Vienne  on  ne 
se  met  pas  à  genoux  au  verset  Et  incarna- 


SIS 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


8IG 


tus  est,  quand  il  est  chanté  en  musique.  Les 
commentateurs  des  Rubriques  disent  qu'il 
suffit  d'être  à  genoux  ou  incliné  pendant 
qu'on  chante  la  première  fois  les  paroles  qui 
exigent  l'inclination  ou  la  génuflexion,  et 
que  quand  on  les  répète  cela  n'est  pas  né- 
cessaire. 

11.  Sur  la  fin  du  Credo,  quand  le  célébrant 
se  lève  pour  retourner  à  l'autel,  tous  se  lè- 
vent et  demeurent  tournés  en  face  jusqu'à  ce 
qu'il  soit  entièrement  achevé;  puis  s'étant 
tournés  vers  l'autel,  ils  répondent  à  Dominus 
vobiseum,  et  font  une  inclination  de  tête  à  ce 
mot  Oremus,  que  le  prêtre  chante  avant 
l'offertoire;  ensuite  ils  s'asseyent  et  se  cou- 
vrent. 

12.  Quand  le  diacre  entre  au  chœur  pour 
l'encenser,  le  clergé  se  lève,  lui  rend  le 
salut  et  demeure  tourné  en  face  pendant  tout 
l'encensement,  encore  que  le  célébrant  com- 
mençât pour  lors  la  préface;  ensuite  tous 
s'asseyent  comme  auparavant,  si  ce  n'est  que 
la  préface  fût  déjà  commencée  ;  depuis  ce 
moment  on  ne  s'assied  point  jusqu'après  la 
communion. 

13.  Durant  la  Préface  le  chœur  est  tourné 
vers  l'autel,  et  tous  inclinent  la  tête  à  ces 
paroles  Deo  nostro,  après  Gratias  agamus. 
La  Préface  étant  finie,  ils  se  tournent  en  face 
et  sont  médiocrement  inclinés,  pendant  qu'on 
chante  le  Sanctus  jusqu'à  Benedictus  exclu- 
sivement, qu'on  ne  chante  qu'après  l'éléva- 
tion du  calice;  dès  qu'on  a  achevé  de  chanter 
le  Sanctus,  tous  se  metlent  à  genoux  tournés 
vers  l'autel,  et  adorent  en  silence  Noire-Sei- 
gneur pendant  l'une  et  l'autre  élévation, 
quoiqu'on  puisse  pour  lors  jouer  de  l'orgue 
d'un  ion  grave  et  dévol,  selon  le  Cérémonial, 
liv.  I,  chap.  28. 

Variétés.  On  ne  voit  pas  qu'il  faille  être 
prosterné  dans  l'intervalle  des  deux  éléva- 
tions. Au  contraire,  si  l'on  passait  en  pro- 
cession, on  devrait  avancer  pendant  cet  in- 
tervalle. S'il  est  d'usage  de  rester  prosterné, 
on  devrait  l'être  moins  qu'à  chaque  éléva- 
tion, qui  est  le  moment  de  l'adoration.  Dans 
ce  moment  on  s'incline  profondément,  de 
manière  que  les  mains  étendues  pourraient 
atteindre  les  genoux.  A  Paris,  on  se  met  à 
genoux  en  face  quand  le  saint  sacrement 
traverse  le  chœur. 

14.  Le  célébrant  ayant  remis  le  calice  sur 
l'autel,  l'ait  ensuite  la  génuflexion;  le  chœur 
se  lève  en  même  temps  que  lui,  et  demeure 
tourné  en  face  pendant  qu'on  chante  Bene- 
dictus ,  au  commencement  duquel  chacun 
fait  le  signe  de  la  croix  sur  lui;  et  le  verset 
étant  achevé,  tous  se  tournent  vers  l'autel 
jusqu'à  V Ai/nus  Dei  exclusivement,  demeu- 
rant cependant  debout  (excepté  aux  messes 
ci-dessus  spécifiées,  n°  1),  faisant  le  signe  de 
la  croix  avec  le  célébrant  à  ces  paroles,  Omni 
benedictione  cœlesti,  se  frappant  la  poitrine  à 
Nobis  gnoque  peccatoribus,  et  inclinant  la 
tête  à  Oremus,  que  le  célébrant  chante  avant 
le  Pater. 

lo.  Pendant  qu'on  chante  VAgnus  Dei,  le 
chœur  est  tourné  en  face  et  incliné  médio- 
crement;  à  ces  paroles,  Miserere  nobis  et 


dona  nobis  paeem,  chacun  frappe  sa  poitrine. 
Chacun  reçoit  la  paix  de  la  manière  ci-après 
exprimée. 

16.  Depuis  la  fin  du  dernier  Agnus  Dei 
jusqu'après  la  communion  du  prêtre ,  le 
chœur  est  debout,  tourné  vers  l'autel.  Il  s'in- 
cline médiocrement  et  frappe  la  poitrine 
comme  le  célébrant  à  Domine,  non  sum  di- 
gnus,  si  ce  n'est  qu'on  n'eût  pas  encore 
achevé  de  chanter  VAgnus  Dei.  Il  s'incline 
de  même  quand  le  prêtre  communie,  s'il  est 
alors  tourné  vers  l'autel. 

17.  Après  la  communion  du  célébrant,  et 
non  pas  plus  tôt,  selon  le  Cérémonial,  l'on 
chante  l'antienne  dite  Communion,  pendant 
laquelle  le  chœur  est  assis  et  couvert,  si  ce 
n'est  qu'on  donne  pour  lors  la  communion 
au  clergé  ou  au  peuple,  auquel  cas  on  se 
comporte  de  la  manière  suivante  :  dès  que  le 
diacre  commence  le  Con/iteor,  ou  même  dès 
que  le  célébrant  se  met  à  genoux,  lorsqu'on 
tire  le  ciboire  du  tabernacle,  ceux  du  clergé 
qui  doivent  communier  se  mettent  à  genoux 
deux  à  deux  au  milieu  du  chœur,  et  les  au- 
tres qui  ne  communient  pas  se  tiennent  de- 
bout à  leurs  places,  tournés  vers  l'autel, 
selon  le  Cérémonial,  liv.  II,  ch.  29,  et  un  dé- 
cret de  la  congrégation  des  Rites  du  9  mai 
1711.  Mais  quand  le  célébrant  se  tourne 
avec  le  saint  sacrement,  disant  Ecce  Agnus 
Dei,  etc,,  tout  le  chœur  se  met  à  genoux, 
s'il  y  a  communion  générale  du  clergé,  dans 
les  lieux  où  c'est  l'usage  [S.  R.  C.  1711)  ;  il 
se  relève  seulement  sur  la  fin  de  la  commu- 
nion pour  chanter  l'antienne  appelée  Com- 
munion, comme  il  est  dit  à  l'art,  de  la  Com- 
munion générale. 

18.  Lorsque  le  célébrant  est  sur  le  point 
de  dire  Dominus  vobiseum,  le  chœur  se  lève 
et  se  tourne  vers  l'autel,  demeurant  dans 
celte  posture  jusqu'à  la  fin  de  la  messe,  si  ce 
n'est  dans  les  cas  marqués  au  n°  1,  où  il  doit 
être  à  genoux. 

19.  Quand  le  célébrant  donne  la  bénédic- 
tion, tous  s'inclinent  médiocrement  et  font  le 
signe  de  la  croix  sur  eux.  Ils  font  ensuite, 
au  commencement  du  dernier  Evangile,  les 
mêmes  signes  de  croix  qu'ils  ont  faits  au 
premier;  à  ces  paroles,  Et  Yerbum  caro 
faclum  est,  ils  font  la  génuflexion  d'un  seul 
genou  comme  le  célébrant;  mais  si  durant 
cet  Evangile  l'on  chantait  au  chœur  quelque 
antienne  ou  verset  pour  le  roi,  ou  pour  lee> 
nécessités  publiques,  suivant  la  coutume  des 
lieux,  comme  il  est  dit  art.  10,  n°  7,  de  la 
messe  solennelle,  tous  seraient  tournés  en 
face  et  ne  feraient  point  les  trois  pelits  si- 
gnes de  croix  au  commencement  de  l'Evan- 
gile, ni  la  génuflexion  à  la  fin,  si  ce  n'est 
qu'ils  eussent  déjà  achevé  de  chanter.  Il  pa- 
r.iit  mieux  cependant  de  ne  commencer  que 
lorsque  le  célébrant  a  fini,  et  même  lors- 
qu'il a  quille  la  chasuble,  comme  quand  il  y 
a  absoute  ou  Te  Dcum. 

20.  Après  la  messe,  si  le  clergé  ne  s'en 
va  pas  processionnellement  avec  le  célébrant 
et  les  officiers  de  l'autel,  il  leur  rend  le  salut 
et  demeure  debout  tourné  vers  eux  jusqu'à 
ce  qu'ils  soient  sortis  du   chœur  :  tous  font 


817 


ciiui': 


CIICE 


SIS 


une  courte  prière  à  genoux  ;  et  le  signal  étant 
donné  par  le  plus  digne  du  chœur,  tous  se 
lèvent  et  vont  à  la  sacristie  dans  le  même 
ordre  qu'ils  en  sont  venus. 

ARTICLE   IV. 

Des   cérémonies  du  chœur  pendant   vêpres  , 
matines,  compiles,  etc. 

1.  A  vêpres,  tous  ayant  fait  la  prière  à 
genoux  et  s'étant  assis  à  leurs  places,  comme 
il  a  été  dit  à  l'article  précédent,  ils  se  lèvent 
et  se  tournent  vers  l'aulel  au  signal  du  céré- 
moniaire,  disent  tout  bas  le  Pater  et  VAve, 
font  le  signe  de  la  croix  à  Deus  in  adjulo- 
riutn ,  s'inclinent  médiocrement  à  Gloria 
Patri  jusqu'à  Sicut  eral  exclusivement  ;  après 
avoir  dit  Alléluia,  ou  Laas  tibi,  Domine,  etc., 
ils  se  tournent  en  chœur  ou  en  face. 

Variétés.  A  défaut  de  règles  spéciales,  il 
est  clair  qu'on  doit  réciter  le  Pater  et  VAve 
dans  la  même  posture  que  la  partie  d'office 
à  laquelle  ces  prières  appartiennent;  c'est 
par  conséquent  à  genoux  dans  les  prières 
qui  se  disent  ainsi,  et  après  l'antienne  de  la 
sainte  Vierge  qui  suit  complies,  quand  on 
l'a  dite  à  genoux  (1);  pour  la  même  raison, 
le  Pater  et  Y  Ave  se  disent  debout  dans  tous 
les  autres  cas,  même  au  commencement  de 
chaque  heure,  ainsi  qu'il  est  expressément 
indiqué  dans  le  Cérémonial  des  évêques; 
VAperi  qui  précède  n'est  pas  une  partie  de 
î'olûce.  S'il  fallait  une  règle  spéciale  pour  le 
Pater,  elle  consisterait  à  le  dire  debout,  parce 
que  c'est  une  partie  de  l'Evangile.  Voy.  Ga- 
vanlus.  Aussi  se  lève-t-on  au  Pater  pendant 
les  grandes  messes,  si  l'on  a  été  à  genoux 
jusqu'à  ce  moment,  comme  aussi  à  la  fin  de 
chaque  nocturne.  Cependant  le  Cérémonial 
deBelley  et  celui  de  Grenoble  prescrivent  de 
dire  à  genoux  le  Pater  et  Y  Ave  au  commen- 
cement des  différentes  heures  de  l'office,  et 
après  complies  ;  selon  ce  dernier  Cérémo- 
nial, quand  il  y  a  bénédiction  du  saint  sa- 
crement, on  ne  dit  qu'après  le  Pater,  et  le 
reste  pendant  qu'on  esta  genoux;  on  sépare 
ainsi  parla  bénédiction  ces  parties  de  l'office. 

2.  Lorsque  les  chantres  ont  entonné  le 
commencement  du  premier  psaume  jusqu'à 
la  médiation,  tous  s  asseyent  et  se  couvrent, 
et  demeurent  ainsi  durant  tous  les  psaumes, 
se  découvrant  seulement  et  s'inclinant  mé- 
diocrement au  Gloria  Patri. 

Variétés.  A  Belley  ,  «  quand  on  chanle 
l'office,  on  se  tient  debout  tourné  vers  l'autel, 
pendant  tous  les  Gloria  Patri,  à  la  fin  des 
psaumes,  et  pendant  la  doxologie  des  hym- 
nes. »  Le  Confiteor  est  à  la  fin  de  complies. 

3.  Quand  on  annonce  une  antienne  à  quel- 
qu'un du  chœur,  celui-là  se  lève  et  rend  le 
salut  avant  et  après  par  une  inclination  de 
tête  à  celui  qui  la  lui  annonce,  et  tous  ceux 

(1)  C'est-à-dire,  pendant  tout  le  temps  pascal  et  les  di- 
manches aux  premières  et  aux  secondes  vêpres.  Les  nou- 
veaux Bréviaires  (non  pas  cependant  celui  de  Vienne  de 
1699  )  y  ajoutent  les  lêlcs  du  Seigneur,  el  celui  de  Gre- 
noble y  ajoute  leurs  octaves.  Mais  c'est  en  l'honneur  ou  en 
mémoire  de  la  résurrection  ou  en  signe  de  joie  qu'on 
réeile  cette  prière  debout  aussi  bien  que.  Y  Angélus  ;  il 
faudrait  donc  y  suivre  la  même  règle.  Celte  raison  de 
prier  debout  existe-t-elle  à  toutes  les  fêles  du  Seigneur, 


du  même  côté  seulement  se  lèvent  aussi, 
excepté  l'officiant,  et  ils  demeurent  debout 
jusqu'à  ce  qu'il  ait  chanté  le  commencement 
de  l'antienne,  puis  ils  s'asseyent  en  même 
temps  que  lui.  Si  néanmoins  pour  quelque 
raison  on  annonçait  une  antienne  à  quelque 
clerc  ou  même  diacre,  les  prêtres  qui  se- 
raient du  même  côlé  ne  se  lèveraient  point. 
k.  Pendant  que  l'officiant  dit  le  capitule, 
le  chœur  est  debout  tourné  vers  l'aulel,  et 
durant  l'hymne  il  est  tourné  en  face;  puis  au 
verset  suivant  il  se  tourne  vers  l'autel.  Aux 
hymnes  Veni,  Creator,  el  Ave,  maris  Stella, 
tous  sont  à  genoux  durant  la  première  stro- 
phe, excepté  les  acolytes,  qui  tiennent  pour 
lors  leurs  chandeliers;  et  l'olflcianl  ne  s'y 
met  qu'après  avoir  entonné  le  commence- 
ment de  la  même  strophe.  Tous  observent  la 
même  chose  à  cette  strophe,  0  crux,  ave, 
spes  unica,  même  au  temps  pascal,  et  à  Tan- 
tum  ergo  sacramentum,  si  c'est  devant  le  saint 
sacrement,  quoique  enfermé  dans  le  taber- 
nacle, comme  aussi  à  celle  autre  de  laudes, 
O  salutaris  hostia,  etc.,  suivant  la  coutume 
des  lieux. 

5.  Durant  la  dernière  strophe  de  l'hymne, 
s'il  y  est  fait  mention  des  trois  personnes  de 
la  Trinité  par  leurs  noms  propres  (et  non 
pas  par  d'autres  noms  comme  dans  la  der- 
nière strophe  du  Pange,  lingua),  le  chœur  est 
incliné  médiocrement,  comme  au  Gluria  Pa- 
tri; ce  qu'on  observe  dans  toutes  les  hymnes, 
les  versets  et  les  antiennes  où  les  trois  per- 
sonnes sont  distinctement  nommées.  Il  se 
découvre  aussi  et  incline  la  têle  au  nom  de 
Jésus,  de  Marie  et  du  saint  dont  on  fait  l'office. 

6.  A  l'antienne  de  Magnificat,  avant  et 
après,  si  l'office  est  double,  le  chœur  s'as- 
sied et  se  couvre  dès  que  les  premiers  mots 
ont  été  entonnés  par  l'officiant,  ou  qu'ils  sout 
répétés  par  les  chantres,  à  moins  qu'on  n'ait 
pas  encore  achevé  d'encenser  le  chœur; 
néanmoins  on  doit  être  debout  pendant  tout 
le  temps  qu'on  chanle  les  antiennes  majeures 
de  l'A  vent  qui  commencent  par  O.  Au  Ma- 
gnificat le  chœur  est  debout  tourné  en  face; 
et  lorsque  l'officiant  le  salue  de  son  siège 
avant  d'aller  encenserj'autel,  tous  lui  ren- 
dent le  salut,  excepté  ceux  qui  l'accompa- 
gnent 

Variétés.  Selon  les  Bréviaires  français,  on 
ne  répèle  que  l'antienne  O  du  Magnificat 
pendant  l'Avenl  ;  à  Paris,  on  la  dit  trois  fois  : 
1'  avant  Magnificat;  2"  avant  Gloria  Patri; 
3*  après  Sicut  erat.  A  Grenoble,  «  pendant 
l'antienne  du  Magnificat,  dans  tous  les  temps, 
on  peut  s'asseoir  sur  la  miséricorde,  mais 
sans  se  couvrir.  S'il  y  a  bénédiction  du  saint 
sacrement,  le  chœur,  debout,  se  tourne  en 
face  pour  répondre  une  fois  seulement  au 

celle  des  cinq  plaies,  par  exemple  ?  Si  on  les  assimile  aux 
dimanches  a  cause  de  leur  solennité,  pourquoi  ne  pas  met- 
Ire  dans  la  même  classe  les  fêtes  solennelles  de  la  \ierge 
et  des  saints?  Du  moins  ne  laudrail-il  pas  étendre  celle 
solennité  à  toute  l'octave;  une  fête  solennelle  a  bien  des 
privilèges  qui  ne  s'appliquent  pas  à  chaque  jour  de  l'octa- 
ve. Un  jour  de  fête  on  est  a  genoux  pour  Y  Angélus,  et  non 
pour  celle  antienne  ;  on  ne  voit  pas  la  raison  de  cette 
différence;  quelle  raison  faut-il  en  donner  aux  lidèlesï 


S 10 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


fit 


verset  Domine,  salvum  fac  regem,  sans  addi- 
tion de  nom,  si  ce  n'est  à  l'oraison.  » 

7.  Aux  oraisons  tous  sont  debout  tournés 
vers  l'autel.  S'il  y  a  des  mémoires,  le  chœur 
se  tourne  en  fente  durant  les  antiennes,  et 
vers  l'autel  aux  versets  et  oraisons;  dès  que 
l'officiant  a  dit  Fidelium  animœ,  etc.,  s'il  doit 
s'en  retourner  avec  ses  offieien  séparément 
du  clergé,  tous  se  tournent  vers  lui  pour  lui 
rendre  le  salut  avant  son  départ. 

8.  A  coniplies,  le  chœur  est  debout  tourné 
vers  l'autel,  depuis  Jubé,  domnc,  benedicere 
jusqu'au  <  onfiteor  exclusivement.  Tous  font 
le  signe  de  la  croix  à  Adjutorium,  etc.  Du- 
rant le  Confilcor  ils  sont  tournés  en  face,  et 
lorsqu'ils  le  disent  ils  sont  médiocrement  in- 
clinés, se  louiuaiit  vers  celui  qui  fait  l'office 
à  ces  paroles,  Et  tibi,  Pater.  El  te,  Pater,  et 
faisant  le  signe  de  la  croix  à  Indulgen- 
liam,  etc.,  puis  tous  se  tournent  vers  l'autel 
jusqu'à  Alléluia  ou  Laus  tibi,  Domine,  etc., 
et  observent  en  cela  et  pendant  les  psaumes, 
l'hymne,  le  capitule,  le  cantique  Nunc  di- 
mittis  et  l'oraison  suivante,  les  mêmes  céré- 
monies qu'à  vêpres,  à  la  réserve  qu'on  n'en- 
cense point  l'autel.  A  l'antienne  de  la  Vierge, 
qu'on  chante  seulement  à  la  fin  de  coniplies, 
le  chœur  est  tourné  vers  l'autel  et  se  tient  à 
genoux,  excepté  les  dimanches  depuis  les 
premières  vêpres  jusqu'à  coniplies  après  les 
secondes  inclusivement  ,  et  tout  le  temps 
pascal. 

9.  A  matines,  après  la  prière  qu'on  fait  à 
genoux  en  entrant ,  le  chœur  est  debout 
tourné  vers  l'autel  depuis  le  commencement 
jusqu'à  l'hymne  exclusivement.  Chacun  fait 
un  petit  signe  de  croix  sur  sa  bouche  quand 
l'officiant  dit  Domine,  Inbia,  etc.,  et  un  autre 
sur  lui  à  l'ordinaire  lorsqu'il  dit  Deus,  in 
adjutorium,  etc.  Quand  on  chante  ces  pa- 
roles, Venite,  adoremus  et  procidamus  ante 
Deum,  tous,  sans  exception,  font  la  génu- 
flexion. Au  Gloria  Palri  qui  suit,  ils  s'incli- 
nent médiocrement  vers  l'autel,  et  durant 
l'hymne  ils  sont  tournés  en  chœur,  faisant 
l'inclination  ci-dessus  marquée,  n°  5. 

10.  Durant  tous  les  psaumes  le  chœur  est 
assis  et  couvert,  observant  ce  qui  a  été  dit 
ci-dessus,  n<"  2  et  3-Aux  versets  qu'on  dit 
à  la  fin  de  chaque  nocturne,  il  est  debout 
tourné  vers  l'autel  jusqu'à  la  première  bé- 
nédiction inclusivement. 

11.  Aux  leçons  tous  sont  assis  et  couverts, 
se  découvrant  seulement  sans  s'incliner  aux 
secondes  et  troisièmes  bénédictions,  quoique 
l'officiant  soit  debout,  et  au  Gloria  Palri  des 
troisièmes  répons  pendant  lequel  il  s'incline. 
Mais  à  la  première  leçon  du  troisième  noc- 
turne, le  chœur  est  debout  tourné  vers  celui 
qui  lit  le  texte  de  l'Evangile,  jusqu'à  ces  pa- 
roles, Et  reliqua,  auxquelles  il  s'assied;  du- 
rant la  dernière  leçon  le  chœur  est  aussi 
debout  tourné  en  face  par  respect  pour  l'of- 
ficiant, qui  la  dit  sans  sortir  de  sa  place, 
étant  revêtu  d'une  chape  qu'il  prend  lors- 
qu'on dit  la  huitième  leçon. 

1:2.  Pendant  le  Te  Deum,  le  chœur  est  de- 
bout tourné  en  face;  mais  il  fléchit  le  genou 
un  ftnvt  Te  eri/o,  qruenmn»,  rtc.  Ensuite  on 


dit  laudes,  durant  lesquelles  le  chœur  prati- 
que les  mêmes  cérémonies  qu'à  vêpres,  ex- 
cepté qu'on  dit  à  la  fin  l'antienne  de  la  Vierge 
sans  la  rhanter. 

13.  Aux  petites  heures,  après  la  prière 
qu'on  fait  d'abord  à  genoux,  le  clergé  se 
lient  debout,  la  face  vers  l'autel,  jusqu'à 
l'hymne,  pendant  laquelle  il  est  tourné  en 
chœur;  puis  il  s'assied  durant  les  psaumes, 
observant  ce  qui  a  été  dit  ci-dessus,  n.  8  el 
9.  Après  qu'on  a  répété  l'antienne,  il  se  lève 
et  se  tourne  vers  l'autel,  demeurant  ainsi 
depuis  le  capitule  jusqu'à  la  fin  de  chaque 
heure,  excepté  à  prime;  il  est  tourné  en 
face  durant  le  Confiteor  (comme  il  a  été  dit  à 
coniplies) ,  et  assis  pendant  la  lecture  du 
Martyrologe.  Néanmoins  le  jour  de  Pâques, 
il  se  tient  debout  à  ces  paroles,  Hac  die,  etc., 
jusqu'à  ce  qu'on  annonce  les  calendes  et  les 
fêtes  du  jour  suivant;  la  veille  de  Noël,  il  est 
aussi  debout,  depuis  le  commencement  jus- 
qu'à ces  paroles,  In  Bethléem  Judœ,  aux- 
quelles tous  doivent  fléchir  les  deux  genoux, 
jusqu'après  celles-ci,  Nativitas  Domini  nostri 
Jesu  Christi  secundum  carnem,  suivant  l'u- 
sage communément  reçu  .  pour  la  même 
raison  pour  laquelle  on  fléchit  les  genoux 
à  ces  paroles  du  dernier  Evangile,  Et  Ver- 
bum  caro  factum  est,  et  à  ces  autres  du  Sym- 
bole, Et  incarnettus  est,  etc. 

1*.  Remarquez  1*  qu'aux  fériés  majeures, 
le  chœur  est  à  genoux  durant  les  prières 
qu'on  dit  à  la  fin  de  chaque  heure,  jusqu'à 
Benedicamus  Domino  exclusivement  après 
la  dernière  oraison,  et  l'officiant  seulement 
jusqu'à  Dominus  vobiscum  exclusivement 
avant  la  première  oraison.  On  peut  suivre 
toutefois  en  cela  la  coutume  universellement 
reçue  pour  le  chœur  ,  qui  est  de  ne  se  lever 
qu'après  le  verset  Fidelium  animœ,  etc. 

15.  Remarquez  2°  que  quand  le  saint  sa- 
crement est  exposé  sur  l'autel  devant  lequel 
on  dit  quelque  office,  on  peut  bien  être  assis 
au  chœur,  à  l'ordinaire,  comme  le  cérémo- 
nial le  permet,  liv.  II,  chap.  33,  à  cause  de 
la  longueur  de  l'office;  mais  l'on  doit  tou- 
jours demeurer  découvert;  ce  qu'il  faut  aussi 
observer  quand  le  saint  sacrement  est  sur  le 
corporal  durant  une  messe  basse;  s'il  arrive 
cependant  qu'on  fasse  l'élévation,  ou  que 
l'on  administre  la  communion,  tout  le  chœur 
doit  pour  lors  se  tenir  debout  et  découvert, 
quoique,  pour  éviter  celte  rencontre,  il  soit 
fort  à  propos  de  ne  point  célébrer  la  messe  à 
un  autel  devant  lequel  on  dit  quelque  office. 

VARIÉTÉS.  —  RITE  LTONNA1S. 

Cérémonies  à  exécuter  au  chœur  par  les  chan- 
tres à  la  grand'messe,  à  vêpres,  à  coni- 
plies, etc. 

1°  En  entrant  à  l'église,  chacun  fait  le 
signe  de  la  croix  avec  de  l'eau  bénite,  fait 
une  génuflexion  en  passant  devant  le  saint 
sacrement  ;  étant  entré,  à  la  stalle  pour  la 
première  fois  ,  il  fait  aussitôt  une  génu- 
flexion à  l'autel,  ensuite  salue  à  droite  cl 
à  gauche  par  une  légère  inclination  de  têle, 
puis  se  met  à  genoux  ;  el  après  une  courte 
prière  on  se  lève  pour  le  commencement  de 


821  CI10E 

l'office.  On  fait  ordinairement  les  mêmes 
signes  de  croix  que  le  célébrant,  et  ainsi  à 
l'Evangile. 

2"  Le  côté  du  chœur  sur  lequel  le  célé- 
brant fait  l'aspersion  de  l'eau  bénite  doit 
toujours  être  debout,  quoique  le  côlé  opposé 
puisse  élre  assis. 

Tous  sont  debout,  tournés  du  côté  de  l'au- 
tel, au  Gloria  Patri  de  l'aspersion,  de  l'In- 
troït et  de  la  fin  des  psaumes  el  cantiques, 
jusqu'à  sieculorum,  Amen;  à  l'intonation  du 
Gloria  in  exeelsis,  du  Credo;  pendant  tonte 
la  préface,  les  oraisons,  les  Dominus  vobis- 
cum  qui  se  disent,  soit  à  faute  1,  soit  au 
chœur,  et  depuis  la  Postcommunion  jusqu'à 
In  fin  de  la  messe,  où  l'on  s'incline  seulement 
à  Bmedicat  vos,  etc.  On  continue  la  même 
direction  au  commememeni  de  vêpres,  com- 
piles, etc. ,  jusqu'à  l'imposition  de  la  pre- 
mière antienne  ;  pendant  la  doxologie  qui 
termine  l'hymne,  aux  trois  Sanctus  du  Te 
Deum,  au  Pater  qui  se  dit  avant  la  première 
leçon  îles  nocturnes,  à  l'absolution,  à  la  lec- 
ture de  l'Evangile  et  à  la  messe,  du  côlé  où 
on  le  chante. 

3 "Lorsque  le  célébrant  arrive  au  bas  de 
l'autel,  jusqu'à  ce  qu'il  y  monte,  on  se  lient 
debout,  tourné  eu  chœur;  de  même  pendant 
le  troisième  Agnus  Dei,  le  Domine,  satvum 
fac  regtm ,  les  cantiques  évangéliques  ,  le 
Magnificat,  Nunc  dimiltis,  Benediclus  et  les 
antiennes  à  la  sainte  Vierge  après  complies. 

k°  Lorsqu'on  commence  la  messe,  tous 
s'asseyent,  sans  attendre  que  l'intonation 
soit  finie,  et  ainsi  qu'à  celle  du  Gloria  in 
exeelsis,  du  Credo,  de  l'Offertoire,  du  San- 
ctus, de  la  Postcommunion,  pendant  l'Epître, 
les  psaumes,  antiennes,  capitules,  leçons, 
hymnes,  f  et  i?.  On  s'incline  aux  noms  de 
Jésus,  Marie,  du  saint  pal  ronde  l'église,  le  jour 
de  sa  fête,  à  celui  du  pape  régnant  et  à  ces 
mots  du  Credo,  simul  adorutur  ;  à  vêpres,  à 
ceux  des  psaumes  Confitebor,  Sanction  et  ter- 
ribile  nomen  ejus ;  du  Laudate,Sit  nomen  Do- 
mini  bénédiction,  el  à  Non  nobis,  Domine,  non 
nobis,  sednomini  tuo  dagloricun,  de  Vin  exilu. 
On  s'incline  encore  à  ces  mots  de  la  prose  des 
morts  :  Oro  supplex  et  acclinis. 

Quand  le  chœur  esl  assis,  celui  qui  en- 
tonne ou  ceux  qui  chantent  séparément  un 
verset,  etc.,  doivent  élre  debout. 

5*  On  se  lève  pour  faire  la  génuflexion  à 
ces  mots  du  Gloria  in  exeelsis  :  Adoramus  le, 
et  lentement  à  Pie  Jesu,  Domine,  etc.,  aux 
inesses  des  morts. 

6°  Etant  debout,  on  fait  une  génuflexion, 
toutes  les  fois  qu'on  prononce  les  noms  de 
Jésus,  Marie,  du  saint  patron,  le  jour  de  sa 
tête,  à  Gloriulibi,  Domine,  avant  l'Evangile; 
à  ces  mots  :  \  enile,  adoremus  et  procidamus, 
du  psaume  XCXIV  Venite,  et  du  Te  Deum,  à 
ceux-ci,  Quospretiososunguineredemisti;  lors- 
qu'on passe  où  le  saint  sacrement  esl  exposé, 
et  quand  le  prêtre  ou  le  diacre  chante  ou  dit 

(1)  Quoique  ce  dernier  cas  ait  été  traité  dans  l'article 
précédent,  on  le  verra  encore  ci-après  avec  quelques  dif- 
férences; il  est  bon  d'indiquer  plusieursO|iinions,  plusieurs 
mauitres  de  taire  une  même  chose,  et  d'après  les  anciens, 
et  d'après  les  modernes  ;   lorsqu'on  les  trouvera  d'accord, 


CIIOE 


8îS 


Flectamus  genua;  on  se  relève  lorsqu'il  con- 
tinue Levate  (car  ce  n'est  point  au  chœur  à 
répondre  Levate). 

7"  Tous  sont  à  genoux  et  inclinés  à  ces  mots 
du  Gloria  in  exeelsis  :  Suscipe  deprecationem 
nostram,  et  au  Credo  ,  et  uomo  factus  est; 
à  l'élévation  de  la  sainte  boslie,  du  calice, 
mais  on  se  redresse  entre  les  deux  élévations, 
ensuite  on  reste  à  genoux  jusqu'au  troisième 
Agnus,  qu'on  se  lève.  L'usage  de  la  prima- 
tiale  de  Lyon  est  de  ne  pas  fléchir  les  genoux 
à  l'élévation.  Yoy.  le  Cérémonial  de  1838, 
l'Histoire  de  l'Eglise  gallicane,  1.  XVIII.  On 
s'incline  de  même  pendant  la  bénédiction  du 
sainl  sacrement,  excepté  les  enfants  de  chœur 
qui  chaulent  :  0  saluturis  hosliu  ,  etc  ;  mais 
ils  baissent  tant  soit  peu  la  têle  et  les  yeux. 

8°  Le  Graduel,  V Alléluia  ou  le  Trait  sont 
chaulés  par  quatre  chantres  au  milieu  du 
chœur,  à  lous  les  solennels;  el  par  deux  ou 
trois,  ou  un  seul,  les  autres  jours,  suivant 
l'usage.  Quand  ils  ont  fini,  s'ils  sont  deux, 
ils  se  séparent  de.  deux  pas  environ,  el  font 
quatre  inclinations  :  1°  à  l'autel,  2°  au  clergé 
à  droite,  3°  au  clergé  à  gauche,  k°  à  l'autel; 
et  ils  y  ajoutent  une  génuflexion,  si  le  saint 
sacrement  est  exposé,  et  retournent  à  leurs 
places.  Quand  il  y  a  trois  ou  quatre  chantres, 
ils  ne  se  séparent  pas  pour  faire  les  saluts  à 
l'aulel  et  au  chœur. 

9°  Aux  fériés,  excepté  le  temps  pascal,  et 
aux  fêtes  simples,  pendant  toute  l'année, 
après  le  Sanctus,  on  continue  immédia- 
tement le  Benediclus,  que  l'on  chante  aussi 
avant  l'élévation  aux  messes  des  morts. 

10'  Pendant  l'Epître,  les  leçons  et  répons 
de  matines,  on  baisse  les  stalles  sans  bruit,  et 
on  les  relève  de  même. 

11°  A  l'absoute,  les  chanlres  se  placent 
au-dessous  du  catafalque,  tournés  du  côlé  de 
l'autel;  et  après  le  clergé,  ils  se  font  passer 
le  goupillon  que  le  dernier  remet  au  clerc. 

DES  CÉRÉMONIES 

QOI  DOIVENT  ÊTKE  GARDÉES  DANS  LE  CHOEUR 

Quand  t'e'véque  est  présent; 

Par  DUMOLIN. 


En  descriuant  la  pracliquedes  cérémonies 
que  l'euesque  ou  autre  officiant  esl  obligé 
d'obseruer  à  vespres ,  à  matines  et  à  la 
messe,  i'ay  aussi  tasché  de  marquer  celles 
qui  doiueut  estre  gardées  dans  le  chœur; 
mais  afin  qu'elles  puissent  estre  plus  facile- 
ment treuuées  et  practiquées,  i'en  ai  lait  vn 
chapitre  particulier,  ou  ie  Imite  des  cérémo- 
nies du  chœur  l'euesque  officiant,  ou  y  es- 
tant présent  auec  son  habit  ordinaire  du 
chœur;  comme  aussi  de  celles  qu'on  pracli- 
que  aux  églises  cathédrales  l'euesque  estant 
absent,  et  aux  collégiales,  ou  aux  parrois- 
siales  ausquelles  il  y  a  grand  nombre  d  ec- 
clésiastiques (1;. 

on  appréciera  davantage  la  stabilité  de  la  liturgie  romaine. 
On  bisse  leur  style  aux  anciens  ;  d'autant  plus  que  ceci  a 
été  approuvé  par  le  clergé  de  France,  avec  celle  réfac- 
tion. 


823 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


82t 


Les  ecclésiastiques  qui  assislent  au  chœur 
doiuent  estre  dans  vne  composition  du  corps 
entièrement  pleine  de  respect,  modestes,  ne 
parler  auec  personne,  si  ce  n'est  des  choses 
concernantes  l'office,  retenir  leur  veuë,  s'em- 
pescher  de  dormir,  ne  lire  aucunes  lettres, 
ny  aucuns  liures  et  ne  les  auoir  en  leurs 
mains,  non  pas  mesme  le  Breuiaire  ou  le 
Diurnal  pour  dire  en  particulier  leur  office; 
et  enfin  ils  doiuent  tous  estre  si  conformes 
en  tout  ce  qu'ils  font,  que  quand  l'vn  est  de- 
bout, les  autres  ne  doiuent  estre  assis,  ny  a 
genoux,  mais  tous  doiuent  auec  attention, 
deuolion  et  reuerence  assister  à  l'office,  et  y 
pracliquer  les  mesmes  cérémonies,  prenans 
garde  de  ne  faire  point  de  bruit  en  baissant 
ou  haussant  les  chaires. 

Si  deuant  que  l'office  se  commence  les 
chanoines  ou  autres  ecclésiastiques  entrent 
ensemble  dans  le  chœur,  ils  saluent  tous 
l'autel,  sçauoir  les  chanoines  d'vne  inclina- 
tion, ou  génuflexion  si  le  sainct  sacrement 
est  dans  le  tabernacle;  et  tous  les  autres  bé- 
néficiera ou  clercs  tousiours  d'vne  génu- 
flexion, et  après  font  leur  prière. 

Si  c'est  après  l'office  commencé,  celuy  qui 
entre  dans  le  chœur  se  met  à  genoux  dés 
aussi-tost  qu'il  est  entré,  fait  sa  prière,  et 
l'ayant  finie,  se  releue,  salue  l'autel  comme 
en  l'article  procédant,  et  se  tournant  vers  le 
chœur,  le  salue,  faisant  vne  inclination  mé- 
diocre vers  le  coslé  droit,  et  vne  autre  vers 
le  costé  gauche;  ceux  du  chœur  eatans  de- 
bout luy  rendent  le  salut  d'vne  pareille  in- 
clination, et  après  il  s'en  va  à  sa  place;  si 
quelqu'vn  son  du  chœur  par  nécessité  aupa- 
rauant  que  l'office  soit  finy,  il  doit  aussi  sa- 
luer le  chœur,  et  puis  l'autel. 

Si  la  messe  est  commencée  et  que  le  célé- 
brant fasse  la  confession,  celuy  qui  veut  en- 
trer dans  le  chœur  doit  attendre  qu'elle  soit 
acheuée,  tout  de  mesme  s'il  disoit  les  orai- 
sons, ou  que  le  diacre  chantast  l'Euangile. 

Si  c'est  à  vespres  ou  à  matines  il  ne  doit 
pas  aussi  entrer  quand  on  dit,  Deus  in  adiu- 
torium,  etc.  Gloria  J'atri,  etc.  ou  l'hymne, 
Magnificat  ou  l'oraison. 

Si  l'eucsque  estoit  présent,  celuy  qui  entre 
dans  le  chœur  après  auoir  salué  l'autel  et 
fait  sa  prière,  salue  après  l'euesque,  d'vne 
inclination  profonde  s'il  est  chanoine  ,  et 
d'vne  génuflexion  s'il  est  bénéficier  ou  autre 
ecclésiastique,  puis  salue  le  chœur  comme 
en  l'article  précédant. 

Si  c'est  vn  chanoine  qui  entre  dans  le 
chœur,  après  auoir  salué  ceux  qui  y  sont, 
tous  les  chanoines  benefiriers  et  autres 
clercs  se  leuent  pour  le  saluer,  et  demeurent 
ainsi  iusques  à  ce  qu'il  soit  en  sa  place. 

Si  c'est  un  bénéficier  ou  autre  clerc,  il  sa- 
lué tout  le  chœur,  mais  les  seuls  heneficiers 
et  clercs  se  leuent  et  le  saluent.  Tout  de 
mesme  quand  on  donne  de  l'encens,  ou  la 
paix,  tous  ceux  d'vn  mesme  ordre  auec  les 
autres  d'vn  ordre  inférieur  sont  debout;  et 
lors  qu'on  encense,  ou  qu'on  donne  la  paix 
ù  quelqu'vn  d'vn  ordre  inférieur,  ceux  du 
mesme  ordre  se  leuent,  cl  ceux  de  l'ordre 
supérieur  ne  se  leuent  point. 


Ceux  qui  sont  au  chœur  estans  debout 
doiuent  estre  prés  de  leurs  chaires,  et  n'en 
doiuent  sortir  que  pour  aller  au  pulpitre,  et 
lors  qu'ils  se  mettent  à  genoux,  c'est  tous- 
iours sur  le  plan,  et  non  sur  les  chaires 
abatuës,  et  sont  tournez  vers  l'autel;  estans 
debout  ou  à  genoux  ils  doiuent  estre  décou- 
uerts,  et  estans  assis  tousiours  couuerts,  si 
ce  n'est  quand  on  chante  le  Gloria  Patri, etc. 
et  lors  que  le  sainct  sacrement  est  exposé, 
auquel  cas  personne  ne  se  couure,  quand 
mesme  ils  pourroient  estre  assis. 

CHAPITRE  PREMIER. 

Des  cérémonies  du  chœur,  l'euesque  officiant 
à  vespres. 

1.  L'euesque  disant,  Pater  noster,  Aue 
Maria,  deuant  que  de  commencer  vespres, 
est  debout  et  sans  mitre,  tourné  vers  l'autel, 
et  y  demeure  iusques  à  la  fin  du  Gloria  Pa- 
tri, s'inclinant  vn  peu  pendant  qu'on  le  dit, 
faisant  le  signe  de  la  croix  en  disant,  Deus 
in  adiutorium,  etc. 

2.  Ses  assistans  et  ceux  du  chœur  sont 
aussi  debout,  descouuerls,  et  tournez  vers 
l'autel,  s'inclinans  au  Gloria  Patri,  faisans 
aussi  le  signe  de  la  croix  auec  l'euesque. 

3.  Le  chœur  commençant,  Sicut  erat,  etc., 
l'euesque  et  ses  assistans  se  tournent;  ceux 
du  chœur  se  tournent  aussi  en  face  d'vn 
chœur  à  autre,  et  tous  demeurent  debout  et 
découuerts  iusques  à  ce  que  le  premier 
psalme  ait  esté  commencé  iusques  à  la  mé- 
diation. 

4.  Les  choristes  annoncent  les  antiennes, 
si  ce  n'est  qu'vn  sous-diacre  fut  en  couslume 
de  les  annoncer,  ou  le  chantre. 

5.  Ceux  qui  entonnent  ou  qui  chantent  quel- 
que chose  en  particulier,  soit  antienne,  etc., 
doiuent  estre  découuerts  et  debout,  sans  ca- 
lotte et  sans  gonds. 

6.  Tous  les  choristes,  soit  qu'il  y  en  aye 
deux  ou  quatre,  entonnent  les  pseaumes,  et 
durant  qu'on  les  dit,  l'euesque  ayant  la  mi- 
tre demeure  assis,  s'inclinant  sans  la  quitter 
quand  le  chœur  chante,  Gloria  Patri,  et  Fi- 
lio,  etc. 

7.  Les  assistans  et  ceux  du  chœur  demeu- 
rent assis  et  couuerts  de  leurs  bonnets  du- 
rant les  pseaumes,  mais  ils  se  découurenl  et 
s'inclinent  quand  on  dit  le  Gloria  Patri,  sans 
se  leuer. 

8.  Si  le  choriste,  ou  autre  qui  va  annoncer 
les  antiennes  sort  du  chœur,  il  le  salue  d'vne 
inclination  médiocre,  et  quand  il  y  reuient; 
salué  aussi  l'autel  s'il  y  passe  deuant  d'vno 
inclination  profonde,  ou  génuflexion,  si  le 
sainrt  sacrement  est  dans  le  tabernacle;  il 
salue  l'euesque  auparauant  que  de  luy  an- 
noncer, et  après  la  luy  auoir  annoncée;  si 
c'est  a  vn  des  assistans  à  qui  il  la  doit  an- 
noncer, il  salue  l'euesque,  puis  l'assistant  à 
qui  il  l'annonce,  et  après  l'auoir  répétée,  il 
salué  l'assistant,  puis  l'euesque,  demeurant 
auprès  de  celuy  a  qui  il  a  annoncé  l'an- 
tienne, iusques  à  ce  qu'il  l'aye  repelée. 

*.).  La  première  antienne  est  annoncée  à 
l'euesque,  la  seconde  au  premier  diacre 
d'honneur,  la  troisiesme  au   preslre  assis- 


825 


CHOE 


CHOE 


826 


lant,  la  quatriesme  au  plus  digne  qui  soit  au 
chœur,  dignité  ou  chanoine,  el  la  cinquiesme 
au  second  diacre  d'honneur;  quand  il  l'an- 
nonce à  l'euesque,  les  assislans  et  ceux  du 
chœur  sont  debout;  si  c'est  à  vn  des  assis- 
tans  prés  de  l'euesque,  les  autres  assistans 
sont  debout  et  découuerls,  et  ceux  du  chœur 
demeurent  assis  et  couuerts;  si  c'est  au  plus 
digne  du  chœur,  ceux  du  chœur  sont  debout 
et  découuerls,  et  les  assistans  de  l'euesque 
sont  assis  et  couuerts. 

10.  Les  choristes  reprennent  tous  ensem- 
ble les  antiennes  après  les  pseaumes  estons 
debout  el  découuerls,  aussi  bien  que  ceux 
qui  chantent  au  pulpilre,  et  ceux  qui  ne  vont 
pas  au  pulpitre  demeurent  assis  et  couuerts. 

11.  L'euesque  ayant  les  mains  jointes,  est 
debout  auec  la  milre,  et  tous  les  autres  sont 
debout  et  découuerls  et  tournez  vers  l'autel 
pendant  qu'on  dit  le  chapitre. 

12.  L'euesque  entonne  l'hymne  sans  mitre 
(après  qu'il  luy  a  esté  annoncé  par  celuy  qui 
est  en  coustunie  de  le  faire)  et  ne  la  reprend 
qu'il  n'aye  repelé  l'antienne  du  Magnificat, 
l'euesque  est  tourné  vers  l'autel  au  commen- 
cement de  l'hymne,  ceux  du  chœur  aussi,  et 
après  sont  tournez  face  à  face. 

13.  Si  l'hymne  se  commence  par  inuoea- 
tion  de  Dieu,  l'euesque  joinl  les  mains,  puis 
les  estend  et  les  esleue,  et  incline  la  leste 
vers  l'autel  qu.ind  il  l'entonne. 

14.  Si  c'est  l'hymne,  Yeni  Creator,  ou  Aut 
maris  Stella,  l'euesque  et  tous  les  autres  du 
chœur  se  mettent  à  genoux  tournez  vers 
l'autel,  et  y  demeurent  iusques  à  la  fin  de  la 
première  strophe ,  ou  premier  verset ,  et 
l'hymne  estant  dit ,  deux  des  choristes  ou 
deux  acolylhes  chantent  le  verset. 

15.  L'euesque  ayant  chanté  et  entonné 
l'antienne  du  Magnificat,  s'assied,  reçoit  la 
mitre,  bénit  l'encens,  les  assistans  demeu- 
rans  cependant  debout  et  découuerls,  ceux 
du  chœur  assis  et  couuerts. 

16.  Après  que  les  choristes  ont  entonné  le 
Magnificat,  l'euesque  ayant  fait  le  signe  de 
la  croix  sur  soy,  va  à  l'autel  auec  la  milre 
cl  la  crosse,  les  quille  au  bas  des  degrez  du 
milieu  de  l'autel,  et  encense  l'autel  sans  mi- 
tre, la  reprend  après  l'encensement  auec  la 
crosse  et  retourne  à  son  siège,  et  sans  les 
quitter,  le  prestre  assistant  l'encense  après 
qu'il  est  arriué  à  son  siège. 

17.  Il  quille  après  la  mitre,  retenant  la 
crosse  qu'il  lient  des  deux  mains,  iusques  à 
la  fin  du  Magnificat. 

18.  Ceux  du  chœur  sont  debout,  décou- 
uerls, el  tournez  face  à   face  au  Magnificat. 

19.  Durant  le  Magnificat,  celuy  qui  a  an- 
noncé les  antiennes  encense  les  assistans  et 
ceux  du  chœur. 

20.  Quand  on  encense  les  assislans  ,  le 
premier  qui  est  encensé,  auparauant  que  de 
î'eslre,  se  tourne  vers  celui  qui  doit  eslre 
encensé  après  luy,  et  luy  fait  vne  inclina- 
tion médiocre  ,  comme  pour  le  conuier  à 
l'encensement,  les  choristes  font  de  mesme, 
comme  aussi  ceux  du  chœur,  s'ils  sont  en- 
censez en  particulier,  et  non  en  commun  et 
en  passant. 


~  21.  S'il  y  a  dans  le  chœur  des  personnes 
extraordinaires  et  qui  doiuent  eslre  encen- 
sées, voyez  en  l'office  du  diacre  en  la  messe 
pontificale,  article  9. 

22.  A  la  repelilion  de  l'antienne,  l'euesque 
quitte  la  crosse,  s'assied,  et  reçoit  la  milre; 
ceux  du  chœur  s'assient  et  se  cou  tirent  aussi. 

23.  L'euesque  pour  dire  Dominus  vobis- 
cum,  et  les  oraisons  en  suite  est  debout,  sans 
milre,  et  tourné  vers  l'autel;  ceux  du  chœur 
sont  aussi  debout,  découuerls,  et  tournez 
vers  l'autel. 

24.  Les  choristes  disent  tous  ensemble  le 
Benedicamus  Domino  au  lieu  accoustumé. 

25.  L'euesque  donne  la  bénédiction  soient 
nello  auec  la  milre  et  la  crosse. 

26.  S'il  est  archeuesque  il  la  donne  sans 
mitre,  mais  auec  la  crosse,  vn  de  ses  chape- 
lains estant  à  genoux,  luy  tenant  sa  croix 
au  deuant  de  luy. 

27.  Les  assistans  et  les  chanoines  qui  sont 
au  chœur  reçoiuenl  la  bénédiction  estans  de- 
bout, et  profondement  inclinez  vers  l'eues- 
que, s'il  n'y  a  filtre  on  couslume  au  contraire, 
qui  oblige  les  chanoines  qui  sont  au  chœur  de 
se  mettre  à  genoux ,  lous  les  beneficiers  et 
autres,  eic,  se  niellent  à  genoux. 

27.  A  l'antienne  de  la  saincte  Vierge,  Ions 
sonl  à  genoux  ou  debout,  suiuanl  le  temps  et 
les  iours  prescrits  par  l'Eglise. 
CHAPITRE  II. 

Des  cérémonies  du  chœur,  l'euesque  assistant 
à  vespres,  et  n'officiant  pas. 
Les  cérémonies  qui  s'obserucnl  au  chœur, 
l'euesque  y  assistant  et  n'officiant  pas,  sont 
semblables  à  celles  qui  sont  décrites  au  cha- 
pitre 3  qui  suit,  excepté  que, 

1.  L'officiant  auparauant  que  de  commen- 
cer vespres  se  tourne  vers  l'euesque,  et  luy 
fail  vne  profonde  inclination,  puis  commence 
vespres. 

2.  L'euesque  bénit  l'encens  deuant  le  Ma- 
gnificat, et  non  l'officiant. 

3.  L'officiant  après  auoir  encensé  l'autel 
n'est  encensé  que  de  deux  coups  d'encensoir, 
et  l'euesque  qui  est  encensé  après  l'officiant 
l'est  de  trois  coups. 

4.  A  la  fin  des  vespres,  après  que  le  chœur 
a  dit  Benedicamus  Domino  ,  elc,  l'euesque 
donne  la  bénédiction  solemnelle  estant  cou- 
uert  de  son  bonnel  :  s'il  est  archeuesquo 
estant  découuert,  el  ayant  sa  croix  au  deuant 
de  luy. 

CHAPITRE  III. 

Dm  cérémonies  du  chœur  à  vespres,  pour  les 
églises  cathédrales  l'euesque  absent,  et  pour 
les  collégiales,  ou  parroissiales,  ou  il  y  a 
grand  nombre  d'ecclésiastiques. 

1.  L'officiant  arriuant  au  chœur  auec  ses 
assislans  ou  choristes  et  autres  ministres  , 
après  auoir  salué  l'autel  et  fait  sa  prière,  se 
tourne  vers  le  chœur  qu'il  salue  d'vne  incli- 
nation médiocre  de  chaque  coslé,  et  ceux  du 
chœur  le  saluent  de  pareille  inclination. 

2.  L'officiant  et  ceux  du  chœur  sont  debout, 
découuerls,  et  lournez  vers  l'autel  au  com- 
mencement des  vespres  iusques  à  Sicut  crat. 


827  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONI 

3.  Us  fonl  le  signe  de  la  saincte  croix  auec 
l'officiant  quand  il  dit,  Deus  in  adiulorium 
meum  intende,  etc. 

k.  S'inclinent  tous  médiocrement  au  Gloria 
Patri,  iusques  à  Sicut  erat. 

5.  Le  premier  choriste  annonce  la  première 
antienne  à  l'officiant. 

6.  Ceux  du  chœur  demeurent  après  debout, 
découuerts,  et  tournez  d'un  chœur  à  l'autre, 
tant  que.  les  choristes  ay"ent  commencé  le 
premier  psalme  iusques  à  la  médiation. 

7.  Us  sont  assis  à  tous  les  pseaumes.  se  de- 
couurent  et  s'iucliuent  au  Gloria  Patri. 

8.  Un  seul  choriste  annonce  les  antiennes, 
la  première  à  l'officiant,  les  autres  de  suite 
aux  plus  dignes  du  chœur,  aux  offices  semi- 
doubles,  ils  n'attendront  pas  que  l'antienne 
soit  repelée,  niais  après  l'auoir  annoncée 
s'en  retourneront  en  leurs  places  ,  pour  y 
estre  à  temps  à  commencer  les  pseaumes. 

9.  Tous  les  choristes  ensemble  entonnent 
les  pseaumes  iusques  à  la  médiation,  estans 
au  milieu  du  chœur  deuant  le  pulpilrc. 

10.  L'officiant  dit  le  chapitre,  estani  debout 
et  tourné  vers  l'autel ,  et  ceux  du  chœur  le 
sont  aussi. 

11.  Un  choriste  annonce  l'hymne  à  l'offi- 
ciant, et  au  commencement  de  l'hymne  tous 
sont  tournez  vers  l'autel,  et  après  face  à  face. 

12-  Si  l'hymne  se  commence  par  innoca- 
lion  de  Dieu,  l'officiant  joint  les  mains,  puis 
les  estend,  et  les  esleue ,  et  incline  la  leste 
vers  l'autel  quand  il  l'entonne. 

13.  Si  c'est  l'hymne  Y eni  Creator,  ou  Ane 
maris  Stella,  ceux  du  chœur  se  mettent  à  ge- 
noux quand  on  commence  à  le  dire,  et  l'offi- 
ciant s'y  met  aussi  après  l'auoir  entonné,  et 
y  demeurent  iusques  à  la  fin  de  la  première 
strophe,  ou  verset. 

14.  Les  acolythes  tant  qu'ils  ont  les  chan- 
deliers ne  se  niellent  point  à  genoux. 

15.  Si  les  acolythes  disent  le  verset,  comme 
c'est  la  coustume  ,  ne  doiuent  point  tenir  les 
chandeliers  pendant  qu'ils  le  disent. 

16.  Si  l'office  est  double,  après  que  l'offi- 
ciant a  répété  l'antienne  du  Magnificat ,  il 
s'assied  et  ceux  du  chœur  aussi ,  si  ce  n'est 
aux  antiennes  majeures  des  OOqu'ils  demeu- 
rent debout. 

17.  Au  Magnificat,  tous  sont  debout,  dé- 
couuerts,  et  tournez  face  à  face. 

18.  L'officiant  estant  accompagné  des  cho- 
ristes et  des  acolythes,  va  à  l'autel,  et  y  estant 
arriué  il  bénit  l'encens,  et  encense  l'autel  à 
l'ordinaire. 

19.  Le  premier  choriste  encense  l'officiant 
estant  de  retour  en  sa  place  de  trois  coups 
d'encensoir,  ayant  par  vue  inclination  mé- 
diocre, inuité  à  l'encensement  celuy  qui  doit 
estre  encensé  après  luy  :  le  thuriféraire  en- 
cense après  les  choristes  et  le  chœur;  et  s'il 
y  auait  des  personnes  extraordinaires  dans 
le  chœur  qu'on  deust  les  encenser  :  Voyez  en 
l'office  du  diacre  en  la  messe  pontificale. 

20.  A  la  répétition  de  l'antienne  du  Ma- 
gnificat, si  l'encensement  est  acheué,  tous 
sont  assis  ctcouuerts. 

21.  Aux  oraisons  tous  sont  debout,  décou- 
uerls,  et  tournez  vers  l'autel. 


ES  ET  DES  RITES  SACRES.  828 

22.  S'il  y  a  quelques  commémorations  à 
faire,  deux  des  choristes  les  commencent  et 
disent  les  versets,  si  les  acolythes  ne  sont  pas 
en  coustume  de  les  dire. 

23.  Tous  les  choristes  ensemble  disent  le 
Benedicamus  Domino. 

2-ï-.  A  l'antienne  de  la  saincte  Vierge,  tous 
sont  debout  ou  à  genoux  suiuant  le  temps,  ou 
les  iours  que  l'Eglise  prescrit. 

CHAPITRE  IV. 

Des  cérémonies  du  chœur  à  matines. 

1.  L'officiant  et  ceux  du  chœur  sont  de- 
bout, découuerls,  et  tournez  vers  l'autel, 
quand  ils  disent,  Pater  noster,  Ave,  Maria, 
Credo,  iusques  au  commencement  de  l'inui- 
tatoire. 

2.  A  l'inuitatoire,  psalme  Venite,  et  l'hym- 
ne, ils  demeurent  debout,  découuerls  et  tour- 
nez en  face ,  iusques  à  ce  que  le  premier 
psalme  aye  esté  entonné. 

3.  Ils  font  la  génuflexion  d'un  seul  genoiiil 
à  terre  vers  l'autel ,  quand  on  chante,  Et 
procidamus  anle  Deum. 

k.  S'inclinent  tous  au  Gloria  \Palri,  sans 
se  tourner  vers  l'autel. 

5.  Durant  les  pseaumes,  l'officiant  et  ceux 
du  chœur  sont  assis  et  couuerts,  se  décou- 
urans  et  s'inclinans  quand  on  dit  le  Gloria 
Patri. 

G.  Un  seul  choriste  annonce  les  antiennes, 
la  première  à  l'officiant,  et  les  autres  aux 
plus  dignes  du  chœur,  finissant  par  les  moin- 
dres. 

7.  Tous  les  choristes  ensemble  entonnent 
les  pseaumes. 

8.  Quand  on  annonce  l'antienne  à  l'offi- 
ciant, tous  ceux  du  chœur  sont  debout  et 
découuerls,  iusques  à  ce  qu'il  l'aye  répété, 
et  qu'il  se  soit  assis. 

9.  Quand  c'est  à  vn  autre,  ceux  du  chœur 
sont  debout  et  découuerts  ,  mais  l'officiant 
est  assis  et  couuert. 

10.  Quand  vn  choriste  va  annoncer  vne 
antienne,  les  autres,  s'il  y  en  a  plusieurs,  de- 
meurent debout  et  découuerts,  iusques  à  ce 
qu'il  soit  de  retour. 

11.  A  la  répétition  des  antiennes,  les  cho- 
ristes et  autres  qui  chantent  au  lectrin,  sont 
debout  et  découuerts,  ceux  du  chœur  demeu- 
runs  assis  el  couuerts. 

12.  L'officiant  et  ceux  du  chœur  sont  de- 
bout, découuerts,  el  tournez  vers  l'autel  , 
quand  on  dit  les  versels. 

13.  L'officiant  demeure  tourné  vers  l'au- 
tel pour  dire  Pater  noster,  et  l'absolution,  et 
ceux  du  chœur  aussi. 

14.  Le  chanoine  qui  doit  dire  la  leçon  estant 
arriué  au  pulpitre,  salue  l'autel ,  et  après  le 
chœur,  commençant  par  le  costé  de  l'offi- 
ciant, puis  estant  profondément  incliné  vers 
l'officiant  dit,  /«6e  domne  benedicere,  et  l'of- 
ficiant estant  tourné  vers  luy,  dit ,  Benedi- 
clione  perpétua,  etc. 

Si  l'euesque  faisait  l'office,  celuy  qui  vient 
au  pulpitre  pour  dire  la  leçon,  salué  seule- 
ment l'euesque,  et  non  point  le  chœur. 

I.'i.  Aux  leçons,  l'officiant  et  ceux  du  chœul 
sont  assis  ct'couuei  ts,  se  découurans  et  s'in* 


829 


CHOE 


CUOE 


850 


clinans  estans  assis,  au  Gloria  Patri  du  Iroi- 
siesme  respons. 

16.  L'officiant  est  debout  et  découuert  à  la 
seconde  et  troisiesmc  bénédiction  ,  et  ceux 
du  chœur  sont  assis  et  décounerts. 

L'euesque  officiant  est  assis  et  couuert  aux 
2%  3',  5*,  6°  et  8"  bénédictions,  ceux  du  chœur 
demeurons  assis  et  découuerls. 

17.  Au  second  nocturne  on  obserue  les 
mestnes  cérémonies  qu'au  premier. 

18.  Au  (roitiesme  tout  de  mesme  iusques 
aux  leçons,  l'officiant  et  ceux  du  chœur  de- 
meurans  debout  et  découuerts,  quand  on  lit 
le  texte  de  l'Euangile  iusques  à  ces  paroles, 
El  reliqua,  tournez  vers  celui  qui  la  dit. 

19.  Cependant  qu'on  dit  la  huictiesme  le- 
çon, l'officiant  prend  le  pluuial  en  sa  place  , 
les  choristes  prennent  aussi  les  leurs,  et  les 
acolylhes  prennent  leurs  chandeliers  ,  et  se 
rendent  tous  auprès  de  l'officiant. 

20.  L'officiant  dit  la  neufiesme  leçon  à  sa 
place,  debout,  découuert,  et  tourné  vers 
l'autel,  ceux  du  chœur  estans  debout,  décou- 
uerls ,  et  tournez  vers  l'officiant  quand  il  la 
dit;  mais  il  est  tourné  vers  le  plus  digne  du 
chœur,  qui  doit  estre  prestre  quand  il  dit, 
Iube  domne  bcnedicere ,  s'il  n'y  auoit  point 
de  prestre  dans  le  chœur,  l'olficiant  diroit, 
Iube  Domine  ôenediccre,  et  ceux  du  chœur  res- 
poudroient  Amen;  tout  de  mesme  que  quand 
l'euesque  officie,  et  qu'il  n'y  a  point  d'autre 
euesque  dans  le  chœur. 

21.  Un  des  choristes  annonce  le  Te  Deum 
à  l'officiant,  et  pendant  qu'on  le  dit,  ceux  du 
chœur  sont  debout,  découuerts,  et  tournez  en 
face,  se  mi  Itans  à  genoux  tournez  vers  l'au- 
tel, quand  on  chante  le  verset,  Te  ergo,  etc. 

Si  l'euesque  officie  à  matines,  il  dira  estant 
debout  et  découuert  la  neufiesme  leçon,  ayant 
encor  son  habit  du  chœur,  les  deux  chanoines 
qui  luy  doiuent  servir  d'assistuns  s'cslans 
rendus  auprès  de  luy  quand  on  dit  la  sepliesme 
leçon,  l'euesque  prenant  ses  ornemens  pontifi- 
caux comme  à  vespres  après  auoir  entonné  le 
Te  Deum. 

21.  Les  cérémonies  de  laudes  sont  toutes 
semblables  à  celles  des  vespres,  qui  que  ce 
soit  qui  officie. 

CHAPITRE  V. 

Des  cérémonies  du  chœur  à  la  messe. 

1.  Qvand  le  célébrant  entre  dans  le  chœur 
auec  ses  assistans  et  ses  ministres,  ceux  qui 
y  sont  estans  droits,  découuerls,  et  tenaus 
leurs  bonnets  des  deux  mains  devant  la  poic- 
trine,  après  auoir  este  saluez  du  célé- 
brant, etc.,  ils  se  tournent  vers  eux  et  les 
saluent,  leur  faisans  vne  inclination  pro- 
fonde. 

2.  Quand  le  célébrant  commence  la  messe, 
tous  ceux  du  chœur  se  mettent  à  genoux  sur 
fe  plan,  et  non  sur  les  chaires  abattues,  les 
choristes  et  autres  qui  chantent  au  lectrin 
l'Introïte  demeurans  debout. 

3.  Les  chanoines  (et  non  les  autres)  qui 
ne  vont  pas  chanter  au  pulpitre  (y  ayans 
nombre  d'ecclésiastiques  pour  ce  faire)  font 
de  deux  à  deux  la  confession,  et  en  ce  cas  ils 
ne  sont  point  tournez  vers  l'autel  comme  ils 


v  deuroient  estre,  disent  aussi  deux  à  deux 
les  Kyrie,  Gloria  in  excelsis,  Credo  in  vnum 
Deum,  Sanctus,  et  VAgnus  Dei. 

h.  Ils  se  relouent  quand  le  célébrant  monte 
à  l'autel,  et  demeurent  debout  et  découuerts 
durant  l'encensement  de  l'autel,  lors  qu'il 
dit  l'Introïte,  et  qu'il  acheue  les  Kyrie,  ils 
s'assienl  tous  après  sur  leurs  chaires  abba- 
tuës,  et  se  couurenl. 

5.  Ils  se  découurent  et  se  reléuent,  quand 
le  célébrant  chante  Gloria  in  excelsis  Deo, 
inclinans  la  teste  à  mesme  temps  que  le  cé- 
lébrant, en  disant  Deo. 

G.  Ils  s'assient  et  se  couurent  quand  le  cé- 
lébrant a  achcué  le  Gloria,  etc.,  et  non  plus- 
lost,  se  découurans  et  inclinans  la  leste 
quand  le  chœur  chante  ,  Adoramus  te;  Gra- 
ttas animas  tibi,  Jesu  Christe,  suscipe  depre- 
cationem  nostrum,  el  encores,  Jesu  Christe, 
se  découurans  et  se  leuans  quand  le  célé- 
brant retourne  à  l'autel  pour  dire  Dominus 
vobiscum,  et  puis  se  touruans  vers  l'autel 
pendant  qu'on  dit  les  oraisons. 

7.  Aux  messes  des  trespassez,  vigiles,  qua- 
tre-lemps,  et  feries  de  l'Aduent  et  du  Ca- 
resme,  ils  demeurent  à  genoux  durant  les 
oraisons,  soit  du  commencement  de  la  messe, 
soit  à  celles  d'après  la  communion  (excepté 
les  vigiles  de  Pasques,  de  Pentecoste,  de  Noël, 
et  les  quatre-temps  de  Pentecoste),  ce  qui  doit 
s'entendre  des  oraisons  qu'on  dit  immédia- 
tement deuant  l'Epistre,  et  non  de  celles 
qu'on  dit  deuant  les  leçons  ou  prophéties 
durant  lesquelles  on  doit  estre  debout. 

8.  Ils  sont  assis  et  couuerts  durant  l'Epis- 
tre el  le  Graduel,  excepté  les  choristes  et 
autres  qui  chantent  au  lectrin,  qui  doivent 
estre  debout  et  découuerts. 

9.  A  l'Euangile,  ils  sont  debout,  décou- 
uerts, eltournez  vers  le  diacre  qui  les  chante, 
faisans  le  signe  de  la  croix  sur  eux  auec  le 
poulce  de  la  main  droite  sur  le  front,  sur  la 
bouche,  sur  la  poiclrine,  faisans  les  inclina- 
lions  et  génuflexions  vers  l'autel,  s'il  arriue 
que  le  diacre  en  fasse  quelqu'vne. 

10.  L'Euangile  Guy,  ils  se  mettent  dans 
leurs  chaires  debout  et  découuerts,  et  tour- 
nez en  face,  iusques  à  ce  que  le  célébrant 
aye  aeheué  de  dire  le  Credo,  et  que  le  chœur 
aye  chanlé,  Et  incarnatus  est,  qu'ils  se  met- 
tent à  genoux  iusques  après,  El  homo  foetus 
est,  qu'ils  inclinent  la  teste,  ils  s'asseyent 
après  et  se  couurent;  se  découurans  et  in- 
clinans la  teste  quand  il  dit;  Jesum  Chris  trust, 
simul  adoratur. 

11.  Si  après  l'Euangile  on  ne  dit  point  de 
Credo,  ou  mesme  après  le  Credo  dil,  esians 
découuerls  et  droits  en  face,  attendent  que 
le  célébrant  aye  dit  :  Dominus  vobiscum,  Ore- 
mus,  etaprès  ilss'asseyenlet  se  couurent,  ius- 
ques à  ce  que  le  diacre  entre  dans  le  chœur 
pour  l'encenser,  alors  il  se  découurent  et  se 
lcuenl,  iusques  à  ce  que  le  diacre  soit  sorty 
du  chœur  après  l'encensement  Gny. 

12.  Celuy  qui  doit  estre  encensé  en  parti- 
culier, el  non  en  commun  et  en  passant,  au- 
parauaiu  quede  l'estre,  se  tourne  vers  celuy 
qui  doit  estre  encensé  après,  et  lny  fait  vne 
inclination  médiocre  pour  l'inuilerà  l'encen- 


831 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


832 


sèment,  et  ainsi  des  vus  aux  autres  quand  ils 
sont  encensez  en  particulier. 

13.  Durant  la  Préface,  ils  sont  tous  debout 
et  découuerts,  et  tournez  vers  l'autel,  incli- 
nant la  leste  quant  le  célébrant  dit  :  Deo  nos- 
tro,  s'inclinans  aussi  en  disant  Sanctus,  et 
eslans  droits  se  signent  en  disant  Benedictus. 

\k.  Ils  se  mettent  à  genoux,  au  commen- 
cement du  Canon,  jusques  après  l'esleuation 
du  calice,  excepté  les  chorisles  et  autres  qui 
chantent  au  lectrin,  ou  à  la  musique,  les- 
quels se  tiennent  debout  quand  ils  chantent 
Sanctus,  etc.,  iusques  à  Benedictus,  qu'ils  ne 
chantent  qu'après  l'esleuation  du  calice,  et 
se  mettent  à  genoux  sans  rien  chanter  du- 
rant les  deux  esleuations. 

15.  Après  l'esleuation  du  calice,  ils  se  re- 
louent, et  demeurent  découuerts  iusques  à  ce 
que  le  celehrant  aye  receu  le  précieux  sang, 
ou  qu'il  aye  donne  la  communion,  s'incli- 
nans tournez  vers  l'autel  au  Pater  jusqu'à 
YAgnus  Dei  exclusiuement,  et  encore  quand 
le  célébrant  dit,  Domine,  non  sum  dignus,  et 
qu'il  donne  la  communion  au  peuple. 

16.  Ils  s'asseyent  après  et  se  couurent,  ius- 
ques à  ce  que  le  célébrant  aille  au  milieu  de 
l'autel  pour  dire  Dominus  vobiscum. 

17.  Aux  messes  des  trespassez,  vigiles  , 
quatre-temps  et  feries  de  l'Aduenl  et  du  Ca- 
resme,  ils  demeurent  à  genoux  depuis  le 
commencement  du  Canon  iusques  à  Per  om- 
nia  sœcula,  deuant  Pax  Domini,  qu'ils  se 
releuent,  excepté  les  vigiles  de  Noël,  de 
Pasques,  de  Pentecoste,  les  qualre-lemps  de 
Pentecoste,  el  le  ieudy  saincl,  qu'ils  se  leuent 
après  l'esleuation  du  calice. 

18.  Ils  reçoiuenl  la  paix  estant  debout. 

19.  Le  premier  choriste  la  reçoit  du  sous- 
diacre  ou  du  preslre  assistant,  et  la  donne  au 
second,  et  le  second  au  Iroisiesme,  etc. ,  le 
premier  de  chaqne  ordre  et  de  chaque  coslé 
l'ayant  aussi  receuë  du  sous-diacre,  ou  du 
preslre  assistant,  la  donne  lui-mesme  à  ce- 
luy  qui  suit  immédiatement,  et  ainsi  des  vns 
aux  autres];  c'est-à-dire  quand  la  paix  se 
donne  par  le  baiser;  mais  quand  elle  se 
donne  avec  vn  instrument  de  paix,  alors 
tous  la  reçoiuent  de  celuy  qui  la  porte  au 
chœur. 

20.  Les  choristes  el  autres  qui  chantent 
au  lectrin  la  Poslcommunion  sont  debout  et 
descouuerts,  les  autres  du  chœur  eslans  en- 
core assis  et  couuerls,  si  ce  n'est  qu'on  la 
dit  sur  la  fin  de  la  communion  du  célébrant 
ou  du  peuple,  auquel  cas  ils  seroient  debout, 
descouuerts  et  tournez  vers  l'autel. 

21.  Quand  le  célébrant  va  au  milieu  de 
l'autel,  pour  dire  Dominus  vobiscum,  ils  se 
descouurent,  se  louent,  et  se  tournent  vers 
l'autel,  et  y  demeurent  durant  les  oraisons; 
si  ce  n'est  aux  messes  des  trespassez  et  vi- 
giles, etc. ,  qu'ils  sont  à  genoux,  comme  il 
a  esté  dil  cy-deuant  des  premières  oraisons, 
art.  7.  El  si  c'est  en  Caresme  estans  à  ge- 
noux ils  s'inclinent  encore  à  l'oraison  qui  se 
dit  sur  le  peuple. 

22.  Quand  le  célébrant  donne  la  bénédic- 
tion, ils  sont  tous  debout,  el  inclinez,  si  ce 
n'est  quand  ils  sont  à  genoux  aux  dernières 


oraisons,  auquel  cas  ils  reçoivent  la  béné- 
diction à  genoux. 

23.  A  l'Euangile  de  saint Iean,  ou  autre, 
ils  sont  debout,  descouuerts,  et  tournez  vers 
l'autel  ,  et  font  les  inclinations  et  génu- 
flexions que  le  célébrant  fait. 

2i.  S'il  y  a  quelque  office  à  dire  après  la 
messe,  ils  s'arrestent  pour  le  dire,  ou  bien 
se  retirent  modestement  et  tous  ensemble, 
faisant  les  reuerences  deuës  à  l'autel. 

Les  cérémonies  du  chœur  quand  l'eues- 
que  officie,  ou  qu'il  assiste  à  la  messe  solem- 
nelle  sans  officier,  sont  semblables  à  celles 
qui  sont  descrites  en  ce  cinquiesme  chapitre; 
excepté  que  l'euesque  y  assistant  et  n'offi- 
ciant pas,  les  chanoines  ne  font  pas  entre 
eux  la  confession,  et  ne  disent  pas  le  Gloria, 
le  Credo,  le  Sanctus  et  VÂgnus  Dei,  mais 
vont  au  cercle  pour  le  dire  auec  l'euesque 
auprès  de  sa  chaire. 

A  la  bénédiction  solemnellc  de  l'euesque, 
les  chanoines  la  reçoiuenl  debout  et  profon- 
dement inclinez,  s'il  n'y  a  tiltre  ou  couslume 
au  contraire  qui  les  oblige  d'estie  à  genoux: 
tous  les  autres  la  reçoiuent  à  genoux. 

CHOMAGE. 

Chômées  (fêtes ).  On  appelle  ainsi,  en 
France,  les  fêtes  auxquelles  il  y  a  obligation 
pour  les  fidèles  de  s'abstenir  d'oeuvres  servi- 
les  et  d'assister  à  la  messe;  ces  jours-là 
aussi,  les  curés  sont  obligés  d'appliquer  à 
leurs  paroissiens  les  fruits  du  saint  sacrifice. 
Il  importe  de  savoir  quelles  sont  ces  fêtes 
qui  étaient  chômées  lorsque  le  cardinal  Ca- 
prara  les  réduisit  à  quatre  pour  la  France. 
C'est  qu'il  y  mit  la  condition  expresse  que 
rien  ne  serait  changé  dans  la  célébration  des 
offices,  et  le  pape  a  déclaré  plusieurs  fois 
tout  récemment  que  l'obligation  de  célébrer 
pour  les  paroissien*  n'a  pas  été  supprimée. 

Plusieurs  Bréviaires  modernes  ont  indiqué, 
dans  le  calendrier,  par  des  lettres  ma- 
juscules, les  fêles  qui  étaient  chômées  dans 
le  temps  et  dans  le  lieu  où  ils  ont  été  fails. 
A  défaut  d'autre  règle,  c'est  celle  qu'on  doit 
suivre  pour  distinguer  ces  fêles,  soit  dans  la 
récitation  du  Bréviaire,  soit  dans  l'applica- 
tion du  saint  sacrifice.  Voy.  l'art.  Calendrier. 
CHORISTE. 

Choriste,  choro  stans,  celui  ou  ceux  qui 
font  la  fonction  de  chantres  ou  de  chapiers 
dans  un  chœur.  Voy.  Chantres,  Chafiers. 
CIBOIRE. 

Ciboire,  ciborium,  pyxis,  vase  destiné  à 
contenir  la  sainte  eucharistie;  ce  mot  la  fait 
considérer  comme  aliment,  conformément  à 
la  parole  du  Seigneur  :  Ego  sum  panis... 
Caro  mea  vere  est  cibus.  Selon  Gavantus,  le 
ciboire  doit  êlre  en  argent  doré  en  dedans, 
même  le  couvercle.  Le  pied  doit  avoir  la 
hauteur  de  six  doigts,  et  un  nœud  au  milieu 
de  la  tige.  Le  fond  doit  avoir  une  légère  élé- 
vation au  milieu,  afin  qu'on  puisse  plus  faci- 
lement prendre  les  hosties  qui  sont  à  plat. 
Le  couvercle  doit  cire  de  même  façon  que  la 
coupe,  formant  une  espèce  de  pyramide 
surmontée  d'une  petite  croix.  On  peut  le 
fixer  par  un  côté  avec  de  petites  charnière». 


835 


Cl  F. 


CIE 


83i 


et  avoir  de  l'autre  côté  un  petit  crochet  pour 
le  tenir  bien  fermé.  De  celte  manière,  le  ci- 
boire étant  ouvert,  le  couvercle  peut  recevoir 
les  particules  qui  se  détacheraient  quand  on 
distribue  la  sainte  communion.  Voy.  le  Cé- 
rémonial franciscain. 

CIERGE. 

Cierge,  cereus,  flambeau  de  cire.  Toute  autre 
matière  ne  rend  pas  la  force  du  mot  cereus, 
cerei,  si  souvent  employé  dans  les  rubriques. 
On  peut  bénir  des  cierges  en  tout  temps; 
mais  la  bénédiction  la  plus  solennelle  se  fait 
le  2  février,  jour  de  la  PuriGcation  de  la 
très-sainte  Vierge.  Les  détails  de  cette  céré- 
monie varient  selon  que  l'évéque  est  présent 
ou  absent,  selon  que  l'Eglise  a  un  clergé 
suffisant  pour  servir  à  l'autel,  ou  non.  C'est 
ce  qu'on  va  voir  dans  les  articles  suivants, 
où  l'on  traite  en  même  temps  de  tout  ce  qui 
concerne  la  fêle  de  la  Purification.  Quoiqu'il 
y  ait  dans  ces  différents  cas  bien  des  choses 
semblables,  il  faut  les  répéter  pour  qu'on 
n'ait  pas  besoin  de  se  reporter  ailleurs. 

Pour  ce  qui  concerne  le  cierge  pascal, 
voy.  l'art.  Samedi  saint. 

DE    LA 

BÉNÉDICTION 

DES  CIERGES 
Le  jour  de  la  Purification. 


PREMIERE  PARTIE. 

DE  LA  FÊTE  DE  LA  PURIFICATION  DE  LA  SAINTE 
VIERGE,  DANS  LES  ÉGLISES  OU  L'ON  A  UN 
CLERGÉ    SUFFISANT. 

§  I.  Ce  que  l'on  doit  préparer  pour  celle  fêle. 

1.  Le  sacristain  doit,  avant  la  bénédiciion 
des  cierges,  couvrir  les  ornements  blancs  du 
grand  autel,  d'autres  ornements  violets  qui 
se  puissent  ôter  facilement  pendant  que  la 
procession  est  hors  de  l'église. 

2.  Il  prépare  proche  de  l'autel,  au  côté  de 
l'Epître,  une  petite  table  ou  crédence  cou- 
verte jusqu'à  terre  d'une  nappe  blanche  sur 
laquelle  il  met  une  corbeille  propre  avec  des 
cierges  de  cire  blanche,  suivant  le  nombre 
des  personnes  auxquelles  on  doit  les  distri- 
buer, un  plus  grand  que  les  autres  pour  le 
célébrant,  et  couvre  cette  corbeille  d'un  linge 
blanc. 

3.  Il  met  auprès  de  la  crédence  la  croix 
des  processions;  et  sur  la  crédence,  outre  ce 
qui  est  nécessaire  pour  la  messe  solennelle, 
le  bénitier  avec  l'aspersoir,  un  grand  bassin 
avec  une  aiguière  et  une  serviette,  l'écharpe 
du  sous-diacre  sur  le  calice  à  l'ordinaire,  et 
par-dessus  une  autre  écharpe  violette  qui 
couvre  tout  ce  qui  est  sur  la  crédence  pen- 
dant la  bénédiction  des  cierges. 

h.  11  prépare  dans  la  sacristie,  outre  les 
ornements  blancs,  trois  chapes  violettes  pour 
le  célébrant  et  pour  les  chapiers,  deux  étoles 
de  même  couleur  pour  le  célébrant  et  pour 
le  diacre,  et  dans  les  églises  considérables, 
deux  chasubles  pliées  pour  les  ministres 
sacrés.  -   - 


5.  Remarquez  premièrement  que,  quoique 
cette  fêle  soit  transférée  à  cause  du  dimanche 
privilégié,  on  ne  transfère  pas  la  bénédiciion 
des  cierges  :  dans  ce  cas  le  sacristain  ne  pré- 
pare que  des  ornements  violets,  la  messe  el 
l'office  étant  du  dimanche.  2"  En  quelque  di- 
manche que  cette  fête  arrive,  l'aspersion  de 
l'eau  bénite  se  fait  avec  les  ornements  violets 
avant  la  bénédiciion  des  cierges,  laquelle  le 
célébrant  commence  après  avoir  chanté  l'o- 
raison Exaudi  nos,  etc.  3°  Le  sacristain  a 
soin  de  réserver  après  la  bénédiction  quel- 
ques cierges  pour  les  moribonds. 

§  II.  De  la  bénédiciion  des  cierges. 

1.  Sur  la  fin  de  tierce,  dans  les  églises  où 
on  chante  les  heures  canoniales,  et  dans  les 
autres  à  l'heure  convenable,  les  cierges  de 
l'autel  étant  allumés,  les  officiers  sacrés  s'é- 
tant  revêtus  des  ornements  requis;  savoir  : 
les  ministres  sacrés,  d'aubes  et  de  chasubles 
pliées,  ou  seulement  d'aubes,  le  diacre  ayant 
par-dessus  l'aube  une  étole  violette,  el  le 
célébrant  une  chape  violette  par-dessus  l  e- 
tole,  tous  trois,  sans  manipules,  parlent  de  la 
sacristie  dans  cet  ordre  :  le  thuriféraire  sans 
encensoir,  et  à  sa  gauche  un  clerc  destiné 
pour  porter  le  bénitier,  marchent  les  pre- 
miers, les  mains  jointes  ;  les  acolytes  les  sui- 
vent portant  leurs  chandeliers,  le  cérémo- 
niaire  ensuite  précède  les  ministres  sacrés 
qui  onl  la  tête  couverte  et  marchent  au  côté 
du  célébrant,  dont  ils  soulèvent  le  devant  de 
la  chape  ;  tous  ayant  salué  le  chœur  et  fait  la 
révérence  convenable  à  l'autel,  comme  au 
commencement  de  la  messe  solennelle,  les 
acolytes  portent  leurs  chandeliers  à  la  cré- 
dence, où  ils  demeurent  debout  les  mains 
jointes  pendant  la  bénédiction  des  cierges; 
le  thuriféraire  et  le  clerc  destiné  à  porter  le 
bénitier  se  rangent  auprès  et  se  comportent 
comme  eux.  Le  cérémoniaire,  ayant  porté 
les  barrettes  des  officiers  à  leurs  sièges,  Ole 
le  linge  qui  couvre  les  cierges,  et  se  lient  au- 
près du  livre  pour  tourner  les  feuillets  dans 
le  besoin.  Le  célébrant,  étant  monté  à  l'au- 
tel avec  le  diacre  et  le  sous-diacre,  le  baise 
au  milieu,  ses  deux  ministres  faisant  en 
même  temps  la  génuflexion,  du  moins  si  l'on 
vient  de  faire  l'aspersion;  ensuite  il  passe 
avec  eux  au  côté  de  l'Epître,  où  étant  un  peu 
tourné  vers  les  cierges,  le  diacre  à  sa  droite 
et  le  sous-diacre  à  sa  gauche,  un  peu  éloi- 
gnés de  l'autel,  il  chante  Dominus  vobïscum 
et  les  oraisons  d'un  ton  férial  et  les  mains 
jointes  même  en  disant  Oremus.  Lorsqu'il 
fait  le  signe  de  la  croix  sur  les  cierges,  il  met 
la  main  gauche  sur  l'autel,  et  le  diacre  lève 
le  côté  droit  de  sa  chape. 

2.  Au  commencement  de  la  quatrième 
oraison,  et  même  plus  tôt,  s'il  est  nécessaire, 
le  thuriféraire,  ayant  fait  la  génuflexion  à 
l'autel,  va  mettre  du  feu  dans  l'encensoir,  et 
revient  au  côté  de  l'Epître  avec  l'encensoir 
et  la  navette  lorsqu'on  dit  la  dernière  orai- 
son; le  clerc  destiné  pour  porter  l'eau  bé- 
nite ayant  pris  en  même  temps  le  bénitier 
sur  la  crédence,  et  l'étant  venu  joindre,  ils 
fout  ensemble,  avec  le  cérémoniaire  au  mi- 


855 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


8SG 


lieu  d'eux,  la  génuflexion  à  l'autel,  et  s'ap- 
prochant  du  diacre,  ils  demeurent  dans  ce 
même  ordre  jusqu'à  ce  que  le  célébrant  ait 
aspergé  et  encensé  les  cierges. 

3.  Les  oraisons  étant  achevées,  le  célé- 
brant met  de  l'encens  dans  l'encensoir  et  le 
bénit  à  l'ordinaire,  le  diacre  lui  présentant 
la  cuiller,  et  le  sous-diacre  levant  un  peu  le 
côté  droit  de  sa  chape;  ensuite,  ayant  rendu 
la  cuiller  au  diacre,  et  reçu  de  lui  l'aspersoir, 
il  jette  de  l'eau  bénite  sur  les  cierges,  au  mi- 
lieu, à  la  droite  et  à  la  gauche  des  mêmes 
cierges,  disant  à  voix  basse  l'antienne  Asper- 
ges me,  etc.,  sans  ajouter  le  psaume  Miserere  ; 
puis  il  rend  l'aspersoir,  et  ayant  reçu  l'en- 
censoir, il  encense  pareillement  de  trois 
coups  les  cierges  de  la  même  manière  qu'il 
les  a  aspergés. 

k.  Remarquez  1°  que  lorsque  le  diacre 
présente  la  cuiller,  l'aspersoir  ou  l'encensoir, 
il  bai<e  premièrement  ces  choses,  et  ensuite 
la  main  du  célébrant;  en  les  recevant  il  baise 
premièrement  la  main,  et  ensuite  les  choses 
qu'il  reçoit.  2°  Que  le  diacre  élève  un  peu  le 
côté  droit  de  la  chape  du  célébrant  lorsqu'il 
bénit,  asperge  ou  encense  les  cierges;  ce  que 
le  sous-diacre  doit  faire  aussi  pendant  que  le 
diacre  l'ail  bénir  l'encens.  3°  Qu'après  que  le 
thuriféraire  et  le  ministre  de  l'eau  bénite  ont 
reçu  du  diacre  l'encensoir  et  l'aspersoir,  ils 
font  ensemble  la  génuflexion  à  l'autel,  et  re- 
portent ces  choses  aux  lieux  où  ils  les  ont 
prises;  puis  ils  retournent  pour  servir  à  la 
distribution  des  cierges,  montant  pour  cet 
effet  de  part  et  d'autre  auprès  des  ministres 
sacrés,  après  avoir  fait  ensemble  la  génu- 
flexion sur  le  pavé  devant  le  milieu  de  l'au- 
tel. W°  Si  c'esl  la  coutume  de  prêcher  sur  la 
cérémonie  du  jour,  le  temps  le  plus  conve- 
nable pour  cela  est  après  la  bénédiction  des 
cierges  et  avant  la  distribution.  Si  c'est  le 
célébrant  qui  prêche,  il  le  fait  à  l'autel  au 
coin  de  l'Evangile,  debout  et  couvert,  et  les 
ministres  sacrés  se  tiennent  debout  et  décou- 
verts au  même  côté,  hors  du  marchepied  de 
l'autel,  ayant  la  face  tournée  vers  l'autel.  S'il 
y  avait  un  grand  concours  de  peuple,  le  cé- 
lébrant devrait  quitter  la  chape  et  monter  en 
chaire,  les  ollîciers  sacrés  demeurant  à  leurs 
sièges,  où  ils  pourraient  s'asseoir  et  se 
couvrir. 

§  III.  De.  la  distribution  des  cierges. 

1.  La  bénédiction  des  cierges  étant  ache- 
vée, le  célébrant  va  au  milieu  dcl' autel, ayant 
ses  deux  ministres  sacrés  à  ses  côtés  ;  après 
avoir  fait  tous  trois  ensemble  une  inclination 
de  tête  à  la  croix,  ils  se  tournent  vers  le 
peuple  et  se  tiennent  debout  et  découverts, 
et  un  peu  éloignés  du  bord  du  marchepied, 
afin  que  le  clergé  puisse  s'y  mettre  à  genoux 
pour  recevoir  les  cierges.  Le  diacre  ne  quitte 
point  le  côté  de  l'Epître,  quoiqu'il  s'y  trouve 
à  la  gauche  du  célébrant  et  que  le  sous-diacro 
soit  a  la  droite,  parce  que  c'est  au  diacre  à 
présenter  les  cierges  au  célébrant  pour  les 
distribuer.  Sur  quoi  il  faut  observer  premiè- 
rement que  le  diacre  doit  les  baiser  avant  de 
les  présenter  au  célébrant,  sans  néanmoins 


baiser  sa  main,  et  les  tenir  par  le  bas,  afin 
que  le  célébrant  les  prenne  par  le  milieu  ; 
2°  Que  le  sous-diacre  soutient  de  la  main 
gauche  le  côté  droit  de  la  chape  du  célébrant, 
tenant  l'autre  appuyée  sur  la  poitrine. 

2.  Aussitôt  que  la  bénédiction  des  cierges 
est  finie,  le  second  cérémoniaire,  qui  doit  être 
dans  le  chœur,  se  rend  vers  le  prêtre  le  plus 
digne,  il  l'invite  par  une  inclination  médio- 
cre à  venir  présenter  le  cierge  au  célébrant. 
Aussitôt  ce  prêtre,  sans  étole  (S.  C.  1705), 
ayant  salué  le  chœur,  s'avance  vers  l'autel 
accompagné  du  cérémoniaire  qui  marche  à 
gauche  un  peu  devant  lui.  Etant  arrivés  au 
bas  des  degrés,  ils  font  la  génuflexion  et  sa- 
luent le   célébrant  par  une  inclination  pro- 
fonde; ensuite  ce  prêtre  monte  sur  le  degré 
le  plus  proche  du  marchepied,  où  il  reçoit 
debout,  de  la  main  du  diacre,  le  cierge  qu'il 
baise  et  qu'il  donne  au  célébrant  sans  lui 
baiser  la  main.  Le  célébrant  le  reçoit  debout 
et  le  baise  pareillement  sans  baiser  la  main 
de  celui  qui  le  lui  présente  ;  l'ayant  mis  en- 
suite entre  les  mains  du  sous-diacre,  qui  le 
donne  à  garder  au  clerc  qui  a  porté  le  béni- 
tier, il  reçoit  un  autre  cierge  du  diacre,  et  le 
donne  à  ce  même  prêtre,  lequel  le  reçoit  à 
genoux  sur  le  bord  du  marchepied,  s'il  n'est 
pas  chanoine  (S.  C.  1705),  baisant  première- 
ment le  cierge  et  ensuite  la  main  du  célé- 
brant ;  étant  descendu  sur  le  pavé,  il  y  fait  la 
génuflexion  à  l'autel  et  une  inclination  pro- 
fonde au  célébrant;  puis  il  retourne  au  chœur 
à  sa  place,  conduit  par  le   second   cérémo- 
niaire, qui  fait  ensuite  approcher  par  ordre 
tous  ceux  du  chœur;  le  premier  est  au  côté  de 
l'Epttre   pour  donner  au  diacre  les  cierges 
qu'il  doit  présenter  au  célébrant. 

3.  L'ordre  qui  s'observe  à  la  distribution 
des  cierges  est  celui-ci.  Dans  les  églises  ca- 
thédrales et  collégiales,  chacun  doit  se  pré- 
senter selon  la  prérogative  de  son  rang  (S. 
R.  C.  1G0J;.  Dans  les  églises  paroissiales  ou 
observe  les  rubriques  du  Missel  romain 
(Romsée,  Collecl.  décret,  n.  11),  savoir  :  Pre- 
mièrement, sitôt  que  le  prêtre  qui  a  donné 
le  cierge  au  célébrant  l'a  salué  en  se  reti- 
rant, le  diacre  et  le  sous-diacre  descendent 
chacun  de  son  côté  sur  le  plus  bas  degré,  où, 
ayant  fait  tous  deux  la  génuflexion  à  l'autel 
et  une  inclination  profonde  au  célébrant,  ils 
montent  ensuite  sur  le  second  degré,  se  met- 
tent à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied  et 
reçoivent  leurs  cierge»,  les  baisant  par  le 
bas,  et  ensuite  la  main  du  célébrant;  puis  ils 
se  lèvent  ensemble;  ils  réitèrent  les  mêmes 
révérences  à  l'autel  et  au  célébrant,  retour- 
nent à  ses  côtés  comme  ils  étaient  aupara- 
vant, et  donnent  leurs  cierges  à  garder  aux 
ministres  inférieurs  qui  sont  anprèi  d'eux. 
2"  Les  deux  prêtres  les  plus  dignes  suivent 
immédiatement  les  ministres  sacrés,  et  eu 
même  temps  que  ceux-ci,  après  avoir  reçu 
leurs  cierges,  font  la  génuflexion  sur  les  de- 
grés, ceux-là  font  aussi  la  génuflexion  sur 
le  pavé  et  une  inclination  profonde  au  célé- 
brant; ils  montent  ensuite  sur  le  second  de- 
gré, se  mettent  à  genoux  sur  le  bord  du  mar- 
chepied et  reçoivent  leurs  cierges,  les  baisant 


837 


CIE 


C1E 


858 


par  le  bas  et  ensuite  la  main  du  célébrant. 
Pendant  ce  temps-là  deux  autres  prêtres  font 
les  mêmes  révérences  au  bas  dos  degrés,  et 
en  même  temps  que  les  deux  premiers  qui 
ont  reçu  leurs  cierges  s'écartent  l'un  de  l'au- 
tre, se  tournant  en  dedans,  et  descendent  les 
degrés,  ceux-là  montent  sur  le  second  degré 
et  reçoivent  leurs  cierges  à  genoux  sur  le 
marchepied,  comme  les  deux  premiers,  qui, 
étant  descendus  au  bas  des  degrés,  font  la 
génuflexion  sur  le  pavé  et  une  inclination 
profonde  au  célébrant,  avec  deux  autres  qui 
se  sont  avancés  au  milieu  d'eux,  et  qui  mon- 
tent ensuite  sur  le  second  degré  pour  rece- 
voir leurs  cierges,  en  même  temps  que  ceux 
qui  viennent  de  les  recevoir  en  descendent 
pour  faire  la  génuflexion  et  l'inclination  pro- 
fonde aux  côtés  des  deux  autres  qui  suivent. 
Ainsi,  suivant  ce  qui  vient  d'être  dit,  pen- 
dant que  deux  reçoivent  leurs  cierges,  qua- 
tre autres  font  au  bas  des  degrés  la  révérence 
à  l'autel  et  au  célébrant,  lequel  par  ce 
moyen  dislribue  les  cierges  sans  aucune  in- 
terruption. Tout  le  clergé  suit  le  même  ordre, 
chacun  venant  en  son  rang,  les  prêtres,  les 
chapiers,  les  diacres  ensuite,  puis  les  sous- 
diacres,  et  enfin  les  clercs,  tous  deux  à  deux  ; 
et  si  le  nombre  est  impair,  les  trois  derniers 
viennent  ensemble;  si  on  se  présente  quatre 
ensemble,  c'est  comme  il  a  été  dit  pour  la 
communion,  en  y  ajoutant  l'inclination  au 
célébrant.  3°  Les  petits  officiers  vont  aussi 
recevoir  les  cierges,  le  cérémoniaire  va  avec 
ceux  de  son  ordre,  les  deux  acolytes  ensem- 
ble avant  les  autres  clercs,  et  après  eux  le 
thuriféraire  et  le  clerc  qui  a  porté  le  bénitier, 
lesquels  doivent  auparavant  porter  sur  la 
crédence  les  cierges  du  célébrant  et  des  mi- 
nistres sacrés  qu'ils  ont  reçus, 

k.  La  manière  de  distribuer  et  de  recevoir 
des  cierges  que  nous  venons  d'expliquer,  el 
qui  convient  également  à  la  distribution  des 
cendres  et  à  celle  des  rameaux,  se  doit  gar- 
der dans  les  églises  où  le  clergé  est  nom- 
breux, aGn  d'abréger  cette  cérémonie.  Mais 
dans  celles  où  il  y  a  peu  d'ecclésiastiques,  il 
suffit  que  pendant  que  les  deux  premiers  re- 
çoivent leurs  cierges  sur  le  marchepied,  les 
deux  suivants  attendent  au  bas  des  degrés 
qu'ils  soient  descendus,  pour  faire  avec  eux 
et  au  milieu  d'eux  la  génuflexion  à  l'autel  et 
l'inclination  au  célébrant,  ce  que  tous  les  au- 
tres observent  consécutivement  ;  en  sorte  que 
quatre  fassent  toujours  ensemble  la  révé- 
rence au  bas  des  degrés  de  l'autel,  savoir,  les 
deux  qui  ayant  reçu  leurs  cierges  en  sont 
descendus,  et  les  deux  qui  doivent  y  monter 
pour  recevoir  les  leurs. 

Observation.  Voici,  d'après  le  Cérémonial 
de  Besançon,  la  manière  de  se  présenter  un 
à  un  pour  recevoir  les  cierges.  Les  plus  di- 
gnes viennent  les  premiers  parlecôlé  del'E- 
pîlre,  l'un  après  l'autre.  Le  premier  étant  ar- 
rivé au  sanctuaire,  fait  génuflexion  au  bas  des 
dt-grés  in  piano,  monte  sur  le  premier  de- 
gré, fait  une  inclination  médiocre  au  célé- 
brant, et  se  met  à  genoux  sur  le  marche- 
pied pour  recevoir  son  cierge;  l'ayant  reçu, 
il  se  lève  et  descend  sur  le  premier  degré  un 


peu  du  côté  de  l'Evangile,  où  il  fait  une  nou- 
velle inclination  au  célébrant,  à  la  gauche  de 
celui  qui  vient  après  lui;  puis  il  descend  sur 
le  pavé,  fait  génuflexion  à  la  gauche  du  troi- 
sième qui  vient  pour  prendre  son  cierge,  et 
s'en  retourne  au  chœur  par  le  côté  de  l'Evan- 
gile, passant  ensuite  derrière  le  siège  des 
choristes,  si  sa  place  est  du  côté  de  l'Epltre. 
Le  second  fait  seul  la  génuflexion  au  bas  des 
marches  pendant  que  le  premier  reçoit  son 
cierge,  monte  sur  le  premier  degré  en  même 
temps  que  le  premier  y  descend,  fait  avec  lui 
et  à  sa  droite  inclination  au  célébrant,  se  met 
à  genoux  sur  le  marchepied ,  reçoit  son 
cierge,  se  relève,  descend  sur  le  premier  de- 
gré, fait  inclination  au  célébrant  à  la  gauche 
du  troisième  ,  et  génuflexion  in  piano  à  la 
gauche  du  quatrième,  et  s'en  retourne  à  sa 
place  par  le  côté  de  l'Evangile.  Tous  consé- 
cutivement observent  la  même  chose,  faisant 
en  sorte  que  celui  qui  va  prendre  son  cierge 
s'accorde  avec  ceux  qui  en  reviennent  pour 
faire  el  la  génuflexion  à  l'autel  et  la  révé- 
rence au  célébrant.  Il  parait  plus  convenable 
de  faire  ces  deux  saluts  en  des  lieux  diffé- 
rents. 

5.  Si  quelque  prélat  assiste  en  rochet  et 
en  camail  à  celte  cérémonie,  el  qu'il  désire  re- 
cevoir le  cierge  de  la  main  du  célébrant,  il  part 
le  premier  de  sa  place,  accompagné  de  ses 
aumôniers  ;  ayant  salué  le  chœur,  il  s'avance 
au  bas  des  degrés,  fait  la  révérence  à  l'autel, 
et  après  avoir  salué  le  célébrant,  qui  lui  rend 
le  salut  avec  les  ministres  sacrés,  il  monte 
sur  le  second  degré;  le  célébrant  baise  alors 
le  cierge  et  le  lui  présente  sans  lui  baiser 
la  main  :  l'évéque  ne  baise  pas  non  plus  la 
main  du  célébrant,  mais  seulement  le  cierge; 
et  descendant  ensuite  au  bas  des  degrés  ,  il 
fait  les  mêmes  révérences  qu'en  y  arrivant, 
el  retourne  à  son  siège.  PcMidanl  qu'il  s'en 
retourne,  le  prêtre  qui  a  présenté  le  cierge 
au  célébrant  et  qui,  pour  faire  plac  •  au  pré- 
lat, s'était  retiré  au  côté  de  l'Evangile  avant 
de  recevoir  le  sien,  s'approche  de  l'autel  et 
vient  le  recevoir  de  la  manière  marquée  ci- 
dessus.  Si  le  prélat  ne  désire  pas  recevoir 
son  cierge  à  l'autel,  un  prêtre  le  reçoit  du 
diacre,  le  lui  porte  à  son  siège  et  le  lui  pré- 
sente, baisant  premièreaient  le  cierge  et  en- 
suite la  main  de  l'évéque  ,  et  faisant  une  in- 
clination profonde  avant  et  après. 

6.  Les  chanoines  reçoivent  leurs  cierges 
debout  et  inclinés;  ils  baisent  seulement  le 
cierge,  et  non  pas  la  main  de  celui  qui  le 
présente,  à  moins  que  ce  ne  soit  l'évéque. 

Les  magistrats  ,  les  officiers  considérables 
et  les  autres  personnes  de  condition  reçoivent 
leurs  cierges  à  genoux  sur  le  pavé,  ;iprès  \>. 
clergé,  ou  à  la  balustrade;  ils  les  baisent  et 
ensuite  la  main  du  ce'ébrant,  et  le  saluent 
aussi  bien  que  l'autel  en  arrivant  et  en  se  re- 
tirant.Quant  aux  autres  cierges  que  le  peuple 
apporte,  el  qu'il  lient  à  la  main,  le  célébrant, 
bénissant  ceux  qui  sont  devant  lui,  doit 
avoir  intention  de  bénir  tous  les  autres;  ;iprèï 
avoir  aspergé  et  encensé  ceux  qui  sont  de- 
vant lui,  il  pourrait  descendre  dans  la  nef  de 
l'église   pour    faire  l'aspersion  de  la  même 


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DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


840 


manière  que  l'on  fait  l'aspersion  ordinaire 
de  l'eau  bénile  ,  ou  bien  députer  un  prêtre 
revêtu  d'un  surplis  et  d'une  élole  pour  faire 
celle  cérémonie.  De  même  si  c'était  l'usage 
de  distribuer  les  cierges  à  tout  le  peuple  et 
qu'il  y  eût  un  grand  concours,  il  faudrait 
députer  un  ou  plusieurs  prêtres  revêtus  pa- 
reillement de  surplis  et  d'élole  violette  pour 
les  distribuer  en  plusieurs  endroits  ,  mais 
ceux-ci  ni  le  célébrant  ne  doivent  pas  per- 
mettre aux  femmes  de  leur    baiser  la  main. 

8.  Sitôt  que  le  célébrant  commence  à  dis- 
tribuer les  cierges,  deux  chantres  entonnent 
l'antienne  Lumen  ad  revdalionem,  elc. ,  que 
tout  le  chœur  continue  étant  tourné  vers 
l'autel,  comme  durant  la  bénédiction.  Ils 
chantent  ensuite  les  versets  du  cantique 
iVuncdi'mi'ms,elc.,lechœurrépétanttoujours 
l'anlienneaprès  chaque  verset.  11  faut  chanter 
posément,  si  la  distribution  est  un  peu  lon- 
gue ,  et  si  on  prévoit  qu'elle  ne  soit  pas 
achevée  à  la  fin  du  cantique,  on  doit  le  re- 
commencer et  le  répéter  même  plusieurs  fois 
jusqu'au  Gloria  Patri,  qu'on  ne  doit  chanter 
qu'une  fois  et  seulement  à  la  fin.  Cependant 
il  faut  faire  en  sorte  que  le  chœur  ne  manque 
pas  de  personnes  qui  continuent  de  chanter 
sans  aucune  interruption;  c'est  pourquoi 
dans  les  églises  où  il  y  a  peu  de  chanires, 
il  est  à  propos  de  n'aller  recevoir  les  cierges 
que  seul  à  seul  l'un  après  l'autre. 

9.  Sur  la  fin  de  la  distribution  des  cierges, 
les  deux  chantres  prennent,  pour  la  proces- 
sion ,  des  chapes  violettes  qu'on  leur  ap- 
porte à  leurs  places;  et  lorsque  le  cantique 
et  l'antienne  sont  achevés  ,  ils  entonnent  le 
répons  Exsurge,  Domine,  etc. ,  qui  se  chante 
comme  l'Introït  de  la  messe.  En  même  temps 
le  thuriféraire  sort  pour  aller  préparer  l'en- 
censoir, et  le  cérémoniaire  fait  allumer  tous 
les  cierges  du  chœur  par  deux  clercs  à  qui  il 
a  dû  donner  ce  soin. 

10.  Tous  les  cierges  étant  distribués,  le  cé- 
lébrant se  retourne  vers  l'aulel  avec  les  deux 
minisires  sacrés,  fait  avec  eux  une  inclina- 
tion de  tête  à  la  croix,  et  va  au  coin  de  l'E- 
pître,  où  il  lave  ses  mains ,  le  diacre  à  sa 
droite,  et  le  sous-diacre  à  sa  gauche,  soute- 
nant les  côtés  de  sa  chape  ,  et  les  deux  aco- 
lytes présentant  l'eau el  l'essuie-main  comme 
à  la  messe  solennelle.  Si  néanmoins  le  célé- 
brant avait  quitté  l'autel  pour  distribuer  les 
cierges  au  peuple,  au  relour  il  ferait  la  ré- 
vérence convenable  avec  ses  ministres  au 
bas  des  degrés  de  l'autel,  irait  laver  ses  mains 
au  côté  de  l'Epîlre  proche  de  son  siège,  et 
mouleraitensuiteau  coin  de  L'Epttre.  Lorsque 
le  chœur  a  achevé  le  répons  Exsurge,  etc., 
le  célébrant  chante  l'oraison  Exaudi,  etc., 
ayant  les  mains  jointes  cl  les  minisires  étant 
à  ses  côtés  comme  à  la  bénédiction.  Si  celte 
cérémonie  se  fait  après  la  Sepluagesime, 
un  autre  jour  que  le  dimanche,  le  diacre 
chante  Flectamus  genua  avant  celle  orai- 
son, et  le  sous-diacre  Levale  de  la  manière 
ordinaire,  étant  cependant  lous  deux  aux 
côtés  du  célébrant ,  ou  plutôt  derrière  lui  , 
comme  aux  oraisons  de  la  messe  (Bisso  et 
Baldcschij. 


§  IV.  De  la  procession  et  de  la  messe  de  la  Purification. 

1.  Quand  le  célébrant  a  chanté  l'oraison 
Exaudi,  etc. ,  après  la  dislribution  des  cier- 
ges, il  va  au  milieu  de  l'aulel  avec  ses  deux 
ministres;  après  avoir  fait  une  inclination 
de  tête  à  la  croix,  il  bénit  l'encens,  aidé  à 
l'ordinaire  par  le  diacre;  ensuite  le  sous- 
diacre  et  le  thuriféraire  font  la  génuflexion 
au  même  lieu  ,  et  vont  à  la  crédence,  où  le 
premier  s'élant  placé  avec  la  croix  de  la 
procession  entre  les  deux  acolytes  qui  pren- 
nent leurs  chandeliers,  el  le  thuriféraire  s'é- 
tanl  placé  devant  lui,  ils  marchenllous  quatre 
ensemble  dans  ce  même  ordre,  et  s'arrêtent 
devant  l'autel  au  bas  du  sanctuaire.  Pendant 
cela,  le  diacre,  ayant  reçu  d'un  clerc  le  cierge 
allumé  du  célébrant,  le  lui  présente  baisant 
le  cierge  et  la  main  ;  il  recoil  ensuite  le  sien 
et  descend  à  sa  place  ordinaire  derrière  le 
célébrant, où  il  fait  la  génuflexion  et  se  tourne 
par  la  droite  vers  le  peuple  pour  chanter 
Procedamus  in  pace,  après  quoi  il  se  retourne 
vers  l'aulel  sans  faire  la  génuflexion.  Le 
chœur  ayant  répondu  In  nomine  Christi, 
amen,  le  célébrant  et  le  diacre  descendent  au 
bas  des  degrés,  où  ils  fout  la  révérence  con- 
venable à  l'autel;  ensuite  le  diacre  donne  la 
barrelle  au  célébrant  et  reçoit  la  sienne  du 
cérémoniaire;  puis  ils  se  tournent  l'un  et 
l'autre  vers  le  chœur,  le  célébrant  tenant  la 
droite  et  le  diacre  la  gauche  :  en  même  lemps 
les  deux  chanires  entonnent  l'anlienue 
Adorna  thalamum ,  etc.,  et  la  procession 
commence  à  marcher  dans  l'ordre  qui   suit. 

2.  En  même  temps  que  le  célébrant  fait 
avec  le  diacre  la  révérence  convenable  au 
bas  des  degrés  de  l'autel ,  le  thuriféraire  et 
tout  le  clergé  font  la  génuflexion  à  leurs  pla- 
ces|,  à  l'exception  de  ceux  qui  sont  dans  les 
hautes  formes  du  chœur,  qui  ne  la  font  qu'en 
descendant;  ou  bien,  comme  on  le  pratique 
à  Rome,  lous  font  la  génuflexion  deux  à  deux 
en  partant,  le  célébrant  el  le  diacre,  sur  le 
marchepied  de  l'autel,  s'étant  tournés  avant 
que  le  diacre  chante  Procedamus,  descendent 
quand  le  cérémoniaire  les  avertit,  font  la  gé- 
nuflexion, reçoivent  leur  barrettes  et  suivent 
les  autres.  Le  thuriféraire  marche  le  premier 
parle  côté  de  l'Evangile,  si  on  ne  sort  pas 
de  l'Eglise;  il  est  suivi  du  sous-diacre  et  des 
deux  acolyles,  qui,  sans  faire  aucune  révé- 
rence à  l'aulel ,  se  tournent  conjointement 
par  le  même  côté,  le  premier  tenant  toujours 
la  droite  du  sous-diacre,  et  le  second  la  gau- 
che. Le  clergé  suit,  les  moins  dignes  les  pre- 
miers, marchant  deux  à  deux  cl  gardant 
environ  trois  pas  de  dislanceenlre  eux,  ayant 
leurs  cierges  allumés  et  un  peu  penchés  en 
dehors.  Le  cérémoniaire  marche  au  milieu 
et  a  soin  que  chacun  observe  l'ordre  conve- 
nable. Les  chapiers  marchenlimmédialement 
devant  le  célébrant,  avec  lequel  ils  se  cou- 
vrent aussitôt  qu'ils  commencent  à  marcher; 
le  diacre  se  couvre  aussi  et  ne  soutient  pas 
le  devant  de  la  chape  du  célébrant.  Tous  les 
autres  se  couvrent  quand  ils  sont  sortis  de 
l'église,  excepté  le  sous-diacre,  les  acolytes, 
le  thuriféraire  elle  cérémoniaire,  qui  demeu- 
rent toujours  découverts,  si  le  mauvais  temps 


Ml 


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811 


ne  les  oblige  de  se  couvrir.  Si  la  procession 
se  fait  seulement  autour  de  l'église  en  de- 
dans, le  célébrant  seul  est  couvert.  Si  on  son- 
nait l'élévation  de  quelque  messe  basse  ,  la 
procession  en  passant  devant  devrait  se  met- 
tre à  genoux  jusqu'à  la  fin  de  l'élévation  (S. 
C.  R.  1681)  ;  mais  on  doit  s'abstenir  de  sonner 
en  pareil  cas.  Remarquez  1*  que  ceux  qui 
sont  couverts  doivent  faire  attention  à  se  dé- 
couvrir aux  noms  de  Jésus  et  de  Marie  qui 
se  trouvent  dans  les  antiennes;  2*  le  sacris- 
tain change  pendant  la  procession  les  orne- 
ments violets  de  l'autel,  pour  en  mettre  de 
conformes  à  la  fête,  si  ce  n'est  pas  un  diman- 
che privilégié;  il  retire  en  même  temps  tout 
ce  qui  ne  doit  plus  servir ,  comme  la  table 
et  la  corbeille  où  étaient  les  cierges,  le  béni- 
tier et  le  grand  voile  violet. 

3.  Au  retour  de  la  procession ,  le  sous- 
diacre,  étant  arrivé  au  haut  du  chœur,  s'ar- 
rête avec  les  acolytes  et  le  thuriféraire  an 
même  lieu  où  ils  s'étaient  arrêtés  avant  de 
partir  pour  la  procession  ou  à  côlé.  Le  thu- 
riféraire y  fait  la  génuflexion  en  arrivant;  le 
clergé  la  fait   deux  à  deux  en  entrant  au 
chœur,  et  tous  ainsi  successivement  se  sépa- 
rent en  se  saluant  pour  retourner  à  leurs 
places,  où  ils  demeurent  debout  tournés  en 
face  pendant  tout  le  répons  Obtulerunt,  que 
les  chapiers  entonnent  en  entrant  dans  l'é- 
glise; ceux-ci  se  découvrent  en  entrant  au 
chœur;  après  avoir  fait  la  révérence  conve- 
nable, ils  se  séparent,  s'il  le  faut,  pour  laisser 
passer  le  célébrant  et  le  diacre,  qui  se  décou- 
vrent aussi  en  entrant.  Ils  font  la  révérence 
à  l'autel  et  se  retirent  à  la  sacristie  précédés 
du  thuriféraire,  du  sous-diacre  et  des  acoly- 
tes;   après    leur  départ  ceux    qui  doivent 
porter  les  chapes  à  la  messe,  vont  les  pren- 
dre à  la  sacristie,  et  entrent  au  chœur  aussitôt 
après  que  ceux  qui  portaient  des  chapes  vio- 
lettes a  la  procession  sont  sortis  du  chœur 
après  avoir   chanté  les    versets   du  répons 
Obtulerunt. Lorsque  ce  répons  estfini, chacun 
éteint  son  cierge  et  le  garde  auprès  de  soi 
pour  l'allumer  à  l'Evangile  et  après  le  Sanctus. 
h.  Remarquez  1°  que  si  la  procession  se 
fait  dans  l'église,  à  cause  du  mauvais  temps 
ou  pour  quelque  autre  raison,   on    ne  doit 
commencer  le  répons  Obtulerunt  qu'àl'enlrée 
du  chœur  ;  2°  que  lorsque  la  sacristie  est  fort 
éloignée  de  l'autel,  ou  que  la  messe  ne  se 
doit  pas  dire  de  la  Purification,  mais  d'un  di- 
manche privilégié,  il  n'est  pas  nécessaire  que 
les  officiers  au  retour  de  la  procession  ren- 
trent dans  la  sacristie  pour  prendre  leurs  or- 
nements, le  sacristain  ayant  dû  en  ce  cas  les 
apporter  sur  leurs  sièges.  Ainsi  le  sous-dia- 
cre et  les  acolytes  vont  droit  à  la  crédence, 
où  ils  remettent  la  croix  et  les  chandeliers  ; 
et  le  thuriféraire,  après  avoir  fait  la  génu- 
flexion, va  renouveler  le  feu  dans  l'encen- 
soir pour  le  communcemeut  de  la  messe. 
Quand  le  célébrant  arrive  au  bas  des  degrés 
de  l'autel,  le  sous-diacre  se  rend  à  sa  gauche, 
et  le  diacre  étant  en  même  temps  passé  à  sa 

(1)  Ceci  est  extrait  de  la  Pratique  des  cérémonies ,  p3r 
Pumolin,  approuvée  daus  une  assemblée  du  clergé  de 
France,  tenue  en  1656.  C'esl  à  peu  près  la  traduction  du 

OlCTIONNAlRE    DÏS  RlTES    SACRES.    I. 


droite,  ils  font  tous  trois  la  révérence  à  l'au- 
tel, et  vont  prendre  leurs  ornements  à  leurs 
sièges  au  côté  de  l'Epître;  lorsqu'ils  sont  en- 
tièrement habillés,  ils  retournent  l'un  après 
l'autre,  nu-tête  et  les  mains  jointes,  au  bas 
des  degrés  pour  commencer  la  messe  ;  le 
cérémoniaire  fait  reporter  à  la  sacristie  par 
quelque  clerc  la  chape  du  célébrant,  les  cha- 
subles pliées,  si  on  s'en  est  servi,  et  la  croix 
de  la  procession. 

5.  Remarquez  encore  que  si  celui  qui  a 
fait  la  bénédiction  ne  pouvait  pas  célébrer  la 
messe,  le  prêtre  qui  serait  député  pour  la 
dire  se  préparerait  pendant  la  procession,  et 
prendrait  ses  ornements  dans  la  sacristie.  En 
ce  cas  celui  qui  aurait  bénit  les  cierges  de- 
vrait y  entrer  après  la  procession  avec  tous 
ses  officiers  ;  néanmoins,  selon  un  décret  de 
la  sacrée  congrégation  des  Rites,  celui  qui  a 
fait  la  bénédiction  des  cierges,  des  cendres  et 
des  rameaux,  doitloujours,  s'il  est  possible, 
célébrer  la  messe. 

6.  Remarquez  enfin  1°  que  pendant  la 
messe  qui  se  célèbre  à  l'ordinaire,  tous,  ex- 
cepté les  officiers  de  l'autel,  tiennent  leurs 
cierges  allumés  durant  l'Evangile,  et  depuis 
la  consécration  jusqu'après  la  communion 
du  clergé  et  du  peuple;  deux  clercs  ont  soin 
pour  cela  d'allumer  un  peu  avant  l'Evangile 
et  au  Sanctus,  ceux  des  premiers  de  chaque 
ordre  dans  le  chœur,  commençant  par  les 
plus  considérables,  et  chacun  prend  ensuite 
successivement  de  la  lumière.  2°  Après  que 
le  célébrant  a  passé  au  coin  de  l'Epître  pour 
y  entendre  l'Evangile,  un  clerc  lui  présente 
son  cierge  allumé,  baisant  le  cierge  et  sa 
main,  et  lui  faisant  une  inclination  médiocre 
avant  et  après.  Le  célébrant  le  tient  pendant 
l'Evangile,  et  le  rend  à  ce  même  clerc  avant 
que  le  sous-diacre  lui  présente  l'Evangile  à 
baiser.  3°  Si  les  clercs  communient  le  cierge 
à  la  main,  ils  doivent  le  tenir  de  manière 
qu'ils  n'empêchent  pas  l'action  du  prêtre  ; 
mais  ils  peuvent  se  dispenser  de  le  tenir, 
quand  ils  sont  à  genoux  (  Voy.  Merati).  h"  Ce 
qui  vient  d'être  dit  regarde  seulement  la 
messe  de  la  Purification;  car  si  la  messe  est 
d'un  dimanche  ou  d'une  autre  fête,  le  sacris- 
tain reprend  les  cierges  après  la  procession. 


SECONDE  PARTIE. 

DE  LA  BÉNÉDICTION  DES  CIERGES  LE  JOUR  DE 
LA  PURIFICATION  DE  NOTRE-DAME,  PAR  L'b- 
VESQUE    DANS    SON    ÉGLISE    (1). 

CHAPITRE  PREMIER. 

Des  préparatifs. 

L'euesque  désirant  faire  la  bénédiction 
des  cierges  le  iou  r  delà  Purification  de  Nostre- 
Dame,  on  doit  préparer  des  cierges,  ou  chan- 
delles de  cire  blanche  en  telle  sorte  qu'il 
puisse  suffire  eu  égard  à  la  qualité  de"  l'é- 
glise, soit  pour  les  chanoines,  soit  pour  les 
autres  beneficiers  et  clercs  qui  la  seruent, 

Cérémonial  des  évêques  ;  l'on  y  verra  les  usages  de  la 
France  à  cette  époque 

27 


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DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


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comme  aussi  pour  les  laïques  ausquels  on 
en  distribue  suiuanl  la  coustume  de  chaque 
église,  obseruant  quelque  différence  en  la 
grosseur  et  grandeur  du  cierge  de  l'euesque, 
qui  doit  estre  orné,  à  ceux  des  chanoines,  à 
ceux  des  bencficiers.  Comme  par  exemple,  si 
on  a  accoustumé  de  donner  à  l'euesque  vn 
cierge  du  poids  d'vne  liure,  ceux  des  chanoi- 
nes pourront  estre  de  demy  liure,  et  ceux 
des  beneûciers  d'vn  quart. 

2.  On  prépare  aussi  vne  table  couuerle 
d'vne  nappe  blanche  qu'on  placera  entre 
l'autel  et  la  chaire  de  l'euesque,  et  sur  la- 
quelle on  mettra  les  cierges  ou  chandelles 
qui  doiuent  estre  bénites- 

3.  Vne  credence  au  costé  de  l'Epistre,  sur 
laquelle  outre  les  choses  ordinaires  décla- 
rées en  la  messe  ponliGcale  si  l'euesque  la  dit 
après,  il  y  faut  mettre  le  bénitier  auec  de  l'eau 
bénite,  et  l'aspersoir,  l'encensoir  auec  la  na- 
nette»cueillier  et  encens,  vn  bassin  auec  vne 
esguiere,  et  delà  raie  du  pain,  pour  lauer  les 
mains  après  la  bénédiction  et  vne  seruielle 
pour  les  essuyer,  vne  autre  petite  nappe  ou- 
Urée  qui  seruira  de  gremial  à  l'euesque  lors 
qu'il  distribuera  les  chandelles. 

4.  On  mellra  sur  l'autel  et  au  milieu  les 
ornements  episcopaux  de  couleur  violette, 
scauoir  l'amict,  l'aube,  la  ceinture,  l'estole, 
et  le  pluuial  comme  aussi  la  mitre  simple  au 
eosté  de  l'Epistre  et  la  crosse  hors  l'autel  au 
costé  de  l'Euangile, 

5.  L'autel  sera  paré  de  blanc  et  de  violet, 
c'est  à  dire  qu'il  y  aura  vn  deuant  d'autel, 
et  vn  pauillon  blanc  si  on  s'en  sert  sur  le 
tabernacle,  et  vn  autre  deuant  d'autel  et 
piuillon  violet  par  dessus  qui  ne  sera  guère 
au.  -h^,  afin  de  le  pouuoir  facilement  oster 
api'^s  la  procession,  si  ce  n'est  que  la  feste 
de  la  Purification  escheut  au  dimanche  de  la 
Septuagesime,  ou  Sexagesime  comme  nous 
dirons  cy-aprés. 

CHAPITRE  II. 

De  l'entrée  de  l'euesque  à 

1.  Toutes  choses  estans 
l'heure  estant  venue,  l'euesque  reuestu  de  sa 
chappe  et  habit  ordinaire  qu'il  porte  à  l'é- 
glise accompagné  de  ses  chanoines  vient  à 
l'église,  et  après  auoir  receu  et  donné  de 
l'eau  bénite  va  faire  sa  prière  aux  lieux  ac- 
coustumez,  puis  va  en  sa  chaire,  où  après 
auoir  quitté  sa  chappe  s'il  la  porte,  il  prend 
les  ornemens  qui  ont  esté  préparez  sur  l'au- 
tel, et  qui  luy  sont  portez  par  des  acolylhes 
ou  clercs  reuestus  de  leurs  surplis,  qu'ils 
reçoiuent  des  mains  du  m;iistre  des  cérémo- 
nies, et  ayant  receu  le  pluuial  et  la  mitre,  il 
s'assied  en  sa  chaire. 

2.  A  mesme  temps  que  l'euesque  entre  dans 
le  chœur  pour  faire  sa  prière  au  deuant  du 
grand  autel  ,  ceux  qui  doiuent  seruir  de 
preslre  assistant  et  de  diacres  d'honneur 
ayans  pris  le  premier  le  pluuial  sur  le  sur- 
plis, et  les  derniers,  l'amict,  l'aube,  ceinture 
et  chasuble  pliée  deuant  ia  poitrine,  sortent 
de  la  sacristie  et  se  rendent  auprès  de  l'e- 
uesque font  ensemble  vne  inclination  pro- 
fonde à   l'autel,  ou  génuflexion   si  le  sainct 


l'église. 
ainsi  préparées, 


sacrement  est  dans  le  tabernacle,  et  après 
saluent  l'euesque  d'vne  inclination  profonde 
et  l'accompagnent  à  son  siège,  où  ils  l'ay- 
dent  à  prendre  ses  ornemens  et  quand  il  s'as- 
sied, ils  s'asseyent  aussi  en  leurs  sièges. 

3.  Quatre  chanoines,  au  moins,  prennent 
des  chappes  sur  leur  surplis  dans  la  sacri- 
stie et  se  rendent  au  chœur  pour  seruir  de 
choriste,  faisans  en  entrant  au  chœur  vne 
inclination  profonde,  ou  génuflexion  à  l'autel 
s'il  y  a  tabernacle,  et  vne  autre  inclination 
profonde  à  l'euesque,  saluent  aussi  le  chœur 
d'vn  costé  et  d'autre,  et  vont  après  en  leurs 
places. 

k.  Les  autres  chanoines  qui  ont  accom- 
pagné l'euesque,  la  prière  faite,  se  leuent, 
saluent  l'autel,  et  l'euesque,  et  se  retirent  au 
chœur ,  demeurans  debout  et  descouuerts 
iusques  à  ce  que  l'euesque  soit  habillé  et 
qu'il  se  soit  assis,  et  après  ils  s'asseyent. 

CHAPITRE  III 

De  la  bénédiction  des  cierges. 

1.  Tout  estant  prest  l'euesque  se  leue,  et 
tous  ceux  du  chœur  aussi ,  le  second  diacre 
luy  oste  la  mitre,  et  sans  sortir  de  son  sirge 
fait  la  bénédiction  des  cierges  ;  Pacolylhe  qui 
a  soin  du  liure  le  tenant  deuant  l'euesque  , 
qui  ayant  les  mains  jointes  ,  et  iettant  sa 
veuë  sur  les  cierges  à  bénir,  chante  à  haute 
voix  et  ton  feriat,  Daminus  vobiscum,  el  les 
oraisons  en  suite. 

2.  Quand  il  commence  la  dernière  oraison, 
deux  acolylhes  viennent  vers  l'euesque,  l'vn 
portant  l'encensoir  el  la  nauette ,  l'autre  le 
bénitier  et  l'aspersoir. 

3.  La  bénédiction  finie,  le  preslre  assistant 
ayant  receu  des  mains  de  l'acolythe  la  na- 
uette de  l'encens ,  présente  la  cuiliier  à  l'e- 
uesque sans  rien  dire  ,  baisant  la  cuiliier  et 
sa  main,  qui  ayant  mis  de  l'encens  dans  l'en- 
censoir, le  bénit  à  l'accoustumée  ,  le  diacre 
qui  est  à  sa  main  droite  luy  esleuant  le 
pluuial ,  rend  après  la  cuiliier  au  prestre 
assistant,  qu'il  met  dans  la  nauette,  et  la  rend 
à  l'acolythe. 

4.  L'autre  acolythe  donne  après  au  prestre 
assistant  l'aspersoir,  qui  le  présente  à  l'e- 
uesque, et  baisant  l'aspersoir  et  sa  main 
l'ayant  receu  ,  asperge  par  trois  fois  les 
cierges  au  milieu,  au  costé  droit,  et  puis 
au  gauche,  après  rend  l'aspersoir  au  prestre 
assistant  qui  le  donne  à  l'acolythe,  le  prestre 
assistant  prend  après  l'encensoir  et  le  pré- 
sente à  l'euesque,  qui  l'ayant  receu  encense 
pareillement  les  cierges  par  trois  fois  comme 
cy-deuant,  l'euesque  ayant  rendu  l'encensoir 
au  prestre  assistant  qui  le  redonne  à  l'aco- 
lythe, s'assied  el  le  premier  diacre  luy  donne 
la  mitre. 

5.  Cependant  que  l'euesque  fait  la  béné- 
diction ,  le  maistre  des  cérémonies  va  au 
chœur,  saluant  en  partant  l'euesque  et  puis 
l'autel  d'vne  génuflexion,  et  y  arriuant  salue 
les  chanoines  d'vn  costé  et  d'autre  en  les  con- 
uiant  à  venir  receuoir  les  cierges  bénits. 

6.  Tous  les  chanoines  quiltans  leurs  pla- 
ces vont  à  l'euesque  deux  à  deux  les  plus 
dignes  marchans   les  premiers,  faisans  en 


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84l> 


sorte  que  prenans  vn  chemin  en  y  allant , 
ils  puissent  retourner  par  vn  autre  pour  ne 
s'em|>escher  pas  les  vns  auec  les  autres. 

7.  Estans  arriuez  prés  de  l'autel,  les  pre- 
miers s'arrestent  el  tous  les  autres  aussi  sans 
quitter  l'ordre  qu'ils  ont  tenu  en  marchant. 

8.  Le  maistre  des  cérémonies  conduit  le 
plus  digne  prestre  du  chœur  au  deuanl  de 
l'euesque,  faisant  vue  protonde  inclination  à 
l'autel ,  ou  génuflexion  s'il  y  a  tabernacle  , 
el  après  estant  au  bas  des  degrez  du  throsne 
faît  une  profonde  inclination  à  l'euesque, 
puis  estant  monté  sur  la  seconde  marche, 
ayant  receu  le  cierge  qu'on  auoit  préparé 
pour  luy  sans  estre  allumé,  le  baise  et  le 
donne  à  l'euesque  luy  baisant  sa  main  ,  puis 
luy  ayant  fait  une  inclination  profonde  des- 
cend des  degrez,  se  retire  tant  soit  peu  sans 
que  l'euesque  baise  la  main  ny  le  cierge. 

9.  L'euesque  ayant  receu  son  cierge,  le 
donne  à  l'vn  de  ses  aumosniers  pour  le  tenir 
proche  de  l'autel. 

10.  L'euesque  ayant  donné  son  cierge,  les 
deux  diacres  assislans  esleuent  le  pluuial  de 
l'euesque  de  chaque  costé ,  et  deux  acolythes 
ou  ministres  du  gremial ,  mettent  sur  ses 
genoux  la  nappe  qui  a  esté  préparée  sur  la 
credence,  el  dès  aussi-lost  quelques  chappe- 
lains  ou  clercs  prennent  les  cierges  bénits 
de  dessus  ta  table,  et  les  donnent  les  vns 
après  les  autres  sans  eslre  allumez  au  diacre 
.;..  est  au  costé  gauche  de  l'euesque,  et  qui 
lés  luy  présente  à  mesme  temps  qu'il  les  a 
receus  ,  sans  baiser  la  main  de  l'euesque. 

11.  Celui  qui  a  donné  le  cierge  à  l'euesque 
s'estant  aduancé  au  deuanl  de  luy,  luy  fait 
vne  inclination  profonde  au  bas  des  degrez 
de  son  throsne ,  puis  montant  vne  ou  deux 
marches  ,  estant  profondément  incliné,  re- 
çoit le  cierge  que  l'euesque  lui  donne,  bai- 
sant la  main  puis  le  cierge,  et  s'estant  re- 
leué,  descend  les  degrez ,  se  tourne  vers  l'e* 
uesque  ,  et  luy  fait  vne  inclination  profonde, 
et  en  se  retirant  salue  l'autel  d'une  inclina- 
tion ou  génuflexion. 

12.  L;  s  choristes,  comme  l'on  commence 
à  distribuer  les  cierges,  commencent  à  chan- 
ter Lumen  ad  reuetationem ,  etc.,  le  chœur 
poursuiuant  le  reste;  puis  les  mesmes  cho- 
ristes chantent  les  versets  du  cantique  Nunc 
dimittis,  et  à  chaque  verset  le  chœur  y  rcs- 
pond  en  répétant  l'antionne  entière  ,  Lumen 
ad  revelalionem ,  etc.  Les  choristes  chantent 
aussi  Gloria  Patri  et  Filio,  et  Spiritui  sancto, 
le  chœur  respondant  et  chantant  l'antienne 
Lumen,  etc. 

13.  Ces  versets  se  disent  doux  ou  trois  fois 
sans  dire  le  Gloria  Patri,  qu'à  la  dernière, 
quand  on  demeure  long-temps  à  faire  la  dis- 
tribution des  cierges,  laissant  tousiours  quel- 
qu'un au  chœur  pour  chanter. 

11.  Apres  que  le  plus  digne  prestre  du 
chœur  a  receu  son  cierge  ,  les  assistans  de 
l'euesque  l'vn  après  l'autre  reçoiuenl  le.  leur; 
si  les  choristes  sont  chanoines ,  ils  reçoinent 
les  cierges  après  les  assistans  de  l'euesque, 
et  auaut  les  chanoines  ;  s'ils  ne  lo  sont  pas  , 
Cft  n'est  qu'uures  [ç,s  chauuiuc»  qu'Us  rtçoi- 
uent  leurs  cierges.  Les  autres  chanoines  y 


vont  après  de  deux  à  deux  ,  et  après  auoir 
fait  l'inclination  ou  génuflexion  à  l'autel, 
s'approchent  de  l'euesque .  et  estans  au  bas 
des  degrez  de  son  throsne,  luy  font  vne  in- 
clination profonde  ,  pui»  montent  une  ou 
deux  marches  ,  et  reçoiuenl  estans  profon- 
dément inclinez  le  cierge,  baisant  la  main  de 
l'euesque  et  puis  le  cierge. 

15.  Descendent  après  au  bas  des  degrez , 
ou  les  deux  antres  qui  viennent  pour  re- 
ceuoir  les  cierges  s'estans  trouuez  à  leur 
droite,  font  à  mesme  temps  lous  quatre  l'in- 
clination profonde  à  l'euesque,  puis  les  deux 
de  la  main  droite  raontans  au  throsne  incli- 
nez reçoiuenl  le  cierge,  et  Ie9  deux  autres 
s'en  retournent  au  chœur  par  le  chemin  le 
plus  court,  saluans  l'autel  :  les  autres  obser- 
ueront  la  mesmo  chose,  et  prendront  garde 
que  les  deux  qui  suiuent  après  et  qui  doiuent 
receuoir  les  cierges,  se  Irouuent  ad  bas  du 
throsne  à  mesme  temps  que  ceux  qui  les 
auront  receus  en  descendront,  afin  de  faire 
ensemble  l'inclination  à  l'euesque. 

1G.  Apres  que  tous  les  chanoines  ont  re- 
ceu leurs  cierges ,  les  bénéficiera  et  autres 
clercs  ,  et  mesme  les  enfans  de  chœur,  sai- 
uans  le  chemin  des  chanoines,  après  auoir 
fait  vne  génuflexion  à  l'autel ,  soit  que  le 
saincl  sacrement  soit  au  tabernacle  ou  non  , 
vont  au  deuant  de  l'euesque ,  et  estans  au 
deuanl  des  degrez,,  luy  font  vne  génuflexion, 
puis  se  mettent  à  genoux  sur  le  plus  haut 
degré  du  Ihrosne,  recoiuent  ainsi  à  genoux 
le  cierge  on  le  baisant ,  et  la  main  de  l'eues- 
que, puis  s'estans  releuez  et  descendu  les 
degrez,  font  vne  génuflexion  auec  les  deux 
qui  viennent  pour  prendre  leurs  cierges,  font 
vne  génuflexion  à  l'autel ,  et  s'en  retournent 
par  le  mesme  chemin  que  les  chanoines,  les 
saluans  d'vn  costé  et  d'autre  en  entrant  au 
chœur. 

17.  Apres  que  tous  les  ecclésiastiques  ont 
receu  des  cierges,  les  magistrats  et  autres 
laïques,  à  qui  on  a  de  coustumed'en  donner, 
vont  à  l'euesque  pour  les  Feceuoir  par  vn 
chemin  qui  n'empesche  pas  1rs  ecclésias- 
tiques, saluent  l'autel  en  passant,  et  se 
niellent  à  genoux  au  dessus  du  plus  haut  de- 
gré du  throsne,  baisant  la  main  de  l'euesque 
et  le  cierge,  puis  s'estans  releuez,  saluent 
l'euesque,  l'autel,  et  s'en  retournent  en  leurs 
places  par  vn  autre  chemin,  pour  ne  se  ren- 
contrer pas. 

18.  S'il  y  auoit  vn  ou  plusieurs  euesques 
qui  assistassent  à  la  bénédiction  des  cierges 
en  rochet  et  camail,  la  bénédiction  estant 
faite,  le  maistre  des  cérémonies  va  au  deuant 
d'eux  et  leur  faisant  vne  génuflexion,  les 
conuie  à  aller  à  l'euesque  officiant,  il  conuie 
aussi  les  chanoines  par  vne  inclination  mé- 
diocre, et  comme  ils  se  sont  rendus  auprès 
des  euesques,  ils  s'entresaluent ,  et  âpre» 
marchent  en  cet  ordre  :  le  maistre  des  céré- 
monies le  premier;  puis  l'euesque  s'il  est 
seul ,  s'il  y  en  a  plusieurs ,  de  deux  à  deux  , 
et  en  suite  les  chanoines  les  plus  dignes 
marchans  les  premiers  )  les  beaeficiers  et 
autres  du  chœur  venans  après.  Tous  safuent 
l'autel  en  passant  deuant  d'vne  inclination  , 


847 


DICTIONNAIRE  TES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


848 


ou  génuflexion  s'il  y  a  tabernacle,  et  comme 
ils  approchent  de  l'euesque  officiant,  le  se- 
cond diacre  luy  ostant  la  mitre,  il  se  leue, 
et  y  estans  arriuez  les  euesques  s'entre- 
saluent  d'une  inclination  médiocre,  les  cha- 
noines d'vne  profonde ,  et  les  autres  d'une 
génuflexion. 

19.  Le  diacre  qui  est  à  la  gauche  de  l'e- 
uesque officiant  ayant  receu  vn  des  beaux 
cierges,  le  présente  à  l'euesque  ,  s'il  y  en  a 
plusieurs  au  plus  ancien,  qui  l'ayant  receu, 
le  présente  à  l'euesque  officiant,  avec  des  in- 
clinations réciproques  après,  sans  baiser  la 
main  uy  le  cierge. 

20.  L'euesque  officiant  ayant  donné  son 
cierge  à  son  chappelain,  reçoit  des  mains 
du  diacre  vn  des  beaux  cierges  semblable  au 
sien  ,  et  le  présente  à  l'euesque  qui  le  iuy  a 
donné  auec  les  inclinations  réciproques , 
s'il  y  a  d'autres  euesques,  il  leur  en  donne  à 
chacun  de  semblables,  faisant  les  mesmes  in- 
clinations, sans  rien  baiser  comme  ey-de- 
uant.  Apres  les  euesques,  les  chanoines  vont 
receuoir  les  leurs  deux  à  deux,  comme  il  a 
esté  dit ,  et  s'en  retournent  tous  au  mesme 
ordre  qu'ils  sont  venus  par  l'autre  chemin  ; 
et  les  euesques  estans  arriuez  en  leurs  siè- 
ges ,  les  chanoines  les  saluent,  et  se  retirent 
aux  leurs. 

21.  Le  maistre  des  cérémonies  conduit  ce- 
pendant les  deux  acolylhes  des  chandeliers 
auec  leurs  cierges  allumez  auprès  de  l'e- 
uesque, saluans  l'autel  en  passant,  puis 
l'euesque  en  y  arriuant  d'vne  génuflexion  , 
et  se  placent  l'vn  d'un  coslé  et  l'autre  de 
l'autre. 

22.  La  distribution  des  cierges  estant  faite, 
les  choristes  entonnent  l'antienne  Exurge  , 
etc. ,  que  le  chœur  poursuit  ;  les  choristes 
entonnent  aussi  le  psalme  Deus  auribus  nos- 
tris  audiuimus,  etc. ,  que  le  chœur  poursuit 
alternaliuement;  après  le  Gloria  Pairi,  etc., 
ils  répètent  l'antienne  Exurge,  etc. 

23.  Pendant  qu'on  chante  l'antienne  et  le 
psalme,  l'euesque  laue  les  mains  auec  de  la 
mie  de  pain  qu'on  iette  après  dans  la  piscine , 
le  prestre  assistant  luy  présentant  la  ser- 
uiette.  Et  puis  on  luy  oste  la  nappe  qu'il 
auoit  sur  ses  genoux,  et  le  second  diacre 
luy  ayant  osté  la  mitre,  se  leue,  se  tourne 
vers  l'autel ,  chante  Oremus ,  et  l'oraison 
Exaudi,  etc. 

24.  Que  si  la  feste  de  la  PuriGcation  arri- 
uoit  après  la  Seplungesime,  pourveu  que  ce 
ne  fusl  pas  au  dimanche  ,  le  premier  diacre 
assistant  (  l'euesque  ayant  dit  Oremus  )  dit  à 
haute  voix  :  Flectamus  genua  ,  et  luy  et  tous 
les  antres  ,  soit  auprès  de  l'euesque  ou  dans 
le  chœur,  fleschissenl  le  genouil  ,  l'euesque 
demeurant  debout,  et  le  second  diacre  assis- 
tant chante  Leuate ,  tous  se  relouent  ,  et  l'e- 
uesque dit  en  suite  l'oraison  Exaudi,  etc. , 
auec  sa  conclusion. 

25.  L'euesque  s'assied  après,  et  reçoit  la 
mitre  ;  le  preslrc  assistant  ayant  receu  la 
nauette,  de  l'encens  de  l'acolythe  qui  en  a 
eu  le  soin,  présente  la  cuillier  à  l'euesque 
qui  met  de  l'encens  dans  l'encensoir  que  l'a- 
colythe tient  au  deuant  de  l'euesque  comme 


cy-deuant,  puis  le  bénit,  rend  la  cuillier  au 
prestre  assistant  qui  rend  la  nauette  à  l'a- 
colythe, et  se  rend  derrière  celuy  qui  porte 
la  croix  ,  à  mesme  temps  qu'il  arrive  au 
chœur  ;  le  prestre  assistant  quittant  sa 
chappe ,  et  prenant  l'habit  ordinaire  du 
chœur ,  s'en  va  auprès  des  chanoines  ,  et 
marche  en  la  procession  en  son  rang. 

CHAPITRE   IV. 

De  la  procession. 

1.  Cependant  que  l'euesque  bénit  l'encens 
le  chappelain  qui  a  le  cierge  de  l'euesque 
l'allume  ;  deux  acolylhes  vont  aussi  au  chœur 
porians  chacun  vn  cierge  ou  bougie  allumée, 
et  vont  allumer  les  cierges  de  ceux  qui  sont 
au  chœur,  commençans  par  les  plus  dignes 
de  chaque  coslé. 

2.  Le  maistre  des  cérémonies  vn  peu  au- 
parauant  est  allé  à  la  sacristie  pour  faire 
venir  le  sous-diacre,  reuestu  de  l'amiet , 
aube,  ceinture,  et  chasuble  pliée,  qui  port:; 
la  croix  auec  deux  acolylhes  portans  les 
chandeliers,  qu'il  conduit  dans  le  chœur, 
et  les  place  en  sorte  que  voulans  marcher 
pour  aller  à  la  procession,  ils  ne  soient  in- 
commodez de  personne. 

3.  Tout  estant  prest  pour  aller  à  la  pro- 
cession, le  premier  diacre  assistant  sans 
sortir  de  sa  place,  mais  vn  peu  tourné  vers 
le  peuple,  dit  tout  haut  Procedamus  in  pace, 
et  le  chœur  respond  In  nomine  Chrisli,Amen, 
l'euesque  estant  debout,  et  tous  les  autres 
aussi. 

k.  Après,  l'euesque  ayant  la  mitre,  et  les 
deux  diacres  à  ses  coslez,  va  au  deuant  des 
degrez  du  milieu  de  l'autel,  où  il  fait  vne 
profonde  inclination  à  l'autel;  ses  assistans 
font  aussi  vne  inclination  profonde  à  l'autel, 
ou  génuflexion  s'il  y  a  tabernacle;  et  l'on  or- 
donne la  procession  suiuanl  les  coustumes 
des  églises.  Le  thuriféraire  marche  le  pre- 
mier, puis  le  sous-diacre  portant  la  croix 
ayant  les  deux  acolylhes  ceroferaires  à  ses 
coslez;  après,  le  maistre  des  cérémonies,  au 
cas  qu'il  ne  soit  occupé  à  ranger  la  proces- 
sion ailleurs;  les  clercs  et  beneficiers  suiuent 
après  deux  à  deux,  en  suite  les  chanoines 
deux  à  deux  ;  s'il  y  a  des  choristes  chanoines 
auec  le  pluuial,  ils  marchent  après  les  cha- 
noines; que  si   les  choristes  n'esloienl  pas 
chanoines,  ils  marcheroient  après  les  bene- 
ficiers, auparauant  les   chanoines,  portans 
tous  leurs  cierges,  ceux  qui  sont  à  la  droite 
de  la  main  droite,  et  les  autres  de  la  gauche. 
Et  enfin  l'euesque  auec  le  pluuial  et  la  mitre, 
portant  son  cierge  allumé  de  la  main  gauche, 
bénissant  le  peuple  de  la  main  droite;  ayant 
à   ses   costez   les   deux  diacres  qui  esleuent 
chacun  de  son  coslé  le  pluuial  de  l'euesque. 

5.  L'acolythe  portant  la  crosse  des  deux 
mains  marchant  au  deuant  de  l'euesque. 

6.  Si  c'est  vn  archeuesque  dans  son  diocèse 
ou  prouince,  fait  porter  sa  croix  par  son 
chappelain  au  deuant  des  chanoines  seule- 
ment. 

7.  Le  thuriféraire,  le  sous-diacre,  et  les 
acolylhes  marchent  la  teste  découverte  dans 
l'église  se  couurant  seulement  estans  dehors 


649 


C1E 


CIE 


J50 


8.  Comme  aussi  les  clercs,  beneficiers,  el 
chanoines  qui  ne  sont  point  reuestusdes  plu- 
uiaux. 

!).  Ceux  qui  sont  revestus  des  pluuiaux  et 
les  diacres  assislans,  après  auoir  salué  l'au- 
tel eusembleiiient  auec  l'euesque,  se  cou- 
ureat  de  leurs  bonnets. 

10.  Durant  la  procession  on  chante  les  au» 
tiennes,  Adorna  lhalamum  tuum,  etc.  Respon- 
sum  aeccpit,  etc.  El  quand  ou  enlre  dans  l'é- 
glise ou  chante  Obtulerunt  pro  eo,  etc. 

11.  Comme  la  procession  se  fait,  celui  qui 
doit  célébrer  la  messe,  auec  les  diacre,  et 
sous-diacre  prennent  en  la  sacristie  les  or- 
nemens  blancs,  les  diacre  et  sous-diacre  la 
dalmatique  et  tunicelle;  on  change  aussi 
pendant  ce  temps-là,  les  paremens  de  l'autel, 
ou  osle  la  table  sur  laquelle  on  auoit  mis  les 
cierges  pour  les  bénir,  comme  aussi  la  cre- 
dence  qu'on  auoit  préparée  pour  l'euesque, 
et  on  y  met  au  lieu  vne  petite  table  sur  la- 
quelle on  y  met  tout  ce  qui  a  esté  dit  en  la 
messe  solemnelle,  l'euesque  ne  célébrant  pas. 

1:2.  Que  si  la  feste  de  la  Puriûcation  arriue 
aux  dimanches  delà  Septuagesime  ou  Sexa- 
gesime,  on  ne  change  pas  les  ornemens  vio- 
lets  de  l'autel,  et  les  diacre  et  sous-diacre  de 
la  messe,  portent  la  dalmatique  et  la  tuni- 
celle violettes,  parce  qu'on  dit  la  messe  du 
dimanche  suiuant  les  rubriques  du  Missel, 
et  on  n'allume  point  les  cierges  benils  ny  à 
l'ouangile,  ny  à  l'eslevalion  du  sainct  sacre- 
ment; ce  qui  ne  se  fait  qu'aux  fesles  de  Nostre- 
Dame,  quand  on  dit  la  messe  de  la  feste. 

CHAPITRE    V. 
Du  retour  de  la  procession,  et  de  la  messe. 

1.  La  procession  arriuant  à  l'église,  le  thu- 
riféraire, les  acolylhes  des  chandeliers,  et  le 
sous-diacre  de  la  croix,  vont  iusques  au 
deuant  du  grand  autel,  et  l'ayans  salué  d'vne 
génuflexion  excepté  le  sous-diacre  portant 
la  croix,  ils  se  retirent  à  la  sacristie,  le  sous- 
diacre  y  quittant  la  croix,  et  les  autres  ve- 
nans  après  auec  le  célébrant  à  l'autel  pour 
la  messe. 

2.  Les  clercs,  beneficiers,  et  chanoines 
passans  par  le  chœur,  ils  s'y  arreslent,  ou 
s'ils  y  viennent  par  les  portes  du  costé  du 
chœur,  après  auoir  salué  l'autel  vont  à  leurs 
places,  et  esteignent  leurs  cierges,  et  l'eues- 
que auec  ses  assislans  va  au  deuant  du  grand 
autel,  le  salu.1,  donne  son  cierge  à  son  chap- 
pelain,  et  les  diacres  donnent  les  leurs  au 
maistre  des  cérémonies,  qui  les  esteignent. 

3.  El  si  la  feste  n'arriue  pas  dans  vu  des 
dimanches  susdits,  il  quitte  son  pluuial  et 
ses  autres  oruemens  violets  sans  bouger  du 
milieu  du  bas  de  l'autel,  et  en  reprend  de 
blaucs.  Les  diacres  d'honneur,  l'euesque 
ayans  pris  le  pluuial,  saluent  l'autel,  et  puis 
l'euesque,  et  s'en  vont  à  la  sacristie  accom- 
pagnez du  maistre  des  cérémonies  jà  même 
temps  que  le  célébrant  auec.  les  diacre  et 
sous-diacre  sont  arriuez  à  l'autel),  quittent 
après  leurs  ornemens  et  reprennent  leurs 
habits  ordinaires  du  chœur,  et  retournent 
auprès  de  l'euesque  pour  l'assister,  si  d'au- 
tres chanoines  n'y  sont  allez  quand  ils  sont 


sortis  ;  car  audit  cas  ils  s'en  iroient  au  chœur 
en  leurs  places;  celui  qui  a  seruy  de  prestre 
assistant,  retourne  auprès  de  l'euesque  auec 
son  habit  ordinaire  du  chœur. 

k.  Cependant  que  l'euesque  quitte  ses  or- 
nemens, ou  s'il  ne  doit  pas  les  quitter,  à 
mesnie  temps  qu'il  arriue  à  l'autel,  celui  qui 
doil  dire  la  messe,  assisté  des  diacre  et  sous- 
diacre,  des  deux  acolythes  des  chandeliers 
et  du  thuriféraire  et  maistre  des  cérémonies 
sortent  de  la  sacristie  et  vont  à  l'autel,  cl  y 
eslans  arriuez  font  vue  inclination  profonde 
ou  génuflexion  s'il  y  a  tabernacle  à  l'autel, 
et  après  vne  inclination  profonde  à  l'eues- 
que, si  les  diacre  et  sous-diacre  sont  chanoi- 
nes; autrement  ils  feroient  auec  tous  les 
acolythes  la  génuflexion  à  l'autel  el  à  l'eues- 
que. Le  célébrant  soit  chanoine  ou  non,  ne 
faisant  qu'vne  inclination  profonde;  le  célé- 
brant se  met  après  à  la  main  gauche  de 
l'euesque,  le  diacre  à  la  main  gauche  du 
célébrant,  et  le  sous-diacreensuite  :  les  prestre 
assistant  et  diacres  d'honneur  estant  derrière 
l'euesque  auec  leurs  habits  du  chœur  comme 
nous  auons  dit  cy-deuant. 

5.  L'euesque  commence  la  messe  laquelle 
est  poursuiuie  ainsi  qu'il  sera  dit  au  traiclé 
de  la  messe  qui  se  célèbre,  l'euesque  y  estant 
présent  y  adioustant  ce  qui  est  particulier 
pour  ce  jour  icy,  et  qui  est  marqué  aux  ar- 
ticles suivans. 

6.  Vn  peu  auparauant  qu'on  commence 
l'Euangile,  le  maistre  des  cérémonies  fait 
allumer  le  cierge  de  l'euesque  par  son  chap- 
pelain  qui  le  lui  donne,  et  l'euesque  l'ayant 
receu  le  tient  de  la  main  droite  ainsi  allumé 
durant  l'Euangile. 

7.  Deux  acolylhes  vont  au  chœur  auec  vu 
cierge  ou  bougie  allumée,  et  allument  les 
cierges  des  chanoines  commençans  par  les 
plus  dignes  de  chasque  costé,  et  puis  des 
beneficiers  et  autres  clercs  qui  les  tiennent 
ceux  du  costé  de  l'Epislre  de  la  main  gauche, 
et  ceux  de  l'Evangile  de  la  main  droite  pen- 
dant qu'on  dit  l'Euangile. 

8.  Après  l'Euangile  le  chappelain  de  l'e- 
uesque reprend  le  cierge  et  l'eslaint,  et  tous 
les  autres  du  chœur  esteignent  les  leurs. 

9.  Au  commencement  du  Canon  le  chap- 
pelain de  l'euesque  allume  son  cierge,  et  le 
lui  présente,  el  ceux  du  chœur  allument  les 
leurs  comme  à  l'Euangile,  el  les  tiennent  à  la; 
main  iliaques  après  la  communion. 

10.  Si  la  feste  de  la  Purification  estoit  la 
principale  feste  titulaire  de  cette  église,  et 
que  l'euesque,  la  procession  faite,  voulut 
célébrer  la  messe,  on  n'osteroit  pas  la  cre- 
dence,  et  l'euesque  estant  arriue  en  sa  chaire 
commenecroit  tierce,  et  feroit  tout  le  reste 
marqué  au  traité  de  la  messe  pontificale. 

TROISIÈME  PARTIE. 

DE     LA    FÊTE    DE    LA    PURIFICATION    DANS    LE» 
PETITES    ÉGLISES. 

INTRODUCTION. 
Dans  les  églises  où  il  n'y  a  pas^s«(eï£d'of-* 
ficiers  pour  pratiquer  tout  ce  quim/nt  Sfiêtre 


C5-Î 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RUES  SACRES. 


852 


dit,  il  faut  au  moins  observer  les  principales 
cérémonies  prescrites  dans  le  Missel,  confor- 
mément aux  avis  suivants.  1°  S'il  n'y  a  pas 
de  ministres  sacrés,  mais  seulement  des 
clercs  ,  deux  accompagnent  le  célébrant  à 
l'autel,  marchant  devant  lui  ,  et  lorsqu'il 
monte  sur  le  marchepied,  ils  lèvent  un  peu 
de  part  et  d'autre  le  devant  de  sa  chape  (s'il 
en  a)  et  de  ses  vêtements,  jusque  sur  le  se- 
cond degré,  où  ayant  fait  la  génuflexion  en 
même  temps  qu'il  baise  l'autel,  l'un  d'eux  va 
au  côté  de  l'Epître  soutenir  le  devant  de  sa 
chape  pendant  qu'il  bénit  les  cierges,  et  tour- 
ner les  feuillets  du  Missel  :  l'aulre  va  prépa- 
rer l'encensoir  ,  qu'il  apporte  au  commence- 
ment de  la  dernière  oraison;  celui  qui  était 
auprès  du  célébrant,  ou  un  autre  ,  s'il  y  en 
a,  apporte,  quand  il  est  temps,  le  bénitier,  et 
l'un  et  l'autre  ayant  salué  le  célébrant,  l'ai- 
dent à  bénir  l'encens  et  à  asperger  les  cier- 
ges de  la  manière  qui  a  été  expliquée  ci-des- 
sus. 2°  Pendant  la  distribution  des  cierges  , 
un  de  ces  clercs  les  présente  au  célébrant,  et 
les  baise  auparavant;  s'il  y  a  un  prêtre  ,  il 
lui  présente  le  premier,  pour  le  donner  au 
célébrant;  s'il  n'y  en  a  point,  il  le  met  sur 
l'autel,  et  le  célébrant,  étant  venu  au  milieu 
de  l'autel ,  se  met  à  genoux  sur  le  marche- 
pied, prend  son  ciefge,  le  baise  et  le  remet  à 
un  autre  clerc  (#ened.XIII).  3°  Si  le  célébrant 
chante  Flectamus  genua,  un  clerc  chante  der- 
rière lui  Levute.  i°  Le  célébrant  après  avoir 
béni  l'encens  pour  la  procession  et  reçu  son 
cierge  allumé ,  se  tourne  vers  le  peuple  et 
chante  Prpcedamus  in  pace.  5°  Le  thuriféraire 
marche  le  premier  à  la  procession  ;  il  est 
suivi  d'un  clerc  qui  porte  la  croix  au  milieu 
des  deux  autres  qui  portent  des  chandeliers; 
celui  même  qui  porte  la  croix,  fait  la  gé- 
nuflexion, selon  le  Rituel  de  Benoit  XIII. 
6"  Si  la  bénédiction  des  cierges  se  fait  sans 
chanter,  le  célébrant,  avant  de  les  distribuer, 
doit  lire  tout  haut  au  coin  de  l'Epître,  alter- 
nativement avec  les  clercs,  l'antienne  Lumen 
ad,  etc.,  et  le  cantique Nunc  dimittis;  s'il  n'y 
a  pniiil  de  procession,  il  dit  de  même  les  an- 
tiennes marquées  dans  le  rituel ,  et  le  répons 
obtulerunt ,  etc.,  avant  de  commencer  la 
messe. 

CHAPITRE  PREMIER. 

Choses  à  préparer  pour  la  bénédiction  des 
cierges,  la  procession  et  la  messe. 

Sur  la  crédence  près  du  grand  autel  :  1°  Le 
calice  pour  la  messe  et  ses  ornements  de 
couleur  blanche,  pourvu  que  ce  jour-là  ne 
soit  pas  un  dimanche  privilégié,  parce  qu'a- 
bus la  coulour  doit  être  violette;  2°  la  cha- 
suble, l'étole  et  le  manipule  de  couleur  blan- 
che ,  ou  de  couleur  violette,  si  c'est  un 
dimanche  privilégié;  3°  l'encensoir  et  la  na- ' 
velte  garnie  d'encens  ;  k°  le  bénitier  avec  l'as- 
persoir;  5°  un  bassin  avec  de  la  mie  de  pain, 
et  un  vase  d'eau  pour  donner  à  laver  au  cé- 
lébrant après  La  distribution  des  cierges,  avec 
un  essuie-main:  G°  un  bassin  avec  les  buret- 
tes garnies  de  vin  et  d'eau,  cl  un  pelil  essuic- 
wain  appelé  manulerge. 

A  l'autel:  t«  Un  devant  d'autel  violet  placé 


sur  un  autre  blanc  de  manière  à  être  enlevé 
facilement  ,  si  l'on  doit  dire  la  messe  de  la 
sainte  Vierge  ;  2°  le  Missel  au  côté  de  l'Epître 
sur  un  coussin  violet,  ou  un  petit  pupitre. 

Près  du  coin  de  l'Epître  sur  le  pavé  :  1°  Une 
petite  table  couverte  d'une  nappe  blanche  , 
sur  laquelle  doivent  être  les  cierges  qu'on  va 
bénir,  couverts  aussi  d'un  linge  blanc;  2°  la 
croix  processionnelle. 

A  la  sacristie  :  1°  Trois  surplis  pour  les 
clercs;  20l'amict,  l'aube,  le  cordon,  l'étole 
et  la  chape  de  couleur  violette  pour  le  célé- 
brant ;  3J  un  réchaud  avec  du  feu  et  des  pin- 
celtes 

CHAPITRE  II. 

Cérémonies  à  observer  à  la  fête  de  la  Purifi- 
cation de  la  sainte  Vierge, 
§  I.  Bénédiction  des  cierges 

1.  Vers  l'heure  de  tierce,  trois  clercs  dési- 
gnés se  revêtent ,  dans  la  sacristie  ,  d'une 
soutane  el  d'un  surplis,  et  disposent  toutes 
choses  à  leur  place,  comme  il  est  dit  au  cha- 
pitre précédent. 

2.  Pendant  ce  temps-là  on  invitera  le 
peuple  en  sonnant  les  cloches ,  comme  il  est 
d'usage  aux  jours  de  fête. 

3.  Le  célébrant ,  ayant  fait  la  préparation 
pour  la  messe,  s'étant  lavé  les  mains  à  la  sa- 
cristie ,  assisté  du  second  et  du  troisième 
clerc,  se  revêt  sur  le  surplis,  de  l'amiet  et  de 
l'aube,  prend  le  cordon,  l'étole  et  la  chape 
violette. 

Si  c'est  un  dimanche ,  le  célébrant  bénit 
l'eau  pour  l'aspersion  ,  comme  il  est  marqué 
dans  le  Missel. 

k.  En  même  temps  le  premier  clerc  ôte  de 
l'autel  les  vases  de  murs,  et  allume  les  cier- 
ges. 

5.  Le  célébrant  fait  avec  les  clercs  la  ré- 
vérence à  la  croix  ou  à  l'image  de  la  sacris- 
tie, et  précédé  du  premier  clerc  qui  marche 
les  mains  jointes,  étant  au  milieu  du  second 
et  du  troisième  qui  tiennent  élevés  les  côlés 
de  la  chape,  il  va  à  l'autel  les  mains  jointes 
cl  la  tête  couverte. 

G.  Arrivé  devant  le  plus  bas  degré,  il  prend 
sa  barrette,  la  donne  au  premier  clerc,  qui  la 
remet  en  son  lieu  et  découvre  les  cierges. 

7.  Le  célébrant,  ayant  fait  sur  le  pavé  une 
inclination  profonde  à  la  croix,  ou  la  génu- 
flexion sur  le  plus  bas  degré  (s'il  y  a  un 
tabernacle  renfermant  le  saint  sacrement), 
monte  à  l'autel  et  le  baise  au  milieu. 

Nota.  La  congrégation  des  Rites  a  réglé  en 
1831  qu'en  arrivant  à  l'autel  pour  la  messe  , 
et  quand  on  en  part,  les  ministres  doivent 
faire  la  génuflexion  sur  le  pavé  ;  pendant  la 
messe  ,  sur  le  plus  bas  degré. 

Si  l'on  doit  faire  l'aspersion,  te  célébrant 
se  met  à  genoux  sur  le  plus  bas  degré,  fait 
comme  il  est  marqué  dans  le  Missel ,  puis 
monte  à  l'autel. 

8.  Le  célébrant,  ayaul  baisé  l'autel,  va  au 
côté  de  l'Epître,  toujours  au  milieu  des  deux 
clercs. 

9.  Là,  la  face  tournée  vers  l'autel  et  les 
mains  jointes,  il  dit  d'un  ton  férial  Dominus 
vobiscum,  puis  il  ajoute  Oremus  et  l'oraison 


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C1E 


8!>4 


Domine  sanete,  etc.,  arec  les  quatre  autres 
oraisons. 

Nota.  Il  dit  tout  cela  sans  séparer  les  mains. 

10.  En  même  temps  le  premier  clerc  met 
eu  feu  dans  l'encensoir,  et  prend  la  navette. 

11.  Pendant  la  cinquième  oraison,  le  troi- 
sième clerc,  qui  était  à  la  gauche  du  célé- 
brant,  fait  la  génuflexion  vers  le  milieu  de 
l'autel,  va  à  la  crédence,  y  prend  le  bénitier 
et  va  près  du  célébrant  avec  le  clerc  thurifé- 
raire. 

1-2.  Après  la  cinquième  oraison,  le  célé- 
braut  met  de  l'encens  dans  l'encensoir  et  le 
bénit,  la  navelte  lui  étant  présentée  avec  les 
baisers  ordinaires  par  le  second  clerc  qui  est 
à  sa  droite. 

13.  Ensuite,  ayant  reçu  l'aspersoir  du  se- 
cond clerc,  il  asperge  les  cierges  trois  fois  , 
savoir, au  milieu,  à  sa  gauche  et  à  sa  droite, 
en  disant  à  voix  basse  l'antienne  Asperges  me, 
sans  ajouter  Miserere. 

1i.  Ensuite  il  encense  les  cierges  trois  fois 
de  la  même  manière,  sans  rien  dire. 

15.  Après  la  bénédiction  ,  le  célébrant  fait 
l'inclination  au  milieu  de  l'autel,  va  6'asseoir 
sur  un  tabouret  placé  sur  le  marchepied  au 
côté  de  l'Evangile,  se  couvre  la  tète,  instruit 
le  peuple  par  un  grave  discours  sur  l'inslitu- 
ti'Mi  de  celte  solennité  ,  sur  la  signification 
elles  avantages  des  cierges  bénits, et  l'exhorte 
à  les  recevoir  avec  respect. 

§  II.  Distribution  des  cierges. 

1.  Après  le  discours,  le  premier  clerc  prend 
sur  la  petite  table  le  cierge  du  célébrant  ,  et 
S'il  n'y  a  là  aucun  prêtre,  il  le  met  sur  l'au- 
tel au  milieu. 

2.  Le  célébrant,  ayant  fait  l'inclination  au 
milieu  de  l'autel ,  se  met  à  genoux  sur  le 
marchepied,   la  face  tournée  vers  la  croix. 

8.  Etant  à  genoux  ,  il  prend  le  cierge  sur 
l'autel,  il  le  baise  et  le  donne  au  premier 
clerc  qui  le  garde. 

S'il  y  a  quelque  prêtre  présent,  il  donne  le 
cierge  au  célébrant  qui  le  reçoit  debout,  la  face 
tournée  vers  le  peuple;  l'un  et  l'autre  baisent 
le  cierge  seulement  (Bauldry  ,  p.  iv,  c.  3, 
art.  2,  n.  13;  Gavant,  in  Dom.  Palm.  n.  14, 
litt.  y). 

4.  Ensuite  le  célébrant  va  au  côté  de  l'E- 
pître,  et  d'une  voix  haute  et  uniforme  il  ré- 
cite alternativement  avec  les  clercs  l'antienne 
Lumen  et  le  cantique  Nunc  dimittis. 

5.  Après  le  Gloria  Patri  et  19  répétition  de 
l'antienne  Lumen,  etc.,  le  célébrant  fait  l'in- 
clination à  la  croix,  se  tourne  vers  le  peuple, 
distribue  les  cierges  premièrement  aux  prê- 
(res  (s'il  y  en  a),  ensuite  aux  clercs ,  tous 
étant  à  genoux  sur  le  bord  du  marchepied, 
les  plus  dignes  du  côlé  de  l'Epitre,  et  baisant 
le  tierge,  puis  la  main  du  célébrant. 

6.  Ensuite  le  célébrant  fait  la  révérence  à 
l'autel,  et  va  au  milieu  d  •  ses  clercs  vers  le 
balustre  au  côlé  de  l'Epitre. 

(t)  Dans  celte  antienne  ,  on  imite  Sion  à  se  préparer  à 
la  recel  lion  de  son  Roi  et  dp  Ma  i  ■  ,  qui  est  la  porte  du 
ciel,  portant  elle-niAmë  le  Roi  <ie  gloire,  qui  est  une  nou- 
velle lumière,  ayant  été  engenilié  avant  lus  astres.  Si- 
méon,  le  recevant  dans  ses  bras,  annonça  aux  peuples  que 
C'était  le  Maître  de  la  vie  et  de  la  mort,  el  le  Sauveur  du 


T.  Là  il  distribue  les  cierges,  d'abord  aux 
hommes,  puis  aux  femmes  ,  le  premier  clerc 
portant  les  cierges,  elle  troisième  les  présen- 
tant, à  la  gauche  du  célébrant. 

8.  Ayant  terminé  la  distribution,  il  se  lave 
les  mains  au  bas  des  degrés  vers  le  côté  de 
l'Epitre,  le  premier  clerc  versant  l'eau,  et  les 
deux  autres  présentant  l'essuie-main. 

9.  Le  célébrant  s'élant  lavé  les  mains,  va 
directement  au  milieu  de  l'autel,  fait  l'Incli- 
nation à  la  croix  {Ex  Caslald.  I.  III,  sect.  8, 
cap.  3,  n.1  ;  Gavant,  p.  iv,  lit.  10,  Htt.  g., 
h.  18),  se  rend  vers  le  livre  au  côté  du  l'E- 
pitre, et  là  il  récite  à  haute  voix  avec  ses 
clercs  l'antienne  Exsurge,  Domine,  elc. 

10.  Ensuite  il  dit  Oremus  au  même  lieu  ; 
et  si  c'esl  après  la  Sepluagésime  et  non  un 
dimanche,  lui-même  au  milieu  de  ses  clercs 
dit  F lectamus  genua  ,  tous  faisant  la  génu- 
flexion ;  le  second  clerc,  se  levant  le  premier, 
répond  Levale. 

11.  Ensuite  le  célébrant  dit  l'oraison 
Exaudi,  quœsumus,  etc.,  tenant  toujours  les 
ma  i  us  jointes  comme  auparavant 

§  III.  Procession. 

1.  Ayant  fini  cette  oraison,  le  célébrant  va 
au  milieu  de  l'autel;  il  y  reçoit  du  premier 
clerc  son  cierge  allumé,  et  le  livre  ou  le  ri- 
tuel, pour  y  chanter  les  antiennes  pendant 
la  procession. 

2.  Les  deux  autres  clercs  prennent  aussi 
leurs  cierges  allumés  et  leurs  livres. 

3.  Le  célébrant  se  tourne  vers  le  peuple 
en  disant  Prucedamus  in  pace  ;  et  les  clercs 
répondent  In  nomine  Chrisli,  Amen. 

i.Le  célébranlcommence  l'antienneAdorna, 
comme  ci-après,  et  dit  les  autres  antiennes 
alternativement  avec  les  clercs  qui  sont  à  ses 
côlés. 

5.  Dès  qu'on  a  répondu  In  nomine  Christi, 
Amen,  le  premier  clerc  prend  la  croix  pro- 
cessionnelle, fait  la  génuflexion  à  l'autel,  se 
tourne  vers  le  peuple  et  s'avance  hors  de 
l'église  (si  c'est  la  coutume) ,  ou  bien  il  reste 
dans  l'église,  s'avançant  vers  sou  côté  droit 
en  lêlede  la  procession,  et  revenant  à  l'autel 
par  le  côté  opposé. 

6.  Le  célébrant  vient  après,  la  tête  cou- 
verte, au  milieu  de  ses  deux  clercs,  récitant 
avec  eux  l'antienne  suivante  divisée  en  ver- 
sets, pour  êlre  chantée  plus  commodé- 
ment (il: 

Ant.  Adorna  thalamum  tuum,  Sion;  et  sus- 
cipe  Uegem  Cltristum. 

Ampiectere  Mariam,  quœ  est  cœlestis  porta. 

Ipsaenim  portai  Regemgloriœ,novi  luminis. 

Subsistit  Yirgo  adducens  manibus  filium, 
ante  hteiferum  genitum. 

Quem  accipiens  Simeon  inulnussuasprœdt- 
cavii  populis  Dominum  eum  esse  vitœ  et  mor- 
tis,  et  Salvatorem  mundi. 

Responsum  accepit  Simeon  a  Spiritu  sancto, 

monde  ;  puis  il  bénit  le  Seigneur,  et  se  félicite  d'avoir  vu 
le  Sauveur. 

Ou  fait  ensuite  mention  des  offrandes  prescrites  dau» 
l'ancienne  loi  en  pareil  cas  ,  sans  aûinner  lesquelles  fu- 
rent présentées  des  tourterelles  ou  des  colombe». 


S65 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  85G 

7.  Les  clercs  aient  de  l'autel  et  de  la  cré- 


non  visurum  se  mortem  nisi  vident  Christum 
Domini. 

Et  cum  inducerent  puerum  in  ternplum, 
accepit  eum  in  ulnas  suas,  et  benedixit  Deum, 
et  dixit  : 

Nunc  dimitlis servam  tuum,  Domine,  secun- 
dum  verbum  tuum  in  pace. 

Cum  inducerent  puerum  Jesumparentes  ejus, 
ut  facerent  secundum  consuetudinem  legispro 
tu.  ipse  accepit  eum  in  ulnas  suas. 

7.  Quand  la  procession  entre  dans  l'église 
si  on  l'a  faite  en  dehors,  ou  à  l'eutrée  du 
sanctuaire  si  la  procession  n'est  pas  sorlie 
de  l'église,  on  récile  le  répons  suivant  : 

Oblulerunt  pro  eo  Domino  par  turturum 
aut  duos  pullos  columbarum. 

Sicut  scriptum  est  in  lege  Domini. 

Postquam  impleti  sunt  dies  purgationis 
Mariœ,  secundum  legem  Moysis. 

TuleruntJesuminJerusalem,utsislerenteum 
Domino. 

Sicut  scriptum  est  in  lege  Domini. 

Gloria  I'atri,  et  Filio,  et  Spiritui  sancto. 

Sicut  scriptum  est  in  lege  Domini. 

8.  Le  premier  clerc,  étant  arrivé  à  l'autel, 
y  fait  la  génuflexion  et  remet  la  croix  à  sa 
phi  ce. 

9.  Le  célébrant  termine  le  répons  devant 
l'autel. 

§  IV.  De  la  messe  après  la  procession. 

1.  Dès  que  le  répons  est  terminé,  le  pre- 
mier clerc  prend  le  cierge  du  célébrant  et 
ceux  des  autres  clercs,  les  éteint  et  les  met 
sur  la  crédence. 

2.  Le  célébrant  fait  la  révérence  à  l'autel, 
se  relire  au  côté  de  l'Epître,  à  l'endroit  où 
l'on  s'assied  à  la  messe  solennelle,  et  là,  aidé 
du  second  et  du  troisième  clerc,  il  dépose  la 
chape  et  l'élole  violettes,  et  prend  le  mani- 
pule, l'élole  et  la  chasuble  blanches,  s'il  doit 
dire  la  messe  de  la  sainte  Vierge;  sinon, 
ayant  quitté  la  chape,  il  prend  le  manipule 
et  la  chasuble  violette  pour  la  messe  du  di- 
manche. 

3.  Enmême  temps,  si  l'on  doit  direlamesse 
de  la  sainte  Vierge ,  le  premier  clerc  ôte  de 
l'autel  le  parement  violet,  sous  lequel  il  y  en 
a  un  blanc,  et  met  les  vases  de  fleurs  entre 
les  chandeliers;  ensuite  il  porte  sur  l'autel 
le  calice  avec  son  voile,  étend  le  corporal  et 
met  le  calice  au  milieu. 

4  Le  célébrant  retourné  à  l'autel  com- 
mence la  messe,  pendant  laquelle  les  clercs 
tiennent  leurs  cierges  allumés  à  l'Evangile, 
et  ensuite  depuis  l'élévation  jusqu'à  la  com- 
munion, si  on  dit  la  messe  de  la  sainte 
Vierge.  (  Gavant. p. iv,  lit.  14,  n.  10,  et  alii.) 

5.  Pendant  que  le  célébrant  lit  l'antienne 
appelée  Communion,  le  premier  clerc  ôte  le  ca- 
fteededessus  l'autel,  elle  porte  à  la  crédence. 

C.  La  messe  étant  terminée ,  le  célé- 
brant retourne  à  la  sacristie,  les  mains  join- 
tes,  précédé  de  ses  clercs;  il  y  dépose  ses 
ornements  et  fait  son  action  de  grâces  à  l'or- 
dinaire. 

(t)  Voy.  Baron,  an.  58,  n.  70. 

(2)  Una  sahbaii  cum  convenissemiis  ad  Irangendum  pa- 
nein,  l'aulcis...  proiraxit  sermonem  usque  in  médian» 
uuclciu...  l'rjui  &uieui  lampudes  cojiiosa)  in  ccenaculo  ubi 


dence  tout  ce  qu'ils  y  avaient  préparé  avant 
la  messe,  et  remettent  à  la  sacristie  ou  ailleurs 
chaque  chose  à  sa  place. 

Nota.  S'il  n'y  a  que  deux  clercs,  le  premier 
se  lient  ordinairement  à  la  droite  du  célé- 
brant, et  le  second  fait  ce  qui  est  assigné  au 
troisième. 


Des  cierges  qu'on  allume  pour  la  messe. — 
d'ou  vient  qu'on  en  allume  en  plein  jour. 
—  Origine  de  cet  usage. 

(  Explication  du  P.  Lebrun.  ) 

Durant  les  premiers  siècles  de  l'Eglise,  les 
chrétiens,  qui  s'assemblaient  les  dimanches 
avant  le  jour,  et  qui  souvent  à  cause  des  per- 
sécutions étaient  contraints  de  s'assembler 
dans  des  lieux  obscurs,  se  trouvaient  obli- 
gés d'allumer  des  cierges  ou  des  lampes  pour 
être  éclairés.  Quelquefois  même,  selon  la 
coutume  des  Juifs  ,  ils  en  redoublaient  le 
nombre,  pour  une  plus  grande  marque  de 
joie  (1).  Saint  Luc  dit  (2)  qu'îV  y  avait  un 
grand  nombre  de  lampes  dans  l'endroit  où 
saint  Paul  fit  un  long  discours  le  premier  jour 
de  la  semaine,  qui  a  été  appelé  par  saint  Jean 
le  jour  du  Seigneur.  De  là  vient  l'usage  non- 
seulement  d'allumer  aux  offices  de  la  nuit 
quelques  cierges,  lorsqu'ils  sont  nécessaires 
pour  lire,  mais  encore  d'en  allumer  un  grand 
nombre  pour  relever  la  solennité  des  gran- 
des fêtes  (3).  Vers  l'an  230,  Dieu  fil  un  mi- 
racle pour  ne  pas  priver  l'église  de  Jérusalem 
de  la  joie  des  illuminations;  car,  comme  le 
rapporte  Eusèbe  ('*),  l'huile  ayant  manqué, 
le  saint  évéque  Narcisse  fit  tirer  del'eau  d'un 
puils  voisin  pour  remplir  toutes  les  lampes, 
qui  brûlèrent  mieux  que  si  elles  avaient  été 
remplies  de  la  meilleure  huile. 

Le  même  Eusèbe  nous  apprend  que  la  nuit 
dePâques,  outre  les  illuminations  des  églises, 
l'empereur  Constantin  faisait  allumer  dans 
toutes  les  rues  de  la  ville  de  grands  cierges 
et  toutes  sortes  de  lampes,  qui  rendaient 
cette  nuit  plus  brillante  que  le  jour  le  plus 
clair  (5). 

Si  nous  nous  contentions  de  raisons  vrai- 
semblables, nous  pourrions  dire,  comme  di- 
verses personnes  font  aujourd'hui,  que  l'u- 
sage d'allumer  des  cierges  à  la  messe  en  plein 
jour  rient  de  ce  que  les  chrétiens,  obligés 
d'en  allumer  originairement  par  nécessité, 
ont  continué  d'en  allumer  pendant  le  jour 
par  coutume.  Mais  comme  il  faut  chercher  le 
vrai  et  s'y  arrêter,  nous  devons  reconnaître 
1°  qu'on  n'a  pas  toujours  allumé  des  cierges 
à  la  messe  en  plein  jour;  2°queleséglises  d'O- 
rient ont  donné  l'exemple  aux  autres  d'en  al- 
lumerà  l'Evangileet  ensuiteàtoule  la  messe; 
3°  qu'on  n'a  allumé  des  cierges  en  plein  jour 
à  la  messe  et  à  d'autres  offices  que  pour  les 
rendre  plus  solennels  ou  pour  des  raison» 
mystérieuses 

eramus  rongregaii.  Acl.  C.  x  x ,  v.  7  et  8. 
.3}  Conc.  Trut.  sess.  22,  cap.  S. 
(i)  Eum'I).  llisl.  Ecctes.  1.  vi,  c.  7. 
(S)  In  YitaComUml.  I.  iv,  c.  22. 


857 


CIE 


cit: 


85a 


Quoiqu'au  troisième  siècle,  vers  le  temps 
de  saint  Cyprien,  on  dît  la  messe  en  plein 
jour,  parce  que  l'Eglise  était  souvent  en  paix, 
on    ne    voit  pas  qu'on  allumât  des    cierges 
pendant  le  jour.  Cet  usage  ne  fut  pas  même 
introduit  au    commencement  du   quatrième 
siècle,  lorsque  l'Eglise  jouit  d'une  profonde 
paix  et  qu'elle  pouvait  exercer  avec  majesté 
les  cérémonies  les  plus  solennelles;  on  n'al- 
lumait point   encore  de  cierges   pendant  la 
messe  vers  l'an  400;  car  lorsque  Vigilance 
eut    la  hardiesse  de  reprocher  comme  une 
superstition  à  l'Eglise  la  dévotion  des  per- 
sonnes pieuses  qui  allumaient  en  plein  jour 
des  cierges  aux  tombeaux  des  martyrs,  saint 
Jérôme,  qui  lui   répond  avec  beaucoup  de 
force  et  d'indignation,  dit  en  termes  précis, 
p;ir    rapport    aux     offices    ecclésiastiques  : 
«Nous  n'allumons  point  de  cierges  en  plein 
jour ,   comme   vous    l'avancez    faussement. 
Nous  ne  les  allumons  que  pour  mêler  quel- 
que joie  avec  les  ténèbres  de  la  nuit,  pour 
veiller  à  la  lumière  et  éviter  de  nous  endor- 
mir comme    vous  dans  l'aveuglement  et  les 
ténèbres   (1).  »    Personne    ne    pouvait    être 
mieux  informé  de  ces  sortes  d'usages  que  ce 
saint  docteur  qui  avait  visité  toutes  les  Gau- 
les et  parcouru  presque  tout  l'Occident  aussi 
bien  que  l'Orient  où  il  résidait.  Nous  devons 
donc  dire,  sur  son  autorité,  en  premier  lieu, 
qu'on  n'a  pas  allumé  des  cierges  en  plein 
jour  à  cause  qu'onavaitaccoulumé  d'en  allu- 
mer pendant  la  nuit  ;  et  en  second  lieu,  que 
les  églises  d'Orient  allumaient  des  cierges 
en  plein  jour  pour  des  raisons  mystérieuses  : 
«Dans  toutes  les  Eglises  d'Orient (2),dit-ii  (3), 
on  allume  des  cierges  en  plein  jour  quand 
il   faut  lire   l'Evangile,   non  pas  par  consé- 
quent pour  voir  clair,  mais  comme  un  signe 
de  joie  et  comme  un  symbole  de  la  divine 
lumière,  dont  il  est  dit  dans  le  psaume  :  Vo- 
tre parole  est  la  lumière  qui  éclaire  mes  pas.» 

L'usage  des  lumières  à  la  messe  en  plein 
jour  vient  donc  des  églises  d'Orient;  et  si 
l'on  veut  savoir  d'où  ces  églises  ont  pris  cet 
usage,  il  y  a  lieu  de  croire  qu'elles  l'ont  tiré 
des  Juifs.  11  est  constant  que  dans  ces  églises 
on  a  pratiqué  durant  les  trois  premiers  siè- 
cles quelques  rites  judaïques,  tel  qu'était  ce- 
lui de  célébrer  la  l'âque  le  quatorzième  de  la 
lune,  san»  attendre  le  dimanche  ;  et  l'on  peut 
bien  avoir  voulu  imiter  en  quelque  manière, 
par  rapport  à  l'Evangile,  ce  que  les  Juifs  ont 
pratiqué  par  rapport  au  livre  de  la  loi.  Or, 
les  Juifs  ont  fait  et  font  encore  brûler  conti- 
nuellement une  lampe  devant  le  livre  de  la 
loi  de  Moïse;  et  il  convenait  bien  mieux  que 
l'Evangile,  annoncé  solennellement,  lût  pré- 

(t)  «Cereos  auteni  non  clara  luee  accendimus,  sicul  Iru 
slra  calumniaris  :  sed  nt  noclis  tenebras  hoc  solalio  tem, 
peremus  et  vigileums  ad  lumen  ,  ne  c;eci  lecum  dormia- 
mus  in  tenebris.  »  Hieron.  Episl.  advers.  Vigilant. 

(2)  Saint  Jérôme  entendait  par  les  élises  d'Orient 
celles  des  villes  et  des  |iro\inces  qui  ,  selon  la  division  de 
l'empire  romain  ,  étaient  sous  le  préfet  d'Orient ,  dont  le 
siège  était  Aulioclie  de  Syrie.  Voyez  la  Notice  de  t'Em- 
)ire,  secl.  2,  et  l'édil  de  Constantin,  l'an  5J4,  dans  Ma- 
ela,  Chron.  Anlioeh.,  2'  partie,  p.  4.  On  entendait  aussi, 
parles  églises,  d'Orient  celles  d'Ephèse,  de  Smyrne,  ellet 
autres  de  l'Asie  Mineure. 


i: 


cédé  par  des  lumières  qui  marquassent  le 
respect  dû  au  saint  livre  qui  porte  la  lumière 
dans  les  obscurités  de  l'ancienne  loi. 

Ce  qui  s'était  observé  dans  les  églises  d'O- 
rient, et  qui  s'y  pratiquait  constamment  au 
ivc  siècle,  fut  imité  par  les  autres  églises 
après  le  temps  de  saint  Jérôme.  On  y  al- 
luma des  cierges  pour  lire  l'Evangile  ,  et  ou 
les  éteignait  dès  qu'il  était  lu,  ainsi  qu'il  est 
marqué  dans  les  anciens  ordres  romains  et 
dans  Amalaire.  Ordinairement  les  pratiques 
édifiantes  se  répandent  au  voisinage,  et  les 
causes  de  leur  origine  leur  font  faire  du 
progrès.  La  même,  raison  mystérieuse,  qui 
avait  fait  allumer  des  cierges  pendant  l'E- 
vangile, détermina  bientôt  après  à  en  allu- 
mer pendant  l'action  du  sacrifice,  où  Jésus- 
Christ ,  notre  vraie  lumière  ,  est  réellement 
présent.  Saint  Isidore,  vers  l'an  600,  dit 
que  «  les  acolytes  sont  appelés  en  latin  cé- 
roféraires,  à  cause  des  cierges  qu'ils  portent 
quand  on  lit  l'Evangile  ou  qu'on  offre  le  sa- 
crifice :  car  alors  ils  allument  et  portent  des 
luminaires,  non  pour  chasser  les  ténèbres, 
puisque  le  soleil  luit ,  mais  comme  un  signe 
de  joie,  afin  que  cette  lumière  corporelle  re- 
présente la  lumière  dont  il  est  dit  dans  l'E- 
vangile :  Il  était  la  vraie  lumière  [k).  »  Jus- 
qu'alors on  n'allumait  des  cierges  que  pen- 
dant l'Evangile  et  pendant  l'action  du  sacri- 
fice; et  ces  cierges  étaient  tenus  à  la  main 
par  des  acolytes.  Enfin,  depuis  ce  temps-là,  on 
en  a  allumé  dès  le  commencement  de  la 
messe  et  pendant  quelques  offices  divins, 
par  les  mêmes  raisons  mystérieuses,  c'est-à- 
dire,  pour  faire  paraître  un  signe  de  joie 
dans  les  offices  qu'on  a  voulu  rendre  plus 
solennels,  et  pour  faire  plus  sensiblement 
connaître  au  peuple  assemblé  qu'il  devait 
penser  à  Jésus-Christ  qui  est  la  vraie  lu- 
mière. 

L'Eglise  a  toujours  goûté  et  approuvé  ces 
sortes  de  symboles  mystérieux  qui  sont  au- 
tant d'instructions  courtes  et  édifiantes  pour 
le  peuple.  Rien  de  plus  ancien  que  la  cou- 
tume de  faire  tenir  aux  nouveaux  baptisés 
un  cierge  à  la  main;  et  saint  Cyrille  de  Jé- 
rusalem leur  dit,  vers  l'an  350  (5),  que  ces 
cierges  qu'ils  allument  sont  les  symboles  dô 
la  [oirqu'ils  doivent  conserver  avec  soin. 
L'usage  d'allumer  des  cierges  au  baptême 
fil  appeler  en  divers  endroits  l'Epiphanie  la 
fête  des  saintes  lumières  ,  parce  qu'on  y  ho- 
norait le  baptême  de  Jésus-Christ  et  qu'on  y 
baptisait.  Saint  Grégoire  de  Nazianze  a  fait 
deux  fort  beaux  discours  sur  cette  fêle  des 
lumières,  où  il  représente  en  cent  manières 
différentes  la  lumière  corporelle  comme  un 

(3)  «Per  totasOrientis  ecclesias,<|iiando  Kvangelium  le- 
gendum  est,  accenduntur  luminaria,  jain  sole  rutilante, 
non  utiinie  ad  fugandas  tenebras  ,  sed  ad  signum  Ixlil'ue 
deinonstraudutn...,  ut  sub  typo  luuiinis  corporalis  illa  lux 
osteudatur,  de  nua  in  psalle'rio  le^imus  :  lucerna  pedibus 
meis  verbum  luum ,  Domine ,  el  luineii  semith  meis.  » 
Hieron.  Epist.  advers-  Vigilant. 

(i)  «Acolythi  giseee,  latine  ceroferarii  ilicuutur, a  dépor- 
tants cereis  ijuando  hvangeliuin  legenduiu  est,  aut  sacri- 
licium  offerendum.  Tune  euim  accenduntur  luminaria  ab 
eis.  el  deportantur,  etc.»  Isidor.  Otig.  1.  i,  c.  12. 

(iij  Calecli.  1. 


sso 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


symbole  de  la  divine  lumière  qui  doit  rem- 
plir nos  esprits  (1).  . 

Il  y  a  plus  de  douze  cenls  ans  qu  on  bénit 
et  qu'on  allume  solennellement  le  cierge 
pascal,  non  simplement  pour  éclairer  pen- 
dant la  nuit  de  Pâques,  puisque  l'église  était 
alors  illuminée  par  un  nombre  de  cierges  et 
de  lampes  incomparablement  plus  grand 
qu'il  ne  l'était  à  toutes  les  autres  veilles  de 
l'année  ;  mais  on  l'a  fait  pour  des  raisons 
mystérieuses.  Le  quatrième  concile  de  To- 
lède, en  G33,  blâme  les  Eglises  où  l'on  n'ob- 
servait pas  celle  cérémonie,  et  qui  deman- 
daient pour  quelle  raison  on  le  fai-ail.  C'est, 
dit  le  concile,  afin  711e  la  bénédiction  de  ce 
luminaire  nous  fusse  contempler  le  sacré  mys- 
tère delnrésurrection,  c'est-à-dire,  l'éclat  lu- 
mineux de  la  nouvelle  vie  de  Jésus-Christ(i). 

C'est  encore  par  des  raisons  mystérieuses 
qu'on  a  allumé  des  cierges  à  la  fête  de  la 
Présentation  de  Jésus-Christ  au  temple  ou 
de  la  Purification  de  la  sainte  Uerge.pour 
prendre  part  à  la  joie  qu'eut  le  saint  vieil- 
lard Siméon  de  tenir  ce  divin  Enfant  entre 
ses  bras,  et  pour  exprimer  plus  vivement 
qu'il  était  la  lumière  des  nations. 

Dès  le  IV  siècle  les  corps  des  fidèles  qui 
étaient  morts  avec  les  marques  de  la  foi  ont 
été  portés  à  l'église  avec  un  grand  nombre 
de  cierges  allumés.  L'empereur  Constan- 
tin (3),  sainte  Paule,  saint  Siméon  Stylite  et 
tant  d'autres  ont  été  ainsi  portés  ,  comme 
on  le  fait  encore;  et  l'on  a  voulu  marquer 
parce  luminaire  solennel  que  c'étaient  de 
vrais  enfants  de  lumière. 

Enfin  ce  grand  nombre  de  cierges  qu'on 
allumait  au  iv  siècle  sur  les  tombeaux  des 
martyrs  le  jour  et  la  nuit,  suivant  le  témoi- 
gnage de  saint  Paulin  et  de  Prudence  ,  11e 
brûlaient  qu'en  l'honneur  de  la  lumière  cé- 
leste dont  les  saints  jouissent,  et  qui  font 
toute  la  joie  des  chrétiens  {'*).  Les  cierges 
allumés  dans  l'église  en  plein  jour  ont  donc 
toujours  été  regar  lés  comme  des  symboles 
de  la  divine  lumière.  Sainl  Jéiôme  el  saint 
Isidore  (5j  nous  i'oni  appris.  L'Ordre  ro- 
main ,  Amalaire  et  Alcuin  ont  parlé  de 
même;  et  c'est  conformément  à  leur  auto- 
rité que  le  Micrologue  ,  vers  l'an  1086,  .s'é- 
nonce ainsi  (G)  :  «  Nous  ne  célébrons  ja 
mais  la  messe  sans  lumière ,  non  pour 
chasser  les  ténèbres,  puisqu'il  est  gr.ind 
jour,  mais  pour  avoir  un  symbole  de  la  di- 
vine lumière,  que  nous 
l'autel  par  le  sacrement 
rons,  sans  laquelle  nous  verrions  aussi  peu 
en  plein  midi  qu'en  la  plus  sombre  nuit.  » 
Les  cierges  allumés  nous  avertissent  eniorc 
qu'étant  autrefois  dans  les  ténèbres,  nous 
avons  é:é  éclairés  en  Jésus-Christ,  et  que 
nous   devons   nous    comporter    comme  des 

0)  In  smicla  tonifia;  oral.  39  et  40. 

(î}«Lucerna  eteereus  in  ptfÈTtgiliis  Pascluc  apud  quas- 
(Iiiiii  n  1  li  sus  iidii  îii'iii'iliciiniiir  j  et  cur  a  B8Ws  beneiii- 
cantur  inquirunt.  Proptef  gloriosum  enim  nmiis  istfus  sa- 
Hfamontum  solenirtitcr  hSBC  HMêdfcttHfit ;  tttsacraj  re- 
mii reMIonls  Christ!  mjsteiïtita)  qinni  temporu  Imjus  voilvœ 
hoctls  sdtenil ,  in  betiedlcttoné  sanciiiicati  lumiuis  niuol- 
piamus.  »  C'n»r.  Tolel.  îv,  can.  9. 

(3i  Euseb.  Vit.  Constant.  1.  iv,  c.  66. 


rendons   présente  a 
que    nous  y  opé- 


800 

enfants   de  lumière   par  des  actions  de  cha- 
rité, cîe  justice  et  de  vérité. 

CIMETIÈRE. 

D'après  son  élymologic,  ce  mot  signifie  un 
lieu  de  repos.  On  trouvera  à  l'art.  Enterre- 
ment quelques  règles  que  l'Eglise  a  prescrites 
à  ce  sujet. 

Le  respect  pour  les  morts  s'est  conservé 
dans  tous  les  pays  et  dans  tous  les  siècles  ; 
cette  tradition  vénérable  remonte  à  l'origine 
du  monde  ,  el  on  peut  la  regarder  comme 
essentiellement  liée  avec  le  dogme  de  l'im- 
mortalité de  l'âme.  Dans  les  principes  de  la 
foi,  le  respect  pour  les  morts  est  encore  fondé 
sur  l'espérance  de  la  résurrection  future,  sur 
la  consécration  de  nos  corps  par  les  sacre- 
ments de  baptême,  de  confirmation  et  d'eu- 
charistie. Telles  sont  les  idées  que  doivent 
rappeler  ou  inspirer  les  prières  et  les  céré- 
monies suivantes. 

Voici  tout  ce  qu'il  y  a  dans  le  Pontifical  et 
le  Rituel  romain,  concernant  la  bénédiction 
et  la  réconciliation  d'un  cimetière. 

TITRE  PREMIER. 

Bénédiction  d'un  cimetière 


1.  Dès  le  jour  pré- 
cédent ,  on  érige  cinq 
croix  de  bois  dans  le 
cinietièrequidoit  être 
béni,  savoir,  une  plus 
haute  au  milieu,  et 
quatre  autres  cha- 
cune de  la  hauteur 
d'un  homme  ,  dont 
l'uneest  placée  à  l'ex- 
trémité du  cimetière 
devanteelledu  milieu, 
une  autre  à  l'extré- 
mité opposée  derrière 
la  croix  du  milieu,  la 
troisième  à  l'extré- 
mité à  droite,  et  la 
quatriè  ne  à  l'extré- 
mité du  cimetière, qui 
est  à  gauche  de  la 
croix  du  milieu.  On 
fiche  en  terre  devant 
chacune  des  cinq 
croix  un  pieu  de  bois, 
disposé  à  recevoir  au 
sommet  trois  cierges 
du  poids  d'environ 
trois  onces  ;  il  doit  y 
avoir  au  même  lieu 
une  petite  échelle  par 
le  moyen  de  laquelle 
le  pontifie  puisse  at- 
teindre le  sommet  des 
croix,  un  grand  vase 

(4)  Lux  orla  est  juslo,  et  reclis  corde  lœlilia.  /'«(/. icvi, 
c.  11 

(5)  Elum.  I.  vn,  c   12. 

t6l  «Juxla  ordmem  roinanum,  numquam  missam  absque 
lumine  celêbfumus  :  non  inique  ad  depellendas  lenébras, 
ciiin  sit  clara  dics  :  sed  polius  in  lypiiiii  illius  lumiuis  cu- 
jus  sacramenlum  ibi  cunlicinius;  sine  quo  et  in  meiidif 
palpabimusi  ut  in  nocLc.  »  Microlug.  de  Ecclet-  Observai 
c   11. 


De  cœmetérïi  benedictione. 

1.  Die  prœcedenti 
ponuntur  in  cœinete- 
ri<>  benedicendo  quin- 
que  ligneœ  cruces,  vi- 
drlicet  una  altior  in 
média  ,ct  quatuor uliœ, 
quœlibet  ad  staturum 
hominis,  quorum  una 
in  exlremilate  cœme- 
terii  anle  crucem  me- 
diam,  alia  in  alia  ex- 
tremitate  cœmeteriire- 
Iro  crucem  mediam, 
lertia  in  tertia  extre- 
inilute  a  dextris ,  et 
quiirtii  in  quarta  ex- 
Irêmitatè  cœmtterii  a 
sinisiris  êrilctê  médité; 
et  unie  quaiulibet  ex 
dictis  quinque  cruci- 
busponilur  seu  pijitur 
in  terrain  aliquod  li- 
gnant in  ejus  summi- 
late  aptum  ad  affî/jen- 
dum  ilti  Ires1  candelos, 
tri:munciarumquam- 
libet.  vel  circa  ;  scala 
super  quanti  ascendens 
pontifex  pussit  attin- 
gere  summitales  ipsa- 
r'ttm  crucium  ;  vas 
maqnum  aqua  plénum 
benedirenda  et  vas 
cum  sole. 


8fiJ  CIM 

pleind'eau  bénite,  et  duseldansunautrevase. 

2.  Le  matin,  le  pon-  2.  Mane  vero  pon- 
tife s'élant  revèlu  à  la  tifix  in  sacrislia  pa- 
gacrislie  de  l'amict  et  rutus  amictu,  alba  , 
de  l'aube  ceinte  d'un  cinqulo ,  slola,  plu- 
cordon  ,  ayant  une  viali  albi  coloris,  mi- 
éiole  et  une  chape  de  tra  simplici.  et  baculo 
couleur  blanche,  avec  pastoral/,  aceedit  cum 
la  mitre  simple  et  le  ministris  ad  cœmete- 
bâlon  pastoral ,  se  rium  benedicendum , 
rend  avec  ses  minis-  ubi  faldistorium  ante 
très  au  cimetière  à  crucem  in  medio  posi- 
bénir;  on  doit  y  pré-  tam  sibi  paratur,  .«,- 
parer  devant  la  croix  per  quo  residens  facît 
qui  est  au  milieu  un  populo  brevm  sermo- 
fauteuil  où  il  s'assied  non  de  sanctitale  et 
pour  Taire  au  peuple  libertate  cœmelerii. 
une  courte  allocution 

sur  la  sainteté  et  les  privilèges  d'un  cime- 
tière. 

3.  Après  cette  allô-  3.  Quo  facto  affi- 
cution,  on  place  et  on  guntur  et  accendun- 
allume  quinze  cier-  lûr  quindecim  cande- 
ges,  trois  devant  cha-  lœ,  très  ante  quamli- 
que  croix,  sur  le  pieu  6e/  crucem  super  li- 
de  bois  qu'on  y  a  gna,  ut  supra  ordi- 
placé;  quand  les  cier-  nota,  quibus  arden- 
ges  sont  allumés,  le  tibus ,  pontifex  ante 
ponlire  debout  devant  médium  crucem  et 
la  croix  placée  au  mi-  candclas  stans,  depo- 
lieu,  ayant  tes  trois  sita  mira,  dicit  : 
cierges  devantlui,dit, 

sans  mitre  : 

Or  émus  (1). 
Omnipotens  Deus,  qui  es  custos  aninia- 
ruin.  et  tutela  salutis  ,  et  Gdes  credentium, 
respice  propitius  ad  iioslrœ  servitulis  offl- 
cium ,  ut  ad  introitum  noslrum  purgetur, 
benefdicatur  ,  sanctifûcetur  ,  et  consefcre- 
tur  hoc  cœmeterium  ,  ut  humana  corpora 
hic  post  vilae  cursum  quiescenlia,  in  magno 
judicii  die  simul  cum  felicibus  anitïiabus  me- 
reantur  adipisci  vitse  perennis  gaudia.  Per 
Chrislum  Dominum  nostrum.  i\  Amen. 

h.  Aussitôt  le  pon-  k.  El  mox  ante  ip- 

tife  ayant  reçu  la  mi-  sam  crucem  super  [a(- 

tre,  se  met  à  genoux,  distorio  Pontifex  ac- 

s'appuyant  sur  le  fau-  cepla  mitra  accumbit; 

teuil  ;  alors  un  chan-  et    cantor   incipit   et 

tre  commence  et  con-  prosequitur  litanias. 
Initie      les      litanies 

comme   à   I'Ordination.    (  Yoy.   ce  mol  ou 
l'art.  Eglise.) 

9.  Lorsqu'on  a  dit  :  5.  Cumque  dictum 

Ut  omnibus  fidelibus,  fuerit.Vl  omnibus  fi- 

CtC,   le   pnnlife,   qui  delihus.etc.,  r)  Te  ro- 

élait    à    genoux,    se  gamus,audi  nos.  pon- 

lève,  et  tenant  le  bâ-  tifex  suniit  ah  acaibi- 

t  >n  pastoral  à  la  main  lu,  et  baculum  pasto- 

gâucbé,  il  forme  le  si-  ratem  in  sinistra  le- 

gne  de   la   croix   sur  nens,producit  signuin 

le  cimetière  en  disant  crucis  super  cœmete- 

une  première  fois  :  rium,  dicens  primo  : 

Dl  hoc  cœmeterium  purgare  etbenef  dicere 

(I)  Dieu  toul-puissanl  est  té  gardien  lies  âmes;  notre 
8:ilut  est  cuire  ses  mains  quand  nous  nous  contions  à  lui  ; 
l'Egline  lui  demande  ici  que.  les*  eotpS  humains  reposant 
(Lus  ce  cimetière  ajirés  la  vie  présente  ,  partagent  avec 


CIM 


CC5 


digneris,  ùj  Te  rogamus ,  audi  nos  (2). 

H  dit  à  la  seconde  Secundo  dicit  : 
fois  : 

Ut  hoc  rœmelerium  purgare,  benef dicere 
et  sanclif  ficare  digneris  ,  iï  Te  rogamus,  au- 
di nos. 

11    dit    à  la  troi-  Tertio  dicit  : 
sième  fois  : 

Ul  hoc  cœmeterium  purgare,  benef  dicere, 
sancli-j-fieare  et  consefcrare  digneris,  i^  Te 
rogamus,  audi  nos. 

6.  Après  cela  il  se  6.  Quo  facto  redit 
remet  à  genoux,  pen-  adaccubitum,  canlore 
liant  que    le  chantre  litanias  perficiente. 
achève  les  litanies. 

7.  Quand  elles  sont  7.  Quibus  finitis , 
achevées,  le  pontife  surgit  cum  mitra  ab 
se  lève  sans  quitter  la  accubitu  pontifex,  et 
mitre,  etse  tenant  de-  sla7isjuxla  aguamibi- 
bout  auprès  du  vase  dem  in  vase  para  tant 
d'eau  qu'on  a  prépa-  benedicit  eam  ,  et  sal 
ré,  il  fait  la  béné-  simpliciter,prout  su- 
diction  de  l'eau  et  du  pra  sub  benedictione 
sel.  comme  pour  po-  et  impositione prima- 
ser  la  première  pierre  rii  lapidis  pro  eccle- 
d'une  église.  {Yoy.  sia  œdificanda. 
l'art.  Eglise.) 

8.  Quand  l'eau  est  S.  Aqua  igitur  ta- 
ainsi  bénite,  le  pon-  Hier  benedicta,  pon- 
tife  s'approche  de  la  tifex  accedens  ed  cru- 
croix  placée  devant  cem  ante  mediam  po- 
celle  du  milieu,  quille  sitam,  milra  ibidem 
la  mitre  et  commence  deposita  ,  inchoat  , 
cette  antienne  du  7*  schola  prosequente  , 
ton,  qui  est  continuée  anliphon.  ton.  7  : 
par  les  assistants. 

Asperges  me,  Domine,  hyssopo  ,  et  mun- 
dabor;  lavabis  me,  et  super  nivem  dealba- 
bor. 

Psaume   50. 

Rîiserere  mei  ,  Deus ,  secundum  magnam 
misericordiam  tuaui  ,  etc.  {Voy.  Eglise  , 
m.  13.) 

On    dit   le   psaume  Totus  dicitur   cum 

tout  entier  avec  Glo-  Gloria   l'atri  in    une. 

riaPatri.  Quand  il  est  Quo  dicto  ,  anlipho- 

fini    on    répète   l'an-  ?!«  repelilur. 
tienne, 

9.  Pendant  qu'on  9.  ï)um  antiphona 
dit  l'antienne  et  le  et  psalmus  dicuntur, 
psaume  ,  le  pontife  ,  pontifex,  accepta  mi- 
ayanl  reçu  la  mitre  ,  tra  ,  circuit  et  peram- 
parcourt  tout  le  cime-  bulat  lotum  locum 
tière,  commençant  le  cœmrterii ,  incipiens 
tour  par  sa  droite,  et  circuire  ad  ejus  (/re- 
jetant de  l'eau  bénite  teram  ,  nspergrn. 
partout.  Quand  il  a  aquam  benedictam 
achevé  le  tour,  il  re-  uliiqiie.  Erpleto  au- 
vient  devant  la  croix  tem  circuilu,  rediens 
qui  est  placée  devant  ante  crucem  quœ  est 
celledu  milieu,  quitte  ante  mediam,  deposi- 
la  mitre  ,  et  dit,  la  ta  mitra  ,  respiciens 
face  tournée  vers  la  ad  ipsam  crucem,  di- 
crois  même  :  cit 

les  âmes  le  bonbeur  et  la  joie  d'une  vie  éternelle  au 
grand  jour  du  jugement. 

(2)  On  prie  le  Seigneur  de  purifier,  bénir,  sanctifier  et 
consacrer  ce  cimetière. 


863 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


Oremus  (1). 

Deus, qui  es  loi  i  as  orbis  conditorelhumani 
generis  redemptor,  cunclarumque  creatura- 
rum  visibilium,  et  invisibilium  ,  perfeclus 
dispositor  ,  le  supplici  voce  ac  puro  corde 
exposcimus  ,  ut  hoc  cœmeterium  sive  po- 
Iyandrum,  in  quofamulorum  famularumque 
tuarum  corpora  quiescere  debent  post  cur- 
riculn  hujus  vilœ  labenlia,  purfgare,  bene- 
fdicere  et  sanctifficare  digneris;  quique  re- 
missioueui  omnium  peccatorum  per  luam 
maguam  misericordiam  in  te  confidenlibus 
praeslilisli;  corporibus  quoque  eorum  in  hoc 
co?i!ieterio  quiescenlibus,  et  lubam  primi  ar- 
changeli  hic  exspectanlibus,  consolationem 
perpcluam  largiler  imperlire.  Per  Chrislum 
Doihinum  nostrum,  n)  Amen. 

10.  Ensuite  il  en-  10.  Deincle  thurifi- 
cense  la  crois  même;    cal  ipsam  crucem  ,  et 


figit  in  summitute  ip- 
sius  unam  ex  tribus 
enndelis  ardenlibus  , 
et  alias  duas  similiter 
ardentes  in  duobus 
bradais  ejusdem  cru- 
cis.  Quo  facto,  ac- 
cepta milra  ,  accedit 
ad  crucem  rétro  me- 
diam  positam  ,  asper- 
r/endo  semper  aquam 
benediclam  per  cœme- 
terium, intérim  dicens 
cum  minislris  sequen- 
tes  psalmos,  sine  Glo- 
ria Patri  in  fine. 


puis  il  pi.-ice  au  som- 
met l'un  des  trois 
cierges  allumés  ,  et 
les  deux  aulres  de  la 
même  manière  ,  sur 
les  deux  bras  de  la 
même  croix.  Après 
celait  reçoit  la  mitre, 
s'approche  de  la  croix 
érigée  derrière  celle 
du  milieu,  jetant  con- 
tinuellement de  l'eau 
bénite  dans  le  cime- 
tière, et  disant,  en 
même  temps  avec  ses 
ministres,  les  psau- 
mes suivants,  sans 
Gloria  Patri  à  la  fin. 

Psaume  6 

Domine,  ne  in  furore  tuo  arguas  me  :  ne- 
que  in  ira  tua  comptas  me ,  etc.  (  Voy.  Dé- 
dicace, n.  6.) 

Psaume  31 

Beati  quorum  remissse  sunt  iniquitates,  et 
quorum  tecta  sunt  peccata,  etc.  (Voy.  Dédi- 
cace, n.  6.) 


11.  Cela  étant  fait 
le  pontife,  debout  de- 
vant la  croix,  dilsans 
mitre  : 


11 .  Quibus  expie  tis, 
pontifex  stans  ante 
ipsam  crucem,  deposi- 
ta  milra,  dicit. 

Oremus  (2). 
Domine  sanete,  Pater  omnipotens,  aeterne 
Deus,  trina  Majestas  el  una  Deilas,  Pater, 
et  Filius,  et  Spirilus  sanclus,  justitiœ  auctor, 
veniœ  largitor,  bonorum  dator,  sanctitatis 
origo,  charismalum  distributor  ,  omnium- 
que  ad  te  venienlium  pius  receptor,  piaesta 
propilius  ,  ut  hoc  cœmeterium  in  honorem 

(I)  On  s'adresse  au  créateur  de  tout  l'univers,  rédemp- 
teur du  genre  humain,  qui  a  parfaitement  disposé  mules 
les  créatures  visibles  et  invisibles;  on  le  prie  d'accorder 
une  consolation  perpétuelle  a  ceux  qui  ,  ayant  obtenu  le 
pardon  de  tous  leurs  pécliés,  attendent  ici  la  trompette  du 
premier  archange. 

^2)  loi  l'on  s'adresse  aux  trois  personnes  divines  ,  Dieu 
unique,  auteur  de  la  justice  el  de  la  sainteté,  distributeur 
de  tout  bien  ,  disposé  il  pardonner  ,  qui  reçoit  avec  bonté 

tons  ceux  qui  vil eut  ii  lui.  lia  béni  la  lerre  qu'Abraham 

IcbeU  des  habitants  d'Hébron  pour  servir  de  sépulcre  ;  il 
■  accordé  aux  Israélites  la  terre  promise  :  on  I.'  prie  île 
oroteuer  coulre  toute  Ini  nrsioii  diaboliuue  ses  sen  items. 


nominis  tui  compositum  bene-Jdici  el  sanc- 
tifficari  concédas  ,  qui  beato  AbrahaB  pa- 
Iriarchse  famulo  tuo  terrain  a  filiis  Hebron 
comparatam  in  sepulluram  benedixisli,  et 
qui  populo  Israelitico  promissions  tellurem 
in  aevo  durantem  concessisli ,  famulorum  fa- 
mularumque  tuarum  corporibus  in  hoc  cœ- 
melerium  intrantibus  quielis  sedem  ,  et  ab 
omni  incursione  malonim  spirituum  tulelam 
benignus  largitor  tribuas,  ut  post  animarum 
corporumque  resurreclionem  coadunatam  , 
te  douante  alque  concedente,  bealitudinem 
sernpilernam  percipere  mereantur,  qui  in 
ïrinilale  perfecta  vivis  et  régnas,  Deus,  per 
omnia  saecula  sseculorum.  it)  Amen. 

12.  Ensuite   il  en-        12.  Tum  thurificat 
censé    celte     croix  ;     ipsam  crucem,  et  figit 


in  summitate  ejus 
unam  ex  tribus  cande- 
lis  ardenlibus,  et  alias 
duas  in  duobus  bra- 
dais ejusdem  crucis, 
et  accepta  mitra  vadit 
ad  crucem  ad  dexte— 
rum  mediœ  posilam, 
aspergendo  aquam  be- 
nedictam  per  cœmete- 
rium, et  dicendo  cum 
minislris  sequeiitem 
psalmum,  sine  Gloria 
Patri  in  fine. 

sans  y  ajouter  Gloria 


puis  il  place  à  son 
sommet  l'un  des  trois 
cierges  allumés,  el 
les  deux  autres  aussi 
allumés  sur  les  deux 
bras  de  la  même 
croix;  ayant  reçu  la 
mitre  ,  il  se  rend  vers 
la  croix  qui  est  pla- 
cée à  la  droite  de  celle 
du  milieu  ,  jetant  de 
l'eau  bénile  en  tra- 
versant le  cimetière, 
et  disant  avec  ses  mi- 
nistres le  psaume 
suivant  tout  entier, 
Patri, 

Psaume.  37. 

Domine,  ne  in  furore  tuo  arguas  me  :  ne- 
que  in  ira  tua  corripias  me:  Quoniam  sagitlœ, 
etc.  [Voy.  Dédicace,  n.  6.) 

13.   Après   cela    le        13.  Quo  dicto,  pon- 
pontife,    debout   de-     tifex,  stans anleipsam 
va  ni  la  croix,  dit  sans     crucem,  deposita  mi- 
mitre  :  tra,  dicit: 
Oremus  (3). 

Domine  Deus,  paslor  aelernœ  gloriae,  lux 
et  honor  sapientiœ,  cuslos  et  vigor  pruden- 
tiœ,  salus  œgrotantium,  valèludo  polenlium, 
meestorum  solamen,  vita  juslorum,  gloria 
humilium,  le  supplices  flagilamus  ul  hoc  ser- 
vorum  tuorum  cœmeterium  ab  omni  spurci- 
tiœ  inquinamenlo  el  immundorum  spiriluum 
insidiis  custodire,  mundare  et  benefdieere 
digneris,  atque  corporibus  bumanis  in  hune 
locum  advenientibus  sincerilatem  perpetuam 
Iribuere  non  desinas,  ut  quicumque  baptismi 
sacramenlum  perceperint,et  in  fide  calholica 
usque  ad  vilœ  termiuum  persévérantes  fue- 
rint,  alque  decurso  hujus  aevi  termine»,  cor- 

dont  les  corps  reposeront  ici  jusqu'à  ce  que  ,  étant  réunis 
à  l'âme,  ils  partagent  son  bonheur  éternel. 

(3)  Dieu,  qui  jouit  d'une  gloire  éternelle ,  honore  la  sa- 
gesse, protège  la  prudence  ;  il  est  la  santé  des  malades,  la 
Force  des  loris,  la  consolation  des  affligés,  la  vie  desjustes, 
!a  gloire  des  humbles  ;  on  lui  réitère  les  prières  précé- 
dentes en  faveur  de  ceux  qui,  ayant  reçu  le  sacrement  de 
baptême,  ayanl  persévéré  jusqu'à  la  lin  de  leur  vie  dans  la 
foi  catholique,  auront  confié  leur  corps  à  ce  lieu  de  repos, 
eu  attendant  que  les  anges  sonnent  de  la  trompette,  el 
qu'ils  partagent  avec  l'àme  les  joies  célestes  des  récom- 
penses éternelles. 


865 


C!M 


CIM 


8C8 


pora  sna  inhoc  ccemcterio  requiei  commenda- 
verint,  angelicis  lubis  concrepantibus,  anima? 
simul  cu'm  corporibus  pramia  cœlestium 
gaudiorum  pcrcipiant  sempiierna.  Per  Chri- 
slum   Dominum  noslrum.  iîj  Amen. 

U.  Ensuite  il  en-  14.  Deinde  thurifi- 
cense  cette  croix,  et  cat  ipsam  crucem,  et 
place  au  sommet  l'un  figil  in  summitate  ejus 
des  trois  cierges  allu-  imam  ex  tribus  can- 
més;  puis  les  deux  detis  ardentibus ,  et 
autres  aux  deux  bras  alins  duas  in  duobits 
de  la  même  croix,  brachiis  ipsius  crucis. 
Ayant  ensuite  reçu  la  Tum  accepta  mitra 
mitre,  il  sedirige  vers  vadit  ad  crucem  quœ 
la  croix  placée  à  la  est  ad  sinistram  /ne- 
gauche  de  celle  du  mi-  diœ  crucis  posita, 
lieu,  aspergeant  con-  aspergendo  semper 
linuellement  le  cime-  aquam  benedictam per 
tière  en  le  traversant,  cœmeterium,  dicendo 
et  disant  avec  ses  mi-  cumministris  sequen- 
nistres  le  psaume  sui-  tem  psalmum  sine 
vanl  tout  entier,  sans  Gloria  Patri  in  fine, 
y  ajouter  Gloria  Pa- 
tri. 

Psaume  101. 

Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  et  cla- 
mor  meus  ad  te  veniat,  etc.  [Voy.  Dédicace, 
n.  6.) 

15.  Etantarrivé  de-  15.  Quo  dicto,stans 
vaut  celte  croix,  il  ante  ipsam  crucem, 
dit  debout  et  sans  mi-  deposita  mitra,  dicit  : 
tre  : 

Oremus  (1). 
Domine  Jesu  Christe,  qui  corpus  humanum 
de  terra  proangelica  reparatione  formasti,  et 
in  te  pro  redemptione  assumpsisti,  in  terram 
pro  conditione  carnis  resolvis,  et  de  terra 
pro  immortalitate  resuscitabis,  hanc  terram, 
quœsumus,  ad  usum  sepulturse  de  benedic- 
tione  lui  sepulli  corporis  consef  crare  dignare, 
et  in  baptismale  tibi  consepultos,  in  natura 
carnis  hic  consepeliendos,  sub  spe  tuœ  re- 
surrectionisin  tnse  rcdemplionis  misericordia 
requiescere  concède.  Qui  venturus  es  judi- 
care  vivos  et  mortuos  et  seeculum  per  ignem. 
tf  Amen. 

16.  Puis  il  encense  10.  Tum  thurificat 
cette  croix,  et  place  ipsam  crucem,  et  figit 
au  sommet  l'un  des  in  ejus  summitate  u- 
trois  cierges  allumés,  nam  de  tribus  candelis 
et  les  deux  autres,  ardentibus ,  et  alias 
aux  deux  bras  de  la  duas  in  duobus  bra- 
méine  croix;  ayant  chiis  ejusdem  crucis; 
ensuite  repris  la  mi-  et  accepta  mitrarever- 
tre,  il  retourne  vers  titur  ad  crucem  mê- 
la croix  érigée  au  mi-  diam,  aspergendo  sein- 
lieu  du  cimetière,  as-  per  per  cœmeterium 
pergeanl  continuelle-  aquam  benedictam,  dû- 
ment sur  son  passage,     cendo   cum   ministris 

(1)  Jésus-Christ  a  formé  le  corps  humain  de  lerre  pour 
que  l'homme  occupât  la  place  des  anges  déchus;  il  s'en  est 
servi  pour  racheter  l'homme  ;  il  le  laisse  dissoudre  dans 
la  lerre  pour  le  ressusciter  immortel.  On  le  prie  île  bénir 
celle  lerre  destinée  à  la  sépulture  de  ceux  qui  auront  été 
ensevelis  avec  lui  par  le  baptême  ,  comme  il  a  béni  le  sé- 
pulcre de  son  propre  corps. 

(2)  Ici  le  pontife,  visitant  ce  lieu  au  nom  du  Seigneur, 
malgré  son  incapacité  persounelle,  lui  réitère  a  peu  près 
lei  prières  précédentes. 

(3)  On  rend  grâces  au  Père  éternel  par  Jésus-Christ 


et  disant  avec  ses  mi-    sequenten  psalmos  fine 
nislres   les    psaumes     Gloria  Patri  in  fine. 
suivants, sans  ajouter 
Gloria  Patri,  ni  à  l'un  ni  à  1  autre. 

Psaume  129. 
De    profundis    clamavi  ad    te ,    Domine  , 
Domine,  exaudi  vocem  meam,  etc.  (  Voy.  Dé- 
dicace, n.  6.) 

Psaume  142. 
Domine,  exaudi  orationem  meam  :  auribus 
percipe  obsecralionem  meam  in  vcritale  tua: 
exaudi  me  in  tua  justilia,  etc.  (Voy.  Dédi- 
cace, n.  G.) 

17.  Ces  psaumes  17.  Quibus  finilis, 
étant  finis,  le  pontife,  pontifex,  stans  ante 
debout  devant  cette  ipsam  crucemmediam, 
croix,  quitte  la  mi-  deposita  mitra,  dicit: 
tre,  et  dit: 

Oremus  (2) 

Adesto,  quœsumus,  Domine  Deus,  obse- 
quiis  nostris,  in  nomine  luo  hune  locum  vi- 
sitantibus,  et  noslrœ  fragilitalis  ministerio; 
el  sicul  benedixisti  per  manus  servorum  tuo- 
rum  Abraha ,  Isaac  et  Jacob  terram  scpul- 
lurœ  sufe  peregrinalionis ,  ita  qutasumus, 
Domine,  benefdicere,  sanctifficare  et  con- 
seferare  digneris  hoc  cœraeterium  pretio 
unigeniti  Filii  tui  Domini  nostri  Jesu  Christi 
sanguinis  typice  comparatum  ad  nostrae  pe- 
regrinalionis corpora  quiescenda,  donec  per 
eumdem  Dominum  nostrnm  Jesum  Christum 
de  pulvere  ad  gloriam  doues  resurgenda. 
Qui  tecum  vivitet  régnât  in  unitatc  Spirilus 
sancli  Deus. 

18.  Ensuite,  tenant        18.  Deinde  medio- 
lesmains étendues  de-  eri  voce,  extensis  ma- 
vant  la  poitrine,  il  dit  nibus  ante  pectus,  di- 
cette    Préface    d'une  cit  Prœfutionem  (3). 
voix  médiocre. 

Per  omnia  ssecula  saecuiorum.  ^  Amen. 

t  Dominus  vobiscum  ;  n)  Et  cum  spirilu  tuo. 

f  Sursum  corda.  ^  Habemus  ad  Dominum. 

^  Gratias  agamus  Domino  Deo  nostro. 
h,  Dignum  et  justum  est. 

Veiedignum  et  justum  est,  œquum  et  sa- 
lutare,  nos  tibi  semper  et  ubique  gratias 
agere,  Domine  sancte,  Pater  omnipotens, 
«elerne  Deus,  per  Christum  Dominum  no- 
strum;  qui  est  dies  œternus,  lux  indeficiens, 
claritas  sempiterna.  Qui  sic  sequaces  suos  in 
lucem  prœcipit  atnbulare,  ut  noclis  aetern» 
valeant  caliginem  evadere,  et  ad  lucis  pa- 
triam  féliciter  pervenire.  Qui  per  humanila- 
lem  assumptam  Lazarum  flevit,  per  divini- 
tatis  potentiam  vitœ  red.lidit,  atque  humanum 
genus  quadrifida  peceatornm  mole  obrutum 
ad  vitam  reduxit.  Per  quem  te,  Domine, 
suppliciter  depiecamur,  ut  qui  in  hoc  sepe- 

Notre-Seigneur  ,  qui  est  un  jour  éternel,  une  lumière  in- 
extinguible, une  charité  éternelle,  qui  a  ordonné  à  ses 
disciples  de  marcher  à  la  lumière,  atin  qu'ils  évitent  les 
obscurités  d'une  nuit  éternelle,  et  qu'ils  parviennent  a  la 
lumière  de  l'heureuse  patrie;  qui  ,  par  l'humanité  qu'il  a 
prise,  a  pleuré  Lazare  ,  et  par  la  puissance  de  sa  divinité 
l'a  rendu  a  la  vie  ;  qui  a  de  même  rendu  a  la  \ie  le  genre 
humain  enseveli  sous  une  masse  quadruple  de  péihés.  On 
prie  l'auteur  de  la  vie,  par  ce  même  Fils ,  de  donner  nue 
part  avec  les  saints,  au  dernier  jour,  à  ceux  dint  les  corps 
seront  ici  ensevelis. 


867 


ICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET   DES  RÎTES  SACRES. 

faire 


lientur  polyandro,  in  novissimo,  cum  tnb.-B 
perstrepuerint  angelorum  ,  a  peccatorum 
nexibus  absoluti,  et  aelernœ  felicitati  reddi- 
dit,  et  sanctorum  cœtibus  connumerati,  te, 
qui  es  vila  aeterna,  benignum  et  misericor- 
dem  inveniant,  ut  te  auctorem  vilae  exsuttan- 
tes  cum  omnibus  sanctis  cotlaudent. 

19.  Quod 


sequitur 
dicit  submissa  voce  le- 
gendo,  ita  lamen  quod 
a  circumstantibus  au- 
diatur. 


19.11  dit  ce  qui  suit 
en  lisant  d'une  voix 
plus  basse, de  manière 
cependant  qu'il  soit 
entendu  par  ceux  qui 
l'entourent. 

Per  Dominum  nostrum  Jesum  Christum 
Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in 
unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  s.e- 
cula  sœculorum.  iij  Amen. 

20.  Alors  il  encense  20.  Tum  thurificat 
cette   croix,   place  à    crucem  ipsam,  el  figit 


son  sommet  l'un  des 
trois  cierges  allumés, 
puis  les  deux  autres 
aux  deux  bras  de  la 
même  croix.  Après 
cela  ,  debout  devant 
la  croix   il  dit  : 


in  summttate  ejus 
unam  de  tribus  can- 
delis  ardentibus ,  et 
alias  duas  in  duobus 
brachiis  ejusdem  cni- 
cis.  Quo  facto,  stans 
versus  ad  ipsam  cru- 
cem, dicit  : 


Or  émus  (1). 

El  les  minisires:  Et  ministri  :  Flec- 
Flectamus  genua.  r)  tamus  genua.  ^  Le- 
Levate.  vate. 

Domine  sancte,  Pater  omnipolens,  aelerne 
Deus,  locorum  omnium  sanctiûcator  et  in 
melius  reformator,  a  quo  et  per  quem  om- 
nis  benediclio  de  cœlis  descendit  in  terris, 
bene  f  dicere  dignare  locum  istum,  ut  sit 
polyandrum  seu  cœmeterium  ,  dulcis  requies 
et  pausatio  mortuorum  ,  quorum  animse  qua- 
rum  corpora  hic  sepulta  \  el  sepelienda  sunl , 
jncunditalis  tuœ  dulcedine  poliantur  sintque 
intérim  in  superna  Jérusalem  gaudenles  et 
lœtantes,  donec  in  magno  judicii  die  de  se- 
pulcris  propria  corpora  recipiant,  et  sic  ve- 
nienti  Domino  ad  judicandum  obviant  cum 
fructu  bonaî  operationis  occurrant.  Per  Do- 
minum nostrum  Jesum  Christum  Filium 
tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitate 
Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  seecula  sae- 
colorum.  n]  Amen. 


21.  Après  cela  le 
pontife  bénit  solen- 
nellement le  peuple, 
en  disant  :  Sit  nomen, 
etc. 

Puis  il  entre  dans 
l'église,  et,  s'il  le 
veut,  il  se  prépare 
pour  la  messe;  mais 
s'il  ne  veut  pas  celé— 


21.  His    peractis, 

pontifex  solemniter 
benedicit  populo,  di- 
cens  :  Sit  nomen  Do- 
mini  benedictum,  etc. 
Deinde  intrat  eccle- 
siam,  et  si  velit,  parât 
se  ad  missam;  si  cero 
celebrare  noluerit,  fa- 
cit  per  aliquem  sacer- 


(I)  C'est  Dieu  qui  sanctifie  tous  les  lieux  et  donnai 
quelques-uns  une  meilleure  destination;  c'est  par  lui  que 
tooie  bénédiction  céleste  vient  sur  la  terre  :  on  lui  de- 
mande que  les  aines  qui  sont  ou  seront  là  avec  leur  corps 
v  fouissent  d'une  céleste  douceur  et  se  réjouissent  dans  la 
Jérusalem  céleste,  jusqu'à  ce  que,  reprenant  leur  propre 
corps  au  grand  jour  du  jugement ,  ils  se  présenlent  avec 
le  Iruit  de  leurs  bonnes  œuvres  en  allant  au-devant  du 


dotem  sotemnittr  ctla- 
brari. 

22.  Missa  dicitur 
de  die,  et  cum  oratione 
diei,  dicitur  sub  uno 
Per  Dominum  nos- 
trum, sequens  or  a- 
tio  (2) 


brer,  il  le   fait 
solennellement      par 
quelque  prêlre 

22.  On  dil  la  messe 
du  jour,  en  ajoutant 
les  oraisons  suivan- 
tes à  celle  du  jour, 
avanl  de  dire  :  Per 
Dominum  nostrum , 
ou  une  aulre  conclu- 
sion. 

Oraison. 

Dctts,  cujus  miseratione  anima)  fidelium 
requiescunl,  huic  cœmeterio ,  quaBsumus, 
Domine,  angelum  tuum  sanctum  depula  cu- 
stodem,  et  quorum  quarumque  corpora  hic 
sepeliuntur,  animas  eorum  ab  omnibus  ab- 
solve vineulis  delictorum,  ut  in  te  semper 
cum  sanctis  luis  sine  fine  lœtenlur.  Per  Do- 
minum nostrum  Jesum  Christum  Filium 
tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitate 
Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  sœcula  sœ- 
culorum.  r)  Amen. 

Secrète. 

Mimera  ,  Domine,  oblata  sanctifica,  et 
qui  te  ipsum  in  scpulcro  poni  voluisti  et 
exemplum  resurgendi  fidelibus  luis  largiri 
dignatus  es,  d;t,  quaesuntus ,  fidelium  tuo- 
rum  animabus  hic  in  te  quiescenlibus  ve- 
niam  peccatorum,  ut  haec  salutaris  hostia  si! 
remedium  et  requies  animarum  eorum  el 
corporum.  Qui  vivis  et  régnas  cum  Deo  Pâ- 
tre in  unitate  Spiritus  sancti  Deus,  in  sœcula 
saeculornm.  n)  Amen. 

Poslcommunion 

Muneribus  sacris  saliati,  quaesumus,  Do- 
mine Deus  nosler,  ut  plebs  lua,quœ  in  fu- 
turo  a  morle  corporis  resurrectura  creditur, 
to  miserante,  a  morte  animas  re>urgere  me- 
reatur.  Per  Dominum  nostrum  Jesum  Chri- 
stum Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  et  rognai 
in  unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia 
sœcula  saeculorum.  a)  Amen. 

TITRE  DEUXIÈME 


Réconciliation  d'une  église 
el  d'un  cimetière. 

1.  La  réconcilia- 
tion d'une  église  et 
celle  d'un  cimetière 
peut  se  faire  à  quel- 
que jour  que  ce  soit. 

2.  Le  matin  du  jour 
choisi  pour  cette  ré- 
conciliation, on  pré- 
pare au  milieu  du  ci- 
metière un  fauteuil 
placé  sur  un  tapis  ;  on 
dépouille  entièrement 
l'autel  de  l'église.  Il 
faut  avoir  deux  va- 

souverain  Juge. 
(2)  Dans  ces  oraisons  on 


De  ecelesiae,  et  cœmclerii 

reconcitialiniie. 

1.  Ecclesiœ  et  cœ- 
meterii  reconciliatio 
omni  die  fieri  potest. 


2.  Imprimis  in  ma- 
ne  diei  qua  reconci^ 
liatio  fieri  débet ,  pa- 
ratur  fuldistorium  su- 
per tapete  in  média 
cœmetcrii ,  et  allure 
ecclesiœ  omnino  nu- 
datur.  Paranturetiam 
duo  vasa  cum  aquq  , 

demande  que  Dreu  ronfle  à 
un  ange  la  garde  de  ce  cimetière,  qu'il  femel  le  les  péchés 
à  ceux  qui  y  seront  ensevelis  ,  al  que  son  peuple  mérite 
de  ressusciter  de  la  mort  de  l'ame  ,  potir  re>sti-rit  t  >n 
suite  quant  au  corps  comme  Jésus-Christ,  oui  a  voulu  être 
enseveli  pour  donner  aux  Mêles  un  exemple  <le  résurrec- 
tion. 


869  CIM 

ses  d'eau  :  l'un  dans  unum  in  cœmeterio,  et 
le  cimetière,  l'autre  aliud  in  ecclesia  in 
dans  le  sanctuaire  de  presbyterio,  et  ibidem 
l'église,  où  l'on  met  unum  vus  vini  ;  vas 
au>si  du  vin»  du  sel  çum  sale  ;  vas  cum  ci- 
el des  cendres  dans  neribus,  et  asperso- 
autant  de  vases,  cha-  riam  de  herbn  hyssopi 
cun  contenant  une  de  factum.  Providetur 
ces  choses  ;  on  pré-  etiam  quod  ecclesia 
pare  aussi  un  asper-  possit  libère  circuiri. 
soir  avec  de  l'herbe  Si  vero  ecclesia  tan- 
appelée  hyssope.  N  tumsit  reconcilianda, 
faut  en  outre  pour-  paratur  faldistorium 
voir  à  ce  qu'on  puisse  super  tapelem  ante 
faire  le  tour  de  Té-  portant  principalem 
glise  sans  obstacle,  ecclesiœ,  et  ibidem  vas 
S'il  n'y  a  que  l'église  cum  nqua  et  asperso- 
à  réconcilier,  ou  pré-  rium  de  herb  i  hyssopi 
pare  le  fauteuil  sur  factum ,  ac  alia  in  éc- 
ria tapis  devant  la  clesia  quœ  supra  sunt 
porte  principale  de  ordinata. 
cette  église,  avec  un 

vase  d'eau  et  un  aspersoir  d'hyssope  ;  et 
dans  l'église,  tout  ce  qui  est  indiqué  ci-des- 
sus. 

3.  Tout  étant  ainsi  3.  Quibus  omnibus 
préparé,  le  pontife  sic  parulis,  ponlifex 
prend,  dans  la  sacris-  in  sacristia  vel  alio 
lie  ou  dans  quelque  condecenti  loco  ornu- 
autre  lieu  convena-  tus  amiclu,  alba,  cin- 
ble,l'amicl,  l'aube,  le  gulo ,  stola,  pluviali 
cordon,  l'étole,  une  albo ,  milra  simplici 
chape  blanche,  la  mi-  et  baculo  pastorali , 
tre  simple  et  le  bâton  procedit  ad  cœmete- 
pusloral  ;  puis  il  se  rium,  si  est  reconci- 
rend  au  cimetière,  s'il  liandum ,  alias  ante 
faut  le  réconcilier,  si-  portam  principalem 
non,  devant  la  prin-  ecclesiœ  ,  ubi  stans 
ipale  porte  de  l'égli-  juxta faldistorium sibi 
se;  là,  debout  auprès  paralum  ,  benedicit 
du  fauteuil  qu'on  y  a  agitai/»  ibidem  in  vase 
préparé ,  il  fait  une  positam  simpliciter 
bénédiction  simple  de  cum  sale,  prout  habe- 
l'eau  avec  le  sel  qu'on  tur  supra  in  benedic- 
y  a  mis,  comme  pour  tione  et  imposilione 
la  bénédiction  et  l'im-  primarii  tapidis  pro 
position  de  la  pre-  ecclesia  œdificunda. 
mière  pierre  d'une  Aqua  igitur  bene- 
église.  (  Yoy.  l'art,  dicta,  ponlifex  sine 
Eglise.)  L'eau  étant  milra  inclioat,  schola 
bénite,  le  pontife  com-  prosequenle,  antipho~ 
mence,  sans  mitre,  nam  ton.  7: 
cette  antienne,  qui  est 
continuée  par  les  chantres.  7e  Ion. 

Asperges  me,  Domine,  hyssopo,  et  mun- 
dabor  ;  lavabis  me,  et  super  nivem  deal- 
babor. 

Psaume  50. 

Miserere  mei   Detis,   secundum  magnam 

(1)  Dieu  tout  puissant  et  miséricordieux  a  tellement  fa- 
vorisé les  prêtres, en  comparaison  des  autres,  qu'on  lui  at- 
tribue à  lui-même  tout  ce  qu'ils  font  en  son  nom  ,  digne- 
ment et  selon  lesrègles.  Le  pontife  le  prie  de  faire  lui- 
même  les  visites  et  les  bénédictions  qu'd  va  faire  malgré 
son  indignité,  aûn  que,  par  les  mérites  des  saints  ,  les  dé- 
mons s'enfuient  et  les  anges  de  paix  s'approchent  à  son 
entrée  dans  ce  lieu.  On  le  prie  ensuite  d'effacer  toutes 
nos  iniquités  et  do  purifier  nos  âmes. 

(3)  Le  Seigneur  a  voulu  qu'au  prix  de  son  sang  on 
achetât  le  champ  d'un   potier  pour  y  ensevelir  les  étfau- 


CIM  *7o 

misericordiam  tuam,  etc.  (  Yoy.  Eglise,  n. 
15.)  '      J 

On  dit   le  psaume        Totus  dicitur  cum 
toul  entier  avec  Glo-     Gloria  Patri. 
n'a  Patri. 

h.  Quand  il  est  fini,  k.  Quo  finito  anti- 
un  répèle  l'antienne,  phonn  repetilur.  ln- 
Pendant  qu'on  dit  lerim  dum  anliphona 
l'antienne  et  le  psau-  et  psnlmus  dicuntur, 
me,  le  pontife,  en  mi-  ponlifex,  accepta  mi- 
tre, asperge  d'eau  bé-  tra,  aspergit  cum  ipsa 
nile  l'église  en  dehors  aqua  in  circuitu  de 
tout  autour,  et  le  ci-  foris  ecclesiam  et  cœ- 
nietière  en  même  meterium  simul ,  as- 
temps,  jetant  l'eau  al-  pergendo  aquam  al- 
ternativement vers  le  ternalim  nunc  ad  mu 
mur  de  l'église  et  sur  rum  ecclesiie,  nunc  aâ 
la  terre  du  cimetière,  terram  cameierii,  et 
surtout  aux  endroits  specialiter  loca  con- 
profanés.  Après  cela,  taminata.  Quo  facto, 
il  retourne  à  l'endroit  rediens  ad  Ivcum  ubt 
où  il  a  béni  l'eau,  et  aquam  benedixit, 
dit,  debout,  sans  mi-  stans  deposita  mitra 
tre  :  dicit  : 

Oremus  (1). 
Omnipotens  et  misericors  Deus,  qnf  sa- 
cerdotibus  tuis  tantam  prœ  cœteris  gratiam 
contulisti,  ut  quidquid  in  tuo  nomine  digne, 
perfecleque  ab  eis  agitur,  a  te  Oeri  creda- 
tur,  quaesumus  immensam  clemenliam  tuam 
ut  quod  modo  visilaluri  sumus  visites,  e» 
quidquid  benedicluri  sumus  bene  f  dicas  ; 
sitque  ad  nostrse  humililatis  inlroitum  sanc- 
torum  tuorum  meritis  fuga  dœmonum,  an- 
geli  pacis  ingressus.  Per  Christuin  Dominum 
nostrum.  ^  Amen. 

Il  dit  encore  :  Deinde  iterum   di- 

cit : 

Oremus. 

Et  les  ministres  :  Et  ministri  :  Fiec- 
Flectamus  genua.  fi)  tamus  genua.  r)  Le- 
Levate.  vate. 

Aufer  a  nobis,  quœsumus,  Domine,  cimc- 
tas  iniquitatos  noslras,  ut  ad  loca  tuo  sancto 
noinini  purifieanda  puris  mereamur  menti- 
bus  introire  PerChristum  Dominum.  i^  Amen. 

5.  Si  l'on  fait  la  ré-        5.  Et  si  ecclesia  ré- 
conciliation   de    l'é-     conciliatur  sine  came- 
glise  sans  celle  du  ci-     terio,    omiititur    se- 
metière,  on  omet  l'o-    quens  oratio.  Si  vero 
raison  suivante.  Mais    ecclesia  simul  cum  cas- 
si  l'on  réconcilie  l'é-    meterio  reconcilialur, 
glise  et   le  cimetière    ponlifex,  fini  la  pi  ttce- 
en    même    temps,   le     dente,  mox  dicit  ; 
pontife,  ayant  achevé 
l'oraison  précédente,  dit  : 
Oremus  (2). 

Et    les.  ministres  :        Et  ministri  :  Plec- 

gers  ;  on  le  prie  de  se  souvenir  avec  bonté  de  ce  mystère, 
C'est  lui  qui  nous  a  faits  de  terre,  qui  est  le  ihamp  de 
repos  et  le  prix  de  ce  champ  ;  c'est  lui  qui  a  donné  et  re- 
çu ce  prix  par  son  sang  vivifia»»  ;  c'est  lui  qui  pardonne 
nos  péchés,  qui  diffère  la  punition,  dont  la  miséricorde, 
surpasse  la  jusiice,  qui  cache  la  sévérité  de  sësjug'e'- 
menis.  Ou  le  prie  de  purifier  et  réconcilier  ce  cimetière, 
où  l'on  s'arrête  pendant  le  voyage  vers  la  céleste  patrie, 
et  de  ressusciter,  non  pour  la  condamnation,  mais  pour  U 
gloire,  les  corps  de  ceux  qui  y  sont  ou  seront  ensevelis 


871 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


872 


Flertamus   genua.    $    lamas  gcnua.  ù,  Le- 
Levale.  vate. 

Domine  pie,  qui  agrum  figuli  pretio  san- 
guinis  lui  in  sepulluram  peregrinorum  com- 
parait voluisti,  qua3sumus,  dignanter  remi- 
niscere  clementissimi  hujus  myslerii  tui. 
Tu  es  enim,  Domine,  figulus  noster,  lu  quie- 
tis  nostrœ  ager,  lu  agri  hujus  es  pretium, 
tu  dedisli  etiam  et  suscepisli,  lu  de  pretio 
et  in  pretio  lui  viviflci  sanguinis  nos  re- 
quiescere  donasti  ;  tu  ergo,  Domine,  qui  es 
offensionis  noslrœ  clementissimus  indul- 
tor,  exspectantissimus  judicaior,  judicis  lui 
superabundantissiinus  miserator,  judicium 
tu»  juslae  severitatis  absrondens,  posl  mise- 
rationem  tu»  piffl  redemplionis  adeslo  exau- 
ditor  et  effeclor  nostrae  reconciliationis,  hoc- 
que  cœmeterium,  mausoleum  peregrinorum 
tuorum  cœlestis  patriœ  incolatum  exspec- 
tantium  benignus  purifica  et  reconcilia  ;  et 
hic  tumulatorum  et  tumulandorum  corpora, 
de  potentia  et  pietate  tu»  resurreclionis  ad 
gloriam  incorruptionis,  non  damnans,  sed 
glorifîcans  ressuscita ,  qui  venturus  es  judi- 
care  vivos  et  mortuos,  et  saeculum  per  ig- 
nem.  i'i,  Amen. 


meterium  purgare,  reconfciliare,  sanctifli- 
care  et  consef  crare  digneris, 
n)   Te  rogamus ,  audi  nos. 


1.  Mais  si  le  cime- 
tière n'a  pas  besoin 
de  réconciliation  , 
n'ayant  pas  été  pro- 
fané, le  pontife  omet, 
dans  ce  qui  précède  , 
les  mois  ac  cœmete- 
rium. Ensuite  il  se  re- 
met à  genoux,  et  l'on 
reprend  les  litanies. 
Quand  elles  font  fi- 
nies, leponiifese  lève, 
quilte  la  mitre,  et  dit, 
étant  debout   tourné 


6.  Après  cela  un 
chantre  commence 
les  litanies  comme  on 
les  dit  à  l'ordination 
(Voy.  le  mot  Eglise), 
et  le  pontife  ,  ayant 
reçu  la  mitre,  entre 
dans  l'église  avec  le 
clergé,  pendant  qu'on 
les  chante;  il  s'appro- 
che du  grand  auiel , 
devant  lequel  on  lui 
a  préparé  un  fauteuil 
ou  prie-dieu,  sur  le- 
quel il  se  mel  à  ge- 
noux sans  quitter  la 
mitre. Quand  onadit: 
Ut  omnibus  fidelibus, 
etc.  ^,  Te  rogamus , 
audi  nos,  le  pontife 
se  lève,  et,  tenant  la 
crosse    de    la    main 


6.  Postea  cantor  m- 
cipit  litanias,  et  pon- 
tifex ,  accepta  mi- 
tra ,  ingreditur  ec- 
clesiam cum  clero  , 
cantando  eas ,  ac- 
cedilque  ante  altare 
mnjus,  coram  quo  pa- 
ratur  ei  faldistorium, 
super  quod  pontifex 
cum  milra  procumbit. 
Cumquedictum  fuerit: 
Ut  omnibus  fidelibus, 
etc.,  r)  Te  rogamus, 
audi  nos ,  pontifex 
surgit  de  accubita ,  et 
baculum  pastoralem 
in  sinistra  lenens,  pro- 
ducit  signum  crucis 
super  allare,  ecclesiam 
et  cœmeterium ,  di- 
cens  : 


T.  Si  autem  cœme- 
terium non  sit  pollu- 
tum,  et  sic  neque  re- 
conciliandum,  non  fit 
de  cœmeterio  mentio. 
Quibus  dictis,  ilerum 
super  faldistorio  ac- 
cumbit,  canlore  lita- 
nias resumenle  et  per- 
ficiente.  Quibus  (initia 
pontifex  surgit ,  et  de- 
posita  milra ,  stans 
versus  ad  diclum  ai- 
tare  ,  dictt  . 


vers  l'autel  : 

Oremcs  (1). 
Les  ministres  :Flec-        Et  ministri  ;  Flec- 
tamus  genua.  n)  Leva-     tanins   genua.  r)   Le- 
te.  va  te. 

Deus ,  qui  peccati  veteris  hjereditarium 
mortem,  in  qua  posteritatis  genus  onine 
successerat,  Christi  Filii  lui  Domini  nostiï 
passione  solvisti ,  da  propitius  ut  confor- 
mes eidem  effecti  sicut  imaginem  terreni 
parentis  naturae  necessitate  portavimus  ,  ita 
imaginem  cœlestis  gratiœ  sanctificalione.  por- 
tèmus,  per  virlutem  ejusdem  Christi  Filii 
tui  Domini  nostri ,  qui  tecum  vivit  et  régnai 
in  unilate  Spiritus  sancti  Deus  ,  per  omnia 
saîcula  saeculorum.  ^  Amen. 

8.  Ensuite  le  pon-  8.  Deinde  pontifex 
tife  se  met  à  genoux    genuflectil  ante  faillis 


gauche,  il  fait  un  si- 
gne de   croix  pour  purifier  ,     réconcilier  , 
sanctifier  et  consacrer  l'autel,  l'église  et  le 
cimetière,  en  disant  : 

Ut  hanc  ecclesiam  et  altare  hoc  ac  cœ- 
meterium purgare  et  reconfciliare  digneris, 

$  Te  rogamus,  audi  nos. 

Il  dit  une  seconde        Secundo  dicit  : 
fois  : 

Ut  hanc  ecclesiam  et  altare  hoc  ac  cœme- 
terium purgare,  reconfciliare  et  sanctiffi- 
care  digneris, 

^  Te  rogamus,  audi  nos. 

Il  dit  u"e   troisiè-        Tertio  dicit  : 
•me  fois  : 

Ut  hanc  ecclesiam  et  altare  hoc  ac  cœ- 

(t)l.e  péché  du  premier  homme  avait  laissé  à  tousses 
descendants  un  héritage  de  mort;  Jésus-Christ,  notre  Sau- 
seor  l'a  détruit  par  sa  passion  ;  nous  demandons  <iu'a>anl 


comme  auparavant , 
et  chante  ,  sans  mi- 
tre, comme  à  la  Dé- 
dicace d'une  église  : 

«  O  Dieu,  venez  à 

mon  aide.  » 

9.  Alors  le  pontife 
se  lève,  et  le  chœur 
répond  :  «  Seigneur, 
hâtez-vous  de  me  se- 
courir. » 

10.  Puis  le  pontife, 
debout  et  sans  mitre, 
dit  :  «  Gloire  au  Père, 
etc. 

Le  chœur  répond  , 
sans  ajouter  Alléluia: 
«  Comme  dès  le  com- 
mencement, etc.  » 


11.  On  répète  cela 
de  la  même  manière 
et  sans  changer  de 
place,  maisenélevant 
la  voix  progressive- 
ment, une  seconde  et 
une    troisième     fois. 


torium  prœdictum  ,  et 
sine  milra  cantando 
dicit,  prout  etiam  ha- 
betur  in  ecclesiœ  De- 
dicatione. 

Deus,  in  adjulorlum 
meum  inlende. 

9.  Tune  surgit  pon- 
tife x,  et  chorus  respon^ 
del  : 

Domine,  ad  adju- 
vandum  me  festina. 

10  Tune  pontifex 
stans  sine mitra,  dicit  : 

Gloria  Patri,  et  Fi- 
lio,  el  Spiritui  sancto. 

Chorus  respondel  : 

Sicut  eral  in  prin- 
cipio,  el  nunc  et  sem- 
per,  et  in  sœcula  s»- 
culorum.  Amen,  abs- 
que.  Alléluia. 

11.  Idem  fit  iisdem 
modo  et  loco  secundo 
et  tertio ,  voce  semper 
allias  elevata.  Quibus 
dictis  pontifex,  stans 
in  eodem  loco,  accepta 
milra,  benedicit  aliam 


porté  l'image  de  l'homme  terrestre  par  ia  nécessité  de  la 
nature,  nous  portions  l'image  de  l'homme  céleste  p»r  la 
grâce  de  la  sanctification 


873 


CIU 


riM 


«74 


Ensuilelc  ponlife,  de-  Muant  ibidem  in  pre- 

bout  au  même  lieu  ,  sbyterio  in  aliquo  vase 

reçoit  la  mitre,  et  bé-  paratam  cum  sale,  ci- 

nit  pour  la   seconde  nere  et  vino,  incipiens 

fois  de  l'eau  qu'on  a  absolute  : 

placée  dans  le  sanc-  Exorcise  le,  crea- 

tuaire  ,  avec  du  sel ,  tura  salis,  etc.  Omni- 

de  la  cendre  et  du  vin,  potens       sempiterno 

en  disant:  Exorciso  Dcus,  etc. ,  n.  41,  in- 

te,creatura  salis ,  etc.,  clusive. 
et  le  reste  comme  à 

l'article  Dédicace,  n.  33,  jusqu'à  l'oraison 

Omnipotens  sempiterne  Dcus,  etc.,  n.  41,  in- 
clusivement. 

12.  Après     celle  12.  Qua  dicta  ponti- 
oraison     le     pontife  fex    inchoat  ,    schola 
commence  et  les  chan-  proseguente,  antiplio- 
tres  continuent  celte  nam  ton.  7  ; 
antienne  du  1'  Ion  :  Exsurgat  Deus ,  et 

«  Que  Dieu  se  lève,  dissipentur      inimici 

que   ses   ennemis  se  ejus,  et  fugiant  qui 

dissipent,  et  que  ceux  oderunt  euui  a  facic 

qui  le  haïssent  fuient  ejus. 
devant  lui   (ou  à  sa 
présence).  » 

13.  Quand  l'antien-  13.  Jncœpla  anli- 
ne  est  «ommencée  le  phona,  pontifex  facit 
ponlife  fait  ce  qui  est  ut  in  fine  psalmi  fia- 
marqué   à  la   lin  de  betur. 

cette  parliedu  psaume 
67. 

Extrait  du  Psaume  G7. 

In  ecclcsiis  benedicite  Deo  Domino  de 
fontibus  Israël. 

On  repète  l'antienne. 
lbi   Benjamin  adolcsccntulus  ,   in  menus 
excessu. 

On  répète  l'antienne. 
Principes   Juda  duces    corum  ;   principes 
Zabulon, principes  Nephlhali. 

On  répète  l'antienne. 
Manda,  Deus,  virtuti  tuœ;  confirma  hoc, 
Deus,  quod  operalus  es  in  nobis. 
On  répète  l'antienne. 
A  tcmplo  sancto  luo  in  Jérusalem,  libi  of- 
ferent  reges  muncra. 

On  répète  l'antienne. 
Incrcpa  feras  arundinis;  congregalio  tau- 
rorum  in  vaccis  populorum;  ut  excludunt 
cos  qui  probali  sunt  argcnlo. 

On  répète  l'antienne. 
Dissipa  génies  quœ  bella  volunt;  venient 
legali  ex  -Egypto;  jEthiopia  prœveniet  ina- 
nus ejus  Deo. 

On  répète  l'antienne. 
Rogna  terrée,  cantate  Deo  ;  psallite  Do- 
mino. 

On  répèle  l'antienne. 
Psallile  Deo,  qui   ascendit   super   cœlum 
cœli ,  ad  orientem. 

On  répète  l'antienne. 
Eccc  dabit  voci  suas  vocem  virtulis,  dale 
gloriam  Deo  super  Israël;  magnificentia  ejus 
et  virtus  ejus  in  nubibus. 

(I)  Le  ponlife  invite  les  assistants  à  prier  humblement 
l'auteur  de  mule  pureté  d'é'.re  pour  nous  un  protecteur 
puissant  contra  les  piég'-s  du  iléuiun  furieux,  alin  que  si 
quelque  ebose  est  encore  souillé  et  corrompu  datis  ce  lieu 

DiCTiON.vAir.E  des  Rites  sacré?.  I. 


On  répète  l'antienne. 
Mirabilis  Deus  in  sanctis  suis,  Deus  Israël 
ipse  dabit  virlutem  et  loi  titudincmplebi  sua); 
benedictus  Dcus. 

14.  On  n'ajoute  pas        14.  Et  non  dicitur 

Gloria    Patri,    mais  Gloria  Palri,  sed  an- 

on   dit    encore    l'an-  tipiiona  repetitur.  In- 

tienne.     En     même  terim  dum  untiphonn 

temps   qu'elle  se  dit  et    psalmus   prœdicti 

avec   le   psaume  qui  dicuntur  ,   pontifex 

précède,   le  pontife,  accepta  mitra,  circuit 

ayant  reçu  la  mitre  ,  ter  ecctesiam  inlrinse- 

fait  trois foisletourde  eus,     aspergendo    in 

l'église  en  dedans,  as-  primo  circuitu  parie- 

pergeant  au  premier  tes  in  superiori  parle; 

tour  le  haut  des  murs,  in  secundo  autem  in 

au  second  le  bas,   et  inferioripartceorum; 

au  troisième  le  pavé  in    tertio  vero  pavi- 

de  l'église;  il  asperge  mentum  ecclesiœ;  as- 

aussi  les  lieux  pro-  pergit   etiam  specia- 

fanés  en  particulier ,  Hier    loca    contami- 

quand  c'est  principa-  nata,  quando  ecclesia 

lement    dans   l'église  principaliter  est  pol- 

qu'a  eu  lieu  la  pro-  luta  vel  violata.  Quo 

fanalion  ou  la  viola-  facto  pontifex   stans 

lion.  Ensuite  le  pon-  in    presbyterio    cum 

life,  debout  dans   le  mitra  versus  ad  al  lare, 

sanctuaire  et  tourné  dicit  (1), 
vers  l'autel,  dit,  sans 
quitter  la  mitre  : 

Deum  indultorem  criminum,  Deum  sor- 
dium  mundatorem  ,  Deum  qui  corruptuiu 
peccatis  originalibus  mundum  adventus  sui 
nitore  purificavit  ,  fralrcs  ebarissimi,  sup- 
plices deprecernur  ut  contra  diaboli  furenlis 
insidias  fortis  nobis  propugnator  assistai,  ut 
si  quid  ejus  virosa  calliilitale  quotidianis 
inscctalionibus  maculalum  in  isto  loco  cor- 
ruptumque  fucrat,  efficiattir  cœlesli  misera- 
tione  purgatum,  quiasicut  illius  cstsulidum 
perfeclumque  quassare,  ila  auctoris  est  no- 
stri  lapsa  restitucre,  nulanlia  stabilirc,  et 
corrupla  purgare.  Qui  cum  Deo  Paire  et 
Spiritu  sancto  vivit  et  régnât  Deus. 

13.  Puis  il  quitte  la        15.  Deindc  deposita 

milre,  et  dit  cetle  Pré-  mitra ,  mediocri  voce, 

face  d'une  voix  mé-  extensis  manibus  ante 

diocre, les  mains  éten-  pectus,  dicit  Prœfatio- 

dues  devant  la  poi-  nem 
trine. 

Per  omnia  saecula  saeculorum.  i)  Amen. 

\  Dominus  vobiscum  ;  n)  Et  cum  spirilu 
tuo. 

t  Sursum  corda,  n]  Habemus  adDominum. 

}  Gralias  agamus  Domino  Deo  noslro. 
n)  Dignum  et  justum  est. 

Verc  dignum  et  justum  est,  œquum  cl  sa- 
lutare  ,  nos  libi  semper  et  ubique  gralias 
agere  ,  Domine  sancte  ,  Paler  omnipotens, 
jeterne  Deus  ;  cujus  immeusa  bonitas,  ut  non 
habuit  principium  ,  ila  nec  terminum  habe- 
bit.  Qui  divina  naturalique  pielatc  pleuus, 
eligis  in  nobis  magis  reslitucre  perdita  quam 
perculere  peritura.  Et  si  quid  aut  negligenlia 

par  sa  malice,  tout  soit  purifié,  réparé,  affermi  par  l'auteur 
de  tout  li  en,  oui  aioie  mieux  relever  et  réparer  sou  ou- 
vrage que  de  condamner  et  punir.  C'est  l'objet  de  la  i'ri- 
tare  suivante. 

£8 


DICTIONNAIRE  DES  Cl.l'.EUoNIES  ET  DES  RITES  SACRES 


8T5 

polluit,  aut  ira  committit,  nul  stimulai  ebrie- 
fès    nul  libido  suliverlit,  hoc,  Domine,  cle- 
iiu'ûli  palienlia  suslincs  ul  anle  pcr  graliam 
puriliers   quam   percutias  pcr   furorem.   Et 
np  ris   Lui  providus  plasmalor  cligis  polius 
critère  jacentia  qnam  punire  damnanda.  Te, 
Domine,  supplices  deprecamur  ul  hujus  la- 
bernaculi  receplaculum  plac.ilus  aspicias,  et 
a'tarc  luum  ,   quod  inseclantis  est    inimici 
fraude  pollulum  ,  per  infusionem  gratiœ  eœ- 
lrsiis  purifiées  ,  purificalum  possideas ,   pos- 
sesstiniquc,  nedeincepsaliiiua  l;ibe  sordescat, 
custodias.Absint  in  posterum  omnesncquitiae 
spirilualcs,  cl  climinenlur,  cxslingualur  an- 
liiiuiserpcnlis  iuvidia,  et  cuin  omnibus  fiau- 
dibus  suis  diaboli  turma  propcllalur.  Efferat 
secum  maculam  quain  ingessil,  etperennibus 
quandoque    suppliciis    deputandus    operum 
suoruin  semina  secum  colligat  pcrilura.  Nibil 
hic  in  posterum  noceat  prœtcrili  culpa  con- 
tagii  ;  nihil  sit  quod  remaneat  inimici  fraude 
pollulum,  quandoquidem  spirilus  lui  est in- 
fusioue  purgalum.  Hesurgat   Ecc'.esiœ   tuœ 
pura  simplicilas,  cl  candor  innocenliœhacte- 
iius  inaculatus,  dum  rereperit  graliam  resur- 
gat  ad  gloriam  ,  ut  populorum  fidelium  hic 
turba  convcniens.dum  petitionis  ingeril  vota, 
votorum  sentiat  se  obtinuisse  suffragia. 

1G.  Il  dit  ce  qui  suit         16.  Quod   sequilur 
d'une  vois  plus  basse,     dicit  submissnvoce  le- 


18.  On  ne  dit  pas 
Gloria  Patri ,  mais 
on  répète  l'antienne. 
Après  quoi  le  pontife 
quitte  la  mitre  et  dit  : 


qui  puisse  cependant 
être  entendue  par 
ceux  qui  l'entourent. 


gendo,ila  lamenquod 
a  circums'.antibus  au- 
dit i  possit. 


Ver  Dominum  nostruui  Jesum  Chrislum 
Filium  luum,  qui  tecuni  vivit  et  régnât  in 
unilateSpirilus  sancli  Dcus, per  omniasœcula 
sœculorum.  i^  Amen. 


17.  Post  hœc  ponti- 
fex ,  accepta  milra, 
ascendil  ad  allure,  et 
ibi  inchoat  ,  schola 
proseqw.nle,  anlipho- 
nam  ton.  k  : 


17.  Après  cela  le 
pontife  rcçoillamilre, 
monte  à  l'autel  ,  et  y 
commence  cette  an- 
tienne ,  qui  est  con- 
tinuée par  les  chan- 
tres, k'  ton  : 

Inlroibo  ad  allare  Dei,  ad  Deum  qui  lajU- 
Gcal  juvcnlulem  mcam. 

Psaume  42. 

Jmlica  me,  Deus, et  discerne causam  meam 
oc  génie  non  sancta  ;  ab  hominc  iniquo  et 
doloso  crue  me. 

Quia  tu  es ,  Dcus  ,  forliludo  mea  :  quare 
me  reptilisti  ,  et  quare  tristis  incedo  dura 
aflligil  me  inimicus  ? 

puiitle  luccm  luam  et  verilatem  tuani  : 
ipsa  me  deduxcrunl  et  adduxerunt  in  mon- 
lem  sancloui  tuum  et  in  tabernacul.i  tua. 

Et  inlroibo  ad  allare  Dei,  ad  Deum  qui  Ia> 
tificat  juvcnlulem  meam. 

Conlllcborlibi  in  citbara,Dcus,Deusmens: 
quare  tristis  es,  anima  mca,  et  quare  conlur- 
bas  me  ? 

Spera  in  Deo  ,  quoniam  adhuc  confitebor 
illi  :  salutarc  vultus  mei  el  Dcus  meus. 

(I)  I.'F.glise  rassemblée  de  toutes  les  pnrlies  ilu  monde, 
O^urifc  par  Eve  ,  mère  de  toutes  les  nations  ,  a  été  déco- 
rtcjiur  les  mérites  des  martyrs.  On  prie  Jésus-Christ,  par 


87G 

18.  Et  non  dicilur 
Gloria  Patri, sedanli- 
phona  repetitur.  Qua 
repetita  pontifex,  de- 
posita  initra  ,   dicit  : 

Oremus 

Etmini$tri:¥hc\n- 
mus  genua.  b}  Levate. 


Et  les  minisires  : 
Flcelamus  genua.  r) 
Levate. 

Dcus,  qui  in  omni  loco  dominationis  tuœ 
clemens  ac  benignus  purificator  assistis, 
exaudi  nos,  quaesumus ,  et  concède  ut  in 
posterum  inviolabilis  hujus  loci  permancat 
consecratio,  el  lui  muncris  bénéficia  univer- 
silas  fidelium  ,  quae  supplical ,  percipere 
mercatur.  Pcr  Christum  Dominum  nostrum. 
i^  Amen. 


19.  Deinde  stans  ibi 
acm  inchoat  ,  schola 
prosequenle,  antipho- 
nam  : 


19.  Ensuite,  élant 
debout  au  même  lieu, 
il  commence  celte  an- 
tienne, qui  est  conti- 
nuécparlcs chantres  : 

Confirma  hoc,  Dcus,  quod  opcralus  es  in 
nobis,  a  lemplo  sancto  luo  quod  est  in  Jéru- 
salem. 

Psaume  67. 

Exsurgal  Deus,  el  dissipcnlur  inimici  ejus, 
etc.  (Voy.  Dédicace,  «.  111.) 

On  dit  le 


Totus  dicitur  cum 
Gloria  Patri. 

20.  Susccpta  anti- 
phona  ponlifex  accipit 
mitram  ,  stans  cum  ea 
in  diclo  loco  ,  usque 
ad  finempsalmi.  Quo 
dicto  pontifex,  depo- 
sita  milra,  stans  adhuc 
ibidem  dicit  : 


psaume 
tout  entier  avec  Glo- 
ria Patri. 

20.  Quand  l'antien- 
ne est  commencée,  le 
pontife  reçoit  la  mi- 
tre,ctrcsle  debout  au 
même  endroit, jusqu'à 
la  fin  du  psaume. 
Quand  ilesldit  le  pon- 
tife quitte  la  mitre  et, 
restant  debout  au 
même  lieu,  il  dit: 

Oremus  (1). 

Dcus  ,  qui  Ecclesiam  tuam  sanclam  ,  de 
omnibus  mundi  finibus  congregatam,  pcr  lui 
lateris-  admirabile  sacramentum  cunctarum 
genlium  matrem  esse  dixisli ,  quam  ctiaui 
populorum  varietate  depiclam ,  sanclorum 
marlyrum  tuorum  meritis  decorasli,  beuef 
die,  Domine,  quaesumus,  sanclorum  tuorum 
opitulante  suffragio,  lam  altare,  quod  eorum 
exornalur,  te  juvanle,  rcliquiis,  quam  eccle- 
siam, ac  fidelium  tuorum  tibi  pie  offerentium 
vola  in  illa  sanclifica.  Qui  cum  Deo  Paire  et 
Spirilu  sanclo  vivis  et  régnas  ,  Deus  ,  pcr 
omnia  sœcula  sœculorum.  i\  Amen. 

21.  Après  cela  le  21.  Tum  pontifex 
pontife  bénit  solcn-  benedicit  populo  so- 
nellemcnt  le  peuple  lemniter  dicens  :  Sit 
en  disant  :  Sitnomen  nomen  Domini  benc- 


Domini,  etc. 


diclum,  etc. 


l'intercession  oes  saints  dont  les  reliques  ornent  cet  autel, 
de  le  bénir  aussi  bien  que  celte  église-,  eld'y  siuictiuer 
les  oQYandes  pieuses  des  lidclcs. 


877 


CIM 


Cl  M 


£73 


22.  Ensuite  ,  s'il  lo  22.  Deintle,  si  vclil, 
veut ,  il  se  prépare  à  parât  se  ad  celebran- 
célébrer  la  messe  ;  dum  missam.  Sed  si 
mais  s'il  ne  veut  pas  celebrare  noluerit ,  fa- 
célébrer,  il  le  fait  faire  cil  ptr  aliquem  sacer- 
solennellcmcnl  par  dotem  solimnitcr  mis* 
quelque  prêtre.  sam  celebrari. 

23.  On  dit  la  messe  23.  Missa  dicilur  de 
du  jour,  ajoutant  à  die,  et  cum  orqtione 
l'oraison  de  celte  die* ,  dicilur  sequens 
messe  les  oraisons  Collecta  sub  uno  Pcr 
suivantes  ,  avec  une  Dominum  (1). 
seule  conclusion. 

Deus,  qui  dixisti  :  Domus  mea  domus  ora- 
tionis  vocabitur ,  domuin  islam  infidelium 
spurciliis  contaminatam  mundareet  sancti^ 
ficare  digneris,  et  omnium  pièces  et  vota  hoc 
in  loco  ad  te  clamantium  clemcnter  exaudias 
et  benignussuscipias.  PerDominum  nostrum 
Jesum  Christum  Filium  luum  ,  qui  tecum 
vivit  et  régnât  in  unitate.  Spiritus  sancti, 
Deus,  per  omnia  sœculasaeculorum.  k)  Amen. 

Secrète. 
Ha;c  hnstia  ,  quaîsumus,  Pomine,  et  Iocum 
islum  ab  omnibus  immunditiis  expurge!,  et 
suppligationes  nostras  semperct  ubique  red- 
dat  libi  acceptas,  per  Dominum  nostrum  Je- 
sum Christum  Filium  luum,  qui  teium  vivit 
et  régnât  in  unitate  Spiritus  snncTi,  Deus, 
per  omnia  saecula  sœculorum.  r)  Amen. 
Postrommunion. 

Pcrcipienles  ,  Domine  ,  mimera  salulis 
œterna;,  supplices  exoramus  ut  lemplum  hoc 
cl  cœineterium  ab  infidelium  inquiuamentis 
emundatum,  benedictione  tua  maneat  sancli- 
ficalum,  et  pectora  noslra  ab  omni  sorde  vi- 
lionun  alienata  (ibique  devota  semper  exis- 
tant, l'er  Dominum  nostrum  Jesum  Christum 
Filium  tuum  ,  qui  tecum  vivit  et  régnai  in 
unitate  Spiritus  saneh.  Deus,  per  omnia 
s.x'cula  sœculorum.  m,  Amen. 

TITRE,  TROISIÈME. 

Réconciliation    d'un    cinie-     De  roconoiliaun:iccaintle- 
lière  sépare  de  l'Eglise,  rii,  sine,  i-celesiœ  recon- 

cilialioue. 

1.  Quand  un  cime-  i.  Quando  cœmete- 
lière  lienil  a  été  pru-  rium  benedictum  vio- 
fané  ou  viojé,  s'il  est  lutum  scu  potlutum  se- 
séparé  de"  l'église,  paralum  est  ab  eccle- 
cclle-ei  n'esl  pas  cen-  sia,  cl  proplerea  ipsa 
sée  violée  ou  profa-  non  habelur  pro  vio- 
née  ;  dans  ce  cas  la  latavelpolluta,recon- 
réconciliation  du  ci-  ciliaiio  cœmetnii  fjeri 
melière  peut  se  faire,  poterilquocumquedie, 
quelque  jour  que  ce  hoc  ordine. 

soit,  decelte  manière. 

2.  Dès  le  malin  du  2.  In  manc  dieiqu.i 
jour  choisi  pour  cela,  reconcilialio  fieri  de- 
on  prépare  au  milieu  bebit,  panralur  in  me- 
du  cimetière  un  fau-  dio  cœmeterii  fuldislo- 
leuil  pour  le  pontife,  rium  pro  pontifiee.  et 
de  l'eau  à  bénir  dans  fa*'  aquœ  mundœ  be- 
un  vase,  clduseldans  nedicendœ,  et  vis  sa- 
lin autre  vase  ;   en-  lis  ;  deindc  hora  con- 

(t)  Le  Seigneur  a  dit:  «  Ma  imison  est  un  lien  de. 
prière,  i  O.i  le  prie  encore  de  puriiiir    -   •■•■■i  suuillo  par 


suile,  quand  il  en  est  renicuti  pontifex  m- 

lemps.leponlifeprend  dutusin  sacristia  nui 

à  la  sacristie  ou  dans  alio  comenienti  loe 

quelque     autre    lieu  amictu,  alba,  cingitlu 

convenable    l'amîct ,  ttold,  pluviali  alhi  co- 

l'aube,  le  cordon, une  loris ,  et   milra  sim- 

élole  et  une  chapo  de  plici,  baculum  pastq- 

couleurblanche,  avec  rutem  in  manu  tenens, 

une    mitre    simple  ;  accedit     ad     médium 

puis,  ayant  la  crosse  cœmeterii,  ubi  supra 

en  main,  il  va  au  mi-  faldistorium  ornalum 

lieu  du  cimetière  ,  où  procumbit,  et  canto- 

il  se  met  à  genoux  au  res   ibidem   incipiunt 

fauleuilou   prie-dieu  et  prosequuntur  liia. 

qu'on»  y  a   préparc  ;  nias,  ut   in    benedic- 

les   chantres   y  corn-  lions    et   impositione 

mencent  et  poursui-  primarii   lapidis  pro 

vent  les  litanies,  corn-  eeclesia  œdificauda;  in 

me   pour    la   bénédi-  quibus    cum    dictum 

clion  de  la  première  fuerit, 

pierre    d'une  église.  Ut  omnibus  liJeli- 

(On  Irouvera  les  lita-  bus,  etc., 

nies  aux  mots  Eglise  ft¥«  rogamus,  audi 

et  Ordination.)  nos , 

Quand  on  a  dit  :  Pontifex  surgit  cum 
Ut  omnibus  fidelibus,  miira  ,  et  bucul  on 
etc.,  le  pontife  selève  pisloralem  in  manu 
sans  quitter  la  mitre,  sinislra  icitens  produ- 
it ,  tenant  le  bâton  cit  signum  crucis  su- 
pasloral  de  la  main  per  cœmeterium ,  di- 
gauche,  il  forme  sur  cens  > 
le  cimetière  un  signe 
de  croix  en  disant  : 

Ut  hoc  cœmeterium  reconfciliare  digne- 
ris, 

r)  Te  rogamus,  audi  nos. 

11  dit  pour  la  se-  Secundo  dicit  : 
conde  fois  : 

Ut     hoc     cœmeterium    recon-Jciliarc     et 
sancliJ,-ficare  digneris, 

â;  Te  rogamus  ,  audi  nos. 

Il  dit  à  la  troisième  Tertio  dicit  ; 
fois  : 

Ut  hoc  cœmelerium  reconfciliare,  saiuli- 
Ccare  cl  conseyerare  digneris , 

•|-  Te  rogamus,  audi  nos. 

3.  Après  cela  le  pon-  3.      Quibus     <lict>s 

life  seremetàgenoux,  pontifex  iieruia  mpra 

et  les  chantres  achè-  faldistorium  ptoaun- 

vent      les      litanies.  bit,   canloribus   litu- 

Quandellessonl  unies  nias       per/icie» (ibus. 

le  pontife   se  lève  et  Quibus  finilis   surgit 

fait   tout  simplement  pontifex  ab  accu'.ilu, 

la  bénédiclion  du  sel  et  benedicit  ibi  sal  et 

et  de    l'eau,   comme  aquam     simpliciler  , 

pour   la    bénédiction  prout    habelur    (art. 

de  la  première  pierre  Eglisb  )     in     benedi- 

d'une  église  à   cons?  ctione  et  impositione 

truire.  Après  cela  le  primarii  lapidts   pro 

pontife  ,    debout    au  eeclesia      œdificauda. 

même    lieu    et    sans  Quo  facto  pontifex  in 

mitre, commencecelte  eodem  loco  stuns  sine 

anlienne  qui  est  con-  milra  inchoal,  sclwla 

linuée  par  les  than-  prosequente,  antivho- 

tres,  7<  ton  :  nam  ton.  7. 

des  infidèles,  d'exaucer  les  verux  et  les  prières  qu'on  J 
fera  'et  d'agréer  les  offrantes  qu'on  y  présentera. 


On  dit  le  psaume 
tout  entier  sans  Glo- 
ria Patri. 

k.  Quandl'antienne 
est  commencée ,  la 
pontife  reçoit  la  mi- 
tre, et  pendant  qu'on 
dit  l'anlienne  et  le 
psaume  susdits ,  il 
fait  en  entier  le  tour 
du  cimetière  ,  com- 
mençant par  sadroite, 
tenant  l'aspersoir  et 
jetant  continuelle- 
ment de  l'eau  bénite 
de  tout  côté,  surtout 
à  l'endroit  où  la  pro- 
fanation a  été  com- 
mise. 11  retourne  à 
l'endroit  où  l'on  a  dit 
les  litanies.  Le  psau- 
me cl  l'aspersion  du 
cimetière  étant  ache- 
vés, le  pontife,  debout 
devant  le  fauteuil, 
quille  la  mitre  et  dit  : 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

lemiellement  la  bénô-    lemnem 
diction  au  peuple,  en 
disant  :  SU  nomen  Do- 
mini,  etc. 

C.  Puis  il  rctourno 
à  la  sacristie  ou  autre 
lieu  où  il  a  pris  les 
ornements 
quitte    et 


879 

Asperges  me,  Domine,  hyssopo,  et  mun- 
dabor  ;  lavabis  me,  et  super  nivem  dcalba- 

bor. 

Psaume  50. 

Miserere  mei,  Deus,  secundum  magnam 
misericordiam  tuam  ,  etc.  [Voy.  Eglise  , 
n.  15) 


880 

populo,  di- 
cens  :  Sit  nomen  Do- 
mini  benedictum,  etc. 


Et    dicilur     totus 
sine  Gloria  Patri. 


;  il  les  y 
se  retire. 


k.  Jncœpla  anli- 
phona  ,  pontifex  mi- 
tram  accipit,  et  dum 
untiphona  et  psalmus 
prœdicti  dicunlur,  cir- 
cuit totum  cœmele- 
rium ,  incipiens  ad 
ejus  dexteram,  asper- 
gens  semper  et  ubique 
aquam  benedictum  cum 
aspersorio,  et  potis- 
shtie  m  loco  ubipollu- 
tio  vel  violatio  com- 
missa  est.  Quo  pe- 
raclo  redit  ad  locum 
ubi  litaniœ  dictœ  fue- 
runt.  Finito  psalmo 
prœdicto,et  cœmeterio 
ubique  asperso,  ponti- 
fex, stans  antefaldisto- 
rium  suum ,  deposita 
milra,  dicit  : 


Oremus  (1). 


Et    les    ministres  : 

Et  ministri  :  Flec- 

Fleclamus   genua.    $ 

lamus   genua.  r}  Le- 

Levate. 

vate. 

Domine  pie,  qui  agrum  Gguli  prelio  san- 
guinis  lui  insepulluram  peregrinorum  com- 
parai voluisli,  quasumus,  dignanter  remi- 
niscerc  clementissimi  hujus  mysterii  lui  ;  tu 
esenim,  Domine,  figulus  noster  ;  tu  quietis 
nostree  ager  ;  tu  agri  hujus  es  pretium  ;  lu 
dedisli  eliam  et  suscepisti  ;  tu  de  pretio  et  in 
prelio  lui  viviûci  sanguinis  nos  requiescere 
donasli.  Tu  ergo,  Domine,  qui  es  offensionis 
nostraB  clcmentissimus  indultor,  exspectan- 
tissimus  judicator,  judicii  lui  superabundan- 
tissimus  mjserator,  judicium  tua?  juslœseve- 
rilatis  abscondens  post  miserationcm  tua; 
pise  redemptionis,  adesto  exaudilor  et  effec- 
lor  nostrœ  reconciliationis,  hocque  cœmete- 
rium,  mausoleum  peregrinorum  tuoruin 
cœlestis  patriœ  incolalum  exspectantium  be- 
nignus  purifica  et  reconcilia  ;  et  hic  lumula- 
torum  et  lumulandorum  corpora  de  potentia 
et  pietatc  tuae  resurrectionis  ad  gloriam  in- 
corruplionis,  non  damnans,  sed  glorificans, 
resuscila,  qui  venturus  es  judicare  vivos  et 
mortuos,  etsaeculum  perignem.  h)  Amen. 

S.  Après  cela  le  S.Hisdiclispontifex, 
pontife,  debout  au  stans  in  loco  prœdicto, 
menu:  lieu,  donne  so-    dal  benedictionem  so- 


6.  Tum  redit  ad  sa- 
cristiam  aut  alium  lo- 
cum in  quo  paramenta 
accepit,  ubi,  deposi- 
tis  sacris  vestibus,  va- 
dit  in  pace 

TITRE  QUATRIÈME. 

Bénédiction  d'un  nouveau  cimetière  par  un  prêtre  délégué. 

Lorsque  l'évêquc  a  délégué  un  prêtre  pour 
la  bénédiction  d'un  nouveau  cimetière,  la 
cérémonie  a  plusieurs  rapports  avec  celle 
qu'on  vient  de  décrire  ;  les  préparatifs  sont 
les  mêmes  ,  excepté  ce  qui  concerne  per- 
sonnellement l'évêque  ;  c'est  pourquoi  on 
ne  traduit  pas  les  rubriques  suivantes  ;  on 
peut  voir  celles  qui  précèdent  au  commence- 
ment de  cet  article.  Ici  il  n'y  a  qu'une  croix 
au  lieu  de  cinq  dans  le  cimetière.  Le  prêtre 
n'en  fait  qu'une  fois  le  tour  ;  il  ne  fait  que 
les   prières  indiquées  ci-après. 

Réconciliation  d'un  cimetière   profané  ,   soit  contigu  a 
,  l'église,  soit  séparé,  si  l'église  n'a  pas  élé  profanée 

Ici  les  cérémonies  et  les  prières  sont  sem- 
blables a  celles  du  titre  troisième  précédent  ; 
mais  le  prêtre  s'abstient  du  mot  consecrare 
dans  ce  qu'il  ajoute  aux  litanies  ;  il  dit  en 
une  seule  fois  :  Ut...  reconciliare  et  sanctifia 
care  digneris. 

EXTRAIT   DU   RITUEL   ROMAIN. 

Rilus  benediceudi  tiovum  coemeterium  per  sacerdoiem  ab 
episcopo  dclegatum. 

Pridie  quam  fiât  benedictio,  ponitur  in  me- 
dio  cœmeterio  benedicendo  lignea  crux  quœ 
ad  staturam  hominis,  et  ante  ipsam  crucem  in 
terra  figitur  paxillus  tridens  ligneus  altus  ad 
cubilum  unum,  aptus  ad  affigendum  illi  1res 
candelas. 

Sequenti  die,  mane  sacerdot  in  sacristia 
paratus  amiclu,  alba ,  cingulo  stola,  et  plu- 
viali  albi  coloris,  udhibilis  aliouot  sucerdoti- 
bus  et  clericis  indutis  superpelliceis,  qui  dé- 
férant vasculum  aquœ  benedictœ,  aspergillum, 
et  thuribulum  cum  incensi  navicula,  et  hoc 
Riluali  libro,  et  tribus  candelis  cereis,  procé- 
da ad  emmeterium  benedicendum  ante  crucem 
in  medio  posilam,  et  affiguntur  et  accenduntur 
très  candelœ  super  ligneum  paxillum,  et  sa- 
cerdos  ante  crucem  et  candelas,  stans  discoo- 
perto  capite  dicit  : 

Oremus. 

Omnipotcns  Deus,  qui  es  cuslos  animarum 
et  tutela  salutis,  fides  credenlium  ,  respice 
propilius  ad  nostrre  servitutis  officium;  et 
ad  introitum  nostrum  purgelur  fi  benrdica- 
tur  f  et  sanclificclur  f  hoc  cœnielcrium  , 
ut  humana  corpora  hic  post  vilae  cursum 
quiescentia,  in  magno  judicii  die  simul  cum 
felicibus  animabus  mereanlur  adipisci  vil» 
perennis  gaudia.  Per  Chrislum  Dominum 
no-lruni.  n)  Amen. 


(i)  Vnyez  le  titre  I",  n.  11. 


881  CI» 

Mox  ante  ipsam  crucem  omnet  gentous 
flexis,  dicunt  litanias  ordinarias,  incipiente 
eantore,  cœteris  respondentibus  ;  et  cum  dic- 
tum  fuerit  :  Ut  omnibus  Gdclibus  defunc- 
lis,  etc.,  Te  rogamus  audi  nos,  sacerdos  sur- 
git, et  clara  voce  dicit  producens  manu  si~ 
gnum  crucis  :  Ut  hoc  cœmelerium  purgare 
cl  benedicere  -|-  digneris,  Te  rogamas ,  etc. 
Deinde  sacerdos  ut  prius  genuflectit,  et  li- 
ianiœ  perficiuntur. 

Quibus  finitis  surgunt  omnes,  et  sacerdos 
crucem  aspergit  aqua  benedicta,  dicens  an- 
tiphonam  :  Asperges  me,  Domine,  hyssopo,  et 
mundabor;  lavabis  me,  et  super  nivem  deal- 
babor.  Miserere  mci,Deus,  etc.  Dicitur  totus 
ab  astantibus  cum,  Gloria  Patri,  etc.;  quo 
dicto  repelitur  anliphona.  Dum  dicitur  psal- 
mus ,  sacerdos  circuit  et  perambulal  totum 
casmeterium  ,  incipiens  ad  ejus  dexteram , 
aspergens  ubique  aqua  benedicta  ;  quo  facto 
redit  ante  crucem,  et  ad  ipsam  resoiciens 
dicit  : 

Oremus  (1). 

Deus,  qui  es  totius  orbis  conditor  et  hu- 
mani  generis  redemptor ,  cunctarumque 
creaturarum  visibilium  et  invisibilium  per- 
feclus  disposilor,  te  supplici  voce  ac  puro 
corde  exposcimus  ut  hoc  cœmeterium,  in 
quo  famulorum  famularumque  tuarum  cor- 
pora  quiescerc  debent,  post  curricula  hujus 
vitœ  labentia  ,  purgare  f,  benedicere  f, 
sanctiflearef  digneris;  quique  remissionem 
omnium  peccalorum  per  luam  magnatu 
misericordiam  in  te  confidentibusprœstitisli, 
corporibus  quoquecorum  in  hoc  cœmelerio 
quiescentibus ,  cl  tubam  primi  archangeli 
exspectanlibus  consolationem  perpetuam 
largiter  impartire.  Per  Chrislum  Dominum 
nostrum.  il,  Amen. 

Tune  figit  in  summitate  crucis  itnam  ex 
tribus  candelis  ardentibus,  et  alias  duas  simi- 
liter  ardentes  in  duobus  brachiis  ejusdem 
crucis.  Deinde  incensat  ipsam  crucem ,  et 
aspergens  aqua  benedicta  redit  cum  ministris 
in  sacristiam. 

Ordo  reconciliandi  coemelerium  vlolalum,  live  ecclesise 
contiguum  sit,  sire  separatum,  ubi  ecclesia  non  pol- 
lula. 

Mane  diei  qua  facienda  est  reconciliatio , 
sacerdos,  si  ab  episcopo  facultatem  habeat , 
adhibitis  aliis  sacerdotibus  et  clericis  indulis 
superpelliceis  ,  in  sacrislia  aut  alio  decenti 
loco  vestitus  amictu,  alba,  cingido,  stolaet 
pluviali  albi  coloris,  ac/:edit  ad  médium  cœ- 
melerii,  clerico  vasculum  aquœ  benedictœ  et 
aspergillum  déférente,  et  ibi  super  tapete  ge- 
nuflectit una  cum  ministris,  et  cantores  alii- 
que  omnes  genibus  flexis  dicunt  litanias.  In 
quibus  cum  dictum  fuerit  :  Ut  omnibus  fide- 
libus  defunctis,  etc.,  Te  rogamus,  audi  nos, 
sacerdos  surgit,  et  manu  dextra  producens 
signum  crucis  super  cœmelerium ,  clara  voce 
dicit  : 

Ut  hoc  cœmeterium  reconciliare  f  et  san- 
clificare  digneris,  $  Te  rogamus,  audi  nos. 
Çuibus  dictis,  ut  prius  genuflectit,  canton- 
bus  litanias  perficientibus.  Quibus  finitis  sur- 

11  )  Toi/  le  litre  I",  n  9. 


CLB  BBS 

gunt  omnes,  et  sacerdos  accepto  aspergilla 
cum  aqua  benedicta  inchoat  antiphonam  : 
Asperges  me,  Domine,  hyssopo,  clero  prose- 
quente,  et  mundabor  ;  lavabis  me,  et  super 
nivem  dealbabor. 

Psalmus  50.  < 

Miserere  mei,  Deus,  etc. 

Dicitur  totus  sine  Gloria  Patri.  Jn  fine  re- 
petitur  antiphona  :  Asperges. 

Dum  hœc  dicuntur  sacerdos  circuit  totum 
cœmeterium  incipiens  ad  ejus  dexteram,  as- 
pergens ubique  aqua  benedicta,  prœsertim  in 
loco  ubi  violatio  commissa  est.  Quo  peracla 
redit  ad  locum  ubi  litaniœ  dictœ  fuerunt  et 
ubi  stans  dicit. 

Oremus. 

Et  ministri  :  Flcctamus  genua.  H  Levate. 

Domine  pie,  qui   agrum,   etc.  (Vid.   sup. 


tit.  ni,  n.  k 


CIRE. 


C'est  la  matière  dont  on  fait  les  cierges,  en 
latin  cerei;  ce  mot  est  presque  toujours  em- 
ployé quand  on  parle  du  luminaire  de  l'é- 
glise. Si  l'on  y  môle  quelque  autre  matière , 
ce  doit  être  en  moindre  quantité  ,  selon  co 
qui  est  dit  de  l'encens;  des  saintes  huiles,  de 
1  eau  baptismale  lorsqu'on  en  manque.  On 
distingue  les  cierges  de  cire  blanche,  et  ceux 
de  cire  commune;  ceux-ci  sont  usités  dans 
les  offices  funèbres,  et  à  l'office  des  ténèbres. 
La  matière  sléarique  n'a  pas  été  approuvéo 
a  Rome. 

CLEFS. 

Clef,  clavis.  Non-seulement  le  tabernacle 
où  le  saint  sacrement  est  ordinairement  doit 
être  fermé  à  clef,  mais  encore  le  tabernacle 
provisoire,  ou  l'espèce  de  coffre  où  on  le  dé- 
pose le  jeudi  saint;  et  celle  clef,  le  jeudi 
saint,  ne  peut  pas  être  confiée  à  des  laïques, 
de  quelque  condition  qu'ils  soient.  Voyez  les 
décrets  cilés  par  Gordellini  au  mot  Clavis 
capsulœ,  à  la  table  alphabétique  du  tome  V*. 
CLERC. 

Clerc ,  clericus ,  celui  qui  est  tonsuré.  A 
l'art.  OnDiNiTioN  ,  on  trouvera  ce  qu'il  faut 
observer  pour  fa"irc  des  clercs;  quant  à  leurs 
fonctions,  on  les  trouvera  à  différents  arti- 
cles, surtout  aux  art.  Acolyte,  Thurifé- 
iuire.Céréuonuire, Messe  pontificale,  etc. 

Quand  on  manque  de  bénéficiers  ou  de 
prêtres,  les  clercs  peuvent  prendre  des  cha- 
pes à  vêpres  pour  assister  le  célébrant. 

Les  clercs  du  séminaire  ont  la  préséance 
sur  les  autres  clercs  minorés  ;  dans  une  pro- 
cession, ils  marchent  immédiatement  après 
la  croix  du  chapitre.  Voyez  la  Collection  des 
décrets  de  la  Congrégation  des  Rites,  n°  227, 
W3,  891,352'+  et  3536. 

OBLIGATIONS    DES    CLERCS   PAR   RAPPORT    A 

l'office. 
(Traité  de  l'Office  divin  de  Collet,  part,  i,  ch.  2,  §  1.) 
1.  Les  clercs  qui  ne  sont  pus  dans  les  ordres 
sacrés  ne  sont  point  obligés  à  l'office.  —  2. 
Ils  doivent  cependant  plus  à  Dieu  que  les 
séculiers.  —  3.  La  coutume  poivrait  leur 
faire  tinc  loi  de  certaines  prières.  —  k.  Obli- 


083 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


R8i 


galion  des  sout-diacres.  «•-  5.  Cesserait-elle 
par  les  censures,  par  les  dépositions,  pur  le 
mariage?  —  G.  Un  homme  forcé  de  prendre 
les  ordres  est-il  tenu  à  l'office?—  7.  Où  doit 
commencer  celui  qui  est  ordonné  sous-dia- 
cre ?  —  8.  Les  prières  que  l'évéque  impose 
à  l'ordination  sont-elles  de  précepte? 

1.  Pour  entrer  dans  celte  matière,  je  dis  en 
premier  lieu  qu'il  n'y  a  d'obligés  à  l'office 
que  los  clercs  qui  sont  dans  les  ordres  sacrés, 
que  tous  y  sont  obligés ,  même  en  particu- 
lier ;  et  qu'ils  ne  peuvent  y  manquer  sans 
pécbé  mortel,  à  moins  que  le  défaut  d'adver- 
tance  ou  la  légèreté  de  la  matière  ne  les  en 
excuse.  Ce  dernier  article  est  assez  impor- 
tant pour  étra  traite  séparément,  et  j'en  par- 
lerai dans  la  »uite.  Repronons  les  trois  au- 
tres parties  de  notre  proposition  :  elles  va- 
lent bien  la  peine  d'être  discutées. 

Et  d'abord  on  convient  dans  toute  l'Eglise 
que  ni  les  simples  clercs,  ni  ceux  qui  n'ont 
encore  reçu  que  les  ordres  mineurs,  ne  sont 
à  ce  titre  aucunement  obligés  au  Bréviaire. 
Panorme  et  l'auteur  de  la  Glose  (1) ,  qui 
semblent  penser  différemment ,  n'ont  point 
été  suivis.  U  est  vrai  que  ces  jeunes  ecclé- 
siastiques ont  déjà  pris  le  Seigneur  pour 
leur  héritage,  et  qu'ils  commencent  à  servir 
dans  l'armée  du  Dieu  des  batailles;  mais  leur 
état  n'est  point  encore  fixe.  Les  chefs  de  la 
hiérarchie  ne  les  ont  pris  qu'à  l'essai.  Ils  ont 
eux-mêmes  droit  de  sonder  leurs  forces  ;  et 
l'on  n'en  voit  que  trop  qui  tous  les  jours 
laissent  la  charrue,  et  regardent  en  arrière. 
Le  chapitre  Dolentes  (2),  qu'on  pourrait 
nous  objecter,  ne  conclut  rien  :  le  tenue  de 
minores  clerici,  dont  «e  sert  Innocent  III , 
marque  ou  de  jeunes  clercs,  mais  qui  sont 
déjà  bénéficiers,  ou  des  ecclésiastiques  qui, 
quoique  dans  les  ordres  sacrés,  «ont  de  beau- 
coup inférieurs  aux  prélats,  et  en  ce  sens 
minores  par  rapport  à  eux.  Rien  de  plus  fa- 
milier aux  papes  que  cette  expression  :  Dum 
essemus  in  minoribus  constitua.  Qui  ne  sait 
cependant  que  presque  tous  sont  prêtres, 
souvent  même  évêques  ou  archevêques  avant 
leur  promotion  ? 

2.  Nous  n'aurions  cependant  point  de 
peine  à  avouer  avec  le  pieux  et  savant  Na- 
varre (3) ,  qu'un  jeune  homme  qui  a  le  bon- 
heur d'être  engagé  dans  la  cléricalure  doit, 
du  côté  de  la  prière ,  quelque  chose  de  plus 
à  Dieu  qu'un  simple  séculier.  Mais  nous 
n'oserions  en  conclure  avec  lui  que  cette 
omission  est  pour  un  simple  clerc  la  source 
d'un  nombre  infini  de  péchés.  Qu'il  étudie 
en  vue  de  servir  l'Eglise;  qu'il  se  retranche 

(1)  Panormit.  in  cap.  1,  De  celeb.  Missar.  n  6.  Glossa  in 
cap.  final,  eod.  tit.  Innocent,  iliid. 

(4)  Dolentes  referimus,  quoit  non  sotwn  quidam  minores 
clerici ,  verutn  eiiam  aliqni  eccleslarum  prœlati,  transcur- 
tanl  continua  suncopa  Malutinum,  eic.  Innoc.  III,  cap.  9, 
te  célébrai.  Miss.  , 

(3)  Navar.  de  Orutione,  cap.  7,  n.  il.  Ce  savant  homme 
n»urut  à  Rome  en   1SM6,  a  02  ans.  Il  était  oncle  (Je  S. 

François  Xavier,  du  côté  maternel. 

(4)  Plusieurs  canonistes  croient  que  dans  ces  paroi r-s 
du  concile  d'Agdede  S00,  Presbqter  mane,  matuliiiHli  offi- 
cia expleto.  pensum  semtttiis  suœ,  videlicet  Primant,  cic  , 
ij...  /tut;   le  mut  pretbyur  siguiUo  aussi  le  diacre  cl  le 


les  petits  plaisirs  qui  ne  conviennent  pas  à 
sa  vocation  ;  qu'il  porte  le  surplis  dan9  sa 
paroisse  ;  qu'il  y  remplisse  les  fonctions  dont 
il  est  capable  ;  qu'il  fréquente  les  sacrements; 
et  que  par  une  communion  fervente  il  se 
dispose  à  une  autre  plus  fervente  encore:  je 
crois  qu'on  n'aura  rien  à  lui  reprocher. 

3.  Il  faut  cependant  tomber  d'accord  que, 
s'il  est  quelque  part  établi  par  un  usage  con- 
firmé, que  les  jeunes  clercs  récitent  tous  les 
jours  un  certain  nombre  de  prières,  ils  ne 
peuvent  y  manquer;  parce  que  la  coutume  , 
quand  elle  est  raisonnable  et  prescrite  ,  a 
force  de  loi.  Mais  sans  trop  examiner  ce  que 
pourrait  en  te  genre  un  évoque  ,  je  ne  con- 
seillerai jamais  a  aucun  supérieur  d'imposer 
sur  cette  matière  des  préceptes  rigoureux.  11 
y  a  souvent  beaucoup  de  sagesse  à  n'en  avoir 
pas  plus  que  ceux  qui  nous  ont  précédés. 
Omni  a  mihi  licent,  sed  non  omnia  eùcpediunl 
(ICorinth.  vi,  12). 

4.  Il  n'en  est  pas  à  bien  près  des  ministres 
sacrés  comme  des  simples  clercs.  L'Eglise, 
en  les  agrégeant  pour  toujours  ,  commence 
dès  le  sous-diaconat  à  leur  faire  une  loi  de 
la  récitation  des  divins  offices.  Que  le  Droit 
en  parle  ou  n'en  parle  pas  (h) ,  peu  importe. 
La  coutume  établie  depuis  tant  de  siècles 
dans  l'Eglise  d'Orient ,  aussi  bien  que  dans 
l'Eglise  d'Occident,  équivaut  en  cette  ma- 
tière, comme  eu  plusieurs  autres,  aux  textes 
les  plus  formels.  Le  concile  de  Bâle,  qui  la 
supposait,  l'a  confirmée  (5);  et  si  la  malheu- 
reuse fécondité  des  casuistes  l'a  altérée  pour 
la  manière,  elle  en  a  du  moins  respecté  la 
substance. 

5.  Celte  règle  ne  souffre  d'exception  ,  ui 
pour  ceux  qui  auraient  été  frappés  de  cen- 
sures, ni  pour  ceux  qui  auraient  été  dégra- 
dés ou  déposés,  ni  pour  ceux  qu'un  crime 
réel  ou  prétendu  aurait  associés  aux  forçats, 
à  moins  que  leurs  travaux  ou  d'autres  mo- 
tifs importants  ne  suspendissent  leur  obliga- 
tion. 11  y  a  plus  :  c'est  qu'un  diacre  ou  tout 
autre  qui  pour  des  raisons  d'Etat  et  de  reli- 
gion sérail  dispensé  de  la  continence,  comme 
le  fut  Casimir  (6),  ne  serait  pas  pour  cela 
dispensé  de  la  récitation  de  l'office.  De  deux 
obligations  qui  n'ont  pas  uno  liaison  néces- 
saire, on  peut  ôler  l'une  sans  toucher  à  l'au- 
tre :  et  les  raisons  qui  suffisent  pour  sus- 
pendre la  première  no  suffisent  pas  pour 
suspendre  la  seconde. 

On  propose  ici  deux  questions.  La  pre- 
mière, qui,  grâces  à  Dieu,  se  présente  rare- 
ment, est  de  savoir  si  un  homme  qui  reçoit 
les  ordres  malgré  lui  est  obligé  au  Bréviaire: 
la  seconde,  qui  revient  au  moins  qualrc  fois 

sous-diacre.  Ils  se  fondent  sur  ce  que,  au  ch.  2,  De  Cohabit. 
clcricor.  et  millier,  il  est  dil  :  .Si  qiihqunm  sacerdolum, 
id  est  presbtjter,  iliacmms  et  tiibdittconus,  oie.  Mais  reprend 
liariliélt'iiii  de  S.  FaUSle,  lib.  il,  q.  7  :  fc'lsi  tarerdojis  no- 
mine  in  jure  mleUtganlw  eliam  diaconi  et  subdiacum:  quia 

is  qui  sacia  docel,  vel  sacra  dal,  sucerdos  dici  imlest 

pretbyttrértitn  nominc  canones  nitmqntun  acciptanl  diaconat 
cl  sididiacouos. 

(S)  (Jwiscumque  benefiriatos  ,  vel  in  sacris  constitutts, 
cuin  ad  haras  teueanlur,  adinouct  tajtoduS ,  etc.  Coucil. 
Basil,  sess  il,  die  9  Jnnii,  an.  I IW. 

(G)  Vojei  le  iroisièmo  lonie  du  Traité  des  Dispense», 
lelt.  Sî  ' 


885 


CLO 


par  an,  regarde  les  nouveaux  sous-diacres. 
On  demande  à  quelle  partie  de  l'office  ils 
sont  tenus  le  jour  de  leur  ordination. 

6.  Nous  répondrons  à  la  première  diffi- 
culté, avec  Suarez  et  bien  d'aulres,  qu'un 
homme  véritablemont  forcé  à  prendre  le 
sous-diaconal,  n'est  point  obligé  a  l'office. 
C'est  qu'un  engagement  de  cille  nalurc  de- 
mande, comme  celui  du  vœu,  un  certain 
degré  de  volonté,  qui  ne  subsiste  pas  avec  la 
violence.  Ce  serait  autre  chose  si  un  homme, 
par  l'usage  libre  qu'il  ferait  de  ses  ordres, 
suppléait  ce  qui  lui  a  manqué  dans  le  temps 
de  l'ordination;  et  c'est  ce  qu'il  peut  faire, 
quand  son  coeur  ne  l'a  pas  pleinement  et 
entièrement  désavouée  :  car  alors  elle  pour- 
rait être  nulle,  comme  nous  le  dirons  ail- 
leurs. 

7.  La  seconde  difficulté,  qui  est  beaucoup 
plus  pratique ,  est  moins  embarrassante. 
Un  nouveau  sous-diacre  n'est  obligé  qu'à  la 
partie  de  l'office  qui  répond  au  temps  de 
son  inauguration.  Si  donc  il  est  ordonné 
sur  les  six  ou  sept  heures  du  matin,  il  est 
tenu  à  Prime,  sans  l'être  à  Laudes.  S'il  n'est 
ordonné  que  vers  les  neuf  heures,  il  n'est 
obligé  qu'à  Tierce;  et  ainsi  do  reste.  La 
raison  en  est  toute  simple.  D'un  côté,  chaque 
partie  de  l'ufficc  répond  à  un  temps  précis; 
de  l'autre,  aucune  loi  n'a  d'elle-même  un 
effet  rétroactif.  Son  obligation  ne  rouit  donc 
que  du  moment  où  elle  est  portée,  et  elle 
ne  court  que  pour  la  partie  qui  répond  à  ce 
même  moment. 

8.  On  nous  a  quelquefois  demandé  si  les 
prières  dont  l'évêque  charge  les  clercs  à  la 
fin  de  l'ordination  induisent  une  loi  rigou- 
reuse, dont  on  ne  puisse  se  dispenser  en 
conscience.  La  réponse  commune  est  que 
cette  espèce  de  pénitence  n'oblige  pas  sous 
peine  de  péché;  parce  que  la  coutume  n'en 
a  jamais  fait  un  précepte  qui  aille  jusque- 
là.  Il  faut  cependant  avouer  que,  dans  cette 
omission  il  y  aurait  une  négligence,  une 
désobéissance  même,  qu'il  serait  difficile  de 
justifier.  El  quand  serons-nous  dociles,  si 
ce  n'est  dans  un  jour  où  Dieu  répand  sur 
nous  s<  s  grâces  avec  profusion,  et  ne  nous 
demande,  par  la  bouche  de  son  ministre, 
qu'un  léger  tribut  de  reconnaissance? 

Du  reste  le  Nocturne  que  l'évêque  impose 
est  celui  du  samedi,  quand  môme  ce  jour- 
là  on  ferait  l'office  d'un  saint  :  et  parce  que 
le  prélat  ne  parle  que  de  Nocturne  sans  par- 
ler de  Matines, il  suffit,  pour  obéir,  de  réciter 
les  psaumes  cl  Us  antiennes  de  la  férié, 
sans  invitatoire,  sans  leçons  et  sans  répons. 
Les  prêtres  de  la  mission  de  Monte-Citorio, 
chez  qui  se  font  les  retraites  de  l'ordination 
à  Home,  et  qui  sont  tous  les  jouis  consultés 
là-dessus,  m'en  ont  assuré,  en  ajoutant  que 
l'évêque  prescrit  tantôt  le  Nocturne  du  sa- 
medi, tantôt  celui  d'un  autre  jour.  Je  fais 
celle  remarque,  parce  que  quelqu'un,  en 
vertu  d'une  lettre  de  llome,  m'avait  soutenu 
le  contraire. 

CLOCHE 

La  Congrégation  des  Kilts  a  déclaré,  lu  19 


CLO  880 

avril  IG87,  que  l'évêque  ne  peut  pas  déléguer 
à  quelqu'un  qui  n'a  pas  le  caractère  épiseo- 
pal  ,  la  permission  de  bénir  les  cloches  , 
même  en  ome'.tanl  les  onctions.  Cullcct.  Decr. 
n.  2985. 

Les  prières  de  l'Eglise  n'étant  pas  vaine*, 
on  peut  attendre  dit  son  des  cloches  l'effet 
que  fliglise  demande  à  Dieu  en  les  bénis- 
sant, c  est  ce  que  nous  indiquerons  dans 
les  notes  Vvy.  le  Dictionnaire  liturgique, 
art.  Cloche. 

Le  Rituel  romain  prescrit  de  sonner  les 
cloches  quand  on  est  menacé  de  la  tempête, 
cl  de  faire  des  prières  à  l'église;  mais  il  ne 
prescrit  pas  de  prolonger  la  sonnerie. 

EXTRAIT  DU  PONTIFICAL. 

Bénédiction  d'une  cioche.       De  Lenedinione  signi,  vel 

cftmnaus. 

1.  Avant  de  placer  1.  Sigmun  vel  cam- 
une  cloche  dans  un  pana  débet  benedici 
clocher,  il  faut  la  hé-  antequam  ponatur  in 
nir  de  celle  manière,  camponili.h'ic  ordine. 
On  commence  par  la  Imprimis  débet  cam- 
suspendre  de  manière  pana  i]isa  ila  susprndi 
qu'on  puisse  commo-  et  illutiri.  ut  commo- 
dément y  atteindre,  de  possit  intus  et  cr- 
ia toucher  en  dedans  Ira  tangi,  traclari  et 
et  en  dehors,  et  en  circuiri;  deinde  prope 
faire  le  tour;  on  place  ipsam  c::mp'.nam  be- 
auprés de  cette  cloche  nedicendam  paralur 
un  fauteuil  pour  le  pontifici faldistorium; 
pontife,  un  vase  d'eau  vas  aquœbenedicendœ, 
àbénir.l'aspcrsoir.du  aspersorium,  vas  cinn 
sel  dans  un  vase,  des  sate,  Unira,  munda  ad 
linges  propres  pour  extenjendum  cumpu- 
essuyer  la  cloche  iiam  ,  quando  opus 
quand  il  sera  néecs-  erit  ;  vas  olei  sancli 
saire  ,  les  vases  de  inftrnwrum,  senctum 
l'huile  des  infirmes  chrisma  ,  ihijmiama  , 
et  du  saint  chrême,  tlats,  myriha  et  Ihu- 
des  aromates,  de  l'en-  ribulum  cnm  igné. 
cens  ,  do  la  myrrhe  ,  Diaconus  ciium  acci- 
et  l'encensoir  avec  du  pit  umiclum  ,  albam  , 
feu.  Un  diacre  prend  cingulum  ,  manipu- 
l'amict  ,  l'aube  ,  le  lam,  stolam  et  dalma- 
cordon,le  manipule,  ticam  albi  coloris. 
l'élole  et  la  dalmati-  Qaibus  ordinalis,pon- 
que  de  couleur  blan-  tifex  in  sacristia,  aut 
che.  Tout  étant  dis-  alio  convenienti  loco 
posé, le  pontife, ayant  piralus  amictu,  alba, 
pris  à  la  sacristie,  ou  cingulo  ,  slola  ,  plu- 
autre  lieu  convena-  viuli  albi  coloris,  et 
ble,  l'amict,  l'aube,  mitra  simplici,  bacil- 
le cordon,  une  étole  lum  pasloralem  manu 
et  une  chape  de  cou-  gestans  ,  venil  prope 
leur  blanche,  ayant  campanam,  ubi  sedens 
la  mitre  simple  et  la  super  faldistoriumibi- 
crosse  en  main,  vient  Ûem  sibi  puratum  , 
près  de  la  cloche, s'as-  dicil  cum  viinislris 
sied  sur  le  fauteuil  psalmos  sequentes, «|> 
qu'on  y  a  préparé,  et  delicet  ; 
dit  avec  ses  ministres 
les  psaumes  suivants, 
savoir  : 

Psaume  ^0. 

Miserere  mei,  Dcus,  secundum  magnam 
niiserieordiam  luatn,  ctc-(Voy.  Lghsb,  n.  15.) 
Gloria  Vëiti,  Ce- 


881 


DICTIONNAIRE  DES  GËREAIOiSlES  ET  DES  RITES  SACRES.  £88 


Psaume  53(1). 

Deus,  in  nomine  luo  salvum  me  fac,  et  in 
virlute  tua  judica  me. 

Deus,  exaudi  orationem  meam  :  auribus 
percipe  verba  oris  mei. 

Quoniam  alieni  insurrexerunt  adversum 
me,  et  fortes  quœsierunt  animam  meam  : 
et  non  proposuerunt  Deum  anle  conspectum 
suum. 

Ecce  enim  Deus  adjuvat  me  :  et  Dominus 
susceptor  est  anima  meae. 

Averte  mala  inimicis  meis  :  et  in  veritate 
tua  disperde  illos. 

Voluntarie  sacrificabo  tibi,  et  confilebor 
nomini  luo,  Domine  :  quoniam  bonum  est. 

Quoniam  ex  omni  Iribulatione  eripuisti 
me,  et  super  inimicos  meos  despexit  oculus 
meus. 

Gloria  Patri,  etc.  Sicut  erat,  etc. 

Psaume  56. 

Miserere  mei,  Deus,  miserere  mei  :  quo- 
niam in  te  conûdit  anima  mea. 

Et  in  umbra  alarum  tuarum  sperabo , 
donec  transcat  iniquitas. 

Clamabo  ad  Deum  altissimum,  Deum  qui 
benefecit  mibi. 

Misit  de  cœlo,  et  liberavit  me  ;  dédit  in 
opprobrium  conculcantes  me. 

Misit  Deus  misericordiam  suam  cl  veri- 
tatem  suam,  et  eripuit  animam  meam  de 
niedio  catulorum  leonum  :  dormivi  conlur- 
batus. 

Filii  hominum  dentés  eorum  arma  et 
sagiltse,  et  lingua  eorum  gladius  acutus. 

Exaltare  super  cœlos,  Deus,  et  in  omnem 
lerram  gloria  tua. 

Laqueum  paravcrunt  pcdibus  meis,  et  in- 
curvaverunt  animam  meam. 

Foderunt.  ante  faciem  meam  foveam,  et 
incideruut  in  eam. 

Paratum  cor  meum  Deus,  paratum  cor 
meum:  cantabo  et  psalmum  dicam. 

Exsurge,  gloria  mea;  exsurge,  psalterium 
et  cithara  :  cxsurgam  diluculo. 

Confilebor  libi  in  populis,  Domine  ;  et  psal- 
mum dicam  tibi  in  gentibus. 

Quoniam  magnificata  est  usquc  ad  cœlos 
misericordia  tua,  et  usque  ad  nubes  Veri- 
tas tua. 

Exaltare  6uper  cœlos,  Deus;  et  super  om- 
nem terram  gloria  tua. 

Gloria  Patri,  etc.  Sicut  erat,  etc. 
Psaume  66. 

Dcusmisercaturnostri,  elbenedicatnobis; 
illuminet  vultum  suum  super  nos,  et  mise- 
reatur  nostri. 

Ut  cognoscamus  in  terra  viam  tuam,  in 
omnibus  gentibus  salutare  tuum. 

Confitean'tur  tibi  populi,  Deus;  confitcan- 
tur  libi  populi  omnes. 

Lœlcnlur  et  exsultent  génies  :  quoniam  ju- 
dicas  populos  in  eequilate,  et  gentes  in  terra 
dirigis. 

Confiteantur  libi  populi,  Deus;  confilean- 
tur  tibi  populi  omnci  :  terra  dédit  fruclum 
suum. 

Bencdical  nos  Deus,  Deus  noster;  benedi- 


cat  nos  Deus  :  et  metuant  eum  omnes  Gnes 
terrœ. 
Gloria  Patri,  etc.  Sicut  erat,  ete 

Psaume  69. 

Deus,  in  adjutorium  meum  inlendc:Domi- 
mine,  ad  adjuvandum  me  feslina. 

Confundantur  et  revereantur  qui  quwrunt 
animam  meam. 

Avertanlur  retrorsum,  et  erubescant,  qui 
volunt  mihi  mala. 

.Avertantur  stalim  crubescentes,  qui  di- 
cunt  mihi  :  euge,  euge. 

Exsultent  et  lœtenlur  in  te  omnes  qui 
quœrunt  te  ,  et  dicant  semper  :  Magnificetur 
Dominus,  qui  diligunl  salularo  (uum. 

Ego  vero  egenus  et  pauper  sum  :  Deus, 
adjuva  me. 

Adjulor  meus,  et  liberator  meus  es  lu  : 
Domine,  ne  moreris. 

Gloria  Patri,  etc.  Sicut  erat,  etc. 

Psaume  83 

Inclina,  Domine,  aurem  tuam,  et  exaudi 
me  :  quoniam  inops  et  pauper  sum  ego. 

Custodi  animam  meam,  quoniam  sanctui 
sum  :  salvum  fac  servum  tuum,  Deus  meus, 
sperantem  in  te. 

Miserere  mei ,  Domine,  quoniam  ad  to 
clamavi  tola  die  :  leelifica  animam  servi 
tui,  quoniam  ad  te,  Domine,  animam  meam 
levavi. 

Quoniam  tu,  Domine,  suavis,  et  mitis,  et 
mulla?  misericordiœ  omnibus  invocantibus  te. 

Auribus  percipe,  Domine,  orationem 
meam  :  et  inlende  voci  deprecationis  meœ 

In  die  tribulationis  meœ  clamavi  ad  te  : 
quia  exaudisti  me. 

Non  est  similis  tui  in  diis,  Domine;  et  non 
est  secundum  opéra  tua. 

Omnes  gentes  quascumque  fecisli  venient, 
et  adorabunt  coram  te,  Domine: et  glorifica- 
bunt  nomen  tuum. 

Quoniam  magnus  es  tu,  et  faciens  mirabi- 
lia  :  tu  es  Deus  solus. 

Deduc  me,  Domine,  in  via  tua,  et  ingrediar 
in  veritate  tua:  lœtetur  cor  meum,  ut  limeat 
nomen  tuum. 

Confiteborlibi,  Domine,  Deus  meus,  in  lolo 
corde  meo,  et  glorificabo  nomen  tuum  in 
sternum. 

Quia  misericordia  tua  magna  est  super 
me,  et  eruisli  animam  meam  ex  inferno  in- 
feriori. 

Deus,  iniqui  insurrexerunt  super  me,  et 
synagoga  polenlium  quaesierunl  animam 
meam  :  et  non  proposuerunt  te  in  conspe- 
ctu  suo. 

El  tu,  Domine  Deus  miserator,  et  mise- 
ricors;  patiens,  et  mull»  misericordia) ,  et 
verax. 

ltespice  in  me,  et  miserere  mei,  da  impe- 
rium  tuum  puero  tuo,  et  salvum  fac  flliutn 
ancillœ  luœ. 

Fac  mecum  signum  in  bonum,  ut  videant 
qui  oderunl  nie,  et  confundanlur  :  quoniam 
lu,  Domine,  adjuvisti  me,elconsolatus  esmo 

Gloria  Patri,  etc.  Sicut  erat,  etc 


(1)  On  l'i'ni  voir  dans  une  Bible  française  la  traduction  des  psaumes. 


889 


CLO 

Psaume  129 


De  profondis  clamavi  ad  le,  Domine  ,  etc. 
(  Voy.  dédicace,  n.  C.  ) 

2.  Les  psaumes  I.Expletispsalmis, 
fiant  achevés,  le  pou-  surgit  ponlifex  ,  et 
life  se  lève,  et,  debout  slans  cum  tnitra  bene- 
sans  milrc,  il  bénit  dicit  sal  et  aquam,  di- 
le  sel  et  l'eau  en  di-  cens  : 

sant  :  Adjutorium  ,  f.  Adjutorium  nos- 
etc. ,  et  comme  à  la  Irum,  etc.  prout  habe- 
bénédiction  de  la  pre-  tur  supra  in  benedic- 
mière  pierre  d'une  tione  et  impositione 
église,  conlinuanljus-  primarii  lapidis,  (V. 
qu'à  l'oraison  :  Deus,  Eglise  n.  1-4  inclus.), 
qui ,  etc.  inclusive-  et  '  continuons  usque 
ment  (Voy.  Eglise,  ad  orationem  Deus, 
n.  1-4  inclus.)  qui  ad  salutem  huma- 

in generis,  etc., inclu- 
sive. 

3.  Quand cetleorai-  3.  Qua  dicta  ponti- 
son  est  dite  le  ponlife,  fex,  adhuc  sine  mitra 
encore  debout  et  san9  stans  ,  dicit  absolute 
milrc,  dit  la  suivante;  sequentem  orationem 
sans  Oremus.  (1)  : 

Benefdic,  Domine,  hanc  aquam  benedic- 
tione  cœlesli,  et  assistât  super  eam  virlus  t 
Spiritus  sancti ,  ut  cum  hoc  vasculum  ad 
invilandos  filios  sandreEcclesiœ  prreparatum, 
in  ca  fuerit  tinclum,  ubicumque  sonuerit 
hoc  linlinnabulum ,  procul  recédât  virlus 
insidiantium,  timbra  phantasmatum,  incur- 
sio  turbinum ,  percussio  fulminum  ,  lœsio 
tonilruorum,  calamitas  (cmpeslalum,  omnis- 
que  spiritus  proccllarum;  et  cum  clangorem 
illius  audierint  fil iî  Christianorum,  crescat 
in  eis  devotionis  augmcnlum,  ut  festinantes 
ad  pire  matris  Ecclesiœ  gremium,  cantent 
libi  in  Ecclcsia  sanctorum  canlicum  novum, 
déférentes  in  sono  prœconium  tubœ,  modu- 
lalionem  psaltcrii,  suavilalcm  organi,  exsul- 
(alionem  lympani ,  jucundilatcm  cymbali  ; 
qualcnus  in  lemplo  sancto  glorire  ture  suis 
obsequiis  et  precibus  invilarc  valeant  mul- 
tiludincm  exercitus  angelorum,  per  Domi- 
num  nostrum  Jcsum  Christum  Filium  luum, 
qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitalc  ejusdem 
Spiritus  sancli  Deus,  per  omnia  sœcula  sœ- 
culorum.  i\  Amen. 

4.  Après celalcpon-  4.  Posthœcpontifex 
life  met  du  sel  dans  mil  lit  sal  in  aqiMin, 
l'eau  en  forme  de  in  modum  crucis,  di- 
croix  ,     disant    une  cendo  semel  : 

seule  fois  : 

Commixlio  salis  ctaquœ,  etc.  Oremus,  Deus 
invidœ  virlulis  auclor,  etc.  {Voy.  Eglise, 
n.5). 

5.  Cela  étant  fait  le  5.  Ilis  peraclis pon- 
pontife  reçoit  la  mi-  tifex,  accepta  mitra, 
Ire,  commence  à  la-  incipit  lavare  campa- 
ver  la  cloche,  el  les  namcumdictaaqua;et 
ministres  continuent  ministri  prosequun- 
jusqu'à      ce      qu'ils  lurlotionem,  lavantes 

(I)  L'Eglise  demande  a  Dieu  que  la  venu  de  l'E prit- 
Saint  accompagne  cette  eau,  afin  que  le  son  de  la  cloche 
destinée  à  convoquer  les  enfants  de  l'Eglise,  après  qu'on 
l'aura  arrosée  de  celte  eau,  éloigne  tout  ce  qui  peut  nuire 
(w  eflrayer,  les  fautôines,   les  orages,  la  foudre,  le  loa- 


CLO  8311 
l'aient  lavée  entière-  eam  totaliter  intus  et 
ment  en  dedans  el  en  extra;  deinde  cum  lin- 
dehors;  puis  ils  l'es-  teo  mundo  extergunt, 
suient  avec  un  linge  pontifice  intérim  cum 
propre.  En  même  mitra  sedente,  et  cum 
temps  le  pontife  s'as-  aliis  ministris  dicenle 
sied,  se  couvre  de  la  psalmum  ,  cum  uliis 
mitre,  et  dit  avec  les  sequentibus, 
autres   ministres   les 


psaumes  suivants. 

Psaume  145. 

Lauda,  anima  mea,  Dominum;  laudabo 
Dominum  in  vila  mca;  psallam  Deo  mco 
quamdiu  fuero. 

Nolite  conGdere  in  principibus,  in  filiis 
hominum,  in  quibus  non  est  salus. 

Exibit  spiritus  ejus,  et  reverletur  in  ter- 
ram  suam  :  in  i  1  la  die  peribunt  omnes  cogi- 
taliones  eorum. 

.  Beatus  cujus  Deus  Jacob  adjutor  ejus,  spes 
ejus  in  Domino  Deo  ipsius;  qui  fecil  cœlum 
et  terram,  mare  et  omnia  quœ  in  eis  sunt 

.Qui  cuslodit  verilatem  in  sreculum,  facit 
judicium  injuriam  patienlibus,  dat  escatn 
estirienlibus. 

Dominus  solvit  compeditos,  Dominus  illu- 
minât crecos. 

Dominns  crigit  clisos ,  Dominus  diligit 
justos. 

Dominus  cuslodit  advenas,  pupillum  et 
viduam  suscipict,  et  vias  pcccatoium  dis- 
perdet. 

Regnabit  Dominus  in  sœcula,  Deus  tuus, 
Sion,  in  generalionem  et  gcncralionem. 

Gloria  Patri,  etc.  Sicut  erat,  etc. 

Psaume  14C. 

Laudate  Dominum,  quoniam  bonus  est 
psalmus  :  Deo  nostro  sit  jucuuda  decoraque 
laudalio. 

jEdificans  Jérusalem  Dominus  ;  disper- 
siones  Israelis  congrcgabil. 

Qui  sanat  contritos  corde,  et  alligat  con- 
(rilioiics  eorum. 

Qui  numéral  multitudincm  stellarum,  et 
omnibus  eis  nouiina  vocal. 

Magnas  Dominus  noster  et  magna  virlus 
ejus;  et  sapienlire  ejus  non  est  numerus. 

Suscipiens  mansuctos  Dominus  ;  humiliant 
aulem  peccalorcs  usque  ad  terram. 

Prœcinite  Domino  in  confessione;  psallilo 
Deo  noslro  in  cilhara. 

Qui  operit  cœlum  nubibus,  et  parai  terra 
pluviam. 

Qui  producil  in  monlibus  fenum,  el  her- 
bam  servituti  hominum. 

Qui  dat  jumenlis  escam  ipsorum,  et  pullis 
corvorum  invocantibus  eum. 

Non  in  forlitudineequi  voluntatsm  habebit; 
nec  in  (ibiis  viri  beneplacitum  eril  ei. 

lleneplacilum  est  Domino  super  timcnles 
cum,  et  in  eis  qui  sperant  super  misericoi  dia 
ejus. 

Gloria  Palri,  etc.  Sicut  erat,  etc. 

jierro,  les  vents  et  les  tempôles;  afin  que  le  son  de  celte 
cloclie,  parvenant  aui  oreilles  des  chrétiens,  leur  dé\o- 
lion  croisse  et  les  amène  à  l'église  pour  y  louer  le  Sei . 
gueur. 


i 


891 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  111TES  SACRES. 


Psaume  ikl. 

Lauda,  Jérusalem,  Dominum,  etc.  {Voy. 
Dédicace,  n.  102.) 

Psaume  148 

Laudate  Dominum  de  cœlis,  laudale  cum 
in  excelsis. 

Laudalo  cum,  omnes  angoli  ejus;  laudate 
cum,  omnes  virlules  ejus. 

Laudate  eum,  sol  et  lun.l;  laudale  eum, 
omnes  slellœ  el  lumen. 

Laudale  eum,  cœli  cœlorum,et  aquœ  om- 
nes qu»  super  cœlos  sunl  Iaudenl  nomen 
Domini. 

Quia  ipse  dixit,  cl  facla  sunl;  ipse  uian- 
davil,  el  croala  sunl. 

Statuit  ea  in  œlernum  el  in  sœculum  sœ- 
culi;  prœceplum  posuil,  el  non  prœteribit. 

Laudale  Dominum  de  terra,  dracones  el 
omnes  abyssi  ; 

lgnis,  grando,  nix,  glacies,  spirilus  procel- 
larum,  quœ  faciunt  verbum  ejus. 

Montes  et  omnes  colles,  ligna  fruclifera  et 
omnes  cedri  ; 

Beslirc  cl  universa  pecora,  serpentes  cl 
volucres  pennalœ  ; 

Reges  terrœ  et  omnes  populi,  principes  et 
omnes  judices  terrœ  ; 

Juvcncs  et  virgincs,  sencs  cum  junioribus 
lauilent  nomen  Domini  :  quia  exallalum  est 
iiiimi'ii  ejus  solius. 

Confessio  ejus  super  cœlum  el  terram,  cl 
cxallavil  cornu  populi  sui. 

Hymnus  omnibus  sanctis  ejus  filiis  Israël* 
populo  appropinquanli  sibi. 

Sine  Gloria  Patri. 

Psaume  149. 
Cantate  Dominum  canlicum  novum:   laus 
ejus,  etc.  (Voy.  Dédicace,  n.  83.) 
Gloria  Patri ,  etc. 

Psaume  1^0. 

Laudale  Dominum  in   sanc'is   ejus ,  etc. 
(Voy.  Dédicace,  n.  83.) 
Gloria  Patri,  etc. 


6.  Quihus  finitis 
surr/it  ponlifex  cum 
milra,  et  cum  pollice 
dexterœ  manus  fucit 
ab  extra  supra  cam- 
panam  de  oleo  snnelo 
infirmorum  signum 
oucis;  quo  facto,  de- 
posila  milra,  dicil  : 


(J.  Quand  ces  psau- 
mes sont  finis  le  pon- 
tife, gardant  la  mitre, 
se  lève  el  f;iit  avec  ic 
ponce  de  la  main 
droite  sur  le  dehors 
de  la  cloche  une  onc- 
tion en  formelle  croix 
avec  l'huile  d  S  in- 
firmes ;  ensuile  il 
quille  la  miire  et  dil  : 

Oremus  ,'i). 

Deus,  qui  per  beatum  Mnysrn  legiferum 
famulum  Itium  tubas  argenlens  fieri  prœcc- 
pisli,  quihus  dum  sneerdotes  lempore  sacri- 
ficii  clangerent,  sonilu  dulcedinis  populus 
moiiiius  ad  le  ndorandum  fieret  prœparnlus 
et  ad    cilebiandum    sacrilicia    conveuirct; 

(I)  L'Eglise  rappelle  ici  que  Dieu  ordonna  11  Moïse  do 
faire  des  l rompe tlca  d'argent,  a. ce  lesquelles  les  prêtres 
muteraient  le  peuple  a  l'adoration  cl  an  sacrifice,  et  par 
Un  suii  différent,  l'exciteraient  a  la  ynerre  et  le  rendralenl 


quarum  clangore  horlatus  ad  hélium,  moli- 
mina  proslerneret  adversanlium  ;  prœsta, 
quœsumus,  ut  hoc  vasculum  sancf»  tu»  Ec- 
clesiœ  prœparalum  sanclifficelur'  il  Spirilu 
snnelo,  ul  per  illius  laclum  fidèles  ihvilen- 
lur  ad  prœtnium.  El  cum  melodia  illios  auri- 
btls  insonuerit  populorum  ,  crescat  in  «*is 
devolio  fidei;  procul  pellanlnr  omnes  insidiœ 
inimici,  fragor  grnndinum,  procclla  lurhi- 
nUm,  impetus  tcmpcslalum;  letapercnlur  in- 
festa tonilrua  ;  ventorum  llabra  fiant  salu- 
briler  ac  moderate  suspensa;  proslern.it 
aereas  potestates  dexlera  tua?  virtulis,  ut 
hoc  audienles  liulinnabulum  contremisraiil, 
et  fugianl  anle  sanclœ  crucis  Filii  lui  in  eo 
depiclum  vcxillum,  cui  fleclilur  omne  genu, 
cœleslium,  tcrreslrium  el  infernorum,  el  om- 
nis  lingua  ronfilelur  quod  ipse  Dominus  m>- 
sler  Jésus  Christus  absorpta  morte  per  pati- 
bulum  crucis  régnât  in  gloriaDei  Patris.cum 
eodem  Pâtre  et  Spiritu  sanclo,  per  omnia 
sœcula  sœculorum.  $  Amen. 

7.  Le  pontile  reçoit        7.  Ponlifex,  accepta 
la   mitre,    el    essuie    mt'jra,   exleryit   cum 


avec  un  linge  propre 
la  croix  qu'il  a  for- 
mée. Ensuile  il  com- 
'nience,  et  les  chan- 
tres continuent  celle 


linteo  mundo  crucem 
a  se  factam.  Deinde 
inchout,  schola  prose- 
quente ,  aniiphonam 
ton.  8: 


aquas    imillns,  Deus 
Dominus  super  aquas 


antienne  du  8'  ton; 

Vox    Domini   super 
majesialis    intonuit 
multas. 

Psaume  28. 

Afîcrte  Domino,  filii  Dei,  afferlc  Dommo 
filins  ai  ietuin. 

Alïerle  Domino  gloriam  et  honorent,  af- 
ferte  Domino  gloriam  nomlni  ejus;  adorate 
Dominum  in  alrio  sanclo  ejus. 

Vox  Domini  super  aquas,  Deus  majestalis 
inlonuil  :  Dominus  super  aquas  multas. 

Vox  Domino  in  virtule  ;  vox  Domini  in 
magnificenlia. 

Vox  Domini  confringentis  cedros;  el  con- 
fringet  Dominus  cedros  Libaui. 

Et  comminuet  cas  (amquam  vilulum  Li- 
bani;  M  dileclus  quemadmodum  (ilius  uni- 
cornium. 

Vos  Domini  inlercidentis  flammani  ignis; 
vox  Domini  conculientis  descrlum,  cl  com- 
movehil  Dominus  deserlum  Cades. 

Vox  Domini  prœparanlis  cervos,  cl  reve- 
Iabit  condensa,  et  in  templo  ejus  omnes  di- 
cent  gloriam. 


luvinm  inhabilarc  facil,  et  sc- 
rex  in  œlernum. 


victorieux  ;  on  lui   demain! 


(pie  cet   Instrument  prépare 


pour  la  sainte  Eglise  soit  sanctifié  par  le  Sainl-Esu'ril.'alin 
'jue  le  6oii  qu'il  rendra  produise  les  cOUs  indiqués  dans 


Dominus 
débit  Dominus 

Dominus  virlulem  populo  suo  dahit;  Do- 
minus benedicet  populo  suo  in  parc. 

Gloria  Patri,  etc.  SicUt  erat,  etc. 

8.  Ensuite  on  ré-  8.  Deinde  repetitur 
pùle  l'antienne.  En  antipluma.  Intérim 
mémo  Itmps  le  pon-    ponlifex    cum    milra 

la  note  précédente  ;  qu'il  Irmpore  les  veuls  et  les  tonner- 
res, c|u'il  fasse  trembler  cl  fuir  les  puissance  s  de  l'air,  par 
la  croix  de  Jésu«-('.hrisl  qui  y  est  empreinte',  lin  devant 
nul  tout  genou  fléchit  au  ciel,  sur  lu  terre  el  dans  les  en- 
fers; que  toute  kuige  confesse  qu'avant  vaincu  la  mort  par 
le  supplice  de  la  croix,  il  rèfou  dans  la  gloire  du  l'ère. 


8:>3 


CLO 


CI.O 


894 


life,  debout  avec  ia  stuns  facit  cum  poil ice 
mitre  ,  fait  avec  le  dexterœ  manus  deoleo 
pouce  de  la  main  sanctoin/irmorumsep- 
droile  sept  onctions  tem  cruces  exterius 
en  forme  de  croix  super  campanam ,  et 
avec  l'huile  des  infir-  deintus  cumehrismate 
mes  sur  le  dehors  de  quatuor  pari  distan- 
la cloche, puis  quatre  tia,dicens,dttm  quam- 
au  dedans  avec  le  libel  crucem  facit  : 
saint  chrême  à  égales  Sancti-fficeturclcon- 
distances, disant  pen-  seferctur,  Domine, 
dant  qu'il  fait  chaque  signum  istud  ,  in  no- 
croix:  rninePafliïs,etFiflii, 
«  Seigneur,  que  cet  et  Spirilusfsancli.  In 
instruinentsoitsancli-  honorem  sancti.  N. 
fiéeteonsacréau  nom  Pax  tibi. 
duPère.clc  En  l'hon- 
neur de  saint  N-  » 

9.  L'antienne  avec  9.  Deinde,finitis  un- 
ie psaume  étant  Qnis,  tiphona  el  psalmo,  ac 
et  les  susdites  croix  faclis  crucibus  prœdi- 
élant  fuites,  le  pon-  dis,  pontifex  slans, 
life,  debout,  quitte  la  deposila  milra,  dicil  : 
mitre  et  dit  : 

Orcmus  (1). 

Omnipotcns  sempilcrne  Deu9,  qui  ante  ar- 
cam  fœderis  per  clangorem  tubarum,  muros 
lapideos  quibus  adversantium  cingebatur 
exercitus,  cadere  fecisti;  tu  hoc  tintinnabu- 
lum  cœlcsli  benefdiclione  perfunde,  ut  ante 
suni i ii m  ejus  longius  effugentur  ignita  ja- 
cula  inimici,  percussio  fulminum,  impetus 
lapidum,  lœsio  tempestatum,  ut  ad  interro- 
galionem  propheticam,  Quid  est  tibi  mare 
quod  fugisli?  suis  motibus  cum  Jordanico 
rclroactis  fluenlo  respondeant  :  A  facie  Do- 
inini  mota  est  terra,  a  facie  Dei  Jacob,  qui 
convertit  petram  in  stagna  aquarum,  et  ru- 
pem  in  fontes  aquarum.  Non  ergo  nobis, 
Domine,  non  nobis,  sed  nomini  tuo  da  glo- 
rium,  super  misericordia  tua,  ut  cum  pi'œ* 
sens  vasculum ,  sicut  reliqua  altaris  vasa, 
sacro  chrismale  tangitur,  oleo  sanclo  ungi- 
tur,  quicumque  ad  sonitum  ejus  convene- 
rint,  ab  omnibus  inimici  tenlationibus  liberi, 
semper  fidei  calholicœ  documenta  sectentur, 
per  Dominum  nostrum  Jesum  Christum  Fi- 
lium  tunm,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  uni- 
tate  Spirilus  sancti  Dcus,  per  omnia  sœcula 
sœculorum.  i'i  Amen. 

10.  Alors  le  pontife  10.  Tum  sedet  pon~ 
s'assied,  reçoit  la  mi-  tifex,  et  accepta  mitra 
tre,  met  dans  l'en-  imponit  in  thuribuh 
censoir  ce  qu'on  peut  thymiama,  tltus  elmyr- 
avoir  d'aromates,  de  rham,  si  liaberi  po&- 
l'cncens  et  de  la  sunt  ;  alinquin,  quœ 
myrrhe  :  on  met  l'en-  cxipsishnbentur :  qui- 
censoir  ainsi  garni  bus  impositis,  thuri- 
sous  la  cloche  ,  pour  bulum  ipsum  suppo- 
qu'clle  enreçoivetou-  nilur  campanœ  ,  s  eu 
le  la  fumée,  le  chœur  signo,   ut   totum  fu- 

(1)  L'Eglise  rappelle  ici  que  le  son  îles  trompettes  qui 
précédaient  l'arche  d'alliance  avait  renversé  les  murs  de 
Jéricho;  elle  réitère  les  prières  précédentes;  elle  suppose 
qu'un  p'Hirra  dire  avec  le  l'salmisto  ;  0  mer,  qui  l'a  l'ait 
fuir?  Elle  demande  à  Dieu  que  son  nom  en  soit  glorilié, 
et  que  cet  instrument  étant  consacré  comme  les  vases  de 
l'autel,  les  lidèles  qui  se  réuniront  à  ce  signal  soient  déli- 
vrés des  tentations  de  l'ennemi,  et  suivent  toujours  les 


chantant  pendant  ce  muni  reeipiat,  schola 

temps-là  cette  antien-  intérim  cantante  an- 

ne  du  8' ton  :  tiphoûain  ton.  8  : 

«  Dieu  marchedans  Deus,  in  sanclo  via 
la  sainteté  :  qui  est  tua  :  quis  deus  ma- 
grand  comme  notre  gnus  sicut  Dcus  no- 
Dieu?»  sler? 

Extrait  du  psaume  76. 

Viderunt  le  aquœ,  Deus,  vlderunt  te  aquœ  ; 
et  tiinuerunt,  et  lurbaUe  sunt  abyssi. 

Mulliludo  sonitus  aquarum;  vocem  dede- 
runt  nubcs. 

£tenim  sagillœ  tuœ  transeunt  ;  vot  lonitrui 
lui  in  rota. 

Illuxerunt  coruscationes  tu»  orbi  terrte  ; 
commola  est,  et  conlremuit  (erra. 

In  mari  via  tua,  et  semilœ  tuœ  in  aquis 
mullis;  et  vestigia  tua  non  cognoscentur. 

Dcduxisli  sicul  oves  populum  tuum  in 
manu  Moysi  et  Aaron. 

Gloria  l'atri,  etc.  Sicut  erat,  etc. 

11.  Après  cela  le  11.  Quibis  dictis, 
pontife  quitte  la  mi-  deposita  mitra,  surgit 
tre,  se  lève. et  dit  :  pontifex  et  dicit  : 

Oremus  (2). 

Omnipolens  dominalor  Ghriste  ,  quo  se- 
cundum  carnis  assumplionem  dormienle  in 
navi,  dura  oborta  tempestas  mare  conlur- 
basset,  le  protinus  excilalo  el  imperante, 
dissiluit,  lunecessilalibtispopuli  luibenigtms 
succurre;  tu  hoc  tinlinnabuiuinsancii  Spiri- 
lus rore  perfunde  ut  ante  sonitum  illius  sem- 
per fugiat  bonorum  inimicus  ;  invitetur  ad 
fidem  populus  ebrislianus;  hoslilis  terreatur 
exercitus;  confortetur  in  Domino  per  illud 
ponulus  tuus  convocatus  :  ac  sicut  Davidica 
cithara  deleclatus  desuper  descendat  Spirilus 
sanctus;  alque  ut  Samuclc  agnum  lactentem 
m::ctante  in  holocaustum  régis  œtoriii  impe- 
rii,  fragor  aurarum  turbam  repulit  advrr- 
sanlium.ita  dum  Jiujus  vascali  sonitus  transit 
pernubila,  Ecclesiœ  tuœ  convcnlum  manus 
conservet  angelica,  fruges  credentium,  men- 
teset  corporasalvet  prolectio  sempilerna,per 
te,  Chrislc  Jesu,  qui  cum  Deo  Paire  vivis  et 
régnas  in  unitale  ejusdem  Spirilus  sancti, 
Deus,  per  omnia  sœcula  sœculorum.  rs  Amen. 

f    12.  Enfin  le  diacre,         12.  Demum  diuco- 
en   babils   sacrés    de     nus,    saci'is    veslibus 
couleur  blanche,  dit  :     albi  coloris  paratus, 
dicit  : 
>   Dominus  vobiscum  ;  ^  Et  cum  Spiritu 
tuo. 
Scquentia  sancti  Evangclii  secundum 
f  Lucam.  cap.  10  (3). 

In  illo  tempore,  intravit Jésus  in  quoldam 
castellum,  et  muiier  quadam,  Martha  no- 
mine,  excepil  illum  in  domum  suam.  Et  huic 
erat  soror  nomine  Maria,  quœ  eliam  sedens 
secus  pedes  Domini,  audiebat  Vcrbum  illius. 

enseignements  de  la  foi  catholique. 

(2)  Jésus-Christ  apaisa  la  mer  par  Ses  ordres  dès  qu'on 
l'eut  éveillé;  l'instrument  de  David  changeait  l'esprit  de 
Saûl  '  on  demande  ici  que  le  son  de  la  cloche  produise  des 
effels  semblables  avec  ceux  déjà  énumérés. 

(3)  Cet  Evangile  rapporte  la  visite  que  fit  Jésus  a  Mar- 
the el  à  Manc,  el  l'accueil  qu'elles  lui  tirent. 


895 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  IUTES  SACRES. 


Marlha  autem  satagebat  circa  frequens  mini- 
sterium;  quce  stelit  et  ait:  Domine,  non  est 
tibi  curœ  quod  soror  mea  reliquit  nie  solam 
miDisIrare?  Die  ergo  mil i  nt  me  adjuvet.  Et 
respondens  dixit  illi  Dominus  :  Marlha,  Mar- 
tha,  sollicita  es  et  turbaris  erga  plurima. 
Porro  unum  est  necessarium.  Maria  opti- 
mam  parlem  eïegit,  quœ  non  auferetur  ab  ca. 
13.  Quand  l'Evan-  13.  Finito  Evange- 
gile  est  fini,  le  pon-  lio,  pontifex  oscula- 
tife  en  baise  le  livre,     turlibrum  Evangelio- 


qui  lui  est  présenté 
par  l'un  des  ministres. 
Ensuile  il  forme  le 
signe  de  la  croix  sur 
la  cloche  bénite,  re- 
prend la  mitre,  et  se 
retire  à  l'endroit  où  il 
a  pris  ses  ornements; 
il  y  dépose  les  habits 
sacrés,  et  se  retire  en 
paix. 


rum  per  unum  ex  wu- 
nistrissibiporrectum. 
l'um  producit  super 
campanam    benedic  - 
tam  iignum  crttcis,  et 
reassumpta  mitra,  dis- 
cedens   revertitur   ad 
locum  ubi  paramenta 
accepit,  in  quo  dimis- 
sis  sacris  vestibus,  va- 
dit  in  pace. 
COLLECTE. 
(  Explication  du  P.  Lebrun,  p.  150.  ) 
Après  le  Gloria  in  excelsis  ,  le  prêtre  ct^  Io 
peuple  se  souhaitent  mutuellement  la  grâce 
du  Seigneur,    avec  ces  expressions  qui  se 
trouvent   souvent    dans    l'Ecriture,  comme 
nous  l'avons  dit  plus  haut,  et  qui  marquent 
l'union  mutuelle  du  prélre  et  des  assistants. 
Toute  l'assemblée  doit  prier  dans  un  même 
esprit,  et  ils  demandent  tous  (1)  pour  ce  su- 
jet que  le  Seigneur  soit  avec  eux,  pour  les 
faire  prier  saintement  et  d'une  manière  uni- 
forme. 

Que  le  Seigneur  Dominus  vobis- 
soit  avec  vous  ;  cum; 

Qu'il  soit  aussi  avec  Et  cum  spiritu  tuo. 
votre  esprit. 

RUBRIQUE. 

Le  prêtre  baise  l'autel  au  milieu,  joint  les 
mains,  se  tourne  vers  le  peuple  les  yeux 
baissés,  ouvre,  les  mains  en  disant  :  Le  Sei- 
gneur soit  avec  vous  (si  c'est  un  évêque,  et 
qu'il  ait  dit  le  Gloria  in  excelsis,  il  dit  :  La 
paix  soit  avec  vous),  rejoint  les  mains,  et  va 
vers  le  livre,  où  il  fuit  une  inclination  à  la 
croix,  en  disant  :  Prions.  //  ouvre  et  étend 
les  mains,  les  tient  élevées  à  la  hautettr  des 
épaules,  et  dit  l'oraison.  Tit.  V,  n.  1. 

REMARQUES 

Sur  le  lieu  d'où  le  prêtre  salue  ;  sur  l'antiquité  et  le  sens 
de  celte  salutation  ;  pourquoi  les  évêques,  et  non  les 
nrilres,  disent  Vax  vobis,  et  sur  la  manière  de  tenir 
les  mains  en  saluant  et  en  priant. 

1.  Le  prêtre  se  tient  au  milieu  de  l'aulcl.et 
le  baise.  Autrefois  il  saluait  le  peuple  sans 
quitter  le  lieu  où  est  le  livre.  Les  chartreux , 

(t)  Amal.,  1.  m,  c.  19. 

(i)  Homil.  33  in  JUull/i.  ;  homil.  18  in  l  ad  Cor.;  homil. 
5  in  l\mt.  ad  Coloss. 

(3)  Cynll.  in  Joan.  1.  x». 

(41  Ainal.,  1.  i,i(C.  9, 

ftj  «  Item  placuit ,  ut  non  aliter  episcopl ,  cl  aliter  pro- 
fliyten  pnpuluin,  sed  uno  modo  salutenl,  dicenles  ,  Domi- 
NVI 11/  tobiieum,  licut  in  lihro  llnlli  legilur ,  et  ut  respon- 
de.-uur  a  |>opulo  :  El  cum  tpiriiu  tuo  ,  sicut  ri  al)  Ipsls  SliO- 
ilolihiradiiumomnisictineiOi  ions  (Occidehs),  et  nonsJcul 
,    "WvJliaua  lieresls  periuuUvil.  »  C«K.  Vrucar.  i,  can.  21 .       bus,  ele 


les  carmes  et  les  dominicains  le  font  encore 
ainsi.  Mais  il  j  a  près  de  cinq  cents  ans  que 
le  prêtre  vieni  au  milieu  de  l'autel.  11  le  baise 
pour  recevoir  la  paix  de  Jésus-Christ  avant 
de  la  donner  au  peuple  ;  et  il  le  baise  au 
milieu,  parce  que  c'est  là  qu'est  la  pierre 
sacrée,  qui  représente  plus  particulièrement 
Jésus-Christ,  la  pierre  fondamentale  de  l'E- 
glise. 

2.  Il  se  tourne  vers  le  peuple.  Saint  Chry- 
sostome  (2)  et  saint  Cyrille  d'Alexandrie  (3), 
aussi  bien  que  les  anciennes  liturgies,  nous 
apprennent  que  le  prêtre  ne  commençait 
point  les  saints  mystères  sans  saluer  l'as- 
semblée, et  l'honnêteté  demande  qu'on  se 
tourne  (i)  vers  ceux  qu'on  salue ,  si  quel- 
que autre  devoir  ne  nous  en  empêche. 

3.  11  dit,  Le  Seigneur  soit  avec  vous.  Ce 
souhait  renferme  tous  les  biens  qu'on  doit 
désirer  ;  car  on  a  tout  quand  on  aie  Seigneur. 
Le  premier  concile  de  Brague,  en  561  (5), 
ordonna  que  les  évêques  et  les  prêtres  salue- 
raient de  la  même  manière  le  peuple  par  ces 
mots  ,  Dominus  vobiscum,  et  que  le  peuple  ré- 
pondrait ,  Et  cum  spiritu  tuo,  ainsi  que  tout 
l'Occident  (6)  l'a  retenu  de  la  tradition  des 
apôtres.  En  Orient  les  prêtres,  au  lieu  de 
dire  Dominus  vobiscum,  ont  toujours  dit  Pax 
vobis,  la  paix  soit  avec  vous.  C'est  un  souhait 
tout  semblable  ,  usité  pareillement  dans  l'E- 
criture. C'est  ainsi  que  Jésus-Christ  a  sou- 
vent salué  ses  apôtres.  Les  évêques  des  Egli- 
ses d'Occident  disent ,  La  paix  soit  avec  vous, 
quand  ils  ont  dit  le  Gloria  in  excelsis,  pour 
souhaiter  aux  fidèles  cette  paix  qu'ils  vien- 
nent d'annoncer  ;  et  comme  presque  partout 
les  évêques  seuls,  jusqu'après  l'an  1000,  ont 
dit  le  Gloria  in  excelsis,  ils  ont  dit  aussi 
seuls  Pax  vobis,  à  cause  du  rapport  que  ces 
mots  ont  avec  cette  hymne.  Il  conviendrait , 
co  semble,  p;tr  la  même  raison  ,  que  les 
prêtres,  qui  disent  à  présent  le  Gloria  in 
excelsis,  dissent  aussi  Pax  vobis  ;  mais  ils 
souhaitent  la  paix  et  tous  les  biens  en  di- 
sant, Que  le  Seigneur  soit  avec  vous. 

k.  Le  peuple  répond  ,  Qu'il  soit  avec  votre 
esprit.  Rcmi  d'Auxcrre,  vers  l'an  880,  expli- 
quait ainsi  ces  paroles:  «  L'assemblée, 
dit-il  (7),  touchée  du  souhait  si  avantageux 
que  le  prêtre  lui  a  fait ,  lui  rend  le  salut  en 
priant,  et  prie  eu  le  rendant.  Comme  le  prê- 
tre a  souhaité  aux  fidèles  que  le  Seigneur 
soit  avec  eux ,  ils  souhaitent  qu'il  soit  aussi 
avec  lui,  en  disant,  El  avec  votre  esprit.  On 
ne  dit  pas  avec  vous,  mais  avec  votre  esprit, 
pour  faire  entendre  que  l'office  qui  va  sui- 
vre doit  être  fait  spirituellement,  avec  l'at- 
tention d'une  âme  raisonnable,  qui  a  été 
créée  capable  de  la  lumière  et  de  la  grâce 
divine.  » 

(C)  Dans  las  collections  des  conciles  imprimées  on  lit , 
tout  l'Orient;  mais  c'est  une  faute  qui  doit  être  corrigée 
par  les  plus  anciens  manuscrits.  Les  priscillianisles  don- 
nèrent lieu  ace  décret,  parce  qu'ils  changèrent  la  formule 
de  la  salutation.  On  ne  sait  pas  quelle  est  relie  qu'ils 
avaient  introduite  ,  parce  que  les  auteurs  qui  ont  parlé  de 
ces  hérétiques  se  sont  appliqués  a  f.iire  délester  leur»  im- 
plétés,  il  non  pas  à  marquer  leurs  rites. 

(7)  «  Kcrlosia  eico  lam  sMubri  salutationcsaccrdolis  ac- 
cepta, cl  ipsa  mahiltnde  oral  et  orando  rciajulat  poattt- 
■  Hcnng.  Ux)>03.  nùu. 


897 


COL 


COL 


59g 


5.  L.e  prêtre  ouvre  les  mains,  et  étend  les 
liras.  C'est  un  geste  qui  semble  partir  de  l'af- 
fection  et  de  la  vivacité  avec  laquelle  il  fait 
ce  souhait. 

6.  Il  retourne  vers  le  livre,  parce  qu'il  doit 
y  lire  l'oraison, et  il  dit  :OnEMUS, prions,  pour 
s'eshorler  lui-même,  et  avertir  en  même 
temps  les  fidèles  de  prier  tous  ensemble;  et 
il  donnait  quelquefois  le  sujet  de  l'oraison, 
comme  il  se  pratique  encore  au  vendredi 
saint,  où  le  célébrant  dit  :  Prions,  mes  très- 
chers:  Or  émus,  dilectissimi,  etc.  (1). 

7.  Le  prêtre  tient  les  mains  ouvertes  et  éle- 
vées. .C'est  l'ancienne  mauière  de  prier,  qui 
est  fort  souvent  marquée  dans  les  Psau- 
mes (2)  et  dans  saint  Paul  (3).  Tous  les  peu- 
ples ont  ainsi  prié  en  élevant  les  mains, 
parce  que  c'est  un  geste  fort  naturel,  qui  se 
fait  pour  marquer  l'empressement  avec  le- 
quel on  attend  le  secours  qu'on  demande. 
Les  anciens  chrétiens  n'élevaient  pas  seule- 
ment les  mains,  ils  étendaient  même  souvent 
les  bras,  pour  imiter  la  manière  dont  Jcsus- 
Chtïst  avait  prié  sur  la  croix,  comme  Pru- 
dence (4)  et  plusieurs  autres  auteurs  nous 
l'apprennent.  Il  y  a  encore  des  communau- 
tés où  l'on  fail  des  prières  de  cette  manière. 
Mais,  parce  que  celte  posture  incommode- 
rait plusieurs  personnes,  et  que  d'autres 
pourraient  faire  des  gestes  fort  irréguliers, 
la  rubrique  a  prescrit  qu'on  tînt  les  mains 
ouvertes  et  élevées  à  la  hauteur  des  épaules. 
En  quoi  l'on  imite  la  manière  modeste  de  te- 
nir les  mains  élevées,  «narquée  dans  Terlul- 
lien  (5).  C'est  ainsi  que  se  disent  toutes  les 
oraisons  de  la  messe,  dont  la  première  a  été 
appelée  plus  communément  la  Collecte. 

Explication  de  la  Collecte. 

La  prière  que  le  prêtre  récite  a  été  nom- 
mée (6)  Oraison,  Bénédiction  ou  Collecte.  On 
l'appelle  Oraison,  ce  qui  est  la  même  chose 
que  prière.  On  l'a  nommée  Bénédiction  (7), 
parce  que  le  prêlre  ne  la  fait  que  pour  atti- 
rer la  bénédiction  du  Seigneur  sur  le  peu- 
ple, et  on  l'a  appelée  Collecte,  parce  qu'elle 
se  fait  sur  l'assemblée,  et  qu'elle  est  un  pré- 
cis de  ce  que  le  prêtre  doit  demander  à  Dieu. 
En  effet,  le  mol  de  Collecte  signifie  assem- 
blée, el  c'est  en  ce  sens  que  la  messe  est  ap- 
pelée Collecte  dans  saint  Jérôme  (8)  et  dans 
plusieurs  autres  anciens  auteurs  (il),  parce 
qu'elle  est  le  principal  office  auquel  le  peu- 
ple s'assemble.  Mais  ce  mot  de  Collecte  si- 
gnifie aussi  recueil,  sommaire.  Ces  deux  si- 

(1)  On  voit,  dans  le  Sacramentaire  donné  par  le  [ère 
Ménard,queees  oraisons,  Oremm, dilectissimi,  se  «lisaient 
aussi  le  mercredi  saint  (  Sacrum.,  p.  61).  Ce  qui  s'observe 
à  Besançon. 

(2)  Extollo  manus  meas  ad  lemplum.  Psalm.  xxvu,  2. 
Extollile  inanus  veslras  in  saucta.  Psat.  cxxxm,  2.  Expandi 
manus  meas  ad  te.  Psal.  cxl'i,  6. 

(31  Orare...  levantes  puras  manus.  I  Tim.  il,  S. 
U)  Hunui.  de  Sunctis. 

(5)  «  Cuin  inodtsstia  el  lmmililale...  ne  ipsis  quidem  ma- 
nibus  sublimiu?  elatis  ,  sed  tcmperale  ae  probe  ebtis.  » 
Xerlull.  de  Oral.  cap.  13. 

(6)  Arual.,  1.  in,  cap.  9. 

(7)  August.  episl.  176,  et  de  Donc  persev.  c.  23.  Couc. 
Agalb,  eau.  30. 

{8)  llier.  Epitavli.  pauUv. 


gnifications  convenaienl  aux  deux  premières 
oraisons  qui  se  disaient  aux  processions  ou 
stations  des  jours  de  jeûne.  Le  peuple  se 
rendait  dans  une  église,  où  il  attendait  l'é- 
vêque,  qui  commençait  par  l'oraison  appelée 
adCollectum  (10),  c'est-à-dire  sur  l'assemblée. 
De  là  on  allait  à  une  autre  église,  où  l'on 
commençait  la  messe.  Le  célébrant  disait, 
Oremus,  prions.  Le  diacre  disait,  Flcclamus 
genua,  afin  que  les  assistants  fissent  à  ge- 
noux une  petite  pause,  pendant  laquelle  on 
priait  en  silence;  et,  après  qu'on  s'étail  levé, 
le  célébrant  disait  l'oraison,  dans  laquelle  il 
exposait  les  demandes  de  l'assemblée.  Cas- 
sien  appelle  le  prêtre  qui  officie  (11)  celui  qui 
fait  le  sommaire  de  la  prière.  C'est  donc  de 
là  1res- probablement  que  celte  oraison  a 
pris  le  nom  de  Collecte  (12),  parce  qu'elle  ras- 
semble les  vœux  du  peuple,  ou  qu'elle  est  le 
précis  ou  le  sommaire  de  ce  qu'on  doit  deman- 
dera Dieu,  comme  parlent  quelques  auteurs. 
Dans  les  anciens  Missels  des  Gaules  cl  d'Es- 
pagne, avant  Charlemagne,  toutes  les  orai- 
sons de  la  messe  sont  presque  toujours  appe- 
lées Collectio  (13),  comme  on  le  voit  dans  lo 
Missel  Mozarabe  el  dans  les  anciens  S^icra- 
menlaires  publiés  par  le  pieux  et  savant  père 
Thomasi,  théatin  (14). 

On  ne  peut  se  dispenser  de  faire  remar- 
quer ici  que  ce  mot  de  Collecte  fait  enlendre 
que  les  fidèles  sont  assemblés  pour  prier 
unanimement  avec  le  prêtre,  et  que  les  ec- 
clésiastiques et  les  fidèles  qui  suivent  cet  es- 
prit ne  prennent  pas  ce  temps  pour  dire  lo 
petit  office  de  la  Vierge,  ou  les  petites  heu- 
res du  grand  office,  ou  quelque  autre  prière 
particulière,  qui  détourne  leur  attention  des 
prières  du  prêtre.  Il  faut  se  réunir  à  la  Col- 
lecte; et  si  l'on  n'est  pas  assez  près  de  l'au- 
tel pour  l'entendre,  on  peut  se  contenter  de 
demander  à  Dieu  qu'il  écoute  favorablement 
les  prières  que  toulc  l'assemblée  lui  fail  par 
la  bouche  du  prêlre. 

11  y  a  des  Collectes  si  anciennes  qu'on  ne 
peut  en  marquer  l'origine  :  car  on  ne  peut 
pas  douler  que  de  tout  lemps  on  n'ait  fail  des 
prières  à  la  messe.  Véritablement,  dans  la 
plus  haute  antiquité,  on  n'écrivait  pas  tontes 
celles  qui  s'y  disaient.  Saint  Justin  (15)  dit 
que  le  président  de  l'assemblée,  c'est-à-dire 
le  prêtre,  les  faisait  selon  les  besoins  cl  se- 
lon sa  dévotion.  Mais  on  peut  juger  de  toutes 
les  anciennes  prières  par  celles  qu'on  trouve, 
dans  les  plus  anciens  auteurs  ecclésiasti- 
ques, saint  Clément  pape  116),  saint  Clément 

(9)  Pachomius,  In  Régula,  cap.  9, 17,  etc.  Hist.  Triparl. 
1. 1,  cap.  10. 

(10)  Sacram.  S.  Greg.  in  cap.  Jejun.  p.  5i.  Mabil.  m 
Ord.  Rom.,  p.  31. 

(11)  •»  Is  qui  orationem  collecturus  est.  >  Cassian.  I.  u, 
Institut.,  c.  7. 

(12)  «Collecta,  quia  eolligit  vota  popuIi...Quiapetitionrs 
compendiosa  brevitate  colligimus.  »  Walaf.  Sir.il>  cap.  22. 

(13)  Collectio.  Cotleclio  post  nomina.  Collectio  adpacem. 
Musai  Mosarab.  Miss.  Golltic.  iliss.  Franc.  Hits.  Galli- 
can, vêtus.  Apud  ïhomassiuru  Cod.  Suc;  oment.,  pag.  203 
ctseqq. 

(Il)  l.e  pape  le  lit  cardinal  le  18  mai  171),  el  U  mourut 
le  31  décembre  de  la  même  année. 
(l.'Jj  Aboi.  2. 
(!>;)  Cl  im,  <•{  .s'..  I  o*l  Cor.  in  fin. 


890 


DICTIONNAIRE  DLS  CEREMONIES  ET  DLS  RITES  SACRES. 


oto 


d'Alexandrie  (1) ,  saint  Irénée  (2)  ,  Ori- 
gine (3),  eic.  Il  y  en  avait  au  iv  siècle  qu'on 
reconnaissait  venir  de  la  tradition  des  apô- 
tres, et  qui  se  faisaient  dans  tout  le  monde 
chrétien.  Telles  étaient  celles  qu'on  dit  en- 
core le  vendredi  saint  pour  les  gentils,  pour 
les  juifs,  les  hérétiques,  les  schismatiques , 
les  c;.léchumènes  et  les  fidèles. 

C'est  de  ces  prières  que  le  pnpe  Célestin 
disait  ('*)  que  la  règle  de  la  prière  devient  la 
règle  de  la  foi,  et  c'est  sur  ces  mêmes  prières 
que  saint  Augustin  établit  les  douze  articles 
de  la  grâce  dans  sa  lettre  à  Vital  ('?>).  Il  se 
faisait  cependant  de  temps  en  temps  de  nou- 
velles oraisons,  et  le  concile  de  Milève,  en 
M6,  ordonna  (C)  qu'on  ne  dirait  point  d'o^ 
raisons  à  la  messe,  qu'elles  n'eussent  été 
approuvées  par  l'assemblée  des  évéques,  cç 
qui  a  été  renouvelé  plusieurs  fois  par  d'au» 
très  conciles.  Ainsi  il  y  a  lieu  de  croire  que 
la  plupart  des  oraisons  de  nos  Missels,  qui 
se  trouvent  dans  le  Sacramentaire  de  saint 
Grégoire  et  dans  celui  de  saint  Gélase  (7), 
depuis  plus  de  mille  deux  cents  ans,  cl  celles 
des  autres  anciens  sacramentaires  d'Afri- 
que, d'Espagne  et  des  Gaules,  qui  ne  sont 
plus  en  usage,  avaient  été  approuvées  par 
des  conciles  au  V  siècle. 

Toutes  les  anciennes  Collectes  s'adressent 
à  Dieu  le  Père,  et  finissent  par  cette  conclu- 
sion :  Fer  Dominum  noslnun  Jesum  Chr\- 
stum  (8j  :  Par  Jésus-Christ  Noire-Seigneur. 
Nous  honorons  le  Père  par  le  Fils  notre  Sau- 
veur, qui,  dans  le  cours  de  sa  vie,  a  toujours 
adressé  ses  prières  à  son  Père  :  nous  lui 
adressons  aussi  les  nôtres  à  son  imitation, 
surtout  en  offrant  le  saint  sacrifice  pour  re- 
nouveler l'oblation  de  lui-même,  qu'il  a  faite 
sur  la  croix.  Mais,  suivant  le  précepte  qu'il 
nous  a  donné,  nous  ne  prions  le  l'ère  que 
par  le  Fils,  parce  qu'il  est  notre  médiateur. 
Il  y  a  présentement  quelques  variétés  dans 
les  conclusions,  qu'on  remarquera  en  ex- 
pliquant ces  trois  oraisons  de  la  Commu- 
nion. 

COMMENCEMENT  DE  LA  MESSE. 

(Explication  du  I*.  Lebrun.  ) 

ARTICLE  PIIEMIEK. 

Ce  que  contient  cette  préparation  ;  son  origine 

et  son  antiquité. 

Cette  première  partie  de  la  messe  contient 
trois  choses  :  1°  ledésir  d'aller  à  l'autel  avec 


(1)  Clem.  Alex  Pœditg.,  1.  i,  c.  0. 

(2)  S.  Iren.  Adw.s.  llitr.  I.  m,  c.  8. 

(3)  Oiïg.  nom.  1  in  Levil.  ;  liom.  3,  i.  10  ,  57,  39,  ip 
Ezech. 

(i)  «  Observalionum  quoique  sacer  lolalium  sacramenta 
respietaiHHg,  ipiae  ait  aposlolis  MdMa  in  toto  mundo  aupue 
in  oinni  calliolica  Kcclesia  unirurniitcr  celi-luanlui',  ut  le- 
gem  crpdrndi  Ici  statuai  supplicandi,  etc.  »  Episl.  ad 
episc.  Gall.  u.  11. 

(S)  t  Kxs<;re.  eonlra  oralioncs  Ecolesiœ  dispulaliones 
tuas,  etc.  •  August.  episl.  1S7,  al.  217. 

|6)  «  l'Iai-uit  main  el  illud  ul  preecs  vol  oralioncs  sr u 
mivvc  <|iÉa.  pioliaiie  fuerlnl  in  concilio  ...  célèbrent  tir.  j> 
Cour.  Hilcv  >e:,H  42. 

.  (7)  Foi/,  les  p/aisoiujji  s  dimanches,  Pi"  s,  qui  <l '(igen- 
Itbtif.  le,  «i  ;  Dem  rirtutmn,  cujus  al  loluui,  de  :  Deux, 
eitfm providentiel,  etc.,  dans  le  Sacranienlairc  de  saint  Ge- 
lai.: tCod.  S-icr.,  p.  1H9  >'i  se(M, 

(8)  Ttirlull.  Apol  ,  c  21   Ferrand  ,  FuLjcnt  ,  etc. 


confiance  en  la  bonléde  Dieu  ;  2°  la  confession 
de  ses  fautes;  3"  dos  prières  pour  en  ohienir 
la  rémission,  el  la  grâce  de  montera  l'autel 
avec  une  entière  pureté.  Ces  prières  se  font 
au  bas  dfe  l'autel,  el  elles  ont  élé  souvent  fai- 
tes en  quelque  autre  endroit  un  peu  éloigné, 
parce  qu'elles  ne  sont  qu'une  préparation 
pour  y  aller.  On  les  marquait  autrefois  ra- 
rement dans  les  Missels,  et  l'on  n'en  trouve 
rien  dans  les  premiers  Ordres  romains.  Les 
six  anciens  Ordres  que  le  P.  Mabiilon  a  fait 
imprimer  nous  apprennent  seulement  que 
l'évêque,  après  s'être  habillé  dans  la  sacris- 
tie, ei  avoir  fait  avertir  le  chœur  de  chanter 
le  psaume  de  l'Introït,  allait  d'abord  au  haut 
du  chœur  avec  tous  ses  officiers;  qu'il  s'y 
inclinait  (9),  faisait  le  signe  de  la  croix  sur 
le  front,  donnait  la  paix  à  ses  officiers,  el  se 
tenait  quelque  peu  de  temps  en  prière,  jus- 
qu'à ce  qu'il  fit  signe  au  chantre  de  dire  le 
Gloria  Palri;  qu'alors  il  s'avançait  jusqu'aux 
degrés  de  l'autel  (10),  y  demandait  pardon  de 
ses  péchés  (lf)  ;  que  les  officiers,  à  la  réserve 
des  acolytes  el  des  thuriféraires,  se  tenaient 
à  genoux  el  en  prière  avec  lui,  et  qu'il  con- 
tinuait à  prier  jusqu'à  la  répétition  du  verset 
de  l'Introït  (12). 

Tous  ces  anciens  Ordres  ne  détaillent  point 
les  prières  de  la  préparation.  On  ne  les 
trouve  point  par  écrit  dans  l'Eglise  latine 
avant  le  ixc  siècle,  parce  qu'on  les  laissait 
faire  aux  évéques  cl  aux  prêtres,  selon  leur 
dévotion,  soit  seuls  et  en  silcncc(13),  soit 
avec  les  ministres.  Les  conciles  ni  les  papes 
n'ont  pas  prescrit  la  forme  ni  les  termes  de 
ces  prières,  non  plus  que  la  place  où  il  fal- 
lait les  faire.  Les  uns  les  ont  faites  dans  une 
chapelle  particulière,  comme  on  les  fait  en- 
core à  Tours  au  tombeau  de  saint  Martin; 
les  autres  au  chœur,  comme  à  Laon  et  à 
Charlres;  ou  à  l'entrée  du  sanctuaire,  loin  de 
l'autel,  comme  à  Soissons  et  à  Châlons-sur- 
Marnc;  d'autres,  au  côté  gauche  de  l'autel 
en  entrant,  c'est-à-dire  au  côté  de  l'Evan- 
gile, comme  à  Vienne  et  aux  Chartreux,  qui 
ont  tiré  leurs  usages  de  celle  métropole; 
d'autres  enfin  à  la  sacristie,  comme  à 
Reims  (IV).  Divers  évéques  oui  marqué  le 
lieu,  et  ont  fait  dresser  ces  prières  prépara- 
toires selon  leur  dévotion  :  c'est  pourquoi 
elles  peuvent  n'avoir  pas  élé  conçues  dans 
les  mêmes  termes;  c'est  assez  qu'elles  soient 
semblables  dans  le  fond.  On  les  a  mises,  dc- 

(9)  «  Pertrausil  poulifex  in  capul  scliolse,  et  inclinât  ca- 
put  ad  aliare,  surgens  et  orans.  »  Ordo  Rom.  I,  Mus.  liât. 
p.  8.  «  In  caput  schola;  et  in  gradu  superlore.  »  Ord.  H, 
p.  43.  «  In  tribunal  ecclesiae.  »  Ord.  III,  p.  56. 

(10)  «Non  prolixa  compléta  oralione ,  annuat  canton 

ut  Gloria  dlcat;  ipse  vero  ductus  a  diaconibus  pergat  aille 
aliare,  incljnalisque  ad  oralionem  cunctis,  slanlibus  acoly- 
thiscum  eandelabris  et  lliuribulis,  etc.  »  Ord.  V,  p.  66. 

(11)  «  Iuclinans  se  Deuni  pro  peecatis  suis  deprecatur.  » 
Ont.  VI,  p.  71 

(12)  Ponlil'ex  oral  super  ipsum  oralorium  (vulgo  te  prie- 
dieu),  utopie  ad  repelitionem  versus. »Ordo  I,  p.  8.  «  Slal 
seinpcr  iuclinalus  usque  ad  versum  prophelaleiii.»  Ord,  11, 
p.  43. 

(13)  «Ponlifox  concélébrai  iulci'im  secreto  oralionem 
ante  allure  ineliualiis.  »  Ord.  III,  p.  86. 

(Il)  Votj.  Minrier,  «pu  écrivait  en  1683,  serra.  6,  et  la 
Céréiiwuiut  Imprima  eu  1637. 


00»  COM 

puis  le  ix'  siècle,  dans  quelques  Missels,  et 
plus  communément  dans  les  Pontificaux, 
dans  les  manuels  ou  ordinaires  des  Eglises. 
C'est  là  qu'il  les  faut  chercher  jusqu'au  xiv 
siècle. 

Ces  prières  piéparaloires  regardent  les 
assistants  aussi  bien  qui'  le  prélre,  cl  on  les 
dit  publiquement  au  bas  de  l'autel,  afin  que 
personne  n'assiste  à  la  messe  sans  prépara- 
tion. 

aiwiclf.  deuxième. 

Commencement  de  la  messe  par  le  siyne  de  la 

croix, 

Quelque  préparation  qu'ait  faile  le  prêtre 
avant  que  de  se  revèlir  des  babils  sacerdo- 
taux, il  va  reconnaître  au  pied  de  l'autel 
qu'il  est  rempli  de  misères  et  qu'il  a  besoin 
d'un  secours  tout  particulier  de  Dieu  pour 
oiïrirunc  victime  aussi  pure  et  aussi  sainte 
que  celle  du  corps  adorable  de  Jésus-Christ 
Noire-Seigneur.  C'est  avec  de  tels  sentiments 
qu'il  se  lient  au  bas  de  l'autel,  et  qu'il  s'y 
préparc  pour  demander  la  grâce  d'y  monter 
saintement. 

Le  peuple  chrétien,  qui  ordinairement  ne 
se  prépare  pas  en  particulier  avant  que  do 
venir  a  la  inesse,  doit  avoir  à  cœur  de  se 
trouver  au  commencement  de  celle  prépa- 
ration publique  qui  lui  est  commune  avec  le 
prêtre,  el  qui  est  si  propre  à  lui  attirer  des 
grâces  pour  participer  £u  fruit  du  sacrifice. 

RUBRIQUE. 

t«  prêtre  éttnl  debout  au  bas  du  dernier 
degré  et  au  milieu  de  l'autel,  la  léte  découverte 
et  les  mains  jointes,  f:it  le  signe  de  la  croix 
avec  lu  m  in  droite,  depuis  le  front  jusqu'à 
la  poitrine,  en  disant  d'une  voix  intelli- 
gible ; 

Au  nom  du  Père,  et  In  nomine  Patris, 
du  Fils,  cl  du  Saint-  et  FiJii,  cl  Spirilus 
Esprit.  Amen.  Sancli.    Amen.    Tit. 

III,  fi.  1  et  4- 

REMARQUES 

Sur  l'usage  d'avoir  la  lêle  découverte  ,  sur  h  permission 

(I)  ICor.  xi. 

\i)  •  Nullus  cptseopus,  presbuer  ,  aut  diaconus  ad  so- 
leiuuia  unssaruni  celebrauda  praesumat  cum  baculo  iulroi- 
tv,  a:it  vclalo  capile  alun  Dei  as>istere  :  quoniam  et  Apo- 
slulus  prohibet  viros  velalo  capile  orare  in  ecclesia  ;  et 
qui  lemere  pi  njsuinpserit  eomnmuione  privelur.  »  One, 
l.  VI,  col.  1349,  et  dist.  i ,  art.  2,  de  Consecral.,  cap.  Hui- 
lai. 

(5)  La  dispense  pour  porter  perruque  à  l'autel  est  encore 
plus  nécessaire,  plus  dangereuse,  el  devrait,  par  consé- 
quent, Cire  plus  rare,  nmi-seulemeiil  parce  qu'elle  se 
dotmi:  pour  loin  le  lenips  de  la  messe  ,  mais  encore  parce 
ipi"  celle  permission  ne  doit  être  demandée  que  pour  de 
notaires  incommodités,  ni  être  accordée  par  ceux  qui  en 
«mi  lo  droil,  qu'avec  de  justes  conditions  contre  la  Ion- 
H»eiir,  les  Irisiu  es,  laeouleur  el  l'air  séculier;  atin  que,  par 
celle  nouvelle  invention,  on  ne  viole  pas  entièrement  les 
règhs  prescrites  par  les  canons  loueh.ml  la  modesUedaus 
les  cheveux.  Il  y  a  peu  de  personnes  qui  ne  conviennent 
qu'il  y  aurait  moins  de  mal  d'avoir  peudaiil  toute  la  messe 
une  calotte  pour  reméJierà  des  incommodités  certaines, 
ipi'à  porter  une  perruque  ,  qu'on  a  souvent  lieu  de  regar- 
der connue  une  marque  se  mondanité.  C'est  sans  doute 
pour  éviter  la  ditljeului  de  discerner  ce  qui  est  néces- 
saire d'avec  ce  qui  esl  mondain,  que  les  chapitres  de  plu- 
sieurs cathédrales  de  France  o.il  résolu  de  ne  permettre 
Ni  au  prêtre,  ni  au  diacre,  ni  au  sous-diacre,  d'oliieier  avec 
la  perruque  à  l'autel  du  chœur,  quand  même  ils  en  au- 
raient la  pernussiou  des  évoques.  Un  peut  voir  dans  M. 


COM 


<:>)■> 


de  porter  la  calotte  ou  la  perruque  ,  sur  les  <Jivi*r«»i 
manières  de  faire  le  signe  de  la  croix,  cl  les  raisons  de 
commencer  par  ce  signe. 

1.  Le  prêtre  commence  la  messe  la  tète  dé- 
couverte, parce  que  l'ancien  usage  de  l'E- 
glisc  est  que  les  hommes  prient  le  tête  nue. 
Saint  Paul  l'avait  ainsi  recommandé  (1)  ;  et 
le  concile  de  Home,  où  présidait  le  pape  Z  i- 
charic,  en  7'i3,  fait  entendre  que  cet  usage 
devait  s'observer  absolument  à  la  messe, 
lorsqu'il  défend,  sous  peine  d'excommunica- 
lion,  à  l'évéque,  au  prélre  et  au  diacre  d'as- 
sister à  l'autel  la  tête  couverte  (2).  Il  n'y  a 
que  le  besoin  qui  ait  pu  faire  permettre  par 
les  papes  et  par  les  évêques  de  porter  la  ca- 
lotte pendant  la  messe,  et  cette  permission 
excepte  le  temps  du  Canon  jusqu'à  la  fin  de 
la  communion  (3). 

2.  Le  prélre  tient  les  mains  jointes,  el  il  est 
toujours  dans  cette  posture  pendaul  la  messe, 
lorsqu'il  ne  se  sert  pas  de  ses  mains  pour 
quelque  action  ou  qu'il  ne  les  élève  pas  pour 
faire  quelque  prière.  Le  pape  Nicolas  I"  dit 
qu'il  esl  très-convenable,  pendant  la  prière, 
de  se  lier,  pour  ainsi  dire,  les  mains  devant 
Dieu  el  de  se  tenir  en  sa  présence  comme  des 
personnes  préparées  au  supplice,  pour  évi- 
ter d'y  être  condamné,  ainsi  que  le  sont  les 
méchants  dans  la  parabole  de  l'Evangile  (i). 

3.  Le  prélre  fait  te  signe  de  la  croix  avec  la 
moin  droite,  parce  que  c'est  la  main  dont  on 
agit  ordinairement,  et  qu'on  l'a  toujours  fait 
ainsi  (3). 

Il  le  fait  depuis  le  front  jusqu'à  la  poitrine, 
Cl  il  réunit  par  là  toutes  les  manières  dont  on 
a  fait  ce  sacré  signe.  Les  anciens  Ordres 
romains  marquent  qu'on  le  faisait  sur  le 
fronl  (6).  Cela  s'est  pratiqué  assez  com- 
munément, et  se  pratique  encore  quelque- 
fois; mais  on  l'a  fait  aussi  tantôt  sur  la  bou- 
che, et  tantôt  sur  le  cœur.  Or,  en  le  faisant 
depuis  le  front  jusqu'à  la  poitrine,  nous  le 
faisons  en  même  temps  sur  le  front,  sur  la 
bouche  et  sur  le  cœur. 

Après  avoir  porté  la  main  à  la  poitrine,  le 

Thiers  les  statuts,  les  disputes,  et  les  jugements  qui  ont 
été  rendus  sur  cet  article,  c.  18,  19  et  20  de  Y  Histoire  des 
Perruques,  à  l'aris,  1090. 

L'amour  de  l'ancienne  discipline  a  porté  le.  pape  à  être 
plus  rigoureux  sur  ce  point  que  ne  l'ont  élé  les  chapitres, 
car  il  a  t'ait  aflicher  dans  loules  les  sacristies  do  Home  l'or- 
donnance suivante  :  Gaspar,  etc.  Sa  Sainteté,  voûtent 
faire  cesser  l'inconvénient  qu'on  observe  dans  les  sacrisliet 
el  dans  les  églises,  par  rapport  aux  prêtres  qui  portent  ta 
perruque,  ordonne  au  recteur,  sacristain,  et  autre  officier 
de  celle  éqlise,  de  ne  point  hisser  célébrer  la  sainte  messe, 
ni  exercer  aucune  fonel>on  ecclésiastique  aux  piètres  qui 
portent  la  perruque,  quoiqu'ils  la  quittent  dans  lu  sacristie, 
ou  qu'ils  y  soit-nl  venus  sans  l'uvoir  prise,  et  cela  sous  peine 
de  privatio-i  de  leur  office,  ou  de  prison,  à  notre  choix.  Le 
30  septembre  1702,  Oaspab.  cuid.  vie.  Aujourd'hui  au  dio 
cèse  d'Avignon,  qui  est  des  Etais  du  pape,  on  se  contente 
de  faire  quitter  la  perruque  dans  la  sacristie  avant  que  de 
dire  la  messe. 

(  Il  esl  bon  de  se  souvenir,  en  lisant  celte  noie,  qu'au 
temps  où  l'auteur  écrirait,  la  coutume  prescrivait  i'usage 
de  la  perruque,  dès  qu'on  était  revêtu  de  certaines  char- 
ges ou  emplois  séculiers.  On  trouve,  dans  les  synode» 
tenus  à  la  lin  du  xvu' siècle,  des  statuts  pour  empêcljcr 
celle  mu!,'  abusive  de  s'introduire  dans  le  clergé,  ëbit.) 

(4)  Uespons.ad  Coihull.  liulg. 

(M)  Justin  Qmvst   118. 

(6)  •  l-'acieus  crucem  in  fronte  sua.  »  Qrd.  Rom.  I  et  II. 
Mus.  liai   p.  8  et  K. 


DICTIONNAIRE  DES  CEHEMONIES  ET  DES  DITES  SACRES. 


903 

prêlre  la  porte  à  l'épaule  gauche.  Les  Grecs 
la  portent  à  la  droite,  et  les  Latins  le  fai- 
saient autrefois  plus  communément  ainsi, 
selon  le  témoignage  d'Innocent  III  (1),  qui 
croit  néanmoins  qu'il  est  plus  naturel  et  plus 
aisé  de  porter  la  main  au  côté  gauche  avant 
que  de  la  porter  au  côté  droit.  On  en  use 
constamment  ainsi  en  bénissant  quelques 
personnes  ou  toute  autre  chose;  car  après 
avoir  fait  la  première  ligne  de  la  croix,  nous 
faisons  la  seconde  en  portant  la  main  de  no- 
tre gauche  à  notre  droite. 

Il  y  a  eu  aussi  diverses  manières  de  tenir 
les  doigts  en  faisant  le  signe  de  la  croix.  On 
n'en  a  communément  levé  que  trois  à  causo 
du  nombre  des  trois  divines  personnes  (2). 
Les  Grecs  joignent  le  pouce  au  quatrième 
doigt,  pour  tenir  les  trois  autres  élevés  (3). 
Parmi  les  Latins  la  coutume  d'élever  les  trois 
premiers  doigts,  en  tenant  les  deux  autres 
plies,  a  duré  fort  longtemps.  Elle  est  expres- 
sément recommandée  par  Léon  IV  en  8V7,  et 
elle  s'est  conservée  parmi  les  chartreux  et 
les  jacobins.  Mais  la  gène  qu'on  sent  à  tenir 
les  deux  derniers  doigts  plies  a  déterminé 
presque  tout  le  monde  à  étendre  la  main  et 
les  doigts  (i).  Il  faut  suivre  en  ce  point  l'u- 
sage présent  et  louer  ce  qu'il  y  a  d'édifiant 
dans  les  coutumes  un  peu  différentes  qu'on 
trouve  en  des  pays  ou  des  temps  éloignés  du 
nôtre.  Enfin  le  prêtre  commence  la  messe 
par  le  signe  de  la  croix,  comme  il  convient 
aux  chrétiens  de  commencer  toutes  les  gran- 
des actions,  et  surtout  le  sacrifice. 

Tertullien  (5),  saint  Cypricn  (6)  et  plu- 
sieurs autres  anciens  Pères  (7),  nous  appren- 
nent que  les  chrétiens  faisaient  autrefois  le 
signe  de  la  croix  au  commencement  de  toutes 
leurs  actions,  soit  sur  le  front,  sur  la  bou- 
che, sur  le  cœur  ou  sur  les  bras,  pour  invo- 
que r  par  la  croix  le  secours  de  Dieu  dans 
tous  leurs  besoins.  Ce  signe  se  fait  au  nom 
du  Père,  du  Fils  et  du  Saint-Esprit,  c'est-à- 
dire  de  la  part  et  par  le  pouvoir  des  trois 
divines  personnes,  qui  veulent  que  par  la 
croix  nous  les  invoquions  avec  confiance. 

Outre  ces  vues  générales,  le  prêtre  com- 
mence la  messe  par  le  signe  de  la  croix, 
parce  qu'il  doit  avoir  en  vue  de  renouveler 
la  mémoire  de  la  mort  de  Jésus-Christ,  et  il 
dit  en  même  temps  :  In  nomine  Patris,  et  Fi- 
ji!, et  Spiritus  sancti,  Au  nom  du  Père,  et  du 
Fils,  et  du  Saint-Esprit,  pour  marquer  qu'il 
renouvelle  la  mémoire  du  sacrifice  de  Jésus- 
Christ  en  l'honneur  de  la  très-sainte  Trinité. 
Le  prêtre  et  le  peuple   chrétien  ont  été 


901 


consacrés  par  le  baptême  aux  trois  divines 
personnes  :  au  Père,  qui  les  a  adoptes  pour 
ses  enfants;  au  Fils,  en  qui  ils  ont  été  adop- 
tés ;  au  Saint-Esprit,  par  qui  ils  ont  été  adop- 
tés en  recevant  une  nouvelle  naissance  (8). 
Et  cette  adoption  donne  droit  aux  fidèles 
d'approcher  des  saints  mystères  et  d'offrir 
avec  le  prêtre  le  saint  sacrifice  au  nom  des 
trois  divines  personnes  :  au  nom  du  Père, 
qui  leur  a  donné  son  Fils  pour  être  sacrifié; 
au  nom  du  Fils,  qui  s'est  donné  pour  être 
immolé;  au  nom  du  Saint-Esprit,  par  lequel 
il  s'est  offert  (9).  S'offrir  par  le  Saint-Esprit, 
c'est  s'offrir  par  l'esprit  de  charité  et  d'a- 
mour. 

ARTICLE  TROISIÈME. 

De  l'antienne  Introibo,  et  du  psaume  Judica 
me,  Deus. 


M>isl.  mhtœ,  1.  ii,  c.  V6. 

in  Genutt.   uiiiimc  ; 


Innocent  III,  Myst. 
et  Géuébrard  sur  la  Li- 


RUBR1QTJE. 


de  la 

lienne: 

altare 


(2)  Honorius, 
lib.  i,  c.  33. 

(3)  Voy.  hiertlexicon  Macri, 
turgie,  p.  81, 

(4)  Les  rubriques  du  Missel  de  Trêves  île  l'an  1S83,  dres- 
sées après  celles  du  sai;it  pape  Pie  V,  Marquent  que  le 
prêlre  étendra  tous  les  doinl  s  en  faisant  le  signe  de  la 
croix  sur  soi,  et  qu'il  n'en  étendra  que  trois  eu  bénissant 
quelque  autre  chose. 

(5)  «  Ad  vcsliinm,  etc.,  frontem  crucis  signaculu  teri- 
mus.  »  Tertull.  de  Coron,  c.  3,  et  lib.  n  ad  Uxor. 

(6)  CjprUn  epist.  58. 

(7)  «Ad  oinnem  acmm,  nd  omnem  inressum,  manus 
piugal  crucem.  »  Hieron.  epht.  ad  Eusloch  .<  Cum  os  sio- 
inaclminquc  SignarcC.  »  Id.  ibid.  :  «lu  froutt",  ni  souper 


Après  que  le  prêtre  a  fait  le  signe  t 
croix,  il  dit,  d'une  voixinlclligible,iantie 

J'entrerai    jusqu'à        Introibo 
l'autel  de  Dieu.  Dei 

Celui  qui  sert  la  messe  étant  à  genoux  au 
côté  gauche  du  prêtre,  un  peu  au-dessous  ;  et  à 
la  messe  solennelle,  les  ministres  se  tenant 
debout  à  ses  côtés,  poursuivent  : 

Jusqu'à  Dieu  même  Ad  Deum  qui  lan- 
qui  remplit  de  joie  lificat  juvcnluleiu 
ma  jeunesse.  meam. 

On  dit  de  même  alternativement  le  psaume 
Judica  me  ,  Deus,  et  on  ne  l'omet  jamais 
qu'aux  messes  des  morts  et  au  temps  de  la 
Passion.  Rub.,  tit.  III,  ».  6. 

REMARQUES 

Sur  la  rosaire  et  la  fonction  de  ceux  qui  servent  la  messe; 
sur  l'origine  de  l'antienne.  Depuis  quel  temps  on  dit  le 
Judica,  et  d'où  vient  qu'on  l'omet  aux  messes  des  morts. 

1.  Celui  qui  sert  la  messe  doit  se  tenir  à 
genoux,  un  peu  derrière  le  prêtre,  afin  que 
son  humilité,  son  recueillement  et  sa  dévo- 
tion le  disposent  à  participer  au  fruit  du  sa- 
crifice, tandis  que  le  prêlre  se  préparc  à  l'of- 
frir. C'est  pour  ce  sujet  que  le  premier 
concile  de  Milan,  sous  saint  Charles,  eu 
1565,  veut  qu'avant  que  de  commencer  la 
messe  les  ministres  aient  allumé  les  cierges, 
placé  le  Missel,  préparé  les  burettes  et  tout 
ce  qui  est  nécessaire  à  la  messe;  et  défend 
absolument  au  prêtre  de  commencer  le  Con- 
fiteor,  que  toutes  choses  ne  soient  à  leur 
place  (10).  Le  second  concile  de  Trêves  en 
15W  (11),  et  celui  de  Narbonne  en  1609  (12), 

confiteamur;  in  corde,  ut  semperdiligamusj.signaculum 
in  bracliio,  ut  sernper  operemur.  »  Anibros.  lib.  de  I&ticc 
et  Anima,  c  8;  Basil,  de  Spiritu  sanclo;  Cyrill.,  Hieron., 
Chrysost.,  etc. 

(8)  Renalus  ex  aqua  de  Spiritu  sanrlo.  Joan.  ni,  t>. 

(9)  Qui  per  Spirituni  saiicluui  seinelipsum  oblubt  liiuna- 
culatum.  llebr.  îx,  li. 

(Ill)  C.onc.  Mediol.  i,  lit.  5. 

(11)  nMinisIrinequaquanulenloper.imaccendendis  Inmi- 
nariis,  aut  aliis  rébus  meiitcm  a\ocantibus  ;  sed  adsinl  sa- 
cerdnii  confessionem  persequentes,  cl  pro  se  invirein 
Kcclesiœ  nomine  orantes.  »  Conc.  Trevir,  n,  n.  8;  Conc. 
tom.  XIV,  col.  712. 

(12)  «Oupiniobrcindum  hs>c  fivinl  non  sit  minister  accen- 
deiidis  limiinariis,  aut  aliis  mentein  avoeaiitibUS,qua:  prius 
Lieu  cpmiuit,  intentus. »  Conc. Narbon. 


!>05 


COM 


COM 


roc 


recommandent  aussi  au  ministre  dd  prêtre 
de  s'appliquer  avec  beaucoup  de  piélé  à  cette 
préparation,  et  lui  défendent  d'allumer  les 
cierges  pendant  ce  temps-là,  et  de  vaquer  à 
tout  ce  qui  doit  être  préparé  auparavant,  et 
qui  pourrait  alors  le  distraire. 

2.  Le  prêtre  dit  l'antienne  Introibo.  An- 
tienne vient  du  mot  grec  àvriyuwi,  qui  signifie 
un  chant  réciproque  et  alternatif.  Il  est  cer- 
tain que,  du  moins  depuis  le  vr  siècle,  on  con- 
serve dans  l'Eglise  grecque  et  latine  la  cou- 
tume de  chanter  et  de  réciter  des  psaumes 
allcrnalivement  à  deux  chœurs.  On  a  pris 
ordinairement  du  psaume  même  un  verset 
pour  le  faire  dire  devant  et  après,  ou  môme 
pour  le  faire  répéter  plusieurs  fois  par  un 
chœur,  à  mesure  que  l'autre  chœur  chantait 
ou  récitait  les  autres  versets  du  psaume.  On 
choisit  communément  le  verset  du  psaume 
qui  est  le  plus  convenable  au  sujet  qu'on  a 
en  vue;  et  il  n'y  en  a  point  dans  le  psaume 
Judica  qui  convienne  mieux  à  l'entrée  du 
prèlre  à  l'autel  que  le  verset  lntroibo;  c'est 
pourquoi  on  le  dit  en  antienne  devant  et 
après  le  psaume. 

3.  //  le  dit  d'une  voix  intelligible ,  parce 
que  les  ministres  qui  sont  autour  du  prêtre 
doivent  lui  répondre,  et  dire  l'antienne  et  le 
psaume  alternativement  avec  lui.  Les  autres 
assistants  qui  ne  sont  pas  loin  de  l'autel  doi- 
vent répondre  de  même.  L'Ordre  romain  du 
siv  siècle  le  marque  (1),  et  plusieurs  per- 
sonnes, qui  ont  souvent  assisté  à  la  messe 
que  le  pape  dit  ou  entend,  assurent  que  cela 
s'observe  toujours  ainsi.  Les  prélats  et  tous 
lis  autres  assistants  répondent.  Il  suit  de  là 
que  le  prêtre  et  ceux  qui  répondent  doivent 
prononcer  les  prières  posément,  aûn  qu'ils 
s'entendent  et  qu'ils  ne  se  préviennent  pas 
les  uns  le*  autres. 

h.  Le  verset  lntroibo  et  le  psaume  Judica 
ko  disent  à  la  messe  depuis  beaucoup  plus 
longtemps  que  quelques  savants  ne  l'ont  cru. 
Le  verset  se  disait  dans  les  Eglises  d'Espagne 
immédiatement  avant  la  Préface,  comme  on 
le  voit  dans  le  Missel  Mozarabe,  qu'on  croit 
élrc  du  temps  de  saint  Isidore,  vers  l'an 
B00  (2),  et  l'on  trouve  depuis  plus  de  huit 
cents  ans  le  verset  et  le  psaume  entier  mar- 
qués pour  le  commencement  de  la  messe  dans 
plusieurs  manuscrits  des  Eglises  de  France, 
d'Allemagne  et  d'Angleterre.  On  le  voit  dans 
le  Pontifical  de  saint  Prudence,  évêque  de 

(1)  «  Respondetur  :  ad  Deum...  Papa  incipit  psal.  Judi- 
ca, et  completiir  tain  per  eum  quam  per  astantes.  »  Ord. 
Rom.  XIV,  n.  71,  p.  329. 

(2)  Append.  ad  Lilurg.  Gallic.,  p.  447. 
(5)  Martène,  t.  I,  p.  528. 

(4)  Ex  BMiOlh.  Oral.  Paris.,  n.  936. 

(5)  Menard,  Append.  ad  Sacr.,  p.  267. 
(6  Pontif.,  rns.  e  Bib.  reg.  n.  3866. 

(7)  «  In  primis  dum  ingreditur  sacerdos  altare,  dicit  ln- 
troibo, psal.  Judicame,  Deus,  etc.  »  Sacrara.  Albiense  ms. 
i  Ad  celebranduni  missam  dicat  aaliph.  lntroibo ,  etc.  » 
Aliud  Alb.  ms. 

(8)  t  Paratus  autem  venit  ad  altare  dicens  ant.  lntroibo 
ad  altare  Vei,  psal.  Judica  me,  Deus,  etc.  »  Microl.,  c.  23. 

(9)  «  Pontifex  ad  altare  perveniens  ,  et  ad  seipsum  re- 
verlens,  antequam  ordiatur  sacrum  oflkium ,  de  peccalis 
suiscum  aslantibus  conûletur,  psalmum  îllum  prarniittens, 
qui  manifeste  per  totum  sibi  ad  hoc  diguoscitur  perlinere 
et  convenire  :  Judica  me,  Deus,  etc.,  ut  discretus  a  gente 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


Troycs,  l'an  8Y0  (3),  dans  la  Messe  d'Illyric, 
dans  le  Sacramenlairc  de  Trêves,  écrit  au 
xc  siècle  (i),  et  qui  a  servi  au  xir  à  l'Eglise 
de  Verdun;  dans  un  Sacramenlaire  donné 
en  1036  par  Imbert,  évêque  de  Paris,  à  Ha- 
linard,  abbé  de  Saint-Bénigne  de  Dijon  et 
archevêque  de  Lyon;  dans  un  Missel  de  la 
bibliothèque  du  roi,  écrit  l'an  10G0;  dans  un 
Sacramentaire  de  Séez,  en  1031  (5i,  et  dans 
un  Pontifical  de  la  même  Eglise,  écrit  vers 
l'an  10i5(G),  où  l'on  voit  que  l'évëque.  allant 
à  l'autel,  après  avoir  donné  le  baiser  de  paix 
aux  prêtres  et  aux  diacres,  commence  le 
verset  lntroibo  suivi  du  Judica.  Ce  psaume 
est  marqué  pour  être  dit  au  bas  de  l'autel, 
dans  deux  Missels  d'Angleterre,  l'un  écrit  vers 
l'an  1000,  et  l'autre  un  peu  après  l'an  1300. 

A  l'égard  de  l'Eglise  de  Rome,  VIntroibo 
et  le  Jxidica  sont  marqués  dans  deux  Sacra- 
mentaires  d'Alby,  sous  le  titre  de  Sacramen- 
taire de  saint  Grégoire,  et  d'Ordre  qu'on  garde 
dans  l'Eglise  catholique  Ci),  écrits  auxr  siècle, 
el  dans  l'Ordinaire  du  Mont-Cassin  écrit  vers 
la  fin  du  même  siècle.  Le  Micrologue,  vers 
l'an  1090,  dit  aussi  que  le  prêtre  étant  habillé 
va  à  l'autel  en  disaut  lntroibo  (8),  et  le  pape 
Innocent  III,  avant  l'an  1200  (9),  nous  fait 
entendre  que  le  prêtre  ne  disait  le  Confiteor 
qu'après  avoir  dit  au  bas  même  de  l'autel  le 
psaume  Judica  ,  qui  convient  à  celui  qui 
souhaite  d'y  monter  dignement.  Depuis  ce 
temps-là  ceux  qui  ont  suivi  le  rite  romain 
l'ont  dit  de  même.  Durand,  au  xnr  siècle, 
croyait  la  coutume  de  réciter  à  la  messe  ce 
psaume,  si  ancienne,  qu'il  l'attribuait  au 
pape  Célestin  (10).  Quelques-uns  néanmoins 
pensaient  qu'il  n'était  que  de  dévotion  et 
l'omettaient.  C'est  ce  qui  a  fait  remarquer, 
dans  la  rubrique  du  Missel  du  saint  pape 
Pie  V,  qu'il  ne  fallait  pas  l'omettre. 

Celte  rubrique  n'excepte  que  les  messes 
des  morts  et  celles  du  temps  de  la  Passion. 
On  voit  même,  dans  Paris  de  Crassis,  qu'a- 
vant Pie  V  on  récitait  le  psaume  Judica  aux 
messes  des  morts,  avec  celte  différence, 
qu'au  lieu  du  Gloria  Patri  on  disait  Requiem 
œternam  (11).  On  a  jugé  à  propos  de  ne  pas 
dire,  ce  psaume  aux  messes  des  morts  et  au 
temps  de  la  Passion,  à  cause  de  ces  paroles: 
O  mon  âme,  pourquoi  étes-vous  triste?  Quare 
tristis  es,  anima  mea  (là)? Ces  paroles  doivent 
bannir  toute  tristesse,  au  lieu  que  les  céré- 
monies lugubres  de  l'ofûce  des  morts  et  du 

non  sancta,  et  ab  homine  liberatu»  iniquo,  ad  altare  Del 
îlignus  iniroeat.  »  Mysier.  miss.,  1.  u,  c.  13. 

(10)  Ration.,  1.  iv,  c.  7. 

(11)  «  Psalmo  fiuito,  videlicet  Judicame,  Deus,  quidici- 
tur  in  confessione,  non  concludilur  cum  Gloria  Patri,  sed 
cum  Requiem  œternam  »  Paris  de  Crassis,  de  Cœrem.  card. 
et  episc,  I.  n,  c.  59. 

(12)  On  ne  trouve  pas  quelle  autre  raison  on  aurait  eue 
de  ne.  pas  dire  ce  psaume.  On  aurait  bien  pu  l'omettre  au 
dimanche  de  la  Passion,  à  cause  que  l'Introït  de  ce  temps 
est  composé  de  deux  ou  trois  versets  du  Judica.  Mais  cette 
raison  ne  convient  plus  aux  jours  suivants,  auxquels  tous 
les  Introits  sont  différents.  Ainsi  il  y  a  plus  lieu  de  croire, 
qu'on  n'a  pas  voulu  s'exciter  à  la  joie  dans  les  messes  des 
morts  ou  du  temps  de  la  Passion,  dont  le  seul  appareil  in- 
spire de  la  tristesse.  L'Eglise  véritablement  a  placé  le 
psaume  Judica  dans  l'un  des  offices  des  téuèbres  ;  mais  ce 
n'est  qu'a  laudes  du  samedi  saint,  après  avoir  indiqué  le 
mystère  de  la  résurrection,  et  chanté  l'antienne  0  mors, 

20 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DIS  RITES  SACHES. 


907 

temps  de  la  Passion  l'inspirent.  Mais  à  ces 
messes-là  même  on  n'ôte  pas  an  prêtre  !<i  con 
solation  inlérieure  qu'il  espère  trouver  à  l'au- 
tel  el  il  dit  toujours  pour  ce  sujet  :  J'entrerai 
jusqu'à  l'autel  de  Dieu  qui  réjouit  ma  jeunesse. 

si.  D'où  esl  venu  l'usage  de  «lire  le  verset  Introibo,  et 
quel  sens  l'ancienue  Eglise  lui  a  donné. 
L'ancienne  Eglise,  selon  le  témoignage  de 
saint  Ambroisc  (1),  nous  a  marqué  le  sens 
de  ces  paroles,  en  les  mettant  dans  la  bouche 
de  ceux  qui  venaient  de  recevoir  le  baptême 
et  la  confirmation,  et  qui  allaient  d-s  fonts 
baptismaux  à  l'aulel,  pour  participer  a  la 
divine  eucharistie  avec  toute  la  confiance  que 
donnait  la  grâce  de  la  régénération  «Ce 
peuple  lave,  dit  saint  Ambroise.  enrichi  des 
ornements  de  la  grâce,  va  à  l'autel  de  Jesus- 
Cbrist  en  disant  :  Et  j'entrerai  à  l  autel  de 
Dieu  j'iraiàDieu  qui  réjouit  ma  jeunesse»  (2). 
Rien  ne  convenait  mieux  à  ces  nouveaux 
baptisés  que  ces  paroles.  Us  allaient  a  l'autel 
ou  Dieu  réside,  persuadés  qu'ils  entreraient 
en  Dieu  même  :  Introibo  ad  Deum,  c  est-a- 
dire  dans  des  communications  singulières 
avec  Dieu,  par  la  communion  du  corps  el  du 
sang  de  Jésus-Christ.  Ils  étaient  devant  Dieu 
comme  la  plus  innocente  jeunesse,  comme 
des  enfouis  nouvellement  nés,  sans  peine, 
sans  malice  ;  et  se  trouvant  tout  occupés  du 
don  inestimable  qu'ils  avaient  tant  désire,  ils 
ne  pouvaient  aller  à  l'aulel  sans  êlre  combles 
de  joie  :  Qui  lœlifical  juventutem  meam. 

L'application  de  ce  verset  est  ■  xposée  dans 
le  même  sens  par  l'ancien  auteur  du  Traite 
des  sacrements,  attribué  à  saint  Ambroise(d). 
Depuis  plusieurs  siècles  l'Eglise  met  ces 
mêmes  paroles  dans  la  bouche  du  prêtre  et 
.lu  peuple  qui  veulent  s'approcher  de  l'autel; 
mais  parce  qu'ils  »e  trouvent  remplis  d  im- 
perfections **  *>4àns  et  expesés  au  dehors 
a  plusieurs  occasions  de  chute,  elle  leur  fait 
dire  le  psaume  entier  Judica  me,  Deus,  d'où 
ce  verset  est  tiré,  parce  qu'il  exprime  les 
sentiments  de  confiance  et  de  crainte  qui 
conviennent  à  leur  état. 

I  II  De  Tailleur,  du  sujet  el  du  sensliliéral  du  psaume  : 
8  Judica  me,  Veus. 

Ce  psaume  est  sans  titre  dans  l'hébreu  et 
dans  les  Septante,  el  ce  serait  vouloir  de- 
vine* que  de  dire  avec  quelques  auteurs 
qu'il  a  élé  fait  par  David  lorsque  Suùl  le 
persécutait.  H  paraît  simplement  qu'il  a  élé 
composé  par  une  personne  qui  craignait  les 
ennemis  de  son  âme,  el  qui  voulait  moitié 
toulc  sa  gloire  à  s'approcher  des  lieux  saints. 
Vovons  le  sens  de  ce  psaume  par  rapport  a 
Israélite,  pour  qui  il  a  été  d'abord  lait,  et 
comment  il  convient  aussi  aux  chrétiens,  qui 
le  récitent  au  commencement  de  la  messe. 
Le  sens  que  le  chrelicn  lui  donne,   selon 


9«8 


eromorslwt,  o  mors.' Or,  H«an.a  ""  \^}w  les  fruits  de 
la  Passion,  H  uu'pii  louche  de  si  près  a  lajoie  de  la  résur- 
rection, »i>a  bien  raison  .le  dire  :  0  mon  unie  ,  pourquoi 
ête&wm  triste  ? 

Il)  Lili.  De  iis  qui  iiùtianlur,  c.  8. 

(ji  llis  abluia  plebs  dives  insignibus  ail  Chrisli  coiilm- 
dil  altaria  dieous  :  El  iulroi'oo  ad  altare  Vei,  ad  Deum  qui 
bvùjical  ftweiiluum  meam. 

,:•)  ■  veniebas  deaidarans  ad  altare,  quo  acciperes  sa- 


l'esprit  de.  l'Eglise,  n-  doit  rien  changer  au 
sens  littéral  qui  convient  à  l'Israélite.  Mais 
comme  les  connaissances  du  chrétien  sonl 
plus  étendues,  il  doit  aller  plus  loin  et  at- 
teindre à  la  vérité,  où  le  prophète  voulait 
conduire  les  intelligents,  tandis  que  l'israé- 
lite,  moins  intelligent,  s'arrélaitaux  figures. 
Commençons  par  l'explication  qui  convienl 
littéralement  à  l'israélite. 

Judica  me,  Deds,  etc.  Jwjez-moi,  Seigneur, 
etc.  L'israélite,  attaqué  et  condamné  par  les 
païens  qui  méprisaient  la  distinction  dans 
laquelle  il  voulait  vivre,  et  se  considéranl 
comme  membre  de  la  nation  sainte,  qui 
seule  adorait  le  vrai  Dieu  ,  lui  demande 
d'être  jugé  ;  que  sa  cause  demeure  séparée 
de  la  nation  qui  n'est  pas  sainte  (&•),  el  qu'il 
soit  délivré  de  l'homme  méchant  et  trom- 
peur, qui  par  ses  iniquités  et  par  ses  ruses 
cherche  à  le  perdre. 

Quia  lu  es,  Deus,  fortitudo  mea  :  quare  me 
repulisti  î  Comme  l'israélite  ne  met  sa  con- 
fiance qu'en  Dieu,  il  se  plaint  de  ce  qu'il  le 
laisse  parmi  ses  ennemis  :  il  se  rassure  néan- 
moins sur  la  protection  qu'il  attend  et  qui 
lui  viendra  de  l'autel.  Emitte  lucem  tuam  : 
Faites  luire  sur  moi  votre  lumière  et  votre 
vérité.  La  lumière  qui  éclairait  l'israélite 
était  la  connaissance  d'un  seul  Dieu,  qui  lui 
faisait  délester  le  culle  des  idoles. 

Et  verilatem  tuam  :  et  la  vérité  était  la  certi- 
tude qu'il  avait  que  Dieu  voulait  être  honoré  de 
la  manière  qui  élail  prescrite  dans  l'Ecrilure. 
Ipsa  me  deduxerunl.  Celte  connaissance  el 
cette  persuasion  m'onl  souveut  conduit  in 
montent  sanctum  tuum,  à  voire  montagne 
sainte,  à  la  montagne  de  Moria,où  Abraham 
avait  immolé  sou  fils  Isaac,  et  où  ensuite  le 
temple  a  été  bâti.  Et  in  tabernacula  fwa, c'est- 
à-dire,  aux  tentes  «ans  lesquelles  étaient 
l'arche  et  i'oracio  .  ,     .«a. 

El  introibo  ad  alu  e  Det  L'israélite  en- 
tendait par  l'autel  de  i)ieu  ,  l'autel  du  monl 
de  Siofi,  où  l'on  immolait  des  victimes  à 
Dieu,  et  allant  à  cet  autel  il  allait  à  Dieu 
même,  parce  que  c'était  l'aulel  où  Dieu  don- 
nait des  marques  de  sa  présence-  Ad  Deum 
qui  lœlifical  juventutem  meam  :  A  Dieu  qui 
réjouit  ma  jeunesse.  Cela  s'accomplissait 
à  la  lettre.  Ceux  ,  en  effet ,  qui  allaient  à  la 
sainle  monlague  se  trouvaient  comme  rajeu- 
nis el  remplis  d'une  joie  si  sensible,  que  le 
prophète  Laie  voulant  donner  un  exemple 
d'une  grande  joie,  dit  qu'on  aura  autant  de 
joie  qu'en  a  celui  qui  au  son  des  haut-bois 
s'av.'.nce  vers  la  montagne  sainte,  au  temple 
du  Fort  d'Israël  (5).  Voilà  ce  qu'il  y  a  de  par- 
ticulier dans  ce  psaume  à  l'égard  de  l'israé- 
lite. Voyons  présentement  comme  tout  lo 
psaume  convient  aux  chrétiens  qui  le  disent 
au  bas  de  l'autel. 

ciatnenium.  Dicet  anima  tua  :  înlroibo  ad  altare  Dei,  ftfl 
Deum  ,/»i  Unifient  fuventittem  meam.  Deposuisii  peccaie- 
riini  senejelutem,  susçepisti  graliae  juvenlutem.  H.-ei-  pi*. 
slilerunl  lil>i  sacramenia  etcleslia.  »  Ambros.  dt  Sanwn 
I.  i. 

(il  Et  discerne  causani  meam  de  génie  non  saneU. 

['.:,)  Caulicam  erit  ei  Isêlitio  cofdis  ,  sicut  qui  perfeil  ««m 
tibia  ad  muni,  ni  Dornlni ,  ail  l'iirt.'ni  Ni'url  /su/,  C.  xs\ 
p.  89. 


:'<l  ' 


GOM 


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910 


tj  111.  Explication  du  psaume  Juiica  me  ,  Deus,  etc.,  par 
rapport  aux  chrétiens  et  à  leurs  églises. 

Jugez-moi  ,  mon  Judica  me  ,  Deus , 
Dieu,  et  faites  le  dis-  et  discerne  causam 
cernement  de  ma  mcam  de  gente  non 
cause  d'avec  la  nation  sancta  ;  ab  homine 
qui  n'est  pas  sainte  ;  iniquo  et  doloso  erue 
délivrez  -  moi  de  me. 
l'homme  injuste  et 
trompeur. 

Judica.  Un  jugement  suppose  une  contes- 
talion.  Le  chrélien  en  a  une  fâcheuse  avec  le 
démon  (1),  avec  le  monde  et  avec  lui-même. 
Il  est  véritablement  de  la  race  choisie  et  de  la 
nation  sainte  (2),  et  se  trouvant  attaqué  et 
inéprise  par  les  impies,  il  représente  à  Dieu 
qa-'il  n'est  pas  haï  parce  qu'il  est  pécheur  et 
qu'il  l'offense,  mais  que  c'est  au  contraire  à 
cause  qu'il  a  l'honneur  de  lui  rendre  publi- 
quement le  culte  qu'il  exige  de  nous.  Judica 
me,  Deus  :  Jugez,  Seigneur,  de  mon  état,  et 
considérez  que  ma  cause  est  la  vôtre. 

Et  discerne  causam  meam  de  gente  non 
sancta  :  Et  faites  que  je  ne  me  trouve  pas 
confondu  avec  ceux  qui  ne  vivent  pas  selon 
l'Evangile.  Montrez,  Seigneur,  par  la  pro- 
tection dont  vous  me  favoriser,  quelle  diffé- 
rence il  y  a  entre  ceux  qui  vous  servent  et 
ceux  qui  ne  vous  servent  pas  (3). 

Ab  homine  iniquo  et  doloso  erue  me  : 
Hei irez-moi  du  commerce  de  ces  hommes 
injustes  et  séducteurs  qui  peuvent  perdre 
mon  âme;  et  délivrez-moi  aussi  de  cet  homme 
charnel  que  ia  concupiscence  fait  vivre  en 
moi,  qui  me  porte  au  mal,  et  qui  me  le  dé- 
guise par  des  illusions  continuelles. 

Puisque  vous  êtes  Quia  tu  es,  Deus, 
ma  force,  A  mon  Dieu,  foriitudo  mea,  quare 
pourquoi  m'avez-  merepulisti,  et  quare 
vous  repoussé  ,  et  tristis  incedo  ,  dum 
pourquoi  me  vois-je  affligit  me  inimicus  ? 
réduit  à  marcher  dans 

ia  tristesse,  pendant  que  mon  ennemi  m'af- 
flige? 

L'âme  fidèle,  se  voyant  exposée  à  lant 
d'ennemis,  s'en  plaint  à  Dieu  :  Comme  je 
n'ai  d'antre  ressource  qu'en  vous,  ô  Seigneur, 
pourquoi  m'avez-vous  livré  au  démon,  au 
monde  et  à  mes  passions  ?  Pourquoi  faut-il 
que  je  marche  dans  l'agitation  et  dans  le 
trouble,  exposé  à  leurs  attaques? 

Faites     luire     sur        Emilie  lucem  tuam 

moi  votre  lumière  et  et   verilalem   tuam   : 

votre  vérité  :  elles  me  ipsa   me  deduxerunt 

conduiront  et  me  fe-  etadduxeruntinmon- 

ront  arriver  à   votre  tem  sahelum  tuum  et 

montagne  sainte  et  à  in  labernacula  tua. 
vos  tabernacles. 

Le  chrétien  se  rassure  dans  le  moment, 
persuadé  qu'il  est  sous  la  protection  de  Dieu 

(1)  Accusator  die  acnocte.  Apoc.  xu,  10. 

(2)  IPe*r.,xi,9. 

(3)  Quid  sit  inter  serwentem  Deo,  et  non  servientem 
ei?  Malac.  ni,  18. 

(i)  Dominus  illuminatio  mea  et  salus  mea  :  quem  lime- 
bo?  Dominas  protector  vitas  me;r  :  a  (fuo  trepienbo  ?  Psat. 
xxvi 

(5)  3a}).  ix. 


qui  ne  l'abandonnera  pas  :  Dieu  est  mon  pro- 
tecteur, qui  pourrais-je  craindre  (4)  ?  Il  n'a 
besoin  que  d'apercevoir  la  divine  lumière 
qui  le  conduira  à  l'autel,  d'où  lui  viendra 
toute  la  joie  ,  toute  la  consolation  et  toute  la 
force  dont  il  a  besoin. 

Emitte  lucem  tuam.  Par  les  lumières  de 
Dieu  les  chrétiens  entendent  les  connaissan- 
ces que  Jésus-Christ  nous  est  venudonnersur 
la  terre  ;  la  connaissance  distincte  des  trois 
divines  personnes  ctde lui-même,  qui  a  été  fait 
pour  êlrc  notre  sagesse  et  notre  rédemption. 

Veritatem  tuam.  Par  la  vérité  de  Dieu 
nous  entendons  aussi  Jésus-Christ,  qui  est  la 
vérité,  que  tout  l'Ancien  Testament  annon- 
çait par  des  signes  et  des  figures ,  et  qui  est 
encore  e;iché  sous  divers  signes  que  la  reli- 
gion présente  à  nos  yeux  :  car  nos  yeux  n'a- 
perçoivent que  des  figures  sensibles,  et  la  foi 
nous  fait  apercevoir  Jésus-Christ  présent 
sous  ces  signes,  tantôt  par  son  opération, 
comme  au  baptême,  et  tanlôt  par  une  pré- 
sence réelle  et  corporelle,  comme  dans  l'Eu- 
charistie. Voilà  ce  que  les  chrétiens  enten- 
dent par  la  lumière  et  la  vérité.  Et  comme 
tous  les  dons  viennent  d'en  haut  du  Père  des 
lumières,  et  que  le  sage  demandait  que  Dieu 
lui  envoyât  la  sagesse  du  haut  des  cieux  (5), 
nous  disons  à  Dieu  avec  le  prophète  :  Emitte, 
envoyez  du  ciel  dans  nos  esprits  et  dans  nos 
cœurs  les  connaissances  que  Jésus-Christ  est 
venu  développer  sur  la  terre,  et  qui  nous  le 
feront  apercevoir  lui-même  comme  la  vérité 
dans  les  signes  que  la  religion  nous  présente. 

Ces  connaissances  et  ces  vérités  m'ont  con- 
duit, me  deduxerunt ,  m'ont  servi  de  guide,  et 
adduxerunt ,  et  m'ont  fait  arriver  à  la  mon- 
tagne sainle,  in  montem  sanctum  tuum  :  non 
à  une  montagne  terrestre  d'une  hauteur  sen- 
sible et  palpable,  mais  à  l'Eglise  sainte,  celte 
montagne  qui  s'élève  jusqu'aux  cieux,  ia  cité 
du  Dieu  vivant,  selon  l'expression  de  saint 
Paul  (6)  ;  le  vrai  mont  de  Sion,  qui  nous  fait 
communiquer  avec  des  milliers  d'anges  , 
avec  l'assemblée  des  premiers-nés  écrits  au 
ciel ,  avec  les  esprits  dos  justes,  avec  Dieu, 
le  juge  de  tous,  avec  le  médiateur  du  Nou- 
veau Testament,  Jésus,  dont  le  sang  parle 
plus  avantageusementqucceluid'Abel.  Voilà 
quelle  est  la  montagne  sainte  des  chréliens. 

Et  in  tarernacula  tua,  et  à  vos  taberna- 
cles, c'est-à-dire,  dans  vos  temples,  où  le 
corps  de  Jésus-Christ  réside. 

Mais  d'où  vient  que  nous  disons ,  m'ont 
conduit,  me  deduxerunt,  et  non  pas  me  con- 
duiront, me  deducentf  C'est  que  la  certitude 
de  l'événement  fait  souvent  prendre  le  passé 
pour  le  futur.  On  peut  aussi  dire,  me  con- 
duiront. Et,  en  effet,  saint  Jérôme  a  traduit 
les  mois  hébreux  qui  répondent  à  deduxerunt 
et  adduxerunt  par  ceux-ci,  ipsa  me  deducent 

(6)  Non  eniui  aecessislis  ad  tractabilem  montem,  s ,1 
accessistis  ad  Sinn  montem,  etcivitatem  Dei  vivoniis,  Jé- 
rusalem coeleslem,  et  inuliorum  mil  i  ni  1 1 1  angeloram  fre- 
quenliam,  elEcclesiam  primilivoium  qui  eonscripli  «uni  in 
cirlis,  et  judkem  ouinium  Deum ,  et  spirilus  sanolorum 
perlectorum,  el  Testament!  novi  mediatorem  Jesum,  et 
sanguiuis  aspersionem  melius  loquentnn  qtiain  Abel. 
Hcbr.  xn. 


9n 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  LT  DES  RITES  SACRES.  012 

vos  autels    6  mon  Sauveur  et  mon 


et  introduccnt,  parce  que  nous  espérons  que 
ces  connaissances  el  ces  vérités  nous  servi- 
ront de  guide  sur  la  terre,  et  nous  introdui- 
ront non-seulement  à  la  montagne  sainle 
et  au  tabernacle  d'ici-bas,  mais  à  la  sainte 
montagne  par  excellence,  qui  est  le  ciel,  re- 
présenté par  nos  églises  (1),  et  aux  taberna- 
cles éternels,  dont  nos  temples  et  nos  taber- 
nacles ne  sont  encore  que  des  figures. 

Et  j'entrerai    jus-        Et  introibo  ad  al- 
qu'à  l'autel  de  Dieu,     tare    Dei ,   ad    Deum 


qui  lsetificat  juvenlu- 
tem  meam. 

les  chrétiens  se  pro- 


jusqu  a  Dieu  même 
qui  réjouit  ma  jeu- 
nesse. 

Avec  celte  lumière, 
posent  d'aller  à  l'autel  de  Dieu,  à  cet  aulel 
visible  de  nos  églises  sur  lequel  on  immole 
la  victime  divine;  allant  à  cet  autel,  ils  vont 
à  Dieu. 

Ad  Deum,  à  Dieu  même,  aux  trois  divines 
personnes,  un  seul  Dieu. 

Qui  LjEtificat  juventutem  meam,  qui  y 
réjouil  ma  jeunesse,  en  renouvelant  la  vi- 
gueur qu'il  a  donnée  à  mon  âme. 

L'âme  perd  tous  les  jours  ses  forces  en 
manquant  de  fidélité  aux  grâces  reçues;  l'a- 
mour des  créatures  lui  fait  contracter  des 
taches  el  des  rides;  elle  vieillit,  pour  ainsi 
dire,  et  s'affaiblit;  il  faut  que  Dieu  la  re- 
nouvelle (2),  la  rajeunisse  et  lui  rende  la 
joie  que  la  vue  de  ses  faiblesses  lui  avait 
fait  perdre  ;  il  faut  qu'elle  vienne  chercher 
des  forces  à  l'arbre  de  vie,  qui  se  conserve 
au  milieu  de  l'Eglise  notre  paradis  terrestre, 
qu'elle  participe  au  festin  sacré  pour  s'y 
nourrir,  et  que,  célébrant  la  mémoire  des 
mystères  de  Jésus-Christ  (3),  elle  se  remplisse 
de  grâces,  et  reçoive  un  gage  de  la  gloire  fu- 
ture, comme  chante  l'Eglise. 

Ainsi  le  fidèle  bien  instruit  que  c'est  par 
Jésus-Christqu'il  est  renouvelé  et  qu'il  trouve 
la  vraie  joie,  n'a  pas  simplement  en  vue 
l'autel  matériel,  lorsqu'il  dit  :  Et  introibo  ad 
altare,  mais  il  s'élève  jusqu'au  sublime  autel 
en  la  présence  de  la  majesté  divine,  jusqu'à 
la  source  de  notre  sanctification,  à  la  per- 
sonne du  Verbe,  qui  est  le  vrai  et  l'unique 
autel,  qui  soutient  et  sanctifie  l'humanité  de 
Jésus-Christ,  destinée  à  être  la  victime. 

Le  chrétien  intelligent  dit  donc  à  Dieu  : 
Envoyez-moi  du  ciel  cette  lumière  et  celte 
vérité,  qui  sous  des  signes  sensibles  me  dé- 
couvriront ce  qui  se  passe  de  grand  dans  les 
lieux  où  vous  résidez  ;  et  j'entrerai  à  l'autel, 
je  m'unirai  à  Jésus-Christ  qui  esl  Dieu,  qui 
est  en  même  temps  l'autel,  le  piélre  et  la 
\  ictime;  et  comblé  de  joie,  je  m'écrierai  (4-)  : 
Que  vos  tabernacles  sont  aimables  ,  6  mon 
Dieu,  qui  fuites  de  si  grandes  merveilles!  Mon 
âme  languit  el  se  consume  du  désir  d'appro- 
cher de  votre  autel  ;  mon  cœur  el  m>i  chair 
tressaillent  de  joie  de  pouvoir  se  présenter  à 
Dieu  qui  nous  donne  la  vie  :  rien  n'est  compa- 


{l\  Psal.  xn  el  xlii. 

(2)  Renovabitur  ul  ai, 

(5)  Mens  Iropletur  yraiia,  el  futur»;  glorise  nobis  pigiius 


lenovabitur  ul  aiiuila;  juventus  tua.  TPtal.  on,  v.  ti. 


Confilebor  tibi  in 
cilhara ,  Deus,  Deus 
meus  :  quare  trislis 
es  anima  mea,  et  qua- 
re conturbas  me? 


rable   à 
Dieu. 

O  Dieu  ,  ô  mon 
Dieu,  je  vous  louerai 
sur  la  harpe  :et  vous. 
mon  âme,  pourquoi 
êtes-vous  triste,  et 
pourquoi  me  trou- 
blez-vous? 

Confitebor.  Le  mot  confiteri  signifie  quel- 
quefois louer  ou  rendre  gloire,  et  quelque- 
fois s'accuser  de  ses  fautes,  ainsi  que  saint 
Augustin  le  dit  en  plusieurs  endroits  (5).  Il 
se  prend  ici  pour  louange  dans  le  sens  que 
Jesus-Christ  disait  (6)  :  Confiteor  tibi,  Pater, 
je  vous  loue,  6  mon  Père,  Seigneur  du  ciel 
et  de  la  terre.  Confitebor  tibi,  je  vous  con- 
fesserai, je  vous  louerai  avec  les  plus  vives 
marques  de  joie  el  de  reconnaissance. 

In  cithara.  Celui  qui  est  plein  d'une  joie 
qui  vient  de  Dieu  chanle  volontiers  les 
louanges  divines  sur  les  instruments  dont  il 
sait  se  servir,  et  sans  instruments  les  chré- 
tiens célèbrent,  comme  le  veut  saint  Paul  (7), 
par  des  psaumes,  des  hymnes  et  des  canti- 
ques spirituels,  chantant  de  tout  leur  cœur 
avec  édification  les  louanges  du  Seigneur. 

Dans  ces  dispositions,  nous  dirons  ce  que 
nous  devons  dire  au  pied  de  l'autel  :  Quarr 
TRisTis  es,  anima  mea  ?  Pourquoi  serions- 
nous  tristes,  et  qu'est-ce  qui  peut  affliger  un 
chrétien  qui  s'approche  de  son  Dieu  ?  nous 
allons  à  son  autel,  qui  est  la  source  de  la 
vraie  joie  ;  et  quare  conturbas  me?  pour- 
quoi nous  troubler? 


Espérez  en  Dieu, 
car  je  le  louerai  en- 
core ;  c'est  lui  qui  est 
mon  salut  et  mon 
Dieu. 


Spera  in  Deo,quo- 
niam  adhuc  confite- 
bor illi  :  salutare  vul 
tus  mei ,  et  Deus 
meus. 


dalur. 

(i)  Psal-  lxxxui,  1  c(  sLV/r/. 
[$)  Aug.  in  psulin.  mi,  xxix, 


XLM,LXXIX,  xciv ,  elc. 


Pourquoi  ne  me  calmerais-je  pas,  puisque 
je  lui  offrirai  encore  des  louanges  comme  à 
mon  Sauveur  et  à  mon  Dieu,  qui  répandra 
la  joie  dans  mon  âme  en  me  rendant  (8) 
semblable  à  lui,  et  qui  fera  un  jour  rejail- 
lir sur  moi  sa  gloire,  quand  je  le  verrai  face 
à  face  (9). 

Si  l'on  ne  peut  pas  faire  toutes  ces  ré- 
flexions à  la  messe,  il  faut  du  moins  entrer 
dans  l'intention  du  psaume  ,  qui  est  de  nous 
inspirer  des  sentiments  de  crainte,  de  désir 
et  de  confiance.  Premièrement,  la  crainte 
d'être  confondu  avec  les  méchants,  de  suivre 
leurs  exemples  et  leurs  maximes  :.  Discerne 

CAUSAM  MEAM  DE  GENTE  NON  SANCTA;  AB  HO  - 

mine  iniquo  et  doloso  erue  me.  Seconde- 
ment, le  désir  de  connaître  tout  ce  qui  peut 
nous  porter  avec  ardeur  au  saint  sacrifice  : 

EMITTE     LUCEM     TUAM    ET    VER1TATEM    TUAM. 

Troisièmement,  la  confiance  en  la  protection 
de  Dieu,  dont  nous  avons  déjà  ressenti  les 
effets,  et  qu'il  nous  fait  encore  espérer,  en 
nous    permettant  de  chanter  ses  louanges 

(G)  MaUh.  xi,  23;  Luc.  x,  21. 

(7)  Psalmis,  hyuinis, canlicis  spiritualibus,  iu  gralu  tail- 
lantes in  eonlibus  vesliïs  Deo.  Coloss.  m,  lli. 
(H)  Similes  ci  erimus,  I  Joan.  m,  2. 
(9)  1  Cor.  xiii,  12. 


J13  COM 

comme  à  notre  Dieu  el  à  noire  Sauveur  : 
Spera  in  Deo,  etc 

Gloire  au  Père,  et  Gloria  Patri,  et  Fi- 
au  Fils,  et  au  Saint-  lio,et Spiritui  sancto. 
Esprit. 

L'Eglise  fait  dire  ce  verset  à  la  fin  des 
psaumes,  afin  que  nous  glorifiions  souvent 
les  divines  personnes  auxquelles  nous  avons 
l'honneur  d'être  consacrés.  Nous  ne  saurions 
mieux  placer  cette  glorification,  qu'en  com- 
m  en  ça  ni  l'action  du  saint  sacrifice,  qui  fait 
le  plus  éclater  la  gloire  de  Dieu,  sa  puis- 
sance, sa  sagesse  et  son  amour;  puisque  par 
sa  toute-puissance,  mussi  bien  que  par  sa 
sagesse  et  par  son  amour,  une  victime  divine 
y  est  produite,  seule  capable  de  le  glorifier 
et  de  sanctifier  les  hommes. 

On  suivra  aussi  parfaitement  le  sens  du 
psaume  Judica  me,  Deus ,  où  l'on  est  tout 
occupé  des  grâces  que  l'on  demande,  et  de 
la  vive  confiance  que  l'on  a  de  les  obtenir,  si 
l'on  dit  le  Gloria  Patri  avec  ces  sentiments  ; 
gloire  au  Père,  de  qui  nous  viennent  lous 
les  dons  et  toutes  les  grâces  ;  gloire  au  Fils, 
par  qui  nous  les  recevons;  gloire  au  Saint- 
Esprit,  qui  nous  les  fait  demander  el  ob- 
tenir. 

Qui    est  telle   au-        Sicul  erat  in  prin- 
jourd'hui  qu'elle  était     cipio,  et  nunc,  et  sen> 
au    commencement ,     per,  el  in  saeeula  sa}- 
et  qu'elle  sera    lou-     culorum.  Amen, 
jours,  et  dans  tous  les 
siècles  des  siècles.  Amen. 

Ce  dernier  verset  a  été  introduit  dans  l'E- 
glise contre  les  ariens  qui  donnaient  un  com- 
mencement au  Fils.  On  a  voulu  par  là  faire 
déclarer  dans  toutes  les  assemblées  des  fidèles 
que  la  gloire  du  Fils  ,  qu'on  célèbre  égale- 
ment comme  celle  du  Père  et  du  Saint-Es- 
prit, n'a  jamais  eu  de  commencement,  comme 
elle  n'aura  jamais  de  fin. 

Par  cette  raison,  en  traduisant  le  Sicut 
erat,  il  ne  suffit  pas  d'exprimer  un  simple 
souhait,  comme  l'on  fait  en  traduisant  com- 
munément par  ces  mots  :  Qu'elle  soit  telle 
aujourd'hui  et  toujours  qu'elle  a  été  dès  le 
commencement  et  dans  toute  l'éternité.  Il  faut 
ici  une  affirmation,  et  non  un  simple  sou- 
hait, ainsi  que  nous  l'avons  traduit.  L'Amen, 
que  nous  disons  à  la  fin,  peut  être  traduit 
en  ces  termes  :  Cela  est  vrai  ou  Ainsi  soit-il. 
Disons-le  en  ces  deux  manières  :  première- 
ment, en  confessant  avec  joie  l'égalité  des 
trois  divines  personnes;  en  second  lieu, 
avec  un  vrai  désir  que  leur  gloire  soit  con- 
nue et  publiée  par  toutes  les  créatures  rai- 
sonnables. 

Répétition  du  verset  Introibo. 

Le  prêtre,  après  avoir  rendu  à  Dieu  la 
gloire  qui  lui  est  due,  après  lui  avoir  témoi- 
gné sa  confiance  mêlée  de  crainte;  lout  oc- 
cupé de  la  grâce  qu'il  attend  de  la  protection 
divine,  et  pénétré  de  la  joie  dont  sont  com- 
blés ceux  qui  vont  droit  à  Dieu,  dit  encore  : 
Introibo  ad  allare  Dei ,  j'entrerai  à  l'autel  de 

(1)  Nicol.  I,  ad  Consul!.  Bulgurorum,  c.  54 
{•iMac   xvin,  13. 


com  un 

Dieu,  je  m'unirai  à  Jésus-Christ  qui  est  l'au- 
tel, le  prêtre  et  la  victime  de  Dieu  :  nd  Deum 
qui  lœtificat  juventutem  meam,  j'entrerai  dans 
l'esprit,  dans  la  volonté  et  dans  le  dessein  de 
Dieu,  mon  Sauveur,  qui  réjouit  la  jeunesse 
qu'il  a  donnée  à  mon  âme  en  la  renouvelant. 
Au  reste,  ce  verset  se  dit  aux  messes  des 
morts  et  à  divers  jours  de  pénitence  ,  aux- 
quels on  omet  le  psaume  Judica  me,  Deus. 
On  le  dit  toujours,  parce  que  si  l'on  ne  s'ar- 
réle  pas  aux  marques  de  joie  qui  sont  expri- 
mées dans  le  psaume,  on  conserve  du  moins 
les  motifs  de  confiance  qui  l'ont  dire  au  prê- 
tre et  au  peuple  :  J'entrerai  à  l'autel  de  Dieu, 
j'irai  à  Dieu  qui  réjouit  ma  jeunesse,  c'est- 
à-dire,  qui  renouvelle  la  vigueur  qu'il  a 
donnée  à  mon  âme. 

Mais  d'où  vient  cette  grande  confiance? 
C'est  que 

Notre    secours   est        Adjutorium       no- 
au  nom  du  Seigneur,     strum  in  nomine  Do- 
mini, 

Qui  a  fait  le  ciel  et  Qui  fecit  cœlum  cl 
la  terre.  terram. 

Le  prêtre  fait  un  aveu  sincère  que  sa  con- 
fiance ne  vient  point  de  ses  propres  mérites, 
mais  du  secours  de  Dieu,  qui  est  tout-puis- 
sant, parce  qu'il  va  offrir  le  sacrifice  au  nom, 
c'est-à-dire,  en  la  vertu  et  par  la  loule-puis. 
sauce  du  Seigneur  qui  a  créé  toutes  choses  ; 
et  il  fait  en  même  temps  le  signe  de  la  croix, 
parce  que  c'est  par  les  mérites  de  la  croix  do 
Jésus-Christ  qu'il  a  lieu  d'espérer  ce  secours. 
ARTICLE  QUATRIÈME. 
Le  Confiteor. 

RUBRIQUE. 

Le  prêtre,  ayant  les  mains  jointes,  et  se  te- 
nant profondément  incliné,  dit  le  Confiteor, 
et  frappe  trois  fois  sa  poitrine  de  la  main 
droite,  en  disant  mea  culpa.  Tit.  III,  n.  7. 

REMARQUE. 

1.  Le  prêtre  joint  les  mains  et  se  tient 
dans  une  posture  humiliée  qui  convient  à 
l'état  du  pécheur  (1).  Les  péchés  nous  ont 
courbés  vers  la  terre  ;  il  la  regarde,  n'osant, 
à  l'exemple  du  publicain,  lever  les  yeux  vers 
Dieu  qu'il  a  offensé. 

2.  //  frappe  sa  poitrine.  Rien  n'est  plus 
ancien  q.ue  cette  manière  d'exprimer  la  dou- 
leur de  ses  péchés.  Le  publicain  frappait  sa 
poitrine  en  disant  à  Dieu  :  Ayez  pitié  de  moi 
qui  suis  unpécheur  (2).  Ceux  qui  furent  tou- 
chés d'avoir  consenti  à  la  mort  de  Jésus- 
Christ  s'en  retournèrent  frappant  leur  poi- 
trine (3)  ;  et  les  chrétiens  étaient  si  accoutu- 
més à  se  frapper  ainsi  lorsqu'ils  disaient 
Confiteor,  qu'en  entendant  seulement  pro- 
noncer par  saint  Augustin  dans  un  ser- 
mon (k)  ces  parole*  de  Jésus-Christ  :  Confi- 
teor tibi,  Pater,  toute  l'assemblée  se  frap- 
pait la  poilrine.  Mais  que  signifie  le  frappe- 
ment de  poitrine?  dit  ce  saint  docteur  en 
plusieurs  endroits.  Il  signifie  que  nous  vou- 
drions briser  noire  cœur,  afin  que  Dieu  en  fit 
un  nouveu  qui  pûl  lui  plaire.  Il  signifie  que 
nous  sommes  indignés  contre  ce  cœur  qui  a 

(3)  Luc.  xxin,  48. 

(4)  «erm.  l>8.  de  Yerbis  Evang. 


y  15 


DICT10INNÀIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


916 


déplu  à  Di«u  (1).  Lès  trois  coups  dont  on  se 
trappe  la  poitrine  peuvent  être  regardés 
comme  un  nombre  indéûni ,  et  ils  convien- 
nent assez  aux  trois  sortes  de  péchés,  de  pen- 
sée, de  parole  et  d'action  dont  on  s'accuse. 

3.  Le  prêtre  dit  le  Confiteor.  La  confession 
des  péchés  a  toujours  précédé  le  sacrifice , 
aussi  bien  dans  l'ancienne  loi  que  dans  la 
nouvelle  ;  parce  que,  pour  obtenir  la  rémis- 
sion de  ses  fautes ,  il  faut  les  avouer  et  en 
demander  pardon.  Lorsque  le  grand  prêtre 
offrait  le  bouc  émissaire  pour  les  péchés  do 
tout  le  peuple,  il  faisait  en  même  temps  la 
confession  générale  :  II  offrira  le  bouc  vi- 
vant, dit  le  texte  sacré  (2),  et  lui  ayant  mis 
les  deux  tnains  sur  la  tête,  il  confessera  toutes 
les  iniquités  des  enfants  d'Israël,  toutes  leurs 
offenses  et  tous  leurs  péchés.  On  lit  plusieurs 
fois  dans  Esdras  :  Je  confesse  les  péchés  du 
peuple  (3)  :  ils  confessaient  leurs  péchés  (4). 
Les  particuliers  qui  offraient  des  sacrifices 
devaient  aussi  faire  leur  confession  particu- 
lière, comme  il  est  aisé  de  le  voir  dans  les 
quatre  premiers  chapitres  du  Lévitique;et 
le  savant  rabbin  Maimonides  nous  apprend, 
dans  le  Traité  des  sacrifices,  de  quelle  ma- 
nière se  faisait  celte  confession.  Celui  qui  se 
confessait,  dit-il  (5),  parlait  tiinti  :  J'ai  pé- 
ché, j'ai  commis  l'injustice,  je  suis  prévarica- 
teur, j'ai  fait  tel  et  tel  péché  ;  voilà  mon 
crime,  je  m'en  repens.  Toutes  les  anciennes 
liturgies  supposent  la  confession,  et  la  plu- 
part en  marquent  les  termes.  Les  plus  an- 
ciens Ordres  romains  disent  que  le  prêtre 
monte  à  l'autel  après  la  confession  ,  mais  ils 
n'en  ont  pas  prescrit  la  formule  :  c'est  pour- 
quoi elle  s'est  faite  en  termes  un  peu  diffé- 
rents dans  la  plupart  des  églises.  Il  y  a  eu 
des  formules  de  confession  très-longues,  il  y 
en  a  eu  de  fort  courtes.  Les  communes  ,  qui 
étaient  en  usage  aux  xe  xie  xir  siècles,  ont 
été  conservées  par  divers  ordres  religieux. 
L'Eglise  de  Home,  depuis  le  commencement 
du  xiu"  siècle,  a  pris  la  formule  suivante  ; 
et  le  concile  de  Ravenne,  en  1314-,  ordonna  (6) 
que,  dans  toutes  les  églises  de  la  province, 
on  la  dirait  uniformément  par  rapport  aux 
saints  qui  y  sont  nommés. 

Je  confesse  à  Dieu  Confiteor  Deo  om- 
tout-puissanl  ,  à  la  nipolenli  ,  bealae  Ma- 
bienheureuse  Marie  riae  ,  semper  yirgini , 
toujours  vierge  ,  à  beato  Michaeli  ar- 
saint  Michel  archan-  changelo,  beato  Joan- 
ge,  à  saint  Jean-Bap-  ni  Baplistœ,  sanctis 
liste  ,  aux  apôtres  aposlolis  Pelro  et 
saint  Pierre  et  saint  Paulo,  omnibus  san- 
Paul  ,     À     tous     les    ctis.el  vobis,  fralres  : 

(1)  «  Tunsio  pectoris.obtritio  cordis .»  Bnarral.iinPsal. 
ixxi.«QuidaliudsiKnilic3tpeclorum  ttmsio?..  Slgniûcamus 
nos  cor  conterere,  m  a  Domino  dingalur.  »  lu  Psai 
cxlvi,  7.  «Quando  ergo  lundis  peelus,  irasceris  cordi  tuo, 
ut  satislacias  Domino  Deo  tuo.  »  Serm.  19,  n.  2. 

(21  Levil.  xvi,  1C,  24. 

(S)  CoriHleor  pro  peccalis  tiliornm  Israël.  Il  Esdr.  i,  6. 

(i)  Coutilebaolur  peccala  sua.  II  Eidr.  ix,  2. 

(5)  «Confiions  i  ta  dicebat  :  Peccavi,  inique  egi,  prsva- 
riealus  sum,  comniisi  hoc  et  illud,  ad  pirnilentiam  rever- 
lor,  atcpie  «ce  piaculum  meum.  i  Maimon.  tracl.  S  ,  de 
Saoif.  p.  1S2. 

(6)  «Quoniam...  in  confessionibus qnae  fiunl  publiée  in 
introitu  missa;  el  alias  ,  varii  perfunclorie  et  diversimode 


saints  et  à  vous,  mes  quia  peccavi  nimis 
frères,  que  j'ai  beau-  cogitatione,  verbu  et 
coup  péché,  par  pen-  opère  :  mea  culpa  , 
sée,  par  parole  et  par  mea  culpa,  mea  ma- 
action  :  c'est  par  ma  xima  culpa.  Ideo  pre- 
faute ,  c'est  par  ma  cor  beatam  Mariant 
faute ,  c'est  par  ma  semper  virginem  , 
très -grande  faute,  beatum  Michaelem 
[On  se  frappe  trois  archangelum  ,  bea- 
fois  la  poitrine  en  di-  tttm  Joannem  Bap- 
sant  ces  paroles.)  C'est  listam,  sanctos  apo- 
pourquoi  je  prie  la  stolos  Pelrum  et  Pau- 
bienheureuse  Marie  Ium  ,  omnes  sanctos 
toujours  vierge,  saint  et  vos,  fratres,  ora- 
Michel  archange  ,  re  pro  me  ad  Do- 
saint  lean-Baptiste ,  minum  Deum  no- 
ies apôtres  saint  Pier-  slrum. 
re  e(  saint  Paul,  tous 

les  saints,    et   vous,   mes   frères,   ae   prier 
pour  moi  le  Seigneur  notre  Dieu. 
explication. 

Le  premier  sacrifice  qu'il  faut  offrir  à  Dieu 
est  le  sacrifice  d'un  cœur  contrit  et  humilié. 

Le  prêtre  doit  commencer  par  offrir  ce 
sacrifice.  Quelque  précaution  qu'il  ail  prise 
pour  se  purifier  avant  que  de  venir  à  l'au- 
tel ,  il  porte  toujours  la  qualité  de  pécheur. 
Il  doit  prier  pour  lui-même  avant  que  de 
prier  pour  le  peuple  ;  elles  fidèles  doivent 
être  témoins  qu'il  n'oublie  rien  pour  obtenir 
la  rémission  de  ses  péchés,  qui  est  attribuée 
dans  l'Ecrilure  à  l'aveu  de  son  iniquité  (7). 
C'est  pourquoi,  sentant  le  poids  de  ses  fautes, 
il  se  confesse  très-coupable  devant  Dieu, 
devant  tous  les  saints  et  devant  les  fidèles, 
afin  de  les  porter  à  intercéder  auprès  de  Dieu 
pour  la  rémission  de  ses  péchés. 

Confiteor....  Je  confesse  à  Dieu  tout-puis- 
sant,  qui  seul  peut  remettre  les  péchés  et 
purifier  mon  âme  :  à  Dieu,  aux  trois  divines 
personnes  en  un  seul  Dieu,  à  Dieu  créateur, 
rédempteur  et  juge. 

Beat*:  Maiu.-e,  à  la  bienheureuse  Marie, 
reconnue  bienheureusedans  tous  les  âges (8j, 
parce  que  Jésus-Christ  est  né  d'elle  (!))  ;  no- 
tre protectrice,  l'asile  des  pécheurs  péni- 
tenls  ;  semper  virgini,  la  plus  excellenle  des 
créatures,  p;ir  l'a  vantage  d'être  mère  et  vierge. 

Beato  Michaeli...  à  saint  Michel  archange , 
parce  qu'il  est  le  protecteur  du  peuple  de 
Dieu,  et  qu'il  doit  présenter  les  âmes  au  ju- 
gement (10). 

Beato  Joanni  Baptiste,  à  saint  Jean-Bap- 
tiste, qui  esl  la  fin  de  l'Ancien  Testament, 
et  le  commencement  du  Nouveau  ;  qui  nous 
a  frayé  le  chemin  de  l'Evangile,  el  prêché  la 
pénitence  pour  la  rémission  des  péchés. 

confilentur  :  slatuimus,  et  de  csBlero  observari  prœcipi- 
mus  pir  totam  prd^uiciamRaveribalèrnconiesilonesliujus- 
nioili  fii  ri  siib  bac  forma  :  Conliieor  Deo  omnipotent:,  bea- 
uè  Marin;  semper  virgini, beato  Michaeli qrehaneelft,  beau 
Joarïpi  Baptiste,  sanctis  aposlolis  Pelro  et  Paulo,  ri  omni- 
bus sanctis.  »  Cotte.  Ravenn.  m,  rulir.  18;  Couc.  tom.  II, 
col.  16H. 

(7)l)ivi  :  Confitebor  advorsum  ma  injusliliam  nieam  Do- 
mino; el  tu  remislsti  impietalem  peccali  inei.  Psul.  xxxi, 
6. 

18)  Beatam  me  dicent  omnes  gem"  aliènes.  Luc.  i,  48. 

(9)  Maria  de  qua  nalus  est  Jésus,  hlalth  1,  lti. 

(10)  Arcbangelo  Michael,  constiiei  le  prineiperti  aupel 
omues  animas  suscipiendas.  Oj]ic.  Eccl. 


y  17 


C0\! 


10\I 


913 


Sam. n  apostolis. ..  aux  apôtres  saint  Pierre 
et  saint  Paul,  au  chef  de  l'Eglise  saint  Pierre, 
à  qui  principalement  Dieu  a  donné  les  clefs 
du  royaume  du  ciel,  el  le  pouvoir  de  remet- 
Ire  les  péchés  ;  el  à  sainl  Paui  qui ,  comme 
saint  Pierre,  a  consacré  l'Eglise  de  Rome  par 
sa  mort,  el  qui  a  le  plus  contribué  à  la  con- 
version des  gentils. 

Omnibus  sanctis,  à  tous  les  saints.  On  s'a- 
dresse à  eux  pour  trois  raisons  :  la  première, 
parce  que  l'amour  qu'ils  ont  pour  Dieu  fait 
qu'ils  s'intéressent  aux  offenses  qui  lui  sont 
faites  ;  la  seconde ,  parce  qu'ils  prennent 
part  à  ce  qui  nous  regarde,  et  qu'ils  se  ré- 
jouissent dans  le  ciel  lorsqu'un  pécheur  fait 
pénitence  (1)  ;  la  troisième,  parce  que  Dieu 
remet  souvent  les  péchés  en  faveur  de  ses 
serviteurs.  Abraham  priera  pour  vous,  et 
vous  vivrez  (2).  Ailes  à  mon  serviteur  Job. 
Il  priera  pour  vous.  Jeluiscrai favorable,  afin 
que  la  faute  ne  vous  soit  point  imputée  (3). 

Et  vobis,  fratkes  ,  et  à  vous ,  mes  frères , 
à  l'imitation  des  anciens  chrétiens,  qui  s'ac- 
cusaient devant  leurs  frères,  pour  obtenir  le 
secours  de  leurs  prières,  et  parce  que  saint 
Jacques  nous  exhorte  à  confesser  nos  péchés 
les  uns  aux  autres. 

Quia  peccavi...  Je  confesse  que  (k)  j'ai 
beaucoup  péché  par  pensée,  par  parole  et  par 
action;  c'esl-à-dire,  des  trois  manières  qu'on 
commet  les  péchés  ,  ou  contre  Dieu ,  ou 
contre  soi-même,  ou  contre  le  prochain  : 
mais  sans  entrer  dans  aucun  détail,  parce 
que  ce  n'est  pas  une  confession  sacramen- 
telle, et  de  peur  de  scandaliser  quelqu'un  de 
l'assemblée. 

Mea  culpa  ,  par  ma  faute.  Le  pécheur 
cherche  naturellement  à  s'excuser;  et  le 
vrai  pénitent,  au  contraire,  pénétré  de  la 
gran  leur  de  ses  fautes,  en  découvre  toute 
l'énorniité,  et  il  répète  volontiers  que  c'est 
uniquement  par  sa  faute. 

Mea  maxima  culpa,  par  ma  très-grande 
fnite.  Il  reconnaît  qu'il  est  très-coupable, 
parce  que  les  lumières  de  sa  conscience,  les 
connaissances  qu'il  tirait  de  la  raison  et  de 
IjI  loi, et  lés  saintesinspirations  qu'il  recevait 
Bu  ciel,  curaient  dû  le  détourner  du  péché. 

Ideo...  C'est  pour  cela;  parce  que  j'ai 
beaucoup  péché,  parce  que  je  suis  sans  ex- 
cuse, et  que  j'ai  besoin  de  puissants  interces- 
seurs, que  je  prie  la  bienheureuse  Marie, 
toute-puissante  auprès  de  Dieu,  notre  mère, 
la  mère  de  miséricorde  (5);  saint  Michel  ar- 
change, notre  prolecteur  (6);  saint  Jean- 
Baptiste,  les  apôtres  saint  Pierre  et  saint 
Paul,  et  tous  les  saints.  L'ancienne  Eglise, 
appuyée  de  l'autorité  de  1  Ecriture,  a  tou- 
jours invoqué  le  secours  îles  anges  et  des 
saints  pour  être  nos  patrons  auprès  de  Dieu. 

Et  vos,  fratres,^  vous,  mes  frères.  Après 

(1)  Luc.  xv,  7. 

(2)  Gen.  xx,  7. 

(3)  Job.  xtu,  8. 

(4)  On  a  mis  qui,  et  non  parce  que,  a  cause  que  quia  se 
prend  ici  comme  il  se  prend  souvent  ailleurs,  pour  quod, 
que.  Voy.  Martinîi  Lexicon  etywolù'jicum. 

(5)  Mater  misericordiaa. 

(6)  Consurget  Hichael,  princeps  magnus,  qui  stal  pro  fi- 
liis  iiopulisui.  Daniel.  x»,  t. 


avoir  imploré  le  secours  et  les  prières  de 
l'Eglise  triomphante,  le  prêtre  g  adresse  en- 
cor  à  ses  frères,  qui  représentent  l'Eglise 
militante,  pour  se  joindre  tous  ensemble, 
afin  de  faire  à  Dieu,  pour  ainsi  dire,  una 
sainte  Violence  qui  l'engagé  à  lui  accorder  le 
pardon  dont  il  a  besoin  avant  que  de  s'ap- 
procher des  redoutables  mystères.  Les  chré- 
tiens et  saint  Paul  même  ont  toujours  eu 
soin  de  demander  les  prières  des  fidèles  vi- 
vants. 

Orare  pro  me de  prier  pour  moi  le  Sei- 
gneur notre  Dieu.  Quand  nous  nous  adressons 
à  Dieu,  nous  le  prions  d'avoir  pitié  de  nous  ; 
el  quand  nous  nous  adressons  aux  saints, 
nous  leur  demandons  de  prier  pour  nous. 

ARTICLE  CINQUIÈME. 
Le  CouGleor  du  peuple  et  le  Misereatur  que  l«. 

prêtre  et  le  peuple  se  disent  mutuellement. 

Il  esl  ordonné  de  prier  les  uns  pour  Ici 
autres;  et  tout  le  peuple  doit  vivement  sou- 
haiter que  celui  qui  va  prier  pour  lui  de- 
vienne agréable  aux  yeux  de  sa  majesté  di- 
vine. C'est  ce  qui  l'oblige  de  dire  : 

Que  Dieu  toul-puis-        Misereatur  lui  ont- 
sant    (  qui  seul  peut     nipolcns  Deus,  et  di- 
re   ettre  les  péchés)     missis  peccatis  luis 
ait  pilié  de   vous,  et     perducat  te  ad  vilam 
que.  vous  les  ayant     œlernam. 
pardonnes  ,   il    vous 
conduise  à  la  vie  éternelle. 

Le  prêtre  répond  :  Amen. 

Le  peuple  qui  est  présent  devrait  être  pur 
pour  assister  au  sacrifice;  car  quoiqu'il  ne 
consacre  pas  le  corps  de  Jésus-Christ,  il 
l'offre  par  les  mains  du  prêtre  ;  el  il  doit 
faire  avec  beaucoup  de  douleur  le  mémo 
aveu  de  ses  fautes,  que  le  prêtre  vient  de 
faire.  C'est  pourquoi  il  dit  :  Confileor,  etc., 
de  même  que  le  prêtre,  avec  celte  seule  dif- 
férence, que  Us  fidèles  disent  :  A  vous,  mon 
père,  d.ins  l'endroit  où  le  prêtre  a  dit  :  A 
vous,  mes  frères.  Les  assistants  doivent  se 
tourner  vers  le  prêtre,  et  dire  à  lui  seul  : 
Voua,  mon  père,  quand  même  l'évéque  ou  le 
pape  assisteraient  à  la  messe  et  seraient  au- 
près de  L'autel  (7).  Il  n'y  a  que  celui  qui 
offre  le  sacrifice  qui  soit  alors  regardé 
comme  le  chef  el  le  père  de  l'assemblée  , 
parce  qu'il  doit  monter  à  l'autel  en  cette 
qualité  pour  l'offrir  à  Dieu  et  obtenir  grâce 
pour  elle.  L'assemblée  dit  avec  raison  au 
prêtre  :  Mon  père,  parce  qu'il  est  leur  chef; 
et  le  prêtre  ne  leur  dit  pas  :  Mes  enfants, 
parce  qu'il  parle  ici  comme  pécheur,  el  non 
comme  supérieur.  Si  le  pape  ou  l'évéque 
diocésain  étaient  présents,  il  dirait  :  Mon 
père  (8),  et  non  pas  :  Mes  frères. 

Après  !e  Confileor  des  fidèles,  le  prêtre  fait 
pour  eux  la  même  prière  qu'ils  ont  faite 
pour  lui  :  Misereatur,  etc.  (9).  On  ne  fait  en 

(7)  «  Cuin  minisler  et  qui  intersunt  (etiamsiibi  fuerit 
suninius  poutifei),  respondenl  Confileor,  clicunt,  tibi,  pa~ 
ter,  el  te,  pater,  aliquantuni  converti  ad  celebrantein. 
itudr.  miss.  lu.  lit.  n.  9. 

(8)  Rubric  miss.  lit.  III.  n.  8. 

(H)  G'est  la  raison  (pie  donnent  les  P.miificaux  de  Ver- 
du  i  el  de  Betenç  in,  m  parlant  de  la  confession  qui  se  fai- 
san mutuellement  par  l'évéque  et  les  clisnoines,  le  jeudi 
saint,  au  chapitre. 


9i9 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


920 


cet  endroit  que  ce  que  prescrit  l'apôtre  saint 
Jacques  :  Confessez  vos  f(mtes  l'un  à  l'autre, 
et  priez  l'un  pour  l'autre,  afin  que  vous  soyez 
guéris;  car  la  fervente  prière  du  juste  peut 
beaucoup  (1).  Et  quel  est  ce  juste?  Nous  n'en 
savons  rien.  C'est  peut-être,  et  !e  plus  sou- 
vent, un  homme  pauvre,  peu  connu,  dont 
on  ne  fait  aucun  cas.  Il  est  de  tels  hommes 
dans  une  maison,  dans  une  assemblée,  dans 
une  ville;  ils  sont  vils  et  abjecls  aux  yeux 
du  monde,  mais  sages  et  justes  devant  Dieu, 
et  par  là  nos  protecteurs  et  nos  libérateurs, 
comme  parle  le  Saint-Esprit  dans  l'Ecclé- 
siaste  (2). 

ARTICLE   SIXIÈME. 

Prières  du  prêtre  pour  obtenir  la  rémission 

des  péchés. 

Après  ces  prières  mutuelles,  le  prêtre  dit  : 

Que  le  Seigneur  Indulgentiam,  ab- 
tout-puissant  et  misé-  solutionem  et  remis- 
ricordieux  nous  ac-  sionem  peccatorum 
corde  l'indulgence,  nostrorum  tribuat  no- 
l'absolution  et  la  ré-  bis  omnipotens  et  mi- 
mission  de  nos  pé-  sericors  Dominus. 
chés. 

Indulgentiam  :  il  demande  pour  lui  et 
pour  le  peuple  indulgence;  c'est-à-dire  que 
Dieu  n'exige  pas  toute  la  peine  que  nous 
avons  méritée  par  nos  pèches. 

Absolutionem  :  qu'il  nous  regarde  comme 
si  nous  avions  payé  tout  ce  que  nous  devons 
à  sa  justice. 

Et  remissionem  :  qu'il  remette  nos  péchés, 
en  les  effaçant  entièrement. 

Tribuat'  nobis.  Ce  seul  mot  nous ,  qui 
marque  que  le  prêtre  demande  pour  lui 
aussi  bien  que  pour  le  peuple,  fuit  assez 
connaître  que  ce  n'est  pas  ici  une  absolution 
sacramentelle  :  car  on  sait  que  personne  ne 
peut  s'absoudre  soi-même. 

Omnipotens...  le  Seigneur  tout-puissant  et 
miséricordieux  (3).  Ce  n'est  que  par  la  toute- 
puissance  et  la  miséricorde  de  Dieu  qu'on 
peut  obtenir  toutes  ces  demandes  et  être  ré- 
tabli dans  la  grâce  de  Dieu,  qu'on  avait 
perdue. 

Lé  prêtre  et  le  peuple,  qui  attendent  cet 
effet  de  la  divine  miséricorde,  expriment  leurs 
désirs  empressés  par  ces  paroles  si  vives. 

O   Dieu  !    si    vous        Deus  tu  conversus 
vous     tournez     vers     vivificabis  nos. 
nous,  vous  nous  vi- 
vifierez. 

(1)  Confilemini  altprulruni  pcecala  vestra;  pi  orale  pro 
invicem.nl  salvemini  :  multnm  enitn  valet  deprocaliojusti 
assidu».  Jucob.  V.  16. 

(2)  Iuveutusque  est  in  fia  vir  sapiens,  panper  et  humi- 
lis,  et  liberavit  eam.  Eccles.  ix,  v.  II. 

(3)  La  rubrique  (in  Missel  marque  que  l'cvêque  qui  dit 
la  messe  prend  le  manipule  après  ces  paroles.  C'esi  un 
reste  de  1  ancien  usage,  qui  était  observé  non-seulement 
p:ir  les  évoques,  mais  encore  par  les  prêtres.  La  raison  de 
cet  usage  esl  qu'autrefois  les  chasubles  n'élanl  pas  éehau- 
crées  comme  à  présent,  elles  couvraient  tout  le  corps  ;  et 
l'on  allait  ainsi  à  l'autel,  tout  le  corps  enveloppé  comme 
dois  un  sac,  sans  que  les  bras  parussent.  Mais  devant  ou 
après  la  confession  *,  avant  que  de  monter  a  l'autel ,  on 
retroussait  la  chasuble  sur  le  haut  des  bras  a  l'é\êque  ou 
au  prêtre,  Min  qu'il  pftt  agir  librement,  et  alors  on  lui 
niellai!  sur  le  bra^  gauche  le  manipule,  qui  aurai!  été  inu- 
tile et  embarrassant  auparavant.  Lesévêqoes  ont  conservé 

'  Onlo  rom.  XIV,  p.  Î9i  et  290. 


C'est-à-dire,  si,  au  .fieu  des  regards  de  jus- 
tice que  nous  méritons,  vous  nous  regardez 
avec  des  yeux  d&  bonté,  vous  donnerez  la 
vie  à  nos  âmes. 

Et  vous  ferez  toute        Et  plebs  tua  Iseta- 
la  joie  de  votre  peu-    bitur  in  te. 
pie. 

C'est  ce  que  Dieu  a  promis  dans  Isaïe  [h)  : 
Je  les  ferai  venir  sur  la  montagne  sainte,  et  je 
les  remplirai  de  joie  dans  la  maison  destinée  à 
me  prier 

Faites  paraître  sur 
nous,  Seigneur,  votre 
miséricorde. 

Et  donnez-nous  vo- 
tre assistance  salu- 
taire. 

Cette  assistance  que  vous  nous  avez  pro- 
mise, c'est-à-dire,  celui  que  vous  avez  des- 
tiné pour  nous  sauver,  la  victime  sainte  de 
propiliation,  Jésus-Christ  Notre-Seigneur. 

Seigneur,  exaucez  Domine  ,  exaudi 
ma  prière.  orationem  meam. 


Oslende  nobis,  Do- 
mine, misericordiam 
tuam. 

Et  salutare  tuum 
da  nobis. 


Et    que    mes    cris 
aillent  jusqu'à  vous. 

Enfin  le  prêtre  va 


Et  clamor  meus  ad 
le  veniat 

monter  à  l'autel  ;   et 


pour  obtenir  la  grâce  d'y  monter  avec  la  pu- 
reté requise,  il  continue  de  demander  avec 
le  peuple  d'être  exaucé. 

Le    Seigneur    soit  Dominus       vobis- 

avec  vous.  cum. 

Qu'il soitaussi  avec  Et  cum  spiritu  tuo. 
votre  esprit. 

Il  ne  se  tourne  pas  vers  le  peuple,  parce 
qu'il  ne  parle  ici  qu'aux  ministres  qui  sont 
à  ses  côtés  aux  grandes  messes,  et  à  ceux 
qui  sont  près  de  lui.  D'ailleurs,  il  ne  serait 
pas  convenable  qu'il  se  tournât  vers  l'assem- 
blée pour  dire  :  Dominus  vobiscum,  parca 
qu'on  chante  alors  l'Introït. 

Ces  paroles,  Dominus  vobiscum ,  sont  en 
plusieurs  endroits  de  l'Ancien  Testament;  et 
le  répons  Et  cum  spiritu  tuo  paraît  tiré  do 
saint  Paul,  qui  fait  ce  souhait  à  Timolhée  : 
Que  Notre-Seigneur  Jésus-Christ  soit  avec 
votre  esprit  (5).  Or,  avant  toutes  les  orai- 
sons, le  prêtre  et  le  peuple  ont  toujours  soin 
de  se  souhaiter  mutuellement  que  le  Sei- 
gneur remplisse  leur  esprit,  parce  que  c'est 
l'Esprit-Saint  qui  prie  en  nous  (6). 

cet  usage.  Il  semble  qu'ils  pourraient  prendre  présente- 
ment le  manipule,  connue  les  prêlres,  après  l'aube  et  la 
ceinture,  parce  que  toules  les  chasubles  sont  également 
échancrées;  mais  lorsqu'ils  officient  pontiBcalement,  le 
manipule  ponrraits'embarrasser  dans  les  manches  de  la  tu- 
nique et  de  la  dalmalique,  qu'ils  prennent  alors  avant  que 
de  prendre  la  chasuble.  On  voit  dans  Durand  "  qu'au 
xiii"  siècie  le  sous-diacre  leur  donnait  le  manipule  au 
bas  de  l'autel,  avant  le  ConjUeor  ;  et  il  n'y  a  nul  inconvé- 
nient à  le  prendre  immédiatement  avant  que  de  monter  à 
l'autel,  comme  il  n'y  a  nul  mystère  de  le  prendre  un  peu 
plus  lot  ou  un  |  bis  lard. 

(4)  Adducam  eus  in  montem  sanrium  meum,  et  laElifica- 
bo  eos  in  domo  orationis  mex.  Isai.  lvi,  7. 

(5)  Dominus  Jesu  Chrislus  sit  cum  spiritu  tuo.  H  Tim.iv, 
22. 

(6)  Il  nom.  vm,  26. 

"  Ration.  I.  iv,  c.  7. 


'Il 


COM 
ARTICLE  SEPTIÈME. 


COM 


911 


Pc  la  prière  Aufer  a  nobis,  en  montant  à 
l'autel. 

RUBRIQUE. 

Le  prêtre  dit  Oremus  d'une  voix  intelli- 
gible, en  étendant  et  rejoignant  les  mains;  et 
il  monte  à  l'autel  en  disant  secrètement  Aufer 
il  nobis,  etc.  fit.  111,  n.  10. 

REMARQUE. 

1.  Le  prêtre  élève  les  mains  en  disant  à 
voix  intelligible  :  Prions,  pour  avertir  1rs 
fidèles  d'élever  leur  esprit  à  Dieu  ;  mais  il  dit 
secrètement  l'oraison,  parce  qu'elle  le  re- 
garde personnellement. 

2.  Celle  prière  est  dans  les  plus  anciens 
Sacramenlaires  qui  contiennent  le  détail  des 
prières,  et  elle  se  trouve  dans  l'ancien  Ordre 
romain,  après  les  litanies  de  la  bénédiction 
des  églises. 

Nous     vous     sup-  Aufer  a  nobis,  quae- 

plions,  Seigneur,  d'ô-  sumus,  Domine,  ini- 

ler  de  nous  nos  ini-  quitates   nostras  ,   ut 

quilés,  afin  que  nous  ad  sancta  sanctorum 

puissions  entrer  dans  puris  mercamur  men- 

volre  sanctuaire  avec  tibus     inlroire.     Per 

un  esprit  pur.  Par  Je-  Christum     Dominant 

sus-Christ  Nolre-Sei-  noslrum.  Amen, 
gneur.  Amen. 

EXPLICATION. 

Aufer  a  nobis  :  Otez  de  nous.  Ces  mots  et 
les  premiers  de  la  prière  suivante,  Nous  vous 
prions,  Seigneur,  semblent  marquer  que  le 
prêtre  prie  ici  en  commun  avec  le  peuple. 
Mais  quand  on  y  fait  bien  réflexion,  on  voit 
qu'il  prie  en  particulier  pour  lui  seul,  et  qu'il 
ne  parle  au  pluriel  que  parce  qu'aux  messes 
solennelles  le  diacre  doit  monter  avec  lui  à 
l'autel. 

Premièrement,  ces  prières,  qui  commen- 
cent par  le  pluriel,  finissent  par  le  singulier; 
afin,  dit  le  prêlre ,  que  vous  me  pardonniez 
tous  mes  péchés,  Ut  indulgere  digneris  ou- 
nia  peccata  mea  :  ce  qui  montre  assez  que  le 
prêtre  prie  pour  lui  en  particulier. 

Secondement,  cette  prière  ne  tend  qu'à  de- 
mander la  grâce  de  monter  saintement  à 
l'autel.  Or  c'est  le  prêtre,  et  non  le  peuple, 
qui  y  monte;  c'est  donc  pour  lui  seul  que  le 
prêtre  prie  en  cet  endroit.  Jusqu'à  présent, 
dans  toutes  les  prières  de  la  préparation,  il  a 
parlé  avec  le  peuple,  lui  faisant  entendre 
tout  ce  qu'il  disait.  Ici,  suivant  la  rubrique, 
il  ne  fait  plus  entendre  sa  voix.  11  quitte  le 
peuple,  et  prie  seul  pour  monter  seul  à  l'au- 
tel. Scion  l'ancien  Riluel  de  Reims  et  de  plu- 
sieurs autres  liglises  latines,  il  prenait  même 
en  cet  endroit  congé  du  peuple,  se  tournant 
vers  lui,  et  lui  disant,  Mes  frères,  priez  pour 

(I)  A  Reims,  aux  messes  solennelles.lc  piêtr.-  allant  du 
ihieur  à  l'autel  se  tourne  vers  les  assistants  el  se  recom- 
in. mile  à  leurs  prières.  Voici  ce  qu'en  a  écrit  Meurier, 
doyen  de  Reims  en  1585  :  «  Les  officiera  entrent  tous  au' 
cliueur.  Quand  le  prêtre  est  venu  au  milieu  de  la  grande 
place  qui  est  entre  l'aulel  1 1  le  chœur,  il  fait  premièrement 
la  révérence  vers  l'autel,  disant  :  Salua  nos.  Chritte  salva- 
lor  mimdi.  Et  puis  se  retournant  vers  le  cliojur ,  il  se  re- 
commande aux  prières  des  assistants,  disant  :  Orale  ma 
me,  fralres,  et  ego  pro  vobis,  pax  vobis.  Et  alors  il  passe 


moi  (!)  .  ce  qui  montre  qu'il  n'était  alors  oc- 
cupé que  de  demander  pour  lui-même  la  grâce 
de  monter  comme  il  faut  à  l'autel. 

Troisièmement,  ces  prières,  qui  sont  plus 
étendues  dans  les  anciennes  liturgies  grec- 
ques, font  voir  clairement  que  le  terme  nom 
ne  marque  que  le  prêtre  avec  le  diacre,  el 
non  le  peuple;  car  il  demande  la  pureté  né- 
cessaire, afin  de  pouvoir  trouver  grâce  pout 
nous  dit-il,  et  pour  votre  peuple. 

Le  prêtre  dit  donc  :  Aufer  a  nobis  iniqii- 
tates  nostras,  Otez  de  nous  nos  iniquités. 
On  entend  par  iniquité  tout  ce  qui  est  op- 
posé à  la  justice.  Ce  n'est  pas  assez  pour  lui 
d'avoir  demandé  avec  le  peuple  la  rémission 
des  péchés;  il  sait  que  pour  monter  à  l'autel 
il  lui  faut  une  plus  grande  pureté  que  celle 
du  peuple;  et  il  ne  demande  pas  simplement 
que  Dieu  lui  remette  ses  péchés,  mais  qu'il 
les  enlève,  pour  n'en  laisser  aucune  trace, 
aucune  impression  dans  l'esprit,  dans  l'ima- 
ginalion  et  dans  les  sens,  afin  qu'il  puisse 
avoir  la  pureté  d'une  nouvelle  créature. 

Ut  ad  sancta...  afin  que  nous  puissions  en- 
trer dans  votre  sanctuaire  avec  un  esprit  pur. 
Le  saint  des  saints  des  Israélites  était  le  lieu 
du  temple  où  était  l'arrhe  d'alliance  et  l'ora- 
cle; et  notre  saint  des  saints  est  l'autel  où 
s'offre  Jésus-Chrisl  Noire-Seigneur,  qui  est 
notre  alliance  avec  Dieu  et  notre  oracle. 

Le  grand  prêlre  entrait  une  fois  l'année 
dans  le  saint  des  saints,  avec  la  coupe  pleino 
du  sang  des  victimes;  et  les  prêtres  du  Nou- 
veau Testament  peuvent  monter  tous  les 
jours  au  saint  autel,  pour  y  offrir  le  sang  de 
Jésus-Christ.  Mais  le  grand  prêtre  n'entrait 
dans  le  saint  des  saints  qu'après  de  grandes 
purifications  marquées  au  Lévitique  ;  et  les 
ministres  de  la  loi  nouvelle  ne  sauraient  as- 
sez demander  à  Dieu  de  les  purifier  de  leurs 
souillures,  pour  entrer  avec  une  grande  pu- 
reté de  cœur  et  d'esprit,  puris  manibus,  au 
vrai  saint  des  saints,  dont  celui  de  l'ancienne 
loi  n'était  qu'une  figure 

COMMUNICANTES 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

§  I.  Explication  des  mots  Infra  aclionem ,  qui  précèdent 
la  prière  Communicantes. 

Il  y  a  deux  choses  à  expliquer  :  1°  ce  que 
signifient  ces  mots;  2°  d'où  vient  qu'ils  sont 
mis  en  tilre  au-dessus  du  Communicantes. 

Infra  actionem  signifie  dans  l'action  ou 
dans  le  canon.  Le  Canon,  comme  on  l'a  vu 
plus  haut,  s'appelle  action,  parce  que  c'est 
dans  celle  partie  que  s'opère  la  consécration 
du  corps  de  Jésus-Chrisl,  la  plus  grande  de 
toutes  les  actions.  Dans  les  plus  anciens  Mis- 
sels, on  lit  indifféremment  infra  actionem  ou 
infra  canoncm  (2).  Cette  dernière  expression 

droit  à  l'aulel,  et  au  premier  degré  s'inclinant  fort  bas,  il 
lait  ainsi  sa  prière  :  Aufer  a  nobis,  el  puis  il  monte  à  l'au- 
lel elle  baise.  »  Septième  sermon  mit  la  Messe,  p.  86. 

A  Laon  et  à  Soissons,  le  prêtre  se  tourne,  de  même  vers 
les  assistants. 

(2)  Ou  lit  infra  canonem  dans  le  Sacramr ntaire  de  saint 
lîélase,  p.  ô8,  41,  44,  68, 7ô;dansluus  les  anciens  Missels 
de  Liège,  dans  celui  des  carmes  de  1314,  dans  celui  «la 
Saiul-Jaii  de  Jérusalem  de  1355,  etc. 


923 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 
dans   le  Missel    des  chartreux 


'j.!i 


est   encore 
de  1627. 

Infra  actionem  signifie  dans  l'action,  comme 
infra  octavam  signifie  dans  l'octave;  parce 
que  depuis  plus  de  douze  cents  ans  on  met 
indifféremment  infra  pour  intra.  Cela  se  voit 
dans  les  plus  anciennes  Vies  des  papes  (1), 
dans  les  conciles  (2),  dans  la  règle  de  Chro- 
degang  (3),  dans  les  capitulaires  des  rois  de 
France  ('*).  Ainsi,  dans  les  rubriques  de  plu- 
sieurs anciens  Missels,  on  lit  infra  calicem, 
pour  dire  dans  le  calice,  infra  patenam,  pour 
dire  dans  la  patène,  clinfra  sanr/uinem,  pour 
dire  dans  le  sang,  c'est-à-dire,  dans  ie  eaiiee 
où  est  le  sang.  11  est  certain  qa'infra  est  mis 
dans  tous  ces  endroits  pour  intra.  Voyez 
les  anciens  Missels  de  Verdun  (5),  de  Li- 
sieux  (6),  de  Grenoble  (7),  l'Ordinaire  des 
chartreux  (8),  etc.  On  trouve  même  le  mot 
intra  dans  des  livres  anciens  (9),  ce  qui  est 
suivi  présentement  en  plusieurs  Eglises. 

Ces  mots  infra  actionem  sont  mis  au-dessus 
de  la  prière  Communi cantes  comme  une  note 
qui  avertit  qu'à  certains  jours  de  l'année  on 
doit  insérer  quelques  additions  à  l'oraison 
qui  suit  (10)  :  comme  par  exemple  à  Noël, 
après  le  mol  Communicantes  on  doit  ajouter 
et  diem  sacratissimum  célébrantes,  quo,  etc. 
Le  Missel  romain  n'a  de  Communicantes  pro- 
pres que  pour  le  jeudi  saint  et  les  cinq  fêtes 
principales  de  l'année,  savoir  :  Noël,  l'Epi- 
phanie, Pâques,  l'Ascension  et  la  Pentecôte; 
en  quoi  on  a  toujours  suivi  les  Sacramen- 
taires  de  saint  Gelase  et  de  saint  Grégoire,  et 
ce  qui  avait  été  recommandé  par  le  pape  Vi- 
gile (11).  Selon  les  plus  anciens  Sacramenl  ii- 
res,  on  se  contentait  do  mettre  Yinfra  actio- 
nem au-dessus  des  Communicantes  propres, 
qui  étaient  pLacés  à  la  messe  du  jeudi  saint 
et  des  autres  cinq  fêtes  principales.  Dans  la 
suite,  on  a  mis  ce  litre  à  la  tête  de  ces  Com- 
municantes, qu'on  a  joints  aux  Préfaces,  et 
on  l'a  même  mis  à  celui  du  Canon,  pour  aver- 
tir le  prêtre  qu'en  certains  jours  il  doit  dire 
un  des  Communicante*  qui  se  trouvent  avec 
les  additions  à  la  un  des  Préfaces. 
§  II.  Rubrique  el  remarque. 

1.  Le  prêtre  se  tient  dans  la  même  situation 
où  il  était.  Til.  VIII,  u.k.  Selon  les  rubriques 
de  quelques  Missels(  i2), depuis  environ  deux 
ou  trois  cents  ans,  le  prêtre  élevait  les  yeux 
au  ciel,  et  faisait  ensuite  une  inclination  on 
une  génuflexion,  en  disant  :  Memoriam  célé- 
brantes, etc.,  pour  marquer  l'honneur  qu'il 
rendait  aux  saints  qui  sont  dans  les  cieux  ; 


liymnum  decantarel  Sanctns , 
'J. 


(1)  Ut  infra  aclionem.. 
etc.  Proml.  muii,  p.  16. 

(2)  Infra  li'iui  Jecem,  Conc.  Vas.  on.  412,  can. 

(3)  nttVS  (Whïuin,  c.  20. 

(t)  [iifra  dormitorium  dormiant.  Capii.au  «  17. 

(5)  Qnandâ  ponilur  unum  et  aqua  infra  calicem.,.  crux 
inl'i -j  ealicem.  Pontif.  Virttwi.  mss. 

(tij  Infra  calicem  niltlat  partieulain.  Miss.  Lexov.  mss. 
cl  lin>is  édita  unie  un.  1300. 

(7)  Altr.s  clins  parles  ponat  infra  patenam...  parle  lerlia 
âïràissa  laid  infra  sanguineni.  Hits.  Gralinn  an.  L533, 

(8)  lnfra  ambitum  callcis.  Ortiin.  ÛarIHs. 

(9)  il  Ta  uns  luis  intra  canonem  lims  te  sacnmentaire 
de  saint  Gelase,  p  86,  et  plusieurs  ims  dans  le  missel  de 
Chesai-Benoit  de  1315.  Les  chartreux,  depuis  longtemps, 
se  servent  indifféremment  îles  mois  infra  el  inlru.  Voyez 


mais  ces  génuflexions  n'étaient  pas  ici  bien 
placées.  Le  prêtre  parle  à  Dieu  dans  celte 
oraison,  et  il  doit  continuer  de  se  lenir  dans 
la  situation  où  il  était,  ainsi  que  le  Mis  el 
romain  le  l'ail  observer. 

2.  Le  prêtre  joint  les  mains  en  disant  :  Par 
le  même  Jésus-Christ.  Ibid.  Ceux  qui  nous 
demandent  du  secours  avec  empressement 
étendent  ou  élèvent  assez  naturellement  les 
mains,  comme  pour  attirer  à  leur  aide  ceux 
à  qui  ils  s'adressent  ;  et  ils  les  joignent  aussi 
en  redoublant  leurs  instances.  Le  prêtre  lient 
les  mains  élevées  pendant  toute  la  prière, 
pour  attirer  le  secours  de  Dieu  ;  et  il  les  joint 
en  la  concluant,  pour  prendre  la  posture  de 
suppliant,  el  pour  redoubler  ses  instances 
en  nommant  Jésus-Christ  notre  médiateur, 
par  qui  il  espère  d'être  exaucé  :  comme  quand 
on  demande  quelque  grâce  avec  beaucoup 
d'ardeur,  on  dit  communément  qu'on  la  de- 
mande à  mains  jointes. 

§  III.  Explication  de  la  prière  Communicantes. 


Participant  à  une 
même  communion,  et 
honorant  la  mémoire 
en  premier  lieu  de  la 
glorieuse  Marie,  tou- 
jours vierge,  mère  de 
Jésus  -  Christ  uotre 
Dieu  et  notre  Sei- 
gneur ;  el  aussi  de  vos 
bienheureux  apôtres 
et  niarlyrs  Pierre  et 
Paul,  André,  Jacques, 
Jean,  Thomas,  Jac- 
ques, Philippe ,  Bar- 
Ihélemi,  Matthieu,  Si- 
mon cl  Thaddéc,  Lin, 
Clet,  Clément,  Xiste, 
Corneille  ,  Cyprien  , 
Laurent  ,  Chrysogo- 
ne,  Jean  el  Paul,  Cos- 
me  cl  Damien,  et  de 
tous  vos  autres  saints, 
aux  mérites  el  aux 
prières  desquels  ac- 
cordez s'il  vous  plaît 
qu'en  toutes  choses 
nous  soyons  munis 
du  secours  de  votre 
protection.  Par  le  mê- 
me Jésus-Christ  No- 
ire-Seigneur. Amen. 
Communicantes  (13), participant  à  une  même 

leurs  Missels.  Ordinaires  el  Bréviaires,  annens  el  moder- 
nes.' L'Eglise  de  Sens  a  substitué  intra  à  infra  dan?  son 
Bréviaire  de  1702,  el  dans  son  nouveau  Missel  de  1713. 

(10)  I. a  rubrique  (l'un  Missel  rdmalh,  imprimé  à  Péris 
en  1312,  l'explique  fort  bien  :  Infiia  actiohkm.  Nota  quod 
.smif  uliquéB  solénmiluies  tfiue  battent  speciiUem  lnfra  sclio- 
iiem.  M  supra  in  l'rtcfui.  Igitnr  pro  prmcipio  isttus  flo 
spéciale!»  reenri  es,  ci  m  verns  m  auïbus  finitur,  ktam  in- 

ipies  Communicantes,  i  te, 

(11)  fiptsf.  od  Profut.  Braear. 

(12)  Km/,  les  Missi  Is  de  Taris  imprimés  jusqu'en  1615, 
ceux  de  Toul  lu  tiù'i  h  1030, et  île  plusieurs  autres  Kglisi 

le  Fiance  et  d'Allemagne. 

(13)  Ce  nnmlmuif  OBHimwmtmtos  se  rapporta  ans  verbes 
qui  sont  au  cominenivmenl.  ilu  l'.uiuu,  vnqumus ,  pcliimtf, 
offehmus.  Il  s'en  trouve  assc»  éloigné,  a'eause  qu'on  a 


Communicantes,  et 
memoriam  vénéran- 
tes, imprimis  glorio- 
sae  setnper  virginis 
Mariœ,  genitricis  Dei 
et  Domini  nostri  Jesu 
Christi;  sed  et  bealo- 
rum  apostolorum  ac 
marlyrum  tuorutn  Pé- 
tri et  Pauli,  Andreae, 
Jacobi,  Joannis,  Tho- 
mœ,  Jacobi,  Philippi, 
Bartholomaei  ,  Mat- 
Ihœi.SimoniselThnd- 
(lœi,  Lini,  Cleli,  Cle- 
menlis,  Xisti,  Cornc- 
lii,  Cypriani,  Lauren- 
lii,  Chrysogoni, Joan- 
nis el  Pauli,  Cosmco 
cl  Damiani;  el  om- 
nium sanetorutn  luo- 
rum,  quorum  meritis 
precibusque  concé- 
das ,  ut  in  omnibus 
protectionis  luœ  niii- 
niamur  auxilio.  Per 
etimdeni  Christutn 
Dominum  noslrum. 
Amen. 


!)2;i 


COM 


COM 


na 


{•timmunion  Les  plus  anciens  commentateurs 
des  prières  de  la  messe,  tels  qu'Amalaire  et 
Flore  au  ix'  siècle,  n'expliquent  cet  endroit 
que  de  la  communion  avec  les  saints  du  ciel, 
parce  que  nous  joignons  ce  mol  Communi- 
cantes avec  la  mémoire  des  saints,  et  memo- 

RIAM  VENERANTES. 

Le  Micrologue  ,  au  xr  siècle,  et  divers 
auteurs  postérieurs  veulent  au  contraire 
qu'on  n'entende  par  ce  mot  Communicantes 
que  la  communion  avec  les  fidèles,  à  cause 
qu'il  est  quelquefois  séparé  des  mots  sui- 
vants :  Et  memoriam  vénérantes.  El  en  effet, 
aux  jours  solennels,  après  Communicantes  , 
ou  ajoute  :  Kl  dicm  sacrutissimum  célé- 
brantes ,  etc. 

Mais  il  ne  doit  y  avoir  ici  ni  dispute  ni 
partage.  Le  mul  Communicantes  signifie  sans 
doute  étant  en  communion,  ou  entrant  eu 
communion  avec  tous  les  fidèles,  puisque 
c'est  ici  le  sacrement  d'unilé  ,  qui  ne  p<- n t 
ôlre  offert  que  dans  l'unité  de  l'Eglise  catho- 
lique, ainsi  que  les  Pères  nous  l'ont  fait  sou- 
vent remarquer.  Mais,  comme  ce  terme 
communicantes  n'est  pas  restreint,  il  signi- 
fie aussi  la  communion  avec  les  saints  (1), 
puisqu'il  est  de  foi  que  nous  avons  l'avan- 
lage  d'être  en  communion  avec  eux  et  d'être 
les  membres  d'un  même  corps.  Mais  il  y  a 
celle  différence  entre  la  communion  que  nous 
avons  avec  les  fidèles  vivants  et  celle  que 
nous  avons  avec  les  saints  du  ciel,  que  la 
première  est  une  communion  totale  entre 
personnes  égales,  et  que  la  communion  que 
nous  avons  avec  les  saints  n'est  qu'eu  partie 
commencée,  laissant  entre  nous  et  eux  beau- 
coup d'inégalité.  Avec  les  fidèles  de  ce  monde 
nous  sommes  en  communion  el  en  égalité 
pour  toules  choses  :  même  patrie,  même  che- 
min à  faire,  mêmes  sacrements,  mêmes  be- 
soins, mêmes  secours  pour  le  pèlerinage  et 
pour  arriver  au  même  but  où  nous  tendons 
tous 

Notre  communion  avec  les  saints  n'est  pas 
si  étendue  :  nous  ne  l'avons  avec  eux  que 
par  la  foi  et  par  l'espérance,  qui  nous  fait 
attendre  ce  qu'ils  possèdent  déjà.  Nous  mar- 
chons dans  la  même  carrière  où  ils  ont 
marché,  nous  combattons  où  ils  ont  com- 
battu; mais  ils  ont  déjà  remporté  le  prix. 
Nous  combattons  encore,  nous  sommes  dans 
la  voie;  ils  sonl  arrivés  au  terme.  Us   sont 

voulu  prier  ici  pour  un  grand  «ombre  de  personnes  pour 
lesquelles,  vers  l'an  400,  on  priait, ilu  moins  en  diverses 
Kglises.avanl  le  canon,  connue  la  lettre  du  saint  pape  In- 
nocent I"  à  Décentius  donne  lieu  de  le  croire.  Cap.  2,  de 
nomimOus  aille  precem  sacerdotis  non  recilandis. 

(1)  Ces  mois  communicantes  el  memoriam  vénérantes 
6onl  peut-être  relatifs  au  chapitre  >:u  de  l'Epîlre  aux  Ro- 
mains, verset  13,  où  nous  lisons  présentement  :  Ifeccssi- 
latibus  sanctorum  communicantes,  mais  où,  selon  l'ancienne 
Vulgale  avant  saint  Jérôme,  on  lisait  :  Memoriis  sanctorum 
'omimiwcanles ;  ce  nui  a  été  suivi  par  saint  Optai,  par 
saint  Hilaire  el  plusieurs  autres  Pères  Or,  suivant  l'expli- 
ralion  qu'on  donnait  dans  ces  premiers  temps  au  texte  de 
saint  Paul,  on  n'enicndail  pas  seulement  la  communion 
avec  les  lidèles  de  la  terre,  mais  encore  la  communion  avec 
les  saints  du  ciel.  Communier  aux  méni  hes  des  saints, 
c'était  premièrement  souscrire  à  leur  doctrine  et  l'em- 
brasser. L'apôlre  nous  ordonne  de  communier  aux  mé- 
moires des  saints;  vous  nous  contraignez  de  les  condamner, 
disait  saint  Hilaire  à  l'empereur  Constance  ',  qui  s'oppo- 
sait à  la  loi  du  concile  de  Nicée.  Communieraux  mémoires 


habitants  et  possesseurs;  nons  sommes  voya- 
geurs, et  nous  n'avons  pour  nouo  que  l'es- 
pérance. Car  nous  savons,  dit  saint  Paul  (2), 
que  pendant  que  nous  habitons  dans  ce  corps 
nous  sommes  en  pèlerinage,  éloignés  du  Sei- 
gneur, Ainsi  nous  ne  pouvons  entretenir  la 
communion  avec  les  saints  que  comme  on 
entretient  l'union  entre  les  personnes  éloi- 
gnées par  le  souvenir,  et  en  montrant  sou- 
vent combien  leur  mémoire  nous  est  chère 
el  précieuse.  C'est  pourquoi,  après  avoir  dit 
Communicantes  en  général,  pour  marquer 
que  nous  entrons  en  communion  avec  tous 
les  membres  du  corps  de  Jésus-Christ,  l'É- 
glise nous  fait  ajouter  la  manière  dont  nous 
entrons  en  communion  avec  les  saints,  en 
renouvelant  lew  mémoire,  memoriam  véné- 
rantes, afin  qu'ils  prient  pour  nous,  et  que 
Dieu  accorde  à  leurs  prières  et  à  leur  inter- 
cession les  secours  dont  nous  avons  hesoin 

C'esl  ici  uneadmirable  conduite  de  l'Eglise, 
qui  sait  que  Dieu  fait  en  faveur  des  saints 
ce  que  nous  n'oserions  pas  espérer  qu'il  fit 
pour  nous.  L'Ecrilure  nous  apprend  que 
Dieu  lit  dire  par  Isaïe  au  roi  Ezcchias  qu'il 
préserverait  Jérusalem,  malgré  l'armée  for- 
midable des  Assyriens,  à  cause  de  David  son 
serviteur  (3).  Et  nous  savons  que  les  saints 
Israélites  ont  souvent  engage  Dieu  à  les  se- 
courir, bu  le  priant  de  se  souvenir  d'Abra- 
ham, tl'lsaac  el  de  Jacob.  L'Eglise  en  use  de 
même  eu  renouvelant  ici  la  mémoire  de  la 
très-sainte  Vierge  et  des  sainls,  pour  rendre 
Dieu  favorable  à  nos  demandes. 

In  primis  glorios^e 11  csl  bien  juste 

que  la  mère  de  noire  Sauveur  cl  notre  Dieu 
soil  mise  à  la  tète  de  tous  les  sainls  (k),  L'E- 
glise en  fait  très-souvent  mention  dans  ses 
prières;  el  c'est  principalement  au  saint  sa- 
crifice, qu'elle  en  doit  faire  mémoire,  puisque 
la  divine  victime  de  nos  autels  est  la  chair 
de  sa  chair. 

Les  liturgies  de  toutes  les  Eglises  d'Orient 
ont  toujours  fait  mémoire  île  la  sainte  Vierge 
avec  des  expressions  qui  marquent  l'admi- 
ralion  des  fidèles  à  la  vue  de  ses  grandeurs 
et  de  sa  puissance  auprès  de  Dieu;  et  nous 
ne  devons  pas  passer  sans  réflexion  les  ter- 
mes de  nuire  liturgie,  qui  la  relevé  au-dessus 
de  toules  les  créatures,  i"  Gioriosœ,  par  la 
grande  gloire  que  Dieu  l'ail  éclater  dans  elle; 
gloire  qu'elle  a  reconnue  en  déclarant  que  le 

des  saints,  c'était  en  second  lieu  honorer  leurs  reliques  nt 
leurs  tombeaux,  qui  som  souvent  appelés  leurs  m  émoi 
les,  parc-:  qu'on  les  regardait  connue  autant  i)p  mémo- 
riaux de  Iciii -sainteté,  el  comme  autant  d'autels  sur  les- 
quels on  oflrait  la  divine  victime  ,  pour  y  renouveler  leur 
mémoire  en  y  renouvelant  celle  de  Jésus-Christ,  pour  qui 
ils  ont  été  immolés,  et  entrer  en  communion  avec  eux 
dansée  sai  isjcrifice  Le  mol  çpmntunicanlei  jtëu).  avoir 
dans  saint  l'aul  doutant  plus  de  rapport  aux  saints  mystè- 
res, qu'il  i-  précédé  |ar  oraliqni  instantes ,  el  l'on  sait 
qu'ancienne. lient  les  prier  s  de  I  i  iue,se  s'appelaient  tout 
court  la  prière. 

(2)  Duni  umus  incorpore,  peregriuamur  a  Domino.  11 
Cor.  v,  G. 

($J  Salvalio  eaiH  propler  me  et  propter  David  servum 
meuin.  IV  l'sg.  xix,  "I. 

(i)  «San  trot  chérubin), sanclior  seraphim,  elnulla  corn- 
paratione  c.\  teris  omnibus  superis  exereitibus  gloriosior.  ji 
S.  Ephrcm   Oral,  de  Laud.  Yirg. 

'  «  Apost  us  nos  i-iim'ininieare  sanctorum  memoriis  do- 
cuit;  tu  eas  damnare  cnégisu.  »  Hilar.  ad  Consl. 


927 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


928 


Tout-Puissant  a  fait  en  elle  de  grandes  cho- 
ses (1),  et  qui  nous  donne  lieu  de  lui  appli- 
quer ce  qui  est  dit  dans  Isaïe,  que  la  gloire 
du  Seigneur  a  éclaté  en  elle  (2).  2°  Semper 
viryinis,  la  seule  qui  ait  été  toujours  vierge, 
quoiqu'elle  soit  véritablement  mère,  qu'elle 
ait  conçu  et  enfanté  :  privilège  unique,  qui 
n'a  jamais  été  et  ne  sera  jamais  donné  à  une 
autre.  3°  Genitricis  l)ei  et  Domini  nostri 
Jesu  Christi  :  mère  de  Dieu,  parce  qu'elle  est 
mère  de  Notre-Seigneur  Jésus-Christ  qui 
est  Dieu.  Elle  est  vraiment  sa  mère  selon  la 
nature  humaine;  et  comme  cette  nature  hu- 
maine a  été  unie  substantiellement  à  la  per- 
sonne du  Fils  de  Dieu  au  même  moment 
qu'elle  a  été  conçue  et  formée  dans  le  sein 
de  la  sainte  Vierge,  il  s'ensuit  que  celui  qui 
a  été  formé  dans  la  sainte  Vierge  est  Homme- 
Dieu,  et  qu'elle  est  véritablement  sa  mère,  et 
par  conséquent  mère  de  Dieu. 

Sed  et  beatorum  apostolorum  et  marty- 
rum  tuorum  Pétri  et  Pauli,  et  aussi  de  vos 
bienheureux  apôtres  Pierre  et  Paul.  Après  la 
sainte  Vierge ,  nous  faisons  mémoire  des 
douze  apôtres,  parce  qu'ils  sont  les  colon- 
nes de  l'Eglise,  les  premiers  qui  ont  eu  le 
bonheur  de  participer  au  saint  sacrifice  (3), 
et  le  pouvoir  de  l'offrir  pour  renouveler  la 
mémoire  de  Jésus-Christ. 

On  leur  joint  saint  Paul,  que  Rome  ne  sé- 
pare pas  de  saint  Pierre,  et  qui  n'ayant  été 
apôtre  qu'après  la  mort  de  Jésus-Christ  (k), 
apprit  néanmoins  de  Jésus-Christ  même  l'in- 
stitution de  ce  saint  sacrifice. 

Aux  douze  apôtres  on  joint  douze  autres 
martyrs  qui,  en  répandant  leur  sang,  ont  été 
de  vives  images  du  sacrifice  de  la  croix  ;  tous 
martyrs  célèbres  à  Rome,  dont  les  plus  ré- 
cents sont  saint  Jean  et  saint  Paul  qui  souf- 
frirent le  martyre  sous  Julien  l'Apostat,  au 
milieu  du  IV  siècle  :  Lini,  Cleti,  Clemen- 
tis,  saint  Lin,  saint  Clet  et  saint  Clément, 
qui  ont  été  contemporains  ,  coadjuteurs  et 
successeurs  de  saint  Pierre  à  Rome:  Xisti  (5), 
Cornelii,  Sixte  et  Corneille,  qui  sont  deux 
autres  saints  papes  martyrs  ;  Cyfriani  , 
saint  Cyprienfî),  qui  fut  le  premier  évoque 
martyr  de  Carthage,  si  célèbre  à  Rome  et 
dons  tout  le  monde  par  sa  doctrine  et  par 
son  désir  de  mourir  en  préchant  la  foi  de  Jé- 
sus-Christ; Laurentii,  saint  Laurent,  archi- 
diacre de  Rome,  dont  la  charité  pour  les  pau- 
vres et  le  martyre  seront  à  jamais  l'admira- 
tion des  fidèles;  Chrysogoni,  saint  Chryso- 
gone  (7),  illustre  Romain,  martyrisé  auprès 
d'Aquilée,  sous  Dioctétien,  et  qui  fut  honoré 


26.  Marc,  xxiv,  22.   Luc.  mi,   19. 


(1)  Luc.  i,49. 

(2)  Isai.  lxix,  2. 

(3)  Mallh.  xxvi, 
I  Cor.  xi,  2i.  .. ..      . . 

(i)  Ego  enim  acnepi  a  Domino  ,  quod  et  Iradidi  vobis  . 
quonlam  Dominas  Jésus  in  qua  noete  tradebatur,  accepit 
panem,  elc.  I  Cor.  c.  xi,  v.  23. 

(S)  Il  y  a  deux  saints  Sixte,  papes  martyrs  :  le  premier 
au  commencement  du  |H  siècle,  et  le  second,  mort  e»  258, 
bous  la  persécution  de  Valoiïen  et  de  Galien.  On  pourrait 
ici  entendre  Sixte  1",  à  cause  qu'il  est  nommé  avant  saint 
Corneille,  mort  sous  Décius  en 2JJ1  ;  mais  il  y  a  aussi  lieu 
de  croire  qu'on  a  voulu  mettre  dans  le  canon  saint  Sixte  II, 
sur  le  tombeau  duquel  on  bâtit  à  Rome  une  église,  dont 
parle  saiiU'Grégoire(Di(i(.  l.ïv.c.  26),  et  dont  nous  taisons 


d'abord  après  à  Rome  dans  des  basilique1; 
sous  son  nom  ;  Joannis    et  Pauli,  Jean  et 
Paul  (8).  C'étaient  deux  frères  nés  à  Rome, 
qui  furent  mis  à  mort  et  enterrés  secrète- 
ment sous  Julien  l'Apostat,  pour  avoir  refusé 
constamment  de  sacrifier  aux  idoles.  Leurs 
corps  furent  découverts  sous  Jovien,  succes- 
seur de  Julien.  On  bâtit  en  leur  honneur  une 
célèbre    église,   et   l'on  mit  pour  eux  une 
messe  propre  dans  le  sacramentaire  de  saint 
Gélase;   Cosmje  et  Damiani,    saint  Côme  et 
saint  Damien,  qui  exerçaient    la    médecine 
et  la  chirurgie  par  charité,   et   pour  gagner 
par  cette  voie  des  âmes  à  Jésus-Christ.  On 
trouve  saint  Côme  et  saint  Damien  en  trois 
pays  différents,  en  Arabie,  en  Asie  et  en  Italie. 
Mais  il  parait  que  ceux  qui  ont  été  honorés 
à  Rome  sont  les  plus  anciens  (9)  et  ont  souf- 
fert le  martyre (10)  à  Rome  même  sous  les  em- 
pereurs Carin  et  Numérien.  On  voit  dans  les 
lettres  de  Théodore!  (11)  qu'il  y  avait  à  Chal- 
cédoine  une  grande  basilique  en  l'honneur 
des  saints  martyrs  Côme  et  Damien  ;  et  l'em- 
pereur Justinien,  selon  Procope,  fit  rebâtir 
les  églises  deSainl-Côme  etdeSaint-Damien, 
qui  étaient  auprès  de  Constantinople.  Il  a 
bien  pu  se  faire  que  d'autres  frères,  méde- 
cins en  Arabie  et  dans  la  Grèce,  aient  voulu 
prendre  le  nom  de  ces  célèbres  frères  Cônve 
et  Damien  de  Rome,  dans  le  dessein  d'imiter 
leur  charité  pour  la  conversion  des  gentils  (12). 

Et  omnium   sanctorum Enfin    on  fait 

mémoire  de  tous  les  saiyits  en  général,  en  de- 
mandant, comme  aous  avons  déjà  remarqué, 
(jU*il  plaise  à  Dieu  ,  par  leurs  mérites  et  par 
leurs  prières,  de.  nous  faire  sentir  les  effets  de 
sa  protection.  L'Eglise  renouvelant  la  mé- 
moire, des  saints  est  assurée  de  leurs  priè- 
res; et,  par  la  confiance  qu'elle  a  en  leur 
charité,  elle  peut  bien  dire  de  chacun  d'eux 
ce  qui  est  dit  de  Jérémie,  dans  les  Macha- 
bées  (la)  :  C'est  là  l'ami  du  peuple  d'Israël, 
qui  prie  beaucoup  pour  le  peuple  et  pour  la 
ville  sainte. 

COMMUNION. 

On  trouvera  à  l'art.  Incidents  et  à  l'art. 
Eucharistie  ce  qui  concerne  la  communion 
hors  de  la  messe,  la  communion  paschale  et 
celle  des  infirmes;  et  à  l'art.  Messe  pontifi- 
cale la  manière  de  recevoir  la  communion 
delà  main  de  l'évéque.  Voy.  aussi  l'art. Or- 
dination. 

des  oraisons  pour  la  communion. 
(Explication  du  P.  Lebrun.) 

L'ancienne  Eglise  n'avait  placé  ici  aucune 

la  fête  au  6  d'août,  conformément  au  Sacramentaire  du 
même  saini  Grégoire,  et  a  celui  de  saint  Gélase. 
(fi)  Vila  Cypr.  per  Pentium  diac. 

(7)  Florentin,  in  vêtus  Martyrol.  novemb.  c.  24,  p. 
996 

(8)  Papebroch.  M  ïun.  Blondin.  de  Faensa  ,  de  midis 
Joanne  cl  Paulo  eorumque  basilicu  in  urbe  Roma  vêlera 
monumenla.  Rouue,  1707. 

(!i)  Florentin,  in  vetust.  Mariyrol.  sepiemb.  p.  H80. 
Mil)  An.  284. 

(11)  Aucluuriiun  Tht'odort'l.  ep.  114,  p.  624. 

(12)  PlusieursSacramiinlaires  et  anciens  Missels  ont  joint 
ici  d'autres  saints,  et  le  pape  Grégoire  III  souhaitait  qu'où 
ajoutai  les  saints  dont  on  faisait  la  léle. 

(13)  Il  Machnb.  \v,  14. 


i)29 


COM 


COM 


oso 


oraison,  parce  que  toutes  les  prières  qui  ont 
précédé  la  communion  peuvent  être  une  pré- 
paration suffisante  pour  communier;  mais 
plusieurs  saints  prêtres  n'ont  pu  apercevoir 
le  moment  de  la  réception  du  précieux  corps 
de  Jésus-Christ  sans  se  trouver  saisis  d'un 
respect  et  d'un  saint  tremblement,  qui  leur 
ont  fait  demander  de  nouveau  la  rémission 
de  leurs  péchés  et  les  grâces  que  la  sainte 
communion  doit  produire  dans  une  âme  bien 
préparée. 

Celte  disposition  avait  fait  introduire  au- 
trefois plusieurs  oraisons;  et  l'Eglise  en  a 
choisi  deux  qui,  depuis  six  ou  sept  cents 
ans,  ont  été  regardées  comme  venant  d'une 
sainte  tradition. 

Les  fidèles  qui  se  disposent  à  communier 
ne  sauraient  rien  faire  de  mieux  que  d'en- 
Ircr  dans  l'esprit  des  oraisons  que  le  prêtre 
dit,  au  lieu  de  tant  d'autres  formules  de 
prières  qu'ils  prennent  dans  des  livres  peu 
autorisés. 

Il  est  à  craindre  que  le  peuple  fidèle  ne 
s'accoutume  à  dire  des  choses  qui  sont  dé- 
menties par  le  cœur,  en  récitant  diverses 
oraisons  qui  se  trouvent  dans  ces  sortes  de 
livres,  pour  se  préparer  à  la  communion.  On 
fait  quelquefois  des  protestations  et  des  pro- 
messes qui  ne  conviennent  guère  à  la  fai- 
blesse ,  que  des  rechutes  fréquentes  ont 
malheureusement  fait  éprouver.  Les  prières 
que  l'Eglise  nous  met  ici  dans  la  bouche 
n'exposent  pas  à  cet  inconvénient,  parce 
qu'elles  sont  parfaitement  mesurées  à  notre 
étal  et  à  nos  besoins  ;  et  elles  expriment  tou- 
tes les  dispositions  dans  lesquelles  nous  de- 
vons entrer. 

§  I.  Explication  de  la  prière  Domine  Jesu  Christe,  pour  de- 
mander à  Jésus-Clirist,  par  la  réception  de  son  corps, 
la  grâce  d'être  délivré  de  tous  les  mau\  de  l*àme,  de 
suivre  in\  iolablemeut  ses  préceptes,  et  de  n'être  jamais 
séparé  de  lui. 

Seigneur      Jésus  -  DomineJesuChris- 

Chrîst,  Fils  du  Dieu  te,  Fili  Dei  vivi,qui 

vivant,  qui,   par  la  ex  voluntate  Patris , 

volonté  du  Père  et  la  coopérante       Spiritu 

coopération  du  Saint-  sancto,    per  morlem. 

Esprit,    avez    donné  tuam  mundum  vivifi- 

par  votre  mort  la  vie  casti  ;  libéra  me   per 

au  monde,  délivrez-  hoc        sacrosanctum 

moi    par  ce  saint  et  corpus  et  sanguinem 

sacré  corps,   et  par  tuum ,     ab    omnibus 

voire   sang,  de    tous  iniquilatibus  meis  et 

mes  péchés  et  de  tou-  universis    malis;    et 

tes  sortes  de  maux  ;  fac   me   tuis    sernper 

et  faites  que  je  m'ai-  inhaerere    mandatis  , 

tache  toujours  invio-  et  a  te  nunquam  se- 

lablement  à  votreloi,  parari  permittas:Qui 

et   ne  permettez  pas  cum  DeoPatre  etSpi- 

que  je  me  sépare  ja-  ritu   sancto   vivis    et 

mais    de   vous,    qui  régnas  Deus,  per  om- 

élant  Dieu,  vivez  et  nia    saecula   sœculo- 

(1)  Cette  oraison  est  dans  la  messe  d'Illyric  vers  l'an 
000,  dans  celle  de  l'abbé  Katolde  au  xe  siècle,  dans  le  Sa- 
(.rameniaire  de  Trêves  du  même  siècle,  dans  le  Microlo- 
gue  vers  l'an  1090;  et  les  chartreux,  qui  sont  de  ce  temps- 
la,  l'ont  toujours  dite  et  ue  disent  que  celle-là,  non  plus 
que  les  jacobins. 

(i)  Sicut  enim  habet  Pater  vilain  in  somelipso ,  sic  et 
dédit  Filio  liabere  vitam  in  semelipso;  et  Filius  quos  vult 


régnez  avec  le  Père     rura.  Amen. 

ctleSaint-Esprildans 

tous  les  siècles   des  siècles.  Amen. 

Domine  Jesu  Christe,  Fili  Dei  vivi  (1), 
Seigneur  Jésus-Christ ,  Fils  du  Dieu  vivant. 
Le  prêlre  s'adresse  à  Jésus-Christ  et  l'ap- 
pelie  Fils  du  Dieu  vivant  ,  de  Dieu  le  Père  , 
qui  est  le  principe  de  la  vie  ,  et  qui  la  com- 
munique à  son  Fils  avec  un  souverain  pou- 
voir de  la  communiquer  à  qui  il  veut. Comme 
le  Père  a  la  vie  en  lui-même,  nous  dil  Jésus- 
Christ  (2) ,  il  a  aussi  donné  au  Fils  d'avoir 
la  vie  en  lui-même;  et  le  Fils  donne  la  vie  à 
qui  il  lui  plaît.  Or,  la  vie  de  la  grâce  est  né- 
cessaire pour  manger  la  divine  Eucharistie, 
qui  est  le  pain  de  l'âme,  duquel  elle  ne  peut 
se  nourrir  qu'en  vivant  de  celte  vie  de  la 
grâce. 

Qui  per  mortem  tuam  mundum  vivificasti, 
qui  avez  donné  la  vie  au  monde  par  votre 
mort.  Jésus-Christ  a  donné  la  vie  (3)  au 
monde  par  sa  mort,  en  expiant  en  sou  corps, 
sur  la  croix  (k) ,  toutes  les  peines  dues  au 
péché  qui  nous  avait  donné  la  mort. 

lix  voluntate  Patris,  par  la  volonté  du 
Pire.  Le  prêtre  intéresse  toute  la  sainte  Tri- 
nité ,  pour  obtenir  cette  vie  que  Dieu  a  pro- 
mise. IlreprésenteàJésus-Christquec'est  par 
la  volonté  et  par  l'autorité  de  son  Père,  qu'il 
donne  la  vie  au  monde.  Or,  la  volonté  du 
Père  céleste  est  que  nous  vivions  :  car  étant 
morts  par  nos  péchés  (5) ,  dit  saint  Paul.tJ 
nous  a  rendu  Ul  vie  en  Jésus-Christ ,  par  la 
grâce  duquel  nous  sommes  sauvés. 

Coopérante  Spiritu  sancto.  Le  Saint-Es- 
prit a  coopéré  au  salut  que  nous  recevons 
de  Jésus-Christ,  en  formant  son  corps  dans 
le  chasle  sein  de  Marie,  pour  être  une  hoslie 
sainte  et  agréable.  Il  y  coopère  aussi  tous 
les  jours,  en  contribuant  sur  l'autel  à  la 
transsubstantiation  du  pain  au  corps  adora- 
ble de  Jésus-Christ,  afin  qu'il  soit  offert  pour 
donner  la  vie  à  notre  âme. 

Libéra  me  per  hoc  sacrosanctum  corpus 
et  sanguinem  tuum  ;  délivrez-moi  par  ce  saint 
et  sacré  corps  et  par  votre  sang.  Le  prêlre  , 
persuadé  que  Jésus-Christ  a  en  main  (6) 
loule  la  puissance  des  divines  personnes  pour 
nous  donner  la  vie,  lui  demande  avec  con- 
fiance de  le  délivrer  de  tout  ce  qui  peut  s'op- 
poser et  nuire  à  la  vie  de  l'âme;  et  il  le  de- 
mande par  son  sacré  corps  et  son  précieux 
sang,  qui  sont  en  sacrifice  sur  l'autel  pour 
nous  appliquer  les  mérites  de  sa  mort. 

Ab  omnibus  iniquitatibus  meij.  Ce  qui 
s'oppose  à  la  vie  de  notre  âme,  ce  sont  les 
péchés  et  loul  ce  qui  peut  nous  détourner  de 
Dieu.  C'est  pourquoi  le  prêlre  dil:  Délivrez- 
moi  de  toutes  mes  iniquités,  de  tout  ce  qui 
vient  de  la  malice  de  mon  esprit  et  de  mon 
cœur,  de  tous  les  péchés  que  je  fais  contre 
les  lumières  que  Dieu  me  donne,  et  qui  ue 

vivifical.  Joan.  v,  il  et  26. 

(3)  Dat  vitam  inundo.  Joan.  vi,  33. 

(i)  Delens  quod  adversus  nos  erat  cbirographum  do- 
creti....  afligens  illud  cruci.  Coloss.  u,  14. 

(5)  Cum  essemus  morlui  peccatis  ,  couvivilicavit  nos  in 
Chrislo  cujus  gralia  eslis  salvali.  Eplies,  u,  5. 

(6)  Sicul  dedisli  ei  polestatem  omnis  camis,  ul  omuc 
quud  dedistl  ei  det  eis  vilain  œteruam.  Joan.  xvu,  2. 


631 


hlCTlONNAlUE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


95-2 


Servent  qu'à  augmenter  mon  iniquité.  Le 
prêtre  va  jusqu'à  la  source  de  tous  les  vrais 
malheurs  de  celte  vie,  en  demandant  d'être 
délivré  de  toutes  ses  iniquités,  suivant  celle 
iidmirable  collecte  de  l'Eglise  où  il  est  dit 
rue  (1)  nulle  adversité  ne  saurait  nous  nuire  , 
si  nulle  iniquité  ne  domine  en  nous. 

Et  universis  malis,  et  de  tous  les  maux 
qui  peuvent  me  porter  au  péché  ,  de  tous  les 
dangers  qui  m'environnent,  de  tant  de  pé- 
chés que  je  fais  sans  m'en  apercevoir,  êl  de 
toutes  les  fautes  que  je  commets  par  erreur, 
par  ignorance,  par  précipitation  contre  votre 
loi. 

Et  fac  me  tuis  semper  inh.erere  manôa- 
ns,  faites-moi  donc  la  grâce,  ô  Seigneur  Jé- 
sus, de  me  tenir  entièrement  attaché  à  vds 
préceptes,  et  de  ne  m'en  écarter  jamais.  On 
ne  peut  avoir  la  vraie  vie  qu'en  gardant  les 
divins  préceptes  (2):  S»  vous  voulez  avoir  la 
vie,  gardez  mes  commandements. 

Et  a  te  nunquam  separari  permittas,  et 
ne  permettez  pas  que  je  sois  jamais  séparé  de 
vous.  Le  vrai  moyen  d'éviter  les  maux  de 
l'âme,  et  d'observer  chrétiennement  les  pré- 
ceptes, c'est  de  demeurer  toujours  attaché  à 
Jésus-Christ.  Ou  lui  est  toujours  uni  en  fai- 
sant sa  volonté;  et  pour  s'y  unir  de  telle  ma- 
nière qu'on  n'en  puisse  être  séparé,  il  faut 
qu'il  soit  le  principe  de  loutes  nos  pensées  , 
de  tous  nos  désirs  et  de  toutes  nos  actions. 
Si  notre  amour  était  aussi  vif  que  celui  de 
saint  Paul,  nous  pourrions  dire:  Qui  nous 
séparera  de  V amour  de  Jésus-Christ  (3)?  mais 
les  dangers,  les  tentations  et  notre  faiblesse 
nous  engagent  à  lui  demander  de  ne  pas  per- 
mettre que  nous  soyons  jamais  séparés  de 
lui ,  et  d'éloigner  si  fortement  notre  cœur  de 
tout  ce  qui  pourrait  lui  être  opposé  que  nous 
puissions  dire  sans  cesse  avec  vérité:  Que 
désiré-je  dans  le  ciel,  et  que  veux-je  sur  la 
terre,  sinon  vous  seul ,  6  Seigneur  ?  vous  êtes 
le  Dieu  de  mon  cœur  et  mon  par  ta/je  (4). 

§  11.  Explication"  de  i'a  prière  l't-rceplio  corporis,  pour  de- 
mander à  Jéstis-Cbrisl  c,nc  son  corps  soil  un  préservatif 
contre  les  pôeliés  mortels  et  un  remède  salut  lire  pour 
les  véniels. 

Seigneur      Jésus-        Perceptio   corporis 
Christ,  faites  que    la    lui  ,     Domine     Jesu 
réception    de     votre     Christe,  quod  ego  in- 
,  corps,  que  je  me  pro-     dignus  sumerc  prae- 
'.  pose  de  prendre, tout     sumo,  non  mini  pro- 
indigneque  j'en  suis,     veniat  in  judicium  et 
ne  tourne  pas  à  mon     condemnatiooem.sed 
jugement    et    à     ma     pro  tua  pietale  prosit 
condamnation  ;   mais     mihi  ad  lutamenluni 
que, par  voire  bonté,     mentis  et  corporis, et 
il  me  serve  de  défense     ad    medelam     perci- 
pour  monàmeetpour    piendam:Qui  viviset 
mon  corps,  et  de   re-     régnas  cumDeo Paire 
mèdesalulairc:  Vous,     in    unilale     Spirilus 
qui  étant  Dieu,  vivez    sancliDeus,  per om- 
it) Quia  titilla  nobis  noebit  advers-ilas.  si  nulla   nobis 
flotninaim-  un  pillas. 
(8) Si  vis..,]  vuàm  ingred) JiÇBva mandata, Matili  xiv,  17. 
(cl  Ums  non  sepàrabii  ■<  cliantaLe  Clirisli?  nom.  uu,3.!i. 
(4)  Et  a  UMm'ni  volui  super  terrain,  Deuscordis  moi,  et 
pars  mea  Deus  in  ajteriium?  JPsal.  l\xu,  2H 
{'■'<)  Apvc.  ni   17. 


et  régnez  avec  Dieu     nia    sœcula    saaculo- 
le  Père,  en  l'unité  du    rum.  Amen. 
Saint-Esprit  ,    dans 
tous  les  siècles  des  siècles.  Amen. 

Perceptio  corporis...  O  Seigneur  Jésus- 
Christ,  que  la  réception  de  votre  corps,  que  je 
me  propose  de  prendre  tout  indigne  que  j'en 
suis.  Quelque  épreuve  que  l'on  ait  faite  de 
soi-même  pour  se  rendre  témoignage  qu'on 
ne  s'approche  pas  de  Jésus-Christ  avec  une 
indignité  marquée,  il    ne  s'ensuit  pas  de  là 
qu'on  soit  digne  de  le  recevoir.  De  miséra- 
bles pécheurs   pourraient-ils  ne  pas  appré- 
hender d'être  indignes  d'une  telle  grâce?  qui 
peut  être  digne  détenir  entre  ses  mains  ,  ou  de 
posséder  dans  son  corps  la  sainteté  même? 
D'ailleurs,  n'avons-nous  pas  toujours  lieu  de 
craindre  que  nous  ne  nous  aveuglions   sur 
notre  étal?  L'évéque  de  Laodicée  se  croyait 
comblé  de  toutes  sortes  de  grâces  et  de  ver- 
tus ,  cependant  saint  Jean  (5)  lui  écrit,  de  la 
part  de  Dieu,  qu'il  connaissait  sa  tiédeur, 
qu'il   était   véritablement     pauvre  ,    nu    et 
aveugle,  ne  voyant  ni  ses  fautes  ni  ses  fai- 
blesses. Qui  esl-ce  donc  qui  osera  recevoir  le 
corps  de  Jésus-Christ  sans  trembler?  Cette 
crainte  porte  le  prêtre  à  prier  Jésus-Christ 
de  le  mettre  en  état  de  ne  pas  encourir  le  ju  ■ 
gement   et   la  condamnation   que    méritent 
ceux  qui  reçoivent  la  source  de  la  sainteté 
avec  une  âme  criminelle. 

Sed  pro  tua  pietate...  Il  demande  que, 
par  sa  miséricorde,  sa  chair  sacrée  et  son 
sang  précieux  soient  un  préservatif  dans  l'es- 
prit et  dans  le  corps  contre  tous  les  péchés 
mortels  et  véniels,  et  que  celte  divine  nour- 
riture imprime  en  lui  le  courage  et  la  force 
qui  sont  nécessaires  pour  résister  à  toutes 
les  attaques  des  ennemis  du  salut. 

La  force  du  chrétien  vient  de  l'Eucha- 
ristie-, et  l'Eglise  nous  apprend,  dans  ses 
oraisons,  que  c'est  de  là  que  (6)  les  m  ir- 
tyrs  tiraient  toute  leur  force.  Saint  Cyprien 
et  les  autres  saints  évoques  d'Afrique  se 
croyaient  obligés  d'abréger  le  temps  de  la 
pénitence  qu'ils  avaient  imposée,  dès  qu'ils 
voyaient  approcher  la  persécution,  afin  que 
les  pénitents  ne  fussent  pas  exposé»  au 
combat  sans  être  soutenus  de  l'Eucharistie  : 
«  Gardons-nous  bien,  disait-il  (7),  de  les  ex- 
poser au  combat  sans  armes  cl  sans  défense. 
Fortifions-les  par  la  protection  toute-puis- 
sante du  corps  et  du  sang  de  Jésus-Christ; 
et  puisque  l'Eucharistie  est  consacrée  pour 
devenir  la  défense  de  ceux  qui  là  reçoivent 
contre  notre  adversaire,  armons-les  du  se- 
cours qu'ils  trouveront  dans  celte  divine 
nourriture.  » 

Voilà  quelle  est  la  protection  et  la  défense 
que  le  prêtre  demande  pour  l'esprit  et  pour 
le  corps,  parce  que  le  corps  sacré  de  l'A- 
gneau sans  tache  doit  faire  dans  notre  corps 

(G)  «  De  quo  marlyrium  sunipsit  omne  prlnciptuiil.  » 
Fer.  ri  dom.  5  Quadr. 

(7)  «  Non  inermes  et  nudos  relinipiaimts,  sed  protection»: 
sanguinis  et  corporis  Christ!  niùniamus;  et  cum  ad  boi  fi 
Eucuaristia,  qt  possit  accipienlibus  esse  luiel.i ,  'P",!>  i|li»s 
esse  contra  adversarium  volumus,  muojmenlo  duniimc»  sa- 
luritalis  armenins.  »  S.  Cypr.  episl.57. 


953 


COM 


une  impression  de  courage  el  de  force  conlrc 
la  mollesse  el  la  concupiscence  de  notre 
chair.  Jésus-Chrisl  est  le  lion  de  la  tribu  de 
Juda;  et  la  participation  de  sa  chair  ado- 
rable doit  nous  rendre  des  lions  terribles  (1) 
au  démon  ,  il  nous  fortifier  contre  nous- 
mêmes. 

Ht  ad  medelam  percipiendam,  et  qu'il  me 
soit  aussi  un  remette  salutaire.  Mais,  comme 
lions  ne  pouvons  pas  nous  promettre  d'être 
sans  plaies  et  sans  blessures,  que  nous  som- 
mes faibles  el  languissants,  et  que  nous 
tombons  souvent  en  bien  des  fautes,  le  prêtre 
demande  encore  à  Jésus-Christ  que,  comme 
son  précieux  corps  est  un  excellent  préser- 
vatif contre  les  péchés  mortels,  il  soit  aussi 
le  remède  aux  péchés  véniels  et  à  tous  les 
maux  que  nous  ne  connaissons  pas,  qu'il 
répare  les  forces  que  nous  perdons  tous  les 
jours,  et  qu'il  guérisse  les  plaies  que  noire 
âme  reçoit  sans  cesse. 

Toule  cette  prière  est  presque  la  même 
que  celle  que  faisait  saint  Augustin,  quand  il 
disait  ("2)  :  «  O  unique  force  de  mon  âme, 
entrez  dans  elle  m  la  possédez,  afin  qu'elle 
ae  conserve  sans  tache.  » 

Qv\  vivis...  La  grâce  que  le  prêtre  de- 
mande est  très-grande;  mus  il  la  demande  à 
Jésus-Christ  qui  est  tout-puissant,  qui  vit  et 
règne  avec  Dieu  le  Père. 

In  iwitate  Spiritus  sancti  Deds,  dans  le 
Suint- Esprit,  avec  qui  il  est  un  même  Dieu; 
ou  bien  dans  le  Saint-Espril  qui  est  l'unité 
subsistante,  l'amour  personnel  et  le  lien  du 
Père  et  du  Fils  dans  tous  les  siècles  des 
siècles. 

§  III.  Observations  sur  ce  que  les  o>ux  oraisons  pour  la 
communion,  ella  précédente  pour  la  paix,  s'adressent  à 
Jésus-Christ,  sur  la  variété  des  conclusions. 

La  première  remarque  à  faire  est  que  dans 
ces  trois  oraisons  le  prêtre  s'adresse  à  Jésus- 
Christ,  au  lieu  que  (ouïes  les  autres  prières 
de  la  messe  s'adressent  à  Dieu  le  Père. 

C'a  élé  une  maxime  fort  recommandée 
et  bien  observée  jusqu'au  vr  siècle,  de  n'a- 
dresser la  prière  qu'à  Dieu  le  Père.  Les  con- 
ciles d'Afrique  le  prescrivirent  expressé- 
ment. Oplat  de  Milcvc  suppose  (3j,  comme 
un  usage  constant,  qu'à  l'autel  on  priait  tou- 
jours le  Père  pur  le  Fils.  Et  saint  Léon  re- 
marque (4)  aussi  qu'on  adresse  la  prière  et 
le  sacrifice  à  Dieu  le  Père  par  le  Fils  dans  le 
Saint-Esprit,  parce  que  Jesus-Christ  esl  l'u- 
nique médiateur  de  Dieu  et  des  hommes,  et 
que  nous  ne  pouvons  avoir  aucun  accès  au- 

(1)  Orulio  Miss.  Paris.  S.  Chrysost.  Iiom.  6  ad  pop.  Ant. 

(8)  Confess.  f,  x. 

iî)  iQui  Deum  l'atrem  per  Filiuin  anle  ejus  aram  roga- 
7ent.  »  Opt.  1,  m,  adv.  Parm. 

(i)  Serin.  20,  in  Nutiv.  i,  c.  ô. 

(S)  Les  plus  anciennes  oraisons  qui  finissent  ainsi  sont 
aux  dimanches  de  l'Avent  dans  le  sacramentaire  de  saint 
Grégoire,  où  nous  lisons:  Excita,  Domine,  polenliam  plan, 
etveni  :  Seigneur,  faites  paraître  voire  puissance,  et  ve- 
nez... Qui  vivez  et  régnez  avec  le   l'ère  dans  l'unité,,  etc. 

Il  y  avait  alors  des  oraisons  qui  finissaient  par  Jésus- 
Christ,  pêr  Clirislum, et  qui Unissent  a  présent  par  Qui  vi- 
vis el  régnas,  comme  celles  de  saint  Pierre,  Deus,  cujns 
dexlera.  el  Deus,  qui  bcalo  Pelro  collalis  clavibus  18  jan- 
vier el  22  lévrier. 

On  peut  dire  généralement  que  les  oraisons  qui  ont  paru 


CO.M  03  V 

près  du  Père  que  par  ic  Fils,  comme  parle 
l'Apôtre,  ou,  comme  Jésus-Christ  nous  l'a 
dil,  que  personne  ne  vienl  au  Père  que  par 
le  Fils.  C'est  pourquoi  toutes  les  oraisons 
étaient  adressées  au  Père  il  terminées  par 
le  Fils. 

Dans  la  suite  il  a  fallu  appuyer  une  autre 
vérité,  que  Jésus-Christ  e-,1  Dieu  égal  à  son 
I  ère,  contre  les  impressions  que  la  suites 
de  l'hérésie  arieniu  pouvaient  avoir  laisse m 
dans  plusieurs  esprils  :  et  pour  faire  en- 
tendre que  Jésus-Christ  notre  médiateur  esl 
véritablement  Dieu,  égal  à  Dieu  son  l'ère 
on  a  adressé  la  prière  à  Jésus-Chris!,  comme 
on  l'adresse  à  Dieu  le  Père.  Voilà  pourquoi 
ces  Irois  oraisons,  qui  n'ont  que  sept  ou 
huit  cents  ans  d'antiquité,  s'adressent  à  Jé- 
sus-Christ: et  véritablement  il  est  bien  na- 
turel et  bien  convenable  que  les  prêtres  s'a- 
dressent à  Jésus-Christ,  qu'ils  voient  sur 
l'autel  comme  la  victime  de  pr upitialion , 
pour  obtenir  les  grâces  qu'ils  veulent  de- 
mander immédiatement  avant  la  cummuni ni. 

La  seconde  remarque  est  que  le  nouvel 
usage  d'adresser  la  prière  à  Jésus  Christ  a 
fait  aussi  changer  les  conclusions  des  orai- 
sons, pour  mettre  :  Qui  vivis  et  reynas,  qui 
vivez  el  régnez,  comme  on  le  voit  avec  quel- 
que variété  dans  les  trois  oraisons  dont  nous 
parlons;  sur  quoi  on  peul  faite  ces  observa- 
tions :  1°  la  plupart  des  prières,  selon  l'usage 
universel  des  six  premiers  siècles,  s'adres- 
sent à  Dieu  le  Père  avec  cette  conclusion  : 
Per  Christum  Dominum  nostrum,  par  Jésus- 
Christ  Noire-Seigneur. 

2J  Les  prières  adressées  à  Jésus-Christ  fi- 
nissent en  disant  i5)  :  Qui  vivis  et  régnas, 
Deus,  parce  qu'on  s:adresse  à  Jésus-Chrisl 
comme  Dieu,  el  qu'ainsi  il  convient  de  dire  : 
Oui  étant  Dieu  vivez  et  régnez,  ou  qui  vivez 
el  régnez  avec  le  Père  et  le  Saint-Esprit,  ou 
avec  le  Père  dans  l'unité  du  Saint-Esprit. 
Ces  trois  différencs  se  trouvent  dans  ces 
trois  oraisjns.  11  n'y  a  plus  qu'à  remarquer 
pour  les  autres  oraisons  de  l'Eglise  que,  si 
vers  la  fin  d'une  oraison  il  est  parlé  du  Père 
ou  du  Saint-Esprit,  o:i  ajout.;  dans  la  con- 
clusion :  Qui  vivez  et  régnez  avec  le  même 
Père  dans  l'unité  du  même  Saint-Espril. 

DE    I.A   COMMUNION    OU    PRÊTRE. 

(Explication   du  P.  Lebrun.) 

§  I.  Do  la  réception  du  corps  de  Jésus-CbiU. 

nUBRIQUK    ET    EXPLICATION. 

Après  avoir  dit  ces  oraisons  et  fait    une 

s'adresser  au  Père  ont  élé  terminées  par  Jésus-Christ, 
per  Ciirisliim;  niais  que  dans  ces  oraisons,  où  il  se  trouve 
quelque  terme  qui  désigne  plus  particulièrement  le  Fils, 
ou  la  Unit  pur  Qui  vii'is.  C'est  ce  qu'on  peut  remarquer 
dans  l'oraison  pour  le  roi  :  Qtiœsumux,  onmipulens  Tiens: 
car  ce  terme  omuipolcns,  lout-puissaw,  qu'on  attribue 
principalement  au  Père,  est  cause  quedaus  la  plupart  des 
églises  on  termine  cette  oraison  par  Jésus-Chrisl,  per 
Chriitnm  ;  au  lieu  que  depuis  plusieurs  années  à  Paris,  à 
Laon  et  à  Meaux  on  la  termine  par  Qui  vivis  el  rMfuas 
Deus  (  Voy.  ftomsée)  :  pane  que  dans  ta  suite  de  l'oraison 
il  est  dit  :  El  ait  le,  qui  lia,  verilus  el  vila  «s,  et  à  vous 
qui  êtes  la  voie,  la  vérité  el  la  vie.  Ce  sont  le  ;  paroles  que 
Jésus-Christ  s'est  appliquées  lui-même  en  uous  disant  :  Je 
suis  la  voie,  la  vérité  et  la  vie. 


955 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  938 

Trois  sortes  d'indignités  doivent  nous  faire 
dire  trois  fois  ces  paroles  :  indignité  de  la 
part  de  l'homme  animal  et  terrestre  ,  par 
tous  les  péchés  des  sens  ;  indignité  de  la 
part  de  l'homme  raisonnable  ,  qui  ,  dans  la 
vie  civile  et  dans  tous  les  rapports  que  les 
hommes  ont  entre  eux  a  si  souvent  blessé 
la  justice  et  la  charité  que  nous  nous  devons 
les  uns  aux  autres  ;  indignité  de  la  part  de 
l'homme  spirituel  et  intérieur,  qui  a  si  sou- 
vent caché  dans  l'esprit  et  dans  le  cœur  tant 
de  pensées  d'orgueil,  de  vanité,  de  présomp- 
tion, d'envie,  de  jalousie,  d'ambition  et  tant 
d'autres  semblables  vices. 

Domine  ,  non  sdm  dignus  (71.  L'âme  ex- 
prime les  sentiments  d'humilité  où  elle  doit 
être.  Quelle  proportion  ,  6  mon  Sauveur , 
entre  le  roi  de  gloire  et  une  si  vile  créature  1 
Le  ciel  et  la  terre  ne  peuvent  vous  contenir, 
et  comment  logeriez-vous  dans  mon  corps , 
dans  cette  maison  de  boue,  qui  a  si  souvent 
mérité  d'être  réduite  en  poussière?  Le  prê- 
tre, joignant  son  humilité  avec  la  foi  de  la 
toute-puissance  de  Jésus-Christ ,  lui  repré- 
sente que,  sans  venir  à  lui  ,  une  seule  de  ses 
paroles  peut  guérir  son  âme  et  la  remplir  de 
ses  grâces,  sed  tantum  dic  verbo  ,  et  sana- 
bitur  anima  mea.  Mais  il  paraît  qu'il  se  sou- 
vient que  Jésus-Christ  nous  a  commandé  de 
le, recevoir,  et  comme  s'il  disait  :  Vous  me 
l'avez  commandé,  Seigneur,  et  vous  pouvez 
me  purifier  et  me  préparer  dans  un  moment, 
il  ajoute  en  même  temps  : 

Que  le  corps  de  Je-  Corpus  Domini  nos- 
sus-Christ  Notre-Sei-  tri  Jesu  Christi  cus- 
gneur  garde  mon  âme 
pour  la  vie  éternelle. 
Amen. 


génuflexion  le  prêtre  dil  :  Panem  cœlestem 
accipiam  ;  prend  les  deux  parties  de  l'hostie  , 
et ,  les  tenant  de  la  main  gauche  sur  la  pa- 
tène ,  il  dit  trois  fois  :  Domine  ,  non  sum 
dignus,  en  se  frappant  trois  fois  la  poitrine. 

Voici  enfin  le  moment  auquel  va  se  faire 
la  consommation  du  sacrifice ,  et  voici  par 
conséquent  le  temps  de  redoubler  les  désirs 
d'y  participer.  Si  Jésus- Christ  a  souhaité 
avec  ardeur  (1) ,  pour  l'amour  de  nous  ,  de 
manger  la  dernière  Pâque ,  avec  combien 
plus  de  sujet  devons-nous  désirer  de  manger 
cette  Pâque  précieuse,  qui  est  la  vie  de  notre 
âme?  et  n'est-ce  pas  ici  où  nous  devons  être 
en  état  de  dire  avec  vérité  (2)  :  Mon  cœur  et 
ma  chair  ont  attendu  avec  empressement  que 
ce  Dieu  vivant  vint  à  moi.  L'Eglise  ,  suppo- 
sant ces  dispositions  ,  fait  dire  au  prêtre  : 

Je  prendrai  le  pain        Panem  (3)  cœlestem 
céleste,  et  j'invoque-    accipiam,  et  nomen 
rai  le   nom  du  Sei-    Domini  invocabo. 
gneur. 

Ces  paroles  conviennent  à  une  âme  qui 
sent  le  besoin  qu'elle  a  de  Jésus-Christ,  à 
une  âme  affamée  du  pain  céleste ,  qui  se 
trouve  comblée  de  joie  à  la  vue  de  celte  di- 
vine nourriture.  La  faim  spirituelle  doit  pré- 
céder la  nourriture  céleste,  comme  l'on  voit 
que  Dieu  fit  sentir  la  faim  dans  le  désert  (4) , 
avant  que  de  faire  tomber  la  manne  (5) ,  ainsi 
que  le  dit  Moïse,  dans  une  vive  exhortation 
qu'il  fit  au  peuple.  L'âme  sentant  donc  son 
besoin,  dit  :  Je  prendrai  le  pain  céleste ,  et 
j'invoquerai  le  nom  de  Dieu.  Le  nom  de  Dieu, 
c'est  la  majesté  de  Dieu;  l'invoquer,  c'est  l'ap- 
peler dans  soi-même  (6).  Je  l'invoquerai,  je 
l'appellerai  en  moi ,  pour  être  ma  force,  mon 
soutien  et  ma  vie. 

En  disant  ces  paroles,  le  prêtre  prend  entre 
ses  doigts  le  corps  de  Jésus-Christ;  plus  il 
voit  approcher  le  moment  de  s'unir  à  ce  corps 
sacré ,  plus  il  est  touché  de  l'éloignement 
infini  qui  se  trouve  entre  un  pécheur  et  la 
sainteté  même.  11  ne  peut  s'empêcher  d'a- 
vouer de  nouveau  son  indignité,  et  de  dire 
par  trois  fois,  en  frappant  sa  poitrine  : 

Seigneur,  je  ne  suis  Domine,  non  sum 
pas   digne  que  vous    dignus  ut  intres  sub 


entriez  dans  ma  mai- 
son ;  mais  dites  seu- 
lement une  parole,  et 
mon  âme  sera  guérie. 


tectum  meum  ;  sed 
tantum  dic  verbo,  et 
sanabilur  anima  mea- 


(1)  Luc.  xxii,  15. 

(2)  Cor  meum  et  caro  mea  exsultaverunt  m  Deum  vi- 
vuni.  Psal.  lxxxiii,  î. 

(3)  Au  lieu  de  ces  mots  :  Panem  cœlestem,  on  lit  dans 
la  Messe  d'Illyric,  dans  deux  Missels  manuscrits  de  Troyes, 
l'un  de  saint  Prudence  au  ix'  siècle,  l'autre  de  1060,  et 
dans  un  Missel  de  Remiremonl  d'environ  six  cents  ans  : 
Ecce,Jesu  benignissime,  quod  concuphijam  video;  ecce.rtx 
clemenlissimc,  quod  speravi  juin  leneo  ;  hinc  libi,  quwso, 
jungar  in  etclis,  quod  tuum  corpus  et  sanguinem  quumms 
indignus  cum  gaudio  suscipio  in  terris. 

Ave  in  œvum,  sanclissima  caro,  mea  in  perpetuum  sum- 
ma  duteedo. 

Celte  salutation  Ave  est  dans  les  anciens  Missels  manu- 
scrits d'Aix-la-Chapelle,  dans  un  Missel  de  l'ordre  des 
Templiers  ou  des  Hospitaliers  de  Jérusalem,  qui  parait 
avoir  servi  au  diocèse  d'Angers,  au  xu"  siècle,  dans  un 
manuscrit  de  l'église  de  Soissons  appelé  mandalum,  du 
même  siècle,  dans  un  Missel  du  même  temps  de  f.haleau- 
Thierry  au  diocèse  de  Keims,  dans  uu  de  Cambrai  du  xin" 


todial  animam  mcaui 
in  vitam  aternam. 
Amen. 

Dieu,  par  sa  grâce  toule-puissante,  ayant 
guéri  noire  âme  ,  il  ne  reste  plus  à  deman- 
der, si  ce  n'est  que  le  corps  sacré  de  Jésus- 
Christ  nous  confirme  en  grâce ,  nous  fasse 
persévérer  dans  la  justice,  et  garde  ainsi 
notre  âme  pour  la  vie  éternelle. 

1.  Le  prêtre  prenant  l'hostie ,  la  tient  sur  la 
patène ,  afin  que  s'il  s'en  détache  quelque 
partie ,  il  puisse  la  mettre  plus  facilement 
dans  le  calice. 

2.  En  disant  Corpus  Domini  nostri,  il  fait 
le  signe  de  la  croix  avec  l'hostie  ,  non-seule- 
ment parce  que  les  chrétiens  ont  eu  ancien- 
nement la  coutume  de  faire  un  signe  de  croix 

siècle,  et  dans  plusieurs  autres  Missels  manuscrits  et  im- 
primés d'Autun  de  1523,  de  Trêves  de  1547  et  1585, 
d'Augsbourg  de  1555,  de  Laon  1557,  dans  un  manuel  de 
Pampeluue  de  1561,  etc 

(4)  Le  texte  original  met  :  Ta  humilié  et  l'a  affamé,  et 
ensuite  t'a  donné  son  pain  céleste  qui  est  la  manne. 

(5)  Afflixil  te  peuuria,  et  dédit  libi  cibum  mannu. 
Deut.  vui,  5. 

(6)  «  (Juid  est  invocare,  nisi  in  se  vocare?  »  S.  Augusl. 

(7)  On  voit  dans  Origène  '  et  dans  saint  Curysosloine  " 
qu'on  a  -toujours  exhorté  les  fidèles  à  dire  ces  paroles  au 
moment  de  la  communion.  En  effet,  elles  conviennent  par- 
faitement, et  pour  marquer  le  sentiment  de  sa  propre  in- 
dignité, et  sa  confiance  en  la  toute-puissance  de  Dieu  qui 
pour  la  guérir  n'a  qu'à  dire  un  seul  mol  :  ou  fM,  ou  ivlo, 
ou  mundare,  Soyez  guéri. 

'  Honi.  6  in  Evang. 

"  Hom.  de  S.  Tuoma,  et  in  Lilurg. 


937 


COM 


COM 


958 


en  prenant  quoique  nourriture,  mais  prin- 
cipalement pour  exprimer  toujours  d'une 
manière  vive  que  ce  saint  corps  qu'on  prend 
est  le  corps  même  qui  a  été  immolé  sur  la 
croix. 

3.  Après  que  le  prêtre  a  reçu  la  sainte  hos- 
tie ,  il  doit  méditer  quelques  moments  sur  la 
grandeur  du  mystère.  Cette  méditation  doit 
être  fort  courte ,  car  la  messe  n'est  qu'une 
action  qui  est  toujours  remplie  ,  ou  par  ce 
qu'il  faut  faire,  ou  par  ce  qu'il  faut  réciler. 
L'Eglise  ne  permet  pas  au  prêtre  de  dire  des 
prières  particulières,  elle  les  prescrit  toutes; 
mais  comme  il  faut  quelques  moments  pour 
avaler  la  sainte  hoslie,  on  doit  remplir  ce 
moment  en  s'oicupanl  du  don  ineffable  qu'on 
vient  de  recevoir,  jusqu'à  ce  qu'on  soit  en 
état  de  parler  et  de  réciter  les  prières  sui- 
vantes. 

§  II.  De  la  réception  du  sang  de  Jésus-Christ. 
RUBRIQUE   ET  EXPLICATION. 

Le  prêtre  dit  :  Quid  rétribuas!  Domino, 
et  en  même  temps  il  découvre  le  calice  ,  fait 
la  gén  flexion  ,  ramasse  avec  la  patène  les 
fragments  qui  peuvent  être  restés  sur  le  cor- 
poral,  pour  les  mettre  dans  le  calice.  On  a 
toujours  eu  grand  soin  dans  l'Eglise  qu'au- 
cune parcelle  de  la  sainte  Eucharistie  ne  se 
perdît  ou  ne  tombât  à  terre.  Saint  Cyrille  de 
Jérusalem  disait  aux  nouveaux  baptisés  (1) , 
qu'ils  devaient  plus  craindre  la  perte  de 
quelqu'une  de  ces  parcelles,  que  la  perte  de 
l'or,  dos  diamants  et  de  quelqu'un  de  leurs 
membres.  Les  Grecs  ont  communément  ap- 
pelé les  fragments  de  l'Eucharistie  des  perles. 
La  liturgie  de  saiut  Chrysostome  (2)  marque 
qu'à  la  fin  de  la  messe,  «  le  prêtre  ou  le 
diacre  consume  avec  attention  et  avec  dévo- 
tion tous  les  fragments,  et  prend  garde  qu'il 
ne  reslc  aucune  particule  appelée  perle.  » 
Les  Latins  les  ramassent  pour  les  consumer 
dans  le  calice,  et  disent  : 

Que  rendrai-je  au        Quid  retribuam  (3) 
Soigneur,  pour  tous     Domino  pro  omnibus 
les    biens    qu'il    m'a     quae  retribuit   mihi  ? 
faits?  Je  prendrai  le     Calicem  saluiaris  ac- 
calice    du    salut,    et     cipiam,  et  nomen  Do- 
j'invoquerai   le    nom     mini  invocabo.  Lau- 
du  Seigneur,  j'invo-     dans  invocabo  Domi- 
quorai  le  nom  du  Sei-     num  ,  et  ab  iuimicis 
gneur  ,   en   chantant    meis  salvus  ero. 
ses   louanges  ,   et  je 
serai    à    couvert    de 
mes  ennemis. 

Quid  retribuam  Domino  ,  que  renarai-je 
au  Seigneur...  Le  prêtre  ne  saurait  contenir 

(t)Calech.  5  Myslag. 
(-2)  Etich.  Grwc.  p.  86. 

(3)  Psul.  115. 

(4)  (juin  ipso  omnia  nobis  dormit.  Rom.  c.  vm,  v.  32. 

(5)  Ou  pool  encore  remarquer  que  le  mol  de  calice 
signifie  ordinairement  les  souffrance»,  et  que  le  prêtre  qui 
veut  s'unir  a  Jésus-Christ,  et  lui  uffrir  quelque  chose  en 
reconnaissance  des  grandes  grâces  qu'il  eu  a  reçues, 
quand  il  dit  :  Que  renàrai-ie  au  Seigneur  ?  quid  retribuam 
Domino  ?  .oit  ajouter  en  ce  sens  :  Je  participerai  à  son 
calice,  à  ses  souffrances,  lldoil  lui  témoigner  que,  s'il  fal- 
lait répandre  son  sang,  il  s'en  réjouirait  '.  S'il  se  trouve 
actuellement  exposé  à  des*  contradictions  et  à  des  persé- 

'  Scdsiimmolor  supra  sacriflcium,  gàudeo. Philip. ,a,  17. 
Dictions,  des  Rites.  I. 


les  sentiments  de  sa  reconnaissance  pour  un 
don  si  grand  et  si  excellent.  Son  empresse- 
ment l'empêche  presque  d'apercevoir  les 
moyens  de  remercier  son  Dieu. 

Pro  omnibus  qu*  retribuit  mihi  ,  pour 
tous  les  biens  qu'il  m'a  faits  ?  de  monter  à 
l'autel  ,  d'offrir,  de  consacrer  et  de  recevoir 
le  sacré  corps  de  Jésus -Christ,  avec  lequel 
Dieu  nous  donne  toutes  choses  (4).  Comment 
le  remercier  d'une  si  grande  grâce,  et  que 
peut-il  lui  rendre  en  reconnaissance? 

Calicem  salutaris  accipiam.  Les  paroles 
qu'il  vient  d'emprunler  du  psaume  cxv  lui 
fournissent  le  meilleur  moyen  de  remercier 
Dieu.  Je  prendrai  le  calice  du  salut.  Le  calieu 
qu'il  va  prendre  est  le  calice  du  salut  (o)  , 
parce  qu'il  renferme  l'auteur  de  notre  salut, 
Jésus-Christ  Notre- Soigneur  ,  avec  lequel 
nous  avons  tout  ce  qu'il  faut  pour  louer  Dieu 
et  le  remercier.  Le  calice  de  son  sang  est  lo 
calice  de  bénédiction  ,  qui  a  été  offert  par  ce- 
divin  Sauveur,  en  action  de  grâce.  C'est  donc 
dans  ce  calice  que  le  prêtre  trouve  de  quoi 
rendre  dignement  à  Dieu  ses  actions  de 
grâces. 

Et  nomen  Domini  invocabo,  et  j'invoquerai 
le  nom  du  Seigneur.  Avec  ce  saint  calice, 
j'invoquerai  le  nom  de  mon  Dieu  qui  a  pro- 
mis (6)  de  rassasier  son  peuple  de  biens  ,  et  de 
combler  de  ses  plus  grandes  grâces  l'âme  de* 
prêtres. 

Laudans  invocabo  Dominum  ,  je  l'invoque- 
rai en  le  louant ,  en  le  remerciant ,  en  le  bé- 
nissant ,  sans  .  demander  jamais  d'autres 
secours  que  Dieu  même,  que  j'invoquerai 
continuellement. 

Et  ab  inimicis  meis  salvus  ero,  et  je  serai 
à  couvert  de  mes  ennemis.  L'âme  pleine  de 
reconnaissance  et  de  confiance  s'assure  de 
trouver  tout  le  secours  nécessaire  contre 
tous  ses  ennemis  :  le  démon  qui  la  tente  par 
ses  ruses  ,  le  monde  qui  la  séduit  par  ses 
pompes,  et  la  chair  qui  la  corrompt  par  sa 
mollesse  et  par  ses  désirs  déréglés.  Elle  se 
promet  ainsi ,  par  la  grâce  ineffable  de  son 
Dieu  ,  l'état  heureux  que  saint  Augustin  de- 
mandait avec  tant  d'empressement  :  «  Qui 
me  procurera,  Seigneur,  disait-il  (7) ,  la 
grâce  de  goûter  pleinement  le  repos  qui  se 
trouve  en  vous?  Quand  pourrai -je  obtenir 
que  vous  veniez  dans  mon  cœur,  et  que  vous 
me  transportiez  hors  de  moi-même  par  une 
sainte  ivresse,  afin  que  j'oublie  lous  mes 
maux  ,  et  que  je  m'attache  à  vous  seul 
comme  à  mon  unique  bien?» 

Il  ne  lui  reste  qu'à  demander  que  le  sang 
de  Jésus-Christ   l'affermisse  dans   lous   ces 

cillions,  il  doit  profiler  de  cette  occasion  pour  pouvoir  dire, 
selon  la  vérilé  :  Calicem  salularis  acciuiam,  je  souffrirai 
patiemment  toutes  ces  peines,  j'en  louerai  Dieu,  j'invo- 
querai son  secouisqui  me  soutiendra  contre  toutes  les 
attaques  de  mes  ennemis.  C'est  eu  participant  aux  sou'- 
fraoces  de  Jésus-Christ  que  nous  demeurerons  unis  à  eu 
divin  Sauveur,  et  que  son  précieux  sang  conservera  notra 
âme  pour  la  vie  étemelle. 

(S)  Inebrialio  auimam  sacerdotis  pinguedine,  et  popii- 
lus  meus  Ijnnis  mois  adimplebitur.  Jer.  xxxu,  14. 

(71  Quis  mihi  dabil  acquiescere  in  te?  quis  mihi  da* 
bit  lit  renias  in  cor  meum  et  inebries  illud,  ut  obliviscar 
mala,  et  uimni  bouum  meum  ampleciar?  »  Aug.  Confess. 
I.'l,  G   b. 


30 


93fl 

biens  que  son  âme  reçoit,  et  qu'il  lui  serve 
de  viatique  jusqu'à  la  vie  éternelle  (1). 

Que  le  sang  de  no- 
ire-Seigneur Jésus- 
Christ  garde  mon âme 
pour  la  vie  éternelle. 
Amen. 


Sanguis  Domini 
noslri  Jesu  Christi 
custodiat  animam 
meam  in  vitam  seler- 
narri.  Amen. 


DICTIONNAIRE  DKS  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRÉS.  94C 

met  les  particules  consacrées  dans  le  ciboire 
ou  sur  la  patène,  s'il  y  a  peu  de  personnes  à 
communier. 

REMARQUES 

G'estici  le  temps  propre  de  donner  la  com- 
munion aux  assistants  qui  veulent  participer 
à  la  sainte  table  (6),  et  il  y  a  plusieurs  siè- 
cles que  ceux  qui  ont  fait  des  observations 
sur  les  rites  ecclésiasliques  ont  recommandé 
avec  soin  de  ne  pas  différer  la  communion 
après  la  messe.  Il  est  en  effet  convenable 
qu'on  participe  en  même  temps  a.  ce  le  prê- 
tre au  sacrifice  qu'il  vient  d'offrir,  et  que  les 
assistants  ont  offert  avec  lui.  Tous  les  an- 
ciens auteurs  ne  marquent  la  communion  du 
peuple  qu'eu  cet  endroit.  LeMierologu^  (7j, 
au  xie  siècle  ,  remarque  que  ceux  qui  veu- 
lent avoir  pari  aux  bénédiction;  que  le  prê- 
tre demande  aux  dernières  oraisons  de  la 
messe  ne  doivent  pas  négliger  de  communier 
avant  ces  oraisons.  Ht  c'est  ce  qui  obligea 
saint  Charles  d'établir,  dans  le  cinquième 
concile  de  Milan  (8),  que  les  curés  garde- 
raient avec  Soin  l'ancien  usage  de  distribuer 
la  communion  au  peuple  immédiate 
après  avoir  pris  le  précieux  sang. 

Le  Rituel  romain,  qui  est  aujourd'hui  en 
usage,  et  qui  a  été  publié  par  les  papes 
Paul  V  et  Urbain  VIII  ,  marque  encore  que 
«  la  communion  du  peuple  doit  être  faite 
d'abord  après  la  communion  du  prêtre  (à 
moins  que  quelque  cause  raisonnable  n'o- 
blige de  la  différer  après  la  messe),  puisque) 
les  oraisons  qu'on  dit  après  la  communion 
ne  sont  pas  seulement  pour  le  prêtre,  mais 
encore  pour  tous  les  autres  communiants.  » 

Le  grand  nombre  des  communiants  a  é  o 
regardé  comme  une  de  ces  causes  raison- 
nables, si  un  grand  peuple  attendait  sans 
communier  la  fia  d  la  messe.  C'est  la  re- 
marque qui  fut  faite  da«is  le  Missel  des  jaco- 
bins (9),  l'an  12oi,  et  ensuite  dans  (Ordi- 
naire d^s  religieux  de  Sainte-Croix.  Gavan- 


Le  prêtre,  prenant  le  précieux  sang,  tient 
de  la  main  gauche  la  patène  sous  le  calice,  de 
peur  qu'il  n'en  tombe  quelque  goutte,  et 
prend  tout  le  sang  avec  la  particule  qui  y 
est.  Le  prêtre  prend  le  précieux  sang,  parce 
qu'il  doit  consommer  le  sacrifice  sous  les 
deux  espèces,  Jésus-Christ  avant  dit  à  tous 
les  prêtres  en  la  personne  des  apôtres  :  Bu- 
vez-en tous. 

El  il  prend  tout  ce  qu'il  y  a  dans  le  calice  , 
depuis  qu'on  ne  donne  plus  la  communion 
sous  les  deux  symboles  aux  ministres  et  aux 
assistants  ;  mais  à  la  messe  papale  ,  et  à 
quelques  autres  auxquelles  le  diacre  et  le 
sous-diacre  participent  encore  au  calice  ,  le 
célébrant  laisse  une  partie  du  précieux  sang 
que  le  diacre  et  le  som-diacre  prennent. 

Ni  les  ordres  romains,  ni  les  auteurs  lilur- 
gistes  (2),  jusque  vers  l'an  1200  ,  n'ont  point 
marqué  qui  devait  prendre  la  particule.  Il  y 
a  seulement  lieu  de  juger  ,  par  les  anciennes 
coutumes  ou  les  anciens  statuts  des  ordres 
religieux,  que  le  prêtre  prenait  celte  parti- 
cule (3);  et  il  est  dit  expressément  dans  la 
messe  de  Maurille,  archevêque  dellouen  ,  et 
de  Jean  d'Avranches,  au  xr  siècle  [k)  que  le 
prêtre  la  prend  toujours.  Cependant,  selon 
Durand,  au  xih  siècle,  l'évéque  laissait 
prendre  cette  particule  au  diacre  ou  au  sous- 
diacre  ,  qui  devait  purifier  le  calice  ;  et  c'est 
ce  qui  s'observe  encore  à  la  messe  papale  , 
comme  on  le  voit  dans  le  Cérémonial  ro- 
main (5)  donné  en  1516  par  Marcel,  arche- 
vêque de  Corfou  ,  et  réimprimé  depuis  plu- 
sieurs fois. 

DE  LA  COMMUNION  DU  PEUPLE. 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

§  1.  Du  temps  auquel  on  doit  communier. 

RUBRIQUE. 

S'il  y  a  des  personnes  à  communier  à  la 
messe,  le  piètre,  ayant  pris  le  précieux  sang, 
avant  qu'il  se  purifie,  fait  une  génuflexion,  et 

(1)  Selon  un  grand  nombre  de  Missnls,  le  ;n'êtr  o,  d'abord 
après  avoir  communié,  disait  :  El  Verbum  caro  faction  est, 
et  habilavil  in  nobis.  Hissai.  Argent.  1320. 

(2)  Amalairc,  Kahau  Mua',  Valfrid  Slrabon,  Rémi 
d'Auxerre,  létaux  Alcuin,  I.  Micrologue,  Ives  de  Char- 
Ues.Ruperi,  1  jides  de  Cauibrai,  Hugues  de .  Saim-Vicior, 
ou  Robert  PÏùlûius,  Etienne  etHonorius  d'Autun  n'en  par- 
lent pas. 

(3)  Selon  les  plus  anciens  usag^  s,  le  prêtre  laisse  du 
sang  dans  le  calice,  et  lorsque  la  coutume  de  communier 
sous  les  deux  espèces  a  cessé,  les  statuts  des  chartreux 
en  li.'i'.)  marquèrent  que  le  prêtre  ne  laisserait  point  de 
sang  pour  le  diacre  :  Nec  reservalur  umquam  de  sanguine 
diacono.  (Slat.  ant.  p.  1,  c.  43,  n.  4j.)  Ou  lit  dans  les  us 
de  Clieaux  que  le  diacre  prend  1  :  sa  ig  du  même  côté  du 
talice  que  le  prêtre  :  Sitmalqne  sanijuinetn  eadem  parte 
calicis  r/uu  clsacerdos;  que  le  sous-diacre  le  prend  avec 
un  chalumeau,  qui  subdiaconus  mmu,l  sangmnem  cum  fis- 
lulu;  et  qu'apTès  qu'on  a  communié,  s  il  reste  du  sang 
dans  le  calice,  le  diacre  le  boit  avec  le  calice  même  :  Si 
quid  auiem  rejtiduum  fucrit  île  sanguine,  bibat  illud  cum 
culice  Ces  seuls  endroits  l'ont  voir  que  le  prêtre  ne  lais- 
sait que  du  sang  dan,  p   calice    cl  non  pas  la  particule 


tus  a  ajouté  à  cette  remarque  qu'on  ne  doit 
pas  tolérer  cet  usage,  s'il  y  a  peu  de  per- 
sonnes à  communier  (10). 

11  est  vrai  qu'aux  premiers  siècles  les  fi- 
dèles communiaient  souvent  sans  assister  au 
saint  sacrifice.  Dans  les  temps  de  persécu- 
tion,  ceux  qui  voulaient  avoir  la  consola^ 

(I)  «  Poslremo  vero  paritculam,  quœ  in  calice  remausit, 
sacerdos  sutnai,  el  post  diacono  calicem  ad  mundandum  et 
sumenduin  quod  remausit  porrig3t,  etc.  »  Joan.  Abrinc. 
rie  Offic.  p.  24. 

(5)  iSanguinis  parlent  sugit,  residuum  cura  parlicula 
hostire  dmuttit  pro  diacouo  et  subdiacono.  »  Ccerem.  I.  il, 
u.  14. 

(G)  «Est  auli  in  lègitirmtm   lempus  communicaudi  anie 
ultimam  oraliouem,  quae  diciuir  ad  complendum,  quia  ejui 
petnio  maxime  pro  eis  est  qui  communicant.  »    Valfrid 
Sliab.  de  lieb.  Ecoles,  c.  22,  Amal. 

(7)  «  Ergo  et  anie  ipsas  communicare  non  negligaul 
rjuicumijue  earumdern  beuedictione  foveri  desideraul.  » 
UUiol.  a.  19. 

(S)  «  Hue  insiitutum  paroclius  servare  studeat,  ut  quod 
anttquissimi  ritus  est,  inlra  niissarum  solemnia,  post  san- 
guiui.,  suiupiioucin,  prsebeat  sacrant  Eucbanstiam.»  Acla 
Eccl.  Mediol.,  p.  597. 

(9)  k  Si  astet  magna  multitude  exsneclans  fuiem  missœ, 
poterit  differri  communio  usque  post  niissam,  nisi  in  die 
cœna:,  si  vistim  lueril  priori.  »  iliss.  hjjs.  Couvent. 

(10J  c  Toleraiiilum  videlur  si  molli  comiuuniceiU,  non 
aulem  si  pauci.  In  rubr.  miss.  tort,  u  lit.  10,  n.  6. 


9il  COM 

tion  de  participer  tous  les  jours  à  la  sainte 
Eucharistie  la  portaient  dans  leurs  mai- 
sons (1),  et  y  communiaient.  Saint  Basile  2) 
nous  apprend  que  tous  les  moines  en  usaient 
de  même  dans  leur  solitude ,  où  ils  n'avaient 
pas  la  commodité  de  trouver  des  prêlres  pour 
leur  dire  la  messe.  Mais  dans  noire  temps  , 
où  l'on  dit  un  si  grand  nombre  de  messes,  il 
ne  convient  pas  (Mutiler  ce  que  la  nécessité 
contraignait  de  faire  lorsqu'il  était  impossible 
ou  fort  difficile  d'assister  au  saint  sacrifice. 

On  sait  que  dans  l'Eglise  grecque ,  depuis 
le  IV  siècle  jusqu'à  présent ,  on  n'offre  le 
saint  sacrifice  en  carême  que  le  samedi  et  le 
dimanche,  el  qu'aux  autres  jours  de  la  se- 
maine les  fidèles  peuvent  recevoir  l'Eucha- 
ristie dans  l'église.  M;iis  ils  y  sont  préparés 
par  les  prières  publiques  qui  se  font  pour  ce 
sujet,  et  qu'on  appelle  l'office  on  la  messe 
des  présanclifiés,  c'est-à-dire,  des  dons  qui 
ont  été  sanctifiés  ou  consacrés  ,  el  mis  en 
réserve  le  dimanche  précédent.  Gel  office  est 
long.  «  Nous  nous  y  purifions  par  les  priè- 
res, dit  Siméon  ,  archevêque  de  Thessaloni- 
que  (3),  nous  avons  la  consolation  de  révé- 
rer le  corps  de  Jésus-Christ  entre  les  mains 
des  prêtres  qui  le  distribuent  à  ceux  qui  en 
sont  dignes.  Nous  nous  prosternons  la  face 
contre  terre,  et  nous  demandons  pardon  de 
nos  péchés.  ><  L'ordre  et  l'usage  des  Eglises 
d  -.vient  et  d'Occident  font  donc  voir  que, 
hors  le  cas  de  nécessité  ,  on  doit  donner  la 
communion  pendant  les  prières  publiques 
qui  y  oui  rapport. 

II.  Sur  le  Coiifiteor  qu'on  dit  avant  la  communion. 

RUBRIQUE. 

Celui  qui  sert  la  messe  fait  la  confession 
pour  ceuxqui  veulent  communier,  eu  disant  : 
Confiteor  Deo,  etc.,  et  le  prêtre  tourné  vers 
le  peuple  dit  :  Miséreatur  vestri,  etc.,  Indui- 
gentiam,  etc. 

REMARQUES. 

L'usage  de  faire  ùire  le  Confiteor  pendant 
la  messe ,  immédiatement  avant  que  de 
communier,  s'est  introduit  depuis  environ 
cinq  cents  ans,  et  il  vient  sans  doute  de  la 
condescendance  qu'on  a  eue  d^  donner  la 
communion  aux  fidèles  hors  le  le-ups  du  sa- 
crifice. On  a  cru  qu'eu  cette  occasion  il  fal- 
lait que  les  communiants  fissent  auparavant 
une  es;  èce  de  confession  générale  de  leurs 
péchés,  après  laquelle  le  prêtre  ieur  ferait 
les  prières  de  l'absolution,  comme  on  en  u-e 
à  l'égard  des  malades  qui  communient  sans 
pouvoir  assister  à  la  messe,  afin  qu'ils  re- 
nouvelassent publiquement  lès  sentiments  de 
douleur  avec  lesquels  ils  avaient  dû  confes- 
ser et  expier  leurs  fautes,  et  qu'on  n'eût  pus 

(1)  Tenull.,  S.Cypr.  elo. 

(2)  gpisl.  239.  Pairie.  Osar. 

(3)  Synthes.  ad  Gubiiel  Pemepol.  resp.  56,  ap.  Allatium, 
•te  Miss,  prœsanct..  col.  ISiil,  et  Hicet.  Pector.  ap.  Goar. 
Emliol.  Grœc.  D,  20b. 

(I]  «Ame  expiata  deli  la,  anlc  exomnlogesin  factam 
criiniuis,  ante  purgatain  cunscientiam  saciilieio  el  manu 
iacerdolis,  etc.  »  S.  Cypr.  de  Laps.  edit.  Oxo.i.  p.  92. 

(5)  «  Nec  peccatis  exposais,  usurpai.i  to.merc  commu- 
nicatione,  ronliiigant  corpus  <  l  SJliguhieih  IVnin1,  i  uni 
Scriptura  sïf.Quicumque,  etc.  i  Ap  Cyp.  epist.  73. 

(fi)  Le   P.  Morin  »  cru  .pic  tes   rdigfelk  meuùi.uiu 


COM 


942 


tout  à  fait  lieu  de  dire  qu'ils  étaient  sembla- 
bles à  ceux  que  déplore  saint  Cyprien  !k), 
qui,  sans  avoir  expié  leurs  fautes,  sans  les 
avoir  confessées  ,  et  sans  avoir  purifié  leur 
conscience  par  le  sacrifice  el  l'imposition  de 
la  main  du  prélre ,  osent  s'approcher  de  la 
sainte  table,  ou,  comme  dit  Firmilien  (5) 
qui  i  sans  ;ivoir  exposé  leurs  péchés,  ont  la 
témérité  de  communier  au  corps  et  au  sane 
de  Jésus-Christ.  6 

Au  xnr  siècle,  les  dominicains  ,  les  car- 
mes, les  cordeliers  el  les  augustins  (fi)  au- 
torisèrent l'usage  de  dire  le  Confiteor  et  les 
prières  de  l'absolution  avant  que  de  donner 
la  communion  ,  dans  le  lemps  même  du  sa- 
crifice. En  ce  temps-là  les  coutumes  deCluny 
et  les  statuts  des  charlreux  ne  faisaient  au- 
cune mention  de  èonfession  avant  le  mo- 
ment de  la  communion  ;  el,  parmi  les  char- 
treux encore,  le  prêtre,  après  avoir  commu- 
nié, donne  la  communion  sans  autre  prièro 
que  Corpus  Domini  nostri  Jesa-Chrisli  cus- 
todiat  le  in  vilain  ceternam  (7). 

Le  Pontifical  romain  ,  au  jour  de  l'ordi- 
nation ,  fait  dire  le  Confiteor  aux  diacres  et 
aux  sous-diacres  avant  la  communion  ;  les 
seuls  prêtres  qui  célèbrent  avec  l'évêque  ne 
le  disent  pas.  Cela  esl  aussi  marqué  dans  les 
rubriques  du  Missel  romain  publiées  par 
Pie  V.  Au  fond,  cet  usage  ne  saurait  être 
blâmé,  et  Ion  peut  le  justifier  par  divers 
vestiges  de  l'antiquité. 

On  voit  dans  Optât  d"<$  Miiève  (8)  qu'après 
le  Canon  el  immédiatement  avant  l'Oraison 
dominicale  ,  on  imposait  les  mains  aux  pé- 
nitents et  à  tous  ceux  qui  devaient  commu- 
nier. Saint  Augustin  nous  fait  entendre  que 
les  fidèles  faisaient  une  espèce  de  confession 
de  leurs  péchés,  en  frappant  leur  poitrine 
lorsqu'on  disait  :  Dimitte  nobis debitanostra; 
et  l'on  voit  dans  l'Eglise  grecque  qu'au  mo- 
ment (9)  de  la  communion  le  diacre  el  lous 
ceux  qui  veulent  recevoir  la  sainte  Eucha- 
rislie  demandent  pardon  de  leurs  péchés,  et 
surtout  des  scandales  qu'ils  pourraient  avoir 
donnés,  et  que  lous  les  assistants  répon- 
dent :  Que  Dieu  vous  pardonne. 

Dans  une  ancienne  Messe  manuscrite 
conservée  à  l'abbaye  de  Saint  -  Denis  en 
France,  et  qu'on  croit  écrite  vers  le  temps 
deCharleinagne(IO),  la  confession  des  péchés 
pst  marquée  après  avoir  baisé  le  livre  des 
Evangiles,  immédiatement  avant  l'obiàtion. 
Lé  Pontifical  qui  avait  appartenu  à  saint 
Prudence,  évéque  de  Troyes  en  840,  marque 
aussi  (Uj  une  fort  longue  confession  des  pé- 
ttîés  après  l'Evangile,  immédiatement  avant 
l'Offertoire.  Vers  le  même  temps,  dans  l'an- 

ont  introduit  cet  usage.  (DePœnit.,  lib.  vin,  c.  9,  §  U, 
n.  2.  ) 

(7)  Au  Missel  de  Sens  de  1713,  on  a  omis  le  Confiteor 
avant  la  communion,  à  la  messe  solennelle,  quoiqu'on  le 
dise  dans  cette  église. 

(8)  «  l'Xenim  inter  ùcina  momenta,  dum  raanus  impom 
lis,  et  delicla  douaiis,  iflbs  ad  altare  conversi  dominicain 
Oralionem  praetermitiere  non  |  otestis  :  Pater,  dimtie 
nobis,  etc.  »  Optât.  I.  n  advers.  Pannen. 

(9)  Lilwri.  Chnisost.  p.  82;  Goar.  Eucliol.  Grœc.  p.  149 
(  10>  Malien,  de  Antiq.  Rit.  tom  I,  p.  510  et  seu 

(11)  f/'id.p   528. 


945 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


!M4 


cienne  Messe  d'illyric,  oulre  la  confession 
que  l'évêque  fait  après  s'êlre  habillé  à  la  sa- 
cristie et  celle  qu'il  renouvelle  à  l'autel,  il 
en  fait  une  troisième  à  l'Offertoire. 

On  voit  (1)  de  même  la  confession  placée 
entre  l'Evangile  et  l'Offertoire  dans  un  an- 
cien Sacramentaire  de  saint  Galien  de  Tours, 
et  dansplusieurs  autres  anciens  Missel*, qu'il 
serait  Irop  longde  détailler.  On  conserve  dans 
la  bibliothèque  de  Saint-Germain-des-Prés  un 
Sacramentaire  de  saint  Guillem  au  diocèse 
de  Lodève,  d'environ  neuf  cents  ans  d'anti- 
quité, où  après  l'Oraison  dominicale  il  y  a 
un  long  Confiteor  attribué  au  pape  Grégoire 
III,  terminé  par  VAgnus  Dei  et  par  la  com- 
munion en  celte  manière  :  Agneau  de  Dieu  , 
qui  effacez  les  péchés  du  monde,  ayez  pitié  de 
nous.  Les  choses  saintes  sont  avec  les  saints  (2). 
Que  la  communion  du  corps  et  du  sang  de 
Jésus-Christ  soit  pour  la  vie  éternelle  à  ceux 
gui  le  mangent  et  qui  le  boivent.  Ainsi,  l'usage 
de  dire  le  Confiteor  au  temps  de  la  commu- 
nion n'est  pas  si  nouveau  qu'on  n'en  trouve 
anciennement  quelques  exemples  ;  et  pour 
en  rapporter  un  qui  approche  beaucoup  plus 
de  l'usage  d'à  présent,  les  Cisterciens,  au 
xir  siècle,  suivis  en  cela  par  les  Guillemi- 
tes,  dans  leurs  constitutions  confirmées  en 
1259,  faisaient  faire  la  confession  aux  reli- 
gieux dans  le  chœur  (3)  avant  que  d'aller  à 
la  sainte  table.  Ils  se  la  faisaient  l'un  à  l'au- 
tre, et  quand  un  seul  devait  communier,  il 
allait  faire  sa  confession  au  prieur  ou  au 
premier  du  chœur.  On  ne  voit  point  encore 
là  de  confession  faite  à  haute  voix  ni  à  l'au- 
tel. Peut-être  ne  l'a-t-on  introduite  aux 
grandes  messes  qu'à  cause  que  le  peuple 
n'entend  point  la  confession  que  le  prêtre  et 
les  ministres  font  au  bas  de  l'autel  pendant 
que  le  chœui  chante  l'Introït.  Il  serait  à 
souhaiter  qu'on  pût  partout  imiter  les  char- 
•  eux,  qui  font  tous  ensemble  la  confession 
avec  le  célébrant  au  commencement  de  la 
messe.  Quoi  qu'il  en  soit,  les  fidèles  doivent 
être  bien  aises  de  se  déclarer  publiquement 
pécheurs,  et  de  reconnaître  le  besoin  qu'ils 
ont  de  l'indulgence  et  de  la  miséricorde  de 
Dieu  lorsqu'ils  s'approchent  de  la  sainte 
table. 
§  III.  Sur  ce  que  dit  le  prêtre  en  donnant  la  communion. 

BOBMQOI. 

Le  prêtre,  tourné  vers  ceux  qui  doivent 
communier,  tenant  delà  maingauche  le  ciboire 
ou  la  patène,  et  de  la  main  droite  une  des 

(1)  Marten.  p  334. 

(2)  »  Saucta  cum  sanciU  »  ïbid.  p.  411. 

(3)  i  Islis  intérim  ad  inviccin  <ï;c«iiiiL>ns  C(?))/î/eor,  cae- 
leri  sequanlur  perordinetn....  picem  ab  iuvieem  acci|iien> 
tes...  ,  bini  et  bini  allerutrum  confileules,  vultus  suos  posi 
conielssioneiu  ad  :<ltare  convertenles....  Si  ali'ims  alictuanï 
do  :-«l' i»  comuuinicare  volueril,  sumpia  pace  a  miuisirq, 
confite alur  priori,  si  adfuerit,  BUI  îlli  quom  prinium  slan- 
teni  in  dexlrocuoro  invenerii.  »  Ordin.  GviUelm  miss. 
lit.  de  Pace  el  de  Communione. 

(4)  «Tiiieatunaiii  ex  sacris  hostiis  altouantolum  super 
labium  pyxidis  etevàtain...  el  dieat  voce  auquantulum  ele- 
rala,  -'ravi  tamen  :  Ecceagnns  Dei,  ecce  nul  lollit  peccala 
nwmti;  deinde  vel  ipsemel  sacer.los,  vel  clericus  in  eo- 
dem  loco,  capitc  profonde  incliuato  percutiens  pecius ,  di- 
cat  1er  :  Domine,  non  sum  dignus,  etc.  »  Conc.  Aquisg. 
Conc,  loni.  XV,  col.  1130.  i 

(5)  («avantus  cite  en  général  quelques  religiatnes,  et 


hosties,  qu'il  élève  un  peu,  dit  :  Ecce  Agnus 
Dei,  ecce  qui  lollit  peccala  mundi;  et,  après 
avoir  dit  trois  fuis  .-Domine,  non  sum  dignus, 
etc.,  il  fait  avec  l'hostie  le  signe  de  la  croix 
sur  le  ciboire  ou  sur  la  patène,  el  donne  la 
communion  en  disant  :  Corpus  Domini  noslri 
Jcsu  Christi  custodiat  animant  luaui  in  vitam 
œternam.  Amen.  TU.  X,  n.  6. 

REMARQUES» 

1.  Le  prêtre  élevant  un  peu  l'hostie  dit: 
Ecce  Agnus  Dei.  Rien  ne  convient  mieux  en 
montrant  le  saint  sacrement  que  ces  paroles: 
Voici  l'Agneau  de  Dieu,  dont  saint  Jean  sa 
servit ,  et  que  nous  avons  expliquées  plus 
haut. 

2.  Le  prêtre  dit  :  Domine,  non  sum  dignus. 
Il  a  déjà  dit  ces  paroles  pour  lui-même  , 
comme  on  l'a  vu  plus  haut  ;  il  les  dit  ici  afin 
que  tous  ceux  qui  doivent  communier  les 
disent  avec  lui.  Il  semble  que  c'est  le  clerc 
qui  devrait  les  prononcer  pour  les  commu- 
niants, comme  il  récite  pour  eux  le  Confiteor. 
Le  concile  d'Aix,  en  1585,  dit  (h)  qu'elles 
seront  prononcées  par  le  prêtre  ou  par  le 
clerc.  Mais  elles  seront  toujours  dites  plus 
gravement  par  le  prêtre,  qui,  comme  l'on' 
remarqué  saint  Charles  dans  ses  Instructions 
et  saint  François  de  Sales  dans  son  Rituel, 
porto  les  fidèles  à  les  dire  eu  même  temps 
avec  dévotion. 

Il  y  a  eu  des  préires  qui,  ne  donnant  la 
communion  qu'à  des  femmes,  croyaient  de- 
voir dire  :  Domine,  non  sum  digna  ;  ce  qui 
ne  manqua  pas  d'être  suivi  en  plusieurs  en- 
droits par  les  religieuses  5),  et,  ce  qui  est 
assez  surprenant,  le  Missel  romain  imprimé 
à  Venise  en  1563  autorisait  cette  pratique  et 
traitait  d'ignorants  ceux  qui  ne  disaient  pas  : 
Domine,  non  sum  digna  (6).  Mais  les  bulles 
du  saint  pape  Pie  V  et  de  Paul  V  ont  défendu 
de  rien  changer  dans  les  paroles  du  Missel  ; 
et  le  Rituel  romain  ordonne  expressément 
de  dire  :  Domine,  non  sum  dignus,  même 
pour  les  femmes.  Le  concile  de  Narbonne 
d"  1099  permet  de  dire  ces  paroles  en  lan- 
gue vulgaire  (7).  Saint  François  de  Salles  , 
dans  son  Rituel  déjà  cité,  publié  à  Annecy  en 
1612,  marque  aussi  qu'elles  peuvent  être 
dites  en  français  (8).  S'il  plaisait  aux  évê- 
ques  qu'on  les  dit  ainsi  en  donnant  la  com- 
munionàdes  personnesquin'entenilenlpas  le 
latin,  à  des  femmes  ou  à  des  religieuses  seu- 
lement, <>n  éviterait  la  petite  incongruité  de 
grammaire  que  quelques-uns  ont  reprise,  ou. 

AI.  de  Vert  nomme  les  religieuses  de  l'abbaye  de  Ronre- 
ray,  l'ordre  de  sai.il  Benoit  a  Anf"rs,  qui  disaient  :  Domi- 
né, non  sum  digna.  Tom.  III,  p.  ."'J6. 

(6>  On  ne  «ail  pas  qui  e«l  fauteur  de  l'orrfo  de  ce  Mis- 
sel Il  esl  intitulé  :  Opw,  aureum ,  de  ordine  eclebrandi 
mis  uni;  el  on  y  lit  :  AdtSerlal  sacerdos  dum  sacrum  coin- 
muiiionem  sotis  moni  ilibttt  pongit,  ut  dical  eis  :  Domine, 
non  sum  di}$ii;i  Ut  iulres  sub  te.i  uun  m, '11111,  quia  nonnulii 
ignari  iltcere  soient  :  Domine,  non  sum  dignus,  quod  noix 
convertit  mulieribut. 

(7)  «  Lingua  veroacula.i  Conc.  Nnrb.c.  18. 

(H)  «  l'ailiculam  11  lam  dexlra  manu  elevel,  el  ad  popu- 
liiin  coiiversus,  eam  illi  adorandam  ostendal ,  et  comunini- 
caudos  bis  verbis  ad  humililatem  horlelur  :  Domine  ,  non 
sum  dignus,  etc.,  vel  G*llice  hoc  modo  dici  possunt  :  Mon 
Seigneur,  je  ne  suis  pas  digne  que  vous  entriez  dans  mon 
corps,  mais  par  votre  sainte  purole,  que  mon  âme  toit  sttu- 
vée.  »  Ordo  connuunionis.  Rit.  Geb.  p.  406. 


1 


M." 


COM 


COM 


946 


plutôt  les  femmes  n'ont  qu'à  dire  secrètement 
en  français  ce  que  le  prêtre  dit  tout  haut 
en  latin,  et  personne  ne  pourra  y  trouver  à 
redire. 

3.  Le  prêtre  fait  un  signe  de  croix  avec 
l'hostie  en  disant  :  Corpus  Domini,  pour  mar- 
quer, comme  à  l'ordinaire,  que  c'est  là  le 
même  corps  qui  a  été  immolé  sur  la  croix, 
et  il  met  l'Eucharistie  dans  la  bouche  en 
poursuivant,  custodiat  animam  tuam,  etc. 
§.  IV.  Sur  le  vin  et  l'eau  présentés  aux  communiants. 

RU0R1QDE. 

Le  ministre  présente  à  ceux  qui  ont  com- 
munié un  vase  avec  du  vin  et  de  l'eau  et  une 
serviette  pour  s'essuyer  la  bouche. 

REMARQUES. 

Quand  on  a  cessé  de  donner  la  commu- 
nion sous  les  drux  espèces,  on  a  cru  devoir 
présenter  du  vin  aux  fidèles ,  parce  qu'on 
peut  avoir  besoin  d'une  liqueur  pour  avaler 
entièrement  la  sainte  hostie,  qui  pourrait 
s'attacher  aux  dei.ts  et  au  palais.  Alexandre 
de  Halès  (1),  dont  saint  Bonaventure  a  été  le 
disciple,  écrivait  à  Paris,  il  y  a  cinq  cents 
ans,  que  c'était  presque  la  coutume  générale 
de  l'Eglise  latine  de  ne  donner  la  commu- 
nion que  sous  l'espèce  du  pain,  et  c'est  de- 
puis ce  temps-là  qu'on  a  présenté  du  vin  à 
ceux  qui  venaient  de  communier. 

L'ancien  Missel  des  jacobins,  écrit  en  125V, 
marque  cet  usage,  et  en  donne  la  raison  en 
ces  termes  (2)  :  «  Après  avoir  reçu  le  saint 
sacrement,  le  frère  se  lève,  et  ayant  consumé 
l'hostie  va  où  est  le  vin,  qu'il  doit  prendre 
debout.  11  en  prend  peu,  et  seulement  au- 
tant qu'il  en  faut  pour  bien  laver  la  bouche, 
de  peur  qu'il  ne  reste  entre  les  dents  quelque 
partie  de  l'hostie.  Le  diacre  emploie  pour  ce 
sujet  un  autre  calice  que  celui  de  la  consé- 
cration :  il  y  prend  le  premier  le  vin,  et  en 
donne  ensuite  aux  antres  (3).  »  Les  anciens 
statuts  des  chartreux,  recueillis  en  1259  (4), 
prescrivent  au  prêtre  de  ne  rien  réserver  du 
sang  pour  le  diacre,  et  ils  marquent  qu'aux 
communions  générales  le  plus  ancien  des 
communiants,  ou  le  procureur,  donne  du 
vin  à  tous  ceux  qui  ont  communié,  soit 
clercs  ou  laïques.  Leurs  ordinaires  de  1581 
et  de  164-1  contiennent  le  même  usage,  qui 
a  duré  très-longtemps,  non-seulement  dans 
les  communautés  religieuses  ,  mais  encore 
dans  toutes  les  églises.  11  n'y  a  pas  cinquante 
ans  que  cela  se  faisait  dans  les  paroisses  de 
Paris.  Le  Cérémonial  parisien  imprimé  en 
16G2  marque  que  le  diacre  et  le  sous-diacre, 
après  avoir  communié,  vont  se  purifier  à  la 
crédence,  s'ils  en  ont  besoin,  et  que  le  diacre 
présente  à  tous  ceux  qui  ont  communié  un 
vase  plein  de  vin  et  d'eau,  avec  une  serviette 

(1)  «Bene  licetsumere  corpus  Chrisli  sub  specie  panis 
tanhim,  sicut  fere  ubique  (il  a  laicis  in  Ecclesia.  .Eecb  sia 
islud  sacrameutum  dispensare  consuevit  sub  specie  panis 
lantum,  lum  proprer  periculnm  effasionis,  etc.  »  Alex, 
liai,  qusast.  Il  de  Eucliur.  loin.  IV,  p.  406. 

(2)  «  Susceplo  auleni  sacrauiento,  dater  inclinatus  se 
erigal,  et  cousumpta  hostia  accédât  ad  vinum,  quod  stando 
est  recipiendnm ,  et  in  tnodica  quaulitate  ,  ad  ablnendum 
os  diligeuter,  ne  aliqua  particula  hosliae  remaneat  intra 
dentés.  Porro  diaconus  débet  accipere  vinum  hujusmodi 
in  calice  alio  qnam  sil  ealix  cum  quo  celebratiir,  et  ponlea 


pour  s'essuyer  la  bouche.  Mais  comme  le 
Cérémonial  dit  que  le  diacre  et  le  sous- 
diacre  se  purifient,  s'ils  en  ont  besoin  (  si 
opus  sit  (5),  la  plupart  des  communiants 
croyant  n'en  avoir  pas  besoin  et  ne  prenant 
pas  cette  ablution,  on  ne  la  présente  plus 
dans  les  paroisses,  mais  seulement  à  Notre- 
Dame  aux  communions  générales  de  Noël , 
Pâques,  la  Pentecôte,  l'Assomption  et  la 
Toussaint. 

On  la  présente  encore  aux  ordinations, 
aux  premières  communions  générales  et  il 
y  a  des  villes,  comme  Verdun,  Laon  et  Lan- 
gres,nùon  la  présenle  communément  aux 
ecclésiastiques  et  aux  laïques.  On  la  présen- 
tait de  même  l'an  1714  à  Saint-Feillen  ou 
Flen  (6),  qui  est  la  principale  paroisse  d'Aix- 
la  Chapelle.  Cela  se  fait  régulièrement  aux 
bonnes  fêtes  à  Saint-Germain-des-Prés ,  à 
S  lint-Martin-des-Champs  à  Paris,  et  à  Sainl- 
Ouen  de  Rouen.  A  Lyon,  lorsqu'il  y  a  com- 
munion générale,  on  donne  du  vin  à  tous  les 
ecclésiastiques  qui  communient.  Aux  gran- 
des fêtes  à  Amiens,  à  Arras,  à  Tournai  et  à 
Saint-Pierre  de  Lille,  on  en  donne  au  clergé, 
qui  seul  communie  au  chœur.  A  Chartres  le 
sous-diacre  présente  du  vin  dans  un  calice 
aux  ecclésiastiques  et  aux  officiers  laïques 
de  l'église,  qui  sont  les  seuls  qui  communient 
au  grand  autel.  Au  Mans  et  à  Autun  on 
donne  du  vin  aux  chanoines  qui  commu- 
nient à  la  rnesse  du  chœur.  A  la  cathédrale 
de  Metz  on  en  présente  le  jeudi  saint,  et  aux 
paroisses  à  Pâques  et  à  la  Pentecôte.  A  la 
cathédrale  de  Barcelone,  le  jeudi  saint,  deux 
prêtres  en  surplis  et  en  étole  portent  chacun 
un  vase  d'argent  où  il  y  a  du  vin  et  de  l'eau, 
et  dans  les  autres  églises  un  clerc  présente 
de  l'eau  à  tous  ceux  qui  ont  communié  ; 
quelques-uns  en  prennent.  Il  serait  à  souhai- 
ter qu'il  y  eût  un  vase  toujours  prêta  être  pré- 
senté à  ceux  qui  pourraient  en  avoir  besoin. 

DE  LA  COMMUNION  GÉNÉRALE  A  LA  MESSE 
SOLENNELLE. 
(Explication  du  P.  Lebrun.) 
1.  Après  quele  célébrant  a  pris  le  précieux 
sang,  le  cérémoniaire,  portant  la  nappe  do 
communion,  met  la  clef  du  tabernacle  sur 
l'autel  si  elle  n'y  est  pas,  et  vient  avec  le 
thuriféraire  à  sa  gauche  vers  le  milieu  de 
l'autel  ;  ils  s'y  mettent  à  genoux  sur  le  pavé, 
et  y  restent  jusqu'à  ce  que  le  célébrant  ait 
dit  Indulgentiam,  etc.  Ayant  fait  ensuite  la 
génuflexion  sur  le  pavé,  ils  vont  se  mettre  à 
genoux  auxdeuxcoinsdu  marchepied,  le  cé- 
rémoniaire du  côté  de  l'Epîlre,  et  lethuiifé- 
raireilu  côtédel'Evangile,  la  face  tournée  l'un 
vers  l'autre,  et  tiennent  ainsi  la  nappe  éten- 
due devant  les  communiants.  Quelques  clercs 

aliis  ministrare.  »  Miss.  mss.  Couvent,  de  Commun. 

(3)  Des  faits  anciens  et  si  clairs  doivent  êlre  remarqués 
avec  soin,  pour  les  opposer  aux  remarques  de  M  de  Vert, 
soutenues  de  quelques  liistnrieilesqui  tendent  à  confondra 
l'ablution,  qu'on  a  donnée  aux  communiants  depuis  plus 
de  cinq  cents  ans,  avec  la  communion  au  sang  précieux, 
(Tom   IV,  pag.278.) 

(I)  Slat  ma  c.  5,  n.  19  et  20,  et  c.  43,  n.  iS.    .^      ^^ 

(o)  Ctirem.  Paris,  p.  1S3  cl  200.  /<\TYçi^ 

((i)  S.  Foillanus  (dam,  Bédé  Fullanus). 


m 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


918 


lu  chœur,  ou  ceux  qui  vont  communier, 
viennent  tenir  les  flambeaux  pendant  que 
ceux  qui  les  portent  communient.  Aussitôt 
que  le  dernier  Agnus  Dei  a  été  chanté  au 
chœur,  ceux  du  clergé  qui  doivent  commu- 
nier ayant  reçu  la  paix,  laissent  leurs  bar- 
rettes à  leurs  places,  et  vont,  sans  s;:luer  per- 
sonne, devant  l'autel,  deux  à  deux,  les  mains 
jointes,  formant  deux  rangs  au  milieu  du 
chœur,  depuis  les  degrés  de  l'autel  jusqu'au 
luli  in,  où  étant  arrivés,  ils  se  mi  lient  tous  en 
même  temps  à  genoux;  s'ils  ne  peuvent  tous 
tenir  dans  cet  espace,  ceux  qui  resieiil  se 
tiennent  à  genoux  à  leurs  plares,  el  i's  sui- 
vent les  autres,  lorsque  les  derniers  se  sont 
avancés  vers  l'aule)  ;  niais  ceux  qui  ne  doi- 
vent pas,  communier  demeurent  debout  à 
leurs  places  comme  il  est  dit  ci-après. 

2.  Le  célébrant,  après  avoir  pris  le  pré- 
cieux sang,  met  le  calice  sur  le  corporal, 
sans  y  faire  verser  du  vin  pour  la  purifica- 
tion, et  le  sous-diacre,  l'ayant  aussitôt  cou- 
vert de  la  pale,  change  de  place  avec  le 
iiacre,  faisant  tous  deux  en  pariant  et  en 
arrivant  la  génuflexion  aux  côtés  du  célé- 
brant, sans  en  faire  au  milieu.  Si  le  di;;rre 
avait  passé  auparavant  au  côté  de  l'Epître 
pour  découvrir  le  calice  au  défaut  du  sous- 
diacre,  qui  ne  serait  pas  revenu  au  chœur 
assez  tôt  pour  cela,  ils  n'auraient  pas  besoin 
de  changer  de  place,  le  sous-diacre  étant 
pour  lors  monté  à  son  retour  au  côté  de 
l'Evangile,  comme  il  a  été  dit  en  traitant  de 
la  messe  solennelle. 

3.  S'il  faut  tirer  le  ciboire  du  tabernacle, 
le  célébrant  se  relire  un  peu  au  côté  de 
l'Evangile,  ayant  à  sa  gauche  Je  sous-diacre 
debout  el  tourné  comme  lui  vers  l'autel  ; 
mais  avant  de  partir  du  milieu,  il  fait  une 
inclination  de  tète  à  la  croix,  ou  une  génu- 
flexion s'il  y  avait  des  hosties  consacrées 
sur  l'autel,  et  cela  en  même  temps  que  les 
deux  ministres  sacrés  font  leur  seconde  gé- 
nuflexion à  ses  côtés  après  avoir  changé  de 
place.  Ensuite  le  diacre  met  le  calice  un  peu 
an  delà  du  milieu  du  corporal  vers  le  côté  de 
l'Evangile,  ouvre  le  tabernacle,  l'ail  la  génu- 
flexion (le  célébrant  et  le  sous-diacre  se  met- 
tant en  même  temps  à  genoux  au  lieu  où  ils 
sont),  puis  il  lire  le  ciboire,  le  découvre,  fait 
encore  la  génuflexion,  et  se  relire  au  côié 
de  l'E[  lire  sur  le  second  degré,  ou  étant  de- 
bout, les  mains  jointes,  el  médiocrement  in- 
cliné vers  le  célébrant,  selon  le  cérémonial ,. 
liv.  ii,  ch.  29,  il  dit  le  Confiteor.  Le  célébrant 
et  le  sous-diacre,  qui  est  denière  lui  sur  le 
marchepied,  s'étanl  relevés  dès  que  le  diacre 
a  fait  la  génuflexion  après  avoir  découvert 
le  ciboire,  demeurent  debout  la  face  lournée 
vers  le  côlé  de  l'Epître,  le  sous-diacre  étant 
pour  lors  sur  le  second  degré  derrière  le 
célébrant;  mais  s'il  doit  communier,  il  peut 
se  tenir  à  genoux  comme  les  aulres  pendant 
le  Confiteor,  sur  le  bord  du  marchepied,  au 
même  lieu  où  il  a  coulume  de  communier, 
un  peu  retiré  veis  le  côlé  de  l'Evangile. 

4.  Si  le  célébrant  a  consacré  des  hosties 
dans  un  ciboire,  il  ne  se  met  point  à  genoux, 
parce  que  le  diacre  n'ouvre  point  le  taber- 


nacle; mais  le  diacre  ayant  fait  seul  la  génu- 
flexion, met  d'abord  le  ciboire  au  milieu  du 
corporal  el  le  découvre;  puis  il  fait  la  génu- 
flexion avec  le  célébrant  et  le  sous-diacre, 
lesquels  se  retirent  incontinent  vers  le  côté 
de  l'Evangile,  suivant  ce  qui  a  été  dit  au 
numéro  précédent,  et  le  diacre  au  côlé  de 
l'Epître  sur  le  second  degré.  Si  les  hosties 
étaient  sur  le  corporal  el  qu'il  les  fallût  seu- 
lement mettre  sur  la  patène,  ce  qu'on  ne 
doit  faire  que  quand  elles  sont  en  fort  petit 
nombre,  le  célébrant  les  mettrait  lui-même 
dessus,  avec  une  génuflexion  avant  et  après, 
les  ministres  sacrés  la  faisant  en  même 
temps  à  ses  côtés  pour  ch  ngerde  place,  s'il 
esl  nécessaire;  el  le  diacre  ayant  fait  la  se- 
conde génuflexion  à  la  droite  du  célébrant, 
descendrait  aussilôt  sur  le  second  degré  au 
côte  de  l'Epître  pour  y  djre  le  Confiteor. 

5.  Après  que  le  diacre  a  achevé  le  Confi- 
teor, le  célébrant  se  tourne  un  peu  plus  vers 
les  communiants,  ayant  le  côlégauchcducôté 
du  saint  serrement,  e!  dit  au  même  lieu  d'une 
voix  intelligible  :  Misereatur  vesin,  elc.  lu- 
dulgentium,  absolutionem  ,  etc.,  faisant  le 
signe  de  la  croix  de  la  main  droite  sur  les 
communiants,  et  tenant  la  gauche  appuyée 
sur  la  poilrine,  à  quoi  le  diacre  seul  répond 
au  nom  de  tous  avec  les  cérémonies  ordi- 
naires, de  même  qu'il  a  dil  pour  tous  le  Con- 
fiteor, ce  qui  n'empêche  pas  que  les  au|res 
le  récitent  en  particulier,  fassent  ensuite  le 
.signe  de  la  croix,  et  se  frappent  la  poitrine, 
soit  au  Confiteor,  soit  au  Domino,  non  sum 
dignus,  comme  on  le  pratique  à  Home.  Puis 
si  le  diacre  doil  communier,  il  se  met  à  ge- 
noux sur  le  bord  du  marchepied,  vers  le  mi- 
lieu de  l'autel,  à  la  droite  du  sous-diacre,  si  ce- 
lui-ci doit  aussi  communier,  comme  il  esl 
très-à  propos  que  l'un  et  l'autre  le  fassent  les 
dimanches  et  les  jours  solennels,  conformé- 
ment au  concile  de  Trente,  sess.  23,  chap.  13; 
et  au  Cérémonial,  liv.  i,  chap.  9,  et  liv.  il, 
chap.  31,  si  ce  n'est  qu'élant  prêtres  ils  veuil- 
lent célébrer;  mais  s'ils  ne  communient  pas, 
ils  changent  de  place  après  que  le  célébrant 
a  dit  Inrfulgentiam,  etc.,  faisant  seulement 
la  génuflexion  au  milieu  l'un  derrière  l'autre 
sur  leur  degré,  et  montant  aussilôt  auprès 
du  célébrant,  savoir  le  diacre  au  côté  de 
l'Evangile  ,  et  le  sous-diacre  à  celui  de 
l'EpîIre,  où  ils  demeurent  tous  deux  médio- 
crement inclinés  vers  le  saint  sacrement,  pen- 
dant que  le  célébrant  dit  Domine,  non  sum  di- 
</nus,  le  diacre  frappantsa  poitrine,  etpuis  pre. 
nant  la  patène,  comme  il  est  dit,  ci-après,  n°8. 
6.  Le  célébrant  ayant  dit  Indulgen- 
tiam ,  etc.,  retourne  au  milieu  de  l'autel  , 
fait  la  génuflexion,  prend  le  ciboire  de  la 
main  gauche  el  une  hostie  de  la  droile,  qu'il 
lient  un  peu  élevée  sur  le  ciboire  ,  sans  en 
séparer  la  main  ;  s'étanl  lourné  à  droite  vers 
les  communiants,  il  dit  Ecce  Agnus  Dei,  etc., 
comme  il  est  plus  amplement  déclaré  pour 
la  messe  basse,  art.  10,  n"  18  el  suivants. 

7.  L'ordre  que  le  clergé  observe  pour  la 
communion  esl  celui-ci  :  1"  les  deux  ministres 
sacrés  communient  avant  tous,  si  ce  n'est 
que  quelque    évéque   désirât    communier , 


949 


COM 


COM 


arro 


comme  il  est  dit  ci-après.  2°  Les  prêtre*  sui- 
vent, s'il  y  en  a  qui  veuillent  communier, 
auquel  cas  ils  prennent  une  élole  pendante 
sur  le  surplis,  et  marchant  deux  à  deux  se- 
lon leur  rnng.  Si  quelques-uns  d'entre  eux 
sont  revêtus  de  chapes  ,  ils  communient 
avec  l'élole  par-dessous  la  chape  avant  les 
autres  prêtres.  3"  Les  chapiers  qui  no  sont 
pas  prêtres  communient  aussi  deux  à  deux 
avant  les  diacres  et  les  sous-diacres  qui 
n'ont  que  le  surplis,  quoique  cenx-là  ne  lus- 
sent que  clercs.  »° Les  diacres  et  les  sons-dia- 
cres communient  ensuite  de  la  même  ma- 
nière, selon  le  rang  de  leurs  ordres.  5°  Les 
petits  officiers  de  l'autel,  savoir,  première- 
ment les  deux  acolyles,  ensuite  les  porle- 
flambeaux  (s'ils  sont  différents  des  acolytes), 
ileux  à  deux  selon  leur  rang,  quand  ils  sont 
plusieurs;  le  cérémoniaire  et  le  t hn ri fcr.i ire 
communient  les  premiers  île  leur  ordre,  lai— 
s.int  tenir  la  nappe  par  quelques  clercs  qui 
sont  libres  ou  qui  vont  communier  après 
eux;  si  quelqu'un  d'eux  ne  communiait  pas, 
son  compagnon  dans  le  même  office  ne  se 
joindrait  pas  aux  officiers  qui  suivent,  pour 
ne  point  troubler  leur  rang,  mais  aux  au- 
tres du  clergé.  6°  Les  clercs  du  chœur  vien- 
nent apiès  lous  les  officiers,  deux  à  deux 
comme  lis  précédents. 

8.  Pour  la  manière  de  recevoir  la  commu- 
nion ,  on  observe  ce  qui  suit  :  1°  Les  deux 
ministres  sacrés  communient  les  premiers  , 
suivant  ce  qui  a  élé  dit  au  numéro  précé- 
dent; pendant  celte  action  ils  ont  les  mains 
étendues  par-dessous  la  nappe,  la  tête 
droite,  les  yeux  modestement  baissés ,  et 
avancent  un  peu  la  langue  sur  la  lèvre 
d'en  bas  pour  recevoir  la  sainte  hostie  , 
qu'ils  lâchent  d'avaler  bientôt  après,  sans 
répondre  Amen  au  célébrant,  si  ce  n'est  pas 
une  messe  d'ordination  (Yotj.  le  Pontifical); 
puis  ayant  fait  ensemble  la  génuflexion  au 
même  lieu  sur  le  bord  du  marchepied  ,  sans 
faire  aucune  révérence  au  célébrant  ,  le 
diacre  passe  au  côté  de  l'Evangile ,  el  le 
sous-diacre  à  celui  de  l'Epître,  lous  deux 
prenant  en  passant  la  nappe  delà  commu- 
nion des  mains  de  l'acolyte  qui  la  tient  de 
chaque  côlé,  el  la  lui  rendant  aussitôt  qu'ils 
sont  monte»  sur  le  marchepied.  Us  ne  font 
point  d'aulre  génuflexion  en  arrivant ,  mais 
ils  assistent  debout  aux  deux  côlés  du  célé- 
brant durant  la  communion,  pendant  la- 
quelle le  sous-diacre  a  loujours  les  mains 
jointes,  el  le  diacre  tiint  la  patène  de  la 
main  droite  sous  le  menton  de  ceux  qui 
communient,  ayant  l'autre  appuyée  sur  la 
poitrine,  l'expérience  ayant  fait  voir  la  né- 
cessité de  celte  précaution.  Si  les  ministres 
sacrés  ne  communient  pas,  dès  que  le  prêtre 
a  dit  Indulgentiam,  deux  ou  quatre  des  pre- 
miers communiants  se  lèvent,  font  la  génu- 
flexion en  même  temps  que  lui,  et  se  placent 
pour  communier,  lous  élant  à  genoux,  jus- 
qu'après Doiiinc ,  non  sum  digntts.  2"  Les 
deux  premiers  ayant  communié,  tous  ceux 
du  clergé  qui  sonl  à  genoux  en  deux  rangs 

(l)  Celle  manière  de  se  retirer  après  la  communion  ne 
uppose  pas  qu'on  présente  la  purilicaliou.  Le  Cérémonial 


au  milieu   du   chœur  se  lèvent,  et  ceux  qui 
y  viennent    après    eux    pour    communier  , 
ne  s'y    niellent    pas   à   genoux.   Eu    même 
temps  que  le  diacre  et  le  sous-diacre  ou  les 
deux  premiers  font  la  génuflexion  où  se  lè- 
vent   après    avoir   communié,     les    quatre 
premiers   de   ceux   qui    sont   an   milieu  du 
chœur  pour  communier  font   la  génuflexion 
deux  à  deux  sur   le  pavé.  Ensuite  les   deux 
premiers   montent   ensemble   sur  le   second 
degré,  et  s'étanl  mis  à  genoux  sur   le   mar- 
chepied comme  le  diacre  el  le  sous-diacre,  ils 
reçoivent  de  la  même  façon  la  sainte  hostie. 
S'ils  devaient  se   présenter  quatre  de   front 
après  le  diacre  et  le  sous-diacre,  six  feraient 
ensemble  la  génuflexion;  si  les  chapiers  ou 
autres    communient   deux  à  deux,  et   qu'ils 
soient   plus    de  di  ux ,    quand    les  derniers 
communient,  quatre  des  suivants  font  la  gé- 
nuflexion  avec  les  deux  chapiers  qui  s'en 
retournent ,    et    les   deux  suivants  avec  les 
deux  derniers  chapiers;  ainsi  de  suite. 3°  Aus- 
sitôt que  les  deux   premiers  ont  communié, 
ils   se    lèvent;  et  sans    faire  la    génuflexion 
sur  le  marchepied,   ils  se    tournent  en   face 
l'un  vers  l'autre,  s'ils  ne  sont  que  deux  ,  et 
descendent  sur   le  pavé  en  s'écartant,  pen- 
dant que  les  deux    qui   suivent    immédiate- 
ment montent  tout  droit  sur  le  second  degré, 
où  ils  se  mettent  à  genoux  sur   le  marche- 
pied   pour   communier;    les  deux    premiers 
étant  descendus  en  bas,  font  la    génuflexion 
sur  le  pavé  avec  les  deux   suivants  q  :i  sont 
au  milieu  d'eux.  Puis  les  deux  qui  ont  com- 
munié retournent  au  chœur  à    leurs  places 
comme  ils  en  sonl  venus,  et  les  deux  autres 
qui  ont  fait  la  génuflexion  avec  eux  demeu- 
rent debout  au  bas  des  degrés  ,  afin  de  mon- 
ter aussitôt  que  les  deux  précédents  qui  sont 
à  genoux  sur  le  marchepied  en  descendront 
après  avoir  communié.  Lorsque  ceux-ci  sont 
descendus  ,    ils   font  comme  les  premiers  la 
génuflexion  sur  le  pavé   avec  les  deux  sui- 
vant, qui  se  joignent  au   milieu   d'eux,  et 
retournent  à  leur  place  ;  c'est  ainsi  que  font 
lous  les  autres.  Pour  comprendre  en  peu  de 
mois  toute  celle  cérémonie,  il  faut  seulement 
remarquer  qu'aussitôt  que  deux  ont  com- 
munié, et  qu'ils  se   lèvent  pour  descendre, 
les  deux    premiers   qui  sont  en  bas  el  qui 
doivent  avoir  déjà  fait  la  génuflexion  sur  le 
pavé,    montent  sur  le  même    degré,  et  les 
deux   autres   qui    suivent    s'approchent   de 
l'autel  et  font  la  génuflexion  sur  le  pavé,  au 
milieu  de  ceux  qui  ont  communié;  de  celle 
façon  le  prélre  continue  sans  retard  la  com- 
munion du  clergé.  Quand  on  est  quatre  de 
front  sur  le  marchepied,  on   se  lève  deux  à 
deux  sans  se  tourner  en  face,   mais  vers  le 
prêtre  qui   donne  la  communion  aux   deux 
autres;  l'un  des   deux    s'avance  par-devant 
ceux  qui  vont   monler,    pour   retourner   au 
côlé  du  chœur  d'où  il  est  venu,  et  tous  deux 
se  tournent  pour  faire  la   génuflexion   aux 
deux  côlés  des  suivants,  sans  tourner  le  dos 
au  saint  sacrement  (1). 
9.  Si  le  célébrant  doit  communier  le  peupla 

des  évêques  indique  comme  une  chose  convenable  qu'on 
la  préseule  infime  au  peuple;  il  ue  suppose  pas  qu'on  11 


m 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DKS  RITES  SACRES. 


952 


après  le  clergé,  il  descend  pour  cet  effet  su 
balostre  sans  être  accompagné  des  acolytes 
qui  portent  les  flambeaux,  si  ce  n'est  pas 
l'usage,  mais  seulement  des  minisires  sa- 
crés et  de  ceux  qui  tiennent  la  nappe  de  la 
communion. 

10.  Ceux  du  clergé  qui  ne  doivent  pas 
communier  se  tiennent  debout  à  leurs  places 
pendant  le  Conpteor ,  elc. ,  comme  il  est 
expressément  porté  dans  le  Cérémonial  , 
liv.  ii,  eh.  29.  El  lorsque  le  célébrant  se 
tourne  vers  les  communiants  ,  disant  Rcce 
Agnus  Dei,  elc,  ils  se  mettent  à  genoux 
aussi  bien  que  les  autres,  si  c'est  l'usage, 
quand  il  y  a  communion  générale  du  clergé; 
tous  ceux  qui  sont  au  chœur,  soit  qu'ils  aient 
communié  ou  non ,  demeurent  en  celle  pos- 
ture jusque  sur  la  un  de  la  communion  , 
ainsi  qu'on  le  pratique  à  Rome,  et  que  la 
congrégaiion  des  Riies  l'a  approuvé  pour 
d'autres  lieux.  (Voy.  Baldeschi,  Gardellini.) 
Mais  parce  que  suivant  la  rubrique  du  Mis- 
sel, lit.  Î0,  n°9,  on  doit  pendant  ce  lemps 
chanter  l'antienne  appelée  communion,  si  on 
ne  doit  pas  traverser  le  chœur  avec  le  saint 
sacrement,  tout  le  chœur  doit  se  lever  et 
chanter  cette  antienne  vers  la  un  de  la  com- 
munion du  clergé  ou  du  peuple,  lorsqu'il  ne 
resle  plus  guère  de  personnes  à  communier; 
en  sorle  que  l'antienne  étant  achevée ,  le 
saint  sacrement  soit  renfermé  dans  le  taber- 
nacle, et  le  chœur  ne  soit  point  obligé  de  se 
remetlre  à  genoux. 

11.  Si  quelque  cardinal  ou  évêque  doit 
communier,  il  le  fait  avant  les  ministres 
sacrés,  selon  quelques  auleurs:  à  Rome, 
c'est  après  les  ministres  sacrés  (Baldeschi). 
Le  cérémoniaire  et  quelques-uns  des  plus 
dignes  du  chœur  avec  ses  chapelains  ou  au- 
môniers lui  ayant  fait  la  révérence  devant 
sa  place,  l'accompagnent  jusqu'à  l'autel ,  le 
cérémoniaire  marchant  devant,  et  les  autres 
suivant  deux  à  deux  le  prélal,  lequel,  ayant 
fait  la  génuflexion  devant  les  degrés  de  l'au- 
tel, monte  sur  le  marchepied,  où  il  reçoit  la 
communion.  Deux  de  ses  chapelains  ou  des 
plus  dignes  du  chœur  tiennent  la  nappe  de 
la  communion  devant  lui ,  et  les  autres  de- 
meurent en  bas  à  genoux.  Hors  de  l'ordina- 
tion, on  dit  toujours  :  Ecce  Agnus  Dei,  Do- 
mine, non  sum  dignus  ,  et  Corpus  Domini 
nostri,  etc.  [S.  C.  1702).  Le  prélat  ayant 
communié,  prend,  s'il  veut,  au  même  lieu 
la  purification  dans  un  calice  particulier  que 
le  plus  digne  de  ceux  qui  l'ont  accompagné 
lui  met  entre  les  mains  ;  et  le  même  lui  pré- 
sente ensuite  un  purificatoire  blanc  ou  une 
serviette  pour  essuyer  sa  bouche.  Puis  le 
prélat,  s'élant  levé,  fait  la  révérence  à  l'au- 
tel, et  retourne  à  sa  place  comme  il  était 
venu  ;  ceux  qui  l'accompagnent  observent, 

Jirésenle  des  deux  cotés  a.  ceux  qui  s'en  retournent  après 
a  communion,  mais  seulement  du  cuir  de  l'Epitre.  Il 
donne  pour  règle  qu'on  s'en  va  par  le  côté  gauche  du  cé- 
lébrant. Ceci  est  surlnul  applicable  au  cas  où  les  commu- 
niants se  présentent  un  à  un ,  comme  à  la  grille  d'une 
communauté  religieuse,  et  aussi  quand  ils  forment  une 
ligne  devant  le  célébrant,  qui  doit  toujours  recommencer 
|kt  le  cDté  '!'•  l'Eptlre,  qu>  est  le  cité  droit  ou  doivent  se 


tant  avantqu'après,  les  révérences  requises 
à  l'autel  et  au  prélat. 

12.  Durant  la  communion  du  clergé  ou  du 
peuple,  il  n'est  pas  à  propos  de  chanter  au 
chœur  attire  chose  que  l'antienne  appelée 
communion.  Si  le  nombre  des  communiants 
esl  fort  grand,  on  peut  jouer  de  l'orgue  dùn 
ton  grave  et  dévot,  si  le  temps  le  permet. 

13.  La  communion  étant  achevée,  le  célé- 
brant retourne  au  milieu  de  l'autel  avec  ses 
deux  ministres  à  ses  côtés,  qui  lèvent  en 
montant  le  devant  de  ses  vêtements.  Etant 
arrivé,  il  met  le  ciboire  sur  le  corporal,  frot- 
tant doucement  le  pouce  et  l'index  de  la 
droite  l'un  contre  l'autre  dessus  pour  faire 
tomber  les  fragments,  et  le  diacre  laisse  la 
patène  au  même  lieu;  puis  tous  Irois  font 
aussitôt  la  génuflexion  ;  les  ministres  sa- 
crés changent  de  place,  s'ils  n'ont  pa>  con- 
servé chacun  la  sienne  en  revenant  à  l'autel, 
le  sous-diacre  passant  au  côté  de  l'Evangile, 
où  il  se  met  à  genoux  avec  le  célébrant,  et 
le  diacre  au  côté  de  l'Epîlre,  où  il  l'ail  en- 
core la  génuflexion;  ayant  couvert  le  ci- 
boire, il  le  met  dans  le  tabernacle,  fait  une 
autre  génuflexion;  s'élant  relevé  (le  célé- 
brant et  le  sous-diacre  se  levant  en  même 
temps  que  lui),  il  ferme  à  clef  le  tabernacle, 
met  le  calice  au  milieu  du  corporal,  le  dé- 
couvre et  change  de  place  avec  le  sous-dia- 
cre, faisant  tous  deux  les  génuflexions  re- 
quises au  milieu  des  degrés  ou  aux  côtés  du 
célébrant,  lequel  étant  retourné  au  milieu 
avec  une  inclination  de  tête  à  la  croix,  fait 
aussitôt  la  purification  du  calice  et  le  reste 
prescrit  à  la  messe  solennelle,  art.  9,  n.  7. 
Ceux  qui  tiennent  la  nappe  de  la  commu- 
nion font  la  génuflexion  sur  le  pavé  devant 
le  milieu  de  l'autel,  en  même  temps  que  le 
célébrant  la  fait  avec  les  ministres  sacrés 
après  avoir  mis  le  ciboire  sur  le  corporal,  et 
se  retirent  ensuite  vers  la  crédence,  où  ils 
sont  à  genoux  jusqu'à  ce  que  le  diacre  ait 
remis  le  ciboire  dans  le  tabernacle.  Le  thu- 
riféraire a  soin  de  plier  la  nappe  de  la  com- 
munion et  de  la  remetlre  sur  la  crédence. 
Les  porte-flambeaux  vont  à  la  sacristie  dès 
que  le  ciboire  est  enfermé  dans  le  tabernacle, 
observant  les  révérences  convenables. 

ik.  Si  pour  quelque  cause  raisonnable  le 
célébrant  donne  la  communion  au  clergé  ou 
au  peuple  après  la  messe  solennelle,  il  re- 
tourne auparavant  avec  ses  officiers  dans  la 
sacristie,  où  il  quille  sa  chasuble  et  son  ma- 
nipule, retenant  seulement  son  étole  croisée 
par-devant,  si  ce  n'est  qu'elle  soit  de  couleur 
noire,  auquel  cas  il  la  change  en  une  autre 
de  la  couleur  de  l'office  du  jour.  Les  mi- 
nistres sacrés  quittent  leurs  ornements  et 
les  chapiers  leurs  chapes;  s'ils  doivent  com- 
munier, ils  le  font  selon  le  rang  de  leurs  or- 

trouver  les  plus  dignes.  Dans  les  communions  nombreuses, 
il  est  nécessaire  de  pourvoir  à  ce  que  tous  viennent  et 
s'en  retournent  tranquillement,  dévotement  et  avecordre, 
selon  le  même  Cérémonial,  1.  il,  c.  29,  n  -4;  il  est  bon  d'eu 
charger  quelques  clercs.  S'il  faut  traverser  la  foule  par  un 
passage  étroit,  on  établit  deux  lignes;  ceux  qui  doivent 
communier  s'avancent  par  le  côlé  de  l'Evangile  ,  et  ceux 
qui  s'en  retournent  tiennent  le  côlé  de  l'Epîlre, 


953 


COM 


TON 


9B4 


dres,  élant  seulement  revêtus  de  surplis.  Le 
célébrant  observe  en  toute  cette  action  les 
mêmes  cérémonies  qui  sont  marquées  pour 
la  messe  basse,  arl.  10,  n.  18;  et  le  clergé 
qui  est  au  chœur  demeure  à  genoux  durant 
toute  la  communion,  s'il  n'est  occupé  à 
chanter  quelqu'une  des  heures  canoniales, 
auquel  cas  il  se  tient  debout,  comme  il  a  été 
dit  ci-dessus,  ;irt.  Choeur,  n.  15'. 

15.  A  la  messe  basse,  les  servants  commu- 
nient avant  ceux  qui  ne  sont  pas  prêtres. 
(S.  C.  1G58.)  Dès  que  le  célébrant  a  dit  In- 
dulgentiam,  ils  se  lèvent,  tenant  la  nappe, 
font  la  génuflexion  en  même  temps  que  lui 
et  moulent  ;-euls;  dès  qu'ils  ont  communié, 
ils  font  la  génuflexion  au  même  lieu,  et  se 
retirent  aux  deux  côtés  pour  tenir  la  nappe; 
en  même  temps,  quatre  ou  six  autres  font  la 
génuflexion,  comme  il  a  été  dit  n.  8.  S'il  n'y  a 
qu'un  servant, un  ou  Irois  autres  se  placent  en 
même  temps  que  lui  à  sa  gauche  ;  il  étend  la 
nappe  devant  eux,  la  retenant  par  un  bout, 
et  un  autre  doit  rester  à  genoux  pour  tenir 
l'autre  bout  jusqu'à  la  fin. 

VARIÉTÉS. 

Le  Cérémonial  de  Lyon  fait  une  question 
qui  n'est,  dit-il,  traitée  nulle  part,  et  qui  est 
cependant  très-pratique,  surtout  dans  les 
villes;  c'est  celle-ci  :  Quelles  cérémonies 
faut-il  observer  lorsqu'on  est  dans  le  cas 
d'administrer  le  saint  viatique  à  un  malade 
qui  se  meurt,  et  que  l'autel  où  l'on  doit  aller 
prendre  le  saint  sacrement  est  actuellement 
occupé  par  un  prêtre  qui  célèbre? 

D'abord,  si  le  prêtre  qui  célèbre  est  dans 
le  moment  de  la  consécration  ou  de  la  com- 
munion, il  faut  le  laisser  achever  l'acte  qui 
est  commencé.  Ensuite  le  prêtre  qui  doit 
administrer  le  malade  arrive  à  l'autel  revêtu 
comme  le  prescrit  le  Rituel,  et  se  met  à  ge- 
noux sur  le  marchepied  de  l'autel,  au  côté 
de  l'Epître.  Après  qu'il  a  averti  le  célébrant, 
celui-ci  ouvre  lui-même  le  tabernacle,  en 
lire  le  ciboire,  met  une  hostie  dans  la  cus- 
tode qu'il  remet  au  prêtre  resté  à  genoux; 
il  lui  donnerait  de  même  le  ciboire,  suivant 
le  cas.  Le  célébrant  se  met  lui-même  à  ge- 
noux dès  qu'il  a  livré  le  saint  sacrement  au 
prêtre,  à  moins  que  le  saint  sacrement  ne 
lût  sur  l'autel,  auquel  cas  il  suffirait  de  faire 
la  génuflexion  en  se  tournant  vers  l'autel. 
Dans  le  cas  contraire,  il  se  met  à  genoux 
parce  qu'un  autre  tient  le  saint  sacrement 
devant  lui,  comme  lorsqu'à  une  messe  so- 
lennelle le  diacre  le  sort  du  tabernacle  pour 
la  communion  et  l'y  remet  ensuite.  C'est 
parce  que  qui  que  ce  soit  doit  se  mettre  à 
genoux  quand  le  saint  sacrement  passe  de- 
vant lui.  C'est  pour  cela  que  l'évéque  lui- 
même  est  à  genoux  pour  recevoir  le  saint 
sacrement  des  mains  du  diacre,  avant  de  le 
porter  en  procession,  et  le  diacre  est  à  ge- 
noux pour  le  reprendre.  11  en  est  do  même 
dans  le  cas  posé,  comme  aussi  si  un  autre 
prêtre  que  te  célébrant  devait  donner  la 
communion  dans  l'église  pendant  que  le  cé- 
lébrant est  à  l'autel  où  repOîe  le  saint  sacre- 
ment. Voy.  le  Cérémonial  des  évêques,  1.  n 
c.  23,  25  et  33. 


Hors  le  cas  d'un  diacre  qni  fait  son  office 
à  une  messe  solennelle,  et  d'un  chapelain 
qui  assiste  un  évêque,  c'est  au  célébrant  à 
prendre  et  à  remettre  le  saint  sacrement  sur 
l'autel  où  il  célèbre,  ou  dans  le  tabernacle 
qui  est  devant  lui.  Aussi,  selon  le  même 
Cérémonial  de  Lyon,  n.  3^3,  au  retour  de 
l'administration  d'un  malade,  si  le  seul  autel 
ou  l'on  peut  déposer  le  saint  sacrement  est 
occupé  par  un  prêtre  qui  célèbre,  celui-ci  se 
met  à  genoux  pour  recevoir  le  saint  sacre- 
ment. Alors  on  ne  donne  aucune  bénédiction 
avec  le  ciboire,  et  l'on  fait  en  silence  le» 
prières  marquées  pour  le  malade.  On  ne 
doit  pas  non  plus  donner  la  bénédiction  avec 
le  ciboire  lorsque  le  saint  sacrement  est  ex- 
posé à  l'autel  même  où  on  va  le  prendre,  ou 
en  vue  de  cet  autel.  (Ibid.,  n.  3k'*.) 

A  Grenoble,  «  s'il  y  a  des  communiants, 
le  chœur  s'agenouille  avant,  et  se  lève  après, 
en  même  temps  que  le  célébrant.»  S'il  n'y  a 
pas  communion  générale  du  clergé,  il  peut  y 
avoir  des  inconvénients  à  ce  qu'on  ne  reste 
pas  debout;  c'est  lorsque  ceux  qui  vont 
communier  n'ont  pas  pu  se  placer  tous  sur 
deux  lignes  au  milieu  du  chœur  et  se  sont 
mis  à  genoux  à  leur  place,  et  qu'ils  sont  en- 
suite obligés  de  passer  dans  des  stalles  étroi- 
tes ou  dans  des  rangs  serrés,  devant  ou  der- 
rière ceux  qui  sont  à  genoux;  il  en  est  de 
même  quand  ils  reviennent  prendre  leurs 
places.  On  peut  ajouter  que  la  communion 
du  clergé  occasionnant  un  mouvement  con- 
tinuel, il  y  a  plus  d'uniformité  si  tous  sont 
debout;  d'ailleurs  la  communion  des  fidèles 
dure  quelquefois  longtemps,  et  même  celle 
du  clergé  dans  les  communautés  nombreu- 
ses et  dans  les  retraites.  Mais  quand  t.>ut  le 
clergé  communie,  chacun  étant  placé  selon 
sa  dignité,  on  peut  être  à  genoux  sans  in- 
convénient jusqu'à  ce  qu'on  quitte  sa  place 
et  après  qu'un  y  est  revenu,  pourvu  que  tous 
ceux  du  même  rang  qui  ont  un  obstacle  de- 
vant eux  sortent  par  un  côté  et  rentrent  par 
l'autre.  On  peut  ensuite  être  debout  pendant 
la  communion  des  fidèles,  mais  il  faut  être 
à  genoux  quand  le  saint  sacrement  traverse 
le  chœur. 

CONFESSION. 

DE    LA    CONFESSION  AVANT    LA    MESSE. 

(Traité  des  SS.  mystères  de  Collet.) 

1.  Utilité  de  lu  fréquente  confession  pour  un 
prêtre.  —2.  Ecueils  à  é, ri  ter,  réduits  à  leurs 
justes  bornes.  —  3.  Nécessité  de  la  confes- 
sion pour  ceux  qui  sont  en  péché  mortel.  — 
k.  Ce  principe  étendu  aux  ministres  infé- 
rieurs. —  5.  Cas  où  l'on  est  censé  n'avoir 
point  de  confesseur.  —  6.  Cette  impuissance 
ne  suffit  pas,  il  faut  encore  de  fortes  rai- 
sons. —  7.  Examen  de  celles  qu'on  a  cou- 
tume de  proposer.  —  8.  Est-on  obligé  de 
retourner  à  confesse  pour  un  péché  oublié 
de  bonne  foi  ?  —  9.  Le  sentiment  qui  le  nie  a 
besoin  de  modification.—  10.  Que  doit  faire 
un  prêtre  qui ,  étant  à  l'autel ,  se  rappelle 
une  faute  griève?  —  11.  Obligation  de  se 
confesser  au  plus  tôt,  quand  on  ne  l'a  pu 


M6  dictionnaire  ors  cebemoni 

faire  avant  la  messe.    —  12.  Extension  île 
ce  principe. 

1.  On  convient  d'abord  qu'il  esl  très  utile 
à  un  prêtre  de  se  confesser  souvent ,  avant 
que  de  monter  à  l'autel.  Nous  péchons  tous 
en  bien  des  rencontres,  et  ce  serait  se  sé- 
duire sot- même  que  de  se  flatter  en  pélagien 
d'une  innocence  parfaite  (f).  Confessez-vous 
doi'C  toujours,  dit  saint  Augustin  (2),  parce 
que  vous  avez  toujours  de  quoi  vous  confes- 
ser, et  qu'il  esl  difficile  que  l'homme  se  pu- 
rifie si  bien  dans  cette  vie,  qu'il  ne  trouve 
rien  en  soi  dont  il  puisse  s'accuser.  Aussi  la 
plupart  des  fondateurs  de  communautés  ont 
fait  à  leurs  enfants  un  point  de  règle  de  la 
Fréquente  confession,  et  les  plus  saints  d'en- 
tre eux  ont  souvent  été  au  delà  des  ternies  du 
statut.  L'apôtre  des  Indes  «e  confessait  tous 
le-  jours,  quand  il  était  à  porlée  de  le  faire  , 
et  c'est  en  se  purifiant  des  taches  les  plus  lé- 
gère: qu'il  se  disposait  à  laver  dans  le  sang 
de  l'Agneau  les  crimes  d'un  monde  entier 
d'infidèles. 

2.  Mais  celte  confession  fréquente  a  ses 
dangers,  et  il  faut  surtout  éviter  la  routine. 
Rii  u  n'oblige  absolument  à  porter  au  sacré 
tribunal  des  fautes  vénielles  ,  mais  quand  on 
les  y  porte  il  faut  le  faire  avec  une  juste  et 
sincère  douleur  de  les  avoir  commises.  Or 
celte  douleur  esl  peut-être  plus  rare  qu'on  ne 
pense  en  plusieurs  de  ceux  qui  chaque  se- 
maine ne  font  presque  que  répéter  les  fautes 
de  la  semaine  précédente.  Je  sais  que  la  con- 
fession la  mieux  faite  ne  rend  pas  impeccable, 
mais  je  sais  aussi  qu'une  douleur  vive  et  pro- 
fonde ne  s'allie  pas  bien  avec  des  rechutes 
aussi  volontaires  qu'elles  sont  continuelles. 

C'est  pour  parer  à  cet  inconvénient ,  qui 
de  sa  nature  tend  à  opérer  la  nullité  d'un  sa- 
crement, qu'il  est  d'usage  de  joindre  à  l'ac- 
cusalion  de  ses  nouveaux  péchés  celle  de 
quelque  péché  considérable  de  la  vie  passée, 
mais  d'une  manière  générale  ,  en  déclarant 
seulement  une  espèce  de  péché;  un  détail 
trop  précis  peut  avoir  ses  dangers.  Cette  pra- 
tique, improuvée  par  des  gens  qui  peut-être 
ont  plus  de  nom  que  de  mérite,  nous  a  tou- 
jours paru  propre  à  assurer  la  matière  du 
sacrement,  et  nous  n'aurions  pas  de  peine 
à  la  défendre,  si  elle  ne  l'était  pas  assez  par 
l'autorité  de  ceux  qui  s'en  servent  et  pour 
eux  et  pour  les  autres.  Mais  il  ne  faut  pas 
oublierque  la  confession  de  nos  anciens  éga- 
rements ne  remédie  à  rien  que  lorsqu'elle  est 
accompagnée  de  contrition,  et  celte  contri- 
tion ,  qui  quand  elle  naît  du  cœur  porte  à 
gémir  du  passé,  arrête  comme  naturellement 
le  cours  et  les  progrès  pleinement  délibérés 
des  chutes  présentes. 

(1)  In  multis  pnim  offendimus  omnes.  Jacobi  tu,  3.  Si 
dixerînius  quoniam  peccalu'm  non  habemus,  i|>si  uns  sedu- 
citnas,  l  Joan.  xvm. 

(2)  «  Seniper  confiirre,  quia  seinper  lui»  s  quod  ninfi- 
teai  is  :  diDBeili;  eniin  esl  m  Uae  vita,  ui  sic  boum  inonde  - 
un,  iiinihil  inventai  in  se  quoil  confiieatur.  »  Àugiisi.  in 
Piiilm.  xcix. 

(3)  Lettres  sur  divers  sujets  de  morale  et  de  piété,  par 
M.  Uuguel,  lo/n.  Il,  lettre  «• 

(')  '  x>r  lanium  sacraroenlure  indigne  atque.  tdi'u  in 
mortem  et  cdndéinnaUorieih  sumaïur,  statuit  atque  S  cla- 
rat  sanua  syuodus,  illin  quos  cuuscieutia  peccali  morlalis 


ES  ET  DES  RITES  SACRES. 


0S6 


Cependant,  comme  les  plus  justes,  et  ceux 
qui,  comme  Job,  veillent  avec  plus  de  soin 
sur  toutes  leurs  démarches  ,  sont  ordinaire- 
ment plus  timides,  plus  disposés  à  prendre 
pour  eux  ce  qui  n'est  dit  que  pour  d'autres, 
il  est  à  propos  d'observer  que  s'ils  doivent 
gémir  de  leurs  faiblesses  parce  qu'elles  dé- 
plaisent à  Dieu,  ils  ne  doivent  ni  s'en  troubler 
à  l'excès,  ni  croire  qu'ils  ont  profané  le  sa- 
crement de  pénitence  parce  qu'ils  sont  re- 
tomhés  quelquefois  le  jour  même  qu'ils  s'en 
étaient  approchés.  Leurs  fautes  sont  commu- 
nément des  fautes  de  surprise,  peu  volontai- 
res, peu  importantes,  et  qui,  malgré  l'atten- 
tion et  la  vigilance  île»  saints  ,  échappent  à 
l'infirmité  humaine.  Si  lors  même  qu'on  n'y 
pense  pas  ou  qu'on  les  ignore,  elles  ne  font 
pas  tomber  dans  la  disgrâce  de  Dieu,  y  pré- 
cipiteront-elles un  homme  qui,  après  un  sé- 
ripux  examen,  les  accuse  au  minisire  de  Jé- 
sus-Christ,  qui  lui  demande  ses  conseils  pour 
les  éviter,  qui  se  soumet  aux  pénitences  ca- 
pables d'expier  le  passé  et  de  le  précaution- 
ner contre  l'avenir?  A  ce  compte  un  juste 
qui  au  lit  de  la  mort  croit  s'accuser  avec 
une  douleur  suffisante  de  certaines  fautes 
dans  lesquelles  il  retombera  s'il  survit  à  l'ab- 
solution, périra  à  jamais,  précisément  parce 
qu'il  a  voulu  se  purifier  de  plus  en  plus.  Mais 
à  ce  compte  la  confession  des  pèches  véniels, 
si  autorisée  par  l'Eglise  et  par  l'usage  de 
plusieurs  saints  Irès-éclairés  ,  ne  sera  plus 
qu'une  pratique  dangereuse, et  le  parti  le  plus 
sûr  consistera  à  s'en  éloigner.  Ainsi  raisonne 
un  écrivain  qui  ne  s'est  jamais  fait  la  répu- 
tation d'auteur  relâché  (3). 

3.  La  confession  de  lout  péché  mortel  ou 
justement  suspect  de  l'être  est  indispensSble- 
ment  nécessaire,  quand  elle  est  possible,  à 
quiconque  veut  célébrer  la  messe  ou  recevoir 
l'Eucharistie.  Le  saint  concile  de  Trente  l'a 
ainsi  décidé,  et  il  a  soumis  à  la  plus  rigou- 
reuse censure  tous  ceux  qui  oseraient  ensei- 
gner ou  soutenir  l'opinion  contraire  (4). 

Ce  décret,  au  reste,  n'est  pas  une  loi  pure- 
ment positive,  mais  un  précepte  fondé  jusqu'à 
un  certain  point  sur  des  principes  antérieurs 
à  toutes  les  lois  humaines.  Pour  consacrer 
le  corps  du  Fils  de  Dieu,  il  faut  être  morale- 
ment sûr  qu'on  est  en  état  de  grâce.  On  n'y 
rentre,  quand  on  en  est  déchu  ,  que  par  la 
confession  ou  parla  contrition  parfaite:  celle 
dernière  est  si  rare,  qu'il  y  a  de  l'imprudence 
à  s'en  flatter  (5),  et  plus  encore  quand  on 
néglige  un  moyen  préseul  et  facile  pour  y 
suppléer.  Certainement  il  est  de  l'ordre 
dans  la  matière  la  plus  imporlanlequi  fut  ja- 
mais, de  ne  se  pas  exposer  au  danger  de  faire 
un  faux  pas.  Et  qui  doute,  dit  saint  Augu- 

graval,  qiianluincuinqoe  etiam  se  conlritos  cxistimenl, 
balrna  copia  contessoris,  necessario  pr&mittendani  esse 
confessiotiuui  sacrameiitalem'.  Si  ipiis  autèiri  bontrartum 
doper e,  praedicare.  vol  iieilin  iciler  asserere.seu  eliam  pu- 
bliée ilispulaniln  défi mine  prssunipserit,  eo  ipso  excom- 
municauis  existai.  »  Trid  ses;,,  17,  cari.  11. 

(5)  (Juis  igu  irai  a ■nlrtlionem  perfeeltim  adeo  vehomen- 
lein,  acreni,  infriisam  esse  opnriere,  lit  doloris  acerliil as 
cuni  scelerurn  inaginliidine  œquaii  ciuit'errique  possil? 
Al  quoniam  pauci  admodum  ail  lune  grado/n  perveiiium, 
élu  »  Catecliism.  roui.,  de  Pœmt-,  n.  lu. 


957 


CON 


C^N 


'J58 


stin  (1),  qu'on  ne  le  fasse  ce  pas  funeste, 
lorsque  dans  un  point  qui  inléresse  le  salut 
on  laisse  le  certain  pour  suivre  ce  qui  ne 
l'est  pas? 

De  ci;  principe,  qui,  quoique  proposé  rapi- 
dement, fera  toujours  beaucoup  d'impression 
sur  cens  qui  n'aiment  pointa  risquer  leur 
salut,  il  serait  aisé  de  conclure  qu'un  minis- 
tre qui  se  dispose  à  conférer  lout  autre  sa- 
crement que  celui  de  l'Eucharistie  doit  com- 
mencer par  recourir  à  la  pénitence  quand  il 
en  a  le  temps  el  qu'il  a  lieu  de  douter  s'il  n'a 
point  fait  de  chute  mortelle.  Les  preuves  qui 
appuient  ce  sentiment  sont  si  .solides  (2),  les 
objections  qu'on  fait  contre  le  sont  si  peu  , 
qu'il  n'en  faut  pas  davantage  pour  s'y  alla- 
cher. 

4.  Mais  pour  ne  point  sortir  de  notre  objet, 
nous  nous  contenterons  d'ajouter  qu'un  dia- 
cre el  même  un  sous-diacre  qui  font  leur  of- 
fice à  la  messe  solennelle  étant  en  état  de 
péché  mortel,  en  commettent  un  nouveau, 
quoique  moins  énorme  que  celui  du  préire 
en  pareil  cas.  Deux  ou  (rois  raisons  nous  dé- 
terminent à  ce  sentiment. 

La  première  est  l'autorité  de  saint  Tho- 
mas (3),  au  jugement  duquel  tout  homme  qui 
fait  une  fonction  sacrée  en  péehé  mortel  la 
fait  très-certainement  d'une  manière  indigne 
et  par  conséquent  mortelle.  Or  un  sous-dia- 
cre, qui  est  presque  le  seul  sur  lequel  il  y  ait 
du  doute,  fait  une  fonction  sacrée,  puisque 
elle  est  réputée  telle  par  l'Eglise,  au  nom  de 
laquelle  on  l'exerce,  et  qu'elle  tend  d'une 
manière  spéciale  à  la  consécration  de  l'Eu- 
charistie. 

La  seconde  est  tirée  de  Grégoire  IX.  Ce 
savant  pontife  déride  formellement  que  les 
ministres  sacrés  deviennent ,  quant  à  eux- 
mêmes,  suspens  de  leur  office  par  le  péché 
mortel,  de  quelque  espèce  qu'il  soit  (4),  et 
c'est  pour  cela  qu'il  les  menace  ailleurs  du 
plus  sévère  jugement  de  Dieu,  s'ils  osent 
faire  les  fonctions  de  leurs  ordres  (a). 

Enfin  l'unique  raison  qui  sert  d'appui  à 
l'opinion  contraire  n'est  pas  de  n  tture  à 
lever  le  doute  qui  alarme  les  consciences  ti- 
morées. On  nous  dit  qu'un  homme  n'est 
obligé  d'être  eu  état  de  grâce  que  lorsqu'il 
fait  ou  qu'il  administre  un  sacrement  ;  mais 
c'est  cela  même  dont  il  s'agit,  el  ce  principe 
est  si  peu  certain  ,  que  les  meilleurs  théolo- 
giens regardent  comme  très-suspect  de  pé- 
ché mortel  le  prêtre  ou  le  diacre  qui  ose  en 
pareil  cas  faire  ce  qu'on  appelle  la  bénédic- 
tion du  saint  sacrement.  Si  on  nous  objecte 
Quarli  et  Diana,  nous  leur  opposerons  Na- 
varre, Tolet,  le  P.  Alexandre,  Paul  de  Lyon, 
etc.,  qui  les  valent  bien.  Il  n'y  a  donc  d'au- 
Ire  parti  à  prendre  pour  un  minisire  sacré 
qui  doit  faire  ses  fonctions,  que  de  se  con- 
lesser  s'il  peut ,  ou  de  s'exciter  à  une    vive 

(1)  «Peccarotin  rébus  ad  salulem  nnimœ  pertinenliliiis, 
vii  eo  solo  quod  i.icertis  iucerta  prajponere1  elc.  »  Au- 
gùst.  I.  i  de  Bapl.,  rap.  3,  n.  I. 

(i)  Voyez  la  Continuation  de  Tournely,  toni.  VII.  p.  55. 

.(.")  «  Qui -uni  |ue  cuiu  pecca'o  rnorlali  alfqnçd  sacrum 
•jlLVium  périrai  tat.  lion  esi  dubium  ijiiiu  indigne  îllucl  fa- 
ciat  ;  unde  |iaiel  quod  mortaliler  peccet.  »  S.  Thomas,  in 
4.  dist.  21,  q.  1 ,  art.  5,  quaest.  5,  ad  l. 


contrition   si  la  confession  lui  devient  im- 
possible. 

3.  Or,  elle  est  censée  l'êlrc,  non-seule- 
ment quandun  ne  peut  trouverde  confesseur, 
maisencoro  quand  on  ne  peut  l'avoirsans  unp 
1res -grande  incommodité;  telle  serait  la 
dislance  fort  considérable  d'une  paroisse 
à  l'autre,  la  difficulté  des  chemins,  l'A  prêté 
de  la  saison,  les  murmures  et  l'emportement 
d'un  peuple  désespéré  d'attendre  trop  long- 
temps. T«>ut  cela  au  reste  ne  se  peut  régler 
que  sur  les  circonstances;  ce  qui  n'est  qu'un 
jeu  pour  un  homme  plein  de  vigueur  et  de 
santé  esl  impraticable  à  un  vieillard  cal  ir- 
rbpux  ((j). 

Il  en  esl  de  même  de  ceux  dont  le  confes- 
seur aurait  été  frappé  d'excommunication  et 
dénoncé  comme  tel,  ou  dont  les  pouvoirs  se- 
raient expirés,  ou  qui  ne  sérail  pas  approuvé 
pour  le  cas  dans  lequel  son  pénitent  aurait 
eu  le  malheur  de  tomber,  ou  qui  ne  trouve- 
raient qu'un  prêtre  juslemenl  suspect  sur 
l'article  du  secrel  de  la  confession  ,  ou  qui 
ne  pourraient  se  confesser  que  p:ir  inter- 
prète (7),  ou  qu'un  directeur  outré  ne  vou- 
drait pas  absoudre,  pour  une  détraclion,  par 
exemple,  quj  leur  serait  échappée,  et  dont 
sur-le  champ  ils  se  seraient  humiliés  dev  ut 
Dieu  :  car  pour  ceux  qui  sont  dans  l'habitude 
du  désordre,  nous  n'en  parlons  point  ici.  Qui 
est  indigne  de  l'absolution  ne  peu!  éire  digne 
des  saints  mystères. 

Quelques  casuisles  ont  aussi  dispensé  do 
Ja  confession  ceux  qui  n'ont  pas  actuellement 
le  sage  et  judicieux  minis  re  auc.u  I  ils  ont 
donné  toute  leur  confiance  ;  ceux  encoiequi 
ne  trou  i  eut  pour  se  réconcilier  qu'un  hommo 
avec  <iui  ils  sonl  en  procès  ou  qui  ne  leur 
veul  pas  de  bien,  el  enfin  des  réguliers  qui 
craignent,  en  s  ouvrait  a  un  séculier,  d  af- 
faiblir la  réputation  de  la  communauté  dont 
ils  sont  membres. 

Mais  ces  raisons  frivoles  ne  détermineront 
jamais  un  homme  qui  pense.  Manque-t-on 
de  confesseur  lorsqu'on  en  trouve  un  qui, 
quoique  moins  éclairé  qu'un  autre ,  peut 
donner  l'absolution  cl  y  joindre  de  salutai- 
res avis?  Esl-il  si  pénible  a  un  prêtre  ,  qui 
doil  laivser  son  présent  devant  l'autel  pour 
aller  adoucir  le  cœur  ulcéré  de  son  ennemi, 
de  faire  une  démarche  qui  peut  rappeler  !a 
paix  el  la  concorde  ?  Enfin  un  religieux 
perd-il  plus  quand  il  découvre  ses  faiblesses 
à  un  séculier,  que  lant  de  séculiers  qui  tous 
les  jours  se  confessent  à  des  religieux  ?II  y 
a  des  hommes  partout,  et  qui  serait  assez 
malheureux  pour  triompher  en  secrel  de  la 
faute  de  son  frère  serait  souvenl  à  la  veille 
de  donner  au  public  la  scène  la  plus  humi- 
lianle.  Il  faut  donc  retrancher  ces  trois  eau 
ses  comme  non  valables.  La  première  souf 
frirait   plus  de  difficulté  si    un   prêtre  (rcs- 

(i)  a  Hisi  qui'inlib  et  pro  inortali  p.ecçato  quoad  se ipsum 
coiisiet  esse  sospeasum,  etc.  »  Gregor.  IX,  cap.  10,  de 
Cohaliiimione  clerieor.,  etc.,  I  ni,  lit.  2. 

(51  Vid  cap.  ull.,  de  Tvnijiuribus  urditml,,  etc.,  I.  i, 
til.  il. 

(G)  Koi/i'J  le  Traité  de  l'Office  divin,  à  la  li  i. 

(7)  Au  moins  est-ce  le  *euiiiiient  de  Sj\\\<i-,iuSuppUn. 
m  pari.  D.  Ttium.  a.  11.  art.  3. 


959 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


960 


scrupuleux  ne  pouvait  s'adresser  qu'à  un 
antre  qui  le  fût  encore  davantage.  Mais  à 
moins  qu'on  n'outre  la  supposition,  je  l'obli- 
gerais encore  d'en  courir  les  risques,  sauf  à 
rentrer  dans  le  cas  d'une  absolution  injuste- 
ment refusée,  cas  dont  j'ai  parlé  il  n'y  a  qu'un 
moment. 

6.  Pour  monter  à  l'autel  sans  s'être  confessé, 
il  ne  suffit  pas  d'être  dans  l'impuissance  de 
le  faire  ,  il  faut  encore  avoir  de  très-fortes 
raisons  pour  célébrer  :  c'est  ainsi  que  l'en- 
seigne le  oncile  de  Trente  (l),  et  il  est  de 
principe  qu'il  faut  une  cause  grave  pour  se 
dispenser  d'uni'  loi  importante. 

7.  M. lis  quelle  raison  assez  considérable 
peut  forcer  un  prêtre  d'offrir  le  sacrifice 
quand  il  a  la  conscience  justement  peinée  ? 
On  en  rapporte  plusieurs  que  nous  allons 
parcourir. 

La  première  est  le  danger  de  mort  :  ainsi 
un  curé  qu'un  seigneur  brutal  veut  massa- 
crer s'il  ne  dit  la  messe,  peut  la  dire,  pourvu 
que  l'emportement  avec  lequel  on  le  traite 
n'ait  pas  pour  objet  le  mépris  de  la  religion. 
Il  en  est  de  même  quand,  faute  d'hostie  con- 
sacrée, un  malade  qui  tend  à  sa  fin  mourra 
sans  viatique  si  vous  ne  consacrez  pas.  C'est 
le  sentiment  le  plus  commun.  Benoit  XIV  l'a 
suivi,  et  quoique  j'y  aie  de  la  répugnance,  je 
ne  trouve  rien  pour  le  présent  qui  soit  capa- 
ble de  l'affaiblir,  vu  surtout  qu'un  prêtre  ne 
peut  alors  refuser  son  ministère  sans  se  dif- 
famer, s'il  en  dit  la  raison,  ou  sans  passer 
pour  un  homme  qui  n'a  ni  charité  ni  vraie 
religion,  s'il  ne  la  dit  pas. 

La  secondées!  la  nécessité  d'éviter  le  scan- 
dale ou  l'infamie.  Le  défaut  d'une  messe, 
qu'on  doit  au  peuple,  et  sur  laquelle  tout  un 
public  compte ,  ne  peut  guère  manquer  de 
produire  l'un  et  l'autre,  et  assez  souveultous 
les  deux.  Or,  une  loi  plus  ancienne  et  plus 
étroite  que  celle  de  la  confession  veut  que 
l'on  évite  avec  soin  ces  sortes  d'inconvé- 
nients qui  blessent  directement  la  charité  : 
aussi  n'y  a-l-il  presque  qu'une  voix  sur  cet 
article.  Il  faut  seulement  prendre  garde,  dit 
Suarez  (2) ,  de  regarder  comme  scandale  ce 
qui  n'est  qu'une  sorte  d'étonnemcnl,  car  on 
ne  scandalise  pas  toujours  ceux  que  l'on 
surprend  par  la  nouveauté  du  fait.  On  peut 
passer  pour  moins  dévot  sans  être  absolu- 
ment diffamé.  Je  doute  que  celle  remarque 
puisse  servir  dans  les  jours  où  l'on  doit  la 
messe  stricto  jure  :  tel  qui  sera  charmé  de 
ne  la  pas  entendre,  le  sera  encore  plus  de 
crier  contre  celui  qui  ne  la  dit  pas. 

La  troisième  est  l'obligation  d'accomplir 
actuellement  une  loi  prépondérante.  Ce  priu- 

(0  a  Pi  nocessilate  urgente  sacerdos  absque  j irrpv i :i  con- 
fessmne  celebraverit,  eic.  »  Trident.,  sess.  3,  c.  7. 

(2)  Snarez  tom.  Ht,  In  m  S.  Tboin.e,  disp.  66,  sect.  4. 

\?>)  Tridentin  uhi  supra, 

(4)  «  Si  non  pi  s-i'  virer  dos  alium  sacerdolem  haberc  cui 
contitealiir,  non  celebret,  nisi  nécessitas  imniineai ,  qua: 
sine  gravi  scandalo  nequeal  pràteriri,  ut  si  dics  fesliis  a,l- 
venerti  et  populos  jani  convencril  ail  divina,  vrl  corpus 
■licujw  i  irocbiani  defunctl  prœsena  si  i  in  erclesia  vcl  im- 
ln'iiu's  ad  Ecclesiam  conveoerinl  malrinvanium  contracta- 
ri  :  nropler  quse,  ni  scandalum  evitetur,  Ipsum  oporte.it 
celcbrare  :  in  ipsisyero  caslbus,  si  veram  conlrillonem  lia- 
lic  it  sacerdos  de  illo  peccalo  mortali  in  quo  est  constitu- 


cipe  est  tout  simple  :  qui  ne  peut  tout  doit 
aller  au  plus  fort  ;  mais  il  est  étonnant  com- 
bien on  est  partagé  sur  les  conséquences. 
En  voici  trois  que  je  tirerais  plus  volontiers  : 
1°  Qu'un  homme  obligé  d'office  à  célébrer, 
comme  l'est  un  prêtre  qui  doit  achever  le 
sacrifice  qu'un  aulre  n'a  pu  finir,  et  plus 
souvent  un  curé  quand  son  peuple  doit  en- 
tendre la  messe,  ou  qu'il  doit  lui-même  bénir 
un  mariage  ou  enterrer  un  mort,  peut  le 
faire  omUsa  confessione.  Le  concile  de 
Trente  (3)  mène  naturellement  à  cette  déci- 


Nîmes 


cite 


sion,  et  un  ancien  synode 
par  le  P.  Alexandre,  la  donne  en  termes 
formels.  2°  Que  la  même  chose  est  permise  à 
un  prêtre  qui  n'a  absolument  pour  subsister, 
ou  pour  en  faire  subsister  un  aulre,  que 
l'honoraire  de  sa  messe.  3"  Enfin  j'inclinerais 
à  le  croire  de  celui  dont  la  messe  est  néces- 
saire pour  communier  une  personne  qui 
sans  cela  manquera  la  grâce  du  jubilé,  grâce 
d'une  conséquence  infinie  et  qui  ne  revient 
pas  souvent  (5).  Voilà  les  trois  cas  où  je  croi- 
rais que  la  loi  de  la  confession  cède  à  celle 
du  besoin  propre  ou  étranger.  Les  deux  der- 
niers sont  presque  métaphysiques  ;  le  pre- 
mier, qui  est  moins  rare,  est  aussi  celui  qui 
souffre  moins  de  difficulté. 

Mais  en  tout  ceci  il  ne  faut  jamais  perdre 
de  vue  cet  avis  du  concile  de  Nîmes  (G), 
qu'un  prêtre  qui  sent  bien  que  son  cœur 
n'est  point  dépris  du  péché,  comme  il  arrive 
surtout  à  ceux  qui  sont  dans  l'habitude  ou 
dans  l'occasion  prochaine  ,  ne  peut  offrir  le 
sacrifice,  malgré  le  scandale  el  la  nécessité. 
Ce  serait  manger  et  boire  son  jugement  de 
propos  délibère  ,  et  c'est  un  crime  que  nulle 
occurrence  ne  peut  justifier. 

tf.  On  propose  ici  trois  questions  qui  ré- 
pandront un  grand  jour  sur  toute  celle  ma- 
tière. 

La  première,  qui  regarde  autant  les  sim- 
ples fidèles  que  les  ministres  sacrés,  con- 
siste à  savoir  si  lorsque  dans  la  confession 
qu'on  vient  de  faire  on  a  involontairement 
oublié  une  faute  considérable,  on  peut  s'ap- 
procher de  l'autel  sans  retourner  hic  et  nunc 
à  son  confesseur,  et  dans  le  dessein  de  sup- 
pléer au  premier  jour  à  ce  qu'on  a  omis 
malgré  soi.  Ce  point,  qui  revient  tous  les 
jours  dans  la  pratique,  est  assez  important 
pour  être  traité  avec  quelque  étendue ,  et  il 
demande  surtout  à  l'être  avec  toute  la  bonne 
foi  possible. 

Nous  dirons  donc  d'abord  que  le  sentiment 
le  plus  commun  veut  qu'en  pareil  cas  on  no 
puisse  célébrer  ou  communier  sans  retour- 
ner à  confesse.  Diana,  le  père  des  probabili- 

tus,  Pi  proponat  quam  cito  poteril  confileri  alii  sacerdoli , 
credimus,  magislrorum  nostroruia  senlentbs  inbserendo  , 
<)uoil  valeal  celebrare.  Snd  si  eam,  etc  ,  »  nt  inlra  synoitus 
NVmaiistMisis  an.  1281,  apiui  Lai ib  tom.  XI,  part.  I, 

(!>)  Vojiet  sur  ces  doux  cas  les  remarques  qui  sont  à  la 
fin  du  Truite  de  l'Office  divin. 

(6)  «  Scd  si  eam  contritionem  nonliaberet,  npc  propo- 
siluni  coiifilcniJi,  celcbrare  in  hiscasihus  non  prxsumat, 
quantuincumque  liecessilatem  vcl  scandalum  videal  innni- 
nere.  »  Ibii.  La  rubrique  dit  la  même  chose  en  ces  ter- 
mes :  «  Si  quis  in  casu  necessitalis  non  babens  copiant 
confessons,  in  peccato  morlali  absque  contritione  -célé- 
brât, graviter  peccat.  » 


«Jfil 


CON 


CON 


062 


lés,  traite  d'improbable  l'opinion  contraire, 
el  l'inquisition  d'Kspagnc,  dont  le  jugement 
ne  peut  être  que  d'un  grand  poids,  l'a  fait  ef- 
facer des  ouvrages  de  Corneïo. 

A  ces  autorités  extrinsèques  se  joignent 
des  motifs  tirés  de  la  nature  des  choses. 

El  1",  dit-on,  les  fidèles  sont  obligés,  et 
obligés  par  une  loi  divine,  à  se  confesser 
avant  la  communion  de  tous  les  péchés  mor- 
tels qui  se  présentent  à  leur  mémoire  ;  or  on 
manque  à  ce  précepte  quand  on  omet  la  con- 
fession d'un  péché  qu'on  se  rappelle  et  dont 
on  ne  s'est  point  encore  accusé. 

2°  En  fait  de  lois  il  n'est  point  de  meil- 
leur interprèteque  l'usageel  le  consentement 
des  fidèles  ;  or  l'un  el  l'autre  établissent  la 
nécessité  d'une  seconde  confession  dans  le 
cas  dont  il  s'agit.  Il  y  a  plus,  c'est  que  le  doc- 
teur esl  ici  parfaitement  d'accord  avec  le 
simple  peuple,  el  le  cardinal  de  Lugo(l),  qui 
avait  beaucoup  lu,  n'a  pas  trouvé  un  théolo- 
gien qui  enseignât  le  contraire.  Il  y  en  a  ce- 
pendant, comme  nous  le  dirons  plus  bas. 

3"  La  loi  qui  oblige  de  confesser  tous  les 
péchés  mortels  ou  suspects  de  l'être  oblige  à 
confesser  ceux  qu'on  a  oubliés  de  bonne  foi, 
quoiqu'ils  aient  été  remis  indirectement  par 
la  vertu  des  clefs.  Donc  la  même  loi  oblige  à 
déposer  avant  la  communion  ceux  qui  vien- 
nent d  être  remis  sans  avoir  été  confessés. 

On  ajoute  que  le  sentiment  opposé  conduit 
au  précipice.  Car  enfin,  dit-on,  si  un  fidèle, 
parce  qu'il  est  réconcilié  avec  Dieu,  n'est  pas 
tenu  à  se  confesser  sur-le-champ  d'un  péché 
oublié,  il  n'y  sera  pas  tenu  dans  la  suite, 
puisqu'il  ne  peut  y  être  obligé  que  pour 
rentrer  en  grâce  avec  Dieu.  Ainsi  raisonne 
Henri  de  Saint-Ignace  (2),  el  il  n'est  pas  le 
seul. 

Quoique  par  la  miséricorde  de  Dieu  je 
n'aie  pas  un  attrait  invincible  pour  la  mo- 
rale relâchée,  j'avoue  cependant  que  je  pen- 
che beaucoup  vers  l'opinion  contraire,  opi- 
nion que  d'habiles  théologiens  ont  soutenue 
comme  certaine  ou  comme  plausible,  que  le 
célèbre  M.  Gibert,  avec  qui  j'en  ai  conféré  il 
y  a  plus  de  vingt  ans,  regardait  comme  in- 
dubitable ,  et  que  je  sais  êlre  suivie  dans  la 
pratique  par  des  personnes  qui  Irès-cerlaine- 
menl  ne  manquent  ni  de  vertu  ni  de  capacité  ; 
or  voici  les  raisons  qui  me  déterminent. 

1°  On  n'oblige  un  homme  à  se  confesser 
avant  la  communion  qu'afin  qu'il  soit  mora- 
lement sûr  qu'il  est  réconcilié  avec  Dieu;  et 
cela  selon  les  lois  que  Jésus-Christ  a  éta- 
blies ;  or  tout  cela  se  trouve  dans  le  cas  que 
nous  discutons  :  on  s'est  confessé  avec  toute 
la  bonne  foi  possible,  on  est  aussi  sûr  qu'on 
le  puisse  êlre  de  sa  réconciliation.  Que  faut- 
il  de  plus  ?  Vous  êtes ,  me  dil-on ,  obligé  de 
vous  confesser  de  la  faute  que  vous  avez  ou- 
bliée. J'en  conviens,  mais  ce  n'est  pas  de  quoi 
il  s'agit  ;  il  est  question  de  savoir  si  je  suis 
obligé  de  m'en  confessera  l'instant.  Vous  me 
dites  que  oui,  mais  je  voudrais  quelque  chose 

(1)  Lngo,  de  Eucharist.  disp.  14,  n.  136. 

(2)  Ethica  amorti,  de  Eucllar.  cap.  53,  n.  G96. 

(3)  Sjlvius  in  m  p.  q.  80,  art.  1,  p.  343;  Heiuïcus  a  S. 
Ignat  ,  u I ii  supra. 


de  plus ,  il  me  faudrait  des  preuves  ;  car  le 
quamprimui.i  du  concile  de  Trente  ,  dont  je 
parlerai  plus  bas,  ne  regarde  que  ceux  qui  , 
faute  de  prêtre,  n'ont  pu  se  réconcilier,  et  je 
ne  suis  point  dans  le  cas. 

2°  La  multitude  des  théologiens  qui  ont 
pris  un  parti  différent  du  nôtre  ne  peut  faire 
impression  s'ils  ne  sont  véritablement  d'ac- 
cord :  or  rien  moins  que  cela.  Les  uns, 
comme  Navarre,  Sylvius,  Ethica  amoris  (3), 
se  contentent  d'exiger  qu'un  pénitent  qui  se 
trouve  dans  ce  cas  retourne  à  son  confesseur 
s'il  le  peut  commodément,  et  c'est  ce  qu'on 
ne  manquera  pas  de  faire  :  qui  peut  sans  dé- 
lai se  décharger  d'un  fardeau  n'attendra  pas 
au  lendemain.  Ainsi,  parler  de  la  sorte,  c'est 
au  fond  penser  comme  nous.  Les  autres  (4) 
prétendent  qu'il  faut  un  nouvel  acte  de  con- 
trition de  la  part  du  sujet  el  une  nouvelle  ab- 
solution de  la  part  du  confesseur  ;  el  Quarti, 
qui  demande  ce  nouvel  acte  de  douleur  quand 
on  retourne  à  confesse,  ne  le  demande  pas 
quand  on  ne  peut  y  retourner.  Ceux-ci 
croient  avec  Ponlas  (5)  que  celle  nouvelle 
absolution  n'esl  pas  nécessaire,  parce  que  la 
première  suffit.  Ceux-là  pensent,  avec  l'au- 
teur des  Conférences  d'Angers  (6) ,  que  si  on 
est  déjà  à  la  sainte  table  on  peul  passer  ou- 
tre, pour  éviter  l'infamie  ,  et  je  doute  fort 
qu'ils  fussent  aussi  indulgents  pour  quel- 
qu'un qui  aurait  celé  volontairement  un  pé- 
ché mortel.  Concluons  donc  qu'il  n'y  a  rien 
de  fixe  chez  ceux  qui  nous  combattent. 

3°  Il  esl  de  règle  qu'on  ne  doil  imposer  un 
fardeau  très-pesant  que  quand  on  a  de  1 1 es  — 
fortes  raisons  de  le  faire.  Or  il  est  constant 
en  premier  lieu  que  l'obligation  de  retour- 
ner à  confesse  toutes  les  fois  qu'on  se  rap- 
pelle un  péché  mortel  ou  qui  pourrait  l'être, 
est  un  fardeau  très-pesant,  et  surtout  pour 
ceux  qui,  ayant  fait  depuis  peu  une  confes- 
sion générale  ,  trouvent  ou  croient  trouver 
presque  à  tous  les  pas  quelque  chose  de 
nouveau  qui  leur  a  échappé.  J'en  ai  vu  qui 
dans  l'espace  d'une,  heure  revenaient  cinq 
fois  à  la  charge,  et  fatiguaient  leur  directeur 
presque  autant  qu'ils  se  fatiguaient  eux- 
mêmes.  Que  serait-ce  donc  si  ce  directeur 
était  éloigné  ou  qu'on  ne  pût  l'avoir  qu^  dif- 
ficilement ?  Je  vois  assez  ce  qu'on  peut  ré- 
pondre à  tout  cela  ;  mais  je  vois  encore 
mieux  qu'on  ne  répondra  guère  qu'en  modi- 
fiant la  thèse,  et  c'est  à  peu  près  ce  que  je 
demande.  J'ajoute  donc  en  second  lieu  que 
les  raisons  qui  servent  à  établir  la  nécessité 
du  fardeau  dont  je  me  plains  diminuent  à 
vue  d'œil  quand  on  les  regarde  de  près. 

La  première  tombe  d'elle-même  :  car  s'il 
est  vrai  qu'un  fidèle  chargé  d'un  péché  mor- 
tel doil,  en  vertu  de  la  loi  divine,  s'en  con- 
fesser avant  que  de  se  présenter  à  la  sainte 
table,  il  n'est  nullement  vrai,  ou  du  moins  ne 
prouve-t-on  poinl  du  tout  que  quand  il  est 
rentré  en  grâce  avec  son  maître  par  la  force 
du   sacrement,    il  soit   obligé   au    moment 

(4)  Vide  Quarli,  p.  ni,  lit.  8,  sert.  3,  dub.  2  et  3. 

(3)  Pontas,  V  Cu»!'esiion,  cas  41. 

(G)  Conférences  d' Angers,  sur  l'Eucharistie. 


9C5 


DICTIONNAIRE  DES  CEItEMONlES  ET  DES  RITES  SACRES. 


9fH 


môme  de  retournera  son  confesseur,  pour 
une  Huile  dont  l'oubli  ne  peut  lomber  que 
sur  le  compte-  de  sa  mémoire.  Autrement, 
pour  raisonner  d'une  manière  sûre  et  con- 
séquente, il  faudrait  dire  qu'il  a  besoin  d'une 
nouvelle  absolution.  Ce  que  Foulas  et  bien 
d'aulres  ne  croienl  pas  absolument  néces- 
saire. 

La  seconde  n'est  guère  plus  concluante.  En 
général  le  peuple  croit  comme  il  est  instruit, 
et  c'est  pour  cela  qu'il  se  croirait  perdu  si  on 
ne  lui  donnait  une  seconde  absolution,  dont 
il  peut  néanmoins  se  passer,  de  l'aveu  de 
plusieurs  de  ceux  que  nous  combattons.  11 
faut  donc  voir  sur  quoi  sont  fondées  les  le- 
çons qu'on  fait  sur  ce  point;  Or  je  suis  trompé 
si  elles  sont  appuyées  sur  des  principes  bien 
solides.  Au  resle  Lugo  s'est  trompé  quand  il 
a  cru  que  toul  le  monde  pensait  comme  lui  (1) 
et  d'ailleurs  ce  n'est  pas  d'aujourd'hui  qu'un 
examen  sérieux  a  produit  d'utiles  décou- 
vertes. 

11  en  est  de  la  troisième  raison  comme  des 
deux  précédentes  :  il  faut  confesser  les  péchés 
omis  de  bonne  foi,  parce  qu'ils  n'ont  été  re  • 
mis  que  sous  la  condition  et  par  le  vœu  du 
sacrement  ;  mais  faut-il  les  confesser  in  in- 
stanli?  Voilà  encore  une  fois  ce  dont  il  s'agit, 
et  on  ne  cite  aucune  loi  qui  en  fasse  une 
obligation  précise.  Il  est  vrai  que  le  saint 
concile  de  Trente  veut  que  ceux  à  qui  leur 
conscience  reproche  un  péché  mortel  s'en 
accusent,  mais  il  est  vrai  aussi  que  la  con- 
science ne  reproehe  pas  une  faute  qu'on  sait 
avoir  été  remise  comme  les  autres  par  la  pé- 
nitence. 

La  dernière  objection  est  encore  plus  faible 
que  les  précédentes,  et  si  dans  la  morale  il 
n'y  a  d'autre  précipice  à  craindre  que  celui 
dont  on  nous  menace,  on  peut  vivre  eu  assu- 
rance. Un  homme  absous  et  réconcilié  avec 
Dieu  doit  malgré  celte  réconciliation  se  con- 
fesser de  la  faute  qu'il  a  oubliée,  parce  qu'il 
n'y  peut  manquer  sans  manquer  à  la  condi- 
tion sous  laquelle  il  a  été  absous  :  voilà  tout. 
Or  on  ne  peut  prouver  qu'un  homme  qui 
s'est  confessé  à  six  heures  du  matin  n'a  été 
réconcilié  avec  Dieu  qu'à  condition  que  s'il 
lui  revenait  quelque  chose  une  demi-heure, 
une  heure,  et  encore  deux  heures  après,  il 
serait  obligé  de  retourner  toutes  les  fois  au 
tribunal  de  la  pénitence.  Dans  ce  cas  il  ne  se- 
rait pas  seulement  obligé  à  se  confesser 
quand  il  le  pourrait  commodément,  ainsi  que 
le  soutient  Henri  de  Saint  Ignace,  mais  en- 
core quand  il  ne  le  pourrait  qu'avec  les  in- 
commodités qui  sont  attachées  aux  confes- 
sions absolument  nécessaires. 

9.  Il  parait  donc  que  notre  sentiment  est 
invulnérable  ,  mais  il  a  besoin  de  modifica- 
tion. Il  y  en  a  surtout  une  dont  il  ne  peut  ab- 
solument   se    passer ,   c'est  qu'on   ne   peut 

(1)  Praeposltus, Ferraiilinus,  Jérôme  Garcias  ,  Arriaga  , 
s;ins  compter  Gibiri,  et  d'aulres  que  j'ai  connus,  approu- 
vent le  sentiment  que  j'ai  lâché  de  soutenir. 

(2)  On  trouvera  a  la  lin  du  Truilé  de  VOjfice  la  réponse 
que  j'ai  Caile  aux  objections  qui  m'ont  été  proposées  sur 
celle  matière. 

(3)  U .  i.  Si  in  ipsa  ccleuratioiio  niissje  weerdos  recorde- 


commtinier  lors  même  qu'on  n'a  rien  à  se  re- 
procher, ni  sur  son  examen,  ni  sur  l'omission 
de  son  péché,  quand  ce  péché  est  tel,  que  si 
on  l'eût  déclare  le  ministre  de  la  pénitence 
aurait  fort  bien  pu  ou  même  dû  refuser  l'ab- 
solution. La  raison  en  est  qu'on  peut  alors 
douter  si  la  sentence  prononcée  sur  la  terre 
a  élé  ratifiée  dans  le  ciel.  D'où  il  suit  que 
l'opinion  que  nous  avons  embrassée  ne  peut 
servir  qu'à  des  prêtres  et  à  des  séculiers  as- 
sez intelligents  pour  juger  à  coup  sûr  du 
parti  qu'aurait  pris  leur  directeur.  Au  reste 
ce  jugement  est  aisé  à  porter  quand  il  ne  s'a- 
git que  de  péchés  commis  et  détestés  depuis 
longtemps,  et  sur  lesquels  on  a  cru  devoir 
faire  une  revue  générale. 

J'ajoute,  quoi  qu'en  pense  un  habile  doc- 
teur ,  qu'on  ne  doit  pas  différer  trop  long- 
temps la  confession  des  péchés  oubliés.  Qu'on 
la  remette  à  huit  ou  quinze  jours  et  quelque 
peu  plus,  je  n'aurai  rien  à  dire  ;  mais  qu'on 
la  remette  à  cinq  ou  six  mois,  il  me  semble 
qu'il  y  a  double  danger,  l'un  d'oublier  en- 
core une  fois  ce  qui  l'a  déjà  été,  l'autre  de 
différer  trop  le  paiement  d'une  délie  qu'on  ne 
peut  nier  avoir  élé  contractée.  C'est  vraisem- 
blablement pour  n'avoir  pas  fait  ces  res- 
trictions que  le  sentiment  de  Corneïo  a  élé 
mal  reçu  en  Espagne.  Si  le  nôtre,  lel  qu'il 
est,  paraissait  moins  exact  à  ceux  que  Dieu 
a  chargés  du  dépôt  de  la  saine  doctrine, 
nous  en  faisons  au  moment  même  un  désa- 
veu public.  Toute  notre  ambition  est  de  vi- 
vre dans  le  sein  d ■■  l'Eglise  et  de  souscrire 
jusqu'à  la  mort  à  toutes  ses  décisions  (2). 

10.  La  seconde  question  est  de  savoir  ce 
que  doit  faire  un  prêtre  qui  étanl  déjà  à  l'au- 
tel, se  rappelle  une  faute  dont  il  n'aurait  pas 
manqué  de  se  confesser  si  elle  se  fût  présen- 
tée à  lui  pendant  son  examen.  La  rubrique 
dit  trois  choses  sur  ce  poinl  :  la  première  , 
qu'un  ministre  qui  dans  le  temps  même  de  la 
célébration  se  ressouvient  qu'il  est  en  péché 
mortel  doit  faire  un  acte  île  contrition  ,  avec 
un  ferme  propos  de  se  confesser  au  plus  tôt 
et  de  satisfaire  à  la  justice  de  Dieu  ;  la  se- 
conde ,  qu'il  doit  faire  la  même  chose  s'il  se 
rappelle  qu'il  est  excommunié  ou  suspens, 
ou  que  le  lieu  dans  lequel  il  célèbre  est  in- 
terdit ;  la  troisième,  que  dans  les  cas  susdits 
it  doit  quitter  l'autel  s'il  n'a  pas  encore  con- 
sacré et  qu'il  n'y  ait  poinl  de  scandale  à 
craindre  [*).  Tout  cela  ne  manque  pas  de 
difficultés.  Pour  les  résoudre  autant  qu'il 
sera  eu  moi, 

Je  dis  1"  qu'un  prêtre  ,  quoique  déjà  ha- 
billé dans  la  sacristie,  doit  se  confesser  s'il  se 
souvient  d'une  faule  considérable  (et  alors  il 
est  de  l'ordre  de  quitter  ses  ornements  ; 
le  surplis  même  ne  convient  pas  à  l'étal 
d'un  pénitent).  Celte  décision  est  de  Gavan- 
lus,  qui   en  excepte  le  cas  du  scandale.  Ou 

lui- si'  esse  in  peccalo  inorlali,  conlrratur  cuni  proposilo 
confilenili  (cuni  pi'innmi  poteril)  cl  satiafaciendi. — JV.  5.  Si 
recordetur  se  esse  exeoninuiuieatuni,  vel  suspensum,  aut 
locuni  inlerdicluin,  similiter  conleralur  cuin  prapesito  pe- 
tendi  absolûUonem,  unie  eonseeralionem  aulein  insupra- 
dictis  easilms,  si  non  lunealur  scan<laluin  ,  débet  inissaiu 
incceplaui  deserere.  Rubiicu,  part.  3,  tit.  8,  n.  4  et  5 


965  CON 

peul  le  supposer  dans  des  sacristies  tumul- 
tueuses où  il  y  a  souvent  plus  de  monde  que 
datis  de  petites  églises.  Mais  il  faut  se  souve- 
nir que  faire  une  action  un  peu  singulière 
n'est  pas  donner  du  scandale. 

Je  dis  2°  que  si  le  prêtre  ne  se  rappelle  sa 
faute  ou  la  censure  dont  il  est  lié  qu'après  la 
consécration,  il  doit  s'humilier  devant  Dieu, 
lui  demander  pardon,  et  continuer  ;  et  alors, 
dit  saint  Thomas  ,  il  sera  absous  par  le  sou- 
verain prêtre  Jésus  Christ  :  d'où  il  résulte, 
comme  l'enseignent  Sylvestre  de  Prierio  (1) 
et  plusieurs  autres,  qu'il  ne  tombera  pas 
dans  l'irrégularité.  La  raison  de  tout  ceci  est 
que  dans  les  cas  ambigus  il  faut  préférer  le 
parti  qui  offre  le  moins  d'inconvénients  :  or 
il  y  en  a  plus  à  laisser  le  sacrifice  imparfait 
qu'à  l'achever  dans  l'état  dont  nous  parlons. 
Tout  ce  raisonnement  est  de  saintThomas(2), 
et  il  sérail  aisé  d'en  tirer  des  conséquences 
qui  vont  au  delà  des  termes  dusaintdocteur. 

Je  dis  en  troisième  lieu  qu'un  ministre  qui 
célèbre  eu  public  doit,  moralement  parlant, 
continuer,  lors  même  qu'avant  la  consécra- 
tion il  voit  ou  croit  voir  qu'il  n'est  pas  en 
bon  état.  La  raison  en  est  qu'un  fait  aussi 
surprenant  que  l'est  celui  du  voir  un  prêtre 
quitter  l'autel  ,  doit  naturellement  donner 
une  vive  aiteinte  à  sa  réputation  et  un  grand 
scandale  au  public  :  or  la  crainte  d'un  de  ces 
maux  suffit  pour  faire  poursuivre  ce  qu'on 
a  commencé.  Et  que  répondra  un  homme  in- 
terrogé, comme  il  le  sera  iiulubitablcmen  t,  sur 
les  causes  d'une  retraite  si  précipitée?  Qu'il 
s'est  trouvé  mal?  on  verra  bien  que  c'est  un 
mensonge  ;  qu'il  a  été  frappé  d'un  trouble 
violent  et  imprévu  ?  on  lui  en  demandera  la 
raison.  Ainsi  ce  que  dit  saint  Thomas,  qu'en 
pareille  circonstance  le  plus  sûr  à  son  gré 
serait  de  se  retirer  s'il  n'y  avait  pas  un  grand 
scandale  à  craindre,  ne  peut  servir  dans  la 
pratique  qu'en  faisant  bien  des  suppositions, 
qui  sont  moins  possibles  aujourd'hui  que 
jamais.  Si  cependant  le  ministre  en  question 
pouvait  se  réconcilier,  soit  pendant  que  le 
chœur  chante  une  longue  prose,  telle  qu'est 
celle  du  saint  sacrement  ;  soit  pendant  le  ser- 
mon qui  se  fait  quelquefois  après  l'Evangile 
des  messes  solennelles,  je  ne  vois  pas  ce  qui 
pourrait  l'en  dispenser  (3J. 

Il  n'y  aurait  plus  d'embarras  si  un  homme 
ne  célébrait  que  devant  une  ou  deux  per- 
sonnes d'une  discrétion  à  l'épreuve,  ou  qui, 
le  connaissant  déjà  pour  scrupuleux,  ne 
dussent  pas  être  scandalisées  de  sa  conduite. 
Cependant  on  est  encore  Irès-parlagé  sur  ce 
point.  Les  uns,  comme  Lugo,  Suarez,  Syl- 
vius,  Navarre,  croient  avec  l'Ange  de  l'école 
que  c'est  au  moins  là  le  cas  où  il  est  plus 
sûr  de  se  retirer;  les  autres,  comme  Tolet, 
Solo,  Layuian,  pensent  avec  saint  Bonaven- 

(1)  Sylvester,  v°  Eucliarislia,  n,  q.  9,  p.  milii  3i2. 

(2)  S.  ïhoin   in  p.,  q.  83,  art.  6,  ail  2 

(3)  «Si  commode  el  sine  asiaiilium  ik>Iu  anie  Secrelas 
posset  habere  coufessorem,  ul  communiicr  acrîdil  quando 
ipsa  missa  caoïalur,  crédit  archidiacouus  quod  débet  qua;- 
t ère  ;  immo  credo  illnm  teneri.  »  Sylvesler,  uuJe  supra. 

(4)  S.  H'  n  i\  iMitur.'i ,  in  i,  disl  3. 

(o)  yuarli  hic  explicalione  lillerali,  ?d  H.  i,  p.  S. 

(cj  Trid.  sess.  43,  cap.  7.  t  Si  necessitale  urgente  sa- 


CON  9C6 

ture  (<►)  que  dans  ces  circonstances  mêmes 
le  parti  de  la  retraite  est  toujours  sujet  à 
beaucoup  d'inconvénients.  J'ai  proposé  ail- 
leurs les  raisons  de  part  et  d'autre,  il  n'y  en 
a  point  de  péremptoires.  Pour  moi,  après 
avoir  examiné  la  rubrique,  et  après  en  avoir 
conféré  avec  d'habiles  gens,  je  la  suivrais  à 
la  lettre,  mais  je  l'interpréterais  à  la  ri- 
gueur. Je  restreindrais  avec  Quarti  |5)  lin 
supradictis  casibus,  à  ce  qui  est  contenu 
dans  le  cinquième  nombre,  et  ne  retendrais 
"pas,  comme  font  plusieurs  théologiens  que 
j'avais  d'abord  cru  devoir  suivre,  à  ce  qui 
est  dit  dans  le  quatrième.  Ainsi  je  n'inter- 
romprais jamais  la  sainte  messe  pour  la 
seule  idée  claire  ou  douteuse  d'une  faute 
mortelle,  mais  bien  si  j'étais  moralement 
sûr  d'avoir  encouru  les  censures,  ou  que  le 
lieu  dans  lequel  je  célèbre  est  interdit,  et 
cela  en  cas  qu'il  n'y  eût  ni  grand  scandale, 
ni  diffamation  à  craindre.  Ma  décision  a  du 
moins  l'avantage  d'èlre  fondée  sur  le  leste 
de  la  loi. 

Au  reste,  bien  des  gens  pensent  qu'un 
homme  dans  le  cas  dont  nous  parlons  peut 
différer  sou  acte  de  contrition  ,  soit  jusqu'au 
moment  où  il  va  consacrer,  quand  il  se  sou- 
viendrait de.  sa  faute  dès  le  Credo  ou  plus 
tôt  encore,  soit  jusqu'au  moment  de  la  coin* 
inuniou,  quand  il  s'en  souviendrait  un  in- 
stant après  avoir  consacré  ;  mais  nous  ne 
pouvons  souscrire  à  ce  sentiment.  Toutes 
les  parties  de  la  messe  sont  si  grandes,  si 
saintes,  qu'il  n'y  en  a  pas  une  seule  qui  ne 
demande  toute  la  pureté  dont  l'homme  est 
capable.  Et  pourquoi  risquer  parle  délai, 
quand  il  n'y  a  que  du  bien  à  user  de  diligence? 
Toutefois  nous  n'exigeons  pas  qu'un  prêtre 
coupe  le  morceau  qu'il  récite,  pour  témoi- 
gner à  Dieu  son  regret  et  sa  douleur  :  re- 
tarder d'une  demi-minute  pour  garder  l'or- 
dre, c'est  accomplir  la  loi. 

11.  Il  ne  nous  reste  plus  qu'à  examiner 
si  lorsqu'on  a  élé  contraint  de  monter  à  l'au- 
tel sans  s'être  confessé  il  faut  le  faire  au 
plus  tôt.  La  réponse  ne  souffre  plus  de  dif- 
ficulté aujourd'hui.  Ce  mot  du  concile  de 
Trente,  Quamprimum  confiiealur  [6)_,  que 
quelques  casuistes  avaient  pris  pour  un  con- 
seil, a  été  expliqué  par  Alexandre  VII  (7 
d'un  précepte  rigoureux.  Le  clergé  de  France 
s'est  uni  à  ce  pontife,  et  il  a  qualifié  l'opi- 
nion contraire  de  frtusse  et  de  pernicieuse  (8), 
notes  qui  ne  s'emploient  qu'en  matière 
grave  :  il  faut  donc  se  confesser  au  plus 
tôt. 

Mais  ce  plus  tôt  est  devenu  la  matière 
d'un  nouveau  problème,  et  il  s'est  trouvé  des 
gens  qui  ont  cru  que  pour  se  confesser  au 
plus  tôt  il  suffisait  de  se  confesser  dans  le 
temps  où  l'on   a  coutume  de  le  faire.  Pat 

cerdos  absque  prsevia  coufessione  celebraveril ,  quampri 
muni  confiiealur.  »  La  Rubrique  dit,  quamprimum  confi- 
leri  debel. 

(7)  n  MandatuniTriiteiilini  factum  sacerdoti  sacriûcanu 
ex  uecessilale  cuin  pecc  ito  morlali ,  coulilendi  quampri 
mum,  est  consilium,  non  prseceplum.  »  Propos.  38  inlci 
damnalas  ab  Alexandre  VII  an.  1666. 

(8)  Censura  cleri  Gallic.  an.  1700,  n.  81. 


567 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RiTES  SACRES. 


9f»8 


malheur  ce  commentaire  n'a  pas  élé  bien 
reçu.  Alexandre  VII  l'a  encore  condamné  (1), 
cl  nos  évêques  après  lui.  Ainsi,  quoique 
quelques-uns  croient  encore  qu'on  peut  dif- 
férer jusqu'à  trois  jours,  on  convient  mora- 
lement qu'il  faut,  si  on  le  peut  sans  grande 
difficulté,  se  confesser  le  jour  même,  et  cette 
obligation  deviendrait  encore  plus  forte  si 
en  différant  on  s'exposait  à  célébrer  une  se- 
conde fois  sans  confession.  C'est  qu'alors, 
dit  Lugo  (2),  le  délai ,  quoique  petit  à  raison 
du  temps,  serait  considérable  à  raison  de  la 
circonslanee  :  c'en  est  toujours  une  très- 
fâcheuse  qu'une  telle  messe  sans  confession, 
et  on  ne  peut,  au  jugement  du  même  théo- 
logien, vouloir  en  courir  les  risques  sans 
péché  mortel. 

12.  Quoique  j'aie  quelque  peine  à  m'ar- 
rêlcr  si  longtemps  sur  la  même  matière,  je 
crois  cependant  devoir  ajouter  avec  Azor 
contre  Dominique  Viva  qu'un  prêtre  qui  re- 
çoit la  communion  de  la  main  d'un  autre, 
ou  qui  célèbre  dans  un  pays  où  le  concile 
de  Trente  n'est  pas  reçu,  est  sujet  à  la  loi 
de  se  confesser  au  pius  tôt,  quand  la  néces- 
sité et  le  défaut  de  directeur  l'ont  obligé  de 
communier  ou  de  célébrer  sans  confession,  et 
la  même  chose  doit  avoir  lieu  pour  un  sécu- 
lier. Le  motif  qui  nous  détermine  à  cette  dé- 
cision est  que  la  loi  a  lieu  où  se  trouvent  les 
raisons  de  la  loi  .Or,  quoique  la  loi  du  con- 
cile de  Trente  ne  parle  formellement  que  du 
prêtre  qui  célèbre,  les  raisons  de  celle  loi  ont 
lieu  dans  lis  séculiers  mêmes.  On  a  voulu 
qu'un  prêtre  ne  s'exposât  pas  à  célébrer  dans 
un  état  douU  ux,  ou  que,  s'il  était  forcé  de  le 
faire,  il  répaiâl  cette  omission,  et  se  mil  plei- 
nement en  règle  et  en  sûreté  le  plus  lot  qu'il 
lui  serait  possible.  Tout  ceci  fait  pour  le 
séculier  comme  pour  le  prêtre  qui  cé- 
lèbre. 

11  suit  de  là,  à  plus  forte  raison,  qu'un 
prêtre  qui  le  vendredi  saint  est  dans  le 
même  état  par  rapport  à  la  messe  des  pré- 
sanctiliés,  est  dans  la  même  obligation,  ainsi 
que  l'enseignent  Suarcz  et  Lugo.  Il  en  se- 
rait de  même  de  celui  qui  aurait  célébré  sans 
Se  confesser,  le  pouvant  et  le  devant  faire, 
ou  qui  dans  le  cours  même  de  la  célébration 
aurait  eu  le  malheur  d'offenser  Dieu  griè- 
vement, ou  qui  aurait  achevé  le  sacrifice 
qu'un  autre  n'aurait  pu  finir  :  car  de  ces 
trois  ministres  il  n'en  est  pas  un  qui  ne 
fasse  une  action  sacerdotale,  action  qui  n'est 

(1  )  ailla  particula,  quamprinium,  iulelligiUir,  cum  sa- 
cerdos  suo  tempore  confllebitur.  »  Prop.  59  uainnala  al) 
Alex.  VII.  1.1-  lus  Gallic.  pn-p   8ô. 

(2)  Lugo,  (iek.mii,  disp.  11,  p.  162. 

(3;  Sylvius,  q.8U,  art.  4. 

(4)  SI  la  multitude  à  confirmer  est  nombreuse,  le  Rituel 
de  Paris  de  183'J  et  celui  île  Rouen  île  17ô!)  disent  qu'on 
pi'Ul  quitter  la  chape  après  l'impOSiliOO  <1>'S  mains,  |inur  la 
reprendre  après  les  onctions  Ils  veulent  que  les  assistants 
du  ponliCe  snieni  pleins,  diacres  ou  sou.s-uiacres,  et  <|ue 
les  cierges  du  grand  autel  soient  allumes  pendant  qu'on 
administre  la  confirmation  dans  l'église. 

(SI  (l'est  la  initie  simple  (Ponlif.  COnfirm.Wlius)  ;  laron- 

Frégation  des  Kites  n'en  dispense  que  dans  les  lieux  où 
00  ne  pourrait  en  taire  usage  sans  dsnger  pour  la  vie. 
(Décret  rapporté  par  Gardelllui,  n,  1324  et  1445.)  Cepen- 
dant le  ltituel  parisien  de  lbô'J  dit  que  si  le  pontife  n'a 
pas  sous  la  main  tous  ses  ornements,  il  prend  le  rochel.la 


pas  même  nécessaire  pour  induire  l'obliga- 
tion dont  nous  parlons;  et  les  deux  premiers 
ne  peuvent  être  dispensés  de  la  loi,  parce 
qu'ils  sont  plus  criminels.  Ainsi  raisonne 
Sylvius  (3),  et  son  raisonnement  me  paraît 
juste. 

CONFIRMATION. 


Cérémonies  de  la  Confirma- 
tion. 


De  Confirmandis. 


1.  Pour  confirmer  1.  Ponlifex  infan- 
des  enfants  ou  autres  tes,  pueros  vel  alios 
personnes  baptisées,  sacri  baptismatis  un- 
ie pontife  doit  avoir  le  du  perfusos ,  confir- 
rochet,  s'il  est  sécu-  mare  volens,  parotus 
lier  ;  le  surplis,  s'il  est  supra  rochetum  ,  vel, 
religieux,      l'amicl  ,  si  sitreligiosus,  supra 


l'étole ,  une  chape 
blanche  (4),  et  la  mi- 
tre (o).  11  s'approche 
du  fauteuil  préparé 
devant  le  miiieu  de 
l'autel ,  ou  dans  quel- 


superpelliceum,  ami- 
clu,stola,pluviali  albi 
coloris,  et  milra,  ac- 
cedit  ad  faldistorium 
an  te  médium  ultaris, 
aul  in  ulio  convenienti 


que  autre  lieu  couve-  loco  sibi  paratum,  et 

nable  (6).  Il  s'assied,  in  eo  sedens,  renibus 

la  face  tournée   vers  al  tari  et  facie  populo 

le  peuple,  tenant   la  vernis  baculum  paslo- 

crosse    de    la     main  ralem   in  sinistra  te- 


gauche,  et  avertit  les 
assistants  que  l'évé- 
qùe  seul  est  le  minis- 
tre   ordinaire   de    la 

confirmation  (7). 

2.  Aucun  de  ceux 
qui  ont  élé  déjà  con- 
firmés ne.  doit  l'être 
de  nouveau. 
,  3.  On  ne  doit  ad- 
mettre pour  parrains 
ni  ceux  qui  n'ont  pas 
élé  confirmés,  ni  le 
père,  la  mère,  le  mari 
ou  la  femme  de  la 
personne  qui  doit  re- 
cevoir la  confirmation, 

k.  Quiconque  est 
excommunié,  inter- 
dit, ou  coupable  de  lus,  vel  gravioribus 
crimes  énormes,  ou  facinoribus  alligatus, 
non  instruit  des  élé-  aut  Chris tianœ  fulei 
meiils  de  la  religion  rudimentis  non  edo- 
chréiienne,  ne  doit  dus,  ingérât  se  ad  per- 
pas  se  présenter  pour  cipiendum  hoc  sacra- 

mosetle,  une  étole  blanche  el  la  barrette.  Celui  de  Rouen 
de  I7.'j!)  dit  la  même  chose,  ainsi  que  plusieurs  autres. 

(6)  Quand  le  poulii'e  donne  la  confirmation  avec  solen- 
nité, l'usage  est  que  les  fidèles,  ou  du  moins  les  personnes 
qui  doivent  Cire  cunlirniéi  s,  vont  le  chercher  prueession- 
iiellemeiit  au  presbytère  ou  dans  le  lieu  indique,  el  le  con- 
duisent eu  chantant  le  Veni,  Creator,  En  se  rendant  au 
fauteuil  qui  lui  est  préparé  dans  l'église  ou  dehors,  disent  le 
Rituel  de  Paris  et  celui  de  Rouen,  il  est  pi  écédé  d'un  clerc 
portant  la  c  osse,  ou  bien  il  la  porte  lui-même  de  la  main 
gauche.  Le  lliiue!  de  Belley  veut  qu'il  soit  p'écedé  par  le 
cl  rgé,  quatre  porl  '-insignes,  ayant  a  ses  côlés,  un  peu 
en  arrière,  doux  assistant* en  babils  de  chœur,  et  que  le 
curé  ou  le  plus  digne  du  chœur  lui  présente  de  l'eau  bé- 
nite à  la  porte  de  l'église. 

(7)  Cet  avertissement  peut  être  développé  dans  une  in- 
struction sur  la  grandeur  du  sacrement. 


nens,  populum  coram 
se  slantem  admonel 
quod  nullus  abus, 
7iisi  solus  episcopus, 
confirmation  is  ordi- 
narius  minuter  est. 

2.  Nullus  confir- 
matus  débet  reconftr- 
mari. 

3.  Nullus,  qui  non 
sit  confirmatus,  potest 
esse  in  confirmalione 
palrinus,  nec  pater 
a  ut  mater,  maritus 
aut  uxor. 


k.   Nullus  excom- 
municatus  ,    interdis 


960 


CON 


CON 


970 


recevoir  ce  sacrement 
ou  pour  y  servir  de 
parrain  (1). 

5.  Les  adultes  de- 
vraient confesser 
leurs  péchés  avant 
d'être  confirmés  ;  ils 
doivent  du  moins 
avoir  la  contrition 
des  péchés  mortels, 
s'ils  en  ont  commis. 

6.  Ce  sacrement 
produit  uue  parenté 
spirituelle,  qui  est  un 
obstacle  au  mariage, 
même  déjà  contracté. 
Chaque  personne 
confirmée  a  contracté 
cette  parenté  spiri- 
tuelle avec  son  par- 
rain et  sa  marraine, 
et  chaque  parrain  et 
marraine  l'a  contrac- 


mentum,  vel  ad  tenen- 
dum  confirmandum. 

5.  Adulti  deberent 
prius  peccata  confi- 
teri,  et  postea  confir- 
mai ;  vel  saltetn  de 
mortalibus,  si  in  ea 
inciderinl ,  conteran- 
tur. 

6.  Hoc  sacramento 
contrahitur  spirituel 
lis  cognatio ,  impe- 
diens  matrimonium 
contrahendum ,  et  di- 
rimens  jam  conlrac- 
tum;  t/mr  cognatio 
confirmantem  et  con- 
firmation ,  illiusque 
patrem  et  matrem ,  ac 
tenentem  non  egredi- 
tur. 


tée  avec  la  personne 

qu'ils  ont  présentée  aussi  bien  qu'avec  le 
père  et  la  mère  de  cette  personne;  il  en  est  de 
même  du  ministre  de  la  confirmai  ion. 


7.  Chaque  parrain 
ne  doit  présenter 
qu'un  ou  deux  con- 
firmants, s'il  n'y  a 
pas  nécessité  d'en 
présenter  un  plus 
grand  nombre  ;  c'est 
ger  (2). 

8.  Les  confirmants 
devraient  êlre  à  jeun 
(«I  c'était  facile). 

9.  Chacun  doit 
avoir  une  bande  de 
linge  propre  qu'on 
lui  fixera  sur  le  front 
jusqu'à cequele  saint 
chrême  soit  desséché 
ou  essuyé  (3). 


10.  ADrès  la  con- 


7.  Nullus  prœsentet 
nisi  unum  aut  duos  ; 
non  plures,  nisi  aliter 
nécessitas  suadeat , 
arbitrio  episcopi. 

à  l'évéque  à  en  ju- 

8.  Confirmandi  de- 
berent esse  jejuni. 

9.  Confirmato  dé- 
bet ligari  frons,  et  sic 
manere  quousque 
chrisma  desiccetur  vel 
extergatur.  Proinde 
unusquisque  confir- 
mandus  portet  lineam 
vittam  mundam,  cum 
qua  ligetur  caput. 

10.  Nullus  confir- 


ai) Selon  la  discipline  actuelle  de  l'Eglise  latine  ,  on  ne 
donne  la  confirmation  qu'à  ceux  qui  sont  instruits  de  la  re- 
ligion chrétienne.  Selon  plusieurs  statuts  diocésains,  il 
faut  avoir  fait  sa  première  communion,  ou  être  près  de  la 
faire  (Kit.  de  Paris,  de  Belley,  etc.).  Cependant  on  peut , 
dit  Benoit  XIV  (De  Synodo,  lib.  vu,  c.  11),  confirmer  les 
enfants  avant  l'âge  de  sept  ans,  lorsqu'ils  sont  eu  danger 
de  mort,  lorsqu'on  prévoit  une  longue  absence  de  l'évo- 
que, ou  pour  quelque  autre  grave  raison. 

(2)  Le  Rituel  de.  Paris  dit  que  l'usage  des  parrains 
n'existant  plus  en  France,  les  curés  en  font  les  fonctions  en 
présentant  leurs  paroissiens. 

(5)  On  se  sert  d'étoupes  ou  de  coton  pour  essuyer  lo 
front  de  ceux  qui  n'ont  pas  ce  linge  (Ex  eodem  Poniificuti, 
sub  tilulo  :  CoiiBrmatio  unius). 

(4)  11  suffit  que  le  parrain  ou  la  marraine  mette  sa  main 
droite  sur  l'épaule  droite  du  confirmant.  (S.  C.  1749.) 

(5)  Un  règlement  imprimé  à  Rome  en  1722  indique  l'ar- 
rangement suivant.  Avant  la  cérémonie,  on  fait  placer  en 
liane,  sur  la  longueur  de  l'église,  les  hommes  du  côté  de 
î'Ëpitre,  et  les  femmes  du  côté  de  l'Evangile.  Quand  la 
première  ligne  des  nommes  a  reçu  l'onction  sainte  ,  on  la 
fait  passer  derrière  les  autres  ligues,  pendant  que  la  pre- 
mière ligne  des  femmes  reçoit  la  confirmation  ,  et  aiusi 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I, 


firmation  aucun  ne 
doit  partir  sans  avoir 
reçu  la  bénédiction 
par  laquelle  le  pon- 
tife termine  la  céré- 
monie. 

11.  Les  enfants  sont 
présentés  par  leurs 
parrains,  qui  les  tien- 
nent par  le  bras  droit. 
Les  adultes  mettent 
leur  pied  sur  le  pied 
droit  de  leur  parrain 
ou  marrai ne(4).  Ceux- 
ci  devraient  être  du 
même  sexe  que  les 
confirmants  qu'ils 
présentent  (5). 

12.  Dès  qu'ils  sont 
placés  avec  ordre  de- 
vant le  pontife,  celui- 
ci  se  lave  les  mains 
étant  assis  (6);  en- 
suite il  quitte  la  mi- 
tre, se  lève  et  dit  ce 
qui  suit,  les  mains 
jointes  devant  la  poi- 
trine, et  la  face  tour- 
née vers  les  confir- 
mants qui  sont  à  ge- 
noux, et  tiennent  les 
mains  jointes  devant 
la  poitrine  (7). 

Spiritus  sanctus  superveniat  in  vos  ,  et 
virtus  Altissimi  custodiat  vos  a  peccatis. 
nj  Amen  (8). 


matus  discedat ,  nisi 
benedictione  accepta , 
quam  pontifex  post 
omnium  confirmatio- 
nem  dabit. 

11 .  Infantes  per  pa- 
trinos  cmtc  pontificem 
confirmare  volenlem 
leneantur  in  bruchiis 
dextris.  Adulti  vero, 
seu  alii  majores  po- 
nant pedem  suum  su- 
per pedem  dextrum 
patrini  sui.  Et  ideo , 
neque  masculi  feminis 
patrini,  neque  feminœ 
masculis  matrinœ  esse 
deberent. 

12.  Quibus  per  or- 

dinem  ante  pontificem 
dispositis,  pontifex 
sedens  lavât  ntanus, 
deinde  deposila  milra 
surgit  et  stans  versa 
facie  ad  confirman- 
dos,  junctis  ante  pec- 
tus  fnatiibus,  confir- 
mandis  genua  fleclen- 
tibus  et  manus  ante 
peclus  junclas  tenen* 
tibus,  dicit  : 


13.  Puis,  faisant  le 
signe  de  la  croix  sur 
lui-même,  du  front 
à  la  poitrine,  il  dit  : 


13.  Deinde,  signans 
se  manu  dextra  a 
fronte  adpectus  signo 
crucis,  dicit. 


f  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
n,  Qui  fecitcœlum,  et  terram. 

y  Domine  ,  exaudi  orationem  meam  ;  û.  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

*  Dominus  vobiscum  ;  ^  Et  cum  spiritu  tuo. 
Ici  il  étend  les  Tune  extensis  ver- 
mains      horizontale-    sus  confirmandos  ma- 

successivement.  Il  pourrait  paraître  plus  convenable  de 
mettre  tous  les  hommes  vis-à-vis  lesunsdes  autres,  dans  la 
partie  de  l'église  la  plus  rapprochée  de  l'autel,  et  les  fem- 
mes à  la  suite,  de  la  même  manière.  (Rituel  de  Belley.) 
On  ôte  ,  s'il  le  faut,  ou  du  moins  on  écarte  les  chaises  et 
les  bancs  de  la  nef. 

(6)  Après  une  courte  allocution,  selon  le  Pontifical,  k 
l'endroit  où  il  parle  de  la  confirmation  d'un  seul. 

(7)  Selon  les  Rituels  de  Toulon,  de  Belley,  de  Paris,  ou 
commence  par  chanter  la  première  strophe  du  Veni 
Creator;  ensuite  le  chœur  reste  en  silence  jusqu'au  com- 
mencement des  onctions;  alors  on  continue  le  chant;  ou 
répète  même  celte  hymne,  s'il  est  nécessaire  ,  depuis  la 
seconde  strophe  jusqu'à  la  doxologie  qu'on  ne  chante  qu'à 
la  fin. 

(8)  Dans  ces  prières,  l'Eglise  suppose  que  les  confir- 
mants ayant  été  régéuérés  de  l'eau  et  du  Saint-Esprit,  ont 
obtenu  ia  rémissiou  de  tous  leurs  péchés;  elle  demande 
que  ce  même  esprit  descende  sur  eux,  et  que  la  vertu  du 
Très-Haut  les  préserve  des  péchés;  elle  prie  le  Tout- 
Puissant  de  leur  envoyer  l'esprit  de  sagesse  et  d'intelli- 
gence, de  conseil  et  de  force,  de  science  et  de  piété,  avec 
ia  crainte  de  Dieu;  de  les  marquer  du  signe  de  la  croix 
pour  'a  v^e  éternelle 

31 


971 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

nibus,  dicit  : 


972 


ment  vers  ceux  qui 
doivent  être  confir- 
més, et  dit  (1): 

Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  qui  regene- 
rare  dignatus  es  hos  famulos  tuos  ex  aqua 
elSpirilu  sancto,  quique  dedisti  eis  remissio- 
nem  omnium  peccalorum,  emitte  ineos  septi- 
formem  Spiritum  tuum  sanctum  Paraclilum 
de  cœlis.  ^  Amen. 

Spiritum  sapientise  et  inlellectus.  ^  Amen. 

Spiritum  consilii  et  fortitudinis.  h;  Atnen. 

Spiritum  scientiœ  et  pietalis.  n)  Amen. 

Adimple  eos  Spiritu  timoris  tui,  et  consigna 
eos  signo  crufcis  Christi,  in  vitam  propilia- 
tus  œternam.  PereumdemDominumnostrum 
Jesum  Christum  Filium  tuum  ,  qui  tecum 
vivit  et  régnât  in  unitate  ejusdem  Spiritus 
sancti  Deus  ,  per  omnia  saecula  sœculorum. 
ft  Amen. 


14.  Le  pontife,  assi9 
comme  on  l'a  dit  au 
commencement  ,  ou 
bien  debout  si  le  nom- 
bre des  personnes 
l'exige,  ayantlamitre 
en  tête  ,  confirme  les 
divers  rangs  qui  se 
succèdent  sur  les  mar- 
ches du  sanctuaire  ou 
ailleurs  ,  un  rang  se 
mettant  à  genoux, 
puis  faisant  place  à 
un  autre  rang  (2).  Le 
pontife  demande  le 
nomdechacun  quand 
le  parrain  ou  la  mar- 
raine les  présente  à 
genoux;  ayanttrempé 
l'extrémité  du  pouce 
droit  dans  le  saint 
chrême  ,  il  dit  :  N. 
Signo  te  signo  crufcis, 
faisant  avec  le  pou- 
ce un  signe  de  croix 
sur  son  front  ;  puis 
il  ajoute  :Et confirma 
te  chrismate  salutis. 
In  nomine  Pa\  tris,  et 
Ftflii,  et  Spiritus  f 
sancti.  $  Amen.  En- 
suite il  le  frappe  lé- 
gèrement à  la  joue, 
en  disant  :  Pax  tecum. 


14-.  Pontifex  sedens 
super  faldistorium 
prœdictum,  vel  eliam, 
si  multiludo  confir- 
mandorum  id  exegerit, 
dispositis  illis  per  or- 
dinem  super  gradus 
presbyterii  vel  alibi, 
pontifex  stans  cum 
mitra  illos  confirmât 
per  ordinem  geuufle- 
xos,  et  uno  ordine  con- 
firmato  ,  illi  surgunt, 
et  alii  genuflectunt  et 
confirmant ur  ,  et  sic 
usque  in  finem.  Et 
pontifex  inquirit  si- 
gitlatim  de  nomine 
cujuslibet  confirman- 
di,  sibi  per  patrinum 
vel  malrinam  flexis 
genibus  prœsentati,  et 
summitate  pollicis 
dextrœ  manus  chris- 
mate intincta  ,  di  - 
cit  :  2V.  Signo  te  si- 
gno crufcis  ;  quod 
dum  dicit  ,  producit 
pollice  signum  crucis 
in  frontem  illius  ;  de- 
inde  prosequitur  :  Et 
confirmole  chrismate 
salutis.  In  nomine 
Paftris,  et  Fiflii,  et 


Spiritus  f  sancti.  ^ 
Amen.  Deinde  leviter  eum  in  maxilla  cœdit, 
dicens  :  Pax  tecum. 

15.  Tous  étant  con-        15.  Omnibus  confir- 

(1)  Ces  mots  versus  confirmundos  semblent  bien  indi- 
quai que  la  paume  des  mains  doit  être  tournée  vers  eux 
ou  vers  la  terre;  putmis  ad  terrain  couveras,  disent  le  Ki- 
luel  de  Belley  et  le  Cérémonial  de  Grenoble. 

(2)  Chacun  peut  demander  qu'on  lui  impose  un  nom  dif- 
férent de  son  nom  de  baptême  (S.  C.J.  Il  est  à  propos  qu'il 
soit  écrit  :  un  des  assistants  l'indique  au  pontiïe  ;  Un  autre 
e  li  I  i  mi',  du  confirmé  avec  du  coton  ou  avec  uu  linge 
propreqi  cl  eun  peut  avoir,  et  qu'il  convient  d'employer 
ei  ite  aux  usa  'es  de  l'église,  ou  de  réserver  pour  le 
même  usage,  après  qu'il  a  été  lavé  par  quelqu'uu  qui  soit 
uans  les  ordres  sucrés. 


firmes  ,  le  pontife  es- 
suie son  pouce  avec 
de  la  mie  de  pain,  et 
lave  ses  mains  sur  un 
bassin.  On  met  en- 
suite cette  eau  et  ce 
pain  dans  la  piscine. 
Pendant  qu'il  se  lave 
les  mains,  on  chante, 
ou  ses  ministres  réci- 
tent l'antienne  sui- 
vante ;  ce  qu'on  ob- 


matis,  pontifex  tergit 
cum  mica  panis,  et  lu- 
vatpollicem,  et  manus 
super  pelvim. 

Deinde  aqua  lotio- 
nis  cumpane  fundatur 
in  piscinnm  sacrarii. 
Intérim  dumlavatma- 
nus,  canlatur  sequens 
antiphona,  vd  legitur 
aminislris,quod  eliam 
in  similibus  servari 
débet 


serve   toujours  dans 
les  cas  semblables. 

Antienne.  Confirma  hoc,  Deus,  quod  ope- 
ratus  es  in  nobis  a  lemplo  sancto  tuo  quod 
est  in  Jérusalem. 

f  Gloria  Patri,  etc.  n)  Sicut  erat,  etc. 

1G.  On  répète  l'an-  16.  Deinde repetitur 
tienne  jusqu'à  Gloria     antiph.  ton.  8  :  Con- 


Patri.  Quand  on  l'a  ré- 
pétée, le  pontife  quitte 
la  mitre,  se  lève,  et  se 
tenant  debout  tourné 
vers  l'autel,  les  mains 
jointes,  il  dit  : 


firma  hoc,  Deus;  qua 
repetita,  pontifex,  de- 
posita  milra  ,  surgit, 
et  stans  versus  ad  <jî- 
tare,  junctis  ante  pe- 
ctus  manibus,  dicit  : 


f  Oslende  nobis,  Domine,  misericordiam 
tuam.  fi)  Et  salutare  tuum  da  nobis. 

f  Domine  ,  exaudi  orationem  meam  ;  â  Et 
clamormeus  ad  te  veniat. 

f  Dominus  vobiscum;  R]Et  cum  spiritu  tuo. 

17.  Ensuite,  ayant  17.  Deinde,  junctis 
encore  lesmainsjoin-    adhuc  ante  pectus ma- 


nibus, et  omnibus  con 
firmatis  dévote  genua 
flectenlibus,  dicit  : 


tesdevantla  poitrine, 
et  les  nouveaux  con- 
firmés étant  tous  à 
genoux,  il  dit: 

Oremus  (3). 

Deus  ,  qui  apostolis  tuis  sanctum  dedisli 
Spiritum  ,  et  per  eos  eorumque  successores 
cœteris  fidelibus  tradendum  esse  voluisli, 
respice  propilius  ad  humilitatis  nostrae  famu- 
latum  ,  et  prœsla  ut  eorum  corda  ,  quorum 
frontessacro  chrismate  delinivimus.el  signo 
sanclae  crucis  signavimus,  idem  Spiritus  san> 
ctus  in  ei«  superveniens  ,  templum  glorise 
suée  dignanter  inhabitando  perficiat.  Qui  cum 
Pâtre  et  eodemSpiritu  sancto  vivis  et  régnas, 
Deus,  in  sœcula  sœculorum.  bj  Amen. 

Il  dit  ensuite  :  Deinde  dicit  : 

Ecce  sic  benedicetur  omnis  homo  ,  qui  ti- 
met  Dominum. 


Et  se  tournant  vers 
les  confirmés ,  il  fait 
sur  eux  le  signe  de  la 
croix,  en  disant  : 


Etvertensseadcon' 
firmatos,  faciens  super 
eos  signum  crucis, 
dicit : 


(31  Après  l'administration  du  sacrement,  l'Eglise 


de 
mande  a  Dieu  la  confirmation  de  ce  qu'il  a  opéré  on  nous 
du  haut  de  sou  sanctuaire  ;  le  ponlife  ,  se  rappelant  que 
Dieu  a  donné  aux  apôtres  l'Esprit  sanctificateur,  qu'il  a 
voulu  le  transmettre  aux  autres  fidèles  par  eux  et  par 
leurs  successeurs,  le  prie,  malgré  Si>n  indignité  ,  d'avoir 
égard  au  ministère  qu'il  a  rempli ,  afin  que  ceux  qu'il  a 
marqués  au  front  de  l'huile  sainie  e!  du  signe  de  la  croix 
ne  cessent  pas  d'èlrc  les  temples  de  PEspfit-Saiût.  Il  le* 
bénit  eu  leur  souhaitant  les  biens  présents  et  à  venir, 
comme  a  tous  ceux  qui  craigueut  le  Seigneur. 


973 


CON 


CON 


974 


Benef  dicat  vos  Dominus  ex  Sion,  ut  videa- 
lis  bona  Jérusalem  omnibus  diebus  vitae  ve- 
slrae,  et  liabeatis  vitam  œternam.  %  Auien. 

18. La  confirmation  18.  Expedila  itaque 
étant  achevée,  lepon-  confirmatione ,  ponti- 
tit'e  s'assied,  reçoit  la  fex  sedens  ,  accepta 
mitre  et  annonce  aux  tnilra,  patrinis  et  ma- 
parrains  qu'ils  doi-  trinis  annuntiatquod 
vent  pourvoiràceque  inslruant  filios  silos 
leurs  filleuls  aient  de  bonis  moribus ,  quod 
bonnes  mœurs  ,  évi-  fugiantmataetfaciant 
lent  le  mal  et  fassent  bona  ,  et  doceant  eos 
le  bien  ;  et  qu'il  faut  Credo  in  Deum,  erPa- 
leur  apprendre  leCre-  1er  Noster  ,  et  Ave, 
do  ,  le  Pater  el  ÏAve  Maria  ;  quoniam  ad 
Maria  ,  parce  qu'ils  hoc  sunt  obligati. 
sont  obligés  de  les  sa- 
voir (1) 

19.  Ce  sacrement  19.  Hoc  sacramen- 
peut  être  conféré  tum  potest  conferri 
moins  solennelle-  minus  solemniterquo- 
mcnt,sansdistinction  cumque  die,  hora  et 
de  jour,  d'heure  et  de  loco  ,  ex  causa  ad  or- 
lieu,  quand  il  y  a  une  bitrium  episcopi. 
cause  jugée  suffisante 
par  l'évéque  (2). 

CONSÉCRATION. 
Consécration,  de  consecrare  (cutn  sacro 
agere),  faire  une  cérémonie  avec  de  l'huile 
sainte.  On  donne  plus  particulièrement  ce 
nom  au  sacre  des  évêques  (Voy.  Evêquiï),  à 
la  dédicace  des  églises  (log/.DÉDiCACE^àla 
consécration  des  vierges  (Voy.  A  ierge),  au 
couronnement  des  rois  ou  empereurs  [Voy. 
Couronnement),  et  à  la  consécration  d'un 
calice  avec  sa  palène,  que  nous  décrivons 
ici  d'après  le  Pontifical  romain. 

Consécration    d'un     calice     De  patense  et  calicis  conse- 
avec  sa  patène.  cratione. 

1.  Pour  consacrer  1.  Pontifex  ad  con- 
nu calice  ou  bénir  un  secrationem  calicis, 
habit  ecclésiastique  vel  cujuslibet  indu- 
quelconque,  le  pon-  menti,  scu  ornamenti 
tife  doit  toujours  avoir  ecclesiaslici  procedere 
l'étole  autour  du  cou,  volons,  débet  semper 
et  il  pourra  avoir  la  stolam  cirai  collum 
mitre  dans  les  mo-  habere,  et  mitrum  te- 
ments  où  cela  con-  nere  poterit  ubi  con- 
vient. Car  toutes  les  venil.  Quandocumque 
fois  qu'il  remplit  des  enim  episcopalia  agit, 
fonctions épiscopales,  episcopalibus,  non  sa- 
ce  sont  des  ornements  cerdotalibus,  débet  es- 
épiscopaux  et  non  sa-  separamentisornatus. 

(1)  Selon  plusieurs  Rituels  de  France,  le  pontife  avertit 
les  nouveaux  confirmés  de  prier  pour  lui  et  de  réciter  uue 
lois  le  Symbole  des  apôtres,  l'Oraison  dominicale  et  la  Sa- 
lutation angélique.  A  l'iustant,  un  des  prêtres  assistants 
les  récite  a  haute  voix,  pour  que  tous  les  confirmés  les  en- 
tendent el  les  récitent  tout  bas  en  même  temps. 

S'il  n'y  a  pas  d'autres  cérémonies  religieuses,  on  ac- 
compagne le  prélat  processionnellemenl  dans  l'ordre  qu'on 
a  suivi  en  venant,  et  en  chantant  le  Magnificat. 

Chaque  curé  fera  recueillir  les  bandeaux  de  ses  pa- 
roissiens pour  les  employer,  après  qu'ils  auront  été  puri- 
fiés el  blanchis,  au  service  de  son  église.  S'il  y  en  a  en  co- 
ton, il  ne  pourront  servir  que  pour  le  lavement  des  mains, 
etc.,  etc. 

Pour  le  départ,  on  chantera  le  Te  Deum.  Le  clergé  seul 
accompagnera  le  pontife  jusqu'à  la  cure,  d'où  un  prêtre , 
au  choix  du  curé,  reconduira,  eu  chantant,  la  croix,  les 
acoijles,  le  dais,  ctc.,U  l'église. 


3.  Ensuite  il  quitte 
la  mitre  et  dit  : 


cerdotaux   qu'il   doit  Omniumquoque  inobi- 

avoir.   Les   bénédic-  liumbenedictiones  hu- 

tions  d'objets  mobi-  jusmodi  possunl  fieri, 

liers  peuvent  se  faire  ubi  pontifia  placue- 

en  tout  temps  et  en  rit,  et  omni  dii 
tout  lieu,  selon  le  bon 
plaisir  du  pontife. 

2.  Pour  la  consé-  2.  In  patenœ  igitur 

cration  d'une  palène,  consecralione,pro  qua 

il    faut    préparer    le  parandumestsanctum 

saint  chrême  et  le  bé-  ckrisma,  et  vas  aquœ 

nilier  avec  son  asper-  benediclœ  cum  asper- 

soir.  Le  pontife,  de-  sorio,  pontifex  stans 

bout  avec  la  mitre,  cum  mitra,  dicit  : 
dit: 

\  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 

^  Qui  fecit  cœlum  et  terrain. 

Oremus,  fratres  charissimi,  ut  divina;  gra- 
tiœ  benediclio  consecret  et  sanctiûcel  hanc 
patenam,  ad  confringendum  in  ea  corpus 
Domini  nostri  Jesu  Chrisli,  qui  crucis  pas- 
sionem  sustinuit  pro  nostrum  omnium  sa- 
lule. 

3.  Tum  dèposita  mi- 
tra, dicit  : 

f  Dominus  vobiscum;  à)  Et  cum  spirilu 
tuo. 

Oremus  (3). 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  qui  legalium 
inslitutor  es  hosliarum,  quique  inter  eas 
conspersam  similaginem  deferri  in  patenis 
aureis  et  argenteis  ad  altare  tuum  jussisli, 
benef dicere,  sanctifficare  et  conseferare. 
digneris  hanc  patenam,  ir»  administralioncm 
Eucharistia?  Jesu  Chrisli  Filii  tui,  qui  pro 
nostra  omniumque  salule  seipsum  tibi  Deo 
Palri  in  palibulo  crucis  elegit  immolari,  ac 
tecum  vivit  et  régnai  in  unitale  Spirilus 
sancti  Deus,  per  omnia  sœcula  sœculoruui. 
k  Amen. 

4.  Puis  le  pontife,  k.   Tum   pontifex, 

ayant  repris  la  mitre,  accepta   mitra,  facit 

fait  avec  le  pouce  de  cum  pollice   dexterw 

la  main  droite  une  onc-  manus  chrismate  in- 

tion  du  saint  chrême  tincto    crucem   super 

en  forme  de  croix  sur  patenam,   ab   oru    in 

la  patène,  d'un  bord  oram,  et  mox  Unit,  et 

à  1'aulre,  et  aussitôt  perungit   totam    ejus 

il  étend  l'huile  sainte  superficiem  cum  ipso 

avec    le    pouce    sur  pollice,  dicens  : 
toule  la  surface  inté- 
rieure, en  disant  : 

Conseferare  et  sanctifficare  digneris,  Do- 

Quand  plusieurs  curés  ont  amené  leurs  paroissiens  à 
la  procession  du  retour,  chaque  curé  fera  chanter  le 
Te  Deum,  des  cantiques  et  des  psaumes. 

(2)  Après  la  confirmation,  dil  le  Kituel  de  Toulon  ,  cha 
que  curé  écrira,  suivant  la  formule  marquée  à  la  fin  du 
Rituel  romain,  sur  un  registre  uniquement  destiné  à  cet 
usaye,  l'acte  de  ceux  de  sa  paroisse  qui  auront  été  confir- 
més; cet  acte  sera  signé  de  lui,  et  contiendra  le  jour,  le 
nom  de  l'évoque,  le  nom  et  le  surnom  de  chaque  confir- 
mé, avec  son  âge.  Ce  registre  sera  conservé  avec  la  mi- 
nute des  registres  de  baplême,  pour  y  avoir  recours  eu 
cas  de  besoin. 

(5)  Dans  l'ancienne  loi,  Dieu  avait  prescrit  de  se  servir 
a  l'autel  de  patènes  d'or  et  d'argent  pour  lui  présenter  de 
la  farine  pétrie  ;  on  le  prie  de  bénir,  sanctifier  et  consa 
crer  «elle  patène  qui  doit  servir  pour  administrer  aux  fi- 
dèles le  corps  do  Jésus-Christ,  qui  a  bien  voulu  être  immo- 
lé a  sun  Père  sur  la  croix  pour  le  salut  de  tous. 


07S 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


C70 


luiue  Deus,  patenara  hanc  per  istam  unctio- 
ueui  et  nostram  benefdictionem  in  Christo 
Jesu  Domino  nosiro,  qui  lecum  vivit  et  ré- 
gnât in  unilate  Spiritus  sancli  Deus,  per  om- 
nia  sœcula  saeculorum.  b)  Amen. 

5.  Ensuite,  restant        5.  Deinde,slans  ad- 
debout  et  gardant  la    hue  cum  mitra,  pro- 


cedit    ad   benedictio- 
nem   calicis ,  dicens 


mitre,  il  procède  à  la 
bénédiction  ducalice, 
en  disant  : 

Oremus,  fratres  charissimi,  ut  Deus  et  Do- 
minus  noster  calicem  islum  in  usum  mini- 
slerii  sui  consecrandum  cœlestis  grades  inspi- 
ralione  sanctificet,  et  ad  humanam  conse- 
crationem  plenitudinem  divini  favoris  ac- 
commode!, per  Christum  Dominum  nostrum. 
r,  Amen. 

6.  Puis  il  quitte  la  6.  Tumdepositami- 
mitre  et  dit  :  tra  dicit  : 

t  Dominus  yobiscum,  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus  (1). 

Dignare,  Domine  Deus  noster,  calicem 
hune  benefdicere  in  usum  minislerii  tui  pia 
famulatus  devolione  formatum,  et  ea  san- 
ctiffiratione  perfundere  ,  qua  Melchisedech 
famuli  lui  sacratum  calicem  perfudisli,  et 
quod  artevel  metalli  nalura  effici  non  potest 
altaribus  tuis  dignum,  fiât  tua  benefdiclione 
sanctiûcatum.  Per  Christum  Dominum  no- 
strum. û,  Amen. 


7.  Ensuite  il  reçoit 
la  mitre  et  fait  avec 
le  pouce  de  la  main 
droite  une  onction  de 
saint  chrême  en  forme 
de  croix  au  dedans 
du  calice,  d'un  bord 
à  l'autre;  aussitôt  il 
étend  l'onction  dans 
tout  l'intérieur  de  la 
coupe,  en  disant  : 

Consefcrare  et  sanctifficare  digneris,  Do- 
mine Deus,  calicem  hune  per  istam  unctio- 
nem,  et  nostram  benefdictionem  in  Christo 
Jesu  Domino  nostro,  Qui  tecum  vivit  et  ré- 
gnât in  unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per  om- 
nia  sœcula  saeculorum.  Amen. 


7.  Deinde  accepta 
mitra  facit  crucem  cum 
pollice  dexterœ  manus 
de  chrismale  intra  ip- 
sum  calicem  a  labio 
ejus  in  labium,  et  mox 
Unit  et  perungit  inte- 
rius  ipsum  toium,  di- 
cens : 


8.  Après  cela  il  quit- 
te la  mitre,  et,  le  ca- 
lice avec  la  patène 
étant  devant 
dit: 

t  Dominus 
tuo. 


8.  Tumdepositami- 
tra  dicit  super  cali- 
cem et  pate7iam  : 


lui,  il 

vobiscum;  $  Et  cum  spiritu 

Oremus  (2). 

Omnipotons  sempiterne  Deus ,  manibus 
nostris,  quacsumus,  opem  tuœ  benedictionis 
infunde,  ut  per  nostram  benefdictionem  hoc 
vasculutn  et  patena  sanclificenlur,  et  corpo- 
ris  et  sanguinis  Dotnini  nostri  Jcsu  Christi 
novum  sepulcrum  sancti  Spiritus  gratia  effi- 

(1)  On  prie  le  Seigneur  qu'il  daigne  accompagner  cette 
consécraiinn  d'une  grâce  abondante,  accepter  pour  le  ser- 
vice de  ses  autels  ce  calice  que  ses  serviteurs  lui  ont  pré- 
paré, el  le  Siinctilier  comme  celui  de  Melchisedech. 

(2J  Le  pontife  demande  ijue  oar  celte  bénédiction  el  la 


ciantur,  per  eumdem  Dominum  nostrum  Je- 
sum  Christum  Filium  tuum,  qui  lecum  vivit 
et  régnât  in  unitate  ejusdem  Spiritus  sancti 
Deus,  per  omnia  saecula  saeculorum.  é,  Amen. 


9.  Enfin  il  asperge 
la  calice  et  la  patène 
avec  de  l'eau  bénite> 
ce  qu'on  doit  faire 
toutes  les  fois  qu'on 
bénit  quelque  chose. 
Cela  étant  achevé,  il 
faitessuyer, par  quel-- 
que  prêtre,  la  palène 
et  le  calice  avec  de  la 
mie  de  pain.  On  les 
neltoie  bien  et  l'on 
jette  dans  le  feu  ou 
dans  la  piscine  la  mie 
de  pain  oui  a  servi  à 
cela. 


9.  Demum  aspergit 
'.alicem  et  patenam 
cum  aqua  benedicta, 
quod  fieri  débet  in  om- 
nibus quarumlibet  be- 
nedictionibus  rerum. 
Quo  facto  abstergi  fa- 
cit per  aliquem  sacer- 
dotem  patenam  et  ca- 
licem cum  mica  panis, 
et  bene  mundari  ;  dein- 
de extersiones  proji- 
ciunlur  in  ignem  vel 
sacrarium. 


DIFFICULTES  SUR  LA  FORME  DE  L  EUCHARISTIE. 

(Traité  des  SS.  Mystères,  par  Collet. 

1.    Forme   de   la  consécration  du    pain.  — 

2.  Forme  de  la  consécration  du  calice;  lotî- 
tes les  paroles  n'en  sont  pas  essentielles.  — 

3.  Vraies  et  fausses  conséquences  de  ces 
principes.  —  k.  Paroles  dont  il  n'est  pas  né- 
cessaire de  suppléer  l'omission.  —  5.  Tout 
changement  dans  la  forme  en  produit-il  la 
nultité  ?  —  G.Quid  desadditionsqu'on pour- 
rait y  faire?  —  7.  Conduite  à  garder  quand 
on  doute  si  on  a  prononcé  les  paroles  sacra- 
mentelles.—  8.  Par  où  faut-il  recommencer 
la  consécration  ?  —  9.  Cas  où  l'on  aurait 
prononcé  sur  le  pain  la  forme  du  calice.  — 
10.  Faut-il  toujours  répéter  la  consécra- 
tion, quand  on  s'aperçoit  qu'on  ne  l'a  pas 
faite?  —  11.  Comment  doit-on  prononcer 
les  paroles  sacrées  ?  Deux  défauts  à  éviter. 

Si  nous  voulions  traiter  dans  toute  son 
étendue  la  question  de  la  forme  de  l'Eucha- 
ristie, un  volume  semblable  à  celui-ci  ne 
nous  suffirait  pas.  Les  paroles  de  l'institu- 
tion suffisent-elles  pour  le  changement  des 
dons  ?  La  prière  par  laquelle  le  prêtre  de- 
mandeà  Dieule  miracledela  transsubstantia- 
tion n'est-elle  pas  essentiellement  nécessaire 
pour  l'obtenir?  Les  Eglises  d'Orienl  le  croient- 
elles  ainsi?  Le  concile  de  Florence  a-l-il  mis 
ce  sentiment  au  nombre  des  opinions  libres? 
Ce  sont  autant  de  difficultés  qui  demandent 
un  long  et  pénible  examen.  Nous  l'avons 
fait  autant  qu'il  a  été  en  nous  (3),  et  il  n'a 
servi  qu'à  nous  convaincre  de  plus  en  plus 
que  c'est  la  parole  de  Jésus -Christ  dûment 
prononcée  en  son  nom  qui  change  le  pain 
au  corps  et  le  vin  au  sang  de  notre  divin 
Médiateur. 

Mais  toutes  les  paroles  qu'a  proférées  le 
Fils  de  Dieu  en  instituant  l'Eucharistie,  ou 
que  l'Eglise  fait  prononcer  à  ses  ministres, 
sont-elles    essentielles    à   la   consécration? 

grâce  du  Saint-Esprit  le  calice  et  la  patène  deviennent  un 
nouveau  sépulcre  pour  contenir  le  corps  et  le  sang  de 
Nôtre-Seigneur  Jésus-Christ. 

(3)  Continuatio  prselect.  l'ournely,  lom.  VIII  in-8«  paç. 
774.  Ejusdem  operis  conipeudium,  t.  IV,  pag.  434. 


977 


CON 


C'est  la  première  difGculté  qui  se  présente 
ici,  et  l'on  sent  d'abord  qu'elle  n'est  pas  de 
spéculation. 

1.  Pour  la  résoudre  il  faut  commencer  par 
la  forme  qui  opère  le  changement  du  pain. 
Nous  disons  donc  que  tout  y  est  essentiel,  à 
l'exception  de  la  particule  enim.  En  effet,  le 
Seigneur  s'est  servi  des  quatre  autres  paroles, 
et  non  de  cette  particule,  quand  il  a  voulu 
apprendreà  ses  apôtres  cequ'ils  doivent  faire 
en  mémoire  de  lui;  d'ailleurs  ces  mêmes  pa- 
roles, comme  pratiques,  opèrent  ce  qu'elles 
signifient,  et  elles  signifient  très-parfaitement 
le  changement  d'une  substance  en  une  autre. 

2.  Pour  ce  qui  est  de  la  forme  du  calice,  on 
convient  d'abord  que  ces  paroles,  Hic  est  ca- 
lix  sanguinis  mei,  ou  celles-ci,  qui  reviennenl 
au  même,  H ic  est  sanguis  meus,  sont  de  la  plus 
indispensable  nécessité,  et  cela  pour  les  mê- 
mes raisons  que  nous  venons  d'alléguer  en 
parlant  de  la  formedu  pain. Maison  disputesi 
les  paroles  suivantes,  Noviet  œ terni  Te si  amen- 
ti,  etc.,  in  remissionem  peccutorum,  sont  éga- 
lement nécessaires.  D'anciens  thomistes  l'ont 
cru  ainsi,  et  il  faut  avouer  que  les  termes 
du  saint  et  savant  docteur  qui  leur  sert  de 
guide  (1)  y  vont  naturellement.  Néanmoins 
celte  opinion  n'a  presque  plus  de  défenseurs 
aujourd'hui  ;  on  prétend  même  (2)  qu'elle  n'a 
point  été  soutenue  par  l'Ange  de  l'école.  Ce 
qui  nous  paraît  très-sûr,  c'est  qu'elle  n'a  pas 
dû  l'être,  tant  parce  que  les  saints  Pères  (3) 
n'ont  insisté  que  sur  les  premières  paroles 
que  nous  avons  rapportées,  que  parce  que 
les  liturgies  orientales,  qu'on  n'a  jamais  re- 
gardées comme  défectueuses  dans  ce  qui  con- 
cerne la  substance  de  la  consécration,  omet- 
tent, les  unes  le  Novi  Testamenti ,  les  autres 
Je  Quipro  vobis  effundetur,eA\.oules  leMyste- 
rium  fidei.  C'est  sur  quoi  on  peut  consulter  le 
cardinal  de  Lugo,  le  P.  Le  Brun,  etc.  (4). 

3.  11  suit  de  là,  pour  la  pratique,  qu'un 
homme  qui  s'aperçoit  après  coup  que  dans 
l'une  ou  l'autre  forme  il  a  omis  par  inadver- 
tance la  particule  enim  ne  doit  pas  revenir 
sur  ses  pas  :  il  n'a  manqué  à  rien  de  ce  qu'a 
fait  le  Sauveur  dans  l'institution ,  et  il  ne 
pourrait  sans  crime,  sauf  la  bonne  foi,  con- 
sacrer de  nouveau  ce  qui  l'est  déjà. 

Mais  puisque  ce  petit  mot  n'est  pas  essen- 
tiel, ne  pourrait-on  pas  l'omettre?  Non, 
sans  doute,  l'Eglise  en  a  fait  une  loi,  et  cette 
loi  regarde  une  partie  trop  intéressante  du 
sacrifice  pour  être  négligée.  Il  est  vrai  qu'on 
dispute  sur  la  nature  de  celte  négligence  :  les 
uns  croient  qu'elle  va  au  mortel,  les  autres 

(J)  «  Omnia  sequentia  bas  voces,  Hic  est  calix  sanguinis 
mei,  sunt  de  substaotia  forma;,  usque  ad  hoc  quod  postea 
sequitur,  Hœc  quoliescumque,  etc.  «  S.  Thomas,  m  p.  q. 
78,  a.  3. 

(2)  Voyez  l'auteur  du  livre  De  re  Sacramenlaria,  lib.  iv, 
q.  3,  c.  5,  §  2,  où  il  explique  saint  Thomas  d'une  nécessité 
non  d'essence,  mais  d'intégrité. 

(3)  Vide  Merali,  p.  3,  til.  5.  Quarti,  qusest.  prooem. 

(4)  Voyez  le  P.  le  Brun,  loin.  I,  pag.  475  et  476. 

(5)  Suarez,  disp.  85,  sect.  i,  concl.  2. 

(6)  «  Defectusex  part,  formas  possunt  contingere,  siali- 
quid  desitin  iis  quœ  ad  inle^ritatem  verborum  in  ipsa  con- 
secralione  requiritur;  verba  autem  consecrationis  quse 
sont  forma  hujussacramenti.sunt  hœc:  Hoc  est  enim,  ne; 
tt  Hic  etf  enim  calix...  in  remissionem  peccatorum.  Si  quis 


CON  978 

qu'elle  n'est  que  vénielle  ,  à  moins  qu'il  n'y 
ait  du  mépris  :  je  le  croirais  volontiers  ainai  ; 
mais,  et  je  l'ai  déjà  dit,  j'aurais  peine  à  con- 
cevoir que  dans  une  matière  aussi  importante 
on  pût,  sans  une  espèce  de  mépris,  aller  de 
sang-froid  contre  la  loi  et  l'usage  de  toute 
l'Eglise. 

A  plus  forte  raison,  et  c'est  le  sentiment 
commun  (5),  on  ne  pourrait,  sans  un  péché 
très-grief,  omcltre  dans  la  consécration  du 
calice,  ni  les  mots,  Novi  et  œlerni  Testa- 
menti, ni  ceux  de  Mysterium  fidei,  etc.  Ils 
ont  un  sens  si  sublime,  ils  sont  consacrés  par 
une  tradition  si  suivie,  si  respectable  (6),  que 
l'irréligion  seule  est  capable  de  les  compter 
pour  peu  de  chose. 

h.  Mais  faudrait-il  les  répéter,  si  par  inad- 
vertance ou  autrement  on  les  avait  omis? 

On  convient  d'abord  qu'il  le  faudrait  faire 
si  l'on  s'apercevoit  de  celte  omission  assez  à 
temps  pour  la  réparer,  sans  déranger  consi- 
dérablement l'ordre  du  sacrifice.  Un  bruit 
imprévu  me  coupe  la  parole  et  l'attention  ;  je 
passe  sans  m'en  apercevoir,  de  Novi  et  œterni 
Testamenti  à  Hœc  quotiescumque  feceritis 
Rendu  à  moi-même  dans  la  minute,  je  re- 
prends ce  même  Novi  et  œlerni  Testamenti, 
et  supplée  ce  que  la  distraction  et  le  trouble 
m'avaient  enlevé  :  tout  cela  paraît  juste,  il 
n'y  a  là  ni  désordre  ni  vraie  interruplion. 

La  question  est  donc  de  savoir  s'il  faut  ré- 
péter ces  mêmes  paroles  quand  on  ne  s'aper- 
çoit de  les  avoir  passées,  que  quelque  temps 
après.  Les  anciens  thomistes  qui  les  regar- 
dent comme  essentielles  ne  manquent  pas  de 
dire  qu'il  faut  les  répéter,  ou  plutôt  répéter 
la  forme  tout  entière,  afin  de  donner  à  toutes 
ses  parties  la  liaison  qu'elles  doivent  avoir 
entre  elles.  La  rubrique,  au  titre  de  Defectu 
■formœ,  semble  leur  être  favorable,  puisque 
d'un  côté  elle  veut  qu'on  répète  tout  ce  que 
l'on  a  omis  d'essentiel  à  la  forme,  et  que  de 
l'autre  elle  paraît  regarder  comme  apparte- 
nant à  la  forme  toutes  les  paroles  que  lo 
prélre  a  coutume  de  réciter  dans  la  consé- 
cration. Leur  sentiment  est  plus  sûr. 

La  même  rubrique,  quoique  comprise  en 
deux  articles  assez  courts,  a  donné  naissance 
à  plusieurs  doutes,  sur  chacun  desquels  nous 
ne  dirons  qu'un  mot,  parce  qu'il  en  est  qui 
n'auront  jamais  lieu  dans  la  pratiquent  que 
les. autres  peuvent  se  résoudre  aisément. 

5.  On  demande  donc  en  premier  lieu  s'il 
pourrait  arriver  qu'on  changeât  l'ordre  des 
paroles  ou  les  paroles  mêmes  de  la  forme  du 
sacrement,  sans  faire  tort  à  sa  validité. 

autem  aliquid  diminueret  vel  immutaret  de  forma  conse- 
crationis corporis  et  sanguinis,  et  in  ipsa  verborum  immu- 
tatioue  verba  idem  non  significarent,  non  conficeret  sa- 
cramentum.  Si  vero  aliquid  adderet  quod  significationem 
non  mutaret,  conûceret  quidem,  sed  gravissimé  pecca- 
ret.  »  Rubric.  part,  m,  til.  5,  n.  1.  «  Si  celebrans  non  re- 
cordetur  se  dhisse  ea  qnae  in  consecralione  communiter 
dicuntur,  non  débet  propterea  lurbari.  Si  tamen  certo  ei 
o.onstet  se  omisisse  aliquid  eorum  quae  sunt  de  necessilate 
sacramenti,  id  est  formam  consecrationis  seu  partent,  re- 
formet  ipsam  formam,  et  caetera  prosequatur  per  ordinem. 
Si  vero  vjlde  probabiliter  dubitet  se  aliquid  essen- 
tiale  omisisse,  iteret  l'ormain  sallem  sub  taeita  coaditione. 
Si  autem  non  sunt  de  necessilate  sacramenti,  non  résumât, 
sed  procédât  ulterius,  »  Ibid.  n.  2. 


979 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


y«o 


Nous  le  croyons  ainsi,  et  c'est  de  quoi  per- 
sonne ne  doute,  parce  qu'on  peut  ou  changer 
l'ordre  des  termes,  sans  en  altérer  le  sens,  ou 
leur  en  substituer  qui  signifient  absolument 
la  même  chose,  et  qui  par  une  suite  néces- 
saire produisent  le  même  effet:  ainsi  on  con- 
sacrerait par  ces  paroles,  Hoc  estmeum  cor- 
pus.Isteestsanguinis  mei  calix; parcequ'elles 
s'accordent,  quant  à  la  substance,  avec  celles 
dont  le  Fils  de  Dieu  s'est  servi.  Cependant 
on  ne  pourrait  sans  crime  faire  ces  sortes  de 
changements,  qui  ne  seraient  propres  qu'à 
marquer  un  esprit  novateur  et  à  rompre  l'u- 
niformité dans  une  matière  où  l'on  ne  peut 
trop  en  garder.  Ajoutez  que  souvent  on  pren- 
drait pour  synonymes  des  expressions  qui  ne 
le  seraient  pas.  Combien  de  gens  s'imagine- 
raient que  Mettra  est  hoc  corpus  vaudrait  bien 
Hoc  est  corpus  meum?  Je  ne  parle  point  de 
Hœc  est  caro  mea,  que  de  très-habiles  théolo- 
giens rejettent,  parce  que  corpus  semble 
dire  beaucoup  plus  que  caro  (1),  mais  que 
d'autres,  à  l'abri  de  quelques  liturgies ,  ne 
manqueraient  pas  d'admettre  (-2),  et  dès  lors 
que  de  troubles,  que  de  perplexités  dans  la 
chose  du  monde  où  il  y  en  doit  le  moins 
avoir  I 

6.  On  demande  en  second  lieu  si  toute  ad- 
dition faite  à  la  forme  est  capable  de  l'an- 
nuler. 

Il  est  bien  sûr  que  non.  Qui  dirait,  Hoc 
est  corpus  meum,  quod  pro  vobis  tradetur,  ne 
pourrait  anéantir  le  sacrement  :  il  parlerait 
d'après  son  maître,  et  ne  donnerait  à  ses 
paroles  que  le  sens  qu'il  leur  a  lui-même 
donné  dans  l'institution.  Ce  serait  autre 
chose  si  l'addition  tendait  à  tirer  les  paroles 
du  Sauveur  de  leur  sens  propre,  pour  leur 
en  donner  un  qui  leur  fût  contraire.  Ainsi  un 
valentinien  qui,  dans  la  seule  vue  d'expri- 
mer son  erreur,  dirait  :  Hoc  est  corpus  meum 
aereum,  ne  ferait  rien,  parce  que  son  épilhète 
ôterait  au  mot  corpus  le  sens  que  Jésus-Christ 
lui  a  donné  (3).  Au  reste  la  rubrique  déclare 
indistinctement  coupable  d'un  péché  très- 
grief  quiconque  oserait  ajouter  aux  paroles 
de  la  consécration. 

7.  On  demande  en  troisième  lieu  quel  parti 
doit  prendre  un  homme  abstrait  qui  ne  se 
souvient  pas  s'il  a  prononcé  les  paroles  de  la 
forme. 

La  première  chose  qu'exige  de  lui  la  ru- 
brique, c'est  qu'il  ne  se  trouble  point,  parce 
que  le  trouble  est  un  mal  qui  n'en  guérit 
point  un  autre.  Malheureusement  l'avis  est 
plus  aisé  adonner  qu'à  suivre. 

La  seconde  chose  est  de  répéter  la  forme, 
supposé  qu'il  soit  sûr  de  l'avoir  manquée  en 
tout  ou  en  partie  essentielle,  après  quoi  il 
recommencera  à  l'endroit  où  il  en  était  quand 
il  s'est  aperçu  de  son  erreur,  à  moins  qu'il 
ne  fallût  reprendre  un  peu  plus  haut  pour 
donner  du  sens  à  ses  paroles. 

(1)  SiWius,  Habert  et  plusieurs  autres. 

(2)  Voyez  le  cardinal  de  Lugo,  disp.  11,  sect.  +,  n.  60, 
nu  il  rapporte  une  liturgie  qu'un  savant  maronite  lui  com- 
muniqua, et  ofc  la  forme  de  la  consécration  ne  consiste 
qu'en  ce  peu  de  paroles  :  Hoc  caro  mea  est,  Hoc  sanguis 
meus. 

(5)  On  peut  lire  sur  cette  matière,  grâce  ï  Dieu  peu 


La  troisième,  c'est  de  répéter  encore  lors- 
que, sans  être  absolument  certain  de  son 
omission ,  il  a  de  justes  raisons  de  douter  s'il 
ne  l'a  pas  faite,  si  value  probabiliter  dubitet; 
et  alors  il  ne  doit  reconsacrer  que  sous  con- 
dition, mais  celte  condition,  il  n'est  pas  ab- 
solument nécessaire  de  l'exprimer.  Que  si  son 
doute  n'est  fondé  que  sur  l'oubli,  sur  l'idée 
d'une  distraction,  sur  quelques  autres  motifs 
peu  concluants,  il  doit  se  mettre  au-dessus, 
et  se  bien  persuader  que  dans  le  train  com- 
mun d'une  action  qu'on  est  accoutumé  à 
faire  de  suite,  on  ne  saute  pas  d'un  feuillet  à 
l'autre  sans  s'en  apercevoir.  Cela  est  encore 
plus  vraisemblable  quand  ona  fait  tout  ce  qui 
précède  et  suit  la  même  action  :  qu'on  a,  par 
exemple,  fait  l'élévation  de  l'hostie  ou  du 
calice  ;  et  c'est  ce  qu'on  peut  savoir  de  celui 
qui  sert  la  messe.  Si,  le  tout  balancé  autant 
qu'on  le  peut  faire  en  pareil  cas,  il  y  avait 
de  part  et  d'autre  égalité  de  raisons,  ou  que 
les  raisons  du  pour  ne  l'emportassent  pas  de 
beaucoup  sur  les  raisons  du  contre,  il  fau- 
drait aller  au  plus  sûr,  et  répéter  une  action 
qui  peut  servir  et  ne  peut  nuire. 

8.  On  demande  en  quatrième  lieu  par  où 
le  prêtre  doit  recommencer  l'une  ou  l'autre 
consécration  quand  il  a  sujet  de  croire  qu'elle 
n'a  pas  été  bien  faite 

On  a  été  autrefois  plus  partagé  sur  ce 
point  qu'on  ne  l'est  de  nos  jours.  Le  senti- 
ment commun  est  aujourd'hui  qu'à  la  ri- 
gueur il  suffirait  de  répéter  les  paroles  de  la 
forme,  mais  qu'il  vaut  mieux  commencer  à 
Qui  pridie,  s'il  s'agit  de  la  consécration  du 
pain,  et  à  simili  modo,  s'il  est  question  de 
la  consécration  du  vin  (4)  :  parce  que  ces  pa- 
roles rappellent  d'une  manière  pins  distincte 
l'ordre  et  la  suite  de  la  grande  action  dont 
le  Fils  de  Dieu  a  voulu  que  ses  minisires 
célébrassent  la  mémoire  (5). 

9.  On  demande  en  cinquième  lieu  si  un 
prêtre  qui,  peu  présent  à  lui-même,  a  pro- 
noncé sur  le  pain  la  forme  de  la  consécra- 
tion du  calice  est  obligé  de  recommencer  celte 
dernière  sur  le  vin  après  avoir  suppléé  la 
défaut  de  celle  du  pain. 

Nous  ne  doutons  pas  qu'il  ne  faille  répé- 
ter, au  moins  sous  condition  mentale,  les 
paroles  de  la  consécration  du  vin.  La  raison 
en  est  qu'il  n'a  pu  être  consacré  sans  l'in- 
tention du  minisire,  et  que  le  ministre  n'est 
pas  censé  avoir  voulu  renverser  l'ordre  du 
sacrifice  en  commençant  par  où  il  faut  finir. 
J'ajoute,  avec  le  théologien  qui  me  fournit 
cette  décision  (6),  que  si  on  avait  déjà  fait 
l'élévation  de  l'hostie,  il  ne  faudrait  pas  la 
faire  une  seconde  fois,  de  peur  de  donner 
une  espèce  de  scandale  aux  fidèles  et  de  les 
alarmer  mal  à  propos. 

10.  On  demande  encore  si  un  prêtre  qui 
s'aperçoit  qu'il  n'a  consacre  validement  ni 
le  pain  ni  le  vin,  est  toujours  obligé  de  ré- 
unie, le  cardinal  Lugo,  disp.  2,  d.  125,  ou  la  Continuation 
de  Tournely,  toro.  Vil,  in-8°,  p.  277. 

(4)  La  rubrique  l'a  ainsi  réglé,  et  le  dit  plusieurs  fois. 
Yoij.  les  notes  précédentes. 

(5)  Vide  Suarera,  disp.  85,  sect.  1,  §  Sed  queerti. 

(6)  Quarti,  p.  m,  tit.  5,  sect.  2,dub.  2. 


m  con 

commencer  la  consécration   de   l'un  et  de 
l'antre. 

Il  faut  distinguer  :  ou  ce  prêtre  ne  recon- 
nut son  erreur  qu'après  avoir  pris  l'un  ou 
l'autre,  ou  il  la  reconnaît  auparavant;  s'il 
ne  la  reconnaît  qu'après,  il  ne  peut  ni  ne 
doit  consacrer,  parce  que  d'un  côté  il  n'est 
plus  à  jeun,  et  que  de  l'autre  il  n'y  a  point 
de  sacrifice  à  unir,  puisqu'il  n'y  en  a  point 
de  commencé.  Cependant ,  pour  éviter  le 
scandale,  il  doit  lire  les  prières  qui  terminent 
la  messe,  avec  la  précaution  d'en  retrancher 
tout  ce  qui  serait  relatif  à  une  communion 
qu'il  n'a  pas  faite. 

Que  s'il  reconnaît  sa  méprise  avant  d'avoir 
rien  pris,  il  doit  consacrer,  1°  parce  qu'il 
n'est  pas  permis  de  prendre  comme  vrai  sa- 
crement des  espèces  qui  ne  sont  pas  consa- 
crées; 2°  parce  qu'on  ne  peut  sans  péché 
donner  aux  fidèles  occasion  d'adorer  Jésus- 
Christ  comme  présent  sous  des  symboles  qui 
ne  le  renferment  pas.  Ainsi  raisonnent  Sua- 
rez  et  Quarti  (1). 

La  seconde  partie  de  celte  décision  me  pa- 
raît sans  difficulté  :  la  première  en  souffrirait 
si  le  prêtre  s'était  mépris  non-seulement  sur 
le  paiu  dont  il  devait  communier,  mais  sur 
une  multitude  d'autres  qui  devaient  servir  à 
la  communion  d'un  grand  peuple.  Ce  nou- 
veau cas  doit  se  résoudre  par  les  principes 
que  nous  avons  établis  eu  parlant  de  la  loi 
du  jeûne  eucharistique. 

11.  On  demandeenGn  comment  il  faut  pro- 
noncer les  paroles  de  la  consécration. 

La  réponse  est  toute  simple,  il  faut  les 
prononcer  d'une  voix  distincte,  respectueuse, 
suivie,  naturelle,  comme  on  le  fait  dans  un 
discours  commun,  mais  grave  et  sérieux, 
Ainsi  l'on  a  raison  de  blâmer  des  ministres, 
d'ailleurs  estimables,  dont  les  uns  font  entre 
chaque  parole  une  pause  considérable,  qui 
semble  en  couper  le  sens  et  la  liaison,  elles 
autres  prononcent  chaque  mot  avec  de  si 
violents  efforts  qu'on  les  croirait  agités  de 
mouvements  convulsifs.  On>'es  voit  trembler 
de  la  tête  et  d'une  partie  du  corps.  Pour  ne 
manquer  à  rien,  ils  pervertissent  tout;  chez 
eux  hoe  »e  change  en  hocque,  meum  en  meum- 
me,  et  ainsi  du  reste.  Nous  n'avons  qu'une 
grâce  à  leur  demander,  c'est  de  se  demander 
à  eux-mêmes  s'ils  croient  que  Jésus-Christ 
parla  de  la  sorte  quand  il  institua  l'Eucha- 
ristie. Ce  qui  est  sûr,  c'est  que  ce  ton  forcé 
afflige  les  gens  de  bien,  étonne  les  simples  et 
fait  riro  les  libertins. 

Mais,  après  avoir  fait  la  leçon  à  des  per- 
sonnes dont  nous  la  recevrions  volontiers  en 
toute  autre  occasion,  il  serait  de  l'ordre,  si 
l'on  ne  craignait  de  travailler  à  pure  perte, 
d'en  faire  une  plus  fâcheuse  à  ces  ministres 
précipités  qui  parlent  au  nom  du  Fils  de  Dieu 
comme  ils  n'oseraient  parler  au  nom  d'un 
prince  de  la  terre,  et  dont  le  ton  libre  et  fa- 

(1)  Suarez  et  Quarti,  ubi  supra. 

(2)  Ou  ne  peut  donner  sur  ce  point  des  avis  plus  sages 
aux  prêtrps.que  ceux  qui  sontmarquésdans  le  Missel  de  Gre- 
noble de  1522,  dont  voici  les  l.ermes:Nequesunl  (verbasacra- 
mentalia)  prœcipili  ore,  aut  confuse  pronunlianda,  sed  cum 
twnmu  attenlione.  Teverentia  et  venetmione .  inteare  distin- 


CON  SKtî 

milier,  pour  ne  rien  dire  de  plu»,  semble  ne 
l'appeler  que  pour  leur  propre  jugement. 

DE  LA  CONSÉCRATION  DE    l'hOSTIB, 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

§  I.  Rubrique  et  remarques. 

1.  Le  prêtre  essuie  sur  le  corporal  le  pouce 
et  le  second  doigt  de  chaque  main,  de  peur 
qu'ils  ne  soient  humides,  et  afin  qu'ils  soient 
plus  propres,  par  révéreuce  pour  le  corps  de 
Jésus-Christ. 

2.  Après  avoir  dit  :  Qui  pridie  qcam  pate- 
retur ,  il  prend  l'hostie  avec  le  pouce  et  le 
second  doigt  de  chaque  main,  d'abord  de  la 
droite,  puis  de  la  gauche,  et  se  tenant  droit  il 
dit  :  Accepit  panem.  Ces  quatre  doigts  du 
prêtre  ont  été  consacrés  pour  toucher  le 
corps  de  Jésus-Christ,  et  ils  sufûsent  pour 
soutenir  des  pains  aussi  petits  que  le  sont 
ceux  qu'on  consacre. 

Les  actions  du  prêtre  répondent  ici  au 
sens  des  paroles  qu'il  récite,  et  il  imite  au- 
tant qu'il  lui  est  possible  les  actions  de  Jésus- 
Christ,  qui  dit  aux  apôtres  :  Faites  ceci;  il 
prend  l'hostie  en  disant  :  Accepit;  il  va  élever 
les  yeux  en  disant  :  Elevatis  oculis,  et  faire 
une  inclination  de  tête  en  disant  ;  Gratias 
agens  ,  pour  accompagner  ces  mois  d'un 
signe  d'action  de  grâces  et'  de  reconnais- 
sance. 

3.  En  tenant  l'hostie  avec  le  pouce  et  le  se- 
cond doigt  de  la  main  gauche,  il  fait  arec  la 
droite  un  signe  de  croix  sur  l'hostie  en  disant  : 
BENEfmxiT.  L'Eglise  n'espère  et  ne  confère 
des  grâces  que  par  les  mérites  de  la  croix, 
c'est  pourquoi  elle  fait  joindre  ce  sacré  signe 
au  mot  benedixit. 

k.  Après  avoir  dit  :  Accipite  et  manducatk 
ex  hoc  omnes,  tenant  l'hostie  avec  te  pouce  et 
le  second  doigt  des  deux  mains ,  ayant  les 
coudes  appuyés  sur  l'autel  et  la  têle  inclinée, 
il  dit  distinctement,  avec  révérence  et  secrète- 
ment :  Hoc  est  corpus  meum.  Il  s'appuie  sur 
l'autel  pour  être  plus  commodément,  plus 
attentif  et  plus  à  portée  de  prononcer  sur 
l'hostie  les  paroles  de  la  consécration.  Le 
prêtre  ne  peut  manquer  de  prononcer  dis- 
tinctement et  avec  révérence  ces  paroles  sa- 
crées, lorsqu'il  fait  réflexion  qu'il  les  profère 
en  la  personne  de  Jésus-Christ.  La  rubrique, 
qui  marque  que  toutes  les  paroles  du  Canon 
doivent  être  dites  secrètement,, le  prescrit  ici 
de  nouveau,  parce  que  l'application  avec  la- 
quelle le  prêtre  prononce  ces  divines  paroles 
le  porterait  naturellement  à  élever  le  ton  de 
la  voix,  s'il  n'était  averti  de  la  retenir. 

Au  reste,  on  a  souvent  recommandé  auxr 
prêtres  de  prononcer  ces  paroles  de  suite, 
d'un  ton  simple  et  uni,  sans  faire  des  aspi- 
rations  et  des    élans    qui   ne    contiennent 
pas  (2). 

§  II.  Explication  de»  paroles  de  l'institution  et  de  la  con- 
sécration de  l'Eucharistie. 

Qui  la  veille  de  sa        Qui  pridie  quampa- 

ctequeproferenda,  quuniam  Ma  sacerdos  quasi  ore  Chrisli 
eloquitur,  el  Ma  toquons  Chrisli  fungitur  officio,  debenlque 
proferri  iraclim,  wio  spirilu,  ne  se  immisceal  ulia  cogitulio; 
necdividendaesl  forma  Ma,  cujus  lola  virius  dépendait!/ 
ultimo  verbo,  quod  in  Chrisli  personu  dicilur. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


terelur  acccpit  panem 
in  sanctas  ac  venera- 
biles  manus  suas  ,  et 
elevalis  oculis  ad  te 
Deum  Patrem  suum 
omnipotentem  ,  tibi 
gralias  agens  bene- 
dixit,  frogit,  deditque 
discipulis  suis  dicens: 
Accipiteetmanducale 
ex.  hoc  omnes,hoc  est 
enim  corpus  meum. 


983 

passion  prit  le  pain 
dans  ses  mainssaintes 
et  vénérables,  etayant 
levé  les  yeux  au  ciel, 
à  vous,  Dieu,  son  Père 
tout-puissant,  vous 
rendant  grâces,  le  bé- 
nit, le  rompit  et  le 
donna  à  ses  disciples, 
en  disant  :  Prenez 
et  mangez  tous  de 
ceci,  car  ceci  esl  mon 
corps. 

Qui  piudie...,  Qui  la  veille  de  sa  passion 
prit  le  pain.  Jésus-Christ,  voulant  instituer 
un  sacrement  pour  nourrir  spirituellement 
les  fidèles  et  les  réunir  entre  eux  avec  Dieu, 
prend  pour  matière  le  pain  et  le  vin,  qui 
sont  la  nourriture  la  plus  ordinaire,  le 
symbole  le  plus  naturel  et  le  plus  exprès  de 
plusieurs  corps  réunis  en  un,  le  pain  étant 
composé  de  plusieurs  grains  de  blé,  et  le  vin 
de  plusieurs  grains  de  raisin  ,  qui  font  une 
même  masse  et  une  même  liqueur. 

In  sanctas...,  entre  s  es  mains  saintes  et  véné- 
rables. Ces  mots  ne  sont  pas  dans  l'Evangile, 
mais  ils  sont  dans  les  liturgies  de  saint  Jac- 
ques, de  saint  Basile  (1),  de  saint  Chrysos- 
tome  (2)  etdes  constitutions  apostoliques  (3), 
et  ils  sont  très-remarquables  pour  faire  con- 
naître que  le  changement  du  pain  se  fait  dans 
ces  mains  saintes  qui  avaient  opéré  tant  de 
merveilles,  donné  la  vue  aux  aveugles,  guéri 
les  malades  et  multiplié  les  pains  dans  le 
désert. 

Etelfvatis  oculis.  ..,  etayant  levé  lesyeux 
au  ciel.  Ces  paroles,  qu'on  ne  lit  pas  en  cet 
endroit  dans  l'Evangile,  sont  aussi  dans  les 
liturgies  de  saint  Jacques  et  des  constitutions 
apostoliques  (4).  Tout  n'est  pas  écrit  dans 
l'Evangile  (5).  Saint  Paul  cite  des  paroles  (6) 
etdes  actions  (7)  de  Jésus-Christ  que  l'Evan- 
gile ne  rapporte  point.  Ceux  qui  avaient 
conversé  avec  les  apôtres  ont  su  une  par- 
tie des  choses  qui  n'étaient  pas  écrites. 
Ainsi,  nous  pouvons  apprendre  de  la  tradi- 
tion et  du  canon  que  Jésus-Christ  éleva  les 
yeux  au  ciel.  Il  éleva  les  yeux  au  ciel  pour 
opérer  une  très-grande  merveille,  comme  il 
avait  fait  en  ressuscitant  Lazare  et  en  mul- 
tipliant les  pains. 

Ad  te  Deum...,  à  vous,  Dieu,  son  Père  tout- 
puissant.  La  toute-puissance  du  Père  et  de 
Jésus-Christ  doit  éclater  ici  autant  que  leur 
amour,  et  c'est  ce  que  saint  Jean  a  parfaite- 
ment exprimé  dans  son  Evangile.  Car,  sans 
répéter  ce  que  les  trois  premiers  évangélistes 
avaient  écrit  de  l'institution  de  l'Eucharistie, 
il  nous  dit  (8)  qu'avant  ta  fête  de  Pâques  Jésus , 
sachant  que  son  heure  était  venue  de  passer  de 
ce  monde  à  son  Père,  comme  il  avait  aimé  les 
siens  qui  étaient  dans  le  monde,  il  les  aima 
jusqu'à  la  fin...  Et  sachant  que  son  Père  lui 

(t)  Eurhul.  Orœc.  p.  168. 
M  Ibid.  [>.  76 
(S)Llb.  vin. 

(4)  Ibid. 

(5)  Jouit.,  ulu 
(«Mci  xx, 


084 


avait  mis  toutes  choses  entre  les  mains,  qu'il 
était  sorti  de  Dieu  et  qu'il  s'en  retournait  à 
Dieu.  Quel  sens  peut  donner  à  ces  paroles  un 
calviniste  qui,  après  ces  vives  expressions  de 
l'amour  et  de  la  toute-puissance  de  Jésus- 
Christ,  ajouterait  :  Et  il  donna  à  chacun  d'eur 
un  morceau  de  pain?  O  étrange  absurdité! 
Mais  que  ces  paroles  sont  admirables  dans  la 
bouche  des  fidèles  qui  disent,  après  saint  Jean, 
que  Jésus,  sachant  que  son  heure  était  venue 
de  passer  de  ce  monde  à  son  Père,  et  qu'il 
ne  pouvait  plus  être  avec  les  siens,  et  les 
aimant  toujours  tendrement,  il  voulut  leur 
laisser  son  propre  corps,  comme  le  gage  le 
plus  précieux  de  son  amour,  qui  devait  les 
faire  passer  de  ce  monde  au  ciel,  et  devenir 
ainsi  notre  viatique,  selon  l'ancienne  expres- 
sion de  l'Eglise.  Jésus-Christ  élève  ici  les 
yeux  vers  son  Père  tout-puissant,  et  l'Evan- 
gile nous  fait  remarquer  qu'il  est  aussi  lui- 
même  tout-puissant,  pour  opérer  ce  qu'il  va 
faire. 

Tibi  gratias  agens  benedixit,  vous  rendant 
grâces,  il  bénit.  Les  évangélistes  ne  parlent 
des  actions  de  grâces  de  Jésus-Christ  qu'en 
les  joignant  à  quelque  grand  miracle,  à  la 
multiplication  de  cinq  pains  et  de  deux  pois- 
sons (9),  à  une  autre  multiplication  de  sept 
pains  et  de  quelques  poissons  (10),  et  à  la 
résurrection  de  Lazare (11). Ces  deux  expres- 
sions rendre  grâces  et  bénir  ne  doivent  pas 
être  séparées.  Jésus-Christ  bénit  en  rendant 
grâces,  comme  il  avait  ressuscité  Lazare  en 
rendant  grâces.  Il  rend  grâces  à  son  Père  de 
la  toute -puissance  qu'il  lui  a  donnée  et  qu'il 
va  exercer  avec  lui  ;  il  lui  rend  grâces  aussi 
de  sa  grande  bonté  pour  son  Eglise,  puisqu'il 
veut  bien  qu'il  institue  et  qu'il  lui  laisse  le 
sacrifice  de  son  corps  et  de  son  sang,  afin 
qu'elle  puisse  lui  rendre  jusqu'à  la  fin  des 
siècles  un  culte  digne  de  lui,  et  qu'elle  y 
trouve  les  grâces  qu'il  lui  allait  mériter  par 
le  sacrifice  de  la  croix.  Et  il  bénit,  c'est-à-dire 
que,  par  sa  prière  à  son  Père,  et  par  sa  pro- 
pre puissance  qu'il  a  reçue  du  Père,  il  fit  sur 
le  pain  tout  ce  qui  était  nécessaire  pour  le 
changer  en  son  corps. 

Fbegit,  il  le  rompit.  Le  pain  était  si  mince 
parmi  les  Hébreux,  ainsi  que  parmi  les  autres 
Orientaux,  qu'on  le  rompait  toujours  avec 
les  doigts  pour  le  distribuer,  sans  se  servir 
de  couteau. 

Deditque  (12) ,  et  il  le  donna  à  ses  disciples 
en  leur  disant  :  Prenez.  Jésus-Christ  ne  mit 
pas  l'Eucharistie  dans  la  bouche  des  apôtres, 
comme  il  plaît  aux  peintres  de  le  représen- 
ter. La  disposition  des  tables  avec  des  lits, 
sur  lesquels  on  était  à  demi-couché,  ne  le 
permettait  pas,  mais  seulement  de  la  prendre 
ou  de  la  recevoir  avec  la  main,  accipile.  Aussi 
durant  les  cinq  premiers  siècles  les  prêtres 
mettaient  l'Eucharistie  dans  la  main  des 
fidèles.  Ce  n'est  au'à  cause  des  inconvénients 


(7)  I  Cor 

(8)  Joan.  un 


XV. 

1-3. 

!>)  Ibid.  vi.  ' 

(10)  Mme.  vin. 

(11)  Joan.  xi,  41. 

(12)  D«/i<  seulement  selon  presque  tous  les  manuscrits. 


9»B  CON 

dont  nous  parlerons  ailleurs  que  l'Eglise  a 
voulu  qu'on  la  mit  dans  la  bouche  en  don- 
nant la  communion 

Manducate,  mangez.  L'Eucharistie  est  in- 
stituée comme  un  sacrement  qui  doit  nous 
nourrir  et  comme  un  sacrifice  auquel  il  faut 
participer  :  il  faut  la  manger.  Elle  n'a  été 
réservée  anciennement  quo  pour  les  malades, 
pour  la  porter  aux  absents  ou  pour  commu- 
nier dans  la  maison  lorsque  les  persécutions 
empêchaient  d'aller  à  l'église. 

Mangez  tous  de  ceci.  Ces  mots  :  Ex  hoc 
omnes  (1)  ne  sont  pas  en  cet  endroit  dans 
l'Evangile.  La  tradition  les  a  conservés,  et 
ils  sont  importants  pour  montrer  que  tous  lus 
prêtres  qui  offrent  le  sacrifice  doivent  néces- 
sairement communier. 

Hoc  est  emm  (2)....,  Car  ceci  est  mon  corps. 
La  particule  enim  n'est  pas  non  plus  ici  dans 
l'Evangile,  mais  seulement  un  peu  plus  bas. 
Elle  sert,  ce  semble,  à  marquer  un  peu 
plus  expressément  la  liaison  de  ces  paroles  : 
Mangez,  ceci  est  mon  corps.  Ces  paroles  de 
Jésus-Christ,  qui  avait  la  puissance  de  faire 
tout  ce  qu'il  voulait,  ne  pouvaient  laisser  au- 
cun doute  dans  l'esprit  des  apôtres,  après 
qu'il  leur  avait  dit  ailleurs  (3)  :  Le  pain  que  je 
donnerai  est  ma  chair  (que  je  dois  donner) 
pour  la  vie  du  monde;  car  ma  chair  est  véri- 
tablement nourriture.  Les  fidèles  n'ont  jamais 
douté  que  ces  paroles  :  Ceci  est  mon  corps, 
prononcées  par  la  bouche  de  Jésus-Christ  à 
la  cène,  ou  par  la  bouche  des  prêtres  qui  le 
représentent  à  la  messe ,  n'opérassent  ce 
qu'elles  signifient  à  la  lettre.  Aussi  quand 
ces  mots  :  Ceci  est  mon  corps,  ont  été  pro- 
noncés à  voix  intelligible  dans  l'Eglise  grec- 
que, l'assemblée  a  répondu  Amen  jusqu'à 
trois  fois,  pour  en  faire  dans  le  moment  une 
profession  de  foi  solennelle. 

DE  LA  CONSÉCRATION  DU  CALICE. 
(Explication  du  P.  Lebrun.) 

Semblablement  a-  Simili  modo  post- 

près  qu'on  eut  soupe,  quam    cœnalum   est, 

prenant  aussi  cet  ex-  accipiensethuncprae- 

cellent    calice    entre  clarum     calicem     iu 

ses  mains  saintes   et  sanctas  ac  venerabi- 

vénérables,     et  vous  les  manus  suas,  item 

rendant  pareillement  tibi     gratias    agens , 

grâces,  il  le  bénit  et  benedixit  ,    dedilque 

le  donna  à  ses  disci-  discipulis  suisdicens: 

pies,  disant  :  Prenez,  Accipile  et  bibite  ex 

et  buvez-en  tous  :  eo  omnes  : 

Car  c'est  le  calice  Hic  est  enim  calix 

démon  sang,  du  nou-  sanguinis    mei    novi 

veau  et  éternel  testa-  et  seterni   testamenti, 

ment,  le  mystère  de  mysterium  fldei,   qui 

la  foi,   qui   sera   ré-  pro  vobis  et  pro  mul- 

pandu  pour  vous  et  tis  effundetur  in  re- 

(1)  On  ne  lit  pas  ex  hoc  omnes  dans  le  Missel  des 
Francs (Cod.  Sacrum,  p.  430). 

(2)  Dans  le  Missel  de  Provins  déjà  cité,  enim  est  mis 
au-dessus  en  lettres  rouges  de  la  même  manière  que  le 
mot  Dei  qui  précède.  Cette  particule  enim ,  qui  se  trouvf 
dans  les  Sacramenlaires  et  anciens  Missels  manuscrits  a 
manqué  durant  quelque  temps  dans  les  Missels  de  l'ordre 
de  I  Arlige  ;  car  le  cliapitre  général  tenu  en  1292  ordonna 
t^uon  le  mettrait  dans  tous  les  Missels.  Cet  ordre  com- 


CON 


9KG 


pour  plusieurs  en  la  missionem    peccato- 

rémission  des  péchés  rum.     H»c    quoties- 

Toutes   les    fois   que  cumque    feceritis,  in 

vous  ferez  ces  choses,  mei  memoriam  facie- 

vous  les  ferez  en  mé-  lis. 
moire  de  moi. 

Simili  modo  postquam  coenatum  est  , 
semblablement  après  qu'on  eut  soupe.  II  est 
important  de  remarquer  que  c'est  après  lo 
souper,  c'est-à-dire,  après  la  manducation 
de  l'agneau  pascal ,  que  Jésus-Christ  prit  la 
coupe  pour  la  bénir.  SainlLuc(i)nousamar- 
qué  distinctement  deux  coupes  :  l'une  du 
commencement  du  repas  légal,  qui  n'a  point 
été  consacrée;  l'autre  de  la  fin  du  repas,  qui, 
selon  le  rite  des  Juifs,  s'appelait  la  coupe  de 
l'action  de  grâces  ;  et  c'est  cette  coupe  qui  est 
devenue  la  vraie  coupe,  le  vrai  calice  eucha- 
ristique ou  d'actions  de  grâces,  puisque  le 
sang  adorable  de  Jésus-Christ  qu'il  contient 
et  que  nous  offrons  avec  son  corps  en  sacri- 
fice sont  le  don  le  plus  excellent  que  nous 
puissions  présenter  à  Dieu  en  action  de 
grâces  de  tous  les  biens  dont  il  nous  comble 
continuellement,  et  pour  obtenir  de  sa  bonté 
tous  les  autres  biens  dont  les  fidèles  auront 
besoin  jusqu'à  la  fin  dos  siècles. 

ACCIPIENS  ET  HUNC  PR^CLARUM  CALICEM 

Jésus-Christ  prend  donc  entre  ses  mains  cette 
excellente  coupe  prédite  par  le  prophète  (5), 
ce  calice  excellent,  qui  ne  contiendra  plus  les 
ombres  et  les  figures  de  la  loi,  mais  le  sang 
précieux  signifié  par  ces  ombres  et  ces  figures. 
Jésus-Christ  prend  ce  calice  dans  ses  mains 
vénérables  et  toutes-puissantes.  Sa  puissance 
est  celle  de  son  Père. 

Item  tibi  gratias  agens  benedixit;  il  lui 
en  rend  grâces,  comme  il  venait  de  faire  en 
tenant  le  pain  entre  ses  mains,  et  il  bénit  ce 
calice,  c'est-à-dire  il  fait  descendre  sur  ce 
qu'il  contient  toute  la  vertu  nécessaire  pour 
changer  le  vin  en  son  sang. 

Deditque et  il  le  donna  à  ses  disciples 

en  disant  :  Prenez  et  buvez-en  tous.  Il  fallait 
que  ceux  avec  qui  Jésus-Christ  contractait 
la  nouvelle  alliance  pour  toute  l'Eglise  en 
bussent.  Us  en  burent  tous  en  effet  :  et  il 
faut  que  les  prêtres  qui  renouvellent  celte 
alliance  et  ce  sacrifice ,  que  Jésus-Christ 
institua  alors,  en  boivent  aussi.  L'Eglise  a 
vu  dans  ces  paroles  un  précepte  qui  oblige 
tous  les  prêtres  qui  offrent  le  sacrifice  à  y 
communier  sous  les  deux  espèces  :  elle  a  re- 
connu qu'il  n'y  avait  point  de  précepte  à 
l'égard  des  laïques,  ni  à  l'égard  des  prêtres 
qui  communiaient  dans  l'église,  sans  offrir 
personnellement  le  sacrifice. 

Saint  Paul  même  nous  fait  remarquer  celle 
différence;  car,  lorsqu'il  parle  du  sacrifice 
qui  doit  annoncer  la  mort  du  Seigneur,  il 
joint  le  calice  au  pain  sacré  (6)  :  Toutes  les 

mença  vers  la  fin  du  douzième  siècle  dans  le  prieuré  de 
l'Artige,  au  diocèsr  de  Limoges.  Votj.  ce  qu'en  dit  le  K. 
P.  Heylot  dans  sou  Histoire  des  ordres  religieux,  tome  III, 
p.  179  et  suiv. 

(3)  Joan.  vi,  52. 

(I)  Luc.  xxii. 

(5)  Calix  meus  inebrians  quam  praeclarus  est  !  fui. 
xxii.  7. 

(6J  I  Cor  xi,  26. 


987 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


988 


(ois  que  vous  mangçrez  ce  pain  et  que  vous 
boire:  ce  calice,  vous  annoncerez  la  mort  du 
Seigneur;  au  lieu  qu'en  parlant  de  la  seule 
communion  il  met  l'alternative  du  corps  ou 
du  sang,  de  manger  ou  de  boire  (1)  :  Qui- 
conque mangera  ce  pain  ou  boira  le  calice  du 
Seigneur  indignement ,  il  sera  coupable  du 
corps  et  du  sang  de  Jésus -Christ.  Et  la  rai- 
son en  est  bien  claire,  parce  qu'on  commu- 
nie également  en  mangeant  ou  en  buvant, 
et  que  l'on  est  coupable  de  la  profanation  du 
corps  et  du  sang,  en  recevant  indignement 
l'un  ou  l'autre. 

Il  y  a  des  exemples  dans  tous  les  siècles 
qu'on  a  porté  l'Eucharistie  sous  la  seule 
espèce  du  pain  aux  malades  et  aux  absents, 
et  qu'on  l'a  donnée  ;iux  enfants  sous  la  seule 
espèce  du  vin.  L'Eglise  grecque  conserve 
l'usage  de  ne  pas  consacrer  aux  fériés  du 
carême,  et  de  ne  communier  ces  jours-là  que 
sous  la  seule  espèce  du  pain  consacré  le 
dimanche  précédent;  et  selon  le  Sucramen- 
laire  de  saint  Grégoire,  dans  l'Eglise  romaine, 
où  l'on  ne  consacre  pas  non  plus  le  vendredi 
saint,  les  prêtres  qui  officient  ce  jour-là  ne 
communient  que  sous  l'espèce  du  pain  con- 
sacré le  jeudi  saint.  De  sorte  que  l'Eglise  a 
toujours  déclaré  que  la  communion  sous  les 
deux  espèces  n'était  pas  d'obligation  à  l'égard 
de  ceux  qui  n'offraient  pas  le  sacrifice,  mais 
qu'elle  l'était  absolument  à  l'égard  des  prêtres 
qui  offrent  le  sacrifice  comme  successeurs 
des  apôtres,  les  douze  premiers  prêtres  à  qui 
Jésqs-Chrisl  dit  :  Buvez-en  tous. 

Hic  est  enim  calix car  c'est  le  calice 

de  mon  sang,  du  testament  nouveau  et  éternel. 
C'est  le  sang  du  nouveau  testament  ou  de  la 
nouvelle  alliance,  qui  doit  être  éternelle. 
Jésus-Cbrist  médiateur  est  venu  faire  une 
nouvelle  alliance  entre  Dieu  et  les  hommes, 
dont  l'ancienne  n'était  que  la  figure.  Celte 
ancienne  alliance  fut  faite  sur  le  mont  Sinaï 
par  le  ministère  de  Moïse,  qui  en  fui  le  mé- 
diateur. Dieu  y  donna  les  préceptes  de  la  loi 
aux  Israélites ,  et  promit  de  les  regarder 
comme  son  peuple  choisi  et  séparé  de  tous 
les  autres  peuples  de  la  terre,  s'ils  gardaient 
ses  préceptes  (2).  Ils  promirent  d'y  être 
fidèles  (3).  Moïse  prit  du  sang  des  victimes 
et  en  répandit  sur  le  peuple  en  disant  :  C'est 
le  sang  de  l'alliance  que  le  Seigneur  a  con- 
tractée avec  vous  (4). 

Mais  cette  alliance  était  figurative  et  nç 
devait  durer  qu'un  temps.  Le  Messie  ,  que 
Moïse  annonçait  et  figurait ,  vient  faire  la 
nouvelleaIliance,et  la  confirme  ici,  non  parle 
sang  des  animaux,  mais  par  son  propre  sang. 
Le  sang  de  la  première  alliance  ne  pouvait 
produire  qu'une  pureté  extérieure  et  figura- 

(1)1  Cor.  xi,  27. 

(2)  Exod.  xix,  S. 

(3)  Exod.  xxiv,  3  el7. 

(4)  Hic  est  sanguis  fœderis  qood  pepigit  Domiuus  vo- 
biscum  super  cuiictis  seniionibus  liis.  Exod.  xxiv  ,  8  ,  el 
llebr.  ix,  20. 

('))  Uni  lestameiitum  est,  mors  necesse  est  intercédât 
lisUiioris.  llebr.  ix,  18. 
i6!  1?  san8uine  testament!  sBterni.  Hcbr.  xni,  20. 
(7)  Feriani  vobiscum  pactum  sempilernum.  Isai.  iv,  3.  . 


tivejlesang  de  la  nouvelle  est  la  source  d« 
la  pureté  intérieure,  réelle  et  véritable.  Aussi 
le  sang  de  la  première  alliance  ne  fut  ré- 
pandu qu'extérieurement  sur  les  Juifs,  avec 
qui  Dieu  la  contractait,  et  le  sang  de  la  nou- 
velle devait  être  bu,  pour  être  reçu  intérieu- 
rement. Voilà  pourquoi  Jésus-Christ,  par  le 
plus  grand  de  tous  les  miracles,  voulut  don- 
ner son  sang  à  ses  apôtres,  et  en  fit  par 
avance  ,  avant  sa  mort,  une  véritable  et  ac- 
tuelle effusion  (quoique  mystique),  selon  le 
texte  grec  des  évangélistes,  où  on  lit,  qui  est 
répandu  pour  vous,  comme  nous  lisons  aussi 
dans  la  Vulgate.à  l'égard  de  son  sacré  corps, 
qui  est  donné  pour  vous,  qui  pro  vobis  datur. 
C'est  pour  cela  que  Jésus-Christ  dit  à  ses 
disciples  :  Buvez-en  tous,  car  c'est  mon  sang 
de  la  nouvelle  alliance.  Jésus-Christ  la  fait 
cette  alliance,  après  avoir  rempli  toutes  les 
figures  en  mangeant  l'agneau  pascal.  Il  la 
fait  dans  un  festin,  comme  se  font  ordinaire- 
ment les  alliances.  Il  la  fait  en  faisant  son 
testament  de  mort,  parce  que  son  peuple  fi- 
dèle ne  doit  recevoir  que  par  le  mérite  de  sa 
mort  (5)  l'héritage  éternel  qui  lui  est  promis 
par  cette  nouvelle  alliance.  Il  la  fait  en  lais- 
sant à  l'Eglise,  en  la  personne  des  apôtres, 
sa  chair  et  son  sang,  avec  le  pouvoir  de  les 
produire  jusqu'à  la  fin  des  siècles,  pour  re- 
nouveler tous  les  jours  cette  alliance  dans  Ig 
sang  du  testament  éternel,  selon  l'expression 
de  saint  Paul  (6) ,  alliance  qui  est  ainsi  nou- 
velle et  éternelle,  parce  qu'elle  ne  sera  jamais 
changée,  comme  il  a  été  prédit  par  les  pro- 
phètes (7;  et  confirmé  par  les  apôtres. 

Mysterium  fidei,  le  mystère  de  la  foi.  Ces 
deux  mots  ne  sont  pas  dans  l'Evangile,  et 
l'on  ne  doit  pas  en  être  surpris,  parce  que 
les  évangélistes  n'ont  pas  tout  écrit  (  saint 
Matthieu  est  le  seul  qui  rapporte  la  particule 
enim}.  Et  comme  le  remarque  le  pape  Inno- 
cent III,  saint  Paul  et  les  autres  apôtres  ont 
souvent  rapporté  des  faits  et  des  paroles 
omises  par  les  évangélistes.  Ainsi  la  tradi- 
tion a  dû  laisser  à  l'Eglise  ce  que  nous  trou- 
vons de  particulier  dans  le  canon  ,  qui  sont 
ces  mots  elevatis  oculis  in  ccelum,  œlerni,  et 
mysterium  fidei.  Tous  ces  mots  sont  dans  les 
plus  anciens  Sacramenlaires  (8)  de  l'Eglise 
romaine,  et  ils  doivent  être  du  nombre  de  ce» 
vérités  que  Jésus-Christ  expliqua  à  ses  apô- 
tres après  sa  résurrection,  en  leur  parlant  dn 
royaume  de  Dieu. 

Le  mot  de  mystère  signifie  secret.  C'est  en 
ce  sens  qu'il  est  pris  par  saint  Paul,  lorsqu'il 
parle  du  mystère  de  la  foi,  que  les  diacres 
doivent  conserver  avec  une  conscience  pu- 
re (9);  du  mystère  caché  et  préparé  avant  tous 
ks  siècles  (10);  du  mystère  de  Jésus-Christ, 
qui   n'a  pas   été  découvert  aux  enfants  des 

(8)  Il  s'en  est  conservé  beaucoup  à  Paris  el  ailleurs  qui 
ont  neuf,  cents  ans  ;  et  il  n'y  en  a  point  où  je  n'aie  vu  ces 
paroles.  On  les  lit  aussi  dans  )e  canon  du  Sarrameniaire 
Gallican  de  Bobio,  que  le  P.  Mabillon  a  fait  imprimer 
(Mus.  Jlul.  tome  I.  p.  280),  et  qu'il  croit  avoir  été  écrit 
depuis  plus  de  mille  ans. 

(0)  1 1. ibonles  mysterium  lidei  in  conscienlia  pura.  I  Tint. 
m,  9. 

(10)  I  Cor.  ii,  7,  efCobua.  i,26. 


989 


CON 


CON 


090 


hommes  dans  les  autres  temps  (1).  Or,  le  plus 
grand  de  tous  les  mystères,  et  pour  ainsi  dire 
tout  le  secret  de  la  foi,  tout  le  secret  de  la  re- 
ligion,est  que  le  sangd'un  Dieu  dût  élreversé 
pour  le  salut  du  monde  (2).  Ce  mystère  reu- 
ferme  touîes  ces  vérités,  que  tous  les  hom- 
mes, étant  pécheurs  depuis  le  commencement 
du  monde,  devaient  être  immolés  à  la  justice 
de  Dieu  ;  que  (es  péchés  ne  sont  point  remis 
sans  effusion  de  sang  (3)  ;  que  celui  des  pé- 
cheurs était  indigne  d'être  offert  à  Dieu;  que 
depuis  Abel  on  a  substitué  en  leur  place  ce- 
lui des  animaux  ;  qu'il  était  néanmoins  im- 
possible que  le  sang  des  taureaux  et  des  boucs 
état  les  péchés  (4),  et  qu'il  fallait  une  victime 
sainte  pour  sanctifier  les  hommes  ,  le  sang 
d'un  Dieu  fait  homme  pour  les  réconcilier  et 
les  unir  à  Dieu.  C'est  là  le  grand  mystère, 
qui  a  été  caché  jusqu'à  la  mort  et  à  la  résur- 
rection du  Messie  :  mystère  montré  par  Jé- 
sus-Christ mémeaux  disciples  d'Emmaùs,  en 
leur  expliquant  les  Ecritures,  et  en  leur  di- 
sant :  Ne  fallait-il  pas  que  le  Christ  souffrît 
et  qu'il  entrât  ainsi  dans  sa  gloire  (5)?  mys- 
tère dont  le  sang  répandu  dans  tous  les  sa- 
crifices n'avait  jamais  été  qu'une  ombre  et 
une  figure;  mystère  révélé  par  saint  Jean,  qui 
appelle  Jésus-Christ  l'Agneau  immolé  dès  la 
création  du  monde  (6),  et  par  saint  Pierre, 
lorsqu'il  nous  dit  (7)  :  1 ous  avez  été  rachetés 
par  le  précieux  sang  de  Jésus-Christ ,  comme 
de  l'agneau  sans  tache  et  sans  défaut,  qui  avait 
été  prédestiné  avant  la  création  du  monde,  et 
qui  a  été  manifesté  dans  tes  derniers  temps.  Le 
sang  de  Jésus-Christ  contenu  dans  le  calice 
est  donc  par  excellence  le  mystère  de  la  foi. 

QUI  PRO  VOB1S  ETPRO  MULT1S  EFFUNDETCK.... 

Qui  sera  répandu  pour  vous  et  pour  plusieurs 
en  la  rémission  des  péchés.  Les  fidèles  ,  qui 
doivent  être  purs  pour  se  nourrir  de  la  chair 
etdusangdeJésus-Christ,etpourayoirpartau 
royaume  céleste,  ne  sont  lavés  et  purifiés  que 
par  ce  sang  adorable  répandu  pour  la  sancti- 
fication de  ceux  qui  composeront  l'Eglise, 
effundetur.  Ce  sang  précieux  devait  être  ré- 
pandu le  jour  suivant  sur  la  croix  :  Jésus^ 
Christ  dit  même,  selon  le  texte  grec,  qu'il 
était  actuellement  répandu  (8),  qui  est  ré- 
pandu pour  plusieurs  ,  qui  est  répandu  pour 
vous  (9) ,  ainsi  que  Jésus-Christ  dit  de  son 
corps  ,  qui  est  donné  pour  vous  (10).  Ce  qui 
marque  l'oblation  actuelle  du  sang  de  Jésus- 
Christ,  comme  nous  l'avous  remarqué  plus 
haut. 

(1)  In  mysterio  Christi  quod  aliis  generationibus  non  est 
agnilum  Eplies.  m,  4  et  5. 

(2)  Voy.  le  traité  de  Sacrainento  altaris  du  R.  P.  Har- 
ilouin,  jésuite,  où  ces  mots  sont  expliqués  avec  beaucoup 
de  l 'éuélralioii  et  d'érudition. 

,3)  Sine  sanguinis  effusione  non  fit  remissio.  Hebr.  ix, 
j_ 

(i)  Impossibile  enim  est  sanguine  taurorum  et  bircorum 
auferri  peccata.  Hebr.  x,  i. 

(S)  Luc.  xxiv,  27  et  28. 

16)  Apoc.  xiu,  8. 

(7)  Prelioso  sanguine  quasi  Agni  immaculati  Christi,  et 
incontaminati  :  prsecogniti  quidera  ante  muudi  conslitulio- 
nem,  mauifestali  autem  novissimis  lemporibus  proptervos. 
I  Pelr.  i,  19  et  20. 

(8) Erasme,  dans  la  version  de  saint  Luc,  met  effundi- 
tur.  On  trouve  aussi  effunditur  dans  la  liturgie  de  saint 
Jacques,  et  dans  quelques  autres  qui  sont  en  grec  et  eu 


22 


Le  Sauveur  nous  dit  qu'il  allait  répandre 
son  sang  ,  1*  pour  les  apôtres,  qui  sont  le» 
chefs  de  l'Eglise,  pro  vobis, pour  vous;  2°pour 
tous  ceux  qui  devaient  croire  et  se  convertir 
par  leurs  prédications,  et  pro  multis.  C'est 
pour  ceux-là  que  Jésus-Christ  offre  et  prie 
ici  en  particulier,  comme  nous  le  voyons  dans 
la  prière  qu'il  fit  à  son  Père  en  sorlant  du 
lieu  où  il  institua  l'Eucharistie  :  Je  ne  prie 
pas  pour  eux  seulement,  mais  encore  pour  tous 
ceux  qui  doivent  croire  en  moi  pur  leurs  pa~ 
rôles  (11). 

Quoique  Jésus-Christ  soit  morl  très-réclle- 
ment  pour  tous  les  hommes  ,  et  qu'il  soil  la 
victime  de  propitiation  pour  les  péchés  do 
tout  le  monde,  selon  l'expression  de  saint 
Jean  (12),  il  est  mort  plus  particulièrement 
pour  les  fidèles.  Dieu,  dit  saint  Paul  (13),  eut 
le  Sauveur  de  tous  les  hommes,  mais  principa- 
lement des  fidèles,  et  les  livres  saints  parlent 
en  divers  endroits  simplement  de  l'oblation 
du  Jésus-Christ  pour  plusieurs(H),  pour  mar- 
quer le  fruit  de  son  sang  précieux  dans  les 
saints,  plutôt  que  sa  valeur  infinie  pour  tous 
les  hommes,  ou  la  volonté  générale  de  Dieu 
de  les  sauver  tous.  Il  est  dit  encore,  pour 
vous  et  pour  plusieurs,  parce  que  le  sacrifice 
de  l'Eucharistie  est  le  sacrifice  des  fidèles  ;  ils 
sont  les  seuls  qui  doivent  y  participer.  Ce 
n'est  point  le  sacrifice  des  Juifs  (15),  ni  des 
païens,  ni  de  ceux  qui  sonl  hors  de  l'Eglise; 
et  l'on  ne  doit  pas,  poui  ce, le  raison,  l'offrir 
en  présence  des  excommuniés. 

H*IC     QUOTIESCDMQUE  FECER.ITIS,  toutes   /('■'• 

fois  que  vous  ferez  ces  choses.  Jésus-Christ  a 
donné  le  pouvoir  aux  prêtres  de  faire  ce 
qu'il  a  fait  :  Faites  ceci,  hoc  facile,  et  il  leur 
a  donné  ce  pouvoir  sans  limites.  Ils  peuvent 
l'exercer  autant  de  fois  qu'il  est  convenable: 
Toutes  les  fois  que  vous  le  ferez,  etc.  Ils  doi- 
vent prendre  du  pain  et  du  vin  pour  y  faire 
le  changement  de  la  manière  que  Jésus- 
Christ  a  fait  :  Hoc  facile.  «Quelle  intelli- 
gence, s'écrie  saint  Ephrem  ,  peut  s'élever 
jusqu'à  comprendre  la  grandeur  de  la  dignité 
sacerdotale!  et  n'esl-ce  pas  ici  où  il  faut  s'é- 
crier avec  saint  Paul  (16)  :  O  profondeur  in- 
compréhensible des  richesses  de  la  sagesse  et 
de  la  science  de  Dieut» 

Ce  sont  les  prêtres,  dit  saint  Jérôme  (17), 
qui  par  leurs  bouches  sacrées  produisent  le 
corps  de  Jésus-Christ ,  ou  c'est  Jésus-Christ 
qui  par  eux,  conformément  aux  paroles  qu'ils 
prononcent,  fait  ce  grand  miracle  (18).  Consi- 

latin  dans  la  Bibliothèque  des  Pères  :  Hic  eslsanguis  meus 
novi  testamenli.  qui  pro  vobis  et  nmllis  effunditur  el  dutur 
in  remissionem  peccutorum.  On  lit  aussi  effunditur  dans  le 
Sacramentaire  de  Bobio. 

(9)  MaUh.  xxvi.  28 

(10)  Luc.  u,  19,  20. 

(11)  Joan.  xvii,  20. 

(12)  Joan.  u,  2. 

(  13)  Salvator  omnium  hominum,  maxime  Hdelium.  Tint. 
iv,  10. 

(H)  Peccata  multorum  tulit.  Isa.  lui,  12.  Christus  semel 
oblatus  est  ad  multorum  exhaurieuda  peccata. Hebr.  ix,  â. 

(15)  Habemus  altare,  de  quo  edere  non  babent  potesia- 
lem,  qui  taberuaculo  deserviuul.  Hebr.  nu,  10. 

(16)  Rom.  xi,  33. 

(  17)  «  Cbristi  corpus  sacro  ore  conficiunt.  >  Epitt.  cal 
Heliod. 
U8)Epist.  adEvagr. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  y92 

COUDÉE. 
C'est  la  longueur  du  bras  et  de  la  main  , 
depuis  l'extrémité  des  doigts  jusqu'au  coude  • 
elle  équivaut  environ  à  un  pied  et  demi  où 
un  demi-mètre;  elle  se  divise  en  vingt-quatre 
doigts.  Les  lilurgistes  se  sont  servis  de  cette 
mesure  pour  indiquer  les  dimensions  de  di- 
vers objets  relatifs  au  culle. 

COULEUR. 

L'Eglise  a  voulu  que  la  couleur  des  orne- 
ments fût  adaptée  aux  diverses  solennités 
qu'elle  célèbre.  Ces  couleurs  sont  indiquées 
dans  les  rubriques  générales  du  Missel  ro- 
main, litre  18.  (Voy.  l'art.  Rubriques.)  Elles 
ne  sont  pas  les  mêmes  dans  tous  les  diocèses 
qui  suivent  des  liturgies  diverses  ;  on  doit 
consulter  pour  cela  les  règlements  diocé- 
sains. Voy.  l'art.  Messe  basse. 

Il  est  généralement  reçu  que  le  drap  d'or 
remplace  le  blanc  et  le  rôuge.  La  congréga- 
tion des  Rites  a  déclaré  en  1831  qu'il  faut 
observer  strictement  les  rubriques  au  sujet 
des  couleurs. 

DES  COULEURS  DIFFERENTES  DONT  L'ÉGLISE  SB 

SERT  EN   DIVERSES  FÊTES. 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

Depuis  le  commencement  du  iv«  siècle  que 
1  Eglise  a  joui  de  la  paix  ,  le  blanc  a  été  la 
couleur  des  vêlements  des  ministres  de  l'au- 
tel, pour  les  raisons  que  nous  avons  dites  en 
parlant  de  l'aube,  et  l'on  prenait  aussi  quel- 
quefois le  rouge.  Les  prêtres  et  les  diacres 
revêtus  de  blanc  y  étaient  en  grand  nombre , 
dit  Grégoire  de  Tours  parlant  d'une  fêle  (7). 
Fortunat,  au  milieu  du  vr  siècle,  représente 
saint  Germain ,  évéque  de  Paris  ,  et  tout  son 
clergé  en  habils  blancs  (8),  et  sainl  Isidore  dit 
que  la  dalmalique  ou  la  robe  sacerdotale 
était  blanche,  ornée  de  laticlaves  de  pour- 
pre ,  c'est-à-dire  de  bandes  de  couleur  de 
feu  (9). 

•  Jusqu'au  in<  siècle  les  Grecs  n'avaient  que 
ces  deux  couleurs,  suivant  le  témoignage  de 
Siméon,  archevêque  de  Thessalonique (10),  et 
de  Démélrius,  archevêque  de  Bulgarie  (11), 
contemporain  de  Balsamon  et  du  pape  Inno- 
cent III,  vers  l'an  1200.  Le  blanc  marquait 
la  purelé  de  l'Agneau  sans  tache,  et  le  rouge 
son  sacrifice.  Le  blanc  était  pour  les  solen- 
nités el  pour  les  jours  ordinaires,  et  le  rouge 
ou  la  couleur  de  pourpre  ,  qui  parmi  les 
Grecs  était  une  marque  de  deuil,  servait  aux 
jours  déjeune  et  auxobsèques  des  morts  (12), 
suivant  les  mêmes  auleurs.  Cependant  à 
Conslantinople  le  patriarche  Acacius,  au  r 

travaillé  à  l'entour  et  dans  les  coins  \ 

(7)  De  Gloria  con/ëss.  c.  20. 

(8)  «  Sed  et  lu  bene  vestibus  albent.  »  Fortunat. .  1    n 
c.  10. 

(9)  «  Tunica  sacerdolalis  candida  cum  clavis  ex  purpu- 
ra.» Isid.  Oiig  I.  xix,  c.  22. 

ÎI0)  De  Sacrum,  qusest.  7t. 
Il)  Jur.  Grœco-Rom.  I.  5,  et  Euchol.  Grœc.  p.  115 
12)  En  quelques  églises  d'Allemagne  et  de  Flandre  oo 
se  sert,  pour  les  mûris,  d'Ornements  mêlés  de  rouce  el  de 
noir.  Lacroix  îles  chasubles  el  des  draps  mortuaires  est 
rouge,  aussi  bien  que  le  chaperon  el  l'orlroi  des  chapes. 

«  Linea  oinuino  sint  vel  ex  cannabe,  interdiiMo  cl  ve- 
titoahorum  usu  quœ  ex  gossipio  supererunt  (corporalia, 
I>all*  elpurilicatoria).  »  Pius  VII,  1819  Edii. 


99 1 

déreic  dans  le  prêtre,  dit  saint  Chrysostome  (1., 
la  main  de  Jésus-Christ  qui  opère  invisible- 
ment.Ce  n'est  pas  l'homme,  dit  ce  saint  doc- 
teur (2)  qui,  sur  la  table  de  la  consécration, 
produit  le  corps  et  le  sang  de  Jésus-Christ  ; 
les  paroles  sont  prononcées  par  le  prêtre  , 
mais  elles  sont  consacrées  par  la  vertu  de 
Dieu  et  par  sa  grâce  ,  c'est-à-dire  qu'elles 
tiennent  toute  leur  force  de  la  puissance  de 
Dieu ,  qui  par  sa  bonté  les  rend  efficaces. 
Aussi  les  Pères  (3)  remarquent  que,  «  quand 
on  est  venu  au  moment  où  se  doit  faire  le 
sacrement  par  la  consécration,  le  prêtre  ne 
parle  plus  en  sa  personne  ,  mais  en  celle  de 
Jésus-Christ ,  employant  ses  propres  paro- 
les:  >.  tant  il  est  vrai,  selon  les  saints  Pères 
et  le  concile  de  Florence,  que  le  prêtre  con- 
sacre en  la  personne  de  Jésus-Chrisl. 

In  mei  memoriam  facietis,  vous  les  ferez 
en  mémoire  de  moi.  Les  prêtres  doivent  faire 
celle  action  si  excellente  en  mémoire  de  ce 
divin  Sauveur,  c'est-à-dire  pour  annoncer  sa 
mort  jusqu'à  ce  qu'il  vienne,  pour  renouveler 
la  mémoire  de  cet  amour  immense  qui  lui  a 
fait  donner  sa  vie  pour  les  hommes,  et  enfin 
pour  solenniscr  tous  les  mystères  que  la  di- 
vine Eucharistie  renferme. 

CORPORAL. 

(Traité  des  SS.  Mystères,  par  Collet.) 

Le  corporal  est  absolument  nécessaire 
pour  la  messe,  ainsi  que  l'enseigne  saint 
Inomas  (4),  et  lous  les  théologiens  avec  lui 
Les  canons  veulent  qu'il  soit  de  lin  (5) 
et  la  rubrique  défend  de  le  faire  d'une  autre 
matière  (6).  Il  faut  qu'il  soi!  béni  ou  pat 
levêquc  ou  par  ceux  qui  en  ont  le  pouvoir, 
comme  les  réguliers  l'ont  pour  leurs  églises. 
Il  ne  1  est  pas  par  cela  seul  qu'un  prélre  s'en 
est  servi  de  bonne  ou  de  mauvaise  foi  :  c'est 
une  conséquence  des  principes  que  nous 
avons  ci-dessus  établis.  11  perd  sa  bénédic- 
tion ,  lorsqu  il  est  si  déchiré  qu'il  ne  reste 
plus  aucune  de  ses  parties  assez  ample  pour 
contenir  avec  décence  le  calice  et  la  patène. 
lotit  cela  s  entend  assez;  mais  il  serait  à 
souhaiter  qu'on  entendît  aussi  qu'on  m 
peut  sans  péché  mortel  se  servir  d'un  cor- 
poral sale  et  rebutant,  comme  j'en  ai  vu 
quelquefois  ;  et  si  l'on  ne  condamne  pas  un 
prêtre  qui,  obligé  de  célébrer  dans  une  église 
ou  il  se  trouve  en  passant,  se  sert  de  celui-là, 
parce  qu  il  n'en  a  point  d'autre,  on  ne  peut 
excuser  un  indigne  pasleur  qui  met  le  corps 
de  Jesus-Christ  sur  un  linge  qu'il  n'oserait 
présenter  a  table  au  dernier  paysan  de  son 

(l)Hom.  ad.  pnp.  Amiocli. 

(2)  Hom.  de  Prodit.  Juda. 

(5)  Amb.  de  Sacrum.  I.  iv,  c  i. 

U)  S  Thom.  m  p.  q.  83,  art.  3,  ad  7. 

n™n"«r00Mi"l"sl"°i"l"s'  m  saerificiuni  iltans 
non  m  senco  panne  aut  tmcto  quispiam  celebr.re  pràsu- 

«UiêeUi™^  '""""  ab  "Pi^'opo  conseerato  ,  terreno 
dis!  t.         Procreaio  atque  contexte  »  Cap.  de  Conseer 

aure»  m  nTii'6- e,"  lin°  la"lum  ('sse  dobpt.  nM  scli™  vel 
vè  al  o  h  "'  "xl,"'"'  Sl"1  """"'  *«*"»,  «ib  èpiscopo 

die  îdeiïumoù,  V,  '  '  l'7  '""ts  "ec  serico  vel  <">r°  •"  »'«- 
'""""  0,u  fa,t  ««'dure  que  le  corporal  pouvait  cire 


995 


COL 


COU 


<m 


siècle  ,  pour  marquer  la  grande  affliction 
qu'il  ressentait,  avec  tous  les  catholiques, 
de  l'édit  que  l'empereur  Basiliscus  osa  pu- 
blier contre  le  concile  de  Chalcédoine  ,  se 
couvrit  de  noir,  et  revêtit  l'autel  et  la  chaire 
patriarcale  d'étoffe  noire  (1). 

Dans  l'Eglise  latine,  outre  le  blanc  et  le 
rouge,  Ivcs  de  Chartres,  qui  a  fait  un  long 
discours  sur  les  habits  sacrés ,  dit  que  les 
évéques  se  servaient  d'une  couleur  de  bleu 
céleste,  pour  les  avertirde  penser  au  ciel  (2). 
Mais  à  la  Dn  du  xir  siècle ,  le  pape  Inno- 
cent III  nous  apprend  qu'il  y  avait  dans 
l'Eglise  de  Rome  quatre  couleurs  principales 
selon  les  jours  :  le  blanc  pour  les  confes- 
seurs et  les  vierges  ;  le  rouge  pour  les  apô- 
tres et  les  martyrs  ;  le  noir  pour  les  jours 
de  jeûne,  pour  les  morts,  pour  l'Avent  et 
pour  tout  le  temps  depuis  la  Septuagésime 
jusqu'au  samedi  saint,  et  le  vert  pour  toutes 
les  fériés.  On  ne  se  servait  du  violet  qu'au 
jour  des  Innocents  et  au  dimanche  Lœtare  (3). 
L'ordinaire  manuscrit  du  Mont-Cassin,  vers 
l'an  1100,  et  celui  de  Metz  écrit  l'an  1 105  (4), 
marquent  que  le  prêtre  et  les  ministres  de 
l'autel  prenaient  des  chasubles  noires  pen- 
dant l'Avent,  et  depuis  la  Septuagésime  jus- 
qu'au jeudi  saint.  Il  n'y  avait  pourtant  rien 
d'absolument  (5)  fixe  sur  ce  point,  comme 
on  peut  le  voir  dans  le  reste  du  chapitre 
d'Innocent  111,  que  nous  venons  de  citer.  On 
laissait  aux  églises  la  liberté  d'avoir  des 
couleurs  différentes  ;  et  l'église  même  de 
Rome  peu  d'années  après  changea  le  noir 
en  violet  pour  l'avent,  le  carême  et  tous  les 
jours  de  jeûne  ;  car  on  voit  dans  Durand  , 
1286  (6),  que  le  violet  était  alors  en  usage 
aux  mêmes  jours  qu'il  l'est  à  présent. 

Au  temps  d'Innocent  III  et  de  Durand  , 
plusieurs  Eglises  avaient  comme  à  présent 
des  usages  différents  touchant  les  couleurs  , 
pour  des  raisons  qu'on  allègue  encore  ,  et 
sur  quoi  les  sentiments  pourront  toujours 
être  partagés.  Par  exemple,  à  la  fête  de  tous 
les  Saints  (7),  les  églises  de  Paris,  de  Lyon', 
d'Arras,  de  Cambrai,  etc.,  prennent  du  rouge 
à  cause  qu'un  grand  nombre  de  saints  sont 
martyrs,  et  que  le  martyre  l'emporte  sur 
toutes  les  autres  vertus.  Rome  prend  du  blanc 
parce  qu'il  est  écrit  de  tous  les  saints  du  ciel 
qu'ils  sont  revêtus  de  robes  blanches,  amicli 
stolis  albis  (8)  ;  et  Trêves  laisse  la  liberté  de 
prendre  le  blanc  ou  le  rouge  (9).  A  la  fête 
du  saint-sacrement ,  Rome  prend  du  blanc 
à  cause  de  la  pureté  de  la  divine  victime  :  à 

Li)  Tliéodose  Lect.  Uni.  eccles.  I.  n,  vers.  fin. 

(2)  «  C.ujus  color  cœli  serenitalem  iiuilatur ,  ut  per  hoc 
intelligatur  quia  ponlifex  plusdebet  de  crelestibuscogita- 
re,  t|uam  de  terreuis.  »  Ivo  Carnut.  de  Reb.  Ecclts.  serin. 
in  Syuod. 

13)  Innocent  III,  Mysl.  t. 

(4)  Cet  ordinaire  de  messe  laisse  pourtant  la  liberté  à 
celui  qui  encense  de  prendre  une  chape  d'une  couleur 
qui  approche  du  noir  :  Indutuscappa  serica  quœ  nigra  sit 
vel  similis  nigrœ;  ce  qui  a  été  un  acheminement  au  vio- 
let. 

(5)  A  l'obit  de  notre  premier  roi  chrétien  Clovis  ,  mort 
en  511,  qui  se  célèbre  tous  les  ai)6  à  Sainte-Geneviève; 
à  celui  de  Childebert,  qu'on  fait  à  Saint-Germain-des- 
Prés,  et  aux  autres  obits  solennels  qui  se  font  aussi  tous 
les  ans  à  Saint-Denis  pour  les  rois  Dagobcrt ,  Charles  k 


Paris,  Cambrai,  Toul,  etc.,  on  prend  du 
rouge  à  cause  de  l'effusion  de  son  sang.  Aux 
dimanches  ordinaires  et  à  toutes  les  fériés 
Rome  prend  du  vert,  qui  tient  un  milieu 
entre  les  autres  couleurs  ;  Paris  prend  la 
couleur  de  la  fête  dont  les  dimanches  sont 
une  suite  ;  ainsi  l'on  prend  du  rouge  à  tous 
les  dimanches  d'après  la  Pentecôte ,  comme 
une  suite  de  cette  fête,  où  le  rouge  convient 
aux  langues  de  feu  qui  parurent  sur  la  tête 
des  apôires.  Les  étoffes  d'or  ont  toujours 
tenu  lieu  de  toutes  sortes  de  couleurs.  Quel- 
que part  qu'on  se  trouve  on  doit  se  confor- 
mer à  l'usage  qui  s'y  observe  ,  et  révérer 
l'Eglise  comme  l'épouse  de  Jésus-Christ, 
dont  il  est  écrit  (10)  :  La  reine  est  à  votre 
droite,  ornée  d'une  admirable  variété. 

Tout  cet  appareil  montre  le  soin  qu'il  faut 
prendre  de  ne  point  paraître  devant  le  Sei- 
gneur qu'après  s'être  paré  intérieurement 
par  toutes  sortes  de  vertus  ;  car  les  orne- 
ments extérieurs  ne  doivent  élre  qu'un  signe 
sensible  des  vertus  dont  l'âme  doit  être  in- 
térieurement ornée.  C'est  là  l'impression  que 
doit  faire  dans  l'esprit  des  fidèles  le  prêtre 
revêtu  des  ornements  sacerdotaux,  lorsqu'il 
va  de  la  sacristie  à  l'autel.  Ils  peuvent  ap- 
prendre aussi  par  là  qu'ils  doivent  venir  à 
la  messe  avec  une  propreté  et  une  décence 
qui  marquent  le  soin  qu'il  faut  prendre  de 
se  préparer  intérieurement,  se  souvenant 
de  ce  que  Dieu  dit  à  Moïse  par  rapport  au 
peuple  qui  devait  s'approcher  du  mont  Sinaï, 
et  être  témoin  de  quelques  signes  de  la  pré- 
sence divine  :  Purifiez-le  ,  et  le  sanctifiez 
aujourd'hui  et  demain  ;  qu'ils  lavent  leurs 
vêtements  et  qu'ils  se  préparent  (11). 
COURONNEMENT. 

On  nomme  communément  sacre  la  con- 
sécration des  rois;  nous  lui  laissons  ici  le 
nom  de  couronnement,  qu'elle  porte  dans  le 
Ponliûcal,  dont  voici  les  rubriques  littérale- 
ment traduites  et  les  prières  analysées.  On 
y  trouvera  de  quoi  fixer  les  idées  sur  la  na- 
ture et  la  destinée  des  pouvoirs  temporels. 
Ces  notions,  présentées  par  l'Eglise  à  l'uni- 
vers entier,  ne  sauraient  élre  fausses. 
TITRE  PREMIER. 

Bénédiction  et  couronne-      De  benedictione  et  corona- 
ment  du  roi.  tione  régis. 

1.    Lorsqu'un    roi  1.  Cum  rex  est  co- 

doit  être    couronné ,  ronandus  ,     episcopi 

on  convoque  les  évê-  regni  ad  civitatem  ubi 

ques  du  royaume  à  la  coronalio  fieri  débet, 

ville  où  la  cérémonie  convucantur.  Rex  tri- 

Chauve  et  Philippe  Auguste,  on  se  sert  d'ornements  vio- 
lets. A  Saint-Denis,  la  chasuble,  les  dalmatiques,  les  lu- 
niques  et  toutes  les  chapes  du  chœur  sont  fleurdelisées 
d'or,  et  celle  du  chantre  qui  porte  le  bâton  a  été  faite  du 
manteau  royal  du  sacre  de  Louis  XIII.  A  Narbonue  ,  on  se 
sert  aussi  du  violet  aux  obits. 

(6)  Ration.  I.  m,  c.  18,  n.  9. 

(7)  «  In  omni  commemoratione  sanctorum  quidam  rubeis 
utuntur  iudumentis;  abi  vero,  ut  Ecclesia  Romana,  candi- 
dis.  »  Idem,  ibid. 

(8)  Apoc.  vu,  9. 

(9)  «  Albo  colore  uli  potest,  licet  ob  martyres  utendum 
sit  rubeis.  »  Rubric.  iliss.   Trevir.  1585. 

(10)  Astitit  regina  a  de.drisluisiu  vesliludeaurato.cir- 
cunulala  varietate.  Psal.  44,  v.  10. 

(11)  Voy.  Baron,  an.  58,  n.  70. 


995 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


990 


doit  avoir  lieu.  Le  roi 
pratique  dévotement 
un  jeûne  de  trois 
jours  dans  la  semaine 
qui  précède,  savoir, 
le  mercredi,  le  ven- 
dredi et  le  samedi. 
Puis,  le  dimanche  qui 
suit  immédiatement, 
il  est  couronné;  il  se 
prépare  à  faire  la 
communion  ce  jour- 
là.  L'église  métropo- 
litaine ou  cathédrale 
dans  laquelle  la  so- 
lennité doit  être  célé- 
brée sera  préparée  et 
ornée  autant  qu'on  le 
pourra.  On  prépare 
au  grand  autel  ce  qui 
esl  d'usage  lorsque  le 
pontife  doit  célébrer: 
la  crédence  placée  au- 
près doit  avoir  ce  qui 
est  nécessaire. On  pla- 
te sur  l'autel  le  glai- 
ve, la  couronne  et  le 
sceptre  destinés  au 
roi;  on  y  met  aussi 
l'huile  des  catéchu- 
mènes, du  coton  pour 
essuyer  les  onctions 
qui  en  seront  faites 
au  bras  et  entre  les 
épaules,  et  un  ruban 
pour  attacher  le  colon 
au  bras.  On  prépare 
dans  l'église,  à  uh 
endroit  convenable, 
une  espèce  d'estrade 
ou  de  tribune  pour  le 
roi,  où  l'on  place  son 
siège,  le  tout  dé<  oré 
d'étoffes  en  soie  et  do 
tapisseries.  Mais  il 
faut  avoir  soin  de  ne 
pas  élever  cette  estra- 
de plus  que  le  degré 
le  plus  élevé  de  l'au- 
tel. On  prépare  aussi, 
dans  un  lieu  conve- 
nable, une  tente  ou 
pavillon  sous  lequel 
le  roi  reçoit,  quand  il 
en  est  temps,  les  ha- 
bits de  sa  dignité , 
conformes  à  l'usage 
de  son  royaume.  Si  la 
reine  doit  être  cou- 
ronnée en  même 
temps,  oh  prépare1 
pour  elle  une  autre 
estrade,  tout  près  de 
celle  du  roi,  mais  un 
peu  plus  basse.  L'un 
et  l'autre  doir.  ni  être 


duanum  jejunium  de- 
vote  peragit  per  Iteb- 
domadam  prweeden- 
tem,  videlicet  quarla 
et  sexta  fer  ta-,  et  sab- 
bato.  Dominica  vero 
pruxima  sequenti  co- 
ronatur,  qua  ipse  rex 
se  ad  communionem 
parât.  Ecclesia  vero 
ipsa  metropolitana , 
sive  calhedralis,  ubi 
solemnitas  celebrabi- 
tur,  paretur  et  orne- 
tur,  quo  melius  fieri 
poterit.  Ad  allare  ma- 
jus  parantur  ea  quœ 
consueta  sunt  parari, 
pontifice  célébrante; 
et  credentia  juxta  al- 
tare  cum  rébus  oppor- 
tunis.  Super  allure 
ponitur  gladius ,  co- 
rona  el  sceplrum  régi 
danda,  et  oleum  cate- 
chumenorum,  bombyx 
ad  linjendum  et  ex- 
tergendum  brachium 
régis,  el  inler  scapu- 
las  post  uncliunem, 
fascia  ad  ligandum 
bombyeem  in  brachio. 
Paralur  in  ecclesia  in 
loco  competenti  thala- 
mus, sive  suygestum 
pro  rege,  in  quo  sit 
regalis  sedes  ornata, 
et  thalamus  ipse  sit 
ornatus  pannis  seri- 
ceis  et  aulœis.  Sed  ad- 
vertendum  est  qnod 
altitudo  thalami  non 
sit  major  quant  gradus 
supremus  allaris.  Pa- 
ratUr  etiam  in  loco 
convenienti  tento- 
rium,  sive  papilio,  suh 
quo  rex  vestes  régales, 
pro  regni  consuetudi- 
ne,  quœ  ibidem  pro  to 
parantur,  suo  iempore 
recipit.  Et  si  regina 
etiam  simul  est  coro- 
nanda,  paralur  pro  ea 
alitts  thalamus,  non 
longe  a  regio,  serf  illo 
aliquunliilum  humi- 
lior  ;  et  ila  sunt  si- 
tuandi  thalami  ut  inde 
possint  videri  altare 
et  ponlifex  célébrons. 
Parantur  etiam  unie 
altare  hinc  et  inde  se- 
des pro  numéro  epi- 
scoporum  coronationi 
interessenlium. 


des  sièges  pour  tous  les  évéques  qui  assiste- 
ront au  couronnement. 


2  Le  dimanche  fixé 
pour  la  bénédiction  et 
le  couronnement  du 
roi,  tous  les  évéques 
viennent  dès  le  matin 
à  l'église  désignée 
pour  la  cérémonie;  et 
le  métropolitain  ou 
le  pontife  à  qui  il  ap- 
partient de  la  faire  se 
prépare,  avec  ses  mi- 
nistres, à  célébrer 
solennellement,  pre- 
nant des  ornements 
conformes  au  temps. 
Les  autres  évéques 
prennent  sur  le  rochel 
(ou  sur  le  surplis,  s'ils 
sont  religieux]  l'a- 
rnicl,  l'étôle,  la  chape 
blanche  et  la  mitre 
simple.  Tous  étant 
prêts,  le  métropoli- 
tain s'assied  avec  la 
mitre  à  un  fauteuil 
placé  devant  le  milieu 
de  l'autel,  et  les  évé- 
ques en  mitre  et  en" 
chape  s'asseyent  à 
ses  deux  côtés,  sur  les 


2.  Die  aulem  domi- 
nica qua  rex  benedi- 
cendus  et  coronandus 
est,  omnes  episcopi 
conveniunt  mane  in 
ecclesia  in  qua  hoc 
fieri  débet,  et  tnetro- 
pôtitanus  sive  ponti- 
fex,  ad  quem  spectat 
parât  se  solemniter 
cum  ministris,  missam 
celebraturus ,  para- 
menlis  tetnpori  con- 
venientibus.  Episcopi 
vero  induunlur  supra 
rochetum  (vel  supra 
superpelliceum,si  sint 
religiosi)  amiclu,  sto- 
la ,  pluviali  albo  et 
mitra  simplici.  Qui- 
bus  omnibus  paratis, 
metropolitanus  in  fat* 
distorio  ante  médium 
allaris  posito  sedel 
cum  mitra,  et  episcopi 
parali  hinc  et  inde, 
super  sedibus  pro  eis 
paratis,  quasi  in  mo- 
dum  coronœ  sedentea, 
sibi  assistunt. 


sièges  qu'on  y  a  dis- 
posés à  peu  près  en  forme  de  cercle. 


placés     de    manière 

qu'ils  voient  l'autel  et  le  pontife  célébrant.  Il 

faut  encore,  devant  l'autel  de  chaque  coté, 


3.  En  même  temps 
le  roi,  en  habits  mi- 
litaires, vient  à  l'é- 
glise, accompagné  des 
prélals  de  sa  maison 
en  habit  ordinaire,  et 
des  barons,  nobles  et 
autres;  lorsqu'il  est 
près  du  sanctuaire, 
les  deux  premiers  des 
évéques  en  chape  lui 
viennent  au-devant, 
lui  font  une  légère 
inclination  de  lète, 
sans  quitter  la  mitre, 
le  conduisent  décou- 
vert jusqu'au  métro- 
politain, que  le  roi 
salue  respectueuse- 
ment par  une  inclina- 
lion  de  tête  ;  après  ce 
salut,  le  premier  des 
évéques  qui  l'ont 
accompagné,  debout 
et  découvert,  tourné 
vers  le  métropolitain, 
dit  d'une  voix  intelli- 
gible : 

«  Révérendissime 
père,  la  sainte  Eglise 
notre  mère  vous  de- 
mande d'élever  à  la 
dignité  de  roi  cet  ex- 
cellent militaire  ici 
présent.  » 


3.  Intérim  rex  vc< 
stibus  militaribus  in* 
dutus,  cum  suis  prœ- 
latis  domesticis  non 
paratis,  ac  baronibus, 
nobilibus  el  aliis  venil 
ad  ecclesiam,  et  cum 
fuerit  prope  presbyte- 
rium,  duo  priores  epi- 
scopi ex  paratis  ve~ 
niunl  ei  obviam,  et 
cum  milris  capita  illi 
aliquantulum  incli- 
nâmes, ipsum  inler  se 
médium,  bireto  depo- 
sito,  usque  ante  me- 
tropolitanum  dedu- 
cunt ,  eut  rex  caput 
inclinans  humilem  re- 
verentiam  exhibet,qt(a 
facta  ,  plïor  episco- 
porum  deducentium 
stans,  détecta  capite, 
versus  ad  metropOli- 
tanum,  dicit  inlelitgi- 
bili  voce  : 


Révérendissime  pa- 
ter,  postulat  sancla 
mater  Ecclesia  catho- 
lica  ut  prsesenlem 
egregium  mililem  ad 
dignilalem  regiam 
sublevetis. 


997 


COU 


COU 


098 


4.  Interrogation  du  k.  Interrogat  me- 
métropolitain.  «  Sa-  tropolitanus  :  Scitis 
vez-vous  s'il  eu  est  illum  esse  dignum,  et 
digne  et  si  sa  prouio-  utilem  ad  hune  digni- 
tion  sera  utile?  »  Ré-  tatem?  Jllerespondet: 
ponsc  de  l'évêque.  Et  novimus ,  et  cre- 
«  Nous  l'en  croyons  dimus  eum  esse  di- 
digne  et  son  élévation  gnurn  et  utilem  Ec- 
utile  à  l'Eglise  et  au  clesi»  Dei,  el  ad  re- 
gouvernement de  ce  giineu  liujus  regni. 
royaume.  »  Le  métro-  Metropolitanus  dicit  : 
politain  dit  :  «  Ren—    Deo  gralias. 

dons  grâces  à  Dieu.  » 

5.  Alors  le  roi  s'as-        5.  Tune  sedet  rex 
'sied  entre  les  évêques    médius  inter  duos  epi- 

qui  l'ont  amené,  à  scopos  deducentes  , 
une  distance  conve-  conç/ruenti  spatio  a 
nable  du  métropoli-  melropolila.no,  ila  ut 
tain,  la  face  tournée  Mi  faciem  vertat  , 
vers  lui;  les  deux  ipsi  eliam  deducentes 
évêques  se  placent  episcopi  ,  senior  ad 
aussi  aux  deux  côlés  dexteram,  alius  ad  si- 
da roi,  le  plus  ancien  nistram  régis  se  col- 
à  sa  droite,  l'autre  à  locant,  ila  ut  et  ipsi 
sa  gauche,  en  face  ad  alterutrum  faciès 
l'un  de  l'autre.  Tous  vertanl.  Quibus  sic 
étant  assis,  après  un  sedenlibus  poslquam 
instant  de  repos,  le  aliquantulum  quieve- 
métropolilain  parle  rint ,  metropolitanus 
ainsi  au  roi  qu'il  doit  coronandum  regem 
couronner  :  admonet,   dicens  (1)  : 

Dum  hodie  per  inanus  nostras,  optime 
princeps,  qui  Chrisli  Salvatoris  nostri  vice 
in  hac  re  fungimur  (  quamvis  indigni  ), 
sacràm  unctionem  et  regni  insignia  sis 
suscepturus,  bene  est  ut  te  prius  de  onere 
ad  quoddestinaris  mnneatnus.  Regiam  hodie 
suscipis  dignitalem,  et  regendi  fidèles  po- 
pulos libi  commissos  curam  sumis.  Praecla- 
rum  sane  inter  mortales  locum,  sed  discri- 
minis ,  laboris  alque  anxietatis  plénum. 
Verum  ,  si  consideraveris  quod  omnis  po- 
testas  a  Domino  Deo  est,  per  quem  reges 
régnant  el  legumconditores  justa  decernunt, 
tu  quoque  de  grege  tibi  commisso  ipsi  Deo 
raliouem  es  redditurus.  Primum  ,  pietatem 
servabis,  Dominum  Deum  luum  tota  mente 
ac  puro  corde  coles.  Christianam  religionem 
ac  (idem  catholicam,  quam  ab  incunabulis 
professus  es  ,  ad  finern  usque  inviolalam 
retinebis,  eamque  contra  omnesadversantes 
pro  viribus  défendes.  Ecclesiarum  praelatis 
ac  reliquis  sacerdolibus  condiguam  reveren- 
tiam    eshibebis.  Ecclesiasticam    libertatem 


(1)  Le  pontife, se  déclarant  ministre  et  vicaire  de  Jésus- 
Christ  noire  Sauveur  (malgré  son  indignité),  Irouve  bon 
de  rappeler  au  prince  la  charge  à  laquelle  il  est  destiné, 
avant  de  lui  conférer  l'onction  sainte  et  les  insignes  de  la 
royauté.  11  l'avertit  qu'il  devra  prendre  soin  des  peuples 
qui  lui  seront  conliés  ;  que  c'est  un  rang  illustre  parmi 
les  mortels,  mais  plein  de  dangers,  de  peines  et  d'anxié- 
tés; que  tout  pouvoir  venant  de  Dieu  par  qui  les  rois 
régnent  et  les  législateurs  règlent  la  justice,  il  doit  s'at- 
tendre aussi  lui-même  à  eu  rendre  compte  à  Dieu,  tl  lui  re- 
commande avant  tout  la  pratique  delà  piété,  le  dévoùiuent 
entier  au  service  de  Dieu  avec  un  cœur  pur;  de  conserver 
inviolable  jusqu'à  la  fin  la  religion  chrétienne  et  la  foi  ca- 
Iholiime  qu'il  a  professées  dès  sou  berceau,  et  de  la  défen- 
dre de  toutes  ses  forces  contre  tous  ses  adversaires;  de 
rendre  les  uonueurs  convenables  aux  prélats  et  aux  autres 
prêtres;  de  ne  oas  anéantir  la  liberté  de  l'Eglise.  Aucune 


non  conculcabis.  Juslitiam,  sine  qua  nulla 
socielas  diu  tonsistere  potest,  erga  omnes 
inconcusse  administrais  ,  bonis  praemia  , 
noxiis  débitas  pœnas  retribuendo.  Viduas  , 
pupillos,pauperesac  débiles abomni  oppres- 
sione  défendes.  Omnibus  te  adeunlibus  bc- 
nignum,  inansuelum  atque  aff;ibilem,  pro 
regia  tua  dignilate  te  prœbebis.  Et  ita  te 
gères  ut  non  ad  tuatn,  sed  tolius  populi  uti- 
litatetn  regnare,  prœmiumque  benefaclorum 
tuorum,  non  in  terris,  sed  in  cœlo  exspe- 
clare  videntis.  Quod  ipse  praestare  dignetur 
qui  vivit  et  régnât  Deus,  in  sœcula  saeculo- 
ruai,  il  Amen. 

6.  Le  roi  élu  s'ap-  6.  Rex  electus  acce^ 
proche  du  métropo-  dit  ad  metropolita* 
litaiu  ,  et,  à  genoux  num,  et  coram  eo,  de- 
devanl  lui,  la  léte  dé-  tecto  capite  ,  genu- 
couverte,  il  fait  celte  flexus,  facit  hanc  pro- 
prolestation  :  fessionem,  dicens  : 

Ego  Pf.  Deo  annuente,  futurus  rex  N.  pro- 
fiteur ,  et  promitto  coram  Deo  et  angelis 
ejus,  deinceps  legem  ,  juslitiam  et  pacem 
Eeclesiae  Dei,  populoque  mihi  subjecto  pro 
posseet  nosse,  facereac  servare;  salvo  con- 
digno  misericordiœ  Dei  respectu  ,  sicut  in 
consilio  fidelium  meorum  melius  potero  in- 
venire.Ponlificibus  quoque  Ecclesiarum  Dei, 
condignum  et  canonicum  honorem  exhibere, 
atque  ea  qua?  ab  imperatoribus  et  regibus 
ecclesiis  collala  et  reddita  sunt,  invïolabili- 
ter  observare.  Abbatibus,  comitibus  et  vas- 
sallis  meis  congruum  honorem,  secundum 
consilium  fidelium  meorum  praestare  (2). 

7.  Ensuite  il  dit,  en  -7.  Deinde  ambabus 
touchant  des  deux  manibus  tangit  lï~ 
mains  le  livre  des  brum  Evangeliorum , 
Evangiles,  que  le  raé-  quem  metropolitanus 
tropolilain  tient  ou-  ante  se  apertum  tenet, 
Tert  devant  lui  :  dicens  : 

Sic  me  Deus  adjuvet  ethaec  sancta  Dei 
Evangelia, 

8.  Puis  le  roi  élu  8.  Postearex  elec- 
baise  avec  respect  la  tusmetropolitanimn- 
main  du  métropoli-  num  reverenter  oscu- 
taiti.  latnr. 

9.  Gela  étant  fait,  O.Hisexpeditis,illo 
pendant  qu'il  est  en-  genuflexo  matiente  , 
core  à  genoux ,  le  metropolitanus ,  de- 
métropolitain  quitte  posila  mitra,  surgit 
la  mitre,  se  lève,  et  et  stans  versus  ad 
debout,  tourné  vers  ipsum  coronnndum  t 
celui  qu'il  doit  cou-  dicit  competenti  voce 

société  ne  pouvaut  subsister  longtemps  sans  la  justice,  il 
devra  l'exercer  envers  tous  sans  acception  de  personnes, 
récompensant  le  bien  et  punissant  le  mal.  Il  préservera 
de  toute  oppression  les  veuves,  les  orphelins,  les  pauvres 
et  les  faibles;  il  doit  se  montrer  a  tous  bon,  doux,  affable, 
autant  que  sa  dignité  le  permettra,  et  faire  voir  qu'il  ne 
règne  pas  pour  iui,  mais  pour  le  bien  de  tout  son  peuple, 
attendant  sa  récompense,  uon  sur  la  terre,  mais  dans  le 
ciel. 

(2)  Le  roi  élu  promet,  en  présence  de  Dieu  el  de  ses 
anges,  qu'il  se  conformera  à  ces  avis,  aidé  de  son  conseil; 
qu'il  conservera  inviolableinent  aux  églisesce  qui  leur  a 
été  donné  ou  rendu  par  les  empereurs  et  les  rois;  qu'il 
traitera  convenablement  les  abhés,  les  comtes  el  ses 
vassaux ,  d'après  l'avis  de  son  conseil.  Il  demande  pour 
cela  le  secours  de  Dieu  el  des  saints  Evangile»,  eu  mettant 
_  les  mains  dessus. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES  1000 

ante  sedes  suas  simt- 
liter  procumbentibus. 
Tune  cantores  inci- 
piunt  et  prosequuntur 
litanias,chororespon- 


sequentem  orationem, 
quam  etiam  dicunt 
omnes  ponti/ices  pa- 
rati,  similiter  sine  mi- 
tris  stantes  ;  dicunt 
etiam  omnia  alia  bene- 
dictionem  et  coro- 
nationem  ipsam  con- 
cernenlia,  voce  sub- 
missa  ,  metropolita- 
num  tamen  in  omni- 
bus observantes  et  imi- 
tantes. 


999 

ronner,  il  dit  d'une 
voix  convenable  l'o- 
raison suivante,  qui 
est  dite  aussi  par  tous 
les  pontifes  en  habits 
sacrés,  debout  et  dé- 
couverts; ils  récitent 
pareillement  toutes 
les  autres  choses  qui 
concernent  la  béné- 
diction et  le  couron- 
nement, d'une  voix 
plus  basse ,  ayant 
soin  d'observer  et  d'i- 
miter en  tout  le  métropolitain. 

Oremus  (1). 

Oranipolens    sempiterne  Deus ,    Creator 
omnium, imperator  angelorum,  rex  regum  et 
Dominus  dominantium,  qui   Abraham  flde- 
lem  servum  tuum   de  hostibus  triumphare 
fecisti ,  Moysi,  et  Josue,  populo  tuo  praelalis 
mulliplicem  victoriam  tribuisti,  humilemque 
David    puerum   tuum   regni   fastigio   subli- 
masti ,    et  Salomonem   sapienlia    pacisque 
ineffabili  munere  dilasli,  respice,  quaesumus, 
Domine ,  ad  preces  humilitalis  noslrœ,   et 
super   hune   famulum  tuum  N.  quem  sup- 
plici    devotione  in   regem  eligimus,  bene  f 
dictionum  tuarum  dona  multiplica,  eumque 
dexter»  tuae  potenlia  semper  et  ubique  cir- 
cumda,  quatenus  piv:dicli  Abrahse  ûdeliiate 
firmalus,  Moysi  mansuetudine  frelus,  Josue 
fortitudine  munilus,  David  humilitale  exal- 
tatus,  Salomonis    sapientia  decoralus,   tibi 
in  omnibus  complaceat,  et  per  tramitem  jus- 
titiae  inoffenso  gressu   semper  incedat;  tuae 
quoque  protectionis  galea  munitus,  et  scuto 
insuperabili  jugiter  proleclus,  armisque  cœ- 
lestibus  circumdalus,  optabilis  de  hostibus 
sancl26   crucis   Chrisli    victoriae  triumphum 
féliciter  capiat ,  terroremque   suse  polenliaî 
illis  inférât,  et  pacem  libi  mililanlibus   lae- 
tanter   reporlet.    Per    Chrislum    Dominum 
noslrum  ,  qui  virtute  sanctse  crucis  larlara 
destruxit ,    regnoque  diaboli   superato,   ad 
cœlos  viclor  ascendit,  in  quo  potestas  omnis, 
regnique  consistit  Victoria  ,   qui  est  gloria 
humilium ,  et    vita    snlusque   populorum  , 
qui  lecuœ  vivit  et  régnât   in   unitate  Spi- 
rilus  sancli  Deus,  per  omnia  sœcula  sseculo- 
rum.  ^  Amen. 


prélats  qui  sont  en 
habits  sacrés, se  met- 
tent pareillement  à 
genoux  devant  leur 
siège.  Alors  les  chan- 
tres commencent  et 
continuent  les  lita- 
nies comme  à  I'Or- 
dination.  (Voyez  ce 
mol),  et  le  chœur  y 
répond.  Lorsqu'on 
a  dit  :  Ut  omnibus 
fidelibus  ,  etc.,  le  mé- 
tropolitain se  lève, 
prend  le  bâton  pasto- 
ral de  la  main  gau- 
che, et  dit  sur  le  roi  élu  prosterné  devant  lui  : 

Ut  hune  electum  in  regeui  coronandum 
benefdicere  digneris,  ^  Te  rogamus,  audi 
nos. 


10.  Après  cela  le 
métropolitain  ,  sans 
quitter  la  mitre,  se 
met  à  genoux  devant 
le  fauteuil.  Le  roi  s'é- 
tend par  terre  à  sa 
gauche ,    les    autres 


dente.  Cumdictumfue- 
rit  :  Ct  omnibus  fi- 
delibus ,  etc.,  ^  Te 
rogamus  audi  nos , 
melropolitanus  sur- 
git, et  accepto  baculo 
pastorali  in  sinistram 
manum,  super  electum 
regem  prostratum  , 
dicit: 


Il  dit  une  seconde 
fuis  : 


10.  Post  hœc  me- 
tropolitanus  cum  mi- 
tra  procumbit  supra 
faldistorium.Rex  vero 
ad  ejus  sinistram  in 
terram  se  prosternit, 
aliis  prœlatis  paratis 


Secundo  dicit. 


Ut  hune  electum  in  regem  coronandum 
beneidicere  et  conseferare  digneris,  ^  Te 
rogamus  audi  nos. 


11.  Producendo  sem- 
per super  eum  signum 
crucis.  Idem  dicunt 
et  faciunt  episcopi  pa- 
rati,  genuflexi  tamen 
permanentes.  Quo  dic- 
to  melropolitanus  re- 
dit ad  accubitum , 
cantôribus  resumenti- 
bus  et  perficienlibui 
litanias.  Quibusfinitis 
metropolitanus,  depo- 
sita  mitra,  surgit,  Mo 
prostrato,atque  epis- 
copis,  deposita  mitra, 
genuflexis  manenli- 
bus,  versus  ad  coro- 
nandum, dicit  : 


(1)  Dieu  tout-puissant  et  éternel,  qui  a  tout  créé,  qui 
commande  aux  anges,  qui  est  le  Roi  des  rois  et  le  Matlre 
des  maîtres,  a  fait  triompher  de  ses  ennemis  Abraham, 
son  Gilèle  serviteur;  il  a  accordé  à  Moïse  et  à  Josué,  chefs 
dp  son  peuple,  beaucoup  de  victoires;  il  a  élevé  l'hum- 
ble David  au  faite  de  la  royauté;  il  a  comblé  Salomou  de 
sagssse-  et  de  paix.  Seigneur,  lui  dit  le  pontife,  ayez 
égard  a  nos  humbles  prières,  et  daignez  combler  de  vos 
bénédictions  votre  serviteur  que  nous  choisissons  pour 
roi;  que  votre  puissance  l'accompagne  toujours  et  par- 
tent;  qu'il  toit   iidèle   comme   Abraham»  do'U   comme 


11.  11  fait  à  chaque, 
fois  un  signe  de  croix 
sur  l'élu.  Les  évéques 
en  habits  sacrés  en 
font  autant,  demeu- 
rant cependant  à  ge- 
noux. Après  cela,  le 
métropolitain  se  re- 
met à  genoux,  pen- 
dant que  les  chantres 
reprennent  et  achè- 
vent les  litanies. 
Quand  elles  sont  fi- 
nies, le  métropolitain 
quittela  miire.se  lève 
seul,  l'élu  demeurant 
prosterné,  et  les  évé- 
ques à  genoux  sans 
mitre;  il  se  tourne 
vers  l'élu  et  dit: 

Pater  noster,  etc. 

t  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  ^  Sed 
libéra  nos  à  inalo. 

f  Salvum  fac  servum  tuum,  Domine,  ^ 
Deus  meus,  speranlem  in  te. 

t  Esto  ei,  Domine,  turris  fortitudinis,  ^  A 
facie  inimici. 

f  Nihil  proficiat  inimicus  in  eo;  i^  Et  filius 
iniquitatis  non  apponat  nocere  ei. 

>  Domine,  exaudi  orationem  rueam,  r)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

}  Dominus  vobiscum;  ^Et  cum  spiritu  tuo. 

Moïse,  fort  comme  Josué,  humble  et  élevé  comme  David, 
sage  comme  Salomon  ;  qu'il  vous  plaise  en  tout  et  qu'il  ne 
dévie  jamais  des  sentiers  de  la  justice  ;  que  votre  protec- 
tion soit  pour  lui  un  casque  et  un  bouclier  impénétrables; 
que,  muni  d'armes  célestes,  il  triomphe  des  ennemis  de 
la  sainte  croix  ;  qu'il  leur  inspire  la  terreur,  et  procure  la 
paix  et  la  joie  a  ceux  qui  combattent  pour  vous.  Par  Jé- 
sus-Christ Noire-Seigneur  qui  a  remporté  lui-même 
toute  victoire,  en  qui  réside  tout  pouvoir,  qui  est  la  gloire 
des  humbles,  la  vie  et  le  salut  des  peuple». 


1001 


cou 


cou 


4002 


Or  émus  (1). 

PraMende,  Domino,  huic  famulo  tuo  dexte- 
raui  cœlcstis  auxilii,  ut  te  loto  corde  perqui- 
rat,  et  tjiiiB  digne  postulat  consequi  merea- 
tur. 

Acliones  nostras,  quiesouius,  Domine,  as- 
pirando  prœveni  et  adjuvando  prosequere, 
ut  cuncta  noslra  oralio  et  operatio  a  te  sem- 
per  iticipi.it,  et  per  te  cœpta  finialur.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  n)  Amen. 

12.Aprèscela,lemé-  12.  Post  hœc  mé- 
tropolitain s'assied,  tropolitanus  sedet , 
reçoit  la  mitre,  et  le  accipit  mitram  ,  et 
roi'  élu  se  met  à  ge-  electus  rex  coram  eo 
noux  devant  lui  ;  les  genuflectit,  et  cir- 
prélals  en  habits  sa-  cumstanlibus  prœlalis 
crés  avec  leurs  mitres  paralis,  cum  suis  mi- 
élant  placés  autour  trisin  modumcoronœ, 
en  forme  de  couron-  métropolitaines  intin- 
ne  ,  le  métropolitain  git  pollicem  dexterœ 
trempe  le  pouce  de  sa  manus  in  oleum  ca~ 
main  droite  dans  techumenorum,  et  in- 
l'huile  des  caléchu-  ungit  inmodumerucis 
mènes,  en  fait  une  illius  brachium  dexle- 
onclion  en  forme  de  rum,  inler  juncluram 
croix  au  bras  droit  de  manus  et  juncluram 
l'élu,  entre  la  jointure  cubiti  :  alque  inler 
de  la  main  et  celle  du  scapulas,  dicens  hanc 
coude  ,  et  une  autre  orulionem  (2). 
entre  les  épaules ,  en 
disant  cette  oraison. 

Deus  ,  Dei  Filius,  Jésus  Christus  Dominus 
noster,  qui  a  Pâtre  oleo  exsultationis  unctus 
est  prœ  participibus  suis;  ipse  per  prsesen- 
lem  sanctœ  unctionis  infusionem,  Spiritus 
paraclili  super  caput  luum  hene  f  dictionom 
int'undat,  eamdemque  usque  ad  interiora 
cordis  lui  penetrare  facial;  quatenus  hoc 
visibiliet  tractabili  oleo,  doua  invisibilia  per- 
cipere,  et  lemporali  regno  justis  modera- 
tionibus  peracto,  œlernalitercum  eo  regnare 
merearis,  qui  solus  sine  peccato  Rex  regum 
vivit  et  gloriatur  cum  Deo  Paire  in  unitaie 
Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  sœcula  sse- 
culorum.  «j  Amen.  _ 

Or  émus  (3). 

)mnipotens  sempiterne  Deus,  qui  Hazael 
superSyriaru,  et  Jehu  super  Israël  per  Eliam, 
David  quoque  et  Saulem  per  Samuelem  pro- 
phetam  in  reges  inungi  fecisti,  tribue,  quœ- 
sumus,  manibus  noslris  opem  luœ  henedi- 
clionis,  et  huic  famulo  tuo  N.  quem  hodie  , 
licet  indigni  in  regeni  sacra  unelione  delini- 
mus,  dignam  delibulionis  hujus  efficaciam  et 
virlulem  concède;  conslitue,  Domine,  princi- 
palum  super  humerum  ejus,  ut  sit  fortis,  ju- 
slus,  fldelis,  providus,  et  indeléssus  regni 
hujus,  et  populi  lui  gubernalor,  infidclium 
expugnator,   juslitiœ   cullor,  meritoruin    et 

(1)  Après  ces  versets  par  lesquels  l'Eglise  demande  se- 
cours el  protection  dans  bien  des  circonstances,  le  pontife 
prie  le  Seignpur  d'accorder  à  son  serviteur  un  secours  cé- 
leste, aûn  qu'il  cherche  Dieu  de  tout  son  cœur,  et  qu'il  en 
obtienne  ce  qu'il  lui  demande  avec  les  conditions  re- 
quises. 

Le  pontife  demande  aussi  que  Dieu  prévienne  et  assiste 
dans  tout  ce  qu'on  va  faire;  qu'il  en  soit  le  principe  et 
la  fin. 

[i)  y  ue  Dieu,  Fils  de  Dieu,  Jésus-Christ  Notre-Seigneur, 
qui  a  reçu  du  Père  une  onction  incomparablp,  répande 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


demeritorum  rcmuncralor,  Ecclcsiœ  tua;  san- 
clae,  el  fidei  chrisliana?  defensor,  ad  decus 
et  laudem  lui  nominis  gloriosi.  Per  Dominum 
nostrum  Jesum  Cbrislum  Filium  tuum  ,  qui 
tecum  vivit  et  régnât  in  unitale  Spiritus 
sancti  Deus  ,  per  omnia  sœcula  saeculorum. 
^  Amen. 

13.  Cela  étant  fait ,        13.  Quo  facto  me- 

le   métropolitain   es-  tropolitanus  mica  pa- 

suic  son   pouce  avec  nisabstergit  pollicem 

de  la  mie  de  pain  ,  et  et  lavât  manus;  surgit 
se  lave  les  mains  ;  il  cum  mitra,  descendit 
se  lève  ,  gardant  la  ante  altare,  ubi  depo- 
milre  ,  descend  de  situ  mitra,  stans  cum 
l'autel,  quille  la  mi-  suis  minislris  facit 
tre  ,  et  debout  avec  confessionem.  Rex 
ses  ministres,  il  fait  vero  electus  ad  pur- 
la  confession.  Le  roi  lem  se  retrahit,  et  ge- 
élu  se  retire  à  sa  nuflexus  cum  suis 
place,  où  il  se  met  à  prœlalis  domesticii 
genoux  et  l'ait  la  con-  idem  facit.  Similiter, 
Cession  avec  ses  pré-  et  episcopi  parali  sint 
lats  domesliques.  Les  mitris  stantes ,  bini  el 
évéques  ,  en  habits  bini,  confessionem  di- 
sacrés,  debout  et  sans  cunl.  Ftnila  confes- 
mitres,  en  font  autant  sione  métropolitaines 
deux  à  deux.  Après  ascendit  ad  altare,  el 
la  confession ,  le  mé-  procedit  in  Missa 
tropolitain  monte  à  more  solito  usque  ad 
l'autel,  et  continue  la  Alléluia, sire  ullimum 
messe  à  l'ordinaire,  versum  Tractus,  vel 
jusqu'à  VAlleluia,  ou  Sequentiœ  exclusive, 
jusqu'au  dernier  ver-  prielatis  paratis  juxta 
sel  du  Trait  ou  de  la  suas  sedes  stantibus, 
Prose  exclusivement,  vel  sedentibus ,  prout 
les  prélats,  en  habits  tempus  requirit.  Inte- 
saerés,  élanl  à  leurs  rim  schola  inchoat 
sièges,  debout  ou  as-  Introilum,  et  prose- 
sis,  selon  la  circon-  quitur  in  Missa,  et 
slance.  En  même  rex  a  suis  ducitur  in 
temps,  le  chœur  com-  sacristiam,  vel  sub 
menée  l'Introïtct  con-  papilione  ad  hoc  pa- 
tinue  la  messe,  et  le  rato,  ubi  inter  scapu- 
roi  se  fait  accompa-  las,  et  brachium  in- 
gner  de  ses  gens  à  la  unctum  bombyee  bene 
sacristie  ou  sous  la  abstergitur,  et  indui- 
te n  te  préparée  pour  tur  regalibus  indu- 
cela;  on  essuie  bien  mentis, exmore  regni. 
avec  du  colon  l'onc-  Paratus  itaque  rex 
lion  des  épaules  et  et  ornatus ,  procedit 
celle  du  bras,  el  on  cum  suis  prœlalis, 
le  revêt  des  babils  baronibus  et  aliis  ad 
royaux  usilés  dans  le  eminenlem  cl  urnatum 
pays.  Le  roi,  ainsi  thalamum,  in  cccle- 
vètu  et  richement  sia  sibi  prœparaium, 
orné,  s'avance  avec  et  ibi  super  aliquo 
les  prélats  ,  les  ba-  faldistorio  ornnto  fe- 
rons et  les  autres,  nuflexus  incumbens, 
vers  le   lieu   élevé  et  audit  Missam,  quam 

lui-même  sur  votre  tête ,  par  cette  onction  sainte,  la 
bénédiction  du  Saint-Esprit,  qu'il  la  lasse  pénétrer  jusqu'au 
fond  de  voire  cœur,  afin  que  cette  onction  visible  vous 
procure  des  dons  invisibles,  la  grâce  de  régner  temporel- 
lenienl  avec  une  juste  modération  et  éternellement  avec 
le  Roi  des  rois,  seul  impeccable. 

(3)  Le  pontife  rappelant  l'onction  d'Hazaël  et  celle  de 
Jéhu'  faite  par  Elie  ;  celle  de  David  et  de  Saiil  faite  par 
Samuel  pour  les  établir  rois,  demande  que  l'onction  qu'il  va 
faire,  malgré  son  indignité,  soit  efficace  ;  il  résume  les 
prières  précédentes 

32 


1003 

décoré  qu'on  lui  a 
préparé  dans  l'église; 
il  s'y  met  à  genoux 
surquelque  prie-dieu 
ou  fauteuil  bien  or- 
né, pour  y  entendre 
la  messe,  que  ses  pré- 
lats, en  habits  ordi- 
naires, à  genoux  au- 
tour de  lui  ,  lisent 
jusqu'à  Alléluia,  ou 
jusqu'au  dernier  ver- 
sel  du  Trait  ou  de  la 
Prose   exclusivement. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


prœlati  sui  non  parati 
circumstantes  etiam 
genuflexi  legunt  us- 
que  ad  Alléluia,  sive 
ultimum  versum  Tra- 
ctus,  vel  Sequentiœ 
exclusive.  Missa  dici- 
tur  de  die  ,  et  cum 
oralione  diei,  dicilur 
pro  ipso  electo  rege, 
sub  uno  Per  Domi- 
num,  hœc  oratio  (1). 

On    dit   la   messe,  du 


jour,  ajoutant  l'oraison   suivante  à  celle  du 
jour,  ne  mettant  qu'une  conclusion. 

Quœsumus,  omnipotens  Deus,  ut  famulus 
tuus  N.  rev  noster,  qui  tua  miseralione  sus- 
cepit  regni  gubernacula,  virtutum  etiam  om- 
nium percipiat  incrementa;  quibus  decenter 
ornatus,  et  vitiorum  monslra  devitare,  et  ad 
te  qui  via,  veritas  et  vita  es,  gloriosus  vàleat 
pervonire.  Per  Dominum  nostrum  Jesum 
Christum  Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  et 
régnât  in  unitate  Spiritus  sancli  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  $  Amen. 

14.  Graduali  can- 
tato,  metropolilanus 
sedet  ante  allure  cum 
mitra  in  faldislorio, 
et  rex  a  suis   associa- 


it. Le  Graduel  étant 
chanté,  on  met  un 
fauteuil  devant  l'au- 
tel, et  le  métropoli- 
tain s'y  assied  avec 
la  mitre;  le  roi,  ac- 
compagnéde  ses  gens, 
marchant  entre  les 
deux  premiers  pré- 
lats en  habits  sacrés, 
est  reconduit  devant 
le  métropolitain,  à  qui 
il  fait  la  révérence 
comme  la  première 
fois ,  et  se  met  à  ge- 
noux devant  lui.  Alors 
le  métropolitain  re- 
çoit de  l'un  de  ses 
le     glaive 


tus  médius  inter  prio- 
res  prœlatos  paratos 
ad  melropolitanum 
reducitur ,  cui  facta 
reverentia,  ut  prius, 
genufleclit  coram  eu. 
Tune  metropolilanus 
accipilgladium,  quem 
unus  ministrorum  sibi 
porrigit  de  altari,  et 
illuin  evaginatum  tra- 
dit  in  manus  régis, 
dicens  (2)  : 


minisires 

qui  était  sur  l'autel,  et  l'ayant  tiré  du  four- 
reau, il  le  met  dans  les  mains  du  roi, en  di- 
sant : 

Accipe  gladium  de  altari  sumptum  per 
noslras  manus,  licet  indignas,  vice  lamen 
et  auctorilate  sanctorum  aposlolorum  con- 
secralas ,  libi  regaliter  concessum  ,  nostrœ- 
que  bene  f  dictionis  ofOcio,  in  defensionem 
sanctœ  Dei  Ecclesiœ  divinitus  ordinatuui;  et 
memor  esto  ejus  de  quo  Psalmisla  prophe- 
tavit,  dicens  :  Accingere  gladio  tuo,  super 

(0  Dans  cette  oraison  particulièrement  destinée  aux 
prières  qu'on  fait  souvent  pour  le  roi,  et  qui  se  trouve 
même  dans  le  Sacrameulaire  de  saint  Grégoire  avec  la 
ronclusion  qu'on  trouve  ici,  l'Eglise  demande  au  Tout- 
Puissant  dout  la  miséricorde  a  investi  un  tel  du  gouverne- 
ment du  royaume,  qu'il  obtienne  un  accroissement  de 
louies  les  vertus,  qu'elles  soient  son  ornement,  et  que 
par  la  il  triomphe  de  tous  les  vices  monstrueux,  et  par- 
Vienae  à  celui  qui  est  la  voie,  la  vérité  et  la  vie. 

Plusieurs  livn-s  de  France  ajoutent  hostes  snperare,  ce 
qui  ferait  une  dill'unlté  si  les  ennemis  du  roi  étaient  les 
ami-  il<-  l'Eglise  :  pourrait-on  demander  qu'ils  soient 
vaincus  î 

(2)  Le  pontife,  de  ses  mains  consacrées,  quoique  indi- 


lOOi 

fémur  tuum,  polentissime;  ut  in  hoc  per 
eumdem  vital  œquilalis  exerceas,  molem  i ni— 
quitatis  potenter  deslruas,  et  sanctam  Dei 
Ecclesiam  ejusque  fidèles  propugnes  ac 
protegas,  nec  minus  sub  fide  falsos  quam 
Christiani  nominis  hostes  exsecreris  ac  dis- 
persas ;  viduas  et  pupillos  clemenler  adju- 
ves  ac  defendas;  desolala  restaures ,  reslau- 
rala  conserves;  ulciscaris  injusla,  continues 
bene  disposita  ;  quatenus  hsec  agendo,  vir- 
tutum triumpho  gloriosus,  justiliœque  cullor 
egregius,  cum  mundi  Salvatore  sine  une  re- 
gnare  merearis.  Qui  cum  Deo  Pâtre,  et  Spi- 
riiu  sancto  vivit  et  régnai  Deus,  per  omnia 
sœcula  sœculorum.  b)  Amen. 

15.  Cela  étant  fait,         15.   Bis  expeditis, 
les   ministres  remet-     ensis    a   minislris   in 


lent  l'épée  dans  le 
fourreau,  et  le  mé- 
tropolilain  la  place 
au  eôlé  du  roi ,  en 
disant  : 

«  Faites  altention 
que  les  saints  ont 
conquis  des  royaumes 
non  par  l'épée,  mais 
par  la  foi.  » 

16.  Aussitôt  le  roi, 
ceint  de  son  épée,  se 
lève,  la  tire  du  four- 
reau ,  et  l'agite  vi- 
goureusement ;  en- 
suite il  l'essuie  sur 
son  bras  gauche  et  la 
remet  à  son  côlé  ; 
puis  il  se  remet  à  ge- 
noux devant  le  mé- 
tropolitain. Alors  on 
lui  met  la  couronne  : 
tous  les  prélats  en 
habits  sacrés  qui  sont 
présents  la  reçoivent 
du  métropolitain,  qui 
l'a  prise  sur  l'autel, 
et  la  dirige  et  la  place 
sur  la  lête,  en  disant  : 


vagmam  reponitur,  et 
metropolilanus  accin- 
git  ense  regem  dicens  : 
Accingere  gladio  tuo 
super  fémur  luum  po- 
(enlissime;  et  allen- 
de  quod  sancli  non 
in  gladio,  sed  per  fi- 
deni  vicerunt  régna. 

16.  Et  mox  rex  ac-. 
cinctus  surgit,  et  exi- 
mit  ensem  de  vagina, 
illumque  viriliter  vi- 
brât ,  dtinde  super 
brachium  sinistrum 
lergit,  et  in  vuqinum 
reponit;  ac  iterum 
coram  melropolitano 
genufleclit.  Tune  ei 
corona  imponitur  , 
quam  omnes  prœluti 
parati  qui  adsunt,  de 
altari  per  melropoli- 
tanum sumptam  mani- 
buslenent,  ipso  métro- 
poiitano  illamregente, 
capiti  iliius  imponen- 
te,  ac  dicente  (3)  : 

Accipe  coronam  regni ,  quœ,  licet  ab  iu- 
dignis,  episcoporum  tamen,  manibus,  capili 
tuo  imponitur,  in  nomine  Paf  tris,  et  Fiflii, 
et  Spiritus  t  sancli  ;  quam  sanelitatis  glo- 
riiim,  et  honorem,  et  opus  forlitudinis,  si- 
gnifleare  intelligas,  et  per  hanc  te  parlicipeu» 
ministerii  nostri  non  ignores,  lia  ut,  sicut 
nos  in  interioribus  pastores  rectoresque 
animarum  inlelligimur  ,  ita  et  lu  in  exlcrio- 
ribus  verus  Dei  cullor,  strenuusque  conlra 
omnes  adversilates  Ecclesiœ  Ghristi  defensor 

gnes,  au  nom  et  par  l'autorité  des  saints  apôlres,  donne  au 
roi  son  glaive  pris  sur  l'autel,  et  destiné,  parla  béuédic- 
tion  qu'il  a  reçue,  à  la  défense  de  la  sainte  Eglise;  il  lui 
rappelle  les  paroles  du  Psalinisle  adressées  au  Tout-Puis- 
sant :  Soyez  ceint  de  votre  épée,  et  la  plupart  des  aver- 
tissements qu'il  lui  a  donnés  d'abord,  alin  qu'il  mérite  de 
régner  sans  lin  avec  le  Sauveur  du  monde. 

(3)  La  couronne  est  un  symbole  d'une  gloire  loule 
sainte,  da  l'honneur,  de  la  force;  c'est  une  participaient, 
pour  l'extérieur,  au  roiuislère  de  pasteur  des  âmes  On 
réitère  à  celui  qui  la  refuit  les  avertissements  déjà  donnés, 
afin  qu'orné  des  perles  des  vertus,  il  soit  un  jour  couronné 
avec  le  Rédempteur  qu'il  représente. 


1005 


COI) 


cou 


me. 


assistas,  regnique  libi  a  Deo  dali,  et  per  of- 
ficium  noslrœbenediclionis  in  vice  apostolo- 
ruin  omniumque  sanctorum,  régi  mi  ni  tuo 
commissi,  utiiis  exseculor,  proficuusque  re- 
gnalor  semper  apparcas,  ut  inler  gloriosos 
alhletas,  virtutuni  gemuiis  ornatus,  et  prœ- 
inio  sempilernœ  felicilatis  coronalus  cum 
Redeuiptore  ac  Salvatore  nostro  Jcsu  Chrislo, 
cujus  iiomen  vicemque  geslare  crederis,  sine 
fine  glorieris.  Qui  vivit  et  iniperat  Deus  cum 
Pâtre  et  Spiritu  sancto  in  sœcula  sœculo- 
iii m .  r.,.  Amen. 

17.  Après  cela,  pen-        17.  Posteametropo- 
danl  qu'il  est  encore  litanus  dut  ei  adhuc 
à  genoux,   le  métro-  genuflexo    sceplrum  , 
politain  lui  donne  le  dicens(l): 
sceptre,   en    disant  : 

Accipe  virgam  virlutis  ac  veritalis,  qua 
intelligas  te  obnoxium  mulcere  pios,  terrere 
reprobos,  errantes  viam  docere  ,  lapsis  ma- 
num  porrigere,  disperdere  superbos,  et  rele- 
vare  humiles,  et  aperial  libi  ostium  Jésus 
Chrislus  Dominus  noster,  qui  de  semetipso 
ait  :  Ego  sum  ostium,  per  me  si  quis  introic- 
rit,  salvabilur;  qui  est  elavis  D.ivid,  et  scep- 
lrum domus  Israël,  qui  aperit,  et  nemoclau- 
dit;  claudit,  et  neuio  aperit.  Silque  libi 
ductor,  qui  educit  vinclum  de  domo  carceris, 
sedentem  in  tenebris  et  umbra  mortis,  et  in 
omnibus  sequi  merearis   eum  de  quo  David 

firopheta  cecinit  :  Sedes  tua,  Deus,  in  sœcu- 
um  sœculi,  virga  directions,  virgaregni  lui; 
et  imilando  ipsum,  diligas  juslitiam,  et  odio 
habeas  iniquilatem,  quia  propterea  unxit  le 
Deus,  Deus  tuus,  ad  exemplum  illius  quem 
anle  sœcula  unxerat  oleo  exsultationis,  prœ 
participibus  suis,  JesumChristum  Dominum 
noslrum,  qui  cum  eo  vivit  et  régnât  Deus, 
per  omnia  sœcula  sœculorum.  ^  Amen. 

18.  Alors  le  roi  se  18.  Tune  régi  sur- 
lève; on  lui  6le  l'épée,  genli  discingitur  en- 
el  la  laissant  dans  le  sis,  et  in  vaginadalur 
fourreau,  ou  la  donne  alicui,  qui  eum  anle 
à  quelqu'un  qui  la  regem  immédiate  por- 
porte  immédiatement  lat.  Et  metropolita- 
devanlle  roi. Celui-ci,  nus  cum  aliis  prœla- 
tenant  le  sceptre  en  tis  paratis  deducit 
main,  portant  la  cou-  regem  sceptrum  in 
ronnesur  latèle,  mar-  manu,  et  coronam  in 
che  entre  le  métropo-  capite  ferenlem,  me— 
lilain  qui  est  à  sa  dium  inler  se  a  dex- 
droite,  et  le  premier  tris,eldignioremprœ- 
prélal  en  habi  ts  sacrés  latum  paratumàsinis- 
qui  esta  sa  gauche;  tris  régis  incedentem 
lesaulresprélatsainsi  ad  solium  supra  tlia- 
revêlus  suivent  aussi  lamum,  et  adjuvante 
jusqu'au  trône  pré-  eum  digniore  prœlalo 
paré  sur  l'estrade  ;  là  prœdicto,  inlhronizat 

(1)  Le  sceptre  représente  l'obligation  d'attirer  les  bous, 
d'effrayer  les  méchants,  de  rameuer  ceux  qui  s'égarent, 
de  tendre  la  main  a  ceux  qui  sont  lombes,  de  dissiper  les 
orgueilleux  et  de  relever  les  humbles.  Ou  souhaite  a  celui 
qui  le  reçoit  que  la  porte  de  la  bergerie  lui  soit  ouverte 
par  Notre-Seigneur  Jésus-Christ,  qui  est  lui-même  la 
porte,  le  sceptre,  le  seul  qui  ouvre  et  ferme  ;  qu'il  suive 
el  imite  en  tout  celui  dont  le  trône  est  éternel,  qui  a  aimé 
ta  justice  et  haï  l'iniquité,  puisque  c'est  pour  l'imiter  qu'il 
a  reçu  une  onction  de  la  part  de  Dieu. 

(2j  Conservez  lu  rang  qui  vous  est  désigné  par  l'autorité 


le  métropolitain,  aidé    regem   m    solio,  di~ 
du  plus  digne  des  pré-     cens  (2)  : 
lats,  intronise  le  roi, 
en  disant: 

Sta,  etretinc  amodo  locum  tibi  a  Deo  de- 
legalum,  per  auctoritatetn  omnipotenlis  Dei, 
el  per  prœscntem  iradiliunem  nostram,  om- 
nium scilicetepiscoporum,  cœterorumqueDei 
servorum;  et  quanto  clerum  sacris  altaribus 
propinquiorem  perspicis,  tatito  ei  potiorem 
in  lociscongruis  honorem  impendere  metni- 
neris;  qualenus  mediator  Dei  el  hominuin, 
te  mediatorem  cleri  et  plebis  permanere  fa- 
ciat. 

19.  Ensuite  le  mé-  19.  Deinde  melro- 
tropolitain  quille  la  politanus ,  deposila 
milre,  el  debout,  tour-  mitra,  stans  versus  ad 
né  vers  l'autel,  il  com-  altare  inchoal,  schola 
nience  celle  hymne,  prosequente ,  hym- 
qui  est  continuée  par  num  Te  Deum  laudu- 
le  chœur  :  Te  Deum,     mus,  etc. 

etc.,   comme  à    l'art. 
Evêqde,  n.  G8. 

20.  On  la  dit  inté-  20.  Qui  lotus  dici- 
gralemenl;dèsqu'clle  tur;  quo  incœpto,  me- 
est  commencée,  le  tropulitanus  accedit 
métropolitain  s'ap-  ad  dexleram  régis,  ubi 
proche  du  roi,  et  de-  continuo  munens  us- 
meureà  sa  droilejus-  que  ad  finem  hymni; 
qu'à  la  Ou  de  l'hymne;  et  eo  finito  metropo~ 
quand  elle  est  finie  le  litanus,  stans  ut  prius 
métropolitain  ,  de-  ad  dexteram  régis, 
bout  comme  aupara-  sine  mitra,  dicit  super 
vanta  la  droite  duroi,  itlum  : 

dit  ce  qui  suit,  sans 
mitre  : 

y  Firmetur  manus  tua, et  exaltetur  dextera 
tua.  i^  Justilia  el  judicium  prœparatio  sedis 
tuœ. 

y  Domine,  exaudi  oralioneui  mcaui;  k,  Et 
cliimor  meus  ad  le  veniat. 

y  Dominus  vobiscum;  ^  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus  (3) 

Deus,  qui  victrices  Moysi  manus  in  ora- 
lione  firmasli,  qui  quamvis  œtate  languesce- 
ret,  infaligabili  snnctilale  pugnabat,  ul  Juin 
Amalech  iniquus  vinciturv  dum  profanus  na- 
lionum  populus  subjugiitur,  exterminalis 
alienigenis,  hœrcdilati  luœ  possessio  copiosa 
servirct,  opus  inanuum  tuarum  pia  nosirœ 
orationis  exauditione  confirma;  habemus  et 
nos  apud  te,  sancle  Paler,  Dominum  salvato- 
rem,  qui  pro  nobis  manus  suas  extendit  in 
cruce,  per  quem  etiam  precamur,  Allissiine, 
ut  tua  potentia  suffragante,  universorum 
bostiumfrangalurimpietas,populusquetuus, 
cessante  formidine,  te  solum  timere  condis- 

du  Tout-Puissant,  et  par  les  évêques  et  les  serviteurs  de 
Dieu  ;  rappelez-vous  que  plus  vous  voyez  le  clergé  rappro- 
ché des  autels,  plus  vous  lui  devez  ailleurs  les  déférences 
convenables  ;  que  le  uiédiali-  ur  entre  Dieu  et  les  hommes 
vous  rende  constamment  médiateur  entre  le  clergé  et  le 
peuple. 

(5)  Moïse,  en  priant  lesmains  élevées,  renda 
le  peuple  d'Israël  ;  notre  Sauveur  a  aussi  élen' 
pour  nous  sur  la  croix  ;  c'est  par  lui  qu'où  e 
Haut  d'interposer  sa  puissance,  toutre  tous  les 
son  peuple,  afin  qu'il  apprenne  à  ne  craindre' 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 
Chrislum   Dominum  nos- 


1C07 

cat.  Per  enmdum 
trum.  r}  Amen. 

Oremus    (1). 
Deus  inenarrabilis  auctor  mundi,  conditor 
generis  humani,  confirmator  regni,  qui  ex 
utero    Gdelis    amici    lui    patriarchse  nostri 
Abrahae  praeelcgisti  regem  saeculis  profulu- 
ruin,  tu    prœsentem   insignem  regem   hune 
cmn  exercitu  suo,  per  inlercessionem  beatffi 
Mariae  semper  virginis,  et  omnium  sancto- 
rum,    uberi  bene-;-diclione    locupléta,  et  in 
solium  regni  Orma  stabilitate  connecte;  vi- 
sita  eum,  sicut  visitasti   Moysen  in  rubo, 
Josue  in  prœlio,  Gedeonem  in  agro,  Samue- 
lem  in  templo,  et  illa  eum  siderea  benefdi- 
etione  ac  sapientœ  tuœ  rore  perfunde,  quam 
beatus  David  in  psalterio  et    Salomon    filius 
ejus,  te  rémunérante   percepit  de  cœlo.   Sis 
ei  contra  acies  inimicorumlorica,  in  adversis 
galea,  in  prosperis  sapientia,  in  prolectiono 
clypeus  sempiternus.  Et  praesta  ut  génies  illi 
teneant  fidem,  proceres   sui  habeant  pacem, 
diligant  charitalem,   abstineant  se  a  cupidi- 
tate,  loquantur  juslitiam,  custodiant  verita- 
tem,  et  ita  popuïus  iste  sub  ejus  imperio  pul- 
lulet,  coalitus  benedictione   aelernitatis,  ut 
sempcrlripudiantes  maneant  in  pace  ac  vie- 
tores.  Quod  ipse  prsestare  dignelur,  qui  te- 
cum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spirilus  sancti 
Deus,  per  omnia  sœcula  saeculorum.  rj  Amen. 
21.  Ces  prières  é-        21.   Quibus    finitis 
tant  finies,  le  métro-    metropolitanus     cum 
politain.avec  les  pré-    prœlalis  paratis  redit 
lats  en  habits  sacrés,     ad  seelemsuam  vel  fal- 
retourne  à  son  siège     distorium,  prope  al- 


1008 


ou  au  fauteuil  près 
de  l'autel,  et  (s'il  ne 
doit  pas  couronner  la 
reine)  on  dit  Alléluia 
ou  le  dernier  verset 
du  Trait  ou  de  la 
Prose.  l'Evangile  et 
le  reste  jusqu'à  l'Of- 
fertoire inclusive- 
ment. Après  cela  le 
métropolitain  s'assied 
encore  à  son  fauteuil 
devant  le  milieu  de 
l'autel,  avec  la  mitre; 
et  le  roi,  accompagné 
de  ses  prélats  et  des 
barons,  vient  se  met- 
Ire  à  genoux  devant 
le  métropolitain,  lui 
offre  de  l'or  autant 
qu'il  juge  à  propos, 
cl  baise  la  main  du 
métropolitain  qui  le  reçoit. 


tare,  et  (nisi  sit  coro- 
nanda  regina)  dicitur 
Alléluia,  sive  ultimus 
versus  Tractus,  vel 
Sequentiœ ,  Evange- 
lium,  et  alla  usque  ad 
Offertorium  inclu- 
sive. Quo  dicto  me- 
tropolitanus residet 
in  faldistorio  suo  ante 
médium  altaris  eum 
mitra ,  et  rex  a  suis 
prœlalis  et  baronibus 
associatus  venit  ante 
metropolitanum,  co- 
ram  quo  genuflexus, 
detecto  capite ,  offert 
ei  aurum  ,  quantum 
sibi  placet,  et  manum 
metropolitani  reci- 
pienlis  osculalur. 


22.  Dcinde  ad  so- 
lium suum  revertitur. 
Metropolitanus  lavât 
manus ,  surqensque 
accedit  ad  altare,  et 
prosequitur  missum 
usque  ad  Communio- 
nem .  Cum  Sécréta 
diei,  dicitur  pro  rege, 
sub  uno  Per  Domi- 
num nostrum. 


22.  Ensuite  il  re- 
tourne à  son  trône. 
Le  métropolitain  se 
lave  les  mains,  se 
lève,  et  debout  devant 
l'autel,  il  continue  la 
inesse  jusqu'à  la  Com- 
munion. 11  ajoute  à 
la  Secrète  du  jour 
celle-ci  pour  le  roi, 
sous  une  seule  con- 
clusion. 

Secrète  (2). 

Munera,  quœsumus,  Domine,  oblata  san- 
ctilica,  ut  et  nobis  Unigenili  lui  corpus  et 
sanguis  fiant,  et  régi  noslro  ad  obtinendam 
animœ  corporisque  salutem  ,  et  ad  peragen- 
dum  injunctum  officium,le  largiente,  usque» 
quaque  proficiant.  Per  eumdem  Dominum 
nostrum  Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui 
tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spirilus 
sancti  Deus,  per  omnia  sœcula  sœculorum. 
h  Amen. 


(1)  L'ineffable  auteur  du  monde,  le  fondateur  du  genre 
humain,  celui  qui  affermit  les  royaumes,  a  choisi  un  roi 
parmi  les  descendants  de  noire  père  Abraham,  son  ami 
fidèle;  ou  le  prie,  par  l'intercession  de  la  bienheureuse 
Marie,  toujours  vierge,  et  de  tous  les  saints,  de  gratifier 
le  roi  présent  avec  son  armée  d'une  bénédiction  abon- 
dante, <!.■  l'affermir  sur  le  trône,  de  le  visiter,  comme  il  a 
vislléMoise  dans  le  buisson,  Josué  dans  le  combat,  Gédéon 
dans  le  champ  ,  Samuel  dans  le  temple  ;  de  le  remplir 
d'une  sagesse  céleste,  comme  David  et  son  (ils  Salomon 
pour  le  temps  de  la  prospérité;  d'être  lui-même  sa  cui- 


23.  La  paix  est 
donnée  au  roi  par  le 
premier  des  prélats 
en  habits  sacrés,  avec 
un  instrument  des- 
tiné à  cet  usage. 

(Juand  le  métropo- 
litain a  communié 
sous  les  deux  espè- 
ces, sans  rien  réser- 
ver du  précieux  sang, 
le  roi  s'approche  de 
l'autel,  la  têle  décou- 
verte, et  se  met  à  ge- 
noux sur  le  plus  haut 
degré  ;  le  métropoli- 
tain se  tourne  vers 
le  roi  cl  lui  donne  la 
communion;  celui-ci, 
avant  de  la  recevoir, 
baise  la  main  du  mé- 
tropolitain ,  qui  lui 
présente  ensuite  la 
purification  dans  un 
calice  ;  après  quoi  il 
retourne  en  son  lieu. 
Le  métropolitain  de 
son  côté  prend  l'a- 
blution, reçoit  la  mi- 
tre, se  lave  les  mains, 
et  achève  la  messe. 

On  joint  à  la  Post- 
communion  du  jour 
la  suivante  pour  le 
roi,  ne  disant  qu'une 
fois  Per  Dominum. 


23.  Pax  dalur  régi 
pc.r  primum  ex  prœla- 
tis  paratis,  cum  ins- 
trument o  ad  hoc  ordi* 
nato.  Postquam  me- 
tropolitanus se  dt 
corpore  et  sanguine, 
quem  totum  sumeri 
débet ,  communic.ave- 
rit,  rex,  detexto  ca- 
pite,  de  thalamo  suo 
accedit  ad  allure,  co- 
ram  quo  in  supremo 
gradu  gmuflectit,  et 
metropolitanus  con- 
versus  ad  regem,  ip 
sum  communicat 
Rex,  priusquam  corn- 
munioncm  sumat ,  os- 
culatur  manum  dex- 
teram  metropolitani, 
et  sumpta  commu- 
nione ,  ex  calice  de 
manu  metropolitani 
se  puripeat,  et  purifi- 
catus  ad  thalamum 
suum  revertitur.  Me- 
tropolitanus vero 
ablulionem  sumit,  et 
accepta  mitra,  lavât 
manus  ,  et  perficit 
missam. 

Cum  Poslcommu- 
nione  diei  dicitur  pro 
rege,  sub  uno  Per  Do 
minum. 


rasse,  son  casque  et  son  bouclier  permanent.  On  demande 
que  les  nations  lui  soient  fidèles,  <|ue  les  grands  soient  eu 
paix,  aiment  la  charité,  s'abstiennent  de  la  cupidité,  se 
conforment  a  la  justice  et  à  la  vérité,  alin  i|ue  ce  peuple 
s'augmente  et  soit  béni  pour  l'éternité. 

(2)  Le  pontife  prie  le  Seigneur  de  sanctifier  ces  Offran- 
des, alin  qu'elles  deviennent  le  corps  et  le  sang  de  son  Fils 
unique,  et  qu'elles  servent  à  procurer  pour  toujours  il 
notre  roi  le  salut  del'àine  et  du  corps,  et  la  grâce  de  rem- 
plir la  charge  qui  lui  est  imposée. 


4009 


COU 


cou 


UHl) 


Postcommunion  (1). 

Hœc,  Domine,  oblatio  salutaris,  famulum 
tuum  N.  regem  nostrum  ab  omnibus  tuea- 
lur  adversis,  qualenus  ecclesiaslicœ  pacis 
obtineal  Iranquillitatem  ,  et  post  istius  tem- 
poris  decursum  ad  aeternam  perveniat  hœre- 
dilateni.  Per  Dominum  nostrum  Jesum 
Christuni  Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  et 
régnât  in  unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per 
omnia  sœcula  saculorum.  ^  Amen. 

24-.  A  la  fin  le  mé-  24.  In  fine  métro  - 
tropolitain  donne  la  politanus  dat  bene- 
bénédiction  solen-  diclionem  solemnein, 
ni'lle,  après  quoi  cha-  qua  data  singuli  ad 
cun  s'en  retourne.         sua  reverluntur. 

TITRE  DEUXIÈME. 

Bénédiction    et    couronne-     De  benediclione  et  corona- 
incul  d'une  reine.  lione  reginae. 

1.  S'il  faut  bénir  et  1.  Si  vero  tune  re- 
couronner une  reine,  gina  benedicenda  sit 
dès  que  le  roi  a  été  et  corouanda ,  quant 
intronisé  et  que  les  primum,  ipso  rege  in- 
oraisons  sont  acbe-  thronizulo,  et  oratio- 
vées,  le  métropoli-  nibus  explelis,  métro- 
tain,  s'en  retournant  politanus  cum  prœla- 
avec  les  prélats  en  tis  paralis  ad  altare 
habits  sacrés,  va  s'as-  reversus  in  faldisto- 
seoir  devant  l'autel,  rio  sedet.  Rex  de  so- 
Le  roi  part  de  son  lio  suo  suryens,  cum 
trône, la  couronne  en  comiliva  sua,  coro- 
tête  et  le  sceptre  en  nam  in  capite,  et  scep- 
main,et  vient  avec  trum  in  manu  gestans 
sa  compagnie  devant  ante  altare  ad  metro- 
le  métropolitain  ;  il  politanum  proficisci- 
le  salue,  et  debout  la  ttir  et  facta  ei  reve- 
tête  découverte,  il  rentia,  slans,  deleclo 
demande  la  bénédic-  capite,  petit  reginam 
lion  et  le  couronne-  benedici  et  coronari, 
ment  de  la  reine  en  sub  his  verbis  : 

ces  termes  : 

«  Révérendissime  Rcverenilissime  pa- 
pére ,  nous  deman-  ter,  postulamus  ut 
dons  qu'il  vous  plai-  consortem  nostram 
se  de  bénir  la  compa-  nobis  a  Deo  conjunc- 
gne  que  Dieu  nous  a  tam  benedicere  et  co- 
dounée,  et  de  l'hono-  rona  reginali  déco- 
rer de  la  couronne  rare  dignemini  ,  ad 
royale, pourlalouan-  laudem  et  gloriam 
ge  et  la  gloire  de  no-  Saïvaloris  noslri  Jesu 
tre  Sauveur  Jésus-  Christi. 
Christ.  » 

Ensuite  il  retourne  Deinde  ad  solium 
à  son  trône.  suum  revertitur. 

2.  Alors  la  reine  ,  2.  Tune  regina  , 
qui  était  demeurée  à  quœ  in  aliquo  loco  ad 
l'écart  dans  quelque  partent  in  ecclesia  a 
endroit  de  l'église,  est  principio  steterat ,  a 
conduite  à  l'autel  de-  duobus  episcopis  pa- 
vant  le  métropolitain  ralis,  non  his  qui  re- 
par  deux  évéques  en  gem  deduxerunt,  sed 

(I)  L'Eglise  demande  au  Seigneur  que  le  sacrifice  du 
salut  protège  notre  roi  sou  serviteur  contré  toutes  les  ad- 
versités, afin  qu'il  jouisse  de  la  tranquillité  dans  l'Eglise,  et 
qu'après  le  temps  présent  il  parvienne  à  l'héritage  éternel. 

(2|  On  lait  ici  a  peu  près  les  mêmes  prières  que  pour 
le  roi  ;  on  demande  en  particulier  que  l'Eglise  reconnaisse 
toujours  celle  reine  j>our  sa  lidèle  servante;  qu'elle  soit 


habits  sacrés,  non  pas  primis  post  eos,  crine 
ceux  qui  ont  conduit  soltito  et  capite  vê- 
le roi,  mais  les  pre-  lato,  in  vtstibus  suis 
miers  après  eux;  elle  communibus  ad  me- 
ules cheveux  épars,  tropolitanum  ante  al- 
la tête  voilée,  et  ses  tare  deducilur ,  et  fa- 
habits  ordinaires  ;  cta  metropolitano  ré- 
elle fait  la  révérence  verentia,  coram  illo 
au  métropolitain  ,  se  genuflcctit  ,  et  ejus 
met  à  genoux  devant  manum  osculalur. 
lui,  et  lui  baise  la 
main. 

3.  Puis  le  métropo-         3.  Tune  surgit  me- 

litain  se  lève  avec  la  tropolilanus  cummi- 

milre  et  se  met  à  ge-  tra,  et  in  faldistorio 

noux  au  fauteuil.  La  procumbit.       Regina. 

reine  se  prosterne  par  vero  ad  ejus  sinislram 

terre    à    sa  gauche  ;  in  terrain  se  proster- 

alors  on  dit  les   lita-  nit;  et  inchoantur  ac 

nies  comme  à  I'Ordi-  perficiuntur   litaniœ; 

nation.  (Voy.  Eglise.)  quibus  finilis  metro- 

Quand  elles  sont  fi-  politanus ,     deposita 

nies,  le  métropolitain  mitra,  surgit,  et  stans 

se  lève,  quitte  la  mi-  versus  ad  illam  ante 

tre,  et  debout,  tourné  se  yenuflexam,   dicit 

vers  la  reine,  qui  est  sequentem    orationem 

à  genoux,  il  dit  l'orai-  intelligibili         voce; 

son     suivante    d'uno  quant  etiam  cl  alla  se- 

voix  intelligible.   Les  quenlia  ustantes  prœ- 

prélats  qui   assistent  lati  parait    submissa 

en  habit  de  chœur  la  voce  dicunt  : 
disent   aussi    à    voix 
basse,  aussi  bien  que  tout  ce  qui  suit. 

Oremus  (2). 

Omnipolens  sempilerne  Dens,  banc  fa- 
mulam  tuam  N.  cœlesti  beneidiclione  san- 
clifica,  quant  in  adjutorium  regni  reginam 
eligimus,  tua  ubique  sapienlia  enm  doceat 
et  conforlet,  alque  Ecclesia  tua  fidelem  fa- 
mulam  semper  agnoscal.  Per  eumdem  Do- 
minum nostrum  Jesum  Christuni  Filium 
tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitate 
Spiritus  sancti  Deus. 

k.     Ensuite  ,       les        k.  Deinde,  exlensis 
mains    étendues   de-    tnanibus  ante  pectus , 
vaut  la    poitrine,   il    dicit: 
dit: 

Per  omnia  sœcula  sœculorum.  k)  Amen. 

y  Dominus  vobiscum;  rj  Et  cum  spiritu 
tuo. 

y  Sursum  corda,  i^  Habemus  ad  Domi- 
num. 

y  Gratias  agamus  Domino  Deo  nostro. 
n)  Dignum  et  juslum  est. 

Vere  dignum  et  justttm  est ,  œquum  et  sa- 
lutare,  nos  tibi  semper  et  ubique  gratias 
agere,  Domine  sancle,  Pater  omnipolens, 
œterne  Deus,  honorum  cunctorum  auctor  ac 
dislribuior,  benedictionumque  omnium  lar- 
gus  iufusor,  tribue  super  hanc  famulam 
tuam  reginam  beuefdiclionis  tua?  copiam,  et 

abondamment  pourvue  d'autorité,. de  discernement,  de 
sagesse.de  prudence,  d'intelligence,  de  religion  et  da 
piété  ;  que  son  nom  soit  ennobli  comme  celui  de  Sara  ; 
qu'elle  mérite  la  visite  du  Seigneur  et  la  fécondité  comme 
Kébecca,  la  protection  contre  les  vices  monstrueux  comme 
Judilli,  les  prédilections  d'Esther,  et  la  récompense  éter- 
nelle. 


1011 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1012 


quani  humana  electio  sibi  prœesse  gaudet, 
tua  supcrnœ  elcclionis  et  benedictionis  infu- 
sio  accumulet.  Concède  ei,  Domine,  auctori- 
tatem  regiminis,  consilii  magnitudinem,  sa- 
pientise,  prudentiae,  et  intellectus  abundan- 
liam,  religionis  ac  pietatis  custodinm  ;  qua- 
tenus  merealur  benedici  et  augmentari  in 
nomine,ul  Sara;  visilarr  et  fecundari,  ut 
Rebeeca;  contra  omnium  muniri  vitiorum 
monslra,  ut  Judith  ;  in  regimine  regni  eligi, 
ut  Esther  ;  ut,  quam  humana  nilitur  fragili- 
tas  benedicere,  cœlestis  potius  inlimi  roris 
repleat  infusio.  Et  quae  a  nobis  eligitur  et 
benefdicilur  in  reginam  ,  a  te  mereatur  obli- 
nerepra3mium  aeternitatis  perpeluœ.  Et  sicut 
ab  hominibus  sublimalur  in  nomine,  ila  a  te 
sublimetur  fide  et  operatione.  Illo  etiam  sa- 
pientiœ  tuœ  eam  rore  perfunde  qupm  bea- 
tus  David  in  repromissione,  et  filius  ejus 
Salomon  percepit  in  locupletalione.  Sis  ei, 
Domine, contra  cunclorum  ictus  inimiiorum 
lorica,  in  adversis  galea,  in  prosperis  sa- 
pienlia.in  protectione  clypeus  sempilernus. 
Sequatur  pacem,  diligat  charitatem,  absti- 
neat  se  ab  omni  impielate;  loquatur  jusli- 
tiam,  custodiat  veritalem,  sit  cullrix  justi- 
tia3  et  pietatis,  amatrix  religionis.  Vigeat- 
que  prœsenli  benefdictione  in  hoc  œvo 
annis  plurimis,  et  in  sempiterno  sine  fine 
seîernis 

5.  Il  dit  ce  qui  suit  5.  Quod  sequilur 
en  lisant  à  voix  basse,  dicil  submissa  voce 
de  manièrecependant  legendo,  ita  lumen 
qu'il  soit  entendu  de  quod  a  circumstanti- 
ceux  qui  l'entourent,     bus  audiatur. 

Per  Dominum  nostrum  Jesum  Chrislum 
Filium  luum  ,  qui  tecum  vivit  et  régnai  in 
unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  sœ- 
cula  sseculorum.  ù)  Amen. 

6.  Qua  Prœfatione 
expleta,  sedet  metro- 
politanus,  et  accepta 
mi  Ira  inungit  in  mo- 
dum  crucis  cum  oleo 
catechumenorum  il- 
lius  brachium  dexte- 


6.  Après  cotte  Pré- 
face le  métropolitain 
s'assied,  reçoit  la  mi- 
tre, et  fait  à  la  reine 
une  onction  en  forme 
de  croix,  avec  l'huile 
des  catéchumènes,  au 
bras  droit,  entre  la 
jointure  de  la  main  et 
celle  du  coude,  et  une 
autre  entre  les  épau- 
les, en  disant  : 

«  Que  le  Père  éter- 
nel soit  à  votre  se- 
cours, que  le  Tout- 
Puissant  vous  bénis- 
se, qu'il  exauce  vo» 
prières,  qu'il  prolon- 
ge voire  vie,  qu'il  con- 
firme loujoui  s  sa  bé- 
nédiction, qu'il  vous 
conserve  avec  tout  le 
peuple  pour  l'éterni- 
té ,  qu'il  couvre  de 
confusion   vos  enne- 


rum,  inter  juncturam 
manus  et  juncturam 
cubiti ,  atque  inter 
scapulas,  dicens  : 

Deus  Pater  œternœ 
gloriae  sit  tibi  adju- 
tor.etOmnipotens  be- 
nedicat  tibi  ,  preces 
tuas  exaudial,  vilam 
luam  longiludine  die- 
rum  adimpleat,  bene- 
diclionom  luam  jugi— 
1er  continuel,  le  cum 
omni  populo  in  œler- 
n u m  conservel,  i ni— 
micos  luos  confusio- 
ne  indual,  et  super  te 
Chrisli    sanctificalio , 


mis,  que  la  sainteté 
de  Jésus-Christ  et  les 
effets  de  cette  onc- 
tion resplendissent  en 
vous;  que  Notre-Sei- 
gneur  vous  ayant  bé- 
nie sur  la  terre  vous 
fasse  participer  dans 
le  ciel  aux  mérites 
des  anges  ;  qu'il  vous 
bénisse  et  vous  garde 
jusqu'à   la    vie  éler- 


atque  hujus  olei  infu- 
sio floreat:ut  qui  tibi 
in  terris  tribuit  bene- 
dictionem.ipsein  cœ- 
lis  conférât  meritum 
angelorum;  ac  bene- 
dicat  te  et  custodiat 
in  vitam  aMernam  Jé- 
sus Christus  Dominus 
noster,  qui  vivit  et  ro- 
gnât Deus  in  sœeula 
saeculorum.  \\  Amen. 


nelle,   lui  qui ,  élant 

Dieu,  vit  et  règne  dans  les  siècles  des  siècles. 

Ainsi  soit-il.  » 

7.  Quo  facto,  sur- 
git regina,  et  a  suis 
ducilur  ad  sacrislium 
seu  papilionem  ubt 
rex  regales  vestes  in- 
dulus  est;  ibi  et  ipsn 
induitur  vestibus  re- 
ginalibus,  quibus  m- 
data  reducilur  ad  me- 
tropolitanum  adhuo 
cum  mitra  in  faldislo- 
rio  sedenlem,  qui  im- 
ponit  Mi  ante  se  ge- 
nuflexœ  coronam,  di-< 
cens  (1)  : 


scias  te  esse 
Dei    semper 


(I)  Recevez  la  couronne  de  gloire;  sachez  rçue  vous  par- 
tieipi'7.  au  goui  ernement  pour  la  prospérité  du  peu|  le  de 
Dieu;  plus  vous  êtes  élevée,  plus  vous  devez  aimer  et 
conserver  l'humilité,  en  Jésus-Chrisl  Notre-Seigueur. 


7.  Cela  élant  fait  la 
roine  se  lève,  et  ceux 
de  sa  suite  la  condui- 
sent à  la  sacristie,  ou 
bien  sous  la  tente  où 
le  roi  a  pris  ses  ha- 
bits royaux  ;  là  on  la 
revêt  des  habits  de 
reine,  avec  lesquels 
elle  est  ramenée  de- 
vant le  métropolitain, 
qui  esl  encore  assis 
avec  la  mitre.  Quand 
elle  est  à  genoux  de- 
vant lui,  il  lui  impose 
la  couronne,  en  di- 
sant : 

Accipe.  coronam    gloriœ,   ut 
coiisorlem    regni  ,    populoque 
prospère  consulas,  et  qtianto  plus  cxallaris, 
tanto  amplius  humililateoi  diligas  et  custo- 
dias,  in  Chrislo  Jesu  Domino  noslro. 

8.  De  suite  il  lui  8.  Et  mox  dat  ei 
donne  le  sceptre,  en  sceplrum,  dicens  (2)  : 
disant  : 

Accipe  virgam  virtulis  ac  voritatis,  et  eslo 
pauperibus  misericors  et  affabilis;  viduis, 
pupillis  et  orphanis,  diligentissimam  curam 
exhibeas  :  ut  onmipotens  Dous  augeat  tibi 
gratiam  sunm,  qui  vivit  el  rognai  in  stecula. 
sseculorum.  k|  Amen. 

9.  Après  cela  la 
reine  se  lève,  les  évo- 
ques qui  l'ont  ame- 
née à  l'autel  la  re- 
conduisent à  son  trô- 
ne, où  elle  s'assied  ac- 
compagnée de  ses  da- 
mes d'honneur.  En- 
suite on  dit  Alléluia 
ou  le  dernier  verset 
du  Trait  ou  de  la  Pro- 
se, l'Evangile  cl  l'Of- 
fertoire. Puis  la  reine 
avec,  le  roi ,  accom- 
pagnés seulement  de 
leur  suite,  vont  offrir 
au  métropolitain,  qui 
est  assis  devant  Pau- 

(2)  Ou  recommande  à  la  reine  d'être  miséricordieuse  et 

affable  envers  les  pauvres,  d'avoir  un  urand  soi"  des  veu-, 
ves,  des  pupilles  et  des  orphelins,  afin  que  le  Toul-l'uiv. 
sain  tuulunlie  ses  grâces  à  son  égard. 


9.  Quo  facto  surgit 
regina,  et  episcopi  par 
rati  qui  ipsam  ad  nl- 
tare  deduxerunt,  eam 
associant  usque  ad 
suum  thalamum,  ubi 
sedet  in  solio  smo,  ma- 
trovis  ejus  ipsam  co- 
mitanlibus  ;  deinde  di- 
citur  Alléluia,  rive  ul- 
timus  versus  Trac  tus 
vel  Sequenlia?,  Evan- 
(jclium  et  Offertorium. 
Quo  dicta  regina  cum 
rege  a  suis  tantum  as- 
sociait, vadunt  ml  of- 
ferendum  melropoli- 
tano  infaldistono  an- 


1015  COU 

tel,  l'or  qu'ils  lui  ont  te  médium  altaris  se- 

destiné  ,    baisant    sa  denli,  de  auro  quan- 

main  quand  il  le  re-  tumvolunt,et  manum 

çoil;    ensuite    ils   re-  metropolitani      reci- 

tourneut  l'un  et  l'an-  pientis      osculantur  ; 

tre  à  leur  trône,  et  on  deinde       revertuntur 

continue  lamesse  jus-  ambo     nd     thalamum 

qu'à   la  Communion,  suum,  etprocediturin 

La  pais  ayant  été  don-  missa  usqtte  ad  Com- 

née  au  roi  et  à  la  reine  munionem.  Data  pace 

par   le    premier    des  régi   et   reginœ ,   per 

prélats    qui    sont  en  primum    ex    prœlatis 

habit  de  chœur,  avec  paratis,  cum   instru- 

un  instrument  desti-  mento  ad  hoc  ordina- 

né  à  cet  usage,  le  roi  to,    rex   et   regina    a 

et    la  reine,    accom-  suis  tantum  associati 

pagnes  seulement  de  descendunt  de  thala- 

ceux    de   leur  suite  ,  mis.  et  veniunt  ad  al- 

descendenldu  trône  et  tare,  ubi  in  supremo 

viennent  à  l'autel,  où  gradu  genuflectunt  et 

ils    se  mettent  à  ge-  percepta  communione 

nous  sur  le  plus  haut  metropolitanus  ponit 

degré;   le  mélropoli-  ambas  hostias  conse- 

tain,    ayant   commu-  cratas  super  païen  im, 

uié,  met  deux  hosties  et  conversus  ad  regem 

consacrées  sur  la  pa-  et  reginam,  eos  com- 

tène,  se  tourne  vers  le  municat. 
roi  et  la  reine,  et  leur 
donne  la  communion. 

10.  Avant  delà  rece-  10.  Rex,  priusquam 
voir,  le  roi  baise  la  communionem  sinnat, 
niaindumétropolitain;  osculalut  manum  dex- 
celui-ci  donne  ensuite  teram  metropolitani, 
la  communion  à  la  tum  simili  modo  com- 
reine,  qui  baise  aussi  municat  reginam,  quce 
sa  main  ;  puis  il  leur  simililer  ejus  manum 
donne  successivement  osculatur ,  et  succes- 
la  purification  dans  sive  ambos  ex  calice 
son  calice  ;  après  quoi  suo  purificat ,  qui  pu- 
ils  retournent  chacun  rificati  ad  thalamos 
àsaplaeecommeilsen  suos  revertuntur,  eo 
étaient  venus.  Le  mé-  ordine  quo  venerunt. 
tropolitain  prend  l'a-  Metropolitanus  vero 
blulion,  reçoit  la  mi-  ablutionem  sumit,  et 
tre,  se  lave  les  mains,  accepta  mitra  lavât 
achève  la  messe  et  manus.perficitquemis- 
donne  la  bénédiction  sam,  et  in  fine  dat  be- 
solennellement.  Après  nedictionem  solem- 
quoi  le  roi  et  la  reine  nem.  Qua  data  rex  et 
vont  à  leur  palais;  le  regina  vadunt  ad  pa- 
niétropolitain  et  tous  latium  suum,  et  mex 
lesautresprélatsdépo-  tropolitanus  ,  atque 
sent  les  habits  sacrés,  alii  prœlati  omnes  dé- 
ni chacun  s'en  va.  ponunt  vestes  sacras, 
et  ad  propria  qtdsque  revertitur. 

TITRE  TROISIÈME. 

1.  Mais  si  le  roi  a  l.Siautemrege  jam 

élé  couronné  dès  au-  pridem  coronato  ,  re- 

paravant  ,     et    qu'il  gina  sola,  ut  conjux 

faille  seulement  cou-  illiux,  coronanda  sit, 

ronner  la  reine  deve-  parantur  duo  lhalami 

nue   son   épouse,   on  et  alius  locus  in  quo 

prépare    deux  estra-  regina  a  principio  of- 

des  ,  et  un  autre  lieu  ficii  usque  ad  tempus 

où  la  reine  attend  de-  coronationis     exspe- 

puis    le    commence-  ctat.  Vocantur  omnes 

nient   de  l'office  jus-  prœlati  regni  ,  atque 

(I)  Vmj  le  n°  1  du  tilre  précédente 


COU  1014 

qu'au  moment  d'être  omnia  alia  fiunt  quce 

couronnée. On convo-  supra  pro  coronatione 

que  tous  les    prélats  régis  ordinata  sunt. 
du   royaume,  et  l'on 

fait  tout  ce  qui  est  marqué  ci-dessus  pour  le 
couronnement  du  roi. 

2.  Au  jour  con-  2.  Die  autem  sta- 
venu,  pendant  que  le  tuto,mctropolitano  et 
métropolitain  et  les  prœlatis  in  ecclesia 
prélats  assemblés  constitutis  et  se  t'es- 
dans  l'église  pren-  tientibus,rexvestibus 
nentleursorncments,  regatibus  indutuscum 
le  roi,  vêtu  des  habits  corona  in  capite  et 
de  sa  dignité,  la  cou-  sceptro  in  manu,  ense 
ronne  en  tête  et  le  prœcedente,  a  suis  os- 
sceptre  en  main,  pré-  sociatus  venit  ad  ec- 
cédédesonépée,  vient  ctesiam ,  et  ascendit 
à  l'église  avec  sa  thalamum  suum;  et 
suite,  et  monte  à  son  metropolitano  ac  prœ- 
trône  ;  le  inétropoli-  lotis  omnibus  paratis 
tain  et  tous  les  pré-  incipitur  missa,  more 
lats  ayant  pris  leurs  solito,  et  continuatur 
ornements,  on  com-  usque  ad  Alléluia,  si- 
mence  la  messe  ,  à  ve  ultimum  versum 
l'ordinaire,  et  on  la  Tractas,  vel  Sequen- 
continue  jusqu'à  Al-  tiœexclusive.Tumrex 
leluia  ,  ou  jusqu'au  coronam  et  sceptrum 
dernier  verset  du  ferens  descendit  de 
Trait  ou  de  la  Prose  thamalo  suo,  et  métro- 
exclusivement.  Alors  politano,  in  faldisto- 
le  roi,  portant  la  cou-  rio  ante  altare  cum 
ronne  et  le  sceptre,  milra  sedente,  stans, 
descend  de  l'estrade,  delecto  capite,  petit 
et  deboul,  la  tête  dé-  ab  eo  reginam  benedici 
couverte  ,  devant  le  et  coronari ,  sub  hi$ 
métropolitain      assis  verbis  : 

vis-à-vis  le  milieu  de 

l'autel,  il  lui  demande  en  ces  termes   qu'il 

bénisse  et  couronne  la  reine  (1)  : 

Reverendissime  pater,  postulamus  ut  cou- 
sortem  nostram  nobis  a  Deo  conjunclaui 
benedicere  et  corona  reginali  decorare  digne- 
mini  ad  laudem  et  gloriam  Salvatoris  nostri 
Jesu  Christi. 

3.  Ensuite  il  re-  3.  Deinde  ad  thala- 
tourne  à  sa  place,  et  mum  suum  revertitur, 
la  reine  ,  qui  était  et  regina,  quœ  usque 
restée  jusqu'alors  à  tune  in  aliquo  loco  ad 
l'église  dans  un  lieu  partem  in  ecclesia  sle- 
à  l'écart,  est  conduite  terat,  a  duobus  prio- 
par  les  deux  premiers  ribus  prœlatis  paratis, 
prélats  en  habit  de  crine  soluto,  et  capite 
chœur,  les  cheveux  velato,ducitur  ad  me- 
étendus  et  la  tète  voi-  tropolitanum  ante  al- 
lée ,  vers  le  métropo-  tare  sedenlem,  et  facta 
litain,  qui  est  assis  de-  et  reverentia,  coram 
vant  l'autel  ;  elle  lui  eo  genuflectit ,  et  ejus 
fait  la  révérence  ,  se  manum  osculatur. 
met  à  genoux  devant  Tune  surgit  metropo- 
lui,  et  lui  baise  la  litanus ,  et  cum  mitra 
main.  Alors  le  métro-  procumbit  supra  fal- 
polilain  se  lève  et  se  distorium.  Regina 
met  à  genoux  devant  vero  ad  ejus  sinistram 
l'autel.  La  reine  se  se  in  terram  proster- 
proslerne  à  terre,  on  nit,  et  inchoantur  li- 
dit  les  litanies  en  en-  laniœ,et perficiuntur, 
tier  et  l'on  fait  tout  ce  atque  omnia  alia  fiunt, 


10IS 


qui  esl  marqué  ci- 
dessus  pour  le  cou- 
ronnement de  la 
reine,  lit.  2,  n.  3,  jus- 
qu'à l'Offertoire.  Le 
toi  pourra  se  présen- 
ter avec  la  reine,  ou 
s'il  le  préfère  ,  elle 
ira  seule. 

4.  La  reine  com- 
munie après  le  mé- 
tropolitain. Celui-ci 
achève  la  messe,  et  à 
la  fin  il  donne  la  béné- 
diction solennelle,  etc. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

Scilis  ill 
dignitateiu 

3.  Réponse 


quœ  supra  in  coronu- 
lione  reginœ  dicta 
surit,  usyue  adOfferlo- 
rium,  ad  quod  poterie 
rex  cum  regina  proce- 
dere,  vel  regina  sola 
prout  régi  placebit. 

4.  Facla  commu- 
nione  per  melropoli- 
tanum,communieatur 
regina.  Deindeperfici- 
tur  missa ,  et  in  fine 
metropolitanus  dat  be- 
nediclionem  soletn- 
nem,  etc. 


101? 
ain  esse  dignam  et  ulilem  ad  banc 


1-  Si  la  reine  à  cou 
ronner  doit  être  sou- 
veraine du  royaume 
indépendamment    de 
son  mari,  on  prépare 
une     seule     estrade 
dans  l'église;  on  con- 
voque les    prélats  du 
royaume,  et  l'on  fait 
tout  ce  qui  est  pres- 
crit ci-dessus  pour  le 
couronnement     d'un 
roi.  Au  jour  convenu 
on    s'assemble    dans 
l'église  choisie  pour 
Ja  cérémonie.  Le  mé- 
tropolitain, ou  un  au- 
tre à  qui  il  appartient 
de  la  faire,  y  prend 
ses  ornements,  ainsi 
que  les  autres    évê- 
ques,et  ils  s'asseyent 
devant  l'autel,  comme 
"1  a  élé  dit.  En  même 
temps   la   reine  ,    en 
habits       ordinaires  , 
vient  à    l'église  avec 
ses  prélats,    barons, 
dames  d'honneur,  et 
autres  de  sa  maison  ; 
dès  qu'elle    est    près 
du     sanctuaire,     les 
deux    premiers    cvê- 
ques  ,    en    habit    de 
chœur,   lui   viennent 
au-devant  ,    et    sans 
quitter    la   mitre    ils 
loi  font  une  petite  in- 
clination de  tête,  puis 
ils   la  conduisent  au 
milieu  d'eux  jusqu'au 
métropolitain ,  à  qui 
la  reine  fait  un 


TITKE  QUATRIÈME. 


1.    Si   vero   regina 
coronanda  est  ut  re- 
gni  domina  et  absque 
rege  ,    tune    paratur 
thalamus  unus  in  ec- 
ctesia  ;  vocantur  prœ- 
lali   regni ,  et   omnia 
alia     similiter     fiunt 
quœ  supra  pro  coro- 
natione    régis     ordi- 
nata  sunl.  Die  statuto 
conveniunt   in  eccle- 
sia  in  qua  coronatio 
fieri  débet,  ubi  metro- 
politanus aut  alius  ad 
quem     spectat  ,     cum 
episcopis  aliis    parât 
se,  et  sedent  ante  ai- 
tare,  ut  supra  dictum 
est.     Intérim     regina 
consuetis  vestibus  in~ 
data,  cum  suis  prœla- 
tis,  baronibus  et  ma- 
tronis,  ague  aliis  do- 
mesticis  venil  adeccle- 
siam  ;    et   cum  fuerit 
prope  presbyterium  , 
duo  priores    episcopi 
purali  veniunt  ei  ob- 
viam,    et  cum  mitris 
caput  itli  aliquanlu- 
lum   inclinantes  ,    ip- 
snm  inlcr  se  mediam 
usque  ad  metropolita- 
numdeducunt,  cui  re- 
gina caput  inclinons, 
humilem  reverentiam 
exhibet  ;    qua    facta 
prior  ipsorum  dedu- 
centium,  détecta   ca- 
pitc,  versus  admetro- 
politunum,  dicit  : 


,   reine  tait  une  pro- 
fonde inclination;  après  quoi  le  premier  de 
""x  qui  l'ont  amenée  se  découvre  et  dit, 
tourné  vers  le  métropolitain: 

l!ovCrcn(jissJmn  pal(,r>         (uln,  ganc,a  ma 

spe 
sublevelis. 


■  ><  vcrenuissime  pater,  postulat  sa  net  a  ma- 
r  ucciesia  catholica  ut  prœsenlem  cirenm- 

>'-'•;»•" _  "luherem  ad  dignitatem  reginalen. 


2.  Interrogation  du 

métropolitain. 


2.  Tune  inlerrogat 

metropolitanus: 


3.  Ille  respondet  : 
Et  novimus  et  credimus  eam  esse  dignam 
et  ulilem  Ecclesiœ  Dei  ,  et  ad  regimen  hujus 
regni 

4.  Le  métropolitain        h.    Metropolitanus 
dit  :  Deo  grattas.  dicit   :  Deo    gratias. 

(  5.  Alors  la  reine  5.  Tune  sedet  re- 
s'assied  entre  les  évê-  gina  média  inter  ipsos 
ques  qui  l'ont  ame-  episcopos  deducentes, 
née,  à  une  distance  congruenti  spatio  a 
convenabledu  métro-  metropolilano,  ita  ut 
polilain,  la  face  tour-  Mi  faciem  vertat  ; 
née  vers  lui.  Lesdeux  ipsi  etiam  deducentes 
eyêques  ,  le  plus  an-  episcopi ,  senior  ad 
cien  à  la  droite  de  la  dexleram,  alius  ad  si- 
rcine ,  et  l'autre  à  sa  nistram  reginœ  se  col- 
gauche,  se  placent  locant,  ut  et  ipsi  ad 
aussi  de  manière  à  se  alterutrum  faciès  ver- 
regarderenface.Tous  tant.  Ipsis  sic  seden- 
étant  assis,  après  un  libus,  postquam  ali- 
instant  de  repos,  le  quantulumquieverint, 
métropolitain  parle  metropolitanus  coro- 
ainsi  à  la  reine  qu'il  nandam  reginam  ud- 
doit  couronner  :  monct ,    dicens   (1)    : 

Cum   hodie    per  manus   nostras ,  circum- 
specta  mulier,  qui  Christi  Salvatoris  noslri 
vice   in    hac   re    fungimur    (quamvis    indi- 
gni),  sacram  unctionem  et  regni  insignia  sis 
susceptura,  bene  est  ut  te  prius  de  onere  ad 
quofl  deslinaris    moneamus.   Regiam    hodie 
suscipis  dignitatem,  et  regendi  fidèles  popu- 
los libi  commissos  curam  sumis.  Prœclarum 
sane  inter  mortales  locum,   sed  discriminis, 
laboris    alque  anxietatis   plénum.    Verum  , 
si  consideraveris  quod  omnis  potestas  à  Do- 
mino Deo  est,  per  quem  reges  régnant  et  le- 
gum  conditores  justa  decernunt,  tu  quoque 
de  grege  libi  commisso  ipsi  Deo  rationem  es 
redditura.  Primum,  pietatem  servabis,  et  Do- 
minum  Deum  tuum  Iota  mente  ac  puro  corde 
coles.  Chrislianam  religionem  ac  fidem  ca- 
tholicam,  quam  ab  incunabulis  professa  es  , 
ad  finem  usque  inviolalam    relinebis,  eam- 
que  contra  omnes  adversantes  pro    viribus 
défendes.   Ecclesiarum    prœlatis  ac  reliquis 
sacerdotibus  condignam  reverenliamexhibe- 
bis.  Ecclosiaslicam  libcrlalem  non  conculca- 
bis.  Justitiam,   sine  qua  nu  lia  societas  diu 
consislere  potest,  erga  omnes  inconcusse  ad- 
ministrabis,    bonis    prœmia,  noxiis    débitas 
pœnas  retribuendo.   Viduas,  pupillos,  pau- 
peres  ac  débiles  ab  omni  oppressione  défen- 
des.   Omnibus    te    adeunlibus    benignam  , 
mansuelam  alque    alïabilem,   pro  regia  tua 
dignitate  le  prœbebis.   Et  ita  te  gères  ut  non 
ad  luam,  sed  lotius  populi  utililalem  regnarc, 
praemiumque  benefactornm  tuorum,  non  in 
terris,  sed  in  cœlo  exspectare  videaris.  Quod 
ipse  prsestare  dignetur  qui  vivit  et  régnai 
Dcus  insœcula  sajculorum.  ij  Amen. 

i  <i.  La  reine  élue  G.  Regina  electa 
s'approche  du  mé-  accedit  ad  melropoli- 
tropolilain  ,  se  met  à     tanum  ,   et  genuflexa 


(t|  Ici  les  formules  et  l<?s  prières  ont  le  même  sens 
daus  les  turcs  premier  cl  secuud. 


lue 


1017 


COU 


COU 


1018 


genoux  devant  lui,  et    facit   liane  professio- 
fait    cette    protesta-    nem,  dicens  : 
lion  : 

Ego  N-,  Deo  annuente,  futtira  regina  N., 
profileor  et  promilto  corain  Deo  et  angelis 
cjus,  deinceps  legem,  juslitiam  et  pacem 
Ecclesite  Dei,  populoque  niihi  subjecto,  pro 
posse  et  nosse ,  facere  ac  servare  ;  salvo 
condigno  misericordiaî  Dei  respeclu,  sicut  in 
consilio  fidelium  nieorum  melius  potero  in- 
venire.  Pontificibus  quoque  Ecclesiarum  Dei 
condignum  et  canonicum  honoreni  exhibere, 
atque  ea  quœ  ab  imperatoribus  et  regibus 
Ecclesiis  collata  et  reddita  sunt,  inviolabili- 
ter  observare.  Abbatibus,  comilibus  et  vas- 
sallis  meis  congruum  houorem,  secundum 
consilium  fidelium  meorum  prœstare. 

7.  Puis  eile  dit  ce  7.  Deinde  ambabus 
qui  suit,  en  touchant  manibus  tungit  librum 
des  deux  mains  leli-  Evangeliorum,  quem 
vre  des  Evangiles  que  melropolitanus  coram 
le  métropolitain  tient  ea  super  genibus  aper- 
ouvert  sur  ses  ge-  tum  tenet  inferiori 
notix,  le  bas  tourné  parte  librireginœ  ver- 
vers  elle  :  sa,  dicens: 

Sic  me  Deus  adjuvet ,  et  hœc  sancla  Dei 
Evangelia. 

8.  Après  cela  la  8.  Et  post  regina 
reine  élue  baise  avec  electa  metropolitani 
respect  la  main  du  manum  reverenter  os- 
métropolitain ,  qui  se  culatur.  Quo  facto 
lève  ensuite,  gardant  melropolitanus  sur- 
la  mitre,  et  se  met  à    gil,et  cum  mitra  pro- 

-genoux  au  fauteuil,  cumbit  in  faldistorio. 
La  reine  se  prosterne  Regina  vero  ad  ejus 
à  sa  gauche.  sinistramin  terrain  se 

prosternit. 

9.  Les  chantres  9  Et  cantoresinci- 
commencent,  et  le  piunt,  scliola  prose- 
chœur  continue  les  quente,  lilanius  sanc- 
litanies  des  saints  torum ,  in  quibus  cum 
{Voy.  l'art.  Eglise, n.  dictum  fuerit:\]l  om- 
10).  Quand  on  a  dit  :  nibus  fidelibus  ,  etc. 
Ut  omnibus  fidelibus ,  ^  Te  rogamus  ,  audi 
etc. ,  le  métropolitain  nos  ,  melropolitanus 
se  lève,  prend lacros-  surgit,  et  accepto  ba- 
se de  la  main  gauche,  culo  pustorali  in  si- 
et  dit ,  tourné  vers  nistra  ,  super  illam 
elle  :  dicit  : 

Ut  hanc  electam  in  reginam  coronandam 
benef  dicere  digneris.  ^  Te  rogamus,  audi 
nos. 

Il  dit  pour  la  se-        Secundo  dicit  : 
conde  fois  : 

Ut  hanc  electam  in  reginam  coronandam 
benefdicere  et  conseferare  digneris.  ^  Te 
rogamus ,  audi  nos. 

10.  Il  fait  à  cha-  10.  Producendo 
que  fois  le  signe  de  la  semper  super  reginam 
croix  surlareine.  Les  signum  crucis.  Idem 
évêques  ,  en  habits  dicunt  ,  et  faciunt 
sacrés,  font  et  disent  episcopi  par ali,genu- 
la  même  chose  ,  de-  flexi  tamen  permanen- 
meurant  cependant  à  tes.  Quo  dicta  metro- 
genoux.  Après  cela  polilanus  redit  ad  ac- 
le  métropolitain  se  cubilum  ,  cantoribus 
remet  à  genoux, pen-  litanias  resumentibus 
danl  que  les  chantres  et  perficientibus.  Qui- 


reprennent  et  achè-  bus  finitis  metropoli- 
vent  les  litanies.  tanus,deposita  mitra, 
Quand  elles  sont  fi-  surgit  ,  regina  pro- 
mis, la  reine  demeu-  stratamanente , et  dicit 
rant  prosternée,  le  super  eamintelligibili 
métropolitain  quitte  voce  orationem  se- 
in mitre,  se  lève  et  dit  quenlem,  quam  astan- 
sur  elle  ,  d'une  voix  tes  episcopi,  etiam  sine 
intelligible,  l'oraison  mitris  in  locis  suis 
suivante, que  lesévê-  stantes,submissa  voce 
ques  assistants  disent  pronuntiant. 
aussi  à  voix  basse,  étant  à  leurs  places, 
debout  et  sans  mitre. 

Oremus. 
Omnipotens  sempiterne  Deus  ,  hanc  famu- 
lam  tuam  cœlesti  benefdictione  sanctifica , 
quam  in  gubernationem  regni  reginam  eli- 
gimus  ;  tua  ubique  sapientia  eam  doceat  et 
confortet,  atque  Ecclesia  tua  fidelem  famu- 
lam  semper  agnoscat.  Per  eumdem  Dominuin 
nostrum  Jesum  Christum  Filium  tuum  ,  qui 
lecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spirilus 
sancti  Deus. 

11.  Alors  la  reine  11.  Tum  surgit  re- 
se  lève  ,  et  se  met  à  gina,  et  coram  ponti- 
genoux  devant  le  pon-  fice  genuflectit.  Dein- 
tife.  Celui-ci ,  d'une  de  pontifex,  mediocri 
voix  médiocre,  les  voce, extensis manibus 
mains  étendues  de-  anlepectus,  dicit  Prœ- 
vantla  poitrine, dit  ia  fationem  quœ  habelur 
Préface  qui  est  ci-  supra,  lit.  2,n.  k  et  5. 
dessus,  titre  2,  n.  k  et  Qua  Prœfalione  cum 
5.  Quand  il  l'a  ache-  sua  conclusione  ex- 
vée  ,  avec  sa  conclu-  pleta  ,  sedet  metropo- 
sion,  le  métropolitain  litanus  ,  et  accepta 
s'assied,  reçoit  la  mi-  mitra  intingit  polli- 
tre ,  trempe  le  pouce  cem  dexlerœ  munus  in 
desa  maindroitedans  oleum  calechumeno~ 
l'huile  des  caléchu-  rum ,  et  inungit  in 
mènes ,  fait  une  onc-  modum  crucis  bra- 
tion  en  forme  de  croix  chium  dexterum  régi- 
au  bras  droit  de  la  nœ  ,  inter  juncturam 
reine  ,  entre  la  join-  manus  et  juncturam 
ture  de  la  main  et  cubiti  ,  atque  inter 
celle  du  coude,  et  scapulas,  dicens: 
une   autre   entre   les 

épaules  ,  en  disant  : 

Deus  Paler  œternae  gloriœ  sit  tibi  adjulor  , 
et  omnipotens  benedicat  tibi  ;  preces  tuas 
exaudiat ,  vitam  tuam  longitudine  dierum 
adimpleat,  benedictionem  tuam  jugiler  con- 
firmet ,  te  cum  omni  populo  in  œternum 
conserve! ,  inimicos  tuos  confusione  indual , 
et  super  te  Chrisli  sanctificalio  atque  hujus 
olei  infusio  floréal;  ut  qui  libi  in  terris  tri- 
buit  benedictionem  ,  ipse  in  cœlis  conférât 
meritum  angelorum,  ac  benedicat  te,  et  cus- 
todial  in  vilam  œternam  Jésus  Christus  Do- 
minus  nosler  ,  qui  vivit  et  régnai  Deus ,  in 
sœcula  sœculorum.  i^  Amen. 

12.  Après  cela,  la  12.  Quo  facto  surgit 
reine  se  lève  et  se  regina ,  et  ad  part em 
relire  à  l'écart,  assis-  se  retrahit  ,ubi  prœ- 
lée  de  ses  prélats  do-  lati  sui  domeslici  ei 
mesliques.Le  métro-  assistunt.  Metropoli- 
politain  s'essuie  le  tanus  vero  mien  punis 
pouce  avec  de  la  mie  abslergit  pollicem,  et 
de  pain  et  se  lave  les    lavai  manus;   deinde 


1019 

mains  ;  ensuite  il 
s'approche  de  l'autel, 
quille  la  mitre  el  fait 
la  confession  avec  ses 
ministres.  Les  évo- 
ques en  habits  sa- 
crés la  font  aussi , 
debout  et  sans  mitre 
auprès  de  leurs  siè- 
ges. Après  la  confes- 
sion le  métropolitain 
moule  à  l'autel ,  le 
baise, Tencense  et  dit 
la  messe  comme  à 
l'ordinaire  jusqu'à 
Alléluia  ,  ou  jusqu'au 
dernier  verset  du 
Trait  ou  de  la  Prose, 
si  on  en  dit  une.  En 
même  temps  la  reine 
est  conduite  par  son 
cortège  à  la  sacristie 
ou  sous  une  tente  où 
elle  prend  les  habits 
de  reine.  Ensuite  elle 
retourne  à  sa  place 
accompagnée  des 
siens,  oùelle  demeure 
jusqu'au  Graduel  ; 
elle  ne  s'assied  pas 
sur  son  trône  ,  mais 
elle  entend  la  messe 
à  genoux  sur  un  es- 
cabeau  ou  prie-dieu 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1040 


accedit  ante  altare,  et 
deposita   milra  ,  cum 
suis    ministris     facit 
confessionem.       Idem 
faciunt  episcopi    pa- 
rati  juxtq   sedes  suas 
sine    milris    stanles. 
Facla  confessione  me- 
(ropolilnnus  ascendit 
ad  allure  ,  osculutur, 
incensat,  el  procedit 
in  missa  usque  ad  Al- 
léluia, exclusive,  sive 
itltimum  versum  Trac- 
tus  vel   Sequentiœ ,  si 
dicitur,  moie  consue- 
to.  Hegina  vero  duci- 
tur  a  suis  ad  sacris- 
tiam  vel  papilionem , 
ubi  accipil  vestes  re- 
ginales.  Deinde   redit 
cum  illisadthalmnum, 
ubi  munet   usque   ad 
dictum Graduale ;  non 
tamen  sedet  in  solio  , 
sed  super  aliquod  sca- 
bellum    sibi  paratum 
genuflexa    procumbit 
audiens  missam.  Mis- 
sa  dicitur  de  die  ,  et 
cum  oralione  diei,  di- 
citur pro   ipsa  electa 
regina  sub   uno    Per 
Dominum. 
qu  on    lui   a    préparé.  On  dit  la  messe   du 
jour,   ajoutant  une  oraison    pour  la  reine 
élue  avec  une  seule  conclusion 
Oraison. 
Quœsumus,  omnipolens  Deus  ,  ut  famula 
tua  JY.  regina  nostra  ,  quae  lua  miseralione 
suscepit  regni  gubernacula,  virlutum  etiam 
omnium    percipiat  incrementa  ,  quibus  de- 
center  ornala,  et  vitiorum  monstra  devitare, 
et  ad  te  qui  via  ,  veritas  et  vita  es  ,  graliosa 
valeal  pervenire.  Per  Dominum  no>trum  Je- 
sum  Christum  Filium  luum  ,  qui  lecum  vivit 
et  régnai  in  unitaie  Spiritus  sancti  Deus,  per 
omnia  sœcula  sseculorum.  ^  Amen. 

13.  Quand  on  a  13.  Graduait  eanta- 
rhanlé  le  Graduel,  le  to,metropolitanus  se- 
métropolitain      s'as-    det  ante  altare  in  fal 


sied  devant  l'autel 
avec  la  mitre  ;  la  rei- 
ne vient  avec  sa  suite 
entre  les  deux  pre- 
miers prélats  devant 
le  métropolitain  ,  à 
qui  elle  fait  la  révé- 
rence comme  la  pre- 
mière fois  ,  et  se  met 
à  genoux  devant  lui. 
Alors  elle  reçoit  la 
couronne  ;  le  métro- 
politain la  prend  sur 
l'autel,  la  met  enlre 
lesmainsdes  évéques 
qui  assistent  en  ha- 
bit de  chœur, el  la  di- 


Accipe  coronam  regni,  quœ,  licet  ab  indi- 
gnis  ,  episcoporum  tameu  manibus  ,  capili 
tuo  imponitur,  in  nomine  Paftris,  el  Fi-j-lii, 
et  Spiritus  f  sancti  ;  quam  ,  sanclilatis  glo- 
riam  et  honorent,  et  opus  fortitudinis,  signi-- 
ficare  intelligas  ,  et  per  hanc  te  participera 
minislerii  nostri  non  ignores,  lia  ut  sicut 
nos  in  interioribus  pastoresrectoresque  ani- 
marum  intelligimur,  ita  el  tu  in  exterioribus 
vera  Dei  ctiltrix  strenuaque  contra  omnes 
adversitales  Ecclesiœ  Chrisli  defensatrix  as- 
sistas ,  regnique  tibi  a  Dco  dati  ,  et  per  offi- 
cium  nostrae  benedictionis  in  vice  apostolo- 
runi  omniumque  sanctorum  regimini  tuo 
commissi  utilis  exsecutrix  profleuaque  re- 
gnatrix  semper  appareas  ,  ut  inler  gloriosos 
athlelas,virtulum  gemmis  ornata,  et  prœmio 
sempiiernœ  felicitalis  coronala»  cum  Re- 
demptore  ac  Salvatore  noslro  Jesu  Christo  , 
cujus  nomen  vicenique  geslare  crederis,sine 
fine  glorieris.  Qui  vivit  etimperat  Deus  cum 
Paire  el  Spiritu  sanclo  in  saecula  sœculorum. 
i'<j  Amen. 

14.  Aussitôt  il  lui  14.  El  mox  dat  ei 
met  !e  sceptre  en  sceptrum  in  manum, 
main,  en  disant  :  dicens  : 

Accipe  virgam  virtutis  ac  voritatis,  et  eslo 
pauperibus  misericors  el  affabilis  ;  viiluis, 
pu  pi  I  lis  et  orphanis  diligentissimam  curam 
exhibeas  ,  ut  omnipolens  Deus  augeat  tibi 
gratiam  suam  ,  qui  vivit  et  régnai  in  saecula 
saeculorum.  ^  Amen. 


distorio  cum  mitra,et 
regina  a  suis  associa— 
ta,mediainterpriores 
duos  prœlatos  paratos 
admetropolilanumre- 
ducitur,quifactareve- 
renlia,ut  prius,  genu- 
flectit  coram  eo.  Tune 
imponitur  ei  corona  , 
quam  omnes  episcopi 
parali  qui  adsunt,  de 
altaripermetropolita- 
num  sumptam  mani- 
bus tenent  ipso  metro- 
polilano  illam  régen- 
te ,  et  capili  illius  im- 
ponente ,  ac  dicente  : 


15.  Alors  tous  se 
lèvent;  le  métropoli- 
tain, accompagné  de 
tous  les  évéques  qui 
onl  des  habits  sacrés, 
conduit  vers  son  trô- 
ne la  reine,  qui  mar- 
che la  couronne  en 
léte  et  le  sceptre  en 
main,  enlre  le  métro- 
politain et  le  premier 
évéque, et  tous  deux 
l'inlronisent,  le  mé- 
tropolitain debout  a- 
vec  la  mitre,  disant  : 

Sta  el  reline  amodo 


15.  Tum  surgunt 
omnes,  el  métropolite 
nus  cum  omnibus  epi~ 
scopis  paratis  deducit 
reginam,  coronam  in 
capite  et  sceptrum  in 
manu  ferentem  ,  me- 
diam  in  ter  se  el  di- 
gniorem  episcopum  pa- 
ratum, supra  solium, 
ubi  stans  cum  milra, 
una  cum  eodem  di- 
gniore  episcopo  in- 
thronisat  eam  in  so- 
lio, dicens  : 
locum  tibi  a,Deo  de- 


logatum,  per  auctoritalem  omnipotentis  Dei, 
et  per  praesentem  traditionem  noslram,  om- 
nium scilicet  episcoporum  ,  cœterorumque 
Dei  servorum,  et  quanto  clerum  sacris  alta- 
rihus  propinquiorem  perspicis,  tanto  ei  po- 
tiorem  in  locis  congruis  honorem  impendere 
memineris,  quatenus  mediator  Dei  et  homi- 
num,  te  mediatricem  cleri  et  plebis  perma- 
nere  facial. 


rige  sur  la  tête  de  la  reine,  en  disant  ; 


16.  Ensuite  'le  mé- 
tropolitain quitte  la 
mitre  et  commence  le 
Te  Deum, qui  est  con- 
tinué par  les  chan- 
tres (Voy.  Evêque,  n" 
(iOj.  On  le  dit  en  en- 
tier. Dès  qu'il  est 
commencé,  le  métro- 
politain se  met  à  la 
droite  de  la  reine  et 


16.  Deinde  metropo- 
litanus,  deposita  mi- 
tra  ,  inchoat ,  schola 
prosequente,  hymnum 
Te  Deum  laudamus, 
qui  totus  dicitur;  quo 
incœpto,  melropolita- 
nus  accedit  ad  dexte- 
ram  regina-,  ibi  conti- 
nuo  manens  usque  ad 
ftnem  hymni.   Fini  ta 


102! 


COU 


y  demeure  jusqu'à  la  hymno  ,  metropolitu- 
fin  de  l'hymne.  En-  nus  stans,  ut  prius, 
suite,  debout  comme  juxta  reginam  sine 
auparavant  auprès  de  mitra  dicit  super  il- 
la  reine  ,  il  dit  sans  lam  : 
mitre  : 

^  Firmetur  manus  tua,  et  exaltetur  dex- 
tera  lua.  i^  Justitia  et  judicium  praeparatio 
sedis  due. 

f  Domine,  exaudi  orationem  meam;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

f  Doininus  vobiscum  ;  i^  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus. 

Deus,  qui  victrices  Moysi  manus  in  ora- 
tione  firmasli,  qui  quamvis  œtate  languesce- 
ret,  infatigabili  saoctitate  pugnabat,  ut  dum 
Amalecli  iniquus  vincitur  ,  dum  profanus 
nationum  populus  subjugatur,  exterminatis 
alienigenis,  hœreditati  tuœ  possessio  copiosa 
serviret,  opus  manuum  tuarnm  pia  noslrœ 
orationis  exauditione  confirma.  Habemus  el 
nos  apud  te,  sancte  Pater,  Dominum  Salva- 
torem,  qui  pro  nobis  manus  suas  extendit 
in  cruce,  perquem  etiam  precamur,  Aitissi- 
me,ut  tua  potentia  suffragante,universorum 
hostium  frangalur  impietas  ,  populusque 
luus  cessante  formidine ,  te  solum  timere 
coniliscat.  Per  eumdem  Christum  Dominum 
nostrum.  $  Amen. 

17.  Quand  cela  est  17. Quibus finit isme- 
fini  les  évêques  s'en  tropolitanus  cum  epi- 
rctournent  avec  le  scopis  paratis  reverti- 
métropolitain,  qui  va  tur  ad  sedem  suam, 
dire,  à  son  siège  or-  vel  ad  faldistorium 
dinaire  ou  au  fauteuil  prope  al  tare,  et  dici- 
placé  près  de  l'autel,  tur  Alléluia,  sive  ulti- 
V Alléluia  ou  le  der-  mus  versus  Tractus 
nier  verset  du  Trait  vel  Sequentim,  Evan- 
ou  de  la  Prose,  l'E-  gelium,  et  alia  usque 
vangile  et  le  reste  ad  Offertorium  inclu- 
jusqu'à  l'Offertoire  sive.  Quo  dicto  metro- 
inclusivement.  Après  polit  anus  sedet  in  ful- 
quoi  le  métropolitain  distorio  unie  médium 
s'assied  devant  le  mi-  altaris  cum  mitra,  et 
lieu  de  l'autel  avec  la  regina  a  suisprœlalis, 
mitre;  et  la  reine,  magna  tibus  et  aliis  as- 
accompagnée  de  ses  sociata  venit  ante  me- 
prélats,  des  grands  et  tropolitanum,  coram 
autres,  vient  se  met-  quo  genuflexa,  offert 
tre  à  genoux  devant  ei  aurum  ,  quantum 
le  métropolitain,  lui  sibi  plaret ,  et  ma- 
offre  de  l'or  à  volonté  nummetropolitani  re~ 
el  lui  baise  la  main  cipientis  vsculatur. 
quand  il  le  reçoit  :  Deinde  ad  solium 
ensuite  elle  relourne  suum  reverlilur.  Me- 
à  son  trône.  Le  mé-  tropolitanus  lavât  ma- 
tropolitain  se  lave  les  nus,  surgit,  et  accedit 
mains  ,  se  lève  ,  se  ad  altare  et  prosequi- 
tourne  vers  l'autel  et  tur  missam  usque  ad 
continue  la  messe  jus-  Communionem. 
qu'à  la  Communion.  Cum  Sécréta  diei . 
La  Secrète  du  jour  dicitur  pro  regina, sub 
est  suivie  de  celle-ci  uno  Per  Dominum. 
pour  la  reine,  sous 
une  seule  conclusion. 

Secrète. 
MunerajOusesumus^Domine, oblata  sancli- 


COU  1022 

fica,  ut  et  nobis  Unigeniti  lui  corpus  et  san- 
guis  fiant,  et  reginae  nostrœ  ad  oblinendam 
anima?  corporisque  salutem,  et  ad  peragen- 
dum  injunclum  officium,  te  lai^iente,  usque- 
quaque  proficiant.  Per  eumdem  Dominum 
nostrum  Jesum  Christum  Filium  luum,  qui 
tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus 
sancli  Deus,  per  omnia  sœcula  sœculorum. 
^  Amen. 

18.  La  reine  reçoit  18.  Pax  datur  regi- 
la  paix  du  premier  nœ  per  primum  ex 
des  prélats  assistants  prœlatis  paratis  cum 
en  habits  sacrés,  en  instrumenta  ad  hue 
baisant  un  instru-  ordinato.  Postquum 
ment  destiné  à  cet  metropolitanus se  corn- 
usage.  Quand  le  mé-  municaverit  de  corpo- 
tropolitain  a  commu-  re  et  sanguine,  regina 
nié  sous  les  deux  es-  sine  corona  et  sine 
pèces,  la  reine  quille  sceptro  ,  de  thaiamo 
sa  placi;  sans  couron-  suo  a  suis  dumtaxat 
ne,  sans  sceptre,  et,  associata  accedit  ad 
accompagnée  seule-  altare;  genuflectit  in 
ment  de  sa  suite  ,  elle  supremo  gradu  alta- 
s 'approche  de  l'autel;  ris,  et  metropolitanus 
elle  se  met  à  gonoux  conversus  ad  reginam, 
sur  le  plus  haut  de-  eam  communient,  fie- 
gré,  et  le  métropoli-  gina,  antequam  sumai 
tain,  se  tournant  vers  sacramentum,  oscula- 
elle  ,  lui  donne  la  tur  manum  dexterani 
communion.  Avant  de  metropolitani  ;  sum- 
la  recevoir,  la  reine  pta  communione ,  ex 
baise  la  main  du  mé-  calice  de  manu  melro- 
tropolitain;  et  quand  politani  se  purifient, 
elle  a  reçu  ie  saint  el  purificata  ad  tliala- 
sacrement,  elle  prend  mum  suum  revertitur 
la  purification  dans  cum  suis  ut  venit.  Mé- 
lo calice  que  le  mé-  tropolitanus  vero  ab- 
tropolilain  lui  pré-  lutionem  sumit,  et  ab- 
sente, puis  elle  s'en  cepta  mitra  lavât  ma- 
retourne  avec  sa  suite  nus  et  perficit  missam. 
comme  elle  était  ve-  Cum  Poscommunio- 
nue.  Le  métropolitain  ne  diei  dicitur  pro  re- 
prend  l'ablution,  re-  gina  sub  uno  Per  Do- 
çoit  la  mitre  et  achève  minum. 
la  messe. 

On   joint    à    la    Postcommunion   du   jour 

celle-ci  pour  la  reine  ,  en  disant  une  seule 
fois  :  Per  Dominum. 

Postcommunion. 

Haec,  Domine,  oblalio  salutaris  famulam 
tuam  N.  reginam  noslram  ab  omnibus  tuea- 
tur  adversis;  quatenus  ecclesiasticae  pacis 
obtineat  tranquillitatem,  et  post  istius  tem- 
poris  decursum  ad  aeternam  perveniat  hœro- 
dilatem.  Per  Dominum  nostrum  Jesum  Chri- 
stum Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  el  regmit 
in  unitate  Spiritus  sancli  Deus,  per  omnia 
sœcula  sœculorum.  i^  Amen. 

19.  A  la  fin  le  mé-  19.  In  fine  metropo- 
tropolitain  donne  la  litanus  dat  benediclio 
bénédiction  solennel-  nem  solcmnem  ;  qun 
le,  après  laquelle  lous  data  omnes  vadunt  in 
se  retirent  en  silence,    pace. 

TITRE   CINQUIÈME. 
Bénédiction  el  couronne-         De  benediciione  et  coro- 
ment  d'un  roi  associé  au  gou-     natione  régis  in  consortem. 
vernement.  electi. 

1.  Lorsque  la  reine,        1.  Cum  autem  rsgi- 


1023 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1024 


déjà  bénie  et  couron- 
née comme  souverai- 
ne, veul  ensuite  asso- 
cier son  époux  au 
gouvernement  du 
royaume  et  le  faire 
couronner,  on  convo- 
que tous  les  prélats 
du  royaume  pour  un 
jour  convenu  ;  on 
prépare  deux  estra- 
des et  tout  le  reste 
comme  il  est  marqué 
ci-devant  pour  le  cou- 
ronnement du  roi.  Au 
jour  fixé  le  métropo- 
litain et  les  prélats 
assemblés  dans  l'égli- 
se y  prennent  leurs 
habits  sacrés;  la  rei- 
ne, vêtue  des  habits 
royaux,  la  couronne 
en  tête  et  le  sceptre 
en  main,  vient  à  l'é- 
glise avec  son  corlége 
et  monte  à  son  estra- 
de. Les  prélats  étant 
vêtus  et  assis  par  or- 
dre comme  on  l'a  dit 
pour  le  couronne- 
ment d'un  roi,  la  rei- 
ne descend  de  sa  pla- 
ce ,  la  couronne  en 
tête  et  le  sceptre  à  la 
main,  vient  devant  le 
métropolitain,  lui  fait 
la   révérence  ,  et   lui 


na  jam  pridem,  ut  re- 
gni domina,  benedicta 
et    coronata  ,   deinde 
consorlem  sibi  elege- 
rit,  quem  postea  sta- 
tuerit    coronari  ,   ad 
diem    ordinatam    vo- 
cantur  omnes  prœlati 
regni;  parantur  duo 
thalami,  atque    omnia 
alia  ordinantur ,prout 
supra  in  coronulione 
régis  posila  sunt.  Die 
aulem  staluto,  métro- 
politain)   et    prœlalis 
in  ecclesia  constitutif, 
et  se  vestienlibus,  re- 
gina  reginalibus  vesli- 
bus  induta  cum  coro- 
na  in  capile,  et  sceplro 
in  manu,  a  suis  asso- 
ciata  venit  ad  eccle- 
siam,  et  ascendit  lhala- 
mum  suum.Illis  aulem 
paratis ,    et    suo    or- 
dine  sedenlibus,  ut  su- 
pra in  coronatione  ré- 
gis ordinalum  est,  re- 
gina  de  lhalamo  suo 
descendens  cum  coro- 
na  in  capite,ct  sceptro 
in  manu,  venit  coram 
metropolitano,  a  quo, 
facta  ei  rêver entia, pe- 
tit   regem    consorlem 
suum  benedici,  et  co- 
ronari, sub  his  verbis  : 
qu'il  daigne  bénir 


demande  en  ces  ternies 
et  couronner  son  époux 

Reverendissime  pater,  postulamus  ut  con- 
sortem  noslrum  a  Deo  nobis  conjunctum 
benediccre,  et  corona  regali  decorare  digne- 
mini,  ad  laudem  et  gloriam  Salvatoris  nostri 
Jesu  Christi. 


2.  Ensuite  elle  re- 
tourne à  sa  place.  En 
même  temps  le    roi , 
eu    habit    militaire , 
vient  à  l'église  accom- 
pagné des  prélats  de 
sa    maison    en    habit 
ordinaire,  des  comtes, 
des  grands  du  royau- 
me ,  et    autres.   Dès 
qu'il  est  près  du  sanc- 
tuaire, les  deux  pre- 
miers évèques  d'entre 
ceux  qui  sont  en  ha- 
bits sacrés   lui   vien- 
nent   au-devant ,    et 
sans  quitter  la  mitre 
ils  lui  font  une  petite 
inclination    de    (été  ; 
lui  ,   découvert  ,   s'a- 
vance au  milieu  d'eux 
devant  le   métropoli- 
tain, qu'il   salue   par 
une  profonde  inclina- 


tion. Après  quoi  le  tium  stuns,de.tceto  ca- 
premier  des  évéques  pile,  versus  ad  melro- 
qui  l'ont  amené,  de-  politanum,  voce  intel- 
bout  et  découvert,  se  ligibili  dicit  : 
tourne  vers  le  métropolitain  et  dit  d'une 
voix  intelligible  : 

Reverendissime  pater,  postulat  sancta  ma- 
ter Ecclesia  catholica  ut  prœsentem  egre- 
gium  militemad  dignitatemregiamsublevelis. 

3.  On   fait   tout  le        3.    Et    omnia    alia, 
reste  qui  est  marqué     suo  ordine  fiunt,prout 


2.  Deinde  ad  thala- 
mum  suum  revertilur. 
Intérim  rex  vestibus 
militaribus  indutus  ve- 
nit   ad   ecclesiam  ,    a 
suis  prœlalis  domesti- 
cis  non  paratis,  et  co- 
mitibus  ,    magnatibus 
regni,  et  aliis  associa- 
tus.  Qui  cum  venait 
prope    presbyterium  , 
duo   priores    episcopi 
ex  paratis  ci  obvium 
veniunt,  cl  cum  milris 
capila  illi  aliquantu- 
lum    inclinantes  ,    i- 
psum,  bireto  deposilo, 
usque  unie  meiropoli- 
tanum   deducunl  ;  co- 
ram quo  rex  caput  in- 
clinons ,    humilcm    ri 
rêver  entiam     exhibe  t. 
(Jua  facta,  prior  epi- 
scoporum      dedueen- 


ci-devant  au  litre  1* 
De  la  bénédiction  et 
du  couronnement  d'un 
roi,  noa  5  et  suivants, 
jusqu'au  litre  2,  Du 
couronnement  d'une 
reine,  qu'on  omet  ici 
parce  qu'elle  est  déjà 
couronnée. 


habetur  supra  sub  pri- 
ma rubrica,  De  bene- 
diclione  et  coronatio- 
ne régis  ,  usque  ad 
aliam  rubricam  ,  De 
coronatione  reginœ  , 
quœ  hic  omiltitur , 
cum  sil  prius  coro- 
nata. 


CREDENCE. 
On  appelle  crédence,  en  latin  abacus  ou 
credentia  (cui  scilicet  plura  sunt  credenda), 
une  petite  table  simple,  basse,  placée  au 
côté  de  l'Epître,  sans  gradins,  sans  croix, 
sans  images,  couverte  d'un  linge  qui  descend 
de  tous  côtés  jusqu'à  terre,  sur  laquelle  on 
doit  mettre  le  calice  et  les  autres  choses  né- 
cessaires à  la  messe  solennelle.  Voy.  ce  der- 
nier mot  et  l'article  Décoration,  n°  19. 

CROIX. 

Croix ,  figure  de  l'instrument  sur  lequel 
Jésus-Christ  fut  attaché  pour  y  consommer 
notre  rédemption. 

On  trouve  dans  le  Dictionnaire  liturgique 
diverses  notions  sur  cette  matière,  que  nous 
ne  répéterons  pas  ici.  Notre  but  est  d'exposer 
seulement  les  rites  usités  dans  l'Eglise.  Ainsi 
nous  parlons  du  signe  de  la  croix  el  de  la 
manière  de  le  faire  à  l'art.  Messe  basse  , 
parce  que  c'est  là  surtout  qu'il  est  multi- 
plié et  qu'on  est  exposé  à  le  faire  mal  par 
l'effet  d'une  mauvaise  habitude,  ou  de  la  pré- 
cipitation. 

Ici  il  est  question  de  la  bénédiction  des 
croix  ,  d'abord  d'après  le  Pontifical;  il  y  en 
a  une  dans  le  Rituel  romain,  qu'on  trouvera 
à  l'art.  Rénédictions.  Si  la  croix  porte  une 
image  de  Jésus  crucifié,  il  y  a  une  autre  bé- 
nédiction à  l'art.  Rénédictions  épiscopales, 
Images 

Bénédiction  d'une  nouvelle 
croix. 

1.  On  bénit  de  celte 
manière  une  croix 
neuve  ou  un  tableau 
sur  lequel  le  Crucifix 
est  dépeint.  On  se 
pourvoit  d'encens, 
d'un  encensoir  garni 
de  feu,  et  d'eau  bé- 
nite. Le  pontife  ayant, 
sur  le  rochet,  l'amict, 
l'étole,  la  chape  de 
couleur  rouge,  et  la 
milresimple,ditcequi 
suit,  debout,  après 
avoir  quitté  la  mitre  ; 


De  benedictione  nova  cru- 
cis. 

1.  Nova  crux  seu 
tabula  in  qua  Cruci- 
fixus  est  depictus,  hoc 
modo  benedicitur.  Pa- 
ratis thure,  thuribu- 
loque  cum  igné  ,  cl 
aqua  benedicta,  pon- 
tifex  puratus  supra 
rochetum,  amictu, 
stola,  pluviali  rubri 
coloris,  et  milra  sim- 
plici,  stans  sinemitra, 
dicit 


1025 


CRO 


CRO 


ji  Adjutorium  nosirum  in  nomine  Domini, 
i^  Qui  lecit  cœlum  el  terrant. 

t  Dominus  vobiscum  ;  ^  Et  cum  spiritu  luo. 
Or  émus  (1). 

Benefdic,  Domine  Jesu  Chrisle,  hanc  cru- 
cem  luam  ,  per  quam  eripuisli  uiundum  a 
potcstate  dœmonam,  et  superasli  passione 
tua  suggeslorem  peccati,  qui  gaudebat  in 
prœvaricatione  primi  hominis  per  ligni  ve- 
liti  suniptionem,  qui  cum  Deo  Pâtre  ,  et  Spi- 
ritu sancto  vivis  et  régnas  in  sœcula  srcculo- 
rum.  b)  Amen. 

Autre  oraison. 
Oremus  (2). 

Rogamus  te,  Domine  sancte,  Pater  omni- 
potens,  sempiterne  Deus,  ut  digneris  bene  f 
dicere  hoc  lignum  crucis  luœ  ,  ut  sit  reme- 
diuni  salutare  generi  humano  ,  sit  soliditas 
fidei,  profeclus  bonorum  operurn  ,  redemptio 
animarum;  sit  solamen  el  protectio  ac  tutela 
contra  srcva  jacula  inimicorum  ,  per  Domi- 
num  noslruni  Jesum  Chrislum  Filium  tuum, 
qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiri- 
tus  sancti  Deus. 

2.    Ensuite    il    dit        2.  Deinde  dicit  voce 

cette    Préface    d'une  mediocri,extensis  ma- 

voix    médiocre ,    les  nibus     ante     peclus, 

mains    étendues    de-  Prœfationem: 
Tant  la  poitrine. 

f  Per  omnia  sœcula  sœculorum.  i^  Amen. 

f  Dominus  vobiscum;  rj  Et  cumspiritu  tuo. 

f  Sursum  corda,  i^  Habemus  ad  Domi- 
num. 

f  Gratias  agamus  Domino  Deo  noslro.  i$  Di- 
gnum  et  justum  est. 

Vere  dignum  et  justum  est,  rcquum  et  sa- 
lutare, nos  libi  semper  et  ubique  gratias 
agere,  Domine  sancte,  Pater  omnipolens, 
rclerne  Deus,  cujus  sanctum  ac  terribile  no- 
mcn  inler  cœteras  visibiles  creaturas  ,  ligna 
qnoquefructifera  laudare  ac  benedicere  non 
cessant;  qui  in  figuram  unigenitœ  sapientiœ 
luœ,  ligno  vilœ  a  principio  paradisum  vo- 
luplalis  ornasti,  ut  ejusdem  f'ruclus  sacro 
myslerio  protoparenles  nostri  generis  mor- 
tem  cavere  et  vitam  admoneres  obtinere  per- 
peluam  ;  quique  nos  vetilœ  arboris  attactu 
justœ  morti  addiclos,  ejusdem  coœternœ  libi 
sapientiœ  Dei  et  Domini  nostri  Jesu  Christi 
innoxia  morte  ad  vitam  misericordiler  revo- 
care  dignatus  es  ;  te  supplices  exoramus  ut 

(1)  L'Eglise  professe  que  Jésus-Christ,  par  sa  passion  et 
par  sa  croix,  a  arraché  le  monde  au  pouvoir  du  démon, 
qui  se  réjouissait  d'avoir  rendu  le  premier  homme  préva- 
ricateur, en  le  portant  à  manger  le  Iniit  défendu. 

(2)  Ici  l'on  demande  que  celte  croix  en  bois  une  fois  bé- 
nite soit  un  ri'mède  salutaire  au  genre  humain,  la  solidité 
He  la  toi,  l'avancement  dans  les  bonnes  œuvres,  la  rédem- 
ption des  âmes,  un  soulagement  el  une  protection  contre 
les  attaques  de  l'ennemi  rugissant.  \ 

(3)  Le  nom  du  Seigneur  est  saint  et  terrible;  toutes  les 
créatures  visibles,  les  arbres  même  ne  cessent  de  le  bé- 
nir et  de  le  louer.  L'arbre  de  vie,  ligure  de  la  sagesse  in- 
créée, fut  placé  dès  le  commencement  dans  le  paradis  de 
délices,  pour  avenir  nos  premiers  parents  d'éviter  la  mort 
el  d'obtenir  une  vie  S3ns  lin.  Justement  condamnés  à  la 
mort  par  suite  de  l'attouchement  de  l'arbre  défendu,  No- 
tre-Seigneur  Jésus-Christ,  sagesse  éternelle  comme  le 
Père,  par  sa  mort  volontaire  nous  a  miséricordieusemenl 
rappelés  à  la  vie.  Les  fidèles  ont  érigé  cette  croix  à  l'imi- 
tation de  celle  qui  fut  arrosée  de  son  précieux  sang.  On 
demande  que  tous  ceux  qui  la  vénéreront  à  genoux ,  adres- 


1026 


hoc  singularc  signum ,  quod  ad  exemplum 
primi  illius  sacralissimi  véxilli,  quo  prelioso 
Filii  lui  sanguine  triumphasli  fidelium  tuo- 
rum  devotione  compaclum  erectumque  est , 
cœlesti  tua  faenefdictione  sanctificare  di- 
gneris, ut  omnibus  hic  genua  flectentibus  ac 
turc  majestati  supplicanlibus  largior  et  cordis 
compunctio,  et  admissorum  indulgentia  con- 
cedalur,  atque  inlercedente  ipsa  victoriosis- 
sima  unigeniti  Filii  lui  passione,  et  libi  pla- 
cita  poslulare,  et  citius  valeant  postulala 
percipere.  Da  ,  quœsumus  ,  clemenlissime 
Pater,  in  quo  vivimus,  movemur  et  sunius  , 
ut  quoties  triumphum  divinrc  humililalis, 
qurc  superbiam  noslri  hoslis  dejecit,  oculis 
inluemur  ,  quotiesque  mente  recolimus.et 
contra  hoslem  ipsum  fiduciam  forlitudinis, 
et  majorera  tibi  devolrc  humililalis  gratiam 
consequamur;  quatenus  in  illo  tremendo  luœ 
majestatis  examine,  cum  paventibus  dé- 
mentis, cœlorumque  commolis  virtutibus  , 
signum  istud  glorificum  redemptionis  nos- 
l:œ  apparueril  in  cœlo,  ipsi  de  morte  ad  vi- 
tam transire,  ac  perpétua  bealrc  resurrectio- 
nis  videre  gaudia  mereamur  (3). 

3.  Il  dit  ce  qui  suit  3.  Quod  sequitur 
d'une  voix  plus  basse,  dicitur  submissa  voce 
qui  puisse  cependant  legcndo  ,  ita  tamen 
être  entendue  de  ceux  quod  a  circumstanli- 
qui  sont  tout  près.         bus  audiri  possit. 

Per  eumdem  Dominum  nostrum  Jesuru 
Christum  Filium  tuum,  qui  lecutn  vivit  et 
régnai  in  unitate  Spiritus  sancti  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  S)  Amen. 

Oremus  (k) 

Deus,  qui  bealrc  crucis  palibulum ,  quod 
prius  erat  scelestis  ad  pœnam,  convertisti 
redemplis  ad  vitam  ,  concède  plebi  luœ  ejus 
vallari  prœsidio,  cujus  est  armata  vexillo. 
Sit  ei  crux  fidei  fundamenlum,  spei  suffra- 
gium,  in  adversis  defensio,  in  prosperis  ad- 
juvamen  ;  sit  ei  in  hostes  Victoria,  in  civitate 
custodia  ,  in  campis  protectio,  in  domo  l'ul- 
tura  ;  ut  per  eam  paslor  in  fuluro  gregem 
conscrvet  incolumem,  qurc  nobis,  Agno  f 
vincente,  conversa  est  in  salutem,  per  eum- 
dem Dominum  nosirum  Jesum  Christum  Fi- 
lium tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  uni-  , 
tate  Spirilus  sancli  Deus ,  per  omnia  sœcula  ' 
sœculorum.  ^  Amen. 

sant  leurs  prières  a  la  majesté  divine,  obtiennent  une 
plus  grande  componction,  l'indulgence  pour  leurs  péchés, 
la  grâce  de  faire  des  prières  agréables  à  Dieu  et  d'en 
obtenir  bientôt  l'effet  par  la  victorieuse  passion  de  son 
Fils  unique.  Ou  demande  à  celui  en  qui  nous  avons  la  vie, 
le  mouvement  et  l'existence,  que  la  vue  et  le  souvenir  du 
triomphe  de  la  divine  humilité,  qui  a  abattu  l'orgueil  de 
notre  ennemi,  nous  rassure  et  nous  affermisse  contre  lui, 
et  augmente  en  nous  les  fruits  de  l'humilité,  afin  qu'au 
jour  terrible,  lorsque  sa  majesté  fera  trembler  les  éléments, 
ébranlera  les  cieux,  ce  signe  glorieux  de  notre  rédemption 
paraissant  dans  le  ciel,  nous  méritions  de  passer  de  la  mort 
à  la  vie,  el  nous  réjouir  dans  un  bonheur  éternel. 

(i)  Par  un  heureux  changement,  la  croix,  qui  faisait 
mourir  les  criminels,  fait  vivre  les  hommes  rachetés;  c'est 
l'étendard  du  peuple  de  Dieu  ;  on  lui  demande  que  ce  soit 
aussi  un  rempart;  que  la  croix  soit  une  ressource  pour  la 
foi,  pour  l'espérance,  dans  l'adversité,  dans  la  prospérité, 
au  dedans  et  au  dehors;  que  par  elle  le  pasteur,  l'Agneau 
victoriens,  conserve  son  troupeau  sans  aucun  mal. 


1027 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1028 


Autre  oraison 
Oremus. 

Sanctiffica,  Domine  Jesu  Christe,  signa- 
culum  i s t u il  pnssionis  lu;o,  ut  sit  inimicis  luis 
obstaculum  ,  et  credenlibus  in  te  perpeluum 
efIiciaturvictoriœvexiIlum,quicumDeoPatre 
vivisel  régnas  in  unitateSpiritus  sancti  Deus, 
per  omnia  saecula  sœculorum.  r)  Amen. 

k.  Alors  on  pré-  k.  Tum  offertur 
sentede  l'encens  dans  pontifici  thus  in  nu- 
la  navette  ou  dans  vicula  ,  aut  alio  vase, 
un  bassin  ;  le  ponlife  quod  pontifex  stans 
le  bénit  par  la  prière  sine  mitra  benedicit, 
suivante ,  étant  de-  dicens  : 
bout  et  sans  mitre. 

Oremus  (1). 

Domine  Deus  omnipotens  ,  cui  assislit 
exercilus  angoloruin  cum  tremore  ,  quorum 
servitium  spirituale  et  igneum  esse  cogno- 
scilur,  dignare  respicere ,  benefdicere  et 
sanclifficare,  hanc  creaturam  incensi  ,  ut 
oinnes  languores  omnesque  infirmilates  at- 
que  insidiœ  inimici  odorem  ejus  sentientes 
elïugianl,  et  separentur  a  plasmale  luo  ;  ut 
nuinquam  lœdalur  a  morsu  antiqui  serpen- 
tis,  quod  prelioso  Filii  tui  sanguine  redc- 
misti,  per  eumdem  Ghristum  Dominum  no- 
strum.  ^  Amen. 


fléchit  les  genoux  de- 
vant la  croix  ,  l'a- 
dore dévotement  et  la 
baise.  Tous  ceux  qui 
le  veulent  en  font 
autant.  Mais  si  la 
croix  est  en  métal  ou 
en  pierre  ,  on  omet 
l'oraison  précédente 
Sancti ficelur,  etc. 

Le  ponlife,  debout 
sans  miire,  dit  l'orai- 
son suivante  : 


5.  Après  cela,  le 
pontife  met  de  l'en- 
cens dans  l'encensoir. 
Ensuite  il  asperge  la 
croix  avec  de  l'eau 
bénite,  et  aussitôt  il 
l'encense.  Puis,  res- 
tant debout  cl  sans 
uiilre,  il  dit  : 

«  Que  ce  bois  soit 
sanctifié...;  qu'il  soit 
béni  comme  celui  au- 
quel les  membres  du 
Sauveur  fuient  atta- 
chés ;  afin  que  tous 
ceux  qui  prieront  et 
s'inclineront  avec  res- 
pect devant  celte 
croix  y  trouvent  la 
santé  du  corps  et  de 
l'âme.  Par  le  même 
Noire-Seigneur  Jésus- 
Christ.  Ainsi  soit-il.» 


6.  A.ors  le  pontife 


5.  Quo  facto  ponti- 
fex imponit  thus  in 
thuribulum.  Deinde 
aspergit  crucem  aqua 
benedicta,  et  mox  eam 
incensat.  Tum  dicit 
adhuc  stans  sine  mi- 
tra : 

Sanclificetur  lig- 
num  istud,  in  nomiue 
P.if'ns,  et  Fif  lii,  et 
Spiiïtus  f  sancti  ,  et 
benediclioillius  ligni, 
in  quomembrasaucla 
Salvatoris  suspensa 
sunl,  sit  in  isto  ligno, 
ut  orantes  inclinan- 
tesque  se  propler 
Deumanle  istam  cru- 
cem, inveniant  cor- 
poris  et  anima'  sani- 
tatem.  Per  eumdi'm 
Dominum  noslrum 
Jesum  Chrislum.  n) 
Amen. 

6.  Tum    pontifex, 


(1)  Une  armée  d'anges  tremblant  devant  le  Tout-Puis- 
sant, le  servent  avec  la  vitesse  des  esprils  et  l'activité  du 
feu;  on  le  prie  de  bénir  et  sanctifier  cet  encens,  aflo  que 
son  odeur  mette  eu  fuite  toute  langueur,  toute  infirmité, 
tous  les  pièges  de  l'ennemi,  et  que  1  ancien  serpent  n'at- 
teigne jamais  de  sa  morsure  celui  que  Dieu  a  racheté  par 
le  sang  précieux  de  son  Fils. 

(î)  Dieu,  qui  possède  toutes  les  perfections  et  distribue 
tous  lei  bien»,  qui  est  servi  par  toutes  les  nations,  tous 
les  peuples,  foules  les  tribus,  toutes  les  langues,  assisté 
par  toutes  les  légions  d'anges,  inspire  a  ses  serviteurs  la 
fui  qui  lui  plattj  et  la  volonté  de  lui  faire  des  offrandes.... 
Qu'y  a-l-il  pour  lui  de  plus  agréable  que  ce  qu'il  a  choisi 
pour  nous  racheter?  Quoi  de  plus  grand  que  ce  qui  a  sou- 
tenu son  corps?  Qu'y  a-t-il  qu'il  soif  plu»  prêt  k  recevoir 
que  le  bois  sacré  sur  lequel  il  a  étendu  ses  mains?  Qu'il 


flexis  ante  crucem  ger 
nibus ,  ipsam  dévote 
adorât  et  osculatur. 
Idem  faciunt  quicum- 
que  alii  voluerint.  Si 
vero  crux  est  ex  mé- 
tallo vel  lapide,  loco 
prœcedentis  oralionis, 
videlicet  Sanclifice- 
tur, etc. 

Pontifex,  stans  sine 
mitra  ,  dicit  sequen- 
tem  orationem  (2). 


Deus  gloriœ,  Deus  excelse  Sabaoth  ,  fortis- 
sime  Emmanuel,  Deus  paler  verilatis,  pater 
sapienliœ,  paler  beatitudinis,  pater  illumi- 
nalionis  ac  vigilationis  nostree,  qui  mundum 
régis,  qui  cuncta  régna  disponis,  qui  es  bo- 
norum  collalor  inunerum  ,  et  bonorum  om- 
nium attributor;  cui  oinnes  génies,  populi, 
Iribus  et  linguœ  serviunt;  cui  assistil  omnis 
angelorum  legio;  qui  largiris  famulis  luis 
fidem  ei  laudem  lui  nominis,  ut  débita  libi 
oblala  persolvant;  cui  prius  fides  offeren- 
tium  complacet,  deinde  sacrificalur  oblalio, 
quœsumus  exorabilem  misericordiœ  tua?  pie- 
talem,  ut  sancti  +  fices  tibi  hoc  signum  crucis 
el  consef  cres,  quod  Iota  mentis  devolione 
famulorum  tuorum  religiosa  fides  construxit, 
tropheeum  scilicet  vicl^riae  tuœ  ac  redemptio- 
nis  nostrœ  ,  quod  in  amorein  Chrisli  trium- 
phalis  gloria  consecravit.  Aspice  hoc  signum 
crucis  insuperabile  ,  per  quod  diaboli  est 
exinanita  potestas,  mortalium  resliluta  li- 
bertas  ;  quœ  licet  fuerit  aliquando  in  pœ- 
nam,  sed  nunc  versa  est  in  honorem  per 
gratiaui ,  et  qua3  reos  quondain  puniebat 
supplicio,  nunc  et  noxios  absolvit  à  debito. 
Et  libi  qui  per  hoc  placere  potuit,  nisi  id  per 
quod  tibi  placuit  nos  redimere?  Et  nullum 
tibi  debitum  amplius  munus  est ,  quam  quod 
tibi  tune  corporis  iledicavit  affixio;  nec  libi 
est  magis  familiaris  oblatio,  quam  qua?  fa- 
miliari  manuum  tuarum  extensione  sacrata 
est.  Il  Lis  ergo  manibus  hanc  crucem  accipe  , 
quibus  illam  amploxus  es  ;  et  de  sanclitale 
illias  hanc  sancliffica,  et  siculi  per  illam 
mundus  expiatus  est  a  reatu,  ita  offerentium 
famulorum  tuorum  anima-  devotissimae  hu- 
jus  crucis  merilo  ,  omui  careant  perpelralo 
peccalo;  et  lua3  verae  crucis  obleclu,  enite- 
scant  successibus  assiduis  triumphatores. 
Radiet  hic  unigeniti  Filii  lui  Domini  noslri 
splendor  divinitalis  in  auro;  emicet  gloria 
passiouis  ejus  in  ligno  ;  in  cruce  rulilel  nos- 

reçoive  donc  celte  croix  avec  les  mains  qui  ont  embrassé 
l'autre;  que  l'une  sanctifie  l'autre,  comme  l'une  a  expié 
les  péchés  du  monde;  que  lésâmes  de  ses  dévots  servi- 
teurs qui  lui  offrent  celle-ci  obliennenl  la  délivrance  de 
tous  les  péchés  commis,  et  des  triomphes  continuels  a 
l'avenir.  Qu'on  voie  briller  sur  la  croix  la  splendeur 'de  la 
divinité  du  Fils  unique  de  Dieu,  la  gloire  de  sa  passion, 
notre  rédemption,  notre  passage  à  une  vie  pure.  Que  nous 
y  trouvions  la  protection,  la  loi,  l'espérance,  la  paix,  les 
triomphes,  tous  les  biens  présents  et  a  venir,  par  l'auteur 
de  tout  don  qui  a  daigné  se  donner  lui-même  comme  une 
victime  de  péché,  qui,  élevé  sur  le  bois  de  sa  crois,  a 
humilié  les  principautés  et  les  puissances,  qui  est  assis 
avec  le  l'ère  au-dessus  des  astres,  indissolublement  uni 
avec  le  Saint-Esprit,  pendant  la  succession  infinie  des 
siècles 


!OSS) 


DEC 


DEC 


1050 


Ira  morlis  redemptio  ;  in  crystalli  splcndore 
vitœ  nostrae  purificalio.  Sit  suorurn  protectio, 
spoi  certa  tiducia  ;  eos  simul  cum  génie  el 
plèbe  fide  confirme!,  spc  et  pace  consociet, 
augeat  triumphis  ,  amplificet  in  secundis  ; 
proGciat  eis  ad  perpeluitalcin  tcmporis,  ad 
vitam  aeternilatis  :  ut  eos  temporali  florentes 
gloria  muniat,  et  ad  perpetuam  redëmptos 
coronam,  ad  régna  cœleslia  potenli  virlute 
perducat.  Praîsta,per  propiliationem  san- 
guinis  ejus ,  per  ipsutn  datorem  qui  sei- 
psum  dedil  redeinptionem  pro  multis,  qui 
se  hostiam  pro  deliclis  offerre  dignatus  est, 
qui  exaltalus  in  ligno  ci  ucis  suœ  ,  princi pa- 
ins et  potostates  humiliavit,  qui  tecum 
sidereo  considet  Ihrono,  indissolubili  con- 
nexione  Spirilus  sancti,  per  in  fi  ni  ta  sœeulo- 
rum  saecula.  i^  Amen. 

7.  Alors  le  pontife  7.  Tum  pontifex  , 
fléchit  les  genoux  de-  flexis  ante  crucem  Rê- 
vant la  croix,  l'adore  nibus  ,  eam  devvte 
avec  respect  et  la  adorât  et  osculatur  ; 
baise.  Tous  ceux  qui  idem  faciunt  quicum- 
le  veulent  en  font  que  alii  vo  tuer  in  t. 
autant. 

Bénédiction  d'uue  croix        De  benedictione  crucis  pe- 
peclorale.  cloialis. 

Pour    bénir     une  Ad     benedicendam 

croix    pectorale ,     le  crucem     pectoràlem  , 

pontife  peut  se  servir  pontifex    potesl     uti 

de  la  même  formule  forma   assignata  pro 

que   pour    bénir    les  benedictione       crucis 

croix    de    ceux     qui  proficiscenliuminsub- 

partent    pour  proie-  sidium    terrœ  sanclœ. 

ger  la  terre  sainte.  {Voy.  l'art.  Bénédic- 
tions épiscopales). 

DÉCORATION. 

DÉCORATION    DE    L'ÉGLISE. 

(Extrait  du  Cérémonial  des  éoéques,  liv.  i,  ch.lS:.  Voir  le 
texte  latin  à  l'art.  Cèhkmonial.] 

De  la  décoration  de  l'église  d'après  le 
Cérémonial. 

1.  Les  jours  fêlés  doivent  être  distingués 
des  autres  par  la  décoration  de  l'église,  qui 
doit  être  plus  brillante  aux  jours  plus  solen- 
nels. Il  faut  avoir  égard  au  temps  ,  au  lieu 
et  aux  personnes.  Ainsi,  on  aura  plus  de 
soin  pour  décorer  les  grandes  églises  qui 
ont  un  nombreux  clergé,  des  ornements  en 
abondance,  et  dont  les  parties  plus  distinctes 
se  prêtent  mieux  à  la  décoration. 

2.  Elle  doit  être  aussi  proportionnée  à  la 
dignité  plus  ou  moins  grande  des  personnes 
qui  viennent  à  l'église  pour  assister  ou  pré- 
sider aux  divins  offices. 

3.  Si  la  fête  est  particulière  à  une  église 
et  des  plus  solennelles,  on  en  décore  exté- 
rieurement les  portes  avec  des  fleurs,  des 
branches  et  des  feuillages  verts,  des  lames 
d'or  ou  d'argent,  des  faisceaux  de  diverses 
couleurs  suspendus  ou  attachés,  avec  toule 
la  splendeur  qui  convient  à  la  coutume  des 
lieux  et  à  la  qualité  des  temps.  Au-dessus 
de  la  porte  on  met  l'image  du  saint  ou  des 
saints  en  l'honneur  desquels  la  fête  est  célé- 
brée, décorée  de  la  même  manière;  on  peut 
à  volonté  placer  au-dessous  daus  l'ordre  de 
leur  dignité,  les  insignes  du  souverain  uou- 


tife,  d'un  légat,  des  cardinaux,  d'un  nonce 
apostolique,  de  l'évëqué,  de  la  république,  , 
du   prince   ou   de   la  ville;  il    ne  faut  pas  y 
mettre  les  insignes  des  personnes  d'un  ordre 
inférieur,  surtout  laïques. 

k.  Si  l'église  a  un  vestibule,  il  convient 
aussi  de  l'orner,  autant  qu'on  pourra,  avec 
des  tapisseries  en  soie  ou  autre  matière 
convenable;  mais  les  images  brodées  ou 
peintes  ne  doivent  être  ni  profanes  ni  indé- 
centes. On  observera  cela  par  rapport  aux 
autres  tapisseries  et  décorations  intérieures 
el  extérieures  de  l'église  ,  et  surtout  de  n'y 
mettre  aucun  portrait ,  si  ce  n'est  ceux  des 
saints  ou  des  souverains  pontifes. 

5.  Les  murs  intérieurs  de  l'église  seront 
ornés,  s'il  est  possible,  de  tapisseries,  et  les 
tribunes  d'étoffes  en  soie  ou  d'une  matière 
plus  précieuse  ,  de  la  même  couleur  que  les 
autres  ornements,  eu  égard  à  la  qualité  de 
la  fête. 

6.  Le  trône  de  l'évéque  (qui  est  perma* 
nent  dans  la  calhédrale,  el  que  l'on  peut 
ériger  momentanément  ailleurs)  doil  être 
recouvert  d'étoffes  en  soie  plus  riches,  et  de 
la  couleur  convenable  à  la  fête.  Si  un  légat 
apostolique  ou  un  autre  cardinal  devait  as- 
sister aux  offices,  il  faudrait  aussi  lui  pré- 
parer un  siège,  et  le  décorer  convenable- 
ment. (Quant  à  leur  place  respective,  Voyez 
le  Cérémonial  des  évéques,  liv.  I,  n.  13.) 

7.  11  convient  aussi  de  décorer  des  sièges 
inférieurs  pour  les  prélats  ,  les  chanoines, 
les  magistrats  ,  et  les  autres  laïques  d'une 
qualité  distinguée  ,  selon  la  coutume  des 
lieux,  el  la  commodité  des  églises. 

8.  Lorsque  l'évéque  doit  venir  à  l'église, 
il  faul  lui  préparer  un  prie-dieu  devant  le 
saint  sacrement,  et  un  autre  devant  le  grand 
autel,  couvert  d'une  éloffe  verte  ou  violette 
selon  le  temps,  avec  des  coussins  sur  les- 
quels il  puisse  s'agenouiller  et  s'accouder: 
mais  si  l'évéque  est  cardinal  ,  1  éloffe  doit 
être  rouge  ou  violette  selon  le  temps,  comme 
les  habits  du  cardinal.  L'autel  du  saint  sacre- 
ment est  ordinairement  distingué  du  grand 
autel  et  de  celui  où  la  messe  solennelle 
est  célébrée,  soit  par  , l'évéque,  soit  par  un 
autre.  Car,  quoique  le  très-saint  corps  de 
Noire-Seigneur  Jésus-Christ,  source  de  tous 
les  sacrements,  mérite  d'être  placé  dans  l'en- 
droil  le  plus  distingué  et  le  plus  noble  de 
l'église,  et  que  l'homme  soit  incapable  par 
lui-même  de  le  vénérer  et  de  l'honorer  autant 
qu'il  en  est  digne,  il  est  cependant  très- 
convenable  de  ne  pas  le  placer  au  grand 
autel.  S'il  se  trouve  à  l'autel  où  l'on  doit 
célébrer,  on  peut  le  transporter  à  un  autre 
pour  le  temps  de  la  messe  afin  de  se  confor- 
mer à  l'antiquité. 

9.  S'il  arrive  qu'on  célèbre  la  messe  à  un 
autel  sur  lequel  le  saintsacrement  se  trouve, 
ce  qui  a  lieu  le  jeudi  saint,  le  vendredi  saint, 
à  la  fête  du  très-saint  sacrement,  et  quand 
on  l'expose  à  raison  des  quarante  heures,  il 
faut  observer  exactement  toutes  les  génu- 
flexions et  les  révérences  nécessaires.  (  I  oy. 
Messe  devant  le  saint  sacrement  exposé.  ) 
Devant  la  sainte  Eucharistie  ,  l'évéque  (qui 


1051 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1032 


sert  de  moaèle  aux  autres)  prie  à  genoux , 
faisant  avant  et  après  la  génuflexion  jusqu'à 
terre;  il  en  agit  ainsi  devant  le  grand  autel, 
faisant  avant  et  après  une  inclination  pro- 
fonde à  la  croix. 

10.  Si  l'évêque  célébrant  doit  se  servir 
d'un  fauteuil ,  il  faut  le  placer  au  côté  de 
l'Epître,  tout  près  delà  dernière  marche  de 
l'autel,  de  sorte  qu'y  étant  assis  il  ait  à  sa 
droite  l'autel  même,  et  devant  lui  la  partie 
de  l'église  qui  est  devant  cet  autel,  de  quel- 
que côté  qu'il  soit  tourné  ,  soit  vers  la 
tribune,  soit  vers  le  reste  du  corps  de 
l'église,  soit  vers  le  peuple.  Ce  fauteuil 
doit  être  couvert  de  tout  côté  jusqu'à  terre 
d'une  étoffe  en  soie  de  même  couleur  que 
les  autres  ornements;  on  met  un  coussin 
sous  cette  étoffe.  Régulièrement  ce  fauteuil 
est  placé  sur  le  pavé  du  sanctuaire,  qu'il 
conviendrait  de  couvrir  en  entier  de  tapis 
verts  jusqu'au  dernier  degré  de  l'autel. 

11.  Si  l'autel  avait  plusieurs  degrés,  et 
que  le  fauteuil  placé  sur  le  pavé  parût  trop 
bas,  on  pourrait  l'élever  par  une  espèce 
d'estrade  à  la  hauteur  de  la  dernière  mar- 
che de  l'autel,  quand  c'est  l'évêque  du  lieu 
qui  doit  s'en  servir  en  célébrant;  mais  ré- 
gulièrement c'est  à  son  trône  qu'il  doit  être 
debout  ou  assis. 

12.  Aux  plus  grandes  fêles,  et  lorsque 
l'évêque  doit  célébrer,  il  faut  orner  le  grand 
autel  avec  toute  la  magniflcence  possible,  eu 
égard  cependant  à  ce  qu'exige  la  variété  des 
temps.  S'il  est  séparé  du  mur,  on  met  devant 
et  derrière  une  pièce  d'étoffe  d'or  ou  d'ar- 
gent, ou  de  soie  élégamment  mêlée  d'or,  de 
la  couleur  convenable  à  la  solennité,  bien 
tendue  sur  un  cadre  en  bois.  11  faut  au 
moins  trois  nappes  blanches  qui  couvrent 
toute  la  table  de  l'autel  cl  les  côtés.  On 
peut  apposer  aux  deux  côtés  de  l'autel  des 
franges  d'or  ou  de  soie, et  divers  ornements. 
Il  doit  y  avoir  sur  l'autel  six  chandeliers 
d'argent,  s'il  est  possible,  du  moins  en  lai- 
Ion  ou  cuivre  doré,  plus  élégants  et  un  peu 
plus  hauts  que  ceux  des  jours  non  fêlés  ;  on 
les  garnit  de  cierges  blancs;  on  place  au 
milieu  une  croix  du  même,  mêlai  et  façonnée 
de  la  même  manière,  assez  élevée  pour  que 
la  croix  tout  entière  soit  au-dessus  des 
chandeliers  ;  l'image  du  Crucifix  doit  être 
tournée  vers  la  partie  antérieure  de  l'autel. 
Les  "chandeliers  ne  doivent  pas  être  tout  à 
fait  égaux  entre  eux,  niais  s'élever  par 
degrés,  en  sorle  que  les  plus  hauts  soient 
immédiatement  aux  deux  côlés  de  la  croix, 

13.  Quand  l'évêque  doit  célébrer,  il  faut 
sept  chandeliers  sur  l'autel,  et  dans  ce  cas 
la  croix  est  placée  devant  le  chandelier  le 
plus  élevé  au  milieu  des  autres.  {On  pense, 
même  à  Rome ,  que  le  septième  chandelier  peut 
être  remplacé  par  un  second  rang  de  quatre 
ou  six.)  Si  l'on  avait  des  reliques  de  saints 
ou  di  s  statues  en  argent  ou  autre  matière 
élégante,  d'une  hauteur  convenable,  on 
peut  les  placer  aux  deux  côtés  de  la  croix. 
Mais  quand  il  n'y  a  que  six  chandeliers  , 
les  reliques  ou  statues  peuvent  se  mettre  en- 
tre les  chandeliers  alternativement,  pourvu 


que  la  longueur  et  la  disposition  de  l'aulel 
le  permettent;  on  peut  aussi  y  mettre  des 
vases  garnis  de  fleurs  ou  de  branches  odo- 
riférantes ,  ou  de  fleurs  artificielles  d'une 
matière  précieuse  et  brillante. 

ik.  Si  l'autel  est  adhérent  au  mur  ,  et 
qu'il  n'y  ait  au-dessus  ni  tableaux  ni  pein- 
tures assez  élégantes,  on  pourra  y  appliquer 
une  tapisserie  plus  distinguée,  qui  présente 
des  images  de  Notre-Seigneur  Jésus-Christ, 
de  la  sainte  Vierge  ou  des  saints;  on  sus- 
pend un  baldaquin  de  forme  carrée  qui 
couvre  l'autel  et  son  marchepied,  quand 
même  l'autel  ne  serait  pas  adhérent  au  mur. 

15.  Lorsque  l'évêque  doit  célébrer  la 
messe,  on  place  au  milieu  de  l'autel  tous 
les  ornements  pontificaux  dans  un  ordre 
rétrograde,  savoir,  l'anneau  renfermé  dans 
une  boîte  à  côté  ,  la  chasuble,  les  gants ,  !a 
dalmadque ,  la  tunique,  l'étole ,  la  croix 
pectorale,  le  cordon,  l'aube  et  l'amict;  le 
manipule  est  mis  à  pari.  Mais  dans  les 
églises  qui  ont  une  chapelle  ou  un  lieu  des- 
tiné à  cela,  on  y  dépose  les  ornements  pon- 
tificaux, et  non  sur  l'autel  où  l'évêque  doit 
célébrer.  On  place  sur  la  crédence  au  côté 
de  l'Epître  les  livres  nécessaires  pour  la 
messe,  l'Epître  et  l'Evangile,  couverts  en 
soie  de  même  couleur  que  les  autres  orne- 
ments, avec  un  coussinet  de  même  étoffe 
et.de  même  couleur,  ou  bien  un  petit  pu- 
pitre en  argent  ou  en  bois  arlistement  tra- 
vaille. 

16.  Toutes  les  marches  de  l'autel  doivent 
être  couvertes  d'un  grand  tapis  ,  plus  riche 
et  plus  élégant,  s'il  est  possible,  que  le  lapis 
vert  qui  couvre  le  reste  du  sanctuaire.  Si 
l'on  n'en  a  point  d'assez  grand,  il  faut  au 
moins  couvrir  le  marchepied  de  l'autel.  Les 
autres  autels  qui  sont  dans  l'église  doivent 
être  décorés  de  la  même  couleur;  ils  doivent 
avoir  au  moins  deux  chandeliers  avec  leurs 
cierges,  et  au  milieu  un  crucifix  sur  une 
croix  d'argent  ou  de  métal  doré;  on  en 
couvre,  si  l'on  peut,  les  marches  avec  des 
tapis  ou  des  étoffes.  Mais  l'autel,  ou  le  lieu 
où  repose  le  saint  sacrement,  doit  être  plus 
élégant  et  plus  somptueux. 

17.  Il  doit  y  avoir  dans  les  églises  des 
lampes  en  nombre  impair,  soit  pour  la  dé- 
coration et  l'ornement,  soit  pour  le  sens 
mystique,  comme  bien  d'autres  choses  sus- 
énoncées.  Il  en  faut  surtout  devant  le  lieu 
où  l'on  conserve  le  saint  sacrement  et  devant 
le  grand  autel;  il  convient  d'avoir  des  lam- 
padaires suspendus  ,  soutenant  plusieurs 
flambeaux.  On  peut  suspendre  une  lampe 
devant  chaque  autel,  et  les  tenir  allumées 
aux  principales  fêtes  ,  au  moins  pendant  la 
messe  solennelle  et  les  vêpres.  On  en  met 
trois  devant  le  grand  aulel,  et  cinq  devant 
celui  du  saint  sacrement,  où  trois  mèches 
au  moins  brûlent  tout  le  jour.  Si  c'est  la 
coutume  d'en  allumer  devant  le  lieu  où  sont 
des  reliques,  il  faut  la  conserver. 

18.  S'il  y  a  des  ambons  où  l'on  chante 
l'Epître  et  l'Evangile ,  il  convient  de  les 
orner  avec  des  élotïes   en   soie  de  la  même 

;  couleur  que  les  autres  ornements,  aussi  bien 


1035 


DAL 


qne  la  chaire  à  prêcher;   le  lieu  où  l'on 
chante  l'Evangile  doit  être  mieux  décoré. 

19.  Il  reste  à  parler  en  peu  de  mots  de  la 
table  qu'on  appelle  crédence.  On  en  prépare 
une,  seulement  pour  la  messe  solennelle  (et 
pour   la   messe   basse  de   l'évêque);    on   la 
place  au  côté   de  l'Epître,   sur  le  pavé  du 
sanctuaire,  un  peu  éloignée    du  mur,  si  le 
lieu  le  permet,  afin  de  placer  entre  elle  et  la 
muraille    les   domestiques   de   l'évêque  qui 
doivent  lui   donner  à  laver.  Cette  crédence 
a  régulièrement  huit  palmes  de  longueur, 
environ  quatre  de  largeur,  cinq  de  hauteur, 
ou  un  peu  plus;  on  la  couvre  d'une  nappe 
fine  et  propre  qui    descend    de    tout    côté 
jusqu'à  terre.  On  y  met  deux  chandeliers 
avec  des  cierges  blancs,  de  la  hauteur  et  de 
la  forme  des  deux  plus  petits  de  l'autel.  On 
met  au  milieu  le  calice   avec  la  patène,  la 
pale,  le  purificatoire  et  la  bourse  contenant 
un  corporal.  On  y  met  aussi  les  livres  et  le 
pupitre   nécessaires   pour   la   messe  ,    une 
boite   d'hosties  ,  un    petit  bassin   avec   les 
burettes  garnies  de  vin   et  d'eau.  On  étend 
par-dessus  tout  cela  un  beau  voile  dont  le 
sous-diacre  se  servira  quand  il  tiendra   la 
patène.  On  met  sur  la  même  table  l'encen- 
soir  avec  la   navette  et   sa  cuiller ,  et  de 
l'encens  où  l'on  peut  mêler  des  aromates 
de  bonne  odeur,  pourvu  cependant  que  l'en- 
cens soit  en  plus  grande  quantité.  On  y  met 
aussi   les   autres  choses  nécessaires  au  cé- 
lébrant qui  ne  sont  pas  sur  l'autel;  mais 
ou  ne  doit  y  mettre  ni  croix  ni  statues  de 
saints. 

20.  Près  de  la  crédence  et  dans  un  lieu 
convenable,  hors  de  la  vue  du  peuple  ,  s'il 
est  possible,  ou  dam  la  sacristie,  il  y  aura 
dans  un  réchaud  des  charbons  allumés  et 
des  pincettes  pour  en  mettre  dans  l'encen- 
soir. On  aura  des  flambeaux  pour  l'élévation 
du  saint  sacrement,  quatre  au  moins,  huit 
au  plus;  on  peut  aussi  en  placer  six  ou 
sept  au  plus  sur  un  lieu  élevé  ,  comme  au 
frontispice  de  la  tribune,  si  le  lieu  le  per- 
met, surtout  lorsqu'un  cardinal  doit  célé- 
brer. 

21.  Ce  qui  précède  doit  être  observé  aux 
fêtes  les  plus  solennelles  de  l'Eglise,  lorsque 
l'évêque  célèbre.  L'appareil  doit  être  pro- 
portionné à  la  dignité  du  célébrant.  Quand 


DAL  1031 

l'évêque  assiste  seulement  à  un  office,  la 
décoration  est  plus  simple. 

22.  Dans  les  églises  où  l'évêque  ne  célèbre 
pas  et  n  est  pas  présent,  on  peut  observer 
tout  ce  qui  vient  d'être  indiqué  concernant 
la  décoration  de  l'église  et  de  l'autel 
excepté  ce  qui  est  propre  aux  évêques  ; 
mais  il  convient  de  préparer  les  ornements 
a  la  sacristie.  La  crédence  ne  doit  pas  être 
aussi  longue,  parce  qu'il  y  a  peu  de  choses  à 
y  mettre,  savoir  un  petit  bassin  avec  les 
burettes,  le  calice  avec  ses  accessoires,  et 
quelques  autres  choses  qui  peuvent  être 
nécessaires  pendant  la  messe.  Il  surfit  qu'il 
y  ait  au  côté  de  l'Epître  un  siège  allongé, 
couvert  de  quelque  tapis  ou  étoffe,  pour  y 
faire  asseoir  le  prêtre  célébrant,  le  diacre  et 
le  sous-diacre. 

23.  Aux  grandes  solennités  qui  sont  com- 
munes à  toutes  les  Eglises,  telles  que  Noël, 
Pâques,  la  Pentecôte,  etc.,  on  fait  les  mêmes 
décorations,  excepté  que  les  portes,  le  vesti- 
bule et  les  murailles  de  l'église  ne  sont  pas 
ordinairement  décorés;  si  cependant  cette 
coutume  existait  dans  quelques  Eglises,  il 
faut  la  conserver,  parce  qu'il  est  louable 
d'augmenter  la  décoration,  bien  loin  de  la 
diminuer.  Du  moins  dans  ces  fêtes-là  il  ne 
faut  pas  omettre  les  ornements  de  la  tribune, 
du  grand  autel  et  des  petits,  du  siège  de  l'é- 
vêque, de  la  crédence  et  des  ambons. 

24.  Les  jours  de  dimanche  et  des  autres 
fêtes  où  le  peuple  s'abstient  du  travail,  on 
décore  l'autel  et  les  sièges  avec  un  peu  moins 
de  somptuosité;  cependant  la  couleur  doit 
être  convenable  au  temps,  et  les  ornements 
doivent  être  plus  précieux  que  ceux  dont  on 
se  sert  aux  doubles  mineurs,  aux  semi- 
doubles,  pendant  les  octaves,  aux  fériés  de 
l'Avent,  du  Carême,  des  Quatre-Temps  et  aux 
veilles;  ces  jours-là  quatre  cierges  suffisent 
à  l'autel;  aux  fêtes  simples  et  aux  fériés 
ordinaires,  deux  suffisent. 

25.  11  sera  aussi  très  à  propos,  si  on  le 
peut,  surtout  dans  les  églises  grandes  et  ri- 
ches, qu'un  de  ses  ministres  soit  spéciale- 
ment chargé  de  veiller  à  ce  que  toutes  les 
parties  de  l'église  soient  continuellement 
propres,  le  pavé,  les  murailles,  les  colonnes, 
les  corniches,  les  lambris;  d'empêcher  que 
les  mendiants,  les  chiens  ou  d'autres  ani- 
maux ne  troublent  les  divins  offices. 


D 


DAIS. 
Quand  on  porte  le  saint  sacrement  en  pro- 
fession, il  faut  un  dais  portatif  garni  d'étoffes 
blanches,  selon  le  rite  romain.  {Voy.  Balda- 
quin ,  Jeudi  saint,  Vendredi  saint  ,  Eucha- 
ristie, Processions.) 

DALMATIQUE. 
Selon  Gavantus,  le  vêtement  du  diacre  ap- 
pelé dalmalique  doit  avoir  des  manches  fer- 
mées et  prolongées  jusqu'à  la  main.  La  lon- 
gueur peut  élrede  deux  coudées  et  seize  doigts; 
sa  largeur  aux  épaules,  d'une  coudée  et  qua- 
Dictionkairi?  des  Rites  sacrés.  I. 


tre  doigts  environ  ;  et  environ  cinq  coudées 
de  circonférence  par  le  bas. 

Voici  les  dimensions  prescrites  pour  la  dal* 
matique  d  ins  le  Cérémonial  de  Lyon  :  «Hauts 
de  trois  pieds  quatre  ou  huit  pouces.  Large 
aux  épaules  de  trois  pieds  dix  pouces,*y  com- 
pris les  manches  ;  large  en  bas  de  deux  pieds 
trois  pouces. Largeur  desmanches,  vingt  poui 
ces  ;  largeur  des  bandes,  six  pouces.» 

On  voit  que  la  dalmalique  était  autrefois 
un  vêtement  comme  celle  de  l'évêque  quand 
33 


1035  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

il  officie  pontificalement,  et  qu'on  a  ouvert  ce 
vêtement  sous  les  bras. 

DÉDICACE. 


Dédicace  ou    consécration 
d'une  église. 

1.  Quoiqu'il  n'y  ait 
aucun  jour  déterminé 
pour  la  consécration 
des  églises  ,  il  est  ce- 
pendant plus  conve- 
nable de  la  faire  un 
dimanche  ou  un  jour 
de  solennité.  Lors- 
qu'on doit  consa- 
crer une  église,  l'ar- 
chidiacre doit  faire 
avertir  le  clergé  et  le 
peuple  dont  l'église 
doit  être  consacrée, 
qu'ils  doivent  jeûner. 
Car  le  pontife  consé- 
crateur  et  ceux  qui 
demandent  la  consé- 
cration de  leur  église 
doivent  jeûner  le 
jour  précédent.  La 
veille  au  soir  le  p»n- 
tife  prépare  les  reli- 
ques qu'il  doit  ren- 
fermer dans  l'autel  à 
consacrer  ;  il  les  place 
dans  un  petit  coffre 
propreet  décent,  avec 
trois  grains  d'encens  ; 
il  y  met  aussi  une 
carte  de  parchemin 
où  l'on  a  écrit  ce  qui 
suit  (1)  : 

M.  DCCC,  etc....  die  JV.  mensis  N.  Ego  N. 
episcopus  ]\.  conseciavi  ecclesiam  et  allare 
hoc  in  honorera  sancti  iV.  ,  et  reliquias  san- 
ctorum  martyrum  N.  et  N.  in  eo  inclusi ,  et 
singulisChristi  Gdelibus,  hodie  unum  annum, 
et  in  die  anniversario  consecrationis  hujus 
modi  ipsam  visitantibus  quadraginta  dies  de 
vera  indulgentia,  in  forma  Ecclesisconsueta 
concessi. 

2.  Il  place  cette  boite        2.   Sigillans  ipsum 

(1)  Toy.  la  traduction  à  l'art.  Autel. 

(2)  Aux  termes  du  Pontifical  romain,  on  doit  célébrer 
matines  et  laudes  en  présence  des  reliques,  en  l'honneur 
des  saints  auxquels  elles  appartiennent  ;  ce  n'est  pas  a  dire 
pour  cela  qu'on  soit  dispensé  de  l'office  du  jour.  Mais  quel 
e»t  cet  office  du  jour  ?  Lst-ce  celui  de  la  Dédicace,  qui 
n'est  pas  encore  faite  ?  Plusieurs  l'ont  cru  ;  niais  la  congré- 
gation des  Rites  a  décidé  plusieurs  fois,  et  en  dernier  lieu 
en  1855,  que  l'office  de  la  Dédicace  ne  commence  qu'à  I.i 
partie  de  l'office  qui  correspond  à  l'heure  où  l'on  termine 
la  consécration;  par  conséquent  à  tierce,  si  on  célèbre  en- 
suite uue  messe  solennelle  de  la  Dédicace.  Ou  doit  con- 
tinuer jusqu'alors  l'office  qu'on  dirait  si  la  Dédicace  n'a- 
vait Das  lieu  ce  jour-là;  l'office  de  la  Dédicace,  devant  êlre 
célébré  avec  octave,  sera  complété  à  l'ordinaire  les  jours 
suivants.  On  ue  commence  pas  la  fête  par  les  premières 
vêpres,  parce  que  son  objet  n'existe  pas  encore,  c'est-à- 
dire,  la  consécration  ;  tout  comme  si  on  célébrait  l'office 
des  morts  pour  une  personne  décédée  le  matin,  on  im  li- 
rait pas  les  premières  vêpres  le  malin,  mais  la  partie  cor- 
respondante au  temps.  C  est  ainsi  que  Gardellini ,  collec- 
teur et  éditeur  des  Décrets  de  la  cougrégation  des  Rit^s , 
a  rapporté  et  commenté  celui  de  t835d'après  les  registres 
même»  de  la  congrégation. 

L'impression  faite  à  Rome  même  et  le   commentaire 
«lui  l'accompaKnc,  ouvraaed'un  consulteur  de  cette  même 


De  ecclesiœ  dedicatione  seu 
consécrations. 

1.  Ecclesiarumcon- 
secratio  ,quamvis  omni 
die  de  jure  fieri  possit, 
decenlius  tamen  in 
dominicis  diebus  vel 
Sanctorum  solemni- 
tatibus  fit.  Quando 
autem  ecclesia  fue- 
rit  dedicanda  ,  dé- 
bet archidiaconus 
prœnuntiare  clero  et 
populo  ,  quibus  est 
ecclesia  consecranda, 
ut  priusquam  con- 
secrelur  ,  jejunent. 
Nam  pontifex  conse- 
crans  ,  et  qui  pelunt 
sibi  ecclesiam  conse- 
crari ,  prœcedenli  die 
jejunare  debent.  Sane 
sero  ante  diem  dedi- 
calionis,  pontifex  pa- 
rât reliquias  in  altari 
consecrando  inclu- 
dendas,  ponens  eas  in 
decenti  et  mundo  vas- 
culo, cum  tribus  gra- 
nis  thuris  ;  ponit  etiam 
in  eo  charlulam  de  per- 
gameno,  scriptam  sub 
hac  forma  : 


103G 

vasculum  diligenter, 
et  illud  in  honesto  et 
mundo  loco  ,  vel  sub 
tentorio  ante  fores  ec- 
clesiœ  consecrandœ 
parato  ponens,  et  super 
ornatum  feretrum  de- 
center  collocans  cum 
duobus  candelabris  et 
luminaribus  ardenti- 
bus. 

3.  Celebrandœque 
sunt  vigiliœ  ante  reli- 
quias ipsas,  et  canendi 
nocturni  et  matutinœ 
laudes  ,  in  honorem 
sanctorum  quorumre- 
liquiœ  sunt  reconden- 
dœ  ;  imagines  vero, 
cruces  et  alia  ,  ipsa 
nocle  remaneant  in 
ecclesia  consecranda. 

k.  Paranlur  etiam 
in  ecclesia  quœ  ad  de- 
dicalionem  ipsius  ec- 
clesiœ  et  altaris  sunt 
necessaria  ,  videlicet 
sanctum  chrisma  in 
vasculo  ,  et  ampulla  ; 
oleum  sanctum  cate- 
chumenorum,  etiamin 
vasculo  ,  et  ampulla  ; 
duœlibrœ  thuris,  cujus 
medietas  sit  ingranis, 
thuribulum  cum  navi- 
cula  et  cochleari  ;  vas 
cum  prunis  ardenti- 
bus  ;  vas  cum  cineri- 
bus ,  pro  quantilate 
ecclesiœ  ;  vas  cum  sale , 
vas  vini  ;  aspersorium 
fuclum  de  herba  hys- 
sopi;  manlilia  ex  tela 
grossa,  ad  extergen- 
dum  mensam  altaris, 
quoties  expedierit  ; 
coopertura  linea  cera- 

congrégation,  doit  servir  à  corriger  une  méprise  de  co- 
piste d,ui  se  trouve  dans  l'impression  de  ce  même  décret 
faite  en  Belgique  par  l'éditeur  des  œuvres  de  Romsée, 
t.  V,  n.  712.  Voici  la  question  proposée  par  M.  l'évêque 
de  Grenoble:  Officium  Dedicalionis  Ecclesiœ particularis... 
debelne  tant  prtvatim  quant  publiée  inchoaria  primis  Ves- 
peris  piidie  Dedicalionis,  cum  matutino  ejusdem  fesli ,  vet 
incipere  tuntum  comecrulione  ecclesiœ  jucta,  id  est  circum- 
circiter  ad  horas  minores!  Les  membres  de  la  congrégation 
des  Rites,  ayant  examiné  mûrement  la  question  ,  ont  ré- 
pondu :  Négative  ad  primant  parlent  ;  affirmative  ad  secun- 
dam,  el  a  clero  tantum  servilio  ecclesiœ  striclim  addicto. 
25  maii  1835.  C'est  ainsi  que  la  réponse  a  été  imprimer  a 
Ruiiii:  ;  elle  présente  ce  sens  bien  naturel  :  «  L'oflice  de  la 
Dédicace  doit-il  commencer  par  les  premières  vêpres  la 
veille  de  cette  fête ,  et  comprendre  matines?  R.  Non. 
Doit -il  être  récité  seulement  après  la  consécration? 
R.  Oui,  et  seulement  par  le  clergé  strictement  attaché  à  cette 
église.  Cette  dernière  phrase  suppose  évidemment  une 
réponds  affirmative.  Car  que  signifierait  celle-ci  :  Non,  et 
seulement  par  le  clergé,  etc.?  il  faut  donc  qu'on  ait  dit: 
Oui,  l'office  doit  être  récité  seulement  après  la  consécra- 
tion, el  seulemeul  par  le  clergé,  elc.  C'est  donc  une  nié- 


bien  fermée  et  scellée 
dans  un  lieu  propre 
et  décent,  ou  sous  une 
tente  préparéedevant 
la  porte  de  l'église  à 
consacrer  ;  elle  doit 
être  sur  un  brancard 
décoré  ,  placé  entre 
deux  chandeliers  et 
des  flambeaux  allu- 
més. 

3.  On  doit  veilier 
devant  ces  reliques, 
et  y  chanter  pendant 
la  nuit  matines  et  lau- 
des en  l'honneur  des 
saints  auxquels  ces 
reliques  appartien- 
nent; mais  les  images, 
les  croix  et  autres 
objets  demeurentpen- 
dant  la  nuit  dans  l'é- 
glise à  consacrer  (2). 

k.  On  prépare  dans 
cette  église  loutcequi 
est  nécessaire  à  sa  con- 
sécration et  à  celle  de 
l'autel,  savoir,  le  saint 
chrême  et  l'huile  des 
catéchumènes,  dans 
deux  vases  différents, 
accompagnés  chacun 
d'un  autre  petit  vase 
pour  les  onctions  ; 
deux  livres  d'encens 
dont  la  moitié  soit  en 
grains  ;  un  encensoir 
avec  sa  navette  et  sa 
cuiller;  des  charbons 
allumés  dans  un  ré- 
chaud ;  des  cendres 
dans  un  vase ,  à  pro- 
portion de  l'étendue 
de  l'église  ;  un  vase 
avec  du  sel  ;  du  vin 
dans  un  vase  ;  un 
aspersoir  fait  d'hy- 
sope  ;  des  linges  forts 


prise  de  copiste  qui  a  fait  mettre  dans  Romsée 
ad  secundam  (parlent),  el  a  clero  tantum,  etc. 


Négative 


1037 

pour  essuyer  la  table 
de  l'autel,  quand  il  en 
sera  besoin;  une  toile 
cirée  pour  couvrir 
entièrement  chaque 
autel  consacré  ;  cinq 
petites  croix  faites  de 
petites  bougies  en 
cire,  aussi  pour  cha- 
que autel  ;  quelques 
spatules  de  bois  pour 
racler  les  restes  de  la 
cire  et  de  l'encens  qui 
auront  été  brûlés  ;  un 
vase  pour  y  mettre 
ces  restes  ;  de  la 
chaux,  du  sableoude 
la  brique  pilée  pour 
on  faire  le  ciment  qui 
doit  servir  à  fermer 
le  sépulcre  des  re- 
liques et  à  joindre  la 
table  de  l'autel  à  sa 
base;  un  maçon  pour 
cette  opération;  deux 
flambeaux  qui  doi- 
vent toujours  être  al- 
lumés devant  le  pon- 
tife, partout  oùil  ira; 
des  vases  d'eau  pour 
laver  les  mains  du 
pontife  ,  avec  de  la 
mie  de  pain  ,  et  des 
linges  pour  les  essu- 
yer ;  deux  livres  de 
coton  pour  essuyer 
les  onctions  qu'on 
fera  sur  les  murs  de 
l'église  et  à  la  base 
de  l'autel;  deux  vases 
d'eau  à  bénir  ,  l'un 
hors  de  l'église  et 
l'autre  dans  le  san- 
ctuaire ;  des  nappes 
neuves  à  bénir  ,  des 
vases  et  tout  ce  qui 
doit  orner  l'église  et 
l'autel  après  la  con- 
sécration. Il  fautaussi 
peindre  douze  croix 
à  l'intérieur  de  l'é- 
glise ,  trois  à  chacun 
des  quatre  murs  ,  à 
six  ou  huit  pieds  de 
hauteur.  Au-dessus 
de  ces  croix,  on  plante 
une  pointe  en  fer  pro- 
pre à  recevoir  un 
cierge  d'une  once.  On 
tiendra  prête  une 
échelle  ou  escalier 
mobilequi  doit  servir 
au  pontife  pour  attein- 
dre les  douze  croix. 
Les  bénitiers  de  l'é- 
glise doivent  être  vi- 
des et  bien  propres. 
Il  faut  pourvoir  à  ce 
qu'où   puisse    libre- 


DED 

ta  ,  ad  mensuram  al- 
taris,  pro  quolibet  ah 
tari  consecrundo , 
quinque  cruces  parvœ 
etiam  pro  quolibet  al- 
tari  consecrando  ,  fa~ 
clœ  de  candelis  cerœ 
subtilibus  ;  aliquœ  spa- 
tulœ  ligneœ  parvœ,  ad 
abradendum  de  altari 
combustiones  cande- 
larum  et  thuris  ;  vas 
in  quo  ipsœ  rasurce 
deponantur  :  calx  , 
arena,  sivetegulatrita 
ad  faciendum  cœmen- 
tuin,  pro  liniendo  se- 
pulcro  reliquiarum,et 
junctura  mensœ  alta- 
ris  cum  stipite  ;  cœ- 
mentarius  ,  qui  hoc 
agat  ;  duo  inlorlitia 
accensa  ,  q  ice  semper 
prœcedant  pontificem 
quoeumque  ierit  ;  vasa 
cum  aqua,  ad  abluen- 
das  manu  s  ponlificis  ; 
et  medulla  panis  ,  «c 
manlilia  ,  pro  exter- 
gendis  manibus  ;  duce 
librœ  bombycis  ,  pro 
exlergendis  crucibus 
unctis  quœ  fiunt  in 
parietibus  ecclcsiœ  et 
in  stipite  al  taris;  duo 
vasa  cum  aqua  bene- 
dicenda  ,  unum  extra 
ecclesiam,  et  aliud  in- 
tus  in  presbi/terio  ; 
tobaleœ  novœ  mundœ 
et  vasa  ,  atque  orna- 
menta  ad  cultum  Dei, 
et  ecclesiœ  ,  et  altaris, 
postquam  consecrata 
fuerint  ,  pertinentia, 
benedicenda.  Item  de- 
pin jantur  in  parieti- 
bus ecclesiœ  intrinse- 
cus  percircuilum  duo- 
decim  cruces  ,  circa 
decem  palmos  super 
terram  ,  videlicel  tics 
pro  quolibet ,  ex  qua- 
tuor parietibus.  Et 
ad  caput  cujuslibet 
crucis  figatur  unus 
clavus  ,  cui  affigalur 
tma  candela  uniusun- 
ciœ.Scala, super  quam 
ascendens  pontifex 
possit  attingere  ipsas 
duodecim  cruces  ;  fon- 
tes ecclesiœ,  in  quibus 
conservatur  aqua  be~ 
nedicla,  vacui  sint  et 
bene  mundi.  Et  pro- 
videatur  ,  quod  eccle- 
sia  possit  exterius  li- 
bère circumiri. 


DED  1038 

au  dehors  le  tour  de  l'église. 
5.  Pontifex  mane  m 


ment   faire 

5.  Le  pontife  vient 
le  matin  à  l'église  en 
habit  ordinaire  ;  il 
donne  tous  les  ordres 
nécessaires  ,  voit  si 
tout  est  préparé  ,  et 
fait  allumer  les  douze 
cierges  qui  surmon- 
tent les  croix  ;  on 
place  un  fauteuil  dé- 
coré sur  un  tapis  au 
milieu  de  l'église  ; 
aussitôt  le  pontife  en 
sort  et  fait  sortir  tout 
le  monde,  excepté  un 
seul  diacre  qui  a  pris 
l'amict ,  l'aube  ,  le 
cordon  et  une  étole 
blanche  ;  il  reste  au 
dedans,  et  l'on  ferme 
les  portes  de  l'église. 

6.  Alors  le  pontife 
se  rend,  a vecle clergé 
et  le  peuple  ,  à  l'en- 
droit où  les  reliques 
ont  été  déposées  le 
soir  précédent  ;  il  y 
commence  et  conti  nue 
avec  le  clergé  ,  d'une 
voix  médiocre ,  l'an- 
tienne et  les  sept 
psaumes  suivants  : 

«Ne  vous  ressou- 
venez pas  ,  Seigneur, 
de  nos  fautes  ,  ni  de 
celles  de  nos  parents  ; 
Seigneur  notre  Dieu, 
ne  tirez  pas  ven- 
geance de  nos  pé- 
chés. » 

Psaume  6. 

Domine,  ne  in  furore  tuo  arguas  me,  ne- 
que  in  ira  tua  corripias  me 

Miserere  mei,  Domine,  quoniam  inGrmus 
sum  ;  sana  me,  Domine,  quoniam  conlurbala 
sunt  ossa  mea. 

El  anima  mea  lurbata  est  valde;  sed  tu, 
Domine,  usquequo? 

Convertere  ,  Domine,  et  eripe  animain 
meam  ;  salvum  me  fac  propter  misericor— 
diam  luam. 

Quoniam  non  est  in  morte  qui  memor  sit, 
tui  :  in  inferno  aulem  quis  confitebilur  libi  ? 

Laboravi  in  gemitu  meo,  lavabo  per  sin- 
gulas  noctes  lectum  meuui;  lacrymis  nieis 
stratum  meum  rigabo. 

Turbatus  est  a  furore  oculus  meus,  inve- 
teravi  inter  omnes  ihimicos  meos. 

Discedite  a  me,  omnes  qui  operamini  ini- 
quilatem,  quoniam  exaudivit  Dominus  voceni. 
(ictus  mei. 

Exaudivit  Dominas  deprecationem  meam, 
Dominus  orationem  meam  suscepit. 

Erubescant  et  conturbentur  vehementer 
omnes  inimici  mei;  convertantur  et  ern- 
bescant  valde  vclociter. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 


suo  habitu  quotidiano 
venit  ad  ecclesiam  : 
ordinat  in  ecclesia 
consecranda,  quœ  or- 
dinunda  sunt;  et  ejus 
jussu  accenduntur 
prœmissœ  duodecim 
candelœ;  et  fddisto- 
rium  ornatum  ponitur 
supra  tapete  in  medio 
ecclesiœ;  et  mox  pon- 
tifex exit  ecclesiam, 
cunclis  indeexire  jus- 
sis,  uno  tantum  dia- 
cono  amiclu,  alba , 
cingulo,  et  stola  albi 
coloris  parato  intus 
rémanente;  et  ecclesiœ 
fores  clauduntur. 

6.  Tune  pontifex 
cum  clero  et  populo 
accedit  ad  locum,  ub\ 
pridie  reliquiœ  positœ 
faerunt,  et  ibi  incipit, 
et  dicit  voce  submissa 
cum  clericis  septem 
psalmos  cum  anti- 
phona. 


Ne  reminiscaris, 
Domine,  delicta  no- 
stra,  vel  parentum 
nostrorum  ;  neque 
vindictam  sumas  dé 
peccatis  nostris,  Do- 
mine, Deus  noster. 


1039 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


iOlO 


Psaume  31. 

Beati  quorum  remissee  sunt  iniquitates,  et 
quorum  tecta  sunt  peccata. 

Beatus  vir  cui  non  imputavit  Dominus 
pcccatum,  nec  est  in  spiritu  ejus  dolus. 

Quoniam  tacui,  inveteraverunt  ossa  mea, 
dum  clamarem  tota  die. 

Quoniam  die  ac  nocte  gravata  est  super 
me  manus  tua;  conversus  sum  in  serumna 
mea,  dum  conGgitur  spina. 

Delictum  meum  cognitum  tibi  feci,  et  in- 
justiliam  meam  non  abscondi. 

Dixi  :  ConOtebor  adversum  me  injustitiam 
meam  Domino;  et  tu  remisisti  impietalem 
peccati  mei. 

Pro  hac  orabit  ad  te  omnis  sanctus,  in 
tempore  opportune 

Verumtamen  in  diluvio  aquarum  multa- 
rum,  ad  eura  non  approximabunt. 

Tu  es  refugium  meum  a  tribulatione  quœ 
circumdedit  me;  exultatio  mea,  erue  mea 
circuradantibus  me. 

Inlellectum  tibi  dabo,  et  instruam  te  in  via 
hac  qua  gradieris;  firmabo  super  te  oculos 
meos. 

Nolile  fieri  sicut  equus  et  mulus,  quibus 
non  est  intellectus. 

In  camo  et  freno  maxillas  eorum  con- 
stringe,  qui  non  approximant  ad  te. 

Multa  flagella  peccatoris,  sperantetn  au- 
tem  in  Domino  misericordia  circumdabit. 

Latamini  in  Domino  et  exultate,  justi;  et 
gloriamini,  omnes  recti  corde. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 
Psaume  37. 

Domine,  ne  in  furore  luo  arguas  me,  ne- 
que  in  ira  tua  corripias  me. 

Quoniam  sagittae  tuœ  infixae  sunt  mihi,  et 
conGrmasti  super  me  manum  luam. 

Non  est  sanitas  in  carne  mea  a  facie  ira} 
lus,  non  est  pax  ossibus  meis  a  facie  pecca- 
lorum  meorum. 

Quoniam  iniquitates  mea?  supergressa? 
sunt  caput  meum,  et  sicut  onus  grave  gra- 
vala?  sunt  super  me. 

Putruerunt  et  corruplœ  sunt  cicatrices 
mese,  a  facie  insipientiœ  mea?. 

Miser  faclus  sum  et  curvatus  sum  ùsque 
in  flnem,  tota  die  conlrislatus  ingrediebar. 

Quoniam  lumbi  mei  impleli  sunt  iilusioni- 
bus,  et  non  est  sanitas  in  carne  mea. 

Afflictus  sum  et  humiliatus  sum  nimis; 
rugieliam  a  gemilu  cordis  mei. 

Domine,  ante  te  omne  desiderium  meum, 
et  gemitus  meus  a  le  non  est  absconditus. 

Cor  meum  conturbatum  est,  dereliquit  me 
virtus  mea;  et  lumen  oculorum  meorum,  et 
ipsum  non  eat  mecum. 

Amici  mei  et  proximi  mei  adversum  me 
appropinquaverunt  et  steterunt. 

Et  qui  juxta  me  erant  de  longe  steterunt, 
et  vim  faciebant  qui  quœrebant  animam 
meam. 

Et  qui  inquirebant  mala  mihi  locuti  sunt 
vanitates,  et  dolos  tota  die  meditabantur. 

Ego  autem  tamquam  surdus  non  audie- 
bam,  et  sicut  mutus  non  aperiens  os  suum. 

Et  faetus  sum  sicut  homo  non  audiens,  et 
non  habens  in  ore  suo  redargutiones 


Quoniam  in  te,  Domine,  speravi,  tu  exau- 
dies  me,  Domine  Deus  meus. 

Quia  dixi  :  Nequando  supergaudeant  mihi 
inimici  mei  ;  et  dum  commoventur  pedes  mei, 
super  me  magna  locuti  sunt. 

Quoniam  ego  in  flagella  paratus  sum,  et 
dolor  meus  in  conspectu  meo  semper. 

Quoniam  iniquilatem  meam  annunliabo, 
et  cogitabo  pro  peccato  meo. 

Inimici  autem  mei  vivunt,  et  confirmati 
sunt  super  me;  et  multiplicati  sunt  qui  ode- 
runt  me  inique. 

Qui  retribuunt  mala  pro  bonis  detrabebant 
mihi,  quoniam  sequebar  bonitatem. 

Ne  derelinquas  me,  Domine  Deus  meus, 
ne  discesseris  a  me. 

Intende  in  adjutorium  meum,  Domine 
Deus  salutis  mes. 

Gloria  Patri,  etc.  Sicut  erat,  etc. 

Psaume  50. 

Miserere  mei,  Deus,  secundum  magnam 
misericordiam  tuam. 

Et  secundum  multitudinem  miserationum 
tuarum,  dele  iniquitatem  meam. 

Amplius  lava  me  ab  iniquitatc  mea,  et  a 
peccato  meo  munda  me. 

Quoniam  iniquitatem  meam  ego  cognosco, 
et  peccatum  meum  coutra  me  est  semper. 

Tibi  soli  peccavi  et  malum  coram  te  feci, 
ut  justifleeris  in  sermonibus  tuis,  et  vincas 
cum  judicaris. 

Ecce  enim  in  iniquitatibus  conceptus  sum, 
et  in  peccalis  concepit  me  mater  mea. 

Ecce  enim  veritatem  dilexisti  :  incerta  et 
occulta  sapientis  tu»  manifeslasli  mihi. 

Asperges  me  hyssopo,  et  mundabor;  lava-, 
bis  me,  et  super  nivem  dealbabor. 

Amlitui  meo  dabis  gaudium  et  heliliam,  et 
exsultabunt  ossa  humiliata. 

Averte  faciem  tuam  a  peccatis  meis,  et 
omnes  iniquitates  meas  dele. 

Cor  mundum  créa  in  me,  Deus,  et  spiritutn 
rectum  innova  in  visceribus  meis. 

Ne  projicias  me  a  facie  tua,  et  Spiritum 
sanctum  tuum  ne  auferas  a  me. 

Redde  mihi  latiliam  salularis  tui,  et  Spi- 
ritu principali  confirma  me. 

Docebo  iniquos  vias  tuas,  et  impii  ad  te 
convertentur. 

Libéra  me  de  sanguinibus,  Deus,  Deus 
salutis  meae,  et  exsullabit  lingua  mea  jusli- 
liam  luam. 

Domine,  labia  mea  aperies,  et  os  meum 
annunliabit  laudem  tuam. 

Quoniam  si  voluisses  sacrificium ,  de- 
dissem  ulique  ;  holocaustis  non  delecta- 
beris. 

Sacrificium  Deo  spiritus  contribulatus  : 
cor  contritum  el  humiliatum  ,  Deus  ,  non 
despicies. 

Bénigne  fac ,  Domine,  in  bona  volun- 
tale  tua  Sion  ,  ut  œdiGcentur  mûri  Jérusa- 
lem. 

Tune  acceplabis  sacrificium  jusliti»,  obla- 
tiones  et  holocausta  ;  tune  imponeul  super 
altare  tuum  vitulos. 

Gloria  Patrie  Sicut  erat,  etc. 


4041 


DED 
Psaume  101. 


Domine,  exaudi  orationem  nieaui  :  et  cla- 
mer meus  ad  le  veniat. 

Non  avertas  faciem  tuam  a  me  :  in  qua- 
i  unique  die  Iribulor,  inclina  ad  me  aureni 
tuam. 

In  quacumque  die  invocavero  te,  velociter 
exaudi  me. 

Quia  delecerunt  sicut  fumus  dies  uiei  :  et 
ossa  mea  sicut  cremium  aruerunt. 

Percussus  sum  ut  fenum ,  et  aruit  cor 
meum  :  quia  oblitus  sum  comedere  pauem 
uieum. 

A  voce  gemitus  mei  :  adhaesit  os  uicum 
carni  mea. 

Similis  factus  sum  pelicauo  soliludiuis  : 
factus  sum  sicut  nyclicorax  in  dumicilio. 

Vigilavi  :  et  factus  sum  sicut  passer  soli- 
tarius  in  tecto. 

ïola  die  exprobrabant'mihi  ininiici  mei: 
et  qui  laudabant  me  adversum  me  ju- 
rabant. 

Quia  cinerem  tamquam  panem  mandu- 
cabam  :  et  potum  meum  cum  fletu  misce- 
bam. 

A  facie  irae  et  indignalionis  tuaî  :  quia  ele- 
vans  allisisti  me. 

Dies  mei  sicut  umbra  declinaverunt  :  et 
ego  sicut  fenum  arui. 

Tu  autem,  Domine,  in  œternum  permanes  : 
et  memoriale  tuum  in  generationem  et  ge- 
nerationem. 

Tu  exsurgens  misereberis  Sion  :  quia  tem- 
pus  miserendi  ejus,  quia  venit  tempus. 

Quoniam  placuerunt  servis  tuis  lapides 
ejus,  et  lerrae  ejus  miserebuntur. 

Et  limebunt  génies  nomen  tuum,  Domine  : 
et  omnes  reges  terras  gloriam  tuam. 

Quia  aediGcavit  Dominus  Sion  :  et  videbi- 
tur  in  gloria  sua. 

Respexit  in  orationem  humilium  :  et  non 
sprevit  precem  eorum. 

Scribantur  haec  in  generatione  altéra  : 
et  populus ,  qui  creabitur ,  laudabit  Do- 
minum. 

Quia  prospexit  de  excelso  sancto  suo  :  Do- 
minus de  cœlo  in  terram  aspexit. 

Ut  audiret  gemilus  compeditorum  :  ut  sol 
veret  filios  interemptorum. 

Ut  annunlicnt  in  Sion  nomen  Domini  :  et 
laudem  ejus  in  Jérusalem. 

In  conveniendo  populos  in  unum  :  et  reges 
ut  serviant  Domino. 

Respondit  ei  in  via  virtulis  suae  :  paucila- 
tem  dierum  meorum  nuntia  mihi. 

Ne  revoces  me  in  dimidio  dierum  meo- 
rum :  in  generationem  et  generationem  an- 
ni  lui. 

Initie  lu, Domine, terram  fundasti  :etopera 
uiauuum  luarum  sunt  cœli. 

Ipsi  peribunt,  tu  autem  permanes  :  et  om- 
nes sicut  vestimentum  veterascent. 

Et  sicut  opertorium  mutabis  eos,  et  mu- 
tabunlur  :  tu  autem  idem  ipse  es,  et  anni 
tui  non  déficient. 

Filii  servorum  tuorum  habitabunt  :  et  se- 
luen  eorum  in  saeculum  dirigetur, 

Gloria  Palri.  Sicut  eral,  etc. 


DED  104Ï 

Psaume  129. 

De  prolundis  clainavi  ad  te,  Domine  :  Do- 
mine, exaudi  vocem  uieam. 

Fiant  aures  tuœ  intendeutes  :  in  vocem  de- 
precationis  meae. 

Si  iniquitates  observaveris,  Domine  :  Do- 
mine, quis  sustinebit? 

Quia  apud  te  propitialio  est  :  et  propter  le- 
gem  tuam  sustinui  le,  Domine. 

Sustinuit  anima  mea  in  verbo  ejus:spe- 
ravit  anima  mea  in  Domino. 

A  custodia  matutina  usque  ad  noctem, 
sperel  Israël  in  Domino. 

Quia  apud  Dominum  misericordia  :  et  co- 
piosa  apud  eum  redemptio. 

Et  ipse  redimet  Israël  ex  omnibus  iniqui- 
talibus  ejus. 

Gloria  Patri.  Sicut  eral,  etc. 
Psaume  142. 

Domine,  exaudi  orationem  meam,  auribus 
percipeobsecralionem  meam  in  verilate  tua: 
exaudi  me  in  tua  justilia. 

Et  non  intres  in  judicium  cum  servo  tuo  : 
quia  non  jusliOcabiturinconspectu  tuo  omnia 
vivens. 

Quia  persecutus  est  inimiens  animaiu 
meam  :  humiliavit  in  terra  vitam  meam. 

Gollocavit  me  in  obscuris  sicut  mortuos 
saeculi  :  et  anxiatus  est  super  me  spirilus 
meus,  in  me  turbatum  est  cor  meum. 

Memor  fui  dierum  antiquorum,  medilatus 
sum  in  omnibus  operibus  tuis  :  in  factis  ma- 
nuum  luarum  meditabar. 

Expandi  manus  meas  ad  te: anima  mea. 
sicut  terra  sine  aqua  tibi. 

Velociter  exaudi  me,  Domine  :  defecit  spi- 
rilus  meus. 

Non  averlas  faciem  tuam  a  me  :  et  similis 
ero  descendentibus  in  lacum. 

Audilam  fac  mihi  mane  misericordiam 
tuam  :  quia  in  te  speravi. 

Notam  fac  mihi  viam  in  qua  ambulem  : 
quia  ad  te  levavi  animant  meam. 

Eripe  me  de  inimicis  meis,  Domine,  ad  le 
confugi  :  doce  me  facere  voluntatem  tuam  : 
quia  ])eus  meus  es  tu. 

Spirilus  luus  bonus  deducet  me  in  terrain 
rectam  :  propter  nomen  tuum,  Domine,  vi- 
vificabis  me  iu  aequitate  tua. 

Educes  de  tribulalione  animam  meam  : 
et  in  misericordia  tua  disperdes  omnes  ini- 
micos  meos. 

Et  perdes  omnes  qui  tribulant  animam 
meam  :  quoniam  ego  servus  luus  sum. 

Gloria  Palri.  Sicut  eral,  etc. 

On  répète  l'anlien-        Tum  repetitur  au- 
ne  Ne    reminiscaris.     tiphona  Ne  reininis- 
caris. 

7.  En  même  temps 
le  pontife  prend  l'a- 
mict,  l'aube,  le  cor- 
don, l'étole  et  la  chape 
de  couleur  blanche, 
la  mitre  simple  sur  la 
tête,  et  le  bâton  pas- 
toral à  la  main  gau- 
chi-. Un  autre  diacre 


7.  Intérim  pontifea 
induit  amie  tum ,  al- 
bam  cingulum  ,  sto- 
lam  et  pluviale  albi 
coloris,  accipiens  mi- 
tram  simplicem  in  ca- 
pite,  et  baculum  pa- 
storalem  in  manu  si- 
nislra.  Aller  quoqttt 


1015 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


10U 


prend  aussi  l'amict, 
l'aube,  le  cordon  et 
une  étole  blanche  ;  un 
sous-diacre  se  revêt 
de  l'amict  et  de  l'aube 
ceinte  d'un  cordon; 
il  faut  des  acolytes 
et  autres  ministres  en 
surplis.  Quand  on  a 
achevé  les  sept  psau- 
mes, le  pontife  re- 
tourne avec  ses  mi- 
nislresdevant  la  porte 
de  l'église  à  consa- 
crer, où  l'on  a  dû  pré- 
parer un  autre  fau- 
teuil sur  un  tapis;  le 
pontife  quitte  lacrosse 
et  la  mitre,  et  com- 
mence debout,  puis 
le 


diaconus  paratus  si- 
militer  amictu,  alba, 
cingulo  et  stola  albi 
coloris;  subdiaconus 
etiam  amictum,  albam, 
et  cingulum  indutus; 
acolyihi  el  alii  mini- 
stri  superpelliceis  pa- 
rati  adsint.  Septem 
psalmis  expletis,  redit 
pontifex  cum  ministris 
antc  fores  ecclesiœ 
consecrandœ,  et  pa- 
rato  ibi  cdio  super  ta- 
pete  faldistorio ,  pon- 
tifex deposito  baculo 
pastorali  et  stans  sine 
mitrainchoat;etscho- 
laprosequitur  antiph. 
ton.  1  (1). 


dabor  :  lavabis  me,  el  super  nivem  dealba- 
bor. 


chœur     continue 
cette  antienne  du  1"  ton. 

Adesto,  Deus  unus  omnipotens,  Pater,  et 
Filius  el  Spiritus  sauctus. 

Il  dit  ensuite,  étant        Deindedicit,  stans 
debout  de   la    même     eodemmodo  : 
manière  : 

Or  émus. 

Actiones  noslras,  quœsumus,  Domine,  as- 
pirando  prœveni  et  adjuvando  prosequere, 
ut  cuucta  noslra  oratio  et  operatio  a  te  sem- 
per  incipiat,  et  per  te  cœpta  Gniatur.  Per 
Christuni  Dominum  nostrum.  ^.  Amen. 

8.  Après  cette  orai-  8.  Qua  dicta,  pon- 
son,  le  pontife  reçoit     tifex,  accepta  mitrn, 


la  mitre,  se  met  à  ge- 
noux au  fauteuil  placé 
là ,  et  les  chantres 
commencent  les  lita- 
nies comme  à  l'art. 
Eglise;  ils  les  con- 
tinuent jusqu'à  ab 
omni  mulo  exclusive- 
ment. Alors  le  pontife 
se  lève,  se  tient  de- 
bout avec  la  mitre,  et 
bénit  l'eau  et  le  sel, 
comme  àl'art.  Eglise: 
ensuite,  debout  sans 
mitre,  il  fait  l'asper- 
sion sur  lui-même  et 
sur  les  assistants  , 
commençant  celte  an- 
tienne qui  est  conti- 
nuée par  les  chantres, 
7 


procitmbit  supra  fat- 
distorium  ibidem  prœ- 
paratum,  et  cnntores 
incipiunt  litanias  san- 
ctorum  et  eas  prose- 
quuntur  usque  ibi  : 
Abomni  malo, Libéra 
nos,  Domine,  exclusi- 
ve. Tune  sur gens  pon- 
tifex ab  accubilu,  et 
stans  cum  mitra,  be- 
nedicit  ibidem  aquam 
et  sal.  Expleta  aquœ. 
benrdictione,  pontifex 
stans  sine  mitra,  as- 
pergit  se  et  circum- 
stantes  cum  illa,  in- 
choans,  schola  prose- 
quente,  antiphonam 
ton.  7  (2). 


Ion. 

Asperges  me,  Domine,  hyssopo,  et  mun- 

(.1)  Le  Pontifical  fait  souvent  mention  d'un  fauteuil,  tan- 
tôt pour  s'y  asseoir,  tantôt  pour  s'y  mettre  à  genoux;  pro- 
cwnbil  supra  faldistoriwn  :  cela  peut  signifier  qu'étant  a 
genoux  devant  le  fauteuil,  on  a  les  bras  ou  les  mains  ap- 
puyés dessus.  On  pourrait  aussi,  dans  ce  cas,  pour  une  plus 
grande  commodité,  avoir  un  prie-dieu  devant  le  fauteuil, 
comme  complément  de  celui-ci,  quoique  le  Pontifical  ne 
resta  pas.  Ceci  est  praticable  dans  tous  les  cas  où  le  fau- 
teuil n'est  paaam  le  marchepied  de  l'autel. 

H  est  dit  au  n.  4  que  deux  flambeaux  doivent  précéder 
partout  le  pontife  :  les  gravures  du  Pontifical  supposent 
qu'un  porte  aussi  l„  croix  processionnelle. 


9.  Qua  incœpta,  im- 
positasibimitra, stans 
ante  fores  ecclesiœ, 
prœcedentibus  ipsum 
duobus  acolylhis  cum 
candelis  accensis,  in- 
cipit  circuire  ad  ma- 
num  dexteram,  procé- 
dais cum  clero  et  po- 
pulo ,  et  aspergens  cum 
ipsa  aqua  forinsecus 
parietes  ecclesiœ,  in 
superioriparte  eorum, 
et  cœmeterium,  dicens 
semper: 

In  nomine  Paftris, 
et  FIf lit,  et  Spirilust 
sancli. 

10.  Intérim  finita 
dicta  antiphona,  scho- 
la eantat  responso- 
rium  ton.  2: 

Fundata  est  domus 
Domini  super  verti- 
cem  montium,  et  cxal« 
tata  est  super  omnes 
colles,  et  venient  ad 
eam  omnes  gentes. 
Etdicent.:  Gloria  libi, 
Domine,  f.  Venientes 
autem  venient  cum 
exultatione,  portan- 
tes manipulos  suos. 
Et  dicent. 

11.  Expleto  circui- 
ttt,  pontifex  perve- 
niens  ante  ostium  , 
stans  ibidemversus  ad 
ostium,  deposilis  as- 
persorio  et  mitra,  di- 
cit  : 

Or émus  (3). 

Le  diacre  :  Flecta-  Etministri,seudia- 
mus  genua.  Le  sous-  conus  .-Flectamus  ge- 
diacre  :  H  Levate.  nua  ;  subdiaconus  :  A 

Levate. 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  qui  in  omni 
loco  dominationis  lu»  totus  assistis,  tolus 
operaris;  adesto  supplicationibus  nostris,  et 
hujus  domus,  cujus  es  fundalor,  eslo  pro- 
tector,  nulla  hic  nequilia  contrariai  potes- 
tatis  obsistat,  sed  virlule  Spiritus  sancti  opé- 
rante, fiât  hic  tibi  semper  purum  servitium 
et  devota  libertas.  Per  Cbristum  Dominum 
nostrum.  n)  Amen. 

Plusieurs  des  prières  suivantes  ont  été  analysées  à  l'art. 
Autel;  on  peut  y  recourir  quand  on  ne  trouvera  pas  ici 
des  uoles. 

("4  Seigneur,  arrosez-moi  avec  l'uysope,  et  je  serai  pu. 
rifié  ;  lavez-moi,  et  je  serai  plus  blanc  que  la  neige. 

(3)  L'immensité  de  Dieu  est  partout  où  il  3git,dans  cha- 
que lieu  de  sa  domination:  on  le  prie  d'écouter  nos  priè- 
res el  d'être  le  protecteur  de  cette  maisoa  dont  il  est  la 
fondateur,  alin  qu'aucune  puissance  ennemie  n'empêche 
qu'on  ne  l'y  serve  avec  liberté  etdévoûment  en  coopérant 
a  l'Esprit-Saint. 


9.  Dès  qu'on  a  com- 
mencé l'antienne,  le 
pontife  debout  devant 
la  porte  de  l'église,  la 
mitre  en  tête,  précédé 
de  deux  acolytes  por- 
tant des  cierges  allu- 
més, fait  le  tour  de 
l'église,  en  commen- 
çant du  côté  droit,  ac- 
compagné du  clergé 
et  du  peuple;  il  fait 
l'aspersion  vers  le 
haut  des  murs  en  de- 
hors, en  disant  tou- 
jours :  «  Au  nom  du 
Père,  et  du  Fils,  et  du 
Saint-Esprit.  » 

lO.L'anlienneélant 
finie,  le  chœur  chante 
le  répons  suivant  du 
2°  ton  : 

«  La  maison  du  Sei- 
gneur a  été  construite 
sur  le  sommet  des 
montagnes;  elle  est 
élevée  au-dessus  de 
toutes  les  collines  ; 
toutes  les  nations  y 
viendront  avec  joie 
gloriûer  le  Seigneur 
et  porter  leurs  of- 
frandes.» 

11.  Le  pontife  ayant 
fait  le  tour  de  l'église, 
s'arrête  devant  la 
porte,  quille  l'asper- 
soir  et  la  mitre,  et  dit 
étant  debout: 


1015 


DED 


DED 


12.  Ensuite  le  pon-  \1.Quodicto,ponli- 
tife  prend  la  mitre  et  fex,acceptis  mitra,  el 
la  crosse,  et  se  rap-  baculo  pastorali  ad 
piochant  de  la  porte  ostium  ecclesiœ appro- 
de  l'église,  il  en  frap-  pinquans,  percutit  il- 
pe  le  bas  avec  le  bout  lud  semel  cum  infe- 
inférieur  de  la  crosse  riori  parte  cjusdemba- 
en  disant  d'une  voix  culi  pastoralis,  super- 
intelligible: «Princes,  liminure,  dicens  inttl- 
élevez  vos  portes  ;  éle-  ligibilivoce  :  Altollile 
vez-vous,  portes  éter-  portas,  principes,  ve- 
nelles, et  laissez  en-  stras  ,  et  elevamiui, 
trer  le  roi  de  gloire.»  porta}  ceternales  ,  el 

introibit  rex  gloria?. 

13.  Le  diacre  placé  13.  Diaconus  inlus 
au  dedans  dit  à  haute  existens  dicit  alta  vo- 
voix  :  «  Qui  est  ce  roi  ce  :  Quis  est  isie  rex 
de  gloire?»  Le  pon-  gloriae  ? 

tife  répond  :  «Le  Sei-  Pontifex  respondet: 
gneur  fort  et  puis-  Dominus  fortis  et  po- 
sant; le  Seigneur  puis-  tens:Douiinus  potens 
sant  dans  le  combat.»  in  pralio. 

14.  Ensuite  le  pon-  lk.Deindepontifex, 
tife  dépose  la  crosse,  deposito  baculo pasto- 
prend  l'aspersoir,  va  rali,  etaccepto  asper- 
de  nouveau  avec  le  sorio,  iterum  circuit 
clergé  et  le  peuple  ecclesiam  cutn  clero 
faire  le  tour  de  lé-  et  populo,  incipiens  ad 
glise  ,  commençant  eamdemmanumdexle- 
par  le  côté  droit  et  ram,  aspergcndo  pa~ 
laisantl'aspersionsur  rietesjuxlafundamen- 
les  murs  près  des  fon-  tum  ipsorum ,  et  cœ- 
demeuts  ,  en  disant  meterium,  dicens  sem- 
continuelIement:«Au  per  :  In  nomine  Pa-f 
nom  du  Père,  etc.»  tris,  et  Fi-j-lii ,  et  Spi- 

ritus  f  sancti. 

Pendant   ce  temps        Intérim  schola  can- 

le  chœur  chante  ce  tat  responsorium 

répons  du  8'  ton  :  ton.  8.  Benedic,  Do- 

«  Bénissez  ,      Sei-  mine,  domum   istam, 

gneur,  cette  maison  quam  aedificavi  nomi- 

que  j'ai  élevée  à  votre  ni  luo.  Venientium  in 

nom;    exaucez     les  locoisto,  Exaudi  pre- 

prières  qu'on  y  fera  ces   in  excelso  solio 

avec  un  cœur  conver-  gloriae  tuae.  ^Domine, 

li  et  pénitent.»  si  conversus  fuerit 
populusluus.etegeritpœnitentiam,  veniens- 
que  oraverit  in  loco  isto.  Exaudi. 

15.  Le  pontife,  re-  15.  Expleto  circui- 
venu  devant  la  porte  tu,pontifexperveniens 
de  l'église,  s'y  lient  ante  ostium,  stans  ibi- 
debout,  dépose  l'as-  dent  versus  ad  illud, 
persoir  et  la  mitre,  et  depositis  aspersorio  et 
«lit:  mitra,  dicit: 

Or  émus  (1). 

Et  les  ministres  :  Etminislri.-Flecta.- 
Flectamus  genua.  ^  mus  genua.  ^  Levate. 
Levate. 

Omnipotens  sempilerne  Deus,  qui  per  Fi- 
lium  tuum,  angulârem  scilicet  lapidem,  duos 
ex  diverso  venientes ,  ex  circumcisione  et 
praputioparietes,  duosque  grèges  ovium  sub 
uno  eodemque  pastore  unisti  ;  da  famulis  tuis 
per  hœc  nostradevotionis  officia,  indissolu- 

(l)  Le  Fils  de  Dieu  est  la  pierre  angulaire  qui  a  réuni 
les  peuples  circoncis  et  incirconcis, comme  deux  troupeaux 
stms  un  même  pasteur  ;  le  pontife  demande  que  par  les 


10461 


bile  vinculum  charitatis,  ut  nulla  divisiono 
meutium  ,  nullaque  perversitatis  varietate 
sequcstrentur,  quos  sub  unius  reginaine  pa- 
storis  unus  grex  coutinet,  uniusque,  te  cu- 
stode, ovilis  septa  concludunt.  Per  eumdcm 
Christum  Dominura  nostrum.  iîj  Amen. 

16.  Alors  prenant  Ui.Tumacceplis  mi- 
la  milre  et  la  crosse  ,  traet  baculo pastorali, 
le  pontife  s'approche  appropinquans  iterum 
delà  porte,  frappe  ad  ostium,  percutit  se- 
une  seconde  fois  la  cundo,  cum  eodem  /xi- 
partie  inférieure  avec  culo  pastorali,  super- 
le  bâton  pastoral,  en  liminare,  dicens  simili 
disantsurleméme  ton    voceutprius, 

que  la  première  fois  : 

Altollile  portas,  principes,  vestras,  etoleva- 
mini,  portée  œternales,  et  introibit  rex  gloriae. 

Le  diacre  qui  est  Diaconus  intus  exi- 
dans  l'église,  dit  :  stens,  dicit  : 

Quis  est  iste  rex  gloriae  ? 

Le  ponlife  répond  :        Pontifex  respondet: 

Dominus  fortis  et  potens,  Dominus  potens 
in  praelio. 

17.  Ensuite  il  dé-  17.  Deinde,  deposito 
pose  la  crosse,  prend  baculo  pastorali  et  ttc- 
l'aspersoiret  fait  pour  cepto  aspersorio  cir~ 
la  troisième  fois  le  cuit  tertio  ecclesiam 
tourde  l'église  avecle  cum  clero  et  populo , 
clergé  et  le  peuple,  en  incipiens  ad  sinistrain 
commençant  du  côté  manum,proceditqueaS' 
gauche  ;  il  jette  de  la  pergens  exterius  cum 
même  eau  bénite  con-  eadem  aquaparieles  in 
tre  les  murs  à  la  hau-  média  parte  eorum,  id 
teur  de  sa  face,  et  est ,  circa  altitudinem 
dans  le  cimetière  (s'il  faciei  suœ,  et  cœmele- 
est  contigu),  disant  rium, dicens semper. In 
continuellement: «Au  nomine  Paflris  ,  et 
nom  du  Père,  etc.  »       Fiflii ,    et  Spiritus  f 

sancti. 

En  même  temps  le  Intérim  schola  can- 
chœur  chante  ce  ré-  tatresponsorium,ton. 
pons  sur  le  2*  ton  :        2. Tu, Domine  univer- 

«  O  maître  de  l'uni-  sorum,  qui  nullam 
versquin'avez  besoin  habes  indigentiam  , 
de  rien  ,  vous  avez  voluisti  templum  tu- 
voulu  avoir  parmi  um  fieri  in  nobis. 
nous  un  temple,  une  Conserva  domum  is- 
maison  de  prière  ,  où  tam  immaculatam  in 
votre  peuple  pût  invo-  aelernum,  Domine,  jr 
quer  votre  nom:  Sei-  Tu  elegisli ,  Domine, 
gneur,  conservez  à  domum  istam  ad  invo- 
jamais  celle  maison  candum  nomen  tuum 
sans  tache.  »  in  ea,  ut  esset  domus 

orationis,  et  obsecra- 
tionis  populo  tuo.  Conserva. 

18.  Quand  on  a  a-  18.  Expleto  cantit 
chevé  le  chant  et  le  et  circuilu,  cum  pon-\ 
tour,  le  ponlife  rêve-  tifex  pervenerit  unie 
nu  devant  la  porte  s'y  ostium  ,  stans  ibidem 
tient  debout,  dépose  versus  ad  illud,  depo- 
l'aspersoiretla  mitre,  sitis  aspersorio  et  mi- 
el dit  :  tra,  dicit  : 

Oremus. 
Et    les    ministres:        Et  ministri :  Flec- 
Flectamus    genua.   $     tamus  genua.  ti\.  Le- 
Levate.  vate. 

cérémonies  qu'il  va  faire  le  lien  de  la  charité  devienne  in- 
dissolulile  parmi  ceux  qui,  réunis  dans  un  même  bercail, 
ne  reconnaissent  qu'un  pasteur. 


1047 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

ajoutent 


Oiunipotens  et  misericors  Dens,  qui  sacer- 
dotibus  tuis  tantam  prœ  caeteris  graliam  con- 
tulisti ,  ut  quidquid  in  tuo  nomine  digne  per- 
fecteque  ab  eis  agitur,  a  te  Gdei  credatur, 
quaesumus  immensam  clementiam  taam,  ut 
quidquid  modo  visitaturi  sumus,  visites;  et 
quidquid  benedicturi  sumus,  benedicas;  sitque 
ad  nostra)  humilitatis  inlroitum,  sanctorum 
tuoruui  meritis,  fuga  daemonum,  angeli  pacis 
ingressus.  Per  Christum  Dominum  nostrum. 
^  Anien. 


19.  Alors  le  pontife 
prend  )a  mitre  et  le 
bâton  pastoral  ,  et 
s'approchant  de  la 
porte  pour  la  troisiè- 
me fois,  il  en  frappe 
le  haut  avec,  le  même 
bâton  ,  en  disant  : 
«  Princes,  élevez  vos 
portes  ;  élevez-vous  , 
portes  éternelles  ,  et 
laissez  passer  le  roi 
de  gloire.  » 

Le  diacre  qui  est  au 
dedans,  dit  :  «  Qui  est 
ce  roi  de  gloire  ?  » 

Le  pontife  et  tout 
le  clergé  répondent  : 
«LeDieu  des  armées 
est  ce  roi  de  gloire.  » 

On  ajoute  :  «  Ou- 
vrez ,  ouvrez  ,  ou- 
vrez. » 

20.  Le  pontife  fait 
une  croix  sur  le  seuil 
de  la  porte,  avec  l'ex- 
trémité inférieure  de 
la  crosse,  en  disant  : 
«  Voici  le  signe  de  la 
croix  ,  que  tous  les 
fantômes  se  dissi- 
pent. » 

21.  Alors  la  porte 
s'ouvre;  l'évêque  en- 
tre accompagné  seu- 
lement des  clercs  qui 
le  servent  etdes chan- 
tres, avec  les  maçons 
qui  doivent  placer  et 
fixer  la  table  de  l'au- 
tel sur  le  sépulcre  des 
reliques  ,  si  elle  est 
séparée  de  la  base;  le 
reste  du  clergé  et  Je 
peuple  demeurent  de- 
hors, et  on  ferme  la 
porte  Le  pontife  étant 
entré  dans  l'église,  dit 
d'une  voix  intelligi- 
ble :  «  Paix  à  cette 
maison.  » 

El  le  diacre  qui  é- 
tait  en  dedans  ,  ré- 
pond :  «  A  votre  en- 
trée. » 


19.  Tum  acceptis 
mitra  et  baculo  pasto- 
rali,  appropinquans 
tertio  ad  ostium  ec- 
clesiœ  percuiit  iterum 
superliminare  cum  eo- 
dem  baculo  pastorali, 
dicens  :  Attollite  por- 
tas,principes,  vestras, 
et  elevamini,  portae  œ- 
ternales  ,  et  introibit 
rex  gloriae. 

Diaconus  intus  exi- 
steras ,  dicit  :  Quis  est 
iste  rex  gloriae? 

Pontifex  et  univer- 
sus  clerus  respondet  : 
Dominusvirtutumip- 
se  est  rex  gloriœ. 

Adjicientes  :  Ape- 
rite,  aperite,  aperite. 

20.  Pontifex  facit 
crucem  super  liminare 
in  oslio  cum  inferiore 
parte  baculi  pastora- 
lis,  dicens  ;  Ecce  cru-f 
cis  signum  ,  fugiant 
phanlasmala  cuncla. 


21.  Etaperto  ostio, 
intrat  ecclesiam  solus 
cum  ministris  clericis, 
et  choro,  et  cœmenta- 
riis,  qui  collocare  et 
linire  debent  lapidem 
super  sepulcrum  re- 
liquiarum ,  et  mensam 
allaris,  si  est  remota, 
aut  separata  a  stipite, 
dimisso  ab  extra  cle- 
ro  et  populo,  et  clau- 
so  ecclesiœ  ostio  post 
eos.  Ingressus  autem 
pontifex  ecclesiam,  dû 
cit  intelligibili  voce  : 
Pax  huic  domui. 


Et  diaconus,  qui  est 
intus  ,  respondet  ;  In 
introitu  vestro. 


Tous 
Amen. 

22.  Alors  le  chœur 
chante  cette  antienne 
du  5-  Ion  (1)  : 


4048 
omnes  dicunt  : 


Et 
Amen. 

22.  Tum  schola,  si- 
te cantores  cantant 
antiphonam,  tono  5: 


Pax  œterna  ab  aelerno  huic  domui.  Pax 
perennis,  A'erbum  Patris,  sit  pax  huic  domui, 
pacein  pius  consolator  huic  praestet  domui. 

23.  Immédiatement  23.  Qua  dicta,  can- 
après,  on  chante  cel-  tant  etiam  sequentem 
le-ci  du  8'  ton  (2).  antiphonam  ,  ton.  8. 

Zachœe',  festinans  descende  ,  quia  hodie  in 
domo  tua  oportet  me  manere.  At  ille  festi- 
nans descendit,  et  suscepit  illum  gaudens  in 
domum  suam.  Hodie  huic  domui  salus  a  Deo 
facta  est.  Alléluia. 


2k.  En  même  temps 
le  pontife  va  jusqu'au 
milieu  de  l'église  où 
on  lui  a  préparé  un 
fauteuil;    quand    les 
antiennes  sont  ache- 
vées, il  dépose  la  cros- 
se et  la  mitre,  se  met 
à  genoux  tourné  vers 
l'autel,  et  entonne  le 
Veni  Creator,  que  les 
chantres  continuent  ; 
on  le  dit  tout  entier 
comme  il  est  ci-après 
art.  Eglise,  n°  22.  A- 
près  le  premier  ver- 
set, le  pontife  se  lève 
et  reste  debout  jus- 
qu'à la  fin  sans  mitre. 
25.  Eu  même  temps 
un  des  ministres  ré- 
pand de  la  cendre  sur, 
le  pavé  de  l'église  en 
forme  de  croix  ,  for- 
mant deux  lignes  lar- 
ges chacune  d'environ 
huit  pouces,  dont  les 
extrémités     aboutis- 
sent aux  quatre  angles 
de  l'église  et  se  croi- 
sent au  milieu ,  com- 
mençant par   l'angle 
qu'on    a    à    gauche 
quand  on  entre;  puis 
par  l'angle  à  droite.  Si 
l'égliseest  grande, au 
lieu  de  lu  première  li- 
gne, on  peut  répandre 
des  cendres  sur  vingt- 
quatre  carrés  égale- 
mentdislants,  et  vingt» 
trois  dans  la  direction 
de  la  seconde  ligne. 


2k.  Hœc  dum  can- 
tantur,  pontifex  pro- 
céda usque  ad  médium 
ecclesiœ,  ubi  faldisto- 
rium  paratum  est  ;  et 
expletis  prœdiclis  an- 
tiphonis.  deposilis  ba- 
culo etmitra,  flexis  ibi 
genibus,  versus  ad  ai- 
tare  majus  inchoat , 
schola  prosequente 
hymnum  Veni  Creator 
Spiritus,  etc.,  et  dici- 
tur  lotus  prout  habe- 
tur  infra,  art.  Eglise, 
n°  22.  Finito  primo 
versu,  surgit  pontifex, 
et  stat  usque  ad  finem, 
sine  mitra. 

25.  Intérim  unus  ex 
ministris  spargit  cine- 
rem  per  pavimentum 
ecclesiœ  ,  in  modum 
crucis,  faciendo  ex  eo 
lineas  duas,  q nanti ibet 
latitudinis  fere  unius 
palmi  ;  unam  ab  angu- 
lo  ecclesiœ  ad  sini- 
strammanumper  prin- 
cipatem  portam  in- 
trantis  ,  ad  angulum 
transversum  illius,  id 
est,  dexlerum  intran- 
tis,  ad  caput  ecclesiœ; 
et  aliam  ab  angulo  ec- 
clesiœ ad  dexteram 
manum  intrantis  ,  ad 
angulum  transversum 
illius,  id  estsinistrum 
ipsius,  ad  caput  eccle- 
siœ :  tel  si  ecclesia  sit 
magna,  fieri  possunt 
loco  primœ  lineœ  vi- 


ginti  quatuor  areolœ 
œquali  spatio  distantes,  ex  cinere  ;  et  loco  se~ 
cundœ,  viginti  1res. 

26.  Finito  hymno, 
pontifex,  accepta  mi- 
tra ,  accumbit  super 
faldistorium.  et  schola 


26.  Quand  l'hymne 
est  finie  ,  le  pontife 
prend  la  mitre.se  met 
à  genoux  devant  son 


(1)  «  Que  le  Verbe  du  Père,  la  paii  éternelle,  le  Dieux 
consolaieur  accorde  la  paix  a  cette  maison. 


(2)  Ou  y  rapporte  la  réception  de  Notre-Seigucur  dans 
la  maison  de  Zacbée,  el  le  salut  qu'il  lui  procura. 


1049 


DED 


DED 


405.1 


fauteuil,  et  les  chan-  xterum  incipit  et  prose- 
Ires  commencent  de  quitur  litanias,ut  inf. 
nouveau  et  conti-  ibid.,  n.  11,  in  quibus 
nuent  les  Litanies  suoloco  nominetnr  bis 
comme  ci-après,  art.  sanctus  Me,  in  cujus 
Eglise,  n°  11  ;  on  y  honore  et  nomine  eccle- 
nomme  deux  fois  le  sia  vel  allare  dedica- 
sainl  en  l'honneur  et  tur,  et  Mi, quorum  re- 
sous le  vocable  du-  liquiœ  in  eo  includun- 
quel  on  dédie  l'église  tur.  Posiquum  autem 
ou  l'autel ,  ainsi  que  dictum  fuerit .-  Ut  ora- 
les saints  dont  les  re-  nibus  fidelibus,  etc.  % 
liques  y  seront  ren-  Te  rogamus  audi  nos; 
fermées.  Après  qu'on  pontifex  ab  accubitu 
a  dit  :  Ut  omnibus  fide-  surgit,  et  baculum  pa- 
libus,  etc.,  le  pontife  storalem  in  sinistra  te- 
se  lève,  et  tenant  la  nens,  dicit  in  eodem 
crosse  de  la  main  gau-  tono  ;  Ut  locum  istum 
che,  il  dit  sur  leméme  visitare  digneris.  i}  Te 
ton  :  «  Daignez  visiter  rogamus  audi  nos. 
ce  lieu.  Nous  vous 
en  prions,  exaucez- 
nous.  » 

Ilditensuile  :«Dai-  Secundo  dicit:Vl  in 
gnez  le  faire  garder  eo  angeloruui  custo- 
par  des  anges....»  diam  deputare  digne- 

ris.   ïi,    Te    rogamus 
audi  nos. 

27.  Puis  élevant  et  27.  Deindedexteram 
étendant  la  main  in  altutn  extendens , 
droite,  il  fait  sur  l'é-  producit  communiler 
glise  et  l'autel  qu'il  super  ecclesiam  et  al- 
doit  consacrer  un  seul  tare  consecrandum  ter 
signe  de  croix  en  di-  successive  signumcru- 
pant  ;  cis,  dicens  primo  (1)  : 

Ut  Ecclesiam  et  altare  hoc  ad  honorem 
tuum,  et  nomen  sancti  N.  consecranda  be- 
ne-j-dicere  digneris.  f<j  Te  rogamus  audi  nos. 

Il  fait  une  seconde        Secundo  dicit  : 
fois  le  même  signe  en 
disant  : 

Ut  Ecclesiam  et  altare  hoc  ad  honorem 
tuum  et  nomen  sancti  iV.  consecranda  be- 
nefdicere  et  sanctifficare  digneris.  iij  Te 
rogamus  audi  nos. 

Il  le  fait  une  troU        Tertio  dicit: 
sième  fois  en  disant  : 

Ut  Ecclesiam  et  altare  hoc  ad  honorem 
tuum  et  nomen  sancti  N.  consecranda  be- 
nefdicere,  sanctifficare  et  consefcrare  di- 
gneris. ^  Te  rogamus  audi  nos. 

28.  Après  cela,  le  28.  Quo  facto,  de- 
pontife  dépose  la  posito  baculo  pasto- 
crosse  et  se  remet  à  rali,  iterum  accumbiC 
genoux  devant  le  fau-  super  faldistorium , 
leuil,  pendant  que  les  schola  litanias  resu- 
chanlres  reprennent  mente  et  perficiente  ; 
et  terminent  les  lita-  quibus  finitis,  ab  ac- 
nies;  dès  qu'elles  sont  cubitu  surgit,  depo- 
finies,  il  se  lève,  dé-  sita  mitra,  et  stans 
pose  la  mitre,  et  de-  ibidem  versus  ad  ai- 
bout  au  même  lieu,  tare  majus,  dicit  in- 
tourné vers  l'autel,  il  telligibili  voce  :  J 
dit  d'un  ton  de  voix  - 
médiocre  : 

(1)  On  peut  trouvera  l'article  AuiELl'analyse  des  prières 
qui  ne  sont  pas  sommairement  traduites  ici. 

(2)  Dans  ces  deux  oraisons,  l'Eglise  demande  des  grâces 
qui  préviennent  nos  prières;  que  Dieu  manifeste  sa  gran- 
deur dans  ce  temple  qui  lui  est  dédié,  et  que  faisant  tout 


Oremus. 

Et  les  ministres  :  Et  ministri .  Flec- 
Flectamus  genua.  i]  tamus  genua.  n,  Le- 
Levate.  rate. 

Prœveniat  nos,  quœsumus,  Domine,  mise- 
ricordia  tua  ,  et  intercedenlibus  omnibus 
sanctîs  tuis,  voces  nostras  clementia  tua 
propitiationis  anlicipet.  Per  Chrislum  Do- 
miuum  nostrum.  f$  Amen. 

Autre  oraison  (2). 
Oremus. 
MagniGcare,  Domine  Deus  noster,  in  san- 
ctis  luis,  et  hoc  in  templo  libi  aedificato  ap- 
pare,  ut  qui  cuncla  in  filiis  adoptionis  ope- 
raris,  ipse  semper  in  tua  haereditate  laude- 
ris.  Per  Chrislum  Dominum  nostrum. 
r)   Amen. 

29.  Après  ces  orai-  29.  Finitis  oral  t'o- 
sons, les  chantres  nibus,  schola  incipit 
commencent  et  cou-  et  prosequitur  unti- 
linuentcette  antienne  phonam  ton.  6,  quœ 
du  6*  ton  (3).  repetitur  post  unum- 

quemque    versiculum. 
0  quam  metuendus   est  locus  iste  :  vera 
non  est  hic  aliud  nisi  domus  Dei  et  porta 
cœli. 

Cantique  de  Zacharie,  Luc.  !.. 
Benedictus  Dominus  Deus  Israël   :  quia 
yisitavit,  et  fecit  redemptionem  plebis  su». 
On  répète  l'antienne. 
Et   erexit  cornu  salùlis  nobis,  in  dorao 
David  pueri  sui. 

On  répète  l'antienne. 
Sicut  locutus  est  per  os  sanclorum,   qui 
a  saculo  sunl  prophetarum  ejus. 
On  répète  l'antienne. 
Salutem  ex  inimicis  noslris,  et  de  manu 
omnium  qui  oderunt  nos. 

On  répète  l'antienne. 
Ad  faciendam  misericordiam  cum  patri- 
bus  nostris  :   et  memorari   testamenti  sui 
sancti. 

On  répète  l'antienne. 
Jusjurandum    quod  juravit  ad  Abraham 
patrem  nostrum  :  daturum  se  nobis  : 
On  répète  l'antienne. 
Ut  sine  timoré  de  manu  inimicorum  uo- 
strorum  liberati  :  serviamus  illi. 
On  répète  l'antienne. 
In  sanctitate  et  justitia  coram  ipso  om- 
nibus diebus  noslris. 

On  répète  l'antienne. 
Et  tu,  puer,  propheta  Altissimi  vocaberis  : 
praeibis   enim   aille  faciem  Domini   parare 
vias  ejus. 

On  répète  l'antienne. 
Ad  dandam  scientiam  salutis  plebi  ejus  : 
in  remissionem  peecatorum  eorum. 
On  répète  l'antienne, 
Per  viscera  misericordiae  Dei  nostri  :   in 
quibus  visitavit  nos  oriens  ex  alto. 
On  répète  l'antienne.    • 
Illuminare  his  qui  in  tenebriset  in  umbra 

dans  ses  enfants  adoptifs,  il  soit  toujours  loué  dans  son  hé- 
ritage. 

(3)  <  Oli  !  que  ce  lieu  est  vénérable  :  vraiment  ce  n  est 
pas  moins  que  la  maison  de  Dieu  et  la  porte  du  ciel.  » 


1051 

murtis  sedent 
in  viara  pacis. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET   DES  RITES  SACRES. 


1052 


ad  dirigendos  pedes  nostros 


On  répète  l'antienne. 
Gloria  Patri,  et  Filio,  el  Spirilui  sancto. 

On  répète  l'antienne. 
Sicut  erat  in  principio,  et  nunc,  el  sem- 
per  :  et  in  sœcula  secculorum.  Amen. 

30.  Pendant  qu'on 
chante  ce   qai   pré- 


cède, le  pontife  ayant 
pris  la  mitre  et  la 
crosse,  commençant 
par  le  côté  de  l'église 
qui  est  à  gauche  en 
entrant ,  écrit  avec 
l'extrémité  de  la  cros- 
se l'alphabet  grec, 
comme  il  estci-après, 
éloignantassezles  let- 
tres pour  occuper 
toute  la  ligne  de  cen- 
dre. 

31.  Ensuite,  com- 
mençant de  même  par 
l'angle  de  l'église 
qu'on  a  à  droite 
quand  on  entre,  il 
écrit  sur  les  cendres 
l'alphabet  latin ,  de 
a  manière  suivante  : 


30.   Intérim ,   dum 
prœmissa    cantanlur, 


ponlifex,  acceptis  mi- 
tra  et  baculo  pasto- 
rali,  incipiens  ab  an- 
gulu  ecclesiœ  ad  sini- 
stramintrantis,  prout 
supra  lineœ  factœ 
sunt,  cum  extremitate 
baculi  pastoralis  scri- 
bit  super  cineres  al- 
phabeticum  Grœcum, 
ita  distinctis  litteris, 
ut  totum  spatium  oc- 
cupent; his  videlicet. 
31.  Deinde  simili 
modo  incipiens  rtb  an~ 
gulo  ecclesiœ  ad  dex- 
teram  intranlis,  scri- 
bit  alphabetum  lati- 
num,  super  cineres 
distinctis  litteris  his 
videlicet  : 


32.  Post  hœc  ponli- 
fex cum  mitra  accedit 
versus  allare  majus 
consecrandum,  et  dis- 
tans ab  illo,  spatio 
congruenti,  depositis 
baculo  el  mitra,  genu- 
flexus  competenli  vo- 
ce, dicit  : 


32.  Après  cette  cé- 
rémonie, le  pontife 
s'approche,  la  mitre 
et!  tête,  du  grand  au- 
tel qu'il  doit  consa- 
crer; et  quand  i!  en 
est  à  une  petite  dis— 
lance  ,  il  dépose  la 
crosse  et  la  mitre.se 
meta  genoux  et  dit  : 

Deus  in  adjutorium  meum  intende. 

Quand  il   a  dit  ce        Quo  dicto,  pontifice 
verset,    il    se    lève,     surgente,    chorus    re- 
pendant  que  le  chœur    spondet  : 
répond  : 

Domine,  ad  adjuvandum  me  festina. 

Alors    le   pontife,         Tum  pontifex  stans 
debout  et  sans  mitre,    sine  mitra  in   eodem 
dit  sans  changer  de    loco,  dicit: 
place  : 

Gloria  Patri,  et  Filio,  et  Spiritui  sancto. 

Le   chœur  répond        Chorus  respondet. 
sans  ajouter  Alléluia. 

(1)  Le  but  de  ces  exorcismes  et  de  ces  prières  est  d'é- 
loigner toutes  les  tentations  du  démou  et  de  procurer  les 
biens  de  l'âme  et  du  corps  par  l'usage  des  créatures  que 
I  on  bénit  ;  l'Eglise  nous  apprend  a  considérer  les  choses 
comme  Dieu  même,  en  nous  rappelant  ce  qu'il  en  a  dit. 
I  ar  exemple  :  Vous  êtes  le  sel  de  la  terre.  L'Apôtre  a  dit 
aussi:  yue  votre  conversation  soit  assaisonnée  de  sel. 

(2)  On  exorcise  celle  eau,  afin  qu'elle  éloigne  le  démon 


Sicut  erat  in  principio,  et  nunc,  et  sem- 
per  :  et  in  sœcula  sœculorum.  Amen,  sine 
Alléluia. 


33.  Et  id  eisdem 
modo  et  loco,  secun- 
do et  tertio  fit,  voce 
semper  altius  elevata. 
Quibus  dictis,  ponti- 
fex stans  in  eodem  loco 
cum  mitra  benedicit 
aliam  aquum  cum  sale, 
cinere  et  vino,  inci- 
piens absolule  exor- 
cismum  salis  : 


33.  Celtecérémonie 
se  pratique  trois  fois 
de  la  même  manière, 
en  élevant  un  peu 
plus  la  voix  d'une 
fois  à  l'autre.  Ensuite 
le  pontife,  debout  au 
même  lieu  avec  la 
mitre,  bénit  l'eau,  le 
sel,  les  cendres  et  le 
vin  ,  commençant 
ainsi  par  l'exorcisme 
du  sel  : 

Exorcizo  te,  creatura  salis,  in  uomine 
Domini  nostri  Jesu  Christi,  qui  Apostolis 
suis  ait,  Vos  estis  sal  terrœ,  et  per  Aposto- 
lum  dicit,  Sermo  vesler  semper  in  gratia 
sale  sit  condilus  ;  ut  sanctiffîceris  ad  con- 
secrationem  hujus  ecclesiœ  et  altaris,  ad 
expellendas  omnes  dœmonum  tentatioues 
et  omnibus  qui  ex  te  sumpserint,  sis  animœ 
et  corporis  tutamcntum,  sanitas,  proleclio 
el  confirmatio  salutis.  Per,  eumdem  Dominum 
nostrum  Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui 
venturus  est  judicare  vivos  et  morluos,  et 
sœculum  per  ignem.  ^  Amen  (1). 

3k.  Ensuite,  ayant        34.   Deinde,    dep<h 
déposé   la    mitre,    il     sita  mitra,  dicit  : 
dit: 

t  Dominus  vobiscum.  ii.  Et  cum  spiritu. 
tuo. 

Oremus. 

Domine  Deus,  Paler  omnipolens,  qui  hauc 
graliam  cœlitus  sali  tribuere  dignatus  es,  nt 
ex  illo  possint  universa  condiii,  quœ  homi- 
nibus  ad  escam  procreasli,  benefdic  hanc 
creaturam  salis,  ad  effugandum  inimïcum  ; 
et  ci  salubrem  medicinam  immilte,  ut  profi- 
ciat  sumentibus  ad  animœ  et  corporis  sani- 
tatem.  Per  Ghrislum  Dominum  uoslrum. 
r^  Amen. 

35.  Alors  il  reprend  35.  Tum  assumpla 
la  mitreet  dit  aussitôt  mitra,  dicit  absolule 
l'exorcisme  de  l'eau,     exorcismum  aquœ  (2) . 

Exorcizo  te,  creatura  aquœ,  in  nomineDci 
Paf tris,  el  Fiflii,  et  Spiritus  f  sancti,  ut  re- 
pellas  diabolum  a  termino  justorum,  ne  sit 
in  umbraculis  hujus  ecclesiœ  et  altaris.  Et 
tu,  Domine  Jesu  Chrisle,  infunde  Spiriluni 
sanclum  in  hanc  ecclesiam  tuam  et  allare  ; 
ut  proficiat  ad  sanitatem  corporum,  anima- 
rumque  adoranlium  te,  et  magnificetur  no- 
men  tuum  in  gentibus  ;  et  increduli  corde 
convertantur  ad  te,  et  non  habeant  alium 
Deum,  prœter  te  Dominum  solum,  qui  ven- 
turus es  judicare  vivos  et  morluos,  et  sœcu- 
lum per  ignem.  u,  Amen. 

de  la  demeure  des  justes,  de.  cette  église  et  de  cet  autel. 
On  prie  J.-C.  d'y  répandre  son  tësprit-Saint,  afin  que  lei 
vrais  adorateurs  y  trouvent  la  santé  des  corps  et  des  âmes, 
que  son  nom  soit  glorilié  parmi  les  nations,  que  les  cœurs 
incrédules  se  convertissent  et  n'aient  pas  d'autre  Dieu 
que  celui  qui  \  iendra  juger  les  vivants  et  les  morts,  et  dé- 
truire ce  inonde  par  le  l'eu. 


1053 


DED 


DED 


1054 


36.  Eusuite,  ayant  36.  Deinde ,  depo- 
déposé  la  mitre,  il  dit  :     sita  mitra,  dicit  : 

f  Domine,  exaudi  orationem  meam.  à)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

f  Dominus  vobiscum.  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus  (1). 

Domine  Deus,  Pater  omnipotens,  statntor 
omnium  elementorum,  qui  per  Jesum  Chri- 
stum  Filium  tuum  Dominum  nostrum  ele- 
mentum  hoc  aqua  in  salutem  humani  gene- 
ris  esse  voluisti,  te  supplices  deprecamur,  ut 
cxauditis  orationibus  nostris,  eam  tu»  pie- 
tatis  aspectu  sanctif  fixes  ;  atque  ita  omnium 
spiriluum  immundorum  ab  ea  recédât  incur- 
sio,  ut  ubicumque  fueril  in  nominc  tuo  as- 
persa,  gralia  tu»  benedictionis  adveniat,  et 
mala  omnia  te  propitiante  procul  recédant. 
Per  eumdem  Dominum  noslrum  Jesum  Chris- 
tum  Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  el  régnât 
Deus  ,  per  omnia  ssecula  saculorum. 
^  Amen. 

37.  Alors,  debout  37.  Tum  stans  sine 
et  sans  mitre,  il  bénit  mitra,  dicit  super  ci- 
ainsi  les  cendres.  neres. 

Benedictio  cinerum. 

^  Domine  exaudi  orationem  meam.  n)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

v  Dominus  vobiscum.  i\  et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus  (2). 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  parce  pceni- 
lentibus,  propitiare  supplicantibus,  et  mit- 
lere  digneris  sanclum  angelum  tuum  de 
cœlis,  qui  benefdicat  et  sanctif  ficet  hos  ci- 
neres,  ut  sint  remedium  salubre  omnibus 
nomen  sanctum  tuum  humiliter  imploranti- 
bus  ac  semetipsos  pro  conscienlia  delicto- 
rum  suorum  accusantibus,  ante  conspectum 
divin»  clementiae  tuae  facinora  sua  deplorau- 
tibus,  vel  serenissimam  pielatem  tuam  sup- 
pliciler  obnixeque  flagitantibus  ;  et  prasta, 
per  invocalionem  sanctissimi  nominls  lui,  ut 
quicumque  eos  super  se  asperserint,  pro  re- 
demptione  peccatorum  suorum,  corporis  sa- 
nitatem  et  auimœ  tutelam  percipiant.  Per 
Chrislum  Dominum  nostrum.  r  Amen. 

38.  Ensuite  le  pon-  38.  Tum  poniifex 
life  prend  le  sel  el  le  accipit  sal,  et  miscet 
mêle  avec  la  cendre  cineri  in  modum  cru- 
an  forme  de  croix,  en    cis,  dicens  : 

disant  : 

«  Que  ce  mélange        Commislio  salis  et 

de    sel   et  de  cendre     cineris  parilcr  fiât  in 

soit   fait  au  nom  du    nomine    Paftris .    rt 

Père,  etc.  »  Fiflii,  el   Spirîius  f 

sancti.  r).  Amen 

(1)  Le  Père  tout-puissant,  auteur  de  lous  les  éléments, 
a  voulu  que  J.-C  son  Fils  Noire  Seigneur  fil  de  l'eau  on 
moyen  de  salut  pour  le  genre  humain;  nous  le  supplions 
d'exaucer  nos  prières,  de  jeter  sur  celte  eau  un  regard  de 
bonté  qui  la  sanctifie,  en  éloigne  tout  esprit  immonde  et 
tout  mal,  et  répande  une  bénédiction  dans  tous  les  lieui 
qui  en  seront  aspergés  en  son  nom. 

(2)  On  demande  à  Dieu  qu'il  pardonne  au  repentir, 
qu'il  écoule  favorablement  nos  prières,  qu'il  daigne  en- 
voyer du  ciel  sou  saint  ange  pour  bénir  et  saucuber  ces 
cendres,  afin  qu'elles  soient  un  remède  salutaire  à  tous 
ceux  qui  implorent  humblement  son  saint  nom,  qui  s'accu- 
sent eux-mêmes  des  fautes  que  la  conscience  leur  repro- 
che, qui  déplorent  leurs  forfaits  à  la  vue  de  la  clémence 
divine,  ou  qui  adressent  à  sou  intime  bonté  d'humbles  et 


39.  Puis  il  prend 
une  poignée  de  ce 
mélange  de  sel  et  de 
cendres ,  et  le  jette 
dans  l'eau  par  trois 
foisen  forme  decroix, 
disant  à  chaque  fois  : 

«  Que  ce  mélange 
de  sel,  de  cendre  et 
d'eau,  etc.  » 


40.  Après  quoi, de- 
bout et  sans  mitre,  il 
bénit  ainsi  le  vin  : 


39.  Deinde  acci~ 
piens  pugillum  de  mis- 
tura  salis  et  cinerum 
in  modum  crucù,  ter 
emittit  in  aquam,  qua- 
UUet  vice  dicens  ; 

Commistiosalis,  ci- 
neris et  aquapariter 
Gat ,  in  Domine  Paf- 
tris, et  Fiflii.elSpiri- 
tus  f  sancti.  n).  Amen. 

40.  Deinde  stans 
sine  mitra,  dicit  su- 
per vinum. 

Benedictio  vini. 

f.  Domine,  exaudi  orationem  meam,  r). 
Et  clamor  meus  ad  te  veniat. 

f.  Dominus  vobiscum.  n,.  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus  (3). 

Domine  Jesu  Christe,  qui  in  Cana  Gali- 
Iaa  ex  aqua  vinum  fecisli,  quique  es  vitis 
vera,  mulliplica  super  nos  misericordiam 
tuam;  et  benef  dicere.ac  sanctif ûcare  digne- 
ris hanecreaturam  vini,  ut  ubicumque  fusum 
fuerit,  vel  aspersum,  divin»  id  benedictionis 
tua  opulentia  repleatur  et  sanclificetur.  Qui 
cum  Pâtre  et  Spiritu  sancto  vivis  et  régnas, 
per  omnia  sacula  s»culorum.  à).  Amen. 

41.  Ensuite  il  verse,  41.  Deinde  mittit, 
en  forme  de  croix,  le  in  modum  crucis,  Di- 
vin dans  l'eau,  eu  di-  numin  aquam  ipsam, 
sant  :  dicens  : 

«  Que  ce  mélange        Commislio  vini,  sa- 

de  vin;  de  sel,  decen-    lis,  cineris  et   aqua 

dre  et  d'eau  soit  fait    pariter  fiât,  In  nomi- 

au  nomduPère.etc.»     ne  Paftris,  et  Fiflii, 

et   Spirilus  f  sancti. 

i$  Amen. 

t.  Domine,  exaudi  orationem  meam.  r).  Et 
clamor  meus  ad  le  veniat. 

f.  Dominus  vobiscum.  $.  Et  cum  soiritu. 
tuo. 

Oremus  (4). 

Omnipotens  sempiterne  Deus,  creator  et 
conservator  humani  generis,  el  dator  gratia 
spiritualis,  ac  largitor  aterna  salulis,  emitle 
Spiritum  sanclum  tuum  super  hoc  vinum 
cum  aqua,  sale  et  cinere  mistum  ;  ut  arma- 
tum  cœleslis  defensione  virtutis,  ad  conse- 
crationem  hujus  ecclesi»  et  altaris  lui  pro- 
ficiat.  PerDominum  nostrum  Jesum  Chrislurn 
Filium  tuum,  qui  lecum  vivit  et  régnât  in 

instantes  prières;  on  demande  que  par  l'invocation  du 
saint  nom  de  Dieu,  quiconque  en  répandra  sur  soi  pour 
racheter  ses  péchés,  reçoive  la  sanlé  du  corps  el  conserve 
la  vie  de  l'ànie. 

(5)  Jésus-Christ  a  changé  l'eau  en  vin  a  Cana  de  Gali- 
lée, il  est  lui-même  la  vraie  vigne  ;  on  le  prie  de  bénir  et 
sanctifier  ce  vin  qu'il  a  créé,  afin  que  tous  les  lieux  ot»  il 
sera  versé,  on  qui  en  seront  aspergés,  soient  comblés  de. 
bénédiction  et  sanctifiés. 

(4>i'Eglise  prie  le  Tout-Puissant,  créateur  et  conser- 
vateur du  genre  humain,  qui  seul  donne  la  grâce  spiri- 
tuelle et  le  salut  élernel,  d'envoyer  son  Esprit-Saint  sur 
ce  vin  mêlé  d'eau,  de  sel  et  de  cendre,  afin  que  la  vertu 
d'en  haut  en  fisse  une  arme  défeusive  pour  la  cousécra-» 
tion  de  celte  Eglise  el  de  cet  autel. 


1055 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  KITES  SACRES. 


1056 


unitate   ejusdem  Spiritus   sancti  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  ^.  Amen. 

42.  Alors  le  ponlife  42.  Tum  pontifex  , 
reprend  la  mitre,  et  assumpta  mitra ,  dicit 
dit  aussitôt  sur  la  absolule  super  aquam 
même  eau  :  prœdictam  (1)  : 

Sanctifficare  per  verbum  Dei,  unda  cœles- 
tis  ;  sanctifficare  aqua  calcala  Christi  vesti- 
giis;  quae  montibus  pressa   non  clauderis  ; 
quœ  scopulis  illisa  non  frangeris;  quae  ter- 
ris  diffusa  non  deficis.  Tu  sustines  aridam, 
tu  portas  monlium  pondéra,  nec  demerge- 
ris,  tu  cœlorum   vertice  conlineris  ;  tu  cir- 
cumfusa  per  tolum  ,  lavas  omnia,  nec  la- 
varis.  Tu  fugientibus  populis  Hebraeorum  in 
molem  durata  constricta  es  :  tu  rursum  fal- 
sis  resoluta  vorticibus  Nili  accolas  perdis,  et 
hostilem  globum  frelo  sœvienle  persequeris: 
una   eademque  es   salus  Gdelibus ,   et  ultio 
criminosis.  Te  per  Moysen    percussa  rupes 
evomuit,  neque  abdita  cautibus  lalere  po- 
luisti,    cum    majestalis   imperio  jussa   pro- 
dires :  tu  gestata   nubibus    imbre  jucundo 
arva  fecuudas.  Per  te,  aridis  œstu  corpori- 
bus,  dulcis  ad  gratiam,  salularis  ad  vitam, 
polus  infunditur  :  Tu  intimis  scaluriens  ve- 
nis,  aut  spiritum  inclusa  vitalem,  aul  suc- 
(  uni  ferlilcm  prœstas,  ne  siccatis  exinanila 
visceribus  solemnes  neget  terra  proventus  : 
per  te  initium,  per  te  finis  exsullal ;  vel  potins 
ex  Deo  est,  tuum  ut   terminum  nesciamus; 
aut  tuorum,  omnipotens  Deus,  cujus  virlu- 
tum  non  nescii  dum  aquarum  mérita  promi- 
mus,    operum    insignia    prœdicamus.    Tu 
benedictionis   auclor,  tu  salutis  origo   :   Te 
suppliciter  deprecamur  ac  quaesumus,  ut  im- 
brem  gratiœ  tuas  super  hanc  domum  cum 
abundanlia    tuœ    benefdictionis    infundas; 
bona   omnia   largiaris  ;   prospéra   tribuas; 
adversa  repellas;   malorum   facinorum  dœ- 
monem  destruas  ;  Angelum    lucis   amicum, 
bonorum  provisorem  defensoremque  consti- 
tuas. Domum  in  tuo  nomine  cœptam  ,  te  ad- 
jutore  perfectam,  benefdiclio  tua  in  longuni 
mansuram    conûrmet.   Tuum    haec    funda- 
menta  praesidium,  culmina  tegumentum,  os- 
tia  introitum,  penctralia  mereantur  acces- 
sum.  Sit  per  illustrationem  vullus  lui  ulilitas 
hominum,  stabilitas  parietum. 

43.  Le  ponlife  s'ap-        43.    Tum  pontifex 
proche  de  la  porte  de     accedit  ad  ostium  ec- 


l'église ,  et,  avec  le 
bout  de  la  crosse,  il 
fait  une  croix  sur  la 
partie  supérieure  en 
dedans,  et  une  autre 
sur  la  partie  infé- 
rieure. 

44.  Cela  étant  fait, 
il  dépose  la  crosse,  et, 


clesiœ,  el  cum  extre- 
mitate  baculi  paslora- 
lis  facil  crucem  in 
parle  superiori,  et 
aliam  in  parle  infe- 
riori  intrinsecus. 

44.  Quo  facto,  depo- 
sito  baculo,  stans  ibi- 

(1)  Le  ponlife,  s'adressant  à  l'eau  elle-même,  rappelle 
les  prodiges  nue  Dieu  y  a  opérés  par  rapport  au*  Hébreux 
contre  leurs  ennemis,  et  jorsque  Jésus-Clirisl  y  a  marché 
dessus;  il  relève  ses  qualités  naturelles  et  son  utilité  qu'il 
attribue  a  Dieu,  en  le  priant  de  répandre  sur  celle  maison 
la  pluie  abondante  de  sa  grâce  et  de  sa  bénédiction,  d'ac- 
corder lous  les  biens  et  d'éloigner  tous  les  maux,  d'établir 
pou'  cela  un  auge  de  lumière  ;  que  celle  maison  avec 
loules  ses  parties,  commencée  eu  son  uom,  achevée  avec 


dem  prosequilur,  di- 
cens  (2)  : 


se  tenant  debout  au 
même  lieu ,  il  conti- 
nue en  disant  : 

Sit  positis  crux  invicta  liminibus,  ulrique 
postes  gratia?.  tuae  inscriptione  signentur;  ac 
per  multitudincm  propiliationis  tuae  visita— 
loribus  domus  sit  pax  cum  abundantia  ,  so- 
brietas  cum  modeslia,  redundantia  cum  mi- 
sericordia.  Inquietudo  omnis  et  calamitas 
longe  recédant.  Inopia,  pestis,  morbus,  lan- 
guor,  incursusque  malorum  spirituum  tua 
seruper  visilatione  discedant  :  ut  tua  fusa  in 
hoc  loco  visitalionis  gratia  extensos  ejus 
terminos  et  atria  circumacta  percurrat,  sit— 
que  per  cunctos  ejus  angulos  ac  recessus 
hujus  gurgitis  purifkalio  per  lavacrum;  ut 
semper  hic  laetilia  quietis,  gratia  hospitali- 
lalis,  abundantia  frugis  ,  reverentia  religio- 
nis,  copiaque  sit  salutis.  El,  ;ubi  invoentur 
sanclum  nomen  luum,  bonorum  omnium 
succédât  copia,  malorum  lentamenta  procul 
effugiant  ;  et  mereamur  habere  nobiscum 
angelum  pacis,  caslilatis ,  charitalis  ac 
verilalis,  qui  semper  ab  omnibus  malis  nos 
custodiat ,  prolegat  et  defendat.  Per  Domi- 
num  nostrum  Jesura  Ghrislum  Filium  tuum, 
qui  lecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus 
sancti  Deus,  per  omnia  sacula  sœculorum. 
»;.  Amen. 


45.  Ensuite  le  pon- 
tife relourne  à  l'en- 
droit où  il  a  béni 
l'eau  ,  et ,  s'y  tenant 
debout  ,  tourné  vers 
le  grand  autel,  ayant 
la  mitre  en  tête ,  il 
dit  : 

«  Très-chers  frè- 
res, supplions  le  Père 
tout- puissant  ,  dans 
la  maison  duquel  les 
demeures  sont  en 
grand  nombre  ,  qu'il 
daigne  bénir  el  gar- 
der cette  habitation 
par  l'aspersion  de  ce 
mélange  d'eau ,  de 
vin,  de  sel  et  de  cen- 
dre. » 


45.  Deinde  redit  ad 
dictum  locum  ,  ubi 
aquam  benedixit ,  et 
stans  ibidem  versus  ad 
allare  majus  mitram 


in      capite 
dicit  : 


tenens 


Deum  Patrem  om- 
nipotentem  ,  fralres 
charissimi ,  in  cujus 
domomansiones  limi- 
ta? sunt,  supplices  de- 
precemur,  ut  habila- 
culum  istud  benefdi- 
cere  et  custodire  di- 
gnetur,  per  aspersio- 
nem  hujus  aquœ  cum 
vino,  sale  et  cinere 
mislœ.  Per  Dominuiu 
nostrumJesum  Chris- 
tum  Filium  suum,qui 
cum  eo  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus 
sancti  Deus  ,  per  omnia  sœcula  sœculorum. 
S)  Amen. 


46.  Après  cela .  le 
pontife  s'approche  de 
l'autel  gardant  la  mi- 
tre ;  il  y  commence  , 
et  le  chœur  continue 
l'antienne  suivante 
du  4"  ton: 


40.  Post  hœc  pon- 
tifex procedit  ad  ai- 
tare  cum  mitra;  et  ibi- 
dem inchoat  ,  schola 
prosequenle,  anlipho- 
nam  sequentem,ton.  4: 


son  secours,  subsiste  longtemps  pour  l'utilité  des  hom- 
mes. 

(2)  Le  pontife  demande  encore  en  faveur  de  ceux  qui 
visiteront  celte  église  l'éloignemenlde  tout  mal,  el  l'abon- 
dance de  tous  les  biens,  par  l'invocation  de  sou  sainl  nom  ; 
que  nous  méritions  d'avoir  avec  nous  un  ange  de  paix,  de 
chasteté,  de  charité  et  de  vérité,  qui  nous  garde,  nou» 
protège  et  nous  préserve  toujours  de  tout  mal. 


I0S7  DED 

Consécration  de  l'autel.  Consecratio  altarls. 

47.  Il  est  à  rcmar-  VI.  Advertendum  , 
quer  que  s'il  y  a  dans  quod  si  plura  altaria 
l'église  plusieurs  au-  in  eadem  ecclesia  tune 
tels  à  consacrer,  le  fuerint  consecranda  , 
pontife  réitère  succès-  pontifex  eosdem  ac- 
sivement  pour  eha-  tus  et  cœremonias  fi- 
cun  ce  qu'il  a  fait  au     cit,  sub  eisdem  verbis, 

Îiremier,    pratiquant    in  singulis   altaribus 
es    mêmes    cérémo-     successive,  sicut  facit 
nies,  el    prononçant    in  primo  altari: 
les    mêmes   paroles  : 

Inlroibo  ad  allare  Dei  :  ad  Deum  qui  laeti- 
ficat  juventutem  meam. 

Psaume  42. 

Judica  me  Deus,  et  discerne  causam  meam 
de  gente  non  sancta  :  ab  homine  iniquo , 
et  doloso  erue  me. 

On  répète  en  entier        Repetitur  tota  an- 
l'anlienne  précéden-     tiphona  prœdicta     si 
te,  s'il  est  nécessaire,    necesse  fuerit. 
après  chaque  verset. 

Quia  tu  es  Deus  fortitudo  mea  :  quare 
me  repulisti ,  et  quare  tristis  incedo  ,  dum 
affligit  me  inimicus? 

Emitte  lucem  tuam  et  veritatem  tuam  : 
ipsa  me  deduxerunt  et  adduxerunl  in  mon- 
tem  sanctum   tuum  et  in  tabernacula  tua. 

Et  introibo  ad  altare  Dei  :  ad  Deum  qui  lœ- 
tificat  juventutem  meam. 

Confitebor  tibi  in  cithara ,  Deus  Deus 
meus  :  quare  tristis  es,  anima  mea,  et  quare 
conturbas  me  ? 

Spera  in  Deo ,  quoniam  adhuc  confitebor 
illi  :  salutare  vultus  mei  et  Deus  meus. 

On  ne  dit  cas  Gloria  Et  non  dicitur  Glo- 
Patri,  mais  on  répèle  riaPatri,  sed  antipho- 
l'antienne.  na  prœdicta  repetitur. 

48.  Lorsqu'on  a  48.  Incepta  prima 
commencé  l'antienne     antiphona  ,  pontifex  , 

fionr  la  première  fois,  retenta  mitra,  stans 
e pontife, deboutavec  ante  altare,  intingit 
la  mitre  devant  l'au-  pollicem  dexterœ  mo- 
tel, trempe  le  pouce  nus  in  aqua  prœdicta, 
rie  la  main  droite  dans  ultimo  per  eum  bene- 
l'eau  qu'il  vienl.de  bé-  dicta,  et  cum  oo  et 
nir,  et  avec  ce  doigt,  aqua  hujusmodi  facit 
il  Irace  une  croix  au  crucem  in  medio  ta- 
milieu  de  la  table  de  bnlœ  altaris,  dicens  : 
l'autel  en  disant  : 

«  Que  cet  autel  soit  Sanclifficelur  hoc 
sanctifié  à  l'honneur  altare, in  honorein Dei 
de  Dieu  tout-puissant,  omnipoientis,  et  glo- 
de  la  glorieuse  Vierge  riosa  VirginisMariœ, 
Marie  et  de  tous  les  atque  omnium  san- 
saints  ;  sous  le  nom  et  ctoruoi ,  et  ad  nomen 
en  mémoire  de  saint     ac  memoriam   sancti 

N Au  nom  du  Pè-     2V.  In  nomine  Paftris, 

re,  etc.  Que  la  paix  y     et  Fiflii,  el  Spiritus  f 
soit  (1).  »  sancti.  Pax  tibi. 

49.  Ensuite  il  fait  49.  Deinde  facit  ex 
avec  la  même  eau,  et  eadem  aqua  cum  eo- 
en  se  servant  du  mé-  dem  pollice  quatuor 
me  pouce,  quatre  au-     cruces  in  quatuor  cor- 

(t)  Dans  le  style  de  l'Ecriture  la  paix  e?t  l'assemblage 
de.  tous  les  biens. 

(î)  L'unique  sacrifice  propitiatoire  de  notre  rédemption 
a  éle offert  sur  l'autel  de  la  croix;  le  patriarclie  Jacoli 
l'a\ait  figuré  en  érigeant  une  pierre  pour  y  dire  un  «acri- 


DED 


10SS 


très  croix,  une  à  cha- 
que coin  de  l'autel  , 
en  répétant  à  chacune 
les  mêmes  paroles  : 
Sanctipcetur ,  elc. 
Il  fait  la  première 
croix  au  côté  droit  de 
l'autel  en  arrière  , 
c'est-à-dire ,  au  côté 
de  l'Evangile,  la  se- 
conde au  côté  gauche 
antérieur,  à  l'opposé 
de  la  première ,  la 
troisième  au  côté 
droit  anlérieur;  et  la 
quatrième  au  côté 
gauche  postérieur,  à 
l'opposé  de  la  troisiè- 


nihus  altaris  ,  repe- 
tens  in  qualibet  cruce 
verba  prœmissa. 

Sanctifficctur  hoc 
allare,  elc.  Facit  uu- 
tem  primam  crucem  in 
dexlera  parte  poste- 
riori altaris  ,  id  est  , 
ubi  legitur  Evunge- 
lium,  secundam  in  si- 
nistra  parte  anteriori, 
transversa  primœ,  ter 
tiam  in  dextera  ante- 
riori, quartam  in  si- 
nistra  posteriori  ter~ 
tiœ  transversa  in  hune 
modum  : 


me,  comme  danscette  figure 


* 

1 

* 

* 

i 

* 

5 

* 

3 

50.  Quo  facto,  et  fi- 
nitis  ant.  et  psalmo 
prœdictis  ,  pontifex 
stans  ibidem,  deposita 
mitra,  dicit  : 


Flec- 
Le- 


50.  Cela  étant  fait, 
le  psaume,  et  l'an- 
tienne étant  terminés, 
le  pontife  se  tenant 
debout,  dépose  la  mi- 
tre el  dit  : 

Or  émus  (2). 

Et    les   ministres  :         Et  ministri. 
Flectamus        genua.     tamus  genua. 
iî,  Levate.  vate. 

Singulare  illud  propitiatorium  in 
crucis  pro  nobis  redimendis  oblatum, 
jus  prœfiguralione  patriarcha  Jacob  lapidem 
erexit  in  litulum,  quo  fieret  sacrificium,  et 
porlœ  cœli  desuper  aperiretur  oraculum  ; 
supplices  tibi,  Domine,  preces  fundimus,  ut 
lapidis  hujus  expolitam  maleriam,  supernis 
sacrificiis  imbuendam,  ipse  tua;  dilari  sanc- 
tificalionis  uberlate  prœcipias,  qui  quondam 
lapideis  legem  scripsisli  in  tabulis.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  n).  Amen. 

51.  Après      celte         51.    Oratione    ex- 
oraison  ,     le    ponlife    pleta  pontifex  circuit 


altari 
in  eu- 


fait  sept  fois  le  tour 
de  la  table  de  l'autel, 
en  l'aspergeant  ainsi 
que  sa  base  avecl'eau 
qu'il  a  récemment  bé- 
nite ,  se  servant  d'un 
aspersoir  d'hysope. 
D'abord  étant  debout 
devant  le  milieu  de 
l'autel,  il  commence 
cette  antienne  du  7" 
ton  que  le  chœur  con- 
tinue : 

I.  Asperges  me,Domine,hyssopo,et  munda- 
bor  :  lavabis  me,  et  super  nivem  dealbabor. 
Psaume  50. 

Miserere  mei,  Deus  :  secundum  magnam 
misericordiam  luam. 

fice,  et  U'  ciel  s'ouvrit  au-dessus  ;  on  prie  le  Seigneur,  qui 
écrivit  autrefois  sa  loi  sur  la  pierre,  de  commander  que 
l'autel  préparé  pour  le  sacrifice  céleste  soit  enrichi  de 
sainteté. 


septies  tabulant  alta- 
ris, aspergens  eam,  et 
slipitem  de  aqua  prœ- 
dicta ultimo  per  eum 
benedicta,  cum  asper- 
sorio  de  herba  hyssopi 
facto, hoc  modo.  Stans 
enim  ante  médium  al- 
taris inchoat  anti- 
phon.,ton."i,et  schola 
prosequitur  : 


1059 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1000 


Et  secundam  multitudinem  miseratiouum 
tuaruin  ;  dele  iniquitatcm  meara. 

Amplius  lava  me  ab  iniquitate  mea,  et  a 
peccato  meo  munda  me. 


En  même  temps 
le  pontife  ayant  pris 
la  mitre  fait  le  tour 
de  l'autel,  y  jette  |de 
l'eau  béni  te,  et  revient 
devant  le  milieu  d'où 
il  était  parti. 

52.  Ces  versets  étant 
chantés  ,  le  pontife, 
debout  au  même  lieu 
avec  la  mitre,  recom- 
mence l'antienne  que 


Intérim  pontifex 
accepta  mitra  cir- 
cuit altare,  illudque 
aspergit,  et  redit  ad 
tocum  ante  médium 
altaris,  unde  discesse- 
rat. 

52.  Finitis  die  lis 
versibus,  pontifex  ibi- 
dem stans  cum  mitra 
inchoat  secundo,  ut 
prius  Ant.  : 


le  chœur  continue. 

II.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur, 
Domine,  hyssopo,  et  mundabor  :  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbabor. 

Quoniam  iniquitatem  meam  ego  cognos- 
co  ,  et  peccatum  meum  contra  me  est  sem- 
per. 

Tibi  soli  peccavi,  et  malum  coram  te  feci  : 
ut  justiûceris  in  sermonibus  tuis  ,  et  vincas 
cum  judicaris. 

Ecce  enim  in  iniquitatibus  conceptus  sum  , 
et  in  peccatis  concepil  me  mater  mea. 

53.  Pendant  cela,  53.  Intérim  ponti- 
le  pontife  fait  un  se-    fex  circuit   secundo, 


aspergitque  et  redit, 
ut  prius  ;  et  finitis 
versibus  ,  stans  ut  su- 
pra pontifex  cum  mi- 
tra inchoat  tertio  an- 
tiphonam  : 


cond  tour  en  asper- 
geant l'autel,  et  re- 
vient comme  la  pre- 
mière fois;  quand  les 
versets  précédents 
sont  achevés,  debout 
avec  la  mitre,  il  re- 
commence une  troisième  fois  l'antienne,  et 
le  chœur  continue.  On  fait  tout  cela  jusqu'à 
sept  fois. 

III.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur, 
Domine,  hyssopo,  et  mundabor  :  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbabor. 

Ecce  enim  veritatem  dilexisti  :  incerta  et 
occulta  sapientiae  tua  manifestasti  mihi. 

Asperges  me  hyssopo,  et  mundabor,  la- 
vabis me,  et  super  nivem  dealbabor. 

Auditui  meo  dabis  gaudium  et  laetitiam  , 
et  exultabunt  ossa  humiliala. 

54..  Intérim  pontifex  circuit  tertio  asper- 
gitque et  redit,  ut  prius,  et  finitis  versibus 
prœdictis,  stans  cum  mitra  ut  supra,  inchoat 
quarto  antiphonam  : 

IV.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur, 
Domine,  hyssopo,  et  mundabor  :  lavabis  me 
et  super  nivem  dealbabor. 

Averte  faciem  luam  a  peccatis  meis  ,  et 
omnes  iniquitates  mcas  dele. 

Cor  muudum  créa  in  me,  Dons,  et  spirilum 
rectum  innova  in  visceribus  meis. 

Ne  projicias  me  a  facie  tua  :  et  Spiritum 
sanctum  tuum  ne  auferas  a  nie. 

55. Et  intérim  pontifex  circuit  quarto,  as- 
pergitque et  redit,  ut  prius,  et  finitis  versibus 
prœdictis,  stans  cum  mitra  in  cnpile,  in- 
choat quinto,  stans  ut  supra,  anliphonum  : 

V.    Asperges  me,    et  schola  prosequitw, 


Domine,  hyssopo,  et  mundabor  :  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbabor. 

Reclde  mihi  laetitiam  salutaris  tui,  et  spi- 
ritu  principali  confirma  me. 

Docebo  iniquos  vias  tuas  ,  et  impii  ad  te 
convertentur. 

Libéra  me  de  sanguinibus,  Deus,  Deus  sa- 
lutis  meœ,  et  exultabit  lingua  mea  justitiatu 
tuam. 

56.  Intérim  pontifex  circuit  quinto,  asper- 
gitque et  redit,  ut  prius,  et  finitis  versibus 
prœdictis,  stans,  cum  mitra  ut  supra,  inchoat 
sexto  antiphonam  : 

VI.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur, 
Domine,  hyssopo,  et  mundabor  :  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbabor. 

Domine,  labia  mea  aperies,  et  os  meum 
annuntiabit  laudem  tuam. 

Quoniam  si  voluisses  sacriticium.dedissein 
utique,  holocauslis  non  delectaberis. 

Sacrificium  Deo  spiritus  contribulatus  : 
cor  contritum  et  humiliatum,  Deus,  non  de- 
spicies. 

57.  Intérim  pontifex  circuit  sexto,  asper- 
gitque et  redit,  ut  prius  ;  et  finitis  dictis  ver- 
sibus, stans  cum  mitra  ut  supra,  inchoat 
seplimo  antiphonam  : 

VII.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur. 
Domine,  hyssopo,  et  mundabor  :  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbabor. 

Bénigne  fac,  Domine,  in  bona  voluntate  tua 
Sion,  ut  œdificentur  mûri  Jérusalem. 

Tune  acceptabis  sacrificum  juslitiœ  ,  obla- 
tiones  et  holocausta  :  lune  imponent  super 


altare  tuum  vitulos. 

58.  On  ne  dit  pas  le 
Gloria  Patri.  Le  pon- 
tife recommence  pour 
la  septième  fois  les 
cérémonies  indiquées 
ci-dessus. 

59.  Après  le  sep- 
tième tour  de  l'autel, 
le  pontife  fait  trois 
fois  le  tour  de  l'Eglise, 
en  dedans,  en  asper- 
geant ses  murs  avec 
l'eau  bénite  dont  il 
s'est  déjà  servi.  D'a- 
bord le  chœur  chante 
cette  antienne  du  1" 
ton  : 

«  Voici  la  maison 
du  Seigneur  solide- 
ment construite  -,  ses 
fondements  sont  po- 
sés sur  la  pierre  fer- 


58.  Et  non  dicitur 
Gloria  Patri.  Intérim 
pontifex  circuit  sep- 
timo,  aspergitque  et 
redit,  ut  supra. 

59.  Subséquente!- 
circuit  ter  ecclesiam 
interius  tantum  as- 
pergendo  parieles  ejus 
cum  prœdicla  aquu 
benedicta,  hoc  modo. 
Finitis  dictis  versibus 
et  seplimo  cirenitu 
per  ponti ficem,  ut  su- 
pra facto,  schola  con- 
tât antiphonam, ton.  1  : 

Haee  est  domus  Do- 
mini  firmiter  œdili- 
cata  :  bene  fundata 
est  supra  Grmani  pc- 
trara. 


me.  » 

Psaume  121. 
Laetatus  sum  in  his  quae  dicta  sunt  mihi, 
etc.  {l'oy.  Eglise,  Ut.  1",  n.  20). 


On  dit  le  psaume 
tout  entier  sans  Glo- 
ria Patri. 

60.  Dès  que  l'an- 
tienne précédente  est 
commencée,   le  pon- 


Dicitur  lotus  sini 
Gloria  Patri  m  fine. 

60.  Intérim  inceptu 
antiphona  prœdicta, 
pontifex    cum    mitra 


1081 


DED 


tife  ayant  la  mitre,  incipiens  rétro  altare 
?a  derrière  le  grand  majus  procedit  ad 
autel, et,  commençant  dexteram  partem,  cir- 
à  droite,  il  parcourt  cuiens  intrinsecus  ec- 
l'intérieur  de  l'église,  clesiam  et  parietet 
longeant  les  murail-  illius  ;  aspergit  eam 
les,  qu'il  asperge  tout  aparteinferiorijuxta 
près  de  terre,  jusqu'à  terram,  rediens  usque 
l'endroit  d'où  il  est  ad  locum  rétro  altare, 
parti.  Cela  étant  fait,  unde  discessit  :  quo 
l'antienne  et  le  psau-  facto,  ac  finit i s  anti- 
me  étant  chantés,  on  phona  et  psalmo  prœ- 
chante  ce  qui  suit  sur  dictis,  schola  cantal  : 
le  1'  ton:  ant.  Ion.  7. 

«  Que  Dieu  se  lève,  Exsurgat  Deus,  et 
et  que  ses  ennemis  dissipenlur  inimici 
soient  dissipés  ;  que  ejus,  et  fugiant  qui 
ceux  qui  le  haïssent  oderunl  eum  a  facie 
fuienldevantsaface.»    ejus. 

Extrait  du  psaume  67.  v.  27. 

In  Ecclesiis  benedicite  Deo  Domino,  de 
fontibus  Israël. 

Ibi  Benjamin  adolescentulus,  in  mentis 
excessu. 

Principes  Juda ,  duces  eorum  :  principes 
Zabulon,  principes  Nephthali. 

Manda,  Deus,  virtuti  tuas  :  confirma  hoc, 
Deus,  quod  operatus  es  in  nobis. 

A  templo  sancto  tuo  in  Jérusalem,  tibi 
offerent  reges  munera. 

Increpa  feras  arundinis;  congregalio  tau- 
rorum  in  vaccis  populorum  :  ut  excludant 
eos  qui  probati  sunt  argento. 

Dissipa  gentes,  qu»  bella  volunt,  venient 

legati  ex  -Œgypto  :  iEthiopia  praeveniet  ma- 
nus  ejus  Deo. 

Régna  terra?,  cantate,  Deo  :  psallite  Do- 
mina. 

Psallile  Deo,  qui  ascendit  super  cœlum 
cœli,  ad  orientem. 

Ecce  dabit  voci  suae  vocem  virtutis,  date 
gloriam  Deo  super  Israël  :  magnificentia  ejus 
et  virlus  ejus  in  nubibus. 

Mirabilis  Deus  in  sanctis  suis,  Deus  Israël 
ipse  dabit  virtutem  et  fortiludinem  plebi 
suée  :  Benedictus  Deus. 

Cl.  On  ne  dit  pas  61.  Et  non  dicitur 
Gloria  Patri.  En  Gloria  Patri.  Intérim 
même  temps  le  pon-  pontifex  secundo  per 
tife  fait  une  seconde  eamdem viameir cuiens 
fois  le  lourde  l'église,  aspergit  parietes  ec- 
commençant  par  le  clesiœ  inmedio,idest, 
même  côté,  et  asper-  circa  altitudinem  ga- 
geant le  milieu  des  cieisuœ,  rediens  usque 
murs,  c'est-à-dire,  à  ad  locum  unde  disces- 
la  hauteur  du  visage,  sit  :  quo  facto,  ac  fini- 
Après  quoi  on  chante  lis  anti  phona  et  psal- 
ce  qui  suit  sur  le  8'  mo  prœdictis,  schola 
ton  :  cantat     antiphonam  , 

ton.  8: 

Qui  habitat  in  adjutorio  Altissimi,  in  pro- 
tectione  Dei  cœli  commorabitur. 

Psalmus  90. 
Dicet  Domino  :  Susceptor  meus  es  tu,  et 
retugium    meum  :  Deus   meus,  sperabo    in 

©uni. 


DED 


106* 


Quoniam  ipse  liberavit  me  de  laqueo  ve- 
nantium,  et  a  verbo  aspero. 

Scapulis  suis  obumbrabit  tibi  ,  et  sub  pen- 
nis  ejus  sperabis. 

Sculo  circumdabil  le  veritas  ejus  :  non  ti- 
mebis  a  timoré  nocturno. 

A  sagilta  volante  in  die,  a  negotio  peram- 
bulante  in  lenebris  :  ab  incursu  et  daemonio 
meridiano. 

Cadent  a  latere  tuo  mille,  et  decem  millia 
a  dextris  tuis  :  ad  te  autem  non  appropin- 
quabit. 

Verumtamen  ocolis  tuis  considerabis  :  et 
retributionem  peccatorum  videbis. 

Quoniam  lu  es,  Domine,  spes  mea  :  altissi- 
mum  posuisti  refugium  tuum. 

Non  accedet  ad  te  malum  :  et  flagelluin 
non  appropinquabit  tabernaculo  tuo. 

Quoniam  angelis  suis  mandavit  de  te,  ut 
custodiant  le  in  omnibus  viis  tuis. 

In  manibus  portabout  te  :  ne  forte  olïendas 
ad  lapidem  pedem  tuum. 

Super  aspidem,  et  basiliscum  ambulabis  : 
et  conculcabis  leonem  et  draconem. 

Quoniam  in  me  speravit  liberabo  eum  : 
protegam  eum,  quoniam  cognovit  nomeu 
meum. 

Clamabit  ad  me  ,  et  ego  exaudiam  eum  : 
eum  ipso  sumin  tribulalione;  eripiam  eum, 
et  glorificabo  eum. 

Longitudine  dierum  replebo  eum  :  e(  os- 
tendam  ifli  salutare  meum. 

On  ne  dit  pas  Glo-  Et  non  dicitur  Glo- 
ria Patri.  ria  Palri. 

62.  En  même  temps  62.  Intérim  ponti- 
le  pontife  fait,  pour  ftx  tertio  circuit  ec- 
la  troisième  fois,  le  clesiam,  incipiens  a 
tour  de  l'église  en  sinistra  parte ,  et  as- 
commençant  par  le  pergit  parietes  illius, 
côté  gauche,  et  asper-  altius  quam  secundo, 
géant  les  murs  plus  rediens  ad  locum,  un- 
haut  que  la  seconde  de'discessit.  Quo  facto, 
fois.  Etant  revenu  au  acfhuc  mitram  in  ca- 
lieu  d'où  il  était  parti,  pite  tenens  aspergit 
ayant  toujours  la  mi-  eum  prœdicta  aqua 
tre  en  tête,  il  jette  de  pavimentum  ecclesiœ 
l'eaubénilesurlepavé  per  médium,  incipiens 
de  l'église,  en  allant  ante  altare,  usque  ad 
depuis  le  grand  autel  portam  principalem, 
jusqu'à  la  porte  prin-  deinde  per  transver- 
cipale,  ensuite  en  Ira-  sum  ,  de  uno  pariete 
vers  d'un  mur  à  l'au-  ad  alium.  Intérim 
tre.  En  même  lemps  schola  cantat  très  se- 
le  chœur  chante,  sans  quentes  anùiphonas 
Gloria  Patri,  les  trois  eum  suis  versicu~ 
antiennes  suivantes  lis  (lj  ; 
avec  leurs  versets: 

Antienne  du  ton  6. 

a  Ma  maison  sera  Domus  mea,  domui 
appelée  une  maison  de  orationis  vocabitur. 
prière.  Je  ferai  con-  f  Narrabo  nomen  tu- 
naîlre  votre  nom  à  um  fratribus  meis,  in 
mes  frères ,  je  vous  medio  ecclesiœ  lau- 
louerai  au  milieu  de  dabo  te.  Sine  Gloria, 
l'assemblée.  » 

Autre  antienne,  du  ton  5. 
«  Seigneur,  j'ai  aimé        Domine,  dilexi  de- 
la   beauté    de    votre    coiem  domus  luae.  } 
maison,  et  le  lieu  où    Et  locum  habitatiouis 


1063 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 
ha-    gloriae  las.  Sine  Glo 


10G4 


votre      gloire      ha-    gloriae  tua 
bite —  >>  ria. 

Autre  antienne,  du  ton  7 

■  C'est  ici  la  maison 
de  Dieu  et  la  porte  du 
ciel.  » 

03.  Après  ces  an- 
tiennes ,  l'aspersion 
étant  faite,  comme  il 
vient    d'être  dit,    le 

fiontife,  debout  avec 
a  mitre  au  milieu  de 
l'église  ,  commence 
celte  antienne  étant 
tourné  vers  le  grand 
autel,  et  le  chœur  la 
continue  : 

«  Jacob  vit  une 
échelle  qui  touchait 
au  ciel;  des  anges  en 
descendaient;  et  il  dit: 
Vraiment  ce  lieu  est 
saint,  * 

64.  Pendant  qu'on 
chante  cette  antien- 
ne, le  pontife,  debout 
au  milieu  de  l'église , 
jette  de  l'eau  bénite 
sur  le  pavé,  vers  l'o- 
rient, vers  l'occident, 
vers  le  nord  et  vers  le 
midi. 

65.  Quand  l'antien- 
ne est  finie,  le  pon- 
tife dépose  la  mitre , 
et  se  tenant  debout 
au  milieu  de  l'église, 
il  se  tourne  vers  la 
porte  principale ,  et 
dit  d'un  ton  de  voix 
ordinaire  : 

Oremus(l). 

Et  les  ministres  :  Et  ministri 
Flectamus  genua.  tamus  genua. 
«i  Levate.  vate. 

Deus,  qui  loca  nomini  tuo  dicanda  sancti- 
ficas,  effunde  super  hanc  orationis  domum 
graliam  tuam  ;  ut  ab  omnibus  hic  nomen 
tuum  invocantibus  auxilinui  tu<e  misericor- 
diae  sentiatur.  Per  Christum  Dominum  no- 
strum.  ii,  Amen. 

66.  Ensuite  toujours  66.  Tum  ibidem 
dans  la  même  postu-  stans,  adhuc  conver- 
re,  il  dit  encore  :  sus,  ut  prius,  dicit  : 

Or  émus  (2). 
Et   les   ministres  :        Et  ministri  :  Flec- 
Flectamus        genua.     tamus   genua.    fq  Le- 
ij  Levate.  vate. 

(1)  C'est  Dieu  qui  sanctifie  les  lieux  qu'on  veul  dédier 
V  son  nom  ;  on  le  prie  de  répandre  sa  grâce  sur  cette  mai- 
son de  prière,  en  faveur  de  tous  ceux  qui  viendront  l'y 
invoquer. 

(2)  Le  pontife  amplifie  la  prière  précédente,  eldemande 
6  celui  dont  la  bonté  se  manifeste  sans  lin,  qui  embrassa 
le  ciel  et  la  terre,  que  ses  yeux  soient  ouverts  jour  et  uuit 
sur  cette  basilique  fondée  à  l'honneur  de  la  très-victo- 
rieuse croix,  et  en  mémoire  de  saint  N.;  afin  que  tons 
:eux  qui  viendront  y  faire  d'humbles  prières  soient  tou- 
jours heureux,  toujours  contents  en  pratiquant  la  religion, 
et  persévèrent  constamment  dans  la  confession  de  la  sainte 
Trinité  selon  la  foi  calholiqu* 


Non  est  hic  aliud 
nisi  domus  Dei  et 
porta  cœli. 

63.  Uictis  antipho- 
nis  prœdictis,  et  as- 
persione,  ut  prœmit- 
titur,  facta,  ponti/ex 
stans  cum  mitra  in  me' 
dio  ecclesiœ  versus  ad 
altare  majus  inchoat, 
et  schola  proseqtiilur 
antiphonam  ton.  7  : 


Vidit  Jacob  scalam,  - 
summitas  «jus  cœlos 
tangebat ,  et  descen- 
dentes  angelos,  et  di- 
xit  :  Vere  locus  iste 
sanctus  est. 

64.  Dum  cantatur 
antiphona  prœdicta , 
pontifex  stans  cum 
mitra  in  medio  eccle- 
siœ aspergit  aquam 
per  pavimenlum ,  ver- 
sus orientem  ,  occi- 
dentem;  aquilonem  et 
austrum. 

65.  Finita  antipho- 
na, ponlifex,  deposita 
mitrj,  stans  ibidem  in 
medio  ecclesiœ  conver- 
sus  ad  portam  princi- 
palem ,  dicit  compe- 
tenti  voce. 


Flec- 
fi   Le- 


Deus  sancliOcationum,  omnipotens  domi- 
nator,  cujus  pielas  sine  fine  sentilur;  Deus 
qui  cœlestia  simul  et  terrena  complecteris  , 
servans  misericordiam  tuam  populo  tuo  am- 
bulanli  ante  conspectum  gloriae  tuae,  exaudi^ 
preces  servorum  tuorum  ;  ut  sint  oculi  tui 
aperti  super  domum  islam  die  ac  nocte  : 
hanc  quoque  basilicam  in  honorem  sanctae 
et  victoriosissimae  crucis  ,  et  raemoriam 
sancli  tui  N.  sacris  mysteriis  institulam  cle- 
menlissimus  dedifea  ,  miseratus  illufstra, 
proprio  splendore  clariffica,  omneuique  ho- 
minem  venientem  adorare  te  in  hoc  )oco 
placatus  admitte ,  propitius  respicere  di- 
gnare ,  et  propter  nomen  tuum  magnum  , 
et  manum  tuam  fortem,  et  brachium  tuum 
excelsum  ,  in  hoc  tabernaculo  tuo  suppli- 
cantes  libens  protège,  dignanter  exaudi, 
aeterna  defensione  conserva  ;  ut  semper  feli- 
ces,  semperque  in  lua  religione  testantes, 
constanter  in  sanctae  Trinitatis  confessione  , 
fide  catholica  persévèrent.  Per  Domiuum  no- 
strum  Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui  te- 
cum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus  sancti 
Deus. 


67. 
adhuc 
prius , 
tensis 
pectus 


Deinde    stam 

conversus,   tit 

ibidem     ex- 

manibus    ante 

,   dicit  prœfa- 


67.  Ensuite,  tou- 
jours debout  et  tour- 
né comme  aupara- 
vant ,  il  étend  les 
mains  devant  la  poi- 
trine, et  dit  cette  pré-  'tionem  (3) 
face. 

Per  omnia  saecula  saeculorum.  r^  Amen. 

t  Dominus  vobiscum.  iî;  Et  cum  spiritu 
tuo. 

f  Sursum  corda,  r)  Habemus  ad  Domi- 
num. 

f  Gratias  agamus  Domino  Deo  nostro.r}  Di* 
gnum  et  juslum  est. 

Vere  dignum  et  justum  est ,  œquum  et 
salutare,  nos  tibi  semper  et  ubique  gratias 
agere  ,  Domine  sancle  ,  Pater  omnipotens, 
aeterneDeus,  adestoprecibus  uoslris  ,  adesto 
sacramentis,  adesto  eliam  piis  famulorum 
tuorum  laboribus,  nobisque  misericordiam 
tuam  poscentibus.  Descendat  quoque  in  hanc 
ecclesiam  tuam,  quamsubinvocalionesancli 
nominis  tui,  in  honorem  sancta;  crucis,  in 
qua  coaeternus  tibi  Filius  tuus  Dominus 
nosterJesusChristuspro  redemptione  uiuudi 
pati  dignatusest.et  memoriam  Sancli  tui  N. 
nos  indigni  consecramus;  Spiritus  sanctus 
tuus  septiformis  graliœ  ubertale  redundans, 
ut  quotiescumque  in  hac  ilomo  tua  sanclum 
nomen  tuum  fuerit  invocatum,  eorura  qui  te 
invocaverint,  a  te  piô  Domino  preces  exau- 
diantur.  O  beata  et  sancta  Trinitas ,  quaa 
omnia  purificas ,  omnia  mundas   et   omnia 

(3)  L'Eglise  nous  apprend  a  persévérer  dans  la  prière, 
en  répétant  souvent  les  mêmes  demandes.  Icielles'adrosse 
à  la  sainte  Trinité  qui  purifie  et  orne  tout  ;  a  la  majesté 
de  Dieu  qui  remplit  tout,  renferme  tout,  dispose  de  tout  ; 
à  la  main  de  Dieu  qui  sanctifie,  bénit  et  enrichit  tout.  Elle 
demande  au  saint  des  saints  que,  dans  cette  église,  les 
prêtres  lui  offrent  des  sacrifices  de  louange,  les  peuples 
fidèles  s'acquittent  de  leurs  vœux,  les  péchés  soient  remis 
et  les  chutes  réparées  ;  que  le  Saint-Esprit  septiforme  la 
comble  de  ses  grâces;  que  les  malades,  les  infirmes,  les 
boiteux,  les  lépreux,  les  aveugles,  les  démoniaques  soient 
délivrés  de  leurs  maux,  et  pleins  de  joie  d'avoir  obtenu  ce 
qu'ils  avaient  fidèlement  demandé. 


lOGS 


DKD 


DI'.D 


mu 


porornas.  0  bcala  majcstas  Dei  ,  quœcunda 
impies,  cuncta  conlincs,  cuncta  (lisponis  !  O 
bcata  et  sanctamanus  Dei,  qua;  oninia  san- 
clificas,  omnia  bencdicis,  omnia  locuplctas  ! 
O  Sancte  snnctorum  Deusl  luam  clemcn- 
liam  humillima  dcvotionc  depnscimus,  ut 
banc  ccclcsiam  luam,  per  nostrœ  humilita- 
lis  famulalum,  in  honorcm  sanctœ,  et  victo- 
riosissinuc  crucis ,  et  mcmoriam  sancli  lui 
N.  purifficare,  bcneidicerc,  et  consefcrare 
perpétua  sanctiticalionis  tuic  ubcrlntc  di- 
gneris.  Hic  quoquc  saccrdolcs  sacrificia  libi 
laudis  offerant.  Hic  fidèles  populi  vota  per- 
solvant.  Hic  peccatorum  onera  solvanlur , 
fidelesque  la  psi  reparenlur.  In  bac  ergo , 
quœsumus,  Domine,  domo  lua  Spiritus  san- 
cti  gratia  œgroli  sanenlur;  iiifinni  recupe- 
rcntur;  claudi  curenlur  ;   leprosi   mundçn- 

lur  ;    rœci    illuminenlur  ;   i!;i u.i   ejician- 

lur.  Cunctorum  hicdcbilium  incommoda,  te 
Domine  anniicule  ,  pellantur,  omniumque 
vincula  peccatorum  absolvantur;  ut  onines, 
qui  boc  leinplutn  bénéficia  juste  depreca- 
luri  ingrediunlur  ,  cuncta  se  inipclrassc  ke- 
tentur  ;  ut  concessa  misericordia  quant  pre- 
cantur  pcrpe!uu  miscralionis  tuas  munere 
glorienlur. 

68.  11  dit  ce  qui  G8.  Quod  sequitur, 
suit  d'une  voix  plus  dicil  submissa  voce 
basse,  mais  intelli-  legendo ,  ita  lamcn, 
gible,à  ceux  qui  l'en-  quod  a  circumstanti- 
lourcnt  :  bus  audiri  possit  : 

Per  cunidem  Dominum  nostrum  Jesum 
Cbristum  Filium  luum,  qui  tecum  vivit 
et  régnât  in  unilatc  cjusdem  Spiritus  sancli 
Dcus,  per  omnia  sa;cula  sœculorum. 
n    Amen. 

69.  Après  avoir  fini  69.  Prœfatione  fi- 
la  Préface,  le  pontife  nita  ,  ponlifex  ,  ac- 
prend  la  mitre,  va  cepta  mitra,  proredit 
devant  l'autel ,  et  là  anteallare ,et  ibi  cum 
il  fait  du  ciment  avec  prœmissa  aqua  benc- 
l'eau  qu'il  a  bénite;  dicta  facit  mallham, 
aussitôt  aptes  il  dé-  seu  cœmcntum  ,  quod 
pose  la  mitre  et  le  inox ,  deposita  mitra , 
bénit  ,  étant  debout  stans  ibidem,  benedi- 
ct  disant  :  cil  ,  dicens  : 

f  Dominus  vobiscum;  i^  Et  cum  spiritu 
luo. 

Or  émus  (1). 

Summc  Deus ,  qui  somma  ,  et  média,  ima- 
qne  custudis,  qui  omnem  creaturain  inlrin- 
serus  amhicndo  concludis,  sancli  jfica ,  et 
benefdic  bas  crealuras  calcis,  cl  sabuli.  Per 
Christuin  Dominum  nostrum.  iî)  Amen. 

70.  On  conserve  le  70.  Cœmcntum  be- 
cimcnl  bénit,  mais  ce  nedictum  reservatur, 
qui  reste  de  l'eau  bé-  sed  residuum  aquee 
nite  est  répandu  au-  benedictœ  funditur  ad 
tour  de  la  base  de  basim,  sire  pedem  sti- 
l'autel.  pitié  allaris  per  ci:- 

cuitum. 

71.  Ensuite  le  pon-  71.  Ponlifex  deinde 
life  va  procession-  procedit  processiona- 
nellement     avec     la    liter    cum    crues    et 

(1)  L'immensité  île  Dion  garde  et  renforme  toute  créa- 
ture; oit  le  prie  do  bc.iir  cl  s mci iUor  celte  chaux  el  eu 

HlCTl  'SNAIfiE    'ÎKS    UlTES    SACRÉS.    I 


croix   et  le  clergé  au  clero  ad  locum  in  quo 

lieu   où  les    reliques  reliquiœ   nocte    prœ- 

sont    restées  la   nuit  terita         conservâtes 

précédente,    et    l'on  fucrunt  ;   et   defertur 

porte  le  saint  ebréme  chrùma  usque  ud  fo- 

jusqu'aux   portes   de  resceelesiœ  ;sed  prjus- 

l'église  ;    mais  avant  quam    locum     ipsum 

^'entrer  dans  ce  lieu,  ingrediatur,  stans  ab 

se  tenant   debout  en  extra,  deposla  mitre, 

debors,   il  dépose   la  dicit  : 
mitre  ,  et  dit  : 

Orcmus. 

Et  les  ministres    :  El  minislri  :    Klc- 

Flcclamus        genua.  ctamus  genua.  \\  Le- 

1}  Lcvatc.  vale. 

«Eloignez  de  nous,  Aufer  a  nobis  , 
Seigneur,  toutes  nos  qutesumus ,  Domine, 
iniquités,  afin  que  cunclas  iniquilates 
nous  entrions  dans  le  noslras,  ut  ad  san- 
saint  des  saints  avec  cta  sanctorum  puris 
des  âmes  pures.  »  mereamur    mentibus 

introirc.     Per    Chri- 
slum  Dominum  nostrum.  ii)  Amen. 

72.  Ensuite  le  pon-  72.  Dcindc   ponli- 

life  prend  la  mitre  et  fice,acceplamilra,  lo- 

entredansce  lieuavec  cum  ipsum  cum  pres- 

les  prêtres  et  le  clcr-  byteris    et    clero  in- 

gé;  en    même  temps  grediente,schola  can- 

le   chomr  chante   les  lat     anliphonas     se- 

antiennes  suivantes  :  quentes  : 

Antienne  du  ton  G. 

«Ohl  qu'il  est  glo-  O  quam  gloriosum 

ricuxde  régner  avec  esl  regnum,   in    quo 

Jésus-Christ  I  tous  les  cum  Christo  gaudent 

saints  se  réjouissent  omnes    sancli  amicti 

en  lui  ,    étant   velus  stulis  albis ,  scquun- 

d'habits    blancs  ,     et  lur  Aguum  quoeum- 

suivant  l'Agneau  par-  que  ierit! 
tout  où  il  va.  » 

Autre  antienne  ,  du  ton  8. 

«Saints    de   Dieu,  Movetc  vos ,  sancli 

quittez  vos  demeures,  Dei,   de  mansionibus 

empressez-vous  d'al-  vcslris  ,  ad  loca  festi- 

ler  au   lieu  qui  vous  nalc    qua:  vobis  pa- 

a  été  préparé.  »  rata  sunt. 

Autre  antienne,  du  ton  3. 
«Voici  un  peuple  Eccc  populus  cu- 
qui  observe  la  justice  slodiens  judicium,  et 
et  la  vérité;  Seigneur,  faciens  vcrilatcm  ;  in 
ils  ont  espéré  en  vous  le  speraverunt ,  Do- 
pour  toujours.  »  mine ,  usque  in  œter- 

n  u  m. 

Autre  antienne,  du  ton  8. 

«  La  voie  des  saints  Via  sanctorum  fa- 
a  été  redressée,  leur  c!a  est  recta,  el  iter 
chemin  a  élé  prépa-  eorum  praeparalur» 
ré.  »  est. 

Psaume  94 

Venile,  exsullcmus  Domino  :  jubilemus 
Dco  salutari  nostro. 

Prœoccupcnius  faciem  ejus  in  confessipne, 
el  in  psalmis  jubilemus  ei. 

Quoniam  Deus  magrus  Dominus  ilrex 
magnus  super  omnes  deos. 

sjble  qu'il  a  créés. 


1067 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


mn 


Quoniam  non  ropcîlet  Dominus  plcbcui 
suam  :  quia  in  manu  ejus  sunl  oaincs  fines 
terrœ ,  et  alliludincs  nionlium  ipse  conspi- 
Cil. 

Quoniam  ipsius  rsl  mare,  cl  ipse  fecit  il- 
lud  :  et  aridam  fuudaverunl  manus  ejus. 

Vcuile,  adoremus,  cl  procidaums  ante 
Bcum  ;  plorcinus  coram  Domino  qui  fecil 
nos,  quia  ipse  est  Dominus  Deus  noster. 

Nos  aulem  populus  ejus,  cl  oves  pascuœ 
ejus. 

Hodic  si  yoeem  ejus  auilierilis,  nolilc  ob- 
durarc  corda  vestra, 

Sicut  in  cxaccrbalione,  secunduni  dicm 
tcnlalionis  in  dcscrlo, 

Ubi  lenlaverunl  nie  paires  veslri  :  proba- 
verunt,  cl  viderunt  opéra  mon. 

Quadraginla  annis  proximus  fui  genera- 
tioni  liuic  :  cl  dixi,  semper  hi  errant  corde. 

Ipsi  vero  non  cognoverunl  vias  meas,  qui- 
bus  juravi  in  ira  mca,  si  introibunt  in  re- 
quiem meam. 


On  ne  dit  pas  Glo- 
ria Pu  tri. 

73.  Si  on  le  préfère, 
au  lieu  des  antiennes 
précédentes  et  du 
psaume  ,  le  chœur 
chante  un  répons  du 
sainl  donlles  reliques 
sont  là.  En  môme 
temps  le  ponlife  reste 
lout  près  debout. 
Dès  qu'on  a  fini  les 
antiennes  avec  le 
psaume  ou  le  répons, 
le  ponlife,  debout  au 
même  lieu  devanl  les 
reliques,  se  découvre 
et  dil  : 


dicit  : 
Orcmus  (1) 
les     ministres  :  C 

(JC)lU(l.     lij 


Et  non  dicitur  Glo- 
ria Puiri. 

73.  Yel,simaqispla- 
cet,  omissis  omnibus 
prwinjissts  entiphonis 
cwn  psahno  ,  schola 
cantal  responsoriiun 
de  illo  sancto  cujus 
sunt  ipsœ  reliquiœ.  In- 
térim pontifex  munet 
st'jns  juxta  rcliquias. 
Einilis  uutem  anli- 
phonis  cum  psal.no, 
vcl  responsorio  prœ- 
diclis,  pont if  ex  s 1 1; n s 
ibidem  coram  reli- 
quiis,  delecto   capiie, 


mintslrt. 


claums  uenua.  iï 


Flc- 
Le- 


El 

Fleclamus 

Levutc.  vatc. 

Far.  nos.  quœsuuius,  Dimine,  sanctorum 
tuoium  t  bi  s  pu  ci  aliter  dedic.tta  membra  di- 
gne cinùngere,  quorum  pairocinia  cupiinus 
inces-Minler  habere.  Pcr  Chi'istum  Dominum 
nostrum.  i}  Amen. 


1k.  Alors  le  pontife 
prend  la  mitre,  met 
de  l'encens  dans  l'en- 
censoir, et  l'on  fait  la 
procession  dans  cet 
ordre  :  deux  cérolé- 
raircs  inarehent  en 
téle  aveeleurs  cierges 
allumés  ;  ils  sont  sui- 
vis de  la  croix  cl  du 
clergé  qui  chante  les 
antiennes  qui  sont  ci- 
après  ;  viennent  en- 
suite les  piètres  qui 
portent    le   vase    des 


7V.  Tum  pontifex, 
accepta  mitra,  impo- 
nit  inc.  nsum  in  thuri- 
bulo,  et  fit  processio, 
hoc  ordine.  Procedunt 
duo  ceroferarii  cum 
luminaribus ,  deinde 
crux,  tum  cl.erus  can- 
tons anliplionas  subsé- 
quentes; post  hos,  sa- 
cerdotes  portantes  fe- 
rctru.n  cum  reliquiis 
et  juxta  eos  thurifera- 
rius  conlinuo  rcli- 
quias  ipsas  incensans, 


(1)  !>>/.  l'art.  Autf.i.,  n.  75  et  suiv. 

(2)  I.e  pape  Léon  XII  a  ordonné,  le  27  mai  1826,   que 
les  reliques  des  saints  ne  fussent  jamais  portées  sous  un 


reliques,  et  lout  près 
d'eux,  un  thuriféraire 
qui  encense  conti- 
nuellement ces  reli- 
ques. Immédiatement 
devant  on  porte  quel- 
ques flambeaux  ,  et 
le  ponlife  ferme  la 
marche  avec  ceux  qui 
le  serveut.  Au  départ 
de  la  procession,  le 
ponlife     entonne     la 


et  immédiate  anlereli- 
quias  ipsas  prœccdant 
aliquaintorlilia,  dein- 
de pontifex  pwutus 
cum  suis  ministris. 
Processione  igitur  lo- 
cum  ipsum  exeunle, 
pontifex  inchoat  pri- 
mam  antiphonam  , 
schola  ipsam  et  omnes 
alias  scquenles  prose- 
quenle  (2). 


première  antienne,  et 

le  chœur  la  continue  ainsi  que  les  suivantes 

Antienne  du  ton  8. 
s  Vous  vous  avan- 


cerez avec  joie,  el  les 
montagnes  et  les  col- 
lines bondiront  d'al- 
légresse dansTatlente 
de  voire  présence.  » 

Autre  antienne,  du  ton  7. 


Cum  jucur.ditatcex 
ibitis,  et  cum  gaudio 
deducemini  :  uam  et 
monles,ct  colles  exsi- 
lient  exspectanles  vos 
cum  gaudio,  Alléluia. 


«Levez-vous,  saints 
de  Dieu  ,  levez-vous 
de  vos  demeures  ; 
sanctifiez  ces  lieux  , 
bénissez  le  peuple  ; 
et  nous  autres  pau- 
vres pécheurs,  con- 
servez-nous dans  \a 
paix.  » 

Autre  antienne,  du  ton  8. 


Surgile,  sancti  Dei, 
de.  mansionibus  vos- 
Iris,  loca  sanc'iGcalc, 
plcbem  benedicite,  cl 
nos  hommes  pecca- 
lores  in  pace  cuslo- 
dite. 


«  Avancez, saints  de 
Dieu  ;  entiez  dans  la 
cité  de  Dieu.  C'est  en 
votre  honneur  qu'est 
édifiée  celte  nouvelle 
église,  où  le  peuple 
viendra  adorer  la  ma- 
jesté de  Dieu.  » 

Autre  antienne  du  ton  7. 

Islorum  est  enim 
regnum  ccelorum  qui 
conlempscrunt  vilain 


Ambulalc,  sancti 
Dei; ingredimini  inci- 
vilatem  Domiui  ;  œdi- 
ficala  esl  enim  vobis 
ecclesia  nova,  ubi 
populus  adora.ee  dé- 
bet majeslalcm  Do- 
mini. 


«  Le  royaume  des 
cieux  esl  à  ceux  qui 
ont  méprisé  la  vie  de 
ce  monde ,  et  lavé 
leurs  habits  dans  le 
sang  de  l'Agneau.  » 


75.  Dès  qu'on  est 
parvenu  aux  portes 
de  l'église  qui  doit 
ô'.re  consacrée  ,  le 
chœur  s'arrête  au  de- 
hors, en  chantant  les 
antiennes  ci-dessus 
marquées;  le  pontife 
précédé  de  deux  céro- 
iéraires,  de  la  croix, 
du  thuriféraire  et  des 
prêtres  qui  portent  le 
vase  des  reliqui  s,  fait 
le  lotir  de  l'église,  sui- 


muiuli 

ruul  ad 

gni ,  cl  laverunt 


et    pervene- 

prœaiia   re- 

sto- 

in  sanguine 


las  suas 
Agni. 

73.  Eis  iijit  ir  ad 
Ccclcsiœ  consrcraiidœ 
fores  pervenientibus , 
priusquam  ingredian- 
tur  ,  dimissa  cn'e 
fores  ecrlesiœ  schola 
antiplionas  ]ii  œdictas 
contante  ,  pontifex  , 
prœecdentibiis  ipsum 
duobus  ceroferariis , 
cruce,  lliurifcrurio,  et 
sacerdotibus  ferclrum 
reliquiarum  porlan- 
libus  ,   circuit   eccle- 


dais;  il  a  strictement  prescrit  aux  ordinaires  des  lient  de 
faire  observer  ce  décret  et  d'abolir  les  usages  contraires. 


10G9 

vi     du 
chante 


peuple  , 
Kyrie  eleison 


qui 


76.  Ensuite  le  pon- 
tife assis  sur  le  fau- 
teuil qu'on  a  préparé 
devant  la  porte  de 
l'église,  la  mitre  en 
lête,  parle  ainsi  briè- 
vement au  peuple  : 

«  Mes    très -chers 
frères,  le  respect  pro- 
fond que   vous  devez 
avoir  pour  les  églises 
et  les  autres  lieux  con- 
sacrés   à   Dieu    vous 
est  marqué  expressé- 
ment dans  les  canons 
et  les  lois  ;  et  la  reli- 
gieuse vénération   de 
tous  les  fidèles    vous 
le  témoigne  assez.  Ce 
n'est  en  effet  que  dans 
nos  saintes  basiliques 
qu'on  doit  offrir    au 
Seigneur       l'auguste 
sacrifice.   C'est   pour 
obéir  à   la    vo  x  du 
Seigneur   que   Moïse 
consacra     pour     les 
fonctions  du  culte  di- 
vin    le     tabernacle , 
l'autel  avec  la  table, 
les  vases  d'airain  ,  c( 
généralement  tout  ce 
qui    était   destiné  au 
servjce  de   la  maison 
de  Dieu: nous  voyons 
même  qu'il  ne  se  con- 
tenta nas  de  consacrer 
le    tabernacle,    mais 
qu'il    l'oignit  encore 
d'une     huile    sainte. 
Kl  dans  ce  taberna- 
cle, les  prêtres  et  les 
lévites,    revêtus    dis 
ornements     de    leur 
saint    ministère,    a- 
yaicnl  seuls  le  droit 
de  pariieiper  aux  sa- 
crés mystères;  seuls 
ils  présentaient  àDieu 
les  offrandes  du  peu- 
ple, l'ius  tard  les  rois 
lias  Juifs  et  les  empe- 
reurs  romains  deve- 
nus chrétiens  ont   eu 
une   grande    vénéra- 
tion les  uns  pour  leur 
temple  ,     les    autres 
pour    lus    basiliques 
qu'ils     avaient     fait 
construire,  et  ils  ont 
voulu  que  le  tumulte 
et  le  traeas  des  affai- 
res  en    fussent    éloi- 
gnés, afin  que  cette 
maison    fût  exempte 


DED 

siam  cum  ipsis  reii- 
quiis,  populo  sequen- 
te  et  clamante:  Kyrie 
eleison. 

7G.  Quo  facto,  pon- 
tifex,  sedens  cum  mi- 
tra  in  fddistorio,  an- 
te  fores  ecclesiœ  ad  id 
parato,  brevi  sermone 
populum  qlîoquitu'r. 

Quanla,fratrescha- 
rissimi,    ecclesiis    et 
Dco  dicatis  locis  ha- 
benda  sit  reverenlia , 
canoncs,  et  leges,  et 
universalis  religiosus 
fidelium  cultus  décla- 
rât.     Nullibi      enim 
quam  in  sacris  basi- 
licis ,  Domino  offerri 
sacrificium        débet. 
Pnecipientc  siquidem 
Domino  per  Moysen, 
tabernaculum      cum 
mensa    atque  altari, 
et  aîreis  vasis,  ulensi- 
li  busqué  consecratu  m 
est  ad  «1 1  \  î  ii ii 1 1 1  cul- 
tum  explendum;   ip- 
sum    quoque    taber- 
naculum  non  solum 
sacrasse,     sed    oleo 
quoque  11  ni  visse   le- 
gimus.  In  ipso  aulem 
tabernaculo  non  alii 
quam  sancli  sacerdo- 
tes  et  lcvilœ  vestibus 
sacris   oniali   sacra- 
menta  tractabant,  et 
pro    populo    oblatio- 
nes  offerebanl.  Posl- 
niodum     tam     reges 
Hebrœoruui       suum 
templum,   quam   ro- 
mani chrisliani  prin- 
cipes basilicas    a    se 
conslructas  summa  in 
veneratione     habue- 
runt,  immunesqueab 
omni  vulgari  slrepitu 
et  nrgotio  esse  volue- 
runl;  ut  domus  ora- 
tionisadaliud  nullum 
commercium      atque 
usum  aceommodarc- 
tur.  Eqmque  priviie- 
gii     et     immuuitalis 
prœrogalivam  habere 
volucrunt,  ut  si  quis 
temeraric    sacrilegas 
manus     apposuisset, 
gravissimis  supplicijs 
al'ficerctur.  Non  enim 
juslum  visum  est  do- 
inum  l)ei  altissimi  te- 
merariis     prjBmmp- 
lionilius     expositaip 
e>sc ,    nec    iatronuin 
(juxta    verlium  Veri- 


DED 


lo70 


de  tout  coinincrce  et 
de  tout  usage  profane. 
Ils  lui  ont  accordé  des 
privilèges  et  des  pré- 
rogatives,   de    sorte 
que  les    plus   grands 
supplicesdoiventêtre 
le    partage    de    celui 
qui   oserait  y   porter 
des  mains  sacrilèges. 
Car  on  n'a    pas  cru 
qu'il  fût  juste  de  lais- 
ser   la     maison    du 
Très -Haut    exposée 
aux  insultes  témérai- 
res des  insensés,  ou 
d'en  faire,  selon  l'ex- 
pression de  la  Vérité 
même,   une  caverne 
de   voleurs.  C'est  un 
lieu  de  salut,  c'est  le 
port  où  l'on  va  jeter 
l'ancre   pour  sauver 
du  naufrage  le  vais- 
seau battu  parla  tem- 
pête. Veut-on   obte- 
nir des  bienfaits ,  on 
va  dans  l'église,  et  les 
demandes  humbles  et 
justes  sont  exaucées. 
Soyez  donc  pleins  de 
vénération    pour    les 
basiliques  consacrées 
au  Seigneur,  mes  très- 
chers  frères,    allez  y 
souvent ,  et ,  purifiés 
de     vos     souillures, 
priez  le  Seigneur  d'a- 
gréer l'offrande  de  vos 
cœurs.  Du  nombre  de 
ces      basiliques     est 
celle  que    nous  con- 
sacrons ;    les   souve- 
rains pontifes N-  cliV. 
lui    ont   accordé   des 
privilèges  :  vous  l'a- 
vez fait  bâtir,  et  vous 
nous    avez    humble- 
ment supplié  de  dai- 
gner   la    consacrer. 
Mus  par  vos  instantes 
prières,  nous   la   dé- 
dions en  l'honneur  du 
Tout-Puissant,  de  la 
bienheureuse   Marie, 
toujours  vierge,  et  de 
tous  les  saints,  et  en 
mémoire  de  saint  N.; 
çj  nous  avons  résolu, 
conformément    à    la 
volonté    divine,     de 
placer  sur  son  autel 
les  reliques  des  saints 
N.  N-;  ceux   qui  les 
visiteront  avec    piété 
obtiendront     fin  lui - 
gepcç      îy.     accordée 
par  N.  (iravez  donc, 
mes  irès-ch.is  frères, 


talisjspeluncamessc. 
Locus    est     salutis  , 
portus     naurraganli- 
bus, ad  quem  de  Icm- 
pestatibus      anchora 
jacitur.    Hanc    béné- 
ficia petituri  adeunt, 
et  juslœ  eorum  preces 
exaudiuntur.  Capita- 
lium  criminum  rei  ad 
banc  fugieutes,  impu- 
nitatem  facti ,  implo- 
ranlibus      sacerdoti- 
bus.accipiunl.  Magna 
ergo  veneratione  sa- 
cralas   Domino  basi- 
licas  adealis,  fratres 
charissimi.mundique 
facinoribus     Domino 
oblaliones  cordis  ves- 
Iri   offeralis.  De  qoi- 
bus  basilicis  hœc  una 
est,  cui  N.  et  JV.  sum- 
mi    ponlifices    privi- 
légia    concesscrunt  , 
quam    vos    aedific ni 
fecislis  (vel  N.  œdifi- 
cari   fecil),   et    nobis 
humiliter  supplicaslis 
(vel  supplicavit),    ut 
eam    consecrare    di- 
gnaremur.    Nos    au- 
tem  veslris  (vel  suis) 
honeslis  supplicalio- 
nibus  inclinali ,   oam 
in  honorem  omnipo- 
lentis  Dei,  beatœ  Ma- 
ns  semper  virginis, 
et    omuium    sancto- 
rum  ,    ac  memoriam 
sancti  N.  dedicamus; 
et  in  ejus  altari  reli- 
quias   sanctorum   iV. 
et  N.,  Deo   propilio, 
poni   dccreviuius,   et 
in  altari  N-  vel  in  lo- 
co  N.  sont  corpora, 
vel   reliquiae  sancto- 
rum N.   et  N.,  quai 
(vel  quas)  qui  devolo 
visiiaverit,  indulgcu- 
tiam  N.   per  JV.  con- 
cessam  ohlinebit.  Vos 
insuper  moneo,   fra- 
tres   charhsimi ,    ut 
décimas  quœ  sunl  di- 
vina  Iribula,   intègre 
ecclesiis   et  sacerdo- 
libus  persolvatis.  Has 
sibi  Dominus  ad  uni- 
versalis (1  uniiiii    sig- 
num  reservavit.  Au- 
dite  sanctum  Augus- 
tinum  :  Decimae  tri- 
but i    sunt    cgeiitium 
auiinaruui.    Qu  h!    si 
décimas  dederis ,  non 
solum     aliiind  ■juiia:!! 
fi  ueliiti  n  il  i  i,  i.b  seJ 


1071 

ces  paroles  dans  vo- 
tre mémoire,  cl  après 
les  avoir  comprises 
accomplissez-les  exa- 
ctement, et  vous  mé- 
riterez ainsi  de  par- 
venir au  bonheur 
éternel.» 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1072 


ctiam  sanitatem  cor- 
poris  et  anima  con- 
sequeris.  Non  igitur 
Dominus  Deus  prs- 
mi utn  postulat,  sed 
honorem.  Deus  enim 
noster,  qui  dignatus 
est  tolum  dare,  déci- 
mant a  nobis  dignalus 
est  reciperc,  non  sibi,  sed  nobis  sine  dubio 
profuluram.  Sed  si  lardius  dare  percatum 
est,quanto  pejus  est  non  dédisse?  De  militia, 
de  negotio,  de  ariificio  redde  décimas.  Cum 
enim  décimas  dando,  et  lerrena  et  cœlestia 
possispiœmia  promereri,  quare  pro  avaritia 
duplici  benediclione  fraudaris?  Hœc  est  enim 
Dei  justissima  consuetudo,  ul  si  tu  illi  deci- 
inam  non  dederis,  lu  ad  decimam  revoceris. 
Dabis  impio  militi  quod  non  vis  dare  sacer- 
doti,  et  hoc  tollit  fiscus  quod  non  accipit 
Chrislus.  Ueverlimini  ad  me,  inquit  Domi- 
nus apud  prophelam,  et  revertar  ad  vos.  Et 
dixislts  :  In  quo  reverlemur?  Si  affigel  bomo 
Deum,  quia  vos  configitis  me?  Et  dixislis: 
Jnquo  ronfigimus  le?  In  decimis,  et  in  pri— 
miliis.  El  in  penuria  vos  maledicti  estis,  cl 
me  vos  configilis  gens  Iota.  Inferle  omnem 
decimam  in  horreum,  et  sil  cibus  in  domo 
mea,  et  probalc  me  super  hoc,  dicit  Domi- 
nus: si  non  aperuero  vobis  calaractas  cœli, 
et  effudero  vobis  benedielionem  usque  ad 
abundanliam,  et  increpabo  pro  vobis  devo- 
ranlem,  et  non  corrumpet  fructum  lerrœ  ves- 
trœ  ;  nec  erit  stcrilis  vinea  in  agro,  dicit 
Dominus  cxerciluum.  Et  beatos  vos  dicent 
omnes  génies;  eritis  enim  vos  terra  desi- 
derabilis,  dicil  Dominus  cxerciluum.  Evi- 
tauda  est  itaque  Domini  indignatio,  solvcndœ 
décimai,  et  tribula  divina  persolvenda,  nec 
pro  lemporali  commodo  amiltenda  sunt  se- 
cuîura  bona,  quœ  exspectantur.  Memores 
ergo  hrec  accipite,  fratres  charissimi,  et  in- 
tellecta  pro  desiderio  complète,  ut  œlerna 
pro  temporalibus  accipere  bénéficia  merea- 
mini  (1). 


77.  Archidiaconus 
légat  sequentia  duo 
décréta  sacrosancti 
concilii  Tridentini , 
sess.  22,  cap.  11,  de 
Reformât.  (S). 


77.  L'archidiacre 
doit  lire  les  deux  dé- 
crets suivants  du  con- 
cile de  ïrenle,  sess. 

22,  cap.  11 ,  et  sess. 

23,  cap.   12,  rfe  Re- 
format. 

Si  quem  clericorum,  vcl  laicorum ,  qua- 
cumque  is  dignitatc,  ctiam  impcriali  aut 
rcgali  prœfulgeat,  in  tanlum  malorum  om- 
it) La  Go  de  cette  allocution  et  les  canons  suivants  ont 
pour  objet  l'obligation  de  donner  les  décimes;  l'Eglise  y 
exhorte  par  les  promesses  et  les  menaces  de  l'Ancien 
Testament  à  ce  sujet;  elle  affirme  que  Dieu  se  les  est  ré- 
servées en  signe  de  son  domaine  universel,  et  qu'en  uous 
eu  acquittant  nous  pouvons  obtenir  des  récompenses  pour 
la  terre  et  pour  le  ciel. 

(2)  Si  quelque  clerc  ou  laïque,  même  élevé  en  dignité, 
lùl-il  empereur  ou  roi,  se  laisse  tellement  dominer  par  la 
cupidité,  racine  de  tous  les  maux,  qu'il  s'approprie,  de 
quelque  manière  que  ce  soit,  les  biens  d'une  église,  d'un 
bénéfice  séculier  ou  régulier,  des  monls-de-piélé,  ou 
autres  objets  de  ce  genre,  les  subventions  ducs  aux  mi- 
nistres de  l'Eglise  ou  aux  pauvres;  s'il  a  l'audace  d'empê- 
cher que  ces  biens  ne  soient  perçus  par  ceux  qui  y  ont 
droit,  le  concile  de  Trente  le  frappe  d'analhèmo  jusqu'à 
ce  qu'il  ait  restitué  intégralement,  a  l'Eglise,  à  son  adini- 


nium  radix  cupidilas  occupa verit,  ut  alicujus 
ecclesiœ,  seu  cujusvis  sœcularis,  vel  regula- 
ris  beneficii ,  montium  pietalis,  aliorumque 
piorum  locorum  jurisdicliones.bona,  census 
ac  jura  eliam  leudalia,  et  emphyleulica, 
fructus,  cmolumenla,  seu  quascumque  ob- 
ventiones,  quœ  in  ministrorum  et  pauperum 
nécessitâtes  converti  debent,  per  se  vel  per 
alios,  vi  vel  timoré  incusso,  seu  eliam  per 
suppositaspersonas  clericorum  aul  laicorum, 
seu  quacumque  arte,  aut  quoeumque  quœ- 
sito  colore,  in  proprios  usus  convertere, 
illosque  usurparc  prœsumpserit,  seu  impe- 
dire  ne  ab  iis  ad  quos  jure  pertinent  perci- 
piantur,  is  analhemati  tamdiu  subjaceat 
quamdiu  jurisdicliones,  bona,  res,  jura,  fru- 
ctus el  redditus  quos  occupaverit,  vcl  qui  ad 
eum  quomodocumque,  eliam  ex  donationc 
suppositœ  personœ  pervencrint ,  ecclesiœ, 
ejusque  adminislralori  sire  beneficiato  intè- 
gre restiluerit,  ac  deinde  a  Romano  ponliQce 
absolulionem  obtinuerit.  Quod  si  ejusdem 
ecclesiœ  palronus  fucrit,  eliam  jure  palro- 
nalus,  ullra  prœdictas  pœnas,  co  ipso  priva- 
tus  existai.  Clcricus  vero  qui  nefandœ  frau- 
dis  et  usurpalionis  hujusmodi  fabricator  seu 
consentiens  fucril,  eisdem  pœnis  subjaceat, 
nec  non  quibuscumque  beneficiis  privatus 
sit,  cl  ad  quœcumque  alia  bénéficia  inhabilis 
efDciatur,  etasuorum  ordinum  exsecutione, 
ctiam  post  intégrant  satisfactionem  et  abso- 
lulionem, sui  ordinarii  arbitrio  suspendatur. 
Conc.  Trid.}  sess.  25,  cap.  12,  de  Reforma- 
lione  (3). 
Non  sunt  ferendi  qui  variis  artibus  déci- 
mas ecclesiis  obvenientes  subtrahere  mo- 
liuntur,  aut  qui  ab  aliis  solvendas  temere 
occupant,  et  in  rem  suam  vertunt,  cum  dé- 
cima ru  m  solutio  débita  sitDeo;  et  qui  eas 
dare  noluerint,  aut  dantes  impediunt,  res 
aliénas  invadunt.  Prœcipit  igitur  sancla  sy- 
nodus  omnibus,  cujuscumque  gradus  eteon- 
dilionis  sint,  ad  quos  decimarum  solutio 
spectat,  ut  eas  ad  quas  de  jure  (enenlur,  in 
poslerum  cathedrali  aut  quibuscumque  aliis 
ecclesiis  vcl  personis  quibus  légitime  deben- 
tur,  intègre  persolvant.  Qui  vero  eas  aut 
sublrahunt  aut  impediunt,  excommunicen- 
tur,  nec  ab  hoc  crimine,  nisi  plena  restitu- 
lionc  secuta,  absolvantur.  Horlatur  dchinc 
omnes  et  singulos  pro  chrisliana  charitale, 
debiloque  erga  pastores  suos  munere,utdo 
bonis  sibi  a  Deo  collatis,  episcopis  et  paro- 
chis,  qui  tenuioribus  prœsuot  ecclesiis, 
large  subvenire  ad  Dei  laudem,  atque  ad 

nistrateur  ou  au  bénéficier,  et  qu'il  ait  obtenu  du  pontife, 
romain  l'absolution  de  son  crime.  Outre  cela,  s'il  est  patron 
de  cette  église,  qu'il  perde  son  droit;  si  c'est  un  clerc  qui 
ait  participé  ou  consenti  à  l'usurpation,  il  sera  privé  du 
tout  bénéfice  et  inhabile  à  en  posséder;  l'ordinaire  peut 
le  suspendre  de  ses  ordres,  même  après  entière  satisfaction 
el  absolution. 

(3)  Les  décimes  sont  dues  a  Dieu  ;  c'est  s'emparer  du 
bien  d'autrui  que  de  les  retenir  ou  les  détourner.  Le  saint 
concile  ordonne  de  s'en  acquitter  intégralement,  sous 
peine  d'excommunication  dont  les  coupables  ne  seront 
absous  qu'après  avoir  pleinement  restitué.  Il  exhorte  tous 
les  chrétiens  à  pourvoir  généreusement  des  biens  que 
Dieu  leur  a  donnés  les  évéques  et  les  curés  des  églises 
pauvres,  pour  honorer  Dieu  et  soutenir  la  dignité  des 
pasteurs  qui  veillent  sur  eux. 


1075 


DED 


DEL) 


1074 


pastorum   suorum,    qui    pro  cis   invigilant 
dignitatem  tuendam,  non  gravenlur. 

78.  Après    cela    le  78.  Postea  ponlifex 
ponlife  dit  au  fonda-  ad  fundatorem  dicat: 
leur:  Scias,   frater  cha- 
•    «  Sachez,  très-cher  rissimc,quoniamnon 
frère,  qu'il  est  défendu  permittunt   jura    ec- 
de      consacrer      des  clesias  sine  ministris 
églises  sans  ministres  ac    dote    consecrari. 
et   sans  dot.  Comme  Quemadmodum  enim 
la  dot  suit  le  mariage,  dos        malrimonium 
il  faut  aussi  que  les  consequilur,sic  et  ad 
ministres   aient   leur  sustcntalionem  mini- 
susbsislance.      Nous  strorum       facullatcs 
voulons  donc  savoir,  necessariœ  sunt.  Ea 
très-cher  Irère,  corn-  itaque  ralione,  frater 
bien  de  prêtres  et  de  charissime,  scire  vo- 
clercs  vous  destinez  à  lumus,  quoi  sacerdo- 
celte église,  et  quelles  tes  elclericos,  et  qua- 
ressources  vous  vou-  lem  eis  honorcm  vis 
lez     leur     procurer,  exhibere  ,  et  de  quo 
Pour        comprendre  ecclesiam  dolare  pro- 
quels    honneurs    et  ponis.  Et  ut  intclligas 
quels  avantages  l'E-  qualem     tibi     atquc 
glise  présente  à  vous  hseredibus  luis  hono- 
et  à  vos  successeurs,  rem  cl  commoditatem 
sachez   que,   comme  exhibet        Ecclesia , 
les  saints  Pères  l'ont  scias,  ulgralitudinem 
statué,  au  jour  anni-  ipsam  ad  fuudalores 
versaire  de  la  dédi—  ostendat,  quod  a  san- 
cace,   les  fondateurs  ctis  Patribusstatutum 
et     leurs      héritiers  est,  in  diei  dedicalio- 
doivent  être  les  pre-  nis  annirersario  so- 
uliers dans  les  pro-  lemni,  fundatores  et 
cessions,  et  s'ils  uen-  eorum     haeredes     in 
lient  à   tomber  dans  processionibus     pri— 
l'indigence ,    l'Eglise  mos  esse   debere,  et 
montre  sa  reconnais-  si  casu  ad  egestatem 
sauce  par  de  pieuses  pervencrint  grala  re- 
libéralités.» cordatione,   Ecclesia 
fundaloris  piam  libe- 
ralitatem  recognoscit. 

79.    Le    fondateur  79.  Qui  ad  interro- 

répond  à  ces  interro-  gala,  prout  tibi  pla- 

galions  selon  ses  in-  cuerit,  respondet;  de 

tentions  ;    on   en  fait  quo  fiât  publicum  in- 

un  acte  public,  si  le  strumenlum,  si  nume- 

i) ombre   des    clercs  ,  rusclcricorum,honor, 

leurs  honoraires,  et  et  dos  sufficiens  fue- 

la  dotation  de  l'église  rit.    Tune    fundator 

sont  suffisants.  Alors  ipse  et  plebs  profiten- 

le  fondateur  lui-même  tur  sejussa  pontificis 

et  le  peuple  pro'estent  impleturos.      Deinde 

qu'ils     accompliront  pontifex  jubet  Deum 

les  ordres  du  pontife,  deprecari  pro  eo  qui 

Celui-ci   ordonne   de  ecclesiam    construxit 

prier  Dieu  pour  celui  et  dotavit,   et  pro  eo 

qui    a     construit     et  qui     eam    consecrari 

doté  l'église,  et  pour  petiit,  eteoncedit  illis 

celui    qui    en   a   de-  partein    in    omnibus 

mandé    la  consécra-  bonis    quœ   ibi    fieri 

lion;    il    les    déclare  continqet.  Quo  facto 

participants  de    tout  pontifies  sic  sedente, 

le  bien  qui  s'y  fera,  antequam  quis  eccle- 

Après  quoi,  pendant  siam        in/jrediatur , 

(I)  Que  Dieu  entre  avec  bonté  d.cns  sa  maison,  et  qu'il 
fixo  sa  demeure  dans  les  rieurs  des  fidèles  :  tel  est  l'objet 
de  relie  prière. 


que    le    ponlife    est    schola  cantat  respon- 
encore  assis ,   avant    sorium  ton.  2. 
d'entrer  dans  l'église, 
le  chœur   chante  co 
répons  du  2e  ton. 

«  Le  Seigneur  sera  Erit  mihi  Dominus 
mon  Dieu;....  je  lui  in  Deum,  et  lapis  isle 
offrirai  les  décimes  et  quem  erexi  in  titu- 
des  hosties  pacifiques  lum,  et  vocabitur  do- 
detoutee  qu'il  m'aura  mus  Dei,  et  de  uni- 
donné,  si  je  reviens  versis  quœ  dederis 
dans  la  maison  de  mihi,  décimas,  et  ho* 
mon  père.»  stias  pacificas  offeram 

tibi.   >  Si  reversus  fuero  ad  domum  patris 
mei.  Décimas. 

80.  Puis  le  ponlife  80.  Tum  pontifex, 
dépose  la  mitre,  se  deposita  mitra,  sur- 
lève, et,  tourné  vers  git,  et  versus  ad  os- 
la  porte  de  l'église,  il  tium  ecclesiœ,  ibidem 
dit  :  stans,  dicit  : 

Or  émus  (1). 

Et  les  ministres  :  Et  minislri  :  Fle- 
Flectamus  genua.  clamus  genua.  $  Lc- 
îi,  Levate-  vate. 

Domum  tuam,  quœsumus,  Domine,  c la- 
menter ingredere,  et  in  tuoruni  cordibus 
liilelium perpeluamtibi  construe  mansionem, 
et  pneslaut  domus  hjcc,  quœtuaconsistitdedi- 
cationesolemnis,  tua  fiât  nabilalionesublimis. 
Per  Christum  Dominum  uostrum.  i\  Amen. 

81.  Après  cette  81.  Qua  oratione 
oraison  et  avant  d'en-  finita,  pontifex,  acce~ 
trer,  le  pontife  prend  pla  mitra,  priusquam 
la  mitre,  trempe  le  ingrediatur,  intingit 
pouce  de  sa  main  pollicem  dexterœ  ma- 
droite  dans  le  saint  nus  in  sanction  chri- 
chrême,  et  en  forme  sma,et  cum  eo,inmo- 
une  croix  sur  la  porte  dum  crucis  ,  signât 
de  l'église  au  dehors,  ostium  ecclesiœ  exte- 
en  disant  :  nus,  dicens  : 

« Que  cette        In  nomine  Paflris, 

porte  soit  sanctifiée  et  Fiflii,  et  Spiritusf 
et  consacrée  à  Dieu,  sancli.  Porta,  sis  be- 
une  porte  de  salut  et  nedicta,  sanclificata, 
de  paix,  par  les  mé-  consecrata, consigna- 
rites  de  celui  qui  s'est  ta,  et  Domino  Deo 
appelé  la  porte,  Jésus-  commendata  ;  porta, 
Christ  Notre  -  Sei-  sis  inlroitus  salulis 
gneur,  etc.»  et  pacis;    porta,  sis 

ostium  pacificum  , 
per  cum  qui  se  ostium  appellavit,  Jesum 
Christum  Dominum  nostrum,  qui  cum  Paire 
et  Spirilu  sanclo  vivit  et  régnât  Deus  in  sœ- 
cula  sœculorum.  h)  Amen. 

82.  Ensuite  les  prê-  82.  Quo  dicto  prê- 
tres élèvent  le  vase  tbyteri  élevant  fere- 
des  reliques;  le  pon-  trum  reliquiarum,  et 
tife,  avec  la  mitre  ,  ingredienao  ecclesiam 
entre  processionnel-  cum  clero  et  populo 
lement  dans  l'église  processionaliter,pon- 
avec  le  clergé  et  le  tifex  cum  mitra  inci- 
peuple,  pendant  que  f»f,  et  schola  prose- 
le  chœur  commence  qui  tur  antiphonam 
et  continue  les  an-     ton.  4(2). 

tiennes  suivantes. 


(2)  Ce  qui  suit  a  rapport  au  bonheur  des  sai 
joie  du  peuple  lidèle,  pour  qui  ils  prient  la 
Seigneur. 


1075 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  Di.S  RITES  SACRES 

Antienne. 


4076 


Ingredimini ,  sancti  Dei,  prœparala  est 
enim  a  Domino  habitatio  sedis  vestras;  scdet 
populus  fldelis  cum  gaudio  iusequitur  iter 
vesirum,  ut  oretis  pro  nobis  majestalem 
Domini.  Alléluia. 

Autre  antienne,  du  ton  6. 

Gaudchi  in  cœlis  animoe  sanctorum,  qui 
Clirisli  vesligia  sùnt  seciili,  et  quia  pro  ejds 
amore  sanguinem  suum  fuderunt,  ideo  cum 
Chrisio  exsultant  sine  fine. 

83.  La  procession  83.  Intérim  proces- 
s 'avance  dans  l'é-  sionaliter  vadunt  per 
glise.   Dés   qu'on   est     ecclesiam.    Cum   per- 


venerint  ad  altare  in 
quo  reUquiœ  sunt 
condendœ,  reliquiis 
ipsis  cum  feretro  pro- 
pe  altare  posilis,  et 
luminaribus  juxta 
illas  urdentibus,  pon- 
tifex,  stuns  cum  mura 
ante  altare,  inchoat, 
schola  prosequenle, 
anliphomtm  ton.  4. 


qu  on 
arrivé  près  de  l'autel 
où  les  reliques  doi- 
vent élre  renfermées, 
on  les  dépose  avec  le 
brancard  près  de  cet 
autel;  oh  les  envi- 
ronne de  flambeaux 
;il!umés,  elle  ponlife, 
avec  la  mitre,  debout 
devant  ce  même  au- 
lel,  commence  cette 
an  tienne  que  le  chœur 
continue. 

Antienne. 

Exsultabunt  sancti  in  gloria,  et  lœlabun- 
lur  in  cubilibus  suis. 

Psaume  149. 

Cantate  Domino  canticum  novum,  laus 
ejus  in  erclesia  sanctorum. 

Lœletur  Israël  in  eo  qui  fecit  cum;  et  fiiii 
Sion  exsullent  in  rege  suo. 

Laudent  nomen  ejus  in  rhoro  ;  in  tympano 
et  psalterio  psallanl  ci. 

Quia  beneplneitum  est  Domino  in  populo 
suo,  et  exaltabit  mansuelos  in  salutem. 

Exsultabunt  sancti  in  gloria;  lœlabuntur 
in  cubilibus  suis. 

Exaltationcs  Dei  in  gutture  eorum ,  et 
gladii  ancipites  in  manibus  eorum. 

Ad  faciendam  viiuliclam  in  nationibus  , 
increpaliones  in  populis  ; 

Ad  alligandos  reges  eorum  in  compedibus, 
et  nobilcs  eorum  in  manicis  ferreis. 

Ut  faeiant  in  eis  judicium  conscriptum  : 
gloria  hœc  est  omnibus  sanclis  ejus. 
Psaume  150. 

Laudale  Dominum  in  sanclis  ejus;  laudato 
cum  in  firniamenlo  virlulis  ejus. 

Laudate  eum  in  virtulibus  ejus;  laudate 
eu  m  secundum  multiludinem  magnitudinis 
ejus. 

Laudate  eum  in  sono  lubœ;  laudate  eum 
in  psalterio  et  cilhara. 

Laudale  eum  in  ( ympano  et  choro  ;  laudale 
eum  in  chordis  et  organo. 

Laudale  cum  in  cymbalis  bene  sonantibus; 
laudate  eum  in  çVmbalis  jubilalionis  :  omuis 
spirilus  landet  Dominum. 

84.  On  ne  dit  pas  84.  Et  non  dicitur 
Gloria    Palri,    mais     Gloria  l'alri,  sed  re- 

(1)  On  demande  Ici  mie  la  consécrniion  de.  ce  lien  soit 
Imiulatilt;  et  ptrtninciSiè;  que  tous  les  lidëlcS  y  obltttt- 


pelitur  antiphona. 
Qua  dicta  pontifex , 
deposita  mitra,  versus 
ad  altare  dicit  : 


on  répèle  l'antienne. 
Quand  elle  est  finie, 
le  ponlife  quille  la 
mitre,  et  dit,  tourné 
vers  l'autel  : 

Or  émus  (1). 

Dcus,  qui  in  omni  loco  domirialionis  lu» 
clemens  ac  benignus  dedicator  assistis, 
exaudi  nos,  quœsumus,  et  concède  ut  invio- 
labilis  permanea!  hujus  loci  consecratio,  et 
bénéficia  lui  muneris  universitas  fideliuni 
qua?  iibi  supplical  percipere  merealur.  Per 
Cbristum  Dominum  nostrùiil.  i^  Amen. 

85.  Alors  le  ponlife  85.  Tum  pontifex, 
reçoit  la  mitre,  liem-     accepta  mitra,  intin- 


pe  le  pouce  de  la 
main  dro  le  dans  le 
saint  chrême,  cl  eu 
fait  une  onction  en 
forme  de  croix  à  cha- 
cun des  quatre  angles 
de  la  confession, c'est- 
à-dire  du  sépulcre  où 
l'on    doit    placer    lès 


git  pollicem  dexlerœ 
manus  in  sanc.tum 
chrisma,  et  cum  eo  si- 
gnât confessionem,  id 
est  sepulcrum  altaris 
in  quo  reliquiœ  sunt 
reponendœ  ,  in  qua- 
tuor angulis,  fqciens 
in  sîhgûtis  signum 
crucis,  et  dicens  : 


reliques;    il    dit    en 
même  temps  : 

Consefcrctur  et  sanc li-j-ficctur  hoc  sepul- 
crum, in  Dominé  Pa-Jlris,  et  Fïflïl;  ci  Spiri- 
sancli.  Pax  huic  domui 


lus  j 

86.  Ensuite  il  dé- 
pose la  mitre,  et  ren- 
ferme avec  respect 
dans  le  tombeau  de 
l'autel  le  vase  qui 
contient  les  reliques 
et  les  autres  choses, 
tel  qu'il  a  été  scellé 
par  lui  dès  la  veille. 
Aussitôt  il  commence 
cette  antienne  que  le 
chœur  continue  (2). 

Sub  altare  Dei  sedes 
inlercedite  pro  nobis 
Christuni 

t  Exsultabunt  sancti  in  gloria 
buntur  in  cubilibils  suis. 


8:!.  Dcimh  deposita 
mitra,  recondit  vene- 
ranlcrvasculumipsuin 
cum  reliquiis,  et  uliis, 
proul  hrsternn  die  per 
cum  fat  sigilliitum , 
in  scpulcro  aharis  ; 
quibus  reconduis  , 
pontifex  inchoat  scho- 
la  prosequente,  anli- 
phonam  ton.  G. 

accepistis,  sancti  Dei  ; 
ad   Dominum  Jesmu 


■3  El  lœta- 


On  ne  dit  pas  Glo- 
ria Putri,  mais  on 
répète  l'antienne.  En 
même  letnps  le  pon- 
tife, sans  mitre,  en- 
cense les  reliques. 

87.  Après  cela  il 
reçoit  la  mitre,  et 
prend  dans  sa  main 
gauche  la  tablette  ou 
pierre  qui  doit  fermer 
le  sépulcre;  il  Ircmne 
le  pouce  de  la  main 
droite  dans  le  saint 
chrême,  et  en  fait  un 
signe  de  croix  au- 
dessous  do  celle  la- 
blelle  ou  pierre,  en 
disant  : 


Et  non  dicitur  Glo- 
ria l'alri  ,  sed  ant. 
repi'.litur.  Intérim 
dum  prœmissa  can- 
lantur,  pontifex  sine 
mitra  thurificat  reli- 
quias  inclnsas. 

87.  Quo  facto,  im- 
posità  sibi  mitra  ac- 
cipit  t  :bulam  seu  la- 
pident cum  quo  débet 
claudi  sepulcrum,  in 
manum  sinislram  ;  et 
pollicem  dexlerœ  ma- 
nus  inlingil  in  san- 
clum  chrisma  ;  et  cum 
eo  finit  in  média  dicta? 
tabula  sive  lapidis,  ds 
subtus,  siijnum  cru' 
cis,  dicens  : 


il  de  Dieu  tes  liions  qu'ils  lui  demandent. 
(2)  Voy.  l'art.  Autel,  u.  22  etsniv. 


1077  DEI) 

Consefcrctur,  et  sancli-;  ficetur  liicc  tabula 


i>r.r> 


1078 


(vel  hic  lapis)  per  islam  uncliuncni,  el  Dei 
benediclionem,  In  nomine'  Paflris,  et  Fiflii, 
et  Spirilus  f  sancli.  Pax  tibi. 

f-8.  Aussitôt  il  joint  85.  Et  mox  Unit 
la  pierre  avec  du  ci-  cuin  cœmcnto  ,  punit, 
nii'nt  sur  le  sépulcre  et  cooptât  tabulant 
p  iur  le  fermer;  it  seu  lapidem  super 
commence  et  le  chœur  sepulcrum  ,  claudens 
continue  ci  lie  anlien-  illicd  ,  et  inchoans  , 
ne  du  8"  ton.  schota     prosequente, 

ùnliphonam,  ton.  8. 

Sub  allare  Dei,  audivi  voces  occisorum 
dicenlium  :  Quare  non  défendis  sanguinem 
nosli'um?  lit  acceperuut  divinum  respon- 
suni  :  Adhuc  sustincle  modicum  lempus,  do- 
uce implcatur  numerus  fratrum  vcslrorum. 

Autre  antienne,  du  ton  8. 

Corpora  sanctorum  în  pàce  sepulta  sunt, 
et  vivent  uomina  eoiiun  in  aVernum. 

?  Gloria  Patri,  et  Filio,  et  Spirilui  satvcto. 
îq  Sicut  eral  in  principio,  et  nunc,et  semper, 
et  in  stecula  sseculornm.  Amen. 

Après  cela  le  pon-  Post  litre  pvnlifex  , 
til'e  dépose  la  mitre,  àeposila  mitra,  dicit  : 
et  dit  : 

Oremas  (t). 

Deus,  qui  ex  omnium  cohabilalionc  san- 
r iorum  tcïernùiti  majestati  tua;  condis  liabi- 
lacuVum ,  da  œdificalioni  luœ  incrementa 
cœleslia;  et  prœsla,  ut  quorum  hic  rcliquias 
[>io  à  more  complcclimur ,  coïùm  semper 
meriiis  adjuvemur.  Per  Chrislurii  Dominum 
nôslrum.  4  Amen. 

éo.  Alors  le  ponlife  89.  Tune  accepta 
reçoit  la  mitre,  et  mitra,  pontiftee  prias 
commence  à  fixer  sur  incipiente,  commentant 
le  sépulcre  la  labletle  cùm  camento  bene- 
oû  pierre,  avec  du  dicto  firmant  xpsum 
riment  bénit,  et  les  labnlam,  sen  lapidem, 
niaçdiis  continuent  super  sepulcrum;  dein- 
cit;c  opération;  en-  de  pontifex  intingit 
«uile  le  pontife  trem-  iterum  poilicem  dexte- 
pc  le  pouce  de  sa  main  rœ  inanus  in  sanctum 
droite  dans  le  saint  chrisma ,  et  enm  eo 
rliréme,  el  eu  fait  un  format  si^num  crucis 
signe,  de  croix  sur  la  super  eamdem  tabu- 
pierre,  en  disant  :  lam  ,   site    lapident  , 

clicens  : 

Sighef  lur,  et  Sânrlif  ficelur  hoc  allare,  In 
nomine  PaiUis,  et  Fiflii,  et  Spirilus  f  san- 
cli. Pax  tibi. 

90.  Ensuite  il  met  90.  Tarn  imponii 
de  l'encens  dans  l'en-  incensum  in  thuribu- 
censoir,  eu  disant  (2)  :     lum,  dicens. 

Ab  illo  henedicaris,  in  cujus  honcrem 
cremaberis,  In  nomine  Paflris,  et  Fiflii,  et 
Spirilus  f  sancli.  i^.  Amen. 

Ayant failau dessus  Et    dextera    manu 

Uti  signe  de  croix,  il  produtit    drsuper   si- 

quiltc    la    mitre;    il  gnum  crucis,  et  depo- 

commence ,     et      le  sita   mitra ,   inchoat, 

(t)  La  réunion  des  saints  forme  le  séjour  éternel  de 
Tlieu;  on  le  prie  d'accorder  ici  ses  dons  célestes,  el  de 
nous  aider  par  les  mérites  de  ceux  duul  uousy  (ilaçou* 


ilirrur     cunliiiuc     ce     schola     prosequente  , 
citant  du  I"  ton.  cantiim  ton.  1. 

Slelit  angélus  juxla  aram  lempli  habens 
Ihuribulum  aureuni  in  manu  sua:  et  data 
sunt  ci  incensa  mulla;  et  ascendit  fumus 
aroinatum  in  conspeclu  Dei.  Alléluia. 

91.  En  mémetemps,  91.  Intérim  cum 
ayant  repris  la  milre,  min  a  thurificat  nltare 
il  encense  l'autel  de  undique  ad  dexterum 
tout  co'.c,  à  droite,  et  sinisirum  talus  , 
à  gauche,  devant,  ante,  et  desuper,  do- 
dessus,  jusqu'à  ce  que  net  prœmissus  cunlus 
le  chant  soit  fini;  finiatur  ;  quo  fiuilo, 
après  quoi,  debout  slanscoram  ultari  sine 
devant    l'autel,    sans  mitra  dicit  , 

mitre,  il  dit  : 

Oremus 

Dirigalur  oratio  noslra,  quœsu'm'ùs,  Dr  • 
mine,  sicut  incensum  in  conspeclu  l'iio,  et 
copiosa  bénéficia  Christianvis  populos  assc- 
quatur;  ut  quicumque  tibi  Itt  hoc  nllàri  sa- 
cranda  libnmina  dévolus  oblulerit,  vel  sa- 
crata  susceperit,  el  vila;  subsidia  prœscntis 
accipiat,et  remissionem  omnium  peccaior'uni 
pariter  consequalur,  et  graliam  sempilerni» 
redemptionis  percipiat.  Per  Christum  Domi- 
num noslrutn.  ii)  Amen. 

92.  Après  cela  le  92.  Post  hœv  ponti- 
pon  til'e  s'Assied,  re-  fex ,  accepta  mitra, 
çoit  la  mitre,  el  les  sedet,  et  ministri  cx- 
minisires  essuient  la  tergunt  mensum  alla- 
table  i!e  l'autel  a\cc  ris  cuin  linteo  mnndo, 
un  linge  propre;  à  el  mox  pontifex  thn* 
l'instant  le  pontife  se  rificat  super  illatn  in 
lève  et  l'encense  en  modutn  crucis,  in  me- 
forme  de  croix  au  dio,  et  inquetaor  ejus 
milieu  et  aux  quatre  cornibus  :  c/mo  facto, 
coins;  après  quoi  il  pontifex  ponit  iterum 
met  de  nouveau  de  incensumin  ihurihulo 
l'encens  dans  l'eneen-  el  illud  benedieit,  ut 
soir,  le  bénit  comme  supra,  videlicel,  Ab 
auparavant,  en  di-  illo  benedicaris,  etc., 
sant  :  Ab  illo  benedi-  actradit  uni  sacerdoti 
caris,  etc.,  et  donne  sapcrpelliceo  induto, 
l'encensoir  à  un  prè-  ^W  continue  allare 
Ire  revêtu  du  surplis,  cirevit  i)ucnsanilo  , 
qui  doit  faire  coiiti-  donec  consecratio  per- 
nuellcmenl  le  lour  do  ficialur,  excepto  eo 
l'autel  en  l'encensant,  tempore  quo  pontifex 
jusqu'à  ce  que  la  cou-  illud  inccàsat  ;  lune 
sécration  soit  ache-  enim  pontïfici  thuri- 
vée,  excepté  lorsque  bulum  prœsental  ;  et 
le  pontife  encense  lui-  per  pontifiecm  thuri- 
inémc;  car  alors  le  ficato  ,  illud  itennn 
nrélre  lui  présente  accipit,  et  ut  prias 
l'encensoir,  et  quand     incensat. 

le  pontife  a  encensé, 

il  le  reprend  pour  continuer  comme  aupara- 
vant. 

93.  Alors  le  pontife,  93.    Tum  pontifex 

encore    debout    avec  adliuc  cum  mitra  slans 

la   milre,   commence  inchoat,  schola  prose* 

et  le  chœur  continue  qnente,  responsorium 

ce  répons  du  ~'  ton.  ton.  7. 

amoureusement  les  reliques 

(2)  Yog.  l'art.  Autel,  u.  20  et  suiv. 


407G 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SVGRES. 


I0."0 


Dingalur  oralio  mca  sicut  incensum  in 
conspcctu  tur>.  Domine,  t  Elevalio  nianuum 
mcarum  sacrificium  vesperlinum. 


Quoddum  cantatur, 
pontifex  circuit  ter 
altare  ad  dexteram 
continue  thurificando . 
Finita  incensatione 
pontifex  inchoat  scho- 
la  prosequente  antiph. 
ton.  7. 


Pendant  qu'on  le 
chante,  le  pontife, 
passant  à  droite,  fait 
trois  fois  le  tour  de 
l'autel  en  encensant 
continuellement;  en- 
suite il  commence,  et 
le  chœur  continue 
celte  antienne  du  7" 
Ion. 

Psaume  83. 

Erexit  Jacoh  lapidem  in  tilulum  fundens 
oleum  desuper  :  volum  vovit  Deo  Jacob. 

Quaui  dilectatabernacula  tua,  Domine  vir- 
tulum,  etc.  {Voy.  Eglise,  n.  6). 

On  dit  le  psaume        Et    dicitur   lotus, 
tout  entier,  mais  on    sed  in  fine  non  dici- 
n'ajoute    pas    Gloria    tur  Gloria  Palri. 
Palri. 

94.  Pendant  qu'on 
chantece  qui  précède, 
le  pontife ,  debout 
avec  la  mitre,  trempe 
le  pouce  de  la  main 
droite  dans  l'huile  des 
catéchumènes,  et  en 
faiteinq  croix,  savoir, 
une  au  milieu  de  l'au- 
tel, et  quatre  aux  en- 
droits où  il  en  a  fait 
avec  de  l'eau  bénite; 
il  fait  donc  la  pre- 
mière au  milieu  de 
l'autel,  la  seconde  au 
côté  droit  postérieur, 
c'est-à-dire  au  côté 
de  l'Evangile,  la  troi- 
sième au  côté  gauche 
antérieur,  la  quatriè- 
me au  côté  droit  an- 
térieur, et  la  cinquiè- 
me au  côté  gauche 
postérieur ,  comme 
dans  ce  tableau. 


94.  Dum  antiphona 
et  psalmus  prœdicti 
cantantur ,  pontifex 
stans  cum  mitra  , 
intincjit  pollicem  dex- 
terœ  mamis  in  oleum 
catechumenorum  ,  et 
cum  eo  facit  quinque 
cruces  ,  videlicet  in 
medio  allaris,  et  qua- 
tuor ejus  cornibus,  in 
locis  in  quibus  fecerat 
cruces  de  aqua  bene- 
dicta,  videlicet  pri- 
mam  in  medio  altaris, 
secundam  in  dextero 
posteriori ,  ici  est  , 
Fvangelii,  terliam  in 
sinistro  anteriori  , 
quart am  in  dextero 
anteriori,  quintam  in 
sinistro  posteriori  , 
hoc  ordine. 


*  2 

*\ 

* 

5 

*  i 

* 

lï 

Il  dit   en    formant 
chaque  croix  : 


Dicens  dum  sinyu- 
las  cruces  facit  : 


Sanclifficetur ,  et  consefcrelur  lapis  isle, 
In  îiomine  Paftris ,  et  Filii  ,  et  Spirilus 
■fsancti,  in  honorem  Dei,  et  gloriosae  Virginis 
Mariœ,  alque  omnium  sanclorum,  ad  no- 
men  et  memoriam  sancti  N.  Pax  tibi. 

95.  Ensuite  le  pon-  95.  Dcinde  ponti- 
tife  reçoit  l'encensoir  fex,  accepto  thuribulo 
des  mains  du   prêtre     a  sacerdote  altare  in- 


qui    encense 

de  l'autel  ;  il 

et      bénit     l'encens 


autour 
y   met 


censanle,  tmposito  et 
benediclo,  ut  prias  , 
incenso,    stans    cum 


mitra  inchoat,  scholu 
prosequente,  respon- 
sorium  ton.  7. 


comme  auparavant  , 
et,  debout  avec  la  mi- 
tre, il  commence  ce 
répons,  que  le  chœur 
continue. 

Dirigatur  oralio  mea  sicut  incensum  in 
conspecluluo,  Domine,  f.  Elevalio  mauuuiu 
mearum  sacrificium  vesperlinum. 

Dès  qu'il  est  corn-  Quo  incepto,  pon- 
niencé,  le  pontife  fait    tifex  circuit  semel  a/- 


tare  ad  dexteram 
thurificando  illud  ; 
deinde  restituto  thuri- 
bulo sacerdoti,  et  res- 
ponsoriofinito,  depo- 
sila  mitra,  dicit  : 


une  fois  le  tour  de 
l'autel  à  droite  ,  en 
l'encensant  ;  ensuite 
il  rend  l'encensoir  au 
prêtre,  et  quand  le 
répons  est  achevé,  il 
dépose  la  mitre  et 
dit: 

Oremus[l). 

Et  les  ministres:  Etminittri:Flecl&~ 
Flectamus  genua.  n)  mus  genua.  ^  Levate. 
Levale. 

Adsit,  Domine,  misericordiœ  tuœ  ineffabi- 
lis  pietas,  et  super  hune  lapidem  opeui  tua» 
benefdiclionis,  et  virtulem  lus  unctionis  io- 
funde  ;  ut  te  largienlc,  referai  prœmium 
quisquis  inlulerit  volum.  Pcr  Christum  Do- 
minum  nostrum.  n  Amen. 

90.  Après  celte  orai-  96.  Oratione  finita, 
son,  le  pontife  coin-    pontifex       inchoat  , 


schola     prosequente, 
antiphonam  ton.  1. 


(1)  On  demande  (pic  Dieu, par  son  ineflàlile  miséricorde, 
répaode  ses  bénédictions  sur  celle  pierre,  et  les  couimu- 


mence,  et  le  chœur 
poursuit  cette  antien- 
ne du  l'r  ton. 

Mane  surgens  Jacob  crigebat  lapidem  in 
tilulum,  fundens  oleum  desuper  :  volum  vo- 
vit Domino  :  Verc  locus  isle  sanclus  est,  et 
ego  nesciebam. 

Psaume  91. 

Bonum  est  confiteri  Domino,  et  psallere 
nomini  tuo,  Allissime. 

Ad  annunliandum  mane  miscricordiatu 
tuam,  et  veritatem  luam  per  noctem. 

In  decachordo  psallcrio  ,  cum  cautico 
in  cithara. 

Quia  deleclasti  me,  Domine,  in  factura  tua, 
et  in  operibus  manuum  tuarum  exsultabo. 

Quam  maguiOcata  sunt  opéra  tua,  Do- 
mine 1  niinis  profundœ  facla>  sunt  cogita- 
tioncs  tuas 

Vir  insipiens  non  cognoscel ,  et  stullus 
non  intclliget  hœc. 

Cum  exorti  fuerint  peccatorcs  sicut  fe- 
num,  et  apparucrint  omnes  qui  operan- 
tur  iniquitatem. 

Ut  intcrcanl  in  sœculum  sa;culi  :  tu  au- 
tem  altissimus  in  œlernum,  Domine. 

Quoniam  cccc  inimici  lui,  Domine,  quo- 
niam  cece  inimici  lui  pcribunl  ;  et  disper- 
gentur  omnes  qui  opcranlur    iniquilatem. 

Et  exaltabitur  sicut  unicornis  cornu 
meum  ,  et  senectus  mca  in  miscricordia 
uberi. 

Et  despexit  oculus  meus  inimicos  meos , 
et  ab  insurgentibus  in  me  malignaulibu» , 
audiel  auris  mea. 

nique  'a  ceux  qui  y  présenteront  leurs  voeux. 


1031 


DED 


DED 


1083 


Juslus  ut  palma  florebit  ;  sicul  ccdrus  Li- 
bani  mulliplicabitur. 

Planlati  in  domo  Domini ,  in  atriis  domus 
Dei  nostri  florebunt. 

Adhucmultiplicabuntur  in  scnecta  uberi  ; 
et  bene  patientes  erunt,  ut  annunlient, 

Quoniam  reclus  Dominus  Deus  nosler  ; 
et  non  est  iniquitas  ineo. 

On  ne  dit  pas  Glo-  Et  non  dicitur 
ria  Putri.  Gloria  Patri. 

Dès  que  l'antienne  Incepta  antiphona 
est  commencée ,  le  pontifex,  accepta  mi- 
pontife  reçoit  la  mi-  Ira,  facit  iterum  quin- 
tre,  et  fait  de  nouveau  que  cruces  cum  poU 
cinq  croix  avec  le  lice ,  de  eodem  oleo 
pouce  trempé  dans  catechumenorum ,  in 
l'huile  des  calécliu-  eisdem  locis  altaris, 
mènes  ,  aux  mêmes  et  eo  ordine  ,  prout 
endroits  de  l'autel  et  prius  fecit  ,  dicens  , 
dans  le  même  ordre  du  m  singulas  cruces 
qu'auparavant,  di-  facit: 
sant  à  chaque  croix  : 

Sancti  Jficelur,  et  conseferetur  lapis  isle 
In  nominc  Paflris  ,  et  Fiflii,  et  Spirilus 
f  sancli,  in  honorcm  Dei  et  gloriosœ  Virgi- 
nis  Maria;,  alque  omnium  sanctorum,  ad  no- 
me n  et  memoriam  sancti  N.  Pax  libi. 

97.  Ensuite  le  pré-  97.    Deinde  ponti- 

tre  qui  encense  l'au-  fex,  accepta  thuribulo 

tel  donne  l'encensoir  a  sacerdole  altarein- 

au  pontife,  qui  y  met  censante,  imposito   et 

et  bénit  l'encens  com-  benedicto,   ut  prius, 

me  la  première  fois  ;  incenso,     stans     cum 

et,  debout  avec  la  mi-  milra  inchoat  iterum , 

tre ,   commence    une  schola    prosequenle  , 

seconde    fois   ce   ré-  responsorium  ton.   7. 
pons,  que   le  chœur 
continue. 

Dirigatur  oralio  mca  sicut  inensum  in 
conspeclu  tuo  ,  Domine,  f  Elcvatio  manuum 
mearum  sacrilicium  vespertiuum. 

Dès  qu'il  est  com-  Quoincepto,  circuit 
mena;,  le  pontife  fait  iterum  semel  allure  ad 
un  nouveau  tour  en  dexteram  ,  illud  in- 
encensant  l'autel,  censando  ;  quo  facto  , 
commençant  à  droi-  restituto  thuribulo  sa- 
le; quand  il  l'a  fait,  cerdoti,  et  responso- 
il  rend  l'encensoir  au  no  pnito  ,  ponii^ex  , 
prélre,  et,  après  le  deoosita  milra,  dicit : 
répons,  il  dépose  la 
mitre  cl  dit  : 

Oremus 
Et   les   ministres  :        t'tminislri.Flccta- 
Flectamus   genua.  rç.     mus  genua.  k)  Levale. 
Levate. 

Adeslo,  Domine,  dcdicalioni  hujus  mensaî 
tuœ,  et  in  cam,  quœ  a  nobis  indignis  sanclo 
linita  est  oleo,  benediclionis  et  sanctifficalio- 
nis  tuîB  virlutem  et  consecrationein  infamie. 
Qui  vivis  et  régnas  Deus,  per  omnia  sœcula 
seculorum.  k,  Amen. 

Autre  vraison. 
Oremus  (1). 
Omnipotens  sempiierne  Deus     altare  hoc 

(I)  Dans  ces  oraisons  on  réilère  les  prières  précéden- 
tes, cl  l'vu  demande  que  sur  cet  autel  nous  obtenions  lou- 


quod  in  honorcm  luum,  et  in  mcnioriain 
sancti  lui  N.  nos  indigni  consecramus,  vir- 
lule  tuœ  benefdiclionis  sanclifica  ;  et  omni- 
bus te  hic  invoeanlibus,  atquc  in  le  sperau- 
tibus  auxilii  tui  munus  ostende  ;  ut  huic  al- 
lari,  imposila  munera  semper  accepta  fiori 
digneris  ;  et  in  eo  sacramentorum  virtus,  et 
votorum  semper  oblineatur  effectus.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  \\  Amen. 

98.  Après  cette  orai-        98.  Qua  finila,  pon- 
son,  le  pontife  com-    tifex  incipil ,  schola 
mence    et  le   chœur    prosequenle,  antipho- 
continuc  celteanlien-    nam  ton.l. 
ne   du  1'  ton. 

Unxit  te  Deus,  Deus  tuus,  oleo  Itt-liliœ  pra 
consorlibus  luis. 

Psaume  44. 

Eruclavit  cor  meum  verbum  bonum  : 
dico  ego  opéra  mea  régi. 

Lingua  mea  calamus  serinai  velociler 
scribenlis. 

Speciosus  forma  prx  filiis  hominum,  dif- 
fusa est  gralia  in  labiis  luis  :  proplerea  be- 
nedixit  te  Deus  in  œternum. 

Accingerc  gladio  luo  super  fémur  luum , 
potentissime. 

Specie  tua  ,  et  pulchriludine  lua  ,  intende, 
prospère  procède,  et  régna. 

Propter  veritalcm,  et  mansueludinem,  et 
justiliam  ;  et  deducet  te  mirabiliter  dextera 
tua. 

Sagitlœ  tuas  aculœ,  populi  sub  te  cadent  in 
corda  inimicorum  régis. 

Sedes  lua,  Deus,  in  sœculum  sœculi  :  virga 
direclionis,  virga  regni  lui. 

Dilexisli  justiliam  ,  et  odisli  iniquilalem  : 
proplerea  unxit  le  Deus,  Deus  luus,  oleo 
lœliliœ  prœ  consorlibus  luis. 

Myrrha,  etgulla,  et  casia  a  veslimcnlis 
tuis  a  domibus  eburneis  :  et  quibus  délecta- 
vcrunl  te  li'.ix  regum  in  honore  tuo. 

Astilil  regina  a  dextris  tuis  in  vestitu 
deauralo,  circumdata  varietate. 

Audi,  filia,  et  vide,  et  inclina  aurem  tuam  : 
et  obliviscerc  populum  luum,  et  domum  pa- 
l ris  tui. 

Et  concupiscet  rex  decorem  luum  :  c|uo- 
niam  ipse  est  Dominus  Deus  tuus,  cl  adora- 
bunt  cum. 

El  liii.T  Tyri  in  muneribus  :  vultuai  luum 
deprecabuntur  omnes  diviles  plebis. 

Omnis  gloria  ejus  lilia1  régis  ab  intus  : 
in  fimbriis  aureis  ,  circumamicta  varieta- 
libus. 

Adduccntur  régi  virgines  posl  eam  : 
proxima;  ejus  afferentur  libi, 

Afferenturin  la?lilia  et  exsultalionc;  addu- 
cenlur  in  lemplum  régis. 

Pro  patribus  tuis  natî  sunt  libi  fil i î  :  con- 
stitues eos  principes  super  omnem  ler- 
ram. 

Memores  erunt  nominis  lui  :  in  omni  gc- 
neralione  et  gencrationem. 

Proplerea  populi  confiiebuntur  tibi  iu 
sternum,  et  in  sœculum  sœculi. 

iotirs  l'effcl  des  sacrements  et  l'objet  de  nos  vœux, 


108:  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

pas  Glo 


1084 


On  ne  dit 
ria  Patri. 

Dès  que  l'antienne 
est  commencée  ,  le 
ponlife  ayant  reçu  la 
mine  ,  fait  encore 
cini|  croix  avec  le 
pouce  île  la  main 
droite  trempé  dans  le 
saint  chrême,  au  mi- 
lieu de  la  table  de 
l'autel  et  à  ses  quatre 
coins  ,  dans  l'ordre 
indiqué  plus  haut,  di- 
sant à  chaque  croix  : 

SanctifFuclur,  et  consefcretur  lapis  iste, 
In  nomine  Pa-;-lris,  et  Fiflii  ,  et  Spiritus 
fsancti,  in  honorcm  Dei,  et  gloriosa?  Virgi- 
nis  Mariai,  alque  omnium  sanclorum,  ad 
tionien,  et  memoriam  sancli  N-  Paxlibi. 

«9.  Ensuite  le  pré-  W.DeindepontifeX, 
tre  qui  encense   pré-    accepta    thuribulo    a 


Et  non  dicitur  Glo- 
ria Patri. 

Ineepta  antiphona  , 
pontifex,  accepta  mi- 
tra,  iterum  facil  quin- 
que  cruces  de  sancto 
chrismate  cum  pot- 
lice  dexterœ  manus  in 
medio  tabula:  altaris , 
et  in  quatuor  ejus  an- 
gulis  ,  ordine  supra 
posito,  ad  quamlibet 
crueem,  dicens  : 


sente  l'encensoir  au 
pontife,  qui  y  met  de 
l'encens  el  le  bénit 
comme  il  l'a  déjà  fait; 
puis  ,  debout  avec  la 
mitre,  il  commence  et 
le  chœur  continue  ce 


sacerdole  incensanle  , 
imposito,etbenedicto, 
ut  prius  ,  incenso  , 
slans  cum  mitra  in- 
clioat ,  scltola  prose- 
quente ,  responsorium 
ton.  7. 


ton. 
Dirigatur  oralio   mea,  sicut  incensum,  in 
ronspcc'u  luo,  Domine.  ^  Elevatio  inanuum 
arum  sacrificium  vespertinum. 


répons  ilu  r 


m 


Quo  incepto  ponti- 
fex circuit  semel  ai- 
tare  ad  sinistram  , 
illud  incensans ,  ut 
prius;  quo  incensato, 
restituto  thuribulo  sa- 
cerdoti ,  et  antiphona 
finita ,  pontifex  de- 
posita  mitra,  dicit  : 


Dès  qu'il  est  com- 
m  ii ce li'  pontife,  pas- 
sant à  gauche  ,  fait 
une  fois  le  tour  de 
l'autel  en  l'encensant 
comme  auparavant  ; 
puis  le  praire  reprend 
l'encensoir,  cl  quand 
l'antienne  est  finie  , 
le  pontife  dépose  la 
mitre  et  dit  : 

Or  émus  fl). 

Et  les  ministres  :  Et  minislri  :  Fle- 
Eleetamus  <jenua.  n)  ctamus  genua.  ^  Lc- 
Levate.  vale. 

Dcscendal,  quœsumus, Domine  Deusnoster, 
Spiritus  Unis  sanctus  super  hocallare,  qui 
et  dona  noslra  et  populi  lui  in  co  sancliticct, 
il  sumcnlium  corda  dignanter  emundet.  Per 
Christum  Dominum  nOstrutf.  n).  Amen. 

100.  Anssilôllcpon-         100.  Qua  dicta, pon- 
tife   commence    el  le     tifex  inchoal,  el  sclto- 
la prosequilar  anti- 
phonum  ton.  1. 

SanctificaviL  Domi- 
nus  (abcrnaculuiu 
suum  :  quia  lise  est 
domus  Dei,  in  qua  in- 
vocahilurnomen  ejus 
de  quo  scriptum  esl  : 
Et  ei  il  noincn  meum 
ibi,  dicit  Dominas. 

(I)  Le  ponlife  demande  ici  que  le  Saini-Esprit  desecmlo 
sur  cel  autel  pour  sanctifier  lu  peuple  et  ses  dons,  el  pu- 
rifier le  tueur  de  ceux  tpii  y  pnlieipero:il. 


chœur  continue  cette 
antienne  du  l'1'  ton. 
«  Le  Seigneur  a  sanc- 
tifié son  tabernacle; 
i-'esl  ici  la  maison  de 
Dieu,  où  l'on  in\o- 
quera  son  nom,  se- 
lon qu'il  esl  éciit  : 
Mon  nom  sera  là  ,  dit 
le  Seigneur.  j> 


Psaume  'i5. 

Dcus  noster  refugium  et  vii'tus  :  adjutor 
in  tribulationibus  ,  quœ  invenerunt  nos  "ni— 
mis. 

Proplcrea  non  limebimus  duhi  lurbabitur 
terra  :  et  Iransferenlur  montes  in  cor  niari9. 

Sonuerunt,  el  turbatàe  sunt  aquœ  corum  : 
conlurbati   sunt  montes  in    forlitudine  ejus. 

Fluminis  impetus  kelificat  civitalem  Dei  : 
sanctifieavit  tabernaculuui  suum  Altissimus. 

Deus  iii  medio  ejus  non  commovebilur  : 
adjuvabit  eam  Deus  tnane  dilur.ulo. 

Cohturbalœ  sunl  génies,  et  fnciiriàla  sunl 
régna  :  dédit  vocem  suani,  mola    est   lerra 

Dominus  virtuluni  nobiscum  :  susceplor 
noster  Deu9  Jacob. 

Veniteel  vidcle  opéra  Domini,  quae  posuit 
prodigia  super  terrain  :  auferens  bcllà  us- 
que  ad  finem  lerrae. 

\rruin  contercl ,  et  confrihget  arma  :  et 
scuia  comburel  igni. 

Vacale,  et  videle  quoniam  ego  sum  Dcus  : 
exallabor  in  genlibus,  cl  csaltabor  in 
terra. 


Dominus  virtutum 
noster  Deus  Jacob. 

On  ne  dit  pas  Glo- 
ria Patri. 

Pendant  qu'on 
chante  ce  qui  pré- 
cède, le  pontife  ayant 
reçu  la  mitre  répand 
de  l'huile  des  caté- 
chumènes et  du  saint 
chrême  sur  l'autel  , 
élcr.dant  par  tout  l'une 
et  l'autre  en  y  pas- 
sant la  main  droite. 
Ensuite  il  commence 
ni  le  chœur  continue 
cette  antienne-  du  1" 
Ion. 

Ecce  odor,  filii  me 


nobiscum  :  susceplor 

Et  non  dicitur  Glo- 
ria Patri. 

Intérim  dum  anti- 
phona et  psalinas  pra> 
dicti  dicuntnr,  ponti- 
fex,accepta  mitra,  f  un 
dit  et  spargit  de  oleq 
catechumcnoriim  ,  ci 
chrismate  pariter  su- 
per allure,  illud  manu 
dextera  confricans,  li- 
niens ,  et  périmât ns. 
Quo  facto,  incipit , 
schola  prosequente , 
antiphonam  ton.  i. 

sicut  odor  agri  pleni, 


CUh 

cui  benedixit  Dominus  :  crcsrere  te  facial 
Deus  meus,  sicul  arenam  maris  :  cl  donel  tibi 
de  rore  cœli  benediclionem. 

Psaume  88. 

Fundamenta  ejus  in  monlibus  sanclis,  etc. 
(Voy.  Eglise,  titre  1 ,  n°  10.) 


Et  lotus  dicitur , 
sed  sine  Gloria  Patri 
in  fine. 

101.  Finitopsahno, 
ponlifexstanscum  mi- 
tra, dicit  ('2). 


On  dit  le  psaume 
lout  entier,  mais  sans 
ajouter  le  Gloria  pa- 
tri. 

101.  Quand  le  psau- 
me est  lini,  le  ponlife 
debout  avec  la  mitre, 
dit: 

Lapidem  hune,  fralres  charissimi,  in  quo 
ungucnlum  sacrœ  unctionis  effundilur,  ad 
suscipienda  populi  sui  vola  et  sacrifiai , 
oremus  ut  Dominus  noster  benedical  el  con- 
secret,   et  quod  est  unctum  a  nobis  sit  unc- 

(2)  Le  ponlife  invite  11  prier  In  Seigneur  pnur  les  firis 
iiu'ii  a  déjà  exprimées,  et  qu'il  Indiquera  euturc  plus  luiu, 
n.  103. 


1085 


Dl.tl 


DED 


tor« 


tuin  in  nomiue  cjus;  ut  pleins  vola  suscipial, 
et  allari  per  sacrum  uhclibneiii  perfeqlo, 
dum  propilialionem  sacrorum  imponimUs  , 
î psi  propiliatores  Dei  esse  mercamur  :  Per 
Jcsurri  ChrislUm  Dortliuum  nostrum,  qui  cum 
t'O  ël  Spiiilu  snneto  vlvit  el  régnât  Detis  in 
«lecùla  siteculorum.  1^  Amen. 

102.  Après  cela  le  102.  Quo  dicto  in- 
pônlil'e  commence  choat  antiphonam  , 
celle  antienne,  que  ie  schola  ipsam  et  psal- 
cliœur continue,  ainsi  mumac  sequentia  res- 
que  le  psaume  el  les  ponsaria  prosequenie. 
répons  qui  suivent. 

Antienne  du  ion  2. 

«  Tous  les  murs  de        Lapides       pretiosi 
Jérusalem     sont    de    omnes  mûri   lui ,  et 
pierres      précieuses;     lurresJerusalemgem- 
ses      tours      seront    mis  œdificabunlur. 
construites  avec  des 
perles.  » 

Psaume    H7. 

Lauda ,  Jérusalem,  Dominum  :  latida  Deum 
luum  Sion. 

Quoniam  confortavit  seras  portarum  lua- 
rum  :  benedixit  Qliis  luis  in  le. 

Qui  posuit  flnes  tuos  pacem ,  et  adipe 
l'rumenti  satial  te. 

Qui  emiltit  eloquium  suum  terrœ,  vclo- 
citer  currit  sermo  ejus. 

Qui  dat  nivem  sicut  lanam,  nebulam  sicut 
cinerem  spargit. 

Mittil  cryslallum  suam  sicul  buccellas  : 
aille  l'aciem  frigoris  ejus  quis  sustinebit? 

Eniittet  verbuin  suum,  et  liquefaciet  ea  ; 
Habit  spiritus   ejus,  et  Huent  aquse. 

Qui  annunliat  verbum  suum  Jacob;  justi- 
lias  et  judicia  sua  Israël. 

Non  fecit  taliler  omni  nationi  :  et  judicia 
sua  non  manifestàvit  cis. 

Gloria  Palri.  Sicut  erat,  etc. 

Ou  dit  ensuite  le  Deinde  dicitur  re- 
répôns  suivant.  sponsorium  seqiïens. 

Répons  du  ton  8. 

«  Voici  Jérusalem,  Hœc  est  Jérusalem 
cette  grande  ville  du  civilas  illa magna  cœ- 
ciel,  ornée  comme  l'é-  leslis  ornala  tani - 
pouse  de  l'Agneau...  quam  sponsa  Agni. 
Ses  portes  ne  seront    Quoniam  tabernacu- 

fioinl  fermées  pendant    lum  facla  est,  Aile— 
e  jour,  el  il  n'y  aura     luia.  f  Porta?  ejus  non 
point  de  nuit.  »  claudentur  per  dicin, 

nox  enim  noireril  in 
ea.  Quoniam. 

Autre  répons  du  Ion  8. 

«  Ses  places  seront  Plâtrai  Mœ,  Jerusa- 
pavées  d'or  pur,  tous  lem  ,  sternentur  auto 
y  chanteront  des  can-  muiulo  ,  Alléluia  ,  et 
tiques  de  joie.  Son  cantabilur  in  te  can- 
éclat  la  fera  révérer  ticum  lœliliœ,  Alie- 
de  toute  la  terre.  »  luia.  El  per  omnes 
vicos  tuos  dicetur  ab 
universis,  Alléluia,  alléluia.  ï  Luce  spleudida. 
fulgebis,  et  omnes  fines  tenté  a^orabunt  le. 
Et  per  omnes. 

1V3.    Après    avoir       103,  Jnccpta  anli- 


commencé l'antienne,  phonu ,   intérim  dum 

pendant      qu'on      la  ipaa,  et  psalmus,    ac 

chaule  avec  les  psau-  responsoriu  prœdlctu 

tues  et  les  répons,  le  cantantur  ,    pontifex 

fionlilé  ayant  la  mi-  cum  mi  Ira    incipiens 

rej  commençant  déf4  rétro  allare,   et  pro- 

riôre  l'aulelel  s'avan-  cedens  ad  ejus  dexte- 

çant  du  côté  de  l'E-  ram,inunfiit  chrismate 

vangile,  oint  du  saint  eum    pollice   dextero 

chrême,  aveclepoUce  singidasduodeeimcru- 

droit ,    chacune    des  ces   in  parielibus   ec- 

douze    croix   peintes  clesiœ    depiclas ,     ad 

sur  les  murs  de  l'E-  unamquamque      cru- 

glise,  disant  à  chaque  cem  dicens; 
croit  : 

Sanctifficetui' ,  el  conse-î-eretur  hoc  lem- 
plum,  In  nomine  Paftris,  et  Fi-j-lii,  et  Spirilus 
f  sancli ,  in  honorem  Dei,  et  g'uriosre  Vir- 
ginie Mariœ,  alque  omuium  sanctoruin,  ad 
nomen  et  memoriam  sancti  N.  Pax  tibi. 

Après  l'onction  de  Et  peruncla  quali- 

chaque  croix,  on  lui  bel  cruce,  inox  accep- 

présente  l'encensoir  ,  to  tliuribuio,  illam  i/v- 

et  il  l'encense  de  trois  censat  triolici  duclu. 
coups. 

104.  Cela  étant  Tail,  10V.  His  peractist 
le  ponliTe  retourne  à  pontifex  ad  allure  re> 
l'autel;ct,deboulavee  vertilitr,  aestans  cum 
la  mitre,  il  l'encense  mitra,  et  thurifienns 
par-dessus,  en  coin-  super  illud,  inchoat, 
mençant  celte  anlien-  scholaprosequente, an- 
no  que  le  chœur  con-  tiphonam  ton.  2. 
lihue.  jEdificavit  Moyses 

«  Moïse  construisit  allare  Domino  Deo, 
un  autel,  y  offrit  des  offercris  super  illud 
liolocausles.des  vicli-  holocausta  :  ctimmo- 
nics,  établit  le  sacri-  lans  viclimas ,  fecit 
fice  du  soir  en  l'hon-  sacrificium  vesperti- 
neur  du  Seigneur,  en  num  in  udorem  sua- 
présence  des  curants  vitalis  Domino  Deo, 
d'Israël.  »  in  conspectu  Gliorum 
Israël. 

105.  Quand  elle  est  105.  Qua  finita, 
finie,  encore  debout  stans  adhuc  cum  mi~ 
avec  la  niilrc,  le  pon-    Ira,  dicil  : 

tife  dit  : 

Dei  Patris  omnipotenlis  miserienrdiam 
supplices  imploremus ,  fralrcs  charissimi,  ut 
allarehocsacrificiisspiritualibusiinbuendum, 
nostiœ  vocis  exoralus  olïicio  prœsenti  benef 
diclione  sanctificel,  alque  in  eo  semper  obla- 
tiones  famulorum  suorum  sluJio  sanclas 
devolionis  impositas  beneydicerc,  et  sanctif 
ficare  dignetur,  et  spiritual!  placalus  in- 
censo  precihus  familice  suœ  promplus  exau- 
dilor  assistât.  Per  Christum  Doiiiinuin  no- 
strum. i^  Amen. 

103.  Ensuite  il  bé-  106.  Deinde  benedi- 
nit  l'encens  qui  doit  cit  incensum  super  al- 
brûler  sur  l'autel,  en  tarecreinandum,>tans 
disant  au  même  lieu,  ibidem,  deposila  mi- 
deboul  et  sans  mitre  :     tra,  dicens  versus. 

}  Domine  exaudi  orationem  meam,  i\  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

?   D'jtuinus  vobiscuui.  r}  Et  cum   spirilu 

tuo. 

- 


1087 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  1088 


Oremus  (1). 

Domine  Deus  omnipotcns,  cui  assistit 
exercitus  angeloruni  cum  Iremore,  quorum 
servitium  spiritualc  et  igneuni  esse  cogno- 
scilur;  dignare  respicere,  benefdicere  ,  et 
lanctif  Ocare  liane  creaturam  incensi ,  ut 
omnes  languores ,  omnesque  inGrmitates, 
alquc  insiiliœ  inimici  odorem  ejus  sentientes 
effugiant,  et  separentur  a  plasmate  (uo,  quod 
pretioso  Filii  lui  sanguine  redemisli,  utnuiu- 
quam  lœdalur  a  morsu  iniqui  scrpenlis.  Per 
eumdcm  Christum  Dominum  nostrum.  iij 
Amen. 


107.  Ensuite  il  as- 
perge l'encens  d'eau 
bénite,  rcçoitlamilre, 
et  forme  de  sa  propre 
main  cinq  croix,  cha- 
cune de  cinq  grains 
d'encens,  sur  les  cinq 
endroits  de  l'autel  où 
il  a  fait  auparavant 
les  croix  avec  l'eau, 
ï'huileetlesaint  chrê- 
me. Sur  chaque  croix 
d'encens  il  met  une 
petite  croix  de  la  mê- 
me dimension  faite 
avec  un  petit  cierge  ; 
on  en  allume  les  ex- 
trémités ,  afin  que 
tout  soit  brûlé  avec 
l'encens.  Dès  qu'on 
a  tout  allumé,  le  pon- 
tife quitte  la  initie,  se 
met  à  genoux  devant 
l'autel,  et  commence 
cette  antienne  que  le 
chœur  poursuit. 

<  Dieu  soit  loué. 
Venez ,  Esprit-Saint, 
remplissez  les  cœurs 
de  vos  fidèles,  et  allu- 
mez en  eux  le  feu  de 
votre  amour.  » 


108.  Si  la  consécra- 
tion se  fait  entre  le 
dimanche  de  la  Sep- 
tuagésime  et  la  fêle 
de  Pâques,  on  omet 
Alléluia ,  et  l'on  dit 
seulement  le  verset. 
Ensuite  le  pontife  se 
lève,  reste  au  même 
lieu  sans  mitre,  tour- 
né vers  l'autel,  et  le 
chœur  chante  les  deux 
antiennes  suivantes, 
sans  Alléluia. 

Antienne  du  ton  k. 

Asccndil  fumus  aromalum  in  conspeetu 
Domini  de  manu  angeli. 

(1)  Les  anges  servent  Dieu  avec  la  promptitude  des 
esprits  et  l'activité  du  feu  ;  on  lui  demande  que  l'odeur  de 
cet  encens  éloigne  tout  mal  de  ceux  qu'il  a  rachetés  par 
le  sang  de  sou  Fih. 

(î)  Ou  représente  ici  un  ange  avec  un  encensoir  d'or 
dOUl  la  fumée  s'élève  jusqu'à  Dieu;  on  lui  demande  cn- 


107.  Deinde  asper- 
git  ip.ium  aqua  bene- 
dicta,  et  accepta  milra 
format  propria  manu 
ex  ipso  incenso  quin- 
que cruces,  quamlibet 
de  quinque  granis  , 
super  illa  quinque  lo- 
ca  altaris,  in  quibus 
cruces  deuqua,  et  oleo, 
ac  chrismate  facta 
priusftterunt;  et  super 
quamlibet  crucem  thu- 
ris  ponit  unam  crucem 
factam  de  sublili  can- 
dela,  ad  mensuram 
crucisde  granis  incen- 
si factœ,  et  cujuslibet 
crucis  capita  accen- 
duntur,  ut  cum  ipsis 
thus  comburatur  et 
cremelur.Omnibiuau- 
tem  crucibus  accensis, 
pontifex,  deposita  mi- 
lra, flexis  coram  alta- 
ri  genibus,  inchoat , 
schola  prosequente  , 
antiphonam  ton.  1. 

Alléluia.  Vcni 
sancleSpiritus,  reple 
tuorum  corda  fide- 
liurn  et  tui  amoris  in 
eis  ignem  accende. 

108.  Nisi  consecra- 
tio  fiât  inter  domini- 
cain Septuagesimœ  et 
festum  Paschœ  Hesur- 
rectionis  Domini  nos- 
tri  Jesu  Christi  :  quia 
tune,  otnisso  Alléluia, 
dicilur  versus  tantum. 
Quo  dicto, surgit  pon- 
tifex stans  ibidem  ver- 
sus ad  al  tare  sine  mi- 
tra,  et  sckola  cantal 
antiphonas  duas  se- 
quentes  (2). 


Autre  antienne,  du  ton  1. 

Stelit  angélus  juxta  aram  templi,  habens 
thuribulum  aureum  in  manu  sua  :  et  data 
sunt  ei  incensa  multa,  et  asceudit  fumus  aro- 
malum in  conspeetu  Dei.   Sine  Alléluia. 

Quand  elles  sont  C-  Quibus  finitis,  pon- 

nies,  le  pontife,  tou-  tifex  adhuc  stans  antt 

jours  debout  devant  altare  sine  mitra,  di- 

l'autel    sans    mitre  ,  cit  : 
dit: 

Oremus. 

Et  les  ministres  :  Et  ministri  ;  Fie- 
Flectamus  genua.  %  ctamus  genua  i$  Le- 
Levate.  vate. 

Domine  sancte,  Pater  omnipotens,  sterne 
Deus,  clemens,  et  propitius,  preecs  nostras 
humilitatis  exaudi,  et  respice  ad  hujus  alta- 
ris tui  holocaustum,  quod  non  igue  visibili 
probelur,  sed  infusum  sancli  Spiritus  tui 
gralia  in  odorem  suavitatis  ascendat,  et  légi- 
time se  sumentibus  Eucharistia  medicabilis 
fiât  ad  vitamque  proficiat  simpiternam.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  r)  Amen. 

109.  Après  cela,  les  109.  Post  hœc,  corn- 
cierges  et  l'encens  bustis  candelis  et 
étant  consumés,  l'un 
des  ministres  en  racle 
les  cendres  avec  des 
spatules  de  bois ,  les 
recueille  dans  quel- 
que vase  pourles  jeter 
dans  la  piscine.  Pen- 
dant ce  lemps  le  pon- 
tife, debout  sans  mi- 
tre devant  les  degrés 
de  l'autel,  dit  : 


thure  ,  cineres  illiut 
combustionis  per  u- 
num  ex  ministris  cum 
spatulis  ligneis  ubra- 
duntur,  et  collecli  in 
aliquo  vase  projiciun- 
tur  in  sacrario.  Inté- 
rim pontifex  sine  mi- 
tra stans  ante  gradus 
altaris,  versus  ad  ai- 
tare,  dicit  : 


Oremus. 

Et  les  ministres  :  Et  ministri  :  Fle- 
Fleclamus  genua.  i}  clamus  genua.  i}  Le- 
Levate.  valc. 

Deus  omnipotens,  in  cujus  honorent,  ac 
bealissimo:  Virginis  Marias  et  omnium  sancto- 
rum,  ac  nomen  et  memoriam  sancli  tui  N.  nos 
indigni  altare  hoc  consecrumus,  clemens  et 
propilius  procès  noslrœ  humilitatis  exaudi,  et 
prœsla  ut  in  hac  mensa  sinl  libamina  tibi 
accepta,  sinl  grata,  sinl  pinguia,  et  sancli 
Spirilus  tui  semper  rorc  perfusa  ;  ut  omni 
tempore  hoc  in  locosupplicanlii*  libi  familis 
tuœ  anxielales  relevés,  œgritudines  cures, 
preces  exaudias,  vota  suscipias  ,  desiderata 
confirmes,  postulaU  concédas.  Per  Domi- 
num nostrum  Jcsum  Christum  Filium  tuum, 
qui  tei  uni  vivit  cl  régnai  in  unilale  cjusdem 
Spiritus  sancli  Deus. 


110.  Ensuite  gar- 
dant la  même  postu- 
re, il  élend  les  mains 
devant  la  poitrine,  et 
dit  cette  Préface  d'une 
voix  médiocre. 


110.  Deinde  eodem 
modo  stans  dicit  me- 
diocri  voce,  extensis 
manibus  ante  pectus, 
Prœfalionem  hanc. 


suite  qu'au  lieu  de  ce  feu  visible  l'Eucharistie  lui  soit  un 
sacrifice  agréable  rt  salutaire  a  ceux  qui  y  participeront; 
qu'il  leur  procure  la  délivrance  des  chagrins,  des  mala- 
dies,  et  l'objet  de  leurs  déiirs.  Tel  est  encore  l'objet  de 
la  Préface  qui  va  suivre. 


itiStf 


UEO 


DED 


1000 


Per  omnia  Sîccula  saeculorum.  ii).  Amen. 

t  Dominus  robiscum.  ii)  Et  cum  spirilu 
(uo. 

^  Sursum  corda.  1}  Habeuius  ad  Dominum. 

t  Gratias  agamus  Domino  Deo  noslro.  ^ 
Dignum  el  juslum  est. 

Vere  dignum  et  justum  est,  aequum  el  sa- 
Iutare,  nos  tibi  semper,  et  ubique  gratias 
agere,  Domine  sancle,  Pater  omnipolcns  , 
jeterne  Deus.  Et  ut  propensiori  cura,  et  at- 
tention famulatu  tibi  servitutis  officia  defe- 
ramus,  hoc  prœserlim  lemporc  quo  religio- 
sarum  menlium  habilum  ultra  parielum  or- 
iiatum  delcgisli,  templum  istud,  in  quo  sancli 
lui  N.  mentio  habelur,  beuefdicerc,  et  san- 
clifficare  digneris  :  per  cujus  sacram  reve- 
rentiam  et  honorem,  sacralissimo  nomini 
luo  ac  altare  dedicamus.  Hujus  igitur,  Domi- 
ne efflagitalus  precibus,  dignare  hoc  altare 
cœlesti  sanclitficatione  perfunderc,  et  benc- 
•j-dicerc.  Assistant  angeli  claritatis,  et  sanrti 
S[  ii  ri  tu  s  iiluslralione  perfulgeat.  Sil  illius  quo- 
qucapud  tegratiœ,  cujus  fuit  illudquod  Abra- 
ham pater  fidei,  in  nostrœ  figuram  redem- 
plionis,  filium  immolaturus  exstruxit;  quod 
Isaac  in  conspectu  tua?  majestalis  inslituit, 
quod  Jacob  Dominum  magna  videns  visione 
erexit;  ut  hic  orantes  exaudias;  hic  oblata 
sanctifOces;  hicque  superposita  benefdicas; 
hic  quoque  bencdicla  distribuas.  Sit  ergo  Ec- 
clesiœ  tua?  litulus  sempiternus;  sit  mensa 
cœlesli  spiritualique  convivio  prœparala.  Tu 
igitur,  Domine,  proprio  ore  tuo  hostias  su- 
per eam  impositas  benefdicito,  et  benedi- 
ctas  suscipito,  ac  nobis  omnibus  tribue  ut 
participalionc  earum  vilain  acquiramus  sem- 
pilcrnam. 

Il  lit  ce    qui   suit       Quod  sequitur  dieil 

d'une  voix  plus  basse,     submissa  voce  legen- 

mais     intelligible     à     do,  ita  tamen  quod  a 

ceux  qui  l'entourent,     circumstantibus     au- 

dialitr. 

Per  Dominum  noslrum  Jesum  Christum  Fi- 
lium luum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in 
unilatc  ejusdem  Spiritus  sancti  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  i^  Amen. 

111-  Après  la  pré-        111.  Prœfatione  fi- 
face  le  pontife  com-     nila,pontifexinchoat, 
mence,  et   le  chœur    schola     prosequente , 
continue    celte    an-     anliphonam  Ion.  8. 
tienne  du  8°  ton. 

Confirma  hoc,  Deus,  quod  operalus  es  in 
nobis  a  tcmplo  sancto  luo,  quod  est  in  Jé- 
rusalem, Alléluia. 

Psaume  67. 

Exsurgat  Deus,  et  dissipenlur  inimici 
ejus  :  et  fugiant,  qui  oderunt  cum  a  facie 
cjus. 

sicut  déficit  lu  mus,  deficiant  :  sicut  Huit 
rera  a  facie  ignis,  sic  pereant  peccatores  a 
facie  Dei. 

Etjusti  epulentur,  elexsullent  in  conspeclu 
Dci:  cl  delectcnlur  in  lœtitia. 

Cantate  Deo,  psalmum  dicite  nomini  cjus  ; 
iler  facile  ei  qui  ascendit  super  occasum  : 
Dominus  nomen  illi. 

Exsultalc  in  consoectu  eius    lurbabuntur 


a  facie  cjus  :  palris  orphanorum,  el  judicis 
viduarum. 

Deus  in  locosanclo  suo:  Deus  qui  inhabi- 
tare  facit  unius  moris  in  domo. 

Qui  educit  vinclos  in  fortitudine  :  simi- 
liter  eos  qui  exaspérant,  qui  habitant  in 
scpulcris. 

Deus,  cum  egredereris  in  conspeclu  populi 
lui,  cum  perlransires  in  deserto. 

Terra  mota  est,  cleniin  cœli  dislmavcrunt 
a  facie  Dci  Sinai  :  a  facie  Dei  Israël. 

Pluviani  volunlariamscgregabis,  Deus,  ha- 
reditali  tuas,  et  infirmata  :  est  tu  vero  perfe- 
cisli  oam. 

Animalia  tua  habilabunl  in  ca  :  parasti  in 
dulcedinc  tua  pauperi,  Deus. 

Dominus  dabit  verbuin  evangelizanlibus  : 
virtule  inulta. 

Bex  virtutum  dilecti  dilccli  :  et  speciei  do  ■ 
mus  dividere  spolia. 

Si  dormialis  inter  medios  cleros,  penna 
columbœ  dcargcntaUe  :  el  posteriora  dorsi 
ejus  in  pallore  auri. 

Dum  discernit  cœlestis  rrges  super  eam, 
nive  dealbabuhtur  in  Selmon  :  nions  Dci, 
nions  pinguis. 

Mons  coagulatus,  nions  pinguis  :  ut  quid 
SUspicamiui  montes  coagulatos  ? 

Mons  in  quo  bcneplaiiium  est  Deo  habi- 
tarc  in  oo  :  elenini  Dominus  habitabit  in 
finem. 

Currus  Dei  deeem  millibus  multiplex , 
inillia  lœlantium  :  Dominus  in  eis  inSina  iu 
sancto. 

Asccndisti  in  altum,  cepisli  captivilatem  : 
accepisti  dona  in  hominibus. 

Etenim  non  credentes  :  inhabilare  Domi- 
num Deum. 

Benedictus  Dominus  die  quolidie  :  pro- 
sperum  iter  faciel  nobis  Deus  salutarium 
nostrorum. 

Deus  noster,  Deus  salvos  faciendi  :  et  Do- 
mini  Domini  exitus  mortis. 

Verumtamcn  Deus  confringet  capita  ini- 
micorum  suorum  :  verlicem  capilli  peram- 
bulantium  in  delictis  suis. 

Dixil  Dominus,  exBasan  converlam  :  con- 
vertam  in  profundum  maris. 

Utintingatur  pes  tuus  in  sanguine:  lingua 
canum  luorum  ex  inimicis  ab  ipso. 

Viderunt  ingressus  tuos,  Deus  :  ingressus 
Dei  mei,  régis  mei,  qui  est  in  sancto. 

Praevenerunt  principes  conjuncti  pial- 
lenlibus  :  in  medio  juvcncularum  tympanis- 
triarum. 

In  ecclcsiis  benedicite  Deo  Domino  :  de 
fontibus  Israël. 

lbi  Benjamin  adolescentulus  :  in  mentis 
excessu. 

Principes  Juda,  duces  eorum  :  principes 
Zabulon,  principes  Nephtali. 

Manda  Deus  virtuti  tuœ  :  confirma  hoc, 
Deus,  quod  operalus  es  in  nobis. 

A  lemplo  tuo  in  Jérusalem  :  tibi  offerent 
reges  munera. 

Increpa  feras  arundinis,  congregalio  tau- 
rorum  in  vaccis  populorum  :  ut  excludaut 
cos  qui  probati  suut  argenlo. 

Dissipa  eentes  quœ  bclla  tolunt;  veuieut 


1001 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1092 


legali  ex  jEgypto  :  iEthiopia  prœvenient  nia- 
nus  ejus  Deo. 

Rogna  terrœ,  cantate  Deo  :  psallite  Domino. 

Psallite  Deo,  qui  ascendit  super  cœlutn 
cœli  :  ad  Orientem. 

Ecce  dabil  voci  suœ  vocem  virtulis,  dale 
gloriam  Deo  super  Israël  :  magnificentia 
ejus  cl  virlus  ejus  in  oubliais. 

Mirabilis  Deus  in  sanclis  suis,  Deus  Israël 
ipse  dabil  virlulem  et  forliludincm  plebi 
suaî  :  benedielus  Deus. 

Gloria  Palri.  Sicut  erat,  etc. 


112.  Incepla  anti- 
phona  ,  pontifex  ac- 
cepta mitra,  eu. n  p al- 
liée dexterœ  metnus 
chrismate  intinclo  fa- 
cit  crucem  in  fronte 
al  taris,  niliil  dicens. 
Quo  facto,  ac  prœdi- 
clis  aniiphona  et  psal- 
mo  finitis,  deposila 
mitre,  dicit  : 


112.  Dès  qu'il  a 
commence  l'antienne 
le  pontife  reçoit  la 
mitre,  etaveele  pouce 
de  la  main  droite 
trempé  dans  le  saint 
chrême,  il  trace  une 
croix  sur  le  devant 
de  l'autel,  sans  rien 
dire.  Après  cela,  l'an- 
tienne et  le  psaume 
étant  finis,  il  dépose 
la  mitre,  et  dit  : 

Oremus  (1). 

Majcstalcmluam, Domine,  h u militer implo- 
ramus,  ut  altare  hoc  sacrae  unctionis  liba- 
minc  ad  suscipienda  populi  lui  munera 
inunclum  potenlcr  bi'nefdicere,  et  sanctiffi- 
care  digneris  ;  ut  quod  mine  a  uobis  in- 
dignis,  sub  lui  nominis  invocalione,  in  ho- 
norent bealissimae  Virginis  Maris,  et  om- 
nium sanctorum,  atque  in  memoriam  sancli 
lui  N.  sacrosancli  chrismalis  unelionc  deli- 
butumest,  placeat  tibi,  atque  allare  manrat 
pcrpetuum  ;  ut  quidquid  deinceps  super 
iliud  oblatum  sacratumve  fuerit,  dignum  libi 
fiai  holocauslum  ;  atque  omnium  hic  offeren- 
lium  sacrificia  a  le  pio  Domino  bénigne  sus- 
cipiantur,  et  per  ca  vincula  peccilorum  no- 
slrorum  absolvanlur  ;  maculœ  dcleanlur  ; 
Veniae  impelrenlur  ;  gratiae  acquiranlur  : 
quatenus  una  cum  sanclis,  et  electis  luis 
vilam  percipere  mereamur  œlcrnam-  Per 
Chrislum  Dominum  nostrum.  iî).  Amen. 

113.  Alors  le 


pon- 
tife reçoit  la  milre,  et 
avec  le  pouce  de  la 
main  droite  trempé 
dans  le  saint  chrême, 
il  oint  aux  quatre 
angles,  en  forme  de 
croix,  la  jonction  de 
la  table  de  l'autel 
avec  sa  base  comme 
pour  1rs  unir  ensem- 
ble, disant  à  chaque 
croix  : 

In  nomine  Paflris,  et  Fiflii,  et  Spirilusf 
sandi. 

Ensuie  il  déposcla 
mitre  et  dit; 


113.  Tum  pontifex, 
accepta  mitra  ,  cum 
poltice  dexterœ  manus 
chrismate  intinclo  in- 
ungit  in  modum  cru- 
cis  conjunclioncsmen- 
sœ,  seu  labutœ  altaris, 
et  tiluli,  sive  slipitis, 
quatuor  angulis,  qua- 
si illa  conjungens ,  ad 
singtdas  cruces  di- 
cens : 


Deinde  dcposilami- 
tra  dicit  : 


Oremus. 

Supplices  te  deprecamur ,  omnipotens 
œterne  Deus,  per  unigenitum  Filium  tuum 
Dominum  nostrum  Jesum  Chrislum,  ut  al- 
lare hoc  sanclis  usibus  preeparatum  cœlesli 
bene-J-dictione  sanctifiées  et  sicut  Mclchi- 
sedech  sacerdolis  praecipui   oblalionem   di- 

Îrnalione  mirabili  suscepisli ,  ita  imposita 
îuic  novo  aliari  munera  ,  semper  accepta 
ferre  digneris;  ut  populus  qui  in  hanc  ec- 
clesiae  domum  sanctam  conyeniet,  per  haec 
iibamina  cœlesti  sanctificatione  salvatus  , 
animarum  quoque  suaruna  salutem  prrpc- 
tuam  consequatur-  Per  eumdem  Chrislum 
Dominum  nostrum.  ^  Amen. 


114.  Après  cela, 
des  sous-diacres  es- 
suient avec  soin  avec 
des  linges  forts  la 
table  du  l'autel  ;  la 
pontife  va  s'asseoir 
près  de  l'autel,  reçoit 
la  mitre,  frollc  bien 
ses  mains  avec  de  la 
mie  de  pain,  les  lave 
et  les  essuie.  Ensuite 
des  sous-djacres  ou 
des  acolyles  présen- 
tent au  pontife  les  lin- 
ges neufs  et  propres, 
les  ornements  et  tout 
ce  qui  doit  servir  à 
décorer  l'église  et  l'au- 
tel récemment  consa- 
crés ;  le  ponlife  dé- 
pose la  mitre,  se  lève 
et  les  bénjt,  étant  de- 
bout et  disant  ce  qui 
suit  : 

113.  Bénédiction  des  nap- 
pes, vases  et  ornements 
de  l'église  et  de  l'autel 
consacrés. 


\lk.  Post  hœc  sub- 
diaconi  abstergunt  di 
ligentet  cum  mantili- 
bus  telœ  grossœ  men- 
sam  altaris  et  pontifes 
accedit  ad  sedem  suan 
juxla  altare,  in  que 
cum  mitra  sedens  fri- 
cal  bene  manus  cior 
medulla  panis;  ac  la- 
vât ,  et  exteryit.  Quo 
facto,  subdiaconis  seu 
acolythis  prœscnlan- 
libus  ipsi  pontifia  to- 
baleus  novas,  et  mun- 
das,  ac  vasa,  et  orna- 
menta  ad  cultum  Dei, 
cl  ecclesiœ  ac  altarit 
çonsecralorum  perti- 
nenlia,  pontifex,  de- 
posita  mitra  surgit  et 
stans ,  illa  benedicit  ; 
dicens  : 


(1)  Voyez  l'art.  Autel,  h.  51  et  52. 

(2)  Dieu  a  voulu  i|ue  des  temples  construits  par  la  main 
des  hommes  sunut  dédiésà  son  nom,  cl  réputés  sa  demeu- 


Uîi.Benediclio  lobalearum, 
vasorum,  et  oniamenlo- 
rum  ecclesiae  et  altaris 
çonsecralorum. 

f.  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
ii|.  Qui  l'ecit  cœlum  et  lerram. 

y.  Dominus  vobiscum.  iV  El  cum  spirilu 
luo. 

Ortmus  (2). 

Omnipotens  et  misericors  Deus,  qui  ab 
initio  ulilia  et  necessaria  hominibus  creasli, 
templaquc  manu  hominum  facta  nomini  tua 
sanclo  dicari,  luœque  habitations  loca  vo- 
cari  voluisli  ,  quiqua  per  famulum  luum 
Moysen  veslimenla  pontificalia  ,  et  saperdo^ 
talia  ,  seu  levilica  ,  et  alia  quœque  diversi 
gencris  oinamenta  ad  cultum  et  decorem 
tabernaculi  et  altaris  tui  fieri  decrevisli  ; 
exaudi  propilius  procès  nostras,  et  omtiia 
ha:c  diversarum  specicrum  ornamenta  in 
usum  liujus  ecclesiœ  lu  se  et  altaris  ad  ho- 
norem  et  gloriam  luam  praeparala  purificaie, 
bcnetdiccre,  sancli  fficare,  et  conseferaro 
per  noslrœ  humililalis  servitium  digneris, 
ut  divinis  cullibus  cl  sacris  mysleriis  apla 
existant ,  bisque  confeclioni  corporis  cl  san- 

re.  On  lui  fait  i'  i  les  prières  qui  sont  à  l'art.  Auiçi.,  u.  53 

et  suiv   Voyez  les  noies  ipu  s'y  trouvent. 


1093  DED 

guinis  Jesu  Chrisli  Filii  lui  Domini  nostri 
dignis  parcatur  famulatibus.  Qui  tccum  vi vit 
el  régnât  in  unitato  Spiritus  sancii  Deus,  per 
omnia  saseula  sœeulorum.  i}.  Amen. 


DED 


1094 


11G.  Ensuite  il  les 

asperge  d'c;i u  bénite; 
alors  les  ministres 
placent  sur  l'autel  un 
chréiiicau  ou  une  toi- 
le citée,  qui  couvre 
tout  l'autel  ;  puis  ils 
l'enveloppent  île  nap- 
pes et  autres  orne- 
ments béait*,  niellent 
dessus  ta  croix  y\  tout 
ce  rj  u  *  i  1  y  fout,  lin 
inciu'c  temps,  le  p '"i- 
tife,  debout  n'u  môme 
lieu,  commence  l'au,- 
tienne  suivante  ;  le 
chœur  la  continue,  y 
ajoute  les  antres  an- 
lionnes,  les  répons  et 
versets.  qui  suivent. 


1  U).  Deinde  asper- 
git  itlti  aqua  benedi- 
cin  ;  tam  mlntstrl  po- 
nant super  allure 
chrismule ,  sive  pan- 
nivn  lincum  ceratum , 
ad  mensuram  allaris 
fuctum  ;  deinde  ve- 
stiunt  altare  lobaleis, 
et  ornamrnlis  bene- 
dictis  ,  ponentes  de- 
super  crucem  cl  alia 
urn-.uncnla.  Intérim 
ponlifex  stans  ibidem 
iucliuat  nnliphonam 
primam,  schola  ipsam, 
àc  u'ius  (inliphonas 
sei/ueHlcs  ,  et  respon- 
suria  çum  suis  versi- 
bus,  et  p»almis,  prosc- 


qiunle. 
Antienne  du  ton  8. 

Qircuuidat .■ ,  levila) ,  altare  Pumini  Pci , 
TjeslUo  vestimentis  albis  :  eslole  et  vos,  ça- 
ncnlcs  hymnum  novum  diccnles  ,  Alléluia. 
}.  Mirabilis  Deus  in  sanclis  suis,  Et  sanctus 
in  omnibus  operibus  suis. 

f._  Gloria  Pairi  et  Filio,  cl  Spirilui  sancto. 
iij  Sicut  erat  in  priucipio,  el  nunc  ,  et  sem- 
per,  el  in  sajciifa  sœculonim.  Amen. 

Autre  antienne  du  ton  8. 
Circumdale  Sion  ,  et  compleclimini  cam  , 
nurralc  in  turribus  cjus.    y.   Magnus   Domi- 
nus  et  laudabilis  nimis,    in  civilate  Dei  no- 
stri, in  monte  sancto  ejus. 

Répons  du  ton  2 

Induit  te  Pominus  tunica  jucundilalis ,  et 
imposuit  tibi  coronam.  Et  ornavit  le  orna- 
incutis  sançlis-  y.  Luce  splendida  fuigebis, 
cl  o.mnes  fines  lerrœ  adorabunt  coram  le.  Et 
ornavil  tç. 

y.  Nalion.es  ex  longipquo  ad  le  venient , 
et  m.unera  déférentes  adorabunt  Doniiuum  ; 
cl  terram  luam  in  sanctifiralioac  habebuat , 
el  nomen  magnum  luuiii  invneabuul-  Et  or- 
navil le.  y.  Bcnedicli  crunt  qui  te  œJiûea- 
veiunl  :  tu  aulem  Iwlaberis  m  liliis  luis, 
quoniam  omnes  benedicent;ir,  et  congrega- 
bunlur  ad  Dotinnum.  Et  ornavil  te. 

Qu  ne  dit  p;sG/o-  i\To.)i  dirilur,  Glo- 
ria Pul'i,  mais  on  ria  ,  sed  sa/uens  anli- 
chante  ce  qui  suit,  phonacaululur  lon.G. 
sur  le  G'  Ion. 

In  veJamunlo  alarum  tuarum  protège  nos, 
Domine  ,  et  iu  laude  tua  gloriemur. 

Psaume  62. 

Deus  Deus  meus,  ad  te  de  lace  \igiIo. 

Silivit  in  le  anima  mea,  quim  multipli- 
citer  tibi  cam  mea. 

In  terra  déserta,  el  invi.i  .  cl  ina  ]uosa  , 
sic  in  sanclo  apparui  tibi  :  ut  viùaeui  vir- 
tutem  luam  ,  cl  gloriam  luam. 


Quoniam  melior  est  misericordia  tua  super 
vitas  :  labia  mea  laudabunl  le. 

Sic  benedicam  te  in  vita  mea  :  et  in  nomine 
luo  levabo  manus  meas. 

Sicut  adipe  ,  et  pinguedinc  rcplentur  ani- 
ma mea  :  et  labiis  exsullalionis  laudabit  os 
meum. 

Si  memor  fui  lui  super  slratum  meum  ,  in 
matulmis  meditabor  in  te  :  quia  luisti  ad- 
jutor  meus. 

El  in  velamenlo  alarum  luarunt  cxsullabo, 
aillucsit  anima  mea  post  te  ;  me  suscepil 
dexlera  tua. 

Ipsi  vero  in  vanum  qusesicrunl  animam 
meam  ,  iulroibunl  in  inferiora  lerrœ  :  Ira- 
dentur  in  manus  gladii  ,  parles  vulpium 
crunt. 

Uex  vero  lœtahilur  in  Deo ,  laudabunlur 
omnes  qui  jurant  in  co  :  quia  obstruclum 
est  os  ioijieulium  iniqua. 

Gloria  Patri,  etc.  Sicul  eral ,  etc. 

117.  Quand  le  psau-  117.  Finilopsul- 
me  est  fini ,  le  ponlife  mo  ,  ponlifex ,  «/co- 
quille la  mitre,  monte  sil  i  niiiru  ,  aseendil 
à  l'autel ,  l'ait  une  ré-  ad  altnre,  et  fada 
vérence  à  la  croix  qui  cruci  super  uliari  po- 
s'y  trouve,  commen-  sitœ  reverentia  ,  inci- 
ce,  et  le  chœur  conli-  pil,  schola  prosequen- 
nuecelle  antienne  du  te,  antiphonam  ton. 
8'  ton.  8. 

Omnis  terra  adorct  le,  Deus,  et  psallat  tibi, 
psalmum  dic:it  nomini  luo,  Domine. 

Pendant  qu'on  la  Inler im .  dam  anti- 
chante,  le  pontife  en-  phona  cantalur,  pon- 
cense  sur  l'autel ,  en  tifrx  incensal  super 
forme  (le  croix  quand  allure  in  modum  cru- 
l'anliennc  est  lime;  cis  :  et  antiphotia  fi- 
le pontife  la  recoin-  nita ponlifex enm  rein- 
mence  ,  et  le  chœur  cipit ,  et  schola  pro- 
poursuit;  en  même  sequilur  ;  et  intérim 
temps  le  ponlife  en-  iterum  ipse  ponlifex 
censé  une  seconde  super  altarein  modum 
fois  sur  l'aulcl  en  crucis  incensat,  quod 
forme  de  croix  ;  il  en  et  tertio  ficil  ;  quo 
fait  autant  une  troi-  facto,  stuns  unte  me- 
sième  fois,  après  quoi  dium  allaris ,  dicit  : 
il  dit  ce  qui  suit, étant 
debout,  devant  le  milieu  de  l'autel  : 

Oremus. 

Dcscendal,  quœsumus,  Domine  Deus  no- 
sler,  Spiiilus  tuus  sanclus  super  hoc  altare, 
qui  et  dona  nostra,  et  populi  lui  in  eo  san- 
ctifiée!, et  sumentium  corda  dignanler  emun- 
dct.  Per  Ghristum  Dominum  nostrum. 

i^.  Amen. 

Oremus- 

Omnipotens  sempiteine  Deus ,  allare  hoc 
nomini  tuo  dedicatum  cœleslis  vi it n lis  bc- 
nedictione  sancliffica  ;  et  omnibus  in  le 
sperautibus  auxilii  lui  inunus  ostende  ;  ut 
hic  sacramentorum  virtus ,  et  volorum  ob- 
tinealur  effectus.  Per  Dominum  nostrum 
Jisu'ii  Cbristum  Filium  tuum,  qui  tccum 
vivit  et  régnât  in  unilate  Spiritus  sa 
Deus,  per  omnia  sœcula  sœculorum. 

^.  Amen, 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  LT  DES  RITE.Î  SACRES. 


1030 


y.  Dominus  vobiscum.  fi,.  Et  cum  spirilu 
tuo. 
f.  BeneJicamus  Domino,  h).  Deo  gratias. 


épiscopale.  (  Décr. 
1709.) 


S.  C,  an.  1619,  1708  e/ 


118.  Après  cela,  le 
pontife  va  à  la  sacris- 
tie ou  ailleurs,  y  dé- 
pose la  chape,  et  s'il 
veut  célébrer,  ce  qui 
est  convenable  ,  il 
prend  les  sandales , 
disant  le  psaume 
Quam  dilecta  et  les 
autres  de  la  prépara- 
lion  à  la  messe  (  Voy. 
l'art.  Eglise,  n°  6)  ; 
ensuite,  s'étanl  lavé 
les  mains,  il  prend 
tous  les  ornements 
pontificaux  de  couleur 
blanche.  En  même 
temps  on  décore  l'é- 
glise, on  allume  des 
cierges  surl'aulel,  sur 
lacrédcnce,ctailleurs 
à  volonté.  Alors  le 
pontife  va  commencer 
la  messe.  Mais  si  la 
grande  fatigue  le  dé- 
cide à  ne  pascélébrer, 
il  fait  chanter  une 
quelque  prêtre. 

119.  On  dit  la  messe 
qui  est  assignée  dans 
le  Missel  pour  le  jour 
même  de  la  dédicace 
d'une  église. 

120.  A  la  fin  le  pon- 
tife donne  la  bénédic- 
tion solennelle  en  di- 
sant :  Sit  nomen  Do- 
mini,  etc. 

Il  accorde  aussi  les 
i  ndulgcnces  déclarées 
plus  haut.  Quand  on 
les  a  annoncées  ,  il 
retourne  à  la  sacris- 
tie, y  dépose  les  habits 
sacrés,  et  se  'étire  en 
pais. 

121.  Ensuite  les  mi- 
nistres de  l'église  en 
oient  les  cendres 
éparses  où  l'on  a  écrit 
l'alphabet  grec  et  la- 
lin,  et  nettoient  bien 
l'église. 


118.  Quo  diclo  pon- 
tifex  accedit  ad  sacri- 
stiam,  sivesacrarium, 
ubi  deposilo  pluviali, 
si  celebrare  voluerit , 
quod  convenions  est , 
accipit  sandalia  ,  di- 
cens  psalmum  Quam 
dilecta ,  cum  aliis  ; 
deinde,  lotis  manibus, 
accipit  omnia  para- 
menta  pontiftcalia  al- 
bi  coloris.  Intérim  or- 
natur  ecclesia,  et  lu- 
minaria  super  allari, 
et  credentia  ,  atque 
alibi,  ubi  placuerit, 
accenduntur.  Tune 
exit  pontifex  missam 
celebraturus.  Si  vero 
fatigatus  nimis  cele- 
brare noluerit ,  facit 
missam  solemniter  per 
aliquemsacerdotem  ce- 
lebrari. 

messe  solennelle   par 

119.  Missa  dicitur 
prout  in  Missali ,  in 
ipsa  die  dedicalionis 
ecclesiœ. 

120.  In  fine  ponti- 
fex dat  benedictionem 
solemnem  dicens  :  Sit 
nomen  Domini,  etc. 

Et  indulgentias  su- 
pra declaratas.  Qui- 
bus  publicalis,  rever- 
titur  ad  sacristiam  , 
ubi  depositis  sacris 
vestibus,  vaditinpace. 


121.  Deinde  cineres 
per  ecelesiam  aspersi, 
in  quibus  litterœ  Grec- 
cm  et  Latina?  scriptœ 
sunt ,  per  minislros 
ecclesiœ  lolluntur ,  et 
ecclesia  tolaliler  mun- 
datur. 

On  voit  combien  la  cérémonie  de  la  dédi- 
cace est  importante.  Le  clergé  de  l'église 
consacrée  en  célèbre  chaque  année  l'anni- 
versaire avec  octave.  Le  clergé  séculier  cé- 
lèbre aussi  l'annivcrsairo  de  la  dédicace  de 
l'église  cathédrale,  avec  octave,  s'il  réside 
dans  la  ville  ,  sinon  sans  oclave.  Le  clergé 
régulier  la  célèbre  sans  octave,  sous  le  rite 
double  de  2e  classe,  s'il  réside  dans  la  ville 


Maintenant  en  France,  depuis  1802,  l'an- 
nivcrsairo de  la  dédicace  de  toutes  les  églises 
consacrées  est  fixé  au  dimanche  qui  suit  l'oc- 
tave de  la  Toussaint.  Quelques  auteurs 
croient  que  ceux,  même  qui  n'ont  pas  une 
église  consacrée  sont  tenus  à  cette  fête  avec 
octave.  [Voy.  Romsée).  Dans  ce  cas,  il  surfit 
au  clergé  séculier  de  célébrer  l'anniversaire 
de  la  dédicace  de  la  cathédrale  sans  octave, 
hors  de  la  ville  épiscopale,  à  moins  que  l'u- 
sage n'en  ait  fait  une  obligation. 

Quant  au  jour  même  d'une  dédicace,  voy. 
la  note  du  n°  3,  au  commencement  de  cet  ar- 
ticle. L'évèque  consécrateur,  quand  même  il 
ne  serait  pas  l'évèque  diocésain,  peut,  par 
convenance,  en  réciter  l'office.  (Decr.  S.  C. 
an.  1746.) 

DÉFAUTS. 

Les  défauts  qui  peuvent  survenir  ou  se 
rencontrer  dans  la  célébration  de  la  messe 
sont  indiqués  dans  la  dernière  partie  des  Ru- 
briques du  Missel  sous  le  titre  De  defectibus, 
etc.   Voy.  Rubriques,  Sacrifice,  Incidents. 

DÉFUNT. 

On  trouvera  ce  qui  concerne  les  défunts 
aux  art.  Enterrement  ,  Messe  ,  Absoute  , 
etc. 

Voici  à  ce  sujet  quelques  décrets  de  la 
Congrégation  des  Rites  ;  les  numéros  se  rap- 
portent à  la  collection  faite  par  Gardellini. 

On  peut  enterrer  un  corps  dans  un  tom- 
beau particulier  sans  la  présence  du  curé, 
s'il  refuse  d'y  assister  ou  d'en  donner  la  per- 
mission, n"  685. 

Cependant,  en  règle  générale,  on  ne  doit 
pas  sortir  un  cadavre  de  la  maison  sans  l'in- 
tervention ou  la  permission  du  propre  curé; 
il  faut  s'entendre  avec  lui  pour  l'heure  , 
n.  795,  1464. 

Après  avoir  demandé  la  permission,  et 
sans  l'avoir  obtenue, on  peut  déposer  le  corps 
dans  quelque  église  où  doivent  se  réunir 
ceux  qui  accompagneront  le  convoi,  n.  2581. 

Les  curés  ne  peuvent  forcer  les  héritiers 
des  défunts  à  faire  célébrer  des  neuvaiues  et 
anniversaires  dans  la  paroisse  du  défunt,  si 
on  les  célèbre  dans  l'église  où  il  est  enseveli, 
n.  836,  845. 

Les  héritiers  ne  peuvent  inviter  qui  que 
ce  soit ,  malgré  le  curé,  à  faire  avec  l'étole 
les  cérémonies  de  la  sépulture  sur  le  cada- 
vre, n.  2463. 

Cependant  le  curé  ne  peut  pas  les  empê- 
cher de  faire  accompagner  le  cadavre  par 
des  confréries,  n°  2487. 

On  ne  peut  pas  forcer  les  héritiers  à  gar- 
der le  cadavre  chez  eux  jusqu'au  moment  do 
la  sépulture;  ils  peuvent  le  déposer,  en  at- 
tendant, dans  une  église  quelconque,  après 
avoir  demandé  la  permission  au  curé,  quoi- 
qu'ils ne  l'aient  pas  obtenue,  n"  3573,  3705. 

Quand  on  a  enseveli  quelqu'un  le  soir, on  peut 
le  lendemain  matin  célébrer  l'office  et  chauler 
la  messe  pour  lui,  si  ce  jour-là  n'est  pas  uno 
fclc  de  précepte,  ou  une  fêle  de  première  ou 


1097 


m. 


niA 


1098 


seconde  classé  ,  n°.  4376,  ad  43  quaest.  Voy. 
Messe  basse,  art.  12. 

On  a  dit  qu'en  règle  générale,  il  faut  s'en- 
tendre avec  le  propre  curé  pour  sorlir  un 
cadavre  de  sa  maison  et  le  porter  à  une 
église;  il  s'agit  du  curé  dans  la  paroisse  du- 
quel la  personne  est  décédée  ,  quand  même 
elle  se  serait  trouvée  là  fortuitement  ;  les  rè- 
gles précédentes  le  donnent  assez  à  enten- 
dre; cela  n'empêche  pas  que  le  corps  ne  soit 
porté  ailleurs  selon  la  volonté  que  le  défunt 
aurait  manifestée, 'pourvu  que  le  propre  curé 
ne  soit  pas  privé  de  ses  émoluments.  Il  y  a 
là-dessus  plusieurs  dispositions  dans  le  droit 
canonique.  Plusieurs  Rituels  indiquent  aussi 
comment  se  fait  dans  ce  cas  la  levée  du  corps, 
le  transport  dans  l'église  de  la  paroisse,  puis 
hors  de  la  paroisse. 

DIACRE. 

Diacre,  l'un  des  ministres  sacrés  nécessai- 
res pour  la  messe  solennelle.  Voy.  Ordina- 
tion. Voici  ses  différentes  fonctions,  d'après 
le  Missel  romain,  le  Cérémonial  des  évêques, 
etc.  Les  rubriques  du  Missel  sont  distinguées 
par  des  guillemets  comme  étant  les  plus  im- 
portantes. 

DE   L'OFFICE   DU    DIACRE. 
§  I.  Avis  généraux. 

1.  Le  diacre  salue  toujours  d'une  génu- 
flexion l'autel  devant  lequel  on  célèbre,  quoi- 
qu'il n'y  ait  que  la  croix  sans  tabernacle,  et 
que  le  célébrant  ne  fasse  qu'une  inclination 
profonde.  11  fait  cette  génuflexion  sur  le 
pavé, en  arrivante!  en  parlant  (S.  C.)  ;  quand 
il  la  fait  en  même  temps  que  l'officiant  et  à 
son  côté,  il  se  conforme  à  lui. 

2.  Le  diacre  doit  faire  la  génuflexion  du- 
rant la  messe  ,  1°  toutes  les  fois  qu'il  passe 
par-devant  la  croix  de  l'autel,  si  le  contraire 
n'est  exprimé  en  son  propre  lieu.  2"  Quand 
de  sa  place  il  monte  au  côté  du  célébrant  qui 
est  au  milieu  de  l'autel,  ou  que  de  ses  côtés 
il  descend  derrière  lui  à  sa  place,  il  fait  la  gé- 
nuflexion au  lieu  d'où  il  part  sans  en  faire 
au  lieu  où  il  arrive,  même  après  la  consé- 
cration, ou  lorsque  le  saint  sacrement  est 
exposé.  3"  Quand  de  quelque  autre  part  que 
des  côtés  du  célébrani,  il  va  à  sa  place  vis-à- 
vis  le  milieude  l'autel  derrière  lecélébrant,ou 
qu'il  eu  part  pour  aller  ailleurs,  il  doit  faire  la 
génuflexion  à  sa  place,  lorsqu'il  y  arrive  ou 
qu'il  en  part,  si  ce  n'est  qu'il  marche  conjoin- 
tement avec  le  célébrant;  car  en  ce  cas-là, 
pour  se  conformer  à  lui,  il  ne  fait  point  de 
génuflexion.  4°  Quand  il  va  d'un  côté  du  célé- 
brant ,  qui  est  au  milieu  de  l'autel,  à  l'autre 
côté  ,  il  fait  la  génuflexion  à  ces  deux  côtés 
ou  bien  au  milieu,  avant  la  Consécration  et 
après  la  Communion;  dans  cet  intervalle 
c'est  aux  deux  côtés,  mais  quand  il  va  d'un 
coin  de  l'autel  à  l'autre,  il  fait  seulement  la 
génuflexion  en  passant  au  milieu  sans  en 
faire  aux  extrémités,  même  après  la  Consé- 
cration ou  en  présence  du  saint  sacrement 
exposé.  De  ces  règles  générales  on  excepte 
ce  cas, sa  voir  :  au  commencement  de  la  messe, 
où  le  célébrant  baisant  l'autel,  quoiqu'il  ne 
fasse  pas  la  génuflexion  ,  le  diacre  la  fait 

Dictionnaire  des  Ritks  sacres.  I. 


néanmoins  à  son  côté,  parce  que  c'est  la  pre 
mière  fois  qu'il  arrive  devant  la  croix. 

3.  Le  diacre  fait  une  inclination  profonde 
à  la  croix  de  la  sacristie  et  au  célébrant  , 
avant  et  après  qu'il  l'a  encensé;  mais  dans 
toutesles  autres  occasions  il  ne  lui  fait  qu'une 
inclination  médiocre  ,  comme  au  chœur  et 
aux  chapiers. 

4.  Toutes  les  fois  que  le  célébrant  fait  la 
génuflexion  et  qu'il  est  à  son  côté  ,  il  la  fait 
aussi  avec  lui ,  le  soutient  d'une  main  par- 
dessous  le  coude, tenant  l'autre  main  appuyée 
sur  la  poitrine  ;  pendant  l'encensement  de 
l'autel  il  soutient  la  chasuble. 

5.  Lorsque  le  diacre,  quand  même  il  serait 
chanoine  (S.C.  1817), présente  quelque  chose 
au  célébrant  revêtu  de  ses  ornements,  il  baise 
premièrement  la  chose  ,  et  puis  sa  main,  et 
quand  il  reçoit  quelque  chose  de  lui,  il  baise 
premièrement  sa  main,  et  ensuite  la  chose; 
on  excepte  de  cette  règle  les  messes  des  dé- 
funts, dans  lesquelles  on  omet  toutes  sortes 
de  baisers,  et  celles  qu'on  dit  en  présence  du 
saint  sacrement,  où  l'on  ne  baise  qu'à  l'Of- 
fertoire. C'est  aussi  l'usage  de  ne  baiser  qu'à 
demi  la  barrette  du  célébrant  lorsqu'on  la  lui 
présente  ou  qu'on  la  reçoit  de  lui.  Le  diacre 
s'abstient  de  toutes  sortes  de  baisers,  quand 
il  reçoit  ou  qu'il  donne  quelque  chose  aux 
autres  ministres. 

;  6.  Quand  il  fait  bénir  l'encens,  il  reçoit 
premièrement  de  la  main  droite  la  navette, 
et  la  mettant  dans  la  main  gauche,  il  pré- 
sente de  la  main  droite  au  célébrant  la  cuil- 
ler qu'il  baise  par  le  bout  que  le  célébrant 
va  prendre,  et  puis  sa  main  ;  il  dit,  la  télé  in- 
clinée :  Beneclicite,  pater  révérende;  ensuite, 
ayant  reçu  la  cuiller  avec  les  baisers  ordi- 
naires, il  rend  la  navette  avec  la  cuiller  de- 
dans au  thuriféraire;  s'il  faut  ensuite  faire 
l'encensement,  il  reçoit  du  thuriféraire  l'en- 
censoir, et  le  tenant  de  la  main  droite  parle 
haut  des  chaîuettes,  et  de  la  main  gauche 
par  le  bas,  il  baise  le  haut  des  chaînettes 
qu'il  met  ensuite  dans  la  gauche  du  célé- 
brant, et  le  bas  dans  la  droite,  qu'il  baise 
sans  autre  inclination.  Quand  l'encensement 
est  fini,  le  diacre  reçoit  l'encensoir,  baisant 
premièrement  la  main  droite  du  célébrant; 
puis,  retenant  avec  la  droite  le  bas  des  chaî- 
nettes, et  les  prenant  avec  la  gauche  par  le 
haut,  qu'il  baise  en  même  temps,  il  des- 
cend pour  encenser  le  célébrant  lorsqu'on 
doit  l'encenser,  sinon  il  rend  l'encensoir  au 
thuriféraire. 

7.  Lorsqu'il  fait  quelque  aclion  qui  lui 
est  commune  avec  un  autre  ministre,  il  lâche 
de  la  faire  en  même  temps  et  avec  unifor- 
mité, comme  les  génuflexions,  les  inclina- 
tions, et  quand  il  faut  s'asseoir,  se  couvrir, 
se  lever,  monter  aux  côtés  du  célébrant,  etc. 

8.  Lorsqu'il  est  debout,  il  a  toujours  les 
mains  jointes,  à  moins  qu'elles  ne  soient 
occupées,  et  jamais  il  ne  les  appuie  sur  l'au- 
tel; lorsqu'il  a  une  main  occupée,  il  appuie 
l'autre  sur  sa  poitrine. 

9.  Il  recite  avec  le  célébrant  le  Kyrie  al- 
ternativement, le  Gloria  in  excelsis,  le  Credo, 
le  Sanctus  et  YAgnus  Dei,  faisant  les  mêmes 

35 


1099 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


inclinations  et  signes  de  croix  que  lui  ;  il  ne 
répond  pas  au  célébrant  quand  le  chœur  le 
fait. 

§  IT.  de  l'office  du  diacre,  à  la  messe  solennelle. 

1.  Le  diacre  doitd'abordprévoirl'Evangile, 
et  avoir  soin  de  mettre  ou  de  faire  mettre  le 
livre  sur  la  crédence;  ensuite,  après  avoir 
lavé  ses  mains,  il  se  revêt  des  ornements 
qui  lui  sont  préparés.  Il  est  à  propos  qu'en 
les  prenant  il  récite  les  oraisons  qui  sont 
marquées  pour  chacun  dans  le  Missel,  et 
qu'il  baise  l'amict,  l'étole  et  le  manipule; 
mais  il  ne  doit  prendre  ce  dernier  qu'après 
que  le  prêtre  est  entièrement  habillé  (1). 

2.  Lorsque  le  célébrant  s'approche  des  or- 
nements, il  lui  fait  une  inclination  médio- 
cre, et  avec  l'aide  du  sous-diacre,  il  le  re- 
vêt de  tous  les  ornements  sacerdotaux,  après 
quoi  il  prend  son  manipule. 

3.  Ensuite  il  fait  bénir  l'encens,  si  l'on 
doit  marcher  processionnellement  ;  il  pré- 
sente la  barrette  au  célébrant,  lequel  étant 
couvert,  il  se  couvre  lui-même;  lorsque  le 
signal  pour  partir  est  donné,  il  se  décou- 
vre, salue  la  croix  de  la  sacristie  et  le  célé- 
brant; «  puis  étant  couvert,  il  marche  au 
chœur  les  main9  jointes  après  le  sous-diacre.» 
En  entrant  dans  l'église,  il  reçoit  l'eau  bé- 
nite découvert,  la  présente  au  célébrant  qu'il 
salue  avant  et  après,  fait  le  signe  de  la  croix 
et  se  couvre 

h.  Si,  en  allant  au  chœur,  il  passe  devant 
quelque  autel  où  l'on  dise  la  messe  depuis 
la  consécration  jusqu'à  la  communion  ,  ou 
sur  lequel  le  saint  sacrement  soit  renfermé, 
il  fait  la  génuflexion  d'un  seul  genou  à  la 
droite  du  célébrant;  si  l'on  donne  la  com- 
munion ,  ou  s'il  y  a  exposition,  c'est  à  deux 
genoux  à  terre  ;  si  l'on  y  élève  le  saint  sacre- 
ment, il  demeure  à  genoux  jusqu'à  ce  que 
le  calice  soit  remis  sur  l'autel  :  puis,  s'élant 
levé,  il  fait  une  génuflexion  et  se  couvre 
aussitôt;  lorsque  le  saint  sacrement  est  ex- 
posé, il  ne  se  couvre  que  lorsqu'il  est  sorti 
du  lieu  où  il  est  exposé.  S'il  passe  devant  le 
grand  autel,  il  fait  aussi  la  génuflexion  à  la 
croix;  devant  les  autres  autels  il  ne  fait 
aucune  inclination;  s'il  rencontre  en  son 
chemin  un  prêtre  revêtu  des  ornements  sa- 
crés, il  se  découvre,  et  lui  fait  une  inclina- 
tion médiocre;  pour  le  reste,  il  peut  lire 
l'article  Messe  basse,  art.  second,  n.  5  et 
suivants. 

5.  En  entrant  au  chœur,  il  le  salue  à  la 
droite  du  célébrant,  puis  il  va  dalis  le  même 
ordre,  sans  se  recouvrir,  au  milieu  de  l'au- 
tel, s'il  est  proche,  ou  après  le  sous-diacre 
et  devant  le  célébrant,  s'il  est  éloigné;  étant 
arrivé  au  bas  de  l'autel,  il  donne  sa  barrette 
au  cérémoniaire,  reçoit  celle  du  célébrant, 
qu'il  donne  aussi  au  cérémoniaire,  et  fait  la 
génuflexion  sur  le  pavé.  Pendant  la  messe  il 
fléchit  le  genou  sur  le  degré  devant  lequel  il 
se  trouve.  (S.  C.  1831). 

(I)  A  l'église  primatiale  de  Lyon,  il  est  d'usage  que  le 
diacre  et  le  sous-diau  re  ne  prennent  pas  l'amict:  ce  qu'on 
appelle  colletin  n  Hem  iiea;  cartl  n'est  autre  choie  que 
Banict,  qu'on  a  insensiblement  orné.  On  le  met  par-dessus 


1100 

G.  «  Lorsque  le  célébrant  commence  la 
messe,  le  diacre  se  tient  debout  à  sa  droite, 
et  lui  répond  d'un  ton  semblable,  faisant  le 
signe  de  la  croix  lorsqu'il  le  fait  sur  lui, 
s'inclinant  médiocrement  vers  lui,  en  disant  : 
Misereatur,  et  profondément  vers  l'autel  du- 
rant le  Confiteor,  se  tournant  un  peu  vers  le 
célébrant  à  ces  paroles  :  Et  tibi,  Pater,  Et  te, 
Pater,  sans  se  relever  entièrement;  puis, 
s'étant  redressé  à  Indulgentiam,  il  s'incline 
médiocrement  avec  le  célébrant,  à  Deus,  tu 
conversus,  etc.,  jusqu'à  Oremus  inclusive- 
ment. 

7.  «  Ensuite  le  diacre  monte  à  l'autel  avec 
le  célébrant,  »  levant  de  la  main  gauche  le 
devantdesonaubeet  de  sa  soutane  ;  et  après 
avoir  fait  la  génuflexion  pendant  qu'il  baise 
l'autel,  «  il  prend  la  navette  et  fait  bénir  l'en- 
cens, sans  omettre  les  baisers,  »  quand  même 
il  serait  chanoine.  [Decr.  S.  C.  1817).  Lors- 
qu'il est  béni,  «  il  présente  l'encensoir  au 
célébrant,  et  fait  avec  lui  la  génuflexion,  » 
mettant  la  main  sous  son  coude  pour  le  sou- 
tenir; ensuite  il  prend  le  derrière  de  sa  cha- 
suble vers  les  épaules,  l'élève  un  peu,  et  ne 
la  quille  que  pour  faire  la  génuflexion  tou- 
tes les  fois  que  le  célébrant  salue  l'autel. 
«  L'encensement  fini,  il  reprend  l'encensoir, 
descend  au  bas  des  degrés  du  côté  de  l'épî- 
tre,  et  encense  le  célébrant»  de  trois  coups, 
avec  une  inclination  profonde  avant  et  après; 
ensuile  il  rend  l'encensoir  au  thuriféraire. 

8.  «  Après  que  le  diacre  a  encensé  le  cé- 
lébrant, il  monte  sur  le  second  degré  et  se 
met  à  sa  droite,  »  où  il  demeure  jusqu'à  ce 
que  le  chœur  chante  le  dernier  Kyrie;  il 
doit  partir  un  moment  avant  le  célébrant, 
afin  qu'étant  en  droite  ligne  derrière  lui,  il 
puisse  aller  par  le  second  degré  conjointe- 
ment avec  lui  au  milieu  de  l'autel. 

9.6i  le  célébrant  désirede  s'asseoir  pendant 
qu'on  chante  au  chœur  le  Kyrie  eleison,  1" 
diacre,  ayant  fait  une  inclination  médiocre  à 
l'autel,  du  lieu  où  il  se  trouve,  le  précède  à 
son  siège;  aussitôt  que  le  célébrant  est  ar- 
rivé, il  lève  le  derrière  de  sa  chasuble,  et  lui 
présente  sa  barrette;  ensuite  ayant  pris  la 
sienne,  il  fait  avec  le  sous-diacre  une  incli- 
nation médiocre  au  célébrant,  s'assied  à  sa 
droite,  levant  le  derrière  de  sa  dalmalique, 
et  se  couvre.  Pendant  qu'il  est  assis,  il  lient 
les  mains  étendues  sur  les  genoux.  Lors- 
qu'on chante  le  dernier  Kyrie,  il  se  décou- 
vre, se  lève,  met  sa  barrette  sur  le  banc,  re- 
çoit celle  du  célébrant,  et  la  dépose  au  même 
lieu  ;  il  marche  devant  lui  par  le  pavé  après 
le  sous-diacre,  salue  le  chœur  si  le  célé- 
brant le  salue  (ce  qu'il  observe  toujours  ), 
et  se  retire  un  peu  en  arrière  quand  il  est 
arrivé  devant  le  coin  de  l'Epitre  sur  le  pavé, 
afin  de  laisser  le  passage  libre  au  célébrant, 
auquel  il  fait  une  inclination  de  tête,  ce  qu'il 
observe  toujours  en  pareille  occasion;  il  le 
suit  au  milieu  de  l'autel,  où  il  a  fait  à  sa  droite 
la  génuflexion  sur  le  dernier  degré,  et  monte 

la  dalmalique,  parce  que  l'amict  se   prenait  pac-di 
laube  ;  on  le  levait  sur  la  lete  eu  tonne  de  capuchon,  i  i 
on  le  laissait  retomber  sur  la  dalmalique.  (  Cérémonial  Ue 
Lyon,  note  au  n»  677.  ) 


1101 


MA 


D1A 


tlûi 


à  sa  place  sur  le  second,  élevant  les  vête-  I 
ments  du  célébrant  pendant  qu'il  monte. 

10.  «  Lorsque  le  célébrant  chante  Gloria 
M  excelsis,  »  le  diacre  l'ait  une  inclination  de 
télé  à  ce  mot  Veo;  ensuite  il  fait  la  génu- 
flexion, et  se  retirant  un  peu  à  droite,  x  il 
attend  le  sous-diacre,  cl  monte  avec  lui  au 
côté  droit  du  célébrant ,  où  il  continue 
l'hymne  avec  lui,  »  sans  le  prévenir,  faisant 
les  mêmes  inclinations  que  lui,  el  le  signe 
de  la  croix  à  la  fin. 

11.  Après  que  le  célébrant  a  dit  l'hymne, 
s'il  veut  s'asseoir,  le  diacre  fait  la  génu- 
flexion et  le  précède  au  siège,  marchant  à 
gauche  du  sous-diacre,  et  observant  ce  qui 
a  été  dit  ci-dessus,  au  n°  9.  Lorsque  lo 
chœur  chante  quelque  verset  du  Gloria,  au- 
quel le  clergé  se  découvre  et  s'incline,  le 
diacre  doit  aussi  s'incliner  vers  l'aulel  , 
quand  même  il  serait  en  chemin;  s'il  est  as- 
sis, il  se  découvre,  tenant  sa  barrette  d'une 
main  sur  le  genou  droit,  et  s'incline  en  ce 
cas  comme  le  clergé. 

12.  Vers  la  fin  de  l'hymne,  à  ces  paroles, 
Cum  sancto  Spiritu,  le  diacre,  sans  faire  le 
signe  de  la  croix,  se  découvre  et  retourne  à 
l'autel,  comme  il  a  été  dit  ci-dessus  au  n°  9. 
Si  le  célébrant  ne  s'assied  pas,  le  diacro  de- 
meure debout  à  son  côté  el  un  peu  derrière, 
s'inclinant  avec  lui  aux  mêmes  versets  que 
le  chœur; lorsqu'on  chante  ledernier,  «il  fait 
la  génuflexion,  et  descend  à  sa  place  ordi- 
naire sur  le  second  degré  derrière  le  célé- 
brant. » 

13.  «  Après  que  le  célébrant  a  chanté  Do- 
minus  vobiscum,  le  diacre,  »  sans  faire  au- 
cune génuflexion  ni  inclination,  «  suit  le  cé- 
lébrant au  côté  de  l'Epîlre  toujours  sur  le 
second  degré,  et  y  demeure  derrière  lui  pen- 
dant les  oraisons,  »  faisant  les  mêmes  incli- 
nations que  lui  ;  «  lorsqu'on  doit  dire  Flecla- 
musgemta,  c'est  au  diacre  à  le  chanter,  en 
fléchissant  le  premier  les  genoux,  et  quand 
le  sous-diacre  dit  Levate,  il  se  relève.  » 

14.  «  Dès  que  le  sous-diacre  commence 
l'Epttre,  le  diacre  monte  à  la  droite  du  célé- 
brant, un  peu  derrière  lui.  »  11  a  soin,  pen- 
dant ce  temps,  de  s'incliner,  de  fléchir  les  ge- 
noux avec  le  célébrant,  et  de  tourner  les 
feuillets  quand  il  faut  :  il  répond  Deo  gra- 
tias  à  la  fin  de  l'Epîlre.  Lorsqu'il  y  a  plu- 
sieurs Epîtres,  comme  il  arrive  aux  Qualre- 
Temps,  le  diacre  monte  pour  chacune  à  la 
droite  du  célébrant,  et  descend  à  sa  place 
pour  les  oraisons.  Si  le  célébrant  n'est  pas 
occupé  à  lire  le  Gradue!  ou  le  Trait,  quand  le 
sous-diacre  chante  ces  paroles  :  Ut  in  no- 
mine  Jesu  omne  genu  (lectatur,  etc.,  le  diacre 
fléi  hil  les  genoux  comme  lui  ;  il  se  relire  un 
peu  vers  le  coin  de  l'autel,  lorsque  le  sous- 
diacre  vient  se  mettre  à  genoux. 

15.  «  Sitôt  que  le  célébrant  a  dit  Manda 
cor  meum,  etc.,  le  diacre,  »  qni  est  demeuré 
au  coin  de  l'Epîlre  sur  le  second  degré,  des- 
cend sur  le  pavé,  reçoit  du  cérémoniaire  le 
livre  des  Evangiles  qu'il  prend  avec  les  deux 
mains  par  le  bas,  ayant  l'ouverture  du  livre 
à  sa  gauche,  et  appuyant  le  haut  sur  sa  poi- 
trine, et  fait  une  inclination  de  tête  avant  et 


après;  puis,  ayant  salué  le  chœur  selon  « 
qui  est  dit  plus  haut,  il  fait  la  génuflexion 
sur  le  milieu  du  plus  bas  degré;  ensuite  il 
«  monte  à  l'autel,  met  au  milieu  le  livre 
fermé,  »  et  reste  là,  sans  faire  une  nouvelle 
génuflexion. 

10.  Si  l'on  chante  quelque  prose,  et  que  le 
célébrant  veuille  s'asseoir,  aussitôt  que  l'E- 
vangile est  fini,  le  diacre,  à  sa  droite,  fait  la 
génuflexion  au  milieu  de  l'autel,  et  le  pré- 
cède à  son  siège,  observant  les  mêmes  choses 
qui  sont  prescrites  ci  dessus  après  le  Kyrie  et 
le  Gloria,  excepté  qu'il  doit  revenir  assez  tôt 
avec  le  célébrant  pour  faire  bénir  l'encens 
demander  la  bénédiction,  et  faire  le  resté 
avant  que  le  chœur  ait  cessé  de  chanter. 

17.  Aux  fériés  du  Carême,  il  se  met  à  ge- 
noux à  la  droite  du  célébrant  sur  le  bord  du 
marchepied,  lorsque  le  chœur  chante  le  ver- 
set Ailjuva  nos,  Deus,  etc.  ;  mais  il  est  à  pro- 
pos qu'au  moins  il  ait  fait  bénir  l'encens  au- 
paravant, et  que,  pendant  qu'on  chaule  le 
susdit  verset,  il  dise  :  Manda  cor  meum,  etc., 
afin  qu'ensuite  il  n'ait  qu'à  prendre  le  livre 
des  Evangiles  pour  recevoir  la  bénédiction, 
et  que,  par  ce  moyen,  il  y  ail  moins  d'inter- 
ruption dans  la  messe.  Il  doit  aussi ,  pour  la 
même  raison,  en  user  de  la  sorte  aux  messes 
votives  du  Saint-Esprit,  où  l'on  chante  le 
yerset  :  Vent,  sancte  Spiritus ,  etc. 

18.  Avant  le  dernier  verset  du  Graduel  ou 
du  Trait  qu'on  chante  au  chœur,  il  doit  être 
à  la  droite  du  célébrant  pour  faire  bénir  l'en- 
cens; après  quoi,  se  tournant  à  droile,  il 
«  descend  sur  le  second  degré  et  se  meta  ge- 
noux sur  le  bord  du  marchepied,  devant  le 
milieu  de  l'autel,  et  dit  médiocrement  in- 
cliné :  Munda  cor  meum,  etc.,  puis,  s'étant 
levé,  il  prend  le  livre  des  Evangiles  de  des- 
sus l'autel,  et  se  remet  à  genoux  sur  le  mi- 
lieu du  marchepied  ,  tourné  vers  le  célé- 
brant, pour  lui  demander  sa  bénédiction, 
disant  d'une  voix  intelligible  :  Jubé,  domne, 
benedicere.  Après  l'avoir  reçue,  il  lui  présente 
le  livre  et  baise  sa  main,  »  qu'il  met  sur  le 
haut  du  livre,  se  lève,  l'ait  inclination  au  cé- 
lébrant, descend  sur  le  pavé  à  la  droite  du 
sous-diacre,  avec  qui  il  fait  la  génuflexion 
sur  le  dernier  degré,  et  va,  conjointement 
avec  lui,  au  côté  de  l'Evangile  à  la  suite  des 
autres  ministres,  portant  le  livre  appuyé  sur 
sa  poitrine. 

19.  «  Lorsque  le  diacre  est  arrivé  au  lieu 
où  il  doit  chanter  l'Evangile,  il  donne,  sans 
aucune  inclination,  le  livre  ouvert  au  sous- 
diacre,  »  ou  le  met  sur  le  pupitre,  si  c'est  la 
coutume;  sitôt  que  le  chœur  a  cessé  de 
chanter,  «  il  entonne  Dominus  vobiscum; 
puis,  quand  il  dit  Initium  ou  Séquentiel  son-  * 
cti  Evangelii,  etc.,  il  l'ait  avec  le  pouce  droit 

le  signe  de  la  croix  sur  le  commencement  du 
texte  de  l'Evangile,  »  tenant  la  main  gauche 
étendue  sur  le  livre;  «  et  après  sur  son 
front,  sur  sa  bouche  et  sur  sa  poitrine,  »  te- 
nant la  maingauchesurle  bas  de  sa  poitrine  ; 
quand  le  chœur  répond  :  Gloria  tibi  Domine, 
«  le  diacre  encense  de  trois  coups  le  livre, 
1  au  milieu,  2  à  la  droite  du  livre,  3"  à  la 
gauche,  »  faisant  avant  et  après  une  incli- 


1105 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1101 


nation  profonde  au  livre;  puis  ayant  rendu 
l'encensoir  au  cérémoniaire,  «  il  poursuit 
l'Evangile  les  mains  jointes.  »  Lorsqu'il  pro- 
fère le  nom  de  Jésus,  durant  l'Evangile,  il 
s'incline  vers  le  livre,  et  observe  la  même 
chose  quand  il  faut  fléchir  le  genou. 

20.  «Le  diacre  ayant  achevé  de  chanter 
l'Evangile,  »  en  indique  le  commencement  au 
sous-diacre;  et  s' étant  un  peu  retiré  à  gau- 
ehe  pour  le  laisser  passer,  il  va  au  côté  de 
l'Evangile,  sans  faire  la  génuflexion  ;  ou  bien 
il  retourne  devant  le  milieu  de  l'autel,  où  il 
fait  la  génuflexion  sur  le  dernier  degré  ;  en- 
suite «il  encense  du  même  lieu  le  célébrant, 
après  quoi  il  monte  sur  le  second  degré  à  sa 
place  ordinaire.  »  Il  y  ferait  la  génuflexion 
en  même  temps  que  le  sous-diacre  et  le  thu- 
riféraire,  s'il  était  auparavant  du  côlé  de  l'E- 
vangile. 

21 .  Lorsque  le  célébrant  entonne  le  Credo, 
le  diacre  fait  une  inclination  de  tète  à  ce  mot 
Deum.  Ensuite  il  fait  la  génuflexion,  et  se 
retirant  un  peu  à  droite,  «  il  attend  le  sous- 
diacre  pour  monter  conjointement  aux  cô- 
tés du  célébrant,  et  continuer  avec  lui  le 
symbole  »  sans  le  prévenir.  Au  verset  :  Et 
incarnatus  est,  etc.,  il  fait,  comme  lui  la  gé- 
nuflexion d'un  seul  genou,  sans  s'appuyer 
néanmoins  sur  l'autel,  ce  qu'il  observe  tou- 
jours en  semblable  occasion,  et  à  la  fin  il 
fait  le  signe  de  la  croix,  puis  il  demeure  de- 
bout sur  le  marchepied  ,  ou  bien  si  le  célé- 
brant désire  s'asseoir,  il  fait  la  génuflexion 
cl  le  précède  à  son  siège,  ainsi  qu'il  a  fait 
au  Gloria  in  excelsis. 

22.  Quand  on  chante  au  chœur  :  Et  in- 
carnatus est,  etc.,  le  diacre  se  découvre  et 
s'incline  médiocrement  sans  se  lever;  mais  aux 
trois  messes  de  Noël  et  à  la  fête  de  l'Annon- 
ciation, il  va  se  mettre  à  genoux  sur  le  plus 
bas  degré  du  côlé  de  l'Epître  à  la  droite  du 
célébrant.  «  Quand  le  verset  est  chanté,  le 
diacre,  »  s'il  est  assis,  se  lève,  laisse  sa  bar- 
rette à  sa  place,  salue  le  célébrant  les  mains 
jointes,  «va  à  la  crédence  prendre  la  bourse,» 
la  porte  fermée  et  élevée  à  la  hauteur  des 
yeux  ,  ayant  l'ouverture  tournée  vers  sa 
face;  il  salue  le  célébrant  et  le  chœur,  s'il 
passe  devant;  étant  arrivé  par  le  pavé  au 
milieu  de  l'autel,  «  il  fait  la  génuflexion  sur 
le  plus  bas  degré,  monte  à  l'autel,  »  sur  le- 
quel il  met  la  bourse,  en  tire  le  corporal  avec 
la  main  droite,  et  l'ayant  mis  sur  le  milieu  de 
l'autel,  il  pose  de  la  même  mai  nia  bourse  droite 
contre  ou  sur  le  gradin  du  côlé  de  l'Evangile, 
ayant  l'autre  main  appuyée  sur  sa  poitrine, 
«  et  étend  à  deux  mains  le  corporal  au  mi- 
lieu de  l'autel,  »  jusqu'à  un  doigt  proche  du 
bord  :  «  ensuite  il  fait  la  génuflexion  au 
même  lieu,  et  revient  »  par  le  plus  court 
chemin  «  au  côté  droit  du  célébrant,  »  qu'il 
salue  avant  de  s'asseoir. 

23.  Si  le  célébrant  n'est  pas  assis  quand  on 
chant  •  au  chœur  :  Et  incarnatus  est ,  etc., 
le  diacre,  qui  est  demeuré  debout  sur  le  mar- 
chepied, descend  sur  le  second  degré,  et  se 
met  à  genoux  à  la  droite  du  célébrant  sur 
le  bord  du  marchepied;  ensuite  il  se  lève, 
remonte  sur  le  marchepied  ;  si  le  célébrant 


veut  s'asseoir,  il  fait  la  génuflexion,  le  pré- 
cède à  son  siège,  et  après  lui  avoir  présenté 
sa  barretle,  il  le  salue,  et  va  porter  la  bourse 
à  l'autel,  comme  il  a  élé  dit;  mais  si  le  cé- 
lébrant ne  va  point  s'asseoir  après  le  susdit 
verset,  le  diacre  étant  remonté  avec  lui  sur 
le  marchepied,  fait  la  génuflexion ,  et  des- 
cend par  le  plus  court  chemin  à  la  crédence, 
où  il  prend  la  bourse  et  la  porte  à  l'autel, 
comme  ci-dessus,  sans  saluer  le  célébrant, 
lequel  se  retire  un  peu  vers  le  côté  de  l'E- 
vangile pour  lui  donner  la  commodité  d'é- 
tendre le  corporal  et  de  placer  la  bourse  au 
côlé  de  l'Evangue;  te  diacre  s  étant  un  peu 
retiré  vers  le  côté  de  l'Epître,  demeure  à  la 
droite  du  célébrant. 

24.  Lorsque  le  chœur  chante  le  pénultième 
verset  du  symbole,  si  le  célébrant  est  assis, 
le  diacre  se  lève  et  retourne  à  l'autel,  comme 
il  a  été  dit  au  Kyrie  et  au  Gloria  in  excelsis; 
mais  s'il  est  debout  à  l'autel,  il  fait  d'abord 
la  génuflexion  sur  le  marchepied  où  il  est, 
et  descend  à  sa  place  derrière  le  célébrant. 
Si  l'on  ne  dit  pas  le  Credo,  c'est  le  sous- 
diacre  qui  porte  la  bourse  à  l'autel  avec  le 
calice. 

25.  «  Après  que  le  célébrant  a  dit  Domi- 
nus  vobiscum,  le  diacre  »  fait  une  inclination 
de  léte  à  ce  mot  Oremus;  ensuite,  ayant  fait 
aussitôt  la  génuflexion ,  il  «  monte  à  la  droite 
du  célébrant  ;  si  le  calice  était  sur  l'autel ,  ce 
qui  est  moins  convenable,  il  Tolérait  du  mi- 
lieu (Ruhr,  miss.),  et  le  découvrirait;  sinon, 
quand  le  sous-diacre  est  arrivé,  le  diacre,» 
ayant  relevé  le  grand  voile  qui  est  dessus, 
«  ôte  la  pale,»  qu'il  met  contre  le  gradin; 
«  il  prend  lui-même,»  ou  reçoit  des  mains  du 
sous-diacre  «  la  patène  avec  l'hoslie  qu'il 
présente  (avec  les  baisers  ordinaires)  au  cé- 
lébrant,» lequel  offre  lui  seul  l'hostie;  en- 
suite, le  sous-diacre  lui  présentant  le  calice, 
il  le  prend  de  la  main  gauche  par  le  nœud 
avec  le  purificatoire  sur  le  pouce,  et  de  la 
main  droite  «  il  y  verse  du  vin  de  la  burette 
que  lui  a  présentée  le  sous-diacre  ;  »  après 
que  le  sous-diacre  y  a  versé  de  l'eau,  il  es- 
suie les  gouttes  séparées  avec  le  purifica- 
toire, qu'il  met  ensuite  sur  l'autel ,  ou  bien 
il  unit  les  plus  grosses  gouttes  avec  le  vin 
en  tournant  un  peu  le  calice  ;  «  puis,  prenant 
de  la  main  droile  le  calice  au-dessous  du 
nœud  ,  et  de  la  gauche  par  le  pied ,  il  le  pré- 
sente ainsi  au  célébrant,  avec  les  baisers 
ordinaires;  puis  il  l'offre  avec  lui,  tenant  le 
pied  de  la  main  droile  et  soutenant  de  la 
gauche  le  bras  droit  du  célébrant  jusqu'à  la 
fin  de  l'oraison  Offerimus  tibi.  Domine,  etc., 
qu'il  dit  comme  lui  les  yeux  élevés;  et, 
après  que  le  célébrant  a  fait  lui  seul  le  signe 
de  croix  avec  le  calice,  le  diacre  le  couvre 
de  la  pale,  met  la  patène  daus  la  main  nue 
du  sous-diacre,  et  la  couvre  de  l'extrémité 
du  grand  voile.  » 

26.  Quand  on  ne  dit  pas  le  Credo,  le  cé- 
lébrant, ayant  dit  Oremus  pour  l'offertoire, 
le  sous-diacre  porte  à  l'autel  la  bourse  arec 
le  calice,  et  le  célébrant  s'étant  un  peu  re- 
tiré vers  le  côté  de  l'Evangile,  le  diacre  prend 
la  bourse  des  deux  mains,  et  étend  le  corpo- 


4405 


DU 


rai  sur  l'aulel ,  puis  il  présente  la  patène  au 
célébrant,  et  fait  les  choses  ci-dessus  rap- 
portées. 

27.  S'il  faut  consacrer  des  hosties  dam 
un  ciboire,  le  diacre  le  découvre,  le  tient  un 
peu  élevé  de  la  main  droite,  soutenant  de  la 
gauche  le  bras  du  célébrant;  puis  il  le  cou- 
vre et  le  met  sur  le  corporal,  de  manière 
qu'il  soit  ensuite  derrière  le  calice,  ou  un 
peu  à  côté,  pourvu  qu'il  soit  sur  la  pierre 
sacrée. 

28.  Si  le  peuple  vient  à  l'offrande,  cela  se 
doit  faire  immédiatement  après  que  le  célé- 
brant a  dit  l'offertoire,  avant  l'oblalion  de 
l'hostie  et  du  calice  ;  et  alors  le  diacre  ne 
monte  point  sur  le  marchepied  après  que  le 
célébrant  a  dit  Oremus,  mais  il  se  relire  un 
peu  du  côté  de  l'Evangile,  et  reçoit  du  céré- 
moniaire  l'instrument  de  la  paix  ;  lorsque  lo 
célébrant  descend  ,  il  se  met  à  sa  droite  et 
descend  avec  lui  sur  le  plus  bas  degré.  S'il 
fallait  aller  jusqu'au  balustre,  il  ferait  à  la 
droite  du  célébrant,  s'il  n'est  pas  déjà  à  sa 
gauche,  la  génuflexion  sur  le  plus  bas  degré 
de  l'autel  avant  de  le  quitter.  Durant  cette 
action  ,  il  se  tient  à  la  droite  du  célébrant,  à 
qui  il  présente  l'instrument  de  la  paix  qu'il 
a  reçu  du  cérémoniaire.  Ensuite  il  remonte 
à  l'autel  à  la  droite  du  célébrant,  ayant  fait 
en  bas  la  génuflexion ,  s'il  était  allé  jusqu'au 
balustre. 

29.  «  Après  que  le  célébrant  a  dit  :  Veni, 
sanctificator,  etc.,  le  diacre  fait  bénir  l'en- 
cens à  l'ordinaire  ;  après  qu'il  a  présenté 
l'encensoir  au  célébrant,  il  met  sa  main 
droite  sur  le  pied  du  calice  pendant  que  le 
célébrant  l'encense,»  et  élève  un  peu  de  sa 
gauche  le  derrière  de  la  chasuble  vers  le» 
épaules;  «  après  l'encensement  de  l'hostie  et 
du  calice,  le  diacre  fait  la  génuflexion,  et 
retire  le  calice  du  milieu  de  l'autel  vers  le 
côté  de  l'Epllre,  »  sans  l'ôter  néanmoins, 
s'il  est  possible,  de  dessus  le  corporal; 
«  après  que  le  célébrant  a  encensé  la  croix, 
il  remet  le  calice  au  milieu  de  l'autel,  »  et 
fait  une  seconde  révérence  avec  le  célé- 
brant. Il  observe  pour  le  reste  ce  qui  a  été 
dit  pour  le  premier  encensement  de  l'autel. 

30.  «  Dès  que  le  diacre  a  encensé  le  célé- 
brant, il  va  encenser  le  chœur,»  portant 
l'encensoir  des  deux  mains;  le  thuriféraire 
marche  à  sa  gauche;  il  fait  avec  lui  la  génu- 
flexion au  côté  droit  du  sous-diacre  ;  entrant 
au  chœur,  il  salue  d'une  inclination  médio- 
cre tout  le  clergé;  puis  il  va  encenser  les 
chanoines  de  chaque  côté,  s'il  y  en  a,  com- 
mençant par  le  côté  droit,  chacun  de  deux 
coups  avec  une  inclination  médiocre  avant 
et  après;  ensuite  les  chapiers  et  les  prêtres 
du  côté  où  il  se  trouve,  chacun  d'un  coup 
double,  après  une  inclination  particulière 
ou  commune,  selon  leur  position  et  l'usage, 
et  puis  tous  les  autres  du  même  côté,  sans 
autre  inclination  et  sans  s'arrêter.  Il  l'ait  la 
génuflexion,  et  va  encenser  l'autre  côté  de 
la  même  manière;  après  quoi,  il  se  tourne 
et  salue  le  chœur  de  part  et  d'autre,  com- 
mençant par  le  côté  qu'il  a  encensé  le  pre- 
mier ;«  ensuite  il  va  faire  la  génuflexion  à 


D1A  4100 

la  droite  du  sous-diacre,  et  l'encense  »  de 
deux  coups  avec  une  inclination  mutuelle 
avant  et  après;  lo  diacre  rend  aussitôt  l'en- 
censoir au  thuriféraire,  et  monte  à  sa  place, 
où  il  fait  la  génuflexion  en  arrivant,  et  s'é- 
tant  tourné  à  droite,  «il  est  encensé  de  deux 
coups  par  le  thuriféraire,  »  à  qui  il  fait  una 
inclination  de  téteavant  et  après  ;  «  puis  il  se 
retourne  vers  l'autel,  et  demeure  debout  à  sa 
place  ordinaire  jusqu'à  la  fin  de  la  préface.  • 

31.  Remarquez  1*,  que  quand  le  célébrant 
chante  ces  paroles  de  la  préface  :  Gratius 
agamus  Domino  Deo  nostro,  pendant  que  le 
diacre  encense  le  chœur,  il  s'arrête,  sa 
tourne  vers  l'autel,  fait  une  inclination  de 
télé  à  ces  mots:  Deo  nostro,  et  continue  d'en- 
censer. 2°  Que  dans  les  églises  cathédrales  et 
dans  les  collégiales,  le  diacre  encense  les 
dignités  et  les  chanoines,  selon  leur  rang, 
chacun  de  deux  coups  séparément ,  avec  una 
inclination  avant  et  après  ;  puis  il  encensa 
les  chapiers  et  les  bénéficiers  inférieur» 
d'un  coup  seulement  avec  une  inclination 
commune  à  tous,  et  les  autres,  sans  s'arrê- 
ter. Dans  les  autres  églises,  on  observe,  à 
l'égard  des  officiers  de  l'autel  et  des  cha- 
piers, tout  ce  qui  a  été  dit  ci-dessus  ;  et  pour 
le  reste  du  clergé,  on  suit  la  louable  cou- 
tume des  lieux,  en  plusieurs  desquels,  ex- 
cepté le  supérieur  et  autres  personnes  con- 
sidérables, qui  sont  encensées  de  deux  coups 
après  les  chapiers,  on  encense  tous  les  au- 
tres sans  s'arrêter,  de  la  manière  ci-dessm 
exprimée,  afin  que  l'encensement  du  chœur 
soit  achevé  avant  la  préface.  Dans  certaines 
églises,  on  encense  tous  les  prêtres  d'un 
coup  chacun,  sans  inclination  particulière 
avant  et  après,  et  tous  les  autres  sans  s'ar- 
rêter. On  peut  voir  ce  qui  est  marqué,  art. 
Encensement. 

32.  «  Pendant  la  préface,  le  diacre  étant 
debout  derrière  le  célébrant,  fait  les  mêmes 
inclinations  que  lui  ;  avant  les  deux  derniers 
mots,  il  fait  la  génuflexion  à  sa  place,  et  se 
retirant  un  peu  à  droite,  il  attend  le  sous- 
diacre  pour  monter  conjointement  aux  côtés 
du  célébrant ,  avec  qui  il  dit,  incliné  comme 
lui ,  trois  fois  :  Sanctus,  etc.  A  Benediclus, 
il  se  redresse  et  fait  le  signe  de  la  croix; 
ensuite,  ayant  fait  la  génuflexion,  aux  deux 
côtés  ou  au  milieu ,  il  reste  à  la  gauche  du 
célébrant  pour  tourner  les  feuillets  du  li- 
vre, »  ce  qu'il  fait  de  la  main  gauche.  «  S'il  y 
avait  un  prêtre  assistant,  le  diacre  resterait 
à  la  droite  du  célébrant,  un  peu  en  arrière.  » 

33.  «  Lorsque  le  célébrant  dit,  Quam  obla~ 
tionem  ,  le  diacre  fait  la  génuflexion,  et 
passe  de  la  gauche  du  célébrant  à  sa  droite, 
où  il  se  met  à  genoux.  Pendant  l'élévation 
de  l'hostie  et  du  calice,  il  élève  de  la  main 
gauche  le  bas  de  la  chasuble  du  célébrant» 
sans  la  baiser  ni  avant  ni  après;  «quand 
le  célébrant  a  remis  l'hostie  sur  l'autel  et 
qu'il  l'a  adorée,  le  diacre  se  lève  avec  lui 
pour  découvrir  le  calice,  puis  il  se  remet 
aussitôt  à  genoux;  après  l'élévation  du  ca- 
lice, il  se  relève  pour  le  couvrir  avant  que 
le  célébrant  fasse  la  génuflexion,  laquelle  il 
fait  avec  lui ,  et  retourne  au  côté  de  l'Evan* 


H07 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  1108 


gile,  »  où  il  fait  une  autre  génultexion  et 
tourne  les  feuillets  du  livre,  quand  il  est  né- 
cessaire, fait  les  signes  de  croix  que  le  célé- 
brant fait  sur  soi,  et  s'incline  comme  lui, 
excepté  à  Supplices  te  rogamus,  et  aux  orai- 
sons avant  la  communion. 

34.  S'il  y  a  un  ciboire  sur  l'autel  avec  des 
hosties  à  consacrer,  le  diacre,  étant  arrivé 
à  la  droite  du  célébrant,  ayant  fait  la  génu- 
flexion aux  deux  côtés  ou  au  milieu  ,  le  dé- 
couvre et  le  met  à  côté  du  calice  proche  de 
la  graude  hostie,  ensuite  il  se  met  à  genoux; 
quand  le  célébrant  a  mis  et  adoré  l'hostie 
sur  l'autel,  et  fait  la  génuflexion,  le  diacre 
se  lève  incontinent,  et  couvre  le  ciboire  qu'il 
remet  à  sa  place;  puis  il  découvre  le  calice 
et  fait  le  reste  comme  ci-dessus. 

33.  «  Lorsque  le  célébrant  dit  :  Per  quem 
hœc  omnia,  etc.,  le  diacre  passe  à  la  droite  du 
célébrant  avec  les  génuflexions  requises  aux 
deux  côtés,  découvrant  néanmoins  le  calice 
avant  de  faire  la-seconde  génuflexion;  pendant 
que  le  célébrant  fait  les  signes  de  croix  avec 
l'hostie,  disant  :  Per  ipsum  et  cum  ipso,  etc., 
le  diacre  appuie  deux  doigts  de  sa  main 
droite  sur  le  pied  du  calice,  sans  incliner 
la  télé  à  ces  paroles  :  Omnis  honor  et  gloria; 
l'hostie  étant  remise  sur  le  corporal,  il  cou- 
vre le  calice,  fait  la  génuflexion  avec  le  cé- 
lébrant, et  demeure  à  sa  droite  jusqu'au 
commencement  du  Pater.  » 

36.  «  Lorsque  le  célébrant  commence  le 
Pater  noster,  le  diacre  fait  la  génuflexion  et 
va  derrière  lui;  à  ces  paroles:  Et  dimitte 
nobis  débita  nostra,  il  fait  la  génuflexion  et 
attend  le  sous-diacre  pour  monter  avec  lui 
au  côlé  de  l'Epître;  ayant  reçu  la  patène  que 
le  sous-diacre  lui  présente  sur  l'autel,  il  l'es- 
suie avec  le  purificatoire,»  et  la  tenant  des 
deux  mains  par  les  côtés,  «il  la  baise»  en 
dehors  par  le  bord  d'en  haut,  et  «puis  la  pré- 
sente au  célébrant  en  lui  baisant  la  main» 
pendant  que  le  chœur  répond  :  Sed  libéra 
nos  a  malo. 

37.  Lorsque  le  célébrant  fait  le  signe  de  la 
croix  sur  soi  avec  la  patène,  le  diacre  le  fait 
en  même  temps  sur  soi;  ensuite  «  il  décou- 
vre le  calice  et  fait  la  génuflexion  avec  le  cé- 
lébrant; quand  la  particule  est  mise  dans  le 
calice,  il  le  recouvre  et  fait  la  génuflexion; 
puis  il  dit  avec  le  célébrant  Aijnus  Dei,  »  frap- 
pant sa  poitrine,  et  étant  incliné  médiocre- 
ment vers  le  saint  sacrement. 

38.  «Après  VAgnus  Dei,  le  diacre,  s'étant 
mis  à  genoux  sur  le  marchepied  à  la  droite 
du  célébrant,  attend  la  paix  ayant  les  mains 
jointes;  et  sur  la  fin  de  la  première  oraison, 
lorsque  le  célébrant  est  près  de  baiser  l'au- 
tel, il  se  lève  et  le  baise  avec  lui  »  hors  du 
corporal  sans  mettre  les  mains  sur  l'autel; 
«puis  approchant  sa  joue  gauche  de  celle  du 
célébrant,  il  reçoit  la  paix  de  lui  par  un 
baiser  avec  une  inclination  médiocre  avant 
et  après,  étendant  ses  mains  par-dessous  les 
bras  du  célébrant,  et  répondant  :  Et  cum 
spiritu  tuo.  Ensuite  ayant  fait  la  génuflexion 

(1)  La  manière  de  chanter  Ile  missa  est  ou  Benedica- 
mut  Domino  est  indiquée  dans  le  Missel  à  la  fia  du  canoo  ; 
on  doit  choisir  celle  qui  convient  au  degré  de  la  solennité. 


au  même  lieu,  il  descend  à  la  droite  au  sous- 
diacre  sur  le  pavé,  et  lui  donne  la  paix  de  la 
manière  susdite,  »'  lui  mettant  les  mains  par- 
dessus les  bras,  et  lui  disant  Pax  tecum,  sans 
lui  faire  aucune  inclination  auparavant, 
mais  seulement  après.  «Ensuite  il  monte  au 
côlé  du  livre,»  où  il  fait  la  génuflexion,  et 
assiste  le  célébrant  sans  s'incliner  comme  lui 
aux  oraisons  Domine  Jestc  ,  etc.  Perceptio, 
etc.  S'il  y  a  dans  le  chœur  quelque  évéque 
ou  autre  personne  considérable  à  qui  on 
doive  donner  la  paix,  le  diacre,  après  l'avoir 
donnée  au  sous-diacre,  reçoit  du  cérémo- 
niaire  l'instrument  de  la  paix  qu'il  baise, 
et  qu'il  donne  ensuite  au  sous-diacre. 

39.  Lorsque  le  célébrant  dit  :  Domine,  non 
sum  dignus,  le  diacre  s'incline  médiocre- 
ment, et  frappe  sa  poitrine;  «pendant  que  le 
célébrant  communie,  le  diacre  s'incline  pro- 
fondément vers  l'autel,»  mais  non  pas  du- 
rant l'espace  qui  est  entre  l'une  et  l'autre 
communion. 

40.  Si  le  sous-diacre  n'est  pas  revenu  du 
chœur  après  que  le  célébrant  a  pris  le  pré- 
cieux corps  de  Noire-Seigneur,  le  diacre  fait 
la  génuflexion  et  passe  à  la  droite  du  célé- 
brant ;  y  étant  arrivé,  il  découvre  le  calice 
(lorsque  le  célébrant  commence  à  séparer 
les  mains),  fait  avec  lui  la  génuflexion,  lui 
présente  la  purification  et  l'ablution;  mais 
quand  le  sous-diacre  arrive,  il  lui  cède  sa 
place  et  le  laisse  achever  le  reste  de  son  of- 
fice, retournant  en  même  temps  au  livre  avec 
la  génuflexion  accoutumée,  si  ce  n'est  qu'il 
y  eût  communion  du  clergé  ou  du  peuple, 
car  en  ce  cas  le  diacre  demeurerait  àla  droite 
du  célébrant. 

41.  «Lorsque  le  célébrant  a  reçu  l'ablu- 
tion, le  diacre  porte  le  Missel  au  côté  de  l'E- 
pître,» faisant  en  passant  la  génuflexion  sur 
le  bord  du  marchepied,  en  même  temps 
que  le  sous-diacrela  fait  derrière  lui;  ensuite; 
ayant  ouvert  le  livre  à  l'endroit  où  est  l'an- 
tienne appelée  Communion,  il  la  montre  au 
célébrant  ,  «  et  se  retire  derrière  lui»  sur  le 
second  degré,  «puis  il  le  suit  sur  le  même 
degré  lorsqu'il  va  dire  Dominus  vobismm,el 
revient  ensuite  an  côté  de  l'Epître.  » 

42.  «En  Carême,  aux  messes  de  la  férié, 
le  célébrant  ayant  dil  le  dernier  Orcmus  pour 
l'oraison  sur  le  peuple,  le  diacre  se  tourne  à 
droite  vers  le  peuple  sans  faire  aucune  génu- 
flexion, et  chante,  les  mains  jointes  et  les 
yeux  baissés  :  Humiliate  capila  vestra  Deo  ; 
puis  il  se  tourne  aussitôt  par  le  même  côté 
vers  l'autel.  » 

43.  «L'oraison  ou  les  oraisons  étant  finies, 
le  diacre  accompagne  le  célébrant  au  milieu 
de  l'autel,  toujours  sur  le  second  degré; 
après  que  le  célébrant  a  chanté  Dominus  vo- 
biscum,  il  fait  la  génuflexion  et  se  tourne 
par  sa  droite  vers  le  peuple  pour  chanter  lie, 
Missa  est.»  Si  au  lieu  <\']te,  Missa  est,  il  faut 
dire  Benedicamus  Domino,  le  diacre  le  chante 
étant  tourné  vers  l'autel,  sans  faire  la  génu- 
flexion (1). 

Le  Cérémonial  de  Lyon  regarde  comme  une  faute  de  chan 
ter  autrement  qu'il  n'est  marqué  dans  le  Missel. 


nos 


D!A 


D1A 


4110 


4fc  Le  diacre,  ayant  dit  Ite,  Missa  est  ou 
Bencdicamus  Domino,  se  retire  un  peu  vers  le 
rôle  de  l'Epître,  et  lorsque  le  célébrant  dit 
Ilcnedicat  vos,  'il  se  met  à  genoux  sur  le 
burd  du  marchepied  pour  recevoir  la  béné- 
diction ;  il  s'incline  et  Fait  sur  soi  le  signe  de 
la  croix;  ensuite  il  se  lève  et  assiste  au  der- 
nier Evangile  à  la  gauche  du  célébrant  ;  lors- 
que le  célébrant  dit  Et  Verbum  euro  factura 
est,  ou  autres  paroles  auxquelles  on  fléchit  le 
genou,  le  diacre  fait  la  génuflexion  vers  le 
livre. 

45.  Après  le  dernier  Evangile,  si  on  dit 
quelques  prières  pour  le  roi  ou  pour  les 
nécessités  publiques,  le  diacre  descend  sur 
le  second  degré,  fait  au  milieu  de  l'autel 
derrière  le  célébrant  une  inclination  de  tête 
à  la  croix,  ou  une  génuflexion,  et  va  sur  le 
même  degré  au  côté  de  l'Epître  ;  après  que 
l'oraison  est  dite,  il  revient  toujours  sur  le 
même  degré  au  milieu  de  l'autel ,  où  il  fait 
encore  derrière  le  célébrant  une  inclination 
de  tète  à  la  croix,  et  descend  ensuite  au  bas 
des  degrés;  mais  s'il  n'y  a  point  d'oraison  à 
chanter  après  la  messe,  il  passe  après  l'E- 
vangile à  la  droite  du  célébrant,  et  fait  avec 
lui  une  inclination  de  tête  à  la  croix  au  mi- 
lieu de  l'autel,  puis  il  descend  au  bas  des 
degrés,  où  après  avoir  fait  la  génuflexion 
sur  le  pavé,  il  donne  au  célébrant  sa  bar- 
rette avec  les  baisers  ordinaires,  reçoit  la 
sienne,  et  s'étant  tourné  vers  le  chœur,  il  le 
salue  et  retourne  à  la  sacristie;  si  l'on  y  va 
conjointement  avec  le  clergé,  il  le  salue  seu- 
lement en  arrivant  dans  la  sacristie  ;  y  étant 
arrivé,  il  salue  la  croix  de  la  sacristie,  et 
ensuite  le  célébrant, dont  il  reçoit  la  barrette; 
après  quoi  il  quitte  son  manipule  et  aide  le 
célébrant  à  se  déshabiller,  lui  donnant  à  baiser 
les  ornements  qu'il  a  baisés  en  s'habillant  ; 
quand  il  est  enlièrement  déshabillé,  il  lui  fait 
une  inclination  médiocre,  se  retire  et  quitte 
le  reste  de  ses  ornements. 

§  III.  De  l'office  du  diacre  à  l'aspersion  de  l'eau  bénile. 

1.  Lorsqu'on  doit  faire  l'Aspersion  de  l'eau 
bénite  avant  la  messe,  le  diacre  prend  les 
ornements  ordinaires  à  la  réserve  du  mani- 
pule, et  donne  au  célébrant  une  chape  au 
lieu  de  la  chasuble;  ensuite,  sans  faire  bénir 
l'encens,  il  donne  au  célébrant  sa  barrette 
avec  les  baisers  ordinaires,  salue  la  croix  et 
le  célébrant,  et  après  s'êlre  couvert,  il  va 
au  chœur  à  la  droite  du  célébrant,  élevant 
de  la  main  gauche  le  devant  de  la  chape, 
ayant  la  droite  appuyée  sur  la  poitrine. 

2.  Il  salue  en  passant  le  chœur  et  l'autel 
quand  il  y  arrive,  de  la  manière  qui  a  été 
dite  au  §  précédeut  au  commencement  de  la 
messe  solennelle;  (la  première  génuflexion 
avant  la  messe,  et  la  dernière  après,  se  font 
sur  le  pavé)  ;  puis  il  se  met  à  genoux  sur  le 
plus  bas  degré,  et  ayant  reçu  l'aspersoir  du 
ministre  de  l'eau  bénile,  il  le  donne  au  célé- 
brant en  baisant  l'aspersoir  et  puis  sa  main, 
si  ce  n'est  que  le  saint  sacrement  fût  exposé, 
auquel  cas  il  ne  baiserait  ni  l'un  ni  l'autre 
auurès  de  l'autel;  ensuite  il  reçoit  du  céré- 


moniaire  le  Missel  (ou  le  Rituel) ,  et  le  tient 
ouvert  devant  le  célébrant,  s'il  en  a  besoin, 
pour  chanter  l'antienne  Asperges  me,  ou  Vidi 
aquam;  après  quoi  il  le  rend  au  cérémo- 
niaire, 

3.'  Après  qu'il  a  été  aspergé,  il  se  lève, 
reçoit  l'aspersoir  des  mains  du  célébrant 
avec  les  baisers  ordinaires,  et  le  donne  au 
ministre  de  l'eau  bénite;  puis,  ayant  fait  la 
génuflexion,  il  se  tourne  en  arrière  vers  le 
chœur  de  telle  sorte  qu'il  demeure  toujours 
à  la  droite  du  célébrant.  Il  salue  le  chœur  en 
y  entrant,  et  accompagne  le  célébrant  pen- 
dant l'aspersion,  tenant  le  devant  de  sa  chape. 
Lorsqu'il  est  arrivé  au  plus  digne  du  clergé, 
il  présente  l'aspersoir  au  célébrant  avec  les 
baisers  ordinaires,  et  fait  les  mêmes  révé- 
rences que  lui. 

4.  Lorsque  le  célébrant  est  arrivé  au  bout 
du  premier  côté  du  chœur,  le  diacre  reçoit 
l'aspersoir,  qu'il  donne  au  minisire  de  l'êau 
bénite;  et  après  avoir  fait  la  génuflexion,  il 
le  présente  de  nouveau  au  célébrant  pour 
asperger  le  second  côté.  Pendant  l'aspersion, 
il  dit  alternativement  avec  le  célébrant  lo 
psaume  Miserere  ou  Confilemini,  à  la  fin  du- 
quel il  ajoute  le  Gloria  Patri,  etc.  excepté 
aux  dimanches  de  la  Passion  et  des  Rameaux. 
Si  un  évoque  en  rochet  et  en  camail  assista 
à  l'aspersion  de  l'eau  bénite,  le  diacre  de- 
meure à  genoux  sur  le  plus  bas  degré  do 
l'autel  pendant  que  le  célébrant  va  présen- 
ter l'aspersoir  àl'évéque;ily  reste  debout 
pendant  toute  l'aspersion,  si  c'est  l'évoque 
diocésain  ou  quelqu'un  supérieur. 

5.  L'aspersion  du  clergé  et  du  peuple  étant 
unie,  le  diacre  reçoit  l'aspersoir  du  célébrant 
et  le  donne  au  ministre  de  l'eau  béuile;  eu- 
suite,  après  avoir  salué  le  chœur,  il  retourna 
à  l'autel  avec  le  célébrant,  il  fait  la  génu- 
flexion, il  lui  donne  de  nouveau  l'aspersoir, 
et  se  tourne  avec  lui  vers  les  ministres  infé- 
rieurs qui  sont  à  la  crédence;  après  qu'ils 
ont  été  aspergés,  il  demeure  debout  tourné 
vers  l'autel  jusques  après  l'oraison  que  dit 
le  célébrant,  pendant  laquelle  il  lient  devant 
lui  le  Missel  avec  le  sous-diacre. 

6.  Après  que  le  célébrant  a  dit  l'oraison, 
le  diacre  rend  le  Missel  au  cérémoniaire, 
puis  il  aide  le  célébrant  à  quitter  sa  chape 
et  lui  met  la  chasuble;  après  quoi  il  prend 
lui-même  son  manipule.  Si  l'on  doit  retour- 
ner à  la  sacristie  pour  prendre  les  ornements, 
il  fait  la  génuflexion  devant  le  plus  bas  de- 
gré, donne  la  barrette  au  célébrant,  reçoit  la 
sienne,  salue  le  chœur,  et  retourne  à  la  sa- 
cristie comme  il  est  venu. 

1.  Lorsqu'on  doit  faire  la  procession  après 
l'aspersion  de  l'eau  bénite  avant  la  messe, 
le  diacre  ne  donne  point  la  chasuble  au  célé- 
brant, mais  il  fait  bénir  l'encens  aussitôt  que 
l'oraison  est  finie,  si  la  solennité  du  jour  le 
demande;  ensuite  il  donne  la  barrette  au 
célébrant,  reçoit  la  sienne,  et  fait  la  génu- 
flexion, après  quoi  il  marche  à  la  gauche  du 
célébrant  sans  élever  le  devant  de  sa  chape; 
mais  si  un  autre  sous-diacre  que  celui  de  la 
messe  porte  la  croix,  le  diacre  se  lient  pour 


HH 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


lors  à  la  droite  du  célébrant  et  tient  le  devant 
de  sa  chape  toujours  élevé;  si  l'on  sort  de 
l'église,  il  se  couvre  aussitôt  qu'il  a  quitté 
l'autel,  et  se  découvre  au  retour  à  l'entrée 
du  chœur  ou  du  moins  près  de  l'autel,  où  il 
fait  en  arrivant  la  génuflexion,  et  observe 
ce  qui  a  été  dit  ci-dessus  à  l'aspersion. 

§  IV.  De  l'office  du  diacre  à  la  communion  générale. 

1.  Lorsque  le  célébrant  a  pris  le  précieux, 
sang,  le  diacre  passe  du  côté  de  l'Evangile  à 
celui  de  l'Epître,  s'il  n'y  esl  déjà,  faisant  la 
génuflexion  aux  deux  côtés  du  célébrant, 
ou  seulement  au  milieu. 

2.  Ensuite  il  met  le  calice  couvert  de  la 
pale  un  peu  au  delà  du  milieu  du  corporal 
vers  le  côté  de  l'Evangile,  ouvre  le  taber- 
nacle, fait  la  génuflexion,  lire  le  ciboire,  re- 
ferme le  tabernacle,  découvre  le  ciboire,  fait 
de  nouveau  la  génuflexion  et  se  retire  au 
côté  de  l'Epitre  sur  le  second  degré,  où  étant 
debout,  les  mains  jointes  et  médiocrement 
incliné  vers  le  célébrant,  il  dit  le  Confiteor, 
s'inclinant  un  peu  plus  àTibi, Pater, et  te,Paler 
(Merati).  Si  le  célébrant  a  consacré  des  hos- 
ties dans  un  ciboire,  et  que  le  diacre  n'ouvre 
pointle  tabernacle, ayant  fait  la  génuflexion, 
il  met  d'abord  le  ciboire  au  milieu  du  corpo- 
ral et  le  découvre,  puis  il  fait  la  génuflexion 
avec  le  célébrant,  et  se  retire  au  côté  de  l'E- 
pître pour  dire  le  Confiteor;  si  les  hosties 
étaient  sur  le  corporal,  ce  serait  au  célébrant 
à  les  mettre  sur  la  patène. 

3.  Après  que  le  diacre  a  dit  le  Confiteor,  il 
demeure  toujours  incliné  jusqu'à  ce  que  le  cé- 
lébrant ait  di t M iserealur,  etc.,  et  lorsqu'il  dit 
Indulgentiam,ab$olutionem,  etc.,  il  se  redresse 
et  fait  le  signe  de  la  croix;  puis,  s'il  ne  doit 
pas  communier,  il  passe  au  côté  de  l'Evan- 
gile, faisant  la  génuflexion  sur  le  bord  du 
marchepied  derrière  le  célébrant,  et  se  met  à 
côté  de  lui,  où  il  demeure  médiocrement  iu- 
cliné  vers  le  saint  sacrement  pendant  qu'il 
dit  Domine,  non  sum  dignus;  le  diacre  frappe 
sa  poitrine,  et  puis  prenant  la  patène,  il  la 
met  sous  le  menton  des  communiants. 

4.  Si  le  diacre  doit  communier,  comme 
il  est  à  propos  qu'il  le  fasse,  si  ce  n'est 
qu'étant  prêtre  il  veuille  célébrer,  après  que 
le  célébrant  a  dit  lndulgenliam,  absolutio- 
■nem,  etc.,  il  va  se  mettre  à  genoux  sur  le  bord 
du  marchepied  de  l'autel  à  la  droite  du  sous- 
diacre,  où  il  frappe  sa  poitrine  et  s'incline 
médiocrement  pendant  que  le  célébrant  dit 
Domine,  non  sum  dignus;  ensuite  il  étend  ses 
mains  par-dessous  la  nappe,  tient  la  tête 
droite, les  yeux  modestement  baissés, et  avance 
un  peu  la  langue  sur  la  lèvre  d'en  bas  pour 
recevoir  la  sainte  hostie,  qu'il  tâche  d'avaler 
bientôt  après  sans  répondre  Amen  au  célé- 
brant, si  ce  n'est  à  la  messe  de  l'ordination: 
puis  ayant  fait  aussitôt  la  génuflexion  au  même 
lieu  sur  le  bord  du  marchepiad  sans  faire  au- 
cune révérence  au  célébrant,  il  passe  au  côté 
de  l'Rvangile,  prenant  en  passantla  nappe  de 
la  communion  des  mains  de  celui  qui  la  lient, 
et  la  rendant  aussitôt  qu'il  est  monté  sur  le 
marchepied;  il  ne  fait  point  d'autre  génu- 
flexion en  arrivant,  mais  il  assiste  debout  à 


1112 

côté  du  célébrant  durant  la  communion,  pen- 
dant laquelle  il  tient  de  la  main  droite  la  pa- 
tène sous  le  menton  de  ceux  qui  communient, 
ayant  l'autre  appuyée  sur  la  poitrine,  s'il 
n'est  pas  d'usage  qu'il  présente  la  purifica- 
tion à  ceux  qui  ont  communié  comme  l'indi- 
que ici  la  rubrique  romaine. 

5.  La  communion  étant  achevée,  le  diacre 
retourne  à  l'autel  (levant  les  vêlements  du  cé- 
lébrant s'il  était  descendu  en  bas)  ;  ayant  mis 
la  patène  sur  le  corporal,  il  passe  à  la  droite 
du  célébrant  (s'il  n'y  est  passé  en  remon- 
tant), faisant  la  génuflexion  avant  et  après; 
il  couvre  le  ciboire,  le  met  dans  le  tabernacle, 
fait  une  autre  génuflexion,  ferme  à  clef  le  ta- 
bernacle, met  le  calice  au  milieu  du  corpo- 
ral, le  découvre,  et  change  de  place  avec  le 
sous-diacre,  faisant  les  génuflexions  requises 
aux  côtés  du  célébrant,  ou  au  milieu. 

§  V.  De  l'office  du  diacre  a  la  messe,  lorsqu'il  y  a  un  prêlra 
assistant. 

1.  Le  diacre  ne  fait  point  bénir  l'encens 
dans  la  sacristie,  et  ne  présente  pointla  bar- 
rette au  célébrant;  mais  aussitôt  que  le  célé- 
brant est  habillé,  il  passe  à  sa  gauche,  où  il 
salue  la  croix.  En  allant  au  chœur  il  marche 
à  la  gauche  du  prêtre  assistant,  salue  le 
chœur  et  l'autel  à  la  gauche  du  célébrant,  où 
il  demeure  jusqu'à  ce  qu'il  monte  à  l'autel 
avec  le  célébrant;  il  fait  le  reste  à  l'ordi- 
naire. 

2.  Le  diacre  demeure  à  sa  place  derrière 
le  célébrant  pendant  que  le  sous -diacre 
chante  l'Epître,  mais  il  assiste  à  l'ordinaire  à 
l'Evangile  que  dit  le  célébrant.  Lorsqu'on 
chante  au  chœur  le  verset  Veni,  sancte  Spiri- 
tus,  il  se  met  à  genoux  sur  le  bord  du  mar- 
chepied à  la  droite  du  célébrant  ;  ce  qu'il  fait 
aussi  au  verset  Et  incarnatus  est,  etc.,  lors- 
que le  célébrant  ne  s'assied  pas  pendant  le 
Credo. 

3.  A  la  fin  du  symbole,  lorsque  le  célébrant 
retourne  de  son  siège  à  l'autel,  le  diacre  s'é- 
tant  retiré  au  coin  de  l'Epître  pour  laisser 
passer  le  célébrant,  fait  la  génuflexion  à  sa 
droite  sur  le  plus  bas  degré. 

h.  Lorsque  le  diacre  est  revenu  du  chœur 
après  l'encensement,  il  encense  le  prêtre  as- 
sistant avant  le  sous-diacre;  «il  monte  à 
l'ordinaire  à  la  droite  du  célébrant  pour  dire 
leSanctus,  et  il  y  reste  jusqu'au  Pater.  » 

5.  Après  que  l'Agnus  Dei  est  dit,  le  diacre 
fait  la  génuflexion  et  descend  à  sa  place  or- 
dinaire sur  le  second  degré,  où,  ayant  reçu  la 
paix  du  prêtre  assistant,  il  fait  la  génuflexion 
à  sa  place  en  même  temps  que  le  prêtre  as- 
sistant la  fait  plus  bas  ;  ensuite  étant  descendu 
sur  le  pavé  du  côté  de  l'Epître,  il  la  donne  au 
sous-diacre:  puis,  ayant  fait  la  génuflexion 
avec  lui  sur  le  plus  bas  degré,  il  monte  à  la 
gauche  du  célébrant. 

6.  Lorsque  le  prêtre  assistant  au  retour  du 
chœur  fait  la  génuflexion  sur  le  dernier  degré 
pour  monter  au  côté  de  l'Evangile,  le  diacre 
la  fait  en  même  temps,  et  passe  à  la  droite 
du  célébrant  pour  donner  la  purification  et 
l'ablution,  et  fait  la  génuflexion  en  arrivant: 
si  néanmoins  le  sous-diacre  a  déjà  com- 
mencé à  donner  la  purification,  le  diacre  le 


1113 


DU 


1HA 


lit* 


laissé  continuer  et  se  retire  à  sa  place  ordi- 
naire quand  le  prêtre  assistant  retourne  au 
livre. 

7.  Après  l'ablution  le  diacre  descend  a  sa 
place,  s'il  n'y  est  déjà,  fait  la  génuflexion 
derrière  le  prêtre  assistant,  suit  le  célébrant 
au  côté  de  l'Epître,  étant  toujours  derrière 
lui  sur  le  second  degré  pendant  qu'il  dit  l'an- 
tienne appelée  Communion  et  les  oraisons 
qui  suivent,  et  laisse  au  prêtre  assistant  le 
soin  de  porter  le  Missel. 

8.  Le  diacre  reçoit  la  bénédiction  à  genoux 
sur  le  bord  du  marchepied  à  la  gauche  du 
prêtre  assistant,  et  assiste  au  dernier  Evan- 
gile comme  au  premier;  ensuite  il  descend 
sur  le  second  degré  ;  et  si  l'on  dit  quelque 
oraison,  il  suit  le  célébrant  au  côté  de  l'Epî- 
tre. Tout  étant  fini,  il  descend  au  bas  des 
degrés  à  la  gauche  du  célébrant,  et  retourne 
à  la  sacristie  à  la  gauche  du  prêtre  assistant, 
comme  il  a  fait  en  venant. 

§  VI.  De  l'oflice  du  diacre  à  la  messe,  devant  le  saint 
sacrement  exposé. 

1.  Dès  que  le  diacre  entre  au  chœur,  il  se 
découvre,  il  va  devantl'autel,  où,  après  avoir 
reçu  la  barrette  du  célébrant  sans  aucun  bai- 
ser, il  fait  la  génuflexion  à  deux  genoux  sur 
le  pavé  avec  une  inclination  de  tête;  il  ne 
la  fait  plus  dans  la  suite  que  d'un  seul  ge- 
nou, si  ce  n'est  en  sortant.  (S.C.  1831.) 
Quand  il  est  à  côté  du  célébrant,  il  se  con- 
forme à  lui 

2.  Après  la  confession.il  monte  sur  le  mar- 
chepied, où  il  fait  la  génuflexion  en  même 
temps  que  le  célébrant,  sans  en  faire  d'autre 
lorsqu'il  baise  ensuite  l'autel  à  ces  paroles  : 
Quorum  reliquiœ  hic  sunt;  sur  quoi  il  doit 
observer  celte  règle  générale,  que  toutes  les 
fois  qu'il  arrive  au  milieu  de  l'autel,  ou  qu'il 
en  part  ou  qu'il  passe  par-devant,  même  en 
compagnie  du  célébrant,  soit  à  côté,  soit  der- 
rière lui,  il  fait  la  génuflexion  d'un  seul  ge- 
nou; mais  lorsqu'il  monte  à  l'autel  pour 
dire  avec  le  célébrant  le  Gloria,  le  Credo,  le 
Sanctus,  ou  pour  faire  quelque  autre  chose, 
il  fait  seulement  la  génuflexion  au  lieu  où  il 
a  coutume  de  la  faire  dans  les  messes  solen- 
nelles où  le  saint  sacrement  n'est  pas  ex- 
posé :  de  plus,  quand  le  célébrant  fait  la 
génuflexion  avant  de  se  tourner  vers  le  peu- 
ple pour  dire  Dominus  vobiscum,  pour  lors 
le  diacre  qui  est  sur  le  second  degré  demeure 
à  sa  place  sans  se  remuer  ;  mais  si  le  célé- 
brant, après  avoir  dit  Dominus  vobiscum,  doit 
aller  au  côté  de  l'Epître,  alors  le  diacre  fait 
seulement  la  génuflexion  quand  le  célébrant 
la  fait  étant  retourné  au  milieu  de  l'autel 
pour  en  partir  aussitôt. 

3.  Après  que  le  célébrant  a  baisé  l'autel, 
le  diacre  reçoit  la  navette  et  fait  bénir  l'en- 
cens à  l'ordinaire  sans  rien  baiser;  puis,  sans 
faire  la  génuflexion  il  descend  sur  le  second 
degré,  se  met  à  genoux  à  la  droite  du  célé- 
brant sur  le  bord  du  marchepied,  et  ayant 
reçu  l'encensoir,  il  le  présente  au  célébrant 
sans  aucun  baiser;  fait  une  inclination  pro- 
fonde avant  et  après  l'encensement,  pendant 
lequel  il  tient  la  chasuble  élevée;  ensuite 
s'étant  relevé,  il  monte  à  l'autel,  fait  la  gé- 


nuflexion, et  accompagne  le  célébrant  pen- 
dant l'encensement  comme  à  l'ordinaire: 
l'encensement  étant  fini,  il  reprend  l'encen- 
soir et  descend  au  bas  des  degrés,  où  ayant 
le  dos  tourné  vers  le  peuple,  il  encense 
comme  à  l'ordinaire  le  célébrant  qui  a  la  face 
tournée  vers  le  peuple;  il  l'encense  au  même 
lieu  après  l'Offertoire,  mais  après  l'Evangile 
il  l'encense  à  l'endroit  ordinaire. 

4.  Si  le  célébrant  ne  s'assied  pas  aaGloria 
ni  au  Credo,  le  diacre  demeure  à  sa  droite, 
et  observe  ce  qui  a  été  dit  en  pareille  occa- 
sion à  la  messe  solennelle  ordinaire.  Avant 
l'Evangile,  il  baise  à  l'ordinaire  la  main  du 
célébrant,  comme  aussi  en  lui  donnant  la  pa- 
tène et  le  calice  à  l'Offertoire,  et  la  patène 
après  l'oraison  dominicale:  il  baise  ces  cho- 
ses et  la  main  du  célébrant  de  la  même  ma- 
nière qu'il  fait  aux  autres  messes  ;  mais  hors 
ces  cas-là  il  ne  baise  ni  la  main  du  célébrant, 
ni  les  choses  qu'il  lui  présente  ou  qu'il  reçoit 
de  lui. 

5.  Quand  le  chœur  est  près  de  chanter  le  verset 
Et  incarnatus  est,  etc.,  si  l'on  n'est  pas  assis, 
le  diacre  descend  avec  le  célébrant  sur  le  se- 
cond degré,  où  il  se  met  à  genoux  à  sa  droite 
sur  le  bord  du  marchepied  ;  étant  remonté  il 
fait  la  génuflexion  et  descend  à  la  crédence 
par  le  plus  court  chemin  pour  prendre  la 
bourse,  faisant  au  retour  la  génuflexion  sur 
le  plus  bas  degré,  puis  étant  monté,  il  étend 
à  l'ordinaire  le  corporal  sur  le  milieu  de 
l'autel,  et  reste  à  la  droite  du  célébrant. 

6.  A  l'offertoire,  le  diacre  se  comporte  de 
même  qu'aux  autres  messes  solennelles. 
Après  l'encensement  de  l'hostie  et  du  calice, 
il  descend  sur  le  second  degré  avec  le  célé- 
brant, et  se  met  à  genoux  sur  le  bord  du 
marchepied,  pendant  que  le  célébrant  en- 
cense le  saint  sacrement.  Il  ne  retire  point 
le  calice  du  milieu,  parce  qu'il  n'y  a  aucun 
danger  de  le  renverser  avec  l'encensoir.  L'en- 
censement de  l'autel  étant  fini,  le  diacre  re- 
prend l'encensoir,  encense  le  célébrant  com- 
me il  a  été  dit  au  numéro  3,  et  après  avoir 
fait  la  génuflexion  sur  le  pavé,  il  va  faire 
l'encensement  du  chœur;  lorsqu'il  revient, 
il  fait  encore  la  génuflexion  sur  le  pavé,  et 
après  avoir  encensé  le  sous-diacre,  il  rend 
l'encensoir  au  thuriféraire  et  monte  sur  le  se- 
cond degré  à  sa  place,  où  il  fait  la  génu- 
flexion; ensuite  s'étant  retiré  un  peu  vers  le 
côté  de  l'Evangile,  il  se  tourne  pour  être  en- 
censé à  l'ordinaire  par  le  thuriféraire  ;  puis 
il  retourne  au  milieu  sur  le  même  degré, 
où  il  fait  la  génuflexion,  et  demeure  debout 
jusqu'à  la  fin  de  la  Préface. 

7.  Quand  le  célébrant  fait  la  génuflexion 
pour  aller  au  côléde  l'Epître  recevoir  la  der- 
nière ablution,  le  diacre  qui  est  à  sa  gauche 
la  fait  aussi,  et  se  retire  un  peu  vers  le  coin 
de  l'Evangile,  où  il  se  dispose  à  transporter 
le  Missel;  et  lorsque  le  célébrant  fait  la  gé- 
nuflexion après  être  revenu  au  milieu  de 
l'autel,  le  diacre  la  fait  sur  le  second  degré, 
porte  le  Missel  au  coin  de  l'Epître,  et  fait  le 
reste  à  l'ordinaire. 

8.  Le  diacre  dit  Ite,  missa  est  tourné  à  demi 
vers  le  peuple  hors  du  milieu  de  l'autel,  au 


iU5 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


iliC 


côté  de  l'Evangile,  de  la  même  manière  que 
le  célébrant,  et  il  fait  la  génuflexion  au  mi- 
lieu avant  de  se  tourner,  et  après.  Quand 
l'Evangile  est  dit,  le  diacre  à  la  droite  du  cé- 
lébrant, fait  la  génuflexion  avec  lui  au  mi- 
lieu de  l'autel,  il  descend  au  bas  des  degrés 
sans  tourner  le  dos  au  saint  sacrement,  se 
retirant  à  cet  effet  un  peu  vers  le  côté  de  l'E- 
pltre,  puis  il  fait  sur  le  pavé  la  génuflexion 
à  deux  genoux;  ets'étant  levé  il  préseule  la 
barrette  au  célébrant,  reçoit  la  sienne  et  re- 
tourne à  la  sacristie,  se  couvrant  seulement 
à  la  sortie  du  chœur. 

9.  Si  l'on  doit  chanter  après  la  messe 
quelque  prière  pour  le  roi  ou  pour  les  né- 
cessités publiques,  l'Evangile  étant  fini,  le 
diacre  descend  à  sa  place  derrière  le  célé- 
brant, et  va  au  côté  de  l'Epître  faisant  la  gé- 
nuflexion en  passant  au  milieu,  où  étant 
retourné  après  les  oraisons,  il  fait  une  autre 
génuflexion  et  descend  en  bas  ainsi  qu'il  a 
été  dit  ci-dessus. 

10.  Si  l'on  doit  exposer  le  saint  sacrement 
avant  la  messe,  et  ensuite  le  renfermer,  le 
diacre  observe  ce  qui  est  marqué  à  l'office 
du  sacristain,  §  7.  Voy.  Sacristain. 

|  VII.  De  l'office  du  diacre  a  la  messe  des  morls. 

1.  Le  diacre  ne  baise  ni  la  main  du  célé- 
brant, ni  aucune  chose  qu'il  lui  présente  ou 
qu'il  reçoive  de  lui  (Cérém.  des  cv.  liv.  Il, 
ch.  11,  n.  5),  quoiqu'il  lui  rende  toujours  les 
saluts  ordinaires  à  la  sacristie  et  à  l'autel.  Il 
ne  fait  pas  non  plus  mettre  de  l'encens  dans 
l'encensoir  avant  de  partir  de  la  sacristie;  et 
en  entrant  au  chœur,  ainsi  qu'en  sortant,  il 
s'abstient  des  saluts  ordinaires  envers  le 
clergé,  ce  qu'il  pratique  aussi  pendant  la 
messe  à  l'égard  des  autres  ministres. 

2.  Après  la  confession,  il  ne  monte  pas 
avec  le  célébrant  sur  le  marchepied,  mais  il 
élève  à  l'ordinaire  ses  vêlements  jusque  sur 
le  second  degré,  et  quand  le  célébrant  baise 
l'autel,  il  fait  la  génuflexion  derrière  lui  à  sa 
place  ordinaire  sur  le  bord  du  marchepied, 
puis  il  va  au  côté  de  l'Epître  à  la  droite  du 
célébrant,  et  toujours  sur  le  second  degré, 
pour  assister  à  l'Introït,  au  commencement 
duquel  il  ne  fait  poinl  le  signe  de  la  croix. 

3.  «  Le  diacre  ne  demande  point  la  béné- 
diction cl  ne  baise  pas  la  main  du  célébrant 
avant  d'aller  chanter  l'Evangile,  «  mais,  ayant 
porté  le  livre  sur  l'autel,  il  dit  seulement 
Munda  cor  meum,  etc.,  ce  qu'il  fait  commo- 
dément au  pénultième  verset  du  Trait,  ou  au 
verset  Oro  supplex,  etc.,  quand  on  dit  la 
Prose  ;  ensuite  il  se  lève  et  va  prendre  le  livre 
sur  l'autel,  d'où  étant  descendu  au  bas  des 
degrés,  il  fait  la  génuflexion  à  la  droite  du 
sous-diacre,  et  marche  seul  après  le  cérémo- 
niaire pour  aller  au  côté  de  l'Evangile,  ob- 
servant de  ne  partir  qu'après  ces  mots  Pie 
Jcsu,  si  on  les  chaule. 

k.  Si  le  célébrant  est  assis  pendant  la  Prose, 
le  diacre  se  lève,  avant  les  cinq  ou  six  der- 
niers versets,  salue  le  célébrant,  et  va  à 
l'autel  par  le  plus  long  chemin,  déposer  le 
livre  et  dire  :  Munda,  etc.  ;  ensuite  il  se  lève, 
va  prendre  le  livre  sur  l'autel,  et  étant  des- 


cendu par  le  côté  de  l'Evangile  pour  ne  pas 
tourner  le  dos  au  célébraul,  s'il  était  encore 
à  son  siège,  il  fait  la  génuflexion  sur  le  der- 
nier degré  à  la  gauche  du  sous-diacre,  et 
marche  après  le  cérémoniaire  pour  aller  au 
côté  de  l'Evangile. 

5.  Le  diacre  n'encense  pas  le  livre,  et  à 
la  fin  il  n'indique  point  au  sous-diacre  le 
commencement  de  l'Evangile,  parce  qu'on  ne 
le  porte  point  au  célébrant  pour  le  baiser, 
mais  il  s'en  retourne  dans  le  même  ordre 
qu'il  est  venu,  et  fait  la  génuflexion  au  mi- 
lieu sur  le  dernier  degré  à  la  droite  du  sous» 
diacre,  et  monte  à  sa  place  ordinaire  derrière 
le  célébrant. 

G.  Le  célébrant  ayant  chanté  Oremus  avant 
l'Offertoire,  le  diacre  fait  la  génuflexion, 
monte  à  l'ordinaire  à  la  droite  du  célébrant, 
prend  la  bourse  quand  le  sous-diacre  est 
arrivé,  et  étend  le  corporal  :  il  ne  donna 
point  au  sous-diacre  la  palène,  mais  il  la 
met  à  moitié  sous  le  corporal ,  couvrant 
l'autre  partie  avec  le  purificatoire. 

7.  Si  le  clergé  va  à  l'offrande,  le  diacre 
fait  la  génuflexion  à  l'ordinaire  derrière  le 
célébrant  après  qu'il  a  dit  Oremus,  et  monte 
aussitôt  sur  le  marchepied  au  côté  de  l'E- 
pître :  après  que  le  célébrant  a  lu  l'Offer- 
toire, il  fait  avec  lui  une  inclination  de  tête 
à  la  croix,  puis  il  lui  donne  sans  aucun  baiser 
l'instrument  de  la  paix  qu'il  a  reçu  du  céré- 
moniaire, et  descend  pour  faire  avec  le  sous- 
diacre  sur  le  plus  bas  degré  la  génuflexion  à 
l'autel  et  une  inclination  médiocre  au  célé- 
brant; il  baise  l'instrument  étant  monté  sur 
le  second  degré,  et  met  la  monnaie  qu'il  a 
reçue  dans  le  bassin  que  le  cérémoniaire  ou 
quelque  autre  lient  pour  lors.  Ensuite  ayant 
réitéré  les  mêmes  révérences,  il  monte  à  la 
droite  du  célébrant  ;  après  l'offrande  du 
clergé  il  descend  sur  le  dernier  degré  avec 
le  célébrant  pour  recevoir  celle  du  peuple, 
ou  s'il  est  nécessaire,  il  va  jusqu'au  balustre, 
et  fait  en  ce  cas  la  génuflexion  à  côté  du 
célébrant  sur  le  dernier  degré  avant  de  partir 
et  en  revenant.  Le  resle  se  fait  à  l'ordinaire. 

8.  «  Après  l'Offertoire,  le  diacre  fait  bénir 
l'encens  et  assiste  à  l'encensement  de  l'autel 
comme  aux  autres  messes,  après  quoi  il  en- 
cense seulement  le  célébrant;  »  ayant  rendu 
l'encensoir  au  thuriféraire,  il  reçoit  du  pre- 
mier acolyte  l'essuie-main  et  le  présente  au 
célébrant  après  que  le  sous-diacre  lui  a  donné 
à  laver,  faisant  une  inclination  médiocre 
avant  et  après.  Ensuite  il  rend  l'essuie-main 
à  l'acolyte  et  se  retire  derrière  le  célébrant, 
allant  conjointement  avec  lui  à  sa  place  or- 
dinaire, devant  le  milieu  de  l'autel,  sans  faire 
la  génuflexion,  à  moins  qu'il  n'y  soit  pas 
arrivé  en  même  lemps  que  le  célébrant;  il 
répond  Suscipial  à  Orate,  fralrcs;  après  quoi, 
s'il  n'y  a  point  de  cérémoniaire,  il  assiste  le 
célébrant  durant  les  Secrètes,  et  retourne 
derrière  lui  au  commencement  de  la  Préface  : 
il  se  comporte  pour  le  reste  comme  aux  au- 
tres messes. 

9.  Le  diacre  ne  frappe  point  sa  poitrine 
en  disant  Aijnus  Dei,  et  aussitôt  qu'il  est  dit, 
il  fait  la  génuflexion  et  passe  ci  la  gauche  du 


11*7 


DIA 


célébrant,  y  fait  encore  la  génuflexion,  et 
fait  son  office  comme  aux  autres  messes  : 
à  la  fin  il  dit  Requiescant  in  pace  toujours  au 
pluriel,  sans  se  tourner  vers  le  peuple,  et  il 
ne  se  met  point  ensuite  à  genoux,  parce  que 
le  célébrant  ne  donne  point  la  bénédiction; 
mais  aussitôt  que  le  célébrant  a  baisé  l'autel, 
il  monte,  sans  faire  la  génuflexion,  pour  as- 
sister au  dernier  Evangile,  après  lequel  il  se 
relire  à  l'ordinaire  sans  saluer  le  chœur. 

§  VIII.  De  l'office  du  diacre  à  l'Absoute  et  à  un  enter- 
rement. 

1.  Lorsqu'on  doit  faire  l'Absoute  après  la 
messe,  le  célébrant  ayant  achevé  l'Evangile 
de  saint  Jean,  le  diacre  passe  à  sa  droite,  l'ait 
au  milieu  de  l'autel  la  génuflexion,  et  va  par 
le  plus  court  chemin  au  coin  de  l'EpSlre; 
étant  descendu  sur  le  pavé,  il  Ole  la  cha- 
suble et  le  manipule  du  célébrant  et  lui 
donne  une  chape  noire  :  après  quoi  il  quille 
lui-même  son  manipule,  donne  la  barrette  au 
célébrant,  et  tenant  ensuite  la  sienne  à  la 
main,  «  il  marche  un  peu  devant  le  célé- 
brant à  sa  gauche,  vers  le  milieu  de  l'autel, 
où  il  fait  la  génuflexion  sur  le  pavé;  ensuite 
s'étant  tourné  vers  le  chœur  sans  quitter  la 
gauche  du  célébrant,  il  va  se  placer  devant 
la  représentation  un  peu  vers  le  côté  de  l'E- 
pilre,  ayant  en  face  la  eroix  que  le  sous- 
diacre  tient  :  »  quand  le  corps  du  défunt  est 
présent,  il  se  place  avec  le  célébrant  aux 
pieds,  ayant  la  face  tournée  vers  la  croix  qui 
est  à  l'opposite. 

2.  «  Sur  la  fin  du  Libéra,  le  diacre  »  donne 
sa  barrette  et  celle  du  célébrant  au  cérémo- 
niaire,  et  va  à  la  droite  du  célébrant  avec  le 
thuriféraire,  faisant  en  passant  derrière  lui 
la  génuflexion  à  l'autel;  puis  «  ayant  pris  la 
navette  il  présente,  sans  aucun  baiser,  la 
cuiller  au  célébrant,  »  et  fait  bénir  l'encens 
à  la  manière  ordinaire;  ensuite  il  retourne 
à  sa  première  place,  faisant  comme  aupara- 
vant la  génuflexion  à  l'autel,  puis  il  donne 
la  barrette  au  célébrant  et  reprend  la  sienne, 
si  le  répons  n'est  pas  encore  fini. 

3.  «  Après  que  le  célébrant  a  dit  Pater 
noster,\e  diacre  »  donne  sa  barrette  et  celle 
du  célébrant  au  cérémoniaire;  puis,  «  ayant 
reçu  l'aspersoir,  il  passe  à  la  droite  du  célé- 
brant, à  qui  il  le  présente,  fait  la  génuflexion 
à  l'autel,  et  l'accompagne  à  sa  droite  autour 
de  la  représentation,  tenant  toujours  le  de- 
vant de  la  chape  élevé;  quand  il  passe  de- 
vant la  croix  que  le  sous-diacre  tient,  il  fait 
la  génuflexion.»  Il  reçoit  ensuite  l'aspersoir, 
qu'il  rend  au  ministre  de  l'eau  bénite  ;  «  ayant 
pris  l'encensoir,  il  le  présente  aussi  sans 
aucun  baiser  au  célébrant  avec  qui  il  salue 

(1)  Dans  le  catalogue  des  anciens  papes,  écrit  au  com- 
mencement de  l'empire  de  Justinien,  on  lit  ente  consli- 
Lulion  du  pape  Zozime  :  Comliiuit  m  diuconi  lavant  leclam 
haberent  de  palliis  linostiiiis.  Voyex  le  Piopylœum  maii 
p  33,  dans  les  Âcta  smuloritm  publiés  par  les  savants  jé- 
suites d'Anvers. 

(2)  De  triumphis  Roman. 

(3)  Hom.  de  filio  prodigo. 
(*)  Simton  Thés,  de  Templo. 

(S)  Cette  étole,  appelée  si  longtemps  orurium,  était  un 
signe  de  quelque  juridiction  pour  les  diacres,  parce  qu'ils 


DIA  1118 

l'autel  et  la  croix,  comme  il  a  fait  aupara- 
vant, et  obserycles  mêmes  cérémonies  qu'à 
l'Aspersion.  » 

k.  Après  l'encensemenl  le  diacre  reçoit 
l'encensoir  et  le  rend  au  thuriféraire;  élant 
à  la  gauche  du  célébrant,  il  tient  devant  lui 
le  Missel  pour  qu'il  chante  les  versets  et 
l'oraison;  quand  le  célébrant  dit  après  l'o- 
raison :  Requiem  œlcrnam,  etc.,  le  diacre 
baisse  le  livre  pour  donner  moyen  au  célé- 
brant de  faire  le  signe  de  la  croix  sur  la 
bière  :  ensuite  il  rend  le  Missel  an  cérémo- 
niaire ,  donne  la  barrette  au  célébrant  et 
reçoit  la  sienne,  après  quoi  il  salue  l'autel  à 
la  gauche  du  célébrant  et  se  couvre  en  allant 
à  la  sacristie. 

5.  Si  l'on  doit  faire  un  enterrement  après 
la  messe,  le  diacre  étant  arrivé  devant  le 
cercueil,  présente  d'abord  le  Rituel  au  célé- 
brant pour  chanter  l'oraison  Non  mires,  etc., 
avant  qu'on  chante  le  répons.  Si  le  sépulcre 
n'est  pas  bénit,  il  fait  bénir  l'encens,  après 
que  le  célébrant  a  dit  l'oraison  Deus,  cujus 
miserutione,  etc.,  s'étant  mis  pour  cela  à  la 
droite  du  célébrant  ;  puis  il  lui  présente  l'as- 
persoir, et  tient  le  devant  de  sa  chape  élevé 
pendant  qu'il  asperge  et  encense  le  tombeau. 
Après  le  cantique  Èenedictus,  lorsque  le  cé- 
lébrant dit  Pater  noster,  il  lui  donne  l'as- 
persoir; pour  tout  le  reste,  il  se  comporte 
comme  à  une  Absoute. 

DES    HABITS    PARTICULIERS    DES    DIACRES, 
L'ÉTOLE    ET   LA    DALMATIQUE. 


(explication  du  P.  Lebruù.) 

Outre  l'amict,  l'aube,  la  ceinture  et  le  ma- 
nipule ,  les  diacres  portent  encore  la  dalma- 
tique  et  une  étole  qui  leur  est  propre. 

L'étole  des  diacres  était  originairement , 
comme  celle  des  prêtres,  un  linge  fin  et  long 
qu'ils  attachaient  sur  l'épaule  gauche  (1),  à 
peu  près  comme  les  principaux  ministres  des 
tables  dans  les  fêtes  solennelles  des  Romains 
mettaient  une  serviette  d'honneur  sur  l'é- 
paule gauche,  ainsi  qu'on  le  voit  aux  triom- 
phes qu'Onufre  Panvin  a  décrits  et  fait  gra- 
ver (2). 

Ce  linge  blanc,  attaché  sur  l'épaule  gau- 
che des  diacres  ,  voltigeait  lorsqu'ils  allaient 
et  venaient  dans  l'église  pour  remplir  leur 
ministère;  et  saint  Chrysostome  dit  que  les 
deux  bouts  flollanls  et  voltigeants  imitaient 
les  ailes  des  anges,  et  en  représentaient  l'ac- 
tivité (3),  comme  l'a  aussi  remarqué  Siméou 
de  Thessalonique  (ï)  après  saint  Chrysosto- 
me (5).  Grégoire  de  Tours,  au  \v  siècle, 
parle  encore  de  Yorarium  comme  d'un  linge 

s'en  servaient  dans  l'église  pour  avertir  ou  de  lire,  ou  de 
prier,  ou  de  se  mettre  à  genoux,  comme  dans  lessynago- 
j  gués  des  Juifs  quelqu'un  tenait  un  mouchoir  à  la  main  pour 
avertir  le  peuple  de  dire  Amen.  Voyez  Casaubon  et  le  Père 
Mono.  C'est  pour  ce  sujet  que  le  cuinîle  fle  Laodicée  dé- 
fendit aux  sous-diacres  de  porter  cet  orariwn.  Can.  22.  Et 
quand  dans  l'ordination  on  a  donné  pouvoir  aux  diacres  de 
lire  l'Evangile  dans  l'église,  on  leur  a  aussi  donné  cet  onir- 
ritnn  comme  une  marque  de  ce  pouvoir  :  Reeipe  istud  oru- 
rium,  ut  habeas  licentiam  tegendi  Evangelium.  Pomif.  Sa. 
giense  nis.  sœc.  xi.  e  Bibl.  re£. 


1119 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


fort  blanc  (1).  Le  quatrième  concile  de  Tolède, 
en  633,  ordonna  aux  diacres  de  ne  porter 
qu'un  seul  orarium  sur  l'épaule  gauche  ,  et 
défendit  de  l'orner  d'or  ou  de  diverses  cou- 
leurs (2).  Mais  en  plusieurs  autres  églises  le 
zèle  qu'on  a  eu  d'embellir  tout  ce  qui  sert  aux 
saints  mystères  fut  cause  qu'on  l'orna.  Les 
Latins, commelesGrecs.ont  mis  anciennement 
sur  l'épaule  gauche  l'étole,quoiqueornée,etla 
laissaient  pendre  devantetderrière.àpeuprès 
comme Vorartum  ou  le  linge  blanc  qu'a  décrit 
saint  Chrysostome.  On  voit  ces  étoles  pendan- 
tes^) dans  plusieurs  anciennes  figures,  telles 
que  celle  qui  est  gravée,  figure  1  (k).  Mais 
parce  que  ces  deux  bouts  longs  et  voltigeants 
pouvaient  embarrasser  le  diacre  lorsqu'il 
allait  et  venait  dans  l'église, les  Grecs  ,  au 
temps  de  la  Communion,  ont  jugé  à  propos 
de  la  tirer  de  l'épaule  gauche  ,  et  de  la  faire 
passer  de  telle  manière  sur  les  épaules  et  sur 
la  poitrine ,  quelle  forme  une  croix  devant 
et  derrière  (5),  comme  on  le  voit  aux  fig.  3 
et  h.  Les  Latins ,  la  laissant  sur  l'épaule 
gauche  ,  se  sont  contentés  de  faire  passer  et 
d'arrêter  les  deux  bouts  au  côté  droit ,  pour 
n'en  être  pas  embarrassés  en  la  laissant  vol- 
tiger. C'est  ce  qui  s'observe  à  présent  ;  et 
même  pour  l'empêcher  absolument  de  volti- 
ger, on  la  met  sous  la  dalmatique  ;  au  lieu 
que  d'anciennes  figures,  et  le  concile  de  Bra- 
gue  ,  nous  font  voir  qu'on  la  mettait  des- 
sus (6). 

La  dalmatique  ,  ainsi  appelée  parce  que 
c'était  un  habit  de  Dalmatie ,  province  de 
Grèce  (7) ,  fut  introduite  à  Rome  au  second 
siècle (8).  C'était  une  ample  tunique  avec  des 
manches  courtes  et  larges  ,  propres  pour 
ceux  qui  étaient  obligés  d'agir  beaucoup. 
Cet  habit  devint  par  là  fort  commode  et 
commun  aux  évêques  et  aux  diacres.  On 
voit,  aux  actes  du  martyre  de  saint  Cyprien, 

(1)  Orarium  candor  linlei,  etc.  De  Gloria  Mart.  1.  n,  c. 
93,  v.105.  .  . 

(2)  Unum  orarium  oportet  levitam  gestare  in  sinistro 
humero...  Caveantergo  levitae  gemino  uli  orario,  sed  mio 
lantum  et  puro,  nec  ullis  coloribus  aut  auro  ornato.  Conc. 

Tolet.  c.  59. 

■  (3)  Quoique  l'étole  des  diacres  ait  ete  mise  ancienne- 
ment EUT  l'épaule  gauche,  ils  l'ont  néanmoins  portée  au- 
trefois dans  plusieurs  églises  de  France  autour  du  cou,  les 
deux  pendants  par-devant  comme  celle  des  évêques  et  des 
prêtres.  Cela  est  évident  par  plusieurs  figures  :  par  celle 
de  saint  Vincent,  diacre,  sur  le  portail  de  Sainl-Germain- 
l'Auxerrois  de  Paris;  par  celle  de  saint  Etienne,  sur  le 
porlail  de  la  cathédrale  de  Metz;  et  encore  plus  par  Ama- 
laire,  diacre  de  Metz,  qui  dit,  en  parlant  de  l'étole  du 
diacre  qu'elle  descend  aux  genoux,  Stola  ad  qenua  ten- 
dit ■  et  qu'il  la  porte  au  cou,  Sciât  se  dinconus  in  slota  su- 
per'posita  colto,  minislrmn,  elc.  (1.  n,c.20).  Mais  Amalaire 
étant  allé  a  Rome,  vit  qu'avant  l'Evangile  le  diacre  quit- 
tait la  chasuble,  la  tortillait,  et  la  f.ùsait  passer  par  derrière 
avec  l'étole  sous  le  bras  droit;  en  sorte  que  jusqu'à  l'Evan- 
gile une  partie  de  l'étole  pendait  par  derrière.  C'est  ce 
qu'il  nous  apprend  dans  ses  additions  :  Stolarnque  post  ter- 
{imii  ducil  subtns  dexlram  alum  una  cwn  planeta.  (l'nelat. 
2,  in  lib  de  OPTic.)  On  reprit  ensuite  partout  cet  usage  de 
remettre  l'étole  sur  l'épaule  gauche.  Durand,  au  treizième 
siècle,  supposait,  comme  une  chose  constante,  que  les  dia- 
cres la  porlaienl  ainsi,  et  s'appliqua  seulement  à  en  mar- 
quer la  raison  :  Cwr  sacerdoltbus  circa  cottum,  et  diacoms 
super  siuisli  ton  Inunerum  ponatur  (I.  III,  C.  S).  Le  pontifical 
nouveau,  de  même  que  les  anciens,  ne  le  suppose  pas 
moins  dans  l'ordination  des  prêtres,  lorsqu'il  dit  que  l'évo- 
que la  lire  de  l'épaule  gauche  pour  la  faire  passer  sur 
l'épaule  droite,  et  ajuster  sur  la  poitrine  la  partie  de  l'étole 
qui  pendait  .par  derrière  :  ReUeclil  orarium,  sive  stotam  ab 


1120 

que  ce  saint ,  laissant  son  manteau  pour  les 
bourreaux  ,  donna  sa  dalmatique  aux  dia- 
cres (9). 

Le  diacre  Hilaire,  auteur  des  Questions  sur 
l'ancien  et  le  nouveau  Testament ,  qu'il  écri- 
vait près  de  trois  cents  ans  après  la  ruine  de 
Jérusalem,  c'est-à-dire,  vers  l'an  365,  dit  que 
les  diacres  portaient  la  dalmatique  aussi  bien 
que  les  évêques  (10). Saint  Isidore,  au  vr  siè- 
cle, ne  regarde  la  dalmatique  que  comme  un 
habit  sacré,  blanc  ,  orné  de  bandes  de  pour- 
pre (il).  Kemid'Auxerre  la  présente  de  même 
comme  un  habit  blanc  avec  des  bandes  rou- 
ges (12).  C'est  pourquoi  la  dalmatique  des 
diacres  est  devenue  un  habit  de  solennité  , 
qui  doit  inspirer  une  sainte  joie  ,  selon  l'ex- 
pression du  pontifical  (13). 

En  Carême,  et  en  quelques  autres  jours  de 
pénitence,  auxquels  les  vêtements  de  joie 
ne  conviennent  point ,  les  diacres  ont  pris  la 
chasuble  ,  qui ,  dans  les  premiers  temps  , 
était  l'habit  le  plus  commun  des  clercs.  Mais 
pour  pouvoir  agir  sans  en  être  embarrassés, 
avant  que  de  commencer  l'Evangile  ,  ils  ont 
Ole  la  chasuble,  l'ont  pliée,  l'ont  tortillée  pour 
la  mettre  sur  l'épaule  gauche,  et  la  faire  pas- 
ser avec  l'étole  par  derrière  jusqu'au-des- 
sous du  bras  droit,  où  on  l'arrêtait  avec  la 
ceinture  (14).  C'est  ce  qu'Amalaire  (15),  au 
ix*  siècle,  elle  faux  Alcuin  (16),  nous  font 
entendre.  Alors  les  diacres  portaient  encore 
l'étole  pendante  de  l'épaule  gauche.  Qand  ils 
ont  fait  passer  l'un  des  bouts  devant,  et  l'au- 
tre derrière  ,  et  les  ont  arrêtés  au  côté  droit 
comme  on  fait  à  présent ,  ils  ont  ajusté  de 
même  la  chasuble  pliée  et  tortillée  en  ma- 
nière d'écharpe  sur  l'étole.  Mais  ,  dans  la 
suite,  au  lieu  de  la  chasuble  pliée  et  mise  eu 
écharpe,  on  a  substitué  une  bande  d'étoffe. 
C'est  ce  que  la  rubrique  des  Missels  romain, 

humero  sinistro  cujuslibel,  captais  partent  quœ  rétro  pen- 
det,  et  imponens  super  dexlerum  humernm,  aplat  eam  ante 
pectus. 

(i)  Elle  est  dans  le  Glossaire  latin  et  dans  le  Glossaire 
grec  de  M.  du  Cange. 

(5)  Vide  Euchol.  Graec.  p.  147. 

(6)  Duia  in  aliquantishujus  provinciœ  ecclesiis  diacones 
abscnnsis  iiil'ra  tunicam  utunlur  oranis,  ila  ut  nihil  dilTerre 
asubdiacono  videantur,  de  caHcro  superposito  capulœ 
(sicut  decet)  utantur  orario.  Conc.  Brac.  n,  an.  563,  c.  9. 

(7)  /jid.Orig.  1.  xix,  c.  22. 

(8)  Yoq.  Lamprid.  Hist.  Aug. 

(9)  El  cum  si!  dalmalica  exspoliasset,  et  diaconibus  Ira- 
didisset,  in  linea  slelit.  Cupr.  acl. 

(10)  Quasi  non  hodie  diaconi  dalmaticis  induantur,  sicut 
episcopi.  Qmcsl.  tti.apud  Aug.  tom.  ltl,  append.,  col.  60. 

(11)  Dalmalica...,  tunica  saierdolalis,  candida cum  clans 
ex  purpura.  Isid.  Orig.  1.  xix.  c.  22. 

(12)  Eadem  vestis  (dalmalica)  eandiditatem  habet...,  et 
coccineas  virgulas.  Hem.  Aut.  Expus.  Miss. 

(13)  lucluat  te  indumcnlo  salulis,  et  veslimento  luetitiœ. 
Vcord.  Diac. 

(li)  Voy.  les  ordres  romains  du  quatorzième  et  du  quin- 
xiènie  siècle  :  Compliccnt  et  imponanl  super  sinistrum  hu- 
mernm.. ita  quod  ab  humero  sinistro  descendal  ad  tutus 
derlrum  ' sirut  diaconalis  stola  (Ord.  rom.  c.  xiv,  p.  310). 
Emit  plunelam,  et  pticalur  ei  ad  modumslolœ...  ad  /«/us 
dcrtrum  inttr  ctnclorium  (Ord.  rom.,  c.  xv,  p.  461).  Voyez 
aussi  Cavanlus,  in  llubr.,  p.  I,  lit.  19,  n.  6;  M.  Boequdlot 
et  M.  de  Vert. 

(15)  Exuit  se  planeta  diaronus,  stolarnque  post  tergum 
ducit  subtus  dcxlram  alam  una  cum  planeta.  A  mal.  pree- 
(al  i,  in  lib.  deOfftc.  .  . 

(161  Diaconusqui  non  est  indulus  dalmatica,  casula  cir- 
cumcinctus  legit.  Alcuin.  de  divin.  Offre,  p.  77. 


H« 


DIE 


DIE 


112* 


parisien,  etc.,  appelle  stola  latior  (1).  En 
quelques  églises,  comme  à  Cambrai,  Arras , 
etc.  ,  pour  mieux  représenter  la  chasuble 
pliée  et  tortillée,  on  met  sur  l'élole  ordinaire 
une  bande  d'étoffe  rembourrée,  ainsi  qu'on 
le  voit  à  la  figure  2. 

Lorsque  les  diacres  ne  quittent  pas  la  cha- 
suble ,  ils  la  replient ,  non  de  chaque  côté 
vers  l'épaule  droite  et  gauche,  comme  les 
prêtres  faisaient  autrefois  ,  mais  par-devant 
seulement ,  pour  laisser  quelque  liberté  à 
leurs  bras.  Véritablement  les  chasubles  sont 
si  échancrées,  qu'il  ne  paraît  plus  nécessaire 
de  les  relever  ;  mais  cela  sert  du  moins  à 
rappeler  dans  l'esprit  l'ancien  usage  ,  et  à 
distinguer  les  chasubles  des  ministres  d'avec 
celles  du  prêtre. 

DIEU. 

PlUERES      ET      PRATIQUES     DE     PIÉTÉ     QL1     ONT 
DIRECTEMENT    DlEU    POUR   OBJET. 

(Indulgences  authentiques.) 
{  I.  Indulgences  accordées  à  perpétuité  à  tous  les  fidèles 
qui  réciteront  avec  dévotion  et  du  fond  de  leur  cœur  les 
acles  de  foi,  d'espérance  et  de  charité. 

1"  Indulgence  de  7  ans  et  sept  quarantai- 
nes pour  chaque  fois. 

2°  Indulgence  plénière  une  fois  par  mois 
pour  ceux  qui,  tous  les  jours,  pendant  un 
mois,  auront  récite  avec  dévotion  et  du  fond 
de  leur  cœur  les  actes  de  foi,  d'espérance  et 
de  charité,  le  jour,  à  leur  choix,  où  sincère- 
ment repentants,  s'étant  confessés  et  ayant 
communié,  ils  prieront  selon  les  intentions 
de  l'Eglise. 

3°  Aulre  indulgence  plénière  à  l'article  de 
la  mort,  pour  tous  ceux  qui  feront  alors  ces 
mêmes  actes  aveedévolion  et  un  cœur  contrit, 
et,  si  cela  est  possible,  après  s'élre  confessés 
et  avoir  communié  (2). 

N.  B.  1"  Ces  indulgences  sont  applicables 
aux  âmes  du  purgatoires  ;  2°  pour  les  gagner, 
il  n'est  point  nécessaire  de  s'astreindre  à 
telle  ou  telle  formule,  ainsi  que  le  déclare 
Benoît  XIV  dans  le  décret  que  nous  avons 
cité.  Chacun  peut  employer  la  formule  qui 
lui  convient,  pourvu  qu'elle  exprime  et  ex- 
plique clairement  les  motifs  de  chacune  des 
trois  vertus  théologales. 

Acte  de  foi. 

Mon  Dieu,  je  crois  fermement  toutes  les 
vérités  que  la  sainte  Eglise  catholique,  apos- 
tolique et  romaine  m'ordonne  de  croire  , 
parce  que  c'est  vous  qui  les  lui  avez  révélées, 
et  que  vous  êtes  la  vérité  même,  qui  ne 
pouvez  ni  ne  voulez  nous  tromper. 

Acte  de  foi  explicite  sur  les  vérités  qu'on  doit 
connaître. 
Je  crois  fermement,  parce  que  Dieu,  Vérité 
infaillible,  l'a  révélé  à  la  sainte  Eglise  ca- 
tholique, et  nous  le  révèle  par  son  moyen, 
qu'il  y  a  un  seul  Dieu  en  trois  personnes 
divines  ,  égales  et  distinctes  oui  s'appellent 

(1)  Plaueta...  complicatur  :  aulponituraliudgenusslolae 
talions  in  modum  plauetae  plicatue.  Ruhr.  Miss.  p.  1, 
lit.  19,  n.  6. 

(2)  Ces  indulgences,  accordées  déjà  par  Benoit  XIII,  le 
15  janvier  1728,  ont  été  renouvelées  et  déclarées  perpé- 
tuelles par  Benoit  XIV,  par  le  décret  de  la  sacrée  Congré- 
gation des  Indulgence*,  du  2S  janvier  1736. 


Père,  Fils  et  Saint-Esprit;  que  le  Fils  s  est 
fait  homme  en  prenant,  par  l'opération  du 
Saint-Esprit,  un  corps  et  une  âme  humaine 
dans  le  sein  de  la  très-pure  Vierge  Marie  ; 
qu'il  est  mort  pour  nous  sur  la  croix,  qu'il 
est  ressuscité,  qu'il  est  monté  au  ciel  et  qu'il 
en  viendra  à  la  fin  du  monde  pour  juger 
tous  les  vivants  et  les  morts,  et  donner  pour 
toujours  le  paradis  aux  bons,  et  l'enfer  aux 
méchants  ;  je  crois  par  le  même  motif  tout  et. 
que  croit  et  enseigne  la  sainte  Eglise  catho- 
lique (3). 

Acte  d'espérance. 

Mon  Dieu,  j'espère  avec  une  ferme  con- 
fiance que  vous  me  donnerez,  par  les  méri- 
tes de  Jésus-Christ,  votre  grâce  en  ce  monde, 
et,  si  j'observe  vos  commandements,  voire 
gloire  dans  l'autre,  parce  que  vous  me  l'avez 
promis  et  que  vous  éles  souverainement 
fidèle  dans  vos  promesses. 

Acte  de  charité. 

Mon  Dieu,  je  vous  aime  de  tout  mon  cœur 
et  par-dessus  toutes  choses,  parce  que  vous 
éles  infiniment  bon  et  infiniment  aimable, 
et  j'aime  mon  prochain  comme  moi-même 
pour  l'amour  de  vous. 

§  II.  Indulgence  accordée  a  tous  les  fidèles  qui  réciteront, 
avec  un  cœur  contrit,  les  louanges  suivantes  en  l'hon- 
neur du  saint  nom  de  Dieu,  et  en  réparation  des  outra- 
ges qui  lui  sont  faits  par  les  blasphèmes. 

Indulgence  d'un  an  pour  chaque  fois  ('*). 
Louanges. 

Béni  soit  le  Seigneur. 

Béni  soit  son  saint  nom. 

Béni  soit  Jésus-Christ,  vrai  Dieu  et  vrai 
homme. 

Béni  soil  le  nom  de  Jésus. 

Béni  soit  Jésus  dans  le  très-saint  sacrement 
de  l'autel. 

Bénie  soit  la  sainte  Vierge  Marie,  Mère  de 
Dieu. 

Béni  soit  ie  nom  de  Marie,  vierge  et  mère 
tout  ensemble. 

Béni  soit  Dieu  dans  ses  anges  et  dans  ses 
saints. 

|  III.  Indulgences  accordées  à  perpétuité  à  tous  les  fidèles 
qui  réciteront,  avec  dévotion  et  un  cœur  contrit,  la  cou- 
ronne suivante  composée  de  cinquante  actes  d'amour 
envers  Dieu  et  de  cinq  Gloria  Palri  (5). 

1*  Indulgence  de  trois  cenls  jours,  une  fois 
par  jour  ; 

2°  Indulgence  plénière  ,  une  fois  par  an, 
pour  ceux  qui,  dans  le  cours  de  l'année,  au- 
ront récité  cette  couronne  fréquemment  , 
c'est-à-dire,  au  moins  dix  fois  par  mois.  Ils 
gagneront  celte  indulgence  plénière,  le  jour 
à  leur  choix,  où  ,  s'élanl  confessés  et  ayant 
communié  ,  ils  prieront  selon  les  intentions 
de  l'Eglise  (6). 

Couronne  de  l'amour  de  Dieu. 

1.  Mon  Dieu,  mon  souverain  bien,  je  vou- 
drais vous  avoir  toujours  aimé. 

(3)  Edit.  de  18H. 

(4)  Pie  Vil,  réécrit  du  23  juillet  1801,  qui  se  conserve  a 
la  secrélairerie  de  Son  Eininence  le  cardinal-vicaire. 

(5)  Cette  couronne  a  été  revue  et  approuvée  par  la  sa- 
crée Congrégation  des  Rites. 

j6)  Pie  VU,  décret  Urbis  et  orbisde  la  sacrée  Congré- 
gation des  Indulgences,  du  11  août  1818 


1125 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET   DES  RITES  SACRES. 


MU 


2.  Mon  Dieu,  je  déteste  le  temps  où  je  ne 
vous  ai  point  aimé. 

3.  Comment  ai-je  pu  vivre  tant  de  temps 
sans  voire  saint  amour  ? 

4.  Et  vous,  mon  Dieu,  comment  pouviez- 
vous  me  souffrir? 

5.  Je  vous  remercie,  mon  Dieu,  d'avoir  eu 
tant  de  patience. 

G.  Kl  maintenant  je  veux  vous  aimer  tou- 
jours. 

7.  Plutôt  mourir  que  de  ne  pas  vous  aimer. 

8.  Olez-moi  la  vie,  6  mon  Dieu,  si  je  cesse 
de  vous  aimer. 

9.  La  grâce  que  je  vous  demande,  c'est  de 
vous  aimer  toujours. 

10.  Avec  votre  saint  amour,  je  serai  heu- 
reux. 

Gloire  soit  au  Père,  au  Fils,  etc. 

1.  Je  désire,  ô  mon  Dieu,  vous  voir  aimé 
de  tous  les  hommes  1 

2.  Heureux,  si  je  pouvais  donner  jusqu'à 
la  dernière  goulte  de  mon  sang  pour  vous 
faire  aimer  de  tous  les  hommes  1 

3.  Qui  ne  vous  aime  pas  est  un  véritable 
aveugle. 

4.  Eclairez  ces  malheureux,  ô  mon  Dieu  1 

5.  Ne  pas  vous  aimer,  vous,  notre  souve- 
rain bien,  c'est  le  seul  malheur  que  l'ou 
doive  vraiment  redouter. 

6.  Je  ne  veux  point,  mon  Dieu,  être  du 
nombre  de  ces  misérables  aveugles  qui  ne 
vous  aiment  pas. 

7.  Vous  êtes,  Seigneur,  toute  ma  joie  et 
tout  mon  bien. 

8.  Je  veux  être  à  vous  pour  toujours. 

9.  Et  qui  pourra  jamais  me  séparer  de  vo- 
tre saint  amour  ? 

10.  Venez  toutes  ,  6  créatures,  unissez- 
vous  à  moi  pour  aimer  mon  Dieu. 

Gloire  soit  au  Père,  etc. 

1.  Mon  Dieu,  je  voudrais  avoir  mille  cœurs 
pour  vous  aimer. 

2.  Je  voudrais  être  le  maître  des  cœurs  de 
tous  les  hommes,  pour  les  consacrer  tous  à 
votre  saint  amour. 

3.  Je  serais  heureux  qu'il  existât  plusieurs 
inondes,  si  tous  leurs  habitants  devaient  vous 
aimer. 

4.  Je  serais  heureux  si  je  pouvais  vous 
aimer  avec  les  cœurs  de  toutes  les  créatures 
possibles. 

5.  Vous  le  méritez,  ô  mon  Dieu  1 

6.  Mon  cœur  est  trop  pauvre  et  trop  froid 
pour  vous  aimer. 

7.  O  fatale  froideur  des  hommes  pour  ai- 
mer le  souverain  bien  1 

8.  O  terrible  aveuglement  des  mondains 
qui  ne  connaissent  point  le  véritable  amour  l 

9.  Vous  êtes  heureux,  saints  habitants  du 
ciel,  qui  le  connaissez  et  qui  l'aimez. 

10.  O  l'heureuse  nécessité  que  celle  où 
vous  êtes  d'aimer  Dieu! 

Gloire  au  Père,  etc. 

1.  Quand  sera-ce,  mon  Dieu,  que  je  brû- 
lerai d'amour  pour  vous  ? 

2.  Quel  heureux  et  précieux  sort  serait 
celui-là  pour  moi  ! 

3.  Mais  puisque  je  ne  sai6  pas  vous  aimer, 
je  me  réjouis  au  moins  qu'il  yen  ait  tant 


d'autres  qui  vous  aiment  de  tout  leur  cœur. 

4.  Je  me  réjouis  particulièrement  que  vous 
soyez  aimé  de  tous  les  anges  et  de  tous  les 
bienheureux  du  ciel. 

5.  J'unis  mon  pauvre  cœur  aux  leurs. 

6.  Je  désire  surtout  vous  aimer  de  l'amour 
dont  vous  aimèrent  les  saints  qui  ont  eu  le 
plus  d'amour  vous. 

7.  Je  désire  vous  aimer  de  l'amour  dont 
vous  aimèrent  sainte  Marie  -  Magdeleine  , 
sainte  Catherine  et  sainte  Thérèse  ; 

8.  De  celui  dont  vous  aimèrent  saint  Au- 
gustin, saint  Dominique,  saint  François-Xa- 
vier, saint  Thilippc  de  Néri  et  saint  Louis  de 
Gonzngue; 

9.  De  celui  dont  vous  aimèrent  les  saints 
Apôtres,  surtout  saint  Pierre,  saint  Paul  et 
le' disciple  bien -aimé; 

10.  De  celui  enfin  dont  vous  aima  le  grand 
saint  Joseph. 

Gloire  au  Père,  etc. 

1.  Je  voudrais  de  plus  vous  aimer  de  l'a- 
mour dont  vous  aima  la  très-sainte  Viergo 
Marie,  quand  elle  vivait  sur  la  terre;     • 

2.  De  lamour  surtout  dont  elle  vous  aima 
quand  elle  conçut  dans  son  sein  virginal  vo- 
tre divin  Fils,  quand  elle  le  mit  au  monde, 
qu'elle  le  nourrit  de  sou  lait  et  qu'elle  le  vit 
mourir; 

3.  Et  de  l'amour  dont  elle  vous  aime  et 
vous  aimera  dans  le  ciel  pendant  toute  l'é- 
ternité. 

4.  Mais  pour  vous  aimer  dignement,  ô 
Dieu  d'infinie  bonté  I  cela  même  ne  sufûrait 
pas. 

5.  Et  c'est  pour  cela  que  je  voudrais  vous 
aimer  comme  vous  aima  le  Verbe  fait  chair; 

6.  Comme  il  vous  aima  quand  il  naquit; 

7.  Comme  il  vous  aima  quand  il  mourut 
sur  la  croix; 

8.  Comme  il  vous  aime  continuellement 
dans  les  sacrés  tabernacles,  où  il  demeure 
caché  pour  notre  amour; 

9.  Comme  il  vous  aime  et  vous  aimera 
dans  le  ciel  pendant  toute  l'éternité; 

10.  Enfin  je  désirerais  vous  aimer  du 
même  amour  dont  vous  vous  aimez  vous- 
même  ;  mais  puisque  cela  est  impossible, 
accordez-moi  la  grâce,  ô  mon  Dieu!  de  vous 
aimer  autant  que  j'en  suis  capable  et  autant 
que  vous  le  désirez.  Ainsi  soit-il.  Gloire  au 
Père,  etc. 

Prions. 
O  Dieu!  qui  avez  préparé  les  biens  invi- 
sibles pour  ceux  qui  vous  aiment,  répandez 
dans  nos  cœurs  l'affeclion  de  votre  divin 
amour,  afin  que,  vous  aimant  en  tout  et  par- 
dessus tout,  nous  méritions  les  récompenses 
que  vous  nous  avez  promises  et  qui  surpas- 
sent tout  ce  que  nous  pouvons  désirer  :  par 
N.  S.  J.C 

§  IV.  Indulgences  accordées  a  perpétuité  à  tous  les  fidèles 
qui  réciteront,  avec  dévotion  et  un  cœur  contrit,  les 
prières  suivantes  : 

1"  Indulgence  de  trois  cents  jours,  une  fois 
par  jour; 

w2  indulgence  plénièrc  une  fois  par  mois 
pour  ceux  qui,  ayant  récité  ces  prières  tou» 


1123 


DIE 


ïes  jours  du  mois  et  s'élant  confessés,  com- 
munieront un  des  trois  derniers  jours  du 
mois  et  prieront,  selon  les  intentions  de 
l'Eglise,  dan»  quelque  église  ou  chapelle  pu- 
blique (I). 

N.  B.  Ces  indulgences   sont  applicables 
aux.  iimes  du  purgatoire. 
Prières. 

O  Père,  Fils  et  Saint-Eprit !  ô  très-sainte 
îrinité!  ô  Jésus!  ô  Marie  !  Anges  du  ciel, 
saints  et  saintes  du  paradis!  obtenez-moi  les 
grâces  suivantes,  que  je  demande  au  nom 
du  très-précieux  sang  de  Jésus-Christ  : 

1°  La  grâce  de  faire  toujours  la  volonté  de 
Dieu; 

2°  Celle  de  conserver  toujours  l'union 
avec  Dieu; 

3°  Celle  de  penser  toujours  à  Dieu  ; 

4°  Celle  de  n'aimer  que  Dieu  seul; 

5°  Celle  de  faire  toutes  mes  actions  pour 
Dieu; 

(i°  Celle  de  ne  chercher  en  tout  que  la 
gloire  de  Dieu; 

7°  Celle  de  me  sanctifier  uniquement  pour 
plaire  à  Dieu; 

8°  Celle  de  men  connaître  mon  propre 
néant; 

9°  Celle  de  connaître  toujours  mieux  la 
volonté  de  Dieu; 

10°  Celle  enfin  de...  (chacun  ajoutera  ici 
la  grâce  particulière  qu'il  désire). 

Très-sainte  Vierge  Marie,  daignez  offrir  au 
Père  éternel  le  très-précieux  sang  de  Jésus- 
Christ,  pour  le  salut  de  mon  âme,  le  soula- 
gement des  âmes  du  purgatoire,  les  besoins 
de  la  sainte  Eglise,  la  conversion  des  pé- 
cheurs, et  pour  le  monde  entier. 

Oa  dira  ensuite  :  1°  trois  Gloria  Patri  en 
l'honneur  du  très-précieux  sang  de  Jésus- 
Christ;  2°  un  Ave,  Maria  en  l'honneur  de 
Notre-Dame  des  sept  Douleurs  ;  3°  une  fois 
le  Requiem  œternam  pour  les  âmes  du  pur- 
gatoire. 

§  V.  Indulgences  accordées  à  tous  les  fidèles  qui  di- 
ront, avec  dévotion,  l'oraison  latine  suivante,  l'ietate 
tua,  etc.  (2). 

1°  Indulgence  de  quarante  jours  pour  cha- 
que fois; 

2°  Indulgence  de  cent  ans  et  cent  quaran- 
taines pour  les  personnes  qui  réciteront 
exactement  cettÊ  prière  tous  les  samedis  du 
mois  (3). 

Prions.  Or  émus. 

Que  votre  bonté  ,  Pietate  tua,  qusesu- 
Seigneur, daigne  rom-  mus,  Domine,  nostro- 
pre  les  liens  de  nos  rum  solve  vincula 
péchés;  et  par  Tinter-  peccatorum;  et  inter- 
cession de  la  bien-  cedente  beata  semper- 
heureuse  Marie,  tou-    que  Virgine  Dei  Geni- 

tours  Vierge,  Mère  de  trice  Maria  ;  cum  bea- 
)ieu  ;  des  bienheu-  tis  aposlolis  tuis  Pe- 
rçus apôtres  Pierre  tro  et  Paulo,  et  omni- 
et  Paul,  et  de  tous  les    bus  sanclis,  nos  fa- 

(I)  Léon  XII,  rescritde  la  sacrée  Congrégation  des  In- 
dulgences, du  3  mars  1827. 

(à)  Celte  oraison  est  très-ancienne.  Depuis  les  temps 
les  |'lus  reculés,  le  vénérable  chapitre  de  Saint-Pierre  de 
Home  est  dans  l'usage  de  la  réciter  tous  les  samedis.  C'est 
ce  qui  a  engagé  Léon  XII,  qui  avait  été  chanoine  de  celte 
basilique,  a  attacher  à  cette  prière  les  indulgences  indi 


DIG  1150 

saints,  conservez  vos  mulos  tuos  ,  et  loca 
serviteurs  et  nos  de-  nostrain  oinni  saïuti- 
meures  dans  toute  taie  custoili  ;  onmes 
sainteté;  purifiez  de  consanguinilale,  afG- 
toul  vice  et  ornez  de  nitato  ,  ac  familiari- 
vertus  tous  nos  pa-  tatc  nobis  conjunctos 
rents,  alliés  et  amis;  a  vitiis  purga ,  virlu- 
donnez-nous  la  paix  libus  illustra;  pacem 
et  le  salut,  éloignez  et  salutem  nobis  tri- 
nos  ennemis  visibles  bue,  hosles  visibiles 
et  invisibles,  repous-  et  invisibiles  remove, 
sez  les  désirs  char-  carnalia  desideria  re- 
nds, accordez -nous  pelle, aeremsalubrcm 
un  air  salubre,  don-  indulge,  amicis  et  ini- 
nez  la  charité  à  nos  micis  nostris  charita- 
amis  et  nos  ennemis,  tem  largire.  Urbetn 
Gardez  votre  cité ,  tuam  custodi,  pontili- 
conservez  notre  pon-  cem  nostrum  N.  (4) 
life  N. ;  préservez  de  conserva  ;oinncsprœ- 
toute  adversité  les  lalos,  principes,  cun- 
prélats,  les  princes  et  ctumque  populum 
tout  le  peuple  chré-  christianum,  ab  omni 
tien.  Que  votre  béné-  adversitale  défende, 
diction  soit  toujours  Benedictio  tua  sit  su- 
sur  nous,  et  accordez  per  nos  semper  ,  et 
à  tous  les  fidèles  dé-  omnibus  fidelibus  dé- 
funts le  repos  éter-  functis  requiem  œter- 
nel;  par  Jésus-Christ  nam  concède;  per 
notre  Seigneur.  Ainsi  Christum  Dominum 
jqit-il.  nostrum.  Amen. 

§  VI.  indulgences  accordées  à  perpétuité  à  tous  les  fidèles 
qui  réciteront,  avec  dévotion  et  un  cœur  contrit,  l'oraison 
jaculatoire  suivante  de  résignation  à  la  sainte  volonté  de 
Dieu  : 

1°  Indulgence  de  cent  jours,  une  fois  par 
jour; 

2°  Indulgence  plénière  une  fois  par  an 
pour  ceux  qui  la  réciteront  tous  les  jours  de 
l'année,  le  jour,  à  leur  choix,  où,  s'étant 
confessés  et  ayant  communié,  ils  prieront 
selon  les  intentions  de  l'Eglise; 

3"  Indulgence  plénière  à  l'article  de  la 
mort,  pour  ceux  qui  l'auront  récitée  fré- 
quemment pendant  leur  vie  (5). 

JV.  B.  Les  deux  premières  indulgences 
sont  applicables  aux  âmes  du  purgatoire. 

Fiat,  laudetur  atque  in  œternum  super- 
exalletur  justissima,  altissima  et  amabilis- 
sirua  voluntas  Dei  in  omnibus. 
La  même  en  français. 

Qu'à   jamais  la   très-juste ,  très-haute  et 
très-aimable  volonté  de  Dieu  soit  faite,  louée 
et  exaltée  en  toutes  choses. 
DIGNITÉ. 

Voici  quelques  décrets  de  la  congrégation 
des  Rites  sur  cette  matière,  d'après  la  collec- 
tion de  Gardellini. 

C'est  au  plus  digne  d'une  église  qu'il  ap- 
partient d'exposer  le  saint  sacrement,  n* 
1521  ;  de  donner  au  célébrant  et  d'en  rece- 
voir ensuite  le  cierge,  les  cendres,  le  ra- 
meau, même  en  présence  d'un  vicaire  géné- 
ral, n°  2805;  de  chanter  la  messe  solennelle 

quées  ici. 

(5)  Léon  XII;  rescrit  de  sa  propre  main,  déposé  dans 
les  archives  de  Saint-Pierre,  en  date  du  9  juillet  1828 

(i)  Ici  l'on  ajoute  le  nom  du  pape  régnant. 

(S)  Pie  VII,  décret  Urbis  et  orbis  de  la  sacrée  Congre» 
gutiou  des  Indulgences,  du  19  mai  1818 


H27 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

aux  principales  fêtes,  n"  3061;  de  présenter 
l'aspersoir  à  l'évéque  quand  il  entre  dans 


HÎ8 


son  église,  même  en  présence  des  chanoine* 
de  la  cathédrale  en  chape,  n°'  1317, 2869,  etc. 

On  doit  céder  la  place  aux  plus  dignes 
dans  les  processions,  quand  même  ils  arri- 
veraient un  peu  tard,  n°  211. 
DIMANCHE. 

A  l'article  Bréviaire,  on  voit  les  différen- 
tes classes  de  dimanches,  et  le  parti  à  pren- 
dre en  cas  de  concurrence  et  occurrence  avec 
quelque  autre  office. 

Lorsqu'un  ofGce  est  flxé  à  tel  dimanche  du 
mois,  il  faut  compter  selon  l'usage  civil  et 
non  selon  l'usage  de  l'Eglise  ,  qui  appelle 
premier  dimanche  d'un  mois  celui  qui  est  le 
plus  près  du  premier  jour,  soit  avant,  soit 
après. 

Le  dimanche  in  albis  admet  la  commémo- 
raison  et  la  neuvième  leçon  d'un  office 
simple. 

Quand  on  célèbre  une  fêle  un  jour  de  di- 
manche, il  n'y  a  pas  obligation  de  chanter  la 
messe  de  ce  dimanche,  comme  si  c'était  une 
férié  privilégiée.  Plusieurs  Missels  de  France  feront "eux 
supposent  qu'on  le  fait  dans  certaines  Egli-  „„„,-,.  rnmn 
ses;  mais  ils  ne  marquent  pas  après  quelle 
partie  de  l'office  on  doit  chanter  la  messe  du 
dimanche  dans  ce  cas-là. 

Pendant  une  octave  ,  les  messes  basses 
doivent  être  conformes  à  l'office  qu'on  célè- 
bre chaque  jour;  cependant,  quand  il  y  a 
concours  de  peuple  le  dimanche,  ou  permet 
Une  messe  solennelle  de  l'octave  avec  Gloria 
et  Credo,  sans  aucune  commémoraison. 

Yoy.  les  décrets  de  la  congrégation  des 
Rites. 

DOCTEURS. 

II  y  a  dans  la  liturgie  des  offices  particu- 
liers pour  les  docteurs  pontifes  et  non  pon- 
tifes. C'est  à  l'Eglise  à  décider  quels  saints 
doivent  élre  honorés  sans  ce  titre  ;  elle  l'a 
fait  tout  récemment  pour  S.  Bernard  qui ,  en 
France,  était  déjà  qualifié  docteur,  dans  des 
liturgies  particulières  ,  ainsi  que  plusieurs 
autres  saints  auxquels  l'Eglise  romaine  n'a 
pas  donné  celle  qualification,  comme  S.  Ire- 
née  de  Lyon,  S.  Césaire  d'Arles ,  etc. 

DOCTRINE  CHRÉTIENNE. 

(  Indulgences  authentiques.  ) 


De  plus  ,  indulgence  de  cent  jours  pour 
chaque  fois  que  ,  les  jours  ouvrables  ,  ils  la 
leur  expliqueront  dans  l'intérieur  de  leurs 
écoles. 

2*.  Indulgences  de  cent  jours  aux  pères  et 
mères,  pour  chaque  fois  qu'ils  enseigneront 
la  doctrine  chrétienne  à  leurs  enfants  et  à 
leurs  domestiques. 

3*.  Indulgence  de  cent  jours  à  tous  les  fidè- 
les, chaque  fois  qu'ils  consacreront  une  de- 
mi-heure soit  à  apprendre,  soit  à  enseigner 
aux  autres  la  doctrine  chrétienne. 

k°.  Indulgence  de  trois  ans,  pour  chacune 
des  fêles  de  la  sainte  Vierge,  aux  fidèles  de 
tout  âge  qui  auront  la  pieuse  coutume  de  se 
réunir  dans  les  églises  ou  dans  les  écoles 
pour  apprendre  la  doctrine  chrétienne,  pour- 
vu qu'ils  se  confessent  à  toutes  ces  fêles  ;  et 
indulgence  de  sept  ans  pour  ceux  qui,  étant 
d'âge  à  communier,  le  feront  ces  jours-là  (2). 

5°.  Indulgence  de  sept  ans  et  sept  quaran- 
taines à  tous  les  fidèles,  chaque  fois  qu'ils 
assisteront  à  l'explication  de  la  doctrine 
chrélienne  ou  du  catéchisme  ,  ou  qu'ils  la 
mêmes  ,  après  s'être  confessés  et 
avoir  communié. 

6\  Indulgence  plénière,  les  jours  de  Noël, 
de  Pâques  et  de  la  fête  de  saint  Pierre  et 
saint  Paul  (29  juin),  pour  tous  les  fidèles  qui 
auront  la  pieuse  coutume  d'assister  à  l'ex- 
plication de  la  doctrine  chrétienne  ou  de 
l'enseigner  aux  autres,  pourvu  que,  ces 
jours-là  ,  ils  se  confessent  ,  communient  et 
prient  pour  les  intentions  de  l'Eglise  (3). 

DOUBLE. 

On  a  appelé  Doubles  certains  offices  où 
l'on  dit  deux  fois  chaque  antienne  de  Mati- 
nes ,  Laudes  et  Vêpres  ,  dans  le  rit  romain. 
Voy.  Bréviaire. 

Quand  l'office  n'est  pas  double,  il  y  a  ordi- 
nairement trois  oraisons  à  la  messe.   Yoy. 
Messe  basse    Rubriques. 
DRAP. 


Indulgences  accordées  à  tous  les  tidèles  qui  enseignent  aux 
autres  la  doctrine  chrélienne,  ou  qui  rapprennent  eux- 
mêmes  (I). 

1°.  Indulgence  de  sept  ans  aux  maîtres 
d'école,  chaque  fois  qu'ils  conduiront  leurs 
élèves ,  les  dimanches  et  jours  des  fêtes  ,  à 
l'explication  de  la  doctrine  chrélienne  et  la 
leur  enseigneront  eux-mêmes. 

(  1  )  Si  les  curés  doivent  enseigner  la  doctrine  chrélienne 
aux  enfants  de  leur  paroisse  les  jours  de  dimanches  et  de 
fêles,  les  maîtres  d'écoles  doivent  aussi  ces  jours-là  in- 
struire leurs  élèves,  et  les  pères  el  mères  leurs  enfants  et 
leurs  domestiques.  Le  saint  pape  Pie  V  appelle  celte  reu- 
*re  très-sainte  (constitution  Ex  débita,  du  6  octobre  1571); 
el  Paul  V  la  déclare  salutaire  aux  âmes  el  à  (a  chrétienté 


DRAP  D  OR. 

On  appelle  drap  d'or  une  étoffe  riche  où 
l'or  et  la  soie  sont  mêlés  ;  il  en  résulte  une 
couleur  jaune  qui  remplace  communément 
le  blanc  et  le  rouge  quand  ces  couleurs  sont 
prescrites.  Voy.  Couleurs. 

drap  mortuaire. 

Dansla cérémonie  des  funérailles,  on  place 
souvent  dans  l'église  la  représentation  d'un 
cercueil  recouvert  d'une  étoffe  noire  appelée 
drap  mortuaire.  C'est  là  qu'on  va  faire  les 
cérémonies  de  l'absoute.  Voy.  Messe  solen- 
nelle pour  les  morts,  Absoutes,  Visite  épi- 
scopale. 

(constitution  ex  credilo  nobis,  du  6  octobre  1607).  Les  in- 
dulgences qui  y  sont  attachées  doivent  engager  tous  les 
fidèles  à  se  livrer  à  celte  œuvre  de  charité,  qui  jamais  ne 
fut  plus  utile  qu'aujourd'hui. 

(2)  Paul  V,  constitution  Ex  credilo  nobis,  du  6  oclol>r« 
1607. 

f3)  Clément  XIV  bref  du  27  juin  1755. 


1120 


EAU 


EAU 


Ilôt) 


E 


EAU  BENITE. 

de  l'eau  bénite  dont  on  fait  l'aspersion  le 
dimanche  avant  la  messe. 
(Explication  du  P.  Lebrun.  ) 
La  rubrique  du   Missel  marque  que  tous 
les  dimanches  avant  la  messe  ,  le  célébrant, 
ou  un  autre  prêtre  à  sa  place,  doit  bénir  de 
l'eau  (1)   pour  en  faire  ensuite  l'aspersion. 
Pour  connaître  l'utilité  de  cette  cérémonie, 
il  faut  savoir  la  signification  des  exorcismes 
et  des  bénédictions   qui  se  font  sur  le  sel  et 
sur  l'eau  ,  et  le  sens  des  prières  qui  accom- 
pagnent l'aspersion. 

§  I.  De  la  manière  de  faire  l'eau  bénite  et  de  ses  effets. 
D'où  vient  qu'on  met  du  sel  dans  l'eau  ,  et  qu'on  fait 
des  exorcismes  sur  l'un  et  sur  l'autre. 

Le  prêtre  prend  du  sel  et  de  l'eau,  exor- 
cise l'un  et  l'autre,  les  mêle  ensemble,  et  les 
bénit  en  faisant  des  signes  de  croix  et  des 
prières 

1.  L'Eglise  se  propose  de  purifier  les  hom- 
mes et  de  les  préserver  de  tout  ce  qui  peut 
les  souiller  ou  leur  nuire  ;  et  elle  joint  pour 
ce  sujet  à  ses  prières  les  signes  les  plus  pro- 
pres à  marquer  quelle  est  sa  fin.  Le  propre 
de  l'eau ,  c'est  de  laver  ;  le  propre  du  sel, 
c'est  de  préserver  de  la  corruption.  L'eau  et 
le  sel,  mêlés,  bénits  et  répandus  sur  le  peu- 
ple, sont  donc  un  symbole  très-convenabie 
pour  marquer  le  désir  qu'elle  a  de  les  puri- 
fier et  de  les  préserver  de  toute  contagion. 
Le  prophète  Elisée  jeta  du  sel  dans  les  eaux, 
de  Jéricho  pour  les  rendre  saines  et  utiles  à 
la  terre  ;  et  il  dit  en  même  temps,  de  la  part 
de  Dieu,  que  ces  eaux  ne  causeraient  plus  la 
mort  ni  la  stérilité  (2)  ;  et  l'Eglise  invoque 
aussi  la  puissance  divine  sur  le  sel,  afin  qu'il 
préserve  leshommesde  tout  cequipeutnuire 
à  leur  salut. 

2.  Le  prêtre  exorcise  le  sel  et  l'eau.  Exor- 
ciser est  un  mot  tiré  du  grec,  qui  signifie  con- 
jurer et  commander.  C'est  un  terme  qui  ne 
convient  qu'à  ceux  qui  parlent  avec  auto- 
rité. Le  grand  prêtre  s'en  servit  pour  obliger 
Jésus-Christ  à  luidire  s'ilélaille  FilsdeDieu; 
et  l'Eglise  s'en  sert  pour  conjurer  les  malins 
esprits  et  toutes  les  choses  dont  ils  peuvent 
abaser.  Elle  sait  que  les  hommes  par  leurs 
dérèglements,  avaient  soumis  au  démon  les 
créatures  qui   ne  devaient   servir   qu'à  la 

(1)  Selon  la  rubrique  du  Missel  romain  ,  la  bénédiction 
de  l'eau  se  fait  il  la  sacristie  ;  mais  dans  la  plupart  des  pa- 
roisses, dans  celles  même  où  l'on  se  sert  du  Missel  romain, 
on  la  fait  à  l'autel ,  au  cbœur  ou  dans  la  nef.  Cet  usage  est 
plus  conforme  a  l'antiquité,  et  parait  faire  plaisir  au  peu- 
ple. 

(2)  IV  Reg.,  cap.  n,  v.  20  et  21. 

(3)  Vanitali  enim  creatura  subjecla  est  doq  voleus.  Rom. 
cap.  vin,  vers.  20. 

(4)  Instaurate  omnia  in  Cliristo,  quae  in  ccelis,  et  quœ  in 
terra  sunt.  Ephes.,  cap.  i,  vers.  10. 

(5)  Sanctilicatur  euim  per  verbum  Dei  et  orationem.  I 
Timotli-,  cap.  iv,  vers.  5. 

(6)  Ils  sont  les  mêmes,  selon  le  sens,  dans  leSacramen- 
taire  de  Bobio,  à  qui  le  P.  Mabillon  a  donné  mille  ans 
d'antiquité  (Mus.  liai.,  tom.  I,  p.  323)  ;  dans  le  Sacrameu- 
îaïre  du  pape  Gélase  ,  cent  ans  avant  saint  Grégoire  (Cod. 
Sacrant,  p.   106  et  237);  dans  l'ancien  Missel  gallican 

DlCTIOUNAlRE    DES   RlTES    SACRÉS.    I. 


gloire  de  Dieu  :  ce  qui  fait  dire  à  saint  Paui 
que  toutes  les  créatures  sont  assujetties  ù  la 
vanité  malgré  elles  (3).  Mais  elle  sait  aussi 
que  toutes  choses  sont  rétablies  et  renou- 
velées par  Jésus-Christ  dans  le  ciel  et  sur  ta 
terre  (4),  et  que  tout  est  sanctifié  par  la  parole 
de  Dieu  et  par  la  prière  (5).  C'est  pour  cela 
qu'elle  exorcise  et  qu'elle  bénit  plusieurs 
créatures.  Elle  exorcise  le  sel  et  l'eau,  c'est- 
à-dire  ,  elle  leur  commande,  de  la  part  de 
Dieu  et  par  les  mérites  de  la  croix  de  Jésus- 
Christ  ,  de  ne  pas  nuire  aux  hommes ,  el  de 
devenir  au  contraire  utiles  à  leur  salut. C'est 
à  quoi  se  réduisent  tous  les  exorcismesqu'on 
fait  sur  les  créatures  inanimées. 

Les  premiers  chrétiens  étaient  vivement 
persuadés  du  pouvoir  que  Dieu  avait  laissé 
au  démon  sur  les  créatures ,  et  de  la  néces- 
silé  de  lui  ôler  ce  pouvoir  par  l'autorité  de 
Jésus-Christ;  c'est  pourquoi  ils  faisaient  des 
signes  de  croix  sur  toutes  les  choses  dont  ils 
se  servaient.  L'Eglise  a  fait  plus  solennelle- 
ment des  exorcismes  et  des  bénédictions  sur 
les  créatures  qui  doivent  servir  à  de  saints 
usages,  et  surtout  à  chasser  le  démon.  De  la 
viennent  les  exorcismes  de  l'eau  qu'on  bénit 
pour  le  baptême,  pour  la  dédicace  des  églises 
el  pour  l'aspersiondu  peuple. llssonlpresque 
tous  conçus  dans  les  mêmes  termes ,  et  ils 
doivent  être  regardés  comme  venant  de  la 
plus  haute  antiquité  (6).  Terlullien  fait  allu- 
sion à  ces  exorcismes  et  à  ces  bénédictions 
quand  il  dit  que  les  eaux  sont  sanctifiées  par 
l'invocation  de  Dieu  (7).  Saint  Cyprien  dit 
plus  distinctement  qu'il  faut  que  l'eau  soit 
purifiée  et  sanctifiée  par  le  prêtre  (8)  ;  et  saint 
Ambroise  parle  en  détail  de  l'exorcisme,  de 
l'invocation  et  des  signes  de  croix  (9)  ;  ce  qui 
est  souvent  supposé  par  saint  Augustin  eu 
parlant  du  baptême  et  des  effets  du  signe,  de 
la  croix  (10).  Saint  Basile  met  ces  bénédictions 
au  nombre  des  traditions  aposloliques  (11)  ; 
el  leur  vertu  est  marquée  et  relevée  par  saint 
Cyrille  de  Jérusalem  (12),  par  saint  Grégoire 
de  Nice  (13)  cl  par  l'auteur  de  la  Hiérarchie, 
sous  le  nom  de  saint  Denys  [lk). 

3.  Le  prêtre  met  le  sel  dans  l'eau  en  di- 
sant : 

Que  le  mélange  du        Commixlio  salis  et 
sel  et   de    l'eau  soit    aquae  pariter  fiât  in 

(ibid-,  p.  473),  el  dans  plusieurs  aulres  anciens  (Marlène, 
de  RU.,  t.  I,  p.  175  et  182)  ;  el  ils  sont  les  mêmes,  selon 
les  termes,  que  les  exorcismes  du  sel  et  de  l'eau  pour  la 
consécration  des  églises  dans  le  SacranienLiire  de  sjint 
Guilhem,  éerit  depuis  neul  cents  ans  (  Sacrum.  Gellull. 
Marlène,  t.  III,  p.Zllel  243),  el  dans  celui  cl'Egberl,  ar- 
chevêque d'York  au  viue  siècle  (ibid.,  p.  232);  et  en  pro- 
pres termes  aussi  dans  le  Puulilical  de  Seez,  écrit  veis' 
l'an  1043. 

(7)  Tertull.  de  Banl.,  c.  4. 

(8)  Epist.,  70. 

(9)  Anibr.  de  iis  qui  iiihiunlnr ,  cap.  3. 
(10)Lib.  v,  de  Bupt.,  et  Intel   18  i;i  Jouit. 

(11)  Basil,  de  Spir.  sunclo,  c.  27. 

(12)  Cyril.  Calech.  5. 

(13)  Greg.  Nie.  in  Bupt.  Christ. 
(U)  Dion,  de  Ecoles  Hier.,  c.  2. 


3<î 


1131 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1132 


fait  au  nom  du  Père,  noinine  Patris,  et  Fi* 
etdu  Fils,  et  du  Saint-  lii,  et  Spiritus  Sancli. 
Esprit. 

Il  mêle  le  sel  et  l'eau  ,  aGn  que  l'eau  bé- 
nite réunisse  le  signe  de  l'ablution  et  le  si- 
gne du  préservatif  de  la  corruption  ;  et  il  dit: 
Au  nom  du  Père,  et  du  Fils,  et  du  Saint-Es- 
prit ,  en  faisant  des  signes  de  croix  ,  pour 
marquer  que  nous  n'attendons  les  effets  que 
ces  signes  expriment  qu'en  implorant  la 
toute-puissance  de  la  sainte  Trinité  par  les 
mérites  de  la  croix  de  Jésus-Christ. 

ï.  Le  prêtre  termine  celte  bénédiction  par 
les  prières  qui  nous  apprennent  quels  sont 
les  effets  qu'on  doit  attendre  de  l'eau  bénite. 

Après  l'exorcisme   du  sel  il  demande  à 


Dieu 

Que  ce  sel  serve  à 
tousceuxquien  pren- 
dront pour  le  salut 
de  leur  âme  et  de 
leur  corps ,  et  que 
tout  ce  qui  en  sera 
touché  ou  aspergé 
soit  préservé  de  toute 
impureté  et  de  toute 
attaque  des  esprits  de 
malice. 

Après  l'exorcisme  de  l'eau  il  dit  à  Dieu  : 

Répandez  la  vertu 
de  votre  bénédiction 
sur  cet  élément,  qui 
est  préparé  pour  di- 
verses purifications; 
afin  que  votre  créa- 
ture servant  à  vos 
mystères  reçoive  l'ef- 
fet de  votre  grâce  di- 
vine pour  chasser  les 
démons  et  les  mala- 
dies ;  que  tout  ce  qui 
sera  aspergé  de  cette 
eau  dans  les  maisons 
et  dans  les  autres 
lieux  des  fidèles  soit 
préservé  de  toute  im- 
pureté et  de  tous 
maux  ;  que  cette  eau 
en  éloigne  tout  souf- 
fle pestilentiel,  tout 
air  corrompu  ;  qu'elle 
écarte  les  pièges  de 
l'ennemi  caché,  et 
tout  ce  qu'il  pourrait 
y  avoir  de  nuisible  à 
la  santé  ou  au  repos 
de  ceux  qui  y  habi- 
tent, et  qu'enfin  celte 
sanlé,  que  nous  de- 
mandons par  l'invo- 
cation de  votre  saint 
nom ,  nous  soit  con- 
servée contre  toutes  sortes  d  attaques. 

(1  )  On  lii  ad  abjiciendos  dans  les  Sacrameniaires  impri- 
més et  manuscrits,  en  remontant  jusqu'à  saint  Grégoire  et 
"a  saint  Gélase.  Le  Missel  de  Laon,  1702,  a  rétabli  celte  le- 
çon. On  lit  néanmoins  abigendos  dans  le  Missel  des  cliar- 
Irenx. 

(2j  Selon  tous  les  ancien;,  livres  manuscrits  et  jmi>riuiés 


Ut  sit  omnibus  su- 
mentibus  salus  men- 
tis et  corporis  ,  et 
quidquid  ex  eo  tac- 
tumvelaspersum  fue- 
rit,  careat  omni  ira- 
munditia  ,  omnique 
impugnationesoirita- 
lis  uequilia?. 


Elemento  huic , 
multimodis  purifica- 
tionibus  praeparato  , 
virtutem  tuse  bene- 
diclionis  infunde  :  ut 
creatura  tua  myste- 
riis  tuis  serviens,  ad 
abigendos  (1)  daemo- 
nes,  morbosque  pel- 
lendos,  divinœ  gra- 
tiae  sumat  effectum; 
ut  quidquid  in  domi- 
bus  vel  in  locis  fide- 
lium  hœc  unda  res- 
perserit ,  careat  omni 
immunditia  et  libere- 
turà  noxa  :  non  illic 
resideat  spiritus  pes- 
tilens  ,  non  aura  cor- 
rumpens  :  discedant 
omnes  insidiae  laten- 
tis  inimici  :  et  si  quid 
est  quod  aut  incolu- 
mitali  habitantium 
invidetaut  quieli,  as- 
persione  hujus  aquœ 
effugiat;  ut  salubri- 
tas  per  invocationem 
sancli  nominis  expe- 
tita,  ab  omnibus  sit 
impugnationibus  de- 
fensa. 


Le  prêtre  réunit  enfin  toutes  ces  deman- 
des dans  la  dernière  oraison  ,  en  disant: 

O  Dieu  !  qui  êtes 
l'auteur  d'une  puis- 
sance invincible  et 
roi  d'un  empire  iné- 
branlable, qui  triom- 
phez toujours  glo- 
rieusement, qui  ré- 
primez les  efforts  de 
toute  domination  op- 
posée, qui  abattez  la 
fureur  de  l'ennemi 
rugissant ,  et  qui 
domptez  puissam- 
ment la  malice  des  ad- 
versaires ,  nous  vous 
supplions  très-hum- 
blement,Seigneur,  de 
regarder  d'un  œil  fa- 
vorable cette  créatu- 
re de  sel  et  d'eau,  de 
relever  sa  vertu  ,  et 
de  la  sanctifier  par 
la  rosée  de  votre 
grâce  :  afin  que  par 
l'invocation  de  votre 
saint  nom  toute  cor- 
ruptionde  l'esprit  im- 
pur soit  bannie  des 
lieux  où  l'on  en  aura 
fait  l'aspersion  ;  que 
la  crainte  du  serpent 
venimeux  en  soit 
éloignée;  et  qu'en 
implorant  votre  misé- 
ricorde nous  soyons 
en  tout  lieu  assistés  par  la  présence  du 
Saint-Esprit.  Par  Noire-Seigneur  Jésus- 
Christ,  etc. 

Nous  voyons  dans  ces  prières  qu'on  a  lieu 
d'attendre  quatre  effets  de  l'eau  bénite.  Le 
premier,  de  chasser  le  démon  des  endroits 
qu'il  a  pu  infecter ,  et  de  faire  cesser  les  maux 
qu'il  a  causés. 

Le  second,  de  l'éloigner  de  nous,  des 
lieux  que  nous  habitons,  et  de  tout  ce  qui 
sert  à  nos  usages. 

Le  troisième,  de  servir  à  la  guérison  des 
maladies. 

Le  quatrième  enfin  ,  de  nous  attirer  en 
toute  occasion  la  présence  et  le  secours  du 
Saint-Esprit  pour  le  bien  de  notre  âme  et  de 
notre  corps.  Les  théologiens  disent  commu- 
nément,  depuis  cinq  cents  ans,  que  l'eau 
bénite  sert  à  effacer  les  péchés  véniels.  L'E- 
glise ,  à  la  vérité ,  ne  parle  pas  distinctement 
de  cet  effet  dans  ses  prières  ;  mais  on  a  lieu 
de  l'inférer  de  ce  qu'elle  demande  en  géné- 
ral la  présence  cl  le  secours  de  Dieu.  Car 
cette  présence  et  ce  secours  doivent  nous 
faire  espérer  un  préservatif  contre  toutes 
sortes  de  péchés,  et  un  moyen  d'effacer  les 

jusqu'au  Missel  du  pape  Pie  V,  en  1370,  on  lit  :  Pielatis 
luœ  more,  et  non  pas  rore,  c'est-à-dire,  sanctifiez-la  selon 
voire  bonté  ordinaire.  Les  chartreux  ,  le  Missel  de  Milan, 
celui  de  Langres  du  siècle  passé,  et  deux  ou  trois  autres 
ont  conservé  l'ancienne,  leçon.  Les  .Missels  de  Laon  de 
1702,  et  de  Mcaux  1700,  l'ont  rétablie. 


Deus.inviclœvirtu- 
tis  auclor  ,  et  insupe- 
rabilis  imperii  rex, 
ac  semper  magnifiais 
triumphator,  qui  ad- 
versœ  dominationis 
vires  reprimis,  qui 
inimici  rugientis  sae- 
viliam  superas,  qui 
hostiles  nequitias  po- 
tenter  expugnas  :  te, 
Domine ,  tremenles 
et  supplices  depreca- 
mur  ac  petimus,  ut 
hanc  creaturam  salis 
et  aquae  dignanler 
aspicias ,  benignus 
illustres,  pietatis  Uni'. 
rore  (2)  sanctiGces  : 
ut  ubicumque  fuerit 
aspersa  per  invoca- 
tionem sancli  lui  no- 
minis ,  omnis  infesta- 
lio  immundi  spirilus 
abigatur ,  terrorque 
venenosi  serpentis 
procul  pellatur  ,  et 
prsesentia  sancli  Spi- 
ritus nobis  misericor- 
diam  tuam  poscenti- 
bus  ubique  adessc  di- 
gnelur;  per  Domi- 
num  nostrum  Jesum, 
etc. 


1155 


EAl! 


KAU 


liôl 


véniels  en  faisant  naitre  en  nous  la  douleur 
qui  les  efface.  Tous  ces  effets  ne  sont  pas 
promis  infailliblement  comme  ceux  que  les 
sacrements  produisent;  mais  on  sait  qu'il  y 
a  divers  moyens  d'attirer  des  grâces  ,  et  que 
Dieu  les  attache  principalement  aux  prières 
de  l'Eglise;  et  on  a  lieu  de  les  espérer  avec 
d'autant  plus  de  confiance  qu'on  a  vu  depuis 
le  quatrième  siècle  un  grand  nombre  de  mi- 
racles Droduils  avec  l'eau  bénite. 

C'en  est  assez  pour  engager  les  fidèles 
non-seulement  à  prendre  de  l'eau  bénitedans 
l'église,  mais  a  en  garder  chez  eux,  à  en 
prendre  en  se  couchant  ,  en  se  levant ,  et  en 
divers  autres  temps  de  la  journée,  pour 
éloigner  d'eux  l'esprit  de  ténèbres ,  et  attirer 
le  secours  de  Dieu  dans  mille  dangers  impré- 
vus qui  peuvent  affliger  leurs  corps  ou  leurs 
âmes. 

§11.  De  l'aspersion  de  l'autel  et  des  assistants,  et  des 
prières  qui  l'accompagnent. 

Le  dimanche,  avant  la  grand'messe  ou  la 
messe  de  communauté,  on  asperge  l'autel  et 
les  assistants.  Comme  l'eau  bénite  a  été  ins- 
tituée pour  préserver  les  hommes  des  atta- 
ques du  démon,  et  pour  les  purifier  de  la 
contagion  qu'il  avait  pu  leur  causer,  on  en 
fait  l'aspersion  avant  la  messe  ,  afin  que  les 
fidèles,  purifiés  par  cette  eau  ,  puissent  as- 
sister au  saint  sacrifice  avec  plus  d'atten- 
tion et  de  piété. 

1.  On  asperge  l'autel  pour  en  éloigner  l'es- 
prit de  ténèbres,  qui,  selon  les  sentiments 
des  plus  anciens  docteurs  de  l'Eglise,  vient 
quelquefois  troubler  l'esprit  des  prêtres  et 
des  officiers  de  l'autel  jusqu'au  sanctuaire. 
Les  oraisons  solennelles  qui  accompagnent 
l'aspersion  des  autels  qu'on  consacre  ,  nous 
font  voir  que  c'est  pour  cette  raison  qu'on  la 
fait  ;  et  ces  oraisons  se  trouvent  dans  les 
plus  anciens  Pontificaux.  Le  pape  Vigile (1), 
vers  l'an  535,  et  saint  Grégoire  le  Grand  (2) 
voulurent  même  qu'on  se  contentât  de  puri- 
fier quelques  temples  des  faux  dieux  par 
l'aspersion  de  l'eau  bénite ,  pour  les  changer 
en  églises,  et  y  célébrer  la  messe. 

2.  Le  prêtre  se  donne  de  l'eau  bénite  ,  et 
en  donne  ensuite  aux  assistants ,  afin  de  par- 
ticiper avec  eux  à  toutes  les  grâces  que 
l'Eglise  a  demandées  dans  les  prières  de  la 
bénédiction  de  l'eau. 

3.  En  faisant  l'aspersion,  il  récite  à  voix 
basse  le  psaume  Miserere ,  parce  que  pour 
obtenir  ces  grâces  il  faut  entrer  dans  les  sen- 
timents de  pénitence  exprimés  dans  ce 
psaume.  Ces  bienfaits  ne  nous  sont  pas  dus. 
Les  péchés  nous  en  rendent  indignes,  et 
nous  ne  pouvons  rien  espérer  que  par  la 
miséricorde  de  Dieu. 

k.  On  prend  pour  antienne  le  verset  du 
psaume  qui  est  le  plus  propre  à  cette  céré- 
monie. Le  chœur  chante  seulement  le  pre- 

(1)  Episl.  1.  Fana  idolorum  destrui  in  eadem  gente  mi- 
tiiine  debeant. 

(2)  Aqua  benedicta  liai  ;  in  eisdem  fanis  aspergatus,  lib. 
i\,  epist.  7. 

(3)  Salomon...  disputavlt,  super  lignis  ,  a  cedro  quoe  est 
in  Libano.  usque  ad  byssoeum  rjua?  egredilur  de  parle  te. 


mier  verset  du  Miserere,  avec  cette  antienne 
devant  et  après: 

Seigneur,        vous  Asperges  me,  Do- 

m'aspergerez       avec  mine  ,    hyssopo,    et 

l'hysope,  et    je  serai  mundabor  :    lavabis 

purifié:  vous  me  lave-  me,  et  super  ni  veni 

rez,  et  je  deviendrai  deulbabor. 
plusblancquela  neige. 

L'hysope  dont  il  est  parlé  dans  l'Ecriture 
est  le  plus  petit  des  arbrisseaux  (3).  Ses 
feuilles  pressées  et  touffues  sont  propres  à 
retenir  les  gouttes  d'eau  pour  asperger  ;  et 
sa  propriété ,  qui  est  de  purifier  et  de  dessé- 
cher les  mauvaises  humeurs,  le  rend  un  si- 
gne très-convenable  de  la  purification  du 
corps  et  de  l'âme.  L'aspersion  du  sang  de 
l'agneau  sur  le  haut  des  portes  fut  faite  avec 
l'hysope  (V).  Celle  du  sang  et  des  cendres  de 
la  vache  rousse  (5),  aussi  bien  que  celle  de 
l'eau  qui  purifiait  de  la  lèpre  ((i),  se  faisaient 
de  même.  C'est  à  toutes  ces  sortes  d'asper- 
sions et  de  purifications  que  le  verset  Asper- 
ges fait  allusion.  Mais  le  Prophète-Roi  et  l'E- 
glise ont  eu  bien  plus  en  vue  l'aspersion  du 
sang  de  Jésus-Christ,  dont  les  aspersions  de 
la  loi  n'étaient  que  des  figures  Nous  devons 
donc  en  celte  cérémonie  demander  sur  nous 
celle  du  sang  de  Jésus-Christ,  c'est-à-dire, 
l'application  des  mérites  de  ce  sang  précieux, 
qui  seul  peut  effacer  les  péchés  el  nous  pré- 
server de  tous  les  maux. 

5.  Au  temps  pascal,  c'est-à-dire,  depuis 
Pâques  jusqu'à  la  Trinité  ,  on  dit  : 

J'ai  vu  l'eau  sortir        Vidi  aquam   egre- 

par  le  côté  droit  du  dientem  de  lemplo  a 

temple,  Alléluia  :  et  latere  dextro ,   Alle- 

tous  ceux  qui  ont  eu  Iuia  :   et    omues    ad 

de  celte  eau  ont  été  quos    pervenit  aqua 

sauvés  ,  et  ils  diront  isla  ,  salvi  facli  sunt, 

Alléluia,  alléluia,  al-  et  dieent  ,  Alléluia, 

leluia.  alléluia,  alléluia. 

Ces  paroles  sont  tirées  du  chapitre  XLVll 
d'Ezéchiel,  el  elles  sont  très-propres  à  pré- 
senter à  l'esprit  l'efficacité  des  eaux  salu- 
taires du  baptême  (7),  dont  l'Eglise  est  tout 
occupée  en  ce  temps  anciennement  destine 
au  baptême;  et  en  effet,  elles  ont  élé  choi- 
sies pour  les  jours  de  Pâques  et  de  la  Pente- 
côte, auxquels  on  fait  l'aspersion  avec  l'eau 
des  fonts  baptismaux  ,  qui  ont  élé  bénits  la 
veille.  Cette  aspersion  doit  porter  les  fidèles 
à  souhaiter  de  tout  leur  cœur  le  renouvelle- 
ment de  la  pureté  et  de  la  sainteté  que  leur 
âme  a  reçue  dans  le  baptême ,  et  à  demander 
les  secours  nécessaires  pour  se  conserver 
purs  à  l'avenir. 

6.  Enfin  le  prêtre  dit  cetta  oraison  : 

Exaucez-nous,  Sei-  Exaudi  nos,Domi- 

gneur    saint,     Père  ne  sancte,  Pater  om- 

tout-puissant ,     Dieu  nipotens  ,        œterne 

éternel;   et    daignez  Deus  ,  et  mittere  di- 

envoyer    des     cicux  gneris  sanctumange- 

Rea.,c.  iv,  v.  33.  Joseph.,  I.  vm,  c.  11. 
(i)  Exod.,  c.  xh,  v.  22.  Hebr.,  c.  xi,  v.  28. 

(5)  Num .,  c.  xix  el  seqq 

(6)  Levil.,  c.  xiv  et  xvi. 

(7)  Bupert  de  Dir.  Ofp~c,  I.  vu,  e.  80. 


1155  DICTIONNAIRE  DE»  CEREMONI 

voire  suinl  ange,  qui  lum  tuum  de  ccelis  , 
conserve  ,  entretien-  qui  cusloiliat,  foveat, 
ne  ,  protège  ,  visile  et  prolegat,  visitetalquc 
défende  tous  ceux  qui  defendat  omnes  ha- 
sont  en  ce  lieu.  Par  bitanles  in  hoc  habi- 
Notre-SeigneurJésus-  laculo.  Per  Chrislum 
Christ.  Dominum  noslrum. 

Cette  prière  est  dans  les  plus  anciens  Mis- 
sels et  Rituels;  et  elle  a  élé  faite  pour  être 
dite  dans  les  maisons  particulières,  soit  en 
visitant  les  malades,  soit  en  aspergeant  les 
maisons  de  l'eau  des  fonts  baptismaux,  ainsi 
nue  cela  se  pratique  encore  a  Milan,  a  Lyon, 
et  même  en  plusieurs  autres  Eglises  qui  sui- 
vent le  Rituel  romain. 

Exaucez-nous,  Père  tout-puissant.  Le  se- 
cours do  la  toule-puissance  de  Dieu  nous  est 
nécessaire  contre  les  esprits  de  malice  qui 
sont  dans  les  airs  (1). 

Envoyez-nous  votre  saint  ange.  Lomme  tes 
hommes  ne  perdent  pas  leurs  forces  natu- 
relles par  le  péché,  les  anges  prévaricateurs 
n'ont  pas  perdu  tout  leur  pouvoir;  mais  ils 
ont  été  soumis  aux  bons  anges,  nos  protec- 
teurs. Dieu  dit  à  sou  peuple  :  J'enverrai  mon 
ange  devant  vous;  et  il  en  envoya  un  a  lobie 
qui  le  préserva  contre  les  attaques  du  malin 
esprit,  qui  avait  tué  les  sept  maris  de  bara. 
Cet  ange  préserva  Tobie  dans  toutes  sortes 
de  périls,  et  le  ramena  sain  et  sauf.  L  Eglise 
demande  la  même  grâce  pour  les  Gdeles. 

Qui  demeurent  dans  cette  maison.  Il  est  vi- 
sible que  cette  expression  n'a  élé  employée 
que  pour  les  maisons  particulières  qu'on  al- 
lait asperger  (2).  Mais  depuis  cinq  ou  six 
cents  ans  on  dit  communément  cette  oraison 
dans  l'église,  parce  que  tout  le  monde  s  y 
trouve  assemblé,  et  que  chacun  peut  1  ap- 
prendre, pour  la  dire  ensuite  dans  sa  maison 
en  y  portant  de  l'eau  bénite. 
EGLISE. 
On  trouve  aux  articles  Dédicace,  Décora- 
tion, Propreté,  Visite  épiscopale  bien 
des  choses  qui  concernent  les  églises.  Nous 
mettons  ici  ,  sons  le  titre  1»,  la  bénédic- 
tion de  la  première  pierre,  d  après  le  Pon- 
tifical romain,  et  sous  le  litre  2,  ce  qu  il  y 
a  dans  le  Rituel  romain  concernantune  église. 

TITRE  PREMIER. 
(Extrait  du  Pontifical  romain.) 

Bénédiction  de  la  première  De  benediefione  et  imposi- 

,,ierre  pour  la  congru-  lione  primarii  lapidis  pro 

clion  d'une  église.  ecclesia  œditicauda. 

1.  Personne  ne  doit  1.   Nemo   ecclesiam 

construire  une  église  œdificet  ,     priusquam 

sans    s'être  concerté  pontifias  judicio  lo- 

avecl'évêque  au  sujet  eus    et    atrium   desi- 

de  son  emplacement  gnentur ,   cl  quid  ad 

<l)  Contra  spirituallanequiliiBincœlesiibus.fp/ies.C.vi, 

v   12 

{■>)  Voyez  le  Sacramenlairede  saint  Célasc,  où.  on  lit  : 
Du'is  cette  maison  de  voire  serviteur  tel  :  defendat  omnes 
habitantes...  fawjii  tui  ILLIUS  [Cod  i.  Saçram.  paç. 
258).  Le  SacraineuUire  de  saint  Grégoire  donne  pour  li- 
tre a  l'oraison  :  Uratio  (\uando  aqua  spargilur  m  domo , 
dans  Rocca  et  dans  Menard  (p.  280).  Dans  le  Diurual  de 
saint  Victor  de  l'an  1580,  celle  oraison  est  intitulée  :  Ora- 
lioin  doinuiorio;  et  selon  un  Pontilical  Rituel  d'Aix,  d'en- 
viron suaire  cents  ans  elle  se  disait  daiiî  les  maison!,  des 


ES  ET  DES  RITES  SACHES.  HJ6 

et  des  alentours,  du  luminaria,    guid    ad 
luminaire,  des  hono-  recloris  ministrorum- 
raires  dus  au  prêtre  que     stipendia    suffi- 
et  à  ses  ministres,  et  ciat,  quidque  ad  eccle- 
de  la  dotation  de  celte  siœ  dotem   pertineat, 
é»lise;   le   pontife  ou  definialur,  et  per  eum, 
un  prêtre  délégué  par  vel    ejus   auctoritate, 
lui  y  plante  une  croix  per   sacerdotem    crux 
et  pose  la  pierre  prin-  in  loco  figatur,  et  la- 
cipale     des      fonde-  pis  primarius  in  fun- 
ments.  Ainsi  la  veille  damento  ponatur.  Pri- 
as la   cérémonie,  on  die  igilur  lignea  crux 
fixe  une  croix  en  bois  in  loco  ubi  débet  esse 
à  l'endroit  où  l'aulel  altare  figatur. Sequenli 
doit   se    trouver.    La  vero  die  lapis  in  ec- 
pierre   à   poser   dans  .  clesiœ  fundatione  pô- 
les   fondements    doit  nendus,  qui  débet  esse 
être   quadrangulaire.  quadratus  et  angula- 
ire jour  fixé  étant  ar-  ris,  benedici  débet  hoc 
rivé,    on    eu   fait   la  modo.  Ponlifex  para- 
bénédiction    de  cette  tus  supra  rocheium  , 
manière.    Le  pontife  vel,  si  sit  religiosus, 
ayant  sur  le  rochet,  supra  superpelliceum, 
ou  sur  le  surplis  s'il  amie  tu,  alba,  cingulo, 
est  religieux,  l'amicl,  slola  et  pluviali  albi 
l'aube ,  le  cordon,  l'é-  coloris ,  et  mitra  sim- 
lole  et  la    chape   de  piici ,  et  baculum  pa- 
couleur        blanche  ,  storatein    in    sinistra 
ayant  une  mitre  sim-  tenens,  stans  cum  mi- 
ple  et  tenant  le  bâton  Ira,  in  loco  ubi  eccle- 
pastoral  de  la   main  sia  est  fundanda,  be- 
gauche,  debout  avec  nedicit  sal  et  aquam, 
la   mitre  au  lieu  où  dicens  (3): 
l'église  doit  être  con- 
struite ,  fait  ainsi  la 
bénédiction  du  sel  et  de  l'eau: 

t  Adjutorium  noslrum  in  nomine  Domini, 
r)  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 

Exorciso  te,  crealura  salis  ,  per  Deum  f 
vivum,  per  Deum  f  verum,  per  Deum  f  san- 
ctum ,  per  Deum  qui  le  per  Eliseum  prophe- 
tam  in  aquam  milti  jussit,  ut  sanarelur  ste- 
rilitas  aquœ,  ut  efficiaris  sal  exorcisatum  in 
salutem  credentium,  et  sis  omnibus  sumen- 
tibus  te  sanitas  animœ  et  corporis,  et  effu- 
giat,  atque  discedat  a  loco  in  quo  aspersum 
fueris,  omnis  phantasia  et  nequitia  vel  ver- 
sutia  diabolicae  fraudis,  omnisque  spiritus 
immundus,  adjuratus  per  eum  qui  venturus 
est  judicare  vivos  et  morluos  ,  et  sseculum 
per  ignem.  r).  Amen. 

2.  Ensuite  il  dépose  2.  Deinde,  depositis 

le  bâton  pastoral  et  la  baculo    pastorali    et 

mitre,  joint  les  mains  mitra,  junctis  mani- 

et  dit  :  bus,  dicit: 

^Domine,  exaudi  oralionem  uieam;  rç  Et 
clamor  meus  ad  le  veniat. 

\  Dominus  vobiscum;  ù.  Et  cum  spirilu  tuo. 

malades  que  le  prêtre  allait  visiter.  Mais  elle  est  marquée 
pour  êlre  dile  à  l'église  ,  dans  les  Coutumes  de  Cluni  , 
écrites  par  le  moiue  Bernard  du  temps  de  saint  Hugues  , 
et  dans  un  Missel  de  saint  Quiriace  de  Provins,  écrit  vers 
l'an  1200,  qu'on  appelle  le  Prônier.  Dans  un  cahier  d'une 
main  plus  récente  ajouté  a  ce  Missel  ,  après  ces  mots,  in 
Iwc  habiltteuto,  on  lit  :  et  in  cunclis  habiluculis  bonis.  Ces 
derniers  mots  se  lisenl'aussi  dans  les  Missels  de  Sens  de 
1550.  1575. 

(5)  On  peut  voir  le  sens  des  prières  suivantes  au  com- 
mencement de  l'art.  Aspersiok.       • 


4137 


EGL 


F.GL 


MS'i 


Oremus. 

Immensam  clementiam  tuam,  omnipotens 
œlerne  Deus,  humiliter  imploramus,  ut  banc 
creaturam  salis,  quam  in  usuni  generis  hu- 
main tribuisli,  benefdicere  et  sanclifficare 
tua  pietate  digneris,  ut  sit  omnibus  sumen- 
tibus  salus  mentis  et  corporis,  et  quidquid 
ex  eo  tactum  vel  rcspersum  fuerit  careat 
omni  immunditia  omnique  impugnatione  spi- 
ritualis  nequitiœ.  Per  Dominum  noslrum 
Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui  lecum  vivit 
cl  régnât  in  unilale  Spiritus  sancti  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœiulorum.  ^  Amen. 

3.  Alors  i!  reprend        3.  Tum  acceptismi- 
la  mitre  et   le    bâton     tra  et  baculo  pastora- 
pastoral ,  et  dit  sur    /*',  super  aquam  abso- 
l'eau  ce  qui  suit,  sans    Iule  dicit  : 
préambule  : 

Exorciso  te,  crcalura  aqoœ,  in  nomme 
Dei  Paftris  omnipotenlis,  et  in  nomine  Jesu 
Cbristi  Fiflii  ejus  Domini  nostri,  et  in  vir- 
tute  sancti|Spiritus,  ut  fias  aqua  exorcisata 
ad  effugandam  omnem  potestatem  inimici, 
et.  ipsum  inimicum  eradicare  et  explanlare 
valeas,  cum  angelis  suis  apostalicis ,  per 
virtutem  ejusdem  Domini  nostri  Jesu  Christi, 
qui  venturus  est  judicare  vivos  et  mortuos, 
et  sœculum  per  ignem.  ^  Amen. 

k.  Ensuite  il  dépose  h.  Deinde,  deposilis 
le  bâton  pastoral  avec  baculo  pastoraliet  mi- 
la  mitre,  et  dit,  les  tra,  junclis  manibus, 
mains  jointes:  dicit: 

f  Domine,  exaudi  orationem  meam;  ^  Et 
clamor  meus  ad  le  veniat. 

f  Dominus  vobiscum  ;  ^  Et  cum  spiritu  tno. 

Oremus. 

Deirs ,  qui  ad  salutem  humani  generis 
maxima  quaeque  sacramenta  in  aquarum 
subslantia  condidisti,  adesto  propitius  invo- 
cationibus  nostris,  et  elemento  huic,  mulli- 
modis  purificationibus  praeparato,  virtutem 
tuœ  benefdictionis  infunde,  ut  creatura  tua 
mysteriis  tuis  serviens,  ad  abigendos  dœmo- 
nes  morbosque  pellendos  divinœ  gratiœ  su- 
mat  effectum,  ut  quidquid  in  domibus  vel  in 
locis  fidelium  hœc  unda  resperserit,  careat 
omni  immunditia,  liberetur  a  noxa,  non  illic 
resideat  spiritus  peslilens,  non  aura  corrum- 
pens;  discedant  omnes  insidiœ  latentis  ini- 
mici, et  si  quid  est  quod  aut  incolumitati 
habilantium  invidet  aut  quicli,  aspersione 
hujus  aquœ  eiTugiat;  ut  salubritas  per  invo- 
cationem  sancti  lui  nominis  expctita,  ab 
omnibus  sit  impugnationibus  defensa.  Per 
Dominum  nostrum  Jesum  Christum  Filium 
tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in  unitate 
Spiritus  sancti  Deus  per  omnia  sœcula  sœcu- 
lorum.  ëj  Amen. 

5.  Le  pontife  met  5.  Ponlifex  mittit 
du  sel  dans  l'eau  en  sal  in  aquam,  in  mo- 
forme  de  croix, disant  dum  crucis,  dicendo 
une  seule  fois:  semel  : 

Commixiio  salis  et  aquœ  pariter  fiât,  in 
nomine  Paftris,  et  Fiflii,  et  Spirilusf  sancti. 
ûi  Amen. 

t  Dominus  vobiscum  ;  ^Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Deus  invietœ  virtutis  auctor,  et  insupera- 


bilis  imperii  rcx,acsemper  magnificus  trium- 
phator.  qui  adversœ  dominationis  vires 
reprimis,  qui  inimici  rugicnlis  sœvitiam 
superas,  qui  hostiles  nequitias  potenter  cx- 
pugnas,  le,  Domine,  Iremenles  et  supplices 
deprecamtir  ac  petimus  ut  banc  creaturam 
salis  et  aquœ  dignanler  aspicias,  benignus 
illustres,  pielatis  lu»  rore  sanctifiées  :  ut 
ubicumque  fuerit  aspersa,  per  invocationem 
sancti  lui  nominis  omnis  infestatio  immundi 
spiritus  abigatur,  terrorquc  vencnosi  ser- 
penlis  procul  pellalur,  et  piaîsentia  sancti 
Spiritus  nobis  misericordiam  tuum  poscen- 
libus,  ubique  adessedignetur.  Per  Dominum 
nostrum  Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui 
tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  ejnsdem  Spi- 
ritus sancti  Deus,  per  omnia  sœcula  sœculo- 
rum.  i^  Amen 

6.  Alors  le  pontife  G.  Tum  ponlifex  ac- 

mçoit  la  mitre,  et  le  cipit  mitram,et  scliola 

chœur    chante    l'an-  cantat  antiphonam  et 

tienne  et  le   psaume  psalmum      sequentes. 

suivants.    En    même  Intérim  dum  ea  can- 

tempslepontife, ayant  tantur,  pontifcx  cum 

la  mitre, asperge  l'en-  mitra  aspergit  locum 

droit  où  se  trouve  la  ubi   crux  posita  est, 

croix,  avec  l'eauqu'il  cum    aqua    per    eum 

vient  de  bénir.  benedicla.  Antiphona 
ton.  1. 

«  Seigneur   Jésus,  Signum  salulis  po- 

placez  ici  le  signe  du  ne, Domine  JesuCbri- 

salut,  et  ne  permettez  ste,  in  loco  isto,et  non 

pas  à  l'ange  extermi-  permiltas  inlroirean- 

nateur  d'y  entrer.»  gelum  percutientem. 

Psaume  83. 

Quam  dilecta  tabernacula  tua,  Domine 
virtutum  1  Concupiscit  et  déficit  anima  mea 
in  alria  Domini. 

Cor  meum  et  caro  mea  exsultaverunt  in 
Deum  vivum. 

Etenim  passer  invenit  si bi  domum,  et  tur- 
tur  nidum  sibi  ubi  ponatpullos  suos. 

Altaria  tua,  Domine  virtutum,  Rex  meus 
et  Deus  meus. 

Beati  qui  habitant  in  domo  tua,  Domine! 
in  sœcula  sœculorum  laudabunt  te. 

Bealus  vir  cujus  est  auxilium  abs  te  1  As- 
censiones  in  corde  suo  disposuit,  in  valle  la- 
crymarum,  in  loco  quem  posuit. 

Etenim  benediclionem  dabit  legislator, 
ibunt  de  virlute  in  virtutem;  videbitur  Deus 
Deorum  in  Sion. 

Domine  Deus  virtutum,  exaudi  orationem 
meam;  auribus  percipe,  Deus  Jacob. 

Protector  noster,  aspice,  Déus,  et  respice 
in  facicm  Christi  tui. 

Quia  melior  est  dies  una  in  atriis  tuis  su- 
per millia. 

Elegi  abjectus  esse  in  domo  Dei  mei,  ma- 
gis  quam  habitare  in  tabernaculis  pecca- 
torum. 

Quia  misericordiam  et  veritalem  diligit 
Deus;  graliam  et  gloriam  dabit  Dominus. 

Non  privabit  bonis  eos  qui  ambulant  in 
innocentia;  Domine  virtutum,  beatus  homo 
qui  sperat  in  te. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 


1159 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  «40 


7.  Finitis  antiphona 
et  psalmo  prœdiclis , 
pontifex  stuns  versus 
ad  locum  per  eum  as- 
persum,  deposita  mi- 
tra,  dicit: 


7.  Quand  l'antienne 
et  le  psaume  sont  fi- 
nis, le  pontife,  debout, 
tourné  vers  le  lieu 
qu'il  a  aspergé,  dé- 
pose la  mitre  et  dit 
l'oraison     suivante , 

nommant  le  saint  ou  la  sainte  titulaire  de 
l'église  qu'on  va  construire  : 
Or  émus  (1). 
Domine  Deus,  qui  licet  cœlo  et  terra  non 
capiaris,  domum  tamen  dignaris  habere  in 
terris,  ubi  nomen  luum  jugiler  invocetur, 
locum  hune  quaesumus  bealœ  Mariœ  semper 
virginis,  et  beati  N-  (nominando  sanctum  vel 
sanctam  in  cujus  honorera  ac  nomen  fundabi- 
tur  ecclesiu) ,  omniumquK  sanctoruui  inter- 
cedentibus  meritis,  sereno  pietatis  tuœ  in- 
tuitu  visita,  et  per  infusionem  gratiœ  tua  ab 
omni  inquinamento  puriGca,  purificalumque 
conserva,  et  qui  dilecti  tui  David  devotionem 
in  fîlii  sui  Salomonis  opère  complevisti,  in 
hoc  opère  desideria  nostra  perOcere  digneris, 
effugiantque  omnes  hinc  nequitiœ  spiritua- 
les.  Per  Dominum  nostrum  Jesum  Christum 
Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  et  régnât  in 
unitate  Spirilus  sancti  Deus,  per  omnia  sœ- 
cula  sœculorum.  &  Amen. 

8.  Après  cela  le  8.  Post  hœc  stans 
pontife, encoredebout  adhuc  sine  mitrapon- 
sans  mitre,  bénit  la     tifex,  benedicit  pri- 


premiere 
disant: 


pierre    en 


marium  lapident,  di- 
cens: 


f  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
ûj  Qui  fecit  cœlum  et  terram. 

}  Sit  nomen  Domini  benedictum,  r)  Ex  hoc 
nunc  et  usque  in  sœculum. 

f  Lapidem  quem  reprobaverunt  œdiflean- 
tes,  k  Hic  factus  est  in  caput  anguli. 

t  Tu  es  Petrus,  r)  Et  super  hanc  pelram 
œdificabo  Ecclesiani  meam. 

f  Gloria  Patri,  et  Filio,  et  Spiritui  sanclo. 
i$  Sicut  eral  in  principio,  et  nunc,  et  semper, 
et  in  sœcula  sœculorum.  Amen. 

Oremus  (2). 

Domine  Jesu  Christe,  Fili  Dei  vivi,  qui  es 
verus  omnipolens  Deus,  splendor  et  imago 
aeterni  Patris,  et  vila  œterna,  qui  es  lapis 
angularis  de  monte  sine  manibus  abscissus, 
et  immutabile  fundamentum,  hune  lapidem 
eollocandum  in  luo  nomine  conGrma,  et  tu, 
qui  es  principium  et  finis,  in  quo  principio 
Deus  Pater  ab  inilio  cuncta  creavit,  sis,  quœ- 
sumus,  principium,  et  incrementum,  et  con- 
summatio  ipsiusoperis.quoddcbetad  laudem 
et  gloriam  tui  nominis  inchoari.  Qui  cuin 
Pâtre  et  Spiritu  sancto  vivis  et  régnas,  Deus, 
per  omnia  sœcula  sœculorum.  à)  Amen. 

(1)  Quoique  le  ciel  et  la  terre  ne  puissent  le  contenir, 
Dieu  a  daigné  avoir  sur  la  terre  une  maison  où  l'on  invoque 
sans  cesse  son  nom  ;  on  le  prie,  par  l'intercession  rie  Marie 
et  de  tous  les  saints,  de  visiter  ce  lieu,  de  le  purifier,  d'en 
éloigner  toute  souillure,  et  d'y  combler  nos  désirs.  Ton. 
les  notes  de  l'art.  Dédicace. 

(2)  Jésus-Christ,  Fils  du  Dieu  vivant ,  vrai  Dieu  tout- 
puissant,  la  splendeur  et  l'image  du  Père  éternel,  la  vie 
éternelle,  qui  est  le  commencement  et  la  fin,  en  qui  Dieu 
le  Père  a  tout  créé  dès  le  commencement,  est  cette  pierre 
détachée  de  la  montagne  .  qui  a  été  rejetée  Dar  les  ou- 


Oremus. 
Domine  sancte,  Pater  omnipotens,  œterne 
Deus,  benefdicere  dignare  hune  lapidem  in 
fundamentum  ecclesiœ,  in  honorem  sancti 
N.  Per  Dominum  nostrum  Jesum  Christum 
Filium  tuum,  lapidem  probatum,  angula- 
rem,  pretiosum,  in  fundamento  fundatuui, 
de  quo  dicit  Apostolus  :  Pelra  autem  erat 
Christus.  Qui  tecum  et  cum  Spiritu  sancto 
vivit  et  régnât  Deus,  per  omnia  sœcula  satcu- 
lorum.  i';  Amen. 

9.  Ensuite  il  asper- 
ge cette  pierre  d'eau 
bénite,  et  prenant  un 
instrument  tranchant 
il  trace  le  signe  de  la 
croix  sur  chaque  face 
en  disant  : 

In  nomine  Paftris, 
f  sancti.  r)  Amen. 

10.  Après  cela  il 
dit: 

Oremus. 

Benedic,  Domine,  creaturam  istam  la- 
pidis,  et  prœsla,  per  invocationem  sancti 
nominis  tui,  utquicumque  ad  hanc  ecclesiam 
œdificandam  pura  mente  auxilium  dederint, 
corporis  sanitatem  et  animœ  inedelam  per- 
cipiant.  Per  Christum  Dominum  nostrum. 
&  Amen. 


9.  Tuncasperyit  la- 
pidem ipsum  aqua  be- 
nedicta  ,  et  accepto 
cullro,  per  singulas 
partes  sculpit  in  eo 
signum  crucis,  dicens: 

et  Fiflii,  et  Spiritus 

10.  Quo  facto  dicit: 


11.  Deinde  ponitur 
in  terram  aliuuod  ta- 
pele,  et  desuper  fat- 
distorium,  super  quod 
pontifex,  accepta  mi- 
tra  ,  accumbit.  Tum 
dicuntur  lilaniœ. 


11.  Puis  on  met  un 
tapis  par  terre  et  un 
fauteuil  par-dessus,1 
sur  lequel  ou  devant 
lequel  le  pontife  , 
ayant  reçu  la  mitre, 
se  me  ta  genoux.  Alors 
on  dit  les  litanies. 

Kyrie  eleison.  Christe  eleison. 

Kyrie  eleison.  Christe ,  audi  nos. 

Christe,  exaudi  nos. 

Pater  de  cœlis  Deus,  miserere  nobis. 

Fili  Redemptor  mundiDeus,  miserere  nobis. 

Spiritus  sancte  Deus,  miserere  nobis. 

Sancla  Trinitas  unus  Deus,  miserere  nobis. 


ora  pro  nobis. 

ora. 

ora. 

ora. 

ora. 

ora. 
archangeli,  orale, 
spiriluum  ordines, 


Sancla  Maria, 
Sancla  Dei  Genitrix, 
Sancla  Virgo  virginum, 
Sancte  Michael, 
Sancte  Gabriel, 
Sancte  Raphaël, 
Omnes  sancti  angeli  et 
Omnes  sancîi  beatorum 

orale. 

Sancte  Joannes  Baptista,  ora. 

Sancle  Joseph,  ora. 

Omnes  sancti  patriarchœ  et  prophelœ,  orale. 
Sancte  Petre,  ora. 

vriers,  qui  est  devenue  la  pierre  angulaire,  et  qui  a  éla- 
lili  saint  Pierre  le  fondement  de  son  Eglise;  on  le  prie 
d'être  le  commencement,  l'accroissement  et  la  consomma- 
tion de  l'ouvrage  qu'on  doit  commenrer  à  la  louange  et  à 
la  gloire  de  son  nom,  en  l'honneur  d'un  tel  saint.  Ou  le 
prie  de  bénir  cette  pierre  fondamentale,  lui  qui  était,  se- 
lon l'Apôtre,  la  pierre  qui  fournissait  de  l'eau  dans  le  dé- 
sert, alinque  tous  ceux  qui  contribueront  de  bon  cœur  a 
la  construction  de  cette  église  reçoivent  la  sauté  dn  coms 
et  la  gnérison  de  l'âme. 


im 


F.GL 


EGL 


Hl'-i 


Sancte  Paule, 
Sanc.li>  Andréa, 
Sancle  Jacobe, 
Sancte  Joannes, 
Sancle  Thoma, 
Sancte  Jacobe, 
Sancte  Philippe, 
Sancte  Bartholomœe, 
Sancte  Matthœe, 
Sancle  Simon, 
Sancte  Thaddaee 
Sancte  Matthia, 
Sancte  Barnaba, 
Sancte  Luca, 
Sancle  Marce, 


Ora  pro  nobis. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 
ora. 


Omnes  sancti  apostoli  et  evangelislœ.  orate. 

Otnnes  sancti  discipuli  Domini.  orate. 

Omnes  sancti  innocentes,  orate. 

Sancte  Stéphane,  ora. 

Sancte  Laurenti,  ora. 

Sancle  Vincenli ,  ora. 

Sancti  Fabiane  e  t  Sebastiane ,  orate. 

Sancti  Joannes  et  Paule,  orate. 

Sancti  Cosma  et  Damiane ,  orate. 

Sancti  Gervasi  et  Protasi ,  orate. 

Omnes  sancti  martyres  ,  orate. 

Sancle  Silvester,   '  ora. 

Sancle  Gregori ,  ora. 

Sancte  Ambrosi ,  ora. 

Sancle  Augustine ,  ora. 

Sancle  Hieronyme,  ora. 

Sancle  Martine,  ora. 

Sancte  Nicolae,  ora. 
Omnes  sancti  pontiQces  et  confessores, orate. 

Omnes  sancti  doclores,  orate. 

Sancte  Bénédicte,  ora. 

Sancle  Antoni.  ora. 

Sancle  Bernarde,  ora. 

Sancle  Dominice,  ora. 

Sancte  Francisée ,  ora. 

Omnes  sancti  sacerdotes  et  levit»,  orate. 

Omnes  sancli  monachi  et  eremitœ,  orate. 

Sancta  Maria  Magdalena  ,  ora. 

Sancta  Agatha,  ora. 

Sancta  Lucia  ,  ora. 

Sancta  Agnes,  ora. 

Sancta  Cœcilia  ,  ora. 

Sancta  Catharina,  ora. 

Sancta  Anastasia  ,  ora. 

Omnes  sanctae  virgines  et  viduœ,  orate. 
Omnes  sancli  et  sancta;  Dei ,  intercedite  pro 

nobis  (1). 
Propilius  esto,  parce  nobis,  Domine. 
Propilius  esto  ,  exaudi  nos,  Domine. 
Ab  omni  malo,  libéra  nos  ,  Domine. 
Ab  omni  peccato,  libéra  nos,  Domine 
Ab  ira  tua,  libéra  nos,  Domine. 

(1)  Après  avoir  invoqué  plusieurs  sainls  de  toutes  les 
ctasses,  on  prie  le  Seigneur  de  nous  pardonner  et  de  nous 
exaucer  ;  on  lui  demande  qu'il  nous  délivre  de  tout  mal , 
de  tout  péché,  de  sa  colère,  d'une  mort  subite  et  impré- 
vue, des  pièges  du  démon,  de  la  colère,  de  la  haine,  de 
toute  mauvaise  volonté,  de  l'esprit  impur,  de  la  foudre  et 
de  la  tempête,  ei  de  la  mort  éternelle. 

On  l'en  conjure  par  son  incarnation,  son  avènement,  sa 
nativité,  son  baptême  et  son  jeûne,  sa  croix  et  sa  passion, 
sa  mort  et  sa  sépulture,  sa  sainte  résurrection,  son  admi- 
rable ascension  et  la  venue  du  Saint-Esprit  consolateur,  j 
On  le  prie  surtout  de  nous  délivrer  au  jour  du  jugement. 

En  nous  avouant  pécheurs,  nous  prions  le  Seigneur  de  * 
nous  épargner,  de  nous  pardonner  de  nous  amener  à  uns 


A  subitanea  et  improvisa  morte,  libéra  nos, 
Domine.  \ 

Ab  insidiis  diaboli ,  libéra  nos,  Domine. 

Ab  ira,  etodio,  et  omni  mala  vol  un  la  te,  li- 
béra nos,  Domine. 

A  spiritu  fornicationis,  libéra  nos,  Domine. 

A  fulgure  et  tempestate,  libéra  nos,  Domine. 

A  morte  perpétua,  libcra  nos,  Domine. 

Per  mysterium  sanclœ  incarnationis  tu», 
libéra  nos,  Domine. 

Per  adventum  tuum,  libéra  nos,  Domine. 

Per  nativitatem  tuam,  libéra  nos,  Domine. 

Per  baptismum  et  sanctum  jejunium  tuum  , 
libéra  nos,  Domine. 

Per  crucem  et  passionem  luam,  libéra  nos, 
Domine. 

Per  mortem  et  sepulturam  luam,  libéra  nos, 
Domine. 

Per  sanclam  resurrectionem  tuam,  libéra 
nos,  Domine. 

Per  admirabilem  ascensionem  tuam,  libéra 
nos,  Domine. 

Per  adventum  Spiritus  sancli  Paracleti,  li- 
béra, nos,  Domine. 

In  die  judicii,  libéra  nos,  Domine. 

Peccatores,  te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  nobis  parcas,  te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  nobis  indulgeas,  te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  ad  veram  pœnilentiam  nos  perducere 
digneris,  te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  Ecclesiam  luam  sanclam  regere  et  con- 
servare  digneris,  te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  domnum  aposlolicum,  et  omnes  ecclesia- 
sticos  ordines  in  sancta  religione  conser- 
vare  digneris,  te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  inimicos  sanclœ  Ecclesiœ  humiliare  digne- 
ris, te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  regibus  et  principibus  Christianis  pacem 
et  veram  concordiam  donare  digneris,  te 
rogamus,  audi  nos. 

Ut  cuncto  populo  Christiano  pacem  et  uni- 
talemlargiri  digneris,  te  rogamus  audi  nos. 

Ut  nosmelipsos  in  tuo  sanctoservitioconfor- 
tare  et  conservare  digneris,  te  rogamus, 
audi  nos. 

Ut  mentes  noslras  ad  cœlestia  desideria  eri- 
gas,  te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  omnibus  benefactoribus  nostris  sempiler- 
na  bona  rétribuas,  te  rogamus,  audi  nos. 

Dt  animas  nostras,  fratrum,  propinquorum 
et  benefaclorum  nostrorum  ab  œterna 
damnatione  eripias,  te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  fruclus  terrœ  dare  et  conservare  digneris, 
te  rogamus,  audi  nos. 

Ut  omnibus  Gdelibus  defunctis  requiem 
œternam  donare  digneris  ,  te  rogamus, 
audi  nos. 

vraie  pénitence;  de  diriger  et  conserver  son  Eglise  sainte, 
de  maintenir  dans  la  sainte  religion  le  chef  apostolique  et 
tous  les  ordres  de  l'Eglise  ;  d'en  humilier  les  ennemis  , 
d'accorder  aux  rois  et  aux  princes  chrétiens  la  concorde 
et  la  paix;  a  tout  le  peuple  chrétien  ,  la  paix  et  l'union; 
de  nous  forti6er  et  conserver  dans  son  service  ;  d'inspirer 
à  nos  âmes  des  désirs  célestes  ;  de  rendre  à  tous  nos  bien- 
l'aiieurs  des  biens  éternels;  de  préserver  leurs  âmes,  et 
celles  de  nos  frères  et  de  nos  proches,  de  la  damnation 
éternelle;  de  produire  et  conserver  les  fruits  de  la  terre; 
d'accorder  à  tous  les  fidèles  défunts  le  repos  éternel.  On 
le  prie  encore  de  nous  pardonner,  de  nous  exaucer,  d'a- 
voir pitié  de  nous. 


1143 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 
audi 


1144 


Ut  nos  oxaudire  digneris,  le  rogamus 

nos. 
Fili  Dei.  le  rogamus,  audi  nos 
Agnus  Dei,  qui  tollis  peccala  mundi,  parce 

nobis,  Domine. 
Agnus  Dei,  qui  tollis  peccala  mundi,  exaudi 

nos,  Domine. 
Agnus  Dei, qui  tollis  peccata  mundi, miserere 

nobis. 
Chrisle,  audi  nos.  Christe,  exaudi  nos. 
Kyrie  eleison.  Chrisle  eleison.  Kyrie  eleison. 

12.  Après  les  lita-        12.  Quibus  finit  is, 
nies,  le  ponlife  dépose    pontifex  deposita  mi- 


la  mille,  se  lève,  et 
tourné  vers  la  pre- 
mière pierre,  il  dit: 


ira  surgit  ,  et  slans 
versus  ad  primarium 
lapidem,  dicit  : 


Or  émus  (1). 

Actiones  noslras,  quœsumus,  Domine,  as- 
pirando  prœveni,  et  adjuvando  prosequere, 
ut  cimcta  nostra  oratio  et  operatio  a  le  sem- 
per  incipiat  ,  et  per  te  cœpta  finiatur.  Per 
Chrislum  Dominum  nostrum.  nj.  Amen. 

J3.  Ensuite  le  ci-  13.  Deinde  parato 
ment  clant  préparé,     cœmento,  et  cœmenta- 


rio  assislente  ,  ponti- 
fex cum  mitra  inchoal, 
schola  prosequente , 
antiphonam  1  ton. 


et  le  maçon  étant  pré- 
sent, le  pontife  en  mi- 
tre commence  .  et  le 
chœur  continue  cette 
antienne  du  1"  ton. 

Mane  surgens  Jacob  erigebat  lapidem  in 
tilulum;  fundens  oleum  desuper,  votum  vo- 
vit  Domino  :  Vere  locus  iste  sanctus  est ,  et 
ego  nesciebam. 

Psaume  12G. 

Nisi  Dominus  œdificaveril  domum,  in  va- 
num  laboraverunt  qui  œdificant  eam. 

Nisi  Dominus  custodierit  civitatem,  frus- 
tra vigilat  qui  cuslodit  eam. 

Vanum  est  vobis  ante  lucem  surgere  : 
surgite  poslquam  sederilis,  qui  manducatis 
panem  doloris. 

Cum  dederit  dilectis  suis  somnum  :  ecce 
heeredilas  Domini,  filii,  merces  fruclus  ven- 
tris. 

Sicut  sagittœ  in  manu  potenlis  :  ita  fili i 
excussorum. 

Beatus  vir  qui  implevit  desiderium  suum 
ex  ipsis  :  non  conlundetur  cum  loquetur 
inimicis  suis  in  porta. 

Gloria  Palri.  Sicut  erat,  etc. 
H-.Aprèscela,lepon-         li.  Quo  dicto,pon- 
tifedehout  avec  la  mi-     tifex  stans  cum  mitra 
tre  touche  cette  pierre     tangit,  et ponit  ipsum 


primarium  lapidem  in 
fundam  ento  dicens  (2): 


principale  qu'on  pose 
dans  les  fondements, 
pendant  qu'il  dit  : 

In  fide  Jesu  Christi  collocamus  lapidem 
istum  primarium  in  hoc  fundamento;  In  no- 
mine  Paftrisj  et  Fiflii,  et  Spirilus " -J-  sancti, 
ut  vigeat  vera  fides  hic,  et  timor  Dei,  frater- 
naque  dileclio ,  et  sit  hic  locus  dcslinalus 
oraiioni  ,  et  ad  invocandum,  et  laudandum 
nomen  ejusdem  Domini  nostri  Jesu  Christi, 

(1)  Voy.  les  unies  dos  art.  Autel  et  Dédicace,  quand  il 
n'y  pu  a  pas  ici. 
(2J  Le  pontife  place  cette  première  pierre,  afin  qu'il  y 


qui  cum  Pâtre,  et  Spiritu  sanclo,  vivil  et  ré- 
gnai Deus  ,  per  omnia  sœcula  sseculorum. 
i^.  Amen. 


15.  En  même  temps 
le  maçon  place  et  ci- 
mente la  pierre;  puis 
le  ponlife  y  répand  de 
l'eau  bénite  en  di- 
sant : 


I.   Asperges 
mundabor 
babor. 


15.  Intérim  cœmen- 
tarius  local  ipsum  la- 
pidem cum  cœmento  ; 
poslea  pontifex  spar- 
git  super  lapidem 
aquam  benedictam,  di- 
cens :  ' 
Domine,  hyssopo  ,  et 
lavabis  me,  et  super  nivem  deal- 

Psaume  50. 

secundum  magnatn 


me 


Miserere  mei,  Deus 
misericordiam  tuam. 

Et  secundum  mullitudinem  miserationum 
tuarum,  delc  iniquitatem  meam, 

Amplius  lava  me  ab  iniquilate  mea  :  et  a 
peccato  meo  munda  me. 

II.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur,  Do- 
mine, hyssopo,  el  mundabor:  lavabis  me,  et 
super  nivem  dealbàbor. 

Quoniam  iniquitatem  meamego  cognosco: 
et  peccalum  meum  conlra  me  est  semper. 

'fini  soli  peccavi,  et  malum  coram  te  feci  : 
ut  juslificeris  in  sermonibus  tuis,  et  vincas 
cum  judicaris. 

Ecce  enim  in  iniquitatibus  conceptus 
sum  :  et  in  peccatis  concepit  me  mater  mea. 

III.  Asperges  nie,  et  schola  prosequitur, 
Domine,  hyssopo,  et  mundabor:  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbàbor. 

Ecce  enim  vcritaiem  dilexisti  :  incerta, 
et  occulta  sapienlia?  tuœ  manifestasti  mihi. 

Asperges  me  hyssopo,  et  mundabor  :  lava- 
bis me,  et  super  nivem  dealbàbor. 

Auditui  meo  dabis  gaudium,  et  lselitiam  : 
et  exullabunt  ossa  humiliata. 

IV.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur, 
Domine,  hyssopo  et  mundabor  :  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbàbor. 

Averte  faciem  tuam  a  peccalis  meis  :  et 
omnes  iniquilales  meas  dele. 

Cor  mundum  crea  in  me,  Deus  :  et  spiri- 
tum  rectum  innova  in  visteribus  meis. 

Ne  projicias  me  a  facie  tua  :  et  spirilum 
sanctum  tuum  ne  auferas  a  me. 
■    V.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur,  Do- 
mine, hyssopo,  el  mundabor  :  lavabis  me,  et 
super  nivem  dealbàbor. 

Redde  mihi  lœlitiam  salularis  lui  :  et  spi- 
ritu principali  confirma  me. 

Docebo  iniquos  vias  tuas  :  et  impii  ad  le 
converlentur. 

Libéra  me  de  sanguinibus,  Deus,  Deus  sa- 
lulis  mea?  :  et  exullabit  lingua  mea  jusliliam 
tuam. 

VI.  Asperges  me,  et  schola  prosequitur. 
Domine,  hyssopo,  et  mundabor  :  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbàbor 

Domine,  labia  mea  aperies  :  et  os  meum 
annunliabit  laudem  tuam. 

Quoniam  si  voluisses  sacrificium,  dedissem 
ulique  :  holocaustis  non  deleclaberis. 

ait  la  une  vraie  foi,  la  crainte  de  Dieu,  la  charité  frater- 
nelle, que  ce  lieu  soit  destiné  à  la  prière  ,  et  il  louer  el 
invoquer  le  nom  de  J.  C.  N.  S. 


«45 


EGL 


F.GL 


itiO 


Sacrificiom   Deo  spiritus  contribulalus  : 
;  cor  conlritum ,  et  humilialum  Deus  non  dc- 
spicies. 

VII.  Asperges  me,  et  schola  proscquitur  , 
Domine  hyssopo,  et  mundabor  :  lavabis  me, 
et  super  nivem  dealbabor. 

Bénigne  fac,  Domine,  in  bonavoluntale  tua 
Sion  :  ut  sedificentur  mûri  Jérusalem. 

Tune  acceplabis  sacrificium  jusliliœ,  obla- 
tiones,  et  holocausta  :  tune  imponent  super 
allare  tuum  vitulos. 

Gloria  Patri.  Sicut  erat,  etc. 

16.  Cela  étant  dit,        1G.  Quo  dicto,  pon 
le  pontife  répand  de     tifex    spargit    aquam 
l'eau  bénite  dans  tou-     benedictam  per  omnia 
tes  les   fondations  si    fundamenta ,   si  sunt 
elles   sont  creusées;     aperta ,    si  non  sunt 
sinon,  il  parcourt  les     aperta,  circuit  asper- 
endroits  où  elles  doi-     gendo  fundamenta  ec- 
vent  l'être;  il  procède     clesiœ  designata  ,  hoc 
de    la  manière  sui-    modo.     Incipiens    a- 
vante.    En   commen-    spergere,  et  circuire, 
çant  l'aspersion  et  le    inchoat  schola  prose- 
circuit,  il  entonne,  et     quente  ,    Antiplionam 
le    chœur     continue    6  ton  : 
cette  antienne  du  6e 
Ion  : 

■  0  quam  metuendus  est  iocus  iste  :  vere 
non  est  hic  aliud,  nisi  domus  Dei,  et  porta 
cœli. 

Psaume  86. 

Fundamenta  ejus  in  montibus  sanclis  :  di- 
ligil  Dominus  portas  Sion  ,  super  omnia  la- 
bernacula  Jacob. 

Gloriosa  dicta  sunt  de  te,  civilas  Dei. 

Memor  eroRahab,  etBabylonis  :  scienlium 
me. 

Ecce  alienigenœ,  et  Tyrus ,  et  populus 
jEthiopum  :  ni  fuerunt  illic. 

Numquid  Sion  dicel;  homo,  et  homo  natus 
est  in  ea;  et  ipse  fundavit  eam  Altissimus? 

Dominus  narrabil  in  scripturis  populorum, 
et  principum  :  horum,  qui  fuerunt  in  ea. 

Sicut  lœlanlium  omnium  :  habitatio  est  in 
te. 

Gloria  Patri  et  Filio  et  Spiritui  sancto. 

Sicut  erat,  etc. 

1".  On  répèle  l'an-  17. Etrepetitur  an- 
tienne. En  même  tiphona.  Intérim  a- 
temps  le  pontife  par-  spergendoproceditus- 
court,  en  les  asper-  que  ad  tertiam  partem 
géant ,  le  tiers  des  fundamentorum  aper. 
fondations  creusées  torum,  seu  designato- 
ou  désignées;  il  s'ar-  rum,  ubi  subsistit;  et 
réle  là,  et  quand  on  a  repetita  antiphona  , 
répété  l'antienne,  il  pontifex  stans  ibidem, 
dit ,  debout  et  sans  deposila  mitra,  dicit  : 
mitre  : 

Oremus. 

Et  les  ministres:  Et  mini'srn  .Flecta- 
Flectamus  genua.  $.  mus  genua.  $,  Lcva- 
Levate.  te. 

Omnipotens  et  misericors  Deus,  qui  sacer- 
dotibus  tuis  tantam  prœ  ceteris  graliam  con- 
tulisti,  ut  quidquid  in  tuo  nomme  digne  per- 
focleque  ab  eis  agitur  ,  a  te  fieri  credatur  , 
qusftsumus  immensam  clementiam  luam.,  ul 


quidquid  moJo  visitaturi  sumus,  visites;  et 
quidquid  benedicturi  sumus  ,  benedicas;  sil- 
que  ad  noslrœ  humilitalis  introilum  ,  San- 
ctorum  tuorum  meritis,  fuga  dœmonum,  An- 
geli  pacis  ingressus.  Per  Christum  Doininuiu 
nostrum.  i^.  Amen. 

18.  Ensuite  il  en-  18.  Deinde  inchoat, 
tonne  ,  et  le  chœur  schola  prosequentè 
poursuit  celte  antien-  antiplionam,  ton.  5: 
ne  du  5L'  ton  : 

Pax  œterna  abaeterno  huiedomui.  Pax  pe- 
rennis  ,  Verbum  Palris,  sit  pax  huic  domui, 
pacem  pius  consolator  huic  prœstet  domui. 

19.  En  même  temps  19.  Intérim  ponti- 
le  pontife,  ayant  reçu  fex  ,  accepta  mitra, 
la  mitre,  parcourt  en  aspergendo  procedit 
les  aspergeant  un  au-  usque  ad  aliam  ter- 
ire  tiers  des  fonda-  tiam  partem  /'««da- 
tions creusées  ou  dé-  mentorum  aperlorum, 
signées  ;  il  s'arrête  là,  seu  designatorum  , 
et  quand  on  a  fini  ibidem  subsistens  ;  et 
l'antienne  ,  debout  finitu  antiphona  stans 
avec  la  mitre,  il  dit  :  cum  mitra,  dicit  : 

Omnipotenlem  Deum,  fralres  charissimi  , 
in  cujus  domo  multae  sunt  mansiones  ,  sup- 
plices deprecemur,  ut  Iocum  istum  nomini 
suo  aedificandum  per  serenissimam  pielatem 
suaiu  benefdicere,  sanctitficarc,  et  con- 
seferare  dignelur.  Per  Dominum  noslrum 
Jesum  Christum  ,  qui  cum  Pâtre,  et  Spiritu 
sancto  vivit  et  régnât  Deus  ,  per  omnia 
saecula  sœculorum.  ^  Amen. 

20.  Puis  il  entonne,  20.  Deinde  inchoat , 
et  le  chœur  poursuit  schola  prosequentè  , 
cette  antienne  du  8e  antiplionam  ton.  8: 
ton  : 

Bene  fundala  est  domus  Domini  supra  fir- 
mam  petram. 

.Psaume  121. 

Lselatus  sum  in  his,  quœ  dicta  sunt  mini  : 
in  domum  Domini  ibimus. 

Stanles  erant  pedes  noslri  :  in  atriis  luis 
Jérusalem. 

Jérusalem  ,  quœ  aedificatur  ut  civitas  :  cu- 
jus participalio  ejus  in  idipsum. 

Illuc  enim  ascenderunt  tribus ,  tribus  Do- 
mini :  testimonium  Israël  ad  confitendum 
nomini  Domini. 

Quia  illic  sederunt  sedes  in  judicio  :  sedes 
super  domum  David. 

Rogate  quœ  ad  pacem  sunt  Jérusalem  :  et 
abundantia  diligenlibus  te. 

Fiat  pax  in  virlute  tua  :  et  abundantia  in 
turribus  tuis. 

Propter  fratres  meus  et  proximos  meos  : 
loquebar  pacem  de  te. 

Propter  domum  Domini  Dei  noslri  :  quœ- 
sivi  bona  tibi. 

Gloria  Patri,  Sicut  erat,  etc. 

21.  On  répète  l'an-  21.  Et  repetituran- 
tienne.  Eu  même  tiphona.  Intérim  pon- 
temps  le  pontife  par-  tifex  aspergendo  pro- 
court,  en  les  asper-  ceditper  ultimam  ter- 
geant,  ce  qui  reste  tiam  partem  funda, 
des  fondations  creu-  mentorum  aperlorum- 
sées  ou  désignées,  en  seu  designatorum,  re- 
rutournaut  à  l'endroit    verlens  ad  lomm,   in 


1147  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


11; 


où  il  a  posé  la  pierre  ;     quo  lapidemimposuil  ; 
quand    on    a    répélé    ubi      repetita     anti- 
l'anliennc,  il  dit  là,    phona,  s  tans ,  depo- 
debout  et  sans  mitre  :     sita  mitra,  dicit  : 
Oremus. 

Et  les  ministres  :  JFfmtrmf  ri  :Flecta- 
Fiectamus  genua.  %  mus  genua.  r]  Levate. 
Levale. 

Deus,  qui  exomnium  cohabilatione  Sancto- 
rum,  aeternum  majestati  luœ  condis  habila- 
culum  ,  da  œdificationi  tuae  incremenla 
cœleslia  ;  ut  quod  te  jubenle  fundatur,  te 
largiente  perûciatur.  PerChristuni  Dominum 
noslrum.  i<,  Amen. 


22.  Suuseqaenter 
ponliftx  ibidem  stans 
sine  mitra  inchoat  , 
schola  prosequente  , 
hymnum  (1)  : 


22.  Aussitôt  le 
pontife  debout  et 
sans  mitre  entonne 
cette  hymne  que  le 
chœur  poursuit  : 

Veni,  creator  Spiritus, 
Mentes  tuorum  visita, 
Impie  superna  gratia, 
Quœ  lu  creasti  pectora. 

Qui  diceris  Paraclitus, 
AUissimi  donum  Dei, 
Fons  vivus,  ignis,  charitas, 
Et  spiritalis  unctio. 

Tu  septiformis  munere, 
Digitus  paternœ  dexlerœ, 
Tu  rite  promissum  Patris, 
Sermone  ditans  guttura. 

Acccnde  lumen  sensibus, 
lnfunde  amorem  cordibus, 
Infirma  nostri  corporis, 
Virtute  firmans  perpeti. 

Hostem  repellas  longius, 
Pacemque  dones  protinus 
Ductore  sic  te  prœvio, 
Vitemus  omne  noxium. 

Per  tesciamus  da  Patrem, 
Noscamus  atque  Filium. 
Teque  utriusque  Spiritum, 
Credamus  omni  tempore. 

Deo  Palri  sit  gloria, 
Et  Filio  qui  a  mortuis 
Surrexit,  ac  Paraclito, 
In  saeculorum  sœcula.ù}  Amen 


tui  in  ea  sanclificet,  et  ipsius  corda  dignau- 
ter  emundet.  Per  Chrislum  Dominum 
nostrum.  ^  Amen. 

Oremus. 
Deus,  qui  in  omni  loco  dominationis  tua; 
clemens  ac  benignus  dedicator  assislis  , 
exaudi  nos,  qusesumus,  et  concède  ut  inviola- 
bilis  hujus  loci  permaneat  constructio  ; 
et  bénéficia  tui  muneris,  universitas  fide- 
lium,  quœ  tibi  supplicat,  percipere  mereatur. 
Per  Dominum  nostrum  Jesum  Chrislum  Fi- 
lium tuum,  qui  lecum  vivil  et  régnât  in  uni- 
taie  Spiritus  sancti  Deus,  per  omnia  sœcula 
sœculorum.  \\  Amen. 


24.  Après  cela,  s'il 
le  trouve  bon,  le  pon- 
tife ayant  reçu  la  mi- 
tre ,  assis  au  même 
lieu  sur  un  fauteuil , 
exhorte  le  peuple  à 
contribuer  à  la  con- 
struction de  l'Eglise 
et  aux  choses  néces- 
saires. Ensuite  il  don- 
ne solennellement  la 
bénédiction  en  disant  : 

Sit  nomen  Domini  benedictum,  etc. 


23.  El  dicitur  lotus 
prout  habetur  supra  , 
quo  inchoato,  ponti- 
fex  genuflectit  usque 
ad  finem  primi  versus. 
Tune  surgit  stans,  de- 
tecto  capile,  usque  ad 
finem  hymni  ,  quo 
finito,  dicit  : 


24.  Hoc  facto,  ac- 
cepta mitra,  ponlifex, 
si  placet ,  sedens  ibi- 
dem in  faldistorio  , 
exhortatur  populum, 
ad  conlribuendumpro 
structura  ecclesiœ  no- 
nce, et  aliis  opportu- 
nis.  Deinde  dat  bene- 
diciionem  solemnem , 
dicens  : 


25.  Et  in  fine  con- 
cedit  indulgentias.His 
expletis,  sivelil, parât 
se  ad  celebrandum 
Missam  in  dicto  loco  , 
de  sancto  in  cujus 
nomine  ecclesia  fun- 
datur. 


25.  11  finit  par  la 
concession  d'indul- 
gences. Après  tout 
cela  il  se  prépare,  s'il 
le  veut,  à  célébrer  la 
messe  au  même  lieu, 
à  l'honneur  du  saint 
titulaire  de  l'église 
projetée. 

TITRE  SECOND. 
(Extrait  du  Rituel  romain.) 

SECTION  PREMIÈRE. 

Bénédiction  do  la  première     Rilus  beuedicendi 
pierre  pour   la   constru- 
ction d'une  église,  faite 
par  un  prêtre,  avec  auto- 
risation de  l'évêque. 


23.  On  dit  en  entier 
cettehymne;  dès  qu'il 
l'a  entonnée,  le  pon- 
tife se  met  à  genoux 
jusqu'à  la  fin  de  la 
première  strophe. 
Alors  il  se  lève  et 
reste  debout  jusqu'à 
la  fin,  la  léte  décou- 
verte ;  après  l'hymne, 
il  dit  : 

Descendat,  quœsumus,  Domine  Deus  no- 
ster,  Spiritus  tuus  sanctus  super  hanc  domum 
aodificandam,  qui  et  dona   nostra,et  populi 

(1)  L'Ksprit-Saint  est  créateur,  consolateur,  don  du 
Très-Haut,  source  vive,  l'eu,  charité,  auteur  de  tous  les 
dons,  le  doigt  de  Dieu,  celui  que  le  l'ère  nous  a  promis 
On  le  prie  de  nous  visiter,  de  remplir  nos  cœurs  d'une 
grâce  céleste,  d'éclairer  nos  sens,  de  mettre  son  amour 
dans  nos  cœurs,  d'aHemiir  notre  corps,  de  repousser  no- 
tre ennemi,  de  uous  donner  la  paix,  d'être  notre  condm- 


1.  11  faut  l'autori- 
sation de  l'évêque  , 
d'après  les  saints  ca- 
nons, pour  construire 
une  église.  Si  un  pré- 
Ire  a  le  pouvoir  d'en 
bénir  la  première 
pierre,  il  remplit  cette 
fonction  de  la  manière 
suivante  : 


2.  Le  jour  précé- 
dent, ce  prêtre  ou  un 
autre  place  une  croix 
à  l'endroit  où  doit  être 
l'autel.  Au  jour  fixé 
on   bénit  une   pierre 

leur  pour  nous  préserver  de  tout  mal,  de  nous  faire  con- 
naître le'Père,  le  Fils  et  lui-même. 

Il  y  a  ici  une  doxulogie  propre  au   temps  pascal;   dans 
les  autres  temps  on  dit  :  Deo  Palri  sit  qluria,  ejusque  suli 
Filio,  ami  Spirilu  Paraclito,  mme  el  per  omne  sœculum. 
ï.  Amen. 
rom-  ce  qnj  suit,  Voy.  Dédicace,  n.  117. 


et  impo- 
nendl  primarium  lapidem 
pro  ecclesia  yedilicanda  , 
servandus  a  sacerdote  fa- 
cullatem  habente  ab  epi- 
scopo. 

1.  Ecclesiam  ex 
episcopi  aucloritate 
tantum ,  juxta  sacro- 
rum  canonum  décréta, 
œdificari  fas  est.  Si 
vero  sacerdos  ejus  œdi- 
ficationis  primarium 
lapidem  benedicendi 
potestalem  habens  , 
ejusmodi  funclionem 
peragat ,  hune  ritum 
servubit. 

2.  Pridie  quant  pri- 
marins  lapis  benedica- 
tur  ligneam  crucein  in 
loco  ubi  débet  esse 
altare  fit/Kl  ipse ,  vel 
alias  sacerdos.  Scquen- 


4M!) 


EGL 


quadrangulaire,  pour  ti  vero  die  lapis  in  ec- 
les  fondements,  de  la  clesiœ  funclatione  pu- 
manière  suivante  :  nendus,  qui  débet  esse 
quadratus,  et  angula- 
ris;  benedicatur  hoc  modo. 

3.  Le  prêtre  ayant  3.  Sacerdos  indu- 
pris  l'amict,  l'aube,  tus  amictu,  alba,  cin- 
le  cordon,  l'étole  et  la  gulo,  stola,  et  pluviali 
chape  de  couleur  albi  coloris,  adliibi- 
blanche,  accompagné  tis  aliquot  sacerdoti- 
de  quelques  prêtres  bus  et  clericis,  salem 
et  du  clergé,  bénit  du  et  aquam  benedicit  , 
sel  et  de  l'eau  avec  la  nisi  prius  in  promplu 
bénédiction  ordinaire  habeal  jam  benedictam 
(Voy.  le  titre  1"),  ordinaria  benediclione 
s'il  n'en  a  pas  de  bé-  Ut  supra,  et  intérim 
nite  ;  pendant  que  le  dum  canlatur  a  cleri- 
clergé  chante  l'an-  cisantipltonacumpsal- 
tienne  et  les  psaumes  mo  sequenti ,  uspergit 
suivants,  il  asperge  locum  ubi  crux  posita 
le  lieu  où  la  crois  a  est  cum  aqua  bene- 
élé  fixée.  dicta. 

Antienne. 

Signum  salutis  pone,  Domine  JesuChriste, 
in  loco  isto,  et  non  penniltas  inlroire  ange- 
lum  percutienlem. 

Psaume  83 . 
Quam  dilecta  tabernacula  tua,  Domina  vir- 
tulum,  etc.  (Voy.  tit.  1*'  n. 6.) 

Quand   le    psaume  F  mita  psalmo,  sa- 
est  fini,  le  prêtre,  tour-  cerdos,  versus  ad  lo- 
ué vers  l'endroit  qu'il  cum   per  eum  usper- 
a  aspergé,   dit  celte  sum,  dicit: 
oraison  où  il  nomme 
le  titulaire  de  l'église: 

Or  émus  (1). 
Domine  Deus,  qui  licet  cœlo  et  terra  non 
capiaris,  domum  lamen  dignaris  habere  in 
terris,  ubi  nomen  tuum  jugiler  invocelur, 
locuni  hune,  qusesumus,  beatœ  Maria?  sem- 
per  virginis,  et  B.  JV.  (nominando  sanctum 
vel  sanctam  in  cujus  lionorem  ac  nomen  fun- 
dabitnr  ecclesia)  omniumque  sanctorum  in- 
tercedentibos  merilis,  sereno  pietatis  tuae 
intuitu  visita,  et  per  infusionem  gratiœ  tuae 
abomniinquinamento  purifica,  purificatum- 
que  conserva,  et  qui  dilecti  lui  David  devo- 
lionem  in  filii  sui  Salomonis  opère  comple- 
visli,  in  hoc  opère  desideria  nostra  perficere 
digneris  ;  effugiantque  omnes  hinc  nequitise 
spirituales.  Per  Dominum  noslrum  Jesum 
Christum  Filiuni  tuum,  qui  lecum  vivit  et 
régnât  in  unitate  Spiritus  sancli  Deus,  per 
omnia  saecula  sœculorum.  i^  Amen. 

k.  Puis,  toujoursde-        4.  Postea  slans  be 
bout,  il  bénit  la  pierre    nedicit  primarium  la- 
principale,  en  disant  :    pidem,  dicens  : 

y  Adjutorium  noslrum  in  nomine  Domini, 
fi)  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 

ySit  nomen  Domini  benedictum  ^  Ex  hoc 
nunc  et  usque  in  sœculum. 

y  Lapidem  quem  reprobaverunl  œdiûcan- 
les,  ^  Hic  factus  est  in  caput  anguli. 

y  Tu  es  Petrus,  ^  Et  super  hanc  petram 
œdilicabo  Ecclesiam  ineam. 


EGL  1150 

^Gloria  Palri,  et  Filio,  et  Spirilui  sancto. 
ii)  Sieut  erat  in  principio,  et  nunc,  et  semper, 
et  in  siecula  sajculorum.  Amen. 
Oremus. 

Domine  Jesu  Chrisle,  Fili  Dei  vivi,  qui  es 
verus  omnipotens  Deus,  splendor  et  imago 
œlerni  Patris,  et  vita  œlerna,  qui  es  lapis  an- 
gularis  de  monte  sine  manibus  abscissus, 
et  immulabile  fundamenlum,  hune  lupideiu 
collocandum  in  tuo  nomine  confirma,  et  tu, 
qui  es  principium  et  finis,  in  quo  principio 
Deus  Pater  ab  initio  cuncta  creavit,  sis,  quœ- 
sumus,  principium,  et  incrementum,  et  con- 
summatio  ipsius  operis,  quod  débet  ad  lau- 
deni  et  gloriani  lui  nominis  inchoari.  Qui 
cum  Paire  et  Spiritu  sanclo  vivis  et  régnas  , 
Deus,  per  omnia  saecula  sœculoruin.  ftjAuien. 


5.  Alors  il  asperge  5.  Tune  aspernit 
cette  pierre  d'eau  bé-  lapidem  ipsum  aqua 
nite,  prend  un  instru-  benedicta,  et  accepto 
nient  tranchant  ,  et  cultro  ,  per  singulas 
trace  le  signe  de  la  partes  sculpit  in  eo 
croix  sur  chaque  face,  signum  crucis,  dicens: 
en  disant  : 

In  nomine  Patris  f,  et  Filii  f ,  et  Spiritus 
t  sancti.  nj  Amen 

Après  cela  il  dit  :  Quo  facto  dicit  : 

Oremus. 

Benedic  f,  Domine,  creaturam  islam  lapi- 
dis ,  et  prœsta  per  invocationem  sancli  lui 
nominis  ut  quicumque  ad  hanc  ecclesiam 
œdificandam  pura  mente  auxilium  dederint , 
corporis  sanilatem  et  animas  medelam  perci- 
piant.  Per  Christum  Dominum  noslrum.  « 
Amen. 

6.  On  dit  ensuite  6.  Postea  dicantur 
les  litanies  ordinaires,  litaniœ  ordinariœ  sine 
sans  ajouter  les  orai-  orationibus  in  fine 
sons  qui  sont  à  la  fin;  posilis,  quibus  dictis  , 
après  quoi  le  ciment  parato  cœmento  et  cœ- 
étant  préparé  et  un  mentario  assistents , 
maçon  présent ,  le  sacerdos  inchoat,  de- 
prêtre  commence,  et  ricis  prosequentibus 
le      clergé    continue  antiphonam. 

cette  antienne. 

Mane  surgens  Jacob  erigebat  lapidem  in 
titulum,  fundensoleumdesuper;  votum  vovit 
Domino  :  vere  locus  iste  sanctus  est,  et  ego 
nesciebam. 

Psaume  12G 
Nisi  Dominus  aedificaverit  domum,  in  va- 
miiii  laboraverunt  qui  aedificaut  eam,  etc. 
[Voy.  tit.  \,n.  13.) 

7.  Après  cela  le  7.  Quo  dicto  sacer- 
prétre  debout  louche  dos  stans  tangit  et 
et  dirige  celte  pierre  ponit  ipsum  primo- 
jusque  dans  les  fon-  n'uni  lapidem  in  /un- 
dations,  en  disant:  damento,  dicens: 

In  fide  Jesu  Christi  collocamus  lapidem 
istum  primarium  in  hoc  fundamento  ,  in 
nomine  Patris  f,  et  Filii  f,  et  Spiritus  f 
sancli  ,  ut  vigeat  vera  fides  hic,  et  timor 
Dei,  frateruaque  dileclio,  et  sit  hic   locus 


(I)  Voy.  les  noies  des  u.  7  et  suiv.,  au  commencement  de  cet  article. 


1151 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  F.T  DES  RITES  SACRES. 

SECTION     DEUXIÈME. 


im 


deslinatus  orationi  ,  cl  ad  invocandum  et 
laudnndum  nomen  ejusdem  Domini  nostri 
Jesu  Christi,  qui  cum  Pâtre  et  Spiritu  saneto 
vivit  et  régnât  Deus  per  omnia  sœcula  saecu- 
lorum.  i^  Amen. 

8.  En  même  temps  8.  Intérim  cœmenta- 
le  maçon  assujettit  rius  locut  ipsum  la- 
cette  pierre  avec  du  pidem  cum  cœmenlo; 
ciment;  puis  le  prêtre  postea  sacerdos  spar'- 
répand  de  l'eau  bénite  git  super  lapidem 
par-dessus  en  disant  :    aquam     bcnedictam  , 

dicens  : 

Asperges  me,  Domine,  hyssopo,  et  mun- 
dabor  ;  lavabis  me ,  et  super  nivem  deal- 
babor. 

Psaume  50. 

Miserere  mei ,  Deus,  secundum  magnam 
misericordiam,  etc.  (V.  sup.  Ut.  1,  n.  15). 

9.  Quand  il  est  dit,  9.  Quo  dicto ,  sa- 
le prêtre  répand  de  dos  spargit  aquam 
l'eau  bénite  partoutes  benedictam  per  omnia 
les  fondations,  si  elles  fundamenla,  si  sunt 
sont  creusées;  sinon,  aperta;  si  vero  non 
il  fait  un  circuit  en  sunt  aperta ,  circuit 
aspergeant  les  lieux  aspergendo .  funda- 
désignés  pour  les  menta  ecclesiœ  desi- 
fondalions  ;  il  com-  gnata.  Et  incipiens 
menceen  même  temps  aspergtre  inchoat  an- 
cette  antienne  que  le  tiphonam,  c/ero  pro- 
clergé poursuit  :  sequente  : 

0  quam  metuendus  est  locus  iste  !  vere 
non  est  hic  aliud  nisi  domus  Dei  et  porta 
cœli. 

Psaume  86. 

Fundamenta  ejus  in  montibus  sanctis,  etc. 
(F.  Ut.  l,.n.  16). 

Antienne. 

0  quam  metuendus  est  locus  iste  !  vere 
non  est  hic  aliud  nisi  domus  Dei  et  porta 
cœli. 

10.  Il  continue  l'as-  10.  Intérim  asper- 
persion  en  revenant  gendo  procedit  usque 
au  lieu  d'où  il  est  par-  ad  fundamenla  aperta 
ti;  quand  on  a  répété  seu  designuta  ,  et 
l'antienne,  ildit  étant  repetita  antiphona 
debout:  stans  dicit  : 

Or  émus. 

Les  ministres :Flec-  Ministri  :  Ftecta- 
tamus  genua.fi  Levate.     mus  genua.  ^  Levate. 

Omnipotens  et  misericors  Deus,  qui  sa- 
cerdotibus  tuis  tantam  prœ  caeteris  gratiam 
contulisli,  ut  quidquid  in  luo  nominc  digne 
perfecteque  ab  eisagitur,  a  te  fieri  credatur, 
quaesumus,  immensam  clemenliam  tuam  ut 
quidquid  modo  visilaturi  sumus  visites  et 
quidquid  benedicluri  sumus  bene  f  dicas , 
sitque  ad  noslrs  humilitalis  introitum  , 
sanctorum  tuoriim  meritis  fuga  dœmonum, 
angeli  pacis  ingressus.  Per  Christum  Domi- 
num  noslrum.  û  Amen. 

Deus ,  qui  ex  omnium  cohabitations 
sanctorum  aeternum  majestati  luœ  condis 
habitai  ulimi,  (la  aedificationi  tuae  incrementa 
cœleslia,  ut  quod  te  jubente  fundatur,  te 
largicnte  perficiatur.  Per  Christum  Dominum 
noslrum.  u  Amen. 


Bénédiction    d'une    église  Ritus    benedicendi   nuvam 

neuve,  ou  d'un  oratoire  Ecclesiam,  seu  oraloriuui 

public,  afin  qu'on  y  puisse  publicum,  ut  ibi  sanctis- 

célébrer  le  très-saint  sa-  simum  misss  sacrilicium 

crificedelames5e.  celebrari  iiossit 

11.  Le  prêtre  qui  11.  Sacerdos  no- 
doit  bénir  une  nou-  vam  ecclesiam  de  li- 
velle  église,  avec  la  centia  episcopi  bene- 
permission  de  l'évê-  dicturus  ,  ut  in  ea 
que  afin  qu'on  ait  divinum  sacrificium 
droit  d'y  célébrer  le  missœ  rite  celebretur, 
divin  sacrifice,  ayant  stola  ac  pluvial i  albi 
une  élole  et  une  coloris  indutus ,  ali- 
chape  de  couleur  quot  sacerdotibus  et 
blanche,  accompagné  clericis  adhibitis.  prœ- 
de  quelques  prêtres  lata  cruce  média  inter 
et  du  clergé,  précédé  duos  clericos  deferen- 
de  la  croix  portée  tes  cereos  accensos , 
entre  deux  acolytes  mane  procedit  ad  pri- 
qui  ont  des  cierges  maliam  ecclesiœ  vel 
allumés,  va  le  matin  oratorii  januam,  ubi 
vers  la  porte  princi-  stans  capite  aperto  , 
pale  de  l'église  ou  conversus  ad  eam 
oratoire;  debout  et  dicit  absolute  ora- 
découvert  ,      tourné  lionem  : 

vers  celte  porte,  il  dit 
sans  préambule  : 

Acliones   nostras,  quœsumus  ,   Domine  , 

aspirando  praeveni,  et  adjuvando  prosequere, 
ut  cuncta  nostra  oratio  et  operalio  a  le 
semper  incipiat,  et  per  te  cœpta  finiatur. 
Per  Christum.  Amen. 

12.  Ensuite  il  com-  12.  Deinde  inchoat 
mence  l'antienne  antiphonam  Aspcr- 
Asperges  me  ,  et  le  ges  me  ,  Domine  , 
clergé  dit  alternali-  etc.,  et  clerus  ulter- 
vement  le  psaume  natim  dicit  psalmum. 
Miserere,  puis  Gloria  Miserere  mei,  Deus, 
Patri.  In  fine  Gloria  Palri. 

13.  En  même  temps  13.  Intérim  circum- 
on  fait  extérieure-  dant  exterius  eccle- 
ment  le  tour  de  l'é-  siam  (quœ  intus  débet 
glise  (qui  doit  être  à  esse  vacua  et  nuda,  et 
l'intérieur  sans  orne-  pariter  altaria  nuda. 
uienls  ,  ainsi  que  les  excluso  populo,  donec 
autels,  et  le  peuple  absoluta  sit  benedic- 
ne  doit  pas  y  être  tio), et  sacerdos,  accep- 
jusqu'après  la  béné-  to  aspergillo  ex  herbu 
diotion  )  ;  le  prêtre  hijssopi  ad  ejus  dexte- 
prond  un  aspersoir  ram  se  convertens  , 
d'hysope ,  se  tourne  parietes  ecclesiœ  in 
à  droite  et  asperge  superiori  parte  et  in 
le  haut  des  murs  (undamentis  cumaqua 
avec  les  fondements  benedicta  aspergit  , 
de  l'église  en  disant  :  dicens  : 

Asperges  me,  Domine,  hyssopo,  et  mun- 

dabor;  lavabis  me, et  super  nivem  dealbabor. 

14.  De  retour  au  Ik.  Reversiadlocum 
lieu  où  la  procession  unde  proc.essio  ini- 
a  commencé, le  clergé  tium  habuil,  repetita 
ayant  répété  l'an-  antiphona  a  clero  , 
lienne,  le  prêtre  de-  sacerdos  stans  ut  prius 
bout  comme  aupara-  versus  ecclesiam  di- 
vant   devant    l'église  cit  : 

dit: 

Voyez  les  notes  des  articles  précédents. 


1153  EGL 

Oremus 

Les  minislres  :  :  Ministri  :  Flecla- 
Flectamus  qenua.  n,  mus  genua.  i^Levate. 
Levale. 

Domine  Deus,  qui  licet  cœlo  et  terra  non 
capiaris,  domum  tamen  diguaris  habere  in 
terris  ubi  numen  tuum  jugiter  invocetur, 
locum  hune,  quœsumus,  bealaa  Mariœ  sem- 
per  virginis  et  beati  N.  omniumque  sancto- 
rum  inlercedentibus  meritis,  sereno  pietatis 
tuai  intuitu  visita,  et  per  infusionem  gratiœ 
tuae  ab  omni  inquinamento  punlica,  purifi- 
catumque  conserva;  et  qui  dilecti  lui  David 
devotionem  in  fllii  '  sui  :  Salomonis  opère 
coniplevisti,  in  hoc  opère  desideria  noslra 
perOcere  digneris,  effugiantque  omnes  hinc 
nequiliae  spirituales.  Per  Dominum  ,  etc.      I 

15.  Après  cette  15.  Qua  finit  a  ora- 
oraison  tous  entrent  tione,  omnes  bini  in 
deux  à  deux  dans  ecctesiam  intrantesad 
l'église,  et  s'avan-  altare  majus  proce- 
cent  jusqu'au  grand  dunt  litanias  decan- 
autel  en  chantant  les  tantes. 
litanies. 

16.  Quand  on  a  dit  :  16.  Ubidictumfaerit: 
i  Ut  omnibus  fidelibus  defunclis  requiem 
œlernam  donare  digneris.  Te  rogamus,  audi 
nos  , 

Le  prêtre  se  lève  et  Surgit  sacerdos  ,  et 
dit  à  haute  voix  :  intetligibili  vocedicit: 

Ut  liane  ecclesiam  et  altare  ad  honorem 
tuum  et  nomen  sancti  tui  N.  purgare  et 
benedicere  f  digneris.  Te  rogamus,  audi 
nos. 

17.  En  disant  Be-  17.  Cum  dicit,  be- 
nedicere ,  il  bénit  de  nedicere,'mànu  dexle- 
la  main  droite  l'église  ra  benedicit  ecclesiam, 
et  l'autel;  ensuite  il  et  altare;  deinde  ut 
se  remet  à  genoux  prias  genuflectit ,  do- 
comme  auparavant,  nec  perficiantur  lita- 
jusqu'à  la  fiu  des  niœ;  et  canlores  pro- 
litanies,  et  les  chan-     sequuntur  : 

très  poursuivent  : 

Ut  nos  exaudirc  digneris,  Te  rogamus, 
audi  nos.  Fili  Dei,  Te  rogamus,  audi  nos. 
Agnus  Dei,  etc. 

18.  Après  le  der-  •  18.  Dicto  ultimo 
nier  Kyrie  eleison,  le  Kyrie  eleison;  sacer- 
prétre  debout  dit  :  dos  stans  dicit. 

Oremus. 
Les      ministres    :         Ministri  :  Flecla- 
Flectamus    genua.    n     mus  genua. ^  Levate. 
'  Levate. 

Praeveniat  nos  quœsumus ,  Domine,  mise- 
ricordia  tua ,  et  intercedentibus  omnibus 
sanctis  luis,  voces  nostras  clemeulia  tuae 
propitiationis  anlicipet.  Per  Christum  Domi- 
num nostrum.  r)  Amen. 

19.  Alors  ,  s'étant  19.  Tum  clistans  ab 
mis  à  genoux  à  une  altari  congruenti  spa- 
certaine  dislance  de  tio  genuflexus,  et  se 
l'autel, ilfait  surlui  le  signans  dicit  :  Deus, 
signe  de  la  croix  en  in  adjutorium  tneum 
disant  :  Deus,  inadju-  intende;  et  stalim 
torium  etc. Aussitôtil    surgit,  clero  respon- 


EGL 


1154 


se  lève,   ri   |o  clergé  dente  :  Domine,    ad 

répond  :  Domine,    ad  adjuvandum   me   fes- 

adjuvandum  ,  etc.  F.e  tina  ;  ipse  vero  stans 

prêtre  debout  dit  lui-  dicit:  Gloria  Patri.et 

même  :  Gloria  Palri,  Filio  ,     et       Spiritui 

etc.    Le     chœur    ré-  sancto.    Chorus    re- 

pond  :  Sicut  erat,  etc.  spondet  :  Sicut    erat 
in  principio,  etc. 

20.  Puis  le  prêtre  20.  Postea  sacerdot 
dit  :  Oremus.  dicit  : 

Oremus. 
Les  minislres  :  flec-        Ministri  :    Flecta- 
tamus  genua.  ^.  Le-    mus  genua.  i^  Levate. 
vate.  ' 

Omnipolens  et  misericors  Deus ,  qui 
sacerdotibus  luis  tantam  prœ  cœteris  graliam 
conlulisli,  ut  quidquid  in  tuo  nomine  digne 
perfecteque  ab  eis  agitur,  a  te  fieri  credalur, 
quœsumus  immensam  clementiam  luam  ut 
quidquid  modo  visilaluri  sumus  visites  ,  et 
quidquid  benedicturi  sumus  benedicas  f, 
sitque'ad  noslra?  humilitntis  introilum  , 
sanclorum  tuorum  meritis,  fuga  dœmonum, 
angeli  pacis  ingressus.  Per  Dominum  nos- 
trum JesumChrislum,  etc. 

21.  Après  cette  21.  His  dictis  in- 
oraison  il  commence  vhoat  antiphonam 
l'antienne  Benedic  ,  Benedic  ,  Domine  , 
etc.  (ci-contre),  et  domum  islam  nomini 
l'on  ajoute  les  trois  tuo  œdificatam  ,  cum 
psaumes  suivants  :         tribus psal mis  sequen- 

libus  videlicet. 
Psaume  119. 

Ad  Dominum  cum  Iribularer  clamavi,  et 
exaudivit  me. 

Domine ,  libéra  animam  meam  a  labiis 
iniquis  et  a  lingua  dolosa. 

Quid  delur  tibi  aut  quid  apponatur  tibi,  ad 
linguam  dolosam  ? 

Sagiltœ  potenlis  aculïe,  cum  carbonibus 
desolaloriis. 

.  Heulmihi,  quia  incolalus  meus  pro'on- 
gatus  est,  habitavi  cum  habilanlibus  Ceilar; 
multum  incola  fuit  anima  mea. 
i  Cum  his  qui  oderunt  pacem  eram  pacifi- 
cus;  cum  loquebar  illis  impugnabant  me 
gratis. 
,    Gloria  Patri,  etc. 

Psaume  120. 

Levavi  oculos  meos  in  montes ,  unde 
veniet   auxilium  mihi. 

Auxilium  meum  a  Domino;  qui  fecit  cœ- 
lum  e!  lerram. 

Non  det  in   commolionem   pedem  tuum  ; 
neque  dormitet  qui  custodit  le. 
•     Ecce  non   dormitabit  neque  dormiet,  qui 
custodit  Israël. 

-    Dominus  custodit  te;  Dominus  proteclio 
tua  super  manum  dexteram  tuam. 

Per  diemsol  non  uret  le,  neque  luna  per 
noclem. 

Dominus  custodit  te  ab  omni  malo  ;  cus- 
todiat  animam  luam  Dominus. 

Dominus  cuslodiat  inlroilum  tuum  et 
exitum  tuum  ex  hoc  nunc  et  usque  in  s«- 
C  n  lu  m. 

Gloria  Palri,  etc. 


ns5 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


Il  51 


Psaume  121. 
Laetatus  sum  in  lus,  etc.  (Yid.  sup.  lit.  1, 
n.  20.) 

Antienne.  Benedic,  Domine,  domum  islam 
iioniini  tuo  sedificatam. 

22.  En  même  temps  22.  Intérim  asper- 
il  asperge  le  haut  et  git  interius  purietes 
le   bas    des    murs  à    in  parle  superiori  et 


l'intérieur,  commen- 
çant par  le  côté  de 
l'Evangile,  et  disant  : 
Asperges  me,  etc.  Puis 
de  retour  à  l'autel,  il 
dit: 


inferiori,  inchoans  as- 
persionem  a  parte  E- 
vangelii,  dicens  :  As- 
perges me,  Domine, 
etc. ,  tum  ad  altare 
reversus  dicit. 


Oremus. 

Les  ministres  :Flec-  Ministri  :  Flecta- 
tamus  genua.  n).  Le-  mus  genua.  $.  Levate. 
vale. 

Deus,  qui  loca  nomini  tuo  dicanda  santifi- 
cas,  efTunde  super  liane  orationis  domum 
gratiam  luam,  ut  ab  omnibus  hic  nomen 
luiim  invocantibus  auxilium  tu;e  misericor- 
diœ  senliatur.  Per  Dominumnostrum  Jesum 
Christum  Filium  tuum,  etc. 

23.  Après  cela  on  23.  Ris  peractis  di- 
dit  la  messe  du  jour    citur  missa    de   tem- 


ou  celle  du  saint. 

24.  Cette  bénédic- 
tion d'une  église  faite 
par  un  simple  prêtre 
n'empêche  pas  que 
l'évéque  ne  la  consa- 
cre ensuite. 


pore    occurrenti,   vel 
de  sancto. 

2i.  Ecclesia  vero 
quamvis  asimplici  sa- 
cerdote,  ut  supra,  sit 
benedicla,  ab  episco- 
po  tamen  consecranda 
est. 


SECTION   TROISIÈME. 


Réconciliation  d'une  église 
profanée,  si  elle  n'a  pas 
été  consacrée  par  l'évé- 
que. 

25. C'est  ainsi  qu'un 
prêtre  délégué  par 
l'évéque  doit  récon- 
cilier une  église  pro- 
fanée. On  dépouille 
entièrement  l'autel  , 
et  l'on  pourvoit  ,  au- 
tantqu'il  est  possible, 
à  ce  qu'on  puisse , 
sans  obstacle,  faire  le 
tour  de  l'église  tant 
au  dehors  qu'au  de- 
dans. On  prépare  un 
bénitier  et  un  as- 
persoir  d'hysope.  Le 
prêtre  ayant  pris  l'a- 
mict,  l'aube,  le  cor- 
don, l'étoleet  lachape 
blanche,  accompagné 
de  quelques  prêtres 
et  clercs,  vaà  la  prin- 
cipale porte  de  l'égli- 
se, où  il  commence 
étant  debout  cette  an- 
tienne que  le  chœur 
Continue  :  Asperr/cs 
me,  elc.  Ps.  Miserere 


Ritus  reconciliandi  ecc.e- 
siam  violatam,  si  nondum 
erat  ab  episcopo  conse- 
crata. 

25.  Ecclesiœ  viola- 
tœ  reconciliatio  per 
sacerdolem  ab  epis- 
copo délégation  fiât 
hoc  modo.  Altare  ec- 
clesiœ omnino  nude- 
tur  ;  provideaturque 
ut  ecclesia  possit  li- 
bère circumiri  tam  ex- 
terius  quant  interius, 
si  fieri  potest.Parelur 
vasculum  cum  aqua 
benedicla,  et  aspergil- 
lum  de  herba  hyssopo 
factum.  Sacerdos  in- 
dutus  amictu,  alba , 
cingulo,  slola  et  plu- 
viali  albo,  adliibilis 
aliquot  sacerdotibus 
et  clericis,procedit  ad 
primariam  ecclesiœ 
portam  ubi  stans  an- 
tiphonam  incipil  di- 
cens, clero  prosequen- 
tc  :  Asperges  me, 
Domine, etc.  Psatmus. 
iMiserere  mei   Deus. 


en  entier  avec  Glo- 
ria Patri.  Quand  il 
est  uni,  on  répète 
l'antienne.  Pendant 
qu'on  dit  l'antienne  et 
le  psaume,  le  prêtre 
fait  le  tour  de  l'église 
en  dehors,  aspergeant 
alternativement  les 
murs  de  l'église  et  la 
terre  du  cimetière  , 
surtout  aux  endroits 
profanés.  Etant  re- 
tourné au  lieu  où  il 
a  commencé  l'asper- 
sion, il  dit,  étant  de- 
bout; 


Totus  cum  Gloria  l'a- 
tri.  Quo  finito,  Anti- 
phonarepelilur.  Inté- 
rim dum  anliphona  et 
psalmus  dicuntur,  sa- 
cerdos cum  aqua  bene- 
dicta  aspergil  in  cir- 
cuitu  extrinsecus  ec- 
clesiam et  ccemeterium 
simul  aspergendo  al- 
ternatim  ad  parietes 
ecclesiœ,  ac  ad  terrain 
cœmeterii,  prœserlim 
ad  loca  contaminata. 
Quo  facto, redit  ad  lo- 
cum  ubi  incœpil  as- 
pergèrent stans  dicit: 

Oremus 

Omnipotens,  et  misericors  Deus,  qui  sa- 
cerdotibus tuis  tanlam  prœ  cseteris  gratiam 
contulisti,  ut  quidquid  in  tuo  nomine  digne, 
perfecteque  ab  eis  agitur  a  le  ûeri  credalur, 
quœsuraus  immensam  clementiam  tuam  ut 
quod  modo  visitaturi  sumus,  visites,  et  quid- 
quid benedicturi  sumus  bene  f  dicas,  sitque 
ad  nostrae  humililatis  introitum,  sanctorum 
tuorum  meritis,fuga  daemonum,  angeli  pacis 
ingressus.  Per  Christum  Dominum  nostrum. 
û'.  Amen. 


26.  Ensuite  le  prê- 
tre commence  les  li- 
tanies, et  entre  dans 
l'église  en  les  chan- 
tant avec  le  clergé;  il 
va  se  metlre;à  genoux 
devant  le  grand  au- 
tel; quand  on  a  dit  : 
Ut  omnibus  fidelibus, 
etc.,  le  prêtre  se  lève 
et  dit  à  haute  voix  : 


26.  Deinde  sacerdos 
incipit  litanias,  et  in- 
gredilur  ecclesiam 
cum  clero  cantando 
eas,  acceditque  ante 
altare  majus  coram 
quo  genuflectit ,  cum- 
que  dictum  fuerit  :  Ut 
omnibus  fidelibus  de- 
functis  requiem  seter- 
nam,  etc.,  ^  Te  roga- 


mus,  audi  nos,  sacer- 
dos surgit,  et  clara  voce  dicit  : 

Ut  hanc  Ecclesiam,  altare  hoc  et  cœmele- 
rium  purgaref  et  reconciliare  digneris,  ii)  Te 
rogamus,  etc. 


27.  Après  cela  il  se 
met  encore  à  genoux, 
et  l'on  achève  les  li- 
tanies ;  après  quoi  le 
prêtre,  tourné  vers 
cet  autel,  dit  : 


27.  Quibus  dictis 
rursus  genuflectit,  et 
litaniœ  perficiuntur. 
Quibus  finitis  sacer- 
dos, versus  ad  dictum 
altare,  dicit  : 


Oremus. 
Et   les    minisires  :        Et  ministri  :  Flcc- 
flectamus  genua.  i\ Le-    tamus  genua.  ^  Lc- 
vate.  vate. 

Prseveniat  nos,  quaesumus,  Domine,  misc- 
ricordia  tua ,  et  iutercedenlibus  omnibus 
sanclis  tuis ,  voecs  noslras  clementia  tuai 
propiliationis  anticipet.  Per  Christum  Domi- 
num nostrum.  b)  Amen. 

28.  Ensuite  le  pré-  28.  Deinde  sacerdos 
Ire,  à  genoux  devant    genuflectit  antealtart, 


l'autel  ,  faisant  sur 
soi  le  signe  de  la 
croix,  dit  :  Deus,  in 
adjulorium,  etc.; puis 


et  se  signo  crucis  mu- 
niens,  claravoce  dicit  : 
Deus,  in  adjutorium 
meum   intende;    tum 


1157 


EGL 


EGL 


il. '8 


il  se  lève,  et  le  chœur  surgit,  et  chorus  seu 
ouïes  clercs  présenls  astanles  clerici  re- 
répondent  :  Domine,  spondent .-Domine,  ad 
ad  adjuvandjtm,  etc.  adjuvandum  me  fes- 
Le  prêtre  debout  dit:  tina;  et  sacerdos  stans 
Gloria  Pari,  etc.  dicit . 'Gloria  Patri, etc. 

29.  Quand  on  a  dit        29.  Quodicto,sacer- 
cela,   le  prêtre  com-    dos    inchoat ,     clero 
mence,  et   le  clergé    prosequente,  antipho- 
continue    cette    an-    nain  : 
tienne   qu'on   répète 

après  chaque   verset  du   psaume  suivant: 
i     Exsurgat  Deus,  et  dissipentur  inimici  ejus, 
et  fugiant  qui  oderunt  eum  a  facie  ejus. 
Psaume  67. 

In  ecclesiis  benediciteDeo  Domino,  de  fon- 
tibus  Israël. 

On  répète  l'antienne. 

Ibi  Benjamin  adolescentulus,  in  mentis 
excessu. 

On  répète  l'antienne. 

Principes  Juda  duces  eorum  ;  principes 
Zabulon,  principes  Neplhali. 

On  répète  l'antienne. 

Manda,  Deus,  virtuli  tuœ;  continua  hoc, 
Deus,  quod  operatus  es  in  nobis, 
On  répèle  l'antienne. 

A  templo  sancto  tuo  in  Jérusalem;  libi 
oiferent  reges  munera. 

On  répète  l'antienne. 

Increpa  feras  arundinis,  congregalio  tau- 
roruiu  in  vaccis  populorum,  ut  excludaut 
eos  qui  probati  sunt  argeulo. 

On  répète  l'antienne. 

Dissipa  gentes  quse  bella  volunt  ;  venient 
legati  ex  jÈgypto;  iEthiopia  praveniet  ma- 
nus  ejus  Deo. 

On  répète  l'antienne. 

Régna  terra,  cantate  Deo  ;  psallite  Domino; 
On  répète  l'antienne. 

Psallite  Deo,  qui  ascendit  super  cœlum 
cœli  ad  orienlem. 

On  répète  l'antienne. 

Ecce  dabit  voci  suae  vocem  virtutis;  date 
gloriam  Deo  super  Israël  ;  magniOcentia  ejus 
et  virtus  ejus  in  nubibus. 

On  répète  l'antienne. 

Mirabilis  Deus  in  sanctis  suis,  Deus  Israël, 
ipse  dabit  virtutem,  et  forlitudinem  plebi 
sua>  :  benedictus  Deus. 

30.  On  ne  dit  pas  30.  Et  non  dicitur 
Gloria  Patri,  mais  on  Gloria  Patri ,  sed  an- 
répète  l'antienne,  tiphona  repelitur.  In- 
Pendant  l'antienne  et  terim  dum  antiphona 
le  psaume,  le  prêtre  et  psalmus  proedicti 
fait  le  tour  de  l'église  dicuntur  ,  sacerdos 
en  dedans ,  faisant  circuit  ecclesiam  în- 
l'aspersion ,  surtout  trinsecus  aspergendo, 
dans  les  endroits  pro-  aspergit  etiam  specia- 
fanés  ;  après  quoi,  literlocacontaminata; 
étant  debout  devant  quo  facto,  stans  in 
l'autel,  il  dit  :  presbyterio  versus  ad 

ultare  dicit  : 

Deui,  qui  in  omni  loco  dominationis  tua; 
clemens  et  benignus  purificator  assistis, 
exaudi  nos,  quœsumus,  et  concède  ut  in  pos- 
terum  inviolabilis  hujus  loci  permaneat  be- 

(t)Hom.  13,  «i  Exod. 

I2i  Caro  Chrisii,  unam  hodie  g,uoa,U6  in  nijstenis  adora- 


nedictio,  et  lui  muneris  bénéficia  universas 
fidelium,  queesupplicat,  percipere  merealur 
Per  Christum  Dominum  nostrum.  r^  Amen. 

Ensuite  on  dit  la  Deinde  dicitur  mis- 
mosse  du  jour.  sa  de  die  necurrenti. 

31.  Il  faut  la  per-  31.  Simplex  sacer- 
missiondu  siège  apos-  dos  tantum  ex  privi- 
tolique,  pour  qu'un  legio  sedis  apostolicœ 
simple  prêtre  puisse  polest  ecclesiam  ab 
réconcilier  une  église  episcopo  consecratam 
consacrée  par  l'évê-  reconciliare.  Et  lune 
que.  Dans  ce  "cas  il  utatur  ritu  in  Ponti- 
suit  la  forme  près-  ficuliprœscripto.  Pro- 
crite  par  le  Pontifical,  cedatque  indutus  a- 
(  Voy.  Réconcilia-  mictu,  alba,  cint/ulo, 
Tiorc  d'une  église,  à  slola  et  pluviati  albi 
l'art.  Cimetière.)  Jl  coloris  adhibitis  se- 
est  revêtu  de  l'a  mi  et  cum  aliis  presbyteris 
et  de  l'aube  avec  le  et  clericis  superpelli- 
cordon ,  ayant  une  ceisindutis,  cumaqua 
étole  et  une  chape  de  ab  episcopo  ad  hune 
couleur  blanche,  ac-  usurn  rite  benedicta.  ■ 
compagne      d'autres 

prêtres  et  de  clercs  en  surplis,  se  servant 
d'eau  bénite  à  cet  effet  par  l'évèque,  selon  la 
forme  prescrite. 

ELEVATION. 

On  appelle  ainsi  cette  partie  de  la  messe 
où  le  prêtre,  ayant  consacré  le  corps  et  le 
sang  de  Jésus-Christ,  élève  successivement 
l'un  et  l'autre  assez  haut  pour  être  vus  des 
assistants.  Le  servant  en  avertit  par  quel- 
ques coups  de  clochette.  (  Voy.  Messe.  Ser- 
vant.) 

de  l'adoration  etde  l'élévation  de  l'hostie. 

(Explication  du  P.  Lebrun.  ) 

RUBRIQUE   ET   REMARQUES 

Ces  paroles  (de  la  consécration)  prononcées, 
le  prêtre,  tenant  l'hostie  sur  l'autel  entre  les 
deux  premiers  doigts  de  chaque  main,  l'adore, 
mettant  un  genou  en  terre.  Ensuite  il  se  lève, 
et  élève  l'hostie  aussi  haut  qu'il  le  peut 
commodément,  en  tenant  les  yeux  dessus 
(ce  qu'il  fait  aussi  à  l'élévation  du  calice), 
la  montre  avec  révérence  au  peuple,  pour 
en  être  adorée,  la  remet  aussitôt  sur  le  cor- 
poral,  et  l'adore  de  nouveau  en  fléchissant 
le  genou,  lit.  VIII,  n.  S. 

On  ne  peut  se  dispenser  de  faire  observer 
ici  à  plusieurs  prêtres  qu'ils  manquent  à  la 
rubrique,  et  qu'ils  doivent  tenir  toujours  les 
yeux  sur  l'hostie  en  l'élevant.  Chacun  doit 
lire  avec  soin  la  rubrique,  pour  régler  tous 
les  gestes  dans  une  action  si  considérable. 
Nous  ne  nous  arrêterons  ici  qu'à  parler  de 
l'Adoration  et  de  l'Elévation. 

§  I.  Adoration  de  l'Eucharistie  dans  tous  les  siècles. 

Quoique  nous  soyons  peu  informés  des 
rites  des  premiers  siècles,  nous  ne  pouvons 
pas  ignorer  qu'on  ait  adoré  l'Eucharistie. 
Origène  le  suppose,  lorsqu'il  dit  (1)  qu'il  faut 
révérer  les  paroles  de  Jésus-Christ  comme 
l'Eucharistie,  c'est-à-dire  comme  Jésus-Christ 
même.  Saint  Ambroise  dit  (2)  que  nous  ado~ 
rons  dans  les  mystères  la  chair  de  Jésus-Christ, 
que  les  apôtres  ont  adorée.  Personne  ne  mange 

mus  et  quam  aposloli  in  Domino  Jesu,  ut  supr3  âiximos  , 
adorabant ?  Ambrosius,  deSpiiitu  samto  lit),  lit,  cap.  13. 


H59 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1!«0 


celle  chair,  dit  Saint  Augustin  (l),  sans  l'avoir 
auparavant  adorée;  et  toutes  les  Eglises  grec- 
ques et  latines  ont  toujours  été  persuadées 
qu'après  la  consécralion  les  anges  mêmes 
se  tenaient  autour  de  l'autel,  pour  y  adorer 
Jésus-Christ  réellement  présent. 

Les  Grecs  ont  exprimé  cette  vérité  dans  la 
plupart  de  leurs  églises  par  des  peintures  où 
Jésus-Christ  est  représenté  sous  la  forme 
d'un  enfant  dans  le  disque  ou  plat,  que  nous 
appelons  la  patène.  Denys,  patriarche  de 
Constantinople,  mit  pour  ce  sujet  une  sem- 
hlable  figure  à  la  tête  de  l'attestation  qu'il 
envoya  au  roi  de  France  en  1672.  C'est  de  là 
qu'un  savant  auteur  (2)  l'a  tirée  pour  la  met- 
tre à  la  tète  du  quatrième  tome  de  la  Perpé- 
tuité de  la  Foi,  avec  l'observation  suivante: 
«Celte  représentation  est  assez  ordinaire 
dans  les  églises  grecques,  comme  le  témoigne 
Dosilhée  dans  le  synode  de  Jérusalem.  Il  est 
élonnant,  dit-il,  que  les  hérétiques  n'aient 
pas  vu  Jésus-Christ  représenté  sous  l'hémi- 
cycle du  sanctuaire  en  la  figure  d'un  enfant 
dans  le  disque  sacré  ;  car  ils  pouvaient  re- 
connaître que,  comme  les  Orientaux  repré-' 
sentent  au  dedans  du  disque,  non  pas  la 
figure,  ni  la  grâce,  ni  aucune  autre  chose, 
mais  Jésus-Christ  même,  ainsi  ils  croient 
que  le  pain  de  l'Eucharistie  n'est  pas  autre 
chose,  mais  qu'il  est  substantiellement  le 
corps  même  de  Jésus-Christ.  » 

Comment  les  hommes  n'adoreraient-ils 
pas  ce  corps  sacré,  qui  est  adoré  par  les  an- 
ges? L'Eglise  a  toujours  prescrit  cette  ado- 
ration aux  fidèles;  mais  elle  ne  leur  a  pas 
toujours  marqué  en  quelle  posture  du  corps 
ils  devaient  la  faire,  parce  que  l'adoration 
consiste  essentiellement  dans  l'intention  de 
se  soumettre  à  celui  qu'on  adore,  comme  à 
son  souverain  principe  et  à  sa  dernière  fin  ; 
et  les  circonstances  où  l'on  se  trouve  peu- 
vent marquer  celte  intention  ou  cette  dispo- 
sition intérieure,  dans  quelque  situation  du 
corps  quel'on  se  tienne,  soit  debout,  soit  assis, 
soit  à  genoux,  ou  prosterné  par  terre.  Les 
différentes  postures  ne  signifient  rien  par 
elles-  mêmes  ,  et  ne  marquent  le  respect 
que  selon  que  les  mœurs  et  l'usage  des  peu- 
ples les  déterminent.  De  là  vient  qu'on  a 
toujours  vu  des  différences  sur  ce  point,  et 
sur  le  temps  auquel  on  doit  faire  cette  adora- 
tion, parmi  les  personnes  qui  avaient  la 
même  créance  (3). 

Dans  les  liturgies  des  Grecs,  anciennes  (k) 
et  nouvelles,  aussi  bien  que  dans  saint  Ba- 
sile (o) ,  dans  saint  Chrysostome    (6)   et  les 

(1)  Nemo  illani  earnemniauducat,  nisiprius  adoraveril.» 
Augusl.  in  psalm.  xcviu. 

(2)  M.  l'abbé  Kenaudol,  auleur  du  quatrième  lome  de 
la  Perpétuité  de  ta  Foi. 

(3)  Un  auteur,  quoique  Calviniste,  parle  de  la  foi  el  de 
la  coutume  des  Orientaux  en  des  ternies  que  la  bonne  foi 
de  l'histoire  a  exigés  de  sa  bouclie  el  de  sa  plume  :  «  Des 
docteurs  si  illustres  onl  avancé  que  les  Grecs  ue  reçoivent 
point  la  transsubstantiation,  (pie  je  me  fais  une  peine  de 
vous  due  le  contraire.  Cependant  il  le  faut  bien,  puisque 
c'est  la  vérité  :  apparemment  qu'ils  ont  eu  de  mauvais 
mémoires,  ou  qu'on  leur  a  voulu  parler  de  quelque  secte 
qui  n'est  pas  connue  en  ces  quartiers-ci  ;  car  je  vous  puis 
Usureroue  les  Oies  de  Consianltnoole  et  de  Sinyme  la 


autres  écrivains  postérieurs,  on  ne  voit  l'é- 
lévalion  de  l'Eucharistie  qu'un  moment  avant 
la  Communion.  Les  anciens  auteurs  nous 
apprennent  que  cette  cérémonie  était  fort  so- 
lennelle :  on  ouvrait  les  portes  saintes  ;  on 
tirait  les  rideaux  qui  avaient  caché  le  sanc- 
tuaire pendant  tout  le  Canon ,  et  le  prêtre 
présentait  les  sainls  mystères  à  l'adoration 
des  fidèles.  Saint  Chrysostome  (7)  dit  qu'ils 
doivent  regarder  l'ouverture  du  sanctuaire 
comme  l'ouverture  du  ciel,  pour  voir  par  les 
yeux  de  la  foi  Jésus-Christ  et  les  chœurs  des 
anges  :  «  Considérez,  leur  dit-il  (8j ,  la  table 
du  roi;  les  anges  en  sont  les  serviteurs.  Le 
roi  y  est  :  si  vos  vêtements  sont  purs,  adorez 
el  communiez.  »  Cette  cérémonie  n'a  point 
élé  interrompue.  Saint  Germain  de  Constan- 
tinople, au  vin'  siècle,  dit  (9)  que  l'élévation 
du  corps  adorable  représente  l'élévaliou  de 
la  croix  el  la  résurrection,  et  que  le  prêtre 
fait  avec  le  pain  divin  trois  fois  le  signe  de 
la  croix  en  l'air  au-dessus  du  bassin  ou  de  la 
palètie,  en  l'honneur  de  la  très-sainte  Trinité. 
Les  liturgies  ne  marquent  pas  cette  parti- 
cularité des  trois  signes  de  croix;  mais  on  y 
voit  (10)  qu'au  moment  de  l'Elévation  le  prê- 
tre ,  le  diacre  et  le  peuple  adorent;  que  le 
prêtre,  faisant  la  sainte  Elévation  (sans  pour- 
tant montrer  l'hostie  à  découvert) ,  dit  :  Les 
choses  saintes  sont  pour  les  saints  ;  el  qu'on 
répond  :  Il  n'y  a  qu'un  seul  saint ,  un  Jésus- 
Christ  qui  est  dans  la  gloire  du  Père.  C'est 
ainsi,  dit  Simon  de  Thessalonique  (U),  selon 
la  prédiction  de  saint  Paul ,  que  tout  genou 
fléchira  an  nom  de  Jésus-Christ,  et  toute  lan- 
gue confessera  que  le  Seigneur  Jésus  est  dans 
la  gloire  de  Dieu,  le  Père.  On  adore  (12)  de 
nouveau  en  s 'approchant  de  la  communion  , 
et  le  diacre  dit  :  Je  viens  au  roi  immortel.- Je 
crois,  Seigneur,  et  je  confesse  que  vous  êtes  le 
Christ,  Fils  du  Dieu  vivant,  etc.  On  voit  ainsi 
dans  toutes  les  liturgies  beaucoup  d'aclcs 
d'adoration  de  l'Eucharistie  ,  quoiqu'ils  ne 
soient  pas  faits  à  genoux. 

§  II.  Origine  de  l'élévation  tt  de  l'adoration  de  l'Encha- 
ristie,  après  les  paroles  de  la  consécralion,  dans  l'Eglise, 
latine. 

L'élévation  et  l'adoration  de  l'Eucharistie 
n'ont  pas  toujours  été  faites  de  la  même  ma- 
nière qu'elles  se  font  à  présent.  Jusqu'au 
commencement  du  xir  siècle  les  piètres  se 
contentaient  à  la  fin  du  Canon  d'élever  les 
dons  sacrés,  le  calice  et  l'hostie,  en  disant  : 
Per  ipsum  ,  etc.,  ou  seulement  à  ces  mots  , 
omnis  honor  et  gloria  per  omnia  sœcula  sœcu- 
lorum  :  ce  qu'on  appelle  à  présent  la  seconde 
ou  la  petite  élévation.  Mais,  depuis  les  pre- 

croient  purement  et  simplement  comme  les  Latins  ;  et  s'ils 
ne  se  mettent  point  a  genoux  lors  de  l'élévation  de  l'hos- 
tie, c'esl  que  leur  façon  d'adorer  n'est  uas  telle.»  Voyage 
du  sieur  Duinont,  loin.  IV,  letl.  i,  p.  tti. 

(i)  Euchol.  Grœr  p.  81  1 1  143. 

(a)  De  Spiiitu  sanelo,  c.  27. 

\(i)  Hom.  17,  in  epht.  ad  llebr. 

(7)  Hom.  3,  in  eptst.  ad  Ephes. 

(H)  Hom.  lti,  ad  pop.  Anlwcll. 

(9)  lier.  Eccles.  I.  I,  llibl.  pp.  loin.  XII, p.  107. 

(10)  lilitrg.  Chrys.,  Euchol.  Grur.  p.  81. 

(11)  De  Tcmpt.  et  miss.  Euchol.,  p.  228. 
[12J  Lit   Chrys.  Euchol.,  p.  83. 


11M 


ELE 


mières  paroles  du  Canon  jusqu'à  la  fin,  tout 
le  clergé  se  tenait  incline,  adorant  la  majesté 
divine  ,  et  l'incarnation  ,  dont  le  mystère  de 
l'Eucharistie  n'est  qu'une  extension  :  «  Ceux 
qui  sont  derrière  le  prêtre  et  ceux  qui  sont 
en  face,  dit  Amalaire  (1  j,  s'inclinent  révérant 
la  divine  majesté  et  l'incarnation  du  Sau- 
veur ;  et  ils  se  tiennent  dans  la  même  pos- 
ture durant  tout  le  Canon,  jusqu'à  la  fin  de 
l'Oraison  dominicale.  »  Cela  se  faisait  encore 
de  même  au  xr  siècle,  comme  on  le  voit  dans 
le  Traité  des  divins  offices  de  Jean  d'Avran- 
ches,  vers  l'an  lObt)  (2). 

Quelque  marquée  que  fût  cette  adoration, 
ou  crut  en  devoir  donner  des  signes  plus  ex- 
près et  plus  éclatants,  lorsque  Bérenger  eut 
osé  blasphémer  contre  la  présence  réelle  de 
Jésus-Christ  dans  l'Eucharistie.  Les  fidèles 
ont  toujours  tâché  de  relever  les  vérilés  que 
l'hérésie  attaquait.  C'est  pour  ce  sujet  qu'a- 
près l'hérésie  de  Bérenger  (mort  en  1088)  , 
plusieurs  saints  voulurent  faire  une  profes- 
sion expresse  et  particulière  de  la  présence 
réelle.  Saint  Bruno  dit  immédiatement  avant 
sa  mort,  l'an  1101  :  «  Je  crois  que  le  pain  et 
le  vin  qu'on  consacre  à  l'autel  ,  sont,  après 
la  consécration,  le  vrai  corps  de  Jésus-Christ 
noire  Seigneur,  et  son  vrai  sang  ;  »  et  l'Eglise 
a  porté  tous  les  fidèles  à  faire  tacitement 
celte  même  profession  de  foi,  en  leur  mon- 
trant l'Eucharistie  pour  la  leur  faire  adorer 
d'abord  après  la  consécration. 

Cet  usage  a  commencé  vers  l'an  1100.  11  y 
a  lieu  de  croire  qu'Hildebert  ,  évéque  du 
Mans  (.'3) ,  et  ensuite  archevêque  de  Tours  , 
qui  avait  pu  favoriser  l'erreur  de  Bérenger, 
fut  un  des  premiers  qui  voulut  faire  rendre 
cet  acte  particulier  d'adoration  à  l'Eucharis- 
tie, et  que  les  chartreux  ont  fait  l'élévation 
et  l'adoration  dès  les  temps  même  de  saint 
Bruno  ,  leur  instituteur.  Leurs  coutumes 
écrites  par  le  vénérable  Guigue.leur  cin- 
quième général,  n'en  parlent  pas,  parce  qu'il 
n'y  dit  presque  rien  des  cérémonies  de  la 
messe  ;  mais  on  le  voit  dans  leurs  anciens 
statuts,  qui  furent  confirmés  en  1259  ,  sans 
qu'on  marque  en  quel  lemps  a  commencé 
l'élévation.  On  y  lit  (V)  que  le  prêtre,  ayant 
dit  les  paroles  :  Hoc  est  corpus  meum,  élevait 
l'hostie  de  telle  manière  qu'elle  pouvait  être 
vue  des  assistants,  et  qu'aux  messes  conven- 
tuelles on  sonnait  la  cloche.  Quand  nous 
prions  debout,  ajoutent  les  statuts,  nous  nous 

(1)  «Incliaant  se  et  qui  relro  slaut,  et  qui  in  facie,  ve- 
ueraudo  scilicet  majestateni  divinam  et  iucarnationem  Do- 
mini...  Persévérant  relro  stames  inelinali,  usque  dum  ti- 
nialur  oninis  prsesens  oratio,  id  est,  usque  dum  dicalur, 
post  Oralioneni  Dominicain  :  Sed  libéra  nos  a  malo.*  Ama- 
larius,  lib.  III,  cap.  22  et  23. 

(2)  De  O/fic.  Ecoles,  p.  2t. 

(3)  lia  été  évêque  du  Mans  depuis  l'an  1099  jusqu'à  l'an 
1127  ou  1128.  Dans  le  temps  qu'il  était  évêque,  il  donna  en 
vers  l'explication  des  mystères  de  la  messe  sous  le  titre 
de  Concordia  anliqui  et  novi  sacrifiai.  Or,  en  expliquant 
les  paroles  de  la  consécration.  Qui  pridie,  etc. ,  il  dit  que 
le  prêtre  prend  entre  sus  mains  l'hostie,  et  ensuite  le  ca- 
lice, pour  prononcer  les  parûtes  sacrées  ;  que  par  ces  pa- 
roles, et  par  le  sigoe  de  la  croix  ,  la  nature  du  pain  est 
changée  :  Sub  eruce,  sub  verbo  natura  noimlur,  et  que  le 
prêtre  élève  alors  l'hostie  et  le  calice  pour  marquer  que 
c'ett  là  uu  aliment  au-dessus  de  tous  les  autres.  Robert 
Paululus,  prêtre  d'Amiens  vers  l'an  1170,  énonce  en  prose 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


ELE  lies 

prosternons  à  l'élévation  de  l'hostie,  et  nous 
nous  tenons  prosternés  jusqu'à  la  fin  de  la 
consécration  du  calice. 

L'ordre  de  Prémontré,  institué  l'an  1120, 
paraît  avoir  observé  le  même  usage  dès  son 
origine.  Qu'on  sonne  aux  deux  messes  ,  dit 
leur  premier  ordinaire,  deux  ou  trois  coups 
d'une  des  plus  grosses  cloches  à  l'élévation 
de  l'hostie  ,  afin  que  tous  ceux  qui  seront 
présents,  excepté  le  diacre  et  le  sous-diacre 
de  l'autel,  aussi  bien  que  ceux  qui  enten- 
dront sonner,  partout  où  ils  seront ,  soient 
prosternés  jusqu'à  ce  qu'ils  aient  achevé  de 
dire  le  Pater. 

Ives  de  Chartres,  mort  l'an  1115,  avait  déjà 
congratulé  (5)  Mathilde,  reine  d'Angleterre, 
d'avoir  donné  à  l'église  de  Notre-Dame  de 
Chartres  des  cloches  qui  renouvelaient  sa 
mémoire  toutes  les  fois  qu'on  les  sonnait 
pendant  la  consécration. 

Il  y  a  apparence  que  les  camaldules  ne 
différèrent  pas  de  suivre  en  ce  point  l'usage 
des  charlreux  et  des  prémontrés.  L'ordra 
commença  à  Camaldoli  en  1015.  Leurs  cou- 
tumes ou  constitutions  ,  revues  et  augmen- 
tées en  1105  ,  en  1254  et  en  1520  ,  marquent 
que,  quand  on  sonne  la  cloche  pour  l'élé- 
vation du  corps  et  du  sang  de  Jésus-Christ , 
soit  à  la  première  messe,  soit  à  la  messe  con- 
ventuelle, tous  ceux  qui  sont  dans  les  cellu- 
les, ou  dans  l'enceinte  de  l'ermilage,  ou  hors 
des  cellules,  ou  hors  de  l'enceinte,  et  qui 
entendront  cette  cloche,  se  mettront  à  ge- 
noux partout  où  ils  le  pourront  faire  décem- 
ment, pour  prier  et  adorer  Dieu  pendant  tout 
le  temps  que  la  cloche  sonnera. 

L'ordre  de  Cîleaux  ne  fit  un  statut  général 
de  l'élévation  et  du  son  de  la  cloche  pendant 
la  consécration  qu'en  1215.  Alors,  outre  la 
grosse  cloche,  qu'on  faisait  sonner  pendant 
la  consécration  à  la  messe  conventuelle,  pour 
avertir  les  absents,  on  avait  déjà  introduit 
en  plusieurs  endroits  l'usage  de  sonner  une 
petite  cloche  pendant  l'élévation  à  loules  les 
messes.  Eudes  de  Sully,  évêque  de  Paris  en 
1198,  ne  recommande  (6)  que  l'élévation  de 
l'hostie;  mais  peu  de  lemps  après  lui,  Guil- 
laume, évéque  de  l'aris,  ordonne  dans  ses 
slatuts  synodaux  (7)  de  sonner  la  cloche 
comme,  dit-il,  il  avait  été  ordonné  aupara- 
vant. Le  cardinal  Bona  remarque  avec  raison 
que  cet  usage  avait  sans  doule  commencé 
en  France.  Césaire  d'Heisterbach  nous  ap- 

tout  ce  qui  avait  été  dit  en  vers  par  Hildebert,  et  distingua 
comme  lui  deux  espèces  d'élévations  des  dons  de  l'autel, 
l'une  lorsqu'ils  ne  sont  encore  que  du  pain  et  du  vin,  com- 
munis  esca,  et  qui  ne  consiste  qu'eu  ce  que  le  prêtre,  sui- 
vant ces  paroles  :  Accepil  panent,  accipiens  culieem,  prend 
de.  l'autel  l'hostie  et  le  calice  pour  les  consacrer  entre  ses 
mains;  l'autre  après  la  consécration,  ou  le  changement  du 
pain  et  du  vin,  pour  montrer  qu'ils  sont  devenus  .l'une 
nature  beaucoup  plus  excellente  (  Rob.  Vaut  Seu  vulgo 
Hug.  a  S.  Vict.  m  Specttl.  Ecoles,  c.  7).  Les  témoignage» 
de  ces  deux  auteurs  ne  seraient  pas  assez  clairs  ni  assez 
décisifs,  si  nous  n'eu  avions  d'auires  du  même  temps,  qui 
ne  laissent  aucun  sujet  de  contestation. 

(4)  «Dicto  aiitem:  Hoc  eu  corpus  meum,  elevalur  lio. 
stia,  ua  ut  possit  videri,  et  pulsatur  campana,  etc.) 
anl.  c.  45,  §36  et  37. 

|5)  Epist.  142. 

(6)  Synod.  Paris,  p.  16. 

(7)  Ibid.  p.  28. 

37 


4463 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITliS  SACRES. 


416* 


prend  (1)  que  le  cardinal  Gui,  légat  du  saint- 
siége  eu  1203,  rétablit  en  Allemagne,  afin, 
dit  Césaire,  que  tout  le  monde  se  prosternât. 
Plusieurs  synodes  d'Angleterre  (2)  ordonnè- 
rent aussi  d'élever  l'hostie  et  de  sonner  la 
petite  cloche.  On  alluma  aussi  des  torches 
pour  rendre  celte  cérémonie  plus  auguste, 
comme  la  rubrique  le  prescrit  à  présent;  et 
les  anciens  statuts  des  chartreux  et  des  cé- 
lestins  marquent  (3)  qu'on  ouvrira  les  porles 
du  chœur. 

Enfin,  en  délestation  de  l'hérésie  de  Bé- 
renger,  on  ne  cessa  de  porter  les  tidèles  à 
faire  souvent,  d'une  manière  très-marquée, 
des  actes  d'adoration  envers  le  très-saint 
sacrement. 

DE  L'ADORATION  ET  DE  L'ÉLÉVATION  DU  CALICE. 
(Explication  ilu  P.  Lebrun.) 

HUBRIQOE  ET  REMARQUES. 

Après  que  le  prêtre  a  quitté  le  calice  et  dit  : 
Hsec  quoliescuinque,  etc.,  en  faisant  la  gi:uu- 
flexion  pour  adorer  le  sang,  il  se  lève,  reprend 
le  calice  découvert,  l'élève  autant  qu'il  peut 
commodément,  pour  le  faire  voir  et  adorer 
au  peuple,  le  remet  avec  révérence  sur  le 
corporal,  le  couvre  de  la  palle  et  l'adore  en 
faisant  la  génuflexion.  Til.  VIII,  u.  7. 

1.  Après  que  le  prêtre  a  quitté  le  calice,  il 
dit  :  Hjec  quotiescumqcb,  etc.  Il  y  a  eu  qua- 
tre usages  différents  sur  ce  point.  1"  En  quel- 
ques Eglises  on  a  dit  ces  paroles  sur  le  calice 
même,  comme  celles  de  la  consécration  [k). 
2°  On  les  a  dites  en  un  fort  grand  nombre 
d'Eglises  en  élevant  le  calice  (5),  comme  on 
fait  encore  à  Sens  (6),  chez  les  carmes  (7),  et 
même  à  Milan  (8).  3°  Selon  le  quatorzième 
ordre  romain  (9),  ces  paroles  étaient  dites 
après  l'élévation  :  ce  qui  a  été  suivi  en  diver- 
ses Eglises  d'Allemagne,  à  Trêves  et  à  Toul 
(10);  c'est  l'usage  des  jacobins  (11),  qu'ils 
ont  pris  apparemment  de  Rome  dans  le 
temps  qu'ils  ont  commencé  d'élever  le  calice. 
k°  Mais  depuis  la  fin  du  xv  siècle  l'Eglise  de 
Rome  (12)  a  fait  dire  ces  paroles  entre  la  con- 
sécration du  calice  et  l'élévation  :  les  troi- 
sième el  quatrième  usages  ont  cela  de  com- 
mun et  de  bon,  qu'ils  font  connaître  que  ces 
paroles  Hœc  quoliescumque  no  sont  point  de 
la  consécration  du  calice  ;  et  en  effet  elles  n'y 
ont  pas  plus  de  rapport  qu'à  celle  de  l'hostie. 
Chacun  de  ces  deux  usages  a  une  vue  parti- 
culière très-louable;  car  celui  qui  ne  fait  dire 

(1)  Praecepit  enim  ut  ad  clevalionem  hoslia;,  omnis  po- 
pulus  in  ecrtesia  ad  soniluni  Dolae  veniam  peteret,  sicque 
usque  ad  calicis  benedictionein  prostratus  jaceret.  L.  ix  , 
c.  51. 

(2)  Pracipimus  quod  in  elevalioue  Eucharistie,  quando 
uliimo  elevalur.  et  inagis  in  altum,  tune  primo  sonel  eam- 
panella.  Consiitut.  Alex  Convenir,  ep.  Sijnod.  Wigom. 
Conc   lom.  II,  col.  516  et  574. 

(3)  Marlen.  1.  I,  c.  43,  a  8,  n.  22. 

(4)  Les  MisselsdeNarbonne  de  1828  et  1572  ne  marquent 
l'élévation  du  calice  qu'après  ces  paroles  :  Une  qwtiescum- 
tfue,clc,  qui  suivent  immédiatement  celles  de  la  consécra- 
tion, et  sont  écrites  en  roê s  caractères;  et  dans  le  Missel 

d'Antoine  de  Lnngueil,  êvèque  de  saiut-l'aul-de-l.énn, 
écrit  mis  la  lin  du  xv"  siècle,  on  lit:  Super  o»  calicis  hic 
ditendum  eut  usque  ad  verbum  vacietis. 

(5)  Cou.  les  anciens  Missels  d'Auxerre,  de  TroVes,  de 
Rouen.  crEvreux.  de  Lisieux.  de  Reims  1805»  né  Kar- 


Hœc  quoliescumque  qu'après  l'élévation  laisse 
au  prélre  toule  son  attention,  pour  ne  s'ap- 
pliquer qu'à  adorer,  sans  prononcer  aucune 
parole;  et  l'autre  usage  veut  éviter  de  met- 
tre trop  d'interruption  entre  les  paroles"  qui 
précèdent  et  celles-ci.  La  rubrique  du  Missel 
romain  les  fait  dire  d'abord  après  celles  de  la 
consécration  du  calice,  comme  on  l'avait 
toujours  fait  avant  qu'on  fit  l'élévation. 

2  11  élève  le  calice  pour  le  faire  voir  et  ado- 
rer au  peuple.  Au  commencement  du  xir  siè- 
cle on  éleva  le  calice  par  la  même  raison 
qu'on  éleva  l'hostie,  pour  faire  adorer  Jé- 
sus-Christ d'une  manière  sensible  dès  le  mo- 
ment qu'il  se  rend  réellement  présent  sur 
l'autel  par  la  consécration.  Quelques  auteurs 
avancèrent  que  la  consécration  même  de 
l'hostie  n'était  achevée  qu'après  toules  les 
paroles  qu'on  dit  sur  le  calice  :  ainsi,  selon 
eux,  il  n'aurait  fallu  élever  qu'en  cet  endroit 
l'hostie  avec  le  calice.  Pierre,  chantre  de 
l'Eglise  de  Paris,  fameux  théologien,  qu'on 
a  appelé  tout  court  Pierre  le  Chantre,  soutint 
que  la  consécration  des  deux  espèces  était 
indivisible;  que  le  pain  non  plus  que  le  vin 
n'étaitchangé  qu'après  que  (ouïes  les  paroles 
de  la  consécration  étaient  achevées,  et  que 
si  un  prêtre,  après  les  paroles  prononcées 
sur  le  pain,  n'avait  pu  continuer  à  cause  da 
quelque  accident,  ou  s'il  s'apercevait,  après 
la  consécration  de  l'hostie,  qu'il  n'y  avait 
point  de  vin  dans  le  calice,  il  faudrait  qu'on 
recommençât  de  nouveau  de  consacrer  les 
deux  espèces.  Celte  question  durait  encore 
vers  la  fin  du  xnr  siècle,  comme  on  le  voit 
dans  Durand  de  Mende  (13).  Mais  elle  ne 
changea  rien  dans  la  pratique,  qui  en  était 
une  condamnation,  et  qui  l'a  même  fait  ces- 
ser. On  n'attendit  nulle  part  que  la  consé- 
cration du  calice  fût  faite  pour  élever  ou 
adorer  l'hostie.  On  l'éleva  d'abord  après  avoir 
dit  :  Hoc  est  enim  corpus  meum.  Eudes  de 
Sully,  évéque  de  Paris,  qui  succéda  à  Mau- 
rice en  1198,  l'année  d'après  la  mort  de 
Pierre  le  Chantre ,  prescrit  l'élévation  de 
l'hostie  pour  la  faire  adorer  d'abord  après  ces 
paroles  :  Hoc  est  enim  corpus  meum,  etc.,  et 
ne  parle  point  de  l'élévaiion  du  calice.  On  ne 
l'a  élevé  en  plusieurs  Eglises  qu'au  xv  siècle, 
en  d'autres  qu'au  xvt  (IX). 

L'Ordinaire  des  prémontrés,  non  plus  que 
le  statut  du  chapitre  général  de  Cîteaux  en 
1215,  l'Ordinaire  et  le  Missel  des  jacobins 
écrits  en  1254,  et  l'Ordinaire  des  guillemites 

nioutier  1508,  de  Cambrai  1527,  de  Liège  1527,  de  Beau- 
vais  1538,  de   Cualons-sur-Marue    1513,  de  Malte  1553, 
d'Angers  1555,  de  Laon  1557,  et  tous  ceux  de  Paris  depuis 
1481   jusqu'en  1615. 
(6)\uiss.  Sen   1356,  1575  et  1715. 

(7)  Miss.  1610,  Carem.  1616.  p.  2,rubr.  55. 

(8)  Miss.  Ambr.  1669. 
(!>)  Mus.  liai.  p.  505. 

(10)  On  le  \uît  dans  un  Ordo  Missœ  d'environ  trois  cent: 
ans  pour  les  Eglises  d'Allemagne,  qui  est  chez  les  Pèrei 
de  Nazareth  de  Pans,  dans  le  Missel  de  Trêves  de  1347, 
dans  un  Missel  et  un  Pontifical  manuscrits  de  Toul,  el 
dans  un  Missel  df  la  même  église  imprimé  avant  l'an  1500. 

(11)  Miss.  1687. 

(12)  Ordo  miss,  per  Burchard. 

|15)  Ration.  I.  IV,  c.  41,  n.  43  et  47. 
(U)  Le  Missel  de  Verdun  de  1411  ne  marque  pas  l' élec- 
tion du  c.dice. 


1 165  ELE 

en  1279,  ne  marquent  que  l'élévation  de 
l'hostie,  cl  les  chartreux  n'élèvent  point  en- 
core le  calice  pour  le  faire  voir  à  ceux  qui 
sont  derrière  le  prêtre,  comme  ils  élèvent 
l'hostie.  On  ne  voit  l'élévation  du  calice  chez 
les  jacobins  que  dans  le  supplément  de  leur 
Ordinaire,  dressé  et  approuvé  à  Salamanque 
en  1576,  où  il  est  dit  (1)  que  cet  usage  s'était 
établi  chez  eux,  et  qu'on  élevait  le  calice  dé- 
couvert, conformément  à  ce  qu'observaient 
tous  les  clercs  qui  suivaient  le  nouvel  Ordi- 
naire romain.  La  vraie  raison  pour  laquelle 
on  s'est  contenté,  durant  longtemps  en  plu- 
sieurs Eglises,  d'élever  l'hostie  sans  élever 
le  calice,  c'est  que  les  fidèles  se  prosternaient 
dès  qu'ils  avaient  vu  la  sainte  hostie  et  se 
tenaient  dans  cet  état  jusqu'à  la  fin  de  la  con- 
sécration du  calice,  comme  font  encore  les 
chartreux,  apparemment  depuis  le  temps  de 
saint  Bruno,  et  suivant  leurs  statuts,  confir- 
més en  1259  (2),  et  qu'ainsi  ils  continuaient 
d'adorer  pendant  la  consécration  du  précieux 
sang,  sans  qu'il  fût  nécessaire  délever  le  ca- 
lice pour  faire  cet  acte  d'adoration. 

L'Ordre  romain,  ou  le  Cérémonial  de  Gré- 
goire X,  au  xin'  siècle,  marque  (3J  qu'à  l'é- 
lévation du  corps  de  Jésus-Chrisf  on  se  tiendra 
prosterné  la  face  contre  terre  jusqu'au  temps 
auquel  on  donnait  et  recevait  la  paix.  Mais 
ce  Cérémonial  de  Grégoire  X  n'a  point  été  fait 
pour  tout  le  monde.  Il  faut  que  chaque  fidèle 
suive  sur  ce  point  la  coutume  de  son  Eglise, 
et  que,  sans  affecter  aucune  singularité,  il  se 
prosterne  intérieurement  de  cœur  et  d'esprit 
devant  l'adorable  victime  qui  s'offre  pour 
nous  sur  l'autel  comme  elle  s'est  offerte  sur 
la  croix. 

3.  On  l'élève  découvert.  On  l'a  élevé  en  di- 
vers endroits  couvert  du  petit  corporal  plié, 
qui  a  été  en  usage  depuis  cinq  ou  six  siècles, 
et  qui  a  été  appelé  la  palle  ou  le  volet.  Mais 
on  a  pu  craindre  que  les  prêtres  qui  ne  l'é- 
lèveraient  pas  avec  assez  de  soin  ne  fissent 
tomber  la  palle  en  l'élevant,  selon  la  remar- 
que de  Meurier,  doyen  de  Reims,  qui  écrivait 
en  1583.  «  En  la  chapelle  du  pape,  dit-il  (4), 
on  l'élève  découvert,  et  en  plusieurs  autres 
églises.  Et  quant  à  moi,  je  crois  que  c'est  le 
plus  sûr,  d'autant  qu'il  y  a  quelquefois  du 
danger  pour  le  volet,  qui  pourrait  tomber. 
Il  est  vrai  que  l'homme  discret  et  révérend 
peut  bien  remédier  à  tel  inconvénient.  Tou- 
tefois en  tel  cas  chacun  peut  user  de  sa  li- 
berté. » 

4.  Le  prêtre  élève  le  calice  autant  qu'il  peut 
commodément,  parce  qu'il  doit  être  vu  du 
peuple.  Mais  il  doit  l'accompagner  des  yeux, 
comme  on  a  dit  en  parlant  de  l'élévation  de 
l'hostie,  et  le  tenir  peu  de  temps  élevé,  de 

(1)  t  Nota  quod  calix  non  elevatur  in  verbis  rubriese 
slando,  sed  slatim  post  conseerationem  deponitur  et  coo- 
peritur  corporale  ;  sed  lamen  jam  usus  babet  quod  eleve- 
lur,  sed  discoopertus,  sicut  eliam  modo  elerici  onines  fa- 
ciunt  quolquot  récitant  seeundum  Ordinarium  novum  Rû- 
înanum.»  Annol.  Joan.  de  Paient.  Venet.  1583. 

(3)  Slat.  antiq.  ut  supra. 

(3)  «  tu  elevatione  vero  corporis  Chrisli  cum  antea  pa- 
rum  debeant  surgere,  prosternant  se  ad  terrain  ,  et  ado- 
rent reverenter  in  faciès  cadendo,  et  sic  proslrali  jtent 
usime  ad  Per  omnia  ante  Âgnus  Dei,  et  tient  paceui.  » 
Ordo  Rom.  XIII.  Uns.  liai.  p.  235. 


ENC 


U66 


peur  de  quelque  accident.  Un  auteur  alle- 
mand (5),  au  commencement  du  xvc  siècle, 
parle  d'un  inconvénient  qu'avait  causé  la 
dévotion  irrégulière  de  quelque  prêtre  qui 
voulait  faire  un  signe  de  croix  avec  le  calice 
en  le  tenant  élevé  sur  la  tête. 
ÉLU. 

On  donne   ce  nom  à  un  abbe  avant  qu'il 
soit  béni,  à  un  évéque  jusqu'au  moment  de 
sa  consécration,  et  à  un  archevêque  jusqu'à 
ce  qu'il  ait  reçu  le  pallinm. 
ENCENS. 

Le  mot  latin  incensum  est  empioyé  dans  la 
Bible  pour  désigner  tout  ce  qu'on  faisait 
brûler  en  l'honneur  de  la  Divinité.  Mais 
dans  le  rite  catholique  la  matière  de  l'en- 
censement est  ainsi  déterminée  par  le  Céré- 
monial des  évoques,  1. 1,  c.  23,  n.  3  :  Matériel 
quœ  adhibetur,  vel  solum  et  purum  thus  essi 
débet  suavi  odoris;  vel  si  aliqua  addantur 
advertatur  ut  quantitas  thuris  longe  superet. 
Il  faut  que  la  plus  grande  partie  soit  de  l'en- 
cens pur. 

ENCENSEMENT. 

1.  Le  célébrant  bénit  toujours  l'encens  en 
le  mettant  dans  l'encensoir,  excepté  le  ven- 
dredi saint,  et  lorsqu'il  doit  ensuite  cncenseï 
seulement  le  saint  sacrement.  Il  met  et  bénil 
trois  fois  de  l'encens  dans  l'encensoir  à  l'au- 
tel durant  la  messe  solennelle  :  1°  avant  l'In- 
troït ;  2"  avant  l'Evangile;  3°  après  l'Offer- 
toire; excepté  à  la  messe  des  morts,  à  la- 
quelle il  n'en  met  qu'une  fois,  savoir  à 
l'Offertoire.  A  vêpres  et  à  laudes  il  bénit  seu- 
lement une  fois  de  l'encens  pendant  Magni~ 
ficat  et  durant  lienedictus;  il  le  bénit  encore 
à  la  sacristie  avant  la  messe,  si  c'est  l'usage, 
et  à  l'absoute  solennelle  pour  les  morts 
aussi  bien  qu'aux  enterrements.  Toutes  les 
fois  qu'il  met  et  bénit  l'encens  dans  l'encen- 
soir, comme  aussi  lorsqu'il  encense  l'autel , 
soit  à  la  messe,  soit  à  vêpres  ou  à  laudes,  il 
observe  avec  ses  officiers  ce  qui  est  dit  au 
sujet  de  la  messe  solennelle,  art.  3,  n.  4  et  5. 
Pour  ce  qu'il  y  a  de  particulier  à  l'encense- 
ment de  l'Offertoire,  cela  est  rapporté  dans 
le  métne  endroit,  art.  7,  n.  9,  et  ce  qui  re- 
garde le  saint  sacrement  exposé  est  expliqué 
ensuite,  art.  12,  n.  4. 

2.  Pour  bien  encenser,  soit  l'autel,  soit  les 
personnes,  il  faut,  selon  le  Cérémonial,  I.  I, 
c.  23,  se  comporter  dans  cette  action  avec 
gravité  et  bienséance,  ne  faisant  aucun  mou- 
vement particulier  du  corps  ni  de  la  tête  ,  ni 
de  la  main  gauche,  laquelle  on  doit  tenir 
cependant  appuyée  sur  la  poitrine  sans  la 
remuer;  et  pour  la  main  droite,  il  la  faut 
tenir  proche  du  cercle  de  l'encensoir,  du 
moins  lorsqu'on  encense  le  dessus  de  l'autel, 

(i)  Sermon  21  sur  le  Canon  de  la  messe,  p.  310. 

(5)  Vincent  Grunrz,  qui  fit  l'ouverture  de  l'académie  de 
Leipsick  en  1410  par  son  Traité  de  ta  Messe,  parle  ainsi 
sur  ce  point  :  Seeundum  consueludinem  muttarum  Kccle- 
siarum  calix  elevatur...  Alii...  non  élevant  calicem  ultra 
capul  :  quod  credo  propter  periciduinet  negliqenliam  evi- 
tandam  esse  invention.  Unde  contigit  quod  quidam  sacer- 
dos  cum  anle  susceplionem  corporis  Chrisli  calicem  ultra 
capul  levarel,  et  se  cum  calice  et  sanguine  Chrisli  elqnare 
per  niodum  crticis  supra  caput  vellet,  sunguineni  Cluit>li 
supra  proprium  capul  [udil. 


HG7 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACHES 


11 68 


i't  surtout  lorsqu'on  encense  l'hostie  et  le 
calice  ;  il  faut  avancer  l'encensoir  avec  le 
bras  posément  et  sans  bruit  vers  la  chose  ou 
les  personnes  qu'on  encense  en  particulier; 
puis,  le  retirant  à-soi ,  ramener  l'eucensoir 
tant  soit  peu  sous  le  bras  droit  avec  une 
pause  convenable.  De  plus,  lorsqu'on  en- 
cense l'autel,  il  faut  faire  autant  de  pas 
qu'on  donne  de  coups  d'encensoir,  afin  que 
la  main  et  le  pied  s'accordent  dans  leurs 
mouvements.  Enfin  on  doit  prendre  garde 
que  lorsque  le  Missel  et  le  Cérémonial  disent 
qu'il  faut  distribuer  les  coups  d'eucensoir 
sur  l'autel,  selon  que  les  chandeliers  sont 
disposés,  cela  suppose  qu'il  y  ait  trois  chan- 
deliers de  chaque  côté  de  l'autel  ;  mais  s'il 
y  en  avait  moins,  il  ne  faudrait  pas  pour  cela 
diminuer  le  nombre  des  encensements,  parce 
que  ce  ne  sonl  pas  les  chandeliers  qu'on 
encense,  mais  le  dessus  de  l'autel;  et  pour 
cette  raison  on  ne  doil  pas,  en  l'encensant, 
élever  la  main  vers  les  chandeliers  ,  comme 
on  fait  vers  la  croix  et  les  reliques,  mais 
seulement  conduire  l'encensoir  avec  la  main 
d'une  égale  hauteur,  comme  si  l'on  voulait 
tirer  une  ligne  sur  l'autel. 

3.  L'encensement  des  personnes  se  fait 
trois  fois  durant  la  messe  :  1°  avant  l'Introït, 
l'autel  étant  encensé,  le  diacre  encense  seu- 
lement le  célébrant;  mais  si  l'évéque  diocé- 
sain, ou  l'archevêque  dans  sa  province,  ou 
un  cardinal  en  tous  lieux  ,  assiste  à  la  messe 
avec  la  mitre  et  la  chape,  il  est  encensé  par 
son  prêtre  assistant  après  le  célébrant,  lequel 
eu  ce  cas  n'est  encensé  que  de  deux  coups. 
Si  l'évéque  ou  quelqu'un  des  susdits  prélats 
n'est  qu'en  rochet  et  en  camail,  il  n'est  point 
alors  encensé  ,  mais  seulement  le  célébrant. 
2*  après  l'Evangile,  le  célébrant  seul  est  en- 
censé par  le  diacre.  Si  l'évéque  diocésain  ou 
quelqu'un  des  prélats  ci-dessus  nommés  est 
présent  avec  la  chape  et  la  mitre  ,  il  est  seul 
encensé  à  l'exclusion  du  célébrant;  mais  s'il 
n'assiste  qu'en  rochet  et  en  camail,  ni  lui 
ni  le  célébrant  ne  sont  pour  lors  encensés. 
3°  Après  l'Offertoire,  l'autel  ayant  été  encensé, 
et  puis  le  célébrant  avant  tout  autre,  de  quel- 
que qualiléqu'i!  soil,  le  diacre  fait  l'encense- 
ment général  de  tout  le  chœur.  Mais  pour 
l'ordre  qu'il  faut  garder  dans  l'encensement 
des  personnes  d'éminente  dignité,  soit  ecclé- 
siastiques, soit  laïques,  lorsqu'elles  se  ren- 
contrent à  la  messe  ou  aux  vêpres  solen- 
nelles, voici  succinctement  ce  qu'on  en  peut 
dire  conformément  au  Cérémonial,  liv.  I, 
ch.  23,  et  aux  meilleurs  auteurs. 

4.  Entre  les  personnes  ecclésiastiques  on 
encense  premièrement  les  cardinaux  après 
le  célébrant,  et  entre  ceux-là  un  cardinal 
légat,  s'il  y  en  a,  avant  les  autres;  après  les 
cardinaux  on  encense  un  légat  apostolique 
dans  le  lieu  de  sa  légation;  l'archevêque  de 
la  province,  l'évéque  diocésain,  puis  les  ar- 
chevêques et  évéques  étrangers;  et  après 
tous  ceux-là  le  prêtre  assistant  et  les  diacres 
d'honneur,  s'il  y  en  a  ;  puis  les  dignités,  les 
chanoines,  les  abbés  bénits,  s'il  s'y  en  ren- 
contre; le  grand  vicaire  de  l'évéque,  selon  la 
coutume  des  églises; les  chapiers,  les  béiicli- 


ciers  inférieurs  ,  et  le  reste  du  clergé;  enfin 
le  sous-diacre  et  le  diacre  de  l'Evangile.  Pour 
les  personnes  laïques,  les  rois  sont  encensés 
immédiatement  après  le  célébrant,  avant  les 
cardinaux,  les  archevêques  et  les  évéques. 
Les  princes  même  souverains  et  les  gouver- 
neurs de  provinces  sont  encensés  immédia- 
tement après  l'évéque;  les  patrons  des  églises 
et  autres  seigneurs  dans  leurs  terres,  sont 
encensés  après  le  clergé  et  avant  le  resle  du 
peuple.  Les  reines  et  les  grandes  princesses 
sonl  encensées  au  lieu  et  de  la  manière  qu'on 
encenserait  leurs  maris  s'ils  étaient  présents. 
Il  faut  néanmoins  avoir  égard  aux  coutumes 
louables  des  lieux  ,  touchant  l'encensement 
des  personnes,  aûn  de  conserver  la  paix, 
autant  qu'il  est  possible,  entre  les  ecclésias- 
tiques et  les  laïques. 

5.  Quant  au  nombre  des  encensements,  il 
doit  être  réglé  suivant  la  qualité  des  choses 
et  des  personnes  qu'on  encense,  comme  dit 
le  Cérémonial  au  lieu  ci-dessus  marqué. 
Suivant  cela,  1°  le  saint  sacrement,  la  croix 
de  l'autel,  le  célébrant,  les  cardinaux,  les 
archevêques,  les  évéques,  comme  aussi  les 
abbés,  même  les  commendataires  dans  leurs 
propres  églises,  les  rois,  les  princes  et  les 
gouverneurs  de  provinces  sont  encensés  de 
trois  coups;  2°  les  dignités,  les  chanoines,  le 
prêtre  assistant,  les  ministres  sacrés,  les 
chapiers,  comme  aussi  les  curés  et  autres 
supérieurs  des  églises  moins  considérables, 
quand  ils  n'ofûcient  pas,  sont  encensés  de 
deux  coups.  Les  bénéficiers  prêtres,  et,  dans 
les  moindres  églises,  tous  les  prêtres  sont 
encensés  d'un  coup,  et  le  reste  du  clergé  sans 
s'arrêter.  Les  patrons  des  églises  et  les  sei- 
gneurs dans  leurs  terres,  sont  encensés  par 
le  thuriféraire  d'un  ou  deux  coups,  suivant 
la  coutume  des  lieux.  3°  En  présence  des 
évéques  étrangers,  d'un  nonce  qui  n'a  pas  le 
pouvoir  de  légat ,  ou  qui  est  hors  des  limites 
de  sa  légation,  d'un  abbé  commendalaire  en 
sa  propre  église,  et  d'un  vice-roi  ou  gou- 
verneur de  province,  le  célébrant,  quoiqu'il 
ne  soit  pas  évêque  ,  est  encensé  comme  eux 
de  trois  coups  à  l'ordinaire,  et  de  deux  seu- 
lement en'  présence  de  l'évéque  diocésain,  ou 
de  l'archevêque  de  la  province,  ou  d'un 
légat  apostolique  dans  le  lieu  de  sa  légation, 
ou  d'un  cardinal  en  tous  lieux.  Quand  l'é- 
véque propre  assiste  à  la  messe  en  présence 
d'un  légat  ou  d'autres  cardinaux,  il  n'est  en- 
censé que  de  deux  coups  ,  de  même  que  le 
célébrant,  comme  aussi  les  princes  et  gou- 
verneurs de  provinces  qui  s'y  rencontrent 
alors  :  en  ce  cas,  auquel  l'évéque  propre  est 
encensé  seulement  de  deux  coups,  les  di- 
gnités, les  chanoines,  les  ministres  sacrés  et 
les  chapiers  ne  sont  encensés  que  d'un  coup 
chacun,  et  le  reste  du  clergé  en  commun. 

6.  Celui  qui  encense  fait  une  inclination 
avant  et  après  à  chacun  de  ceux  qu'il  en- 
cense en  particulier,  lesquels  s'inclinent  en 
même  temps  vers  lui,  et  cette  inclination 
doit  être  moindre  de  la  part  de  ceux  qui  sont 
encensés,  à  proportion  que  ceux-ci  les  sur- 
passent  en  dignité;  au  contraire  elle  doil  être 
moindre  de  la   part  de  celui  qui  encense,  et 


H  69 


ENC 


ENC 


1170 


plus  profonde  du  côté  de  ceux  qui  sont  en- 
censés, à  mesure  que  ceux-ci  sont  moins  di- 
gnes que  lui.  Pour  ceux  qu'il  encense  en 
commun  et  sans  s'arrêter,  il  les  salue  au 
commencement  d'une  inclination  commune, 
à  laquelle  ils  répondent  de  leur  place.  L'é- 
vêque  propre  ou  le  légat  donnent  la  bénédic- 
tion à  celui  qui  les  encense  et  ne  lui  font  au- 
cune inclination,  non  plus  que  les  autres 
prélats.  Le  célébrant  n'en  fait  point  aussi  au 
diacre  qui  l'encense  à  la  messe,  comme  il  a 
été  dit  en  son  lieu,  mais  bien  au  premier 
chapier  qui  l'encense  à  vêpres,  si  c'est  un 
égal. 

7.  Ceux  qui  sont  encensés  doivent  être  de- 
bout et  découverts,  à  la  réserve  de  l'évêque, 
qui  est  quelquefois  encensé  avec  la  mitre  , 
mais  toujours  debout;  le  souverain  pontife 
seul  est  encensé  assis  par  son  assistant  à 
genoux.  Chacun  de  ceux  qui  sont  encensés  en 
particulier  doit  auparavant  déférer  l'hon- 
neur de  l'encensement  par  une  inclination 
de  tête  à  celui  qui  le  suit  immédiatement  ; 
ce  que  n'observent  pas  ceux  qui  sont  encen- 
sés en  commun,  ou  sans  une  inclination 
particulière,  ni  les  supérieurs  envers  les  in- 
férieurs. 

8.  Le  même  ordre  qu'on  garde  pour  l'en- 
censement du  chœur  après  l'Offertoire  ,  doit 
être  aussi  observé  à  vêpres,  pendant  Magni- 
ficat, et  à  laudes  durant  Benedictus,  excepté 
que  le  célébrant  est  encensé  au  chœur  aussi- 
tôt qu'il  est  retourné  à  sa  place  ,  et  non  pas 
à  l'autel,  si  ce  n'est  que  l'évêque  diocésain 
soit  présent,  comme  il  sera  dit  dans  l'art.  5, 
des  vêpres  solennelles,  et  que  l'encensement 
du  chœur  se  fait  à  la  messe  par  le  diacre,  et 
à  vêpres  par  le  thuriféraire  ,  à  la  réserve  du 
célébrant  ou  officiant,  et  des  cardinaux,  lé- 
gats apostoliques  et  évoques  présents  qui 
n'ont  point  de  prêtre  assistant,  lesquels  sont 
encensés  par  le  premier  chapier,  comme 
aussi  les  rois,  les  princes  souverains  ou  du 
sang  royal,  les  gouverneurs  de  provinces, 
les  reines  et  les  grandes  princesses. 

9.  Si  le  clergé  était  si  nombreux  que  l'en- 
censement du  chœur  ne  pût  élre  aisément 
achevé  avant  la  (in  de  la  Prélace  à  la  messe , 
ou  avant  le  commencement  de  l'oraison  à 
vêpres  et  à  laudes,  on  pourrait  encenser  le 
chœur  sans  s'arréler,  faisant  auparavant  une 
inclination  commune  à  tous  ceux  de  chaque 
côté,  ou  bien  l'on  pourrait  encenser  tous  les 
prêtres  d'un  coup  chacun,  sans  inclination 
particulière  avant  et  après,  et  tous  les  autres 
sans  s'arrêter,  suivant  la  coutume  des  lieux; 
mais  les  prélats  ,  le  supérieur  du  lieu  ,  les 
ministres  sacrés  et  les  autres  personnes 
considérables  ci-dessus  spécifiées,  doivent 
toujours  être  encensées  en  particulier,  selon 
le  rang  de  leur  dignité  et  séance  ,  avec  une 
inclination  avant  et  après, 

(t)  OrHo  miss,  et  rnb.  lit.  4,  n.  *  et  5. 

(2)  Or do  Rom.  I;  Mus.  Hat.  pag.  8  ;  Ordo  III,  p.  553;  et 
Amal.  I.  111,  c.  5. 

(3)  Ordo  Rom.  V,  p.  (in. 

(4)  Cum  thuribulis  non  amplius  ternis.  Ordo  ,  II,   pag. 


43 


(S)  Quoique  le  prêtre  semble  encenser  chaque  cliande- 


DE    L  ENCENSEMENT    DE  I.'aUTEL    Al  X   MESSES 

SOLENNELLES. 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

RUBRIQUE. 

Après  que  le  prêtre  a  dit  la  prière  Oramus 
te ,  Domine  ,  et  baisé  l'autel ,  le  diacre  le  prie 
de  bénir  l'encens,  en  lui  disant:  Bénissez  , 
mon  révérend  père.  Le  célébrant  met  de  l'en- 
cens dans  l'encensoir  ,  en  disant:  Soyez  béni 
par  celui  en  l'honneur  de  qui  vous  serez 
brûlé  (1) ,  et  le  bénit  en  faisant  le  signe  de  la 
croix.  Il  reçoit  l'encensoir  des  mains  du  dia- 
cre ,  encense  la  croix ,  le  fond  de  l'autel  vers 
les  chandeliers,  le  dessus,  le  devant  et  les  deux 
côtés.  C'est  en  abrégé  ce  qui  est  marqué 
dans  la  rubrique  du  Missel  ,  où  la  manière 
de  faire  l'encensement  est  détaillée. 

REMARQUES. 

On  ne  voit  pas ,  dans  les  premiers  ordres 
romains,  qu'on  encensât  l'autel  au  commen- 
cement de  la  messe.  11  y  est  dit  seulement 
que  l'évêque  ou  le  prêtre  ,  allant  de  la  sa- 
cristie à  l'autel  ,  était  précédé  d'un  (2) ,  do 
deux  (3)  ou  de  trois  encensoirs  (40  fumants; 
et,  selon  un  ancien  Missel  de  Narbonne  ,  on 
ne  l'encensait  qu'après  l'Offertoire.  Mais 
toutes  les  liturgies  grecques  de  saint  Jac- 
ques ,  de  saint  Basile  et  de  saint  Chrysoslo- 
me  ,  font  mention  de  l'encensement  et  des 
prières  qui  l'accompagnent  au  commence- 
ment de  la  messe.  On  encensait  tout  le  tour 
de  l'autel.  Ou  l'a  fait  même  depuis  six  à  sept 
cents  ans  dans  plusieurs  Eglises  latines.  Il 
est  expressément  marqué  dans  l'Ordinaire 
du  Mont-Cassiii,  vers  l'an  1100,  qu'après  la 
confession  le  prêtre  encense  le  dessus  de 
l'autel,  et  que  le  diacre  ensuite  en  encense 
tout  le  tour.  Cette  manière  d'encenser  l'au- 
tel s'observe  à  Metz,  où  l'on  n'encense  qu'à 
l'Offertoire. 

Depuis  que  la  disposition  des  lieux  et  les 
ornements  qu'on  a  ajoutés  aux  autels  n'ont 
pas  permis  communément  d'en  faire  le  tour, 
la  rubrique  a  marqué  qu'on  encenserait  le- 
fond,  le  dessus,  et  les  trois  côtés  qui  parais- 
sent (5).  En  parlant  du  second  encensement , 
on  expliquera  les  prières  et  les  cérémonies 
qui  l'accompagnent.  On  se  contentera  de 
marquer  ici  les  raisons  et  l'origine  de  l'en- 
censement. 

Quelques  personnes  croient  que  la  vraie 
raison  qui  a  déterminé  les  anciens  chrétiens 
à  se  servir  d'encens  dans  l'église  a  élé  la 
même  qu'on  a,  dans  les  maisons  particuliè- 
res, de  brûler  de  bonnes  odeurs  pour  chas- 
ser les  mauvaises.  Cette  raison  a  élé  imagi- 
née sans  fondement.  Elle  ne  se  trouve  p  is, 
dans  l'antiquité;  et  nous  recherchons  ici 
l'ancien  esprit  de  l'Eglise,  sans  nous  arrêter 
aux  conjectures  des  derniers  temps, quelque 
vraisemblance  qu'elles  puissent  avoir.  i 

lier,  quand  il  y  en  a  six  sur  l'autel,  trois  de  chaque  côlé  , 
ce  ne  sont  pas  les  chandeliers  qu'il  encense,  mais  In  l'ont! 
et  le  derrière  de  l'autel,  autant  qu'il  lui  est  possible;  et 
pour  encenser  uniformément,  il  donne  trois  coups  d'encu- 
soir  de  chaque  coté,  suivant  l'ordre  des  chandeliers  ,  qui 
sont  également  distribués. 


1171  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

1.  Durant  les  trois  premiers  siècles ,  nous 
n'apercevons   par  aucun    témoignage  cons 


1172 


témoignage 
tant  que  les  chrétiens  se  soient  servis  d'en- 
cens dans  les  églises.  Tertullien  nous  dit 
même  clairement  qu'on  ne  s'en  servait  point 
du  tout;  car  au  reproche  que  les  païens  fai- 
saient aux  chrétiens  d'être  inutiles  au  com- 
merce et  aux  usages  de  la  vie,  il  répond  (1)  : 
«Véritablement  nous  n'achetons  point  d'en- 
cens. Si  les  marchands  d'Arabie  s'en  plai- 
gnent,  les  Sabéens  sauront  que  nous  em- 
ployons plus  de  leurs  aromates,  et  avec  plus 
de  profusion, à  ensevelir  les  chrétiens, qu'on 
n'en  consomme  à  parfumer  vos  dieux.»  L'en- 
cens était  alors  trop  profané  à  l'égard  des 
idoles  pour  l'employer  dans  le  culte  du  vrai 
Dieu.  Il  fallait  attendre  que  les  assemblées 
des  chrétiens  ne  fussent  plu*  environnées  de 
tant  de  parfums  idolâtres,  et  qu'on  pût  aisé- 
ment discerner  ces  encensements  détesta- 
bles d'avec  ceux  qu'il  convient  de  faire  en 
l'honneur  du  vrai  Dieu  dans  les  saintes  solen- 
nités. Si  l'encens  avait  dû  Aire  employé  dans 
l'église  à  chasser  les  mauvaises  odeurs  ,  il 
n'aurail  jamais  été  si  nécessaire  que  dans  les 
siècles  de  persécution  ;  parce  qu'on  s'assem- 
blait dans  les  caves  ou  dans  des  lieux  fort 
serrés,  et  que  les  pauvres  composaient  la 
plus  grande  partie  de  l'assemblée. 

2.  Au  iv°  siècle  ,  lorsque  les  princes  don- 
nèrent ta  paix  à  l'Eglise  ,  et  qu'ils  devinrent 
eux-mêmes  chrétiens,  les  mauvaises  odeurs 
n'étaient  point  à  craindre  dans  les  assem- 
blées. On  bâlit  des  églises  spacieuses  et  ma- 
gnifiques ,  ei  elles  étaient  même  plus  aérées 
que  celles  d'à  présent;  car,  selon  la  coutume 
des  Orientaux  ,  il  n'y  avait  aux  fenêtres  que 
des  jalousies  ou  treillis  (2)  ,  qui  laissaient 
passer  l'air  de  tous  côtés.  Dans  quelques- 
unes  de  ces  églises  ,  loin  de  craindre  les 
mauvaises  odeurs  ,  il  y  en  avait  toujours 
d'agréables,  parce  que  la  boiserie  et  les  pou- 
tres étaient  de  bois  de  cèdre, ainsi  qu'Eusèbe 
le  dit  de  celle  de  Tyr  ,  bâtie  en  313  (3).  C'est 
cependant  parmi  ces  magnificences  des  égli- 
ses du  iv  et  du  vc  siècle,  que  nous  trouvons 
l'encens  en  usage,  par  les  témoignages  con- 
stants des  canons  apostoliques  (k) ,  de  saint 
Ephrem,  de  saint  Ambroise,  des  liturgies  (5) 
de  saint  Jacques  ,  de  saint  Basile  ,  de  saint 
Chrysoslome  ,  et  des  écrits  de  l'auteur  qui 
s'est  nommé  Denis  l'Aréopagite  :  écrits  qui 
véritablement  n'ont  été  distinctement  cités 
qu'en  5:i2  ,  mais  qui  peuvent  être  du  com- 
mencement du  v*  siècle,  suivant  les  observa- 
tions du  père  Morin  et  de  M.  de  Launoi. 
3.  Pour  chasser  les  mauvaises  odeurs  et 

(1)  «  'l'hura jilanp  non  emimus.Si  Arabi  quprunlur, scient 
Sabrei  pluriset  chariorissuas  mercesChrisliauissepcliendii 
profligari,  quant  diis  tuniigandis.  •  Tenu].,  Apoc.  c.  42. 

(2)  Au  iv"  siècle,  les  fenêtres  de  plusieurs  églises  des 
Gaules  étaient  vitrées.  (Grcg.  Turon.,  I.  VI.  c.  10;  I.  V, 
c.  29  ;  1. 1  Mirac,  c.  59.)  Forlunat  luue  les  vilres  de  l'é- 
glise de  Saint-Vincent  (à  présent  Sainl-Germain-des, 
Prés),  bltie  pat  le  roi  Cbiidebert,  (L.  II,  poem.  m,  de 
Ecoles.  Paris  )  Mais  cet  usage  commença  pluslard  ailleurs. 
Il  n'y  eut  point  de  vitres  en  Angleterre  avant  le  viu"  siè- 
cle. Alors  ou  envoya  chercher  des  ouvriers  eu  France ,  et 
l'on  vitra  les  fenêtres  de  plusieurs  églises  vers  l'an  726. 
Beda,  I  I.  de  Viremonl.  mona&t.  c.  S;  AcLponli/icum  Kbo- 
roc.  an.  72(i;  du  ('.ange,  Glo$$.  Vilreœ  ) 

(3>  i/tsl.  Balet.  1.  X,c.  4. 


réjouir  l'assemblée  par  d'agréables  parfums, 
il  n'aurail  fallu  que  des  cassolettes  placées 
par  qui  que  ce  fût,  sans  cérémonie, autourde 
l'autel  ,  ou  en  diverses  autres  parties  de 
l'église.  Ici  c'est  le  pontife  ,  le  chef  de  l'as- 
semblée qui  met  l'encens  ,  qui  le  bénit  ,  et 
qui  fait  toute  la  cérémonie  de  l'encensement 
autour  de  l'autel  ,  comme  le  marquent  saint 
Ambroise  et  saint  Denis. 

k.  Ce  saint  Denis  nous  dit,  dans  sa  Hié- 
rarchie ecclésiastique  (6) ,  qu'à  la  cérémonie 
solennelle  de  la  consécration  du  saint  chrê- 
me ,  le  pontife  commence  par  encenser  le 
tour  de  l'autel ,  comme  à  la  synaxe  (7).  Et 
quelle  mauvaise  odeur  y  aurait-il  eu  alors 
lieu  de  craindre?  Toute  l'église  était  déjà 
embaumée  ;  car  parmi  les  Grecs  ,  depuis  un 
temps  immémorial,  le  saint  chrême  n'a  pas 
été  simplement  composé  d'huile  et  de  baume, 
comme  à  présent  dans  l'Eglise  latine  ;  les 
Grecs  y  ont  joint  tout  ce  qu'il  y  a  de  plus 
odoriférant  (8).  Le  mélange  de  toutes  ces 
agréables  odeurs  ,  bien  plus  exquises  que 
l'encens,  se  préparait  sur  le  feu  dans  l'église 
dès  le  lundi  saint  ,  c'est-à-dire  durant  trois 
jours  avant  la  consécration.  Rien  donc  alors 
de  plus  inutile  que  l'encensement,  s'il  avait 
été  fait  pour  chasser  les  mauvaises  odeurs. 
L'Eglise  avait  certainement  des  vues  plus 
élevées  ,  et  ces  odeurs  mêmes  si  suaves  qui 
entraient  dans  la  composition  du  saint  chrê- 
me n'étaient  recherchées  et  préparées  avec 
tant  de  soin  que  pour  représenter  autant 
qu'il  esl  possible  ,  la  douceur  et  le  plaisir 
que  produisent  la  grâce  de  Jésus-Christ  et 
les  opérations  du  Saint-Esprit  dans  toutes 
les  facultés  d'une  âme  bien  disposée  :  car  ce 
ne  sont  là  que  des  symboles,  comme  l'expo- 
sent bien  au  long  le  même  saint  Denis  (9j, 
et  ses  commentateurs  saint  Maxime  (10)  et 
Pachymère. 

Ces  observations  sont  décisives.  L'anti- 
quité n'est  nullement  favorable  aux  nou- 
velles conjectures.  Elle  est  au  contraire 
toute  pleine  de  vues  spirituelles  et  mysté- 
rieuses, que  nous  réduirons  à  quatre. 

1°  L'encens  est  brûlé  à  l'autel  pour  mar- 
quer dans  ce  lieu  saint  que  les  créatures 
doivent  être  employées  et  consumées  pour 
son  service  et  pour  sa  gloire.  En  effet,  Dieu 
avait  ordonné  à  Moïse  (11)  qu'on  lui  offrît  de 
l'encens  sur  l'autel  d'or.  Le  quatrième  canon 
apostolique  (12)  met  l'encens  au  nombre  des 
choses  qu'il  convenait  d'offrir  pendant  la 
sainte  oblation.  Sain!  Ephrem  suppose  qu'on 
brûle  l'encens  dans  l'église  en  l'honneur  de 
Dieu,  lorsqu'il  dit  dans  son  Testament  :  «  Ne 

(4)  Quoique  les  canons  que  nous  appelons  apostoliques 
ne  soient  point  des  apôtres,  les  savants  conviennent  qu'il 
faut  placer  les  cinquanle  premiers  au  iv  siècle. 

(5)  Les  liturgies  n'ont  pas  été  écrites  avant  le  iv*  siè- 
cle 

(6)  Hier.  Ecoles,  c.  4. 

(7)  C'est-à-dire,  l'assemblée  du  sacrifice. 

(8)  De  matena  et  cousecratione  sacri  unguenti.  i:uch. 
Grœc.D.  G37  et  seq. 

(!))  Hier.  Ecoles,  cap.  4. 

(10)  Dionys.  tom.  II,  pag.  32t. 

(11)  Exod.  XL,  24. 

(12)  Cm.  Apost.  3  et  4.  Les  troisième  et  quatrième  ca- 
nons n'en  font  qu'un  dans  quelques  anciens  manuscrits. 


1175 


ENC 


ENC 


1174 


m'ensevelissez  pas  avec  des  aromates  ;  offrez- 
les  à  Dieu  (1);  »  et  saint  Ambroise  était  per- 
suadé que  l'encensement  de  nos  autels  était 
Une  cérémonie  religieuse  ,  et  qu'un  ange 
présidait  à  nos  encensements  comme  autre- 
fois à  ceux  du  temple.  Ce  qui  lui  fait  dire  à 
l'occasion  de  l'apparition  de  l'ange  au  saint 
patriarche  Zacharie,  père  de  saint  Jean-Bap- 
tiste :  «  Plaise  à  Dieu  qu'un  ange  soit  pré- 
sent, ou  plutôt  qu'il  se  rende  visible,  lorsque 
nous  encensons  les  autels,  et  que  nous  of- 
frons le  sacrifice  (2)1  »  L'Eglise  grecque  fait 
aussi  clairement  connaître  que  l'encense- 
ment de  l'autel  se  fait  en  l'honneur  de  Dieu, 
puisqu'elle  fait  dire  en  même  temps  par  le 
célébrant  :  «  Gloire  à  la  très-sainte,  consub- 
stantielle  et  vivifiante  Trinité  .  maintenant, 
toujourseldans  tous  les  sièclesdes  siècles(3).» 

2*  On  voit  dans  l'antiquité  que  l'encens 
qu'on  brûle  autour  de  l'autel,  d'où  le  parfum 
se  répand  dans  l'église,  a  été  regardé  comme 
une  marque  de  la  bonne  odeur  de  Jésus- 
Christ  ,  qui  se  répand  de  l'autel  dans  l'âme 
des  fidèles.  Saint  Denis  (4),  saint  Germain 
de  Constantinople  au  vme  siècle  (5),  et  Si- 
méon  de  Thessalonique  (6  nous  ont  marqué 
ce  sens  mystérieux.  Saint  Germain  dit  que 
l'encensoir  marque  l'humanité  de  Jésus- 
Christ  ;  le  feu,  sa  divinité  ,  et  la  vapeur  du 
parfum,  sa  grâce.  L'auteur  des  Homélies  sur 
l'Apocalypse,  attribuées  à  saint  Augustin  (7), 
regarde  aussi  l'encensoir  dont  parle  saint 
Jean  comme  le  corps  de  Jésus-Christ  ,  et 
l'encens  comme  ce  inéme  corps  offert  en  sa- 
crifice pour  le  salut  du  monde,  et  reçu  com- 
me un  doux  parfum  par  le  Père  céleste.  En 
un  mol,  tous  les  anciens  auteurs  ecclésiasti- 
ques ne  regardent  l'encensement  fait  à  l'au- 
tel que  comme  le  signe  d'un  culte  spirituel 
et  religieux. 

Les  chrétiens  regardaient  autrefois  avec 
tant  de  vénération  l'encens  qu'on  brûlait 
dans  les  églises,  qu'ils  lâchaient  d'en  porter 
l'odeur  avec  la  main  à  la  bouche  et  au  nez, 
en  disant  ce  que  le  prêtre  dit  encore  :  Que  le 
Seigneur  allume  en  nous  le  feu  de  son  amour, 
et  la  flamme  de  l'éternelle  charité  (8). 

3"  L'encens  a  toujours  élé  pris  pour  une 
vive  expression  des  prières  que  nous  adres- 
sons à  Dieu  ,  et  du  désir  que  nous  avons 
qu'elles  s'élèvent  vers  lui  comme  ce  doux 

(t)  «  Me  oralionibus  vestris,comitamini  et  aromala  Deo 
offerte.»  Epbrem. ,  Testant. 

i2)  «  Alque  utinam  nobis  quoque  adolentibus  altaria,  sa- 
crifictum  deferentibus  assistât  angi  lus,  immo  prœbeat  se  vi- 
dendum  !  »  Amb  Comment,  in  Evang.  Luc.  1. 1,  c.  1,  v.  11 

et  ia. 

(3)  Ordo  sacri  ntinitferii,  Eitch.  Grcec,  p.  2. 

(4)  Hier ur eh.  écoles,  c.  5  cl  4. 

(5)  Per.  Eccles.  Theoria. 

(6)  Simeou  Thess.  de  Teniplo. 

(7)  «  Ipse  enim  Dominus  Cactus  est  thurihulum  ex  quo 
Deus  odorem  suavitalis  accepil,  et  propilius  factus  est 
muudn.  »  Honni.  6,  in  Apoc.  lom.  III,  S.  Aug.  app.  167. 

(8)  Voyez  la  Messe  de  Du  lillet  dans  le  Père  Ménard, 
p.  271,  et  le  Pontifical  de  Séez  vers  l'an  1043,  où  ou  lit 
qu'en  recevant  l'encens  chacun  doit  dire  :  Accendut  in  no- 
bis Dominus  ignem  sui  amoris,  et  flammam  œleruœ  chari- 
lutis. 

(9)  Liturg.  Chrysost.  Euch.  p.  52. 

(10)  Selon  la  liturgie  des  Ethiopiens,  qui  furent  convertit 
par  les  soins  de  saint  Albanase,  et  qui  ont  toujours  suivi 


parfum  s'élève  en  haut.  Dans  les  liturgies 
de  saint  Chrysnstome  et  de  saint  Basile,  le 
prêtre  prenant  l'encensoir,  dit  (9)  :  :>.  0  Jé- 
sus-Christ, qui  êtes  Dieu,  nous  vous  offrons 
cet  encens  en  odeur  d'un  parfum  spirituel . 
afin  que  vous  daigniez  le  recevoir  en  votre 
saint  et  sublime  autel,  d'où  nous  attendons 
les  effets  de  votre  miséricorde  (10).  »  C'est 
sans  doute  pour  se  conformer  à  cet  esprit  de 
l'Eglise  que,  l'an  52(j,  à  Césarée  en  Palestine, 
le  saint  prêtre  Zozimas,  dans  le  moment  que 
la  ville  d'Anlioche  fut  abîmée  ,  fondant  en 
larmes  ,  fit  apporter  l'encensoir  dans  le 
chœur,  y  alluma  de  l'encens  ,  se  prosterna 
par  terre,  et  joignit  à  la  fumée  de  cet  encens 
ses  soupirs  et  ses  prières,  pour  lâcher  d'apai- 
ser la  colère  de  Dieu  (1 1).  L'encens  n'a  donc 
été  regardé  que  comme  une  image  de  nos 
dispositions  intérieures.  Nous  composons  un 
bon  encens  d'aromates,  dit  saint  Grégoire  (12), 
lorsque  nous  apportons  à  l'autel  la  bonne 
odeur  des  vertus  ,  qui  est  d'autant  plus 
suave,  que  ces  vertus  sont  plus  grandes  ,  et 
en  plus  grand  nombre. 

Les  prêtres  latins  font  presque  la  même 
prière  qui  se  fait  chez  les  Grecs  :  Que  cet  en- 
cens (13),  disons-nous,  que  vous  avez  béni. 
Seigneur,  monte  vers  vous,  etc.  Ce  n'est  pas 
une  fumée  corporelle,  mais  un  parfum  spi- 
rituel qui  peut  monter  au  trône  céleste,  et  le 
prêlre  exprime  encore  plus  distinctement  que 
la  fumée  de  l'encens  n'est  qu'une  image  de 
nos  prières,  en  disant  pendant  l'encense- 
ment :  Que  (14)  ma  prière,  Seigneur,  s'élève 
vers  vous  comme  cet  encens. 

Il  n'est  pas  possible  de  trouver  un  sym- 
bole qui  pût  nous  mieux  marquer  quelles 
doivent  être  nos  prières.  L'encens  ne  s'élève 
en  haut  que  par  l'activité  que  le  feu  lui 
donne; et  nos  prières,  qui  ne  sont  réellement 
que  les  désirs  de  notre  cœur,  ne  peuvent 
aller  jusqu'à  Dieu  qu'étant  animées  parle  feu 
de  l'amour  divin.  Ce  qui  s'élève  de  l'encens 
est  de  bonne  odeur,  et  nous  devons  deman- 
der à  Dieu  qu'il  prépare  de  telle  manière 
notre  cœur,  qu'il  ne  s'en  élève  rien  qu'il  ne 
reçoive  agréablement.  Tout  l'encens  est  con- 
sumé, il  ne  reste  aucune  partie  qui  ne  s'é- 
lève en  vapeur  ;  et  tous  les  désirs  de  notre 
cœur  doivent  tendre  vers  Dieu,  sans  qu'au- 
cun s'atiache  à  la  terre. 

les  rites  de  l'Eglise  d'Alexandrie,  l'encens  est  offert  a  la 
Sainte  Trinité,  et  on  dit  en  encensant  :  Louange  à  Dieu 
Père,  louange  à  Dieu  Fils,  louange  à  Dieu  Suint-Esprit. 
Plusieurs  anciens  Missels  de  France  et  d'Allemagne  ont 
aussi  fait  dire  celte  prière  en  offrant  l'encens  :  Suscipe 
sancta  Trinitas,  hune  oblulionem  incensi  hujus  de  mauibut 
tneis,  et  per  hune  oblationem  dimilte  nobis  delicta  noslra  ; 
et  tribue  nobis  miserienrdicun  luam.  Missal.  Senon.  ann. 
1S56,  1375  et  1713. 

(Il)  Evagr.  Uni.  Eccles.  1.  IV,  c.  7. 

(il)  «Tkymiania  ex  aroinaiibuscompositum  facimus,  cum 
in  allari  b<>ni  operis,  virluteai  niultiplicitate  redolenms. 
Quod  mixtuui  et  puruni  lit,  quia  quant»  virtuti  jungitur, 
lauto  iucensum  boni  operis  sincerius  exhibilur.  »  Grée  ' 
Moral.  1.  I,  c.  19. 

(13)  «  Iucensum  islud  a  te  benedictum  ascendat  ad  te 
Domine,  et  deseendat  super  nos  niisericordia  tua.»  Oi do 
miss. 

(14)  «  Dirigatur,  Domine,  oratio  mea  sicut  incensum  In 
conspectu  tuo,  etc.  »  Ibid.,  exvsal.  cil 


1175 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1176 


Enfin,  en  quatrième  lieu,  si  ce  parfum  spi- 
rituel dont  parlent  les  liturgies  signifie  nos 
prières,  il  marque  encore  plus  expressément 
celles  des  saints,  puisqu'elles  ne  sont  repré- 
sentées dans  l'Ecriture  que  comme  un  par- 
fum qui  est  offert  à  Dieu.  Les  vieillards 
étaient  prosternés  devant  l'Agneau,  dit  le 
texte  sacré  (1),  ayant  chacun  des  coupes  d'or 
pleines  de  parfums ,  qui  sont  les  prières  des 
saints.  11  est  dit  aussi  de  l'ange  qu'on  lui 
donna  des  parfums  pour  offrir  les  prières  de 
tous  les  saints  sur  l'autel  d'or  qui  est  devant 
le  trône  (2).  L'encens  nous  représente  donc 
les  prières  des  saints  ;  et  l'on  ne  pouvait 
mieux  placer  le  premier  encensement  qu'im- 
médiatement après  la  prière  Oramus  te;  Do- 
mine ,  dans  laquelle  nous  demandons  à  Dieu 
d'avoir  égard  aux  mérites  et  aux  prières  des 
saints  pour  nous  faire  miséricorde. 

Théodore  de  Cantorbéry,  au  vu*  siècle,  dit 
qu'il  faut  offrir  de  l'encens  aux  fêtes  des 
saints,  parce  que  leurs  actions  ont  été  devant 
Dieu  comme  des  fleurs  d'une  agréable 
odeur  (3). 

de     l'encensement     quon    fait     pendant 
l'oblation,  aux  grand'messes. 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

La  rubrique  du  Missel  marque  ici  la  béné- 
diction de  l'encens,  que  nous  allons  expliquer 
avec  toutes  les  cérémonies  et  les  prières  qui 
accompagnent  l'encensement.) 

Origine  de  l'encensement  des  oblations 

Toutes  les  anciennes  liturgies  grecques 
font  mention  de  l'encensement  au  temps  de 
l'oblation.  Selon  la  liturgie  de  saint  Chrysos- 
tome,  qui  ne  diffère  pas  en  ce  point  de  celle 
de  saint  Basile,  après  l'Evangile  (i),  le  pré- 
Ire  et  les  autres  ministres  de  l'autel  vont  en 
procession  au  petit  autel,  qu'on  appelle  la 
prothèse,  c'est-à-dire  la  proposition,  où  sont 
les  pains  destinés  à  la  consécration.  Le  dia- 
cre les  encense,  les  prend  dans  un  plat,  qu'il 
porte  sur  sa  tête  jusqu'à  ce  qu'on  soit  entré 
dans  le  sanctuaire  ;  ce  qui  s'appelle  la  grande 
entrée.  Alors  le  prêtre  prend  les  dons,  les 
met  sur  l'autel,  les  encense,  et  les  couvre 
d'un  voile  en  disant  :  Après  que  Joseph  eut 
descendu  de  la  croix  votre  corps  sans  tache, 
il  l'enveloppa  avec  des  aromates  dans  un  lin- 
ceul blanc,  et  le  mit  dans  le  sépulcre.  Le  dia- 
cre les  encense  aussi  trois  fois,  et  les  couvre 
de  nouveau  avec  le  même  voile. 

Dans  l'Eglise  latine  l'encensement  des 
oblalions  n'est  pas  si  ancien.  Amalaire,  qui 
a  marqué  en  820  les  usages  de  l'Eglise  de 
Rome  dans  le  prologue  de  son  Traité  des 
Offices  ecclésiastiques,  dit  (5)  qu'après  l'Evan- 

(1)  Ceciderunt  eoram  Agno,  habentessinguli  citharas  et 
puialas  aureas  plenas  odorsuneutorum  qu;e  suut  orationes 
sanclonnn.  Apoc.  V,8. 

(2)  Data  suut  illi  incensa  multa  ,  ut  daretde  oraiiouibus 
sanctorum  omnium  super  altare  aureum,  quoil  est  aille 
Inronum  Dei;  etascendit  funius  incensoiumdeorationibus 
sanctorum.  Apoc.  VIII,  3. 

(,T.j  «  Incensum  Doinini  incendatnr  in  natali  sanctorum 
pro  reverentia  diei,  quia  ipsi  sicut  lilia  dederunt  odoreni 
uuavitatis.  »  Theod.,  Poeiiit.,  cap.  1. 

li)  Liturq.  Chrytoit.,  Enchol.,  p.  75. 

(5)  «  l'ost  Evangi  linm  non  offiTuot  incensum  super  al- 


gile  il  ne  se  fait  point  d'encensement  sur  l'au- 
tel. Cependant  il  était  alors  en  usage  dans 
quelques  Eglises  de  France.  Hincmar  de 
Reims,  dans  ses  Gapitulaires  de  l'an  852  (6). 
parle  de  l'encensoir  que  chaque  curé  doil 
avoir  pour  encenser  au  temps  de  l'Evangile, 
et  quand  on  a  offert  les  oblations  sur  l'autel. 
Reginon,  qui  faisait  sa  collection  des  canons 
vers  la  fin  du  ix'  siècle,  nous  dit  (7)  qu'un 
concile  de  Tours  avait  ordonné  d'encenser 
les  oblalions  sur  l'autel  à  la  fin  de  l'Offer- 
toire, et  au  xr  siècle  le  Micrologue  nous  ap- 
prend (8)  que,  quoique,  selon  l'Ordre  romain 
et  le  témoignage  d'Amalaire,  on  ne  dût  pas 
encenser  les  oblalions  à  l'autel,  cela  se  fai- 
sait pourtant  presque  partout.  En  effet,  dans 
le  Traité  des  divins  Offices  attribué  à  Alcuin, 
et  écrit  vers  l'an  1001),  on  lit  sans  aucune 
restriction  (9)  :  «  Après  l'oblation  on  fait 
l'encensement  sur  l'autel,  le  prêtre  disant  : 
Dirigatur  oratio  mea,  etc.  »  C'est  donc  au 
moins  depuis  ce  temps-là  que  l'encensement 
des  oblations  se  fait  dans  l'Eglise  latine  en  la 
manière  suivante. 

ROBRIQOE. 

Après  que  le  célébrant  a  achevé  la  prière 
Veni,  Sanctificator,  le  diacre  lui  présente  la 
navette  pour  mettre  de  l'encens  dans  l'encen- 
soir, et  lui  dit  : 

Bénissez, monrévé-  Benedicite  ,  pater 
rend  père.  révérende. 

EXPLICATION. 

Pater,  Père.  Nous  avons  dit  que  le  mot  de 
père  a  été  principalement  donné  aux  évéques 
et  aux  docteurs  de  l'Eglise,  d'où  vient  qu'on 
a  toujours  dit  les  Pères  de  l'Eglise,  les  Pères 
des  conciles.  On  a  donné  aussi  ce  litre  dès  le 
ve  siècle'aux  chefs  (10)  des  communautés  re- 
ligieuses. On  l'a  donné  aux  parrains,  aux 
curés  (11), qui  sont  les  pères  spirituels  d'une 
paroisse  ;  à  ceux  qui  baptisaient,  et  plus 
communément  à  tous  les  confesseurs  (12)  ; 
c'est  pourquoi  les  peuples,  depuis  le  xir 
siècle,  l'ont  donné  à  presque  tous  les  reli- 
gieux, à  cause  de  la  part  qu'ils  ont  eue  aux 
fonctions  de  la  prêtrise. 

Révérende.  Les  mots  de  révérend  et  de 
révérence  ne  convenaient  qu'au  pape  et  aux 
grands  évéques  durant  les  cinq  premiers 
siècles  de  1  Eglise  ;  c'étaient  encore  là  les 
litres  d'une  distinction  singulière  au  ix'  siè- 
cle, comme  on  peut  le  voir  par  les  letlres  du 
pape  Jean  VIII,  et  dans  plusieurs  auteurs 
qui,  parlant  des  canons  de  l'Eglise,  disent  (18': 
Les  révérends  conciles  des  Pères  ordonnent. 
Insensiblement  on  les  a  donnés  aux  chefs  des 
grandes  communautés.  Saint  Bernard  donna 
même  le  titre  de  révérendissiine  à  Pierre  lo 

lare.  »  Amal.,  Prrcf.  de  Ofjic.  Ecoles. 
((5)  Hincmar.,  c.  6. 

(7)  Regin.,  1. 1,  c.  200. 

(8)  Microt.,c.9. 

(9)  Alcuin.  de  Dit).  Ofl'ic,  cap.  de  Celebr.  Miss. 

(10)  Aug.,  1.  I  de  tiorib.  Ecoles,  ealh.,  c.5l. 

(11)  Avit.  Vieil.,  Hom.  de  flO()«(.;  Damian,  I.  II,  epist. 
H. 

(12)  Léo  Ostiens.,1-  II,  c  50;  Damian,  I  -IV,  epist.  7. 
(15)  «  Reverenda  concilia  Palrum  deceruunl.»  Agobard. 

de  /'if.  Psaimod. 


un 


ENC 


ENC 


Il  73 


Vénérable,  abbé  de  Cluny,  qui  lui  écrit  (1) 
qu'il  n'était  point  révérendissime ,  et  qu'à 
son  égard  le  mot  même  de  Père  ne  lui  con- 
venait pas  ;  il  ne  voulait  que  le  nom  de  frère 
ou  d'ami,  et  il  suivait  en  cela  l'exemple  de 
Guigucs,  prieur  de  la  grande  Chartreuse,  qui 
l'avait  supplié  (2)  de  ne  point  lui  donner  le 
nom  de  Père.  L'humilité  de  ces  saints  hom- 
mes n'a  pourtant  pas  empêché  qu'on  ne 
leur  ait  donné  ces  titres,  et  à  leurs  succes- 
seurs. Parmi  les  chartreux,  le  prieur  de  la 
grande  Chartreuse,  qui  est  général  de  l'or- 
dre, est  le  seul  qu'on  appelle  tout  court  par 
respect  le  révérend  Père  ;  et  il  a  été  bien  na- 
turel que  lorsqu'on  a  donné  ces  titres  aux 
chefs  des  communautés,  on  ait  aussi  appelé 
le  célébrant  mon  révérend  Père,  le  regardant 
comme  le  chef  de  l'assemblée  où  s'opèrent 
les  saints  mystères. 

Benedicite,  bénissez.  On  parle  au  pluriel, 
(3)  quoiqu'on  s'adresse  à  une  seule  personne, 
parce  qu'on  a  cru,  dans  les  bas  siècles,  qu'il 
était  plus  respectueux  de  parler  ainsi.  On 
prie  le  prêtre  de  bénir,  c'est-à-dire  d'obtenir 
de  Dieu  par  ses  prières  que  notre  encens 
soit  agréable  à  sa  divine  majesté,  et  nous 
attire  ses  grâces.  C'est  ce  qui  lui  fait  dire,  en 
mettant  de  l'encens  dans  l'encensoir  : 

Que    le  Seigneur  Per     intercessio- 

daigne  bénir  cet  en-  nem   beali  Michaelis 

cens,  et   le    recevoir  archangeli    stautis   a 

comme  un  doux  par-  dextrisaltaris  incensi 

fum  par  l'intercession  et  omnium  electorum 

du  bienheureux   ar-  suorum  ,     incensum 

change    Michel,    qui  istud  dignetur  Domi- 

est    à    la    droite    de  nus   benefdicere,  et 

l'autel   des    parfums,  in  odorem  suavilatis 

et  de   tous   ses  élus,  accipere.    Per    Chri- 

Par  Jésus-Christ  No-  stum  Dominum  nos- 

Ire-Seigneur.  trum. 
Amen.  Amen. 

Explication  de  la  prière  que  fait  le  prêtre  pour  bénir 
l'encens. 

PER  1NTERCESSI0NEM  (k)  BEAT!  ARCHANGELI. 

(1)  «Reverendissimum  me  esse  ignore,  Patrem  quantum 
ad  le,  me  esse  nego.  »  Petr.  Clun.,  I.  VI,  epist.  3. 

(2)  Id.,  ibid. 

(3)  Ou  sait  que  dans  l'ancienne  latinité  on  ne  parlait  ja- 
mais au  pluriel  en  s'adressanl  à  une  seule  personne  ,  et 
iiii'oii  disait  à  l'gmpereur  même,  tu  Cœsnr.  Saint  Jérôme 
ilit  toujours,  ta  béatitude,  la  sainteté,  en  écrivant  au  pape 
Damase,  tua  beulitudo  ,  tua  sanciilas  (  Epist  57  ).  Et  au 
'.)'  siècle  saint  Augusliu  et  les  autri -s  évêques  n'écrivirent 
aux  papes  Innocent  I"  et  Célestin  I"  que  ta  révérence  ,  la 
sainteté,  la  vénération  (Aug.  episl.  197.,  al.  93;  epist.  209, 
al.  261).  Mais  saint  Grégoire  le  Grand ,  a  la  lin  du  vie  siè- 
cle, parle  toujours  au  pluriel  aux  personnes  auxquelles  il 
veut  marquer  du  respect  :  ainsi  il  écrit  à  plusieurs  grands 
évêques,  vous,  voire  béatitude,  voire  révérence,  votre  sain- 
teté ,  beulitudo  veslra  [lib.  I,  epist.  4)  ;  reverenliu  vesira, 
sunciitas  veslra  (  Lib.  I,  epist.  20,  epist.  41  ;  lil>.  II,  epist. 
37,  etc.).  El  aux  personnes  laïques  élevées  en  dignité , 
comme  étaient  les  patrices  de  Rome,  voire  excellence, 
et  quelquelois  voire  éminence  (  Ld.  lib.  Il,  epist.  28, 
37,  etc.).  Insensiblement  presque  tous  les  peuples  de  l'Eu- 
lope  ,  Français,  Espagnols,  Anglais  ,  Italiens,  Allemands, 
ontparléau  pluriel  aux  personnes  qu'ils  ont  voulu  respec- 
ter. C'est  pourquoi  dans  celle  formule,  qui  n'est  guère 
plus  ancienne  que  le  xi'  siècle,  on  a  du  au  prêtre,  bene- 
dicite {bénissez),  et  non  pas  benedic  (bénis). 

(4)  Celte  prière  ne  se  trouve  pas  dans  un  grand  nombre 
de  Missels  manuscrits  et  imprimés.  Les  chartreux  et  les 
iacobius  ne  la  disent  pas.  Les  Eglises  de  Lyon  ,  de  Sens, 
d'rfuxerre,  de  Toul,  de  Laon  ne  l'ont  point  admise.  Elle  est 


Par  l'intercession  du  bienheureux  archanye. 
Le  mol  d'ange  signifie  envoyé,  et  l'on  entend 
par  archange  (5)  un  des  esprits  bienheureux 
qui  sont  envoyés  pour  de  très-grandes  choses. 

Stantis  a  dextris  altaris  incensi.  L'ange 
qui  se  montra  à  la  droite  de  l'autel  des  par- 
fums est  l'ange  qui  apparut  (6)  à  Zacharie 
pour  lui  annoncer  la  naissance  de  son  fil» 
Jean-Baptiste,  précurseur  du  Messie. 

Michaelis.  L'archange  dont  on  implore 
l'intercession  est  ici  appelé  Michel;  mais  il 
est  nommé  Gabriel  dans  la  Messe  d'Illyricus 
vers  l'an  900,  dans  celles  de  Du  Tillet  7)  et 
de  Séez  (8)  au  xr  siècle.  Il  est  certain  que 
l'ange  qui  apparut  à  Zacharie,  et  qui  est 
représenté  dans  l'Ecriture  à  la  droite  de 
l'autel  des  parfums,  est  l'ange  Gabriel  ;  car 
il  dit  à  Zacharie  (9)  :  Je  stiis  Gabriel,  qut 
suis  toujours  devant  Dieu.  Mais  comme  il  y 
a  un  autre  ange  dans  l'Apocalypse  (10)  re- 
présenté auprès  de  l'autel  avec  un  encensoir 
à  la  main,  et  que  saint  Michel  esl  principa- 
lement l'ange  de  l'ancien  Testament,  et  lo 
protecteur  du  peuple  de  Dieu,  l'auteur  de 
celte  prière  a  peut-être  cru  pouvoir  prendre 
cet  ange  pour  saint  Michel  (  11),  ou  plutôt  il 
a  fait  allusion  à  l'histoire  de  l'apparition  (12) 
de  saint  Michel  au  mont  Gargan,  dans  la- 
quelle on  lit  que  saint  Michel,  tenant  un 
encensoir  à  la  main  ,  s'arrêla  à  l'endroit  où 
est  l'église;  ce  qui  a  donné  lieu  à  celte  an- 
tienne de  l'office  de  saint  Michel  (13)  :  Lange 
se  tint  à  la  place  du  temple,  ayant  un  en- 
censoir d'or  à  la  main,  selon  la  remar- 
que (Ik)  de  Durand  (15).  Le  Missel  de  Paris  a 
évité  la  difficulté  en  mettant  simplement, 
par  l'intercession  du  B.  archange,  sans  ajou 
ter  ni  Michel  ni  Gabriel  ;  et  le  nouveau 
Missel  de  Meaux,  en  1709,  a  mis  Gabrielis. 
On  a  recours  à  l'intercession  du  saint  ange 
qui  était  à  la  droite  de  l'autel  des  parfums, 
parce  qu'il  dit  à  Zacharie  :  Votre  prière  a  été 
exaucée,  et  que  tout  le  souhait  de  l'Eglise  esl 
d'être  exaucée  dans  ses  prières. 

pourtant  dans  la  Messe  d'Illyricus  vers  l'an 900, dans  celles 
de  Du  Tillet  et  du  Pontifical  de  Séez  au  xi"  siècle,  et  dans 
le  Missel  de  Cologne  de  1155. 

(5)  «  tjui  numiua  uuntiant  angeli,  qui  suinina  archangeli.» 
Sedulius,  in  cap.  I  ad  Ephes.  «  archangeli  Gr;era  liugua 
sumuii  nuutii  nuntupantui',  elc.  »  Kabau.  Maur.,  I.  1  de 
Univ..  c.  5. 

(6)  Apparuit  autem  illi  angélus  Domini,  stans  a  dextris 
altaris  incensi.  Luc,  1,11. 

(7)  «  Per  inter'cessionem  sancti  Gabrielis  archangeli 
slanlis,  etc.  »  Sacrant.  S.  Greg  ,  p.  270. 

(S)  Bibl.  Reg. 

(y)  Kespondens  angélus  dixit  ei  :  Ego  suin  Gabriel  ,  qui 
adsto  ante  Deum,  et  inissus  suin,  elc.  Luc.  1,  19. 

(10)  F.l  abus  angélus  venit,  et  stelit  ante  allare  habens 
thuribuium  aureuin  .Ipoc.  VIII,  3. 

(1 1)  Ou  lit  Michaelis  dans  le  Missel  de  Cologne,  écrit  l'an 
1155. 

(12)  Cette  relation  est  seulement  indiquée  parBaronius 
eu  l'année  495  après  Sigebert,  qui  l'a  rapportée  a  la  se- 
conde année  du  p:ipe  Gélasejmais  elle  est  tout  entière 
dans  Surius  ,  loin.  IX  ,  et  au  loin.  VII  de  Vllulie  sacrée 
d'L'ghelli. 

(15)  Sielil  angélus  juxlaaram  templi  habens  thuribuium 
aureiim  in  manu  sua. 

(14)  L.  VII,  c.  12,  de  Révélai.  S.  Midi.,  n  7. 

(lb)  Selon  les  Missels  d'Auxerre  ,  on  ne  dit  pendant 
l'encensement  que  celle  anlienue  :  Sletit  angélus,  e'A 
Minai.  Aitiiss-,  aun.  1404  et  1490,  elc. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


H79 

Et  omnium  electorum  suorum.  Nous  joi- 
gnons l'intercession  de  tous  les  élus  de  Dieu, 
qui  lui  sont  agréables,  et  qui  seront  exaucés 
pour  l'élemilé. 

InCENSCM    ISTCD    D1GNET0R   DoMINUS   BENEf 

dicere  ,  que  le  Seigneur  daigne  bénir  cet  en- 
cens. Bénir,  c'est  faire  ou  souhaiter  du  bien. 
Ce  qui  est  reçu  de  Dieu  est  béni,  parce  que 
c'est  un  bien  d'être  mis  au  nombre  des  cho- 
ses qui  lui  sont  consacrées.  Le  prêtre  de- 
mande ce  bien  en  faisant  le  signe  de  croix  , 
parce  que  la  croix  est  noire  ressource  ordi- 
naire pour  obtenir  des  grâces. 

Et  in  odorem  suautatis  accipere,  et  de 
le  recevoir  comme  un  doux  parfum.  Nous  ne 
demandons  pas  seulement  que  Dieu  accepte 
cet  encens,  mais  qu'il  le  reçoive  comme  un 
parfum  d'une  agréable  odeur,  et  la  raison  de 
ce  souhait  est  marquée  par  les  paroles  sui- 
vantes, que  le  prêtre  dit  en  encensant  les 


H80 


Incensum  istud  a 
te  benedictum  as- 
cendalad  le,  Domina, 
et  descendat  super 
nos  misericordia  tua. 


oblations  (t). 

Que  cet  encens  que 
vous  avez  béni  monte 
vers  vous,  Seigneur, 
et  que  votre  miséri- 
corde descende  sur 
nous. 

Explication  des  prières  qui  accompagnent  l'encensement 
de  l'autel. 

L'encens  n'est  qu'un  signe  de  nos  priè- 
res; elles  sont  bénies  lorsque  Dieu  les  re- 
çoit ,  et  si  elles  montent  en  sa  présence 
comme  un  doux  parfum ,  elles  attireront  sur 
nous  les  effets  de  sa  divine  miséricorde. 
C'est  ainsi  que  l'Eglise  nous  avertit  de  faire 
des  prières  qui  montent  vers  Dieu. 

Le  prêtre,  après  avoir  encensé  les  obla- 
tions, encense  tout  l'autel,  et  il  nous  mar- 
que quelles  doivent  être  nos  prières  en  réci- 
tant en  même  temps  ces  paroles  du  psaume 
CXL. 


Que  ma  prière, 
Seigneur,  s'élève  vers 
vous  comme  la  fumée 
de  l'encens. 


Dirigatur,  Domine, 
oratio  mea  sicut  in- 
censum in  conspectu 
tuo. 


Le  prophète  souhailait  que  sa  prière  s'é- 
levât vers  le  ciel ,  comme  l'encens  qu'on  al- 
lumait tous  les  malins  (2)  dans  le  tabernacle, 
et  qui  ne  pouvait  manquer  d'être  agréable 
à  Dieu,  parce  qu'il  était  offert  par  son  or- 
dre. Nos  prières  s'élèveront  comme  l'en- 
cens, si  nos  désirs  sont  de  bonne  odeur,  et 
tendent  à  Dieu  ,  animés  par  le  feu  de  sa 
charité. 

Que  l'élévation  de        Elevalio    manuum 
mes  mains  vous  soit     mearum     sacrificium 
agréable    comme  le    vespertinum. 
sacrifice  du  soir. 

L'élévation  des  mains  n'est  qu'un  signe 
sensible  de  l'élévation  de  l'esprit  et  du  cœur 
vers  Dieu ,  et  nous  souhaitons  que  celte 
élévation  soit  agréable  à  Dieu  comme  l'é- 
tait le  sacriûce  du  soir,  qu'il  avait  ordonné 

(1)  Il  faut  dire  de  cette  prière  ce  qu'on  a  dit  de  la  pré- 
eédeu'e,  per  intercessionem.  Plusieurs  Eglises  ont  jjour 
l'encensement  des  prières  un  peu  différentes. 

(2)  Adolehii  incensum  super  eo  Aaron ,  suave  flagrans, 
niane.  Exod.  XXX,  7. 


lui-même;  car  ce  n'était  pas  le  matin  seu- 
lement qu'on  brûlait  de  l'encens  dans  le  tem- 
ple (3)  :  il  était  aussi  ordonné  d'en  brûler  le 
soir  en  allumant  les  lampes. 

Mettez,   Seigneur,        Pone,  Domine,  cu- 
une  garde  à  ma  hou-    stodiam   ori  meo,  et 
che,   et   la   circons-    oslium  circumslanliae 
peclion  sur  mes  le-    labiis  meis. 
vres. 

Celui  qui  veut  faire  à  Dieu  des  prières  qui 
lui  soient  agréables,  doit  lui  consacrer  sa 
bouche,  et  craindre  de  la  profaner  par  de 
mauvais  discours.  Il  faut  une  garde  à  sa 
bouche  pour  ne  parler  que  quand  il  est  à 
propos,  et  une  règle  sur  ses  lèvres  pour  me- 
surer toutes  ses  paroles  :  et  d'où  peuvent 
venir  que  de  Dieu  cette  garde  et  celte  rè- 
gle? 


Non  déclines,  cor 
meum,  in  verba  ma- 
liiise,  ad  excusandas 
excusationes  in  pec- 
catis. 


Que  mon  cœur  ne 
cherche  jamais  desdé- 
tours et  des  ruses, 
pour  excuser  mes  pé- 
chés. 

L'homme  corrompu  par  le  péché  veut  sou- 
vent, par  quelque  apparence  de  bien  ,  justi- 
fier le  mal  qu'il  fait.  Craignons  celle  mal- 
heureuse disposition.  Le  cœur  qui  prie  doit 
être  pur,  humble  et  sincère;  et  puisqu'il 
sent  dans  sa  corruption  une  malheureuse 
disposition  opposée  à  la  prière,  il  doit  en 
gémir,  et  demander  d'être  purifie  par  le  feu 
de  l'amour  divin.  C'est  pour  inspirer  ces 
sentiments  au  prêtre  que  l'Eglise  lui  fait 
dire  les  paroles  suivantes  lorsqu'il  finit 
l'encensement  et  qu'il  rend  l'encensoir  au 
diacre. 

Que  le  Seigneur  al-  Accendat  in  nobis 
lunie  en  nous  le  feu  Dominus  ignem  sut 
de  son  amour,  et  qu'il  amoris  et  flammam 
nous  enflamme  d'une  SBlernœ  charitalis. 
charité  éternelle.  Amen. 
Amen. 

De  l'encensement  du  prêtre  et  des  assistants. 

RUBRIQUE. 

Dès  que  le  prêtre  a  rendu  l'encensoir,  il  est 
encensé  par  le  diacre,  et  l'on  encense  ensuite 
le  clergé  et  le  peuple.  Ruhr.,  lit.  VI,  n.  10. 

Tous  les  encensements  ne  sont  que  des 
signes,  comme  on  a  déjà  dit.  L'encens  qu'on 
offre  à  Dieu  est  un  symbole  de  nos  prières 
et  de  l'oblation  dé  nous-mêmes.  On  encense 
les  oblations  du  pain  et  du  vin,  pour  mar- 
quer plus  sensiblement  que  nous  joignons 
à  ces  oblations  nos  vœux  el  nos  prières.  On 
répand  du  parfum  autour  de  l'autel,  comme 
un  signe  de  la  bonne  odeur  spirituelle  de  la 
grâce,  dont  l'autel,  qui  représente  Jésus- 
Christ,  est  la  source;  et  l'on  encense  les 
hommes  pour  ces  deux  raisons  principales. 
La  première  parce  qu'on  les  regarde  comme 
de  vrais  fidèles,  qui  doivent  toujours  pou- 
voir dire  (k)  :  Nous  sommes  devant  Dieu  la 

(ri)  Kt  quando  cnllocahit  eas  (  lucernas)  ad  vesperum, 
uret  lliynnama  sempilernum  coram  Domino.  Exod. 
XXX  8. 

(i)Quia  ChristibonusodorsummusDeo.il  Cor.  Il,  U> 


1181 


EftC 


ENT 


1182 


bonne  odeur  de  Jésus-Christ  ;  c'est-à-dire, 
édifier  tous  les  hommes  pur  nos  paroles, 
par  nos  actions,  et  par  la  pratique  des  ver- 
tus que  Jésus-Chrisl  nous  a  recommandées 
dans  l'Evangile.  La  seconde,  pour  les  aver- 
tir qu'ils  doivent  élever  leurs  cœurs  au 
ciel,  comme  s'élève  la  fumée  de  cet  encens. 

Le  célébrant  est  encensé  le  premier,  et  le 
clergé  après  lui,  comme  participant  à  l'hon- 
neur et  aux  fonctions  du  prêtre,  et  comme 
se  trouvant  au  nombre  de  ceux  dont  saint 
Paul  dit  (1)  :  Dieu  répand  pour  nous  en 
tout  lieu  la  bonne  odeur  de  la  connaissance 
de  son  nom. 

A  Paris  et  dans  plusieurs  autres  églises  de 
France,  le  diacre  qui  encense  le  prélre  se 
tient  à  genoux,  pour  honorer  plus  particu- 
lièrement le  célébrant,  qui  représente  Jésus- 
Christ,  et  qui  opère  en  sa  personne  les 
saints  mystères,  comme  parle  le  concile  de 
Florence. 

Il  y  a  des  églises  où  l'on  encense  des  laï- 
ques, et  l'on  l'ait  même  tout  le  tour  de  l'é- 
glise, comme  pour  encenser  tous  les  assis- 
tants ;  on  encense  surtout  en  particulier  les 
princes  et  les  personnes  distinguées  par  de 
grandes  dignités,  parce  que  leur  élévation 
les  met  plus  en  état  de  faire  goûter  les  véri- 
tés de  l'Evangile,  et  toutes  les  saintes  prati- 
ques que  saint  Paul  appelle  la  bonne  odeur 
de  Jésus-Christ.  C'est  un  honneur  qu'on  veut 
leur  rendre,  mais  cet  honneur  et  celte  dis- 
tinction doivent  toujours  avoir  rapport  à  la 
religion.  Les  hommes  ne  sont  véritablement 
estimables  dans  l'Eglisequ'aulant  qu'ils  peu- 
vent servir  à  faire  connaître  et  à  étendre  le 
règne  du  Sauveur,  et  chacun  de  ceux  qui 
sont  encensés  doit  se  dire  à  soi-même  :  Cet 
honneurne  me  convient  qu'aulantque  je  suis 
celte  bonne  odeur  spirituelle,  et  que  je  la  ré- 
pands ;  ma  conduite  répond-elle  à  l'idée  que 
l'Eglise  donne  de  moi?  Mais  comme  les  saints 
mouvements  de  notre  âme  ne  sont  qu'un  effet 
du  feu  du  Saint-Esprit,  le  Sacramentaire  de 
Trêves  au  x°  siècle,  le  Pontifical  de  Séez  (2) 
au  xi',  et  l'ancienne  messe  de  Du  Tillet, 
marquent  (3)  que  chaque  particulier  qui  est 
encensé  doil  dire  :  Que  le  seigneur  allume  en 
nous  le  feu  de  son  amour  et  la  flamme  d'une 
éternelle  charité.  \ 

Le  thuriféraire  enfin  encense  tous  les  assis- 
tants, en  commençant  par  ceux  qui  sont  à  sa 
gauche,  qui  est  là  droilede  l'égliseen  entrant, 
où  étaient  autrefois  les  hommes  ;  et  ensuite 
de  l'autre  côté,  qui  est  la  gauche  de  l'église, 
où  étaient  les  femmes.  C'est  ainsi  que  tout  le 
monde  est  encensé  par  ordre.  Saint  Thomas 
explique  en  peu  de  mots  cette  rubrique,  et 
il  confirme  tout  ce  que  nous   avons  remar- 

(1)  Odorem  notitiœ  suse  manifestât  per  nos  in  omni  loco. 
Ibid.,  U. 

(2)  «  Çfuando  odor  ejosdem  incensi  unicuique  porrigilur 
dicant  :  Aecendal.  i>Sacr.  Trev.  nis. 

(5)  «  ynando  ejusdem  incensi  odor  episcopo,  vel  eœle- 
ris  porrigilur,  unusquisque  dicat  :  Accendat  in  nobis,  etc.» 
Ap.  Sacrum.  S.  Grecj  ,  p.  27t. 

(i)  «  Pertinelad  reprsesenlandum  effeclnm  gratise,  qua 
sicut  bono  odore  Curisins  plenusfiiil  (secunduin  illod  Ge- 
nesis  XXVII  :  Ecce  odor  filii  mei,  sicul  odor  agri  pleni), 
et  a  Christo  derivatur  ad  fidèles,  officio  rainiitrorum  :  se- 


qué.  «  On  fait,  dit-il  (4),  l'encen9ement  pour 
représenter  l'effet  de  la  grâce,  qui  est  la 
bonne  odeur  dont  Jésus-Chrisl  est  rempli  , 
et  qui  duit  passer  de  Jesus-Chrisl  aux  fidè- 
les; c'est  pourquoi  l'autel,  qui  représente 
Jésus-Christ,  étant  encensé  de  tout  côté,  ou 
encense  chacun  par  ordre.  » 

L'encensement  des  reliques. 
Selon  le  rite  romain,  en  encensant  l'autel 
on  encense  de  deux  coups  de  chaque  côté 
les  reliques  qui  y  sont.  A  Paris  et  dans  plu- 
sieurs cathédrales  de  France,  après  que  le 
prélre  a  encensé  l'autel,  et  qu'il  a  été  lui-même 
encensé,  comme  représentant  Jésus-Christ  , 
le  diacre  va  derrière  l'autel  ou  à  côté,  où  sont 
les  reliques,  et  les  encense.  L'usage  d'encen- 
ser les  reliques  est  universel  ;  et  la  raison 
en  est  bien  visible  et  bien  naturelle.  Les 
saints  se  sont  offerts  à  Dieu  en  sacrifice.  Ils 
ont  été  en  sa  présence,  un  très-doux  parfum, 
et  l'Eglise,  à  cause  de  toutes  les  vertus  dont 
ils  ont  été  ornés,  a  bien  pu  dire  d'eux  ce 
que  l'Ecriture  dit  de  l'épouse  des  Canti- 
ques (5)  :  Qui  est  celle-ci  qui  s'élève  du  désert 
comme  une  fumée  qui  monte  des  parfums  de 
myrrhe,  d'encens  et  de  toutes  sortes  de  sen- 
teurs ? 

Dieu  a  même  voulu  faireconnaîtreaux  hom- 
mes pardes  miraclessensibles,  depuis  le  com- 
mencement de  l'Eglise,  que  les  corps  des 
saints  sont  un  parfum  de  très-bonne  odeur. 
C'est  par  un  de  ces  miracles  que,  du  milieu 
d'un  grand  feu,  le  corps  de  saint  Polycarpe, 
matyr  et  évêque  de  Smyrne  i6J,  disciple  de 
l'apôtre  saint  Jean,  répandit  une  très-agréa- 
ble odeur,  comme  l'encens  le  plus  précieux, 
qui  fut  sentie  par  tous  ceux  qui  étaient  pré- 
sents au  lieu  du  martyre.  L'Eglise  veut 
exprimer  autant  qu'elle  le  peut,  par  ces  en- 
censements, la  bonne  odeur  spirituelle  que 
les  saints  ont  répandue  devant  Dieu  et  devant 
les  hommes. 

ENCENSOIR. 
Selon   Gavanlus,    le  cérémonial  francis- 
cain, etc.,  la  longueur  des  chaînes  doit  être 
d'environ  deux  coudées  et  demie,  plus   d'un 
mètre. 

ENTERREMENT. 
Les  cérémonies  religieuses  de  l'inhuma 
tion  son  [communément  appelées  enterrement. 
Nous  réunissons  dans  cet  article,  sous  deux 
titres  différents,  1"  tout  ce  que  le  rituel  ro- 
main contient  à  ce  sujet  ;  2*  une  plus  ample 
description  de  la  cérémonie,  d'après  les  bons 
auteurs. 

TITRE  PREMIER. 

(Extrait  du  Rituel  romain.) 
Des  enterrements.  De  essequiis. 

1.  Les   cérémonies       1. Sacras  cœremonias 

cundum  illud  ,  H  Cor.  II  :  Odorem  notiliœ  suœ  spargil  per 
nos  in  omni  loco,  el  ideo  undique  lliurificato  altari.per 
quod  Chrislus  designatur,  tliurificantur  omnes  per  ordi- 
nem.  »  III  p.  q.  8">,  a.  5,  ad   2. 

(5)  Canl.  III,  6. 

(6)  <t  Quod  quidem  in  medio  positum,  non  ut  caro  assi 
videbalur,  sed  velut  aurum,  aut  argenlum  quod  in  fnrnacc 
excoquitur:  quippe  odorem  suavissimum  quasi  thurisalte- 
riusve  pretiosi  aromalis  naribus  nostris  inhalenlem  hau- 
riebamus.  »  Episl.  Ecoles.  Smyrn.  ad  ecclesius  Ponli  dt 
tanclo  Polycarpo,  cap.  16. 


1183 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


11X4 


sacrées  et  les  riles 
que  la  tradition  la 
plus  reculée  nous  a 
transmis,  que  les  dé- 
crels  des  souverains 
pontifes  ont  institués, 
et  quelasainte  Eglise 
catholique  notre  mè- 
re a  constamment 
pratiqués  coin  me  ren- 
fermant les  mystères 
de  la  religion,  favori- 
sant la  piété  chré- 
tienne, et  procurant 
aux    fidèles    décédés 


acritas  quibus  ex  an- 
tiquissima  traditione 
el  summorum  ponti- 
ficum  inslitutis  sancta 
mater  Ecclesia  catho- 
lica  in  filiorum  suo- 
rum'exsequiis  utisolet , 
tanquam  veru  reliqio- 
nis  mysleria,  Cliri- 
stianœque  pietaCis  si- 
gna, el  fidelium  mor- 
tuorum  saluberrima 
suffragia  ,  parochi 
summo  studio  servare 
debent,  atque  usu  re- 
tinere. 


de  très  grands  soula 

genients,  doivent  être 

observés  avec  grand  soin  par  les  pasteurs, 

afin  qu'ils  ne  tombent  pas  en  désuétude. 

2.  Ils  doivent  donc        2.  His  itaque  prœ- 
s'en     acquitter    avec    standis,  qua    par   est 


assez  de  modestie  et 
de  dévotion  pour 
montrer  que  tout  cela 
est  vraiment  institué 
pour  le  soulagement 
des  morts  et  la  piété 
des  vivants,  et  non 
en  vue  d'un  avantage 
temporel. 

3.  Avant  d'enseve- 
lir un  corps,  surtout 
quand  la  mort  a  été 
précipitée,  il  faut  lais- 
ser écouler  un  temps 
suffisant  pour  que  la 
mort  soit  certaine. 

4.  Il  faut  conser- 
ver, autant  qu'on  le 
peut,  cet  usage  très- 
ancien  de  célébrer  la 
messe  pour  le  défunt, 
le  corps  présent, avant 
de  l'ensevelir. 


5.  Siquelqu'undoit 
êlre  enseveli  un  jour 
de  fête,  on  pourra 
célébrer  la  messe  pro- 
pre pour  les  défunts, 
le  corps  présent  , 
pourvu  cependant 
que  cela  ne  dérange 
pas  la  messe  ordinaire 
et  les  divins  offices, 
et  que  ce  ne  sort  pas 
un  jour  de  grande  solennité 


modestia  ac  devutione 
ita  se  habebunt,  ut  ad 
defunctorum  salutetn, 
simulque  ad  vivorum 
pietatem,  quemadmo- 
dum  vere  sunt,  non  ad 
quœstum  ejusmodi  ri- 
tus  sancli  instituti 
esse  videantur. 

3.  Nulium  corpus 
sepeliatur,  prœsertim 
si  mors  repentina  fue- 
rit, nisi  post  debitum 
temporis  intervallum, 
ut  nullus  omnino  de 
morte  relinqualurdu- 
bilandi  locus. 

k.  Quod  antiqnissi- 
mi  est  instituti,  illud 
quantum  fieri  poterit 
relineatur,  ut  missa 
prœsente  vorpore  de- 
functi  pro  eo  celebre- 
tur  antequam  sepultu- 
rœ  tradatur. 

5.  Si  quis  die  festo 
sit  sepeliendus,  missa 
propria  pro  clef  une  lis 
prœsente  corpore  ce- 
lebrari  poterit  ;  dura 
tamen  conventualis 
missa  et  officia  divi- 
na  non  impediantur, 
rnagnaque  diri  cele- 
britas  non  obstet. 


6.  Les  curés  et  au- 
tres prêtres  doivent 
bien  se  garderde  rien 
stipuler  ou  exiger 
comme  prix  des  ob- 
sèques ou  anniver- 
saires pourlos  morts; 
ils  doivent  se  borner 
aux  offrandes  que 
l'usage  a  établies  ou 


6.  Cavennt  omnino 
parochi,  aliique  sacr- 
dotes,  ne  sepulturie, 
vel  exsequiarum ,  seu 
anniversarii  morluo- 
ruin  officii  causa  , 
quidqutnn  paciscan- 
tur,  aut  tanquatupre- 
tium  exigant  :  sed  iis 
eleemosynis    contenti 


que  l'ordinaire  a 
fixées.  Us  ne.  doivent 
pas  souffrir  qu'on 
emploie  les  orne- 
ments de  l'autel  à  la 
décoration  du  catafal- 
que ou  du  tombeau. 


7.  C'est  un  rite  très- 
ancien  dans  l'Eglise 
de  porter  aux  obsè- 
ques et  aux  funérail- 
les des  cierges  allu- 
més ;  qu'ils  prennent 
aussi  garde  a  ce  que 
cette  cérémonie  ne 
soit  pas  omise,  mais 
qu'elle  soit  observée 
convenablement, sans 
avarice. 

8.  Les  pauvres  qui 
ne  laissent  pas  après 
leur  mort  de  quoi  être 
inhumés  à  leurs  frais, 
doivent  l'être  lout-à- 
fait  gratuitement  ;  le 
luminaire  convenable 
doit  êlre  fourni  aux 
frais  du  clergé,  s'il 
estnécessaire,  ou  aux 
frais  de  quelque  pieu- 
se confrérie,  s'il  en 
existe,  conformément 
à  l'usage  du  lieu. 

9.  Il  faut  conserver 
l'usage  d'ensevelirles 
morts  dans  les  cime- 
tières, ou  le  rétablir, 
s'il  est  possible;  mais 
si  quelqu'un  est  en- 
seveli dans  l'église, 
ce  doit  être  sous  terre 
et  nonprèsdesautels. 


10.  Les  sépulcres 
des  prêtres  el  de  tout 
le  clergédoivent  être, 
s'il  est  possible,  sé- 
parés de  ceux  des 
laïques ,et  placés  dans 
un  lieu  plus  honora- 
ble; et  même,  si  on  le 
peut  commodément, 
les  uns  doivent  être 
réservés  aux  prêtres, 
el  d'aulres  aux  mi- 
nistres de  l'Eglise 
d'un  ordre   inférieur. 

11.  Un  prêtre  ou  un 
clerc,  quelque  soit 
son  ordre,  doit  être 
vêtu  de  ses  habits  or- 
dinaires jusqu'à  la 
soutane  inclusive- 
ment;   il  doit   avoir 


sint,  quœ  aut  probata 
consuetudinc  dari  so- 
ient ,  aut  ordinarius 
constituent.  Neque 
permitlant  ut  pallia, 
aut  alia  altaris  orna- 
menta  ad  ornatum  fe- 
retri,  vel  tumbœ  adhi- 
beantur. 

7.  Cum  autem  anti- 
qutssimi  7'ilus  eccle- 
siaslici  sit  cereos  ac- 
censos  in  exsequiis  et 
funeribus  déferre,  ca- 
veant  item  ne  ejusmodi 
ritus  omittatur,  ac  ne, 
quid  avare  aut  in- 
diqne  in  eo  commitla- 
tur. 


8.  Pauperes  vero 
quibus  morluis  nihil, 
aut  ita  partira  supe- 
rest,  ut  propriis  im- 
pensis  Itumari  non 
possint,  gratis  omni- 
no sepeliuntur  :  ne  dé- 
bita lumina  suis  im- 
penses, si  opus  fuerit 
adkibeant  sacerdotes, 
ad  quos  defuncti  cura 
pertinet,vela!iquupia 
confraternilas,  si  fue- 
rit, juxta  loci  consue- 
tudinem. 

9.  Ubivigelantiqua 
consuetudo  sepeliendi 
morluosincœmeteriis, 
retineatur,  et  ubi  fieri 
potest,  restitualur;  at 
vero  eut  locus  sepul- 
turœ  dabitur  in  ec- 
clesia, humi  tiuitum 
detur;  cadavera  au- 
tem prope  altaria  non 
sepeliuntur. 

10.  Sepulcra  sacer- 
dotum,  el  clericorum 
cajuscumque  ordinis. 
ubi  fieri  potest,  a  se- 
pulcris laicorum  sepa~ 
rata  sint  ,  ac  decen- 
tiori  loco  sita  ;  atque 
ita  ubi  commodum 
fuerit,  ut  alia  pro  sa- 
cerdotibus ,  alia  pro 
inferioris  ordinis  ec- 
clesia1 ministris  pu- 
rata  sint. 

11.  Sacrrdos  ,  aut 
cujusvls  ordinis  cleri- 
cus defunctus  vestibus 
suis  quotidianis  com- 
munibus  usquead  tala- 
retn  vestein  inclusive  ; 
tumdesuper  sucro  ves- 


1185 


ENT 


ENT 


Il  Mi 


par-dessus  l'habit  sa- 
cré qui  convient  à 
son  ordre.  Le  prêtre 
a  par-dessus  la  souc- 
iant; l'ainict,  l'aube, 
le  cordon,  le  mani- 
pule, l'étole  et  une 
chasuble  violette. 


12.  Le  diacre  doit 
avoir  l'amict,  l'aube, 
le  cordon,  le  mani- 
pule, une  étole  passée 
sur  l'épaule  gauche 
et  rejointe  sous  l'ais- 
selle droite,  avec  une. 
dalmatiquc  violette. 

13.  Un  sous-diacre 
a  l'amict,  l'étole,  le 
cordon,  un  manipule 
et  une  tunique. 

li.Lesaulres  clercs 
inférieurs  doivent  a- 
voir  un  surplis  sur  la 
soulane;  la  tonsure 
et  la  barrette  sont  né- 
cessaires à  tous  ceux 
du  clergé. 

15.  Un  cadavre 
inhumé  à  demeure 
dans  une  église  de 
quelque  ordre  que  ce 
soit  ,  ne  peut  être 
transporte  ailleurs 
sans  une  permission 
de  l'ordinaire. 

16.  Le  corps  d'un 
laïque,  de  quelque 
condition  et  dignilé 
qu'il  soit,  ne  doit  pas 
être  porté  par  des 
clercs,  mais  par  des 
laïques. 

17.  Les  corps  des 
défunts  seront  placés 
dans  l'église  les  pieds 
tournés  vers  le  mai- 
tre-aulel.  Si  on  les 
ensevelit  dans  un  ora- 
toire oudansune  cha- 
pelle, ilsdoivcntavoir 
également  les  pieds 
tournés  vers  l'autelde 
l'oraloireou  delà  cha- 
pelle; ce  qui  se  pra- 
tique en  ayant  égard 


titu  sacerdotali ,  vel 
clericali,  qucmordinis 
sut  ratio  àeposcit,  in- 
dui  débet.  Sacerdos 
quidem  super  tula- 
rem  vestem ,  amictu, 
alun,  cingulo,  mani- 
pula, stola  et  casuta, 
seu  planela  violacea 
sit  indutus. 

12.  Diaconus  vero 
induutur  amictu,  alba, 
cingulo  ,  manipula  , 
stola,  super  liumerum 
sinistrum  ,  c/itœ  sub 
axilla  dextraannecta- 
tur,  et  dulmatica  vio- 
lacea. 

13, Subdiaconus  au- 
tem  amictu,  alba,  cin- 
gulo,  manipula  ,  et 
tunicella. 

ik.  Alii  prœterea 
inferiorum  ordinum 
clerici  superpelliceo 
supra  vestem  lalarem 
ornari  délient,  singuli 
prœdicti  cum  lonsura 
ac  birretis  suis. 

15.  Nullum  porro 
cadaver  perpétuée  se- 
pulturœ  traditum  ex 
ulla  cujusvis  ordinis 
ecclesia  asportari  li- 
ceat,  nisi  de  licencia 
or  dinar  ri. 

16.  Laici  cadaver, 
quolibet  generis  aut 
dignitutis  titalo  prœ- 
ditus  ille  fuerit,  cle- 
rici ne  déférant,  sed 
laici. 

17.  Corpora  de- 
functorum  in  ecclesia 
ponenda  sunt  pedibus 
versus  allure  mujus, 
vel  si  conduntur  in 
oraloriis  aut  capellis 
ponanturcum  pedibus 
versis  ad  illarum  al- 
taria,  quod  etiam  pro 
situ,  et  loco  fiai  in 
sepulcro.  Pres'iyteri 
vero  habeant  caput 
versus  altare. 


aux  circonstances  de 

lieuetde  place. Quant  au  corpsd'un  prêtre,  il 

doit  avoir  au  contraire  la  tête  du  côté  de 

l'autel. 


18.  Aucun  chrétien 
mort  daus  la  commu- 
nion des  fidèles  ne 
doit  être  enseveli  ail- 
leurs que  dans  une 
église  ou  un  cimetière 


18.  Cœterum  nemo 
christianus  in  com- 
mnnione  fvlelium  de- 
functus  extra  eccle- 
siam  aut  cœmeterium 
rite  benedictum  sepe- 


bénit.  Mais  si  quel- 
que circonstance  met 
dans  la  nécessité  de 
l'inhumer  ail  leurs  mo- 
mentanément, il  faut 
faire  en  sorte  de 
transporter  au  plutôt 
le  corps  dans  un  lieu 
sacré,,  et  eu  atten- 
dant il  doit  toujours 
y  avoir  une  croix  sur 
la  tête  pour  marquer 
qu'il  s'est  endormi  en 
Jésus-Christ. 

De  ceux  "a  qui  l'un  doit  re- 
fuser la  sépulture. 

19.  Un  curé  ne  doit 
pas  ignorer  quelles 
personnes  sont  ex- 
clues de  plein  droit 
de  la  sépulture  ecclé- 
siastique, afin  qu'il 
ne  lui  arrive  pas  d'y 
admettre  quelqu'un 
contre  les  décrets  des 
saints  canons. 

20.  On  refuse  la  sé- 
pulture ecclésiasti- 
que aux  païens,  aux 
juifs  et  à  tous  les  in- 
fidèles, aux  héréti- 
ques et  à  leurs  fau- 
teurs, aux  schismati- 
ques,  à  ceux  qui  sont 
notoirement  frap- 
pés d'excommunica- 
tion majeure ,  ou 
nommément  inter- 
dits, et  à  ceux  qui 
habitent  un  lieu  in- 
terdit, jusqu'àcequ'il. 
soit  levé 

21.  A  ceux  qui,  par 
désespoir  ou  par  co- 
lère mais  non  par 
folie),  se  sont  donné 
la  mort ,  à  moins 
qu'avant  de  mourir 
ils  n'aient  donné  des 
signes  de  repentir. 

22.  A  ceux  qui 
meurent  en  duel  , 
quand  même  ils  don- 
neraient avant  la  mort 
des  marques  de  re- 
pentir. 

23.  Aux  pécheurs 
manifestes  et  publics 
qui  soûl  morts  dans 
l'impénitence. 

i\.  A  ceux  qu'on 
a  dénoncés  comme 
n'ayant  pas  satisfait 
au  précepte  de  la 
confession  annuelle 
et  de  la  communion 
pascale ,    s'ils    n'ont 


liri  débet.  Sed  si  né- 
cessitas cogut  ex  ali- 
quo  éventa  aliquando 
ad  tempus  aliter  fieri, 
curetur  ttt,  guat"nus 
fieri polerit,  corpus  iit 
locum  sacrum  quam- 
primum  transferatur, 
et  intérim  sempercrux 
capiti  illius  apponi 
débet,  ad  signi/ican- 
dum  illum  in  Chrislo 
quievissc. 

Quibus  non  licet  dari  eccle- 
siaslicam  sepulturam. 

19.  lgnorare  non 
débet  par o chus  gui  ab 
ecclesiastica  sepullura 
ipso  jure  sunt  cxclu- 
dendi,  ne  quemquam 
ad  illam  contra  sacro- 
rum  canonum  décréta 
unquum  admittat. 


20.  Negatur  igitur 
ecclesiastica  sepullura 
payants  ,  judœis  ,  et 
omnibus  infidelibus  , 
liœreticis  et  eorum 
fuutoribus  ;  npostatis 
a  christiana  fide;  sclti- 
smnticis  et  publicis 
excommunicatis  ma- 
jori  excommunicalio- 
ne  ;  inierdictis  nomi* 
nalim,  et  ils  qui  sunt 
inloco  inlerdicto,  eu 
durante. 


21.  Se  ipsos  occi- 
dentibus  ob  despera- 
tionem  vel  iracun- 
diam  non  tamensiex 
insania  id  accidat), 
nisi  ante  mortem  de- 
derint  signa  pœniten- 
tiœ. 

22.  Morientibus  in 
duello,  etiamsi  ante 
ubitum  dederint  pœ- 
nilenliœ  signa 


23.  Manifestis  et 
publicis  peccatorihas, 
qui  sine  pœnitentia 
perierunt. 

2'*.  lis  de  quibus 
publiée  constat  quod 
semel  in  anno  non 
susceperint  sacramen- 
ta  confessionis  etcom- 
munionis  in  Pascliu, 
cl   absque   ullo  signo 


1187 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 
contritionis  obierunt 


1188 


25.  Infanlibus  mor- 
tuis  absque  baptismo. 

26.  Ubi  vero  in  prœ- 
diclis  casibus  dubium 
occurrerit  ,  ordina- 
rius  consulatur. 


donné  aucun  signe 
deconlrilionavant  de 
mourir. 

25.  Aux.  enfants 
morts  sans  baptême. 

26.  Dans  les  cas 
précédents,  s'il  y  a 
quelque  doute  ,  on 
doit  consulter  l'ordi- 
naire. 

Exsequiarum  ordo  (1). 

27.  Constituto  temporequo  corpus  ad  ecele- 
siam deferendum  est,  convocelur  clerus,  et 
alii  qui  funeri  interesse  debent,  et  in  paro- 
chialem  velin  aliam  ecelesiam  juxta  loci  con- 
suetudinem,  ordine  conveniant  ;  ac  datis  cer- 
lis  campanœ  signis,  eo  modo  et  ritu  quo  ineo 
loco  fieri  solet,  parochus  indutus  superpelli- 
ceo  el  stola  nigra,  vel  etiam  pluviali  ejusdem 
coloris,  clerico  prœferente  crucem ,  et  alio 
aquam  benedictam,  ad  domum  defuncti,  una 
cum  aliis  procedit  ;  disttibuuntur  cerei  et 
accenduntur  intortitia.  Mox  ordinatur  pro- 
cessio  :  prœcedenlibus  laicorum  confralerni- 
tatibus,  si  adsint  ;  tum  sequilur  clerus,  regu- 
laris  etsecularis  per  ordinem,  binique  proce- 
dunt,  prœlata  cruce.  dévote  psalmos,  ut  in- 
fra,  décantantes,  pnroclioprœcedenle  feretrum 
cum  (uminibus.  Inde  sequunlur  alii  funus 
comitantes,  et  pro  defuncto  Deum  rite  depre- 
cantes  sub  silentio. 

28.  Parochus  vero  anlequam  cadaver  eff'e- 
ratur,  illud  aspergit  aqua  benedicta  ;  mox  dicit 
antiphonam  Si  iniquiiates,  et  psal.  De  pro- 
fundis  clamavi,  etc.  In  fine,  Requiem  aeter- 
iiaui  dona  ei,  Domine,  el  lux  perpétua  luceat 
ei.  Repetit  anliph.  lotam  Si  iniquitates,  etc. 
Deinde  cadarer  effertur,  parochusque  de  domo 
procedens  slalim  gravi  voce  intonal  antipho- 
nam Exsullabunl  Domino,  el  cantores  in- 
choanl  psalmum  Miserere  mei,  Deus,  secun- 
dum  magnam,  etc.,  clero  alternalim  prose- 
quente;ac  si  longiludo  itineris  postulaverit, 
dicuntur  psalmi  graduales:  Ad  Dominum  cum 
tribularer  clamavi,  vel  alii  psalmi  ex  officio 
mortuorum,  et  in  fine  cujusque  psalmi  dici- 
twr  .-Requiem  aeiernam  dona  eis,  Domine,  etc., 
qui  psalmi  dévote,  distincte  gravique  voce 
recitari  debent  usque  ad  ecelesiam. 

29.  Ad  ingressum  ecclesiœ  repelitur  anti- 
phona  Exsullabunl  Domino  ossa  humiliala. 
Deinde  ecelesiam  ingressi,  contant  responso- 
rium,  cantore  incipienle,  et  clero  alternalim 
respondente,  videlicel  : 

Subvenite,  sancli  Dei;  occurrite,  angeli 
Dominhsuscipientesanimamejus;  offerentes 
eam  in  conspeclu  Allissimi. 

f  Suscipiat  le  Glirislus  qui  vocavit  te,  et  in 
sinum  Abrabœ  angeli  deducanl  le. 

Suscipienlcs,  etc. 

t  Requiem  eelcrnam  dona  ei,  Domine. 

^  Et  lux  perpétua  luceat  ei. 

Offerentes,  etc. 

.'10,  Deposito  ferelro  in  medio  ecclesiœ,  ita 
ut  defuncti  pedes,  si  fuerit  laicus,  sint  versus 

(Il  On  ne  traduit   pas  les  rubriques  suivantes,  parce 
Qu'elles  sont  amplement  détaillées  ci-après  au  titre  2. 
i)  Cliacun  trouvera  l'clllce  des  morts  dans  le  Bréviaire 


altare  majus,  si  vero  fuerit  sacerdos,  ut  di- 
ctum  est,  caput  sit  versus  ipsum  altare,  et 
cereis  accensis  circa  corpus,  statim,  nisi  quid 
impediat,ut  infra  monebitur,  dicatur  officium 
mortuorum  cum  tribus  nocturnis,  et  laudibus, 
ut  infra  ponitur,  et  duo  ex  clero  incipiant 
absolute  invitatorium  .-Regem  cui  omnia  vi- 
vunt  venite  adoremus,  et  repetitur  a  clero: 
Regem  cui  omnia,  etc.  Psal.  Venile,  exsulte- 
mus,  etc.,  et  duplicuntur  antiphonœ  (2). 

31.  Adfinem  of/îciipost  antiphonam  cantici 
Benediclus,  etc.  Ego  sum  resurrectio,  dicilur 
Pater  secreto. 

f  Et  ne  nos  inducas  in  lentalionem.  r)  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

t  A  porta  infëri  ^  Erue,  Domine,  animaui 
ejus. 

^  Requiescat  in  pace.  r)  Amen. 

y  Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

*  Dominus  vobiscum.^Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Absolve,  quaesumus,  Domine,  animam 
famuli  tui  ab  omni  viuculo  deliclorum,  ut  in 
resurreclionis  gloria  inter  sandow  et  elecios 
luos  resuscitatus  respiret.  Per  Christum  Do- 
minum nostrum.  ^  Amen. 

32.  Dum  in  officio  dicuntur  laudes,  sacer- 
dos  cum  minislris  paratur  ad  cetebrandam 
missam  solemnem  pro  defuncto,  si  tempui 
congruens  fuerit,  ut  in  die  depositionis  in 
Missali  romano. 

33.  Finita  missa,  sacerdos,  dep.osita  casula 
seu  planeta  et  manipulo,  accipit  pluviale  ni- 
gri  coloris,  et  subdiaconus  accipit  crucim,  et 
accedit  ad  feretrum,  el  se  sistit  ad  caput  de- 
functi cum  cruce  médius  inter  duos  acolythos 
seu  ceroferarios  cum  candelabris,  el  candelis 
accensis,  et  omnes  alii  de  clero  veniunt  ordi- 
natim  in  gradu  suo  cum  candelis  accensis,  el 
stant  in  circuit»  feretri.  Tum  sequitur  sacer- 
dos cum  diacono,  et  assistente,  aliisque  mini- 
slris, et  facta  reverenliaaltari, sistit  se  contra 
crucem  ad  pedes  defuncti,  rétro  astanlibus  ei 
a  sinislris  duobus  aealythii,  uno  cum  thuri- 
bulo  et  navicula  incensi,altero  cum  vase  aquœ 
benedictœ  et  aspersorio ,  et  acolylho  seu  cle- 
rico lenente  librum,  absolute  dicit  sequentem 
orationem. 

Non  intres  in  judicium  cum  servo  tuo, Do- 
mine, quia  nullus  apud  le  jusliGcabitur 
homo,  nisi  perte  omnium  peccatorum  ei  tri- 
buatur  remissio.  Non  ergo  eum,  quaesumus, 
lua  judicialis  sententia  premat,  quem  Ubi 
vera  supplicatio  fidei  christianœ  commendat; 
sed  gralia  lua  illi  succurrente ,  mereatur 
evadere  judicium  ullionis,  qui  dum  viveret 
insignitus  est  signaculo  sanclae  Trinitalis, 
qui  vivis  et  régnas  in  sœcula  saeculoruin. 
h  Amen. 

34.  Deinde,  cantore  incipiente,  clerus  cir- 
cumstans  cantat  sequens  responsorium. 

Libéra  me,  Domine,  de  morte  alerna  in 
die  illa  tremenda;  quaudo  cœli  movendi  sunt 
et  terra;  dum  vencris  judicare  sœculum  per 
ignem. 

ou  dans  d'autres  livres  ;  nous  ne  ie  mettrons  pas  ici.  Pour 
le  sens  des  prières,  voy.  l'art.  Aisouik. 


1189  ENT 

t  Tremens  factus  sum  ego,  et  linieo  duoi 
discussio  venerit,  alque  ventura  ira. 

Quando  cœli  moveudi  sunt  et  terra,  etc. 

y  Dies  illa,  dies  irae,  calamilatis  et  mise- 
riœ  ;  dies  magna  et  amara  valde. 

Dum  veneris,  etc. 

f  Requiem  aeternam  donaeis,Domine,et  iux 
perpétua  luceat  eis. 

f  Libéra  me,  etc. 

35.  Dum  cantatur  prœdictum  responsor ium, 
sacerdos,  acolylho  seu  diacono  ministrante, 
accipit  inctnsum  dennvicula  et  ponit  in  thuri- 
bulum.  Finito  responsorio,cantor  cum  primo 
choro  dicit  :  Kyrie  eleison  ;  et  secundus  res- 
pondet  :  Christe  eleison.  Veinde  omnes  simul 
dicunt  :  Kyrie  eleison. 

36.  Mox  sacerdos  dicit  alta  voce,  Pater 
noster,  etc.,  et  secreto  dicilur  ab  omnibus,  et 
ipse  intérim  accipit  a  diacono  vel  acolytho 
aspersorium  aquœ  benedictœ,et  facla  profilnda 
inclinalione  cruci,  quœ  est  ex  adverso,  dia- 
cono, seu  ministro  genuflectente,  et  fimbrias 
pluvialis  sublevante;  circumiens  feretrum  (si 
transit  unte  sacramentum  yenufleclit)  aspergit 
corpus  defuncti,  1er  aspergens  latus  dextrum 
feretri,  et  1er  sinistrum;  deinde  revenus  ad 
locum  suum,  diacono  ministrante,  accipit 
thuributum,  et  eodem  modo  circuit  feretrum, 
et  corpus  incensat,  ut  asperseral;  postea  red- 
dito  ihuribulo  ei  a  quo  acceperat,  stans  in 
loco  suo,  acolytho  seu  alio  ministro  tenente 
librum  aperlum  ante  se  dicit. 

y  Et  ne  nos  inducas.  i^  Sed  libéra. 
^A  porta  inferi  ^  Erue,  Domine,  animant 
ejus. 
f  Requiescat  in  pace.  Hj  Amen. 
y  Domine,  exaudi,  etc.;  ^  El  clamor,  etc. 
yDominus  vobiscum;  ii.  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus  (1). 

Deus,  cui  proprium  est  misereri  semper, 
et  parcere,  le  supplices  exoramus  pro  anima 
famuli  tui  N.,  quam  hodie  de  hoc  seeeulo 
migrare  jussisti,  ut  non  tradas  eam  in  ma- 
nus  inimici,  neque  obliviscaris  in  finem.sed 
jubeas  eam  a  sanctis  angelis  suscipi,  el  ad 
patriam  paradisi  perduci,  ut  quia  in  te  spe- 
ravit  et  credidit,  non  pœnas  inferni  susli- 
neat,  sed  gaudia  sempiterna  possideat.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  h)  Amen. 

Si  defunctus  fuerit  sacerdos,  in  oralione 
dicatur  :  Pro  anima  famuli  tui  sacerdolis, 
quam  hodie,  etc. 

37.  Finita  oralione,  corpus  defertur  ad  se- 
pulcrum,  si  tune  deferendum  sit;  et  dum  por- 
tatur,  clerici  contant  anlipkonam  : 

In  paradisum  deducanl  le  angeli;intuo 
adventu  suscipiant  te  martyres, el  perducant 
te  in  civitatem  sanctam  Jérusalem.  Chorus 
angelorum  le  suscipiat,  et  cum  Lazaro  quon- 
dam  paupere  seternam  habeas  requiem. 

38.  Cum  autem  pervenerit  ad  sepulcrum  , 

(1)  On  demande  "a  Dieu  qu'il  ne  livre  pas  enlre  les 
mains  de  son  ennemi  l'âme  de  son  servileur  qui  a  cru  et 
espéré  en  lui  ;  mais  qu'il  ordonne  aux  anges  de  la  rece- 
voir el  de  l'introduire  dans  le  paridis  ;  que  les  martyrs  l'y 
reçoivent  3vec  les  chœurs  des  anges  ,  et  qu'elle  y  jouisse 
d'un  repos  éternel  avec  Lazjre,  autrefois  pauvre. 

{"2\  Ou  demande  ici  à  Dieu  qu'il  daigne  bénir  ce  sépul- 
«re  el  eu  donner  la  garde  à  du  ange,  aliu  que  les  aines  de 


EtNT  11 90 

fi  non  est  benedictum ,  sacerdos  illud  bene~ 
dicit ,  dicens  liane  orationem  : 

Oremus  (2). 

Deus,  cujus  miseratione  anima?  Gdelium 
requiescunt,  hune  tumulum  benedicere  di- 
guare,  eique  angelum  tuum  sanctum  députa 
custodem  ,  et  quorum  quarumque  corpora 
hic  sepeliuntur,  animas  corum  ab  omnibus 
absolve  vinculis  deliclorum,  ul  in  le  semper 
cum  sanclis  luis  sine  fine  lœtentur.  Per  Chri- 
stum Dominum  nostrum.  û).  Amen. 

39.  Dicta  oralione  ,  sacerdos  aqua  6e»e- 
dicla  aspergat ,  deinde  incenset  corpus  de- 
functi el  tumulum. 

40.  Quod  si  corpus  (une  o.d  sepulluram  non 
deferalur,  omisso  responsurio  In  paradisum, 
etc.,  et  benedictione  sepulcri,  si  jam  est  be~ 
nedictum,  prosequalur  officium,  ut  infra, 
quod  nunquam  omillitur,  et  inlonet  anlipho- 
nam  (3). 

Ego  sum  resurreclio. 

lit  dicitur  canticum  Bencdictus. 

Et  repetilur  nntiphona. 

Ego  sum  resurreclio  et  vila  :  qui  credil  in 
me,  eliam  si  morluus  fuerit ,  vivel  ;  el  oiunis 
qui  vivit  et  credil  in  me  ,  non  morietur  m 
sélénium. 

Postea  sacerdos  dicit  : 

Kyrie  eleison.  Christe  eleison.  Kyrie  elei- 
son. 

Paler  noster.  Intérim  corpus  aspergit. 

f  El  ne  nos  inducas  in  lenlalionem.  i^  Sed 
libéra  nos  a  main. 

t  A  porta  inferi  ^  Erue,  Domine,  ani- 
ma m  ejus. 

^  Requiescat  in  pace.  S)  Amen. 

f  Domine,  exaudi  oralionem  airain;  q  Et 
clamor  meus  ad  le  veniat. 

>■  Dominas  vobiscum.  rij  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oremus  (i). 

Fac,  qusesumus,  Domine,  hanc  curu  servo 
tuo  liel'uncio  (  vel  famula  lua  defuncla)  mi- 
sericordiam  ,  ut  f.icloruin  suorum  in  pœnis 
non  recipiat  vicem  ,  qui  (  vel  quœj  luum  in 
votis  lenuit  volunlatem  ,  ut  sicut  hic  eum 
{vel  eam)  vere  fides  junxit  Gdelium  turmis, 
ita  illic  eum  (  vel  eam  )  (ua  misera tio  societ 
angelicis  choris.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  $  Amen. 

f  Requiem  seternam  dona  ei ,  Domine; 
^  Et  lux  perpétua  luceat  ei. 

f  Requiescat  in  pace.  r)  Amen. 

v  Anima  ejus  et  animée  o  nnium  fidelium 
defunctortim  per  misericordiaui  Dei  requies- 
canl in  pace. 

kl.  Deinde  a  sepultura  in  ecclesiam  vel  in 
sacrisiiam  revertentes  dicant  sine  cuntu  anli- 
phonam  Si  iniquitales,  cum  Psaimo  De  pro- 
fundis,  etc.,  Requiem  aelernam  dona  ei,  Do- 
mine ,  etc. 

ceux  qui  y  sont  ensevelis,  étant  délivrées  des  liens  du 
péclié,  se  réjouissent  éternellement  avec  les  saints. 

(3)  Jésus-Clirist  est  la  résurrection  et  la  vie;  quiconque 
croit  en  lui  ressuscitera  et  vivra  éternellement. 

(4)  On  demande  que  la  personne  détente,  ayant  voulu  su 
conformer  à  la  velouté  de  Dieu,  ayant  été  unie  par  la  foi  à 
la  société  des  liiiéles,  ne  subisse  pas  la  peine  due  à  sel 
actions,  mais  qu'elle  soit  associée  aux  chœurs  des  anges. 


1191 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1IU2 


42.  Si  vero  ob  rationabilem  causant ,  vide- 
iicet  ob  temporis  angustiam  ,  vel  aliorum  fa- 
ner um  instantem  necessitatem,  prœdictum  offi- 
cinal mortuorum  cum  tribus  nocturnis  et 
laudibus  dici  non  polest ,  deposilo  in  ecclesia 
feretro  cum  corpore  ,  dicatur  saltem  primum 
nocturnum  cum  laudibus ,  vel  etiam  sine  lau- 
dibus, maxime  ubi  ejusmodi  viget  consueludo, 
incipiendo  ab  invitatorio  Regem  cui  omnia 
vivunt ,  Venite,  etc.  Et  poslea  omnia  alia  di- 
caniur  quœ  supra  prœscripta  sunt  dicendn 
post  officium  mortuorum  et  missam. 

43.  Quod  si  etiam  ea  fuerit  temporis  angu- 
slia  vel  alia  urgens  nécessitas,  ut  unum  noctur- 
num cum  laudibus  dici  non  possit,  aliœ  preces 
prœdiclœ  et  suffragia  nunquam  omittanlur. 

44.  Missa  vero  ,  si  hora  fuerit  congruens  , 
ri  tu  pro  defunclis,  ut  in  die  obitus,  présente 
corpore  non  omitlatur  ,  nisi  obstet  magna 
dici  solemnilas  ,  aut  aliqua  nécessitas  aliter 
sitadeat  ;  et  post  missam  fiât  ut  supra. 

De  l'enierreineiit  des        De   exsequiis    parvulorum. 


enfanls. 
45.  D'abord  les 
curés  doivent  avoir 
soin  ,  selon  une  cou- 
tume ancienne  et 
louable ,  de  ne  pas 
ensevelir  les  jeunes 
enfants  pèle  -  mêle 
avec  les  autres  corps, 
dans  les  cimetières  et 
les  églises;  il  faut 
avoir,  dans  les  églises 
paroissiales  et  dans 
leurs  cimetières  ,  au- 
tant qu'on  le  peut 
commodément ,  des 
lieux  pour  les  ense- 
velir séparément ,  et 
seulement  ceux  qui  , 
étant  baptisés,  sont 
morts  avant  l'âge  de 
discrétion. 


46.  Aux  funérailles 
des  enfants ,  on  ne 
sonne  pas  ordinaire- 
ment les  clocbes  ;  si 
on  le  fait ,  ce  ne  doit 
pas  être  un  son  lu- 
gubre ,  mais  plutôt 
comme  aux  jours  de 
fête 

Manière  d'ensevelir  les 
enfants. 

47.  Lors  donc  qu'un 
enfant  baptisé  est 
mort  avant  l'usage 
de  la  raison ,  on  l'ha- 
bille selon  son  âge , 
on  lui  met  une  cou- 
ronne de  fleurs  ou 
d'herbes  aromatiques 
et  odoriférantes,  com- 
me   un    symbole    de 


45.  In  primis  ud- 
monendi  sunt  parochi, 
ut  juxta  vetuslam  et 
laudabilem  Ecclesia- 
rum  consuetudinem  , 
parvulorum  corpus- 
cula  non  sepeliantur 
in  communibus  et  pro- 
miscuis  cœmeleriorum 
et  ecclesiarum  sepul- 
turis  ;  sed  ut  pro  iliis 
in  parochialibus  eccle- 
siis  aut  illarum  cœme- 
teriis ,  quatenus  com- 
mode fieri  potest,  spé- 
ciales et  separatos  ab 
aliis  loculos  et  sepul- 
turas  habeant,  seu  fieri 
curent ,  in  quibus  non 
sepeliantur  nisi  qui 
baplizali  fuerint  in- 
fantes ,  vel  pueri,  qui 
ante  annos  discrelio- 
nis  abierunt. 

46.  In  funere  par- 
vulorum, ut  plurimum 
non  pulsantur  campa- 
nte; quod  si  pulsentur, 
non  sono  lugubri,  sed 
polius  feslivo  pulsari 
debent. 


Ordo   sepeliendi    parvulos. 

47.  Cum  igitur  in- 
fans vel  puer  baptiza- 
tus  defunclus  fuerit 
ante  usum  rationis  , 
induitur  juxta  œla- 
tem  ,  et  imponitur  ci 
cornna  de  floribus,  .-ru 
de  herbis  aromaticis 
et  odoriferis ,  in  si- 
gnum  integritutis  tar- 


nis  tt  virginitatis  ;  et 
par  o  chus  superpelli- 
ceo  et  stola  alba  indu- 
lus  .  et  alii  de  clero , 
si  adsint ,  prœcedentc 
cruce ,  quœ  sine  hasta 
defertur  accédant  ad 
domum  defuncti  cum 
clerico  aspersorium 
déférente,  sacerdos  as- 
pergit  corpus ,  deinde 
dicit 


ex   hoc 


l'intégrité  corporelle 
et  de  la  virginité  ;  le 
curé,  revêtu  d'un  sur- 
plis et  d'une  étole 
blanche,  accompagné 
de  clercs,  s'il  y  en  a, 
précédé  de  la  croix, 
qu'on  porte  sans  bâ- 
ton, se  rend  à  la  mai- 
son où  est  le  corps, 
avec  un  clerc  qui 
porte  l'aspersoir.  Le 
prêtre  asperge  le 
corps,  ensuite  il  dit  : 

Antienne. 

Sit   nomen    Domini    benedictum 
nunc  et  usque  in  saeculum. 
Psaume  112. 

Laudate,  pueri,  Dominum;  laudate  nomen 
Domini. 

Sit  nomen  Domini  benedictum,  ex  hoc 
nunc  et  usque  in  saeculum. 

A  solis  ortu  usque  ad  occasum,  laudabile 
nomen  Domini. 

Excelsus  super  omnes  génies  Dominus  ,  et 
super  cœlos  gloria  ejus. 

Quis  sicut  Dominus  Deus  noster  qui  in 
altis  habitat,  et  humilia  respicit  in  cœlo  et 
in  terra? 

Suscitans  a  terra  inopem,etde  slercore 
érigens  pauperem. 

Ùt  coliocet  eum  cum  principibus ,  cum 
principibus  populi  sui. 

Qui  habitare  facit  sterilem  in  domo,  ma- 
trem  filiorum  lxlanlem. 

Gloria  Patri ,  etc. 


48.  En  allant  à  l'é- 
glise on  dit  le  psaume 
Beati  immaculati ,  et 
s'il  y  a  du  temps  on 
peut  ajouter  Laudate 
Dominum  de  ccelis  et 
les  deux  qui  suivent 
à  la  fin  de  laudes,  et 
Gloria  Patri  à  la  fin. 

49.  Quand  on   est 
.arrivé  à  l'église  ,  on 

dit  ce  qui  suit  : 


48.  Dum  portalur 
ad %ecclcsiam  dicatur 
psaimus  Beati  iniiua- 
culati,  etc.;  et  si  lem- 
pus  superest,  dici  po- 
test psaimus  Laudate 
Dominum  de  cœlis  , 
cum  aliis  duobus  se- 
quentibus ,  et  in  fine 
Gloria  Patri,  etc. 

49.  Cum  aulem  per- 
venerit  ad  ecclesiam 
dicatur  : 

Antienne. 
Hic  accipiet  benedictionem   a    Domino  et 
misericordiam  a  Deo  salulari  suo,  quia  hœc 
est  generalio  quserentium  Dominum 

Psaume  23. 

Domini  est  terra,  et  pleuiludo  ejus  orbis 
terrarum  ,  et  universi  qui  habitant  in  eo. 

Quia  ipse  super  maria  fundavit  eum  ,  et 
super  flumina  prseparavit  eum. 

Quis  asceudet  in  monlcm  Domini ,  aut 
quis  stabit  in  loco  sancto  ejus? 

Innocens  manibus,  et  mundo  corde,  qui 
non  accepil  in  vano  animam  suam  ,  nec  ju- 
ravil  in  dulo  proximo  suo. 

Hic  accipiet  benedictionem  a  Domino,  cl 
misericordiam  a  Deo  salulari  suo. 

Ha.'C  esl  generalio  quaerciitium  eum,  qus- 
rentium  faciem  Dci  Jacob. 


im 


EN! 


ENT 


il"! 


Atlollilc  portas,  principes,  vestras  ,  et  ele- 
vamini  ,  porlœ  œternales  ;  et  introibit  Rex 
gloriœ. 

Quis  est  isle  Rex  gloriœ?  Dominus  fortis 
et  potens  ,  Dominus  potens  in  prœlio. 

Attollite  portas,  principes,  vestras,  et  rlc- 
vamini  ,  portœ  aeternales  ;  et  introibit  Rex 
gloriœ. 

Quis  est  iste  Rex  gloriœ?  Dominus  virtu- 
tum  ipse  est  Rex  gloriœ. 

Gloria  Patri,  etc. 

On  dit  ensuite  :  Postea  dicitur  ; 

Kyrie  eleison.  Christe  eleison.  Kyrie  elei- 
son. 

Pater  noster,  secreto  ;  intérim  corpus  as- 
pergit. 

f  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  rç  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

t  Me  autem  propter  innocenliam  susce- 
pisti.^Et  confirmasti  me  in  conspectu  luo 
in  œternum. 

f  Dominus  vobiscum.  à}  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus  (1). 

Omnipotens,  et  mitissime  Deus,  qui  omni- 
bus parvulis  renatis  fonte  baptismatis  dura 
migrant  a  sœculo  sineullis  eorum  mentis  vi- 
tam  illico  largiris  œternam,  sicut  animœ  hu- 
jus  parvuli  hodie  credimus  te  fecisse  ,  fac 
nos,  quœsumus,  Domine,  per  intercessionem 
beatœ  semper  virginis  et  omnium  sanctorum, 
tuorum  hic  purifleati»  tibimentibus  famulari, 
et  in  paradiso  cum  beatis  parvulis  perenni- 
tersociari.  Per  Christum  Dominum  nostrum. 
i\  Amen. 

50.  Quand  on  porte  50.   Dum  portatur 

le  corps  au  tombeau,  ad  tumulum,  etetiam- 

et  lors   même  qu'on  si  tune  non  portetur , 

diffère  de  l'y  porter  ,  dicitur. 
on  dit  ce  qui  suit  : 

Antienne. 

Juvenes  et  virgines,  senes  cum  junioribus, 
laudent  nomen  Domini. 

Psaume  148. 

Laudate  Dominum  de  cœlis  ,  etc.  Gloria 
Patri,  etc. 

Kyrie  eleison.  Christe  eleison.  Kyrie  elei- 
son. 

Pater  noster,  etc. 

f  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  n)  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

f  Sinite  parvulos  venire  ad  me.  nj  Taliurn 
est  enirn  regnum  cœlorum. 

S  Dominus  vobiscum.  i\  Et  cum  spiritu  luo. 
Oremus. 

Omnipotens  sempiterne  Deus.  sanclœ  pu- 
ritalis  amator,  qui  animam  hujus  parvuli  ad 
cœlorum  regnum  hodie misericorditervocare 
dignatus  es,  digneris  etiam,  Domine,  ita  no- 
biscum  misericorditer  agere  ,  ut  meritis  tuœ 
sanctissimœ  passionis,  et  intercessione  bea- 
tœ Mariœ  semper  virginis  et  omnium  sanc- 
torum tuorum  in  eodem  regno  nos  cum  om- 

(t)  Dieu  accorde  sans  délai  la  vie  éternelle  aux  enfants 
régénérés  par  le  baptême,  quoiqu'ils  n'aient  acquis  aucun 
mérite  ;  l'Eglise  croit  qu'il  on  a  agi  ainsi  ce  jour-là  même 
envers  l'enfant  qu'on  va  ensevelir  ;  elle  lui  demande,  par 

Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  1. 


nibus  sanctis  et  ilectis  tnis  semper  facias 
congaudere.  Qui  vivis  et  régnas  cumDeo  Pâ- 
tre in  unilate  Spiritus  sancti  Deus,  per  om- 
nia  sœcula  sœculorum.  ^  Amen. 

51.  Ensuite  le  prè-  Sl.Deinde  sacerdos 
tre  asperge  le  corps  corpus  aspergat  tu/ua 
d'eau  bénite  ;  il  l'en-  benedicla  ,  et  thurifi- 
cense  ainsi  que  le  cet  similiter  et  tumu- 
tombeau  ,  puis  on  lum,posteasepeliatur. 
l'ensevelit. 

o2.I.orsqueensuile  52.  Cum  autem  a 
on  relourne  à  l'égli-  sepultura  revertuntur 
se,  on  dit  ce  qui  suit:  in  ecclesiam,  dicatur. 
Antienne. 

Benedicitc  Dominum  ,  omnes  eleeti  ejus  , 
agite  dies  lœtitiœ,  et  contilemini  illi. 

Cantique.  Dan.  II. 

Renedicite,  omnia  opéra  Domini,  Domino  : 
laudate  et  superexaltale  cum  in  sœcula. 

Benedicite,  angeli  Domini,  Domino  ;  béné- 
dicité, cœli,  Domino. 

Benedicite,  aquœ  omnes,  quœ  super  ccelos 
sunt ,  Domino  ;  benedicite  ,  omnes  virtutes  , 
Domini  Domino. 

Benedicite  ,  sol  et  luna  ,  Domino  ;  benedi- 
cite, stellœ  cœli,  Domino. 

Benedicite  ,  omnis  imber  et  ros,  Domino  ; 
benedicite,  omnes  spiritus  Dei  ,  Domino. 

Benedicite,  ignis  et  œstus ,  Domino;  bene- 
dicite frigus  et  œslus,  Domino. 

Benedicite,  rores  et  pruina,  Domino  ;  be- 
nedicite gelu  et  frigus,  Domino. 

Benedicite,  glacies  et  nives,  Domino;  be- 
nedicite noctes  et  dies,  Domino. 

Benedicite,  lux  et  tenebrœ,  Domino;  be- 
nedicite, fulgura  et  nubes,  Domino. 

Bcnedicat terra  Dominum  ;laudet  et  super- 
exaltet  eum  in  sœcula 

Benedicite,  montes  et  colles,  Domino  ;  be- 
nedicite, universa  germinantia  in  terra,  Do- 
mino. 

Benedicite  ,  fontes ,  Domino  ;  benedicite  , 
maria  et  flumina,  Domino. 

Benedicite  ,  cete  et  omnia  quœ  moventur 
in  aquis  ,  Domino  ;  benedicite,  omnes  volu- 
cres  cœli,  Domino. 

Benedicite  ,  omnes  besliœ  et  pecora  ,  Do- 
mino ;  benedicite  ,  Glii  hominum,  Domino. 

Benedicat  Israël  Dominum;  laudet  et  su- 
peresaltet  eum  in  sœcula. 

Benedicite  ,  sacerdotes  Domini ,  Domino  ; 
benedicite,  servi  Domini,  Domino. 

Benedicite,  spiritus  et  animœ  justorum, 
Domino:  benedicite,  sancli  et  humiles  corde, 
Domino. 

Benedicite,  Anania,  Azaria,  Misael,  Do- 
mino; laudate  et  superexaltale  eum  in  sœ- 
cula 

Benedicamus  Patrem  ,  et  Filium ,  cum 
sancto  Spiritu;  laudemus  et  superexaltemus 
eum  in  sœcula. 

Benedictus  es ,  Domine ,  in  flrmamenlo 
cœli  ;  et  laudabilis.et  gloriosu?,  et  superexal- 
talus  in  sœcula. 

l'intercession  de  la  sainte  Vierge  et  de  tous  les  saints  ,  la 
grâce  de  le  servir  ici-bas  avec  pureté  de  cœur,  rt  d'être 
pour  toujours  associé  aux  enfants  bienheureux  dans  le  pa- 
radis. 

38 


«95  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  Eï 

53.  Ensuite  le  prê-  53.  Deinde  ante  al- 
tredevantl'autel,  dit:     tare  dicit  sacerdos : 

^  Dominus  vobiscum  ;  $  Et  cutn  spiritu 
tuo. 

Oremus  (1). 
Deus,  qui  miro  ordine  angeloruni  ministe- 
ria  hominumque  dispensas, concède  propilius 
ut  a  quibus  tibi  ministrantibus  in  cœlo  sem- 
per  assistitur,  ab  his  in  terra  vita  noslra 
muniatur.  Per  Christum  Dominum  nostrum. 
^  Amen. 

TITRE  SECOND. 
Cérémonies  des  enterrements. 

1.  Avant  qu'on  porte  le  corps  d'un  défunt 
en  terre,  on  le  doit  mettre  dans  un  cercueil 
et  l'exposer  en  quelque  salle  basse  ou  autre 
lieu  commode,  avec  quatre  ou  six  cierges  al- 
lumés autour,  un  crucifix  derrière  la  têle, 
et  un  bénitier  aux  pieds  ,  lesquels  doivent 
toujours  être  tournés  vers  la  porte.  Le  corps 
doit  être  tout  couvert,  si  ce  n'est  la  face  et 
les  mains  qu'on  laisse  découvertes,  surtout 
aux  ecclésiastiques,  qu'on  revêt  par-dessus 
la  soutane  des  ornements  conformes  à  leurs 
ordres  ;  on  met  une  petite  croix  entre  les 
mains  du  défunt,  ou  si  l'on  n'en  a  pas  on  lui 
place  les  mains  l'une  sur  l'autre  en  forme  de 
croix.  (Rit .  rom.)  Depuis  que  la  personne  est 
décédée  jusqu'à  ce  que  le  clergé  vienne  cher- 
cher le  corps,  il  est  très-convenable  qu'il  y 
ait  au  même  lieu  quelques  personnes  qui  ré- 
citent l'office  des  morts  ou  autre  prière  pour 
le  repos  de  son  âme,  jetant  quelquefois  de 
l'eau  bénite  sur  le  corps. 

2.  Quand  il  est  temps  d'aller  chercher  le 
corps,  savoir,  douze  heures  après  le  décès 
pour  le  moins,  ou  même  vingt-quatre,  si  les 
statuts  diocésains  ou  la  loi  civile  l'exigent 
(si  la  personne  a  été  prévenue  de  mort  subite 
un  synode  de  Ferrare  exige  trente  ou  qua- 
rante heures),  le  clergé  réuni  dans  l'église 
paroissiale  ou  une  autre,  selon  la  coutume  du 
lieu  (Bit.  rom.),  s'étant  revêtu  de  surplis, 
l'officiant  ayant  pris  uneélole  par-dessus,  ou 
même  une  chape  noire,  ious  font  une  courte 
prière,  et  vont  par  le  plus  court  chemin  au 
lieu  où  est  le  corps,  dans  cet  ordre  :  un  clerc 
portant  le  bénitier  avec  l'aspersoir  dedans 
marche  le  premier,  puis  un  sous-diacre,  ou 
un  clerc  seulement  en  surplis  portant  la 
croix  entre  deux  acolytes  avec  leurs  cierges 
allumés,  si  la  coutume  requiert  que  ceux-ci 
accompagnent  la  croix  comme  il  est  conve- 
nable, quoique  le  Rituel  n'en  fasse  pas  men- 
tion. Le  clergé  suit  deux  à  deux,  sans  rien 
dire,  si  ce  n'est  pas  l'usage,  du  moins  sans 
chanter  (Bauldr.),  et  l'officiant  marche  après 
tous,  couvert  de  sa  barrette,  les  autres  se  cou- 
vrant seulement  lorsqu'ils  sont  hors  de  l'é- 
glise ;  mais  les  quatre  premiers  ne  secouvrcnt 
point,  si  ce  n'est  qu'ils  aillent  loin,  ou  qu'il 
fasse  mauvais  temps. 

3.  Lorsqu'ils  sont  arrivés  au  lieu  où  est  le 
corps, le  porte-croix  et  les  acolytes  se  mettent 
à  la  tête  du  défunt,  autant  que  le  lieu  peut  le 
permettre  ;  le  clergé  se  range  ensuite  de  côté 
et  d'autre,  en  sorte  que  les  moins  dignes 


DES  RITES  SACRES. 


1196 


(1)  Dieu,  par  un  ordre  admirable,  assigne   leurs  fonc- 
lious  aux  anges  et  au\  hommes ,  ou  lui  deraaadequeceux. 


soient  les  plus  proches  de  la  croix,  que  tous 
saluent  en  arrivant  deux  à  deux  par  une  in- 
clination profonde  ,  après  s'être  découverts. 
L'officiant  se  met  aux  pieds  du  corps  vis-à- 
vis  de  la  croix  qu'il  salue  comme  les  autres, 
et  celui  qui  porte  l'eau  bénite  se  met  un  peu 
derrière  l'officiant  à  sa  droile.  S'il  n'y  avait 
pas  assez  d'espace  pour  contenir  le  clergé, 
le  porte-croix  et  les  acolytes  demeureraient  à 
la  porte,  et  le  clergé  s'étant  rangé  de  côlé  et 
d'autre,  l'officiant  suivi  du  ministre  de  l'eau 
bénite  et  du  cérémoniaire,  s'avancerait  pro- 
che du  corps.  On  distribue  des  cierges  et  des 
torches,  s'il  y  en  a,  et  on  les  allume  aussitôt. 
k.  L'officiant  étant  auprès  du  corps  reçoit 
l'aspersoir  que  le  cérémoniaire  lui  présente 
sans  aucun  baiser,  il  asperge  le  corps  une 
fois  ou  trois  fois  de  suite  en  un  même  endroit 
sans  rien  dire;  puis  ayant  rendu  l'aspersoir, 
il  commence  d'un  ton  droit  l'antienne  Si  ini- 
quitates,  qu'on  ne  double  point;  mais  deux 
chantres  commencent  incontinent  le  psaume 
De  profundis  du  même  ton  sans  chanter,  et 
le  clergé  en  deux  chœurs  vis-à-vis  l'un  de 
l'autre  le  continue  alternativement,  ajoutant 
à  la  fin  Requiem  œternam,  etc.,  qu'on  divise  en 
deux  versets,  et  qu'on  dit  au  singulier,  quoi- 
que à  la  fin  des  psaumes  de  l'office  des  morts 
on  dise  toujours  ce  verset  au  pluriel. 

5.  Ensuite  l'officiant  entonne  l'antienne 
Exsultabunt  Domino,  qu'on  ne  double  point; 
mais  aussitôt  deux  chantres  commencent  le 
psaume  Miserere,  que  tout  le  clergé  chante 
en  deux  chœurs  distinctement  et  posément. 
En  même  temps  on  va  à  l'église,  la  têle  cou- 
verte, dans  le  même  ordre  qu'on  est  venu; 
ceux  qui  portent  les  torches,  s'il  y  en  a, 
marchent  devant;  et  si  quelques  confréries 
ou  ordres  religieux  assistent  à  l'enterrement, 
ils  gardent  le  même  rang  qu'aux  autres  pro- 
cessions. L'officiant  est  immédiatement  suivi 
de  ceux  qui  portent  le  corps,  auprès  duquel 
on  porte  les  cierges  qui  étaient  allumés  au- 
tour de  lui  à  la  maison.  Les  parents  et  amis 
du  défunt  viennent  après  en  silence  et  priant 
Dieu.  Ceux  qui  vont  les  premiers,  doivent 
prendre  garde  de  marcher  fort  lentement  dès 
qu'ils  sont  sortis  de  la  maison  où  était  le 
corps,  afin  que  ceux  qui  le  portent  puissent 
suivre  aisément  le  clergé. 

6.  Remarquez  1°  que  les  corps  des  laïques, 
de  quelque  qualité  qu'ils  soient,  doivent  être 
portés  par  des  laïques  et  non  par  des  ecclé- 
siastiques, comme  il  est  expressément  or- 
donné par  le  Rituel  romain,  et  que  les  corps 
des  ecclésiastiques  sont  portés  par  des  ecclé- 
siastiques, et  s'il  est  possible,  par  ceux  du 
même  ordre.  Les  uns  et  les  autres  portent 
toujours  devant  la  partie  du  cercueil  où  sont 
les  pieds,  quoiqu'on  observe  dans  l'église  une 
différente  situation  pour  les  corps  des  prê- 
tres et  pour  ceux  des  autres  qui  ne  le  sont 
pas.  2°  Que  si  le  corps  du  défunt  était  dans 
quelque  maison  fort  éloignée  de  la  ville  ou 
du  village  où  est  l'église  et  le  lieu  de  sa  sé- 
pulture, il  suffirait  que  le  clergé  allât  rece- 
voir le  corps  à  quelques  pas  de  la  ville  ou 

qui  lui  sont  toujours  présents  dans  le  ciel  protègent  no- 
tre vie  sur  la  terre. 


M  97 


ENT 


ENT 


1198 


tin  village  observant  pour  lors  ce  qui  a  été 
dit  ci-dessus  aux  n.  .'!  cl  k. 

7.  Si  lcpsauineMtserercne  suffit  pas  a  cause 
delà  longueur  duchemin, on  peut  ajouter  les 
psaumes  graduels  Ad  Dominant  cum  Iribula- 
rer,  {Kit.  rom.)  ou  autres  lires  de  l'office  des 
morts, disant  à  la  fin  de  chacun  Requiem  œter- 
nam,  etc.  Mais  quand  on  arrive  à  la  porte  de 
l'église,  quoique  le  psaume  ne  soit  pasachevé, 
il  faut  dire  Requiem  œternam  duna  ei,  Domine, 
etc.,  puis  reprendre  l'antienne  Eocsullabunt 
Domino  ossa  humilia  tu, ei  lorsqu'on  est  entré 
dans  l'église  on  chante  le  répons  Subvcnite, 
qui  est  commencé  par  les  chantres,  et  conti- 
nué parle  clergé,  les  mêmes  chantres  disant 
ensuite  les  versets,  et  le  clergé  répondant, 
ainsi  qu'il  est  marqué  dans  le  Rituel. 

8.  On  pose  le  corps  au  milieu  du  chœur,  si 
le  défunt  était  ecclésiastique,  ou  au  milieu 
de  la  nef,  s'il  était  laïque,  et  l'on  ne  doit  tour- 
ner la  tête  vers  l'autel  qu'aux  prêtres  seule- 
ment. On  met  autour  du  corps  au  moins  qua- 
tre cierges  allumés.  Celui  qui  porte  la  croix 
se  met  à  la  tête  du  défunt,  et  l'ofGciant  aux 
pieds.  Le  clergé  se  range  de  côté  et  d'autre, 
les  moins  dignes  étant  les  plus  proches  de  la 
croix,  et  tous  demeurent  ainsi  tournés  en 
face  jusqu'à  la  fin  du  répons.  Néanmoins, 
quand  le  corps  du  défunt  est  posé  dans  le 
chœur,  le  clergé  ayant  fait  deux  à  deux  la  ré- 
vérence convenable  à  l'autel,  peut  se  placer 
d'abord  dans  les  formes  ou  stalles,  si  l'on 
doit  dire  ensuite  l'office  ou  la  messe  des 
morts;  et  en  ce  cas  il  n'est  pas  besoin  qu'il 
descende  après  pour  assister  à  l'absoute. 

9.  Dès  que  le  répons  est  achevé,  s'il  n'y  a 
ni  la  messe  ni  l'office  des  morts,  le  célébrant 
dit  Non  intres  et  fait  l'absoute;  mais  autant 
que  possible  on  fera  comme  il  suit.  Le  clergé 
va  au  chœur,  s'il  n'y  était  déjà,  et  chacun 
éteint  son  cierge.  Le  ministre  de  l'eau  bénite 
et  le  porte-croix  vont  à  la  crédence,  le  pre- 
mier seulement  faisant  la  génuflexion  en 
passant  devant  l'autel;  ayant  mis  au  même 
lieu  le  bénitier,  et  la  croix  assez  proche  de 
là,  ils  vont  au  chœur  à  leurs  places  ordinai- 
res. Les  acolytes  en  même  temps  vont  faire 
la  génuflexion  au  bas  des  degrés,  portent 
leurs  chandeliers  aux  deux  côtés  de  l'autel, 
et  éteignent  leurs  cierges,  puis  ils  vont  pren- 
dre leurs  places  au  chœur.  On  dit  l'office  des 
morts  avec  les  trois  nocturnes  et  les  laudes, 
commençant  par  l'invitatoire,  et  doublant 
toutes  les  antiennes.  Mais  si  pour  quelque 
empêchement  légitime, où  à  cause  de  l'usage 
du  lieu,  l'on  ne  dit  pas  les  trois  nocturnes, 
il  faut  au  moins  dire  le  premier  avec  les 
laudes,  ou  même  sans  les  laudes  si  l'on  était 
pressé,  auquel  cas  il  faudrait  terminer  le 
nocturne  par  les  prières  qui  sont  après  l'au- 
tienne  du  Benedictus. 

10.  Après  les  laudes,  si  le  temps  et  les  cir- 
constances le  permettent,  on  doit  toujours 
dire  la  messe  des  défunts;  à  cet  effet  le  célé- 
brant, le  diacre  et  le  sous-iliacre  vont  se  re- 
vêtir pendant  les  laudes,  et  un  autre  dit  les 
prières  qui  sont  à  la  fin;  ou  s'il  n'y  avait 
point  d'autre  prêtre,  le  célébrant  ayant  pris 
1  aube,  l'étole  et  la  chape,  viendrait  les  dire 


à  sa  place  ;  puis  il  retournerait  à  la  sacristie 
ou  au  côté  de  l'Epître  pour  y  prendre  la  cha- 
suble et  en  revenir  avec  tous  les  officiers.  On 
dit  la  messe  comme  elle  est  marquée  dans  le 
Missel  pour  le  jour  du  décès  ,  savoir  la  se- 
conde si  c'est  pour  un  laïque,  et  l'on  y  ob- 
serve toutes  les  cérémonies  prescrites  à  la 
messe  solennelle  ;  mais  si  c'est  pour  un  prê- 
tre, on  peut  dire  la  première  des  quatre  avec 
l'oraison  propre  Deux  qui  inler  aposlolicos 
sacerdotes  ,  etc.,  et  l'on  y  observe  toutes  les 
cérémonies  prescrites  pour  la  messe  solen- 
nelle des  défunts.  Ceux  du  chœur  tiennent 
seulement  leurs  cierges  allumés  pendant  l'E- 
vangile ,  depuis  l'élévation  jusqu'après  la 
communion,  et  pendant  l'absoute  jusqu'à  la 
fin  delà  sépulture;  c'est  pourquoi  l'on  nomme 
un  ou  deux  clercs  du  chœur  pour  allumer  les 
cierges  des  autres  un  peu  avant  ce  temps-là. 

11.  La  messe  étant  achevée,  le  célébrant , 
revêtu  de  la  chape  ,  va  avec  ses  ministres 
faire  l'absoute  devant  le  cercueil  ;  mais  il  dit 
auparavant  à  haute  voix  sans  chanter,  les 
mains  jointes  et  la  tête  découverte,  l'oraison 
Non  intres  in  judicium,  sans  y  rien  changer, 
quel  que  soit  le  sexe  de  la  personne  décédée 
(S.  C).  Ensuite  l'on  chante  le  répons  Libéra 
me.  Domine,  etc.,  puis  le  célébrant  dit  les 
versets  et  l'oraison  Deus  cui  proprium  est, 
etc.,  après  laquelle  il  n'ajoute  aucun  verset; 
mais  si  l'on  doit  pour  lors  enterrer  le  corps, 
on  le  porte  à  la  sépulture  toujours  les  pieds 
devant,  dans  le  même  ordre  qu'on  l'a  porté 
à  l'église,  le  célébrant  se  couvrant  aussitôt , 
et  les  autres  seulement  en  sortant  de  l'église. 
En  même  temps  les  chantres  commencent 
l'antienne  In  Paradisum,  etc.,  que  le  clergé 
continue  posémentdurant  le  chemin  ;on  la  ré- 
pète s'il  est  besoin.  Si  le  lieu  de  la  sépulture 
était  éloigné,  on  pourrait  ajouter  quelques- 
uns  des  psaumes  graduels  ou  pénilenliaux, 
ou  de  l'office  des  morts. 

12.  Quand  on  est  arrivé  à  la  fosse,  on  se 
découvre,  si  l'on  était  couvert,  et  on  se  range 
comme  il  a  été  dit  ci-dessus  ,  n°  3  et  8,  lais- 
sant un  passage  pour  le  corps.  Ceux  qui  le 
portent  le  doivent  mettre  tout  proche  île  la 
fosse,  en  sorte  qu'il  ait  les  pieds  vers  l'orient, 
ou  vers  l'autel  si  c'est  dans  l'église  ou  dans 
une  chapelle;  mais  si  c'est  un  prêtre,  on  lui 
met  la  tête  du  côté  de  l'autel ,  et  les  pieds 
vers  l'autre  bout  de  l'église.  Tout  étant  ainsi 
disposé,  et  le  chant  étant  fini  ,  le  célébrant 
bénit  le  tombeau,  disant  l'oraison  Deus  cujus 
miseralione,  etc.,  qu'on  doit  dire  quoique  le 
lieu  de  la  sépulture  soit  dans  l'église  ou  dans 
le  cimetière,  si  ce  n'est  que  le  tombeau  ait 
déjà  été  bénit,  soit  un  peu  avant  l'office,  soit 
en  quelque  autre  temps,  ce  qu'on  peut  re- 
connaître quand  on  met  le  corps  dans  un  ca- 
veau où  plusieurs  autres  ont  été  ensevelis. 

13.  Après  l'oraison  le   thuriféraire  donne 
la  navette  au  diacre  ,  et  celui-ci  présente  la 
cuiller  au  célébrant  qui  bénit  l'encens  à  l'or- 
dinaire ;   puis  le  thuriféraire  ,  ayant  reçu, 
navette,  se  retire  un  peu  derrière  av^u^bX  Oj? 
encensoir,  et  le  ministre  de  l'eau  béniye-fofpic  ' 
l'aspersoir  au  diacre,  que  celui-ci  Lr/sci^ 
au  célébrant,  lequel  sans  sentir  de  {sa(placj> 


1199 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RUES  SACRES. 


1200 


asperge  trois  fois  le  corps  du  défunt,  et  puis 
,1e  tombeau  ou  la  fosse  autant  de  fois.  Ensuite 
ayant  rendu  l'aspersoiret  reçu  l'encensoir,  il 
encense  de  même  par  trois  fois  le  corps  et 
puis  la  fosse  ;  pendant  tout  cela  l'on  ne  dit 
rien  ;  mais  dès  que  le  célébrant  a  fait  l'en- 
censement et  rendu  l'encensoir,  il  entonne 
l'antienne  Ego  sum,  qu'on  ne  double  pas,  et 
les  chantres  commencent  incontinent  après 
le  cantique  Benedictus,  que  le  clergé  pour- 
suit alternativement,  ayant  toujours  la  tête 
nue  comme  auparavant. 

ik.  A  la  fin  du  cantique  on  dit  Requiem 
œternam,  etc.,  puis  on  répète  l'antienne,  que 
les  chantres  commencent  et  les  autres  conti- 
nuent avec  eux  jusqu'à  la  fin.  Ensuite  le  cé- 
lébrant dit  tout  haut  les  paroles  suivan- 
tes, Kyrie  eleison  ,  à  quoi  le  clergé  répond 
Chriiie  eleison  ,  Kyrie  eleison  ;  le  célébrant 
dit  ensuite  Pater  noster,  que  tous  continuent 
à  voix  basse.  Aussitôt  le  célébrant  ayant  reçu 
Vaspersoir  du  diacre  ,  asperge  par  trois  fois 
le  corps  sans  l'encenser,  après  quoi  on  le  met 
dans  la  fosse  ;  puis  il  dit  du  même  ton  que 
les  paroles  précédentes,  Et  ne  nos  inducas, 
etc.,  avec  les  versets  et  l'oraison.  Le  célé- 
brant ne  fait  point  de  signe  de  croix  avec  la 
main  en  achevant  ces  paroles,  Anima  ejus  et 
animœ,  etc.,  et  les  chantres  ne  disent  point 
Requiescant  in  puce,  mais  aussitôt  après  le 
célébrant  commence  d'un  ton  droit  l'antienne 
Si  iniquitates ,  et  les  chantres  disent  sans 
chanter  le  psaume  De  profundis,  que  le  clergé 
continue  alternativement  pendant  qu'il  va  à 
l'église  ou  à  la  sacristie  dans  le  même  ordre 
qu'il  est  venu  ,  chacun  ayant  éteint  son 
cierge  ;  le  De  profundis  étant  achevé  ,  on 
ajoute  le  verset  Requiem  œternam,  etc.,  et  on 
répète  l'antienne  Si  iniquitates,  etc.,  puis  tous 
s'en  retournent  avec  modestie. 

15.  Si  l'on  faisait  l'enterrement  de  plu- 
sieurs défunis  ensemble,  on  dirait  les  versets 
et  les  oraisons  au  pluriel;  niais  pour  les  ac- 
tions, comme  sont  les  aspersions  et  les  en- 
censements, on  les  ferait  sur  chaque  corps 
en  particulier.  On  bénirait  aussi  séparément 
leurs  fosses,  si  on  les  devait  enterrer  en  des 
lieux  séparés  ;  mais  si  on  les  enterrait  dans 
un  même  tombeau,  on  ne  le  bénirait  qu'une 
fois. 

16.  Si,  après  avoir  fait  l'office  des  défunts 
et  dit  l'oraison  Deus  cui  proprium  est,  etc., 
ensuite  de  l'absoute  qui  est  marquée  après  la 
messe,  l'on  ne  voulait  pas  alors  porter  le 
corps  à  la  sépulture,  il  faudrait  seulement 
omettre  l'antienne  in  Paradisum  ,  etc.,  avec 
i'oraison  suivante  qu'on  dit  pour  la  bénédic- 
tion du  tombeau,  et  continuer  l'office,  le  cé- 
lébrant disant  l'antienne  Ego  sum  ,  et  les 
chantres  entonnant  aussitôt  le  cantique  Be- 
nedictus, que  le  clergé  poursuivrait  alterna- 
tivement au  même  lieu  où  il  était  aupara- 
vant, et  l'on  ferait  le  reste  qui  a  été  dit  au 
n.  14;  mais  au  lieu  de  réciter  le  De  profun- 
dis, on  s'en  retourne  en  silence  à  la  sacris- 
tie, et  quelques-uns  demeurent  en  prières 
auprès  du  corps,  autour  duquel  on  doit  lais- 
ser des  cierges  allumés. 

17.  Quand  on  fait  des  funérailles  en  un 


temps  auquel  on  ne  peut  dire  la  messe,  le 
célébrant  n'est  point  alors  accompagné  des 
ministres  sacrés  revêtus  de  leurs  ornements, 
mais  seulement  des  autres  ci-dessus  nommés 
qui  sont  en  surplis,  ce  qu'on  observe  encore 
toutes  jles  fois  qu'on  fait  l'absoute  d'une 
messe  qui  a  été  dite  sans  diacre  et  sous-dia- 
cre ;  dans  ces  cas  le  cérémoniaire  aide  le  cé- 
lébrant à  quitter  la  chasuble  et  le  manipule, 
et  à  prendre  la  chape,  si  c'est  après  la  messe; 
quand  le  célébrant  doit  bénir  l'encens,  il  lui 
présente  la  cuiller  et  la  navette,  puis  l'as- 
persoir,  et  ensuite  l'encensoir,  l'accompa- 
gnant à  sa  droite  durant  l'aspersion  et  l'en- 
censement du  cercueil,  delà  même  manière 
que  le  diacre  en  pareille  occasion.  Mais  s'il 
n'y  avait  point  de  cérémoniaire,  le  ministre 
de  l'eau  bénite  suppléerait  à  son  défaut,  re- 
vêtant le  célébrant  de  la  chape,  lui  présen- 
tant l'aspersoir,  soutenant  le  côlé  de  sa  chape 
durant  l'aspersion  ,  sans  porter  le  bénitier 
qu'il  laisserait  en  quelque  lieu  proche,  etc. 
Le  thuriféraire  néanmoins  présenterait  l'en- 
censoiraucélébrantaprèsavoirfait  bénir  l'en- 
cens, et  l'accompagnerait  de  la  même  façon 
à  l'encensement  sans  porter  sa  navette.  Dans 
les  plus  petites  églises  il  faut  tâcher  d'avoir 
au  moins  trois  clercs  en  surplis  ,  dont  l'un 
porte  la  croix,  un  autre  l'encensoir  et  la  na- 
vette, et  le  troisième  le  bénitier  et  le  Rituel. 

18.  Si  l'on  fait  l'office  solennel  des  funé- 
railles, le  corps  étant  absent,  on  dit  l'office 
des  morts  avec  les  trois  nocturnes  et  les  lau- 
des, doublant  les  antiennes,  ou  au  moins  un 
nocturne  avec  trois  leçons  et  les  laudes.  En- 
suite on  dit  la  messe  comme  au  jour  du  dé- 
cès, et  après  la  messe  on  fait  l'absoute  devant 
la  représentation,  avec  l'oraison  propre  mar- 
quée dans  le  Rituel.  On  fait  ainsi  l'office  des 
funérailles  non-seulement  pour  les  personnes 
décédées  ailleurs  ,  mais  encore  pour  celles 
qui  sont  décédées  dans  le  même  lieu  où  on 
les  fait,  surtout  lorsqu'on  n'a  pu,  par  quel- 
que empêchement ,  leur  rendre  ce  devoir  au 
jour  de  leur  sépulture;  ce  qu'on  peut  faire 
aussi  selon  le  Rituel,  les  troisième,  septième 
et  trentième  jours  après  leur  décès,  avec  l'o- 
raison qui  convient  à  ces  jours,  et  de  plus  au 
bout  de  l'an  avec  la  messe  propre  à  ce  jour, 
qui  est  la  troisième  marquée  dans  le  Missel 
pour  les  défunts. 

19.  Lorsqu'un  défunt  a  demandé  à  être  en- 
terré hors  de  la  paroisse  où  il  est  décédé,  le 
clergé  de  cette  paroisse  va  lever  le  corps,  et 
l'ayant  conduit  dans  l'église  de  la  même  pa- 
roisse, on  y  célèbre  la  messe  pour  le  défunt, 
si  le  temps  le  permet ,  ou  l'office  des  morts, 
si  c'est  après  midi  ;  puis  le  curé,  accompagné 
de  son  clergé  conduit  le  corps  au  lieu  où  il 
doit  être  enterré,  ei  là  il  le  présente  au  supé- 
rieur du  lieu,  soit  dans  la  nef  de  l'église,  soit 
à  l'entrée  seulement,  soit  aux  limites  de  la 
paroisse  ou  ailleurs,  selon  l'usage  des  lieux. 
Le  supérieur  de  cette  église,  ayant  l'étole  ou 
même  la  chape  par-dessus  le  surplis,  va  au- 
devant  avec  son  clergé  jusqu'au  lieu  désigné, 
où  tous  se  rangent  en  sorte  que  le  porlc- 
croix,  les  acolytes  et  les  moins  dignes  en- 
suite, soient  les  plus  éloignés  de  la  procès- 


i-iUt 


KNT 


EPI 


110V 


siou  qui  conduit  le  corps ,  et  le  supérieur 
avec  le  ministre  de  l'eau  bénite,  et  ensuite 
les  plus  dignes  de  son  clergé  en  soient  les 
plus  proches  ;  la  procession  qui  conduit  le 
corps  se  dispose  de  la  même  manière  ,  lais- 
sant avancer  le  cortège  entre  les  deux  lignes. 
Les  deux  processions  s'étant  jointes,  le  curé 
de  la  paroisse  où  le  défunt  est  décédé  le  re- 
commande par  un  petit  discours  au  supérieur 
de  l'église  qui  le  reçoit,  si  c'est  la  coutume, 
et  celui-ci  lui  ayant  fait  une  réponse  conve- 
nable, asperge  le  corps,  qui  est  aussitôt  porté 
par  des  ecclésiastiques'  dans  le  chœur,  si  le 
défunt  était  ecclésiastique,  ou  par  des  laï- 
ques au  milieu  de  la  nef  s'il  était  laïque  ,  si 
ce  n'est  que  ceux  qui  l'ont  apporté  de  dehors 
l'eussent  posé  en  arrivant  au  même  lieu  sur 
des  tréteaux  préparés  à  cet  effet,  selon  l'u- 
sage des  lieux.  Alors  les  chantres  entonnent 
le  répons  Subvenile,  ou  l'antienne  Hic  acci- 
piet ,  si  c'est  un  enfant,  et  le  reste  se  fait  à 
l'ordinaire. 

20.  Si  l'on  dépose  en  passant  le  corps  d'un 
défunt  dans  quelque  église,  comme  il  arrive 
quelquefois  quand  on  transporte  le  corps 
d'une  personne  considérable  dans  un  lieu 
éloigné,  le  clergé  de  la  même  église  va  le  re- 
cevoir processionnellement,  connue  il  a  été 
dit  ci-dessus,  et  l'on  porte  le  corps  au  milieu 
de  l'église  en  chantant  Subvenite,  sancti,  etc. 
Ensuite  on  fait  l'absoute  avec  les  cérémonies 
et  les  prières  marquées  ci-dessus,  après  quoi 
on  reporte  le  corps  de  la  manière  susdite  au 
même  lieu  où  on  l'a  pris  pendant  qu'on 
chante  quelques  répons  de  l'office  des  morls; 
puis  le  supérieur  du  lieu  ayant  aspergé  le 
corps,  comme  au  commencement,  tous  re- 
tournent en  silence  à  l'église  ou  à  la  sacris- 
tie dans  le  mémo  ordre  qu'ils  en  sont  partis. 
Mais  si  le  corps  doit  demeurer  quelque  temps 
dans  l'église  jusqu'à  ce  qu'on  le  transporte 
ailleurs,  après  avoir  fait  l'absoute,  on  chante 
le  cantique  Benedictus,  avec  l'antienne  Ego 
sum  resurreclio,  etc.,  les  versets  suivants  et 
l'oraison  Fac,  quœsumus,  Domine,  comme  il 
a  été  dit  ci-dessus,  n.  16. 

VARIÉTÉS. 

Le  Processionnel  viennois  suppose  qu'on 
chante  De  profundis  dans  la  maison  du  mort, 
ce  qui  fatigue  quelquefois  ses  parents  en 
larmes  ;  le  Rituel  de  Paris  dit  qu'on  ne  chante 
pas,  si  l'ofûce  se  fait  sans  chanter.  L'un  et 
l'autre  marquent  le  chant  du  Libéra  en  al- 
lant à  l'église;  mais  s'il  n'y  a  ni  messe  ni 
autre  office,  le  répétera-t-on  à  l'église,  ou 
bien  se  contentera-t-on  de  la  courte  prière 
Non  inlres?  A  Grenoble  et  à  Viviers  on 
chante  le  Miserere,  ce  qui  est  bien  plus  facile 
quand  on  marche.  Selon  les  rites  parisien  et 
viennois,  quand  le  célébrant  est  à  la  porte 
de  l'église,  il  asperge  le  corps  en  disant  : 
Aperite  mihi  parlas  justitiœ,  etc. 

Le  Processionnel  viennois  ne  dit  pas  de 
quelle  manière  le  corps  doit  être  tourné  dans 
l'église;  mais  après  la  messe  il  veut  que  le 
célébrant  se  place  à  la  tête  du  corps,  pen- 
dant que  la  croix  est  à  ses  pieds;  et  quand 
il  s'agit  de  la  levée  du  corps  d'un  entant, 


c'est  le  contraire.  Le  Rituel  de  Paria  marque 
la  même  chose  pour  un  adulte;  au  cimetière 
ensuite,  comme  à  l'église,  le  célébrant  est  à 
la  tête,  la  croix  aux  pieds.  Pourquoi  toutes 
ces  différences?  La  posture  des  catéchu- 
mènes et  des  fidèles,  vivants  ou  morts,  dans 
l'église,  c'est  d'avoir  la  face  tournée  vers 
l'autel;  les  prêtres  sont  tournés  vers  les 
fidèles.  On  a  la  croix  pour  les  cérémonies 
qui  ne  se  font  pas  à  l'autel  ;  ce  n'est  donc  pas 
du  côté  de  l'autel  qu'elle  doit  se  trouver, 
même  quand  le  corps  d'un  prêtre  est  présent, 
d'après  Castaldus,  Barufaldus  et  Merati,  et  la 
pratique  de  toutes  les  Eglises  (disent  ces  au- 
teurs) ;  ils  disent  que  le  Rituel  romain  donne 
la  règle  pour  les  laïques,  parce  que  c'est  le 
cas  le  plus  ordinaire,  sans  exclure  des  excep- 
tions pour  les  prêtres.  Selon  le  Rituel  de 
Belley,  le  célébrant  se  place,  dans  tous  les 
cas,  du  côté  de  l'Evangile. 

Il  y  a  dans  les  Missels  de  Paris,  de  Lyon, 
de  Nevers,  de  Toulouse,  de  Vienne,  une 
messe  pour  l'enterrement  des  enfants,  à  la- 
quelle on  dit  Alléluia,  Gloria  in  excclsis,  une 
Prose,  et  même  le  Credo.  Après  cette  messe, 
et  lors  même  qu'on  ne  la  dit  pas  (ce  qui  ar- 
rive le  plis  souvent),  on  chante  le  cantique 
Benedicite  et  trois  psaumes,  ce  qui  est  bien 
long  pour  la  sépulture  d'un  enfant;  à  Paris 
ou  peut  retrancher  les  trois  psaumes  quand 
on  a  dit  la  messe  en  présence  du  corps;  à  Gre- 
noble et  à  Viviers,  on  les  dit  en  allant  au 
cimetière  avant  le  verset  destiné  à  cela,  qui 
est  en  effet  bien  court,  et  bien  moins  intéres- 
sant que  celui-ci  du  rite  romain  :  In  para- 
disum  deducant  te  angeli,  etc.  Le  nouveau 
Rituel  de  Paris  a  là  aussi  une  prière  :  Domine 
omnipotens,  anima  in  angustiis  et  spiritus 
anxius  clamai  ad  te;  audi,  Domine,  et  mise- 
rere, etc.  Au  lieu  de  tout  cela  le  rite  viennois 
a  une  sentence  décourageante  :  Evigilabunt 
alii  in  vitam  œternam,  et  alii  in  opprobrium, 
ut  videant  semper. 

Selon  le  rite  viennois,  sans  distinction  en- 
tre un  sépulcre  bénit  et  celui  qui  ne  l'est 
pas,  le  prêtre  l'asperge  avant  qu'on  y  mette 
le  corps,  pendant  qu'on  chante  De  profundis; 
on  n'encense  que  le  corps  des  prêtres  au 
cimetière.  On  jette  ensuite  de  la  terre  sur  le 
corps  en  disant  :  ReverHitur  pulvis  in  terrain 
suam.  etc.  et  on  l'asperge  de  nouveau. 

A  Grenoble  on  chante  des  choses  diffé- 
rentes à  l'enterrement  des  prêtres;  le  Rituel 
de  Paris  eu  a  de  particulières  à  chaque  or- 
dre ecclésiastique. 

Epiphanie. 

On  a  appelé  de  ce  nom,  qui  signifie  mani- 
festation, une  fête  destinée  a  perpétuer  la 
mémoire  de  trois  circonstances  où  la  gloire 
de  Jésus-Christ  fut  particulièrement  manifes- 
tée, savoir,  l'adoration  des  mages,  le  bap- 
tême de  Notre-Seigneur,  et  son  premier 
miracle  par  lequel  il  changea  l'eau  en  vin. 

Il  y  a  cela  de  particulier  le  jour  de  l'Epi- 
phanie, que  le  Venite,  exsultemus,  se  chante 
au  commencement  du  troisième  nocturne  de 
matines  avec  une  antienne  propre,  laquelle 
se  répèle  entre  les  versets,  ainsi  qu'il  est 
marqué  dans  le  Bréviaire  ;  voici  la  manièr-g 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


203 

de  le  chanter  :  les  chantres  commencent  l'an- 
tienne, et  le  chœur  continue  à  la  chanter;  ils 
chantent  ensuite  seuls  les  versets  du  psaume, 
et  le  chœur  répète  toujours  l'antienne. 
Comme  il  y  a  deux  versets  avant  chaque  ré- 
pétition de  cette  antienne,  excepté  en  un  seul 
endroit,  le  premier  chantre  dit  le  premier  ver- 
sel,  et  l'autre  le  second  ;  s'il  y  a  quatre  chan- 
tres, comme  il  est  plus  convenable,  ceux  du 
premier  côlé  chantent  le  premier  verset,  et 
les  deux  autres  le  second.  Tout  le  chœur  est 
debout  pendant  ce  temps-là  et  tourné  en  face. 

Publication  des  fêles  nio-  De  publicalione  festorum 
biles  !e  jour  de  l'Epipha-  mobilium  in  Epiphania 
nie.  Doni!  i 

(Extrait  du  Pontifical  romain  i 


1201 


A  la  fête  de  l'Epi- 
phanie, quand  on  a 
chanté  l'Evangile , 
l'archidiacre  ,  ou 
quelque  chanoine,  ou 
un  bénéficier,  ou  un 
autre,  selon  la  cou- 
tume du  lieu,  revêtu 
d'une  chape,  monte 
à  l'ambon ,  ou  à  la 
tribune  ou  dans  la 
chaire,  ou  bien  il  va 
à  l'endroit  destiné  au 
chant  de  l'Evangile, 
et  là,  selon  la  disci- 
pline ancienne  de  la 
sainte  Eglise,  il  pu- 
blie les  fêtes  mobiles 
de  l'année  courante 
dans  la  forme  qui 
suit;  il  annonce  le 
jour  réel  du  synode 
diocésain 


In  Epiphania  Do- 
mini,  cantato  Evange- 
lio ,  archidiaconus  sive 
aliquis  canonicus  vel 
beneficiatus,aut  alius, 
juxta  consuctudinem 
loci,  pluviali  paratus 
ascendet  ambonem  vel 
pulpitum ,  et  ibidem 
vel  in  alio  loco  ubi 
can  tari  solet  Evange- 
Uum,  e  vetusto  Eccle- 
siœ  sanctœ  instilulo 
publicabit  [esta  mobi- 
liaannicurrenlis juxta 
infra  scriptàm  formu- 
lant ,  et  diem  synodi 
dicecesanœ  suo  loco 
promulgabit,  licet  in 
formula  infra  scripta, 
—dominica  secundapost 
Pasclia  notata  sit. 
quoique 

dans  la  formule  suivante  il  soit  indiqué  pour 
le  second  dimanche  après  Pâques. 

Noveritis,  fratres  charissimi,  quod,  an- 
nuenle  Dei  misericordia  sicut  de  Nativitale 
Domini  nostri  Jesu  Christi  gavisi  sumus,  ita 
et  de  Resurrectione  ejusdem  Salvatoris  no- 
stri gaudium  vobis  annuntiamus.  Die...  men- 
sis...  erit  dominica  in  Septuagesima.  Die... 
mensis...  dies  Cinerum,  et  inilium  jejunii 
sacratissimœ  Quadragesimae.  Die...  mensis... 
sanctum  Pascha  Domini  nostri  Jesu  Chiïsli 
cum  gaudio  celebrabimus.  Dominica  secunda 
post  Pascha  diœcesana  synodus  habebitur. 
Die...  mensis...  erit  Ascensio  Domini  noslri 
Jesu  Christi.  Die...  mensis...  festum  Pente- 
eostes.  Die...  mensis...  festum  sacratissimi 
Corporis  Christi.  Die....  mensis...  dominica 
prima  Adventus  Domini  nostri  Jesu  Christi, 
cuiesthonor,  et  gloria  in  saecula  sœeulorum. 
Amen. 

EP1TRE. 

On  appelle  ainsi  une  partie  de  la  messe  des- 
tinée à  l'instruction  des  ûdèles,  et  prise  or- 

(1)  Foi/,  la  trente-huitième  lettre  {al.  53)  de  saint  l'.y- 
prien  tournant  le  lecteur  Aurélius,  et  le  i'  canon  du  troi- 
sième concile  de  Cartilage,  où  il  est  seulement  défendu 
au\  lecteurs  de  saluer  le  peuple,  ce  qui  était  réservé  aux 
ivéques,  aux  piètres  et  aux  diacres. 

(  i)  t  Habeatur  inte.r  ostiarios  vel  lectores,  ita  ut  Evan- 
geliutn  et  Apostolum   (Episiolam)  non  légat.  »  Concil. 


dinairement  dans  les  Epîtres  de  saint  Paul, 
ou  des  autres  apôtres.  C'est  l'Eglise  qui  ins- 
truit ses  enfants  avec  les  paroles  de  l'Espril- 
saint  qu'elle  adapte  aux  circonstances.  11  y 
a,  suriout  dans  les  Epîtres  de  saint  Paul,  des 
endroits  difficiles  dont  on  peut  abuser,  selon 
le  témoignage  de  saint  Pierre  lui-même. 
Aussi  l'Eglise  a  fait  un  choix  pour  l'instruc- 
tion de  ses  enfants,  et  c'est  à  elle  à  le  faire. 

Plusieurs  Missels  de  France  ont  une  Epl- 
tre  et  un  Evangile  pour  deux  ou  trois  jours 
de  chaque  semaine,  dans  le  cas  où  il  fau- 
drait répéter  la  messe  du  dimanche  précé- 
dent; mais  on  a  soin  de  ne  pas  omettre  pour 
cela  l'Epître  et  l'Evangile  du  dimanche,  si 
quelque  fête  avait  été  célébrée  ce  jour  là; 
quand  même  l'Evangile  du  dimanche  aurait 
été  dit  à  la  fin  de  la  messe ,  il  convient  de  le 
répéter  à  sa  place  ordinaire,  et  de  le  chanter 
préférablement  à  celui  de  la  férié  qui  sera 
dit  un  autre  jour  de  la  même  semaine  où 
l'office  serait  férial. 

L'Epître  peut  être  chantée  par  un  acolyte 
quand  il  n'y  a  pas  de  sous-diacre;  elle  est 
récitée  par  un  des  nouveaux  sous-diacres,  à 
la  messe  d'ordination.  (  Yoy.  Messe  chantée. 
Ordinations.) 

EPITRE. 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

RUBRIQUE. 

Après  l'oraison,  le  célébrant  dit  d'une  voix 
intelligible  l'Epître.  Tit.  VI,  n.  i. 

A  la  messe  solennelle  le  sous-diacre  chante 
l'Epître  et  le  célébrant  la  lit  â  voix  basse. 
Tit.  VI,  n.  4. 

REMARQUES 

§  I.  A  qui  il  convient  de  lire  l'Epître,  et  comment  le  prêtre 
doit  la  réciter  a  la  messe. 

1.  Aux  messes  basses  le  prêtre  récite  à 
voix  intelligible  l'Epître,  parce  que  c'est  une 
instruction  pour  les  assistants. 

2.  Aux  messes  solennelles  le  sous-diacre 
la  chante.  Ce  fut  d'abord  la  fonction  des  lec- 
teurs (1).  mais  depuis  plus  de  mille  ans  on 
l'a  fait  chanter  en  Espagne  par  des  lecteurs 
qui  étaient  montés  au  sous-diaconat.  Le  pre- 
mier concile  de  Tolède  parait  supposer  cet 
usage,  lorsqu'il  dit  (2)  que  le  sous-diacre  qui 
est  en  faute  sera  interdit  de  l'office  de  son  or- 
dination, et  demeurera  parmi  les  portiers  ou 
les  lecteurs,  en  sorte  qu'il  ne  lira  ni  l'Evan- 
gile ni  l'Apôtre,  c'est-à-dire  l'Epître.  Mar- 
tin (3),  évéque  de  Brague,  au  vir  siècle, 
transcrivit  ce  canon  dans  sa  collection.  Le 
concilede  Reims,  eu  812,  marque  plus  distiQG- 
tetnenl(k)  qu'il  est  duministère  des  sous-diacres 
de  chanter  l'Epître:  et  un  manuscrit  du  Va- 
tican, que  Baronius  \6)  crut  être  de  l'an  1037, 
ne  laisse  aucun  lieu  de  douter  que  ce  ne  fût 
alors  l'usage  de  l'Eglise  de  Rome. 

Amalaire,  au  ix'  siècle,  s'étonnait  de  ce 
que  cet  usage  devenait  si  commun  dans  l'E- 

Tolet.  i,  can.  i. 
(".)  Capilul  44. 

(4)  «  ltesidentibus  cunctis  leclœ  suut  Epistolae  Pauli  , 
qualiter  sulxliarimi  minisienun)  est  eumdem  apostulum  lé- 
gère. »  fonc.  Rem.  can.  4. 

(5)  Annal.  1057,  n.  22. 


1205 


EPI 


EPI 


120G 


glise  de  Metz,  où  il  était  diacre,  puisque  cela 
ne  convient  aux  sous-diacres,  dit-il  (1),  ni  par 
l'ordination,  ni  par  les  canons.  Le  Microlo- 
gue,  chap.  8,  fait  la  même  réflexion,  et  il 
est  certain  non-seulement  qu'au  temps  de 
ces  deux  auteurs,  mais  que,  jusque  vers  la 
On  du  xur  siècle,  les  Pontificaux  n'ont  fait 
aucune  mention  de  l'Epître  dans  l'ordination 
des  sous-diacres.  Durand  (2)  examine,  en 
1286,  d'où  vient  que  le  sous-diacre  dit  l'Epî- 
tre à  la  messe,  puisque  cette  fonction  n'est  pas 
renfermée  dans  le  ministère  de  son  ordination. 

Mais  depuis  cette  époque,  afin  que  les 
sous-diacres  remplissent  avec  un  pouvoir 
marqué  la  fonction  que  le  long  usage  leur 
donnait,  les  papes  et  les  évoques  ont  dit  en 
les  ordonnant  :  Recevez  le  livre  des  E pitres, 
et  ayez  le  pouvoir  de  les  lire  dans  la  sainte 
Eglise  de  Dieu  (3).  Cette  formule  se  trouve 
dans  les  Pontificaux  écrits  depuis  trois  ou 
quatre  cents  ans  (1),  et  dans  tous  ceux  qui 
ont  été  imprimés.  Ainsi  l'on  a  présentement 
plus  de  fondements,  que  n'en  avait  autrefois 
le  Micrologue,  de  dire  (5)  qu'il  était  plus  à 
propos  que  le  prêtre  fit  lui-même  la  fonclinn 
de  sous-diacre  que  de  la  laisser  faire  à  quel- 
qu'un qui  n'en  a  ni  les  habits  ni  l'ordre. 

A  l'égard  des  Eglises  où  il  n'y  a  point  de 
sous-diacres,  el  où  le  prêtre  est  seul  à  l'au- 
tel, l'Epître  peut  être  chaulée  au  lieu  accou- 
tumé par  un  lecteur  revêtu  d'un  surplis,  se- 
lon la  rubrique  du  Missel  (Tit.  VI,  n.  8), 
parce  qu'en  effet  on  n'a  pas  ôté  aux  lecteurs 
le  pouvoir  que  lePontifical  leurdonne  encore 
de  lire  dans  l'église.  Les  chartreux  ne  se  ser- 
vent pas  de  celte  permission.  Leurs  staluts 
de  1239,  et  leur  Ordinaire  de  1641,  marquent 
que  (6)  personne  ne  chante  l'Epître  qu'il  ne 
soit  sous-diacre.  S'il  n'y  a  point  de  sous-dia- 
cre, le  procureur  la  chante.  En  l'absence  du 
procureur,  l'un  des  diacres  supplée,  et  à  leur 
défaut  le  plus  jeune  des  prêtres. 

3.  Quand  on  chante  l'Epître,  le  prêtre  la  lit 
à  voix  basse.  L'usage  ancien  et  le  plus  natu- 
rel est  que  tout  le  monde  écoule  le  sous- 
diacre,  et  c'est  pour  l'écouter  que  les  Missels 

(1)  «  Miror  qua  de  re  sumplus  ushs  in  Ecclesia  noslra  , 
ut  subdiaconus  frequentissimc  légat  leclioncm  ad  missam, 
cum  hoc  non  reperiatur  ex  minislerio  sibi  dalo  in  conse- 
craiione  commissnm,  neque  ex  litteris  canouicis,  neque 
ex  nomine  suo.  «  Annal.  I.  II,  c.  11. 

(2)  «  yuare  subdiaconus  legit  lectionem  ad  niissam.cum 
non  reperiatur  hoc  sibi  competere  vel  ex  nomine  ,  vel  ex 
ministerio  sibi  concesso?  »  Ration.  I.  II,  c.  8. 

(3)  Ponlif.,  de  Ord.  subd. 

(i)  M.  Gaston  de  Noailles  ,  évêque  de  Chàlons-sur- 
Marnê,  a  un  de  ces  Pontificaux  où  se  trouvent  ces  paroles, 
qui  parait  avoir  été  dicté  par  Durand  même  ,  quelque 
temps  après  ay<  ir  composé  son  Ilutional,  car  il  y  renvoie. 
C'est  donc  peut-être  la  le  plus  ancien  Pontilical  de  ce 
genre,  depuis  qu'on  a  fait  toucher  aux  sous-diacres  le  livre 
des  Epitris  en  les  ordonnant... 

(5)  «  Unde-el  congrueulius  ipsi  sibi  officium  subdiaconi 
représentât,  quam  quemlibet  inordinatum,  necsacris  ves- 
tibus indutum,  hocexplere  perniittat  »  Microl.  c.  8. 

(6)  Stal.  anl.  cap.  43,  §  61,  Ord.  Carlh.  de  offlc.  subd. 
c.  30,  n  1. 

(7)  «  Sedenlibus  omnibus.  »  Miss.  Paris,  ann.  1685, 
1706  et  1738. 

(8)  «  Intérim  sacerdos  sedeatusque  ad  Evangelium,  et 
in  Missali  légère  potest.»  Ordin.  mss.Guiltdm.  us.  Chlerc. 
p.  99. 

(9)  L.  II,  c.  2. 

(10)  L.  I,  c  58 


de  Paris  (7)  marquent  que  tout  le  monde  est 
assis.  Mais  les  évêques  et  les  prêtres  n'en- 
tendant peut-être  pas  bien  le  sous-diacre,  à 
cause  de  l'éloignement  du  jubé,  ont  été  bien 
aise  de  lire  eux-mêmes  l'Epître.  C'est  pour- 
quoi les  us  deCîteaux,  imprimés  à  Paris 
en  1613  et  1661,  ei  l'Ordinaire  des  guil- 
lemites  ,  en  1279,  ont  marqué  que  le  prêtre 
pouvait  liredans  le  Missel  (8).  L'Ordinaire  des 
jacobins  en  1251 ,  et  celui  des  carmes  en 
151V,  veulent  qu'après  la  Collecte,  le  prêtre 
s'élant  assis,  on  lui  mette  sur  les  genoux 
une  serviette,  et  un  Missel  pour  y  lire  ce 
qui  lui  plaira.  Selon  le  Pontifical  romain, 
imprimé  pour  la  première  fois  à  Home  en 
1185,  et  à  Venise  on  1520,  le  sous-diaere, 
après  avoir  chanté  l'Epître,  présente  le  Mis- 
sel ouvert  à  l'évêque,  qui  y  lit  l'Epîlre,  le 
Graduel  et  l'Evangile.  On  lit  la  même  chose 
dans  le  Cérémonial  de  Marcel  en  1516  (9), 
et  dans  celui  de  Paris  de  Ciassis  (10)  en  1561. 
Le  pape  Pie  V,  qui,  dans  son  Missel  imprimé 
à  Rome  en  1570,  joignit  les  rubriques  de  la 
messe  solennelle  pour  les  prêtres  à  celles  de 
la  messe  privée,  sans  parler  de  l'endroit  où 
le  prêtre  doit  se  tenir,  dit  simplement  qu'en 
célébrant  solennellement  il  lit  l'Epîlre  à  voix 
basse  avec  les  ministres  (11).  Le  pape  Clé- 
ment \  III,  dans  le  Missel  imprimé  en  1601, 
détailla  un  peu  plus  cette  rubrique,  de  la 
manière  qu'elle  est  à  présent  dans  tous  les 
Missels  romains,  où  il  est  dit  que  le  célé- 
brant doit  lire  l'Epîlre  à  voix  basse.  Tout 
ce  qu'il  lit  en  particulier  doit  être  lu  si  bas 
qu'on  ne  puisse  empêcher  personne  de  l'en- 
tendre chanter.  C'est  ce  qui  est  marqué  dans 
les  anciens  statuts  et  dans  l'Ordinaire  des 
chartreux  (12). 

§  II.  Sur  l'origine,  le  nom,  l'ordre,  la  variété  des  Eptlres, 
et  sur  la  manière  de  les  lire  et  de  les  écouter. 

1.  Les  Juifs  commençaient  l'assemblée  des 
jours  de  sabbat  par  la  lecture  de  Moïse  et 
des  prophètes,  comme  il  est  très-distincte- 
ment marqué  aux  chapitres  xm  et  xv  des 
Actes  des  apôtres.  Les  premiers  chrétiens 
suivirent  cet  usage  dans   leurs  assemblées 

(11)  M.  de  Vert  a  faitune  longue  remarque  sur  ce  point*, 
où  il  dit  que  la  rubrique  qui  l'ait  lire  au  prêtrp  l'Epître  en 
particulier  n'était  pas  dans  lf  Missel  de  Pie  V, imprimé  eu 
1570,  ni  dans  celui  de.  Clément  VIII ,  en  1604- ,  et  que  et 
n'est  que  dans  la  suite  qu'on  a  interpolé  la  rubrique  eu  i/  in- 
séranl  une  parenthèse.  Mais  il  s'est  trompé.  On  conserva 
dans  la  bibliothèque  des  Célestins  de  Paris  un  Missel  de 
Pie  V,  imprimés  Home  en  1570,  eu  on  lit  :  Célébrant... 
leqit  epislolam  inleltigibili  voce.  Si  solemnher  celebrel,  lé- 
gat demissa  voce  cum  minislris  :shniliter  Gradunle  el  Evan  - 
getiunr.  Cette  rubrique  est  en  mêmes  termes  dans  le  Missel 
intitulé  de  Pie  V,  imprimé  a  Paris  en  1583,  avec  le  privi- 
lège de  Grégoire  XIII,  donné  en  1582,  pour  y  Faire  join- 
dre un  calendrier  perpétuel.  Ce  Missel  se  trouve  à  Sainte- 
Geneviève  de  Paris.  On  lit  de  mêiiu  dans  un  autre  Missel 
romain  de  Pie  V,  imprimé  aussi  à  Paris  en  1588,  et  dans 
le  Sacerdotal  romain  imprimé  à  Venise  en  1603  ,  où  l'on 
mit  les  rubriques  de  la  messe  haute.  Clément  VIII,  eu 
1601,  n'ajouta  que  quelques  circonstances  à  celte  rubrique 
en  ces  ternies  :  Subdiaconus...  canlat  epislolam,  quam 
etiam  celebrans  intérim  submissa  voce  leqit,  ussistente  sibi 
diacono  adexlris,  el  item  Graduale,  Tractum,  etc.,  nsque 
ad  Mun-dacor  ueum.  Il  y  a  a  Sainte-Geneviève  un  Missel 
de  Clément  VIII,  imprimé  à  Rome  en  1609,  avec  le  privi- 
lège de  ce  pape  en  1604. 

(  12)  «  Sic  submisse  dicat,  ne  chorus  vocem  ejus  audiat.  • 
Slat.  anl.  c.  43,  §  13;  Ord  c.  15,  n.  U 

•Tom.  IV,  p.  131. 


12(17 


Dlf.llONNAlRK  DKS  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


1208 


<Ju  dimanche,  et  dans  tous  les  siècles  de  l'E- 
glise, avant  le  sacrifice,  on  a  fait  des  lectu- 
res de  l'Ecriture  sainte  :  «  Nous  nous  assem- 
blons, dit  Tertullien  (1),  pour  lire  les  divines 
Ecritures,  et  y  voir  ce  qui  convient  aux  di- 
vers temps,  qui  nous  engage  ou  à  remarquer 
ce  qui  est  arrivé,  ou  à  instruire  sur  ce  qui 
arrivera.  »  A  la  lecture  de  l'Ancien  Testa- 
ment on  joignit  celle  du  Nouveau  :  «  On  lit 
dans  l'assemblée,  dit  saint  Justin  (2),  les  écrits 
des  prophètes  et  des  apôtres.»  Ce  qui  servait 
à  confirmer  la  foi. 

2.  Cette  lecture  a  été  appelée  l'Epître  ou 
l'Apôtre,  parce  qu'elle  est  tirée  plus  com- 
munément des  Epîtres  de  l'apôtre  saint  Paul. 
Ces  termes  se  trouvent  souvent  dans  saint 
Augustin  (3),  aussi  bien  que  dans  les  conciles 
de  Carthage  et  de  Tolède,  et  les  anciens  Sa- 
cramentaires  marquent  indifféremment  VE- 
pître  ou  V Apôtre. 

3.  On  avait  du  moins,  dès  le  iv  siècle,  des 
livres  où  était  marqué  ce  qu'il  fallait  lire 
chaque  jour.  On  le  voit  souvent  dans  saint 
Ambroise  (4-),  et  saint  Augustin  dit  en  divers 
endroits  (5)  qu'on  ne  pouvait  point  inter- 
rompre cet  ordre,  si  ce  n'est  aux  jours  de 
fêle  qui  avaient  aussi  leurs  Epître  et  leurs 
Evangiles  particuliers.  Grégoire  de  Tours  (6) 
appelle  l'ancien  canon ,  c'est-à-dire  l'an- 
cienne règle,  cet  ordre  des  lectures  qu'il 
fallait  faire  le  dimanche  à  la  messe.  Il  y 
avait  cependant  en  diverses  Eglises  quel- 
ques variétés  sur  ce  point,  comme  à  pré- 
sent. 

h.  La  règle  ordinaire  était  de  ne  lire  à 
l'église  que  les  livres  canoniques.  Le  concile 
de  Laodicée  l'avait  ainsi  ordonné  (7).  Mais  il 
y  avait  des  ouvrages  si  respectables,  tels  que 
les  lettres  de  saint  Clément,  pape,  successeur 
de  saint  Pierre,  qu'on  ne  faisait  pas  difficulté 
de  les  lire  dans  l'église,  et  de  les  écrire  à  la 
fin  des  bibles. 

5.  Toutes  les  Epîtres  de  chaque  dimanche 
sont  prises  de  saint  Paul  ou  des  autres  apô- 
tres, ou  des  Actes  mêmes  des  apôtres.  L'E- 
glise fait  lire  avant  l'Evangile  les  écrits  des 
envoyés  de  Dieu,  en  quoi  elle  paraît  suivre 
l'exemple  de  Jésus  Christ,  qui  envoyait  quel- 
ques-uns de  ses  disciples  (8)  dans  les  lieux 
où  il  voulait  aller  lui-même. 

6.  L'Epître  est  intitulée  lectio ,  leçon  ou 
lecture,  parce  qu'originairement  c'était  une 
simple  lecture  faite  à  haute  voix,  sans  chant, 
et  le  pupitre  sur  lequel  on  la  lisait  a  été 
nommé  lectrin,  letrin,  lutrin  lleclrinum,  lec- 
tricium,  lectorium,  legeolum,  du  verbe  légère, 
lire). 

7.  Quand  l'Epître  est  tirée  de  saint  Paul, 
elle  commence  ordinairement  par  Mes  frères, 
parce  que  saint  Paul  nomme  ainsi  ceux  à 
qui  il  écrit,  et  elle  commence  par  Mes  très- 
chers,  lorsqu'elle  est  tirée  des  Epîtres  cano- 
niques, à  cause    que  cette  expression    se 

(l)«Coimus  ad  lilleranim  divinarum  comruemoratio- 
nem,  »  etc.  Apol.  c.  39. 

(2)  Apol.% 

(3)  Serm.  176,  al.  Il),  de  Verbis  Apost. 


\i)  Epist.  ait  Mmce.il.  Sor.,  elC 

(5)  Proton  \>\  l  Rpwl  Jnmi.  ;  1ntc\.  9  ;  in  Epift.  jQ<m. 


trouve  souvent  dans  saint  Jacques ,  dans 
saint  Pierre,  dans  saint  Jean  et  dans  saint 
Jude. 

8.  Tout  le  monde  s'assied  pendant  l'Epî- 
tre, parce  que,  parmi  les  Juifs  et  les  premiers 
chrétiens,  ces  lectures  étaient  une  espèce  de 
conférence,  où  les  assistants  pouvaient  faire 
des  interprétations  et  des  remarques,  comme 
on  le  voit  dans  saint  Paul  (9)  et  dans  Tertul- 
lien (10).  Il  n'y  a  pas  longtemps  que  dans  un 
grand  nombre  d'églises  de  France  on  chan- 
tait,  pendant  ou  après  l'Epître,  des  explica- 
tions en  langue  vulgaire,  ce  qui  s'observe 
encore  le  jour  de  Saint-Etienne  à  Aix  en 
Provence,  où  un  ecclésiastique  en  aube 
chante  en  vieux  provençal  leis  plans  de  sant 
Esleve. 

ESPÈCES  (Saintes). 

Voy.  l'art.  Eucharistie,  au  commence- 
ment. 

11  faut  renouveler  souvent  les  saintes  es- 
pèces, au  moins  tous  les  quinze  jours.  La 
sacrée  congrégation  des  Rites  a  décidé,  le 
16  décembre  1826,  qu'un  curé  ne  peut  en 
conscience  distribuer  aux  fidèles  des  hosties 
qui  sont  consacrées  depuis  trois  mois;  les 
prêtres  qui  diraient  la  messe  dans  une  pa- 
roisse où  le  pasteur  tolère  cet  abus,  sont 
obligés  sub  gravi  de  ne  pas  distribuer  des 
hosties  consacrées  depuis  si  longtemps,  dans 
la  crainte  qu'elles  ne  soient  corrompues, 
quand  même  la  couleur  et  la  surface  ne  se- 
raient pas  altérées.  Voy.  la  collect.  des  dé- 
crets, n  4474,  elle  Cérémonial  de  Lyon, 
n.  159.  Non  differri  débet  ad  15  dies. 

Les  hosties  sont  quelquefois  si  minces  et 
si  petites,  qu'on  peut  douter  si  les  fidèles 
ont  vraiment  communié  ;  car  il  faut  qu'il  y 
ait  manducation  ,  selon  les  paroles  de  Jésus- 
Christ. 

ESPRIT  (Saint-). 

PRIÈRES  EN  LHONNEOR  DU  SAINT-ESPRIT. 

(  Indulgences  authentiques.  ) 

Les  indulgences  suivantes  sont  accordées 
à  perpétuité  à  tous  les  fidèles  qui,  pour  ob- 
tenir le  secours  de  l'Esprit-Saint ,  réciteront 
avec  humilité  et  compunction,  en  ayant  l'in- 
tention d'offrir  ces  prières  pour  les  intentions 
de  l'Eglise,  l'hymne  Veni,  Creator,  ou  la 
prose  Veni,  sancte  Spirilus,  en  latin,  ou  en 
toute  autre  langue,  pourvu  que  la  traduction 
soit  fidèle. 

1°  Indulgence  de  100  jours,  toutes  les  fois 
que  l'on  récitera,  soit  le  Veni,  Creator,  soit 
le  Veni,  sancte  Spiritus. 

2°  Indulgence  plénière,  une  fois  par  mois, 
pour  ceux  qui  auront  dit  l'un  ou  l'autre  tous 
les  jours  du  mois,  le  jour  à  leur  choix,  où 
s'etant  confessés  et  ayant  communié,  ils  prie- 
ront pour  les  besoins  de  l'Eglise. 

3°  Indulgence  de  300  jours  pour  chaque 
fois  que  l'on  récitera  l'Hymne  ou   la  Prose, 

(6)  Vit.  Patrum,  cap.  17. 

(7)  Can.  59. 

(H)  Luc.  x,  1  ;  Alciliri.  de  divin.  Ollic. 
(9)  I  Cor.  xiv,  26. 
{U))Apol.,c.  39. 


«119 


ESP 


'  le  jour  de  la  Pentecôte  et  pendant  l'octave  de 
,  cette  fête  (1). 

!      N.  B.  Toutes  ces  inauigences  sont  appli- 
cables aux  âmes  du  purgatoire. 

HYMNE.  HYMNCS. 

Venez,    Esprit    créateur,  Veni,  Oealor  SpiriU»; 

descendez  dans  les  âmes  de  Mentes  luorutu  visita, 

ceux  qui  sont  à  vous,  et  rem-  Impie  superna  gratia 

plissez  de  la  grâce  divine  les  Uu;e  lu  creasti  peelora. 
cœurs  que  vous  avez  formés. 

Esprit  consolateur,  don  du  Qui  Paraclelus  diceris, 

Dieu    très-haut,  source  de  Donum  Dei  alltssimi, 

vie,  feu  céleste,  amour,  onc-  Fous  vil  us,  igois,  charitas, 

tion  divine.  Et  spirilalis  unclio. 

Vertu  de  la  droite  de  Dieu,  Tu  sepliformis  niunere 

vous   répandez  sept  l'ois  vos  Dexlnc  Dei  tu  digilus, 

dons,   et,  selon   la  promesse  Tu  rite  promissum  Patris, 

du  Père,' vous  mettez  sa  pa-  Sermone  ditaus  giillura. 
rôle  sur  nos  lèvres. 

Eclairez-nous  de  voire  lu-  Accendelumensensibus, 

mière,    versez  votre    amour  Infuude  amorem  cordibus, 

dans  nos  cœurs,  et  fortifiez  à  Inliruia  nostn  corporis 

tous  les  instants  notre  chair  Virlule  lirmans  perpeti. 
inlirme  et  défaillante. 

Repoussez  loin  de  nous  l'en-  Hoslem  repellas  longius 

nemi,  et  donnez-nous  la  paix  ,  Pacemque  dones  prolinus; 

guidés  ainsi  par  vous,  dous  Ductore  sic  le  praevio, 

éviterons   tout   ce  qui   peut  Vitenms  omne  noxium 
nous  nuire. 

Apprenez-nous  à  connaître  PerlesciamusdaPatrem 

lePère.apprenez-nonsàcon-  Noscamus  atque  Filiuni; 

naître  le  Fils;  et  vous,  Esprit  Te  utriusque  Spiritum 

du  Père  et  du  Fils,  soyez  a  Credamus  omui  tempore. 
jamais  l'objet  de  notre  amour 
et  de  notre  foi. 

Gloire  soit  au   Père   éter-  Gloria  Patri  Domino, 

nel  dans  tous  les  siècles,  au  Natoque  qui  a  morluis. 

Fils  qui  est  ressuscité  d'entre  Surrexit,  ac  Paracleto, 

les  morts,  et  au  Saint-Esprit  In  sœculorum  s*cula. 

Prose.  Prosu. 

Venez,  Esprit-Saint,  faites  Veni,  saucle  Spiritus, 

descendre  sur  nous,  du  haut  El  emille  cuelilus 

des  cieux  ,  un  rayon  de  votre  Lucis  tuae  radium, 
lumière. 

Père  des  pauvres,   venez;  Veni,  pater  pauperum  ; 

venez,  dispensateur  des  dons  Veni  dator  nuinerum  ; 

célestes;  venez,  6  vous  qui  Veni,  lumen  cordium. 
éclairez  les  cœurs  ! 

Doux  consolateur  ,  hôte  ai-  Consolalor  optime, 

niable  de  l'âme ,  délicieux  ra-  Duleis  bospes  anima;, 

fratchissement.  Dulce  refrigerium. 

Dans  le  travail  vous  êtes  In  labore  requies, 

notre  repos,  vous  êtes  notre  In  œstu  temperies, 

abri  dans  la  chaleur  et  noire  lu  fletu  solaliuiu. 
consolation  dans  les  larmes. 

0  bienheureuse  lumière,  0  lux  beatissima, 

remplissez  le  fond  des  cœurs  Reple  cordis  intima 

de  ceux  qui  vous  sont  li  ièies.  Tuorum  Udelium. 

Sans  vous,   sans  voire  se-  Sine  luo  numine, 

cour;,   il  n'y  a  rien  de  pur  Nihil  est  in  homine, 

dans  l'homme.  Nihil  est  innoxium. 

Lavez  ses  souillures  ,  gué-  Lava  quod  est  sordidum, 

rissez  ses  plaies  ,  arrosez  son  Riga  quod  est  aridum, 

âme  aride.  Sana  quod  est  saucium. 

Amollissez  sa  dureté,   é-  Flecle  quod  est  risidum, 

ihauffezsa   froideur ,  dirigez  Fove  quod  est  frigidum, 

ses  pas  égarés.  Rege  quod  est  devium. 

Daignez  répandre  vos  dons  Da  tuis  tidelibus, 

sept  lois  saints  sur  ceux  qui  In  te  contidenlibus, 

se  confient  eu  vous  avec lidé-  Sacrum  septenaiium. 
lue. 

Accordez-leur  les  mérites  Da  virtutis  meritum, 

de  la  vertu,  et  a  la  fin  de  leur  Da  salulis  exilum, 

(1)  Pie  VI,  bref  universel  et  perpétuel  du  26  mai  1790, 
dont  l'original  se  conserve  dans  les  archives  de  la  congré- 
gation dite  Prima-Primaria,  au  collège  Romain. 

(2)  Voyez  Casaubon  elSaumaise  sur  Vopiscus  :  ils  mon- 
trent savamment  qa'orarium  est  un  mot  latin  qui  a  passé 
aux  Grecs  el  aux  Syriens  aussi  bien  que  sudarium,  qui  lire 
évidemment  son  nom  de  la  sueur,  a  sitdore.  tjuelques-uns 
ont  cru  que  le  mot  orarium  venait  «6  oie  terqendn  ,  parce 
qu'on  s'en  servait  pour  essuyer  sa  bouche  ;  niais  Saumaise 
fait  voir  qu'il  vient  plutôt  d'ora,  qui  signifie  le  bord  de  la 
robe,  parce  que  très-anciennement  on  attachait  un  linge. 
"a  quelqu'un  des  bords  de  la  robe  avant  qu'on  portât  les 


ETO  lilO 

carrière,  le   salut  el  l'éter-     Da  perenne  gaudiuui. 
nellejoie. 

Ainsi  soil-il.  Amen. 

ESSUIE -MAINS. 

11  faut  des  essuie-mains  à  l'usage  de  la  sa- 
cristie ;  on  doit  les  changer  assez  souvent 
(Yoy.  Propreté).  Le  petit  essuie-mains  qui 
sert  au  prêtre  pendant  la  messe  est  appelé 
manuterge. 

ÉTOLE. 

Entre  les  ornements  nécessaires  pour  cé- 
lébrer la  messe  ,  on  compte  l'étole  (  Voy. 
Messe,  Sacrifice).  Elle  doit  être  de  même 
couleur  et  de  même  matière  que  la  chasuble. 
Selon  lus  auteurs  italiens,  elle  doit  avoir  une 
longueur  d'environ  six  coudées,  pour  des- 
cendre au-dessous  des  genoux;  une  largeur 
de  six  doigts,  des  franges  de  trois  doigts; 
trois  croix,  aux  extrémités  et  au  milieu,  de 
forme  carrée  d'environ  trois  doigts.  On  n'a- 
joute rien  à  l'étole  du  prêtre;  celle  du  diacre 
a  deux  attaches  à  franges,  pour  unir  conve- 
nablement les  deux  parties. 

Selon  le  Cérémonial  de  Lyon ,  l'étole  a 
sept  pieds  quatre  pouces  de  long,  trois  pou- 
ces et  demi  ou  quatre  pouces  de  large.  Elle  a 
en  bas,  comme  le  manipule,  huit  pouces; 
les  pattes ,  en  se  rétrécissant  par  un  petit 
demi-cercle,  doivent  monter  à  la  hauteur  de 
huit  pouces;  la  croix  de  chacune  a  quatre 
pouces  en  carré;  il  en  faut  une  petite  au 
milieu. 

L'usage  de  l'étole  n'est  approuvé  que  dans 
les  cérémonies  qui  ont  rapport  aux  sacre- 
ments, aux  bénédictions,  aux  processions,  à 
l'ofûce  des  morts.  Ce  n'est  pas  une  marque 
de  juridiction.  Voy.  les  décrets  de  la  congré- 
gation des  Rites. 

Il  n'est  pas  dans  l'ordre  qu'un  simple  prê- 
tre officiant  soit  assisté  par  un  autre  prêtre 
en  élole,  si  ce  n'est  comme  diacre,  à  la  messe 
solennelle  et  pendant  les  cérémonies  qui  la 
précèdent  ou  la  suivent  immédiatement. 

ÉTOLE.  —  SON  ORIGINE  ET  SON  USAGE. 
(Explication  du  P.  Lebrun.) 

L'étole  a  été  pendant  les  huit  premiers 
siècles  appelée  orarium,  et  elle  était  origi- 
nairement un  linge  On  (2)  dont  les  personnes 
propres  et  de  quelque  considération  se  ser- 
vaient pour  s'essuyer  le  visage. 

Saint  Jérôme  nous  fait  bien  entendre  ce 
que  c'était  que  l'orarium,  lorsqu'il  parle  des 
personnes  qui  se  faisaient  un  mérite  de  n'en 
point  porter  (3),  ou,  comme  il  l'explique,  de 
ne  point  mettre  de  linge  autour  du  cou  (i)  : 
sur  quoi  il  leur  dit  que  cela  est  inutile  et 
même  ridicule  ,  à  moins  qu'ils  ne  s'épar- 
gnent cette  dépense  pour  en  donner  l'argent 

mouchoirs  a  la  main  ou  autour  du  cou.  Comment,  in  Hist. 
Auq.  script,  tom.  II,  p.  530  et  seq. 

Voq.  aussi  le  Père  Moriu  (de  sucris  Ordinal,  part.  n),et 
la  Discipline  du  P  Thomassin,  i"  p.,  I.  II,  c.  40  et  soir.), 
où  il  est  amplement  traité  des  habits  ecclésiastiques. 

(lî)  «  Itidieuluni  el  plénum  dedecoris  est  referlo  marsu- 
pio,  quod  sudarium  orariutnque  non  habeas,  gloriari.  » 
Hier   i/i  Epis/,  ad  Sepot 

(i)  (Juid  prodest  circa  rolhim  ad  abstergendoï  sudores 
liuteolum  non  habere...  cum  marsupium  nostrutu  universa, 
pauperum  lurba  suspirel.  »  Hier,  in  Mie  h  iq, 


12H 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


151» 


aux  pauvres.  Ce  linge  convenait  fort  à  ceux 
«lui  parlaient  en  public  :  c'est  pourquoi  dans 
l'Eglise  il  devint  un  ornement  des  évêques, 
tl  s  prêtres  et  des  diacres,  et  il  fut  défendu  (1) 
au*  sous-diacres  et  aux  autres  clercs  infé- 
rieurs, aussi  bien  qu'aux  moines  (2).  Mais 
il  fui  tenu  et  conservé  avec  tant  de  propreté, 
qu'on  n'osait  s'en  servir  à  s'essuyer;  et  nous 
voyons  par  un  grand  nombre  de  représenta- 
lions  et  de  peintures  ,  depuis  l'empire  de 
Justinien,  que  dès  le  vr  siècle,  dans  l'Eglise 
grecque  et  dans  l'Eglise  latine,  il  fut  fait 
d'étoffe  ,  en  longue' et  étroite  banderole, 
comme  il  est  à  présent. 

Haban  Maur,  dans  son  traité  de  Vlnstitu- 
tioit  des  clercs,  qu'il  écrivit  l'an  819,  en  parle 
ainsi  :  Le  cinquième  vêtement  s'appelle  ora- 
rium  ,  quoique  quelques-uns  le  nomment 
élole  (3).  Walfrid  Strabon.  son  disciple,  mort 
en  849,  ne  le  nomme  qu'orarium  [k),  et  il  y 
a  lieu  de  croire  que  ceux  qui  ont  donné  à 
Vorarium  le  nom  d'élole  stola),  qui  signifiait 
communément  une  robe  longue,  ne  l'ont  fait 
que  parce  qu'ils  le  prenaient  pour  un  reste, 
c'est-à-dire  pour  la  bordure  ou  l'orfroi  d'une 
longue  robe  ouverte  par  devant ,  au  lieu 
qu'il  n'a  succédé  qu'à  un  long  mouchoir 
qu'on  laissait  pendre  autour  du  cou.  L'Eglise, 
sans  s'arrêter  scrupuleusement  à  ces  sortes 
d'origines,  a  regardé  simplement  Yorarium 
comme  un  vêlement  d'honneur,  et  a  voulu 
qu'en  le  prenant  le  prêtre  demandât  à  Dieu 
de  lui  faire  recouvrer  l'innocence  et  l'im- 
mortalité dont  il  avait  orné  l'homme  en  le 
créant.  Rendez-moi,  Seigneur,  disent  les  prê- 
tres, la  robe  d'immortalité  que  j'ai  perdue  par 
le  péché  dans  la  prévarication  de  notre  pre- 
mier père  (5). 

EUCHARISTIE. 

On  verra  à  l'article  Sackifice  et  aux  arti- 
cles Messe,  Communion,  beaucoup  de  détails 
praliqui  s.  Voici  ,  dans  le  litre  1",  ce  que 
contient  le  Rituel  romain;  on  verra  ensuite 
ce  qui  concerne  l'exposition,  la  bénédiction 
et  les  processions  du  saint  sacrement. 

TITRE  PREMIER. 

Du  très-saint  sacrement  de 
l'Eucuarislie. 


1.  On  doit  avoir 
grand  soin, il  est  vrai, 
3e  recevoir  et  admi- 
nistrer avec  respect 
et  saintement  tous  les 
sacrements  de  l'Eglise 
catholique,  mais  en- 
core plus  le  très-saint 
sacrement  de  l'eucha- 
ristie ,  qui  contient 
tout  ce  qu'il  y  a  de 
plus  digue  ,  de  plus 
saint  et  de  plus  ad- 
mirable dans  l'Eglise 
de  Dieu  ,  le  premier 
et  le   plus  grand  don 

(1)  Conc.  Laod.  can.  8. 

(2)  Monacho  uU  orario  in  monasierio  non  liceat.  »  Conc. 
Aurel.  i,  can  M,  an.  511. 

{j)  Quinlum  est  ijuchI  orarium  dicilur,  licet  hoc  quidam 


De  sanctissimo  Encharistise 
sacramento 

1.  Omnibus  quidem 
Eecletùe  caiholicœ 
sacramentis  religiose 
sancleque  tractandis , 
magna  ne  diligent  cu- 
ra adhibenda  est;  sed 
pra-cipue  in  admini- 
strando  ne  suscipien- 
do  sanctissimo  eucha- 
ristiœ  sacramento,  quo 
m'Ait  dignius ,  nthil 
sanclius  et  admirnhi- 
liusliabet  Ecclesia  Dei, 
cum  in  eo  contineatur 
prœcipuum  et  maxi- 
mum  Dei  donum,  et 


qu'il  nous  ait  fait,  Jé- 
sus-Christ même,  la 
source  et  l'auteur  de 
toute  grâce  el  de  toute 
sainteté. 

2.  Le  curé  doit 
mettre  un  grand  soin, 
non-seulement  à  ne 
pas  manquer  lui-mê- 
me de  respect  et  de 
religion  envers  ce 
sacrement  digne  de 
toute  vénération  ,  à 
lui  rendre  les  hon- 
neurs convenables , 
soit  qu'il  l'ait  enlre 
les  mains,  soit  qu'il 
l'administre, soitqu'il 
l'ait  en  réserve,  mais 


ipsemet  omnis  gratin} 
et  sanctitatis  font  au~ 
ctorque  Christus  Do- 
minus. 

2.  Parochus  igitur 
summum  sttidium  in 
eo  ponat ,  ut  cum  ipse 
venernbile  hoc  sacra- 
mentum  qua  decet  re- 
verenliadebitoquecul- 
tu  tract  et,  custodiat 
et  administret,  tum 
etiam  populus  sibi 
commissus  religiose 
eolat,  sancle  frequen- 
terque  susciptat,  prœ- 
sertim  in  majoribus 
anni  solemnitatibus. 
encore  il  s'emploiera 

de  tout  son  pouvoir  à  ce  que  le  peuple  qui  lui 
est  confié  ait  du  respect  pour  ce  sacrement, 
et  le  reçoive  saintement  et  fréquemment,  sur- 
tout aux  grandes  fêtes  de  l'année. 

3.  Dans  cette  vue  3.  !  Ideo  populum 
il  rappellera  souvent  sœpius  admonebit  qua 
prœparatione  et  quan- 
ta animi  religionc  ac 
pietate,  et  humiti  etiam 
corporis  habita  ad 
tum  divinum  sacra- 
mentum  debeat  acce- 
drre  :  ut  prœmissa  sa- 
cramentali  confessio- 
ne,  omnessaltem  a  mé- 
dia nocte  jejuni,  et 
utroque  genu  flexo  sa- 
cramentutn  humiliter 
adorent  ac  reverenter 
suscipiant,  viri  quan- 
tum fieri  potest,  nmu- 
lieriout  separati. 
mes,  autant  qu'il  est 
possible,   soient   séparés  des  femmes. 


au  peuple  avec  quelle 
préparation  ,  quelle 
piété ,  quel  respect 
intérieur  ,  quelle  hu- 
milité même  exté- 
rieure, il  faut  s'ap- 
procher du  sacrement 
le  plus  divin  ;  que 
lous  s'élant  confessés 
auparavant,  étant  à 
jeun  au  moins  depuis 
minuit,  adorent  hum- 
blement à  genoux , 
et  reçoivent  avec  res- 
pect ce  grand  sacre- 
ment; que  les  hom- 


».  il  faut  aussi 
avertir  les  commu- 
niants de  ne  pas  sor- 
tir de  l'église ,  aussi- 
tôt qu'ils  ont  reçu  le 
sacrement,  de  ne  pas 
se  livrer  à  des  con- 
versations, de  ne  pas 
donner  toute  liberté  à 
leurs  regards,  de  ne 
pas  cracher,  ni  même 
réciter  aussitôt  des 
prières  dans  leur  li- 
vre, dans  la  crainte 
de  laisser  sortir  de 
leur  bourbe  quelque 
reste  des  saintes  es- 
pèces, mais  de  rester 
quelque  temps  en 
prière  avec  la  dévo- 


k.  Moneanlur  prœ- 
terea  communicantes 
ut  sumpto  sacramento 
non  statim  ah  Eccle- 
sia  discédant  ouf  col- 
loquanlur,  nec  ttatim 
rugis  oculis  circum- 
spiciant  aut  exspuant, 
neque  de  libro  statim 
orationes  recitent;  ne 
sacramenti  species  de 
ore  décidant,  sed  qua 
par  est  devotione  ali- 
quanlisper  inoralione 
pi  rmaneant,  gratins 
agentes  Deo  de  tain 
stngulari  benefteio,  ni- 
que etiam  de  sunctis- 
sima  passione  domi- 
nica,    in  cujus  memo- 


stolam  \ocent.  Raban.  Maur.,  de  Institut.  Cter.  I.  i,  c  19 
(l)  W:,!fr.  de  Iteb   Ecct.  c.  24. 


i  il  Redde  mibl.  Domine ,  stolani  immorlalitalis, 
penlidi  in  pravvariijtione  priini  pireolis,  elc. 


<|uani 


1-213 

tion  convenable,  ren- 
dant grâces  à  Dieu 
pour  un  si  grand 
bienfait,  s'occupml 
aussi  de  la  passion 
moire  de  laquelle  on 
on  y  participe. 

5.  Il  doit  avoir  soin 
qu'il  y  ait  continuel- 
lement assez  de  par- 
ticules consacrées 
pour  satisfaire  aux 
besoins  des  infirmes 
et  aux  fidèles  qui  de- 
mandent la  commu- 
nion; il  doit  les  con- 
server dans  un  ci- 
boire fait  d'une  ma- 
tière solide  et  dé- 
cente, propre  et  bien 
fermé,  couvert  d'un 
voile  blanc,  et  autant 
qu'il  est  possible  . 
dans  un  tabernacle 
riche,  fermé  à  clef. 

(3.  Ce  tabernacle  , 
surmonté  d'un  dais 
convenable,  ne  con- 
tenant rien  autre 
chose,  doit  être  pla- 
cé au  grand  autel  , 
ou  à  un  autre  qui 
favorise  mieux  le  res- 
pect dû  à  un  si  grand 
sacrement,  sans  met- 
tre obstacle  aux  au- 
tres fonctions  saintes 
et  offices  de  l'Eglise. 
Plusieurs  lampes ,  ou 
du  moins  une,  doi- 
vent êlre  continuel- 
lement allumées  ,  le 
jour  et  la  nuit,  devant 
le  saint  sacrement; 
le  curé  pourvoira  à 
ce  que  tous  les  orne- 
ments qui  ont  pour 
objet  le  culte  dû  à  la 
sainte  Eucharistie 
soient  propres  et  en 
bon  état. 

7.  Il  renouvellera 
fréquemment  les  es- 
pèces eucharistiques. 
11  ne  consacrera  que 
des  hosties  récentes, 
ensuite  il  distribuera 
au  plus  tôt  les  an- 
ciennes, ou  il  les  con- 
sommera. 

8.  Il  faut  admettre 
à  la  sainte  commu- 
nion tous  les  fidèles 
pour  qui  il  n'y  a  pas 
de  juste  raison  d'ex- 


EUC 

riam  hoc  mysterium 
cetebralur  et  sunti- 
tur. 

du  Seigneur,   en  mé- 
célèbre  ce  mystère  et 

o.  Curare  porro  dé- 
bet ut  perpétua  uti- 
quot  particulœ  conse- 
cratie  eu  numéro  gui 
usai  infn  morum  et 
aliorum  /idelium  com- 
munioni  satis  esse 
possit  ,  conserventur 
in  pixide  ex  sulida 
decentique  materia  , 
eaque  mundu  et  suo 
operculo  bene  clausa, 
albo  veto  cooperta,  et 
quantum  res  feret,  or- 
ntiio  in  tabernaculo 
claie  obserato. 


6.  Hoc  autem  ta- 
bernaculum  conopœo 
decenter  opertum,  at- 
que  nb  onuii  alia  re 
vacuum  in  allari  ma- 
jori  vel  in  alio  quod 
vénération!  et  cultui 
tanti  sacramenti  com- 
modius  ac  decentius 
videalur ,  sit  coUoca- 
tum  ;  ita  ut  nulltim 
aliis  sacris  functioni- 
bus  nul  ecclesiasticis 
officiis  impedimentum 
afferatur.  Lampades 
coram  eo  plures  ,  vel 
saltemuna,  die  noctu- 
que  perpétua  collu- 
ceat;  curabitque  pa- 
rochus  ut  omnia  ad 
ipsius  sacramenti  cul- 
tum  ordinata  intégra 
mundaque  sint  et  con- 
serventur. 


7.  Sanctisiimœ  Eu- 

charistiœ  parliciilas 
fréquenter  renvvabit. 
Hostiœ  tero  seu  parti' 
culfr  consecrandœ  sint 
récentes,  et  ubi  eas 
consecraverit ,  veteres 
primo  distribuât  vel 
sumat. 

8.  Fidèles  omnes  ad 
sacram  communionem 
admittendi  tunt,  ex- 
ceptis  iis  qui  justa  ra- 
tione  prohibentur.  Ar- 


EUC 


1511 


clusion.    Il    faut    en  cendi  autem  sunt  pu- 

éloigner    ceux    dont  blice   indu/ni,  quai  es 

l'indignité  est  publi-  sunt  excommunient i , 

que,  tels  que  les  ex-  interdicti,  manifesle- 

communiés  et  les  in-  que  infâmes,  ut  mer e- 

terdils  ;     ceux    dont  triées,    concubinnrii , 

l'infamie  est  notoire,  feneratores  ,      mugi  , 

comme     les    femmes  sortileiji,  blasphemi  et 


alii  ejns  qeneris  ]>u- 
blici  peccatores;  nisi 
de  eorum  pœnitentia 
et  emendatione  ton- 
stet  et  publico  scan- 
d(do  prius  sntisfece- 
rint. 


publiques,  les  con- 
cubiuaires,  les  ma- 
giciens, les  sorciers, 
les  blasphémateurs  et 
autres  pécheurs  pu- 
blics de  ce  genre,  à 
moins  qu'on  ne  soit 
certain  de  leur  péni- 
tence ,  et  qu'ils  n'aient  auparavant  réparé  lo 
scandale  public. 

9.  Quant  aux  pé-  9.  Occultos  vero 
cheurs  occultes  qui  peccatores,  si  occulte 
ne  donnent  pas  des  pétant  ,  et  non  eos 
preuves  de  conver-  emendatos  agnoverit , 
sion,  on  doit  leur  repellat  ;  non  autem 
refuser  la  commu-  si  publiée  pétant,  et 
nion,  s'ils  la  deman-  sine  scandalo  ipsos 
dent  en  secret,  mais  prœterirc  nequeut. 
non  s'ils  la  deman- 
dent en  public,  et  qu'on  ne  puisse  pas  les 
laisser  et   passer  outre  sans  scandale. 

10.  De  plus,  il  est  10.  Amentibus  prœ- 
défendu  de  donner  la  tereu,  seu  phreneticis 
communion  aux  in-  communicare  non  li- 
sensés  ou  frénéti-  cet;licebit  tamen,  si 
ques,  à  moins  qu'ils  quando  hebeant  lucida 
n'aient  des  inlerval-  intervalta,  et  devotio- 
les  lucides;  on  le  peut  nem  ostendunt,  dum 
pendant  ces  inlerval-     in  eo  statu  marient,  si 


les,  si  l'on  voit  en 
eux  de  la  piété,  sans 
danger  de  profana- 
tion. 

11.  On  ne  doit  pas 
non  plus  l'adminis- 
trer à  ceux  qui  sont 
trop  jeunes  pour  con- 


nullum      indignitatis 
periculum  udsit. 


[I)  On  ne  traduit  pas  en  français  les  rubriques  suivan- 
tes, parce  qu'elles  sont  développées  aux   articles  Mbsm 


II. lisetiamquipro- 
pter  œtatis  imbeeilli- 
tatem  nondum  hujus 
sacramenti    cognitio- 
naitie  et  apprécier  ce    nem  et  gustum  hahent 
sacremeni.  administrari  non  dé- 

bet. 

Ordo  ministrandi  sacram  communionem  (1). 

12.  Sacerdus  igitur  sanctissimam  Euch'i- 
ristiam  ministraturus,  hostiis  seu  particulis 
pro  pnpuli  maltiiudine  consecratis,  vasculo- 
gue  uno  vel  pluribus,  decenti  et  commodaloco 
expositis  cum  vino  et  aqua  ad  purificationrm 
eorum  qui  communionem  sùmpserint,  et  ante 
eos  linteo  mundo  ext  nso,  lotis  prius  wnni- 
bus,  et  superpellieeo  indutus,  ac  desuper  stola 
coloris  ofpcio  illius  diei  corn  enientis,  précé- 
dente elerico  seu  alio  ministre,  proredit  ad 
âitare  manibus  jvnelis,  et  arcensis  cereis,  fa- 
cto prius  et  postea  genuflexione ,  extrahit 
pgxidem,  et  illam  super  corporale  depositam 
discooperit.  Minuter,  genibus  flexis,  nomine 
puputi  ad  cornu  Epistolœ  facit  confessionem 
gêneraient  dieens  .  Confiteor  Deo,  etc 

basse,  vers  la  fin,  pi  i  omwckion  générale,  ausquels  00 
peut  recop'jr 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1215 

13.  Tum  sacerdos  iterum  genuflectil,  et 
manibus  junctis,  ante  peclus  verlit  se  ad  po- 
pulum  (adverlensne  tergavertat  sacramento) 
tt  in  cornu  Evangelii  dicit  :  Misereatur  ves- 
tri,  etc.,  et  addit  ':  Indulgenliam,  absolulio- 
nem  f  et  remissionem  peccatorum  vestrorum 
tribuat  vobis  omnipotens  et  misericors  Do- 
minus,  r)  Amen. 

lk.  Dicens  :  lndulgentiam,  etc.,  manu  dex- 
tra  in  formant  crucis  siijnat  communicandos. 

15.  Deinde  ad  altare  se  convertit ,  genu- 
flectit,  manu  sinistra  pyxidem  prehendit ,  et 
duobus  digitis,pollice  et  indice,  sacramentum 
accipit  et  élevât,  conversusque  ad  populumin 
medio  altari  dicit  clara  voce  :  Ecce  Agnus 
Dei,  ecce  qui  tollit  peccata  mundi.  Mox 
subdit  :  Domine,  non  sum  dignus  ut  intres 
sub  tectum  meum;  sed  tantuin  die  verbo,  et 
sanabitur  anima  mea;  quod  iterum  ac  tertio 
repetit  :  qua  formula  eliam  utendum  est,  cum 
feminœ  communio  minislratur. 

16.  Poslea  ad  communicandum  accedit,  in- 
cipiens  ab  Us  qui  sunt  ad  partem  Epistolœ, 
sed  primo,  si  sacerdotibus  vel  aliis  ex  clero 
danda  sit  communio,  Us  ad  gradus  altaris 
genuflexis  prœbeatur ;  vel  si  commodefieri  po- 
test,  intra  sepimentum  altaris  sint  a  laicis  di- 
stincti.  Sacerdotes  vero  cum  stola  communi- 
cent. 

17.  Sacerdos  unicuique  porrigens  sacra- 
mentum, et  faciens  cum  eo  signum  crucis  su- 
per pyxidem  simul  dicit  :  Corpus  Domini 
noslri  Jesu  Christi  custodiat  animant  tuam 
in  vitam  aelernam.  Amen. 

18.  Ubi  vero  omnes  communicaverint  sa- 
cerdos reversus  ad  altare  dicere  poterit  :  0 
sacrum  convivium,  in  quo  Christus  sumi- 
tur,  recolitur  memoria  passionis  ejus,  mens 
impletur  gratia  ,  et  futurœ  glorise  nobis  pi- 
gnus  datur  !  y  Panein  de  cœlo  prœstitisti  eis. 
Minister  respondet  :  Omne  delectamentum  in 
se  habentem.  Tempore  paschali  additur  Allé- 
luia. Mox  sacerdos  dicit.  y  Domine,  exaudi 
orationem  ineam;  iî)  Et  clamor  meus  ad  te 
veniat.  y  Dominus  vobiscum;  b)  Et  cum  spi- 
ritu  tuo. 

Or  émus  (1). 
Deus,  qui  nobis  sub  sacramento  mirabili, 
passionis  tuse  memoriam  reliquisli,  tribue, 
quaîsumus,  ita  nos  corporis  ol  sanguinis  tui 
sacra  niysteria  venerari,  ut  redemptionis  tuœ 
fruclumin  nobis  jugiler  sentiamus.  Qui  vi- 
vis  et  régnas,  etc. 

19.  Tempore  paschali  dicitur  oratio. 
Spiritum    nobis,  Domine,   tua?  charitalis 

infunde,  ut  quos  sacramentis  paschalibus 
satiasti,  tua  facias  pietate  concordes.  Per 
Chrislum  Dominum  noslrum.  h]  Amen. 

20.  Antequam  reponat  sacramentum,  dili- 
genter  advertat  ut  si  aliquod  fragmentum 
digitis  adkœseril,  illud  in  pyxidem  deponat,  et 
eosdem  digitos  quibus  tetigit  sacramentum 
abluat  et   abstergat  purificatorio,  ablutionem 

(1)  La  sainte  Eucharistie  est  un  festin  où  Jésus-Christ 
se  doune  pour  aliment ,  qui  renouvelle  le  souvenir  de  sa 
passion,  remplit  de  grâce  et  nous  est  un  gage  de  la  gloire 
future.  C'est  un  pain  venu  du  ciel ,  qui  renferme  touios 
sortes  de  délices.  L'Eglise  demande  la  grâce  do  le  véné- 
rer tsset  pour  éprouver  sanscesse  les  efjets  de  la  rédenip. 


1216 


vero  sumat,  si  celebraverit,  aut  iis  qui  lune 
communicarunt ,  sumendam  tradat,  aut  saltem 
in  sacrarium  injiciat.  Postea  genuflectens 
reponit  sacramentum  in  tabernacuto,  et  clave 
obserat. 

21.  Deinde  extenla  manudextera  benedicit 
iis  qui  communicarunt,  dicens. 

Benediclio  Dei  omnipotenlis,  Patris  f,  et 
Filii,  et  Spiritus  sancti  descendat  super  vos, 
et  maneat  semper.  r)  Amen. 

22.  Communio  autem  populi  intra  missam, 
statim  post  communionein  sacerdotis  celebran- 
lis  fieri  débet  {nisi  quandoque  ex  rationabili 
causa  post  missam  sit  facienda)  cum  oratio- 
nés,  quœ  in  missa  post  communionem  dicun- 
tur  non  solum  ad  sacerdotem,  sed  etiam  ad 
ulios  communicantes  spectent. 

23.  Itaque  sacerdos,  sumpto  sacralissimo 
sanguine,  antequam  se  purificet,  ponat  parti- 
culas  consecratas  in  pyxide,  vel  si  pauci  sint 
communicandi,  super  patenam,  nisi  in  prin- 
cipio  positœ  fuerint  in  pyxide,  et  genuflectit, 
ministro  intérim  faciente  confessionem,  ut 
supra. 

■  2k.  Postea  verlens  se  ad  poptilurn  in  cornu 
Evangelii dicit:  Misereatur  vestri,  etc.,  tt  eo 
quo  supra  diclum  est  modo  porrigit  commu- 
nicandis  Eucharistiam,  incipiens  a  ministris 
altaris,  si  velint  communicare.  Finila  com^ 
munione,  reverlitur  ad  altare  nihil  dicens,  et 
non  dut  eis  benediclionem,  quia  illam  dabit 
in  fine  missœ. 

25.  Deinde  dicit  secreto.  Quod  ore  sumpsi- 
mus,  etc.,  ut  in  Missali  ;  se  purificat,  et  mis- 
sam absolvit.  Quod  si  contingat,  absoluta 
missa  statim  aliquos  interdum  communicare  , 
tune  sacerdos  adhuc  planeta  indutus,  sacrum 
communionem  eo  modo  quo  supra  dictum  est 
tninistrabit. 


De  la  communion  paschale. 
26.  Un  curé  doit 
avoirsoin  de  rappeler 
au  peuple  assez  tôt 
pendant  le  Carême, 
soit  par  lui-même  soit 
par  d'autres  prédica- 
teurs, cette  constitu- 
tion du  concile  de 
Latran     sous    Inno- 


De  communione  paschali. 
26.  Curet  autem  pu* 
rochus  ut  in  Quadru- 
gesima  per  se  vel  per 
aliosconcionatorespo- 
pulo  opportune  de- 
nuntielur  constitutio 
concilii  Lateranensis 
sub  Innocentio  III , 
quœ  sic  habet  : 


cent  III  (2)  : 

27.  Omnis  ulriusque  sexus  fidelis  postquatn 
ad  annos  discretionis  pervenerit,  omnia  sua 
peccata  saltem  semel  in  anno  Gdeliter  conli- 
tcatur  proprio  sacerdoti,  et  injunctam  sibi 
pœnitentiam  propriis  viribus  sludeat  adim- 
plere,  suscipiens  reverenter  ad  minus  in 
Pascha  Eucharisliae  sacramentum.  nisi  forte 
de  proprii  sacerdotis  consilio,  ob  aliquam 
rationabilem  causam  ad  lempus  ab  hujus- 
modi  perceptione  duxerit  abstiiicndum  ; 
alioquin  et  vivens  ab  ingressu  ecclesiœ  ar- 
ceatur,  et  moriens  chrisliaua  careat  sepul- 
tura. 

tion  ;  elle  demande,  dans  le  temps  pascal,  la  charité  et  la 
concorde  pour  ceu\  qui  y  ont  participé.  Tel  est  In  sens  de 
ces  différentes  prières. 

(2)  Ou  ne  la  traduit  pas,  parce  que  |o  sens  en  est  bicu 
connu 


1217 


EUC 


Et'C 


i2i3 


28.  Pour  faire  exé-  28.  Ut  igitur  hoc 
cuter  inviolablement  saîutare  concilii  de- 
ce  décret  salutaire  du  cretum  inviolabiliter 
concile,  le  curé  aura  servetur,descriptapa- 
sur  uu  registre  les  rochus  habeat  no  mina 
noms  de  ses  parois-  suorum  parochiano- 
siens  ;  après  l'octave  rum,  et  qui  dicto  tem- 
de  Pâques  il  dénon-  pore  non  communica- 
cera  à  son  Ordinaire  verint,  et  post  octa- 
ceux  quin'auront  pas  vam  Paschœ  eos,  qui 
communié  dans  le  propriœ  sitlutis  imme- 
temps  prescrit,  et  mores  sœpiusadmoniti 
qui  ,  oubliant  leur  non  obtemperaverint, 
propre  salut,  ne  se  Ordinario  suo  denun- 
seront  pas  rendus  à  tiet. 

des      avertissements 
réitérés. 

29.  Le  curé  fera  en  29.  Dabit  quoque 
sorte,  s'il  est  possi-  operam  parochus,  quo 
ble,  qu'on  communie  ad  ejus  fieri  polest,  ut 
le  saint  jour  de  Pà-  in  ipso  diesanclissimo 
ques  ;  et  ce  jour-là  il  Paschœ  communicent; 
administrera  par  lui-  quo  die  ipse  per  se, 
même,  s'il  n'en  est  nisi  légitime  impedia- 
pas  légitimement  em-  tur,  parochiœ  suœ  fi- 
péché,  la  sainte  corn-  delibus  hoc  sacramen- 
munion  aux  fidèles  tumministrabil.  Alie- 
de  sa  paroisse.  Quant  nœ  vero  parochiœ  fi- 
ai ceux  des  autres  pa-  deles  ad  proprium 
roisses,  il  les  renverra  parochum  remitlet  , 
à  leur  propre  curé  ;  prœter  peregrinos,  et 
cela  ne  s'entend  pas  advenus,  et  qui  certum 
des  voyageurs ,  des  domicilium  non  ha- 
étrangers  et  de  ceux  bent  ;  quibus  ipse  sa- 
qui  n'ont  pas  un  do-  cram  prœbebit  com- 
micile  fixe  ;  il  leur  munionem,  si  ad  illum 
donnera  la  sainte  accesserint  rite  para  ti, 
communion  s'ils  se  vel  ubi  est  ea  consue- 
présentenl  bien  dis-  tndo,eosad calhedralis 
posés  ;  ou  bien  ,  si  eccUsiœ  parochos  re- 
telle est  la  coutume  miltet.  In  cœlerisvero 
du  lieu,  il  les  adres-  servabiteaquœinlibro 
sera  aux  curés  de  de  statu  animarum,  ut 
l'église  cathédrale,  infra,  prœscribuntur. 
Du  reste  il  observera 

ce   qui   est  prescrit  sur  l'Etat  des  âmes,  à 
l'art.  Formules. 

30.  Il  portera  aussi  30.  JEgrotis  quoque 
la  communion  aux  parochialibus,  eliamsi 
malades  de  sa  parois-  communionem  extra 
se,  pendant  le  temps  prœscriptos  pnschales 
assigné  pour  le  de-  dies  sumpserint  ,  in 
voir  pascal,  quand  paschalibus  dicbus  il- 
même  ils  auraient  lam  deferet  ac  minis- 
communié     aupara-  trabil 

vant. 

De  la  communion  des  iu-  De    communione    infirmo- 
ûrmes.  rum. 

31.  Il  faut  avoir  31.  Viaticumsacra- 
grand  soin  de  procu-  tissimi  corporis  Domi- 
rer  aux  malades  le  ni  nostri  Jesu  Christi 
viatique  du  très-saint  summo  studio  ac  dili- 
corps  de  Notre-Sei-  gentia  œgrotantibus 
gneur  Jésus-Christ,  et  opportuno  tempore 
le  faire  assez  tôt  pour  procurandum  est,  ne 
ne  pas  les  exposer  à  forte  contingat  illos 
mourir  privés  d'un  si  tanto  bono  parochi 
grand  bien  par  Fin-  incuria  privatos  dece-  , 


souciance  du  pasteur,  dere.  Cavendumautem 

Il    faut    avant     tout  imprimis  est  ne  ad  in- 

prendre   garde   à  ne  dignos    cum    aliorum 

pas   le  porter   à   des  scandalo     deferatur  , 

indignes.au  scandale  quales     sunt     publici 

des    autres;  tels  se-  usurarii,    concubina- 

raient     les    usuriers  ni,  notorie  criminosi, 

publics,  les  concubi-  nominatim  excommu- 

naires,  ceux  dont  les  nicati  aut  denuntiati  ; 

crimes  sont  notoires,  nisi  sese  prius  sacra 

les         excommuniés  confessione     purgave- 

nommément    dénon-  rint,  et  publicœ  offen- 

cés,  à  moins  qu'ils  ne  sioni,  prout   de  jure, 

se  soient  purifiés  par  satisfecerint. 
la  confession,  et  qu'ils 

n'aient  fait  au  public  les  réparations  jugées 
nécessaires. 

32.  Le  curé  doit  32.  Hortetur  paro- 
exhorter  les  infirmes  chus  infirmum,  ut  sa- 
à  recevoir  la  sainte  cram  communionem 
communion  ,  quand  stimat,  etiamsi  gravi- 
même  la  maladie  ne  ter  non  œgrotet,  aut 
serait  pas  grave  ni  mortispericulum  non 
dangereuse ,  surtout  immineat,  maxime  si 
à  l'occasion  des  gran-  festi  alicujus  celebri- 
des  fêtes,  et  lui-mê-  tas  id  suadeat,  neque 
me  ne  refusera  pas  de  ipse  illam  ministrare 
la   leur   administrer,  recusabit. 

33.  Il  l'administrera  33.  Pro  vialico  uu- 
en  viatique,  lorsqu'il  tem  ministrabit,  cum 
est  probable  que  le  probabile  estquod  eam 
malade  ne  pourra  pas  amplius  sumere  non 
le  recevoir  une  autre  poterit.  Quod  si  œger, 
fois  ;  si  après  le  saint  sumpto  viatico,  dies 
viatique  il  vit  quel-  aliquot  vixerit,  vel 
ques  jours,  ou  que  le  periculummortis  eva- 
danger  de  mort  ait  serit,  et  communicare 
disparuetqu'il  veuille  voluerit,ejuspio  desi- 
communier ,  le  curé  derio  parochus  non 
ne  manquera  pas  de  deerit. 

satisfaire    ses    pieux 
désirs. 

3i.  On  peut,  il  est  34.  Polest  qmdem 
vrai,  donner  le  viati-  vialicum  brevi  mori- 
que  à  ceux  qui  doi-  turisdarinonjejunis, 
vent  bientôt  mourir,  id  tamen  diligenter 
sans  qu'ils  soient  à  curandum  est,  ne  Us 
jeun;  il  faut  cepen-  tribuatur  a  quibus  ob 
dant  avoir  soin  de  ne  phrenesim,  sive  ob  as- 
pas  l'administrerlors-  siduam  tussim,  alium- 
que  la  frénésie,  une  ve  similem  morbutn 
toux  continuelle,  ou  aliqua  indecentia  cum 
quelque  mal  sembla-  injuria  tanti  sacra- 
ble  expose  à  quelque  menti  timeri  polest. 
chose  de  contraire  au  Cœleris  aulem  infir- 
respecl  qu'on  doit  à  mis,quiobdevolionem 
un  si  grand  sacre-  inœgriludinecommu- 
ment.  Les  autres  in-  nicant,  danda  est  Eu- 
firmes  qui  commu-  charistia  ante  omnem 
nient  par  dévotion  cibum  et  potum,  non 
pendant  leur  maladie  aliter  ac  cœteris  fide- 
doivent  recevoir  la  libus, quibus necetiam 
sainte  Eucharistie  per  modum  medicinœ 
avant  de  rien  manger  ante  aliquid  sumere 
ni  boire,  comme  les  licet. 
autres  fidèles;  il  n'est 

pas  même  permis   de  prendre    auparavant 
quelque  chose  eu  forme  de  médecine 


1219  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

35.  Mais  on  ne  doit 
pas  la  porter  à  quel- 
qu'un seulement  pour 
la  lui  faire  adorer, 
pour  satisfaire  sa  dé 


1221) 


35.  Sed  alicui  ad 
adorandum  solum,  seu 
devotionis,  seu  cujus- 
vis  rei  prœtexlu  ad 
ostendendum  non  de- 
feratur. 


votion,  ni  sous  quel- 
que prétexte  que  ce 
soit. 

36.  On  doit  porter 
le  saint  sacrement  de 
l'église  chez  les  ma- 
lades en  habits  de  cé- 
rémonie ,  ayant  un 
voile  propre  par-des- 
sus, le  tenant  devant 
la  poitrine  d'une  ma- 
nière ostensible  et 
respectueuse  ,  tou- 
jours précédé  d'un 
flambeau. 

37.  Lors  donc  que 
le  curé  doit  porter  la 
communion  à  un  in- 
firme, ildoitfaire  son- 
ner quelques  -coups 
de  cloche  pour  as- 
sembler les  parois- 
siens ou  la  confrérie 
du  très-saint  Sacre- 
mont  (dans  les  lieux 
où  elle  est  instituée), 
ou  d'autres  pieux 
chrétiens  qui  accom- 
pagneront la  sainte 
Eucharistie  avec  des 
cierges  ou  des  flam- 
beaux, et  porteront 
l'ombrelle  ou  le  dais, 
si  l'on  peut  en  avoir. 
11  donnera  des  ordres 
pour  qu'on  approprie 
la  chambre  du  ma- 
lade, et  qu'on  y  pré- 
pare une  table  cou- 
verte d'un  linge  pro- 
pre, où  l'on  puisse  décemment  déposer  le 
très-saint  sacrement. 


36.  Deferri  aulem 
débet  hoc  sanctum  sa- 
cramentum ab  ecclesia 
ad  privatas  œgrotan- 
tium  domos  decenli 
habilu  ,  superposito 
mundo  relamine,  ma- 
nifeste atque  honorifi- 
ce,  unie  pectus  cum 
omni  reverentia  et  ti- 
moré, semper  lumine 
prœcedcnte. 

37.  Parochus  igitur 
processurus  ad  com- 
municandum  infir- 
mum,  aliquot  campa- 
nœ  iclibus  jubeat  con- 
vocari  parochianos , 
seu  confraternitatem 
sanctissimi  Sacra- 
menti  (ubi  fuerit  in- 
stituta)  ;  seualios  pios 
Christi  fidèles,  qui  sa- 
cram  Eucharistium 
cum  cereis,  seu  intor- 
titiis  comitentur  ;  et 
umbellnm  seu  balda- 
chinum ,  ubi  haberi 
potesl,  déférant.  Prœ- 
moneat  ut  œgri  cubi- 
culum  mundetur,  et  in 
eo  puretur  mensa  lin- 
teo  mundo  cooperta, 
in  qua  sanclissimum 
sacramentum  decenter 
deponatur. 


38.  On  doit  y  pré- 
parer des  lumières, 
deux  vases  contenant 
l'un  du  vin,  l'autre  de 
l'eau,  mettre  un  linge 
propre  devant  la  poi- 
trine de  la  personne 
qui  doit  communier, 
et  orner  la  chambre 
selon  qu'on  le  pourra. 

39.  Ceux  qui  doi- 
vent accompagner 
l'Eucharistieélant  as- 
semblés ,  le  prêtre  , 
revêtu  du  surplis  et 
de  l'étole,  et,  s'il  est 
possible,  d'une  chape 
blanche  ,  accompa- 
gné d'acolytes  ou  de 
clercs,  ou   même  de 


38.  Parentur  lumi- 
naria  ac  duo  vascula, 
alterum  cum  vino  , 
alterum  cum  aqua , 
prœterealinteummun- 
dum  ante  pectus  corn- 
municandi  ponalur  , 
atque  alla  ad  ornalum 
loci,  pro  cujusque  fa- 
cul  late. 

39.  Ubi  vero  conve- 
nerint  qui  Eucharis- 
tiam  comitaturi  sunl, 
sacerdos  indutus  su- 
perpelliceo  et  stolu,  et, 
si  haberi  potest,  plu- 
viali  albi  coloris,  aco- 
lythis,  seu  clericis,  nul 
eliam  presbyleris  (si 
locus  ferel)  superpel- 


prêtres  (  selon  les 
lieux  ),  qui  sont  pa- 
reillement en  surplis, 
ayant  pris  avec  res- 
pect, et  selon  l'usage, 
quelques  particules 
consacrées,  ou  seule- 
ment une  (si  le  che- 
min doit  être  long  ou 
difficile),  il  les  place 
dans  un  ciboire  ou  une 
petite  boîte  qu'il  re- 
couvre, et  met  par- 
dessus un  voile  de 
soie  ;  le  prêtre  ayant 
un  voile  long  et  dé- 
cent qui  lui  pend  des 
deux  côtés  sur  la  poi- 
trine, prend  des  deux 
mains  le  vase  conte- 
nant le  saint  sacre- 
ment, va  sous  l'om- 
brelle ou  baldaquin, 
et  marche  tête  nue. 

iO.  Un  acolyte  ou 
autre  ministre  doit 
toujours  précéder, 
portant  une  lanterne 
(cependant  il  ne  faut 
pas  porter  ce  sacre- 
ment la  nuit,  s'il  n'y 
a  pas  nécessité);  vien- 
nent ensuite  deux 
clercs ,  ou  d'autres 
qui  en  tiennent  lieu, 
dont  l'un  porte  de 
l'eau  bénite  avec  un 
aspersoir,  la  bourse 
avecun  corporalpour 
mettre  sous  le  vase 
contenant  le  saint  sa- 
crement, sur  la  tabb', 
dans  la  chambre  de 
l'infirme,  et  un  puri- 
ficatoire pour  essuyer 
les  doigts  du  prêtre; 
un  autre  doit  porter 
le  Rituel  et  agiter 
continuellement  la 
clochette. Ils  sontsui- 
vis  de  ceux  qui  por- 
tent des  flambeaux. 
En  dernier  iieu  vient 
le  prêtre  portant  le 
saint  sacrement  élevé 
devant  sa  poitrine 
sous  l'ombrelle,  di- 
sant le  psaume  Mise- 
rere, et  d'autres  psau- 
mes et  cantiques.  Si 
le  chemin  est  long  ou 
difficile,  s'il  faut  mê- 
me monter  à  cheval, 
il  est  nécessaire  de 
bien  enfermer  le  vase 
qui  contient  le  saint 
sacrement,  dans  une 
bourse  décemment  or- 


liceo  pariter  incitais 
comitatus,  decenter  et 
de  more  acceptas  ali- 
quot particulas  con- 
secratas ,  vel  unam 
tantum  (silongius  aut 
difficiles  iter  sit  fa- 
ciendum  )  ponat  in 
pyxide,  seuparvueus- 
todia,  quam  proprio 
suo  operculo  cooperit, 
et  vélum  sericum  su- 
perimponit ;  ipse  vero 
sacerdos  imposito  sibi 
prius  ab  utroque  hu- 
mer o  oblongo  vélo 
decenti,  utraquemanu 
accipiat  vas  cum  sa- 
cramento  ,  et  deinde 
umbellam,  seu  balda- 
chinum  subeat,  nudo 
capite  processurus. 


40.  Prœcedat  sem- 
per acolythus ,  vel 
alius  minister  deferens 
laternam  (noctu  au- 
teur hoc  sacramentum 
deferri  non  débet , 
nisi  nécessitas  urgeat); 
sequanlur  duo  chric.i, 
vel  qui  illorum  vices 
suppléant,  quorum  al- 
ter  uquum  benedictam 
cum  aspersorio ,  et 
bursam  cum  corpora- 
li,  quod  supponendum 
erit  vasculo  sauctissi- 
mi  sucramenti  super 
mensa  in  cubiculo  in- 
prmi ,  et  cum  linteolo 
purificatorio  ad  digi- 
tos  sacerdotis  abster- 
gendos;  aller  hune  li- 
brum  Ritualem  défé- 
rât ,  et  campanule  m 
jugiler  pulset.  Succé- 
dant deinde  déférentes 
intortitia.  Postremo 
sacerdos  sacramentum 
g'estans  elevatum  ante 
pectus  sub  umbella 
dicens  psalmum ,  Mi  - 
serere,  et  alios  psul- 
mos  et  cantica.  Quod 
si  longius  aut  diffici- 
lius iter  obeundum  sit, 
et  fortasse  eliam  cqui- 
tandum ,  necesse  erit 
vas,  in  quo  sacramen- 
tum difertur,  bursa 
decenter  or  nota,  et  ad 
collum  uppensa ,  apte 
includere ,  et  ita  ad 
pectus  ulligare  atque 
ubslringere,  ut  neque 
decidere  neque  e  py- 


1221 


EUC 


EUC 


1222 


née,    suspendue    au    xide  excuti sacramen- 

cou,  usée  et  attachée     tum  queat 

de  vaut  la  poitrine,  de 

manière  que  le  saint  sacrement  ne  puisse 

ni  tomber,  ni  sortir  du  ciboire. 

41.  En  entrant  dans  k\.  Ingrédient  vero 
la  maison  du  malade,  locum  ubijacet  infir- 
il  dit  :  «  Paix  à  celte  mus,  dicat  :  Pax  huic 
maison  et  à  tous  ses  domui  ;  u  El  omnibus 
habitants.»  habitanlibus  in  ea. 

42.  Alors  il  dépose  42.  Tune  deposi- 
le  saint  sacrement  tum  sacramenlum  su- 
sur  la  table  avec  un  per  mensa,  supposita 
corporal  dessous;  il  corporali,  genu/lexus 
l'adore  à  genoux,  tous  adorât,  omnibus  in 
les  assistants  se  met-  genua  procumbenti- 
tant  aussi  à  genoux.  6ms,  et  mox  accepta 
A  l'instant  il  prend  aquabenedicta,asper- 
l'aspersoir  el  jelte  de  i/il  infirmant  et  eu- 
Venu  bénile  sur  le  biculum,  dicens  anti- 
maladeetdansla  mai-  cAonamÂsperges  me, 
son,  en  disant  l'an-  Domine,  hyssopo,  et 
tienne  Asperges  me,  mundabor  ;  lavabis 
etc.,  et  le  premier  ver-  me,  et  super  nivem 
set  du  psaume  Mise-  dealbabor  ;  et  primum 
rere  avec  Gloria  Pu-  versum  psalmi  Mise- 
tri,  etc.  Ensuite  il  ré-  rere  ineî,  Deus,  cum 
pèle  l'antienne.  Puis  Gloria  Patiï.  Sicut 
il  dit  :  eral,  etc.  Deinde  re- 

pelilur  unliphona  As- 
perges  me,  etc.Poslea: 

}  Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini. 
ii!  Qui  fecit  cœlum  et  terrain. 

f  Domine  exaudi  oralionem  ineam.  i$  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

f  Dominus  vobiscum.  n)  Et  cum  spirilu 
'uo. 

Oremus  (1). 

Exaudi  nos,  Domine  sancte,  Pater  omni- 
poteus,  a3lerne  Deus ,  et  millere  digneris 
sanclum  angelum  tuum  de  cœlis,  qui  custo- 
diat,  foveat,  protegat,  visitet  atque  defendat 
omnes  habitantes  in  hoc  habitaculo.  Per 
Chrislum  Dominum  nostrum.  ^  Amen. 

43.  Après  cela  il  43.  His  dictis,  ac- 
s'approche  du  malade  cedat  ad  infirmum,  ut 
pour  savoir  s'il  est  cognosent  num  sit 
bien  disposé  à  rece-  bene  dispositus  ad 
voir  le  saint  viatique,  suscipiendum  sacrum 
et  s'il  veut  lui  con-  viaticum ,  et  ulrum 
fesser  quelques  pé-  velit  aliqua  peccata 
chés;  dans  ce  cas  il  confiteri,  et  illum  au- 
doit  l'entendre  et  diat  atque  absolvat, 
l'absoudre;  mais  il  quamvisprius  deberet 
doit  avoir  fait  aupa-  esse  rite  confessus, 
ravant  sa  confession,  nisi  nécessitas  aliter 
hors  des  cas  de  né-  urgeat. 

cessité. 

kk.  Puis  la  confes-  kk.  Postea  facta  de 

sion  générale   ayant  more  confessione  ge- 

eté  récitée  selon  l'u-  neraii  sive  ab  infirmo, 

sage,  par  le  malade  sive   ejus  nomine   ab 

(l)Le  prèire  invoque  le  nom  du  Seigneur,  demande 
que  sa  prière  et  celle  des  assistants  soient  exaucées  :  que 
Ûieu  envoie  du  ciel  un  auge  saint  pour  visiter,  garder  el 
pro'éger  celte  maison  et  ses  habitants. 

('")  On  peut  se  purifier  le»  doigts  sans  être  ensuite  em- 


ou  par  un  autre  en  alio,  sacerdos  dieil  : 

son    nom,    le   prêtre  Misereatur,   etc.  In- 

dit  :  Misereatur,  etc.  dulgenliaui,  etc. 
lndulgentiam,  etc. 

ko.  Ensuite  il   fait  45.     Deinde    facta 

la  génuflexion,  prend  genuflexione,  accipit 

le  saint  sacrement,  et  sucramentum  de  vas- 

l'élevant  au-dessus  du  culo  atque  illud  ele~ 

vase,  il  le  montre  au  vans  ostendil  infirmo, 

malade    en    disant   :  dicens  :  Ecce    Agnus 

Ecce  Agnus  Dei,  etc.,  Dei,   ecce   qui    tollit 

puis   :   Domine,   non  peccata     uiundi  ;    el 

sum  dignus,  etc., trois  more  solito  ter  dicat: 

fois    à     l'ordinaire   :  Domine ,     non     sum 

«  Seigneur,  je  ne  suis  diguus  ut  inties  sub 

pas   digne  que   vous  tectum    meum;    sed 

entriez  dans  ma  de-  tanlum  die  verbo  et 

meure  ;    mais    dites  sanabitur  anima mea. 
seulement  une  paro- 
le, et  mon  âme  sera  guérie.  » 

46.  Le  malade  dit  46.  Et  infirmus  si- 
ces  mêmes  paroles  mul  cum  sacerdote  dû 
avec  le  prêlre  au  cat  eudem  verba,  sal~ 
moins  une  fois  à  voix  lem  semel,  submissa. 
basse;  alors  le  prêtre  voce;  tum  sacerdos 
donne  au  malade  la  dans  infirmo  Eacha- 
sainte  Eucharistie  en  ristiam dicat  :  Accipe, 
disant  :  «  Que  le  frater^te/  soror),  via- 
viatique  du  corps  de  licum  corporis  Do- 
Notre-Seigneur  Jésus-  mini  uostri  Jesu 
Christ  vous  défende  Christi,  qui  te  custo- 
de l'ennemi  el  vous  diat  ab  hoste  mali- 
conduise  à  la  vie  gno,  et  perducatin  vi> 
éternelle.  »  lam  selcrnam.  Amen. 

47.  Mais  si  l'on  ne  47.  Si  vero  commu- 
donne  pas  la  commu-  nio  non  daturper  mo~ 
nion  en  forme  de  dam  viatici ,  dicat 
viatique,  il  doit  dire  à  more  ordinario.  Cor- 
l'ordinaire  :  «  Que  le  pus  Domini  noslri 
corps  de  Notre-Sei-  Jesu  Christi  cuslo- 
gneur  Jésus -Christ  diat,  etc. 

vous  défende,  etc.  » 

48.  Si  la  mort  est  48.  Quod  si  mors 
proche  et  qu'il  y  ait  immineat,  el  pericu- 
péril  en  différant ,  lum  sit  in  moru,lunc 
après  avoir  dit  Mise-  </ic«o  Misereatur,  etc., 
reatur,  etc.,  omettant  preedictis  precibus 
les  autres  prières  en  omnibus,  vel  ex  parte 
tout  ou  en  partie,  il  omissis,  ei  statim  via- 
lui  donne  aussilôl  le  ticum  prœbeatur. 
viatique. 

49.  Puis  le  prêtre  49.  Postea  sacerdos 
lave  ses  doigts  sans  abluat  digitos  nihil 
rien  dire,  et  l'on  peut  dicens,  et  infirmo  Re- 
donner au  malade  tur  ablutio.  Deinde 
cette    ablution.    En-  dicat  (2j  : 

suite  il  dit  : 

f  Dominus  vobiscum  ;  r]  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Domine  sancte,  Pater  omnipotens,  œterne 
Deus,  te  fideliter  deprecamur  ut  accipienti 
fratri  nostro(iW  sorori  noslrœ)  sacrosanctum 
corpus  Domini  nostri  Jesu  Christi  Filii  lui, 

barrasse  de  l'eau  qui  a  servi  pour  cela  ;  il  suffit  d'y  trem- 
per un  coin  du  purificatoire  qu'on  a  dû  porler,  d'y  frotler 
ses  doigts  et  de  les  essuyer  à  l'endroit  qui  est  sec.  C'est 
un  moyen  indiqué  par  plusieurs  auteurs  et  plusieurs  Ri- 
-  tuels. 


1225 


DICTIONNAIRE  1>ES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  liât 

administrée  au   ma-  administmta ,  sacer- 

lade,  et  que  le  prêtre  dos   prœdictis   preci- 

a    récité    les    prières  bus     recitatis  ,     eum 

susdites,  il  le    bénit  manubenedicit,etuna 

avec  la  main,  puis  se  cum  aliis  privalo  ha- 

retire  avec  les  autres  bitu,  exstinctis  lumi- 

en    habit  ordinaire  ,  nibus,  umbella  demis- 

les  flambeaux  éteints,  sa,  latente  pyxide,  ad 

l'ombrelle  fermée,  le  ecclesiam  vel  domum 

ciboire  caché,  et  cha-  quisque  suam  rever- 

cun    retourne  à  l'é-  tatur, 
glise  ou  dans  sa  mai- 
son. 

VARIÉTÉS. 

Dans  plusieurs  diocèses  l'administration 
de  la  sainte  Eucharistie  aux  ecclésiastiques 
malades  se  fait  de  la  manière  suivante. 

On  observe  les  mêmes  cérémonies  qu'à 
la  communion  des  laïques;  on  doit  seule- 
ment y  ajouter  les  choses  suivantes  : 

Premièrement,  il  faut  que  le  prêtre  malade 
qui  doit  communier  soit  revêtu  d'un  surplis 
et  d'une  étole. 

2°  Après  que  le  curé  ou  le  prêtre  qui  ad- 
ministre l'Eucharistie  a  dit  l'oraison  Exaudi, 
il  fera  l'exhortation  qu'il  jugera  convenable, 
et  le  priera  de  faire  sa  profession  de  foi,  en 
lui  disant  :  Révérende  paler,  oportet  primum 
ut  in  testimonium  fidelissimi  lui  animi,  catho- 
licam  fidem,  quam  semper  professus  fuisti, 
nunc  etiam  sacram  Eucharistiam  sumpturut 
projitearis.  Dices  igitur  :  Credo  in  Deum  Pa* 
Irem  omipotentem,  etc. 

Alors  le  malade  récite  à  haute  voix  le 
symbole  des  apôtres.  Si  sa  trop  grande  fai- 
blesse le  met  hors  d'état  de  le  réciter,  un 
autre  ecclésiastique  le  récitera  pour  lui;  et 
en  ce  cas-là  le  curé  dira  au  malade,  après 
celte  récitation  :  Hoc  credis?  le  malade  ré- 
pondra :  Credo. 

Le  malade  demandera  ensuite  pardon  à 
tous  ceux  qu'il  pourrait  avoir  offensés  ou 
scandalisés,  et  protestera  qu'il  pardonne  de 
bon  cœur  à  ceux  qui  l'auraient  offensé. 

Cela  fait,  le  malade  ou  un  autre  pour  lui 
récitera  le  Confiteor.  Ensuite  le  curé  ira 
prendre  le  saint  sacrement  sur  la  table,  et 
le  tenant  entre  les  mains;  il  le  présentera 
au  malade  pour  l'adorer  profondément;  et 
cependant  il  récitera  alternativement  avec  les 
ecclésiastiques  qui  l'accompagnent  l'hymne 
Te  Deum  (1),  jusqu'au  dernier  verset  exclu- 
sivement; le  prêtre  malade  récitera  seul  : 
In  te,  Domine,  speravi,  non  confundar  in 
œternum.  Il  dira  ensuite  trois  fois,  Domine, 
non  sum  dignus,  etc.  Après  quoi  le  curé  lui 
donnera  le  saint  viatique,  en  se  servant  de 
la  formule  ordinaire  :  Âccipe,  Révérende 
Pater,  viaticum,  etc. 

Quand  on  communie  un  diacre  malade,  il 
faut  le  revêtir  d'un  surplis,  et  lui  mettre  une 
étole  en  travers,  depuis  l'épaule  gauche  jus-' 
qu'au  côté  droit.  Si  c'est  un  soi;s-diacre,  il 
doit  pareillement  avoir  un  surplis  el  un  ma- 
nipule au  bras  gauche.  On  doit  observer 
pour  eux  tout  ce  qui  est  marqué  pour  la 

fit  de  tenir  le  ciboire 


tam  corpori  quam  anima  prosit  ad  reme- 
dium  sempiternum.  Qui  tecum  vivit  et  ré- 
gnât in  unitate  Spiritus  sancli  Deus,  per 
omnia  saecula  saeculorum.  r)  Amen. 

50.  Après  cela,  s'il  50.  His  expletis,  si 
reste  quelque  hostie  altéra  par ticula  sacra- 
Cil  doil  toujours  en  menti  super fuerit  (su- 
rester ,  hors  le  cas  peresse  autem  semper 
dont  on  a  parlé),  il  débet,  prœterquam  in 
fait  la  génuflexion,  se  casu  jam  dicto)  yenu- 
lève,  et  tenant  le  vase  flectit,  surgit,  et  ac- 
qui  contient  le  saint  cipiens  vas  cum  sacra- 
sacrement, il  en  bénit  mento ,  facit  cum  eo 
le  malade  par  un  si-  signum  crucis  super 
gne  de  croix  sans  infirmum  ,  nihil  di- 
rien  dire  ;  il  le  re-  cens  ,  et  reverenier 
porte  avec  respect  à  illud  deferens  ordine 
l'église  comme  il  l'en  quo  venerat ,  reverli- 
avait  apporté,  disant  tur  ad  ecclesiam  di- 
le  psaume  Laudate  cendo  psalmum  :  Lau- 
Dominum  de  ccelis ,  et  date  Dominum  de 
d'autres  psaumes  et  ccelis,  et  alios  psat- 
hymnes  selon  le  mos,et  hymnos,prout 
temps.  tempus  feret. 

51.  De  retour  à  51.  Cum  pervenerit 
l'église,  il  dépose  le  ad  ecclesiam  ,  ponit 
saint  sacrement  sur  sacramentum  super 
l'autel,  l'adore  et  dit  altare,  adorât,  deinde 
ensuite  :  dicit: 

j  Panem  de  cœlo  prœstitisti  eis,  rj  Omne  de- 
lectamenlum  in  se  habentem. 

f  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  cum  spiritu  tuo. 
Oremus. 

Deus,  qui  nobis  sub  sacramento  mirabili 
passionis  tuae  memoriam  reliquisli,  tribue, 
quœsumus,  ita  nos  corporis  et  sanguinis  tui 
sacra  mysteria  venerari,  ut  redemplionis  tuœ 
fructum  in  nobis  jugiter  sentiamus.  Qui  vivis 
et  régnas,  etc.  r)  Amen. 

52.  Après  cela  il  52.  Deinde  annun- 
annonec  au  peuple  tiat  indulgentias  a 
les  indulgences  ac-  summis  ponli/icibus 
cordées  par  les  sou-  concessas  sanctissi- 
verains  pontifes  à  mum  sacramentum  co- 
ceux  qui  accompa-  mitantibus. 
gnent  le  très-saint  sa- 
crement. 

53.  Puis  ,  avec  le  53.  Postea  cum  sa- 
ciboirc  couvert  du  cramento  in  pyxide 
voile,  il  fait  le  signe  vélo  cooperta  faciat 
de  la  croix  sur  le  signum  crucis  super 
peuple  sans  rien  dire,  populum  nihil  dicens. 
EnGn  il  le  remet  en  Postremo  illud  in  loco 
son  lieu.  suo  reponat. 

54.  Si,  à  cause  de  54.  Quod  si  ob  dif- 
la  difficulté  ou  de  la  ficultatem,  aut  longi- 
longueur  du  chemin,  tudinem  ilineris,  vel 
ou  parce  qu'on  ne  quia  ea,  qua  decet  ve- 
peut  pas  reporter  neralione  sacramen- 
commodément  etavec  tum  ad  ecclesiam  corn- 
l'honneur convenable  mode  reportari  non 
le  saint  sacrement  à  potest,  sumpta  fuerit 
l'église,  on  n'a  pris  una  tanlum  parlicula 
qu'une  hostie  consa-  consecrata,  ut  diclum 
crée,  dès  qu'elle  a  été  est,    tune  ea  infirmo 

(1)  Il  peut  y  avoir  de  l'inconvénient  n  tenir  une  hostie 
tntre  les  doigts  pendant  !a  récitation  du  Te  fleum  ;  il  suf- 


f2-2i  EUC 

communion  îles  laïques,  excepté  que  les 
diacres  et  les  sous-diacres  malades  doivent 
réciter  le  symbole  des  apôtres  avant  de  dire 
le  Coufiteor. 

TITRE  SECOND. 
De  l'exposition  du  saint  sacrement. 
1.  Si  l'on  expose  le  saint  sacrement  hors 
le  temps  de  quelque  office  solennel,  le  clergé 
étant  assemblé  au  chœur  ou  auprès  de  l'au- 
tel, et  les  cierges  ayant  été  allumés  par  les 
acolytes,  l'officiant  part  de  la  sacristie  avec 
ses  officiers  dans  cet  ordre.  Le  thuriféraire 
marche  le  premier,  portant  la  navette  et  l'en- 
censoir non  fumant.  Deux  acolytes  le  suivent 
avec  deux  flambeaux,  puis  le  cérémoniairc 
avec  un  Rituel  pour  l'officiant;  ensuite  le  sa- 
cristain, s'il  est  prêtre,  ou  à  défaut  de  prêtre, 
un  diacre  avec  une  étole  blanche  sur  l'é- 
paule gauche,  portant  la  bourse  des  corpo- 
raux,  s'il  doit  s'en  servir,  et  la  clef  du  ta- 
bernacle. Enfin  l'officiant  ,  revêtu  d'une 
chape  blanche  outre  le  surplis  et  l'élole, 
marche  le  dernier,  ayant  lui  seul  la  télé  cou- 
verte et  les  mains  jointes.  S'ils  passent  de- 
vant le  clergé,  ils  le  saluent;  étant  arrivés 
au  bas  de  l'autel,  ils  se  rangent  en  droite 
ligne,  le  thuriféraire  au  côté  de  l'Epître  en- 
tre le  sacristain  et  le  premier  acolyte,  et  le 
cérémoniairc  au  côté  de  l'Evangile  entre 
l'officiant  et  le  second  acolyte.  L'officiant 
étant  au  milieu  avec  le  sacristain  à  sa  droite, 
se  découvre  et  lui  donne  sa  barrette,  que 
celui-ci  reçoit  avec  les  baisers  ordinaires,  la 
mettant  aussitôt  entre  les  mains  du  cérémo- 
niairc; puis  tous  font  la  génuflexion  sur  le 
pavé.  Si  l'on  faisait  devant  le  saint  sacre- 
ment des  prières  pour  demander  la  pluie,  le 
beau  temps,  pour  les  agonisants,  etc.,  avec 
la  couleur  violette,  on  aurait  la  même  cou- 
leur pour  l'exposition  qui  précéderait  immé- 
diatement. 11  en  est  de  même  de  tout  autre 
office  immédiatement  uni  à  l'exposition  ou  à 
la  bénédiction,  sans  qu'on  retourne  à  la  sa- 
cristie pour  prendre  les  ornements;  on  prend 
alors  la  couleur  convenable  à  l'office,  mais 
le  voile  doit  toujours  être  blanc,  selon  un 
décret  de  la  congrégation  des  Rites  porté 
en  1806.  •     . 

2.  L'officiant  se  met  à  genoux  sur  le  plus 
bas  degré;  les  petits  olficiers  se  mettent 
à  genoux  au-dessous  du  plus  bas  degré. 
Le  sacristain,  ayant  fait  une  courte  prière 
sur  le  plus  bas  degré,  se  revêt  d'une  étole 
blanche,  qu'il  reçoit  du  cérémoniaire , 
monte  à  l'autel,  où  il  étend  le  corporal , 
s'il  est  nécessaire  de  mettre  le  saint  sa- 
crement dessus,  suivant  ce  qui  est  dit  ci- 
après,  n.  9.  11  ouvre  le  tabernacle,  fait  la 
génuflexion  d'un  seul  genou,  sans  tourner 
le  dos  à  l'officiant;  si  le  saint  sacrement  est 
dans  le  soleil  élevé  sur  son  pied,  en  sorte 
qu'il  paraisse  assez  à  l'entrée  du  tabernacle, 
il  ne  le  lire  pas  dehors,  mais  il  descend  aus- 
sitôt au  côté  de  l'Epître,  où  il  se  met  à  ge- 
noux, ayant  quitté  son  étole;  le  cérémo- 
niaire reçoit  la  navette  du  thuriféraire,  et 
présente  sans  aucun  baiser  la  cuiller  à  l'of- 
ficiant, lequel,  s'étant  levé,  met  à  l'ordinaire 
Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


EUC 


I25p 


de  l'encens  dans  l'encensoir,  sans  rien  dire 
et  sans  le  bénir. 

3.  Ensuite  l'officiant  se  met  a  genoux; 
ayant  reçu  l'encensoir  du  thuriféraire,  il  en- 
cense de  trois  coups  le  saint  sacrement  avec 
une  inclination  profonde  avant  et  après,  le 
thuriféraire  et  le  cérémoniaire  s'inclinant 
avec  lui  et  soutenant  le  devant  de  sa  chape 
durant  l'encensement.  Pendant  cela  deux, 
chantres  entonnent  0  salutaris  hostia,  etc. 
Uni  trinoque  Domino,  etc.,  que  le  chœur 
poursuit  jusqu'à  la  fin. 

k.  Le  thuriféraire  ayant  repris  l'encensoir, 
le  sacristain  reprend  son  étole,  monte  à  l'au- 
tel, où,  après  avoir  fait  la  génuflexion,  il 
met  le  saint  sacrement  au  lieu  où  il  doit  de- 
meurer exposé  avec  un  corporal  ou  une  pale 
dessous.  Sur  quoi  il  est  à  remarquer  qu'il  est 
à  propos  que  ce  lieu  ne  soit  pas  si  élevé  que 
lorsqu'on  y  met  ou  qu'on  en  relire  le  saint 
sacrement,  on  soit  en  danger  de  tomber  ou 
obligé  de  mettre  les  genoux  ou  les  pieds  sur 
l'autel.  Ensuite  le  sacristain  quitte  sou  étole. 
Il  n'est  pas  conforme  aux  bonnes  règles 
qu'un  prêtre  en  étole  serve  de  ministre  à  un 
autre  prêtre;  c'est  un  honneur  réservé  aux. 
évëques.  Dans  le  ras  présent,  il  peut  rester 
isole  au  coin  de  l'Epître,  ou  bien  faire  l'ex- 
position avant  que  le  célébrant  soit  à  l'autel. 

o.  Le  clergé  ayant  achevé  de  chanter,  les 
deux  chantres  entonnent  le  verset  Panera  de. 
cœlo  prœstitisti  eis,  à  quoi  le  chœur  répond  : 
Omnc  delectamentum  in  se  habentem.  Hors  le. 
temps  pascal  et  l'octave  du  Saint-Sacrement, 
on  ne  doit  point  ajouter  à  ce  verset  l'Aile- 
luia,  vu  le  décret  de  la  S.  C.  du  5  juillet  1698. 
Puis  l'officiant  s'étant  levé  sans  dire  Domi- 
nas vobisciim,  d'après  le  décret  de  la  S.  C.  du 
16  juin  JG63,  et  sans  faire  un  nouveau  sa- 
lut, dit  l'oraison  Deiu.  qui  nobis  sali  sacra- 
mento,  etc.,  qu'il  termine  par  cette  courte 
conclusion.  Qui  rivis  et  régnas,  etc.  Le  sa- 
cristain soutient  le  livre  devant  l'officiant, 
sans  se  lever,  s'il  est  à  son  côté  ;  ensuite  il  le 
rend  au  cérémoniaire. 

6.  L'oraison  dite,  l'officiant  étant  au  mi- 
lieu de  ses  officiers,  comme  en  arrivant,  fait 
avec  eux  la  génuflexion  à  deux  genoux  sur 
le  pavé  avec  une  inclination  profonde;  pui* 
tous  s'en  vont  dans  le  même  ordre  qu'ils 
sont  venus  ;  mais  l'officiant  ne  se  couvre 
point  qu'il  ne  soit  hors  de  la  vue  du  saint 
sacrement,  quoiqu'il  ail  reçu  sa  barrette  au 
bas  de  l'autel  après  avoir  fait  la  génuflexion. 

7.  Si  l'on  expose  le  saint  sacrement  im- 
médiatement avant  la  messe  solennelle,  le, 
célébrant  et  ses  ministres  revêtus  de  leur» 
ornements  ordinaires  vont  à  l'autel  de  la. 
manière  accoutumée;  après  avoir  fait  la  ré- 
vérence convenable  au  bas  des  degrés,  les 
ministres  inférieurs  se  retirent  à  leur  pla- 
ce, où  ils  se  mellenl  à  genoux;  l'officiant  se 
met  à  genoux  avec  le  sous-diacre  sur  le  plus 
bas  degré  pendant  que  le  diacre  ouvre  le  ta- 
bernacle ;  puis  il  fait  le  reste  comme  ci-des- 
sus, le  diacre  observant  ce  qui  a  été  dit  du 
sacristain.  Les  chantres  ayant  dit  O  saluta- 
ris, etc.  Uni  trinoque,  etc.,  n'ajoutent  point 
le  verset   Panem  de  cœlo,  etc.,  ni   le    célé- 

39 


122" 


DICTI0NNA1RE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


12-28 


hrant  l'oraison,  mais  il  commence  aussitôt 
!a  messe. 

8.  Ou  fait  à  peu  près  les  mêmes  choses 
quand  on  expose  le  saint  sacrement  avant 
vêpres,  et  l'on  y  observe  de  plus  ce  qui 
suit.  L'ofûciant  avec  ses  officiers  salue  le 
chœur  en  passant  et  l'autel  en  arrivant  au 
bas  des  degrés,  puis  il  se  met  à  genoux  avec 
les  chapiers  sur  le  plus  bas  degré,  le  céré- 
moniaire  ayant  auparavant  reçu  leurs  bar- 
rettes. Celui-ci  présente  au  sacristain  une 
étole,  lequel,  l'ayant  mise  sur  soi,  monte  à 
l'autel,  ouvre  le  tabernacle,  comme  il  a  été 
marqué  au  n.  2  ;  ensuite  il  se  met  à  genoux 
sur  le  marchepied  vers  le  coin  de  l'Epître.  Le 
premier  chapier,  s'ctant  levé,  reçoit  la  na- 
vette du  thuriféraire,  et  présente  sans  aucun 
baiser  la  cuiller  à  l'officiant,  lequel,  s'étant 
levé,  met  à  l'ordinaire  de  l'encens  dans  l'en- 
censoir sans  rien  dire  et  sans  le  bénir.  L'of- 
ficiant ayant  encensé  le  saint  sacrement, 
comme  il  est  marqué  au  n.  3,  le  sacristain 
monte  à  l'autel  et  expose  le  saint  sacrement, 
comme  il  est  marqué  au  n.  k,  après  quoi  il 
rend  son  étole  et  se  retire.  Les  chantres  ont 
eu  soin  d'entonner  0  snlutaris ,  etc.  Uni  tri- 
noque,  etc.,  sans  ajouter  le  verset  Panem  de 
cœlo,  elc,  ;  l'officiant  ne  dit  point  non  plus 
l'oraison  ,  mais  ayant  dit  VAperi ,  il  se  lève 
avec  les  chapiers  ;  ils  font  la  génuflexion  à 
deux  genoux  sur  le  pavé  ;  ayant  reçu  leurs 
barrettes  sans  se  couvrir,  ils  vont  au  chœur 
delà  manière  ordinaire,  mais  le  thuriféraire 
va  à  la  sacristie  porter  son  encensoir  ,  et  re- 
tient ensuite  au  chœur. 

9.  Remarquez  1°  que  si  le  soleil  ne  peut 
être  enfermé  tout  entier  dans  le  tabernacle, 
il  suffit  de  le  séparer  de  son  pied  ,  si  cela  se 
peut  aisément,  et  le  mettre  dedans  sur  un  cor- 
poral,  sans  en  tirer  la  sainte  hostie,  en  sorte 
que  pour  l'exposer  il  n'y  ait  autre  chose  à 
faire  qu'à  rejoindre  ensemble  les  deux  par- 
ties du  soleil.  Mais  s'il  ne  peut  être  séparé  de 
son  pied,  on  peut  envelopper  la  sainte  hostie 
jointe  au  croissant  dans  le  corporal  et  l'en- 
fermer ainsi  dans  le  tabernacle,  afin  que  sans 
y  loucher  immédiatement  on  la  puisse  meltre 
dans  le  soleil  quand  on  voudra  l'exposer;  ou 
enfin  si  cela  ne  se  pouvait  faire  commodé- 
ment, on  mettrait  l'hostie  toute  préparée  d;ms 
le  ciboire,  d'où  on  la  tirerait  pour  l'exposer, 
sans  omettre  ensuite  de  laver  le  bout  des 
doigts  dont  on  l'aurait  touchée.  Dans  Ions  ces 
cas  le  sacristain  ou  autre,  destiné  pour  faire 
l'exposition,  doit  toujours  étendre  en  arri- 
vant le  corporal  sur  l'autel,  pour  y  meltre  le 
soleil  avant  de  faire  encenser  le  saint  sacre- 
ment par  l'officiant. 

10.  Remarquez  2°  que  dans  les  églises  où. 
il  y  a  peu  d'ecclésiastiques,  l'officiant  revêtu 
d'une  chape  ou  au  moins  d'une  étole  par- 
dessus le  surplis  va  à  l'autel,  précédé  d'un 
thuriféraire,  de  deux  porte- flambeaux  et 
d'un  prêtre  en  surplis  sans  étole  ,  ou  d'un 
diacre  avec  une  aube  et  une  étole  passée 
sous  le  bras  droit,  et  il  observe  avec  eux  ce 
qui  a  été  dit  ci-dessus.  S'il  n'y  a  aucun  prê- 
tre ni  diacre  pour  assister  l'officiant  dans 
cette  action,  il  fait  lui-même  ce  qu'ils  feraient 


s'ils  étaient  présents  ;  mais  il  doit  en  ce  cas 
baiser  l'autel  en  arrivant,  et  être  au  moins 
accompagné,  s'il  se  peut,  d'un  thuriféraire  et 
de  deux  porte-flambeaux,  et  avoir  toujours 
l'étole,  quoiqu'il  ait  la  chape,  suivant  ce  qui 
est  dit  ci-après,  titre  3,  n.  11.  Après  avoir 
exposé  le  saint  sacrement,  il  se  met  à  ge- 
noux sur  le  plus  bas  degré  ou  sur  le  marche- 
pied, fait  une  inclination  profonde,  et  se  lève 
pour  mettre  l'encens  ;  il  peut  rester  sur  le 
bord  du  marchepied  pour  encenser,  comme 
on  fait  à  la  messe.  On  peut  exposer  le  saint 
sacrement  avant  que  le  clergé  soit  entré  au 
chœur  pour  un  office  quelconque,  s'il  faut 
l'apporter  d'un  autre  autel  ;  dans  ce  cas,  un 
prêtre  en  étole  et  en  écharpe  blanche  l'ait 
comme  on  vient  de  dire  ;  il  suffit  qu'il  en- 
cense le  saint  sacrement  quand  il  l'a  exposé 
(Baldeschi). 

11.  Remarquez  3°  qu'outre  le  jour  de  la 
fête  du  Saint-Sacrement  et  son  octave,  qui  est 
le  lemps  auquel  l'Eglise  est  particulièrement 
appliquée  à  l'honorer,  on  peut  encore  l'expo- 
ser avec  la  permission  de  l'ordinaire,  pour 
les    nécessilés   publiques  et    pour  d'autres 
sujets  importants  au  bien  de  l'Eglise  ;  mais 
les  besoins  particuliers  ni  même  la  solennité 
des  fêtes  des  saints  patrons  ou  titulaires  des 
églises  ne  sont  pas ,  selon  le  sentiment  des 
plus  graves  auteurs  ,  des  causes  légitimes 
pour   cette    exposition  publique.    Quant    à 
d'exposition  pour  des  besoins  particuliers,  si 
cet  usage  existe  avec  l'approbation  expresse 
ou  tacite  de  l'ordinaire,  il  faut  qu'il  y  ail  six 
cierges  allumés    (S.C.  episc.  1602),  quand 
mêmeon  ne  ferait  qu'ouvrirla  porte  du  taber- 
nacle. Si  on  a  la  permission  d'exposer  le  saint 
sacrement,  même  avec  le  ciboire  sur  l'autel, 
il  faudrait  eu  outre  au  moins  deux  clercs  en 
surplis  avec  des  flambeaux  à  la  main,  on 
bienallumerdeux  candélabres  prèsdel'autel. 
(Ben.  XIV,  Instit.  30,  n.  23  ;  Gardellini,  upp. 
2,  pag.  40).  Benoit  XIV  a  permis  dans  les 
églises  du  diocèse  de  Bologne  où  c'était  l'u- 
sage, de  donner  la  bénédiction  seulement  une 
fois  par  jour  avec  le   ciboire  après  qu'on 
l'a  exposé  ,    pour  des  besoins    particuliers 
(Gardell.   ibid.  pag.  249).  Ce  dernier  auteur 
trouve  illicite,  comme  contraire  aux  coutu- 
mes de  l'Eglise  romaine,  de  permettre  qu'on 
expose  sur  un  trône  le  ciboire  au  lieu  de 
l'ostensoir.  En  quelquetemps  que  l'on  expose 
le  saint  sacrement,  on  doit,  après   la  dévo- 
tion qui  est  surtout  requise  eu  cette  action  , 
observer  soigneusement  la  décence  convena- 
ble dans  l'ornement  de  l'autel,  et  le  cérémo- 
niaire  doit  avoir  soin  que  toutes  les  choses 
requises  pour  celte  action   soient  préparées 
en  temps  cl  lieu.  Si  l'on  était  obligé  par  quel- 
que nécessité  de  célébrer  la  messe,  ou  l'office, 
ou  les  obsèques  des  morts  devant  l'autel  où 
le  saint  sacrement  serait  exposé,  il  faudrait 
auparavant  le  remettre  dans  le  tabernacle, 
jusqu'à  ce  que  cet  office  funèbre  fût  achevé, 
comme  on  peut  le  conclure  du  décret  de  la 
S.  C.  du  2  décembre  1684. 

VARIÉTÉ 

A  Paris  le  saint  sacrement  ne  peut  être 
.   e&posé  qu'au  grand  autel  ;  dans  les  grandes 


1229 


EUC 


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1250 


églises  surtout,  on  ne,  doit  entrer  dans  le 
sanctuaire  qu'en  habit  de  chœur,  uiêtue  pour 
éteindre  ou  allumer  les  cierges,  ou  servir 
une  messe  basse,  pendant  tout  le  temps  de 
l'exposition. 

A  Paris,  si  le  sacristain,  le  diacre  ou  un 
prêtre  porte  l'ostensoir  vide  à  l'autel,  il  doit 
être  couvert  d'un  voile  ;  celte  précaution  est 
propre  à  prévenir  des  erreurs  de  la  part  des 
fidèles  ;  elle  est  conforme  à  l'esprit  de  l'E- 
glise qui  veut  que  lecalice  soitcouvert  quand 
on  le  porte  à  l'autel  et  qu'on   le  rapporte. 

A  Paris,  pendant  l'encensement  on  peut 
chanter  Adoro  te,  ou  Ave,  verum,  ou  Tantum 
ergo,  ou  Partis  angelicus.  Ensuite  le  célébrant 
bénit  le  peuple  eu  faisant  avec  le  saint  sa- 
crement trois  signes  de  croix  sans  rien  dire, 
puis  il  l'encense  de  nouveau,  et  le  sacristain 
ou  autre  qui  avait  quitté  l'élole  ,  la  reprend 
pour  mettre  le  saint  sacrement  au  lieu  de 
l'exposition,  et  la  quitte  après  avoir  fait  la 
génuflexion 

A  Lyon  on  bénit  l'encens  à  l'ordinaire, 
quoiqu'on  ne  doive  encenser  que  le  saint- 
sacrement. 

Selon  le  Processionnel  viennois ,  si  on  expose 
le  saint  sacrement  pour  faire  des  prières  le 
soir  par  l'ordre  de  l'évêque ,  on  commence 
par  chanter  Ave,  verum  corpus,  on  finit  par 
une  autre  antienne  ,  el  on  donne  la  bénédic- 
tion. 

TITRE  TROISIÈME. 

De  ta  bénédiction  du  saint  sacrement. 

1.  Le  clergé  étant  assemblé  au  chœur  ou 
aux  environs  de  l'autel  sur  lequel  le  saint 
sacrement  est  exposé,  en  sorte  que  les  plus 
dignes  en  soient  les  plus  proches,  chacun  te- 
uant  un  cierge  allumé,  l'officiant  part  de  la 
sacristie  accompagné  des  mêmes  officiers  et 
dans  le  même  ordre  qui  a  été  rapporté  pour 
l'exposition  à  l'article  précédent;  dès  qu'il 
entre  au  chœur,  il  se  découvre  ,  puis  il  va 
avec  les  autres  au  bas  de  l'autel;  ayant 
donné  sa  barrette  au  sacristain  qui  la  reçoit 
sans  aucun  baiser,  tous  font  la  génuflexion 
à  deux  genoux  sur  le  pavé  avec  une  inclina- 
tion profonde. 

2.  Ensuite  l'officiant  et  les  chapiers  se 
mettent  à  genoux  sur  le  plus  bas  degré,  et 
les  autres  au  lieu  où  ils  sont,  pendant  que  le 
sacristain  monte  sur  le  marchepied,  fait  la 
génuflexion  et  étend  le  corporal  sur  l'autel  ; 
après  quoi  celui-ci  fait  une  seconde  génu- 
flexion et  se  met  à  genoux  à  la  droite  de 
l'officiant. 

3.  Dès  que  l'officiant  s'est  mis  à  genoux, 
les  deux  chantres  entonnent  l'hymne  Pange, 
lingua,  elc,  et  commencent  de  la  même  fa- 
çon les  premiers  vers  de  chaque  strophe,  le 
chœur  poursuivant  le  reste;  lorsqu'on  a 
chanté  les  deux  premiers  vers  de  celle  slro- 
phe  Verbumcaro  panem  verum,  etc. ,  ou  de 
la  strophe  suivante  ,  de  manière  qu'on  soit 
à  genoux,  ou  qu'on  encense  à  ces  mots 
V eneremur  cernui ,  l'officiant,  le  sacristain 
et  le  thuriféraire  se  lèvent  ;  celui-ci  donne  la 
navette  au  sacristain,  lequel  présente,  sans 
aucuu  baiser,  la  cuiller  à  l'officiant ,  et  api  es 


qu'il  a  mis  à  l'ordinaire  de  l'encens  dans 
l'encensoir  sans  le  bénir,  il  rend  la  cuiller 
au  sacristain  et  celui-ci  la  navette  au  thuri- 
féraire; puis  ils  se  remettent  tous  (rois  à  ge- 
noux. 

k.  Lorsque  les  chantres  commencent  à 
chanter  celle  slrophe  Tantum  ergo ,  etc., 
ou  la  strophe  suivante  [Insl.  du  Pape),  l'of- 
ficiant ayant  reçu  1  encensoir  du  sacristain  , 
encense  par  trois  fois  le  saint  sacrement, 
celui-ci  élevant  le  côté  droit  de  sa  chape, 
et  taisant  avec  lui  une  inclination  profonde 
avant  et  après;  puis  l'officiant  rend  l'encen- 
soir au  sacristain  ,  qui  le  donne  aussitôt  au 
thuriféraire 

5.  Avant  ou  après  .es  oraisons  (Baldeschi), 
le  sacristain  se  revêt  d'une  élole  blanche  et 
s'approche  de  l'autel,  où  il  fait  une  génu- 
flexion; puis  étant  monté,  s'il  est  besoin, 
sur  un  escabeau  ,  il  ôte  le  saint  sacrement 
du  lieu  où  il  était  exposé  ,  et  le  met  au  mi- 
lieu de  l'autel  sur  le  corporal;  après  avoir 
fait  une  autre  génuflexion,  il  retourne  à  la 
droile  de  l'officiant,  sans  élole  ,  on  bien  au 
coin  de  l'Eptlre. 

6.  L'hymne  étant  finie,  deux  chantres 
chantent  à  genoux  le  verset  Panem  de  cœlo, 
etc.,  et  le  chœur  ayant  répondu  Ornne  delec- 
tamentum,  etc.,  l'officiant  dit  debout  l'orai- 
son Deus ,  qui  nobis  sub  sacramento  ,  etc., 
avec  une  courte  conclusion  ,  sans  dire  au- 
paravant Dominas  vobiscum,  cou  for  nié  meut 

.aux  décrets  de  la  S.  G.  du  16  juin  1663  et  dn 
28  septembre  1G75,  qui,  conformément  au 
Cérémonial,  liv.  II,chap.  33,  ont  dérogea 
Ce  qui  était  marqué  de  contraire  dans  le  Ri- 
tuel romain.  Le  cérémoniaire  soutient  le 
livre  à  genoux  durant  l'oraison;  si  l'ondoily 
en  ajouter  quelque  autre  pour  les  nécessités 
publiques,  on  la  dit  tout  de  suite  sous  une 
même  conclusion  courte  et  convenable  à  la 
dernière  oraison 

7.  L'oraison  ou  les  oraisons  étant  dites, le 
cérémoniaire  met  le  grand  voile  surles  épau- 
les de  l'officiant,  lequel  sans  encenser  da- 
vantage le  saint  sacrement  fait  une  inclina- 
tion profonde,  monte  seul  à  l'autel,  ou  bien 
accompagné  de  deux  chapiers  ou  ministres 
sacrés  qui  se  mettent  à  genoux  sur  le  bord 
du  marchepied  (Baldeschi  ,  Gardellini)  ;  il 
fait  la  génuflexion  ,  prend  le  saint  sacrement 
de  la  main  droile  par  le  nœud ,  el  de  la  gau- 
che parle  pied  ,  couvrant  ses  mains  du  voile, 
et  faisant  en  sorte  que  le  devant  du  soleil  et 
de  l'hostie  soit  vers  le  peuple  quand  il  sera 
tourné.  Si  ce  n'est  pas  1  usage,  il  paraît 
mieux  que  le  thuriféraire  n'encense  pas  pen- 
dant la  bénédiction,  parce  que  c'est  au  plus 
digne  à  le  l'aire.  [Voy.  Gardellini.) 

8.  L'officiant  se  tourne  par  le  côlé  de  l'E- 
pitre,  et  donne  la  bénédiction  au  peuple  par 
un  seul  signe  de  croix  sans  rien  dire ,  de  la 
manière  suivante  :  Il  é.ève  le  soleil  jusqu'à 
la  hauleur  des  yeux;  puis,  l'abaissant  un 
peu  au-dessous  de  sa  ceinture,  il  le  relève 
ensuite  tout  droit  jusqu'à  sa  poitrine  ,  où  il 
fait  le  travers  de  la  croix  de  l'épaule  gauche 
à  la  droile  ;  après  avoir  achevé  la  croix,  il 
retourne  au  milieu,  s'arrête  un  instant,  puis 


1251  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

achève  le  tour,  selon  Bauldry  ;  ou  bien  il  se 
contente   J'un  signe  de  croix  prescrit  par  le 


1552 


Cérémonial,  liv.  II,  ch.  33,  l'une  et  l'autre 
manière  ayant  été  approuvées  par  la  congré- 
gation des  Rites  en  1676  :  après  cela  il  remet 
le  saint  sacrement  sur  l'autel,  fait  la  génu- 
flexion et  revient  à  sa  place,  où  il  se  met  à 
genoux  comme  auparavant  ;  le  cérémoniaire 
lui  ôte  le  voile  de  dessus  les  épaules  avant 
cette  génuflexion  qu'il  fait  par  derrière  avec 
lui. 

9.  Le  sacristain,  s'étant  levé  en  même 
temps,  se  revêt  d'une  élole,  et  étant  monté 
à  l'autel,  il  fail  la  génuflexion,  remet  le 
saint  sacrement  dans  le  tabernacle  de  la  ma- 
nière qui  a  été  dite  dans  le  litre  précédent , 
n.  9;  il  fait  une  seconde  génuflexion,  ferme 
la  porte  du  tabernacle  et  plie  le  corporal 
qu'il  met  dans  la  bourse;  puis  il  quitte  son 
élole,  descend  avec  l'officiant  au  bas  des  de- 
grés, où  tous  les  officiers  inférieurs,  s'étant 
rangés  de  part  et  d'autre  endroite  ligne,  font 
ensemble  la  génuflexion  sur  le  pavé  ;  l'offi- 
ciant ayant  reçu  sa  barrette, tousse  tournent 
avec  lui  et  s'en  vont  dans  le  même  ordre 
qu'ils  sont  venus,  saluant  le  clergé,  s'ils 
passent  par  devant. 

10.  Remarquez  1"  que  si  l'on  doit  remet- 
tre le  saint  sacrement  dans  le  labernacle 
immédiatement  après  la  messe,  le  diacre, 
revêtu  de  ses  ornements  ordinaires  ,  ou  un 
prêtre  en  étole  fait  ce  qui  vient  d'être  dit  du 
sacristain  au  numéro  précédent;  que,  si  c'est 
immédiatement  après  vêpres,  le  sacristain 
ayant  pris  une  étole  remet  le  saint  sacrement 
dans  le  tabernacle.  Quant  aux  églises  où  il  y 
a  peu  d'ecclésiastiques,  un  prêtre  ayant  au 
moins  l'étole  par-dessus  le  surplis,  expose 
quand  il  le  faut  et  renferme  ensuite  le  saint 
sacrement ,  étant  assisté  des  petits  officiers 
dont  il  a  été  parlé  au  litre  précédent ,  n"  10. 

11.  Remarquez  2°  que  tous  ceux  qui  lou- 
chent le  soleil  ou  le  ciboire  dans  lequel  est 
le  saint  sacrement  doivent  avoir  l'étole  ,  et 
qu'avant  que  d'exposer  le  saint  sacrement 
on  doit  l'encenser  au  lieu  où  il  est;  par 
exemple  ,  lorsqu'on  a  ouvert  le  tabernacle  , 
il  faut  l'encenser  avant  que  de  l'en  tirer, 
si  ce  n'est  qu'on  soit  obligé  de  le  mettre  au- 
paravant sur  l'autel  ou  de  l'apporter  d'un 
autre  autel.  (Baldeschi.)  Et  quand  on  le  veut 
remettre  dans  le  tabernacle  ,  ou  le  porter  en 
procession  ,  il  faut  l'encenser  au  lieu  où  il 
était  exposé  avant  de  l'en  ôler. 

12.  Remarquez  3°  qu'on  ne  doit  encenser 
qu'une  fois  le  saint  sacrement ,  soit  à  l'ex- 
position, soit  à  la  bénédiction  ;  savoir,  pen- 
dant qu'on  chante  0  salutaris  liostia,  etc., 
ou  Tantum  ergo  sacramentum,  etc.,  ou  Geni- 
tori  ,  et  non  point  avant  ni  après.  Que  si  l'on 
expose  et  l'on  renferme  ensuite  le  saint  sa- 
crement durant  une  même  action  ,  comme  à 
un  salut  qu'on  célèbre  exprès  dans  quelque 
occasion  extraordinaire,  alors  on  l'encense 
deux  fois,  l'une  au  commencement,  et  l'au- 
tre vers  la  fin  avauldc  dire  l'oraison,  à  cause 
qu'on  doit  le  remettre  dans  le  labernacle. 
S'il  restait  exposé,  si  l'on  chante  quelque 
chose  après  la  bénédiction  ,  on  peut  l'encen- 


ser encore  immédiatement  après  l'exposition 
ou  la  bénédiction.  (Gardellini.) 

VARIÉTÉS. 

A  Paris,  lorsque  après  l'exposition  ou 
après  un  office  il  y  a  bénédiction  du  saint 
sacrement,  le  célébrant  la  donne  comme 
avant  l'exposition,  disant  sans  chanter  Be- 
nedicat  vos;  ou  bien  il  chante  :  Adjutorium, 
en  faisant  le  signe  de  la  croix  sur  lui ,  tenant 
la  main  gauche  sur  l'autel  ;  ensuite  :  Sit  no- 
men  Domini  en  faisant  le  signe  de  la  croix 
avec  le  pouce  sur  sa  poitrine  et  non  sur  l'au- 
tel. Ensuite  il  élève  les  yeux  ,  élève ,  étend  et 
rejoint  les  mains  en  disant  :  Benedical  vos 
omnipotens  Deus;  il  fait  la  génuflexion  ,  se 
tourne  vers  le  peuple  pour  achever,  Pater 
et  Filins  ,  etc. 

A  Lyon  ,  on  encense  après  les  oraisons  , 
on  donne  la  bénédiction  en  silence  par  trois 
signes  de  croix  sans  revenir  au  milieu,  et 
on  encense  de  nouveau  sans  metlre  de  l'en- 
cens. C'est  le  célébrant  qui  chaule  les  versets 
avant  les  oraisons. 

A  Grenoble  comme  à  Lyon ,  le  célébrant  a 
un  assistant  diacre  ou  prêtre ,  de  qui  il  re- 
çoit et  à  qui  il  rend  l'ostensoir;  on  donne  la 
bénédiction  sans  chanter  dans  la  ville  épisco- 
pale  ;  il  est  d'usage  ailleurs  ,  comme  aussi 
dans  le  diocèse  de  Valence ,  de  chanter 
comme  à  Paris,  et  de  chanter  le  psaume 
Laudate  Dominum  ,  omnes  gentes,  immédia- 
tement après  la  bénédiction  ,  à  moins  qu'on 
ne  dût  chanter  le  Te  Deum  ou  autre  chose 
semblable.  Après  le  Gloria  Patri,  l'assistant 
monte  à  l'autel  pour  renfermer  le  saint 
sacrement. 

Voilà  bien  des  différences  dans  une  action 
très-importante,  fort  appréciée  des  fidèles, 
et  qui  tient  de  si  près  au  dogme  de  l'Eucha- 
ristie. On  ne  voit  pourtant  pas  qu'il  soit 
prescrit  de  chanter  Benedicat  vos.  Seulement, 
dans  un  mandement  de  Monseigneur  de  la 
Tourelle  pour  les  conférences  de  18i0,  après 
qu'on  a  reconnu  peu  d'uniformité  dans  le 
diocèse  de  Valence  dans  la  manière  de  don- 
ner la  bénédiction  du  saint  sacrement ,  on 
règle  entre  autres  choses  que  le  célébrant 
tenant  l'ostensoir,  «  et  étant  tourné  entière- 
ment vers  le  tabernacle,  dise  Benedicat  vos 
omnipotens  Deus;  à  ce  dernier  mot  il  se 
tourne  par  la  droite  vers  le  peuple,  et  disant 
Pater,  etc.  »  Ce  n'est  qu'en  1830  qu'on  a  vu, 
dans  les  livres  du  rite  viennois,  la  manière 
de  chanter  ces  paroles;  on  les  chantait 
auparavant,  et  maintenant  encore,  d'une 
manière  un  peu  différente. 

On  a  observé  que  cette  manière  de  donner 
la  bénédiction  du  saint  sacrement  en  chan- 
tant ou  en  récitant  Benedicat  vos,  n'exprime 
pas  la  présence  de  Jésus-Christ;  que  le 
silence  paraît  plus  conforme  à  l'esprit  de 
l'Eglise,  si  l'on  en  juge  par  ce  qu'elle  pre- 
scrit à  l'élévation  ;  car  le  Cérémonial  des 
évêques  dit  expressément  (lib.  II,  c.  8,  n.  70) 
que  l'élévation  ne  se  fail  qu'après  le  chant 
du  Sanclus.  Tune  silet  chorus,  et  cumulus 
adorât.  Organum  vero,  si  halietur,  cinn  omni 
tune  melodia  et  gravitate  pulsandum  est. 

Si  l'on  fait  trois  croix,  l'évéque  n'est  pas 


1433 


EUC 


fax: 


1254 


ilNiingué  du  prêtre,  si  ce  n'est  en  ce  qu'il 
i  ommence  par  Sic  nomen  Domini  bénédic- 
tion, et  qu'il  fuit  un  signe  de  croix  avec  le 
pouce  sur  sa  poitrine.  Ce  signe  paraît  dé- 
placé, après  qu'on  l'a  fait  sur  soi  en  disant 
Adjutorium.  Dans  les  autres  cas,  à  Domine, 
[nbia  meu,  Couverte  nos,  le  petit  signe  de 
.Toix  précède  le  grand. 

TITRE  QUATRIÈME. 
Des  prières  des  quarante  heures. 

1.  Lorsqu'on  doit  faire  ces  prières  dans 
quoique  église  avec  l'approbation  de  l'ordi- 
naire, il  faut,  suivant  l'instruction  dressée 
sur  ce  sujet  par  l'ordre  du  pape  ClémenlVHI, 
renouvelée  depuis  par  plusieurs  papes,  et 
en  dernier  lieu  par  Clément  XII, que  le  curé 
ou  autre  supérieur  particulier  de  la  même 
église  le  fasse  savoir  au  peuple  dès  le  diman- 
che ou  autre  jour  de  fête  précédent,  afin  de 
le  disposer  à  s'y  rendre  assidu  avec  la  dé- 
votion requise  pour  en  tirer  les  fruits  que 
l'Eglise  prétend;  la  veille  de  ce  jour-là  au 
soir,  comme  aussi  le  matin  où  l'on  com- 
mence l'exposition,  et  pendant  qu'elle  dure, 
on  en  doit  renouveler  la  mémoire  par  le 
son  des  cloches,  ainsi  que  dans  une  fête 
solennelle.  Il  est  encore  à  propos  que  toute 
l'église,  particulièrement  le  grand  autel  , 
soit  ornée  comme  aux  plus  grandes  fêtes  de 
l'année  avec  plusieurs  cierges,  dont  six  pour 
le  moins  soient  toujours  allumés.  Dans  le 
règlement  imprimé  par  ordre  de  Clément  XI 
pour  l'exposition  du  saint  sacrement  aux 
prières  des  quarante  heures ,  et  réimprimé 
de  nouveau  sous  les  souverains  pontifes, 
ses  successeurs,  et  pratiqué  exactement  dans 
loutes  les  églises  de  Home,  il  est  prescrit 
de  ne  mettre  sur  l'autel  où  le  saint  sa- 
crement est  exposé,  ni  reliquaire  ni  image 
des  saints  en  bosse.  On  doit  même  couvrir 
le  tableau  du  grand  autel.  (Baldeschi. 

2.  On  fait  l'ouverture  de  ces  prières  par 
une  messe  solennelle  votive  du  saint  sacre- 
ment avec  des  ornements  blancs,  même  en 
un  jour  de  fête  double,  majeur  ou  mineur 
on  de  dimanche  ordinaire;  celle  messe  est 
celle  qui  est  entre  les  votives  sur  la  fin  du 
Missel,  sans  Prose,  et  non  pas  celle  «lui  est 
marquée  au  jour  de  la  fête,  si  ce  n'est  que 
cela  arrive  dans  l'octave  du  Saint-Sacrement. 
Comme  celle  messe  est  pour  un  sujei  impor- 
tant, on  dit  le  Gloria  et  le  Credo  avec  une 
seule  oraison,  conformément  à  la  rubrique 
générale  du  Missel,  lit.  9,  n.  14;  si  l'on  ne 
chante  pas  d'autre  messe  dans  la  même 
église,  on  ajoute  les  mémoires  qui  ne  s'o- 
mettent pas  aux  fêtes  de  première  classe. 
(5.  C.  1791).  Mais  dans  les  églises  qui  ont 
une  obligation  de  célébrer  une  messe  con- 
ventuelle, on  doit  pour  lors  chanter  deux 
messes,  la  première  du  jour  après  tierce,  et 
la  seconde  du  saint  sacrement  après  none  et 
avant  la  procession  ,  avec  des  ornements 
blancs,  selon  le  décret  de  la  S.  C.  du  13  fé- 
vrier 1666;  si  c'est  un  jour  double  de  la 
première  ou  seconde  classe,  ou  un  jour  qui 
exclurait  de  pareilles  fêles,  on  doit  chauler 
la  messe  du   jour  avec  mémoire  du  sainÇ 


sacrement;  ce  qui  se  pratique  dans  les  prin- 
cipales églises  de  Rome,  lorsqu'on  célèbre 
ces  prières  aux  dimanches  et  aux  fêles  de  la 
première  et  seconde?  classe.  L'on  se  sert  pour 
iors  à  la  messe  solennelle  et  à  la  procession 
qui  suit  immédiatement,  des  ornements  de  la 
couleur  conforme  à  l'office,  quoique  l'orne- 
ment de  l'autel  et  le  dais  sous  lequel  repose 
le  saint  sacrement  doivent  toujours  être 
blancs,  aussi  bien  que  celui  sous  lequel  on 
le  porte. 

•i.  Lorsqu'on  chante  la  messe  à  un  autel 
où  le  saint  sacrement  est  exposé,  on  en  doit 
faire  mémoire  après  les  autres  oraisons 
prescrites  par  la  rubrique,  et  aux  messes 
solennelles  des  fêtes  de  la  première  et  se- 
conde classe,  on  doit  faire  cette  mémoire 
sous  la  même  conclusion  que  l'oraison 
précédente,  selon  un  décret  de  la  S.  C.  du 
23  juin  173G.  Pour  les  messes  basses  qu'on 
célèbre  à  l'autel  où  le  saint  sacrement  est 
exposé,  on  les  peut  dire  votives  du  saint 
sacrement  aux  jours  permis  par  la  rubrique 
générale,  lit.  4,  n.  3,  mais  avec  plusieurs 
oraisons  comme  aux  autres  messes  votives 
ordinaires  et  sans  Gloria  ni  Credo,  d'après 
le  décret  de  la  S.  C.  du  2  décembre  1684;  si 
on  les  dit  du  jour,  quoique  double,  pourvu 
qu'il  ne  soit  pas  de  première  ou  seconde 
classe,  on  y  peut  faire  mémoire  du  saint 
sacrement,  d'après  le  même  décret. 

4.  A  la  messe  solennelle  qu'on  célèbre 
pour  l'ouverture  des  prières  des  quarante 
heures,  le  célébrant  consacre  deux  grandes 
hosties, dont  il  consume  l'une,  et  met  l'autre 
dans  le  soleil,  que  le  diacre  pose  alors,  ou 
quand  la  messe  est  finie,  au  milieu  du  cor- 
poral,  le  couvrant  d'un  voile;  et  jusqu'à  la 
fin  de  la  messe  les  ministres  avec  le  célé- 
brant observent  les  révérences  prescrites  à 
la  messe  solennelle  qu'on  dit  devant  le  saint 
sacrement,  Voy.  Messe  solennelle,  art.  12. 

5.  Si  l'on  doit  faire  la  procession  après 
le  dernier  Evangile  de  la  messe,  le  célébrant, 
ayant  fait  entre  ses  deux  ministres  la  génu- 
flexion au  milieu  de  l'autel  sur  le  marche- 
pied, descend  avec  eux  au  côté  de  l'Epître 
où  il  quille  la  chasuble  et  le  manipule,  ti 
les  minisires  sacrés  le  revêtent  d'une  chape; 
puis,  ayant  eux-mén'ies  quitté  leurs  mani- 
pules, ils  vont  tous  trois  faire  sur  le  pavé 
la  génuflexion  à  deux  genoux  avec  inclina- 
tion profonde  devant  le  milieu  de  l'autel,  et 
se  mettent  à  genoux  sur  le  plus  bas  degré. 
Pendant  cela  on  allume  les  cierges  qui  ont 
été  distribués  au  clergé,  et  deux  thurifé- 
raires, suivis  d'un  sous-diacre  en  aube  ou 
en  surplis  sans  dalmatique  (Jnstr.),  portant 
la  croix,  et  des  prêtres  revélns  de  chapes  ou 
de  surplis,  ou  d'autres  personnes  portant 
le  dais  suivant  l'usage  des  Eglises  (d'a- 
près Baldeschi),  viennent  de  la  sacristie  au 
chœur;  les  trois  premiers  s'étant  avancés 
au  milieu,  les  deux  acolytes  qui  étaient  à  la 
crédence  se  joignent  en  même  temps  avec 
leurs  chandeliers  au  porte-croix,  demeurant 
debout  avec  lui  sans  faire  aucune  révérence; 
mais  les  deux  thuriféraires  font  la  génu- 
flexion à  deux  genoux  devant  eux  eu  arri-< 


1335 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


123G 


"vant  au  milieu  ,  puis  se  rangent  de  part  et 
d'autre  près  des  degrés  de  l'autel,  où  ils  se 
tiennent  à  genoux  jusqu'à  ce  qu'il  soit 
temps  de  faire  mettre  de  l'encens  ,  si  on  ne 
l'a  pas  mis  avant  de  venir  au  milieu  de 
l'autel ,  selon  l'instruction  du  pape  ;  les 
autres  s'arrêtent  à  l'entrée  avec  le  dais  et 
se  mettent  aussi  à  genoux.  Si  les  officiers 
n'avaient  pas  été  revêtus  d'ornements  blancs 
durant  la  messe,  et  que  le  célébrant  cédât 
sa  place  à  un  autre,  ils  iraient  tous  à  la 
sacristie  pour  en  prendre,  et  reviendraient 
processionnellement  devant  l'autel. 

6.  Le  diacre,  ayant  fait  une  courte  prière 
à  genoux  à  côté  du  célébrant,  monte  seul  à 
l'autel,  où  il  découvre  et  dresse  le  soleil  avec 
les  génuflexions  convenables  avant  et  après; 
puis,  étant  descendu  à  la  droite  du  célébrant 
qui  se  lève  en  même  temps,  il  lui  présente 
debout,  sans  aucun  baiser,  la  cuiller  et  la 
navette  pour  mettre  de  l'encens  dans  les  deux 
encensoirs,  ce  que  le  célébrant  ayant  fait 
sans  aucune  bénédiction,  il  encense  à  ge- 
noux le  saint  sacrement  avec  une  inclination 
profonde  avant  et  après,  les  deux  ministres 
soutenant  le  devant  de  sa  chape  et  s'inclinant 
comme  lui.  Après  que  le  saint  sacrement  a 
été  encensé  par  le  célébrant,  le  sous-diacre 
et  lecérémoniaire  lui  ajustent  le  grand  voile 
sur  les  épaules;  puis  ils  montent  tous  trois 
sur  le  plus  haut  degré,  le  sous-diacre  et  le 
célébrant  s'y  mettent  à  genoux;  le  diacre, 
ayant  fait  la  génuflexion  à  l'autel,  prend  le 
saint  sacrement  dont  la  face  est  tournée  vers 
lui,  le  met  entre  les  mains  du  célébrant,  les- 
quelles il  couvre  avec  les  bouts  du  voile,  et 
ayant  fait  la  génuflexion,  il  descend  à  sa 
place  sur  le  second  degré  ;  tous  trois  montent 
ensuite  sur  le  marchepied,  se  tournent  vers 
le  peuple,  le  diacre  à  droite  et  le  sous-diacre 
à  gauche,  et  les  chantres  commencent  Pange, 
lingua  (Bauldry,  Mcrati,  Baldeschi).  On  ob- 
serve en  celte  procession  les  mêmes  cérémo- 
nies qui  sont  marquées  à  la  fête  du  Saint- 
Sacrement,  ci -après,  conformément  aux 
remarques  suivantes. 

7.  1°  Cette  procession  se  fait  seulement 
dans  l'église  ou  aux  environs,  selon  la  cou- 
tume du  lieu,  sans  aucune  station  dans  le 
chemin;  2°  il  n'y  a  que  le  célébrant,  les  mi- 
nistres sacrés  et  les  ebapiers,  avec  ceux  qui 
portent  le  dais,  si  c'est  l'usage,  qui  soient 
revêtus  d'ornements  conformes  à  leurs  offi- 
ces; 3°  au  retour  de  la  procession,  le  diacre, 
ayant  reçu  à  genoux  le  saint  sacrement  des 
mains  du  prêtre  (qui  se  met  de  suite  à  ge- 
noux et  dépose  le  voile),  se  lève  et  le  met  sur 
l'autel  ;  puis,  ayant  fait  la  génuflexion,  il  se 
remet  à  sa  place  pendant  que  les  ebapiers 
entonnent  Tantum  ergo,  etc.  A  Genitori,  le 
.célébrant  se  lève,  pour  mettre  l'encens.  A 
Rome  on  ajoute  des  litanies  destinées  à  cela, 
on  place  le  saint  sacrement  sur  son  trône  au 
retour  de  la  procession  avant  de  l'encenser, 
et  après  les  prières,  on  se  retire  sans  donner 
la  bénédiction.  Dans  les  lieux  où  c'est  un 
Usage  autorisé,  quand  l'hymne  est  finie,  on 
dit  le  verset  Panem  de  cœto,  etc.,  après  le- 
quel le  célébrant  chante,  debout  et  les  mains 


jointes,  l'oraison  Deus,  quinobis,  etc.  Après 
l'oraison,  le  célébrant  donne  la  bénédiction, 
comme  il  a  été  dit  ci-dessus,  et  le  diacre  met 
le  saint  sacrement  au  lieu  où  il  doit  être  ex- 
posé; on  peut  encore  l'encenser  (Gard.). 

8.  Ces  choses  étant  achevées,  le  célébrant, 
les  olficiers  et  le  clergé  retournent  à  la  sa- 
cristie dans  le  même  ordre  qu'ils  ont  gardé 
à  la  procession,  faisant  tous  auparavant  la 
génudexion  à  deux  genoux  avec  une  incli- 
nation profonde  sur  le  pavé  devant  le  milieu 
de  l'autel,  excepté  le  sous-diacre,  qui  porte 
la  croix,  et  les  deux  acolytes  qui  sont  à  ses 
côtés.  Le  célébrant  et  les  ministres  sacrés 
reçoivent  leurs  barrettes  avant  de  partir, 
mais  ils  ne  se  couvrent  point,  et  le  clergé 
n'éteint  point  ses  cierges  qu'ils  ne  soient 
hors  de  la  vue  du  saint  sacrement. 

9.  Pendant  que  le  saint  sacrement  est  ex- 
posé, deux  ecclésiastiques  revêtus  de  surplis 
doivent  être  continuellement  en  prières  de- 
vant l'autel,  ou  un  pour  le  moins  dans  les 
églises  où  il  n'y  a  pas  un  nombre  suffisant 
d'ecclésiastiques;  durant  ce  temps-là  parti- 
culièrement, aucun  laïque  ne  doit  entrer 
dans  le  sanctuaire,  s'il  est  possible,  soit  pour 
allumer  ou  pour  éteindre  les  cierges,  soit 
pour  quelque  autre  sujet,  et  les  clercs  mêmes 
n'en  doivent  approcher  qu'avec  le  surplis.  11 
est  encore  fort  à  propos,  suivant  l'instruction 
de  Clément  XII,  que  les  supérieurs,  principa- 
lement les  curés  et  autres  qui  ont  juridiction 
sur  les  peuples  des  lieux,  invitent  par  des 
billets  chaque  famille  à  assister  à  son  tour 
devant  le  saint  sacrement,  désignant  à  cha- 
cune l'heure  convenable,  et  pour  exciter  et 
entretenir  leUr  dévotion,  on  doit  faire  durant 
ce  temps-là  de  fréquentes,  mais  courtes  et 
dévoles  exhortations. 

10.  Si  le  saint  sacrement  demeure  exposé 
la  nuit,  et  que,  selon  l'usage  des  lieux,  le 
peuple  vienne  à  l'église  pour  prier,  on  doit 
faire  en  sorte  qu'elle  soit  éclairée  de  tous 
côtés;  néanmoins,  pour  plus  grande  sûreté, 
il  faut  tenir  la  porte  fermée,  et  l'ouvrir  seu- 
lement aux  personnes  qu'il  convient  d'y  lais- 
ser entrer. 

11.  Sur  la  fin  de  ces  prières  on  célèbre  la 
messe  solennelle  votive  du  saint  sacrement, 
comme  au  commencement,  ou  celle  du  jour, 
avec  mémoire  du  saint  sacrement,  selon  ce 
qui  a  été  dit  ci-dessus,  n.  2.  Après  la  messe, 
le  célébrant  et  les  ministres  sacrés  observent 
ce  qui  a  été  d;t  au  n.  5,  et  l'on  dispose  la 
procession  comme  au  commencement  de  ces 
prières,  si  c'est  la  coutume. 

12.  Remarquez  3°  que  lorsque  le  temps 
prescrit  pour  l'exposition  du  saint  sacrement 
est  expiré,  s'il  ne  doit  pas  y  avoir  prochai- 
nement exposition  ou  bénédiction,  un  prêtre 
doit  consumer  le  jour  suivant  l'hostie  qui  est 
dans  le  soleil  pendant  la  messe  immédiate- 
ment après  avoir  pris  le  précieux  sang  de 
Noire-Seigneur,  n'étant  pas  convenable  de 
la  donner  aux  personnes  laïques.  Ensuite, 
ayant  fait  tomber  dans  le  calice  les  frag- 
ments qui  pourraient  être  restés  dans  le  so- 
leil  et  dans  le  croissant,  il  purifie,  s'il  est 


1257  EUC 

besoin,  ce  dernier  avec  du  vin  sur  le  calice, 
et  l'essuie  avec  le  purificatoire. 

TITRE  fJNOUJÊMK. 
De  la  fête  du  Saint-Sacrement. 
§  I  Ce  que  l'on  doit  préparer  en  ce  jour. 
1.  Le  sacristain  orne  l'autel  le  plus  magni- 
fiquement qu'il  peut,  et  le  garnit  d'un  plus 
grand  nombre  de  chandeliers  et  de  cierges; 
il  y  met  un  petit  dais  pour  exposer  le  s;iint 
sacrement.  H  doit  préparer,  outre  les  choses 
ordinaires,  deux  grandes  hosties  sur  le  ca- 
lice, le  soleil  sur  la  crédence  couvert  d'un 
voile,  deux  encensoirs,  un  dais  blanc  et  des 
chapes  blanches  pour  le  célébrant,  les  cha- 
piers  et,  dans  les  églises  cathédrales  et  celles 
où  l'on  officie  pontificalemenl  (Merati)  pour 
les  bénéficiers  clercs  ou  prêtres  qui  doivent 
porter  le  dais;  une  aube  et  une  tunique  blan- 
che pour  un  sous-diacre  qui  doit  porter  la 
croix  à  la  procession,  la  chape  du  célébrant 
et  une  écharpe  blanche  pour  mettre  sur  ses 
épaules,  un  petit  escabeau  propre  et  com- 
mode pour  celui  qui  doit  exposer  et  déposer 
le  saint  sacrement;  enfin  six  flambeaux  et 
un  nombre  suffisant  de  cierges  pour  tout  le 
clergé. 

2.  Les  rues  par  où  la  procession  doit  pas- 
ser doivent  être  tapissées,  ornées  de  tableaux 
de  piété  et  semées  de  fleurs  et  d'herbes  odo- 
riférantes. Si  la  procession  doit  faire  un  long 
chemin,  il  faut  dresser  d'espace  en  espace 
quelques  reposoirs  en  forme  d'autel,  les  cou- 
vrir d'une  nappe  et  de  plusieurs  cierges  et. 
chandeliers  sans  croix,  et  les  orner  le  plus 
proprement  qu'il  est  possible.  Il  faut  aussi 
avoir  soin  qu'il  y  ait  auprès  des  pincettes  et 
un  réchaud  plein  de  feu  pour  renouveler  ce- 
lui des  encensoirs. 

3.  Le  cérémoniaire  doit  bien  prévoir  toutes 
choses,  particulièrement  touchant  la  marche 
de  la  procession,  et  avoir  soin  que  chacun  y 
garde  son  rang,  et  que  les  confrères  du  saint 
sacrement,  les  communautés  religieuses  et 
les  corps  de  métiers  y  marchent  sans  aucun 
désordre  ni  confusion,  avant  le  clergé. 

§  II.  De  la  messe  et  de  la  procession  du  saint  sacrement. 

1.  Le  prêtre  consacre  à  la  messe  deux 
grandes  hosties  comme  le  jeudi  saint;  il  en 
prend  une  et  réserve  l'autre  pour  être  mise 
dans  le  soleil. 

2.  Après  que  le  célébrant  a  pris  le  précieux 
sang,  le  sous-diacre  rouvre  le  calice  el  fait 
ensuite  la  génuflexion  avec  le  diacre,  qui 
passe  à  la  droite  du  célébrant;  le  sous-dia- 
cre passe  à  la  gauche,  ou  bien  au  défaut  du 
cérémoniaire,  il  descend  à  la  crédence,  prend 
le  soleil  couvert  de  son  voile,  le  porte  des 
deux  mains  à  l'autel,  el  l'ayant  découvert,  il 
le  présente  au  diacre;  puis  il  passe  à  la  gau- 
che du  célébrant  en  faisant  derrière  lui  la 
génuflexion  sur  le  bord  du  marchepied. 

3.  Le  diacre  ouvre  le  soleil,  le  couche  sur 
le  corporal,  et  le  célébrant  fait  aussitôt  la 
génuflexion  avec  ses  deux  ministres.  Ensuite 
le  diacre  lire  du  soleil  le  petit  croissant,  et  le 
lient  ferme  de  la  main  droite  devant  le  célé- 
brant qui  y  met  l'hostie,  après  quoi  le  diacre 


EUC  1238 

remet  le  croissant  dans  le  soleil  sans  toucher 
l'hostie;  puis  il  ferme  le  soleil,  et  l'ayant 
couvert  de  son  voile,  il  le  couche  au  milieu 
de  l'autel  sur  le  corporal,  en  sorte  néan- 
moins qu'il  n'empêche  pas  l'ouverlure  du 
tabernacle,  s'il  y  a  communion.  Si  on  place 
l'hostie  dans  le  croissant  avant  l'offertoire, 
il  sulfit  de  la  placer  dans  l'ostensoire  ou  so- 
leil quand  la  messe  est  finie.  Les  officiers  sa- 
crés font  ensuite  la  génuflexion  el  observent 
pendant  le  reste  de  la  inesse  les  cérémonies 
proscrites  pour  celle  qui  se  célèbre  en  pré- 
sence du  saint  sacrement  exposé. 

k.  Les  porte-flambeaux  demeurent  à  ge- 
noux jusqu'à  la  fin  de  la  messe,  et  les  offi- 
ciers qui  doivent  servira  la  procession  vont 
à  la  sacristie  après  la  communion,  pour  se 
disposer;  en  même  temps  on  distribue  et  on 
allume  les  cierges  du  clergé,  qui  se  tient  de- 
bout jusqu'à  la  fin  de  la  messe. 

5.  Lorsque  la  messe  est  finie,  le  célébrant, 
entre  ses  deux  ministres,  fait  la  génuflexion 
en  passant  devant  le  milieu  de  l'autel  el  va 
avec  eux  au  côté  île  l'Epître  hors  des  degrés, 
où  il  quille  la  chasuble  et  le  manipule  sans 
tourner  le  dos  au  saint  sacrement,  et  prend 
une  chape  blanche,  aidé  de  ses  ministres, 
qui  quittent  aussi  leurs  manipules;  ils  vont 
ensuite  tous  trois  par  le  pavé,  les  ministres 
lèvent  les  côtés  de  la  chape  et  font  une  gé- 
nuflexion à  deux  genoux  au  bas  des  degrés 
de  l'autel,  et  en  même  temps  tout  le  clergé 
se  met  à  genoux.  Ensuite  le  célébrant  et 
ses  ministres  se  mettent  à  genoux  sur  le 
bord  du  marchepied  ou  sur  le  plus  bas  de- 
gré (Baldeschi),  pour  faire  une  courte  prière, 
après  laquelle  le  diacre  monte  à  l'autel,  t'ait 
la  génuflexion,  place  le  croissant  dans  l'os- 
tensoire que  le  cérémoniaire  lui  présente; 
mais  s'il  y  est  déjà,  il  le  découvre  et  l'élève 
sur  son  pied  :  puis,  ayant  fait  la  génuflexion, 
il  descend  auprès  du  célébrant  pour  faire 
mettre  de  l'encens  dans  les  encensoirs. 

6.  Lorsque  les  officiers  sacrés  partent  du 
cô'é  de  l'Epître  pour  venir  faire  la  génuflexion 
au  bas  des  degrés  de  l'autel,  en  même  temps 
deux  thuriféraires,  suivis  d'un  sous-diacre 
en  aube  el  en  tunique  avec  la  croix,  et  des 
clercs  ou  prêtres  revêtus  de  chapes  portant 
le  dais,  viennent  de  la  sacristie  au  choeur; 
le  porte-croix  s'étant  avancé  au  milieu  du 
chœur,  les  deux  acolytes  partent  de  la  cré- 
dence pour  se  joindre  à  lui  et  demeurent 
debout  à  ses  côtés  sans  faire  aucune  révé- 
rence. Les  porte-dais  s'arr&'.eiil  à  l'entrée  du 
chœur  et  se  mettent  à  genoux  en  quelque 
lieu  où  ils  n'empêchent  pas  la  marche  de  la 
procession. 

7.  Les  thuriféraires  font  en  arrivant  la  gé- 
nuflexion à  deux  genoux  derrière  les  offi- 
ciers sacrés,  en  même  temps  qu'eux,  et  se 
rangent  de  part  et  d'autre  près  des  degrés  de 
l'autel,  où  ils  se  mettent  à  genoux  sur  le 
pavé.  Ils  se  lèvent  lorsque  le  diac.e  a  dé- 
couvert le  soleil,  s'avancent  des  deux  côtés, 
font  la  génuflexion,  et  sans  tourner  le  dos 
ausaiul  sacrement,  il  souvrenlet  présentent, 
chacun  de  son  côté,  leurs  encensoirs  au  cé- 
lébrant, qui,  s'étant  levé  avec  ses  ministres, 


1259 


DICTIONNAIRE  HF.S  CEREMONIES  ET  DES  RUES  SACRES. 


met  de  I  encens  dans  l'un  et  dans  l'aulre  sans 
le  bénir. 

8.  Le  oéiébrant,  s'étant  remis  à  genoux, 
encense  le  saint  sacrement,  faisant  avant  et 
après  une  inclination  profonde  ,  les  deux 
ministres  soutenant  le  devant  de  sa  chape  et 
s'inclinant  comme  lui.  Pendant  cela  les 
chantres  entonnent  0  salutaris  hostia,  que 
le  chœur  poursuit.  Après  que  le  saint  sacre- 
ment a  été  encensé  par  le  célébrant,  le  sous- 
diacre  et  le  cérémoniaire  lui  ajustent  le 
grand  voile  sur  les  épaules;  puis  il  se  met  a 
genoux  sur  le  bord  du  marchepied;  le  dia- 
cre, ayant  fait  la  génuflexion,  prend  le  saint 
sacrement  et  le  lui  met  entre  les  mains,  les- 
quelles il  couvre  avec  les  bouts  du  voile,  et 
ayant  fait  la  génuflexion  vers  le  saint  sacre- 
ment, il  descend  à  sa  place  sur  le  second 
degré. 

9.  Le  célébrant  ayant  reçu  le  saint  sacre- 
ment, se  lève  et  se  tourne  vers  le  chœur. 
Alors  les  minisires  sacrés  et  tout  le  clergé  se 
lèvent  et  l'ont  la  génuflexion  à  deux  genoux, 
à  l'exception  néanmoins  de  ceux  qui  sont 
dans  les  hautes  formes,  lesquels  ne  la  font 
qu'après  être  descendus,  ou  bien  tous  la  font 
deux  à  deux  à  mesure  qu'ils  parlent.  Le 
diacre  passe  ensuite  à  la  droile  du  célébrant 
et  le  sous-diacre  à  la  gauche;  les  thuriférai- 
res et  les  porle-flambeaux  changent  en  même 
temps  de  côté;  ceux  qui  sont  du  côté  de 
l'Epitre  passent  du  côté  de  l'Evangile;  les 
autres  prennent  leurs  places  sans  tourner  le 
dos  au  saint  sacrement  et  se  tiennent  debout, 
la  face  tournée  les  uns  vers  les  autres. 

10.  Sitôt  que  le  célébrant  s'est  tourné  vers 
le  chœur,  les  chapiers  entonnent  l'hymne 
J'am/e,  lingua,  et  la  procession  commence  à 
marcher  dans  cet  ordre.  Les  chantres  laïques 
précèdent  la  croix  du  clergé  yCœrem.  1.  II, 
c.  16,  n.  15;  Merali)  ;  le  clergé  suit  immédia- 
tement la  croix,  les  moins  dignes  les  pre- 
miers, et  l'on  change  de  côlé  en  sortant  du 
chœur  ou  aussitôt  qu'on  a  fait  la  génu- 
flexion; les  clercs  du  séminaire  marchent 
avant  le  clergé  séculier  (S.  H.  C.  1607).  Le 
cérémoniaire  se  met  entre  les  rangs  près  du 
célébrant  plus  ou  moins.  Après  les  chapiers, 
s'il  n'y  a  point  de  chanoines,  viennent  les 
porte-flambeaux  ;  les  thuriféraires  qui  les 
suivent  encensent  continuellement  (Cœrem. 
1,  II,  c.  33,  n.  7)  le  chemin  par  où  le  saint 
sacrement  doit  passer,  l'un  de  la  gauche  à  la 
droile,  et  l'aulre  de  la  droite  à  la  gauche. 
Enfin  le  célébrant  marche  sous  le  dais  au 
milieu  de  ses  ministres,  qui  lèvent  le  devant 
de  sa  chape  et  récitent  lout  bas  quelques 
prières  avec  lui.  Les  prélats  et  les  personnes 
de  condition  viennent  immédiatement  après, 
avant  des  cierges  à  la  main;  mais  les  laï- 
ques qui  portent  des  flambeaux,  aussi  bien 
que  les  confrères  du  saint-sacrement,  précè- 
dent la  croix  du  clergé.  L'ordre  que  les 
clercs  qui  portent  le  dais  doivent  garder, 
c'est  que  les  plus  dignes  prennent  les  bâtons 
qui  sont  devant  le  célébrant,  le  premier  à  la 
droite  et  l'autre  à  la  gauche.  S'ils  ont  des 
chapes ,  ils  quitteut  le  dais  à  la  porte  de 
l'église,  et  peuvent  être  remplacés  par  des 


4240 


nobles  et  des  magistrats  {Cœrem.  epise.,ibid., 
n.  5  et  21).  Ils  vont  ensuite  se  placer  après 
les  autres  chapiers. 

11.  Il  est  à  remarquer  1*  que  dans  les 
lieux  où  l'usage  est  de  faire  porter  le  dais    i 
par  les  laïques,  ils  doivent  auparavant  quit-  i 
ter  l'épée;  2°  s'il  y  a  des  enfants  habillés  en  7- 
anges    ou    des    clercs   destinés   à   jeter    des  | 
fleurs,  il  faut  les  placer  enlre  le  clergé  et  les 
thuriféraires;  3°  durant  toule  la  procession 
on  doit  sonner  les  cloches   de   l'église  d'où 
elle,  est  partie  et  celles  de  l'église  devant  la- 
quelle elle  passe;  h°  quand  on  chante  Tan- 
tum  ergo,  etc.,  on  se  met  à  genoux  vers  le 
saint  sacrement,  si  on  est  encore  arrêté  dans 
l'église,  excepte  le  célébrant,  les  minisires 
sacrés  ,  le  porte-croix  et  les  acolytes ,  qui  se 
tiennent  debout  et  se  tournent  vers  le  saint 
sacrement.   Cela   suppose    qu'on    le    puisse 
commodément  et  qu'il  n'y  ait  pas  un  grand 
concours  d'ecclésiastiques  et  de  peuple. 

12.  Lorsque  la  procession  s'arrête  à  quel- 
que reposoir  pour  y  donner  la  bénédiction 
(ce  qu'on  ne  peut  faire  qu'une  ou  deux  fois 
selon  le  Cérémonial  et  plusieurs  décrets, 
dont  l'un  est  de  1820],  tous  se  incitent  à  ge- 
noux, exceplé  le  porte-croix  et  les  acolytes, 
qui  se  retirent  à  côté;  le  cérémoniaire  étend 
le  corporal  sur  l'autel,  s'il  n'y  en  a  déjà  un; 
le  diacre  se  met  à  genoux  pour  recevoir  le 
saint  sacrement  et  le  met  sur  l'autel,  obser- 
vant les  mêmes  cérémonies  qu'à  l'église  au 
retour  de  la  procession.  Après  que  le  célé- 
brant a  quitté  l'écharpe,  il  met  de  l'encens 
dans  l'encensoir  et  encense  le  saint  sacre- 
ment comme  il  a  fait  à  l'église.  Pendant  cet 
encensement  les  chapiers  chantent  :  0  salu- 
taris hoslia,  ou  TanCum  ergo,  ou  quelque 
autre  antienne  avec  le  verset  Pannn  de  cœlo, 
avec  Alléluia,  et  le  célébrant  chante  ensuite, 
debout  cl  les  mains  jointes,  l'oraison  I)eus, 
ijui  nobis,  ele,  après  laquelle  il  si;  met  à  ge- 
noux ;  et  ses  officiers  lui  ayant  mis  le  grand 
voile  sur  les  épaules,  il  reçoit  le  saint  sacre- 
ment de  la  même  manière  qu'il  l'a  reçu  à 
l'église;  ensuite  il  se  lève  cl  se  tourne  vers 
le  clergé,  et  bénit  le  peuple  selon  l'usage, 
ensuite  les  chapiers  recommencent  à  chan- 
ter. Le  cérémoniaire  plie  le  corporal,  et  tout 
le  clergé  continue  à  marcher. 

13.  Quand  la  procession  rentre  dans  l'égli- 
se, celui  qui  porte  la  croix  avance  jusque 
dans  le  chœur  et  se  relire  à  la  crédenec  avec 
les  acolytes,  où  ils  posent  la  croix  et  les 
chandeliers;  le  clergé  entre  au  chœur,  sans 
l'aire  la  génuflexion,  s'il  n'est  pas  trop  nom- 
breux pour  se  ranger  en  demi-cercle  près  de 
l'autel;  il  se  met  à  genoux  lorsque  le  saint 
sacrement  passe;  les  porte-dais,  après  avoir 
mis  le  dais  à  l'écart,  et  les  chapiers  de  la 
messe  se  placent  de  part  et  d'aulre  sur  le 
dernier  degré  ;  les  deux  thuriféraires  se 
mettent  à  genoux  aux  deux  côtés  de  l'autel, 
le  cérémoniaire  et  les  porte-flambeaux  à 
leur  place  ordinaire. 

li.  Le  célébrant  étant  monté  sur  le  second 

degré  avec  les  ministres  sacrés,  le  diacre  se 

met  à  genoux  sur  le  marchepied,  reçoit  le 

'  soleil,  et  après  avoir  donné  au  célébraut  et 


124  i 


EUC 


EUC 


Ml 


au  sous-diacre  le  temps  de  se  mettre  à  ge- 
noux sur  le  plus  bas  degré  (Cœrem.  ibid.  a. 
26)  et  d'iidorer  le  saint  sacrement,  il  se  lève, 
le  pose  sur  le  corporal,  l'ait  la  génuflexion 
et  revient  à  la  droite  du  célébrant,  lequel 
ayant  quille  l'érharpe  se  lève  après  qu'on  a 
chaulé  V'eneremur  cemui,  met  de  l'encens 
dans  l'encensoir  du  premier  thuriféraire,  le 
reçoit,  à  genoux,  du  diacre,  et  encense  de 
trois  coups  le  saint  sacrement,  faisant  avant 
et  après  une  inclination  profonde.  Dès  qu'on 
est  à  genoux,  les  chapiers  entonnent  Tantum 
enjo,  etc.,  et  Genitori,  etc.;  les  deux  derniers 
d'entre  eux  ayant  ensuite  chanté  le  verset 
Pancm  de  cœlo,  etc.  le  célébrant,  debout  et 
les  mains  jointes,  dit  l'oraison  Dcus ,  qui 
nobis,  etc. 

15.  Après  l'oraison,  le  célébrant  s'étant 
remis  à  genoux  reçoit  l'écharpe  et  monte 
ensuite  à  l'autel  seul  ou  avec  ses  ministres, 
qui  pendant  la  bénédiction  sont  à  genoux  et 
inclinés  sur  le  marchepied  (Gardellini,  Bal- 
deschi);  ayant  fait  la  génuflexion,  il  prend 
de  la  main  droite  le  soleil  par  le  nœud  et  de 
la  gauche  par  le  pied,  couvrant  ses  mains  du 
voile,  puis  il  se  tourne  vers  le  peuple  et 
donne  la  bénédiction  du  saint  sacrement.  Il 
remet  ensuite  le  saint  sacrement  sur  l'autel, 
lait  la  génuflexion  et  descend  sur  le  pave,  et 
s*élant  mis  à  genoux  sur  le  plus  bas  degré, 
le.  sons-diacre  lui  ôle  l'écharpe  et  la  donne 
au  cérémoniaire. 

16.  Sitôt  que  le  célébrant  est  descendu  et 
qu'il  a  encensé  le  saint  sacrement,  si  c'est 
l'usage  [Voy.  Gardellini',  le  diacre  monte  à 
l'autel,  fait  la  génuflexion  et  met  le  saint  sa- 
crement dans  le  tabernacle  ou  dans  le  lieu 
où  il  doit  être  exposé;  en  ce  cas  il  ôte  la 
croix  de  l'autel,  et  ayant  fait  la  génuflexion, 
il  se  remet  à  genoux  à  la  droite  du  célébrant. 
Si  on  doit  porter  le  saint  sacrement  à  un 
autre  autel,  on  le  laisse  sur  celui-ci  jusqu'a- 
près le  départ  du  clergé  (Baldeschi).  Les  offi- 
ciers sacrés  se  lèvent,  font  la  génuflexion  (à 
deux  genoux  si  le  saint  sacrement  n'est  pas 
renfermé)  au  milieu  de  tous  les  autres  offi- 
ciers, savoir  :  des  porte-dais  en  chape,  des 
chapiers  de  la  messe,  des  thuriféraires  et  des 
porte- flambeaux  ;  le  cérémoniaire,  après 
avoir  donné  les  barrettes,  se  retire  entre  le 
dernier  chapier  et  le  second  thuriféraire; 
puis ,  après  avoir  salué  le  chœur,  si  le  saint 
sacrement  n'est  pas  expo?é,  tous  retournent 
deux  à  deux  à  la  sacristie  dans  cet  ordre  : 
les  thuriféraires  les  premiers,  puis  les  porte- 
flambeaux,  ensuite  le  porte-croix  avec  les 
acolytes,  le  cérémoniaire,  les  chapiers  de  la 
messe,  les  porte-dais  et  le  célébrant  entre 
ses  deux  ministres,  le  diacre  à  la  droite  et  le 
sous-diacre  à  la  gauche,  tenant  les  rô:és  de 
la  chape.  Après  leur  départ,  le  clergé  fait 
deux  à  deux  la  génuflexion,  les  moins  digues 
les  premiers,  et  retourne  à  la  sacristie,  fous 
pourraient  aussi  marcher  à  la  suite  de  la 
croix  à  l'ordinaire.  Ensuite,  s'il  faut  porter 
ailleurs  le  saint  sacrement ,  un  prêtre  en 
surplis,  avec  une  étole  et  une  éebarpe  blan- 
che, le  portera   en  cérémonie,  précédé  du 


cérémoniaire  et  de  deux    Dorte-flainbeam 
(BaldeschiJ. 

§  lit.  De  la  procession  du  saint  sacrement  qui  se  fait 
avant  la  messe. 

1.  Dans  les  lieux  où  l'usage  est  de  faire 
la  procession  du  saint  sacrement  avant  la 
grand'messe,  il  faut  dire  de  bon  matin  une 
messe  basse  dans  laquelle  on  consacre  deux 
hosties  ;  le  prêtre  en  prend  une,  et  après  avoir 
pris  le  précieux  sang,  il  met  l'autre  dans  le 
soleil  ou  dans  le  croissant,  qu'il  enferme 
dans  le  tabernacle. 

2.  Quand  on  doit  commencer  la  procession, 
on  observe  ce  qui  suit.  Le  clergé  étant  as- 
semblé au  chœur,  le  célébrant  vient  à  l'autel 
en  aube,  en  étole  et  chape  accompagné  des 
ministres  sacrés,  sans  manipule  et  précédé, 
1"  des  deux  thuriféraires  qui  marchent  les 
premiers  avec  l'encensoir  non  fumant;  2* 
des  porte-flambeaux  deux  à  deux;  3"  du 
porle-croix  entre  les  deux  acolytes  ;  4°  du 
cérémoniaire,  5°  des  chapiers  de  la  messe, 
et  enfin  des  por'.e-dais.  Ceux-ci  précéderaient 
les  chapiers,  s'ils  étaient  eux-mêmes  sans 
chapes. 

3.  Tous  les  officiers  étant  arrivés  au  chœur, 
ceux  qui  doivent  porter  le  dais  vont  se  ran- 
ger auprès,  et  les  chapiers  de  la  messe  se 
retirent  à  leur  place  ordinaire,  après  avoir 
fait  la  génuflexion.  Le  porle-croix  cl  les  aco- 
lytes se  placent  au  milieu  du  chœur,  ayant 
le  dais  entre  eux  et  l'autel;  ils  s'y  tiennent 
toujours  debout  jusqu'à  ce  qu'il  faille  partir. 
Les  porte-flambeaux  se  mettent  devant  eux 
en  droite  ligne,  et  les  thuriféraires  aux  ex- 
trémités des  porte-flambeaux.  Enfin  les  of- 
ficiers sacrés  et  le  cérémoniaire  se  mettent  à 
l'ordinaire  au  bas  des  degrés. 

4.  Tous  les  officiers,  étant  ainsi  rangés, 
font  la  génuflexion  à  l'autel,  à  l'exception  du 
porte-croix  et  des  acolytes;  ensuite  les  porle- 
llambeaux  se  rangent  comme  à  la  messe,  le 
cérémoniaire  porte  les  barrettes  sur  le  siège 
des  officiers:  le  célébrant  et  les  ministres 
sacrés  se  mettent  à  genoux  sur  le  plus  bas 
degré,  tout  le  clergé  se  met  aussi  à  genoux 
en  même  temps. 

5.  Tout  étant  ainsi  disposé,  le  diacre  se 
lève,  monte  à  l'autel,  ouvre  le  tabernacle, 
fait  la  génuflexion,  prend  l'ostensoire  dans 
le  tabernacle  s'il  y  est;  sinon,  il  y  prend  le 
croissant  et  le  place  dans  l'ostensoire  apporté 
auparavant  par  le  cérémoniaire  ou  le  sous- 
diacre,  le  met  sur  le  corporal  et  ferme  le 
tabernacle;  ayant  fait  une  autre  génuflexion, 
il  descend  à  la  droite  du  célébrant;  mais  si 
le  saint  sacrement  est  dans  le  soleil  élevé  sur 
son  pied,  en  sorte  qu'il  paraisse  assez  à  l'en- 
trée du  tabernacle,  il  ne  le  tire  pas  dehors, 
mais  descend  aussitôt  sur  le  pavé,  où  étant 
debout  il  reçoit  la  navette  et  présente  sans 
aucun  baiser  la  cuiller  au  célébrant,  qui  mel 
de  l'encens  dans  les  deux  encensoirs,  et  en- 
cense ensuite  le  saint  sacrement  à  l'ordi- 
naire; pendant  cela  les  chantres  entonnent 
0  salutaris  kostia.  Après  l'encensement  les 
ministres  sacrés  étendent  l'écharpe  sur  les 
épaules  du  célébrait,  le  diacre  lui  donne  lu 


1245 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1-2-41 


saint  sacrement,  et  on  observe  pour  le  reste 
ce  qui  a  élé  dit  au  §  précédent. 

G.  Lorsqu'on  rentre  au  chœur,  tous  ceux 
du  clergé  prennent  leur  place  du  chœur,  le 
célébrant  donne  la  bénédiction  du  saint  sa  - 
c  emenl;  après  que  le  diacre  l'a  mis  dans  le 
lieu  où  il  doit  être  exposé, les  ofûciers  sacrés 
font  la  génuflexion  à  deux  genoux  au  bas 
des  degrés  de  l'autel,  et  vont  avec  tous  les 
officiers, dans  le  même  ordre  qu'ils  sont  venus 
pour  prendre  à  la  sacristie  les  ornements  de 
la  messe  solennelle  qui  doit  être  célébrée 
incontinent  après. 

|  IV.  De  la  procession  du  saint  sacrement  qui  se  fait  après 
'es  vêpres  le  jour  de  l'oclav. 

1.  On  a  coutume,  suivant  le  Cérémonial  des 
évêques,  livre  H,  chap.  33,  de  faire  la  pro- 
cession du  saint  sacrement  après  les  vêpres 
de  l'octave  de  la  Fêle-Dieu,  dans  l'église  ou 
aux  environs;  on  observe  dans  celte  pro- 
cession ce  qui  est  marqué  au  jour  de  la  fête. 

2.  Vers  la  fin  des  vêpres,  tous  les  officiers 
vont  à  la  sacristie  pour  se  préparer  et  prendre 
les  ornements  convenables  à  leurs  offices  ; 
lorsque  les  vêpres  sont  finies,  ils  entrent  au 
chœur  dans  le  même  ordre,  et  observent  les 
mêmes  cérémonies  qui  ont  été  prescrites 
dans  le  §  précédent. 

3.  A  la  Gn  de  la  procession,  le  diacre  re- 
met le  saint  sacrement  dans  le  tabernacle, 
comme  on  le  pratique  à  la  Gn  des  saluts  qui 
se  font  pendant  l'octave. 

k.  Remarquez  1  qu'il  doit  y  avoir  un  ou 
deux  ecclésiastiques  en  surplis  et  à  genoux 
sur  les  degrés  de  l'autel  tandis  que  le  saint 
sacrement  est  exposé  hors  du  temps  des  of- 
fices, et  qu'on  ne  doit  pas  souffrir  que  les 
laïques  entrent  pour  lors  dans  le  sanctuaire, 
si  l'on  n'a  pas  besoin  d'eux  et  qu'ils  aient 
leur  place  ailleurs;  2°  pour  l'exposition,  la 
bénédiction  et  la  messe  en  présence  du  saint 
sacrement,  il  faut  voir  ce  qui  en  est  dit  ci- 
devant ,  et  à  l'article  Messe;  3°  qu'il  est  à 
propos,  dès  le  lendemain  de  celle  octave,  de 
faire  consumer  l'hostie  qui  est  dans  le  soleil, 
et  de  le  purifier  ensuite 


§v 


De  la  lêle  du  Saint-Sacrement  dans  les  petites 
églises. 


Dans  les  églises  où  il  n'y  a  point  de  mi- 
nistres sacrés,  le  prêtre,  ayant  consacré  deux 
hosties,  en  met  une  dans  le  soleil  après  qu'il 
a  pris  le  précieux  sang,  et  l'ayant  ferme,  il 
le  couvre  d'un  voile  blanc  et  le  met  au  mi- 
lieu du  corporal,  comme  il  est  dit  ci-dessus, 
§  2,  n.  3.  La  messe  étant  finie,  il  passe  au 
côté  de  l'Epîlre  pour  quitter  la  chasuble  et  le 
manipule  et  prendre  une  chape;  mais  s'il  n'y 
a  point  de  chape,  il  ne  quitte  point  la  cha- 
suble, et  pour  lors  il  ne  va  pas  au  coté  de 
l'Epltre,  mais  après  avoir  fait  la  génuflexion 
au  milieu  de  l'autel,  il  descend  sur  le  second 
degré,  où  il  donne  son  manipule  à  un  clerc 
et  lait  une  courte  prière  à  genoux;  ensuite 
il  se  lève,  monte  à  l'autel,  et  après  avoir  fait 
la  génuflexion,  il  découvre  le  soleil  et  l'élève 

(1)  Ceci  est  extrait  de  la  Pratique  des  cérémonies  ap- 
orouvée  J'ar  le  cleryé  de  France ,  et  cuuforuie  ?u  Céré- 


sur  son  pied;  puis,  ayant  fait  de  nouveau  la 
génuflexion,  il  descend  sur  le  second  degré, 
où  il  met  de  l'encens  dans  l'encensoir;  s'é- 
tant  mis  à  genoux,  il  encense  le  saint  sacre- 
ment comme  il  a  élé  dit  ci-dessus.  Après 
quoi,  ayant  reçu  l'écharpe  sur  ses  épaules, 
il  monte  à  l'autel,  fait  la  génuflexion  et 
prend  le  soleil  des  deux  mains  couverles  de 
l'écharpe,  et  le  porte  en  procession  sous  le 
dais,  précédé  d'un  clerc  qui  porte  la  croix, 
de  quelques  flambeaux  et  du  thuriféraire 
qui  encense  le  chemin  par  où  il  doit  passer. 
On  chante  en  partant  l'hymne  Pany,  lingua. 
Il  entonne  lui-même  les  hymnes,  s'il  n'a  pas 
des  chantres  assez  habiles.  Après  la  proces- 
sion, il  remet  le  saint  sacrement  sur  l'autel; 
ayant  fait  la  génuflexion,  il  descend  sur  le 
second  degré  ou  sur  le  pavé,  où,  après  avoir 
été  son  écharpe,  il  met  de  l'encens  dans  l'en- 
censoir et  encense  à  genoux  le  saint  sacre- 
ment; il  chante  ensuite  l'oraison  Deus,  qui 
nubis ,  etc.,  après  laquelle  il  reprend  l'é- 
charpe, et  étant  monté  à  l'autel,  il  donne  la 
bénédiction  du  saint  sacrement,  qu'il  met 
ensuite  dans  le  lieu  où  il  doit  êlre  exposé, 
ou  bien  il  le  remet  dans  le  tabernacle,  s'il 
n'y  a  pas  assez  de  monde  pour  assister  con- 
tinuellement devant  le  saint  sacrement. 

TITRE  SIXIÈME. 

De  la  procession  de  la  Fête-Dieu,  quand  l'évé 
que  y  préside  (1). 

Gomme  la  procession  qui  se  fait  le  jour  de 
la  Fête-Dieu  est  très-solennelle,  et  où  il  se 
rencontre  plusieurs  choses  particulières  qu'il 
faut  prévoir  auparavant, afin  d'éviter  le  dés- 
ordre qui  serait  infaillible,  faute  d'y. avoir 
remédié  de  bonne  heure,  cela  m'oblige  d'en 
faire  un  traité  particulier,  sans  parler  de  la 
messe  pontificale  si  l'évêque  la  célèbre,  ni 
de  la  solennelle  si  elle  esl  dite  par  quelque 
dignité  ou  chanoine,  en  ayanl  amplement 
parlé  en  leurs  traités  particuliers. 

§  I.  Des  préparatifs. 

1.  Celui  qui  a  charge  d'ordonner  et  ranger 
les  processions,  ou  à  son  défaut  les  maîtres 
des  cérémonies  auront  soin  de  faire  savoir 
le  jour  auparavant  par  où  la  procession  doit 
passer,  afin  que  les  rues  soient  balayées  et 
pettoyées,  et  parsemées  de  fleurs  et  de  ra- 
meaux; les  murailles  tapissées  et  ornées  de 
tableaux,  faisant  en  sorte  qu'il  n'y  ait  au- 
cune représentation  profane  par  les  rues, 
mais  que  le  tout  ressente  la  piété  et  la  dé- 
votion. 

2.  On  peut  aussi  préparer  dans  les  rues 
des  autels  ou  reposoirs,  et  les  parer  le  mieux 
qu'il  sera  possible  de  tableaux  et  de  chande- 
liers avec  des  cierges  blancs  allumés,  où 
l'évêque  s'arrélant  y  puisse  reposer  le  saint 
sacrement. 

3.  On  fera  un  rôle  des  confréries  et  com- 
munautés religieuses,  églises  paroissiales  et 
collégiales,  afin  qu'étant  appelées,  chacune 
marche  suivant  sou  rang,  et  qu'au  cas  qu'il 

niMiii.il  romain. 


1245 


EUC 


EUC 


12JC 


y  eût  contestation  et  débat,  il  y  puisse  être 
pourvu  par  l'évéque;  que  si  la  contestation 
ne  pouvait  être  facilement  terminée  sur-le- 
champ  ,  l'évéque  pourra  ordonner  qu'on 
marche  suivant  l'ordre  décrit  au  rôle,  ou 
bien  qu'ils  se  retirent  jusqu'à  ce  que  le  pro- 
cès soit  terminé. 

h.  Il  leur  assignera  une  heure  à  laquelle 
ils  se  rendront  dans  l'église  cathédrale  ,  et 
s'assembleront  dans  la  même  église  ,  ou  au 
porche, ou  à  la  place  qui  estau  devant, comme 
l'on  a  accoutumé  de  faire,  avec  leurs  banniè- 
res et  croix,  comme  aussiavec  des  flambeaux 
et  cierges  ;  car  tous  les  ecclésiastiques  tant 
séculiers  que  réguliers  et  les  laïques  en  de- 
vraient porter  en  celte  procession. 

5.  Le  jour  de  la  Fête-Dieu  ,  de  bon  matin,  le 
sacristain  préparera  un  dais  des  plus  beaux, 
ayant  six  ou  huit  bâtons  pour  le  porter. 

G.  11  mettra  sur  la  crédence  outre  et  par- 
dessus ce  qu'il  faut  pour  la  messe  pontificale 
ou  solennelle  :  un  soleil  d'or  ou  d'argent  pour 
y  mettre  le  saint  sacrement  et  pour  être 
porté  à  la  procession. 

7.  Deux  encensoirs  avec  deux  navettes  et 
de  l'encens  :  un  grand  voile  ou  écharpe  pour 
mettre  sur  les  épaules  de  l'évéque  lorsqu'il 
porte  le  saint  sacrement  ;  des  flambeaux  et 
cierges  blancs  suffisamment  pour  les  chanoi- 
nes bénéficiers  et  clercs  de  l'église  cathédrale, 
et  dans  la  sacristie  des  pluviaux  pour  les 
chanoines  que  le  sacristain  porte  au  chœur 
un  peu  avant  la  communion  du  célébrant,  et 
d'autres  qu'il  laisse  dans  la  sacristie  pour  les 
bénéficiers  et  autres  qui  ont  accoutumé  d'en 
porter  à  la  procession. 

§11.  Pe  l'entrée  (ie  l'évéque  dans  l'église,  de  la  messe 
et  de  la  procession. 

1.  Tout  étant  ainsi  préparé,  l'évéque  se 
rendra  le  plus  tôt  qu'il  pourra  dans  I  eglisede 
la  façon  qu'il  sera  dit  en  la  messe  pontificale, 
prend  ses  ornements  pontificaux  en  son  siège, 
ayant  auprès  de  lui  un  prêtre  assislantel  deux 
diacres  d'honneur  avec  leurs  habits  ordinai- 
res du  chœur  ,  et  assiste  à  la  messe  qui  est 
dite  par  la  première  dignité  ou  plus  digne 
chanoine,  qui  observera  avec  les  diacre  et 
sous-diacre  ce  qui  est  dit  au  traité  de  la 
messe  solennelle  ,  sans  oublier  les  génu- 
flexions après  la  communion  ,  comme  il  est 
dit  au  jeudi  saint.  Et  l'évéque  fera  ce  que 
nous  dirons  au  traité  de  la  messe  solennelle, 
l'évéque  étant  présent. 

2.  Après  l'élévation  du  saint  sacrement,  pu 
plus  tôt  s'il  est  nécessaire,  un  des  maîtres  des 
cérémonies  aura  soin  de  l'aire  commencer  à 
marcher  la  procession  suivant  l'ordre  ci- 
après  déclaré. 

3.  Quand  le  célébrant  aura  communié  et 
aura  mis  l'hostie  consacrée  dans  le  soleil  qui 
doit  être  porté  en  la  procession,  les  dignités 
et  chanoines  prendront  en  leur  place  les 
pluviaux  que  le  sacristain  y  aura  fait  porter, 
et  six  ou  huit  bénéficiers  qui  doivent  porter 
le  dais,  et  autres  qui  ont  accoutumé  de  mar- 
cher en  procession  avec  des  pluviaux  ,  les 
iront  prendre  à  la  sacristie. 

k.  Le  prêtre  et  les  deux  diacres  d'honneur 


prennent  leurs  ornements  :  s;  /oir,  le  prêtre 
assistant,  pour  ne  pas  laisser  l'évéque  seul, 
prend  le  pluvial  sur  le  surpli*  en  sa  place; 
lesdeuxdiacresd'honneur  voul  à  la  sacristie 
et  prennent  l'amict  ,  l'aube  ,  1  »  ceinture  et  la 
dalmalique  ,  le  premier  des  diacres  prenant 
encore  l'élole  ,  à  cause  qu'il  donne  et  reçoit 
le  saint  sacrement  de  l'évéque  et  se  rendent 
auprès  de  l'évéque,  saluant  l'autel  et  l'évéque 
en  y  arrivant. 

5.  La  messe  étant  dite  ,  et  l'évéque  ayant 
donné  la  bénédiction  ,  le  célébrant,  le  dia- 
cre et  le  sous-diacre  ayant  fait  la  génu- 
flexion à  l'autel  et  salué  l'évéque  ,  retour- 
nent à  la  sacristie  ,  quittent  les  ornements 
dont  ils  se  sont  servis  à  la  messe,  et  s'ils  sont 
dignités  ou  chanoines  ,  prennent  le  pluvial 
sur  le  surplis,  et  vont  au  chœur  prendre  leut 
rang  parmi  les  autres  chanoines. 

6.  Cependant  deux  acolytes  portant  l'en- 
censoir et  la  navette  s'approchent  de  l'évéque 
encore  à  sa  chaire,  un  d'eux  présente  la  na- 
vette au  prêtre  assistant ,  qui  ,  ayant  pris  la 
cuiller,  la  présente  à  l'évéque  sans  rien  bai- 
ser et  sans  rien  dire,  et  l'évéque  met  de  l'en- 
cens aux  deux  encensoirs,  sans  le  bénir. 

1.  Après ,  l'évéque  sans  mitre  descend  de 
sa  chaire,  ayant  à  ses  côtés  les  deux  diacres 
d'honneur,  et  le  prêtre  assistant  derrière  va 
à  l'autel  ,  et  étant  arrivé  au  bas  des  degrés 
du  milieu  ,  fait  une  génuflexion  ,  et  ses  assi- 
stants aussi ,  puis  monte  deux  degrés  et  se 
met  à  genoux  sur  un  carreau,  sur  le  marche- 
pied ;  le  prêtre  assistant  ,  ayant  pris  des 
mains  d'un  des  acolytes  l'encensoir,  le  pré- 
sente sans  rien  baiser  à  l'évéque  ,  qui  en- 
cense le  saint  sacrement  de  trois  coups  ,  les 
diacres  étant  à  genoux  à  ses  côtés ,  lui  éle- 
vant le  devant  de  son  pluvial  de  chaque 
côté. 

S.  Le  prêtre  assistant  reprend  l'encensoir 
et  le  donne  à  l'acolyte  ,  et  après  ,  ayant  fait 
la  génuflexion,  se  retire  au  chœur  et  marche 
en  son  rang  à  la  procession  avec  les  autres 
chanoines  ;  le  maître  des  cérémonies,  ayant 
pris  sur  la  crédence  le  voile  ou  écharpe  ,  la 
porte  aux  assistants  ,  qui  la  mettent  sur  les 
épaules  de  l'évéque  ,  l'attachent  avec  des 
épingles,  en  sorte  qu'elle  ne  puisse  tomber. 

9.  En  même  temps  le  premier  diacre  d'hon- 
neur monte  à  l'autel  ,  et  après  avoir  fait  la 
génuflexion  au  saint  sacrement ,  le  prend 
sans  le  tourner  ,  le  porte  des  deux  mains  et 
le  donne  à  l'évéque,  en  sorte  qu'il  le  tienne 
exposé  (levant  soi  comme  il  était  à  l'autel, 
lui  faisant  ensuite  une  génuflexion  ,  et  les 
chantres  commençant  à  chanter  Pange , 
lingua. 

10.  L'évéque  se  lève  ,  les  deux  diacres 
d'honneur  aussi  ,  et  étant  à  ses  côtés  lui 
élèvent  le  pluvial  ;  les  six  ou  huit  bénéficiers, 
revêtus  de  pluviaux,  tenant  le  dais  le  plus  près 
de  l'autel  qu'il  leur  est  possible  ,  attendent 
que  l'évéque  soit  dessous,  et  après  marchent 
cl  portent  le  dais  jusqu'à  la  porte  de  l'église, 
des  laïques,  magistrats  ou  autres,  qui  sont 
en  coutume  de  le  porter  ,  le  prenant  après  ; 
et  les  bénéficiers   se   retirent  et  marchent 


1-247  DICTIONNAIRE  DIS  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 

devant  les  chanoines  deux  à  doux  à  la  pro- 


1248 


cession. 

11.  Duranl  la  procession  l'évoque  récite 
des  psaumes  et  des  hymnes,  alternativement 
avec  ses  diacres  à  voix  basse  ;  et  le  clergé 
chiintedes  hymnes,  Pange,  lingua,  et  autres 
convenables  à  la  fêle  ,  que  les  chantres  ou 
choristes  entonnent  et  que  les  autres  pour- 
suivent alternativement. 

12.  L'ordre  de  la  procession  est  tel  qu'il 
s'ensuit  :  Les  confréries  des  laïques  mar- 
chent les  premières. 

13.  Après,  les  religieux,  suivant  l'ordre  de 
leur  ancienneté  ,  ou  comme  ils  doivent  mar- 
cher par  droit  ou  par  coutume. 

14.  Puis  le  clergé  ,  c'est-à-dire  un  sous - 
diacre  portant  la  croix  de  la  cathédrale,  au 
milieu  des  deux  acolytes  portant  les  chande- 
liers avec  les  cierges  allumés  ,  ne  donnant 
point  de  rang  aux  maîtres  des  cérémonies, 
parce  qu'ils  doivent  être  partout  et  prendre 
garde  à  tout. 

15.  Les  clercs  du  séminaire  en  surplis. 

16.  Les  curés  des  paroisses  ,  aussi  en  sur- 
plis. 

17.  Les  chanoines  et  autres  ecclésiastiques 
des  églises  collégiales  portant  leurs  croix 
et  des  pluviaux  ,  s'ils  ont  accoutumé  de  le 
l'aire. 

18.  Ensuite  les  clercs  et  les  bénéficiers  de 
l'église  cathédrale. 

19.  Les  six  ou  huit  bénéficiers  revêtus  du 
pluvial ,  après  qu'ils  ont  quitté  le  dais  à  la 
sortie  de  l'église. 

20.  En  dernier  lieu  les  chanoines  de  la 
cathédrale,  revêtus  de  pluviaux  blancs  ,  les 
plus  jeunes  marchant  les  premiers,  portant 
chacun  un  cierge  blanc  aussi  bien  que  tous 
les  autres  ecclésiastiques  et  religieux  ,  ceux 
qui  sont  à  la  droite  les  portant  de  la  main 
droite  et  les  autres  de  la  main  gauche  ,  en 
sorte  que  les  cierges  soient  hors  des   rangs. 

21.  Si  celui  qui  lait  l'office  est  archevêque, 
sa  croix  sera  portée  par  un  sous-diacre  au 
milieu  de  deux  acolytes  avec  ses  chandeliers, 
et  marcheront  devant  les  six  ou  huit  béné- 
ficiers revêtus  de  pluviaux. 

22.  Le  chapelain  qui  a  soin  de  la  crosse 
marchera  devant  le  dais  et  la  portera  des 
deux  mains  un  peu  élevée  ,  la  partie  courbe 
tournée  devant  lui. 

23.  Et  aux  côtés,  huit  chapelains  en  surplis 
portantehacun  un  flambeau  allumé  ,  quatre 
de  chaque  côté. 

24.  Après, deux  acolytes  avec  un  encensoir 
chacun  ,  encensant  continuellement  le  saint 
sacrement  par  les  rues. 

25.  L'évêque,  nu-lète,  portant  le  saint  sa- 
crement sous  le  dais  ,  ayant  à  ses  côtés  les 
deux  diacres  d'honneur. 

26.  Après  le  dais,  le  chapelain  qui  a  soin 
de  la  mitre,  en  surplis  ,  ayant  un  voile  ou 
éebarpe  sur  ses  épaules  pour  porter  la  mi- 
tre sans  la  toucher  de  ses  mains.  Et  les  au- 
môniers et  autres  de  la  famille  de  l'évêque 
qu'il  trouvera  à  propos. 

LeCéréntoninl des  évêques  range  les  officiers 
gentilshommes  et  magistrats  ,  eu  la  procession 
du  saint  sacrement ,  après  les  religieux  et  de* 


vont  le  clergé.  En  France  la  coutume  est  que 
les  laïques  qui  portent  des  flambeaux  ou  des 
cierges  marchent  les  premiers  devant  les  reli- 
gieux, et  que  les  évêqites  en  rocket  et  camail, 
le  roi,  les  princes,  gouverneurs  des  provinces 
et  les  officiers  de  Sa  Majesté  marchent  après 
le  dais  avec  des  flambeaux  ou  des  cierges. 

27.  Si  la  procession  était  trop  longue, 
l'évêque  pourra  dans  quelque  église  ou  sur 
quelque  autel  dressé  dans  les  rues  reposer 
le  saint  sacrement  et  s'y  arrêter,  l'encensant 
à  genoux  en  l'y  mettant  et  avant  de  le  re- 
prendre ,  ce  que  pourtant  il  ne  fera  pas  in— 
différement  à  toutes  les  églises  ou  autels 
préparés  par  les  rues,  mais  une  fois  ou  deux 
seulement  ,  comme  l'évêque  le  trouvera  à 
propos. 

28.  Lorsque  la  procession  entre  dans  l'é- 
glise, les  maîtres  des  cérémonies  font  ranger 
tous  ceux  qui  y  entrent ,  et  donnent  ordre 
que  tous  se  mettent  à  genoux  sans  éteindre 
leurs  flambeaux  ou  cierges,  jusqu'après  que 
l'évêque  ait  donné  la  bénédiction. 

29.  Ils  font  mettre  les  laïques  plus  près  de 
la  porte  ,  puis  les  religieux  les  plus  anciens 
plus  avant  dans  l'église,  laissant  la  place  plus 
proche  de  l'autel  pour  le  clergé  et  pour  les 
chanoines;  ils  font  mettre  les  chapelains  qui 
portent  les  flambeaux,  et  les  acolytes  des  en- 
censoirs ,  partie  d'un  côté,  partie  de  l'autre 
de  l'autel. 

30.  L'évêque  entre  dans  l'église  sous  le 
dais  jusqu'au  balustre  ,  ou  le  plus  près  qu'il 
se  peut  de  l'autel  ;  ceux  qui  l'ont  porté  se 
retirent  et  mettent  le  dais  à  l'écart,  ou  le  font 
porler  par  quelque  autre. 

31.  L'évêque  monte  le  premier  et  le  second 
degré  de  l'autel  ,  et  demeurant  droit  ,  le  pre- 
mier di.icre  se  mettant  à  genoux  sur  le  mar- 
chepied de  l'autel  ,  reçoit  le  saint  sacrement 
des  mains  de  l'évêque  et  le  met  sur  l'autel 
sans  le  tourner,  puis  fait  une  génuflexion  et 
revient  près  de  l'évêque  qui  s'est  mis  à  ge- 
noux sur  un  carreau  mis  sur  le  marchepied 
de  l'autel,  les  chantres  et  le  chreur  chantant 
cependant,  Tantum  ergo  sacramentum. 

32.  L'évêque  se  lève  et  le  prêtre  assis- 
tant s'étant  approché  de  lui,  après  avoir 
reçu  la  navette  de  l'acolyte ,  présente  la 
cuiller  à  l'évêque,  sans  rien  baiser  et  sans 
rien  dire;  l'évêque  met  de  l'encens  dans  un 
des  encensoirs,  sans  le  bénir,  et  puis,  s'étaul 
mis  à  genoux  et  ses  assistants  aussi,  encense 
le  saint  sacrement  de  trois  coups. 

33.  Deux  chantres  ou,  si  c'est  la  coutume, 
deux  enfants  de  chœur,  étant  debout  près  du 
l'autel,  chantent  le  verset  Panem  de  cœlo  , 
et  le  chœur  ayant  répondu  Omne,  etc.,  l'é- 
vêque se  lève ,  et  les  diacres  demeurant  à 
genoux  ,  ayant  reçu  le  livre  de  l'acolyte  qui 
en  a  le  soin,  ou  du  maître  des  cérémonies,  le 
tiennent  devant  l'é\éque,  qui,  après  avoir 
dit  Dominai  vobiscum  ,  dit  ensuite  l'oraison 
Deus  qui  nobis ,  etc.  ,  avec  sa  conclusion 
brève  ,  Qui  vivis  et  régnas  in  sœcula  sœcu- 
lorum. 

34.  L'oraison  finie,  il  monte  à  l'autel  :  les 
deux  diacres  d'honneur  lui  élevant  son  aube 
pi  la  soutane  par  le  devant ,  font  en  arrivant 


4-249 


Elit: 


EUC 


1-250 


la  génuflexion  ,  les  deux  diacres  demeurant 
à  genoux.  L'évèque  ,  s'étant  levé,  prend  le 
saint  sacrement  des  deux  mains  :  de  la  droite 
le  nœud ,  et  de  la  gauche  le  pied.  Ayant 
tourné  le  soleil ,  puis  se  tournant  vers  le 
peuple,  il  fait  trois  fois  le  signe  de  la  croix 
sur  le  peuple,  à  sa  gauche,  devant  lui  et  à  sa 
droite  ,  sans  rien  dire  ,  et  se  tourne  par  le 
côté  de  l'Evangile,  faisant  le  tour  entier,  les 
diacres  élevant  le  pluvial  ,  chacun  de  son 
côté,  quand  l'évèque  donne  la  bénédiction. 

35.  Il  fait  ensuite  une  génuflexion  et  re- 
tourne sur  le  second  degré,  où  il  se  met  à 
genoux  sur  un  carreau,  comme  auparavant. 

36.  Les  diacres  se  lèvent  en  môme  temps 
que  l'évèque  :  le  second  se.  met  à  genoux 
auprès  de  lui,  et  le  premier  demeure  à  l'au- 
tel. Après  avoir  fait  la  génuflexion  au  milieu 
de  l'autel,  il  prend  le  saint  sacrement  et  le 
met  en  lieu  éminenl,  au  cas  qu'on  le  veuille 
laisser  tout  le  jour  exposé,  selon  la  coutume 
des  lieux;  ou  il  le  met  dans  le  tabernacle  et 
le  ferme,  et  après  avoir  fait  la  génuflexion  , 
il  retourne  près  de  l'évèque. 

37.  La  bénédiction  étant  donnée,  le  prêtre 
assistant  se  lève  ,  va  au  côté  de  l'Epîlre  ,  et 
après  avoir  fait  la  génuflexion  au  saint  sa- 
crement, tourné  vers  le  peuple,  et  sans  tour- 
ner le  dos  au  saint  sacrement ,  publie  les  in- 
dulgences en  la  forme  ordinaire  décrite  à 
l'office  du  prêtre  assistant  à  la  messe  ponti- 
ficale. 

38.  Si  le  saint  sacrement  est  fermé  dans 
le  tabernacle,  l'évèque,  après  avoir  fait  sa 
prière  et  fait  la  génuflexion  avec  ses  assis- 
tants, reçoit  la  mitre  du  premier  diacre,  et 
va  à  la  sacristie  quitter  ses  ornements. 

39.  Si  le  saint  sacrement  demeurait  ex- 
posé ,  après  la  prière  ,  l'évèque  s'étant  levé 
lait  la  génuflexion  avec  ses  assistants,  et  sor- 
tant hors  du  balustre,  prend  la  mitre  et  re- 
tourne à  la  sacristie  ,  les  thuriféraires  mar- 
chant les  premiers  ,  puis  les  acolytes  des 
chandeliers,  l'évèque  avec  ses  deux  diacres 
d'honneur,  et  ensuite  le  prêtre  assistant. 

10.  Dans  la  sacristie,  tous  saluent  le  cru- 
cifix, l'évèque  ayant  la  mitre,  tous  les  autres 
découverts  ;  ils  quittent  leurs  ornements  , 
et  les  chanoines  accompagnent  l'évèque  à 
l'ordinaire. 

41.  Si  l'évèque  désirait',  pour  plus  grande 
dévotion  ,  dire  la  messe  ,  il  pourrait  de 
bon  matin  dire  une  messe  basse,  omettant 
pour  ce  jour-là  la  grand'messe,  à  la  fin  de 
laquelle  les  chanoines  prennent  leurs  orne- 
ments, et  l'évèque,  ayant  quitté  le  manipule 
et  la  chasuble,  prend  le  pluvial,  et  le  reste 
se  fait  comme  ci-devant. 

Aux  églises  cathédrales  ,  l'évèque  étant 
absent,  et  aux  collégiales  et  paroissiales,  la 
messe  étant  finie,  le  célébrant,  ayant  quitté 
le  manipule  et  la  chasuble,  prend  le  pluvial , 
encense  le  saint  sacrement,  et  le  porte  sous 
le  dais ,  ayant  le  diacre  et  le  sous-diacre  à 
ses  côtés  ,  de  la  même  façon  que  ci-devant, 
excepté  pour  les  choses  qui  appartiennent 
au  seul  évêque. 

El  parce  que  c'est  la  coutume  d'exposer  le 
saint  sacrement  à  vêpres  et  aux  autres  of- 


fices divins,  il  serait  très-convenable  que 
l'évèque  et  les  chanoines,  et  tons  ceux  qui 
sont  présents  au  chœur,  demeurassent  de- 
bout et  découverts  durant  l'office. 

Que  si ,  à  cause  de  la  longueur  de  l'office, 
ils  ne  peuvent  demeurer  debout  ,  pour  le 
moins,  étant  assis,  qu'ils  soient  toujours  dé- 
couverts pour  le  respect  qui  est  dû  au  saint 
sacrement  exposé  sur  l'autel 

On  est  aussi  en  coutume,  le  jour  de  l'oc- 
tave, après  vêpres,  de  faire  une  procession 
par  l'église  ou  autour  d'elle ,  en  laquelle  si 
l'évèque  y  veut  asssiter,  il  doit,  étant  revêtu 
du  pluvial,  porter  sous  le  dais  le  saint  sa- 
crement ,  assisté  de  deux  diacres  d'honneur, 
et  observer  les  mêmes  cérémonies  que  ci- 
devant,  le  'iliacre  enfermant  à  la  fin  le  saint 
sacrement  dans  le  tabernacle. 

Les  confréries  et  les  religieux  ne  sont  pas 
obligés  d'assister  à  cette  seconde  procession. 


DU   SACREMENT  DE  LA   SAINTE  EUCHARISTIE. 

(Résume  d'un  grjuj  nombre  «te  Ri'.uels,  [jar  Beuvelet  ) 

§  I. 

Quel  doit  être  le  soin  du  curé ,  suivant  le 
Manuel,   touchant  la  très-sainte  Eucharistie? 

Ce  soin  consiste  en  deux  choses  prin- 
cipales : 

1°  A  traiter,  conserver  et  administrer  ce 
divin  sacrement  avec  l'honneur  et  la  révé- 
rence qui  lui  est  due,  comme  le  plus  précieux 
gage  que  l'Eglise  possède  de  son  époux;  2°  à 
procurer,  selon  son  possible,  que  le  peuple 
y  soit  extrêmement  dévot,  et  s'en  approche 
souvent. 

Pour  traiter  ce  sacrement  comme  il  faut , 
que  doit  faire  le  prêtre  ? 

Il  doit  avoir  un  grand  soin  de  tout  ce  qui 
regarde  de  près  ou  de  loin  le  culte  de  cet 
adorable  mystère,  comme  les  nappes  d'autel, 
les  corporaux,  les  purificatoires ,  le  taber- 
nacle, le  ciboire,  les  hosties,  etc. 

Que  doit-il  observer  touchant  les  linges  de 
l'Eglise  ? 

1°  Qu'il  y  en  ait  nombre  pour  changer  sou- 
vent. 2"  Qu'ils  soient  simples  et  blancs  ;  car 
se  servir  de  meubles  sales  et  malpropres  en 
ce  qui  regarde  le  sacrifice,  surtout  le  puri- 
ficatoire et  les  corporaux,  est  un  plus  grand 
péché  qu'on  ne  pense.  3"  Que  les  corporaux 
soient  de  toile  de  lin  ,  blanche  et  fine,  non 
trop  claire  ni  ouvragée  au  milieu,  ni  déchi- 
rée ,  mais  serrée  ,  empesée  et  lissée  ,  sans 
taches  ni  immondices,  4°  Qu'avant  de  les 
donner  à  blanchir,  ils  aient  été  lavés  dans  un 
vaisseau  de-liné  à  ce  seul  usage ,  par  un  ec- 
clésiastique qui  soit  in  sacris ,  et  l'eau  jetée 
dans  la  piscine  ou  dans  le  cimetière,  recom- 
mandant aux  personnes  qui  ont  le  pouvoir 
des  supérieurs  de  blanchir  ces  sortes  de  lin- 
ges, si  ce  sont  des  personnes  laïques,  comme 
des  religieuses  ,  filles  dévotes  ou  femmes 
veuves,  de  ne  les  point  mêler  avec  le  linge', 
profane  à  la  lessive,  mais  de  faire  une  lessive 
tout  exprès.  A  ce  propos  ,  les  statuts 
daux  de  Paris  ,  de  l'an  1598 ,  en 
l'élection  des  marguilliers  ,  leur/ 
de  faire  faire  la  lessive  du  linge  di 


I2M 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


\TA 


moins  Jeux  fois  l'an  :  Singulis  annis  matri- 
èularii ,  seu  œconomi  rerum  temporalium  fa- 
bricœ  eligantur,  qui  ad  minus  bis  in  anno  in 
die  sanctissimo  Paschalis  et  omnium  sancto- 
rum  iixivium  pro  linteo  ecclesias  srparatim 
faciant. 

Que  faut-il  observer  touchant  le  tabernacle? 

1°  Qu'il  soit  le  plus  riche  que  les  corarao- 
dilés  de  l'église  le  pourront  permettre.  2° 
Qu'il  soit  bien  fermé  à  clef,  que  le  curé  gar- 
dera soigneusement,  et  ne  la  confiera  à  per- 
sonne qu'à  son  vicaire.  3"  Doublé  par  dedans 
de  quelque  étoffe  de  soie,  et  toujours  garni 
d'un  corporal,  pour  poser  le  saint  ciboire 
dessus.  4°  Que  de  quinze  en  quinze  jours  il 
soit  nettoyé.  5°  Qu'il  n'y  ait  avec  le  saint 
sacrement  ni  reliques,  ni  croix,  ni  saintes 
huiles,  sinon  celles  des  infirmes  par  néces- 
sité. 6"  Qu'il  soil  couvert  d'un  dais  ou  pavil- 
lon décent  par  dehors,  conforme  à  la  cou- 
leur du  temps  {decenter  conopœo  opertum) , 
et  qu'il  n'y  ait  aucune  armoirie  par  dessous. 
7°  Qu'il  y  ait  pour  le  moins  une  lampe  qui 
brûle  continuellement  devant ,  laquelle  soit 
nettoyée  de  temps  en  temps. 

Que  faut-il  observer  touchant  le  ciboire? 

1°  Qu'il  y  en  ait  deux  dont  la  coupe  soit 
pour  le  moins  d'argent  :  l'un  pour  porter  le 
viatique,  l'autre  pour  reposer  le  saint  sa- 
crement dans  le  tabernacle  où  il  doit  tou- 
jours demeurer;  tous  les  deux  bénits  de  leur 
bénédiction  particulière,  et  dorés  par  dedans. 
2°  Que  dans  celui  qui  est  destiné  pour  porter 
le  viatique,  il  y  ait  une  boîte  d'argent,  bé- 
nite, sans  aucune  gravure  par  dedans,  et 
sans  aucun  linge  pour  couvrir  le  saint  sa- 
crement. 3°  Qu'il  soit  bien  fermé  avec  deux 
petits  crochets,  et  couvert  d'un  petit  voile 
ou  pavillon  de  soie  rouge  ou  blanche,  selon 
l'usage.  4°  Qu'il  soit  purifié  toutes  les  fois 
qu'on  y  met  de  nouvelles  hosties  ,  et  que 
toujours  et  en  tout  lieu  ,  soit  dans  le  taber- 
nacle ou  ailleurs ,  il  y  ait  un  corporal  sous 
le  pied  du  ciboire. 

Que  faut-il  observer  pour  les  hosties  ?  1° 
Qu'elles  ne  soient  faites ,  s'il  est  possible  , 
ni  par  des  femmes  ni  par  des  personnes  laï- 
ques ;  qu'elles  soient  composées  de  pure  fa- 
rine de  froment  ,  sans  levain  ,  et  d'eau  élé- 
mentaire ,  et  qu'on  les  enferme  (après  les 
avoir  choisies  l'une  après  l'autre  et  passé  les 
doigts  à  l'entour,  pour  en  ôter  les  particules) 
dans  une  boîte  faite  exprès.  2°  Qu'elles  soient 
renouvelées  de  quinze  en  quinze  jours  , 
surtout  en  temps  d'hiver  et  en  temps  plu- 
vieux ,  et  cela  le  jeudi  ,  si  la  commodité  le 
permet ,  à  cause  qu'à  pareil  jour,  l'institu- 
tion fut  faite  du  très-saint  sacrement.  Que 
quand  il  en  faut  consacrer  de  nouvelles, 
elles  ne  soient  pas  faites  plus  loin  que  de 
vingt  jours.  Et  enGn  que  dans  le  ciboire 
destiné  pour  la  communion  dans  l'église,  il 
y  en  ait  toujours  pour  le  moins  cinq  con- 
sacrées. 

Quand  il  n'y  a  pas  assez  d'hosties  consacrées 
pour  le  peuple  qui  se  présente  à  communier 
que  faut-il  fairt? 

Quand  il  y  a  quelque  nécessité  de  le  com- 
munier, on  en  peut  rompre  quelques-unes 


en  deux  ou  trois  parcelles  à  l'autel,  hors  de 
la  vue  du  peuple,  pour  éviler  le  scandale,  f 
niais  jamais  de  celle  qui  est  destinée  pour  le 
sacrifice,  sinon  qu'il  fallût  communier  une 
personne  en  péril  de  mort  et  qu'il  n'y  eût 
point  d'antre  hostie.  C'est  ce  qui  est  ordonné 
dans  les  Manuels;  de  quoi  pourtant  certains 
docteurs  ne  conviennent  pas,  à  cause  de 
l'exemple  de  Notre-Seigneur  qui  a  pratiqué 
le  contraire. 

Quand  il  est  besoin  de  consacrer  de  nou- 
velles hosties,  comment  faut-il  faire? 

1°  Il  faut  mettre  les  petits  pains  que  l'on 
veut  consacrer  dans  le  ciboire  fermé,  ou  au 
moins  sur  le  corporal,  et  les  accommoder  en 
sorte  auprès  du  calice,  que  l'on  puisse,  en 
faisant  les  signes  de  croix,  les  former  aussi 
sur  les  petites  comme  sur  la  grande  hostie  et 
sur  le  calice.  2°  Au  moment  de  la  consécra- 
tion, avant  de  prendre  l'hostie  qui  doit  servir 
au  sacrifice,  il  faut  découvrir  le  ciboire  et 
diriger  son  intention,  pour  consacrer  les 
hosties  qui  sont  dedans.  3°  Incontinent  après 
l'élévation  de  l'hostie,  recouvrir  le  ciboire  et 
le  laisser  sur  l'autel  jusqu'après  la  commu- 
nion du  prêtre,  auquel  temps,  s'il  n'y  a  per- 
sonne à  communier,  il  le  remet  dans  le  ta- 
bernacle. 

Mais  quand  il  faut  consacrer  des  hosties,  et 
qu'il  n'y  a  pas  de  tabernacle  à  l'autel  où  l'on 
dit  la  messe  ? 

11  faut  n'en  consacrer  précisément  qu'à 
proportion  des  personnes  qui  désirent  com- 
munier :  que  s'il  arrive  par  mégarde  que  le 
nombre  des  hosties  excède  celui  des  commu- 
niants, en  ce  cas,  si  le  piètre  n'a  pas  encore 
pris  l'ablution,  il  peut  les  consumer;  si  c'est 
hors  le  temps  de  la  messe,  il  peut  eu  donner 
plusieurs  ensemble  à  une  même  personne. 

Que  faut-il  recommander  au  peuple  pour  lui 
faire  pratiquer  la  dévotion  vers  le  saint  sacre- 
ment de  l'autel? 

Il  faut  l'avertir,  1°  de  fréquenter  cette  di- 
vine table  le  plus  souvent  qu'il  pourra,  mais 
tout  au  moins  trois  fois  l'année  ,  suivant  les 
constitutions  des  anciens  conciles  et  des 
Pères,  savoir  :  à  Pâques,  à  la  Pentecôte  et  à 
Noël;  comme  encore  dans  les  affaires  diffi- 
ciles qui  pourront  arriver,  dans  certaines 
occasions  de  voyages  lointains,  de  perles 
d'enfants,  de  biens,  de  tentations,  de  gros- 
sesse et  autres  afflictions;  leur  faisant  voir 
les  grandes  utilités  que  l'on  en  relire,  dont 
les  principales  sont  les  lumières  de  l'enten- 
dement, pour  connaître  l'horreur  du  péché  , 
et  la  force  de  la  volonté  pour  y  résister  et 
souffrir  courageusement  toutes  les  afflictions 
delà  vie. 

Mais,  d'autre  part,  leur  imprimer  bien 
avant  dans  l'esprit,  et  principalement  dans 
celui  des  femmes,  que  ceux  qui  mangent  et 
boivent  indignement  le  corps  du  Seigneur, 
boivent  et  mangent  leur  jugement;  qu'en 
punition  de  leurs  sacrilèges,  mille  malheurs 
domestiques  leur  arriveront;  que  de  là  pro- 
cèdent les  maladies  dangereuses  et  les  morts 
subites;  qu'il  faut,  lorsqu'on  s'approche  sou- 
vent de  cette  sainte  table,  montrer  par  les 
œuvres  que  l'on  en  profile,  et  .partant  qu'il 


i-r;- 


EUC 


f  :ul  y  venir  avec  de  grandes  dispositions 
intérieures,  leur  enseignant  en  particulier 
quelles  sont  ces  dispositions. 

2"  Il  doit  les  porter  à  ne  pas  épargner  leurs 
aumônes,  pour  faire  reposer  décemment  ce- 
lui de  qui  ils  attendent  toute  sorte  de  biens  en 
la  terre  et  au  ciel,  et  contribuer  volontiers 
aux  Irais  nécessaires  pour  les  choses  qui 
regardent  plus  immédiatement  le  sacrifice. 
Y  a-t-il  des  cas  auxquels  un  prêtre  puisse 
communier  deux  fois  te  jour? 

Oui,  il  y  en  a  qualre  :  le  premier ,  au  jour 
de  Noël,  auquel  chaque  prêtre  peut  célébrer 
trois  messes.  2"  Aux  lieux  où  il  n'y  a  qu'un 
curé  pour  deux  églises,  dans  lesquelles  il  dit 
deux  messes  tous  les  jours  de  fête  et  diman- 
ches. 3°  Si ,  en  quelque  prise  de  ville,  quel- 
que incursion  des  ennemis  ou  autre  sembla- 
ble rencontre,  il  y  avait  danger  évident  que 
les  hérétiques  ou  soldats  ne  commissent, 
comme  il  s'est  vu  très-souvent,  quelques  sa- 
crilèges contre  le  saint  sacrement,  et  qu'on 
ne  pût  les  en  empêcher  qu'en  communiant 
après  avoir  déjà  une  autre  fois  communié  le 
même  jour,  il  pourrait  user  toutes  les  hosties 
qui  seraient  dans  le  ciboire,  même  après  dî- 
ner, k"  Si  quelqu'un,  ayant  communié  en 
sanlé  et  sans  penser  à  la  mort,  tombait  tout 
à  coup  en  péril  imminent,  en  telle  sorte  qu'on 
ne  jugeât  pas  qu'il  pût  vivre  jusqu'au  len- 
demain, il  pourrait  et  devrait  communier 
encore  une  l'ois  le  même  jour,  pour  recevoir 
le  saint  sacrement  par  forme  de  viatique; 
encore  que  Suarez  et  d'autres  estiment  le 
contraire,  le  premier  assurant  qu'il  ne  peut 
ni  ne  doit  communier,  les  autres  qu'il  le  peut 
bien,  mais  qu'il  n'y  est  pas  obligé. 

Quelques-uns  y  ajoutent  un  cinquième 
cas,  quand  il  n'y  a  point  d'hostie  consacrée, 
et  qu'il  y  a  nécessité  présente  de  porter  le 
viatique  à  un  malade. 

Faut-il  accorder  la  communion  à  toutes 
sortes  de  personnes  ? 

Non,  il  y  a  trois  ou  quatre  sortes  de  per- 
sonnes qui  en  doivent  être  privées.  1°  Les 
pécheurs  publics,  comme  sont  les  excommu- 
niés, les  interdits,  et  notoirement  infâmes , 
telles  que  sont  les  femmes  débauchées  et  les 
concubinaires  publics,  les  usuriers,  magi- 
*  ciens ,  sacrilèges,  blasphémateurs  et  autres 
pécheurs  semblables,  s'ils  n'ont  auparavant 
satisfait  à  l'Eglise  par  la  pénitence  et  levé  le 
scandale. 

Pourquoi  dites-vous  pécheurs  publics? 

Parce  que  si  leurs  péchés  sont  cachés, 
quelque  énormes  qu'ils  soient,  il  ne  nous 
est  pas  loisible  de  leur  refuser  la  sainte 
communion,  s'ils  la  demandent  publique- 
ment, encore  que  les  ayant  confessés  nous 
sachions  certainement  que  nous  ne  leur 
avons  point  accordé  l'absolution.  Je  dis  pu- 
bliquement ,  car  s'ils  la  demandent  secrète- 
ment, elle  leur  doit  être  refusée,  quand  on 
connaît  leur  indignité  autrement  que  par  la 
confession. 

Mais  ne  peut-on  pas  en  ce  cas  donner  à  de 
semblables  pécheurs  un  petit  pain  non  consa- 
cré pour  éviter  le  sacrilège  qu'ils  commettraient 
en  communiant  ? 


EUC  1254 

Non,  cela  n'est  pas  permis ,  allendu  le  pé- 
ché qu'il  y  aurait  d'idolâtrie. 

Quels  sont  les  autres  à  qui  il  faut  refuser  la 
sainte  communion? 

2°  Les  personnes  qui,  étant  dans  des  ini- 
mitiés publiques  et  scandaleuses,  ne  veulent 
pas  se  réconcilier.  ■'!  Les  insensés  et  fréné- 
tiques, à  moins  qu'ils  n'aient  quelque  bon 
intervalle,  et  que  dans  ce  temps-là  ils  té- 
moignent le  désirer,  pourvu  qu'il  n'y  ait 
aucun  péril  d'irrévérence  ou  d'indignité. 
&•  Les  enfants  avant  l'âge  de  douze  ou  treize 
ans,  qui  n'ont  pas  été  instruits,  et  ne  stt vent 
faire  discernement  de  celte  nourriture  avec 
la  commune. 

A  qui  est-ce  à  juger  de  la  capacité  des  en- 
fants pour  la  communion"  ? 

Au  curé  de  la  paroisse,  qui  doit  avoir  soin 
de  les  faire  instruire  pour  cela,  et  les  aver- 
tir de  ne  pas  faire  leur  première  communion 
hors  de  la  paroisse,  ni  en  autre  temps  (autant 
que  faire  se  peut)  qu'à  la  fête  de  Pâques  , 
suivant  ce  que  marquent  expressément  le 
Manuel  de  Paris  et  autres. 

N'y  a-l-il  pas  encore  d'autres  personnes  à 
qui  on  peut  justement  refuser  la  sainte  com- 
munion? 

Oui,  comme  à  ceux  qui  sont  de  naissance 
sourds  et  muets  entièrement  et  sans  instruc- 
tion, parce  qu'ils  sont  en  ce  point  sembla- 
bles aux  enfanls,  el  ne  peuvent  avoir  ni 
connaissance  ni  goût  de  ce  sacrement.  Et  il 
ne  faut  pas  en  ce  cas  s'arrêter  aux  signes 
qu'ils  font,  ni  au  désir  qu'ils  témoignent  de 
recevoir  la  communion  comme  les  autres; 
car  ces  signes  sont  singeries  :  ils  font  ce 
qu'ils  voient  faire  aux  autres,  mais  au  fond, 
s'ils  sont  de  naissance  entièrement  sourds  et 
muets,  il  est  certain  qu'ils  n'ont  point  la  foi 
actuelle  et  explicite,  ni  de  l'incarnation  ni 
de  la  rédemption  des  hommes,  ni  de  la  pré- 
sence réelle  du  corps  et  du  sang  de  Jé^us- 
Christ  au  saint  sacrement  de  l'autel,  puisque 
celte  foi,  selon  saint  Paul,  vient  de  l'ouïe,  de 
laquelle  ils  sont  privés.  Il  est  bon  néanmoins 
que,  quand  il  s'en  rencontre  de  la  sorte,  les 
curés  en  donnent  avis  à  leurs  supérieurs, 
afin  qu'après  avoir  vu  ces  sourds  el  muets, 
dont  les  empêchements  peuvent  être  diffé- 
rents, ils  jugent  mieux  de  leur  incapacité. 

Davantage,  ceux  d'entre  les  hommes  qui 
portent  une  épée  (si  ce  ne  sont,  ajoutent 
quelques-uns,  v.  g.,  des  chevaliers  de  Malte, 
de  Saint-Jacques  el  autres  semblables,  parce 
que  ce  sont  les  marques  de  leur  profession 
et  avec  quoi  ils  défendent  la  foi),  et  entre  les 
femmes  celles  qui  y  viennent  avec  des  car- 
reaux sous  les  genoux,  le  sein  ou  les  épaules 
découvertes,  fardées,  poudrées,  le  visage 
plein  de  mouches,  etc.  El  afin  que  personne 
ne  prétende  cause  d'ignorance  et  ne  se  scan- 
dalise si  on  lui  refusait  la  sainte  communion 
en  cet  état,  le  curé  doit  avertir  les  parois- 
siens de  la  modestie  et  de  la  révérence  avec 
laquelle  il  faut  s'approcher  de  la  sainte  table, 
et  des  dispositions  extérieures  qu'on  doit  y 
apporter. 
Quelles  sont  ces  dispositions  extérieures  ? 
Supposé  qu'on  ail  fait  une  bonne  confus- 


P255 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


liSG 


sion,  qu'on  ail  ouï  la  messe  cl  que  l'on  soit 
à  jeun,  voici  ce  qu'il  faut  observer 

§  II.  Cérémonies  extérieures. 

Avis  pour  ceux  qui  se  présentent  à  la  sainte 
communion. 

1.  11  faut,  avant  de  se  lever  de  sa  place 
pour  approcher  de  la  sainte  table,  se  rendre 
les  mains  entièrement  libres,  à  ce!  effet 
serrer  en  sa  poche  ou  ailleurs  ses  livres, 
chapelets,  gants  et  choses  semblables. 

2.  Les  hommes  s'en  approchant  doivent 
quitter  leurs  épées  et  éperons,  et  ceux  qui 
portent  la  calotte  Pôter  pendant  la  commu- 
nion. 

3.  Les  femmes  et  les  filles  semblablement 
ne  doivent  pas  y  venir  avec  leurs  robes 
troussées;  elles  doivent  aussi  quiller  leurs 
manchons,  leurs  éventails,  leurs  gants,  et 
tenir  leurs  coiffes  baissées ,  en  sorte  pour- 
tant que  l'on  puisse  les  communier  commo- 
dément. 

k.  C'esl  une  chose  tout  à  fait  indécente  et 
indigne  de  la  sainteté  d'un  si  grand  sacre- 
ment, que  les  femmes  s'en  approchent  avec 
un  masque,  avec  des  babils  mondains,  les 
cheveux  poudrés  et  frisés  ,  comme  si  elles 
allaient  au  bal  ou  autres  assemblées  sécu- 
lières, ni  même  d'y  venir  se  faisant  porter  la 
queue,  ou  d'y  avoir  des  carreaux. 

5.  Mais  il  est  beaucoup  moins  supportable 
de  s'y  présenter  avec  le  sein  ou  les  épaules 
découvertes,  ou  un  mouchoir  si  transparent, 
qu'elles  paraissent  toutes  nues  ,  avec  des 
mouches  ou  autres  afféteries  capables  de 
donner  quelque  scandale  et  de  faire  offenser 
Dieu;  et  elles  ne  peuvent  avoir  sujet  de  se 
plaindre  si  en  cet  état  le  prêtre  les  passe  sans 
leur  donner  la  communion. 

6.  Au  moment  de  recevoir  la  sainte  hostie, 
il  faut  se  tenir  le  corps  droit  et  arrêté,  sans 
pencher  la  tète  ni  avant  ni  après  la  réception 
de  la  sainte  hoslie. 

7.  Tenant  la  nappe  de  la  communion,  il 
ne  faut  pas  avoir  les  mains  jointes  en  pointe, 
mais  étendues  ou  couchées  en  croix  l'une 
sur  l'autre,  conformément  à  l'ancienne  dis- 
cipline des  chrétiens. 

8.  11  ne  faut  pas  essuyer  sa  bouche  à  la 
nappe,  ni  avant  ni  après  la  communion,  et 
ne  la  tenir  ni  trop  haut,  comme  au-dessus 
du  menton,  ni  trop  bas,  comme  vers  la  cein- 
ture, mais  au  milieu  de  la  poitrine. 

9.  Pendant  tout  le  temps  qu'on  demeure  à 
la  sainte  table,  il  faut  cesser  toutes  les  prières 
vocales,  et  s'abstenir  de  toutes  autres  actions 
de  dévotion  qui  puissent,  ou  troubler  ceux 
qui  sont  proches  ,  ou  incommoder  le  prêtre 
qui  donne  la  communion.  Il  n'est  pas  aussi 
nécessaire  de  frapper  sa  poitrine,  lorsque  le 
prêlre  dit  :  Domine,  non  sum  dignus. 

10.  Avant  que  l'on  montre  la  sainte  hostie, 
il  faut  tenir  les  yeux  modestement  baissés; 
mais  quand  on  la  monlre,  et  qu'on  dit,  Ecce 
Agnus  Dei,  il  faut  lever  la  vue  et  jeter  les 
yeux  dessus,  sans  les  écarter  ailleurs. 

11.  Quand  le  prêtre  dit,  Corpus  Domini 
noslri,  etc.,  il  faut  se  mettre  en  telle  dispo- 
sition que  le  visage  soil  au-dessus  du  bulus- 


tre,  ouvrir  la  bouche  médiocrement  et  appro- 
cher la  tangue  à  fleur  de  la  lèvre  d'en  bas. 

12.  Lorsque  le  prêlre  présente  l'hostie  à 
chacun  en  particulier,  il  ne  faut  pas  regar- 
dera prêtre,  mais  la  sainte  hoslie  seulement, 
ni  avancer  ou  retirer  la  tête  en  arrière,  mais 
se  tenir  fixe  et  arrêté. 

13.  Après  avoir  reçu  la  sainte  hoslie,  il  nu 
faut  pas  fermer  la  bouche  que  le  prêtre  ne 
l'ait  quittée,  ni  baisser  la  tète  ou  approcher  la 
nappe  de  la  bouche  pour  essuyer  les  lèvres; 
mais  si  l'on  sent  ou  qu'on  doute  que  quelque 
particule  de  la  sainte  hoslie  soit  demeurée  sur 
les  lèvres,  il  faut  avec  les  dents  et  la  lèvre 
l'attirer  dans  la  bouche,  et  non  pas  y  mettro 
les  doigts. 

11.  11  ne  faut  pas  mâcher  la  sainte  hoslie, 
ni  la  laisser  fondre  en  la  bouche  ,  mais  la 
laisser  quelque  peu  de  temps  sur  la  langue, 
puis,  étant  un  peu  humectée,  l'avaler,  lui 
donueravec révérence  un  pelitplide  la  langue 

15.  Là  où  la  coutume  esl  de  donner  l'ablu- 
tion, lorsqu'on  la  présente,  il  faut  prendre  la 
coupe  par  le  pied,  sans  honte  ni  difficulté,,  sî 
on  en  a  besoin  ,  en  boire  une  gorgée  seule- 
ment et  s'essuyer  avec  la  serviette  présentée 
par  celui  qui  porte  la  coupe. 

10.  On  ne  doit  pas  se  troubler,  si  en  com- 
muniant la  sainte  hostie  s'attache  au  palais 
de  la  bouche  ,  mais  doucement  la  détacher 
avec  la  langue,  sans  y  porter  les  doigts. 

17.  Après  avoir  reçu  la  bénédiction  ,  on 
doit  se  retirer  en  un  lieu  écarté,  autant  qu'il 
est  possible,  et  ne  sortir  sitôt  de.  l'église,  mais 
demeurer  quelque  espace  de  temps  pour 
faire  ses  actions  de  grâces,  et  s'empêcher 
cependant  de  cracher.  Si  pourtant  il  y  avait 
nécessité  de  le  faire,  il  faudrait  que  ce  fût  en 
un  mouchoir  blanc  et  honnête,  ou  en  quel- 
que lieu  où  l'on  ne  marche  pas. 

18.  Il  ne  faut  pas  affecter  d'attendre  que 
les  autres  aient  communié  pour  communier 
seul,  mais  se  plaire  à  communier  en  compa- 
gnie, à  quoi  le  mot  de  communion  semble 
assez  nous  inviter. 

19.  Enfin,  et  c'est  un  avis  auquel  il  faut 
prendre  garde,  quand  on  est  peu  de  monde 
à  communier,  il  se  faut  mettre  toujours  du 
côté  de  PEpltre,  ou  lout  au  moins  au  milieu 
de  l'autel. 

§  III.  De  la  communion  pascale. 

¥  a-t-il  quelque  chose  de  particulier  pour  la 
communion  de  Pâques  ? 

Oui,  car  comme  tous  les  fidèles  sont  obli- 
gés par  ce  précepte  de  l'Eglise  de  communier 
en  ce  temps-là  ,  et  chacun  dans  sa  propre 
paroisse,  le  curé  doit  avoir  soin  que  ses  pa- 
roissiens soient  dans  les  dispositions  qu'il 
faut  avoir  pour  s'y  présenter  comme  il  faut. 

Que  doit  faire  pour  cela  le  curé? 

1"  Il  doit,  pendant  le  carême,  et  principa- 
lement le  dimanche  de  la  Passion,  des  Ha- 
meaux, et  le  jour  de  Pâques,  non-seulement 
par  soi-même,  mais  même  par  les  prédica- 
teurs, faire  la  lecture  du  canon  du  concile  de 
Latran  ,  Omnis  ulriusque  sexus ,  qui  oblige 
un  chacun  de  se  confesser  et  communier 
dans  la  quinzaine  de  Pâques  à  la  paroisse. 


1 2.7 


EUC 


EUC 


1253 


Et   pour  le   faire  observer  inviolablement, 

2"  11  doit  avertir  les  maîtres  de  famille  de 
se  trouver  certains  jours  de  la  semaine  ,  ou 
d'envoyerpour  le  moins, s'ils  n'en  ont  pas  be- 
soin ,  leurs  enfants  et  leurs  domestiques  à 
l'église  pour  les  instruire  à  ce  sujet  et  les 
disposer  à  une  si  sainte  et  si  importante  ac- 
tion. Et  afin  qu'il  ne  soit  point  accablé  de 
confessions  à  la  fête  de  Pâques,  il  doit  faire 
en  sorte  que  tous  les  paroissiens,  s'il  se  peut, 
se  soient  confessés  avant  la  semaine  sainte  , 
afin  qu'ils  n'aient  plus  qu'à  se  réconcilier 
lorsqu'il  sera  question  de  communier,  les 
avertissant,  dès  lecommencement  du  carême, 
et  leur  assignant  même  des  jours  différents 
pour  les  entendre  ,  donnant  deux  jours  aux 
hommes,  autant  aux  femmes  ,  deux  autres 
jours  aux  garçons,  et  autant  aux  filles. 

3°  Il  ne  doit  communier  personne  qui  ne 
soit  de  sa  paroisse  ,  s'il  n'en  a  la  permission 
de  son  propre  curé,  pas  même  les  vagabonds 
et  étrangers,  s'ils  n'ont  certificat  du  curé  du 
lieu  d'où  ils  viennent,  ou  que  ce  ne  soient 
des  personnes,  dit  le  Manuel  de  Rouen  et 
Châlons,  quœ  ex  honesta  sermonis  et  morum 
gravitate  appareant  fidèles,  et  nullum  habere 
impedimentum  censeantur  ob  qitod  ab  Eucha- 
risties suspensione  repelli  possint. 

Il  doit  faire  en  sorte  d'avoir ,  si  faire  se 
peut,  les  noms  de  tous  ses  paroissiens  par 
écrit,  et  afin  de  pouvoir  plus  aisément  re- 
marquer ceux  qui  ne  s'en  seront  point  ap- 
prochés, il  doit  se  rendre  assidu,  pendant 
tout  le  temps  pascal,  à  administrer  de  ses 
propres  mains  la  sainte  communion,  mais 
principalement  le  saint  jour  de  Pâques.  Et 
s'il  ne  peut  suffire  tout  seul,  ou  qu'il  soit  par 
nécessité  empêché  ailleurs,  il  doit  avoir  soin 
de  commettre  à  sa  place  un  prêtre  qui  con- 
naisse son  peuple  aussi  bien  que  lui  ,  et  s'il 
se  trouve  quelqu'un  qui  n'ait  point  satisfait 
au  précepte,  aussitôt  l'octave  de  Pâques  ex- 
pirée, il  le  doit  exciter  à  faire  son  devoir. 
Que  si,  après  l'avoir  souvent  exhorté,  il  le 
néglige,  il  en  doit  avertir  son  évéque. 

Si  quelqu'un  avait  communié  avec  licence 
hors  de  la  paroisse  à  Pâques? 

11  serait  tenu  d'en  donner  certificat  à  son 
pronre  curé  dans  un  mois  après  son  retour; 
autrement  il  doit  être  censé  non  communié 
pour  ce  qui  est  du  précepte  de  l'Eglise. 

Les  malades  sont-ils  obligés  de  communier 
à  Pâques? 

Oui,  même  ceux  qui  auraient  déjà  reçu  le 
viatique,  si  autre  chose  n'en  empêche.  Voilà 
pourquoi  on  doit  choisir  un  jour  dans  la 
quinzaine  de  Pâques  pour  leur  porter  la 
sainte  communion. 

Mais  si  un  malade,  ayant  reçu  la  sainte 
communion  dans  la  quinzaine  de  Pâques  pour 
satisfaire  au  précepte  (ou  bien  en  la  paroisse, 
ou  bien  déjà  malade  dans  son  lit),  tombait  en 
extrémité  de  maladie  cinq  ou  six  jours  après, 
faudrait-il  le  communier  pour  viatique  ? 

Oui,  parce  que  ce  sont  deux  préceptes  dif- 
férents que  la  communion  de  Pâques  et  celle 
du  viatique,  dont  la  dernière  est  d'aussi 
étroite  obligation  que  la  première,  et  encore 
plus,  étant  de  droit  divin, et  l'autre  seulement 
Dictionnaire  des  Rites  sacrés.  I. 


de  droit  ecclésiastique.  Il  est  bien  vrai  que 
par  une  même  communion  on  peut  satisfaire 
aux  deux  préceptes,  mais  le  malade  n'ayant 
point  eu  cette  intention,  et  la  maladie  même 
de  soi  ne  l'ayant  point  exigé  dans  la  quin- 
zaine de  Pâques ,  il  faut  qu'il  reçoive  une 
autre  fois  la  sainte  communion  en  qualité  de 
viatique,  tum  ut  serviat  et  pro  salutis  viatico, 
dit  le  Manuel  d'Arras,  tum  ut  claram  fidei  ca- 
tholicœ  professionem  facial. 

§  IV.  De   la  manière   d'administrer  le  sacrement  de  la 
sainte  communion  dans  l'église. 

Quel  est  le  temps  naturel  de  la  communion 
du  peuple  ? 

C'est  dans  le  temps  de  la  messe,  après  la 
communion  du  prêtre  ;  mais  à  cause  de  l'af« 
fluence  du  peuple  et  pour  la  commodité  on 
le  reçoit  à  toute  heure,  et  à  un  autel  séparé. 
Saint  Charles  et  après  lui  d'autres  évéques 
ordonnent  que  dans  les  grandes  paroisses  il 
y  ail  deux  autels  destinés  à  cet  usage ,  un 
pour  les  hommes  et  l'autre  pour  les  femmes. 

Comment  faut-il  que  le  prêtre  se  comporte 
en  distribuant  la  sainte  communion  hors  la 
temps  de  In  messe  ? 

11  doit  après  avoir  allumé  deux  cierges 
sur  l'autel  (ut  minimum,  dit  lé  Rituel  d'Arras), 
laver  ses  mains,  prenant  une  étole  conforme 
à  la  couleur  du  jour  (ce  qui  est  à  remar- 
quer),et,  avant d'ouvrirle  tabernacle, demeu- 
rer quelque  temps  à  genoux  ,  pour  faire 
un  acte  de  contrition  et  demander  grâce 
à  Notre-Seigneur  pour  ceux  auxquels  il  va 
donner  son  précieux  corps  ,  de  le  recevoir 
saintement  pour  leur  salut;  puis  ,  ayant 
étendu  un  corporal  sur  l'autel  et  ouvert  le 
tabernacle,  il  fait  une  génuflexion,  adorant 
Jésus-Christ  comme  prêtre  et  victime; de  là. 
prenant  le  ciboire,  il  le  pose  sur  le  corporal 
et  le  découvre,  faisant  une  seconde  génu- 
flexion. Cependant  le  clerc  ,  après  avoir 
étendu  devant  ceux  qui  doivent  communier 
un  linge  sur  un  banc  fait  exprès  ou  sur  le 
balustre  de  l'autel,  pour  servir  de  nappe  de 
communion  ,  il  récite  au  nom  du  peuple  le 
Confileor  ,  étant  au  côté  de  l'Epitre  ,  lequel 
étant  achevé,  le  prêtre,  sans  faire  de  nou- 
velle génuflexion,  se  tournant  vers  les  com- 
muniants les  mains  jointes,  un  peu  à  côté 
du  saint  sacrement  et  du  côlé  de  l'Evangile  , 
prononce  d'un  ton  grave  et  dévot  :  Miser ea- 
tur  vestri,  et  à  Indulgentiam,  il  forme  un  si- 
gne de  croix  sur  eux  posément,  puis,  faisant 
une  troisième  génuflexion  ,  il  prend  le  ci- 
boire avec  la  main  gauche, et  prend  la  sainte 
hostie  de  la  droite  entre  le  pouce  et  l'index  , 
et  se  tourne  vers  le  peuple  ,  l'élève  un  peu 
hors  du  ciboire,  disant  :Ecce  Agnus  Dei,ecce 
qui  tollit  peccata  mundi,el  Domine,  non  sum 
dignus  ,  tout  entier  par  trois  fois  ,  sans  frap- 
per sa  poitrine  ,  et  en  donnant  l'hostie  fait  le 
signe  de  la  croix  sur  le  saint  ciboire  et  de- 
vant la  face  de  celui  qu'il  communie,  disant  : 
Corpus  Domini  nostri  Jesu  Christi  custodiat 
animnm  tuant  in  vitam  œteritam.  Amen.  Ayant 
achevé  la  communion,  il  remet  le  ciboire  sur 
l'autel,  faisant  une  quatrième  génuflexion; 
il  le  remet  dans  le  tabernacle,  et  avant  de  le 

10 


1259 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


I2G0 


renfermer,  il  fail  une  cinquième  génuflexion, 
et  puis,  se  retournant  vers  le  peuple  ,  donne 
la  bénédiction  en  disant:  Bencdictio  Dei  om- 
nipotentis  Patris,  et  Filii ,  et  Spiritus  saneti 
descendat  super  vos  et  maneat  semper.  Amen. 
Quand  on  ne  peut  avoir  de  clerc  pour  dire 
Gonfiteor  ? 

Le  prêtre  doit  avertir  le  peuple  de  le  dire 
tout  bas  ,  si  ce  n'est  qu'il  se  rencontre  des 
hommes  qui  suppléassent  au  défaut  des 
clercs. 

Si  incontinent  après  la  messe  il  se  présente 
quelqu'un  à  communier ,  est-il  nécessaire  que 
le  prêtre  6 te  les  habits  sacerdotaux  ? 

Non  ,  si  le  saint  sacrement  est  conservé  à 
l'autel  où  il  a  dit  la  messe  ;  mais  encore  tout 
revêtu  de  la  chasuble  et  des  autres  orne- 
ments, il  doit  l'administrer. 

S'il  n'y  a  qu'une  personne  à  communier, 
faut-il  dire:  Misereatur  ,  Indulgentiam  ,  et  la 
bénédiction  au  pluriel  ? 

Les  Manuels  en  cela  sont  partagés  :  néan- 
moins le  plus  grand  nombre  disent  qu'il  faut 
prononcer  au  pluriel ,  entre  lesquels  sont 
ceux  de  Rouen  ,  d'Orléans ,  de  Beauvais  , 
d'Angers ,  de  Toulouse. 

Quand  il  n'y  a  que  des  femmes  à  communier 
ou  des  religieuses,  ne  faut-il  pas  dire  .-Domine, 
non  sum  digna  ? 

Non,  cela  est  expressément  défendu  dans 
tous  les  Manuels,  aussi  bien  quand  on  le 
porte  pour  viatique  aux  malades  que  quand 
on  administre  ce  sacrement  dans  l'église. 

Aux  lieux  où  la  coutume  est  de  donner 
l'ablution  aux  laïques? 

Il  faut  que  ce  soit  un  clerc  qui  la  donne  de 
la  main  droite,  dans  quelque  verre  de  cris- 
tal, ou  quelque  coupe  d'argent,  ou  tout  du 
moins  d'étain  bien  net,  destinée  à  cet  usage 
(et  jamais  dans  le  calice  qui  sert  à  consacrer 
le  précieux  sang),  lequel  clerc  présente  delà 
main  gauche  à  ceux  qui  communient  un 
linge  honnête  pour  essuyer  la  bouche. 

Peut-on  donner  la  sainte  communion  aux 
messes  des  défunts? 

On  ne  voit  pas  de  défense  expresse  à  ce 
sujet  dans  les  Manuels  :  celui  d'Arras  semble 
l'approuver ,  quand  il  dit  que  lorsqu'on 
donne  la  communion  à  quelqu'un  dans  la 
messe,  il  ne  faut  pas  lui  donner  la  bénédic- 
tion, parce  qu'elle  se  doit  donner  à  la  fin, 
nisi,  ajoulc-t-il,  fucrit  missa  defunctorum. 

Et  certes,  à  bien  examiner  la  chose,  je  ne 
vois  pas  de  raison  contraire,  tant  s'en  faut  : 
comme  nous  ne  pouvons  mieux  témoigner  la 
communication  que  nous  avons  avec  les  bien- 
heureux, que  par  la  sainte  eucharistie  of- 
ferte en  sacrifice  et  reçue  comme  sacrement 
en  leur  honneur,  nous  ne  pouvons  aussi 
mieux  témoigner  la  communion  que  nous 
avons  avec  les  âmes  du  purgatoire,  que  par 
l'oblation,  non-seulement  du  sacrifice,  mais 
encore  la  participation  que  nous  y  faisons 
pour  eux,  par  manière  de  suffrage,  comme 
appelle  l'Eglise.  Et  si  les  papes  accordent  à 
certaines  prières  ou  communions  fréquentes 
en  faveur  des  défunts  le  pouvoir  de  délivrer 
une  âme  du  purgatoire,  pourquoi  ne  vou- 
di;nt-ou  pas  que  cette  communion  se  pût 


faire  dans  la  messe  qui  se  célèbre  pour  le 
défunt?  (Voy.  Commdnion.) 

La  communion  étant  achevée,  que  doit  faire 
le  prêtre  ? 

11  doit  purifier  ses  doigts  dans  un  petit  vase 
qui  ne  serve  qu'à  cela,  s'il  ne  les  purifie  sur 
la  piscine  même,  et  les  essuyer  à  un  purifi- 
catoire, puis  se  mettre  à  genoux  quelque  peu 
de  temps  pour  prier  Notre-Seigneur  qu'il  lui 
plaise  demeurer  éternellement  dans  les  âmes 
où  il  a  daigné  entrer,  et  les  fortifier  de  son 
amour. 

Quand  il  se  présente  des  clercs  à  commu- 
nier, que  faut-il  faire? 

Il  faut  les  communier  à  la  grand'messe 
avant  la  Postcommunion,  revêtus  de  sur- 
plis, et  dans  l'enclos  de  l'autel,  séparément 
des  laïques,  auxquels  on  pourrait  bien  ad- 
ministrer la  sainte  communion  en  ce  temps- 
là  même,  mais  en  un  autre  lieu  plus  reculé 
de  l'autel.  Seulement  il  est  à  noter  que  si  en- 
tre les  ecclésiastiques  qui  se  présentent  il  y 
a  des  prêtres  qui,  pourinfirmité  ou  autre  rai- 
son ne  puissent  célébrer  la  sainte  messe,  par- 
dessus le  surplis  i|s  doivent  avojr  une  étole 
de  la  couleur  de  l'office  du  jour,  croisée  sur 
la  poitrine. 

F  a-t-il  quelque  peine  ordonnée  (lans  tre  droit 
contre  celui  qui  laisserait  tomber  la  sainte 
hostie? 

Oui,  dans  le  can.  Qui  bene,  de  Consecr. 
dist.  II,  il  y  a  vingt  jours  de  pénitence  pour 
le  prêtre  qui  la  laisse  tomber  à  terre,  et 
trente  jours  s'il  arrive  qu'elle  soit  perdue  ou 
qu'on  n'en  puisse  retrouver  qu'une  partie. 

§  V.  De  la  communion  des  malades. —  Avis  généraux. 

Pourquoi  appelle-t-on  cette  communion  du 
nom  de  viatique? 

Parce  que  c'est  comme  la  provision  néces- 
saire à  la  vie  spirituelle,  pour  se  tirer  des 
mauvais  chemins  de  ce  misérable  pèleri- 
nage, et  arriver  à  noire  patrie,  qui  est  le 
ciel. 

Quelle  différence  y  a-t-il  entre  la  commu- 
nion ordinaire  et  celle  du  viatique  ? 

1°  L'obligation  de  recevoir  le  viatique 
étant  en  danger  de  mort  est  de  droit  divin  ; 
celle  de  communier  au  temps  de  Pâques  (en 
autre  temps  il  n'y  en  a  point)  n'est  que  de 
droit  ecclésiastique.  2°  Ce  saint  sacrement 
ne  doit  pas  être  donné  comme  viatique  plu- 
sieurs fois  à  un  malade  pendant  une  même 
maladie  en  peu  de  temps  ;  niais  pour  com- 
munier par  dévotion  ,  il  le  peut  faire  tant 
qu'il  voudra,  en  y  apportant  les  préparations 
requises.  3°  Le  sacré  viatique  peut  être  reçu 
en  tout  temps  et  à  toute  heure,  sans  pren- 
dre garde  si  le  malade  est  à  jeun  ou  non  ; 
mais  la  communion  ordinaire  ne  doit  pas  être 
reçue  par  qui  que  ce  soit,  s'il  n'est  à  jeun. 
Finalement,  il  y  a  quelque  cérémonie  parti- 
culière, pour  donner  le  viatique,  qu'on  n'ob- 
serve pas  en  la  communion  ordinaire,  comme 
entre  autres  en  ce  que  dit  le  prêtre,  lorsqu'il 
donne  le  saint  sacrement,  ainsi  qu'il  se  peut 
voir  en  la  plupart  des  Manuels. 

Peut-on  donner  le  viatique  indifféremment 
à  tous  malades  qui  ne  seront  pas  à  jevn? 


£0  F.UC 

Non,  car  c'est  un  privilège  accordé  seule- 
mcnt  en  faveur  de  ceux  qui  sont  en  danger 
de  mourir,  et  qui  sans  préjudice  notable  ne 
peuvent  pas  communier  à  jeun,  comme  le 
précepte  nous  y  oblige.  Voilà  pourquoi  le 
Rituel  de  Chartres  dit  :  Si  infirmas  non  sit 
jejunus,  id  est,  sipost  mediam  noctem  aliquid 
cibi  potusve  sumpserit,  aul  etiam  solam  aquam 
super  modum  medicinœ,  et  in  quant umeumque 
parva  quantitate,  non  est  communicandus. 

Peut-on  administrer  plusieurs  fois  la  sainte 
communion  à  tm  malade  dans  une  même  ma- 
ladie? 

Oui,  c'est  une  pratique  très-sainte,  recom- 
mandée par  saint  Charles  et  approuvée  par 
quantité  de  Manuels.  Etiamsi  (  disent-ils  ) 
graviter  non  œgrotet,  maxime  si  festi  alicujus 
celebritas  id  sitadeat,  neque  ipse  sœpius  mi- 
nistrare  recusabit  in  eadein  infirmitate  pro  de- 
votione  et  desiderio  œgroti,  prœsertim  si  ille 
cum  valet  solet  frequentare. 

Peut-on  accorder  le  viatique  plusieurs  fois 
dans  une  même  maladie? 

Il  faut  distinguer,  car  si  la  maladie  a 
changé  d'état,  c'est-à-dire  que  le  malade, 
étant  venu  en  quelque  sorte  à  convalescence 
depuis  le  viatique  reçu,  tombe  derechef  en 
péril  de  mort,  la  chose  esl  sans  difficulté; 
mais  si  c'est  le  même  état  d'infirmité  qui  con- 
tinue, il  faut,  pour  lui  accorder  cette  seconde 
fois,  premièrement  que  le  malade  en  ait  té- 
;gné  un  grand  désir,  secondement  que  dix 
juins  au  moins  se  soient  écoulés  depuis  la 
première  fois  qu'on  le  lui  aurait  donné. 

A  qui  peut-on  donner  le  viatique? 

A  tous  les  fidèles  qui  le  demandent,  à  l'ex- 
ception de  deux  sortes  de  personnes;  1°  des 
pécheurs  publics  comme  des  usuriers,  concu- 
liinaires,  comédiens,  nommément  excommu- 
niés ou  dénoncés,  si  auparavant  ils  n'ont  sa- 
tisfait; 2°  de  ceux  qui,  pour  quelque  accident 
de  maladie,  comme  de  frénésie,  faiblesse  d'es- 
prit, toux  véhémente  et  continuelle,  vomis- 
sement et  autres  causes  semblables,  ne  peu- 
vent recevoir  le  saint  sacrement  sans  quelque 
irrévérence,  comme  sont  encore  ceux  qui  ne 
peuvent  avaler  la  sainte  hostie,  ainsi,  dit-on, 
qu'il  arrive  à  ceux  qui  sont  mordus  de  quel- 
que béte  enragée. 

Ne  peut-on  pas  l'accorder  à  ceux  qui  ont 
été  blessés  en  duel? 

Oui,  pourvu  qu'il  n'y  ait  pas  de  scandalej 
bien  que  pour  la  peine  de  leur  impiété  ils 
sembleraient  en  devoir  être  privés. 

Ne  peut-on  pas  l'accorder  aux  enfants,  en- 
core qu'ils  n'aient  point  atteint  l'âge  que  V E- 
glise  demande  ordinairement  d'eux  pour  com- 
munier? 

Il  y  a  des  diocèses  où  cela  est  permis  et 
recommandé  comme  une  chose  très-utile, 
pourvu  qu'ils  sachent  discerner  ce  pain  sacré 
d'avec  le  pain  commun  et  ordinaire. 

Mais  ne  peut-on  pas  au  moins  le  porter  à 
ceux  qui  par  infirmité  ne  peuvent  avoir  le 
bonheur  de  le  recevoir,  pour  l'adorer  et  le 
voir? 

Non,  cela  est  défendu,  sous  quelque  pré- 
texte de  piété  et  dévotion  que  ce  puisse  être. 
Ne  peut-on  pas  à  une  personne  qui  ne  sau- 


ElIC 


(269, 


rail  user  l'hostie  tout  entière,  en  rompre  ttne 
partie? 

Oui,  et  après  cela  lui  donner  l'ablution; 
mais  il  faut  bien  se  garder  de  jamais  tremper 
ni  l'hostie  ni  partie  de  l'hostie  dans  aucune 
liqueur  pour  la  pouvoir  avaler  plus  aisé- 
ment. 

Ne  peut-on  pas  à  un  malade  qut  ne  saurait 
communier  sous  l'espèce  du  pain,  donner  l« 
viatique  sous  l'espèce  du  vin  ? 

Non,  quelque  nécessité  qu'il  y  ait,  d'autant 
que  le  précepte  de  communier  à  la  mort 
oblige  débita  modo,  comme  parlent  les  théo- 
logiens. Or  cette  manière  de  communier  sous 
l'espèce  du  vin  n'est  pas  usitée  dans  l'Eglise. 

Peut-on  porter  le  viatique  aux  malades 
tous  les  jours  de  l'année  indifféremment? 

Oui,  quand  il  y  a  danger  imminent,  même 
le  vendredi  saint,  si  ce  n'est  que  l'usage  et  la 
pratique  soient  contraires,  ce  à  quoi  il  faut 
beaucoup  déférer  en  ce  point,  aussi  bien 
qu'en  tout  autre,  de  peur  de  causer  du  scan- 
dale par  quelque  nouveauté. 

Si  le  malade, incontinent  après  la  commu- 
nion, venait  à  vomir? 

Pour  lors,  si  les  espèces  paraissent  en- 
tières, il  faut  les  faire  reprendre  au  malade, 
s'il  le  peut,  ou  les  mettre  dans  un  vase  bien 
net  dans  le  tabernacle.  Mais  si  les  espèces 
ne  paraissent  point,  il  suffira  d'amasser  le 
vomissement  avec  des  étoupes  ou  chose  sem 
blable,  les  brûler  ou  en  jeter  les  cendres 
dans  la  piscine. 

S'il  arrivait  qu'une  hostie  ou  partie  de  l'hos- 
tie vint  à  tomber  des  mains  du  prêtre  ou  autre- 
ment ? 

Si  elle  tombe  sur  le  pavé  ,  il  faut  nettoyer 
et  racler  la  place,  porter  les  raclures  à  l'é- 
glise, et  les  enterrer  dans  quelque  lieu  saint, 
où  il  n'y  ait  point  de  sépultures.  Si  elle  tombe 
sur  quelque  étoffe  ou  du  linge,  il  faut  laver 
avec  soin  la  place,  en  porter  l'eau  à  l'église, 
et  la  jeter  dans  la  piscine. 

Si  elle  tombe  sur  les  linges  du  malade  ou 
dans  son  lit  ? 

Il  faut  que  le  prêtre  lui  défende  de  se  mou- 
voir ou  de  rien  remuer,  et  qu'ayant  posé  le 
saint  ciboire  sur  le  corporal,  lui  seul  cherche 
diligemment,  avec  toute  la  décence  possible, 
jusqu'à  ce  qu'il  l'ait  retrouvée,  et  autant  que 
faire  se  pourra,  lave  l'endroit  où  la  sainte 
hostie  aura  touché  et  porte  l'eau  comme 
dessus  dans  la  piscine. 

Si  la  sainte  hostie  tombait  sur  le  corps 
du  malade? 

Il  faut  la  relever  décemment  et  mettre  de 
l'eau  un  peu  tiède  dessus  pour  en  laver  la 
place  avec  un  linge  ou  avec  le  purificatoire 
qui  est  dans  la  bourse,  et  porter  l'eau  comme 
dessus. 

S'il  arrive  que  le  prêtre  qui  porte  le  saint 
sacrement  aux  malades  à  un  village  de  sa  pa- 
roisse éloigné,  tombe  malade  en  allant  et  ne 
puisse  rapporter  le  saint  sacrement,  et  qu'il 
n'y  ait  point  d'autre  prêtre? 

Celui  qui  l'accompagne  peut  reporter  le 
saint  ciboire  décemment,  mais  sans  solen- 
nité, dans  l'église. 

S'il  arrive  que  le  malade,  après  avoir  reçu 


1203 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


la  sainte  hostie,  meure  avant  de  la  pouvoir 
avaler  ? 

11  faut  retirer  les  espèces  de  sa  bouche,  et 
les  mettre  dans  quelque  vase  dans  le  taber- 
nacle, jusqu'à  ce  qu'elles  soient  corrompues. 

§  VI.  De  la  manière  d'administrer  la  sainte  communion 
aux  malades. 

Que  doit  faire  le  prêtre  quand  il  est  appelé 
pour  porter  le  saint  sacrement  à  un  malade? 

Il  doit  avoir  égard  à  quatre  choses,  qui 
sont  comme  autant  de  dispositions  nécessai- 
res pour  faire  celle  action  comme  il  faut  et 
dans  les  règles  qui  sont  prescrites  :  les  unes 
qui  le  concernent,  les  autres  regardent  le  ma- 
lade, les  troisièmes  la  préparation  du  lieu  où 
il  faut  le  porter,  et  les  dernières  l'honneur 
et  la  révérence  plus  grande  du  saint  sacre- 
ment. 

Que  doit-il  considérer  à  son  égard? 

1°  De  ne  faire  point  attendre  le  peuple  sans 
grande  nécessité;  2°  ne  porter  jamais  ce  sa- 
crement qu'à  ses  sujets  et  paroissiens;  3°  ne 
point  ennuyer  le  malade  ni  les  assistants 
par  la  longueur  de  ses  discours. 

Que  doit-il  considérer  à  l'égard  du  malade  ? 

1°  Qu'il  soit   préalablement  confessé,  soit 
qu'il  l'ait  entendu   lui-même,  soit  un   autre 
prêtre  approuvé  pour  cet  effet.  2°  Lui  faire 
former  les  actes  de  loi,  de  contrition,  de  de- 
mande de  pardon  à  ses  ennemis,  de  résigna- 
tion à  la  volonté  de  Dieu  pour  la  vie  ou  pour 
la  mort,  d'espérance  en  sa  miséricorde,  soit 
par  lui-même  intérieurement,   s'il   ne  peut 
parler,  soit  vocalement  pendant  que  le  prê- 
tre les   prononce  mot  à  mot  et   posément, 
avec  une   façon  dévote.  3°  S'il  y  a  quelque 
inimitié,  le.  faire  auparavant  réconcilier,  en- 
voyant appeler  les  personnes  avec  qui  il  au- 
rait élé  en  discorde,  si  elles  se  peuvent  ren- 
contrer en  sa  présence,  les  faire  embrasser: 
en  quoi  pourtant  il  faut  user  de    prudence, 
pour  s'accommoder  un  peu  à  leur  humeur 
et  à  la  faiblesse  do  leur  esprit.  k°  S'il  y  a  des 
restitutions  à  faire,  soit  pour  l'honneur,  soit 
pour  les   biens,  ne  lui  pas  donner  la  sainte 
communion   qu'il   n'ait  promis  de   les  faire 
au  plus  lot,  prenant  bien  garde  sur  ce  point 
à  ne  pas  flatterlemalade,etsurlout  à  ne  point 
user  de  compensation,  qui  tourne  au  profit 
du  confesseur  ou  de  sa  communauté,  ni  même 
à  la  décoration  de  l'église,  que  Dieu  ne  veut 
point  être  ornée  ni  bâtie  de  la  substance  des 
pauvres.  Car  lui  faire  de  cela  présent,  dit  le 
Sage,  c'est  comme  qui  tuerait  le  fils  en  la 
présence  du  père.  5°  Prendre  garde  s'il  est  en 
élat  pour  le  corps  de  recevoir  la  sainte  com- 
munion, s'il  n'y  a  point  de  danger  d'irrévé- 
rence., s'il  est  en  son  bon  sens,  s'il  n'a  point 
quelque  toux  violente,  ou  péril  de  vomir,  ou 
autre  accident  subit  et  imprévu,  qui  pût  em- 
1  êcher  de  recevoir  la  sainte  hostie;  car  en  ce 
cas  il  faudrait  un  peu  attendre,  et  si  l'empê- 
chement continuait,  se  contenter  de  lui  mon- 
trer et  lui  faire  adorer  la  sainte  hostie,    si 
on     l'a    apportée.    Sic  Carol.  RU.  Rcmens., 
et  plura  alia.  Ou  si  l'on  doute  s'il   pourra 
l'avaler  ou  non,  en  faire  l'expérience  p.  r  le 
uioyen  d'un  petit  pain  non  consacré,  qu'on 


«64 

lui  donnerait  sur-le-champ.  6°  fei  le  malade 
pouvait  sans  notable  incommodité  se  lever  du 
lit,  il  serait  à  propos,  dit  saint  Charles,  qu'il 
se  levât  et  reçût  la  sainte  communion  à  ge- 
noux. 

Comment  faut-il  que  la  chambre  du  malade 
soit  ornée? 

I"  Que  la  chambre,  les  degrés  et  toutes  les 
avenues  soient  bien  nettes,  que  les  arai- 
gnées soient  ôtées,  et  autres  choses  indécen- 
tes, même  les  ordures  et  les  boues,  s'il  y  en 
a  devant  la  porte.  2°  Qu'il  ne  paraisse  rien 
de  ridicule  dans  la  chambre  contre  les  mu- 
railles, comme  paysages  grotesques  et  toutes 
autres  peintures  déshonnête*,  sans  quoi  il  ne 
faudrait  pas  aller,  mais,  s  il  se  peut,  qu'elle 
soit  tendue  de  linges  blancs.  3°  Qu'il  y  ait 
une  table,  s'il  se  peut,  en  vue  du  malade, 
couverte  d'une  belle  nappe  blanche  seule- 
ment, un  crucifix  au  milieu,  deux  chande- 
liers aux  deux  côtés  avec  deux  cierges  blancs, 
un  bénitier,  avec  un  aspersoir  à  droite,  der- 
rière la  croix  un  tableau  ou  du  linge  blanc, 
où  on  peut  attacher  des  bouquets.  4°  Qu'il  y 
ait  une  autre  petite  table  ou  escabeau  cou- 
verte d'une  serviette,  sur  lequel  il  y  ait  une 
aiguière  avec  de  l'eau,  une  serviette  pour  es- 
suyer, et  un  bassin-,  un  verre  ou  tasse  avec 
un  peu  de  vin  ou  autre  liqueur,  pour  le  ma- 
lade après  la  sainte  communion.  5°  Que  le  lit 
du  malade  soit  tout  couvert  de  linge  blanc, 
en  sorte  que  rien  de  sale  ne  paraisse,  qu'il 
y  ait  une  serviette  blanche  devant  lui  et  une 
autre  autour  du  cou,  qui  le  couvre  entière- 
ment par  devant.  Enfin  qu'à  l'entrée  du 
saint  sacrement  on  brûle  quelque  parfum, 
ou  qu'on  sème  des  fleurs  et  herbes  odorifé- 
rantes aux  avenues,  et  dans  la  chambre  sur 
la  table  et  sur  le  lit  du  malade. 

Comment  peut-il  procurer  plus  d'honneur 
à  ce  divin  sacrement? 

1°  Par  le  nombre  des  assistants  qu'il  doit 
convoquer  par  quelques  coups  de  cloche,  qui 
servira  de  signal  pour  avertir  de  se  rendre  à 
l'église,  chacun  un  cierge  à  la  main;  donnant 
avis  aux  parents  du  malade  de  prier  le  voi- 
sinage de  se  trouver  à  celte  cérémonie.  Et 
pour  faciliter  encore  plus  ce  concours  de 
peuple,  tâcher  d'assigner  certaine  heure  pour 
porter  la  sainte  communion  aux  malades, 
qui  soit  connue  des  paroissiens,  et  d'obser- 
ver inviolablement,si  la  nécessité  du  malade 
n'exige  le  contraire,  par  exemple,  qu'à  la  fin 
d'une  telle  messe  qui  se  dit  à  telle  heure,  on 
communiera  les  malades,  afin  que  ceux  qui 
auront  assisté  à  cette  messe  puissent  à  l'is- 
sue rendre  ce  bon  office  à  Noire-Seigneur  et 
à  leur  frère  malade.  2"  En  pourvoyant  des 
personnes  pour  porter  des  flambeaux,  et  un 
clerc,  lequel  revêtu  de  surplis,  marche  de- 
vant avec  une  sonnette,  et  le  corporal  avec 


le  purificatoire  dans 
un   besoin    pourrait 


une  bourse,  lequel  en 
encore  porter   la  lan- 


terne, s'il  ne  se  trouvait  personne  avec  des 
flambeaux.  3"  Faisant  en  sorte  qu'il  y  ait  un 
petit  dais  qui  serve  à  cet  usage,  et  qu'il  soit 
porlé  par  les  plus  qualifiés  qui  s'y  rencon- 
trent, ou  parles  confrères  du  saint  sacre- 
ment, s'il  y  en  a  d'établis  dans  le  lieu  et  que 


1265 


EUC 


EUC 


42CC 


ce  soit  la  coutume.  k°  Prenant  garde  qu'a- 
vant de  partir  il  reste  toujours  une  hostie 
au  moins  dans  le  tabernacle,  et  qu'il  y  en 
ait  encore  une  avec  celle  du  malade,  pour 
être  adorée  du  peuple  en  revenant.  5°  Se 
donnant  bien  de  garde  de  porter  jamais  le 
saint  sacrement  en  cacholle  et  sans  les  so- 
lennités requises,  pour  salisfaire  au  désir 
du  malade  ou  de  ses  parents,  qui  voudraient 
dissimuler  la  maladie,  ni  pour  quelque  au- 
tre prétexle  que  ce  soit. 

Mais  si  on  était  appelé  la  nuit,  en  cas  de 
nécessité  urgente,  pour  porter  le  viatique 
à  un  malade  fort  éloigné? 

On  peut  en  ce  cas  laisser  le  ciboire  et 
mettre  la  petite  boîle  contenant  le  saint  sa- 
crement, dans  une  petite  bourse  de  soie  qui 
ne  serve  qu'à  cet  usage,  et  la  pendre  au  rou, 
et  en  ce  cas  il  suffirait  d'en  prendre  une; 
mais  toujours  y  faudrait-il  de  la  lumière. 

Si  le  prêtre,  pour  la  longueur  du  chemin  ou 
bien  à  cause  de  la  pluie  et  de  l'incommodité 
du  temps,  ou  bien  à  cause  de  son  âge  et  de  sa 
caducité,  ou  pour  quelque  autre  raison,  était 
obligé,  pour  porter  le  viatique,  de  monter  à 
cheval? 

Il  devrait  se  vêtir  du  surplis  et  de  l'étole 
le  mieux  qu'il  pourrait,  et  mettre  le  saint 
sacrement  de  la  même  façon  qui  vient  d'être 
dite,  dans  une  bourse  pendue  au  cou,  et  al- 
ler accompagné  d'un  clerc,  qui  portât  de  la 
lumière  à  pied  ou  à  cheval,  sans  qu'il  fût 
obligé  d'avoir  la  tête  nue.  Bien  plus  le  Ma- 
nuel de  Cologne  dit  que  s'il  y  a  beaucoup 
de  chemin  à  faire,  et  qu'il  y  ait  risque  de 
renconifer  de*  soldats,  des  voleurs  ou  au- 
tres, on  peut  le  porter  sans  aucune  solennité, 
c'est-à-dire,  revêtu  d'une  simple  soutane, 
sans  surplis,  ni  étolc  par-dessus. 

Que  faut-il  faire  quand  il  est  question  de  se 
mettre  en  chemin  ? 

Toutes  ces  choses  supposées,  le  prêtre  re- 
vêtu du  surplis  et  de  l'étole  blanche  ou  rouge, 
selon  l'usage,  venant  à  l'autel,  prie  quelque 
temps  pour  le  malade  à  qui  il  va  porter  son 
Sauveur;  puis,  ouvrant  le  tabernacle,  il  fait 
une  génuflexion,  tire  le  saint  ciboire,  et 
l'ayant  ouvert  pour  voir  s'il  y  a  des  hosties 
dedans,  il  fait  une  seconde  génuflexion;  en- 
suite il  le  referme,  et  ie  prenant  entre  ses 
mains  avec  le  pavillon  dont  il  était  couvert, 
il  donne  sa  bénédiction  au  peuple  sans  rien 
dire,  et  accompagné  d'un  clerc  qui  porte  la 
sonnette,  et  de  quelques  flambeaux  qui  de- 
vancent immédiatement  le  saint  sacrement 
i  (s'ils  sont  portés  par  des  ecclésiastiques), 
suivis  de  personnes  avec  des  cierges  en  main, 
il  porte  le  ciboire  à  la  hauteur  de  sa  poitrine, 
la  tête  nue,  avec  révérence.  Et  sortant  de  l'é- 
glise, il  commence  Miserere  mei,  avec  d'au- 
tres psaumes,  hymnes  et  cantiques  qu'il  sait 
par  cœur,  à  voix  médiocre.  Le  long  du  che- 
min il  prend  garde  de  faire  mettre  à  genoux 
ceux  qui  sont  dans  la  rue,  si  le  clerc  ne  le 
fait,  et  arrivant  à  la  maison,  il  dit  :  Pax  huic 
domui.  Puis,  se  tournant  vers  le  malade,  il 
lui  donne  la  bénédiction  avec  le  saint  ciboire, 
qu'il  pose  aussitôt  sur  le  corporal,  que  lui 
ou  le  clerc  doit  avoir  étendu  sur  la  table, 


et  après  avoir  fait  une  génuflexion,  s'appro- 
chanl  du  lit  du  malade,  il  lui  jette  de  l'eau 
bénite,  et  à  toute  l'assistance,  disant,  Asper- 
ges me  et  l'oraison,  comme  il  est  porté  dans 
le  Rituel.  Après  quoi  il  l'exhorte,  lui  deman- 
dant s'il  n'a  pas  besoin  de  réconciliation 
(auquel  cas  il  faudrait  l'entendre  et  faire 
retirer  lesassistanls  dans  une  juste  distance), 
à  recevoir  ce  sacrement  comme  il  faut,  lui 
faisant  produire  des  actes  de  foi,  etc.,  comme 
ci-dessus,  les  promesses  de  restitution,  etc. 
Puis  le  malade  ou  le  clerc  en  sa  place,  ayant 
fait  la  confession,  le  prêtre  dit  Misereatur  et 
Indulgentiam,  et  lui  faisant  encore  produire 
un  acte  de  foi,  il  lui  donne  la  sainte  commu- 
nion, disant,  si  c'est  pour  viatique,  Arcipe 
corpus  Domini  nostri  Jcsu  Christ i ,  guod  eus 
todiut  animant  tuant  ri  corpus  tuum  in  vitam 
œlernam,  amen,  ou  bien,  selon  le  rituel  ro- 
main :  Arcipe,  frater  (vel,  soror),  vialicum 
corporis  Dqmini  nostri  Jesu  Christi,  qui  te 
eufiodiat  ali  hoste  maligno  et  perducat  in  vi- 
tam  œternam,  amen.  Si  ce  n'est  point  pour  via- 
tique, Corpus  Domini  nostri  Jesu  Christi,  etc. 

Faut-il  pendant  tout  le  chemin  que  le  prê- 
tre ait  lu  tête  découverte  ? 

Il  y  a  certains  diocèses  où  au  sortir  de 
l'église  il  lui  est  permis  de  se  couvrir  jusqu'à 
la  maison  du  malade,  comme  à  Rouen,  à 
Chartres,  à  Beauvais  ;  mais  en  plusieurs 
autres  il  est  ordonné  le  contraire.  Il  faut  sui- 
vre en  cela  la  coutume  des  lieux. 

Après  avoir  donné  ainsi  la  sainte  commii- 
nion,  que  doit-il  faire  ? 

Ayant  remis  le  saint  ciboire  sur  la  table,  il 
fait  une  génuflexion,  puis  le  referme  et  fait 
génuflexion  ;  il  lave  ses  doigts  dans  un  vase 
net  sans  rien  dire,  et  les  essuie  au  purifica- 
toire  ;  puis  on  donne  au  malade  un  peu  de 
vin  et  d'eau  pour  servir  d'ablution,  laquelle, 
s'il  ne  peut  tout  boire  ,  est  jetée  dans  le  feu 
avec  celle  du  prêtre  ,  en  suite  de  quoi  il  dit , 
étant  devant  le  saint  sacrement  :  Oremus 
Domine,  sancte  Pater  omnipotens,  etc.,  et 
l'Evangile  de  saint  Jean. 

Que  fiut-il  observer  quand  on  dit  l'Evangile 
de  saint  Jean  ou  autre  sur  le  malade  ? 

1°  Avant  de  commencer  il  faut  lui  mettre 
l'extrémité  de  l'étole  sur  la  tête.  2°  En  disant 
Tnitium,  le  prêtre  doit  se  signer  à  l'ordinaire 
le  front,  la  bouche  et  la  poitrine,  et  le  malade 
pareillement,  si  ce  n'est  que  pour  son  infir- 
mité il  ne  puisse  soi-même  se  signer.  Et  en 
ce  cas,  si  c'est  un  homme,  le  prêtre  le  signera 
lui-même;  mais  si  c'est  une  femme,  ce  ne 
sera  pas  le  prêtre,  mais  une  des  femmes  as- 
sistantes qui  lui  rendra  cet  office  (Rit.  Rom., 
tit.  de  \  isitationc  in/irmorum) ;  ou  bien,  selon 
d'autres, le  prêtre, après  s'être  signé  lui-même 
à  l'ordinaire,  fera  un  signe  de  croix  sa  main 
étendue  sur  le  malade  sans  le  toucher  (c'est 
celui  de  Chartres  qui  marque  celte  céré- 
monie, que  j'approuverais  davantage).  3°  A 
Verbum  caro  factum  est ,  il  ne  fléchit 
genou,  h"  Il  fait  baiser  l'extrémité  de 
au  malade  à  la  fin  de  l'Evangile. 

Avant  de  sortir,  il  avertit  le 
trois  choses  :  1*  De  rendre  grâces  àl 
tenant  en  sa  présence  sans  dire  mot,  f 


1267 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


12C8 


dans  le  fond  de  son  cœur,  et  produisant  des 
actes  d'anéantissement ,  d'admiration  ,  de 
remerciaient  et  d'abandon  à  sa  divine  provi- 
dence ;  2°  De  pourvoir  à  ses  affaires  domes- 
tiques, si  le  malade  en  a  à  régler;  3'  de  ne 
pas  négliger  le  sacrement  d'extrême-on- 
ction. 

Après  quoi  il  fait  une  génuflexion,  prenant 
en  main  le  saint  ciboire,  avec  lequel  il  donne 
de  nouveau  la  bénédiction  au  malade,  s'il  y 
a  encore  des  hosties  dedans  ;  autrement  il 
donne  seulement  la  bénédiction  avec  la 
main. 

Y  a-t-il  quelque  chose  à  dire  en  donnant  la 
bénédiction  ? 

Selon  le  Rituel  de  Rome  et  tous  ceux  qui 
le  suivent,  il  n'y  a  rien  à  dire;  mais  dans  ce- 
lui de  Paris  et  autres  on  dit,  Bmedicite  ,  etc. 
,4  subitanea  et  improvisa  morte,  etc.  Benedic- 
tio  Dei  omnipotentis,  etc.  ;  puis  on  retourne 
à  l'église  dans  le  même  ordre  et  avec  la  même 
modestie  qu'on  était  venu  ;  étant  arrivé,  le 
prêtre  fait  sans  rien  dire  le  signe  de  la  croix 
sur  les  assistants  avec  le  ciboire. 

Y  a-t-il  quelque  prière  que  doive  faire  le 
prêtre  en  retownant  à  Véqlise  ? 

Il  n'y  en  a  aucune  selon  le  Rituel  de  Pa- 
ris ;  en  quoi  ce  diocèse  est  tout  singulier, 
marquant  expiés  ces  paroles  :  Revertatur  ad 
ecclesiam  nihil  dicens.  Car  dans  les  autres  on 
dit  Laudale,  et  suivant  quelques-uns,  arrivé 
à  l'autel,  on  dit  le  verset  Panem  de  cœlo,  etc., 
et  l'oraison  Deus,  qui  nobis,  etc.  Après  quoi 
on  publie  l'indulgence  de  Grégoire  XIII , 
de  cent  jours,  et  de  l'évêque,  de  quarante 
jours  pour  ceux  qui  ont  accompagné  le  saint 
sacrement. 

§  VU.  De  la  manière  d'administrer  la  sainle  communion 
aux  ecclésiastiques. 

N'y  a-t-il  rien  de  particulier  à  observer 
pour  r administration  qui  se  fait  de  la  sainte 
communion  aux  prêtres  ou  autres  ecclésias- 
tiques? 

Oui,  car  si  c'est  un  prêtre,  on  le  revêt  du 
surplis  et  de  l'étole  croisée  sur  la  poitrine  ; 
si  c'est  un  diacre,  d'une  étole  en  écharpe  sur 
le  surplis  ,  et  avant  de  teur  donner  la  sainte 
communion,  on  exige  d'eux  une  profession 
de  foi,  par  ces  paroles  :  Révérende  pnter  (ou 
f rater  charissime),  oportet  primitm  in  testimo- 
nium  fidelissimi  tui  animi,  calholicam  (idem 
quam  semper  professus  fuisti,  nunc  etiam  sa- 
crant eucharistiam  sumpturus  profitearis  ; 
uices  igitur,  Credo  in  Deum.  Ce  que  le  ma- 
lade ayant  dit,  il  ajoute  incontinent  le  Con- 
fiteor,  et  le  prêtre  dit,  Misereatur  et  lndul- 
gentiam  ;  puis  le  malade  ayant  demandé 
pardon  à  chacun,  on  lui  montre  la  sainle 
eucharistie,  disant  :  Ecce  agnus  Dei,  en  pré- 
sence de  laquelle  le  clergé  présent  dit  Te 
Deum,  jusqu'au  verset  In  te,  Domine, speravi, 
que  le  malade  dit  tout  seul;  puis  incontinent 
après  avoir  dit  encore  par  lui-même,  Do- 
mine, non  sum  dignus  ,  etc,  on  le  communie. 

Nota.  Peut  être  serait-il  mieux  de  laisser 
le  saint  ciboire  sur  la  table  pendant  le  Te 

(  t)  Conc  Âraus.  cap.  18. 

(2)  <  Ut  sacrosaucia  Evangefia  anle  munerum  illatioueui 


Deum,  sans  obliger  le  prêtre  de  tenir  l'hostie 
pendant  tout  ce  temps-là  entre  ses  doigts,  à" 
cause  des  inconvénients  qui  en  peuvent  ar- 
river lorsqu'il  fait  grand  chaud  ou  grand 
froid. 

Le  Manuel  de  Rouen  ne  veut  pas  que  l'on 
exige  du  prêtre  malade  la  profession  de  foi  : 
Sed  sacerdos  ipse  œgrolans  ad  adventum  Do- 
mini  in  testimonium  fidei  quam  aliis  prœdi- 
care  tenetur,  ex  se  Ultra  proférât  symbolum, 
dicens  :  Credo. 

N'y  a-t-il  rien  à  observer  pour  les  sous-dia- 
cres et  clercs  inférieurs? 

Le  Manuel  de  Paris  n'en  prescrit  rien, 
mais  ceux  de  Périgueux,  de  Meaux,  de  Châ- 
lons,  Orléans  et  autres,  demandent  qu'ils 
soient  aussi  revêtus  du  surplis,  que  le  sous- 
diacre  ait  un  manipule  au  bras  gauche,  et 
qu'on  y  fasse  les  mêmes  cérémonies  qu'aux 
prêtres ,  c'est-à-dire  ,  qu'on  exige  de  lui  la 
profession  de  foi,  et  qu'il  dise  le  symboie, 
mais  non  les  acolytes  et  les  clercs  tonsurés, 
qui  doivent  être  communies  à  la  façon  des 
laïques,  excepté  le  surplis  dont  ils  doivent 
être  revêtus. 

EVANGILE 

On  voit  aux  articles  Messe,  Célébrant, 
Diacre  ,  etc.,  les  cérémonies  à  observer  à 
celte  partie  de  la  messe  qu'on  nomme  Evan- 
gile. Voyez  aussi  Epitre. 

Le  commencement  de  l'Evangile  selon 
saint  Jean  se  dit  à  la  (in  de  la  messe,  quand 
il  n '^  en  a  pas  un  autre  prescrit.  II  est  aussi 
d'usagt,  qu'on  le  dise  en  terminant  la  céré- 
monie du  baptême  ;  cela  est  prescrit  dans 
plusieurs  Riinels. 

L'EVANGILE 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

On  l'a  toujours  lu  à  la  messe  après  l'épitre. 

Il  n'y  a  point  d'anciennes  liturgies  où  l'E- 
vangile ne  soit  marqué.  Depuis  que  les  saints 
livres  des  Evangiles  ont  été  écrits ,  on  en  a 
toujours  fait  une  lecture  à  la  messe,  parce 
que  ceux  qui  assistent  au  sacrifice  doivent 
connaître  les  préceptes  et  les  actions  de  Jésus- 
Christ,  et  marquer  publiquement  qu'ils  les 
respectent  et  qu'ils  les  aiment.  L'Epître  et  le 
Graduel,  comme  nous  avons  vu,  sont  une 
préparation  à  l'Evangile,  et  l'Eglise  ne  vou- 
lut pas  interrompre  cet  ordre,  lors  même 
qu'on  doutait  s'il  fallait  lire  l'Evangile  en 
présence  des  eatéchumènes.  Le  premier  con- 
cile d'Orange  en  VA  (1)  et  le  concile  de 
Valence  en  Espagne  (2),  ordonnèrent  qu'on 
le  lirait  après  l'Epîlre,  avant  l'oblation,  afin 
que  non-seulemenl  les  fidèles  ,  mais  encore 
les  pénitents  et  les  catéchumènes  ,  pussent 
entendre  les  instructions  salutaires  de  Jésusi- 
Christ  cl  l'explication  que  l'évêque  en  fe- 
rait. 

T'JUles  les  liturgies  des  Grecs,  des  Ethio- 
piens ,  des  Arméniens ,  prescrivent  des 
cérémonies  qui  impriment  un  grand  respect 
pour  la  lecture  de  l'Evangile,  et  celles  que 
notre  Missel  nous  marque  doivent  exciter  en 
nous  on  amour  très-respectueux. 

inmissa  cailiecumenonmi  ni  yrdiqe  leclionum  posl  aposlo- 
lum  legantur,  »  elc.  Conc.  Valent,  cap.  2. 


1209 


EVA 


EVA 


1270 


§  l.  Des  préparations  pour  lire  l'Evangile  ;  du  livre  (|ue  le 
diacre  met  et  reprend  a  l'autel  ;  de  la  prière  Munda 
cor  meum,  et  de  la  bénédiction  qu'il  demande  et  qu'il 
reçoit. 

RUBRIQUE. 

Aux  grandes  messes  le  diacre  porte  le  livre 
des  Evangiles  sur  l'autel,  et  se  met  à  genoux 
pour  dire  :  Munda  cor  meum  (  Purifiez  mon 
cœur),  etc.  Il  se  relève  ,  reprend  le  livre,  se 
remet  à  genoux,  demande  la  bénédiction  au 
prêtre,  ta  reçoit  et  lui  baise  la  main.  Tit.  VI, 
n.5. 

EXPLICATION    ET    REMARQUES. 

.  Le  diacre  porte  et  lit  l'Evangile.  Cel  hon- 
neur est  déféré  au  diacre,  comme  un  princi- 
pal officier  du  célébrant.  Sozomène  (1)  dit 
que  c'était  la  fonction  de  l'archidiacre  (2) 
dans  l'Eglise  d'Alexandrie,  et  que  dans  plu- 
sieurs autres  Eglises  l'Evangile  était  dit  par 
des  prêtres  et  par  des  évêques  aux  grandes 
fêtes,  comme  à  Constanlinople  le  jour  de  Pâ- 
ques. Ce  n'est  pas  que  les  lecteurs  n'aient  eu 
droit  par  leur  ordination  de  lire  l'Evangile, 
comme  tous  les  autres  livres  sacrés,  et  qu'ils 
ne  l'aient  lu  en  effet.  Saint  Jérôme  loue  Sa- 
binien  de  ce  qu'il  lisait  l'Evangile  comme  un 
diacre.  Mais  toutes  les  Eglises  ont  convenu 
de  ne  laisser  lire  solennellement  l'Evangile 
à  la  messe  que  par  le  diacre,, et  afin  d'assurer 
et  de  sanctifier  cette  fonction,  on  a  donné  le 
livre  des  Evangiles  aux  diacres  dans  leur  or- 
dination, enleur  disant  :  Recevez  le  pouvoir  de 
lire  l' Evangile  ;  paroles  qui  ont  é(6  mises  dans 
le  Pontifical  depuis  cinq  ou  six  cents  ans,  et 
que  Durand  de  Saint-Portien  (3)  dit  avoir 
ajoutées  lui-même  au  Pontifical  de  l'Eglise 
du  Puy,  dont  il  était  évêque. 

2.  Il  met  le  livre  sur  l'autel.  L'usage  de 
mettre  et  de  prendre  le  livre  des  Evangiles 
sur  l'autel  vient  de  ce  qu'autrefois  on  le 
portait  en  cérémonie  à  l'autel  dès  le  commen- 
cement de  la  messe.  L'Eglise  voulait  qu'on 
se  représentât  Jésus-Christ,  en  voyant  ce 
livre  sacré  qui  contient  ses  divines  paroles. 
Dans  les  premiers  conciles  généraux  ,  on  le 
plaça  sur  un  lieu  éminent  {k),  afin  que  Jésus- 
Christ  qui  nous  instruit  par  ce  livre,  présidât 
à  l'assemblée  et  en  fût  la  lumière  et  la  rè- 
gle. Et  en  commençant  la  sainte  action  du 
sacrifice,  on  a  eu  soin  de  le  porter  à  l'autel, 
afin  qu'il  représentât  Jésus-Christ  qui  nous 
a  ordonné  d'offrir  le  saciifice  pour  renouve- 
ler la  mémoire  de  sa  mort.  Cet  usagé  est 
marqué  dans  les  liturgLs  de  saint  Jacques, 
de  saint  Basile  et  île  saint  Chrysostome  ;  et 
il  s'observait  de  même  anciennement  dans 
l'Eglise  latine.  En  allant  de  la  sacristie  à 
l'autel,  «  l'évéque  et  ses  miuistres  suivent  le 
livre  de  l'Evangile,  dit  Amalaire  (o),  afin 

(l)Sozom.  Hist.l-  VU 

(2)  Cela  s'observe  à  Narbonne  lorsque  M.  l'archevêque 
afficie. 

(5)  lit  4  Sent.,  dtst.  2i,  q.  5. 

(i)  Cyrill.  Alex.  Apolog.  ad  Theod. 

(S)  «  Episcopiis  elsibiconjunciiEvangeliumsequuntur... 
Aule  oc.ulos  liabeal  s;«pissime  qtutlin  meule  semper  opor- 
tet  retinere...  Oscnlatur  Evangrlium...  Remanel  Evauge- 
liuon  in  allariab  initio  olfieii  usqii.Juui  a  ministre  assiinia- 
lur  ad  legcndum.  .  Vatlil  ad  ail  le  ,  ni  iwte  suimu  Evan- 
geliuiu  ad  legendum.  »  Amal.  de  Eccles.  O/fic.  1.  III,  c.  o 
et  18. 


qu'on  ait  devant  les  yeux  ce  qu'on  doit  tou- 
jours avoir  dans  l'esprit  et  dans  le  cœur.  Il 
baise  l'autel  et  le  livre  des  Evangiles,  qui 
demeure  sur  l'autel  jusqu'à  ce  que  le  diacre 
le  prenne  pour  le  lire.  » 

Dans  la  suile  on  a  cessé  en  plusieurs  en- 
droits de  porter  le  livre  des  Evangiles  à  l'au- 
tel au  commencement  de  la  messe,  parce 
qu'on  y  a  placé  le  Missel  qui  renferme  le 
livre  des  Evangiles  et  tout  ce  qui  était  écrit 
dans  d'autres  livres  pour  la  messe;  car  il  y 
avait  autrefois  quatre  livres  différents  à  l'u- 
sage des  grandes  fêtes.  Le  premier  contenait 
les  Evangiles  ;  le  second  était  le  livre  de  l'é- 
véqueetdu  prêtre,  qu'on  appelait  le  Sacra- 
mentaire  ou  le  Missel,  dans  lequel  il  n'y 
avait  que  les  oraisons,  les  préfaces  et  les  bé- 
nédictions (6)  épiscopales  et  le  Canon, comme 
on  le  voit  dans  le  Sacramentaire  de  saint 
Grégoire  et  dans  plusieurs  Missels  manu- 
scrits du  ix"  et  du  x°  siècle  ;  le  troisième  était 
le  Lectionnaire  ou  I'Epislolier,  qui  contenait 
les  Epîlres  de  l'année  qui  devaient  être  lues 
par  les  sous-diacres  ou  les  lecteurs,  et  le  qua- 
trième était  l'Antiphonaire,  ou  le  recueil  de 
tout  ce  qui  devait  être  dit  au  chœur  par  les 
chantres,  à  l'Introït,  après  l'Epître  à  l'Offer- 
toire, et  à  la  Communion,  et  c'est  ce  dernier 
livre  qu'on  appelle  à  présent  le  Graduel  (7), 
dans  lequel  on  met  tout  ce  qui  se  chante  au 
chœur 

Comme  le  prêtre  ne  récitait  point  ce  qui 
était  dit  par  les  diacres,  les  sous-diacres,  les 
lecteurs  et  les  chantres,  ni  les  Evangiles, 
ni  les  Epltres,  ni  les  versets  n'étaient  point 
dans  les  livres  dont  le  prêtre  se  servait.  On 
ne  les  joignit  d'abord  aux  Sacramenlaires 
que  pour  les  messes  basses,  où  il  n'y  a  ni  lec- 
teur, ni  chantre;  mais  le  livre  des  Evangiles 
a  été  toujours  mis  ou  séparément,  ou  con- 
jointement (8)  avec  le  Sacramentaire  sur 
l'autel;  c'est  là  où  le  diacre  doit  aller  le 
prendre.  Il  pourrait  se  servir  du  Missel  qui 
est  sur  l'autel,  et  dans  lequel  est  l'Evangile; 
mais,  parce  que  les  prêtres  ont  eu  la  dévotion 
de  lire  eux-mêmes  tout  ce  qui  est  récité  ou 
chanté  pendant  la  messe,  le  diacre  ne  prend 
point  le  Missel  du  prêtre.  11  apporte  pour  ce 
sujet  à  l'autel  un  autre  livre  des  Evangiles. 

a.  Le  diacre  se  met  à  genoux  pour  faire  la 
prière  suivante  : 

Dieu  tout-puissant,  Munda  cor  meum 
purifiez  mon  cœur  et  ac  labia  mea,  omni- 
mes  lèvres,  vous  qui  potensDeus, qui  labia 
avez  purifié  avec  un  Isaiœ  prophètes  cal- 
charbon  ardent  les  culomundasti  ignito; 
lèvres  du  prophète  ita  me  tua  grata  mi- 
Isaïe;  daignez  me  pu-    seralione        dignare 

(6)  On  a  fait  dans  la  suite  un  livre  particulier  des  béné- 
dictions, qu'on  a  appelé  leBénédictionuaire  pour  une  plus 
gratifié  commodité. 

(7)  Voy.  les  deux  volumes  de  liturgies  de  Pamélius,  qui 
a  fait  imprimer  les  anciens  Sacramenlaires,  Leclionnaircs 
el  Anliphonaires.  Pamelii  Lilurgiron ;  Coi.  an.  1610. 

(8|  On  conserve  à  Provins,  dans  l'église  royale  el  collé- 
giale  de  Saint-Quiriace,  un  petit  Missel  écrit  vers  l'an 
1000.  qui  ne  contient  que  les  Evangiles  pour  le  diacre,  r-| 
ensuite  les  prières  que  devait  dire  le  prêtre.  Les  coiwer- 
tures  font  voir  que  c'était  tout  ensemble  le  texte  et  le  Sa. 
cramentaire  qu'on  mettait  sur  l'autel. 


1271 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIE 


rifier  par  votre  pure  mundare,  ut  sanclum 

miséricorde,  afin  que  Evangelium  tuum  di- 

jepuisseannoncer  di-  gne  valeamnuntiare. 

gnement  votre  saint  Per  Christum  Domi- 

Evangile.  Par  Jésus-  num  nostrum.  Amen- 
Christ,  etc.  Amen. 

Explication  du  Munda  cor  meum. 

Munda.... Purifiez  mon  cœur.  La  divine  pa- 
role a  été  prononcée  et  écrite  pour  être  con- 
servée dans  le  cœur  :  J'ai  caché  vos  paroles 
dans  mon  cœur,  dit  David  (1).  Les  paroles  de 
l'auteur  de  la  sainteté  même  doivent  être 
conservées  dans  un  cœur  pur,  et  c'est  à  Dieu 
qu'il  faut  demander  cette  pureté  qui  est  né- 
cessaire. 

Et  labia  mea....  Et  purifiez  mes  lèvres,  Dieu 
tout-puissant,  vous  qui  avez  purifié  avec  un 
charbon  ardent  les  lèvres  du  prophète  Jsa'ie. 
Outre  la  pureté  avec  laquelle  le  cœur  doit 
recevoir  et  conserver  la  parole  sainte,  il 
convient  à  ceux  qui  l'annoncent  d'avoir  des 
lèvres  pures,  et  d'être  irréprochables  dans 
toutes  leurs  paroles  aussi  bien  que  dans  leurs 
actions  :  car  ils  sont  l'organe  de  Dieu,  qui  a 
dit  (2)  au  pécheur  :  Pourquoi  racontez -vous 
mes  préceptes  pleins  de  justice,  et  pourquoi 
parlez-vous  démon  alliance?  Le  seul  silence 
rend  quelquefois  coupable  quand  on  doit  par- 
ler pour  la  gloire  de  Dieu.  C'est  pour  celle 
seule  faute  qu'Isaïe  dit  (3)  :  Malheur  à  moi, 
parce  que  je  me  suis  tu,  et  que  mes  lèvres  sont 
souillées  !  Et  c'est  lorsqu'il  gémissait  de  cette 
faute  qu'un  des  séraphins  vola  vers  lui,  tenant 
en  sa  main  un  charbon  de  féu  qu'il  avait  pris 
sur  l'autel,  et  dont  il  lui  toucha  la  bouche  en 
lui  disant  :  Ce  charbon  a  touché  vos  lèvres,  et 
vous  serez  purifié  de  votre  péché. 

Baignez  aussi  me  purifier  par  votre  pure 
miséricorde.  L'exemple  d'Isaïe  fait  voir  le 
besoin  qu'on  a  d'être  purifié  par  la  miséri- 
corde de  Dieu,  pour  annoncer  la  sainte  pa- 
role. Le  diacre  demande  cette  grâce. 

Ut  sanctcm  Evangelium....  Afin  que  je 
puisse  annoncer  dignement  votre  saint  Evan- 
gile, par  Jésus-Christ  Notre-Seigneur.  An- 
noncerdignement  l'Evangile,  c'est  l'annoncer 
avec  la  pureté,  l'amour  et  le  zèle  qui  con- 
viennent aux  divines  paroles  de  Jésus-Christ 
Notre-Seigneur  ;  c'est  par  lui  que  nous  de- 
mandons cette  grâce. 

k.  Le  diacre  prend  le  livre  de  dessus  l'au- 
tel, et,  étant  à  genoux,  attend  que  le  prê- 
tre lui  donne  mission;  car  il  est  écrit  (k): 
Comment  pourront  -  ils  annoncer  l'Evangile 
s'ils  ne  sont  envoyés  ?  Il  lui  demande  de  l'en- 
voyer avec  sa  bénédiction,  en  lui  disant: 

(t)  In  corde  meo  ahscondi  eloquia  tua.  Pxal.  CXVIII. 

(2)  Peccatori  dixit  Deus  :  Oiiare  tu  enarras  justifias 
meas,  et  assurais  Testamentununeum  per  os  tuum?  Psal. 
XLIX,  16. 

(3)  Vsemihi,  quia  tacui  ,  quia  vir  pnllnttis  lahiis  ego 
sum  ....  Et  volavit  ad  me  omis  de  séraphin),  et  in  manu 
ejus  calculus,  quem  forcipe  Lulerat  de  ahari.  Et  teligit  os 
irieuin,  etdixit  :  Ecce  tetigit  hoc  labia  tua,  et  auferelur 
iniquitas  tua  et  |jeccatum  luuin  mnndabilur.  Jsai.  VI,  5,  6 
et  7. 

(4)  yuomodo  vi>ro  prxdicabunt  nisi  mittantur?  Rom.  X, 
1S 

(5)  Ordo  sacri  ministerii.  Eticltol.  ».  2. 


ÎS  ET  DES  RITES  SACRES.  1272 

Dom  ,  commandez        Jubé,  domne,  be- 
de  bénir  :  c'est-à-dire,     nedicere. 
bénissez -moi,  mon- 
sieur, ou  mon  Père. 

Explication  du  Jubé,  domne,  benedicert. 

Jube  ,  commandez.  On  s'est  servi  ancien- 
nement de  celte  expression  pour  demander 
avec  plus  de  respect  et  d'humilité  ce  qu'on 
exigeait  de  ceux  qui  étaient  dans  l'église. 
Ainsi  parmi  les  Grecs,  pour  avertir  les  fidè- 
les de  se  lever  et  de  se  tenir  debout,  le  diacre 
ou  le  maître  de  cérémonie  ne  leur  dit  pas: 
Levez-vous,  mais  seulement  (5)  commandez, 
comme  s'il  leur  disait  :  Commandez-vous  à 
vous-mêmes  de  vous  tenir  debout.  On  voit 
aussi  anciennement  dans  l'Eglise  latine  que 
le  diacre  qui  avertissait  deux  ou  trois  fois 
pendant  le  service  divin  de  se  tenir  en  si- 
lence, disait  indifféremment  (6)  :  Tenez-vous 
en  silence,  faites  silence,  ou  bien  jubete  silen- 
tiutn, commandez  le  silence,  comme  pour  leur 
dire  plus  respectueusement:  Imposez-vous 
silence,  commandez-vous  à  vous-mêmes  de 
demeurer  en  silence;  c'est  aussi  ce  qui  fait 
dire  à  Pierre  de  Damien  (7)  que  cette  expres- 
sion, commandez  de  bénir,  est  une  marque  de 
respect  et  d'humilité,  parce  qu'on  parle  au 
prêtre  comme  s'il  devait  commander  à  quel- 
qu'un de  faire  ce  qu'on  lui  demande. 

Domne,  dom.  Ce  terme  est  un  diminutif  de 
Dominus.  Les  anciens  chrétiens  qui  voulaient 
réserver  pour  Dieu  le  mot  de  Dominus,  Sei- 
gneur, donnaient  le  diminutif  domnus  aux 
saints  et  aux  personnes  vivantes  de  quelque 
considération.  Baronius  (8)  remarque  dans 
l'histoire  des  miracles  de  saint  Etienne, 
écrite  par  l'ordre  de  l'évêque  Evodius  (9), 
contemporain  et  ami  de  saint  Augustin,  que 
saint  Etienne  est  souvent  appelé  domnus, 
mais  qu'on  y  donne  aussi  bien  souvent  le 
titre  de  domnus  et  domna  à  des  hommes  et  à 
des  femmes  de  distinction  qui  étaient  en  vie 

Après  le  terme  de  Père  qu'on  donnait  aux 
évêques,  il  n'y  en  avait  pas  de  plus  honora- 
ble que  celui  de  dom.  Il  est  marqué  dans  la 
règle  de  saint  Benoît  (10)  que  l'abbé,  qui  est 
censé  tenir  la  place  de  Jésus -Christ,  sera 
appelé  dom  et  abbé.  Insensiblement  ce  titre 
a  été  donné  aux  religieux  qui  se  trouvaient 
à  la  tête  de  la  communauté,  et  ensuite  à 
presque  tous  les  religieux  (11)  qui  ont  pris  la 
règle  de  saint  Benoit.  Et  comme  parmi  les 
religieux,  dans  tous  les  offices  où  il  fallait 
lire  des  leçons,  on  demandait  la  bénédiction 
au  président  en  disant  :  Jube,  domne,  benodi- 
cere ,  celte  expression  a  passé  niéme  à  l'office 
de  la  messe,  quoiqu'on  trouve  aussi  desMis- 

(6)  «  Hahele  silentium,  facile  silenlium.  »  Ambros.  in 
Prœfàt.  super  pu/m.  I  ;  Rilus  Ambros.  de  Lilan.  in  dieb. 
Roqul.  ;  Liturg.  galtic.  p.  9. 

(7)  «  Lecluius  nainque  magna?  humilitalis  gratia  non  a 
sacerdote,  sed  ah  eo  cui  sacerdos  jusseril,  se  postulat  be- 
nedici,  dicens  :  Jube,  etc.  »  Petr.  Dam.,  lib.  Dominus  vo- 
biscum,  cap.  2. 

(H)  Aon.  416,  n.  23. 

(!))  De  Mine.  S.  Stenh.  <ip».  S.  August.  1  VII. 

(10)  Abbas  aiilemqui  vices  Christi  credituragere,  dom- 
nus et  abbas  vocelttr.  Reg.  S.  Bened.  c.  63. 

(11)  De  Cluny.de  Ctleaux,  les  leuillants  et  même  les 
chartreux. 


4-275 


EVA 


EVA 


1271 


sels  où  il  y  a  :  Mon  Père,  bénissez-moi  :  Be- 
nedic,  Pater. 

Benedicere,  bénir,  c'est  souhaiter  du  bien 
ou  en  faire.  Quand  on  s'adresse  à  Dieu  pour 
être  béni,  on  lui  demande  les  grâces  qui  nous 
sont  nécessaires,  et  quand  on  s'adresse  aux 
hommes,  on  leur  demande  de  prier  pour 
nous  (1)  et  de  nous  attirer  la  bénédiction  du 
Seigneur.  Le  diacre  ne  demande  ici  que  les 
prières  de  l'évêque  ou  du  prêtre,  qui  dit  pour 
ce  sujet  : 

Que leSeigneur soit  Dominus  sitin  cor- 
dans  votre  cœur  et  de  tuo  et  in  labiis 
sur  vos  lèvres,  afin  tuis,  ut  digne  et  coni- 
que vous  annonciez  petenter  ah  nanties 
dignement  et  comme  Evangeliumsuum(-2). 
il  faut  l'Evangile.  Au  In  nominef  Paliïs,  et 
nom  f  du  Père,  et  du  Filii,  et  Spirilus  san- 
Fils,  et  du  Saint-Es-  cti.  Amen, 
prit.  Amen. 

Le  diacre  avait  demandé  à  Dieu  de  pou- 
voir dignement  annoncer  l'Evangile,  et  le 
prêtre  demande  de  plus  qu'en  l'annonçant 
dignement,  avec  les  dispositions  d'un  minis- 
tre sacré,  il  l'annonce  competentcr,  d'une  ma- 
nière convenable,  avec  piélé,  purement  et 
modestement,  afin  que  tous  ceux  qui  l'en- 
tendront en  soient  édifiés. 

In  nomine  Patris,  etc.,  au  nom  du  Père, 
etc.  Il  fait  ce  souhait  comme  prêtre,  avec 
l'autorité  que  lui  ont  donnée  le  Père,  le  Fils 
et  le  Saint-Esprit  en  le  consacrant  et  le 
constituant  l'intercesseur  des  fidèles,  pour 
leur  attirer  les  grâces  nécessaires  par  la  vertu 
de  la  croix  de  Jésus-Christ,  dont  il  exprime 
en  même  temps  le  signe.  Le  diacre,  en  rece- 
vant la  bénédiction  du  prêtre,  lui  baise  la 
main,  pour  lui  marquer  son  respect  et  sa  re- 
connaissance. 

§  II.  De  la  solennité  avec  laquelle  on  porte  et  on  chante 
l'Evangile  aux  grandes  messes.  Ue  l'encens  ei  des  cier- 
ges, du  lieu  où  le  diacre  se  place,  et  de  la  situation  des 
assistants. 

RUBRIQUE. 

L'encens  bénit  par  le  prêtre  et  fumant  dans 
l'encensoir,  le  diacre,  précédé  du  thuriféraire 
et  de  deux  acolytes  avec  des  cierges  allumés, 
porte  le  livre  des  Evangiles  au  lieu  où  il  doit  le 
chanter,  et  l'encense  au  milieu,  à  droite  et  à 
gauche.  Til.  VI,  n.  5. 

Aux  messes  basses,  le  prêtre  ou  celui  qui 
répond,  porte  simplement  le  Missel  du  côté  de 
VE  pitre  à  l'autre  côté  de  l'autel. 

EXPLICATION    ET   REMARQUES. 

Les  cérémonies  qu'on  observe  pour  chan- 

(1)  Abeuntes  benedicite  niihi.  Exod.  XII,  32. 

(2)  Selon  l'Ordinaire  des  cuarlreux  et  les  Missels  des 
canins  (Miss.  Carm.  1514)  et  des  jacobins,  on  lit  Evange- 
lium  pacis  et  non  pas  sutun.  Ou  lit  de  même  dans  les  an- 
ciens Missels  de  Toul  et  de  Laugres,  et  dans  ceux  de  Fa- 
ris  jusqu'en  161b.  Le  nouveau  Missel  de  Paris  ,  de  1706, 
ne  Miel  ni  pacis  ni  suitm,  mais  seulement  Evangelhtm.  A 
Clteaux  on  disait  Evangelium  Clirisli.  (Dans  le  Missel  de 
Paris,  de  1758,  suivi  encore  à  présent,  ou  a  rétabli  Evan- 
yeliitm  smirn.  Édit.) 

(5)  «  Odore  cœlestis  inspiralionis  suse  accendat  et  im- 
pleal  Dominus  corda  uostraad  audiendaet  implenda  Evan- 
gelusui  pr;ecepta.  Oui  vms,  etc.  »  Append.  ad  Sacrant. 
S.  Gregor.  p.  268 


ter  l'Evangile  sont  décrites  presque  do  la 
même  manière  dans  les  liturgies  grecques 
et  dans  l'Ordre  romain,  aussi  bien  que  dans 
Amalaire. 

Dans  toutes  ces  liturgies  il  y  a  trois  céré- 
monies solennelles  et  remarquables  :  la  pre- 
mière est  l'encens, la  seconde  est  la  lumière, 
la  troisième  est  la  situation  des  assistants 
dès  que  le  livre  de  l'Evangile  paraît.  Il  y  a 
aussi  des  remarques  à  faire  sur  le  lieu  où  on 
le  porte. 

1.  L'encens  est  bénit  par  le  prêtre,  et  il 
est  porté  devant  le  livre  des  Evangiles,  afin 
que  le  parfum  qui  s'en  exhale  soil  le  signe  de 
la  bonne  odeur  que  Dieu  répand  dans  les 
cœurs  en  se  faisant  connaître  par  le  saint 
Evangile.  Dans  l'ancienne  messe  deDuTillet, 
évêque  de  Meaux,  imprimée  avec  VAppendix 
du  SacramentairedesainlGrégoire,le  prêtre, 
mettant  de  l'encens  dans  l'encensoir  pour 
l'Evangile,  faisait  cette  prière  (3)  :  Que  le 
Seigneur  remplisse  nos  cœurs  de  l'odeur  de  ses 
inspirations  célestes,  pour  les  mettre  en  étal 
d'entendre  et  d'accomplir  les  préceptes  de  l'E- 
vangile (4). 

2.  On  porte  des  cierges  allumés,  disent 
saint  Jérôme  (5)  et  saint  Isidore(6),  comme  un 
signe  de  joie  que  nous  donne  le  saint  Evan- 
gile, et  pour  faire  connaître  que  Jésus-Christ 
est  la  vraie  lumière  qui  nous  éclaire  par  sa  pa- 
role. Amalaire  remarque  que  les  deux  cierges 
qui  étaient  allumés  pour  l'Evangile  étaient 
éteints  d'abord  après  qu'on  l'avait  chanté (7). 

3.  L'Evangile,  précédé  par  l'encens  et  les 
lumières  pour  faire  regarder  Jésus-Christ 
comme  la  bonne  odeur  et  la  lumière  de  nos 
âmes,  porte  les  assistants  à  se  tenir  dans  une 
posture  qui  marque  un  nouveau  respect.  Se- 
lon les  liturgies  grecques,  dès  que  le  diacre 
qui  porte  le  saint  Evangile  commence  à  mar- 
cher, le  célébrant,  qui  s'arrête  à  l'autel,  se 
tourne  à  l'occident  vers  le  peuple,  et  dit  à 
voix  haute  (8)  :  Voilà  la  sagesse;  soyons  de- 
bout, et  écoutons  le  saint  Evangile. 

A  Paris  et  dans  plusieurs  autres  Eglises  de 
France,  la  manière  dont  on  porte  l'Evangile 
détermine  les  assistants  à  lui  rendre  le  même 
respect  que  si  on  les  y  exhortait  de  vive  voix. 
Le  diacre  partant  de  l'autel  pour  aller  à  l'ai- 
gle ou  au  jubé,  précédé  de  la  croix,  dus  aco- 
lytes, de  tous  les  induts  (9),  s'il  y  en  a,  et  du 
sous-diacre,  porte  le  livre  fort  élevé  entre 
ses  mains,  afin  que  tout  le  monde  puisse  l'a- 
percevoir ;  et  dès  qu'il  marche  et  qu'on  voit 
ce  saint  livre,  tous  ceux  qui  sont  dans  le 
chœur  se  lèvent  par  respect,  et  le  clergé  se 

(4)  Celte  prière  a  été  en  usage  dans  l'Eglise  de  Toul 
jusqu'au  commencement  du  siècle  passé.  Elle  est  de  même 
dans  le  Sacramentaire  de  Trêves  du  xe  siècle,  où  elle  H- 
nil  par  oui  vivit,  aussi  bien  que  dans  un  Missel  manuscril 
de  Toul  du  w  siècle. 

(5)  Adcers.  Vigilant. 
(6)Elumol.  I.  VII. 

(7)  Cela  est  marqué  dans  Jean  d'Avranches ,  au  xi* 
siècle,  dans  l'Ordinaire  du  Mont- Cassïn,  et  s'observe  en- 
core à  Naroonue.  On  ue  Tous,  rve  plus  !i  Lyon. 

(8)  Chrysost.  Liluy.  Eucliol.  p.  69. 

(9)  A  Naibonne,  aux  grandes  fêtes,  six  diacres  et  six 
sous-diacres  induis  précèdent  lediaoe  d'oflicequi  chante 
i  Evangile,  <  i  s    re  ire:.',  d'abord  après. 


1275 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1276 


tient  debout  sans  s'appuyer  (1)  en  aucune 
manière  sur  les  stalles. 

4.  On  porle  le  livre  de  l'Evangile  dans  un 
lieu  d'où  il  puisse  être  entendu  de  tout  le 
monde.  Ce  lieu  a  été  ordinairement  appelé  le 
jubé,  parce  que  c'est  de  là  qu'on  demandait 
la  bénédiction  pour  lire  ou  pour  chanter,  en 
disant  :  Jubé,  domne.  Mais  il  y  a  eu  de  la 
difficulté  et  de  la  variété  pour  déterminer  le 
côté  vers  lequel  on  devait  lire  l'Evangile. 

Selon  toutes  les  anciennes  liturgies  jus- 
qu'au milieu  du  ixe  siècle,  quand  le  diacre 
était  arrivé  au  jubé  ou  au  lieu  destiné  à  lire 
l'Evangile,  il  se  tournait  au  midi  vers  les 
hommes,  et  pour  bien  entendre  celte  situa- 
tion et  la  raison  de  cette  cérémonie,  il  faut 
remarquer  que  la  place  des  hommes  était 
séparée  de  celle  des  femmes ,  et  que  l'an- 
cien Ordre  romain  suppose  que  les  églises 
étaient  tournées  à  l'orient,  comme  elles  l'é- 
taient en  effet  communément;  en  sorte  qu'en 
entrant  dc»ns  l'église  on  tournait  le  dos  à 
l'occident,  on  avait  le  midi  à  la  droite,  où 
étaient  les  hommes,  elle  septentrion  à  la 
gauche,  où  étaient  les  femmes.  Amalairc  (2), 
vers  l'an  820,  marque  distinctement  cette 
disposition.  Le  diacre  se  tournait  donc  au 
midi  pour  se  faire  mieux  entendre  des  hom- 
mes,  qui  doivent  principalement  être  in- 
struits, et  qui  peuvent  être  interrogés  dans 
les  maisons  par  leurs  femmes,  comme  dit 
saint  Paul.  Et  cet  usage  s'est  encore  con- 
servé à  Rome  près  de  trois  siècles  après 
cette  époque,  par  la  raison  de  convenance 
que  nous  venons  de  rapporter.  Mais  nous 
voyons  au  contraire  en  France,  depuis  le 
milieu  du  ixc  siècle,  que  le  diacre  (aussi  bien 
que  le  prêtre  à  l'autel)  s'est  tourné  au  sep- 
tentrion pour  lire  l'Evangile,  et  nous  trouvons 
mi  même  temps  une  raison  toute  mystérieuse 
Je  ce  nouvel  usage. 

Rémi  d'Auxerre,  qui  écrivait  et  enseignait 
à  Reims  l'an  882,  dit  (3)  que  le  diacre  se 
tourne  au  septentrion  pour  montrer  d'où 
vient  l'Evangile  et  quels  sont  ceux  à  qui  il 

(t)  C'est  ce  qui  a  toujours  élé  recommandé  depuis  qu'on 
s'est  servi  de  quelque  appui  dans  l'Eglise.  La  longueur  de 
l'office  ne  permettant  pas  à  loul  le  monde  de  se  tenir  dé- 
boutons appui,  on  introduisit,  ver-,  l'an  800,  l'usage  de  s'a p- 
puyer  sur  des  hâtons.  On  s'en  est  servi  aux  i\%  x\  xi*  t  |ii" 
siècles.  On  lit  même  alors  ces  bâtons  en  l'orme  de  pc  lence 
(qu'un  appelait  reclinalorià)  pour  s'y  mieux  appuyer,  jus- 
qu'à ce  qu'enlin  un  ail  fait  des  formes  ou  des  stalles,  et  ce 
petit  appui,  qu'on  appelle  inisi'ricorile,  sur  lequel  on  s'ap- 
puie sans  paraîtra  assis.  Mais  dès  qu'nn  était  il  l'Evangile  , 
on  quittait  les  bâtons,  et  on  se  tenait  debout  comme  des 
serviteurs  devant  leur  m.. lire,  ainsi  bue  s'énonce  Ama- 
laire.  {De  Eccles.  Ofit.  ,  BB.  III,  t.  18).  Il  faut  qu'unis  , 
dit  Jean  d'Avranches,  les  évêques  et  les  abbés  qui  tent 
leurs  bâtons  :  In  endem  liom  oporlcl  e\nscopos  el  al'bales 
baculns  de  manibus  deponerc  {Lib  de  Offre,  ecclesia  l.  p. 
17).  Ce  qui  déterminait  tons  les  assistants  a  ne  plus  t  .  der 
ni  bâtons  ni  potences  :  l'tehs  htc  tmeulot  devonil,  r«<  tintt- 
toria  relinquit,  dit,  après  l'an  1170,  Hobert  l'anlulus.  sous 
le  nom  d'Hugues  de  Saint-Victor  {Dédie.  Offic,  I.  I,  c. 
7).  Les  chrétiens  orientaux  se  servent  endort  de  bâtons 
en  forme  de  potence  qu'ils  quittent  i  l'Evangile.  Voyez 
les  relations  des  voyages  de  la  terre  sainte,  et  ce  qui  est 
rapporté  des  Maronites  dans  la  Vie  de  M.  de  Cliasteiill.  par 
M.  Marchelli,  p.  69. 

(2)  «  In  conventu  ecclesiaslico  seorsum  masculi  et  seor- 
sum  fetninii;  statu  Quod  acceplmus  a  veleri  consui  tudi- 
ne.  Masculi  stantln  auslrali  parle,  et  feminae  iuboreali.  » 
Auial.  de  Ecoles.  Q&k.,  1.  lit.  c.  2. 


est  annoncé.  Le  vent  du  midi,  qui  est  doux 
et  chaud,  dit-il,  représente  le  souffle  du 
Saint-Esprit,  d'où  part  la  parole  de  Dieu, 
comme  un  vent  qui  échauffe  doucement  les 
âmes  et  les  pénètre  du  feu  de  l'amour  divin. 
L'aquilon  au  contraire,  qui  est  un  vent  sec 
et  froid,  représentée  souffle  du  malin  esprit, 
qui  dessèche  les  cœurs  et  les  raidit  contre 
l'amour  de  Dieu.  Or,  ajoute  Rémi  d'Auxerre, 
l'Ecriture  nous  apprend  elle-même,  celle 
signification  ou  cette  figure ,  puisqu'elle 
adresse  au  démon  ces  paroles  :  OLueifer,  tu 
disais  en  ton  cœur  :  Je  m' établirai àl'aquilon(U). 
Des  personnes  pieuses  ont  donc  voulu, 
depuis  environ  neuf  cents  ans,  qu'en  lisant 
l'Evangile  on  se  tournât  vers  le  côlé  gauche 
de  l'église,  qui  est  ordinairement  le  septen- 
trion, pour  montrer  qu'on  se  propose  de 
dissiper  par  la  parole  de  Dieu  les  mauvaises 
impressions  du  souffle  de  l'aquilon  (5),  c'est- 
à-dire,  du  démon. 

On  voit  à  Aix-la-Chapelle  une  chaire  ma- 
gnifique donnée  par  l'empereur  saint  Henri 
l'an  1011  (6),  où  le  diacre  lit  l'Evangile  aux 
jours  solennels.  Elle  tient  au  mur  à  droite 
en  entrant,  entre  le  chœur  el  la  nef.  C'est  là 
un  des  plus  anciens  monuments  de  l'usage 
de  se  tourner  vers  le  septentrion. 

Quelque  temps  après,  le  Micrologue,  uni- 
quement occupé  de  la  raison  de  convenance, 
qui  durant  longtemps  avait  fait  tourner  le 
diacre  vers  les  hommes,  se  plaint  de  l'usage 
de  se  tourner  au  septentrion,  comme  d'un 
abus  :  «  Quand  le  diacre,  dit-il  (7),  lit  l'Evan- 
gile à  la  tribune  ou  jubé,  selon  l'Ordre  ro- 
main, il  se  tourne  au  midi,  où  sont  les  hom- 
mes, et  non  pas  au  septentrion,  oùse placent 
les  femmes.  »  Il  ajoute  «  qu'à  l'égard  des 
prêtres,  qui,  suivant  la  coutume  ecclésiasli- 
que,  lisent  l'Evangile  à  l'autel  et  ne  se  tour- 
nent pas  au  midi,  cela  peut  venir  de  ce  que 
rien  ne  les  oblige  de  se  tourner  plutôt  au 
côté  droit  qu'au  côté  gauche,  parce  qu'aux 
environs  de  l'autel,  à  droite  ou  à  gauche,  il 
n'y  avait  point  de  femmes,  mais  seulement 

(3)  «  Verba  Evangelii  levita  pronunliaturus  contra  sep- 
temrionem  faciem  vertil,  ut  ostendat  verbum  Dei,  et  an- 
rluntiationeni  Spirilussancti  contra  eum  dirigi  qui  semper 
Spirilui  sancto  coutrarius  e\stilit ,  etc.  »  Kemig.  Auliss. 
Exp.  miss. 

(i)  Isui.,  XIV,  13. 

(S)  Ab  aquilone  pandetur  malum  super  omîtes  habita- 
tores  terra;  Jerem.  I,  14. 

(G)  Celte  chaire  est  revêtue  de  lames  d'or,  enrichie  de 
pierres  précieuses  el  de  figures,  et  conservée  dans  un  élut 
qu'on  ouvre  au  jour  (pie  1»  diacre  y  monte.  Elle  a  élé  faite 
pour  l'Evangile,  el  placée  contre  le  mur,  parce  qu'il  n'y  a 
pas  de  jubé  enlre  la  nef  el  le  choeur.  La  nef  est  de  figure 
octogone,  entourée  d'une  double  galerie,  dont  la  pre- 
mière est  soutenue  par  des  piliers  de  pierre,  de  taille,  el 
celle  qui  est  au-dessus  par  des  colonnes  de  marbre  et  de 
porphyre.  Ce  monument,  subsiste  en  bon  étal  depuis 
Charlèniagne.  Le  pape  Léon  111  consacra  l'église  l'an  810, 
et  c'est  là  la  célèbre  chapelle  qui,  avec  d'excellentes  eaux 
chaudes,  a  fait  donner  à  la  ville  le  nom  d'Aix-la-Cha- 
pelle. 

(7)  «  Diacones  in  ambone,  contra  Romanum  ordinem,  se 
venant  ad  aquilonem,  poliusque  se  ad  parlent  leiiiinarum 
quam  masculorum  vertere.  non  vereanlur.  Qoa  usurpaiiu 
jam  adeo  iuolevil,  ulapud  plerosque  quasi  pro  ordinr  le- 
nealur.  Sed  quia  certissinie  contra  ordinem  esl  el  inlio- 
nesla,  a  diligenlioribus  ordiuis  sei  vatortlius  nieiilo  relula- 
tur.  »  Microltig.  de  Ecoles.  Obs.,  cap.  9. 


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dos  religieux  (1);  que  d'ailleurs  le  prêtre 
met  le  livre  au  côté  gauche,  afin  de  laisser 
le  <  ôlé  droil  (2)  libre  pour  recevoir  les  obla- 
tioiis,  el  que  les  diacres  ont  tiré  mal  à  propos 
de  là  l'usage  de  se  tourner  vers  les  femmes, 
ce  qui  est  indécent    et  contraire  à  l'ordre,  * 

Cette  opposition  entre  le  nouvel  usage  et 
l'ancien  fut  peut-ôlre  cause  qu'au  temps 
du  Micrologue  on  ne  savait  à  quoi  se  déter- 
miner sur  ce  point  dans  quelques  Eglises. 
En  effet,  l'Ordinaire  du  Mont-Cassin,  écrit 
alors,  marque  dans  un  endroit  qu'on  se 
tournera  au  septentrion,  el  dans  un  autre 
qu'on  se  tournera  au  septentrion  ou  au  midi. 

Tout  ce  que  le  Micrologue  a  ilit  pour  faire 
valoir  la  raison  de  convenance  a  élé  inutile; 
la  raison  mystérieuse,  qu'il  parait  avoir 
ignorée,  l'a  emporté.  Le  prêtre  a  l'autel  a 
toujours  continué  de  porter  ou  de  faire  por- 
ter le  livre  à  son  côté  gauche,  pour  y  lire 
l'Evangile,  el  le  diacre  s'est  aussi  tourné  vers 
le  côté  gauche  des  assistants,  sans  faire 
même  attention  de  quelle  manière  l'église  est 
tournée,  mais  seulement  que  la  gauche  en- 
tre dan*  la  signification  de  l'aquilon,  parce 
que,  selon  le  langage  des  livres  saints,  elle 
désigne  la  place  des  pécheurs,  dont  Jésus- 
l'tirist  a  dit  :  Je  suis  venu  appeler,  non  les 
•ustes,  mais  les  pécheurs.  Et  véritablement,  si 
îon  ne  considérait  que  des  raisons  natu- 
relles el  de  convenance,  le  prêtre  ne  devrait 
point  quitter  le  côlé  del'Epitre  pour  lire  l'E- 
vangile :  car  il  n'est  nécessaire  de  tenir  ce 
côté-là  libre  qu'à  l'Offertoire.  Il  n'y  a  qu'une 
raison  mystérieuse  qui  puisse  déterminer  à 
passer  ou  à  se  tourner  au  côté  gauche  des 
assistants  (3),  el  puisque  cette  raison  a  pré- 
valu depuis  tant  de  siècles,  les  chrétiens  qui 
veulent  entrer  dans  l'esprit  de  cette  cérémo- 
nie doivent  demander  à  Dieu  que  la  sainte 
parole  soit  pour  eux  un  divin  souffle  qui 
chasse  tout  ce  que  le  démon  avait  pu  leur 
suggérer. 

§  III.  De  l'usage,  d'encenser  le  livre  et  de  le  présenter  à 
baiser. 

Le  livre  des  Evangiles  étant  placé  sur  un 

1)  Par  ce  niot  religieux  il  semble  qu'on  ne  peut  enten- 
dre que  des  réguliers,  el  il  parait  par  là  que  vers  la  fin  du 
xic  siècle  il  y  avait  encore  îles  religieux  qui  allaient  tons 
ensemble  à  l'office  public,  comme  au  temps  de  saint  Jé- 
rôme. 

(1)  Le  Micrologue  nous  fait  voir  que  le  côlé  droit  ou  le 
(ôlé  gauche  se  prend  même  à  l'autel  de  la  droite  ou  de  la 
ganebe  de  ceux  qui  entrent  dans  l'église. 

(3)  Quand  un  n'a  transporté  le  Mis.solqu'iminédiatement 
avaot  l'Ull  rloire,  ainsi  qu'd  est  marqué  dans  les  plus  an- 
ciens Ordinaires,  ou  n'y  a  été  déterminé  que  par  une  rai- 
son de  convenance  ;  mais  quand  on  l'a  transporté  pour 
lire  l'Evangile,  cela  ne  s'est  l'ait  que  pour  une  raison  my- 
stérieuse. 

(4)  Cet  usage  est  ancien;  il  est  marqué  dans  l'Ordinaire 
manuscrit  du  Monl-Cassin. 

(5)  Odorem  notitiie  suae  manifestât  per  nos  in  omni  lo- 
(■(>.  U  Cor.  Il,  U. 

(6)  «  Sauctie  r>  ligionisusus  in  saucla  Ecclesia  adhueser- 
valur,  ut  perfecta  sancti  Evangelii  lectiune  ,  ab  episcopo, 
presbyleris  caelerisque  sacri  ordiuis  religiosis,  codex  in 
quo  Evangelii  lecib  recitata  est,  inuliiplicibus  osculis  ve- 
neretur.  Cujus  causa  hoc  agiuius  ,  uisi  illius  cujus  verua 
esse  creduntur  '?  »  Jouas  Aurel.,  I.  II ,  de  Cidlu  imiu). 

(7)  On  présente  le  li\re  ouvert  au  prêtre  pour  le  baiser, 
el  selon  l'usage  le  plus  commun  on  le  ferme  pour  ne  faire 
baiser  que  la  couverture  à  tout  le  clergé.  Cria  s'est  fait 
aussi  de  même  autrefois  en  plusieurs  endroits,  et  c'est  ap- 
paremment pour  telle  raison  ou'ou  voit  une  croix  ou  quel- 


pupilreou  tenu  par  le  sous-diacre,  iediacre,se- 
lon  le  rite  romain,  l'encensedelrois  coups,  un 
au  milieu,  un  à  la  droile,  et  le  troisième  à  la 
gauche,  comme  pour  montrer  que  c'est  là  la 
source  du  doux  parfum  de  la  divine  parole, 
qui  doit  se  répandre  dans  nos  esprits;  el  se- 
lon le  rite  parisien,  c'esl  le  thuriféraire  seul 
qui,  au  lieu  d'encenser  le  livre,  encense  le 
diacre  (4.)  qui  va  prononcer  hautement  cette 
sainte  parole. 

Après  que  le  diacre  a  chanté  l'Evangile, 
le  sous-diacre  porte  le  livre  ouvert  au  célé- 
brant, qui  le  baise,  et  il  est  encensé  comme 
le  principal  ministre,  qui  doit  répandre  en 
tout  lieu  la  bonne  odeur  delà  connaissance  de 
Dieu,  selon  l'expression  de  saint  l'aul  (5). 

A  Paris  et  dans  plusieurs  autres  anciennes 
Eglises,  le  sous-diacre  porte  aussi  à  baiser 
à  tout  le  clergé  le  livre  des  Evangiles,  pré- 
cédé du  thuriféraire  qui  encense.  Il  dit  à 
chacun  de  ceux  à  qui  il  présenle  le  livre  : 
Voici  les  paroles  saintes  (llœc  sunt  verba 
tancta),  el  chacun  baisant  le  livre  répond  :  Je 
te  crois  et  je  le  confesse  (Credo  el  confiteor). 
Il  y  a  très -longtemps  que  cette  coutume 
subsiste;  car  elle  est  marquée  dans  le  pre- 
mier Ordre  romain.  Jouas,  évoque  d'Orléans 
au  ixe  siècle,  la  citait  comme  une  pratique 
de  l'antiquité.  «  On  conserve,  dit-il  (6),  dans 
l'Eglise  ce  saint  et  religieux  usage,  qu'après 
l'Evangile,  l'évêque,  les  prêtres  et  tout  le 
clergé  baisent  respectueusement  le  livre  dans 
lequel  on  l'a  lu.  Et  pourquoi  cela,  si  ce 
n'est  en  l'honneur  de  celui  de  qui  l'on  croit 
que  ce  sont  les  paroles  »  (7)?  Ce  n'est  pas 
assez  de  croire  cl  de  confesser,  il  faut  aimer 
la  sainte  parole,  et  c'est  pour  marquer  cet 
amour  respectueux  qu'on  baise  le  livre. 

§  IV.  De  ce  qui  s'observe  également  aux  messes  hautes 
ou  basses  louchant  l'Evangile,  et  des  dispositions  pour 
le  lire  et  l'écouter  avec  fruit. 

t.  Dans  les  messes  basses  ou  même  dans 
les  solennelles,  le  prélre,  qui,  selon  le  rite 
romain,  lit  toujours  en  particulier  l'Evangile 
de  même  que  l'Epître,  dit  :  Purifiez,  etc., 

que  autre  figure  de  piété  sur  les  anciens  livres  des  Evan- 
giles destinés  pour  l'autel.  Mais  anciennement  on  a  aussi 
porté  le  livre  ouvert  a  baiser  à  tout  le  clergé,  el  même  ai; 
peuple,  ou  du  moins  aux  personnes  dîstirigiées  parmi  les 
laïques  :  Universo  clioro,  tieenon  el  populo,  dit  une  an- 
cienne exposition  de  la  messe  (  Apud  lliltorp.).  Selon 
l'Ordinaire  manuscrit  du  Mont-Cassin,  on  porte  ions  les 
dimanches  au  chœur  à  baiser  le  livre  ouvert  ;  el  Ruperr, 
en  1115,  parle  de  la  circonstance  du  livre  ouvert  :  Ater- 
tum  circumfert  Evangelii  librum ,  et  omnibus  féliaiosa 
osculo  sidulondum ,  qtiem  ad  inlroilum  porlaverat  clnusuin 
(l.ib.  11,  c.  1)  Dans  quelques  églises  du  diocèse  du  l.i- 
sieux  on  présente  le  livre  ouvert  à  lout  le  clergé,  et  ou 
fait  biisi  r  l'image  du  canon  oii  il  y  a  une  croix.  A  Mclz  on 
le  pone  toujours  ouvert  à  baiser  a  la  première  dignité  de 
chaque  rôié  Qofari  I  l'évêque  officie  on  le  porte  fermé.  A 
Aix-la-Chap:  lie  on  le,  porte  aussi  ouvert  a  baiser  à  tout  le 
chœur,  excepté  aux  fêtes  solennelles  ,  auxquelles  ori  ne 
fait  baiser  que  la  couverture  d'un  livre  irès-précieux. 
pour  le  mieux  conserver,  t'.'esl  le  Nouveau  Testament donl 
se  servait  Cliarlemagne,  qui  ne  contient  que  les  quatre 
Evangiles  II  est  de  la  grandeur  d'un  Missel  ordinaire, 
écrit  depuis  plus  de  neuf  cents  ans  en  letlres  d'or  capi- 
tales sur  du  vélin  pourpré.  Cliarlemagne  ordonna  qu'où  la 
mil  sur  sa  poitrine  dans  son  tombeau;  el  c'est  là  où  on  lu 
trouva  irojs  cent  cinqianle-deux  ans  après,  lorsque  l'em- 
pereur Fiédéric  I",  dit  Harberonsse  ,  en  lira  le  corps  de 
Cliarlemagne,  qui  a  élé  ensuite  placé  dans  des  cliâsses 
précieuses. 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1280 


comme  ci  dessus;  et  il  s'adresse  à  Dieu  pour 
lui  demander  sa  bénédiction,  en  disant  : 

Bénissez-moi,  Sei-  Jubé,  Domine,  be- 
gneur.  nedicere. 

Ces  paroles  et  la  prière  suivante  ont  évi- 
demment passé  de  la  messe  haute  à  la  messe 
basse.  Le  prêtre,  quia  voulu  conserver  cette 
formule,  ne  pouvant  demander  la  bénédic- 
tion à  personne,  la  demande  à  Dieu,  et  fait 
pour  lui-même  la  prière  qui  est  faite  pour  le 
diacre  a  la  messe  haute. 

Dominus  sit  in  cor- 
de meo  et  in  labiis 
meis,  ut  digne  et  com- 
petenler  annuntiem 
Evangelium  suum. 
Amen. 


QueleSeigneursoit 
dans  mon  cœur  et  sur 
mes  lèvres,  afin  que 
j'annonce  dignement 
et  comme  il  faut  l'E- 
vangile. Amen. 


Pendant  que  le  prêtre  fait  celte  prière,  les 
assistants  peuvent  dire  à  Dieu  :  Seigneur, 
notre  esprit  et  notre  cœur  seront  toujours 
fermés  à  votre  parole,  si  vous  ne  lui  en  don- 
nez l'intelligence;  disposez-nous  par  votre 
grâce  à  pouvoir  l'entendre,  à  l'aimer  et  à  la 
pratiquer. 

2.  On  transporte  le  Missel  d'un  côté  de  l'autel 
à  l'autre,  et  on  le  place  de  telle  manière  que  le 
dos  du  livre  soit  tourné  vers  le  coin  de  l'autel. 
Autrefois  on  ne  transportait  le  livre  qu'im- 
médiatement avant  l'oblalion,  comme  il  est 
marqué  dans  l'Ordinaire  du  Mont-Cassin, 
écrit  vers  l'an  1100  (1),  parce  qu'on  ne  le 
transportait  que  pour  céder  la  place  à  tout 
ce  qui  sert  à  l'oblation.  M  lis  dans  la  suite 
on  a  transporté  le  livre  d'abord  après  la  réci- 
tation du  Graduel,  afin  que  le  prêtre  dît  l'Evan- 
gile étant  tourné  vers  le  septentrion  comme 
le  diacre.  Il  ne  peut  pas  s'y  tourner  entière- 
ment, le  livre  dans  lequel  il  lit  l'évangile 
étant  sur  l'autel,  mais  il  s'y  tourne,  autant 
qu'il  est  possible.  De  sorte  que,  durant  les 
neuf  ou  dix  premiers  siècles,  on  n'a  porté  le 
livre  d'un  côté  à  l'autre  que  par  une  raison 
naturelle  et  de  convenance;  et  dans  la  suite 
on  l'a  transporté  par  la  raison  mystérieuse 
qui  a  été  rapportée  plus  haut. 

3.  Soit  que  le  prêtre  récite  l'Evangile  à 
l'autel,  soit  que  le  diacre  le  chante  hors  de 
l'autel,  ils  commencent  l'un  et  l'autre  par  sa- 
luer l'assemblée  en  disant  : 

Que  le  Seigneur  Dominus  vobis- 
soit  avec  vous.  cum. 

L'assemblée  lui  répond  : 

Qu'ilsoit  aussi  avec  Et  cum  spiritu  tuo. 
votre  esprit. 

On  se  souhaite  les  uns  aux  autres  que  Dieu 

(1)  «  Incipientibus  in  choro  Offertorium...  quando  prae- 
parari  débet  aliare,  reniovealur  ( liber )  in  sinistram.  î 
Ord.  m$s. 

(2)  Aux  quatre  jours  de  la  semaine  sainte  auxquels  on 
dit  la  Passion,  au  lieu  de  dire  Sequentia  ,  on  annonce  par 
une  distinction  unique,  convenable  au  sujet  le  plus  grand 
et  le  plus  intéressant  de  la  religion  ,  qu'on  sa  réciter  la 
Passion  de  Noire-Seigneur  Jésus-Chnst.  Passio  Domini 
nostri  ./es»  Chnsli. 

(5)  A  la  graiid'uicsse  du  jour  de  Noël. 
14)  A  la  Conception  et  à.  la  Nativité  de  la  sainte  Vierge. 
.5)  A  la  veille  de  la  Nativité  de  saint  Jean-Baptiste, 
(fi)  Dans  le  Missel  de  Paris  de  1738,  et  dans  beaucoup 
de  nouveaux  Missels,  on  a  mis  le  commencement  de  l'E- 


soit  en  nous,  et  qu'il  parle  à  notre  cœur,  afin 
que  les  sons  des  paroles  saintes  ne  frappent 
pas  inutilement  nos  oreilles. 

h.  Le  prêtre  et  le  diacre  disent  également  : 
Initidm  ou  Sequentia  sancti  Evangelii.  Voi- 
ci le  commencement  ou  la  suite  du  saint 
Evangile.  On  dit Initium  lorsque  c'est  le  com- 
mencement d'un  des  quatre  Evangiles,  et  l'on 
dit  Sequentia  lorsque  c'est  une  suite  d'un  de 
ces  saints  livres  (2),  ce  qui  arrive  presque 
toujours. 

On  dit  pendant  l'année  trois  fois  en  diffé- 
rents temps  Initium,  p;irce  qu'on  lit  le  com- 
mencement de  trois  Evangiles  :  celui  de  saint 
Jean  (3),  qui  expose  la  génération  éternelle 
de  Jésus-Christ  le  Verbe  fait  chair;  celui  de 
saint  Matthieu  (4),  qui  en  décrit  la  génération 
temporelle:  et  celui  de  saint  Luc  (5),  qui 
commence  par  l'histoire  de  saint  Jean-Bap- 
tiste son  précurseur  (6). 

Quand  on  dit  Sequentia  (suite),  on  ajoulo 
ordinairement  :  In  illotempore  (en  ce  temps- 
là  ),  c'est-à-dire  dans  le  temps  des  autres  faits 
que  l'Evangile  nous  apprend  et  dont  celui 
qu'on  lit  alors  est  une  suite.  Mais  on  n'a- 
joute pas  :  In  illo  tempore,  lorsque  l'endroit 
de  l'Evangile  que  nous  lisons  nous  marque  le 
temps  auquel  ce  fait  est  arrivé,  comme  au 
quatrième  dimanche  de  l'Avent,  où  l'on  dit  : 
L'an  quinzième  de  l'empire  de  Tibère  [Anno 
quinto  decimo),  etc.;  au  jour  de  l'Epiphanie, 
où  l'Evangile  commence  par  ces  mots  :  Lors- 
que Jésus-Christ  fut  né  du  temps  du  roi  Hérode 
(Cumnatusesset  Jcsusin  diebus  Herodis  régis), 
et  ainsi  de  quelques  autres  évangiles,  où 
pour  la  même  raison  on  ne  dit  point  :  In  illo 
tempore. 

5.  Acesmôls://îiYîttmou  Sequentia,  le  prê- 
tre (et  auxgrandes  messes  le  diacre)  fait  avec 
le  pouce  un  signe  de  croix  sur  le  commence- 
ment de  l'Evangile;  et  ensuite  le  prêtre,  le 
diacre  et  le  peuple  le  font  sur  le  front,  sur 
la  bouche  et  sur  la  poitrine.  Ces  signes  de 
croix  se  font  avec  le  pouce,  parce  qu'il  pa- 
raît plus  aisé  de  le  faire  ainsi.  On  le  fait  sur 
le  commencement  de  l'Evangile  qu'on  va 
lire,  comme  les  chrétiens  le  faisaient  au  com- 
mencement de  leurs  actions  (7),  afin  que  par 
le  mérite  de  la  croix  celte  lecture  fasse  en 
nous  des  impressions  salutaires.  On  le  fait 
sur  le  front  (8),  pour  marquer  que  nous  ne 
rougissons  pas  de  l'Evangile;  sur  la  bouche, 
parce  qu'il  faut  confesser  (9)  par  la  paroo 
ce  qu'on  croit  de  cœur;  et  sur  la  poitrine, 
pour  nous  porter  à  l'imprimer  intimement 
dans  nous-mêmes. 

Ou  bien  disons  (10)  qu'on  fait  le  signe  de 

vangile  de  saint  Marc  au  samedi  des  Quatre-Temps  de  l'A- 
vent; et  celui  de  saint  Luc  au  jour  de  la  fête  de  ce  saint. 
Edit. 

(7)  Il  semble,  disent  plusieurs  personnes  de  piété,  que 
le  prêtre  marque  par  ce  signe  de  croix  que  c'est  là  le 
livre  de  Jésus-Christ  crurilié. 

(8)  «  Lsque  adeo  de  cruce  non  erubesco,  ut  non  In  oc- 
culta liabeam  rrucein  Christ  î ,  sed  in  fronle  portera,  v  Ang. 
ùi  PMtoi.  CXL1. 

(9)  Corde  rreditur  ad  justitiam  ,  ore  autem  confessi*  'ï 
ad  salolero.  Rom.  X,  10. 

(10)  lErontem  locumque.  cordis  crucis  figura  sifwet.  * 
Prudent,  lltimn.  mil.  sonut. 


1281 


EVA 


: 


EVA 


1283 


la  croix  sur  le  front,  à  l'endroit  du  cœur,  et 
sur  la  bouche,  pour  imprimer  la  mémoire 
de  Jésus-Christ  et  de  ses  saintes  paroles  dans 
notre  esprit,  dans  notre  cœur  et  sur  nos  lè- 
vres :  dans  l'esprit,  afin  que  nous  nous  occu- 
pions des  saintes  instructions  que  Jésus- 
Christ  nous  est  venu  donner  sur  la  terre;  dans 
notre  cœur,  afin  que  nous  mettions  notre 
affection  à  les  accomplir;  et  sur  nos  lèvres, 
afin  que  nous  aimions  à  en  parler  et  à  les 
faire  connaître. 

6.  On  dit  en  même  temps  Gloria  tibi  ,  Do- 
mine, Gloire  à  vous,  Seigneur,  qui  êtes  venu 
pour  être  notre  lumière  et  pour  nous  don- 
ner les  moyens  nécessaires  de  travailler  à 
notre  salut.  Et,  comme  l'on  se  lient  debout 
en  écoutant  l'Evangile,  on  pourrait  dire, 
pour  entrer  dans  l'esprit  de  toutes  ces  céré- 
monies :  «  Imprimez,  Seigneur,  par  la  vertu 
de  votre  croix,  les  vérités  de  votre  Evan- 
gile dans  mon  esprit ,  dans  mon  cœur  et 
dans  tous  mes  sens,  afin  que  je  sois  toujours 
prêl  à  exécuter  sans  aucun  délai  tous  vos  or- 
dres, et  à  vous  obéir  avec  joie  et  avec  amour.» 

La  solennité  avec  laquelle  on  porte  le 
saint  Evangile  aux  grandes  messes  nous 
avertit  qu'il  faut  écouter  cette  divine  parole 
avec  le  même  respect  que  nous  devons  au 
corps  adorable  de  Jésus-Christ;  et  ce  divin 
Sauveur  nous  fait  assez  comprendre  avec 
quel  respect  nous  devons  écouter  sa  parole, 
lorsqu'il  a  déclaré  (1)  que  le  bonheur  de 
ceux  qui  l'entendent  et  qui  la  pratiquent 
est  préférable  à  celui  qu'a  eu  la  sainte  Vierge 
de  le  porter  dans  son  sein 

«  Ecoutons  l'Evangile,  dit  saint  Augustin 
(2),  comme  si  le  Seigneur  parlait  lui-même  ; 
ne  disons  pas  :  Heureux  sont  ceux  qui  l'ont 
pu  voir;  car  plusieurs  de  ceux  qui  l'ont  vu 
l'ont  fait  mourir;  et  plusieurs  d'entre  nous, 
qui  ne  l'ont  pas  vu,  ont  cru  :  les  précieuses 
paroles  qui  sont  sorties  de  sa  bouche  sont 
écrites  pour  nous,  sont  conservées  pour 
nous,  sont  récitées  pour  nous,  et  le  seront 
encore  pour  ceux  qui  nous  suivront.  Le  Sei- 
gneur est  en  haut,  mais  le  Seigneur  est  de 
même  ici  comme  vérité.  Son  corps  ressuscité 
peul  être  en  un  endroit  ;  sa  vérité  est  partout. 
Ecoutons  le  Seigneur.» 

N'en  laissons  pas  perdre  un  seul  mot,  dit 
Origène  (3);  car,  comme  en  participant  à 
l'Eucharistie  (k)  vous  prenez  garde  avec 
soin  et  avec  tant  de  raison  qu'il  n'en  tombe 
pas  la  moindre  partie,  pourquoi  ne  croiriez- 
vous  pas  que  c'est  un  crime  de  négliger  une 
seule  parole  de  Jésus-Christ,  comme  de  né- 
gliger son  corps  ? 

(t)  Quinimo  beati  quiaudiunt  verbuaiDei,  etcustodiunt 
illud.  Luc.  XI,  28. 

(2)  Tract.  30  in  Joan.  n.  1. 

(3)  Hotu.  13  in  Exod. 
(i)  Sanctis  mysteriis. 

(5)  «  Et  corpus  Christi  quod  manducatur,  non  solum  pa- 
nis  et  vinum,  qui  super  altare  offertur,  sed  et  ipsuin  Evan- 
gelium  corpus  Christi  est;  etcuni  Evangelium  legimus  et 
lulelligioius,  tilii  in  circuitu  meiisae  in  una  collatione  se- 
demus ,  et  pauem  cœlestem  nianducamus.  »  Etherius  et 
Beatus,  1.  VU  de  Incarnai. 

(6)IIIReg.  III,  10. 

(7)  Aux  messes  des  morts,  on  ne  porte  point  de  cierge 
pour  chauler  l'Evangile,  et  l'on  ne   baise  pas  le  livre 


Le  corps  de  Jésus-Christ,  dont  nous  vi- 
vons spirituellement,  disent  des  auteurs  du 
vnr  siècle  (5),  n'est  pas  seulement  ce  pain 
et  ce  vin  sacrés  qu'on  offre  sur  l'autel,  l'E- 
vangile est  aussi  le  corps  de  Jésus-Christ. 
Et  lorsque  nous  lisons  ou  que  nous  enten- 
dons l'Evangile,  nous  sommes  comme  les 
enfants  de  la  famille  assis  autour  de  la  table 
du  Seigneur,  où  nous  mangeons  le  pain  cé- 
leste. 

C'est  principalement  en  entendant  l'Evan- 
gile que  nous  devons  dire  (6)  :  Parlez,  Sei- 
gneur, parce  que  votre  serviteur  écoute.  Nous 
devons  désirer  de  ressentir  la  même  ardeur 
que  ressentirent  les  deux  disciples  de  Jésus- 
Christ,  lorsqu'ils  l'entendaient  parler  mar- 
chant avec  eux  vers  le  bourg  d'Emmaùs;  et 
l'on  ne  doit  pas  perdre  de  vue  les  disposi- 
tions des  saints,  tels  que  saint  Antoine,  qui, 
entendant  l'Evangile  à  l'Eglise,  ont  d'abord 
mis  en  pratique  les  vérités  qui  leur  y  étaient 
annoncées. 

Dès  que  l'évangile  est  fini,  le  prélre  baise 
le  livre  (7),  pour  marquer  le  respect,  la  joie 
et  l'amour  que  les  divines  paroles  inspi- 
rent; et  les  assistants  disent:  Laus  tibi, 
Chkiste,  Louange  soit  à  vous,  ô  Christ  (8).  11 
est  bien  juste  de  louer  Jésus-Christ,  qui  par 
sa  parole  est  venu  dissiper  nos  ténèbres,  et 
nous  conduire  dans  les  voies  de  la  vé- 
rité. 

§  V.  Explication  des  paroles  Per  evangelica  dicta,  et  com- 
ment l'Evangile  peut  effacer  les  péchés. 

Le  prêtre,  ayant  lu  l'Evangile,  dit  : 

Per  evangelica  die-  Que  nos  péchés 
ta  deleantur  nostra  soient  effacés  par  les 
delicla.  paroles    de    l'Evan- 

gile. 

Delictum  signifie  en  général  faute,  péché  ; 
mais  quand  l'Eglise  propose  d'autres  moyens 
d'effacer  les  péchés  que  le  sacrement  de  pé- 
nitence, elle  excepte  toujours  les  péchés 
mortels,  qui  doivent  être  remis  par  ce  sacre- 
ment. Ainsi  elle  n'entend  en  cet  endroit  par 
delicla  que  les  fautes  vénielles. 

Dictum  signifie  parole  et  se  prend  souvent 
pour  une  parole  remarquable  et  senten- 
cieuse. Les  paroles  de  l'Evangile  sont  pour 
les  chrétiens  autant  de  sentences  qui  doivent 
être  conservées  avec  soin  dans  l'esprit  et 
dans  le  cœur.  Or,  premièrement  ces  paroles 
peuvent  effacer  les  péchés,  parce  qu'elles 
ont  une  force  et  une  vertu  particulière  pour 
exciter  en  nous  le  repentir  de  nos  péchés,  et 
l'amour  de  Dieu  qui  les  efface.  Secondement,  [ 
les  objets  sensibles  font  des  impressions  qui 

parce  qu'on  omet  toute  les  marques  de  joie  et  de  solen- 
nité. 

(8J  A  la  cathédrale  de  Verdun,  lorsque  le  diacre  a  fini 
l'Evangile,  les  céroléraires ,  qui  soûl  des  enfants  de 
choeur,  disent  tout  haut  :  Laus  tibi,  Clirisle.  Peut-être  ne 
le  fait-on  dire  qu'aux  enfants  de  chœur  ,  par  rapport  à  ce 
qu'où  lit  dans  l'Ecriture  :  Ex  oie  infanlium  et  luclenlium 
perfecisli  luudem. 

Autrefois  le  peuple  faisait  le  signe  de  la  croix  à  la  lin 
de  l'Evangile,  suivant  le  témoignage  de  Rémi  d'Auxerre, 
vers  la  Bu  du  ix°  siècle  :  Petieclo  Evangelio,  ilerwn  se 
signo  crucis  poputus  munire  festiiuu;  ut  guod  ex  divinis 
eloquiis  ad  salulem  percepil  signalum  sigillo  crucis  alque 
muniluin  pennaneat.  Expos.  Miss 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1283 

fomentent  les  passions,  qui  les  irritent  et 
qui  sont  en  nous  la  source  et  la  cause  d'un 
grand  nombre  de  péchés.  Nous  demandons 
que  les  paroles  de  l'Evangile  fassent  sur 
nos  sens  et  sur  notre  âme  des  impressions 
opposées  qui  effacent  les  premières  et  en 
même  temps  les  péchés  qui  en  sont  des 
suites. 

Enfin  nous  demandons  que  noire  âme  soit 
délivrée  de  ses  maux,  comme  ceux  qui  écou- 
tant Jésus-Christ  (1)  étaient  guéris  de.  leurs 
maladies.  Saint  Augustin  dit  qu'on  mettait 
souvent  l'Evangile  sur  la  tête  pour  être 
guéri  dequelque  infirmité  corporelle:  et  nous 
devons  dire  avec  ce  saint  docteur  (2)  :  Qu'on 
lemelte  donc  aussi  dans  te  cœur  pour  te  guérir 
de  ses  infirmités  spirituelles,  afin  que  ce  cœur 
se  détache  de  la  fausseté  et  du  mensonge,  en 
quoi  consiste  sa  maladie. 

L'EVANGILE  DE  SAINT  JEAN. 

(Explication  du  P.  Lebrun.) 

§1- 

RUBRIQUE. 

Le  prêtre  ayant  donné  la  bénédiction,  ou 
après  le  Placeat  aux  messes  des  morts,  va  du 
côté  de  l'Evangile  où  il  dit  :  Dominas  vobis- 
cum,  fait  avec  le  pouce  un  signe  de  croix  sur 
l'autel  ou  sur  le  commencement  de  l'Evangile. 
Il  le  fait  de  même  sur  son  front,  sur  sa  bouche 
et  sur  sa  poitrine,  et  lit  l'évangile  de  saint 
Jean  ou  un  autre,  selon  l'occurrence.  Il  fait 
la  génuflexion  quand  il  dit  :  El  Yerbum  caro 
faclum  est,  et  à  la  fin  de  l'évangile  le  ministre 
répond  :  Deo  graiias. 

REMARQUES. 

1.  Le  prêtre  va  au  côté  de  l'Evangile,  dit . 
Dominus  vobiscum,  et  fait  le  signe  de  la  croix 
sur  le  livre  et  sur  lui,  pour  les  mêmes  rai- 
sons qu'on  a  marquées  en  parlaut  du  pre- 
mier Evangile. 

//  le  fuit  sur  l'autelousur  le  livre.  Celte  al- 
ternative vient  de  ce  qu'on  a  presque  tou- 
jours dit  l'évangile  de  saint  Jean  par  cœur, 
sans  livre.  Durand,  au  xnr  siècle,  parle  (3) 
de  ce  signe  de  croix  que  faisaient  sur  l'aulel 
les  prêtres  qui  voulaient  lire  l'évangile  de 
saint  Jean  ou  un  autre  (4-J,  qu'on  pouvait  sa- 
voir par  cœur,  à  la  fin  de  la  messe. 

2.  Il  lit  l'évangile  de  saint  Jean  ou  un  au- 

(1)  Ut  auclirem  eum  et  sanarentur  a  languoribus  suis. 
Luc.  VI,  18. 

(2)  «  Ponatur  ergo  ad  cor  utsanetur.August.  tracl.l  in 
Joun. 

(3)  «  Quidam  volentes  dicere,  finita  missa,  Evangelium 
sancli  Joanuis,  vel  aluid,  imprimnnt  primo  signum  crucis 
super  allure  et  poslea  in  trente.  »  Ration.,  t.  IV,  c.  24, 
n.  o. 

(i-)  Ainsi,  avant  le  Missel  du  saint  pape  Pie  V,  les  jé- 
suites, selon  leurs  constitutions,  disaient  indifféremment 
l'Evangile  do  saint  Jean  ou  celui  de  la  Vierge  ,  Loqumle 
Jetu  ad  turbas,  qui  est  si  court  que  tout  le  inonde  le  sait 
paj  cœur. 

(r>)  Miss.  mss.  min.  Altar. 

(tij  Slul.  Cartns.  an.  1308,  p  i,c.  3. 

(7)  On  appelle  messu  sèche  celle  où  l'on  ne  consacre  ni 
ne  communie.  C'est  la  récitation  de  l'olliee  de  la  messe-, 
a  la  réserve  des  prières  rie  l'niiUiion  ,  de  la  consécration 
et  de  la  commuuiou.  Cette  messe  est  marquée  dans  le  Sa- 
cerdotal imprimé  plusieurs  fois  a  Venise  depuis  l'an  l§20, 
et  elle  est  ainsi  décrite  dans  un  Missel  romain  imprimé  à 
Paris  eu  15i2  :  «  Loisqu'après  la  messe  ou  veut  dire  celle 
qui  s'appelle  communément  la  messe  sèclie,  ou  doit  la 
dire  de  celte  manière:  Aptes  avoir  dit  l'iuceul  et  baisé 
l'autel ,  le  prélre  au  côté  de  l'Epiire,  el  sans  se  tourner 
jamais  vers  le  peuple,  dit  l'introït,  le  Kyrie  eleison,  le  Do- 


mi 


tre,  selon  l'occurrence,  c'est-à-dire,  lorsque 
quelque  fête,  dont  on  fait  l'office,  se  ren- 
contre un  dimanche  ou  une  férié  qui  a  une 
messe  propre;  car  alors  il  convient  de  lire 
l'évangile  du  jour  préférablement  à  celui  de 
saint  Jean,  qu'on  sait  par  cœur,  et  dont  la 
récitation  à  la  messe  n'est  pas  fort  an- 
cienne. 

3.  Il  fléchit  le  genou  en  disant  :  Et  Verbum 
càRo  factcm  est,  connue  il  l'a  fait  en  di- 
sant :  Et  homo  factus  est,  en  récitaul  le  Credo 
pour  adorer  le  Verbe  Dieu,  qui  a  voulu  s'a- 
baisser jusqu'à  prendre  noire  chair. 

't.  Le  ministre  répond:  Deo  gratias  ,  afin 
que  la  messe  finisse  toujours  par  l'action  de 
giâces. 

8  IL  Origine  et  antiquité  de  la  récitation  de  l'évangile  de 
saint  Jean  à  la  Bu  de  la  messe. 

L'évangile  de  saint  Jean  est  la  dernière 
addition  qui  ait  été  communément  faite  à  la 
messe.  11  y  a  environ  cinq  cents  ans  que 
beaucoup  de  prêtres  l'ont  récité  tout  bas  par 
dévotion  ,  en  commençant  leur  action  de 
grâces  ;  et  la  dévolion  des  peuples  les  a  por- 
tés à  le  réciter  tout  haut  avant  que  de  quit- 
ter l'autel.  Selon  un  grand  nombre  d'anciens 
Sacramentaires ,  aussi  bien  que  selon  les 
anciens  Rituels,  on  finit  les  cérémonies  du 
baptême  par  la  récitation  de  l'évangile  de 
saint  Jean  sur  les  nouveaux  baptisés  à  cause 
de  ces  paroles  :  //  leur  a  donné  le  pouvoir 
d'être  faits  enfants  de  Dieu,  à  eux  qui  croient 
en  son  nom,  qui  sont  nés  de  Dieu,  etc.  Et  il 
ne  convient  pas  moins  de  dire  à  la  fin  du 
saint  sacrifice  celles-ci  :  Le  Verbe  s'est  fait 
chair,  et  il  a  habité  en  nous,  puisque  Jé- 
sus-Christ se  rend  réellement  présent  sur 
l'autel,  et  qu'il  habile  en  nous  par  la  sainte 
communion.  Dans  le  Missel  des  jacobins, 
écrit  en  Vlok  (5),  on  voit  l'évangile  de  saint 
Jean  parmi  les  prières  que  le  prélre,  sui- 
vant sa  dévotion  ,  disait  après  la  messe.  Les 
statuts  des  chartreux  (6)  portent  qu'à  la  fin 
de  la  mes»e  sèche  (1)  de  la  sainte  Vierge, 
Salve,  sancta  parens,  qu'on  doit  réciter  lous 
les  jours  dans  les  cellules  après  prime  ou 
tierce,  on  dit  l'évangile  de  saint  Jean  :  el 
l'on  a  vu  dans  Durand,  en   1286,  que  des 

minus  vobiscum,  l'Oraison,  l'Epitre,  le  Graduel,  V Alléluia, 
lit  l'Evangile  après  a\oir  dit  :  Dominus  vobiscum,  dit  do 
nouveau  :  Dominus  vobiscum,  Oremus,  lit  l'Offertoire,  dit 
ensuite  :  Sanclus,  Sanctus,  Sanclus  ,  etc.,  VAgmis  Dei,  lit 
la  Communion  et  la  Postcommunioii  précédée  et  suivie  du 
Dominus  vobiscum,  et  linit  par  Benedicamus  Dumino  ou 
Reijwescunt  in  pacc  ,  el  par  l'Evangile  de  saint  Jean.  » 
L'Ordinaire  des  jacobins,  écrit  en  I25i,  veut  que  les  piè- 
tres qui  n'assistent  pas  a  Tuilier  du  temps  (  c  'est-a-dire,  à 
la  messe  du  jour  )  récitent  cet  office  avec  l'Evangile  de 
saint  Jean,  après  leur  messe;  ce  qu'ils  peuvent  faire  eu  se 
déshabillant,  et  alors  on  ne  dit  ni  le  Gloria  in  exceais,  ni 
le  Su/Mut,  ui  VAgnus  Dei.  Le  même.  Ordinaire  recom- 
mande aux  religieux  de  dire  une  semblable  uicsse  de  la 
Vierge,  lorsqu 'étant  en  chemin  ils  ue  peuvent  ni  dire  ni 
entendre  la  messe,  mais  avec  le  Sam  lus  el  IMijhks  Dei, 
et  môme  le  Oloriainexcelsis,  s'il  se  dit  ce  jour-là  :  lu  via 
vero  vel  alias,  quanda  [mires  missmn  habere  non  possunl , 
dicere  possunt  officium  nùssiv  beula:  Virginis  cum  San.;  us 
et  Agnus  Dei,  et  poslciimmunio  Graliaiu,  et  cliam  cum 
Gloria  in  excelsis,  si  Uiceudui  [ueril  Ma  die.  Miss.  min. 
Altar. 

Lorsque  saint  Louis  était  captif  et  qu'il  se  trouvait  sur 
les  vaisseaux,  il  disait  ainsi  l'olliee  de  la  messe  avec  un 
religieux  de  saint  Dominique  et  Guillaume  de  Nangis,  sou 
clerc  et  sou  historien,  qui  rapporte  ce  fait. 


1285 


EYA 


EVA 


vm 


préires  commençaient  cet  évangile  à  l'autel. 
Un  missel  de  Saint-Vaast  d'Arias,  écrit  au 
xnr  siècle,  où  il  n'y  a  point  de  bénédiction 
à  la  messe, y  met  l'évangile  de  saint  Jean  (1), 
après  lequel  le  prêtre  dit  :  Per  evange- 
lica  dicta,  etc.,  comme  au  premier  évangile. 
On  le  trouve  dans  la  suite  en  plusieurs  Mis- 
sels, comme  le  commencement  de  l'action 
de  grâces.  Il  est  ainsi  dans  un  Missel  de 
Saint-Gertnain-l'Auxerrois  de  Paris,  dans 
un  de  Sainte  Geneviève  d'environ  trois  cents 
ans,  et  dans  quelques  autres  écrits  aussi 
vers  l'an  1400,  quoiqu'il  ne  soit  pas  en  di- 
vers autres,  écrits  vers  le  même  temps.  Il  est 
marqué  dans  ces  anciens  Missels  que  le  prê- 
tre le  dit  en  se  déshabillant  (2).  De  là  vient 
qu'au  diocèse  de  Paris  et  en  plusieurs  au- 
tres Eglises  de  France,  à  la  messe  solen- 
nelle, on  dit  cet  évangile  en  allant  de  l'au- 
tel à  la  sacristie  ou  même  à  la  sacris- 
tie (3). 

Cela  suffisait  à  la  piété  des  prêtres  ;  mais 
ce  n'en  était  pas  assez  pour  satisfaire  la 
dévotion  des  assistants,  qui  ont  souhaité  de 
l'entendre  réciter.  Les  peuples  ont  toujours 
eu  une  grande  vénération  pour  l'évangile  de 
saint  Jean.  Saint  Augustin  avait  entendu  dire 
plusieurs  fois  à  saint  Simplicien  ,  qui  suc- 
céda à  saint  Ambroise  ,  qu'un  platonicien 
disait  que  le  commencement  de  cet  évangile 
devait  être  écrit  en  lettres  d'or  dans  tous  les 
lieux  d'assemblée,  pour  pouvoir  être  lu  de 
tout  le  monde.  Le  concile  de  Salingestad 
eu  1022  nous  apprend  que  les  laïques ,  sur- 
tout les  femmes,  avaient  dévotion  d'entendre 
tous  les  jours  à  la  messe  l'évangile  de  saint 
Jean  ;  et  ce  concile  ne  blâme  qu'un  usage 
qu'on  ajoutait  à  celui-là,  qui  était  de  faire 
dire  aussi  tous  les  jours  des  messes  particu- 
lières de  la  sainte  Trinité  ou  de  saint  Michel, 
à  quoi  la  superstition  pouvait  avoir  quelque 
part. 

De  tout  temps  on  a  eu  dévotion  de  faire 
mettre  le  saint  Évangile  sur  la  tête  pour  être 
guéri  de  quelque  mal.  Saint  Augustin  ne  le 
désapprouvait  pas,  de  peur  qu'on  ne  re- 
courût à  quelque  préservatif  superstitieux  ; 
et  le  pape  Paul  V  ordonne,  dans  son  Rituel, 
qu'en  allant  visiter  les  malades  on  mettra  la 
main  sur  leurs  têtes  en  récitant  l'évangile 
de  saint  Jean. 

(I)  L'ordinaire  de  la  messe  de  l'abbaye  de  Saint-Ouen 
de  Rouen,  en  1521 ,  marque  aussi  l'Evangile  de  saint  Jean 
après  le  Placeat  sans  marquer  aucune  bénédiction. 

[i)  On  lit  dans  un  Missel  de  tiennes,  de  pi  es  de  Irojs 
cents  ans,  dans  ceux  do  Troyes  du  x\e  siècle,  dans  celui 
de  Meaux  de  1492,  et  dans  tous  ceux  de  Paris,  imprimés 
depuis  1481  jusqu'en  161 S  :  Exuens  se  casula  ttical  :  Do- 
minus  voluscuni,  etc.  ;  Initiuiu  sancli  Evangolii.  etc  ;  Les 
Missels  de  Lisieux  du  xvc  siècle  mettent  l'Evangile  de 
saint  Jean  après  la  bénédiction,  sans  marquer  si  on  le  dit 
en  se  déshabillant. 

(5)  On  le  dit  en  retournant  a  la  sacristie ,  à  Lyon,  Nar- 
boune,  Reims,  Sens,  Auxerre,  Metz,  Chartres,  au  Mans, 
à  Meaux,  à  Ray eux,  etc.  A  Clermont  on  le  dit  à  la  port» 
de  la  sacristie  ;  et  a  Laon  et  à  Langrcs  dans  la  sacnsiie. 
Selun  le  Pontifical  romain,  l'évêque  le  dit  en  allant  de 
l'autel  au  s\ége  où  il  doit  se  désbabiller,  si  ce  lieu  n'est 
pas  loin  de  l'autel;  car  s'il  doit  aller  à  la  sacristie,  il  le  dit 
i  l'autel. 

(JJ  Ou  lit  a  la  tête  de  ce  Missel,  écrit  en  beau  vélin  : 
messe  perpétuelle  de  cuascuu  jour  par  maistre  Jehan 


Dans  les  grandes  actions  qui  étaient  ac- 
compagnées du  serment ,  on  faisait  réciter 
par  le  prêtre,  à  la  fin  de  la  messe,  l'évangile 
de  saint  Jean,  sur  lequel  ensuite  on  prélait 
le  serment.  11  est  marqué  dans  la  bulle  d'or 
pour  l'élection  de  l'empereur,  qu'après  avoir 
entendu  lire  l'évangile  de  saint  Jean  à  la  lin 
de  la  messe,  les  électeurs  jureront  en  tou- 
chant ce  saint  évangile. 

Les  fidèles  ont  si  fort  souhaité  qu'on  le  ré- 
citât à  la  fin  de  la  messe,  qu'ils  l'ont  expres- 
sément demandé  dans  les  fondations  qu'ils 
faisaient ,  comme  on  le  voit  dans  un  Missel 
de  Saint-Magloirc  de  Paris,  écrit  depuis  trois 
cents  ans  (k).  Bientôt  après  il  ne  fallut  plus 
le  recommander  dans  les  fondations.  Pres- 
que tous  les  prêtres  le  récitèrent  tout  haut 
avant  que  de  quitter  l'autel.  Il  est  dans  le 
Pontifical  romain  (5)  dressé  par  Augustin 
Patrice,  évêquo  de  Pienza,  imprimé  pour  la 
première  fois  à  Rome  en  1485,  aussi  bien 
que  dans  le  cérémonial  romain  (6),  composé 
trois  ans  après  par  le  même  auteur  (7),  et 
dans  VOrdo  des  messes  basses  dressé  par 
Burcard,  qui  travaillait  avec  lui.  Le  céré- 
monial (8)  écrit  peu  d'années  après  par  Paris 
de  Crassis ,  pour  les  cardinaux  et  les  évê- 
ques  dans  leur  diocèse,  le  fait  réciter  éga- 
lement à  l'autel  par  tous  ceux  qui  disent  la 
messe.  Un  Missel  romain  à  l'usage  des  frères 
Mineurs  ,  imprimé  à  Bàle  en  1487,  marque 
l'évangile  de  saint  Jean  à  la  fin  de  la  messe  (9), 
comme  nous  le  disons  ;  et  Bechoffen,  de  l'or- 
dre des  Auguslins,  écrit  à  Strasbourg  en 
1519,  qu'on  le  dit  à  la  Gn  de  la  messe  par  une 
louable  coutume  ,  qui  doit  être  regardée 
comme  une  loi.  Elle  est  en  effet  devenue  une 
loi  dans  le  Missel  du  saint  pape  Pie  V,  qui  a 
mis  l'évangile  de  saint  Jean  parmi  tout  ce 
que  devaient  réciter  à  la  messe  ceux  qui  se 
serviraient  du  Missel  romain. 

§  III.  Explication  de  l 

Le  commencement  du 
saint  Evangile  se- 
lon saint  Jean. 

Gloire  soit  à  tous  , 
Seigneur. 
Au  commencement 

était  le  Verbe ,  et  le 

Verbe  étaitavec  Dieu, 

et  le  Verbe  était  Dieu. 


évangile  de  saint  Jean. 
Initium  sancli  Evan- 

gelii        secundum 

Joaanem. 
Gloria  tibi,  Domine. 

In  principio  erat 
Verbum  ,  et  Verbum 
erat  apud  Deum ,  et 
Deus    erat    Verbum. 


delà  Croix,  conseiller  et  maistredes  comptes  du  Roi  noire 
S.  ordonnée  et  fondée  au  mois  d'aoustl'anM  cccc.  mi.  en 
cette  église  et  abbaye  de  MonsSaint-Magloire  à  Paris.  »  Ou 
y  prescrit  les  mémoires  qu'on  y  doit  faire,  et  en  ta  fin  t'L- 
vangile  saint  Jehan.  Ce  qui  y  est  recommandé  deux  lois. 

(5)  In  missa  pontifie,  ann.  1483,  1503,  1520,  etc. 

(6)  L.  II,  c  32. 

(7)  Ce  cérémonial,  qui  est  celui  dont  on  se  sert  encore 
aujourd'hui,  fut  présenté  au  pape  Innocent  VIII  par  l'é\ê? 
que  de  Pienza  l'an  1488.  Voyez  son  éplire  à  la  Un  du  Mu- 
séum Ilalioum  du  Père  Manillon,  tom.  Il,  p.  584.  C'est  ce 
cérémonial  qui  fut  publié  par  Marcel ,  archevêque  de  Cor- 
fou,  et  imprimé  pour  la  première  fois  i  Venise  l'an  1516. 

(8)  Cœrem  Cardin.  I.  II,  c.  3  et  4. 

(y)  Il  y  a  dans  la  bibliothèque  de  M.  Foucault  un  Missel 
des  frères  Mineurs  u'environ  trois  cents  ans,  qui  finit  par 
Placeal,  etc.  Trium  puerorum,  etc. ,  sans  bénédiction  ol 
saus  évangile  de  saint  Jean.  Mais  Brulefert,  religieux  de 
cet  ordre,  breton,  qui  écrivait  vers  l'an  1480,  met  l'évan- 
gile de  saint  Jean  comme  la  fin  de  la  messe  dans  son  traité 
des  Mystères  de  la  messe. 


1287 

Il  était  dans  le  prin- 
cipe avec  Dieu.  Tou- 
tes choses  ont  été  fai- 
tes par  lui:  et  rien  n'a 
été  fait  sans  lui.  Ce 
qui  a  été  fait  était  vie 
en  lui,  et  la  vie  était 
la  lumière  des  hom- 
mes :  et  la  lumière 
luit  dans  les  ténè- 
bres ,  et  les  ténèbres 
ne  l'ont  point  com- 
prise. 11  y  eut  un 
homme  envoyé  de 
Dieu,  qui  s'appelait 
Jean.  11  vint  pour 
servir  de  témoin  , 
pour  rendre  témoi- 
gnage à  la  lumière  , 
afin  que  tous  crus- 
sent par  lui.  II  n'était 
pas  la  lumière,  mais 
il  était  venu  pour 
rendre  témoignage  à 
celui  qui  était  la  lu- 
mière. Celui-là  était 
la  vraie  lumière,  qui 
éclaire  tout  homme 
venant  en  ce  monde. 
Il  était  dans  le  mon- 
de, et  le  monde  a  été 
fait  par  lui  ,  et  le 
monde  ne  l'a  point 
connu.  Il  est  venu 
chez  soi ,  et  les  siens 
ne  l'ont  point  reçu. 
Mais  il  a  donné  à 
tous  ceux  qui  l'ont 
reçu  le  pouvoir  d'être 
faits  enfants  de  Dieu, 
à  ceux  qui  croient  en 
son  nom,  qui  ne  sont 
point  nés  du  sang,  ni 
de  la  volonté  de  la 
chair ,  ni  de  la  vo- 
lonté de  l'homme  , 
mais  de  Dieu  même. 
Et  le  Verbe  s'est  fait 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES, 


1288 


Hoc  erat  in  principio 
apud    Deuiii.    Omnia 
per  ipsum  facta  sunt  : 
et   sine   ipso    factum 
est  nihil.    Quod  fac- 
tum est ,  in  ipso  vita 
erat ,  et  vita  erat  lux 
hominum  :  et  lux  in 
tenebris  lucet,  et  te- 
nebrœ  eam  non  com- 
prehenderunt.      Fuit 
homo  missus  a  Deo  , 
cui  nomen  erat  Joan- 
nes.  Hic  venit  in  tes- 
li mon i ii i h ,  ut  testimo- 
nium    perhiberet    de 
lumine  ,     ut     omnes 
crederent  per  illum. 
Non  erat  ille  lux,  sed 
ut  testimonium  per- 
hiberet   de    lumine. 
Erat  lux  vera ,  qu;e 
illuminât  omnem  ho- 
minem  venientem  in 
hune     mundum.     In 
mundo  erat,  et  mun- 
dus  per  ipsum  factus 
est,  et  mundus  eum 
non  cognovit.  In  pro- 
pria venit,  et  sui  eum 
non  receperunt.Quot- 
quot   autem   recepe- 
runt  eum  ,  dédit  eis 
potestatem  filios  Dei 
fieri,  his  qui  credunt 
in    nomine  ejus  ;  qui 
non  ex  sanguinibus  , 
neque   ex    voluntate 
carnis,  neque  ex  vo- 
luntate  viri,   sed   ex 
Deo     nati     sunt.    Et 
Vcrbum  caro  factum 
est ,  et   habilavit  in 
nobis  :  et  vidimus  glo- 
riam    ejus  ,    gloriam 
quasi  Unigenili  a  Pâ- 
tre, plénum  gratiee  et 
verilatis. 


chair,  et  il  a  habité  parmi  nous  ,  et  nous 
avons  vu  sa  gloire,  sa  gloire  comme  du  Fils 
unique  du  Père,  étant  plein  de  grâce  et  de 
vérité. 

Grâces  à  Dieu.  Deo  gratias. 

Initium  sancti  EvANGELii  ,  le  commence- 
ment du  saint  Evanç/ile.  Le  mot  Evangile 
signifie  bonne  nouvelle  ;  et  l'on  a  ainsi  ap- 
pelé les  quatre  livres  sacrés  qui  ont  appris 
au  monde  l'heureuse  nouvelle  de  la  venue  du 
Sauveur. 

Secundum  Joannem  ,  selon  saint  Jean.  Les 
trois  premiers  évungélistis,  saint  Matthieu  , 

(i)  Clem.  Alex.,  orat.  ad  Gent.  ;  Origen.  tract,  in  Joan.; 
Cynll.  1.  I,  in  Joan.;  Aug.  1.  Vide  Trm.  c.  2:  cQnoddic- 
luiii  nst,  in  principio  eralVerhum,  in  l'aire  erat  Yerbum, 
hlteUigilur  :  am  m  jq  pnucipio  sic  iliclum  est  ac  si  dicerc- 
1 1 1 1  aine  omnia.  » 

(2)  Annunliamus  vobis  vitam  ajternam,  quse  erat  apud 
l'alri'in  et  apparuit  nobis.  1  Joan.,  I,  t. 

(5)  Avec.  Il  g  a  dans  le  arec  «f4«,  qui  signilie  égale- 


saint  Marc  et  saint  Luc  ,  avaient  commencé 
l'histoire  de  Jésus-Christ,  ou  par  sa  naissance 
temporelle,  ou  par  sa  prédication  ;  mais  saint 
Jean,  qui  écrivit  après  tous  les  autres,  dans 
un  temps  où  des  hérésiarques  avaient  déjà 
niéque  Jésus-Christ  le  Messie  fût  Dieu,  monte  . 
jusqu'à  sa  génération  éternelle,  et  commence 
ainsi  : 

li»  principio  erat  Verbcm,  mi  commence- 
ment  était  le  Verbe.  Les  premières  notions 
que  la  foi  présente  aux  chrétiens  sont  qu'il 
y  a  un  seul  Dieu  en  trois  personnes,  le  Père, 
le  Fils  et  le  Saint-Esprit.  Jean  suppose  ces 
notions,  et  parle  icidu  Fils,  qui  est  la  seconde 
personne,  et  qui  est  appelé  le  Verbe,  c'est- 
à-dire  la  parole.  Le  mot  grec  dont  saint  Jean 
s'est  servi  signifie  également  le  raisonnement 
et  la  parole.  En  effet,  le  Fils,  qui  est  la  très- 
parfaite  image  du  Père,  est  également  la  rai- 
son et  la  parole  du  Père,  mais  la  parole  el 
la  raison  subsistante.  Saint  Jean  marque  d'a- 
bord l'éternité  du  Verbe  en  disant  :  In  prin- 
cipio erat.  Ce  mot  in  principio  a  deux  signi- 
fications. Il  se  prend  pour  le  commencement 
de  toutes  choses,  et  en  "e  sens  il  signilie  que 
le  Verbe  n'a  point  de  commencement,  qu'a- 
vant que  toutes  choses  aient  commencé  ,  il 
était  ;  et  qu'on  ne  peut  concevoir  ni  suppo- 
ser aucun  commencement,  qu'il  ne  faille  dire: 
//  était.  Principium  signifie  aussi  Dieu  le 
Père,  et  ainsi  saint  Jean  nous  dit  qu'il  ne  peut 
avoir  de  commencement  ,  qu'il  était  dans 
Dieu  le  Père,  qui  est  le  principe  sans  prin- 
cipe. C'est  en  ce  sens  que  plusieurs  Pères  (1] 
prennent  le  mot  in  principio.  Voilà  l'éternité 
et  le  lieu  du  Verbe. 

Et  Verbum  erat  apud  Deum  ,  et  le  Verbe 
était  (2)  avec  (3)  Dieu.  Il  n'était  pas  dans  le 
Père  comme  notre  pensée  est  en  nous  ,  qui 
n'est  que  notre  âme  même  pensante.  Il  y 
était  comme  ayant  la  vie  en  soi,  subsistant 
en  soi-même  indépendamment,  comme  rela- 
tivement opposé  à  son  principe,  qui  est  Dieu. 
Voilà  la  subsistance  du  Verbe,  et  sa  distinc- 
tion personnelle  d'avec  le  Père. 

Et  Deus  erat  Verbum  ,  et  le  Verbe  était 
Dieu.  De  peur  qu'on  n'entendît  que  le  Verbe 
était  chez  le  Père  sans  être  consubstanliel  au 
Père,  saint  Jean  ajoute  qu'il  était  Dieu  ,  et 
ainsi  tout-puissant  comme  son  Père,  égal  en 
toutes  choses  à  sou  principe. 

Hoc  erat  in  principio  apud  Deum  ,  il  était 
dans  le  principe  avec  Dieu.  Après  que  saint 
Jean  a  exprimé  l'éternité  du  Verbe,  sa  dis- 
tinction personnelle  et  sa  divinité,  il  ne  lui 
reste  qu'à  marquer  sa  société  avec  les  divi- 
nes personnes,  en  disant  qu'il  était  dans  le 
principe  avec  Dieu  ou  chez  Dieu.  Les  Pères 
nous  ont  déjà  fait  remarquer  que  saint  Jean 
entend  par  tw  principio  que  le  Verbe  était 
dans  Dieu  le  Père,  qui  s'appelle  simplement 

ment  (tuns,  avec  et  chez.  Saint Falgence  a  montré  clans  un 
livre  entier  contre  les  ariens,  que  la  préposilion  apud  ne 
iigniGe  pas  plus  une  demeure  extérieure  que  la  préposi- 
tion in  ;  et  qu'on  lit  indifféremment  dans  l'bcrituretn  Deo 
el  apud  Deum  (Lili  III  aà  Monimum).On  dit  de  même  eu 
français  d'un  honunc  intérieurement  appliqué  el  inédiialit 
qu'il  est  chez  lui,  pour  dire  qu'il  est  renfermé  en  lui-mê- 
me, sans  se  laisser  dissiper  par  les  objela  extérieurs. 


ISR'J 


EVA 


EVA 


129'» 


principe,  parce  qu'il  esl  le  principe  (1)  sans 
principe.  Ainsi,  quand  saint  Jean  ajoute  qu'il 
est  dans  le  principe  chez  Dieu,  on  peut  en- 
tendre par  ces  paroles  chez  Dieu,  qu'il  était 
chez  le  Saint-Esprit.  Car  saint  Jean  ayant 
déjà  fait  comprendre  que  le  principe  était 
Dieu,  lorsqu'il  ajoute  ici  que  le  Verbe  était 
dans  son  principe  ,  qui  est  Dieu  le  Père,  et 
qu'il  joint  immédiatement,  qu'élant  dans  ce 
principe,  il  était  chez  Dieu ,  il  n'a  pas  voulu 
dire,  par  une  répétition  inutile,  qu'il  était 
dans  le  principe,  qui  est  Dieu  le  Père,  chez 
Dieu  le  Père  :  mais  il  semble  qu'il  nous  a 
voulu  marquer  une  nouvelle  vérité;  qu'étant 
dans  le  principe,  qui  est  Dieu  le  Père,  il  était 
encore  chez  le  Saint-Esprit,  qui  est  Dieu.de 
la  même  manière  que  Jésus-Christ  nous  dit 
qu'il  est  dans  son  Père  (2) ,  et  que  son  Père 
est  dans  lui,  et  que  son  Père  demeure  en  lui. 
C'est  ce  que  la  théologie  appelle  la  circum- 
incession  des  personnes  divines. 

L'Ecriture  nous  fait  voir  en  ce  peu  de  mots 
les  trois  divines  personnes  dans  leur  distinc- 
tion personnelle,  et  comme  ayant  également 
les  caractères  essentiels  de  la  divinité ,  en 
disant  de  chacune  d'elles ,  qu'elle  est  Dieu 
et  qu'elles  sont  entre  elles  et  à  elles-mêmes 
leur  centre  et  leur  demeure. 

Omnia  per  ipsdm  facta  sunt,  et  sine  ipso 
factcm  est  MHiL,  toutes  choses  ont  été  faites 
par  lui,  et  rien  n'a  été  fait  sans  lui.  Saint  Jean 
montre  la  toute-puissance  du  Verbe.  Le  Père, 
qui  est  tout-puissant,  a  sans  doute  fait  toutes 
choses.  Saint  Jean  le  suppose  sans  en  rien 
dire.  Mais  comme  il  y  avait  des  hérétiques  qui 
ne  reconnaissaient  pas  la  toute-puissance  du 
Verbe,  saint  Jean  dit  que  tout  a  été  fait  par 
lui ,  comme  par  le  Père ,  ainsi  que  Jésus- 
Christ  dit  que  (3)  tout  ce  que  le  Père  a  fait,  le 
Fils  le  fait  aussi  comme  lui.  Et  pour  marquer 
plus  distinctement  que  le  Verbe  n'agit  pas 
seul,  mais  qu'il  agit  en  société  avec  deux 
autres  personnes  divines,  saint  Jean  ajoute 
que  rien  n'a  été  fait  sans  lui,  parce  que  tout 
a  été  fait  par  le  Fils  aussi  bien  que  par  le 
Père  et  le  Saint-Esprit. 

QUOD  FACTDM  EST,   IN  IPSO    VITA    ERAT    ;    ce 

qui  a  été  fait,  était  vie  en  lui.  Il  y  a  plus  de 

(t)  Ingenitus,  innascibilis  ,  fons  cl  origo  lotius  deilutis. 
Ces  termes  théologiques  sont  l'explicatiou  de  ce  qu'où  en- 
tend par  le  Père  simplement  principe. 

(3)  Ego  in  Paire,  et  Pater  in  me  est...  Pater  autem  in 
me  manens.  Joan.  xiv,l,  10. 

(3)  Quœcumque  enim  ille  fecerit,  h»c  et  Filius  similiter 
facit.  Joan.  v,  19.  C'est  la  même  vérité  que  saint  Paul  a 
marquée  fort  souvent  :  Per  quein  fecil  et  sœcula. 

(4)  Saint  Augustin  recommandait  seulement  aux  fidèles 
de  ne  pas  lire  :  Quod  faction  est  in  ipso ,  vita  eral  , 
comme  les  manichéens  voulaient  qn'on  lût ,  mais  qu'on 
eût  toujours  soin  de  lire  :  Quod  factwn  est,  in  ipso  vita  eral. 

(5)  Cap.  29. 

(6)  Quoique  Erasme  se  conforme  volontiers  au  grec,  il 
croit  que,  selon  le  style  de  saint  Jean,  ces  mots ,  ce  qui  a 
été  fait,  commencent  une  nouvelle  phrase.  Telle  est  la  ponc- 
tuation de  la  Bible  de  Sixte  V.  Il  y  en  a  un  exemplaire  à 
Paris,  au  collège  Mazarin.  Le  point  est  aussi  a-  rts  nikit 
dans  le  Missel  de  Pie  V,  imprimé  à  Rome  en  1570  ;  en  quoi 
l'on  a  suivi  lesanciens  manuscrits  delà  Bible  etdesMisseis. 
Le  Nouveau Testamentdonl  Charlemagneseservaitnemet 
pas  seulement  un  point  après  mliil,  mais  un  intervalle  de 
quelques  lettres  avant  Quod  factum  est  in  ipso.  Ce  Nouveau 
Testament  est  conservé  dans  le  trésor  de  Notre-Dame 
d'Aix-la-Chapelle.  Voyez  l'article  Oblation.  On  a 
aussi  a   la  bibliothèque  du  roi   la   Bible  de  Charles  le 

Dictionnaire  des  Rites  sacrls   I. 


treize  cents  ans  qu'on  est  en  peine  de  savoii 
si  ces  mots  quod  factum  est  doivent  être 
joints  à  la  phrase  précédente,  ou  s'ils  doi- 
vent en  commencer  une  autre,  comme  nous 
venons  de  le  faire.  Il  parait  qu'ils  la  com- 
mençaient selon  l'ancienne  Vulgate.  Saint 
Augustin  (4)  n'a  jamais  lu  autrement,  comme 
on  le  voit  au  dixième  livre  (5)  de  la  Cité  de 
Dieu,  au  premier  Traité  sur  saint  Jean,  et 
ailleurs  ;  et  c'était  en  son  temps  la  plus  com- 
mune manière  de  ranger  et  de  distinguer  ces 
mois.  Les  ariens  et  les  macédoniens  préten- 
daient autoriser  leur  erreur  par  celle  ma- 
nière de  lire  :  car  ils  voulaient  que  ces  mots 
ce  qui  a  été  fait  en  lui  était  en  vie,  étant  déta- 
chés des  mots  précédents,  et  commençant  la 
phrase,  s'entendissent  du  Verbe  ou  du'Saint- 
Esprit,  pour  les  mettre  ainsi  au  nombre  des 
choses  qui  avaient  été  faites. 

Les  catholiques  rejetèrent  avec  horreur, 
comme  ils  devaient,  cette  détestable  explica- 
tion; et  il  y  a  lieu  de  croire  que,  pour  l'é- 
loigner enlièrement  de  l'esprit ,  plusieurs 
joignirent  ce  qui  a  été  fait,  à  la  phrase  pré- 
cédente, afin  qu'il  ne  fût  pas  possible  d'en 
abuser  et  qu'on  fût  obligé  de  reconnaître  par 
la  simple  lecture  qu'il  ne  s'est  rien  fait  que 
par  lui  de  tout  ce  qui  a  été  fait.  C'est  ce  qui 
a  été  insensiblement  cause  qu'on  lit  ainsi 
depuis  longtemps  dans  les  Nouveaux  Testa- 
ments grecs.  Mais  de  savants  Pères  grecs,  tels 
que  saint  Grégoire  de  Nazianze  et  saint  Cy- 
rille d'Alexandrie,  quelque  appliqués  qu'ils 
fussent  à  combattre  les  hérésies  ,  suivirent 
cette  ponctuation  ;  et  l'ancienne  Vulgate  la- 
tine, aussi  bien  quêtons  les  Missels  romains, 
l'ont  conservée  jusqu'au  xvir  siècle  (6). 

Les  ariens  ne  pouvaient  pas  sans  folie 
prétendre  se  prévaloir  de  cette  ponctuation 
avant  ces  mots,  quod  factum  est  ;  puisqu'il 
est  dit  si  clairement  que  toutes  choses  ont 
été  faites  par  le  Verbe,  et  rien  n'a  été  fait 
sans  lui.  Aussi  saint  Ambroise  dit  (7)  qu'il 
ne  faut  pas  craindre  en  ce  point  leur  mau- 
vaise interprétation.  Il  remarque  qu'on  ne 
peut  pas  savoir  de  quelle  manière  le  saint 
évangéliste  a  prononcé,  et  que  plusieurs  fidè- 
les savants  prononçaient  ainsi:  Tout  a  été 

Chauve,  en  lettres  d'or  capitales,  où  le  point  est  marque 
après  nihil.  Bibl.  Reg.  n°  3562.  Ou  voit  cette  même  ponc- 
tuation daus  plusieurs  autres  anciennes  Bibles,  n"  3607, 
etc.,  et  dans  tous  les  Missels  de  Paris  manuscrits  et  im- 
primés jusqu'en  1660.  Dans  la  Bible  de  Clément  VU/,  iui- 
priméeau  Vatican  en  1392,  il  y  a  après  nihil  une  étoile  qui 
sert  à  distinguer  les  verseis.  Cependant  on  n'a  misquedes 
virgules  après  nihil  et  après  Quod  factum  est.  Ce  qui  de- 
puis ce  temps-la  a  été  suivi  dans  plusieurs  Missels  romains, 
pour  laisser  peut-être  lire  chacun  comme  il  voudrait;  mais 
ni  cette  suspension  ou  on  laisse  le  lecteur,  ni  la  ponctua- 
tion des  nouveaux  Missels,  qui  depuis  trente  ou  quarante 
ans  mettent  le  point  après  Quod  factum  esl ,  ne  peuvent 
pas  prescrire  contre  la  manière  dont  en  a  lu  dans  tous  les 
siècles  précédents,  et  que  nous  suivons  ici.  Les  chartreux 
l'ont  conservée  jusqu'à  présent  à  la  troisième  messe  de 
Noël,  dans  leurs  Missels,  et  après  prime  dans  tous  leurs 
bréviaires  et  leurs  diuruaux. 

(7)  «  linde  necillud  verendum  quod  soient  Ariani  sœva 
interpretatione  componere,  dicentes  factum  esse  Dei  Ver- 
bum  :  quia  scriptum  est,  inquiunt,  quod  factum  in  ipso  vita 
est,  etc..  Deinde  unde  possunt  docere  sic  pronuntiasso 
evangelistam  ?  plerique  enim  docti  et  Bdeles  sic  pronuu- 
tiaut  :  omnia  per  ipsum  facta  sunt,  et  sine  ipso  factum  est 
nihil  quod  factum  est.  »  Lib.  m  de  Fid. 


41 


4291 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


fait  par  lui,  et  rien  de  ce  qui  a  été  fait  n'a  été 
fuit  sans  lui.  Cette  manière  de  lire  est  eu  effet 
fort  bonne  et  forme  un  sens  très-orthodoxe. 
Mais,  pour  nous  conformer  à  l'ancienne  ita- 
lique, à  la  nouvelle  Vulgalc  de  saint  Jérôme 
et  à  tous  les  Missels  romains,  soitmanuscrils, 
soit  imprimés  jusqu'au  dix-septième  siècle, 
nous  devons  expliquer  ces  mots  comme  fai- 
sant une  nouvelle  phrase. 

QUOD  FACTUM  EST,  IN  IPSO  VITA  ERAT,  tout 

ce  qui  a  été  fait,  était  vie  en  lui.  Tout  ce  qui 
a  été  fait  avait  été  préparé  dans  la  sagesse  , 
et  résidait  en  elle,  comme  louie  la  maison  est 
dans  la  pensée  de  l'architecte  qui  la  bâtit. 
C'est  dans  cette  sagesse  où  toutes  choses  vi- 
vent et  demeurent  d'une  manière  inaltéra- 
ble; c'est  donc  là  où  tout  ce  qui  a  été  fait, 
est  vie  et  raison.  En  moi,  dit  la  Sagesse  (1), 
est  toute  l'espérance  de  la  vie  et  de  la  vertu  : 
et  Jésus-Christ  nous  dit  que  (2)  comme  le. 
Père  a  la  vie  en  lui-même,  il  a  aussi  donné  au 
Fils  d'avoir  ta  vie  en  lui-même ,  pour  être 
la  source  de  la  vie  en  toutes  choses. 

Et  vita  ep.at  lux  hominum,  et  cette  vie 
était  la  lumière  des  hommes.  Cette  sagesse 
était  leur  lumière,  comme  elle  était  leur  vie. 
C'est  elle  qui  leur  découvrait  toutes  les  véri- 
tés. En  moi,  dit  la  Sïigesse,  est  toute  la  grâce 
de  la  voie  et  de  la  vérité.  C'est  dans  la  sagesse 
où  nous  sommes,  dit  l'Ecriture  (3),  nous,  nos 
discours,  notre  sagesse,  notre  science  pour 
agir,  et  notre  règlement  de  vie. 

Et  lux  in  tenebris  lucet,  et  la  lumière 
luit  dans  les  ténèbres.  Avant  la  venue  de  Jé- 
sus-Christ (k)  tous  les  hommes  étaient  dans 
les  ténèbres  par  l'état  du  péché  ;  dans  cet 
état-là  même  la  sagesse  du  Verbe  les  éclai- 
rait au  milieu  de  leurs  plus  épaisses  ténèbres: 
c'est  pourquoi  l'on  a  vu  souvent  dans  les 
hommes  les  plus  corrompus  une  pénétration 
qui  étonnait  et  qui  faisait  connaître  qu'en 
jugeant  du  devoir  des  autres  hommes  ils 
avaient  de  grandes  idées  de  la  perfection. 

Et  tenebrjî  eam  non  comprehenderunt  , 
et  les  ténèbres  ne  t'ont  pas  comprise.  Quelque 
brillante  qu'ait  souvent  été  celte  lumière 
dans  les  hommes  charnels,  comme  ils  tour- 
naient presque  tous  leurs  regards  vers  les 
choses  sensibles  et  terrestres,  ils  demeu- 
raient enveloppés  dans  leurs  ténèbres,  et  ne 
donnaient  point  leur  attention  à  la  lumière 
de  la  Sagesse,  ils  ne  comprenaient  pas  ce 
qu'elle  leur  prescrivait. 

Fuit  homo  missus  a  Deo,  cui  nomen  erat 
Joannes....  Il  y  eut  un  homme  envoyé  de  Dieu 
qui  s'appelait  Jean.  Il  vint  pour  servir  de 
témoin,  pour  rendre  témoignage  à  la  lumière, 
afin  que  tous  crussent  par  lui.  La  lumière  in- 
térieure qui  éclairait  immédiatement  les  hom- 
mes charnels  ne  sul'lisaul  pas  pour  les  éveil- 
ler et  pour  les  rendre  attentifs  à  ce  qu'elle 
leur  montrait  au  fond  d'eux-mêmes,  Dieu 
leur  envoie  un  homme  appelé  Jean-Baptiste. 
La  mission  de  ce  saint  envoyé  a  été  marquée 

II)  In  me  oinnis  spes  vit»  et  virtutis.  Eccti.  xxiv,  25. 

(2)  Sicutenim  Pater  Uabet  vilain  iu  seiueliuso,  sic  dédit 
Filiu  babere  vilain  in  scmelipso.  Joan.  v,  26. 

(3)  Ipse  saplentiae  dux  est,  ia  mauu  eniiu  illius  nos  et 
sermoues  nostri,  et  omnis  sapientia,  et  operum  scienlia 
(M  disciplina.  Sap.  vu,  16. 


1292 

dans  l'Evangile  comme  une  époque  (5)  très- 
remarquable.  Il  se  fit  écouler  avec  respect  , 
pour  obliger  les  hommes  à  tourner  les  yeux 
de  leur  âme  vers  la  lumière,  et  leur  mon- 
trer quel  était  celui  qui  était  celte  lumière  , 
en  qui  ils  devaient  croire. 

Nos  erat  ille  lux...  //  n'était  point  la 
lumière,  mais  seulement  un  témoin  de  la  lu- 
mière. Cet  envoyé  qui  devait  l'annoncer  fut  si 
respecté,  qu'on  était  porté  à  le  prendre  lui- 
même  pour  la  lumière,  et  qu'il  fallut  qu'il 
confessât  hautement  qu'il  n'élait  pas  le 
Christ,  et  que  l'évangélisle  nous  dît  encore 
qu'il  n'était  pas  la  lumière. 

Erat  lux  vera  qujE  illuminât  omnem  ho- 
minem  venientem  in  hunc  mundum.  Cette  lu- 
mière, qu'annonçait  Jean-Baptiste,  était  la 
vraie  lumière  qui  éclaire  tout  homme  venant  en 
ce  monde.  Ainsi  nul  n'est  éclairé  que  par  elle, 
dit  saint  Augustin. 

In  mundo  erat,  et  mundus  per  ipsum  fa- 
ctus  est,  et  mundus  eum  NON  COGNOVIT.  // 
était  dons  le  monde  qui  a  été  fait  par  lui,  et 
le  monde,  devenu  tout  sensuei  et  tout  char- 
nel, ne  l'a  pas  reconnu  pour  son  Créateur. 

IN  PROPRIA  VENIT,  ET  SUI  EUM  NON  KECEPE- 

runt.  Il  est  venu  chez  lui,  et  tes  siens  ne  t'ont 
pas  reçu.  Il  s'est  montré  avec  plus  d'éclat 
parmi  le  peuple  juif,  qui  lui  était  principa- 
lement dévoué  ;  et  ce  peuple,  qui  était  plus 
particulièrement  son  peuple,  ne  l'a  pas  reçu. 

QUOTQUOT  AUTEM  RECEPERUNT  EUM,  DEDIT 
Els  POTËSTATEM  F1LIOS  DEI   FIERI.  Mais  à  1  C- 

gard  de  tous  ceux  qui  l'ont  reçu,  il  leur  a 
donné  le  pouvoir  d'être  faits  enfants  de  Dieu, 
pour  être  ses  cohéritiers  ilans  le  ciel,  en 
croyant  en  son  nom.  His  quicp.edunt  in  nomi- 
neejus,  sa  divine  parole  reçue  dans  leur 
cœur  étant  uu  germe  de  vie,  qui  peut  sau- 
ver les  âmes ,  comme  parle  l'apôtre  saint 
Jacques  (6). 
Qui  non  ex  sanguinibcs,  qui  n'étant  pas 


nés  du  sang.  Ce 


du  salut  ne  peut  pas 


venir  du  sang  de  nos  parents  parla  naissance 
corporelle. 

Neque  ex  voluntate  carnis.tu  de  la  vo- 
lonté de  la  chair,  de  tout  ce  que  nos  parents 
veulent  et  peuvent  faire  pour  nous  former 
dans  la  vie  civile  selon  le  monde  et  selon 
la  chair. 

Neque  ex  voluntate  viri,  ni  de  la  volonté 
de  l'homme.  Le  mot  de  vir  marque  ordinai- 
re meut  ce  qu'il  y  a  de  plus  sublime  dans 
l'homme.  On  ne  peut  devenir  enfant  de  Dieu 
par  tout  ce  qu'il  peut  y  avoir  de  raisonnable 
et  de  spirituel  dans  les  hommes;  cm-,  quel- 
que grands  et  excellents  qu'ils  puissent  être 
par  leurs  connaissances  et  par  leur  esprit, 
ce  n'est  point  encore  par  là  qu'ils  peuvent 
être  élevés  à  la  qualité  d'enfants  de  Dieu. 

Sed  ex  Deo  nati  sunt,  mais  qui  sont  nés 
de  Dieu.  Parce  qu'il  faut  qu'ils  reçoivent  ce 
germe  de  salut  de  Dieu  même,  qui  seul  peut 
le  donner. 

(4j  Eralis  enim  aliquando  tenebne,  mine  aulem  lux  in 
Domino.  Efilies.  v. 

(5)  Anno  quiiilo  decimo  factum  est  Verbiiin  Domint  su- 
per joaiuiem  Zacharke  lilium  in  des.orlo.  Luc.  ni,  1. 

(6)  Insitum  verbum  quod  potest  salvure  animas  rentra». 
lac.  i,  2. 


1203 


EYA 


EVE 


ifttt 


Et  Verbcm  caro  factum  est,  le  Verbe  s'est 
fait  chair  ;  et  c'est  par  sa  grâce  toute  divine 
que  ce  germe  du  salut  est  mis  dans  nos  âmes. 
Nous  étions  devenus  tout  charnels  ;  le  Verbe 
s'est  fait  chair  pour  nous  attirer  et  nous  unir 
à  Dieu  par  la  chair  même  ;  l'Evangile  dit 
qu'il  s'est  fait  chair,  plutôt  que  de  dire  qu'il 
s'est  fait  homme,  pour  montrer  qu'il  a  pris 
absolument  toute  notre  nature  humaine  , 
puisqu'il  a  pris,  ou  plutôt  qu'il  s'est  fait  ce 
qu'il  y  a  de  plus  bas  en  nous,  qui  est  la  chair. 

Et  habitavit  in  nobis,  et  il  a  habité  parmi 
nous, afin  que  les  hommes  pussent  s'approcher 
avecconfianee  d'unDieuqui paraissait  si  sem- 
blable à  eux.  Il  habite  même  en  nous;  car.en 
prenant  ainsi  la  nature  humaine,  non-seule- 
ment nous  sommes  en  lui  par  notre  nature, 
mais  il  demeure  dans  nous,  en  nous  commu- 
niquant de  sa  plénitude,  afin  que  nous  le  pos- 
sédions, et  qu'il  nous  possède,  et  que  par  là 
nous  devenions  dans  le  ciel  participants  de 
la  nature  divine,  comme  dit  saint  Pierre  (1), 
en  participant  à  la  nature  de  celui  qui  est 
vraiment  Dieu. 

Et  VIDIMUS  GLORIAM    EJCS  ,     GLORIAM    QUASI 

unigeniti  a  Pâtre.  Quoique  le  Verbe  ait  été 
revêtu  d'un  corps  terrestre  comme  le  nôtre  , 
nous  avons  pourtant  vu  sa  gloire  comme  la 
gloire  du  Fils  unique  du  Père;  parce  que  ses 
œuvres  et  ses  miracles  ont  fait  voir  qu'il 
agissait  en  Dieu  et  qu'il  était  véritablement 
le  !  ils  unique  du  Père. 

Plénum  gratis  et  veritatis,  plein  de  grâce, 
pour  changer  et  sanctifier  nos  cœurs;  plein 
de  vérité,  pour  éclairer  nos  esprits. 

Grâces  à  Dieu.  Deo  gratias. 

Qui  1  sujet  n'avons-nous  pas  de  nous  ré- 
pandre en  actions  de  grâces  après  tant  de 
bienfaits?  grâces  au  Père  qui  nous  a  donné 
son  Fils  ;  grâces  au  Fils  qui  s'est  revêtu  de 
noire  nature;  grâces  au  Saint-Esprit  qui 
uous  sanctifie  en  Jésus-Christ  ;  grâces  au 
Verbe  fait  chair,  à  ce  divin  Agneau  qui  vient 
de  s'offrir  pour  nous,  de  s'immoler  pour  nous 
et  de  se  donner  en  nourriture;  grâces  à  Dieu 
oour  tous  ses  dons  et  ses  infinies  miséricordes. 

explication  de  l'évangile. 

(Indulgences  a.ulheniiques.) 

Indulgences  accordéesà  tout  fulèle  qui  enseigne  aux  autres 
la  ductrine  chiélienne  ou  qui  l'apprend  lui-même. 

1  Indulge  ce  de  sept  ans  et  sept  quaran- 
taines à  tous  les  fidèles,  chaque  fois  qu'ils 
assislentdévotement  à  l'explication  de  l'Evan- 
gile que  les  curés  font  dans  leurs  paroisses 
les  dimanches  et  les  jours  de  grandes  fêtes, 
conformément  aux  décrels  du  saint  conciie 
de  Trente1  (Sess.  5  de  Reformât.,  chap.  2;  et 
sess.  22,  chap.  8). 

2°  Indulgence  plénière  pour  tout  fidèle  qui 
assistera  avec  dévotion  à  l'explication  de  l'E- 
vangile les  jours  de  Noël,  de  l'Epiphanie,  de 
Pâques,  de  la  Pentecôte  et  de  la  fête  de  Saint- 
Pierre  etde  Saint-Paul,  pourvu  que  ces  jours- 
là  il  se  soit  confessé  et  ait  communié  (2J. 

N.  B.  Les  curés  qui  font  l'explication  de 

(1)  lit  per  hsec  efficianiiui  divinae  consorles  naturse.  II 
Pet.,i,  4. 

(2)  Benoit  XIV  et  Pie  VI,  décrets  de  la  sacrée  congré- 


l'Evangile,  ou  les  prêtres  chargés  de  les  rem- 
placer, gagnent  eux-mêmes  ces  indulgences. 
ÉVÊQUE. 

L'épiscopat  est  le  complément  du  sacer- 
doce ;  le  mot  latin  episcopus,  surveillant,  in- 
dique bien  la  sollicitude  d'un  premier  pas- 
teur. De  grandes  charges  lui  sont  imposées  ; 
mais  de  grandes  grâces  lui  sont  assurées  pour 
les  accomplir;  l'Eglise,  dont  Jes  prières  ne 
sont  pas  vaines, les  demande  dans  la  cérémonie 
de  la  consécration  que  nous  allons  décrire. 

Le  Cérémonial  dçs  évêques,  l.  i",c.  1, 
indique  ce  que  doit  faire  celui  que  le  sou- 
verain pontife  a  chargé  d'une  église  métro- 
politaine, cathédrale  ou  patriarcale.  Il  aura 
une  ample  couronne  à  la  tête  ;  ses  habits 
seront  violets,  en  laine,  et  non  en  soie.  S'il 
habite  hors  de  Rome,  il  écrira  au  souverain 
pontife  et  aux  cardinaux  pour  rendre  des 
actions  de  grâces,  et  recommander  son 
église  ;  dans  leur  diocèse,  les  élus  feront 
usage  de  la  mosette  violette  sur  le  rochel, 
s'ils  sont  séculiers,  ou  sur  l'habit  de  ieur 
ordre,  s'ils  sont  religieux.  Leur  chapeau  est 
de  laine  noire,  orné  d'un  cordon  avec  des 
glands  de  soie  verte.  Il  y  a  quelques  règles 
particulières  pour  les  chanoines  réguliers 
et  les  ordres  militaires.  Toy.  Cérémonial, 
/.  rr,  c.  \,n.  k.  k  certains  jours  de  péni- 
tence l'habit  est  noir.  Voy.  ibicl.,  c.  2. 

On  trouvera  à  l'art.  Scrutin  les  céré- 
monies autrefois  usitées  la  veille  du  sacre 
d'un  évéque. 

De  consecratione  electi  m 
episeopum. 

1.  Avant  la  consé-        I.  Nemo  consecrari 
cration,  il  faut  que  le    débet,  nisi  prius  con- 
consécrateursoilcer-    slet    consecratori   de 
tain  que  la  commis- 
sion lui  en  a  été  don- 
née  par   des    letires 
apostoliques, s'il  n'ap- 
partient pas  à  la  cour 
romaine,  ou  qu'étant 
lui-même  cardinal  il 
ail  reçu  de  vive  vuix 
celte   commission  du 
souverain  pontife. 

2.  Le  jour  fixé  pour 
la  consécration  doit 
être  un  dimanche,  ou 
l'une  des  fêles  des 
apôtres,  ou  une  autre 
fête  si  le  souverain 
pontife  en  a  fait  la 
concession  spéciale  ; 
il  convient  que  le 
consécraleur  et  l'élu 
jeûnent  le  jour  pré- 
cédent. 

S.Silaconsécration 
a  lieu  hors  de  la  cour 
romaine,  il  fautaulant 
qu'il  est  possible  que 
ce   soit  dans  l'église 

galion  des  Indulgences,  du  31  juillet  1756, 
cembre  l"8t 


Consécration  d'un  évoque 
élu. 


slet 

commissione  conse- 
crundi .sivepe, <  litteras 
apostolicas, si  ait  extra 
cm  iam,  site  per  com- 
inissionem  vivee  vocis 
oracuto  ,  a  sumrno 
pontijice  consecratori 
faclam,  si  consecrator 
ipse  sil  cardinalis 

2.  Staluta  die  con- 
secrationis,  quœ  débet 
esse  Dominica  ,  vel 
natalilium  apostolo— 
rum,  vel  etiain  festiva, 
si  summus  pontifex 
hoc  specialiter  indui- 
sent :  et  lam  conse- 
crator, quam  electus, 
conveniens  est  ut  prœ- 
cedenli  die  jejunenl 

3.  Consecratio,    si 
extra    atrium  R 
nam  fiât,  in 
ad  quam  pro 
rint,  aut  in 


1295 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


129G 


pour  laquelle  on  est  si  commode  fieri  po- 
êla, ou  dans  la  pro-  terit,  celebretur. 
vince. 

k.  Dans  l'église  où  k.  In   ecclesia;  ubi 

doit  se  faire  la  cou-  fiet   consecratio ,   or- 

sécration,  on  prépare  nantur  duœ  capellœ, 

deux  chapelles,   une  major  pro  consecran- 

plus grande  pourl'é-  te,etminorproelecto. 

vêque    consécrateur;  Et  in  majori  quidem, 

et    une    plus     petite  super   altari   parato, 

pour  l'évêque  élu.  A  ut  estmoris,erit  crux 

la  plus  grande,   il   y  in  medio  et  ad  minus 

aura  un  autel  préparé  quatuor    candelabra. 

selon    l'usage ,    avec  In    terra   ad  gradus 

une  croix  au  milieu  altaris  erunt   tapetia 

et   au    moins  quatre  strata,   super   quibus 

chandeliers.  11  y  aura  procumbit  eleclus,  sed 

des  tapis  étendus  par  consecratofiet  alii  ge- 

terre  autour  des  mar-  nuflectent. 
ches  de  l'autel  et  par- 
dessus, sur  lesquels  l'élu  se  prosterne,  pen- 
dant que  le  consécrateur   et  les  autres  s'y 
mettent  à  genoux. 

5.  On  prépare  aussi  5.  Paratur  etiam  in 
tout  près,  dans  un  loco propinquo et con- 
lieu  convenable, "une  gruo  credentia  pro 
crédence  pour  le  con-  consecratore  ,  super 
sécrateur ,  sur  la-  quam  eritmnppamun- 
quelle  il  y  aura  une  da,  duo  candelabra, 
nappe  propre,  deux  vasa  ad  abluendum 
chandeliers, des  vases  manus,  cum  suis  man- 
à  laver  avec  leurs  tilibus,  vas  cum  aqua 
essuie-mains, un  vase  benedicta  et  asperso- 
d'eau  bénite  avecl'as-  rio,  thuribulum  cum 
persoir,  un  encensoir  navicella,  cochleari  et 
avec  la  navette  ,  la  incenso  ,  si  officium 
cuiller  et  de  l'encens,  fit  in  cantu,  alias  non; 
si  l'office  est  chanté,  ampullœ  cum  vino  et 
autrement  il  n'en  faut  aqua  pro  sacrificio, 
pas  ;  les  burettes  avec  calix,  hostiaria  cum 
du  vin  et  de  l'eau  hostiis,  medulla  panis 
pour  le  sacrifice,  le  pro  abstergendis  ma- 
calice  ,  la  boîte  des  nibus,  sanctum  chris- 
hosties,  de  la  mie  de  ma 

pain    pour    nettoyer 

les  mains;  le  saint  chrême. 

6.  Il  faut  aussi  tous  6.  Item  paramenta 
les  ornements  ponti-  omnia  pontificalia  , 
ficaux,  de  la  couleur  coloris  tempori  et  of- 
convenable  au  temps  ficio  missœ  conve- 
et  à  la  qualité  de  la  nientis,  videlicet,  san- 
messe  ,  savoir  :  les  dalia,  amictus,  alba, 
sandales  ,  l'amict  ,  cingulum,crux  pecto- 
l'aubc,  le  cordon,  la  ralis,stola,  tunicella, 
croix  pectorale,  l'éto-  dalmnlica.chirolhecœ, 
le,  la  tunique,  la  dal-  planeta,  milra  auri- 
matique,  les  gants,  phrygiala  ,  annulus 
la  chasuble,  la  mitre  pontificalis  ,  baculus 
brodéeenor,  l'anneau  pastoralis,  manipulus 
pontifical ,  le  bâton  et  gremiale. 
pastoral,  le  manipule 

et  le  grémial. 

7.  On  prépare  un  7.  Item  paratur 
riche  fauteuil  pour  le  faldislorium  ornatum 
•consécrateur,  et  trois  pro  consecratore,  et 
sièges  pour  l'élu  et  très  sedes  pro  electo  et 
les  évàques  assis-  duobus  episcopis  as- 
tants  ;  un  Missel  et  un  sistcntibus,  Missale  et 


Pontifical.  Le  consé-  Pontificale.  Consecra- 

crateur  doit  avoir  au  tor  habeat  très  capel- 

moins    trois     chape-  lanos  ad  minus,  cum 

lains   en    surplis    et  superpelliceis,  et  duos 

deux  serviteurs  à  la  scutiferos  ad  creden- 

crédence.  tiam. 

8.  Dans  la  chapelle  8.  In  capella  vero 
plus  petite  de  l'élu,  minore  pro  electo,  quœ 
qui  doit  être  séparée  a  majore  débet  esse 
de  la  plus  grande,  on  distincta,  paratur  al- 
prépare  un  autel  avec  tare  cum  cruce  et 
une  croix  et  deux  duobus  candelabris , 
chandeliers  ;  on  y  et  super  illud  Missale 
met  un  Missel  et  un  et  Pontificale  ;  acpa- 
Pontifical,  et  tous  les  ramenta  omnia  ponti- 
ornements  pontifi-  ficalia  albi  coloris,  ut 
eaux  de  couleur  blan-  supra,  pro  consecra- 
che,  tels  qu'ils  sont  tore  numerata  sunt'; 
énumérés  pour  le  et  ultra  illa,  pluviale 
consécrateur,  et  en  album,  et  propealture 
outre  une  chape  blan-  credentia  minor  cum 
che  ;  il  faut  près  de  mappa  manda  et  vasis 
l'autel  une  petite  cré-  ad  abluendum-manus, 
dence  couverte  d'un  et  medullœ  panis  ad 
linge  propre  ,  des  extergendum  manus 
vases  pour   se   laver  et  caput. 

les  mains,  etde  la  mie 

de  pain  pour  nettoyer  les  mains  et  la  tête. 

9.  Il  faut  aussi  huit  9.  Ponuntur  etiam 
serviettes  de  toilefine,  octo  mappulœ  ex  dua* 
de  forme  oblongue,  bus  cannis  pnnni  Hnei 
dont  deux  aient  au  subtilis,  per  médium 
moins  six  palmes  en  scissis  in  longitudi- 
longueur,  et  qu'une  nem  ,  quarum  dum 
longueur  pareille  soit  sint  longitudinis  sex 
répartie  entre  les  six  palmorum  quœlibet  , 
autres.  Il  faut  au  aliœ  vero  sex,  œqualis 
moins  huit  cierges  sint  quantitatis.  Et 
d'une  livre  chacun,  candelœ  sallem  octo 
quatre  sur  l'autel  du  unius  librœ  quœlibet, 
consécrateur  ,  deux  quarumquatuor  super 
sur  la  crédence  ,  et  allure  consecrantis  , 
deux  snr  l'autel  de  duœ  super  ejus  cre- 
l'élu.  dentiam,  et  duœ  super 

altare   elecli  ponun- 
tur. 

10.  Il  faut  un  an-  10.  Annulus  cum 
neau  avec  diamant ,  gemma  benedicendus, 
qu'on  devra  bénir  et  et  electo  tradendus, 
remettre  à  l'élu  ;  un  pecten  eburneus.  Et 
peigne  d'ivoire.  Il  pro  offertorio  intorti- 
faul  pour  l'offertoire  lia  duo,  quatuor  li- 
deux  torches  ou  fiam-  brarumquodlibet,duo 
beaux  du  poids  de  panes  magni  et  duo 
quatre  livres  ,  deux  barilia  vini  ;  panes  et 
pains  entiers  ,  deux  barilia  ornentur;  duo 
barils  de  vin,  ornés  videlicet videanturar- 
les  uns  et  les  autres ,  gentea,  et  duo  aurea, 
savoir,  deux  argen-  hinc  et  inde  insiijnia 
tés  et  deux  dorés  ;  on  consecraloris  et  electi 
y  représente  aux  deux  habenlia,  cumcapello, 
côtés  les  insignes  du  vel  cruce,  vel  milra 
consécrateur  et  de  pro  cujusque  gradu  et 
l'élu ,   avec   le   cha-  dignitate. 

peau  ,  ou  la  croix,  ou  la  mitre  ,    selon    le 
grade  et  la  dignité  de  chacun. 

11.  11  doit  y  avoir  11.  Adsint  duo  ai 
au  moins  deux  évê-  minus  episcopi  assi* 


1*97 


EVE 


ques  assistants  revê-  stentes,qui  induuntur 
tus  du  rochet  ;  s'ils  rocheto,  et  si  sint  re- 
sont réguliers  ils  ont  gulares,superpelliceo, 
le  surplis  ;  ils  pren-  amictu,stola,pluviali, 
nent  l'amict,  l'élole,  (  q uœ  cum  reliquis 
la  chape  (de  la  cou-  paramentis  sint  colo- 
leur  convenable  au  ris  tempori  et  officio 
temps  et  à  la  qualité  missœ  congruentis  ) , 
de  la  messe  ,  aussi  et  mitra  simptici  alla, 
bien  que  tous  les  au-  et  quisque  habeat  suum 
très  ornements)  et  la  pontificale. 
mitre  simple  blanche; 
chacun  doit  avoir  son  pontiGcal. 

12.  A  l'heure  con-  12.  Hora  igitur 
venable,  le  consécra-  competenti  consecra- 
teur,  l'élu,  les  évê-  tor,  electus, assistentes 
ques  assistants  et  les  episcopi  et  alii  qui 
autres  qui  doivent  consecrationi  inter- 
assister  à  la  consé-  esse  debcnt,  ad  eccle- 
cration  se  rendent  à  siam  conveniunt ,  et 
l'église,  et  le  couse-  consecrator  ,  fada 
crateur  ayant  fait  sa  oratione  ante  altare, 
prière  devant  l'autel,  ascendit  ad  sedem,  si 
monte  à  son  trône  ,  sit  in  ecclesia  sua;  vel 
s'il  est  dans  son  égli-  accedit  ad  faldisto- 
se,  ou  bien  il  va  au  rium  in  capella  sua, 
fauteuil  qu'on  lui  a  juxta  cornu  Epistolœ 
préparé  dans  sa  cha-  prœparatum,  et  ibi  de 
pelle  au  côté  de  l'Epi-  moreparatur,  Electus 
t're,  et  là  il  prend  ses  vero  cumassistentibus 
ornements  ,  comme  episcopis  vadit  ad  ca- 
à  l'ordinaire.  L'élu  va  pellam  suam  ,  et  ibi 
à  sa  chapelle  avec  les  capit  paramenta  op- 
évéques  assistants  ;  il  porluna,  videlicet,  si 
y  pretid  les  ornements  missa  cantatur,  amic- 
convenables,  savoir,  tum,ulbam,cingulum, 
si  un  chante  la  messe,  stolam  in  modum  sa- 
l'amicl,  l'aube,  le  cor-  cerdotis,  et  pluviale. 
don ,  l'étole,  à  la  ma-  Si  vero  officium  le- 
nière  des  prêtres ,  et  gitur,  poterit,  ante- 
la  chape.  Mais  si  l'on  quam  dicta  paramenta 
ne  chante  pas,  il  pour-  accipiat,  capere  san- 
ra,  avant  tous  ces  or-  dalia  et  légère  psalm. 
nements,  prendre  les  Quam  dilecta  ,  etc. 
sandales  et  lire  le  Assistentes  etiam  epi- 
psaume  Quam  dilec-  scopi  intérim  sua  pa- 
ta,  etc.  Les  évéques  ramenta  prœdicta  ca- 
assistants  prennent  piunt.  Omnibus  itaque 
en  même  temps  leurs  paratis,  consecrator 
ornements. Tous  étant  accedit  ante  altare,  et 
prêts, le consécrateur  ibi  inmedio  sedet  super 
va  s'asseoir  sur  un  faldistorium,  vertens 
fauteuil  devant  le  mi-  renés  al  tari.  Electus 
lieu  de  l'autel,  la  face  vero  cum  suo  bireto 
du  côté  opposé;  l'élu,  ducilur  sic  paratus, 
revêtu  de  ses  orne-  médius  inter  assisten- 
ments  et  couvert  de  tes  sibi  episcopos  pa- 
la barrette, s'approche  ratos,  et  mitratos,  et 
au  milieu  des  évê-  cum  ante  consccrato- 
ques  assistants  qui  rempervenerit,nuda- 
ont  leurs  ornements  to  capite,  iltud  pro- 
el  leurs  mitres  .-quand  funde  inclinando,  et 
il  est  arrivé  devant  le  reverentiam  facit,  as- 
consécrateur  ,  il  se  sistentes  vero  episcopi 
découvre ,  le  salue  eidem  cum  mitra  ca- 
par  une  profonde  in-  put  aliquantulum  in- 
clination, et  les  as-  clinant. 
(sislants  lui  font  une 
petite  inclination   de  tôle  avec  la  mitre 


EVE 

13.  Alors  ils  vont 
s'asseoir  aux  sièges 
qu'on  leur  a  préparés 
devant  le  consécra- 
teur, dans  cet  ordre: 
l'élu  est  devant  le 
consécrateur  à  une 
distance  convenable; 
le  plus  ancien  des 
deux  évéques  assis- 
tants est  à  la  droite 
de  l'élu,  le  plus  jeune 
à  sa  gauche,  l'un  en 
face  de  l'autre.  Ainsi 
placés ,  après  un  mo- 
ment de  repos,  ils  se 
lèvent,  l'élu  sans  bar- 
rette et  les  évéques 
assistants  sans  mitre; 
le  plus  ancien  des 
assistants,  tournévers 
le  consécrateur ,  lui 
dit: 

Reverendissime  Pater ,  postulat  sancla 
mater  Ecclesia  catholica,  ut  hune  praesen- 
tem  presbyterum  ad  onus  episcopatus  sub- 
levetis. 


t-29y 

13.  Tum  sedent  in 
sedibus  suis,  ante  con- 
secralorem,  hoc  modo  : 
electus  contra  faciem 
consecratoris,  ita  ut 
inter  eos  sit  compe- 
tens  distantia  ;  anti- 
quior  episcopus  assi- 
stens  ad  dexteram  ele- 
cti ,  junior  ad  sini- 
stram;  italamen,quod 
ipsi  assistentes  ad  ul- 
terutrum  faciès  ver- 
tan  t.  Cum  sic  locatt 
fuerint,  et  aliquantu- 
lum quieverint ,  sur- 
gunl,  electus  sine  bi- 
reto ,  et  assistentes 
episcopi  sine  mitris, 
et  senior  assistenlium 
versus  ad  consecrato- 
rem,  dicit  : 


Le  consécrateur 
dit  :  «  Avez-vous  un 
mandat  apostolique?» 

Le  plus  ancien  des 
évéques  assistants  ré- 
pond :  «  Nous  l'a- 
vons. » 

Le  consécrateur 
dit  :  Legatur,  «Qu'on 
le  lise.» 

14.  Alors  le  notaire 
du  consécrateur  re- 
çoit le  mandat  apos- 
tolique de  la  main 
du  premier  évêque 
assistant,  et  le  lit  en 
entier.  Pendant  ce 
temps-là  ,  tous  sont 
assis  et  couverts. 
Après  cette  lecture, 
le  consécrateur  dit  : 
Deo  gratias. 

15.  Si  les  lettres 
apostoliques  exigent 
le  serment  de  la  part 
de  l'élu  entre  les 
mains  du  consécra- 
teur, dès  qu'on  les  a 
lues ,  avant  que  le 
consécrateur  ne  dise 
rien,  l'élu  quitte  son 
siège  et  vient  se  met- 
tre à  genoux  devant 
lui  ;  il  lit  mot  pour 
mot  la  formule  sui- 
vante, pour  remplir 
les  conditions  de  la 
commission. 


Consecrator  dicit . 
Habetis  mandatum, 
apostolicumî 

Respondet  episco- 
pus senior  assisten- 
lium: Habenius. 


Consecrator 
Legatur. 


dicit , 


14.  Tum  notarius 
consecratoris  acci- 
piens  mandatum  de 
manu  episcopi  assi- 
stentis  ,  legit  a  prin— 
cipio  ad  finem.  Inté- 
rim sedent  omnes,  te- 
ctis  cnpitibus.  Man- 
dato  per  notarium 
perlecto ,  consecrator 
dicit  :  Deo  gratias. 


15.  Vel  si  cotise 
cratio  fit  vigore  litie- 
rarum  apostolicarum, 
per  quas  etiam  jura- 
mentiper  electum  prœ- 
standi  receptio  conse-. 
cratori  commitlitur  , 
litteris  ipsis  lectis, 
a7ilequam  consecra- 
tor aliud  dicat  :  Ele- 
ctus de  sede  sua  ve- 
niens  coram  consécra- 
tore  genuflectil  ;  et 
legit  juramentum  d« 
verbo  ad  verbum , 
juxta  tenorem  com- 
prœdic 


missionis 
prœstandum,  in  hune  modum,  videlicet 


1209 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1300 


Forme  du  serment  (1). 
Ego  N.  electus  Ecclesiae  N.  ab  hac  hora 
in  antea  fidelis,  cl  obediens  ero  beato  Petro 
apostolo,  sanclœque  Romanae  Ecclesiae,  et 
domino  nostro,  domino  2V.  papœ  N.  suisque 
sncccssor.ibus  canonice  inlrantibus.  Non  ero 
in  consilio,  aut  consensu,  vel  facto,  ut  vitam 
perdant,  aut  menibrum;  seu  capiantur  mala 
captione,  aut  in  eos  violenter  inanus quo- 
modolibet  ingerantur;  vel  injuriée  aliquaB 
inferanlur,  quovis  quaesito  colore.  Consi- 
lium  vero,  quod  mihi  crediluri  sunt,  per  se, 
aut  nuntios  suos,  seu  litteras,  ad  eorum 
daninum,  me  scienle,  nemini  pandam.  Pa- 
paluni  Romanum ,  et  regalia  sanclï  Pétri , 
adjtilor  eis  ero  ad  rctinenduin,  et  defenden- 
dum,  salvo  meo  ordine,  contra  omnem  ho- 
minem  Legatum  apostolicae  sedis  in  eundo 
et  redeundo  hononfice  tractabo,  et  in  suis 
necessitatibus  adjuvabo.  Jura,  honores,  pri- 
vilégia et  auctoritatem  sam  tae  Romanae  Ec- 
clesiae, domini  nostri  papas  et  successorum 
praedictorum,  conservare,  defendere,  augere 
et  promovere  curabo.  Neque  ero  in  consilio, 
vel  facto,  seu  tractatu,  in  quibus  contra  ip- 
snra  dominurn  nostrum,  vel  eamdem  Roma- 
nam  Êcclesiam,  aliqua  sinistra,  vel  prœju- 
dicialia  personarum,  juris,  honoris,  status 
et  poiestatis  eorum  machinenlur.  Et  si  talia 
a  quibuscumque  tractari,  vel  procurari  no- 
vero,  impediam  hoc  pro  posse  ;  et  quanlo 
cilius  potero,  signiGcabo  eidem  domino  no- 
stro vel  alteri,  per  quem  possit  ad  ipsius 
nolitiani  pervenire.  Régulas  sanctorum  Pa- 
trum,  décréta,  ordinationes  ,  seu  dispositio- 
ns ,  reservationes,  provisiones,  et  mandata 
apostolica,  lotis  viribus  observabo  ,  et  fa- 
ciam  ab  aliis  observari.  Haereticos,  schisma- 
ticos  et  rebelles  eidem  domino  nostro,  vel 
successoribus  prœdictis,  pro  possc  pei'sequ;u' 
et  impugnabo.  Vocatus  ad  synodum,  veniam, 
nisi  pra3peditus  fuero  canonica  praepeditione. 
Apostolorum  limina  singulis  trienniis  per- 
sonaliter  per  nie  ipsum  visitabo  ;  et  domino 
noslro,  ac  successoribus  prœi'atis,  rationem 
reddam  de  toto  meo  paslorali  officio,  ac  de 
rébus  omnibus  ad  meae  Ecclesiae  stalum  ad 
cleri  et  populi  disciplinât»,  animarum  deni- 
que,  quse  tritae  fidei  traditae  sunt,  salutem, 
quovis  modo  pertinentibus  :  et  vicissitn  man- 
data apostolica  humiliter  recipiam,  el  quam 
diligentissinic  exsequar.  Quod  si  legilinio  im- 
pedimrnlo  detenlus  fuero ,  praefata  omnia 
adimplebo  per  certum  nunlium  ad  hoc  spé- 
ciale mandalum  habentem,  de  gremio  mei 
capituli,  aut  alium  in  dignilale  ccclesiaslica 
conslitulum ,  seu  alias  personatum  haben- 
leni  ;  aut,  bis  mihi  deficientibus,  per  diœce- 
sanum  sacerdotem  ;  et  clero  doGcientc  om- 
nino,  per  aliqucm  alium  presbytcrum  saccu- 
lanin,  vel  regularem,  spectalae  probitaiis  et 

(1)  Vu\i.  les  noirs  de  l'art.  Abbé.  L'évêque  élu  promet 
en  oulrc  de  \  i^iu-r  tes  tombeaux  des  apôtres  aux  époques 
Marquées  ci-après;  de  fendre  compte  au  souverain  pontife 
et  a  ses  successeurs  de  tout  ce  qui  concerne  sa  charge  de 
1  astenr,  l'éutde  son  Kglise,  la  disçinline  du  clergé  el  du 
l'ÇlipJe,  et  |i  salm  des  finies  qui  lui  sont  confiées;  do  rè- 
'  'voir  humblement  lès  mandais  apostoliques  (les  ordres 
•  i  ans),  e!  de  les  exécuter  avec  le  plus  grand  soin;  de 
Lui  claire  les  chose»  susdites  en  cas  d'empêchement  légi- 


religionis,  de  supradictis  omnibus  plene  in- 
structum.  De  hujusmodi  autem  impedi- 
mento  docebo  per  légitimas  probationes  ad 
sanclae  Romanœ  Ecclesiae  cardinalem  propo- 
nenlem  in  congregalione  sacri  concilii,  per 
supradiclum  nunlium  transmitlendas.  Pos- 
scssiones  vero  ad  mensam  meam  pertinentes 
non  vendam,  nec  donabo,  neque  impigno- 
rabo,  nec  de  novo  infeudabo,  vel  aliquo 
modo  alienabo,  etiam  cum  consensu  capi- 
tuli Ecclesia»  meœ,  inconsullo  Romano  pon- 
lifice.  El  si  ad  aliquam  alienalionem  deve- 
nero,  pceuas  in  quadam  super  hoc  édita  con- 
stitutione  contentas,  eo  ipso  incurrére  volo. 
16.  Le  consécra-  16.  Consecrator  in 
leur,  tenant  des  deux    gremio    suo      lihrum 


mains  le  livre  des 
Evangiles  ouvert  sur 
ses  genoux,  le  bas  du 
livre  tourné  vers  l'élu 
qui  est  à  genoux  de- 
vant lui.  reçoit  le  ser- 
ment qu'il  prononce 
en  ces  termes  ; 


Evangeliorum  amba- 
bus  manibus  apertnm 
tenens,inferiore  parte 
libri  electo  versa  ,  ab 
eo  prœstationem  hu- 
jusmodi juramenti  re- 
cipit  ,  electo  adhuc 
corctm  eo  genuflexo 
dicente. 

Sic  me  Deus   adjuvet ,  et  haec  saucta  Dti 
Evangelia. 


Il  louche  en  même 
temps  des  deux  mains 
le  texte  des  Evangi- 
les ;  alors  ,  el  non 
plus  tôt ,  le  consé- 
crateur  dit  :  Deo  gra- 
ttas. 

17.  Une  visite  tous 
les  trois  ans  est 
prescrite  à  tous  les 
patriarches,  primats, 
archevêques  el  évê- 
ques  italiens,  ou  qui 
résident  dans  les  îles 
d'Italie  d'où  l'on  peut 
commodément  venir 
à  Rome  ;  telles  que  la 
Sicile,  la  Sardaigne, 
la  Corse  ou  dans  les 
provinces  de  la  Dal- 
malie  et  de  la  Grèce, 
voisines  de  l'Italie  et 
de  la  Sicile. 

18.  Le  délai  est  de 
quatre  ans  pour  l'Al- 
lemagne, la  France , 
l'Espagne  ,  la  Belgi- 
que ,  la  Bohême,  la 
Hongrie,  la  Pologne, 
l'Angleterre,  l'Ecos- 
se, l'Irlande,  le  reste 
de  l'Europe  en  deçà 

lime,  par  un  mandataire  spécial  pris  dans  son  chapitre,  ou 
parmi  les  dignitaires  (te  sou  clergé ,  ou  du  moins  par  uo 
prèlre  de  son  diocèse;  et,  s'il  n'a\ait  absolument  poiul  de 
ci  rgji,  par  un  prèlre  séculier  ou  régulier,  d'une  probité 
el  d'une  religion  bien  connues,  lianaitPBieDt  inslruil  da 
tout,  qui  portera  les  preuves  de  l'i  nipêchemenl  légitime. 
Il  s'interdit  l'aliénation  des  biens  de  son  Kghse,  même 
avec  le  consentement  du  chapitre,  sans  que  le  pontife  ro- 
main soit  eousullé. 


Et  ipsum  texlum 
Evangeliorum  uni- 
babus  manibus  tan- 
gente, tum,non  prias, 
dicit  consecrator  . 
Deo  gratias. 

17.  Ad  hoc  tempus 
singidorum  triennid- 
rum  lenentur  omnes 
patriarchœ,  primates, 
archiepiscupi  ,  atque 
episcopi  Italx,  videli- 
cet ,  vel  ex  ltalicis 
insulis ,  unde  in  lta- 
liam  commodius  tra- 
jici  potest  :  veluti 
Siculi,  Sardi,  Corsi, 
et  alii  adjacentium 
provinciarum  Italiœ, 
atque  etiam  Ualmaliœ 
et  Grœcarum  ,  qaœ  e 
regione  ipsis  Italiœ 
et   Sicilice  oris  sunt. 

18.  Ad  tempus  sin- 
gulorum  quadriennio- 
rum,  Germant,  Galli , 
Hispant,  Belgœ,  Bu- 
hemi ,  Hungari,  Po- 
loni ,  Angli ,  Scoti  , 
1  boni, et  cœteri  omne* 
qui  in  Europa  sunt 
citra   mare   Germani- 


1501 


EVE 


EVE 


1-02 


delamerd'Allemagne  cum ,    et    Balticum  , 

et  île  la  mer  Baltique,  alque   omnium   inm- 

et  toutes  les  îles  de  la  larum  maris  Mediter- 

mer  Méditerranée.  ranci. 

19.    On     accorde        19.  Ad  lempus  sin- 

cinq  ans  à  ceux  qui  gitlurum      quinquen- 

liabitcnt  les  provinces  niorum  ,     qui    intra 

éloignées  de  l'Europe  Europe     fines     sunt 

el    du    l'Afrique ,  les  fus   provinriis    remo- 

îlis  de  l'Océan  situées  tiores  ,    alque    ■etiam 

au  nord  et  à  l'occident  Africani       iittoribus 

de  l'Europe  el  de  l'A-  nosiris  adversi ,  alque 

frique  ,    en  deçà    du  insularummai  is  Ocea- 

nouveau    continent,  ni,    Septentriuualis , 

soit  que  la  foi  catho-  el   Occidenlalis   Eu- 

lique  y   règne   main-  ropœ  ,  atque  Africns , 

tenant,  soit  que  par  citra  continentem  No- 

la     miséricorde      de  vi    Orbis ,     tant     qui 

Dieu  elle  s'y  établisse  nunc  sunt,  qmon  qui 

un  jour.  ad  catholicam  /idem 
per  misericordiam  Dei 
aliquundo   redierinl. 

20.   Le  délai  est  de        20.  Ad  tempus  sin- 

dix    ans    pour    ceux    gulorum       decennio- 

qui  habitent  l'Asie  et    rum,  Asiatici ,  et  qui 

les    nouvelles   terres    extra    Asiam ,   et   in 

orientales  ,  méridio-    uliis      novis       terris 

nales,  occidentales  et    Orientalibus  ,    Meri- 

septentrionales,  soit    dionalibas,  Occiden- 

tles,  soit  continents,    lalibus  ,    et    Seplen- 

entin  toutes  les  autres    trionalints  ,    tain    in 

parties  du  monde.         i7isults,  quam  in  con- 

linentibas,  et  denique 

in  quibuslibet  mundi 

partibus  existentes. 

21.Ensuite,rél'.i  et  21.  Deinde  electo  et 
les  assistants  élant  assistenlibus  ,  in  locis 
assis  dans  l'ordre  suis  (ut  dielum  est) 
qu'on  a  indiqué,  le  sedentibus  consecra- 
cohsécrateur  lit  d'une  tor  intellirjibiti  voce 
voix  intelligible  l'exa^  legit  sequentem  exa- 
men suivant  sans  minalionem  ,  quœ  legi 
rien  changer,  tou-  débet  semper ,  sicut 
jours  au  singulier,  jacet  ,  in  singutari, 
lors  même  que  plu-  etiamsi  plnres  simul 
sieurs  sont  exami-  examinenlur.  Assi- 
nés  en  même  temps,  stenles  vero  episcopi 
Les  évêques  assis-  submissa  voce  dicunt, 
lants  disent  à  voix  quœcumque  dixerit 
basse  les  mêmes  cho-  consecralor,  et  omnes 
ses  que  le  consécra-  debent  lune  mitras 
leur,  et  tous  doivent  tenere,etsedere, 
être  assis  la  mitre  en 
tête. 

Examen  (i). 

Anliqua  sanctorumPatrum  institutiodocet 
etprœcipil,  utis  qui  ad  episcopatusordinem 
eligilur  ,  ante  diligentissime  examinelur 
cum  omni  charilate,  de  fuie  sanctœ  Tiinita- 
tis;  et  interrogelur    de  diversis   causis   et 

(t)  Voy  ,  art.  Abbé,  la  note  du  n.  27.  On  rappelle  ici  à 
l'éséque  élu  ces  paroles  de  l'ApÔne,  de  ne  pas  se  hâter 
d'imposer  les  mains  ;  L'objet  de  l'examen  concerna  la  foi 
de  la  Trinité,  le  gouvernement  de  l'Eglise,  la  prudence  , 
l'instruction  du  peuple  conformément  aux  saintes  Ecri- 
tures, aux  traditions  catholiques  et  aux  constitutions  du 
siège  apostolique  qu'il  promet  de  recevoir  avec  respect , 


moribus,  qu»  haie  regimini  congruunl ,  ac 
necessaria  sunt  relineri  sécundum  Apostoli 
dictum,  Mauns  nemini  cito  imposueris.  Et 
ut  etiam  is,  qui  ordinandus  est,  erudiatur, 
qualiter  sub  hoc  regiminecon>titutuin  opor- 
teat  conversari  in  Ecclesia  Dei  ;  et  ut  irré- 
préhensibles sinl,  qui  ei  manus  ordinalionis 
imponunt.  Eadem  itaque  aucloritatc  et 
prœcepto,  interrogainus  le,  dileciissime 
fraler,  charitate  sincera  si  oinnem  pruden- 
tiam  tuant,  quantum  tua  cnpax  est  nalura  , 
divin»  Seriptur»  sensibus  accommodare 
vo'.tieris. 

22.  Alors  l'élu  se  22.  Tum  electus 
levant  un  instant,  la  aliquantulum  assur- 
léte  découverte,  ré-  gens,  detecto  capite, 
pond  :  «  Je  le  veux  de  respondet  :  lia  ex  toto 
tout  mon  cœur.  »  corde  volo  in  omni- 
bus consenlire  et  obe- 
dire. 

23.  Il  en  fait  autant  23.  Et  hoc  servabit 
à  toutes  les  réponses  au lomvcs  alias respnn- 
suivaules.  S'il  y  a  siones  sequentes.  Et  si 
plusieurs  élus  ,  ils  plures  elecli  fuerint  , 
font  tous  successi-  successive  quisque  sic 
veinent  la  même  ré-    respondet. 

ponse. 

Le     consécrateur        Jnterrogat    conse- 
leur  fait  les   interro-    crator  : 
galions  suivantes  : 

Vis  ca  qiuc  ex  divinis  Scripturis  intelligis 
p'ebem,  euf  ordinandus  es,  et  verbis  docere, 
et  exemplis?  r)  Volo. 

Interrog.  Vis  tr.iditioncs  orlhodoxorum 
P  itium,  ac  Décrétâtes  sanctae  et  apostolic» 
sedis  constituliones  veneranter  suscipere  , 
docere,  ac  seryare?  A)  Volo. 

Interrog.  Vis  beato  Pelro  apostolo ,  cui  a 
Deo  data  est  poteslas  ligandi  ac  solvendi; 
ejusque  vicario  domino  nostro  ,  domino  N. 
papa?  N.  suisque  successoribus  ,  Romanis 
pontificibus,  fidem,  subjertionem  cl  obe- 
tlienliam  sécundum  emonicam  aucloritatem, 
per  omnia  exhibere?  nj  Volo. 

Interrog.  Vis  mores  luos  ab  omni  malo 
lemperare  et  quantum  poleris  ,  Domino 
adjuvante  ,  ad  omne  bonum  commutare  ? 
$  Volo. 

Interrog.  Vis  caslitatem,  et  sobrietatem 
cum  Dei  auxilio  custodire  ,  et  docere  ? 
3  Volo. 

Interrog.  Vis  semper  in  divinis  esse  ne- 
gotiis  mancipatus,  et  a  lerrenis  negotiis  vel 
lucris  turpibus  alienus,  quantum  te  huiuana 
fragilitas  consenserit  posse?  ^  Volo. 

Interrog.  Vis  humilitatem  et  patientiam 
in  leipso  custodire  ,  et  alios  similiter  do- 
cere? b]  Volo. 

Interrog.  Vis  pauperibus,  et  peregrinis  , 
omuihusqueindigentibus  esse  propternomei 
Domini  affabilis  el  misericors?  n]  Volo. 

dV  nseigner  et  d'observer.  Il  anaihémalise  toute  secte  op> 
posée  a  la  sainte  Eglise  catholique.  11  professa  que  chaque? 
P"  si.Hie  de  la  sainte  Trinité  t- si  un  Seul  Dieu,  \rai,  plein 
a  a  jpil  :  i]ir.'  I  ■■  il-  <•■'.  «rai  Bie'è  i  t  vrai  homme,  fils 
uni  |ue  de  Dieu,  non.  ad"|itil,  ni  ftaUttMqutyaiie  seule  ner- 
sonn  endeux  alures  •  et  le  regfe  de  la  toi  catholique, 
avec  Kt  divinité  de  l'Ancien  et  du  Nouveau  Testament. 


1503 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


1504 


Alors  le  consécra-  Tune  dicit  ei  con- 
teur dit  :  secrator  : 

Haec  omnia,  et  caetera  bona  tribuat  tibi 
Dominus  ,  et  custodiat  te  atque  corroboret 
in  omni  bonitate. 

Et  tons  répondent  :  Et  respondent  om- 
Amen.  nés  :  Amen. 

Jnterrog.  Credis,secundum  inlelligentiam, 
et  capacitatem  sensus  tui,  sanctam  Trinita- 
tem,  Patrem  et  Filium  et  Spiritumsanctum, 
unum  Deum  omnipotentem ,  totamque  in 
sancta  Trinitate  Deitatem,  coessentialem, 
consubstantialem,  coaeternam,  et  coomuipo- 
tentem  ,  unius  voluntatis  ,  potestatis  ,  et 
majestatis,  creatorem  omnium  creaturarum, 
a  quo  omnia,  per  quem  omnia,  et  in  quo 
omnia  quae  sunt  in  coelo  et  in  terra,  visibi- 
lia  et  invisibilia,  corporalia  et  spiritualia? 
»)  Assentio,  et  ita  credo. 

Interrog.  Credis  singulam  quamque  in 
sancta  Trinitate  personam  unum  Deum , 
verum,  plénum  et  perfectum?  ^  Credo. 

Interrog.  Credis  ipsum  Filium  Dei,  Ver- 
bum  Dei  aeternaliter  natum  de  Pâtre , 
consubstantialem,  coomnipotentem,  et  co- 
aequalem  per  omnia  Patri  in  divinitate,lem- 
poraliter  natum  de  Spiritu  sancto  ex  Maria 
semper  Virgine,  cum  anima  rationali,  duas 
habentem  nativilates,  unam  ex  Pâtre  aeter- 
nam,  alteram  ex  matre  temporalem,Deum 
verum,  et  hominem  verum,  proprium  in 
utraque  natura,  atque  perfectum,  non  adop- 
tivum,  nec  phantasmaticum,  sed  unicum, 
et  unum  Filium  Dei  in  duabus  et  ex  duabus 
naturis,  sed  in  unius  personae  singularitate, 
impassibilem,  et  immortalem  divinitate,  sed 
in  humanitate  pro  nobis,etpro  salute  nostra 
passum  vera  carnis  passione,  et  sepultum, 
ac  tertia  die  resurgentem  a  mortuis  vera 
carnis  resurreclione;  die  quadragesimo 
post  resurrectionem  cum  carne,  qua  resur- 
rexit,  et  anima  ascendisse  ad  cœlum  ,  et 
sedere  ad  dexteram  Patris;  inde  venturum 
judicare  vivos  et  mortuos;  et  redditurum 
unicuique  secundum  opéra  sua,  sive  bona 
fuerint,  sive  niala?  ^  Assentio,  et  ita  per 
omnia  credo. 

Interrog.  Credis  etiam  Spiritum  sanctum  , 
plénum,  et  perfectum,  verumque  Deum,  a 
Paire  et  Filio  procedentem,  coaequalem  et 
coessentialem,  coomnipotentem  et  coaeter- 
num  per  omnia  Patri,  et  Filio?  bj  Credo. 

Interrog.  Credis  hanc  sanctam  Trinitatem, 
non  très  Deos,  sed  unum  Deum  omnipo- 
tentem, œternum,  invisibilem,  incommutabi- 
lem?  i\  Credo. 

Interrog.  Credis  sanctam,  catholicam  et 
apostolicam,  unam  esse  veram  Ecclesiam, 
in  qua  unum  datur  verum  baptisma,  et  vera 
omnium  remissio  peccatorum?  ^  Credo. 

Interrog.  Anathemalizas  etiam  omnem 
haeresim ,  extollentem  se  adversus  hanc 
sanctam  Ecclesiam  catholicam?  1}  Analhe- 
matizo. 

Interrog.   Credis   etiam    veram   resurre- 
ctionem cjusdem  carnis,  quam  nunc  gestas, 
et  vitam  œternam?  k)  Credo. 
Interrog.  Credis  etiam  novi  et  veteris  Te- 


stamenti,  Legis,  et  Prophetarum,  et  Aposto- 
lorum,  unum  esse  auctorem  Deum  ac  Domi- 
num  omnipotentem?  ^  Credo. 

Enfin  le  consécra-  Postea  consecrator 
teur  dit  :  dicit  : 

Haec  tibi  fides  augeatur  à  Domino,  ad  ve- 
ram  et  aeternam  beatitudinem,  dilectissimo 
fraterin  Christo. 


Et  tous  répondent: 
Amen. 

2k.  Cet  examen 
étant  fini ,  les  évêques 
assistants  conduisent 
l'élu  devant  le  consé- 
crateur;  il  se  met  à 
genoux  et  lui  baise  la 
main  avec  respect. 
Alors  le  consécrateur 
dépose  la  mitre,  se 
tourne  vers  l'autel 
avec  ses  ministres, 
fait  la  confession  à 
l'ordinaire,  ayant 
l'élu  à  sa  gauche,  tous 
les  évêques,  debout 
devant  leurs  sièges, 
font  pareillement  la 
confession  avec  leurs 
chapelains.  Quand 
elle  est  faite ,  le  con- 
sécrateur monte  à 
l'autel,  le  baise,  ainsi 
que  l'Evangile  de  la 
messe  qu'il  doit  dire, 
et  fait  à  l'ordinaire 
l'encensement  de  l'au- 
tel. Ensuite  il  va  à 
son  trône  ou  au  fau- 
teuil ,  et  continue  la 
messe  jusqu'à  Allé- 
luia, ou  jusqu'au 
dernier  verset  du 
Trait  ou  de  la  Prose, 
exclusivement. 

25.  Mais  s'ildit  une 
messe  basse,  après 
avoir  baisé  l'autel  et 
l'Evangile,  il  ne  fait 
pas  l'encensement , 
etlit  à  l'autel cequ'on 
vient  d'indiquer  ; 
quand  il  l'a  dit ,  soit 
qu'on  chante  ou  qu'on 
ne  chante  pas ,  il  re- 
vient s'asseoir  avec 
la  mitre  au  fauteuil 
qu'on  replace  devant 
le  milieu  de  l'autel. 

26.  En  même  temps 
les  évêques  assistants 
conduisent  l'élu  à  sa 
chapelle;  il  y  dépose 
la  chape;  des  acoly- 
tes lui  mettent  les 
sandales,  s'il  ne  les 
a  pas  prises  aupara- 
vant; il  lit  en  même 
temps  les  psaumes  et 


Et  respondent  om- 
nes  :  Amen. 

2k.  Expleto  itaque 
examine,  prœfali  as- 
sistenles  episcopi  </u- 
cunl  electum  ad  con- 
secratorem,  coram 
quo  genuflexus  ,  ejus 
manum  rêver  enter  os- 
culalur.  Tune  conse- 
crator ,  deposita  mi- 
tra  ,  cum  mimstris  ad 
altare  conversus,  fa- 
cit,  solito  more,  con- 
fessionem ,  eleclo  a 
sinistrisejusmanente; 
et  omnes  episcopi  un- 
ie sedes  suas  stantes 
faciunt  similittr  con- 
fessionem  cum  eapel- 
lanis  suis.  Facta  ita- 
que confessione ,  con- 
secrator ascendit  ad 
altare ,  et  oscutatur 
illud  et  Evangelium 
in  missa  dicendum  ;  et 
incensat  altare ,  more 
solito.  Deinde  vadit 
ad  sedem  suam,  vel 
faldistorium,  et  pro- 
cedit  in  missa  usque 
ad  Alléluia ,  sive  ulti- 
mum  versum  Tractus 
vel  Sequenliœ  exclu- 
sive. 

25.  Si  vero  missa 
legitur ,  osculato  al- 
tari  et  Evangelio  ,  0- 
missa  incensatione , 
omnia  prœdicta  legit 
in  altari,  et  illis  dic- 
tis,  sive  missa  legatur 
sive  canletur  ,  redit 
cum  mitra  ad  seden- 
dum  in  faldistorio , 
quod  anle  médium 
altaris  sibi  reponitur. 


26.  Episcopi  vero 
assislentes  ducunt 
eleclum  ad  capellam 
suam  ,  et  ibi  deposito 
pluviali ,  acolylhi  in- 
duunt  illum  sandalia, 
ipso  psalmos  et  ora- 
tiones  consuetas  le- 
gente ,  si  prius  illa 
non     accepit.       Turn 


1305 


EVE 


EVE 


1506 


les  oraisons   accou-  accipit  crucem  pecto- 

tnmées.  Ensuite  il  re-  ralem ,  et  stola  et  ap- 

çoit  la  croix  pecto-  tatur,  ut  ab  humer  is 

raie,  ou  dispose  son  dependeat.  Deinde  tu- 

étole,     de     manière  nicella,      dalmatica , 

qu'elle  peude  de  cha-  casula    et    manipule- 

que  épaule.  Puis  on  induitur;  quibus  in- 

le  revêt  de  la  tunique  dutus  accedit  ad  suum 

et  de  la  dalutatique  ;  altare    ubi    stans    t'n 

on  lui  met  la  chasu-  medio,   médius  inter 

ble  et  le  manipule;  episcopos  assislentes, 

aiusi  revêtu  ,  il  s'ap-  detecto    capite    leyit 

proche  de  son  autel;  totum  officiummissœ, 

étant  debout  au  mi-  usque    ad    Alléluia, 

lieu  entre  les  évêques  sive  ultimum  versum 

assistants ,    la     tête  Tractus,  vel  Sequen- 

découverle,     il      lit  tiœ     exclusive;     nec 

toule   la    messe  jus-  vertit  se  ad  populum 

qu'à  Alléluia  ,ou  jus-  cum  dicit  ,  Dominus 

qu'au  dernier  verset  vobiscum  ,  ut  in  aliis 

du  Trait    ou    de  la  missis  fieri  solet. 
Prose  exclusivement; 

il  ne  se  tourne  pas  vers  le  peuple  quand 
il  dit  Dominus  vobiscum  ,  comme  on  le  fait 
aux  autres  messes. 

27.  On  ne  change  27.  Propter  ordi- 
jamais  l'office  du  nationes  episcoporum 
jour  à  cause  des  or-  namquum  mulatur 
(Imalions  d'évéques;  officium  diei  ;  dicitur 
on  ajoute  cependant  lamen  post  Collectam 
à  la  Collecte  du  jour,  diei  pro  officia  conse- 
uue  autre  collecte  crationis,  Collecta 
pour  la  consécration  pro  eleclo,  sub  uno, 
de  l'élu,  ne  disant  Per  Domiuum  uos- 
qu'uue  fois  :  Per  Do-  trum  ,  etc. 

minum,  etc. 

Oraison    (1). 

Adesto  supplicationibus  nostris,  omnipo- 
teus  Deus,  ut  quod  humilitalis  noslrœ  ge- 
rcndum  est  ministerio,  tuaa  virtutis  implea- 
lur  effectu.  Per  Dominum  nostrum  Jesum 
Christum  Filium  tuum,  qui  tecum  vivil,  et 
régnât  iu  unitàte  Spiritus  jsancti  Deus,  per 
omnia  sœculasaculorum.  ii,  Amen. 

28.  Quand  le  Gra-  28.  Finito  Gradua- 
duel  est  uni ,  si  l'on  li,  si  Allcluia  dicitur, 
doit  dire  Alléluia  ,  alioquin  dicto  Tractu 
sinon  avant  le  der-  vel  Sequenlia  ,  usque 
nicrversetduTraitou  ad  ultimum  versum, 
de  la  Prose,  le  consé-  exclusive  ,  consecra- 
crateur  va  à  sou  fau-  tor  accedit  ad  fatdi- 
teuil  devant  le  mi-  storium  unie  médium 
lieu  de  l'autel,  et  s'y  altaris,  et  ibi  sedet 
assied  avec  la  mitre,  cum  milra  ;  assislen- 
lesévéques  assistants  tes  vero  episcopi  ite- 
amènent  de  nouveau  rum  ducunt  electum 
l'élu  devant  le  consé-  ad  consecratorem,  cui 
crateur;  l'élu  décou-  electus,  deposito  bi- 
verl  lui  fait  une  pro-  reto,  capul  profunde 
fonde  inclination  ;  les  inclinons  humilem  re- 
assistants saluent  verentiam  facit  ;  as- 
aussi  le  consécrateur  sistentes  vero  cum 
par  une  petite  incli-  mitris  se  aliquan- 
uation  sansquitter  la  tulum  inclinantes, 
mitre.  Alors  tous  etium  consecratorem 
s'asseyent  commeau-  venerantur.   Tum  se- 


paravant;  et  le  cou-  dent  omnes,  u*prius: 

sécrateur   assis  avec  et  consecrator  sedens 

la  mitre,  tourné  vers  cum  milra,  versus  tul 

l'élu,  dit  :  illum,  dicit  : 

«  L'évêque  doit  ju-  Episcopum  oporlet 

ger,  interpréter,  con-  judicare,   interprela- 

sacrer,  ordonner,  of-  ri,  consecrare,  onli- 

frir,  baptiser  et  con-  nare,  offerre,  bapli- 

firmer.  »  zare ,  et  confirmare. 

29.  Ensuite  tous  se  29.  D'éludé  omnibus 
lèvent ,  et  le  consé-  surgentibus  ,  consé- 
crateur, debout  avec  crator  stans  cum  mi- 
là  mitre,  dit  aux  as-  tra,  dicit  ad  circtim- 
sislants  :  stanles  : 

«  Prions,  très-chers  Oremus  ,      fralres 

frères,  afin  que,  pour  charissimi  ,    ut    huic 

l'utilité  de sonEglise,  electo  utililali  Eccle- 

la    bonté    du    Tout-  siœ  providens  ,  bcni- 

Puissant      communi-  gnilas     omnipotcntis 

que  à  cet  élu  l'abon-  Dei  ,  graliœ  suse  tri- 

dance  de  sagrâce.  »  buat  largitalem.  Per 
Christum  Duminum 
nostrum.  ^  Amen. 

30.  Aussitôt  le  con-  30.  Et  m-ox  conse- 
sécrateur  se  met  à  crator  unie  faldisto- 
genoux  devant  son  rium  suum  ,  et  assis- 
fauteuil.les  évêques  tentes  episcopi  ante 
assistants  devant  sedes  suas  cum  mitris 
leurs  sièges  ,  tous  procumbunt;  electus 
avec  la  mitre;  l'élu  vero  proslernil  se  a 
se  prosterne  à  la  gau-  sinistris  consecrato- 
che  du  consécrateur;  ris,  ministri  etiam 
les  ministres,  et  tous  atquealii  otmus  genu- 
les  autres  sont  aussi  flectunt. 

à  genoux. 

31.  Alors  un  chan-  31.  Tum  canlor  , 
tre,  ou,  si  l'on  ne  vel,  si  officium  fit 
chante  pas,  le  consé-  legendo  ,  consecrator 
crateur  commence  incipit  litanias  ,  di~ 
les  litanies  en  disant  cens,  Kyrie  eleison  , 
Kyrie  eleison,  etc.  On  etc.,  prosequendo  tô- 
les dit  en  entier  tas  ,  prout  in  ordina- 
comme  à  l'ordination  tionesubdiaconi. 
d'un     sous  -  diacre. 

Voy.  l'art.  Eglise  ou  Ordination. 

32.  Après  ces  mots  :  32.  Peslquamautem 
Ut  omnibus,  etc.  le  dictum  fuerit ,  ut  om- 
consécrateur  se  lève,  nibus  fidelibus  de- 
se  tourne  vers  l'élu  ,  functis,  etc.  %  Te  ro- 
pr^nd  le  bâton  pas-  gamus  audi nos,  con- 
toral  de  la  main  gau-  secralor  ab  accubitu 
che  ,  et  dit  sur  le  ton  suryens  ,  ad  electum 
des  litanies  ,  à  la  conversus  ,  baculum 
première  fois  :  pastoralem  cum     si- 

nistra   tenens  ,    dicit 

sub  voce  litaniarum,  primo.  ' 

tJl  hune  prœsentem  electum  bencfdicere 
digneris.  i\  Te  rogamus  audi  nos. 

11  dit  à  la  seconde  Secundo  dicit  : 
fois  : 

Dt  hune  pressentent  electum  benefdicere  , 
et  sanclifficare  digneris.  %  Te  rogamus  a<>di 
nos. 

Il  dit  à  la  troisième  Tertio  dicit. 
fois  : 


(1)  LePoutife  attend  de  la  verlu  divine  r . ■  1 1 , ■  i  de  son  ministère 


1307 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  1308 


Ut  hune  prsesentem  electum  bene-filic  ère, 
et  sanctiificare,  et  conseferare  digneris. 
Ê  Te  roganius  audi  nos. 

Produccnde  semper 
signum  crucis  super 
illum  ;idemque  faciunt 
et  dicunl  assislentes 
episcopi,  genuflexi 
(amen  permanentes. 


En  disant  cela,  il 
fail  des  signes  de 
croix  sur  l'élu  ;  ce 
que  font  aussi  les 
évèqu*s  assistants  , 
quidemeurent.cepen- 
dant  à  genoux. 

33.  Ensuite  le  con- 
sécrateur  se  met  de 
nouveau  à  genoux, 
et  lui-même  ou  celui 
qui  a  commencé  les 
litanies,  les  reprend 
et  les  achève. 

34.  Quand  elles 
sont  finies,  tous  se 
lèvent,  le  consécra- 
tetir  est  debout  avec 
la  mitre,  devant  son 
fauteuil,  et  l'élu  à 
genoux  devant  lui. 

35.  Alors  le  consé- 
craleur  reçoit  le  livre 
des  Evangiles,  et, 
aidé  par  les  évoques 
assistants,  il  le  pose 
tout  ouvert,  sans  rien 
dire,  sur  la  tête  et 
les  épaules  de  l'élu  , 
de  manière  que  !e 
bas  du  livre  louche 
sa  tête,  et  que  le  cô;é 
écrit  .  ou  l'intérieur 
du  livre  soit  appliqué 
sur  ses  épaules;  un 
chapelain  de  l'élu,  à 
genoux  derrière  lui, 
le  soutient  ainsi,  jus- 
qu'à ce  qu'il  faille  le 
nietlre  entre  les 
mains  de  l'élu 

36.  Ensuite  le  con- 
sécraleur  et  les  évo- 
ques assistants  tou- 
chent des  deux  mains 
la  léte  de  celui  qui 
doit  être  consacré  , 
en  disant  :  «  Recevez 
le  Saint-Esprit.» 

37.  Après  cela   le 

consécra  leur,  debout, 
sans  mitre,  dit  : 

Propitiare,  Domine,  supplicationibus  no- 
stris,  et  inclinato  super  hune  famulum  luum. 
cornu  gratis  sacerdotalis,  henetdictionis  luœ 
in  i  mu  eiïunde  virlutri».   Per  Douiinum  no- 
struui    Jusum    Chrisluiu    Filium   luum,   qui 


33.  Deinde  iterum 
procumbit  consecra- 
tor  ;  et  cantor  ,  scu 
ipse  qui  prias  dixit, 
eas  prosequiliir  usque 
ad  finem,  ut  nos 
exaùdire  digneris  , 
etc. 

34.  Quibus  finilis 
surgunt  omnes ,  et 
consecratore  ante  fal- 
dislorium  suum  cum 
milra  slanle  ,  clectus 
coram  eo  genuflectit. 

35.  Tum  consecra- 
tor ,  accepto  libro 
Evangeliorum,  illum 
apertum,  adjuvant  i- 
busepiscopis  assist n- 
tibus,  nihil  dicens , 
imponit  super  ceni- 
cem  et  scapulas  electi  ; 
ita  quod  inferior  pars 
libri  cervicem  capitis 
electi  tangat,  llttcra 
ex  parle  inferiori 
manente,  quem  uniis 
ex  capellanis  electi , 
post  ipsuin  genufle- 
xits  ,  quousque  liber 
ipse  eidem  electo  in 
manus  tradendus  sit  , 
continue  sustinet. 

36.  Deinde  conse- 
cralor  et  assistentes 
episcopi  ambabus  ma- 
nibus  caput  conse- 
crandi  tangunt ,  di- 
centes  :  Accipe  Spiri- 
luiu  sanclum 

37.  Quo  facto,  con- 
secralor  stans,  depo- 
sila  milra  ,  dicit  (I)  : 


tecum   vivit.    et  régnai   in  unitate  Spirilus 
sanctiDeus. 

Il  dit  ensuite,  les  Deinde  ,  extensis 
mains  étendues  de-  manibus  anle  pectus, 
vaut  la  poitrine  :  dicit  (2)  : 

Per  omnia  sœcula  saeculorum.  ^  Ameu. 

f  Dominus  vobiscum.  i^  Et  cum  spirilu 
tuo. 

f  Sursum  corda,  i^  Habemus  ad  Domi- 
num. 

^  Gralias  agamus  Domino  Deo  nostro.  i^ 
Dignum,  et  justum  est. 

Vere  dignum  et  justum  est ,  œquum  et  sa- 
lulare,  nos  libi  semper  et  ubique  gratins 
agere,  Domine  sancle,  Pater  oinnipotens  , 
œlerne  Deus ,  honor  omnium  digmtatum, 
quae  gloriœ  luœ  sacris  f;imu!anlur  ordinibus. 
Deu-i,  qui  Moyson  famulum  luum  secreli  fa- 
miliaris  affalu  inter  cœlera  cœles!is  docu- 
menta cullurae,  de  habitu  quoque  indumenti 
sacerdotalis  instituens ,  eleilum  Aaron  my^ 
stico  amiclu  vestiri  inter  sacra  iussisti ,  ut 
inlelligenliœ  sensuin  de  exemplis  priorum 
caperet  secutura  posteritas ,  ne  ernditio 
doclrinse  tua?  ulli  deesset  aetati.  Cum  et  apud 
veteres  reverentiam  ipsa  significationum 
specios  obtineret,  et  apud  nos  certiora  essent 
expérimenta  rerum  quam  œnigmata  figura- 
rum.  Illiiis  nainque  sacerdolii  anterioris 
habitus  noslrae  mentis  ornatus  est;  et  pon- 
tificalem  gloriam  non  jam  nobis  honor  com- 
mendat  vestium  ,  sed  splendor  animarum. 
Quia  et  iila,  qua?  lune  carnalibus  blandie- 
bantur  oblulibus,  ea  polius,  qu»  in  ipsis 
erant ,  intelligenda  poscebant.  Et  ideirco 
huic  famulo  tuo,  quem  ad  summi  sacerdolii 
ministerium  elegisti,  hanc  quaesumus,  Do- 
mine, graliam  largiaris;  ut  quidqnid  illa 
velamina  in  fulgoreauri,  in  nilore  gemma- 
rum  et  in  mullimodi  operis  varictale  signa- 
bant,  hoc  in  ejus  moribus,  aclibusque  cla- 
rescat.  Compte  in  sacerdote  tuo  ministerii 
lui  summam,  et  ornamentis  lolius  glorili- 
calionis  iiistruclum,  cœlestis  unguenti  rorc 
sanclilica. 

38.  Si  l'on  fait  la 
consécration  à  Rome, 
le  sous-diacre  apos- 
tolique ,  sinon  l'un 
des  chapelains  du 
pontife  fixe  autour  de 
la  léte  do  l'élu  une 
des  plus  grandes  ser- 
viettes d'onlrc  les  huit 
marquées  plus  haut, 
et  le  consécraleur,  à 
genoux,  tourné  vers 
l'autel,  commence  le 
\  eni  Creator,  et  les 
autres  le  continuent. 

On  le  dit  en  entier 
comme  à  l'ordination 


38.  Si  in  Ilomana 
curia  fit  cou  t  ratio, 
subdinconus  apusto- 
liais,  vel  unus  ex 
capellanis  pontifias 
ligal  caput  electi  cum 
unu  ex  loni/iuribtis 
mrippulis,  de  oclo  su- 
perius  diclis.  et  con- 
sécra tor,  flcxis  qeni- 
bus,  versv  :  ad  allare 
incipil ,  cœteris  prose  - 
guenlibus  ,  hymnuui  : 
Veni  crcalorSpiritus, 
etc. 


El  dicitur  usque  ad 
finem,  prout  hubelur 


(I)  On  prie  le  Seigneur  de  répandre  sur  son  serviteur 
le  complément  de  la  grare  sacérao'làlë. 

(î)  Le  consécraleur  rappelle  qu  ■  Moïse,  dans  un  pnlro- 
tien  familier  avec  Dieu,  en  recul,  entre  autres  lois  cérémo- 
ÙleUes,  celles  qui  concernaient  les  vêlements  saccittotMH 
-    doiil  la  signification  devait  nous  instruire,  nous  qui  voyons 


■r 


en  réalité  CC  que  les  anciens  vénéraient  en  figure  ;  il  de- 
mande que  cet  élu  brille  par  ses  mœurs  et  par  ses  aclicms 
encore  plus  que  par  l'or,  les  perles  el  les  riclies  habiis 
dont  il  est  revêtu  ;  qu'il  reçoive  le  complément  du  aacer- 
doce,  avec  l'onction  céleste  el  saucliliaute. 


1309 


EVE 


EVE 


1340 


(Ttinprêtre.roy. l'art,    in  ordinalione.   pres- 
Eglise    ou    Ordina-    byteri. 

TION. 

39.  Quand   le  pre-  39.    Finito    primo 

niier  versel  est  ache-  versu,   surgit  ponti- 

vé,  le  pontife  se  lève,  fex,  et  sedet  in  faldi- 

et  s'assied  au  fauteuil  storio    ante    médium 

devant   le   milieu    de  altaris;  capit  milram; 

l'autel  ;    il    prend    la  deponit     annulum   et 

uiitre ,  "dépose    l'an-  chirothecas  ;    rcsumit 

ni'iiu  et  les  gants,  rc-  annulum,  et  imponi- 

prend  l'anneau,  et  les  tur  ei  grcmiale  a  mi- 

ministres  lui  mettent  nistris.  Juin  pvllicem 

le    grémial.   Alors   il  suumdexlerum  intin- 

trempc     son     pouce  git  in  sanctum  chri- 

droit    dans    le    saint  sma,    cl  caput    electi 

chrême,  en  fait  d'à-  coram    se     genuflexi 

bord  une  onction  en  inungil,  formons  pii- 

foraie    de  croix    qui  mo  signum  crucis  per 

embrasse     toute     la  totamcoronam,dcinde 

couronne  de  l'élu,  à  rcliquum  coronœ  li- 

genoux   devant    lui,  niendo,   intérim   di- 

puis  il  étend  l'onction  cens  : 
au  reste   de  la  cou- 
ronne, en  disant  : 

Ungatur,  et  consecretur  caput  tuum,  cœ- 
lesti  benediclione,  ordine  ponlificali. 

Il  fait  trois  fois  le        Et  producens  ma- 
signe     de     la     croix    ni*     dexlcra      tertio 
avec  la   main  droite    signum    crucis   super 
sur  la  tête  de  l'élu,    caput  electi  dicit  : 
eu  disant  : 

In  nomine  Paftris ,  etFi+lii,  et  Spirilus  f 
sancti.  k)  Amen. 

f  Pax  tibi.  r)  Et  cum  spiritu  tuo. 

S'il    y    en   a    plu-        Et  si    plures   sint 

sieurs  à  consacrer,  il  consecrandi ,   hoc    in 

répète  cela  pour  clia-  persona        cujuslihet 

cuu  en  parliculier.  singulariter  repetit. 

40.  Après  l'onction,  40.  Expleta  une- 
le  pontife  nettoie  un  tione,  ponlifex  potli- 
peu  son  pouce  avec  cem  cum  medulla  pa- 
ie la  mie  de  pain  ;  nis  paululum  ahiter- 
quand  l'hymne  est  git  ;  et  finito  liymno 
finie,  il  dépose  la  mi-  prœdicto ,  deposila  mi- 
Ire,  se  lève,  et  re-  ira,  surgit;  et  in  pri- 
prend  sur  le  niéma  stina  voce  prosequi- 
lon  qu'auparavant  :  tur,  dicens  (i)  : 

Hoc,  Domine,  copiose  in  caput  ejus  in- 
fluai ;  hoc  in  oris  subjeela  decurrat  ;  hoc  in 
tolius  corporis  extrema  descendat  ;  ut  tui 
Spirilus  virtus  et  interiora  ejus  repleat,  et 
cxleriora  circumlegat.  Abundet  in  eo  con- 
slantia  fidei,  puriias  dilectionis,  sinceritas 
pacis.  Siut  speciosi  munere  tuo  pedes  ejus 

(1)  Le  pontife  demande  que  par  cette  onction  la  \eriu 
du  Saint-Esprit  se  répande  intérieurement  et  extérieure- 
ment; qu'elle  fasse  abonder  une  foi  constante ,  un  amour 
pur,  une  paix  sincère  ;  que  les  pieds  de  l'élu  soient 
promets  à  evangéliser  la  paix  et  tous  les  biens  ;  que  son 
ministère  sôll  accompagne  de  prodiges;  que  sa  prédica- 
tion ne  consiste  pas  dans  les  paroles  persuasives  de  la  sa- 
gesse humaine,  mais  dans  les  elf-ts  produits  par  la  lûrce 
de  l'Èsprit-Samt  ;  qu'il  ait  les  ciels  du  royaume  des  cieui, 
et  qu*n  se  serve,  non  pour  sa  propre  gloire,  d'un  pouvoir 
que  Dieu  accorde  pour  l'édilicaliou,  et  non  pour  la  destruc- 
lion  ;  que  tout  ce  qu'il  aura  lié  ou  délié  sur  la  terre  soit 
lié  ou  délié  dans  le  ciel  ;  que  les  pé«bés  qu'il  anra  retenus 


ad  evangelizandum  pacem,  ad  evangelizan- 
dum  bona  tua.  Da  ci ,  Domine  ,  ministeriuin 
rcconcilialionis   in    verbo   et   in    factis,   in 
virlute   signorum  et  prodigiorum.  Sit  sermo 
ejus  et   praedicalio,  non  in    persuasibilibus 
humanae  sapientiœ  verbis,  sed  in  ostensionc 
spiritus  et  virlutis.  Da  ei ,  Domine,  claves 
regni    cœlorum,   ut   utnlur,    non  glorielur 
poieslale,   quant    tributs    in  aedificationem, 
non  in  destrucliuucm.  Quodcumque  ligaverit 
super  terrain,  sit    ligatum   et  in   cœlis  ;    et 
quodcumque  solveril  super  lerram,  sit  solu- 
tum  et  in  eœlis.  Quorum  relinurrit  peccata, 
retctit.i  sint;  et  quorum  remiserit,  lu  remit- 
tas.  Qui    maledixerit  ei,  sit  ille  malediclus  ; 
et  qui    benedixerit  ei,  he-nedirlionibus    rc- 
plealur.  Sit  fidelis  servns,  et  piudcns,  queni 
constituas  tu,  Domine,  super  familiam  tuam  ; 
ut  dot  illis  cibum  in  tempore  opportuno;  et 
exhibent    omnem    hominem   perfectum.    Sit 
solliciludine   impiger;    sit    spiritu    fervens  ; 
oderit  snperbiam  ;  humilitatem,  ac  veritatem 
diligat,   neque   eam    unquam   deserat  ,    aut 
laudibus,  aut   timoré   supernlus;  non  ponat 
lucem   lenebras,    nec   lenebras   lucem;  non 
dicnl  malum  bonum,  nec  bonum  malum.  Sit 
8apientibus  et   insipienlibus  debitor,  ut  fru- 
ctum  de  profeclu  omnium  consequatur.  Tri- 
buns ei,   Domino,  calhedram  episcopalem, 
ad    regendum   Ecclesiam   tuam,  et   plebem 
si bi  lommissam.  Sis  ei  aucloritas,  sis  ei  po- 
teslas,  sis  ei  firmilas.  Mulliplica  super  eum 
benofdiclionem  et  graliamluam,  ut  ad  exo- 
rantlamsemper  misericordiam  tuam  tuo  mu- 
nere idoneus,  et  tuagratia  possitessedevotus. 

41.  Il  lit  ce  qui  suit        41.  Deinde  submissa 
d'une  voix  plus  basse,    voce  dicit  legendo,  ila 
qui  puisse  cependant    quod  a  circumstanti- 
étre     entendue     des    bus  audiri possit  ; 
assistants  : 

Per  Dominum  nostrum  Jestim  Christum 
Filium  tuum,  qui  tecum  vint  et  régnât  in 
unilate  Spirilus  sancti  Deos,  per  omnia  sae- 
culn  sœculorum.  r)  Amen. 

42.  Après  cela,  le        42.  Post  hœc   con- 
consécrateur       corn-    secratorinchoat,scho- 
mence    et    le    chœur    la  prosequente  : 
continue  celle  antien- 
ne dn  2e  ton  : 

Antienne  du  ton  2. 
Unguenlum  in   capite,  quod  descendit  in 
bnrbnm,   barbam  Aaron,  quod  descendit  in 
oram    veslimenti    ejus  :  mandavit   Dominus 
benediclionem  in  sseculum. 
Psaume  132. 
Ecce  quam   bonum  ,  et  quant  jucundum  : 
habit  ire  fratres  in  unum  : 

ou  remis  le  soient  réellement;  qu'on  soit  maudit  si  on  le 
maudit,  et  comblé  ce  beuédiclio'ns  si  on  le  bénit  ;  qu'il  soit 
un  serviteur  li'lèle  et  prti  lent  que  le  Seigneur  établit  sur 
sa  famille,  pour  lui  fournir  la  nourriture  nécessaire  et  ren- 
dre tout  ho. mue  parLil;  qu'il  suit  plein  de  sollicitude  et 
de  ferveur;  qu'il  haïsse  l'orgueil,  aime  l'humilité  et  la  vé 
rite,  et  ne  l'abandonne  jamais;  qu'il  ne  se  laisse  pas  vain- 
cre par  les  louanges  ou  par  la  crainte  ;  qu'il  ne  prenne  pas 
les  ténèbres  pour  la  lupiière,  et  n'appelle  pas  ie  mal  DO 
bien,  ni  le  bien  un  mal.  Que  Dieu  soit  son  autorité,  sa 
puissance,  sa  fermeté  ;  que  la  grâce  et  la  bénédiction  se 
multiplient  sur  lui,  afin  qu'il  soit  toujours  dévoué  et  ca- 
pable d'attirer  la  divine  miséricorde. 


1311 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


131* 


Sicut  unguentum  in  capite  :  quod  descen- 
dit inbarbam,  barbam  Aaron. 

Quod  descendit  in  oram  vestiraenti  ejus 
sicut  ros  Hermon ,  qui  descendit  in  monlem 
Sion. 

Quoniam  illic  mandavit  Dominus  benedi- 
ctiouem,  et  vitam  usque  in  saeculuin. 

Gloria  Patri,  etc. 


Ensuite  on  répète 
toute  l'antienne. 

43.  Quand  elle  a  été 
commencée  avant  le 
psaume,  on  met  an 
cou  de  l'élu  l'autre 
longue  serviette,  prise 
parmi  les  huit  sus- 
indiquées.  Le  consé- 
crateur  s'assied ,  re- 
çoit la  mitre,  et  l'élu 
étant  à  genoux  devant 
lui,  tenant  ses  mains 
ouvertes  l'une  à  côté 
de  l'autre,  il  y  trace 
deux  lignes  de  son 
pouce  droit  avec  le 
saint  chrême,  savoir, 
du  pouce  de  la  main 
droite  à  l'index  de  la 
main  gauche,  et  du 
pouce  de  la  gauche  à 
l'index  de  la  droite; 
puis  il  étend  l'onction 
à  la  paume  des  mains 
de  l'élu,  en  disant  : 

«Que  l'huile  sainte, 
le  saint  chrême,  cou- 
sacre  ces  mains,  com- 
me Samuel  sacra  Da- 
vid roi  et  prophète.  » 


Deinde  rtpetitur 
tota  Anliph.  Unguen- 
tum in  capite,  etc. 

43.  Incœpta  anti- 
phona  ante  psalmum, 
imponitur  ad  cotlum 
electi  alla  ex  longio- 
ribus  mappulis  ,  de 
octo  supradictis .  Con- 
secrator  scdet,  accipit 
mitram,  et  eleclo  nnle 
ipsum  genuflexo  inun- 
git  ambas  manus simul 
junctas  cum  chrismate 
in  modum  crucis,pro- 
ducendo  cum  poliice 
suo  dexlero  intinclo 
duas  lineas ,  videlicet 
a  poliice  dexterœ  ma- 
nus usque  ad  indicem 
sinistrée  et  a  poliice 
sinistrœ  usque  ad  in- 
dicem dexterœ,  et  mox 
inungat  totalitcr  pal- 
mas  electi,  dicens  : 


Dngantur  manus 
islae  de  oleo  saucti- 
Gcato  et  chrismate 
sanctifîcationis,  sicut 
unxil  Samuel  David 
regem  et  prophelam, 
ita  ungaulur  et  conse- 
crentur. 

44.  Et  producens 
manu  dextera  1er  si- 
gnum  crucis  super 
manus  electi,  dicil  (1): 


44.  II  fait  avec  la 
m  lin  droite  le  signe 
de  la  croix  sur  la  tête 
de  l'élu,  en  disant  : 

In  noraine  Dei  Paflris,  et  Fijlii,  et  Spiri- 
tus  f  sancli,  facienles  imaginem  sanctai  cru- 
cis Salvatoris  noslri  Jesu  Chrisli,  qui  nos  a 
morte  redemil  et  ad  régna  rœlorum  perduxit, 
exaudi  nos,  pie  Pater  omnipolens,  alterne 
Deus,  et  prœsta,  ut  quod  le  rogamus,  exore- 
mus.  Per  eumdpm  Christum  Dominum  no- 
strurn.  n,  Amen. 

45. Ucontinue  étant  45.  Et  prosequitur 
assis  :  sedens  : 

Deus,  et  Pater  Domini  noslri  Jesu  Chrisli, 
qui  le  ad  pontificatus  sublimari  voluit  digni- 
lateui  ,  ipse  te  chrismate  et  myslicœ  de- 
lihutionis  liquotv  perfundal,  cl  spiritualis 
benej-diclionis  ubertale  fecundel;  quidquid 
beneyilixeris,  benedicalur;  et  quidquid  san- 
ctificaveris ,    sanctiGcetur  ;    et    consecralse 

(1)  Le  pontife  demande  d'être  exaucé  quand  il  trace 
l'image  de  Jésus-Christ  qui  nous  a  rachetés  de  la  mort  et 
conduits  au  royaume  des  cieux,  aliu  que  tout  ce  que  l'élu 


manus  istius   vel  pollicis  impositio  cunctis 
proGciat  ad  salutem.  ï;  Amen 


46.  Cela  étant  fait, 
le  nouveau  consacré 
joint  ses  deux  mains, 
tient  la  droite  sur  la 
gauche,  et  les  appuie 
sur  la  serviette  qui 
lui  pend  au  cou.  Le 
consecrateur  essuie 
un  peu  son  pouce 
avec  de  la  mie  de 
pain  ;  il  dépose  la  mi- 
tre, se  lève  et  bénit  le 
bâton  pastoral,  s'il 
n'a  pas  été  bénit,  se 
servant  de  cette  for- 


46.  Prœmissis  t la- 
que expeditis,  conse- 
cratus  jungit  ambas 
manus  ,  et  dexteram 
super  sinistram  tenet, 
et  eas  imponit  mappu- 
lœ  a  collo  dependenli. 
Consecralor  vero  abs- 
lergit  pauhdum  cum 
medulla  panis  polli- 
cem;  et.  deposita  mi- 
tra, surgit:  et  benedi- 
cit  baculum  pasto- 
ralem ,  si  non  sit 
benedictus   Jicens  : 


mule  : 

Oremus  (2) 

Sustentator  imbecillitatis  humanœ  Deus, 
benefdic  baculum  istum;  et  quod  in  eo  ex- 
terius  designalur,  interius  in  moribus  hujus 
famuli  lui,  tua?  propitialionis  clementia  ope- 
retur.  Per  Ghristum  Domiuum  nostrum.  ii| 
Amen. 

47.  Ensuite  il  l'as- 
perge d'eau  bénite. 

48.  Puis,  s'élant  as- 
sis, il  reçoit  la  mitre, 
et  lui  seul  le  donne 
au  nouveau  consacré 
qui  est  à  genoux  de- 
vant lui,  et  qui,  sans 
séparer  ses  mains  , 
prend  la  crosse  entre 
les  index  et  les  doigts 
du  milieu  ,  pendant 
que  le   consecrateur 


pose  la  mitre,  se  lève, 
et  si  l'anneau  n'a  pas 
été  bénit  auparavant, 
il  le  bénit,  en  disant  : 

Oremus. 

Creator  et  conservator  humani  gencris, 
dator  gratiae  spiritualis,  largilor  œternœ  sa- 
lutis,  tu  Domine,  emitte  benefdictionein 
tuara  super  hune  annulum;  ut  quicumque 
hoc  sacrosanctae  fidei  signo  insignitus  in— 
cessent,  in  virtule  cœleslis  defensionis  ad 
alternant  vitam  sibi  proficiat.  Per  Christum 
Dominum  nostrum.  i^  Amen. 

50.  11  asperge  l'an-  50.  Tum  aspergit 
neau  d'eau  bénite;  il    ipsum  annulum  uqua 


s'assied,  reçoit  la  mi- 
tre, et  lui  seul  met 
l'anneau  au  doigt  an- 
nulaire  de    la    main 


47.  Deinde  illum  a- 
spergitaquabenedicta. 

48.  Tum  sedens,  ac- 
cepta mitra,  solus  tra- 
dit  illum  consecrulo 
coram  eo  genuflexo, 
capienti  ipsum  inter 
indices  et  medios  di- 
gitos ,  manibus  non 
disjunctis ,  consecra- 
tore  dicente  : 

dit: 
Accipc  baculum  pastoralis  officii,  ut  sis  in 
corrigendis  vitiis  pie  sseviens,  judicium  sine 
ira  tenens,  in  fovendis  virtutibus  auditorum 
animos  demulcens,  in  tranquillitate  severi- 
tatis  censuram  non  deserens.  ^  Amen. 

49.  Cela  étant  fait,        49.  Quo  facto,  de- 
le    consecrateur    dé-    posita   mitra,    surgit 


consecrator  et  benedi- 
cit  annulum,  si  non 
sit   prius  benedictus, 

dicens  : 


benedicla;  sedet  cum 
mitra,  et  solus  annu- 
lum m  digitum  annu- 
larem  dexterœ  manus 


aura  béni  et  sanctifié  le  soit  réellement,  et  que  l'imposi- 
tion do  cette  main  consacrée  soit  salutaire  à  tous. 
(i)  Vvy.  les  notes  de  l'art,  Amuî,  ri.  41  et  suiv. 


1513 


EVE 


EVE 


13(4 


droite    à   celui    qu'il  consecrati     immittit, 

vient    de    consacrer,  dicens  : 
en  lui  disant  : 

Accipe  annulum,  fidei  scilicet  signaculum; 
quatenus  sponsam  Dei ,  sanctam  videlicet 
Ecclesiam,  intemerata  Gde  ornatus,  illibate 
cuslodias.  ^  Amen. 

51.  Alors  le  consé-  51.  Tum  consecra- 
crateur  prend  le  livre  tor  accipit  librum 
des  Evangiles  qui  est  Evangeliorum  de  sca- 
sur  les  épaules  du  puits  consecrati;  et, 
consacré;  et,  aidé  par  adjuvant  ibus  ipsum 
les  évoques  assis-  episcopis  assistenli- 
tants,  il  le  donne  fer-  6ms,  tradit  eum  clau- 
mé  au  consacré,  qui  sum  consecrato,  lan- 
le  touche  sans  ouvrir  genli  illum  sine  «per- 
ses mains.  Le  consé-  tionemanuum,  dicens: 
crateur  dit  : 

«  Recevez    l'Evan-  Accipe  Evangelium 

gile,   allez,    prêchez  et  vade,  prœdica  po- 

au   peuple  qui   vous  pulo    tibi  commisso; 

est  confié;    Dieu  est  potensest  eniiuDeus, 

assez    puissant  pour  ut  augeat  tibi  gratiam 

augmenter   en    vous  suam     qui    vivit    et 

sa  grâce.  »  régnât  in  saecula  sœ- 
culorum.  $  Amen. 

52. Le  consécrateur  52.  Demum  conse- 

ayant  dit  ce  qui  pré-  crator  recipit  conse- 

cède,  admet  le  consa-  cratum    ad    osculum 

cré  au  baiser  de  paix;  pacis  ;     similiter     et 

chacun    des   évêques  assistentes       episcopi 

assistants  le  fait  aussi,  singuli,  dicentes  ipsi 

disant  au  consacré  :  consecrato  :  Pax  tibi. 
Pax  tibi. 

11  répond  à  chacun:  Et   ipse   respondet 

Et  cum  spiritu  tuo.  singuiis  :  El  cum 
spirilu  tuo. 

53.  Alors  le  consa-  53.  Tum  consecra- 

cré,  entre  les  évêques  tua  médius  inter  assi- 

assistants,  retourne  à  stentes  episcopos  redit 

sa  chapelle  et  s'y  as-  ad  capellam  suam.  ubi 

sied;  on  lui  essuie  la  abstergitur  ei  sedenti 

tête  avec  de  la  mie  de  caput    cum    medulla 

pain  et  un  linge  pro-  panis  et   cum  panno 

pre;  on  lui  range  les  mundo  ;   deinde    cum 

cheveux  avec  un  pei-  pectine  mundantur  et 

gne,  ensuite  il  se  lave  complanantur  capilli; 

les  mains.  Le  consé-  poslea    lavât   manus. 

crateur,  à  son    fau-  Consecrator    vero   in 

leuil,selave  aussi  les  suo  faldistorio  manus 

mains;  puis  il  conti-  lavât, Deinde  prucedit 

nue  la  messe  jusqu'à  in    missa    usque     ad 

l'Offertoire  inclusive-  offertorium  inclusive. 

ment.  Le  consacré  en  Jaemfar.it  consecratus 

fait  autant    dans    sa  in  capella  sua. 
chapelle. 

5i.  L'Offertoire  é-  54.  Dicto    Offerto- 

tant  récité,  le  consé-  rio,  consecrator  sedet 

crateur  s'assied  avec  cum  mitra  in  faldisto- 

la    mitre    devant    le  rio,  ante  médium  alta- 

milieu  de  l'autel.  Le  ris.    Et    consecratus 

consacré  vient  de  sa  veniens  ex  sua  capella, 

chapelle ,  au    milieu  inter  assistentes  epi- 

des    évêques    assis-  scopos  médius  coram 

tants ,    se    mettre   à  consecratore   genufle- 

(1)  Les  prières  suivantes  ont  pour  objet  la  conservation 
et  la  perfection  des  grâces  reçues,  en  faveur  de  celui  que 


genoux  devant  leçon-  dit;  et  illi  offert  duo 

sécrateur;  il  lui  pré-  intortitia       accensa, 

sente  deux  flambeaux  duos  panes  et  duo  ba- 

allumés,  deux  pains,  rilia   vino    plena,   et 

deux  barils  pleins  de  consecratoris    prwdi- 

vin,  et  baise  respec-  cta  recipientis  manum 

tueusement   la  main  reverenter    osculatur. 
du  consécrateur  qui 
reçoit  ces  offrandes. 

55.  Ensuite  le  con-  55.  Deinde  conse- 
sécrateur  lave  ses  crator  lavât  manus  et 
mains,  et  se  tourne  acceditad  altare;  con- 
vers  l'autel;  le  consa-  secratus  etiam  ad  po- 
crése  placeaussider-  sterius  cornu  Episto- 
rière  le  même  autel ,  lœ  altaris  ejusdem 
au  côté  de  l'Epître  accedit;  et  ibï  s  tans 
entre  les  évêques  as-  médius  inter  episcopos 
sistants,ayantdevant  assistentes  ante  se  ha- 
lui  son  Missel  ;  il  fait  6ens  Missule  suum, 
et  dit  tout  ce  qui  est  simul  cum  consecra- 
marqué  ,  conjointe-  toredicit,  et  facit  om- 
ment  avec  le  consé-  nia  prout  in  Missali. 
crateur.  On  met  une  Etponatur  unahoslia 
hostie  pour  chacun ,  consecranda,  pro  con- 
et  assez  de  vin  dans  secrante  et  consecrato, 
le  calice  pour  tous  et  vinum  consecran- 
les  deux.  dum  in  calice,  suffi- 

ciens  pro  utroque. 

56.  Le  consécra-  56.  Sécréta  sequens 
teur  dit  la  Secrète  dicitur  cum  Sécréta 
suivante  après  celle  missœ  diei  sub  uno, 
du  jour,  avant  de  di-  Per  Dominum  ,  per 
re:  Per  Dominum.  consecratorem. 

Secrète  (1). 

Suscipe,  Domine,  mimera  quse  tibi  offeri- 
mus  pro  hoc  famulo  tuo;  et  propitius  in  eo 
tua  dona  custodi.  Per  Dominum  nostrum 
Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui  tecum  vi- 
vit et  régnât  in  uuitate  Spiritus  sancti  Deus, 
per  omnia  seecula  sœculorum.  i^  Amen. 

Le     consacré     dit        Consecratus  dicit  : 
ainsi  cette  Secrète. 

Secrète. 

Suscipe,  Domine  ,  munera  quœ  tibi  offeri- 
raus  pro  me  famulo  tuo  ,  et  propitius  in  me 
tua  dona  cuslodias.  Per  Dominum  nostrum 
Jesum  Christum  Filium  tuum,  qui  tecum  vi- 
vit et  régnât  in  unitate  Spiritus  sancli  Deus, 
per  omnia  sœcula  sœculorum.  i^  Amen. 

57.  Pendant  le  Ca-        57.  Infra  actionem 
non  ,  le  consécrateur    dicit  consecrator: 
dit: 

Hanc  igitur  oblationem  servitutis  noslrœ  , 
sed  et  cunctœ  familise  tuae  ,  quam  tibi  offeri- 
mus ,  etiam  pro  hoc  famulo  tuo  ,  quem  ad 
episcopatus  ordinem  promovere  dignatus  es, 
quœsumus,  Domine,  ut  placatusaccipias  ,  et 
propitius  in  eo  tua  doua  custodias  ;  ut ,  quod 
divino  munere  consecutus  est ,  divinis  effe- 
ctibus  exsequatur  ;  diesque  nostros  in  tua 
pace  disponas;  atque  ab  aMerna  damnatione 
nos  eripi  ,  et  in  electorutn  tuorum  jubeas 
grege  numerari.  Per  Christum  Dominum 
nostrum.  iij  Amen. 

Dieu  a  élevé  à  l'épiscopat. 


1315  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

Le  consacré  dit  :  Consecratus  dicit; 


Hanc  igitur  oblationem  servitutis  uoslrae  , 
sed  et  cunctaa  familiœ  tuae ,  quam  tibi  offeri- 
mus ,  etiam  pro  me  famulo  tuo  ,  quem  ad 
episcopalus  ordinem  promoveredignatus  os, 
quwsumus,  Domine,  ut  placatus  accipias,  et 
propitius  in  me  tua  dona  custodias  ;  ut,  quod 
divino  munere  consecutus  sum,  divinis  effe- 
clibus  exsequarjdiesque  noslros  in  tua  pace 
disponas  atque  ab  œterna  damnalione  nos 
eripi.etin  electorum  luorum  jubcas  grege 
uuinerari.  Per  Ghristum  Doininum  nostruin. 
y  Amen. 


sécrateur  le   fait 
côté  de  l'Epître 


au 


1516 

sarn-  ,  sicWt  consecra- 
tor in  cornu  Ettislo- 
iœ. 


58.  L'oraison  Do- 
mine JesuChrisle, qui, 
etc.,  étant  dite  parle 
consécrateur  et  le 
consacré,  celui-ci  va 
à  la  droite  dé  l'autre, 
et  tous  deux  baisent 
l'autel  ;  le  consécra- 
teur donne  la  paix  aii 
consacré  ,  en  disant  : 
Pax  tecum. 

Celui-ci  répond:  £7 
cum  spiritu  tuo. 

Puis  il  la  donne  â  ses 
assistants,  d'abordau 
plus  ancien, ensuiteà 
l'autre,  disant  à  cha- 
cun :  Pax  tibi. 

Ils  lui  répondent  : 
Et  cum  spiritu  tuo. 

59. Le  consécrateur 
ayant  pris  le  corps  du 
Seigneur  ,  ne  prend 
qu'une  partie  du  pré- 
cieux sang,  avec  la 
particule  de  l'hostie 
qui  a  été  mise  dans  le 
calice.  Avant  de  se 
puriûer,  il  communie 
le  consacré  qui  est  de- 
vant lui  comme  au- 
paravant au  coin  de 
l'Êpître, debout  et  in- 
cliné, mais  non  à  ge- 
noux ,  d'abord  sous 
l'espèce  du  pain  ,  en- 
suite sous  celle  du 
vin  ;  puis  il  prend  la 
purification  ,  et  en 
présente  au  consacré. 
Il  lave  ensuite  ses 
doigts  sur  le  calice  et 
prend  l'ablution ,  re- 
çoit la  mitre  et  se  lave  les  mains. 


58.  Dicta  or.atione 
Domine  Jesu  Christe, 
qui ,  etc.,  per  conse- 
cratorem  et  consecra- 
lum ,  consecratus  ac- 
cedit  ad  dexteram  con- 
secratoris,  et  ambo  os- 
culantur  altare;  tum 
consecratordat  pacem 
consecralo  ,  dicens  : 
Pax  tecum. 

Cui  respondet  con- 
secratus :  El  cum  spi- 
ritu tuo.  Et  dat  eam 
assistentibus  suis ,  se- 
niori  primo  tum  alle- 
ri  ,  singuiis  dicens  : 
Pax  tibi. 

Et  illi  sibi  respon- 
dent:  Et  cum  spiritu 
tuo 

53.  Deinde  post- 
qxiamconsecrator  cor- 
pus Domini  sumpserit; 
non  totum  sanguinem 
sumit,  sed  solum  par- 
tent ejns  cumparticula 
hostiœ  in  ealicem  mis- 
sa.  Et  priusquam  se 
purificet,  communient 
consecratumante  se  in 
eodem  cornu  capite 
inclinato  slantem  ,  et 
non  genuflectentem  , 
prius  de  corpore,  tum 
de  sanguine  ,  deinde 
purificat  se  ,  postea 
consecratum.  Tum 
abluit  digitos  super 
ealicem,  et  sumit  etiam 
àblutionem  ;  et  ,  as- 
sumpla  mitra  ,  lavât 
manus. 


60.  En  même  temps 
le  consacré  va  avec 
les  évêques  assistants 
derrière  le  même  au- 
tel,au  côté  del'Rvan- 
gile  ;  il  y  achève  la 
messe,  comme  le  con- 


60.  Intérim  conse- 
cratus cum  assislenti- 
bus  episcopis  accedit 
ad  posteriorempartem 
alterius  cornu  altaris, 
videlicet  Ecangelii,  et 
ibi  prosequitur   mis- 


61. Postcommun  ion 
qu'on  doit  dire  après 
celle  du  jour ,  avec 
une  seule  conclusion. 


61.  Postcommunio, 
quœ  dici  débet  cum 
Postcommunione  di>?i, 
sub  uno  Per  Domi  - 
n  uni. 

Plénum  ,  quœsumus  Domine  ,  in  hobis  rc- 
medium  lu*  miserationis  operare  ;  ac  taies 
nos  esse  perfice  propitius,  et  sic  fove,  ut  tibi 
in  omnibus  placere  valeamus.  Per  Dominum 
nostrum  Jesum  Ghristum  Filiuw  tuurti ,  qui 
tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus 
sancti  Deus  ,  per  omnia  sœcula  sjeculorum. 
^  Amen. 


62.  Quand  on  a  dit 
Ile  Missa  est ,  ou  Be- 
nedicamus  Domino  , 
selon  que  le  temps  le 
requiert,  le  consécra- 
teur ayant  dit  aH  mi- 
lieu de  l'autel  :  Pla- 
ceat,  etc.  ,  y  reçoit  la 
mitre  ,  si  ce  n'est  pas 
un  archevêque  dans 
sa  province  ,  *t  bénit 
solennellemenlle  peu- 
ple ,  disant,  tourné 
vers  l'autel  :  «  Que  le 
nom  du  Seigneur  soit 
béni, »  etc. 

63.  Après  la  béné- 
diction, on  replace  le 
fauteuil  devant  le  mi- 
lieu de  l'autel ,  et  le 
consécrateur  s'y  as- 
sied avec  la  mitre;  le 
consacré  ,  couvert 
d'une  petite  barrette 
ou  calotte  ,  se  met  à 
genoux  devant  lui. 
Alors  le  consécrateur, 
dépose  sa  mitre,  se 
lève  ,  et  fait  ainsi  la 
bénédiction  de  la 
nouvelle  mitre, si  elle  n'a  pas  été  bénite. 

Oremus  (1) 
Domine  Deus  ,  Pater  omnipotens  ,  cujus 
prseçlara  bonitas  est ,  et  virtus  immensa  ,  a 
qua  omne  datum  optimum  ,  et  omne  donum 
pcrft'clum  ,  lotiusque  decoris  ornamentum  , 
benefdicere  et  sanctifficaie  dignare  hanc 
mitram,hujns  famuli  lui  antistitis  capiti  iut- 
poncndam.Per  Ghristum  Dominum  nostruin. 
^  Amen. 

6i.  Aussitôt  il  l'as- 
perge d'eau  bénite  ; 
ensuite,  assis  et  cou- 
vert,aidé  par  les  évê- 
ques assistants,  il  met 
la  mitre  sur  la  tête  du 
consacré  ,  en  disant  : 


62.  Deinde  dicto  , 
Ile  Missa  est,  vel,  Be- 
nedicamus  Domino, 
proul  tempusrequirit, 
consecrator,  dicto  in 
medio  altaris,  Placeat, 
etc. ,  accepta  ibidem 
mitra  ,  si  non  sit  ar- 
chiepiscopus,  et  in  sua 
provincia  ,  s  tans  ver- 
sus ad  altare  populo 
solemniler  benedicic  , 
dicens :Sit  nomen  Do- 
inini  benedictum,  etc. 


63.  Data  benedic- 
tione ,  reponilur  fat- 
distorium  ante  mé- 
dium altaris,  et  con- 
secrator cum  mitra  in 
eo  sedet  :  consecratus 
vero  parvxwi  biretum 
in  capite  tenens  coram 
eo  yenuflectit.  Tune 
consecrator,  deposita 
mitra,  surgit,  et  bene- 
dicit  milram  ,  si  non 
sit  benedicla  ,  dicens  : 


U)  foi/,  les  noies  de  l'art.  Aut,  h.  30  et  soi 


6'i .  Et  mo.r  cum  as- 
pergitaqua  benedicla; 
deinde  sedens  cum  mi- 
tra, adjurantibus  ip- 
sum  assislentilnts  epi- 
scopis ,  imponit  eam 
capiti  consecratl ,  di- 
cens : 

hnponimus,  Domine,  capiti  hujus  antis'i- 
tis  et  agonis!»  lui  galeaui  uiuuitîonis  cl  sa- 


1517  EVE 

lulis,  quatenus  decorala  facic,  et  armato  ca- 
pite,  cornibus  utriusque  Testamenti  lerribi- 
lis  appareat  adversariis  veritatis  ;  et ,  te  ei 
largiente  graliam.impugnator  eoruin  robus- 
tus  existât  ,  qui  Moysi  faniuli  tui  lacicm  ex 
lui  sermonis  consortio  decoralam,  lucidissi- 
inus  tuœ  clarilatis  ac  veritatis  cornibus  insi- 
gnisti  ;  et  capiti  Aaron  ponlificis  lui  liaraui 
impoui  jussisti.  Per  Ghristuui  Douiinum 
nostrum.  ^  Amen. 

65.  Ensuite  ,  si  les  65.  Deinde  ,  si  chi- 
ganls  n'ont  pas  élè  rotkecœnonsint  bene- 
bénils  ,  le  consécra-  dictœ  ,  surgit  conse- 
leur  dépose  sa  mitre ,  crator ,  mitra  deposi- 
se  lève,  et  les  bénit ,  ta  ,  et  eas  benedicit , 
en  disant:  dicens : 

Oremus. 
Omnipotens  Creator  ,  qui  homini  ad  ima- 
ginera tuam  condilo  manus  discrelionis  insi- 
gnitas,  lamquam  organum  intelligentiœ ,  ad 
recteoperandum  dedisti  ;  quas  servari  mun- 
das  prœcepisti,  ut  in  eis  anima  digne  porta- 
retur ,  et  tua  in  eis  digne  consecrarentur 
mysteria  ,  benef dicere  ,  el  sanctifficare  di- 
gnare  manuum  haec  tegumenla  ;  utquicum- 
que  ministrorum  tuorum  sacrorum  pontifi- 
cum  his  vi'lare  manus  suas  cum  humililale 
voluerit,  ta  m  cordis  ,  quaui  operis,  ei  mun- 
diliain  ,  tua  misoricordia  subministret.  Per 
Chrislum  Dominum  nostrum.  $  Amen. 

66.  11  les  asperge  66.  Et  aspergit  eas 
d'eau  bénite.  Alors  aquu  benedicla.  Tune 
on  ôte  au  consacré  extrnhilur  consecrato 
l'anneau  pontifical  ;  annulus  pontificulis  ; 
puis  le  consécraleur  deinde  sedel  consécra- 
s'assied,  reçoit  la  mi-  tor,  el  accepta  mitra  , 
tre,  et, conjointement  adjuvanlibusassisten- 
avec  les  évêques  as-  tibus  episcopis,  impo- 
sistanls  ,  il  en  revêt  nit  illas  manibus  con- 
les  mains  du  consa-    secrati,  dicens  ; 

cré,  en  disant  : 

Circumda,  Domine,  manus  hujus  ministri 
tui  mundilia  novi  hominis  ,  qui  de  rcelo 
descendit ,  ut  quemadmodum  Jacob  dilecius 
tuus,  pelliculis  htedorum  opertis  manibus, 
palernain  benediclionem,  obiato  palri  cibo  , 
potuque  gratissimo  ,  irapetravit ,  sic  et  iste  , 
oblata  per  manus  suas  hoslia  salutari,  gra- 
liae  tuae  benediclionem  impetrare  merealur. 
Per  Dominum  nostrum  Jesum  Chrislum  Fi- 
lium  luum,  qui  in  similitudinem  carnis  pec- 
cali  libi  pro  nobis  oblulit  semetipsum. 
^  Amen. 

67.  Aussitôt  il  lui  67.  Et  statimimpo- 
met  l'anneau  ponlifi-  nit  ei  annulum  ponti- 
cal.  Alors  le  consé-  ficalem.  Tum  surgit 
crateur  se  lève,  et  consecralor,etaccipit 
prend  le  consacré  par  consecratum  per  ma- 
in main  droite;  lèpre-  numdexteram;  et  pri- 
mier  des  évêques  as-  mus  ex  assistenlibus 
sistanls  lui  prend  la  episcopis  per  sinis- 
main  gauche ,  et  on  tram  ,  et  intronizat 
l'intronise  ,  en  le  fai-  eum,  ponendo  ipsum 
saut  asseoir  au  fau-  ad  sedendum  in  fal- 
teuil  d'où  le  couse-  distorio,  de  quo  sur- 
crateur  s'est  levé; ou,  rexit  consecrator  ; 
si  l'on  est  dans  l'é-    velt  si  id  fiât  in  eccle- 


EVE 


131S 


glise  même  du  consa-  siapropriaconsecrati, 

cré, on  l'intronise  sur  iïilronixant    eum    in 

le  siège  épiscopal  or-  sede    episcopali   con- 

dinaire  ;  le  consécra-  sueta  ;  et  consecrutor 

leur  lui  met  le  bâlon  tradit  ei  baeulum  pas- 

pasloral    à  la    main  toralem    in    sinistra. 
gauche. 

C8.  Ensuite  le  con-  68.    Deinde   versus 

sécrateur  tourné  vers  adaltare  consecrator, 

l'autel,  sans  mitre  et  deposita  mitra,  stans 

debout  ,     commence  incipit,  cœteris  usqué 

celle  hymne  que    les  ad  finem  prosequenti- 

aulres        continuent  bus  hymnum  : 
jusqu'à  la  fin. 

Te  Deum  laudamus  :  Te  Dominum  confit e- 
mur. 

Te  «eternum  Patrem  omnis  terra  venera- 
tur. 

Tibi  omnes  augeli,  libi  cœli  el  uuivers& 
potestates. 

Tibi  cherubim  et  seraphim  incessahili  voce 
proclamant. 

Sancias,  Sanetus,  Sanclus  Dominus  Deus 
Sabaolh. 

Pleni  sunt  cœli  et  terra  majestalis  glorte 
tua;. 

Te  glotiosus  apostolorum  chorus. 

Te  prophelarum  laudabilis  mimeras. 

Te  inailyrum  candidalus  laudat  exerci- 
tus. 

Te  per  orbem  terrarum  sancla  confitclur 
Ecciesia. 

Patreui  immeusœ  majestalis. 

Veuerandum  tuum  veruui  et  unicum  Fi- 
lium, 

Sanctum  quoque  Paraclilum  Spirilum. 

Tu,  rex  gloriœ,  Chrisle. 

Tu  Palris  sempilernus  es  Filins. 

Tu  ad  libeiandum  susceplurus  hominem, 
non  horruisti  Virgin is  ulerum. 

Tu  deviclo  morlis  aculeo ,  aperuisti  cre- 
dentibus  régna  cœlorum. 

Tu  ad  dexteram  Dei  sedes  in  glotïa  Pa- 
tris. 

.ludex  crederis  esse  venturus. 

Te  ergo  quœsumus  tuis  l'amulis  subveni, 
quos  prelioso  sanguine  redemisti. 

iElerna  fac  cum  sanctis  luis  in  gloria  nu- 
merari. 

Salvum  fac  populum  luum,  Domine,  et  be- 
nedic  hœre  iilali  tuse. 

Et  rege  eos,  et  exlolle  illos  usque  in  œler- 
num. 

Per  singulos  dies  benedicimus  le. 

Et  laudamus  nomen  luum  in  sœculum,  et 
in  sa?cu'uni  sœculi. 

Dignare,  Domine,  die  isto  sine  peccalo  nos 
cuslodire. 

Miserere  nostri,  Domine,  miserere  nostri. 

Fiat  niisericordia  lua,  Domine,  super  nos, 
quemadmodum  speravimus  in  le. 

In  te,  Domine,  speravi,  non  confundar  in 
aternum. 

69.  Quand  l'hymne  69.  Incœpto  Injmno. 
est  commencée,  le  consecralusducilurab 
consacré  parcourt  l'é-  assistenlibus  episcopis 
glise  au  milieu  des  cum  milris  per  eccle- 
évéques   assistants  ,    siam   ;    et    omnibus 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1519 

eu  tuitre  ;  il  bénit 
tout  le  monde  ;  le 
consécrateurest  pen- 
dant ce  temps-là  de- 
bout près  de  l'autel , 
sans  mitre.  Quand  le 
nouveau  consacré  est 
revenu  à  son  siège  ou 
au  fauteuil,  il  s'y  as- 
sied de  nouveau  jus- 
qu'à la  6n  de  l'hym- 
ne ;  les  assistants  dé- 
posent leurs  mitres  , 
et  restent  debout  au- 
près du  consécrateur 

70.  Quand  l'hymne 
est  finie,  le  consécra- 
teur, debout  sans  mi- 
1  re  auprès  du  trône 
ou  du  fauteuil,  à  la 
droite  du  consacré  , 
dit  l'antienne  sui- 
vante ;  si  l'on  chante 
dans  cette  cérémonie, 
il  la  commence,  et  le 
chœur  continue.  6e  ton  : 

Firmetur  manus  tua,  et  exaltetur  dextera 
tua  ,  justifia  et  judicium  prœparatio  sedis 
tua'.  Gloria  Patri,  et  Filio ,  et  Spiritui  sancto. 
Sicut  erat  in  principio,  et  nunc,  et  semper  , 
et  in  sœcula  saeculorum.  Amen. 


benedicit.  Consecra- 
tore  intérim  apud 
altaresinemitrastanle 
in  eodem  loco.  Cum 
vero  consecratus  re— 
versus  fuerit  ad  sedem 
suam  ,  seu  faldisto— 
rium,  iterum  sedet , 
quousque  finiaturhym- 
nus  prœdictus  ;  assi- 
stentes  deponunt  mi- 
tras ,  et  stant  apud 
consecratorem 


70.  Finito  hymno  , 
consecrator  stans  sine 
mitra  apud  sedem,  seu 
faldistorium  a  parte 
dextera  consecrati  , 
dicit,  vel,  si  officium 
cantalur  ,incipit  scho- 
la  prosequenle  anti- 
phonam  ton.  6  (1)  : 


132C 
ante    pectus , 


71.  On  répète  toute 
l'antienne  j  ;  quand 
elle  est  finie,  le  con- 
sécrateur dit  : 


71.     Et     repetitur 
tota  antiphona  ;  qua 


fini  ta 
dicit 


consecrator 


f  Domine  exaudi  orationeui  meaiii.  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

•>  Dominus  vobiscum.  n)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus  (2). 

Deus,  omnium  fidelium  pastor,  et  rector  , 
hune  famulum  tuuin,  quem  Ecclesia;  tu» 
prœesse  voluisli,  propitius  respice  :  da  ei, 
quœsumus,  verbo  et  exemplo,  quibus  prœest 
proficerc  ;  ut  ad  vitam  ,  una  cum  grege  sibi 
credilo  perveniatsempiternam.  PerChristum 
Dominùm  nostrum.  r)  Amen. 

72.  Après  cela,  le  72.  His  diclis,  con- 
consécrateur        de-    secrator,  detecto  ca- 


meure  découvert  à 
l'autel  au  côté  de  l'E- 
vangile ;  les  assis- 
tants sont  debout  au- 
près de  lui  sans  mi- 
tre. 

73.  Le  consacré  se 
lève,  et  vient  avec  la 
mitre  et  la  crosse  de- 
vant le  milieu  de  l'au- 
tel ;  il  fait  avec  le 
pouce  de  sa  main 
droite   un    signe   de 


pile,  manel  ad  cornu 
Evangelii  altaris  , 
apud  quem  assistentes 
stant  sine  mitris. 


73.  Consecratus 
vero  surgit,  et  acce- 
dens  cum  mitra  et 
baculo  pastorali  ante 
médium  altaris,  versus 
ad  illud  ,  signons  se 
cum    vollice   dexterœ 


croix  sur  sa  poitrine,    manus 
en  disant  :  dicit  : 

Sit  nomen  Domini  benedictum.  r)  Ex  hoe 
nunc  et  usque  in  sœculum. 

1k.  Ensuite  faisant        74.  Deinde  faciens 
un  signe  de  croix  du    signum  crucis  a  fronte 
front  à  la  poitrine,  il    ad  pectus,  dicit  : 
dit: 

Adjutorium  nostrum  in  nomine  Domini. 
rç  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 

75.  Puis  élevant  et  75.  Tum  élevons 
joignant  les  mains  et  ac  jungens  manus  et 
inclinant  la  tête  ,  il  caput  inclinons,  dicit: 
dit  : 

Benedicat  vos  omnipolens  Deus. 

Et   lorsqu'il  a   dit        Et     cum     dixerit 
Veus,  il  se  tourne  vers    Deus,  vertit  se  ad  pô- 
le peuple  qu'il   bénit 
par  trois  signes    de 
croix  eu  disant  : 

Paf  ter  ,  et  Fiflius ,  et  Spiritus  f  sanctus, 
r)  Amen. 

76.  Alors  le  consé- 
craleur  reçoit  la  mi- 
tre, étant  debout  au 
côté  de  l'Evangile,  la 
face  tournée  vers  le 
côté  de  l'EpîIre  ;  les 
assistants  sont  aussi 
debout  auprès  de  lui 
avec  leurs  mitres  ; 
l'évêque  consacré  va 
au  côté  de  l'Epître,  et 
là,  avec  la  mitre  et  la 
crosse,  il  fait  la  gé- 
nuflexion vers  le  con- 
sécrateur en  chan- 
tant :  Ad  multos  an- 
nos.  <  Longues   années.  » 

77.  Ensuite  il  s'a-  77.  Deinde  accedens 
vance  devant  le  mi-  ante  médium  altaris  , 
lieu  de  l'autel,  où  il 
fait  une  semblable 
génuflexion  en  chan- 
tant plus  haut  :  Ad 
multos  annos. 

78.  Puis  il  vient 
aux  pieds  du  consé- 
crateur, où  il  fait  une 
troisième  génuflexion 
en  répétant  encore 
plus  haut  :  Ad  multos 
annos. 

79.  Alors  il  se  lève, 
et  le  consécrateur 
l'admet  au  baiser  de 
paix  ;  il  est  imité  par 
lésé  vêques  assistants, 
qui  accompagnent  en- 
suito  l'évêque  consa- 
cré ;  celui-ci  mar- 
chant avec  la  mitre  et 


pulum,  et  tertio  super 
eum  signons  benedicit, 
dicens  : 


76.  Tum  consecra- 
tor accipit  mitram  , 
stans  in  cornu  Evan- 
gelii ,  versa  facie  ad 
cornu  Epistolœ  :  apud 
quem  etiam  stant  as- 
sistentes cum  mitris  ; 
consecratus  vero  acce- 
dit  ad  cornu  Epistolœ 
altaris  ;  et  ibidem  cum 
mitra  et  baculo  genu- 
flexus,  versus  ad  con- 
secratorem, dicit  can- 
tando  :  Ad  multos 
annos. 


ubi  iterum,  ut  prias 
genuflexus,  dicit  al- 
tius  cantando  :  Ad 
multos  annos. 


78.  Postea  accedit 
ad  pedes  consecrato- 
ris,  ubi  tertio  genu- 
flexus ,  ut  supra,  ite- 
rum allius  cantando 
dicit  :  Ad  multos  an- 
nos. 

79.  Tum  consecra- 
tor recipit  eum  sur- 
gentem  ad  osculum 
pacis ,  et  similiter  fa- 
ciunt  assistentes  epi- 
scopi.qui  consecrolum 
cum  mitra  et  baculo 
pastorali  incedentem 
et  Evangelium  sancti 


(1)  Que  votre  main  droite  soit  affermie  et  élevée;  que 
la  justice  et  le  discernement  soient  le  soutien  de  votre 
tréne. 

(2)  Dieu  est  jwsteur  et  recteur  de  tous  les  bdèlus  ;   on 


le  prie  de  jeter  un  regard  propice  sur  son  serviteur  élevé 
par  sa  volonté  à  Pépiscopat,  afin  qu'il  soit  utile,  par  sa  pa- 
role et  son  exemple,  à  ceux  qui  lui  sont  confiés,  et  par- 
vienne avec  eux  à  la  vie  éternelle 


1321 

la  crosse,  et  récitant 
l'évangile  de  saint 
Jean  :  In  principio 
erat     Verbum  ,    etc., 


après  avoir  salue 


l,i 


EVE 

Joannis,  In  principio 
erat  Verbum  ,  etc.  , 
dicentem,  post  reve- 
rentiam  cruci  super 
altare  factam,  inter 
se  médium  ducentes  , 
ad  suam  capellam  rê- 
ver tuntur,  ad  seexuen- 
dum  sacris  veslibus  , 
et  intérim  dicit  anti- 
phonam  Tri  uni  pue- 
rorum,  et  cunlicum 
Benedicite,  etc.  Con- 
secrator  vero  ,  pacis 
osculo,  ut  prœmitti- 
tur,  cons'ecrato  dato  , 
dicit  submissa  voce. 
comme  on  l'a  indi- 
qué, dit  à  voix  basse  l'évangile  de  saint 
Jean. 

Dominus  vobiscum. 

Initiant  sancli  Evangelii  secundum  Joan- 
nem. 
In  principio  erat  Verbum,  etc. 
80.  Il  fait  le  signe        80.  Signal  altare  , 
de  la  croix  sur  l'au-    et  se;  et  fada  simili- 


croix  qui  est  sur  l'au- 
tel, se  rend  au  milieu 
d'eux,  à  sa  chapelle, 
pour  y  quitter  les 
habits  sacrés  ;  il  dit 
en  même  temps  l'an- 
tienne Trium  puero- 
rum,  et  le  cantique 
Benedicite,  etc.  Le 
consécrateur ,  après 
le  baiser  de  paix 
donné  au    consacré, 


tel  et  sur  lui;  puis, 
ayant  pareillement 
salué  la  croix,  il  va 
au  Irône  ou  au  fau- 
teuil déposer  les  ha- 
bits sacrés,  disant  en 
même  temps  l'antien- 
ne Trium  puerorum, 
et  le  cant.  Benedici- 
te, etc.  Le  consacré 
rend  au  consécrateur 
et  à  ses  assistants  des 
actions  de  grâces  se- 
lon l'usage,  et  tous 
se  retirent  en  silence. 

81.  Quand  on  con- 
sacre quelqu  un  élu 
pour  être  patriarche 
ou  archevêque,  on  ob- 
serve toutes  les  céré- 
monies précédentes; 
mais  cette  consécra- 
liou  ne  lui  confère 
pas  le  litre  de  pa- 
triarche ou  d'arche- 
vêque, qui  ne  lui  est 
décerné  que  par  la 
tradition  du  pallium; 
jusqu'alors  on  l'ap- 
pelle élu,  même  après 
cette  consécration  , 
comme  on  le  verra 
à  l'article  Pallium. 
Maiscelui  quiaéléélu 
pour  l'épiscopat,  dès 
qu'il  est  consacré,  est 
appeléévéque,  etnon 
plus  élu. 

82.  A  l'anniversai- 
re Je  la  consécration 
de  l'évoque,  on  dit  la 

Dictionnaire 


ter  cruci  reverentia 
apud  sedem  vel  fal- 
dislorium  deponit  sa- 
cras vestes,  intérim 
etiam  dicens  antipho- 
nam  Trium  puero- 
rum, et  cantic.  Bene- 
dicite ,  etc.  ;  quibus 
depositis,  consecratus 
consecratari  et  assi- 
steniibus  suis  pro  more 
gratias  agit  ;  et  va- 
dunt  in  pace  omnes. 


81.  Quando  electus 
in  patriarcham  vel 
archiepiscopum  conse- 
cratur,  forma  prœ- 
missa  in  omnibus  ob- 
servalur  ;  sed  per  hu- 
jusmodi  consecratio- 
nem  non  assumit  sibi 
nomen  patriarchœ  , 
vel  arehiepiscopi  , 
guod  per  traditionem 
pallii  dumlaxat  sibi 
atlribuitur,  usque  ad 
quam  dicitur  electus  , 
etiam  post  consecra- 
tionem  prœdictam  , 
prout  infra  dicetur. 
Electus  vero  in  episco- 
pum ,  cum  primum 
consecratus  est ,  epi- 
scopus  vocalur,  non 
electus. 

82.  Jn  anniversario 
consecrationis  epi- 
scopi  dicitur  Missa  ut 

DES  KlTES  SACRÉS.  I, 


EXO  132-2 

messe,  qui  a  cet  objet    in   Missali    Bomano. 
dans  leMissel  romain. 

EXOKCISMES. 
Exoroismes  des  possédés.       De  exoreizandis  onsessis  a 

d:i  inonio. 
(Extrait  du  Rituel  romain.) 
1.  Le  prêtre,  ou  au-        1.    Sacerdos,     seu 
Ire  légitime  ministre    quivis  alius  legitimus 
de    l'Eglise ,    chargé    Ecdesiœ       minister , 


d'exorciser  quelqu' un 
possédé  du  démon  , 
doit  avoir  beaucoup 
de  piété,  de  prudence, 
et  une  conduite  irré- 
prochable; s'appuyer, 
non  sur  lui-  même, 
mais  sur  la  force  qui 


rexntos  a  dœmonc 
exureizaturus,  en  q  m 
par  est  pietute  ,  pin- 
dentia  ac  vitœ  inte— 
gi  ilale.  prœditus  essi 
débet;  qui  non  sua, 
sed  divina  fretus  vir- 
tule  ab   omni   rerum 


vient  de  Dieu  ;  être  dé-    hunwnarum  cupidila- 
pouillé  de  toute  aflec-    te  alienus  tam  pium 


tion  aux  choses  humai 
nés,  et  exercer  un  tel 
acte  de  religion  avec 
h umililéet  une  charité 
que  rien  ne  rebute.  11 
convienten  oulrequ'il 
soit  d'un  âge  mûr  et 
respectable  non-seu- 
lement par  ses  fonc- 
tions, mais  encore  par  la  gravité  de  ses  mœurs 


opus  ex  charitale  con- 
stantes cl  humiliter 
exsequatur  .11  une  ]irœ- 
terea  maturœ  œtatis 
esse  decet ,  et  non  so- 
lum  officio  ,  sed  cliam 
moinm  gravitatc  rê- 
verendum. 


2.  Pour  bien  s'ac- 
quitter de  son  de- 
voir, il  doit  avoir  cer- 
taines notions  qu'on 
omet  ici  pour  abréger, 
les  puiser  dans  les 
bons  auteurs  et  dans 
l'expérience  ;  il  doit 
surtout  observer  le 
peu  qu'on  marque  ici. 
comme  étant  ce  qu'il 
yade  plus  nécessaire. 

3.  D'abord,  il  ne 
doit  pas  croire  facile- 
ment aux  obsessions  ; 
mais  il  doit  connaître 
les  signes  qui  les  dis- 
tinguent des  maladies 
corporelles.  Parler 
une  langue  qu'on  ne 
connait  pas  sans  se 
borner  à  quelques 
mots,  ou  comprendre 
ceux  qui  la  parlent  -, 
faire  connaître  des 
choses  éloignées  et 
cachées  ;  monlrerune 
force  au-dessus  de 
l'âge  et  de  la  condi- 
tion, et  autres  choses 
de  ce  genre,  sont  des 
indices  d'obsession 
d'autant  plus  certains 
qu'ils  sont  en  plus  gra 

k.  Pour  mieux  les 
connaître  ,  il  doit  , 
après  un  ou  deux 
exorcismes,  deman- 


2.  Ut  igitur  suo 
munere  recte  funga- 
tur,  cum  alia  multa 
sibi  utilia  documenta, 
quœ  brevitalis  gralia 
hoc  loco  prœlermit- 
tunlur ,  ex  probatis 
auctoribus  et  ex  usu 
nosse  studeat  ,  (uni 
hœc  pauca  magis  ne- 
cessaria  diligenler  ob- 
servabit. 

•'}.  Jmprimis  ne  fa- 
cile credat  aliquem  a 
dœmone  obsessumesse, 
sed  nota  habeat  eu  si- 
gna quibus  obsessus 
dignuscilur  ab  iis  qui 
vel  atrabile  vel  morbo 
aliquolaliorant.  Sir/na 
autem  obsidentis  dœ- 
monis  sunt ,  ignota 
lingua  loqui  pluribus 
verbis ,  vel  loquentem 
intell igere;  dislunlia 
et  occulta  patefueere  ; 
vires  supra  œtatis  seu 
conditionis  naturam 
ostendere,  et  id  genus 
alia  quœ  cum  plurima 
concurrunt,  majora 
sunt  indicia 

nd  nombre. 

4.  Hœc  autem  ut  ma- 
gis   cognoscut ,    post 
iinumautalterumexor- 
cismum  interroget  ob- 
Wi 


1323 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


1324 


der  à  la  personne  qui 
eu  est  l'objet ,  ce 
qu'elle  a  éprouvé 
flans  l'âme  ou  dans 
le  corps  ;  il  saura 
par  là  quelles  paro- 
les agitent  et  tour- 
mentent davantage 
les  démons;  il  les  répétera 
quera  davantage  ensuite. 


sessumquidsenserit  in 
animo  vel  in  corpore  , 
ut  sciât,  etiam  ad  quai- 
nam  verba  magis  dia- 
boli  conlurbentur ,  ut 
ea  deinceps  magis 
inculcet  ac  répétât. 


et   les  incul- 


5.  Il  doit  remar- 
quer les  artifices  em- 
ployés par  les  dé- 
mons pour  tromper 
l'exorciste  ;  ils  répon- 
dent ordinairement 
h  faux,  et  se  mani- 
festent difficilement , 
afin  que  l'exorciste  , 
longtemps  fatigué,  se 
désiste  ,  ou  que  la 
personne  paraisse  af- 
feclée  d'une  maladie 
et  non  tourmentée 
par  le  démon.  Quel- 
quefois, après  s'être 
manifestés,  ils  se  ca- 
chent et  laissent  le 
corps  comme'délivré 
de  toute  peine,  afin 
que  la  personne  se 
croie  entièrement  af- 
franchie ;  mais  l'exor- 
ciste doit  continuer 
jusqu'à  ce  qu'il  voie 
des  signes  de  déli- 
vrance. D'autres  fois 
les  démons  font  tout 
leur  possible  pour 
empêcher  le  malade 
de  se  soumettre  aux 
exorcismes,  ou  bien 
ils  tâchent  de  per- 
suader que  c'est  une 
infirmité  naturelle  ; 
parfois  ils  font  dor- 
mir le  malade  pen- 
dant l'exorcisme,  et 
le  laissent  dans  quel- 
que rêve,  afin  qu'il 
paraisse  délivré  Quel- 
ques-uns montrent 
un  maléfice,  ses  au- 
leurs,  et  le  moyen 
de  le  dissiper  ;  m;iis 
qu'on  prenne  garde 
de  recourir  pour  cela 
aux  magiciens ,  aux 
devins  ou  à  d'autres 
qu'aux  ministres  de 
l'Eglise;  de  se  servir 
de  quelque  supersti- 
tion ou  autre  moyen 
illicite.  Quelquefois 
le  démon  laisse  le 
malade  en  repos  re- 
cevoir même  la  très- 
sainte  Eucharistie  , 
comme  s'il  s'était  re- 


5.  Advertat  quibus 
arlibus  ac  deceptioni- 
bus  utanlur  dœmones 
ad  exorcistam  deci- 
piendum  :  soient  enim 
ut  plurimum  fallaci- 
ter  respondere  et  dif- 
ficile se  manifestare, 
ut  exorcista  diu  de- 
fatigatus  désistât,  aut 
infirmus  videaturnon 
esse  a  dœmonio  vexa- 
tus.  Aliquando  post- 
quam  sunt  manifesti, 
abscondunt  se  et  re- 
linquunt  corpus  quasi 
liberum  ab  omni  mo- 
lestia,  ut  infirmus  pu- 
tet  se  omnino  esse  li- 
ber aluni  ;  sed  cessare 
non  débet  exorcista, 
donec  viderit  signa 
liberationis.  Aliquan- 
do etiam  dœmones  po- 
nunt  quœcumque  pas- 
sant impedimenta,  ne 
infirmus  se  subjiciat 
exorcismis,velconan- 
tur  persuadere  infir- 
mitatem  esse  natura- 
lem  ;  interdum  in  me- 
dio  exorcismi  faciunt 
dormire  infirmum,  et 
ei  visionemaliquam  os- 
tendunt,  sublrahendo 
se,  ut  infirmus  libera- 
tus  videalur.  Atiqui 
ostendunt  factum  ma- 
lefieium  et  aquibus  sit 
factum,  et  modum  ad 
illud  dissipandum  ; 
sed  caveatneob  hoc  ad 
magos,veladsaf/as,vel 
ad  alios,  quam  ad  Ec- 
clesiœ  ministros  confu- 
giat,  aut  ulla  supersli- 
tio  ne  a  ut  alto  modo  illi- 
cito  utatur.  Quando- 
que  diabolus  infirmum 
quiescere  et  suscipere 
sanclissimam  Eucha- 
ristiam  permittit,  ut 
discessisse  videalur. 
Denique  innumerabi- 
les  sunt  artes  et  frau- 
des diaboli  ad  decipi- 
endum  hominem,  qui- 
bus ne  fallalîtr,  exor- 
cista cautus  esse  débet. 


tiré.  Enfin  les  artifices  et  les  ruses  du  démon 
pour  tromper  l'homme  sont  innombrables  ; 
l'exorciste  doit  être  sur  ses  gardes  pour  ne 
pas  s'y  laisser  prendre. 

6.    Se     souvenant        d.Quarememor  Do- 
doncdecetteparolede    minum nostrum dixis- 


Notre-Seigneur,  que 
certains  démons  ne 
peuvent  être  chassés 
que  par  la  prière  et 
le  jeûne  (  Matth. , 
XVII),  il  aura  re- 
cours ,  autant  qu'il 
pourra  ,  principale- 
ment à  ces  deux 
moyens,  soit  par  lui- 
même,  soit  par  d'au- 
tres, pour  implorer 
le  secours  de  Dieu  et 
chasser  les  démons,  à 
l'exemple  des  saints 
Pères. 

7.  C'est  dans  l'E- 
glise, si  on  le  peut 
commodément ,  ou 
dans  quelque  autre 
lieu  de  piété ,  où 
tout  soit  honnête , 
séparé  de  la  multi- 
tude, que  l'on  con- 
duit l'énergumène 
pour  l'exorciser  ; 
mais  s'il  est  malade, 
si  c'est  une  per- 
sonne    de    qualité  , 


se  genus  esse  dœmo- 
niorum  quod  non  eji- 
citur  nisi  per  oralio- 
nem  et  jejunium 
(Matth.  XVII),  hœc 
duo  putissinmm  remé- 
dia ad  impetrandum 
divinum  auxilium , 
dœmonesque  pellendos 
exemplo  sanctorum 
Patrum ,  quoad  ejus 
fieri  poterit,  tum  per 
se,  tum  per  alios  curet 
adliiberi. 


7.  In  ecclesiam,  si 
commode  fieri  potest, 
vel  in  aliumreligiosum 
et  honestum  locum 
seorsiuna  multitudine 
perductus  energume- 
nus  exoreizetur  ;  sed 
si  fuerit  œgrotus,  vel 
persona  nobilis ,  vel 
alia  honesta  de  causa, 
in  domo  privata  exor- 
cizari  poterit. 


ou  s'il  y  a  quelque  aulre  bonne  raison,  on 
pourra  l'exorciser  dans  une  maison  particu- 
lière. 


8.    On    averlit 
personne  obsédée, 


la 

si 

l'état  de  son  âme  et 
de  son  corps  le  per- 
met, de  prier  Dieu 
pour  elle-même,  de 
jeûner  ,  de  se  con- 
fesser et  communier 
souvent  sur  l'avis  du 
confesseur  ;  pendant 
qu'on  l'exorcise,  elle 
doit  se  recueillir  en 
la  présence  de  Dieu, 
lui  demander  sa  dé- 
livrance avec  une  fer- 
me confiance  et  la 
plus  grande  humilité. 
Lorsqu'elle  est  le  plus 
tourmentée,  elle  doit 
rester  dans  la  pa- 
tience et  tout  atten- 
dre du  secours  de 
Dieu.  Elle  peut  avoir 
le  crucifix  entre  les 
mains  ou  devant  elle. 
Des  reliques  de  saints, 
si  l'on  peut  en  avoir, 
sûrement  enfermées 
et  couvertes  peuvent 
être   placées   décem- 


8.  Admoneatur  ob- 
sessus,  si  mente  et  cor- 
pore  valet,  ut  pro  se 
oret  Deum,  aejejunet, 
et  sacra  confessione  et 
communionescepiusad 
arbilrium  sacerdotis 
se  communiât;  et  dum 
exoreizatur,  totum  se 
colligat  et  'ad  Deum 
convertat ,  ac  firma  fiée 
salutem  ab  eo  deposcat 
cum  omni  humilitate. 
Et  cum  vehementius 
vexatur,  patienter  su- 
stineat,  nihil  diffidens 
deauxilio  Dei.Habeal 
prœ  munibus  vel  in 
conspectu  crucifixum. 
Iteliquiœ  quoque  san- 
ctorum ,  ubi  haberi 
possint ,  decenter  ac 
luto  colligaiœ  et  coo- 
pertœ  ad  pectus  vel 
ad  capul  obsessi  révè- 
re nier  admoveantur; 
sed  careatur  ne  res 
sacrœ  indigne  tracten- 
tur,  aut  illis  a  dœmone 
ulla  fiât  injuria.  San- 


1325  EXO 

ment  sur  la  poitrine  ctissima  vero  Eucha- 
ou  la  tête  (le  l'éner-  ristia  super  caput 
gumène;  mais  il  faut  obsessi  aut  aliter  ejus 
empêcher  qu'on  ne  corpori  non  admovea- 
Iraile  indignement  les  tur  ob  irreverentiœ 
choses  saintes  ,  et  pericutum. 
prendre    garde     aux 

insultes  que  le  démon  pourrait  leur  faire. 
On  ne  doit  pas  mettre  la  sainte  Eucharistie 
sur  la  tête  de  l'énergumène  ou  sur  quelque 
autre  partie  de  son  corps;  il  y  aurait  danger 
d'irrévérence. 

9.  L'exorciste  ne  9.  Exorcista  ne  va- 
doil  pas  beaucoup  getur  in  mulliloquio, 
parler,  ni  faire  des  aut  supervacaneis,  vel 
interrogations  vaines  curiosis  inlerrogalio- 
et  curieuses,  surtout  nibus ,  prœserlim  de 
concernant  l'avenir  rébus  futuris  et  oc- 
ou  des  choses  cachées  cultis  ad  suum  munus 
qui  n'ont  pas  rapport  non  pertinenlibus:  sed 
à  sa  fonction;  il  doit  jubeat  immundum  spi- 
ordonner  à  l'esprit  ritum  lacère  et  ad 
immonde  de  se  taire  interrogata  tanlum 
et  de  répondre  seule-  respondere;  neque  ci 
ment  à  ce  qu'on  lui  credatur,  si  dœmon 
demande;  il  ne  faut  simularet  se  esse  ont- 
pas  en  croire  le  dé-  mam  aliciijus  suncti 
mon,  s'il  feignait  d'è-  vel  defuncli,  vel  ange- 
tre  l'âme  d'un  saint  lum  bonum 
ou  de  quelque  per- 
sonne morte,  ou  un  bon  ange. 

10.  Les  interroga-        10.  Necessariœ  vero 

lions  nécessaires  ont    interrogationes   sunt, 

pour  objet  le  nombre    ut  de  numéro  et  nomi- 

ct  le  nom  des  esprits    ne  spirituum  obsiden- 

malins  qui  obsèdent,    tium,  de  lempore  quo 

depuis    quel   temps  ,    ingressi  sunt,  de  cau- 

pour  quelle  cause,  et    sa  et  aliis  hujusmodi. 

autres   choses    sem-    Cœteras  autem  dœmu- 

blables.    Quant    aux    nis    nugas ,   risus   et 

niaiseries  ,    rires     et    ineptias  exorcista  co- 

inepties  que  le  démon    hibeat  aut  contemnat, 

fait  faire,   l'exorciste    et  circumstantes,  qui 

doit  les  empêcher  ou    pauci  esse  debent,  ad- 

les  mépriser,  et  aver-    moneat  ne  hœc  curent 

tir  les  assistants ,  qui    neque  ipsi  interrogent 

doivent  être  en  petit    obsession;  sed  potius 

nombre ,    d'en    l'aire    humiliter     et     enixe 

peu  de  cas  et  de  ne    Deum  pro  eo  precen- 

pas  interroger  eux-    tur. 

mêmes  l'énergumène, 

mais  plutôt  d'adresser  à  Dieu  pour  lui  des 
prières  humbles  et  ferventes. 

11.  Pendant  les  11.  Exorcismos  ve- 
exorcismes  ,  il  doit  ro  faciat  ac  légat  cum 
agir  avec  autorité  et  imperioetauctoritate, 
parler  par  voie  de  magna  fide  et  humili- 
couimandemenl,  avec  tnte  atque  fervore  ;  et 
beaucoup  de  foi, d'hu-  cum  viderit  spiritum 
milité  et  de  ferveur  ;  valde  torqueri ,  tune 
lorsqu'il  voit  le  malin  magis  instet  et  urgent, 
esprit  fort  tourmenté,  et  quoties  viderit  ob- 
il  doit  insister  et  le  sessum  in  aliqua  cor- 
presser;  s'il  voit  quel-  poris  parte  commo- 
que  partie  du  corps  vert,  aut  pungi,  aut 
de  l'énergumène  agi-  tumorem  alicubi  ap- 
tée,  ou  tourmentée,  parère,  ibi  faciat  it- 
ou enflée,  l'exorciste    gnum  cruels  et  aqaa 


EXO  132« 

doit   y  faire  le  signe  benedicla      aspergat  ,' 

de  la  croix,  y  jeter  de  quam  exoreizando  m 

l'eau  bénite  qu'il  doit  promptu  habeat. 
avoir  auprès  de  lui. 

12.  Qu'il  observe  12.  Observet  etiatn 
aussi  quelles  paroles  ad  quœ  verbu  dœmones 
tourmentent  davan-  magis  conlremiscantt 
tage  les  démons,  et  et  easœpius  répétât,  et 
qu'il  les  répèle  plus  qnando  pertenerit  ad 
souvent;  quand  il  en  comminationem ,  eum 
est  aux  menaces  ,  iterum  et  sœpius  pro- 
qu'il  les  répète  plu-  ferai,  semper  pcciimu 
sieurs  fois,  ajoutant  augendo,  ac  si  videat 
toujours  de  nouvelles  se  proficere  in  ipsa, 
peines;  s'il  voit  du  perseveret  per  duas, 
succès,  qu'il  perse-  très,  quatuor  huras  et 
vère  pendant  deux,  amplius,  prout  pote- 
trois  et  quatre  heures,  rit,  donec  victoriam 
et  davantage,  s'il  le  consequatur. 

peut,  jusqu'à  ce  qu'il 
ait  remporté  la   victoire 

13.  Que  l'exorciste  13.  Caveat  promde 
ne  se  mêle  pas  de  exorcista  ne  ullam 
donner  ou  de  conseil-  medicinam  infirmo  vel 
1er  des  médicaments  obsesso  prœbeat  aut 
à  l'inûrme  ou  éner-  suadeat  ;  sed  liane  cu- 
gumène  ;  ce  soin  est  rammedicisrelinquat. 
réservé  aux  méde- 
cins. 

li.  En  exorcisant  Ik.  Mulierem  exor- 
une  femme,  il  doit  cizans  semper  secum 
toujours  avoir  auprès  habeat  honeslas  per- 
de lui  des  personnes  sonas  quœ  obsessam 
honnêtes  pour  la  le-  teneant  dum  exagita- 
nir  lorsque  le  démon  tur  a  dœmonio;  quœ 
l'agile; ces  personnes  quidem  personœ  sint 
seront,  s'il  est  pos-  palienti,sifieripotest, 
sible,  les  parentes  <le  coynntione  proximœ 
celle  qui  souffre;  que  atque  honeslatis  me- 
l'exorciste  n'oublie  mor,  exorcista  caveat 
pas  les  règles  de  l'hon-  ne  quid  dicat  tel  faciat 
nêtelé,  qu'il  prenne  quod  sibi  oui  aliis  oc- 
garde  à  ne  rien  dire  casio  essepossit  pravœ 
ou  faire  qui  puisse  cogitationis. 
être  pour  lui  ou  pour 
d'autres  une  occasionde  mauvaises  pensées. 

15.  En  exorcisant,  15.  Dum  exoreizat 
qu'il  se  serve  des  pa-  utatur  sacrœ  Scri- 
roles  de  la  sainte  pturœ  verbis  potius 
Ecriture  préférable-  quam  suis  aut  alienis. 
ment  à  ce  qu'il  pour-  Jubeatque  dœmonem 
rait  dire  de  lui-même  dicere  an  delineatur 
ou  d'après  d'autres,  ni  illo  corpore  ob  ali- 
Qu'il  ordonne  au  dé-  quam  operam  mugi- 
mon  de  dire  s'il  est  cam,  aut  male/îca  si- 
détenu  dans  ce  corps  gna,  vel  instrumenta, 
par  quelque  opéra-  quœ  si  obsessus  ore 
tion  magique  ou  par  sumpserit,  evomat;  vel 
quelque  signe  ou  in-  si  alibi  extra  corpus 
stument  de  maléfice;  fuerint,  ea  revelel,  et 
qu'il  les  fasse  rendre  inventa  comburantur. 
à  l'énergumène  s'il  Monealur  etiatn  ob' 
les  a  avalés; s'ils  sont  sessus,  ut  tentationes 
quelque  part  hors  de  sitns  omnes  exorcistœ 
son  corps,  qu'il  or-  patefuciat. 
donne   au   démon  de 

le  révéler,  et  qu'on  les  brûle  quand  on  les 
!  aura  trouvés.  11  faut  aussi  avertir  la  personne 


1327  DICTIONNAIRE' DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 

obséJée  de  découvrir  toutes  ses  tentations  à 


1528 


l'exorciste. 

16.  L'énergumène 
une  fois  délivré,  il 
faut  l'avertir  de  se 
préserver  avec  soin 
de  tout  péché,  pour 
ne  pas  donner  occa- 
sion au  démon  de 
rentrer  et  de  rendre 
l'état  de  ce  misérable 
pire  qu'il  n'était  au- 
paravant. 

17.  Ainsi  le  prêtre, 
ou   antre   exorciste, 
ayant   eu   recours  à 
la  confession  sacra- 
mentelle, oudu  moins 
détestant   ses   péchés 
de    tout    son     cœur , 
ayant  célébré,  s'il  l'a 
pu    convenablement, 
le  saint  sacrifice  de  la 
messe,  ayant  adressé 
à  Dieu    de  ferventes 
prières  pour  implorer 
son    secours  ,    prend 
un     surplis    et    une 
étole  violette,  dont  il 
met    une     extrémité 
autour    du     cou    du 
possédé   qui  est  de- 
vant    lui  ,      attaché 
même  ,   s'il  y  a  quel- 
que danger;  il  le  mu- 
nit,  ainsi    que   soi- 
même    et   les    assis- 
tants, du  signe  de  la 
croix,  et  les    asperge 
d'eau    bénite  ;     tous 
étant  à  genoux,  il  dit 


16.  Si  vero  obsessus 
liberalus  fuerit,  mo- 
neatur  ut  diligenter 
sibi  caveat  a  peccalis, 
ne  occasionem  dœmoni 
prœbeat  in  ipsum  re- 
vertendi,  ne  fiant  no- 
vissima  hominis  illius 
pejora  prioribus. 


17.  Itaque  sacerdos 
sive  alius  exorcista 
rite  confessus,  aut  sal- 
tem  corde  peccata  sua 
détestons,  peracto,  si 
commode  fieri  potest, 
sanctissimo  missœ 
sacrificio  ,  divinoque 
auxilio  piis  precibus 
implorato,  superpelli- 
ceo  et  stola  violacea, 
cujus  extrema  pars  ad 
obsessi  collum  circum- 
ponatur,  indutus,  et 
coram  se  habens  ob- 
session li/atum,  si  fue- 
rit periculum,  eum,  se 
et  adstanles  commu- 
niât signo  crucis,  et 
aspergat  aqua  benedi- 
cla,  et  genibus  flexis, 
dliis  respondentibus, 
dicat  litanias  ordina- 
rias  usque  ad  preces 
exclusive.  In  fine  an- 
tiphona. 

alternativement  avec 
les  assistants  les  litanies  ordinaires,  jus- 
qu'aux prières  inclusivement.  11  termine  par 
cette  antienne  (1). 

Ne  reminiscaris,  Domine,  delicta  nostra, 
vel  pareritnm  nostrorum,  neque  vindictam 
sum;is  de  peccalis  noslris. 

Pater  noster,  etc. 

y  Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  r)  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

Psaume  53. 

Deus,  in  nomine  luo  salvum  me  fac,  etc. 
[Vid.  art.  CtocHE,  n.  1). 

Gloria  Patri,  etc. 

y  Salvum  fac  servum  luun»,  n)  Deus  meus, 
speranlem  in  le. 

(1)  Yoy.  l'art.  Eglise. 

(2)  Dieu  est  toujours  prêt  à  pardonner;  il  a  condamné 
au  feu  l'ange  apostat  ;  il  a  envoyé  son  fils  unique  dans  ce 
monde  pour  l'écraser  malgré  ses  rugissements.  On  le  prie 
d'abord  de  délivrer  son  serviteur  (on  sa  servante)  de  tout 
péché  ;  eiisuiled'arraelierprompteiuentau  démon  l'homme 
créé  a  son  image  et  a  sa  ressemblance.  On  le  prie  d'épou- 
vanter celte  hèle  qui  ravage  sa  vigne;  de  donner  ù  ses 
serviteurs  assez  de  conliance  pour  combattre  ce  méchant 
dragon  qui  pourrait  mépriser  ceux  qui  espèrent  en  Dieu  , 
ri  dire  comme  Pharaon  :  Je  ne  connais  pas  Dieu,  je  ne.  lâ- 
cherai pas  Israël  :  de  le  forcera  s'éloigner,  afin  qu'il  ne  se 


y  Esto  ei,  Domine,  turris  forliludinis  i$  A 
facie  inimici. 

y  Nihil  proûciat  inimicus  in  co,  ^  Et  fi- 
lius  iniquitatis  non  apponat  nocere  ei. 

y  Mitte  ei,  Domine,  auxilium  de  sancto, 
^  El  de  Sion  tuere  eum. 

y  Domine,  exaudi  orationem  meam;  i^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

y  Dominus  vobiscum;  et  eum  spiritu  tuo. 

Oremus  (2). 

Deus,  cui  proprium  est  misereri  semper  el 
parcere,  suscipe  deprecationem  nostram,  ut 
hune  famulum  tuum  [vel  famulam  tuam), 
quem  vel  quam)  delictorum  catena  conslrin- 
git,  miseratiotuaepietatis  clemenler  absolvat. 
Oremus. 

Domine  sancle  Pater  omnipotens  aeterne 
Deus,  i'ater  Domini  nostri  Jesu  Christi,  qui 
illum  refugam  tyrannum  et  apostatam  ge- 
hennœ  ignibus  depulasti,  quique  Unigenitum 
tuum  in  hune  mundum  misisti,  ut  illum  ru- 
gientem  conlereret,  velociler  attende,  accé- 
léra, ut  eripias  hominem  ad  imaginent  et 
sitnilitudinem  tuam  crealum  a  ruina  et  dae- 
monio  meridiano.  Da,  Domine  ,  terrorem 
tuum  super  bestiam  quœ  exterminai  vineam 
tuam.  Da  fiduciam  servis  luis  contra  nequis- 
simum  draconem  pugnare  fortissime,  ne  coti- 
temnat  speranles  in  te,  et  ne  dicat,  sicul  in 
Pharaone,  qui  jam  dixit,  Deum  non  novi, 
nec  Israël  dimitto.  Urgeat  illum  dextera  tua 
potens,  discedere  a  famulo  luo  N.  [vel  a  fa- 
mula  tua  iV.)t,  ne  diulius  prsesumat  capii- 
vum  lenerc,  quem  tu  ad  imagiuem  tuam  fa- 
cere  dignatus  es,  et  in  Filio  tuo  redemisti, 
qui  tecum  vivit  el  régnât,  etc.  b)  Amen. 

18.  Ensuite  il  com-  18.  Deinde  prœci- 
mande  au  démon  de  piat  dœmoni  hune  in 
cette  manière  (3)  :         modum  : 

Prsecipio  tibi ,  quictimque  es  ,  spiritus 
immunde,  et  omnibus  sociis  tuis  hune  Dei 
famulum  obsidentibus ,  ut  per  mysteria  in- 
carnalionis,  passionis,  resurreclionis  et  as- 
censionis  Domini  nostri  .lesu  Christi,  per 
missionein  Spirilus  sancli,  et  per  atlvenluiu 
ejusdem  Domini  nostri  ad  judicium,  dicas 
uiihi  nomen  tuum,  diem  el  horam  exitus  lui, 
eum  aliquo  signo;  et  ut  mihi  Dei  ministro, 
licet  indigno,  prorsus  in  omnibus  obedias, 
neque  hanc  creaturam  Dei  vel  circumstantes 
aul  eorum  bona  ullo  modo  offendas. 

19.  Puis  il  récite  sur  19.  Deinde  legantur 
le  possédé  les  évan-    super    obsessum    hase 

evangelia,  vel  unum 
aut  alterum.  Lectio 
sancli  Evangelii   se- 


gi  les  suivants,  ou  seu- 
lement un  ou  deux, 
faisant  au  commen- 


flaite  plus  de  tenir  captif  celui  qui  est  créé  a  l'image  de 
Dieu  et  racheté  par  son  Fils  Jésus-Christ 

(5|  On  commande  à  l'esprit  immonde,  quel  qu'il  soit,  el 
ii  tous  ses  associés  qui  obsèdent  ce  serviteur  de  Dieu,  par 
les  mystères  de  l'incarnation,  de  la  passion,  de  la  résur- 
rection, de  l'ascension  de  Jésus-Christ,  par  la  mission  du 
Saint-Esprit  el  l'avènement  de  Noire-Seigneur,  de  dire 
son  nom,  le  jour  et  l'heure  de  son  expulsion,  d'en  donner 
quelque  signe,  d'obéir  en  lotit  au  ministère  de  Dieu,  mal- 
gré son  indignité,  et  de  ne  faire  aucun  mal  à  celte  créa- 
ton  ,le  Dieu,  aux  assistants  ou  à  leurs  biens. 


432'J 


EXO 


EXO 


1350 


cément    le    signe  de  cundum      Juanneni; 

la  croix  sur  le  front ,  hwc  dicens   signât  se 

la  bouche  et  la  poi-  et  obsessum  in  fronte, 

trine ,    d'abord     sur  ore  et  pectore. 
lui-même,  puis   sur 
le  possédé. 

In  principio  erat  Verbum,  etc.  (Vid.  art. 
Evangile,  in  fine. 

Lectio  sancti  Evangelii  secundum  Marcum. 
Marc.  XVI. 

In  illo  tempore  dixit  Jésus  discipulis  suis  : 
Euntes  in  mundum  universum  prœdicate 
Evangelium  omni  crealurœ.  Qui  crediderit 
et  baplizatus  fueril  salvus  erit;  qui  vero  non 
crediderit  condemnabitur.  Signa  aulem  eos 
qui  crediderint  hœc  sequenlur  :  In  nomine 
meo  dœmonia  ejicienl;  linguis  loquentur 
novis,  serpentes  tollent,etsimortiferum  quid 
biberint,  non  eis  nocebit;  super  œgros  ma- 
nus  imponent,  et  bene  habebunt. 

Lectio  sancti  Evangelii  secundum  Lucam. 
Luc.  X. 

In  illo  tempore  reversi  sunt  septuaginta 
duo  cum  gaudio  dicenles  ad  Jesum  :DomineT 
etiam  dœmonia  subjiciuntur  nobis  in  nomine 
tuo.  Et  ait  illis  :  Videbam  Satanam  sicut 
fulgur  de  cœlo  cadenlem.  Ecce  dedi  vobis 
potestatem  calcandi  supra  serpentes  et  scor- 
piones,  et  super  omnem  virtutem  inimici,  et 
nihil  vobis  nocebit  :  verumtamen  in  hoc  nolile 
gaudere,  quia  spirilus  vobis  subjiciuntur; 
gaudete  autem,  quod  nomina  vestra  scripta 
sunt  in  cœlis. 

Lectio  sancti  Evangelii  secundum  Lucam. 
Luc  XL 

In  illo  tempore,  erat  Jésus  ejiciens  dœmo- 
nium,  et  illud  erat  mutum;  et  cum  ejecisset 
dœmonium,  locutus  est  mutus,  et  adrniratœ 
sunt  turbœ.  Quidam  autem  ex  eis  dixerunt  : 
lu  Beelzebub  principe  dœmoniorum  ejicit 
dœmonia;  et  alii  tentantes  signum  de  cœlo 
quœrebant  ab  eo.  Ipse  autem  ut  vidit  cogi- 
laliones  eorum,  dixit  eis  :  Ouine  regnum  in 
se  ipsum  divisumdesolabilur,  et  domus  supra 
domum  cadet.  Si  autem  et  Satanas  in  seipsum 
divisus  est,  quomodo  stabit  regnum  ejus? 
quia  dicitis  in  Beelzebub  me  ejicere  dœmonia. 
Si  autem  ego  in  Beelzebub  e jicio  dœmonia, 
filii  veslri  in  quo  ejiciunt?  ideo  ipsi  judices 
vestri  erunt.  Porro  si  in  digilo  Dei  ejicio 
dœmonia,  profeclo  pervenit  in  vos  regnum 
Dei.  Cum  fortis  armalus  custodit  atrium 
mi um,  in  pace  sunt  ea  quœ  possidet  ;  si  autem 
fortior  eo  superveniens  vicerit  eum,  uni- 
versa  arma  ejus  aulerel  in  quibus  conGde- 
bat,  et  spolia  ejus  distribue!. 

y  Domine,  exaudi  oralionem  meam  ;  r)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

y  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Oretnus  (1). 

Omnipolens  Domine,  Verbum  Dei  Patris, 

(l)  Jésus-Christ,  le  mallre  de  toute  créature,  a  donné 
aux  saints  apôtres  le  pouvoir  de  marcher  sur  les  serpents 
et  les  scorpions;  entre  autres  préceptes  admirables,  il  leur 
a  donné  celui  de  chasser  les  démons  ;  Satan,  cédant  à  son 
pouvoir,  est  tombé  du  ciel  connue  la  foudre.  L'exorciste, 
avouant  sim  indignité,  le  supplie  avec  crainte  et  tremble- 
menide  lui  pardonner  tous  ses  péchés,  de  l'affermir  par  la 


Christe  Jesu ,  Deus  et  Dominus  Univers» 
creaturœ,  qui  sanctis  aposlolis  tuis  dedisli 
potestatem  calcandi  super  serpentes  et  scor- 
piones,  qui  inter  cœtera  mirabilium  tuorum 
prœcepta  dignatus  es  dicere  :  Dœmoncs  effu- 
gale  ;  cuius  virlute  motus  tamquam  fulgur 
de  cœlo  Satanas  cecidit,  tuum  sanctum  no- 
men  cum  timoré  et  tremore  suppliciter  de- 
precor,  ut  indignissimo  mihi  servo  luo,  data' 
venia  omnium delirtorum  meorum,  constan- 
tem  fidem  et  potestatem  donare  digneris  :  ut 
hune  crudelem  dœmonem,  brachii  lui  sancti 
munitus  potentia,  Gdenter  et  securus  aggre- 
diar,  per  le,  Jesu  Christe,  Domine  Deus 
noster,  qui  venlurus  es  judicare  vivos  et 
mortuos,   et  sœculum   per    ignem.  rij  Amen. 

20.  L'exorciste  se  20.  Deinde  muniens 
munit  du  signe  de  la  se  et  obsessum  signo 
croix;  il  en  fait  au-  crucis ,  circumposita 
tant  au  possédé;  il  parte  stolœ  ad  collum 
lui  entoure  le  cou  ejus,  et  dextera  manu 
avec  l'extrémité  de  sua  capiti  ejas  impo- 
son  étole,  et,  tenant  sila  ,  constanter  et 
la  main  droite  sur  sa  magna  cum  fide  dicat 
tête,  il  doit  dire  avec  ea  quœ  scquuntur. 
assurance      et      une 

grande  foi  les  prières  suivantes,  faisant  aux 
endroits  marqués  des  signes  de  croix  sur  le 
front  et  sur  la  poitrine  du  démoniaque,  et  sur 
les  assistants. 

y  Ecce  crucem  Domini;  fugite,  partes  ad- 
versœ.  ^  Vicit  leo  de  tribu  Juda  ,  radix  Da- 
vid (2). 

y  Domine,  exaudi  oralionem  meam;  v\  Et 
clamor  meus  ad  le  veniat. 

v  Dominus  vobiscum;  r)  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus. 

Deus  et  Pater  Domini  nostri  Jesu  Christi , 
invoco  nomen  sanctum  tuum,  et  clemenliaru 
luam  supplex  exposco,  ut  adversus  hune  et 
omnem  immundum  spiritum  qui  vexât  hoc 
plasma  tuum  mihi  auxilium  prœstare  digne- 
ris. Per  eumdem  Dominum  nostrum  Jesum 
Christum  Filium  tuum,  qui  tecum  vivit  et 
régnât  in  unitate  Spirilus  sancti  Deus,  per 
omnia  sœcula  sœculorum.  ^  Amen. 
Exorcisme. 

Exorcizo  te,  immundissime  spiritus,  omnis 
incursio  adversarii,  omne  phanlasma,  omnis 
legio,  in  nomine  Domini  nosiri  Jesu  Christi  f, 
eradicare  et  effugare  ab  hoc  plasmate  Dei  f. 
Ipse  libi  imperat,  qui  te  de  supernis  cœlo- 
rum  in  inferiora  terrœ  demergi  prœcepit.  Ipse 
libi  imperat,  qui  mari ,  ventis  et  tempestati- 
bus  imperavil.  Audi  ergo,  et  time  ,  Satana , 
inimice  fldei,  hostis  generis  humani,  mortis 
adductor,  vilœ  raptor,  juslitiœ  declinator, 
malorum  radix ,  tomes  vitiorum,  seduclor 
hominum  ,  prodilor  gentium,  incitalor  invi- 
diœ,  origo  avaritiœ,  causa  discordiœ,  excila- 
tor  dolorum.  Quid  stas  et  resistis,  cum  scias 
Christum    Dominum    vires    tuas    perdere  ? 

puissance  de  son  bras,  de  lui  donner  une  foi  constante  et 
le  pouvoir  d'attaquer  ce  cruel  démon  avec  confiance  et  sé- 
curité. Tel  est  l'objet  de  ces  deux  oraisons. 

(1  «Voici  la  croix  du  Seigneur,  que  ses  adversaires  pren- 
nent la  fuite.  Il  a  vaincu  le  lion  sorti  de  Juda,  descendu  de 
David.» 


1551 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES.  \o7H 

ncnduiu  putes  ,  dum  me  peecatorem   niniis 


Illum  metue,  qui  in  Isaac  immnlatus  est,  in 
Joseph  venundalus,  in  agno  occisus,  in  ho- 
mine  crucifixus ,  deinde  inferni  triumphator 
fuit.  (Sequentes  cruces  fiant  in  fronte  obsess.) 
Recède  ergo  in  nomine  Patrisf,  et  Filiif,  et 
Spirilus  sanclif-  Da  locum  Spirilui  sanclo, 
per  hoc  signum  f  crucis  Jesu  Christ i  Domini 
noslri.  Quicum  Pâtre  et  eodemSpiritu  sanclo 
vi vit  et  régnai  Deus  per  omnia  sœcula  saecu- 
lorum.  n)  Amen. 

f  Domine  ,  exaudi  orationem  meam  ;  r)  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

f  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  curn  spirilu 
tuo. 

Orermts. 

Deus  conaitor  et  defensor  generis  humani, 
qui  hominem  ad  imaginem  tuam  formasti, 
respice  super  hune  famulum  tuum  N  (  vel 
hnne  famulam  tuam  N.),  qui  (vel  quae;  dolis 
immundi  spiritus  appetitur,  quem  vêtus  ad- 
versarius,  anliquus  hostis  terra?,  formidinis 
horrore  circumvolat,  et  sensum  mentis  hu- 
manae  stupore  defigil,  terrore  conturbat,  et 
metu  trepidi  timoris  exagilat.  Repelle,  Do- 
mine, virtutem  diaboli,  fallacesque  ejus  in- 
sidias  amove  ;  procul  impius  tenlalor  aufu- 
giat.  Sit  nominis  lui  signo  f  (  in  fronte  ) 
lamulus  luus  munitus,  et  in  anima  tulus  et 
corpore.  (  Très  cruces  sequentes  fiant  in  pe~ 
clore  dœmoniaci. )Tu  pecloris  f  hujus  interna 
custodias.  Tu  viscera  f  regas.  Tu  f  cor  con- 
firmes ;  in  anima  adversatricis  poteslatis 
lentamenta  evauescant.  Da,  Domine,  ad  hanc 
invocationem  sanclissimi  nominis  lui  gra- 
tiam,  ut  qui  hucusque  terrebat  territus  au- 
fugiat  et  victus  abscedal  ,  tibique  possit  hic 
famulus  tuus,  et  corde  firmatus,  et  mente 
sincorus,  debitum  praebere  famulatum.  Per 
Dominum  nostrum  Jesum  Christum  Filium 
tecum  ,  etc.  n)  Amen. 
Exorcisme  (1). 

te,  serpens  antique,  per  judicem 
vivorum  et  mortuorum,  per  factorem  tuum, 
per  faclorem  rnundi,  per  etim  qui  habet  po- 
teslalem  miltendi  te  in  gehennam,  ut  ab  hoc 
famulo  Dei  N.  qui  ad  Ecclesiae  sinum  recur- 
rit,  cum  metu  et  exercilu  furoris  tui  festinus 
discedas.  Adjuro  te  ilerum  f  (in  fronte),  non 
mea  infirmitale,  sed  virtute  Spirilus  sancti, 
ut  exeas  ab  hoc  famulo  Dei  iV.,quem  omni- 
polens  Deus  ad  imaginem  suam  fecit.  Cède 
igilur,  cède  non  mihi,  sed  ministro  Christi. 
illius  enim  te  urget  polestas  ,  qui  te  cruci 
suae  subjugavil;  illius  brachium  contremisce, 
qui,  devictis  gemitibus  inferni ,  animas  ad 
lucem  perduxil.  Sit  tibi  terror  corpus  homi- 
nis  f  (in  pectore),  sit  tibi  formido  imago  Dei 
f  (in  fronte).  Non  résistas,  nec  moreris  dis- 
cedere  ab  homine  isto,  quoniam  complacuit 
Christo  in  homine  habitare.  Et  ne  conlem- 

(1)  Dans  lous  ces  exorcismps,  le  ministre  de  Jésus- 
Çhrist,  avouaat  qae  le  démon  le  connaît  grand  pécheur, 
lui  commande  de  la  part  des  trois  personnes  divines,  de  là 
pan  des  apôtres,  des  martyrs,  des  confesseurs,  de  tous  les 
saims  par  la  vertu  de  la  croix  et  de  la  foi  chrétienne:  il 
appelle  le  démon  de  mille  manières,  l'ennemi  de  tout 
bien  et  1  auteur  de  tout  mai;  il  lui  aitrilme  les  crimes  pas- 
sés ;  il  lui  rappelle  lesmenacesqui  lui  ont  été  dites,  les 
peines  qui  lui  ont  été  mlligées,  i:e  que  Jésus-Christ  a  dit 
«t  a  lait  contre  lui,  même  eu  ligure  daus  l'Ancien  Tesla- 


tuum,  qui 
Adjuro 


esse  cognoscis.  Imperal  tibi  Deus  f,  imperat 
tibi  majestas  Chrisli  f,  imperat  tibi  Deus 
Pater  f,  imperat  tibi  Deus  Filius  f,  imperat 
tibi  Deus  Spiritus  sanctus  f,  imperat  tibi 
sacramenlum  crucis  f,  imperat  iibi  fides 
sanctorum  apostolorum  Pétri  et  Pauli  et 
cœterorum  sanctorum  f,  imperat  tibi  mar- 
tyrum  sanguis  f,  imperat  Iibi  continentia 
confessorum  f  ,  imperat  tibi  pia  sanctorum 
et  sanclarum  omnium  intercessio  f,  imperat 
tibi  christianœ  fidei  mysleriorum  virlus.  f  ( 
Exi  ergo,  Iransgressor.  Exi,  seductor,  plene 
omni  dolo  et  fallacia,  virtulis  inimice,  inno- 
centium  perseculor.  Da  locum,  dirissime,  da 
locum  impiissime,  da  locum  Christo,  in  quo 
nihil  invenisli  de  operibus  luis,  qui  te  spo- 
liavit,  qui  regnum  tuum  deslruxit,  qui  te 
victum  ligavit  et  vasa  lua  diripuit,  qui  te 
projecit  in  lenebras  exteriores,  ubi  tibi  cum 
ministris  luis  eril  praeparalus  intérims.  Sed 
quid,  truculente,  renileris  ?  quid,  lemerarie, 
detrectas  ?  Reus  es  omnipolenti  Deo,  cujus 
slalula  transgressus  es.  Reus  es  Filio  êjus , 
Jesu  Chrislo  Domino  noslro  ,  quem  tentare 
ausus  es  ,  et  crucifigere  prœsumpsisti.  Reus 
es  humano  generi,  cui  tuis  persuasionibus 
mortis  venenum  propinasli.  Adjuro  ergo  te, 
draco  nequissime,  in  nomine  Agni  f  imma- 
culali,  qui  ambulavit  super  aspidem  el  basi- 
liscum,  qui  conculcavit  leonem  el  draconem, 
ut  discedas  ab  hoc  homine  f  (  fiât  in  fronte), 
discedas  ab  Ecclesia  Dei  f  (fiât  signum  crucis 
super  circumstantes)  ;  contremisce  et  effuge, 
invocalo  nomme  Domini  illius,  quem  inferi 
tremunt,  cui  virlutes  cœlorum  et  potestales 
et  dominationes  subjeclse  sunt ,  quem  che- 
rubim  et  seraphim  indefessis  vocibuslaudant 
dicenles  :  Sanctus,  sanctus,  sanclus  Dominus 
Deus  Sabaolh.  Imperat  tibi  Verbum  f  caro 
faclum  ;  imperat  tibi  natus  f  ex  Virginc  ; 
imperat  Iibi  Jésus  f  Nazarenus,  qui  te,  cum 
discipulos  ejus  contemneres  ,  elisum  atque 
prostratum  exire  praecepit  ab  homine,  quo 
praesenle  cum  te  ab  homine  separasset,  nec 
porcorum  gregem  ingredi  praesumebas.  Re- 
cède ergo  nunc  adjuratus  in  nomine  f  ejus 
ab  homine  quem  ipse  plasmavil.  Durum  est 
tibi  velle  resistere.  f  Durum  est  tibi  conlra 
slimulum  calcilrare.  f  Quia  quanlo  lardius 
exis ,  tanto  magis  Iibi  supplicium  crescit, 
quia  non  hommes  contomnis,  sed  illum  qui 
dominatur  vivorum  et  mortuorum,  qui  ven- 
turus  es  judicare  vivos  et  morluos,  et  sœcu- 
lum  per  ignem.  bj  Amen. 

f  Domine,  exaudi  orationem  meam  ;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

}  Dominus  vobiscum  ;  r)  Et  cum   spirilu 
tuo. 

Oremus 

Deus  cœli,  Deus  terrœ,  Deus  angelorum, 

ment.  Ou  lui  dit  que  Jésus-Christ  l'a  lié  et  jelé  dans  les 
ténèbres  extérieures,  qu'il  l'a  condamné  dans  la  personne 
de  Juda;  que  Dieu  l'a  submergé  avec  sa  malice,  ilansl'ha- 
raou  et  son  armée;  ou  le  menace  du  feu  qui  lui  a  élé  pré- 
paré, et  des  vers  qui  ne  mourront  point;  on  lui  dit  qu'il  n'y 
a  pas  a  différer;  on  lui  reproche  de  résilier  a  Dire  ,  dont 
on  relève  la  grandeur  et  la  puissance,  et  dont  l'homme  est 
l'image.  On  s'adresse  aussi  à  Dieu  ,  pour  lui  demaoïlei  la 
délivrance  du  possédé,  à  Dieu,  qui  peut  rendre  la  vie  a'-ii 
morts  et  le  repos  après  le  travail. 


1353 


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433+ 


Deus  archangelorum,  Deus  prophetarum, 
Deus  apostolorum,  Deus  martyrum,  Deus 
virginum,  Deus  qui  potestatem  habcs  donare 
vilam  post  morlem,  requiem  post  laborem, 
quia  non  esl  alius  Deus  prœter  le,  nec  esse 
poteril  verus,  nisi  tu,  Creator  rœli  et  lerrœ, 
qui  verus  Rex  es,  et  cujus  regni  non  erit 
finis  ;  humililer  majestali  gloriœ  tua;  sup- 
plico,  ut  hune  famulum  tuum  de  immundis 
spiritibus  liberare  digneris.  Per  Christum 
Domiuum  nostruni.  i<)  Amen. 

Exorcisme. 
Adjuro  ergo  te,  omnis  immundissime  spi- 
rilus,  orane  phantasma,  omnis  incursio  Sa- 
tanœ,  in  nomine  JesuChrisii  f  Nazureni,  qui 
post  lavacrum  Jordanis  in  deserturn  duelus 
esl,  et  te  in  luis  sedibus  vieil,  ut  quem  ille  de 
limo  lerrae  ad  lionorem  gloriœ  suae  formavit, 
tu  desioas  impugnare,  et  in  homine  misera- 
bili  non  humanaui  fragilitalem,  sed  imagi- 
nent omnipoteutis  Dei  conlremiscas.  Cède 
ergo  Deo  f,  qui  te  et  maliliam  luani  in  Pha- 
raoneetin  exerciiu  ejus  perMoysen  servum 
suum  in  abyssum  demersit.  Cède  Deo  f,  qui 
te  per  fidelissimum  servum  suum  David  de 
rege  Saule  spirilualibus  canticis  pulsum  fu- 
gavit.  Cède  Deo  f,  qui  te  in  Juda  Iscariole 
proditore  daninavit.  Ille  enim  te  divinis  f 
verberibus  tangit ,  in  cujus  conspectu  cuni 
tuis  legionibus  tremens  et'clamans  dixisli  : 
Quid  nobis  el  tibi  ,  Jesu  Fili  Dei  altissimi  ? 
Venisti  hue  anle  tempus  torquere  nos  ?  Ille 
te  perpeluis  flammis  urget,  qui  in  fine  tem- 
porum  diclurus  esl  impiis  :  Discedile  a  me, 
maledicti,  in  ignem  œlernum,  qui  paratus 
est  diabolo  et  angelis  ejus.  Tibi  enim,  impie, 
et  angelis  tuis  vermes  erunt,  qui  numquam 
morientur.  Tibi  et  angelis  luis  inexslingui- 
bile  prœparatur  incendium,  quia  tu  es  prin- 
ceps  maledicti  homicidii,  tu  auctor  incestus, 
tu  sacrilegorum  caput,  tu  actionum  pessi- 
marum  magi^ter;  tu  hsereticorum  doctor;  tu 
lolius  obscenilatis  invenlor.  Exi  ergo  f,  im- 
pie ;  exi  f,  scélérate  ;  exi  cum  ouini  fallacia 
tua,  quia  hominem  templum  suum  esse  vo- 
luit  Deus.  Sed  quid  diutius  moraris  hic?  Da 
honorera  Deo  Patri  omnipolenti  f,  cui  omne 
genu  fleclilur.  Da  locum  Domino  Jesu 
Christo  f,  qui  pro  homine  sanguinem  suum 
sacralissimum  fudit.  Da  locum  Spiritui  f 
sancto,  qui  per  beatum  aposlolum  suum 
Pelrum  le  manifeste  stravit  in  Simone  Mago; 
qui  fallaciam  tuam  in  Anania  et  Saphira 
condemnavit,  qui  te  in  Herode  rege  honorem 
Deo  non  danti  percussit;  qui  te  in  mago 
Elima  per  apostolum  suum  Paulum  caeci- 
talis  caligine  perdidit,  et  per  eumdem  de 
Pythonissa  verbo  imperans  exire  prœcepil. 
Discede  ergo  nunc  f,  discede  •{■,  seductor. 
Tibi  eremus  sedes  est.  Tibi  habilalio  serpens 
est  ;  humiliare  et  proslernere.  Jam  non  est 
differendi  tempus.  Ecce  enim  Dominator  Do- 
minus  proximat  cilo  ,  et  ignis  ardebit  anle 
ipsum,  et  prœcedet,  et  inflammabit  in  cir- 
cuiiu  inimicos  ejus.  Si  enim  hominem  fefel- 
leris  ,  Deum  non  poteris  irridere.  Ille  te  eji- 
cit,  cujus  oculis  nihil  occultum  est.  Ille  le 
.expellit, cujus  virluli  universa  subjecla  suât 


Ille  te  excluait,  qui  tibi  et  angelis  tuis  prœ- 
paravit  œternam  gehennam  ,  de  cujus  ore 
exibit  gladius  aculus,  qui  venlurus  esljudi- 
care  vivos  et  mortuos,  el  sieculum  per  ignem. 
tij  Amen. 

21.  On  peut  répéter  Zi.Prœdictaomiiia, 
tout  ce  qui  précède,  qualenus  opus  fuerit , 
autant  qu'il  est  né-  repeti  possunt,  dunec 
cessaire,  jusqu'à  ce  oosessm  sit  omninu 
que  la  personne  soit  liberatus. 
entièrement  délivrée. 

22.  Il  sera  en  outre  22.  Juvabit  prœter- 
très-utile  de  dire  dé-  ea  plurimum,  hwc  , 
volement  sur  le  dé-  quœ  infra  nolantur, 
moniaque  ce  qui  super  ubsessum  dévote 
suit,  el  de  le  répéter  dlcere  swpeque  repe- 
souvent.  1ère. 

Pater  noster,  etc.  Ave,  Maria,  etc.  Credo, 
etc. 

Cantique  de  In  sainte  Vierge.  Luc.  î. 

Magnificat  anima  mea  Dominum,  etc.  (Y id. 
Bénédiction,  lit.  3,  §  6). 
Gloria  Patri  et  Filio,  etc. 

Cantique.  Luc.  i. 

Benedictus  Dominus  Deus  Israël,  etc. 

Symbole  de  saint  Athanase. 

Quicumque  vult  salvus  esse,  ante  omnia 
opus  est  ut  teneat  calholicam  fidem. 

Quam  nisi  quisque  integram  invinlatam- 
q ne  servaverit ,  absque  dubio  in  œleinum 
péri  bit. 

Fides  aulem  catholica  hœc  esl,  ut  unum 
Deum  in  Trinilate,  et  Trinilatem  in  unitaie 
veneremur. 

Neque  confundentes  personas,  neque  sub- 
stantiam  séparantes. 

Alia  est  enim  persona  Patris,  alia  Filii, 
alia  Spiritus  sancti. 

Sed  Patris,  et  Filii,  et  Spiritus  sancti  una 
est  divinitas,  aîqualis  gloria  ,  coœlerna  m.i- 
jestas. 

Qualis  Pater,  lalis  Filius,  talis  Spiritus 
sanctus. 

Increatus  Pater,  increalusFilius.increatus 
Spiritus  sanctus. 

Immensus  Pater,  immensus  Filius,  immen- 
sus  Spiritus  sanclus. 

jEternus  Pater,  aetemus  Filius,  œternus 
Spiritus  sanctus. 

Et  tamen  non  très  œteini,  sed  unus  aîter- 
nus. 

Sicut  non  très  increati,  nec  Ires  ;»>niensi, 
sed  unus  increatus  el  unus  immensu^. 

Similiter  omnipotens  Pater  ,  omnipolens 
Filius,  omnipolens  Spiritus  sanctus. 

Et  tamen  non  très  omnipotentes,  sed  unus 
omnipolens. 

lia  Deus  Pater,  Deus  Filius,  Deus  Spiritus 
sanclus. 

Et  tamen  non  très  dii,  sed  unus  est  Deus. 

Ha  Dominus  Pater,  Dominus  Filius,  Do- 
minus Spiritus  sanctus. 

Et  tamen  non  très  domini,  sed  unus  est 
Dominus. 

Quia  sicut  singillatim  unamqunmque  per- 
souum  Deum  ac  Dominum  confilen  chris- 


1335 


DI€TI0NNA1RE  DES   CEREMONIES 'ET  DES  RITES  SACHES 


155G 


tiana  veritale  compelliniur,  ita  très  deos  aut 
dominos  dicere,  calholica  religione  prohi- 
bemur. 

Paler  a  nullo  est  factus,  nec  creatus,  nec 
genilus. 

Filius  a  Pâtre  solo  est,  non  factus,  nec 
creatus,  sed  genitus. 

Spiritus  sanclus  a  Pâtre,  et  Filio,  non  fac- 
tus, nec  erealus,  nec  genilus,  sed  proce- 
dens. 

Unus  ergo  Pater,  non  1res  patres  ;  unus 
Filius,  non  très  filii;  unus  Spiritus  sanctus, 
non  très  spiritus  sancti. 

Et  in  hac  trinitale  nihil  prius  aut  pos- 
lerius,  nihil  ma  jus  aut  minus,  sed  totœ 
1res  personœ  coœternœ  sibi  sunt  el  co- 
;equales. 

Ita  ut  per  omnia,  sicut  jam  supra  dictum 
est,  et  unilas  in  Tri  ni  la  te,  et  Trinitas  in  uni- 
taie  veneranda  sit. 

Qui  vull  ergo  salvus  esse,  ita  de  ïrinitate 
sentiat. 

Sed  necessarium  est  ad  œternam  salulem 
ut  intainalionem  quoque  Domini  nostri  Jesu 
Chris  li  fideliter  crodat. 

Est  ergo  fides  recta,  ut  credamus  et  confi- 
teamur,  quia  Dominus  noster  Jésus  Chri- 
slus,  Dei  Filius,  Deus  et  homo  estl 

Deus  est  ex  substantia  l'atris  anle  ssecula 
genilus,  et  homo  est  ex  substantia  Matris  in 
sœculo  natus. 

Perfeclus  Deus,  perfectus  homo,  ex  anima 
ralionali  et  humana  carne  subsistens. 

jEqualis  Patri  secundutn  divinitalem,  mi- 
nor  Paire  secundum  humanitatem. 

Qui  licet  Deus  sit  et  homo,  non  duo  tamen, 
sed  unus  est  Christus. 

Unus  aulein  non  conversione  divinitalis  in 
carnem ,  sed  assumplione  humanitatis  in 
Deum. 

Unus  oinnino  non  confusione  substantiœ, 
sed  unitale  personœ. 

Nam  sicul  anima  rationalis  et  caro  unus 
est  homo,  ita  Deus  et  homo  unus  est  Ghri- 
slus. 

Quia  passus  est  pro  salute  nostra,  des- 
cendit ad  inleros,  tertia  die  resurrexil  a 
niorluis. 

Ascendit  ad  cœlos,  sedet  ad  dexteram  Dei 
Patris  omnipolenlis;  inde  venturus  est  judi- 
care  vivos  et  mortuos. 

Ad  cujus  adventum  omnes  homines  resur- 
gere  habent  cura  corporibus  suis,  et  reddi- 
turi  sunl  de  faclis  propriis  ralionem. 

Et  qui  bona  egerunt  ibunt  in  vitam  œter- 
nam, qui  vero  mala  in  ignem  sternum. 

Hœc  est  (ides  calholica,  quam  nisi  quisque 
fideliter  firiniterque  crediderit,  salvus  esse 
non  poterit. 

Cloria  Patri,  etc. 

Psaume  90 

Qui  habitat  in  adjulorio  Altissiuii ,  etc. 
i*  xi.  art.  Dédicace. 

Psaume  67. 

Exsurgat  Deus,  el  dissipenler  inimici  ejus,  v 
etc.  (V ici.  art.  Abbé,  n.  6-2.) 
Psaume  69. 

Deus  in  adjutorium  meum  intende  tic. 
\Yid.  art.  Cloche,  n.  1.) 


Psaume  53. 
Deus,  in  nomine  tuo  salvum  me  fac,eîc. 
(.Vicl.  art.  Cloche,  n.  1.) 

Psaume  1 17 
Confitemini  Domino,  quoniam  bonus,  etc. 
(Yid.  art.  Mourants,  n.  18.) 
Psaume  3k. 
Judica,  Domine,  nocentes  me;  expugna 
impugnantes  me. 

Appréhende  arma  et  scutum,  el  exsurge 
in  adjutorium  mihi. 

Effunde  frameam,  et  conclude  adversus 
eos  qui  persequuntur  me;  die  animœ  meae  : 
Salus  tua  ego  sum. 

Confundantur  et  revereantur  quœrentes 
animam  meam. 

Avcrtantur  retrorsum  et  confundantur  co- 
gitantes mihi  mala. 

Fiant  tamquam  pulvis  anle  faciem  venli, 
et  angélus  Domini  coarctans  eos. 

Fiai  via  illorum  tenebrœ  et  lubricum ,  et 
angélus  Domini  persequens  eos. 

Quoniam  gratis  absconderunt  mihi  inte- 
ritum  laquei  sui  ;  supervacue  exprobraverunt 
animam  meam. 

Veniat  illi  laqueus  quem  ignorât,  et  cap- 
tio  quam  abscondit,  appréhendât  eum,  et  in 
laqueum  cadat  in  ipsum. 

Anima  autem  mea  exsultabit  in  Domino, 
et  delectabilur  super  salutari  suo. 

Omnia  ossa  mea  dicenl  :  Domine,  quis  si- 
milis libi? 

Eripiens  inopem  de  manu  fortiorum  ejus; 
egenum  el  pauperem  a  diripienlibus  eum. 

Surgentes  testes  iniqui,  quœ  ignorabam 
inlerrogabant  me. 

Relribuebant  mihi  mala  pro  bonis,  sterili- 
talem  anima;  meœ. 

Ego  aulem  eum  mihi  molesti  esseut,  in- 
duebar  cilicio. 

Humiliabam  in  jejunio  animam  meam,  et 
oratio  mea  in  sinu  meo  convertetur. 

Quasi  proximum  et  quasi  fratrem  nos- 
trum ,  sic  complacebam  ;  quasi  lugens  et 
contristatus  sic  humiliabar. 

Et  adversum  me  lœtati  sunt  et  convene- 
runt;  congregala  sunt  super  me  flagella,  et 
ignoravi. 

Dissipati  sunt,  nec  compuucti,  tentaverunt 
me  ;  subsannaverunt  me  subsannatione  ; 
frenduerunt  super  me  denlibus  suis. 

Domine,  quandorespicies?  restitue  animam 
meam  a  malignitale  eorum,  a  leonibus  uni- 
cam  meam. 

Confitebor  tibi  in  Ecclesia  magna;  in  po 
pulo  gravi  laudabo  te 

Non  supergaudeant  mihi  qui  adversantur 
mihi  inique;  qui  oderunt  me  gratis,  et  an- 
nuunt  oculis. 

Quoniam  mihi  quidem  pacifiée  loqueban- 
tur,  et  in  iracundia  terrai  loquenles,  dolos 
cogilabaul. 

Et  dilataverunt  super  me  os  suum;dixe- 
runt  :  Euge,  euge,  viderunt  oculi  nostri. 

Vidisti,  Domine,  ne  sileas;  Domine,  ne 
discedas  a  me. 

Exsurge,  et  inlcnde  judicio   meo;    Deus 
meus  et  Dominus  meus,  in  eau  sa  m  meam. 
Judica,  me  secundum  jusliliam  luam,  Du- 


IS57 


EXO 


EXO 


1358 


mine,   Deus    meus ,  et   non  supergaudeant 
milii.  i 

Non  dicanl  in  cordibus  suis  :  Euge,  euge, 
aniniœ  nostrœ;  nec  dicanl  :  devoravinius 
euin. 

Erubescant  et  revereanlur  simul,  qui  gra- 
tulanlur  nialis  meis. 

Induanlur  confusione  et  reverenlia  qui 
magna  loquunlur  super  me. 

Exsullentet  lœlentur  qui  volunt  juslitiam 
meam  ;  et  dicant  semper,  M;igniticelur  Do- 
minus,  qui  volunt  pucem  servi  ejus. 

El  lingua  mea  meditabitur  juslitiam  luam , 
tota  die  laudem  luam. 

Gloria  Patri  et  Filio,  etc. 
Psaume  30. 

In  te,  Domine,  speravi,  non  confundar  in 
œtemum;  in  justilia  lua  libéra  me. 

Inclina  ad  me  aurem  luam ,  accéléra  ut 
eruas  me. 

Eslo  mibi  in  Deum  protectorem  et  in  do- 
mum  refugii,  ut  salvum  me  facias. 

Quoniam  fortiludo  mea  et  refugium  meum 
es  tu,  et  propter  nomen  luuin  deduces  me 
et  enutries  nie. 

Educes  me  de  Iaqueo  hoc,  quem  abs- 
conderunt  mibi ,  quoniam  lu  es  protcctor 
meus. 

In  manus  tuascommendo  spirilum  meum; 
redemisti  me,  Domine,  Deus  verilatis. 

Odisli  observantes  vanitales  supervacue. 

Ego  autem  in  Domino  speravi  ;  exsultabo 
et  lœtabor  in  misericordia  tua. 

Quoniam  respexisti  bumililalcm  meam  ; 
salvasti  de  necessilatibus  animam  meam. 

Nec  conclusisti  me  in  manibus  inimici  ; 
slatuisli  in  loco  spalioso  pedes  meos. 

Miserere  mei,  Domine,  quoniam  tribulor; 
conturbatus  est  in  ira  oculus  meus,  anima 
mea  et  venter  meus. 

Quoniam  defecit  in  dolore  vita  mea,  et 
anni  mei  in  gemitibus. 

Infirmala  est  in  paupertale  virlus  moa,  et 
ossa  mea  conturbata  sunl. 

Super  omnes  inimicos  meos  factus  sum 
oppiohrium  cl  vicinis  meis  valde ,  et  timor 
aotis  meis. 

Qui  videbant  me  foras  fugerunta  me;  obli- 
vioni  dalus  sum  lamquam  mortuus  a  corde. 

Faclus  sum  lamquam  vas  perdilum  :  quo- 
niam audivi  viluperalionem  mullorum  com- 
morantium  in  circuitu. 

In  eo  dum  convenirent  simul  adversum 
me,  accipere  animam  meam  consiliali  sunl. 

Ego  aulem  in  le  speravi,  Domine;  dixi  : 
Deus  meus  es  lu,  in  manibus  tuis  sortes  mea;. 

Eripe  me  de  manu  inimicorum  meorum , 
et  a  persequentibus  me. 

Illustra  faciem  tuam  super  servum  tuum  ; 
salvum  me  Tac  in  misericordia  tua;  Domine, 
mon  confundar,  quoniam  invocavi  te. 

Erubescant  impii  et  deducantur  in  infer- 
num;  muta  Qanl  labia  dolosa. 

Quae  loquuntur  adversus  justum  iniquita- 
(em  ,  in  superbia  et  in  abusione. 

Ouam  magna  mullitudo  dulcedinis  luœ, 
Domine,  quam  abscondisli  timentibus  te. 

Perfecisti  eis  qui  sperant  in  te,  in  con- 
Speclu  fi'iorum  bominum. 


Abscondes  eos  in  abscondito  t'aciei  lua;,  a 
conturbalione  hominum. 

l'roteges  eos  in  labernaculo  tuo,  a  contra- 
diclione  liuguarum. 

Beneiliclus  Dominus,  quoniam  mirifica- 
vit  niisericordiam  suam  mibi  in  civilale  niu- 
nila. 

Ego  aulem  dixi  in  excessu  mentis  meœ  : 
Projectus  sum  a  facie  oculorum  tuoruin. 

Ideo  exaudisti  vocem  orationis  meœ,  dum 
clamarem  ad  te. 

Diligite  Dominum ,  omnes  sancli  ejus, 
quoniam  verilatem  requirel  Dominus,  et 
relribuet  abundanter  facienlibus  super- 
biam. 

Virilitcr  agile,  et  confortelur  cor  vestrum, 
omnes  qui  speralis  in  Domino. 

Gloria  Patri ,  et  Filio,  et  Spiritui  sancto. 

Sicut  erat  in  principio  et  nunc  et  semper, 
etc. 

Psaume  21. 

Deus,  Deus  meus,  respice  in  me;  quaro 
me  dereliquisti?  longe  a  salute  mea  verba 
deliclorum  meorum. 

Deus  meus,  clamabo  per  diem  ,  el  non 
exaudies  ;  el  nocte,  et  non  ad  insipienliam 
mibi. 

Tu  autem  in  sancto  habitas,  laus  Israël. 

In  te  speraverunt  patres  nostri;  sperave- 
runt,  et  liberasli  eos. 

Ad  te  clamaverunt,  et  salvi  facli  sunt;  in 
te  speraverunt,  et  non  sunt  confusi. 

Ego  aulem  sum  vermis,  et  non  homo;  op- 
probrium  hominum  et  abjeclio  plebis. 

Omnes  videntes  me  deriserunl  me;  loculi 
sunt  labiis,  et  moverunt  caput. 

Speravit  in  Domino,  eripiateum;  salvum 
facial  eum,  quoniam  vult  cuin. 

Quoniam  lu  es  qui  extraxisli  me  de  ven- 
tre; spes  mea  ab  uberibus  matris  meœ,  in  te 
projectus  sum  ex  utero. 

De  ventre  matris  meœ  Deus  meus  es  tu,  ne 
discesseris  a  me. 

Quoniam  (ribulatio  proxima  est,  quoniam 
non  est  qui  adjuvel. 

Circumdederunt  me  vituli  multi  ;  lauri 
pingues  obsederunt  me. 

Aperuerunt  super  me  os  suum;  sicut  leo 
rapiens  et  rugiens. 

Sicut  aqua  effusus  sum,  et  dispersa  sunt 
omnia  ossa  mea. 

Faclum  est  cor  meum  lamquam  cera  li- 
quescens,  in  medio  ventris  mei. 

Aruit  tamquam  lesta  virtus  mea,  et  lingua 
mea  adhœsit  faucibus  meis,  et  in  pulverem 
mortis  deduxisti  me. 

Quoniam  circumdederunt  me  canes  multi  ; 
coucilium  malignautium  obsedit  me. 

Foderunl  manus  meas  et  pedes  meos  ;  di- 
numeraverunt  omnia  ossa  mea. 

Ipsi  vero  consideraverunt  et  inspexerunt 
me;  diviserunt  sibi  vestimenta  mea,  et  super 
vestem  meam  miserunt  sortem. 

Tu  aulem,  Domine,  ne  elongaveris  auxi- 
lium  tuum  a  me  ;  ad  del'ensionem  meam  con- 
spire 

Erue  a  framea,  Deus,  animam  meam,  et  de 
manu  canis  unicam  meam, 


1330 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1510 


Salva  nie  ex  ore  leonis,  et  a  cornibus  uni- 
corniuni  humililatent  meam. 

Narra  ho  nomen  tuum  t'ralribus  meis  ;  in 
medio  Ecclesiœ  laiulaho  te. 

Qui  timelis  Dominum,  laudate  eum;  uni- 
,  ersum  semen  Jacob,  glorifieate  eum. 

Timeat  eum  onine  semen  Israël,  quoniam 
non  sprevil  neque  despexit  deprecalionem 
pauperis. 

Nec  avertit  faciem  suam  a  me,  et  eum  cla- 
marem  ad  eum,  exandivit  me. 

Apud  le  la  us  mea  in  Ecclesia  magna  , 
vota  uiea  reddam  in  conspeclu  limentium 
eum. 

Edent  pauperes,  et  saturabuntur,  et  lau- 
dabunl  Dominant  qui  requirunl  eum  ;  vivent 
corda  eorum  in  saeculum  saeeuli. 

Reminiscentur  et  convertenlur  ad  Domi- 
num  universi  fines  terrai. 

Et  adorabunt  in  cunspectu  ejus  universœ 
familiœ  gentium. 

Quoniam  Domini  est  regnum,  et  ipse  do- 
minabitur  gentium. 

Manducaverunt  et  adoraverunt  otnnes  pin- 
gues  terrae  ;  in  conspeetu  ejus  cadenl  oiunes 
qui  descendunt  in  terram. 

Et  anima  mea  illi  vivet,  et  semen  meutn 
serviet  ipsi. 

Anuuntiabilur  Domino  generatio  vcnlura, 
et  annunliabunt  cœli  justitiam  ejus,  populo 
qui  nascetur,  quem  feeit  Dominus. 

Gloria  Patri,  etc. 

Psaume  3. 

Domine,  quid  mulliplicati  sunt  qui  tabu- 
lant me?  Multi  insurgunl  adversum  me. 

Multi  dicunt  animée  mese  :  Non  est  salus 
ipsi  in  Deo  ejus. 

Tu  autem,  Domine,  susceptor  meus  es  ; 
gloria  mea,  et  exaltans  caput  meum. 

Voce  mea  ad  Dominum  clamavi,  et  exau- 
divit me  de  monte  sancto  suo. 

Ego  dormi vi,  etsoporalus  sum;  et  exsur- 
rexi,  quia  Dominus  suscepit  me. 

Non  limebo  millia  populi  circumdanlis 
me;  exsurge,  Domine,  salvum  me  tac,  Deus 
meus. 

Quoniam  tu  percussisti  omnes  adversanles 
m i In  sine  causa;  dentés  peccatorum  con- 
trivisli. 

Domini  est  salus,  et  super  populum  tuum 
benediclio  tua- 
Gloria  Patri,  etc. 

Psaume  10. 

In  Domino  confido  ,  quomodo  dicitis  ani- 
ma; meae  :  Transmigra  in  montent  sicut  pas- 
ser? 

Quoniam  ecce  poccatores  inlenderunt  ar- 
cum;  paraverunl  sagillas  suas  in  pharelra, 
ut  sagittent  in  obscuro  reclos  corde 

Quoniam  quœ  perfecisti  destruxerunt  ; 
juslus  autem  quid  iVcil? 

Dominus  in  Icmplo  sancto  suo;  Dominus 
in  cœlo  sedês  ejus. 

Oculi  ejus  in  paurjerem  respiciunt;  palpc- 
bree  ejus  ihlerrOgant  tilios  bominum. 

(I)  On  prie  Dieu  tout-puissant,  afin  que  l'esprit  d'ini- 
quité n'.nl  l'ins  de  pouvoir  sur  nue  telle  personne  ,  qu'il 

s'enfuie  et  uu  revienne  pas  ;  que  Dieu  la  comble  de  biens 


Dominus  interrogat  justum  et  impium  , 
qui  autem  diligit  iniquilatem  odit  animant 
suam. 

Pluet  super  peccatores  laqueos;  ignis,  et 
sulpbur;  etspiritus  procellarum,  pars  calicis 
eorum. 

Quoniam  juslus  Dominus,  et  justitias  di- 
lexit;  aequitatem  vidit  vultus  ejus. 

Gloria  Patri,  etc. 

Psaume  12. 

Usquequo,  Domine,  oblivisceris  me  in 
finem?  usquequo  avertis  faciem  tuant  a 
me? 

Quaindiu  ponam  consilia  in  anima  mea, 
dolorem  in  corde  meo  per  dicm? 

Usquequo  exaltabitur  inimicus  meus  su- 
per me?  respice  et  exaudi  me,  Domine,  Deus 
meus. 

Illumina  oculos  meos,  ne  umquam  obdor- 
niiam  in  morte  :  ne  quando  dicat  inimicus 
meus  :  Preevalui  adversus  eum. 

Qui  tribulant  me  exsultabunt  si  motus 
fuero;ego  autem  in  misericordia  tua  spe- 
ravi. 

Exsultabit  cor  meum  in  salutari  tuo;  can- 
labo  Domino  qui  bona  In  huit  niihi,  et  psal-» 
lam  nomini  Domini  allissimi. 

Gloria  Patri  et  Filio,'e(c. 

Oraison  après  la  délivrance  (1). 

Oramus  te,  Deus  omnipolens,  ut  spiritus 
iniquilalis  amplius  non  habcat  potestatem 
in  hoc  famulo  tuo  N.  {vel  famula  tua  N-), 
sed  ut  fugiat  et  non  reverlalur.  Ingredialur 
in  eum  (vel  in  eam),  Domine,  te  jubente,  bo- 
nitas  et  pax  Domini  noslri  Jesu  Chrisli  ,  pec 
quem  redempti  sumus,  et  ab  omni  malo  non 
limemus  quia  Dominus  nobiscum  est,  qui 
tecum  vivit  et  régnât  in  unitate  Spiritus 
sancti  Deus,  pér  omnia  ssecula  saeculorum. 
i'<j  Amen. 

EXORCISTE. 

L'exorciste  est  un  clerc  qui  a  reçu  le  troi- 
sième des  ordres  mineurs.  11  est  rare  main- 
tenant qu'ils  exercent  leurs  fonctions  sans 
être  prêtres.  Voy.  Ordination. 

EXTRÊME-ONCTION. 

(Extrait  du  Rituel  romain.) 


Du  sacrement  de  l'extrême- 
oucliou. 

1.  Le  sacrement  de 
l'extréme-onction  a 
élé  institue  par  Notre- 
Seigneur  Jésus-Christ 
comme  une  médecine 
céleste,  mile  à  l'âme 
et  même  au  corps.  Il 
faut  avoir  grand  soin 
de  ne  pas  en  priver 
les  malades  en  dan- 
ger, et  faire  en  sorte 
qu'ils  la  reçoivent , 
s'il  est  possible,  lors- 
qu'ils ont  encore  le 
plein  usage   de  leurs 


De  sacramento  extremsB 
unelioais. 

1.  Extremœunclio- 
nis  sacramentum ,  a 
Christo  Domino  insti- 
tutum,  tamquam  cœle- 
stis  medicina  non  a- 
nimœ  solum,sed  etiam 
corpori  salutaris,  om- 
ni studio  ac  diligenlia 
periculose  œgrotanti- 
bus  adhibenaum  est, 
et  eo  quidem  tempore, 
si  fieri  possit,  eum  i«- 
lis  adhuc  intégra  mens 
et  ratio  vigel  :  ut  nd 
uberiorem  sacramenti 


et  île  paix  par  Notre-Seigneur  Jésus-Chrisl  qui  nous  a  ra- 
chetés et  qui,  demeuraut  avec  nous,  nous  délivre  de  tout» 
crainte  du  mal. 


13H 

facultés;  afln  que  la 
grâce    du    sacrement 


EXT 


EXT 


1344 


se  répande  sur  eux 
avec  plus  d'abondan- 
ce, à  raison  de  la  foi 
et  des  pieux  mouve- 
ments de  leur  volonté 
qui  peuvent  accompagner  les 
l'huile  sainle. 

2.  D'abord  il  faut 
observer  que,  selon 
U  ne  cou  t  lime  générale 
dans  l'Eglise,  si  le 
temps  et  l'état  du  ma- 
lade le  permettent , 
l'exlréme-onctiondoit 
être  précédée  de  la 
pénitence  et  du  sacre- 
ment de  l'Eucharistie 

3.  Un  curé  doit  a- 
voir  dans  un  lieu  pro- 
pre et  décemment  or- 
né, etgarderaveesoin 
dans  un  vase  d'argent 
ou  d'étain  l'huile  des 
infirmes, que  l'évéque 
bénit  le  jeudi  saint; 
chaque  année  il  faut 
s'en  procurer  de  nou- 
velle, et  brûler  l'an- 
cienne; si  cependant 
il  vient  à  en  manquer 
pendant  l'année,  et 
qu'il  ne  puisse  pas 
s'en  procurer,  avant 
de  l'avoir  entière- 
ment épuisée,  il  peut 
y  ajouter,  en  moindre 
quantité,  de  l'huile 
non  bénite. 


gratiam  percipien- 
dam,  ipsi  etiam  suant 
fidem  ac  piam  animi 
voluntatem  con  ferre 
possint,  il  h  m  sacro  li- 
niuntur  oleo. 


onctions  de 


4.  On  peut  conser- 
ver l'huile  seule,  ou 
avec  du  colon,  ou  au- 
tre chose  semblable; 
mais  on  évite  bien 
mieux  le  péril  d'effu- 
sion en  la  portant 
chez  les  malades  avec 
du  colon. 

5.  On  doit  conférer 
ce  sacrement  aux  in- 
firmes qui,  étant  par- 
venus à  l'usage  de  la 
raison ,  paraissent 
dans  un  danger  pro- 
chain de  mort  à  rai- 
son d'une  maladie 
grave,  et  à  ceux  que 
leur  grand  âge  ex- 
pose à  mourir  au  pre- 
mier jour,  sans  autre 
infirmité. 

G.  Les  infirmes  qui 
l'ont  demandé    pen- 


2.  In  quo  illud  in 
primis  ex  gcneraliEc- 
clesiœ  consuetudine 
observandum  est,  ut 
si  tempus  et  infirmi 
conditio  permittat , 
ante  extremam  unc- 
tionem,  pœnitentiœ  et 
Eucharisties  sacra- 
menta  infirmis  prœ- 
beanlur. 

3.  Habeal  igitur 
parochus  loco  nitido 
et  decenter  ornato,  in 
vaseargenteo  seustan- 
neo  diligenter  custo- 
ditum  sacrum  oleum 
infirmorum,  quod  sin- 
gulis  annis  feria  I  in 
Cœna  Dominé  ub  epi- 
scopo  benediclum,  ve- 
teri  combusto,  reno- 
vandum  est.  Id  tamen, 
si  forte  infra  unnum 
aliquo  modo  ita  defi- 
ciat,  ut  sufficere  non 
posse  videatur,  neque 
aliud  benediclum  Ita- 
beri  queat,  modico 
olro  non  benediclo  in 
minori  quantilale  su- 
perinfuso  ,  reparuri 
potesl. 

k.  Oleum  porro  ip- 
sunt,  vel  per  se  solum, 
vel  in  bombacio  ,  seu 
re  simili,  servari  po- 
test,  sed  ad  evitandum 
effusionis  periculum 
tnulto  commodius  ad 
infirmas  deferturbom- 
bacio. 

5.  Débet  autem  hoc 
sacramentum  infirmis 
prœberi,  qui  cum  ad  u- 
sum  rationis  pervene- 
rinl,  tam  graviter  la- 
borant,  ut  morlis  pe- 
riculum imminere  vi- 
deatur, et  Us  qui  prw 
senio  deficiunl ,  et  in 
diem  videntur  mori- 
turi,  etiam  sine  aliu 
infirmitate. 

6.  Infirmis  autem, 
qui  dunt  sana  mente  et 


oant  qu'ils  avaient 
l'usage  de  la  raison  et 
des  sens,  ou  qui  l'au- 
raient vraisemblable- 
ment  demandé,  ou  qui 
ont  donné  des  signes 
de  contrition,  quand 
même  ils  auraient  en- 
suite perdu  l'usage  de 
la  parole  et  des  sens, 
quoique  en  démence  o 
pas  néanmoins  en  être 

7.  Mais  s'il  est  vrai- 
semblable que  l'in- 
firme en  frénésie  ou 
en  démence  fera  quel- 
que chose  contre  le 
respect  dû  au  sacre- 
ment, il  ne  faut  lui 
faire  les  onctions 
qu'en  éloignant  ce 
danger,  ou  quand  il 
est  entièrement  passé. 

8.  11  faut  absolu- 
ment le  refuser  aux 
impénitents,  à  ceux 
qui  meurent  dans  un 
état  manifeste  de  pé- 
ché mortel,  aux  ex- 
communiés, à  ceux 
qui  n'ont  pas  reçu  le 
baptême. 

9.  On  ne  doit  pas 
l'administrer  aux  mi- 
litaires avant  le  com- 
bat, à  ceux  qui  vont 
s'exposer  aux  dangers 
de  la  navigation,  d'un 
voyageou  autres  sem- 
blables, aux  crimi- 
nels qu'on  va  exécu- 
ter à  mort,  aux  en- 
fants qui  n'ont  pas 
l'usage  de  la  raison. 

10.  Si  le  malade  est 
à  l'extrémité,  s'il  est 
à  craindre  qu'il  ne 
meure  avantqu'on  ait 
achevé  les  onctions, 
on  les  commence  de 
suite  à  cet  endroit  : 
Per  istam  sanctam 
unctionem,  etc.,  ci- 
après;  s'il  survit  en- 
suite, on  dit  par  ordre 
les  oraisons  qui  ont 
été  omises. 

U.Sion  doute  qu'il 
vive  encore,  on  con- 
tinue les  onctions  en 
se  servant  de  cette 
formeconditionnelle  : 
Si  vivis ,  per  istam 
sanctam  unctionem , 
etc.,  comme  ci-après. 

12.   Si    le    malade 


integris  sensibusessent 
illud  petierunt,  seu  ve- 
risimililer  petiissent, 
seu  dederinl  signa  con- 
tritionif,  etiumsi  de 
inde  \loquelam  omise- 
ri nt,  vel  ameutes effecli 
sint,  tel  délirent,  uut 
uitv  sentianl ,  nihilo- 
miniÂsprœbeatuf. 
u  en  délire,  ne  doivent 
privés. 

7.  Sed  si  infirmus 
dum  phrenesi  aut  a- 
mentia laborat  verisi- 
militer  posset  quid- 
quam  facere  contra  re- 
verentiam  sacrumenii, 
non  inungatur ,  nisi 
periculum  totlaturom- 
nino. 


8.  Impœnitentibus 
vero  et  qui  in  mani- 
festo  peccalo  morluli 
moriunlur,  et  excom- 
mun i cutis,  et  nondum 
baplizatis  penitus  de- 
negetur 


9.  Non  ministretur 
etiam  prœlium  inilu- 
ris,  aut  nuvii/utionem, 
aut  peregrinatiunem, 
aut  alia  pericula  su- 
bituris  ,  aut  reis  ulti- 
mo  supplicia  rnox  af- 
ficiendis  ,  aut  pueris 
rationis  usum  non  ha- 
bentibus. 


10.  Si  quis  autem 
laborat  in  extremis,  et 
periculum  immineat 
ne  decedal  antequam 
finiantur  unctiones , 
cito  ungatur ,  inci- 
piendo  abeo  loco:  Per 
istam  sanctam  unctio- 
nem, etc.,  ut  infra, 
deinde  si  adhuc  super- 
vient, dicantur  ora- 
lioncsprœtermissœsuo 
loco  positif. 

11.  Quod  si  dubilet 
an  vivat  adhuc,  unc- 
tiunem  prosequatur 
sub  conditione  pro- 
nuntiando  formant  di- 
cens  :  Si  vivis,  per 
istam  sanctam  unctio- 
nem, etc.,  ut  infra. 

12.  Si    vero    dum 


(1)  Dans  quelques  diocèses,  elle  doit  précéder 


4545 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


15U 


meurt  pendant  qu'on 
lui  fait  les  onctions, 
le  prêtre  ne  doit  pas 
passer  outre;  il  laisse 
tout  ce  qui  a  été 
omis. 

13.  S'il  arrive  qu'un 
malade,  après  la  con- 
fession de  ses  péchés, 
est  près  de  sa  fin,  le 
saint  viatique  et 
l'huile  des  infirmes 
peuvent  être  portés 
parle  même  prêtre, 
s'il  ne  peut  pas  avoir 
unautre  prétroou dia- 
cre qui  porte  l'huile 
sainte  sans  appareil, 
étant  revêtu  d'un  sur- 
plis et  marchant  der- 
rière le  prêtre  qui 
porte  le  saint  viatique; 
quand  le  malade  a 
communié,  le  prêtre 
lui  fait  les  onctions. 


inungitar,  infirmus 
dececlal,  presbyter  ul- 
tra non  procédât,  et 
prœdictas  oraïiones 
omittat. 

13.  Si  autem  acci- 
dent infirmum  post 
peccatorum  suorum 
confessionem  ad  exi- 
lum  vitœ  properare, 
tune  cum  sacro  via- 
tico  poterit  et  oleum 
infirmorum  ad  eum 
deferri  per  ipsum  sa- 
cerdotem  qui  de fer t 
sacram  Eucharistiam; 
si  tamen  alius  presby- 
ter  vel  diaconus ,  qui 
oleum  sanclum  défé- 
rât haberi  possit,  per 
ipsum  deferalur,  qui 
superpelliceo  indulus 
cum  oleo  sacro  occulte 
de  lato  sequalur  sacer- 
dotem  vialicum  por- 

tantem;et  poslquam  infirmus  viaticumsumpse- 

rit,  inungatur  a  sacerdote. 

14.  On  ne  doit  pas        14.  In  eadem  infir~ 

réitérer  ce  sacrement    mitate  hoc  sacramen- 


dans  la  même  mala- 
die, si  ce  n'est  quand 
elle  dure  longtemps, 
lorsque  le  malade , 
ayant  repris  des  for- 
ces, est  de  nouveau 
en  péril  de  mort. 

15.  On  doit  surtout 
faire  les  onctions  aux 
cinq  parties  du  corps 
que  la  nature  a  don- 
nées à  l'homme  com- 
me les  organes  des 
sensations,  savoir, 
aux  yeux,  aux  oreil- 
les, aux  narines,  à  la 
bouche  et  aux  mains; 
cependant  les  pieds 
et  les  reins  peuvent 
aussi  recevoir  les  onc- 
tions; mais  par  dé- 
cence on  omet  tou- 
jours celte  dernière 
envers  les  personnes 


tum  iterari  non  débet, 
nisi  diuturna  sit,  ut 
cuminfirmus  cenvalue- 
rit,  iterum  in  pericu- 
lum  mortis  incidit. 


15.  Quinque  vero 
corporis  partes  prœci- 
pue  ungi  dehent,  quas 
veluti  senstium  instru- 
menta homini  natura 
tribuit  :  nempe  oculi, 
aures,  nares,  os,  et 
manus  ;  attatnen  pedes 
etiàm,  et  renés  un- 
yendi  surit  ;  sed  renum 
unctio  in  mulieribus, 
honestalisqralia,  sem- 
per  omittitur,  atque 
etiàm  in  viris,  quundo 
infirmus  commode  mb- 
veri  non  potest.  Sed 
sive  in  mulieribus  sive 


in  vins  alia  corporis 
pars  pro  renibus  ungi 
non  débet. 


du  sexe,  et  même  en- 
vers les  hommes, 
quand  le  malade  ne 
peut  pas  commodé- 
ment se  remuer.  On  ne  doit  faire  les  onc- 
tions sur  aucune  autre  partie  du  corps 
pour  suppléer  à  celle   des  reins 


16.  Les  prêtres  re- 
çoivent l'onction  des 
mains  en  dehors,  et 
les  autres  malades  en 
dedans. 

17.  En  faisant  les 
onctions  aux  yeux  , 
aux  oreilles  et  autres 
parties  du  corps  qui 
sont  doubles,  le  prê- 
tre doit  avoir  soin  de 
ne  pas  achever  la 
forme  avant  d'avoir 
fait  les  deux  onctions. 

18.  Si  quelqu'un  est 
privé  d'un  membre, 
on  fait  l'onction  sur 
la  partie  voisine, sans 
changer  la  forme. 

19.  La  forme  de  ce 
sacrement  usitée  dans 
l'Eglise  romaine  est 
cette  prière  soleniielle 
que  le  prêtre  faità  cha- 
que onction,  en  di- 
sant : 

Per  istam  sanctam 
unctionem,  etc. 


10.  Manus  vero,  quœ 
reliquis  infirmis  inte- 
riusungi  debent,pres- 
byteris  exterius  un- 
gantur. 

17.  Dum  oculos,  au- 
res, et  alia  corporis 
membra,  quœ  paria 
sunt,  sacerdos  ungit, 
caveat  ne  altero  ipso- 
rum  inungendo  ,  sa- 
cramen  l  i  formamprius 
absolvat,  quant  ambo 
hujusmodi  puria  mem- 
bra perunxerit. 

18.  Si  quis  autem  sit 
aliquo  membro  mutila- 
tus,  pars  loco  illi 
proxima  inungatur  , 
eadem  verborum  for- 
ma. 

19.  Hujus  autem 
sacramenti  forma,  qua 
sancta  Itomana  EccU' 
sia  utilur ,  solemnis 
illa  precatio  est,  quam 
sacerdos  ad  sinqulas 
uneliones  adhibelt  , 
cum  ait  : 

Per  istam  sanctam 


unctionem  et  suam 
piissimam  misericordiam  indulgeal  tibi  Do- 
minus  quidquid  per  visum  sive  per  audi- 
lum,  etc.,  deliquisti 

Ordo  ministrandi  sacramenlum  extreiaaeunctionis  (1). 
20.  Sacerdos  igitur  hoc  sacramentwn  minis- 
(raturus,  quatenus  firri  poterit,  parari  curet 
apud  infirmum mensam  mappa  candida  cooper- 
tam,  itemque  vas  in  quo  sit  bombacium,  seu 
quid  simile  in  seplem  globulbs  distinctum,  ad 
abstergendas  partes  inunctas,  medullam  panis 
ad  detergendos  digitos,  et  aquam  ad  abluendas 
tucerdotis  manus,  ceream  item  candelam,  quœ 
deindv  accensa  ipsi  ungenti  lumen  prœbeat. 
Denique  operam  dabit  ut  quanta  poterit  mun- 
ditia  uc  nitore  hoc  sacramenlum  minislretur. 


EXTRAIT    DU    RITUEL    DE    TOULON 


(1)  Ordre  pour  administrer  le  sacrement  de  l'extrême- 
onclion. 

20.  Le  curé  ou  autre  prêtre  qui  doit  ad- 
ministrer le  sacrement  de  l'extrènie-onction 
avertira  que  le  lit  du  malade  soit  couvert 
d'un  linge  blanc;  que  sa  chambre  soit  dans 
une  propreté  convenable,  autant  que  faire  se 
pourra;  que  l'on  y  prépare  une  table  cou- 
verte d'une  nappe  blanche  ,  pour  y  mellre 
l'huile  des  infirmes,  sur  laquelle  il  convient 
de  mettre  un  crucifix,  avec  deux  chandeliers 
garnis  de  deux  cierges  allumés,  et  où  il  doit 
y  avoir  un  peu  de  mie  de  pain   pour  frotter 


les  doigts  du  prêtre.  Il  y  aura  aussi  de  l'eau 
bénite  dans  un  vase  avec  un  aspersoir ,  un 
bassin  ou  une  assiette  où  il  y  ait  sept(ou  huit) 
pelotons  d'étoupe  ou  de  colon  bien  propres, 
pour  essuyer  les  parlies  du  corps  après  que 
les  onctions  y  auront  élé  faites;  une  autre 
assiette  où  il  y  aura  un  cornet  de  papier 
blanc  pour  y  metlre  les  pelotons  après  cha- 
que onclion;  une  aiguière  et  un  pot  pour  y 
mellre  de  l'eau,  avec  une  serviette  blanche, 
et  un  plat  ou  bassin  pour  recevoir  l'eau  et 
les  miellés  de  pain,  quand  le  prélre  se  lavera 
les  mains.  Enfin,  il  fera  en  sorte  que  tout  s? 


Pax  huic  clomui. 


1545  EXT 

21.  Deinde  convocatis  clericis  seu  minislris, 
vel  sallem  uno  clerico  qui  crucem  sine  hasla, 
aquom  benedictam  cum  aspersurio,  et  librum 
Rilualem  déferai,  ipse  parochus  decenteracci- 
pit  vas  sacri  olei  infirmorum  sacculo  serico 
violacei  coloris  inclusum,  iltudque  caicle  de- 
fert,  ne  effundi  possit.  Quod  si  longius  iler 
peragendum,  aut  etiam  equitandum  sit,  vel 
atias  adsit  periculum  effusionis,  vas  olei  sac- 
culo aut  bursa  inclusum,  ut  dictum  est,  ad 
collum  appendat,  ut  commodius  et  securius 
perferat.  Procédât  autem  sine  sonitu  campa- 
nule?. Cum  perventum  fuerit  art  locum  ubija- 
cetinfirmus,  sacerdos  intrans  cubiculum  dicit  : 

EXTRAIT  DU  RITUEL  DE   TOULON 


EXT  131C 

i\  Et  omnibus  habitanlibus 


m  ea. 

22.  Deinde  deposito  oleo  super  mensam, 
superpelliceostolaqueviolaceaindutus,œgroto 
crucem  pie  deosculandam  porrigit  ;  mo.r  in 
modum  crues  eum  aqua  benedicta,  et  cubicit- 
lum  et  circumstantes  aspergit,  dicens  anti- 
phonam  Asperges,  etc.  Quod  si  œgrotus  vo- 
laerit  confileri,  audiat  illum,  et  absolvat. 
Deinde  piis  verbis  illum  consolelur,  et  de  hu- 
jus  sacramenti  vi  atquc  efficacia,  si  tempus 
ferai,  breviter  admoneal,  et  quantum  opus 
sit,  ejus  animum  confirmet  et  in  spem  erigat 
vitœ  œternœ. 


fasse  avec  la  décence  et  le  respect  dû  à  un 
sacrement  de  l'Eglise. 

Lorsqu'il  sera  temps  de  partir,  il  sera  bon 
de  faire  avertir  le  peuple  par  un  certain  son 
de  cloche,  afin  qu'il  offre  à  Dieu  ses  prières 
pour  le  malade. 

21.  Tout  étant  disposé  pour  l'administra- 
tion de  ce  sacrement,  le  prêtre  ira  à  l'église, 
se  lavera  les  mains,  prendra  sur  sa  soutane 
un  surplis  et  une  étole  violette,  et,  s'élant 
mis  un  moment  à  genoux  devant  le  grand 
aulel  pour  demander  à  Dieu  la  grâce  de  bien 
s'acquitter  de  cette  fonction,  il  prendra  avec 
respect  le  vase  des  saintes  huiles  ,  couvert 
d'un  voile  violet  ou  renfermé  dans  un  sac  de 
couleur  violette,  et  le  portera  de  telle  sorte 
que  l'huile  ne  puisse  verser;  et,  s'étant  cou- 
vert, il  ira  à  la  maison  du  malade,  précédé  de 
quelques  clercs ,  ou  du  moins  d'un  qui  por- 
tera une  croix  sans  bâton,  le  bénitier  avec 
l'aspersoir,  en  cas  qu'il  n'y  en  eût  pas  chez 
le  malade,  et  le  Rituel. 

On  ne  sonnera  point  de  clochette  ni  en  al- 
lant, ni  en  venant,  à  moins  que  l'on  ne  porte  en 
même  temps  le  saint  sacrement.  Que  s'il  faut 
aller  loin  ,  ou  que  les  chemins  et  le  temps 
soient  mauvais,  le  curé  ou  un  autre  prêtre 
pourra  monter  à  cheval  en  soutane  seule- 
ment, et  portera  l'huile  des  infirmes  dans  une 
bourse  pendue  à  son  cou  et  attachée  sur  lui 
avec  la  précaution  requise,  et  lorsqu'il  sera 
arrivé  à  la  maison  du  malade,  il  se  revêtira 
de  son  surplis  el  de  son  étole  qu'il  y  aura 
fait  porter.  Pendant  le  chemin  il  ne  saluera 
personne  ,  se  tiendra  appliqué  à  Dieu  et  ré- 
citera des  psaumes  ou  autres  prières  pour  le 
malade. 

En  entrant  dans  la  chambre  du  malade,  il 
dira  : 

j  Pax  huic  domui;  iî|  Et  omnibus  habilan- 
tibus  in  ea. 

22.  Puis,  ayant  mis  les  saintes  huiles  sur 
la  table  qu'on  aura  préparée,  il  prendra  le 
crucifix  et  le  fera  baiser  au  malade,  en  lui 
disant  : 

«  Voilà  l'image  de  Jésus  crucifié  ;  adorez- 
le  souffrant  pour  votre  amour;  adorez-le  du 
plus  profond  de  votre  cœur,  el  niellez  toute 
votre  confiance  en  sa  bonté  et  en  sa  miséri- 
corde infinie.  » 

Ayant  remis  le  crucifix  sur  la  labié,  il 
:  rendra  l'asDersoir  et  ietlera  de  l'eau  bénite 


sur  le  malade  et  sur  les  assistants,  en  forme 
de  croix,  en  disant  : 

Asperges  me,  Domine,  hyssopo,  et  mùnda- 
bor  ;  lavabis  me.  et  super  nivem  dealbabor. 

Ensuite  le  prêtre  s'approchant  du  malade 
lui  demandera  à  voix  basse  s'il  n'a  rien  sur 
sa  conscience  qui  lui  fasse  de  la  peine.  S'il 
témoigne  vouloir  se  confesser,  il  fera  retirer 
les  assistants,  l'entendra  et  lui  donnera  l'ab- 
solution s'il  est  en  état  de  la  recevoir.  S'il 
découvre  que  le  malade  ait  vécu  dans  quel- 
que inimitié  publique,  il  l'obligera  sur  l'heure 
de  se  réconcilier  et  de  faire  venir,  s'il  se  peut, 
les  personnes  avec  lesquelles  il  a  été  brouillé  ; 
et  s'il  n'est  plus  possible  de  les  appeler  ,  il 
l'obligera  de  déclarer  tout  haut  le  désir  qu'il 
aurait  eu  de  les  voir  pour  se  réconcilier  avec 
elles  ,  chargeant  quelqu'un  des  assistants  de 
les  assurer  qu'il  les  aime,  leur  pardonne  de 
bon  cœur  ,  et  qu'il  les  prie  de  vouloir  lui 
pardonner.  Si  l'inimitié  est  secrète,  il  pren- 
dra les  précautions  les  plus  propres  que  sa 
prudence  lui  suggérera,  pour  obliger  ce  ma- 
ladeà  se  réconcilier  le  plus  tôt  qu'il  le  pourra, 
et  pour  s'assurer  de  la  sincérité  de  ses  dis- 
positions. 

Lorsque  le  malade  a  perdu  la  parole  ,  il 
faut  l'exhorter  à  demander  intérieurement 
pardon  à  Dieu  de  ses  péchés;  pour  l'y  aider, 
on  devrait  prononcer  tout  haut  et  distincte- 
ment un  acte  de  contrition  ;  s'il  donne  quel- 
que marque  de  regret  d'avoir  offensé  Dieu  , 
il  faudra  l'absoudre. 

Lorsque  le  malade  connaît  et  entend ,  le 
prêtre  s'étant  couvert  lui  dira  quelques  pa- 
roles de  consolation,  et  en  lui  expliquant  en 
peu  de  mots  la  vertu  et  les  effets  du  sacre- 
ment qu'il  va  recevoir,  il  le  portera  à  pren- 
dre confiance  en  la  bonté  et  la  miséricorde 
de  Dieu,  lui  parlant  à  peu  près  en  ces  termes: 
Exhortation. 

Nous  allons,  monsieur  (ou  madame)  mon 
frère  (ou  ma  sœur),  vous  administrer  un  sa- 
crement que  Jésus-Christ  a  institué  pour  le 
soulagement  spirituel  et  corporel  des  mala- 
des. Pour  le  recevoir  dignement,  abandonnez 
votre  cœur  à  la  douleur  la  plus  amère,  dont 
vous  serez  capable,  d'avoir  offensé  un  Dieu 
aussi  aimable,  dont  la  bonté  va  vous  munir 
d'un  sacrement  qui  peut  vous  procurer  de  si 
grands  avantages  dans  l'état  où  la  maladie 
vous  a  réduit.  Animez  voire  foi;  que  rien  ne 


1317  DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES 


4348 


23.  Postea  dicat  versiculum. 

Adjulorium  nostrum  in  nomine  Domini, 
^  Qui  fecit  cœlum  et  lerram. 

f  Dominus  vobiscum  ;  ^.  Et  cum  spiritu 
tuo. 

Or  émus  (1). 

Introeat,  Domine  Jesu  Christe  ,  domum 
hanc  sub  nostrœ  humilitatis  ingressu,  œterna 
félicitas,  divina  prosperitas,  serena  lœlilia, 
charitas  frucluosa,  sanilas  sempiterna  ;  effu- 
giat  ex  hoc  loco  accessus  daîmonum,  adsint 
angeli  pacis,  domumque  hanc  deserat  oinnis 
maligna  discordia.  Magnifica,  Domine,  su- 
per nos  nomen  sanclum  tuum,  et  benedicf 
noslrae  conversationi;  sanclifka  noslrae  hu- 
militatis ingressum,  qui  sanctus  et  pius  es  > 
elpermanes  cum  Paire  et  Spiritu  sancto  in 
sœcula  sœculorum.  Amen. 

Oremus  et  deprecemur  Dominum  nostrum 


Jesam  Christum,  ut  benedicendo  benedicalf 
hoc  tabernaculum  et  omncs  habitantes  in  eo, 
et  det  eis  angelum  bonum  cuslodem  ,  et  fa- 
cial eos  sibi  servire  ad  considerandum  tuira- 
bilia  de  lege  sua  ;  avertat  ab  eis  omues  con- 
trarias poleslates;  eripiat  eos  ab  omni  for- 
midine  et  ab  omni  perturbalione,  ac  sanos 
in  hoc  tabernaculo  custodire  dignetur.  Qui 
cum  Pâtre  et  Spiritu  sancto  vivit  et  régnât 
Deus  in  saecula  sseculorum.  Amen. 
Oremus. 

Exaudi  nos, Domine  sancte,  Pater  omnipo- 
tens,  aeterne  Deus,  et  niittere  digneris  san- 
cluin  angelum  tuum  de  cœlis,  qui  custodiat, 
foveat,  protegat,  visilet  atque  defendat  omnes 
habitantes  in  hoc  habitaculo.  Per  Christum 
Dominum  nostrum.  Amen. 

24.  Quœ  oraliones,  si  tempus  non  patiatur, 
ex  parte  vcl  in  totum  poterunt  omitti.  Tum 


EXTRAIT  DU  RITUEL  DE  TOULON 


soit  capable  de  l'ébranler  ou  de  la  distraire  ; 
animez  votre  confiance  en  Dieu  et  aux  mé- 
rites de  Jésus-Christ.  Tout  a  besoin  en  vous 
de  soutien  et  de  remède,  l'âme  et  le  corps. 
Votre  corps  est  tombé  dans  l'abattement  par 
la  violence  de  la  maladie;  votre  âme  est  de- 
venue languissante  par  l'extrême  -faiblesse 
de  votre  corps;  les  douleurs  vous  accablent  ; 
le  démon  est  attentif  à  vous  tendre  des  piè- 
ges pour  vous  surprendre.  Un  état  si  triste 
et  des  besoins  si  pressants  demandent  un 
prompt  et  puissant  secours;  vous  le  trouve- 
rez dans  l'extrêine-onctioii  que  vous  allez 
recevoir.  Ce  sacrement  va  vous  purifier  et 
consacrer  de  nouveau.  Les  onctions  saintes, 
faites  sur  plusieurs  endroits  de  votre  corps, 
effaceront  vos  iniquités  et  chasseront  les  en- 
nemis de  votre  salut.  Le  signe  de  la  croix 
formé  sur  vous  les  vaincra  et  vous  fera  triom- 
pher de  leur  malice.  Vos  jeux  deviendront 
purs, vos orcilleschastes, votre  bouche  sainte, 
vos  mains  innocentes,  vos  mauvaises  démar- 
ches seront  enfin  rectifiées  parla  vertu  de  ce 
sacrement,  qui  diminuera  vos  douleurs  et 
même  vous  rendra  la  santé,  s'il  est  expédient 
pour  votre  bien  spirituel;  qui  Fortifiera  votre 
âme  contre  toute  sorte  de  faiblesses;  qui  re- 
lèvera votre  courage;  qui  vous  procurera 
une  bonne  mort,  le  précieux  don  de  la  per- 
sévérance et  la  grâce  de  supporter  avec  pa- 
tience votre  mal.  Unissez-vous  donc  à  Notre- 
Seigneur  Jésus  souffrant  sur  Li  croix;  de- 
mandez-lui l'esprit  avec  lequel  il  a  souffert 
et  s'est  soumis  à  la  mort  pour  vos  péchés  ; 
abandonnez-vous  comme  lui  à  la  volonté  de 
Dieu,  et  faites-lui  un  sacrifiée  de  votre  pro- 
pre vie.  Demandez  pardon  a  Dieu  ,  dans  le 
fond  de  votre  cœur  et  par  le  motif  de  son 
amour,  de  tous  les  péchés  de  votre  vie  passée, 
principal enl  de  ceux  que  vous  avez  com- 
mis par  la  vue,  par  les  oreilles,  par  les  na- 
rines ,  par  la  langue,  par  le  goût,  parles 
mains,  par  les  pieds,  à  mesure  que  nous  fe- 
rons l'onction  sainte  sur  chacune  de  ces  par- 
lies  ;  surtout  prolestez  à  Dieu  que  vous  l'ai— 

(1)  L'eïbor talion  ci-jointe  développe  l'objet  île  louies 
i  es  i  riferes  ;  mi  v  demande  i  êloixneinenl  'lu  démon  et  de 
tuui  ce  qu'il  rem  faire,  par  l'imposition  des  mains  du  piê- 


mez  de  tout  votre  cœur,  pour  reconnaître 
l'amour  qu'il  vous  témoigne  jusqu'à  la  fin  , 
et  unissez-vous  intérieurement  à  toutes  les 
prières  que  l'Eglise  va  faire  pour  vous. 

Le  prêtre,  se  tournant  ensuite  vers  les  as- 
sistants, dira  : 

Et  vous,  mes  frères,  qui  vous  trouvez  ici 
présents,  je  vous  conjure  de  faire  en  sorte 
que  votre  présence  soit  utile  à  notre  malade  ; 
pri^z  pour  lui  avec  l'Eglise;  faites  en  sa  fa- 
veur ce  que  vous  serez  bien  aise  qu'on  fasse 
pour  vous  lorsque  vous  vous  trouverez  dans 
la  même  silualion.  Je  vous  prie  de  réciter 
tout  bas  à  cette  intention  quelques-uns  des 
sept  psaumes  pénilentiaux  ,  ou  les  litanies 
des  saints ,  ou  d'autres  prières  selon  votre 
dévotion,  ou  de  vous  unir  à  celles  que  l'E- 
glise va  faire  pour  lui. 

23.  L'exhortation  étant  finie,  tous  les  as- 
sistants se  mettront  à  genoux  pour  prier. 
Cependant  le  prêtre  prendra  le  Rituel  ;  et, 
étant  debout,  découvert,  et  tourné,  partie 
vers  le  lit  du  malade  ,  et  partie  vers  le  cru- 
cifix qui  sera  sur  la  table,  il  dira  tout  haut 
les  prières  suivantes  : 

t  Adjulorium  nostrum,  etc. 
Oremus. 

Introeat,  Domine  Jesu  Christe,  domum 
hanc,  etc. 

Oremus  el  deprecemur  Dominum,  etc. 
Oremus. 

Exaudi  nos,  Domine  sancle,  Pater  omnipo- 
len»,  etc. 

i\.  Si  le  malade  est  pressé,  on  pourra 
omettre  ces  oraisons  en  lout  ou  en  partie. 

Le  malade  dit  ensuite  le  Confiteor  en  latin 
ou  en  langue  vulgaire,  ou  s'il  ne  peut  le  ré- 
citer, le  clerc  le  dira  pour  lui  étant  à  genoux  ; 
puis  le  prêtre  dira  :  Misereatur  tut,  etc.  In- 
dulgentiam,  etc.  Le  prêtre  lavera  ensuite  ses 
mains,  el  elant  toujours  découvert,  se  tour- 
nant vers  le  malade,  il  fera  Irois  signes  de 
croix  vers  lui,  en  disanl  : 

In  nomine  Patris  f,  et  Filii  fi  et  Spirilus  f 
sancli,  etc. 

lie  ci  l'invocation  de  tons  le?  saints;  on  demande  l'assi- 
stai)! e  des  anges  'le  pain,  el  en  particulier  d'un  ange  gar- 
dien de  ce  lieu. 


1549 


EXT 


EXT 


«50 


de  more  facta  confessione  generali,  Latino  vel 
vulgari  sermone  sacerdos  dicat  :  Miserealur 
tui,  etc.  Indulgentiam,  absolutionem,  etc. 

Antequam  parochus  incipiut  ungere  infir- 
mant, moneat  estantes  ut  pro  Mo  orent,  et  ubi 
commodum  fuerit,  pro  loco,  tempère  et  as- 
tanlium  numéro  vel  qualitate,  récitent  septem 
psaimos  pœnitentiales  ami  litaniis  ,  vel  alias 
preces,  dum  ipse  unctionis  sacramentum  ad- 
ministrai, mox  dicat  : 

In  nomine  Patris  f,  et  Filii  f ,  et  Spiritus 
sancli  f  exslinguatur  in  te  omnis  virlus  dia- 
boli  per  imposilionem  nianuuiu  noslrarum, 
et  per  invocationem  omnium  sanctorum,  an- 
gclorum  ,  archangelorum,  patriarcharum, 
prophetarum,  apostolorum,  marlyrum,  con- 
îessorum,  virginum  atque  omnium  simul 
sanctorum.  Amen. 

Deinde  inlincto  poltice  in  oleo  snneto  in 
modum  crucis  ungit  infirmum  in  partibus  hic 
subscriptis.aplando proprio  loco  verba  forma? 
in  hune  modum. 

Ad  oculos. 

Per  islam  sanctam  unctionem  f  et  suam 
piissimam  misericordiam  indulgeat  tibi  Do- 
niinus  quiquid  per  visum  deliquisli.  Amen. 

25.  Minisler  vèro,  si  est  in  sacris,  vel  ipse- 
met  sacerdos  post  quamlibet  unctionem  tergat 
loca  inuncln  novo  globulo  bombacii  vel  rei 
similis,  eaquein  vase  mundo  reponat,  et  ad  ec- 
clesiam  postea  déférât,  comburat,  cineresque 
projiciat  in  sacrarium. 


Ad  aures. 
Per  istam  sanctam  unctionem  f  et  suam 
piissimam  misericordiam  indulgeat  tibi  Domi- 
nas quidquid  per  auditum  deliquisli.  Amen. 

Ad  tiares. 
Per  istam  sanctam  unctionem  f  et  suam 
piissimam  misericordiam  indulgeat  tibi  Domi- 
nus  quidquid  per  odoralum  deliquisli.  Amen. 
Ad  os,  compressis  labiis. 
Per  istam   sanctam  unctionem  f  et  suaiu 
piissimam  misericordiam   indulgeat  tibi  Do- 
minus  quidquid   per   gustum  et  locutionem 
deliquisli.  Amen. 

Ad  manus 

Per  istam  sanctam  unctionem  f  et  suam 
piissimam  misericordiam  indulgeat  tibi  Do- 
minus  quidquid  per  tactum  deliquisli.  Amen. 

Et  adverte,  quod  sacerdotibus ,  ut  dictum 
est,  manus  non  inunguntur  interius,  sed  exte- 

Ad  pedes. 
Per  istam  sanctam  unctionem  f  et  suam 
piissimam  misericordiam   indulgeat  tibi  Do- 
minus   quidquid    per     gressum    deliquisli, 
Amèn. 

Ad  lumbos,  sive  renés. 

Per  istam  sanctam  unctionem  f  et  suam 
piissimam  misericordiam  indulgeat  tibi  Do- 
minus  quidquid  per  lumborumdelectalionem 
deliquisli.  Amen. 


EXTRAIT  DU  RITUEL  DE  TOULON. 


Après  cette  oraison,  le  prêtre,  toujours  dé- 
couvert, s'approchera  du  malade,  et  tenant 
le  vaisseau  des  saintes  huiles  de  la  main 
gauche, il  trempera  le  pouce  de  la  main  droite 
dans  l'huile  des  infirmes,  et  il  fera  les  onc- 
tions en  forme  de  croix  aux  parties  marquées 
ci -après,  disant  en  même  temps  les  paroles 
qui  y  ont  rapporl  ;  s'il  ne  peut  pas  mettre  le 
pouce  dans  le  vaisseau  des  saintes  huiles,  il 
prendra  de  la  uiain  gauche  la  petite  spalule 
qu'il  trempera  dans  le  vaisseau,  il  en  frottera 
le  pouce  de  la  main  droite,  faisant  la  même 
chose  à  chaque  onction.  Mais  avant  chaque 
onclion  il  sera  à  propos,  si  le  temps  le  lui 
permet  et  si  le  malade  a  sa  connaissance,  de 
l'avertir  encore  de  demander  intérieurement 
pardon  des  péchés  qu'il  a  commis  par  le  sens 
sur  lequel  on  va  faire  l'onction. 

Pour  éclairer  le  prélre  pendant  qu'il  fera 
les  onctions,  le  clerc  prendra  un  cierge  qui 
doit  avoir  été  allumé  auparavant  (il  serait 
bon  qu'il  fût  bénit),  et  un  bassin  ou  autre 
vaisseau  dans  lequel  seront  les  sept  pelo- 
tons de  coton  ou  d'éloupe,  qui  doivent  servir 
à  essuyer  les  parties  du  corps  qui  auront  été 
ointes. 

Il  faudra  prendre  garde  à  ne  découvrir  le 
malade  qu'autant  qu'il  sera  nécessaire  pour 
faire  les  onctions,  et  que  tout  se  fasse  avec 
décence.  Lorsque  le  prêtre  oint  deux  parties 
semblables,  il  doit  toujours  commencer  par 
le  côté  droit. 

Le  prêtre  commencera  les  onctions  par 
l'œil  droit,  la  paupière  étant  fermée,  faisant 
le  signe  de  la  croix  dessus  et  prononçant  la 


moitié  de  la  forme  ;  il  oindra  ensuite  l'oeil 
gauche,  achevant  de  prononcer  la  forme,  ce 
qu'il  doit  toujours  observer  à  lous  les  sens 
qui  ont  un  double  organe. 

Aux  yeux,  sur  la  paupière  fermée  :  Per 
istam  sanctatn  unctionem  f ,  etc. 

25.  Si  l'ecclésiastique  qui  assiste  le  prêtre 
est  dans  les  ordres  sacrés,  il  doit  essuyer  les 
endroits  du  corps  qui  ont  été  oints,  à  mesure 
que  le  prêtre  aura  fait  les  onclions  avec  un 
des  petits  pelotons  de  coton  ou  d'éloupe; 
employant  à  chaque  onction  un  nouveau  pe- 
loton, qu'il  doit  mettre  ensuile  dans  un  vase 
bien  net  ou  dans  un  cornet  de  papier  blanc, 
pour  ne  plus  s'en  servir  et  les  porter  à  l'é- 
glise, afin  de  les  brûler  et  en  jeter  les  cendres 
dans  la  piscine.  Mais,  si  celui  qui  assiste  le 
prêtre  n'est  pas  dans  les  ordres  sacrés,  le 
prêtre  doit  lui-même  essuyer  les  onctions. 

Aux  oreilles.  Celte  onction  doit  se  faire 
sur  la  partie  inférieure  des  oreilles,  et  il  est 
bon  d'essuyer  l'oreille  droite  avant  que  d'oin- 
dre l'oreille  gauche;  afin  que  la  sainte  huile 
ne  tourbe  ni  aux  cheveux  du  malade,  ni  au 
drap  du  lit,  ni  au  bonnet  du  malade  en  cas 
qu'il  faille  lui  en  laisser  un  :  Per  istam  san- 
ctam unctionem  f,  etc. 

Aux  narines,  sur  les  extrémités  de  chaque 
narine,  et  non  au  bout  du  nez  :  Per  istam 
sanctam  unctionem  f,  etc.  . 

A  la  bouche,  les  lèvres  fermées,  faisant 
une  seule  onction  :  Per  islam  sanctam  unctio- 
nem f,  elc. 

Aux  mains,  par-dessus  aux  prêtres,  et  aux 


15S1 


niCTIOXNAlUE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


4352 


26.  Hœc  autem  unctio  ad  lumbos,  ut  dictum 
est,  omittitur  semper  in  feminis,  et  etiam  in 
viris  qui  ob  inpZrmitatem  vix  aul  sine  periculo 
nioveri  non  possunt. 

Quibus  omnibus  peractis,  sacerdos  dicil  : 

Kyrie  eleison.  Christe  eleison.  Kyrie  elei- 
son. 

Pater  noster,  elc 

Et  ne  nos  inducas  in  tentationem.  i<i  Sed 
libéra  nos  a  malo. 

}  Salvum  fac  servum  tuum.  ^  Deus  meus, 
sperantera  in  te. 

Jr  Mitte  ei,  Domine,  auxilium  de  sancto; 
i\  Et  de  Sion  tuere  euni. 

t  Eslo  ei,  Domine,  turris  forlitudinis.  ^  A 
facie  iuiuiici. 

f  Nihil  proDcial  inimicus  in  eo;  $  Et  filius 
iniquitatis  non  apponat  nocere  ei. 

f  Domine,  exaudi  oralionem  raeam;  ^  Et 
clamor  meus  ad  te  veniat. 

t  Dominus  vobiscum;  rj  Et  cum  spiritu  tuo. 
Or  émus. 

Domine  Deus,  qui  per  apostoluni  tuum  Ja- 
cobum  locutus  es  :  Inflrmatur  quis  in  vobis  * 
inducat  presbyteros  Ecclesiœ,  et  orent  supe) 
eum,  ungenies  eum  oleo  in  nomine  Domini, 
et  oratio  fidei  salvabit  infirmum,  et  alleviabil 
cum  Dominus.  et  si  in  peccalis  sit,  remilten- 


tur  ei;  cura,  quœsumus,  Redemptor  noster, 
gratia  sancti  Spirilus  languores  istius  infirmi, 
ejusque  sana  vulnera  el  dimitte  peccata,  at- 
que  dolores  cunclos  mentis  et  corporis  ab  eo 
expelle,  plcnamque  inleriuset  exterius  sani- 
tatem  misericorditer  reddc,  ut  ope  misericor- 
diœ  tuœ  restitutus  ad  prislina  reparetur  of- 
ficia. Qui  cum  Paire  et  Spiritu  sanclo  vivis 
et  régnas,  Deus,  in  sœcula  sœculorum.  Amen 
Oremus. 

Respice  ,  quœsumus ,  Domine  ,  famulum 
tuum  N.  ,  in  infirmilate  sui  corporis  falis- 
cenlem  ,  et  animam  refovc  quam  creasti,  ut 
castigationibus  emendatus ,  se  tua  senliat 
medicina  sahalum.  Per  Christum  Dominum 
nostruni.  Amen 

Oremus 

Domine  sancte,  Pater  omnipotens  œterne 
Deus,  qui  benediclionis  tuœ  graliam  œgris 
infundendo  corporibus,  facturam  luam  mul- 
liplici  pietate  custodis  ,  ad  invocalionem  tui 
nominis  benignus  assiste,  ut  famulum  tuum 
nb  œgriludine  liberatum  el  sanilate  donalum 
dexlera  tua  erigas,  virlute  confirmes,  poles- 
'.ate  tuearis,  alque  Ecclesiœ  tuœ  sanclœ  cum 
omni  desiderata  prosperitate  restituas.  Per 
Christum  Dominum  nostrum.  Amen. 

27.  Ad  extremum ,  pro  personœ  qualilale 


EXTRAIT  DU  R1TCEL  DE  TOULON 


autres  pardedans:  Per  istam  sanctamunctio- 
nem  f,  etc. 

Aux  pieds,  sur  le  dessus  ou  sous  la  plante, 
selon  la commoditédu  malade:  Per  istam  san- 
ctam  unclionem  -j-,  etc. 

26.  Aux  reins.  Cette  onction  ne  se  fait  ja- 
mais aux  femmes,  ni  même  aux  hommes 
lorsqu'ils  ne  peuvent  être  remués  ou  mis  sur 
leur  séaut  sans  quelque  danger,  alors  on 
omet  et  l'onction  et  la  forme  :  Per  istam  san- 
ctam  unclionem  f,  etc. 

Les  onctions  étant  achevées,  le  prêtre  frot- 
tera son  pouce  et  ses  doigts  qui  ont  louché 
l'huile  des  infirmes,  avec  de  la  mie  de  pain  ; 
puis  il  lavera  ses  mains  au-dessus  d'un  plat, 
les  essuiera  avec  un  linge  blanc,  et  fera  jeter 
dans  le  feu  l'eau  dont  il  se  sera  lavé;  il 
pourra  même  y  faire  aussi  jeter  la  mie  de 
pain  et  les  pelotons  d'éloupe  ou  de  colon  qui 
auront  servi  à  essuyer  les  onctions,  à  moins 
qu'il  ne  veuille  les  emporter  à  l'église  dans 
le  cornet  de  papier  blanc,  pour  les  faire  brû- 
ler au-dessus  de  la  piscine. 

Cela  fait,  étant  debout  près  du  lit  du  ma- 
lade et  tourné  vers  lui,  il  dira  :  Kyrie  eleison. 
Pater  noster,  etc. 

Oremus. 

Domine  Deus,  qui  per  apostoium  tuum  Ja- 
cobum,  etc. 

Oremus. 

Respice,  quœsumus,  Domine,  famulum 
tuum,  etc. 

Oremus. 

Domine  sancte,  Pater  omnipotens,  œterne 
Deus,  elc. 

27.  Après  ces  oraisons,  le  prêtre  s'étant 
couvert,  exhortera  le  malade  en  peu  de  mots 
à  conserver  In  grâce  qu'il  vient  de  recevoir, 
à   unir  ses  souffrances  à  celles  de  Jésus- 


Christ  mourant,  à  remettre  de  bon  cœur  et 
avec  confiance  sa  vie  entre  les  mains  de  Dieu, 
et  à  persévérer  jusqu'au  dernier  soupir  dans 
la  fidélité  qui  lui  est  due.  Si  le  malade  est  eu 
état  de  l'entendre,  il  lui  parlera  à  peu  près 
en  ces  termes. 

Exhortation. 
Vous  voilà  muni  (oit  munie1  des  secours 
de  l'Eglise,  monsieur  (  ou  madame  ),  mon 
frère  {ou  ma  sœur).  Occupez-vous  des  misé- 
ricordes du  Seigneur  et  ne  pensez  qu'à  l'éter- 
nité ;  attendez  maintenant  en  paix  le  succès 
de  voire  maladie  et  regardez- vous  comme 
une  personne  qui  ne  tient  plus  au  monde. 
Elevez  souvent  votre  cœur  à  Dieu;  soyez 
dans  une  entière  résignation  pour  votre  vie. 
Quel  intérêt  peut  avoir  un  serviteur  de  Dieu, 
né  pour  le  ciel,  attendu  dans  le  ciel,  dont 
toutes  les  richesses  sont  dans  le  ciel, de  rosier 
plus  longtemps  sur  la  terre?  Si  les  idées  de 
la  mort  portent  le  trouble  dans  votre  esprit 
et  dans  votre  cœur,  remplissez-vous  des  sen- 
timents d'un  grand  saint,  qui  n'appréhendait 
point  de  mourir,  parce  qu'il  avait  un  bon 
maître.  Si  vous  regardez  Dieu  comme  votre 
juge,  envisagez-le  aussi  comme  un  père  len- 
dre  et  plein  de  miséricorde.  Pourrez-vous 
vous  défendre  de  vous  jeter  entre  ses  bras 
avec  confiance?  Il  s'agit  de  persévérer;  pour 
obtenir  cette  persévérance,  ménagez  tous  les 
moments  qui  vous  restent,  partagez- les  en- 
tre les  sentiments  de  haine  du  péché,  d'amour 
de  Dieu,  de.  foi,  d'espérance,  de  confiance  et 
de  résignation.  Adorez  la  conduite  du  Sei- 
gneur sur  vous  et  dans  les  sentimenls  d'une 
conformité  parfaite  à  ses  ordres;  dites -lui 
avec  Jésus  -  Christ,  dans  son  agonie  mysté- 
rieuse :  Mon  Père,  //tir  votre  volonté  soit  faite 
ri  non  pas  la  mienne.  Peut-on  refuser  de  souf- 


i353 


EXT 


EXT 


1354 


sahitaria  monita  breviter  prœbere  poteril , 
quibus  infirmus  ad  moriendum  in  Domino 
confirmelur,  et  ad  fugandas  dœmonum  tenta- 
tiones  roborelur. 

Denique  aquam  benedictam  et  crucem  ,  nisi 
aliam  habeat,  coram  eo  relinquel,  ut  illam  fré- 
quenter aspiciat ,  et  pro  sua  devotione  oscu- 
letur  et  amplectatur. 

Admoneat  eliam  domesticos  et  ministros 
infirmi  ut  si  morbus  ingravescat  ,  vel  infirmus 
incipiat  agonizare,  stalim  ipsum  parochum 
accersant,  ut  morientem  adjuvet,  ejusque  ani- 
mam  Deo  commendet  ;  sed  si  mors  immineat 
priusquam  discedat,  sacerdos  animam  Deo  rite 
commendabit. 

Quœ  autem  pertinent  ad  visitalionem  curam- 
que  infirmorum ,  et  adjuvandos  morienles,  ad 
commendationem  animœ ,  et  ad  exsequias,  in- 
fia  suis  locis  prœscribunlur. 

DU  SACREMENT  DE  L'EXTRÉME-ONCTION. 

(Résumé  d'un  grand  nombre  de  Rituels,  par  Beuvelet.) 

§  I.  De  la  nature  et  des  effets  de  ce  sacrement. 

Qu'est-ce  que  le  sacrement  d' extrême-onc- 
tion ? 

C'est  un  sacrement  que  Jésus-Christ  a  ins- 
titué pour  les  malades,  afin  de  les  délivrer 
des  restes  de  leurs  péchés,  les  fortifier  contre 
le  dernier  assaut  de  l'ennemi  et  de  la  mort, 
ou  leur  rendre  la  santé,  si  elle  leur  est  néces- 
saire pour  leur  salut. 

Pourquoi  l'appelle-t-on  extrême-onction? 

1°  Parce  qu'elle  ne  se  donne  qu'à  l'exlré- 
mité  de  la  vie  à  ceux,  comme  disent  les  con- 
ciles de  Trente  et  de  Florence  ,  qui  tam  pe- 
riculose  decumbunt  ut  in  exitu  vitœ  constituti 
videantur.  D'où  vient  qu'il  est  appelé  le  sa- 
crement des  mourants  :  sacramentum  exeun- 
tium?  2°  Parce  que  c'est  la  dernière  de  toutes 
les  onctions  que  reçoit  le  chrétien  en  sa  vie. 

Combien  y  a-t-il  de  sacrements  dans  V  Eglise 
où  on  fait  onction  ? 

II  y  en  a  quatre;  mais  il  n'y  en  a  que  trois 


qui  soient  communs  à  tous  les  chrétiens  :  le 
baptême,  la  confirmation  et  celui  ci,  que  nous 
nommons  à  ce  sujet  du  mot  d'onction  (  car 
celle  qui  se  fait  au  sacrement  de  l'ordre  est 
particulière  pour  les  prêtres).  La  première 
nous  marque  pour  soldats  de  Jésus-Christ  , 
qui  est  appelé  Oint  par  excellence,  pour 
nous  faire  voir  par  là  que  dès  notre  baptême 
nous  commençons  d'entrer  en  lice  contre  les 
ennemis  de  notre  salut  ;  la  seconde  nous 
fournit  des  armes  pour  les  combattre  et  les 
surmonter,  et  la  troisième  est  pour  suppléer 
à  l'infirmité  de  la  nature,  laquelle,  dans  lo 
dernier  combat  (qui  pour  cela  est  appelé 
agonie,  c'est-à-dire  un  choc  et  un  conflit 
extrême  que  nous  avons  à  livrer  contre  le 
démon,  qui  réserve  toutes  ses  forces  et  toutes 
ses  ruses  à  la  fin  de  la  vie) ,  succomberait 
infailliblement,  si  elle  n'était  soutenue  et 
assistée  d'une  grâce  toute  particulière, 
comme  celle  qui  se  donne  en  ce  sacrement. 
Y  a-t-il  encore  quelque  autre  raison  pour 
laquelle  ce  sacrement  est  appelé  l'extrême- 
onction  ? 

C'est  que,  dans  l'usage  présent  de  l'Eglise, 
il  ne  se  donne  d'ordinaire  qu'après  les  autres 
sacrements  reçus  de  la  pénitence  et  de  la 
sainte  communion  ;  d'où  vient  que  parmi  les 
Grecs  il  est  mis  le  dernier  en  ordre. 

Pourquoi  dites-vous  que  c'est  l'usage  à  pré- 
sent? 

Parce  qu'autrefois  on  pratiquait  le  con- 
traire, comme  nous  voyons  dans  l'Histoire 
de  la  vie  de  saint  Ambroise  ,  de  saint  Chry- 
sostome,  et  dans  celle  de  saint  Malachie  , 
écrite  par  saint  Bernard  ,  où  il  est  marqué 
que  ces  saints  reçurent  premièrement  l'ex- 
trême-onclion,et  en  dernier  lieu  le  viatique, 
Ut  tanlo  duce  muniti  possent  securius  hos- 
tium  cuneos  penetrare  ,  dit  un  historien  ;  et 
dans  un  ancien  Manuel  de  Rouen,  de  l'an 
13Ï6,  on  ne  donnait  encore  le  viatique  qu'a- 
près l'extrême-onction. 

Pourquoi  l'Eglise  a-t-elle  changé  cet  ordre. 


EXTRAIT  DU  RITUEL  DE  TOULON. 


frir  un  instant  pour  mériter  un  bonheur  qui 
ne  finira  jamais?  Pour  être  glorifié  avec  Jé- 
sus-Christ, il  faut  souffrir  avec  Jésus-Christ. 
Le  voilà,  ce  divin  modèle  de  toute  justice  (en 
lui  faisant  regarder  le  crucifix)  ;  sa  croix  est 
l'espérance  de  tout  le  monde,  et  la  vôtre  en 
particulier;  elle  est  le  gage  précieux  de  la 
charité  de  ce  divin  Sauveur  pour  nous.  Qu'il 
est  consolant  pour  un  chrétien  de  dire  avec 
saint  Paul  :  Je  vis  dans  la  foi  du  Fils  de  Dieu 
qui  m'a  aimé,  et  qui  s'est  livré  à  la  mort  pour 
moi?  Baisez  avec  respect  l'image  des  souf- 
frances qu'il  a  endurées  pour  votre  amour; 
consentez  de  bon  cœur  à  les  honorer  par  les 
vôtres  ;  regardez  ces  plaies  sacrées  comme 
l'asile  de  votre  faiblesse  :  en  vous  y  réfugiant, 
vous  ne  devez  plus  craindre  les  violences  du 
démon)  Jelez-vous  avec  amour  entre  les  bras 
de  votre  Rédempteur;  il  vous  les  tend  pour 
vous  consoler,  pour  vous  protéger  et  pour 
vous  recevoir  à  la  fin  de  votre  vie  dans  le 

DlCTIONNAlRB  PIS  RlTBS  SACRÉS     I. 


séjour  de  sa  gloire,  si  vous  mourez  dans  sa 
charité. 

Après  cela  le  prêtre  fera  baiser  la  croix  au 
malade,  retournera  à  l'église  dans  le  même 
ordre  qu'il  sera  venu,  laissant  de  l'eau  bé- 
nite au  malade  avec  une  crois,  s'il  n'y  en 
avait  pas  auparavant.  H  fera  mettre  la  croix 
devant  le  malade  dans  un  endroit  de  la 
chambre  où  il  puisse  la  voir  commodément,  J 
afin  qu'il  la  voie  souvent,  qu'il  la  baise  et  $ 
l'embrasse  selon  sa  dévotion.  11  avertira 
aussi  les  parents  et  les  domestiques  du  ma- 
lade de  prier  de  temps  en  temps  pour  lui , 
de  lui  dire  quelques  paroles  d'édification  et 
de  piété,  de  lui  présenter  de  temps  en  temps 
la  croix  à  baiser,  et  de  l'appeler  prompte- 
ment  à  quelque  heure  que  ce  soit,  de  nuit  ou 
de  jour,  si  le  malade  entre  en  agonie,  afin 
qu'il  puisse  lui  procurer  les  secours  qui  dé- 
pendent de  son  ministère,  et  l'aider  à  bien 
mourir. 

43 


1355 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


4356 


tt  donne-t-elle  maintenant  le  viatique  avant 
V extrême-onction  ? 

La  raison  qu'en  apporte  le  cardinal  Bel- 
larmin  (Lib.  II  de  Arte  bene  moriendi ,  cap. 
7)  a  été  de  peur  que  si  l'on  diffère  le  plus 
que  l'on  peut  à  donner  ce  sacrement ,  pour 
ne  point  effrayer  le  malade,  il  ne  vienne 
pendant  ce  délai  à  perdre  la  raison ,  ou  ne 
tombe  dans  quelque  autre  inconvénient  qui 
l'empêcherait  de  pouvoir  communier.  Car  il 
vaut  mieux,  ajoule-t-il,  ne  point  garder 
cette  subordination  dans  les  sacrements,  que 
d'en  priver  les  Gdèles  en  quelque  façon  que 
ce  soit,  vu  principalement  que  Noire-Sei- 
gneur en  a  laissé  la  subordination  à  son 
Eglise. 

Ce  sacrement  est-il  de  grande  nécessité? 

Il  est  aisé  de  le  juger  par  la  On  de  son 
institution,  par  les  excellents  effets  qu'il  pro- 
duit, par  la  recommandation  qu'en  font 
les  saints  Pères,  par  le  châtiment  de  ceux 
qui  l'ont  négligé. 

Pour  quelle  fin  Noire-Seigneur  a-t-il  insti- 
tué ce  sacrement  ? 

Il  l'a  institué,  dit  le  concile  de  Trente ,  ut 
illo  lamquam  firmissimo  prœsidio  ,  finem  vitœ 
adversus  omnia  hostitim  nostrorum  lela  mu- 
niret  ;  nam  etsi  adversarius  nosler  occasio- 
nés  per  omucm  vitam  quœrat  et  caplet ,  ut 
devorare  animas  nostras  quoquo  modo  possit, 
nulhim  tempus  est  quo  vehemenlius  ille  omnes 
ver  sut  iœ  suœ  nervos  intendnt  ad  perdendos 
nos  penitus  ,  et  a  fiducia  etiam  si  possit  di- 
rinœ  niisericordiœ  deturbandos  ,  quam  cum 
impendere nobis  exitumvitœ  perspicit  (Sess. 
Ï4,  cap.  2).  Voilà  pourquoi  le  même  concile, 
dans  le  chap.  3,  conclut  :  Nec  vero  tanli  sa- 
cramenti  contemptus  absque  ingenli  scelere  et 
ipsius  sancti  Spirilus  injuria  esse  posset. 

Quels  sont  les  effets  du  sacrement  d'extrê- 
me-onclion? 

Saint  Jacques, qui  dans  son  Epîlre  nous  en 
a  fait  la  recommandation  et  tout  ensemble 
la  promulgation ,  comme  dit  le  concile  de 
Trente  ,  nous  les  exprime  en  peu  de  mots , 
quand  il  dit  :  Oratio  fidei  salvabit  infirmum  , 
et  alleviabil  eum  Dominus ,  et  si  in  peccalis 
$it,  dimittentur  ci.  Paroles  qui  nous  appren- 
nent que  ce  sacrement  a  deux  effets  princi- 
paux ,  un  qui  regarde  le  corps,  et  l'autre  qui 
regarde  l'àme. 

Quels  sont  les  effets  à  l'égard  du  corps? 

C'est  de  rendre  la  santé  au  malade  ,  s'il 
est  expédient  pour  son  salut  ;  ainsi  voyons- 
nous  en  saint  Marc  que  tous  ceux  qui  rece- 
vaient l'onction  des  apôtres ,  laquelle  était 
pour  le  moins  (comme  dit  le  canon  )  une  in- 
sinuation de  ce  même  sacrement,  si  ce  n'en 
était  l'institution  (  comme  d'autres  soutien- 
nent )  ,  étaient  tous  guéris  :  Ungebant  oleo 
multos  infirmas,  et  sanabantur. 

Quels  sont  les  effets  qu'il  produit  quant  à 
l'âme  ? 

Il  y  en  a  deux  :  le  premier  que  saint  Jac- 
ques exprime  par  ces  paroles  ■■  Alleviabil 
eum  Dominus. 

Qu'entendez- vous  par  cet  allégement? 
C'est  un  certain  courage  cl  une  force  d'es- 
prit qui  nous  est  donnée  par  ce  sacrement , 


pour  surmonter  toutes  les  difficultés  qui  se 
présentent  à  l'article  de  la  mort, comme  sont 
certaines  langueurs, anxiétés, consternation, 
abatlementd'espri(,etloutcequi  a  coutume  de 
tourmenter,  d'affliger  un  homme  à  l'heure  de  la 
mort.de  le  mettre  en  tel  état,  qu'il  ne  peut  pres- 
quepenseràDieu  ni  aux  affaires  de  son  salut, 
état  dans  lequel  il  se  laisse  aller  aux  déGances, 
aux  querelles,  aux  soupçons,  aux  impatien- 
ces et  autres  affections  semblables. 

Quel  est  le  second  effet  que  produit  le  sacre- 
ment d'extrême -onction  à  l'égard  de  l'âme  ? 

C'est  la  rémission  des  péchés,  comme  saint 
Jacques  nous  "l'enseigne:  El  si  in  peccalis 
sit,  remiltenlur  ei. 

Quels  sont  les  péchés  qui  se  remettent  par 
l'extrême- onction  ? 

Ce  ne  sont  pas,  à  proprement  parler,  les 
péchés  qui  se  remettent ,  disent  les  théolo- 
giens (  car  tout  péché  est  ou  originel  ou  ac- 
tuel ;  le  péché  originel  s'efface  par  le  baptê- 
me, le  péché  actuel  par  la  pénitence);  mais 
seulement  ce  qu'ils  appellent  les  restes  du 
péché. 
Quels  sont  ces  restes  de  péché  ? 
Les  théologiens  en  distinguent  encore  de 
deux  sortes  :  d'abord  par  ces  restes  ils  en- 
tendent tous  les  péchés  mortels  ou  véniels  , 
non  pardonnes,  qui  restent  dans  l'âme  après 
les  autres  sacrements  reçus.  Ce  qui  se  peut 
faire  encore  en  deux  façons  :  1°  si  une  per- 
sonne, après  être  confessée  et  communiée 
tombe  dans  un  péché  mortel  et  qu'elle  ne  sa- 
che point  y  être  tombée:  car,  ne  le  connais- 
sant pas  ,  elle  ne  se  mettra  point  en  peine  de 
s'en  confesser; 2" si  une  personne  reçoit  avec 
indisposition  et  en  mauvais  état  le  sacrement 
de  pénitence  ou  de  communion  ,  et  que  ce 
manquement  lui  soit  inconnu  ,  pour  lors  le 
sacrement  d'cxtrêine-onclion  supplée  et  fait 
le  même  effet  que  si ,  ce  manquement  lui 
étant  connu  ,  il  venait  à  en  faire  pénitence  , 
pourvu  qu'il  n'y  mette  point  d'empêchement 
et  qu'il  en  ait  du  moins  attrition. 

Comment  pourriez-vous  prouver  cela  ? 
1°  Par  les  paroles  de  l'Apôtre,  qui  ne  peu- 
vent point  s'expliquer  autrement;  2°  par  le 
concile  de  Florence  ,  quand  il  dit  que  l'effet 
de  ce  sacrement  est  la  guérison  de  l'âme 
[animœ  sanatio),  et  par  le  concile  de  Trente  : 
Siquœ  delicla  sint  adhuc  e.xpianda,abstergil; 
3°  par  les  paroles  delà  forme  sacramentelle: 
Quidquid  deliquisti  vel  peccasti  per  tactum  , 
visum,  etc. 

Mais  cela  n'est-il  pas  commun  à  tous  les  sa- 
crements d'ôlcr  les  péchés  mortels  cachés  et  in- 
connus ,  quand  on  n'y  met  point  d'empêche- 
ment? 

Oui ,  comme  saint  Thomas  le  prouve  de  la 
confirmation  et  de  l'eucharistie;  mais  il  y  a 
celte  différence,  que  ceux-ci  ne  remettent  les 
péchés  que  par  accident,  en  tant  que  la  grâce 
ne  peut  subsister  avec  le  péché;  au  lieu  que 
l'extrême-onclion  les  remet  par  son  propre 
et  particulier  effet,  ayant  à  ce  dessein  été  ins- 
tituée par  Notrc-Seigneur  Jésus-Christ;  per 
«c.disent  les  théologiens, et  proprie  hoc  facit. 
Quentendez-vow  encore  par  ces  restes  dt 

péché  ? 


1357  EXT 

On  entend  une  certaine  faiblesse  el  lan- 
gueur de  l'âme  qui  n'a  pas  eu  assez  de  soin 
pour  se  guérir  entièrement  par  la  pénitence, 
et  se  rétablir  parfaitement  en  la  grâce  de 
Dieu.  Voilà  pourquoi  elle  est  appelée  par  les 
Pères  et  le  concile  de  Trente  :  Pœnitentiœ 
consummativum,et  chez  d'autres:  l'œnitentia 
infirmorum; parce  que  le  malade  ne  pouvant 
plus  faire  d'oeuvres  de  pénitence  en  cet  élat. 
tout  ce  qui  lui  reste  est  d'avoir  recours  à  la 
miséricorde  de  Dieu. 

N'y  a-til  pas  encore  d'autre  explication  de 
ces  restes  de  péché  ? 

Oui, quelques-uns  les  entendent  encore  des 
peines  qui  sont  dues  aux  péchés  ,  lesquelles 
sont  loui  à  fait  ôlées.ou  du  moins  beaucoup 
diminuées  par  ce  sacrement. 

Ne  pourrait-on  pas  entendre  par  ces  restes 
de  péchés  la  pente  ,  l'habitude  et  l'inclination 
que  nous  laisse  le  péché  pour  nous  porter  au 
mat? 

Non  ,  1°  parce  que  les  paroles  de  l'Apôtre 
ni  celles  de  la  forme  ne  peuvent  pas  s'appli- 
quer en  ce  sens  :  car  personne  n'appellera  en 
rigueur  péché  la  facilité  que  nous  avons  au 
péché; 2° parce  qu'on  ne  voit  pas  moins  d'in- 
clination au  mal  après  ce  sacrement  reçu 
qu'auparavant;  la  raison  est  toute  manifeste, 
d'autant  qu'une  habitude  contractée  par  plu- 
sieurs acies  ne  peut  être  ôtéeque  parla  réi- 
tération des  actes  de  la  vertu  contraire. 

§  II.  De  la  matière  du  sacrement  de  l'extrême-onction. 

Quelle  est  la  matière  de  ce  sacrement  ? 

C'est  l'huile  d'olive  bénite  parl'évêque, 
comme  saint  Jacques  nous  l'apprend  :  [In- 
génies cum  oleo  in  nomine  Domini. 

Pourquoi  se  sert-on  d'huileT 

Parce  que  l'huile  a  trois  qualités  qui  mar- 
quent très-bien  les  effets  de  ce  sacrement  : 
car  comme  l'huile  est  un  lénitif  qui  pénètre 
bien  avant  dans  la  plaie,  qui  se  répand  aisé- 
ment ,  qui  apaise  les  douleurs  et  fortiCe  la 
partie  infirme,  ainsi  l'onction  du  Saint-Es- 

Srit  qui  est  dans  ce  sacrement  va  se  répan- 
anl  dans  l'âme  du  malade,  lui  rend  les  pei- 
nes plus  lolérables  ,  nourrit  son  espérance  , 
et  augmente  sa  force  contre  les  assauts  de  la 
mort  el  du  démon.  Et  cela  est  si  constant 
dans  l'Ecriture,  que  nous  voyons  que  la  gué- 
rison  spirituelle  est  signifiée  par  l'huile, 
comme  en  Isaïe  :  Plaga  Hiwens  non  est  cu- 
rata  medicamine  ,  neque  fota  oleo.  Et  le  Sa- 
maritain de  l'Evangile  :  Alligavit  vulnera 
infundens  oleum  et  vinum  .  Computrescetju- 
gum  a  facie  olei.  Et  eu  saint  Marc  :  Aposloli 
oleo  ungebant. 

Pourquoi  l'huile  d'olive? 

Parce  que  c'est  la  liqueur  que  l'on  appelle 
proprement  huile  ,  les  autres  n'étant  ainsi 
appelées  que  par  le  rapport  et  l'espèce  de 
ressemblance  qu'elles  ont  avec  elle, dit  saint 
Thomas. 

Faut-il  que  celte  huile  soit  bénite  par  l'é- 
véque  ? 

Oui ,  autrement ,  selon  presque  tous  les 
docteurs  ,  il  u'y  aurait  point  de  sacrement. 
C'est  ainsi  que  Bèdc  interprète  ce»  paroles  : 


EXT 


t3aa 


Oleo  in  nomine  Domini ,  c'est-à-dire  ,  con/^e- 
crato  in  nomine  Domini. 

Pour  quelles  raisons  faut-il  que  l'huile  soit 
bénite? 

Saint  Thomas  en  rapporte  trois  : 

La  première,  parce  qu'entre  les  sacrements 
que  Nolre-Seigocur  a  institués,  les  uns  ont 
élé  sanctifiés  en  sa  personne  ,  par  l'usage 
qu'il  en  a  fait,  comme  le  baptême  el  l'eucha- 
ristie, au  lieu  qu'il  n'a  fait  que  déterminer  la 
matière  el  la  forme  des  autres.  Les  premiers  , 
dit  saint  Thomas,  n'ont  pas  besoin  d'autre 
sanctification  que  celle  que  leur  a  donnée  le 
Fils  de  Dieu  ;  mais  il  faut  que  la  matière  des 
autres  soit  consacrée  el  bénite. 

La  seconde  ,  à  cause  de  la  plénitude  de  la 
grâce  qui  est  conférée  dans  ce  sacrement, 
non-seulement  pour  rendre  la  santé  au  ma- 
lade, mais  pour  effacer  la  coulpc elles  restes 
du  péché  ,  plénitude  qui  ne  peut  être  mieux 
signifiée  que  par  l'huile  bénite. 

La  troisième  ,  parce  que  la  guérison  cor- 
porelle, qui  est  un  effet  de  ce  sacrement ,  ne 
peut  élre  causée  par  la  vertu  ni  la  propriété 
nalurelle  de  l'huile,  et  parlant  il  faut  que 
celte  force  et  celle  efficace  lui  viennent  de  la 
sanctification  qui  en  est  faite. 

Si  par  erreur  un  prêtre  s'était  servi  pour 
l'extrême-onction  de  l'huile  des  catéchumènes 
ou  du  saint  chrême? 

Quelques  docteurs  estiment  que  le  sacre- 
ment serait  bon  ;  mais  saint  Charles  ,  dans 
son  Manuel,  veut  qu'on  recommence  toul  de 
nouveau, enseservantde  l'huile  desinfirmes. 

Que  faut-il  faire  pour  empêcher  de  se  mé- 
prendre en  la  diversité  des  saintes  huiles  ,  et 
éviter  celte  confusion  et  cet  inconvénient? 

11  faut  distinguer  chaque  vaisseau  avec 
une  inscription  particulière,  mettant:  Oleum 
calechumen.  à  l'un  ;  5.  chrisma  à  l'autre  ,  et 
Oleum  infirm.  au  troisième;ou  tout  au  moins 
y  mettre  des  lettres  majuscules, qui  les  fassent 
reconnaître  ,  savoir  :  1  pour  les  infirmes ,  S 
pour  le  saint  chrême,  C  pour  l'huile  des 
catéchumènes. 

Mais  s'il  n'y  a  point  assez  d'huile  pour 
faire  les  onctions  ? 

On  peut  y  en  ajouter  un  peu  d'autre  qui  ne 
sera  pas  bénite  ,  mais  en  moindre  quantité 
que  celle  qui  sera  bénite  ,  ou  même  si  elles 
sont  tout  à  fait  usées  ou  répandues  ,  on  peut 
en  demander  au  lieu  le  plus  commode  ou  à 
l'évéché  le  plus  proche. 

Faut-il  qu'elle  soit  bénite  de  la  même  année? 

Oui, à  moins  que  la  distribution  ne  fût  pas 
encore  faite  des  nouvelles,  et  qu'il  y  eût  né- 
cessité de  donner  ce  sacrement; car  pour  lors 
on  peut  se  servir  des  vieilles. 

Un  prêtre  qui  trouverait  un  malade  aban- 
donné dans  une  paroisse  dénuée  de  pasteur , 
n'ayant  ni  surplis  ,  ni  étale  ,  ni  Manuel ,  ni 
livre  ,  pas  même  un  ministre  pour  lui  répon- 
dre, que  doit-il  faire  s'il  vient  à  trouver  dans 
l'église,  ces  vaisseaux  des  saintes  huiles? 

S'il  peut  connaître  que  le  malade  est  ca- 
tholique, et  qu'il  sachela  forme  du  sacrement, 
il  ne  doit  pas  laisser  de  le  lui  administrer. 
En  quel  lieu  doivent  être  conservés  les  vais' 
seaux  des  saintes  huiles  ? 


135!) 


DICTIONNAIRE  DES  CÉRÉMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 

y 


K60 


Pans  une  armoire  bien  propre  à  côlé  de 
l'autel,  ou  en  quelque  aulre  lieu  décent  et 
honnête  qui  ferme  à  clef,  laquelle  doit  être 
gardée  soigneusement  par  le  curé.  Il  se 
trouve  néanmoins  des  Manuels  qui  permet- 
tent par  nécessité  de  mettre  les  vaisseaux 
des  huiles  pour  les  infirmes  dans  le  taberna- 
cle avec  le  saint  ciboire. 

§  III.  De  la  forme  du  sacrement  de  l'exlrème-onction. 

Quelle  est  la  forme  du  sacrement  de  l'extrê- 
me-onction ? 

Ce  sont  les  paroles  qui  se  disent  à  chaque 
onction  :  Per  istam  sacri  olei  unelionem  et 
suam  piissimam  misericordiam  indulgeat  tibi 
Deus  quidquid  peccasli  (  vel  deliquisli  )  per 
visum,  auailum,  etc.,  ou  per  istam  sanctam 
unctionem. 

Pourquoi  la  forme  de  et  sacrement  n'est-tlle 
point  absolue  comme  les  autres,  mais  par  for- 
me  de  prière  ? 

1°  Parce  que  saint  Jacques  l'institue  par  ces 
paroles  :  Orent  super  eum,  et  oratio  fidei  sal- 
vabit  infirmum. 

2°  Parce  que  la  rémission  qui  se  fait  des 
péchés  dans  ce  sacrement  s'obtient  plutôt  par 
titre  de  miséricorde  que  de  justice,  étant 
donné  pour  supplément  de  pénitence  à  ceux 
qui,  pour  l'infirmité  de  leur  corps  ou  le  peu 
de  temps  qu'ils  ont  encore  à  vivre,  n'en  peu- 
vent plus  faire  les  aetes;  d'où  vient  qu'il  est 
appelé,  comme  nous  l'avons  déjà  remarqué, 
la  pénitence  des  infirmes. 

3°  Parce  que  c'est  la  pratique  universelle 
de  l'Eglise  à  présent,  encore  qu'en  certains 
lieux  particuliers  on  se  soit  servi  depuis  saint 
Grégoire  (  que  l'on  dit  être  le  premier  qui  a 
prescrit  cette  forme  déprécatoire  )  d'une  au- 
tre forme  indicative,  comme  il  se  voit  in  co  • 
dicibus  Ratoldi ,  Tiliano  ,  et  monasterii  S. 
Remigii  ;  et  encore  d'un  ancien  Manuel  de 
Soissons  et  d'un  autre  livre  des  sacrements 
de  la  bibliothèque  du  Vatican,  où  l'on  trouve 
cette  forme  :  lnungo  te  oleo  sancto,  sicut  un~ 
xit  Samuel  David  in  regem  et  propheiam.  Ope- 
rare,  crealura  olei,  in  nomine  Dei  Patris  om- 
nipotentis  ut  non  lateat  hic  spirilus  immun- 
dus,  neque  in  membris  tuis,  neque  in  medullis, 
neque  in  ulla  compagine  membrorum ,  sed  in 
te  habilet  virtus  Allissimi  et  Spiritus  sancti. 
Per  Chtistum,  etc. 

La  forme  ainsi  prononcée  à  l'indicatif  se~ 
rait-elle  bonne? 

Du  temps  que  l'Eglise  l'ordonnait,  il  n'en 
faut  pas  douter,  et  saint  Ambroise  l'avait 
ainsi  prescrit  de  son  temps,  au  rapport  de 
saint  Bonaventure  (  In  l,  dist.  1,  q.  &  )  :  Un- 
go  te  oleo  sanctificato  in  nomine  Patris,  et 
Filii,  et  Spiritus  sancti,  ut  more  militis  uncli 
prœparalus  ad  cerlamen  aerias  possis  superare 
potestates.  Mais  à  présent  même  la  faculté  de 
théologie  de  Paris  semble  ne  l'improuver  pas 
tout  à  fait;  car,  dans  certaines  thèses  soute- 
nues par  M.  do  Maschaul,  prieur  de  Saint- 
Pierre  d'Abbeville,  le  13  février  1625,  dédiées 
à  M.  le  cardinal  de  Richelieu,  il  y  avait: 
Eliamunicaunctione  in  necessitute,  verbis- 
que  indicalionis  perfici  posse  videtur.  Et  dans 
une  autre  soutenue  par  M.  Jacques  Helyes, 


il  y  avait,  Extremœ unctionis  sacramentum 
materiam  habet  sacram  unctionem  ;  formant 
vero  vel  indicativam  vel  deprecativam.  Et 
même  à  présent  dans  le  Rituel  de  Metz,  im- 
primé en  l'an  1605,  celle  forme  est  encore  en 
usage.  Ungo  oculos  tuos,  (  fol.  201  ) ,  et  sic 
de  cœleris  formis.  Celui-là  pourtant  pécherait 
grièvement  qui  voudrait  en  user  à  cause 
de  la  définition  du  concile  et  de  la  pratique 
contraire. 

En  quoi  la  forme  déprécatoire  peut-elle  être 
trouvée  meilleure  que  l'indicative  ? 

En  ce  qu'elle  comprend  la  cause  princi- 
pale, qui  est  Dieu,  la  cause  instrumentale  , 
qui  est  l'onction,  et  l'effet  du  sacremenl,  qui 
est  la  rémission  des  péchés.  Les  maladies  du 
corps  prennent  souvent  leur  source  des  dés- 
ordres de  l'âme  :  ainsi  Noire-Seigneur  vou- 
lant guérir  le  paralytique,  pour  faire  voir 
que  sa  maladie  était  causée  par  ses  péchés  , 
lui  dit  :  Remittunlur  tibi  peccata  tua  (Marc 
IX  ),  et  à  un  autre  qu'il  avait  guéri  à  la  pis- 
cine :  Ecce  sanus  factus  es  ,  jam  noli  pec- 
care ,  ne  deterius  tibi  aliquid  contingat 
[Joan.  V). 

Toutes  ces  paroles  qui  viennent  d'être  rap- 
portées sont-elles  essentielles  au  sacrement  ? 
Non,  et  il  suffirait,  disent  les  docteurs,  de 
dire  :  Per  istam  unctionem  indulgeat  tibi 
Deus  quidquid  peccasti,  etc.  Néanmoins  on 
ne  peut  omettre  aucune  parole  prescrite  sans 
péché  grief. 

Quelles  parties  du  corps  faut-il  oindre  à 
l'extrême- onction  ? 

Il  y  en  a  sept:  les  yeux,  les  oreilles,  les 
narines  ,  les  lèvres,  la  poitrine,  les  mains 
et  les  pieds  ;  d'autres  y  ajoutent  les  reins. 

Chez  les  Grecs  on  l'ail  les  onctions  au  front, 
au  menton  cl  aux  deux  joues,  pour  faire 
comme  une  espèce  de  croix,  puis  à  l'esto- 
mac, puis  aux  mains,  dedans  et  dehors  et 
enfin  aux  pieds.  Dans  le  Manuel  deMelz,  on 
les  fait  à  la  tête,  à  la  joue  droite,  in  dex- 
tero  lempore  ;  en  disant,  lnungo  caput  tuum 
oleo  sanctificato  f  In  nomine  Patris,  et  Filii, 
et  Spiritus  sancti,  ut  more  militis  uncti  prœ- 
paratus ad  luctam  possis  aereas  superare  ca— 
tervas.  Amen.  Puis  on  continue  aux  yeux, 
aux  oreilles,  au  nez,  à  la  bouche,  au  milieu 
des  épaules,  à  la  poitrine,  aux  mains  et  aux 
pieds.  Dans  celui  de  Besançon  on  la  fait  aussi 
sur  les  épaules  et  à  la  gorge,  et  dans  celui 
de  Lausanne  sur  le  front  et  à  la  gorge.  Dans 
le  Manuel  de  Chartres  1651,  il  n'est  fait  au- 
cune mention  ni  de  la  poitrine  ni  des  reins. 
Du  temps  de  saint  Thomas  on  ne  faisait  pas 
d'onclion  sur  la  poitrine,  comme  il  paraît  en 
son  Supplément  (q.  12,  a.  (>).  Saint  Charles 
n'en  fait  aucune  menlion  dans  son  Manuel. 
Même  celle  des  pieds  du  temps  de  saint  Tho- 
mas, les  uns  la  faisaient,  les  autres  l'omet- 
taient, aussi  bien  que  celle  des  reins. 

Est- il  nécessaire  de  garder  toujours  cet 
ordre  ? 

Il  faut  s'y  assujettir.  Le  sacrement  toute- 
fois ne  laisserait  pas  d'êlre  valide,  quand  on 
aurait  fait  une  onction  avant  l'autre. 

Est-il  nécessaire  de  faire  les  onctions  en 
toutes  ces  parties? 


1361 


EXT 


Tous  demeurent  d'accord  que  l'onction  de 
la  poitrine  et  des  pieds  n'est  pas  absolument 
nécessaire;  mais  sur  la  question  de  savoir 
s'il  faut  au  moins  de  nécessité  faire  l'onc- 
tion aux  cinq  sens,  les  docteurs  sont  par- 
tagés ;  néanmoins  le  plus  sûr  est  de  les  faire 
toutes  cinq,  comme  le  disent  saint  Thomas  , 
saint  Bonaventure  et  d'autres. 

Est-il  nécessaire  de  faire  double  onction  aux 
sens  qui  sont  doubles? 

Le  Rituel  le  prescrit  expressément;  néan- 
moins le  sacrement  ne  laisserait  point  d'être 
valide  quand  on  ne  le  ferait  qu'à  un,  par 
exemple, à  un  œil, etc.  Elles  Rituels  deReims, 
de  Metz,  de  Besançon,  de  Liège  et  de  Trêves, 
marquent  que  pour  les  narines  il  ne  faut 
qu'une  onction  sur  le  bout  du  nez.  In  extre- 
mitate  nasi  semel  tantum. 

Mais  si  le  malade  manque  de  quelque  partie 
qu'it  faille  oindre  î 

Il  faut  faire  l'onction    sur  la  partie   la 

filus  proche,  parce  qu'il  a  pu  pécher  par 
es  puissances  internes  qui  correspondent  à 
ses  membres  extérieurs.  L'aveugle,  v.  g., 
pourrait  avoir  désiré  quelque  regard  dés- 
honnéte,  le  muet,  quelque  mauvaise  parole, 
et  ainsi  des  autres. 

Une  seule  qui  comprendrait  tous  les  sens  ne 
serait-elle  pas  suffisante  en  cas  de  nécessité  ? 

Les  docteurs  opinent  très- probablement 
pour  l'affirmative  (  Rit.  de  Mais.  ).  Ainsi  un 
prêtre  pourrait  en  ce  cas  faire  l'onction  sur 
un  œil,  une  oreille,  une  narine,  une  lèvre, 
et  autre  partie  du  corps,  pour  le  tact  qui  est 
répandu  par  tout  le  corps,  par  exemple  la 
joue,  et  cela  promptemenl  sans  faire,  aucun 
signe  de  croix,  en  disant  seulement  une  fois  : 
Per  islam  unctionem  indulgeat  tibi  Deusquid' 
quid  peccasli  per  visum,  audilum,  odoratum, 
gustum  et  laclum.  Bien  plus,  Suarez  rapporte 
(  In  III  S.  Th.  disp.  41,  sect.  3,  de  Sacrum. 
extrem.  unct.,  num.  8),  que  dans  le  Manuel 
de  Malino,  de  l'avis  de  la  faculté  de  Louvain, 
on  lit  ces  paroles  :  lu  morbis  contagiosis  et 
peste  grassante,  ut  periculum  vitetur,  sufficit 
inungi  sensus  organum  magis  ad  unctionem 
expositum,  aut  detectum,  dicendo  :  Per  is- 
tam  sanctam  unctionem,  et  suam  piissimatn 
misericordiam  indulgeat  tibi  Dominus  quid- 
quid  peccasli  per  visum,  audilum,  rlc.;e(  tune 
precesquœprœmillendœfu'eranl.poteruntinec- 
ctesia  coram  venerabili  sacramento  dévote  legi. 
Cui  sententiœ  subscripsit  archiepiscopusMech' 
liniensis,  decanus  universitatis  et  professores 
Lovanienses,  anno  1588,  mense  Decembri,  et 
ferunl  in  more  esse  introduction  in  regione 
Selgica.  Ce  qui  est  tout  conforme  au  Manuel 
d'Arras,  qui  dit  :  Tanta  potest  esse  nécessitas 
ut  omnes  simul  uneliones,  aut  etiam  una  pro 
omnibus,  in  parte  magis  obvia  (  scil.  tempore 
pestis,  vel  morlis  omnino  imminentis  )  fieri 
possil  sub  unica  verborum  forma.  Et  encore 
au  Manuel  de  fieauvais,  de  Cologne  et  d'In- 
golstadt.  Et  Sérarius  prouve  que  de  quelque 
façon  que  se  fasse  l'onction,  le  sacrement 
est  valide  :  Quia,  dit-il,  quœdam  formœ,  ut 
Ambrosiana,  Yeneta,  et  nonnullœ  alite,  ista- 
rum  partium  non  meminerunt. 


EXT  1302 

Si  le  malade  Vendit  à  expirer  pendant  qu'on 
lui  donne  les  onctions  ? 

Il  faudrait  en  demeurer  où  l'on  en  est, 
pourvu  qu'on  fût  certain  de  la  mort:  car  s'il 
y  a  doute  qu'il  soit  encore  vivant,  il  faut  les 
donner  avec  celle  condition,  ou  taclle,  ou 
expresse,  si  vivis. 

Mais  si  le  prêtre  vient  lui-même  à  mourir, 
ou  tombe  en  tel  cas  qu'il  ne  puisse  achever  les 
onctions  commencées  ? 

Saint  Charles  dit  qu'un  autre  doit  suppléer, 
sans  oindre  de  nouveau  les  parties  qui  au- 
raient été  ointes,  parce  que  ce  sacrement 
est  composé  de  plusieurs  formes  et  matières 
partielles. 

Mais  si,  après  V extrême-onction  ainsi  hâ-< 
tivement  donnée  et  sans  autre  cérémonie  que 
l'application  de  la  matière  et  de  la  forme,  le 
malade  revenait  en  meilleur  état  ? 

Il  faudrait  dire  les  prières  qui  auraient  été 
omises. 

Peut-on  administrer  en  même  temps  le  via* 
tique  et  l'extréme-onclion  ? 

Oui,  et  quand  un  malade  est  pressé,  il 
fait  bon  de  porter  l'un  et  l'autre  ensemble. 
Pour  le  faire  plus  commodément,  il  faudrait 
avoir  une  bourse  de  soie  violette,  avec  des 
cordons  assez  grands  pour  la  mettre  au  cou 
du  prêire,  et  dans  laquelle  en  ce  cas  on  met- 
trait le  vaisseau  des  onctions. 

Qui  est-ce  qui  peut  et  qui  doit  administrer 
ce  sacrement  ? 

Ce  sont  les  prêtres  seulement,  à  l'exclusion 
de  tout  autre,  comme  saint  Jacques  le  dé- 
clare, inducat  presbyleros,  lesquels  doivent 
être  le  propre  curé  du  malade,  o.i  un  autre 
de  sa  pari  ;  et  un  régulier  qui  l'entrepren- 
drait de  sa  propre  auiorité  encourrait  l'ex- 
communication, selon  Clément  (  Cap.  Reli- 
giosi),  à  moins  qu'il  n'en  fût  excusé  par 
ignorance  ou  autre  cause  légitime. 

Est-il  nécessaire  qu'il  y  ait  plusieurs  pré- 
Ires  assistants  au  sacrement  d'extréme-onction? 
S'il  se  pouvait,  il  serait  mieux  de  suivre 
celte  pratique  :  car  ce  sacrement  a  cela  de 
particulier  que,  bien  qu'il  produise  In  grâce 
ex  opère  operato,  comme  les  autres,  les  priè- 
res de  plusieurs  personnes  y  servent  pour- 
tant beaucoup,  surtout  celles  des  ecclésiasti- 
ques. Et  quand  il  y  en  a  plusieurs,  il  faut 
toujours  que  ce  soil  le  même  qui  fasse  les 
onctions  et  prononce  la  forme. 

Quel  est  le  devoir  d'un  curé  à  l'égard  de  ce 
sacrement  ? 

1°  Il  doit  avoir  soin  d'exciter  ses  parois- 
siens (surtout  quand  il  les  voit  en  cette 
extrémité)  à  recevoir  ce  sacrement,  n'épar- 
gnant rien  de  ce  qui  est  en  son  pouvoir  pour 
le  leur  administrer,  se  souvenant  de  saint 
Malachie,  qui,  s'attribuant  la  faute  de  ce 
qu'une  femme  était  morte  sans  ce  sacrement, 
passa  toute  la  nuit  en  pleurs  avec  son  clergé, 
et  mérita  que  le  matin  Dieu  la  remit  en  vie  ; 
celte  femme,  ayant  reçu  ensuite  l'extréme- 
onclion,  revint  en  parfaite  santé.  Le  curé  ne 
doit  donc  jamais  s'absenter  quand  il  y  a 
quelqu'un  dangereusement  malade  en  sa 
paroisse  ;  il  doit  le  visiter  souvent,  et  l'aver- 
tir, quand  il  lui  administre  le  saint  viatique, 


1303 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1364 


de  dermTritfer  de  '^onne  heare  l'extrêrae-onc- 
llcn,  enjofgnnnî  aussi  â  ceu^  qui  sont  au- 
près du  nirilciflo  de  n'altsrtdre  pas  qu'il  soit 
A  l'agonie  pour  U  lui  faire  recevoir. 

2*  Leur  faire  voir  dans  les  occasions , 
comme  dans  les  prônes,  les  catéchismes  et 
particulièrement  dans  l'administration  de  ce 
sacrement,  les  fruits  et  les  avantages  qu'il 
procure  à  ceux  qui  le  reçoivent  avec  les 
dispositions  nécessaires  et  la  liberté  entière 
de  l'esprit,  et  qui  n'attendent  pas  qu'on  le 
leur  porte,  lorsqu'ils  sont  déjà  à  demi  morts, 
mais  qui  le  demandent  d'eux-mêmes  :  Ex- 
trema  unctio  deferatur  laboranti  et  petenti , 
eumque  pastor  in  propria  persona  sœpius 
invisat,  et  pie  visitet  eum  ad  futuram  gloriam 
animando,  et  débite  prœparando.  Concil. 
Remens.  cm.  15,  an.  630. 

Un  curé  peut-il  grièvement  pécher  ,  en 
n'administrant  point  par  soi-même  ni  par 
autrui  ce  sacrement  à  son  paroissien  ? 

Oui,  s'il  le  fait  sans  cause  raisonnable,  ou 
s'il  diffère,  avec  danger  probable  d'en  priver 
le  malade.  Voilà  pourquoi  les  Manuels  de 
Reims,  de  Cologne,  de  Trêves  et  de  Liège 
marquent  expressément  qu'ils  commettent 
en  cela  un  péché  mortel.  Pastores  qui  in 
hujus  sacramenli  administratione  sunt  négli- 
gentes, letlialem  culpam,  et  d'autres  disent 
mortale  peccatum  non  effugiunt. 

§  IV.  Des  dispositions  nécessaires  pour  recevoir  le 
sacrement  d'extrême-onction. 

Quelles  dispositions  se  doivent  rencontrer 
en  celui  à  qui  doit  être  administré  ce  sacre- 
ment ? 

Il  y  en  a  d'éloignées  et  de  prochaines. 

Quelles  sont  les  dispositions  éloignées  ? 

1°  Il  faut  être  baptisé  (  in  vobis  )  dit  saint 
Jacques,  l.Christianus.  2*  Il  faut  être  malade; 
car  ceux  qui  sont  en  santé  peuvent  faire 
pénitence,  ce  que  ne  peuvent  faire  ceux  qui 
sont  malades,  auxquels  par  une  miséricorde 
spéciale  on  applique  l'extrême-onction  :  In- 
firmatur  quis  in  vobisîeic.,  et  que  la  maladie 
soit  dangereuse,  comme  les  conciles  le  dé- 
clarent, c'est-à-dire  qu'il  y  ait  péril  de  morl. 
3°  Il  faut  êlre  adulte,  c'est-à-dire  avoir  at- 
teint l'âge  de  raison.  Et  autrefois  en  toute 
l'Eglise  on  ne  le  donnait  pas  avant  dis-huit 
ans,  et  encore  à  présent  dans  les  diocèses  de 
Cologne  et  de  Valence  en  Espagne,  on  ne 
l'administre  qu'à  ceux  qui  sont  en  âge  de 
pouvoir  communier.  4°  Il  faut  être  exempt 
d'excommunication  ,  et  si  on  était  lié,  s'eu 
faire  absoudre  auparavant. 

Quelles  sont  les  dispositions  prochaines 
pour  recevoir  le  sacrement  d' extrême-onction  T 

Les  unes  sont  extérieures,  les  autres  inté- 
rieures. 

Quelles  sont  les  extérieures  ? 

La  première  est  que  les  parties  du  corps 
<lu  malade  qui  doivent  être  ointes  soient 
lavées  auparavant  ;  ce  qu'on  peut  commodé- 
ment faire  en  mouillant  le  coin  d'une  ser- 
viette, le  chauffant  un  peu  pour  en  frotter 
les  parties,  et  les  essuyant  après  ;  ou  bien 
en  faisant  tiédir  pour  cela  de  l'eau  dans  un 
vase.  La  seconde  est  d'avoir  soin  de  faire 


couper  le  poil  (s'il  y  en  a)  qui  pourrait  em- 
pêcher que  l'onction  ne  touche  les  lèvres. 

Quelles  sont  les  intérieures  î 

1°  N'avoir  aucun  péché  mortel  sur  la  con- 
science ;  voilà  pourquoi  les  Rituels  ordon- 
nent de  ne  le  donner  ordinairement  qu'après 
le  sacrement  de  pénitence,  autant  que  Taire 
se  peut.  2°  Avoir  une  grande  foi  en  ce  sacre- 
ment, et  une  confiance  pareille  à  celle  qu'a- 
vaient ceux  qui  se  présentaient  à  Noire- 
Seigneur  ou  à  ses  apôtres  pour  être  guéris 
de  leurs  infirmités.  3*  C'est  de  joindre  son 
intention  et  ses  prières  à  celles  que  fait 
l'Eglise  en  l'administration  de  ce  sacrement 
pour  se  les  rendre  plus  efficaces,  considérant 
Notre-Seigneur  en  la  personne  du  prêtre, 
comme  ce  bon  Samaritain,  qui  fait  les  on- 
ctions sur  notre  corps  en  nous  communi- 
quant de  celte  plénitude  dont  il  a  été  oint 
dès  son  incarnation. 

Mats  si  la  maladie  ne  permet  pas  au  malade 
de  se  confesser,  ni  de  communier,  ni  même  de 
demander  l'extrême-onction ,  que  doit  faire  en 
Cela  le  curé  ? 

S'il  y  a  quelque  conjecture  probable  soit 
pour  la  bonne  vie  qu'il  a  menée,  soit  pour 
quelque  autre  raison  qui  puisse  faire  croire 
que  s'il  pouvait  il  les  demanderait,  il  faut  la 
lui  administrer  :  Multo  enim  satius  est  no- 
lentî  dare  ,  quàm  volenti  negare,  ubi  velit  an 
nolit,  si  non  apparet,  et  tamen  credibilius  sit 
eum,  si  possit,  telle  se  potius  fuisse  diclurum. 
S.  Aug.  lib.  de  Adult.  Conjitg.  c.  ult. 

Qui  sont  donc  ceux  en  particulier  à  qui  on 
doit  donner  ce  sacrement  ? 

1°  Lis  vieillards  qui  sont  en  danger  tous 
les  jours  de  mourir,  sans  autre  infirmité  que 
la  caducité  de  leur  âge.  2"  Les  enfants  qui 
ont  atteint  l'âge  de  discrétion,  qui  peut  êlre 
à  sept,  huit  ou  neuf  ans,  encore  même  qu'ils 
n'eussent  jamais  communié,  étant  capables 
à  cet  âge  de  commettre  quelque  péché.  C'est 
la  pratique  de  Paris,  Rouen,  Be;iuvais,  Char- 
tres, Meaux,  le  Mans,  Malines,  et  autres, 
avec  cette  condition  pourtant ,  ajoute  ce 
dernier,  ut  si  eis  mori  contingal,  non  sint 
eorum  parentes  cogendi  ad  exsequias  more 
adullorum.  3"  Les  insensés  et  les  frénétiques, 
pourvu  qu'ils  n'aient  pas  toujours  éiéen  cet 
état  et  qu'il  n'y  eût  péril  de  quelque  irrévé- 
rence. 

Saint  Charles  ajoute  à  ce  nombre  ceux  qui 
sont  malades  de  la  peste,  encore  qu'ils  ne 
semblent  pas  êlre  menacés  si  prochainement 
de  la  mort,  et  ceux  qui  sont  blessés  mortel- 
lement. 

A  qui  doit-on  le  refuser  ? 

1"  Aux  infidèles,  aux  excommuniés,  aux 
interdils,  aux  insensés  et  frénétiques  perpé- 
tuels, aux  enfants  qui  n'ont  point  atteint 
l'Age  de  raison,  aux  impénitents  et  à  ceux 
qui  meurent  dans  un  péché  mortel  manifeste. 
2°  A  ceux  qui  se  vont  battre  dans  un  com- 
bat, qui  s'exposent  sur  mer,  qui  sont  con- 
damnés au  supplice  ou  à  la  prison  perpé- 
tuelle, si  ce  n'est  quand  ils  sont  près  de 
mourir.  El  saint  Charles  y  ajoute  les  femmes 
qui  sont  en  travail  d'enfant. 


«63 


EXT 


EXT 


ma 


Ce  sacrement  peut-il  s'administrer  deux  fois 
en  une  même  maladie  ? 

Non,  à  moins  qu'elle  ne  soit  de  longue 
durée,  et  que  le  malade  étant  sorti  du  dan- 
ger, et  venu  visiblement  en  convalescence, 
tombe  derechef  en  danger  de  mort,  quand 
bien  même  il  n'eût  pas  relevé  de  sa  ma- 
ladie. 

Quels  sont  les  abus  qui  se  commettent  plus 
ordinairement  à  l'égard  de  ce  sacrement,  dont 
les  curés  doivent  désabuser  leurs  paroissiens? 

Le  premier  est  de  ceux  qui  se  persuadent 

3u'lls  mourront  lufailliblement  ayant  reçu  ce 
ernier  sacrement,  qu'ils  ne  pourront  plus 
disposer  de  leurs  biens  par  testament,  qu'il 
n'y  aura  plus  aucune  espérance  de  santé.  Le 
second  est  de  ceux  qui  sont  ou  parents  ou 
amis  du  malade,  et  souvent  des  médecins 
mêmes  qui  négligent  ou  diflèrent  de  deman- 
der ce  sacrement,  de  peur  d'effrayer  le  ma- 
lade. Le  troisième  est  de  ceux  qui  font  des 
railleries  de  ce  sacrement,  en  disant,  par 
exemple  :  On  lui  a  graissé  les  boites,  il  est 
aux  étoupes ,  et  semblables  impiétés.  Le 
quatrième  est  de  ceux  qui  par  superstition 
allument  un  certain  nombre  de  chandelles, 
par  exemple  treize,  gardent  les  étoupes,  etc., 
ou  qui  ont  coutume  de  se  servir  de  chanvre 
mâle  pour  les  hommes,  et  de  femelle  pour 
les  femmes,  comme  il  se  pratique  en  certains 
lieux  du  diocèse  d'Angouléme. 

$  Y.  De  la  manière  d'administrer  le  sacrement  d'extrême- 
onction. 

Que  doit  faire  le  prêtre  qui  est  appelé  pour 
porter  l'extrême-onction  à  un  malade  ? 

Il  doit  premièrement  donner  ordre  que  la 
chambre  du  malade  soit  disposée  pour  rece- 
voir ce  sacrement. 

Comment  doit  être  disposée  la  chambre  rfw 
malade  f 

Il  doit  y  avoir  une  table  couverte  d'une 
nappe  bien  blanche,  sur  laquelle  il  faut 
mettre  un  cruciûx,  deux  chandeliers  et  deux 
cierges  allumés  aux  deux  côtés  et  un  autre 
cierge  bénit  pour  allumer  en  cas  de  besoin, 
et  l'eau  bénite,  un  aspersoir  de  bois  ou  au- 
tre, deux  plats  dans  l'un  desquels  seront 
sept  ou  huit  petits  flocons  de  filasse  neuve 
ou  de  coton  bien  net,  pour  essuyer  après  les 
onctions,  et  dans  l'autre  un  cornet  de  papier 
blanc,  pour  mettre  lesdits  flocons  à  mesure 
qu'on  essuie,  et  une  aiguière  pleine  d'eau, 
une  serviette  dessus,  le  tout  dans  un  bassin 
pour  recevoir  l'eau  quand  le  prêtre  se  lave 
les  mains.  2°  Il  faut  prévoir  qu'il  y  ail  du  feu 
au  foyer  pour  brûler  les  flocons  de  filasse  et 
jeter  l'eau  dans  laquelle  le  prêtre  aura  lavé 
ses  mains. 

Ayant  appris  si  la  chambre  est  en  cette  dis- 
position, que  doit-il  faire  ? 

Il  doit  venir  en  diligence  à  l'église,  assem- 
bler son  clergé,  ou  au  moins  prendre  un 
clerc  avec  soi  qui  porte  une  petite  croix  en 
la  main  droite  devant  soi,  et  le  Rituel  sous 
le  bras,  pendant  que  lui,  revêtu  du  surplis 
et  d'une  étole  violette,  prend  avec  révérence 
le  vaisseau  des  saintes  huiles,  et  pour  aver- 
tiras paroissiens,  en  certains  diocèses,  on  fait 


sonner  une  cloche  de  l'église,  qui  sert  de 
signal  pour  assembler  les  personnes  pieuses, 
afin  de  venir  prier  pour  le  malade.  Et  en 
d'autres  on  ordonne  de  porter  une  lorcho 
pour  la  révérence  des  saintes  huiles. 

Comment  faut-il  porter  le  vaisseau  des 
saintes  huiles  ? 

Il  le  faut  porter  à  la  main,  couvert  de 
quelque  étoffe  de  soie  violette,  ou  si  le  che- 
min est  mauvais,  comme  aux  champs  et  à  la 
ville  en  certaines  saisons  d'hiver,  dans  une 
petite  bourse  de  même  étoffe  attachée  au  cou 
avec  des  cordons  de  même. 

Que  doit-on  dire  au  sortir  de  l'église  ? 
Il  faut  commencer  les  sept  psaumes  péni- 
tentiaux  pour  le  malade,  jusqu'à  ce   que 
l'on  soit  en  sa  chambre. 

Arrivé  en  sa  chambre,  que  doit  faire  le 
prêtre  ? 

1°  Il  doit  dire  ,  Pax  huic  domui,  poser  les 
saintes  huiles  sur  la  table,  formant  le  signe 
de  la  croix  avec  le  vase,  jeter  de  l'eau  bé- 
nite au  malade  en  forme  de  croix,  et  puis  aux 
assistants.  2'  Etant  debout  devant  la  table, 
ou  près  d'elle,  dire  l'oraison  Exaudi  nos, 
ou  autre  suivant  l'usage  du  diocèse.  3°  De- 
mander au  malade  s'il  n'a  pas  besoin  de  se 
réconcilier,  auquel  cas  il  faut  prier  le  peu- 
ple de  se  retirer  pour  l'entendre,  k"  Si  le 
temps  et  le  lieu  le  permettent,  exposer  en 
peu  de  mots  la  force  ,  l'efficace  et  la  néces- 
sité de  ce  sacrement,  pour  exciter  le  malade 
à  le  recevoir  avec  plus  de  dévotion,  et 
exhorter  les  assistants  à  prier  Dieu  pour  lui. 
5°  En  certains  lieux  on  a  coutume  de  faire 
réciter  au  malade  le  symbole;  s'il  ne  le  peut, 
le  prêtre  le  fait  en  sa  place.  Il  lui  met  un 
cilice  sur  la  tête  en  forme  de  croix,  et  de  la 
cendre  sur  la  poitrine,  en  disant  ces  paroles  : 
Humilia  corpus  tuum  et  animant  tuam  in 
cinere  et  cilicio,  in  nomine  Patris,  et  Filii,  et 
Spiritus  snneli.  Après  quoi  si  la  santé  du 
malade  le  permet,  on  dit  à  genoux  ou  de- 
bout ,  selon  l'usage  du  diocèse  ,  les  sept 
psaumes  pénitentiaux ,  s'ils  n'ont  été  dits 
auparavant,  et  les  litanies  marquées  dans 
les  Rituels. 

Après  avoir  dit  les  litanies  et  les  oraisons 
qui  suivent  dans  le  Rituel,  que  faut-il  faire  ? 
Le  prêtre,  ayant  lavé  ses  mains,  s'ap- 
proche du  malade,  et  tenant  le  vaisseau  des 
saintes  huiles  de  la  main  gauche,  il  prend 
de  la  main  droite  le  bâton  qui  sert  à  en  faire 
l'application,  et  l'ayant  trempé  dans  le  vais- 
seau ,  il  fait  les  onctions  aux  sept  endroits 
désignés  dans  les  Rituels  ,  savoir  sur  l'œil 
droit,  l'oeil  gauche  ,  la  paupière  fermée,  aux 
deux  oreilles ,  la  droite  la  première  ,  aux 
deux  narines,  ou,  comme  d'autres  veulent, 
une  seule  onction  sur  l'extrémité  du  nez, 
à  la  bouche,  qui  doit  être  fermée,  faisant 
une  seule  onction  sub  labio  inferiori,  disent 
les  Manuels  de  Reims,  de  Metz  ,  de  Toul , 
de  Liège  ;  à  la  poitrine,  au  dedans  des  mains, 
et  au-dessus  des  pieds ,  et  non  au-dessous  , 
(comme  il  se  pratique  au  diocèse  d'Angers), 
ne  sacrum  conculcettir  oleum ,  dit  le  Rituel 
ancien  de  Chartres ,  prenant  toujours  les 
droits  les  premiers ,  prononçant  la  forme  à 


1367 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


13C8 


mesure  qu'il  applique  la  matière*  avec  sen- 
liment  de  révérence  et  de  dévolion ,  et  es- 
suyant par  soi-même  ou  faisant  essuyer  par 
son  clerc  ,  s'il  est  in  sacris  ,  avec  la  filasse  , 
le  coton  ,  ou  le  linge  préparé,  les  endroits  à 
mesure  qu'on  les  oint,  le  clerc  tenant  cepen- 
dant le  Manuel  et  un  autre  le  cierge,  s'il  est 
besoin  d'éclairer. 

A  Chartres,  pendant  les  onctions,  on 
chante  ou  on  dit  à  voix  basse  les  psaumes 
JJomini  est  terra;  In  te.  Domine,  speravi  ; 
Qui  habitat;  Mémento,  Domine,  David;  Ecce 
quam  bonum;  Confitebor....  quoniam  exau- 
(tisti  verba  oris  mei. 

AJais  .11  on  donne  V extrême-onction  aux 
femmes,  faut-il  découvrir  la  poitrine  ? 

Non  ,  il  suffit  de  faire  l'onction  au  bas  de 
la  gorge,  qui  ne  doit  être  découverte  qu'au- 
tant  qu'il  en  faut  pour  appliquer  la  sainte 
huile,  et  de  même  aux  hommes. 

Que  faut-il  faire  de  cette  filasse  ? 

Il  faut  la  rapporter  à  l'église  pour  la 
brûler,  et  en  jeter  les  cendres  dans  le  sa- 
craire,  ou  bien,  si  cela  ne  se  peut  commo- 
dément ,  la  brûler  dans  le  logis  même  du 
malade. 

S'il  tombait  quelque  goutte  d'huile  sur  les 
draps  ou  sur  autre  chose  ,  que  faudrait-il 
faire  ? 

Il  faudrait,  après  avoir  fait  la  cérémonie, 
prendre  de  la  cendre  sur  une  assiette  , 
frotter  l'endroit  où  est  tombée  l'huile  ,  et  la 
laver  arec  un  peu  d'eau  deux  ou  trois  fois  , 
puis  jeter  la  lavure  dans  le  feu  ou  dans  la 
piscine. 

A  quoi  sert  celte  absolution  qu'on  donne  au 
malade  en  certains  diocèses  avant  que  d'ap- 
pliquer l'onction  ? 

Celte  absolution  n'est  pas  sacramentelle, 
mais  purement  cérémoniale,  pour  disposer 
d'autant  mieux  le  malade  à  recevoir  ce 
sacrement.  Voilà  pourquoi  il  est  bon  pour 
lors  d'avertir  le  malade  de  renouveler  son 
intention,  et  produire  un  acte  de  repentance 
de  tous  ses  péchés. 

N'y  a-t-il  rien  de  particulier  pour  l'onction 
que  l'on  administre  aux  prêtres? 

C'est  la  même  chose  ,  sinon  qu'au  lieu 
d'oindre  le  dedans  des  mains  ,  comme  aux 
autres,  il  faut  oindre  le  dessus,  parce  que  le 
dedans  a  déjà  été  oint  en  leur  consécration 
et  ordination  par  l'évéque.  Mais  pour  les 
diacres ,  sous-diacres  et  autres  ecclésiasti- 
ques inférieurs  ,  c'est  la  même  chose  qu'aux 
laïques. 

Après  les  otictions  faites  ,  que  doit  faire  le 
prêtre  ? 

Laver  ses  mains  sur  un  bassin  et  en  rejeter 
l'ablution  avec  la  filasse  dans  le  feu  ,  ou 
porter  ladite  filasse  à  l'église,  comme  il  a  été 
dit ,  pour  être  jetée  dans  le  sacraire. 

.Si  la  sainte  huile  avait  touché  les  mains  ? 

11  faudrait  les  laver  avec  de  la  mie  de  pain, 
ou  ,  comme  d'autres  veulent  pour  plus 
grande  précaution,  avec  du  sel  et  de  l'eau. 

N'y  u  t-il  autre  chose  à  faire  avant  de  sortir 
de  la  chambre  du  malade  ? 

Oui,  le  Rituel  ordonne  encore  une  quantité 
de  prières  et  de  bénédictions  à  faire  ,  soit 


seulement  de  la  main  ,  soit ,  comme  il  se 
pratique  en  quelques  lieux,  avec  la  croix 
que  l'on  a  portée  ;  après  la  lui  avoir  fait 
adorer,  on  lui  fait  faire  les  actes  de  foi  à 
l'égard  des  mystères  principaux,  de  la  Tri- 
nité, de  l'incarnation,  de  la  rédemption,  de 
la  résurrection,  de  l'unité  de  l'Eglise,  de  la 
rémission  des  péchés;  les  actes  de  contrition, 
de  réconciliation,  de  réparation  ;  les  actes  de 
charité,  de  conformité  et  d'acceptation  des 
douleurs  et  de  la  mort  même. 

11  est  seulement  à  remarquer,  pour  les 
bénédictions,  que  celles  qui  se  font  avec  la 
croix  sur  le  malade  se  doivent  faire  a  capite 
ad  pedes  et  a  brachio  dextero  ad  sinistrum. 

Faut-il  faire  produire  ces  actes  à  toutes 
sortes  de  personnes  à  qui  l'on  porte  le  sacre- 
ment d' extrême-onction? 

Non,  cela  est  à  la  discrétion  du  prêtre,  qui 
doit  les  omettre  quand  le  malade  est  en  un 
état  tel  qu'il  ne  peut  ni  répondre  ni  en- 
tendre sans  notable  incommodité,  ou  que  le 
lieu  ,  l'assemblée  et  le  lemps  ne  le  per- 
mettent pas,  ou  que  le  malade  est  extrême- 
ment pressé;  car  pour  lors  les  prières  même 
ordonnées  avant  et  après  ne  sont  aucune- 
ment d'obligation. 

Que  faut-il  faire  de  la  croix  que  l'on  a 
portée  avec  les  saintes  huiles? 

Il  faut  la  laisser  dans  la  chambre  du  ma- 
lade, à  moins  qu'il  y  en  ait  une  au  logis,  et 
la  mettre  en  lieu  décent  d'où  il  puisse  la  voir 
aisément  et  la  prendre  parfois  pour  s'exciter 
à  la  souffrance  et  à  produire  les  actes  qu'on 
lui  aura  enseignés.  Voilà  pourquoi  il  faut 
que  cette  croix  et  le  crucifix  soient  bien 
faits  pour  donner  de  la  dévolion,  qu'elle  soit 
bénite  et  qu'elle  ne  soit  point  trop  lourde 
pour  être  maniée  et  présentée  commo- 
dément. 

N'y  a-t-il  pas  quelque  avis  à  donner  avant 
de  sortir  de  la  chambre  du  malade  ? 

Oui ,  il  y  en  a  trois,  dont  le  premier  re- 
garde le  malade,  qu'il  faut,  1°  tâcher  d'en- 
courager par  l'espérance  de  la  rémission  de 
ses  péchés,  et  du  désir  de  la  vie  éternelle; 
le  fortifier  dans  ses  douleurs  par  quelques 
paroles  de  consolation,  qui  seront  mises  ci- 
après  et  l'induire  au  mépris  des  choses  tem- 
porelles. 2°  Lui  dire  de  se  recommander  aux 
prières  des  gens  de  bien  ,  de  faire  des  au- 
mônes selon  ses  commodités,  de  se  faire  lire 
la  passion  de  Noire-Seigneur  Jésus-Christ, 
et  l'avertir  de  donner  la  bénédiction  à  ses 
enfants. 

Le  second  regarde  les  assistants,  à  qui  il 
est  bon  de  faire  considérer  l'éiat  du  malade , 
de  les  faire  mettre  pour  ainsi  dire  en  sa 
place  ,  pour  voir  ce  qu'ils  voudraient  avoir 
l'ait  en  cet  état,  quand  ce  sont  principalement 
des  maladies  extraordinaires. 

Le  troisième  regarde  ceux  qui  demeurent 
auprès  du  malade  ,  lesquels  doivent  être 
avertis,  1"  de  ne  pas  l'abandonner,  mais  de 
lui  rappeler  le  souvenir  de  la  morl  et  pas- 
sion de  Notre-Seigneur,  de  l'exhorter  à  de- 
mander la  patience,  à  offrir  son  mal  à  Dieu, 
et  à  se  résigner  à  sa  volonté.  2°  De  ns 
laisser  approcher  de  lui  aucune  personne 


13G9 


EXT 


EXT 


1370 


rionl  la  présence  le  puisse  (rouiller,  soit 
parla  tendresse  naturelle  de  l'amitié  pater- 
nelle ou  conjugale,  soit  par  le  souvenir  du 
passé;  et  de  ne  lui  point  parler  d'affaires 
temporelles  ,  sinon  autant  que  son  confes- 
seur le  jugera  expédient  pour  son  salut. 
3°  En  cas  que  la  maladie  vînt  à  augmenter, 
et  que  le  malade  fût  proche  de  l'agonie,  d'en 
avertir  le  prêtre,  pour  èlre  aidé  de  lui  en  ce 
dernier  passage. 

Mais  si  les  enfants  du  malade  sont  prêtres 
ou  évéques,  recevront-ils  sa  bénédiction  ? 

Pour  lors  il  peut  bien  faire  des  prières 
pour  eux  ,  leur  désirant  les  grâces  et  les 
faveurs  du  ciel,  que  le  Rituel  appelle  bene 
precari,  mais  non  leur  imposer  les  mains, 
ni  former  de  bénédielion  sur  eux. 

Et  retournant  de  donner  V extrême-onction, 
n'y  at-il  point  quelque»  prières  à  dire  ? 

Il  n'y  en  a  point  de  déterminées  dans  la 
plupart  des  Manuels,  mais  saint  Charles  et 
d'au  Ires  ordonnent  de  dire  le  psaume  Qui 
habitat,  et  alias  pias  orationcs  ;  ou  achever 
les  sept  psaumes,  s'ils  n'avaient  été  dits  eu 
allant.  En  d'autres,  on  dit  Miserere  mei,  etc. 
Que  faut -il  conseiller  de  faire  à  ceux  qui  sont 
proches  du  malade  lorsqu'il  viendraà  l'agonie? 
1°  Lui  donner  souvent  de  l'eau  bé- 
nite, disant,  Exsurgat  Beus,  et  dissipentur 
inimici  ejus,  etc.  ;  2°  lui  faire  prononcer 
souvent  le  saint  nom  de  Jésus  et  celui  de 
Marie,  sinon  de  bouche,  au  moins  de  cœur  , 
3°  lui  l'aire  baiser  une  médaille  bénite,  pour 
lui  en  appliquer  l'indulgence  ;  k°  allumer  le 
cierge  bénit  ;  5"  enfin  lui  faire  baiser  et  ado- 
rer souvent  le  crucifix ,  avec  quelque  courte 
prière  qu'il  faut  lui  prononcer  à  l'oreille. 

Si  le  malade  entre  en  l'agonie  aussitôt  après 
l'extréme-onction  ? 

11  faut  dire  tout  de  suite  les  prières  pour 
les  agonisants  ;  s'il  meurt ,  les  recomman- 
dations de  l'âme  ;  mais  s'il  vient  à  survivre , 
le  visiter  souvent  pour  l'entretenir  dans  ses 
bonnes  résolutions. 

§  VI.  Explication  des  cérémonirs  de  l'extréme-onction, 
prises  de  saint  Thomas  et  de  saint  CUarles. 

Pourquoi,  au  sacrement  d'extréme-onclion, 
Notre-Seigneur  a-t-il  voulu  qu'on  se  sertît 
d'huile  pour  matière  ? 

1°  Pour  nous  faire  mieux  connaître  les 
effets  de  ce  sacrement,  comme  il  a  été  dit  ci- 
dessus  ,  par  les  propriétés  naturelles  de  ce 
liquide  qui  sont  d'adoucir,  pénétrer,  nourrir, 
fortifier  et  échauffer  ;  2°  Pour  faire  corres- 
pondre la  fin  de  la  vie  du  chrétien  avec  le 
commencement ,  et  nous  apprendre  que  si 
nous  avons  des  ennemis  à  redouter  et  à 
combattre  ,  contre  lesquels  on  nous  fortifie 
par  les  onctions  qui  se  font  au  baptême  et 
en  la  confirmation  quand  nous  entrons  en 
celle  vie  ,  nous  en  avons  beaucoup  plus 
besoin  à  la  sortie,  pour  résister  aux  attaques 
de  la  mort,  de  l'enfer  et  du  démon,  qui 
sachant,  dit  Notre-Seigneur,  qu'il  lui  reste 
peu  de  temps  à  nous  tourmenter,  fait  tous 
ses  efforts  en  ce  moment  pour  nous  faire 
succomber. 
■    Pourquoi  fait-on  tant  de  prières  en  ffatmi- 


nislration  de  ce  sacrement,  ce  qui  ne  se  fait 
point  aux  autres? 

l°  A  cause  do  l'extrême  besoin  qu'en  a 
pour  lors  un  malade,  qui  ne  se  peut  aider  de 
soi-même.  C'est  pourquoi  il  importe  beau- 
coup que  les  assistants  fassent  des  prières 
ferventes  pour  son  soulagement;  car  comme 
le  malade  ne  peut  plus  l'aire  aucune  œuvre 
de  pénitence,  tout  ce  qu'il  lui  reste  est  d'a- 
voir recours  à  la  miséricorde  divine,  de  qui 
nous  n'obtenons  la  rémission  que  par  la 
prière.  2°  Parce  qu'encore  que  ce  sacrement 
produise,  comme  les  autres,  son  effet  de  soi 
et  indépendamment  de  tous,  néanmoins  il 
esl  -onstmtque  la  prière  y  fait  beaucoup, 
suivant  les  paroles  de  l'Apôtre  :  Oratio  fidei 
salvubit  infirmum,  et  plus  qu'en  tout  autre 
sacrement.  El  on  peut  dire,  cerne  semble,  que 
les  prières  faites  en  ce  sacrement,  soit  par 
le  malade,  soit  par  les  assistants,  tiennent  lieu 
des  dispositions  qu'on  requiert  dans  les  au- 
tres. En  sorte  que,  comme  dans  l'eucharistie, 
par  exemple,  dans  l'ordre,  dans  le  mariage, 
etc.,  la  grâce  se  donne  en  raison  des  disposi- 
tions qu'on  y  apporte,  de  même  en  ce  sacre- 
ment de  l'extréme-onction  on  y  reçoit  la 
grâce  à  proportion  des  prières  qu'on  y  fait. 

Pourquoi  se  sert-on  plutôt  des  psaumes  pé- 
nitentiuux  et  des  psaumes  graduels  que  des 
autres  ? 

1"  Parce  que,  comme  il  est  dit  plus  haut, 
ce  sacrement  est  un  supplément  de  péni- 
tence; 2°  pour  nous  faire  voir  que,  comme 
dit  le  concile  de  Trente,  vita  christiana  per- 
pétua pœnilcntia  est.  Voilà  pourquoi  saint 
Augustin,  au  rapport  de  Pussidius,  avait  fait 
écrire  étant  malade  les  versets  les  plus  affec- 
tifs de  ces  psaumes  en  grosses  lettres,  cl  les 
avait  fait  placer  autour  de  son  lit,  afin  de 
les  avoir  continuellement  devant  les  yeux,  et 
de  mourir  par  ce  moyen  dans  les  sentiments 
et  dans  l'esprit  de  la  pénitence.  De  là  vient 
que  dans  toutes  les  oraisons  on  ne  parle  que 
d'infirmités,  de  maladies,  de  plaies,  de  lan- 
gueurs, de  douleurs,  etc.,  dont  on  demande 
la  délivrance  à  Notre-Seigneur. 

Pourquoi  se  fait  celle  aspersion  d'eau  bénite: 
en  entrant  ? 

1"  Pour  éloigner  les  malins  esprits  ;  2°  pour 
marquerque  le  prêtre  par  ce  sacrement  vient 
nettoyer  spirituellement  l'âme  du  malade,  en 
lui  remettant  ses  péchés. 

D'où  vient  cette  cérémonie  en  quelques  Unix 
de  mettre  un  cilice  et  delà  cendre  à  celui  à  qui 
on  veut  donner  l'extréme-onction? 

C'est  une  coutume  fort  ancienne  et  en 
usage  autrefois  dans  l'Eglise,  donl  saint 
Charles  l'ait  mention  en  son  Manuel,  qui  se 
fait  pour  la  même  raison  qui  vient  d'éire  dite, 
comme  nous  voyons  de  saiut  Martin,  qui 
quoique  très  -  innocent  et  tel  que  le  démon 
ne  pouvait  rien  trouver  de  répréhensible  en 
lui,  voulut  néanmoins  mourir  de  la  sorte 
avec  ces  paroles  remarquables  :  Non  decet 
Chrislianum  nisi  in  cinere  et  cilicio  mori.  Et 
c'est  le  sentiment  dms  lequel  lous  les  saints 
sont  morts.  Et  si  aliud  vobis  exemplum  re~ 
linquo,  ipse  peccaci. 

tinjuoi  ajoute-t-on  les  litanies  des  saints? 


iôïl 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1572 


Afiu  que,  comme  il  y  a  communicalion  en- 
tre les  chrétiens  qui  sont  ici-bas  et  les  bien- 
heureux, qui  sont  au  ciel,  et  que  nous  ne  fai- 
sons avec  eux  qu'un  même  corps  et  une 
même  Eglise,  ils  veuillent  assister  de  leurs 
suffrages  et  de  leurs  prières  leur  frère  en 
celte  extrémité,  selon  l'intérêt  qu'ils  pren- 
nent à  son  salut  et  le  crédit  qu'ils  ont  auprès 
de  Dieu,  et  qu'ainsi  secouru  par  l'Eglise 
triomphante  et  militante,  il  puisse  plus  puis- 
samment résister  à  toutes  les  tentations  du 
malin  esprit. 

Les  prières  que  fait  le  prêtre  pour  lors,  sont- 
ce  des  prières  privées  ? 

Non,  mais  c'est  au  nom  de  toute  l'Eglise 
et  comme  une  personne  publique. 

D'où  vient  cette  façon  de  prière  à  la  fin  des 
litanies  toute  différente:  Ab  omni  malo  libéra 
eum.  fer  crucem  luam,  libéra  eura.  Ut  ei  par- 
cas,  ut  ei  indulgeas,  te  rogamus,  audi  nos? 

Cela  est  tiré  du  c)puxième  chapitre  de  la 
première  Epître  àTïmolhée,  où  saint  Paul 
recommande  de  faire  trois  sortes  de  prières 
qu'il  appelle  ,  deprecationcs  ,  obsecrationes, 
oraliones.  La  première  formule,  Ab  omni 
malo,  est  une  déprécalion,  c'est-à-dire  un 
mal  que  nous  prions  Dieu  de  détourner;  la 
seconde,  Per  crucem,  est  une  obsécralion, 
quand  nou<  conjurons  quelqu'un  de  nous  ac- 
corder notre  demande  par  quelque  chose  qui 
lui  est  chère;  et  la  troisième,  Ut  ci  parcus, 
etc.,  est  une  oraison  ou  une  pétition. 

Pourquoi  fuit- on  l'onction  aux  yeux,  aux 
narines,  aux  oreilles,  à  la  bouche  et  aux 
mains  ? 

Parce  que  ce  sont  d'ordinaire  les  instru- 
ments par  lesquels  nous  péchons  ;  d'où  vient 
que  le  prophète  a  dit  que  la  mort  entre  chez 
nous,  c'esl-à-dire  en  notre  âme,  par  les  fe- 
nêtres, ce  qui  veut  dire  les  sens.  Donc,  pour 
réformer  et  sanctifier  ces  organes  qui  ont  été 
dépraves  par  le  péché,  et  pour  empêcher  que 
le  diable  ne  nous  trompe  par  là,  on  y  fait 
des  onctions,  et  cela  en  forme  de  croix  pour 
plus  grande  efficace. 

Pourquoi  V onction  se  fait-elle  aux  yeux  ? 

Pour  réparer  tous  les  péchés  que  l'on  a 
commis  par  la  vue,  comme  les  regards  las- 
cifs, lis  curiosités,  les  vanités,  les  mauvai- 
ses lectures,  les  larmes  répandues  pour  des 
riens,  les  comédies, le  désir  déréglé  des  biens 
de  la  terre,  l'avidité  à  en  avoir,  ce  qui  est 
appelé  la  convoitise  des  yeux. 

Que  peut-on  dire  en  faisant  cette  onction  ? 

On  peut  se  servir  des  paroles  de  l'Ecriture, 
1"  |  our  demander  pardoncls'exciter  au  regret 
des  péchés  commis:  In amari tudinibus  mora- 
tur  oculus  meus  (Job.  XVII).  Deducant  oculi 
mei  Incrymas  per  diem  et  noctem,  et  non  la- 
ceant  (Jer.  XIV).  Divisiones  aquarum  dcduxit 
oculus  meus  in  contrilione  mea  (Isa.  III). 
Oculus  meus  deprœdatus  est  animam  meam 
(Ibitl.).Eritus  aquarumdctluxerunl  oculi  mei 
[Pi.  CXVIII).  Quis  dabil  capiti  meo  aquam, 
et  oculis  meis  fontem  lacrymarum  ,  et  plorabo 
die  ac  nocte  (Jer.  IX)  ? 

Ou  bien:  Mon  Dieu,  je  vous  demande  par- 
don de  tous  les  mauvais  regards  que  j'ai 
faits.  J'ai  bien  pu  considérer  vos  créatures 


pour  vous  louer,  mais  ma  vanité  m'en  a  fait 
faire  mauvais  usage  :  sanctifiez,  s'il  vous 
plall,  mes  yeux.  El  ainsi  des  autres  sens. 

2°  Pour  s'exciler  à  la  confiance,  à  l'espé- 
rance ,  à  la  charité,  à  la  résignation.  Oculi 
mei  semper  ad  Dominum,  quoniam  ipse  evellel 
de  laqueo  pedes  meos  (Ps.  XXIV).  Erue,  Do- 
mine, oculos  meos  a  lacrymis,  pedes  meos  a 
lapsu  (Ps.  GXIV).  Oculi  mei  defererunt  in  sa~ 
lutare  tuum  (Ps.  CXYUI).  Levavi  oculos  meos 
in  montes,  unde  veniet  auxilium  mihi  (Ps.CXX). 
Ad  te  levavi  oculos  meos,  qui  habitas  in  cœlis 
(Ps.  CXXHj.  Oculi  omnium  in  te  sperant.  Do- 
mine (Ps.  CXL1V).  Illumina,  Domine,  oculos 
meos ,  ne  umquam  obdormiam  in  morte 
(Ps.  XII). 

Pourquoi  fait- on  l'onction  premièrement 
aux  yeux? 

Parce  cjuc  c'est  le  plus  noble  de  tous  les 
sens,  qui  attire  davantage  les  objets,  qui 
règle  ou  dérègle  davantage  l'imagination  et 
ensuite  l'entendement. 
Pourquoi  l'onction  se  fait-elle  aux  oreilles? 
Pour  réparation  des  péchés  commis  par 
l'ouïe,  comme  les  médisances,  les  paroles 
déshonnêtes,  les  mauvais  rapports,  les  mu- 
siques ou  chansons  mondaines  et  dange- 
reuses, que  l'on  a  pris  plaisir  d'entendre,  les 
résistances  que  nous  avons  faites  aux  inspi- 
rations du  Saint-Esprit,  à  qui  nous  avons  si 
souvent  fermé  les  oreilles. Elles  nous  avaient 
clé  ouvertes  au  baptême  par  ces  paroles, 
Ephpheta,  etc.;  mais  nous  les  avons  bou- 
chées, secundum  similitudinem  aspidis  surdee 
et  oblurantis aures  suas ,  quœ  non exaudiet ,  etc. 
Que  peut-on  dire  en  faisant  cette  onction? 
Qu'il  est  temps  maintenant  d'ouvrir  les 
oreilles  à  Dieu,  qui  nous  appelle,  et  à  qui 
nous  avons  résisté  si  longtemps.  Ego  autem 
tanquam  surdus  non  audiebam  (Pi.  XXXVII). 
Declinavi,  ne  audirem  legem  luam  (Dan.  X). 
Loquere,  Domine,  quia  audit  servus  tuus 
(I  Reg.  III).  Audiam  quid  loquatur  in  me  Do- 
minus  Deus,  quoniam  loquetur  pacem,  etc. 
(Ps.  LXXXIV).  Fac  me  audire  vocem  tuam, 
Domine;  vox enim tuu dulcis, sonel  vox  tuain 
auribus  meis  (Cantic). 

Ouuien:  Pardonnez-moi,  s'il  vous  plaît, 
ô  mon  Dieu,  toutes  les  fautes  que  j'ai  com- 
mises par  mes  curiosités  à  entendre  ce  que 
je  ne  devais  pas.  Vous  m'avez  ouvert,  les 
oreilles  au  baptême  pour  enlendre  la  voiï  de 
vos  inspirations;  mais  combien  y  ai -je  fait 
de  résistance?  Sanctifiez,  s'il  vous  plaît,  mes 
oreilles,  pour  pouvoir  discerner  et  suivre 
votre  appel.  Aperuit  mihi  Dominus  aurem, 
ego  autem  non  contrudico  (Isa.  L). 

Pourquoi  fait- on  la  troisième  onction  aux 
narines  ? 

Pour  réparation  des  péchés  commis  par 
l'odorat,  non-seulement  extérieur  et  corpo- 
rel, comme  sont  les  parfums,  les  senteurs, 
1rs  fleurs,  etc.,  mais  encore  par  l'odorat  in- 
térieur, qui  avait  été  réformé  au  baptême, 
quand,  en  appliquant  de  la  salive  aux  nari- 
nes, on  nous  a  dit,  in  odorem  suavilatis.  Con- 
tre quoi  sont  tous  les  péchés  de  scandale, 
actif  ou  passif,  les  mauvais  exemples,  ne 
pouvoir  souffrir  la  bonne  vie  des  autres,  «te. 


1375 


EXT 


EXT 


1374 


Que  peut-on  dire  à  celle  onction? 

Il  faut  porter  le  malade  à  regratter  les  mauvais  exemples 

3u'il  a  donnés.  Odor  fuit  morlis  in  morltm  (II  Cor.  II).  Et 
ire  a  présent  :  Truite  me.  Domine,  post  te;  curremus  in 
odorem,  etc..  (Cuitt.  III).  Suscipe  viiam  meam,  cor  et  cor- 
pus meum  in  odorem  suavitatis. 

0  mon  Seigneur,  donnez-moi  par  cp  sacremenl  les  dispo- 
sitions que  vous  avez  eues  en  mourant.  On  m'oint  comme 
une  hostie,  comme  sainte  Madeleine  vous  a  oint.  Je  me 
donne  a  vous,  acceptez-moi,  s'il  vous  plait,  mon  Dieu,  par 
Noire-Seigneur  Jésus-Christ 

Pourquoi  fait-on  la  quatrième  onction  a  la  bouche? 

I'  Pour  réparation  des  péchés  commis  par  le  goût,  com- 
me les  gourmandises,  les  crapules,  les  ivrogneries,  les 
délicatesses,  etc.;  2*  de  ceux  commis  parla  langue,  qui 
est  l'université  de  tous  maux,  dit  l'Apôtre,  comme  les  mé- 
disances, les  injures,  les  calomnies,  les  railleries,  les  men- 
songes, les  blasphèmes,  les  jurements,  les  paroles  désuoii- 
nèles,  les  flatteries,  les  querelles,  les  contentions,  les  dé- 
bals, etc.  ;  3*  pour  réparations  «les  négligences  à  corriger 
ie  prochain,  a  raconter  les  merveilles  de  Dieu,  chanter 
ses  louanges,  confesser  son  saint  nom,  etc. 

Que  peut-on  dire  en  fanant  celte  onction  ? 

11  faut  lâcher  de  Caire  produire  au  malade  dos  actes  de 
contrition  de  ses  péchés.  Si  justifitare  me  voluero.  os  meum 
condemnabit  me  (Job.  IX).  Os  meum  ubunduvil  malitia,  et 
tingua  mea  concinnabal  dolos;  fuctus  sum  sicid  mutus  non 
aperiensos  suum  (Ps.  XL1X).  Vir  poltulus  labiis  egn  sum 
(Isa.  VI)  Pone,  Domine,  custndimn  ori  meo,  et  ostinin 
circumstantiw  labiis  meis,  ut  non  declinel  cor  meum  in 
verba  maliliœ  ad  excusandus  excusaliones  In  peccalis  [Ps. 
ÇXL).  Adltœreal  linguu  mea  faucibtts  mets,  si  non  mcini- 
nero lui  {Ps.  CXXXV1).  Domine,  lahia  mea  aperies,  elc. 
(Ps.  L).  Labiamea  non  prolùbebo;  Domine,  lu  scisli(Ps. 
XXXVI).  Juravi  et  statut  custodire  judicia  juilituv  tuœ 
(Ps.  CXVIII) 

Ou  bien  :  Mon  Dieu,  pardonnez-moi  pour  les  déborde- 
ments de  ma  langue  et  les  plaisirs  que  j'ai  cherchés  dans 
le  boire  et  dans  le  manger,  en  considération  du  fiel  et 
de  l'absinthe  que  monseigneur  Jésus-Christ  abus  pour 
moi  à  longs  traiis  sur  la  croix. 

Pourquoi  la  cinquième  onction  se  (ait-elle  aux  nutins  ? 

1»  Pour  réparation  des  fautes  commises  par  le  toucher, 
dont  le  sentiment  principalement  est  au  bout  des  doigts  ; 
2"  pour  réparation  des  larcins,  des  rapines,  des  batteries, 
des  meurtres  et  des  autres  injustices  ;  5*  pour  l'omission 
des  bonnes  œuvres,  siguiliées  pur  les  mains. 

Que  peut-on  dite  à  cette  onction  ? 

Que,  eonime  les  mains  signilieut  les  actions,  il  est  temps 
de  se  hâter  d'en  faire  de  bonnes.  Quidquid  potcsl  manus 
tua  instanter  operare.  Et  les  actes  de  contrition.  Innomme 
tuo  levtibo  mutins  meus  (Ps.  LX11).  M  mais  meœ  sanguine 
plcnœ  sunl  (Isa.  1)  Opéra  inaiiuum  tuai  uni  ne  despicias 
(Ps.  CXXXVH).  Tempus  faciendi.  Domine  (Ps.  CXVIII). 

Ou  bien  :  Mon  Dieu,  que  les  mains  sacrées  de  mon  Sei- 
gneur Jésus-Christ,  attachées  pour  moi  à  la  croix, obligent 
votre  miséricorde  inlinie  a  me  donner  nu  entier  pardon 
de  tous  les  mauvais  attouchements  et  de  toutes  les  mau- 
vaises actions  que  j'ai  commises 

Pourquoi  la  sixième  onction  se  fait-elle  à  la  poitrine  ? 

Cette  onction  u'a  pas  toujours  été  observée  dans  l'Eglise; 
car  au  temps  du  saiul  Thomas  elle  ne  se  faisait  point, 
comme  il  paraît  en  son  Supplément,  q  32,  a.  5.  Et  par  la 
raison  qu'il  apporte  de  ce  qu'on  ne  lait  pas  d'onction  aux 
épaules,  il  ne  iauiiiait  pas  oindre  la  poitrine,  parce  qu'au 
baptême  la  poitrine  a  été  ointe  aussi  bien  que  les  épaules. 
Dans  l'ancien  Manuel  de  Paris,  1574,  cette  onction  n'est 
point  non  plus  mentionnée,  ni  dans  ceux  de  Chatons, 
d'Evreux,  de  Meaux,  de  Chartres  et  de  Kume,  dans 
lesquels  il  y  a  onction  des  reins,  qu'ils  ordonnent  pourtant 
d'omettre  aux  femmes,  et  même  aux  hommes  que  l'on  ne 
peut  remuer  sans  danger. 

Et  saint  Charles  dans  son  Manuel  n'en  M  aucune  men- 
tion ;  elle  se  fait  pourtant  pour  de  bonnes  raisons,  et  prin- 
cipalement pour  réparation  des  péchés  commis  par  la  pen- 
sée, comme  les  ambitions,  les  colères  et  les  envies,  les 
rancunes,  les  haines,  les  affections  déréglées,  les  mépris, 
et  ensuite  pour  satisfaction  de  tous  les  autres  péchés  qui 
prennent  leur  source  et  leui  origine  du  cœur,  comme  les 
péchés  cachés  et  les  péchés  d'anti  ni  :  De  corde  eitim  exeunl 
malœ  cogilalioncs,  adulleria,  farta,  elc.  Delicla  quis  inlel- 
ligit  ?  Pravum  enim  et  inscrulabile  cor  Itominis. 

A  Reims  on  dit  :  Quidquid  pcccasli  per  cogitation.  A 
Paris  :Per  ardorem  fiftidints;d'oùil  paraît  que  cette  onction 
de  la  poitrine  a  été  substituée  à  celle  des  reins  qu'on  y 
faisait  auparavant,  et  ainsi  ce  qui  est  pour  l'onction  des 
reins  peut  servir  à  celle-ci. 

Quepeul-on  dire  à  celte  onction  ? 

Il  faut  faire  produire  au  malade  des  actes  de  contrition 


de  toutes  ces  sortes  de  péchés  cachés,  et  lui  faire  donner 
mBi  ?œUr  à  ^'eu'  F,r  les  Proies  suivantes  ou  autres  sem- 
blables :  Ab  oceultis  met*  minuta  me  et  ab  aliettis  parce 
servo  tuo  (Ps.  XVIII).  Delicla  juvetitutis  meœ  el  ignoranlm 
meas  ne  memineiis.  Domine  (Ps.  XXIV).  Fuctus  sum  sictil 
columbaseducia  non  liabens  cor  (Ose.  Vil).  Cor  conltituni 
et  liumiltutiim ,  Deus,non  desptcies  (Ps.  L).  Coqtiatiuncs 
meœdissipuiœ  sunl  (Job  XVII).  Dommus  cil  co'giluliunci 
liominum,  qiiomam  vauœ  sunl  (Ps.  XCIII).  Cor  mimdum 
créa  tu  me,  Deus,  etc.  (Ps.  L).  Para  uni  cor  meum,  Deits; 
paraum  cor  meum  (/>«.  LVI).  Tibi  dixit  cor  m  uni  ;  Kx- 
qmsivil  te  fucus  mea  (J's.  XXVI).  In  curde  meo  abscondi 
elqquia  tua,  ut  non  ne  ce  m  tibi  (Ps.  CXVIII».  Pone  te,  Do- 
mine, sicut  siunaculum  super  cor  meum,  etc.  (Cunl.  VIII). 

Ou  bien  :  Mon  Dieu,  n'entrez  point  en  ]ugeuieiit,  s'il 
vous  plall,  avec  voire  serviteur  pour  tous  les  péchés  que 
j'ai  commis  par  mes  affections  brutales,  et  par  toutes  les 
attaches  malheureuses  que  j'ai  eues  aux  créatures.  Je  vous 
donne  mon  cœur,  sanclifiez-le,  s'il  vous  plall,  pour  vous 
aimer  uniquement  à  l'avenir,  el  pour  employer  le  peu  de 
vie  qui  me  reste  à  en  faire  les  acles. 

Pourquoi,  outre  toutes  ces  onctions,  en  fuit-on  encore 
une  aux  pieds  ? 

Il  est  irai  que  celte  onction  n'est  pas  aussi  absolument 
nécessaire  que  les  autres,  d'où  vient  que,  du  temps  de 
BHOt  Thomas,  les  uns  l'observaient,  el  les  autres  non. 
Néanmoins  elle  se  fait  pour  de  bonnes  raisons,  et  princi- 
palement pour  réparer  les  péché»  que  l'on  a  commis  par  la 
jiuissance  motive,  nui  réside  notamment  dans  les  pieds, 
comme  sont  non-seulement  les  démarches  extérieures  cri- 
minelles, les  mauvais  lieux  où  on  est  allé,  les  promenades 
vaines,  inutiles  el  préjudiciables  a  la  sanclilicatioii  des 
fêtes  et  dimanches;  mais  même  les  affeelions  de  l'âme, 
qui  sont  siguiliées  par  les  pieds,  et  toutes  ses  attaches 
mortelles  ou  môme  vénielles  que  nous  pouvons  avoir  aux 
créatures,  la  paresse,  ou  bien  la  légèreté  au  mal.  Pedes 
ejus  ad  malumcurrunl  (Prov.  I).  Veloces  pedes  eotumad 
effundeiidum  suiiquinem  (Ps.  XIII). 

Que  peut-on  dite  à  l  onction  des  pieds  '.' 

C'est  de  faire  produire  au  malade  des  actes  de  contri- 
tion pour  les  égarements  qu'il  a  l'ails  dans  les  commande- 
ments de  Dieu,  et  des  demandes  ferventes  pour  le  redres- 
ser dans  le  chemin  du  s  dut,  par  les  paroles  suivantes  ou 
autres  semblables  :  Erravi  sicut  ovis  quœ  periil  ;  quœre 
servant  tuum  (l's. CXVIII)  Lassutisumns  m  via  miqailatis, 
umbulaviiHus  vius  diffuUes^Sap.  V).  Ulinumdiriguniur  viœ 
meœ  ad  custodiendus  jusli/icaiiones  tuus(l's.  CXVIII)  !  Di- 
rige, Domine ,  in  coiispeelu  tuo  viammeum  (Ps.  V).  Viam 
iiiiqwtuiis  amove  u  me  (Ps.  CXVIII)  Dirige  pedes  meos  in 
viam  imcis  (Luc.  I).  Laqneum  ,paruveiunl  pedibns  meis, 
ego  Mm  m  le  speravi  (Ps.  LVll.  Lucerna  pedibus  meis 
verbuni  tuum  (Ps.  CXVIII).  Conlere,  Domine,  Satunain  sub 
pedibus  meis  (Rom.  XVI).  Deduc  me,  Domine,  in  semilam 
mundutorum  luoiuni,  quia  ipsam  votui  (Ps.  CXVIII).  Omîtes 
gressus  meos  dinuinerasli,  ted  parce  peccalis  meis  (Job. 

Ou  bien  :  Hélas  I  dans  quel  abîme  de  péchés  le  cours 
de  mes  passious  el  de  mes  désirs  dérégies  rn'a-t-il  pré- 
cipité! Pardou,  mon  Dieu,  de  tous  mes  égarements,  s'il 
vous  plati  :  Perfice  gressus  meos  in  semitis  luis.  Kedressez 
mes  pas  da'is  la  voie  de  vos  sainls  commandements,  et 
faites-moi  la  grâce  d'y  marcher  jusqu'au  dernier  soupir  de 
ma  lie. 

N'y  a-l-il  rien  davantage  à  remarquer  sur  les  onctionsl 

Oui,  car  outre  ces  sept,  ou  en  faisait  encore  nue  autre- 
fois aux  reins,  suivant  qu'il  est  prescrit  dans  tous  les  an- 
ciens Manuels  el  dans  quantité  de  nouveaux,  excepté  ce- 
lui de  Paris.  Mais,  pour  la  révéreuce  du  sacrement,  elle 
n'est  plus  en  usage  à  présent  en  certains  lieux.  Et  dès  le 
temps  de  saint  Charles  elle  était  absolument  omise  à  l'égard 
desfemmes,  et  les  Manuels  qui  l'ordonnent  ne  veulent  pas 
même  qu'elle  se  lasse  aux  hommes,  s'il  y  a  danger  en  les 
tournant. 

Pourquoi  se  faisait  cette  onction  aux  reins  '/ 

Pour  satisfaction  des  péchés  commis  par  les  mouvements 
déréglés- de  la  chair  et  par  l'ardeur  de  la  concupiscence. 
Voila  pourquoi  la  forme  porte:  Quidquid  pcccasli  per  lum- 
borum  deleclalionem  ;  et  selon  d'autres:  Quidquid  peccasti 
per  ardorem  libidinis,  tels  que  sont  tous  les  plaisirs  illi- 
cites el  dangereux,  tous  les  mouvements  déshonuêles,  le 
trop  grand  soin  de  sou  corps,  el  généralement  tout  ce  qui 
peut  contribuer  en  quelque  manière  que  ce  soit  aux  plai- 
sirs et  aux  commodités  de  la  chair. 

Que  peut-on  dire  à  cette  onction  ? 

Faire  produire  au  malade  des  acles  de  contrition  poar 
les  péchés  qui  onl  leur  source  dans  la  convoitise,  que  saint 
Jean  appelle  eoneupiscenlia  carnis.—Conftge  timoré  tuo 
carnes  meas;  u  judiciis  enim  luis  timui  (Ps.  CXVIII). 
Un  renés  meos  el  cor  meum  (Ps.  XXV).  Miserere  met. 


1375 


DICTIONNAIRE  DES  CEREMONIES  ET  DES  RITES  SACRES. 


1376 


Domine, quoniam  lumbi  mei  impieli  sunt  illusionibus,  et  non- 
est  sanilus  in  raine  mea  (Ps.  XXXVU). 

Pourquoi  fait-on  ces  onctions  en  forme  de  croix  ? 

1°  Pour  nous  faire  Connaître  que  la  grâce  qui  nous  est 
donnée  par  ce  saci  emeiu,  comme  de  tous  les  autres,  nous 
vient  des  mérites  de  la  mort  et  de  la  passion  de  flolre-- 
Seigneur  Jésus-Christ;  2°  pour  nous  servir  comme  d'un 
signe  et  d'une  arme  Irès-puissanle  contre  les  assauts  de 
notre  ennemi,  que  nous  avons  alors  à  combattre,  et  qui 
n'appréhende  rien  tant  que  la  croix  par  laquelle  il  a  été 
vaincu  :  In  quo  enim  viceral.  in  ligno.  quoqtœ  viclus  esl; 
3"  afin  de  faire  voir  au  tribunal  de  Jê*us-Clirist,  notre. 
Juge,  que  nous  avons  fidèlement  eomballu  jusqu'à  la  lin  de 
nos  jours  sous  son  étendard,  depuis' qu'une  l'ois  il  nous 
avait  été  imprimé  au  baptême:    , 

Pourquoi  présente-l-on  un  crucifix  au  malade  ? 

C'est,  I"  comme  il  vient  d'être  dii,  pour  combaLtrele 
démon,  qui  est  mis  en  luite  à  la  vue  de  la  croix;  2°  pour 
faire  produire  toutes  sortes  d'actes  au  malade,  el  princi- 
palement exciter  à  la  confiance  a  l'aspect  d'un  objet  si  plein 
de  miséricorde  et  de  compassion,  el  comme  pour  lui  dire 
ce  qui  lut  dit  autrefois  à  Constantin  :  In  hoc  signo  vinces. 
C'est  dans  ce  sentiment  que  l'Eglise  dit  :  Per  signum  crn- 
cis  de  inimicis  nostris  libéra  nos.  Deus  noster.  Exsurgal 
Deus,  etdissipentw  iuimici  ejus  (Ps.  LXVII).  Ecce  sigitum 
crucis,  fugue,  partes  udreisœ.  Ul  propriiv  justitiœ  dijfisus, 
in  nna  C/nisli  jusiilia  spem  suam  el  fidiiciam  omnem  eol- 
locel,  illuin  Patri cœlesli  reprœsenlel,el  Mi  uni  innilalur 
'{Rit-,  can.  1581).  3°  Afin  qu'il  lâche  de  se  conformer  le 
plus  qu'il  pourra  à  son  Sauveur  dans  celte  heure  dernière, 
et  mourir  dans  les  mêmes  dispositions  et  les  mêmes  senti- 
ments que  lui.  Aspice,  el  fac  secuudum  exemplar  quod  libi 
in  munie  monstralum  esl  (Exod.  XXV). 

Quels  actes  peuion  faire  produire  au  malade,  en  présence 
el  à  la  vue  de  la  croix  ? 

!•  Dis  actes  de  loi  vive.  Dixi  :  Deus  meus  es  tu  (Ps. 
XXX).  Oui,  mon  Dieu,  nonobstant  toutes  les  infamies  de 
votre  croix,  Credo,  Domine,  quia  tu  es  Chrislus  Filius  Dei 
vivi.  Faire  réciter  ou  réciter  soi-même  le  symbole  des 
apôtres  ou  de  saint  Athanase,  et  protester  devant  le  ciel 
el  la  lerre,  et  devant  tous  ceux  qui  sont  nrésents,  que  l'on 
croit  loul  ce  qui  y  est  contenu.  Credo,  Domine,  adjuva  in- 
creduiilalem  meuin  {Mure.  IX). 

2°  D'espérance.  Misericorilia  tua  aille  oculns  meos  est 
(Ps.  XXV)  Qu'est-ce  que  je  ne  dois  poiul  espérer?  ilise- 
ricordia  mea  el  refugium  meum,  susceplor  ineus  el  libera- 
lor  nieus  iPs.  CXLiil).  Proleclor  meus,  cl  in  ipso  speriwi 
(Ibid  1.  Ego  h  te  speruvi.  Domine,  in  inambus  luis  sortes 
me.v  (Ps.  XXX).  Ego  in  le  speruvi,  non  confundar  in  œler- 
num,  etc.  (Ps.  XXX).  Avec  le  bon  larron  :  Domine,  mé- 
mento mei.  etc.  (Luc.  XXIII  ).  Quare  Iristis  es.  anima  mea, 
et  quare  conturbas  met  Spem  in  Deo,  etc.  (Ps.  XLI)  Deus, 
Deus  meus,  respicein  me;  lu  es  qui  exliuxisli  me  de  ren- 
tre (Ps  XXI).  Spes  mea  ab  uberibus  mains  meœ  (Ibid.). 
Tu  es  proleclor  meus  ;  ne  discesscris  a  me.  quoniam  tribula- 
lioproxima  est,  quoniam  non  esl  qui  adjuvet  (Ibid.).  Miri- 
fica  miseiicordius  Huis,  qui  sulvos  fncis  spei  ailles  in  te 
(Ps.  XVI).  a  resisicniibus  dexlerœ tiue  cusloai  me  \d  pupil- 
tum  oculi.  ans  nmbra  atarum  luaruin  protège  me  a  facie 
impiorum  (Ps.  XVI).  Si  amuulavero  in  med'io  umbrœ mol- 
lis, non  limebo  mata,  quoniam  lu  mecum  es  (Ps.  XXII). 
Titus  sum  ego,  sulvum  me  fac  (Ps  CXVII1).  Si  commisi 
unde  me  damnare  pôles,  non  umisisli  mule  salvare  soles. 
Sulvum  fuc  servum  tuuin,  Deus  meus,  speranlem  in  te 
(Ps  I.XXXV).  v 

5°  D'amour.  Oculi  met  defecerunl  in  salutare  lunin  (Ps. 
CXV1I1)  Mes  yeux  m'ont  fait  délaillir  et  fondre  d'amour, 
voyant  l'auteur  de  mou  salut  crucifié  pour  moi.  Quid  milii 
est  in  cœlo,  et  a  le  quid  wlui  super  terrain  '.'  Deus  coi  dis 
mei  cl  pms  mea  Drus  in  alernum  (Ps.  LXXII).  0  ignisqni 
semper  ferves  cl  nuinqnam  txulinquei  is;  o  amor  qui  semper 
araes  il  niiiiiquuin  lepescis.  accendur  louis  nbs  le,  m  tolns 
diligam  le  !  a  ces  actes  d'amour  de  Dieu,  il  faut  ajouter, 
pour  ceux  qui  en  uni  besoin,  les  actes  d'amour  pour  les 
ennemis,  el  de  pardon  à  l'exemple  de   Noire-Seigneur  : 


Dimitte  nobis  débita   noslra  (Mallh.  VI).  Pater,  ignosec 
illis  (Eue.  XXIII). 

i"  De  contrition.  Miserere  mei  Deus,  etc.  (Ps.  L).  Tibi 
soli  peccavi,  etc.  (Ibid  ).  Cor  conlrilum  el  humilialum,  elc. 
(Ibid.).  Averie  faciem  tuam  a  peccalis  nuis  (Ibid.).  Non 
inires  in  jnriicium  cum  servo  luo,  quia  non  juslificabilur ,  etc. 
(Ps.  CXL1I).  Deduc  quasi  lorrenlem  lacrymas  ver  nort'em 
el  diem,  el  non  taceat  pupilla  oculi  lui  (  Thren.  II).  D'avoir 
fait  mourir  le  Fils  de  Dieu  très-inuocenl.  Dotor  meus  in 
'conspectu  meo  semper,  el  cogilabo  pro  peccato  meo  (Ps. 
XXXVII).  J'aurai  toujours  cel  objel  de  ma  douleur  devant 
les  yeux,  etc. 

5?  Demandes  et  supplications  qui  doivent  être  faites  à 
Diau.à  Noire-Seigneur,  à  Noire-Daine,  à  notre  bon  ange, 
a.  nos  patrons  et  autres  saints.  Quœrens  me  sedisli  lussus, 
redemisli  emeem  passus,  latlus  labor  non  sit  cossus.  Juste 
judex  ultionis,  donum  fac  remissions  unie  diem  raliunis 
(Offic.  Defuncl).  Maria,  mater  graliœ,  etc.,  lu  nos  ab  hosle 
protège,  el  hora  morlis  suscipe  Sancli  angeli,  custodes 
nostri,  defemtile  nos  in  prœlio.  ul  non  pereanjais  in  tremen- 
dojudicio  (Breviur  )  Ecce  sicul  oculi  servorum  in  muuibus 
dominorum  suorum.  Sicul  oculi  ancille  inmanibus  domina; 
suœ,  ila  oculi  nostri  ad  Domiuum  Deum  nostrum,  douce 
miserealnr  nostri  (Ps.  CXXII).  Conservante,  Domine,  quo- 
niam speruvi  in  le  (Ps.  XVIII).  Erubescaul  el  confitndanlur 
qui  persequunlur  animam  meum  (Ps.  XXXIX).  Educ  de 
custodia  animum  meam,  ad  confitendiim  nomiiii  luo  (Ps. 
CXLI).  Puis  avec  un  cœur  humilié  :  Hespice  in  me  et  mise- 
rere mei,  quia  unicus  el  pauper  sum  ego  (Ps  XXIV).  Tr'x- 
bulnliones  cordh  mei  multiplicatif  sunt  ;  de  necessilatil'vs 
nieis  eiue  me  (Ibid.).  Vide  humililaiem  meam  el  laborem 
meum,  et  diinille  universa  delicla  mea  (Ibid.). 

b°  D'adoration.  Adoramus  te,  Christe,  et  benedicimus,  elc. 
Vernie,  exultemus  Domino  salulari  noslro.  Venile,  adore- 
mus,  cl  pi ocidamus aille  Deum,  elc.  (Offic.  Eccles.). 

7°  Des  acies  dp  résignation  :  Abreuunlio  libi,  Sulana,  et 
conjungor  libi,  Chiisle.  Inmanmluas,  Domine,  commendo 
spirilum  meum  (Ps  XXX).  Fiat  volunlus  tua  (Mallh.  VI). 
Non  sicul  voto,  sed  sicul  lu  (Malth.  XW'l).  Sicul  est  vo- 
lunlas  in  cœlo,  sic  fiai  (Ibid.).  lia.  Pater,  quia  sic  placilum 
fuit  ante  le  (Mallh.  XI)  Deus  cordis  mei,  el  pars  mea  Deus 
in  œternnm  (Ps.  LXXII).  Tuus  sum  ego,  salvum  me  fac 
(Ps.  CXVIII). 

8°  Des  actes  d'offrande  de  ses  douleurs,  et  de  la  mort 
même,  en  expiation  de  ses  crimes  Hic  lire,  hic  seca,  hic 
uilnl  parcas.ul  in  œternum  parcas  (Offic.  Eccles.).  Domine, 
dilexi  deeorem  domus  une  el  locum  hubiialionis  gluriiv  luo? 
(Ps.  XXV).  Cupio  dissolvi  et  es*e  cum  Ch.  islo  (Philipp.  I). 
Infelix  ego  liomo,  quis  me  liberabil  de  corpore  morlis  linjus 
(Rom.  VII)?  Unum  pelii  a  Domino,  hanc  lequirum,  ut 
inhaUilcm  in  domo  Domini  omnibus  diebus  vitœ  meœ 
(Ps.  XXVI). 

Pourquoi  met-on  en  ta  main  du  mourant  un  cierge  bénit  ? 

1°  Pour  chisser,  par  la  venu  particulière  qu'il  a  reçue, 
de  la  bénédiction  du  prêtre,  les  démons  et  les  esprits  de 
la  nuit;  2°  pour  lui  rappeler  le  souvenir  de  son  baptême, 
où  il  reçut  un  cierge  de  la  même  façon,  et  montrer  qu'il  a 
gardé  l'innocence  baptismale,  dont  la  garde  lui  avait  été 
si  exactement  recommandée  en  le  lui  donnant,  ou  du 
mn.ms  que,  l'ayant  éteinte  par  le  péché,  il  l'a  rallumée 
par  la  pénitence,  qu'en  cet  état  il  en  fait  encore  amende 
bonorable.  C'est  pourquoi,  en  certains  diocèses,  après 
avoir  donné  l'exiiêiiie-onction  an  malade,  on  lui  met  un 
cierge  en  main,  en  disant  ces  paroles  :  Accipe  lampadem 
ardenlem,  custodi  unclionem  tuam,  ut  cum  Dominus  ad 
judicundwn  venait,  possis occurrere ei cum  omnibus  sunctis 
el  vivus  in  sœcula  sœculorum.  Amen  3°  Pour  déclarer  de- 
vant tout  l'univers  qu'il  veut  mourir  en  la  lumière  de  la 
foi,  donl  ce  cierge  esl  aussi  le  symbole  ;  el  qu'ain«i  la  lin 
de  la  vie  des  chrétiens  réponde  au  commencement.  D'où 
vient  «pie  nous  voyous  celle  pratique,  parmi  de  bonnes 
âmes,  de  renouveler  au  lit  de  la  mort  entre  les  mains  de 
leur  pasteur  les  promesses,  renonciations  et  proteslalious 
qu'elles  oui  failes  au  baplême.  Ainsi  en  fil  Mgr  l'évêque 
de  ^lley,  de  sainte  el  heureuse  mémoire. 


FIN  DU  PIŒM1ER  VOLUME.