ENCYCLOPEDIE
THEOLOGIQUE,
ou
SÉRIE DE DICTIONNAIRES SUR CHAQUE BRANCHE DE 1A SCIENCE RELIGIEUSE,
OFFRANT EN FRANÇAIS
LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS COMMODE, LA PLUS VARIÉE
ET LA PLUS COMPLÈTE DES THÉOLOGIES ;
ces dictionnaires sont :
d'écriture sainte, de philologie sacrée, de liturgie, de droit canon, de rites et
cérémonies, de conciles, d'hérésies et de schismes, de législation religieuse, de
théologie dogmatique et morale, des passions, des vertus et des vices, de cas
de conscience, d'histoire ecclésiastique, d'ordres religieux (hommes et
femmes), d'archéologie sacrée, de musique religieuse, de géographie
sacrée et ecclésiastique, d'héraldique et de numismatique reli-
gieuses, des livres jansénistes et mis a l'index, des diverses
religions, de philosophie, de diplomatique chrétienne
et des sciences occultes,
PUBLIÉE
PAR M. L'ABBÉ MIGNE ,
ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ,
on
TES C0VR9 COMPLETS SUR CHAQUE BRANCIIE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE.
50 VOLUMES IN-4°.
»anc : C fr. le vol. pour le souscripteur a la collection entière, 7 fr., 8 fr., et même 10 fr. pour i.s
SOUSCRIPTEUR A TEL OU TEL DICTIONNAIRE PARTICULIER.
TOME QUINZIEME.
DICTIONNAIRE DES CÉRÉMONIES ET DES RITES SACRÉS.
TOME PREMIER.
5 YOt., PRIX : 21 FRANCS.
CHEZ L'ÉDITEUR,
AUX ATELIERS CATHOLIQUES DU PETIT-MONTROUGE,
RUE DAMBOISE , BARRIÈRE DENFER DE PARIS.
18V6
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in 2010 with funding from
University of Ottawa
;
http://www.archive.org/details/dictionnairealph15bois
DICTIONNAIRE
ALPHABÊTICO-MÉTHODIQUE
DES
CÉRÉMONIES
ET DES
RITES SACRÉS
CONTENANT TEXTUELLEMENT,
AVEC UNE TRADUCTION FRANÇAISE LITTÉRALE, SOMMAIRE OU AMPLIFIÉE,
1* les rubiuques générales du bréviaire; 2" les rubriques générales du missel;
3" le rituel en entier ; 4° le pontifical en entier ; 5" le cérémonial en entier ;
de plus, le catalogue le plus complet des saints vénérés quelque part que ce soi!
dans l'église, et beaucoup d'articles détachés, ainsi que plusieurs
traités complets sur les matières les plus importantes
DE L'EUCHARISTIE, DES INDULGENCES, DE l'aGIOGRAPHIE , DE LA HIÉRARCHIE,
DE LA LITURGIE, DU DROIT CANON ET DE LA DISCIPLINE, DANS LEURS
RAPPORTS AVEC LES RUBRIQUES, LES CÉRÉMONIES
ET LES RITES,
LE TOUT D'APRÈS LA LITURGIE ROMAINE,
AVEC LES VARIÉTÉS DE LA PLUPART DES AUTRES LITURGIES;
OUVRAGE NÉCESSAIRE POUR L'ÉTUDE ET LA PRATIQUE DU CULTE DIVIN.
RÉDIGÉ
professeur d'écriture sainte et de rues sacrés au grand séminaire oe uomans.
public par SW. l'abbé SOi^ne,
ÉDITEUR DES COURS COMPLETS fUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE RELIOIUUSS.
-°-©8<3ffi>3^>-
TOME PREMIER.
3 TOL PRIX : 21 FRANCS
CHEZ L'EDITEUR,
ADX ATELIERS CATHOLIQUES DU PETIT -MONTROUGK ,
BARRIÈRE D ENFER 1>E PARIS.
18W
lai, rimer>« ou JtKuMi, au i*euirlluuirw»ge«
DISCOURS PRÉLIMINAIRE
Sur l'origine, l'importance des cérémonies, et l'obligation pour les ecclésiastiques d«
les bien observer.
I. ORIGINE DES CÉRÉMONIES.
Les cérémonies sont aussi anciennes que
la religion ; elles en ont toujours fait partie,
et elles ne pourraient en être séparées sans
l'affaiblir et la miner peu à peu. Dès le com-
mencement du monde, nous voyons Abel et
Cuïn offrir au Seigneur des sacrifices accom-
pagnés de cérémonies religieuses (1). Bienlôt
après, Enos donne au culte public une forme
p!us régulière et plus solennelle (2). Noé,
Melchisédech, Abraham, tous les patriarches
honoraient aussi le Seigneur par des offran-
des et des sacrifices ; ils lui élevaient des
autels, chantaient seslouanges.etcélébraient
des fêtes en son honneur (3).
Sous la loi de Moïse, nous voyons les cé-
rémonies du culte extérieur, les observan-
ces légales, les fêles religieuses, devenir
plus fréquentes et plus solennelles. Dieu or-
donne à Moïse de lui construire à grands
frais un tabernacle, qu'il remplit de la sain-
teté de sa présence (4). Des douze tribus
d'Israël il en choisit une pour la consacrer
tout entière au service de son autel; il règle
lui-même toutes les fonctions de ses minis-
tres jusque dans les moindres détails. Les
différents rites à observer dans les sacrifi-
ces, les libations, les holocaustes ; la ma-
nière de faire les pains de proposilion, de
préparer les lampes, de transporter l'arche
sainte d'un lieu à un autre : rien ne lui pa-
rut indigne de sa grandeur. 11 témoigne au
contraire, en plusieurs endroits des livres
saints, qu'il attache la plus grande impor-
tance à tout ce qui lient à l'honneur et à la
décence de son culte ; il réitère jusqu'à trente
fois, dans le seul livre du Deuleronome, l'or-
dre exprès d'observer, avec la plus scrupu-
leuse exactitude, toutes les cérémonies qu'il
a prescrites; il promet de combler de ses bé-
nédictions ceux qui seront fidèles à les ac-
complir; il menace de ses malédictions ceux
qui les négligeront : et voulant, par un exem-
ple terrible de sévérité, apprendre à tous ses
ministres le respect dû aux fonctions sain-
tes, il frappe de mort Nadab et Abiu, pour
avoir manqué à une cérémonie légale, en
mettant dans leurs encensoirs un feu étran-
ger, au lieu du feu sacré qui brûlait sur
l'autel (5).
Mais les rites figuratifs de l'ancienne loi
ne devaient pas subsister toujours : le Fils
de Dieu vient sur la terre former des adora-
teurs en esprit et en vérité; il établit des cé-
rémonies plus belles, plus saintes, plus ins-
tructives, plus dignes de la Divinité. Aux sa-
(t) Gènes, iv, 3.
(2 Ibid.,26.
(3) Ibid. vm, 20; xiv, 18; xv, 9.
(*) Exod. xxvi, etc.
(5) Levil. x, etc.
(6) M'Mh. vu, 16; Marc. 1, 32; Luc. îv, 41.
Dictionnaire des Rites sacrés. 1,
crifices des animaux il substitue l'oblation
de sou corps et de son sang; à celle multi-
tude d'observances légales, dénuées de verdi
et d'efficacité, il fait succéder les sacrements ;
ces sources fécondes de Joules les grâces,
destinées à sanctifier nos âmes : il en déter-
mine lui-même la matière, la forme et les
cérémonies principales. Si dans le baptême
on se sert de l'eau, c'est Jésus-Christ qui l'a
ordonné à ses apôtres ; si l'on fait des exor-
cismes sur celui qui se présente au baptême,
Jésus-Christ en a fait souvent lui-même, en
chassant les démons du corps des possé-
dés (6). Les onctions que l'on fait avec de la
salive sur les oreilles et les narines de celui
qui va être baptisé se font à l'imitation de Jé-
sus-Christ dans la guérison du sourd-muet (7).
Si l'évéque impose les main§ dans la confir-
mation, Jésus-Christ faisait venir à lui les
petits enfants, les bénissailet Ieurimposailles
mains (8). Dans l'institution de l'Eucharistie,
il leva les yeux au ciel, rendit grâce à son
Père, prit du pain entre ses mains saintes et
vénérables, le bénit, le rompit, le distribua
à ses apôtres, en leur disant : Ceci est mon
corps; et c'est ce que les prêtres font lous
les jours en célébrant les saints mystères,
d'après l'ordre que Jésus-Christ leur eu
donna par ces paroles : Faites ceci en mé-
moire de moi (9). Nous nous mettons à ge-
noux pour prier ; Jésus-Christ, au jardin
des Olives, pria à genoux, la face proster-
née contre terre. On bénit le pain à la messe
paroissiale: Jésus-Christ bénil les pains qu'il
multiplia dans le désert (10 .Ainsi, pour peu.
qu'on étudie la vie du Sauveur, on y trouve
l'origine de la plupart des rites que l'Eglise
emploie, soit dans l'administration des sacre-
ments, soit dans l'office divin.
Animés de l'esprit de leur divin Maître, et
suivant le plan qu'il leur avait tracé, les
apôlres ajoutèrent ensuite plusieurs autres
pratiques saintes à celles qu'il leur avait en-
seignées; et dès les premiers siècles du chris-
tianisme, au milieu même des persécutions,
nous voyons déjà une liturgie, des prières
publiques, l'usage des psaumes et des canti-
ques spirituels (11). Aussitôt que la paix fut
rendue à l'Eglise, et qu'elle eut la liberté
d'exercer son culte au grand jour, saiute-
menl jalouse de la gloire de son divin Epoux,
elle lui éleva des temples magnifiques, ello
augmenta le nombre des prières et des céré-
monies, selon les diverses circonstances et
les besoins des Gdèles: elle n'omit rien pour
que le service divin fut célébré avec plus du
pompe et de solennité. Mais, dans les divers
(7) Marc, vu, 34.
(8) Mallh. xix,13.
19) Jfod. xxvi, 26; Luc. xxn, 17; I Cor. xi, 23.
(J0) Marc. vi,4l.
(11) Coloss m, 16.
il
DISCOURS PRELIMINAIRE.
12
changements faits à la liturgie et aux autres
parties du culte divin, les cérémonies essen-
tielles ont toujours été respectées, et sont
parvenues intactes jusqu'à nous, telles qu'el-
les étaient lors de leur institution; d'où il
est aisé de conclure combien nos cérémo-
nies sont saintes et vénérables, et avec quel
respect elles doivent être conservées. Plu-
sieurs sont aussi anciennes que le monde;
d'autres ont été instituées par Jésus-Christ
même ou par ses apôtres, et consacrées dans
l'Eglise par un usage immémorial; celles
qui sont d'un usage plus récent ont été éta-
blies, dans les différents âges, par les évo-
ques, successeurs des apôtres, ou par les
papes, vicaires de Jésus-Christ, et émanent
par conséquent de la même autorité.
II. IMPORTANCE DBS CÉRÉMONIES.
Si l'on envisage les cérémonies d'une ma-
nière super6cielle, on a de la peine à se per-
suader qu'elles soient si importantes à la
religion; mais si on les considère attentive-
ment et sous leur véritable point de vue, si
on en recherche la signiûcalion, si on en exa-
mine les salutaires effets, on se convaincra
aisément qu'une sagesse supérieure a pré-
sidé à leur institution, que ces rites sacrés
ont des avantages inappréciables, et qu'ils
sont tout à la fois un moyen nécessaire à la
conservation du culte intérieur, une profes-
sion de foi claire et à la portée de tous les
esprits, un préservatif contre l'erreur, une
leçon de morale, un aliment à la piété :
Imagines ftdei, incitamenta pietatis, signacula
religionis (I).
1° C'est une vérité confirmée par l'expé-
rience, qu'il ne peut y avoir et qu'il n'y a
jamais eu de religion sans cérémonies.
L'homme est dans une si grande dépendance
de ses sens qu'il lui serait bien difficile de
s'élever aux objets spirituels, et de conce-
voir des sentiments religieux, sans être aidé
par quelque signe sensible, propre à les exci-
ter dans son cœur. Ce qui ne frappe pas les
sens ne fuit jamais sur l'âme une impression
vive et durable. Il faut à l'homme un culte
extérieur, des signes expressifs, des symbo-
les, des cérémonies, pour lui représenler vi-
vement la dignité des choses saintes; pour
captiver son imagination et émouvoir puis-
samment son âme, pour lui inspirer le res-
pect, la reconnaissance, la confiance, la
soumission envers Dieu , pour nourrir, en-
tretenir et fortifier ces pieux sentiments dans
son cœur. Nos frères errants, qui se sont dé-
chaînés avec tant de violence contre les rite»
usités dans l'Eglise catholique, sentent au-
jourd'hui les suites funestes de la triste nu-
dité où ils ont réduit le culte ; ils sont con-
traints d'avouer qu'en voulant épurer et sim-
plifier la religion, ils en ont fait un squelette
aride, qui n'a plus d'effet pour frapper les
sens, pour fixer l'alUntion et intéresser les
cceurs. Aussi un incrédule moderne est-il
conveuu que l'abolition des cérémonies re-
ligieuses chez les protestants en a banni la
81
foyet le Catéch. philos, de Feller.
piété, et y a fait éclore l'irréligion et l'a*
théisme (2).
2° Nos cérémonies sont une profession de
foi claire et à la portée de tous les esprits
C'est par ces symboles religieux que l'Eglise
fait connaître la majesté du Dieu quelle
adore, et rend en quelque sorte sensibles la
grandeur et la sainteté de ses mystères. Le
signe de la croix, si souvent répété dans l'ad-
ministration des sacrements, nous retrace les
mystères de la très-sainte Trinité et de la
rédempiion des hommes, c'est-à-dire tout ce
qu'il y a de plus grand dans la religion. Les
cérémonies du baptême nous apprennent la
corruption de la nature humaine par le pé-
ché; celles de la liturgie nous attestent,
d'une manière vive et frappante, la présence
de Jésus-Christ dans l'Eucharistie (3). On
peut même assurer qu'il n'y a rien qui soit
plus capable d'exciter dans les fidèles la
foi et la dévotion envers le saint sacrement
de l'autel, que de voir avec quelle solennité
on célèbre le divin sacrifice; de voir que
tous les sacrifices anciens ont été abolis, et
qu'il n'y a que celui de Jésus-Christ qui soit
offert au vrai Dieu dans tout l'univers; que
dans tous les lieux et dans tous les siècles,
depuis les apôtres jusqu'à nous, il y a eu
une succession non interrompue de prêtres
pour l'offrir avec des cérémonies si variées
et si expressives ; et qu'au milieu de cette di-
versité de rites on trouve cependant une
parfaite uniformité entre tous les peuples
sur la foi de ce mystère. Non, il n'est rien
qui marque plus clairement la croyance uni-
verselle de l'Eglise envers ce divin sacre-
ment, que la pompe des cérémonies qu'elle
a établies pour l'honorer. Ce sont autant de
démonstrations de ses sentiments envers le
Dieu qu'elle reconnaît présent dans ce mys-
tère : c'est la preuve publique et le témoi-
gnage authentique de sa foi, qui forme contre
tous les sectaires un argument de prescrip-
tion, auquel ils ne répondront jamais.
3° Les cérémonies sont un préservatif puis-
sant contre l'erreur; elles servent à faire
passer, de siècle en siècle, le dépôt des véri-
tés saintes, en les liant à des usages publics,
à des pratiques observées parmi les peuples,
et par là même plus difficiles à déraciner;
monuments toujours subsistants de l'an-
cienne croyance, qui déposent à chaque ins-
tant contre toutes les nouveautés impies. Les
ennemis de l'Eglise l'ont bien senti; et c'est
une chose digne de remarque, que parmi
les sectes nombreuses qui ont paru dans les
différents siècles il n'en est presque point
qui n'aient attaqué quelques-unes de nos cé-
rémonies religieuses (i) ; jusqu'à ce qu'enGn
la prétendue réforme de Luther et de Calvin,
portant ses mains sacrilèges sur toutes les
parties du culte saint, mit tout en œuvre
pour avilir les objets sensibles de la vénéra-
lion des fidèles, et pour changer la formo
extérieure de la religion, espérant, par ce
moyen, en altérer plus facilement la foi.
Mais l'Eglise n'en a que mieux senti l'impor-
(3) Diction, lliéolog. de Bergier,
(*} Voyez le Calécb. plnlos.
13
DISCOURS PRELIMINAIRE
u
tance de ces pieuses cérémonies : elle les a
toujours opposées comme une barrière aux
nouvelles doctrines ; et lorsqu'un dogme a
élé attaqué par les hérétiques, elle en a fait
extérieurement une profession plus expresse
et plus solennelle, elle a multipié les formu-
les et les rites les plus propres à manifester
hautement sa croyance (1). Ainsi, quand les
gnostiques et les ariens s'élevèrent contre le
mystère de la Trinité, l'Eglise établit le chant
du fïisagion, ou Sanctus, et la doxologie, à
la fin de chaque psaume, pour attester sa foi
aux trois personnes divines. Ainsi elle a
rendu le culte de l'Eucharistie plus pom-
peux, la liturgie plus majestueuse ; elle a
établi les processions solennelles du saint sa-
crement, depuis que l'hérésie a osé nier la
présence réelle de Jésus-Christ d;ins cet
ineffable mystère (2). Ce seul trait suffirait
pour montrer combien il importe de conser-
ver nos rites sacrés, et combien il serait
dangereux d'y donner atteinte.
!• Ce sont autant de leçons de morale qui
nous rappellent nos devoirs. Le cérémonial
du baptême est un tableau des obligations du
chrétien; celui du mariage une exhortation
sur le» devoirs des époux; celui de l'ordre
une instruction pour les ministres des autels.
La prière que nous récitons tous les jours
nous apprend que nous sommes tous frères,
cl jue nous avons tous un même Père, qui
est Dieu. Nos solennités réunissent , au
pied des autels, les conditions les plus iné-
gales : la communion place tous les chré-
tiens à la même table. Que peut-on trouver
de plus propre à maintenir parmi les hom-
mes l'union et la paix? Le chant des psaumes
ei des cantiques flatte agréablement l'oreille,
inspire l'amour de la vertu, dégoûte des
chansons licencieuses, si funest< s aux bonnes
mœurs. Le lugubre appareil des funérailles
nous rappelle la fragilité de la nature hu-
maine, et porte nos pensées vers une autre
vie; les images des saints exposées à nos re-
gards nous présentent des modèles parfaits
de toutes les vertus; les fêtes que nous célé-
brons en leur honneur nous animent puis-
samment à les imiter.
5° Enfin un avantage bien reconnu des cé-
rémonies de l'Eglise, c'est que, quand elles
sont bien exécutées, elles deviennent un
moyen très-efficace pour élever l'esprit et le
cœur à la contemplation des choses spiri-
tuelles, pour aider et nourrir la piélé des
fidèles, les instruire, les éclairer et les tou-
cher ; pour répandre dans leur âme le senti-
ment, l'onction, le goût des choses divines,
en leur apprenant à joindre l'esprit à la let-
tre, le moral au physique, l'instructif, le
pieux, l'édifiant au simple et au naturel (3).
La forme et la beauté de nos églises, le son
des cloches, les cierges et les flambeaux al-
lumés, les processions publiques, la couleur
et la forme des vêtements sacrés, les prostra-
tions, les génuflexions, les signes de croix,
la marche et les différentes attitudes du pré-
(t) Diction, théotog
(i) Toi/et le sermon deBourdalouepour la fêle (ta Saicit-
Sacrenienl, i" partie
tre à l'autel, ses saluts réitères vers le peu-
ple, le baiser de paix, les encensements, l'eau
bénite, le pain bénit : tout est Gguralif, ex-
pressif, édifiant, pour le fidèle attentif et re-
ligieux. Quand on voit un prêtre pieux célé-
brer avec un air pénétré de ce qu'il fait, avec
une contenance grave et modeste; réciter les
prières saintes d'un ton plein d'onction; ob-
server avec une religieuse exactitude jus-
qu'aux moindres cérémonies; en un mot,
porter pour ainsi dire écrits sur tout son
extérieur les senlimenls respectueux dont il
est animé envers les sublimes mystères qu'il
traite, on est louché, on est porté à la piété
et au recueillement, on aime les saints exer-
cices de la religion, on vient avec plaisir aux
divins offices. Oui I la vue d'un ministre des
autels qui s'acquitte ainsi de ses augustes
fonctions est une prédication souvent plus
touchante, plus persuasive, plus efficace que
le discours le plus éloquent. Plus d'une fois
on a vu des hommes sans religion pénétrés
de sentiments de dévotion, et attendris jus-
qu'aux larmes ; des hérétiques même con-
vertis, ou du moins saisis d'une crainte reli-
gieuse pour nos divins mystères, en assistant
à nos cérémonies.
Saint Grégoire de Nazianzeen cite un exem-
ple Irop mémorable pour le passer ici sous
silence. L'empereur Valens, prolecteur dé-
claré des ariens, n'ayant pu vaincre saint
Basile, ni par promesses ni par menaces,
voulut l'intimider par un coup d'éclat, et le
forcer de communiquer arec lui. Il vint donc,
le jour de l'Epiphanie, environné de tous ses
gardes, dans l'église de Césarée, dont le saint
était évêque. Mais quand il entendit le chant
majestueux des psaumes; quand il vit le bel
ordre et la modestie d'un peuple immeuse,
qui paraissait bien mieux une assemblée de
pieux solitaires; quand il aperçut la pompe
toute céleste du culte et des cérémonies, les
ministres sacrés plus semblables à des anges
qu'à des mortels; l'évêque tel que le sacrifi-
cateur éternel quil représentait, immobile
devant l'autel, le regard modeste et pénétré,
l'esprit aussi uni à Dieu que si tout eût été
dans le calme; tous ceux qui l'environnaient,
remplis de crainte et de respect; le prince
fut frappé d'un spectacle si nouveau; il de-
meura immobile, et comme glacé d'une re-
ligieuse horreur. S'étant néanmoins un peu
remis de ce saisissement, il s'approcha pour
présenter son offrande; mais comme aucun
des ministres ne vint pour la recevoir selon
la coutume, parce qu'on ne savait pas si saint
Basile voudrait l'accepter, alors, agité d'un
soudain tremblement, et ses genoux chan-
celant sous lui, Viilen» serait tombé si l'un
des prêtres, qui s'aperçut de sa faiblesse, ne
l'eût soutenu (4).
On dira peut-être que les petites villes et
les campagnes ne peuvent offrir un aussi
grand spect.icle que celui que nous venons
de décrire; mais il est certain qu'un pasteur
qui a vraiment le zèle de la maison de Dieu
(3) Diction, des sciences eccléfiast., par Richard,
(■ij Devoirs d'un pasteur, ch. 7. Diction, hùtor., art
Saint Basile.
«5
douve louj
DISCOURS PRELIMINAIRE
ours le moyen de faire le service
16
divin de manière à intéresser les fidèles et à
les édifier. S'il ne peut réunir autour des
autels cette multitude imposante de minis-
tres sacrés, lui est-il impossible de former un
certain nombre de jeunes gens à faire toutes
les cérémonies avec piété et religion ? Se-
rait-il indigne de lui de faire de sa maison
une espèce de petit séminaire, qui, dirigé
par lui ou par quelque ecclésiastique ver-
tueux, donnerait à sa paroisse tous les offi-
ciers dont le culte public a besoin, et fourni-
rait ensuite de bons prêtres à l'Eglise? Ne
pourrait-il pas même trouver, dans les con-
fréries des pénitents ou du saint sacrement,
des jeunes gens distingués par leur piété et
leur assiduité à l'église, pour l'aider à célé-
brer avec dignité les divins offices? Enfin
ne pourrait-il pas, aux approches des solen-
nités, réunir tous ceux qui doivent officier,
pour préparer les cérémonies qu'ils auront à
faire? Car il ne faut pas oublier que si nos
cérémonies saintes produisent les salutaires
effets dont nous avons parlé, ce n'est que
lorsqu'on s'en acquitte bien. Si on les fait
mal, elles produisent un effet tout contraire :
au lieu d'inspirer le respect pour la religion,
elles la font mépriser; au lieu d'édifier les
peuples, elles les scandalisent. De là pour
tous les ministres des autels l'étroite obliga-
tion d'observer les cérémonies de l'Eglise
avec exactitude, avec décence et piété.
111. DE L'OBLIGATION DE BIEN OBSERVER LES
CÉRÉMONIES.
1° L'Eglise, saintement jalouse de la gloire
de son divin Epoux, n'a rien négligé de tout
ce qui peut contribuer à la majesté de son
culte. L'ordre de la prière publique, l'office
de chaque jour de l'année, les rites usités
dans l'administration de tous les sacrements,
la couleur et la forme des vêtements de ses
ministres, la décoration des temples et des
autels, les bénédictions, les encensements,
le chant, la psalmodie, rien ne lui a paru in-
digne de son attention et de son zèle ; rien
n'a été laissé à l'arbitraire ; et depuis les plus
sublimes fonctions de l'épiscopat jusqu'aux
moindres offices de la maison de Dieu, elle a
tout réglé dans le plus grand détail, elle n'a
cessé de recommander à tous ses ministres
l'observation de ces saintes règles. Elle dé-
cerne des peines sévères contre ceux qui aux
rites approuvés et consacrés par un saint et
fréquent usage osent en substituer d'au-
tres fl). Elle frappe danathème ceux qui
ont la témérité de soutenir qu'on peut mé-
priser ces cérémonies saintes ; que les minis-
tres peuvent sans péché les omettre à leur
gvé, ou que chaque pasteur a le droit de leur
en substituer de nouvelles (2).
Quelle confusion, en effet, ne serait-ce pas
dans l'Eglise, si des objets aussi importants
que les cérémonies de son culte étaient li-
vrés aux variations et aux caprices des hom-
(l)Conc. Trid. sess. 2i, de observant, et evitand.i»
ctlebr. miss.
,î) Ibid., sess. 7, can. 13.
(S) Collet, Traité des saints myst., ch. 1
(4) i Erat solllcilus Nepotianus si nilcret allarc, si ra-
mesl Chacun aurait donc ses usages particu-
liers pour la dispensation des choses saintes:
une même paroisse, toutes les fois qu'elle
changerait de pasteur, verrait aussi changer
ses rites, ses pratiques les plus révérées, et
toute la forme extérieure du culte public. Et
dès lors que deviendrait cette parfaite uni-
formité qui donne un si grand lustre à l'E-
glise? A quel danger la foi des peuples no se-
rait-elle pas exposée au milieu de tant de
variations? Aussi les théologiens enseignent-
ils que la plupart des rubriques du Missel,
du Rituel et du Bréviaire, sont de véritables
lois qui obligent en conscience; que tous les
ministres des autels sont tenus de s'y confor-
mer dans la pratique; que celui qui, de
propos délibéré, ou parune négligence coupa-
ble, omet ce qui est prescrit par ces rubri-
ques, commet un péché mortel de sa nature,
à moins qu'il ne devienne véniel par la légè-
reté de la matière; que ce qui est léger en
soi peut devenir mortel, à raison du mépris
qui fait transgresser la loi, ou du scandale
qui pourrait en résulter (3). Maximes incon-
testables, et qui ont d<î quoi faire trembler
tant d'ecclésiastiques qui, ne suivant dans
l'exercice de leurs fonctions que l'habitude
et la routine, y accumulent sans cesse faute
sur faute, négligence sur négligence; ne font
presque aucune cérémonie de la manière et
dans les temps marqués, et récitent toutes
les prières avec tant de rapidité, qu'il est
souvent douteux s'ils ont prononcé les pa-
roles sacramentelles.
2° Mais il ne suffit pas pour un ecclésiasti-
que de suivre littéralement, dans l'exercice
de ses fonctions, les règles de l'Eglise : il doit
encore observer toutes les cérémonies avec
décence. Or la décence demande que les
églises soient propres et bien ornées, et que
le service divin se fasse avec, dignité. Le zèle
pour la décoration et l'embellissement de la
maison de Dieu fut toujours le caractère d'un
ecclésiastique plein de l'esprit de son état. La
foi vive dont il est animé ne peut voir le
lieu que le Très-Haut honore de sa présence,
dans l'abandon et le dénûment. Si la pau-
vreté de son Eglise ne lui permet pas d'y
prodiguer l'or et l'argent , il met tous ses
soins à l'entretenir dans la propreté et la dé-
cence, et à suppléer ainsi a ce qui lui man-
que du côté de la richesse. Car la décence du
cultedivin ne demande ni des lingesde grand
prix, ni des ornements somptueux; elle
n'exige que des soins, de l'attention et du
zèle. Et tandis que l'on voit des églises fort
riches entièrement négligées, dans un état
de malpropreté qui fait horreur, celle d'un
prêtre que le zèle de la maison de Dieu dé-
vore est toujours bien entretenue, ornée et
décente; on n'y voit rien de déchiré et do
malpropre; tout y est dans l'ordre, tout y
respire la piété, tout y annonce la sainleté
de celui qui y réside (4).
rieles absque fuligine, si pavimeiila tersa, si sacrarimn
munduni, si vasa luculeuta; et in omnes caeremouias |>hi
solliciludo (lisposita, non minus, non majus négligent ofl:-
ciura : ubicumque euni qusereres, iu ecclesia inveuitrs. »
llieron., tfUt.SS, ad llcl.
17
DISCOURS PRELIMINAIRE.
It
Mais suivons ce ministre pieux dans l'exer-
cice de ses fonctions : avec quelle dignité,
avec quelle gravité ne s'en acquitle-t-il pas?
Il s'y prépare toujours par le recueillement
et la prière; et sa foi vive lui découvrant la
sainteté du ministère qu'il va exercer, il évite
tout ce qui pourrait détourner son attention
du grand objet qui doit la fixer tout entière.
Itevélu des ornements sacrés, il s'avance
vers l'autel, comme l'ordonne la rubrique,
les yi'iix baissés, le corps droit, et avec cette
gravité imposante qui atteste combien il est
pénétré de ce que le ciel va opérer par ses
mains : Procedit erecto corpore, oculis demis-
sis, incessu gravi (1). Persuadé qu'il n'est
rien de petit au service de Dieu, il s'applique
à faire toutes les cérémonies avec dextérité
et bienséance, sans affectation, sans singula-
rité, évitant également et une précipitation
scandaleuse, et une lenteur fatigante. Son
respect, son amour, se montrent au dehors,
et se peignent dans tout son extérieur, sa
démarche, son maintien et le son de sa voix.
Un port grave, une contenance humble et
modeste, un air attentif et pénétré, un ton
simple, mais plein d'onction, tout frappe les
assistants, tout réveille en eux la foi, et leur
inspire le respect le plus profond pour nos
mystères; tout fait une impression vive sur
leur âme, et leur communique les sentiments
dont le ministre est animé. On rapporte de
saint Vincent de Paul qu'on ne pouvait le
voir à l'autel ou dans les offices publics sans
être ravi d'admiration. On découvrait dans
toute sa personne je ne sais quoi de si grand,
de si majestueux et en même temps de si
humble, qu'on a plusieurs fois entendu des
personnes qui ne le connaissaient pas se
dire les unes aux autres : « Mon Dieu! que
voilà un prêtre qui dit bien la messe I il faut
que ce soit un saint. » D'autres disaient qu'il
leur semblait voir un ange à l'autel (*2 .
Mais si, au lieu de ces exemples d'édifi-
cation, les peuples n'aperçoivent dans un
ministre du sanctuaire que négligence et dis-
sipation; si, au lieu de cette décence qui
doit être pour ainsi dire répandue sur toute
sa personne, il porte dans ses fondions un
air léger et dissipé, un maintien qui annonce
le dégoût et l'ennui, quelle impression un
tel spectacle ne doit-il pas faire sur eux?
Quel scandale pour des yeux chréliens de
voir un prêtre monter à l'autel sans prépa-
ration, porter çà et là des yeux égarés, faire
toutes les cérémonies sans dignité, parler au
Dieu souverainement grand avec aussi peu
de respect qu'au dernier des hommes ; en
tm mol, traiter les divins mystères avec tant
de précipitation et avec si peu de dignité,
qu'il semble se jouer de tout ce que la reli-
gion a de plus auguste 1 Comment pourront-
ils prier avec dévotion dans un lieu où règne
la confusion et le tumulte , où le clergé , les
i\) Rit. miss, priu., c. 1.
2) Vie de saint Vincent de Paul, par Collet.
5) Malth. ,\v, 8. Le plus sûr moyen pour soutenir son
attention et nourrir sa piété dans les cérémonies, c'est
d'en counaltre le sens et les mystères qu'elles renfer-
ment. On trouvera des notions très-inléressantes sur celte
enfants de chœur, les chantres et le peuple
conspirent, ce semble, à augmenter le clés-
ordre? De telles indécences ôtenl au service
divin tonte sa dignité; elles détruisent la
piété et ébranlent même la foi des fidèles ;
elles exposent la religion à la dérision des
peuples; elles servent de prétexte à l'impie
pour s'autoriser dans son incrédulité.
3° Le respect religieux que nous devons
aux fonctions du culte divin ne doit pas seu-
lement paraître à l'extérieur, il doit être
profondément gravé dans notre cœur. C'est
le cœur que Dieu regarde principalement ; et
il n'y a qu'une piété véritable qui puisse lui
faire agréer les hommages que nous lui ren-
dons. Les cérémonies , les prières vocales,
les signes extérieurs et visibles ne sont que
des protestations publiques des sentiments
dont nous sommes pénétrés envers la souve-
raine majesté. Il faut donc, pour que notre
culte soit sincère , que ces sentiments exis-
tent , autrement le cœur et l'action se con-
tredisent, et nos fonctions les plus saintes ne
sont plus aux yeux de Dieu qu'un vain simu-
lacre de piété, et nous méritons le même re-
proche que les Juifs, dont le Fils de Dieu
disait : Ce peuple m'honore des lèvres, mais
son cœur est loin de moi (3).
IV. CONCLUSION
Après les considérations précédentes , il
n'est personne qui révoque en doute l'im-
portance des cérémonies religieuses ; elles
constituent le culte extérieur dont la néces-
si té est incontestable; elles expriment le
dogme dans beaucoup de circonstances ; elles
sont un dépôt de la tradition, lorsqu'elles
remontent jusqu'à l'antiquité la plus reculée;
elles sont un lien d'unité dans l'Eglise, pro-
pre à prévenir les schismes et à ramener les
dissidents au catholicisme. Rien n'est plus
propre aussi à confirmer dans la foi, par les
impressions profondes qu'elles font dans
l'âme, quand elles sont bien exécutées. Licet
ipsœ cœremoniœ nullam secundum se perfe-
ctionem, nullam contineanl sanctitatem, sunt
tamen actus externi religionis, quibus quasi
siynis excitatur animus ad rerum sacrarum
veneratiunem, mens ad superiora elevalur,
nutritur pietas, fovetur charitas, crescit fides,
devotio roboratur , instruuntur simpliciores ,
Dei cullus ornatur , conservatur reliyio , et
veri fidèles a pseudochristianis et heterodoxis
discemuntur (Bona apud Marlen. in prœf.
tom. I de Ecclesiœ Ritibus). Quelle est donc
la nécessité, surtout dans un siècle dépour-
vu de foi comme le nôtre, quelle est donc
l'importance d'un livre qui présente, comme
dans un tableau, avec tous leurs détails, les
principales fonctions sacerdotales et clérica-
les, telles qu'on les pratique dans l'Eglise la-
tiue?Quoiqu'il y aitdes différences en France,
la liturgie, quant au fond, doit y être essen-
matière dans l'Explication littérale, historique et dogma-
tique des prières et cérémonies de la messe, par le P. Le-
brun- dans la troisième dissertation de Collet, à la 6n da
son excellent Traité des divins mystères ; dans les Originei
de la liturgie, par M. Pascal, qui font partie de. la présenta
Encyclopédie théologique, tom. VIII.
10
DISCOURS PRELIMINAIRE.
!0
tiellement romaine ; les livres romains ont
formé le droit public, le droit commun de la
liturgie parmi nous, depuis le temps de Char-
leniagne. Maintenant les livres qui compo-
sent le corps de la liturgie romaine sont le
Bréviaire, le Missel, le Rituel, le Pontifical
et le Cérémonial des évéques ; chacun de
ces livres, revêtu de l'autorité du chef de
l'Eglise, a reçu de nombreux éclaircissements
par les décrets émanés de la congrégation
des Rites , dont la plupart ont force de loi ,
ayant été confirmés et sanctionnés, implici-
tement ou explicitement, par le législateur lui-
même, le souverain pontife. Enfin un grand
nombre d'hommes érudits ont fait de ces ma-
tières une étude spéciale; ils ont tracé, dans
le plus grand détail, les fonctions des mi-
nistres du sanctuaire, toujours en confor-
mité avec les règles écrites qu'on vient d'é-
noncer, qu'ils ont respectées comme des lois
inviolables, tout en les expliquant selon la
pratique la plus autorisée dans l'Eglise.
C'est à de pareilles sources qu'ont puisé
les auteurs du Manuel des cérémonies romai-
nes. Les règles du droit positif étant variables
sur certains points, et l'ouvrage de l'homme
toujours imparfait, ce manuel a reçu des ad-
ditions, a subi des corrections, comme l'in-
diquent des éditions déjà un peu anciennes ;
mais il n'a été corrigé qu'imparfaitement,
puisqu'on y trouve des contradictions, sur-
tout entre le premier et le second volume ;
de nombreux décrets émanés plus tard de la
congrégation des Rites ont fixé les opinions
sur certaines difficultés , ont déclaré abusifs
certains usages plus ou moins anciens, plus
ou moins étendus ; d'autres décrets ont étendu
la liberté, ont consacré certains usages; les
souverains pontifes ont fait de nouvelles con-
cessions ; des auteurs récents ont recueilli
ces nouvelles dispositionsdu droit liturgique,
ont discuté de nouvelles questions, ont cons-
taté la pratique actuelle de l'Eglise, etc., etc.
Tout cela démontrait la nécessité de faire à
ce manuel de nouvelles corrections, et com-
bien il pouvait être amélioré. C'est la tâche
que je ne suis imposée. J'ai voulu qu'un
livre qui annonce, par son titre, les cérémo-
nies romaines, les présentât dans toute leur
pureté , telles qu'on les pratique surtout à
Rome. Pour cela j'ai vérifié avec soin le texte
des livres liturgiques sur les éditions ap-
prouvées et récentes; j'ai consulté les au-
teurs les plus approuvés et les plus récents,
surtout Merati, qui résume bien d'autres au-
teurs ; Bauldry, qui fait autorité, même ac-
tuellement à Rome; Romsée, qui professait
naguère les rites sacrés en Belgique, et qui
lient compte de plusieurs usages de France ;
Bildeschi et Gardellini, l'un cérémoniaire
dans la basilique du Vatican, l'autre assesseur
de la sacrée congrégation des Rites et sous-
promoteur de la foi. Ce dernier est éditeur
dune collection des décrets de la même con-
grégation ; c'est laque j'ai vérifié les décrets
cites dans l'ouvrage.
J'ai laissé subsister, dans cet ouvrage, tout
ce que je n'ai pas jugé défectueux; mais le
stvie a .su lu des modifications. J'ai tenu
compte des usages locaux, quand ils ne m'ont
pas paru contraires aux bonnes règles. J'ai
souvent indiqué plusieurs manières de faire
une même chose, quand la manière est arbi-
traire ; cela met à l'aise ceux qui ont là-des-
sus des habitudes ou des opinions différen-
tes. J'ai souvent retranché des choses de
détail qui m'ont paru peu fondées ou peu
importantes ; cela n'empêchera pas ceux qui
en ont l'habitude de la continuer s'ils la
trouvent bonne. J'ai souvent fait des addi-
tions puisées à différentes sources que j'indi-
que par des citations entre parenthèses, ou
que l'expérience a fait juger utiles ou néces-
saires. Les corredions sont bien souvent
aussi justifiées par des citations.
La plus grande partie de ce livre con-
cerne la célébration solennelle et privée de
la sainte messe ; les règles en sont dans le
Missel romain et le Cérémonial des évéques;
ce même Cérémonial avec le Rituel romain
fournissent une grande partie de ce qui con-
cerne les autres fonctions ecclésiastiques
décrites dans cet ouvrage. Il ne faut pas per-
dre de vue l'autorité imposante de ces diffé-
rentes sources. Voici les paroles du concile
de Trente, citées à l'appui du Rituel : Si quis
dixerit receplos et approbatos Ecclesiœ ca-
tholicœ ritus , in solemni sacramentorum ad-
ministratione adhiberi consuetos, aut con-
temni, aut sine pecculo a ministris pro libito
omitli,aut in novns (dios per quemeumque ec-
clesiarum paslorem mutari posse , anathema
sil. Quant au Missel, outre l'autorité de saint
Pie V, ou plutôt du concile de Trente, qui
s'en est déchargé sur le souverain pontife,
voici un décret de la sacrée congrégation
que le pape Urbain Villa fait imprimer en
tête des Missels, avec ordre de s'y confor-
mer : Mandat sacra cougreyatio in omnibus
cl per omnia servari rubricas Missalis romani,
non obstante quoeumque prœtextu et contra-
ria consuetudine qwun abusum esse déclarât.
Quant au Cérémonial des évéques, voici ce
qu'en a dit en dernier lieu Benoit XIV : Hu-
jusmodi vero leges et institut à cœremoni/ilia
ab iisdem cardinalibus prœscripla , et a nobis
inspecta cum probassemus, quo firmius sub-
sistant et serventur exactius , tenore prœsen-
tium, aposlolica aucloritale approbamus et
cotifirmamus, alque ab omnibus et sin /ulis ad
quos spectat, et in fulurum spectabit, perpé-
tua observanda esse slalaimus, prweipimus et
mandamus.
Le Pontifical romain a été publié avec les
mêmes prescriptions, par la même autorilé.
Il est expressément défendu d'y rien changer,
ajouter ou retrancher. Ce livre ne s'est pis
multiplié en France comme les autres livre-,
liturgiques.
C'est à ces diverses sources qu'on a puisé
pour donner des livres élémentaires à ceux
qui ont besoin d'apprendre nos saintes cé-
rémonies. Ici on trouvera les sources mènes.
On pourra étudier les saintes règles dans la
langue même de l'Eglise ; on les trouvera
aussi dans sa langue maternelle. Tout ce que
doit faire chaque ministre de l'Eglise y est
amplement détaillé. Les prières cl les formu-
21
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
les du Rituel et du Pontifical y sont aussi;
ainsi ce livre servira et pour la théorie et
pour la pratique.
On peut y puiser encore une connaissance,
bien importante, celle du dogme, exprimé
bien souvent dans les prières et les formules
de l'Eglise; pour me conformer à l'intention
et à l'esprit de l'Eglise catholique, je n'ai pas
donné ordinairement une traduction litté-
rale de ces formules, mais un précis, une
22
analyse, afin d'indiquerles richesses qu'elles
renferment pour ceux qui savent les étudier
et les méditer.
Fasse le ciel que ce livre contribue à la
gloire de Dieu, à l'utilité de l'Eglise catholi-
que romaine, à qui je me soumets de tout
mon cœur et de toute mon ânoe, désavouant
tout ce qui pourrait être répréhcnsible et
contraire à ses intentions 1
L4US DEO VIRGIN1QUE MATR1.
DICTIONNAIRE
DES
CÉRÉMONIES
ET DES
RITES SACRÉS.
ABACUS.
Mot latin dérivé du grec «ê«ç, «6«xos, es-
pèce de table. Voy. Crédence.
ABBÉ.
Du mot hébreu abba, qui signifie père; on
appelle ainsi un supérieur de communauté.
Il y a dans le Bréviaire romain, au commun
des confesseurs, des leçons pour les saints
qualifies abbés dans le calendrier. On les dit
lorsqu'elles sont indiquées pour un saint
particulier dans son office propre. Les bré-
viaires modernes de France ont un commun
pour les abbés, moines, cénobites et anacho-
rètes ; celui de Vienne imprimé en 1699 n'en
a pas. Les missels modernes ont aussi une
messe pour les abbés.
On voit dans le Cérémonial des évêques
l'ordre dans lequel les abbés doivent être
encensés. Voy. Encensement, Ils assistent
au synode provincial en chape et mitre sim-
ple. Voy. Synode. Us n'ont pas la préséance
sur les chanoines.
Il y a dans les décrets de la congrégation
des Biles plusieurs choses qui concernent
les abbés : s'ils ont été bénis pour une ab-
baye où l'on ne fait pas usage de la mitre,
ils n'out pas besoin d'être bénis de nouveau
pour passer dans une autre abbaye où l'on
s'en sert. Ils ne. peuvent bénir leurs religieux
que dans les cérémonies publiques. Ils ne
peuvent jouir des priviléy ; 'S accordés aux
abbés bénits s'il n'ont pas reçu la bénédic-
tion. Dans les processions ils ne peuvent
^as se faire précéder d'un porte-flambeau.
Hors de leurs églises ils ne peuvent pas offi-
cier pontificalement, ni faire porter devant
eux les insignes pontificaux. Le jour de la
fête principale de son église, un abbé peut
faire suspendre un baldaquin au-dessus de
son siège, sil'évêque n'est pas présent, quand
même le chapitre de là cathédrale y assiste;
il ne peut pas bénir les calices et les pierres
sacrées: il ne peut se servir de la croix pec-
torale hors des fonctions ecclésiastiques,
sans un induit spécial ; il ne doit pas élre
nommé dans le Canon, etc., etc. Voy. la Col-
lection des décrets par Gardellini.
Il y a dans le Pontifical romain, r partie,
une bénédiction des abbés faite par déléga-
tion de l'autorité apostolique; une autre
faite par l'autorité de l'yidinàire; une autre
encore pour les abbesses. Les voici en
entier.
Bénédiction d'un
abbé.
1. Avant tout, l'ab-
bé doit se pourvoir
d'un mandat aposto-
liquequi confère à un
évêque ia délégation
pour cet objet.
2. Le jour de ia bé-
nédiction doit être un
dimanche ou une fêle;
il convient que le jour
précèdent l'évéque,
qui doit bénir jeûne,
De benedictione
abbatis
1 . In primis bene-
dicendus provideat de
manda to apustolico ,
benedictionem sibi im-
pendendam pontifici
commillente.
2. Deinde statuta
die benedictionis, quœ
débet esse dominica,
vel fesiivu, lam ipse
ponlifex, quam electus
convenil , quod die
25
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
U
aussi bien que \'abbé
élu qui doit être béni.
3. Dans l'église où
La bénédiction doit se
faire, on décore deux
chapelles, une plus
grande pour le pon-
tife, l'autre pour l'élu.
Sur l'autel de la plus
grande il y aura, se-
lon l'usage, une croix
au milieu, et au moins
quatre chandeliers.
On étendra des tapis
sur les marches de
l'autel et autour.
k. On prépare aussi
pour le pontife, dans
un lieu convenable,
une crédence sur la-
quelle on met une
nappe blanche, deux
chandeliers, des vases
pour se laver avec
des essuie-mains; un
bénitier avec l'asper-
soir, un encensoir
avec sa navette, sa
cuiller et de l'encens;
les burettes garnies
de vin et d'eau pour
le sacrifice, le calice,
la bolle des hosties.
5. On tient prêts
tous les ornements
pontificaux, de la cou-
leur convenable au
temps et à la messe
qu'on va célébrer,
savoir les sandales,
l'amicl, l'aube, lecor-
don, la croix pecto-
rale, l'étole, la tuni-
que, la dalmatique ,
les gants, la chasuble,
la mitre brodée en or,
l'anneau pontifical ,
la crosse, et le mani-
pule.
6. Il faut encore
un fauteuil décoré
pour le pontife, et
trois tabourets pottr
l'abbé élu et pour
les abbés assistants;
le Missel et le Ponti-
fical. Le pontife doit
avoir au moins trois
chapelains en sur-
plis, et deux servi-
teurs à la crédence.
Dans la chapelle plus
petite destinée à l'ab-
bé élu, el distinguée
de l'autre, on préparc
l'autel avec une croix
et deux chandeliers
dessus, le Missel, le
Pontifical et tous les
prœcedenti jejunent .
3. In ecclesia ubi
benedictio fiet, ornan-
tur duœ capellœ, 7na-
jor pro pontifice, mi-
nor pro electo. In
majori quidem super
altari parato, ut est
moris , erit crux m
medio , et ad minus
quatuor candelabra.
In terra ad gradus
altaris erunt tapetia
strata.
h. Paratur etiamin
loco congruo creden-
tia pro pontifice, su-
per quam erit mappa
munda, duo candela-
bra, vasa ad abluen-
dum manus, cum suis
mantilibus ; vas cum
aqua benedicta, et as-
persorio , thuribulum
cum navicella cochlea-
ri, et incenso, ampul-
lœ pro vino, et aqua
pro sacrificio, calix,
hostiaria cum hosliis.
5. Item paramenta
omnia ponlificalin , co-
loris tempori et officia
missœ convenientis ,
videlicet , sandalia ,
amictus, alba, cingu-
lum, crux pectoralis,
stola, lunicella dal-
matica, chirothecœ ,
pluneta, mitra auri-
phrygiata , annulus
ponlificalis , baculus
pastoralis, et manipu-
lus.
6. Item paratur fal-
dislorium ornatum
pro pontifice, et tria
scabella, pro electo,
et duobus abbatibus
assislenlibus , Missale
el Pontificale. Ponti-
fex habeat très capel-
lanos ad minus, cum
superpelticeis, et duos
sculiferos ad creden-
tiam. In capella vero
minore pro electo ,
quœ a majori débet
esse distincta, para-
tur allare cum cruce,
et duobus candelabris
et super illud Missale
et Pontificale, ac pa-
ramenta omnia ponti-
ornemenls pontifi-
caux ci-dessus dé-
nommés, si l'élu doit
être un abbé mitre.
Mais s'il ne doit pas
faire usage de la mi-
tre, on ne prépare
que les ornements
sacerdotaux et une
chape blanche ; il
doit y avoir près de
l'autel une petite cré-
dence couverte d'une
nappe propre, sur
laquelle on met des
vases pour le lave-
ment des mains. Il
faut aussi cinq ser-
viettes d'une gran-
deur égale, faites avec
environ deux aunes
de toile fine en lin;
huit cierges d'une
livre, quatre sur l'au-
tel du pontife, deux
sur sa crédence, et
deux sur l'autelde l'é-
lu; un anneau avec
diamant, qu'on doit
bénir et donner à l'élu;
des habits monasti-
ques ou religieux ;
deux flambeaux pour
l'offertoire , chacun
de quatre livres, deux
pains et deux petits
barils de vin, qui se-
ront ornés, aussi bien
que les pains, savoir
deuxargentés et deux
dorés , représentant
les insignes du pon-
tife et du monastère
ou de l'élu, selon sa
dignité.
7. Il faut deux ab-
bés assistants, revê-
tus du surplis, de l'é-
tole , de la chape,
ayant la mitre simple
blanche.
8. A l'heure con-
venable, le pontife ,
l'élu, les assistants,
et les autres qui
doivent être présents
à la bénédiction se
rendent à l'église; le
pontife ayant fait sa
prière devant l'autel,
va au trône, s'il est
est dans son église,
sinon, au fauteuil
préparé dans sa cha-
pelle près de l'autel
au côté de l'Epltre.et
là il se prépare à l'or-
dinaire. En même
temps les abbés assis-
ficalia albi coloris, ut
supra pro pontifice
numerata sunt. Et
hoc, si abbns bene-
dicendus sit de mitra.
Si vero non sit de mi-
tra, parantur tantum
paramenta sacerdota-
lia; et ultra illa plu-
viale (ilbum ; prope
altaresit credenlia mi-
nor cum mappa mun-
da, et vasis ud abluen-
dum manus . Ponuntur
etiam quinque mappu-
lœ œquulis mensurœ,
factœ ex una canna
cum dimidia panni li-
nei subtilis; et cande-
lœ oclo uni us librœ
quœlibet, quorum qua-
tuor super ultare pon-
tifias, duœ super ejus
credentium , et duœ
super alture elecli po-
nuntur. Annulus cum
gemma benedicendus ,
et electo tradendus ;
vestes monasticœ, seu
regulares ; et pro
offertorio intortilia
duo, quatuor Ubr arum
quodlibet, duo panes
magni, et duo barilia
vini ; panes et barilia
ornent ur, duo videli-
cet, videanlur argen-
tea, et duo aurea, liinc
et inde, insignia pon-
lificis et monasterii,
seu electi hubentia,
cumcapello,vel cruce,
vel mitra pro cujusque
gradu et dignitate.
7. Adsint duo ab-
bates assistantes, qui
tint induti superpel-
liceo, stola, pluviali
et mitra simplici alba.
8. Hora igitur corn-
pelenti pontifex, elec-
tus, assistentes.etalii,
qui benedielioni inter-
esse debent, ad eccle-
siam conveniunt, et
pontifex, facla ora-
tione ante allure, as-
cendit ad sedem, si sit
in ecclesia sua, vel
accedit adfaldistorium
in capella sua, juxla
cornu altaris Episto-
lœ prœparatum, et ibi
de more paratur. In-
térim etiam abbates
assistentes sua para-
menta prœdicta ca -
»S
ABB
tdnts prennent leurs piunt.Quibus sic para-
ornements susdits. lis,ponti[exsedetcum
Tous étant revélus, mitra super faldisto-
le pontife s'assied rium , ante médium
avec la mitre au fau- altaris sibi paratum.
tcuil qu'on lui a pré- Electus vero in habita
paré devant le milieu suo quotidiano médius
de l'autel. L'élu, re- inter abbates assis-
vétu de son habit or- tentes paratos, et mi-
dinaire, placé entre tratos pontifici cum
les deux assistants en debitisrevcrenliis prœ-
chape et en milre, est senlatur, alque eidem
présenté au pontife mandatum apostoli-
avec les révérences cum traditur. Quo pu-
convenables. Le pon- blice lecto, per.ponti-
lifc reçoit le mandat ficis notarium, electus
apostolique, le fait genu/lectit ante pon-
lire par son notaire à tificem, qui surgit, de-
li.iute voix ; puis l'é- posita mitra, et super
lu se met à genoux eum dicit oraliones
devant le pontife, qui sequentes, nisi jam
se lève, quitte la mi- sit professas.
tre, et dit les orai-
sons suivantes, si l'élu n'a pas déjà fait pro-
fession :
f Adjutorium noslrum in nomine Domini.
1} Qui fecit ccelum et terram.
y Ooniinus vobiscum. r, Et cum spiritu
tuo.
Oremus (1).
Deus indulgentiae pater, qui severitatem
tuœ districtionis leinperans, indulsisti ne
filius porlet iniquilatem patris, et qui mira
dispensaiione, eliam malis bene ulens, lu»
dignaliotiis gratiain per eos fréquenter ope-
raris, queesumus clemenliam lu un ut huic
famulo tuo non obsislat quod habitum reli-
gionis per nos tanta ac lali re indignos ac-
cipit; sed minislerium quod exterius per
nos exhibetur, lu interius per donutn Spiritus
sancli exsequaris. Per Dominum noslrum
Jesuin Chrislum Filin m luum, qui tecum
vivit et régnai in unitale ejusdem Spirilus
sancli Deus, per omnia sœeula sœculorum.
y Amen.
Oremus (2).
Deus, qui per coaeternum Filium tuum
cuncta creasli, quique mundum peccatis in-
veteratum per myslerium sauclœ incarna-
tions ejus renovare dignatus es, te suppli-
(1) Dans cette prière, le poolife, ayant invoqué le nom
du Seigneur et invité les assistants a prier, se rappelle
que le (ils ne doit pas porter l'iniquité du père, et que
Dieu, par une sagesse admirable, se sert souvent même
des méchants pour en faire les instruments de sa grâce ;
il demande a Dieu quo sa propre indignité ne soit pas un
obstacle aux dons de l'Espril-Saiat envers celui qu'il va
revêtir de l'habit religieux.
(2) Dieu a tout créé par son Fils, qui lui est eoétemel;
le monde ayant vieilli dans le péché, Dieu a voulu le re-
mouveler par le mystère de l'incarnation. Le pontife de-
mande humblement à Dieu qu'il jette un regard de clé- ■
menée sur son serviteur qui va renoucer extérieurement
au siècle ; alin que, renouvelé intérieurement, il se dé-
pouille du vieil homme et de ses actes, et se revête du
nouveau qui a été créé selon Dieu.
(5) Jésus-Christ est la voie hors de laquelle personne
n'arrive à son Père; il a daigné appeler a lui les pécheurs
pour les décharger el les soulager ; il a assuré qu'il connaît
ses brebis, et que ses brebis le connaissent ; il a voulu
que son ministre marche à sa suite. Dans ces considéra-
tions, le pontife implore sa clémence, afin qu'il daigne
conduire son serviteur dans la voie de la discipline régu-
ABB iC
ciler exoramus ut ejusdem Domini nostri
gralia, super hune famulum tuum abrenun-
liationem sœculi proGtentem clemenler re-
spicere digneris, per quam in spirilu sua
menlis renovatus velerem hominem cum
aclibus suis exuat, et novum, qui seeunilum
Deumcreatus esl,indueremerealur.Pereum«
dem Chiistutn Dominum nostruin. RjAuien.
Oremus (3).
Domine Jesu Cbriste, qui es via sine qua
nemo venit ad Palrem, quœsumus clemen-
liam tuam ut hune famulum tuum a earna-
lihus desideriis abstraeluni, per iter discipli-
na? regularisdeducas.el qui peccalores vocarc
dignatus es, dicens : l'euile ad me omnes qui
laboralis et onerati estis, et eqo vos reficiam;
prsesta ut hœc vox invilalionis tuée ita in
eo convalcscat, qualenus pecealorum onera
deponens, et quani dulcis es guslans, tua
refeclione sustentari inereattir. El sicul at-
(estari de ovibus luis dignatus es, agnosce
eum inter oves tuas ; ul ipse te agnoscat, et
alienum non sequatur, sed te ; neque audiat
vocem aliorum, sed tuam, qui dicis : Qui
mihi ministrat, me sequatur. Qui vivis et
régnas, Deus per omnia sœcula saeculorum.
r) Amen.
Oremus (i).
Sancte Spiritus, qui te Deum ac Dominum
mortalibus revelare dignatus es, immensam
tuœpielatis gratiain postulamus, utsicut ubi
vis spiras, sic et huic famulo tuo affectum
devotionis indulgeas. Et quoniam tua. sa-
pienlia est condilus, tua quoque proviilenlia
gubernetur. Queni juxla libi consuetam gra-
tiam unctio tua de omnibus doceat, et per
inlercessionein sancli N. queni prœcipuum
hujus sancise institutions legislatorem de-
disti, necnon el aliorum sanctorum, ad quo-
rum Domina professioneui facit, eum a vani-
tate sseculi veraeiter converle. Et sicut es
omnium pecealorum remissio, ila deprimen-
les impietalis colligationes in po dissolve, et
ad observantiam hujus sancli proposili fac
eum ita ceitatim fervere, ut in tribulationi-
bus et angusliis lua iirdeficienti consulatione
valeat respirare, ut jusle et pie, per veram
humilitalem atque obedienliam in fialerna
charilate fundatus, quod te douante hodie
promillit, felici perseverantia conipleat. Quod
lière, lui faire encore mieux entendre la voix qui l'invita
à se décharger de ses péchés et à guûter combien le Sei-
gneur est doux, le compter au nombre de ses brebis, se
faire connaître et suivre par lui, sans qu'il écoute d'autre
voix que la sienne.
(4) L'Esprit-Saint a fait connaître aux mortels qu'il est
Dieu et maître souverain; il souffle où il veut; sa sagesse
a tout créé, sa providence gouverne tout; c'est lui qui
remet les péchés; son onction nous apprend tout. Le pon-
tife conjure son infinie bonté, par l'intercession du saint
fondateur de l'ordre et des autres saints sous le nom
desquels l'élu va faire profession, de le retirer entière-
ment du siècle, de rompre en lui tous les liens d'impiété,
de l'affermir dans ses saintes résolutions, afin qu'il y trouve
une consolation intarissable dans les tribulations et les
angoisses, que la charité fraternelle jette en lui de pro-
fondes raciues par la pratique de la justice, de la piété,
d'une vraie humilité et de l'obéissance; et que le tout
soit heureusement couronné de la persévérance. On re-
connaît ici que l'Esprit-Saint est glorifié comme Dieu avec
le Père et son Fils unique, pendant les siècles multiplié}
a l'infini.
f ±Y ?s
«< J-±i
£7
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
13. Après cela, le
pontife s'assied, et re-
çoit la mitre ; l'élu qui
va faire profession
se met à genoux de-
vant lui, les mains
28
ipse prastare digneris, qui cum l>eo Paire
sancloqueunigenitoFilioejusDomino nostro
Jesu Christo, vivis et gloriaris, Deus, per in-
finila sae< ula sa3culorum. n) Amen.
9. Ensuite on bénit 9. Deinde benedi-
les babils neufs; un cuntur vestes, quœ no
vœ afferuntur et te-
nentur per unum ex
ministris elecli coram
pontifice , qui s tans
sine mitra, dicil :
des minisires de l'élu
les apporte et les
lient devant le pon-
tife ; celui-ci, étant
debout et sans mitre,
dit :
} Doniinus vobiscum. r) Et cum spirilu tuo.
Oremus (1).
Domine Jesu Christe, qui tegumen noslra?
mortalitatis induere dignalus es, obsecramus
immensam tuœ largilatis abundanliam, ut
hoc genus veslimenti, quod sancii Patres ad
innocenliœ vel bumilitatis indicium abre-
nuntianles sseculo ferre sanxerunt, tu ita
benefilicere digneris, ut hic l'amulus tuus.qui
hoc indulus fuerit veslimento, tequoque in-
duere merealur. Qui vivis el régnas, Deus,
per omnia sœruhi sseculorum. r) Amen.
10. Le pontife jelfe 10. Et asperqit ve-
de l'eau bénite sur les stes cum aqua benedi-
habils; ensuite il s'as-
sied, reçoit la mitre,
et dépouille l'élu de
l'habit séculier, en di-
sant : « Que le Sei-
gneur vous dépouille
du vieil homme et de
ses actes. »
11. Aussitôt il le
revêt de l'habit mo-
nastique, en disant :
«QueleSeigneur vous
revête de l'homme
nouveau qui a été
créé selon Dieu, dans
la justice el la vraie
sainteté. »
12. Alors le pon'.ife
quille la mitre , se
lève el dil :
cta. Posl liœcpontifex
sedet cum mitra , et
exuil electum resta
sa-c duri, dicens :
Ëxuat te Dominus
veterein Imminent
cum aclibus suis.
11. Et mox induit
illum hubilum mona-
s!tcum dicens :
Induat te Dominus
novum bominem. qui
secundum Dr um crea-
tus est, in justilia et
sanctitate verilalis.
12. Tune , depositu
m\lra,surqiipontifex,
et dicil :
Oremus (2).
Deus misericors, Deus clemens, cui cunct i
bona placent, sine quo nibil boni inchoalur
nihilqu.' boni perficitur, adsint nostris hu-
millimis precibus tua- pictatis aines, et hune
famulum luum, cui in tuosancto noinine ha-
bilum sacrée religionis imponimus, a muiidi
impedimenlo vel sœculari desiderio défende,
et concède ei ut in hoc sanclo proposilo dé-
volus persistere, et remissione peccatorum
pcrcepla ad eleclorurn luorum valeat perve-
nire consortium. P<'r Dominum nostrum Je-
sum Clirislum Filium luuui, qui lecum vivit
et régnât in unitate Spiritus sancti Deus, per
omnia stecula saeculoruui. h] Auien.
(1) Jésus-Chrisl a daigné se rcvêlir de noire morlalilé,
ci il veut à son lour Cire notre vête neut; c'est dans eeite
Mie qu'on a recours à son immense boulé en laveur de son
serviteur qui va changer d'habit, aiiu qu'il daigne bénir la
forme de vêlement que les .s.iiuts Pères oui prescrit de
porter, en signe d innocence et d'humilité, a ceux qui
renonceni. au siècle.
(2) Dieu est miséricordieux et clément; tout ce qui est
bon lui ulall; aucun bien ne peut être commencé ni per-
13. Quibus dictis ,
sedet pontifex. et im-
pnnilur sibi mitra ; et
electus, professionem
emissurus.junctisanle
pet lu s manibus, coram
eo qenuflrxus dicit :
Suscipe me, Domi-
ne, secundum e!u-
quium luum, et. vi-
vam ; et non confun-
das me ab exspecta-
tione mea.
14. Circumstantibus
vel monachis, si sit in
suo monaslerio , re~
spondentibus :
Suscepimus, Deus,
misericordiam luum,
in medio templi lui.
f Gloria Palri, et
Filio, el Spirilui san-
clo. û) Sicut eral in
principio, et nunc, el
et in sœcula sœculorum. Amen.
jointes devant la poi-
trine et dit : «Rece-
vez-moi, Seigneur,
selon votre parole ;
que mon attente ne
soit pas confondue.»
14-. Les assistanls
qui l'entourent, ou les
moines, s'il est dans
son monastère , ré-
pondent ce qui suit :
«O Dieu, nous avons
reçu votre miséri-
corde dansvotre saint
temple.
«GloireauPère,etc.
semper,
15. Cela est répété
trois fois , tant par
l'élu que par les as-
sistants. Ensuite l'élu
se prosterne à terre
devant l'autel et le
pontife , qui , étant
assis avec la mi-
tre, dit les psaumes
suivants alternative-
ment avec les assis-
tants.
15. Et hoc ter, lam
per electum quam per
circumslantes, repeti-
lur. Deinde electus an-
te allare et ponlificem
se prosternit in ter-
rain ; et dicunlur se-
quentes psalmi per
ponlificem scdenlcm
cum mitra, circum-
stantibus respond-n-
libus.
Psaume 47 (3).
Magnus Dcmiuus, el laudabilis nimis in
ci vitale Dei nostri, in monte sanrto ejus.
Fundalur exsultatione uni versa) terrai
mous Sion, latera aquilonis, civilas Régis
magni.
Deus in domibus ejus cognoscetur, cum
susclpiel eam.
Quoniam etee reges terrœ congregati sunl;
convenerunl in unum.
Ipsi videnles sic admirati sunt, conturhali
sunt, commoli sunt ; tremor apprehendil
cos.
Ibi dolores ut parlurientis ; in spirilu vehe-
menli conlercs naves Tharsis.
Sicut atidivimus, sic vidimus in civitale
Domiui virluluin, iu civitale Dei nostri : Deus
fundavil eam in Bterntmi.
Suscepimus, Deus, misericord; :m luam in
medio templi lui.
Secundum nomen tuum Deus, sic et laus
tua in lines lerrae; justilia plen.i est dexlera
tua.
l'eclionné sans lui; on le conjure de prêter l'oreille à nos
très-humbles prières, dé proléger son servileur, rrvêiu
d'un habii religieux, contre les embarras et les désirs du
siècle, de le turc persévérer avec dévouement dans son
sainl étal, lui accorder la rémission de ses péchés et le
faire parvenir ii l'heureux sort des élus.
(3) On trouvera dans une Bible !a traduction des psau-
mes ; nous ne la mellruns pas ici.
29 AltB
Lœtetur mons Sion et exsultent fili» Jud« :
nropler judicia tua, Domine.
Circumdate Sion, et complectimini eam ;
narrate in lurribus cjus.
Ponite corda vestra in virtute ejus, et dis-
(ribuite domos cjus : ut enarretis in proge-
nie altéra.
Quoniam hic est Deus, Deus nosler in œter-
num, et in saeculum sseculi ; ipse reget nos in
sfficuia.
Gloria Patri. Sicut cral,etc.
Psaume 50.
Miserere mei, Deus, secundum magnam nii-
sericordiam tuam.
ABB
30
Et lotus diciturcum
Gloria Patri, ut infra
habetur col. 39
On ledit tout entier
avec le Gloria Patri,
comme ci-après col.
39.
Psaume 132.
Eccé quam bonum etquam jucundum, ba-
bitare fralres in unum.
Sicut uuguenlum incapite, quod descendit
in barbam, barbam Aaron.
Quod descendit in oram veslimenli ejus :
sicul ros Hermon, qui descenSit in montant)
Sion.
Quoniam illic mandavit Dominus benedi-
ctionem, et vilam usque in saeculum
Gloria Patri. Sicul erat, etc.
16. Ces psaumes 16. Quibus finitis,
étant finis, le pontife pontifex, depositami-
quilte la mitre , se Ira, suryit et dicit :
lève, et dit : Pater.... Pater noster.
^ Et ne nos inducas in tentationem. $ Sed
libéra nos a malo.
f Salvum fac servum luum, Domine.^ Deus
meus, sperantem in le.
f Mille ei, Domine, auxilium de sanclo.
iij Et de Sion lucre eum.
} Nihil profilial inimicus in eo. i} Et
iniquilatis non apponal uoeere ei.
f Domine, exaudi oratiouem meam.
clamur meus ;>d te ventât.
^ Dominus vobiscuin. ^ El cum spiritu
tuo.
Or émus (1).
Deus, qui non vis mortem peccaloris, sed
per pienilcnliam et emendalionem vilam sem-
per inquiris, te supplicilcr deprecamur ut
liuic lamulo tuo sœcularibus aclibus renun-
tianti, large tuœ pielalis graliain infundere
digneris, qualenus castris tuis inserlus, ita
libi militamlo slalum vilae prsesenlis per-
currerc valeat, ut bravium œlernae remu-
ricrationis le douante percipiat. Per Cbristum
Dominum noslrum. r) Amen.
17. Après cela , le 17. His dictis, sedet
pontife s'assied , et pontifex, et mitram
reçoil la milre; l'élu, accipit ; ac coram eo
à genoux devant lui,
fait sa profession se-
lon ies règles de sa
congrégation, la lisanl
écrite sur un papier
qu'il lient entre ses
mains.
f8. Quand il l'a lue,
il mel le papier sur
l'autel; il se mel de
nouveau à genoux
devant le pontife, qui
commence l'antienne
suivante, et le chœur
la continue.
« Confirmez , Sei-
gneur, ce que vous
avez opéré en nous
dans votre saint tem-
ple. »
19. Quand elle est
dite, le ponlife admet
l'élu dans la congré-
gation et la société
des autres moines de
son ordre, en disant :
filins
El
genuflexus electus
emittensprofessionem,
ex prœscriplo cujus-
que congregalionis,in
chartascriptam, quam
«Quoique parla grâ-
ce du baptême nous
soyons tous frères en
Jésus-Christ, et que
nous ayons un même
Père dans le ciel, si
nous obéissons à ses
préceptes selon noire
pouvoir, l'union est
certainement plus é-
troile quand on forme
une société pour prier
et se servir mutuelle-
ment comme nos pères
de la primitive Eglise,
qui n'avaient qu'un
cœur et qu'une âme,
dont plusieurs, pres-
sés par l'amour de Jé-
sus-Christ, vendaient
leurs possessions et
lout ce qu'ils avaient,
et venaient en dépo-
ser le prix aux pieds
des apôtres avec joie.
Les apôtres le rece-
vaient et le distri-
buaient à chacun se-
lon ses besoins. De
même celui-ci à qui
Dieu inspirede suivre
leur exemple, désire
être admis parmi les
religieux de l'ordre
deSainl-ZV.C'esl pour-
quoi nous l'associons
à eux autant qu'il est
en notre pouvoir ,
afin qu'il puisse ob-
teuir avec les élus
les récompenses pro-
mises par le souve-
rain rémunérateur
in manibus tenet et le-
yit.
18. Qua lecta,ponit
chartani ipsam super
altare; et iterum, ut
prias, qenufleclit co-
ram ponlifice inci-
pitntc, et schola pro-
sequenle, antiphonam.
Confirma hoc, Deus,
quod opcralus es in
noliis, a Icinplo San-
cto tuo, quod est in
Jérusalem, l'on. H.
19. Qua dicta, Pon-
tifex ndhuc cum milra
sedens accipit eum in
conqreijalionem et so-
cietatem aliorum mo-
nacliorum sui ordinis,
dicens :
Omnesquamvisper
graliain baptismi fra-
lres simus In Christo,
et unum Patrem ha-
beamus in cœlo , si
ejus prseceptis, prout
possumus, obsequi-
mur, procul dubio
tune maximeunimur,
quando oralionibus
et beneficiis invicem
noscopulamus;quem-
adniodum in primi-
tiva Ecclesia sancti
paires , quibus cor
unum et anima una
eral,fecisse leguntnr,
quorum plurcsChrisli
amore mente aceensi,
possessiones et facul-
lales rerum venden-
tes , congregatis in
unum pretiis, adapo-
stolos, terebant gau-
dentes. Qua3 apostoli
accipienles tribue-
bant omnibus, prout
opus erat. Sicque iste
nihilominus, Deo in-
spirai! te.eorumexem-
plo commonitus,reli-
giosorum ordinis san-
cti N. optai conjungi
consorliis. Idcircoda-
mus ei communem
societatem vivendi
cum illis, quantum a
Domino possumus
promereri,etnostruui
est largiri; quatenus
cum eleclis a remu-
neralore omnium bo-
norum valeat prœ nia
(1) Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se
repente, se corrige et qu'il vive ; on lui demande une
abondance de grâce pour son serviteur qui renonce au
siècle, alin qu'engagé dans la milice du Seigneur, il par-
oure la carrière de la vie présente de manière à rempor-
er le priï le la récompense éternelle, avec le secours d
a grâce.
31
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
32
qui vil et règne, elc. » rcpromissa percipere,
prseslante Domino
noslro Jesu Clirislo, qui cum Paire et Spi-
rilu sancto vivit et régnai Deus, per omnia
sjecula steculorum. r) Amen.
20. Après cela, le 20. Qua dicta pon-
ponlife et tous les tifex et omnes mona-
ctd pressentes reci-
piunt eum ad osculum
pacis.
21. Deinie electus
vadit ad capellam
suam, in qua parâtur
amie tu, albn, cingulo,
et stula in mu dam
presbyteri, ne pluvia-
li; et associatus mé-
dius inter duus abba-
les indutos superpel-
Itceo , stola, pluviali
et milra simplici, si
benedicendus sit de
mitra , alias inter
priorem et seniorem ,
aut duos seniores re-
liyiosos, sui si adsunt,
aut alterius mona-
sterii indutos super-
pelliceo et pluviali;
ducitur ad pontificem
in faldistorio ante ai-
tare sedentem , cui ,
dtposilo birelo, se lut-
militer inclinons facit
reierentiam ; assi-
stenies etiam, detedis
capilibus illa incli-
nâmes, pontificem vc-
neranlur. l'uni sedent
omneseo ordiue,prottt
in consecralione epi-
scopi supra dictum
£st. El postquam pa-
rum quieverint , sur-
gunt omnes, capilibus
detectis, et senior as-
sislenlium, stans de-
tecto capite versus ad
pontificem dicit : Ad-
est, etc., ut infra.
apostolique lui a con-
fié, il daigne conférer
la qualité d'abbé d'un
tel monastère à l'élu
qu'on lui présente.
moin s présents l'ad-
mettent au baiser de
paix.
21. Ensuite l'élu va
dans sa chapelle, où
il prend l'amicl, l'au-
be, le cordon, l'étole
à la manière des prê-
tres, et la chape ; puis
étant entre les deux
abbés revêtus de sur-
plis et d'élole , en
chapeelmitre simple,
si l'élu doit faire usage
de la mitre, sinon, ac-
compagné du prieur
et d'un ancien , ou de
deux anciens reli-
gieux de son monas-
tère, s'il y en a, ou
d'un autremonastère,
revêtus du surplis et
de la chape, qui l'ac-
compagnent vers le
pontife assis sur le
fauteuil devant l'au-
tel,il quiltesa barelle
et lui fait une pro-
fonde révérence ; les
assistants découverts
saluent aussi le pon-
tife par une inclina-
tion. Alors tous s'as-
seyent dans l'ordre
marqué pour la con-
sécr.ition d'un évê-
que. i Voyez Consé-
cration). Un moment
après, tous se décou-
vrent el se lèvent; le
plus ancien des assis-
tants debout et dé-
couvert, tourné vers
leponiife, dit : Adest ,
elc., comme ci-après.
Bénédiction d'un abbé
par un délégué du
saint-siéye.
On demande à l'é-
véque qu'en vertu du
pouvoir que le siège
(I) Par ce serment l'élu promet obéissance à l'apôtre
«,a:in Pierre, a la sainte l^lise romaine, au p:i|>e qui siège
m tellement et à ses successeurs canoniquement élus. Il
s'engage a ne prendre aucune part aux violences cl aux
injustices qu'on pourraii commettre à leur égard; à ne
i umniuniquer à personne ce iju i loi sera confié par I • pape
ou par 'ses nonces, quand il saura que cela tournerait à
leur (iélrimcnl ; a déf mire contre qui que ce soit, sans
nuire à son ordre, la papauté romaine et les droits de
saint Pierre; a traiter honorablement tout légal aposlo-
!i pie, à son arrivée et a snn dépari, et à pourvoir à ses
besoins ; à conserver, défendre et augmenter les droits,
te* honneurs, les privilèges cl l'autorité du pape actuel
De bénédiction? abba-
tis auctoritate apo-
slolica.
Adest, reverendis-
sime pater, electus
monasterii N ■ ordinis
sancti N. diœcesis N.,
quem ad vestram re-
verendissimam pater-
nitalem , ex parte
conventus ejusdem
monasterii duximus
praesentandum, humililer postulantes a vo-
bis, ut ipsum in abbatem dicti monasterii,
aucloritate apostolica vobis commissa, di-
gnemini ordinare.
22. Le ponlife leur
demande s'ils ont un
mandat apostolique;
le (il us ancien répond
affirmativement. Le
pontife dit : Qu'on le
lise.
23. Alors un no-
taire du pontife le re-
çoit de l'assistant qui
présente l'élu, et en
fait la lecture d'un
bout à l'autre. Pen-
dant cela, tous sont
assis et couverts.
Quand la lecture est
achevée , le pontife
dit : Deo gratias.
24. Si l'acte de dé-
légation contient en
outre la prestation de
serment, dès qu'on l'a
lu, avant que le pon-
life dis<! rien , l'élu
quitte son siège, vient
se mettre à genoux
devant le ponlife, et
lit mol pour mot la
formule de serment
qui suit.
22. Pontifex inter-
ror/at eos , dicens •
Hibelis mandatum
apostolicum? Rcspon-
det ille : Hahemus.
Pontifex dicit : Lé-
gal ur.
23. Tune notarius
pontificis accipiens
mandatum a pressen-
tante , illuil leyit a
principio usque ad fi-
nem. Intérim omnes
sedent, tectis capili-
bus. Quo tolalitcrper-
leclo, pontifex dicit :
Deo gratias.
2V. Velsibenediclio
fit vigore Htterarum
apostolicarum per
quas ctiam juramenli
receplio committitur,
litleris lectis , anlc-
quam pontifex aliquid
dical, electus de sca-
bello suo veniens , co-
rata pontifice genufle-
ctit, et legit juramen-
tum de verbo ad ver-
bum.juxta formam ju-
ramenli prout infra{\).
Ego N. electus monasterii N. ordinis
sancti N. diœcesis JV. ah bac hora in antea
fidelis et obediens ero beato Pelro apostolo,
sanctœque Romance Ecclesiae, et Domino
noslro domino N. papae N. suisque suc-
cessoribus canonice intrantihus. Non ero
in consilio, aut consensu, vel facto, ut vitant
perdant aut membrum, snu capiantur mala
eaplione, aut in eos violenter manus quomo-
dolibet ingerantur, vel injuria; aliquae infe-
ra n 1 ur quovis quœsito colore. Consilium
vero quod mihi credituri sont, perse, aut
nuntios suos, seu litteras, ad eorum dam-
n u m , mo scienle, nr-mini pandam- Papatum
Romanum et regalia sancti Pétri adjulor eis
ero ad retinendum et defendendum, salvo
et de ses successeurs; à n'être pour rien dans tout ce
qu'on pourrait tramer de contraire; a l'empêcher même,
s'il le peut, el à le l'aire savoir médiatemenl ou immédia-
tement, il promet d'observer de lout son pouvoir et de
faire observer les règles et déen Ls des Pères, et tout ce
qui émanerait du siège apostolique; de poursuivre el
combattre de lout son pouvoir les hérétiques, les scbisiiii-
tiques el les rebelles , d'assister au synode quand il y sera
mandé, tant qu'il ne sera pas retenu par un empêchement
légitime ; de ne pas engager ou aliéner les possessions de
son monastère sans consulter le souverain pontife; il con-
sent a encourir les peines de droit par le fait de l'allé*
nation.
55 ABU
meo ordine, contra omnem homineai. Lé-
gal u m aposlolicœ sedis in eundo, et redeun-
do hononfice traclabo, et in suis necessita-
lihus adjuvabo. Jura, honores, privilégia, et
auelorilalem sanclae Roman» Ecclesiœ, do-
niini nostri papœ, et successorum prœiliclo-
ruin , conservare, defendere, augere et pro-
niovere curabo. Neque ero in consilio, vel
facto, scu Iraetalu, in quibus contra ipsum
doniiuuni uostrum vel eamdem Romanam
Ecclesiam aliqua sinislra, vel prœjudicialia
personarum, juris, honoris, slatus, et pole-
slalis corOm maehinenlur. Et, si talia a qui-
busr.utnque Iraclari vel procurari novero ,
impediain hoc pro posse ; et quanto citius
poteio, significaho eidein domino nostro,
vel alleri, per ciuem possit ad ipsius noti-
fiant pcrvenire. Régulas sanctorum Palrum ,
décrets, ordinaiioncs , scu dispositiones, re-
servaliones, provisiones, et mandata apo-
stolica, lotis vhibus observabo, et faciam ab
aliis observa ri. Hœieticos, sc-hismaticos , et
rebelles eidein domino nostro vel successo-
ribus piœdirlis pro posse persequar et im-
pugnabo. Vocatus ad synoduun, reniant, nisi
prœpeditus fuero canonica prœpeditione.
Possessiones vero ad monaslerium ineum
pertinentes non vendam, nec douabo , neque
impignorabo, nec de novo infeudabo , vel.
aliquo modo alienabo, etiam cum consensu
conventus monaslerii mei, inconsullo roniano
pouliGce. Et si ad aliquara alienalioneui deve-
nero, pœnas in quadam super hoc édita cousli-
tulione contentas, eo ipso incurrere volo.
25. Quand il l'a lue, 25. Quo per cum Zè-
le pontife, tenant sur cto , pontifex supra
ses genoux le livre des gremium suum librum
Evangiles ouvert, le Evangeliorum aper-
bas du côté de l'élu , lum lenens, inferiori
en reçoit le serment parte libri clecto ver-
dont il s'agit, l'élu di- sa, ab eo prœslaiionem
sant : hujusmodi juramenti
recipit,electo dicente:
« Que Dieu me soit Sic me Deus adju-
en aide, et ses saints vet, et hœcsancla Dei
Evangiles. » Evangelia.
26. En même temps 26. Et textumEvan-
il louche des deux geliorum ambabus ma-
mains le lexle des E- nibus tangente , (um,
vangiles; alors, et non non prius,dicil ponli-
plustôt.le ponlifedit: fex : Deo gralias.
Deo gralias.
27. Ensuite l'élu et 27. Deinde electo et
ses assistants étant assistentibus sedenli-
assis, le ponlife lit , bus pontifex intelligi-
d'une voix intelligi- bili voce tegit sequens
ble, l'examen suivant: examen (1).
Anliqua sanctorum Patrum inslitutio do-
cet et pracipit ut is qui ad regiiucn anima-
rum eligilur examinari et interrogari debeat
de diversis causis et moribus quœ huic re-
gimini congruunt ac necessaria sunt. Eadem
igitur auctoriiate, te , frater charissime , in-
terrogamus.
(1) Dans cet eiamen le pontife rappelle les règles de
laiiliquilé qui le prescrivent envers ceux qui sont élus
pour diriger les iuies; it l'interroge, sur l'observation des
n'ï'es, la fuite du mal, la pratique des vertus, le zèle à en
iiuinùrB ses sujets, le soin de conserver les biens de son
ABB 5*
Interrogation.
Vis tuum sanctum proposilutn, et sancti
N. regulain observare, tibique subjectos, ut
idipsum faciant, diligenter instruerc?
28. A celle inlerro- 28. Assurgens , <fe-
gation et aux suivan- tecto eupile, ad istam
tes, l'élu se découvre, et ud omnes alias re-
se lève et répond : sponsiones sequentes
Volo. respondet : Volo.
Interrogation.
Vis mores tuos ab omni malo temperare ,
et quantum, adjuvante Domino, poteris, ad
omne bonum comiTiutare? ^ Volo.
Interrogation.
Vis castitatem , sobrietatem , humililatem
et pâlie nliam , cum Dei adjutorio, in te ipso
cuslodire subditosque tuos talia docere?
i^ Volo.
Interrogation.
Vis res monaslerii tibi commissi fideliter
ctîstodire, et in usus Ecclesiœ, fratrum, pau-
perum et peregrinorum distribuerc? ^ Volo.
Interrogation.
Vis sanclœ malri Ecclesiœ romanœ , ac •
sanctissimo domino nostro iV. summo pon-
lifici , (jusque successoribus Odem.subje-
ctionem, obedieutiam et reverenliam dévote
el fideliter per omnia perpeluo exhibere ?
H Volo.
29. Si la bénédiction 29. Si vero benedi-
est conférée à un re- cendus exemptus non
ligieux non exempt est , neque auctoriiate
par son propre évé- aposlolica , sed ab or-
que, sans délégation dinario suo pontifice
du siège apostolique, benedicilur, post prœ-
après les interroga- dictas omnes inlerro-
lions précédentes, on gationes subjungit e-
ajoule la suivante, la- liant sequentem, quœ
quelle doit élre omise alias omiltitur, quan-
quand le religieux à do benedicendus est ab
bénir est exempt de ordinaria jurisdiclio-
la juridiction de l'or- ne exemptus.
dinaire.
Interrogation.
On y nomme l'Eglise Vis sanclœ Ecclesiœ
patriarcale, métropo- N. (nominando Eccle-
litaine ou cathédrale, siam patriarchalem ,
dont le prélat a juri- metropolitunam , seu
diction sur l'abbé élu calhedralem , cujus
ou sur son monastère, prœlati jurisdiclioni
On lui fait promettre electus abbas seu ejus
fidélité , soumission , monasterium subjecti
obéissance et respect e.risnmf, mihiqueejus-
au prélat et à ses suc- dem patriarchœ (vel
cesseurs. archiepiscopo,tWepi-
scopo), et meis suc-
cessoribus flrfem, subjectionem, obedieutiam
et reverenliam dévoie et fideliter perpeluo
exhibere? ^ Volo.
30. Mais si la béné- 30. S» autem bene-
diction est conférée dicendus abbas , non
par un délégué du exemptus auctoriiate
saint-siége, qui n'est aposlolica ab alio
monaslère, de les distribuer pour l'usage de l'Eglise, da
ses frères, des pauvres et des étrangers; sur sou de-
vouemeut a l'Eglise romaine, au pape et a ses suc-
cesseurs.
55
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
J)
pas le propre évéque quam ordinario suo
de lelu non exempt, pontifice benedicilur ,
le ponlife qui doit le ponlifex benedictio-
bénir omet l'interro- nem ei impensurus , lo-
gation précédente, et cointerrogationispro-
ajoui" la suivante, qui xime positœ , et Ma
a le même objet. omissa,sequentemsub-
jungit, dicens :
Interrogation.
On nomme l'Eglise VissanclœEcclesiœ
patriarcale, métropo- N. (nominando Eccle-
lui ajuste l'étole pen- nipulum , et hoc si ex
danle de chaque épau- privilegio mitra uli
litaine ou cathédrale,
dont le pontife a juri-
diction sur l'abbé élu
ousur son monastère.
siam patriarchalem ,
metropolitanam seu
calhcdralem , cit/tis
ponlificisjurisdictioni
eleclus abbas seu ejus
monasterium subjecti existunt), illiusque pa-
triarche (nul archiepiscopo, vel episcopo),
ac suis successoribus (idem , subjeclionem,
obedientiam et reverenliam , dévote et fidé-
lité r perpétue exhibere? r) Volo.
Le ponlife ajoute : Subjungii pontifex :
«Que lcSeigneur vous Haec omnia et caelera
accorde toute espèce
de bien;qu'il vous con-
serve et vous fortifie
par son infinie bonté.»
31. Alors l'élu , à
genoux devant le pon-
tife,lui baise la main.
Ensuite le pontife
quitte la mitre, se lève
et fait la confession
debout, tourné vers
l'autel , l'élu placé à
sa gauche lui répon-
dant. Quand il l'a fi-
nie, il monte à l'autel ,
le baise ainsi que l'E-
vangile qu'on doit dire
à la messe, et fait l'en-
censement selon la rè-
gle ordinaire; ensuite
il se rend à son siège
et continue la messe
jusqu'à Alléluia, ou
jusqu'au dernier ver-
set du Trait ou de
la Prose exclusive-
ment. Mais si on dit
la musse sans la chan-
ter, quand II- ponlife
a baisé l'autel et l'E-
vangile, il omet l'en-
censement et dit tout
à l'autel. L'élu va vers
bona tribual tibi Do-
minus, et custodiat te
atque corroborel in
omne bonitali. à; A-
men.
31. Tune electui anle
pontificem genuflexus
osculatur ejus manuin.
Deinde , deposita mi-
tra, surgit pontifex,
et stans versus ad ai-
tare , facit confessio-
nem, electo a sinislris
sibi respondenle. Qua
finita,puntifext ascen-
dens ad allure , oscu-
latur illud, et Evan-
gelium in missa dicen-
dam , atque incensat
allure more solito ;
deinde accedit ad se-
dem suant, et procedit
in >nissa usque ad Al-
léluia , sive ultimiint
versumTractus velSe-
quentiœ exclusive. Si
vero missa tegitur, os-
culato altari et Evan-
gelio , omissa incensa-
tione, omnia pratdicta
leguntur in altari. Ele-
clus vero vadil cum
assistentibus ad capel-
lam suam ; ubideposito
sa chapelle avec ses pluviali , accipil son-
assistants ; il y quitte dalia, dicens psalmns
la chape , prend les
sandales, en disant les
psaumes qui servent
de préparation ordi-
naire avant la messe.
Ensuite il prend la
croix pectorale, et on
consuetosantemissain.
Tum accipil crucem
pectoralem, et aplalur
ei slola, ul ait humeris
dependeai; deinde. sit-
uai tuniccllum,dalma-
ticam,planetam et ma-
1<: par devant; puis il
prend la tunique , la
(lalmaliquc, la chasu-
ble et le manipule ; il
fait ainsi, s'il a le pri-
vilège de porter la mi-
tre; car dans ce cas,
s'il est déjà profès, et
qu'où doive dire une
messe basse , il peut
prendre les sandales,
dire le psaume : Quam
dilecta, etc., et pren-
dre tous 1rs ornements
sacerdotaux, excepté
la chasuble , au lieu
de laquelle il prend la
chape. 11 fait tout cela
pendant que le pon-
life qui doit le bénir
prend les ornements
pontificaux. S'il n'a
pas le droit de porter
la mitre quand il a
quitté la chape, il gar-
de l'étole à la manière
des prêtres , et prend
seulement la chasu-
ble. Quand il en est
revêtu, étant debout
au milieu de ses assis-
tants, il dit la messe
jusqu'à Alléluia, si on
le dit ; sinon jusqu'au
dernier verselduTrail
ou de la Prose exelu-
possit , qua si uli sibi
licet, et prius sit pro-
fessus , ac missa lega-
tur , potest acciperc
sandalia , et dicerc
psulmum. Quam dile-
cta, c/c., aeparamenta
omnia sacerdotulia ca-
père , dempta planela,
cajus loco accipil plu-
viale; anle inchoalio-
nem officii, eo tempore
quo ponlifex eum be-
nediclums pontifica-
lia paramenta recipit.
Si vero non sit de mi-
tra , deposito pluviali,
et retenlastola,in ma-
dum presbyleri , acci-
pil planetam tantum.
(jua indulus. stans in
altari suo médius inlcr
ossistenles , prosequi-
tur missam usque ad
Alléluia , si dicitur ;
sive ultimum versum
Traclus vel Sequentiœ
exclusive. Et cum tli-
cit , Domiuus vobis-
cum. non se débet ad
populum vertere. Mis-
sa dicitur de die cum
Collecta pro electo sub
uno Per Dominum ,
cum collecta diei per
pontificem.
(1) Dans ces deux oraisons corrélatives, le pontife de-
mande pour l'abbé, etl'abbé pour lui-même, quepar lapré-
sivement. Lorsqu'il
dit : Dominus vobiscum, il ne doit pas se
tourner vers le peuple. On dit la messe
du jour, en ajoutant la Collecte pour l'élu,
avec une seule conclusion. Le ponlife dit
celle-ci.
Oraison (1).
Concède, quœsumus, Domine, huic famulo
luo, ut prœdicando et exercendo qnee recta
sunt, per exemplum bonorum operum ani-
mos suorum instruat subjectorum, et setern»
remunerationis mercedem a te piissimo Pa-
store percipiat. Per Dominum nostrum Jesum
Chrislum Filium tuum, qui tecum vivil et
régnât in nnilale Spiritus sancli Deus, per
omnia sœcula sœculorum. r) Amen.
Au lieu de l'oraison Electus vero dicil
précédente, l'élu dil orationem :
celle-ci :
Concède, quajsumus, Domine, mihi famu!)
luo, ul prœdicando et exercendo quae rect i
sunt, per exemplum bonorum operum ani-
mos meorum inslruam subjectorum, et ailer-
nse remunerationis mercedem a le piissimo
Pastore percipiam. Per Dominum nostrum
Jesum Chrislum Filium tuum , qui tecum
vivil el régnât in unitate Spiritus sancli Deus,
per omnia sœcula sseculorum. $ Amen.
dicalion et le bon exemple il (oruie ses sujets a la vertu,
et obtienne du bon Pasteur la récompense éteroelle.
n
ABB
ABB
tf)
32. Après le Gra- 32. Dicto Graduali,
duel, il fini dire Aile- si Alléluia est dicen-
luia ; sinon, après le dum , alioquin dicto
Trait ou la Prose , à etiam Tractu vel Se-
in réserve du dernier quentia usque ad ulti-
verset, le ponlife s'as- mum versum exclu-
sied avec la milre sur sive , pontifex sedet
son Fauteuil placé de- cum mitru in fildisto-
vant l'autel, el lésas- rio suo ante ultare, et
sistants de l'élu le ra- ante eum reducitur
mènent devant le pon- etectus per assistentes;
tife. Quand on lui a et facta puntifici reve-
fail une profonde ré- renfla, ul prius, surgit
vérence comme aupa- pontifex, el yenitjle-
ravant , le pontife se xus cum mitru pro-
lève et se met à ge- cumbit in faldistorio
nous avec la mitre suo. Assistentes genu-
devant son fauteuil, flcctunt ante scabella.
Les assistants se. met- E ledits vero ud sini-
tenl à genoux devant stram pontificis pro-
leurs sièges. L'élu se sternit se. Tune can-
prosterne à la gauche tores incipiunt, choro
du ponlife. Alors les respondente, vel, si
chantres et le chœur, non sint cantores et
et, à leur défaut, le chorus, dicit ponli-
pontife et les assis- fex , exteris sibi je-
tants disent alternait- spondentibus Anli-
vement ce qui suit, phon un ton. k.
Antienne du ke ton.
«Ne vous ressouve- Ne reminiscaris ,
nez pas , Seigneur, de Domine, delieta no-
nos fautes, ni de celles stra, vel parenlum
de nos parents ; Sei- noslrorum , neque
gneur notre Dieu, ne vindictam sumas de
tirez pas vengeance peccatis noslris, Do-
de nos péchés. » mine Deus nosler.
Psaume 6.
Domine, ne in furore luo arguas me, ne-
que in ira tua corripias me.
Miserere mei, Domine, quoniam infirmus
suiu; sana me, Domine, quoniam coiiturbata
sunt ossa mea.
Et anima mea turbala est valde ; sed lu,
Domine, usquequo?
Convertere , Domine, et eripe anima-n
meam; salvum me fac propler misericordiam
tu, un.
Quoniam non est in morte qui memor sit
lui; in inferno aulem quis confitebitur libi?
Laboravi in gemilu meo, lavabo per sin-
gulas noctes lectum uieum; lacrymis meis
slratum meum rigabo.
Turbatus est a furore oculus meus; invc-
teravi in ter omnes inimicos meos.
Discedite a me, omnes qui operamini ini-
quilatem, quoniam exaudivit Dominus vo-
cem lleius mei.
Exaudivit Dominus deprecationem meum ,
Dominus oralionem meam suscepit.
Erubescant et conlurbentur vehemenler
omnes inimici mei; converiantur et erube-
scant valde velociter.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
Psaume 31.
Beati quorum remisse sunt iniquitales, et
quorum tecta sunt peicala.
Êeatus vir cui non imputavit Dominus
peccaluin, nec est in spirilu ejus dolus.
Quoniam tacui, inveteraverunt ossa mea,
dum clamarem Iota die.
Quoniam die ac nocte gravata est super
me manus tua; conversus sum in aerumna
m. ., dum configitur spina.
Delictum meum cognilum libi feci, et in
justitiain meam non absrondi.
Dixi : Gonfitebor adversum me injuslitiam
meam Domino, et lu remisisti impielatem
pecc.iti mei.
Pro hac orabil ad te omnis sanclus, in
lempore opportuuo.
Vcrumtamen indiluvinaquarum multarum
ad eum non approximabunt.
Tu es refugium meum a tribulationc quœ
circumdedit me; exsultalio mea, eruc me a
circumdautibus me.
Inlcllectum libi daho, et inslruam le in via
hac qua gradieris ; firmabo super le oculos
meos.
Nolile fieri sicut equus et mulus, quibus
non esl intelleclus.
in camo et freno uiaxilias eorum cou-
slringe, qui non appro&imant ad te.
Multa flagella peccatoris; sperantem autem
in Domino misurieordia circumilahil.
Lœtamini in Domino et ex^ullate, jusîi;
el gloriainini, omnes recli corde.
Gloria Patri. Sicul erat, etc.
Psaume 37.
Domine, ne in furore luo arguas me, ne-
que in ira tua corripias me.
Quoniam sagillae tuœ infixée sunl mihi, el
confirmasli super me înanuu» lua.n.
Non est sanilas in carne mea a facie irœ
lus; non est pax ossibus meis a facie pecca'
torum meorum.
Quoniam iniquilat^s meaesupergressœ sunt
capul meum, el sicut obus grave gravait»
sunt super me.
Putruerunt et corrupta? sunt cicatrices
meœ a facie insipientiae meœ.
Miser faclus sum et c.urvatus sum usque in
finem; tola die contristalus ingrediebar.
Quoniam lumbi mei impleti sunt illusio-
nibus, et non est sanilas in carne mea.
Alflictus sum et humilialus sum nimis ;
rugieham a gemitu cordis mei.
Domine, ante le omne desiderium meum,
et gemilus meus a te non est abscunditus.
Cor meum conturbalum esl, dereliquil me
virlus mea, et lumen oculorum nuorum, et
ipsum non esl meenm.
Amici mei et proximi mei adversum me
appropinquaveiunt et steterunt.
Et qui juxla me erant de longe slelerunl ; et
vim faciebant qui quasrebanl animam meam.
Et qui inquirebant mala mihi loculi sunt
vanitates, et dolos Iota die meditab.uilur.
Ego autem tamquam surdus non audie-
bam, et sicul mu tus non aperiens o^ suum.
Et faclus sum sicut hoino non audiens, et
non habens in ore suo redargutiones.
Quoniam in te, Domine, speravi, lu exau-
dies me, Domine Deus meus.
Quia dixi : Nequando supergaudeant uiihi
inimici mei ; et dum commoventur pedes
mei, super me magna loculi sunt.
et a
59 DICTIONNAIRE
Quoniam ego in flagella paratus su
dolor meus in conspeclu meo semper.
Quoniam iniquilatem mearo annuntiabo,
et cogitabo pro peccalo mco.
lui mi ci aulem mei vivunl et confirmait
suni super me, et mulliplicati sunl qui ode-
runt me inique.
Qui relribuuntmala pro bonis delrahebant
mihi, quoniam sequebar bonilatem.
Ne derelinquas nie, Domine Deus meus;
ne discesseris a me.
Intenile in adjutorium meum, Domine
Deus salutis meae.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
Psaume 50.
Miserere mei, Deus, secundum magna m
misericordiam luam.
Et secundum mullitudinem nuseralionum
luarum* dele iniquilatem meam.
Amplius lava me ab iniquitate mea
peccato meo munda me.
Quoniam iniquitalem meam ego cognosco,
et peccalum meum contra me est semper.
Tibi soli peccavi et malum cor a m le feci,
ut justificeris in sermonibus luis, et vincas
cum judicaris.
Erceenim in iniquilatibus conceptus suni,
et in peccalis concepit me mater mea.
Ecce enim veritatem dilexisli; incerta et
occulta sapienliœ luse manifestasti mibi.
Asperges me hyssopo, et mundabor; lava-
bis me, et super nivem dealbabor.
Audilui meo dabis gaudium et lasliliam, et
exsullabunl ossa humiliala.
Averte faciem luam a peccatis meis, et
omnes iniquilates meas dele.
Cor mundum créa in me, Deus, et spiri-
lum reclum innova in visceribus meis.
Ne projicias me a facie tua, et Spirilum
sanclum tuum ne auferas a me.
lledde mihi lœlitiam salutaris tui, et spi-
rilu principali confirma me.
Docebo iniquos vias tuas, et impii
convertentur.
Libéra me de sanguinibus, Deus, Deus
salutis mese, et cxsultabit lingua mea justi-
tiam luam.
Domine, labia mea aperies, et os meum
annunliabil laudem luam.
Quoniam si voluisses sacriflcium, dedis-
sem utique; holocauslis non delectaberis.
S.icrilicium Deo spirilus conlribulalus ; cor
contritum et humilialum, Deus, non despi-
cies.
Bénigne fac, Domine, in bona volunlale
tua Sion, ut aediflcenlur mûri Jérusalem.
Tune acceplabis sacriflcium juslhiae, obla-
tiones et holocausta; lune imponenl super
altare luum viluios.
Gluriu Patri. Sicut erat, ele,
Psaume 101.
Domine, exaudi orationem meam, cl cla-
mor meus ad te venial.
Non averlas faciem luam a me : in qua-
cumque die Iribulor, inclina ad me aurem
tuam.
In quacumque die invocavero te, velocitcr
exaudi <nc.
DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. «0
et Quia defecerunt sicut fumus dies mei, et
ossa mea sicut cremium aruerunt.
Percussus sum ut fenum , et aruit cor
meum, quia oblilus sum comedere panem
meum.
A voce gemitus mei, adhaesit os meum
carni rneae.
Similis faclus sum pelicano solitudinis,
factus sum sicut nyeticorax in domicilio.
Vigilavi, et factus sum sicut passer solita-
rius in loclo.
ïota die exprobrabant mihi inimici mei, et
qui laudabanl me adversum me jurabant.
Quia cinerem lamquam panem manduca-
bani, et polum meum cum flelu miscebam.
A facie irae et indignalionis luœ, quia ele-
vans allisisti me.
Dies mei sicut umbra declinaverunt, et ego
sicul fenum arui.
Tu aulem, Domine, in œternum perma-
nés, et memoriale luum in generationem et
generalionem.
Tu exsurgens misereberis Sion, quia tem-
pus miserendiejus, quia venit tempus.
Quoniam placuerunt servis luis lapides
ejus, et lerrœ ejus miserebuntur.
El (imebunt génies nomeu luum, Domine,
et omnes reges leri 3e gloriam tuam.
Quia aedificavit Dominus Sion, el videbilur
in gloria sua.
Respexit in orationem humilium, et non
sprevit precem eorum.
Scribantur hœc in generatione altéra, el
populus qui creabitur laudabil Dominum.
Quia prospexit de excelso sancto suo; Do-
minus de cœlo in terram aspexit.
Ut audiret gemitus compeditorum, ut sol-
veret filios interemptorum.
Ut annunlient in Sion nomen Domiui, el
laudem ejus in Jérusalem.
In conveniendo populos in unum, et reges
ut servianl Domino.
Respondit ei in via virtutis suœ : Paucita-
lem dierum mcorum nuntia mihi.
Ne revoces me in dimidio dierum meorum :
in generalionem et generalionem anni lui.
Initio lu, Domine, lerram fundasti, et
opéra manuum luarum sunt cœli.
Ipsi peribunl, tu autem permanes; et om-
nes sicul vestimeutum veterascent.
Et sicut operlorium mutabis eos, et mula-
buntur; lu aulem idem ipse es, et anni tui
non déficient.
Filii servorum luorum habitabunt; et sc-
men eorum in saeculum dirigeiuri
Gloria Palii. Sicut eral, etc.
Psaume 129.
De profundis clamavi ad te, Domine ; Do-
mine, exaudi vocem meam.
Fiant aures tu» intendentes in vocem de-
precalionis mese.
Si iniquilates observaveris, Domine, Do-
mine, quis sustinebit?
Quia apud te propilialio est, et propter le-
gem tuam sustinui te, Domine.
Suslinuit anima mea in verbo ejus; spera*
vil anima mea in Domino.
ad te
M
ABB
ABB
42
A costodia matatina usque ad noctem
spereî Israël in Domino.
Quia apud Dotninum misericordia, et co-
piosa apud eum redemptio.
Et ipse redimet Israël ex omnibus iniqui-
tatibus ejus.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
Psaume 142.
Domine, exaudi oralionem incam, auribus
percipe obsecrationem meam in veritate tua;
exaudi me in tua justifia.
Et non intres in judicium cum servo tuo,
quia non justiGcabilur in conspectu tuo om-
nis vivens.
Quia persecutus est inimicus animam
meam; humiliavit in terra vitam meam.
Collocavit me in obscuris sicut mortuos
stpculi, et anxiatus est super me spiritus
meus, in me turbatum est cor meum.
Memor fui dierum antiquorum, meditatus
sum in omnibus operibus tuis; in factis ma-
nuuin luarum meditabar.
Expandi manus meas ad te : anima mea
sicut terra sine aqua tibi.
Velociter exaudi me, Domine ; defecit spi-
ritus meus.
Non avertas faciem tuam a me, et similis
ero descendentibus in lacum.
Auditam Tac mihi mane misericordiam
tuam, quia in te speravi.
Notam fac mihi viam in qua ambulem,
quia ad te levavi animam meam.
Eripe me de inimicis meis, Domine, ad te
confugi : doce me facere voluntatem tuam,
quia Deus meus es tu.
Spiritus tuus bonus deducet me in terrain
rectam : propter nomen tuum, Domine, vi-
viGcabis me in aequilale tua.
Educes de tribulatione animam meam ; et
in misericordia tua disperdes omnes inimi-
cos meos.
Et perdes omnes qui tribulant animam
meam, quoniam ego serrus tuus sum.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
33. Ensuite on ré- 33. Deinde repeti-
pète l'antienne Ne re- tur antiphona Ne re-
miniscaris, etc., qu'on miniscaris, Domine,
a dite avant les psau- etc., supra ante psal-
mes. On y joint im- mos posila. Et sub-
médiatement les lita- junguntur immédiate
nies qui se disent à litaniœ quœ habentur
l'ordination du sous- in ordinalione subdia-
diacre. [Voy. Ohdi- ami.
nation ou Eglise).
34. Lorsqu'on a 3h. Cumque in ii*
dit : Ut omnibus fide- diclum fuerit : Ut
libus, etc., le pontife omnibus fidelibus ,
se lève, prend la cros- etc. i$ Te rogamus,
se dé la main gauche, audi nos, surgit ab
et, tourné vers l'élu, accubitu pontifes, et
il dit: «Daignez bénir in manum sinistram
elsancliDercet élu— accipit baculum p<w-
^Nous vous en prions, toralem, et conversus
exaucez-nous.» ad electum, dicit : Ut
hune prœsentemelec-
(t) Les prières suivantes sont relatives à la charge de
pasteur des âmes; ou demande pour celui à qui elle est
imposée une abondance de grâce pour conduire ses infé-
rieurs dans la voie du salut, et le bonheur de s'entendre
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
tum bene f dicere digneris. ^ Te rogamus au-
di nos. Deinde dicit : Ut hune praesenlem
electum bene f dicere et sanclitGcare digne-
ris. $j Te rogamus, audi nos.
35. Il forme une 35. Producendo sin-
croix devant lui sur gulis vicibus super
l'élu avec la main electum manu dextera
droite, chaque fois signum crucis ; etmox
que ce signe est mar- redit ad accubitum ,
que ; il se remet de et perficiuntur lita-
suite à genoux, et niœ , quibus finitis ,
l'on achève les lita- pontifex, deposita mû
nies; après quoi le tra, surgit, et stans
pontife quitte la mi- versus ad electum
ire, se lève, et debout prostratum manen-
tourné vers l'élu qui lem, dicit :
demeure prosterné ,
il dit:
Pater noster.
y Et ne nos inducas in tentationem. n, Sed
libéra nos a malo.
f Salvum fac servum tuum, Domine,
ii; Deus meus, sperantem in te.
y Mitte ei, Domine, auxilium de sancto.
ii) Et de Sion tuere eum.
y Hic accipiet benedictionem a Domino.
rj Et misericordiam a Deo, salutari suo.
f Memor esto congregationis luae, r) Quam
possedisti ab initio.
f Wominus custodiat introitum tuum, et
exitum tuum; r) Ex hoc nunc, et usque in
sœculum.
y Dominus custodiat te ab omni malo.
ù; Custodiat animam tuam Dominus.
f Domine, Deus virtulum, converte nos.
k; Et ostende faciem tuam, et salvi erimus.
y Domine, exaudi oralionem meam ; n) Et
clamor meus ad te veniat.
y Dominus vobiscum, n) Et cum spiritu tuo.
Or émus (1).
Concède, quaesumus, omnipotens Deus,
affectui nostro tuée miserationis effectum, et
hune famulum tuum, quem ad regimen ani-
marum eligimus, grati» tuœ dono prose-
quere; ut, te largiente, cum ipsa tibi nostra
eleclione placeamus. PerChristum Dominum
nostrum. i's Amen.
Oremus.
Cunctorum bonorum inslitutor, Deus, qui
per Moysen famulum tuum, ad gu Demandas
Ecclesias prtepositos instituisti, tibi supplices
fundimus preces , leque devotis menlibus
exoramus, ut hune famulum tuum, quem
communis electio famulorum luorum abba-
tem ovium tuarum esse constituit, proteclio-
nis luae gratia munire digneris; sicuuc re-
gere subdilos, commendatasque oves concé-
das, ut cum illis omnibus régna cœlonim
adipiscalur; quatenus te, Domine, opitu-
lanle, aposlolicis jugiler fullus doctrinis ,
cenlesimo cum fructu lœtus introeat portas
paradisi, atque a te. Domine, collaudante
audire merealur : Euge, serve bone et
fidelis ; quia super pauca fuisti fidelis, su-
per multa te constituai» : intra in gaudium
dire un jour : Courage, bon serviteur; vous avrz été
fidèle en peu de chose, je vous accorderai une grande ré-
compense • entrez dans la joie de votre Seigneur.
2
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
45
Domtni tui. Quod ipse praestare digneris,
qui vivis, et régnas Dcus.
surgit
36. Alors l'élu se
lève, et se met à ge-
noux devant le pon-
tife; celui-ci dit, les
mains étendues de-
vant la poitrine
36. Tu m
electus, et ante pon-
tificein f/enu/lectit, et
pontifex, exlensis ma-
nibus ante pectus, di-
cit :
Per omnia ssecula saeculorum. r) Amen.
y Dominus vobiscum, n) Et cum spiritu
tuo.
? Sursum corda. à) Habemus ad Domi-
num.
f Gratias agamus Domino Deo nostro.
^ Dignum et justum est.
Vere dignum et justum est, œquum et sa-
lulare nos tibi semper et ubique gratias
agere, Domine sancte, Pater omnipotens,
a3ierne Deus, affluenlem spirilum tua? benef-
dictionis super buuc famuluin luum nobis
orantibus, propitius infunde.
37. Ici le pontife 37. Hic pontifex
pose les deux mains imponit ambas manus
étendues, les doigts
étant unis , sur la
tête de l'élu, et dit
dans cette position :
Ut qui per noslrae
exlensas, digilis non
disjunctis, super ca-
put etecti; et eas sic
tenet, dicens :
inauus impositionem
hodieabbasconstituitur, sanctitticatione tua
dignus, a te electus permaneat, et numquam
postmodum a tua gratia separetur indi-
gnus.
38. Hic pontifex
amovel manus de ca-
pite electi, ac eas ante
peclus extensas te-
nens, dicit (1) :
38. Après cela, le
pontife ôte ses mains
de dessus la tête de
l'élu, et les tenant
étendues devant la
poitrine, il dit :
Suscipiat, te, Domine, largiente, hodie in
bono opère perse veranliaru, in adversis con-
slantiaai, in tribulalionibus tolcranliam, in
jejuniis desiderium, in impietatibus miseri-
cordiam, in humilitatc principalum, in su-
perbia odium, in Gde dilectionem, in doctrina
pervigilantiam, in castitale continentiam, ia
lu Aiiria abstinentiam, in varietatibus modc-
ralionem, in moribus doctrinam; te tri—
buente, Domine, talis in hoc ministerio per-
sévère!, qualis levila electus ab apostolis
sanctus Stephanus meruit perdurare : lotam
ab hac die mundanam conversationem des-
piciat ; tua, Domine, benefdiclione lar-
(1) Les vorlus qu'on demande ici sont en
près énumérées ci-après, n. 39; voyez la n
ncore à peu
noie qui s'y
trouve. Ici l'on demande qu'à l'exemple du 'évite saint
Etienne, élu par les apôtres, celui-ci persévère dans son
ministère, qu'il méprise dès ce jour les conversations
mondaines cl les choses présentes, qu'il aime el désire les
choses célestes et éternelles; qu'on voie en lui un modèle
de bon gouvernement, un cligne inspecteur de ses collè-
gues; qu'il ait beaucoup de prudence, d'industrie el de
u-, pour l'observance de la discipline; euUn, que, par
l.i graee du Seigneur, marchant avec un cumr pur etil'unu
manière irrépréhensible dans la voie des commandement»,
il recueille di'S fruits au centuple, reçoive la couronne de
justice et parvienne à la source des dons et des trésors
céleste».
( 2 ) On reconnaît ici que le nouvel abbé est chargé de
remplacer le bon Pasteur qui est venu du ciel poumons ra»
cbeterctnoiis protéger ; on lui demande de bénir son sei v i-
teur.de diriger ses pasdans la vi u ide la paix et de la justice,
de lui accord., i toutes les vertus la justice, la tempérance,
39. Quod sequitur
dicit submissa voce
legendo , ita tamen
quod a circumstanli-
bus intelliyi possit.
44
giente, contemnat praesentia, diligat cœle-
slia, desideret sempiterna; sit exemplum et
forma jusliti.e, ad gubernandam regeudam-
que Ecclesiam tuam ûdeliter; ut speculator
idoneus inter suos collegas semper efficia-
tur. Sit magni consilii, industria censura? et
efficacia disciplinée : ita, te, Domine, tri-
buente, in omnibus mandatis luis sine re-
prehensione tibi mundo corde serviens, ut
ad bravium supernaj vocalionis, mullipljcato
fenore, cum centesimo fructu coronaque
justitise, ad cœlestium thesaurorum dona
tua perveniat.
39. Il dit ce qui
suit d'une voix plus
basse, de manière ce-
pendant qu'il puisse
être entendu par ceux
qui l'entourent.
Preestante Domino nostro Jesu Chrislo, qui
cum Pâtre el Spiritu sanclo vi vit et régnât
Deus, per omnia sœcula sœculorum. r) Amen.
Il dit ensuite : Deinde dicit .
Or émus.
Deus, cui omnis potestas et dignitas fa.-
mulaiur, da huic famulo tuo prosperum suse
dignilalis effeclum, in qua semper te limeat,
tibique jugiter placere contendat. Per Chri-
stuin Dominum noslrum. r) Amen.
Oremus.
Omnium, Domine, fous bonorum, juslo-
rumque provectuum munerator , tribue ,
qua'.sumus, huic famulo tuo adeptam bene
gerere dignitalem, et a te sibi prœstitam
bonis operibus comprobare. Per Ghristum
Dominum noslrum. A) Amen.
Oremus (2).
Exaudi, Domine, preces noslras, quas in
conspectu tua? majeslatis super hune fatnu-
luin luum fundimus, qui vice tui nominis ad
gubernationem ovium tuarum slaluilur ; ut
eum respicerc, et interveniente beato N. be-
nefdicere digneris, et qui ad redemptionem
et proteclionem nostram de cœlo descen-
disti, et mundo le verum et summum pasto-
rem exhibuisli, dicens, Ego sum Pastor bo-
nus ; te invocamus, te suppliciter depreca-
mur, ut huic famulo tuo, quem pastoralis
olficii culmen subite voluisli, tua bonilas
adsit et benefdiclio omnibus diebus vitœ
suœ. Protège eum, Domine, el défende ab
omnibus visibilium et invUibilium adversi-
latibus inimicorum ; dirige gressus i jus in
la force, une prudente charité, la sobriété, la patience, la
longanimité, une conslanee insurmontable, une foi sincère,
une espérance inébranlable, une âme dévouée, une humi-
lité parfaite, une intelligence droite, la l>. nié, la mo-
destie, l'union, la paix, là concordé, la chasteté, l'absti-
nence, la vigilance, la discrétion, la rectitude, la science,
la piélé, le conseil el une persévérance inviolable à opé-
rer le bien. Ou demande à Jé.sus-Christ qu'il lui ôte tout
ce qui est mal, pervers, nuisible à l'âme, contraire au sa-
lut; l'orgueil, la jactance, la vaine gloire, la hauteur, en
un mot, tout ce qui peut déplâtre à Dieu. Qu'il soit pro-
tégé inlérieureinenl et extérieurement coniiv 1rs aila-
ques des ennemis visibles et invisibles. Que iiieu lui ac-
corde on trésor de sagesse d'où il puisse tirer des choses
anciennes el noùvelk s.Qufl marche en tout sur les Irai es
du bon Pasteur, et que par sa bonne administrallon.il
multiplie les fruits <J ■ salut, et obtienne au dernier jour
du souverain juge, pour lui et pour tous ceux qu'il tui
m entera, la récompense céleste qu'il a promise aus
lidèles dispensateurs de ses grâces.
45
ARD
ABD
46
viam pacis et justiti», et largire luarum dona
virtutum, jusliliam, temperantiam, forlilu-
dinem, prudentiam, charitatem, sobrietatem,
patientiam, longanimitatem, constanliam in-
superabileii), fidem non fictam, spem incon-
cussam, menteni devotam, humililatem pcr-
fectam, intclligentiam rectam, benignitatem,
modostiam, unanimitatem, pacem, concor-
djam, castitalem, abslinentiam, vigilantiam,
discretionem, rectitudinem, scientiam, pie-
latem, consilium et in cunctis actibus bonis
inviolatam perscverantiam. Aufer, Domine
Jesu Christe, ab eo, quidquid pravum et dis-
tortum est, quidquid saluti contrarium,
quidquid animœ nocivum ; supcrbiam, ja-
ctantiarn, vanam gloriani,elationcm et quid-
quid ad ullimum tibi displicens esse potest.
Circumda eum interius et e\terius titre pro-
teclionis auxilio, ut te defensore sit tutus,
te protegenle securus , te docente scius.
Ostende ei viam per quam ambulet; tribue
ei thesaurum sapientise, ut sciât et habeat
unde nova et vêlera proférât. Fac euru in
omnibus tua sequi vestigia, et de sua mini-
slratione gaudium bonum adipisci ; ut post
hujus sœculi excursum, cum ante tribunal
tuum venerit, cum multiplici fructu anima-
rum, illud ei prœtnium largiaris cum omni-
bus quos tibi praesentabit, quod fidelibus
dispensatoribus luis, pro tuo nomine labo-
ranlibus in terris, te promisisti daturum esse
in coelis. Qui cum Pâtre et Spirilu sancto
vivis et régnas, Deus, in saecula saeculorum.
^ Amen.
40. Après cela , le 40. Postea sedens
ponlife s'assied, re- Pontifex, accepta mi-
çoil la mitre, et dit en tra, dat ei ambabus
donnant la règle à manibus tangenti et
l'élu , qui la louche recipienli regulam ,
des deux mains et la dicens (1):
reçoit :
Accipe regulam a sanctis Palribus tradi-
tam ad regendum custodiendumque gregem
tibi a Deo creditum, quantum Deus ipse le
conforlaverit, et fragilitas liumana permise-
ril. Accipe gregis Dominai palernam provi-
dentiam, et animarum procuralionem, et per
divinœ legis incedendo prœcepta, sis ei dux
ad cœlestis hœredilatis pascua, adjuvante
Domino noslro Jesu Christo, qui cum Paire
et Sj iritu sancto vivit et régnât Deus iu sae-
cula seeculorum. ^ Amen.
41. Ensuite le pon- kl. Deinde, deposita
tife quille la milre, se milru , surgit ponti-
lève, et si le bâton fcx, et stans benedicit
pastoral n'a pas été baculum pastoralem,
béni, il le bénil, de- si non sit benedictus,
boul, en disant : dicens :
(1) Ici on lui fait envisager la règle comme un moyen
institué par les saints pour garder avec une providence
paternelle et un grand soin des aines, autant qu'il esi
possible à la faiblesse humaine fortifiée par la grâce, le
troupeau que le Seigneur lui confie, et le conduire dans
1 héritage céleste.
(2) Dieu est le soutien de la faiblesse humaine; on lui
demaude qu'il opère intérieurement dans l'âme de son
serviteur ce que signifie l'appui extérieur que l'on bénit
en son nom.
(3) Le mot stans, qui est ici. marque apparemment la
coulinualioD de l'action précédente, sedens; les gravures
Oremus (2).
Sustentator imbecillitalis humanœ, Deus,
benefdic baculum istum, et quod in eo ex-
terius designalur, inlerius in moribus hujus
famuli lui, propiliationis tuœ clemenlia ope-
rclur. Per Christum Dominum nostrum.
^ Amen.
42. Ensuite il l'as- 42. Deinde aspergit
perge d'eau bénite, illum aqua benedictu.
Puis il s'assied et rc- Tum sedens accipit
çoit lamitre, et donne mitram ; et stans '3)
la crosse à l'abbé qui tradit baculum ubbali
est à genoux devant coram se genuflexo
lui et qui la reçoit des ambabus manibus il-
deux mains. Le pon- lum capienti , di -
tife lui dit : ceni (4):
Accipe baculum pastoralis officii, quem
prœferas catervœ tibi commissœ, ut sis in
corrigendis vitiis piesœviens, cl cum iratus
fueris, misericordiœ memor cris.
43. Ensuite le pon- 43. Deinde, deposi-
tife quille la mitre, se ta mitra, surqitpon-
lève,el si l'anneau n'a tifex, et benedicit an-
pas élé béni, il le bé- nalum, si non sit bé-
nit, en disant : nedictus, dicens :
Oremus (5).
Creator et conservator humani generis
dator grattée spiritualis, largilor selernœ sa*
lulis, tu, Domine, emitle benefdiclionem
tuam super hune annulum; ut quicumque
hoc sacrosanclœ fidei signo insignilus incej-
serit in virlule cœlestis defensionis, ail œler-
nam sibi proficial salutem. Per Chrislum
Dominum nostrum. rî| Amen.
44. Après cela il as- 44. Post hœc asper-
perge l'anneau d'eau git annulum aqua 6e-
bénite; il s'assied, re- nedicla ; sedet cum
çoit la mitre, et met mitra, et annulum in
l'anneau au doigt an- digitum annularem
nulaire de la main dexterœ manus abba-
droite de l'abbé, en tis immiltit, dicens :
disant :
Accipe annulum, fidei scilicet signaculum :
quatenus sponsam Dei , sanctam videlicet
Ecclesiam, intemerala fide ornalus , illibale
custoilias.
45. Le pontife quitte 45. Tum, deposita
la mitre, se lève, et mitra, surgit ponti-
l'ablé étant à genoux fex , et stans versus
devant lui , il dit, de- ad illum coram se ge-
bout : nuflexum, dicit :
Oremus (6).
Te, omnipotens et piissime Domine, depre-
camur, hune famulum tuum propitius in-
tuere; ut gratia tua auxiliante, in sua sub-
jectorumque conversalione praecepla sanclœ
regul» efficaciter studeat adimplere, ut una
cum commisso sibi grege perpétua potiatur
présentent le pontife assis; il doit en effet se lever en-
suite.
(I) On l'avertit de sévir avec bonté contre les vices,
et qu'une juste colère ne lui fasse pas oublier la miséri-
corde.
(fi) Ou demande ici que celui qui portera cet anneau en
signe de fidélité s'avance dans les voirs du salut éternel;
on lui recommande ensuite de conserver sans tache
l'Epouse de Dieu, qui est la sainte Eglise.
(6) On Huit par demander pour l'abbé une exacte obser-
vance de la règle qui le conduise, avec le troupeau qui
lui est confié, à la jouissance du bonheur éternel.
47
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
«8
beatitudine. Per Christum Dominum nostrum.
ty. Amen.
46. Cela étant fait,
le pontife admet l'ab-
bé au baiser de paix.
Les assistants le font
aussi. Alors le pontife
se lève et s'approche
de l'autel, si on ne
chante pas la messe;
mais si on la chante,
il se rend à son trône
ou au fauteuil, et y
continue la messe jus-
qu'à l'Offertoire in-
clusivement.
47. L'abbé, de son
côté, se rend à sa cha-
pelle avec ses assis-
tants et continue aussi
la messe à son autel
jusqu'à l'Offertoire
inclusivement; après
quoi le pontife s'as-
sied au fauteuil de-
vant l'autel, reçoit la
mitre, et l'abbé est
ramené devant lui au
milieu de ses assis-
tants; il se met à ge-
noux devant lui, lui
présente deux flam-
beaux allumés, deux
pains, avec deux va-
ses pleins de vin, et
baise avec respect la
main du pontife qui
reçoit son offrande;
ensuite l'abbé se lève ;
le pontife se lave les
mains, s'approche de
l'autel et continue la
messe; l'abbé se met
à genoux entre ses
assistants dans un
lieu convenable, de-
vant un escabeau sur
lequel on place le
Missel , où il lit toute
la messe, excepté les
paroles de la consé-
cration, qu'il ne profère pas
46. His expedilis ,
ponlifex accipil abba-
tem ad osculum pacis.
Idemfaciunt assisten-
tes. Tum swgens pon-
tifex acceditad altare,
si missa legitur; si
vero cantatur, accedit
ad sedem suam, vel ad
faldistorium , et ibi
prosequitur missam
usque ad Offertorium
inclusive.
47. Abbas autem re-
dit cum assistentibus
ad capellam suam, et
ibi in altari suo simi-
liter missam prosequi-
tur usque ad Offerto-
rium inclusive ; quo
dicto, pontifex sedet
ante altare in faldis-
torio cum mitra, et
abbas ante eum médius
inter assistentes redu-
citur, et corum eo ge-
nuflexus, offert ei duo
intortilia accensa ,
duos panes, et duo ba-
rilia vino plena, et
pontificis prœdicta re-
cipientis manum reve-
renler osculalur ; dein-
de surgit abbas; pon-
tifex vero lavât ma-
nus, et accedit ad al-
tare, ac prosequitur
missam; abbus vero
ante scabellum, super
quod coram se habeat
Missale in loco conve-
nienti; médius inter
assistentes suos genu-
flexus , legit totam
missam, exceptis ver-
bis consecralionis ,
quœ non proferet.
Secrète pour l'abbé
béni, que le pontife
doit dire après la Se-
crète du jour avec une
seule conclusion.
Pro abbate benedic-
to, cum Secrcla dici
sub uno Per Domi-
num, per pontificem
dicitur.
Secrète.
Mimera nostra, quœsumus, Domine, susci-
pc placatus, et hune famulum luiiin semperel
ubique misericorditer protège. I'erDominum
nostrum JcsumChrislumFilium tuum, qui le-
cum vivit et régnât in unitale Spirilus saïuti
Deus, per omnia stBcula sœculorum. i^Amen.
(1) On demande au Seigneur qu'il daigne accepter les
Ï2£?S? qu.°" ",' fa"' el P^^er son serviteur en tout
temps et en tout heu.
Secrète que doit dire Per abbatem dici~
l'abbé. tur.
Secrète (1).
Mimera , qusesumus Domine , suscipe pla-
catus ; et me famulum tuum semper el ubi-
que misericorditer protège. Per Dominum
nostrum Jesum Chrislum Filium tuinn.qui te-
cum vivit et régnât in unitate Spiritus sancli
Deus, per omnia ssecula sœculorum.i^Amen.
48. Le pontife et 48. Dicta oratione:
l'abbé ayant dit la Domine Jesu Christe,
première des trois o-
raisons qui précèdent
la communion, l'abbé
monte à la droite du
pontife, et tous deux
baisent l'autel. Alors
le pontife donne la
paix à l'abbé , en lui
disant : Pax tecum.
L'abbé répond : Et
cum spiritu tuo , re-
tourne à son esca-
beau, donne la paix à
ses assistants, d'à bord
au plus ancien , puis
à l'autre , disant à
chacun : Pax tecum ,
et ceux-ci répondent:
Et cum spiritu tuo.
49. Après que le
pontife a communié
sous les deux espèces
(sans rien réserverdu
précieux sang ) , et
avant de se purifier
les doigts, il donne la
communion, sous l'es-
pèce du pain seule-
ment, à l'abbé, qui la
reçoilà genoux. Alors
le pontife reçoit la
mitre , se lave les
mains, et continue la
messe jusqu'à la fin.
L'abbé, retourné vers
son escabeau, achève
qui, etc., per pontifi-
cem et abbatem, abbas
accedit ad altare , ad
dexteram pontificis ,
etambo osculantur al-
tare. Tum pontifex dat
pacem abbati, dicens:
Pax tecum. Cui abbas
respondet : Et cum
spiritu tuo. Et redit
ad suum scabellum ,
et dat pacem assisten-
tibus suis, primum se-
niori, tum alleri, sin-
gulis dicens : Pax te-
cum. Et illi respon-
dent : Et cum spiritu
tuo.
49. Deinde post -
quam ponlifex se de
corpore et sanguine
(quem totum sumere
débet ) communie ave-
rit,et antequam sepu-
rificet , communient
abbatem genuflexum
de corpore tanlum.
Tum pontifex, accep-
ta mitra, lavât manus,
et prosequitur missam
usque ad finem. Abbas
eliam in scabello suo
missam perficit.
aussi la messe.
Postcommunion que
lepontife doit join-
dre à celle du jour ,
avec une seule con-
clusion.
Postcommunio , quœ
dicitur sub uno Per
Dominum , cum
Postcommunione
diei per pontificem.
Postcommunion (2).
Hœc nos communio , Domine, purget a
crimine ; et hune famulum tuum benigna
pietate eonservet. Per Dominum nostrum
Jesum Christum Filium tuum, qui lecum vi-
vit el régnât in unitale Spiritus sancti Deus ,
per omnia saecula steculorum. r) Amen.
Poslcommunion que Per abbatem dicitur.
doit dire l'abbé.
Postcommunion.
Haec nos communio , Domine , purget a
crimine , et me famulum tuum benigna pie-
(2) Ici on reconnaît que la sainte communion peut nous
purilier des restes du crime. C'est ce que demandent la
pontife et l'abbeà la boulé de Dieu.
49
ABB
ABB
50
tate conservet. Per Dominum nostrum Jesum
Christum Filium tuum, qui tecum vivit et
régnât in unitate Spiritus sancti Deus , per
omnia ssecula sœculorum. i, Amen.
50. Ala fin.lepon- 50. Pontifexinfine
tife donne labénédic- dat benedictionem so-
lion solennelle ; en- lemnem , qua data , si
suite, sil'abbéest mi- abbas est de mitra, re-
tré, on replace le fau - ponitur fatdistorium
teuil devant le milieu ante médium altaris ,
de l'autel , et le pou- et ponlifex cum mitra
tife s'y assied avec la in eo sedet. Abbas vero
milre. L'abbé se met biretum in capite te-
à genoux devant lui , nens coram eo genu-
couvcrtdelabarrette. flectit. Tune ponlifex.
Alors le pontife quitte deposita mitra, surgit
sa mitre , se lève et et benedicit mitram ,
bénit celle de l'abbé si non sit benedicta ,
(si elle n'a pas été bé- dicens :
nite), en disant:
Oremus (1),
Domine Deus , Pater omnipotens , cujus
praeclara bonitas est et virtus immensa, a
qua omne dalum optimum et omne donum
perfectum , totiusque decoris ornamenlum ,
bene f dicere , et sancti f ficare dignare
hanc mitram hujus famuli lui abbalis capiti
imponendam. Per Christum Dominum no-
strum. ^ Amen.
Il l'asperge d'eau Et mox eam asper-
bénite; ensuite il s'as- git aqua benedicta,
sied , reçoitsa mitreet deinde sedens cum mi-
place celle de l'abbé Ira , imponit eam en-
sur sa tête, en disant: piti abbatis, dicens(2):
Imponimus , Domine, capiti hujus famuli
tui abbatis galeam munitionis et salmis ;
qualenus decorata facie et armato capite
cornibus utriusque Testamenti lerribilis ap-
pareil adversariis veritatis; et, te eilargiente
gratiam,impugnatoreorumrobustus existât,
qui Moysi famuli lui faciem ex tui sermonis
consortio decoratam, lucidissimis tuae clari-
tatis ac veritatis cornibus insignisti , et ca-
piti Aaron ponlificis tui liaram iniponi jus-
sisli. Per Christum Dominum nostrum.
$ Amen.
51. Ensuite , si les 51. Deinde, si chi-
ganls n'ont pas été rolhecœ nonsintbene-
bénils , le pontife se dicta? , surgit ponti-
lève, ayant quitté la fex , mitra deposita,
mitre, et les bénit en et eas benedicit , di-
disant : cens :
Oremus (3).
Omnipotens Creator , qui homini ad ima-
ginem tuam condilo manus diserctione insi-
(1) Dieu est tout-puissant, sa bonté est ineffable, c'est
de lui que vient tout don excellent et parfait, toute espèce
de gloire ; on le prie de bénir et de sanctifier la milre qui
va être placée sur la tête du nouvel abbé.
(2) Ou regarde ici la mitre comme un casque qui pro-
tège et qui sauve; comme un symbole de force puisée
dans les deux Testaments; on rappelle les rayons lumi-
neux qui décoraient la face de Moïse à la suite de son en-
tretien avec le Seigneur, et la tiare qui fut mise, par son
ordre, sur la tête du pontife Aaron; on demande à Dieu
que son serviteur, avec la mitre, paraisse respectable
et terrible aux adversaires de la vérité, et qu'il soit tou-
jours plein de force pour; les combattre.
(3) Dieu a créé l'homme à son image; il a donné à ses
mains., comme à un organe de l'intelligence, le discerne-
gnitas, tamquam organum inlelligentiae , ad
recte operandum dedisti, quas servari mun-
das praecepisti, ut in eis anima digne porla-
retur , et tua in eis digne consecrarentur
mysteria, bene f dicere , et sanctif (Icare
dignare manuum hœc tegumenla ; ut qui-
cumque ministrorum tuorum sacroruni pon-
lificum , his veïare manus suas cum humili-
tate voluerit , lam cordis quam operis ci
munditiam , tua misericordia subministret.
Per Christum Dominum nostrum. rç Amen.
52. Il asperge les 52. Et aspergit cas
gants d'eau bénite, aqua benedicta. Dern~
Ensuite il s'assied , de, accepta mitra, se-
reçoit la mitre , ôte à det et imponit illas
l'abbé son anneau manibus abbatis , ex-
pontifical , et lui met tracto prius Mi un-
ies gants aux mains , nulo pontificali , di-
eu disant: cens (h).
Circumda, Domine, manus hujus ministri
lui mundilia novi hominis, qui de crelo de-
scendit, ut quemadmodum Jacob dilectus
tuus , pelliculis hœdorum opertis manibus ,
paternam benedictionem , oblato palri cibo
potuque gratissimo , impetravit , sic et isle ,
oblata per manus suas hoslia salutari , gra-
liœ luae benedictionem impetrare mereatur.
Per Dominum nostrum Jesum Christum Fi-
lium tuum, qui in similitudinem carnis pec-
cati,tibipronobisobtulitsemetipsum.$Amen.
53. Il lui remet 53. Et statim im-
aussitôt son anneau, ponit ex annulum. Si
Si l'abbé n'est pas abbasnonsitde mitra,
mitre, on omet tout ce omnia quœ post bene-
qui précède depuis la dictionem, finita mis-
bénédiction donnée sa, per pontificemda-
parle pontife après la tam,posita sunt,prœ-
messe. Alors , si on termittuntur. Tum
est dans le monastère ponlifex mitram in
de l'abbé , on sonne capite tenens, campa-
les cloches ; le ponti- nis pulsantibus , si sit
fe , ayant la mitre en in monasterio abbatis ,
tête, conduitau chœur ducit illum etiam mi-
l'ahhé qui a aussi sa tram in capite tenen-
mitre en tête s'il a ce tem , si sit de mitra,
privilège ; le pontife ad chorum ; et sla-
Ie fait asseoir sur le tuenseumin sedeprœ-
siége de son prédé- decessoris sui, et dans
cesseur, et dit, en lui eibaculumpastoralem
donnant le bâton pas- in manu sinislra , di-
toral, qu'il reçoit dans cit :
sa main gaurhe.
« Recevez un plein Accipepienamellibe-
pouvoir sur ce mo- rampotestatemregen"
naslère , intérieure- dihocmonasteriumet
ment et extérieure- congregalioneni ejus,
ment nécessaire pour bien agir; elles doivent être con-
servées pures, si nous voulons porter dignement notre
Ime entre nos mains, selon l'expression de l'Ecriture, et
nous en servir pour consacrer les divins mystères; on de-
mande au Créateur tout-puissant qu'il daigne bésir et
sanctifier ce qui doit couvrir les mains, et accorder la
pureté de coeur et d'action a ceux de ses ministres qui les
tiendront ainsi couvertes avec humilité.
(4) Jacob, ayant couvert ses mains avec des peaux de
chevreau, et présentant à son père une nourriture déli-
cieuse pour lui, en obtint sa bénédiction; on demande la
même faveur pour celui qui offrira dans ses mains la
victime du salut qui s'est offerte elle-même pour nous fl
son l'ère sous l'apparence d'une chair de péché.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
SI
ment , pour le spiri- etomniaquœad illius
luolel le temporel.» regimen interius et
exterius, spirilualiter
cl lemporaliter pertinere noscuntur.
54. Siverobenedic-
tio fit extra monasle-
rium suum , pontifex
statuit illum in fal-
dislorio , quo ipse
usus est , ante médium
altaris posito,dicens:
54. Si la bénédic-
tion de l'abbé se fait
hors de son monastè-
re , le pontife le fait
asseoir devant le mi-
lieu de l'autel, sur le
fauteuil dont il s'est
servi lui-même, en disant :
«Persévérez dans la
justice et la charité;
occupez la place que
Dieu vous a destinée;
il est assez puissant
pour augmenter eu
vous sa grâce.»
55.Sil'abbén'estpas
mitre, il reprend lui-
inémesa barrette. En-
suite le pontife, ayant
quitté la mitre, étant
debout à la droite
de l'abbé , tourné
vers l'autel , com-
mence l'hymne Te
Deum(Y. cettehymne
au mot Evêqoe) , que
le chœur ou les clercs
conlinuent.il demeu-
re à son siège, sans
mitre, jusqu'à la fin de l'hymne.
augeat
Sta in justitia ot
sanctitale, et tene lo-
cum a Deo libi dele-
galum ; polens est
enim Deus ut
tibi gratiam suam.
55. .£7 abbas, si non
sit de mitra , birelum
sibi ipsireponit. Dein -
de pontifex stans a
dexteris abbatis , ver-
sus ad ultare , mitra
deposita, incipit hym-
num, schola vel cleri-
cis prosequentibus ,Te
Deum laudamus. Et
manet sine mitra apud
sedem usque ad finem
hymni.
56. Après le pre
mier verset, l'abbé se
lève, s'il est milré, et
bénit le peuple en
parcourant l'église ,
accompagné de ses
assistants en mitre ;
il retourne à son siè-
ge ou au fauteuil où
il s'assied et , s'il est
dans son monastère ,
iladmetau baiser des
mains et de la face
tousses religieux, qui
doivent auparavant
lui faire la révérence.
S'il n'est pas mitre,
il demeure assis et
couvert sur son siège
ou fauteuil, depuis le
commencement de
l'hymne jusqu'à la 6n,
et admet au baiser
tous les religieux
comme il vient d'être
dit. L'hymne étant fi-
nie,leponli(e,debout,
sans milre.àdroitede
l'abbé qui est assis
avec sa mitre sur la
tête (s'ilena leprivi-
56. Diclo primo
versu, surgit abbas, si
sit de mitra , et cir-
cuiens per ecclesiam ,
associatus a suis as-
sistentibus cum mi-
tris, benedicit populo ;
rediens ad sedem , seu
faklistorium , in quo
sedet , et si sit in suo
monaslerio , recipit
omnes monachos suos
ad manus ,et oris oscu-
lum, qui tamen omnes
prius ei reverentiam
exhibeant . Si vero non
sit de mitra , manet
sedens in sede seu fal-
distorio , cooperto ca-
pite a principio hym-
ni prœdicti usque ad
illius finem , et reci-
pit omnes monachos
suos ad osculum, ut
supra. Finito hymno,
pontifex stans sine mi-
tra, a dextris abbatis
cum mitra ( si sit de
mitra , alioquin cum
bireto) sedentis, dicit
super eum(i)
53
in nobis, $ A templo sancto tuo , quod est in
Jérusalem.
tSalvum fac servum tuum, Domine,
v) Deus meus, sperantem in te.
f Eslo ei, Domine, turris fortitudinis, A A
lacie inimici.
f Nihil profleiat inimicus in eo. i$ Et fllius
miquilatis non apponat nocere ei.
? Domine , exaudi orationem meam. ^ Et
clamor meus ad te venial
t Dominus vobiscum. % Et cumspiritutuo.
Or émus.
Exaudi, Domine, preces nostras , et super
hune famulum tuum spiritum tuse benef-
dictionis emitte ; ut cœlesti munere ditatus ,
et tua majestatis gratiam possit acquirere ,
et bene vivendi aliis exemplum prœbere. Per
Dominum nostrum Jesum Christum Filiutn
tuum , qui tecum vivit et régnât in unitate
ejusdem Spirilus sancti Deus , per omnia
sœcula sœculorum. i^ Amen.
57 Gela étant dit, le 57. Hisdictis, Ponti-
pontife reçoit la mi- fex, accepta, mitra,va-
légc, sinon, ayant sa barrette), dit cequi suit :
t Confirma hoc, Deus , quod operalus es
1) On demande ici a Dieu la confirmation de ce qu'il
vient d opérer ; on résume les principales demandes qu'on
tre, va près de l'autel
au côté de l'Evangile,
et les assistants se
tiennent auprès de lui
ayant leurs mitres.
Mais l'abbé, s'il est
mitre, se lève avec la
mitre et le bâton pas-
toral, se rend au mi-
lieu de l'autel, et bénit
le peuple solennelle-
ment, en disant : Sit
nomen, etc.
58. Après cela il va
au côté de l'Epltre,et
là , étant à genoux
avec la mitre et la
crosse, tourné vers le
pontife, il ditenchan-
tan! : Adnmltos annos.
59. S'il n'est pas mi-
tre, ometlant la bé-
nédiction, il dit : Ad
multos annos , de la
manière susénoncée;
après quoi il se lève
et va recevoirdu pon-
tife le baiser de paix.
Les assistants le font
aussi, ensuite ils con-
duisent à sa chapelle
l'abbé, qui récite l'E-
vangile de saint Jean:
In principio erat Ver-
biim, elc, avec Ta mi-
tre, s'il s'en sert, et le
bâton pastoral, mar-
cha ni au milieu d'eux.
Le pontife, ayant don-
né à l'abbé le baiser
de paix, dit d'une voix
médiocre:
Dominus vobiscum.
vient de faire.
dit ad cornu Evange-
lii altaris, upud quem
stant assistentes cum
milris. Abbas vero, si
sit de mitra, surgit
cum mitra et baculo
pastorali, et accedens
ante médium alta-
ris,populo solemniter
benedicit, dicens : Sit
nomen, etc.
58. Posten accedit
ad cornu Epistolœ al-
taris, et ibidem cum
mitra et baculo genu-
flexus, versus ad pon-
tificem, dicit cantan-
do : Ad multos annos.
59. Si vero non sit
de mitra, omissa be-
nedictione, dicit : Ad
mullos annos, ut su-
pra diclum est ; quo
dicto, ponti fex recipit
eum surgentem ad os-
culum pacis. Idem fa-
ciunt assistenles, qui
deinde abbatem Evan-
gclium sancti Joan-
nis, In principio erat
Verbum, etc., dicen-
lem, inter se médium
ad ejus capellam redit*
cunt , cum mitra, si
ea utilur, et baculo
pastorali inceilenlem.
Pontifex vero pacis
osculo , ut prœmitti-
tur, abbali dato, dicit
submissa voce :
Dominus vobiscum.
58 ABB
Initium sancti E- Initium sancti E-
tangelii, etc. vangclii secundum
Joannem, etc.
60. Il fait le signe 60. Signât altare et
de ta crois sur l'au- se, et apud sedem vel
tel et sur lui-même, faldistvritnn dcponit
et va au trône ou au sacras vestes. Quibus
fauteuil déposer les depositis, abbas pon-
habits sacrés. Tous tifici et assistcnlibus,
les ayant quittés, l'ab- promore, gratias agit;
bé adresse des remer- et vadunt in pace
ciments au pontife et omnes.
aux assistants, selon
l'usage, et l'on se relire en paix.
Bénédiction d'un àb- De benedictione abba-
bé par l'autorité de tis auctoritate or-
l'ordinaire, dinarii.
61. Si l'abbé n'est ùl.Benedicendusab-
pas institué par le bus, sinon sit provi-
siége apostolique, et sus a sede apostolica,
qu'il doive être béni sed per ordinarium
par l'ordinaire ou son suum, nul ejus aucto-
délégué, le jour de la ritate benedicilur, die
bénédictionélantfixé, slatulo pro ejus bene-
on prépare tout ce qui dictione ordinantur
a été indiqué ci-des- omnia quœ supra in
sus pour une béné- benedictione aobatis ,
diction faite par un auctoritate apostoli-
délégué du siège a- ca,posita sunt. Deinde
postolique. Ensuite le pontifexaccipit omnia
pontife prend tous les pontificalia paramen-
ornements pontifl- ta, et sedet cum mitra
eaux, et s'assied avec în faldistorio , anle
la mitre au fauteuil médium allaris prœ-
qu'on lui a préparé paruto. Eleclus vero
devant le milieu de in sua capella indutus
l'autel. L'élu ayant amictu, atba,cingulo,
pris dans sa chapelle, stola, pluviali ac sun-
l'amict, l'aube avec daliis, si iliis ex pri-
le cordon, l'étole, la vilegio uti possit, et
chape, les sandales, missa legenda sil, du-
s'il a le privilège de cilur médius inler duos
s'en servir, et qu'on abbatesassistentes,su-
doive dire la messe, perpelliceo,stola,plu-
marclic au milieu de M'ait, et mitra indutos,
deux abbés assistants si sint ad hoc privile-
revêtus du surplis, de giati , coram pontifice ;
l'étole, de la chape et cui facta reverentia
de la mitre, s'ils en débita , electus pros-
ont le privilège, vers ternitsein terrain anle
le pontife, à qui ils médium al taris, et pon-
font une révérence lifex, deposita mitra,
convenable; après ce- surgit, et invipit,scho-
la, l'élu se prosterne la prosequenle, anli-
à terre devant le mi- phonam ton. 8.
lieu de l'autel, le pon-
tife quitte la mitre, se lève et commence cette
antienne que le chœur achève , sur le 8' ton.
Continua hoc, Deus, quod operalus es in
nobis, a templosancto tuo, quod est inJeru-
salem.
C2. Quand elle est 62. Qua finita, in-
finie, il -commence le cipit et dicit cum os-
psaume suivant, et le stslentibus usque ad fi-
dil avec les assistants nem psalmum sequen-
jusqu'à la fin ; dès tem, quo incœpto se-
qu'il est commencé, il det cum mitra.
s'assied avec la mitre.
ABB
"54
Psaume 67
Exsurgat Deus, etdissipentur inimici ejus,
et fugiant, qui oderunt eum a facie ejus.
Sicut déficit fumus deficiant; sicut fluit
cera a facie ignis, sic perçant peccatores a
facie Dei.
Et justi epulentur et exsultent in conspe-
clu Dei, et deiectentur in lœtitia.
Cantate Deo, psalmum (licite nomini ejus;
iter facile ei qui ascendit super occasum;
Dominus nomen illi.
Exsultate in conspectu ejus, turbabunlur
a facie ejus, palris orphanorum, et judicis
viduarum.
Deus in loeo sancto suo : Deus qui inha-
bitare facit unius moris iu doruo.
Qui educit vinctos in forlitudine, similiter
eos qui exaspérant, qui habitant in sepulcris.
Deus cum egredereris in conspectu populi
lui, cum pertransires in deserto.
Terra mola est, etenim cœli distillaverunt
a facie Dei Sinai, a facie Dei Israël.
Pluviam volunlariam segregabis, Deus,
haereditati tua?; et infirmata est, lu vero per-
fecisti eam.
AnimaSialua habilabunt in ea; parasli in
dulcedine tua pauperi, Deus.
Dominus dabil verbum evangelizantibus
virlule mulla.
Rex virtutum dilecti dilecli, et speciei do-
mus dividere spolia.
Si dormiatis inler medios clcros, pennae
columbae deargentatee, et posteriora dorsi
ejus in pallore auri.
Dum discernit cœlestis, reges super eam
nive dealbabuntur in Selmon; mons Dei,
mons pinguis.
Mons coagulatus, mons pinguis : ut quid
suspicamini montes coagulatos?
Mons in quo beneplacitum est Deo habi-
tare in co : etenim Dominus habitabit in
finem.
Currus Dei decem millibus, multiplex,
millia laetantium : Dominus in eis in Sina in
sancto.
Ascendisti in allum, cepisli caplivilalem;
accepisti dona in homiuibus.
Etenim non credentes, inhabilare Domi-
num Deum.
Benedictus Dominus die quolidie : prospe-
rum iter faciet nobis Deus salularium no-
stiorum.
Deus nosler , Deus salvos faciendi; 1 1 Do-
mini Domini exitus morlis.
Verumlamen Deus confringel capila i ni—
micorum suorum; verlicem capilli peram-
bulantium in delictis suis.
Dixit Dominus: Ex Basan cenvertam, con-
vertam in profundum maris.
Ut inlingatur pes tuus in sanguine : lingua
canum tuorum ex iniaucis ab ipso.
Viderunt ingressus luos, Deus, ingnssus
Dei mei, régis mei qui est in sancto.
Praevenerunt principes conjuneli psallen-
tibus, iu medio juvencularum tympanislria-
rum.
In ccclesiis benedicite Deo Domino, de fon«
tibus Israël.
36
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
56
lbi Benjamin adolescenlulus, in
excessu.
Principes Juda, duces eorum; principes
Zabulon, principes Nephthali.
Manda, Deus, virtuti tuse : confirma hoc,
Deus, quod operatus es in nobis.
A templo tuo in Jérusalem, tibi offerent
reges munera.
Increpa feras arundinis, congregatio tau-
rorum in vaccis populorum : ut excludant
eos qui probati sunt nrgento.
Dissipa génies quœ bella volunt; venient
legati ex jÉgyplo : ./Elhiopia preeveniet raa-
nus ejus Deo.
Régna terrae, cantatcDeo; psallite Domino.
Psallile Deo, qui ascendit super cœlum
cœli, ad Orienlem.
Ecce dabit voci sua vocem virlutis; date
gloriain Deo super Israël, magnificentia ejus
et virlus ejus in nubibus.
Mirabilis Deus in sanctis suis, Deus Israël
ipse dabit virtutem et forliludinem plebi suae,
benedictus Deus.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
G3. On répèle l'an- 63. Deinde repetiiur
tienne. Ensuite le pon- antiphona. Tum, de-
nientis abbatem dicti monasterii digncmini ordinare.
tife quitte la mitre, se
lève, et étant debout,
tourné vers l'élu, ildit:
posila mitra , surgit
pontifex, et stans ver-
sus ad electum, dicit :
f Salvum facservum tuum, Domine, r] Deus
meus sperantem in te.
f Mitte ei, Domine, auxilium de sanclo,
i$ Et de Sion luere eum.
f Memor eslo congregalionis tnœ, n) Quam
possedisli ab initio.
f Domine, exaudi orationem nieam, i$ Et
clamor meus ad te veniat.
ji Dominus vobiscum, b) Et cum spiritu tuo.
Or émus (1).
Omnipolens sempiterne Deus, qui facis
mirabilia magna solus, praetende super hune
fiimulum tuum, et super congregaliones illi
commissas spiritum gratiffl salutaris, et, ut
in veritale tibi placeat, perpetuum ei rorem
benedictionis infunde. Per Chrislum Domi-
num nostrum. r) Amen.
Oremus.
Actiones nostras, quaesumus, Domine, as-
pirando prœveni, et adjuvando prosequere,
ut cuncta nostra oratio etoperatio a le sem-
per incipiat et per te cœpta finiatur. Per
Chrislum Dominum nostrum. n) Amen.
6i. Deinde surgit
electus, et una cumas-
65. Alors le pontife
fait les interrogations
suivantes : D. Savez-
vous s'il en estdigne?
R. Nous savons et
nous attestons qu'il en
est digne.
D. Son élection a-
t— elle élé canonique
et célébrée d'un com-
mun accord?
R. Elle l'a été.
Le pontife dit : Deo
</ra<ias. Grâces à Dieu.
66. Cela étant dit,
tous se lèvent et s'as-
soientsurleurs tabou-
rets; le pontife dit
ici, et l'on fait tout ce
qui est marqué ci-
devant n. 27, pour la
bénédiction d'un abbé
par un délégué du
siège apostolique.
67. L'examen étant
fini, l'élu baise la main
du pontife , se met à
genoux devantlui, te-
nant en main un écrit
scellé du sceau qu'il
porte suspendu , et
prête le serment de
fidéliléau pontife, son
supérieur, de la ma-
nière suivante : Il
nomme l'Eglise qui a
la juridiction ordi-
naire sur lui. Il pro-
metaussi soumission,
obéissance et respect
à son prélat et à ses
successeurs , selon
que l'exigent les ca-
nons et l'autorité in-
violable des pontifes
romains.
sistentibus corampon-
tifice genufleclit , et
prior assislentium di-
cit Ponti/ici(2) :
65. Tune pontifex
inlerrogat eos,dicens:
Scitis illum esse di-
gnum?
i$ Scimus, et testi-
Gcamur ipsum di-
gnum esse.
înterrogatio. Fuit
ejus electio canonice
et concorditer cele-
brala?
$ Fuit.
Pontifex dicit :
Deo gratias.
66. Quo dicto, sur-
gunt omnes et sedent
in suis scabellis , et
pontifex prosequitur
examen , dicens : An-
liqua sanctorum Pa-
trum, etc., et omnia
aliafiunt,prout supra,
n. 27, in benedictio-
ne abbatis auctoritale
apostolicapositasunt.
67. Finito examine,
et manu pontificisper
electum osculata, idem
electus anle pontifi-
cem genuflexus , coram
se tenens schedulam
scriptam et suo pen-
denti sigillo sigilla-
tam debitœ fideïilatis
juramentum pontifici,
ordinario suo,prœstat
in hune modum :
Ego iV. monasterii
N. ordinandus abbas
promilto coram Deo
et sanctis ejus, et hac
solemni fratrum con-
gregatione , fidclita-
lem, dignamque sub-
jectionem , obedien-
tiam et reverenliam
malri meœ Ecclesiae
64. Ensuite l'élu,
qui était prosterné, se
lève, se met à genoux
devant le pontife ,
aussi bien que les as-
sistants , dont le pre-
mier dit au pontife :
Adest, reverendissime pater, electus mo-
nasterii 2V. quem ad vestram reverendissi-
mam paternilatem ex parle conventus ejus-
dem monasterii duximus praîsentandum ,
humiliter postulantes a vobis ut ipsum in
Dieu seul opère de grandes merveilles; on lui demande
ici une abondance de grâces et de bénédictions en laveur
de sonservilcur et des congrégations qui lui sont confiées.
N.,nominando Eccle-
siam cujus jurisdictioni ordinariœ subjectus
existit.
TibiqueiV. domino meo, ejusdem Ecclesi»
palriarchœ, vel archiepiscopo, aut episcopo,
et successoribus luis , secundum sacrorum
canonum instituta, et prout praecipit invio-
labilis auctoritas ponlificum romanorum.
68. Ensuile.lepon- 68. Deinde librum
tife tenant sur ses ge- Evang'êliorum , quem
noux le livre des
Evangiles ouvert le
bas tourné du côté de
l'élu, celui-ci touche
des deux mains le
pontifex super genua
sua tenet apertum,in-
feriori parte ejusdem
libri electo versa, quem
ipse electus, ambabus
On lui demande ensuite que son secours prévienne
accompagne et perfectionne toujours nos prières et nos
actions.
(2) Voyez ci-devant le n. 21, Adcst, etc.
S7 ABB
texte écrit, en disant:
«Que Dieu m'ait en
aide , et ces sainls
Evangiles. »
69. Alors il donne
l'écrit au pontife, qui,
l'ayant reçu, quitle la
mitre, se lève, fait la
confe.ssion, et tout le
reste comme il est
marqué ci- dessus ,
n. 31.
manibus supra scrip-
turam posilis, tangit,
dicens :
Sic me Deus adju-
vel, et hœcsancla Dei
Evangelia.
69. Tum schedulam
ipsam ponlifici tradil,
qui, Ma recepla et mi-
Ira deposita, surgit et
facit confessionem, et
procedilurin omnibus
et per omnia prout su-
ordinatum
ABB
Oratio (1).
M
pra ordinalum est ,
n. 31.
ABBESSE,
Supérieure d'un monastère ou d'une com-
munauté religieuse. L'étymologie de ce mol,
aussi bien que celle du mol abbé, c'est-à-dire
père, rappelle que la bonté et la douceur
doivent caractériser une personne destinée à
la présidence dans une maison religieuse.
La bénédiction d'une abbesse ne peut pas
être réitérée; on ne bénit pas, sans une con-
cession du souverain pontife , celles qui ne
sont élues que pour un temps déterminé.
Elles ne peuvent pas bénir les personnes ou
les choses dans un lieu public, ni faire des
prédications. Voy. le Manuale episcoporum
de Gavantus.
Bénédiction d'une ab-
besse.
l.Uneabbesse étant
élue et confirmée, on
choisit, pour la bénir,
nn dimanche ou l'un
des jours auxquels il
est permis de consa-
crer les vierges, si elle
n'a pas déjà reçu la
consécration et le
voile; si elle a élé con-
sacrée, on peut la bé-
nir à quelque jour
que ce soit, delà ma-
nière suivante. Le
pontife , revêtu de
tous les ornements
pontificaux , étant à
l'autel qu'on a pré-
paré, a vecsa crédence
et toutes les choses
nécessaires , dit la
messe jusqu'à Allé-
luia, s'il faut le dire;
sinon, jusqu'au der-
nier verset du Trait
ou de la Prose , ex-
clusivement. L'ab-
De benedictione ab-
batissœ.
1. Electa in abba-
tissam et confirmata
benedici débet in die
Dominico , vel aliis
quibus consecrantur
virgines , si non est
prius consecrata et
velata ; alioquin fieri
potest qualibetdie,hoc
modo. Ponlifex para-
tus omnibus pontifica-
libus ornamentis ,apud
altare majus parât um,
cum sua credentia et
rébus consuetis, pro-
cedilinmissa usquead
Alléluia , si dicitur;
sive ullimum versum
Tractus vel Sequentiœ
exclusive. Intérim ,
electa in veste sua au-
diat missani in choro,
quœ dici débet de die,
cum Collecta pro elec-
ta, sub uno Per Do-
minum, pontifice célé-
brante.
besse élue entend la
messe dans le chœur avec ses habits ordi-
naires. On doit dire la messe du jour, avec
la Collecte suivante pour l'élue, et une seule
conclusion, quand c'est le pontife qui célèbre.
(1) La servante du Seigneur est supposée décorée de
l'honneur dû à la virginité; on demande à Dieu qu'elle
icliève ce qui est commencé, et que sou olfraude devienne
parfaite.
(2J Elle promet fidélité et obéissance a l'ai>otre saint
Da, qusesumus, Domine, huicfamulœ lus,
quam virginitatis honore dignatus es deco-
rare, inchoatioperisconsummatum effectuai,
et ut perfectam tibi offerat plenitudinem. ini-
tia sua perducere merealur ad finem! Per
Dominum nostrum Jesurn Chrislum Filiuin
tuum , qui tecum vivil et régnai in unitate
Spiritus sancli Deus, per omnia saBcula sœ-
culorum. ^ Amen.
2. Quand il a dit le
Graduel, ou le Trait
ou la Prose, jusqu'au
dernier verset exclu-
sivement, le pontife
va s'asseoir sur le
fauteuil placé devant
le milieu de l'autel, et
prend la milre. L'é-
lue sort du chœur des
religieuses, accompa-
gnée de deux person-
nes âgées , ayant le
voile abaissé devant
la face; elle est pré-
sentée au pontife, se
met à genoux devant
lui , tenant dans ses
mains un écrit, scellé
du sceau qu'elle porte
suspendu, et prête le
serment de fidélité de
2. Diclo Graduali,
seu Tractu , vel Se-
qumtia, usque ad ul-
limum versum exclu-
sive, ponlifex accedit
ud faldistorium ante
médium altaris, et ibi
sedet cum mitra. Elec-
ta vero e monasterio
egressa , associala a
duabus matronis se-
nioribus, ac vélo ante
faciem dimisso; ponti-
fici prœsentata, coram
eo genuflexa.in mani-
bus habens schedulam
scriplam, et suo pen-
denti sigillo sigilla-
tam, debitœ fidelitatis
juramentum prœstat
pontifici, suo ordina-
rio, in hune modum
la manière suivante, si le pontife est son
propre évéque :
Ego N. monaslerii N. ordinanda abbatissa
promitlo coram Deo et sanctis ejus , et hac
solerani sororum congregatione , fidelitatern
dignamque subjectionem.obedienliam el rc-
verentiam matri meœ Ecclesiœ N., nomi-
nando Ecclesiam, cujus jurisdictioni ordina-
riœ subjecla existit. Tibique N ■ domino meo,
ejusdem Ecclesiœ patriarchœ, vel archiepis-
copo, aut episcopo, et successoribus tuis ,
secundum sacrorum canonum instituta, et
prout prœcipit inviolabilis auctorilas ponti-
ficum romanorum.
Une religieuse ex- Si vero fuerit exem-
empte fera le serment pta , ita prœstabit ju-
de cette manière : ramentum (2).
Ego N. monasterii N. ordinis sancti iV.
diœcesis N., ab hac hora in antea , fidelis et
obediens ero beato Petro npostolo, sanclœquc
romanœ Ecclesiœ , et domino noslro domino
N- suisque successoribus canonice inlranti-
bus, et tibi, vel pro lempore existenli meae
religionis superiori , secundum regulam
sancti palris nostri N. et prœdicti ordinis
constitutioiies.
3. Ensuite, le pon-
tife tenant sur ses ge-
noux le livre des
Evangiles ouvert, la
partie inférieure du'
3. Deinde librtim
Evangeliorum, quem
ponlifex super genua
sua lenet apertum, in-
feriori parte ejusdem
Pierre, à l'Eglise romaine, au pape actuel et i ses suc-
cesseurs canoniquement élus; ensuite au supérieur da
l'ordre, selon les constitutions el les règles du saint foH'
dateur.
59
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. CO
côlé de l'élue, celle-
ci pose les deux mains
sur le texie écrit, en
disant :
« Que Dieu me soit
en aide et ses saints
Evangiles. »
4. Alors elle donne
l'écrit au pontife, qui
se lève avec la mitre,
et se met à genoux
devant le fauteuil.
L'élue se prosterne
sur un tapis à sa gau-
che, et lechœurdit les
litanies comme à l'or-
dination d'un sous-
diacre. (Voy. Ordi-
nation ou Eglise.)
Quand on a dit : Ut
omnibus fidetibus, etc.
le pontife se lève avec
la mitre, prend de la
main gauche le hâlon
pastoral, et dit, tour-
né vers l'élue :
Ut hanc prœsentem electam bene f dicere
digneris. i^ Te rogamus, audi nos.
11 dit ensuite : Deinde dicit :
Ut hanc prœsentem eleclam benefdicere
et sânctifûCare digneris. ^To rogamus, audi
«os.
libri eleclœ versa ,
quem ipsa electa, am-
babus manibus supra
scripluram positis
tangil, dicens :
Sic me Deus adju-
vet, et hœc sanclaDei
Evangelia.
h. Tum schedulam
ipsam pantifici Iradit,
qui surgit cum mitra,
et super faldislorium
procumbit. Electa ve-
ro prosternit se super
tapete ad ejus sinis-
tram; et chorus dicat
litanias (quœ habentur
in ordinalione subdia-
coni) , in quibus cum
dictum Tuerit , Ut om-
nibus Gdclibus, etc.
i's Te rogamus, audi
nos. Pontifex surgit
cum mitra, et baculum
pastoralem in sinistra
tenens, versus ad elec-
tam dicit (1)
5. Tum iterum pro-
cumbit, et perficiun-
tur litaniœ ; quibus
finilis, surgit ponti-
fex, electa adhuc pro-
strata manente , et
stans versus ad illam,
deposita mitra, dicit:
5. Ensuite le pon-
tife se met de nou-
veau à genoux , et
l'on achève tes lita-
nies; quand elles sont
finies , il se lève , et ,
tourné vers l'élue en-
core prosternée , il
quitte la mitre et dit:
Pater nosler, etc.
t Et ne nos inducas in tentationem. û, Sed
libéra nos a malo.
t Salvani fac ancillam luam , Domine.
$ Deus meus, sperantem in le.
f Mille ei, Domine, auxilium de sancto.
ii) Et de Sion tuere eam.
f Hœc accipiet benedictionem a Domino.
iï, lit misericordiam a Deo salutari suo.
f Memor eslo congregationis tuœ, i^ Quam
possedisti ab inilio.
t Dominus custodiat inlroilum (uum et
exitum tuum. tf Ex hoc nunc et usque in
sœciilum.
v Dominus custodiat te ab omni malo.
i (lustodiat animam luam Dominus.
jj Domine, Deus virtutum , couverte nos.
i'ij lit ostende fàciem tuam, et salvi erimus.
f Domine, esaudi oralionem mcam, n, Et
clamor meus ad te veniat.
t Dominus vobiscum , ii Et cum spirilu
tuo.
Oremus.
Concède, quœsumus, omnipotens Deus,
affeclui nostro tuœ miscralionis effectuai, et
hanc famulam luam, quam ad reginien ani-
maruin eligimus, graliœ tuœ dono prose-
quere; ut te largiente, cum ipsatibi nostra
electione placeamus. Per Christum Doini-
nuai noslrum. ^ Amen.
Oremus.
Cunctorum bonorum inslitutor Deus, qui
per Moysen famulum luum, ad gubernandas
Ecclesias prœpositos instituisli, tibi suppli-
ces fundimus preees, teque devotis mentibus
exoramus, ut hanc famulam luam , quam
communis electio famularum tuarum àbba-
tissam ovium tuarum esse constituit, pro-
tectionis tuœ gratia munire digneris; sicquo
regere subditas commendatasque oves con-
cédas, ul cum illis omnibus regua cœlorum
adipiscatur, quatenus te, Domine, opitu-
lanle, apostolicis jugiter fulla doctrinis, cen-
lesimo cum fruclu lœta introeat portas pa-
radisi , atquea te, Domine, collaudante au-
dire mereatur : Euge, serve bone et ûdelis ,
quia in pauca fuisli ûdelis, super mulla te
constiluam, inlra in gaudium Domini lui.
Quod ipse prœslare digneris, qui vivis et
régnas Deus.
6. His dictis, ele-
cta surgit , et ante
pontificem genufleclit,
qui prosequitur, ma-
mis ante pectus ex~
tensas tenens, dicens:
6. Après ces priè-
res , l'élue se lève et
se met à genoux de-
vant le ponlife, qui
lient les mains éten-
dues devant la poi-
trine, et dit :
Per omnia sœcula sœculorutn.
t Dominus vobiscum. ^ Et
tuo.
^ Sursum corda. ^ Habemus ad Doini-
num.
f Gralias agamus Domino Deo noslro.
îî, Dignum et justum est.
Vere dignum et justum est, œquum et sa-
lutarenos tibi semperet ubique gralias agere,
Domine sancle , Pater omnipotens, œlerne
Deus, affluenleui spirilum tuœ bene-jdiclio-
nis super hanc famulam tuam nobis oranli-
bus, propitius infunde.
7. Le ponlife pose 7. Pontifex impo-
les deux mains élen- nit ambas manus ex-
$ Amen.
cum spirilu
(1) Foi/ex'al'art
suivantes.
Abbk, n. Si, 7,H, le scus des prières
dues, sans séparerles
doigts , sur la tête de
l'élue, et, les tenant
ainsi, il continue :
El quœ per uoslrœ
hodie abbatissa constiluitur, sanctiffTca
tione tua digna, a te elect i permanent, et
numquam postmodum a tua gralia separelur
indigna.
8. Le pontife relire
ses mains de dessus
la léte de l'élue, et ,
les tenant étendues
devant la poitrine, il
poursuit :
Suscipiat te, Domine, largiente, hodie in
bono opere perseverantiam, in adversis con-
stantiam , in Iribulationibus tolcrantiam, in
jejuniis desiderium , in impielalibus mise-
ricordiam, in humilitate principaluui, iu su-
tensas. digitis tnmen
non disjunctis , super
cnput electœ, et eas sic
tenet prosequendo :
manus imposltiori'em
8'Pontifex amovet
manus de capite de-
ctœ, proseqaens, ante
pectus eas extensas
tenens:
Ci
ABB
perbia odium, in Ode dilectionem, in doc-
frina pervigilantiam, in castilale conlinen-
liam , in luxuria abstinenliam, in varietali-
bus iuodcralionem, in nioribus doctrinam :
te tribuente, Domine, talis in boc ministerio
persévère! , qualis levita electus ab aposto-
lis sanclus Stephanus meruit perdurare ; to-
lam ab hac die mundanam conversationem
despiciat; tua, Domine, benefdiclione lar-
giente, contemnat prœsentia , diligat cœ-
lestia, desideret sempiterna ; sit cxeniplutn
et forma justitiae, ad gubernaudam regen-
damque ecclesiam tuam flileliter; ut specu-
latrix idonea inter suas collegas semper effi-
ciatur. Sit magni consilii, induslria censura)
et efficacia disciplinée : ila te, Domine, tri-
buente , in omnibus mandatis luis sine re-
prehensionc libi mundo corde serviens, ut
ad bravium supernœ vocationis, mulliplicato
fenore , cum centesimo fructu coronaque
justitiae, ad cœleslium (hesaurorum doua tua
perveniat.
9. 11 dit ce qui suit 9. Quod sequitur
d'une voix plus bas- dicit submissa voce ,
se, de manière ce- ita tamen quod a ce-
pendant qu'il soit en- cumstantibus audia-
tendudeceuxqui l'en- tur :
tourent :
Praestante Domino nostro Jesu Christo, qui
cum Paire et Spiritu Sancto vivit et régnât
in saecula saeculorum. ^ Amen.
10. Ensuite le pon- 10. Tum ponlifex
tife, encore debout et adhuc sine mitra, ut
sans mitre, dit : supra, stans dicit :
Or émus.
Deus , eni omnis potestas et dignitas fa-
mulatur, da huic l'amula? luae prosperum
suae dignilalis effectum , in qua semper te
timeat , tibique jugiter placere conlendat.
Per Christum Dominum nostrum. i> Amen.
Or émus (1).
Omnium, Domine, fons bonorum , justo-
rumque provectuum munerator , tribue,
quaesumus, huic famulœ luae, adeptam bene
gerere dignitalem , et a te sibi praeslitam
bonis operibus comprobare. Per Christum
Dominum nostrum. ^ Amen.
Oremus.
Concède, quaesumus, omnipolens Deus,
famulœ tuœ, ut ostendendo et exercendo
quae recta sunt, per exeraplum bonorum
operum animas suarum inslruat subjecta-
rum, et aeternae remunerationis merceiiem a
te piissimo Pastore percipiat. Per Christum
Dominum nostrum. ^ Amen.
Oremus.
Domine Deus omnipolens, qui sororem
Moysi Mariam, pra&euntem cum caeleris mu-
lieribus, inter aequoreas undas cum tympa-
(1) C'est Dieu qui est la source de tout bieu et l'auteur
de toute dignité ; il importe à celle qui en est revêtue de
justifier par ses bonnes œuvres le choix qu'on a fait d'elle,
d'instruire par ses bons exemples toutes ses inférieures,
et de pouvoir, à l'exemple de Marie, sœur de Moïse, qui
présidait aux différents cliœurs de femmes au sortir de la
mer Rouge, maintenir dans l'observance des règles mo-
nastiques ou canoniques celles qu'on lui a confiées, entrer
avec joie avec elles dans la gloire éternelle, et chanter
avec les anges des cantiques nouveaux a la suite de
l'Agneau, qui est Notre-Seigneur Jfcus-Chiïsl. Tel est
ABB 62
nis et choris, leelam ad littus maris venire
fecisti , te supplices deprecamur pro hac û-
deli farnula tua , quae hodie super Universas
sibi subditas abbatissa constiluitur, ut ita
monastica vel canonica norina tueatur cun-
ctas famulas tuas, sibi conmiissas, quatenus
ad aeternam gloriam, te auxiliante, cum om-
nibus illis introeat lasta, ibique exsullane
cum angelis, canens cahlica nova, sequatur
Agnum quoeumque ierit, Jesum Christum
Dominum nostrum, qui tecum vivit et ré-
gnât in unitale Spiritus Sancli Deus, per
omnia sœcula saeculorum. r, Amen.
11. Après cela, le 11. Tum sedet pon-
pontife s'assied, re- tifex, accepta mitra,
çoit la mitre, et, Tab- et tradit abbatissœ co-
besse étant à genoux ram se genuflexœ in
devant lui, il lui met manibus reyulam, di-
la règle entre les cens (2) :
mains, en disant :
Accipe regulam a sauctis Patribus tradi-
tam, atl regendum, custodiendumque gre-
gem libi a Deo commissum, quantum Deus
ipse te confortaverit et fragililas humana per-
miserit. Accipe gregis Dominici maternam
providentiam et animarum procurationem,
et per divinae legis incedendo pracepta , sis
ei dux ad cœlestis haereditatis pascua, adju-
vante Domino noslro Jesu Christo, qui cum
Paire et Spiritu sancto vivit et régnât Deus
in s née ii la saBculorum. 0, Amen.
12. Ensuite, si elle 12. Deinde, siprhis,
n'avait pas reçu le dum erat monialis ,
voile auparavant non fuit velata, pon~
étant simple religieu- tifex, deposita mitra,
se, le pontife se lève surgit , et benedicit
ayant quitté la mitre, vélum, quod per unum
et, un des ministres ex ministris coram eo
tenant le voile devant tenetur, dicens
lui, il le bénit en di-
sant :
Oremus.
Suppliciler te, Domine, rogamus, ul super
liane vestem aneillae tua» capili imponen-
dam, benefdictio tua benigna deicendat; et
sil vestis hac benedicta, consecrata , imma-
culala , et sancla. Per Christum Dominum
nostrum. ^ Amen.
Oremus (3).
Caput omnium fîdelium , Deus, et totius
corporis salvator, hoc operimentuir, velami-
nis, quod famula tua propter tuum, tuœque
genilricis bealissimae Virginis Marisa amo-
rem suo capiti est impositura, dexlera tua
sancli f fica; et hoc, quod per illud mystice
datur inlelligi, tua semper custodia, corpore
pariler et animo inconlaminato cuslodiat ;
ut quando ad perpetuam sanclorum remtr-
nerationem venerit, cum prudentibus et ipsa
l'objet des prières qu'où fait ici.
(2) Voijez ci-devant le n. 40 de l'art. Abu.
(5) Jésus-Christ est le chef et le sauveur de lous les
fidèles qui ne formeni qu'un corps; on le prie de rendre ce
voile saint et sans tache, et qu'il opère ce qu'il signifia
dans le corps et l'âme de celle qui va se l'imposer par
amour pour Jésus-Christ et la bienheureuse Vierge Marie,
sa mère ; afin qu'au jour de la récompense éternelle, elle»
soit au nombre des vierges prudentes, et soit introduite
par le céleste Epoux aux no es de l'ét ruelle félicité.
C3
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
04
virginibus praeparata , te perducenle , ad
sempiternae felicitatis nuptias introire me-
reatur. Qui vivis et régnas Deus, per omnia
saecula saeculorum. û Amen.
13. Ensuite il as- 13. Deinde aspergit
fierge le voile avec de vélum ipsum aqua be-
'eau bénite; puis il nedicta; tum sedens,
s'assied, reçoit la mi-
tre, pose le voile sur
la léte de l'abbesse, en
sorte qu'il descende
jusqu'aux yeux , et
qu'il pende sur les
épaules et devant la
poitrine ; il prononce
en même temps ces
paroles: « Ce voile fera
connaître que vous
avez méprisé le mon-
de, pour être vrai-
menl, humblement et
de tout votre cœur
l'épouse de Jésus-
Christ, aOn qu'il vous
préserve de tout mal
et vous conduise à la
vie éternelle. ^ Ainsi
s oit-il.»
14. Si l'abbesse
avait auparavant re-
çu le voile, on omet
ce qui le concerne ci-
dessus. Ensuite tous
se lèvent , et le pon-
tife reprend la messe;
l'abbesse y assiste de
sa place. Le chœur
ayant commencé l'Of-
fertoire, et le pontife
l'ayant lu, il s'assied
devant le milieu de
l'autel, reçoit la mi-
tre ; l'abbesse quitte
sa place, et précédée
par deux serviteurs
qui portent deux
flambeaux allumés,
accompagnée de deux
assistantes, elle vient
se mettre à genoux
devant le pontife, lui
présente successive-
ment les deux flam-
beaux, baisant la
main du pontife qui
les reçoit ; ensuite
elle retourne à sa
place.
15- Le pontife se
lave les mains, quitte
la mitre, se lève et
continue la messe.
accepta mitra, impa-
rtit illud super caput
abbatissœ , ita ut de-
pendeat super scapu-
las, et ante peclus, et
usque ad oculos, sic
dicens : Accipe vela-
men sacrum, quo co-
gnoscaris mundum
contempsisse et le
Chris'o Jesu veraci -
ter humiliterque, tolo
cordis annisu, spon-
samperpetualilersub-
didisse , qui te ab
omni rnalo defendat ,
et ad vitam perdu-
cat œternam.^Amen.
ik. Si vero abba-
tissa prius relata fuit,
omitluntur prœdicla.
His finitis , surgunt
omnes , et pontifex
procedil in missa ,
qunm abbatissa in lo-
co ad partem audit.
Incœpto a choro Of-
fert orio , et per pon-
tificem lecto sedet
pontifex in faldisto-
rio ante médium al-
taris, accepta mitra;
et abbatissa , prœce-
dentibus eam duobus
famulis duo intortitia
accensa portantibus ,
venit de loco suo, as-
sociata a duabus ma-
tronis ( 1 ), et coram
ponli/ice genuflectit
ac ei successive dicta
duointortitiaoffert,et
pontificis ea recipien-
tis manum osculatur;
tum ad locum suum
revertitur.
Secrète (2).
Oblalis hostiis, quaesumus, Domine, prae-
senti famulae tuœ perseverantiam perpétuai
virginitalis accommoda; ut apertis januis,
su m mi Régis ad venin , regnum cœleste cum
laelitia mereatur intrare. Per Dominum no-
strutn Jesum Christum Filiuru tuum , qui
tecum vivit et régnât in unitate Spiritus
Sancti Deus, per omnia saecula saeculorum.
^ Amen.
15. Pontifex vero
manus lavât , surgit,
deposita mitra , et
missam prosequitur.
(1) Duabut mulronis. On ne dit pas qu'elle doive être
accompagnée de deux religieuses; celles-ei gardent la
clo.ure ce sont deux personnes distinguées nui l'accom-
pagnent et lareçonduisenl ensnjte. Vo,,ezc\ après n. 19.
<ï) La persévérance dans l'eut de virginité, ensuite
I enirée dans le royaume céleste à l'arrivée du souverain
16. Postquam pon-
tifex se communica-
verit, abbatissam corn-
municet. Tum , ac-
cepta mitra, lavât ma-
nus; deinde prosequi-
tur missam usque ad
benedictionem exclu-
sive.
16. Le pontife ,
ayant communié,
donne la communion
à l'abbesse. Ensuite,
ayant pris la mitre,
il se lave les maius;
puis il continue la
messe jusqu'à la bé-
nédiction inclusive-
ment.
Postcommunion (3)
Respice, Domine, famulœ tuae tibi débi-
tant servitutem, ut inter humanae fragilita-
tis iuccrla nullis adversitatibus opprimatur,
quae de tua protectione conûdit. Per Domi-
num nostrum Jesum Christum Filium tuum,
qui tecum vivit et régnât in unitate Spiri-
tus sancli Deus, per omnia saecula saeculo-
rum. ri, Amen.
17. Dicto : Ite Mis-
sa est , vel , Benedi-
camus Domino , et
Placcat, etc., ponti-
fex cum mitra inthro-
nizat abbatissam in
sede,et sisit in proprio
monaslerio , dicit :
17. Le pontife ,
ayant dit : Ite, missa
est , ou Benedicamus
Domino , et Placeat ,
etc. , reçoit la mitre
et intronise l'ab-
besse à son siège, si
elle est dans son pro-
pre monastère, en di-
sant ce qui suit :
Accipe plenam et liberam potestatem re-
gendi hoc monasterium, et congregationem
ejus, et omnia, quai ad illius regimen inte-
rius et extenus, spiritualiler et temporaliter
pertinere noscuntur (4).
18. Mais si la bé- 18. Si vero benedi-
nédiction se fait hors ctio fit extra monasle-
de son monastère, le rium suum, pontifex
pontife dit : dicit :
Sla in juslilia, et sanctitale, et tene locum
a Deo tibi delcgatum ; polens est enim Deus,
ùt augeat tibi graliam suam.
19. Alors le pontife, 19. Tune pontifex
debout à la droite de stans adexteris abba-
l'abbesse, ayant quit-
té la mitre et s'étant
tourné vers l'autel ,
entonne le Te Deum,
que le chœur pour-
suit. On trouve celte
hymne au motEvÈQVE.
On la dit tout en-
tière, le pontife dc-
tissœ , versus ad alla-
re , mitra deposita ,
incipit cantando ,
schola prosequente
hymnum Te Deum
laudamus.
Et dicilur lotus, et
pontifex manet sine
Roi qui en ouvrira les portes, tel est l'objet de celte prière
qu'on dit lout bas.
15) Que Dieu protège sa servante contre toute adver-
sité, au milieu des incertitudes qui proviennent de la fra-
gilité humaine; c'est ce qu'on lui demande ici.
(4) Voyei ci-devant les n. 53 et 54.
CS ABL
meurantdebout à son mitra aptid sedem us-
siège jusqu'à la fin. que ud finem hymni.
Pendant qu'on chante Intérim dum canlatur
le Te Deum, l'abbesse hymnus, abbatissa re-
reloume au mona- vertitur ad monaste-
slère, accompagnée rium, associata ut su-
comme lorsqu'elle en pra , et a monialibus
est sortie; les plus senioribus excipitur
anciennes religieuses intra portant, atque
la reçoivent à la por- ad chorum perduci-
le, la conduisent au tur, ubi moniales om-
cheeur, toutes lui font nés faciunt ei reveren-
la révérence, cha- liam, singularité)- ge-
cunese met à genoux nuflexœ unie illam, et
devautellesuccessive- recipiuntur ab ea be-
rnent, et l'abbesse les nigne ad osculum. Fi-
embrasse avec bonté, nilo hymno , pontifex
Quand l'hymne est stans sine mitra, se-
finie, l'abbesse étant dente abbatissa in sede
assise à sa place dans sua in choro , super
le chœur, le pontife, eam dicit :
debout sans mitre, dit
ce qui suit, tourné vers elle :
f Confirma hoc, Deus, quod operatus es
in nobis, r) A lemplo sancto tuo quod est in
Jérusalem.
J Salvam fac ancillam tuam , Domine ,
11) Deus meus, speranlem in te.
t Esto ei , Domine, turris fortitudinis,
ri, A facic inimici.
t Nihil proficiat inimicus in ea, ^ Et filius
iniquitatis non apponal nocere ei.
J Domine, exaudi orationem meam, ^ Et
clamor meus ad te veniat.
? Dominus vobiscum, îij Et cum spiritu
tuo.
Or émus (1).
Famulam tuam, Domine, custodia muniat
pielalis : ut virginitatis sanctae proposilum,
quod le inspirante suscepit, te protegente
illœsum custodiat. Per Christum Dominum
nostrum. ii, Amen.
20. Ensuite le pon- 20. Deindepontifex,
tife, ayant pris la mi- assumpta mitra, be-
tte, donne solennel- nedicit solemniter po-
lementlabénédiclion, pulo, dicens :
en disant :
Sil nomen Domini, etc.
Après la bénédic- Et benedictione da-
ction, tous se retirent ta, vadunt omnes in
en paix. pace.
ABLDTION.
Du latin abluere. On appelle ainsi le vin et
l'eau que le prêtre prend après la commu-
nion, et qui a servi à purifier le calice et ses
doigts. 11 y a deux ablutions à la messe; la
première est le vin seul qu'on verse immé-
diatement dans le calice pour le purifier,
c'est-à-dire, pour en détacher les particules
eucharistiques de l'une et l'autre espèce qui
pourraient y rester; la seconde ablution con-
siste à verser de l'eau et du vin sur les doigts
du prêtre pour les purifier. 11 les purifie
aussi avec de l'eau toutes les fois qu'il a
louché la sainte eucharistie, soit en donnant
(1) On résume ici les demandes déjà faites, surtout
celle» qui ont pour objet l'observation inviolable de la
ABS 66
la communion, soit dans d'autres circon-
stances. Le respect dû à ce qui peut rester
des saintes espèces mêlées à ces ablutions a
fait établir pour règle qu'elles seront prises
par des personnes à jeun qui viennent de
communier, soit par le prêtre à la messe,
soit parles fidèles qui communient hors de
la messe. Cette pratique a quelques difficul-
tés, lorsqu'un prêtre dit plusieurs messes le
même jour dans différentes églises ; on en
trouvera la solution au mot Binage. Voy.
aussi Communion hors de la messe, Commu-
nion des malades.
ABSOLUTION
Du latin absolvere, comme si l'on disait :
Ab aliispersonis seu rébus, solumfacere. Celte
étymologie donne la raison des différents
sens attachés à ce mot dans le langage litur-
gique. Ainsi, dans le Bréviaire, ce mot dé-
signe une courte prière prononcée par l'of-
ficiant, pendant laquelle celui qui doit chan-
ter une leçon doit être sorti seul de sa place,
absolutus, soins effeclus, pour la chanter dans
le chœur. Voy. ftomsée, Opéra liturgica, le
Dictionnaire de Calepin, elc. Selon d'autres
auteurs, le nom d'absolution a pris son ori-
gine de la dernière des absolutions du Bré-
viaire romain où l'on dit : A vinculis pecca-
torumnostrorum absolvat nos, etc.; et l'on
a, par extension , donné le même nom aux
autres absolutions qui, par le fait, étant des
prières instituées par, l'Eglise , ont la vertu
de nous absoudre des péchés véniels, comme
les autres sacramentaux. On peut étendre
cette explication à l'absoute qui se fait pour
les morts après la messe, et qu'on appelle
en latin Absolutio, soit parce qu'on y dit ordi-
nairement l'oraison Absolve, soit parce que
c'est ce qui termine la cérémonie. Voy. Ga-
vantus.
Dans le Bituel et le Pontifical, il y a plu-
sieurs sortes d'absolutions.
Absolution sacramentelle. Voyez Péni-
tence.
Absolution des censures, au for extérieur,
selon le Rituel romain. Voy. Pénitence.
Absolution de l'excommunication, selon le
Pontifical. Voy. Excommunication.
ABSOUTE.
Ce mot a la même étymologie que le mot
absolution. Voy. l'art, précédent. On voit
dans le Dictionnaire liturgique diverses ac-
ceptions de ce mot, diverses cérémonies qui
en ont porté le nom. Dans cet ouvrage-ci, il
s'agit de prières et d'aspersions que l'on fait
après la messe, sur le corps d'un défunt ou
sur ce qui le représente. Il y en a pour les
simples fidèles, d'autres pour les prêtres et
les ecclésiastiques d'un rang plus élevé, d'au-
tres pour certaines classes de personnes pour
lesquelles on répète ces cérémonies. Les voici
exposées d'après les livres romains , le
Missel, le Rituel, le Pontifical et le Céré-
monial.
Rubriques du Missel romain.
Si distribuendœ sunt candelœ, distribuante
sainte virginité.
07
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
08
post epistolam, et accendantur adEvangelium,
ad elevalioncm sacramenti , et post missam,
dum fit absolulio. Si habendus est sermo, ha-
beatur finila missa ante absolulionem.
Finita missa, si facienda est absolutio, ce-
lebrans retrahit se ad cornu Epistolœ, ubi
exuitur casula, et deposito manipulo , accipit
pluviale nigrurn; subdiaconus médius inter
duos acolythos, cum candelabris accensis, de-
fert crucem sicut in processionibus, prœceden-
tibus aliis acolythis, uno cum thuribulo et na-
vicula incensi, alio cum vase aquœ benediclœ
et aspersorio ; sequitur célébrons, facta prius
allari rêver entia, et diaconus a sinistris ejus.
Subdiaconus cum cruce sistit se ad pedes tu-
tnuli seu lecticœ morluorum contra altare, mé-
dius inter dictos acolythos tencntes lumina-
ria; célébrons vero ex alla parte in capite lo-
ti inter altare et tumulum, aliquantulum ver-
sus cornu Epistolœ, ita ut crucem subdiaconi
respiciat; a sinistris ejus diaconus, et prope
cum aliiduo acolythi déférentes thuribuîum et
ras aquœ beuedictœ. Intérim cantatur : ^ Li-
béra me, Domine, et circa illius finem célé-
brons ponit incensum in thuribuîum, benedi-
cens illud more solilo, ministrante diacono
naviculam, et finitio Kyrie eleison, incipit
intelliijibili voce. Paler nosler, et secrelo pro-
sequendo reliqua, accipit aspersorium de manu
diaconi, et facta altari reverentia , comitante
eodem diacono a dextris , et tenente plaibriam
anteriorem pluvialis , circuims tumulum ,
aspergit illum aqua benedicta , ter a parte
dexlra, et ter a sinistra. Cum transit ante cru-
cem, profunde se inclinât, diaconus vero ge-
nuflectit; poslea de manu ejusdem diaconi ac-
cipit thuribuîum, et eodem modo quo asper-
serat, incensat. Et rediens ad pristinum lo-
cum, diacono tenente librum, junctis manibus
dicit :
t Et ne nos inducas in tentationem. ^ Sed
libéra nos a malo.
y A porta inferi. ^ Erue, Domine, animam
ejus.
y Requiescal in pace. ^ Amen.
y Domine, exaudi orationem meam, b, Et
clamor meus ad te venial.
t Dominus vobiscum, f Et cum spiritu Luo.
Or émus.
Absolve, quœsumus, Domine, animam fa-
muli lui N. ab omni vinculo delictorum; ut
in resurrectionis gloria inter sanclos et ele-
ctos tuos resuscitatus respiret. Per Chrislum
Dominum noslrum. ^ Amen.
Deinde célébrons faciens crucem manu dex-
tera super tumulum, dicit :
f Requiem aeternam dona ei, Domine, i^ El
lux perpétua lùceat ei.
Et diclo per cantores Uequiescat in pace.
^ Amen.
Prœcedenle cruce redit cum aliis ad sacri-
stiam.
Si officium sit pro pluribus defunclis, om-
nia dicanlur in numéro plurali.
Rubriques du Rituel romain.
Voy. l'art. Enterrement.
Ces rubriques sont traduites en fiançais et
amplifiées dans les explications suivantes.
De l'absoute pour les morts.
1. Lorsqu'on doit faire l'absoute après la
messe solennelle des défunts, le célébrant,
ayant achevé l'Evangile de saint Jeau, va
avec ses ministres sacrés au coin de l'Epîtrc
par le plus court chemin, faisant avec eux
la révérence convenable en passant devant
le milieu de l'autel; puis, étant descendu sur
le pavé, il quitte sa chasuble et sou mani-
pule, et il est revêtu d'une chape noire par
ses ministres qui laissent au même lieu leurs
manipules. En même temps le thuriféraire
vient à la crédence, portant l'encensoir et la
navette, un autre acolyte y prend le vase de
l'eau bénite avec l'aspersoir dedans, les deux
acolytes, leurs chandeliers et le sous-diacre,
la croix ordinaire des processions, l'image
du crucifix fournée en avant.
2. Le célébrant ayant reçu sa baretle, et
étant prêt à partir, le thuriféraire et le mi-
nistre de l'eau bénite qui est à sa gauche,
suivis du sous-diacre avec la croix entre les
deux acolytes, vont de la crédence au milieu
du sanctuaire, où ils demeurent tournés vers
l'autel ; en même temps le célébrant, accom-
pagné du diacre à sa gauche et précédé du
cérémoniaire qui porte le Missel ou le Rituel,
vient sans se couvrir devant le milieu de
l'autel, où étant arrivé, tous font une révé-
rence convenable à l'autel, excepté le sous-
diacre et les acolytes, qui n'en font aucune.
3. Ensuite le célébrant, s'étanl tourné vers
le chœur, se couvre, et tous s'en vont dans
le même ordre auprès de la bière ou repré-
sentation mortuaire, devant laquelle ils se
rangent de cette sorte. Le thuriféraire et le
ministre de l'eau bénite s'arrêtent entre la
bière et l'autel, se retirant un peu vers le
côté de l'Epîtie. Le sous-diacre et les acoly-
tes passenl plus avant du côté de l'Evangile,
et se placent à l'autre bout de la représenta-
lion, ayant la face tournée vers l'autel, et
laissant entre eux et la bière l'espace de
quatre ou cinq pieds, afin que le célébrant
et le diacre puissent passer à l'entour pen-
dant l'aspersion et l'encensement. Le célé-
brant, avec le diacre à sa gauche.se mettant
soit peu vers le côté de l'Epître devant le
thuriféraire et celui qui porte l'eau bénite,
ayant en face la croix que tient le sous-dia-
cre, et la bière enlre deux. Si la représenta-
tion est dans le chœur, il n'est pas nécessaire
que le clergé sorte des formes pour se met-
tre à l'entour pendant l'absoute; mais si elle
est dans la nef, ils doivent suivre la croix
deux àdeux, faisantauparavant la révérence
convenable a l'autel; ils se placent de telle
sorte, en arrivant, que les moins dignes
soient les plus proches de la croix, et les plus
dignes auprès du célébrant.
k. Quand le corps est présent, celui qui
porte la croix et les acolytes se metlent tou-
jours à la tête du défunt, soit prêtre, soit au-
tre, et le célébrant avec ses ministres se
placent aux pieds àl'opposite, ayant la face
tournée ver." la croix ; mais la situation des
corps des défunts est différente dans l'église;
car les prêtres doivent toujours avoir la tête
du côté de l'aulel, comme regardant la porte
69
ABS
ABS
70
de l'église ou le peuple ; et au contraire les
autres doivent avoir la tête tournée vers la
porte, comme regardant l'autel : ce qu'on
doit aussi observer quand on met le corps
dans le tombeau.
5. Aussitôt que le célébrant est arrivé de-
vant la bière ou représentation, il se décou-
vre, et les chantres commencent Libéra me,
Domine, etc., que le clergé continue; puis
ceux-là chantent seuls les versets qui sui-
vent, et le clergé répète après chaque verset
les paroles du répons qui sont marquées
dans le rituel.
G. Sur la fin du Libéra, le diacre donne sa
barette et celle du célébrant au cérémoniaire,
qui les remet aussitôt à quelque clerc , et va
ensuite à la droite du célébrant avec le thu-
riféraire et le cérémoniaire , faisant tous
trois en passant derrière lui la génuflexion à
l'autel; puis le diacre, ayant pris lanavette,
présente sans aucun baiser la cuiller au cé-
lébrant, lequel met et bénit l'encens de la
manière ordinaire. Ensuite le diacre, le thu-
riféraire et le cérémoniaire retournent à
leur première place, faisant la révérence à
l'autel.
Le répons étant fini, un des chantres avec
le premier chœur dit Kyrie eleison, et l'autre
avec le second chœur répond Christe eleison,
et tous ensemble disent Kyrie eleison; après
quoi le célébrant ajoute tout haut Pater nos-
ter ; et poursuivant le reste à voix basse avec
tout le clergé, il reçoit l'aspcrsoir des mains
du diacre, qui fait à sa droite et avec lui la
révérence convenable à l'autel (les autres
ofBciers demeurant à leurs places) ; le célé-
brant, accompagné du susdit ministre qui
élève le devant de sa chape, fait le tour de
la représentation, qu'il asperge par trois fois
de chaque côté en trois divers endroits, com-
mençant par le côté de sa main droite, selou
le Cérémonial, liv. II, ch. 38; et quand il
passe devant la croix que le sous-diacre
tient, il lui fait une inclination profonde, et
le diacre la génuflexion.
8. Ensuite le diacre reçoit , sans aucun
baiser, l'aspersoir du célébrant, au même
lieu où il le lui avait donné, et le rend aus-
sitôt à l'acolyte ; puis , ayant reçu l'en-
censoir du thuriféraire, il le présente au
célébrant, de la même manière, salue l'au-
tel avec lui , comme auparavant , et l'accom-
pagne , levant le côté droit de sa chape ,
pendant qu'il encense de chaque côié la re-
présentation , de la même manière qu'il l'a
aspergée, observant tous deux une sem-
blable révérence, en passant devant la croix
du sous-diacre.
9. Après l'encensement, le célébrant, sans
faire aucune révérence à l'autel, rend l'en-
censoir au diacre, et celui-ci au thuriféraire ;
puis , s'étant tourné vers la croix , avec le
diacre à sa gauche , comme au commence-
ment , il dit tout haut , les mains jointes : Et
ne nos inducas in tentalionem, avec les ver-
sets qui suivent, et l'oraison Absolve, qu'il
lit dans le Missel ou le Rituel que le diacre
lui tient ouvert ; ensuite il dit : Requiem
aternam dona eis , Domine , faisant le signe
de la croix sur la bière ; les chantres ayant
dit au pluriel : Requiescant in pace , le chœur
répond Amen , et tous s'en retournent , dans
le même ordre qu'ils sont venus , saluant
l'autel, s'ils passent devant. Le célébrant se
couvre dès qu'on a achevé, et le diacre aus-
sitôt qu'il a salué l'autel , tous les autres de-
meurant découverts. On fait l'absoute de la
manière susdite aux funérailles où le corps
est présent , à la réserve de l'oraison et de
ce qui la suit. A l'enterrement d'un prêtre
la bière est entre le célébrant et l'autel , et
la croix à l'opposite, entre l'autel et la bière,
selon ce qui a été dit ci-dessus , n° k. Néan-
moins le célébrant fait toujours , au lieu d'où
il part, la révérence requise à l'autel, tant à
l'aspersion qu'à l'encensement. Il commence
le tour de la bière par le côté de sa main
droite , et salue seulement la croix , quand
il passe par devant.
10. Quand on fait l'absoute pour plusieurs
défunts, on dit au pluriel tous les versets et
l'oraison. Si c'est pour une femme , on les
dit au genre féminin ; si c'est pour un prêtre
ou pour un évoque, ou un cardinal , on ex-
prime dans l'oraison , après le nom propre,
celui de la dignité. On peut aussi dire , au
lieu de l'oraison Absolve, celle qui a été dite
à la messe, ou une autre convenable, comme
le Rituel le permet , quoique celle-là , qui a
donné le nom à l'absoute, doive être com-
munément préférée aux antres ; mais à l'ab-
soute qu'on fait aux funérailles, le corps
présent, on dit l'oraison Deus, cui propriwn
est, etc., qui est dans le Rituel; et à celle
qu'on fait le jour de la commémoration do
tous les défunts, on dit l'oraison Fidelium, etc.
11. Si l'on fait l'élévation du saint sacre-
ment , à quelque autel qui soit exposé à la
vue du clergé, pendant l'absoute, le célé-
brant et ses ministres n'interrompent point
l'action qu'ils ont commencée, ni le reste du
clergé le chant du répons ; et pour cet effet ,
ils demeurent debout et découverts , comme
ils étaient auparavant, sans se tourner ; ils
prennent garde seulement, aulant que faire
se peut , de ne pas tourner directement le
dos au saint sacrement. Mais pour éviter
cette rencontre, il est à propos de ne point
dire de messe aux autels qui sont proches,
pendant ce temps-là ; et si par hasard l'on en
dit quelqu'une, le servant ne doit point son-
ner pour lors la clochette à l'élévation.
12. Remarquez 1° que cette absoute ne se
fait ordinairement qu'aux messes des morts
les plus solennelles, comme à celles de la
commémoration de tous les défunts, le 2 no-
vembre, du jour de la sépulture, du troi-
sième , septième et trentième jour après le
décès, et de l'anniversaire, selon le Rituel
romain, ou lorsqu'on y es1, obligé par quel-
que fondation ou autre titre.
13. Remarquez 2° que la bière où l'on met
le corps des défunts , de quelque condition
qu'ils soient, et la représentation mortuaire,
doivent , selon le Rituel , être posées au mi-
lieu de l'église ; mais dans les lieux où la
nef est séparée du chœur par quelque ha-
lustre ou tribune, comme l'on voit comi
71
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES rtITES SACRES,
Tl
nément en France , l'on doit , suivant la
pratique universelle, exposer dans le chœur
les corps des prêtres et autres ecclésiastiques,
aussi bien que leur représentation mortuaire
et celle de tous les défunts , le 2 novembre
(Cœrem. Ep. et Pap. ) ; les corps des laïques
doivent être mis dans la nef, devant le cru-
cifix qui est sur le balustre ou sur la tribune
qui sépare le chœur d'avec la nef ; ce qu'on
doit observer aussi pour leur représentation,
si ce n'est qu'on la puisse mettre commodé-
ment au lieu de la sépulture.
lk. Remarquez 3° que si , pour certaines
raisons , on fait l'absoute sans représenta-
tion mortuaire, le célébrant, ayant quitté la
chasuble au côté de l'Epitre, sur le pavé,
demeure sur le marchepied de ce côlé-là ,
la face tournée vers l'autel, au milieu de ses
ministres qui ont quitté leur manipule seu-
lement ; eu même temps, les acolytes éten-
dent le drap mortuaire devant le milieu de
l'autel. Vers la On du Libéra , le célébrant
met de l'encens dans l'encensoir; après avoir
chanté Pater noster , encore tourné vers
l'autel, les ministres de l'encensoir et de l'eau
bénite s'étant approchés du côté de l'Evan-
gile, pour présenter ces objels au diacre, le
célébrant va avec ses ministres au milieu de
l'autel, où ils font la révérence, et se tour-
nent sans changer de côté. Le célébrant re-
çoit successivement du diacre qui est à sa
droite l'aspersoir et l'encensoir ; il asperge
et encense trois fois, savoir : au milieu, à
sa gauche et à sa droite. Ensuite, s'étant
retournés, ils saluent l'autel, et retournent
au côté de l'Epitre, comme ils étaient aupa-
ravant. Le célébrant chante : Et ne nos m-
ducas , etc., en lisant ^sur le livre qui est
devant lui. A la fin, en disant : Requiem celer-
nam , il fait le signe de la croix sur la repré-
sentation ; quand on a chanté : Requiescant
in pace , ils saluent l'autel , et descendent
pour se retirer. On fait l'absoute de la même
manière quand la représentation est assez
près de l'autel pour qu'on n'y aille pas en
procession : on peut aussi l'y placer à la Gn
de la messe , au lieu du drap mortuaire.
Tout ceci est extrait du Cérémonial des évo-
ques, liv. 11 , chap. 37 ; du Cérémonial fran-
ciscain , part. II, ch. 26, et du Cérémonial
du pape.
Absoutes réitérées après la messe.
De l'office qu'on fait De officio quodpost
musant solemnem pro
defunclis agitur.
1. In exsequiis alicu-
jus summi pontificis,
S. R. E. cardinalis ,
seu metropolitani, aut
episcopi proprii , seu
imperatoris, régis, vel
ducis magni , aut do-
mini loci ; finita mis-
sa, ordinantur in loco
( 1 ) On iloit placer le fauteuil du célébrant in capite
lori, Mit ici la rubrique; quand le corps du défunt est pré-
«eut, soll celui d'un piètre, soit celui d'un laïque, le célé-
après la messe solen-
nelle pour les dé-
funts.
I. Quand on fait les
obsèques d'un souve-
rain pontife, d'un car-
dinal , d'un métro-
politain , de l'évêque
propre , ou de l'em-
pereur, du roi , d'un
noble distingué , ou
du seigneur de l'en-
droit, on place, après
la messe , dans l'en-
droit où l'on fait ordi-
nairement l'absoute,
un fauteuil au mi-
lieu (1) , pour celui
qui a célébré, et un
tabouret à chacun des
quatre côtés. Le sous-
diacre prend la croix
processionnelle , un
acolyte prend l'encen-
soir avec du feu, et la
navette avec de l'en-
cens et la cuiller; un
autre acolyte prend
le bénitier avec l'as-
persoir, et deux au-
tres acolytes pren-
nent deux chandeliers
avec des cierges allu-
més. En même temps,
le prélat qui a célébré,
étant au fauteuil près
de l'autel , quitte la
chasuble , et aussi ,
s'il le veut , la dalma-
lique et la tunique ;
il prend une chape
noire et la mitre sim-
ple. Quatre autres
prélats ( s'il y en a )
vont à la sacristie ou
à quelque autre en-
droit convenable, tout
proche , où chacun
prend sur le rochet ,
ou, s'il est religieux,
sur le surplis , l'a-
mict , l'étole , une
chape noire et une
mitre simple, s'ils ont
le privilège de la por-
ter ; sinon une ha-
rdie. Tous , ainsi re-
vêtus, se joignent au
prélat qui a célébré,
et vont ensemble au
catafalque , ou au
tombeau , ou à l'en-
droit où se font les
absoutes, disposés de
cette manière : Deux
acolytes précèdent ,
l'un portant l'encen-
soir avec la navette ,
l'autre ayant le béni-
tier avec l'aspersoir ;
ensuite deux autres
acolytes , portant
leurs chandeliers a-
vec des cierges allu-
més , au milieu des-
quels sera le sous-
diacre qui a chanté
l'Epitre à la messe ,
ubi absolutiones fieri
debebunt , in capite
loci, in, medio, unum
faldistorium pro illo
qui eclebravit, et in
quatuor angulis qua-
tuor scabella , videli-\
cet, in quolibet angulo
unum scabellum. Sub-
diaconus accipit cru-
cem processionalem ;
unus acolylhus accipit
thuribulum cum igné,
et naviculam cum thu-
re et cochleari, alius
acolythus vas aquee
benedictœ cum asper-
sorio , et duo alii aco-
lythi duo candelabra
cum luminaribus ar~
dentibus capiunt. In-
térim prœlatus qui ce-
lebravit apud faldisto-
rium prope altare de-
ponit planetam et, si
placet , poterit depo-
nere dalmaticam et tu-
nicellam, et accipit plu-
vialenigrumetmitram
simplicem, et quatuor
alii prœlati {si adsint)
accèdent adsacristiam
vel alium locum con-
venientem et propin-
quum, ubi quilibet eo-
rum accipit super ro-
chetum , vel , si sit
regularis , supra su-
perpelliceum , ami-
ctum,slolam, pluviale
nigrum , et mitram
simplicem, si ea uti
possunt , sin minus ,
biretum , et omnes sic
parati accedunt apud
prœlatum celebrantcm
paratum, cum quo va-
dunt adcaslrum dolo-
ris, seu feretrum , aut
sepulluram, vel alium
locum in quo absolu-
tiones fieri consueve-
runt, hoc ordine. Prœ-
cedunt duo acolythi ,
unus cum thuribulo et
naviculaincensi; alius
cum vase œquœ bene-
dictœ et aspersorio ;
tum duo alii acolythi
cum du«bus aliis can-
dclabris et candelis
accensis , in quorum
medio erit subdiaco-
nus, qui in missa can<
lavil Epistolam, pa-
ra tus deferenscrucetn;
brant se place du cô'.c de ses pieds, et la croix à la léle,
(Oecr. S. H. C, 3 sept 1736. — Hist. rem. de Exsequiu,
— Cœrem. epitc. I. Il, c. il, n. 21.)
75 ABS
revêtu de la dalmati- post eum duojuniores
et portant la prœtali , deinde duo
ABS
74
<|Ue
croix ; après eux ,
viendront les deux
prélats les plus jeu-
nes, ensuite les deux
plus anciens , chacun
d'eux ayant auprès
de soi un chapelain
en surplis, pour por-
ter sa mitre, et quel-
que autre pour por-
ter un cierge allumé;
en dernier lieu , le
prélat qui a célébré
la messe, ayant à sa
gauche le diacre en
dalmatique, et après
lui, ses chapelains en
surplis. S'il n'y a pas
quatre prélats, on y
supplée par les cha-
noines les plus dignes
de cette Eglise , ou
par d'autres digni-
taires qui prennent
des chapes noires
sur le surplis, et l'on
procède vers le lieu
l'absoute
seniors», etquilibet eo-
rum pênes se habebit
unum capellanum su-
perpelliceo indulum,
qui mitra sibi serviat,
et ■unum scutiferwn,
qui cereum accensum
porlet. Ullimo loco
incedet prœlatus qui
missam celebravit, ad
sinistram habens dia-
conum paralum , qui
eum comiletur ; et post
eum capellani super-
pelliceis induti. Si ve-
ro non adsinl quatuor
prœlati , loco deficien-
tium paranlur dignio-
res canonici Ecclesiœ,
vel alii in dignitate
constiluli supra su-
perpellicea pluviali-
bus aigris , et ordine
supradicto procedunt
ad locum absolutionis,
ubi eum fuerinl, lo-
canlur hoc ordine :
de l'absoute , ou ,
étant arrivés, tous se placent dans l'ordre
suivant :
2. Le thuriféraire
aved'aquiféraires'ar-
rélent à la droite du
lieu de l'absoute; les
acolytes céroféraires,
aux côtés du sous-
diacre qui porte la
croix , se placent à
l'opposite. Le plus
jeune des prélats s'as-
sied à l'angle du ca-
tafalque qui repré-
sente le pied droit du
lieu; le second à l'an-
gle qui représente l'é-
paule gauche; le troi-
sième à l'angle qui
figure le pied gauche ;
et le quatrième, qui
est le plus âgé, à l'an-
gle qui figure l'épaule
droite du lieu. Le cé-
lébrant se mettra au
2. Thuriferarius eum
acolylho déférente a-
quam benedictam sub-
sistunt in capite loci
a parte dextera. Aco-
Ujthi vero ceroferarii
ac subdiaconus eum
cruce vadunt ad pedes
loci, et subdiaconus
eum cruce collocabil
se inmedio eorum. Ju-
nior prœlatus sedebit
in scabello in angulo
castri doloris ad pe-
dem dexterum ; alius
post eum in angulo ad
humerum sinistrum :
lertius in angulo ad
pedemsinistrum;quar-
tus, qui erit senior, in
angulo ad humerum
dexterum loci. Cele-
brans vero sedebit in
(I) In capite loci. On se figure le lieu de l'absoute, par
exemple la nef de l'église, comme un corps étendu dont
le pied gauche est a la droite de ceux qui entrent, et l'é-
paule droite à l'extrémité opposée. Si le corps du défunt
est présent, la croix est toujours à sa tête, par conséquent
du côté de l'autel, quand c'est le corps d'un prêtre, et,
dans ce dernier cas, tous se placent dans un ordre inverse
de celui qui est ici décrit. {Vojj. Cérémonial des évo-
ques, 1. II, c. 11, n. 13-lti.) On trouvera à la fin de cet ar-
ticle tout l'ensemble de la cérémonie avec quelques dé-
tails qui peuvent servir d'explication aux rubriques ro-
maines qui sont ici fidèlement traduites.
(2; Personne ne sera justifié aux yeux de Dieu, s'il n'en
a p:is obtenu la rémission de tous ses pécbés. Ou réclame
l'indulgence du souverain Juge envers celui que la foi lui
recommande avec instance, et qui pendant sa vie a porté
le sceau de la sainte Trinité. Celte prière a quelque chose
Dictionnaire oes Rites sacrés. I,
fauteuil placé à la tète faldistorio in capite
du lieu ( in capite lo- loci in medio, ita ut
ci) (1) , au milieu, crueem directo respi-
ayant la croix en ciat. Omnibus sic or-
face. Tous étant ainsi dinatis , siirget cele-
placés, le célébrant se brans détecta capite,
découvre et se lève; omnibus similiter sur-
tous les autres se dé- genlibus, et incipiet in
couvrent et se lèvent tono leclionis abso-
pareillement, et le ce- Iule orationem :
lébrant commence de
suite l'oraison suivante sur le ton des le-
çons :
Non intres in judfcium (2) eum servo tuo,
Domine, quoniam nullus apud le juslificabi-
tur hoino, nisi per le omnium peccatoruin
ci Iribuatur remissio ; non ergo eum lua,
quaesumus , judicialis senlenlia prem.it ,
quem tibi vera supplicalio fidei Chrisliance
commendat, sed gratia tua illi succurrente,
mereatur evadere judieium ultionis, qui du ni
viveret insignilus est signaculo sanclœ Tri-
niialis, per Christum Dominum nostrum.
^ Amen.
3. Quand elle est 3. Qua finita omnes
finie, tous s'asseyent sedent cooperlis capi-
et se couvrent , et les tibus , et cantates in-
chantrescommencent cipiunt responsorium
ce répons du 4« ton. ton. h.
Subvenite (3) , sancli Dei , occurrite, an-
geli Domini , suscipientes animam ejus,
Offerenles eam in conspectu Allissitni.
f Suseipiat te Christus , qui vocavit te, et
insinum Abrahœangeli deducant te,
Offerenles eam, etc.
f Requiem œlcrnam dona eis, Domine, et
lux perpétua luceat eis.
Offerenles eam, etc.
k. Alors deux aco- k.Tuncduo acolythi
lytes, le thuriféraire eum tliuribulo, et na-
et l'aquiféraire, por- vicula, et aqua bene-
tant chacun ce qui le dicta, et aspersorio,
concerne, vont à l'an- accèdent ad angulum
gle où se trouve le pré- dexterum capitis , ubi
lat le plus digne, et est dignior prœlatus ;
se placent à sa droite, et se ad ejus dexleram
Quand on a eum- collocabunt. Incœplo
mencé le verset Re- versiculo Requiem œ-
quiem œlernam , etc., lernam, etc., Acnly-
le thuriféraire donne thus dabit naviculam
la navette au diacre, diacono , et ipse acce-
qui la présente à ce det eum tliuribulo an-
même prélat, pendant te dictum digniorem
que le thuriféraire lui prœlalum, qui minis-
présente l'encensoir ; trante diacono navi*
de mystérieux ; respectons les obscurités de la foi. Peut-
être l'Eglise se transporte en esprit au moment où le sort
de celle âme n'est pas encore décidé, et exprime ses dé-
sirs sur son sort éternel qu'elle ignore. La prière suivante
semble l'indiquer. On ne peut pas dire qu'elle est inutile
quand le sort de celte âme est fixé ; la charité des v\ ;ants
ne peut qu'être utile, sinon aux morts, du moins aux vi
vants qui l'exercent envers les morts : Suncla et salubris
est coqilalio pro defimclis exorare. Lib. Muchab.
(3) Une les saints et les anges viennent recevoir cette
âme et la présenter au Très-Haut. Ou'elle soit reçue de
Jésus-Christ qui l'a appelée; que les anges la conduisent
dans le sein d'Abraham. 1! est fâcheux qu'on ait supprimé
une prière si louchante dans plusieurs liturgies modernes,
et qu'on demande moins souvent le repos éternel par ces
mots : Requiem (rternam, etc.
75
fl y mot de l'encens,
et quand le répons est
fini, le chœur chante:
Kyrie eleison. Chris-
te eleison. Kyrie elei-
son.
5. Au premier Krj-
rie eleison , tous se
découvrent et se lè-
vent ; quand ledernier
est achevé, ce même
prélat, le plus digne
des quatre , dit d'une
voix intelligible : Pa-
ter noster.
6. Il l'achève tout
bas; en même temps,
ayant reçu l'aspersoir
de la main du diacre,
il asperge le corps ou
le catafalque, en fai-
sant le tour, commen-
çant par sa droite, et
aspergeant trois fois
chacun des côtés , ac-
compagné du diacre
à sa droite , qui sou-
tient le bord de sa
chipe; il salue les
autres prélats quand
il passe (levant eux,
et f.iit de même une
révérence à la croix
en passant devanlelle.
Quand il a fait le tour
avec l'aspersoir , et
qu'il est revenu à sa
place, le diacre lui
présente l'encensoir ;
il fait une seconde fois
le tour de la même
manière donnant trois
coups d'encensoir aux
deux côtés : quand il
est revenu à sa place,
étant debout devant
son siège, il dit d'une
voix intelligible les
versets suivants :
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
culam , imponct thus
in thuribulum : finito
responsorio , chorus
canlat : Kyrie elei-
son. Chrisle eleison.
Kyrie eleison.
5. Et dum dicitur
primum Kyrie elei-
son , surgunt omnes
delectis capitibus, et
ultimo Kyrie eleison
cliclo , prœdiclus dig-
nior prœlatns dicit
foce intclligibili : Pa-
ter noster.
6. Quod secrète com-
plet, et intérim accep-
lo aspersorio cum a-
qua benedicta de manu
diuconi , aspergit se-
pulturam , seu lectum
mortuorum ; circum-
circa ambulans, inci-
piens a sua parte dex-
tera , tertio aspergens
quamlibet lecti par-
temlaleralem,diacono
a dex tri s comilante, et
fimbrias pluvialis sub-
levante, et dum trans'
ibil aille alios prœlji-
tos, illos salutabil, et
simili ter cruci rêve—
rentiam faciet trans-
iens anle illam ad pe-
des lecti. Postquam
cum aspersorio cir-
cumierit lectum, et ad
locum suum redierit,
ibidem ab eodem dia-
cono capiet Ihuribu-
lum, et lectum simi-
liter circumcirca ihu-
rificabit tertio m qua-
libet parte laterali
thurilntl uni ducens, et
cum redierit post thu-
ripZcalionem ad locum
suum, ante scabellum
stans inlelligibili vo-
ce diccl versiculos :
f Et ne nos inducas in tenlalionem , r, Sed
libéra nos a malo.
? A porta inferi (1), n) Erue, Domine, ani-
ma m ejus.
^ Requiescat in pace. v) Amen.
t Domine, exaudi oraiionem meam, i. Et
clamor meus ad te venial.
(1) Par la porte de l'enfer on peut entendre le purga-
toire. Tout est vivant aux yeux de Dieu ; nos corps mêmes
ne (uni que passer a un meilleur étal. On lui demande ici
d ordonner que celle âme soit portée par les mains des
anges dans le sein du patriarche Abraham, sun ami, pour
la ri ssusciter au grand jour où il viendra juger les \ ivants
et li s moris, et détruire le monde par le l'eu. On conjure
s:i bonté et sa miséricorde de purifier dans cette âme tout
Ce 3n tijWIe ?" démon lui a fait contracter de vicieux
et de déréglé. L'officiant nomme la personne et prie spé-
cialement pour elle; ensuite le ebeeur prie pour tous en
16
t Dominus vobiscum, ^Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Deus, cui omnia vivunt , et cui non per-
eunt moriendo corpora nostra, sed mulan-
tur in melius , le supplices deprecamur ut
suscipijubeasanimamiamulituiJV. permanus
sanctorum angelorum tuorum deducendam
in sinu lui amici Abrahae palriarchœ, resus-
citand.imque in novissiino judicii m;igni die,
et quidquid viliorum, diabolo fallenle , con-
traxit, tu pius et misericors abuas iudul-
gendo , pe.r Christum Dominum noslrum.
^ Amen.
7. Quand celte orai-
son est finie, touss'as-
seyent, couverts de la
mitre , et le chœur
chante ce répons du
4° ton :
Qui Lazarum resuscitasti a monumento
felidum, Tu eis, Domine, dona requiem et
locum indulgentiae.
Qui venturus es judicare vivos et mor-
tuos, et sœculum per ignem. Tu eis.
f Requiem œternam, etc. Tu eis.
8. Alors deux aco- 8. Tune duo acoly-
lytes, le thuriféraire thi cum ihuribulo, el
7. Qua finita omnes
sedent cum mitra, et
chorus cantal respon-
sorium ton. k :
et l'aquiféraire, por-
tant chacun ce qui le
concerne, vont à l'an-
gle où se trouve le
second prélat , etc. ,
comme ci-dessus n. k.
9. Au premier Kyrie
eleison, tous se décou-
vrent et se lèvent.
Quand le dernier est
achevé, le second pré-
lat dit, etc. , comme
ci-dessus n. 5.
10. Il l'achève tout
bas, etc., comme au
n. G
Oremus (2).
Far, quaesurnus, Domine, hanc cum servo
tuo N. tlefunclo misericordiam, ul factorum
suorum in pœnis non recipiat vicem, qui
luam in votis tenuit volunlatem ; ut sicul hic
eum vera fides junxil fidelium lurmis, ita
eum illic tua miseratio societ choris ange-
licis , per Christum Dominum noslrum.
t^ Amen.
11. Après cela, tous
s'asseyent et se cou-
vrent , et le chœur
chante ce répons du
8- ton :
navicula, et aqua be-
nedicta, et aspersorio
accèdent ad secundam
digniorem prœlatum
sedeniem in anguto ad
sinistrum pedem. etc.,
ut supra n. 4.
9. Et dum dicitur
primumKyrie eleison,
surgunt omnes delec-
tis capitibus, et ulti-
mo Kyrie eleison dic-
to,prœdictus secundus
dignior prœlutus di-
cit,etc., ut supra n. 5.
10. Quod sterete
complet, etc., ut sup,
n. G.
II. Qua finita omnes
similitcr sedent cum
milra,et chorus eau tut
responsorium ton. 8:
conjurant celui qui a lire Lazare du tombeau de leur ac-
corder le repos et uu lieu d'indulgence
(2) L'officiant demande qu'un tel défunt, avant eu le
désir de faire en lout lu volonté de Die i, ne subisse pas
les peines dues à ses actions; et qu'ayant été uni par la
vraie foi à la société des fidèles, la miséricorde de Dlea
l'associe aux chœurs des anges. Ensuite le chœur exprime
la crainte d'un coupable à la vue des péi lus innombrable»
qu'il a commis pendant sa vie, ne sachant où se cacher en
la présence du juge inné, et demaiulaut à ce juge de ne
pas le condamner
77
ABS
Domine, quando veneris judicare terram,
ubi me abscondam a vultu irœ luœ? Quia
peccavi nimis in vita mea.
y Commissa mea pavesco, et anle le eru-
besco : dum veneris judicare, noli me con-
demnare. Quia peccavi. y Hequiem œternam
doua eis, Domine, et lux perpétua luceal eis.
Quia peccavi.
12. Alors deux aco- 12. Tune duo aco-
lytes, le thuriféraire lylhi cum thuribulo,
et l'aquiféraire, por- et navicula, et aqua
tant chacun ce qui le benedida, et asperso-
concerne, vonlàl'an- rio, accèdent ad ter-
gle où se trouve le tiumdiynioremprœla-
troisième prélat, etc., tum,etc, ut sup. n.k.
comme ci-dessus n. k.
13. Au premier Ky- 13. El cum dicitur
rie eleison tous se dé- pràmwnKyrie eleison,
couvrent et se lèvent, surgunt omnes dete-
Quand le dernier est dis capitibus, et «//l'-
achevé, le troisième mo Kyrie eleison di-
prélat, etc., comme- do, prœdidus lerlius
ci-dessus n. 5. dignior prœlatus di-
cit, etc., ut sup. n. 5.
li.H l'achève tout 11*. Quod secrète
oas, etc., comme ci- complet, etc., ut sup,
dessus n. 6. n. G.
Or émus (1).
Inclina, Domine, aurem luam ad preces
noslras, quibus misericordiam luam suppli-
ces deprecamur, ut animam famuli lui JV-
quam de hoc sjeculo migrare jussisti, in pa-
cts, ac lucis regione constituas, et sanclo-
rum tuorum jubeas esse consorlem, per
Christum Dominum noslrum. i^ Amen.
15. Après cela tous 15. Qua finila om-
s'asseyent et se cou- nés simililer sedent
vrenl, et le chœur cum mitra, et chorus
chante ce répons du cantal responsorium
6' ton: ton. 6 :
Ne recorderis peccata mea, Domine, dum
veneris judicare saîculum per ignem.
y Dirige, Domine Deus meus, in conspectu
luo viam meam. Dum veneris.
y Requiem eeternam, etc. Dum veneris.
1G. Alors deux aco- 16. Tune duo aco-
lytes, le thuriféraire lytlii cum thuribulo,
et l'aquiféraire, por- et navicula, et aqua
tant chacun ce qui le benedida, et asperso-
concerne, vont à l'an- rio, accèdent ad quar-
te où se trouve le tum et juniorem prœ-
prélat le plus jeune, lalum , etc., ut sup.
etc., comme ci-dessus n.k.
n. k.
17. Au premier Ky- 17. Et cum dicitur
rie eleison tous se dé- primumKyric eleison,
couvrent et se lèvent, surgunt omnes dete-
(1) Le Seigneur a ordonné à celte ame de sortir de ce
monde; on le conjure du prêter l'oreille a nos humbles
prières, et de la placer dans le séjour de la pai\ et de la
lumière parmi les saints. Le choeur fait ensuite une prière
eu son nom.
(2) Voici l'oraison qui a pu faire donner a celte cérémo-
nie le nom d'absoute; on y demande que l'àme soit débar-
rassée de loul lien que ses fautes lui ont imposé, et qu'elle
suit avec son corps, respiret, parmi les saints et les élus,
lois de la résurrection glorieuse.
(.") Quelqu'un pourrait s'étonner qu'au lieu de s'occuper
du purgatoire, on parte du jugement dernier, dans la
l'hère Liberu me, qui se dit si souvent. Mais désirer
ABS 78
Quand le dernier est dis capitibus et ulti-
acheyé le prélat le mo Kyrie eleison di-
plus jeune, etc., eom- do. prœdidus quart us
me ci-dessus n. 5. prœlatus dicit , etc.,
ut sup. n. 5.
18. Il l'achève tout 1S. Quod secrète
bas, etc., comme ci- complet, etc., ut sup.
dessus n. G. n. G.
Orcmus (2). i
Absolve, qiiEDsumus, Domine, animam fa-
muli lui N. ab omni vinculo deliclorum, ut
in resurreelionis glo'ria inter sa net os cl
electos luos resuscilatus respiret, per Chri-
slum Dominum noslrum. i\ Amen.
19. Aprèscelleorai- 19. Qua fini tu om-
son lous s'asseyent et nés simititer sedent
se couvrent, et le cum mitra, et chorus
chœur chante ce ré- cantat responsorium
pons du Jor Ion : ton. 1 :
Libéra me, Domine, de morlc œlerna in
die illa Lremenda. Quando cœli moveudi
sunl,el terra. Dum veneris judicare saeculum
per ignem (3).
y Tremens factus su m ego, et timeo, dum
discussio venerit, alque ventura ira. Quando
cœli movendi stmt , et lerra.
y Dies illa, dics ira;, calamitatis et mi-
se! iae, dies magna et amara valde. Dum ve-
neris.
y Requiem seternam , etc. Libéra me, Do-
mine.
20. Alors deux aco- 20. Tune duo aco-
lytes, le thuriféraire lylhi cum thuribulo,
et l'aquiféraire, por- et navicula, et aqua
tant chacun ce qui le benedida, et asjurso-
concerne, vont à l'an- rio, accèdent ad dexle-
gle du prélat qui a ram prœlati qui mis—
célébré la messe, etc., sam celebravit, etc.,
comme ci-dessus n.k. ut supra n. h.
21. Au premier 21. Et cum dicitur
Kyrie eleison lous se pnmtcmKyricclcison,
découvrent et se le- surgunt omnes, dele-
vent. Quand le der- dis capitibus, et ulli-
nier est achevé, ce mo Kyrie eleison di-
méme prélat , etc., do, prœdidus prœla-
comme ci-dessus n. 5. lus dicit , etc., ut sup.
n. 5.
22. Il l'achève tout 22. Quod secrète
bas, etc., comme ci- complet, etc., ut sup,
dessus n. 6. n. G.
Oremus (k).
Absolve, quaesumus, Domine, animim fa-
muli lui JV. , ut dcfunclns sa;culo tibi vivat,
etquœ |>er fragililaletn carnis humana con-
versaiione commisit , tu venia miscricordis-
simœ pictalis abslerge, per Christum Domi-
num nostrum. n) Amen.
qu'une âme ne soit pas condamnée au jugement derniei,
c'est désirer qu'elle ne l'ail pas été au jugement particu-
lier; que par conséquent elle puisse proliter des prières
qu'on fail pour elle.ee dont on n'est pas certain; e'esl tou-
jours exercer la charité à son égard. Au resie, qiie chacun
l'exerce bien envers soi-même, en disant : « Délivrez-
moi , Seigneur, de la mort éternelle en ce jour ter-
rible, etc. »
(4) On demande à Dieu que son serviteur , mort pour ce
monde, vive à ses yeux; et qu'il effare p.ir sa grande mi-
séricorde les fautes que la fragilité de ia chair lui a fatt
commettre en conversant parmi les hommes.
»
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
SO
23. Ensuite le mê-
me pontife dit, en fai-
sant un signe de
croix avec la main
étendue : « Seigneur,
donnez-lui le repos
éternel, i^ Et qu'il
jouisse d'une lumière
éternelle. »
24. Alors deux
chantres disent à
haute voix : « Qu'ils
reposent en paix.
^ Ainsi soit-il. »
25. Après eela les
prélats, s'ils font usa-
ge de la mitre, la re-
prennent et retour-
nent à la sacristie ou
à quelque endroit
convenable , comme
ils en étaient venus ;
ils y déposent les ha-
bits sacrés, et chacun
se retire.
26. 11 ne convient
pas de faire ces qua-
tre ou cinq absoutes
toutes les fois qu'on
a célébré pour une
des personnes susdi-
tes , mais seulement
peu après son décès.
27. On ne doit pas
faire quatre absoutes
aux anniversaires; le
prélat qui a célébré
en fait seulement une
après la messe ; s'il
y a un catafalque ou
un lieu destiné aux
absoutes , le célé-
brant, revêtu comme
on l'a dit, précédé de
la croix et de tous les
ministres qu'on a in-
diqués , et suivi de
ses chapelains , se
rend au lieu désigné ,
les ministres y étant
placés comme on l'a
dit , lui étant debout
devant son siège pla-
cé au milieu , dit l'o-
raison funèbre Non
inlrcs sur le ton des
leçons ; quand il l'a
finie, il s'assied, et le
chœur cbanle le ré-
pons Libem me, .elc,
puis Kyrie eleison ,
comme ci-dessus.
23. Deinde dicit
idem pontifex bene-
dicens lectum :
f Requiem
nain dona ei,
ne, $ Et lux
tua luceat ei.
»ter-
Domi-
perpe-
21. Tum duo ex
cantoribus dicunt al-
la voce :
Requiescant in
pace.
^ Amen.
25. Quo dicto prœ-
lati ipsi qui milris
utuntur , illas reci-
piunt, et omnes eo or-
dine quo venerunt re-
verluntir ad sacris-
iiam vel alium locum
idoneum , ubi depo-
nunt sacras vestes ,
et ad propria quisque
revertitur.
26. Absolutiones is-
tas quatuor vel quin-
que non semper in om-
nibus exsequiis fieri
convenit , sed tantum
in primis exsequiis ,
quœ fieri soient post
obilum.
27. In exsequiis ve-
to anniversariis non
debent fieri hujusmodi
quatuor absolutiones,
sed una tantum per
prœlatum celebrantem
post missam ; vel si
adesset castrum dolo-
ris vel alius locus ,
quo eundum essel ad
absolvcndum , célé-
brons solus paratus
ut supra , prœcedenle
cruce cum omnibus
ministris super ius
narratis, et sequenti-
bus cum suis capella-
nis accedet ad cas-
trum doloris , et ibi-
dem dispositis minis-
tris, ut supra die tum
est stans ante suum
faldistorium in capile
lecli dicit oralionem.
Non intres in judi-
cium cum servo luo,
etc., in tono prwdic-
lo ; qua finita sedet ,
et chorus cantat res-
dit ; puis il dit une
des cinq oraisons à
son choix, et à la fin,
ayant dil Requiem œ-
ternam , il s'en re-
tourne comme il est
venu , à la sacristie
ou ailleurs , où il
quitte ses ornements,
puis se retire. On
pourra se borner à
cela , même au pre-
mier office funèbre ,
si l'on ne peut pas
avoir commodément
quatre prélats qui
fassent les absoutes
après la messe, com-
me il vient d'être in-
diqué
L'absoute la plus
lectum ordine quo su-
pra dictum est, et de-
mum dicit unam ex
quinque prœfatis ora-
lionibus , quam ma-
luerit, et in fine dicto
responsorio Requiem
œternam, etc., ordine
quo venit revertitur
ad sacrisliam vel a-
lium lu cum députa -
tum , et ibidem depo-
sitis paramrniis rece-
dit ad propria. Quod
similiter servari po-
terit etiam in primis
exsequiis , ubi com-
mode quatuor prœ-
lali, qui post missam,
ut supra dictum est,
absolvant, haberi non
polerunt.
ordinaire est décrite
ponsorium. Libéra
nie, Domine, etc., et Kyrie, eleison, ut supra.
28. Le prélat met 28. Prœlalus veto
de l'encens, asperge, imponit incensum, ac
encense comme on l'a aspergit , et incensat
dans le Missel et dans le Rituel. Voyez Messe
solennelle pour les défunts, Enterrement.
Il y a aussi dans le Pontifical des absoutes
à l'occasion de la visite des paroisses. Voy.
Visite, Messe pontificale pour les dé-
funts.
VARIÉTÉS.
Dans le rite lyonnais, le célébrant, ayant
jeté de l'eau bénite sur la bière ou sur la
représentation , rend le goupillon au clerc ,
qui le porte d'abord au crucifère, si c'est un
sous-diacre, sinon il le porte aux cbanlres,
pourvu que ce soient des ecclésiastiques ,
puis au premier prêtre du côté droit ; celui-
ci le donne à son voisin , et ainsi de suite
jusqu'au bout. Le clerc, suivant toujours
l'asptrsoir, le prend de la main du dernier
du rang, puis le porte au côté gauche qui
fait l'aspersion de la même manière. Lors-
que les parents du défunt sont présents à la
cérémonie , le clerc porte le goupillon au
plus notable d'entre eux ; ils se le font passer
successivement, le clerc le suit toujours et
le reçoit du dernier.
A Lyon , si le corps est présent , on ne
jette pas de l'eau bénite au Pater, mais seu-
lement après l'oraison Non inlrcs , qui ter-
mine l'absoute. A Belley, au Pater, le célé-
brant asperge le cercueil en forme de croix,
puis le clergé des hautes stalles jette de l'eau
bénite sur le corps du défunt. ( loi/, le Céré-
monial de Lyon, donné en 18-18, el le Rituel
de Belley, de l'an 1830). On ajoute quelque-
fois le Salve, regina ; deux clercs ou deux
prêtres le chantent à genoux, au pied du
cercueil, tournés vers l'autel.
Le rite parisien et le viennois ne suppo-
sent pas d'absoute quand le corps est pré-
sent ; il y a seulement l'oraison Non intres,
que l'on varie selon le sexe et le nombre ;
c'est bien peu de prières dans l'église, quand
il n'y a ni messe ni autre office; il est d'usage
dans plusieurs lieux, à Viviers entre autres,
d'y faire l'absoute el même d'y chanter le Li
bera tout entier; tandis que s'il y a la messe,
SI
ABS
ABS
82
on n'en chante que le commencement et la
fin. En l'absence du corps , l'absoute com-
prend le psaume De profundis avec des ver-
sets dont le premier est : In memoria œterna
erunt justi. On y a altéré l'Ecriture sainte
en le mettant au pluriel, sans doute pour le
faire correspondre au verset suivant :A porta
inferi, Erue. Domine, animas eorum. On vou-
lait apparemment que les chantres n'eussent
pas ta distinguer le singulier du pluriel com-
me fait ici le Rituel romain; on se conten-
tait de mellre le singulier dans l'oraison
Absolve. Dans les éditions subséquentes on
a mis animam ejus sans avertir s'il fallait
quelquefois eorum; de là discordance dans
le chœur. Le Rituel parisien de 1839 a réglé
tout cela en mettant le pluriel après le
singulier dans tous ces cas : Timebit (vel)
limebunt... eorum... Requiescant.... Animas
famulorum, etc. A l'absoute pour un prêtre,
le Rituel de Toulon veut que l'officiant ait la
face tournée vers l'autel ; on s'y est confor-
mé dans le .Cérémonial de Grenoble, c'est
ainsi qu'on fait aussi à Liège. Le Rituel de
Paris , au lieu du répons Libéra , met le
^ Immolavi, qui est aussi dans le Proces-
sionnel viennois pour la sépulture des prê-
tres avant qu'on porte le corps dans la
tombe, ce qui suppose que même en ce cas
il doit y avoir absoute.
Le Processionnel viennois marque entre
parenthèse qu'on ne fait pas l'aspersion ni
l'encensement sur la représentation du cer-
cueil; l'Eglise romaine a bien eu ses raisons
pour la prescrire; l'usage s'en est conservé;
du moins le célébrant l'asperge sans en faire
le tour, et même les fidèles après lui dans
certains lieux; ils aspergent surtout le corps
présent, même au cimetière. Peut-être le rit
viennois a-t-il voulu empêcher cette pra-
tique des fidèles qui paraît déplacée en pré-
sence d'un prêtre qui fait lui-même l'asper-
sion ; fallait-il pour cela que le prêtre s'en
abstînt ?
Selon le Rituel des religieux minimes, le
célébrant seulement fait l'aspersion, puis
l'encensement, non pendant le Paler comme
dans le rit romain et autres, mais pendant
qu'on chante le Libéra.
Le Rituel des récollels, religieux de Saint-
François, imprimé à Lyon en 1030, prescrit
l'encensement au Kyrie eleison , et l'asper-
sion au Pater; mais le Cérémonial, publié
ensuite à Rome, en 1759, pour l'ordre entier
des Franciscains, est en cela conforme au rit
romain, comme il l'est à peu près dans tout
le reste. On a jugé que le moment du silence,
pendant lequel chacun prie en particulier,
après que le célébrant en a averti en disant
Pater noster à haute voix, est celui qui con-
vient à la cérémonie de l'aspersion et de l'en-
censement.
La pièce suivante fait voir comment on
observait en France le rite romain à la fin
du xvii" siècle. Le style et l'orthographe ca-
ractérisent l'époque ; on n'y a rien changé.
Voyex le dernier alinéa.
De l'Absolution extraordinaire faite par
VEuesque Célébrant, assisté de quatre ati-
tres Euesqu.es.
« 1. La seconde ou extraordinaire abso-
lution se doit faire quand il y a Chappelle
ardente, et qu'on fait les funérailles du Pape,
du Roy, de la Reyne, des Princes du Sang,
d'vn Cardinal, d'vn Archeuesque ou Eues-
que, et des Gouuerneurs des Proninces, ou
Seigneurs du lieu, l'Euesque qui officie es-
tant assislé de quatre autres Euesques, re-
vestus d'vn Pluuial et Mitre simple, et à leur
défaut des quatre premières dignitez ou
Chanoines aussi en Chappe, auec leurs bon-
nets.
« 2. Pour cette absolution on doit mettre
vn Fauleil,si le corps est présent, aux pieds
de la bière; s'il n'est que par représentation,
ce Fauteil se met tousiours entre l'Autel et
la Chappelle ardente, on met aussi quatre
escabeaux nuds et sans tapis suiuant le Cé-
rémonial , ou quatre Fauteils suiuant la
coustume, aux quatre coins de la Chappelle
ardente posez en sorte et le Fauteil aussi,
qu'on puisse passer commodément entre-
deux, quand les Euesques feront le tour, ou
du corps, ou de la représentation.
« 3. Si le corps est présent dans l'Eglise,
on l'expose en sorte que s'il est Prestre la
teste soit vers l'Autel, et de tous les autres
au contraire.
« k. Nous traicterons à présent de l'abso-
lution, le corps n'y estant que par représen-
tation.
« 5. L'Oraison Funèbre acheuée, ou s'il
n'y en a point, après la Messe, l'Euesqua
Célébrant ayant le Pluuial, s'assied en sou
Siège auec le Diacre, ayant la Dalmalique
sans Manipule, le Sous-Diacre se retirant à
la Sacristie pour prendre la Croix, les Cha-
noines qui sont au Chœur auec tous les Be-
neficiers et Chantres se rendent auprès de
l'Euesque, cependant que les quatre Prélats
vont à la Sacristie ou en autre lieu com-
mode, pour prendre les ornements que le
Sacristain aura préparé auparauant.
« 6. Les Euesques prennent l'Amict, l'Es-
tole, et le Pluuial sur le Rochet, et la Mitre
simple.
« 7. S'il n'y auait point d'Euesque, et que
quatre dignitez ou Chanoines assistassent
l'Euesque Célébrant, ils prendroient l'Amict,
l'Estole et la Chappe sur le surplis, et le
bonnet. Ce que i'ay voulu marquer en ce
lieu, parce qu'en descriuant ce que les quatre
Euesques font, cela seruira pour les quatre
dignitez et Ch.uioines, n'y ayant que telle
différence, que les Euesques se seruent de la
Mitre, et les dignitez ou Chanoines du bon-
net, et de la bénédiction de l'encens que les
Euesques font, et non les autres.
« 8. Comme ils sont tous reuestus , les
quatre Euesques estans en ligne droite auec
la Mitre; ceux qui sont destinez pour les as-
sister estans derrière, font vne inclination
médiocre à l'Image qui est en la Sacristie, et
après s'cnlrc-saluënt, et vont à l'Autel en
cet ordre.
83
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
84
« 9. Deux Acolylhes marchent les pre-
miers, l'vn portant l'encensoir, et l'autre le
benislier et i'aspersoir.
« 10. Après deux autres Acolythes auec
les chandeliers et cierges allumez, ayans au
milieu d'eux le Sous-Diacre qui a dit l'Epis-
tre à la Messe, et auec les mesmes ornements
(excepté le Manipule) portant la Croix.
« 11. Après la Croix, le Maistre des Céré-
monies, les deux plus jeunes Euesques, puis
les deux plus anciens, ayant chacun auprès
de soy, et un peu derrière, deux Chappe-
lains reueslus de surplis, l'vn pour osier et
donner la Milre quand il sera de besoin, et
l'autre pour porter vn cierge allumé, salûans
le Chœur s'ils y passent deuant, sans quitter
la Milre.
« 12. Estans tous arriués auprès de l'Au-
tel, les quatre Euesques ayans la Milre en
teste, font tous ensemble et a même temps
une inclination médiocre à l'Autel, puis à
l'Euesque Célébrant, tous les autres qui les
ont accompagnez, et qui se sont arrestez
pour laisser passer les Euesques, faisans vue
génuflexion à l'Autel, et à l'Euesque
« 13. L'Euesque Officiant s'estant leué et
le Diacre aussi, quand les Euesques sont ar-
riuez à l'Autel, et leur ayant rendu le salut
à mes me temps qu'ils l'onl salué, vont tous
ensemble au lieu préparé pour faire l'abso-
lution, marchans en cél ordre.
« Ik. Les deux Acolythes de l'encensoir et
du bénitier, puis le Sous-Diacre portant la
Croix avec les deux Acolythes des chande-
liers à ses costez.
« 15. Apres le M. des Cérémonies portant
le Pontifical entre ses mains, les Clercs,
Chantres et Beneficiers deux à deux, comme
aussi les Chanoines les plus dignes mar-
chans les derniers.
« 16. Puis les deux plus ieunes Euesques,
après les deux plus anciens, chacun auec
les deux Chappelains derrière soy. Et en
dernier lieu et tout seul, l'Euesque officiant
ayant à sa gauche le Diacre de l'Euangile et
quelques Chappelains en surplis après luy.
« 17. S'il y a eu distribution des Cierges à
la Messe, tous les Chanoines Beneficiers et
Clercs, les portent allumez.
« 18. Estans arrivez au lieu ou se doit faire
l'absolution, les deux Acolylhes de l'encen-
soir et du bénitier, se niellent derrière la
chaire de L'Euesque Officiant, qui est en ce
cas entre l'Autel et la représentation.
« 19. Le Sous-Diacre qui porle la Croix
auec les deux Acolylhes des Chandeliers, se
niellent de l'autre cosié, el lousiours à l'op-
posite de la chaire de l'Euesque Officiant.
« 20. Les Clercs, Chantres, Beneficiers et
Chanoines, se mettent au lour de la Chap-
pelle ardente, ou bien moitié d'vn costé et
moitié de l'autre.
« 21. Les quatre Euesques, vont se placer
aux quatre coins de la Chappelle ardente,
ou leurs sièges on desia esté préparez.
« 22. Sçauoir le plus ieusoe Prélat au coin
qui représente le pied droit, qui esl à la
gauche de celuy qui porle la Croix; le se-
cond à celuj qui représente le bras gauche,
qui est à la gauche de l'Euesque Officiant :
le troisiesme au coin, qui represenle le pied
gauche qui est à la droite du Sous-Diacre,
qui porle la Croix; le quatriesme à celuy
qui represenle le bras droit, qui est à la
droite de l'Euesque Officiant.
« 2L L'Euesque Officiant s'arreste en son
fauleil qui esl à la lesle de la représentation,
comme dit est entre l'Aulel et la Chappelle
ardente, ayant deuant soy et de l'autre coslé
de la Chappelle ardente la Croix, Estant tous
arriuez en leurs sièges se saluent par vue
médiocre inclination, e! puis s'assienl, tous
les autres demeurans descouuerts et debout :
Quand les Euesques sont debout ou assis ils
doiuent eslre en telle-sorte, qu'ils regardent
tous le milieu de la représentation, c'est à
dire que le premier, le second, le troisiesme
el le quatriesme se regardent en face, el le
Célébrant la Croix.
« 2V. Toutes choses eslans ainsi disposées,
le M. des Cérémonies l'ayant fait entendre à
l'Euesque Célébrant ( le Diacre luy ayant
osté la Mitre, et donné à vn Acolylhe) se
leue; les aulres Euesques, leurs Chappelains
leur ayant osté à mesme lemps la Mitre, se
leuenl.
« 25. L'Euesque Officiant dit au ton d'vne
Leçon l'Oraison, Non intres in iudicium, etc.
le M. des Cérémonies ayant donné le Ponti-
fical à quelque Chappelain, estant fiuy il
s'assied et les autres Euesques aussi, et re-
prennent leurs Milres.
« 26. Les Chantres commencent à chanter
le Respons Subuenite sancti Dei, etc.
« 27, Le Diacre de l'Euangile après auoir
fait vne inclination profonde à l'Euesque Of-
ficiant, et les deux Acolylhes de l'encensoir
el du bénitier, s'eslans mis au coslé du Dia-
cre el fait la génuflexion, le M. des Cérémo-
nies portant le Pontifical, le conduit au plus
ancien des quatre Euesques, y estans arri-
uez le saluent, sçauoir le Diacre d'vne in-
clination profonde, et les aulres d'une génu-
flexion, el se niellent tous à la droite de
l'Euesque.
« 28. Comme les aulres disent Requiem
œternam, etc. l'Acolythe de l'encensoir donne
la nauetle au Diacre, et se met à genoux
auec l'encensoir au deuant de l'Euesque, le
Diacre présente la cueillier à l'Euesque sans
rien baiser, et tout assis auec la Mitre,
prend et met de l'encens par trois fois dans
l'encensoir, et le bénit.
« 23. Lors que les Chantres disent Kyrie
eleison, les Chappelains qui sont auprès des
Euesques leur ostent à chacun la Mitre, et
après se leuenl : le plus ancien des quatre
dit à haute voix. Pater noster, qu'il poursuit
secrètement.
« ,'10. Cependant qu'on dit le Pater noster,
le mesme lùiesque prend des mains du Dia-
cre I'aspersoir que l'Acolythe lui a donné, et
quittant sa place, fait le tour de la représen-
tation ayant à sa droit te le Diacre, qui luy
• sleue le deuant de la Chappe, et donne irois
fois de l'eau bénite au coslé droit de la re-
presentalion , et puis trois autres fois au
coslé gauche, saluaut les Euesques d'vue iu-
65 ADS
clination médiocre en passant deuant eux,
les aulres Euesques le saluant aussi de pa-
reille inclination; il salue aussi d'une incli-
nation médiocre la Croix, que le Sous-Diacre
tient, sans que le Sous-Diacre soit obligé de
le saluer; ce qui seruira pour les autres, le
Diacre fait vue inclination profonde aux
Euesques cl à la Croix, quand l'Euesque la
fait en passant deuant eux, le M. des Céré-
monies et Acolylhcs, faisant pour lors vno
génuflexion.
«31. L'Euesque après auoir fait le tour de
la représentation, estant en sa place, le Dia-
cre lui donne l'encensoir qu'il a receu de
l'Acolythe, et faisant encore le tour de la re-
présentation, l'encense de trois coups d'en-
cens de chaque coslé, saluant les Euesques
et la Croix, comme aussi ceux qui l'accom-
pagnent, les autres Euesques lui rendant le
salut comme cy-dessus.
« 32. Estant de retour en sa place au de-
u'ant de son siège debout et les mains Jointes,
dit tout haut. Et ne nos inclucas in lentalio-
nemt et après le M. des Cérémonies ou autre
Cliappelain luy tenant le liure deuant, dit les
versets et l'Oraison , Deus cui omnia vi-
uunt, etc.
« 33. Apres la conclusion tons les Eues-
ques s'assient , et leurs Chappelains leur
donnent la Mitre.
« 34. Cette première absolution estant
faite, les Chantres chantent le respous, Qui
Lazarum , etc. cependant le Diacre ayant
salué l'Euesque qui vient de faire l'absolu-
tion d'vne inclination profonde , le M. des
Cérémonies et Acolylhcs d'vne génuflexion,
s'en vont au second plus ancien Euesque qui
est assis au coin qui représente le pied
gauche, salùans les Euesques et la Croix,
quand ils y passent deuant : et font auprès
de luy et l'Euesque aussi, tout ce que le pre-
mier a fait, et le seeond Euesque ayant dit
l'Oraison, Fac quœsumus, etc. auec sa con-
clusion, tous les Euesques s'assient et pren-
nent la Miire comme cy-deuant.
« 35. Celte seconde absolution estant faite,
les Chantres chantent le Respons, Domine
quanilo reneris , etc. cependant le Diacre
ayant sa'iié l'Euesque qui vienl de faire l'ab-
solution d'vne inclination profonde, le M.
des Cérémonies et Acolylhcs d'vne génu-
flexion, s'en vont au Iroisiesme Euesque, qui
esl assis au coin qui représente le bras gau-
che, saluant les Euesques et la Croix quand
ils y passent deuant, et font auprès de luy et
l'Euesque aussi, lout ce. que les precedens
ont fait, cl le Iroisiesme Euesque ayant dit
l'Oraison , Inclina Domine aurem tuam, etc.
auec sa conclusion, tous les Euesques s'as-
i ii nt, et prennent la Milre comme cy-deuant.
« 36. La Iroisiesme absolution eslanl faile,
les Chantres chantent le Respons , Ne re-
corderis, etc. cependant le Diacre ayant sa-
lue le Iroisiesme Euesque d'vne inclination
profonde, le M. des Cérémonies et Acolythés
d'vne génuflexion s'en vont au qualriesme et
plus ieune Euesque , qui est assis au coin
qui représente le pied droict, salùanl les
Euesques et la Croix quand ils y passent
ABS
80
aeuant, et font auprès de luy, et l'Euesque
aussi, tout ce que les precedens ont fail.el lo
qualriesme Euesque ayant dit l'Oraison, .46-
solue quœsumus , vt in resurrectionis g(0~
ria, etc. auec sa conclusion, tous les Eues-
ques s'assient, et prennent la Mitre comme
cy-deuant.
« 37. La qualriesme absolution estant
faite, les Chantres chantent le Respons, Li-
béra me Domine, cependant le Diacre ayant
salué l'Euesque qui a fait la qualriesme ab-
solution d'vne inclination profonde, le Mais-
Ire des Cérémonies et Acolylhcs d'vne génu-
flexion, s'en vont à l'Euesque Officiant qui
esl assis à son Fauleil, et font auprès de luy,
et l'Euesque aussi, lout ce que les precedens
ont fait, et y estans arriuez le Diacre lui l'ait
vue inclination profonde, le M. des Cérémo-
nies el Acolythés vue génuflexion, et se met-
tent à sa droite; comme l'on répète le Res-
pons , l'Acolythe de l'encensoir donne la
nauelte au Diacre, et se met à genoux au
deuant de l'Euesque, tenant l'encensoir des
deux mains, le Diacre présente la cuillier à
l'Euesque sans rien baiser, et l'Euesque assis
auec !a Mitre, prend et met de l'encens par
trois fois dans l'encensoir, et le bénit.
« 38. Quand les Chantres chantent Kyrie
eleison, le Diacre oste la Mitre à l'Euesque
Officiant, et la donne au Cliappelain qui en
a le soin, et les Chappelains qui sont auprès
des autres Euesques l'oslent aussi à chacun,
l'Euesque Officiant dit à haute voix, Pater
nosler, qu'il poursuit secrellemenl.
« 39. Cependant qu'on dit le Pater, l'Eues
que Officiant prend des mains du Diacre
l'aspersoir que l'Acolythe lui a donné , et
quittant sa place fait le tour de la représen-
tation, ayant à sa droite le Diacre, qui luy
éleue le deuant de la Chappe, et donne trois
fois de l'eau bénite au coslé droit de la re-
présentation , et puis trois autres fois au
costé gauche, salùanl les Euesques d'vne
inclination médiocre en passant deuant eux,
les aulres Euesques le saluant aussi de pa-
reille inclination, il salue aussi la Croix
d'vne inclination médiocre , le Diacre fait
vne inclination profonde aux Euesques et à
la Croix quand l'Euesque la fait en passant
au deuant d'eux, le M. des Cérémonies et
Acolythés faisans pour lors vne génuflexion.
« 40. L'Euesque après auoir fait le tour
de la représentation, estant en sa place, le
Diacre luy donne l'encensoir qu'il a receu
de l'Acolythe, et faisant encore le tour de la
représentation, l'encense de trois coups d'en-
censoir de chaque coslé, saluant les Eues-
ques et la Croix comme aussi ceux qui l'ac-
compagnent et les autres Euesques luy ren-
dans le salut comme cy-deuant.
« 41. Estant de retour à sa place au deuant
de son Fautei! debout el les mains Jointes, le
M. des Cérémonies ou vn autre Cliappelain
luy lenanl le Liure deuant, dit tout haut. Et
ne nos inclucas in tentationem, et après les
Versets et l'Oraison, Absolue quœsumus Do~
mine vt Jefunctus sœculo , etc. Le Chœur
ayant respondu, Amen. Après la conclusion
de l'Oraison, le Célébrant dit Requiem œter-
87
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES RT DES RITtS SACRES.
88
nam, etc. cl y ayant esté respondu par le
Chœur, deux Chantres diront Requiescant in
pace, tonsiours au pluriel.
« 42. Cela f;iit le Diacre donne la Mitre à
l'Euesque Officiant, et les Chappelains à
chaque Euesque, s'en retournent tous à la
Sacrislie en mesme ordre qu'ils en sont ve-
nus, saluent l'Aulel s'ils passent par deuant,
les Euesques sans quillcr la Mitre, et les
Chanoines descouuerts d'vne inclination ou
génuflexion s'il y a Tabernacle, et tous les
autres d'vne génuflexion, et eslans arriuez à
la Sacrislie après avoir salué l'Image qui y
est, et s'eslre entre saluez les uns auec les
a u très, qui lient leurs ornements et les Chanoi-
nes accompagnent les Euesques iusques au
lieu accoustumé.
« 43. Que si en ces cinq Absolutions au
lieu des quatre Euesques on prenoit quatre
Dignitez ou Chanoines ; ils porteroient le
.bonnet à la tesle et marchans processionnel-
lement deux à deux au deuant de l'Euesque
Officiant porteroient aussi en la main vn
cierge allumé, s'il y a eu distribution à tous
les autres, ou le donneroient à porter à vn
Clerc qui leur doit estre donné à chacun
pour les assister aux Absolutions; ils ne be-
niroient pas l'encens, l'Euesque Officiant le
bénissant seul à chaque fois qu'il faudra en-
censer, ils feroienl tout le reste comme cy-
deuant.
« 44. Ces cinq Absolutions ne se doiuent
proprement faire qu'aux funérailles qu'on a
accoustumé de faire après la mort et non
aux Anniuersaires qu'on n'en doit faire
qu'vne. »
Remarque.
Celle pièce est extraite de la Pratique des
cérémonies de l'Eglise, selon l'usage romain,
dressée par ordre de l'assemblée générale du
clergé de France, par le sieur du Molin.
L'ouvrage fut approuvé dans l'assemblée du
24 novembre 163(3, qui ordonna de l'impri-
mer aux dépens du clergé.
ACERRA ou ARCULA.
Mot latin employé dans le sens de navicula,
navelle où l'on met de l'encens; petit vase
en forme de nacelle. Voy. Thuriféraire, En-
censement, Navette.
ACCENT.
Marque usitée dans les livres liturgiques
pour indiquer des syllabes longues ou cen-
sées telles; il n'y en a qu'un dans un mot,
encore faut-il qu'il ait au moins trois sylla-
bes. Voy. Chant. Il a la même forme que
l'accent aigu français. L'accent grave usilé
en latin se meta la fin des mois indéclina-
bles; il ne faut pas le confondre avec celui
dont on vient de parler.
ACOLYTES.
C'est-à-dire suivant, qui accompagne. On
appelle de ce nom le clerc qui a reçu le der-
nier des ordres mineurs. Les rites qui con-
cernent les acolytes se réduisent à deux
classes : ceux de leur ordination, et leurs
différents offices. Pour ceux de la première
classe, voy. Ordination. Quant à leurs of-
fices, ils en ont à remplirdans presque toutes
les cérémonies. Lvs principales où ils sont
employés sont l'objet des paragraphes sui-
vants. Les fondions de thuriféraire et d'a-
qniféraire leur sont assignées dans plu-
sieurs circonstances (I oy. Thuriféraire,
Absoute, Aspersion). Ils suppléent en quel-
que chose au défaut de ministres sacrés
pour la grand'messe (1 oy. Messe chan-
tée). Quand ils servent à une messe basse,
on leur donne le nom de Servant (Voy. ce
mot). Quant à ce qu'ils doivent faire lorsque
l'évêque célèbre pontificalement, voy. Messe
pontificale, Vêpres pontificales.
§ I. Avis généraux.
1. Les acolytes doivent toujours marcher
avec modestie et gravité, les yeux baissés,
portant leurs chandeliers droits et égale-
ment élevés, celui qui est au côté droit tenant
le sien de la main droite par le nœud, et de
la gauche par le pied : et, au contraire, ce-
lui qui est au côté gauche tenant le sien de
la gauche par le nœud et de la droite par le
pied; et si en se tournant ils changent de
côté, ils changent aussi en même temps de
main, de telle sorte qu'ils aient toujours la
main qui est en dehors au nœud, et celle qui
est en dedans au pied, qu'ils doivent tenir en-
viron à la hauteur de la ceinture. De même,
quand ils portent des flambeaux, celui qui
est du côté droit doit tenir le sien de la main
droite, et celui qui est au côté gauche doit
tenir le sien de la gauche, tous deux ayant
l'autre main qui est libre appuyée sur la
poitrine.
2. Ils tâchent de faire ensemble et avec
une parfaite uniformité les actions qui leur
sont communes, comme se lever, s'asseoir,
se couvrir, marcher, faire la génuflexion,
se mettre à genoux, saluer le chœur, etc.
3. Quand ils ne peuvent passer tous deux
ensemble par quelque lieu étroit, le second
acolyte doit passer le premier.
4. Toutes les fois qu'ils sont à genoux ou
qu'ils marchent dans l'enceinte de l'autel
sans chandeliers ni autre chose, ils ont les
mains jointes ; et lorsqu'ils marchent hors
du sanctuaire, ils ont les bras croisés.
5. Lorsqu'ils passent devant l'autel, ils
font toujours la génuflexion , les mains
jointes, et sur le pavé, quand même le saint
sacrement ne serait pas dans le tabernacle.
6. Quand ils font l'inclination avec leurs
chandeliers, ils doivent prendre garde de ne
pas pencher leurs cierges en avant; et pour
cela ils doivent allonger les bras devant eux,
et tenir les chandeliers droits, un peu éloi-
gnés de leur poitrine, pendant qu'ils s'incli-
nent.
7. Ils ne baisent point les burettes, ni les
autres choses qu'ils présentent au diacre, au
sous-diacre ou à quelque autre ministre de
l'autel.
8. Avant chaque office ils ont soin d'al-
lumer les cierges, si quelque autre n'en est
pas chargé ; ils saluent d'abord la croix de
la sacristie, d'où ils parlent les bras croisés,
et vont faire la génuflexion sur le pavé, de-
vant le milieu de l'autel, ayant les mains
jointes ; puis ils prennent les baguettes gar-
nies de bougies, qu'ils allument à lu lampe;
89
ACO
ACO
«0
ayant fait la génuflexion au milieu, ils vont
par le plus court chemin, le premier vers le
côté de t'Epitre, et le second vers celui de
l'Evangile, ils allument les cierges sans lais-
ser tomber de la cire sur la nappe, commen-
çant par ceux qui sont le plus proches de la
croix, et s "attendant l'un l'autre alin de les
allumer ensemble chacun de son côté; après
quoi ils remettent leurs baguettes au lieu où
ils les ont prises ; et ayant fait la génuflexion
comme au commencement, ils retournent à
la sacristie, où ils allument 1ns cierges de
leurs chandeliers avec la lumière que le sa-
cristain a soin de tenir en quelque lieu pro-
che, ou s'il n'y en pas, le second acolyte re-
vient à la sacristie avec la baguette qu'il
rapporte pour allumer les cierges qui sont
dans les chandeliers des acolytes.
9. Si un seul acolyte était obligé d'allumer
les cierges de l'autel , il commencerait par
ceux du côté de l'Epïtre; puis ayant fait la
génuflexion au milieu, marchant par le plus
court chemin, il allumerait ceux du côté de
l'Evangile dans le même ordre qui a été dit,
et avec les mêmes génuflexions sur le pavé
avant et après.
10. A la fin de chaque office, les acolytes,
après avoir éteint les cierges de leurs chan-
deliers, vont aussitôt éteindre ceux de l'au-
tel, si aucun autre n'en est chargé ; ils mar-
chent ensemble les bras croisés, et font la
génuflexion sur le pavé devant le milieu de
l'autel, les mains jointes. Ensuite ayant pris
les éteignoirs , ils éteignent les cierges, le
premier ceux du côté de l'Epïtre, et le second
ceux du côté de l'Evangile, commençant tous
deux en même temps par ceux qui sont les
plus éloignés de la croix, et continuant de
suite par les autres; puis ayant mis les
éteignoirs au lieu où ils les ont pris, ils font
la génuflexion en bas devant l'autel, comme
ils ont fait en arrivant, et retournent à la
sacristie.
11. Si un seul acolyte éteint les cierges, il
commence par ceux du côté de l'Evangile;
puis ayant fait la génuflexion, il éteint ceux
du côte de l'Epïtre tout de suite, dans le
même ordre qui vient d'être dit, et avec les
mêmes génuflexions sur le pavé avant et
après.
VARIÉTÉS.
Dans le rile lyonnais, lorsque les acolytes
portent l'encensoir ou quelque autre chose
de la main droite , ils tiennent la gauche
pendante sur le côté, les doigts étendus et
joints ensemble. Ils ne doivent point s'asseoir
pendant toute la messe, parce qu'ancienne-
ment les enfants de chœur n'avaient pas droit
de séance au chœur. Ils prennent leurs chan-
deliers eu quatre temps, de la manière sui-
vante : ils portent , 1° la main droite au
cierge; 2° la gauche à la coupe; 3" la droite
au nœud ; k° la gauche au pied, le pouce par-
dessus et les autres doigts repliés par-des-
sous; ils les élèvent tous les deux en même
temps, et les portent toujours devant eux ,
parfaitement droits, sans changer de main
lorsqu'ils changent de place en se tournant.
Lorsqu'ils les déposent , ils portent la main
qui tient le pied à la coupe, et celle qui lient
le nœud au cierge, ayant soin de se regarder
du coin de l'œil, afin d'agir ensemble. (Cérém.
de Lyon, w part. c. 2, art. 6.)
§ II. De l'office des acolytes aux vêpres ordi-
naires et devant le saint sacrement exposé.
{Voii ., à l'art. Cérémonial, le Cérémmial des iviaues.
1. u.c. 1,2 et 3.)
1. Les acolytes ayant allumé les cierges
et mis leurs barrettes à leurs places, qui sont
ordinairement les plus proches de l'autel ,
prennent leurs chandeliers allumés, et s'"é-
lant rangés en droite ligne aux côtés de l'of-
ficiant et des chapiers dans la sacristie, ils
font avec eux une inclination profonde à la
croix et une médiocre à l'officiant; ensuite
ils vont au chœur les premiers.
2. En arrivant au bas des degrés , ils se
placent devant les deux coins de l'autel (ce-
lui qui est du côté par où l'officiant doit
passer s'écarte un peu des degrés pour lui
laisser le passage libre), et lorsque tous les
officiers sont arrivés, ils font avec eux la
génuflexion sur le pavé; ils vont de suite
aux côtés de l'autel poser leurs chandeliers
sur un degré ou sur le pavé, les cierges
éteints, et se mettent à genoux à leur place.
(Cœrem. I. n, c. 3, n. 2.)
3. Si l'entrée se fait processionnellement
avec tout le clergé, les acolytes marchent les
premiers, font la génuflexion quand ils ar-
rivent devant l'autel, ayant le cérémoniaire
au milieu d'eux ; ensuite ils se rangent en
haie la face l'un vers l'autre devant les ex-
trémités des marches de l'autel, font de nou-
veau la génuflexion à côté de ceux qui ac-
compagnent l'officiant, et font ensuite comme
il a été dit au numéro précédent.
4. Vers la fin du dernier psaume les deux
acolytes quittent leurs barrettes à leurs pla-
ces, et s'élant un peu avancés vers le milieu,
ils saluent le chœur de part et d'autre, com-
mençant par le côté où est l'officiant, ou qui
est à sa droite; ils vont ensemble faire la gé-
nuflexion sur le pavé devant le milieu de
l'aulel ; puis, étant allés chacun de son côté
aux coins de l'autel, ils allument leurs cier-
ges avec les baguettes préparées pour cela,
qu'ils remettent aussitôt au lieu où elles
étaient; avant de prendre leurs chandeliers,
ils découvrent l'autel, repliant le tapis égale-
ment contre les gradins.
5. Les acolytes demeurent debout, tournés
et inclinés vers l'aulel pendant qu'on chante
le verset Gloria patri , etc. ; si l'antienne est
fort courte, comme aux dimanches ordinai-
res de l'année, ils prennent auparavant leurs
chande'liers et lâchent de se trouver au bas
des degrés vis-à-vis du milieu de l'autel du-
rant le Gloria Patri, etc.; s'ils y arrivaient
auparavant, ils feraient en arrivant la génu-
flexion, puis ils demeureraient tournés et
inclinés vers l'autel jusqu'à Sicut erat, etc.;
ensuite, ayant fait la génuflexion sur le pavé
devant le milieu de l'autel, ils,, saluent le
chœur comme auparavant, et vont devant la
siège de l'officiant, qu'ils saluent, s'il se peut,
eu même temps que les chapiers, étant den
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
91
rière eux si la place manque; ils se tournent
en face l'un vers l'autre, et demeurent ainsi
jusqu'àceque l'officiant aitentonné l'hymne.
Si l'on chante l'hymne Veni, Creator, ou
Ave, Maris Stella, ils demeurent debout, quoi-
que l'officiant et tout le chœur se mettent à
genoux.
6. Après que l'officiant a entonné l'hymne,
les acolytes le saluent; s'étant retirés, ils
vont faire la génuflexion au milieu de l'autel
et mettent leurs chandeliers, sans les étein-
dre, sur le plus bas degré, vis-à-vis des coins
de l'autel; ensuite s'elant réunis, ils font la
génuflexion et saluent le chœur lorsqu'ils y
rentrent, (lbid. n. 9.)
7. Après le Gloria Patri du Magnificat, les
acolytes vont prendre leurs chandeliers avec
les révérences convenables au chœur et à
l'autel, pour venir devant l'officiant, comme
ils ont fait à l'hymne; ils y demeurent jus-
qu'à la On des vêpres, la face tournée l'un
vers l'autre sans faire aucune révérence.
8. Lorsque l'officiant dit Fidelium ani-
mée, etc., les acolytes saluent l'officiant avec
tous les officiers et retournent les premiers
à la sacristie , faisant en passant la génu-
flexion à l'autel. Si l'on sort par la porte qui
est au bas du chœur, ils font la génuflexion
avant de partir, et quand ils sont arrivés à
la sacristie , ils se comportent de la même
manière qu'en partant.
9. Les acolytes rentrent les premiers au
chœur pour les compiles; ayant fait la génu-
flexion au bas des degrés, ils montent à l'au-
tel et éteignent tous les cierges, à la réserve
des deux plus éloignés de la croix; après
avoir recouvert l'autel de son lapis, ils font
la génuflexion au bas des degrés, saluent le
chœur et se retirent à leurs places.
10. Si l'on ne dit pas les complies immé-
diatement après les vêpres, les acolytes de-
meurent toujours debout devant l'officiant
pendant qu'on dit l'antienne de la Vierge,
et ne le saluent pour retourner à la sacristie
qu'après que tout est fini ; si l'officiant va à
l'autel dire celle antienne à genoux, ils se
conforment à lui.
11. Lorsque le saint sacrement est exposé
à vêpres, les acolytes ont cela de particulier,
1" qu'ils font la génuflexion à deux genoux
avec u ne inclination de lèle ton les les fois qu'ils
arrivent de la sacristie ou du chœur à l'autel,
ou qu'ils le quittent pour retourner aux lieux
susdits ; 2° qu'ils n'éleignent point les cierges
de leurs chandeliers, et qu'à complies ils en
laissent au moins six allumés sur l'autel ;
3* que pendant le Magnificat, s'ils sont placés
dans l'enceinte de l'autel, ils se niellent à
genoux, sans s'incliner, pendant que l'offi-
ciant encense le saint sacrement.
92
de l'autel,
§ 111. De l'office des acolytes aux vêpres des
morts.
{Voy., a l'art. Cérémonial, le Cérémonial des évêques,
I. D, C. 10.)
t. L'heure étant venue, les acolytes allu-
ment les cierges de l'autel et ceux de leurs
chandeliers; ils marchent à l'ordinaire de-
vant l'officiant, ils font la génuflexion et por-
tent leurs chandeliers aux côtés
comme il est dit ci-devant, n° 2.
2° Sur la fin du Magnificat , les acolytes,
sans saluer le chœur, vont allumer les deux
cierges de leurs chandeliers, faisant avant et
après la génuflexion à l'autel ; puis quand on
répète l'antienne, ils vont avec leurs chan-
deliers devant l'officiant, qu'ils saluent en
arrivant , et se tournent en face jusqu'à la
fin de l'office.
3. Après que l'on a chanté à la fin Jtequie-
scant in pace, les acolytes saluent l'officiant
et retournent à la sacristie comme il> l'ont à
la fin des vêpres ordinaires.
k. Aux matines des morts les acolytes met-
tent leurs chandeliers aux coins de l'autel
avant l'office, et à laudes ils viennent de-
vant l'officiant sur la fin du Bmedictus,
comme ils ont fait à vêpres à la fin du Ma-
gnificat.
§ IV. De l'office des acolytes à matines et à
laudes.
(Voy., à l'art. Cérémonial, le Cérémonial des évêques,
1. n, c. 5, 6 el 7.)
1. Les acolytes mettent avant matines leurs
chandeliers avec les cierges éteints aux deux
coins de l'autel, et allument les cierges qui
sont sur l'autel. Ils entrent au chœur avec
leurs barrettes comme le clergé, et se placent
au même endroit qu'à vêpres.
2. Durant le huitième répons, ou plus loi
s'il est besoin, les acolytes vont allumer les
cierges préparés aux deux coins de l'autel ,
avec les mêmes cérémonies qui ont élé mar-
quées à vêpres à la fin du dernier psaume;
ayant pris leurs chandeliers, ils viennent de-
vant l'officiant, où ils lâchent d'arriver avec
les deux chapiers un peu avant qu'il com-
mence la dernière leçon, pendant laquelle ils
demeurent tournés en face.
3. Après que l'officiant a entonné le Te
Deum , les acolytes le saluent et reportent
leurs chandeliers aux deux côtés de l'autel;
après avoir éteint leurs cierges, ils retour-
nent à leurs places avec les cérémonies ac-
coutumées.
k. A laudes les acolytes observent les mê-
mes cérémonies qu'à vêpres.
5. Si l'on est obligé de séparer matines
d'avec laudes, comme on l'observe aux ma-
tines de Noël, après que l'officiant a entonné
le te Leum, les acolytes portent leurs chan-
deliers sur le dernier degré de l'autel, comme
à l'hymne des vêpres , el sur la fin du Te
Deum, ils vont les prendre pour revenir de-
vant le siège de l'officiant, d'où ils ne p i rient
pour retourner à la sacristie que lorsque
l'office est achevé.
§ V. De l'office des acolytes à la messe.
(Foi/., à l'an. Cérémonial, le Cérémonial des évêques,
1. n, c. Sel'J.)
1. Li's acolytes s'étant rendus de bonne
heure à la sacristie, lavent leurs mains, et
après avoir pris leurs surplis, ils aident les
officiers sacrés à s'habiller. Ensuite ils vont
allumer les cierges de l'autel et puis ceux de
leurs chandeliers. Un des deux porte sur la
crédence un bassin avec les burettes du vin
93
ACO
et de l'eau couvertes d'un petit essuie-main
bien plié, et le met derrière le calice avec
une clochette pour sonner au Sanctus et à
l'élévation.
2 Lorsqu'il est temps de partir, ils se pla-
cent de part et d'autre le chandelier à la main;
après avoir fait une inclination profonde à la
croix de la sacristie avec les officiers sacrés,
ils saluent le célébrant par une inclination
médiocre, et marchent ensemble après le
thuriféraire, les yeux modestes et d'un pas
grave, le premier acolyte étant à la droite et
le second à la gauche, ce qu'ils observent
toujours ; et s'ils ont besoin pour cela de
changer decôlé, le moins digne passe le
premier.
3. Si en allant au choeur ils passent devant
quelque autel où l'on dise la messe depuis la
consécration jusqu'à la communion, ou sur
lequel le saint sacrement soit renfermé, ils
font, la génuflexion; si le saint sacrement y
est exposé, ou si on y donne la communion,
ils se mettent à deux genoux sur le pavé ; si
l'on y élève le saint sacrement, ils demeurent
à genoux sans s'incliner jusqu'à ce que le
calice soit remis sur l'autel; puis s'élaiil levés,
ils marchent au chœur. Si la messe doit se
dire dans une chapelle particulière et qu'ils
passent devant le grand autel, ils y font aussi
la génuflexion en passant. Ils doivent de
même faire une inclination médiocre aux
prêtres revêtus des ornements sacrés qu'ils
rencontrent dans leur chemin ; et pour les
autres cas particuliers, on peut lire l'article
Messe solennelle.
4. En entrant au chœur, ils se mettent aux
côtés du thuriféraire et saluent le clergé par
une inclination médiocre, commençant par
le côté de l'Epître, si c'est la place des plus
dignes; si le clergé les suit, après avoir fait
la génuflexion, ils se retirent aux deux coins
de l'autel, et demeurent tournés en face jus-
qu'à ce que les officiers soient arrivés ; alors
ils font la génuflexion sur le pavé étant < n
droite ligne avec les officiers sacrés, et se re-
tirent ensemble à la crédence, sur laquelle
ils posent leurs chandeliers; puis ils se met-
tent à genoux aux côtés de la même crédence
et repondent tout bas au prêtre comme en
servant la messe, faisant les signes de croix,
les inclinations, etc., comme les ministres
sacrés.
5. Si le clergé était déjà dans le chœur
quand ils y arrivent, ils le salueraient en
entrant ; et sans faire la génuflexion, ils se
placeraient vis-à-vis des coins de l'autel pour
attendre les officiers.
G. Lorsque le célébrant monte à l'autel,
les acolytes se lèvent, croisent les bras et
demeurent tournés en chœur pendant l'en-
censement de l'autel; mais quand il com-
mence l'introït, ils se retournent vers l'autel
les mains jointes jusqu'à ce qu'il ait achevé
le Kyrie; après quoi ils se tournent en chœur
comme auparavant.
7. Il est à remarquer premièrement que
les acolytes font le signe de la croix toutes
les fois que le célébrant le fait sur soi Se-
ACU V«
condement, qu'ils s'inclinent comme lui vers
la croix à ce mot Oremus avanl les oraisons,
comme aussi au nom de Jésus et au verset
Gloria Patri, etc., et devant eux aux autres
paroles auxquelles le célébrant s'incline vers
le livre. Troisièmement , qu'ils s'asseyent
seulement (sans se couvrir; lorsque le célé-
brant et les ministres sacrés sont jissis ; et si
quelqu'un d'eux se lève, ils se lèvent en
même temps. Quatrièmement, qu'ils l'ont la
génuflexion lorsque le célébrant la fait en
disant certaines paroles, comme Adjuva nos,
Deus, etc. Yeni, siincte Spiritus, etc. Ut in no-
mine Jcsu, etc. Et procidentes adoraverunt
eum, Et prociilens adoravil eum, Et incarna-
tus est, etc. Et Verbtim caro f net uni est. Cin-
quièmement, qu'ils joignent les mains et sont
tournés vers l'autel lorsque le célébrant
chante ou récite quelque chose. Sixièmement,
que, ces cas exceptés, ils demeurent tournés
en chœur , les bras croisés. Septièmement,
qu'ils se conforment au chœur pour les in-
clinations, génufiVxionsàdcux genoux quand
ils ne sont pas occupés d'ailleurs , comme
quand on chante Adjuva nos, etc., Y eni sancte
Spiritus, Et incarnalus est, etc.; durant les
oraisons, et depuis Sanctus jusqu'à Pax Do-
mini aux messes des morts et aux messes
des fériés de l'avenl, du carême, des qualre-
temps et des veilles accompagnées de jeûne;
quoique l'obligation du jeûne ait été suppri-
mée, ils sont pareillement à genoux.
8. Lorsque le célébrant entonne le Gloria
in excelsis, les acolytes joignent les mains
et se tour, ent vers l'autel jusqu'à ce qu'il
l'ait achevé; à la fin ils font le signe de la
croix et se tournent ei chœur : lorsque le
célébrant et les ministres sacrés vont s'asseoir,
les acolytes relèvent le basdeleurdalmalique,
faisant inclination au célébrant, s'ils passent
devant lui; puis ils vont s'asseoira leurs
places sans se couvrir, tenant les mains croi-
sées sur la poitrine, s'inclinant comme le
célébrant et les ministres sacrés. A ces pa-
roles, Cum sancto Spiritu, ils se lèvent en
même temps que les mi istres sacrés, font
le signe de la croix avec le chœur, et demeu-
rent debout à leurs places les bras croisés.
Ils saluent le célébrant d'une inclination mé-
diocre quand il passe, et demeurent tournés
vers l'autel jusqu'après les oraisons. Les
acolytes observent ces mêmes cérémonies à
la fin du Kyrie et du Credo, lorsque le célé-
brant retourne de son siège à l'autel.
9. Pendant que le diacre dit Munda cor
meum, \>'s acolytes prennent leurs chande-
liers ; si l'on chante au chœur le verset Ad-
juva nos, ils se mettent à genoux étant tour-
nés e'n chœur. Ensuite ils vont devant le
milieu de l'autel, où ils font la génuflexion;
après quoi ils vont avant le thuriféraire au
côté de l'Evangile, où ils se mettent aux deux
côtés du sous-diacre, le premier à sa droite
et le second à sa gauche, la face tournée vers
le cérémoniaire et le thuriféraire ; ils de-
meurent dans cette posture pendant l'Evan-
gile, sans faire aucune génuflexion ni incli-
nation. Le premier se tient toujours à droite ;
et pour cela, s'il y a un pupitre, le second
65
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
96
acolyte en fait le tour, après qu'ils ont mar-
ché de front jusque-là ; ou bien, s'il y a peu
de distance du lieu où ils ont fait la génu-
flexion, le second va de suite à la place qu'il
doit occuper pendant le chant de l'Evangile.
10. L'Evangile élanl fini, les acolytes re-
tournent dans le même ordre faire la génu-
flexion devant le milieu de l'autel, et vont à
la crédence, où ils mettent leurs chandeliers.
Quand le célébranl récilant le Credo dit ces
paroles : Et incarnants est, etc., ils font la
génuflexion ; lorsqu'on les chante au chœur,
ils se mettent à genoux les mains jointes,
étant tournés en chœur; ensuite ils é'èvcnt
un peu l'écharpe, ou le grand voile, afin que
le cérémoniaire puisse prendre plus facile-
ment la bourse du corporal.
11. Lorsque le sous-diacre va prendre le
calice à la crédence, les acolyles élèvent
l'écharpe des deux mains afin que le céré-
moniaire la prenne plus facilement; ensuite
le second acolyte, ayant reçu le voile du ca-
lice, le plie et le met sur la crédence. Pen-
dant ce temps-là, le premier acolyte accom-
pagne le sous-diacre au côté de l'Epîlre,
portant les burettes du vin et de l'eau ; après
que le calice a été essuyé, il présente les bu-
rettes au sous-diacre; quand il les a reprises,
il les reporte à la crédence. Lorsqu'on ne dit
pas le Credo, le second acolyte monte au
côté de l'Epître avec le premier pour rece-
voir le voile du calice des mains du sous-
diacre, s'il l'a porlé à l'autel avec le calice.
12. Pendant que le diacre encense le cé-
lébrant, les deux acolytes vont ensemble au
côté de l'Epître, le premier portant des deux
mains l'essuie-main plié, et le second le bas-
sin de la main gauche et la burette à l'eau
de la droite; et sitôt que le diacre et le thu-
riféraire se sont retirés, ils s'approchent du
célébrant et lui font une inclination profonde
sans saluer l'autel ; puis le second lui verse
l'eau et le premier étend sur ses doigts l'es-
suie-main qu'il retient toujours par un bout,
celui-là baisant à demi la burette, et celui-ci
l'essuie-main avant et après; et tous deux
l'ayant salué de même qu'en arrivant, re-
tournent à la crédence, où ils remettent les
burettes dans le bassin après en avoir versé
l'eau, et l'essuie-main dessus comme aupa-
ravant.
13. Lorsque le thuriféraire les encense,
ils joignent les mains et lui font une incli-
nation de tête avant et après. Pendant la
préface, ils se tournent vers l'autel, et lors-
que le célébrant dit le Sanclas, le premier
acolyte sonne la clochette comme aux mes-
ses basses, si c'est l'usage; ensuite ils se
tournent en chœur pendant qu'on chante le
Sanctus, après quoi ils se mettent à genoux
sans attendre que les porte-flambeau soient
arrivés ; mais s'ils arrivent avant qu'on ait
cessé de chanter, ils s'y mettent en même
temps qu'eux. A l'élévation de l'hostie et à
celle du calice, le premier acolyte sonne la
clochette et s'incline comme aux messes
basses; ensuite ils se lèvent et demeurent
tournés vers l'autel jusqu'à la communion.
14. Lorsque les acolytes doivent porter
les flambeaux après que le eélébrant a dil
le Sanchis, le premier acolyte porte la clo-
chette sur le dernier degré du côté de l'Epî-
tre, à la place où le cérémoniaire doit êirc
pendant l'élévation, ensuite il se joint au se-
cond acolyte, et ils vont ensemble à la sacris-
tie prendre des flambeaux , faisant, avant de
sortir, les révérences convenables à l'autel
et au chœur; le cérémoniaire et le thurifé-
raire s'étant rangés au milieu d'eux à l'en-
trée du chœur, quand ils reviennent, ils le
saluent à l'ordinaire, et vont faire la génu-,
flexion à l'autel sur le pavé, derrière le sous-
diacre ; puis, s'étant placés vis-à-vis des coins
de l'autel, ils se mettent à genoux en même
temps que le cérémoniaire et le thuriféraire,
et demeurent en cet état jusqu'après la com-
munion du clergé et du peuple, sans faire
aucune inclination. S'il n'y point de commu-
nion, et si ce n'est pas une messe où le chœur
reste à genoux, comme il est dit ci-devant,
n° 7, ils se lèvent après l'élévation ; s'étant
joints au thuriféraire, ils font la génuflexion
à l'autel; après avoir salué le chœur, ils re-
portent leurs flambeaux à la sacristie, et re-
viennent aussitôt à la crédence, faisant les
mêmes révérences au chœur et à l'autel.
15. Quand il y a plusieurs clercs au
chœur, il est plus à propos que deux d'entre
eux portent les flambeaux, principalement
aux fêtes doubles; et à raison de la solen-
nité de la fête, on en doit porter quatre ou
six : il faut autant de clercs pour cela, dont
les moins dignes marchent les premiers ,
tous saluant le chœur deux à deux ; puis à
mesure qu'ils arrivent devant l'autel, ils s'é-
cartent sans faire.la génuflexion , en sorte
que les plus dignes soient au milieu ; ayant
fait tous ensemble la génuflexion, ils se met-
tent à genoux sur le pavé formant un cercle,
et alors les plus dignes doivent être les plus
proches de l'autel : lorsqu'ils s'en retournent
après l'élévation ou après la communion du
clergé et du peuple, s'il y en a, ils saluent
tous ensemble sur une même ligne l'autel et
le chœur, les plus dignes au milieu, et en-
suite les moins dignes marchent les pre-
miers.
1(5. A la fin de l'oraison dominicale , s'ils
ne tiennent pas des flambeaux, le premier
acolyte reçoit l'écharpe du sous-diacre , la
plie et la remet à la crédence. Lorsque le
célébrant dit l'anus Dei, ils s'inclinent
comme lui et frappent leur poitrine ; ce qu'ils
observent aussi au Domine, non suffi dignus.
Le premier acolyte ayant reçu la paix du
cérémoniaire la donne au second, et celui-ci
au thuriféraire; ils s'inclinent profondément
vers l'autel pendant que le célébrant com-
munie sous l'une et sous l'autre espèce; s'ils
doivent communier, ils le font les premiers
de leur ordre ; s'ils ont des flambeaux, ils les
remettent à quelqu'un qui soit libre ou qui
doive communier après eux, et les repren-
nent après avoir fait la génuflexion.
17. S'il n'y a pas de communion, lorsque
le célébrant est sur le point de prendre le
sang de Noire-Seigneur, le premier acolyte
porte les burettes sans faire aucune génu-
97
ACO
ACO
98
flexion, et les présente l'une après l'autre au
sous-diacre ; quand celui-ci vient au coin de
l'Epître pour donner l'ablution, il se retire
un peu derrière lui; après avoir repris les
burettes, il les reporle à la crédence; en
même temps le second acolyte ayant pris le
pelil voile du calice qui est sur la crédence
le porte sur l'autel au côlé de l'Evangile ,
faisant au milieu la génuflexion en allant,
en même temps que les officiers sacrés la l'ont
en changeant de place : il en fait une autre
au même lieu en retournant à la crédence.
Si les acolytes sont occupés à tenir les flam-
beaux, le thuriféraire supplée à leur défaut
pour tout ce qui vient d'être dit.
18. Lorsque le diacre et le sous-diacre se
mettent à genoux, les acolytes s'y mettent en
même temps pour recevoir la bénédiction;
ils font les signes de croix au commence-
ment, et quand la messe est entièrement fi-
nie, ils vont, le chandelier à la main, au bas
des degrés vis-à-vis des coins de l'autel, où
ils font la génuflexion en droite ligne avec
les officiers sacrés ; après avoir salué le
chœur, ils retournent à la sacristie dans le
même ordre qu'ils sont venus. Si le clergé
sort conjointement avec les officiers, les aco-
lytes ne le saluent point ; en ce cas ils pren-
nent leurs chandeliers vers la fin de l'Evangile,
font la génuflexion au milieu du chœur der-
rière les officiers sacrés, à ces mots Yerbum
euro, ou à la fin d'un autre Evangile. En ar-
rivant à la sacristie ils saluent la croix, en-
suite les officiers sacrés et le célébrant ; après
avoir éteint les cierges de leurs chandeliers,
ils vont éteindre ceux de l'autel, et revien-
nent à la sacristie pour aider les officiers sa-
crés à se déshabiller.
19. Si l'on fait l'aspersion de l'eau bénite
avant la messe, les acolytes entrent au chœur
de la manière ordinaire; après avoir mis
leurs chandeliers sur la crédence, ils se met-
tent à genoux tournés vers l'autel, et y de-
meurent jusqu'à ce que ies officiers sacrés se
le vent; a près quoi ils se conforment au chœur,
demeurant au même lieu durant toute l'as-
persion. Lorsque le célébrant, après être re-
venu du chœur, se tourne vers eux pour les
asperger, ils joignent les mains et lui l'ont
une inclination médiocre avant et après. Si
la messe commence immédiatement après
l'aspersion, vers la fin de l'oraison ils vont
prendre la chasuble et les trois manipules ,
et donnent ces ornements l'un après l'autre :
ensuite ils se retirent à la crédence. Si le
célébrant retourne à la sacristie pour pren-
dre la chasuble, les acolytes l'accompagnent
avec leurs chandeliers, saluant L'autel et le
chœur à l'ordinaire.
20. Lorsqu'on doit faire la procession
avant la messe, les acolytes tenant leurs
chandeliers se rangent au lieu ordinaire
avec le porte-croix, et sans faire aucune ré-
vérence ils marchent toujours à ses côtés, se
tournant Per modum unius pour partir, ou
bien passant derrière le porte-croix pour
reprendre leur place : lorsqu'ils sont de re-
tour, ils portent leurs chandeliers sur la cré-
dence; si le célébrant doit retourner à la
sacristie, ils se mettent avec le sous-diacre
au môme lieu où ils étaient avant de partir,
et y demeurent jusqu'à ce que le célébrant
ait achevé les versets et l'oraison ; ensuite ils
retournent à la sacristie.
variétés
Dans le rite lyonnais, les acolytes se revê-
tent de l'aube et du cordon, et jamais d'une
ceinture de couleur. Ce n'est point aux reins
mais vers la poitrine qu'ils doivent serrer
leurs cordons. La prière qu'on récite en s'en
ceignant suppose, il est vrai , que c'est aux
reins que doit être la ceinture; mais l'Eglise
de Lyon veut que ses clercs se ceignent plus
haut : c'est son ancien usage, fondé sur ce
passage de saint Jean, dans son Apocalypse,
c. vi, v. 13: Vidi Filium hominis... prœcin-
chim ad mamitias zona aurea; etsur cet autre
du môme livre, c. xv, v. 6 : Septemangeli....
vestiti lino mundo et candido, etprœcincti circa
peclora zonis aureis. L'Apôtre dit qu'il a vu le
Fils de l'homme et sept anges vêtus de blanc,
avec des ceintures d'or autour de la poitrine.
Les acolytes tiennent leurs chandeliers
pendant le Gloria in exeelsis et les oraisons.
A certaines fêtes, ils chantent dans les stalles
ou au milieu du chœur, le Graduel, ou du
moins son verset. Si le prêtre donne la com-
munion hors du presbytère, ils l'accompa-
gnent avec leurs flambeaux. Aux semi-dou-
bles mineurs, il n'y a qu'un acolyte qui porte
un chandelier.
Aux fériés de l'année et aux fêtes simples,
l'acolyte, revêtu de l'habit de chœur sur
l'aube, entre au chœur les bras croisés s'il
est en camail, ou les mains pendantes s'il est
en surplis, en précédant le sous-diacre. Il
quitte l'habit de chœur pour chanter le Gra-
duel ou l' Alléluia; il fait la fonction de thu-
riféraire; à la fin de la première Postcom-
munion, il prend son camail ou son surplis
sur le bras gauche, croise les bras, salue
l'autel, el se retire seul à la sacristie. (Ruhr,
cap. ii, 8; cap. m, 21 ; cap. v,6; cap. vin, 19.)
A Paris , les acolytes ont aussi l'amict,
l'aube et le cordon, ou du moins un surplis;
le plus ancien prend une chape par-dessus,
quand ii porte la croix ou la patène. (Rubr.
miss., p. i, n. 127.)
§ VI. De l'of/ice des acolytes à la messe devant
le saint sacrement expose'.
1. Les acolytes font la génuflexion à deux
genoux avec une inclination de tête la pre-
mière fois qu'ils entrent au chœur et la der-
nière fois qu'ils en sortent; pour les autres
génuflexions, ils les font d'un seul genou.
2. Us se mettent à genoux, les mains
jointes , à leurs places tournés vers l'autel ,
lorsque le célébrant encense le saint sacre-
ment au commencement de la messe, et
après l'Offertoire, sans faire aucune incli-
nation.
3. Ils donnent à laver au célébrant au
môme lieu où le diacre l'a encensé, sans bai-
ser ni les burettes ni l'essuie-main.
h. Lorsqu'on fait l'exposition ou qu'on
donne la bénédiction du saint sacrement, im-
médiatement avant ou après la messe, ils de-
99 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
meurent pendant ce temps-là à genoux aux
côtés de la crédence.
100
8 VII. De l'office des acolytes à la messe des
morts, à l'ahsoute et à un enterrement.
(Vo<i-
l'art. Céréuon al, le Cérémonial des évêejues,
l.li, c. U et 12.)
1. Les acolytes vont au chœur avec leurs
chandeliers, et ne saluenl point le chœur, ni
aucun des officiers, mais seulement le célé-
brant.
2. Ils se mettent à genoux avec le chœur,
pendant que le célébrant chante les orai-
sons, et depuis le Sanctus jusqu'à ces paro-
les : Pax Domiiii, exclusive: ent ; s'ils por-
tent les flambeaux, ils demeurent à genoux
jusqu'après la communion du prêtre.
3. Lorsque le diacre, après avoir dit :
Munda cor meum, elc, descend les degrés de
l'autel pour aller chanter l'Evangile, les aco-
lytes vont, les mains jointes, sans chande-
liers, faire la génuflexion derrière les offi-
ciers sacrés, eL suivent le sous-diacre au
côlé de l'Evangile, où, s 'étant placés à ses
côlés à l'ordinaire, ils font les inclinations et
les signes de croix requis. Lorsque l'Evan-
gile est chanté, ils reviennent, les derniers ,
faire la génuflexion derrière les officiers sa-
crés, el retournent à la crédence.
k. A l'Offertoire, les deux acolytes accom-
pagnent le sous diacre à l'autel, le premier,
pour donner les burettes à l'ordinaire, et le
second, pour recevoir le voile du calice ; ils
ne donnent point à laver au célébrant, mais
s'étant avancés, à l'ordinaire, au côté de
l'Epi tçe, le premier acolyte donne l'essuie-
main au diacre et le second, le bassin et la
burette au sous-diacre; après les avoir re-
pris, ils les reportent à la crédence. S'il y a
offrande du clergé, ils y vont à leur rang,
faisant la révérence à l'autel et une inclina-
tion médiocre au célébrant avant et après.
5. Lorsqu'on fait l'absoute, après la messe
des morts, les acolytes prennent leurs chan-
deliers et accompagnent le sous-diacre qui
porte la croix ; ils se tiennent toujours à ses
côtés el vont avec lui vers le milieu du
sanctuaire, où ils demeurent tournés vers
l'autel jusqu'à ce que le célébrant ait l'ait la
révérence convenable; ensuite ils vont avec
le sous-diacre par le côté de l'Evangile , et
se placent au bout de la représentation,
ayant la face tournée vers l'aille! ; lorsque
l'absoute esl finie, ils retournent à la sacris-
tie, sans faire aucune révérence.
6. Si les acolytes assistent à un enterre-
ment, ils prennent leurs chandeliers et ac-
rompagrient celui qui porte la croix; ils ne
■ ' couvrent point, à moins qu'on ne soit
obligé d'aller loin, ou qu'il ne fasse mauvais
I 'tnps. Etant arrivés au lieu où esl le corps,
il- se mettent à la lète du défunt, ou, si le
lieu ne le permet pas, ils se tiennent à la
porte et commencent à marcher lorsqu'on
entonne lé psaume Miserere. En arrivant à
1 église, ils se placent à la tète du défunt, ce
qu'ils observent pendant l'enterrement, el ne
font aucune révérence à l'autel ni au célé-
brant. Si l'on doit dire quelque office après
que l'on a achevé le répons Subvenite, les
acolyles vont faire la génuflexion au bas des
degrés, portent leurs chandeliers aux deux
cô:és de l'autel et éteignent leurs cierges ;
si l'on doit célébrer la messe immédiatement
après, ils retournent à la sacrislie pour re-
venir avec les officiers sacrés.
ACTION.
Dans l'ordinaire de la messe, est ii
même chose que canon. De là, ces mots :
Infra actionem, placés devant la prière Com-
municantes, pouraverlir qu'à certains jours
on ajoute quelques mots qui ont rapport à
la solennilé. Le Missel romain n'a de Com-
municantes propres que le jeudi saint el aux
cinq fêles principales de l'année, qui sont:
Noël, l'Epiphanie, Pâques, l'Ascension et la
Pentecôte; on ledit pendant leurs oclaves,
quand même on célébrerait pendant ces oc-
taves des fêles qui auraient une préface pro-
pre comme celle des apôtres, le jour de
Saint-Jacques et de Saint-Philippe, ou de
Saint-Jean, devant la porte Latine, ou celle
de la croix, le jour de l'Invention , quand ces
fêtes se rencontrent dans l'octave de l'As-
cension. On s'est conformé en cela au sa-
cramen taire de saint Gélase et de saint Gré-
goire, et à ce qui avait été recommandé par
le pape Vigile. {Yoy. les explications des
cérémonies de la messe par le P. Lebrun.)
Action de grâces après la messe. Il y a
sous ce titre, dans le Missel romain, le can-
tique Benedicilt, prononcé par les trois Hé-
breux dans la fournaise de Babylone, avec
un psaume et quelques prières. On ne voit
pas que cela puisse s'omettre à volonté,
comme les prières qui servent de prépara-
tion à la messe, où sont ces mots : l'ro op-
purtunitatc sacerdotis. Au contraire, il est
dit qu'on commence, en quittant l'autel, l'an-
tienne Trium pueroram ; qu'on la dit deux
fois en entier, quand on a célébré sous le
rite double; puis le cantique. On ne voit
pas au reste combien l'action de grâces doit
être prolongée; les prières indiquées pour
cela sonl assez courtes. L'Eglise laisse à
chacun le soin de satisfaire sa dévotion et
ses besoins spirituels. Les Missels modernes
de France ont ici des psaumes qui ne sont
pas dans le romain et autres Missels anciens.
ADORATION DELA CROIX.
Vénération spéciale qu'on lui témoigne,
surtout le vendredi saint, quand on vient de
bénir une nouvelle croix érigée dans un lieu
public, quand on expose les reliques de la
vraie croix, elc. Yoy. \ endredi saint, Croix,
Reliques. Quand on baise un objet par vé-
nération, quand on baise sa main en se
prosternant ou s'iuclinani, on réalise bien
la signifie. ilion du mot adorare , ad os mit-
tere; ndoratio, ad os actio manus, oris actio,
comme si l'on disait application à la bouche,
action de la bouche. Il n'y a donc rien d'é-
tonnant dans celte expression adorer la
croix, d'autant plus qu'on adore Jésus—
Christ inorl sur la croix. î oy. lu Diciion-
naire liturgique, au mol Adoration.
ADULTE.
Qui est parvenu à l'âge de raison, du latin
loi
AMB
ANC
103
adolescere, comme si l'on disait : Ad alli-
tudinem crescere. Il y a dans le Rituel des
cérémonies particulières au baptême des
adultes. Voy. Baptême. La sépulture des
enfants est aussi distinguée de celle des
adultes. Voy. Enterrement.
AGNEAU PASCAL.
On trouve dans le Kiluel une bénédic-
tion de l'agneau pascal. Autrefois les fidèles,
recommençant à faire usage de chair après
le carême, ont commencé par un agneau bé-
nit, à 1'imilalion de ce que firent les Hé-
breux, lorsque Dieu voulut les tirer de l'E-
gypte par le ministère de Moïse.
Dans l'oraison qui sert à cette bénédiction,
on reconnaît que l'agneau dont le sang de-
vait préserver les Israélites de la mort de
leurs premiers-nés, était une ressemblance
de Jésus-Christ : Agnum occidi jussisli in
similitudinem Domini nosiri Jestt Christi.
AGNUS DEL
Prière de la messe, qu'on dit entre le Pa-
ter et la communion. C'est, dit Bergier, une
profession de foi de L'universalité de notre
rédemption, qui est formulée dans l'Evangile
de saint Jean, ch. i, jr 29. Aux messes pour
les défunts, on le dii sans se frapper la poi-
trine, parce qu'il n'y a pas Miserere nobis,
mais Dona eis requiem. Ou ne le dit pas le
samedi saint. Voy. le P. Lebrun.
Agnus Dei bénits. Voy. le Dictionnaire
liturgique, le Cérémonial du pape, Gavan-
lus, etc.
ALLELUIA.
Mol hébreu, qui signifie : Louez Dieu. On
ne le dit point depuis le dimanche de la Sep-
tuagésime jusqu'à Pâques; avant qu'on cesse
de le chanter, on l'ajoute au Bcnedicamns
Domino, après vêpres, le samedi avant la
Septuagésime, pour avertir que c'es't la der-
nière fois. Dans plusieurs Bréviaires de
France, c'est avant le capitule, quand l'office
est de la férié; c'est après l'antienne <io. Ma-
i/ni/icat, qui sert de mémoire du dimanche,
quand on célèbre une fête. Il est plus simple
de le placer toujours à la fin de vêpres,
comme fait le Bréviaire romain, pour aver-
tir qu'en commençant ensuite compiles, on ne
doit pas le dire, mais le remplacer par ces
paroles : Laus libi, Domine, Rex wternœ glo-
riœ, qui ont cependant un sens équivalent.
Dans le temps pascal, on ajoute un ou
plusieurs Alléluia à certaines parties de la
messe et de l'office du jour, et non aux offi-
ces votifs du saint sacrement et de la sainte
Vierge. Si quelque office du temps pascal
est transféré hors de ce temps, on ne fait
pas ces additions. S oy. les Décrets de la
congrég. des Rites.
Le samedi saint , le célébrant .entonne
Y Alléluia, comme il est marqué dans le Céré-
monial et le Missel. Voy. Samedi saint.
AMBON.
Fspècede tribune où l'on chantaitautrefois
l'Evangile, d'où l'on annonçait les fêtes, etc.
Fete> mobiles {Public des), d'après le Pon-
tifical romain, à l'art. Epiphanie.
La rubrique de Paris dit que s'il y a deux
aniuous, on chante l'Evangile à celui du
côté méridional ; c'est qu'en effet, s'il est at-
taché au mur latéral, il faut être au côté,
méridional pour avoir la free tournée vers'
le septentrion en chantant l'Evangile, comme
cela est généralement prescrit.
Quant à la manière de procéder à l'am-
bon, elle n'est pas décrite dans les rubriques
romaines. La voici d'après le rite viennois.
Après l'Epître, pendant qu'on joue des or-
gues, deux bâtonniers ou bedeaux (virgarii)
marchent les premiers vers la sacrislie ; ils
sont suivis des thuriféraires et de- acolytes;
là un sous-diacre, revêtu de la d aima tique
prend la croix, et l'on va au chœur de celte
manière : les bâtonniers précèdent ; viennent
ensuite le cérémoniaire, les thuriféraires et
le crucifère avec les acolytes. Dès qu'ils
sont entrés dans le chœur, et que le diacre a
dit : Munda cor meiim, l'encens étant béni,
on procède vers l'ambon par le côté droit du
chœur, dans l'ordre susdit, le sous-diacre et
le diacre marchant après les autres; on re-
vient ensuite à l'autel par le côté gauche du
chœur, le diacre portant toujours le livre de
l'Evangile.
AMEN.
Mot hébreu qui exprime une affirmation
ou un souhait ; c'est dans ce dernier sens
qu'il est employé à la fin de bien des formu-
les' de prières; c'est souvent le chœur on le
minisire qui doit répondre Amen aux prières
faites par le prêtre qui préside ; c'est à ce-
lui-ci à le dire toutes les fois qu'il récite
tout bas une prière, par exemple, le Pater
dit à voix basse, et en général toutes les fois
que ce mot n'est pas précédé du signe r^, qui
indique une réponse.
AMICT
Du latin amicire (couvrir), linge destiné à
couvrir la tête, comme l'indiquent les paro-
les qu'on prononce en le prenant : Impone,
Domine, capiti meo gttleam salulis, etc. La
rubrique prescrit en effet de l'appliquer sur
la tête avant de ie disposer autour du cou. Il
doit être fait de lin ou de chanvre, comme
les autres linges d'autel, selon un décret de
Î818, approuvé par Pie VII.
Selon le cérémonial des franciscains, l'a-
mict doit avoir une longueur de deux cou-
dées et demie, une coudée de largeur ; il
doit avoir, à deux de ses angles, deux cor-
dons fixés, assez longs pour qu'on puisse les
ramener et les attacher devant la poitrine.
Il y faut une croix brodée longue de deux
doigts, éloignée de deux doigts du bord, au
milieu de la longueur du côté des cordons.
Gavanlus ajoute qu'il peut avoir autour
quelque ornement en broderie, excepté le
cô'é qui s'applique au cou.
ANATHÈME.
Excommunication solennelle. Voy. Excom-
munication, Censures.
ANCIENNETÉ.
■ En cas de préséance, s'il s'agit de simples
clercs ou de simples prêtres, la priorité d'or-
dination confère la préséance; entre ceux
d'une même ordination, c'est la priorité
d'âge; entre ceux qui forment un corps, c'est
la priorité d'admission. Voy. Synodb.
iOS
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
101
ANGELUS.
Nom qu'on donne vulgairement aux trois
versets dont chacun est suivi de la salutation
an"élique. Pendant le temps pascal, on y
substitue l'antienne Reginacceli, si on sait la
dire, que l'on récite en se tenant debout;
pendant le reste de l'année, on est aussi de-
bout pour réciter V Angélus tous les diman-
ches , y comprises les premières vêpres ,
c'est-à-dire le soir du samedi, et en carême
<li'puis midi, parce que l'heure des vêpres
est avant midi. On commence le Reginu cœli
le samedi saint à midi, et l'on reprend l' An-
gélus la veille de la Trinité au soir. Il faut
réciter ces prières au sonde la cloche qui les
annonce ; le jeudi et le vendredi saint, et le
samedi au matin, quand on ne sonne pas les
cloches, on l'annonce avec une crécelle. A
ces conditions, on obtient plusieurs indul-
gences.
ANNONCIATION.
Fête instituée en mémoire du jour auquel
l'ange Gabriel annonça à Marie qu'elle sé-
rail mère de Dieu; le mystère de l'incarna-
tion s'opéra dès qu'elle y eut donné son con-
sentement. Ainsi c'est tout à la fois une fête
de Noire-Seigneur et de la sainte Vierge,
quelle que soit sa dénomination dans les li-
vres liturgiques. Celte fêle arrive souvent
pendant la semaine sainte ou l'octave de Pâ-
ques; dans ce cas, elle est fixée au lundi
après celle octave , à l'exclusion de toule
autre fêle qui ne serait pas plus élevée ou
plus solennelle, et même à l'exclusion d'une
fête quelconque, fût-elle titulaire ou patro-
nale, si celle de l'Annonciation est Iranférée
avec l'obligaiion d'assister à la messe (Dé-
cret du 25 mars 1817. Gardellini, n. 4378).
Dans les lieux où elle esl d'obligation pour
les fidèles, on satisfait à l'obligaiion d'assis-
ter à la messe et de s'abstenir des œuvres
scrviles le jour même où elle se rencontre,
si ce n'est pas le vendredi ou le samedi saint.
Il en est de même de toute autre fête d'obli-
gation dans un cas semblable (Decr. S. C.
17il).On transfère l'office sans transférer la
solennité, et dans ce cas les indulgences at-
tachées à ce jour ne sont pas transférées.
Tout cela est en faveur des fidèles.
Dans les lieux où cette fêle doit avoir une
octave, el qu'elle n'est pas transférée au delà
de huit jours, on achève ce qui reste de l'oc-
lave après le jour auquel on a célébré son
office. Mais elle doit avoir son octave entière
dans tous les cas où l'on Iransfère aussi
l'obligaiion d'entendre la messe, comme si ce
lundi après l'oclave de Pâques élait le jour
propre de l'Annonciation (Même décret de
1817). Dans ce cas, les indulgences sont
aussi transférées. Aquelque jour qu'on la cé-
lèbre, les minisires sacrés se mettent à ge-
noux quand on chante ces paroles : Et in-
carnants est, etc.
ANTIENNE.
Ce mot, tiré du grec àvriyovo;, signifie qui
répond à un son par un son pareil ou op-
posé (t'oy. le Dictionnaire grec-français de
Planche). Ainsi un seul commence une an-
tienne et les autres la continuent, ou bien
chanlenl quelque autre chose, et l'on re-
prend ensuite l'antienne comme on l'a com-
mencée. On la commence de la même ma-
nière dans la récitation privée, si le contraire
n'est pas indiqué. Dans le rite romain on
dit en entier deux fois chaque antienne lors-
que l'office est du rile double; selon d'autres
liturgies usitées en France, on ne double
que les antiennes 0 de l'avent; à Paris, on
les triple.
Il y a des antiennes à la sainte Vierge plus
étendues, que l'on dit à la fin de compiles.
Selon le Bréviaire romain, on les dit aussi à
la fin de laudes, même en particulier, et
toutes les fois qu'on sort du chœur immé-
diatement après qu'on a terminé une des
heures canoniales. Ces antiennes varient
selon le temps; quand il faut changer, c'est
à compiles que se fait le changement, parce
que c'est à cette partie de l'office que ces
antiennes se disent plus solennellement.
Quant à la manière d'annoncer les antien-
nes dans le chœur, voyez sous leur nom par-
ticulier les différentes parties de l'office :
Matines, Laudes, Vêpres, etc.
APERI.
Prière par laquelle on se prépare à la
récitation de l'office canonial. On la dit à
ltome avant de commencer vêpres; il doit en
être de même des autres heures quand on
les sépare (Voy. Baldeschi, Cérémoniaire du
Vatican)
APOTRE.
Ce nom, tiré d'un mot grec qui signifie
envoyé, convient éminemment aux douze
disciples que Jésus-Christ envoya prêcher
l'Evangile à toutes les nations de la terre.
L'Eglise romaine honore leur chef, saint
Pierre, par une fête de première classe, et
tous les autres par une fête de seconde classe,
en y comprenant saint Matthias, qui rem-
plaça le traître Judas, conformément à celle
prophétie. Episcopatum ejus accipiat aller.
Saint Paul et saint Barnabe ayant élé aussi
choisis de Dieu, Segregate mihi Paulum et
Barnaham in opus ad quod assumpsi eos, l'E-
glise leur donne aussi la qualité d'apôtre;
elle honore le martyre de saint Paul en même
lemps que celui de saint Pierre; pour saint
Barnabe, sa fêle est inférieure à celle des
douze apôlres.
On a aussi donné ce nom, en différents
lieux, à ceux qui les premiers y ont annoncé
l'Evangile. Celte qualification ne les élève
pas au-dessus des autres martyrs ou confes-
seurs.
ARCHEVÊQUE.
Prélat qui a des évéqués suffragants. Il est
distingué par l'usage du Pallium et par le
privilège de faire porter une croix devant
lui. Voy. Pallium, Croix archiépiscopale.
ARCHIDIACRE.
Premier diacre. Celui qui tient la crosse
de l'évêque dans une cérémonie doit être
encensé après les diacres assistants, quaul
môme il serait plus digne. Celui qui assisln
l'évêque, même hors de 5a cathédrale, est
censé présent au chœur. Dans une ordina
tion générale, il ne peut pas se décharge!
105
ASP
sur un autre du soin de conduire à la porte
de l'église ceux qui reçoivent l'ordre de por-
tiers. Il y a bien d'autres décrets qui les con-
cernent. Yoy. la collection de Gardellini.
ARMES (Bénédiction des). [Voy. Bénédic-
tions.]
ASCENSION DE N. S. J. C.
Une chose remarquable ce jour-là, c'est
qu'on éteint le cierge pascal après l'Evan-
gile, pour signifier la disparition du Sau-
veur le jour de son ascension. Dans certains
lieux, on fait une procession avant la messe.
ASPERGÉS.
Nom qu'on a donné à l'aspersoir, appelé
autrement goupillon.
ASPERSION.
Aspersion d'eau bénite. Elle accompagne
ordinairement les bénédictions des choses
et quelquefois des personnes. La plus solen-
nelle est celle qu'on fait les dimanches avant
la messe; elle est ordinairement précédée de
la bénédiction de l'eau, dont ou verra la for-
mule à l'art. Bénédictions. Les prières qui
la composent sont très-anciennes; on les
trouve textuellement dans le Sacraraentaire
de saint Grégoire et dans la plupart des Ri-
tuels anciens et modernes. L'Eglise, qui ne
prie pas en vain, nous indique par ses priè-
res les effets que nous pouvons attendre de
l'eau bénite; en voici les principaux :
L'éloignement du démon et de tout ce que
sa ruse et sa malice peut opérer parmi nous;
La santé de l'âme et du corps;
L'assistance permanente de l'Esprit-Saint.
Dans ces prières, qui servent à bénir l'eau
et le sel qu'on y mêle, on commence par
exorciser l'un et l'autre. On exorcise d'abord
le sel par le Dieu vivant, vrai et saint qui
commanda au prophète Elisée d'en jeter dans
l'eau pour en corriger les vices; on recon-
naît que Dieu l'a créée pour l'usage des
hommes. On exorcise l'eau en invoquant les
trois personnes divines, et chaque exorcisme
se termine par une formule où l'on recon-
naît que Jésus-Christ viendra juger les vi-
vants et les morts , et détruire ce monde par
le feu. C'est alors que tout pouvoir du démon
cessera entièrement, ce qu'il semble redou-
ter, puisqu'il se plaignait à Jésus-Christ de
ce qu'il venait le tourmenter avant le temps
où son pouvoir doit finir.
Après avoir mêlé le sel ave« l'eau au nom
des trois personnes divines t on considère
Dieu comme l'auteur de toute force, comme
un souverain invincible, un triomphateur
toujours magnifique, qui réprime les efforts
d'une domination ennemie, qui triomphe de
la cruauté d'un ennemi rugissant, qui dis-
sipe aisément tous les effets de sa malice;
on le supplie avec crainte et humilité de re-
garder favorablement ce mélange de sel et
u'eau, d'y attacher une espèce de sainteté,
afin que l'usage qu'on en fera, en invoquant
son saint nom et implorant sa miséricorde,
mette en fuite l'esprit immonde, le serpent
infernal , et nous prouve la présence du
Saint-Esprit en tous lieux.
Selou le Rituel romain, un prêtre revêtu
du surplis et de l'étole violette fait cette bé-
DlCTlONNÀlRE DES RlTES SACRÉS. I.
ASP fOO
nédiction les jours de dimanche et toutes les
fois qu'on en a besoin, dans l'église ou à la
sacristie.
VARIÉTÉS.
Sur la manière de bénir ['eau et d'en faire
l'aspersion.
Selon le Rituel de Rouen publié en 1739,
on met le sel et l'eau à bénir dans le chœur
au côté droit, sur une table couverte d'un
linge propre, et le Missel sur !e pupitre
tourné vers le côté gauche; on allume deux
cierges à l'autel; le prêtre qui doit célébrer,
ayant l'aube et l'étole, tenant sa barrette
étant debout devant le pupitre, fait celle bé-
nédiction en étendant la main droite sur l'ob-
jet qu'il exorcise, et joignant les mains aux
oraisons. Il quitte ensuite la barretteet com-
mence l'aspersion pendant qu'un chantre
entonne Asperges me, ou Vidiaquam. Après
avoir aspergé le grand autel (si te saint sa-
crement n'y est pas exposé) et l'avoir baisé,
il va asperger les autres autels, du moins
les principaux, puis la croix dans le chœur,
lui-même, ses ministres et le chœur.
Selon les Missels de Toulouse et de Vienne,
le prêtre a le manipule pour bénir l'eau
avant la messe. L'ancienne liturgie viennoise
voulait que ce fût en présence de tout le
clergé, vers le côté de l'Evangile, avec l'é-
tole et la chape. Selon le Rituel romain , on
quitte le manipule toutes les fois qu'on prend
la chape; il veut qu'à toutes les bénédictions
on ait au moins le surplis et l'étole; il n'ex-
clut pas la chape. Les Missels susdits ajou-
tent : Sic nomen Domini benedictum après
Adjutorium (ce verset est propre aux béné-
dictions épiscopales) ; ils prescrivent de te-
nir la main droite étendue sur les choses
qu'on exorcise, la gauche étant appuyée sur
la poitrine.
Selon le Cérémonial de Grenoble, le célé-
brant, ayant salué le chœur, asperge le côté
de l'Evangile en descendant, fait la génu-
flexion en traversant le chœur, et asperge,
en remontant, le côté de l'Epitre. Après l'o-
raison et la génuflexion, il se recule un peu
pour laisser passer devant lui les officiers
qui sont du côlé opposé à la sacristie, où il
rentre comme il en était sorti.
A Lyon, le célébrant, debout au bas de
l'autel, fait une génuflexion, asperge l'au-
tel, fait une nouvelle génuflexion, commence
par le côté de l'Evangile à faire le tour do
l'autel et du sanctuaire qu'il asperge en.
marchant hors des balustres. Il asperge de
trois coups la croix de l'autel en passant
derrière De retour devant l'autel, il le s.ilue
par une petite génuflexion, se tourne sur la
droite et asperge trois fois la croix ou le
texte de l'Evangile que le sous-diacre lient
au milieu du chœur, faisant une génuflexion
avant et après; ensuite il donne de l'eau bé-
nite une seule fois au sous-diacre, à chacun
des acolytes, au diacre, répond à leur génu-
flexion par une inclination légère, et remet
le goupillon au clerc. De là il se rend vers
le plus digne du chœur et continue à peu
près selou le rite romain; mais il s'asperge
lui-même après tous les autres.
107
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
On jette de l'eau bénite sur la croix, en
mémoire du baptême de Jésus-Christ. Be-
noît XIII a approuvé une cérémonie sem-
blable pour la veille de l'Epiphanie ; mais la
congrégation de l'Index a défendu de l'ajou-
ter au Rituel romain. Tôy. Eau bénite.
Dans le rite parisien, viennois, etc., le cé-
lébrant asperge te marchepied de l'autel
quand le saint sacrement est exposé. Dans
tous les cas, après avoir aspergé l'autel,
étant à genoux, il y monte pour le baiser;
ensuite il asperge la grande croix fixée à
l'entrée du chœur et les reliques ou images
des saints exposées dans la nef. 11 ne s'as-
perge pas lui-même. Dans tous ces rites dif-
férents du romain, on dit l'antienne Effun-
dam super vos aquam mundam, etc., pendant
le temps pascal.
De l'aspersion de l'eau bénite selon le rite
romain.
1. Comme, selon le Missel et le Cérémo-
nial, l'aspersion de l'eau bénite se fait tous
les dimanches (si ce n'est quand l'évéque cé-
lèbre solennellement), le sacristain doit pré-
parer de bonne heure dans la sacristie toutes
les choses nécessaires à la bénédiction de
l'eau; le célébrant, revêtu de l'aube et de
l'étole de la couleur propre du jour, sans
manipule, ou bien un autre prêtre à ce dé-
puté, revêtu seulement du surplis et d'une
étole violette, selon le Rituel romain, fait
cette bénédiction de la manière prescrite dans
le Missel ou le Rituel, disant les oraisons qui
y sont marquées, les mains jointes jusqu'à
l'antienne Asperges me ou Vidi aquam exclu-
sivement, à quoi répond un clerc, tenant un
cierge allumé. Néanmoins le jour de Pâques
et de la Pentecôte on ne fait point d'eau bé-
nite dans les églises où il y a des fonts bap-
tismaux; mais l'on prend de celle qui a été
faite le jour précédent , et qui doit avoir été
mise à part avant qu'on ne mil les saintes
huiles dans les fonts, pour en faire l'asper-
sion à l'ordinaire.
2. La bénédiction étant faite et le clergé
assemblé au chœur, le célébrant se revêt
par dessus l'aube et l'étole d'une chape de
la couleur convenable à la messe, sans ma-
nipule, et les ministres sacrés qui doivent y
servir prennent leurs ornements ordinaires,
à la réserve du manipule; le thuriféraire
porte le bénitier de la main droite, au lieu
de l'encensoir, et les acolytes leurs chande-
liers de la manière accoutumée. Tous étant
ainsi préparés, ils saluent la croix de la sa-
cristie et le célébrant à l'ordinaire; puis ils
vont à l'autel dans cet ordre. Le thuriféraire
marche seul le premier, portant, comme il a
été dit, le bénitier avec l'aspersoir dedans;
les deux acolytes le suivent avec leurs chan-
deliers et leurs cierges allumés; le cérémo-
niàire vient aptes, les mains jointes et la tête
découverte, comme les trois précédents. En-
suite le célébrant marche entre ses deux
ministres sacrés, qui élèvent d'une main le
devant de sa chape, ayant l'autre appuyée
Bur la poitrine; si l'entrée des portes est si
étroite qu'ils ne puissent passer tous trois de
108
premier, et
front, le sous-diacre passe le
après lui le diacre et le prêtre.
3. Ils saluent en passant le chœur et l'autel
quand ils y arrivent, comme au commence-
ment de la messe solennelle; puis le célé-
brant et ses deux ministres sacrés se mettent
à genoux sur le plus bas degré, et le ministre
de l'eau bénite à la droite du diacre. Le cé-
rémoniaire va porter les barrettes sur le banc
qui est à côté dé l'Epître, et les acolytes po-
sent leurs chandeliers sur la crédence, au-
près de laquelle ils demeurent à genoux jus-
qu'à ce que les ministres sacrés se lèvent ;
après quoi ils se conforment au chœur,
demeurant au même lieu durant tonte l'as-
persion.
k. Le ministre de l'eau bénite présente
l'aspersoir au diacre sans aucun baiser, et le
diacre le donne au célébrant en baisant l'as-
persoir et puis sa main , si ce n'est que
le saint sacrement fût exposé, auquel cas
il ne baiserait ni l'un ni l'autre auprès de
l'autel. Ensuite le célébrant, sans se lever,
commence seul l'antienne Asperges me, ou si
c'est au temps pascal, Vidi aquam, que les
chantres continuent avec le chœur. Pendant
que le célébrant chante le commencement de
l'anlienne, ou immédiatement après, il jette
par trois fois de l'eau bénite au devant de
l'autel, savoir : au milieu, au côté de l'Evan-
gile et au côté de l'Epître, les ministres sa-
crés élevant les côtés de sa chape. Ensuite,
étant encore à genoux, il s'asperge lui-mê-
me, faisant sur son front un petit signe de
croix avec l'aspersoir; pui9, s'étant levé, il
asperge le diacre et le sous-diacre, qui se
lèvent aussitôt après. Si le saint sacrement
était exposé, il n'aspergerait point l'autel,
pour la même raison pour laquelle on ne fait
point en ce cas le signe de la croix dessus à
l'Evangile de saint Jean; mai9 il ferait le
reste à l'ordinaire.
5. Les ministres s'étant levés, le diacre re-
çoit l'aspersoir des mains du célébrant, avec
les baisers accoutumés, et le donne à l'aco-
lyte de l'eau bénite; puis, ayant tous salué
l'autel, ils vont au chœur la tête découverte,
le diacre et le sous-diacre s'étant tournés
avec le prêtre, en sorte que le premier de-
meure toujours à sa droite et le second à sa
gauche, le célébrant ayant les mains jointes
comme au commencement. Afin que les mi-
nistres puissent éviter, en se tournant, la
précipitation et la confusion , le célébrant
doit se tourner fort posément et s'écarter en
même temps environ un ou doux pas des de-
grés de l'autel. Tous peuvent aussi, après la
génuflexion, passer d'un côté à l'antre sans
reculer, en se croisant devant le célébrant,
comme pour une procession.
6. Us saluent le chœur en entrant, puis ils
vont droit au plus digne du clergé, les mi-
nistres sacrés élevant chacun de leur côté le
devant de la chape du célébrant, lequel,
ayant reçu l'aspersoir du diacre de la ma-
nière ordinaire, asperge le plus digne sépa-
rément avec une inclination mutuelle avant
et après, si c'est le supérieur du lieu ou au-
tre personne de considération; ensuite il sa-
400
ASP
ASP
110
lue d'une inclination commune lout le côté
du chœur où il se trouve, et l'asperge sans
s'arrêter, donnant de l'eau bénite à plusieurs
ensemble, si ce n'est qu'ils fussent chanoines
ou de plus grande dignité, lesquels il fau-
drait asperger séparément avec une inclina-
tion avant et après, comme aussi les cha-
piers, qui seraient aspergés les premiers
après les chanoines, s'ils étaient déjà au
chœur. Lorsque le célébrant est arrivé au
bout du premier côté du chœur, il rend l'as-
persoir au diacre, et celui-ci au ministre de
l'eau bénite; puis il fait la révérence conve-
nable à l'autel, et ensuite il asperge l'autre
côté de la même manière, tous ceux du chœur
étant tournés en face, s'inclinant vers le cé-
lébrant, et faisant même sur eux, selon une
louable coutume, le signe de la croix en mê-
me temps qu'ils reçoivent de l'eau bénite.
Après l'aspersion du clergé, le célébrant le
salue de part et d'autre, commençant par le
côté qu'il a aspergé le premier; puis il va
asperger le peuple, saluant l'autel avec ses
ministres autant de fois qu'il passe devant le
milieu.
7. Pendant que le célébrant fait l'asper-
sion, il dit à voix basse, après l'antienne
Asperijes me, tout le psaume Miserere alter-
nativement avec les ministres sacrés, et il
ajoute à la fin le Gloria Patri, excepté aux
dimanches de la Passion et des Rameaux;
puis il répète l'antienne Asperges me comme
an eommencement. Au temps pascal, après
l'antienne Vidi aquam, il dit, au lieu du psau-
me Miserere, le premier verset seulement du
psaume Confitemini, si ce n'est que lui et ses
ministres ne le sachent par cœur tout entier.
(Si durant sa marche on chante au chœur
Gloria Patri, il s'arrête et s'incline vers l'au-
tel avec ses officiers.
8. L'aspersion du clergé et du peuple étant
finie, le célébrant rend l'aspersoir au diacre,
qui le reçoit avec les baisers ordinaires et le
donne à l'acolyte; puis tous retournent à
l'autel ainsi qu'ils sont venus, et le saluent
comme quand ils l'ont quitté. Ensuite le cé-
lébrant, ayant reçu l'aspersoir du diacre de
la manière accoutumée, se tourne avec lui;
et sans sortir du même lieu, il donne de l'eau
bénite aux acolytes, qui sont demeurés à la
crédence, comme aussi au cérémoniaire et
au porte-bénitier, qui se rangent pour lors
au milieu. Le diacre, ayant reçu l'aspersoir,
le rend aussitôt à l'acolyte, qui" retourne à la
sacristie pour préparer l'encensoir. Le chœur
ayant achevé l'antienne, le célébrant chante
les versets et l'oraison d'un ton férial dans le
Missel ou le Rituel que les ministres sacrés
soutiennent devant lui de chaque côté, étant
debout. L'oraison étant dite, le cérémoniaire
reporte le Missel sur la crédence où il l'avait
pris.
9. Si le célébrant commence la messe im-
médiatement après l'aspersion de l'eau bé-
nite, ayant fini l'oraison, il salue l'autel avec
ses ministres sacrés et va avec eux vers le
bine qui est au coin de l'Epîtrc, selon le Cé-
rémonial, liv. II, 31, § 3, et là il quille la
chape, qu'on doit porter aussitôt à la sacris
tie. Le sous-diacre lui présente avec les bai-
sers ordinaires le manipule, et le diacre lui
donne la chasuble, après quoi les ministres
sacrés prennent leurs manipules. Ensuite,
ayant fait au célébrant une inclination mé-
diocre, ils vont avec lui l'un après Pautre de-
vant l'autel, où ils font la génuflexion en
arrivant au milieu sur le dernier degré; mais
si le saint sacrement n'est point dans le ta-
bernacle, le célébrant fait seulement une in-
clination profonde , puis il commence la
messe.
10. Lorsqu'on doit faire la procession
après l'aspersion de l'eau bénite, avant de
dire la messe, le célébrant ne change point
d'ornements; mais, ayant achevé l'oraison,
il met au même lieu de l'encens dans l'en-
censoir de la manière ordinaire, si la solen-
nité de la procession requiert qu'on le porte,
comme il sera dit en son lieu. Le thuriféraire
marche le premier devant la croix, le sous-
diacre le suit portant la croix entre les deux
acolytes avec leurs chandeliers, puis le céré-
moniaire, ensuite le clergé, et enfin le célé-
brant, ayant le diacre à sa gauche, qui
n'élève point sa chape; mais si un antre
sous-diacre que celui de la messe porte la
croix, comme on l'observe aux processions
plus solennelles, le diacre se lient pour lors
à la droite du célébrant, et le sons-diacre à
la gauche, levant les deux côtés de sa chape;
quoique les autres demeurent découverts
pendant qu'ils sont dans l'église, néanmoins
le célébrant est seul couvert. Si cependant la
procession se fait hors de l'église, les minis-
tres sacrés se couvrent aussitôt qu'ils sont
partis de l'autel, et se découvrent au retour
à l'entrée du chœur. Après la procession, les
officiers de la messe observent ce qui a été
dit au numéro précédent, après l'aspersion
11. Si l'évéque diocésain, ou l'archevêque
de la province, ou un légat apostolique dans
le lieu de sa légation, ou un cardinal en tous
lieux, assistent à l'aspersion de l'eau bénite,
le célébrant, ayant aspergé l'autel, se relève
aussitôt et fait la révérence convenable ;
puis, laissant au même lieu les ministres sa-
crés à genoux, il va vers le prélat, étant ac-
compagné seulement du cérémoniaire et du
clerc qui porte le bénitier, par respect pour
la dignité épiscopale. Il lui fait en arrivant
une inclination profonde, et ceux qui l'ac-
compagnent une génuflexion , et prenant
l'aspersoir, il le baise et le présente au pré-
lat, dont il bnise la main. Alors le prélat
s'asperge lui-même , ensuite il asperge le
célébrant, qui reçoit aussitôt l'aspersoir, le
baisant après avoir baisé la main de l'évé-
que; puis, l'ayant salué comme en arrivant,
et ayant rendu l'aspersoir au clerc, il re-
tourne à l'autel qu'il salue, et asperge debout
le diacre et le sous-diacre, qui sont encore à
•genoux. Ensuite, étant accompagné seule-
ment du cérémoniaire et du ministre de l'eau
bénite, comme auparavant, il va au chœur
pour faire l'aspersion et le reste qui a élé dit
ci-dessus. S'il passe devant le prélat, il lui
fait une inclination profonde, et ceux qui l'ac-
compagnent une génuflexion. Les ministres
m
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
«2
sacrés, s'étant levés après avoir reçu de l'eau
bénite, attendent debout le célébrant au bas
des degrés de l'autel.
12. Si un évêque, étant hors du lieu de sa
juridiction, assistait en rochet et en camail à
l'aspersion de l'eau bénite, le célébrant, s'étant
aspergé, irait lui présenter l'aspersoir de la
manière ci-dessus marquée, sans être aspergé
de lui ; puis, ayant donné de l'eau bénite aux
ministres sacrés, il ferait avec eux l'asper-
sion du clergé et du peuple à l'ordinaire.
Mais si l'évêque n'était pas en camail et en
rochet, il suffirait de l'asperger en particu-
lier avec une inclination avant et après, si
l'on jugeait qu'il l'eût agréable. Si plusieurs
prélats étaient présents et qu'ils fissent signe
au célébrant de les asperger lui-même, ce
qui pourrait principalement arriver s'ils
étaient de même rang et dignité, il les asper-
gerait séparément, faisant à chacun d'eux
une inclination profonde avant et après. Les
personnes laïques fort distinguées, comme
les princes ou princesses, les gouverneurs
de provinces, etc., sont aspergées séparé-
ment dans le même ordre qui est marqué
ci-après pour l'encensement, sans qu'on leur
présente l'aspersoir à la main; et pour les
autres seigneurs particuliers des paroisses,
et autres personnes considérables qui ont
droit d'avoir une place séparée, on les as-
perge en particulier après tout le clergé, et
avant le commun du peuple, si c'est la cou-
tume, sans l'établir aux lieux où elle n'est
pas établie.
13. Si le concours du peuple était si grand
que le célébrant ne pût commodément l'as-
perger, quelques prêtres, revêtus de surplis
et d'étole, accompagnés chacun d'un acolyte
portant le bénitier, pourraient, suivant la
coutume des lieux, faire l'aspersion des deux
côtés de l'église.
li. Il faut néanmoins remarquer que l'as-
persion du clergé, et même, autant qu'il se
peut, celle du peuple, doivent être faites par
celui qui célèbre ensuite la messe solennelle,
si ce n'est l'évêque, conformément au Missel
et au Cérémonial , et suivant un décret de la
S. C. du 27 novembre 1732. Si, par quelque
nécessité particulière, un autre prêtre que
celui qui doit célébrer faisait l'aspersion, il
ne serait pas accompagné des ministres sa-
crés, mais seulement d'un acolyte.
15. Si un prêtre assistant doit servir à la
messe, il n'assiste pas à l'aspersion do l'eau
bénite, mais vers la fin de l'oraison il vient
au sanctuaire, où il se revêt de la chape en
même temps que le célébrant prend la cha-
suble et le manipule.
ASPERSOIR ou GOUPILLON.
Quand l'évêque est reçu en cérémonie à la
porte d'une église, c'est au plus digne de
cette église à lui présenter l'aspersoir, et
non à ceux qui assistent l'évêque. C'est aux
curés, dans les églises paroissiales, et aux
chapelains des communautés religieuses,
dans les églises de ces dernières. Voyez
Visite. Voyez aussi les Décrets de la congr.
des Rites.
ASSISTANT.
§. I. Du prêtre assistant à la messe solennelle.
l.Si lecélébrant possèdele privilège d'avoir
un prêtre assistant (Gardellini, app. 3, pag. 8),
celui-ci prend un surplis, prévoit la messe
et la marque avec les signets du Missel; et
s'étant revêtu d'une chape , quand le célé-
brant est habillé, il se met à sa droite et lui
présente la cuiller pour mettre de l'encens
dans l'encensoir si l'on doit marcher proces-
sionnellement ; puis il fait les révérences
convenables à la croix et au célébrant,
après lui avoir donné sa barrette avec les bai-
sers accoutumés.
2. Il va à l'autel, la tète couverte et les
mains jointes à la droite du diacre, et salue
le chœur et l'autel à la droite du célébrant.
Si le saint sacrement n'est pas dans le taber-
nacle, il fait seulement une inclination pro-
fonde à la croix, comme le célébrant; et s'il
y est présent, il fait la génuflexion jusqu'à
terre, cette fois-ci et quand on repartira;
hors ces deux cas il la fait sur un degré
toutes les fois qu'il passe devant le milieu de
l'autel. Il a soin de prendre auparavant
la barrette du célébrant qu'il reçoit avec les
baisers ordinaires; et si le célébrant fait la
génuflexion, il lui met une main sous le
coude pour le soutenir, et tient l'autre ap-
puyée sur la poitrine; ce qu'il observe toutes
les fois qu'il fait la génuflexion avec lui à
ses côtés.
3. Le prêtre assistant demeure debout à la
droite du célébrant pendant le Confiteor, lui
répondant et faisant les mêmes actions que
les ministres sacrés ; ensuite il monte à l'au-
tel, à la droite du diacre qui élève de la main
gauche le devant de l'aube et des habits du
célébrant; ayant fait la révérence conve-
nable à l'autel, lorsque le célébrant le baise,
il se relire au coin de l'Eptlre proche du
livre pour céder la place au diacre qui fait
bénir l'encens et assiste à l'encensement à
l'ordinaire, pendant lequel le prêtre assistant
retire, quand il faut, le livre de dessus l'autel,
et le remet ensuite.
k. Pendant qu'on encense lecélébrant, il
se lient au coin de l'Epîlre hors du marche-
pied, la face tournée vers le peuple, et après
l'encensement il se met à la droite du célé-
brant, la face tournée vers le côté de l'Evan-
gile, et montre au célébrant le commence-
ment de la messe, faisant avec lui le signe de
la croix et les inclinations qu'il faut faire;
ensuite il s'approche du milieu de l'autel et
indique au célébrant le Gloria in excelsis,
s'il le doit dire; puis il retourne au coin de
l'Epilrc où il s'incline aux mêmes versets
que lui, et fait le signe de la croix a la fin.
5. Si le célébrant s'assied au Kyrie ou au
Gloria in excelsis, le prélre assistant marche
après lui et se place à la droite du diacre
sur un siège, étant tourné à demi vers l'au-
tel, et la tête couverte, se découvrant et s'in-
clinant de même que le célébrant. Sur la fin
il se lève avec les ministres sacrés, salue le
célébrant comme il doit avoir fait avant de
s'asseoir, et retourne sans aulre révérence
par le plus court chemin au côté de l'Epîlre, où
113
ASP
ASP
114
il montre au célébrant les oraisons qu'il doit
dire, et ensuite l'Epltre, le Graduel, etc.,
jusqu'à l'Evangile.
6. Quand le sous-diacre vient recevoir la
bénédiction du célébrant après avoir chanté
l'Epître, le prêtre assistant se retire un peu
au coin de l'Epltre pour lui faire place, après
quoi il porte lui- môme le Missel par le plus
court chemin au côté de l'Evangile, en pas-
sant entre le célébrant et le diacre, et ré-
pond au célébrant au commencement et à la
fin de l'Evangile; quand l'Evangile est fini,
il approche le livre vers le milieu de l'autel
sans faire aucune révérence, et se tient au
même lieu à la gauche du célébrant. Si on
chante au chœur ce verset : Veni, sancte
Spiritus, etc., il se retire sur le second degré
au coin de l'Evangile, où il se met à genoux
sur le bord du marchepied, en même temps
que le célébrant s'y met au milieu de l'autel
entre le diacre et le sous-diacre.
7. Le prêtre assistant se relire dès que le
diacre a reçu la bénédiction, et va au coin
de l'Evangile hors du marchepied, où il at-
tend, la face tournée vers l'autel, que le
diacre commence l'Evangile, et alors il se
tourne vers lui, faisant sur soi les signes de
croix au commencement comme les autres :
les inclinations au nom de Jésus, aussi bien
que les génuflexions, se font vers la croix.
8. L'Evangile étant achevé, le prélre assi-
stant demeure au coin de l'autel du même
côté, la face tournée à demi vers la croix,
jusqu'à ce que le célébrant ait été encensé ;
puis étant monlé sur le marchepied, il lui
indique ce qu'il doit dire; et s'il y a Credo,
lorsque le célébrant l'a entonné, il se retire
au coin de l'Evangile, où il fait les mêmes
inclinations, génuflexions et signes de croix
que les officiers sacrés.
9. Si l'on va s'asseoir, il s'approche du sous-
diacre, à la gauche duquel il fait la révérence
convenable à l'autel , comme le célébrant
qu'il suit immédiatement , se comportant
pour le reste ainsi qu'il a été dit ci-dessus,
n°5. Il se découvre et s'incline médiocre-
ment à ces paroles : El incarnalus est, etc. ;
mais aux trois fêtes de Noël, et à la fête de
l'Annonciation, il va se mettre à genoux à
la droite du diacre sur le plus bas degré du
côlé de l'Epître. Il demeure couvert et assis
pendant que le diacre porte la bourse à l'au-
tel ; et quand le célébrant y retourne vers la
fin du Symbole, il le suit par le plus long
chemin, faisant derrière lui sur le pavé la
révérence à l'autel, et passant incontinent à
sa gauche, il lève en montant avec lui le de-
vant de ses habits, au lieu du sous-diacre
qui s'écarte un peu, puis se met à sa place
ordinaire. Si le célébrant ne s'assied pas
pendant le Credo, le prêtre assistant se met
à genoux au coin de l'Evangile sur le bord
du marchepied lorsqu'on chante: Et incar-
nalus est, etc.
10. Le prêtre assistant montre au célé-
brant l'Offertoire; et quand le célébrant en-
cense le côlé de l'Evangile , il ôte le Missel
et le remet ensuite. Il se retourne vers le
diacre quand celui-ci est revenu du chœur
pour être encensé avant le sous-diacre, avec
inclination réciproque avant et après ; il de-
meure proche du livre jusqu'après YAgnut
Dei, tournant les feuillets, montrant au cé-
lébrant ce qu'il doit dire, quand il est be-
soin, faisant comme lui les génuflexions et
les signes de croix sur soi, frappant sa poi-
trine à Nobisquoque peccatoribus, et s'incli-
nant quand le célébrant chante ou récite, à
voix haute, ce qui exige une inclination. Il
se relire néanmoins au côté de l'Evangile
pour faire place au sous-diacre au Sanclus
et à l'Agnus Dei, qu'il dit avec le célébrant
et les ministres sacrés.
11. Le prêtre assistant se met à genoux à
côté du célébrant un peu avant la consécra-
tion, et ne se relève qu'après l'élévation du
calice, à moins qu'il n'y ait quelque néces-
sité, comme de tourner le feuillet. Aussitôt
que l'Agnus Dei est dit, il fait une génu-
flexion avec les ministres sacrés, et va par le
plus court chemin à la droite du célébrant,
où il se met à genoux, attendant la paix
qu'il reçoit après la première oraison, de la
manière qui suit. Lorsque le célébrant est
près de baiser l'autel, il se lève et le baise
avec lui hors du corporal, sans mettre les
mains sur l'autel; puis approchant sa joue
gauche de celle du célébrant, et mettant ses
mains par-dessous les bras du célébrant, il
reçoit de lui la paix par un baiser, avec une
inclination avant et après, et répond Et cum
spirilu luo. Ensuite, ayant fait la génu-
flexion au même lieu devant le saint sacre-
ment, il descend à la droite du diacre et lui
donne la paix; puis il descend sur le pavé
où il fait la génuflexion, va au chœur porter
la paix comme ferait le sous-diacre, et ob-
servant le mêmes cérémonies. S'il y a dans
le .chœur quelque évêque ou autre personne
considérable à qui on doive donner la paix,
le prêtre assistant, l'ayant donnée au diacre,
reçoit du cérémoniaire l'instrument destiné
à cet usage, et l'ayant baisé, il le porte, des
deux mains, élevé à la hauteur de la poi-
trine ; et l'ayant essuyé avec le voile qui y
est attaché, il le présente à baiser à l'évê-
que, qu'il ne salue point auparavant, mais
seulement après; puis il le rend au cérémo-
niaire, et donne ensuite la paix au chœur de
la manière ordinaire.
12. Après que le prêtre assistant a donné
la paix à celui qui l'a accompagné, il fait la
génuflexion sur le dernier degré, puis il
monte au côlé de l'Evangile; s'il y a com-
munion, il se retire au coin de l'Evangile et
se met à genoux sur le bord du marchepied,
si le diacre lire le ciboire du tabernacle; il
se relève en même temps que le célébrant
et demeure tourné vers lui pendant qu'il
donne la communion. Après l'ablution il
porte le Missel du côté de l'Evangile à celui
de l'Epître par le plus court chemin, avec
une révérence convenable au milieu, les mi-
nistres sacrés faisant la génuflexion derrière
lui ; il indique au célébrant l'antienne ap-
pelée communion, et demeure proche du
livre, se comportant comme il a fait à l'In-
troït.
115
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES.
lia
13. Le prêtre assistant reçoit la bénédic-
tion à genoux à la droite du diacre, et puis
il assiste au dernier Evangile comme au
premier ; s'il y a un autre Evangile que ce-
lui de saint Jean, aussitôt que le diacre a
chanté Ite Missa est ou Benedicamus Domino,
il prend le livre, el ayant reçu la bénédiction
È genoux comme ci-dessus, sans faire le si-
gne de la croix, il porte le livre sur le coin
de l'Evangile et l'ouvre au lieu où il faut ;
puis l'Evangile étant achevé, il ferme le livre
et le laisse au même lieu ; ou si le célébrant
doit dire quelque oraison immédiatement
après, il le rapporte au coin de l'Epître , fai-
sant au milieu une inclination à la croix
derrière le célébrant en même temps que lui.
Tout étant fini, le prêtre assistant fait une
iuclination à la croix, à la droite du célé-
brant, descend avec lui, salue l'autel et le
chœur, et retourne à la sacristie à la droite
du diacre , comme il a fait en venant.
§ II. De l'office du prêtre assistant à la messe
solennelle devant le saint sacrement exposé.
1. Dès que le prêtre assistant entre au
chœur, il se découvre , il va au bas de l'au-
tel, où, après avoir reçu la barrette du célé-
brant sans aucun baiser, il fait sur le pavé
la génuflexion à deux genoux avec une incli-
nation de tête ; il ne la fait plus dans la
suite que d'un genou, si ce n'est en sortant.
2. Après la confession, il monte sur le
marchepied à la droite du diacre, il fait la
génuflexion en même temps que le célébrant,
et aussitôt il se retire au coin de l'Epître,
proche du Missel. Lorsque le célébrant en-
cense le saint sacrement, le prêtre assistant
se met à genoux sur le bord du marchepied
au coin de l'Epître, le visage tourné vers
l'Evangile ; et lorsque le diacre encense le
célébrant, il descend sur un degré plus bas
que lui, et se tient tourné vers l'autel ; en-
suite il remonte à l'autel avee le célébrant,
et lui indique le commencement de la messe.
3. Lorsqu'on dit le Credo, à ces paroles :
Et incarnatus est, le prêtre assistant se met
à genoux près de son siège, s'il est assis ; si-
non sur le bord du marchepied au coin de
l'Evangile, la face tournée vers l'Epître, en
même temps que le célébrant s'y met au
milieu de l'autel entre le diacre et le sous-
diacre ; il se met à genoux au même endroit,
lorsque le célébrant encense le saint sacre-
ment après l'Offertoire, sans cependant faire
les mêmes inclinations que lui.
h. Lorsque le diacre revient à l'autel après
avoir encensé le chœur , le prêtre assistant
fait la génuflexion en même temps que le
diacre la fait sur le pavé ; ensuite il se relire
un peu vers le coin de l'Evangile pour y être
encensé ; après quoi il retourne au livre, où
il fait en arrivant la génuflexion. Pendant
tout le temps qu'il est auxeôtés du célébranl,
il fait autant de génuflexions que lui.
5. A la lin de la uiessc, le prêtre assistant
se trouve ou bas des degrés à la droite du
célébrant, où, après avoir fait la génufle-
xion à deux genoux , comme en entrant , il
donne la barrette au célébrant sans rien bai-
ser; ensuite il s'en retourne de la même ma-
nière qu'il est venu , se couvrant à la sortie
du chœur.
6. Si l'on doit exposer le saint sacrement
avant la messe, et ensuite le renfermer dans
le tabernacle, le prêtre assistant se lient
pendant ce temps-là à genoux sur le dernier
degré au coin de l'autel.
§ III. De l'office du prêtre assistant à une
première messe.
1. Celui qui prépare un nouveau prêtre à
sa première messe, doit, quelques jours au-
paravant, lui faire répéter les cérémonies de
la messe avec le, plus d'exactitude qu'il est
possible, et l'avertir de savoir exaclement
par mémoire toutes les paroles pendant les-
quelles le prêtre est occupé à faire quelque
action, pour prévenir l'embarras où il so
trouverait s'il ne les savait pas bien.
1. L'heure étant venue , le prêtre qui doit
assister le célébrant comme cérémoniaire
(Bauldry), prend un surplis et prépare le ca-
lice et le missel, qu'il a dû présenter aupa-
ravant au nouveau prêtre, pour prévoir la
messe.
3. Avant de sortir de la sacristie, il se met
à la droite du prêtre, et salue la croix et le
nouveau prêtre ; il le précède en allant à
l'nutel, et quand il y est arrivé, il reçoit sa
barrette qu'il donne au servant ; après avoir
fait la génuflexion sur le pavé ou seulement
une inclination profonde , si le saint sacre-
ment n'est pas dans le tabernacle, il se met
à genoux sur le pavé à la droite du nouveau
prêtre.
k. Lorsque le célébrant monte à l'autel, le
prêtre assistant monte avec lui ; et après
avoir fait' la révérence convenable à l'autel
lorsqu'il le baise, il se retire au côté de l'E-
pître pour indiquer l'Introït.
S. Lorsque le célébrant retourne au milieu
de l'autel pour dire le Kyrie, il s'approche
de lui, et lui indique le Gloria in excelsis, etc.,
s'il faut le dire. Il retourne ensuite au coin
de l'Epître, où il demeure jusqu'à l'Evan-
gile, et il ne quiltc point le livre, soit du
côté de l'Epître soit du côté de l'Evangile,
afin de montrer exactement au nouveau
prêtre tout ce qu'il doit dire. Il fait avec lui
les mêmes génuflexions, inclinations et si-
gnes de croix, et le prévient un peu en tou-
tes ses aotions , afin de lui faire connaître
ce qu'il a à faire ; il ne doit pas découvrir le
calice : il a soin de faire les révérences con-
venables à l'autel lorsqu'il passe devant Io
milieu.
fi. Le prêtre assistant se met à genoux sur
le marchepied à la gauche du célébrant,
lorsqu'il dit ces paroles : Qui pridie, etc., ci
ne se relève qu'après l'élévation du calice ;
et pendant cette élévation il a soin de détour-
ner le manipule du célébranl de peur qu'il
ne louche à la sainte hostie. Lorsque le cé-
lébrant communie, le prêtre assistant doit
se mettre à genoux [Bauldry), ou s'incliner
profondément ; si quelqu'un communie à
cette messe, il accompagne le célébrant étant
à sa droite, et il a soin de tenir la patèna
sous le menton de ceux qui communient
117 ASS
7. Lorsque le célébrant donne la bénédic-
tion au peuple , le prêtre assistant se mH à
genoux sur le bord du marchepied, s'il n'est
pas chanoine. Après le dernier Evangile, il
l'ait à la droite du célébrant une inclination
de tête à >a croix, et au bas des degrés la
révérence convenable à l'autel, et retourne
à la sacristie comme il en est venu.
8. Quand un nouveau prêtre dit une messe
haute pour sa première, s'il a le privilège de
célébrer avec un prêtre assistant, celui-ci se
comporte pendant la messe comme à la
inesse solennelle ; cl, quoique ce soit l'ofûce
du prêtre assistant à la messe solennelle de
porter la paix au chœur, néanmoins, comme
en cette oceasiou il ne doit point quitter le
nouveau prêtre, qui peut avoir besoin de lui,
il semble plus convenable qu'après avoir
reçu la paix du prêtre et l'avoir donnée au
diacre, il retourne incontinent à sa gauche ,
laissant le sous-diacre faire celte fonction ,
comme s'il n'y avait point de prêtre assis-
tant.
VARIÉTÉS.
A Paris, il n'y a de prêtre assistant qu'aux
jours annuels ou solennels-majeurs. A l'é-
glise primatiale de Lyon, il n'y en a un que
lorsque le grand prêtre officie ; lorsque ce-
lui-ci remplace l'archevêque , l'assistant
porte le bougeoir. Hors de la primatiale, on
ne met point de prêtre assistant, si ce n'est
à la première messe des nouveaux prêtres ,
d'après l'usage. Dans ce cas, outre le sur-
plis, il se revêt de l'étole depuis la consécra-
tion jusqu'après la communion, parce qu'il
est souvent dans le cas d'aider le célébrant
dans quelques fonctions qui exigent cet or-
nement.
ASSOMPTION.
Assomption de la très-sainte Vierge. Les
leçons du Bréviaire romain, pour cette fête
et son octave , renferment les témoignages
des Pères concernant les circonstances de la
mort et la résurrection de Marie. On trouve
des documents sur celte fête dans le Diction-
naire liturgique. On parlera ici de la pro-
cession instituée pour ce jour-là.
De la procession qui se fait au jour de l'As-
somption de la sainte Vierge.
En France, on fait après vêpres une pro-
cession solennelle pour le vœu que le roi
Louis XIII fit en ce jour, mettant sa per-
sonne sacrée et son royaume sous la protec-
tion de la sainte Vierge. L'officiant va à l'au-
tel accompagné de six chapiers, et précédé
du thuriféraire avec l'encensoir, du porle-
croix revêtu d'une aube et d'une tunique, et
des acolytes à ses côtés, qui se placent à l'or-
dinaire au milieu du chœur. L'officiant se
met à genoux avec ses officiers sur le plus
bas degré, et après une courte prière, il se
lève et bénit l'encens de la manière ordi-
naire ; après quoi il se remet à genoux, et
pour lors les chantres commencent les lita-
nies. Lorsqu'on a dit Sancta Maria, tous se
lèvent, et on se comporte pour la marche
ainsi qu'il est marqué à l'art. Processions.
Au retour delà procession, l'officiant et
lout le clergé se mettent à genoux, pendant
AL'M
118
que l'on achève les litauics, après lesquelles
on chante le psaume, Jixaudiat et l'anlienno
S\fb lumn praesidium, comme à remplies du
petit office de la Vierge ; ensuite l'officiant se
lève et chante le verset Deas judic.ium et
l'oraison Deus regum et reijnorum Itcx, etc., >
après quoi tout le monde se retire avec les
céréinonies ordinaires.
Dans les églises où l'on a coutume de por-
ter en procession une image de la sainte
Vierge, si elle n'est pas sur un brancard, le
premier chapier a soin de la prendre sur
l'autel, où le s.acrjslàjn a dû la poser avec un
petit voile sous le pied, et de la metlre avec
son voile entre les mains de l'officiant qui
la reçoit debout, après que l'on a dit Sancta
Maria; puis il se tourne vers le clergé , qui
se met en marche comme à l'ordinaire : on
observe seulement de ne pas se couvrir,
parce que l'officiant qui porte l'image de la
sainte Vierge doit être découvert.
Le dimanche qui suit l'Assomption est
consacré, dans le rite romain, à la fête de
saint Joachim, père de la très-sainte Vierge:
ce rapprochement a paru intéressant. Dans
d'autres liturgies, on place à ce dimanche la
fêle du Saint Cœur de Marie. Ceux qui sui-
vent le rite romain et qui ont obtenu cette,
concession , la célèbrent une semaine plus
tard.
AUBE
Aube, alba vestis, vêtement blanc à l'usage
de ceux qui célèbrent ou qui servent à l'au-
tel. Elle doit être en toile de lin ou de chan-
vre, ce qui n'exclut pas quelques ornements
en broderie aux extrémités. Gavantus et le
•Cérémonial franciscain lui donnent pour
dimensions quatre coudées de longueur et
seize de largeur ; les manches doivent avoir
une coudée et demie de longueur, une de
largeur à peu près vers les égailles, et bien
moins vers les mains. Il faut du moins que
l'aube soil assez longue pour être à un doigt
de terre quand on en es! revêtu , quelle que
soit la taille de celui qui s'en sert ; la ru-
brique le prescrit ainsi pour là messe: quand
elle est trop longue, un 4a raccourcit au
moyen du cordon. 11 est bon aussi qu'elle
soit assez large pour la quitter facilement;
il faut pour cela que la circonférence ait au
bas une longueur double de la hauteur du
corps. (Voy. une note au mot Aotel.)
Quand le prêtre la prend pour la messe,
il demande à Dieu la pureté de cœur dont
elle est le symbole. A matines , à laudes et i\'
vêpres, l'évéque s'en sert; un autre célé-
brant ne doit pas s'en servir, selon un décret
de la congrégation des Biles {Voy. Gardel-
lini, n. 1763, ad 3). Dans le Bile parisien,
lyonnais, viennois, les acolytes et les lec-
teurs peuvent s'en servir. (Voy. Messe basse,
Messe chantée, Messe solennelle.)
AUMONIEU.
Aumônier , eleemosynarius, ecclésiastique
chargé de la distribution des aumônes, qui
peut être en même temps chapelain. C'est
dans ce dernier sens qu'on emploie commu-
nément le nom d'aumônier.
119
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
iW)
AUMUSSE.
Sorte de vêtement destiné à couvrir la tête
et les épaules, dont la forme a beaucoup va-
rié. (Voy. le Dictionnaire liturgique.) Voici
ce qu'on trouve à ce sujet dans les Décrets
de la congrégation des Riles : 1° On ne peut
s'en servir sans la permission du saint-siége;
2° les chanoines ne peuvent pas la porter sur
le bras ni autrement quand ils sont revêtus
d'ornements sacrés; 3° ils ne peuvent pas la
déposer sur l'autel; 4" ils ne peuvent s'en ser-
vir s'ils font usage du manteau long ou robe
traînante appelée cappa magna; 5° on peut
cependant la mettre sur le corps du défunt ;
6° quand le chapitre en corps assiste aux fu-
nérailles, les chanoines peuvent porter l'au-
musse, et non quand ils y assistent comme
simples particuliers. ( Voyez Gardellini ,
n. 1238, 2094, 2248, 2253, 2334, 2588J.
AURORE.
Aurore , hora aurea , moment où le soleil
commence à produire une lumière rougeâtre
à l'horizon. C'est le moment où l'on peut cé-
lébrer le saint sacrifice de la messe ; ab au-
rora usque ad meridiem dici potest, selon la
rubrique.
L'aurore se prend moralement plutôt que
physiquement ; elle se prend même politique-
ment, dans les lieux où elle se montre pres-
que toute la nuit, et dans ceux où les ténè-
hres continuent plusieurs mois ( Voyez
Gardellini, n. 860). Dans nos contrées, on a
dressé des tables qui varient selon la saison
et les degrés de latitude. En voici une pour
le 45e degré; elle montre en même temps
l'heure où le soleil étant plus près de son
coucher que de midi, on peut réciter matines»
et laudes pour le lendemain.
Tabella inditans qua hora possit
Ex Bened
XIV.
1 Januarii
14 Id.
21 Id.
28 Id.
SFebruar.
15 Id.
19 Id.
25 Id.
7 M-arlii
10 Id.
12 Id.
25 Id.
30 Id.
4 Aprilis
12 Id.
19 Id.
21 Id.
S0 Id.
5 Maii
12 Id.
H Id-
19 Id.
30 Id.
7 Junii
12 Id.
Nota
g 1
fa g-
o s
2 h.
2 1|4
Id.
2 1|2
Id.
Id.
2 3|4
Id.
Id.
3
Id.
Id.
3 l|i
Id.
Id.
3 Ii2
Id.
Id.
Id.
3 3|i
Id.
Id.
Id.
Id.
4
F.x Bened.
.a •-
5 11. 3[i
Id.
S l|2
Id.
S li*
5
Id.
4 3ii
4 1|2
Id.
4 1|4
4
Id.
3 3|4
3 Ir2
Id.
3 i|4
S
2 3,4
Id.
2 1|2
2 1|4
2
13,4
Id.
xir
!S '^
O S
» S
3
fa' 5
O i/l
'Z <D
" —
Je
ce 3. i
13 Julii
4 h.
17 Id.
3 3|4
Id.
19 Id.
25 Id.
Id.
1 Augusti
3 1.2
4 Id.
Id.
8 Id.
Id.
13 Id.
Id.
22 Id.
Id.
24 Id.
3 1|4
30 Id.
Id.
8 Septeru
Id.
13 Id.
S
18 Id.
Id.
27 Id.
Id.
3 Octobr.
2 3|4
6 Id.
là.
Il Id.
Id.
22 Id.
2 1i2
7 Novemb.
Id.
14 Id.
2 l|4
21 Id.
Id.
13 Decem.
2
2 h.
Id.
2 1|4
2 1,2
Id.
2ô|4
3
3 1|4
5 i[2
Id.
3 3|4
4
Id.
4 1|4
4 1(2
Id.
4ô|4
5
5 1|4
5 I|2
Id.
5 3|4
Id.
AUTEL.
Autel, alla ara, espèce de table destinée à
la célébration de la messe. Voici les dimen-
sions que lui donnent Gavantus et le Céré-
monial franciscain.
Le grand autel doit avoir trois marches ou
degrés ; depuis la dernière jusqu'aux balus-
tres,il faut une distance de huit coudées, ou
du moins de quatre dans les petites églises.
Sa hauteur au-dessusdumarchepied doit être
au moins de deux coudées et un quart; sa
longueur de cinq coudées ou davantage, à
proportion de la grandeur de l'église; sa lar-
geur de deux coudées et demie. On compte
au nombre des trois degrés, le marchepied
en bois d'une largeur convenable. La hau-
teur de chaque degré est d'un quart de cou-
dée.
Les autres autels ont des dimensions moin-
dres, mais au moins quatre coudées de lon-
gueur et deux de largeur. Le marchepied du
grand autel et des autres doit les dépasser
en longueur d'une demi-coudée de chaque
côté.
Ce sont là des mesures approximatives;
l'expérience peut les modiûer (1).
Le Droit canonique et lesDécrets delà Con-
grégation des Riles renferment beaucoup de
dispositions concernant les autels. On les
consacre bien souvent conjointement avec
l'église. Voy. Dédicace. Quand cette cérémo-
nie a lieu séparément , voici ce qui la con-
cerne. Il s'agit d'abord d'un autel fixe; en-
suite d'un autel portatif.
Consécration d'un au- De altaris consecra-
tel, séparée de la dé- tione,quœ fit sine et-
dicace d'une église.
1. Il est permis de
consacrer les aulels
à quelque jour que
ce soit; cependant il
est plus convenable
de le faire un jour de
dimanche ou de fête
solennelle en l'hon-
neur des saints. Le
soir qui précède la
consécration, le pon-
tife prépare les reli-
ques qui doivent élre
renfermées dans l'au-
tel qu'il doit consa-
crer; il les place
dans une boite pro-
pre et convenable,
clesiœ dedicatione.
1. Altaris consecra-
tio, quamvis otnni die
de jure fieri possit,
decenlius tamen in
Dominicis diebus, vel
sancturum solemnita-
tibus fil. Sane stro
ante diem consecratio-
nis, pontifex parât
reliquias in altari
consecrando includen-
das, ponens eas in
decenti et mundo vas-
culo, cum tribus gra-
nis thuris;ponit etiam
in eo chartutam de
pergameno, scriptam
sub hac forma :
Insiit. 13 et 33), licet ineipere
miss. 40 mimOlt mite wirinam, scilket ante hvram sitpra
indicaiam, ei mimais 20 jmst méfiaient.
avec trois grainsd'en-
cens; il y renferme aussi l'acte suivant écrit
sur du parchemin :
2. « L'an 184 , 2. « MDCCC die
(1) Il n'est pas bien aisé de montrer à quoi correspond
précisément la coudée, dans la système métrique. Elle
est composée de 24 doigts, dont chacun vaut un peu moins
de deux centimètres, d'après le Cérémonial franciscain
imprimé à Rome; mais un peu plus de deux centimètres,
d'après plusieurs éditions de Bauldry et de Gavantus laites
en France. On peut dire que la coudée approche ou dé-
passe un demi-mèire; ainsi, les plus petits aulels doivent
avoir au moins une toise de longueur et trois pieds envi-
ron de largeur, y compris l'espace occupé par les chatide-
lien si on les dépose sur la table même de l'aultil.
124
AUT
AUT
t!i
le du mois de N. mensis N., Ego
Nous N., évoque de N. , episcopus N.
JV., avons consacré cet cunsecravi altare hoc,
autel m l'honneur de in honorent sancti N.,
saint ÎK., et nous y et reliquias sancto-
avonsrenfermédesre- rum martyrum N. et
liquesdes saints mar- N. in eo inclusi, et
tyrs JV. et JV.; Nous singulis Christi fide-
avons accordé à tous libus, hodie unum an-
les chrétiens fldèles num, et in die anni-
qui le visiteront, au- versario consecratio-
jourd'hui un an, et le nis hujusmodi ipsum
jour anniversaire de visitanlibus, quadra-
sa consécration, qua- ginta dies de vera in-
rante jours de vraie dulgentia , in forma
indulgence, selon la ecclesiœ consuela con-
forme usitée dans l'E- cessi.
glise.»
3. Il place ce petit 3. Sigillans ipsum
vase bien scellé dans vasculum diligenter,
un lieu décent et pro- et in honesto et mundo
pre, entre deux chan- loco ponens, cum duo-
deliers avec des flam- bus candelabris,et lu-
beaux allumés. On minaribus ardenlibus.
doit chanter pendant Celebrandœque sunt
la nuit, devant ces vigitiœ ante reliquias
reliques, l'office noc- ipsas, et canendi noc-
turne et les laudes, turni et matutinœ lau-
en l'honneur des des in honorem sanc-
saints auxquels ces re- torum quorum reli-
liques appartiennent, quiœsuntrecondendœ.
k. Onprépareaussi, 4. Parantur etiam
dans l'église ce qui in ecclesia quœ ad al-
cst nécessaire pour taris consecrationem
la consécration de sunt nccessaria, vide-
l'aulel, savoir :1e vase licet sanctum chrisma
dusaintchréme,l'hui- in vasculo , et ampulla ;
le des catéchumènes oleum sanctum cate-
dans un autre vase ; chumenorum, etiam
une livre d'encens, in vasculo, et ampul-
donl la moitié soit en la ; una libra Ihuris,
grains; un encensoir cujus medietas sit in
avec sa navette; un granis ; thuribulum
réchaud avec des cum navicula et co-
c li a r bon s allumés ; un chleari ; vas cum pru-
vase plein d'eau placé nis ardentibus, vas
dans le sanctuaire , aqua plénum, quod in
trois autres vases presbyterio ponilur ;
contenant, l'un, des vas cum citieribus;
cendres, l'autre du vas cum sale; vas vi-
sel, un autre, du vin ; ni; aspersorium fac-
un aspersoir fait tumde herba hyssopi ;
d'hyssopc; des linges mantilia ex lela gros-
de grosse toile, pour sa, ad extergendum
essuyer, quand il le mensam altaris conse-
faudra, l'autel qu'on crandi, quoties expe-
doit consacrer; une dierit ; coopertura li-
toile cirée assez fine nea cerala ad mensu-
pour couvrir entière- ram ipsius altaris con-
ment cet autel; cinq secrandi;quinque cru-
petites croix faites cesparvœfactœdecan-
ayec de petites bou- delis cerœ subtitibus ;
giesencire; quelques aliquœ spatulœ ligneœ
petites spatules de parvœ,adabradendum
bois pour racler les dealtari combustiones
restes de la cire et de candelarum et ihuris ;
l'encens qui auront vas in quo ipsœ rasu-
été brûlés sur l'autel ; rœ deponantur ; calx.
un vase oour v mettre arena. sive teaula tri-
ces restes ; de la ta ad facienctum cœ—
chaux, du sable ou mentum, pro liniendo
delà brique pilée pour sepulchro reliquia-
en faire le ciment qui rum, etjunctura men-
doit servir à fermer sœ al taris cum stipite;
le sépulcre des reli- cœmentarius qui hue
ques, et à joindre agat ; duo intortitia
l'autel avec sa base; accensa, quœ semper
un maçon pour cette prœcedant pontificem
opération; deux flam- quoeumque ierit ; vas
beaux qui doivent cum aqua, ad abluen-
toujours être allumés das manus poniificis,
devant le pontife par- et medulla panis, ac
tout où il ira; un mantilia, pro exter-
vase d'eau pour laver gendis manibus; bom-
les mains du pontife, byx pro exlergenda
avecdelamiedepain, cruce,quœ fit instipiie
et des linges pour les altaris : tobaleœ novœ
essuyer; du coton mundœ ; et vasa, at-
pour essuyer l'onc- que ornamenta ad cul-
tion qu'on fait sur la tum Dei, et altaris
base de l'autel; des postquam consecra-
nappes blanches neu- tumfuerit,pertinentia
ves à bénir, et tout ce benedicenda
qui doit orner l'autel
quand il sera consacré.
5. Dès le matin, le 5. Pontifex mane in
pontife, vientàl'église suo habitu quotidiano
en habit ordinaire, venit ad ecclesiam, et
s'assied au trône- qui sedens in sede ad dex-
est à droite, ou au leram , vel in faldisto-
fauleuil qui est à rio ad sinistram alta-
gauche de l'autel qu'il ris consecrandi , in-
faut consacrer ; il cipit et dicil voce
commence, et conti- submissa cum clericis
nue avec le clergé les septem psalmos cum
sept psaumes pénilen- antiphona^e remini-
tiaux , avec l'an- scaris, etc., ut su-
tienne, Ne reminisca- pra col. 37, sine fi-
ns, etc., comme ci- (nnt'is. Induens inie~
devant (art. Abbé), rim amie tum, albam,
sans y ajouter les li- cingulum, stolam, et
tanies. Avant qu'on pluviale albi coloris,
ait achevé, il se revêt accipiens mitram sim-
del'amicl, de l'aube plicem in capile , et
avec le cordon ; il baculum pastoralem
prend une étole et in manu sinistra. Sic-
une chape de couleur que paratus , septem
blanche ; on lui met psalmis expletis, pon-
la mitre simple sur la tifex cum ministris
léte ; il prend la crosse accedit coram altari
de la main gauche, consecrando ; ubi de-
Quand on a fini les posito baculo pasto-
psaumes, le ponlife rali , et stans sine mi-
ainsi préparé s'ap- Ira inchoat , et schola
proche de l'autel à prosequitur sequentem
consacrer, accompa- antiphonam :
gné de ses ministres; Adeslo, Deus unus
là il quille la crosse omnipolens, Pater, et
et la mitre, et com- Filius , et Spirilus
mence debout cette Sauclus.
antienne que le chœur
poursuit :
« Assislez-nous, Dieu loul-puissanl, Père,
Fils et Saint-Esprit. »
6. Il dit ensuite, 6. Deinde dicit ,
élant debout de la stans eodem modo :
méuic manière :
123
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
même autel à une di-
stance convenable ;
là il se met à genoux
et dit ce qui suit, en
chantant, si tout l'of-
fice est chanté ; sj--
124
Oremus (1).
Aetiones nostras, quasumus, Domine, as-
pirando prœveni et adjuvando prosequere;
ut cuncta nostra oratio et operalio à te sem-
per incipiat, et per te cœpta finiatur. Per
Christum Dominum nostrum. n) Amen.
7. Après cela le 7. Qua dicta , pon-
pontife reçoit la mi- tifetc accepta milra ,
tre, se met a genoux
devant le fauteuil ou
prie-dieu qu'on a pré-
paré au même lieu,
et les chantres com-
mencent les litanies ,
comme elles sont à
J'art. Eglise, n. 11;
à défaut de chantres,
le pontife les récite ;
on y nomme deux
fois, à l'endroit qui
convient, le saint à
l'honneur, ou sous le
vocable duquel l'au-
tel est dédié, et ceux
dont les reliques y se-
procumbit super fal-
distorium ibidem prœ-
paratum, et cantores
incipiunt lilanias ; ut
in ordinatione sub-
diaconi , vcl , canto-
ribus deficientibus ,
pontifex eus legit, in
quibus suo loco nomi-
netur bis sanclus ille
in cujus honore , et
nomine dedicutur ip-
sum allure; et illi
quorum reliquiœ in eo
includantur. Post-
quam autem dictum
fuerit
ront placées. On s'arrête après ces mots
tlt omnibus fideli-
bus , etc. $ Te roga-
mus, audi nos,
Pontifex ab accu-
bitu surgit , et ba-
culutn pastoralem in
sinistra lenens, dex-
teram in altum exten-
dens, producil cum-
muniler super aram,
et stipitem ullaris con-
secrandi ter succes-
sive siijnum crucis di-
cens, primo :
Ut omnibus fideli-
bus, etc. ^ Te roga-
mus , audi nos.
Le pontife, à ge-
noux jusque-là , se
lève, prend la crosse
de la main gauche ,
élève et étend la main
droite, et bénit tout
ensemble la table et
la base de l'autel ,
faisant par trois fois
le signe de la croix,
<". disant à la premiè-
re fois:
Ut altare hoc ad houorem luum, et no-
men sancti iV. consecrandum benefdicere
digneris, i<; Te rogamus, audi nos.
Il dit à la seconde
fois :
Ut altare hoc ad honorem luum et nomen
sancti N. consecrandum benefdicerc et
sanetifficare digneris, i\ Te rogamus, audi
nos.
Il dit à la troisième ™ .. ,. .,
fois . Tertio dicit :
Ut altare hoc ad honorem luum
men sancti N- consecrandum bene +
satutifficare, et conseferare digneris, h Te"
rogamus, audi nos (2).
8. Quo dicto, et de-
posito baculo pasto-
Secundo dicit :
et no-
dicere,
8- Après cela il
quitte la crosse , se
Minet à genoux, et
l'on achève les lita-
nies. Quand elles sont
finies, il se lève sans
quitter la mitre, et va
se placer devant ce
rali , iterum accumbit
super faldislorium, et
perficiuntur litaniœ.
Quibus [tnitis, ab ac-
cubitu surgit , et cum
mitra accedit versus
(I) La cérémonie esl une suite de prières et d'actions
dans ordre surnaturel ; on la commence en demandai)!
Pour tout cela des grâces préYenanies et concouiiiaiiies
non , d'une voix con-
venable et sans va-
riation de ton. Il ob-
serve la même règle
dans toute la suite.
« O Dieu , venez à
mon aide.»
9. Après ces mots,
le pontife se lève; le
chœur ou les minis-
tres répondent :
« Seigneur, hâtez-
vous de me secou-
rir. »
10. Alors le pon-
tife, debout sans mi-
tre, dit, au mémelieu:
« Gloire au Pèro ,
au Fils et au Saint-
Esprit. »
Le chœur ou les
ministres répondent:
« Comme elle était
au commencement ,
etc, »
11. On n'ajoute pas
Alléluia. On répète
cela de la même ma-
nière et au même
lieu, une seconde et
une troisième fois ,
en élevant progressi-
vement la voix. En-
suite, le pontife, de-
bout avec la mitre,
bénit au même lieu
de l'eau avec du sel,
de la cendre et du
vin, et agit comme on
le verra à l'art. Dédi-
cace, jusqu'à l'orai-
son Omnipotens, etc.,
inclusivement, n. 33-
37.
12. Après cela , le
pontife s'approche de
l'autel, ayant la mi-
tre; il commence, et
le chœur continue
l'antienne Introibo ,
et le psaume Judica
me, etc. [Voy. Dédi-
cace, n. 4-7.)
On ne dit pas Glo-
ria Patri , mais on
répète la susdite an-
tienne.
13. Quand celte an-
tienne est commen-
aiin île rapporter tout à Dieu.
{i\ Un demande nue l'autel soit béni, sancliué, et con-
altare consecrandum ,
et distans ub illo spa-
tio congruenti, depo-
sitn mitra , genu-
flexus dicit canlando,
si in cantu fit offi-
cium , alioquin com-
petenli voce dicit sine
nolis , quod etiam in
omnibus aliis sequen-
libus obseï valur :
Deus , in adjulo-
rium meuin inteude.
9. Quo dicto, pon-
ti/ice surgcnle, chorus
seu minislri respon-
dent :
Domine, ad adju-
vandum me festina.
10. Tum pontifex
stans sine mitra in
eodem loco, dicit :
Gloria Patri, et Fi-
lio.etSpirituiSancto.
Chorus, seu mini-
slri respondenl :
Sicut erat in prin-
cipio, et nunc, et sein-
per , et in saîcula
sœculorum. Amen.
iî. Sine Alléluia.
Et id eisdem modo et
loco, secundo et tertio
fit voce semper altius
elevata. Quibus dictis,
pontifex stans i)i eo>
dem loco cum mitra
benedicit aquam cum
sale , cincre et vino,
incipiens absolute
exorcismum salis, et
faciens, prout habetur
sut Ecclesiœ Dedica-
tione usque ad ora-
tionem , Omnipotens
sempilerne Deus ,
creator et conserva-
tor humaui generis,
etc., inclusive (n. 33-
37.)
12. Post hœc pon-
tifex procedit ad al-
tare cum milra , et
ibidem inchoat , scko-
la prosequente , anti-
phonum Introibo , et
psul. Judica me, elc.
Non dicitur : Glo-
ria Palri , sed anti-
phona prœdicta repe-
titur.
13. Incapta prima
antiphona , ponlifex,
m
ALT
ADT
126
cée pour la première retenta mitra , stans
fois, le pontife, gar- ante altare intingit
dant la mitre , étant pollicem dexterœ ma-
debout devant l'autel, nus in aqua prœdicta
trempe le pouce de la per eum benedicla, et
maindroitedans l'eau cum eo et aqua huju-
qu'ila bénite, comme smodi facit crucem m
on l'a dit , et fait , in medio tubulœ alta-
avec le pouce ainsi ris, dicens:
humecté , une croix
au milieu de la table de l'autel , en di-
sant (1) : . i.
Sanctifficetur hoc altare, in honorem Dei
omnipotontis, etc. {Art. Dédicace, n. 4S-
50.
14. Après l'oraison 14. Oratione ex-
Singulare illud, etc.. pleta , ponlifcx cr-
ie pontife fait sept cuit septies tabulant
fois le tour de l'au- altaris , aspergens
tel, aspergeant la ta- eam , et stipitem de
ble et la base avec un aqua prœdicta cum
aspersoir d'hyssope, cinere et vino bene-
trempé dans l'eau bé- dicta, cum aspersorio
nite à celte un, où de herbu hyssopi facto,
l'on a mis de la cen- hoc modo. Stans enim
dre et du vin. D'à- ante médium altaris
bord , étant debout inchoat antiphonam ,
devant le milieu de et schola proscqui-
l'autel, il commence, tur :
et le chœur continue
l'antienne suivante;
Asperges me, Do- Asperges me, Do-
mine. On la dit tout mine. Quœ Iota dici-
entière, et ou la ré- tur, et repetilur cum
pète avec le psaume psulmo Miserere, eo
Miserere, comme à la modo proutde con-
consécration d'un au- secratione altaris in
tel qui se fait con- ecclesiœ Dedicatione
joinleuient avec la ordinatum est. Quo
dédicace de l'église, facto, ponlifcx stans
(Yoy. art. Dédicace , sine mitra unième-
n. 51-57.) Ensuile, le dium altaris dicit :
pontife, debout «ans
mitre devant le mi-
lieu de l'autel , dit :
v Domine, exaudi orationem meam; ^ Et
clamor meus ad te venial.
y Domious vobiscum, à; Et cum spiritu
luo.
Or émus (2).
Deus, qui es visibilium rerum omnium et
invisibilium conditor, et cunctarum sanc-
liûcationum consecrator , ad dedicalionem
hujusDominicœmensœadessedignarcetquse
sacralo oleo et chrismale à nobis indignis
est linienda et benedicenda, tua; sanctif Qca-
tionis in eam infunde virluiem et consecra-
lionein ; ut omncs qui ad eam te depre-
caluri accesserint, tuae propiliationis auxi-
lium sentiant. Per Christum Dominum
nostrum. ^ Amen.
15. Ensuite il fait 15. Deinde ibidem
du ciment avec celte cum prmmissa aqua
eau bénite, étant au benedicta facit mal-
(1) On trouvera a l'art. Dédicace le seus des prières,
quand il n'est pas indiqué ici.
(2) I.e Créateur de toutes les choses visibles et invisi-
bles est aussi le \iai eonsc. ratcur; ou lui demande qu'il
assiste à la consécration qu'on va faire, et que, malgré l'in-
même lieu , couvert tham, seu cœmenlum,
de la mitre ; il la quod mox deposita
quille pour le bénir, mitra benedicit , di-
en disant : cens :
f Dominus vobiscum., r) El eum spiritu luo.
Or émus.
Sum me Dcxn, etc. {Y oy. Dédicace, «.09-71 -)
16. Après l'oraison l!i. Ingressus vjio
Aufer a nobis , s'élanl sine milia, stunt jur-
approché des reli- ta, cl versus ad reli-
ques, il dit, debout et quias, dicit :
sans mitre :
Oremus (3j
Fac nos, quajsumus, Domine, sanclorum
luorum tibi specialiter dedicala membra
digne contingere, quorum palrocinia cupi-
miis incessanter habere. Per Christum Do-
minum nostrum. i} Amen.
17. Ensuile le pon- 17. Qua dicta, pou-
life , sans mitre , tifexsinemitraaccipit
prend avec respect le reverenter vasculum
vase des reliques; reliquinrum; tum ac-
puis il reçoit la mitre, cepla mitra, portât
el les porte solennel- eas solemniter et pro-
lement en procession cessionaliter ad altare
jusqu'à l'autel à con- conseentudum ; rel si
sacrer; ou m'en, si sint super feretrum ,
elles sont sur un lit per sacerdotes ferri
de parade ou bran- facit, inchoans schola
card, il les fait parler prosequente, antipho-
par des prêlres; il nam :
commence, elle chœur continue cetle antienne:
« Les montagnes Cumjucunditatcexi-
et les collines 1res- bilis, el cum gaudio
sailleront de joie à la dedueemini ; nam et
présence des saintes moules el colles exsi-
reliques. » lient exspuclanles vos
cum gaudio. Alléluia.
18. On pourra dire 18. Poteril deinde
ensuite, si l'on a le eliam dici, si expedie-
temps, le répons sui- rit, sequens responso-
vant : rium : '
« Saints du Sei- Surgite, snneti Dei.
gneur, sortez de voire de mansionibus ves-
demeure, sanctiGez tris, loca sancttficate,
ces lieux, bénissez le plebeni benedicile,
peuple.Etnous, hom- Et nos hommes péc-
ules pécheurs, nous calores in pace custc-
erons sous votre diie. ? Ambulale ,
sauvegarde. Saints de sancli Dei, ad locuni
Dieu, allez au lieu qui prœdeslinatum , qui
vous est préparé. » vobis prœparalus esl.
• Et nos.
19. Lorsquelepon- 19. Cumque perve-
tifeest arrivé près de nerit prope ipsum
l'autel, il place avec altare, deponil eas
respect ces reliques, reverenter cum lynt-
accompagnées de naribus super feie
flambeaux allumés, trum, vel v.Uqnam la-
sur le brancard ou balam honesle ibidem
sur une table qu'on paralam, lummanbus
y a préparée; ensuile, juxtaillasardenltbus,
debout devantl'aulel, et mox pontife, cum
couvert Je la mitre, mitra stans prope al-
dignilé de ses ministres, tons ceux qui vien root prier de-
vautcet autel du Seigneur éprouvent les effets d;> sa bonté.
(3) On demande la grâce de loucher dignement les
membres des saints dont on dés re une continuelle pro-
tection.
127
il commence l'an-
tienne suivante, qui
est continuée par le
chœur ou par les mi-
nistres :
« Les saints se ré-
jouiront dans le sé-
jour de la gloire.»
20. On dilles psau-
mes Cantate et Luit-
date ( Voy. l'art. Dé-
dicace, n. 83), sans
y ajouter le Gloria
Patri. Quand ils sont
finis, on répèle l'an-
tienne, après quoi le
ponlife , ayant quitlé
la mitre, dit debout
et tourné vers l'autel:
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
schola
128
tare inchoat ,
seu ministris prose-
quentibus , antipho-
nam :
Exsullabunt sancti
in gloria : lœlabun-
tur in cubilibus suis.
20. Psalmus. Can-
tate Domino canti-
cum novum : laus
ejus, etc. Deinde psal-
mus : Laudale Domi-
num in sanctis ejus :
laudate eum, etc.,
sine Gloria Patri in
fine utriusque ; sed
his psalmis dictis, an-
phona repetitur. Qua
finila, pontifex , de-
posita mitra, slans versus ad al tare dicit ,
Oremus.
loco,
etc. ( Voy. DÉ-
21.
fex ,
Deus, qui in omni
dicace, n. 84.)
21. Aussilôtlepon-
tife , ayant repris la
mitre , fait avec le
pouce de la main
droite une onction du
saint chrême en for-
me de croix à chacun
des quatre angles de
la confession, c'est-à-
dire, du sépulcre où
l'on doit placer les
reliques. Il dit en fai-
sant chaque croix :
« Que ce sépulcre
soit consacré et san-
ctifié , au nom du
Père , etc. Paix à
cette demeure. »
22. Ensuite, ayant
quitlé la mitre, il
place religieusement
les reliques renfer-
mées dans le petit
coffre, avec ce qui
doit y être, en com-
mençant l'antienne
suivante , que le
chœur ou les mini-
stres continuent :
' « Saints du Sei-
gneur, qui demeurez
sous son autel, inter-
cédez pour nous au-
prèsde Jésus-Christ.»
f Les saints tres-
sailleront dans la
gloire;]} Ils se réjoui-
ront dans le lieu de leur repos.
(1) Les saints qui onl été mis à mort, et dont les corps
reposent sous l'autel, semblent se plaindre à Dieu de ce
qu il ne venge pas leur sang; il leur répond qu'il faut
attendre un peu jusqu'à ce que le uombre de leurs frères
Et mox ponti-
accepta mitra ,
signât cum pollice
dexterœ manus de
chrismate confessio-
nem , id est , sepul-
crum altaris in quo
reliquiœ sunt repo-
nendœ , in quatuor
angulis , faciens in
singulis signum cru-
els , et dicens , dum
unamquamque crucem
facit :
Confsecrelur et
sanctifficetur hoc se-
pulcrum, in nomine
Paftris, et Fiflii, et
Spiritusfsancti. Pax
huic domui.
22. Deinde , depo-
sila mitra, recondit
ibi vasculum cum re-
liquiis et allis in eo
inclusis veneranter ,
inchoans , schola seu
ministris prosequen-
tibus, antiphonam :
SubaltareDeisedes
accepistis,sanctiDei;
inlercedite pro nobis
ad Dominum Jesum
Christum.
tExsul ta bunt sancti
in gloria;^ Lsetabun-
lur in cubilibus suis.
23. On ne dit pas
Gloria Patri, mais on
répète l'antienne.
Pendant qu'on dit ce
qui précède, le pon-
tife , debout sans
mitre, metde l'encens
dans l'encensoir , le
bénit, reçoit l'encen-
soir des mains du
diacre, et encense les
reliques dans leur
coffre; après cela il
reçoit la mitre , et
fait, avec le pouce
oint du saint chrême,
une croix au milieu
delalabletteou pierre
qui doit fermer le sé-
pulcre; il fait celte
onction sur le côté
qui doit être en des-
sous, en disant :
« Que cette onction
et la bénédiction de
Dieu consacrent et
sanctifient celte pier-
re, au nom, etc.»
24. Aussitôt il
ajuste celte tablette
ou pierre sur le sé-
pulcre pour le fer-
mer, en commençant
celte antienne, qui
est continuée par le
chœur ou par les mi-
53. Et non dicitur
Gloria Patri, sed repe-
titur antiphona. In-
térim, dum prœmissa
dicuntur , pontifex,
stans sine mitra, im-
posilo et benediclo
incenso in thuribulo,
et Mo a diacono ac-
cepto, thurificat reli-
quias inclusas; quo
facto , imposila sibi
mitra, accipiens lapi-
dem, seu tubulam cum
qua claudi débet se-
pulcrum , facit cum
pollice crucem de
chrismate in medio
ejus de subtus, dicens:
Consefcretur et
sanctifficetur haec
tabula (vel hic lapis)
per islam unctionem,
et Dei benediclionem,
in nomine Paftris,
el Fiflii, et Spiritusf
sancti. Pax tibi.
24. Et mox ponit
et coaptat tabulam seu
lapidem super sepul-
crum, claudens illud,
et inchoans, schola
seu ministris prose-
quentibus , antipho-
nam :
nistres:
Antienne (1).
Sub altare Dei audivi voces occisorum
dicentium : Quare non défendis sanguinem
nostrum ? Et acceperunt divinum respon-
sum : Adhuc suslinete modicum lempus,
donec implealurnumerusfratrumvestrorum.
Autre antienne (2).
Corpora sanctorum in pace sepultasunt;
et vivent nomina eorum in seternum.
t Gloria Patri, et Filio, et Spirilui sancto;
^ Sicut erat in principio, et uunc , et sem-
per, et in saecula sœculorum. Amen.
25. Après cela le 25. Post hœc ponti-
ponlifequilte la mitre fex, deposita mitra,
et dit : dicit
Oremus.
Deus, qui ex omnium, etc. Voy. Dédi-
cace, n. 88.
26. Alors , ayant
repris la mitre , le
pontife commence, et
les ouvriers achèvent
de fixer la tablette ou
pierre surlesépulcre;
ensuite le ponlife fait
dessus unecroix avec
le pouce de la main
droite trempé dans le
soit accompli.
(2) « Les corps des saints reposent en paix,
noms vivront éternellement. »
2G. Tune accepta
mitra, pontifice prius
incipienle, cœmenta-
rii cum cœmenlo bene-
dicto drmant ipsam
tabulam, seu lapider.*
super sepulcrum; de-
inde pontifex facit
crucem desuper ex
chrismate cum pollice
et leurs
129 AIT
saint chrême, disant dexterœ manus , di-
eu même temps : Que cens :
cet autel soit sanctifié, Signcftur et san-
aunom, etc. ctififcelur hoc alta-
re, In nomine Paf
lris,etFiflii,et Spiritusfsancti. Pax tibi.
27. Puis , ayant 27. Tum deposita
déposé la mitre , il mitra inchoat, schola
commence cette an- seu ministris prose-
tienne, qui est conti- quenlibus , antipho-
nuée par le chœur nam.
ou les ministres.
Antienne (1).
Stetit angélus juxta aram templi habens
thuribulum aureum in manu sua; et data
sunt ei incensa multa ; et ascendit fu-
mus aromatum in conspectu Dei. Alléluia.
28. En même temps, 28. Intérim cum mi-
sans quitter la mitre, Ira thurificat allare
il encense l'autel de undique ad dexlerum
tous côlcs, à droite et et sinistrum latus ,
à gauche, devant et ante et desuper donec
dessus , jusqu'à ce prœmissus cantus fi-
qu'on ait achevé l'an- niatur ; quo finit o ,
tienne précédente ; slans coram altari sine
ensuite, étant debout mitra, dicit :
devant l'autel, sans
mitre, il dit :
Oremus.
Dirigatur oratio nostra; quœsumus, Do-
mine, sicut incensum in conspectu tuo, et
copiosa bénéficia Christianus populus asse-
quatur ; ut quicumque libi in hoc altari sa-
cranda libamina dévolus obtulerit, vel sa-
crata susceperit, et vitœ subsidia praesentis
accipial,(elvitffl subsidia prœsenlisaccipiat),
et remissionem omnium peccatorum pariter
consequatur, et graliam sempilernae redem-
ptionis percipiat. Per Christum Dominum
nostrum. iq Amen.
29. Après cela, le 29. Post hœc ponti-
pontife s'assied et fex, accepta mitra se-
prend la mitre; les det , et ministri ex-
ministres essuient la tergunt mensam alta-
table de l'autel avec ris cum linteo mundo ,
un linge propre; en- et inox pontifex thu-
suile le pontife l'en- rificat super illam in
censé par-dessus en modum crucis in me-
forme de croix, au dio, et in quatuor ejus
milieu et aux quatre cornibus; quo facto ,
angles; puis il met pontifex ponit iîerum
de nouveau de l'en- incensum in thuribu-
cens dans l'encen- lo, et illud benedicit,
soir, et le bénit, ut supra, videlicet ,
comme auparavant, Ab illo benedicaris ,
en disant : Ab illo be- etc., ac tradit uni sa-
nedicaris , etc. ; il le cerdoti superpelliceo
donne à un prêtre re- induto, qui continue
vêtu du surplis, qui altare circuit incen-
fait le tour de l'autel, sando, donec conse-
en l'encensant con- cratio perficiatur, ex-
tinuellement, jusqu'à cepto eo tempore quo
ce que la consécra- pontifex illud incen-
(t) L'Ecriture nous représente un ange debout devant
l'autel dans le temple, ayant en main un encensoir d'or; il
fait brûler beaucoup de parfums dont la fumée s'élève 'en
la présence de Dieu.
Un lui demande dans l'oraison suivante. <jue notre
AUT
130
tion soit achevée, ex- sat ; tune enim ponti-
ceplé quand le pon- fici thuribulum prœ-
tife l'encense lui- tentât, et per ponlifi-
même ; car alors il cem thurificato, illud
présente l'encensoir iterum accipit, et ut
au pontife, et le re- pn'us incensat. Tum
prend ensuile, et con- pontifex adhuc cum
tinue d'encenser com- mitra stans inchoat,
me auparavant. Le schola, seu ministris
pontife donc ayant prosequentibus res-
béni l'encens, étant ponsorium:
debout avec la mitre
en tête, commence, et le chœur ou les mi-
nistres continuent ce répons :
Dirigatur oratio mea sicut incensum in
conspectu tuo, Domine, f Elevatio manuum
mearum sacrificium vespertinum.
30. Pendant qu'on 30. Quod dum can-
le chante, le pontife tatur, pontifex circuit
fait trois fois le tour ter altare ad dexteram
de l'autel, passant à conlinuethurificando.
droite, et eneen- Finita incensalione ,
sanl continuellement; pontifex inchoat ,
quand il a fini l'en- schola sive ministris
censément , il com- prosequentibus, anti-
mence celle antienne, phonam :
qui est continuée par Erexit Jacob lapi-
le chœur ou les mi- dem in lilulum fun-
nislres, et répétée dens oleum desuper :
après chaque verset votum vovit Deo Ja-
du psaume : « Jacob cob.
érigea , comme un monument, une pierre
sur laquelle il répandit de l'huile; il fit un
vœu au Dieu de Jacob. »
Psaume 83.
Quam dilecta taberuacula tua , Domino
virtutum I concupisci', et deûcil anima mea
in atria Domini.
On répète l'antienne.
Cor meum et caro mea exsultaverunt in
Deum vivum.
On répète l'antienne.
Etenim passer invenit sibi domum, et tur-
tur nidum sibi ubi ponat pullos suos
On répète l'antienne.
Altaria tua, Domine virtutum, Rex meus
et Deus meus.
On répète l'antienne.
Beati qui habitant in domo tua, Domine;
in sœcula saeculorum laudabunt te.
On répèle l'antienne.
Beatus vir cujus est auxilium abs te :
ascensiones in corde suo disposuit, in valle
lacrymarum, in loco quem posuit.
On répète l'antienne.
Etenim Denedictionem dabit legislalor,
ibunt de virtule in virlutem : videbilur Deus
deorum in Sion.
On répète l'antienne.
Domine Deus virlutura, exaudi orationem
meam : auribus percipe, Deus Jacob.
prière s'élève de même vers lui, que le peuple chrétien
obtienne, par le moyeu de cet autel, des biens abondants,
tout ce qui est nécessaire à la vie présente, la rémissioa
de tous sps péchés, et uDe rédemption éternelle. Celte
rrière est réitérée plus loin.
131
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
ira
On répète l'antienne.
Profeclor nosler aspice, Deus, et respice
in facicm Clirisli lui.
On répète l'antienne.
Quia mclior est dies una in alriis luis su-
per millia.
On répète l'antienne
Elegi abjeclus esse in domo Dei mei, magis
qu.im habitare ifl tnbernarulis peccatorum.
On répète l'antienne.
Quia misericordiam et verilalem diligit
Deus; gratiam et gloriam dabit Dominus.
On répète l'antienne.
Non privabit bonis eos qui ambulant in
iniiocimtia; Domine virtutum, beatus homo
qui sperat in te
31. On ne dit pas
Gloria Patri, niais on
répète l'antienne. Pen-
dant qu'on dit le
psaume précédent
avec son antienne, le
pontife, debout avec
la mitre, trempe le
pouce de sa main
droite dans l'huile des
catéchumènes, et en
fyitcinqcroix, savoir,
au milieu de l'autel,
et à ses quatre angles,
aux endroits ou il
avait fait des croix
avec de l'eau bénite,
savoir, la première
au milieu de l'autel.
la seconde à l'angle
postérieur du côté
droit, c'est-à-dire du
côlé de l'Evangile, la
troisième à l'angle
antérieur du côté
31. El non divitur
Gloria Patri, sed an-
liphona repetitur.
hum antiphona , et
psalmus prœdicti di-
cuntur, pontifex stans
cum mitra intingit
pollicem dexlerœ ma-
nus in oleum catechu-
menorum, et cum eo
fncit quinque cruces,
vi délie et in medio al-
taris , et in quatuor
ejus cornibus,in locis
in quibus fecerat cru-
ces de aqua benedicta,
videlicel primant in
it}edio al taris, secun-
dam in dexlero poste-
riori, ici est, Evange-
lii, tertiam insinistro
anteriori, quariam in
dextero anteriori ,
quintam in sinislro
posteriori hoc ordine:
gauche, la quatrième
à l'angle antérieur du côté droit, la cinquième
à l'angle postérieur du côté gauche , comme
il est marqué ci-contre :
* -i
* 1
*
5
* i
*
3
Disant à chaque
croix qu'il fait :
«Que celle pierre
soit sanctifiée et con-
sacrée au nom du
Père, et du Fils et du
Saint-Esprit, enl'hon-
neur de Dieu, de la
glorieuse Vierge Ma-
rie et de tous les
saints , en mémoire
et sous le vocable de
saint N. »
32. Ensuite le pon-
tife reçoit l'encensoir
avec lequel le prêtre
encense , y met de
l'encens et le bénit
(l)O(i rappelle encore ici
Dicens, dum singulas
cruces facit :
Sanctifficelur , et
consefcrelur lapis
isle, In nomine Pat-
Iris, et Fiflii, et Spi-
rilus f sancti, in ho-
uorcm Dei et glorio-
s»VirginisMariae, at-
que omnium sancto-
rum, ad nomen et
memori&m sancli N.
Pax libi.
32. Deindeponlifex,
accepto thuribulo a
sacerdote alture in-
censante, imposilo, et
benedicto , ut prive
le monument Uc Jacob, le
vœu uu'il fil el ces paroles qu'il prononça : i Ce lieu est
comme auparavant,
et , debout avec la
mitre, il commence,
et le chœur ou les mi-
nistres continuent ce
incenso , stans cum
mitra inchoat, schola
seu minislris prose-
quentibus , restionso-
rium :
répons :
Dirigatur oratio mea sir.nl incensum in con-
spectu luo, Domine, t Elevatio manuum
mearum sacrificium vespertinum.
33. Quand il est 33. Quo incœplo,
commencé, le pontife pontifex circuit semel
allareaddexteram thu-
rificando illud;deinde
restitulo thuribulo sa-
cerdoti et responsorio
finito, sine mitra, di-
cit :
fait une fois le tour
de l'autel, passant à
droite, en l'encensant;
il rend ensuite l'encen-
soir au prêtre , et ,
quand le répons est
fini, il ditsans mitre :
Or émus.
Et les ministres : Et minislri : Fle-
Flectamusyenua.^Le- ctamus genua. $ Le-
vate. vale.
Adsit, Domine, misericordiaî tuœ ineffa-
bilis pietas, et super hune lapidemopem tua;
benefdiclionis ; el virtutem tua? unctionis
infunde ; ut, te largiente, referai prœmium
quisquis intulerit votum. Per Christurn Do-
minum nostrum. r} Amen.
3i. L'oraison étant 31. Oralione finita,
finie, le pontife conv- pontifex inchoat, et
schola seu minislri
prosequuntur anti-
phonam :
mence, et Ieehœurou
les ministres conti-
nuent celle antienne
qu'on répète après
chaque verset du psaume :
Mane surgens Jacob erigebat lapidem in
trtulum fundens oleum desuper : voluin vovit
Domino : Y ère locus isle sanctus est, cl ego
nesciebam (1).
Psaume 91.
Bonum est confiteri Domino, et osallerc
nomini luo, altissime.
On répète l'antienne.
Ad annunliandum mane misericordiam
tuam, et veritatem tuam per noclem.
On répète l'antienne.
In decachordo psalterio, cum canlico in
cithara.
On répèle l'antienne
Quia delectasli me, Domine, in factura tua
et in operibus manuum tuarum exsullaho
On répète l'antienne.
Quam magnificata sunl opéra tua , Do-
mine 1 nimis profundœ faclœ sunt cogitalio-
nes tuœ.
On répète l'antienne.
Vir insipiens non cognoscet, et slultus non
inlelliget hœc.
On répète l'antienne.
Cum exorti fuerinl peccatores sicut fenum :
et apparuerint omnes, qui operantur iniqui-
lalem.
On répète l'antienne.
Ut inlercant in saeculum sœeuli : tu aulem
allissimus in œternum, Domine.
On répète l'antienne.
Quoniam ecce inimici lui, Domine, quo-
vraiment saint, el je ne le savais pas.»
«53
AUT
AUT
!3l
niani ecce inimici tui peribunt; et disper-
gentur omnes qui operaiitur iniquitatem.
On répète l'antienne.
Et exallabitur sicot unicornis cornu
meum , el senectns mea in misericordia
uberi.
On répète l'antienne.
El despexit oculus meus inimicos meos ;
et ab insurgent ibus in me màlignantibus au-
diet auris mea.
On répète kantienne.
Juslus ut palma florebit; sicul cedrus Li-
bani multiplicabilur.
On répète l'antienne.
Plantafi in doino Doiuini, in atriis domtis
Dci nosiri florebunt.
On répète l'antienne.
Adhuc mulliplicabuntur in senecta uberi ;
et bene patientes erunl, ut annunlient.
Onrépete l'antienne.
Quoniârrt rectus Dominus Deus nosler : el
non est iniquitas in eo.
35. On ne dit pas -35. Et non dicitur
Gloria Palri, mais on Gloria Palri, sed an-
répèle l'antienne. En tiphonarepetitur. In-
même temps le pon- lerim pontifex , ac-
tife, ayan-t reçulami- cepta mitra, facit ile-
tre, fait de nouveau rum quinque cruces
cinq croix avec le cum pollice de eodem
piiucc et l'huile des oleo catechnmenorum
catéchumènes, aux ineisdem locis altaris,
mêmes endroits de el eo ordine prout
l'autel, etdans l'ordre prius fecit , dicens,
qu'il a observé au- dum singulas cruces
paravant , disant à facit ■
chacune des croix :
SanctifEcelur et consecretur lapis iste, In
nomine Paftris, el Fi|lii, et Spirilusf sancti,
in honorem Dei, et gloriosaa Yirginis Maria?
atque omnium Sanclorum, ad nomen et mu-
ni oriam sancli N. Pax libi.
36. Ensuite le pon- 36. Deindepontifex,
tiTe, prenant l'encen- accepta thuribulo a
soir avec lequel un sacerdotealtare incen-
prêlre encense, y met santé, imposito, et be-
de l'encens, le bénit nediclo, ut prius , in-
connue auparavant, censo,stanscummitra
et, debout avec la mi- inchoat ilerum, schola
Ire, il commence de seu ministris prose-
nouveau le répons, quentibus, responso-
qui est continué par rium ;
le chœur ou les mi-
nistres :
Dirigatur oratio mea, sicut incensum in
conspectu luo, Domine, f Elevalio manuuni
nu-arum sacriGcium Vesperlinum.
37. Quand il est 37. Quo incœpto ,
commencé le pontife, pontifex circuit ite-
passant à droite, fait rum semel allare ad
un nouvel encense- dexteram, illud inem-
ment autour de l'au- sando ; quo faclo, re-
tel; puis il rend l'en- stituto thuribulo sn-
censoir au prêtre, et, cerdoti, et responso-
quand le répons est rio finito, pontifex
fini, il dépose la mi- deposita mitra, dicit :
tre. el dit :
Oremus
Et les miniitres : Et ministri .- Fle-
Flectamusgenua.^Le- ctamus genua. i\ Le-
vale. vale.
Adesto, Domine, dedicalioni hnjus mensœ
laœ, et in eamquœ a nobis indignis sancto
linita est oleo, benediclionis et sanctiffica-
tionis tuœ virlutem et eonsecrationota in-
funde. Qui vivis el régnas Deus, pcr omnia
saecula sœculorum. fi, Amen.
Oremus.
Omnipotens, sempiteme Deus, altarc hoc
quod in honorem tuum et in memoriam San-
cti tui N. nos indigni consecramus , virlute
tuae benefdiciionis sanclifica ; et omnibus le
hic invocanlibus, atque in te spirantibus,
auxilii tui munus ostende; ut huic allari
imposila munera semper accepla fieri digne-
ris; et in eo Sacramentorum virlus et voto-
rum semper obtinealur effeclus. Per Chri-
stutu Dominum noslrum. ^ Amen.
38. Quand le pon- 38. Qua finita,pon-
life a dit cela, il corn- tifex incipit , schola
mence, et le chœur seu ministris prose-
ouïes ministres con- quentibus, antipho-
tinuciil cetieantienne nam •
qu'on répète après
chaque verset du psaume :
Unxil le Deus, Deus tuus, oleo lœtitiœ prœ
consortibus tuis.
Psaume 44.
Eructavil cor meum verbum bonum : dico
ego opéra mua régi.
On répète l'antienne.
Lingua mea calamus scribœ velociler scri-
benlis.
On répète l'antienne.
Speciosus forma prœ filiis hominum dif-
fusa est gralia in labiis tuis ; propterea bene-
dixit te Deus in œternuiu.
On répète l'antienne.
Accingere gladio tuo super fémur tuum,
potentissime.
On répète l'antienne.
Specie tua et pulchritudine tua intende
prospère procède, el régna.
On répète l'antienne.
Propler verilatem , el mansuetudinem, et
justitiam; et deducel te mirabililer dextera
lua.
On répète l'antienne.
Sagiltœ tuœ aculœ, populi sub te cadent,
in corda iuimicorum régis.
On répète l'antienne.
Sedes tua, Deus, in sœculum saeculi : virga
diieclionis, virga regni lui.
On répète l'antienne.
Dilexisli justitiam, et odisti iniquitatem :
propterea unxit le Deus, Deus luus oleo
laeliliœ prœ consortibus tuis.
On répète fanlienne.
Myrrha, et gulta, et casia a vestimentis
tuis, a domibus eburneis : ex quibus delecta-
verunt te filiœ regum in honore tuo.
On répète l'antienne.
Aslilit regina a dextris luis in reslilu deau-
rato: circumd.'ita varietale.
On répète l'antienne.
Audi, filia, el vide, et inclina aurem tuam;
et obliviscere populum luuui, et domuni
patris lui.
45'
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
sita mitra, dicit
13b
On répète l'antienne.
Et concupiscet rex decorem tuum : quo-
niam ipse est Dominus Deus tuus, et adora-
bunt eum.
On répète l'antienne.
Et Gliae Tyri in muneribus : vultum tuum
deprecabuniur oranes divites plebis.
On répète l'antienne.
Otnnis gloria ejus filiœ régis ab intus in
fimbriis aureis, circumamicta variclatibus.
On répète l'antienne.
Adducentur régi virgines post eara, proxi-
mœ ejus afferentur tibi.
On répète l'antienne.
Afferentur in lœlitia et exsultalione; ad-
ducentur in templum régis.
On répète l'antienne.
Pro patribus tuis nali sunt tibi fîlii : con-
stitues eos principes super omnem terram.
On répète l'antienne.
Memores erunt nominis tui: in omni ge-
neralione et generationem.
On répèle l'antienne.
Propterea populi confltebuntur tibi in
œternum, et in sseculum sa?culi.
39. On ne dit pas 39. Et non dicitur
Gloria Patri, mais on Gloria Patri. Jnccepta
répète l'antienne. Dès
que le pontife l'a com-
mencée , il prend la
mitre, faitencorecinq
onctions du saint
chrême en forme de
croix avec le pouce
de la main droite, au
milieu de la table de
l'aulelet à ses quatre
angles, dans l'ordre
indiqué plus haut, di-
sant à chaque croix :
Sanctif (icelur, et consefcretur lapis iste,
In nominePaflris, et Fiflii. elSpiritusfsan-
cti, in honorem Dei, et gloriosœ Virginis
Mariœ, atque omnium sanctortim, ad nomen
et memoriam sancti N. Pax tibi.
4.0. Ensuite le prê-
anliphona, pontifex,
accepta mitra, iterum
facit quinque cruces
de sancto chrismate
cum pollice dexterœ
manns in medio ta-
bula? allaris , et m
quatuor ejus angulis,
ordine supra posito,
ad quamlibet crucem,
dicens :
trequi encensedonne
l'encensoir au pon-
tife , qui y met de
l'encens , le bénit
comme auparavant,
et debout avec la mi-
tre, il commence ce
répons, qui est con-
tinué par lechœur ou
par les ministres :
Dirigatur oratio mea, sicut incensum in
conspectu tuo, Domine. } Elevalio manuum
mearum sacrificium vcspcrtinum.
41. Dès qu'il est 41. Quo incœpto,
commencé, le pontife pontifex circuit semel
40. Deinde pontifex,
acceplo thuribulo a
sacerdote incensante,
imposito, et benedicto,
ut prius , incenso ,
stans cum mitra in-
choat, schola seu mi-
nistris prosequenti-
bus, responsorium :
passant à gauche Fait
le lour de l'autel, en
l'encensant comme
auparavant; puis il
rend l'encensoir au
prêtre, et l'antienne
étant terminée , le
pontife dépose la mi-
tre et dit:
Or émus.
Et les ministres : Et ministri : Fle-
Fleclamusgenua.^Le- ctamus genua. ^ Le-
vate. vate.
Descendat, quaesumus, Domine Deus no-
ster, Spiritus luus sanctus super hoc altare,
qui etdona nostra et populi tui in eo sancti-
ficet, et sumentium corda dignanter emun-
det. PerChristumDominumnostrum. 3 Amen.
42. Cela étant dit, 42. Qua dicta, pon-
le pontife commence tif 'ex inchoat, et schola
seu ministri prose-
quantur antiphonam.
cette antienne , qui
est continuée par le
chœur, et répété après
chaque verset du psaume.
SanctiGca vit Dominus tabernaculumsuum:
quia hsec est domus Dei , in qua invocabitur
nomen ejus de quo scriptum est: Et erit
nomen meum ibi, dicit Dominus.
Psaume 45.
Deus noster refugium et virtus ; adju—
tor in tribulationibus quœ invenerunt nos
nimis.
On répète l'antienne.
Propterea non limebimus dum turbabi-
tur terra ; et transferentur montes in cor
maris.
On répète l'antienne.
Sonuerunt et turbatœ sunt aqu» eorum;
conturbali sunt montes in fortitudine ejus.
On répète l'antienne.
Fluminis impetus lœliGcal civitatemDei :
sancliGcavit tabernaculum suum Altissimus.
On répète l'antienne.
Deus in medio ejus non commovebitur :
adjuvabit eam Deus mane diluculo.
On répèle l'antienne.
Conturbatœ sunt gentes et inclinata sunt
régna ; dédit vocem suam, mola est terra.
On répète l'antienne.
Dominus virtutum nobiscum ; susceptor
noster Deus Jacob.
On répète l'antienne.
Venite et videte opéra Domini, qua? posuit
prodigia super terram: auferens bella usque
ad Gnem terrae.
On répète l'antienne.
Arcum couteret, et confringet arma: et
scuta comburet igni.
On répète l'antienne.
Vacate, et videte quoniam ego sum Deus :
exaltabor in gentibus, et exaltabor in terra.
On répèle l'antienne.
Dominus virtutum nobiscum : susceptor
altare ad sinistram,
illud incensans , ut
prius ; quo incensato,
restituto thuribulo sa-
cerdoti ; et anliphona
(inita, pontifex depo-
nosier Deus Jacob.
43. On ne dit pas
Gloria Patri , mais
on répète l'antienne.
Pendant qu'on la dit
avec le psaume pré-
cédent, le pontife re-
çoit la mitre, verse
de l'huile des caté-
chumènes, et pareil-
lement du saint chré-
43. Et non dicitur
Gloria Patri, sed an-
tiphona repetitur. In-
térim dum anliphona
et psalmus prœdicli
dicunlur , pontifex,
accepta mitra, fundit,
et spargit oleum cate-
chumenorum, et chris-
ma pariter desuper
137
ALT
AUT
138
me sur l'autel, l'éten- altare illud manu dex-
danl avec la main tera confricans , li-
droitesurtoutelasur- niens , et perungens.
l'ace. Ensuite il coin- Quo facto , incipit,
mence,ellechœur ou schola seu ministris
les ministres conti- prosequenlibus, anti-
nuent cette antienne, phonam.
Psaume 86.
Fundamenta ejus in montibus sanctis : di-
ligit Dominus portas Sion super omnia ta-
bernacula Jacob, etc.
44. On dit le psau- 44. Et dicitur to-
me tout entier sans tus sine Gloria Palri,
Gloria Patri, comme proun'nBENEDiCTiONE
il est marqué à l'art. ecclesiœ,n. 16.
Eglise, n. 16.
Ecce odor ûlii mei , sicut odor agri pleni,
cui benedixit Dominus ; crescere le faciat
Deus meus sicut arenam maris : et donet
tibi de rore cœli benediclionem.
45.Quand le psaume 45. Finito psàlmo,
est fini, le pontife, de- pontifex, stans cum
boutaveclamitre,dit: mitra, dicit:
Lapidem hune, fratres charissimi, in quo
unguentum sacra? unctiouis effundilur, ad
suscipienda populi sui vola, et.sai rificia, ore-
mus ut Dominus noster bcnefdical et con-
seteret, et quod est unctum a nobis, sit
unelum in nomine ejus ; ul plebis vola
suscipiat, et allari per sacram unctionem
perfecto, dum propilialionem sacrorum inipo-
nimus, ipsi propiliatores Dei esse mereamur.
Per Jesum Ghristum Dominum nostruni, qui
cum eo et Spiritu sancto vivit et régnât Deus
in sœcula sœculorum. ^ Amen.
46. Après cela il 46. Quo dicto, in-
commence , et le choat, schola seu mi-
chœur ou les minis- nistris prosequenti-
tres continuent celle bus,antiphonam Mii-
antienoe : Mdificavil ficavit Moyses allare,
Moyses altare, etc.; etc.,proulhabetursub
et l'on dit tout ce ecclesiœ Dedicatione
qui se trouve à l'art, n. 104, usque ad oto-
Dédicace depuis cette tionem Domine Deus
antienne n. 104 jus- omnipotens, etc., n.
qu'à l'oraison Do- 106, inclusive.
mine Deus omnipo-
tens, n. 106, inclusivement.
47. Ensuile il as- 47. Deinde aspergit
perge l'autel d'eau bé- ipsum aqua benedicta,
nite, prend la mitre, et, accepta mitra, for-
ci forme de sa propre mat propria manu ex
main cinq croix avec ipso incenso quinque
de l'encens , chacune cruces, quamlibet de
de cinq grains, sur les quinque granis, super
cinq endroits de l'au- illa quinque locaalta-
tcl ou il a déjà fait des ris, in quibus cruces
croix avec de l'eau , de aqua et oleo et
de l'huile et du saint chrismate factee prius
chrême ; il place sur fuerunt , et super quam-
chaque croix d'en- libet crucem thuris
cens une croix de pe- ponit unam crucem
lite bougie de la mé- factam de sublili can-
me dimension ; on al- delà , ad mensuram
lume les extrémités crucis de granis in-
de chaque croix, afin censi factœ , et cujus-
DlCTlONNAlRE DES UlTES SACRÉS. I,
quelles brûlent avec libet crucis capita
l'encens. Toutes ces accenduntur, ut cum
croix étant allumées, ipsis thus comburatur
le pontife quitte la et cremetur. Omnibus
mitre, se met à ge- autem crucibus accen-
noux et commence ce sis, pontifex depostta
qui suit, le chœur ou mitra, flexis coram
les ministres le con- altarigenibus,inchoat
linuant : Alléluia. } schola seu ministris
V eni, sancte Spiritus, prosequentibus : Allc-
etc, comme à l'art, luia. ^Veni, sancti>
Dédicace, n. 107-109. Spiritus, etc., prout
habetur sub ecclesiœ
Dedicatione n. 107, usque ad Prœfationem,
n. liO, exclusive.
48. Ensuite , étant 48. Deinde eodem
debout de la même modo stans dicit me-
manière, il dit à voix diocri voce, extensis
médiocre celte Préfa- manibus ante pectus,
ce, lesmainsétendues hanc Prœfationem •
devant la poitrine :
Per omnia ssecula sjeculorum. ^ Amen.
i Dominusvobiscum, ^ Et cum spiritu tuo.
f Sursum corda ; ^ Habemus ad Dominum.
t Gratias agamus Domino Deo noslro.
^ Dignum et justum est.
Vere dignum et justum est, aequum et sa-
lulare , nos tibi semper et ubique gratias
agere, Domine sancte, Pater omnipotens,
œlerne Deus et elemens ; cujus nec initium
nec finis adverlitur; qui quantus es, tantus
esse voluisti , sanctus scilicel ac mirabilis
Deus, cujus majestatem elementa non ca-
piunt. Te benedicimus, le supplices depre-
camur ul tibi sit altare hoc, sicut illudquod
Abel , salutaris myslerii in passione prœ-
cursor, jugulatus a fratre novo sanguine im-
buit et sacravit. Sit tibi, Domine, altare hoc,
sicut illud quod Abraham pater noster, qui
videre te nieruit, fabricavit , et invocalo tuo
nomine consecravit ; in quo sacerdos Mel-
chisedech sacrificii formam triumphalis ex-
prissit. Sit tibi, Domine, allare hoc, sicut
illud super quod Abraham seminarium fidei
noslrse Isaac filium suum, dum tibi toto corde
credidit, toto corde imposuit ; in quo saluta-
ris myslerii sacramenlum Dominiez passio-
nis ostensum est, dum offertur filius, agnus
occidilur. Sit tibi, Domine, altare hoc, sicut
illud quod Isaac puleuin profundae purilatis
inveniens, abundantiae ei nomen imponens ,
tuœ majestati dicavit. Sit tibi, Domine, al-
lare hoc, sicut ille lapis quem Jacob suppo-
nens capiti suo, ascendentes et descendenles
angelos per scalae mysterium, somno révé-
lante, cognovit. Sit tibi , Domine, altare hoe,
sicut illud quod Moyses, susceptis mandatis,
in praefiguratione apostolica duodecim lapi-
dumeonstructione firmavil.Sit tibi, Domine,
allare hoc, sicut illud quod Moyses septem
dierum purificatione mundavit, et cœlesli tuo
colloquio, sancta sanctorum vocavit : sicut
locutus est ad Moysen , dicens : Si quis teti-
gerit altare hoc, sanctificatus habeatur. Sit in
hoc ergo allari innocentise cultus , immole-
tur superbia , iracundia jugulelur , luxuria
omnisque libido feriatur, offeratur pro lur-
5
159
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
140
luribus sacrificium castilatis, cl pro pullis
columbarum innocenliae sacrificium (1).
49. Il dit ce qui suit
d'un Ion plus bas, de
manière cependant à
être entendu des as-
sistants.
49. Quud sequitur
dicit submissa voce
legendo , ita tamen
quod a circumslanli-
bus audiri possit.
Per Dominuin noslrum Jesum Cbrislum
Filium luum , qui tccum vivit et régnai in
unitate Spiritus sancli Deus, per omnia sse-
cula sœculorum. ^ Amen.
50. La Préface étant 50. Prœfatione fini-
finie, le pontife reçoit ta, pontifex , accepta
tnitra , mungit cum
pollice dext-erœ manits
chrismate intincto ,
frontem altaris in mo-
dum crucis, inchoans,
schola seu ministris
prosequentibus, anti-
phonam :
la mitre et fait, avec
le pouce de la main
droite, une onctiondu
sai nt chrême en forme
de croix sur le côté
antérieur de l'autel ,
en commençant cette
antienne, qui est con-
tinuée par le chœur
ou les ministres.
Confirma hoc, Deus , quod operatus es in
nobis, a templo sancto tuo, quod est in Jé-
rusalem, Alléluia.
Psaume 67.
lîxsurgat Deus, et dissipentur inimici ejus,
et fugianl qui oderunt eum a facie ejus.
51. On dit le psau- 51. Et totus dicitur
me tout entier, com- prout habetur in ec-
c/estœDEDiCATioNE, n.
111.
Quo dicto, pontifex,
deposita mitra, dicit :
me il est au mot Dé-
dicace, n. 111.
Quand il est fini, le
pontife quitte lamitre
et dit :
Oremus (2)
Majestatem tu;im, Domine, humiliter im-
ploramus, ut altare hoc sacras unctionis li-
bamine ad suscipienda populi tui munera
inunclum potenter benefdicere et sanctiffi-
care digneris ; ut quod nunc a nobis indi-
gnis, sub tui nominis invocalione, in hono-
rem beatissimae Virginis Maria? et omnium
sanctorum, atque in memoriam sancti tui N.
sacrosancli chrismalis unelione delibutum
ost, placeat tibi , atque altare maneat per-
peluum ; ut quidquid deinceps super illud
ohlalum sacratumve l'uerit, dignum tibi fiât
holocaustum, atque omnium hic offerenlium
sacrificia a te pio Domino bénigne susci-
(1) Il est véritablement juste et raisonnable, il est équi-
table et salutaire de reruirt- grâces pu tout temps et en
tout lieu au l'ère tout-puissant, au Dieu éternel, souve-
rain, saint et clément, dont on ne. connaît ni le commen-
cement ni la lin, qui existe par lui-même, ilont les créa-
tures ne peuvent comprendre l'admirable majesté. Nous le
bénissons, nous le prions humblement de rendre cet autel
semblable a celui qu'Abcl, figure mystérieuse du Sauveur,
consacra de son propre sang, étant mis à mon par son
frère; semblable à celui qu'Abraham construisit et sur
lequel Melchisédech offrit un sacrilice; semblable à celui
sur lequel le .même Abraham, père des croyants, plaça son
fi;s lsaac, où le mystère de la passion du Seigneur lut re-
présenté par l'offrande d'un (ils et l'immolation d'un
agneau; qu eel autel soit aux veux de Dieu comme celui
qo'Isaac lui érigea après avoir découvert ou puits qu'il
nomma abondance; comme la pierre que Jacob avait mise
sous sa tête, lorsque, pendant un sommeil mystérieux, il
vit des anges qui montaient et descendaient par une
piantur, et per ea vincula peccatotum noslro-
rum absolvantur, maculae deleantur, venisa
impetrentur, et gratiae acquirantur : q un te-
nus una cum sanctis et eleclis tuis vilarn
percipere mereamur œternam. Per Christum
Dominum nostrum. ^ Amen.
52. Après cela, le 52. Tum pontifex,
pontife reprend la mi- accepta tnitra, cum
tre el fail en forme de
croix, avec le pouce
de la main droite, une
oncliondu saintehrê-
me sur la ponction de
In table del'autelavec
sa base, à ses quatre
angles, comme pour
les unir à la base, di-
sant à chaque croix :
pollice dexlerœ manus
chrismate intincto, in-
ungit in modum crucis
cotijunctioncs mensœ
seu tabulœ altaris et
lituli, sive slipitis, in
quatuor angulis, quasi
illa conjungens , ad
singulas cruces di-
cens :
In nomine Paftris, et Fiflii, et Spiritus f
sancli.
Ensuite il dépose la Deinde.depositami-
mitre et dit : tra, dicit :
Oremus (3)
Supplices te deprecamur,omnipo(ens œler-
ne Deus, per unigenitum Filiutn tuum Do-
minum noslrum Jesum Christum, ut altare
hoc sanctis usibus praparalum, cœlesli be-
nedictione saheliffices, et, sicut Melchise-
dech sàcerdotis prœcipui oblationem digna-
tione mirabili suscepisti , ila imposila truie
novo altari munera, semper accepta ferre
digneris, ut populus, qui in hanc ecclesiœ
domum sanclam conveniet, per hœc libamina
cœlesli sanctificalione salvatus , animarum
quoque suarum salulem perpetuam conse-
quatur. Per eunidem Christum Dominum
noslrum. r) Amen.
53. Après cela, des
sous-diacres essuient
avec soin la table de
l'aulel avec des lin-
ges grossiers ; le
pontife se rend à son
siège près de l'autel ;
là, élant assis avec la
milre, Il frolte bien
ses mains avec de
la mie de pain , les
lave et les essuie. En-
suite dessous-diacres
ou des acolytes pré-
senlenl au pontife les
53. Post hœc sub-
diaconi abstergunt di-
ligentrr cum mantili-
bus lelœ grossœ men-
sam altaris ; et ponti-
fex accedit ad sedem
suam juxta altare, in
qua cum mitra sedens
fricat bene manus cum
medulla panis , lavât
et extergil. Quo facto,
tubdiaconis seu aco-
lytis prwsenlantibus
ponliftei tobalcns no-
vas et mandas, ac vasa
échelle; comme celui que Mnïse, par l'ordre du Seigneur,
construisit avec douze | ierres, figure anticipée des douze
apôtres; comme celui que Meuse purifia pendant sept jours,
et appela saint des saints, dont le Seigneur dit : Si quel-
qu'un touche cet tiulelfil t>eru réputé saint Une cet autel-ci
soit donc un lieu d'innocence, de mort pour l'orgueil, la
colère, la luxure; qu'on y offre pour tourterelles la
chasteté, et pour colombes l'innocence.
(-2) On demande ici à Dieu (pie cet autel, oint du saint
chrême, lui soit agréable; que tout ce qu'on y offrira so,t
un holocauste digne de Dieu, obtienne la rémission des
péchés et les grâces nécessaires pour parvenir, avec les
saints el les élus, a la vie étemelle.
(3) On demande que cet autel reçiive une nénêdlclion
céli .ie; que les offrandes qu'on y lera soient agr ailles a
Dieu comme Celles du grand pi être Melchisédech ; et que,
par ce moyen, les fidèles résolvent dans cette église le
salut éternel.
1H AUT
nappes neuves et et ornamenta ad cul-
propres, avec tout ce tum Dei et alturiscon-
qui doit être béni à secrati pertincntia ,
l'usage de l'autel con- pontifex, deposita mi-
sacré. Le ponlifequit- tra. suryit, et stans
le la mitre , se lève et benedicit Ma, dicens :
bénit ces objets, étant
debout et disant ce qui suit.
Bénédiction des nappes et ornements de l'au-
tel consacré.
y Adjutorium no trum in Domine Domini,
^. Qui fecit cœlutn et terrain.
y Dorainus vobiscum, r) El cum spirilu tuo.
Or émus (1).
Omnipotens et misericors Deus, qui ab
initio ulilia et necessaria hominibus creasti ,
quique per famulum tuum Moysen vesti-
menia ponliQcalia et sacerdotalia -eu levitica
sacerdotibus et levilis, alque ornamenta et
linleamiua facere famulum tuum Moysen
per quadraginla dies doeuisti, atque eliam
quai Maria texuitet ferit, in iisnni minislerii
tabernaculi fœderis ordinasli, puriâcare, be-
nefdicere, sanctiffleare et ronseferare per
nostrœ Immilitalis servilium digrieris, haecor-
namenla et linleamina in usum altaris lui, ut
divinis cullibus et sarris mysteriis apta exi-
stant, bisque confeclioni corporis et sangui-
nis .lesu Christi Filii lui Domini nostri dignis
pareatur famulalibus : qui te eu m vivit et
régnât in unitate Spiritus saneti Deus, per
omnia sœcula sœculorum. ^. Amen.
5i. Le pontife as- 5'*. Deinde aspergtt
perge ces objets d'eau Ma aqua benedicta.
bénite; alors les mi- Tum ministri ponunt
nislres niellent sur super al tare chrisma-
l'autel la toile cirée le, sive pannum li-
qui le couvre en en- neum ceratumad men-
lieç, y placentles nap- sur am altaris factum,
pes bénites, unecroix deinde vestiunt allure
et tous lesornemenls. tobaleis et ornamentis
lin même temps le benedictis , ponentes
ponlife, debout au desuper crucem et
même lien, commen- alia ornamenta. Inte-
ce la première antien- rim pontifex sta7is
ne; le chœur ou les mi- ibidem inchoat anti-
nislres la continuent, phonamprimam,scho-
avec tout ce qui suit, la seu minislris prose-
quentibus ipsum, et
alias anliphonas sequentes, et responsoria cum
suis versibus et psalmis.
Antienne (2).
Circumilale, levilœ, allare Domini Dei,
vestite vestimentis albis, estote et vos ca-
.\enles hymnuni novum dicentes, Alléluia.
Mirabilis Deus in sanctis suis, et sanclus
in omnibus openbus suis.
y Gloria Paliï, et Filio, et Spiritui sancto;
(I) Dieu, tout-puissant el miséricordieux, a créé dès le
commencement ce qui esl ulile el nécessaire aux hommes;
il a ordonné par Moïse, son serviteur, de confectionner des
babils propres aux prêtres et aux lévites ; il a voulu aussi
qu'oi] se servit dans le tabernacle des étoffes lissues p3r
Marie, sœur de Moïse. Le pontife le conjure de bénir,
san. nlii t et consacrer ces linges el ces ornements d'au-
tel, afin qu'ils soient dignes de servir a la consécration du
corps el du sang de Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui vit
et règne , etc.
AUT
H2
ij. Sicut erat in principio, et nunc, et sem-
per, et in stecula sœculorum. Amen.
Autre antienne.
Circumdate Sion, et eomplectimini eam ,
narrale in tnrribus ejus. f. Magnus Dominus
el laudabilis nimis, in civilate Dei nostri ,
in monte sancto ejus.
Ensuite on dit ce Deinde dicitur res-
répons. ponsorium.
Induit te Dominus tunica jucundilatis, et
imposuit libi coronam. Et ornavit le orna-
mentis sanctis. y Luce splendida fulgebis, et
omnis Gnes terrae adorabunt coram te. Et
ornavit te.
y Nationes ex longinquo ad te venienl,
et muncra déférentes adorabunt Domiuum;
et terram luam in sanctifleatione babebunt,
et nooien magnum tuum invocabunt. Et or-
navit le. y B nedicli erunt qui le œdiûcave-
runl ; tu autem lœtaberis in filiis luis, quo-
niam omnes benedicentur, et congregabun-
lur ad Dominum. Et ornavit te.
55. On ne dit pas 55. Et non dicitur
Gloria Patri, mais de Gloria Patri, sed se-
suile l'antienne sui- quens antiphona dici-
vanle : tur :
In velamento alarum tuarum protège nos,
Domine, et in laude lua gloriemur.
Psaume 62.
Deus, Deus meus, ad te de luce vigilo, etc.
(YOIJ. DÉDICiCE, 71. 116).
Gloria Patri, etc.
56. Quand le psau- 56. Finito psalmo,
me est fini, le pontife pontifex, deposita mi-
quitte la mitre, monte tra, ascendit ad al-
à l'autel, fait une in- tare , et facla cruci
çlinalion à la croix super altari positœ
qu'on y a mise , et reverentia , incipit ,
commence celte an- schola seu ministris
tienne que les assis- prosequenlibus, anti-
tants continuent : phonam :
Omnis terra adorct te, Deus, et psallat
tibi, psalmum dicat nomini tuo, Domine.
57. Pendant qu'on 57. Intérim dum
la chante, le ponlife antiphona cantatur,
fait sur l'autel un pontifex incensat su-
enconsement en for- per altare in modum
me de croix; quand crucis ; et antiphona
l'antienne est finie, le finila, pontifex cam
ponlife la recommen- reincipit, et schola
ce et réilère l'encen- pi osequitur, et inte-
sement une seconde rim ilerum ipse pon-
fois, il fait la même tifex super altare in
chose une troisième modum crucis inren-
fois ; puis étant de- sat, quod el tertio fa-
bout devant le milieu cit ; quo facto, stans
(2) Dans ces antiennes on engage les lévites a entou-
rer l'autel du Seigneur, à te revêtir de blanc, et à célé-
brer, par un cantique nouveau, les grandeurs el les mer-
veilles de Dieu.
Dans le répons suivant on s'adresse à l'aulel même ; on
lui applique ce qui esl dit de Jérusalem dans l'Ecriture,
que toutes les nations de la lerre y viendront adorer la
Seigneur, et lui offrir des présents ; ou bénit reux qui ont
travaillé à sa construction.
de l'autel,
DES RITES SACRES.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET
tel, on bénit l'eau
avec du vin et de la
Oremus (1) cendre, et Tondit tout
Ul
Idit: ante médium altaris,
dicit :
Descendat, qutesumus, Domine Deus no-
slcr, Spirilus tuus sanctus super hoc altare,
qui et dona nostra et populi lui in eo san-
clificel, et sumentiuni corda dignanter emun-
det. Per Chrislum Dominum nostruin. r)
Amen.
Oremus.
3mnipolens sempiterne Deus, allare hoc
nomini tuo dedicatum cœleslis virtulis bene-
fdictione sanctiQca, et omihus in le speran-
tibus auxilii lui munus oslende; ut hic sa-
cramenlorum virtus, et votorum obtineatur
efTeclus. Per Dominum nostruin Jesum Chris-
lum Filium tuum, qui (ccuin vivit et régnai
in unilate Spirilus sancti Deus, per omnia
sœcula sjeculorum. r) Amen.
f Dominus vobiscum, ù) Et cum spirilu
tuo.
^ Bcncdicainus Domino, r} Deo gratias.
58. Celaélantdil.le 58. Quo dicto, pon-
ponlife va à la sacris- tifex accedit ad sa-
cristiam, sive sacra-
rium , ubi deposito
pluviali, parât se ad
celebrandum missam,
si voluerit, rel facit
per aliquem sacerdo-
tem in dicto al tari
consecrato sotemniter
celebrari. Missa dici-
tur ut in Missali, in
ipsa die dedicalionis
altaris.
lie, ou autre lieu con
venable, dépose la
chape, se prépare à
célébrer !a messe, s'il
n'aime mieux la faire
célébrer par quelque
prêtre avec solennité
à l'autel récemment
consacré. On dit la
messe assignée dans
le Missel pour le jour
de la dédicace d'un
autel.
59. Quand la mes-
se est finie, le pontife
donne solennellement
la bénédiction, ac-
corde les indulgen-
ces, quitte les habits
sacrés et se retire en
paix.
Consécration d'un au-
tel dont te sépulcre
destiné aux reliques
est au milieu de la
buse, en haut.
60. On observe ce
qui précède toutes les
l'ois qu'il faut consa-
crer un autel dont le
lieu destiné aux reli-
ques est au milieu de
la table de l'autel par-
dessus, ou bien à la
partie antérieure ou
postérieure de la base.
Mais si le sépulcre est
au milieu du sommet
59. Finlta missa,
pontifex dut benedic-
tionem solemnem, et
indulijentias, exuit se
sacris vestibus, et va-
dit in pace.
De consecralione al-
taris cujus sepul-
cruin reliquiarum
est in medio summi-
tatis stipilis.
60. Or do prwdic-
tus consecrandi alta-
re semper servatur,
nuando scpulcrum re-
liquiarum est in medio
tabula altaris, a parle
superinri, vcl in sti-
pite a parte anteriori
mit posteriori. Sivero
sepulcrum est in me-
dio summilatis stipi-
lis, supra aulcin sit
de celte base, el qu'il - ponenda ipsa tabula
l'aille le couvrir avec sive mensa altaris,
la table même de l'au- finila aquœ benedic-
(I) Dans ces deux oraisons on demande que le Saint-
Esprit descende sur cei autel, qu'il sanctifie les dons
qu on y otfiirj, ni qu'il purifie le cœur de ceux qui y par-
ce qui est marque
à l'art. Dédicace, n.
33-U
61. Après cela, le
pontife, debout, sans
mitre, fait avec celte
eau bénite, mêlée de
vin et de cendre, un
ciment composé de
chaux et de sable ou
de brique pulvérisée
dont on s'est pourvu;
ensuite il quille la
mitre et le bénit en
disant :
y Dominus vobiscum,
tuo.
Oremus.
Summe Deus, qui summa
D1CACE, n. 69j.
62. Après cela, la
table de l'autel étant
séparée de sa base, on
va chercher les reli-
ques en procession ; le
ponlife, étant arrivé
au lieu où elles sont
déposées, se lient de-
bout en dehors, sans
mitre, el dit :
tione , cum vino et
cinere, alque oratio-
ne : Omnipotens sem-
piterne Deus, creator
et conservalor huma-
in generis [Voy. Dé-
dicace, n. 33-41 j.
61. Pontifex, s tans
cum mitra, et aqua
benedicta hujusmodi,
vino et cinere mixto,
facit maltham siif
aementum ex calec rt
sabulo, seu teyula tri-
la ad hoc puratis ,
quod deinde, deposita
mitra, benedicit , di-
cens :
hj Et cum spirilu
etc. ( Voy. Dé-
62. Quo facto, ta-
bula ipsa altaris a
stipile separala ja-
cente, débet fieri reli-
quiarum deportutio et
inclusio ,pontifice pro-
cessionaliter acceden-
te ad locum ubi reli-
quiœ sunt deposilm, in
quo pontifex stans ab
extra sine mitra, di-
cit :
Oremus.
Et les ministres : Et ministri : Flec-
Fleclamus genua. r) tamus genua. r) Le-
Levate. vate.
Aufer a nobis, quœsumus, Domine, ctuic-
tas iniquilates noslras : ut ad sancta sancto-
rum puris mereamtir mentions inlroire. Per
Chrislum, etc. r) Amen.
Il continue comme Et conlinuans per
il est marqué ci-de- omnia usque ad Cou-
vant ». 16, jusqu'à
Consecretur, etc., in-
clusivement (n. 23).
Cela étant dit , des
prêtres et des lévites
élèvent la table de
l'autel , et la placent
sur sa base; (les ou-
vriers la consolident
avec le ciment béni,
pendant que le chœur
chante on que les' mi-
nistres disent ce ré-
pons :
se f crelur el sancti-
fi f cetur luec tabula,
inclusive, proul su-
pra ordinatum est,
n. 16-23. Quibus
dictis, sacerdotes et
levilœ élevant aram,
sive tabulant, seu men-
sam altaris, et collo-
canl eam super slipi-
tem; et cœmentarii
cum dicto cœmento
bcnediclo ipsmn li-
niunt , et firmunt ,
schola intérim con-
tante, seu minislris dicentibiis responsorium
ton. 1 :
Vos, sacerdotes et levitae, sanclificamini;
El afferle aram Domini Dei Israël ad locum
qui ci paralus est.
ticiperoot.
On demande que ions ceux qui espèrent en Dieu y re
çoi7<JiH la vertu des sacrements ei l'objet de leurs vneut
M5
ADT
f Vos sancli Domini vocabimini, roirii-
slri Dei nostri ; dicetur vobis : Sil limor Dei
voliiscum, et cum diligenlia cancta facile. El
afferte.
63. La table étant 63. Levain itnque
fixée et bien cimentée, ara et collocala, ne
le pontife commence cum cœmento prœdic-
l'aiilienne Sub allure tu bene firmata, pon-
(n. 24), et continue tifex inchoat anlipho-
jusqu'à l'oraison Virir nain Sub allure Dei,
galur inclusivement; ut supra n. 24, et
il continue la consé- continuât usque ad
cratioiule l'autel, s'en orationem Dirigalur,
approchant avec la inclusive; qua dicta,
mitre; puis, étant de- prosequitur altaris
vant l'autel, debout et consecralionem, acce-
sans mitre, il corn- dens ad allare cum
menec , et les as- mitra, et stans ante
sislanls continuent illud, deposita mitra,
l'antienne Introibo incipit, schola seumi-
avec tout ce qui suit, nistris prosequenti-
ci-devant n. 12-14 bus, anliphonam. In-
inclusivement. troibo ad altare Dei,
ut supra, n. 12-14,
cum omnibus sequentibus, usque ad oratio-
nem : Deus , qui es visibilium rerum om-
nium, etc., inclusive.
64. Après l'oraison 64. Qua dicta pon-
Deus qui es, etc., le tife.r, accepta mitra,
pontife s'assied cou- sedet, et minislri ex-
vert de la mitre, et les tergunt mensam alta-
minislres essuient la ris cum linleo mundo ;
table de l'autel avec et mox pontifex thu-
un linge propre; aus- rificat super illam in
sitôt le pontife l'en- modum crucis in me-
cense par-dessus en dio et in quatuor
forme de croix, au cjus angulis , in-
milieu et aux qualre cho ans, schola seumU
angles, en commen- nistris prosequenti-
çant ce répons que bus, responsorium.
que les assistants
poursuivent.
Dirigatur oratio mea sicut incensum in
conspectu luo. Domine. ^ Elevalio manuum
mearum sacrificium vespertinum.
65. On fait ensuite 65. El omnia alia
tout ce qui est mar- deinde fiunt prout su-
qué ci-devant jusqu'à pra ordinata sunt
la fin, n. 30 et sui- usque ad finem.
vants.
Autel portatif, autrement appelé pierre
sacrée, autel qui n'a pas été fixé à sa base
avec les cérémonies qu'on vient de décrire.
La rubrique du Missel l'appelle ara lapidta,
et dit qu'il doit être assez large pour qu'on
puisse y mettre dessus l'hostie, et le calice
en grande partie. Voici les dimensions que
lui donne Gavantus : longueur, 20 doigts
(environ 40 centimètres); largeur, 16 doigts,
non compris le cadre où cette pierre est ren-
fermée; elle ne doit être éloignée du bord
antérieur de l'autel" que de huit doigts, et
s'élever un peu au-dessus de la table, aGn
que le célébrant puisse la distinguer au tou-
cher;, elle doit être couverte d'une toile cirée
qu'on peut fixer avec des clous à un cadre
de bois qui l'entoure. Le reste de l'autel
eeut aussi èlre en bois, selon un décret de
AUT 146
la congrégation des Rites ( Voy. Gardellini,
Collect. décret., n. 4239)
On vient de voir que, d'après Gavantus,
la pierre sacrée peut être assez éloignée du
bord antérieur de l'autel; il n'est donc pas
nécessaire, selon lui, de mettre les mains sur
la pierre sacrée, quand la rubrique prescrit
de les mettre sur l'autel, surtout lorsqu'elles
sont jointes, et que l'extrémité du petit doigt
doit rester devant le front de l'autel. La con-
grégation des Rites a pareillement décidé
qu'après la consécration les mains se posent
ainsi sur l'autel, et non sur le corporal. 11
en est de même lorsqu'on les pose de chaque
côté avant la consécration, et lorsqu'on le
baise; ce peut être hors de la pierre sacrée,
quoi qu'en dise Collet. Traité des saints mys-
tères ( 1 oy. l'art. Sacrifice)
Consécration d'un au- De altaris portatilis
tel portatif. consécrations
1. On peut consa- 1. Altaris portalilis
crerun autel portatif, consecratiopotest fieri
à quelque jour et en quocumquedieetloco,
quelque lieu que ce jejuno lamen stoma-
soit, mais à jeun. cho.
2. On prépare , à 2. Parantur in loco
l'endroit où cette con- ubi consecratio hujus-
sécrationdoitse faire, modi fieri débet, in
quelques reliques qui primis aliquœ rcliquiœ
doivent y être ren- cum tribus granis in-
fermées avec trois censi in altari reclu-
grains d'encens; le dendœ ; sanclum chri-
saint chrême et l'hui- sma in vasculo et
le des catéchumènes ampulla; oleum san—
dans des vases sépa- clumeatechumenorum
résj.une demi-livre etiam in vasculo et
d'encens dont la moi- ampulla; média libra
lié soit en grains, un thuris, cujus medietas
encensoiravec sa na- sit in granis; thuri-
vetle et sa cuiller; des buluin cum navicula
charbonsallumés; un et cochleari; vas cum
vase d'eau propre ; prunisardentibus ;vas
des cendres, du sel, aquœ mundœ ; vas cum
du vin dans différents cineribus; vas cum
bassins; un aspersoir sale; vas vini ; asper-
d'hyssope ; des linges sorium factura de her-
grossiers pour es- ba hyssopi; manlilia
suyer l'autel à consa- ex tela grossa ad ex-
crer, toutes les fois lergendum altare con-
qu'il le faudra; cinq secrandum , quoties
petites croix faites expedierit; quinque
avec de la bougie; cruces parvœ factœ de
quelques spatules de candelis cerœ subtili-
bois pour racler les bus; aliquœ spatulœ
restes de la cire et de lignrœ parvœ , adnbra-
l'encens qui auront dendum de altari com-
brûlé sur l'autel; un bustiones candelàrum,
vase pour y mettre et thuris; vas, in quo
cesrestes;deuxchan- ipsœ rasurœ deponan-
deliers avec deux tur ; duo candelabra
cierges continuelle- cum duobus cereis
menlallumés près des continua ardenlibus
reliques ; un vase prope reliquias ; vas
d'eau pour laver les cum aqua ad abluen-
mains du pontife, et das manus ponlificis,
de la mie de pain, avec et medulla punis, ac
des essuie-mains. mantilia pro exter-
gendis manibus.
m
.'!. Le pontife sera
rcvélu de l'amicl et
de l'aube, d'une élole
cl d'une chape blan-
ches, et couvert d'une
inilre simple, s'il veut
faire publiquement
celle consécration ;
mais s'il la fait dans
ses appartements ou
dans quelque lieu pri-
vé, il doit avoir une
élole pendante, par-
dessus le rochet ou le
surplis s'il est reli-
gieux , avec la mitre
simple, élaut debout
devant la pierre qu'il
doil sacrer, placée sur
quelque lable ou sur
l'autel rayant la mitre
en télé, il dit sans au-
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
7. Après celalepon-
life, debout au même
lieu avec la mitre,
bénit l'eau avec la
cendre , le sel et le
li
3. Pontifex igitur
paratus amictu, alba,
cingulo , slola, plu-
viali albi coloris, et
mitra simplici, si con-
secrationem Itujusmo-
cli publiée facerc velit ;
vel si in caméra sua
aut alio loco secrète,
slolum habeat supra
rochet um , vel supra
superpelliceum, si sit
regularis . ab humeris
dependentem , et mi-
tram simplicem, slans
an te tabulant ipsam,
sive allure consecran-
dum position super
uliquam niensam, vel
al tare, mitram in ca-
pite tenens absolute
dicit (1) :
i un préambule:
Deuiii omnipotentem , fratres charissimi,
volis exsullanlibus deprecemur, ut qui per
omnem mundum fidem sparsit, et Ecclesiam
congregavit, qui est lapis de monte sine
iii.mib -s abscissus, qui angularem compu-
gem solidavit, hanc petram serenus illustre!,
eamque œlerno lumine irrigatam ita mulli-
plicibus cl diversis charismatibus locuplelet,
ut super illam adminislrandam sui corporis
hosliam benefdicat et suscipiat consecra-
tam ; qui cum Deo Paire vivit et régnai in
unitate Spiritus sancti Deus, per omnia sae-
cula sœculorum- ^ Auien.
4. Ensuite il se dé- 4. lieinde detedo
couvre.se met à ge- capite, genuflexusan-
noux devant l'autel à
consacrer, et dit.
<0 Dieu, venez à
mon aide. »
5. Le pontife, ayant
dit cela, se lève, et le
chœur répond :
« Seigneur, hâtez-
vousde mesecourir.»
6. Alors le pontife,
debout au même lieu
et sans mitre, dit :
«Gloire au Père,
etauFils.etauSaint-
Esprit.
Le chœur répond :
« Gomme elle était
au commencement,
qu'elle soil mainte-
nant et toujours, et
dans les siècles des
siècles. Ainsi soil-il.»
On n'ajoute pas Al-
tefoia;onditcelatrois
fois au même lieu et
de la même manière,
en élevant progressi-
vement la voix.
(I) I.e pontife Invile les assistants ii prier le Dieu tmii-
pnlssanl qui a répandu la fui partout le monde, qui est cette
lierre angulaire délacliée de la montagne sausque l'honiiue
te altare consecran-
dum, dicit :
Deus, in adjuio-
rium meuni intende.
5. Qun dicto, pon-
lifice surgente, chorus
respondet :
Domine ad adju-
vandum me festina.
6. Tum pontifex,
slans sine mitra, in
eodem loco dicit :
Gloria Pati i, el Fi-
lio, el Spiritui sancto.
Chorus respondet:
Sicut erat in prin-
cipio, el nunc,et sem-
per, et in saecula sœ-
culorum. Amen.
Sine Alléluia. Etid
eisdem modo et loco
secundo et tertio fit,
voce semper allias ele-
vata.
vin, commençant par
l'exorcisme du sel
comme à l'art. Dédi-
cace d'une église, ».
33, jusqu'à l'oraison
Omnipotens, etc., in-
clusivement, n. 41,
avec cette différence
qu'on substitue le mot
autel ou table à celui
d'église, partoul où il
s'agit de consécration
d'une église.
8. Ainsi, l'eau étant
bénite, le ponlife, gar-
dant la milre, se te-
nant debout devant
la pierre à consacrer,
y fait unecroix au mi-
lieu avec le pouce de
la main droite trempé
dans l'eau qu'il a bé-
nite; il dit en même
7. Quibus dictis,
pontifex, stans in eo-
dem loco cum mitra,
benedicit aquam cum
sale , cinere et vino,
incipiens absolute ex-
orcismum salis, prout
habetur sab ecclesiœ
Dedicatione , n. 33-
41, usque ad oratio-
nem : Omnipotens
sempilerne Deus, cre-
alor et conservalor
huinani generis, etc.,
inclusive, hoc salvo
quod ubicumque fit
menlio de ecclesiœ con-
secratione, dicit solum
de ultaris vel tabula?.
8. Aqua igitur bene-
dicla, pontifex, reten-
ta mitra slans anle al-
lure, intingit pollicem
dexterœ manus in aqua
prœdicta per eum bene-
dicta, et cum eo et a-
qua hujusmodi facit
crucem in medio tabu-
lée vel allaris, dicens :
temps:
Sanctifficelur et consefcrelur haec tabula,
in noniine Paftris , et Fiflii , el Spirilusf
sancti. Pax tibi.
9. Deinde facit ex
eadem aqua cum eo-
dem pollice quatuor
cruces in quatuor cor-
nibus altaris, repetens
in qualibel cruce ver-
ba prœmissa :
Sandifficelur et consefcrelur h»c, etc.
9. Ensuite il fait de
la même manière une
croix à chacun des
quatre angles, en ré-
pétant à chaque fois
les mêmes paroles.
10. 11 fait la pre-
mière croix à l'angle
droit postérieur, c'est-
à-dire du côlé de l'E-
vangile; la seconde,
à l'angle gauche an-
térieur qui est à l'op-
posé; la Iroisième, à
l'angle droit anté-
rieur ; la quatrième,
à l'opposé , c'esl-à-
dire à l'angle gauche
postérieur, comme on
le Voil ici.
10. Facit autem pri-
mant crucem in dexte-
ra parte posteriori ta-
pidis, id est, Evange-
lii; secundam in sini-
slra parle anteriari
transversa primée; ter-
tiuin in dexlera ante-
riori; quartam in sini-
stra posteriori tertiœ
transversa in hune mo-
dum.
*
1
*
i
*
*
3
■3
*
11. Quo facto, in-
choat , ministrfs pro-
sequentibus , anlipho-
nam :
11. Cela étant fait,
il commence , et les
ministres continuent
cette antienne :
Asperges me, Domine , hyssopo , et mun-
y ,iit mis la main, atin qu'il éclaire d'une lumière éter-
nelle, et qu'il enrichisse de ses diverses (fràcps celte pierra
sur laquelle on doit déposer son corps dans l'état de victime.
U9 AUT
dabor; lavabis nie, et super niveui dealba-
bor.
Psaume 50
Miserere mei , Deus , ' secundum niagnam
misericordiam tuam.
12. On dit le psau- 12. Et totus dicitur
me tout entier , sans sine Gloria Patri. Sed
Gloria Patri; mais à in fine repetitur ipsa
la fin on répète l'an- antiphona, et intérim
tienne. Pendant ce dum dicuntur anti-
leinps, te pontife, en phona et psalmi prœ-
mitre , jette par trois dicti , ponlifex cum
fois de l'eau bénite mitra aspergit cum
autour de la pierre aspcrsorio de herba
à consacrer avec un hyssopi facto de ipsa
aspersoir d'hyssope. aqua tabulant, per ejus
Ensuite on l'essuie circuitum tribus vici-
avec un linge propre, bus. Quo facto, tabula
et le pontife dit, après abstergitur cum ntutt-
avoir quille la mitre : dopanno lineo ; deinde
pontifex, dcpusita mi-
tra, dicit :
t Domine, cxaudi oralionem ineam , rç Et
clanior meus ad le veniat.
f Doiuinus vobiscum, ^ El cum Spiritu tuo.
Or émus (1).
Deus, qui es visibilium omnium rerum et
invisibilium conditor , etc., ut supra, art.
Autel, n. 14.
13. Puis ilcommen- 13. Tum inchoat ,
ce, et les minisires ministris prosequenti-
poursuivent cette an- bus, antiphonam :
tienne.
Dirigalur oralio mea sicut incensum in
conspectu tuo, Domine.
14. Quand elle est 14. Qua incœpta,
commencée, le pou- pontifex, accepta mi-
Mu , ayant reçu la tra , thurificat tertio
mitre, encense trois tabulant per circui-
fois autour de l'autel, tum ejus. F mita in-
Ensuite il commence, censattune , pontifex
et les ministres conli- inchoat , ministris
nuenl celte autienne : prosequentibus , anti-
pltonam :
Erexit Jacob lapidem in lilulum fundens
oleum desuper.
Psaume 83.
Qua m dilecia tabernacula tua , Domine
virlulum 1 etc.
On dit le psaume Et dicitur totus
en entier, comme il prout habetur in bene-
est ci-devant, n. 30, dictione et impositio-
mais sans intercaler ne primarii tapidis.
l'antienne; on n'a- Sed in fine non dicitur
joule pas Gloria Pa- Gloria Patri
tri.
15. En même temps 15. Dum antiphona
le pontife, debout a- et psalmus dicuntur,
vec la mitre , trempe pontifex, stans cum
le pouce de la main milra, intingit polli-
droile dans l'huile des cent dexterœ inanus in
caléchumènes , et en oleum catechumeno-
failcinq crois, savoir, rum , et cum eo facit
au milieu de l'autel et quinque cruces , vide-
il) Pour connaître le sens des prières suivantes, il faut
consulter les notes des endroits indiqués ici.
I2j On demande ici, après avoir fljctii les genoux, que
AUT
(50
à ses quatre angles,
là où il en a fait avec
de l'eaubénite,!a pre-
mière au milieu de la
surface, la seconde à
l'angle droit poslé-
rieur, du côlé de l'E-
vangile , la troisième
à l'angle gauche an-
térieur, la quatrième
à l'angle droit anté-
rieur, la cinquième à
l'angle gauche posté-
rieur , comme on le
voit ici.
licet, in medio altaris,
et quatuor ejus corni-
bus in locis in quibut
fecerai cruces de aqua
benedicta , videlicet ,
primant in medio alta-
ris, secundam in dex-
tero cornu posteriori,
id est, Evangelii; ter-
tiam in sinistro ante-
riori, quartam in dex-
tero anleriori , quin-
tarh in sinistro poste-
riori hoc ordine , di-
cens , dum singulas
cruces facit.
*
2
*
\
5
*
*
l
5
*
Sanclifficetur, et consefcrelur hœc ta-
bula, In nomine Paflris, el Fiji", et Spi-
ritusfsancli. Pus tibi.
16. Ensuite le pon-
tife commence, et les
ministres poursuivent
celle antienne.
16. Deinde pontifex
inchoat, ministris pro-
sequentibus, antipho-
nam :
Dirigatur oratio mea, sicul incensum, in
conspeclu tuo, Domine.
Et dum antiphona
dicitur, pontifex thu-
rificat semel tahulam
per circuitum, deinde
restituto lhuribulo,et
antiphona finita, de-
posita mitra, dicit :
Pendant qu'on la
dil, le pontife encense
une fois autour de la
pierre ; il rend l'en-
censoir, et l'antienne
éiant finie, il dit sans
mitre:
Or émus (2)
Et les ministres : Et ministri : Flec-
Flectamus genua. ^ tamus genua. ii, Le-
Levale. vate.
Or émus.
Adsit, Domine, niisericordiae luee ineffa-
bilis pietas, et super banc labulam opem (use
benefdictionis , et virlulem tuas unclionis
infunde; ul te largienle referai pramium
quisquis inluleril votum, per Chri^tum Do-
minum nostrum. i\ Amen.
17. L'oraison étant 17. Oralione finita,
finie, le pontife cum- pontifex inchoat, mi-
nistris prosequenti-
bus , antiphonam :
mence , et les minis-
tres continuent celle
antienne :
Mane surgens Jacob erigebat lapidem in
lilulum , fundens oleum desuper : votum vo-
vit Domino : Vere locus iste sanclus est, et
ego nesciebaui.
Psaume 91.
Bonum est eonfileri Domino , et psallcre
noraini tuo , altissime.
On dit le psaume
eu entier comme ci-
devant, art. Autel,
n. 34, sans intercaler
l'antienne.
Et totus dicitur
prout habetur sub De-
dicatione ecclesiœ. Et
in fine non dicitur
Gloria Patri.
celte table soit uue source de bénédictions et de grâces
pour ceux cjui y déposeront leurs vœux.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
18. Incœpta anli-
phona , pontifex , ac-
cepta mitra , facit ite-
dicens
cruces
154
18. Après avoir
commencé l'antienne,
le pontife en mitre fait
de nouveau cinq on-
ctions avec l'huile des
catéchumènes , de la
même manière et aux
mêmes endroits de
l'autel qu'il a fait
auparavant , disant,
quand il fait chaque
croix :
Sanclifficelur et conseferetur hœc
bula , In nomine Paflris , et Fiflii
Sjiiritusfsancti. Pax iibi.
19. Ensuite le pon- 19. Deinde pontifex
life commence, et les inchoat,niinislris pro-
ministres continuent sequentibus , antipho-
cette antienne : nam :
Dirigatur, Domine, oratio mea
censum in conspectu
Pendant qu'on la
152
rum quinque cruces
cum pollice de eodem
oteo catechumenorum
in eisdem locis altaris,
et eo ordine prout
prius fecit ,
dum singulas
fucit :
ta-
et
sicut in-
luo.
dit , le pontife, gar-
dant la mitre , en-
cense une fois autour
de la pierre. Puis il
quitte la mitre, et dit:
Intérim dum anti-
phona dicitur, ponti-
fex, retenta mitra ,
thurificat intérim se-
mel tabulam per cir-
cuitum. Quo facto ,
pontifex , deposita
mitra, dicit :
Or émus.
Et îes ministres : Et ministri. Flec-
Flectamus genua. r) tamus genua. ^ Le-
Levate. vate.
Adesto, Domine, dedicalioni hujus mensœ
tuœ, el in eam quœ a nobis indignis sancto
linita est oleo, bene|diclionis et sanctiffi-
calionis tuœ virtutem et consecralionem in-
funde ; qui vivis el régnas , Deus , per omnia
saecula sœculorum. r). Amen.
20. Après cela , le
pontife commence, et
les ministres conti-
nuent ce qui suit :
20. Quaplnita, pon-
tifex incipit , schola
seu ministris prose-
quentibus , antipho-
nam :
Unxit te Deus, Deus tuus, oleo lœ'itiœ prœ
consortibus tuis.
Psaume 45.
Deus noster refugium et virlus ;
in tribulationibus quœ invenerunt
mis, etc.
On dit le psaume
tout entier, comme il
est ci-devant, art. Au-
tel, n. 41, sans in-
tercaler l'antienne, et
sans ajouter : Gloria
l'ntri.
21. Aprèsavoircom-
mencé l'antienne, le
pontife prend la mi-
tre, fait de nouveau
adjutor
nos ni-
El lotus dicitur
prout habetursub De-
dicatione ecclesiœ ,
nec in fine dicitur Glo-
ria Pi tri.
21. Incœpta anti-
phona, pontifex, acce-
plamitra, iterum facit
quinque cruces de san-
(1) On demande in ,,„o cet autel destiné à la célébra-
c'n„',"yS,'OI"SS"" ';lr,,,'"é ^KOdS
.comme » l-ierre que le patriarche ïacoBar-
et céleste,
rosa d'huile.
cinq croix avec le
saint chrême, au mi-
lieu et aux quatre an-
gles de l'autel, de la
même manière et
dans le même ordre
que précédemment ,
disantàchaque croix:
Sanctifficetur et conseferetur hœc tabula,
In nomine Paflris, et Fiflii, et Spiritus f
sancti. Pax libi.
cto chrismatecum pol-
lice dexterœ manus in
medio tabulée altaris,
et in quatuor ejus tm-
gulis, ordinesupra po-
sito,adquamtibet cru-
cem dicens :
22. Ensuite le pon-
tife reçoit l'encensoir
des mains du prélre
qui encense, y met et
bénit l'encens, et, de-
bout avec la mitre, il
commence, et les mi-
nistres continuent
cette antienne :
22. Deindepontifex,
accepta thuribulo a
sacerdote incensante ,
imposilo et benedicto
incenso,stans cum mi-
tra inchoat, et schola
seu ministri prose-
quuntur ,antiphonam :
Dirigatur, Domine, oratio mea, sicut in-
censum in conspectu tuo.
Quand elle est com-
mencée, le pontife,
gardant la mitre, en-
cense une fois la
pierre autour ; en-
suite il quitte la mi-
tre, et dit :
Qua incœpta, pon-
tifex, retenta mitra,
iterum semel thurificat
tabulam per circùi-
tum; deinde deposita
mitra, dicit :
Fle-
genua. à) Le-
Oremns (1).
Et les ministres : El ministri
Flectamus genua. k) ctamus
Levate. vate.
Exaudi nos, Deus noster, et precum no-
strarum libenter accipe vota, et altare hoc
ad celebranda divina mysteria prœparatum
cœlestis unguenii odore asperge, et aromata
divinœ sanctificationis illi infunde; et sicut
lapidem Jacob patriarchœ erectum unguenti
perfusione dicasti, et angelicis visionibus per
scalam gradus Ecclesiœ figurasti, sic quoque
super hune lapidem altari coaptandum cœ-
lestis graliam sanclifficationis immilte; ut
dum libi super eum saeri corporis et sangui-
nis unigeniti Filii lui mysteria consecranlur,
pelentibus peccata dimiltanlur, etmerentibus
influas gratiam sempilernam. Per Christum
Dominum nostrum. r) Amen.
23. Après cette
oraison , le pontife
reçoit la mitre, trem-
pe le pouce de sa
main droite dans le
saint chrême, et en
fait une onction en
forme de croix au
milieu de l'endroit où
l'on doit placer les
reliques, en disant :
23. Oratione dicta,
pontifex, accepta mi-
tra, intingil pollicem
dexterœ manus in san-
dum chrisma , el cum
eo signal confessio-
nem , id est , sepul-
crum, in quo reliquiœ
sunt reponendœ , in
medio formando si-
gnum crucis, dicens :
Conseferetur, et sanclifficelur hoc sepul-
crum, In nomine Paflris, et Fiflii, et Spiri-
tus f sancti. Pax huic domui.
être adaptée à l'autel, une grâce sanctifiante , alin que la
consécration qu ou y fera du corps el du sang de son Fils
unique procure la rémission dos péchés * ceux qui la de-
manderont, et une Influence perpétuelle rie la grâce
»!>3
AUT
AUT
154
2i. Ensuite, ayant 2k. Deinde,deposita
quitte la mitre, il pla- milra, recondit vénè-
re respectueusement ranter reliquias cum
les reliques avec trois tribus granis tkurit
prains d'encens , et in tabula, sive altari,
renne le sépulcre. et tepulcrumreliquta-
Après cela "il «lit, rum hujusmodi clau-
ilebout et sans mitre : dit. Quo facto , adhuc
stans sine milra, di-
cit :
Oremus.
Dcus, qui ex omnium cohabitatione san-
ctorum, œlernnm majestati tuœ condis habi-
taculum, da aedificalioni tua incrementa cœ-
lestia, ut quod le jubenle fundatur, te lar-
giente perficiatur. Per Christum Dominum
nostrum. i^ Amen.
25. Alors le pon- 25. Tum ineboat
tife commence, et le pontifex, schola seu
chœur ou les minis- ministris prosequenti-
très continuent ce qui bus, anliphonam :
suit :
Ecce odor ûlii mei, sicut odor agri pleni,
cui benedixil Dominus : crescere te faciat
Deus meus sicut arenam maris, et donel tibi
de rore cœli benediclionem.
Psaume 86.
Fundamenta ejus in montibus, etc. ( Voy.
Eglise, n. 16.)
On dit le psaume Et non dicitur Glo-
tout entier, sans y ria Patri.
ajouter le Gloria Pa-
tri
26. Pendant qu'on 26. Dum antiphona
dit l'antienne et le et psalmus prœdicti
psaume précédent, le dicuntur , pontifex ,
pontife en mitre verse accepta mitra, fondit
et écarte de l'huile et spargit oleum cate-
des catéchumènes et cflumenorum , et san-
du saint chrême, en ctum chrisma manu
frottant avec la main dexlera confricans,li-
droite toute la surface niens, etperungens io-
de la pierre tum lapidem.
27. Quand le psau- 27. Finito psalmo,
me est fini, le pontife, pontifex, stans cum
debout avec la mitre, milra, dicit :
dit :
Lapidem hune , fratres charissimi , etc.
(Voy. Dédicace, n. 101.)
Après cela il com- Quo dicto, inchoat,
mence et le chœur ou schola seu ministris
les ministres pour- prosequenlibus, anti-
suivenl l'antienne JE- phonam jEdilkavit
dificavit, et tout ce Moyses altare, etc.,
qui suit à l'art. DÉni- prout habetur supra
cace, n. 104, jusqu'à sub ecclesiœ Deoica-
l'oraison domine Dcms tione, n. 10V, usque
omnipotens, etc., in- adoraiionem Domine,
clusivemenl. Deus omnipotens, cui,
etc., inclusive.
28. Ensuite ii as- 28. Deinde aspergit
perge l'encens d'eau ipsum aqua bsnedicta,
bénite, reçoit la mitre, et accepta milra for-
et forme de sa propre mat propria manu ex
main cinq croix, cha- ipso incenso quinque
cuue de cinq grains cruces, quamlibet de
d'encens, sur les cinq quinque granit, super
endroits de l'autel où Ma quinque locu alla-
il a fait auparavant ris in quibus cruces
les croix avec de de aqua, oleo et chri-
l'eau , l'huile et le smate factœ prias fue-
saint chrême. Sur runt. et super quam-
chaque croix d'en- libel crucem tburis
cens il met une petite punit unam crucem
croix de la même di- faetam de subtili can-
mension, faite avec délit ad mensuram cru-
un petit cierge ; on en cis de granis incensi
allume les extrémités factœ, et cujuslibet
afin que tout soit crucis capita accen-
brûlé avec l'encens, duntur, ut cum ipsis
Dès qu'on a tout al- thus comburatur et
lumé, lepontife quitte cremetur. Omnibus
la mitre, se met à ge- autan crucibus accen-
noux devant l'autel, rit, pontifex deposita
eteommencecette an- milra, flexis coram an-
tienne que le chœur tari genibus, inchoat,
poursuit : schola seu ministri
prosequuntur :
Alléluia, f Veni, sancte Spiritus, reple
tuorum corda fidelium, et lui amoris in eis
ignem accende.
29. Si l'on fait la 29. Nisi consecratio
consécration enlre le fiât inter dominicam
dimanche de la Sep- Septaagesimœ et fe-
tuagésime et la fête stum Paschœ Resur-
de Pâques, on dit le rectionis Domini no-
versel sans Alléluia, stri Jesu Chrisli, quia
Ensuite le pontife se tune, omisso Alléluia,
lève, se tient debout dicitur versus tantum.
sans mitre , tourné Quo dicto , surgit
vers cet autel porta- pontifex stans ibidem
tif consacré, et le versus altare, sine
chœur ou les minis- mitra, et schola seu
très disent ces deux ?ninistri dicunt anti-
antiennes sans Aile- phonasduassequentes.
luia.
Antienne.
Ascendit fumus aromatum in conspecta
Domini de manu angeli.
Autre antienne.
Stelit angélus juxta aram templi, habens
thuribulum aureum in manu sua, et data
sunt ei incensa multa; et ascendit fumus
aromatum in conspectu Dei. Sine Alléluia.
30. Après cela le 30. Quibus finitis,
pontife , encore de- pontifex, adhuc stans
bout devant l'autel, antealtare, sine mitra,
sans mitre, dit : dicit :
Oremus.
Et les ministres : Et ministri : Fle-
Flectamusgenua.^Le- ctamus genua. ^ Le-
vate. vale.
Hujus altaris, Domine, holocaustum san-
cli Spiritus tui gralia infusum in odorem
tuae suavitatis ascendat. Per Christum Do-
minum nostrum. ^ Amen.
31. Les cierges en 31. Post hœc, corn-
croix et l'encens étant bustis candelis et thu-
consumés, un des mi- re, cineres illius com-
nislres en racle les bustionis per unum
cendres avec des spa- ex ministris eten spa-
tules de bois; on les tulis ligneis abradun-
recueille dans un vase tur, et collectiin ali-
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
quo vase projiciuntur
in sacrarium. Intérim
pontifex sine milra,
stans ante qradus al-
taris versus ad altare,
dicit :
155
pour les jeter dans la
piscine. En même
lemps le ponlife sans
mitre, debout devant
lesdegrésde l'auteioù
est la pierre sacrée,
dit cette oraison :
Oremus (1).
Supplices tibi, Domine, Deus Pater omni-
potens, preces effundimus, ut metalli hujus
expolitam materiam supernis s;icrificiis iin-
buendam ipse luœ ditare sanctif ficationis
uberlate digneris, qui quondam legem in
tabulis scripsisti lapideis. Per Dominum no-
strum Jesum Chrislum Filium tuum , qui
tecum vivil et régnât in unitate Spirilus
sancti Deus.
32. Deinde, eodem
modo stans, mediocri
voce, extensis manibus
ante pectus , dicit
Prœfationem liane :
32. Ensuite, dans
la même posture, il
dit celle Préface, d'u-
ne voix médiocre, les
mains étendues de-
vant la poitrine :
Per ouinia sœcula sœculorum. r) Amen.
f Doniinus vobiscum, il Et cum spirilu luo.
? Sursum corda ; i, Habemus ad Dominum.
t Gralias agamus Domino Deo nostro.
^ Dignum et justum est (2).
Vere dignum et justum est, œquum et sa-
lutare, nos tibi semper et ubique gratias
agere, Domine sancle , Pater omnipotcns,
œlerne Deus, qui post offendicula lapsus
primi hominis instituisli tibi offerri propilia—
torii delibamenta libaminis; ut culpa quse
prœcesserat superbiam, fuluris temporibus
expiarelur per munera, quibus honoraren-
lur allaria, honoriûcarentur et templa. Quod
tibi primus Noe prœparavit officio, rursus
Abraham immolaturus Qlium, dehinc Jacob
erigens et ungens lapidem in litulum. Te,
Kedemplor mundi , cxoramus ut lapidem
islum seu mensam in honorem tuum, glo-
riosœque virginis Mariœ, et omnium sanclo-
rum consefcrare et sanclifficare digneris
benedictionis luœ illapsu, manibus noslris
opem tua; benedictionis infundcns; et sacri
hujus mystcrii sicut inslitutor, ita etiam et
sanctificalor appare, qui te angularem lapi-
dem et saxum sine manibus abscissum no-
minari voluisti. Inhaereas hic placido œternse
majestatis oblutu, ut quidquid sacro rilu
super hoc immola bitur, sicut Melchisedech
oblatum tibi placeat holocaustum. Adsit mi-
sericordiœ (uœ inelTabilis pietas, ut te lar-
giente référât prœmium, quisquis intulerit
votum.
Il dit ce qui suit
d'une voix plus basse,
qui soit cependant en-
tendue par les assis-
tants.
Quod sequilur dicit
submissavocelegendo,
ita tamen quod a cir-
cumstantibus audia-
tur.
( 1 ) On demande pour cet aulel une abondance de grâce
oui tiNwile à celui qui écrivit autrefois sa loi sur des tables
ie pierre.
(-2) On résume ici les prières précédantes, après avoir
rappelé la cnuie du premier homme et l'institution d'of-
frandes expiatoires qui dovaienl lionorer les autels ei les
temples, après avoir mentionné les autels érigés nar Noé,
Abraham et Jacob. On ne désigne pas un saiut particulier
450
Per Dominum nostrum Jesum Chrislum
Filium tuum, qui tecum vivil et régnât in
unitate Spirilus sancti Deus, per omnia
sœcula saîculorum. r) Amen.
33. La Préface étant 33. Prœfatione fini-
fi nie, le pontife corn- ta, pontife x inchuat,
mence.el le chœur ou
les minisires poursui-
vent cette antienne :
et schola seu ministri
prosequuntur anti-
phonam ,
Confirma hoc, Deus, quod operatus es in
nobis, a templo sancto luo, quod est in Jéru-
salem.
f Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sancto.
n] Sicut erat in principio, et nunc, et semper,
et in sœcula sœculorum. Amen.
34. Ensuite on ré- 34. Deinde repelitur
pèle l'antienne; après antiphona. Qua dicta,
quoi le pontife dit , pontifex sine milra
sans mitre : dicit :
Oremus (3).
Quœsumus, omnipolens Deus, universa-
rum rerum rationabilis arlifex, qui inter cœ-
teras creaturarum formas lapideum melal-
lum ad obsequium tui sacrificii condidisti,
ut légitimas libalioni prœpararetur altare :
annue dignanter ut quidquid hic oblatum
sacratumve fuerit, nomini tuo assurgat, re-
ligioni proficiat, spei innitatur, et fidei sit
honori. Per Christum Dominum nostrum.
rç Amen.
35. Postea inchoat,
schola seu ministris
prosequenlibus, anti-
phonam :
35. Après cela il
commence celle an-
tienne, qui est conlU
nuée par le chœur ou
les minisires.
Omnis terra adoret te, Deus, et psallat
tibi ; psalmum dicat nomini tuo, Domine.
Quand elle est com- Qua incœpta, pon-
mencée, le pontife re- tifex, accepta mitra,
tkurificat super tabu-
lam in modum crucis;
deinde deoosita milra,
dicit :
çoit la milre, encense
en forme de croix le
dessus de la pierre sa-
crée ; puis il quille la
milre, et dit :
Descendat, quœsumus, Domine Deus no
ster, Spiritus luus sanctus super hoc altare :
qui el dona nostra et populi tui in eo sancti-
fient, et sumentium corda dignanter emun-
det. Per Christum Dominum nostruui.n) Amen.
36. On finit par es- 30. Postremo exter-
suyer la pierre sacrée gitur tabula per mini-
avec un linge. Alors
le pontife se prépare
à célébrer ou, s'il le
préfère , il fait célé-
brer la messe par
quelque prêtre sur la
pierre qui vient d'être
consacrée.
On dit la messe qui
sir os cum panno lineo .
Tum pontifex parât
se ad cehbrandum, si
voluerit, vel facit per
aliquem sacerdolem
super diclam tabulant
consecratam missam
celebrare.
Missa dicitur ut in
en l'honneur duquel on consacre cet autel portatif, mais
on prie le Seigneur de le consacrer etde le sanctifier en son
honneur, et a l'honneur de la glorieuse Vierge Marie et
de tous les s:iinls.
(3) Entre tous les objets créés , Dieu a choisi la pierre
pour être la matière de l'autel ; ou lui demande que tout
ce qui sera offert ou consacré sur celui-ci cdnlribue à son
honneur et augmente la foi, l'espérance cl la religion.
157
BAN
BAP
158
est assignée dans le Missali, in ipsa die
Missei pour le jour de dedicationis altaris.
la dédicace d'un autel
A VENT.
Avent, adventus, temps destiné par l'Eglise
pour honorer comme prochaine la venue de
Jésus-Christ par sa naissance temporelle. Le
premier dimanche est de première classe; il
ne cède à aucune fêle. On trouve dans le
Dictionnaire liturgique Ce qui concerne l'an-
tiquité; voici ce qui a rapport .aux rites.
1. Pendant le temps de l'avent, lorsqu'on
en fait l'office, on se sert d'ornements vio-
lets, même aux dimanches qui se rencontrent
dans une octave, et le diacre et le sous-dia-
cre ne se servent point de dalmalique ni de
tunique aux grandes messes. On observe la
même chose aux Quatre Temps qui se ren-
contrent dans l'année lorsque la messe est de
la férié. Il doit y avoir quatre chandeliers
sur le grand aulel les jours de fériés aussi
bien qu'aux dimanches , et tous les autels
sonl ornés plus simplement qu'à l'ordinaire,
sans fleurs ni bouquets ; on en peut mettre
cependant le troisième dimanche, et ce jour-
là le diacre et le sous-diacre se servent de
dalmalique et de tunique; tous les ornements
peuvent être de couleur rose. (Cœrem. I. II,
c. 13, n. 11.) Il en est de même le quatrième
dimanche , si c'est la veille de Noël ; mais la
couleur doit être violette.
2. Dans les principales églises, comme les
cathédrales, collégiales et autres considéra-
bles, le diacre et le sous-diacre portent (au
lieu de dalmalique et de tunique) des chasu-
bles pliées à demi par devant, et attachées
en dedans avec des cordons ou des agrafes.
Le sous - diacre (initie la sienne avant de
c bailler l'Epilre el la donne au cérémoniaire,
qui la met proche de la crédence ; ensuite il
reçoit le livre cl chante l'Epîlre comme à
l'ordinaire. Après l'avoir chantée et avoir
reçu la bénédiction du célébrant, il prend sa
chasuble qu'il reçoit du cérémoniaire , et va
eusuili' porter Lu Missel au côlé de l'Evangile.
3. Le diacre, avant de recevoir le livre des
Evangiles pour le porter sur l'autel, quille
sa chasuble, el l'ayant repliée en long , la
met eu (orme d'élole par-dessus l'élole ordi-
naire, ou bien (ce qui est plus commode et
plus conforme à la rubrique du Missel, part.
i, lit. 20, n. G), il donne la chasuble au cé-
rémoniaire, qui la inel en un lieu convena-
ble, el prend une éiole large qu'il met par-
dessus l'élole ordinaire. Pendant la purifi-
cation el l'ablution des doigts du prêtre, le
diacre, ayant ôlé l'élole large, reprend sa
chasuble au même lieu où il l'avait quittée
ou repliée en long.
B
BALDAQUIN.
On appelle baldaquin une décoration pla-
cée au-desus de l'autel où repose le saint
sacrement, el au-dessus du siège de l'évêque.
Quant à celui-ci, il est permanent dans l'é-
glise cathédrale; mais on peut en ériger un
momentanément pour l'évêque diocésain ,
quand il fait une visite ou quelque séjour
dans un lieu soumis à sa juridiction. On n'en
doit pas permettre dans les églises, oratoires
et aulres lieux sacrés, à l'usage des laïques
soit princes, soit magistrats. Voy. les Décrets
de la congrégation des Rites.
BAN.
C'est le nom qu'on donne à la publication
d'une promesse de mariage faite à l'église
pendant la messe. Voy. l'art. Mariage.
BANNIÈRE.
Ce mot, aussi bien que le précédent, a une
étymologie allemande; il désigne une image
peinte de quelque objet religieux ou de quel-
que saint ou sainte, pour servir comme d'en-
seigne dans une procession ; mais elle ne doit
pas être de forme triangulaire, comme les
(1) EXTRAIT DU
De sacramento b.iplismi vile adininistrando.
Sacrum baptisma, Christiance religionis et
ceternœ vilw jnnuc, quod inter alia nnvœ legis
sacramento. a Christo instiiuta primnm lenet
locuni, candis ad salulemnecessnriumesse, ipsa
Veritas testalur illis verbis : Nisi quis renaïus
fueril ex aqua et Spirilu sanclo, non polcsl
iutroire in rrgnum Dci [Juan. III, 5J. I laque
enseignes militaires. Voy. l'art. Processions.
BAl'TÊME.
. TITRE l'RLMlliR.
EXTRAIT DU RITUEL DE TOULON (1).
§ 1. Du sacrement de bapiên.e.
C'est par le saint baptême que l'on devient
membre de la société chrétienne ; ii est
comme la porte de la vie éternelle; il lient
le premier rang entre les sacrements de la
loi nouvelle; il est nécessaire à tous pour le
salul, au témoignage de la Vérité même, qui
a dit : Si quelqu'un ne renaî/ de l'eau el du
Saint-Esprit, il ne peut entrer dans le royaume
de Dieu (Joan. 111 , 5). Il faut donc apporter
le plus grand soin pour qu'il soit reçu à
temps et administré selon les règles.
Plusieurs choses sont nécessaires absolu-
ment et de droit divin pour ce sacrement,
comme la matière , la forme, le ministre;
d'autres choses appartiennent à la solennité,
comme les rites et les cérémonies que l'Lglis;:
a approuvés el conservés depuis les apôtres
ou d'après une tradition très-ancienne; o.i
ne doit pas les omettre sans nécessité. Il faut
RITUEL ROMAIN.
summa ad illud opportune, riteque admini-
strandumac suscipiendum diliyentia adliiben-
da est.
Cum autem ad hoc sucramentum conferen-
dum aliu sint de jure divino absolule necessa-
ria, ut materia, forma, minisler; alia ad illius
soleu. nitalem perlineant, ut ritus ac cwremo-
niw, quas ab apostolica el antiquissima Iradi-
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
159
donner sur tout cela quelques notions, afin
que cette fonction sainte soit exercée selon
les règles et avec édification.
Tel est le préambule du Rituel romain qu'on
trouve ci-dessous en latin. On luidonne ici un
peu plus de développement, d'après le Rituel
de Toulon, si justement estimé ; il faut savoir
cependant que les règles qu'on y donne ne
sont pas toutes des préceptes. On y a fait
quelques légères modifications pour les ac-
tualiser davantage.
Les pasteurs ne peuvent trop exciter dans
leurs peuples le désir de se faire instruire
des glorieux avantages que leur procure le
baptême, et des obligations qu'ils ont con-
tractées en le recevant : sacrement qui ,
comme le dit s-aint Cyprien , est l'origine de
la foi du chrétien , son entrée dans l'espé-
rance de la vie éternelle, et le premier effet
des miséricordes de Dieu à son égard : Curn
inde incipiat omnis fidei origo , et ad spem
vitœ œternœ salutaris ingressio ; sacrement
qui nous a tirés de l'état effroyable auquel
nous avait réduits la désobéissance de notre
premier père; nous étions nés enfants de
colère, mais par le baptême nous avons été
lavés, nous avons été sanctifiés, nous avons
été justifiés au nomdeNolre-Seigneur Jésus-
Christ et par l'esprit de notre Dieu; sacre-
ment qui nous communique des grâces inef-
fables que nous ne pouvons vouloir ignorer
sans mépriser la dignité à laquelle il nous a
élevés, sans manquer de reconnaissance en-
vers Dieu , sans nous exposer à violer tous
nos devoirs.
§ II. De la matière du baptême.
La matière éloignée du baptême est l'eau
pure cl naturelle. On appelle eau pure et
naturelle celle d'une rivière, d'une fontaine,
d'un puits, d'une citerne , d'un étang, d'un
lac, de la mer, même l'eau de pluie et de
rosée, et celle de fontaine même soufrée et
minérale. L'eau artificielle , comme l'eau
rose, et tout autre suc tiré des fleurs, des
fruits, des herbes, des plantes , en un mot
toute eau produite par les distillations chi-
miques et par l'artifice des hommes n'est
pas la matière du baptême, n'étant pas pro-
prement de l'eau. L'eau qui coule de la vi-
gne au printemps , la sueur , les larmes , la
salive, l'eau de sel fondu, ne peuvent être la
matière du sacrement de baplêtne. On ne
peut pas , sans nécessité , y employer une
matière douteuse.
On doit, autant que l'on peut, ne baptiser
ICO
qu'avec de l'eau pure et nette ; si l'eau était
entièrement corrompue , elle ne serait pas
suffisante pour baptiser. Dans la nécessité
pressante on peut , au défaut d'eau pure ,
bapliser avec de l'eau seulement un peu al-
térée et où il y a quelque autre matière
étrangère mêlée, comme est l'eau de lessive,
l'eau bourbeuse; mais il faut bien prendre
garde que, par le mélange d'une matière
étrangère en grande quantité , l'eau n'ait
cessé d'être de vraie eau, et ne soit devenue
un autre corps; car si on baptisait avec ce
composé, le baptême serait nul; mais lors-
que dans un besoin pressant on a été forcé ,
faute d'eau pure et nette, de bapliser avec
de l'eau douteuse une personne prêle à expi-
rer, si elle survit on doit la bapliser derechef
sous condition.
On ne peut validement bapliser avec de la
glace ni avec de la neige, parce que, n'étant
ni fluides ni liquides, elles ne sont pas pro-
pres à laver; il faut les faire fondre pour
s'en pouvoir servir dans le baptême.
Quoique la bénédiction de l'eau ne soit pai
essentielle au baplêtne, il est néanmoins à
propos, même dans le cas de nécessité, de se
servir d'eau bénite pour baptiser , si l'on
peut en avoir. Mais lorsqu'on baptise solen-
nellement, on doit se servir de l'eau qui a
été bénite la même année , le samedi saint
ou la veille de la Pentecôte. C'est pourquoi
on doit conserver soigneusement celte eau
dans un vase bien net , renfermé dans les
fonts baptismaux, afin de s'en servir seule-
ment pour bapliser; et lorsqu'on voudra en
bénir de nouvelle, on versera l'ancienne ,
non dans les bénitiers, mais dans la piscine
de l'église ou dans celle du baptistère. Si l'on
donne de celle eau aux fidèles , lorsque la
bénédiction s'en fait les jours du samedi saint
ou de la veille de la Pentecôte, afin d'en por-
ter dans les maisons , on leur en donnera
avant qu'on y ait mêlé du saint chrême.
On aura soin de bénir une quantité d'eau
assez considérable, tant pour qu'elle se con-
serve mieux que pour qu'elle puisse suffire
jusqu'à la nouvelle. Si elle diminuait en
sorte qu'on ne crût pas en avoir assez jus-
qu'à la veille de Pâques ou de la Pentecôte,
on pourrait y en mêler d'autre non bénite ,
pourvu que ce fût en moindre quantité que
celle qui reste.
Si elle venait à manquer tout à fait, à se
répandre ou à se corrompre, il faudrait ,
après avoir bien nettoyé le vaisseau, en bénir
d'autre de la manière prescrite dans le Rituel.
EXTRtIT DU RITUEL ROMAIN.
tione acceptas et approbatas, nisi necessitatis
causa omittere non licet; de Us alir/ua prœmo-
nenda sunt, ut sacrum hoc ministerium rite et
sancte perayatur.
De materia haptïsmi.
Ac primum intelligat parochus, cum hujus
sacrumenti materia sit aqua vera et naturalis,
nullum alium liquorem ad iâ adhiberi possc.
Aqua rrro solemnis l'aptismi sit eo anno
lienedicta in sabbalo sancto Paschalis, vel
sabbalo Penlecottcs, quœ in fonte mxmdo ni-
tida et -pur a diligenter conservetur; et lirrc
quando nova benedicenda est, in Ecrlesiœ, vel
potins baptisterii sacrarium effundatur.
Si aqua bencdictn tam imminuta sit ut >hi-
nus suf/icere vidvatur, alia non benedicta ad-
miscert potest, in minori tamen qunntitale.
Si vero corrupla fuerit, nul effluxerit, aut
auovis modo defecerit , parochus in fontem
bene mundatum ac nilidum recentem aquam
infundat, eamque benedicat ex formula quœ
infra prœscribitur.
ici B\r
Si l'eau dos fonts se Irouve gelie ou trop
froide lorsqu'on veut baptiser, ou en prendra
dans un vase destiné à cet usage , et on la
fera dégeler ou tiédir, soit en la mettant
auprès du feu, soit en y versant un peu d'eau
commune qui soit chaude , afin qu'étant
moins froide, on puisse s'en servir pour bap-
tiser les petits enfants.
La matière prochaine du baptême est l'ab-
lution , ou l'application de l'eau sur le
corps du baptise. Elle peut se faire en trois
manières. Premièrement, par aspersion, en
jetant seulement quelques gouttes d'eau sur
la personne qu'on baptise, comme plusieurs
croient que les apôtres l'ont pratiqué quand
des milliers de personnes se présentaient au
baptême. Secondement, par immersion, en
plongeant la personne dans l'eau, ainsi que
l'Eglise a fait pendant plusieurs siècles. Troi-
sièmement, par infusion, en répandant l'eau
sur la tête ou sur quelque autre partie no-
table du corps. On doit baptiser en cette
troisième manière, laquelle est maintenant
en usage dans l'Eglise latine : c'est à cet
usage qu'il faut s'en tenir. On doit verser
sur celui qu'on baptise de l'eau en assez
grande quantité pour qu'on puisse dire qu'il
est lavé. Ainsi il ne suffit pas d'en répandre
quelques gouttes, ni de mouiller son pouce
pour l'en toucher ensuite; mais il faut pren-
dre de l'eau dans un vase, et la verser sur
lui. Celle eau doit loucher la peau : car si
elle ne touchait que les habits ou les che-
veux, celui qu'on baptise ne serait pas bap-
tisé; c'est pourquoi il sera bon que celui qui
baptise sépare et démêle les cheveux avec la
main gauche, pendant qu'il verse l'eau de la
main droite, afin que l'eau puisse plus aisé-
ment pénétrer jusqu'à la peau. C'est sur la
têle que l'eau doit se verser.
Quoiqu'il suffise, pour la validité du bap-
tême, de verser l'eau une fois seulement,
l'usage de l'Eglise, qu'il faut suivre, surtout
lorsqu'on baptise publiquement, est d'en
verser trois fois sur la tète de l'enfant, en
formant chaque fois le signe de la croix.
Il ne faut verser dans le baplèmc que la
quantité d'eau qui suffit pour laver la têle
de celui qu'on baptise : lorsqu'on baptisera
dans l'église ou ailleurs, avec l'eau des fonls
baptismaux, on prendra garde qu'elle na
tombe ni a lerre, ni dans le vaisseau où l'on
conserve l'eau baptismale, mais dans la pis-
cine; et si l'on se sert d'un aulre bassin pour
la recevoir, il faudra ensuite la verser dans la
piscine de l'église ou dans celle du baptistère.
n.\r
102
, §111. De la forme du liaplême.
La forme du baptême consiste essentielle-
ment dans ces paroles : Ei/o te baptizo in
nomine Patris f, et Filii f, et Spiritus f
sancti. Je te baptise au nom du Père, et du
Fils, et du Saint-Esprit, il n'est permis en
aucune manière de la changer, sous quelque
prétexte que ce soit. Pour la validité du bap-
tême, il faut exprimer l'action du ministre
en disant: Je te baptise, et marquer l'invo-
cation expresse et distincte des trois per-
sonnes de la très-sainte Trinité, au nom
desquelles il doit être administré. Ainsi celui
qui prononcerait seulement, Aunomdu Père,
sans dire, Je te baptise; ou qui dirait : Je te
baptise au nom de Notre-Seigneur Jésus-
Cltrist, ou au nom de la sainte Trinité', ou au
nnm du Père et du Fils, sans ajouter du
Saint-Esprit, ne donnerait point le sacre-
ment. 11 faut exprimer la personne à qui l'on
donne le baptême. Similiter etiam expressio
personœ baptizatœ est de subslantia formai,
dit saint Thomas, quia per eam déterminai tir
aclus ad hune baptismum ; et ideo, si subtra-
hatur, non erit baptisants. 11 faut, pour la
validité du baptême, que la même personne
verse l'eau et prononce les paroles. Celui qui
baptise doit prononcer toutes ces paroles dis-
tinctement, avec attention, respect et dé-
votion, dans le même temps qu'il verse
l'eau.
Le baptême est toujours valide en quelque
langue qu'on le prononce; mais lorsqu'on
baptise solennellement dans l'Eglise latine,
on ne doit les exprimer qu'en latin.
S'il arrivait que celui qui baptise perdit
l'usage de la parole avant que d'avoir entiè-
rement prononcé les paroles de la forme, il
faudrait qu'un autre de nouveau versât l'eau
sur la tête de celui qui doit être baptisé, et
prononçât les paroles de la forme.
Comme le baptême imprime un caractère,
on ne peut le réitérer sans sacrilège et sans
encourir l'irrégularité : on ne doit pas même
le conférer sous condition sur des prétextes
légers, ce serait un péché que de le faire;
mais lorsque , après avoir examiné avec
exactitude toutes les circonstances, il reste
un doute raisonnable, probable et bien fondé,
si la personne présentée au baptême a été
baptisée, ou si l'on a omis ou changé quel-
que chose d'essentiel au sacrement, il
faut la baptiser sous condition en disant : Si
non es bnptizatus (ou baptizata), ego te bap-
tizo in nomine Patris f , et Filii f, et Spiri-
tus f sancti. Cette forme conditionnelle est
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
Sed si aqua conglaciata sit, curelur ut li-
quéfiât; sin aulem ex parle congetata sit, aut
minium frigida, poterit parum aquœ naturalis
non benedictœ calefacere, et admiscere aquœ
baptismali in vnsculo ad itl parato, et ea tepe-
facla ad baptizandum uti, ne noceat infantulo.
De forma baptismi.
Quoniam baptismi forma his verbis ex-
pressa : Ego te baptizo in nomine Patris, et
Filii, et Spiritus sancti, omnino necessaria
est, ideo eam nullo modo licet mutare, sed ea-
dem ve.rba uno et eodem tempore quo fit ublu-
lio pronuntianda sunt.
Latinus presbyter latina forma semper uta-
l».
Cum baptismum iterare nullo modo liceat,
si quis sub conditione, de quo infra, sit bapti-
zandus, ea conditio explicanda est, hoc mo-
do : Si non es bnptizatus, ego te baptizo, in
nomine Patris, etc. Hac tamen conditionali
forma non passim aut leviter uti licet , sed
prudcnler, et ubi rc diligenter vervesligata,
iG3
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
ICi
t'ès-nncîennp, on s'en servnit en France dès
le huitième siècle, et le pape Alexandre III
ordonna d'en user par toute l'Eglise.
Voici les principaux ras où l'on doit bap-
Hser sous condition, et où l'on a lieu de
douter qu'une personne a été baptisée.
1° Quand un enfant a élé exposé, même
avec un billet portant qu'il a été' baptisé, si
l'on n'a pas d'autres indices certains de son
baptême. On fera la même chose à l'égard
ries enfants trouvé*, abandonnés par des va-
gabonds, qui souvent sont des impics et se
mettent peu en peine de présenter leurs en-
fants à l'église, crainte d'être interrogés sur
leur créance ou sur leur mariage : si ces
enfants trouvés ont déjà plusieurs années et
donnent des marques de raison, on ne doit
rien faire à leur égard sans consulter l'é-
véque.
Le pape Innocent 111, dans le chap. Ve-
nions, de Presbylero non bnptizalo, dit qu'on
doit présumer que ceux-là ont été baptisés
qui sont nés de parents chrétiens catholi-
ques, et qui ont été élevés chrétiennement
parmi les fidèles, et que celle présomption
doit tenir lieu de certitude, tandis qu'on ne
prouvera pas évidemment le contraire. On
doit en même temps conclure du sentiment
de saint Léon [Lill. 37) que, s'il y avait de
fortes raisons de douter qu'un enfant né de
parents catholiques n'eût pas été baptisé, soit
parce que ceux qui sont instruits de sa nais-
sance et de son éducation assurent qu'il n'a
été ni ondoyé à la maison, ni porté à l'église
pour y recevoir le baptême, et que l'enfant
ne se souvient point d'avoir ouï dire qu'il a
été baptisé; soit parce que ses parents vi-
vaient dans le libertinage et la débauche,
sans garder même les dehors de la religion,
on peut et on doit le baptiser sous condition,
si, après avoir fait une enquête exacte, l'on
n'a aucune preuve de son baptême ni par
écrit ni par témoins; mais en ce cas on ne
doit rien faire sans consulter l'évéque.
2° Lorsque l'enfant n'a élé baptisé que sur
une partie moins considérable du corps ,
comme le pied, la main, ou toute autre que
la tête, ayant encore une partie du corps
dans le sein de la mère, s'il vient à naître
ensuite parfaitement, il faut le baptiser sous
condition : ce qui ne doit pas se faire s'il a
élé baptisé sur la tête.
3° Quand l'enfant a été baptisé sans té-
moins, même par la sage-femme, ou que les
témoins qui rapportent le fait vacillent dans
leurs réponses, ou font connaître qu'à cause
du trouble où l'on était on a pu omettre
quelque chose d'essentiel. Lors donc qu'on
présente à l'église un enfant baptisé à la
maison à cause du péril de la mort, le prêtre
examinera soigneusement de quelle manière
la chose s'est passée : s'il apprend par le té-
moignage de la personne qui a baptisé, et
au moins de deux autres dignes de foi, qu'il
s<Ta cependant à propos d'interroger sépa-
rément, que les règles du baptême ont été
observées, il se contentera de suppléer les
cérémonies, comme il sera marqué ci-après.
Mais, si la sage-femme déposait seule de son
propre fait, sans être soutenue de deux au-
tres témoins, il baptisera sous condition, dans
les lieux où cet usage est établi [M. Gousset).
Dans une matière de cette conséquence, on
ne peut juger avec assurance que sur la
déposition de deux ou trois témoins. Les
curés avertiront donc les sages-femmes d'a-
voir soin, quand elles seront obligées de
baptiser les enfants, qu'il y ail, autant que
faire se pourra, au moins deux femmes pré-
sentes, pour entendre les paro es de la forme
du baptême, afin qu'elles puissent rendre té-
moignage de la manière dont il a élé admi-
nistré; si la mère est en état de prêter alors
son attention, elles la prieront aussi d'exa-
miner comment elles donneront le baptême.
k° Quand on doute si l'enfant est vivant, si
c'est une créature raisonnable, comme nous
l'expliquerons plus au long dans la suite.
5° On doit baptiser sous condition, lors-
qu'on a lieu de douter de la validité du bap-
tême, à cause de la précipitation avec la-
quelle on a fait cette action; lorsque le
bap ême a élé conféré par une personne qui
ne peut se souvenir des paroles dont elle
s'est servie en baptisant; lorsqu'on s'est
servi pour baptiser d'une matière douteuse;
lorsque la matière n'a pas été bien appliquée ;
lorsque la forme n'a pas été bien prononcée.
§ IV. Du ministre du baptême.
Le ministre légitime et ordinaire du bap-
tême solennel est l'évéque, et après lui le
curé, le secondaire ou autre prêtre commis
et délégué par l'ordinaire du lieu ou par le
curé.
probabil is subest dubitatio infantem non
Cuisse baplizatum.
Baptismus licet fieri possit aul per infusio-
ncm aquœ, aut per immersionem, aut per as-
persionem, primus tamen vel secundus modus,
i/ui magis sunt in ustt, pro Ecclesiarum con-
suetudine relineantur, ita ut trina ablutione
câjmt baptizandi perfundatur, vel immerga-
tur in modum crucis uno et eodem tempore
{Jim verbn proferunlur, et idem sit aquwn ad-
litbrns et verbn pronuntians.
IJbi vero baptismus fit per infusionem aquœ,
ravendum est ne aqua ex infnntis rapite m
Çoutcrn, sed vel in sacrarium baptisterii prope
io<um fontem exstructum de/lunt, aut in ali-
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
quo vase ad hune usum parât o recepta, in
ipsius baptisterii, vel in Ècclesiœ sacrarium
effundatur.
De minislro baptismi.
Legitimus quidem baptismi minislrr est pa-
roclius, vel alius sacerdos a parocho vel ab
ordinario loci delegalus; sed quolies infinis
aul udultus versatur in vitœ periculo , potest
sine solemnilate a quoeumque baptixari in
quolibet lingua, sive clerico, sive laico etiam
excommunicato , sive fideli sive infideli, sivo
catholico sive hœretico, sive viro sive femi.ia,
servala tamen forma et inlentione Ecclcsia-.
Sed si adsil sacerdos, diacono pnvferular ;
diaconus subdiucono, clericus laico, et vir le ■
1G5 BAP
Comme ce sacrement est le plus néces-
saire de tous, Jésus-Christ a voulu que,
dans un besoin pressant, il pût être admi-
nistré par toutes sortes de personnes. Toutes
les fois donc que la personne qu'on veut bap-
tiser est en danger de mort, elle peut être
baptisée sans solennité par quelque personne
que ce puisse être, clerc ou laïque, même
excommunié, fidèle ou infidèle , catholique
ou hérétique, hom ne, femme ou fille. Le
sacrement de baptême est valide dans ces
cas, pourvu que la personne qui le confère
emploie la matière et la forme légitimes et
requises, et qu'elle ail l'intention de faire ce
que fait l'Eglise.
Mais il ne faut faire administrer le bap-
tême par un infidèle , ou un hérétique, ou
un schismatique, ou un excommunié, que
dans le péril évident de mort , et seulemeut
lorsqu'il ne se trouve aucune autre personne
qui puisse ou qui sache baptiser. Les curés
doivent avertir leurs paroissiens qu'ils péche-
raient s'ils faisaient baptiser leurs enfants
par ces sorles de personnes hors ce cas d'ex-
trême néeessité, et lorsqu'il y a un catholi-
que, soit homme ou femme, qui peut et qui
sait baptiser.
S'il se trouve un prêtre, il doit être préféré
à un diacre; celui-ci à un sous-diacre; un
clerc à un laïque, un homme à une femme,
si ce n'est dans le cas où la bienséance et la
pudeur demandent qu'une femme soit préfé-
rée à un homme: par exemple, si la nécessité
est telle qu'il faille absolument baptiser l'en-
fant dans le temps que la mère n'est pas en-
tièrement délivrée, comme il sera expliqué
ci-après. Il faut aussi préférer, dans le cas de
nécessité, une femme à un homme, quand il
ne se trouve point d'homme catholique ou
non excommunié , ou qui soit suffisamment
instruit, et qu'une femme sait mieux la ma-
nière de baptiser.
Et, afin que personne ne puisse ignorer
une chose si nécessaire, les curés auront
soin d'expliquer de temps en temps en lan-
gue vulgaire, au prône de la messe de pa-
roisse, la manière d'administrer le baptême
en cas de nécessité. Ils auront attention d'ap-
prendre aux peuples , et de répéter souvent
dans leurs instructions que , pour baptiser,
il faut prendre de l'eau naturelle, la verser
par trois fois sur la tête de l'enfant, en sorte
qu'elle touche à la peau, et dire en même
temps ces paroles : Je te baptise au nom du
Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ils aver-
tiront les fidèles que la nécessité dans la-
quelle ils peuvent se trouver de baptiser, fait
qu'ils doivent s'instruire soigneusement de
la manière de conférer ce sacrement avec
exactitude. De plus, ils leur recommande-
ront de ne baptiser que dans le besoin pres-
BAP
106
sant ;i.s leur diront que, toutes les fois qu'ils
sont obligés de baptiser quelqu'un, il faut, si
cela se peut, qu'ils le fassent en présence de
deux ou trois personnes, qui puissent re-
dresser celle qui baptise , en cas qu'elle
vienne à manquer, et rendre en temps et
lieu au curé un témoignage recevable de la
manière dont le baptême aura été admi-
nistré.
Saint Charles ordonne aux curés d'averlir
les laïques que, quoiqu'il leur soit permis
de baptiser dans le cas du danger de mort,
ils ne peuvent, sans commettre un péché
considérable, baptiser hors ce cas de néces-
sité : avertissement que ce saint cardinal re-
commande aux curés de donner surtout aux
sages-femmes : Gravissime parochus monebit
(obsletrices) quam graviter illœ peccent, si
quando, mortis necessitale non cogenle, bap-
tismum ministrare audent.
Le père et la mère ne doivent pas baptiser
leur enfant, si ce n'est qu'il y eût danger de
mort, et qu'il ne se trouvât aucune au-
tre personne catholique et non excommu-
niée, soit homme, soit femme, soit fille, qui
pût et qui sût le baptiser. S'ils le faisaient
hors ce cas de nécessité , ils contracteraient
entre eux une alliance spirituelle, qui leur
rendrait illicite l'usage du mariage, jusqu'à
ce qu'ils eussent obtenu dispense de cet em-
pêchement.
Quelque grande que soit la nécessilé du
baptême, et quelque étroite que soit l'obliga-
tion de le recevoir, il est certain qu'une per-
sonne ne peut se baptiser elle-même.
Quoiqu'on puisse baptiser tous les jours
de l'année, même dans Je temps d'un inter-
dit général, néanmoins les veilles de Pâques
et de la Pentecôte ont toujours été particu-
lièrement destinées à celte .cérémonie, à
cause des grands mystères qui s'y célèbrent.
C'est pourquoi, pour se conformer à l'an-
cien usage de l'Eglise, on doit faire en sorte,
s'il est possible, de baptiser alors les adul-
tes, s'il s'en trouvait qui demandassent le
baptême; et même il est bondedifférer les en-
fants nés delà veille, pour les baptiser après
la bénédiction des fonts, pourvu qu'on le
puisse commodément, et qu'il n'y ait point
de risque pour leur vie.
Autant que faire se pourra, on n'adminis-
trera point le baptême durant la nuit ni pen-
dant le sermon, la grand'messe ou aucun au-
tre office public ou solennel, afin d'éviter le
trouble et la confusion.
Le lieu du baptême solennel est l'église
paroissiale, ou l'annexe et succursale, quand
il y a des fonts baptismaux. Le baptême peut
être conféré sans cérémonies dans le cas de
nécessilé, en quelque lieu que ce soit. Hors
le cas de nécessilé, on ne peut baptiser au-
EXTRAIT DU RITDEL ROMAIN.
minœ : nisi pudoris gratia décent feminam teneanl et servent.
pu tins quam virum haplizare infantem non Pater aut mater propriam prolem baptizare
omnino editum, vel nisi melius femina sciret non débet , prœlerquam in mortis articulo ,
formain et modum baptizandi. Quapropter quando alius non reperilur qui baptizet, ne-
curare débet parochus ut fidèles, prœsertim que lune ullam conlraliunt eognationem, quœ
obstetrices , rectum baptizandi ritum probe malrimonii usum impediat.
167
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
16»
cui> enfant hors de l'église paroissiale ou
d'une nuire qui ait des fonts baptismaux, et
sans cérémonies. Dans les cas même ou la
permission d'ondoyer sera accordée, on don-
nera le baptême dans l'église paroissiale; ou,
lorsque ce sera dans une autre église ou
dans une chapelle . le baptême ne s'admi-
nistrera qu'avec de l'eau des fonts baptis-
maux.
Lorsqu'un enfant aura élé ondoyé par
permission , le prêtre qui l'aura ondoyé l'é-
crira sur les registres de la paroisse, et fera
mention de celle permission et du délai qui
aura élé accordé pour faire suppléer les céré-
monies du baptême. On enregistrera aussi
le supplément qui aura été fait des cérémo-
nies, en marquant si l'enfant a élé ondoyé
ou par permission ou à cause du danger de
mort, et l'on énoncera par qui l'enfant a
été ondoyé, et en quel temps, suivant la for-
mule d'enregistrement que l'on trouve dans
le Rituel.
Si on présente à un curé un enfant à bap-
tiser qui ne soit pas de sa paroisse, il doit
renvoyer le baptême pour être fait dans la
paroisse de l'enfant, à moins qu'il n'y ait péril
de mort, ou qu'on ne porte une permission
de le baptiser dans celle paroisse. Lorsqu'un
enfant sera baptisé dans une autre paroisse
que celle de ses père et mère, le prêtre qui
l'aura baptisé en écrira l'acte sur ses regis-
tres, et de plus il avertira le curé du père et
de la mère, par un billet signé de sa main,
que tel jour il a baptisé N., né de N. et N.,
afin que ce curé le rapporte aussi sur les re-
gistres des baptêmes de sa paroisse.
Les curés et prêtres qui administreront le
baptême prendront garde que ceux qui as-
sisteront à l'administration de ce sacrement
y soienlavec beaucoupde respecletde modes-
tie ; ils ne souffriront pas qu'on joue alors
d'aucun instrument dans l'église.
Un laïque qui baptise, même dans le cas
de nécessité, contracte une alliance spiri-
tuelle avec la personne baptisée et avec ses
père el mère : cette alliance est un empêche-
ment de mariage.
§ V. Du sujet du baplèine.
Tous les hommes, de quelque âge et de
quelque sexe que ce soit, s'ils n'ont pas élé
baptisés, sont capables de recevoir le bap-
tême.
L'on ne doit point faire de difficulté de
baptiser les adultes insensés ou furieux qui,
dès leur naissance, ont élé en cet élal et n'ont
jamais eu aucun intervalle dans lequel on
leur ait vu l'usagede la raison ; car, en ce cas,
il en faut juger comme des enfants, el les
baptiser dans la foi de l'Eglise.
A l'égard de ceux qui, après avoir eu l'u-
sage de la raison, sont devenus fous, ou fu-
rieux, ou frénétiques, ou sont tombés dans
une maladie qui leur a ôlé entièrement la
raison, ils faudrait les baptiser si, avant d'ê-
tre dans cet état, ils avaient fait connaître la
volonlé de recevoir le baptême; mais si,
lorsqu'ils étaient dans leur bon sens, ils n'a-
vaient point témoigné vouloir recevoir ce
sacrement, ou s'ils avaient marqué ne vou-
loir pas être baptisés, on ne doit pas leur
administrer le baptême.
On ne doit baptiser ceux qui sont fous,
furieux, frénétiques, ou qui sont tombés eu
léthargie, el qui ont quelques intervalles de
raison, que lors de ces intervalles et dans
les moments où ils sont réveillés et revenus
dans leur bon sens. Il faut encore que, dans
ces bons intervalles, ils témoignent vouloir
être baptisés; si néanmoins il y avait dan-
ger de mort, et que les uns el les autres eus-
sent marqué désirer le baptême avant que de
tomber en démence, léthargie ou frénésie,
on les baptisera eu quelque élal qu'ils
soient. A l'égard de ceux qui sont nés quasi
hébétés, mais qui cependant ont assez de
lumière d'esprit pour penser à leur salut
quand on les instruit, il faut les baptiser,
s'ils y consentent et le veulent ; non , s'ils
ne marquent pas le vouloir, ou malgré eux.
Quant aux sourds et muets de naissance,
il faut, avant que de les bapliser, les ins-
truire autant qu'on le peut des mystères de
la religion, que tous les tidèles sont obligés
de croire d'une foi expresse et distincle ; il y
en a qui ont beaucoup d'esprit et sont capa-
bles de toutes les instructions qu'on veut leur
donner. On doit les baptiser quand on a une
certitude morale qu'ils croient en Jésus-
Christ, et qu'ils ont les dispositions néces-
saires au baptême. On le juge lorsqu'ils font
entendre, par quelque signe, qu'ils compren
nent ce qu'on leur enseigne. Comme il y a
des sourds et muets qui ont si peu d'esprit
qu'on a sujet de croire qu'ils ne comprennent
pas ce qu'on veul leur faire entendre, on ne
doit pas leur donner le baptême, qu'on n'ait
consulté l'èvêque ou ses grands vicaires ;
mais si l'on se trouve dans un cas pressé qui
ne permette pas d'y avoir recours, on peut,
après avoir employé un temps convenable à
les instruire, et lorsqu'il n'y a plus d'espé-
rance de pouvoir les instruire davantage,
leur administrer le baptême, s'ils témoi-
gnent vouloir le recevoir , quoiqu'ils fie pa-
raissent pas savoir tout ce que l'Eg.ise
exige des adultes pour la réception de ce sa-
crement.
§ VI. Du baptême des petits enfants.
Nous savons, par une tradition conslan te
de toute l'Eglise, comme saint Augustin le
dit très-souvent écrivant contre les pélagiens.
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN
De baptizandis parvulis.
Opportune parochus liortelur eos ad t/uos
en cura pertinet, ut natos infantes sive bapti-
zandos sive baptizalas quam primum ficri po-
terit, et <jua decet Chrisliana modestia sine
pompœ vanitute déférant ad ecclesiam,ne illis
sacramewum tantoperc necessarium nnmum
differatur cum periculo salutis, et ut H» qui
ex necessitate privatim baptizali sunt, con-
suelœ cœremoniœ ritusque suppleantur , omissa
forma et ablutione.
JCO
BAP
que l'usage perpétuel de l'Eglise, depuis les
apôtres, a été de baptiser les enfants.
Sitôt donc qu'un enfant sera né , le père
ou quelqu'un de sa part doit en avertir le
curé et prendre heure pour lui faire rece-
voir le baplême.
Les curés doivent avertir les pères et mè-
res de faire présenter leurs enfants au bap-
tême, avec toute la modestie qui convient à
un sacrement où ils doivent renoncer aux
pompes de Satan ; et d'éviter tout appareil
de vanité et toute dépense superflue, soit
avant, soit après le baplême.
Les curés doivent empêcher que les tam-
bours , violons et aulres instruments n'ac-
compagnent les enfants lorsqu'on les porte à
l'église pour les baptiser. Curati... sacra-
mentum baptismi ne ministrenl iis qui ad ec-
clesiamaccedunt cum tympanis et aliis instru-
ments, strepitum et clamorem cum risu et
aliis inanis lœtitiœ siijnis excitantibus , dit le
concile d'Aix en 1583.
Ils apprendront aux nourrices qu'elles ne
doivent pofht se charger des enfants qu'ils
n'aient été baptisés ou qu'elles ne les fassent
baptiser aussitôt.
Lorsqu'un enfant aura été ondoyé ou bap-
tisé en particulier et hors de l'église, à
cause du péril de mort , les curés auront
soin que les parents le fassent porter à l'é-
glise quand il sera hors de péril, pour lui
faire suppléer les cérémonies du baptême
(on ne peut les suppléer qu'à l'église ); on
ne peut les différer alors sans une juste
cause; ce serait une négligence qui ne peut
être excusée de péché : Nequeenim sine gravi
peccato negliguntur tam magni ponderis tan-
tœque anliquitatis ri tus , atque ad reveren-
tiam sacratnenlo conciliandam maxime neces-
sarii, dit le pape Benoît XIV. C'est encore
une conséquence de l'analhème prononcé
par le concile de Trente (Sess. 7, can. 13, de
Sacr.), dont les paroles ont été rapportées
en parlant des cérémonies des sacrements en
général. Lorsqu'il y aura eu une permission
d'ondoyer un enfant, le père et la mère le
feront porter à l'église, pour faire suppléer
les cérémonies du baplême au temps qui
aura été ordonné. Les curés qui s'aperçoi-
vent du retardement à faire suppléer les cé-
rémonies du baptême aux enfants ondoyés ,
doivent en avertir les pères et mères ; lors-
que ceux-ci ne défèrent pas à leurs avis
en pareil cas, ils doivent en informer l'é-
vêque.
Ceux qui portent un enfant à l'église pour
y, être baptisé doivent toujours avoir avec
eux de l'eau pure et nette, si l'église est éloi-
gnée, pour être en état de baptiser l'enfant,
si par hasard il tombait en chemin dans un
BAP 170
péril évident de mort : il est essentiel que
les curés en avertissent souvent leurs pa-
roissiens.
Sitôt qu'un enfant est sorti vivant du sein
de sa mère, il est capable de recevoir le bap-
tême; mais on n'en doit baptiser aucun tan-
dis qu'il y est entièrement renfermé. Si la tête
paraît dehors et qu'il soit en danger de mou-
rir, il faut le baptiser sur la tête, sans qu'il
soit ensuite besoin de réitérer le baptême.
S'il ne paraît qu'un bras, qu'un pied ou
quelque autre partie du corps qui donne par
son mouvement quelque signe de vie, il fau-
dra, s'il y a lieu d'appréhender la mort de
l'enfant, ie baptiser sur cette partie. Si, étant
ensuite sorti du sein de la mère, il se trouve
mort, on l'inhumera en terre sainte; s'il vient
au monde en vie, il faudra le baptiser sous
condition, disant : Si non es baptizatus, ego
te baptizo in nomine Palris, et Filii, et Spi-
ritus sancti.
Il n'est pas permis d'ouvrir une femme
avant sa mort pour sauver son fruit et lui
donner le baptême malgré elle. Si elle meurt
avant d'être délivrée, il faut avoir prompte-
ment recours à un chirurgien ou à quelque
autre, qui lâchera de le tirer adroitement en
ouvrant le sein de la mère ; s'il se trouve vi-
vant, on doit le baptiser; si on doute qu'il
soit en vie, il faudrait pareillement le bapti-
ser, mais sous celte condition : Si tu es vivus,
ego te baptizo in nomine Patris, et Filii, et
Spiritus sancti. Lorsque l'enfant se trouve
mort sans avoir pu être baptisé, si on l'a lire
du ventre de la mère, il ne faudra pas l'in-
humer en terre sainte, mais dans un lieu non
bénit, destiné pour enterrer les enfants morts
sans baplême; s'il restait dans le sein de la
mère, sans en avoir été tiré, il faudrait l'in-
humer avec elle , sans crainte que le lieu
saint fût pollué, parce qu'en cet état il est
comme partie de la mère.
Avant de baptiser un enfant, le prêtre de-
mandera si c'est un garçon ou une fille, afin
de ne pas baptiser un garçon pour une fille,
ou une fille pour un garçon; si cependant la
méprise arrivait, il suffira de changer le nom
sur les registres, comme il convient à l'en-
fant, eu égard à son sexe.
L'usage n'étant plus de baptiser les en-
fants par immersion, il suffit de découvrir la
tête , les épaules et la poitrine de l'enfant,
parce que ces parties-là doivent être tou-
chées.
On ne doit point baptiser les enfants qui
n'ont pas encore l'usage de la raison, malgré
leurs parents juifs ou infidèles, à moins que
la vie de ces enfants ne soit entièrement dés-
espérée : c'est la pratique générale de l'E-
glise. On ne doit pas même les baptiser du
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
Nemo in utero matris clausus baptizari dé-
bet. Sed si infans capul emiserit, et periculum
mortis immineat , baptisetur in capite; nec
postea si vivus evaserit, erit iterum baptizan-
dus. At si aliud membrum emiserit, quod vita-
lem indicet motum in illo, si periculum im-
pendeat, baptizetur; et tune si natus vixerit,
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
erit sub conditione buptizanaus eo modo quo
supra dictum est : Si non es baptizatus, ego
te baptizo in nomine Patris, etc. Si vnro ita
baptizatus deinde mortuus prodieril ex utero,
débet in loco sacro sepeliri.
Si mater prœgnans mortua fuerit ,
quam primum caute extrahalur, ac si
6
471 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
172
consentement de leurs parents, lorsqu'on les
laisse entre leurs mains, et qu'on a lieu de
croire qu'ils les élèveront dans leurs super-'
alitions, auxquelles ces enfants demeureront*
ordinairement attachés. Si ces enfants sont
en péril de mort et tout à fait désespérés, on
doit les baptiser, si on le peut faire sans vio-
lence et sans scandale; et si ces enfants ne
périssent pas, ceux qui les ont baptisés doi-
vent, autant qu'ils pourront, veiller sur leur
conduite, en prendre un soin extraordinaire,
et les séparerd'avec leurs parents, de crainte
qu'ils ne soient pervertis. C'est la loi du qua-
trième concile de Tolède (Can. 60).
On peut baptiser, contre la volonté des
parents, les enfants de ceux qui, ayant reçu
le baptême, ont depuis apostasie, parce que
ces parents, par le baptême, ont été soumis
à l'Eglise. On peut encore baptiser, malgré
leurs parents, les enfants des juifs ou des
infidèles, qui, ayant l'usage de la raison, de-
mandent le baptême; mais il faut ensuite tâ-
cher de séparer ces enfants de leurs parents,
crainte de perversion. Lorsque le père ou la
mère d'un enfant est infidèle, et l'autre chré-
tien, et que ce dernier consent qu'il soit
baptisé, on peut le baptiser malgré celui des
deux qui, étant infidèle, s'opposerait au bap-
tême, selon le ni* concile de Tolède (Can. 14)
et le iv* concile tenu dans la même ville
(Can. 63).
Lorsqu'on présente plusieurs enfants au
baptême dans le même temps, s'il y a lieu de
craindre qu'ils ne meurent avant qu'on ait
pu les baptiser l'un après l'autre, il faudra
verser l'eau sur tous, et dire en même temps
au pluriel : Ego vos baptizo, etc.; mais hors
ce cas il faut les baptiser séparément, ver-
sant de l'eau sur chacun, disant : Ego te
baptizo, elc. Il faut demander en particulier
le nom de chacun. On doit en user de même
à l'égard des cérémonies; car, encore qu'on
puisse dire les prières, les exorcismes et les
autres paroles au pluriel quand on baptise
plusieurs enfants ensemble, il faut néanmoins
l'aire sur chacun d'eux en particulier les ac-
tions principales, comme souffler, former le
signe de la croix, mettre du sel, de la salive,
demander à chacun d'eux s'il renonce au
diable, à ses œuvres, etc., s'il croit en Dieu,
en Jésus-Christ, etc., faire les onctions, ver-
ser l'eau du baptême, prononcer les paroles
de la forme, mettre le voile ou chrémeau
baptismal, et donner le cierge. Si ces enfants
sont de différent sexe, le prêtre fera mettre
les garçons à la droite, et les tilles à la gau-
che; et' lorsqu'il prononcera les paroles qui
ont rapport à ces actions, il gardera le genre
d'un chacun, comme hune electum et hanc
electam
Les cuiés et les prêtres, après avoir ad-
ministré le baptême à un enfant, auront soin
d'averlir le père, la mère et la nourrice , de
ne pas le mettre coucher dans un même lit
avec eux, avant qu'il ait un an accompli. Ils
diront encore aux pères et mères qu'il leur
est défendu de faire coucher leurs enfants
avec eux, ou les frères avec les sœurs en-
semble, quand ils commencent à avoir l'u-
sage de la raison. Les curés n'oublieront rien
de ce qui pourra dépendre de leurs soins,
pour remédiera un mal si commun et si pré-
judiciable au salut des âmes.
Ils empêcheront aussi de porter au cabaret
les enfants nouvellement baptisés, et d'y aller
boire à l'occasion du baptême.
L'Eglise ne demande, dans les enfants qui
n'ont pas l'usage de la raison, aucune dispo-
sition pour leur administrer le baptême;
elle leur prête son cœur et sa bouche, parce
qu'ils ne peuvent pas encore croire de leur
propre cœur pour être justifiés, ni confesser
de leur propre bouche pour être sauvés :
comme ils ont été blessés par le péché d'au-
trui, dit saint Augustin, ils sont guéris sur
la parole des autres.
§ VII. Du baptême des monstres.
Il arrive quelquefois qu'une femme accou-
che d'un monstre. Il faut procéder alors avec
beaucoup de prudence , et user d'une pré-
caution particulière. En ce cas , si faire se
peut, avant de rien déterminer, on doit con-
sulter l'évêque ou ses grands vicaires, pour
savoir si et comment on doit lui administrer
le baptême; comme néanmoins il peut y
avoir péril dé mort avant d'avoir reçu leur
réponse, voici les règles qu'il faut observer
lorsqu'on ne pourra avoir recours à eux.
1° Si ce monstre n'avait aucune apparence
de forme humaine, il ne faudrait point le
baptiser; mais comme nous ne connaissons
point avec certitude tous les secrets ressorts
de la nature, ni tout ce que son auteur prend
plaisir à cacher, même à ceux qui en font
une plus grande étude, il ne faut point juger
légèrement, ni abandonner au discernement
de gens grossiers et peu instruits ce qui peut
être voilé sous les masses informes des tuni-
ques et autres choses externes, et qui pour-
rait contenir des organes internes qui échap-
peraient à notre connaissance. On a souvent
remarqué, en faisant la dissection des mons-
tres nés d'une femme, sous une figure qui ne
paraissait pas humaine, qu'il n'y avait que
la peau extérieure en quoi ces monstres ne
parussent pas hommes; et qu'en ôtant cette
première peau, toute la figure du corps hu-
main paraissait. _
On ne peut donc admettre , en nul cas,
qu'on suffoque ces productions. S'il y avait
à en venir à ces extrémités, ce ne serait ni
à l'Eglise, ni aux parents d'en décider. Cet
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
fueril, baptizetur ; si fuerit morluus, et bupli-
zari non potucrit, in toco sacro sepeliri nctti
débet.
Infantes expositiet inventi, si, re diliyenter
învestigata, de torutn bapiismo non constat,
sub conditione baptizentur.
In monstris vero baplizandis, si casus eve~
niât, magna cautio adhibenda est, de quo, si
opus fuerit, ordinarias loci, vel alii periti
consulantur, niai moriis pericnlum-immineat.
Monstrum, quod humanam speciem non prm
se ferai, baplizari non débet; de quo si du-
173
BAP
BAP
m
acte ne se pourrait faire que sous l'autorité
du magistrat, et après avoir apporté toute
diligence, pour voir si le temps, les remèdes
et l'industrie ne pourraient point donner lieu
à la nature de se développer. Si, tout bien
examiné, l'on doute que ce monstre puisse
cire un homme, on le baptisera sous condi-
tion en celte forme : Si tu es hoino, ego te
baptizo in nomine Patris f, et Filii j, et
Spirilus f sancti.
2° Quand, dans la production monstrueuse
que la mère a mise au monde, le doute c>t
s'il y a une ou plusieurs personnes, alors,
s'il y a plusieurs létes ou plusieurs poitrines
bien formées et bien distinctes, on doit juger
qu'il y a autant d'âmes raisonnables, et par
conséquent autant de personnes qu'il y a de
télés ou de poitrines ; et, en ce cas-là, il fau-
dra verser l'eau séparément sur chaque tête
ou sur chaque poitrine, en disant : h'go te
baptizo in nomine Patris f, et Filii f-, et Spi-
rilus f sancti. Mais si le péril de mort est
évident , et qu'on craigne de n'avoir pas le
temps de les baptiser chacun en parliculier,
celui qui baptisera versera l'eau sur toutes
ces têtes ou sur toutes ces poitrines ensem-
ble, en disant : Ego vos baptizo in nomine
Patris f, et Filii f, et Spirilus | sancti. li
ne faut pas oublier ce qui a été dit ci-dessus,
que celte manière de baptiser plusieurs per-
sonnes à la fois ne doit être pratiquée que
dans des périls pressants de mort et dans les-
quels le risque serait évident de mourir sans
baptême, si le baptême n'était conféré à plu-
sieurs à la fois.
Si l'une des têtes ou des poitrines du mons-
tre n'est pas bien formée, en sorte qu'il y a
lieu de douter si ce sont deux personnes, il
faut en ce cas en baptiser une absolument et
sans condition, et bapliser ensuite l'autre
qu'on douterait être distincte, sous cette con-
dition : Si non es baptizatus , ego te bapti-
zo, etc.
Quand le monstre n'aqu'unelêteou qu'une
poitrine, quoiqu'il ait plusieurs autres par-
lies doubles, on doit le bapliser comme une
seule personne.
§ VIII. Des parrains et des marraines.
Quand le baptême est conféré solennelle-
ment dans l'église, il faul qu'il y ait un par-
rain ou une marraine; mais il ne faul ni par-
rain ni marraine quand on confère le bap-
tême sans solennité.
Le parrain et la marraine représentent
l'Eglise, qui offre l'enfant à Jésus-Christ pour
le baptiser et lui donner une nouvelle nais-
sance, comme Jésus-Christ la lui donne eu
effet par le ministère du prêtre ou de loule
autre personne qui confère le baptême, et
qui est en cela le ministre de Jésus-Chrisl et
de l'Eglise.
Ils sont aussi les cautions de l'enfant qui
n'a pas l'usage de la raison ; ils répondent
pour lui, ils promettent, en son nom, qu'il
s'acquittera lidèlement des obligations do
son baptême. C'est un abus que les curé*
doivent s'appliquer à empêcher et à abolir,
île ne faire répondre que par le clerc aux in-
terrogations que le prêtre qui administre le
baptême fait alors à l'enfant dans l'adminis-
tration solennelle. Il faut obliger*le parrain
de répondre; et, s'il est à craindre qu'il ne
dise pas assez exactement les réponses, parce
qu'elles sont en lalin, on doit lui recomman-
der de répondre au moins avec le clerc.
Quand on baptise solennellement un
adulte, le parrain et la marraine ne répon-
dent pas pour lui , puisqu'il répond lui-
même; leur ministère se borne alors à pré-
senter, au nom de l'Eglise, à Jésus-Christ et
au prêtre qui tieni sa place, celui qui veut
être baplisé ; à le soutenir sur les fonts quand
on le baptise el quand on l'oint de l'huile
sainte.
Avant que de procéder à la cérémonie du
baptême, le prélre qui doit conférer c • sacre-
ment est obligé des informer exactement qui
sont ceux qui doivent faire la fonction de
parrain et de marraine, pour voir s'ils sont
propres à cela, s'ils sonl recevables ou non.
Lorsqu'il aura lieu de douter de leur capa-
cité, il ies fera venir, pour les interroger
avant le baptême ; et, s'il ne les trouve pas
suflisammenl instruits, il leur déclareia qu'il
ne peut les recevoir pour faire cette fonction.
Les curés et prêtres qui baptiseront n'ad-
mellront point, pour parrains et marraines,
des indignes. Ou appelle indignes les inlidè-
les, les hérétiques, les schismatiques, les ex-
communiés dénoncés, ceux qui sonl inter-
dits publiquement de l'entrée de l'église et
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
bitun fuerit, baptizelur sut) hac conditione,
Si tu es homo, ego te baptizo, etc.
Illud vero de quo dubium est unanc mit
plures sint personœ non baplizetur, donec id
discernatur : discemi autem potest, si habeat
unum tel plura capita, unum tel plura pecto-
ra; tune enim lotidem erunl corda et animée,
hominesque distincti, et eo casu singuli seor-
sum sunt baptizandi, unicair/ue dicendo .- Ego
te baptizo, etc. Si vero periculum inorlis im-
minent, lempusque non suppetat ut singuli se-
paratim baptizentur, poterit minister singu-
lorutn capiiibus aquam infundens omnes si-
m»l baptizare, dicendo : lîgo vos baptizo in
nomine Palris,et Filii, et Spiritus sancti,
Quam (amen formant in iis solum el in aliis
similibus mortis periculis ad plures simul ba-
ptizandos, et ubi tempus non patitur ut sin-
guli separatim baptizentur , alias numquam
licet adhibere.
Quando vero non est certain in monstro
esse dans personas, ut quia duo capita et duo
pectora non habet bene dislineta, tune débit
primum uniis absolute baptizari, et poslea al-
ler sub conditione, hoc modo : Si non e> ba-
ptizatus, ego te baptizo in nomine Patris, et
Filii, et Spirilus sancti.
De palrinis.
Parochus antequam ad baptizandum acce~
dut, ab iis ad quos spect il exquirul diligenler
quem vel '/uns tusceptores seu patrinos elei/e-
riiit, ijui infant em de sacro fonte suscipiant;
r
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SAGRES.
176
des sacrements, ceux qui sont notés d'infa-
mie pour quelque crime, les comédiens et
les comédiennes, ceux, qui doivent être re-
gardés comme pécheurs publics, les blas-
phémateurs, concubinaires, usuriers et ivro-
gnes publics et scandaleux.
Il faut encore regarder comme indignes
d'élre admis à la fonction de parrains et de
marraines ceux qui soni dans une ignorance
crasse des principaux mystères de la foi, qui
ne savent point le symbole des apôtres, l'o-
raison dominicale, les commandements de
Dieu et de l'Eglise : car les parrains et les
marraines sont chargés, en certains cas, d'ap-
prendre ces choses à leurs filleuls et à leurs
filleules; et comment inslruironl-ils les au-
tres de ce qu'ils ne savent pas eux-mêmes?
En effet, les parrains et les marraines sont
comme les parents spirituels des enfants
qu'ils tiennent sur les sacrés fonts ; ils con-
tribuent à leur régénération, et par consé-
quent ils doivent, dans le besoin, être atten-
tifs à leur éducation spirituelle, prendre soin
qu'ils soient instruits des mystères de la foi,
des règles et des maximes de la vie chré-
tienne, afin qu'ils observent inviolablement
jusqu'à la mort ce qu'ils ont solennellement
promis pour eux au baptême. Le concile
d'Arles, en 813, suppose que les p;irrains ne
sont pas moins tenus d'instruire leurs filleuls
que les pères d'instruire leurs enfants, parce
que, si ceux-ci ont mis leurs enfanls au
monde, ceux-là ont répondu pour leurs fil-
leuls. Plusieurs conciles ordonnent aux cu-
rés d'avertir les parrains et marraines de ces
obligations, et de leur recommander de s'en
acquitter fidèlement, surtout quand les pères
des enf.inls qu'ils ont tenus au baptême sont
suspects dans la foi , comme sonl les nou-
veaux convertis , ou négligent l'instruction
de ces jeunes élèves, ou sont morts.
Les curés et prêtres qui baptiseront refu-
seront encore pour parrains et pour mar-
raines, les fous, les hébétés, les énergumè-
ncs, les femmes qui seront habillées d'une
f;içon immodeste, qui paraîtront avec le sein
et les épaules découvertes. Ils apprendront
aux peuples que les parrains et les marraines
doivent être vêtus d'une manière honnête et
modeste; ils avertiront les parrains, en se-
cret cl avec politesse, de quitter leurs armes,
avant que d'élre admis à cette fonction , par
respect pour cette cérémonie
Les religicu
les religieuses et autres
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN
personnes qui ont renoncé au siècle, ne peu-
vent être parrains et marraines, ni faire te-
nir en leur nom des enfants sur les fonts du
bapléme : les saints canons le défendent.
Un père et une mère ne peuvent jamais être
parrain ou marraine de leur propre enfant.
Il ne faut qu'un seul parrain ou une seule
marraine pour chaque baptême ; il est cepen-
dant d'usage d'admettre en même temps ,
pour un seul baptême , un parrain et une
marraine ; mais on ne peut en souffrir da-
vantage.
Et parce que les parrains et les marraines
ont coutume de donner le nom à ceux qu'ils
présentent au baptême, pour signifier qu'ils
vont changer d'état , passer de la condition
d'enfants du démon à la dignité d'enfants de
Dieu, être régénérés en Jésus-Christ et enrô-
lés en sa milice, l'ordre et la bienséance de-
mandent que les parrains nomment les gar-
çons, et les marraines les filles.
Les curés et les prêtres qui baptisent ne
doivent point absolument souffrir qu'on
donne aux enfanls qui doivent être baptisés
des noms profanes, indécents, fabuleux, poé-
tiques et ridicules; les noms des païens ou
des hommes impies , ceux qui sont affectés
par les hérétiques; mais ils auront soin qu'on
impose , à chacun selon son sexe , le nom
d'un saint ou dune sainte, reconnus par
l'Eglise, que les baptisés puissent se propo-
ser pour modèles et avoir dans le ciel pour
intercesseurs auprès de Dieu. (Voy. l'article
Saints.)
Ils empêcheronl aussi la multiplicité des
noms. Us prendront garde encore qu'on
n'impose à ceux qu'ils baptisent des noms
qui, joints ensemble ou à leur nom de famille,
puissent faire quelque rencontre plaisante,
ridicule , malséante ou injurieuse.
Ils auront soin que, lorsque le parrain et
la marraine donneront le nom d'un saint et
d'une sainte de l'Ancien Testament , on y
ajoute le nom d'un saint ou d'une sainte du
Nouveau Testament.
Il n'est point à propos de donner le nom
des mystères de Jésus-Christ , comme celui
de Noël , d'Esprit, ni celui de Toussaint. Il
faut donner, comme il a été dit ci-dessus, des
noms de saints particuliers , reçus et recon-
nus par l'Eglise , dont les exemples puissent
animer les fidèles à bien vivre, et qui puis-
sent leur servir de protecteurs dans le ciel.
Les curés et les prêtres qui baptiseront
ne plurcs quam liceat,aul indignos vel ineplos
ad mit t al.
Patrinus unus lantum sive vir, sive mulicr,
vel ad summum unus et itna adhibeantur ex
decreto concitii Tridentini ; scil simul non
admit tanlur duo viri aut duœ millier es, neque
baplizandi pater aut mater.
Il os autan patronos sallem in œlale puber-
tatis ac sucramento confirmalionis consigna-
tos esse maxime convenit.
Sciant prœlerea parochi ad hoc munits
non esse admittendos infidèles nul hœrclicos,
on publiée excommunicatos aut interdictos,
non publiée criminosos aut infâmes, nec prœ-
lerea qui sana mente non sunl, nec qui igno-
rant rudimenla fulei; hœc enim patrini spiri-
tualrs filios suos, quos de baplismi fonte sus-
ceperint, ubi opus fuerit, opportune docere
tenentur.
Prœtcrea ad hoc etiam admilli non debent
monachi vel sanctimoniales , neque alii cujus-
vis ordinis regulares a sœculo scgregali.
De tempore ei loco admiuislrandi baplismi.
Quamvis baptisants quovis tempore, etiam
interdicli et cessationis a divinis, prœsertim
si urgent nécessitas, conferri possit, tamen
177
BAP
BAP
an
auront attention que les parrains et les mar-
raines qui se présentent pour celte fonction
se comportent , durant la cérémonie , avec
tout le respect et la modestie convenables. A
la fin ils leur expliqueront en peu de mots les
devoirs des parrains et des marraines envers
leurs filleuls et filleules , qui sont de prier
pour eux, de les aimer comme leurs entants
spirituels , de veiller à leur éducation chré-
tienne et même de s'en charger au défaut de
leurs parents; de leur expliquer les promes-
ses qu'ils ont fuites pour eux au baptême, et
de veiller pour les leur faire garder.
Il faut avertir les parents que, quand il
s'agit de choisir à leurs enfants un parrain
et une marraine , ils doivent avoir moins
d'égard à la noblesse, au crédit, aux riches-
ses et aux autres avantages temporels qui
peuvent revenir à leurs enfants , qu'à l'inté-
grité de la vie et aux bonnes mœurs.
Les parrains et les marraines qui présen-
tent à l'église un enfant déjà ondoyé pour lui
faire suppléer les cérémonies du baptême,
ne contractent point l'alliance spirituelle qui
se contracte quand le baptême est conféré
solennellement. Cette alliance consiste en ce
que le parrain ne peut se marier avec sa fil-
leule ni avec la mère de sa filleule, et la mar-
raine pareillement ne peut prendre pour
mari son filleul ni le père de son filleul.
C'est sur quoi les curés sont obligés d'in-
struire exactement les parrains, les marrai-
nes et leurs paroissiens, auxquels ils doivent
apprendre encore l'alliance que contracte
celui qui baptise avec celui qui est baptisé,
et avec le père et la mère de ce baptisé?
Cette alliance spirituelle est un empêchement
dirimant du mariage.
Les curés exhorteront les pères et les mè-
res à instruire leurs enfants qu'il est à pro-
pos de célébrer chaque année la fêle des
saints patrons dent le nom leur a élé donné
au baptême.
§ IX. Des effets du baptême et des obligations qu'on y
contracte.
Les effets du baptême sont tout à fait ad-
mirables; et les pasteurs doivent souvent
les exposer aux peuples, pour leur donner
une haute idée de la grâce qu'ils ont reçue,
et les porter à vivre d'une manière conforme
à la sainteté de leur profession.
Le premier effet du baptême est d'effacer,
non-seulement le péché originel et lous les
autres péchés qu'on a commis par sa propre
volonté avant que de le recevoir, quelque
énormes qu'ils soient, mais encore toutes
les peines qui leur sont dues, pour satisfaire
à la justice divine; en sorte que, dit l'apôtre
saint Paul, il n'y a plus de condamnation
pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Rom.,
VIII, 1). Par ce sacrement ils sont devenus
purs, iunocents cl agréables à Dieu, qui ne
hait rien dans ceux qui sont régénérés. Néan-
moins l'ignorance, la concupiscence, les in-
firmités corporelles et spirituelles, la néces-
sité de mourir, qui sont des suites du péché,
originel, ne sont pas détruites en cette ^ie
par le baptême. Les hommes n'en seront
délivrés qu'après la résurrection générale;
et cette délivrance doit être regardée comme
un effet du baptême.
La concupiscence qui reste dans les bap-
tisés n'est cependant pas proprement et vé-
ritablement un péché; elle ne peut nuire,
tandis qu'on n'y consent point ; si elle est ap-
pelée péché, c'est parce qu'elle est un effet
du péché, et qu'elle porte au péché. Dieu a
voulu que dans ce lieu d'exil l'homme, en
conservant ses misères, se ressouvînt de sa
chute, vécût dans la crainte, dans l'humilia-
tion, dans la défiance de lui-même ; et qu'el-
les servissent, comme dit le concile de
Trente, d'exercice à sa vertu; qu'elles lui
donnassent lieu de mériter, et le fissent sou-
pirer vers le ciel, où la délivrance sera en-
tière et parfaite.
Le second effet du baptême est de nous
rendre les enfants adoplifs de Dieu. Par la
naissance charnelle nous sommes enfants
d'Adam, enfants du vieil homme, enfants de
colère, enfants du démon; par le baptême
nous renaissons en Jésus-Christ, pour être
les enfants de Dieu, les frères de Jésus-
Christ ; c'est pour cela que ce sacrement est
appelé sacrement de régénération; et cette
adoption divine fait que nous avons droit
d'appeler Dieu notre Père, parce qu'étant ses
enfants nous sommes aussi ses héritiers et
les cohéritiers de Jésus-Christ.
Le troisième effet du baptême est de nous
remplir de la grâce divine, qui, nous rendant
justes et enfants de Dieu, nous établit par ce
même moyen héritiers du salut éternel : or,
celte grâce ne consiste pas seulement dans
la rémission des péchés, mais c'est une qua-
lité divine, imprimée dans nous, qui est
comme un rayon de lumière, lequel efface
toutes les taches de nos âmes, et en aug-
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
duo potissimum ex anliquissimu Ecclesiœ
ritu sacri sunt dies in quibus solemni cœre-
nwnia hoc sacramentum administrari maxime
convenit : nempe sabbatum sanctum Paschœ
et sabbatum Pentecosles ; quibus diebus bapti-
smulis fontis aqua rite consecratur. Quem ri-
tum, quantum fieri commode potest, in adultis
baptizandis, nisi vitœ periculum immineat,
rctineri decet, aut certe non omnino prœter-
milli, prœcipue in metropolitanis aut cathe-
dralibus ccclesiis.
Ac licet urgente nécessitât e xibique bupti-
xarc niltil impediat, tamen proprius baptismi
administrandi locus est eedesia, in qua sit
fons baplismalis, vel certe baptisterium prope
ecclesiam.
Itaque necessitate excefHa, in privatis locis
nemo baplizari débet, nisi forte sint regum
aut magnorum principum filii, id ipsis ita de-
poscenlibus: dummodo id fiât in eorum capel'
lis seu oratoriis,et in aqua baptismali de more
benedicta.
Baptisterium sit deccnli loco et forma, ma-
terinque solida, et quœ aquam bene contineut,
decenter ornatum, et cancellis circumseplum,
sera et clave munitum, atque ita obseratum ut
179
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
180
menti; la beauté et la pureté. Le baptême,
avec la grâce sanctifiante, communique la
charité et toutes les autres vertus infuses
avec les dons du Saint-Esprit, non-seule-
mentaux adultes qui reçoivent ce sacrement
avec de sainles dispositions, mais encore
aux enfants; c'est ce que saint Paul exprime
parlant à Tite : Salvos nos fecit per lavacrum
regeneralionis Spiritus sancti, quem effilait
in nos abunde per Jesum Chrislum, etc.
Le quatrième effet du baptême est de nous
unir à Jésus-Christ, par la vie nouvelle qu'il
nous donne, et par le Saint-Esprit qu'il nous
communique; en sorte que nous sommes in-
corporés en Jésus-Christ comme les mem-
bres à leur chef; il le fait vivre en nous et
nous fait vivre en lui : et comme tous les
membres du corps humain reçoiventde la tète
le mouvement qui leur est nécessaire pour
s'acquitter de leurs propres fonctions, ainsi
c'est de la plénitude de Jésus-Christ que la grâce
qui nous rend capables de toutes les actions
de la piété chrétienne, se répand sur tous
ceux qui sont purifiés par le baptême. Par
conséquent le baptême uous rend enfants et
membres de l'Eglise : il nous rend ses en-
fants, parce que c'est elle qui nous fait re-
naître en Jésus-Christ par ce sacrement
qu'elle nous confère; ses membres, parce
que par le baptême nous appartenons à
l'Eglise, comme la partie à son tout. Le
baptême nous met au nombre des fidèles; il
nous donne droit aux autres sacrements, et
nous fait participer à tous les biens com-
muns de l'Eglise. Les autres sacrements
n'opéreraient aucun effet, aucune grâce,
aucun caractère, sur ceux qui les rece-
vraient sans être baptisés.
Enfin, le baptême imprime dans l'âme un
caractère ineffaçable qui fait qu'on ne peut
le réitérer. Ce caractère marque un baptisé
du sceau de Dieu, et le lui consacre si abso-
lument qu'il ne peut être employé à d'autres
usages sans une espèce de sacrilège, et c'est
ce qui rend les péchés commis après le baptê-
me beaucoup plus griefs, p;irce qu'ils profa-
nent Un cœur et un temple que Dieu s'est dé-
dié d'une façon toute particulière.
A de si grandes grâces répondent aussi de
notre part de grandes obligations. Car 1* en
recevant le baptême nous avons fait profes-
sion de la toi de Jésus-Christ, et contracté
l'obligation de l'imiter et de vivre conformé-
ment aux règles et aux maximes de son
Evangile. Nous avons aussi , comme enfants
de l'Eglise , voué une obéissance filiale à
cette mère commune, et promis de nous
soumettre à ses ordonnances et à la conduite
des pasteurs que Jésus-Christ y a établis.
2° Nous avons solennellement renoncé au
démon , à ses maximes et à ses malheureu-
ses suggestions ; nous avons promis de n'a-
voir jamais aucun commerce avec lui, et de
faire tous nos efforts pour lui résister et le
combattre, soit en lui-même, soit en ses
suppôts, qui sont les méchants et tous ceux
qui travaillent à établir son empire au pré-
judice de celui de Notre- Seigneur Jésus-
Christ.
3° Nous avons renoncé à toutes les œuvres
du démon, c'est-à-dire aux péchés aux-
quels il tâche de nous porter par ses tenta-
tions. Nous avons promis, avec la grâce de
Dieu, de les éviter; et la vie toute divine que
nous avons reçue dans le baptême doit nous
en inspirer une horreur infinie, car, dit
saint Jean, Quiconque est né de Dieu,nepèche
point; mais la nuissance qu'il a reçue le con-
serve pur, et le malin esprit ne le touche point
(I Joan. V, 18).
k" Nous avons renoncé aux pompes du
démon, qui sont les vanités du monde, les
honneurs, les plaisirs, les richesses , pour
suivre la simplicité de Jésus-Christ et nous
attacher uniquement à lui.
Les pasteurs auront soin de représenter
souvent toutes ces obligations aux fidèles, et
de les exhorter à renouveler de temps en
temps les promesses de leur baptême; de les
garder inviolahlement jusqu'à la mort, et
de se faire chaque année une grande fête du
jour auquel ils auront reçu ce sacrement.
C'est le jour auquel proprement nous som-
mes sortis de la servitude de l'Egypte. Dieu
ordonne dans l'Exode (XII, 1i) de le célé-
brer avec reconnaissance : Hubebitis hune
diem in monumentum, et celebrabilis eamso-
lemnem cultu sempilerno.
§ X. Des cérémonies Uu baptême.
Les cérémonies que l'Eglise emploie dans
l'administration du baptême sont très an-
ciennes.
Saint Basile en rapporte plusieurs qu'il
dit être de tradition apostolique (Lib. deSpi-
riiu sancto, cap. 27). Il y a , dit-il, des dog-
mes et des usages que nous tenons de l'Ecri-
EXTIIA1T DU RITUEL ROMAIN.
pulvis tel aliae sordes intro non pénètrent, in
eoque nbi commode fieri potesl,depingntur
imago sancti Joannis Chrislum baplizanlis.
De sacris oleis et aliis reijuisilis.
Sacrum chrisma, et sanctum oleum, quod
et cateebumenorum dicilur, quorum usus est
in baptismo, eodem anno sint ab episcopo de
more benedicla, feria quinta in Cœna Domini.
Curet pnrochus ut ea suo lempore quampri-
mum hubeat, et tune vêlera in ecclesia com-
burat.
I eteribus oleis, nisi nécessitas coi/t, ultra
(innum non ulalur; ac si deficere videantur,
et chrisma aut oleum benedictum haberi non
possit, aliud oleum de olivis non benedictum
adjiciatur, sed in minori quantitate.
Chrisma et oleum sacrum sint in suis vascu-
lis argenteis, aut saltem stanneis bene obtura-
tis : quœ vascula sint in ter se distincla, et
propriam unumquodque inscriplionem habeut
majusculis litteris incisant, ne quis error coin-
mitt itur.
Ad usicih vero quotidianum minora habean-
tur vascula ex argento, si péri patest, aut
stanno : sive sepuruta, sive c:iam conjuncta :
apte lamin distincta, et bene cooperta, et cum
181
BÀP
BAP
m
ture sainte ; d'autres que nous avons par la
tradition des apôtres : les uns et les autres
ont une force pareille et contribuent égale-
ment à la piété. Nous consacrons l'eau du
baptême et l'huile qui sert aux onctions : ce-
lui qui doit être baptisé est consacré de même
et oint de l'huile sainte. Où trouvons-nous
dans l'Ecriture cette pratique? Nous ne la
tenons que de la tradition. L'Ecriture sainte
garde de même le silence sur les onctions. Ce
n'est que par la tradition que nous avons ap-
pris les autres cérémonies qui s'observent dans
le baptême; par exemple, de renoncer à Satan
et à ses anges, sans parler des autres. Il en est
de même de la profession de foi par laquelle
nous protestons que nous croyons au Père,
au Fils et au Saint-Esprit, etc.
L'antiquité des autres cérémonies du bap-
tême, dont saint Basile ne parle point en dé-
tail, se prouve par le témoignage des autres
Pères. Saint Augustin (Lib. de peccatorum
Merit., c. 26) fait mention du signe de la
croix et de l'imposition des mains, dont on
se servait pour admettre quelqu'un au rang
des caléchu mènes. Le même Père, dans le
premier livre de ses Confessions, joint au
signe de la croix, l'usage de donner du sel
aux catéchumènes. 11 leur rappelle, en les
instruisant, l'obligation où ils sont d'ap-
prendre le symbole et l'oraison dominicale.
Il témoigne, en plusieurs endroits de ses ou-
vrages, que l'usage du souffle et des exor-
cistnes était pratiqué par toute l'Eglise. Saint
Ambroise {Lib. de Myster., c. 1), travaillant
pour l'instruction des nouveaux baptisés,
parle de la cérémonie par laquelle on touche
avec la salive les oreilles et le nez, en disant
Ephpheta. Dans un autre ouvrage [lib. V,
in Luc, cap. 5; il parle de la robe blanche
que l'on donne au baptême. Le second con-
cile général parle du catéchisme que l'on
faisait à ceux qui aspiraient au baptême, qui
étaient nommés catéchumènes à cause de ce
catéchisme. Tertullien [Lib. de Bapt. , c. 18)
fait mention des parrains et de leurs fonc-
tions. Le pape Innocent 1", dans sa lettre à
Décenlius , dit qu'on fait l'onction du saint
chrême aux nouveaux baptisés ; qu'il est
permis aux prêtres de la faire, mais qu'ils
ne doivent pas la faire sur le front. Saint
Grégoire de Nazianze fait mention du cierge
ardent qu'on donne aux nouveaux baptisés
au sortir du baptême. Enfin ces saintes céré-
monies sont rapportées par grand nombre
d'autres témoignages les plus précis des pre-
miers siècles, qui prouvent leur ancienneté,
et qui nous les rendent précieuses et respec-
tables.
Elles sont trop augustes et trop édifiantes
pour n'en pas donner une courte explication,
afin que les pasteurs puissent dans l'occa-
sion en instruire les peuples , auxquels ils
doivent chercher à en donner une parfaite
connaissance : car, quoiqu'elles ne soient
pas absolument nécessaires, elles n'en méri-
tent pas moins pour cela notre estime et
notre vénération. Il est constant que ces cé-
rémonies font que ce sacrement s'en admi-
nistre avec plus de religion et de piété,
qu'elles nous remettent devant les yeux tous
les dons excellents qu'il renferme, et qu'elles
impriment plus fortement dans notre esprit
le souvenir des biens infinis de Dieu.
D'abord on arrête à la porte de l'église
ceux qu'on présente au baptême, pour mar-
quer qu'étant, par le péché, soumis à l'em
pire du démon, ils sont indignes d'entrer
dans la maison de Dieu, jusqu'à ce qu'ils
aient secoué le joug de la servitude honteuse
du péché et qu'ils se soient soumis entière-
ment au joug de Noire -Seigneur Jésus-
Christ. On leur donne des parrains ou des
marraines, pour leur dire qu'ils ne peuvent
se présenter eux-mêmes, et que c'est l'Eglise
qui les présente, pour avoir des témoins de
leur profession de foi, et des répondants qui
veillent sur leur conduite. On leur donne un
nom pour leur apprendre que par le baptême
ils vont être assujettis à Jésus-Christ et en-
gagés à son service. L'imposition des noms,
dit saint Chrysoslome, est le signe principal
du domaine : Nominum enim impositio, do-
mina signum est et prœcipuum.
Alors le prêtre leur demande ce qu'ils dé-
sirent de l'Eglise, et ayant reçu leur ré-
ponse il les instruit premièrement de la doc-
trine de la foi chrétienne, dont ils doivent
faire profession dans le baptême. Cette cou-
tume d'instruire avant de baptiser vient de
Jésus-Christ, qui , en ordonnant à ses apô-
tres d'aller par tout le monde, d'enseigner
toutes les nations, de prêcher l'Evangile à
tous les hommes, les baptisant au nom du
Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, a voulu
leur marquer par là que le baptême ne doit
se donner qu'à ceux qui veulent le recevoir,
qu'après les avoir au moins instruits des
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
suis inscriptionibus ut supra, ne parochus
aberret, et itnum pro allero sumat, quod ca-
vere débet diligenier.
In ea igitur ex majoribus vasculis chrisma-
tis et olei quod sufficiat infundalur, atque ut
effusionis periculum caveatur , 'commodum
erit in'his vasculis bombacium seu quid simile
habere, vleo sacro et chrismate separatim per-
fusum, in quœ pollex, cum opus est, ad inun-
gendum immitlutur.
Hœc vascula ita parata in loco proprio,
honesto ac mundo, sub clave ac tuta custodia
d'.r.enter asserventur, ne ab aliqu» nisi a sa-
cerdote temere tangantur, aut eis sacrilège
quispiam abuli possit.
Parochus, quantum fieri polest, curet ne per
laicos, sed per se vel per alium sacerdolem,
vel saltem per alium Ecclesiœ ministrum hœc
olea deferantur; caveat item ne de Us quid-
quam ulli umquam tribuat cujusvis rei prœ-
textu.
Sal quod in os baptizandi immittendum est
sit benedictum sua peculiari benedictione qwr
in fia prœscribitur; neque utalur sale exorci-
salo ad benedicendum aquam, sitque prias
bene confractum et attritum siccum ac mun*
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
483
principaux mystères de la religion chré-
tienne. ■ .
Ensuite le prêtre souffle sur eux en forme
de croix pour chasser le démon par la vertu
du Saint-Esprit, qui est comme le souffle de
Dieu, et par les mérites de Jésus-Christ cru-
cifié. On se sert du souffle pour chasser le
démon , afin de faire connaître le mépris
qu'on fait de luietdesonextrême faiblesse. On
imprime aussi sur le front et sur lecœurdeceux
qu'on va baptiser le signe de la croix, pour
montrer qu'ils doivent se faire honneur de
la croix de Jésus-Christ, l'aimer, y mettre
toute leur confiance et témoigner hautement
qu'ils sont chréliens, bien loin d'avoir honte
de le paraître et d'en faire les actions. Les
autres signes de la croix qu'on répète sou-
vent durant le baptême, signifient qu'il lire
toute sa vertu de la croix du Sauveur et des
mérites de sa passion. Ceux qu'on fait sur
le front, sur les yeux, sur la poitrine, sur
les épaules et sur les oreilles, signifient que
tous les sens de ceux que l'on baptise sont
tellement fortifiés et purifiés par la grâce du
baptême, qu'ils sont des sujets dignes de
Dieu, et capables de connaître et de gar-
der ses commandements. Par le signe de la
croix, les catéchumènes sont en quelque
manière sanctifiés, selon saint Augustin; ils
sont conçus par ce signe dans le sein de l'E-
glise; ils sont marqués au sceau et au ca-
ractère de Jésus-Christ : par ce signe, les
catéchumènes se soumettent au joug de
Jésus-Christ, et s'engagent à mener sur la
terre une vie de crois et de souffrances.
On fait sur eux plusieurs exorcismes pour
chasser le démon, sous la puissance duquel
ils sont par le péché originel. L'Eglise en
use ainsi parce qu'elle connaît toute l'opi-
niâtreté de ce malin esprit , quand une fois
le péché l'a mis en possession du cœur de
l'homme. On ne doit pas omettre les exor-
cismes marqués dans le Rituel, quand on ne
l'ait que suppléer les cérémonies à une per-
sonne déjà baptisée ; car l'Eglise les emploie
non-seulement pour chasser le démon , mais
encore pour diminuer ses forces, pour l'éloi-
gner et l'empêcher de nuire à ceux de l'âme
desquels il a été chassé par le baptême. Cet
ennemi implacable de notre salut n'est ja-
mais si furieux contre nous que lorsqu'il
nous voit délivrés de sa tyrannie. Pervicacis-
simus ille liostis, dit ïertullien, numquam
malitiœ suœ otium facit, atque tune maxime
184
sœvit cum hominem plane sentit lioerum.Tunc
plurimum accenditur dum exslinguitur. On
fait aussi plusieurs impositions des mains,
pour signifier queDieu, en la place du démon,
prend possession de ceux que l'on baptise,
se les soumet et les assujettit à sa douce et
heureuse domination, pour faire comprendre
au catéchumène qu'il est une victime qui va
être consacrée à Dieu par le baptême , par
lequel elle deviendra agréable à la majesté
divine.
Le sel que l'on met dans la bouche de ceux
que l'on doit baptiser marque que, par le
don de la grâce et de la foi , ils doivent être
délivrés de la corruption du péché , trouver
du goût dans la pratique du bien et dans les
choses du ciel, et prendre plaisir à se nour-
rir des vérités divines. Il signifie la sagesse
que l'Eglise demande pour ceux qui reçoi-
vent le baptême, et la prudence dont ils doi-
vent assaisonner toutes leurs actions et
toutes leurs paroles, afin que leur vie soit
sainte et exempte de toute corruption du
péché.
On introduit le catéchumène dans l'église,
pendant que le ministre du sacrement récite
avec le parrain et la marraine le symbole
des apôtres, si c'est un enfant qui va rece-
voir le baptême , et avec le catéchumène
même, s'il a l'usage de la raison, pour faire
entendre que l'Eglise ne reçoit en son sein
et n'admet au baptême que ceux qui font
profession de croire en Jésus-Christ ; on y
joint la récitation de l'oraison dominicale,
parce que l'Eglise veut être assurée que
ceux qu'elle reçoit au nombre de ses enfants
savent celte prière que le Sauveur nous a
enseignée lui-même.
On met , à ceux que l'on va baptiser, de
la salive aux oreilles et aux narines , pour
les avertir qu'ils ne doivent plus écouter la
voix du démon, du monde et de la chair,
mais qu'ils sont obligés d'avoir les oreilles
ouvertes aux commandements de Dieu, aux
vérités évangéliques, et en sentir la dou-
ceur : c'est-à-dire, avoir le cœur disposé à
les croire et à les observer, se plaire dans la
pratique des vertus qui rendent les vrais
fidèles la bonne odeur de Jésus-Christ.
Lorsqu'ils sont arrivés aux fonls baplis-
maux, on exige d'eux qu'ils renonce ni à Satan,
à ses pompes et à ses œuvres. Quaud ce sont
des enfants, les parrains ou les marraines
répondent pouf eux, et leur servent de cau-
EXTRâlT DU RITUEL ROMAIN.
dum; sal ita benediclum nemini tradatur, ne-
ijuc etiam iis qui benedicendum atlulerint red-
dalur,sed ad alios baplizandos servelur, aut
in sacrarium ubjiciatur.
Cum ujitur bnptismi sacramentum jam ad-
ministrandum est, haie in promptu esse de-
bent :
Yascxda. sacri olei catechumenorum et
chrismalis ;
Vasculum cum sale benedicendo vel jam,
ut dictum est, bencdiclo ;
Vasculum, seu cochlear ex argento vel alio
métallo nitidum, ad aquam bnptismi funden-
dam supra caput bnptizati,quud nulli prœter-
ea alii usui deservint;
Pelvis seu bacile ad excipiendam aquam ex
capite de/luentem, nisi stalim in sacrarium
deflunl ;
Gossypium, alio nomine bombncium, seu
quid simile ad abstergenda loca sacris oleis
inuncla;
Stolœ duœ, ubi commode haberi possunt,
unn violncea, et altéra alba, ut infm notutur,
mutunda ; sin minus, una saltem adfiibeatur;
Medulla punis, qua inuncli sncerdotis di-
giti, cum manus tavat, ubstergantur, et va»
185
BAP
BAP
«86
tion Hien de plus juste que ces renonce-
ments : car l'homme s'ètant perdu pour avoir
] écoulé les suggestions et les promesses du
démon, il faut qu'il y renonce, pour rentrer
en grâce avec Dieu et devenir son enfant par
le baptême. Celui qui se veut enrôler sous
l'étendard de Jésus-Christ doit première-
ment s'engager à abandonner le monde et le
démon , et promettre de les détester toute sa
vie, comme ses plus cruels ennemis.
On fait une onction sur la poitrine et sur
les épaules, pour signifier la grâce dont ceux
qui vont recevoir le baptême ont besoin , et
que Dieu leur accorde pour combattre le dé-
mon et adoucir le joug de Jésus-Christ au-
quel ils se soumettent. Ensuite le prêtre leur
fait encore celte demande : Croyez-vous en
Dieu le Père tout-puissant ? Ils répondent ,
s'ils sont adultes, ou les parrains et mar-
raines répondent pour eux, si ce sont des
enfants : Je crois ; étant de même interrogés
sur tous les autres articles du symbole, ils
font une profession solennelle de la foi. Par
là on s'assure s'ils croient véritablement et
s'ils sont dans la résolution de professer la
foi de Jésus-Christ , parce que la foi est le
fondement du salut, et une des principales
dispositions pour être justifié.
Enfin, le prêtre leur demande s'ils veulent
être baptisés; à quoi ils n'ont pas plutôt
consenti, en répondant eux-mêmes, si ce sont
des adultes, ou leurs parrains ou marraines
répondant pour eus, si ce sont des enfants ,
qu'en même temps le prêtre verse l'eau bé-
nite sur eux , en disant : Je te baptise, etc.
Car Notre-Seigneur a voulu que , comme
l'homme , en obéissant volontairement au
serpent , avait été justement condamné, nul
ne lut aussi du nombre des siens , que ceux
qui se donneraient volontairement à lui,
afin que , par une obéissance toute volon-
taire à ses commandements, ils pussent mé-
riter le salut éternel.
On oint les baptisés à la tête avec le saint
chrême , pour marquer qu'ils sont unis à
Jésus-Christ comme les membres à leur
chef; qu'il leur fait part de sa royauté, pour
dominer sur leurs convoitises , et de son sa-
cerdoce, pour offrir à Dieu un sacrifice con-
tinuel de bonnes œuvres.
Le chrémeau tient lieu de la robe blanche
qu'on donnait autrefois aux baptisés. Cette
robe, selon le sentiment des saints Pères, est
le symbole de la gloire de la résurrection
pour laquelle nous renaissons par le bap-
tême, de l'éclat et de la beauté dont l'âme
est ornée dans ce sacrement, après que les
taches de ses péchés y ont élé effacées ; de
l'innocence et de l'intégrité que ceux qui
ont été baptisés doivent conserver jusqu'à la
mort.
Enfin , le cierge allumé qu'on met à la
main signifie qu'étant devenus enfants de
lumière ils doivent vivre en enfants de lu-
mière, marcher selon la justice et la vérité,
rechercher ce qui est agréable à Dieu, et
fuir les péchés, qui sont des œuvres de té-
nèbres.
§ XI. Des foins baptismaux et des saintes huiles.
Dans chaque église paroissiale, ou autre
deslinée pour l'administration des sacre-
ments, il doit y avoir des fonts baptismaux,
qui seront placés au bas de l'église, du côté
de l'Evangile; il y aura un tableau du bap-
tême de Noire-Seigneur. Ce lieu sera tenu
dans une grande propreté, et les fonts seront
si bien couverts d'un dôme ou au moins
d'une porte qui ferme bien juste, qu'il n'y
entre ni poussière ni ordures. Ils fermeront
à clef; les curés ou leurs secondaires la gar-
deront avec soin.
Les fonts baptismaux doivent être de ma-
tière solide, comme de pierre dure ou de
marbre, d'une hauteur convenable, creusés
en forme de cuve, et divisés, s'il est possible,
en deux parties percées dans le milieu jus-
qu'en bas. Dans la plus grande partie sera
le vaisseau des eaux baptismales; l'autre,
qui doit être large de plus d'un pied servira
de piscine pour recevoir l'eau qu'on verse
sur la tête de ceux qu'on baptise.
Si l'on ne peut pas avoir une cuve divisée
en deux parties, il y aura à côté des fonts
une piscine pour recevoir l'eau. Le conduit
sera au milieu d'une pierre taillée en forme
de bassin, large de plus d'un pied, et élevée
de terre au moins de trois pieds, en sorte
qu'on puisse commodément pencher dessus
la tête de ceux qu'on baptisera.
Le vaisseau destiné pour contenir les eaux
baptismales doit être d'étain ou de plomb ,
avec un couvercle de même matière, fer-
mant bien juste, afin que l'eau ne s'écoule
pas : si ce vaisseau était de cuivre, il sera
étamé par dedans, de crainte que la rouille
ne fasse corrompre l'eau. On ne doit laisser
dans les fonts que ce vaisseau ; et le tout
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
pro manuum lotione post baptismum, quod
huic tantum usui deservire decet ;
Alba vestis inmodum pallioli, seu linteolum
candidum infantis capiti imponendum;
Cereus, seu candela cerea baptizalo ardent
tradendu;
Hic denique ritualis liber sit paratus, et
item liber baplismulis, in quo baptizati de-
scribunlur. ,
Omnibus igitur opportune prœpuratis, sa-
cerdos ad tanli sacramenti administrationem,
lotis manibus, superpelliceo et stola violacea
indulus accédât % -Aeritum unmn seuplures, si
potest, secum adhibeat, superpclliceo pariter
indutos, qui sibi ministrent.
Ita paratus accédai ad limen ecclesiœ, ubi
foris exspectanl qui infunlem detulerunt.
Inlerroget (nisi de his bene sibi constet) an
sit suœ parocliiœ, masculus an femina, an sit
domi baplizatus, et a quo et quam rite, et qui
sint compalres qui infantem teneant pro eo-
que respondeant, quos pie ac decenter assi-
sterez ac, prout opus fuerit, pro baptizando
ad interrogntiones respondere admoneat.
El quoniam iis qui baptizantur, tamquam
Dei fil iis in Christo regenerandis , et in eius
187
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
188
doit être tenu par les curés dans une grande
propreté.
Il ne faut pas laisser les vases des saintes
huiles dans les fonts baptismaux, mais on
doil les fermer sous clef dans une petite ar-
moire boisée par dedans, à côté du grand
autel , si cela se peut ; d'où les curés les
porteront avec respect aux fonts baptis-
maux, lorsqu'il faudra faire quelque bap-
tême. Si l'on ne peut avoir cette armoire à
côté du grand autel, on la pratiquera dans
la chapelle des fonts.
Il faut avoir de deux sortes de saintes
huiles pour le baptême, savoir : l'huile des
catéchumènes et le saint chrême. On doit
avoir, pour les contenir, deux petits vnses
d'argent, ou au moins d'étain fin, bien pro-
pres et unis ensemble, bien fermés et dis-
tingués chacun par sa propre inscription ,
afin de ne se pas tromper en prenant l'un
pour l'autre. Sur le vase de l'huile des calé-
chumènes, on mettra, oleum catechumeno-
rum; et sur celui du saint chrême, sanctum
chrisma. Si ces vases étaient si petits qu'on
ne pût graver ces deux mots sur chacun ,
il faudra metire au moins sur celui du saint
chrême ces deux lettres initiales en gros ca-
ractères, S. G. ; et sur celui de l'huile des ca-
téchumènes, il faudra mettre aussi en gros
caractères, 0. G.
Pour empêcher que les saintes huiles ne
se répandent, on mettra, entre le couvercle
et le vase, du coton ou de l'étoupe, qu'on
changera de temps en temps, et qu'on brû-
lera sur la piscine quand on l'ôlera pour en
mettre d'autre.
Pour l'usage journalier, on aura encore d'au-
tres plus petits vases d'argent, si cela se peut,
ou au moins d'étain fin, bien propres et unis
ensemble, bien distingués et bien couverts,
avec des inscriptions pareilles à celles des
plus grands vases, d'où l'on versera dans les
plus petits les saintes huiles nécessaires. On
mettra dans ces plus petits vases de l'étoupe
ou du coton, avec les saintes huiles qu'ils
contiendront. Il convient d'en faire l'ouver-
ture assez grande, afin que le prêtre puisse
appuyer le pouce sur ce coton ou sur ces
étoupes quand il se sert des saintes huiles
pour les onctions, lors de l'administration du
baptême.
Les saintes huiles doivent avoir été bénites
et consacrées par un évêque, le jeudi saint
de l'année courante. C'est pourquoi les curés
de la ville épiscopale les iront prendre dans
l'église cathédrale pour s'en servir le samedi
saint à la bénédiction des fonts, ainsi que les
curés dont les paroisses sont près de la ville
et assez peu éloignées pour leur donner la
facilité et le temps de venir, on d'envoyer
prendre des saintes huiles nouvelles pour la
même cérémonie le jour du samedi saint.
Quant aux autres curés et aux secondaires
des succursales dont les églises sont plus
éloignées de la ville épiscopale, et qui ne
peuvent venir ou envoyer prendre les saintes
huiles nouvelles avant le samedi saint, ils
auront attention de s'en pourvoir le plus tôt
qu'il leur sera possible. Us feront brûler les
anciennes dans la lampe qui est allumée de-
vant le très-saint sacrement, sitôt qu'ils au-
ront reçu les huiles nouvelles, ou ils en im-
biberont du colon ou des étoupes qu'ils feront
brûler, et en jetteront les cendres dans la
piscine.
A cet effet, il doit y avoir dans chaque
église, derrière le grand autel ou dans un
autre lieu commode, une piscine, c'est-à-dire
un endroit fermé où il y ait dans la terre une
grande fosse dont l'orifice soit étroit, sur le-
quel il y ait une pierre ou un couvercle qui
bouche bien. C'est dans cette fosse qu'on jet-
tera les cendres des saintes huiles, les boules
d'étoupe ou de colon, et la mie de pain, qui
auront touché les saintes huiles et qui au-
ront servi à essuyer les saintes onctions et
les doigts des prêtres qui les auront faites.
On y doit jeter encore les cendres des or-
nements et linges d'autel, des ornements
sacerdotaux et de toutes les choses sacrées
qu'on doit jeter dans le feu. On y jettera pa-
reillement l'eau bénite, tant celle qu'on ôlera
des bénitiers que celle qu'il faut renouveler
des fonls baptismaux; l'eau qui aura servi à
laver les corporaux et les purificatoires, et
généralement toutes les choses que le Missel
et le Rituel ordonnent de jeter en cette pis-
cine. Les curés auront soin que ce lieu soit
bien fermé et qu'on n'y jette rien de profane.
Lorsque les curés ne pourront eux-mêmes
venir prendre les saintes huiles qui leur se-
ront nécessaires pour leurs paroisses , ils
enverront pour cet effet des ecclésiastiques
qui soient au moins sous-diacres. Lorsque
les maisons régulières du diocèse en deman-
deront pour leur propre besoin, ce sera pa-
reillement toujours un prêtre ou au moins
un clerc dans les ordres sacrés, qui ira les
prendre et qui aura pour cet effet un billet
signé du supérieur de la maison pour la-
quelle il les ira prendre, afin de faire voir
que c'est ce supérieur qui l'envoie, s'il ne
peut y aller lui-même. Dans le billet il sera
marqué que c'est pour telle paroisse ou pour
telle maison régulière que l'on va prendre
les saintes huiles.
Les vaisseaux dans lesquels les saintes
huiles auront été bénites le jour dii jeudi
saint, et qui serviront pour les distribuer
dans tout le diocèse, seront enfermés sous
clef dans un lieu décent, propre et honnête.
Celui qui sera chargé de faire celte distribu-
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
mililiam ascribendis, nomen imponitur, citret
ne obscena, fnbulosa nul ridicula, vel innnium
deorum vel impiorum elhnicorum hominum
nomina imponantur, sed polius qualenus fieri
pntest, sunctorum, quorum exemplis fidèles
«d pie vivendum excitenlur, et pulrociniis
prateqantur.
Hit igitur expeditis, et accepta nomine
haptizandi, positi, si infans fuerit, super bru-
chium (lexlrum illius qui eum de'fert, p<no-
chus ad baplismum procédât, in hune moJum
nominatim interrofjans.
J89
BAP
BAP
190
k° Un bassin pour recevoir l'eau qui coule
de la têle de la personne qu'on baptise, à
moins qu'elle ne tombe directement dans la
piscine des fonts baptismaux.
5° Un peu de mie de pain, et du colon ou
des étoupes, avec une petite boîte ou un bas-
sin pour mettre les pelotons d'étoupe, de co-
ton, ou le pain, qui auront servi à frotter les
doigts du prêtre après les onction';, et à es-
suyer les parties du corps du baptisé sur les-
quelles les onctions auront été faites.
(i° Deux étoles, une violette et l'autre blan-
che, ou du moins une étole qui soit violette
d'un côté et blanche de l'autre, pour en
changer, comme il est marqué dans le Rituel.
7" Une robe ou tunique blanche, pour re-
vêtir le nouveau baptisé, ou un linge blanc
en forme de petit manteau ou de voile, qu'on
nomme le chrémeau, pour tenir lieu de celte
robe et être mis sur la tête du nouveau bap-
tisé.
8° Un cierge de cire blanche, pour mettre
à la main du nouveau baptisé.
9° Une aiguière et un bassin, pour laver
les mains du prêtre, avec une serviette pour
les essuyer : l'eau doit être jetée dans la pi-
scine.
10" Le Rituel du diocèse, avec les registres
pour écrire l'acte du baptême. Nous parle-
rons de ces registres dans la suite.
Il serait à propos d'avoir encore un mar-
tyrologe, pour voir les différents noms de
saints qu'il est permis de donner à ceux qui
sont présentés au baptême. (Voy. l'article
SlINTS.)
Lorsque l'on trouve la lettre N. dans l'or-
dre de baptiser prescrit dans le Rituel, on
doit toujours nommer la personne qu'on
baptise, soil garçon, soit Glle, selon le cas et
le genre qui lui convient relativement à son
sexe.
§ XIII. Du baptême des adultes.
On appelle adultes ceux qui sont en âge
de raison et de pouvoir répondre par eux-
mêmes avec pleine connaissance.
Si quelqu'un de cet âge se présente pour
recevoir le baptême, ou est présenté par ses
parents, il faut examiner avant toutes cho-
ses s'il est inGdèle, juif ou turc, ou engagé
dans une secte hérétique dans laquelle on
n'observe point la forme du baptême, et dans
laquelle par conséquent il n'y aurait point
de vrai baptême; il faut examiner si, étant
né de parents chrétiens et catholiques, il est
parvenu à cet âge sans avoir été baptisé, et
pourquoi.
Si celui qui demande le baptême est étran-
ger et inconnu, les curés s'informeront avec
soin de son état et de sa condition ; ils lâche-
ront de découvrir s'il n'a pas déjà été baptisé
et s'il ne demande pas le baptême par er-
reur, par faiblesse, par ignorance ou peut-
être même par fraude, par impiété ou par
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
De baplismo adultorum. pgr Mqmt rf •„ •„ operibu, pktatis exercerif
M quis adultus stt baptizandns, débet prius ejusque voluntas et propositum sœpius explo-
secundum apostolicam retjultim in Christ iuna rari, et non niri sciens et volens, probequt
nae ac sanctis moribus diligenter institui, et instructus baptixari.
lion gardera la clef de cette armoire et em-
pêchera qu'aucune personne puisse toucher
les saintes huiles que les seuls prêtres qui en
auront besoin pour le sacré ministère. Il n'en
donnera, sous quelque prétexte que ce puisse
êlre, à qui que ce soit qu'aux curés qui en
manqueront, ou aux clercs dans les ordres
sacrés que les curés enverront à cet effet,
et aux maisons régulières, ainsi qu'il vient
d'être dit. Il aura soin de refermer à clef la-
dite armoire, aussitôt qu'il aura fait la dis-
tribution pour laquelle on aura eu recours à
lui. 11 aura un registre sur lequel les curés
ou les ecclésiastiques qui viendront de leur
part, signeront qu'ils ont reçu les nouvelles
saintes huiles, tel jour et pour telle paroisse,
laquelle signature se fera à chaque distribu-
tion des saintes huiles.
On doit Iraiter les saintes huiles avec un
grand respect, et empêcher surtout qu'on ne
le9 applique sur des malades, et qu'on n'en
abuse d'une manière profane et sacrilège en
s'en servant contre les intentions de l'Eglise.
C'est pourquoi il est défendu aux curés et
autres prêtres d'en donner jamais à per-
sonne, sous quelque prétexte que ce soit.
Hors le cas de nécessité, les ecclésiastiques,
pour plus grande révérence, ne les porteront
jamais sans être vêtus de surplis. On ne doit
les laisser toucher par aucun laïque.
Si les saintes huiles venaient à diminuer
notablement pendant le cours de l'année, en
sorte qu'elles ne pussent suflire et qu'on
n'eût pas la commodité d'en aller chercher
ailleurs, il faudrait verser dans l'huile bénite
qui reste un peu d'huile d'olive commune,
mais en moindre quantité que l'huile bénite,
et les mêler ensemble. Il n'est pas permis
d'y joindre de l'huile de noix ou d'autre ma-
tière que d'olive.
§ XII. Des préparatifs nécessaires pour le baptême
solennel.
Pour le baptême solennel on aura soin de
préparer les choses suivantes :
1° Les vases du saint chrême et de l'huile
des catéchumènes.
2° Un petit vase où il y ait du sel pour met-
tre dans la bouche de celui qu'on baptisera.
Ce sel doit être bien sec, bien pulvérisé, bien
nel et bénit d'une bénédiction parliculière
qui se trouve au Rituel, dans l'ordre du bap-
tême. Lorsqu'il a été bénit, il n'en faut don-
ner à personne, ni rendre ce qui en est resté
après le baptême à ceux qui l'ont apporlé;
mais on doit le conserver dans un lieu bien
sec, pour s'en servir une autre fois au bap-
tême; ou bien il faut le jeter dans la piscine.
3° Un autre petit vase en forme de coquille,
d'argent ou d'aulre métal convenable, uni-
quement destiné à prendre l'eau baptismale
dans les fonts et à la verser sur la léte des
personnes qu'on baptise.
101
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
quelque raison d'intérêt temporel. Il est as-
sez ordinaire, surtout à des pauvres étran-
gers auxquels toute religion est indifférente
et qui n'en suivent aucune, de se présentera u
baptême pour gagner de l'argent ou par
d'aulres mauvais motifs, et de ne pas crain-
dre même de se faire baptiser plusieurs fois.
C'est à quoi les pasteurs doivent être très-
attentifs.
On ne doit point baptiser d'adultes sans
avoir consulté l'évêque et en avoir obtenu de
lui la commission, lorsqu'il ne juge pas à
propos de donner lui-même le baptême, pour
le conférer avec plus de solennité.
Un adulte ne doit point être baplisé sans
avoir auparavant été bien éprouvé.
11 doit être éprouvé par rapport à la foi ;
car on ne doit point l'admettre au baptême
sans être moralement assuré qu'il veut très-
sincèrement faire profession toute sa vie de
la foi chrétienne enseignée par l'Eglise ca-
tholique, apostolique et romaine.
Avant de baptiser un adulte, on est obligé
de"
S
e lui expliquer tous les mystères de la reli-
gion, c'est-à-dire tout ce qu'il est obligé de
croire de nécessité de moyen, comme l'unité
d'un Dieu en trois personnes, les mystères
de l'incarnation et de notre rédemption ; qu'il
y a une autre vie et étemelle pour récom-
penser les bons, cl où pareillement les mé-
chants seront punis. On doit encore l'in-
struire de ce qu'il doit savoir ou croire de
nécessité de précepte, comme de ce qui esl
dans le symbole des apôtres; qu'il y a sept
sacrements , particulièrement ce que c'est
que le baptême, la pénitence, l'eucharistie.
Il doit encore connaître les devoirs généraux
du chrétien proposés dans le décalogue, les
commandements de l'Eglise, quelles sont les
obligations que l'on contracte par le bap-
tême, et la soumission qu'on doit avoir pour
l'Eglise. A l'égard des autres articles de la
foi, il suffit qu'un adulte, avant d'être bap-
tisé, les croie en général. Outre le symbole
des apôtres, on lui apprendra l'oraison do-
minicale.
11 n'est pas nécessaire d'exiger de lui la
déclaration de ses péchés, puisqu'il n'est pas
capable de recevoir le sacrement de péni-
tence; mais il convient de l'engager à faire
connaître à celui qu'il veut choisir pour son
directeur et son confesseur après son bap-
tême ses dispositions intérieures, afin qu'il
le détermine à renoncer à ses mauvaises ha-
bitudes, qui pourraient être un obstacle à la
grâce du baptême; qu'il l'oblige aux répara-
tions, aux restitutions, aux réconciliations
auxquelles il pourrait être tenu, et dont le
sacrement qu'il va recevoir ne le dispense-
rait pas; ou enfin pour lui donner des avis
plus salutaires et plus proportionnés aux
besoins de son âme.
in
Un adulte qui demande à être baptisé doit
être éprouvé par rapport aux mœurs. Comme
il ne faut pas le baptiser s'il ne sait ce que
Dieu et l'Eglise ordonnent à tous les chré-
tiens, on doit aussi exiger de lui qu'il ait
■déjà commencé à le pratiquer avec une fer-
me résolution de continuer toute sa vie; on
l'exercera donc dans la pratique des vertus
chrétiennes et des bonnes œuvres, à l'exem-
ple des catéchumènes des premiers siècles.
On doit examiner soigneusement non-
seulement ses motifs et son intention, mais
encore sa volonté et le désir qu'il témoigne
d'être baplisé, afin de ne lui accorder celle
grâce que lorsqu'on aura reconnu qu'il la
demande librement, sincèrement el de bon
cœur.
On ne lui administrera le baplême qu'après
avoir reconnu en lui les dispositions néces-
saires pour la justification. Nous ne pouvons
donner une idée plus juste de ces dispositions
'que par les termes du saint concile de Trente
(Sess. VI, cap. 6, de Juslificat.). Les adultes,
dit ce concile, se disposent à la justice, pre-
mièrement, lorsqu 'excités el aidés par la grâce
de Dieu, concevant la foi par l'ouïe, ils se por-
tent librement vers Dieu, croyant et tenant
pour véritables les choses qui ont été promises
et révélées de Dieu : et ce point sur tous les
autres, que le pécheur est justifié de Dieu par
sa grâce, par la rédemption acquise par Jésus-
Christ; ensuite, lorsque se considérant eux-
mêmes comme pécheurs, et puis passant de la
crainte de la justice divine, qui d'abord a été
utile pour les ébranler, jusqu'à la considé-
ration de la miséricorde de Dieu, ils s'élèvent
à l'espérance, se confiant que Dieu leur sera
propice pour l'amour de Jésus-Christ, et ils
commencent à l'aimer lui-même comme source
de toute justice; et pour cela ils s'émeuvent
contre les péchés, par une certaine haine et dé-
testation, c'est-à-dire, par cette pénitence qui
doit précéder le baptême ; enfin, lorsqu'ils
prennent la résolution de recevoir le baptême,
de commencer une nouvelle vie, et de garder
les commandements de Dieu.
S'il arrivait qu'un adulte, pendant qu'on
l'instruit, tombât en quelque danger de mort
et témoignât un vrai désir d'être baplisé, il
faudrait avancer le temps de son baptême ;
mais on doit observer que, lorsqu'il s'agit
de baptiser un moribond, l'on doit au moins
lui faire produire un acte de foi explicite et
distinct sur ce qu'il doit croire de nécessité
de moyen; et, à l'égard des autres articles,
il suffit qu'il produise un acte de foi en gé-
néral, si l'on ne peut pas les lui expliquer,
en lui faisant néanmoins promettre qu'il se
fera mieux instruire lorsqu'il aura recouvré
la santé, et qu'il pratiquera ce que l'Eglise
ordonne aux fidèles.
Si, quelque temps avant les fêtes de Pâ-
EXTRA1T DU RITUEL ROMAIN.
At vero si quis, dum instruitur, in mortis
periculum incidat, baptizarique voluerit, ha-
bita ratione periculi vel necessitatis baptize-
tur.
Adultorum baplisnws, ubi commode fieri
potest, ad episcopum deferatur, ut-si illi pla-
cuerit, ab eo solemnius conferatur ; alioquin
introduis ipse baj>tizet, stata cœremonia.
195
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BAP
191
qucs ou de la Pentecôte, un adulte demande à
être baptisé, il est à propos, pour se confor-
mer à l'ancien usage de l'Eglise, de différer
son baptême au samedi saint ou à la veille
de la Pentecôte : et en ce cas le prêtre qui
administrera ce sacrement doit, avant la bé-
nédiction du feu nouveau, ou avant la lec-
ture des prophéties, faire toutes les cérémo-
nies du baptême, jusqu'à l'onction de l'huile
des catéchumènes inclusivement, et achever
les autres cérémonies de ce sacrement, au
temps marqué dans le missel, à l'ordre de la
bénédiction des fonts.
Hors le cas de nécessité, on doit toujours
baptiser solennellement les adultes dans l'é-
glise. Il y aura, si l'on veut, un parrain et
une marraine pour le baptême de chaque
adulte; mais un parrain sans marraine suf-
fira pour les hommes, et une marraine sans
parrain pour les femmes. Ils donneront le
nom; mais le catéchumène, c'est-à-dire, ce-
lui qui se dispose à recevoir le baptême, ré-
pondra lui-même aux demandes et interro-
gations du prêtre, à moins qu'il ne soit muet
ou sourd, ou qu'il n'entende pas la langue
dans laquelle on l'interroge; car alors le
parrain ou quelqu'inlerprète, après lui avoir
expliqué ce qu'on lui demande, répondra en
son nom; et le catéchumène fera connaître,
autant qu'il pourra, par quelque signe ou
geste de la tête, qu'il approuve les réponses
qu'on fait pour lui.
Afin de rendre cette cérémonie plus solen-
nelle, si ce n'est pas l'évéque qui la fait, le
curé ou celui qui en sera chargé tâchera
d'avoir, pour l'assister, le plus grand nombre
d'ecclésiastiques qu'il pourra trouver; et,
parce que le respect qui est dû à ce sacre-
ment fait qu'il est à propos que les adultes
le reçoivent à jeun, on n'en baptisera aucun
que le matin, à moins que quelques raisons
pressantes n'obligent de faire autrement :
on célébrera ensuite la sainte messe en ac-
tion de grâces, à laquelle le néophyte, c'est-
à-dire celui qui vient d'être baptisé, com-
muniera, pourvu qu'il ait la discrétion, les
lumières et les dispositions suffisantes et né-
cessaires. Si c'est l'évéque qui baptise, il
donne ordinairement au nouveau baptisé la
confirmation aussitôt après le baptême, et le
fait ensuite communier à la messe, s'il est
dans l'âge et dans l'état requis, selon l'usage
ancien et perpétuel de l'Eglise.
C'est pourquoi, avant la cérémonie du bap-
tême des adultes, il faut les instruire soi-
gneusement sur tout ce qui regarde la con-
firmation, l'eucharistie et la sainte commu-
nion, s'ils sont en âge de recevoir ces sacre-
ments.
Il faut baptiser les hérétiques qui revien-
nent dans l'Eglise catholique, qui ont reçu
un baptême dont la matière ou la forme n'est
pas légitime; maison doit auparavant leur
faire reconnaître et détester leurs erreurs, et
les instruire avec soin de ce que croit et en-
seigne l'Eglise catholique, apostolique et ro-
maine. A l'égard des hérétiques qui ont reçu
le baptême avec la matière et la forme re-
quises, on doit leur suppléer les cérémonies
omises; à moins que, pour causes justes et
raisonnables, l'évéque n'en juge autrement.
Lorsqu'une personne demande le baptême,
et qu'après un sérieux examen on a quelque
doute probable et bien fondé si elle a été
baptisée ou si on a observé dans son baptême
les règles de l'Eglise, soit qu'elle ait été éle-
vée parmi les hérétiques ou parmi les ca-
tholiques, le curé doit en donner avis à l'é-
véque ; et, si l'évéque le juge à propos, il la
baptisera sous condition.
On préparera pour le baptême d'un adulte
les mêmes choses qu'on a accoutumé de dis-
poser pour le baptême des enfants, excepté
qu'au lieu du chrémeau ou de la coiffe qu'on
met sur la tête des enfants, on préparera,
pour un adulte , non-seulement un linge
blanc qu'on appelle chrémial ou chrémeau,
pour mettre sur la tête du néophyte après
qu'on lui a fait l'onction du saint chrême,
mais encore une robe de toile blanche en
forme d'aube, avec une ceinture blanche de
lin ou de soie.
On trouvera ci-après, lit. 2 et 3, l'ordre et
les cérémonies qu'on doit observer en adrni-
EXTRàlT DU RITUEL ROMAIN.
Decet autemhujusmodi baptismum ex apo-
stolico instituto, in sabbato sancto Paschatis
vel Pcntccostes solemniter celebrari.
Quare, si circa hœc tempora catechumeni
sint bnptizandi, in ipsos dies, si nihil impe-
diat, baptismum differri convertit.
Verum si circa, seu post tempus Pentecos-
tes aliqui conversi fuerint qui œgre ferant
suum baptisma in longum tempus differri, et
ad illud festinent, instructique ac rite parati
esse noscanlur, citius baptizari possunt.
Catechumenus instructus baptizetur in ec-
clesia seu in baptisterio. Patrinus ei assistât,
et ipse catechumenus ad sacerdolis interroga-
tiones respondeat , nisi mutus fuerit, aut
omnino sur dus, vel ignotœ linguœ, quo casu
vel per patrinum, si iltam intrlligat, aut alium
interpretem , vel nutu consensum explicet
suum.
Pro hujus aulem veneratione sacramenti,
tam sacerdotem , qui adultos baptizabit ,
quam ipsos adultos qui sani sunt , convenit
esse jejunos.
Quare non post epulas aut prandia, sed
ante meridiem (nisi ex ralionabili causa ali-
ter faciendum esset) eorum baptisma celebre-
tur.
Admonendus est catechumenus ut peccato-
rum suorumpœnileat.
Amentes et furiosi non baptizentur, nisi
taies a nativitate fuerint : tune enim de iis
idem judicium faciendum est quod de infanti-
bus, atque in fide Ecclesiœ baptizari pos-
sunt.
Sed si dilucida habeant intervalla, dum
mentis compotes sunt baptizentur, si vrlint.
Si vero antequam insanirent, suscipiendi bap-
tismi desiderium ostenderint, ac vitœ pericu-
lum immineat , eliamsi non sint compotes
mentis baptizentur.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
195
nislrant >e baptême aux enfants et aux adul-
tes la manière de suppléer les cérémonies du
baptême à un enfant et à un adulte, l'ordre
qu'il faut observer quand un évêque donne
le baptême ou en supplée les cérémonies,
l'ordre pour bénir l'eau baptismale bors le
samedi de Pâques et de la Pentecôte. Les dif-
férentes formules d'enregistrement des bap-
têmes sont à l'art. Formules.
TITRE SECOND
8 I. Ordre et cérémonies qu'on doit observer en admi-
nistrant le bapième au* enfants.
Tout ce qui est nécessaire pour le baptême
étant préparé, le prêtre qui doit le conférer,
après s'être recueilli devant Dieu pour lui
demander la grâee de s'acquitter dignement
d'une fonction si sainte, ayant lavé ses mains,
étant revêtu d'un surplis et d'une étole vio-
lette, et, s'il se peut, assisté d'un ou de plu-
sieurs clercs revêtus aussi de surplis, ou ac-
compagné au moins d'un clerc qui tiendra un
cierge allumé, vient à la porte de l'église au
dehors, s'il y a un porche, ou au dedans,
s'il n'y en a point, où doivent attendre ceux
qui ont apporfé l'enfant. Le parrain à droite
tiendra l'enfant entre ses bras, en sorte que
la marraine, étant à la gauche, le tiendra
par les pieds. Le prêtre s'étanl couvert de
son bonnet fera les demandes suivantes :
Le prêtre : Quel enfant présentez-vous à
l'église?
R. C'est un garçon (ou une fille}.
Le prêtre : Est-il né (ou est-elle née) dans
l'étendue de celle paroisse? R. Oui, monsieur.
S'ils répondent que non, le prêtre doit ren-
voyer le baptême pour être fait dans la pa-
roisse de l'enfant, à moins qu'il n'y ait péril
de mort ou qu'on ne porte une permission.
Le prêtre : Qui est le parrain ? R. C'est moi.
Le prêtre : Qui est la marraine? R. C'est
moi.
Le prêtre : Faites-vous profession l'un et
l'autre de la foi de l'Eglise catholique, apos-
tolique et romaine, et voulez-vous vivre et
mourir dans la profession de cette foi ? R. Oui,
moyennant la grâce de Dieu.
Le prêtre : Que demande cet enfant? R. Le
saint baptême.
19G
Le prêtre : N'a-t-il point été baptisé à la
maison? R. Non, monsieur.
Si l'on répond qu'il a été baptisé à la mai-
son, le prêtre doit examiner de quelle ma-
nière la chose s'est passée, et observer les
règles que nous avons données dans les in-
structions en traitant de la forme du bap-
tême (ci-devant, § 3); après cela le prêtre
lira aux assistants l'exhortation suivante, ou
en fera lui-même une semblable.
Si plusieurs enfants sont présentés à la
fois, le prêtre lira au nombre pluriel ce qui est
dit au nombre singulier touchant l'enfant
présenté
Exhortation.
C'est un enfant conçu dans le péché, c'est
un esclave du démoii que vous présentez
maintenant à l'Eglise; mais en recevant le
baptême il va devenir le temple du Saint-
Esprit, l'enfant de Dieu, membre de Jésus-
Christ et l'héritier de la gloire éternelle; la
tache du pèche originel sera effacée en lui,
et il prendra une nouvelle naissance. Assis-
tez à une action si sainte avec toute la reli-
gion dont vous pouvez être capables : unis-
sez vos prières aux nôtres pour obtenir de
Dieu que cet enfant ne retombe jamais, par
aucun péché mortel, sous la tyrannie du dé-
mon dont il va être délivre, et qu'il conserve
jusqu'au dernier soupir de sa vie la grâce
qui lui ^era communiquée.
Réfléchissez en même temps sur vous-
mêmes et vous confondez en la présence de
Dieu; si vous avez perdu la grâce de votre
baptême par quelque péché mortel , conce-
vez-en du regret; et, en renouvelant les pro-
messes que l'on a faites pour vous et en vo-
tre nom, prenez la résolution d'y être à l'a-
venir plus fidèles, et de réparer de votre
mieux par une sincère pénitence l'innocence
que vous avez perdue.
Puis , s' adressant au parrain et à la mar-
raine, il dira :
Et vous, qui répondez pour cet enfant en
qualité de parrain et de marraine, considérez
à quoi vous vous engagez : vous allez lui
servir de caution , et prolester à Dieu et à
l'Eglise qu'il exécutera fidèlement les pro-
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
Idemque dicendum est de eo qui lethargo aut materia servata
aut phrenesi laborat, ut tantum vigilans et
intelligens baptizetur, nisi periculum mortis
impendeat, si in eo prius apparueril baptismi
desiderium.
Sacerdos diligenter curet ut certior fiât de
statu et condilione eorum qui baptizaii pe-
tunt, prœsertim exterorum.
De quibus facta diligenti inquisilione num
alias acrite sial baptizaii, caveat ne quisjam
btiptizutus imperilia vel errore, aut ad quœs-
luth, vel nb aliam causant, fraude dolovc ite-
rum baplizari velit.
Omnes aulem de quibus, re diligenter inres-
ligata, probubilis dubilalio est an baplizati
fuennt, si nihit aliud impediat, sub condi-
lione baplizentur.
Ilœretici vero ad catholicam Ecclesiam
vemcnles, in quorum bnptismo débita forma
non est, rite baplizandi
sunt ; sed prius erroram suorum pravitatem
agnoscant, et detestentur, et in fide catholica
diligenter instruantur ; ubi vero débita forma
et materia servata est, omissa tantum sup-
pteaniur, nisi rationabili de causa aliter epis-
co/jo videatur.
Cœlerwn legantur et serventur ea quœ su-
pr.i de buptismo in communi prœsci ipla sunt.
Ordo baptismi pannlorum.
1. N. Quid pelis ab Ecclesia Dei ? Patri-
nus respondet : Fidem.
Sacerdos : Fides quid libi praestal ? Patri-
nus respondet : Vitam aîternam.
Sacertlos ; Si igitur vis ad vitam ingredi,
serva mandata : Diliges Dominom Deuni
tuum ex tolo corde luo, et ex tota anima
tua, et ex lola mente tua, et proximum tuum
sicul leiosum.
197
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messes que vous ferez pour lui à son bap-
tême. Ainsi, vous devez y assister avec plus
de piété et de dévotion que les autres, qui
n'en sont que les témoins et les spectateurs,
afin d'attirer la grâce et sur cet enfant-, et sur
vous-mêmes, pour vous acquitter à l'avenir
des obligations que vous allez contracter à
son égard.
L'exhortation unie , le prêtre toujours
couvert dira : Quel nom donnez-vous à cet
enfant?
Le parrain nommera l'enfant, si c'est un
garçon ; si c'est une fille, la marraine lui don-
nera le nom. Le prêtre continuera et nom-
mant l'enfant par son nom, il dira :
N. Quidpetis ab Ecclesia Dei? Le parrain:
Fidem.
Le prêtre : Fides quid tibi prœslat? Le
parrain : Vitam œlernam.
Le prélre : Si igitur vis ad vitam inyredi,
serva mandata : Diliges Dominum Deum tuum
ex loto corde tuo, ex tota anima tua, et ex
Iota mente tua , et proximum tuum sicut
teipsum.
2. Le prêtre soufflera doucement trois fois
contre le visage de l'enfant (souffler n'est pas
haleiner), et dira seulement une fois : Exiab
eo (ou ab eu), immunde spirilus, et du locum
Spiritui sancto Paraclito.
3. Le prêtre formera ensuite avec le pouce
le signe de la crois sur le front et sur la poi-
trine de l'enfant, en disant : Accipe signum
crucis tam in fronte f quam in corde f. Sume
fidem cœlestium prœceplorum, ettalis esto mo-
ribusut templum Dei jam esse possis.
Le prélre ôtera son bonnet, et dira :
Oremus (1).
Precesnostras,quœsum us, Domine, clemen-
ter exaudi, et hune electum tuum N. (ou hanc
electani tuam N.) crucis Dominicœ impres-
sione signalum (ou signatam), perpétua vir-
tute cuslodi; ut magniludinis gloriae tus ru-
dimenta serrans, per cuslodiam mandalorum
tuorum ad generationis gloriam pervenire
mereatur. Per Chrislum Dominum noslrum.
3 Amen.
-k. Le prêtre mettra ensuite la main sur la
tête de l'enfant en la touchant doucement, et
il dira :
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus , Pater Do-
mini nostri Jesu Cbtristi, respicere dignare
super hune famulum tuum N. quem (ou hanc
famulam tuam N. quam) ad rudimenta fidei
vocare dignatus es ; omnem cœeitatem cordis
ab eo (ou ab ea) expelle; disrumpe omnes
laqneos Satanœ quibus fuerat colligatus (ou
colligata); aperi ei, Domine, januam pietalis
tuas, ut signo sapienliœ (use imbulns (ou im-
buta) omnium cupidilatum fetoribus careat,
et ad suavem odorem prœceptoi uni tuorum
lœtus (oit laela) tibi in Ecclesia tua deserviat,
et proficiat de die in diem. Per eumdeni
Christum Dominum nostrum. i\ Amen.
Il faut remarquer que toutes les fois que
le prélre prononce le sacré nom de Jésus il
doit l'aire une inclination de tête; et, s'il est
couvert, il ôtera son bonnet.
5. Après cette oraison, le prêtre étant en-
core découvert bénira le sel, s'il n'y en a
point qui ait été bénit auparavant; car s'il y
en a de bénit, il peut servir plusieurs fois
pour le même usage.
Bénédiction du sel (2).
Exorciso te , creatura salis , in nomine
Dei Patris omnipotentis f, et in charitate
Domini nostri Jesu Christi f, et in virtute
Spirilus f sancli. Exorciso le per Deum vi-
vum f, per Deum verum f , per Deum sanc-
tum f , per Deum f qui te ad tutelam humani
generis procreavit, et populo venienli ad cre-
dulitatem per servos suos consecrari praece-
pit; ut in nomine sanclae Trinilalis efficiaris
salutare sacramenlum , ad effugandum ini-
micum. Proinde rogamus te, Domine Deus
noster, ut hanc crealuram salis sanclificando
sanctiffices et benedicendo benefdicas , ut
Oat omnibus accipienlibus perfecla medicina,
permanens in visceribus eorum, in nomine
ejusdem Domini nostri Jesu Christi qui ven-
lurus est judicare vivos et mortuos, et saocu-
lum per ignem. ^. Amen.
6. Après la bénédiction du sel le prêtre se
couvrira ; et prenant de ce sel il en mettra un
peu dans la bouche de l'enfant, disant en lo
nommant : N. Accipe salem sapientiœ : propi-
tiatio sit tibi in vitam œlernam. i, Amen.
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
2. Deinde ter exsufflet teviter in faciem in-
fantis, et dicat semel : Exi ab eo (vel ab ea) ,
immunde spiritus, et da locum Spiritui sancto
Paraclito.
3. Postea pollice faciat signum crucis in
fronte et in pectore infantis, dicens : Accipe
signum crucis tam in fronte f quam in corde f.
Sume fidem cœlestium prœceptorum, et talis
esto moribus , ut templum Dei jam esse
possis.
Oremus. Preces nostras, etc..
k. Deinde imponat manum in capite infan-
tis, ac dicat :
Oremus. Omnipotens sempiterne Deus, etc.
(1) Le sens des prières suivantes est développé ou ré-
sumé ci-devant, titre i, § 10, des Cérémonies du baptême.
Plusieurs Kiluels prescrivent de se couvrit et de se dé-
couvrir comme on le marque ici. Le Rituel romain ne
prescrit cela qu'à l'évèque qui baptise.
(2) On reconnaît ici que le sel a été créé comme un pré-
5. Deinde sacerdos benedicat salem, qui se-
mel benedictus alias adeumdemusum deservire
potest.
Benedictio salis. Exorciso te, creatura sa-
lis, etc.
6. Deinde immittat modicum salis benedicti
in os infantis dicens : N. Accipe salem sa-
pientiœ : propitiatio sit tibi in vitam œler-
nam. r) Amen.
Sacerdos : Pax tecum , $ Et cum spirilu
tuo.
Oremus. Deus palrum nostrorom, etc
Exorciso te, immunde spiritus, etc.
Ergo, maledicte diabole, etc.
servatif pour l'homme; on prie le Seigneur dp le rendre
tel par rapport aux ennemis du salut, d'en faire une inéde.
cine parfaite et permanente pour tous ceux qui auront
reçu ce sel exorcisé et bénit, et de leur accorder bientôt
le pain céleste avec la ferveur de l'esprit et la joie de
l'escérauce.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Il Ajoutera : Pax tecum, rç Et cum spiritu
tuo. Ensuite il se découvrira, et dira :
Oremus.
Deus patrum nostrorum , Deus universœ
conditor veritatis, te supplices exoramus ut
hune famulum tuum N. (ou hanc famulam
tuam N.) respicere digneris propitius, et hoc
primum pabulum salis gustantem non diu-
tius esurire permittas, quominus cibo explea-
tur cœlesti, quatenus sit semper spiritu fer-
vens, spe gaudens, tuo semper nomini ser-
viens. Perdue eum (ou eam), Domine, quae-
sumus, ad novœ regeneralionis lavacrum, ut
cum fidelibus luis promissionum luarum
aeterna prœmia consequi mereatur. Per Chris-
tum Dominum nostrum. ii, Amen.
Celte oraison finie, il se couvrira et dira :
Exorciso te, immunde spiritus, in nomine
Patris f. et Filii f, et Spiritus f sancti, ut
exeas et recédas ab hoc famulo (ou ab hac
famula) Dei N. Ipse enim tibi imperat, male-
dicte damnate, qui pedibus super mare am-
bulavit , et Pelro mergenti dextram por-
rexit.
Ergo, maledicte diabole, recognosce sen-
tentiam tuam, et da honorem Deo vivo et
vero, da honorem Jesu Christo Filio ejus, et
Spiritui sancto, et recède ab hoc famulo (ou
ab hac famula) Dei N., quia istum (ou istam)
gibi Deus et Dominus noster Jésus Christus
ad suam sanctam gratiam et benedictionem,
fontemque baptismatis vocare dignatus est.
7. Aux paroles suivantes, il formera le signe
de la croix avec le dedans du pouce de la
main droite sur le front de l'enfant, en di-
sant : Et hoc signum sanctœ crucis f, quod
nos fronti ejus damus , tu, maledicte diabole,
numquam audeas violare. Per eumdem Chris-
tum Dominum nostrum. h, Amen.
8. Il ôtera son bonnet et mettra sa main
droite sur la tête de l'enfant en la touchant
doucement, et dira :
Oremus (1)
jEternam ac justissimam pietatem tuam
deprecor, Domine sancte, Pater omnipolens,
œterne Deus, auctor luminis et veritatis, su-
per hune famulum tuum N. (ou hanc famu-
lam tuam N.) ut digneris illurn (ou illam) il-
luminare lumine intelligenlise tua ; munda
eum (oit eam) et sanctifica ; da ei scienliam
veram, ut dignus (ou digna) gratia baptismi
lui effectus (ou effecta) teneat firmatn spem,
consilium rectum, doctrinam sanctam. Per
Christum Dominum nostrum. ^ Amen.
9. Le prêtre, après cette oraison, se cou-
200
vrira, mettra le bout de l'étole sur l'enfant;
et le tirant par un des coins du lange il l'in-
troduira dans l'église, et le nommant il dira :
JV. lngredere in lemplum Dei, ut habeas par-
tem cum Christo in vitam œternam. ^ Amen.
Alors le prêtre se découvrira et avertira le
parrain et la marraine, en entrant dans l'é-
glise avec eux, de réciter avec lui d'une voix
intelligible le Credo et le Pater; ce qu'ils fe-
ront allant aux fonts baptismaux.
Credo in Deum Patrem omnipotentem ,
creatorem cœli et terrée; et in Jesum Chris-
tum, Filium ejus unicum, Dominum nostrum.
Qui conceptus est de Spiritu sancto, natus ex
Maria Virgine , passus sub Pontio Pilalo ,
crucifixus , morluus et sepultus. Descendit
ad inferos, tertia die resurrexit a mortuis.
Ascendit ad cœlos, sedet ad dexteratn Dei
Patris omnipotentis. Inde \enlurus est judi-
care vivos et mortuos. Credo in Spiritum
sanclum , sanctam Ecclesiam catholicam ,
sanctorum communionem, remissionem pec-
catorum, carnis resurrectionem, vitam œter-
nam. Amen.
Pater noster, qui es in cœlis , sanctificetur
nomen tuum. Adveniat regnum tuum. Fiat
voluntas tua sicul in cœlo et in terra. Panem
nostrum quotidianum da nobis hodie. Et di-
milte nobis débita nostra, sicut et nos dimit-
timus debitoribus nostris. Et ne nos in-
ducas in tentationem; sed libéra nos a malo.
Amen.
Etant arrivés près des fonts baptismaux ,
ils achèveront ces prières debout, tournés
vers l'autel.
10. Le prêtre, s'étant couvert avant que
d'entrer aux fonts baptismaux, se tournera
vers l'enfant et dira :
Exorcisme.
Exorciso le, omnis spiritus immunde, in
nomine Dei Patris omnipotentis f. et in no-
mine Jesu Christi Filii ejus, Domini et judicis
nostri f> et in virtute Spiritus f sancti, ut
discedas ab hoc plasmate Dei N. quod Domi-
nus noster ad templum sanctum suum vo-
care dignatus est, ut fiât templum Dei vivi,
et Spiritus sanctus habitet in eo. Per eumdem
Christum Dominum nostrum , qui venturus
est judicare vivos et mortuos , et sœculum
per ignem, vj Amen.
11. Le prêtre, toujours couvert, prendra
de sa salive avec le pouce de la main droite;
et il en touchera les oreilles et les narines de
l'enfant. En touchant l'oreille droite, il dira :
Ephpheta; en touchant la gauche il dira :
Quod est adaperire; ensuite il louchera les
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
7. Hic pollice in fronte signât infantem, di-
cens :Et hoc signum, etc.
8. Mox imponit manum super caput in-
fanlis, et dicit :
Oremus. JEternam ac justissimam, etc.
!). Postea sacerdos imponit extremam par-
tent stolœ super infantem, et introducit eum
in ecclesiam , dicens : N. lngredere in tem-
plum, etc.
(1) Il ne parait pas nécessaire de toucher la tête de l'en-
f.mt en pareil cas, du moins quand on fait une prière pour
plusieurs ensemble.
Cum fuerint ecclesiam ingressi, sacerdos,
procedens ad fontem cum susceptoribus con-
junctim clara voce dicit :
Credo in Deum Patrem, etc.
Pater noster, etc.
10. Ac deinde antequam accédât ad baptis-
lerium dicat :
Exorcismus. Exorciso te, omnis spiritus
immunde, etc.
11. Postea sacerdos digito accipiat de sa-
liva oris sut, et tangat aures et nares infnn-
tis : tangendo vero aurtm dexleram et sinis-
201
BAP
BAP
202
deux narines, l'une après l'autre, en disant :
In odorcm suavitatis. Tu aulem effugare, dia-
bole, appropinquabit enim judicium Dei.
Le prêtre essuiera sa main et son pouce à
une serviette. Après quoi il ira aux fonts
baptismaux; il les ouvrira et disposera le
saint chrême , l'huile des catéchumènes et
les auires choses nécessaires pour le bap-
tême. Cependant la sage-femme découvrira
la léle, les épaules et la poitrine de l'enfant;
et lorsqu'il sera ainsi découvert, on l'appor-
tera aux fonts. Le parrain le tiendra par le
milieu du corps, la marraine le tiendra en
même temps par les pieds.
12. Le prêtre , étant encore couvert , de-
mandera à l'enfant, l'appelant par son nom :
N. Abrenuntias Satanœ? Le parrain répon-
dra : Abrenuntio.
Le prêtre : Et omnibus operibus ejus? Le
parrain répondra : Abrenuntio .
Le prêtre : Et omnibus pompis ejus? Le
parrain répondra : Abrenuntio.
13. Le prêtre, s'élanl découvert et ayant
donné son bonnet au clerc, trempera son
pouce dans l'huile des catéchumènes, ou en
prendra avec la spatule, et en fera l'onction
en forme de croix, premièrement sur la poi-
trine de l'enfant , disant : Ego te linio \ oleo
salutis; ensuite entre les épaules, disant : In
Chrislo Jesu f Domino nostro, ut habeas vi-
tam œternam. ^ Amen.
14. Le prêtre essuiera son pouce et les
endroits du corps de l'enfant qu'il a oints,
avec des étoupes ou du coton.
Il quittera ensuite l'étole violette pour
en prendre une blanche, ou il retournera
celle qu'il a, si elle est de deux couleurs ;
après quoi il interrogera l'enfant, l'appelant
par son nom, et étant couvert il dira : N. Cré-
ais in Deum Patrem omnipotentem, creatorem
cœli et terrai? Le parrain répondra : Credo.
Le prêtre : Credis in Jesum Christum, Fi-
lium ejus unicum, Dominum nostrum, natum
et passum ? Le parrain répondra : Credo.
Le prêtre : Credis in Spirilum sunclum,
sanctam Ecclesiam catbolicum , sanctorum
communionem, remissionem peccatorum, car-
nis resurrectionem, vitam œternam? Le par-
rain répondra : Credo.
Le prêtre, nommant l'enfant par son nom,
dira : N. Vis baptizari? Le parrain répondra:
Yolo.
15. Le parrain ou la marraine, ou tous les
deux ensemble, s'il y a parrain et marraine
tout à la fois, tenant alors l'enfant sur les
fonts baptismaux, comme nous avons dit, le
prêtre prendra le vase destiné à vrser l'eau
baptismale, et il en versera trois fois sur la
tête de l'enfant en forme de croix, pronon-
çant en même temps et pendant qu'il versera
l'eau les paroles de la forme du baptême une
seule fois ; il dira d'une voix distincte et at-
tentivement : N. Ego le baplizo in nomine
Patris f, versant l'eau pour la première fois,
et F Uii f, versant l'eau pour la seconde l'ois,
et Spiritus f sancli , versant l'eau pour la
troisième fois.
16. Le parrain ou la marraine, ou tous les
deux ensemble, s'il y a parrain et marraine
tout à la fois, lèveront ensuite l'enfant des
fonts baptismaux.
17. S'il y a lieu de douter que l'enfant soit
baptisé, ce qui sera examiné selon les règles
que nous avons prescrites, le prêtre se ser-
vira de la formule suivante : N. Si non es ba-
ptizatus (ou baptizata), ego le baptizo in no-
mine Patris f , et Filii f , et Spiritus f sancti.
18. Le prêtre prendra ensuite du saint
chrême avec le bout du pouce droit, et il en
fera l'onction sur le sommet de la tète de
l'enfant en forme de croix, en disant :
Deus omnipotens , Pater Domini nostri
Jesu Christi, qui te regeneravit ex aqua et
Spiritusancto,quique dédit libi remissionem
EXTRAIT DU RITDEL ROMAIN.
tram, dicat : Ephpheta, quod est aperire.
Deinde tangat nares, dicens : In odorem sua-
vitatis. Tu autem effugare, diabole : appro-
pinquabit enim judicium Dei.
12. Poslea interrogat baptizandum nomi-
natim dicens : N. Abrenuntias Satanée? Re-
spondet patrinus : Abrenuntio.
Et omnibus operibus ejus? i", Abrenuntio.
Et omnibus pompis ejus? ^ Abrenuntio.
13. Deinde sacerdos intingit pollicem in
oleo catechumenorum, et infantem ungit in
pectore, el inter scapuias in modum crucis,
dicens : Ego le linio, etc.
14. Subinde (hic deponit stolam violaceam,
et sumit aliam albi coloris) pollicem et inuncta
loca abstergit bombacio vel re simili, et inter-
rogat expresso nomine baptizandum palrino
respondente.
Y- Credis in Deum Patrem, etc. ? $ Credo.
Credis in Jesum Christum, etc. ? ^ Credo.
Credis in Spiritum sanctum,efc? ^ Credo.
Subinde expresso nomine baptizandi , sa-
cerdos dicit : N. Vis baptizari? Resp. patri-
nus : Volo.
15. Tune patrinus vel matrina, vel utroque
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
{siambo admittantur) infantem tenente, sacer-
dos vasculo seu urceolo accipit aquam baptis-
malem, et de ea 1er fundit super caput infan-
tis in modum crucis, et simul verba proferens
semel tanlum distincte et attente, dicit : N.
Ego te baplizo in nomine Patris f , fundat
primo, et Filii f, fundat secundo, et Spiritus
t sancli, fundat tertio.
Ubi autem est consuetudo baptizandi per
immersionem, sacerdos accipit infantem, el
advertens ne lœdalur caute immergit, et trina
mersione baptizal , et semel tantum dicit .-
N. Ego te baptizo in nomine Patris f, etc.
16. Mox patrinus vel matrina vel uterque
simul infantem de sacro fonte levant, susci-
pientes illum de manu sacerdotis.
17. Si vero dubitatur an infans fuerit ba-
ptizatus, utatur hac forma : N. Si non es
baptizatus, ego te baplizo in nomine Pa-
tris f , etc.
18. Deinde intingil pollicem in sacro chris-
male et ungit infantem in summilate capitis
in modum crucis, dicens :
Deus omnipotens, peccatorum (hic inungit)
ipse, etc.
7
2»3
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
204
omnium peccalorum (disant les paroles sui-
vantes, il fera l'onction), ipse te liniat chris-
inate salutis f in eodem Christo Jesu Domino
nostro in vilam aeternam. iîj Amen (1).
Le prêtre dira : Pax tecum. ^ Et cum spi-
rihi luo.
19. Le prêtre essuiera son pouce et l'en-
droit de la tête de l'enfant qu'il a oint avec
des éloupes ou du coton; il mettra ensuite
sur la tête de l'enfant le chrémeau ou le pe-
tit vêtement blanc, au lieu de la robe blan-
che, en disant : Accipe vestem candidafn et
immacuiatam quam per feras anle tribunal Do-
mini nostriJesu Christi, ut habeas vitam œter-
nam. b) Amen.
20. Le prêtre donnera ensuite ie cierge
allumé au parrain ou à la marraine, ou le
mettra dans la main de l'enfant auquel il
dira : Accipe lampadem ardenlem, et irrepre-
hensibilis custodi baptismum tuum; serva Dei
mandata, ut, cum Dominas venerit ad nuplias,
possis occurrere ei una cum omnibus sanctis
in aida cœlesti, habeasque vitam œternam , et
vivas in sœcula sœculorum. Hj Amen.
Le prêtre, nommant l'enfant par son nom,
lui dira : N. Vade in pace , et Dominas sit
\ecum. k) Amen.
Le prêtre aura soin de ramasser le colon
ou les étoupes dont il se sera servi pour es-
suyer les onctions, afin de les faire brûler et
d'en je!er les cendres dans la piscine, à moins
qu'un autre ecclésiastique dans les ordres
sacrés ne le fît à sa place; après quoi il la-
vera seul ses mains sur la piscine des fonts,
les essuiera d'un linge blanc, fermera les
fonts et remettra les saintes huiles avec dé-
cence dans le lieu où il les aura prises.
Pendant ce temps-là, la sage-femme rha-
billera l'enfant; après quoi le parrain et la
marraine prendront le nouveau baptisé, le
présenteront au prêtre devant un des autels
de l'église sans le mettre dessus, et le prêtre
mettant le bout droit de l'étole sur lui, dira :
Dominus vobiscum, $ El cum spiritu luo.
Le prêtre : lnitium sancli Evangelii secun-
dum Joannem. ^ Gloria tibi, Domine.
In principio erai Verbum, et Verbum erat
apud Deum, et Deus erat Verbum. Hoc erat
in principio apud Deum. Omuia per ipsum
facta sunt : et sine ipso fa cl uni est nihil quod
factum est. In ipso vita erat, et vita erat lux
hominum ; et lux in tenebris lucet, et tenebrse
eam non comprehenderunt. Fuit homo mis-
sus a Deo, cui nomen erat Joannes. Hic ve-
nit in testimonium ut teslimonium perhibe-
ret de lumine, ut omnes crederent per illum.
Non erat ille lux, sed ut teslimonium perhi-
beret de lumine. Erat lux vera, quae illumi-
nât omnem hominem, venienlem in hune
mundum. In mundo erat, et mundus per ip-
sum factus est, et mundus eum non cognovit.
In propria venit, et sui eum non receperunt.
Quotquot autem receperunt eum, dédit eis
potestalem fllios Dei fieri; his qui credunt in
nomine ejus, qui non ex sanguinibus, neque
ex voluntate carnis, neque ex voluntate viri,
sed ex Deo nati sunt. Et Verbbm caro fa-
Ctdm est, et habilavit in nobis; et vidimus
gloriam ejus, gloriam quasi unigeniti a Pâ-
tre ; plénum gratiœ et verilatis. ^ Deo gratias.
Le prêtre : Sit nomen Domini benedictum,
^ Ex hoc nunc et risque in sœculum.
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus, qui regene-
rare dignatus es hune famulum tuum (ou
hanc famulam tuam) ex aqua et Spirilu san-
cto, custodi circa eum (ou eam) opus mise—
ricordiœ tuœ; et sic transeat per bona lem-
poralia, ut non amittat eeterna. Per Chrislum
Dominum nostrum. S) Amen.
Puis il bénira l'enfant, en disant : Benedi-
cat et custodiat te omnipotens et misericors
Dominus Pater f, et Filius, et Spiritus san-
ctus. ^ Amen.
Après quoi il lui fera baiser l'étole, jet-
tera sur lui de l'eau bénite et sur les assis-
tants ; et, s'étant couvert, il donnera les avis
suivants au parrain et à la marraine.
Avis aux parrains et marraines.
Ce u'est plus un pécheur, ni un esclave du
démon ; c'est un chrétien et un enfant de Dieu
que nous vous rendons maintenant; il vient
d'être régénéré dans les eaux du baptême et
lavé»dans le sang de Jésus-Christ. Remerciez
Dieu pour lui d'une si grande grâce. Parraiu
et marraine, vous venez de contracter une
alliance spirituelle avec cet enfant, et avec
son père et sa mère. Cette alliance est un
empêchement dirimant pour le mariage; un
parrain ne peut se marier avec sa filleule, ni
avec la mère de son filleul ou de sa filleule.
Une marraine ne peut se marier avec son fil-
leul, ni avec le père de son filleul ou de sa
filleule.
Puisqu'en qualité de parrain et de mar-
EXTRA1T DU RITUEL ROMAIN.
Sacerdos : Pax tibi, ^ Et cum spiritu luo.
19. Tum bombacio aut re simili abslergit
pollicem suum et locum inunctum, et imponit
capili ejus linteolum candidum loco vestis
albœ, dicens : Accipe vestem candidam, etc.
20. Postea dut ei vel patrino candelam ac-
censam , dicens : Accipe lampadem arden-
lem, etc.
Postremo dicit : N. Vade in paccni, et Do-
minus sit tecum. iî. Amen.
Si vero fuerint plures bnplizandi sive mas-
culi. sive feminœ, in calechismo masculi sla-
tuanlur ad dexteram, feminœ vero ad sinis-
tram, et omnia pariter dicantur ut supra in
proprio génère, numéro plurali. Yerum
prima nominis interrogalio, exsufflatio, cru-
els impressio, seu signatio , tactus uurium et
narium cum saliva, abrenuntiationis inter-
rogatio , unctio olei cathecumenorum , in-
terrogatio de fide seu symbolo , et ipse ba-
ptismus; inunctio chrismatis , candidat vestis
impositio atque accensœ candelœ tradilio
singulariter singulis, et primum masculii> ,
deinde feminis fieri debent.
(1) L'Eglise reconnaît ici que le baptême où l'on est régénéré de l'eau et du Saint-Esprit efface tous les pécbés.
QOS
BAP
BAP
20C
raine vous vous êtes rendus cautions que
cet enfant conservera la sainteté de son
baptême, l'Eglise me charge de vous recom-
mander d'avertir ses père et mère, s'il est né-
cessaire de le faire, lorsqu'il aura atteint
l'âge de raison, de l'instruire ou d'avoir soin
qu'il soit instruit des mystères de noire
sainte religion, des vertus qu'il doit prati-
quer, des péchés qu'il doit éviter pour vivre
en vrai chrétien, et de le corriger charitable-
ment lorsqu'il commettra quelque faute. Si
par accident ou par négligence ils ne s'ac-
quittaient pas de cette obligation, vous vous
êtes engagés de suppléer à leur défaut, de
l'instruire ou faire instruire de toutes les
choses nécessaires au salut.
Recommandez à ceux qui en prendront
soin dans son enfance, je veux dire, à sa
mère, à sa nourrice, ou autres, de ne le
point coucher au lit avec elles, avant l'an et
jour depuis sa naissance, crainte de suffo-
cation; et avertissez-les de l'obligation qu'el-
les ont de conserver cet enfant, et de le pré-
server avec soin de tous les dangers qu'on
peut et doit prévoir.
Veillez aussi que, lorsqu'il sera en âge, il
reçoive le sacrement de confirmation. Et
puisque l'alliance spirituelle que vous con-
tractez avec lui vient de ce que vous avez
contribué à le faire renaître spirituellement
en Jésus Christ, il faut que l'affection de père
et de mère que vous devez avoir pour lui
tous porte à l'offrir souvent à Dieu, et le
prier de lui faire la grâce de conserver le pré-
cieux don qu'il vient de recevoir et de ré-
pondre par la sainteté de ses mœurs à la glo-
rieuse qualité de disciple de Jésus-Christ
qu'il vient d'acquérir.
Ce discours achevé, le prêtre écrira sur-le-
champ l'acte du baptême sur les registres de
la paroisse, selon la formule mise ci -après,
art. Formules.
§ II. Manière d'administrer le baptême, lorsqu'il y a
danger de mort.
21. Si un enfant en danger de mort ne
pouvait être apporté à l'église, il faudrait le
baptiser à la maison , prendre pour cela de
l'eau naturelle au défaut d'eau bénite, et la
verser par trois fois, ou du moins une, en
forme de croix sur sa tête, en disant distinc-
lement-et avec attention : Ego te baptizo in
nomine l'atrisj;, et Filii f, et Spiritus f san-
cti; (ou en français, si c'est un laïque qui
baptise : ) Je te baptise au nom du Père f, et
du Fils f , tt du Saint f Esprit.
Que .si, étant à l'église, la personne qu'on
présente au baptême, enfant ou adulte, se
trouvait en danger de mourir avant qu'on
pût lui donner ce sacrement avec toutes les
cérémonies, le prêtre doit omettre tout ce qui
précède la forme du baptême, et,dire : Nom-
mez cet enfant. Le parrain ou la marraine
répond : N.
Ensuite le prêtre versera i eflti sor la
têle de l'enfant par Irois fois, ou même une
seule fois en forme de crois, en disant : N.
Ego le baptizo in nomine Patris f , et Fi-
lii f , et Spiritus f suncti.
Si le prêtre n'avait point d'eau bénite et
que le baptême pressât , il se servirait d'eau
Commune; après quoi, s'il y a du saint
chrême, il en fera l'onction sur le sommet
de la têle du baptisé en disant l'oraison :
Deus omnipotens, Pater Domini nostri, etc.,
comme ci-dessus, n. 18.
Il lui donnera ensuite le chrémeau ou la
robe blanche, en disant : Accipe vestem, etc.,
comme ci-dessus, n. 19.
En dernier lieu, il lui mettra le cierge al-
lumé à la main, en disant : Accipe lampadeiu
ardentem, etc., comme ci-dessus, n. 20.
Si le malade revient en convalescence, le
prêtre suppléera, de la manière prescrite
ci-après, ce qui aurait été omis des céré-
monies.
§ III. Manière de baptiser un enfant sans cérémonies
lorsqu'il y a une permission de l'ondoyer.
S'il y a une permission d'ondoyer un en-
fant ou de le baptiser sans les cérémonies,
cela ne se doit faire que dans l'église parois-
siale ou dans une chapelle avec de l'eau des
fonts baptismaux, le curé ou quelqu'un de sa
part étant présent, s'il ne baptise pas lui-
même.
Le prêtre qui fera ce baptême doit être
revêtu d'un surplis et d'une étolc de couleur
blanche. Si la permission de faire ondoyer
l'enfant ne lui a pas déjà été remise , il la
demandera à ceux qui le lui présenteront. Il
ne demandera point quels sont les parrain
et marraine, et quel nom on veut donner à
cet enfant; il ne le nommera point par con-
séquent; mais il dira seulement d'une voix
distincte et attentivement : Ego te baptizo in
nomine Patris f, et Filii f, et Spiritus f
sancli.
Si cet ondoiement se fait hors de l'église
paroissiale, le prêtre qui baptisera aura
attention que l'eau qu'il versera sur la tête
de l'enfant tombe dans un vase ou bassin
qui soit net, afin de la jeter ensuite dans une
piscine ou dans le feu.
L'enfant ayant élé baptisé, le prêtre lui
faisant une inclination de tête le bénira en
disant : Pax f lecum.
Ce qui étant fait , il inscrira aussitôt ce
baptême sur les registres qu'il aura apportés
en venant baptiser ; il y écrira si l'enfant
baptisé est un garçon ou une fille, son sur-
nom , celui de son père, celui de sa mère , le
jour de sa naissance, l'année et le jour do
l'ondoiement, en faisant mention de la
permission d'ondoyer. Les parents et les
témoins souscriront à cet acte avec le curé
ou le prêtre qui a ondoyé, si ce n'est pas le
curé.
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN .
21. Si infans veladultus œgrotus adeo gra- tizet, ter , vel eliam semel infundens aquam
viter laboret ut periculum imminent, ne perent super caput ejus in modum crucis, dicens : In
anteguam baptismns perficiatur, sacerdos, nomine Patris t> «<c.
omissis quœ baptismum prœcedunt, ewn bap-
ï07 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
La formule de cet acte est à l'article For-
mules.
208
S IV. Manière de suppléer les cérémonies qui ont été
omises dans le baptême (1)
On ne peut, hors le cas de nécessité et le
péril de mort, ou sans dispense, conférer le
baplême sans les cérémonies prescrites par
l'Eglise.
Quand un enfant aura été ondoyé ou bap-
tisé de la sorte, il faudra au plus tôt, et dès
que le danger de mort , les raisons et le
lemps de la dispense auront cessé , l'ap-
porter à l'église et suppléer les cérémonies
omises.
Les cérémonies se suppléeront en entier a
ceux qu'on a baplisés en les omettant toutes.
Mais pour ceux qui , à cause du péril pres-
sant de mort, ayant d'abord été baptisés à
l'église n'ont pu les recevoir loutes, on ne
suppléera que celles qui auront élé omises.
Le prêtre s'informera avec toute l'exacti-
tude possible par qui et comment le baptême
a été conféré à l'entant, s'il ne le sait pas
déjà; il suivra en celte occasion ce que nous
avons prescrit dans les règles générales pour
l'administration du baptême. S'il doute avec
raison que le baptême ait été validement
conféré, il baptisera l'enfant sous condition,
avec toutes les prières et les cérémonies mar-
quées ci-devant pour le baplême des enfants ;
s'il reconnaît qu'il ne manque rien d'essen-
tiel au baptême de l'enfant qui lui est pré-
senté, il observera tout ce qui suit.
Le prêtre, revêtu et accompagné comme il
a élé dit ci-dessus, en parlant de la manière
d'administrer le baplême aux enfanls, se ren-
dra à la porte de l'église ; et, les choses étant
disposées comme il est marqué au même en-
droit, il dira étant couvert :
Le prêtre : Quel enfant présentez-vous à
l'église ? £j C'est un garçon (ou c'est une fille).
Le prêtre : Que demande-t-il ( ou que de-
mande-t-elle ) ? r} Les cérémonies du bap-
tême
Le prêtre : Qui est le parrain ? r]. C est moi.
Le prêtre : Qui est la marraine ? r. C'est
moi.
Le prêtre : V oulez-vous vivre et mourir
dans la foi catholique, apostolique et romaine?
$. Oui, moyennant la grâce de Dieu.
Le prêtre: Cet enfant est-il de celte paroisse?
i, Oui, monsieur.
S'ils répondent que non, le prèlre doit
renvoyer l'enfant à sa paroisse, à moins que
ses père et mère ne demeurent sur la pa-
roisse actuellement, ou qu'on ne lui pro-
duise une permission du curé , auquel cas il
passera outre. Si l'enfant a élé ondoyé par
permission, le baplême doit élre déjà iu-
les registres de la
cas, cette dernière interrogation sera inutile
et ne se fera pas.
Le prêtre lira ensuite l'exhortation sui-
vante, ou quelque autre sur le même sujet.
Exhortation.
Vous devez, mes très-chers frères, assister
avec beaucoup de respect et d'attention à la
sainte cérémonie dont vous allez être les té-
moins. L'enfant qu'on vous présente n'est
plus esclave du démon, puisqu'il a été régé-
néré par les eaux salutaires du baplême, et
que par là il est devenu un des membres
de Jésus - Christ. L'Eglise veut cependant
qu'ayant élé baptisé d'une manière non so-
lennelle, on supplée les cérémonies qui ont
été omises. Elles sont saintes, augustes, uti-
les à celui qui les reçoit; elles sont pleines
de mystères. En effet, ces saintes cérémonies,
vénérables par leur antiquité, représentent
la grandeur de nos mystères, les effets de
grâce et de miséricorde que Dieu confère
dans ce sacrement , les obligations qu'on y
contracte et la vie sainle qu'un chrétien doit
mener.
On donnera à cet enfant le nom d'un saint
pour lui apprendre qu'il est entré dans la
sociélédes saints, l'exhorter à imiter les ver-
tus de son patron, et à se mettre sous sa
protection, aûn d'obtenir par ses prières la
grâce de ne point corrompre la sainteté de
son baptême.
Nous souillerons sur l'enfant, en disant:
Retire-toi de cet enfant, esprit immonde. Si
l'enfant n'élail pas baplisé , ces paroles se-
raient dites pour en chasser le démon qui
serait en possession de sa personne; mais le
démon en étant déjà chassé par le saint bap-
tême que cel enfant a reçu, ces paroles n'ont
d'autre sens que celui-ci : Relire-loi , sors
d'autour de cet enfant, esprit immonde ;
n'approche plus de lui, il n'est plus sous la
puissance.
Nous imprimerons le signe de la croix sur
le front, sur la poitrine et sur les épaules de
cet enfant, pour faire connaître qu'il a été
délivré de la servilude du péché par la vertu
de la mort et de la passion de Jésus-Christ ;
pour apprendre qu'il lui est consacré et lui
appartient comme étant marqué de son ca-
ractère; que sa vie, en qualité de chrétien,
doil élre une vie de croix et de souffrances ;
et qu'enfin il ne doit jamais rougir de l'E-
vangile ni de porter jusqu'à la morl le joug
de Jesus-Chrisl.
Nous lui mettrons dans la bouche du sel
bénit, pour le rendre docile aux préceptes
et aux conseils de la sagesse éternelle, pour
lui donner le goût des choses du ciel, et lui
apprendre qu'un chrétien doit se préserver
de la corruption du péché.
Nous ferons sur lui plusieurs exorcisrnes
sent sur les registres de la paroisse ; en ce
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
.Si non habeatur aquabaplismalis, etperieu- nostri Jesu Christi, etc
lum impendeat, sacerdos ulatur aqua simplici.
Deinde si habeat chrisma, liniat eum in ver-
tice dicens : Deus omnipolcns, Pater Domini
ut supra.
Postea dat ei linteolum candidum , dicens :
Accipe veslem, etc.
Ac demum det ei ceream candelam accen-
(1) Ce que porte i ce suiot le Rituel romain est placé
après ce qui concerne le baptême des adultes. Le sens
des prières est expliqué dans l'exhortation qui va suivre.
20!)
I1AP
BAI'
310
pour empêcher le démon qui tourne sans
cesse autour de nous , dit saint Pierre, afin
de nous dévorer comme sa proie , pour l'em-
pêcher, dis-je, d'approcher de sa personne,
de lui nuire cl de rentrer dans la maison
qu'il a élé obligé de céder au Saint-Esprit
qui en fait son temple.
Nous mettrons de la salive à ses oreilles et
à ses narines, pour imiter l'action de Jésus-
Christ qui prit de sa propre salive pour
chasser un démon, lequel rendait sourd et
muet celui qu'il possédait; nous ferons la
même cérémonie pour écarter le démon d'au-
tour de cet enfant, et nous nous servirons
pour cela des propres paroles de Jésus-
Christ, par qui nous demanderons à Dieu
que cet enfant ait les oreilles ouvertes à la
vérité et qu'il en sente la douceur.
Parrain et marraine, nous vous ferons ré-
citer au nom de l'enfant le symbole des apô-
tres et l'oraison dominicale ; nous vous fe-
rons faire en son nom une profession
solennelle de renoncer à Satan, c'est-à-dire,
au démon; à toutes ses œuvres, c'est-à-dire,
à tous les péchés ; et à toutes ses pompes,
c'est-à-dire, à toutes les vanités du siècle; et
de vous attacher à Jésus-Christ par la pro-
fession de sa foi et de sa doctrine.
Souvenez-vous que par là vous vous ren-
dez les cautions de cet enfant, et vous pro-
mettez de l'instruire ou de le faire instruire
des obligations de son baplérne, et des en-
gagements qu'il a contractés en le recevant :
ï'fîglise vous en charge.
Les premières onctions que nous ferons à
cet enfant sur la poitrine et sur les épaules
lui apprendront qu'il doit combattre toute sa
vie les ennemis de son salut par la pratique
d'une entière mortification ; et celle que
nous ferons avec le saint chrême signifiera
qu'il est incorporé à Jésus-Christ et qu'il
participe à sa grâce par l'onction intérieure
et invisible du Saint-Esprit.
Nous l'avertirons, en lui donnant la robe
blanche, de conserver jusqu'à la mort la
sainteté dont elle est la figure, et en mettant
entre ses mains le cierge allumé, nous lui
enseignerons que, pour être admis avec les
vierges sages au royaume de l'Epoux cé-
leste, il est nécessaire que le flambeau d'une
foi vive et animée par la charité le conduise
au milieu des ténèbres du siècle, que sa vie
soit exemplaire et qu'elle éclate par la pra-
tique de toutes les vertus chrétiennes.
Vous voyez, chrétiens, que tout est grand,
tout est vénérable dans cette cérémonie; as-
sislez-y avec une frayeur respectueuse et
avec un silence qui soit une preuve de votre
foi.
Le prêtre fera une petite pause après
avoir lu cette exhortation : il dira ensuite :
Parrain et marraine, quel nom donnez-vous à
cet enfant?
Si l'enfant est un garçon, lo parrain répon-
dra ; si c'est une fille, la marraine lui donnera
le nom.
Le prêtre, toujours couvert, nommant
l'enfant par le nom qu'on lui aura imposé,
dira : N. Quid petis ab Ecclesia Dei? Le par-
rain répondra : Fidem.
Le prêtre : Fides quid tibi prœslat ? Le par-
rain : Vilam œternam.
Le prêtre : Si igitur vis ad vitam ingreii,
serva mandata : Diliges Dominum Deum tuiim
ex loto corde tuo, et ex Iota anima tua, et ex
tola mente tua, et proximum tuum sicut te
ipswu.
Le prêtre soufflera doucement trois fois
contre le visage de l'enfant, et dira seule-
ment une fois : Exi < b eo (ou ab ea) , tm-
munde spiritus, et da locum Spiritui sancto
Paraclito.
Ensuite le prêtre avec le pouce de la main
droite fera une croix sur le front, et une au-
tre sur la poilrine de l'enfant, disant : Accipe
signum crucis tam in fronte f quam in
corde f; sume fidem cœleslium prœceptorum,
et talis esto moribus, ut temptum Dei jam
esse possis.
Alors le prêtre se découvrira, et dira :
Oremus.
Preces nostras, qusesumus, Domine, cle-
menlor exaudi, et hune eleclum tuum N.
(ou hanc electam luam N.) crucis Dominic»
impressione signalum (oit signalant) perpé-
tua virlute custodi, ut magniludinis gloriae
tuœrudimenta servans, per rustodiam man-
datorum tuorum ad regencrationis gloriam
pervenire mereatur. Per Chrislum Dominum
nostrum. ^ Amen.
Mettant ensuite la main sur la tête de l'en-
fant, il dira :
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus, Pater Do-
mini nostri Jesu Christi, respicere dignare
super hune famulum tuum N, quem (ou hanc
famulam tuam N. quam) duilum ad rudi-
nienta fidei vocare dignatus es; omnem cœ-
cilatem cordis ab eo (ou ab ea) expelle,
disrumpe omnes laqueos Satanae, quibus
fuerat colligatus (ou colligata) ; aperi ei, Do-
mine, januam pietatis (use, ut signo sapien-
liœ tuœ imbutus (ou imhuta) omnium cupi-
ditalum fetoribus careat, et ad suavem
odorem prœceptorum tuorum lœlus (ou laeta)
tibi in Ecclesia tua deserviat, et proficiat de
die in diem, ut idoneus (ou idonea) sit frui
gratia baptismi tui, quem suscepit, salis
percepta medicina. Per eumdem Chrislum
Dominum nostrum. h) Amen.
Le prêtre se couvrira ensuite, et bénira le
sel, s'il en a besoin.
Bénédiction du sel.
Exorciso te, creatura salis, in nomine Dei
Palris omnipotentis f, et in charitate Domini
EXTRAIT DU RITDEL ROMAIN,
$am dicens : Accipe lampadem, ut supra. Si
supervixerit, suppleantur alii ritus omissi.
Admonendi sunt susceptores de spirituali
coqnatione, quam conlraxerunt cum bapti-
zato, baptizatique pâtre et matre, guœ cogna-
tio impedit matrimonium ac dirimit.
Curet parochus parentes infantis admoneri,
ne in lecto secum ipsi vel nulrices parrulum
211
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
noslri Jesu f Christi, et in virtute Spiri-
lus f sancli. Exorciso le per Deum vivum f,
per Deum verum f, per Deum sanctumf;
per Deum f qui le ad tntelam humani gene-
ris procreavit, et populo venienli ad credu-
litalem per servos suos consecrari praecipit;
ut in nomine sanctae Trinitalis pfflciaris saju-
tare sacramentum, ad cffugaudum inimicum.
Ici le prêtre se découvrira en continuant :
Proinde rogamus te, Domine Deus nostcr, ut
hanc crealuram salis sanctificando sancti-f
fices, et benedicenrio bene f dicas, ut fiât
omnibus aecipienlibus pcrfecla medicina,
permanens in visceribus eorum, in nomine
ejusdem Domini noslri Jesu Christi qui ven-
(urus est judicare vivos et mortuos, et saecu-
lum per ignem. i^ Amen.
Ensuite le prêtre mettra un peu de sel bé-
nit dans la bouche de i'enfanl et dira : N- Ac-
cipe salem sapienliœ ; propitiatio sit libi invi-
tant œternam. i$ Amen.
Le prêtre : Pax tecum, $ Et cum spirilu
tuo.
Oremus
Deus patrum nostrorum, Deus universae
conditor veritatis, le supplices exoramus, ut
hune famulum tuum N. (ou hanc famulam
tuam N.) respicere digneris propilius, et hoc
primnm pabulnm salis gustantem, non diu-
tius esurire permutas , quominus cibo
expleatur cœlesti, quatenus sit semper spi-
rilu fervens, spe gaudens, tuo semper no-
mini serviens ; et quêta (ou quam) ad novae
regeneralionis lavacrum perduxisti, quœsu-
mus, Domine, ut cum Gdelibus Suis promis-
sionum tuarum eeterna praemia consequi
mereatur. Per Ghristum Dominum noslrum.
^ Amen.
Après cette oraison, le prêtre se couvrira et
dira :
Exorciso te, immunde spiritus,in nomine
Patrisf, etFilii f, et Spirilus f sancti, ut
exeas et recédas ab hoc famulo (on ab hac
famula) Dei. N. Ipse enim libi imperat, male-
dicte damnate, qui pedibus super mare ,im-
bulavit, et Petro mergenti dexteram por-
rexil.
Ergo, maledicte diabole, recognosce sen-
tentiam tuam, et da honorem Deo vivo et
vero, da honorem Jesu Christo Filioejns, et
Spiritui sanrto. et recède ab hoc famulo (ou
ab hac famula) Dei N. quia islum (ou islam)
sibi Deus, et Dominus noster Jes.:s Chrislus
adsuam sanctam graliam et henedictionem,
lonlrmque baptismatis vocare dignatu^ est.
Aux paroles suivantes, le prêtre formera
le signe de la croix sur le front de l'enfant
avec le dedans du pouce fte la main droiie en
disant : Et hoc signum sanctœ crucis f quod
nos fronti ejus damus, te maledicte diabole,
numquam audeas violare. Per eumdem Chri-
stum Dominum nostrum. i\ Amen.
212
main
luam
Puis, se découvrant, il mettra la
droite sur la tête de l'enfant, et dira :
Oremus.
Œternam ac justissimam pietatem
deprecor. Domine sancle, Pater omnipolens,
aelerne Deus, auclor luminis et verilalis,
super hune famulum tuum JS .(ou hanc famu-
lam tuam N.) ut digneris cum (ou eam) illu-
minare lumine inlelligenlice tuae, munda eum
(ou eam) et sanclifica ; da ei scienliam veram
ut dignus (oudigna) sit frui gratia baplismi,
qncm suscepit; trneal firmam spem, consi-
lium rectum, doctrinam sanctam, ut aplus
(ou apta) sit ad retinendam gratiam bap-
lismi lui. Per Ghrislum Dominum nostrum.
^ Amen.
Celte oraison finie, le prêtre se couvrira ;
et niellant le boul de l'étole sur l'enfant, il
l'introduira dans l'église, en disant : N. ln-
gredere in templum Dei, ut habeas parlem cum
Christo in vitam œternam. iij Amen.
En allant auprès des fonts, le prêtre se dé-
couvrira, et dira avec le parrain et la mar-
raine d'une voix intelligible Credo et Pater,
ainsi qu'il est marqué pour le baptême des
enfants, qu'ils achèveront debout el tournés
vers l'autel le plus près des fonls.
Avant que d'entrer aux fonts, le prêtre se
couvrira et dira l'exorcisme suivant :
Exorcisme.
Exorciso te, omnis spirilus immunde, in
nomine Dei Patris omnipotentis f, et in no-
mine Jesu Christi Filii ejus, Domini et judi-
cis noslri f,- el in virtute Spirilus f sancti,
ut discedas ab hoc plasmale Dei N quod Do-
minus nosler ad templum sanctam suum
vocare dignatus est, ut fiât templum Dei
vivi , et Spirilus sanctus habitet in eo. Per
eumdem Christum Dominum nostrum, qui
venturus est judicare vivos et mortuos, et
saeculum per ignem. i^ Amen.
Après ces paroles, le prêtre prendra de sa
salive avec le pouce de la main droite, et il
en touchera les oreilles et les narines de
l'cnfmt. En touchant l'oreille droite, il dira :
Ephpheta, en touchant la gauche : Quod est
adaperire; et louchant les deux narines l'une
après l'autre, il dira : In odorem suavitatis.
Tu autem effugare, diabole, appropinquabit
judicium Dei.
Le prélre essuiera son pouce et sa main à
une serviette.
On découvrira l'enfant, non pas en la ma-
nière accoutumée, puisqu'il ne doit pas
recevoir [ablution; mais seulement en
sorle qu'on puisse faire commodément les
onctions sur lui.
Le parrain et la marraine tiendront l'en-
fant sur les fonls, comme il a été marqué
ci-dessus ; et le prêtre étant couvert lui fera
les interrogations suivantes, auxquelles le
parrain répondra
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
h béant , propter oppressionis periculum ;
stfi eum diligenter cuslodianl , et opportune
ad Clirislianam disciplinant instituant.
Commonendi sunt etiam parentes, et alii, si
opus ftierit, ne filios Hebrœis aliisve infideli-
bus vel hœreticis mulieribus ullo modo lactan-
dos aut nulriendos tradant.
Antequam infans ex ccclesia asportetur, aut
2)3
BAP
BAP
au
Le prêtre : N. Abrenuntias SalanœT Le
parrain : Abrenuntio. Le prêlre : Et omnibus
operibus cjus? Le parrain : Abrenuntio. Le
prêlre : Et omnibus pompis ejus ? Le parrain :
Abrenuntio.
Ensuite le prêtre, s'étant découvert et
ayant donné son bonnet au clerc jusqu'à la
iin de la cérémonie, prendra aven le bout du
pouce de la main droite de l'huile des caté-
chumènes ; il en oindra l'enfant sur la poi-
trine et entre les épaules en forme de croix,
disant : Ego te linio f oleo salutis; et puis
entre les deux épaules, disant : In Chrislo
Jcsu f Domino nostro, ut habeas vitam œter-
nam. $ Amen.
Le prêtre essuiera avec du coton ou des
étoupes son pouce et les parties du corps de
l'enfant qu'il a ointes : il prendra ensuite
l'étole blanche et fera les interrogations
suivantes, auxquelles le parrain répondra.
Le prélre : N. Credis in Deum, Patron
omnipot entem , creatorem cœli et terrœ? Le
parrain : Credo.
Le prêtre : Credis in Jesum Christum, Fi-
lium ejus unicum, Dominum noslrum, natum
et passum? Le parrain : Credo.
Le prêlre : Credis in Spirilum sanclum,
sanctam Ecclesiam calholicam, sanclorum
communionem, remissionem peccatorum, car-
nis resurreclionem, vitam œtemaui? Le par-
rain : Credo.
Si les cérémonies qui suivent n'ont pas
été faites lorsque l'enfant a été ondoyé, le
prêtre prendra le saint chrême avec le pouce,
et en fera l'onction en forme de croix sur le
sommet de la tête de l'enfant, eu disant :
Deus omnipolens, Pater Vomini Jesu Christi,
qui te regeneravit ex ugun et Spiritu sancto,
guigne dédit tibi remissionem omnium pecca-
inruiii (disant les paroles suivantes, il fera
l'onction) ipse le liniat chrismale salulis f in
eodem Christo Jesu Domino nostro in vitam
œternam. ^ Amen. Le prêlre dira ensuite :
l'ax tibi, «| Et cum spiritu tuo.
Après avoir essuyé avec du coton ou des
éloupes son pouce et le sommet de la tête de
l'enfant qu'il a oint, il mettra le chrémeau
ou la petite robe blanche sur la têle du bap-
tisé, en disant : Accipe vestern candidam
(jwtm immaculalam per feras ante tribunal Do-
mtni noslri Jesu Christi, ut habeas vitam œter-
nam. ^ Amen.
Il présentera ensuite le cierge allumé à
l'enfant ou à son parrain, en disant : Accipe
iampadem ardenlem, et irreprehensibiiis cu-
siodi baplismum tuum; servit Dei mandata, ut
cum Dominas veneril ad nuptias possis occur-
rère et una cum omnibus sanctis in aula cœ-
lesti, habeasque vitam œternam, et vivas in
fœcula sœculorum. i$ Amen.
Puis il dira à l'enfant : i'ade in pace, et Do-
minus sit tecum. iî| Amen.
La cérémonie finie, le prêtre, après avoir
ramassé et brûlé les pelotons de coton ou
d'étoupes qui auront servi aux onctions se
lavera les mains seul sur la piscine des fonts,
fermera les fonts et rapportera les saintes
huiles dans le lieu qui leur est destiné.
Enfin, on portera l'enfant devant un des au-
tels de l'église, le parrain le tiendra entre
ses bras; et le prêtre, mettant le bout de l'é-
tole sur lui, dira le commencement de l'E-
vangile selon saint Jean, les versets et l'o-
raison qui suivent, ainsi qu'il a été prétérit
ci-devant pour la fin du baptême des en-
fants.
Puis il bénira l'enfant, en disant : Benedi-
cat et custodiat te omnipolens et misericors
Dominas Pater f, et Filius, et Spiritus san-
ctus. iî, Amen.
Après quoi il lui fera baiser l'étole, jettera
sur lui et sur les assistants de l'eau bénite,
et donnera les avis suivants au parrain et à
la marraine.
Avis au parrain et à la marraine.
Parrain et marraine, vous devez recom-
mander au père et à la mère de cet enfant
que sa nourrice soit catholique et de bon-
nes mœurs, et qu'on ne le fasse pas coucher
pendant l'an et jour de sa naissance dans
un même lit avec personne.
(Il faut omettre ce dernier avertissement, fi
l'enfant a plus d'un an.)
Remerciez Dieu pour lui avec son père et
sa mère de la grande grâce qu'il a reçue, d'a-
voir été régénéré dans les eaux du baptême ;
souvenez-vous qu'ayant répondu pour lui
vous êtes obligés de faire eu sorte qu'il ob-
serve exactement les promesses du baptême,
qu'il n'en démente jamais la sainteté ; de
l'en faire souvenir quand il aura l'âge de
discrétion; de lui donner bon exemple, et de
veiller pour qu'on l'instruise des choses né-
cessaires au salut et des obligations d'un
bon chrétien.
Vous n'avez, par ce supplément des céré-
monies du baptême, contracté aucune al-
liance avec cet enfant, ni avec son père el sa
mère.
Le prêtre écrira ensuite le nom de l'enfant
sur les registres, suivant la formule qu'il en
trouvera à l'art. Formules.
Si l'enfant a été baptisé en danger de mort,
et qu'après son baptême on ait fait sur sa'
tête l'onction du saint chrême, qu'on lui ait
donné l'habit blanc, et le cierge allumé,
comme il a été dit ci-dessus en parlant du
baptême conféré en danger de mort ; en ce
cas-là, aussitôt après la profession de foi
par les réponses Credo aux interrogations
du prêtre sur plusieurs articles, ou portera
l'enfant au-devant de l'autel pour dire sur
lui l'Evangile selon saiut Jean, et ou prati-
quera tout le reste de ce qui est marqué
pour dire après cet Evangile.
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
susceptores discedant, eorum nomina, et alla
de administralo baptismo ad prœscriptam for-
main in bnplismali libro parodias accurali
descrii ut.
filB
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
216
TITRE TROISIÈME.
8 1. Ordre et cérémonies du baptême des adultes.
1. Il faut administrer aux adultes le saint
baptême avec le plus de solennité qu'il est
possible.
Tout étant disposé pourle baptême, comme
il a élé dit ci-dessus, dans l'ordre du baptême
des enfants, le caléchumène se présentera à
la porte de l'église, ayant son parrain à sa
droite et sa- marraine à sa gauche : cepen-
dant le curé ou le prêtre commis à cet effet,
revêtu d'un surplis, d'une étole et d'une
chape violette , accompagné de plusieurs
clercs en surplis, se rendra devant le grand
autel, et s'y étant mis à genoux avec eux sur
la marche la plus basse, il implorera le se-
cours de Dieu, afin d'administrer dignement
ce sacrement ; pour l'obtenir, il se lèvera et,
si le temps le permet, il fera le signe de la
croix et dira sans chanter:
f Deus, in adjutorium meum intende; n) Do-
mine, ad ruljuvandum me festina.
Gloria Patri , et Filio, etc.
2. Ensuite il commencera l'antienne sui-
vante, et les clercs qui l'accompagnent con-
tinueront :
Effundam super vos aquam mundam , et
mundabimini ab omnibus inquinamentis ve-
stris, dicit Dominus.
Le prêtre récitera à deux chœurs avec les
clercs les psaumes suivants :
Psaume 8 (1).
Domine, Dominus noster, quam admira-
bile est nomen tuum in universa terra.
Quoniam elevata est magnificenlia tua su-
per cœlos.
Ex ore infantium et lactantinm porfecisti
laudem propter inimicos tuos , ut deslruas
iniinicum et ultorem.
Quonia m videbo cœlos tuos, opéra digitorum
tuorum : lunam et stellas quœ tu fundasli
Quid est homo quod memor es ejus? aut
filius hominis, quoniam visitas eum?
Minuisti eum paulo minus ab angelis, glo-
ria et honore coronasti eum : et constiluisti
eum super opéra manuum tuarum.
Omnia subjecisti sub pedibus ejus : oves et
boves universas, insuper et pecora campi.
Volucres cœli , et pisces maris , qui per-
ambulant semilas maris.
Domine Dominus noster, quàni admirabile
est nomen tuum in universa terrai
Gloria Patri, et Filio, etc.
Psaume 28.
Afferte Domino , fini Dei , afferte Domino
filios arietum.
Afferte Domino gloriam et honorem , af-
ferte Domino gloriam nomini ejus; adorate
Dominum in atrio sancto ejus.
Vox Domini super aquas, Deus majestatis
intonuit; Dominus super aquas militas.
Vox Domini in virtute; vox Domini in
magnificenlia.
Vox Domini confringentis cedros; et con-
fringet Dominus cedros Libani.
Et comminuet eas tamquam vitulum Li-
bani ; et dilectus quemadmodum filius uni-
cornium.
Vox Domini intercidentis flammam ignis ,
vos Domini concutienlis desertum ; et com-
movebit Dominus desertum Cades
Vox Domini praiparantis cervos, et reve-
labit condensa, et in lemplo ejus omnes di-
cent gloriam.
Dominus diluvium inhabitare facit ; et se-
debit Dominus Rex in œternum.
Dominus virtutem populo suo dabit : Do-
minus benedicet populo suo in pace.
Gloria Patri, et Filio, etc.
Psaume kl.
Quemadmodum desiderat cervus ad fontes
aquarum.itadesideralanimameaad te, Deus.
Sitivit anima mea ad Deum fortem vivum :
quando veniam et apparebo anle faciem Dei?
Fuerunt mihi lacrymae mea panes die ac
nocte, dum dicitur mihi quotidie : Ubi est
Deus tuus?
Hœc recordatus sum, et effudi in me anï-
mam meam; quoniam transibo in locum ta-
bernaculi admirabilis, usque ad domum Dei.
In voce exsultalionis et confessionis, sonus
epulantis.
Quare tristis es, anima mea, et quare con-
turbas me?
Spera in Deo, quoniam adhuc confitebor
illi ; salulare vultus mei, et Deus meus.
Ad me ipsum anima mea conturbata est :
propterea memor ero tui de terra Jordanis et
Hermoniim a monte modico.
Abyssus abyssum invocat, in voce catara-
ctarum tuarum.
EXTRAIT 1)0 RITUEL ROMAIN
Ordo baplismi adultorum.
1. In primis sacerdos, paratis his quœ su-
pra de observandis in administralione sncra-
menli baplismi parvulorum dicuntur, imlutus
supcrpelliceo et stolu, vel etiam pluviali vio-
laeei coloris, eum suis clericis accedit ad gra-
dus nltaris, et f/enibus flexis , pias mente ad
Deum preces effundit, ut tantum sacramentum
digne valeat minislrarc , et ad implorandum
divinum auxilium , surgens se signât , et si
temporis ratio ferat, dicit :
y Deus, in adjutorium meum intende;
(1) On ne met pas ici la traduction française des psau-
mes; on la trouve dans les bibles françaises; quant aux
aulres prières, le sens en est a peu près contenu dans ce
Qu'on a dit des cérémonies du baptême ordinaire, et du
^ Domine, ad adjuvandum me festina.
Gloria Patri, etc. Sicut eral in princi-
pio, etc.
2. Postea incipiat, prosequentibus clericis
antiph. :
Effundam super vos aquam mundam, etc.
Psalmus 8.
Domine, Dominus noster. etc.
Psalmus 28.
Afferte Domino, fiiii Dei, etc.
Psalmus kl.
Quemadmodum desiderat, etc
baptême des adiilles. Nous remanpierons ce qu'il y a ici
de particulier. L'antienne Ejfnndam exprime la promesse
d'une eau capable «le purifiai' toutes les souillures.
217
BAP
HAP
iltà
Omnia excelsa tua, et fluctus lui super me
transierunt.
In die mandavit Dominus misericordiam
suam, et nocte canticum ejus.
Apud me oratio Deo vitœ me» : dicam
Deo : Susceptor meus es.
Quare oblitus es mei? et quare conlrista-
tus incedo, dum affligit me inimicus?
Dum confringuntur ossa mea, exprobrave-
runt mihi , qui Iribulant me inimici mei.
Dum dicunt mihi per singulos dies : Obi
esl Dtus tuus? quare tristis es, anima mea ,
et quare conturbas me?
Spera in Deo , quoniam adhuc confitebor
illi : salutare vultus mei, et Deus meus.
Gloria Patri, etc.
3. Ces psaumes étant achevés, le chœur ré-
pétera l'antienne suivante : Effundam super
vos aquam mundam, et mundabimini ub omni-
bus inquinamentis vestris, dicit Dominus.
Après l'antienne , le prêtre dira : Kyrie
eleison. $ Chrisle eleison, Kyrie eleison.
Le prêtre dira -.Pater nosler, etc., tout bas.
jfr Et ne nos inducas in tentationem. ^ Sed
libéra nos a malo.
} Domine, exaudi orationem meam ; ^ Et
clamor meus ad te veniat.
f Dominus vobiscum, $ Et cum Spiritu luo.
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus , qui dedisti
famulis luis in confessione verœ fidei œternae
Trinitatis gloriam agnoscere , et in potentia
majeslatis adorare unitatem , qusesumus ut
cjusdem fidei firmitate ab omnibus semper
muniamur adversis.
Adesto supplicalionibus nostris , omnipo-
tens Deus, et quod humilitalis nostrœgeren-
dum est ministerio , lu;e virtulis impleatur
effectu.
Da, quaesumus, Domine, eleclo nostro (ou
eleclae nostrœj, ut sanclis edoctus (ou edocta)
mysteriis, et renovetur fonte baptismatis, et
inter Ecclesiae tuae membra numeretur. Per
Christum Dominum nostrum. ri, Amen.
S'il y a plusieurs adultes à baptiser, celte
troisième oraison se dira au nombre pluriel.
5. Le prêtre ira ensuite processionnelle-
ment à la porte de l'église, accompagné des
ecclésiastiques, dont un portera le sel et un
autre un cierge. Le catéchumène étant hors
de l'église, le prêtre se tiendra debout sur le
seuil, le visage tourné de son côté.
Le parrain et la marraine se présenteront
au prêtre ayant au milieu d'eux celui qui
doil être baptisé.
S'il y a pmsieurs personnes de différent
sexe à baptiser, les hommes seront mis à la
droite, et les femmes à la gauche.
Le prélre fera les interrogations suivantes,
pendant lesquelles il aura la tête couverte.
Il s'adressera au catéchumène, et lui dira :
Que demandez -vous? Le catéchumène ré-
pondra : Le sacrement de baptême.
Le prêtre : Qui est votre parrain? Le par-
rain : C'est moi.
Le prêtre : Qui est votre marraine ? La
marraine : C'est moi.
Le prêtre dira au parrain et à la marraine :
Faites-vous l'un et l'autre profession de la
foi catholique, apostolique et romaine, et vou-
lez-vous y vivre et mourir? Le parrain et la
marraine : Oui, moyennant la grâce de Dieu.
Le prêtre : La personne que vous présentez
demeure-t-elle sur cette paroisse? Le parrain
et la marraine? Oui , monsieur.
Le prélre : Est-elle née de parents catholi-
ques? Le parrain el la marraine répondront
ce qu'ils sauront ; et diront si c'est un païen,
ou un mahométan, ou un juif, ou un héré-
tique non baptisé, ou enfin un enfant de père
et mère catholiques , qui, n'ayant point été
baptisé, demande le baptême.
Le prêtre : Quel nom voulez-vous donner à
celui (ou à celle) qui se présente pour recevoir
le baptême? Le parrain répondra, si le caté-
chumène est un homme ; et si c'est une femme
ou une fille, la marraine lui donnera le nom.
Ici le prêtre fera une courte exhortation
au catéchumène, dans laquelle il lui repré-
sentera sommairement l'immense miséri-
corde que Dieu a exercée envers lui, en le
retirant des ténèbres, pour faire luire sur lui
le grand jour de la vérité. Il lui remettra
devant les yeux les principales obligations
du christianisme, et enfin il lui expliquera
les cérémonies du saint baptême. Cette ex-
hortation doit être différente selon les diffé-
rentes conjonctures du catéchumène.
6. Après l'exhortation, le prêtre fera une
légère pose, et le nommant par son nom : N.
Quid petis ab Ecclesia Dei?Le catéchumène :
F idem.
Le prêtre : Fides quid tibi prœstat ? Le
catéchumène : Vitam œternam.
Le prélre : Si vis hnbere vitam œternam ,
serva mandata : Diliges Dominum Deum tuum
ex toto corde tuo, et ex tota anima tua, et ex
tota mente tua, et proximum tuum sicut te
ipsum. In his duobus mandatis tota lex pen-
det et prophelœ. Fides aulem est, ut
un um
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
3. Et repetilur antiphona : Effundam super
vos aqn.iui mundam, etc.
Qua repetita, dicitur : Kyrie eleison, Chri-
ste eleison, Kyrie eleison.
Paler nosler, etc.
t Et ne nos inducas in tentationem, $ Sed
libéra nos a malo.
f Domine, exaudi orationem meam, 3 Et
clamor meus ad te veniat.
f Dominus vobiscum, $ Et cum spiritu tuo.
Oremus. Omnipotens sempiterne Deus, etc.
Adesto supplicalionibus, etc.
Da, quœsumus, Domine, etc.
i. Si pluies fuerint buptizandi, hœc lertia
oratio dicitur in numéro plurali.
5. Deinde sacerdos procedit ad fores eccle-
siœ et stat in iimine, catechizandus vero extra
limen. Et si sunt plures mares et feminœ, illi
ad dexteram sacerdotis, hœvero ad sinistram,
statuantur, et sacerdos interrogat.
Quo nomine vocaris ? Catechumenus respon-
det : N.
6. Sacerdos :N. Quid petis ab Ecclesia Dei T
îij Fidem.
219
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET PES RITES SACRES.
?20
Deum in Trinitate , et Trinitalem in unitate
venereris, neque confundendo personas. neque
substantium separando. Alia est enim persona
Patris, alia Filii, alia Spiritus sancti ; sed
horum trium una est substanlia , et non nisi
una divinilas (1).
7. Le prélre interrogera de nouveau le ca-
téchumène : N. Abrenuntins Salante? Le ca-
téchumène répondra : Abrenuntio.
Le prêtre : Et omnibus operibus ejus ? Le
catéchumène ; Abrenuntio.
Le prêtre : Et omnibus pompis ejus? Le
catéchumène : Abrenuntio.
Le prélre l'interrogera ensuite sur le sym-
bole de la foi , et dira : Credis in Deum Pa-
tron omnipotentem, creulorem cœli et lerrœ?
Le catéchumène répondra : Credo.
Le prêtre : Credis et in Jesum Christum Fi-
liutn ejus unicum, Dominum noslrum, nalum
et passum? Le catéchumène : Credo.
Le prêtre : Credis et in Spiritum sanction,
sanctam E celesiam catholicam, sunctorum corn-
munionem , remissionem peccatorum, carnis
resurreclionem, et vitam œternam ? Le ca-
téchumène : Credo.
8. Alors le prélre, loujours couvert, soufflera
trois fois contre le visage du catéchumène en
disant une fois seulement : Exi ab eo ( ou ab
ea), spiritus immunde, et da tocum Spiritui
sancto Paraclito.
Après il fera unecrois avec son haleine sur
le visage du catéchumène, en le nommant
par son nom et disant : iV. Accipe spiritum
bonutn, per islam sufflationem et Dei bene-
dictionem f. Pax tibi. b) Et cum spiritu tuo.
9. Ensuite il fera avec le pouce de la main
droite une croix sur le front, et une autre
sur la poitrine du catéchumène, sans qu'il
soit néanmoins nécessaire de le déshabiller
pour cela, disant en faisant ces signes de
croix : N. Accipe signum crucis tam m
fronte f quam in corde f. Sume fidem cœle-
stium prœceptorum. Talis esto moribus ut lem-
plum Dei esse possis; iwjressusque Ecclesiam
Dei, evasisse te laqueos mortis lœtus agnosce
(horresce idola, respue simulncra) , cote Deum
Palrem omnipotentem, et Jesum Christum
Filium ejus unicum, Dominum nostrum, qui
venturus est judicare vivos et mortuos, et sœ-
cutum per ignem. ^ Amen.
10. Si le catéchumène qui se fait chrétien
était auparavant païen ou idolâtre, on dira
ces paroles : Horresce idola, respue simulacre,
comme il est marqué ci-dessus. S'il n'était
pas idolâtre, on ne les dira pas. S'il était
juif, on dira celles-ci : Horresce judaicam
perfuliam , respue hebraicam superstitionem.
S'il était mahométan, on dira: Horresce ma-
humeticam perfidiam , respue pravam seclum
infidelitatis. S'il faisait profession d'une hé-
résie dont In baptême fût nul et invalide, on
dira : Horresce hœreticam pravitatem, respue
nefarias sectas impiorum: ou bien on expri-
mera par son propre nom la secte d'héréti-
ques dont il était. S'il n'était ni idolâtre, ni
juif, ni mahométan, ni hérétique, on passera
ces paroles : Horresce idola, respue simu-
lacra, sans leur rien substituer.
11 . S'il y a plusieurs catéchumènes, tout ce
qui est prescrit ci-dessus se fera et se dira
sur chacun en particulier, commençant par
les hommes ou les garçons.
Ensuite le prêtre se découvrira et dira l'o-
raison suivante :
Oremus (2).
Te deprecor, Domine sancte, Pater omni-
polens, alterne Deus, ut huic famulo tuo N-,
qui in hujus sœculi nocte vagatur incerlus
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
Sacerdos: Fides quid prœstal tibi? ^ Vitam gnura, etc.
seternam.
Sacerdos: Si vis habere vitam, etc.
7. Et rursus interrogal: N. Abrenuntias
Satanée? r) Abrenuntio.
Interrogal : Et omnibus operibus ejus?
iij Abrenuntio.
Jnterroyut : Et omnibus pompis ejus?
h Abrenuntio.
Deinde sacerdos interrogal de symbolo Fidei,
dicens : Credis in Ueum Palrem, etc. ^ Credo.
Jnterrogat: Credis in Jesum Christum, etc.?
Credo.
jnterrogat : Credis et in Spiritum sanctum,
etc.? Credo.
8. Tune sacerdos exsufflat ter in faciem ejus,
semel dicens: Exi ab eo, Spiritus immunde,
etc.
Hic in modum crucis halet in faciem ipsius
et dicnl : N . Accipe Spiritum bonum, etc.
9. Deinde facit crucem cum potlice in ejus
fronte, et in pectore, dicens : 2V. Accipe si-
(1) On indique ici le précepte de l'amour de Dieu el du
prochain, n ce qu'il faut croire d'un Dieu en trois per-
sonnes distinctes entre elles, n'ayant qu'uno substance,
qui est la divinité.
(2) Le catéchumène errait dans les ténèhres du siècle ;
on prie le Dieu tout-puissant et éternel de lui ouvrir les
yeux du cœur, afin .pu-, connaissant un seul Dieu, le l'ère
«taus le Fils et le Kl Ijuis le Père avec le Saint-Esprit, il
10. Hic advertendum est quod dicta verba,
horresce idola , respue simulacra, dicantur
catechumeno qui venit de gentilitalis errore
seu de etbnicis et idololalris. Catechumeno vero
Judœo sive ex Hebrœis venienli loco horum
verborum dicalur, horresce Judaicam per-
fidiam , respue Hebraicam superstitionem.
Sarraceno autem vel Turcœ aul Persœ sive
ul.i ex Maliumelanis ad fidem venienli cate-
chumeno, loco eorumdem verborum dicalur,
horresce Mahumeticam perfidiam , respue
pravam sectam infidelitatis.
Al Itœrelico ad catholicam Ecclesiam ve-
nienli, qui, si in ejus baptismo débita forma
seivata non est , baptizari débet , dicalur,
horresce hserelicam pravitatem, respue nefa-
rias sectas impiorum. Vel exprima tur proprio
nomine secta de qua catechumenus venit.
H. Si plures sunt elecli, omnia supradicta
dicuntur singiltatim super sinqulis.
Oremus. Te deprecor, Domine sancte, etc.
confesse sa foi et en reçoive le fruit, maintenant et dant
le siècle futur.
On lui fait ensuite différents signes de croix , alin qu'il
porte la croix du Seigneur, qu'il écoute ses préceptes,
qu'il connaisse les choses de Dieu, qu'il ressente la lionne
odeur de Jésus-Christ, qu'il ail b la bouche les pamles de
li vi.- étemelle, et la loi dans le cu-ur; qu'il riyûve !•)
joug du Seigneur et qu'il obtienne une vie immortelle.
221
BAF
ac dubias (ou famulœ tua N., quœ in hujus
saeculi noctevagatur incerta acdubia), viam
vcritatis et agnilionis lu» jubeas demon-
slrari; quatenus reseratis oculis cordis sui,
te unum Deum Patrem in Fiiio, et Filium in
Pâtre cura Spiritu sancto reeognoscal, atque
hujus confessionis fruclum et hicel in futuro
sœculo percipere mereatur. Per Christum
Dotninuui nostrura. ii Amen.
S'il y a plusieurs catéchumènes, le prêtre
dira cette prière au pluriel.
12. Après cette oraison le prêtre se cou-
vrira, et fera les signes de croix qui suivent
avec le pouce droit sur le catéchumène; et
s'ils sont plusieurs, sur chacun d'eux en par-
ticulier, en disant :
Sur le front : Signo tibi fronlemf, ut susci-
pias crucem Domini.
Sur les oreilles, en commençant par l'o-
reille droite, et taisant une croix sur chacune
des deux, ce qui s'observe aussi par rapport
aux autres sens qui ont un double organe,
commençant toujours par le droit : Siyno tibi
aures f f , ut audias divina prœcepta.
Sur les yeux fermés: Signo tibi oculos ff,
ut videas claritatem Dei.
Sur les narines : Signo tibi nares ff, Hf
odorem suavitatis Christi sentias.
Sur la bouche : Signo tibi os f , ut loquaris
verba vitœ.
11 n'est pas nécessaire que le catéchumène
sedéshabille pour recevoir les signes de croix
suivants, il les recevra sur ses habits.
Sur la poitrine : Signo tibi pectus f , ut
credas in Deum.
Sur les épaules, le prêtre fera une seule
croix entre les épaules, en disant : Signo tibi
scapulas f , ut suscipias jugum servitutis
ejus.
Sur tout le corps du catéchumène, mais
sans le toucher et en faisant seulement sur
lui avec la main droite trois grands signes de
croix, comme ils sont ici marqués : Signo
le totum in nomine Patris f , et Filii-f, et
Spiritus f sancti, ut habeas vitam œternam,
et vivas in sœcula sœculorum. ^ Amen.
13. Il faut remarquer que quand il y a plu-
sieurs personnes à baptiser le prêtre doit
faire sur chacune ces signes de croix, et pro-
noncer aussi sur chacune les paroles qui
BAP 222
doivent accompagner ce9 signes de croix.
Cela étant fait, le prêtre se découvrira et
dira :
Oremus.
l'reces nostras, quœsumus, Domine, dé-
monter exaudi, et Mme electum tuum N. (ou
hanc electam luam N.) crucis Dominica,
cujus impressione cum (ou eam) signamus,
virtute cuslodi; ut magniludinis gloria tua
rudimenla servans, per custodiam mandato
rum tuorum ad regencralionis gloriarn per-
venire mereatur. Per Christum Dominum
nostrum. iï| Amen.
Oremus (1).
Deus , qui humain generis ita es condilor,
ut sis etiam reformalor, propitiare populis
adoptivis, et novo Testamento sobolem novae
prolis ascribe; ut filii promissionis quod non
poluerunt assequi per naluram, gaudeant
se récépissé per gratiam. Per Christum Do-
minum nostrum. ùj Amen.
14. Alors le prêtre mettra la main sur la
tête du catéchumène, la touchant doucement,
et dira:
Oremus (2).
Omnipotens sempiterne Deus, Pater Do-
mini nostri Jesu Christi, respicere digneris
super hune famulum tuum iY. (ou banc fa-
mulam tuam N.) quem (ou quam) ad rudi-
menta lidei vocare dignalus es : omnem c»-
citatern cordis ab eo (ou ab ea ) expelle,
disrumpe omnes laqueos Satanœ, quibus
fuerat colligalus (ou colligata) ; aperi ei, Do-
mine, januam pietalis tua, ut signo sapientia
tua imbutus (ou imbuta), omnium cupidita-
tum fetoribus careat , et ad suavem odorem
prœceptorum tuorum latus (ou lata) tibi in
Etclesia tua deserviat, et proficiat de die in
diem, ut idoneus (ou idonea) efficiatur acce-
dere ad gratiam baptismi lui, percepta medi-
cina. Per eumdem Christum Dominum no-
strum. rç Amen.
Observez que, s'il y a plusieurs catéchu-
mènes à baptiser, cette oraison et l'oraison
précédente Preces, etc., doivent se dire'au
nombre pluriel.
15. Ensuite le prêtre, toujours découvert,
bénira le sel de la même manière qu'il a été
dil en parlant du baptême des enfants, par ces
paroles : Exorciso te, creatura salis, etc.
EXTRAIT DU RITDEL ROMAIN.
12. Deinde signet illum signo crucis cum
pollice in fronte, dicens : Signo tibi fron-
lem f , etc.; — in auribus : Signo tibi au-
res f f , etc. ; — in oculis : Signo tibi oca-
losf \,elc; — innaribus: Signo tibi naresf f,
etc. ; — in ore : Signo tibi os f , etc. ; — in
scapulis : Signo tibi scapulas f, etc.; — in
toto corpore, iltud non tangens manu, pro-
ducit signum crucis , et dicit : Signo te lo-
lum, etc.
13. Si plures sint electi,prœcedentes oratio-
nes et exorcismi dicantur in numéro plurali et
génère suo. Signationes aulem fiant, et illa-
(1) Dieu est le créateur du genre humain; il en est aussi
le réformateur; ou lui demaude qu'il se montre propice à
ses eufanls adoptifs; aliu que, héritiers des promesses,
ils aient la joie d'obtenir par la grâce ce qu'ils ne pou-
rum verba dicantur singula singulis.
Oremus. Preces nostras quasumus, Do-
mine, etc.
Oremus. Deus, qui humani generis, etc.
14. Tuncimponit manum super caput eleclt,
et dicit :
Oremus. Omnipotens sempiterne Deus,
etc. Si plures sint, hœc et prœcedens oratio
Preces nostras, dicantur in numéro plurali.
15. Deinds sacerdos benedicit sal .
Benedictio salis dandi calechumeno : Exor-
ciso te, creatura salis, etc., ut in ordine
baptismi parvuhrum.
valent acquérir par les forces de la nature.
(2) On demande que Dieu éloigne les obstacles à la
grâce du baptême, et que le calbécuuiène s'en rende di-
gue par l'observaliou des préceptes.
SI3
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
22»
1G. Puis il prendra avec le pouce et l'index
de la main droite, un peu de ce sel bénit, et
le mettra dans la bouche du catéchumène,
en disant : N. Accipe salem sapientiœ ; propi-
tiatio sit libi in vilam œternam. $ Amen.
Le prêtre : Pax tibi, ^ Et cum spiritu tuo.
Or émus.
Deus palrum noslrorum, Deas univcrsœ
condilor verilalis, te supplices exoramus, ut
hune famulum tuum N. (ou hanc famulam
luam N.) respicere digneris propilius, et hoc
primum pabulum salis gustantem, non diu-
tius esurire permittas, quominus cibo ex-
plealur cœlesti, quatenus sit semper spiritu
fervens, spe gaudens, tuo semper nomini
serviens. Perdue eum (ou eam), Domine,
quœsumus, ad nova? regenerationis lava-
crum, ut cum fidelibus luis promisslonum
luarum œterna prœmia consequi merealur.
Per Christum Dominum nostrum. n) Amen.
S'il y a plusieurs personnes à baptiser, le
sel se donnera à chacune en particulier, en
disant comme ci-dessus: N. Accipe salem ,
etc. Mais dans l'oraison précédenle Deuspa-
trum noslrorum, etc., on dira au nombre
pluriel ce qui regarde les catéchumènes.
17. Si le catéchumène était païen ou ido-
lâtre, après avoir bénit le sel, avant que de
lui en mettre dans la bouche, le prêtre dira
l'oraison suivante :
Oremus (1).
Domine sancte , Pater omnipotens, œlerne
Deus, qui es, qui eras, et qui permanes us-
que in finem, cujus origo nescitur, nec finis
comprehendi potest, te supplices invocamus
super hune famulum luum N. (ou hanc fa-
mulam luam N.) quem (ou quam) liberasli
de errore Gentilium et conversatione turpis-
sima : dignare exaudire eum (ou eam) qui
(ou quœ) tibi cervices suas humiliât ad la-
vacri fontem, ut renalus (ou renala) ex aqua,
et Spiritu sancto,exspo!iatus (ou exspoliata)
veterem nomment, induat novum qui secun-
dum te creatus est; accipiat vestem incor-
ruptant et immaculatam , tibique Deo nostro
servire merealur. Per Christum Dominum
nostrum. ^ Amen.
S'il y a plusieurs catéchumènes, l'oraison
précédenle se dira au nombre pluriel.
18. Après l'oraison Deus patrum nostro-
rum, etc., le prêtre dira sur le catéchumène,'
si c'est un homme : Ora, electe, flcctegenua,
et die, Pater noster. Le catéchumène se met-
tra à genoux, et dira , Pater noster jusqu'à
Amen exclusivement.
Le prêtre ajoutera: Leva, compte oratio-
nem, tuam, et die : Amen. Le catéchumène se
lèvera et dira : Amen.
Le prêlre dira ensuite au parrain : Signa
eum: et au catéchumène : Accède. Aussitôt
le parrain fera le signe de la croix sur le
fronl du catéchumène avec le pouce droil en
disant: In nomine Patris, et-\ Filii, et Spi-
ritus f sancli.
19. Le prêtre fera ensuite le signe de la croix
sur le front du catéchumène en disant : In no-
mine Patris, et f Filii , et Spiritus sancli.
Puis il mettra sa main droite sur la tête du
catéchumène , la touchant doucement , et
dira :
Oremus (2).
Deus Abraham , Deus Isaac, Deus Jacob,
Deus qui Moysi famulo tuo in monte Sinai,
apparuisti, et filios Israël de terra JEgypti
eduxisli, deputans eis angelum pielatis tut»,
qui cuslodiret. eos die ac nocte; te quœsu-
mus, Domine, ut miltere digneris sanctum
angelum tuum de cœlis, qui similiter cuslo-
diat hune famulum tuum À^.et perducat eum
ad gratiam baplismi lui. Per Christum Do-
minum nostrum. b) Amen.
Après celte oraison , le prêtre se décou-
vrira, seulement en inclinant la tête, quand
il prononcera le nom de Jésus.
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
16. Tune pollice et indice accipit de ipso
sale, et immiltit in os catechumeni, dicens: N.
Accipe sal sapientiœ, propiliatio sit tibi in
vitam œternam. n) Amen.
f Pax libi. k) Et cum spiritu tuo,
Oremus. Deus patrum noslrorum, etc.
Si plures sint, dicatur singuiis : N. Accipe
sal, etc.; et prœcedens oratio, Deus patrum
noslrorum, in numéro plurali.
17. Quod si calechumenus fueril genlilis ,
seu ex idololatris venerit ad /idem, bcnediclo
sale, priusquam ejus medicinam gustet, sa-
cerdos addat seqxienlem oralionem, dicens :
Oremus. Domine sancte, Pater, etc.
Si plures sint, prœcedens oratio dicatur in
numéro plurali.
18. Deinde sacerdos dicat super masculum
(1) Ici l'on s'adresse au Seigneur, Père saint et toul-
puissanl, Dieu éternel, qui est, qui était et qui subsiste
jusqu'à la lin, dont l'origine est inconnue, l'extension in-
compréhensible ; on l'invoque en faveur de son serviteur
(ou de sa servante) qu'il a retiré de l'erreur païenne el de
ses désordres; alin que, se présentant humblement pour
renaître de l'eau et de l'Esprit-Saint, il se dépouille du
vieil homme, se revête du nouveau qui a été créé selon
lantum : Ora, electe, flecte genua, et die,
Pater noster. Et electus genu flexo orat , et
dicit, Pater noster ; et cum oraverit et dixe-
rit, Pater noster, usque ad Sed libéra nos a
malo, inclusive, sacerdos subjungit : Leva,
compte oralionem tuam, et die, Amen ; et
ille respondet : Amen.
Et sacerdos dicit palrino : Signa eum;
deinde electo : Accède. Et patrinus pollice
signât cum in fronte dicens : In nomine Pa-
tris, etc.
19. Tum quoque sacerdos facit crucem in
fronte ejus ita dicendo : In nomine Patris, etc.
Et imponil manum super eum, et dicit:
Oremus. Deus Abraham, etc.
Exorcismus. Ergo, maledicie diabole, etc.
Dieu, et porte un habit saint et sans tache en persévérant
dans 16 senice de Dieu.
(2) I,e Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, qui appa-
rut a Moïse et tira de l'Egypte les enfants d'Israël, eut I»
bonté de leur envoyer un ange pour les garder jour et
nuit; on le prie d'envoyer un ange du ciel pour garder pa-
reillement son serviteur, el le l'aire parvenir a la grâce du
baptême.
225
BAP
Exorcisme (l).
Efgo, maledicle diabolo, recognosce scn-
tentiam tuam.etda honoremDeo vivoet vero;
da honorem Jesu Christo Filio ejus, et Spi-
rilui sancto, et recède ab hoc fauiulo Dei N.,
quia islum sibi Deus, et Dominos noster Jé-
sus Cbristus ad suarn sanclam gratiam fon-
temque baplismatis vocare dignalus est; et
hoc signum sanclaB crucis f, faisant avec le
pouce une croix sur le front du catéchumène,
quod nos fronti ejus daraus , tu, maledicte
diabole, numqnam audeas violare. Pereum-
dem Christurn Dominum nostrum , qui ven-
lurus est judicare vivos et morluos, et sae-
culum per ignem. k) Amen.
20. L'exorcisme achevé, le prêtre se dé-
couvrira, et dira pour la seconde fois au
catéchumène : Ora, electe, flecte genua, et
die, Pater noster, comme ci-dessus, n. 18,
avec tout ce qui suit jusqu'à l'oraison Deus
Abraham, etc., exclusivement; au lieu de
laquelle il dira l'oraison suivante; et pen-
dant qu'il la récitera il tiendra la main droite
sur la tête du catéchumène.
Oremus (2).
Deus immortale prœsidium omnium pos-
tulanlium, liberatio supplicum, pax rogan-
tiurn, vita credentium, resurrectio mortuo-
rum, te invoco super hune famulum tuum
N., qui baptismi lui donum petens, œternam
consequi gratiam spirituali regeneratioue
desiderat ; accipe eum , Domine, et quia dig-
nalus es dicere : Petite et accipielis ; quaerite
et invenietis ; pulsate et aperietur vobis :
pelenti prœmium porrige, et januam pande
pulsanti, ut œternam cœlestis lavacri bene-
dictionem consecutus, promissa tui muneris
régna percipiat. Qui cum Paire et Spiritu
sanclo vivis et régnas Deus in saecula sœcu-
lorum. ûj Amen.
Le prêtre se couvrira pour dire l'exorcisme
qui suit :
Exorcisme (3)
Audi, maledicle Satana, adjuralus per
nomen œterni Dei, et salvaloris nostri Jesu
Christi Filii ejus, cum tua viclus invidia Ire-
mens gemensque discede : Nihil libi sit com-
BAP fi20
mune cum servo Dei N. jam ccelestia cogi-
tanle, renuntiaturo libi , et sœculo tuo, et
beala immorlalilati vicluro. Da igitur hono-
rem advenientiSpirituiSancto, qui ex sumtna
cœli arce descendens, proturbalis fraudibus
tuis , divino fonte purgalum pectus, san-
ctificatum Deo templum et habitaculum per-
ficiat ; ut ab omnibus penitus noxiis prœte-
ritorum criminum liberatus servus Dei ,
gratias perenni Deo referai semper, et bene-
dicat nomen sanctum ejus in sœcula sœculo-
rum. ty Amen.
21. Le prêtre se découvrira, et dira pour
la troisième fois au catéchumène : Ora ,
electe, flecte genua, et die, Pater noster et ce
qui s ii il jusqu'à l'oraison Deus Abraham, elc,
exclusivement; ensuite il se couvrira; et
ayant mis la main sur la tête du catéchu-
mène, il dira les exorcismes suivants.
Exorcisme.
Exorciso te, immunde spiritus, in nomine
Palris f, et Filii f, et Spiritus f sancti, ut
exeas et recédas ab hoc famulo Dei N. Ipse
enim tibi imperat, maledicte damnate, qui
pedibus super mare ambulavit, et Petro mer-
genti dexleram porrexit.
Exorcisme.
Ergo, maledicte diabole, recognosce sen-
tentiam tuam, et da honorem Deo vivo et
vero; da honorem Jesu Christo Filio ejus ,
et Spiritui sanclo ; et recède ab hoc famulo
Dei N., quia istum sibi Deus et Dominus
nosler Jésus Chrislus ad suam sanclam gra-
tiam fontemque baplismatis vocare dignatus
est ; el hoc signum sanclœ crucis f, faisant
avec le pouce une croix sur le front du ca-
téchumène, quod nos fronli ejus damus tu,
maledicte diabole, numquam audeas vio-
lare. Per eumdem Ghristum Dominum no-
strum, qui venlurus est judicare vivos et
morluos, el sœculum per ignem. n) Amen.
S'il y a plusieurs catéchumènes, le prêtre
dira : Orale, electi, flectite genua, etc., et ce
qui suit n. 18, mettant au pluriel tout ce qui
est au singulier, jusqu'à la On des exorcis-
mes ; avant de commencer l'oraison et l'exor-
cisme, il mettra sa main droite sur la tête de
EXTRAIT DU IUTUEL ROMAIN.
20. Sed si plures sint catechumeni, hic et in
sequentibus sacerdos dicat in numéro plurali :
Orale, clecli, flectite genua, etc., ut supra
usque ad finem prœcedentis exorcismi , qui
incipit : Ergo, maledicte diabole. Item super
unum secundo dicat : Ora, electe, flecte ge-
nua, el die, Paler noster, et reliqua, ut supra,
usque ad oralionembeus Abraham, exclusive.
Deinde imponit manum super eum, ac dicit :
Oremus. Deus immortale prœsidum, etc.
(1) Le ministre de Jésus-Christ commande au démon de
reconnaître la sentence qui l'a maudit, de rendre hon-
neur au Dieu vrai et vivant, à son Fils unique et au Saint-
Esprit; de se retirer de celui que Dieu daigne appeler à
la grâce du baptême, et de ne jamais violer le signe sacré
de la croix qu'on imprime sur son front. On lui intime cet
ordre de la part de celui qui viendra juger les vivants et
les morts, et détruire ce monde par le feu.
(2) Dieu est lui-même tout ce que uous pouvons dési-
rer; il a dit: Demandez et vous recevrez, cherchez et
vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira; on réclame
l'exécution de ces promesses en faveur du catéchumène
Exorcismus. Audi, maledicte Salana, etc.
21. Item super unum masculum tertio dicat,
ut supra, Ora, electe, flecte genua , et die ,
Pater noster, etc., usque ad orationem Deus
Abraham, exclusive. Deinde imponit manum
super eum, et dicit :
Exorcismus. Exorciso te, immunde spiri-
tus, etc.
Exorcismus. Ergo, maledicle diabole, etc.;
et repetit totum, ut supra habetur.
qui se présente.
(5) On conjure Salan par le nom du Dieu éternel, et de
son Fils Jésus-Christ, notre Sauveur, de se retirer gémis-
sant et tremblant; de n'avoir rien de commun avec uu tel,
serviteur de Dieu, déjà occupé des choses célestes; on le
force a honorer le Saint-Esprit qui descend du ciel dans
ce coeur qui va être purifié et devenir un temple consacré
a Dieu. On le lui commande de la part de celui qui a mar-
ché sur les flots, et tendu la main à Pierre qui s'y enfon-
çait, qui a guéri l'aveugle-né, et ressuscité Lazare ensfr.
veli depuis quatre jours.
827
DICTIONNAIRE DES CEREMOMES ET DES RITES.
228
chacun des catéchumènes successivement ;
ce qu'il pratiquera de même à chaque fois.
22. Lorsque c'est une femme ou une fille
qui doit être baptisée, le prêtre s'exprimera
au féminin, et dira : Ora, electa, flecte genua,
et die Pater noster , etc., et ce qui suit n. 18,
jusqu'à l'oraison Deus Abraham exclusive-
ment ; à la place de laquelle , mettant sa
main droite sur la tête de celle qui doit être
baptisée, la touchant doucement, il dira :
Or émus (1).
Deus cœli , Deus terra), Deus angeloram,
Deus archangelorum , Deus pairiarcharum,
Deus prophetarum, Deus apostolorum, Deus
martyrum, Deus confessorum, Deus virgi-
num, Deus omnium bene viventium , Deus
cui omnis lingua confiletur, et omne genu
flectitur, cœlestium, terreslrium et inferno-
rum ; te invoco, Domine, super hanc famu-
laui tuam N-, ut eam cuslodire et perducere
digneris ad graliam baptismi tui. Fer Chri-
slum Dominum nostrum. r). Amen.
Après, étant couvert, il dit l'exorcisme :
Ergo, maledicte diabole, recognosce senten-
tiam tuam, etc., comme ci-dessus.
23. L'exorcisme achevé, le prêtre se dé-
couvrira et dira pour la seconde fois à la
femme ou fille qui doit être baptisée ! Ora,
elecla, flecte germa, et die Pater noster, etc.,
comme ci-dessus : ce qu'il fera ensuite de la
même manière pour la troisième fois, jus-
qu'à la fin de l'oraison Deus Abraham. Après
la troisième fois le prêtre, mettant la main
sur la tête de la femme ou de la fille caté-
chumène, dira étant couvert :
Exorcisme.
Exorciso te , immunde spiritus , per Pa-
trem f , et Filium f , et Spirilum f sanctum,
ut exeas et recédas ab hac famula Dei. iV. Ipse
er.im tibi imperat , maledicte damnate , qui
cœco nato oculos aperuit, et quatriduanum
Lazarum de monumento suscitavit. Ergo ,
maledicte diabole , recognosce senteuliam
tuam, et da honorem Deo vivo et vero , da
honorem Jesu Chrislo Filio ejus et Spiritui
sancto; et recède ab hac famula Dei N., quia
islam sibi Deus et Dominas noster Jésus
Christus ad suam sanctam gratiam, fontem-
que baptismatis yocare dignatus est ; et hoc
siguum sanclae crucis (faisant avec le pouce
une croix sur le front de la femme ou de la fille
catéchumène), quod nos fronti ejus damus ,
lu, maledicte diabole, numquam audeas vio-
la re. Per eumdetn Christum Dominum no-
strum , qui venturus est judicare vivos et
mortuos, et sseculutn per ignem. ^ Amen.
S'il fallait baptiser plusieurs filles ou fem-
mes, le prêtre s'exprimera au nombre plu-
riel et dira : Orate, electœ , flectite genua, et
dicite : Pater noster, et ce qui suit comme
ci-dessus jusqu'à l'oraison Deus Abraham ,
exclusivement. Puis il mettra la main droite
sur chacune d'elles, l'une après l'autre, et
dira au nombre pluriel l'oraison Deus cœli ,
Deus lerree, Deus angeloram, etc., comme ci-
dessus^. 22, et après s'être couvert i! ajoutera
l'exorcisme : Ergo, maledicte diabole, reco-
gnosce, etc., ce qu'il répétera une seconde et
une troisième fuis jusqu'à la fin de l'oraison
Deus Abraham ; alors, mettant la main droile
.sur la tête de chacune d'elles, l'une après
l'autre, il dira, au nombre pluriel, étant cou-
vert, l'exorcisme: Exorciso le, immunde spiri-
tus, per Patrem, etc., comme ci-dessus, n. 23.
•2i .Ensuite le prêtre étant découvert mettra
la main sur la tête de la personne qui doit
être baptisée, et dira l'oraison suivante,
ayant seulement attention de nommer la
personne qu'il baptisera selon le cas et le
genre qui lui conviendra, eu égard au diffé-
rent sexe, ainsi que nous avons déjà averti
avant que de prescrire l'ordre pour le bap-
tême des enfants ; ce qui doit également
s'observer dans tous les cas où les oraisons
sont communes , soit pour les hommes et
garçons, soit pour les femmes et filles, quoi-
que la rubrique ne le marque pas toujours.
Oremus.
.Eternam ac justissimam pietatem luam
deprecor, Domine sancte Pater omnipotens,
œterne Deus, auctor luminis et veritalis, su-
per hune famulum luum N. , ut digneris
22. Super feminam vero sacerdos dicit :
Ora, electa, flecte genua, et die, Pater noster,
etc., ut supra usque ad orationemDeus Abra-
ham, exclusive. Deinde imponit manum super
eam, et dicit :
Oremus. Deus cœli, Deus terr®, etc.
Deinde dicatur exorcismus , Ergo male-
dicte, etc., ut supra.
Si plures fuerinl feminœ catechumenœ, hic
et in sequenlibus sacerdos dicat in numéro
plurnli : Orate, eleclffl, flectite genu, et dicite,
Pater noster, et reliqua. ut supra, usque ad
oralionem Deus Abraham, exclusive. Deinde
imponit manum super capita singularum, et
postea in eodem numéro plurali dicit ora-
tionem, Deus cœli, Deus terrae, etc.; et exor-
cismum : Ergo, maledicte, etc., ut supra.
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
23. Intérim super unam tantum secundo et
tertio repetit : Ora , electa , flecte genua , et
die, Pater noster, et reliqua, ut supra, usque
ad finem oralionis Deus Abraham. Qua ftnita
impunit manum super caput ejus, et post ter-
liam signalionem, dicit :
Exorcismus. Exorciso te, immunde spiri-
tus, etc., ut supra.
24. Super utrumque sive masculum, sive
feminam, imponit manum super caput ejus, et
dicil.
Oremus. jEternam ac justissimam pieta-
tem, etc.
Si plures fuerint elecli, sive mares, sive
fe.hinœ, prœcedentes orationes et exorcismi
dienntur in numéro plurali et in génère pro-
prio, ut superius dictum est.
(I) Ici Ton Invoque le Dieu du ciel, de la terre, des an-
ges, des archanges, des patriarche», des prophètes, des
apôlres, des martyrs, des confesseurs, des vierges, de tous
les justes, que toute langue glorifie, devant qui tout ge-
nou fléchit, dans le ciel, sur la terre et dans les enfer?; on
le. prie de protéger sa servante et de la faire parvenir a la.
grâce du baptême.
829 BAP
illuni illuuiinare Iumine intelligent» tu»;
munda eum et sanetifica ; da ei scientiam
veram, ut dignus efûciatur accedere ad gra-
tiam baptismi lui; teneat lirmam spem, con-
silium rectum, doctriu;nn sanctam, ut aptus
sit ad tuam percipicudaui gratiam* Per Ghri -
stum Dominum nostrum. ^ Amen.
S'il y a plusieurs personnes à baptiser, et
qu'elles soient de différents sexes, il faudra
prendre garde de dire les oraisons précéden-
tes et les exorcismes au nombre pluriel et
au genre convenable, comme il a été dit plus
haut.
25. Après cette oraison , le prêtre s'étant
couvert prendra, de sa main gauebe, la main
droite de celui qui doit être baptisé (si c'est
une femme ou une fille, il lui présentera le
bout de son étole), et le fera entrer dans l'é-
glise en disant N. Ingredere in sunctam
ecclesiam Dei, ut accipias benedictionem cœle-
stem a Domino Jesu Cliristo et habeas partem
cum Mo, et sanctis ejus. n) Amen.
S'ils sont plusieurs, il leur présentera le
bout de l'ctole, et leur dira : Jngredimini in
sanctam ecclesiam Dei, ttt accipiatis benedi-
ctionem cœleslem a Domino Jesu Christo et
habeatis partem cum itlo , et sanctis ejus.
n] Amen.
20. Le catéchumène, étant entré dans l'é-
glise, se prosternera pour adorer Dieu; il se
lèvera ensuite, et le prêtre, s'étant découvert
cl ayant mis la main droite sur la tête du
catéchumène , récitera avec lui le symbole
des apôtres et l'oraison dominicale.
Credo in Deum Patrem omnipotentem ,
creatorem cceli et terrœ. Et in Jesum Chri-
stum , Filium ejus unicum , Dominum no-
strum. Qui conceptus est de Spiritu sanclo ,
nalus ex Maria Virgine, passus sub Pontio
Pilato, crucifixus, morluus, et sepullus. De-
scendit ad inleros.terlia dieresurrexita mor-
luis. Ascendit ad cœlos , sedet ad dcxlcraui
Dei Patris omnipotentis. Inde venlurus est
judicare vivos et morluos. Credo in Spiritum
sanctum , sanctam Ecclesiam calholieam ,
BAP
250
sanctorum communionem,remissionem pec-
catorum, carnis resurreclioneu», vilain ester»
nain. Amen.
Pater ooster, qui es in cœlis, sanclificetur
nomen luum. Advenial regnum luum. Fiat
voluntas tua sicut in cœlo et in terra. Pa-
nem nostrum quotidianuin da nobis hodie.
Et dimilte nobis débita nostra, sicut et no9
dimiilimus debitoribus noslris. Et ne nos
inducas in tenlalionem , sed libéra nos a
malo. Amen.
27. Puis le prêtre se couvrira, et, ayant tou-
jours sa main droite sur la tête de celui qui
doit être baptisé, il dira :
Exorcisme.
Nec te latet, Satana, imminere tibi pœnas;
imminere tibi tormenta ; imminere tibi dicm
judicii , diem supplicii sempiterni , diem qui
venturus est velut clibanus ardens.in quo tibi
atque universis angelis luis pr»paratus sempi-
ternus eril inlerilus. Proinde, damnatr, atque
damnande, da bouorem Deo vivo et vero, da
honorcm Jesu Christo Filio ejus, da honorem
Spiritui sancto Paraclito , in cuju9 nomine
atque virlule, prsecipio tibi, quieumque es,
spiritus immunde , ut exeas et recédas ab
hoc famulo Dei N., quem liodie idem Deus et
Dominus iiosler Jésus Christus ad suam san-
ctam gratiam et benedictionem , fontemque
baplismalis dono vocare dignatus est, ut fiât
ejus templum per aquam regencralionis in
remissionem omnium peccalorum. In nomine
ejusdem Domini nostri Jesu Chrisl i , qui ven-
turus est judicare vivos et morluos, et saecu-
lum per ignem. é; Amen.
S'ils étaient plusieurs, le prêtre mettra sa
main sur la tèle de chacun d'eux, l'un après
l'autre, avant que de commencer le Credo ;
comme aussi avant que de commencer cet
exoréisme qu'il dira au nombre pluriel, chan-
geant le genre selon qu'il sera à propos.
28. Ensuite le prêtre prendra de sa salive
avec le pouce de la main droite, il en metira
aux oreilles et aux narines du catéchumène,
disant en touchant l'oreille droite -.Ephpheta;
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
■l'y. His peraclis sacerdos sinistra manu
oppreliendens dexteram electi prope brachium
vel ei porrigens exlremam partem stola>, in-
troducil eum in ecclesiam, dicens : N. Ingre-
dere in sanctam Ecclesiam Dei, etc.
Si plures fucrint , dicat in numéro plurali ;
Ingredimini in sanctam Ecclesiam Dei, etc.,
et introducat eos ut supra.
26. Et ingressus electus procumbit, seu pro-
slernit se in pavimento, et adorât.
Deinde surgit, et sacerdos imponit manum
super caput ejus, et electus cum eo récitât
Symbolum apostolorum et Orationem domini-
cain.
Ita eliamsi plures fuerint, omnes surgunt,
et simul recitant :
Credo in Deum Patrem omnipotentem, etc.
Pater noste, etc.
(1) Ou menace Salan des peines, des tourments prépa-
rés a lui et à ses auges, et Mu dernier jour qui l'y préeipi-
27. Tune rursus sacerdos imponat manum
super caput electi, et dicat :
Exorcismus. Nec le latet, Satana, etc.
Similiter, si plures fuerint, imponit manum
super capita singulorum, et dicit eumdem
exorcismum in numéro multitudinis, et ge~
nere suo.
28. Postea sacerdos pollice accipit de saliva
oris sui, et tangit aures et nares electi, tan-
gendo vero aurem dexteram et sinistram di-
cat : Ephpheta , quod est adaperire. Deinde
tangendo nares dicat : In odoretn suavitatis ,
et subdit : Tu autem, effugare, diabole, ap- ;
propinquabit enim judicium Dei.
Deinde interrogat etectum : N. Quis voca-
ris? Et ipse respondet : N.
} Abrenunlias Satanœ? i] Abrenunlio.
t Et omnibus operibus ejus f ^ Abrenunlio.
f Et omnibus pompis ejus? % Abrenunlio.
tera pour l'éternité.
231 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
en toucnant l'oreille gauche : Quod est ad-
aperire ; puis touchant les narines l'une après
9:&
l'autre, il dira : Tu autem effugare, diabole ;
appropinquabit enim judicium Dei
Après quoi on découvrira la poitrine et les
épaules du catéchumène pour y faire les
onctions. Il faut observer qu'il est convena-
ble que le catéchumène se découvre lui-même
pour cela avec décence et modestie, aidé par
le parrain si ce catéchumène est un homme,
ou par la marraine si c'est une femme ou
une fille ; dans ce dernier cas, l'onction de la
poitrine se fera au bas du cou.
Les saintes huiles étant préparées par
quelque ecclésiastique qui soit au moins sous-
diacre, et tout étant disposé, le prêtre, tou-
jours couvert, fera au catéchumène les de-
mandes suivantes :
Le prêtre : Quis vocaris? Le catéchumène
répondra : JV., disant son nom.
Le prêtre : Abrenuntias Salanœ ? Le caté-
chumène : Abrenuntio.
Le prêtre : Et omnibus operibus ejusT Le
catéchumène : Abrenuntio.
Le prêtre : Et omnibus pompis ejus? Le
catéchumène : Abrenuntio.
29. Alors le prêtre , s'étant découvert et
ayant donné son bonnet ou barrette à un
clerc, prendra, avec le bout du pouce de sa
main droite, de l'huile des catéchumènes
dont il oindra en forme de croix, première-
ment la poitrine, et ensuite les épaules de
celui qui doit être baptisé, en disant une seule
fois :
Ego te linio f oleo salutis in Christo Jesu f
Domino nostro in vitam œternam. ^ Amen.
Le prêtre : Pax tibi. tij Et cum spiritu tuo.
30. Puis il essuiera son pouce avec du coton
ou des étoupes, ainsi que les parties du corps
des catéchumènes qui ont été ointes , si un
ecclésiastique au moins sous-diacre ne peut
faire pour lui cette dernière fonction.
Ensuite le prêtre se couvrira et dira : Exi,
immunde spiritus, et da honorem Deo vioo et
vero. Fuge, immunde spiritus , et da locum
Jesu Christo Filio ejus. Recède , immunde
spiritus , et da locum Spirilui sancto Para-
clito.
31. Quand il y a plusieurs personnes à
baptiser, il faut faire attention à chacune
d'elles en particulier; ensuite le parrain et la
marraine conduiront celui qui doit être bap-
tisé près des fonts baptismaux.
S'il n'y avait point d'eau bénite aux fonts ,
baptismaux pour baptiser, il en faudrait bé- | j
nir alors selon la forme marquée dans le
Rituel, le prêtre étant toujours revêtu de l'é-
tole et de la chape violettes
Mais s'il y a de l'eau pour baptiser, le prê-
tre, après l'exorcisme ci-dessus, quittera la
chape et l'étole violettes pour prendre une
chape et une étole blanches qui lui auront
été apportées par quelque clerc; alors étant
couvert, il fera au catéchumène les deman-
des suivantes
Le prêtre : Quis vocaris ? Le catéchumène
répondra : N. , disant son nom.
Le prêtre : N., Credis in Deum palrem om-
nipotentem, crealorem cœli et terrœ? Le caté-
chumène répondra : Credo.
Le prêtre : Credis et in Jesum Christum,
Filium ejus unicum, Dominum noslrum, na-
tumet passum? Le catéchumène : Credo.
Le prêtre : Credis et in Spirilum sanctum,
sonctam Ecclesiam, sanctorum communionem,
remissionem peccatorum, curnis resurreclio-
nem , et vitam œternam? Le catéchumène :
Credo.
32. Le prêtre se découvrira et continuera
d'interroger le catéchumène, en disant : N.,
Quid pelis ?
Le catéchumène répondra : Baptismum.
Le prêtre : Vis baptizari ? Le catéchumène
répondra : Volo.
33. Ces demandes faites, le parrain et la
marraine tenant chacun de son côté le caté-
chumène qui aura les mains jointes, savoir,
le parrain du côté droit, et la marraine du
côté gauche, en le touchant seulement au
bras , on lui aidera à défaire ses habits au-
tour du cou, afin que les eaux baptismales
ne puissent pas tomber dessus. 11 faudra que
le catéchumène ait pour lors la tête nue. Si
c'est une femme ou une fille qui doit être
baptisée, elle ne doit absolument rien avoir
sur la tête que ses cheveux, lesquels doivent
être épars.ll est nécessaire que l'eau baptis-
male mouille non-seulement les cheveux,
mais encore la tête.
EXTRAIT DU RJTUEL ROMAIN.
29. Tune sacerdos intingit pollice dextra
manus in oleo sancto catechumenorum , et
inungit electum primum in pectore, deinde
inter scapulas in modum crucis, dicens :
Ego le linio, etc. ^. Amen,
l'ax tibi. ^ Et cum spiritu tuo.
30. Mox bombacio vel re simili tergit pol-
licem et loca inuncta. Et subjungit dicens :
Exi, immunde spiritus, etc.
31 . Quando plures sunt electi, idem fit circa
singulos eorum. Et ducitur electus ad bapti-
sterium, ubi si ob aliquam causant non habea-
tur sive non prœpurata faeril aqua baptisma-
lis, fiât benediclio fonlis, ut infra ponitur. Et
cum fucrit prope fontem sacerdos interrogat:
Quis vocaris? i} iV.
Credis in Deum Patrem, etc. i) Credo.
Credis in Jesum Christum, etc. fj Credo.
Credis et in Spirilum sanctum, etc. $) Credo.
32. Ilerum interrogat, dicens :
N: Quid pelis? i\ Baptismum.
Vis baptizari? ^ Volo.
33. 7 'une palrino, vel matrina, vel utroque
(si ambo admillunlur) admota manu, tenente
teu tangente electum vel electam,aperto capite,
et laxatis a collo vestibus, inclinatum, sacer-
dos vasculo vel urceolo haurit aquam bapti-
smalcm de fonte, et cum ea sub trina supra
caput in modum crucis infusione baptizet ele-
ctum seu electam in nomine sanctœ Trinitatis.
siedicens :Ego le baptizo in nomine Palrtey,
f.undal primo, et Filii f, fundal secundo, et
Spiritus sancti f> fundat tertio.
235
BAP
BAP
234
Le prélre , prenant donc de l'eau des fonts
dans le vase destiné à cet effet , en versera
par trois fois en forme de croix sur la tête du
catéchumène qui l'aura découverte et pen-
chée sur la piscine des fonts , en disant :
N. Ego te baplizo in nomine Patris f , en
Versant l'eau pour la première fois ; et Filii
f , en versant l'eau pour la seconde l'ois ; et
Spiritus f sancli, en versant l'eau pour la
troisième fois.
34. Si l'eau qui s'écoule de la (été du bap-
lisé ne tombe pas dans la piscine des fonts ,
il la faudra recevoir dans un bassin pour
la jeter dans la piscine.
Quand il y aura plusieurs personnes à
baptiser, il faudra faire les demandes précé-
denles à chacune en particulier, et les bapti-
ser l'une après l'autre ; baptisant première-
ment les hommes ouïes garçons , et ensuite
les femmes ou les filles.
Si l'on doutait avec fondement que le ca-
téchumène eût été baplisé , le prêtre le bap-
tisera sous condilion , en disant :
N. Si non es baptizatus , ego te baplizo , in
nomine Patris f , et Filii j- , et Spiritus f
sancti.
35. Ensuite le prêtre prenant du saint
chrême avec le pouce de sa main droite , il
en oindra le sommet de la têle du néophyte
en forme de croix, disant :
Deus omnipotens , Pater Domini nostri
Jesu Chrisli , qui te regeneravit ex aqua et
Spiritu sanclo, quique dédit tibi remissioneni
omnium peccalorum, ipse te linial chrismale
salulisfin eodem Christo Jesu Domino nos-
tro in vilam œternam. ty Amen.
Le prêlre : Pax tecum, ^ Et cum spiritu
tuo.
M. Le prêtre essuiera son pouce avec du
colon ou deij étoupes , ainsi que le sommet
de la tête du baplisé, si un ecclésiastique au
moins sous-diacre ne peut le faire.
Le prêtre mettra ensuite sur la tête du
baptisé le chrémeau ou linge blanc , après
quoi il lui donnera une robe blanche, en di-
sant :
Accipe vestem candidam , quam immacula-
EXTRAIT DU
34. Si aqua quœ ex capile baptizati de/luit
non dilabilur in sacrarium baptisterii, reci-
piatur in subjecta aliqua> pelvi, et in illud
postmodum projiciatur. Cum plures sunt ele~
cti, sigillatim singuli interrogantur et bapti-
zantur, ut supra. Si sunt mares et feminœ,
primum mares, deinde feminœ. Verum si pro-
babiliter dubitelur an electus fuerit alias
baptizatus, dical sacerdos : Si non es baptiza-
tus, ego te baplizo, etc.
35. Deinde sacerdos intingat pollicem dex-
trum in sacrum chrisma, et perungat verticem
elecli in modum crucis, dicens : Deus omni-
potens, Pater Domini, etc.
f Pax lecum, ^ Et cum spiritu tuo.
36. Tune bombacio vel re simili pollicem
tergit, et imponit capiti electi chrismale, seu
candidum linleolum, et dut illi vestem candi-
dam dicens . Accipe vestem candidam, etc.
37. Et electus deponit priores vestes, et in-
Dictionnaire des Rites sacrés. I,
tam perdras ante tribunal Domini nostri Jesu
Christi, ut habeas vitam œternam. tij Amen.
37. Le baplisé quitlera au moins en partie
les habits qu'il avait auparavant , se vêtira
d'habits blancs tout neufs, ou au moins il
mettra par dessus ses habits ordinaires, la
robe blanche que le prêtre lui aura donnée :
ce qui doit toujours se pr.iliquer ainsi, quand
c'est une femme ou une fille qui vient d'être
baptisée.
Ensuite le prêtre lui mettra dans la main
droite un cierge allumé , en lui disant :
Accipe lampadem ardentem et irreprehensi-
bilis custodi baplismum tuum ; ut cum Domi-
nus venerit ad nuplias, possis occurrere ei in
aula cœlesti in vitam œternam. i^ Amen.
38. Le nouveau baptisé tiendra en sa
main droite le cierge allumé jusqu'à la fin de
la cérémonie , excepté lorsqu'il recevra la
confirmation, en cas qu'on la lui donnealors.
Dans les églises où le baptême se donne
par immersion , soit de tout le corps, soit
seulement de la tête, l'élu ayant le haut du
corps découvert et le reste décemment vêtu ,
le prêtre le prend par les bras près des
épaules, lui fait plonger la tête au moins par
trois fois , et le relevant chaque fois. En le
plongeant pour la première fois il dit : Ego
te baplizo in nomine Patris ; à la seconde fois:
et Filii ; à la troisième: et Spiritus sancti ;
pendant ce temps , le parrain ou la marrai-
ne, ou l'un et l'autre le tiennent ou le tou-
chent.
Quand l'élu est sorti des fonts , le parrain
ou la marraine l'enveloppent d'un linge dont
on se sert ensuite pour l'essuyer, et le prê-
tre lui fait l'onction sur le front avec le reste
de ce qu'on vient d'indiquer, n. 35 et sui-
vants. S'il y en a plusieurs , on en fait au-
tant à chacun.
Le prélre lui dira ensuite : N. Vade in
puce, et Dominus sit lecum. Ht Âmen.
Le prêtre viendra alors à l'aulel avec le
néophyle accompagné du parrain et de la
marraine , et , mettant le bout de l'élole sur
lui, il lui dira : Dominus vobiscum; y El cum
spiritu tuo.
RITUEL ROMAIN.
duilur novis ulbi coloris, vel saltem exteriorc
candida , quam a sacerdote accepit. Postea
dat ei sacerdos cereum, seu candelam accen-
sam in manu dexlera, dicens : Accipe lam-
padem, etc.
38. Ipse vero neophytus eumdem cereum
accensum manibus tencat usque in finem, prœ-
lerquam dum confirmatur.
In ecclesiis autem ubi baptismus fit per mer-
sionem, sive lotius corporis, sive capitis tan-
tum, sacerdos accipiat electum per brachia
prope humeros, et superiore parte corporis
nudatum, reliquahonesle conlectum, 1er illum
vel capul ejus mergendo, et loties elevando
baptizet sub Irina mersione sanctam Trinita-
tem semel tantum sic invocando : Ego te bap-
lizo, in nomine Patris f, mergat semel, et
Filii f, mergat ilerum, et Spiritus sancli f,
mergat tertio, patrino vel malrina, vel utro-
que eutn tenente vel tangente.
H
£35
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
23G
Après quoi il récitera l'Evangile selon
saint Jean, et dira l'oraison Omnipotens
sempiterne Deus , qui regenerare , etc. , selon
qu'il est prescrit pour la On du baptême des
enfants, n. 20.
Puis il bénira pareillement le nouveau
baptisé , en disant : Benedicat et custodiat le
omnipotens et misericors Dominus, Pater f,
et Filius, et Spiritus sanctus. n| Amen.
Cela fini, il lui fera baiser l'étole, jettera de
l'eau bénite sur lui et sur les assistants , et
donnera les avis suivants.
Il avertira le néophyte de faire une atten-
tion singulière à la grâce et à la miséricorde
de Dieu qu'il vient de recevoir, d'en conser-
ver une éternelle reconnaissance.
Si c'est un païen, un idolâtre, ou un juif,
ou un mahomélan, ou un hérétique converti
qui vienne d'être baptisé , le prêtre en tirera
pour le nouveau baptisé d'autres motifs de
reconnaissance fondés sur le choix que Dieu
a fait de lui par un pur effet de sa miséri-
corde, pendant qu'il en abandonne tant d'au-
tres de la même secte à leurs ténèbres et à
leur corruption.
Il exhortera le nouveau baptisé à conser-
ver précieusement l'innocence de son bap-
tême, et à assister pendant huit jours à la
messe avec la robe blanche dont il a été re-
vêtu pour signifier cette innocence , et avec
le cierge qu'il a reçu , à communier chaque
jour à celle messe , s'il a l'âge et les lumiè-
res nécessaires pour communier ; à assister
aussi pendant ces huit jours aux offices pu-
blics de l'Eglise , et à vêpres avec la même
robe et le cierge.
Enfin il lui rappellera l'obligation où il est
de faire voir, par la ferveur de sa piété et
par la régularité de toute sa vie, qu'il est vi-
vement pénétré de la grâce qu'il vient de re-
cevoir. Il l'exhortera à célébrer tous les ans
le jour anniversaire de son baptême comme
une fête solennelle , à célébrer aussi la fête
du saint dont il vient de recevoir le nom , à
fréquenter les sacrements , et à édifier tout
le monde par la sainteté de sa vie.
Le prêtre avertira le parrain et la mar-
raine de l'alliance qu'ils viennent de con-
tracter avec le nouveau baptisé et avec son
père et sa mère ; alliance qui établit un em-
pêchement dirimanl pour le mariage, comme
il a été dit ci-dessus.
A la fin on écrira l'acte sur les registres
des baptêmes , conformément à la formule
qu'on trouvera à l'article Formules; le nou-
veau baptisé le signera avec son parrain et
sa marraine, s'ils savent écrire.
Selon le Rituel romain, s'il y a un évêque
présent qui puisse légitimement conférer le
sacrement de confirmation , les néophytes le
reçoivent; ensuite, si l'heure est convenable,
on célèbre une messe à laquelle ils assistent
et reçoivent dévotement la très-sainte Eu-
charistie.
Si, à cause du grand nombre de ceux qu'il
faut baptiser , comme il arrive quelquefois
dans les Indes et le nouveau monde , dit le
même Rituel , on ne peut pas observer pour
le baptême de chacun toutes les cérémonies
prescrites , on les fait pour plusieurs à la
fois, ou bien on les omet quand il y a néces-
sité pressante.
Manière de suppléer les cérémonies du bap-
tême à un adulte.
39. Il arrive assez souvent qu'on est obli-
gé de suppléer les cérémonies du baptême à
des adultes :
1° A ceux qui, ayant été baptisés sans cé-
rémonies dans l'enlauce, en cas de nécessité
ou autrement , n'ont point ensuite été pré-
sentés à l'église pour recevoir ce qui man-
quait à la solennité de leur baptême.
2° On les supplée, à moins que pour causes
justes et raisonnableson n'enjuge autrement,
à ceux qui, ayant été validemenl baptisés par
ceux d'entre les hérétiques qui négligent et
méprisentles saintes cérémonies du baptême,
ont fait l'abjuration de leur hérésie et se
sont réunis volontairement à l'Eglise catho-
lique après s'être instruits de la vérité.
Le prêtre, après s'être exactement informé
si la personne qui se présente a été valide-
menl baptisée, et étant certain qu'elle l'a été
et qu'il n'y a plus que les cérémonies du
baptême à suppléer, les suppléera selon
l'ordre qui vient d'être marqué ci -dessus
pour le baptême des adultes , avec les diffé-
EXTRA1T DD RITUEL ROMAIN.
Et cum electus surrexerit de fonte, patri-
nus vel matrina cum linleo in manibus susci-
pit eum de manu sacerdotis, et sacerdos, in-
tinclo pollice dexlro in sacro chrismate, illum
in vertice in modum crucis perungit, dicens :
Deus omnipotens, Pater Domini nostri Jesu
Christ i, etc., ut supra.
Deinde sacerdos imponit capiti ejus linteo-
lum, seu chrismate, et dat ei vestem candi-
dam, dicens : Accipe vestem candidam, ut
iupra.
Et stalim prœdiclo linteo abstergitur, et in
loco semolo vestitur novis el albis veslibus,
et exteriore candida quam accepil.
Postea dat ei sacerdos candelam accensam
in derlera manu, dicens : Accipe lampadem,
ut sup. Eodem modo, si plures fuerint, fit
tuper s in gui is.
Postea dicat : N. Vade in pace, et Domi-
nus sil tecum. i^ Amen.
Si adsit episcupus, gui id légitime prœstarc
p assit, ab eo neophyti sacramento confrma-
tionis initiantur : deinde si hora congruens
fuerit, celebralur missa cui neopyhti inter-
sunt, et sanctissimam Eucharisliam dévoie
suscipiunt.
Si vero ob baptizandorum multitudincm , ut
inlndia,et novo orbequandoc/ue contingit, in
singulorum baptismo prœscripti ritus adlii-
beri non possunl, tune vel pluribus simul
adhibeantur, vel, si urget nécessitas, omit-
tantur.
Ordo supplendi omissa super baptizatum.
39. Cum urgente morlis periculo, vel alia
cogente necessilute, sivn parvulus, sive adul-
257
BAP
BAP
238
rences cependant que nous allons indiquer.
On n'interrogera point l'adulte pour lui
demander s'il veut être baptisé. On omettra
le baptême. On changera les oraisons ci-des-
sous marquées , chacune dans l'endroit où
elle doit être dite , ainsi que nous Talions
prescrire.
40. Lorsque le prêtre, avant que de bénir
le sel, mettra la main sur la tête du catéchu-
mène et dira VoraisonOmnipolens semoiterne
Deus, etc. , il la lira ainsi :
Oremus.
Omnipotcns sempiterne Deus , Pater Do-
mini nostri Jesu Christi , respicere dignare
super hune famulum tuum iV.,quem dudum
ad rudimenta fidei vocare dignatus es ; om-
ncm cœcitatein cordis ab eo expelle ; dis—
rumpe omnes laqueos Satanœ quibus fuerat
colligatus ; aperi ci, Domine, januam pieta-
lis luœ, ul signo sapientia; luae imbutus om-
nium cupiditalum fetoribus careat , et ad
suavem odorem praeceplorum tuorum lœtus
libi in Ecclesia tua deserviat, et proficiat de
die in diem, ut idoneus sil l'rui gratia baptis-
mi lui quem susçepit, salis percepta medi-
cina. Per eumdem Chrislum Dominum nos-
trum. ^ Amen.
VI Ensuite , après avoir mis le sel dans la
bouche de l'adulte , et dit les paroles qui ac-
compagnent cette action, il dira ainsi l'orai-
son qui suit : Deus patrum nostrorum, etc.
Oremus.
Deus patrum nostrorum , Deus universœ
conditor verilalis , te supplices esoramus ,
ut hune famulum tuum JV. respicere digne-
ris propitius , et hoc primum pabulum salis
gustantem , non diutius esurire permittas ,
quominus cibo expleatur cœlesti , quatenus
sit semper spiritu fervens, spe gaudens, tuo
semper nomini serviens ; et quem ad novœ
regenerationis lavacrum perduxisti, quœsu-
mus, Domine, ut cum fidclibus luis promis-
sionum tuarum aelerna praecuia consequi
mereatur. Per Chrislum Dominum nostrum.
s) Amen.
Dans l'exorcisme, Audi, maledicte Satana,
etc. , n. 20, au lieu de ce9 paroies, habitacu-
lum per/iciat , il faudra dire, habitaculum
perfecit.
Il faudra dire l'oraison Mternam ac justis-
simam pietatem tuam deprecor, etc., H.24, de
la manière qui suit :
Oremus
./Eternam ac justissimam pietatem tuam
deprecor, Domine sancte, Pater omnipotcns,
seterne Deus. auctor luminis et veritatis, su-
per hune famulum tuum 7V.,utdigneris cum
illuminare lumine inlelligentise luœ ; munda
eum et sanctifica ; da ei scientiam veram, ut
dignus sit frui gratia baptismi quem susce-
pil ; teueat firmam spem, consilium rectum,
doclrinam sanctam, ut aptus sit ad relinen-
dam gratiam baptismi lui. Per Chrislum Do-
minum nostrum. ù Amen.
} Pax tecum; ^ El cum spiritu tuo.
Dans l'exorcisme Nec Ce latet, Salana ,
n. ±1, au lieu de dire : Ut fiât ejus lemplum
per aquam regenerationis, etc., il faudra dire :
Ut fieret, etc.
Dans l'interrogation que fait le prêtre à
l'adulte, n. 5, Que demandez-vous? au lieu
de répondre : Le sacrement de baptême, l'a-
dulte, auquel on supplée les cérémonies, ré-
pondra : Les cérémonies du baptême.
A l'égard de l'avis qu'on donnera à l'a-
dulte, auquel on a suppléé les cérémonies,
on pourra suivre les idées que nous avons
données en parlant des cérémonies à sup-
pléer au baptême des enfants, en se confor-
mant à ce qui convient personnellement à
cet adulte.
A la fin on écrira l'acte sur les registres
des baptêmes, suivant la formule qu'on trou-
vera à l'art. Formules.
TITRE QUATRIEME.
Ordre qu'il faut observer quand un évêque
donne le baptême, ou en supplée les céré-
monies.
1. Si un évéque donne le baptême ou en
supplée les cérémonies, voici ce qui se pra-
tique particulièrement après avoir préparé
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
tus , sacris precibus ac cœremoniis prœter-
missis, fueril baptizaïus, ubi convaluerit, vel
cessaveril periculum, et ad ecclesiam delatus
fuerit , omissa omnia suppleantur, idemque
ordo ac ritus servetur qui in baptismo parvu-
lorum (si fuerit parvulus) seu adultorum (si
fuerit adultus) prœscriplus est. Excepto quod
interrugatio an velit bapltzari, formaque bap-
tismi et abtutio prœlermitluntur, et quœdam
orationes et exorcismi suo quique loco immu-
tati. ut infra, dicunlur.
4-0. Sacerdos igitur antequam immitat sa-
lem in os baplizati, tnanum super caput ejus
imponens dicit :
Oremus. Omnipotens sempiterne Deus, etc.
il. Deinde posteaquam modicum salis im-
misil in <os baptizati, dicens : Accipe salem
sapientiw, propiliatio sit tibi in vitam alter-
nant. Amen.
Oremus. Deus patrum noslrorum, etc.
Post Itœc, facto signo crucis in fronte bap-
lizati, dictisque illis verbis : Et hoc signutn
crucis f quod nos fronli ejus damus, tu ma-
ledicle diabole, numquam audeas violare.
Per eumdem Chrislum Dominum nostrum.,
tij Amen.
Manu super caput ejus imposita dicit
Oremus. iEternam ac justissimam pieta-
tem, etc. i
In baptismo autem adultorum prœler illa
quœ supra notata sunt, quando supplentur
omissa, hœc mutari debent. Primum in exor-
cismo, Audi, maledicte Satana , ubi dicitur
habitaculum perficiat, dicatur habitaculum
perfecit. Ueinde in exorcismo, Nec te latet,
ubi dicitur ut fiât, dicatur ut fieret.
Ritus servandus, cum episcopus baptizat.
1. Si episcopus velS. R. E. cardinal i s par-
vulos vel adullos baptizare voluerit, paran-
lur et servantur omnia ut superius de ordine
239
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
240
pour cette action tout ce qui a été marqué
ci-dessus pour le baptême des enfants ou des
adultes.
2. Il faut que le prélat soit assisté de plu-
sieurs ecclésiastiques en surplis, outre ses
aumôniers, parce que cette cérémonie doit
se faire alors avec beaucoup de solennité.
3. 11 prendra par-dessus son rochet l'a-
mict, l'aube, la ceinture, la croix pectorale,
l'étole et la chape violette, sa mitre en tête
et sa crosse à la main ; il marchera ainsi
précédé par le clergé jusqu'au lieu où doit
se faire celle fonction.
Les cérémonies sont alors les mêmes que
lorsque le prêtre baptise , excepté que
l'évéque est assis, et qu'il a sa mitre sur
la tête en quelques endroits où le prêtre est
debout et découvert.
L'évéque est assis et la mitre sur la tête
lorsqu'il fait les premières interrogations ;
lorsqu'il fait le signe de la croix avec son
pouce sur le front, sur la poitrine et sur les
épaules du catéchumène ; lorsqu'il fait le si-
gne de la croix sur tout le corps de l'adulte
qui est présenté au baptême ; lorsqu'il met le
sel dans la bouche ; lorsqu'il fait renoncer à
Satan, à ses œuvres et à ses pompes; lors-
qu'il fait les onctions avec l'huile sainte et
avec le saint chrême ; lorsqu'il l'interroge
sur la foi en disant : Credis in Deum? lors-
qu'il dit : Vis baptizari? lorsqu'il baptise,
à moins que ce ne soit par immersion ;
lorsqu'il donne la robe blanche et le cierge.
Il est deboul et sans mitre toutes les fois
qu'il récite quelques oraisons, ou qu'il fait à
Dieu quelques prières ; lorsqu'il bénit le sel
et qu'il doit dire ces paroles : Proinde roga-
mus te. Domine; lorsqu'il récite le symbole
des apôtres et l'oraison dominicale avec le
catéchumène, ou, si c'est un enfant, avec
son parrain et sa marraine ; et enlin lorsqu'il
dit l'Evangile.
Il est debout avec sa mitre lorsqu'il souffle
sur le catéchumène, en disant : Exi ab
to, etc., n. 8; lorsqu'il fait une croix avec
son haleine sur le visage du catéchumène,
en disant : Accipe spiritum bonum, elc;
lorsqu'il fait les exorcismes et la bénédiction
du sel, jusqu'à ces paroles : Proinde roga-
mus te. Domine, etc.; lorsqu'il touche de sa
salive les oreilles et les narines du catéchu-
mène, en disant : Ephpheta ; lorsqu'il l'in-
troduit dans l'église ; lorsqu'il donne la bé-
nédiction.
Lorsqu'il veut faire quelque exhortation
au catéchumène, ou au nouveau baptisé, ou
à ses parrain et marraine, il doil être assis,
sa mitre en tête et sa crosse à la main, ainsi
qu'en faisant les premières interrogations au
parrain et à la marraine.
Il ne demande pas de quelle paroisse est
celui qui est présenté au baptême, parce que
l'évéque est le maître de faire cette fonction
dans quelque égliseou chapelle qu'il lui plaît.
Il quille la mitre pour changer de chape
et d'élole, qu'il prend de couleur blanche à
l'endroit marqué.
Le ministre du grémial met sur ses genoux
une serviette blanche avant qu'il fasse les
onctions avec l'huile des catéchumènes, et
avant qu'il verse l'eau et qu'il fasse l'onction
du saint chrême.
Si le nouveau baptisé est un adulte, l'é-
véque lui donne le sacrement de confirma-
tion, et il doit le faire communier à la messe
qui se dit ensuite, s'il a les dispositions re-
quises.
L'évéque peut faire tout ce que dessus
sans chape, sans mitre et sans crosse, en
prenant simplement une étole sur son ca-
mail et son rochet; et alors il s'assied sur le
fauteuil, ou se lève aux endroits marqués
ci-dessus : on lui met son bonnet au lieu de
la mitre, et on observe tout le reste qui
vient d'èlre marqué.
Si le baptême se fait par l'évéque dans une
chapelle ou dans une autre église que celle
du baptisé, il faut que le curé du baptisé ou
son secondaire s'y trouve en surplis et qu'il
porte son registre pour y écrire l'acte du
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
baptismi dictum est, atque hœc prœterea qnœ
infra notantur.
2. Adsint capellani vel alii presbyteri et
clerici superpelliceis induti, qui et assistant,
ac ministrent.
3. Jpse vero super rochetum sive superpel-
liceum, si est regularis, accipiat albam, et
cingulum, et stolam, et pluviale violacei'co-
loris, ac mitram ; atque itn paratus cum mi-
nistris procédât ad baptismi ministerium. Et
dum interrogat : N. Quid petis ab Ecclesia
Dei? ac dum facit reliquas interrogationes,
sedet cum mitra ; cum vero cxsufflat, dicendo :
Exi ab eo, immunde spiritus, surgit cum mi-
tra. Rursus sedet, cum signât catechumenum
signo crucis in fronte, et in pectore, vel di-
cil : Accipe signum crucis, etc., et cum dicit
orationes quœ prweedunt vel sequunlur bene-
dictionem salis, surgit deposita mitra simili-
ter cum ipsum salcm benedicit Cum autem sa-
lem benediclum immittit in os baptizandi ,
mitram accivit, et sedet. Cum vero legit exor-
cismos, et dum saliva aures et nares catechu-
tneni tangens, dicit : Ephpheta ; ac dum in-
troducit eum in teelesiam, stat cum mitra;
cum autem dicit : Credo in Deum, Patrem,
etc., et, Pater noster, super catechumenum,
stat sine mitra. Sed cum nomen quœrit et in-
terrogat : N. Abrenunlias Satanœ, etc., et
baplizandum oleo sacro in pectore, et inler
scaputas inungit, sedet cum mitra; quo facto,
accipit stolam et pluviale album. Et cum rur-
sus interrogat de fide : Credis in Deum, etc.,
Vis baptizari, etc., cum baptizat per infusio-
nem, sedet cum mitra. Si vero baptizat per
immersionem, mitram retinens stare débet.
Cum demum chrismale verticem baptizati
Unit, et dal ei vestem candidam et candelam
accensam, ac dicit : Vade in pace, etc., sedet
cum mitra.
Si autem pontifex quempiam a presbylero
jam catechizatum tanliun baptizare votuerit,
sic paratus vestibus ulbis incipiat, poslquam
ad baptisterium deventnm fuerit , dicens ;
'241
BAP
BAP
S42
baptême, qui sera signé par le prélat qui a
baptisé et parles autres personnes qui doi-
vent signer à ces sortes d'actes, comme il
sera dit ci-après à l'art, des Registres et des
Formules d'actes.
TITRE CINQUIÈME.
Ordre pour bénir Veau baptismale hors les sa-
medis de Pâques et de la Pentecôte.
1. Si par accident l'eau des fonts venait à
manquer ou à se corrompre (ce qu'on doit
éviter autant qu'il est possible), il faudrait
nettoyer avec soin le vaisseau; et, après
qu'on y aura mis de l'eau naturelle bien pure
et bien nette en la quantité qu'on jugera né-
cessaire, on la bénira en la forme suivante.
Le prêtre qui doit faire cette bénédiction,
ayant pris une étole et une chape violettes,
se rendra aux fonts précédé des prêtres et
autres clercs de la paroisse, faisant porter
devant lui la croix, deux cierges allumés,
l'encensoir avec l'encens, et les deux am-
poules du saint chrême et de l'huile des ca-
téchumènes qui seront portées par un ou
deux clercs dans les ordres sacrés, à moins
qu'elles ne soient déjà aux fonts baptismaux.
Lorsqu'ils y seront arrivés, ils se mettront
tous à genoux tournés vers l'autel, excepté
le porte-croix et les acolytes. Le prêtre ré-
citera intelligiblement et à haute voix les li-
tanies des saints qui se lisent ordinairement
à la fin des sept psaumes péifitentiaux, ou
bien celles qui sont dans le Missel à l'office
du samedi de Pâques, lors de la bénédiction
des fonts baptismaux; et ceux qui l'accom-
pagnent lui répondront.
11 observera, avant de dire le verset, Ut
nos exaudire digneris, de réciter deux fois le
verset ci-après, ainsi que nous allons le
marquer pour cet effet; il se lèvera seul, et
s'étant tourné vers les fonts, il fera deux fois
le signe de la croix avec la uain droite aux
endroits noies, en disant :
Ut fonlem istum ad regenerandam tibi no-
vam prolem, benedicere f et consecrare f di-
gneris.
Ceux qui l'accompagnent répondront : Te
rogamus, audi nos.
11 observera, en recommençant une se-
conde fois seulement ce verset, de faire pa-
reillement deux fois et de la même manière*
le signe de la croix.
Il se mettra ensuite à genoux pour ache-
ver les litanies.
Après avoir fini les litanies, le prêtre dira
à genoux : Pater nosler tout entier, et Credo
in Deum, d'une voix intelligible; et les assis-
tants diront à la fin : Amen.
2. Après il ajoutera les versets et l'oraison
qui suivent, auxquels les assistants répon-
dront.
} Apud te, Domine, est fons vilœ; i^ Et in
lumine tuo videbimus lumen.
y Domine, exuudi orationem meam, i^ Et
clamor meus ad te veniat.
S'étant levé, il dira : t Dominus vobiscum;
$i Et cum spiritu tuo.
Or émus.
Omnipolens sempiterne Deus, adeslo ma-
gna? pietatis tua? mysteriis; adesto sacra-
ini'iiiis, et ad recreandos novos populos,
quos tibi fons baptisniatis parturit, spirituni
adoptionis emilte, ut quod nostraa humilila-
tis gerendum est ministerio, virtutis tua? im-
pleatur effectu. Per Dominum noslrum Je-
sum Christum Filiuiu tuum, qui tecum vivit
et régnât in unitate Spiritus saucti, Deus,
per omnia saecula saeculorum. ^ Amen.
Après cette oraison, tous se lèveront, et
se rangeront autour des fonts; et le prêtre
officiant, étant découvert et ayant les mains
jointes, dira l'exorcisme suivant et fera les
signes de croix et les autres cérémonies qui
y sont marquées.
Exorcisme de l'eau baptismale.
Exorciso te, creatura aqua), per Deum vi-
vum f, per Deum verum-f, per Deum san-
ctumf , per Deum qui te, in principio, verhi»
separavil al> arida, cujus super te spiritus
ferebatur, qui te de paradiso manare jussit.
3. 11 divisera l'eau avec la main, et en jet-
tera hors du vase vers les quatre parties du
monde, et, s'étant essuyé la main avec une
serviette qui lui est présentée par un clerc,
il poursuivra, disant :
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
Quo nomine vocaris? Resp. N.; episcopus in-
terrogal : N. Credis in Deum palrem omni-
potentem, etc., et prosequitar usque in finem
juxta ordinem baptismi ut supra.
Benedictio fontis baptismi extra sabbatum
Paschœ et Penlecostes, cum aqua conse-
crata non habetur.
1. Primum lavatur et mundatur ras baptis-
terii, deinde limpida aqua replelur. Tum sa-
cerdos cum suis clericis, vel etiam aliis pres-
byteris, cruce et duobus cereis prœccdentibus,
ac thuribulo et incenso, et cum vasculis chris-
matis et olei catechumenorum, descendit ad
fontem, et ibi vel ante altare baptisterii, dicit
litaniam ordinariam, prout habetur infra post
septem psalmos pœnitcntiales.
Et ante vers. Ut nos exaudire digneris, di-
cat, et secundo répétât sequentem versum : Ut
fontem istum ad regenerandam tibi novam
prolem benedicere f et consecrare f digne-
ris : Te rogamus audi nos.
2. Polest etiam dici iitania brevior, ut in
Missali in sabbato sanclo, et dicto ultimo :
Kyrie eleison, sacerdos dicat : Paler nosler,
et Credo in Deum, etc., omnia clara voce ;
quibus finitis dicat :
f Apud le. Domine, est fons vilœ; ii, Et in
lumine tuo videbimus lumen.
y Domine, exaudi orationem meam ; ^ Et
clamor meus ad le veniat.
f Dominui vobiscum; p} Et cum spiritu
tuo.
Oremus. Omnipolens sempiterne Deus, etc.
Exorcismus aquœ. Exorciso te , crea-
tura, etc.
3. Hic manu aquatn dividat, et deinde dt
213
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
214
Et iu quatuor fluminibus, totam lerram
rigare praecepit; qui te in deserto amaram
per lignum dulcem fecit atque polabilem;
qui (e de petra prodhxit, ut populum quem
ex jEgypto liberaverat, siti fatigalum re-
crearet. Exorciso te, et per Jesum Christum,
Filiuni ejus unicum, Dominum nostrum, qui
te in Cana Galileœ signo admirabili suœ po-
tenliœ convertit iu vinuni; qui super te pe-
dibus ambulavit, et a Joanne in Jordane in
te baplizatus est; qui te uua cum sanguine
de latere suo produxit, et discipulis suis jus-
sit ul credentes baptizarent in te, dicens :
Ile, docele omnes gentes, baptizantes eos in
nomine Patris, et Filii, et Spirilus sancli ; ut
efficiaris aqua sancta, aqua benedicta, aqua
quœ lavât sordes et mundat peccata. Tibi
igitur praecipio, omnis spiritus immunde,
omne phantasma, omne mendacium eradi-
care, et effugare ab hac creatura aqua?; ut
qui in ipsa baptizandi erunt, flat ei fons
aquœsalientis in vitam œlernam, regenerans
eos Deo Patri, et Filio, et Spiriluo sancto, in
nomine ejusdem Domini nostri Jesu Christi
qui venturus est judicare vivos et morluos,
et sœculum per ignem. ^ Amen (1).
Oremus.
Domine sancle, Pater omnipotens, seterne
Deus, aquaruin spiritualium sanctificalor, te
suppliciter deprecamur ut ad hoc rninisle-
rium humilitatis nostrœ respicere digneris,
et super lias aquas abluendis et purîficandi's
hominibus prœparatas angelum sanctitatis
emitlas, quo, peccatis vilœ prioris àbliitis
reatuque deterso, purum sancto Spiritui ha-
bitaculum regenerati efQci mereantur. Per
Dominum nostrum Jesum Christum, Filium
tuum, qui tecum vivit et régnât in unitate
ejusdem Spiritus sancti, Deus, per omnia
sœcula sœculoruin. ^ Amen.
4. Le prêtre soufflera ensuite trois fois sur
l'eau, commençant au bord du vase où est
l'eau le plus près de lui, et continuant jus-
ques au haut; puis recommençant pour la
seconde fois au même bord le plus près de
lui, et continuant du côté droit; enfin, re-
commençant une troisième fois au même
bord le plus près de lui, et continuant du
côté gauche selon cette figure \|/ ; et après
avoir mis dans l'encensoir de l'encens qu'il
bénira en disant : Ab Mo benedicaris in cu/us
honorem cremaberis, il encensera les fonts de
trois coups; puis il prendra de l'huile des
catéchumènes et en versera par trois fois un
peu dans l'eau en forme de croix, en disant
une seule fois d'une voix intelligible : San-
ctificelur et fecundetur fons iste oleo salulis
renascentibus ex eo in vitam œternam; in
nomine Patris f, et Filii -\, et Spiritus f san-
cli. k) Amen.
Et versant encore dans l'eau, de la même
manière, du saint chrême, il dira : lnfusio
chrismatis Domini nostri Jesu Christi, Spiri-
tus sancti Paraciiti, fiât in nomine sanctœ
Trinitatis. r) Amen.
Puis , reprenant les deux ampoules de
l'huile des catéchumènes et du saint chrême,
il versera dans l'eau avec les deux ensemble,
trois fois en forme de croix, en disant: Com-
mixtio chrismatis sancti ficalionis , et olei
unctionis, et aquœ baptismatis pariler fiât in
nomine Patris f, et Filii f, et Spiritus -J
sancti. ^ Amen.
5. Il mêlera ensuite avec la main droile
les saintes huiles et le saintehrême qu'il aura
versés dans l'eau baptismale, afin qu'elles
se répandent par tous les fonts. Il essuiera
sa main avec de ïa mie de pain. Si on lui
présente quelqu'un à bapliser.il le baptisera.
Si on ne lui présente personne, il se lavera
les mains sur un bassin, les essuiera, jettera
ou fera jeter l'eau dans la piscine; et après
qu'on aura fermé les fonts il retournera à la
sacristie dans l'ordre qu'il est venu.
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
ea effundat extra marginem fontis versus qua-
tuor orbis partes prosequens : Et in quatuor
fluminibus, etc.
Oremus. Domine sancte, Pater omnipo-
tens, etc.
Tune sufflet ter in aquam versus très partes
secundum hanc figurant f, deinde imponit in-
censum in thuribulo , et fontem incènsat.
Postea infundens de oleo catechumenorum in
aquam in modum crucis, clara voce dicit :
Sanctificetur et fecuhdelur, etc.
Deinde infundit de chrismalc modo, quo
1) Dans cet exorcisme, on rappelle que dès le com-
mencement Dieu réunit les eaux d'une seule parole et dé-
couvrit la terre; que celle-ci fut arrosée de quatre fleuves;
que l'eau amère du désert fut adoucie et rendue potable
par la vertu d'un certain bois; que Dieu l'a tirée d'un ro-
cher pour désaltérer le peuple qu'il avait l'ait sortir d'E-
gypte; que Jésus-Christ l'a changée en vin à Cana en
(Taillée, par un effet admirable de sa puissance; qu'il a
marché sur l'eau et qu'il en a été baplisé dans le Jourdain ;
que l'eau est sortie de sou côté avec du sang; qu'il a or-
supra, dicens : lnfusio chrismatis, etc.
Postea accipit ambas ampullas dicli olei
sancti et chrismatis, et de ulroque simul in
modum crucis infundendo dicit : Gommixtio
chrismatis, etc.
5. Tum deposita ampulla, dextera manu
oleum sanctum, et chrisma infusum miscet
cum aqua, et sparqit per totam fontem. Deinde
medulla panis manum tergit, et si quis bapti-
zandus est, eum baptizat, ut supra. Quod si
neminem baptizat, slatim manus abluat, et
ablutio effundatur in sacrarium.
donné à ses disciples de s'en servir pour baptiser ceux qui
croiraient en lui, en leur disant : Alla, instruisez toute»
les nations, baptisez-les nu nom du Père, et du Fils, et du
Saint-Esprit. Afin que celle eau snit sainte, bénite, propre
à laver les souillures et effacer les péchés, ei une source
qui jaillisse jusqu'à la vie éternelle pour ceux qui y seront
baptisés, on commande, à toute espèce de malins esprits,
de s'en éloigner pour toujours.
Les prières qui précèdent et qui suivent ont rappor)
aux effets du baptême.
845 BEN
BARBE
On sera peut-être étonné de trouver ici cet
article; il faut cependant le mettre pour ne
rien laisser de ce qui est contenu dans la li-
turgie romaine. On voit par là combien, dans
les siècles de foi, on avait à cœur de tout
sanctifier.
De la barbe. De barba tondenda.
Lorsqu'on rase la Quando primo cle-
barbe à des clercs ricis barbée londen-
pour la première fois, tur, dici débet, ponli-
le pontife étant assis fice sedenle cum mi-
avec la mitre, on dit Ira, antiphona:
ce qui suit :
Sicut ros Hermon qui descendit in montcm
Sion, sic descendat super te Dei benediclio.
Psaume 132.
Ecce quaui bonuin et quam jucundum,
habilare fratres in unum.
Sicut uuguentum in capite, quod descendit
in barbam, barbam Aaron.
Quod descendit in oram vestimenti ejus: si-
cut rosHermon qui descendit in montemSion.
Quoniam illic mandavil Dominus benedic-
tionem, et vitam usque in saeculum.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
Après le psaume, Quo explelo , repe-
on répèle l'aulienne. titur tota antiphona :
Sicut ros Hirmon, etc.
Quand elle estfinie, Qtia finita ,pontifex
le pontife quitte la deposilamitra surqit,
milre.se tieutdebout, et stans versus ad il-
lourné vers le clerc lamdicit:
en disant:
Or émus (1)
Deus, cujus providenlia omnis crcatura
incrementis adulla congaudet, preces nostras
super hune famulum tuum juvenilis sstatis
décore lœlantem, et primis auspiciis alton-
dendum exaudi, ut in omnibus protectionis
tua? munilus auxilio, œvoque largiore pro-
vectus, cœlestem bene f dictionem accipiat,
et prœsenlis vitœ prœsidiis gaudeat et futu-
re, per Dominum nostrum Jesum. etc.
BARRETTE.
Espèce de bonnet en usage dans le chœur.
[Yoy. Bonnet carré.)
BATON PASTORAL.
Le bâton pastoral estcomrnunément appelé
crosse; voyez ce mot. C'est un insigne de la
dignité abbatiale et épiscopale. Quant aux
circonstances dans lesquelles on en fait usage,
voy. lePontiûcaletleCérémonial des évêques.
BÉATIFICATION. [Voy. Canonisation.)
BENEDICITE.
La bénédiction de la table commence par
ce mot latin qui en est devenu le nom vul-
gaire. Celui qui préside invite tous les assis-
tants à bénir le Seigneur, ou la nourriture;
ceux-ci à leur tour y invitent le président
par le même mot Benedicite, au pluriel, par
vénération pour lui; ou bien, selon d'autres
rites, les assistants répondent que c'est au
(l) C'est à la Providence divine qu'il faut attribuer l'ac-
croissement de toute créature ; on la prie d'exaucer son
serviteur, alin que partout il en soit protégé, qu'il par-
BEN
246
Seigneur à bénir. Benedicite, Dominus (sous-
cnlendanl benedicat). Peut-être aussi nomme-
t-on le président Dominus. (Voy. Gavantus.)
Selon le rite parisien, viennois, etc., il y a
quelques autres différences, à certains temps
et certains jours. Voy. le Bréviaire.
BÉNÉDICTION.
Un prêtre reçoit dans son ordination le
pouvoir de bénir toutes les choses pour les-
quelles l'Eglise a institué des formules de
bénédiction, sans réserver ces bénédictions
à l'évéque. Quand un ministre légilimeexerce
ce pouvoir dans les limites qui lui sont pises-
criles, avec les cérémonies et les prières
instituées par l'Eglise, ces prières ont un
effet certain, selon la promesse de Jésus-
Christ, puisqu'elles sont faites par l'Eglise,
c'est-à-dire , la société de ceux qui sont
réunis au nom de Jésus-Christ. Des objets
ainsi bénits sont au nombre des sacramen-
taux.
Il importe donc de ne pas confondre des
bénédictions non autorisées avec celles qui
le sont. Pour ne pas exposer à ce danger,
nous ne donnons ici que les formules usitées
dans l'Eglise romaine, contenues dans le
Rituel, le Pontiûcal et le Missel. Les plus
importantes se trouvent sous les titres qui
leur sont propres. Voy. Abbé, Cloc.be, Cimk-
tière, Eglise, Eucharistie, Mariage, etc.
Nous réunissons ici sous trois litres diffé-
rents, 1° celles qu'un simple prélre peut
faire; 2° celles qu'il peut faire quand il est
délégué par l'évéque; 3J celles qui sont ré-
servées à l'évéque.
TITRE PREMIER.
Bénédictions sacerdotales.
(Extrait du Rituel romain.)
I. Règles générales pour I. De benedictionibus re-
les bénédictions. gui» générales.
Un prêtre doit sa- Noverit sacerdos .
voir quelles sont les quorum rerum bene-
bénédictionsqu'ilpeul dictiones ad ipsum et
faire, et connaître les quœ ad episcopum suo
réserves faites à l'é- jure pertineant , ne
vêque de droit com- majorisdignitatis mu-
mun, pour ne pas nera temere aut impe-
«surper de sa propre rite umquam usurpet
autorité , par igno- propria auctorilale.
rance ou par irréfle- In omni benedictio-
xion, des fonctions ré- ne extra missam, sa-
servées à ceux d'une eerdos saltem super-
dignité supérieure. pelliceo et slola pro
Quand .le prêtre ratione lemporis uta-
bénit quelque chose tur, nisi aliter inMis-
hors du temps de la sali notetur.
messe, il doit toujours Stando semperbene-
avoir le surplis, et dical, et aperto capite.
une élole conforme In principio cujus-
au temps , à moins
que lé Missel ou le Rituel ne marque una
autre couleur.
Il doit toujours être debout et découvert
quand il bénit.
vienne à un âge avancé, et reçoive la bénédiction du ciel
en cette vie et dans l'autre.
247
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
que benedictionis di-
cat :
Au commencement
de chaque bénédic-
tion il dit :
> Adjuîorium nostrum in nomine Domini.
ë, Qui fecit cœlum, et lerram. f Dominus vo-
Itiscum; $) Et cum spirilu tuo.
Ensuite il doit dire Deinde dicalur ora-
une ou plusieurs orai- lio propria una, vel
sons, comme il est
marqué en son lieu.
Puis il asperge
l'objet d'eau bénite ;
quand l'encensement
est marqué, il le l'ait
sans rien dire.
Quand le prêtre
veut bénir quelque
chose.il doit avoir un
ministre pour porter
le vase d'eau bénite
et présenier l'asper-
soir; il lui faut aussi
le Riluelou le Missel.
Il doit prendre gar-
de à ne pas mettre
sur l'autel pour les
bénir des choses in-
convenantes, comme
des aliments; de tels
objets doivent être
placés sur une table
préparée dans un lieu commode.
plures, prout suo loco
notatum fuerit.
Poslea rem asper-
gat aqua benedicla, et
ubinotatum fuerit pa-
riter incenset nihil di-
cendo.
Cum sacerdos ali-
guid benedielurus est,
habeat ministrum cum
vase aquœ benedictœ,
et aspergillo, et cum
hoc Rituali libro seu
Missali.
Caveat ne benedic-
tionis causa ponatali-
quid indecens super
allare, velulî esculen-
ta; sed quod ejusmodi
est , ponatur super
mensam commodo loco
paratam.
II. Ordoad faciendaniaquam
benedicumi.
Diebus Dominicis ,et
qaandocumque opus
fuerit, prœparoto sale,
et agua munda bene-
dicenda in ecclesia vel
in sacrislia, sacerdos
cum superpelliceo et
stolaviolaceaindutus,
primo dicit :
II. Règles à observer pour
faire l'eau bénite.
Les jours de di-
manches, et toutes les
fois qu'il en est be-
soin, on place du sel
et de l'eau propre
dans l'église ou dans
la sacristie; le prêtre
qui doit en faire la
bénédiction , s'étant
revêtu d'un surplis et
d'une étole violette, dit d'abord :
y Adjutoriuru nostrum in nomine Domini,
«I Qui fecit cœlum et terra m.
Ensuite il commen- Deinde absolute in-
ce l'exorcisme du sel cipit exorcismum sa-
sans aucun préam- lis.
bule.
Exorciso te, creatura salis, per Deum fvi-
vum, per Deum f verum , per Deum f san-
ctum, per Deum qui te per Elisœum prophe-
tam in aquam milli jussit, ut sanarelur ste-
rilitas aquœ; utefficiaris sal exorcisatum in
salutem credentium ; et sis omnibus sumen-
tibus te sanitas animœ et corporis ; et effu-
giat atque discedat a loco in quo aspersum
fueris, omnis phantasia et nequitia, vel ver-
sutia diabolicœ fraudis, omnisque spiritus
immundus adjuratus per eum qui venlurus
est judicare vivos et morluos, et sœculum per
igneoi. tij Amen.
Oremus (1)
Immensam clemenliam tuam, omnipotens
(lj On trouve le sens de ces prières à.l'arlicleAsPF.nsion.
248
œterne Deus, humiliter imploramus, ulhanc
crealuram salis, quam in usum generis hu-
mani tribuisli. benedieeref et sanclificare f
tua pietate digneris, ut sit omnibus sumen-
tibus salus menlis et corporis ; et quidquid
ex eo tactum vel respersum fuerit, careat
omni immunditia , oinuique impngnatione
spirilualis nequitiœ. Per Chrislum Dominum
nostrum. ëj Amen.
Exorcisme de l'eau sans Oremus.
Exorciso te, creatura aquœ, in nomine Dei
j- Palris omnipotentis, et in nomine Jesu f
Christi Filii ejus Domini noslri, et in virlule
Spiritus f sancti ; ut fias aqua exorcisataad
effugandam omnem potestatem inimici, et
ipsuminimicumeradicareetexplantare valeas
cum angelis suis aposlaticis : per virluiem
ejusdem Domini nostri Jesu Christi , qui
venlurus est judicare vivos et morluos, et
sœculum per ignem. ^ Amen.
Oremus.
Deus, qui ad salutem humani generis maxi-
ma quœque sacramenla in aquarum substan-
tia condidisti; adesto propitius invocationi-
bus nostris , et elemento huic multimodis
purificationibus prœparalo, virtulem tuœ be-
nedictionis f infunde, ut creatura tua myste-
riis luis serviens ad abigendos dœmones,
morbosque pellendos divinœ gratiœ sumat
effectum, ut quidquid in domibus vel in locis
(idelium hœc unda resperserit, careat omni
immunditia, iiberetur a noxa; non illic rési-
dent spiritus peslilens,non aura corrumpens ;
discedant omnes insidiœ lalentis inimici ; et
si quid est quod aut incolumitati habitantium
invidel, aut quieli, aspersione hujus aquœ
effugiat, ut salubrilas per invocalionem san-
cti lui nominis expelita, ab omnibus sit im-
pugnationibus defensa. Per Dominum, etc.
On répand du sel Hic miltat sal in
dans l'eau en forme aquamin modum cru-
de croix disant une
seule fois :
Commixtio salis et
cis, dicendo semel:
aquœ pariler fiai;
in
nomine Palris f, et Filii f , et Spirilus f san-
cti. i» Amen, y Dominus vobiscum ; ni Et cum
spirilu luo.
Oremus.
Deus, inviclœ virtulis auctor, et insupera-
bilis imperii Rcx , ac semper magnificus
triumphalor, qui adversaa dominalionis vires
reprimis ; qui inimici rugientis sœvitiam su-
peras; qui hostiles nequitias polenter expu-
gnas, te, Domine, trenientes et supplices de-
precamur, ac petimus ut hanc creaturam
salis, et aquœ digr.anler aspicias, benignus
illustres, pielatis luœ rore sanctifiées ; ut ubi-
cumquef uer itaspersa per invocationem sancti
tui nominis, omuisinfestalioimmundi spiritus
abigatur, terrorque venenosi serpentis pro-
cul pellatur, et prœsenlia sancti Spirilus no-
bis misericordiaui tuam poscentibus, ubique
adesse dignelur. PerDoniinum nostrum, etc.,
in unitate ejusdem Spirilus sancti, etc.
Après la bénédiction Post benedictionem
de l'eau, les jours de aquœ, sacerdos Domi-
dimanches, avant de nicis diebus antequam
commencer la messe, incipiat missam, a$-
249 BEN
le prêtre asperge l'au- pergit altare, deinde
tel, ensuite il s'asper- se, ministros ac po-
ge lui-même, ses mi- pulum, prout in
nistres et le peuple, Missali prœsoribitur.
comme il est prescrit Postèa Christi fide-
dans le Missel. (Voy. les possunC de ipsa
Aspersion.) aqua benedicta in vas-
Ensuite les fidèles culis suis accipere, et
peuvent remplir quel- secum déferre ad as-
ques petits vases de pergendus œijros , do-
celle eau bénite, et mos, ai/ros, vineas,et
l'emporter chez eux alia, et ad eam liaben-
pour en asperger les dam in cubiculis suis,
malades, les maisons, ut eu quotidie, et Mê-
les champs, lesvigno- pius aspergi possint.
blés, et autres lieux,
et pour la garder dans leurs chambres, afin
de pouvoir s'en servir tous les jours, et plu-
sieurs fois le jour,
III. Bénédiction des cier- II'.. Benediclio candelarum
ges hors du, jour de la Pu- extra diem Purilîcationis
rittcalion de Marie. beata; Marias Virginis.
f Adjutorium nostrum in nomine Domini,
ii, Qui fecit ccelum et terram.
f Dominus vobiscum ; ^ Et cura spiritu
tuo.
Or émus (1).
Domine Jcsu Chrisle , Fili Dei vivi , bene-
dic f candelas istas supplicalionibus nostris;
infunde eis , Domine, per virtutem sancl»
crucis f benediclionem cœlestem, qui eas ad
repellendas tenebras humano generi tri—
buisti ; talemque benediclionem signaculo
sancla; crucis f accipianl, ut quibuscumque
locis accensse sive posita fuerint, discedant
principes tenebrarum , et contremiscant , et
fugiant pavidi cum omnibus ministris suis
ab habitationibus illis, nec praesumant am-
plius inquietare aut moleslare servientes
libi omnipotenti Deo. Qui vivis et régnas in
sa:cula sœculorum. 3 Amen.
Ensuite on les as- Postmodum asper-
perge d'eau bénite. gantur aqua benedic-
ta.
IV. Bénédiction des maisons IV. Benediclio domonim in
le samedi saint. sabbato sancto Paschœ.
Le curé ou un au- Parochus, seualius
tre prêtre, revêtu du sacerdos superpelliceo
surplis et d'une élole et slola alla indulus
blanche, accompagné cumministro déférente
d'un ministre qui vas aquœ ex benedic-
porte un vase d'eau tione fontium unie
bénite puisée dans les perfusionem chrisma-
fonls avant l'infusion tis acceptœ, visitât
des saintes huiles, domus suœ peirochiœ ,
visite les maisons de aspergens eas eadem
sa paroisse pour y aqua benedicta. In-
duré l'aspersion. Il grediensdomumdicil:
dit en entrant :
l'a\ huic domui, et omnibus habilaatibus
in ea.
(1) On demande ici a Dieu qup la venu de la sainte
croix confère a ces cierges une telle bénédiction qu'ils
effrayent et lassent fuir les princes des ténèbres, quelque
part qu'on les allume ; et qu'ils n'osent plus inquiéter ou
molester les serviteurs du Dieu loin-puissant.
(2) On rappelle ici qu'au sortir d'Egypte Dieu préserva
de l'ange exierminaleur les maisons des Hébreux qui
étaient inarquées du sang de l'agneau, figure de la Pàqne
des chrétiens; ou lui demande qu'il daigne unvnver son
BEN
250
Ensuite il asperge Deinde aspergens
les principaux en- locaprœcipua domus,
droits de la maison et eus qui habitant in
et ceux qui l'habitent, ea, dicit antiplionam :
en disant cette an-
tienne :
Vidi aquam egredientem de templo a la-
tere dextero, Alléluia. Et omnes ad quos
pervenit aqua ista salvi facti sunt. Allé-
luia , alléluia.
Psaume 105
ConGtemini Domino, quoniam bonus, etc.
Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sancto.
Sicut erat , etc.
Ant. Vidi aquam, etc.
t Ostende nobis, Domine, misericordiam
tuam , alléluia. $ Et salutare tuum da nobis,
alléluia.
f Domine , exaudi orationeui uieam; ^ Et
clamor meus ad te veniat.
^ Dominus vobiscum ; u) Et cum spiritu tuo.
Oremus (2).
E'xaudi nos, Domine sancte, Pater omni-
potens , aeterne Deus , et sicut domos He-
brœorum in exitu de ^Égypto agni sanguine
linitas (quod Pascha nostrum, in quo inuno-
lalus est Christus figurabal) ab Angelo per
cutiente custodisti, ila mittere digneris sanc
tum Angelum tuum de cœlis , qui cuslodiat
foveat , protegat, visilet, atque defendat om
nés habitantes in hoc habitaculo. Per eum-
dem Christum Dominum nostrum. ^ Amen.
V. Antre bénédiction et as- V. Alia benediclio domorum
persion des maisons pour alio tempore facienda cum
un autre temps. aspersione aq'jas bene-
dicue.
Si le curé ou d'au- Parochus , seu alii
très prêtres veulent sacerdotes volentes a-
aspergerquelquemai- liquam particularem
son particulière, ou domum vel generali-
en général les mai- ter domos fidelium
sons des fidèles dans alio tempore infra an-
le cours de l'année, num aspergere aqua
ils disent ce qui suit : benedicta, ingredien-
tes domum dicant :
Pax huic domui , et omnibus habitantibus
in ea.
Puis en aspergeant Deinde loca asper-
les lieux, il dit l'an- g endo dicant antiph.
tienne suivante :
Asperges me, Domine, hyssopo , et mun-
dabor ; lavabis me, et super nivem dealbabor.
Psaume 50.
Miserere mei , Deus , etc.
Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sancto.
Sicut erat, etc.
Ant. Asperges me, Domine , etc.
f Domine, exaudi oralionem meam; ^ Et
clamor meus ad te veniat.
f Dominus vobiscum ; ^ Et cum spiritu tuo.
ange pour visiter, garder, proléger et défendre tous les
habitants de cette maison qu'on asperge.
Toutes les bénédictions suivantes ont pareillement pour
but d'obtenir de Dieu, par le moyen de l'usage qu'on fera
des objets bénits, tous les biens spirituels ci corporels
utiles au salut.
On peut voir ce qui est particulier à chacun de ces ob
jets a l'article qui lui est propre dans le corps de cet ou-
vrage.
1*51
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
252
Oremus.
Exaudi nos , Domine sancle , Pater omni-
polens, aetcrne Deus, el millere digneris
sanctum angelum tuum de cœlis, qui custo-
diat , foveat, protegat, visitel atquc defendat
omnes habitantes in hoc habitaculo. Per
Christum Dominum nostrum. r] Amen.
Il asperge ensuite Deinde aspergat a-
avec de l'eau bénite, qua benedicta.
VI. Bénédiction d'un lieu. VI. Benediclio loci.
f Adjutorium nostrum in nomine Domini ,
ni Qui fecit cœlum et terram.
f Domine, exaudi orationem meam ; r) Et
clamormeus ad te veniat.
v Dominus vobiscum ; k Et cum spiritu luo.
Oremus.
BenedicfDomine Deusomnipolens, locum
istum (vel domum istam), ul sit in eo (vel in
ea) sanitas, castitas, Victoria, virtus, huraili-
tas, bonitaset mansuetudo, plenitudo legis, et
graliarum aclio Deo Patri, et Filio, et Spi-
ritui sancto, et hœc benediclio maneat super
hune locum, et super habitantes in eo nunc
et semper. r; Amen.
Il asperge avec de Et aspergat aqua
l'eau bénite. benedicta.
VII. Autre bénédiction pour VII. Alia benediclio domus
une maison neuve. novae.
\ Adjutorium nostrum in nomine Domini,
r; Qui lecit cœlum et terram.
\ Dominus vobiscum ; i. Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Te Deum patrem omnipotentem suppliciter
exoramus pro hac domo, et habiiatoribus
ejus ac rébus ; ut oam benedicere \ et sancti-
Ocare. f ac bonis omnibus ampliare digneris;
tribtie eis, Domine, de rorecœliabundantiam,
et de pinguedine lerrae vitae substantiam, et
desideria voti eorum ad effectum tuae mise-
ralionis perducas. Ad inlroitum ergo nos-
trum benedicere f et sanctifioire f digneris
hanc domum, sicul benedicere dignatus es do-
mum Abraham, Isaac, et Jacob; et intra
parieles domus istius angeli tuae lucis inhabi-
tent, eanique et ejus habilalores cuslodiant.
Per Christum Dominum nostrum. r) Amen.
Il asperge ensuite Deinde aspergat a-
avec de l'eau bénite, qua benedicta.
VIII. Bénédiction d'une vm Benediclio thalami.
chambre.
Adjutorium nostrum in nomine Domini ,
ii Qui fecit cœlum et terrram.
^ Dominus vobiscum; r) Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Benedic f, Domine , lhalamum hune, ut
omnes habitantes in eo in tua pace consis-
tant, et in tua voluntate permaneaut, et se-
nescanl , el multiplicenlur in longiludine die-
rum, et ad régna cœlorum perveniant. Per
Christum Dominum nostrum. r) Amen.
On asperge ensuite Postea aspergatur
le lit nuptial avec de thalamus aqua bene-
l'eau bénite. dicta.
, IX. Bénédiction d'un navire IX. Benedictio novae
neuf. uavis.
j Adjutorium nostrum in nomine Domini ,
A Qui fecit cœlum et terrain.
v Dominus vobiscum ; i-, El cum spiritu tuo.
Oremus.
Propitiare, Domine, supplieationibus nos-
tris , et benedic f navem istam dextera tua
sancta, et omnes qui in ea vehenlur, sicut
dignatus es benedicere arcam Noe ambulan-
tem in diluvio ; porrige eis, Domine, dexle-
ram luam , sicut porrexisti bealo Petro ambu-
lanti supra mare; et mille sanctum angelum
tuum de cœlis, qui liberet, et cuslodial eam
semper a periculis universis, cum omnibus,
quae in ea erunt; et famulos tuos repulsis
adversitalibus portu semper optahili cursu-
que tranquillo luearis, transactisque ac recte
perfectis negoliis omnibus, iteralo tempore
ad propria cum omni gaudio revocare dig-
neris. Qui vivis et régnas, etc.
Puis on asperge le Aspergat navem a-
navire avec de l'eau qua benedicta.
bénite.
X. Bénédiction commune X. Benedictio communissa-
des récolles. per Iruges el vineas.
f Adjutorium nostrum in nomine Domini ,
r) Qui focit cœlum el terram.
J Domine, exaudi orationem meam ; pj Et
clamor meus ad te veniat.
f Dominus vobiscum ; r) Et cum spiritu luo.
Oremus.
Oramus pietatem tuam , omnipotens Deus,
ul has primitias creaturae tuae, quas aeris et
pluviae temperamenlo nutrire dignatus es,
benedictionis tuae imbre perfundas ; el fructus
lerrae usque ad maluritatem perducas. Tri-
buas quoque populo tuo de luis muneribus
tibi semper gratias agere, ut a ferlilitale
lerrœ esurientium animas bonis affluentibus
repleas , et egenus et pauper laudent nomen
gloriae tuœ. Per Christum Dominum nos-
trum. r} Amen.
Aspergat Mas aqua
benedicta.
XI. Benedictio peregrino-
rum ad loca sancta pro-
deunlium.
Peregrini, ad loca
sancta profecturi , an-
tequam discedant ,
juxta veteris Ecclesiœ
institutum debent ac—
cipere patentes, seu
commendatitias Htte-
ras a suo ordinario,
seu parocho. Quibus
obtentis, et rébus suis
dispositis , facta pec-
catorum suorum con-
fessione , et audit a
missa, in qua dicitur
oratio pro peregri-
nanlibtis , sanclissi-
mam Encharistinm
dévote suscipianl. Ex-
plein missa super ens
genuflexos dicit se-
quentes preces.
Puis on les asperge
avec de l'eau bénite.
XI. Bénédiction des pèle-
rins qui vonl visiter les
ieux saints.
Avant de partir
pour la visite des
lieux saints, confor-
mément à l'ancienne
discipline de l'Eglise,
les pèlerins doivent
obtenir de l'ordinaire
ou de leur curé, des
lettres de recomman-
dation. Après quoi,
ayant mis ordre à
leurs affaires, fait la
confession de .eurs
péchés ils assistent à
la messe, où l'on dit
l'oraison pour les
voyageurs, et reçoi-
vent dévotement la
sainte Eucharistie.
Après la messe, ils se
mettent à genoux de-
vant le prêtre , qui
dit pour eux les prières suivantes, au singu-
lier ou au pluriel, ou à la première person-
ne* selon le besoin.
253
BEN
Ant. In viam pacis, etc
Cnnt. Benedictus Dominus Deus Israël, etc.
Gloria Patri , etc. , .
Ant. In viam pacis et prosperilalis dirigat
vos omnipolens, et misericors Dominus, et
angélus Raphaël comilelur vobiscum in
via, ut cum pace, salute et gaudio reverta-
mini ad propria.
Kyrie eleison. Christe eleison. Kyrie
eleison.
l'ater noster, etc.
) El ne nos inducas in tentationem.
i^ Sed libéra nos a malo.
y Salvos fac servos tuos, iî| Deus meus ,
.sperantes in te.
y Milte eis, Domine, auxilium de sancto;
1^ Et de Sion tuere eos.
y Esto eis, Domine, turris forlitudinis,
fit A facie inimici.
y Nihil proficiat inimicus in eis. ^_ Et fi-
lius iniqui.lalis non apponat nocere eis.
y Bencdictus Dominus die quolidie. % Pro-
sperum iler faciat nobis Deus salutarium no-
strorum.
y Vias tuas, Domine, demonstra nobis;
1} Et semitas tuas edoce nos.
y Ulinam dirigantur vire nostrœ , u| Ad
custodiendas juslificationes tuas.
y Erunt prava in directa, r| Et aspera
in vias planas.
y Angelis suis Deus mandavit de te, n] Ut
custodiant te in omnibus viis tuis.
y Domine, exaudi oralionem meam; ty Et
clamor meus ad te veniat.
y Dominus vobiscum ; $ Et cum spiritu
tuo.
Oremus
Deus, qui Glios Israël per maris médium
sicco vesligio ire fecisti, quique tribus ma-
gis iter ad te Stella duce pandisti, tribue eis,
quœsumus, iler prosperum, lempusque tran-
quillum, ut angelo tuo sancto comité, ad
eum quo pergunt locum, ac demum ad œter-
nœ salulis portum féliciter valeant perve-
nire.
Deus, qui Abraham puerum luum de Ur
Chaldœorum educlum, per omnes suœ pere-
grinalionis vias illœsum custodisli, quœsu-
mus ut hos famulos tuos cuslodire digneris;
esto eis, Domine, in procinctu suffragium,
in via solalium, in œstu umbraculum, in
pluvia et frigore legumentum, in lassiludine
vehiculum, in adversilate praesidium, in lu-
brico baculus. in naufragio portus, ut te
duce, quo tendunt prospère perveniant, et
demum incolumes ad propria revertanlur.
Adesto , quœsumus, Domine, supplica-
tionibus nostris, et viam famulorum tuo-
rumin salutis luœ prosperitate dispone. ut
inler omnes viœ et vitœ hujus varietates,
tuo seniper proteganlur auxilio.
Prœsta, quœsumus, omnipolens Deus , ut
familia lua per viam salutis incedat, et beati
Joannis prœcursoris hortamenta sectando,
ad eum quem prœdixit secura pervenial Do-
niinum noslrum Jesum Chrislum Filium
luum.
Exaudi, Domine, preces nostras, et iter
fauiulorumluoruinoropiliusconiitare, alque
BEN 254
misericordiam luam, sicut uhique es, ita
ubique largire, qualenus a cunctis adversi-
talibus tua opitulationedefensi,gratiarumlibi
référant aclionem. Per Christum Dominum
nostrum. r} Amen.
Pax et benedictio f Dei omnipotenlis, Pa-
tris, Filii et Spiritus sancti descendal super
vos, et maneat semper. Amen.
Puis il faut les as- Deinde asperaalur
perger avec de l'eau aqua benedicta.
bénite.
S'il n'y a qu'un Quod si unus fut-
seul voyageur„toutes rit peregrinaturus,
ces prières se disent omnia dicuntur in nn-
au nombre singulier, mero sinyidari, ac si
Si le prêtre qui bénit sacerdos ipse, qui be~
est lui-même au nom- nedicit , fuerit socius
bre des pèlerins , il peregrinalionis, dicut
les dit à la première in persona prima nu-
personne du nombre meri pluralis quate-
pluriel. nus congruere videbi-
tur.
XII Bénédiction des pèle- XII. Benedictio peregrino.
rius après leur retour rum, post redilimi.
y Adjutorium nostrum in nomine Domini,
^ Oui fecit cœlum et terram.
Ant. Ecce sic benedicetur homo, qui timet
Dominum.
Psaume 127.
Beali omnes qui liment Dominum , qui
ambulant in viis ejus.
Labores manuum luarum quia manduca-
bis; beatus es, et bene libi erit.
Uxor lua sicut vilis abundans in lalenbus
domus tuœ.
Filii lui sicut novellœ olivarum in circuilu
mensœ luœ. .
Ecce sic benedicetur homo qui timet Do-
minum.
Benedical libi Dominus ex Sion, et videas
bona Jérusalem omnibus diebus vitœ tuœ.
Et videas filios filiorum tuorum; oacem
super Israël.
Gloria Patri, etc.
Ant. Ecce sic benedicetur homo, qui timet
Dominum.
Kyrie eleison. Christe eleison. Kyrie
eleison.
Pater noster, etc.
y Et ne nos inducas in tentationem. $ Sed
libéra nos a malo.
y Benedicti qui veniunt in nomine Domini.
îîj Benedicti vos a Domino, qui fecit cœlum et
terram.
y Respice, Domine, in servos tuos et in
opéra lua; iîj El dirige eos in viam mandalo-
rum tuorum.
y Domine, exaudi oraiionem meam; ^ El
clamor meus ad le veniat.
y Dominus vobiscum; $ Et cum spiritu
tuo.
* Oremus.
Largire, quœsumus, Domine, famulis tuis
indulgentiarnplacalus et pacem, ul pariler ab
omnibus mundenlur offensis, el secura libi
mente deserviant
255
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES JUTES SACRES. 236
XVI. Alia benediclio panis.
Omnipotens sempiternc Deus, nostrorum
temporum vilœque ilisposilor, famulis luis
continuas tranquillilatis largire subsidium,
utquos incolumes propriis laboribus reddi-
disti, lua facias proleclione securos.
Deus huinilium visitalor, qui nos fraterna
dilectione cousolaris, prœtende societati no-
slrœ gratiam luam, ut per eos in quibus ha-
bitas tuum nobis sentiamus advenlum. Per
Dominum noslrum, etc.
Le prêtre les as- Deinde aspergatur
perge d'eau bénite , aqua benedicla a sa-
en disant : cerdole dicente :
Pax et benediclio f Dei omnipotentis Pa-
tris, et Filii, et Spiritus sancli descendat su-
per vos, et maneat semper. Amen,
Bénédictions des aliments, qui se font prin-
cipalement au temps de Pâques.
XIII. Bénédiction de l'a- XIII. Benediclio agni pa-
gneau pascal. schalis.
^Adjutorium nostrum in nomine Domini,
â Qui fecil cœlum et lerram
y Dominus vobiscum ; n} Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Deus, qui per famulum tuum Moysen, in
liberalione populi lui de jEgypto, agnum
occidi jussisti , in similitudinein Domini
noslri Jesu Christi, et utrosque postes domo-
rum de sanguine ejusdem agni perungi pra»-
cepisti, tu benedicere f , sanclificare f digne-
ris liane crealuram carnis, quam nos famuli
tui ad laudem luam sumere desideramus,
per resurrectionem ejusdem Domini noslri
Jesu Christi, qui tecum vivit et régnât in
seecula sœculorum. b} Amen.
On l'asperge d'eau Et mox aspergat
bénite. aquabenedicla
XIV. Bénédiction des œufs. XIV. Benediclio ovoriim.
\ Adjulorium nostrum in nomine Domini,
n) Qui fecil cœlum et terram.
y Dominus vobiscum ; p) Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Subveniat, quaesumus, Domine, tuœ bene-
dictionis f gratia huic ovorum creatura3, ut
cibus salubris fiât fidelibus luis , in tuarutn
gratiarum aclione sumentibus, ob resurrec-
tionem Domini nostri Jesu Christi, qui lecum
vivit et régnât in sœcula saeculorum. b} Amen.
On les asperge d'eau Et aspergat aqua
bénile. benedicla.
XV. Bénédiclion du pain. XV. Benediclio panis.
f Adjulorium nostrum in nomine Domini,
^ Qui fecil cœlum et lerram.
y Dominus vobiscum ; r) Et cum spiritu
tuo.
Oremus
Domine Jesu Christe, panis angelorum,
panis vivus œternœ vilae, benedicere f di-
gnare panem istum , sicul bencdixisli quin-
tjue panes in desnrlo, ut omnes ex eo gus-
tantes inde corporis et animae percipiant sa-
nitalem. Qui vivis et régnas in sœcula sae-
culorum. b} Amen.
On l'asperge d'eau Et aspergat aqua
bénite. benedicla.
XVI. Autre bénédiclion du
pain.
y Adjulorium noslrum in nomine Domini,
p) Qui fecil cœlum et terram.
f Dominus vobiscum ; r} Et cum spiritu
tuo
Oremus.
Domine sancte, Pater omnipotens, œlerne
Deus , benedicere t digneris hune panem
lua sancla spiriluali benedictione : utsit om-
nibus sumentibus salus mentis et corporis,
atque contra omnes morbos et universas
inimicorum insidias lutamen. Per Dominum
nostrum Jesum Christum Filium tuum, pa-
nem vivum, qui de cœlo descendit, et dal vi-
tam et salutem mundo ; el lecum vivit et ré-
gnât in unilate Spiritus sancli Deus, per
omnia sœcula sœculorum. b) Amen.
On l'asperge d'eau Aspergat aqua be-
bénite. nedicta.
XVII.
Benedictio novorura
frucluum.
XVII. Bénédiclion des fruits
nouveaux.
y Adjutorium nostrum in nomine Domini,
b) Qui fecit cœlum et lerram.
f Dominus vobiscum ; i. Et cum spiritu
tuo.
Oremus.
Benedic f , Domine, hos novos fructus N.
et prit- sta ut qui ex eis in luo sancto nomi-
ne ve.scentur, corporis et animae salute po-
tranlur. Per Christum Dominum nostrum,
p} Amen.
Onlesasperged'eau Et aspergat aqua
bénite. benedicla.
XVIII. Bénédiclion pour XVIII. Benediclio ad quod
lout ce qui se mange. cumque comeslibile.
y Adjutorium nostrum in nomine Domini,
b) Qui fecit cœlum et lerram.
f Dominus vobiscum ; b) Et cum spiritu
tuo.
Oremus.
Benedic f, Domine, crealuram istam N.,
ut sit remedium salutare generi humano, et
prœsta per invocationem sancli noministui,
ut quicumque ex ea sumpserint corporis sa-
nitatein el animae lutelam percipiant. Per
Christum Dominum nostrum. h] Amen.
On l'asperge d'eau Aspergat id aqua
bénite. benedicla,
XIX. Bénédiction de l'huile XIX. Benediclio olei sira-
simple. plicis.
f Adjulorium nostrum in nomine Domini,
b) Qui fecit cœlum et lerram.
Exorcisme.
Exorciso te, creatura olei, per Deum Pa-
trem f omnipotentein, qui fecit cœlum et
terram, mare et omnia quœ in eis suul.
Omnis virtus adversarii, oinnis exerr.ilus
diaboli, et omnis incursus, orane phanlasma
Satanœ eradicare et effugare ab hac creatu-
ra olei, ut fiai omnibus qui eo usuri sunt
salus mentis et corporis in nomine Dei Pa-
tris f omnipotentis et Jesu f Christi Filii
ejus Domini noslri , el Spiritus sancli f Pa-
raclili, et in charilatc ejusdem Domini Jesu
Christi, qui venturus est judicarc vivos el
morluos, et saculum per ignem. m| Amen.
257
BEN
BEN
258
I. Bénédiction des habits
sacerdotaux.
♦ Domine, exaudi orationem meam ; ^ Et
clamor meus ad te veniat. f Dominus vobis-
cum ; bj Et cum spiritu luo.
Or émus.
Domine Deus omnipotens, oui astal exer-
cilus angelorum cum tremore, quorum ser-
vitium spirituaie cognoscilur, dignare respi-
■ cere, et benedicere f, et sanctiflcare f hauc
crcaturam olei , quam ex olivarum succo
eduxisti, et ex eo inGrmos inungi mandasli,
qualenus sanitale percepta, tibi Deo vivo et
vero gratias agerent ; prœsta, quœsumus, ut
lii qui hoc oleo, quod in luo nomine bcnedi-
cimus f, usi fuerint, ab omni languore,
omnique inGrmitale, atque cunctis insidiis
inimici liberentur, et cunctaB adversilates
separenlur a plasmate tuo, quod pretioso
sanguine Filii lui redemisli : ut numquam
laedalur a morsu serpentis anliqui. Per eum-
dem Dominum nostrum Jesum Christum Fi-
lium tuuin, qui lecum vivit et régnât in uni-
taie, etc.
On asperge l'huile Aspergat oleum aqua
d'eau bénite. benedicta.
TITRE SECOND.
Bénédictions avec délégation de l'évéque.
(Extrait du Rituel romain.)
I. Benediclio sacerdolalium
indunientorum in génère.
\ Adjutorium nostrum in nomine Domini,
A; Qui fecit cœlum et lerram.
v Dominus vobiscum ; hj Et cum spiritu
tuo.
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus , qui per
Moysen famulum tuum ponlificalia et sacer-
dolalia, seu levilica veslimentaad explendum
in conspeclu tuo ministerium eorum ad ho-
norem et decorem nominis lui fieri decrevi-
sli, adeslo propitius invocalionibus nostris,
el hœe indumenta sacerdolalia desuper irri-
ganle gratia tua ingenti benediclione per no-
strœ humililatis servitium purificare f , bene-
dicere f et consecrare f digneris : ut divinis
cullibus elsacris mysleriis apla et benedicta
existant : his quoquc sacris vestibus ponli-
fices et sacerdoles, seu levitœ lui induti, ab
omnibus impulsionibus, seu tenlationibus
malignorutn spiriluum munili et defensi
esse mereantur, tuisque mysleriis aple et
condigne servire et inhœrere, atque in his
tibi placite et dévote perseverare tribue. Per
Christum Dominum nostrum. k; Amen.
Oremus.
Deus, inviclœ virtutistriumphator, et om-
nium rerum creator ac sancliQcalor, intende
propitius preces nostras, et hœc indumenta
levilicœ, sacerdotalisetpontiGcalis gloriœmi-
nislris tuis fruenda tuo ore proprio benedi-
ceie t, sanctiûcare f, consecrare f digneris ;
omnesque eis ulentes , tuis mysleriis aptos,
et tibi in eis dévote ac laudabililer servien-
les.gratos efficere digneris. Per Dominum
nostrum Jesum Christum, etc.
Oremus.
Domine Deus omnipotens, qui vestimenta
ponlificibus, sacerdotibus et levitis in usum
tabernaculi fœderis necessaria Moysen famu-
lum agere jussisti, eumque spiritu sapienliœ
ad id peragendum replevisti , haïe vestimenla
in usum et cullutn mysterii lui benedicere f ,
sanctificare f , consecrare f digneris ; atque
minislros altaris lui, qui ea imluerint, sepli-
formis spirilus gralia dignanler repleri , at-
quecastitatis stola beatafaciascum bonorum
fructu operum minislerii congruentis immor-
talitate vesliri. Per Christum Dominum
nostrum. r) Amen.
On asperge les Deindeaspergilipsa
habits d'eau bénile. indumenta aqua bene-
dicta.
II. Bénédiction des nappes II. Benediclio mapparum si
ou linges de l'autel. ve linteaniinuni altaris.
t Adjulorium nostrum in nomine Domini ,
r; Qui fecit cœlum el lerram.
Dominus vobiscum ; r) Et cum spiritu tuo
Oremus.
Exaudi, Domine, preces nostras, et hœc
liuteamina sacri altaris usui prœparata be-
nedicere f el sanctiflcare digneris. Per
Chrislum Dominum nostrum. r) Amen
Oremus.
Domine Deus omnipotens, qui Moysen famu-
lum tuum, ornamentaetlinleamina facereper
quadraginla dies docuisli, quœ etiam Maria
texuit, et fecit in usum ministerii et taberna-
culi fœderis ; benedicere f sanctificare f et
consecrare f digneris hœc linteamina ad te-
gendum involvendumque altare gloriosissi-
mi Filii lui Domini uostri Jesu Christi, qui
tecum vivit, et régnât in unitale Spirilus
sancli Deus, per omnia saecula saeculorum
•S) Amen.
On les asperge Deinde aspergit ea
d'eau bénite. aqua benedicta.
III. Bénédiction des cor- III. Benediclio corpora-
poraux. liuni.
f Adjulorium nostrum in nomine Domini,
A) Qui fecit cœlum et lerram.
t Dominus vobiscum; r) Et cum spiritu
tuo.
Oremus.
Clemenlissime Domine, cujus iuenarrabilis
est virtus, cujus mysleria arcanis mirabilibus
celebranlur, tribue, quœsumus, ul hoc lin—
teamen tuœ propitiationis benediclione f san-
ctificetur ad consecrandum super illud corpus
et sanguinem Dei , et Domini noslri Jesu
Christi Filii lui, qui lecum vivit et régnai in
unitale Spirilus sancli Deus, per omnia sae-
cula sœculorum. A Amen.
Oremus
Omnipotens sempiterne Deus, benedicere f,
sanctificare f et consecrare f digneris lin—
teamen islud ad legendum involvendumque
corpus et sanguinem Domini noslri Jesu
Christi Filii lui, qui tecum vivit el régnât,
etc. rJ Amen.
Omnipotens Deus, manibus noslris opem
tuœ benedictionis infunde, ut per noslram
benedictionem f hoc linteamen sanclificetur,
et corporis et sanguinis Redemploris noslri
novum sudarium efûcialur. Per eumdem, elc.
in unitale ejusdem Spirilus sancti. A Amen.
289
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
200
asperge
On .es
d'eau bénite.
IV. Bénédiction d'un taber-
nacle destiné à contenir
la sainte Eucharistie.
Bénédiction d'une nou-
ville croix.
Et aspergit aqua
benedicta.
IV. Benedictio tabernaeuli,
seu vasculi pro saerosanc-
ta Eucharistia conser-
vauda .
y Adjutoriurn nostrum in nomine Domini,
nj Qui fécil cœlum et terrara.
* Dominus vobiscum; ^ Et cum spiritu
tuo.
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus, majeslatem
luam supplices deprecamur ut vasculum hoc
pro corpore Filii lui Domini noslri Jesu
Christi in eo condendo fabricalum benedi-
clionis f tua gratia dicare digneris. Per
euindem Christum Dominum nostrum.
On l'asperge d'eau Deinde aspergit
bénite. illud aqua benedicta.
V. Benedictio novae cru-
cis.
y Adjutorium nostrum in nomine Domini,
r; Qui fecil cœlum et terrain.
y Domine, exaudi oralionem meam; n) Et
clamor meus ad te veniat.
y Dominus vobiscum; ») Et cum spirilu
luo.
Oremus.
Rogamus te, Domine sancte , Pater omni-
potens, selerne Deus, ut digneris benedicere
f hoc signum crucis, ut sit remedium salu-
tare generi humano, sit soliditas fidei, pro-
feclus bonorum operum, redemplio anima-
rum; sit solatnen , et prolectio, ac lutela
contra sœva jacula inimicorum. Per Christum
Dominum nostrum. iî| Amen.
Autre oraison.
Benedic, Domine, hanc crucem luain per
quant eripuisti mutulum a dœmonutn potesla-
le, et superasli passione tua suggestorem
peccati, qui gaudebat in prevarieatioiie primi
hominis per ligni vetiti sumplionem.
Le prêtre asperge Hic aspergat aqua
ici la croix d'eau bé- benedicta.
nite.
SanctiGcelur hoc signum crucis in nomine
Patris f, el Filii t. et Spiritus sancti t. "'
orantes inclinantesque se propter Dominum
ante istam crucem inventant corporis et ani-
mte sanitalem. Per Christum Dominum nos-
trum. k) Amen.
Postea sacerdos ge-
nuflexus ante crucem
dévote adorai et os-
cutatur, et idem fa-
aunt quicumque vo-
luerint.
Ensuite le prêtre se
mettant à genoux de-
vant la croix, l'adore
et la baise dévote-
ment. Tous ceux qui
le veulent font la
même chose. ( Voy.
l'art. Croix.)
A I. Bénédiction des images
de Noire-Seigneur Jésus-
Cbr k>t, delà, bienheureuse
Vierge Marie et des au-
tres saints.
f Adjutorium nostrum in nomine Domini,
i^ Qui lecit cœlum et terrain.
y Dominus vobiscum: i. Et cum spiritu
tUO.
VI Benedictio imaginum
Je>u Chrisli Doimni no-
stri, H. Virginis Marias, et
ahorum sauctoruiu.
Oremus
Omnipotens sempiterne Deus, qui sancto-
rumluortim imagines (sire effigies) sculpi aut
pingi non repr.obas, ut quolies illas oculis
corporeis inluemur, loties eorum actus et
sanctitatem ad imilandum mémorise oculis
meditemur , hanc, quaesumus , imaginera
(sculpturam) in honoreru et memoriam uni-
geniti Filii lui Domini nostri Jesu Chrisli
(beatissimœ Virginis Mariœ Malris Domini
nostri Jesu Christi , beati IV. apostoli tui,
martyris, confessoris, pontificis, virginis)
adaptatam benedicere f et sanclificare f dig-
neris, et praesra ut quicumque coram illa
unigenilum Filiumtuum (bealissimamVirgi-
nem, gloriosum aposlolum, marlyrem, con-
fessorem , virginem ) suppliciter colère et
honorare sluduerit, illius ineritis et obtentu
a te graliam in prœsenti, ctœternam gloriam
obtineat in futurum. Per eumdem Christum
Dominum nostrum. r) Amen.
11 les asperge d'eau Ultimo aspergat
bénite aqua benedicta.
TITRE TROISIÈME.
Bénédictions épiscopales.
(Entrait du Pontifical romain.)
On regarde comme réservées à l'évêque
toutes les formules de bénédiction contenues
dans le Pontifical romain. Quelques-unes
sont aussi dans le Rituel romain, mais moins
étendues et avec quelques différences.
I. De benediciione novi mi-
lilis.
Miles creari et bene-
dici potest quacum-
que die, loco et hora;
sed si inter missarum
solemnia creandus est,
ponlifex, in eo habita
in quo tnissam celebra-
vit aut illi inlerfuit,
in faldistorio ante mé-
dium altaris, stans vel
sedens , prout conve-
nil , finitu missa , id
peragit. Si aulem ex-
tra divina , in stola
supra roehelum, vel si
sit regularis , supra
superpelliceum, id fa-
ut. Et primo ensem,
qiiem aliquis coram eo
genuflexus evagina-
lumtenet. stans, dé-
tecta capite, benedicit,
sinon sit benedielus,
dicens :
devant le
tient l'épée nue ; le pontife, debout et décou-
vert , la bénit comme il suit, si elle n'a pas
été bénite.
> Adjutorium nostrum in nomine Domini,
r} Qui lecit cœlum et lerram.
y Domine, exaudi oralionem meam, r) Et
clamor meus ad te veniat.
y Dominus vobiscum ; r) Et cum spiritu
tuo.
I. Bénédiction d'un nouveau
militaire.
On peut instituer
et bénir un militaire
quelque jour que ce
soit, en tout lieu et à
toute heure. Si on le
fait pendant une
messe solennelle , le
pontife remplit celte
fonction après la
messe avec les habits
qu'il avait pour la
célébrer ou l'enten-
dre. On met un fau-
teuil devant le milieu
de l'autel , où il se
tient debout ou assis
selon qu'il convient.
Mais si on le fait hors
du temps de l'office
divin , il prend une
étol.e sur le rochet, ou
sur le surplis s'il est
régulier. D'abord
quelqu'un, à genoux
pontife ,
%i
BEN
BEN
202
Oremus (1).
Exaudi , quœsumus , Domine , preces no-
stras, cl hune ensetn , quo hic famulus tuus
circumeingi desiderat, majestatis tuae dexte-
ra dignare benefdicere, qualenus esse possit
defensor Ecclesiarum , viduarum, orphano-
rum , omniumque Deo servienlium , conlra
sœvitiam paganorum atque haerelicorum ;
aliisque sibi insidianlibus sit terror et for-
mido. Per Cbristum Dominum nostrum.
q Amen.
Oremus.
Benefdic , Domine sancte , Pater omnipo-
tens , aeterne Deus , per invocationem sancti
nominis tui , et per advenlum Jesu Chrisli
Filii lui Domini noslri , et per donum sancti
Spiritus Paraclili, hune ensem, ut hic famu-
lus tuus , qui hodierna die eo tua pietate
prœcingilur , visibiles inimicos conculcet,
vicloriaque per omnia potitus semper ma-
neat illœsus. Per Chrislum Dominum no-
strum. k) Amen.
Etant toujours de- Deinde dicit, slans
bout, il dit ce qui ut prius :
suit :
Bcnedictus Dominus Deus meus, qui docet
ii i .1 ii ii s meas ad prœlium, et digilos meos ad
bellum.
Misericordia rnea et refugium meum; sus-
ceplor meus et liberalor meus.
Proteclor meus , et in ipso speravi , qui
subdil populum meum sub me.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
f Salvum Tac servum luum , Domine ,
$ Deus meus, sperantem in te.
t Esto ei, Domine, turris fortitudinis, r) A
facic inimici.
f Domine, exaudi orationem meam; ^ Et
clamor meus ad te veniat.
t Dominus vobiscum ; r) Et cum spiritu tuo.
Oremus (2).
Domine sancte, Pater omnipotens, œterne
Deus, qui cuncta solus ordinas et recle dispo-
nis , qui ad coercendam malitiam reprobo-
rum , et tuendam jusliliam , usum gladii in
terris hominibus tua salubri disposilione
permisisli , et mililarem ordinem ad populi
protectionem institui voluisti , quique per
beatum Joannem mililibus ad se in deserto
venientibus , ut neminem concuterent , sed
propriis conlenti essent stipendiis, dici fe-
cisli; ciementiam luam, Domine, suppliciter
exoramus , ut sicut David puero tuo Goliam
superandi largilus es facultatem , et Judam
Machabaum de feritate genlium nomen luum
non invocantium triumphare fecisli , ita et
(1) Oq demande ici au Seigneur que cette épée serve
I) la défense des Eglises, des veuvi'S, des orphelins et de
tous les serviteurs de Dieu; on demande plus loin qu'elle
m serve jamais à une injuste agression.
(2| Dieu, qui dispose de tout, a permis l'usage des armes
pour réprimer la malice des méchants et protéger la jus-
lire; c'est lui qui a enseigné à David l'art de combattre,
qui lui a fait remporter la victoire sur Goliath, qui a fait
triompher Judas Machahée de la lérocité des nations qui
n'invoquaient pas le nom de Dieu; il a fait dire par saint
Jean aux militaires qui venaient a lui, de ne frapper per-
sonne injustement et d'être contents de leur solde ; il a
voulu qu'on instituât un ordre militaire pour protéger son
oeuole: on le sunnite d'accorder à son serviteur qui vieut
huic famulo tuo , qui noviler jugo mililiœ
colla supponit, pietate rœlesli vires et auda-
ciam ad fidei et juslitiae defensionem tribuas,
et praîsles ei fidei, spei et rharilalis augmen-
tum ; et da tui timorem pariter et amoreni,
humililatem , perseverantiam , obedientiam
et palienliam bonam, et cuncla in co reele
disponas , ut neminem cum gladio isto vcl
alio injuste lœdat, et omnia cum eo justa et
recta defendal; et sicut ipse de minori gradu
ad novum mililiœ promovetur honorem, ita
veterem hominem deponens cum aclibus
suis, novum induat hominem : ut te timeat cl
recte colal, perfidorum consorlia vitet , et
suam in proximum charilatem exlendal,
praeposito suo in omnibus juste obedial , et
suum in cunctis juste officium exsequatur.
Per Christum Dominum nostrum. tîj Amen.
Puis il asperge l'é- Tum ensem auwi
pée d'eau bénite. benedicta aspergit.
Si l'épée aélé bénile Si autem ensis sit
auparavant, on omet prius benedictus , om-
tout ce qui précède, nia prœdicta omit tun-
Après cela le pontife tur. Post hœc pontifex
assis reçoit la mitre, sedens, accepta mitra,
et met l'épée nue dans dut ensem nudum novo
la main droite du militi ante se genufle-
nouveau militaire à xo in manu m dexle—
genoux devant lui, en ram, dicens :
lui disanl :
Accipe gladium istum in nomine Paftris,
et Fiflii , et Spiritus f sancti , et utaris eo ad
defensionem luam , ac sanclœ Dei Ecclesiœ,
et ad confusionem inimicorum crucis Clnisli
ac fidei christianœ; el quantum humana fra-
gilitas permiserit, cum eo neminem injuste
kedas ; quod ipse praestare dignclur, qui cum
Pâtre et Spiritu sancto vivit et régnai Deus,
per omnia seecula sasculorum. û Amen.
Ensuite on remet Deinde ensis in va-
l'épée dans le four- ginam reponilur , et
reau, et le pontife la pontifex cinyit mili-
lui suspend au côté tem novum ense, di-
en disant : cens :
Accingere gladio tuo super fémur, poten-
tissime, et attende quod sancti non in gladio,
sed per fidem vicerunl régna.
Le nouveau mili- Ense igitur accin-
taire , ceint de son dus miles novus sur-
épée, la lire du four- git,el ensem de vagina
reau el l'agite vigou- educit , et evaginutum
reusement , puis il la ter virililer vibrât, et
passe sur son bras super brachium sini-
gaUche comme pour strum lergil, et in va-
l'essuyer, et la remet ginam reponit.
dans le fourreau. Tum pontifex dat
Alors le pontife novo militi osculum
de s'y enrôler un courage céleste pour défendre la foi et
la justice, et en même temps une augmentation de foi,
d'espérance et de charité, la crainte avec l'amour de Dieu,
l'humilité, la persévérance, l'obéissance, la patiente et la
discrétion, afin de ne faire injure à personne, et de pro-
téger toujours ce qui est juste et bon; qu'ayant changé
d'habit en s'élevant à ce grade, il se dépouille pareille-
ment du > ieil homme et de ses actes, el se revête du nou-
veau ; qu'il évite les mauvaises compagnies, qu'il s'exerce
à la chanté envers le prochain, qu'il obéisse exactement
a son supérieur, el qu'il remplisse son devoir en toute
justice. Tel est encore le but des recommandations sui-
anles.
263 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
donne le baiser de pacis.t dicens :
paix au nouveau soldat en lui «lisant :
Pax tecum
2G-1
L'épée étant reti-
rée , le pontife la
prend de la main
droite, et frappe trois
fois légèrement de
cette épée nue sur les
épaules du nouveau
soldat en lui disant
seulement une fois :
Esto miles pacificus
devotus.
Ensuite , l'épée
étant rengainée , le
pontife donne un lé-
ger soufflet de la main
droite au nouveau
soldat, en disant :
Exciteris a somno maliliae, et vigila in fide
Christi et fama laudabili.
El milites astantes
Et ilerum ensem
evaginalum in dexte-
ramaccipiens, militem
novum unie se genu-
flexum cum ipso ense
evaqinalo ter super
scapulas leviter per-
cutit , intérim semel
tantum dicens :
strenuus, fldelis elDeo
Deinde reposito en-
se in vaginam, ponti-
fex manu dextera dat
novo mititi leviter ala-
pam, dicens :
Les militaires pré-
sents lui mettent les
éperons, et le pontife
assis dit cette an-
tienne :
Speciosus forma prae flliis hominum, accin-
gere gladio tuo super fémur tuum, polentis-
sime.
imponunt novo militi
calcul ia , et pontifex
sedens, dicit antipli.:
Le pontife se lève,
et dit, debout et dé-
couvert, tourné vers
le nouveau militaire :
Surgit pontifex, et
versus ad novum mi-
litem slans, et detecto
capite, dicit :
y Dominus vobiscum ; ^ El cum spiritu
tuo.
Or émus.
Omnipotens sempiterne Deus, super hune
famulum tuum , qui hoc eminenti mucrone
circumeingi desiderat, gratiam tuœ benef-
diclionis infunde, et eum dexterœ tua? virlute
frelum fac contra enneta adversantia cœlesti-
bus armari prœsidiis , quo nullis in hoc sae-
culo lempestatibus bellorum turbelur. Per
Cliristum Dominum nostrum. rj Amen.
Après cela le nou- His dictis , novus
veau militaire baise miles osculatur ma-
la main du pontife,
quitte l'épée et les
éperons, et se retire
en paix.
II. Création d'un militaire
régulier.
Lorsque le souve-
rain pontife autorise
à agréger quelqu'un
à un ordre, militaire,
le pontife qui a cette
commission lui met
num pontificis; et de-
posilis ense et calcari-
bus, vadit in pace.
II. De creatione militis re-
gularis.
Cum summus pon-
tifex commillit ali-
quemereari in militem
ordinis militaris, pon-
tifex , eut créât io hu-
jusmodi commissa est,
(1) La bénédiction précédente est dans le Kituel romain
parmi colles qu'un prêlre peut faire par délégation; celle-
ci n'est que dans le Pontifical; on y nomme comme objets
à bénir les bas, les sandales, l'amict, l'aube, le cordon,
l'étole, le manipule, la tunique, la dalmalique et la cha-
suble. La chape n'y est pas nommée; on eu conclut qu'il
n'est pas nécessaire de la bénir. Les auteurs disent cepen-
dant «|u'on peut la bénir avec la formule précédente, con-
jointement avec «I'autres habits sacrés, ou même seula-
d'abord l'habilde l'or-
dre militaire qu'il
veut embrasser. En-
suite, pendant qu'il
est encore à genoux
devant lui, il reçoit
sa profession et l'é-
mission de ses vœux,
selon les formes usi-
tées dans cet ordre.
III. Bénédiction commune
des babils sacerdotaux.
Pour bénir des ha-
bits sacerdotaux, le
pontife dit, debout et
sans mi Ire :
m primis impomt et
habituai illum quo mi-
lites illius ordinis
quein intendit profite-
ri uti consueverunt.
Deinde recipit ab eo
adliuc genuflexo pro-
fessionem , per taies
emitti solilam , voto-
runi , secunduai illius
ordinis instituta.
III. De benedictione sacer-
dolalium indumentorum
in génère.
Pontifex sacerdo-
talia indumenta bene-
dicere volens, stans
sine mitra, dicit :
y Adjutorium nostrum in nomine ûomini,
rç Qui fecit cœlum et terram.
t Dominus vobiscum; ^ Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Omnipotens, sempiterne Deus, qui per
Moysen famulum tuum pontiGcalia et sacer-
dotalia seu levitica vestimenta ad explen-
dum in conspeclu luo ministerium connu,
ad honorem et decorem nominis lui Oeri
decrevisti, adesto propitius iuvocationibus
nostris, et haec indumenta sacerdotalia, de-
super irrigante gralia tua, ingenti benedic-
tione per noslrje humilitatis servitium purif
ficare, benefdicere, et conseferare digneris,
ut divinis cullibus et sacris mysteriis apta
et benedicta existant; his quoque sacris ves-
tibus pontifices et sacerdotes seu levilœ lui
induti , ab omnibus impulsionibus' seu ten-
tationibus malignorum spirituum muniti et
defensi esse mereanlur, luisque mysteriis
apte et condigne servire et inhaorere, alque
in his tibi placide cl dévote perseverare
tribue , per Christum Dominum nostrum.
tf. Amen.
Oremus.
Deus invictœ virtutis triumphator, et om-
nium rerum creator ac sanctiQcator, intende
preecs nostras, et hœc indumenta levitica?,
sacerdotalis et pontiûcalis gloriee ministris
luis fruenda luo ore proprio benefdicere,
sanctifficare et conseferare digneris, om-
nesque eis utenles luis mysteriis aplos, et
tibi in eis dévote et laudabiliter servienles,
gialos efficere digneris, per Dominum nos-
trum Jesum Christum Filium tuum, qui te-
cum vivit et régnai in unitale Spirilus sancli
Deus, per omnia saecula sœculorum. îi, Amen.
Ensuite il jette de Deinde aspergitipsa
l'eau bénile par-des- indumenta aqua benc-
sus. dicta.
IV. Bénédiction de chaque IV. Specialis benedictio cn-
ornement. juslibel iudumeuti (1).
y Adjutorium nostrum in nomine Domini,
iij Qui fecit cœlum et terram
elle est à l'usage des pontifes, des prêtres et des lévites;
il n'y aurait donc rien à changer dans la formule.
Le pontife demande (]ue par celte bénédiction ces vèle-
menls soient appropriés au culte divin et aux sacrés mys-
tères; qu'ils protègent ceux «lui eu seront revêtus contre
les tentations et les attaques des esprits de malice ; qu'ils
leur servent à les attacher au service divin, et à les y l'aire
persévérer dans un paisible dévouement.
365
BEN
t Dominus vobiscum ; 3 Et cum spiritu tuo.
Oretnus.
Deus omnipotens, bonarum virtutumdator
et omnium benedictionum largus infusor,
supplices te rogamus ut manibus nostris
opem tuas benedictionis infundas, et has ca-
Iigas et sandalia (amictum, albam, cingulum,
slolam, manipulum, tunicellam, dalmati-
cam. planetam) divino cultui praeparata vir-
tute sancti Spiritus benefdicere, saoctifQ-
care et consefcrare digneris, et omnibus ea
(eo, eis) utentibus graliam sanclificationis
sacri mysterii lui benignus concède, ut in
conspeclu tuo sancti et immaculati atque ir-
répréhensibles appareant, et auxilium mi-
sericordiœ tuae acquirant ; per Dominum
nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui
tecum vivit et régnât in unitate ejusdem
Spiritus sancti Deus, per omnia saecula sœ-
culorum. fit Amen.
Ensuite il les as-
perge d'eau bénite.
Y. Bénédiction des nappes
ou linges de l'autel.
Le pontife, pour
bénir des nappes d'au-
tel ou des linges sa-
crés, dit, debout et
sans mitre :
v Adjutorium nostrum in nomine Domini ,
fi, Qui fecit cœlum et terrain.
y Dominus vobiscum ; n) Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Exaudi, Domine, preces nostras, et haec
linleamina sacri altaris usui praeparata be-
nefdicere et sanctifficare digneris, per Chri-
stum Dominum nostrum. 6\ Amen.
Oremus (1).
Domine Deus omnipotens, qui ornamenta
et linleamina facere Moysen famulum tuum,
per quadraginla dies docuisli, quœ etiam
Maria texuit et fecit in usum ministerii ta-
bernaculi fœderis, benefdicere, sanclif Qcare
et consefcrare digneris haec linleamina, ad
tegeudum involvendumque altare gloriosis-
simi Filii lui Domini noslri Jesu Christi,
qui lecum vivit et régnât in unitate Spiritus
sancti Deus, per omnia sœcula sœculorum.
fi\ Amen.
Ensuite il les as-
perge d'eau bénite.
VI. Bénédiclion des corpo-
raui.
Deinde aspergit ea
aqua benedicta.
V. De benedictione mappa-
runi , seu linteaminum
sacri altaris.
Pontifex mappas
seu linleamina sacri
altaris benedicturus,
stans sine milra dicit :
Deinde aspergit ea
aqua benedicta.
VI. De benedictione corpo-
ralium (2).
Pontifex corpora-
lia benedicere volens,
stans sine mitra, dicit :
Le pontife voulant
bénir des corporaux
dit, debout et sans
mitre :
t Adjulorium nostrum in nomine Domini,
^ Qui fecit cœlum e< terram.
t Dominus vobiscum ; fi> Et cum spiritu luo.
(1) Voy. la bénédiction des linges d'autel, à la fin de
l'art. Autel.
(i) On demande ici que ce linge soit sanctifié pour ser-
vir à la consécration du corps et du sang de Notre-Seigneur
Jésus-Clirist, pour le couvrir et l'envelopper comme dans
un suaire.
DlCTIONNAlHE DES HlTES SACRÉS. I.
BEN 2C6
Oremus.
\ Clementissime Domine, cujus inenarra-
bilis est virtus, cujus mysteria arcanis mira-
bilibus celebrantur, tribue, quaesumus, ut
hoc linteamen tuae propiliationis benefdi-
ctione sanctificetur, ad consecrandum super
illud corpus et sanguinem Dei et Domini
nostri Jesu Christi Filii lui, qui tecum vivit
et régnât in unitate Spiritus sancti Deus,
per omnia saecula sœculorum. ^ Amen.
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus , benefdi-
cere, sanctifficare et consefcrare digneris
linteamen islud ad tegendum involvendum-
que corpus et sanguinem Domini nostri Jesu
Christi Filii lui, qui tecum vivit et régnât
in unitate Spiritus sancti Deus, per omnia
sœcula saeculorum. Amen.
Oremus.
Omnipotens Deus, etc. (ci-devant, lit. 11, § 3).
Ensuite il les as- Deinde aspergit ea
perge d'eau bénite. aqua benedicta.
VII. Bénédiclion d'une ima-
ge de la bienheureuse
Vierge Marie.
Pour bénir une
image de la bienheu-
reuse Vierge Marie,
le pontife doit avoir
le rochet, l'amict, l'é-
tole, une chape blan-
che, et la mitre sim-
ple. Il dil debout et
VII. De benedictione ima-
ginis bealae Marias Vir-
ginis.
Pontifex benedic-
turus imaginent beatœ
Mariœ Virginis, pa-
ralus supra rochetum,
amiclu,stola, pluviali
albi coloris, et mitra
simplici, stans sine
mitra, dicit :
sans mitre
f Adjutorium nostrum in nomine Domini,
^ Qui fecit cœlum et terram.
t Dominus vobiscum ; fit Et cum spiritu tuo.
Oremus (3).
Deus qui de bealae Mariae Virginis utero,
Verbum tuum angelo nuntiante carnem sus-
cipere voltiisti; praesta supplicibus luis ut
qui vere eam genitrieem Dei esse credimus,
ejus apud le intercessionibus adjuvemur ;
per eumdem Christum Dominum nostrum.
h Amen.
Après cela il as-
perge l'image d'eau
bénite. Ensuite il com-
mence et le chœur
continue
suivante :
praesidium
Pendant
continue,
l'antienne
Sub tuum
Quo facto aspergit
figurant aqua bene-
dicta. Ueinde inchoat,
sclwla prosequente ,
antiphonam Sub tuum
praesidium.
Qua incœptu,etdum
ea canlalur, thwificat
imaginent ipsam, 1er
ducens thuribulum.
Deinde sedel, reas-
sumpta mitra, donec
compleaniur aniipho-
nœ et psalmi sequeii'
tes.
qu'on la
I encense
cette image de trois
coups d'encensoir.
Ensuite il s'assied et
reprend la mitre, jus-
qu'à ce qu'on ait
achevé les antiennes
et les psaumes qui
suivent.
Anliphona ton. 2 (k).
Sub tuum praesidium confugimus, sancta
(5) On demande ici que ceux qui croient Marie vrai-
ment mère de Dieu soient aidés auprès de lui par son in-
tercession.
(i) L'Eglise ne craint pas de dire à Marie, conn
dirait a Dieu même : « Délivrez-nous de tout péril
a donc le pouvoir de nous en délivrer.
9
267
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
268
Dei genitrix, nostras deprecationes ne de-
spicias in necessitatibus,sed a periculis cun-
ctis libéra nos semper, Virgo gloriosa et be-
nedicta.
Au temps pascal , Tempore paschali
on dit l'antienne Al- antiphona Alléluia ,
leluia, alléluia. Alléluia.
Esaume 86.
Fundamentaejus.efc. [Voy. Eglise n. 16.)
Gloria Patri, etc.
On dit, sur le ton 1, Deinde dicitur anti-
l'antienne suivante : phona ton. 1 :
Ave, Maria, gralia plena, Dominus tecum,
benedicta tu in mulieribus. Alléluia.
Psaume 122.
Ad te levavi oculos meos, qui habitas in
cœlis.
Ecce sicut oculi servorum, in manibus
dominorum suorum :
Sicut oculi ancillœ in manibus domina
suœ, ita oculi nostri ad Dominum Deum no-
strum, donec misereatur nostri.
Miserere nostri, Domine, miserere nostri :
quia multum repleti sumus despectione.
Quia multum repleta est anima nostra;
opprobrium abundantibu9 et despectio su-
perbis.
Gloria Palri. Sicut erat, etc.
Quand on a fini ce» Finitis anliphonis
antiennes etcespsau- et psalmis prœdictis,
mes, le pontife se lève pontifex surgit, de-
et dit, sans mitre : posila mitra, et dicit :
Or émus (1).
Deus, qui virginalem aulam boatae Mariae
Virginis in qua habitnres, eligere dignatus
es, da, qnœsumus, ut sua nos defensione
munitos, jucundos facial suae intéresse com-
meniorationi ; qui vivis el régnas cum Deo
Pâtre in unitate Spiritus sancli Deus, per
omnia saecula sœculorum. ii, Amen.
Ensuite le pontife Deinde pontifex in-
commence l'antienne cipil anliphon m ,
suivante, que le chœur
continue. Il est assis
avec la mitre jusqu'à
ce qu'on l'ait ache-
vée.
schola prosequente.
Qua incœpla , sedet
cum mitra, donec per-
ficiatar anliphona
ton. k.
O gloriosa Dei genilrix Virgo semper Ma-
ria, quœ Dominum omnium meruisti portare,
et regera angelorum sola Virgo lactare, no-
stri, quœsumus, pia memorare, el pro nobis
Jesum Clirisluin deprecare, ul tuis fulti pa-
trociniis ad cœlestia régna mereamur per-
venire (2).
Cuntique de la sainte Vierge. Luc. I
Magnificat anima mea Dominum.
Et exsullavit spiritus meus in Dco salutari
mco.
(1) On demande ici qu'étant protèges par Marie, nous
soyons dans la joie eu nous souvenant d'elle.
(2) Dans Balte antienne, l'EgliM professe que Marie a
mérité de devenir la mère du souverain Dominateur, du
Uni des aunes; elle la prie de vouloir liien se souvenir de
nous, en priant sou Fils Jésus-Christ de nous tenir sous sa
protection, afln que nous méritions de parvenir au royaume
félesle.
I3j Dieu, qui a tout l'ail de rien, peut attacher a cePe
Quia respexit humilitalem ancillae suae :
ecce enim ex hoc beatam me dicent omne9
generationes.
Quia fecit mihi magna qui potens est, et
sanclum nomén ejus.
Et misericordia ejus a progenie in proge-
nies timentibus eum.
Fecit potentiam in brachio suo ; dispersil
superbos mente cordis sui.
Deposuit poteutes de sede , et exalta vil
humiles.
Esurientes implevit bonis et diviles dimisit
inanes.
Suseepit Israël puerum suum , recordatus
misericordiœ suœ.
Sicut locutus est ad patres nostros, Abra-
ham, et semini ejus in saecula.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
Après l'antienne Finita anliphona ,
précédente, le pontife surgit pontifex , sine
mitra stans usque ad
finem cantici. Quo fi-
nito, dicit :
se lève et reste debout
sans mitre jusqu'à la
fin du cantique; après
cela il dit:
Oremus .
Deus, qui de beatœ Mariœ Virginis utero
Verbum lu uni angelo nunliante carnem sus-
cipere voluisti , pi ses ta supplicibus tuis ut
qui vere eam genitricem Dei esse credimus,
ejus apud te inlercessionibus adjuvemur.
Per eumdem Christum Dominum nostrum.
H Amen.
Oremus (3).
Omnipotenssempilerne Deus, clementis-
sima cujus dispensationecuncta creantur ex
nihilo, hanc imaginent in honorem piissima
genilricis Filii lui Domini nostri Jesu Christi
venerabililer adaptatam benefdieere et san-
ctifficare dignens, et pr»sta, misericordis-
sime Paler, per invocalkmem nominis tui ,
atque ejtisdciit unigenili FHii lui Domini no-
stri Jesu Christi, quem pro salute generis
humani integritate Virginis Mariœ servala
incarnari voluisti, quatenus precibus cjusdei.i
sacralissimœ Virginis, quicumque eamdem
misericordiœ reginam et gratiosissimam Do-
minant noslram coram hac effigie suppliciler
honorare studuerint, et de instanlibus peri-
culis eruanlur, el in conspectu divinœ maje-
statis (use de commissis et omissis veniam
impétrant, ac mereanlur in pressenti graliani
quam desiderant adipisci, el in fuluro per-
pétua salvalione cnm electis tuis valeant gra-
tu l.i ri ; per eumdem Dominum nostrum Je-
sum Chrislum Filium luum, qui tecum vivil
et régnai in unitale Spirilus sancli Deus, per
omnia saecula sœculorum. r; Amen.
Il finit par l'asper- Ultimo aspergat i ma-
sion de l'image avec ginem aquabenediclu.
de, l'eau bénite.
image de la mère de Dieu une efficacité particulière ; i n
lui demande que, par l'invocation de son nom et de celui
da s i Fils dont il a voulu l'incarnation pour sauver le
genre, humain, par les prières de Marie toujours vierge,
quiconque s'appliquera h honorer celte retire et souvi -
rain>' eu se prosternant devant celle image, soit délivré
des dangers, obtienne de la divine majesté le pardon péir
ses l..utes de commission et d'omission , la grtce qtt'i
demande présentement, et nour Tavciiir le saint éternel.
2G9 BEN
VIII. Bénédictin» oYs ima- VIII. De benediclione ima-
ge» des autres saints. ginum aliorum sauctoruui.
Le pontife, debout Pontifex, stans sine
sans mitre, dit: mitra, dicit:
t Adjutorium nostruuo in Domine Domini ;
kj Qui fecit cœlum et terram.
i Domine, exaudi orationetn meam; r) Et
clamor meus ad te veniat.
} Dominus vobiscum; r) Et cum spiritu
tuo.
Oremm (1).
Omnipotcns sempilerne Deus, qui sancto-
rum tuorum imagines seu effigies sculpi aut
pingi non reprobas, ut quoties illas oculis
corporeis intuemur, loties eorum actus et
sanctilatetn ad imitandum mémorise oculis
meditemur , hanc , quaesumus , imaginent
(sculpluram) in honorem, ac memoriam beati
JV". (apostoli tui ,martyris, confessoris, pon-
tiftcis, virginis) adaptatam benefdicere ac
sauctifficare digneris , et prœsta ut qui-
cuniqne coram il la ipsum gloriosissimum
(apostolum toum, martjrem , confessorem ,
pontificem, virginem ) suppliciler honorare
studuerit, illius precibus ac obtenlu a te gra-
tiam in prjesenli, et œternam gloriam obti-
nent in futuro; per Dominuin nostrum Jesum
Christum Filium toum, qui tecum vivit et
régnât in unitate Spiritus sancti Deus, per
omnia seeculi sœculorum. r, Amen.
la fin , il les as- Ultimo aspergat eus
[>! j^e d'eau bénite. aqua bcnedicla.
IX. Bénédiction des vases IX. De benediclione sacro-
sacrés et des ornements ruiii vasoruni ci aliorum
en général. ornameutorum in génère.
Pour bénir des va- Pontifex sacra vasa
ses sacrés ou divers vel atia ornamenta be-
ornements, le pontife, nedicere volens, stans
deboutsansmilre.dit: sine mitra, dicit:
y Adjutorium nostrum in nomine Domini.
s) Qui fecil cœlum et terram.
f Dominus vobiscum. ii] Et cum spirilu tuo.
Oremus.
Exaudi , Domine, Pater clementissime ,
preces nostras , et haec purificanda vasa et
ornamenta, sacri a. taris atque Ecclesiae tuae
sacri ministerii usui prsparala, bone-j-dicere
et sanclifficare digneris, per Christum Do-
minum nostrum. r) Amen.
Oremus (2).
Omnipotens sempiterneDcus, aquoorania
imtnunda purgantor, et in quo omnia pur-
gala clarescunt , supplices omnipotcntiam
tuam invocamus, ut ab his vasis et ornamen-
tis quae tibi offerunt f.imuli tui, omnis spiritus
immundus confusus longe discedat , et per
tuam benefdiclionem ad usum et ministe-
rium sancti altaris et Ecclesiae tua) sanctifi-
(1) t.es images de! sainls sculptées ou peintes nous invi-
tent à l'imitation de leurs actions et de leurs vertus toutes
les fuis que nous les considérons. L'Eglise proteste ici que
Dieu n'en réprouve pas l'usage; on fait ici à peu près la
prière indiquée dans la note précédente.
(i) L'objet de cette prière est que tout esprit immoude
s'éloigne confus de ces objets bénits, et que l'effet de la
bénédiction soit permanent.
(3) Dieu a créé tout ce qui est bon par son Fils unique
i dans la vertu du Saint-Esprit ; le pontife lui demande ,
«algré son indignité, la rosée de la grâce, pour la consé-
BEN
270
cata permaneant, per Christum Dominum
nostrum. b) Amen.
Ensuite il les as- Deinde aspergit en
perge d'eau bénite. aqua benedicta.
X. Bénédiction d'un taber- X. De benediclione taber-
nacle ou d'un vase qui naculi sive vasculi pro
doit contenir la sainte Eu- saciosancla Eucharistia
cuaristie. conservanda.
Pour bénir un ta- Pontifex tabernacw
bernacle ou un vase lum sive vasculumpro
deslinéà conserver la conservanda sacrosan-
très-sainte Eucharis- du Eucharistia bene-
tie, le pontife, debout dicere volens , stans
sans mitre, dit : sine mitra, dicit :
y Adjutorium nostrum in nomine Domini.
r) Qui fecit cœlum et terram.
t Dôminus vobiscum; r) Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus, mijestatem
tuam supplices deprecamur nt vascutum hoc
pro corpore Filii tui Domini nostri Jesu
Christi in eo condendo fabricatum, brnefdi-
ctionis (use gralia dicare digneris, per eum-
dc-m Dominum nostrum Jesum Christum Fi-
lium ttnitn , qui tecum vivit et régnât ia
uniiate Spiritus sancti Deus, per omnia sav-
cula sseculorum. r) Amen.
Il fait l'aspersion Twn aspergit illud
sur ces objets. aqua benedicta.
XI. Bénédiction des reli- XI- De benediclione cap-
quaires. sarum pro reliquiis etaliis
sanctuariîs includendis.
Pour bénir des reli- Pontifex capsaspro
quaires ou une châs- reliquiis et aliis «an-
se destinée àconlenir c tuariis includendis bé-
dés reliques de saints nedicere volens, stans
ou des objets qui leur cum mitra, dicit :
ont appartenu, ou
quelque chose qui les contient, le pontife dit,
debout avec la mitre :
jr Adjutorium nostrum in nomine Domini,
r) Qui fecit cœlum et terram.
Oremus, dilectissimi nobis, Deum Patreio
omnipotentem, ut qui omnia per unigenitum
Filium sutim in virtule Spiritus sancti valde
bona creavit , ipse nobis indignisadeonseern-
tioncm harutn capsarum reliquiis sanctorum
suorum condendis paratarutn, rorem graliae
suaeclementerinfunderedignetur.pereumdeni
Dominum nostrum Jesum Christum Filium
suiiii), qui cum eo vivit et régnât in unitate
Spiritus sancti Deus,
Ensuite il dépose la Deinde deposita mi-
mitre, étend les mains Ira, extensis manibus
devant la poilrine, et antepectus, dicit Prœ-
dit cette l'réface. falionem (3).
Per omnia sœcula sœculorum. r) Amen.
f Dominus vobiscum; $ Et cum spiritu tuo
cration de ces reliquaires; ensuite, avec la solennité d'unf
Préface, il rappelle l'ordre donné à Moïse de fabriquei
une arche de bois incorruptible selon le modèle qu'il h\
avait montré sur la montagne, de la revêtir d'un or très,
pur, pour y placer une urne d'or remplie de la inaunn.
tombée du ciel, avec les tables du Testament écrites d"
la main de Dieu, qui devaient servir de monument aux
générations futures. De notre temps, Dieu a réalisé «aile
Bgure, en unissant la plénitude de la divinité au c» jfide
son Fils unique, conçu par l'opération du Saint-Esprit d'une
Vierge sans laclie et douée d'une àme raisonnable, On
271
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
» Sursum corda. h, Habemus ad Dominum.
♦ Gratias agamus Domino Deo nostro.
à) Dignum et justum est.
Vere dignum et justum est, eequum et sa-
lutare, nos tibi semper et ubique gratias
a»ere, Domine sancte, Pater omnipolens ,
aeteme Deus inœstimabilis, Deus ineffabilis ,
Deus misericordiarumettotius consolationis.
Qui Moysi famulo tuo preecepisli ut juxta
exemplar quod ei in monte demonslrasli
arcam de lignis imputribilibus conslrue-
ret et eam auro mundissimo circumdaret ,
in qua urna aurea manna cœlesli plena,
cum tabulis Testamenti digilo majeslatis luœ
conscriptis, in testimonium futuris genera-
tionibus servari deberet. Quique noslris sœ-
culis eadem sacralius inteliigenda manifes-
tasti, dum corpus unici Filii tui, opère Spi-
ritus sancti de incorrupta Virgine conce-
ptum, et anima rationali vivificatum, omni
plenitudine divinitatis replesli; te supplici-
ter imploramus omnipolens Deus, Pater Do-
mini nostri Jesu Chrisli, ex quo omnis pa-
ternitas in cœto et in terra nominatur, ut
hêec yascula sanctorum tuorum pignoribus
praeparata eisdem sanctis tuis intercedenti-
bus, cœlesti benetdictione perfundere digne-
ris; quatenus qui horum pairocinia requi-
runt, ipsis intercedentibus cuncta sibi ad-
versanlia te adjuvante superare, et omnia
commode profutura.abundantialargitatis tuœ
mereantur invenire. Et sicut illi te, Domine,
inspirante, spiritualium nequiliarum versu-
tias cavere, et humanitus exquisita tor-
menla non solum cuntemnere, sed etiam pe-
nitus eviucere, Christo Domino confortante,
potuerunt, ita ipsorum mérita venerantibus
et reliquias humiliter ampleclentibus, con-
tra diabolum et angelos ejus, contra fulmina
et tempeslales, contra grandines, et varias
pestes, contra corruptuut aerem et mortes
hominum vel animalium, contra fures et la-
trones, sive gentium incursiones, contra ma-
las beslias, et serpenlium, ac reptantium
diversissimas formas, contra malorum ho-
minum adinventiones pessimas, eorumdem
sanctorum tuorum precibus coniplacatus ,
dexteram invictse potentia? tuœ ad depulsio-
nem nocivorum et largitatem proficuorum
semper et ubique propilius extende.
Il lit ce qui suit
272
nostrum Jesum
ce qui
seulement assez haut
pour être entendu par
ceux qui l'entourent.
Quod sequitur dicit
submissa voce legendo
ita tamen quod a cir-
cumstanlibus possil
judiri :
Per eumdem Dominum
Christum Filium tuum, qui tecum vivit et
régnât in unitale ejusdem Spiritus sancti
Deus, per omnia saecula sœculorum. r) Amen.
Il dit, encore de- Tumadhuc sine mi-
bout et sans mitre : tra stans, dicit:
v. Dominus vobiscum ; ii,. lilcum spirilu tuo.
Oremus (1).
Domine Deus omnipolens, qui ut murmur
insani populi compcsceres, et sacerdolium
Aaron tibi placitum comprobares, virgam
ejus aridam germinare, et flores fructiferos
producere fecisli, eamdemque in arca Testa-
menti pro signo virlutis tuae poni jussisti ,
sed et nobis eodem prsesagio Christum in
ara crucis arefaclum, tertia die resurreclio-
ne reflorescere , et in Ecclesia novissimo
tempore resuscilanda, per mortem suam die
ac nocte fruclificare demonstrasli ; te quae-
sumus, indulgentissime generis bumani pro-
visor, ut haec vascula sancloruiu tuorum re-
ceptaculo prœparala, ita gratnita gralia
sanctifices, ut ubicumquc in tuo nomine
perlala fuerint, intercedentibus babilatorum
ips irum meritis, cuncta adversa repellas et
nullifices , et omnia utilia multipliées at-
que custodias; quatenus fidèles tui magnilu-
dine, sive universilate beneficiorum luorum,
in parte modica reliquiarum, intégra san-
ctorum corpora se percepisse gratulentur, et
per temporalia loca ipsorum precibus im-
pensas el aelerna cum eis gaudia possidenda,
Gducialiusanimentur. Per eumdem Dominum
nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui
tecum vivit, etc.
Après cela il les
asperge d'eau bénite.
XII. Bénédiciiou de la croix
à imposer a ceux qui par-
tent pour aller soutenir et
défendre la foi chrétien-
ne, ou pour recouvrer la
terre sainte.
Avant de partir
pour cette fin, on se
met à genoux devant
le pontife, devant qui
un do ses ministres
lient la croix qui doit
être imposée. Le pon-
tife, debout sans mi-
tre, la bénit en di-
sant :
conjure .e Dieu tout-puissant, père de Notre Seigneur
Jésus-Christ, de qui dérive toute paternité au ciel el sur
la i ne, de répandre une bénédiction céleste sur ces
vases, par l'intercession des Mêmes saints dum les restes
vont y être déposés comme an gage de leur protection.
Ces saints, inspirés d'en haut el fortifiés par Jésus-Christ,
se sont préservés des ruses de l'enfer, ont méprisé el sur-
monté mus les tourments que la malice des hommes a
pu inventer ; on demande que par leurs mérites , tous
ceux qui vénéreront humblement leurs restes soient
protégés par la main invincible du Tout-Puissant con-
tre le démon et ses anges, contre la foudre et la tem-
pête, contre la grêle et les maladies contagieuses, contre
la corruption de l'air et la mortalité des hommes ou des
animaux, contre les voleurs et les incursions des barbares,
uuntre les animaux malfaisants, les serpents el toute sorte
Tune aspergat eas
aqua benedicla.
XII. Debenediciione elim-
positioue crucis proficis-
cenlibus in subsidium et
defeusiouem h'Iei chri-
stianse, seu rccuperalio-
nem terras sancl;e.
Profeclurus in sub-
sidium et defennonem
fidei Chrislianœ , seu
recuperalionem terrœ
sanctœ, genufleclilan-
le pontificem, coram
quo itnus ministrorum
tenel crucem benedi-
cendam illi imponen-
dam. Tarn pontifex
stans sine mitra, dicit
super crucem :
de refililes, et contre tout ce que les méchants peuvent
inventer; que Dieu, apaisé par les prières des saints, ré-
pande ses bienfaits toujours et partout envers ceux qui
les invoquent.
(1) Dans cette oraison, on rappelle le miracle opéré par
la verge d'Aaron pour apaiser les murmures du peuple ;
cetie verge, quoique sèche, produisit des fleurs et des
fruits, et Dieu la lii placer dans l'arche comme un signe
de sa puissance ; ligure accomplie maintenant que Jésus-
Christ, desséché sur l'autel de la croix, a fleuri le troisième
jour par sa résurrection, et produit, par le mérite de sa
mort, des fruits continuels dans son Eglise qu'il doit res-
susciter au dernier jour. On réitère a peu près ici les
prières précédentes et la demande d'une joie éternelle,
avec les saints dont les exemples auront animé notre con-
liauce.
2:3
BEN
BEN
27 1
j Adjutorium nostrum in nomine Domini,
■il Qui fecit cœlum et terram.
J Doiuinus vobiscum , r) Et cura spiritu tuo.
Or émus (1).
Omnipolens Deus, qui crucis signum pre-
lioso Filii lui sanguine dedicasti, quique per
eamdt'in crucem Filii tui Domini nosliï Jesu
Christi raundum redimerc voluisti, et per
virlulem ejusdem venerabilis crucis huma-
num genu9 ab anliqui hostis chirographo li-
berasli, te suppliciter exoramus ut digneris
hanc crucem palerna pietate benef dicere, et
cœleslem ei virlulem et gratiam imperliri,
ut quicuinqiie eam in passionis et crucis
Unigeniti lui signum ad tutelam corporis et
animée super se geslaverit, cœleslis gratis
plenitudinein in ea et mnnimen valent tuée
benedictionis acripere. Quemadmodum vir-
gam Aaron ad rebeilium perGdiam repellen-
dam benedixisti, ila et hoc signum tua dextera
benef die, et contra onmes diabolicas frau-
des virtutem ei tuas defensionis impendas :
ut portantibus illud anima? pariter et cor-
poris prosperitatem conférât salutarem, et
spirilualia in eis dona mulliplicet. Per eum-
tlem Christum Dominum nostrum. h) Amen.
Ensuite le pontife Deinde pontifex as-
asperge lacroix d'eau pergil crucem ipsam
bénite, et dit sur ce- aqua benedicta, et su-
lux qui doit la rece- perrecepturum ipsam
voir : dicit :
Or émus (2).
Domine Jesu Chrisle Fili Dei vivi, qui es
verus et omnipolens Deus, splendor et ima-
go Patris, et vita alterna; qui tuis discipulis
asseruiiti ut quicumque vult post te venire
semelipsum abneget, et suam crucem tollens
te sequ.itur; quœsumus immensam clemen-
tiam tuam ut hune famulum tuum, qui jux-
ta verbum luumseipsum abnegare, suamque
crucem tollere et le sequi, ac contra inimi-
cos nostros pro salule populi tui electi pro-
perare et pugnare déciderai, semper et ubi-
que protogas, ac a periculis omnibus eruas,
et a vinculo peccatorumabsolvas, acceplum-
que votum ad effectum deducas optatum.
Tu, Domine, qui es via, verilas et vita, et in
te speranlium fortitudo, cjus iter bene «lis—
ponas, et prospéra cuncla concédas ; ut in-
ler prœsentis saeculi angustias, tuo semper
auxilio gubernetur. Mille ei, Domine, ange-
Ium tuum Raphaelem, qui Tobiae cornes fuit
in ilinere suo, ejusque patrem a corporis
caecilale liberavil : in eundo et redeundo sil
(1) C'est par la croix sanctifiée et teinte du sang pré-
cieux de son Fils nue Dipu a voulu racheter le monde : on
le prie d'attacher a celle-ci une grâce et une vertu cé-
leste, afin que, quiconque la portera en mémoire de la
passion de Jésus-Christ obtienne les biens de l'âme et du
corps et une abondance de dons spirituels; que, comme
Dieu a béni la verge d' Aaron pour comprimer les rebelles,
il accorde à cette croix la vertu d'éloigner toutes les dé-
cei tions diaboliques.
(i) Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, est vrai Dieu,
tout-puissant, la splendeur du Père et son image, la vie
éternelle ; il a déclaré a ses disciples, que quiconque vent
le suivre, doit renoncer à soi-même et porter sa croix;
wici un chrétien qui veut remplir ces conditions et désire
ei defensor contra omnes visibiles et invisi—
biles hostis insidias, et omnem mentis et cor-
poris ab eo cœeitatem repellat. Qui cum Deo
Pâtre, et Spiritu sancto vivis et régnas Deus,
per omnia saecula sseculorum. r) Amen.
Alors le pontife Tum pontifex se-
s'assied, reçoit la mi- dens , accepta milra,
tre, et impose lacroix, imponit illi crucem
en disant: dicens :
Accipe signum crucis, in nomine Paf tris ,
et Fiflii, et Spiritusfsancti, in figura m cru-
cis, passionis, et mortis Christi, ad lui cor-
poris et anima; defensionem; ut divinaî bo-
nilalis gralia post iter expletum, salvus et
emendatusad tuos valeas remeare, per Chri-
stum Dominum nostrum. r) Amen.
Enfin le ponlife as- Demum pontifex as-
perge d'eau bénite le pergit crues signatum
croisé à genoux; ce- aqua benedicta, qui
lui-ci baise la main genuflexus osculatur
du pontife, se lève et manum pontificis, et
se relire. discedit.
XIII. Bénédiction des ar- XIII. De benediclione ar-
mes, moruui.
L'un des ministres Pontifex benedictu-
du ponlife lient les rus arma, quœ nliquis
armes devant lui, ou minislrorum coram eo
bien on les dépose sur tenet aul supra alla-
l'autel ou sur quel- re vel aliquam mensam
que table; le pontife, ponuntur , stans sine
debout sans mitre, mitra dicit:
dit:
f Adjutorium nostrum in nomine Domini,
r) Qui fecit cœlum et terram.
f Dominus vobiscum ; r) Et cum spiritu
tuo.
Oremus.
Benedictio Dei omnipotentis Paf tris, et
Fiflii, et Spiritusfsancti descendat super hœc
arma et super induentem ea , quibus ad
tuendam justiliam induatur; rogamus te ,
Domine Deus, ut illum protegas et defendas,
qui vivis et régnas, Deus, per omnia saecula
sœculorum. i\ Amen.
Oremus (3).
Deus omnipolens, in cujus manu Victoria
plena consislit, quique etiam David ad expu-
gnandum rebellem Goliam vires mirahiles
tribuisli, clemenliam tuam humili prece de-
poscimus ut haïe arma almifica pietate benef -
dicere digneris et concède famulo tuo N.
eadem gestare cupienti, ut ad munimen ac
defensionem sanctae matris Ecclesiae , pupil-
lorum et viduarum, contra invisibilium et
aller combattre les ennemis du peuple choisi; on prie ce
divin Sauveur qui est la voie, la vérité et la vie, qui for-
tifie ceux qui espèrent en lui, de le protéger toujours et
partout, de l'absoudre de ses péchés, et de lui faire obte-
nir ce qu'il désire. L'ange Raphaël accompagna ïobie
dans son voyage, et guérit l'aveuglement de son père;
que Dieu l'envoie pour défenseur contre tous les efforts
des ennemis visibles et invisibles pendant le voyage et le
retour, et comme uu médecin qui préserve de tout aveu-
glement spirituel et corporel. On réitère ensuite les
mêmes souhaits en imposant la croix.
(3) Fom. les notes de la section première, Bénédiction
d'un nouveau militaire. Celle-ci et les deux suivantes y
ont rapport.
575
NÇTJONlNAIKE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
270
ea
visibjlium hostium impygnationem, ipsis li-
bère et victoriose utalur. Per Ghrislum Do-
miuum noslrum. »J Amen.
Ensuite il les as-
perge d'eau bénite.
XIV. Bénédiction d'une
é|iée.
Celui à qui l'épée
doit être livrée étant
à genoux devant le
pontife, un des minis-
tres se tenant devant
lui, il la bénit en di-
sant, debout et sans
mitre :
Deinde asperciit
aqua benedicta
XIV. De benedictione
(,'UblS.
Pontifex ensem be-
nedicere vulens, Mo
cui tradendus est co-
ram eo genufleclente,
que m un us ex mini-
stris coram eo tenet,
stans sine milra, di-
cit :
f Adjutorium noslrum in nomine Domiui.
li, Qui fecit cœlum et terram.
y Dominus vohiscum ; à) Et cumspiritu (uo.
Oremus.
Bene-f-dicerc digaeris, quae^umus, Do-
mino, ensem istum, et hune famulum tuum,
qui .uni, le inspirante, suscipore desiderat :
pietatis tuae cuslodja munias et illœsum cus-
todias, per Christum Dominutn noslrum.
^ Amen.
Ensuite il asperge
l'épée d'eau bénite.
Puis il s'assied, re-
çoit la mitre ; et ce-
lui à qui l'épée est
. s
Deinde aspergat en-
sem aqua benedicta.
Tum sedens, accepta
milra, tradit eum Mi
cui tradendus est, ge-
naflexo coram eo per-
manente, dicens :
destinée étant à
noux devant lui ," il
garde celte posture
pendant que le pontife lui parle ainsi en lui
donnant l'épée :
Accipe ensem istum, in nomine Paftris, et
Fiflii, et Spiritus f sancti, el utaris eo ad
defensionom lu un, ac sanctœ Dei Ecclesiœ,
et ad confiisionoui inimicorum crucis Christ i
ac Odei Chrislimœ, et quantum humana fra^
gilitas pormiseril, cum eo neminem injuste
Isedas; quod ipse tibi praestare dignetur, qui
eum Pâtre et Spiritu sancto vi vil et régnât
Deus in sœcula sœculorum. ^ Amen.
XV. Bénédiction et tradition XV. De benedictione et tra-
d'un drapeau militaire. ditione vexilii bellici.
Le pontife fait te-
nir le drapeau devant
lui par un de ses mi-
nistres ; il le bénit en
disant, debout el sans
mitre :
Pontifex vexillum
bellicum, quod unus
ex ministris coram eo
tenet, benedicere vo-
lens, stans sine milra,
dicit :
f Adjutorium noslrum in nomine Domini,
r) Qui fecit cœlum et terram.
f Dominus vobiscum; r) Et cum spiritu
tuo.
Oremus (I).
Omnipotens sempiterne Deus , qui es
cunctorurn bénédictin et triumpbanlium for-
litudo, respice propitius ad preces humilita-
tis nostrœ, et hoc vexillum, quod bellico
usui prpparatum est, cœlesti bene|dictione
sanclifi. a; ut contra adversarias el rebelles
nationes sit validum, tuoque munimine cir-
(1) On considère un étendard bénit et sanclifié comme
la terreur des adversaires, des nations rebellas et îles
ennemis du nom chrétien . comme on gajje de ta \i n ni
cumseplum, sitque inimicis Christiani po-
puli terribile, atque in le confidentibus soli-
damenlum et certa Udurja victorise. Tu enini
es Deus, qui conteris bella, et cœlestis prœ-
sidii sperantibus in le prœstas auxilium, per
unicum Filium tuum , Ghrislum Dominum
nostrum , qui lecum vivit et régnât in uni-
taie Spirilus sancti Deus , per omnia sœcula
sseculorura. rê Amen.
Ensuite il asperge
le drapeau d'eau bé-
nite.
Puis il s'assied, re-
çoit la mitre, et celui
à qui le drapeau est
destiné étant à ge-
noux devant lui, il le
lui livre en disant :
Deinde aspergit ve-
xillum aqua benedicta.
Tumsedcns, accepta
milra, genuflexo co-
ram eo, Mo cui vexil-
lum tradendum est
consignai ei ipsum
vexillum, dicens :
Accipe vexilium cœlesti benedictione san-
clificatum, sitque inimicis pnpuli Christiani
terribile, et det tibi Dominus gratiam, ut ad
ipsius nomen et honorem cum illo bostium
cuneos polenter pénètres incolumis et secu-
rus.
Deinde dut ei oscu-
lum pacis, dicens :
Pax tibi.
Qui accepto vcxMo
osculal ur manus pon-
tificis, surgit et disce-
dll.
Après cela, il lui
donne le baiser de
paix, en disant : Pax
tibi.
Ayant reçu le dra-
peau el le bai er de
p ix, ii baise la main
du pontife, se lève et
s'en va.
BINAGE
Binage, bis agere, célébrer deux fois. La
pratique de dire deux fois la messe en un
même jour est aujourd'hui assez fréquente
dans plusieurs diocèses de France ; c'est ce
qu'on appelle binage ou biscantat. Il n'a lieu
que les dimanches et fêles et avec la permis-
sion de l'ordinaire. Là-dessus il se présente
deux difficultés : l'une pour le cas où les
deux messes doivent être célébrées dans
deux diocèses , l'autre concernant la purifi-
cation du calice.
1* Si les deux messes doivent être célé-
brées dans divers diocèses , par qui l'autori-
sation doit-elle être accordée? On dit com-
munément que c'est par l'ordinaire du lieu
ou la seconde messe doit être célébrée, parce
que le prêtre n'a pas besoin d'autorisation
pour la première. Celte décision , qui paraît
bien fondée en théorie, présente quelquefois
des difficultés dans la pratique. Ainsi , pon-
dant une retraite ecclésiastique, lesévêques,
voulant faciliter le service des paroisses
dont les prêtres suivent les exercices de la
retraite, les autorisent à se faire remplacer
par les prêtres voisins. Ceux d'un autre dio-
cèse pourraient bien y dire une seconde
inesïe dans l'opinion qu'on vient d'émettre ;
mais peut-être il leur conviendra beaucoup
mieux d'y dire la première : y sont-ils auto-
risés , ou bien doivent-ils s'adresser pour
cela à leur propre évêque? Il ne parait pas
pour ceux qui mettent leur confiance en Dieu, qui est le
maître de la guerre, et qui la fait cessor quand il lui
niait
277
BIN
BliÉ
278
que les auteurs aient traité cette question.
Mais, sauf meilleur avis , il semble qu'on ne
doit pas tant distinguer entre la première et
la seconde messe, relativement au lieu par
où l'on commencera. C'est au contraire , ce
semble, pour la première messe qu'on a be-
soin d'autorisation , parce que c'est à celle-
là qu'on déroge aux règles , en ne purifiant
pas le calice, et en ne prenant pas l'ablution
des doigts , au lieu qu'à la seconde messe
tout se fait en règle. Il y a donc des raisons
de croire que l'ordinaire du lieu qui a be-
soin de binage peut y autoriser une pre-
mière aussi bien qu'une seconde messe; et
l'on peut croire qu'il les a autorisées s'il ne
s'est pas expliqué là-dessus. Ce qui peut
encore tenir en suspens , c'est la censure
qui est annexée, dans certains diocèses, à la
réitération de la messe sans autorisation
préalable ; mais, dans le cas présent, elle
n'est pas réitérée dans un même diocèse ; on
ne serait donc pas soumis à la censure dio-
césaine, à moinsqu'elle ne suite la personne.
Dans cette dernière hypothèse , il faudrait
l'autorisation accordée par l'ordinaire da
prêtre qui doit biner , et dans toute hypo-
thèse elle suffit , si l'on a égard aux raisons
qui viennent d'être exposées. Voici donc le
parti le plus sûr. Il faudrait une déclaration
donnée une fois pour toutes par les ordinai-
res des lieux voisins, que l'autorisation don-
née par l'ordinaire d'un diocèse au prêtre
qui en est sujet, est ratifiée par celui du lieu
où il doit célébrer une première ou une se-
conde inesse.
2. Quant à la purification du calice, H n'y
aurait pas difficulté si on devait dire les deux
messes dans la même église; on a pour règle
ce qui est prescrit par la rubrique pour le
jour de Noël ; c'est-à-dire, qu'on ne purifie
le calice qu'à la dernière messe. La congré-
p ition des Rites , dans un décret du 16 sep-
tembre 1816, a donné la même règle pour le
cas où l'on doit célébrer dans diverses églises.
Le prêtre, dit-elle, sans purifier le calice à
la première messe, mettra par-dessus la pa-
tène et la pale, comme on fait à la messe de
la nuit de Noël; puis, le couvrant du voile
qu'il attachera tout autour, il laissera le ca-
lice à l'autel, sur un corporal à défaut de ta-
bernacle. Il l'emportera en son temps pour
la seconde messe, à laquelle il se conduira
comme à la troisième messe du jour de Noël.
Le motif de cette décision est que l'usage de
deux calices pour ce cas-là est nouveau dans
l'Eglise; la Congrégation le réprouve. Celte
règle peut présenter des difficultés, à cause
de l'éloignement des lieux ou pour d'autres
circonstances; plusieurs règlements diocé-
sains ont indiqué d'aulr.'S moyens, comme
de laisser le calice sans le purifier jusqu'à
ce qu'on s'en serve une autre fois , avec un
signe qui en avertisse, ei d'y laisser un cor-
il dessous; ou bien de le purifier et de
reserver celte ablution pour le jour suivant ,
si l'on doit célébrer dans celte église, sinon
de la mettre dans la piscine (ou de l'emporter
avec soi , ce qui n'est pas sans inconvénient).
L'ablution des doigts présente moins de diffi-
culté, puisqu'on peut la mettre dans la pis-
cine; il en est ainsi toutes les fois qu'on
donne la communion hors de la messe; le
décret précité n'indique pas d'autre moyen.
BONNET CAHRÉ.
On appelle ainsi «ne espèce de coiffure
cléricale en usage dans les cérémonies reli-
gieuses, quand il est permis de se couvrir
In tête. Le mot latin bireltwnVà fait appeler
barrette ; la forme en avait dégénéré en
France de manière qu'il formait une espèce
de pyramide difficile à tenir sur la tête en
marchant ou faisant quelques mouvements,
sut tout quand il était surmonté d'une grosse
houppe; il était surtout difficile de saluer
sans se découvrir, ce que la rubrique exige
cependant en certaines circonstances, lors-
qu'on porte le calice. En Espagne, au té-
moignage de Benoit XIV, la barrette a quatre
cornes; en Italie elle n'en a que trois pour
ceux qui ne sont pas docteurs. En France
l'usage n'est pas uniforme. 11 faut, dit Rom-
sée , quand on est couvert de la barrette,
que l'une de ses cornes soit au-dessus de l'o-
reille droite, et qu'on la prenne de ce côté,
et non par devant, pour se couvrir et se dé-
couvrir.
Le pape Paul II permit aux cardinaux
l'usage d une barrette rouge. Toi/. Catalani,
Comment, in Cœrtm.Eeclesiœ Romanw, t.ï, p.
257 et 308.
BOUGEOIR.
C'est une espèce de chandelier portatif
qu'on tient auprès de l'évêque quand il lit
quelque chose pendant l'office. Cet instru-
ment ne peut pas servir au lieu de chande-
lier, dans la collation de l'ordre d'acolyte.
Yoy. Gardellini.m. 3600, ad S.
Le ministre du bougeoir trouvera ses fonc-
tions détaillées à l'art. Messe pontificale.
BOURSE.
Le corporal , destiné à toucher immédia-
tement le corps sacré de Jésus-Christ, doit
être placé dans ce qu'on appelle bourse; il ne
convient pas de le porter autrement à l'autel.
Yoy. Gardcllini, Collect. decrtt.,n. 3558.
D'après Gavanlus, la bourse doit repré-
senter une croix ou autre objet sacré sur
la partie antérieure; l'autre côté doit être de
même étoffe et de même couleur ; elle est re-
vêtue, à l'intérieur, de soie ou de toile
blanche. Sa forme est un carré d'une demi-
coudée ou un peu plus.
La rubrique veut que la bourse ait la cou-
leur des ornements. Yoy. Messe.
BRÉVIAIRE.
Bréviaire, office ubriyé (1). On appelle
ainsi, dans l'usage actuel, le recueil de prières
que les ecclésiastiques et les religieux doi-
vent réciter chaque jour. Cette matière im-
portante mérite un traité détaillé et complet
qu'on trouvera ci-après à l'art. Office divin,
ou dans le Dictionnaire de droit canonique.
Ici on fait connaître les parties de l'office en
(D L'office des Grecs leur preod plus de quatre heures chaque jour. Yoy. Ben. XIV, de Synodo, l. II, c. 12, ». 10.
L79
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
280
donnant les rubriques du Bréviaire romain ,
avec quelques variétés des autres rites; on
trouvera d'autres détails sur chaque partie
aux différents articles qui les concernent. Au
lieu d'une traduction littérale placée en re-
gard, il a paru plus intéressant d'en donner
à la fin un sommaire en français; le slyle
quoique un peu vieux , n'en est souvent que
plus précis et plus exact.
RUBRIOE GENERALES BREVIARII.
Officium quolidie fit aut duplex, aut semi-
duplex, aut simplex.
I. De officio duplici.
1 . Officium fit duplex in diebus a feria quinta
in Cœna Domini,usque ad feriam terliam Pas-
chœ inclusive, in dominica in Albis, in As-
censiùne Domini, in dominica Pentecostes ,
et duobus diebus sequentibus , in festo Trini-
tatis, Corporis Christi, Dedicationis propriœ
Ecclesiœ; in festis quibus in Kalendario appo-
nitur hœc vox duplex ; in die octava fesli ha-
bentis oct., in festo patroni unius vel plu-
rium alicujus loci, vel titularis Ecclesiœ; et
in festis sanctorum, qui apud quasdam Eccle-
sias, religiones vel congregaliones consueve-
runt solemniter celebrari, cum officiis pro-
priis, a sede apostolica approbatis , aut ex
ejusdem sedis auctoritate receptis vel reci-
piendis (servata tamen forma hujus Breviarii),
alioquin de communi, eliamsi prœdicta festa
in hoc Kal. non sint descripta. Prœlerea offi-
cium fit duplex pro defunctis in Commemor.
omnium fidelium defunclorum , et in die obi-
tus seu depositionis defuncli, ut m eodem offi-
cio dicitur , circa finem Breviarii.
2. Festum duplex celebratur eo die quo ca-
dit, nisi illud contingat transferri, ut dicetur
in rubrica de translalione feslorum.
3. Habet primas et secundas vesperas inté-
gras, nisi cum alio simili concurrat, ut di-
citur in rubrica de concurrentia officii, et lo-
tum officium fit de dupliei, incipiendo a
primis vesperis , usque ad completorium se-
quentis diei inclusive, nisi aliter in propriis
îocis assignelur. Officium aute/n defunctorum
habet tantum primas vesperas, matutinum et
laudes, ut circa finem Breviarii ponitur.
4. In utrisque vesperis , matutino et laudi-
bus tantum, non autan in aliis horis, dupli-
cantur antiphonœ, id est, integrœ dicuntur
in principio et in fine psalmorum.
5. Ad matutinum regulariter dicuntur 1res
nocturni, cum novem psalmis et totidem le-
ctionibus : hoc est, in unoquoque nocturno
très psalmi et très lectiones , prœterquam in
Paschate resurrectionis et Pentecostes cum
duobus sequentibus diebus, in quibus dicitur
unum tantum nocturnum cum tribus psalmis
et totidem lectionibus , ut ibidem ponitur.
6. Preces ad primant et completorium et
suffragia de sancta Maria, apostolis, et pace
ad vesperas et laudes, non dicuntur in officio
duplici , ut etiam in propriis eorum ruùrias
dicetur.
7. Quomodo sit ordinandum officium duplex
in vesperis , matutino , et cœteris horis;simili-
ter et de anliphonis , responsoriis, versibus ,
capitulis et aliis in eo dicendis , habentur in-
ferius de singulis propriœ rubricœ.
VARIÉTÉS.
Dans le rite romain tous les offices se ré-
duisent à trois classes, doublos, semi-doubles
et simples; et quoique la classe des doubles
soit subdivisée, il y a des règles qui sont
communes à tous les doubles, ce qui abrège
les indications. Le Bréviaire des chartreux
réduit tous les offices à deux classes, qu'il
appelle festivuleel temporale; ce dernier mot
désigne l'office du dimanche et de la férié, et
l'autre toutes les fêtes.
Dans le rite romain on appelle office double
celui dont ou double les antiennes, c'est-à-
dire qu'on les dit en entier avant et après les
psaumes et les cantiques. Dans d'autres rites,
l'offlce double peut être ainsi appelé parce
qu'il a les premières et les secondes vêpres
entières, au lieu que le semi-double ne com-
mence les premières qu'au capitule; les vê-
pres sont ainsi à moitié doubles. Dans le rite
romain ce sont les antiennes qui sont à moi-
tié doubles à l'office semi-double, parce qu'on
les commence toujours avant le psaume, et
qu'on les recommence après.
Le Bréviaire viennois imprimé en 1699 ap-
pelle aussi l'ofûce double Cantores. On n'y
double les antiennes qu'aux cantiques Be-
nedictus et Magnificat. Le viennois actuel et
autres rites modernes ne doublent que les
antiennes O de l'Avent, ce qu'où fait même
aux fériés.
II. De officio semiduplic"
1. Officium fit semiduplex diebus dominicis
(excepta dominica in Albis in qua fit duplex)
et diebus infra octav. ; item in festis quibus
in Kalendario apponilur hxc vox, semidu-
plex, et in festis propriis quorumdam toco-
rum, seu congregationum , quœ solemnius
apud illas, quam simplicia, consueverunt ce-
lebrari.
2. De festo semiduplici fit eo die quo cadit,
nisi contingat transferri, ut dicetur in rubrica
de translalione feslorum.
3. Habet totum officium inlegrum, sicul
duplex, sed non dupiicantur antiphonœ.
4. Ad matutinum dicuntur très nocturni,
prœterquam infra oct. Paschœ et Pentecostes,
in quibus dicitur unum nocturnumcum tribus
psalmis et totidem lectionibus. Et regulariter
quando dicuntur très nocturni, dicuntur
novem psalmi et totidem lectiones, exceplis iis
dominicis in quibus fit officium ut in Psal-
terio, quœ habent 18 psalmos, ut ibi.
5. Quomodo sil ordinandum officium se-
miduplex, lam in festis quam in dominicis et
infra oct., item et de untiphonis , versibus,
responsoriis , et hujusmodi aliis, et quando in
semiduplici dicuntur preces ad primam et
completorium, et suffragia de sanctis ad ves-
peras et laudes, habentur inferius de singulis
propriœ rubricœ.
VARIÉTÉS.
Ce n'est que dans les Bréviaires les plus
modernes que l'ofûce semi-double commence
au capitule des premières vêpres. Le Bré-
viaire ecclésiastique, ceux de Toulouse, de
Reims, et de Clermont, etc., sont en cela
281
BKE
HUE
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semblables au romain. Ce partage des pre-
mières vêpres peut présenter quelques diffi-
cultés par rapport à la couleur des ornements;
on l'a évité daus le lyonnais récent. La règle
donnée par Gavantus, c'est qu'on prenne au
commencement des vêpres la couleur qu'on
doit avoir à la fin.
L'olfice semi-double a conservé ses trois
nocturnes dans plusieurs Bréviaires du xvnr
siècle.
III. De oflicio simplici.
1. Officium fit simplex in diebus ferialibus,
quando occurit fieri de feria. Item in festis
quibus in Kalendario non upponitur hœc yox
duplex, vel semiduplex, vel de octava ; item
quando fit de B. Maria in sabbato , ut in
ejus rubrica dicetur.
2. De feslo simplici fit eo die quo cadit ,
niai eodem die occurrat fieri officium novem
lectionum, vel de S. Maria in sabbato, vel de
aliquibus feriis quibus feslum simplex cedit ,
ut dicetur in rubricis de feriis et de commemo-
ralionibus.
•S. Habet lantum primas vesperas, in quibus
dicuntur psalmi feriales , et a capitulo fit de
festo,nisi cum eo concurrat officium novem
Icclionum, quia tune de eo fit sola commemo-
ralio , ut dicetur in rubrica de concurrentiel
officii ; et ejus officium terminatur ad nonam,
et nihil amplius fit de eo, nec commemoratio.
k. Ad matulinum post invitalorium et hym-
num de feslo, dicitur unutn tantum nocturnum
cum duodecim psalmis ut in psalterio , secun-
dum feriam quœ occurrit; et très lectiones le-
guntur, ut infra in rubrica de leclionibus
habelur.
5. Quomodo sit ordinandum officium sim-
plex ad vesperas, matulinum et alias horas ,
item et de anliphonis, versibus , responsoriis
et aliis, ac quando preces et suffragia de san-
dis dicenda sint, habenlur inferius propriœ
rubricœ.
VARIÉTÉS.
Les Bréviaires modernes n'ont que neuf
psaumes à l'office simple. Dans plusieurs,
on y supprime les prières de prime et de
compiles, que d'autres ont laissées, même
pour le dimanche, comme dans le rite romain.
IV. De dominicis.
1. De dominica semper fit officium in domi-
nicis Adventus, et in dominicis a Septuage-
sima usque ad dominicam in Albis inclusive,
quoeumque feslo duplici vel semiduplici adve-
niente : quia tune feslum trunsfertur (ut in
rubrica de translalione festorum dicetur), nisi
itlud feslum sit de principali lilulo vel pa-
trono alicujus ecclesiœ vel loci, aut dedica-
tione propriœ ecclesiœ, quia tune de hujusmodi
festo fit tantum in ccclesia vel loco cujus est
titulus , vel Patronus, vel dedicalio , cum
commémorât, dominicœ, quibusdam dominicis
exceptis, ul dicetur in rubrica de commemo-
ralionibus. In aliis dominicis per annum fit
de dominica, quando in eis non occurrit fes-
tum duplex : quia tune fit de duplici cum
commemor. dominicœ in utrisque vesperis et
laudibus, et ad matutinum legilur nonu lectio
de homilia dominicœ, ut dicetur in rubrica de
commemor. Si semiduplex eodem die occurrat,
transfertur , ut dicetur in rubrica de transla-
tione festorum.
2. De dominicis infra octavas Nativitatis,
Epiphaniœ , Ascensionis, et Corporis Christi
occurrentibus, officium fit skut infra octa-
vam el in proprio de tempore, cum comme-
mor. oct. el sine precibus et su/fragiis sancto-
rum; in dominicis vero quœ occununt infra
alias octavas, lotum officium fit de domi-
nica , ut in psalterio et in proprio de tempure,
cum comm. octavœ , omissis eliam diclis pre-
cibus et suffragiis , ut supra. De dominica oc-
currenle in die oclava fit commemoratio sicut
dictum est, quando in ea fil de festo duplici,
prœlerquam in die octava Epiphaniœ, in qua
nihil fil de dominica, quia ejus officium poni-
tur in sabbato prœcedenti
3. Posilum est autem officium sex domini-
carum post Epiphaniam, et viginti quatuor
post Pentecoslen, ut complcatur numerus tri-
ginla dominicarum , quœ esse possunt ab Epi-
phania usque ad Sepluagesimam, et aPente-
cosle usque ad Adventum, ne ulla ex lus
dominicis vacet , quin saltem de ea fiât com-
memoratio. Nam quœ aliquando supersunt
post Epiphaniam ante Sepluagesimam, po-
nuntur post viginti très a Pentecoste , hoc or-
dine.
k. Si dominicœ post Pentecosten fuerint vi-
ginti quinque, dominica xxiv post Pente-
cost. erit quœ est vi post Epiphaniam. Si
fuerint viginti sex, dominica xxiv erit quœ
est v, et xxv quœ est vi. Si fuerint viginti
septem, dominica xxiv erit quœ est iv, et xxv
quœ est v, et xxvi erit vi. Si fuerint viginti
octo, dominica xxiv eril m, et xxv erit îv,
et xxvi erit v, et xxvn erit vi, et ultimo loco
semper ponitur quœ in ordine est xxiv post
Pentecosten , eliamsi post Pentecoslen ali-
quando non sunt nisi viginti très dominicœ.
Tune enim xxiv ponitur loco xxm , et offi-
cium xxiii ponitur in prœcedenti sabbato ,
quod non sit impeditum feslo novem lect.;
alioquin in alia prœcedenti die similiter non
impedila , in qua fiât officium de feria , cum
commemor. festi simplicis, si occurrat ; et in
ea legantur très lectiones de homilia domi-
nicœ , omissis lect. Scripturœ illius feriœ :
et in laudibus dicatur antiphona ad Bene-
dictus , et oratio de dominica xxm. Quod si
tota hebdomada impedita sit ftstis novem le-
ctionum, eliam translatis,vel aliqua oct., tune
in sabbato legatur nona lectio de homilia do-
minicœ xxm, et de ea fiai commemor. in lau-
dibus lantum , cum anliph. el oralione pro-
pria.
5. Cum vero interdum contingat ut domi-
nica m, vel iv, vel v, vel vi, post Epipha-
niam supersit ; nec possit poni etiam post xxm
a Pentecoste, tune de ea fit officium in sabbato
ante dominicam Septuagesimœ , ut dictum est
supra, num. prœcedenti.
6. De dominica n post Epiphaniam, quando
Septuages. venerit immédiate post oclao.
Epiph., quomodo agendum sit officium, habe-
lur in propria rubrica ante Dominicam 1 post
Epiphaniam.
7. Cum autem in proprio de tempore dic-itur
283
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
284
aliqua domintca esse prima mensis , in qua
primo ponitur inilium libri de Scriptura cum
sua historia , id est , cum responsoriis, ani-
madverlendum est eam dici primam domini-
cain mensis, quœ venit in kalendis illius men-
sis, vel est proximior kalendis, hoc modo : Si
kalendœ venerint in a et m et iv feria , domi-
nica prima mensis erit quœ prœcedil kalendas,
licet veniat in prœcedenti mense ; si autem ka-
lendœ venerint in v et vi feria et sabbato ,
prima domintca erit quœ sequitur post ipsas
kalendas. Dominica aalem prima Adventus
non sumitur eu qiœ est proximior kalendis
Decembris, sed festo S. Andreœ, vel quœ vene-
rit in ipso festo.
8. Officium dominicœ fit semiduplex , et in-
cipit a primis vesperis in sabbato , et habet
totttm officium integrum usque ad completo-
rium dominicœ inclusive , nisi cum aliquo
convurrat , ut dicitur in rubrica de concur-
rença officii.
9. Ad matutinum dicuntur très nocturni
cum psalmis ut in psallerio : et lequntur no-
vem lectiones , ut in prvprio de lempore.
10. Quomodo autem Ht ordinandum ejus
officium, insuper et delect.,respons. et aliis,
et quomodo initia librorum de Scriptura cum
sua historia sint ponenda , habentur de sin-
qulis inferius propriœ rubricœ.
VARIÉTÉS.
Plusieurs Bréviaires reprennent après la
Pentecôte, dans un ordre rétrograde, les of-
fices des dimanches qui n'ont pu avoir lieu
après l'Epiphanie, et ne réservent pas pour
le dernier celui du 24' dimanche; de sorte
que l'uniformité conservée à peu près pour
tous les dimanches de l'année quant à l'E-
vangile, n'existe plus dans ce cas-ci, lorsque,
par exemple, le 25* dimanche après la Pen-
lerôle, les uns prennent l'office du 6e après
l'Epiphanie, et d'autres celui du 3% etc. Le
Bréviaire romain reprend ces offices dans le
même ordre où ils sont à l'endroit où on les
a laissés; cela est p!trs naturel. Mais l'avan-
tage qu'on trouve en commençant par le der-
nier, c'est qu'on n'a pas besoin de savoir dès
la première fois combien d'offices ont été
omis après l'Epiphanie et doivent être repla-
cés après la Pentecôte. Toutes ces différences
seraient peu importantes, si elles ne détrui-
saient pas l'uniformité, surtout dans l'Evan-
gile, qui est la base de l'instruction des fidèles.
V. De feriis.
1. Officium feriale, hoc est, simplex de lem-
pore occurrenti , prout in psalterio et pruprio
de tempnre habelur, fit semper in feriis Adven-
tus, Qwidraq., Quatuor t'emporum, vigilia-
rum cl in feria secunda Itogalionum, quand o in-
fra hcbdomadam non occurrit festum duplex,
vel semiduplex, vel deoct., quia tune de hujus-
morti frriis fit commemor. ut dicclur in ru-
brica de commemor. Si vero in eis occurrat
[estant simplex , de eo fit tantum commrm.
Item per aiinum fit of/irium de feria illis die-
bus quibus infra hebdom. in Kalendario non
ponitiir alicjund festum duplex, semiduplex ,
val simplex, et non occurrit aliqua oclnva ,
vel officium sanctœ Mariœ in sabbato, vel ali-
quod festum solemne, aut consuetum in aliqua
Ecclesia eelebrari , quamvis in Knlend. hujvs
Breviarii non sit descriptum.
2. Officium feriœ in Adventu , Quadragesi-
ma, Quatuor Temporibus, vigitiis, et prima die
Rogationum, incipit a matutino; in aliis vero
feriis per annum, inde fit de feria, ubi desinit
officium prœcedentis diei; ita ut si prœcedenti
die fuerit duplex vel semiduplex , officium
feriœ incipiat sequenti die a matutino ; si prœ-
cedenti die fuerit festum simplex, de feria fiât
a vesperis illius prœcedentis diei inclusive.
Similiter et quando in feria iv et vi Quatuor
Temporum septembris, et in feria îv Cinerum,
ac in Vigiliis occurrit aliquod festum sim-
plex, de quo fieri débet commemoratio , tune
prœcedenti die. nisi fuerit festum novem le-
ctionum,in vesperis fit de feria ut in psallerio,
sine precibus cum oratione Dominicœ prœce-
dentis , et cum commemor alione fesli trium
leclionum in sequenti feria occurrentis , ut
dicelur infra in rubrica de concurrentia. Ter-
minatur autem officium de feria subséquente
duplici vel semiduplici , ad nonam ; subsé-
quente vero simplici , de quo fieri debeat offi-
cium, ad capilulum vesperarum, quia inde fit
de festo simplici absque ulla deinceps comme-
mor. feriœ.
3. Ad matutinum dicitur unum tantum no-
cturnum cum duodecim psalmis, secundum or-
dinem feriarum in psallerio, et tribus leclio-
nibus, ut in proprio de tempore.
h. Exripiunlur ab hoc ordinario officii fe-
rialis très feriœ majores, hebd. sanctœ, et fe-
riœ oct. l'aschœ et Penlecostes , in quibus fit
officium ut in propriis locis ponitur.
5. Quomodo ordinandum sit officium de fe-
ria ad matutinum et alias horas , item de ie-
ctionibus et responsoriis, et quando dicendœ
sint preces feriales, ac de aliis quœ ad officium
feriœ pertinent, habentur inferius de singulis
propriœ rubricœ.
VARIÉTÉS.
Dans les Bréviaires modernes, pendant le
temps pascal, l'office de la férié, comme les au-
tres offices, n'a que trois psaumes à matines.
VI. De vigiliis.
1. De vigilia fit officium in omnibus vigiliis
per annum quœ jejunantur, ubi in Kalendario
annotatur hœc vox vigilin, nisi in die vigiliœ
occurrat festum nnvem leclionum, vel oclava;
tune enim in officio novem leclionum legilur
nona lectio de homilia vigiliœ, et fit commem.
de ea ad laudes tantum, cum antiphona ad
Benedictus, et versu feriœ occurrentis de psal-
terio, et oratione vigiliœ, prœlerquam in illis
festis majoribus, quœ inferius excipiuntur.
2. Si vigilia occurrat in dominica, de ea fit
officium in s.ibbuto , quod non sit impeditum
officio novem leclionum, quia tune de vigilia
fit tantum commem., ut diclum est. Excipitur
ab hac régula vigilia Nativitatis et Epiphaniœ
Domini , quœ si venerint in dominica, fit de
illis , ul in propriis rubricis dicitur. Si au-
tem in vigilia occurrat festum solemne ali-
cujus loci, vel ex solemnioribus infra annum,
quœ inferius in rubrica de commemorationibus
numcrantiir (veluti si invigilia sancliJoannis
285
BKE
Baptiste venait festum Corporis Christi).ni-
hil tuncprorsus, nec commemor. fit de vigilia,
excepta vigilia Epiphunia. Idem servelur
quando aligna vigilia venerit in Adventu ,
Quadragesima et Quatuor Temporibus ; nulla
enim in lus feriis de vigilia fit commémorât io.
3. Officium vigiiiœ incipil ad matutinum ,
sicut dictum est in superiori rubrica de feriis;
lerminutur uutem ad nonam , quia vespera
sunt de sequenli festo.
k. Offîcium vigiiiœ totum fit de ferla occur-
rentl, ut in psalterio; et très lectiones legun-
tur de humilia in Eeangellum vigiiiœ , ut in
propriis locis ussignantur, cum tribus re-
sponsorlls de ferla occurrenti, ordine in ru-
brica de respons. descripto. Dicunlur preces
ferlales , et comw. communes , aliaque omnia
sicut in feriis Adventus , Quadragesima et
Quatuor Temporum ; de quibus et de allis
circa ordinandum ejus officium habentur in-
ferlus propria rubrica.
o. Excipitur ab hoc ordinario vigillarum,
quœjejunantur, vigilia Pentecostes, qua cum
tribus nocturnis sub ufficio semlduplici cete-
bratur, ut Ibi, et vigilia Natlvitatis Domini,
qua nocturno ferla excepto , in taudibus et
horis habet rellquum officium duplex. In vlgl-
liis vero Epiphunia et Asccnslonis , qua non
jejunantur, fit officium, ut in propriis (ocls
notatur.
VARIÉTÉS.
L'office ae ia veille des fêles des apôlres,
excepté celle de saint Pierre et saint Paul, a
été supprimée dans plusi< urs Bréviaires de
France; l'obligation du jeûne a cessé, même
à Rome, quant aux veilles des feus qui ne
sont pas d'obligation pour les Gdèles. (Voq.
les Ordo de Rome.)
VII. De octavis.
i.De octava, fit officium, vel saltem com-
memor. (quando aliquo festo vel dominica im-
pcditur) per octo dies continuas. Fit de oct.
in Pasehate resurrectionis, in Ascensvme Do-
mini, in Pentecoste, in festo Corporis Christi,
in festis quibus in Kaiendario apponitur oc-
tava, item in festo Dedicationis propria Ec-
clesia , et festo principalis pritroni, et tltu-
larls locl vel Ecctes'a , et In festis aliorum
sanctorum , qua apud quasdam Ecclesias ,
congregationcs et relitjiones consueverunt so-
lemtiiter cum octavis celebrarl ; nlsi illa festa
renerlnt in Quadrages. , quo tempore omit-
titar officium cujuscumque octava. Quod si
nliquod festum quod celebrarl solet cum oc-
tava paulo unie Quadrageslmam venerit , et
juin per aliquot dies factum sit officium de
ejus oetava, adveniente Quadragesima nihil
ampllus fit de ea, nec commemoratio. Et idem
servatur de octavis nondum absolutis, quando
supervenit festum Pentecostes , et dies 17 Dé-
cembres.
2. In Pascha resurrectionis et. Pentecostes
officium octava terminatur in sabbato sequenti
ad nonam.
3. Infra oetavas fil de festis dupliclbus et
semldupliclhus occurrentibus, uc etiam trans-
latis , ut dicetur infrn de translations festo-
rum, n. S, cum commemor. octava, nisl llla
BRE 288
festa smt de solemnioribus enumeratis in se-
quenti rubrica de commnn.; in quibus nulla fit
commemor. de oct., exceptis octavis Nalivi-
tulis, Epiphania, et Corporis Christi, de qui-
bus fit semper commemoratio, guoeumque festo
In lllis occurrente. Infra oetavas autem Pas-
cha et Pentecostes non fit de festo aliquo
ellam principall putrono, vel tltularl Eccle-
sia, vel Dedlcallone ejusdem; sed transfertur
post oclavam. Infra octavam Epiphunia fit
tanlum de patrono vel titulari Ecctesia, et
de ! edicutione ejusdem (non lumen in die
octac i) cum commemor. octava, Infra octa-
vam Corporis Christi fit tantum de dupli-
clbus, non lumen trunslatis, cum commemor.
octava; de semiduplicibus vero Infra eam non
fit, sed transferuntur post octav tm, ut dicetur
in rubrla de translationr festorum. De slm-
pllclbus Infra quuscumque oetavas occurren-
tibus fit tantum commem. , praterquam in
duobus diebus post Pascha et Pentecosten, ut
dicllur in sequenti rubrica de commemorutio-
nlbus. De dominicis infra oetavas occurren-
tibus fit officium ut dictum est supra in ru-
brica de dominicis. SI qua octava simul oc-
curranl {ut octava sancti Joannis Uuptisla ,
et octava Corporis Christi, vel octava palroni
vel tilularis Ecclesla eu n alla octava), quando
non erunt celebranda festa novem lecllonum ,
vel dies dominicus , fil officium de digniori,
cum commemorallone alterius. De die autem
octava cujuscumque festl fit totum officium
duplex, cum commemor. diei infra aliam oc-
tavam. De festis occurrentibus in die octava
servetur quod dicitur in rubrica de translu-
tione festorum.
h. Officium de oct. fit cum tribus nocturnls;
novem scillcet psalmls et novem lectionibus
(exceptis octavis Pascha et Pentecostes , in
quibus fit cum uno nocturno , ut suis locis
ponilur), et omnia dicunlur sicut in die festl,
prater lectiones , quarum prima 1res semper
sunt de Scriptura occurrente In officio de
tempore , praterquam infra octavam Assum-
ptionis beala Maria, in qua slngulis diebus
poslta sunt lectiones propria de Canticis can-
tlcorttm ; alla lectiones secundl et tertil no-
cturnl dicuntur qualnfra octav impvsltœsunt.
Infra oclavam vero palroni vel tltularis Ec-
clesia , aul alterius fesll , quod in uliquibus
Eccleslls consuevll cum octava celebrarl , si
apud illas Ecclesias non habentur propria et
approbuta lectiones pro secundo et tertio no-
cturno infra octavam, repetanlur lectiones po-
slta in communl sanctorum, si de sanclis fiât
octava, alioquin lectiones diei festl.
5. Infra octavam officium fit semiduplex ,
in die octava duplex , In vesperis infra oct.
omnia dicuntur sicut in secundis vesprris festl;
et in primis vesperis diei octava omnia sicut
in primis vesperis festl, nisi aliter in propriis
locis notelur.
6. Infra oetavas non fiunt suffragia con-
sueta de sanctis, nec dicuntur preces ad pri-
mam et complelorium, etiamsl fiât officium de
dominica, vel festo semld. In aliis quomodo slt
ordinandum officium de octavu, habentur in-
ferius propria rubrica.
S87
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
288
VARIÉTÉS.
Plusieurs oréviaires dislinguent des oc-
laves <le trois ordres différents, et placent
dans le dernier ordre l'oclave de l'anniver-
saire de la Dédicace d'une Eglise, qu'ils ran-
gent cependant parmi les fêles du Seigneur,
conformément à une opinion qui avait pré-
valu, et que la congrégation des Rites a ré-
formée. Ils excluent des octaves les fêtes
transférées, à quelques exceptions près.
VIII. De officio S. Marte in sabbato.
t. In omnibus sabbatis per annum extra Ad-
ventum et Quadragesitnam , ac nisi Quatuor
Tempora eut viqiliœ occurrant, vel nisi fieri
debeat de feria propter officium alicujus do-
minicœ aliquando infra Itebd. ponendum, ut
in rubrica de dominicis dictum est; et nisi fiât
officium novem lectionum, vel de oct. Paschœ
et Penlecosles , semper fit officium de sancta
Maria, eo modo quo fit de feslo simplici,quem-
admodum circa finem Breviarii disponitur.
De festo autem simplici in sabbato occurrente
fit tanlum commemoratio.
2. Cum vero supradictis diebus fieri non
potest offic. de sancta Maria, nulla etiam fit
commemoratio de ea propter sabbatum, sed
tanlum in semiduplicibus (qnando ejus offi-
cium parvum non dicitur) fit consuetu ejus
commemoratio per annum cum aliis suffragiis
posilis in psaiterio post vesperas sabbati.
3. Ejus officium in sabbato incipit feria v
ad modum festi simplicis, a capitulo, et ler-
minatur ad nonam sabbati. Si autem feria vi
occurrat officium novem lectionum , in ve-
speris fit tantum commemoratio de S. Maria
cum antiphona, versu et oratione quœ ha-
benlur in officio ejus in sabbato , nisi illud
officium novem lectionum sit de eadem bcala
Maria, quia lune nulla alia commemoratio de
ea facienda est.
k. Ad matutinumpost invitatorium et hym-
num de S. Maria , dicitur unum nocturnum
cum duodecim psalmis ferialibus, ut in psai-
terio. Versus de S. Maria, prima et secunda
lectio ex Scriptura de tempore occurrenti ,
tertia lectio et alia omnia tant in matutino
quam in laudibus et horis , ut in officio S.
Mariœ in sabbato assignant ur.
5. Dicuntur preces dominicales ad primant
et complelorium, et fiant suffragia consueta
de apostolis et pace, et tempore paschali sola
commémorât, de cruce , ut in secunda feria
post octavam Paschœ. Post nonam nihil fit de
ea, nisi consueta ejus comm. cum aliis suffra-
giis,quando dicendasuntin officio dedominica.
VARIÉTÉS.
Plusieurs avaient supprimé cet office de la
sainte Vierge pour le samedi; on l'a rétabli
dans l'Office viennois et autres; ce jour étant
spécialement consacré à Marie, il convient
d'en faire mémoire, quand on n'en célèbre
pas l'office; c'est ce qu'on observe à Gre-
noble, à Toulouse, etc.; dans le rite romain
cela a toujours lieu quand l'office n'est pas
double, sauf quelques exceptions
IX. De commemorationibus.
1. Commémorations fiant de festis simpli-
cibus, quando in eorum diebus incidit festum
novem lectionum etiam translatum, vel domi-
nica, vel octava, vel sabbatum, et quando fieri
débet de feria , ut ponalur officium alicujus
dominicœ, quœ eo anno supersit.
2. De feriis Adventus, Quadrag., Quatuor
Temporum , vigiliarum , et secunda Roga-
tionum fit commemoratio quando festum no-
vem lectionum in illis feriis occurrit. Si sim-
plex festum in eisdem feriis occurrat, officium
fit de feria , et commemoratio de festo sim-
plici.
3. Prœterea fit commemoratio de dominicis
a Pentecoste usque ad Adventum, et ab Epi-
phania usque ad Septuages. , et a dominica
in Albis usque ad Pentecosten exclusive ,
quando festo duplici imptdiuntur. De aliis
dominicis nulla fit commemor. occurrente
festo duplici , quia festum in illis occurrens
transfertur ; nisi illud festum fuerit princi-
P'tlis patroni , vel tituli, aut Dedicationis ip-
sius Ecclesiœ, non autem alicujus cupellœ vel
allaris ejusdem Ecclesiœ ; et tune de hujus-
modi principali festo fit tantum in eo loco
vel Ecclesia cujus est patronus , vel titulus ,
aut Dedicatio, cum comm. dominicœ, excepta
dominica i Adventus , dominica i Quadrages.,
dominica Passionis, dominica Palmarum, do-
minica Paschœ, dominica in Albis, ac domi-
nicœ Pentecostes et Trinitalis , in quibus hu-
jusmodi occurrens festum transfertur in se-
quentem diem similiter non impeditam ; dum-
modo non fuerit infra mujorem hebd., et per
octavam Paschœ et Pentecostes, quibus diebus
non fit de aliquo festo duplici occurrente.
k. De octava etiam , quando festo novem
lectionum , vel dominica impedilur, fit com-
memoratio, nisi illud festum novem lectionum
fuerit solemne principale alicujus loci , ut
supra. Nain in primis vesperis et laudibus
hujusmodi festi nulla fit commemoratio festi
simplicis occurrenlis , nec alicujus vigiliœ ,
excepta vigilia Epiphaniœ, nec alicujus diei
infra octavam , nec alicujus prœcedenlis festi
novem lectionum (nisi id festum fuerit ex iis
quœ infra in hac eadem rubrica enumerantur),
nec diei oct, nec dominicœ , si festum illud
solemne célèbre tur feria secunda, exceptis do-
minicis Adventus et dominicis a Septuagesima
usque ad octavam Paschœ inclusive; de quibus
dominicis , sicut etiam de feriis Adventus ,
Quadragesimœ , Quatuor Temporum , et se-
cundœ Rogationum semper fit commémorât,
quoeumque feslo advenienle. Quod si hujus-
modi festum solemne venerit in quucumque
dominica, fil commemoratio de ea in ulrisque
vesperis et laudibus. Et similiter, si occurrat
in die octava alicujus fesli habenlis octavam,
de ea fiet commemoratio etiam in ulrisque
vesperis et laudibus. In secundis autem ve-
speris festi prœdicti fit commemoratio de du-
plici, semiduplici et dominica sequentibus, et
non de aliis.
5. Idem servatur in quibusdam festis ma-
joribus per annum. scilicel in Nativilate Do-
mini (in cujus officio nulla fit comment, de
sancta Anastasia , sed in secunda tantum
missa), in Epiphania, in Pascha resurrectionis
cum tribus proxime antecedenlibus , et duobus
sequentibus diebus in Asccnsione Domini, m
289
BRE
BRE
290
Pentecoste, cum duobits sequentibus diebus, in
feslo Corporis Chrisli , in festis Nalivitatis
sanctiJoannis Buptistœ , sunctorum aposto-
lorum Pétri et Pauli , et Assumptionis beatœ
Maria, infesta omnium sanctorum, el in feslo
Dedicationis propriœ Ecclesiœ, in quibus fe-
stis fiunt comm. eo modo lantum quo dictum
est supra de feslo solemni alicujus loci.
6. In festis autem secundi ordinis, videlicet
<treumcisionis,Trinitatis, Purificationis,An-
nuntiationis et Nativitatis B. Mariœ, in Na-
Uditiis duodecim apostolorum et evangelista-
rum, in feslo Inveniionis sanctœ crucis, et in
feslo suncti Laurentii et Dedicationis, sancti
Miclinelis archanç/eli, in primis vesperis fit
commem. festi duplicis eo die celebrati, nisi
aliter in propriis locis notetur ; de dominica
vero, de die infra oclavam, et de festis semi-
duplicibus non fit commemor. eo modo quo
nec in feslo solemni alicujus loci, ut dictum
est supra. De simplicibus et vigiliis in liis
festis occurrentibus legilur nona lectio, el fit
commemor. in laudibus tanlum ; in secunâis
autem vesperis fit commemoratio de quocum-
que sequenti feslo, etiam simplici, et de die
infra oclavam, si de ea fieri debeat officium
die sequenti. De octavis Nativitatis Domini,
Epipkaniœ et Corporis Cltristi, semper fit
commemoratio in utrisque vesperis et laudi-
bus, quandocumque contigerit infra illas de
aliquo alio festo officium celebruri juxta ru-
bricam de octavis num. 3.
7. De dominicis et feriis Adventus et Qua-
drages. commem. fit in utrisque vesperis et
laudibus. De feriis Quatuor Temporum, vi-
gitiurum, et secunda Hogationum, quando de
illis commem. fieri débet, fit in laudibus tan-
tum. De festis autem simplicibus [nisi in die-
bus supradictis occurrant) commémorât, fit in
primis vesperis et laudibus eo die quo in Ka-
lend. assignantur. De aliis vero Dominicis per
annum et octavis commemoratio fit in utrisque
vesperis et laudibus, nisi concurrant cum su-
pra enumeratis feslis.
8. Commemor. fiant hoc modo. Post oratio-
ncmdiei, in primis vesperis dicitur anliphona
quœpositaest ad Magnificat, et in laudibus quœ
posila est ad Benediclus in communi (si pro-
priam non habuerit], conveniens ejus officio
cujiis fit commemoratio. Post antiphonam di-
citur versus inde sumendus unde sumpta est
anliphona, scilicet post hymnum vesperarum
et laudum; deinde dicitur or alio. Si antipho-
na et versus festi de quo fit commemoratio
sumenda essent ex eodem communi unde
sumpta sunt in officio diei in feslo commemo-
rationis variantur, ita ut in vesperis suinan-
tur ex laudibus, et in laudibus ex primis
vesperis ejusdem communis, nisi aliter signe-
tur. Et simili ter si in secundis vesperis sanctœ
Agalhœ, aut aller ius sanctœ novem lectionum
fieri debeat commemoratio B. Mariœ pro ejus
officio in sequenti sabbato celebrando ,nerepe-
talur versus Diffusa est gratia, dicalur versus
Bi-nedicta tu , ex laudibus. Si item occur-
rat ut eadem sit oratio festi de quo fit offi-
cium, et ejus de quo fit commemoratio , mute-
tur oratio pro commemoratione in aliam de
communi. Si de lempore fiât commemoratio de
dominica scilicet vel feria, antiphona et ver-
sus unie orationem eodem modo sumanttir ex
proprio de lempore, si habuerit proprium ;
alioquin de psalterio , oratio vero ex proprio
de tempore.
9. Quando fit commemoratio de dominica
vel feria quœ habent propriam homiliam ,
nona lectio in officio diei novem lectionum
legitur de homilia dominica vel feriœ; quœ
erit vel prima de homilia, vel trts simul in
una lectione conjunctœ.
10. Si in die in quo fit officium novem lec-
tionum fiât commemoratio de festo trium
lectionum , nona lectio legitur de festo trium
leclionum , si propriam habuerit ; si duas,
ex duabus fiât una leclio, quœ sit nona in
officio novem lectionum. Quœ lectio de sancto
non legitur quando de eo fit commemoratio
in dominicis quœ habent nonum respons.,
nec quando nona lectio legenda est de homilia
dominicœ vel feriœ, ut supra; nec in feriis et
aliis diebus, quando in officio diei legunlur
tantum très lectiones ; nec etiam nona leclio
legitur de die infra oclavam, quando de ea
fit commemoratio in dominica. vel aliquo festo,
licet habeat Evangelium proprium cl homiliam.
11. Quando conlingit fieri plures comme-
morationes, servetur hic ordo. De duplici fiât
ante dotninicam , de dominica anle festum se-
miduplex, de semiduplici ante diem infra oc-
tavam , de die infra octavam ante ferias Ad-
ventus, Quatuor Temporum, vigiliarum et
Rogationum, et de dictis feriis ante festum
simplex. De sancta Maria (quando in secundis
vesperis festi novem lectionum, quod feria vi
celebratum sit, de ea fieri débet commemora-
tio pro officio sequentis sabbati) fiât ante
festum simplex in sabbato occurrens. De festo
simplici fit commemoratio anle suffrogia, seu
communes commemorationes de cruce, sancta
Maria, apostolis, et de pace, el ante comme-
morationemeujuscumque lituli vel pair oui Ec-
clesiœ, quœ etiam pro sui dignitate aliis suff'ra-
giis prœdiclis prœponerelur. De quibus
suffragiis, quomodo et quando facienda sint,
habetur inferius propria rubrica.
VARIÉTÉS.
On a rétabli, dans plusieurs Bréviaires à
laudes et à vêpres, la comménioruison du
dimanche qui ne se faisait qu'à l'office no-
cturne et à la messe, sans faire cependant
mémoire d'un office supérieur à celui du
dimanche.
Tous ne s'accordent pas dans la manière
de faire ces mémoires. Les uns, à l'imitation
du rite romain, ne mettent de conclusion
qu'à la première et à la dernièru oraison,
comme on fait à la messe; les autres mettent
la conclusion courte aux oraisons intermé-
diaires.
Quant à l'ordre dans lequel on doit les
placer, il se présente une difficulté par rap-
port à celle de tous les martyrs ordonnée en
France le jour de la fête de saint Etienne
premier martyr. Faut-il la placer après celle
de l'octave de Noël, comme si c'était celle
d'une fête simple, ou bien la joindre à celle
de saint Etienne, comme inhérente à l'office
du premier martyr? On a adopté ce dernier
2P1
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
29'J
parti, à l'imitation de ce qu'on fait aux fêtes
de saint Pierre et saint Paul qu'on ne sé-
pare pas dans le rite romain, et à celles de
la sainte Vierge, si on a la permission d'y
faire mémoire de saint Joseph. Celle de tous
les martyrs ne peut pas être assimilée à
celle d'une fête simple, puisqu'elle doit avoir
lieu aux premières et aux secondes vêpres,
et que les simples n'ont pas de secondes
vêpres. Il en est de même de la comraémo-
raison de tous les apôtres le jour de saint
Pierre.
X. De translatione festorum.
i. Si aliquod festum duplex occurrat in do-
minicis Advenlus,et in dominicis a Sepluaije-
sima usque ad dominicain in Albis inclusive,
in tigilia Nalivitatis Domini, in die Circum-
cisionis, ifi Iota octava Epiphaniœ , in feria
quarta Cinerum, in tota majori hebdomaaa, et
in fia octavam Paschœ,in Ascensione Domini,
in diebus a vigilia Pentecostes usque ad festum
Trinitatis inclusive in feslo Corporis Christi,
et ejus die octava , in festo Assumplionis
If.Virqinis et Omnium Sanctorum, transfer-
ts in primant dieux festo duplici vel semida-
plici non impeditam, exceplis lamen festis
Nalivitatis sancli Joannis Baptistœ, et SS.
apostolorum Pétri et Pauli, quœ in die octava
Corporis Chrisli celebruntur : excepto quoque
festo quocumque solcmni alicujus l'oci, quod
in propria tantum Ecclesia, etiam in aliquibus
ex supradictis diebus occurrens, scilicet , m
Dominicis h, m et iv Adventus et Quadrage-
simœ, dominica Septuagesimœ ,Sexagesimœ et
Quinquagesimœ, et diebus in frd octavam Epi-
phuniœ [ut in rubrica de commemor ationibus
dictum est) celebralur. Si autem festum Nali-
vitatis S. Joannis Baptistœ veneril in die
corporis Christi , transfertur in sequentem
diem , cum commemoratione octavœ , et in se-
cundis vesperis Corporis Chrisli fit tantum
commemoratio sancti Joannis ; sequentibus
autem diebus fit officium de eadem octava Cor-
poris Christi, cum commemoratione octavœ
sancli Joannis. Dies autem octavœ stncli
Joannis tune veniens in die octava Corporis
Chrisli, non transfertur, sed deilla eo anno
fit tantnm commemoralio inutrisque vesperis
et lawlibus diei octavœ Corporis Chrisli; et id
scinper servetur quando festum hahens octa-
vaoi transfertur , vt non ideo dies octava
transferatur, sed ipsa die de en fit commemo-
ralio quœ alias eral octava, si festum non
fuisse.l translatum. Quod si feslum post tolam
suam octavi m transferri contigerit, illo anno
celebralur sine octava, nisi tilularis Ecclesiœ
privileqio aliter fieri oporteat.
2. Si in die octava alicujus festi habenlis
octavam, occurrat aliquod festum duplex ex
majoribut supra in rubrica de commemoratio-
nibus enumeratis, fiât de festo cum comme-
moratione diei octavœ , excepta die octava
Nalivitatis l'omini et Epiphaniœ, in quibus
non fit de. al iqno festo, sed transfertur in pri-
mam diem similitcr non impeditam. Si autem
non fueril ex prœdiclis festis , fiât de octava,
et feslum transfcrniur, ut supra.
3. Si aliquod feslum duplex infra octav.
occurrens. alio majori festo duplici impedia-
tur, transferatur in primam diem simili 1er
non impeditam, et in eo fiât commemoratio die
oelava.
k. Si in aliis dominicis per annum a supra
diclis occurrat festum duplex, non transfer-
tur, ut dictum est, in rubrica de commemora-
tionibus.
5. Feslum semiduplex occurrens diebus su-
pradictis, et infra octavam Corporis Christi,
et aliis dominicis per unnum, transfertur in
primam diem simili officia non impeditam :
occurrens vero in dominicis infra Mas octu
vas, in quibus fit de festis occurrentibus ,
dictum est in rubrica de oclavis), transfertu
in sequentem diem, cum commemoratione oc ■
iavœ ; quœ si fueril alio festo duplici vel se -
miduplici impeditu, prœdiclum festum semi-
duplex veniens in dominica, transfertur post
octavam ; ita ut feslum semiduplex infra octa-
vam non transferatur, nisi in proxime sequen-
tem diem.
6. Si duo vel plura festa novem lectionum
simul eodem die veniant, fiât officium de ma-
jori, id est, de duplici, et semiduplicia trans-
férants. Al siomnia fuerint duplicia vel omnia
semiduplicia, fiât de digniori seu eolemniori,
et quœ minoris solemnitalis sunt transfé-
rants.
1. Si plura festa novem lectionum transfe-
renda sint, prias transferatur duplex quam
semiduplex, et inter plura duplicia, quod est
mayis sotemne semper prius transferatur et
prius celebrelur ; alioquin si sunt œquulia,
unum ante aliud transferatur eo ordine quo
erant celebfanda inpropriis diebus.
8. Festum simplex numquam transfertur ;
sed si de eo fieri non polest officium, fiât com-
memoralio ut dictum est in rubrica de com-
mem.; si autem veneril in illis diebus in qui-
bus de simplici nulla fit commemoratio, eo
anno non fil de eo amplius.
9. Si aliquod feslum novem lectionum, in
quo annotatum est fieri commemor. alicujus
sancti, transferatur propter udvenientein do-
minicain vel aliud festum majus , non tamen
transfertur cum illo commemoralio illius
sancti in eo ussignata, sed dicta commemora-
tio fit die suo in dominica, vel alio festo in
quo fieri possit, cum nona lectione ejusdem,
si propriam de vila sancti habuerit; festum
vero novem lectionum transfertur sine alla
amplius commemoratione festi simplicis prœ-
dicli. Quod etiam servatur in commemor.
occurrentibus in vigiliis, cum de vigilia ve-
niente in dominica fil in sabhato prœcedenli ;
tune enim commemoratio festi simplicis non
fit in officio vigiliœ, sed in dominica.
VARIÉTÉS.
Selon plusieurs rites, les semi-doubles ne
se transfèrent pas ; souvent on les omet en-
tièrement; seulement on les fixerait à un
autre jour, et les simples aussi, s'ils se ren-
contraient toujours, ou presque toujours à
des jours qui les excluent.
Plusieurs anticipent les offices qui doivent
être déplacés, lorsque la translation pré-
sente des difficultés, lorsqu'elle éloigne cet
office de sa place beaucoup plus que l'anti-
cipation. On ne donne pourtan! onsd» règles
Ï93
BRE
précises à ce sujet pour tons les cas, mais
seulement pour des cas particuliers, comme
le Carême, les Rogations, etc. S'il y avait
translation desoffices passés et en mémelemps
anticipation d'un office à Tenir, cela peut em-
barrasser; du moins une anticipation peut
facilement échapper à la prévision. Le rite
romain évite cc9 inconvénients en n'antici-
pant jamais, si ce n'est par une fixation per-
manente à un antre jour; et si, à la fin de
l'année, tl manque des jours libres pour les
translations, ou réduit à des simples le» of-
fices qui ne peuvent trouver place, et l'on en
fait mémoire, si le jour le permet.
XI. De coacurrentia officii.
1. Concurrentiel officii altendenda e»l semper
in secundis vesperis, quomodo lit ordinandum
officium cum sequenti die. Itaque cum dicilur
officium aliquod cum alio concurrere, intelli-
gitur de pracedenti in secundis vesperis, cum
sequenti in primis vesperis.
2. Duplici ergo in secundis vesperis concur-
rente cum alio sequenti duplici in primis, si
utraque sint ejusdem solemnitatis , regulari-
ter a capitula fit de sequenti, cum commemo-
ratione prœcedentis, nisi aliter in propriis
locis annotetur. Si vero non sunt ejusdem so-
lemnitatis, sertetur differentia in rubricis de
commemorationibus et translalione festorum
assignata, ut scilicet festa majora habeant
primas et secundas vesperas intégra», cum
commemoratione minorum, quando de eis
péri débet. Si autem post aliquod festum
ex Us quœ in secundo ordine posita sunt in
rubrica de commemoratione sequitur immé-
diate aliud ex solenmibus majoribus, vesperœ
eruntde sequenti cum commémorât . prœceden-
tis. Inter festa œqualis solemnitatis servetur hic
orrlo, ut festa Domini prœferantur omnibus
nliis, et habeant ulrasque vesperas intégras ,
sicuti festa beatœ Maria festis sanctorum,
item festft anqelorum et apostolorum cœteris
aliis, et festa illorumsanctorum,quiinpropriis
lotis vel Ecclesiis solemniter celebrantur ,
aliis in Kalendario descriptis.
3. I>uplici vero concurrente cum festo se-
miduplici, cum dominica, cum die infra octa-
vum,cum festo simplici, et cum officio B. Ma-
ria in sab!>alo , omnia in secundis vesperis
de duplici, cum commemoratione illorum;
nisi illud duplex fuerit de Us qua excipiun-
tur in rubrica de commemorationibus, in qui-
bus aligna commemoratione» omittuntur. Du-
plici etiam, et quoeumque officio novem le-
ctionum concurrente cum ferla, vel potins se-
quente feria, omnia de duplici, et nihil de
feria sequenti. Sed si festum celebretur in Ad-
venta et Quadrages., fit semper commemora-
tio de feria , ut infra dicetur. Idem dicendum
in festis simpiieibus venientibus cum sequeitti
festo novem tectionum, de quibus etiam com-
memoratio fit non ratione concursus, sed quia
eodem die occurrunt , ut dictum est in ru-
brica de commemorationibus .
h. Semiduplici festo, dominica, et die infra
octav. concùrrentibus cum sequenti duplici,
omnia de duplici cum commemor. illorum,
nisi dujplex fuerit ex numéro majorum quœ
BRE 294
supra in rubrica de commemorationibus nu~
merata sunt, in quibus nulla fit commemo-
tatio prœcedentis. Semiduplici festo concur-
rente cum sequenti alio semiduplici, cum do-
minica, vel cum die infra octavam, a capitulo
fit de sequenti, et commemoratio prœcedenti»,
nisi aliter signelur. Semiduplici autem con-
currente cum sequente festo simplici, vel cum
officio beatœ Maria in sabbato, omnia de se-
miduplici, cum commemoratione sequenti».
5. Dominica occurrente cum sequente festo
semiduplici et cum die infra oct. vel cum festo
simplici, omnia de dominica, cum commem.
sequentis.
6. Die infra oct. concurrente cum sequente
dominica, vel semiduplici, a capitulo fit de
sequenti, cum commem. octava. Die» infra
octavam cum simplici proprie non habet con-
cursum, quia in sequenti die infra octavam
non fit de simplici, nisi commem. qua et eadem
ratione in prœcedenti die injra oct.fieri débet.
1. Die 00t. concurrente cum alla die oc-
tava, a capitula fit de sequenti, cum commem.
pracedentis, excepta octava Corporis Chrisli
concurrente cum octava S. Joannis Baplislœ,
in qua de sequenti fit tantum commem., et
quando aliter in propriis locis notatur. Die
octava concurrente cum sequenti duplici mi-
nori , etiam translato, a capitulo fit de se-
quenti, cum commemor. octava [exceptis die-
bu» oetavis festivitatum B. M. Y . etiam par-
ticularibu» aticujus religionis, in quibus de
seqttenti fit tantum commemoratio). Concur-
rente vero cum sequenti duplici majori, etiam
translato, totum officium fit de sequenti, cum
commemor . octava, excepta die octava Epi-
phania , Pascha , Ascensionis et Corporis
Chrisli, in quibus de sequenti fit tantum corn-
memoralio. Si autem sequens festum etiam
translatum fuerit ex solemnioribus supra
enumeralis in rubrica de commémorât, in se-
cundo ordine num. 6, totum officium fit de
sequenti cum commémorât . octava.
8. Simplex cum alio non potest concurrere
in secundi» vesperis (licel cum ipso possit esse
concursus in primis vesperis! quia non hubet
secundas vesperus, sed ejus officium termina-
tur ad nonam, et deinceps nxhil fit de eo, nec
commemoratio. Si sequatur aliud simplex,
psalmi erunl de feria occurrente in psalterio
ad vesperas, et a capitulo fit de sequenti sim-
plici sine alla commemoratione pracedentis.
Si sequatur officium novem lectionum, vespe-
rœ iota erunl de eo sine itlla simililer com-
memoratione simplicis pracedentis. Si nul-
lum festum sequatur, subintrat officium de
tempore, et vesperœ Iota erunl de feria.
9. Feria non potest concurrere cum alio
officio in secundis vesperis, neque cum ipsa
potest esse concursus in primis vesperis, quia
ejus officium incipit et desinit ubi desinit et
incipit quodeumque aliud officium. Quameis
proprie (si ei dandum est principium) se-
quente feria post aliam feriam ejus officium
incipit a matutino, et terminatur sequente
alia feria ad completorium ; et ideo si feria
sequatur aliam feriam, in vesperis praceden-
tis feriœ nihil fit de sequenti. quoad e.a quœ in
sequenti feria sunt propria. V erbi gralia, »i
295
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.' 290
in vesperis feriœ m ante feriam iv Cinerum
fiât de feria, dicitur oratio dominicœ prœce-
dentis, non autem ea quœ est propria in se-
quenti feria iv Cinerum; nec ante oralionem
dicuntur preces quœ dicendœ sunt in dicta
feria iv Cinerum. Quod etiam fit quando feria
per annum proec.edit feriam Quatuor Tempo-
rum vel vigiliarum. Hac etiam ratione supe-
rius dictum est in concurrentia aliorum offi-
ciorum, cum feria nullum officium concur-
rere, et nihil fieri de feria prœcedenti, adve-
niente alio officio. Si autem de ea aliquando
fieri debeal comtnemoratio in vesperis, non fit
ratione concursns, sed quia eo die quo offi-
cium feriarum Adventus et Quadrag. impedi-
lur, iilarum commemoralio ratione temporis
ex prœcepto Ecclesiœ prœtermitti non débet.
10. Cum vero occurrit ut festum simplex
reniât in feria iv et vi Quatuor Temporum,
in feria iv Cinerum, et in vigdus quœjeju-
nanlur, vesperœ antécédentes {nisi ea die cele-
bratum sit festum novem lectionum) erunt de
feria communi per annum, non autem de se-
quenti, ut dictum est, cum commemoratione
festi simplicis in sequenti feria occurrentis.
Quod ideo non fit quia sequens feria habeat
primas vesperas , sed quia cum festum sim-
plex in sequenti die non habeat officium pro-
pter feriam prœdictam in eo occurrentem, nec
etiam convenit illud habere primas vesperas
in prœcedenti die. Et eadem ratione, si fe-
stum simplex occurrat feria v in Cœna Do-
mini, in qua de eo non débet fieri commemo-
ratio,nulla etiam fiet commemoralio in vespe-
ris feriœ iv prœcedentis.
VARIÉTÉS.
D'après ceriains Bréviaires les dimanches
de première classe ont toujours leurs pre-
mières vêpres, quelle que soit la fête qui
précède. Ainsi, dans les lieux où la fête de
saint André, apôtre, est de première classe,
si elle arrive le samedi, elle n'aura pas de
secondes vêpres; on n'en fera pas même mé-
moire, selon quelques Bréviaires, quand
même on eût célébré ce jour-là le reste de
l'office dans l'église dont saint André est pa-
tron ou titulaire. Cela fut ainsi réglé avant
que la solennité des patrons ait été transférée
au dimanche, en France, parle cardinal Ca-
prara. Ainsi, dans le cas posé, les fidèles,
après avoir vu célébrer à la messe, avec
toute la solennité possible, la fête de leur
saint patron, n'auraient à vêpres qu'une so-
lennité lugubre, avec des psaumes auxquels
ils ne sont point accoutumés, à moins que,
selon des rubriques récentes, on ne dise, en
ce cas, les psaumes du dimanche. Aussi l'u-
sage s'est-il établi, dans plusieurs diocèses,
depuis que la solennité de certaines fêtes est
transférée au dimanche, de célébrer ce jour-
là, non-seulement la messe, comme l'a réglé
le cardinal Gaprara, mais encore les vêpres,
comme au jour de la fête.
On verra ci-après, à la table des concur-
rences, comme on le voit ici dans la rubrique,
que le rite romain ne donne aucun privilège
aux vêpres des dimanches privilégiés, et
laisse célébrer en entier les fêtes doubles qui
précèdent, comme celles qui suivent.
XII. Dp ordinando officio ex prœdictis rubricif.
1. Si quis velil ex supradictis rubricis ordi-
nale officium occurrentis diei, videat in Ka-
lendario et in tabula festorum mobilium de
quo fiât officium sequenti die, et ut invenerit
esse faciendum, sic ordinabit illud in vespe-
ris et aliis horis noclurnis et diurnis.
2. Si ordinandum sit officium de lempore,
id est de dominica vel feria, recurrendum est
semper ad psalterium , ubi ordinate ponitur
quod est commune officii de lempore, cum dis~
tribut ione psalmorum , et ad proprium de
tempore,ubi lecliones et responsoria, quœdam
anliphonœ et orationes ponuntur quœ desunt
in psalterio. Invilalorium, hymni , capitula,
versus , responsoria brevia et untiphonœ, quœ
diversis temporibus ponuntur inproprio, di-
cuntur loco eorum quœ sunt in psalterio; cum
vero propria non fuerint, dicuntur ut in
psalterio.
3. Si officium sit ordinandum de sanclo ;
recurrendum est semper ad commune sunclo-
rum (nisi proprium habeat in proprio sancto-
rum) ubi pro quaiitate festi, si novem lectio-
num, id est, duplex, vel semiduplex fuerit ,
omnia ordinate ponuntur, illis exceplis quœ
propria suis locis habenlur. Si festum fuerit
trium lectionum (noclurno feriœ et lectionibus
exceptis) omnia sumuntur de eodem communi.
Très lectiones primi noclurni in officio no-
vem lectionum, et prima et secunda lectio, vel
prima tantum in festis trium lectionum su-
muntur de Scriptura in officio de tempore ,
nisi aliœ in propriis locis ponuntur.
k. In majoribus solemnitatibus et festis per
annum , tolum officium ordinatur ut in pro-
priis locis ponitur.
5. In festis B. Mariœ (omissisiis quœ pro-
pria in Mis habentur) hymni, novem psalmiet
alla quœdam requirenda sunt ex communi
ejus officio parvo, circa finem Breviarii.
6. Modus inchoandi officium, dicendi invi-
tatorium , hymnos, antiphonas et versus, ha-
betur in prineipio psalterii. Cum vero anti-
phonœ dupiicandœ sunt , dicuntur intègres
ante psidmos, sicut in fine psalmorum.
7. Modus dicendi absolutiones et benedi-
cliones ante lectiones , legendi et terminandi
lectiones, dicendi responsoria post lectiones ,
responsoria brevia post capitula, habelur in
prima dominica de Adventu.
8. Quumodo sit inchoandum et terminan-
dum officium per horas, habelur in psalterio ;
quomodo terminandum per antiphonas B.
Mariœ, habelur in fine completorii.
9. Sed ut hœc omnia facilius hab$antur ,
positœ sunt sequentes rubricœ , de singulis
horis earumque partibus distincte cognoscen-
dis.
XIII. De matutino.
Ad malutinum hœc per ordinem regulariter
dicuntur, secundum diversitatem officii, nisi
aliter in quibusdam diebus annoletur : Pater
nosler, Ave, Maria, Credo, omnia secreto;
deinde clara voce hebdomadarius, dicit , Do-
mine , labia mea, etc., pollice signando sibi
os signo crucis , Deus, in adjutorium , etc.,
manu extensu signando se signo crucis a
(ronteud pectus, et a sinistro humer o usque
297
BRE
BRE
298
ad dextrum (quod scrvatur in principio om-
nium horarum, cwn dicitur Deus, in adjuto-
rium) cum Gloria Patri et aliis , ut in princi-
pio psitlterii. Deinde dicitur invitatorium
conveniens officio de tempore, vel de sancto ,
quod dicitur cum psalmo Venite cxsultemus;
to modo quo in principio psalterii describi-
tur. Dicto psalmo , et repelito invitatorio, di-
citur hymnus , qui officio de tempore vel de
sancto convenit.
2. Postea in duplicibus et semiduplicibus
dicuntur novem psalmi (sed in Dominicis plu-
res ut in psalterio ) cum suis antiphonis et
versibus, quœ tempori vel festo conveniunt, et
totidem lectiones cum octo responsoriis, ali-
quando cum novem, ut suis locis ponitur, per
très nocturnos distinctos, hoc modo.
3. In primo nocturno dicuntur très psalmi
cum tribits antiphonis, post singtilos psalmos
una antiphona ; sed tempore paschali, idest,
a âominica in Albis usque ad Pentecosten
(prœterquam in officio Ascensionis Domini)
très psalmi cujusque nocturni dicuntur sub
una antiphona ; et in fine psalmorum post
ultimam antiphonam cujusque nocturni dici-
tur versus, postea Paler noster , Et ne nos,
absolutio , Exaudi, benedictio , Benedictione
perpétua, et aliœ ad singulas lectiones, ut in
prima dominicade Adventu ordinantur. Dein-
de leguntur très lectiones de Scriptura, quœ
per ordinem in officio de tempore occurrunt
(nisi aliœ assignentur), et ad singulas lectio-
nes dicitur unum responsorium conveniens
officio: si de tempore, ut in proprio temporis ;
si de sancto, ut in proprio sanclorum; alio-
quin ut in communi , etiamsi lectiones primi
nocturni sint de Scriptura officii de tempore.
k. In fine ullimi responsorii cujusque noc-
turni dicitur Gloria Patri, cumrepetilionepar-
lis responsorii, eo modo quo notatur m tertio
responsorio primœ dominicœ de Adventu; nisi
aliter in propriis locis signetur.
5. In secundo nocturno dicuntur alii très
psalmi, antiphonœ , versus, Pater noster, ab-
solutio Ipsius pietas, et ei conséquentes bene-
dictiones, ut in dicta dominica prima de Ad-
ventu; très lectiones de aliquo sermone, aiU
de vita illius sancti de quo fit officium , et ad
quamlibet lectioncm xmum responsorium.
6. In tertio nocturno alii 1res psalmi cum
antiphonis , ut supra; post tertiam antipho-
nam, versus, Pater noster, absolutio A vin-
culis, et benedictiones conséquentes ad singu-
las lectiones, quœ erunt de homilia Evangelii
de tempore vel de festo , secundum qualita-
tem officii, ut in eadem prima dominica de
Adventu ponuntur. Post octavam et nonam
lectionem dicitur responsorium officio con-
veniens,id est, post quamlibet unum ; aliquan-
do autem dicitur etiam post nonam lectionem,
I ut suis locis notatur; et in fine ultimi re-
l sponsorii, aut octavi , aut noni, dicitur Glo-
' ria Patri, ut supra, nisi aliter signetur. Si
non dicitur nonum responsorium, post ulti-
mam lectionem dicitur hymnus Je Deum.
: 7. In officio trium lectionumad matutinum,
Pater noster, Ave, Maria , Credo, Domine,
labia, etc., invitatorium et hymnus in feriali
officio de feria , si non sint in proprio de
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
tempore, dicuntur ut in psalterio, in festis ,
de festo ut in communi sanctorum , deinde
nocturnum feriœ, ut in psalterio, id est, duo-
decim psalmi cum sex antiphonis, cl tempore
paschali cum una antiphona. Alléluia, qui
dicuntur tam in officio feriali quam in festis
simplicibus.
i 8. Post psalmos et antiphonas dicitur ver-
sus, in feriali officio ut in psalterio, in festis
ut in communi sanctorum , qui in festis su-
tnitur secundum ferias ex nocturno Communi,
unde sumuntur responsoria, ut dicetur infra
in rubricis de versibus et responsoriis. Post
versum dicitur Pater noster, absolutio et be-
nedictiones, ut habetur infra in rubrica de
absolutionibus et benedietionibus. Très lectio-
nes (si non adsit homilia) singulœ in officio
feriali dicuntur dt Scriptura, quœ eo die oc-
currit in proprio de tempore ; si adsit homilia,
singulœ très de homilia. In festis, prima et
secunda de eadem Scriptura, tertia de sancto.
Si fuerint duœ lectiones de sancto , prima
tantum erit de Scriptura, reliquœ de sancto.
9. Post singulas lectiones in feria extra
tempus paschale dicitur unum responsorium,
ita ut dicantur tria responsoria ; tempore vero
paschali et in festis duo tantum responsoria
dicuntur, scilicet post primant et secundam
lectionem tantum. In fine ultimi responsorii,
secundi scilicet aut tertii, dicitur Gloria Pa-
tri, cum repetitione partis responsorii, nisi
aliud notelur. Quœ responsoria in officio de
sanclis sumuntur de communi sanclorum. In
feriali officio ex dominicis , quando propria
per ferias non distribuuntur, ordine descripto
in rubrica de responsoriis. Quando non dici-
tur lertium responsorium, post tertiam lectio-
nem dicitur hymnus Te Deum laudamus.
VARIÉTÉS.
Le Bréviaire de Reims imprimé en 1759,
ajoute le Confiteor au Credo, au commence-
ment de matines. Dans plusieurs Bréviaires,
l'invitaloire se dit en entier après chaque
verset du psaume Venite, exsultemus, puis
après Sicut erat, on le répète à moitié avant
de le répéter en entier. Dans le rile romain,
quelle que soit la fêle, quel que soit l'ofGce,
l'invitaloire se répète toujours en entier et à
moitié [alternativement. On le répèle à moi-
tié après Sicut erat, comme après le second
et le quatrième verset, pour conserver l'al-
ternative. Mais après l'avoir dit en entier à
chaque verset, on ne voit pas pourquoi il
faut le répéter une seule fois à moitié.
Le Bréviaire romain n'a pas de neuvième
répons à matines ; quand on dit le Te Deum,
ce cantique en tient lieu ; quand il faut faire
quelque mémoire par la dernière leçon, on
n'a pas l'inconvénient d'y joindre un répons
d'un office qui peut être bien différent ; quand
il y a un répons à la dernière leçon, on ne
larsse pas celle-ci pour faire place à quel-
quemémoire, pareequ'iln'y ena pas dans ce
cas.
XIV. De laudibus.
Ad laudes dicto hymnoTeDeum.vel ullimo
responsorio, hebdomadarius absolute dicit :
Deus, in adjulorium, etc., ut supra, et dicun-
tur psalmi et canticum Benedicite, vel aliud,
10
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
500
ut habetur in feriali officio extra tempxis
paschale, cum antiphonis officio convenienti-
bus. Qui psalmi et canticum in dominicis per
annum { exceptis dominicis a Septuagesima
usque ad dominicain Palmarum inclusive ) et
in feriali officio temporis paschalis , ac in fe-
stis tam novem quam trium lectionum dicun-
tur de dominica, ut in psalterio. In prœdictis
vero dominicis a Septuagesima usque ad do-
minicam Palmarum inclusive, dicuntur, ut
suis locis ponitur. In feriali officio per annum,
. extra tempus paschale , dicuntur ut in psal-
terio.
2. Antiphonœ in dominicis, quando pro-
priœ non assignanlur, dicuntur ut in psalte-
rio. In festis novem et trium lectionum, si
non adsint propriœ, dicuntur de communi.
Post psalmosdicitur capitulum, hymnus, ver-
sus, antiphona ad canticum Benedictus, cum
eodem cantico et oratio; omnia pro qualitate
officii de tempore vel de festo.
3. Preces quando dicendœ sunt dicuntur
ante primam orationem. Commemoraliones
vero de cruce, de sancta Maria, de apostolis,
de patrono, de pace, simililer quando dicendœ
sunt, dicuntur post orationem, nisi alia com-
memoratio festi simplicis occurrat,quœ semper
prœdictas commemoraliones prœcedit, de qui-
bus in propriis rubricis dicitur.
k. Ante orationem dicitur Dominus vobis-
cum , et Oremus; post ultimam orationem
repetitur Dominus vobiscum, deinde Bene-
dicamus Domino, et versus Fidelium animœ,
Paler noster, Dominus det nobis suam pa-
cem, et Antiphona Bealœ Mariœ, ut habetur
in fine completorii, si tune discedendum sit
a choro : alioquin in fine ullimœ horce, nisi
sequatur missa vel officium defunctorum, vel
psalmi pœnitentiales, aut litaniœ, ut in pro-
pria rubrica dicetur.
VARIÉTÉS.
Saint Pierre Damien a pris à tâche de dé-
montrer qu'on doit dire Dominus vobiscum,
quoiqu'on soit seul pour réciter l'office, tout
comme on dit Oremus, Yenite adoremus, etc.
L'office est uni» prière publique, faite au
nom de toute l'Eglise; il y aurait bien des
changements à faire si tout devait être adapté
à la circonstance de celui qui récite seul;
c'est à l'autorité ecclésiastique compétente à
indiquer ces changements; elle l'a fait pour
le Confiîeor et le Misereatur, qu'on ne répète
pas quand on est seul.
Les Bréviaires modernes ont aussi voulu
remplacer Dominus vobiscum par Domine,
exaudi orationem meam, quand on récite
seul.
XV. De prima.
Ad primam, Pater noster, Ave, Maria,
Credo, secreto , Deus in adjutorium, etc.,
hymnus, Jam lucis orto sidère. Deinde in-
choatur antiphona quœ convenil. Sumunlur
autem antiphonœ in festis ad omnes horas ex
laudibus per ordinem quurta prœtermissa, ut
dicetur infra in rubrica de antiphonis. Post-
ea dicuntur psalmi qui in dominicis et feriis
dicuntur ut in psalterio. In festis autem et
tempOre paschali, très tantum, ut etiam ibi
annolatur.
2. Post antiphonnm dicitur capitulum
Régi sœculorutn. In feriali officio extra tem-
pus paschale dicitur c >pitulumP;tctm. deinde
Responsorium brève, Christe, Fili Dei vivi,
etc. Post responsorium brève in officio du-
plici, et infra octavas, slatim dicitur oratio
Domine, Deus omnipolens ; in alio officio di-
citur Kyrie eleison, cim reliquis precibus.
Omnia ut in psalterio. Ad versum autem Ad-
jutorium, hebdomadarius siunat se signo cru-
els a fronte ad pectus. Quando idiquis solus
récitât officium, semel t ntum dicit, Confiteor,
oihissis illis verbis, tibi, Pater, vel vobis, fra-
Ires, et te, Paler, et vos, fralres, et similiter
dicit Misereatur nostri, peceatis nostris, per-
duc.it nos, quod etiam servatur ad completo-
rium. In feriali officio, quando diclœ sunt
preces, ad laudes, addunlur aliœ preces, ut
ibidem in psalterio.
3. Post orationem primœ vel, si dicalur of-
ficium beatœ Mariœ, post illius orationem
dicto Benedieamus, in choro leijitur marty-
rologium ; deinde dicitur Pretiosa cum reli-
quis quœ etiam dicuntur ab iis qui extra cho-
rum non legerint Martyrologium. In fine ad
absolutioncm capiluli, in festis et aliquibus
diebus pro lectiune brevi dicitur capitulum
nonœ, si adsit proprium, alioquin de com-
muni; alio tempore tam in dominicis quam
festis, lectio brevis officio illius temporis in
psalterio assignata.
VARIÉTÉS.
Plusieurs Bréviaires donnent ce titre à la
fin de prime: Preces ad opus manuum; ils
règlent que ces prières seront omises les
jouis où le travail des mains est interdit.
Cela paraît restreindre trop le sens des pa-
roles du Psalmiste qui ont occasionné celte
règle. II dit : Opéra manuum nostrarum diri-
ge super nos, pour désigner toutes les actions
de la vie. C'est le sens de la prière que l'É-
glise y ajoute : Dirigere corda et corpora
nostra, sensus, sermones et actus nostros, etc.
Cela peut très-bien se dire les jours de fête;
mais on a voulu abréger.
XVI. De boris, lerlia, sexta et noua.
Ad terliam, sextam, et nonam, ante singu-
las horas dicitur, Pater noster, Ave Maria,
Deus, in adjutorium, hymnus et psalmi ut in
psalterio, antiphonœ secundum officii quali-
tatem ordine quo supra. Dictis p salmis et an-
tiphona, dicitur capitulum et responsorium
brève pro qualitate officii; quœ in dominicis
et feriis, quando non habentur propria in
proprio de tempore, dicuntur ut in psalterio :
in festis, si in proprio sanclorum non sint
propria,sumuntur de communi. Post respon-
sorium brève dicitur, Dominus vobiscuiu, et
oratio quœ habetur in proprio de tempore; si
autem fit de sancto, ut in proprio sanclorum ;
alioquin ut in communi.
1. Post orationem repetitur, Dominus vo-
biscum, et dicitur, Benedicamus Domino,
Fidelium anima;, et Paler nosler, secreto, ut
infra in rubrica de oratione dominica expli-
catur.
XVII. De vesperis.
Ad vesperas, Paler nosler, Ave, Maria,
301 BRE
Deus, in adjulorium, etc. Deinde dicuntur
qùinque psalmi cum quinque antiphonis, ut in
proprio aut commuai sanctorum signantur.
In dominicis autem et feriis antiphonœ et
psalmi scmper dicuntur ut in psalterio [ubi
ctiam tempore paschali psalmi dicuntur sub
una antiphona, Alléluia, nisi aliœ propriœ
antiphonœ vel psalmi (ut in duminica Adven-
tus, et triduo ante Pascha) assirjnentur.
2. Post psalmus et antiphonas dicitur capi-
lulum, hymnus, versus, antiphona ad Magni-
ficat cum eodcm canlico et oratio; omnia de
tempore vel de sancto, pro qualitate officii.
3. Preces quando dicendœ sunt dicuntur
ante orationcm ; commemorationes vero de
cruce, S. Maria, apostolis, patronos et pace
post orationem, ut in propriis rubricis h< be-
tur. Tcrminatur uutem officium vesperarum
ut in aliishoris.
XV III. De completorio.
Ai completorium absolute dicitur lectio
brevis,ut in psalterio; deinde, Pater noster,
Confiteor, Miserealur, Indulgenliam, Con-
verte, Deus , in adjutorium , antiphona,
psalmi, hymnus, capitulum, responsorium
brève, canticum cum antiphona, omnia ut in
fine psalterii, et post antipkonam in duplici-
bus et infra octavas dicitur oratio; in alto
autem officio ante orationem dicitur, Kyrie
eleison, cum reliquis precibus, ut ibidem in
psalterio.
2. Post versum Benedicat et cuslodiat
nos, etc., dicitur una ex antiphonis B. Ma-
lice, cum versiculo et oralione ut ibidem; et
dicto versu, Divinuin auxilium, dicitur se-
creto Pater noster, Ave Maria, et Credo.
VARIÉTÉS.
On dit à compiles :/n manus tuas, Domine,
etc. L'Eglise romaine, pour de bonnes rai-
sons sans doute, a mis le pluriel ; Redemisti
nos, Custodi nos, etc., quoiqu'il y ait dans
l'Ecriture : Redemisti me, Custodi me, etc.,
comme on l'a mis dans les Bréviaires moder-
nes; ce qui u'exprime pas aussi bien l'uni-
versalité de la rédemption.
XIX. De invilalorio.
Invitatorium sempcr dicitur in omni offi-
cia ad matutinum cum psahno Venile exsul-
temus, ordine in principio psalterii des-
cripto;sed varia tur pro officii qualitate, Ut
in psalterio, et proprio de tempore, ac in
proprio et communi sanctorum.
2. Non dicitur in die Epipltaniœ, nec in
triduo ante Pascha, ut suis lacis notatur, nec
in officio defunctorum per annum, excepto die
commemorationis omnium fidelium defuncto-
rum, ac in die obitus seu depositionis de-
functi, et quandocumque dicuntur très no-
cturni.
XX. De hyrmiis.
Hijmni semper dicuntur in qualibet hora,
prœterquam a triduo ante pascha, usque ad
vesperas sabbati in Albis exclusive, et prœ-
terquam in officio defunctorum.
2. Ad Matutinum hymnus dicitur post
psalmum \ onile, repetito invitutorio, prœter-
quam in die Epipltaniœ. Ail laudes et vespe-
ras dicitur post capitulum; ad horas ante
BRF
502
psalmos, ad completorium post psalmos et
antipkonam.
3. Dicuntur autem in officio de tempore ut
in psalterio, quando proprii htjmni in pro-
prio de tempore von adsunt; qui htjmni de
psalterio in dominicis, et feriis assignait, di-
cuntur ab octnva Pentecostes usque ad Ad-
ventum [dominica infra octavam Corporis
Christi excepta), et ah octuvu Çpiphaniœ us-
que ad dominicain primant Quadragesimœ
exclusive. In officio de sanctis dicuntur ut in
communi sanctorum, nisi proprii in proprio
sanctorum Itabeantur.
k. In Nutivitute Domini usque ad Epipha-
niam, in festo Corporis Christi, et per octa-
vam, et quandocumque fit officium beatœ Ma-
rio? tam novem quam trium teclionum etiam
tempore paschali, in fine omnium htjmnorum
{prœterquam in fine htjmni, Ave, maris Stella,
et htjmni ad laudes in festo Corporis Christi,
qui habet ultimum versum proprium) dicitur,
Jesu, libi sil gloria, Qui nains es de Virgine,
ut in ejus officio parvo, etiam si dicantur
hymni de sanctis, qui infra octuvas prœdictas
cetebrantur, dummodo htjmni Mi sint ejusdem
metri, nec habeant ultimum versum proprium,
ut hymnus sanclœ crucis ad vesperas, et plu-
rimorum martyrum ad matutinum.
5. In Epiphania Domini, et per octavam,
in fine omnium hymnorum dicitur, Jesu, libi
sit gloria, Qui apparuisli gentibus.
6. A dominica in Alliis usque ad Ascensio-
nem, in Pentecoste, et per octavam, in fine
omnium hymnorum dicitur : Dco Patri sit
gloria, Et Filio, qui a mortuis; etiam in fe-
stis sanctorum eodem tempore paschali occur-
rentium, dummodo hymni sint ejusdem metri,
nec habeant ultimum versum proprium, qui
non tnutatur, ut supra.
7. In Ascensione autem usque ad Pentcco-
sten {prœterquam in hymno Salulis humanœ
Sator) dicitur : Jesu, tibi sit gloria , Qui Vi-
ctor in cœluin redis, similiter etiam in festis
tune occurrenlibus.
8. In iransficjuralione Domini dicitur,
Jesu, libi sil gloria, Qui te révélas parvulis.
Aliis temporibus lerminantur htjmni ut suis
locis ponitur.
VARIÉTÉS.
Le pape Urbain VIII, dans sa bulle Divi-
nam psatmodium, donnée à Home le 25 jan-
vier 1631, déclare que, par le soin d'hommes
pieux et savants, les hymnes du Bréviaire
rom;iin ont été assujetties aux règles de la
versification; il ordonne de les imprimer
ainsi à l'avenir. Cependant en France on a
continué pendant deux siècles à les impri-
mer comme auparavant, même dans les
Bréviaires qui ont emprunté ces hymnes au
romain, et où l'on prétendait avoir mis plus
de perfection. H ne faut pas du moins repro-
cher à l'Eglise romaine de prétendus défauts
qu'elle a corrigés depuis plus de deux
siècles.
XXI. De atclii'houis.
Ad omnes horas nocturnas et diurnas sem-
per cum psalmis dicuntur antiphonœ, vel una,
vel plures, pro diversitate officii et horarum.
2. Si de tempore fiât officium, ici est, de
303 JICTIOiNNAlRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
304
dominica aut feria, dicuntur antiphonœ ut in
psalterio, quœ cum psalmis positœ in vesperis
dominicœ et [eriarum, in compte torio et in
nocturnis; etiam quando fit officium de festo
trium lectionum, id est, simplici, numquam
mutantur, nisi tempore paschali, in quo dici-
tur una tanlum antiphona, Alléluia ; excepto
ctiam tempore Adventus, in quo ad vesperas et
nocturnos dominicœ ponuntur antiphonœ pro-
priœ. In laudibus, et aliis horis mutantur
pro diversitale temporum, ut in proprio de
tempore habentur; cum vero non assignantur
propriœ, semper dicuntur quœ positœ sunt in
psalterio.
3. Antiphonœ quœ in proprio de tempore
in sabbalis ponuntur ad Magnificat pro prima
dominica alicufus mensis, sumendœ sunt ex
ea dominica quœ estproximior kalendis,vel est
in kalendis illias mensis, ut dictum est supra
in rubrica de dominicis ac eliam in rubrica
mensis augusli, et semper in sabbato ponitur
antiphona ad Magnificat, quœ contigua est
libro Scripturœ in dominica ponendo.
- h. In feslis novem lectionum ad vesperas
dicuntur antiphonœ de laudibus, nisi propriœ
in vesperis assignentur. Ad horas similiter,
tam in officio de tempore quam de sanctis,
quando habentur propriœ in laudibus, et aliœ
propriœ non fuerint ad horas, sumunlur ex
laudibus quarla prœtermissa, hoc ordine : Ad
primant prima, ad tertiam secunda, ad sextam
tertia, ad nonam quinta.
5. In feriis Adventus, quœ non habent in
laudibus antiphonas proprias, sumunlur ad
horas ex laudibus dominicœ prœcedentis. Vbi
vero in laudibus feriarum fuerint propriœ,
sumuntur ex ipsis laudibus.
6. Tempore paschali, in officio tam novem
quant trium lectionum, psalmi cujus/ibet no-
cturni dicuntur sub unica antiphona, quœ of-
ficio convenil, ut suis locis ponitur ; et in fine
omnium antiphonarum additur Alléluia ,
quando in Mis non habetur. A Sepluagesima
usque ad Paschu ubi habetur Alléluia, tace-
tur ; neque aliud cjus loco dicilur.
7. In duplicibus ad vesperas, matutinum
et laudes tantum, antiphonœ dicuntur ante
psalmos vel canlica intégras, et post psalmos
vel canlica integrœ repetuntur ; in aliis horis
cl in officio non duplici, in principio psalmi
vel cantici inchoatur tantum antiphona ,
deinde in fine intégra dicitur. Et quando an-
tiphona sumitur ex principio psalmi vel can-
tici, et incipit sicut psulmus vel canticum,
post antiphonam non repelitur principium
psalmi vel cantici, sed continuatur quod se-
quilitr in psalmo tel cantico, ab eo loco ubi
secundum ritum diei desinit antiphona, nisi
disconlinuetur per Alléluia.
8. Antiphonis propriis, tam in officio de
tempore quam de sanctis, semper cedunt quœ
habentur in psalterio et in communi sanctorum.
9. Quando fil aliqua commemoratio, sem-
per dicitur antiphona ante orationcm cum
versu ; quœ sumitur ex officio, quod convenit
ei de quo fit commémorât., ita ut in vesperis
sumatur antiphona quœ assignatur ad Magni-
ficat,m laudibus quœ ad Benedictus, cum ver-
sibus qui habentur post hvmnum.
10. Antiphonœ sanctœ Mariœ positœ in fine
complclorii dicuntur ut inferius in propria
rubrica disponitur.
XXII. De psalmis.
Psalmi in officio de tempore per omnes ho-
ras in dominicis et feriis dicuntur eo modo
quo distributi sunt in psalterio, nisi ali-
quando aliter in proprio de tempore signen-
tur. In festis autem dicuntur ut in propriis
locis signantur ; alioquin, ut in communi
sanctorum.
2. Psalmi ad laudes de dominica, cum can-
tico Benedicite, dicuntur in omnibus festis
per annum et in feriis temporis paschalis.
3. Psalmus Confitemini dicilur ad pri-
mant cum aliis psalmis in psalterio assignatis,
in omnibus dominicis quando officium fit de
dominica, ut in psalterio; etiam in dominicis
quœ occurrunt infra octavas sanctorum a ter-
tia dominica post Pentecosten inclusive usque
ad Nativitatem Domini exclusive, et a secunda
dominica post Epiphaniam inclusive usque ad
Septuagesimam exclusive, a Septuagesima au-
tem usque ad Pascha, ejus loco dicilur psal-
mus Dominus regnavit, quia psalmus Confi-
temini tune dicilur ad laudes post psalmum
Miserere, ut suo loco ponitur. In dominicis
vero temporis paschalis a dominica in Albis
inclusive usque ad Ascensionem exclusive di-
cuntur tantum 1res psalmi sicut in festis, ad-
dito symbolo sancti Athanasii. Alii psalmi per
singulas ferias distributi ad primant dicun-
tur singuli loco psalmi Confitemini, in fe-
riali tantum officio, quando de feria agitur
extra tempus paschale. In feriis vero tempo-
ris paschalis, in festis per annum, et in sab-
bato, sive de sancta Maria, sive de feria fiât
officium, dicuntur tantum très psalmi, scili-
cet Deus, in nomine tuo,Beati immaculati.ef
Rétribue, çtiamsi festum duplex celebretur in
dominica.
k. In dominicis autem, quando officium fit
de dominica ut in psalterio, post psalmos ad-
ditur semper symbolum sancti Athanasii,
Quicumque, ut infra in propria rubrica di-
citur.
o. Psalmi horarum, scilicet ad tertiam,
sextam et nonam, et ad completorium, num-
quam mutantur, ut in psalterio, sive de sanc-
tis, sive de tempore fuit officium.
G. Psalmi de dominica ad vesperas, ut plu-
rimum dicuntur in vesperis festorum, excepto
ultimo, qui mutalur ; cum r.ero aliter fieri dé-
bet, suis locis notatur. In vesperis infra octa-
vam dicuntur psalmi ut in secundis vesperis
fesli ; sed in primis vesperis diei oclavœ di-
cuntur ut in primis vesperis festi, nisi aliter
notetur.
: 7. In fine psalmorum semper dicitur Glo-
ria Patri. prœterquam in psalmo Deus, Deus
meus, atl te de luce vigilo, et in psalmo Lau-
date Dominum de cœlis, qui conjunguntur
cum aliis psalmis, et in fine ultimi tantum di-
cilur Gloria, ut suis locis notatur. Prœlerca
non dicitur in triduo majoris hebdomadœ
ante pascha, nec in officio defunctorum, cu-
jus loco pro defunctis dicitur, Requiem aeter-
nam dona eis, Domine, etiamsi fiât officium
pro uno tantum.
805 BRE j
8. Ut sacrœ Vulgatœ edittonis pur i las in-
eonfusa et illibata servetur, eliam quoad in-
terpunctiones, et distinctiones in sacris Bi-
bliis appositas, additus est asteriscus ', ut sit
nota musicœ partitionis in medio versa,
VARIÉTÉS.
Le Bréviaire viennois de 1G99 a supprimé
le Gloria Patri après les psaumes de matines
qui ne sont pas suivis d'une antienne. C'est
un reste d'antiquité.
XXIII. Decanlicis
Cantica dicuntur in officio de tempore, tam
de dominicis quam de feriis, ad laudes, vespe-
ras et completorium, ut in psalterio distri-
buunlur.
2. In festis et tempore paschali ad laudes
semper dicitur canticum Benedicite, ut in
dominica ; et in fine ejus non dicitur Gloria
Patri, sicut in aliis canticis dicitur; nec res-
pondetur Amen. Alia cantica ferialia ut in
psalterio, ad laudes non dicuntur, nisi quando
fit officium de feria extra tempus pascliale.
3. Canticum Benediclus, Magnificat, et
Nunc dimittis semper dicuntur suo loco, ut in
psalterio.
VARIÉTÉS.
Le Bréviaire parisien a des cantiques à
laudes au commun des saints ; il y en a donc
pour toutes les ("êtes. Souvent ce ne sont pas
des cantiques proprement dits, mais des
prophéties, ou des histoires tirées de la Bible.
D'autres bréviaires ressemblent en cela plus
ou moins à celui de Paris, du moins aux
principales fêles de l'année.
XXIV. De versibus.
Versus semper dicuntur ad matulinum
post ultimum psalmi et antiphonumnocturno-
rum, sive in officio dicanlur 1res nocturni,
sive unus. Ad laudes et vesperas versus dici-
tur post hymnum, ad lioras dicitur in respon-
sorio brevi post repetitionem partis respon-
sorïi, dicto Gloria Patri.
2. In pascha resurrectionis et per octavam
usque ad vesperas sabbati in Albis exclusive,
in nocturno tantum dicitur versus, in aliis
horis non dicitur, ut ibidem.
3. Quando fil aliqua commemoratio, sem-
per post antiphonam ejus de quo fil comme-
moratio, dicitur versus qui in ejus officio po-
nilur post hymnum vesperarum et laudum,
nisi aliter notetur.
i. Versibus prœdictis tempore paschali
semper addilur Alléluia; non autan versibus
precum, nec in Pretiosa, ad primam, ncque
in versibus responsoriorum matutini.
5. In officio festi trium lectionum post
omnes psalmos feriales cum antiphonis di-
citur versus de communi sanclorum, hoc or-
dine : Feria secundo et quinta versus primi
nocturni, feria tertia et sexta, versus secundi
nocturni, feria quarla versus tertii nocturni.
6. Versus positi in psalterio ad laudes et
vesperas semper dicuntur quando alii proprii
non assignantur in proprio de tempore.
XXV. De absululionibus el bcnedicliouibus ante
lecùones.
Absoluliones et benedictiones dicuntur per
BRK
306
ordinem in officio novem lectionum ante le-
ctiones, ut in prima dominica de Adventu po-
nuntur, scilicet post versum dicto Pater no-
ster, Et ne nos, dicitur absolutio, et benedi-
ctiones, ut ibi , prœterquam in matutinis
tenebrarum majoris hebdomadœ, et in officio
defunclorum, in quibus absolutio et benedi-
ctiones non dicuntur.
2. Si fiât officium trium lectionum, et sit de
feria in qua singulœ 1res lectiones sunt de
Scriptura, absolutio et benedictiones sumun-
tur ex prima dominica de Adventu hoc or-
dine : Feria secundo et quinta dicuntur abso-
lutio et benedictiones primi nocturni; feria
tertia et sexta secundi nocturni; feria quarla
et sabbalo tertii nocturni.
3. Si autem singulœ très lectiones sint de
homilia super Evangelium, absolutio dicitur
secundum ferias, ut supra ; benedictiones vero
semper dicuntur lit in tertio nocturno, scili-
cet, prima benedictio erit, Evangelica leclio;
secunda, Divinuin auxilium ; tertia, Ad so-
cietalem. Si fit de sancto trium lectionum,
absolutio dicitur secundum ferias ut supra;
benedictiones vero semper dicuntur in tertio
nocturno, hoc modo : Prima, ille nos benc-
dic;it; secunda, Cujus, vel Quorum, vel Qua-
rum feslum colimus; tertia, Ad societatem.
h. Quando fit officium S. Maria in sabbato,
absolutio et benedictiones dicuntur ut haben-
tur in ejus officio parvo circa finem Breviarii.
XXVI. De lectionibus.
Lectiones leguntur ad matulinum diclis
psalmis nocturnorum cum antiphonis, versi-
bus, ubsolutionibus quoque et benedictioni-
bus ut supra. In duplicibus et semiduplicibus
dicuntur novem lectiones, id est, in quolibet
nocturno très; in feriis et festis simplicibus
leguntur tantum très lectiones.
2. In officio novem lectionum dicuntur hoc
modo : In primo nocturno semper leguntur
très lectiones de Scriptura; quœ, quando suis
locis propriœ aut de communi sanctorum non
assignantur, semper legunlur ut in officio de
tempore, quœ sua quoque die occurrunt le-
gendœ. In secundo nocturno si fit de sancto,
très lectiones leguntur de vita sancti vel de
aliquo sermone aut Iraclatu qui ei convenil ;
quœ si non adsint propriœ, leguntur ex com-
muni sanctorum. Ex quo eliam communi
completur numerus trium lectionum, quando
officium fit novem lectionum de aliquo sancto,
qui habet tantum unam vel duas lectiones
proprias. Si fit de dominica vel de alio offi-
cio novem lectionum per annum, etiam de oc-
tava, leguntur très lectiones de sermone aut
tractatu qui in alia ponitur. In tertio no-
cturno semper leguntur très lectiones de homi-
lia in Evangelium, positœ in proprio, aut ex
communi assignatœ ; et primœ lectioni de ho-
milia semper prœponilur principium Evan-
gelii de quo est homilia, eliam infra octavas.
Excipiuntur ab hoc ordinario lectionum ma-
tulina tenebrarum unie Pascha ei defunclo-
rum, ut in suis officiis ponitur.
3. Si in officio novem lectionum, in quo
non dicitur nonuin responsorium, contingat
fisri commemorationem de aliquo sancto, qui
propriam habet lectionem, nona lectio legi*
307
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES El DES RITES SACRES.
308
tur de sancto; si habuerit duas lectiones, ex
àuabus fiât una lectio, omissa nona lectione
in dicto officio novcm lectionum, vel octavœ
lectioni adjuncia. Qnod si eodem die occurrat
dominica vel feria quœ kabeat homiliam, nona
lectio sancti omiltitur, et ejtis loco legitur
homiiia dominicœ, vel feriœ, scilicet vel prima
lectio de homiiia, vel 1res simul in unam le-
ctionem conjunctœ.
i. In officio triant hetionum, si fit de fe-
ria, très lectiones leguntur de Scriptuta, nisi
très sint de homiiia, quia tune omissis lectio-
nibus de Scriptura, leguntur de homiiia. Si
fit de sancto qui habeat duas lectiones, prima
tantum eril de Scriptura, ut vel legatur una,
vel ex tribus stmul junctis fi t wtia; secunda
et lertia de s'incto. Si unam tantum habuerit,
vel propriam, tel ex communi assignatam,
prima et secunda erunt de Scriptura, terti t
de sancto; quod etiam servatur in officio
B. Mariœ in sabbato.
5. Lectiones aulem de Scriptura in officio
de tempore sic distribulœ sunt per annum, ut
quolidie aliquid ex en legatur, etiam in offi-
cio de sanclis, quando aliœ (ut dictum est)
non assignantur.
G. Initia librorum sacrœ Scripturw (qui
fere semper in dominicis inchoantur) eo die
ponuntur quo nolala sunt, etiamsi fiât offi-
cium de sancto, nisi in festo aliœ propriœ lec-
tiones de Scriptura vel de communi assignen-
tur ; tune enim initium lectionis de Scriptura
transfertur in sequenlem diem, simililer non
impeaitam; et lectiones illi diei de eadem
Scriptura assignatœ vel cum superioribus
lectionibus legantur vel omittantur, ita ut
non oporleat amplius in alio sequenti die re-
sumere, sed illœ legantur quœ sua quaque die
occurrunl, aut cum eisdem jungantur. Quod
semper servetur quando lectiones occurrtntes
de Scriptura aliquo die omilluntur .
7. Cum aulem initium alicujus Epistolœ
catholicœ tempore paschali, aut alicujus pro-
phetœ minoris mense novembri, infra hebdo-
madam illorum temporum impeditur aliquo
festo novem lectionum habente proprias le-
ctiones de Scriptura, dictum initium Epistolœ
et prophetœ, quoad commode fieri poterit,
ponalur in sequenti feria, alio simili inilio
Scripturœ ponendo, vel festo non impedita,
alioquin in prœcedenti simililer non impedita,
ita ut aliquo modo ponatur, etiamsi plura ini-
tia eodem die poni oporteat.
8. De Scriptura quoque tantum est posilum
quantum satis videtur pro numéro hebdoma-
darum, quœ esse possunt et inter Epiphaniam
et Septuagesimam, et inter Pentecosten et Ad-
ventum. Ubi vero contingit minui numerum
dominicarum et hebdoniadarum post Epiph.,
adveniente dominica Septwig., quod superest
de Episiolis beati Pauli, quœ distribuée sunt
pro numéro dictarum dominicarum et hebdo-
niadarum, eo anno omiltitur, quamvis de ali-
quibus Episiolis nihil sit lectum. Quod etiam
fit de Scriptura ex libris Regum (de quibus
legitur ab octava Penlecostes usque ad domi-
nicain primam augusti) cum non expletur nu-
intrus dominicarum post Pentecosten île eis
libris annotatus usque ud mensem augusti,
quia tune lectionibus de his libris omissis, le-
gitur de Scriptura, quœ ponitur mense au-
gusti, Quod si fiât de aliqua dominica post
Epiphan. anticipate in feria, eo modo quo
dictum est de dominicis numéro k et 5, tune
post officium dominica? anlicipalœ, in sequen-
tibus airbus legatur de episiolis sancti Pauli
assignatis dominicœ anticipatœ, et sequenti-
bus feriis, omissis dliis quœ sunt assignatœ
prœcedenti hebdomadœ. Quid autem observan-
dum sit cum mensis cui quinque dominicœ as-
signantur, non habuerit nisi quatuor, in pro-
priis locis notatur.
9. Lectiones de Scriptura positœ in
communi sanctorum legunlur in festis, ubi
assignatur in proprio sanctorum per an-
num. Rursus quando «liquod festum in
propria Ecclesia solemniter celebralur ; item
quando a liquod festum novem lectionum
occurrit in Quadrag. et Quatuor Tempori-
bus, in secunda feria llogationum, et in vi-
gilia Ascensionis, in quibus feriis in offi-
cio de tempore non assignantur lectiones de
Scriptura, sed de homiiia ; tune enim in festis
recurrendum est ad lectiones de Scriptura
positas in communi sanctorum. Quod si in
aliquibus ex supradictis feriis occurrat dies
octava alicujus festi habentis octavam, tune
in primo nocturno diei octavœ repetantur
lectiones quœ in primo nocturno festi leclœ
fuerunt; si vero occurrat dies infra octavam,
tune sumanlur de communi. Aliœ lectiones
secundi et lertii nocturni positœ in communi
sanctorum simililer leguntur, quando in pro-
prio sanctorum assignantur, et quando in
aliqua ecclesia aliquod feslum celebralur cum
novem lectionibus, quia in ea est solemne aut
eonsuetum in ea celebrari, quod proprias et
approbntas de festo lectiones non habuerit.
10. Lectiones primi nocturni leguntur cum
titulo libri ex quo sumuntur, nisi aliter in
propriis locis noletur. Lectiones etiam se-
cundi nocturni, quando sunt ex aliquo ser-
mone vel traclalu, leguntur cum titulo et no-
mine auctoris, alias minime. El simililer in
tertio nocturno prœponilur titulus auctoris
cujus est homiiia.
11. In fine cujusque lectionis dieilur. Tu
aulem, Domine, miserere nobis, et respondc-
tur, Deo gratins. Quod etiam fit in lectioni-
bus brevibus in principio completorii, et in
fine primœ post Pretiosa, prœterquam in tri-
duo majoris hebdomadœ unie Pascha et in of-
ficio defunclorum, ut suis locis ponitur.
XXVII. De responsoriis post lectiones.
■ Hesponsoria dicunlur ad malutinum post
lectiones, id est, post quamlibet lectionem di-
citur unum responsorium ut infra.
2. In festis novcm lectionum (prœterquam in
festo SS. Innocentiiim, quando non veneril in
dominica et in dominicis ab octava Pascliœ
inclusive usque ad Adventum exclusive, et a
dominica infra octavam Nalivitatis inclusive,
usque ad Septua jesimam exclusive, dicuntnr
octo tantum responsoria. El in fine tertii, et
sexti, et octavi, dicitur Gloria Patri, cum re-
petitione partis responsorii,quod regulare est
in jini' ultimi responsorii cujuslibel nocturni,
309
BRE
RUE
310
loin in officio novem quam trium lectiunwn,
t'xctftto tcmpore Passionis, quo tempore loco
Gloria l'a.lri, rcpclitur responsorium a prin-
cipe; excepta etiam officia defunctorum, cu-
fus loco ilicitur Requiem ateroam, de. Qui
versus, Gloria Palri, quibusdam diebus dici-
tur in primo responsorio, ut in propriis locis
annotatur. Post nonam leclionem prœdiclis
dieb is, quando octo tantum dicuntur respon-
saria, immédiate dicitur hymnits Te Deu:ii.
S. In dominicis Adventus, et in dominicis a
Septuagesima usque ad dominicain Palmarutn
inclusive, et in triduo antt Pascha, dicuntur
novem responsoria, quia tune non dicitur Te
D' uni.
4. ht officio autem trium Iectionuiu,quando
fit de festo, et in fer Us temporis paschalis,
quod est inler do uinicam in Albis et Aseen-
sionem l'excepta feria tertia Royitionum, in
qui ponitur tertium responsorium) dicuntur
duo responsoria, quia post lertiam leclionem
dicitur Te Deunt; quœ responsoria in festis
sumuntur de communi sanctorum, et indictis
feriis temporis paschalis, quand o alla propria
non assiq antur. sumuntur de dominica, in
i[u primo sunt posita, hoc ordine : Secunda
et quinla feria primum et secundum respon-
sorium pri mi nocturni ; feria tertia et sexia
primum et secundum responsorium secundi
nocturni ; feria quarta primum et secundum
responsorium tertii nocturni.
5. In aliis feriis extra tempus paschale di-
cuntur tria responsoria (quia in illis non di-
citur Te Deum) hoc ordine : feria secunda et
quinta tria responsoria primi nocturni ; feria
tertia et sextu tria responsoria secundi noctur-
ni; feria quarta et subbato, quando in eo fit
de feria, tria responsoria tertii nocturni do-
minica? prœcedentisjn qua primo sunt posita.
Verumquia in tertio nocturno dominicarum a
tertia post Pentccoslen inclusive, usque ad
Adventum exclusive, non hnbetur nUi union
responsorium dicendum infra hebdomad m,
quod est seplimumin dominica, pr opter ea quod
responsorium Duo Seraphim non dicitur nisi
in prœdictis dominicis, ideo feria quarta et
sabb to quando responsoria sumenda erunt ex
tertio nocturno, primum responsorium erit
quod est seplimœ dominicœ, secundo et tertio
loco dicitur secundum et tertium sequentis fe-
riic : id est, post secundam et terlir.m leclio-
nem dicitur secundum et tertium responso-
rium, quod est secundum et tertium secundœ
sequentis feriœ, si propria responsoria ha-
6 erit; alioquin, si non habueril propria, ili-
citur secundum et tertium responsorium primi
nocturni ejusdem dominicœ. Aboctava Epiphu-
Aiœ usque ad Septuagesimam h, ibentur respon-
soria propria in sinqulis feriis, excepto sab-
bato, in quo, quando fit de feria, dicuntur
responsoria feria? quarto?.
6. Sumuntur autem responsoria ex eo loco
uhi primo sunt posita, in principio mensis
rel libri, et repetuntur in aliis sequentivus
dominicis illius mrnsts, in quibus alia non
ussignanlur; vel donec de illo libro legitur
unde sumpta sunt responsoria. Quœ autem in
prima hebdomada mensis posita sunt per fe-
rlas, reuetuntur eodem ordine in eisdem feriis
per sequentes hebdomodas, donec alia ponan-
tur. Ubi vera non adsunt propria, semper
ex nocturnis dominica sumuntur dicto ordine.
7. Si responsoria primi nocturni ejus do-
minicœ in qua primo ponuntur , propter
festum duplex in ea occurrens, in ipsa domi-
nica poni non possint , ponanlur prima die
ejus hebdomadœ in qui occurrit fieri de feria,
et omit tant ur alia quœ forte in {lia feria pro-
pria haberentur. Si vera in totu hebdomada
non occurrat dirs in quo fiai de feria, illa
responsoria ponuntur in sequénli hebdomada,
vel dominica similiter non impedila, et dum-
modo in ea alia responsoria non suit primo
ponenda; alioquin eo anno omitta>itur;respon-
soria eliain quœ in aliquihus feriis per heb-
domadam habentur, si eo die quo posita sunt
non possunt dici pronter f stum occurrens,
non sunt transferenda in aliam diem, sed
omittuntiir.
S. Tempore paschali in fine responsorii ante
version additur Alléluia.
XXVIII. De rusponsiiriis lirevibus horaruin.
Responsoria breviadicuntur post capitulum
ad prima.o, tertium, sextam et nonam, et ad
completorium , prœ ter quam in triduo ante
Pascha usque ad nonam sabbati in Albis in-
clusive; quibus diebus non dicuntur. Ad pri-
mum et completorium semper dicuntur eodem
modo ut in psalterio; in aliis horis, quando fit
officiant de dominica vel feria per annum, di-
cuntur ut habentur in psalterio. In Adventu
autem, Quadrut/esima, tempore Passionis et
paschali ut suis locis habentur propria. In
festis similiter quando non habentur propria,
dicuntur ut in communi sanctorum.
i. In fine responsorii brevis dicitur Gloria
Palri, cum repelitione responsorii eo modo
quo ordinatur ad primnn in psalterio, prœ—
terquam tempore Passionis: tune enim non
ilicitur Gio: ia Palri, in officio de tempore, sed
solu-o repetitur responsorium brève a prin-
cipio.
3. In responsorio brevi ad primam loco
versus Oui séries, etc., in Adventu dicitur,
Qui venlurus es in mundum, tam in domini-
cis et feriis a am in festis, excepto festo Con-
ceptionis B. Mariée, In Nalivitale Domini
usque ad Epiph. etiam in festis occurrenlibus
in festo Corporis Christi, et per octavam, et
in omni officio B. Maria?, tam novem quam
trium leclionum, etiam si infra ejusdem octa-
vas fiât de festo vel de dominica, dicitur, (Jui
natus es de Maria Virgine. In F. piphania , et
per octavam, et in festo Transfigurationis, di-
citur, Qui apparuisli horiio. A dominica in
Albis inclusive usque ad Ascensionem exclu-
sive tam in officio de tempore. quam de sanctis :
(excepta officio S. Marice). semper dicitur.
Qui surroxisti a morluis. In Ascensione us-
que ■ d Pentecoslen exclusive dicitur : Qui
scandrs super sidéra. In Pentecoste et reliquo
anui tempore tam in officio de tempore quam
de sanctis dicitur : Oui séries ad dcxteraui
Pat ris, ut in psalterio.
'i. Responsoria brevia aliarum horarum,
quœ ponuntur in prima dominica de Adventu,
dicuntur per totum Advenlum, quando fit of-
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
5ii
ficium de tempore. Similiter quœ ponuntur in
prima dominica Quadragesimœ dicuntur usque
ad dominicain Passionis exclusive. Et quœ
ponuntur in dominica Passionis dicuntur us-
que ad feriam quintam in Cœna Domini ex-
clusive. Item quœ ponuntur in dominica in
Albis, dicuntur usque ad Ascensionem exclu-
sive. Quœ vero ponuntur in aliquo festo ha-
bente octavam dicuntur per lotam oclavnm,
quando fit de octava; in officio autem B. Ma-
riœ, tam novem quam trium lectionum (ex-
cepto festo Assumptionis ejusdem), dicuntur
semper responsoria brevia de communi vir-
ginum.
5. Tempore paschali a dominica in octava
Paschœ usque ad sabbatum post Pentecosten
inclusive, in fine responsorii brevis ante pri-
mum versum dicuntur duo Alléluia, quœ etiam
post dictum primum versum repetuntur pro
parte responsorii, et in fine secundi versus
unum tantum Alléluia, tam in officio de tem-
pore quam de sanctis, ut dicitur in rubrica
quœ est in sabbato in Albis. Extra tempus
paschale, quamvis in aliquibus festis ad ter-
tiam, sexlam et nonam responsoriis brevibits
addantur Alléluia, non ideo adduntur ad pri-
mum et completorium.
XXIX. De capitulis.
Capitula semper dicuntur (prœterquam a
feria v inCœna Domini, usque ad vesperas sab-
bati in Albis exclusive, et prœterquam in of-
ficio de functorum) ad vesperas, laudes, et alias
horas, clictis psalmis et antiphonis; ad com-
pletorium vero dicto etiam hymno.
2. Capitula dominicalia posita in psalterio,
in primis et secundis vesperis, in laudibus et
horis, dicuntur a tertia dominica post Pente-
costen usque ad adventum, et a secunda post
Epiphaniam usque ad Septuagesimam: capi-
tula autem ferialia dicuntur post octavam
Penlecostes usque ad Adventum, et ab octava
Epiphaniœ usque ad dominicain primant Qua-
draqesimœ. Aliis temporibus dicuntur ut in
proprio de tempore; si fit de sanctis, ut in
proprio de sanctis, cum propria adsunt ; alio-
quin de communi sanctorum. Capitulum pri-
mœ et completorii (quando capitula dicuntur)
numquam mutatur, ut in psalterio.
3. In dominicis ab Adventu usque ad octa-
vam Epiphaniœ, et a Septuagesima usque ad
tertiam post Pentecosten, et in feriis temporis
pasckalis et in omnibus festis regulariter ca-
pitulum positum in primis vesperis dicitur in
laudibus, ad tertiam et in secundis vesperis,
quibusdam exceptis quœ sxds locis assignan-
tur.
k. In feriis tempore paschali ad primam di-
citur capitulum Régi sœculorum, sicut in
dominicis et festis. Post capitulum semper
respondelur Deo gratias.
XXX De oralione.
Oratio in vesperis et laudibus dicitur post
anliphonas ad Magnificat et Benedictus immé-
diate, nisi quando dicendœ sunt preces, quœ
dicuntur post anliphonam, et in fine illarum
oratio. Ad primam et alias horas oratio dici-
tur post responsorium brève, nisi dicendœ sint
preces; tune enim oratio dicilur post preces.
518
Ad completorium oratio dicitur post antipho-
nam Salva nos, nisi dicendœ sint preces ; et
tune dicitur post illas.
2. Ad primam et completorium numquam
mutantur orationes quœ habentur inpsalterio,
prœterquam in triduo ante Pascha, in quo
triduo ad omnes horas usque ad nonam sab-
bali sancti inclusive post psalmum Miserere
dicitur oratio diei ut suo loco ponitur. In
aliis horis regulariter dicitur oratio quœ di-
cta est in primis vesperis. In Quadragesima
autem. Quatuor Temporibus, vigiliis, et feria
secunda Rogationum oratio quœ dicta est in
laudibus dicitur tantum ad tertiam, sextam et
nonam. In vesperis autem sequentibus, si fit
de feria, dicitur vcl alia propria, ut in Qua-
dragesima, vel dominicœ prœcedenlis, ut in
aliis feriis. Quœ oratio prœcedentis dominicœ
semper dicitur in feriali officio per hebdoma-
dam quando propria non assignatur. Infra
octavam dicitur oratio ut in die festi ; simili-
ter et in die octava, nisi alia propria assigne-
tur.
3. Ante orationem, etiam quando aliquis
solus récitât officium, semper dicitur versus
Dominus vobiscum, respondelur, Et cum spi-
ritu luo. Qui versus non dicitur ab eo qui
non est saltem in ordine diaconatus, nec a
diaconoprœsenle sacerdote,niside illim licen-
tia. Si quis autem ad diaconatus or dinem non
pervenerit, ejus loco dicat, Domine, exaudi
orationem meam,»M/)onde«ur,Etclamormeu»
ad te veniat. Deinde dicitur Oremus, postea
oratio; quœ si unica tantum dicatur, versus
Dominus vobiscum vel Domine, exaudi, repe-
tilur finita oratione, postquam fuerit respon-
sum Amen. Sin autem plures orationes di-
cendœ sint, ante quamlibet orationem dicitur
antiphona et versus, deinde Oremus; et post
ullimam orationem repetitur Dominus vobis-
cum ; postea dicitur Benedicamus Domino,
respondetur Deo gralias. Deinde dicitur ver-
sus Fidelium animœ, qui versus non dicitur
post Benedicamus Domino ad primam ante
Preiiosa, etc. ,neque ad completorium ante ver-
sum Benedicat, etc., nec quando post aliquam
horam immédiate sequitur officium parvum
B. Mariœ , vel officium de functorum, aut
septem psalmi pœnilentiales, vel solœ litaniœ.
4. Si oratio dirigatur ad patrem, concludi-
tur, Per Dominum; si ad Filium, Qui vivis
et régnas. Si in principio orationis fialmen-
tio Filii, dicatur, Per eumdetn; si in fine
orationis, dicatur, Qui tecum vivit et régnât.
Si fiât mentio Spiritus sancti, dicatur , In uni-
tate ejusdem Spiritus sancti, etc.
5. Quando plures orationes dicuntur, prima
tantum dicitur sub sua conclusione, Per Do-
minum, vel aliter, ul supra; aliœ non conclu-
dunlur nisi inultima oralione; sed unicuique
orationi semper prœponitur Oremus, prœter-
quam in officio de functorum, in quo alio modo
quam ut supra, orationes dicuntur; item in
litaniis orationes omnes dicuntur conjunclim
sub uno Oremus, ut suis locis habetur.
VARIÉTÉS.
Les Bréviaires modernes n'ajoutent pas
Fidelium anima après tbnqne partie de l'of-
fice, quand celte partie est récitée conjointe-
si:
ME
BRE
514
ment avec la suivante; c'est unavantagedont
on prive les fidèles défunts, en même temps
qu'on laisse moins voir que, d'après leur
institution, chaque partie est séparée des
autres. 11 fallait bien le mettre quelque part,
dans l'hypothèse même où l'on joindrait
toutes les parties; on l'a mis après compiles,
quoiqu'elles soient suivies de l'antienne à la
sainte Vierge, tandis que dans les autres cas
semblables, on ne l'ajoute pas à l'heure de
l'office qu'on termine.
XXXI. De hymno Te Deum.
Hymnus Te Deum dicitur in omnibus feslis
per annuniytam triumquam novem lectionum,
et per eorum octavas, excepto festo sancto-
rum Innocenlium, nisi venerit in dominica;
dicitur tamen in ejus die octava. Dicitur etiam
in omnibus dominicis a Pascha resurrectionis
inclusive usque ad Adventum exclusive, et a
Nativitate Domini inclusive usque ad Septua-
gesimam exclusive; et in omnibus feriis tem-
poris paschalis, scilicet a dominica in Albis
usque ad Ascensionem, excepta feria secunda
Rogationum, in quanon dicitur.
2. Non dicitur autem in dominicis Adven-
tus, et a Sepluagesima usque ad dominicain
Palmarum inclusive, neque in feriis extra
lempus paschale.
3. Cum dicitur, omittitur semper nonum
vel tertium responsorium, et statim dicitur
post ultimam lectionem.
k. Cum non dicitur, ejus loco ponitur no-
num vel tertium responsorium, quo dicto sta-
tim inchoantur laudes. Similiter quando dici-
tur Te Deum, eo hymno dicto statim inchoan-
tur laudes, prœterquum in nocte Nativitatis
Domini, quia tune dicitur oratio, postea cele-
bratur missa, ut suo loco notatur.
XXXII. De oratione dominica, et salutatione angelica.
Oratio dominica Pater noster , et salutalio
angelica, Ave, Maria, semper dicitur secreto
ante omnes horas, prœterquam ad completo-
rium, in cujus principio post lectionem bre-
vem, Fratres, sobrii, dicto versu Adjutorium
nostrum, dicitur tantum Pater noster, secre-
to ; et in fine completorii, statim post oralio-
nem B. Mariœ dicitur Paler noster, Ave,
Maria, et Credo, lotum similiter secreto. Fi-
nit is horis, et dicto versu Fidel i uni anima*,
dicitur similiter secreto Paler noster tantum,
nisi sequatur officium B. Mariœ , quia tune
post illud dicitur Pater noster, ut supra, et
nisi alia hora subsequatur ; tune enim dicitur
semel tantum Paler noster, cum Ave, Maria,
pro principio sequentis horœ, qua finita, di-
citur Pater noster, ita ut semper dicatur in
fine ultimœ horœ; si autem post vesperas im-
médiate sequatur completorium, dicto Fide-
lium animœ, incipitur vers. Jubé, domne.
2. Quando in fine orationis dominicœ pro-
ferendam est clnra voce. Et ne nos inducas,
semper in principio eadem voce proferuntur
hœc duo verba, Pater noster, ut in precibus,
et similibus ; alias numquam proferantur ,
sed dicitur lotum secreto. Ad laudes vero et
vesperas , quando in feriali officio dicuntur
preces, totum dicitur clnra voce ab hebdoma-
dario
;''
«A
3. Salutalio angelica semper dicitur ante
officium B. Mariœ, quando non conjungitur
cum officie- Domini, quia tune sufficit dixisse
eam in principio cum oratione dominica.
VARIÉTÉS.
L'office canonial est essentiellement une
prière; il convenait d'en commencer chaque
partie par ce qui est la prière par excellence,
savoir, l'oraison dominicale suivie de la salu-
tation angélique; c'est ce qu'on a retranché
cependant dans les Bréviaires modernes,
pour les cas où les parties ne sont pas divi-
sées dans la récitation.
IXXIII. De symbolo apostoloruru, et symbolo S. Atba-
nasii.
Symbolum apostolorum semper dicitur ante
matutinum et primant, et finito completorio
post orationem angelicam , totum secreto
etiamsi ad primam et completorium iterum
dicendum sit cum precibus. Quando vero di-
citur cum precibus ad primam et completo-
rium, clara voce profertur Credo in Deum,
et in fine Carnis resurrectionem; reliquum
dicitur secreto, alias totum secreto dicitur,
ut supra.
2. Symbolum sancli Athanasii dicitur ad
primam post psalmum Rétribue, tn omnibus
dominicis per annum, quando officium fit de
dominica, exceptis dominicis infra octavas
Nativitatis Domini, Epiphaniœ, Ascensionis ,
et Corporis Christi, ac dominica Resurrectio-
nis et Pentecostes, in quibus dicuntur tantum
très psalmi consueli, ut in festis. In dominicis
infra alias octavas, et in dominica Trinitatis
dicitur, alias numquam, neque si aliquod fe-
stum duplex celebretur in dominica. Et in
fine illius dicitur Gloria Palri.
XXXIV. De precibus.
Preces sunt aliquot versus , qui aliquando
dicuntur ante orationem, incipientes a Kyrie
eleison, vel a Pater noster.
2. Preces dominicales ad primam et com-
pletorium ut in psalterio, non dicuntur in
duplicibus, nec infra octavas, nec in vigiliis
Epiphaniœ et feria sexta et sabbato post octa-
vam Ascensionis, etiam si infra octavam fiât
officium de dominica, vel alio festo semidu-
plici, quia tune ralione octavœ non dicuntur;
alias autem semper dicuntur.
3. Preces feriales ad laudes et per horas
dislinctœ, ut in psalterio dicuntur tantum in
feriis Adventus,Qundragesimœ, Quatuor Tem-
porum, et vigiliarum quœ jejunantur (exceptis
vigilia Nativitatis Domini ac vigilia et Qua-
tuor Temporibus Pentecostes , et tune dicun-
tur flexis genibus. In aliis feriis per annum
numquam dicuntur nisi dominicales , et in
aliis non flectuntur genua.
h. In feriis Adventus. Quadragesimœ et
Quatuor Temporum, dicuntur preces feriales
etiam ad vesperas, si non sequatur festum, ad
completorium dicuntur cousue tœ de dominica,
sed flexis genibus. Dicuntur autem preces,
flexis genibus, ab hebdomadario usque ad ver-
sion Dominus vobiscum, ante primam ora-
tionem; a circumstantibus autem usque ad
versum, Benedicamus Domino, post ultimam
orationem.
5. In vigiliis preces feriales dicuntur tan-
515
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
516
tum ad matulinum, et per horas ; ad vesperas
vero sequentes non dicuntur, quiu inde fit de
festo. Quod si pust viqiliam S. Matlhiœ se-
quatur primus dies Quadragesimœ, in vesperis
dicunlur preces fatales, quamvis dicenda sit
oratio dominicœ prœcedentis, et non viqiliœ.
Quod etiam servatur quando in feria sexta et
sabbato Quatuor témporum septembris fit
ufficium de feria, cum in eis non occwrat
festwn novein lectionum; lune enim in vesperis
feriœ sexlœ dicunlur preces, quamvis dicenda
sit oratio dominicœ prœcedentis, non aulem
feriœ Quatuor Témporum.
6. Psalmus Miserere, dicitur cum precibus
ad vesperas tantum, et psalmus De profundis,
ad laudes. In officio defunclorum dicuntur
psalmi qui in eo officio designantur.
XXXV. De commeiiioraliunibiiscomnjunibus, seu suffragiis
sanctorum,
Commemorationes communes, seu suff'ragia
de saticlis, quœ habentur in psalterio post
vesperas sabbali, dicunlur in fine vesperarum
et laudum, ab octava Epipltaniœ usque ad
dominicam Passionis exclusive, et ab octava
Pentecostes usque ad Adventum exclusive in
dominicis, feriis et festis (nisi officium sit
duplex, vel infra octavas, etiam si.de dominica
vel semiduplici infra eas fiât), et illi adjungitur
commemoratio de patrono vel titulo Ecclcsiœ
ante vel jiosl commemorationem de saticla
Maria, et de apostolis, pro dignitate illins,
ita lumen, ut semper ullimn loco ponalur
commemoratio de puce. Et ante itlas inferiali
officio fit commemoratio decruce, quœ habelur
in psalterio post laudes feriœ secundœ.
2. Tempore paschali fil alla commemoratio
de cruce, ut ibi pouitur in laudibus feriœ
secundœ post dominicain in Alhis, et eu solum
tune dicitur; non lamen in duplicibus, neque
infra octavas.
3. Si faciendu sit commemoratio alicujus
festi occurrenlis- semper fit unie ipsa suff'ragia
consuela, etiam ante commemorationem de
cruce.
k. Commemoratio de S. Marin non fit cum
aliis, quando dicitur ejus officium parvum,
nec quandocumque fit officium de ea.
VARIÉTÉS.
Les oraisons composées par l'Eglise sont
par excellence la prière publique qui a tant
d'efficacité. On en a retranché une grande
parlie dans les nouveaux Bréviaires qui ont
peu de commémora isons, propres ou com-
munes.
XXXVI. De aiiti|>lioniS bealœ Mari ce in fine officii.
Antiphonœ beatœ Mariœ positœ in fine psal-
terii post complelorium, singulœ dicuntur
pro temporis diversitate, ut ibi annotulur,
prœlerquam in triduo majoris hebdom tl<c
unie Pascha.
2. Dicuntur autem extra ckorum, tantum
in fine completorii, et in fine maintint. du lis
laudibus, si lune termin n<l in sit offivi
alioquin, si alia subseqmtur hora, m fin,;
ullimœ horœ. In choro autem semper dicuntur
quandocumque terminala aliqua hora disce-
dendum est a choro.
3. Numquam vero dicunlur post aliquam
horam, quando subsequitur cum officio diei
officium defunclorum, vel septem psalmi pœ-
nitentiales. nul litaniœ, prœlerquam post com-
pletorium, in quo semper dicuntur etiam si
prœdicta subsequantur; neque etiam dicuntur
quando post aliquam horam immédiate subse-
quitur missa. Dicuntur autem flexis genibus
{prœlerquam in diebus dominicis, a primis
vesperis sabbati et loto tempore paschali) heb~
domadario lamen ad orationem surgente.
XXXVII. Dp ofiïcio parvo B. Marine, et aliis.
De officio parvo B. Mariœ, de officio de-
funclorum, et septem psalmis pœnitcntialibus,
et litaniis, et de psalmis gradualibus, quando
et quomodo tam in choro quam extra chorum
dicenda sint, habentur suis locis propriœ ru-
bricœ circa finem Breviarii.
2. Tempore paschali in officio parvo B.
Mariœ quod dicitur in choro, non addilur
Alléluia antiphonis, neque versibiis , neque
responsoriis.
VARIÉTÉS.
Le pape Pie Y a attaché ûes indulgences
à la récitation du pelit office de la sainte
Vierge, qui est dans le Bréviaire romain, ou
tout autre dûment approuvé; il n'est pas à
présumer qu'il ait attaché la même grâce à
une autre forme d'office; autrement il aurait
encouragé en même temps qu'il prohibait.
Il en est de même de l'office pour les morts.
Les rubriques qui concernent tout cela, aux-
quelles on renvoie ici, ne sont plus obliga-
toires que dans les lieux où la coutume les a
maintenues. Cependant l'office des morts est
d'obligation le 2 novembre, ou le 3, si le 2
était un dimanche , les litanies des saints
sont d'obligation te 25 avril, ou le 27, si le
25 est le jour même de Pâques, quand même
on transférerait l'office de saint Marc. Telle
est la rubrique romaine; elle ne veut pas
que les fidèles, qui assistent à la procession,
soient incertains du jour où elle se fera.
Cependant plusieurs Bréviaires récents l'ex-
cluent du dimanche. Les litanies sont encore
obligatoires chacun des trois jours de Ro-
gations.
DL\£ TABELLjE ex superioribus rubricis
EXCEKPTiE ,
In quorum prima statim videri polerit de quo
celebrandume rit officium, si plura eodem
die fesla occurrant ;
In secunda vero , quomodo officium prœce-
dens concurrat in vesperis cum officio se-
quenlis diei.
Ex utraque tabella hoc ordine reperielur
quod quœritur:
l'rimum invenialur numerus positus in
quàdrangulo illo in quo fesla de quitus est
controrersia, sibi. invicem oceurrunt ; deinde
legalur régula juxta dict un numerum deseri-
p'ta et ex ea clare videbitur quid sit agendwn.
Exempli grutia , quadrangulus in quo sihi
invicem oceurrunt duplex primai classis , et
unira primw classis, erit qui est in anguto
superiori prima- labellœ, in quo signâtes est
numerus 1, q lia si ad eum tum iluplex quam
dominica prœdicta ex connu locis recto ira-*
mite pergerentj ineo sibi invicem occurrerent
517
BRE
BUE
S18
Régula autemjuxta dictum numerum apposita
sic habel.
1. Translalio de primo , ofûcium de se-
cundo. Jd est, duplex primes classis prœdi-
ctum lransferatur,et officium fiât de dominiez
primœ clussis , quia cum in lus regulis dici-
tur : De primo seu prœcedenti, inUlligitur de
festo in suprriori parte labellœ apposito , ut
duplex prœiliclum , cum de secundo vel se-
quenti, de festo in inferiori parte sub nume-
ris apposilo, ut dominica prœdicla.
In aliquibus autem quadrangulis nullus ap-
positus est numerus,sed tuntum littera 0 , quœ
vihil signi ficat , vel quia nullus occursus neque
concursus essepotest, vel quia in propriis locis
anuotalur in Breviario quid sit agendum.
Scire iamen oporlet quœ sint duplicia pri-
mœ et secundœ classis, et majora per annwm,
et quœ dominicœ et feriœ majores dicantur.
Duplicia primœ classis, in quitus uulla lil conimeuioratio
quorumeumque festorum occurrenlium.
N ilivitas Domini.
Epiphania Domini.
Pasclia Resurrectionfs, cum tribus antece-
denlibus, et duobus sequeniibus diebus.
Ascensio Domini.
Pentecoste cum duobus sequeniibus diebus.
Festum Corporis Cbrisli.
Nalivitas S. Joannis Biplistœ.
Festum sanctorum aposlolorum Pelri el
Pauli.
Assumptio B. Maris Virginis.
Festum omnium sanctorum.
Dedicatio proprise Ecclesiœ.
Palronus vel tilulus Ecclesiœ.
Duplicia secundœ classis, In quibus de simplicibus ûi Connu.
in laudibus tantum.
Circumcisio Domini.
Feslum SS. Nominis Josu.
Festum sanclissimœ Tri ni ta lis.
Purificatio J
Annuntiatiof
Nativitas i
Conccptio )
Nalalilia xn aposlolorum.
Fcsla evangclist:irum.
Inventio sanclce Grucis.
Fesla sancti Joseph et sancli Laurcntii.
Dedicatio S. Michaelis archangeli.
Festa sancli Slephani et sanctorum luno-
cenlium.
Dominica? majores dividuntur in duas classes. Dominica:
primae cl; sms, quœ numquam omiltuntur.
Prima Ad venlus.
Prima Quadragesirnee.
Passionis. Palmarum. Paschre.
In Albis. Pentec. Trinitalis.
Domiuirœ seconds classis, quœ non omiltuntur, nisi nc-
currente palrono vel Utulari Kcclesiœ, el ejusdem Dedi-
calione; el lune de iis filsemper coaamemnralio in ulris-
que ves[ieris et laudibus.
Secunda
Adventus.
B. Mariée.
Terlia
Quartà
Dominicae
Secunda
Terlia
Quarla
Septuagesimae.
Sexagésimal.
Quinquagesim.
Quadragcsimae.
B. Maria;.
Duplicia majora per annum, quœ aliis dnplieibus niinoriliui
proeferunlur.
Transfiguratio Domini.
Exaltatio sa notée Crucis.
Festum ad Nives.
Visilatio
l'raesentalio
Feslum Sancti Nominis
Festum de Mercede
Feslum SS. Kosarii
Feslum de Monte Garmelo
Festum septem Dolorum
Apparitio S. Michaelis archangeli.
Cathedra S. Pétri, utraque.
Festum ejusdem ad Vincula.
Conversio S. Pauli.
Feslum sancti Joannis ante porlam Lalin.
Apparitio S. Michaelis.
S. Barnaba; apostoli.
Feslum S. Annœ.
Feslum S. Joachim, ronfessoris.
Decollatio S Joannis Baptislœ.
Patronorum minus principalium.
Feriœ majores, de quibus fil coinmemoralio.
Advenlus ,
Quadragesimae,
Quatuor Temporum ,
Secunda Bogalionum.
Si occurral eodem die
Duplex primœ classis, el
Duplex secunda; classi»,
Duplex per annum,
Dies infra oclavam,
Dies octave,
Semidnplex,
Simples ,
S Maria in sabbalo,
Feria majur,
VigiUa,
2 8 14 1
I i 1
1 4 i
5 5 3
6 4 0 6 2 10 2
4 4 0 4 2 4 6 2
4 4 0 4 2 14 8
4 4 0 4 3 5 7
4404274 23 343
440481411111
35303555353
65040000000 0 0
50643 3 3333000
05645355550 0 0
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—
1,
i Translalio de primo, of-
Dcium de secundo.
2 Officium de primo, trans-
lalio de secundo.
3. Coinmemoralio de pri-
mo, officium de secundo.
4. Officium de primo, com-
meoioralio de secundo.
b. Nib.il de primo, officium
de secundo.
6. Ollicium de primo, niliil
de secundo.
7. Officium de digniori ,
commeinoratio de minus
digno.
8. Officium de digniori ,
translalio de minus di-
gno.
Notandum quod duplex quodeumque e'.iam
patroni et tiluli Ecclesiœ vel Dedicationis
ejusdem , occurrens in vigiliis Nativitatis
Domini et Pentecostes, in die Circumeilionis,
in die octava Epiphaniœ , in feria quarla d-
nerum, ac in tuta majori liebdomadu, et infra
octavas Paschœ et Pentecostes, transfert ùr.
Infra oclavam Epiphaniœ fit tantum de
palrono vel Utulari Ecclesiœ, et ejusdem De-
dicatione, cum commemoratione octavœ ; alla
festa transferunlur post oclavam.
Infra oclavam Corporis Chrisli, semidnplex
tantum Iransfertur, neque fil de duplici Irans-
lalo, et de ea quoeumque adveniente duplici ,
fit coinmemoralio.
Infra illas octaras, in quibus fit de festis
oevurrenlibus , semiduplex occurrens in do-,
519
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
320
minica transfertur in proxime sequentem
diem; quœ si fuerit impedita alio simili festo,
transfertur posl octavam.
De oclava Nativitatis Domini , Epiphaniœ
et Corporis Chrisli, semper fit commemoratio
quocumque festo in Mis oecurrente.
De aliis octavis , quœ non sunt in kalenda-
rio, nihil fit a feria quarta Cinerum usque ad
dominicam in Albis, et a vigilia Penlecostes
usque ad feslumTrinitatis inclusive, et adiede-
tima septima decembris usque ad Epiphaniam.
Dies octavœ numquam transfertur; ideo
quamquam Nathitas sancti Joannis Baptistœ
occurrens in die Corporis Christi transferatur
in diem sequentem , non tamen transfertur
octava, sed de ea fit tanlum commemoratio in
officia de octava Corporis Christi.
Si occurrat tit patronus vel titulus Eccle-
siœ descriplus sit eodem die in kalendario
cum aliis sanctis, in ea Ecclesia fit tanlum de
palrono vel tilulari absque commemoralione
aliorum. Qui si in dicto kidendario descripti
sint sub officio duplici vel semiduplici , trans-
feruntur in primant diem simili officio non
impedilam, et de eis fiât officium semiduplex ;
nisi tamen sint de majoribus feslis, quia lune
de translato quoque fiet officium duplex, ac si
proprio die celebraretur. Si vero in kalendario
omnes sint lamquam festum simplex, de aliis
nihil fit.
De feriis Adventus et Quadragesimœ ,
quando de eis non fit officium, fit commemo-
ratio in utrisque vesperis et laudibus cujus-
cumque festi ; de Quatuor Temporibus et feria
secunda Rogationum ac vigiliis, in laudibus
tanlum. Si vero aliqua vigilia occurrat in
Advenlu, Quadragesima et Quatuor Tempori-
bus, vel in diebus festorum duplicium prima;
classis , sive patroni vel tituli, aut Dedicatio-
nis Ecclesiœ , de ea nihil fit , nec etiam in
laudibus.
Quando concurrit
Dom. maj.,seu let 2 class. cum 0 4 3 4 4 3 3
Domin. niiuor, seu per anuum, 0 4 3 4 4 3 3
Duplex primie classis, 2 2 4 2 4 4 4
Duplex secuudae classis, 4 4 4 4 4 4 4
Patronus, seu titulus Ecclesia, 2 2 4 2 4 4 4
Duplex per annum majus, 4 4 4 4 4 4 6
Duplex per annum minus, 4 4 5 4 4 3 3
Semiduplex, 4 5 3 4 3 3 3
Dies octav.T, 4 4 3 4 4 5 3
Dies inl'ra octavam, (J 0 3 4 5 3 1
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1. Totum de sequenli, nihil de
prœcedenti.
2. Totum de prsecedenli, nihil
de sequenli.
3. Totum de sequenti, comme-
moratio de praeeedenti.
4. Totum de praecedenli , com-
memoratio de sequenti.
5. Capitulum de sequenti, com-
memoratio de praeeedenti.
B. Totum de digniori, comme-
moratio de minus digno.
7. Simplex et S. Maria in sab-
baio, feria, et vigilia non
concurrunî.
Nolandum quocl in primis vesperis diei oc-
tavœ Ascensionis et Corporis Chrisli, totum
officium fit de octava cum commemoralione
prœcedentis festi duplicis , nisi fuerit festum
tolemne principale , vel prima vel secunilœ
classis , quia tune de festo fieret officium et
commemoratio de octava.
In secundis vesperis diei octavœ Epiphaniœ
Paschœ , Ascensionis et Corporis Chrisli, de
sequenti duplici fit tantum commemoratio , nisi
illud fuerit primœ vel secundœ classis, seu
patronus vel titulus, aut Dedicatio Ecclesiœ,
quia tune de festo fieret officium, et de octava
commemoratio. Et simililer die octava Cor-
poris Chrisli in secundis vesperis concurrente
cum die octava sancti Joannis Baptistœ, ve-
sperœ erunl de octava Corporis Christi, cum
commemoralione octavœ sancti Joannis.
In secundis vesperis festi secundœ classis fit
commemoratio diei infra octavam, si de ea fieri
debeat officium die sequenti.
Cum plures fiunt commemorationes , serve-
tur hic ordo. De duplici, de dominica, de se-
miduplici, de die infra octavam, de feria ma-
jori, seu vigilia, de sancta Maria in sabbato,
de simplici.
ABRÉGÉ DES RUBRIQUES GÉNÉRALES DU
BREVIAIRE ROMAIN.
(Voyez le commencement de l'article.)
I.
Pendant tout le cours de l'année , nous
n'avons que cinquante-deux dimanches, qui
se séparent en la manière suivante : en l'Ad-
vent il y en a qualre; un en la semaine de
Noël; six après l'Epiphanie; Irois que l'on
nomme Sepluagesime, Sexagesime et Quin-
quagesime ; quatre appelés Quadragesimales,
qui sont les quatre premiers dimanches de
Carême, celuy de la Passion, des Rameaux,
de Pâques, de Quasimodo ; cinq depuis Qua-
simodo jusqu'à la Pentecôte exclusivement,
et depuis icelle Pentecôte jusqu'à l'Advent, il
y en a vingt-quatre.
II.
De tous ces dimanches, il y en a huit de la
première classe , sçavoir : 1. Le premier di-
manche de l'Advent; 2. le premier de Ca-
rême ; 3. celuy de la Passion; h. celuy des
Rameaux; 5. celuy de Pâques ; 6. celuy de
Quasimodo ; 7. celuy de la Pentecôte ; 8. celuy
de la tres-sainte Trinité. De plus , il y en a
neuf de la seconde classe; c'est, à sçavoir, le
second, troisième et quatrième dimanches de
l'Advent, les trois dimanches que l'on appelle
Scptuagesime , Sexagesime et Quinquage-
sime , et enfin le second, troisième et qua-
trième de Carême; et tous les autres diman-
ches sont appeliez communs.
III.
Il faut remarquer que l'office, de quelque
dimanche que ce soit, n'est jamais que semi-
double, et arrivant une fesle double avec un
dimanche , on fera l'office du double et nie-
moire du dimanche , excepté les dimanches
de la première et seconde classe. Or on fera
toujours des dimanches de la première classe,
quelque feste qui puisse arriver, et ils seront
privilégiez seulement en la stabilité de leur
office, qui est depuis matines jusqu'à sione ;
car , quant à leurs premières et secondes
vêpres , ils sont égaux aux autres. Le même
doit être entendu des dimanches de la seconde
classo, excepté qu'en iccux arrivant la fesle
du patron, ou du titulaire, ou de la Dédicace,
on fait l'office du patron, ou du titulaire, ou
de la Dédicace, et mémoire du dimanche; co
321
BRE
BRE
3-22
qui ne se peut faire pour quelque autre feste
que ce puisse être.
IV.
Le dimanche ne se transfère jamais , et
pour ce sujet on en fait toujours mémoire
quand il arrive que quelque feste double lui
ôte son ofGce. On trouve dans le Bréviaire
romain nouvellement reformé , justement
pour vingt-quatre dimanches après la Pente-
côte et pour six après l'Epiphanie , qui font
trente, desquels il faut toujours faire l'office
en ces deux distances de temps. Ce n'est pas
pourtant une règle générale qu'il y en ait
toujours six après l'Epiphanie; et quand il
s'en trouve moins, on fait l'office de ceux qui
restent;après la Pentecôte , comme s'il ne se
trouvait que quatre dimanches après l'Epi-
phanie, il faut nécessairement faire des au-
tres après la Pentecôte. Et d'autant qu'il faut
que le vingt-quatrième dimanche d'après la
Pentecôte soit toujours le dernier de devant
le premier de l'Advent, on fait pour ce sujet
l'office de ceux qui restent après l'Epiphanie
immédiatement après le vingt-troisième d'a-
près la Pentecôte, et on reserve le vingt-qua-
trième pour le dernier. Or, quand il arrive
que le troisième ou quatrième dimanche,
même le cinquième ou sixième , est de reste
après l'Epiphanie , et que même il ne peut
pas être mis après le vingt-troisième d'après
la Pentecôte, pour lors on fait l'office au sa-
rnedy ou ferie septième de devant la Septua-
gesime, suivant la même rubrique que des-
sus touchant le vingt-troisième dimanche
d'après la Pentecôte, pourveu que ce sainedy
ne soit pas empêché d'une feste à neuf le-
çons, car alors il faudra choisir la ferie im-
médiatement précédante le samedy pour faire
du dimanche exclus , quand bien même en
icelle il arriveroit une feste simple, ce qu'é-
tant, on lira les trois leçons de l'homélie de
ce dimanche avec la commemoraison du sim-
ple. Sur quoi il faut remarquer que cette
ferie du samedy n'est pas ad libitum , mais
seulement quand elle est empêchée d'une
fesle à neuf leçons. Et si en toute la semaine
il n'y a point de ferie simple , mais toujours
des festes, même transférées, alors on lira en
ce samedy la neuvième leçon de l'homélie de
ce dimanche avec commemoraison d'iceluy
aux laudes seulement , avec l'antienne et
l'oraison propre.
V.
Il y a trois sortes d'offices doubles : pre-
mièrement les fesles de la première classe ;
puis les festes doubles de la seconde classe ;
et enfin les autres doubles, qui se devisent
en deux classes que nous appelions majeurs
et mineurs. Les fesles doubles de la première
classe n'admettent jamais aucune commemo-
raison en leurs premières vêpres et à mati-
nes , si ce n'est d'une feste de la seconde
classe ou d'une grande ferie ; si toutes fois la-
dite feste arrive le huitième jour d'une feste
ayant octave ou en un jour de dimanche, on
fera commemoraison de l'octave ou du di-
manche aux premières et secondes vêpres,
et à matines aussi, après laudes. On peut faire
commemoraison en leurs secondes vêpres
d'un douhle ou d'un semi-double , desquels
on doit faire l'office le jour ensuivant. Si une
feste de la première classe arrive au lundy,
on ne; fera aucune mémoire du dimanche en
ses premières vêpres s'il n'éloit de la pre-
mière ou de la seconde classe. Or, voicy le
dénombrement des festes de la première
classe, qui sont douze en nombre : 1. La feste
de Noël; 2. l'Epiphanie; 3. Pâques avec les
trois jours precedens et les deux suivans •
4. l'Ascension; 5. la Pentecôte avec les deux
jours suivans; 6. la Feste-Dieu; 7.1a Nativité
de S. Jean-Baptiste; 8. la fesle des apôtres
saint Pierre et saint Paul; 9. l'Assomplion de
la Vierge; 10. la Toussaints ; 11. la Dédicace
de la propre Eglise ; 12. le patron ou titulaire
d'une église.
VI.
Aux festes de la seconde classe, on peut
faire mémoire en leurs premières vêpres d'un
double commun et non d'un semi-double ; à
laudes , d'un simple qui arriveroit le même
jour; mais, en leurs secondes vêpres , on
peut faire commemoraison de qui que ce soit
duquel il faut faire la fesle le jour ensuivant.
Or les festes doubles de la seconde classe
sont ordinairement celles-cy : La Circonci-
sion , le saint Nom de Jésus , la tres-sainte
Trinité , la Purification , l'Annonciation , la
Nativité et la Conception de la Vierge; les
festes principales des douze apôtres, qui sont
les deux sainls Jacques, S. Barthélémy, S.
Mathieu, S. Simon et S. Jude; S. André,
5. Thomas, S. Jean en décembre, S. Philippe
et S. Mathias ; les festes des quatre evange-
listes, l'Invention de la sainte Croix, la feste
de S. Joseph et celle de S. Laurent, et la Dé-
dicace de S. Michel archange.
VIL
Les festes doubles, marquées au kalendrier
de ce mot, double ou duplex, se divisent en
deux, sçavoir, en majeures et mineures; et
les majeures ou grandes sont préférables aux
mineures ou moindres per annum ou par an.
Le dénombrement de ces festes appellées
doubles majeures ou grandes, par an, est le
suivant : La Transfiguration de Noire-
Seigneur , l'Exaltation de la Ste Croix , la
feste des Neiges , la Visitation , la Présenta-
tion , le saint Nom de la Vierge, les festes de
la Merci , du Saint Rosaire, du Mont-Carmel
et des Sept-Douleurs de Marie , l'Apparition
de S. Michel archange , les Chaires de
S. Pierre à Rome et à Anlioche, la feste du
même aux Liens , la Conversion de S. Paul,
S. Jean devant la Porte-Latine, S. Barnabe,
apôtre, Ste Anne, S. Joachim, confesseur, la
Décollation de S. Jean-Baptiste, et la fesle des
patrons moins principaux.
VIII.
Il y a trois sortes de semi-doubles, sçavoir :
les dimanches par an , les fesles marquées
dans le Bréviaire semi-doubles , et les six
jours qui se trouvent dans les octaves. L'of-
fice est simple quand on ne trouve point
marqué au kalendrier ces mots : doubles, ou
semi-doubles, ou de l'octave, et lorsqu'és sa-
medis on fait de Nôtre-Dame. Un simple ne se
523
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
321
transfère jamais; et s'il arrive ave une feste
de la première classe, à cause de laquelle on
n'en puisse faire mémoire , il passera ainsi
son année sans être fait mention de luy ; s'il
arrive avec une feste de la seconde classe, on
en fait mémoire à laudes, et s'il y a quelque
leçon, on la prend pour la neuvième de l'of-
fice qui court , quoiqu'il y en ait plusieurs ;
que s'il arrive avec une feste de neuf leçons,
on en fait mémoire aux premières vêpres et
aux laudes ; mais jamais on ne fait l'office
d'un simple quand il arrive avec une grande
ferie, mais alors on fait de la feiïc avec la
commemoraison du simple. Pour ce qui con-
cerne l'office d'un simple , on ne le com-
mence qu'au chapitre des premières vêpres,
et on le finit le lendemain à none.
IX.
Nous avons deux sortes de feries, sçavoir
est, de grandes et de pelites : or on fait tou-
jours l'office des grandes feries en l'Advent,
en Carême, aux Quatre-Temps, aux Vigiles
et en la deuxième ferie des Rogations, quand
il ne s'y trouve point de feste à neuf leçons.
Quelque feste qui puisse arriver, on fera tou-
jours en icelle commemoraison des grandes
feries, desquelles le saint office commence à
matines et finit à noue lorsqu'une feste de
neuf leçons les suit immédiatement. Le reste
des autres jours de l'année s'appelle petites
feries. Que si même il arrive en icelle une
feste simple , on ne fera rien de la ferie , et
son office commence où l'office de la feste
Dnit , et lui-même finit ;:u < ommencement
d'une autre feste. S'il arrive un simple de-
dans les feries des Quatre-Temps , du mer-
credi des Gendres ou le jour de quelque
vigile , ou que le jour précédent on n'eût
point fait l'office de neuf leçons, on fait ledit
jour de la ferie à vêpres el commemoraison
du simple. Que si une vigile arrive en un
dimanche, on fait l'office de la vigile le sa-
medy précèdent s'il n'est occupé , car alors
on fera mémoire de la vigile , excepté toute-
fois la vigile de Noël et de l'Epiphanie, des-
quelles on fera l'office au dimanche si l'une
ou l'autre y arrive. Que si en un jour de vi-
gile arrive une feste de la première classe, on
ne fait aucune mémoire de la vigile; le même
se doit entendre des vigiles qui arrivent en
l'Advent, Carême et aux Quatre-Temps.
X.
On fait toujours l'olûce douhle, le premier
et le huitième jour des fesles qui ont une
octave ; el les autres six jours on le fail se-
mi-double, et toujours on en fait l'office,
lorsqu'en iceux il ne se rencontre aucune
feste de neuf leçons : car cela arrivant on fait
seulement mémoire de l'octave : exceptez les
privilégiées, sçavoir, celle de l'Epiphanie, de
Pâques, de la Pentecosle, et de la feste du
S. Sacrement. Si en un même jour arrive la
soleninilé de deux festes ayant octave, on
fait l'office de la plus digne, et on transfère
l'autre (encore qu'une octave ne puisse être
transférée), mais on commence à compter
son octave du jour même qu'elle est échûë,
et s'il arrive qu'elle soit transférée, elle pas-
sera ainsi son année sans octave ; on en
fera pourtant commemoraison , pourveu
qu'elle ne tombe pas dans ces quatre octa-
ves privilégiées. Quand une feste double ar-
rive le jour de l'octave, on transfère la feste
double, soit qu'elle soit majeure ou mineure
per annum , pourveu que ladite feste double
ne soit pas de la première ou de la seconde
classe : car alors on fera seulement com-
memoraison de l'octave.
XI.
Aux octaves de Pâques el de la Pentecosle,
on ne peut faire l'office de quelque feste que
ce soit, et en l'ot lave de l'Epiphanie rien que
de la feste du patron ou titulaire , el de la
Dédicace de la propre Eglise, et ce seulement
dans les six jours de l'octave. Dans les six
jours de l'octave du S. Sacrement de l'autel,
on fait l'office de quelque feste qui s'y ren-
contre, pourveu qu'elle soit douhle, mais au
huitième jour on ne peut faire que de la Nati-
vité de S. Jean-Baptiste, de la feste de S.
Pierre et de S. Paul, comme aussi l'office du
patron du lieu. J'en dis autant du titulaire
d'une Eglise, el à plus forte raison, comme
dit Gavantus, de la Dédicace de la propre
Eglise, si le cas arrive qu'elle tombe dans
le jour de l'octave du S. Sacrement.
XII.
Toutes et quantes fois que deux fesles a
neuf leçons arrivent en un même jour, il
faut nécessairement transférer celle qui est
la moins digne ; que si ces deux festes sont
de même degré, il faut savoir que celles de
Nôtre Seigneur sont préférables à toutes les
autres ; celles de la Vierge, à celles des an-
ges, et celles des apôtres, à celles de lous
les saints ; mais s'il arrive que ces deux
festes soient tellement égales , qu'on n'en
puisse discerner la plus digne, on fera de
celle qui est la première marquée au kalen-
drier. Que si le patron ou le titulaire d'une
Eglise particulière est mis au kalendrier
avec d'autres saints en même jour, et sous
une même feste, comme celles des saints Se-
bastien et Fabien, on fera en cette Eglise du
seul patron, sans nulle autre commemoraison
des autres saints qui sont avec lui. Or, si
tels saints mis ensemble sont marquez pour
festes doubles ou semi-doubles, il faudra
transférer les autres aux premiers jours non
empêchez, faisant leurs offices semi-doubles,
quoy qu'ils fussent marquez doubles, étant
unis avec le patron ou titulaire , n'éloit
qu'il'- fussent des doubles de la première ou
de la seconde classe : parce que pour lors
leur office (quoy que transféré) seroit dou-
hle ; mais s'ils étoient au kalendrier tous
simples, ayant fail du seul patron <>u du ti-
tulaire, on ne fait rien des autres. Quand
d: ux fêles de même qualité se suivent, ou
séparent les .vêpres par la moitié, alors on
fail jusqu'au chapitre de la première, cl le
reste de la seconde; si l'une est plus digne,
elle emporte toutes les vêpres, et on fait
commemoraison de l'autre. Et quand aux
festes (les saints qui sont à dévotion , ou ad
libitum, elles sont postposées toujours à cel-
les qui sont commandées, ou desquelles à
raison des rubriques on en doit faire l'office,
w>
BRE
RRE
518
quoy qu'elles soient de même degré. Pour
ce qui regarde les dimanches qui arrivent
dans les octaves de Noël, de l'Epiphanie, de
l'Ascension et du S. Sacrement, on en l'ait
comme il est marqué dans chacune de ces
octaves, mais aux autres octaves et aux di-
manches qui s'y renconlrenl, on fait tout du
dimanche courant , et coinmemoraison de
l'octave. Mais lorsqu'un jour d'octave arrive
avec un dimanche privilégié, il faut dire aux
premières vêpres les pseaumes du samedy,
faire a capitulé du dimanche privilégié, avec
la commeœoraisoa du jour de l'octave ,
comme aux premières vêpres de la feste, et
le lendemain on fera tant. iux laudes qu'aux
vêpres du dimanche privilégié , commc-
moraison du jour de l'octave, omettant les
prières à prime et à complies , avec les suf-
frages communs des saints.
XIII.
Les mêmes choses qui s'ohservent pour
l'office du patron principal du lieu se doi-
vent pareillement observer aux offices des
fondateurs ou patrons des congrégations re-
ligieuses partout l'ordre, après qu'ils sont
solemnellemeni canonisez.
Enfin, pour conclusion de cet abrégé, on
est averti de ne rien obmeitre des rubriques,
soit par mépris ou par négligence; de peur
d'encourir la punition que le saint concile de
Trente, en la session 7, canon 13, décrète
contre les personnes qui ne les observeront
exactement pour de semblables motifs, ou
sous d'autres faux prétextes.
DEUX TABLES EXTRAITES DU PRECEDENT
ABRÉGÉ DES RUBRIQUES GÉNÉRALES,
El) la première desquelles on peut voir de
quoy l'office se devra célébrer , si plusieurs
arrivoieul le même jour.
En la deuxième , comment l'office précè-
dent se doit faire aux secondes vêpres avec
celuy du jour suivant.
En l'une et en l'autre de ces deux tables,
l'on trouvera ce que l'on cherche, en cette
manière :
En premier lieu , il faut chercher le nom-
bre mis dans le quarré, auquel les festes en
controverse se trouvent en semble, après on
lira la règle décrite pour ce nombre, et par
ainsi on verra clairement ce qu'il convien-
dra faire.
Par exemple, le quarré auquel se retrou-
vent le double de la première classe, et le di-
manche aussi île la première classe, sera ce-
luy qui est au bout de la première ligne de
la première table, auquel est le nombre pre-
mier, parce que si le double et le dimanche
ey-dcssus dits étoient lirez en droite ligne,
ils se rencontreroient audit nombre qui est
1. Or la règle de ce nombre dit translation
du 1 et office du 2 , c'est à dire que le dou-
ble de la première classe sera transféré, et
l'office sera fait du dimanche de la première
classe : car quand ces règles disent transla-
tion du premier ou précèdent , et office du
second , le premier et précèdent sera celuy
qui est au haut de la table à main gauche,
comme est le double de la première classe ;
et le second sera celuy qui est au oas de la-
dite table à main droite, comme est le di-
manche de la première classe.
Or il n'y a point de nombres en quelques
quirrés, parce qu'ils ne se peuvent rencon-
trer, ou bien parce qu'il y a des rubriques
expresses dans le Bréviaire, qui enseignent
ce qu'il faut faire.
Il faut pourtant sçavoir qui sont les doubles
grandes de la première et seconde classe, et
les dimanches et grandes feries.
Dénombrement des (estas de la première classe, osnuelles
nulle commemoraison ne se fait îles fest.es interve-
nant !S
I. La Nativité de Nôtre Seigneur.
2 La l'esle des Rois.
3. Pâques, avec les trois jours precedens,
et les deux suivans.
i. L'Ascension de Nôtre Seigneur.
0. La Pentecôte , avec les deux jours sui-
vans.
G. La Feste-Dieu.
7. La Nativité de S. Jean Baptiste.
8. La feste des apôtres saint Pierre et
saint Paul.
lJ. L'Assomption de Nôtre Dame.
10. La feste de Toussaints.
II. La Dédicace d'une propre Eglise.
12. Le patron ou titulaire d'une Eglise.
Doubles de la seconde classe, e=quelles des simples se fai{
cuiuuicnioraison a landes seulement.
1. La Circoncision de Nôtre Seigneur.
2. Le S. Nom de Jésus.
3. La feste de la sainte Trinité.
i. La Purification de Nôtre Dame.
5. Sou Annonciation.
C. Si Nativité et sa Conception.
7. Les festes principales des douze apôtres,
qui sont saint Jacques , le vingt-cinquième
juillet ; S. Barthélémy ; S. Mathieu ; S. Si-
mon et S. Jmle ; S. André; saint Thomas ;
saint Jean, le vingt-sept de décembre ; S.
Philippe , S. Jacques et S. Mathias.
8. Les testes des évangélisles.
9. L'Invention de. sainte Croix.
10. La feste de S. Joseph et de S. Laurent.
11. La Dédicace de saint Michel ar-
change.
Dimaucuesde la première classe, qui jamais ne s'obmet-
tent.
1. Le premier de l'Advent.
2. Le premier de Carême.
3. Celuy de la Passion,
i. Celuy des Rameaux.
0. Celuy de Pâques.
G. Celuy d'après, nommé in Albis.
7. Celuy de la Pentecoste.
8. Celuy de la très-sainte Trinité.
Dimanches de la seconde classe , qui jamais ne s'ohmet-
tent; sinon lors qu'un patron ou titulaire d'une Eglise,
ou la Dédicace d'icelle y interviennent.
1. Le second de l'Advent.
2. Le troisième.
3. Le quatrième.
k. La Septuagesime.
5. La Sexagesime.
G. La Quinquagesime.
7. Le second de Carême.
8. Le troisième.
323
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Sommaire des rubriques de la translation,
commemoraison et concurrence des festes
327
9. Le quatrième.
Les doubles appeliez grades, qui sont préférables aux
Les oouuil 1 1 auires doubles moinc|res.
1. La Transfiguration de Nôtre Seigneur.
2* L'Exaltation de sainte Croix.
3'. La feste des Neiges.
4.. La Visitation.
5. La Présentation de la Vierge.
7 Le S. Nom de la Vierge ; les festes de la
Merci/du S. Rosaire, du Mont-Carmel et des
Sent-Douleurs de Marie. Uo_„„
8 ^Apparition de saint Michel archange.
9'. Les Chaires de S. Pierre.
10. La feste du même aux Liens.
11 La Conversion de S. Paul.
12. S. Jean devant la Porte-Latine.
13. Saint Barnabe apôtre.
li Des patrons moins principaux.
Des grandes ferles desquelles on fait toujours mémoire.
1. De l'Advent.
2. Du Carême.
3. Des Quatre-Temps.
k. De la 11, des Rogations.
VARIÉTÉS.
Voici les noms et les degrés des diffé-
rents offices, d'après plusieurs Bréviaires de
Annuel majeur, Annuel mineur, Solennel
majeur, Solennel mineur, Double majeur,
Double mineur, Semi-double majeur, Semi-
double mineur, Simple.
Ces Bréviaires n'ont pas de tables pour les
concurrences et les occurrences ; il faut re-
courir aux rubriques générales-
Occurrence de plusieurs offices pour un même
jour.
On se rappellera qu'il faut lire ainsi :
Double de la première classe, et : dimanche de
la première classe ; — 1. Translation du pre-
mier et office du second. _
On lira de même : semi-double, et : simple;
— k. Office du premier et commemoraison
du second. Ainsi des autres.
Double délai"5 classe et
Double de la 2« classe,
Double par an.
Jour dans l'octave,
Jour d'oclave.
Semi-double,
Simple,
Sainte Marie le samedi,
Grande férié.
Vigile.
1. Translation du premier,
et office du second.
2. Office du premier, trans-
lation du second.
3. Commemoraison du pre-
mier, office du second.
4. Office du premier , et
commimoraison du se-
cond.
5. Rien du premier, et of-
fice du second.
6. Office du premier, rien
du second.
7. Office du plus digne ,
commemoraison du
muins digne.
8. Office du plus digne, et
translation du moins di-
gne.
6106246228441
4404246 2 814 11
4404214811411
4404373555333
4404274233433
4404814111 111
3330333335335
5504000000000
60643333 5 300 0
0564335535000
jS -, u =■ k g o 0 0 D -. -. -•
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Quelque feste double que ce soit , même
étant le patron ou titulaire d'une Eglise, ou
la Dédicace d'icelle, qui intervienne en la
vigile de la Nativité de Nôtre Seigneur, et
en celle de la Pentecôte ; au jour de la Cir-
concision ; au jour de l'octave des Rois; en
la quatrième ferie des Cendres; dans toute
la semaine sainte, es octaves de Pâques, de
la Pentecôte, en l'Ascension de Nôtre Sei-
gneur, en la Feste-Dieu, en la feste de l'As-
somption de la Vierge, en la feste de tous
les saints, il la faudra transférer.
Dedans l'octave des Rois, on ne peut célé-
brer que le patron ou titulaire d'une Eglise,
ou bien la Dédicace d'icelle avec mémoire de
l'octave. Pour toutes les autres festes, il les
faut transférer après l'octave.
Dedans l'octave de la Feste-Dieu, la feste
semi-double doit être transférée, et l'on ne
fait point dans icelle d'un double, qui est
déjà transféré d'auparavant, s'il n'est de la
première classe, et quelque double qu'on y
célèbre , l'on fait toujours commemoraison
de l'octave.
Durant les octaves dans lesquelles on lait
les festes occurrenles, le semi-double arri-
vant au dimanche, est transféré au prochain
jour suivant, et s'il est empêché d'un autre
semblable, il est remis après l'octave.
On fait toujours commemoraison des oc-
laves de la Nativité, de l'Epiphanie, et de la
Feste-Dieu, quelque feste qui puisse arriver
en icelles.
Depuis la quatrième férié des Cendres jus-
qu'au dimanche in Albis, et depuis la vigile
de la Pentecôte jusqu'à la feste de la Trinité
inclusivement ; et encore depuis le 17 dé-
cembre jusqu'à l'Epiphanie, on ne fait rien
des octaves, desquelles il n'est fait aucune
mention dans le kalendrier.
Le jour d'une octave n'est jamais trans-
féré, de là vient qu'encore que la Nativité de
saint Jean-Baptiste intervînt au jour de la
Feste-Dieu, et qu'il fût transféré au lende-
main, pour cela neantmoins l'octave de
Saint-Jean ne le sera point, mais seulement
on fait commemoraison d'icelle en l'ofûce de
l'octave de la Feste-Dieu.
Lorsque le patron ou titula ire d'une Eglise
est mis au kalendrier avec d'autres saints en
même jour, et sous une même feste ; en telle
Eglise l'office sera l'ait du seul patron ou
titulaire , sans nulle commemoraison des
antres saints. Que si tels saints ensemble sont
marquez au kalendrier pour doubles ou
' «1 -3
2.
a
n-
ZLa
semi-doubles , faudra transférer les autres
au premier jour non empêché, les faisant
sous office semi-double , même celui qui
éloit double, s'il n'éloit un des grands dou-
bles, parce qu'alors bien qu'il fût transféré
on ne laissera pas d'en faire double. Mais s'ils
éloient au calendrier tous simples, ayant fait
du patron ou titulaire, on ne fait rien du tout
des autres.
Toujours l'office se fait des feries en l'Ad-
vent, Carême, Qualrc-Temps , Vigiles, et en
52a
liKE
la seconde férié des Rogations, s'il n'interve-
nait une feste de neuf leçons, auquel cas
l'on fera mémoire d'icelles fériés, en toutes
les deux vêpres et laudes. Pour les vigiles,
Quatre-Temps et Rogations, il ne s'en fait
qu'à laudes seulement. Quant aux fériés par
l'an, l'on n'en fait jamais commémoraison,
ny encore des vigiles occurrentes dans l'Ad-
vent, Carême ou Quatre-Temps; ny même
si elles arrivoicnt le jour d'une leste de la
première et seconde classe; soit patron, ti-
tulaire, ou Dédicace de l'Eglise.
— On n'ajoute pas ici la table des concur-
rences. On la trouve en latin ci-devant, col.
319, sous ce titre : Quando concurrit: la table
des occurrences qui est ci-dessus avec les
explications qui la précèdent, donne suffi-
samment l'intelligence de l'autre table.
Aux premières vêpres des octaves de l'As-
cension et de la Fête-Dieu, tout l'office se
fera de l'octave avec commémoraison de la
fête double précédente, à moins que ce fût
la fête principale du lieu , ou une fête de
première ou seconde classe, dont les vêpres
seront entières , avec commémoraison de
l'octave.
Aux secondes vêpres du jour des octaves
de l'Epiphanie, de Pâques, de l'Ascension
et de la Fête-Dieu, on fait seulement com-
mémoraison du double suivant, à moins
qu'il ne fût de la première ou deuxième
classe, le patron, le titulaire, ou bien la
Dédicace d'une Eglise ; car alors on ferait
l'office de la fêle avec commémoraison de
l'octave. De même, si le jour de l'octave de
la Fête-Dieu concourt avec celui de l'octave
de Saint-Jean , les secondes vêpres seront de
l'octave de la Fêle-Dieu, avec commémorai-
son de celle de Saint-Jean.
Il est à remarquer qu'on doit faire com-
mémoraison d'un jour dans l'octave aux se-
condes vêpres d'une fête de la seconde classe,
si on en doit faire l'office le lendemain ; au-
trement non.
Lorsqu'il faut faire plusieurs commémo-
raisons, on les fera dans cet ordre : 1" du
double ; 2° du dimanche ; 3° du semi-double ;
4° du jour dans une octave; 5° de la férié
majeure; 6° de la vigile; 7° de la Vierge le
samedi ; 8° du simple.
VARIÉTÉS.
On a vu, au commencement de cet article,
parmi les rubriques latines du Bréviaire ro-
main, quelques variétés des Bréviaires mo-
dernes; il serait trop long de les indiquer
toutes; on peut facilement les voir dans les
Bréviaires mêmes. Il serait trop long aussi
d'indiquer les variétés des Bréviaires an-
ciens ; on peut consulter ceux des chartreux,
des dominicains, des trappistes, etc.
Voici un exemple du romain gallican usité
en France avant la réforme de Pie V.
Le Bréviaire imprimé en 1518 et 1612, qui
a été suivi jusqu'au 21 mai de l'an 1785 dans
l'église collégiale de Saint-Bernard, à Bo-
înans en Dauphiné, ne paraît pas être fort
différent de l'ancien Bréviaire romain, et de
Dictionnaire des Bites sacrés. I.
DRE 530
l'ancien viennois. Il a quelques fêtes pro-
pres à la province de Vienne, moins cepen-
dant que le viennois actuel. Il a une octave
pour la fête de la Purification; mais il n'a
pas celle de la Conception de la sainte Vierge,
qui a été plus récemment étendue à l'Eglise
entière.
On trouve dans ce Bréviaire une manière
singulière de qualifier les diverses solenni-
tés: les mots dont on se sert pour cela dési-
gnent en même temps les différences de la
sonnerie et du chant. Ainsi les l'êtes de pre-
mière classe, comme l'Epiphanie, saint Ber-
nard en qualité de patron, la Toussaint ,
l'Assomption, etc., sont ainsi qualifiées:
Tria et tria. Annale. Les fêtes de seconde
classe, comme la Circoncision , la Purifica-
tion, la Nativité de saint Jean-Baptiste : Tria
et tria. Les fêles moins élevées, comme la
Conversion de saint Paul, saint Matthias :
Duo et duo. Saint Joseph, 19 mars, etc. :
Quatuor et cantores. On voit quelquefois :
Unum et unum; souvent Duo seulement, et
Quatuor; on sous-entend signa, des coups de
cloche.
Un caractère d'antiquité se fait remarquer
dans ce préambule placé au commencement
du psautier : « Au nom de Notre-Seigneur
Jésus-Christ, commencement du Bréviaire
ou Ordre pour la récitation des heures,
à l'usage de l'insigne Eglise collégiale du
bienheureux Bernard de Romans, assujet-
tie immédiatement à la très-sainte Eglise
romaine, par le même saint Bernard, arche-
vêque de Vienne, érigée à l'honneur des
saints apôtres Pierre et Paul, et des saints
Séverin , Exupère et Félicien , qui y repo-
sent.
« Et parce qu'il est écrit : Préparez votre
âme avant la prière, pour ne pas ressembler
à quelqu'un qui tente Dieu, il faut d'abord
invoquer le Père de toutes choses , sans quoi
rien n'a un bon commencement. Car il est
raisonnable de faire avant tout la prière que
l'auteur de notre salut nous a apprise; c'est
pourquoi chaque prêtre doit commencer
par dire en silence : Pater noster et Ave,
Maria.»
On ne prescrit pas le Credo au commen-
cement de matines, ni le Gloria Palri après
les psaumes qui ne sont pas suivis d'une an-
tienne ; cette disposition est observée dans le
Bréviaire de Vienne, donné par Henry de
Villars, édition de 1699. Du reste, celui de
saint Bernard a le psautier disposé comme le
romain actuel , et à peu près les mêmes
hymnes. Il y a plus de psaumes à prime,
plus souvent des prières; le symbole Qui-
cumque se dit à toutes les grandes fêles, et à
celles de la sainte Vierge et des douze apô-
tres.
On suppose qu'il y a des jours où l'on
omet l'office nocturne. Les fêles de trois le-
çons ont neuf psaumes etautant d'antiennes.
Le Te Deum ne se dit pas aux fêtes quali-
fiées Duo et duo. A compiles, on dit l'orai-
son Deus gui illuminas, uu peu plus longue
que dans les Bréviaires modernes. On ne
11
531
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
voit pas ensuite les grandes antiennes de la
sainte Vierge, mais les litanies des saints où
elle est nommée Sancta Maria, avant les an-
ces; Sancta Dei Genitrix, avant les apôtres;
et Sancta Regina cœlorum , avant les mar-
tyrs. Ces litanies renferment beaucoup de
saints français. Les Machabées et les saints
Innocents sont placés avant les apôtres. Puis
avant les saintes on invoque Marie sous ce
titre : Sancta Yirgo virginum.
Aux premières vêpres des fêtes, on dit les
psaumes delà férié. Les fêtes des saints ont
souvent neuf leçons de leur histoire. Dans le
temps pascal, il n'y en a que trois après
trois psaumes, et aux dimanches de ce temps-
là, l'Evangile est à la première leçon, même
lorsqu'on fait l'office d'une fête. Les fériés
du Carême n'ont pas d'homélie sur l'Evan-
gile.
Voilà quelques particularités communes
avec d'autres Bréviaires usités en France
avant la réforme de Pie V, qui font aperce-
3û2
voir qu'on eut raison de l'adopter en bien
des diocèses de France. Dans une note ma-
nuscrite, sur un exemplaire de celui de saint
Bernard, quelqu'un a exprimé une grande
satisfaction de ce qu'on en a discontinué
l'usage le 21 mai, veille de la Sainte-Trinité
de l'année 1785. Il espérait aussi que ce se-
rait à la plus grande gloire de Dieu.
BURETTE.
Burettes, petits vases destinés à contenir
le vin et l'eau nécessaires au saint sacrifice.
11 importe de ne pas errer en mettant de
l'eau pour du vin dans le calice; c'est pour
cela, dit Benoît XIV, que la rubrique du
Missel romain exige que la matière des bu-
rettes soit transparente, pour laisser aper-
cevoir la couleur du vin. Elles peuvent être
enrichies d'or et d'argent par le bas et par le
haut , quoiqu'elles soient en verre ou eu
cristal; le bassin qui les contient peut être
aussi d'une matière précieuse, à proportion
de la solennité du jour.
c
CALENDRIER.
Calendrier, indication des calendes, et, par
extension, désignation de chaque jour de
l'année avec ce qui lui est particulier, comme
les fêles qu'on y célèbre. Sous ce dernier
rapport, il y a autant de calendriers qu'il y a
non-seulement de liturgies différentes , mais
encore d'églises ou de lieux qui ont des fêles
particulières. Il sérail trop long de les pla-
cer tous ici; cela n'aurait pas une utilité
générale; on y trouvera le calendrier romain
à l'usage de toute l'Eglise latine, avec quel-
ques fêles particulières célébrées surtout en
France, de manière à présenter à peu près
pourchaquejourdel'année quelques noms de
saints ou de saintes qu'on puisse donner au
baptême.
On commence par des notions générales
sur le calendrier.
Du comput ecclésiastique.
Le mot comput vient du latin compulare,
compter, et signifie la supputation des temps
qui sert à régler le calendrier ecclésiastique
et à déterminer l'époque précise à laquelle
on doit célébrer la Pâque. Ce calendrier est
réglé par le cycle solaire , le nombre d'or,
les épactes, l'indiction romaine, etc., dont je
vais donner ici une briève explication.
Du cycle solaire
Le mot cycle vient du grec et signifie cer-
cle. C'est une suite de nombres qui procè-
dent par ordre jusqu'à un certain terme, et
qui reviennent ensuite les mêmes sans inter-
ruption. On a appelé cycle solaire une pé-
riode de vingt-huit ans, qui commence par V
et finit par 28. Celte période étant écoulée,
1rs lettres dominicales et celles qui désignent
les autres jours de la semaine reviennent en
leur oremiêre place et procèdent dans le
même ordre qu'auparavant. Ce cycle est
nommé cycle solaire, non à cause du soleil ,
avec lequel il n'a aucun rapport, mais parce
que le dimanche était autrefois appelé jour
du soleil, dies solis, et que les lettres domi-
nicales, qui servent à marquer le dimanche,
sont principalement celles pour lesquelles
cette période a été inventée : ces lettres, qui
sonl les premières de l'alphabet, ont succédé
aux anciennes nundinales des Romains.
Depuis la réforme du calendrier par Gré-
goire XIII, le cycle solaire ne peut plus être
borné à 28 ans, si l'on veut qu'il ramène les
lettres dominicales dans le même ordre
qu'auparavant; il faut l'étendre à 400 ans.
En effet , 400 années grégoriennes font un
nombre juste de semaines, sans aucun jour
de reste; ce qui est la condition rigoureuse
du cycle solaire.
Du nombre d'or, appelé anciennement cycle
lunaire ou de li) ans.
Ce nombre a été appelé nombre d'or, soit
à cause de l'étendue de l'usage qu'on en fit,
soit à cause que les Athéniens le reçurent
avec tant d'applaudissemenl qu'ils le firent
écrire en lettres d'or dans la place publique.
Il sert à marquer à quelle année du cycle
lunaire appartient une année donnée ; il so
compose de 19 années lunaires, dont douze
qu'on appelle communes et sept qu'on nomme
embolismiques ou intercalaires : entre ces
années communes il y en a huit de 354 jours
et quatre de 355 jours, et parmi les années
embolismiques, six de 384 jours et une de
383 jours, qui est la dernière du cycle de
dix-neuf ans , c'est-à-dire qu'il y a 120 mois
pleins, non compris les quatre jours bis-
sextiles ; ce qui fait que les lunaisons, qui
finissent après le 5 mars, dans ces années,
ont 31 jours , au lieu qu'elles n'en auraient
353
CAL
CAL
5Ô4
que 30 sans cette raison, et 115 mois caves ;
ce qui produit en tout 6,939 jours, lesquels
6,939 jours font précisément 19 années so-
laires, selon le calcul des anciens. Ainsi,
suivant eux, les 19 années du cycle lunaire,
ou de dix-neuf ans , répondent parfaitement
à 19 années juliennes ou solaires; au moins
ils le supposaient ainsi , dans leur manière
de comparer ou d'accorder les années, selon
le cours de la lune, avec les années selon le
cours du soleil.
Mais cependant il y avait de l'erreur dans
leur calcul, parce que les 19 années de la
lune ne répondent point parfaitement aux
19 années du soleil; celles-ci surpassent
les premières de deux heures et un peu plus.
Ces deux heures et un peu plus, négligées
pendant plusieurs siècles, avaient dérangé
considérablement et les nouvelles lunes et
tout l'ancien calendrier. Ce dérangement ,
qu'il est inutile d'expliquer ici en détail, fut
réformé par le pape Grégoire XIII, en 1582,
au moyen du retranchement de dix jours,
que l'on fit dans le mois d'octobre, pour re-
mettre l'équinoxe du printemps au 21 mars,
comme il était en 325, au temps du premier
concile de Nicée, qui avait fait dresser l'an-
cien calendrier. Les nouvelles lunes furent
aussi avancées, pour être remises au jour
qu'elles tomben:. On fit de plus un change-
ment dans l'ordre de sept années embolismi»
ques du cycle de 19 ans. Avant la réforma-
tion, ces sept années étaient la seconde, la
cinquième, la huitième, la onzième, la trei-
zième, la seizième et la dix-neuvième; les
douze autres étaient communes. Depuis la
réformation, les années embolismiques sont
la troisième, la sixième, la neuvième, la on-
zième, la quatorzième, la dix-septième, la
dix-neuvième; les douze autres sont com-
munes. Le 26 novembre 164i, la congréga-
tion des Rites a ordonné de recevoir et d'ob-
server dans tout l'univers cette réforme de
Grégoire XIII. Vid. Collect. decr. n. 1372.
Comme chaque lune, selon son cours as-
tronomique, est à peu près de vingt-neuf
jours et demi, tous les computistes, anciens
et modernes, en comptent une de trente
jours, qu'ils appellent pleine, et l'autre de
vingt-neuf jours qu'ils appellent cave, et
cela toujours à l'alternative, autant qu'il est
en eux. Sur ce plan, ils donnent trente jours
à la lnne de janvier, vingt-neuf à la lune de
février, trente à celle de mars , vingt-neuf à
celle d'avril, trente à celle de mai, vingt-
neuf à celle de juin, trente à celle de juillet,
vingt-neuf à celle d'août, trente à celle de
septembre, vingt- neuf à celle d'octobre,
trente à celle de novembre, et enfin vingt-
neuf à celle de décembre. Il gardent exacte-
ment cet ordre alternatif en donnant tou-
jours trente jours à chaque lune des mois
impairs , et vingt-neuf à chaque lune des
mois pairs de toutes les années communes,
tant avant qu'après la réformation du calen-
drier.
Il n'en est pas de même des années embo-
lismiques : dans celles-ci, les computistes
sont obligés de déranger celte suite de luues
de trente et de vingt-neuf jours , à cause do
la treizième lunaison qu'ils intercalent dans
ces années. Donnons un exemple de ces dé-
rangements , et examinons quelles sont les
lunaisons de la dix-neuvième année du cy-
cle de dix-neuf ans, que nous avons dit être
embolismique , selon tous les computistes
anciens et modernes , avant et après la ré-
formation. D'abord pour trouver treize lu«
liaisons ou treize mois lunaires dans cette
dix-neuvième année, comme dans toutes les
autres années embolismiques , il faut savoir
que la lune est censée appartenir au mois où
elle finit, et non pas au mois où elle com-
mence, selon cette maxime des anciens
computistes : /» quo completur mensi luna-
tio detur. 11 faut donc remonter au mois de
décembre de la dix-huitième année du cycle
de dix-neuf ans, pour trouver combien de
jours on doit donner à la lunaison du mois
de janvier de la dix-neuvième année du cy-
cle. Autre comparaison : Comme le cycle lu-
naire commence l'année qui a précédé la
naissance de Jésus-Christ , il ne faut qu'a-
jouter 1 au nombre des années qui se sont
écoulées depuis Jésus-Christ, et diviser la
somme par 19; ce qui reslera après la divi-
sion faite sera le nombre d'or que l'on cher-
che; s'il ne reste rien, le nombre d'or sera 19.
Supposez, par exemple, que l'on demande
le nombre d'or de l'année 1725; 1725 plus 1
égale 1726, et 1726 divisé par 19, donne 90 au
quotient, et le reste 16 est le nombre d'or que
l'on cherche.
Ainsi, la réforme du calendrier par Gré-
goire XIII a aboli le nombre d'or et y a sub-
stitué le cycle des épactes; de sorte que le
nombre d'or, qui, dans le calendrier Julien,
servait à trouver les nouvelles luues, ne sert
dans le calendrier Grégorien qu'à trouver le
cycle des épactes.
Des épactes.
Ou entend aujourd'hui par l'épacte d'une
année l'âge de la lune au 31 décembre pré-
cédent. Ainsi, l'épacte pour 1861 est 18, parce
que le 31 décembre 1860 est le dix-huitième
jour de la lune, selon le comput ecclésiasti-
que ; il l'est aussi suivant le calcul astrono-
mique ; mais il y a quelquefois une différence.
Les épaetes dépendent du cycle lunaire de
19 ans. On désigne ordinairement par la dé-
nomination de nombre d'or le nombre qui
marque l'année de ce cycle. L'année 1861 a
19 pour nombre d'or, parce qu'elle est la
dix-neuvième ou dernière du cycle.
Voici la correspondance des épactes et des
nombres d'or jusqu'à 1900 inclusivement.
Nombre d'or : 1 3 3 4 o 6 7 8 9 10 lt 12 13 U 13
16 17 18 19.
Epactes: • Usa 3 U 23 6 17 28 9 20 1 12 23 1
15 26 7 18.
L'astérisque désigne en général le dernier
jour d'une lunaison. Ainsi , quand il sert
d'épacte pour une année, cela veut dire que
la dernière lunaison de l'année précédente a
fini le 31 décembre. Le premier janvier est
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
53S
donc le premier jour de la première lunaison
de loule année dont l'épacte est marquée par
l'astérisque. Ce signe équivaut à 29 ou 30,
selon que la lunaison correspondante est de
29 ou de 30 jours. G'estàcause de cette ambi-
guïté qu'on a fait usage de l'astérisque. Il
désigne 29 depuis 1700; il signifiera 30 dans
les 20-, 21e et 22- siècles.
A partir de la première année du cycle de
19 ans, c'esl-à-dire, du nombre d'or 1 , on
forme l'épacte d'une année quelconque en
ajoutant 11 à l'épacte précédente. Si la somme
passe 30, on retranche ce nombre 30 pour
former une lunaison intercalaire, et le reste
est l'épacte demandée. On peut vérifier cette
règle sur les 19 épactes précédentes. Il y a
pourlant une exception , c'est que , pour
passer de l'épacte de la dix-neuvième ou
dernière année du cycle lunaire à l'épacte de
la première année du cycle suivant, on doit
ajouter 12. On pourrait n'ajouter que 11,
comme à l'ordinaire, mais alors il faudrait
seulement ôter 29 et non pas 30. Cela lient
à ce que la dernière lunaison du cycle n'est
que de 29 jours, quoiqu'elle soit intercalaire.
Le cycle lunaire est de 19 ans, parce que
19 années solaires diffèrent très-peu de 235
lunaisons. Dans l'usage civil, on ne peut tenir
compte en détail des fractions de jour; on
fait les lunaisons tantôt de 30 et tantôt de 29,
jours; comme on a des années de 363 et des
années de 306 jours ; 120 lunaisons sont cen-
sées de 30 jours et 115 de 29 jours.
Douze lunaisons donnent environ 11 jours
de moins qu'une année solaire, toute com-
pensation l'aile; c'est pour cette raison que
l'épacte augmente de 11 jouis chaque année.
A l'égard des irrégularités qui troublent
l'ordre que nous venons d'indiquer, et qui
exigent qu'on emploie dans un siècle d'autres
épactes que celles qui ont servi jusque-là ,
il serait trop long d'en faire connaître ici la
nature. Nous renvoyons aux auteurs qui ont
traité ex professa du calendrier Grégorien.
Voyez Rivard; son ouvrage est élémentaire.
Voyez aussi le traité de M. Le Boycr, publié
en 1822. Les érudils devront consulter le
grand ouvrage de Clavius , ou du moins le
Calendarium romanum compendiose exposi-
tum a Pelro Gassendo.
Quant à la manière de trouver l'épacte
d'une année donnée jusqu'à 1899 inclusive-
ment, on l'obtient par la petite table précé-
dente, au moyen du nombre d'or qu'on peut
connaître. Pour éviter tous ces calculs, nous
renvoyons à la table générale.
Des indictions.
Les iridictions sont une révolution de
quinze années, qu'on recommence toujours
lorsque le nombre de quinze est fini. Elles
se comptent séparément , comme tous les
autres cycles. Les premiers exemples qu'on
en trouve sont du règne de Théodosien , et
on commence à les citer dès l'année 312.
Saint Alhanase est le premier auteur ecclé-
siastique quiaitemployéladaledel'indiction.
Les papes, surlout Grégoire VII, l'ont
356
souvent employée dans leurs bulles; c'est la
raison pour laquelle on la nomme indiction
romaine ou pontificale. Elles comptent à
dater du premier janvier 313 de Jésus-Christ.
La première année de chaque cycle de
l'indiction s'appelle indiction 1, et ainsi de
suite jusqu'à la XV*. En remontant de l'an
312, on trouve que la première année de l'ère
chrétienne aurait été la IV" indiction, si cette
manière de compter les temps eût été alors
en usage : d'où il s'ensuit que, pour trouver
l'indiction de quelque année que ce soit de-
puis Jésus-Christ, il faut ajouter le nombre
de 3 au nombre donné, et divisant la somme
par 15 , s'il ne reste rien , cette année sera
l'indiction XVe; s'il reste un nombre, ce
nombre donnera l'indiction que l'on cherche.
Ainsi l'indiction XV' est celle de l'an 1782,
parce qu'en ajoutant 3 à 1782 , et divisant le
tout par 15, il ne reste absolument rien.
Des lettres dominicales.
Ces lettres sont les sept premières de notre
alphabeth, A, B, C, D, E, F et G. Dans les
calendriers de nos livres d'église, on les place
ordinairement à côté des 365 jours de l'an-
née commune; A correspond au premier
janvier, B au second, C au troisième, et ainsi
de suite jusqu'au 31 décembre où ou retrouve
A, parce que l'année a 52 semaines ou pé-
riodes de sept jours et un jour de plus.
La lettre dominicale d'une année indique
les dimanches (dies dominicales) durant toute
cette année : c'est de là que ces lettres ont
tiré leur dénomination. On sent bien que les
chrétiens ont dû donner la préférence au
dimanche, parce que ce jour de la semaine
est celui de la résurrection du Sauveur. La
lettre dominicale de 1851 étant E, tous les
jours , à côté desquels on la voit dans les
calendriers dont il s'agit, sont nécessaire-
ment des dimanches en 1851 . Les autres jours
de la semaine sont également indiqués par
une lettre. En 1851, le dimanche étant dé-
signé par E, le lundi l'est par F, le mardi par
G, le mercredi par A , le jeudi par B, le ven-
dredi par C et le samedi par 1) ; ainsi, sans
recourir aux almanachs proprement dits, ces
calendriers montrent quel est le jour de la
semaine pour une date quelconque d'une an-
née connue.
Dans les années de 366 jours, dites bissex-
tiles, il y a deux lettres dominicales, dont la
première sert en janvier et en février, et la
deuxième le reste de l'année. En 1852, par
exemple, ces deux lettres sont D C, D pour
les deux premiers mois, et C pour les dix
derniers.
Les lettres dont nous parlons ne sont point
dominicales dans l'ordre de l'alphabet, mais
dans un sens rétrograde; cela vient de ce
que, si l'année commence le dimanche, par
exemple, elle finira aussi le dimanche, puis-
que la même lettre est à côté du 1" janvier
ainsi qu'à côté du 31 décembre. Ainsi, l'an-
née suivante commencera le lundi, ou en
d'autres termes , A indiquera le lundi. Donc
G qui précède A désignera le dimanche, et
sera par conséquent la lettre dominicale. Sit
357
CAL
dans ce raisonnement, on met G à la place
de A, c'est-à-dire, si Gest la lettre dominicale
d'une année, on trouvera F pour lettre do-
minicale après G. Donc c'est dans un ordre
rétrograde que les lettres deviennent succes-
sivement dominicales.
Nous venons de dire qu'il y a deux lettres
dominicales dans les années dites bissextiles.
Prenons pour exemple 1852. La première
lettre dominicale est D et la deuxième C. En
effet, la lettre E étant dominicale en 1851, A
indique le mercredi, comme nous venons de
le dire. Donc le 31 décembre 1851 est un
mercredi , et le 1" janvier 1852 un jeudi. Le
k janvier dès lors retombe un dimanche.
Ainsi D , placé à côté du h janvier, devient la
lettre dominicale; D étant aussi à côté du
1" février, le 1", le 8, le 15, le 22 et le 29 de
février sont autant de dimanches. Par con-
séquent le 1" mars est un lundi ainsi que le 8.
Il suit de là que le 7 mars est un dimanche ,
et comme C est placé à côté du 7 mars, G
devient la lettre dominicale pour le reste de
l'année. On appliquera le même raisonnement
à toute autre année dite bissextile.
Les lettres dominicales reviennent les mê-
mes au bout de 28 ans. En effet , ces 28 ans
font 28 fois 52 semaines , plus 28 jours ou k
semaines; c'est donc un nombre complet de
périodes de 7 jours. Cet intervalle de 28 ans
est ce qu'on nomme le cycle solaire , encore
usité dans l'Eglise grecque; mais chez les
catholiques cet ordre est troublé quand on
supprime le jour intercalaire, comme on l'a
fait en 1700 et en 1800, et comme on doit le
faire en 1900. D'ici là on aura les mêmes
lettres dominicales de 28 ans en 28 ans. Ainsi,
E, lettre dominicale en 1861 , le sera aussi
en 1879 et en 1917. On peut vériûer ceci sur
la table générale à laquelle nous renvoyons
pour avoir les lettres dominicales de toutes
les années
Des lettres du Martyrologe.
Ces lettres servent , dans le Martyrologe,
à marquer l'âge de la lune, chaque jour de
l'année. A cet effet , qu'on cherche la lettre
de l'année dans la petite table placée au com-
mencement de l'article consacré à chaque
jour, l'âge de la lune sera indiqué par le
nombre qu'on trouvera immédiatement au-
dessous de la lettre. Ainsi, le 1" janvier 1861,
on voit le nombre 19 au-dessous de t, lettre
du Martyrologe en 1861; c'est effectivement
l'âge de la lune ce jour-là. Le 2 janvier, on
trouve 20 au-dessous du t , et ainsi de suite.
Avec un peu d'attention, on s'aperçoit que
d'un jour à l'autre , le nombre placé sous t
augmente d'une unité jusqu'à ce qu'il de-
Tienne 30 ou 29, selon que la lunaison doit
être de 30 ou de 29 jours.
Dans les années de 366 jours , l'usage pa-
rait être de répéter , le 25 février , l'âge
qu'avait la lune le 1k. Ensuite , les 26, 27,
28 et 29 on énonce l'âge de la lune comme
pour les 25 , 26 , 27 et 28. Cela tient à l'usage
des Romains, imité par l'Eglise, d'insérer le
jour intercalaire, non pas comme nous, à la
CAL 558
fin de ce mois, mais après le 24, et de compter
en quelque sorte deux fois 24. Comme le 24
février était le 6 des calendes de mars, ils
disaient doncàl'occasiondujour intercalaire :
Bis sexta dies ante calendas martii. De là vient
la dénomination de l'année bissextile.
Les lettres du Martyrologe reviennent les
mêmes tous les 19 ans, durant le même siècle.
Depuis 1700 inclusivement, jusqu'à 1899 in-
clusivement , voici la correspondance des
lettres du Martyrologe et des nombres d'or :
Nombre d'or : 1 2 3 4 S 6 7 8 9 10 1112 13 14 15 16 17 18 19
Lelt.duMart.:P ICcpFfsMiA amDd qGgt
Depuis 1583 inclusivement , année qui a
suivi la réforme du calendrier par Gré-
goire XIII, jusqu'à 1699 inclusivement, on
a eu :
Nombre d'or : 1 2 5 4 5 6 7 89 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Lett.duMarUamDdqGg iNKBbnEerHhu
Depuis
on aura :
1900 inclusivement jusqu'à 2199
Nombre d'or : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
LeltduMart.:NKBbnEe rH b uPICcpFfs
Ce qui précède semble suffisant pour com-
prendre l'usage des lettres du Martyrologe.
On trouve de plus amples explications dans
le Calendarium romanum de Gassendi, cité
plus haut, à la fin de l'article des épactes.
Lors de la réforme du calendrier par Gré-
goire XIII, on remplaça les nombres d'or par
les épactes aujourd'hui en usage. On forma
30 séries, dont chacune comprend 19 épactes,
placées à la suite les unes des autres sur une
ligne horizontale. Que l'on conçoive ces 30
séries ou ces 30 lignes horizontales placées
les unes au-dessous des autres; que l'on
conçoive en outre qu'on a écrit une lettre
vis-à-vis chaque série. Cette lettre a pour
objet d'indiquer la série dont il faut se ser-
vir dans un intervalle de temps donné.
Ces 30 lettres sont : a, b, c, d, e, f, g, h,
i, k, I, m, n, p, q, r, s, t, u, A, B, C, D, E, F,
G, H, M, N et P.
Maintenant, pour avoir la lettre du Mar-
tyrologe, il faut prendre la lettre qu'on trouve
vis-à-vis la série, dont le premier nombre est
l'épacte de l'annéedont il s'agit. Par exemple,
T est la lettre de 1861, parce que le premier
nombre de la série correspondante à Test 18,
épacle de 1861.
Outre la lettre majuscule F et la lettre
minuscule /", on trouve dans le martyrologe
la lettre inclinée F. Elle ne servira point
avant 1916.
Dès qu'on a su la lettre du Martyrologe
pour une année quelconque, il est très-facile
de trouver celle de l'année suivante. 'Si,
comme en 1900, la lettre est N, on voit au
31 décembre que la lune a dix jours : il est
clair que le premier janvier suivant la lune
aura onze jours; il faudra chercher la lettre
qui correspond au nombre onze; on trou-
vera K. Cette lettre indiquera 12 le 2 janvier,
13 le 3, etc., jusqu'à la fin de l'année.
559
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
8W
TABLEAU
qui indique jusqu'à l'an 1900 inclusivement les fêtes mobiles, les lettres du Martyrologe, les
lettres dominicales, les indictions, les épactes, le nombre d'or, etc., etc.
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23
27 nov.
27
3 déc.
23
2 déc.
On peut prolonger indéfiniment la table
précédente au moven de celle qui suit, et
qu'on trouve ainsi au commencement
chaque volume du Bréviaire romain.
de
541
CAL CAL
TABULA PASCHALIS NOVA REFORMATA.
Ô42
Utterœ
Doiniu.
Cyolus Epactarum.
Septua-
gesinia.
Dies
Cinerum.
I'ascba.
Ascensio.
Penle-
cosie.
10 Maii.
Corpus
Cbnsti.
Domin.
nL Pent.
et Adv.
Prima
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Ad vent.
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18 Janu.
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51 Maii.
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15 Febr.
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19 April.
28
Maii.
7 Junii.
18 Junii.
24
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83, 22,
19 Janu.
S Febr.
23 Mart.
1
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22 Maii.
28
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21,20, 19,18, 17, 16,1b.
26 Janu.
12 Febr.
30 Mart.
8
Maii.
18 Maii.
29 Maii.
27
30
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14, 13, 12, 11, 10,9,8:
2 Febr.
19 Febr.
'6 April.
15
Maii.
25 Maii.
5 Junii.
26
30
7,6, 5,4, 3,2, 1.
9 Febr.
26 Febr.
l.î April.
22
Maii.
1 Junii.
12 Junii.
25
30
(*)», 28,27,26, (xxv) 23,24.
16 Febr.
5 Hait.
20 April.
29
Maii.
8 Junii.
19 Juuii.
24
50
23, 22, 21.
20 Janu.
6 Febr.
24 Mart.
2
Maii.
12 Maii.
23 Maii.
28
1 Dec.
20, 19, 18, 17, 16, 15,14.
27 Janu.
13 Febr.
31 Mart.
9
Maii.
19 Maii.
50 Maii.
27
1
F
13, 12, 11, 10,9,8,7.
3 Febr.
20 Febr.
7 April.
lii
Maii.
26 Maii.
6 Juuii.
26
1
6, 5, 4, 3, 2, 1, (•)■
29, 28, 27, 26, (xxv) 25, 24.
10 Febr.
17 Febr.
27 Febr.
6 Mart.
14 April.
21 April.
25
30
Maii.
Maii.
2 Junii.
13 Junii.
25
24
1
9 Junii.
20 Juuii.
1
23, 22, 21, 20.
21 Janu.
7 Febr.
25 Mart.
3
Maii.
13 Maii.
24 Maii.
28
2 Dec.
19, 18, 17, 16, 15, 14, 13.
28 Janu.
14 Febr.
1 April.
10
Maii.
20 Maii.
31 Maii.
27
2
G
12, U, 10, 9,8,7, 6.
4 Febr.
21 Febr.
8 April.
17
Maii.
27 Maii.
7 Junii.
26
2
5,4,3, 2, 1, (*) 29.
11 Febr.
28 Febr.
15 April.
24
Maii.
5 Junii.
14 Junii.
25
2
28,27, 26, (xxv) 25, 24.
18 Febr.
7 Mart
22 April.
31
Maii.
10 Junii.
21 Juuii.
24
2
23,22, 21, 20, 19.
22 Janu.
8 Febr.
26 Mart.
4
Maii.
14 Maii.
25 Maii.
28
3 Dec.
18, 17. 16, 15, 14, 13, 12.
29 Janu.
15 Febr.
2 April.
U
Maii.
21 Maii.
1 Junii.
27
3
A
U, 10,' 9, 8, 7,6, 5.
5 Febr.
22 Febr.
9 April.
is
Maii.
28 Maii.
S Junii.
26
3
4, 3, 2,1, C) 29, 28.
12 Febr.
1 Mart.
16 April.
25
Maii.
4 Junii.
15 Juuii.
25
5
27, 26, (xxv) 25, 24.
19 Febr.
8 Mart.
23 April.
1 Junii.
11 Junii.
22 Juuii.
24
3
23,22,21, 20, 19, 18.
25 Janu.
9 Febr.
27 Mart.
5
Maii.
15 Maii.
26 Maii.
27
27 Nov.
17, 16, 15, 14, 13,12, 11.
30 Janu.
16 Febr.
3 April.
12
Maii.
22 Maii.
2 Junii.
26
27
B
10, 9, 8,7, 6,5,4.
6 Febr.
23 Febr.
10 April.
V.\
Maii.
29 Maii.
9 Junii.
25
27
3, 2, 1, C) 29. 28, 27.
13 Febr.
2 Mart.
17 April.
26
Maii.
5 Junii.
16 Junii.
24
27
26, (xxv) 25, 24.
20 Febr.
9 Mart.
24 April.
2 Junii.
12 Junii.
23 Junii.
23
27
23,22,21, 20, 19, 18, 17,
24 Janu.
10 Febr.
28 Mart.
6
Maii.
16 Maii.
27 Maii.
27
28 Nov.
16, 15, 14,13, 12, 11, 10.
51 Janu.
17 Febr.
4 April.
15
Maii.
23 Maii.
3 Junii.
26
28
C
9, 8, 7, 6, 5, 4, 3.
7 Febr.
24 Febr.
11 April,
2(1
Maii.
50 Mai).
10 Junii.
2b
28
2, 1, C) 29, 28, 27, 26, (xxv).
14 Febr.
3 Mart.
18 April.
27
Maii.
6 Junii.
17 Juuii.
24
28
25, 24.
21 Febr.
10 Mart.
25 April.
5
Juuii
13 Junii
24 Junii.
23
28
Pour trouver les fêtes mobiles par le
moyen de cette dernière table, il suffit de
connaître deux choses : 1" le nombre de l'é-
pacte, 2° la lettre dominicale de l'année dont
il s'agit. Soit par exemple, l'an 1900: l'é-
pacte est 29, la lettre dominicale est G;
cherchez à gauche la lettre G, et le nombre
29 dans la case conliguë; vous trouverez 29
à l'avant-dernière ligne; suivez la même li-
gne dans les colonnes suivantes, vous y trou-
verez les fêtes mobiles, savoir : Scptuagé-
sime, 11 février; Pâques, 15 avril; Ascen-
sion , -1\ mai, etc.
Maintenant, pour continuer la première
table, et indiquer les fêtes mobiles de l'an
1901, il faut se rappeler que le nombre de
l'épacte d'une année quelconque se trouve
en ajoutant onze au nombre de l'année pré-
cédente, et en supprimant 30 toutes les fois
que ce nombre s'y trouve ; il faut savoir
aussi que la lettre dominicale correspond à
celle de l'année précédente dans un ordre
rétrograde, comme on le voit dans la colonne
qui y est destinée. Ainsi, pour l'an 1901,
ajoutez 11 à 29 et supprimez 30, vous aurez
10 pour épacte; la lettre dominicale sera F;
cherchez, comme on vient de le dire, le nom-
bre 10 à côté de celte lettre, et suivez la
même ligue horizontale , vous aurez : Sep-
tuagésiine, 3 février; les Gendres, 20 fé-
vrier; Pâques, 7 avril; Ascension, 10 mai;
Pentecôte, 26 mai, etc. Pour l'an 1902, l'é-
pacte sera 21, la lettre dominicale E; opérez
de même. En 190i, les letlres dominicales
seront CB; en 1905, A; puis G, comme on
le voit dans la première table depuis 1864 ou
1892.
1" Remarque sur le calendrier suivant.
Voici un moyen facile et infaillible de trou-
ver le quantième de la lune, d'après la pre-
mière colonne qui est celle des épacles. 11
suffit de savoir, par la première table qui
précède , quelle est l'épacte de l'année cou-
rante, et de la chercher dans celte première
colonne du calendrier, à quelque mois que
l'on soit. Ce jour-là est le premier de la lune
pendant toute l'année, non pas toujours se-
lon la précision des calculs astronomiques,
mais d'après le calendrier auquel on se con-
forme dans la liturgie. Ainsi , supposé que
l'épacte soit XI, le premier jour de la lune
sera celle année-là le 20 janvier, le 18 fé-
vrier, le 20 mars, etc. Car, si avant le pre-
mier jour de janvier la lune a déjà onze
jours , ce premier jour sera le 12, le 19 elle
en aura 30, par conséquent le 20 sera le pre-
mier de la lune suivante.
2e Remarque. Pour se conformer aux ca-
lendriers latins et ménager l'espace, on a
laissé les mois Prid. et Idib., qui signifient
Pridie, veille, et Idibus, ides.
3* Remarque. On trouve à la fin de chaque
343
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
3U
mois, sous ce titre, variétés, quelques fêtes
célébrées dans certains lieux , surtout en
France.
Voici des règles concernant les additions
qu'on peut faire au calendrier romain :
« La sacrée congrégation des Cérémonies
a déclaré et ordonné qu'il n'avait été licite,
après la bulle de Pie V touchant le Bréviaire
romain, et qu'il n'était permis à aucuns or-
dinaires des lieux, tant séculiers que régu-
liers, d'ajouter aux calendriers même parti-
culiers aucun autre office des saints, que
ceux-là seulement qui sont contenus dans
les rubriques du Bréviaire romain ou accor-
dés par la permission de la sacrée congré-
gation des Cérémonies, ou du saint-siége
apostolique, ni d'autorité privée, sous quel-
que prétexte que ce soit, changer le rite in-
diqué dans le calendrier romain ou dans les
rubriques du Bréviaire, en quelque autre
plus élevé , ni étendre de lieu à autre les of-
fices privativement concédés par ladite con-
grégation.
« A pareillement défendu et prohibé qu'on
célébrât par toute la cité ou diocèse, par au-
torité même de quelque ordinaire que ce
soit, la fête avec l'office, quoique l'Eglise
parochiale, régulière, abbatiale, ou quelque
relique se rencontrât en ce lieu; mais seule-
ment dans l'Eglise consacrée sous le nom du
saint, et dans le lieu où le corps, ou quel-
que autre remarquable relique est gardée,
et non en autre lieu.
« Elle a pareillement déclaré que les reli-
ques remarquables sont la tête, le bras, la
jambe, ou toute autre partie en laquelle au-
rait souffert le martyr, pourvu qu'elle soit
entière et médiocre en grandeur, et légitime-
ment approuvée par les ordinaires.
« Pour ce qui est des saints évèques des
lieux, martyrs, citoyens, et autres fêtes, des-
quelles il n'est fait mention au calendrier
romain ou dans les rubriques du Bréviaire,
comme aussi des saints qui ne sont encore
canonisés, qu'il ne soit permis d'en rien dé-
terminer d'autorité privée, mais que le tout
soit proposé à la sacrée congrégation des
Cérémonies.
« Que le décret aussi fait depuis peu cl
imprimé sur l'élection des saints et des pa-
trons, soit en tout exactement observé.
» Toutes lesquelles choses ladite congré-
gation a ordonné, résolu et commandé, re-
nouvelant les peines de la constitution de
Pie V respectivement.
« Le tout enfin ci-dessus mentionné, ayant
été rapporté à très-saint en N.-S. Urbain
pape VIII, a été lu et approuvé par icelui,
avec commandement, sous les peines susdi-
tes, que le tout fût entièrement de tous ob-
servé.
« Et par exprès commandé qu'on l'ajoutât
aux Bréviaires nouveaux, qui doivent par
commandement de Sa Sainteté être imprimés.
« Le lieu f du sceau.
« T. Tegrime,
Evéque d'Assise, secrétaire. »
Cycle
des
S
-
Epactes.
-1
Jours
du mois.
JANVIER.
A trente et un jours et la lune
trente.
Le jour a huit heures et la nuit
seize.
25. xxv
xjv
XIII
xxiv
A
vi]
XXltl
VJ
XXI
b
V
XX
c
IV
XX
d
»J
xix
e
Prid
xvm
f
Idib.
Kal.
Prid.
Son.
viij
xix
xviij
xvij
xvj
xv
xnj
xij
vil]
vij
IV
i'j
Prid.
1 La Circoncision de Notre-Sei-
gneur, double, 2« classe.
2 Oct. de S. Etienne, double avec
mém. des oct.
Octave de S. Jean, apôtre, dou-
ble avec mém. de l'octave des
Innocenls.
i Octave des SS. Innocents, dou-
ble.
5 Vigile de l'Epiphanie, semi-dou-
ble avec mém. de S. Téles-
phore, pape et martyr.
6 Epiphanie (le Notre-Seigneur,
double, 1" classe.
7 De l'octave.
De l'octave.
9 De l'octave.
10 De l'ortave.
11 De l'octave de l'Epiphanie, et
mém. de S. Hygin, pape et
martyr.
12 De l'octave.
15 Octave de l'Epiphanie, double.
Le second dimanche après l'Epi-
phanie le S. Nom de Jésus,
double, 2" classe.
14 S. Hilaire, évêque et. confes-
seur, semi-d. el mém. de S.
Félix, prêtre et martyr.
15 S. Paul, premier ermite, semi-d.
et mém. de S. Maur, abbé.
16 S. Marcel, pape et martyr, semi-
double.
17 S. Antoine, abbé, double.
18 La Chaire de S. Pierre à Rome,
double majeur et mém. de Ste
Prisque, vierge et martyre.
19JS. Canut , roi de Danemark ,
mari. sem. à dev. et mém. des
SS. Marius, Marthe, Audiface
et Abachum, mart.
20 SS. Fabien et Sébastien, mart.,
double.
21 Ste Agnès, vierge et martyre,
double.
22 SS. Vincent et Anastase, mar-
lyrs, semi-d.
23 S. Raymond de Pennafort.couf.,
semi-d. el mém. de Ste Emé
rentiane, vierge et martyre.
21 S. Timothée, évêque et mart.
semi-d.
25 Conversion de S. Paul, apôtre,
double majeur.
26 S. Polycarpe, évoque et mart.,
semi-d.
27 S. Jean Chrysoslome, évêque el
conl., double.
Ste Agnès pour la seconde
fête
S. François de Sales, évêque et
conf., double.
Ste Martine, vierge et martyre,
semi-d.
S. Pierre Nolasque, confesseur,
double.
VARIÉTÉS.
Plusieurs Bréviaires de France réunissent
la fêle du Saint-Nom de Jésus à celle de la
Circoncision ; l'Evangile est en effet le même.
En certains lieux on célèbre,
Le 2 janvier, S. Clair, abbé, en Dauphiné.
Le 3, Ste Geneviève, vierge, à Paris.
Le h, S. Bigobert. évêque de Beims.
Le 5, S. Siméon Slylite, anachorète.
En supprimant les trois octaves qui sui"
545
CAL
CAL
540
vent celle de Noël, on a voulu conserver aux
jours qui les terminent les privilèges des oc-
taves. Il a fallu un office pour le dimanche
qui peut se rencontrer entre la Circoncision
et l'Epiphanie ; quand il ne s'en rencontre
point, on célèbre cet office sous le rite férial,
le 'i du mois, en ajoutant à la messe, selon
les uns, une seconde oraison, comme aux
fériés qui suivent l'Epiphanie ; selon d'au-
tres, on n'en dit qu'une, comme pendant
une octave, comme à une messe de fête ou
de dimanche
FEVRIER.
Cycle
S
o
A vingt-huit jours, et la lune 29;
Jours
et quand il est an de bissexte,
des
3
il a vingt-neuf jours, et la
Epactes.
*j
du mois.
lune 30.
Le jour a neuf heures, et la
nuit quinze.
XXIX
d
Kal.
1
S. Ignacp, évêque et martyr,
semi-d.
xxvm
e
iv
2
Lu Purification de Noire-Dame,
double, 2' classe.
xxvu
f
iij
3
S. Biaise, évêque et niart.
25. xxvi
g
Prid.
i
S. André Corsini , évêque et
conf., double. (Kn France, Ste
Jeanne de Valois, double.)
XXV. XXIV
A
Non.
5
Sle Agathe, vierge et martyre,
semt-d.
xx ni
b
viij
6
Ste Dorothée, vierge et niart.
(En France, S. André, ci-des-
sus le 4).
XXII
c
vij
7
S. Romuald, abbé, double.
XXI
<]
VJ
8
S. Jean de Mailla, conf., double.
XX
e
V
9
Sle Apollonie, vierge et niart.
XIX
f
iv
10
Ste Scliolaslique, vierge, dou-
ble.
xvm
g
iij
11
XVII
A
Prid.
12
XVI
b
Idil).
13
XV
C
xvj
U
S. Valentin, prêtre et mart.
XIV
d
XV
13
SS. Fauslin et Jovite, martyrs.
XIII
e
xiv
lli
XII
l
xiij
17
XI
X
I
xij
"j
19
S. Siniéon, évêque et mart.
IX
b
x
iii
VIII
c
ix
21
vu
d
viij
22
La Chaire de S. Pierre à An-
tioclie, double majeur.
VI
p
vij
23
S. Pierre Daiuien, évêque, conf.
et docteur de l'Eglise, double
Commém. de la vigile.
»
r
vj
il
S. Matthias, apôtre, double, 2°
classe.
IV
g
v
2b
m
A
iv
26
ii
b
>ij
27
i
c
| Pn'rf.
28
En l'année bissextile, février a 29 jours, et la fête de
S. Matthias est remise au2ofé\rier, disant deux fois, sexto
katendas, savoir le 21 et le 23, et la lettre dominicale qui
aura été au mois de janvier sera changée en la précédente.
Par exemple, si en janvier la lettre dominicale était A,
elle sera chaugée eu g, qui est la précédente, etc., et la
lettre /'servira au 21 et au 23.
VARIÉTÉS.
Plusieurs ont élevé l'office de la Purifica-
tion à un degré qui ne cède pas aux diman-
ches de la Septuagésime , etc. Il s'ensuit que
cette fêle n'est jamais transférée à cause du
dimanche.
On a aussi réuni les deux fêtes de la Chai-
re de S. Pierre au 18 janvfer. On anticipe la
fêle de S. Matthias quand elle arrive pen-
dant le Carême ; mais cela ne change rien
aux indulgences attachées au jour que l'E-
glise romaine a Gxé pour celte fête.
On célèbre en divers lieux,
Le il février, S. Séverin, abbé.
Le 16, S. Onésime, disciple de S. Paul.
Le 17, S. Sylvin, de Toulouse, évêque.
Le 18, S. Siméon, évêque et martyr, à Jé-
rusalem.
Le 27, Ste Honorine, vierge et martyre.
Cycle
=
MARS.
des
s
a
Jours
A trente et un jours, et la lune
trente.
Epactes.
du mois
Le jour a onze heures, et la
nuit treize.
xxx
d
Kal.
1
XXIX
e
vj
2
XXVIII
f
V
3
XX vu
g
iv
4
S. Casimir, confesseur, semi-d.,
et mém. de S. Lucius, pape
et mart.
XXVI
A
"j
b
25. xxv
b
Prid.
6
XXIV
c
Non.
7
S. Thomas d'Aquin, confesseur
et docteur, double, et mém.
des Stes Perpétue et Féli-
cité, martyres.
XXHI
d
viij
8
S. Jean de Dieu, conf., double.
XXII
e
vij
9
Ste. Françoise, veuve, double.
XXI
f
vj
10
Quarante martyrs, semi-d.
XX
I
V
11
XIX
iv
12
S. Grégoire, pape, conf. et do-
cteur de l'Eglise, double.
xvm
b
iij
13
Le vendredi après le dimanche
de la Passion, office des Sept-
Douleurs de Marie, double.
XVII
c
Prtd.
U
XVI
d
Idib.
lo
XV
e
xvij
16
XIV
f
xvj
17
S. Patrice, évêque et confes.,
semi-d.
XII]
g
XV
18
XII
A
xiv
19
S. Joseph, confesseur, double.
XI
b
xiij
20
X
c
xij
21
S. Benoit, abbé, double.
IX
d
*j
22
VIII
e
X
23
VU
f
ix
21
VI
g
viij
23
L'Annonciation de la vierge lia-
rie, double, 2" classe.
V
A
vij
26
•IV
b
vj
27
III
c
v
2K
II
d
iv
29
I
e
''j
30
»
f
Prid.
51
VARIÉTÉS
Il y a peu de fêtes dans le mois de mars, à
cause du Carême; plusieurs n'y ont laissé
que celle de PIncarnalion de Noire-Seigneur
Jésus-Christ, changeant même le titre qui
l'annonçait comme une fête de la sainte
Vierge. Quelques Bréviaires ont replacé la
fête de S. Joseph au 19 mars, à la satisfac-
tion des fidèles qui l'avaient autrefois célé-
brée ce jour-là. S. Joachim avait été fixé au
20; le Bréviaire romain place celte fêle au
dimanche dans l'octave de l'Assomption ;
d'autres la joignent à celle de son épouse
sainte Anne, le 26 juillet.
On honore pendant ce mois :
Le 1", S. Albin , évêque d'Angers
Le 6, Ste Colette, vierge Clarisse.
Le 10, S. Droclovée, abbé près de Paris.
Le 18, SS. Cyrille et Alexandre, évéques
de Jérusalem.
La fête de Pâques ne peut pas se rencon-
trer avant le 22 mars.
w
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
34»
Cycle
£
AVRIL.
des
o
a
Jours
A trente jours, et la luue vingt-
neuf.
Le jour a treize heures, la nuit
Epactes.
g
du mois.
-2
onze.
XXIX
1
Kal.
1
xxvm
iv
2
S. François de Paule, confes.,
double.
XXVH
b
iij
5
25. xxti
c
Prid.
4
S. Isidore, évêque et confes.,
double.
xxir
d
Non.
S
S. Vincent Ferrier, confesseur,
double.
XXIII
e
viij
6
XXII
f
vij
7
XXI
g
vj
8
XX
A
V
9
XIX
b
iv
10
XVIII
c
'ij
11
S. Léon, pape et conf., double.
XVII
d
Prid.
12
XVI
e
Idib.
15 S. Herménégilde.mart. ,semi-d.
XV
f
xviij
14
SS. Tiburce, Valériau, et Maxi-
min, martyrs.
XIV
I
xvij
15
XIII
XV]
16
XII
b
XV
17
S. Auicet, pape et martyr.
XI
c
xiv
18
X
a
xiij
19
IX
e
*'i
20
VIII
f
*j
21
S. Anselme, évêque et conf.,
double.
VII
g
X
22 SS. Soler et Caie , papes et
| martyrs, semi-d.
VI
A
ix
25 S. George, marlyr, !emi-d.
V
b
viij
24
S. Fidèle de Siguiaringa, cont.,
double.
IV
c
vij
25
S. Mure, évanuélisle, double,
2" classe.
in
d
vj
26
SS. Clet et Marcellin, papes et
martyrs, semi-d.
u
e
v
27
i
f
iv
28
S. Vital, martyr.
•
g
'ij
29
S. Pierre, martyr, double.
XXIX
A
Prid.
30
Ste Catherine de Sienne, vier-
ge, double.
VARIÉTÉS.
La fête de Pâques peul être reculée jus-
qu'au 25 avril ; les premières fêtes de ce
mois sont souvent transférées à cause de la
semaine sainte et de la suivante, qui n'en
admettent aucune. Celle (le l'Annonciation
est placée la première; puis les autres, selon
leur degré, leur dignité et l'ordre dans le-
quel elles sont arrivées.
On célèbre dans ce mois :
Le 1", S. Hugues, évêque de Grenoble.
Le 13, à Toulouse, etc., S. Justin, martyr,
apologiste de la religion.
Le 18, la bienheureuse Marie de l'Incarna-
tion, veuve à Paris, carmélite.
Cycle 1
fi
MAI.
des
o
a
Jours
A trente jours, et la lune vingt-
neuf.
Epactes.
a
du mois
Le jour a quinze heures, et la
—
b
Kal.
1
nuit neuf.
xxvm
S. Philippe et S. Jacques, apô-
tres, double, 2" classe.
xxvu
c
vj
2
S. Allianase, évêque et conf.,
double.
XXVI
d
V
3
Invention de la sainte Croix ,
double, "2' classe, et mém. des
saints Alexandre, licence, et
Théodule, martyrs, et de S.
Juvénal, évêque et confes.,
aux laudes seulement.
as. xxv
e
IV
4
Ste Monique, veuve, double.
XXIV
1
"1
5
S. Pie V, pape etconf., double.
UNI
R
Prid
6
S. Jean devant la Porte-Latine,
double majeur.
XXII
A
XXI
b
XX
c
XIX
d
XVIII
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XVII
1
XVI
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XV
A
XIV
b
XIII
c
XII
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Idib.
xvij
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x
ix
viij
vij
vj
V
iv
>ij
Piid.
S. Stanislas, évêque et mart., if .
L'apparition de S. Michel, ar-
change, double majeur.
S. Grégoire de Nazianze, évêque
et confes., double.
S. Antonio, évêque et confes.,
semi-d., et comment, des saints
Gordian et Epimache.
SS. Nérée, Achillée, et Domi-
tille, vierge, et S. Pancrace,
martyrs, semi-d.
S. Boniface, martyr
évêque et confes.,
S. Ubald,
semi-d.
17 S. Pascal Baylon, conf., double.
18 S. Venant, martyr, double.
19 S. Pierre Céleslin, pape et conf.,
double, et mém. de sainte Pru-
dentienne, vierge.
20 S. Bernardin, coûtes., semi-d.
21
SB
83
24
25 S. Grégoire VII, pape et conf.,
double, et ment, de S. Ur-
bain, pape et m3rt.
S. Philippe de Néri, confes.,
double, avec mém. de S.Eleu-
thère, pape et martyr.
Ste Marie-Madeleine de Paziis,
\ierge, semi-double,avecmém.
de S. Jean, pape et mart.
S. Félix, pape et mart.
26
Ste Pétrouille, vierge.
VARIÉTÉS.
Dans la province de Vienne, où les Roga-
tions ont été instituées , elles excluent toute
espèce de fêtes, qu'on anticipe si elles sont
transférables ; on y observe l'abstinence. Il
se présente une difficulté pendant le temps
pascal , dans les Bréviaires qui n'ont que
trois leçons pour chaque jour de ce temps:
c'est dans le cas où il faut joiudre aune fête
la mémoire du dimanche. Gomment placer
tout à la fois ui e leçon de l'Ecriture sainte ,
une autre do l'histoire de la fête, puis l'E-
vangile de la fête et celui du dimanche? Les
uns retranchent l'historique de la fête , les
antres son Evangile , pour ne pas omettre
nne leçon de l'Ecrilure qui souvent n'a point
de rapport à la fête.
On célèbre la fêle de S. Mamert, évêque
de Vienne, dans la semaine qui précède les
Rogations, ou le 11.
Le 23, à Clermonl, etc. , S. Didier, évêque
de Vienne.
Le 28, S. Germain, évêque de Paris.
Cycle
-
JUIN.
des
Q
Jours
A trente jours, et la lune vingt-
neuf.
Epactes.
—
du mois
Le jour a quime heures, et la
1 nul neul.
XX vu
e
Kal.
1
25. xxvi
f
iv
2
SS. Marcellin, Pierre etErasme,
martyrs.
xxv. XXIV
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A
Prid.
4
S. François Caracciolo,conf.,d.
XXII
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XXI
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S. Norbert, évêque et conf., d.
XX
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1
V
9
SS Prime et Fehcian, mart.
XVII
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iv
10
Ste Marguerite, reine d'Ecosse
semi-d.
549
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XV
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24
12
23
21
28
26
27
CAL
S. Barnabe, apôtre, double ma-
jeur.
S. Jean de S.-Facond, confes.,
double, el mém. des SS. Basi-
lide.Nabor, et Nazaire, mart.
S. Anioine de Pad. , contes.,
double.
S. Basile, le grand évêque et
coules., double.
SS. Vite, Modeste, et Crescen-
ce, martyrs.
CAL
350
SS. Marc et Marcellin, mart.
Ste Julienne de Faleonerie,
vierge, double, el mém. des
SS. Servais et Protais, mart.
S. Silvère, pape et mart.
S. Louis de Gonzague, confes.,
double.
S. Paulin, évêque et confes.
Nativité de S. Jean-Baptiste,
double , 1" classe.
S. Guillaume, abbé, double, et
mém. de S. Jean-Baptiste.
SS. Jean et Paul, martyrs, dou-
ble, avec mém. île l'octave.
De l'octave de la Naliv. de S.
Jean-Biptiste.
S. Léon, pape et confes., sami-
double, avec mém. de l'octave
cl de la vigile.
29 S. Pierre et S. Paul, apôtres,
double , 1" classe.
Prid. 50 Commémoraison de S. Paul ,
apôtre, double, avec mém. de
Hoclavc de la Nativité de S.
Jean-Baptiste.
VARIÉTÉS
La fête du Saint-Sacrement arrive souvent
pendant ce mois. Dans certains lieux , son
octave exclut la messe de certaines fêtes qui
ne sont pas exclues par le bréviaire ; c'est
surtout quand le saint sacrement est exposé.
La fêle de S. Louis de Gonzague , déjà
célébrée en certains lieux le 21, est devenue
obligatoire partout , par une déclaration de
Grégoire X\ I.
Eu France , la solennité de S. Pierre est
transférée au dimanche suivant; le samedi
qui précède cette solennité est un jour de
jeûne. Ce n'est pas une fête du premier or-
dre hors du rite romain, quoiqu'on l'ait éle-
vée récemment plus que celle de S. Jean-
Baptiste; dans certains lieux, on ne lui a pas
rendu son octave.
On vénère en divers lieux:
Le 3 juin , Ste Clolilde, reine de France.
Le 5 , S. Yllide , évêque de Clermont.
Le 8, S. Médard, évêque de Noyon.
Le 16, S. Jean-François Kégis, prêtre.
Cycle
_•
JUILLET.
des
c
2
Jours
A trente et un jours, et la lune
trente.
Epactes.
3
du mois.
Le jour a seize heures, et la
-J
nuit huit.
XXVI
g
Kal. 1
De l'oct.delaNativ. de S. Jean-
Baptiste, double, et mém. de
l'octave des apôtres.
2b. xxv
A
vj 2
Visilation de la vierge Marie,
double majeur, cl mém. de
l'octave des apôtres, et des
SS. Processe et Martinien ,
martyrs.
XXIV
b
v 3
De l'octave des apôtres.
XXII!
c
iv 4
De l'octave des apôtres.
XXII
d
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De l'octave des apôtres.
XXI
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XX
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A
b
XVI
XV
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V
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11
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15
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16
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XV
17
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X
21
22
23
ix
24
viij
25
vij 26
vj
v
"1
Prid.
m
L'oclavc des apôtres S. Pierre
et S. Paul, double.
Si* Elisabeth, reine de Portu-
gal, semi-d.
Des sept frères martyrs, et des
saintes Huiine et Seconde ,
semi-d.
S. Pie, p3pe el mart.
S. Jean Gualbert, abbé, double,
el mém. des SS. Nabor et Eé-
lix, martyrs.
Âuaclel, pape et mart , semi
double.
S. Bonavenlure, évêque, conf.
et docteur, double.
Henri, empereur et confes.,
semi-d.
Notre-Dame du Moiil-Carmel,
double majeur,
S. Alexis, coûtes., semi-d.
S. Camille de Lellis, confesseur,
double, et mém. de Ste Sym-
phorose avec ses sept (ils,
martyrs.
S. Vincent de Paul, confes.,
double.
S. Jérôme Emilieu , confes. ,
double, el mém. de Ste Mar-
guerite, vierge et mart.
Ste Praxède, vierge.
Ste Marie-Madeleine, doubL
S. Apollinaire, évêque et mart.,
double.
Vigile, el mém. de Ste Chris-
tine, vierge et mart.
S. Jacques, apôtre, double, 2e
classe, et mém. de S. Christo-
phe, aux laudes seulement.
Ste Anne, mère de. la vierge
Marie, double majeur.
S. Panlaléon, martyr.
SS. Nazaire, Celse et Victor,
pape et mart., et S. Innocent,
pape et confes., se»it-d.
Ste Marthe, vierge, semi-d., et
mém. des SS. Félix, pape,
Simplice, Faustin et Béatrice,
mart.
SS. Abdon et Sennen, martyrs.
S. Ignace, confes , double.
VARIÉTÉS.
Il y a , le 16 de ce mois , une fêle connue
des fidèles, omise dans beaucoup de Bréviai-
res : c'est Notre-Dame du Mont-Carmel; cer-
tains règlements diocésains invitent cepen-
dant à célébrer ce jour-là u; e messe à l'hon-
neur de Marie, plutôt qu'une messe pour les
défunts.
On célèbre, ea divers lieux :
Le 1", S. Martial, évêque de Limoges.
Le 3, S. Théodoric, abbé près de Reims.
Le 7, S. Prosper d'Aquitaine.
Le 21 , S. Victor de Marseille , martyr.
Le 29, S. Loup, évêque deTroyes.
Le 31, S. Germain, évêque d'Auxerre.
Cycle
des
Epactes.
E
s
-i
Jours
du mois.
AOUT.
A trente et un jours, et la lune
trente.
Le jour a quatorze heures, et la
nuit dix.
25. xxiv
XXIII
XXII
C
d
e
Kal. 1
iv 2
iij 3
S. Pierre-aux-Liens , double
majeur, et mém. des saints
Machabé'es, martyrs.
S. Alphonse de Liguori, conf.
double, el mtfm.de S. Etienne,
pape et mart.
Invention do S. Etienne, pre-
mier martyr, semi-d.
551
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
352
xxi
xx
XIX
XVIII
XVII
XVI
XIV
XIII
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vu
VI
v
prid.
Non.
viij
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XXIX
XXVIII
xxvn
xxvi
55. xxv
xxiv
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Prid.
Idib.
xix
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XIV
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14
15
xvij 16
17
18
19
20
21
23
24
25
S. Dominique, conf., double.
Dédicace de Sle Marie-au\-
Neiges, double majeur.
Transfiguration de N. S., double
majeur , tl mém. des SS.
Xyste, pape, Félicissiiue et
Agapit, raart.
Cajétan, confes., double, et
mém. de S. Douât, évêque et
mari.
SS. Cyriaque, Largue et Sma-
ragde, martyr, semi-d.
Vigile, et mém. de S. Romain,
martyr.
Laurent, martyr, double, 2*
claste.
De l'octave de S. Laurent, avec
mém. des SS. Tiburce et
Susanne, martyrs.
Ste Claire, vierge, double, et
mém. de l'oct. de S. Laurent.
De l'oct., et mém. des SS. Hip-
pol. et Cassien, mari.
De l'oct., et mém. de la Vigile
et de S. Eusèbe. conf.
Assomption de Notre-Vame,do\i-
ble, 1" classe.
Le dimanche dans l'octave de
l'Assomption, S. Joacnim, con-
fesseur, double majeur.
S. Hyacinthe, confes., double,
et mém. des ocl. de l'As-
somption et de S. Laurent.
Ocl. Ce S. Laurent, double, et
mém. de celle de l'Assompt.
De l'octave, et mém. de S. Àga-
pit, martyr.
De l'octave.
S. Bernard, abbé, double, et
mém. de l'octave de l'As-
somplion.
Ste Jeanne-Françoise de Chan-
tai, double, et mém. de l'oct.
L'oct. de l'Assomption de la
Vierge, double, et mém. des
SS. Timotuée, Hippolyte et
Symphorien, inart.
S. Philippe Beniti, confesseur,
double.
S Barthélémy, apôtre, double ;
à Rome on fait la fête le 25.
S. Louis, roi de France, double
en France, et ailleurs semi-
double; à Rome on en fait
le 26.
S. Zéphyrin, pape et mart.
S. Joseph Casalœuz, confes.,
double.
S.Augustin, évêque, confes. et
docteur de l'Ealise, double,
et mém. de S. Hermès, mart.
Décollation de S. Jean-Baptiste,
double majeur.
Sle Rose , vierge, de Lima ,
double, et mém. des SS. Félix
et Adaucte, martyrs.
S. Raymond Nonnat, confes., d.
Prid. 31
VARIÉTÉS.
La fête de S. Alphonse de Liguori, fixée au
2 de ce mois , vient d'être étendue à l'Eglise
entière par le pape Grégoire XVI. Ce même
jour a lieu, dans les églises des franciscains ,
la célèbre indulgence de la Portioncule. Par
un privilège particulier à la France, on peut
l'obtenir en visitant même les églises qui ont
appartenu aux franciscains, quoiqu'ils ne les
possèdent plus. On peut le prouver par un
écrit de Rome conservé à Valence.
Le pape Léon XII a déclaré S. Bernard
docteur de l'Eglise universelle ; il était déjà
honoré en France avec la qualité de docteur.
On célèbre dans ce mois les mêmes saints
à peu près oartout ; en outre :
Le 5, S. Venance, évêque de Vienne.
Le 8, S. Sévère, prêtre de Vienne
Le 16, S. Roch, laïque.
Le 17, S. Mancant, martyr en Cappadoce.
Le 18, Ste Hélène, reine.
Le 19, S. Louis, évêque de Toulouse.
Le 30 , S. Fiacre . solitaire.
Cycle
des
Epactes.
-3
SEPTEMBRE.
A trente jours, et la lune vingt-
neuf.
Le jour a douze heuies, et la
nuit douze.
XXII
XXI
XX
XIX
XVIII
XVII
XVI
XII
XI
X
Kal.
iv
nL
Prid.
Non.
viij
vij
vj
S. Gilles, et mém. des douze
frères martyrs.
S. Etienne, roi de Hongrie, con-
fes., semi-d.
S. Laurent Justinien, temi-d.
Prid.
Idib.
xviij
xvij
12
15
14
18
xvj 16
Nativité de la vierge Marie,
double, 2e classe, et mém. de
S. Adrien, mart. , à laudet
seulement.
De l'oct. rie la Nativité, et mém.
de S. Gorgon, mart.
S. Nicolas de Tolentin, confes.,
double, et mém. de l'octave.
De l'octave, et mém. des SS.
Proie et Hyacinthe, mart.
Le S. Nom de Marie, le di-
manche dans l'octave, double
majeur.
De l'octave.
De l'octave.
Exaltation de la sainte Croix,
double majeur, et mém. de
l'octave de la Nativité.
L'octave de la Nativité de la
Vierge, double, et mém. de S.
Nicomède, mart.
SS. Corneille et Cyprien, papes
et mart., semi-d., et mém. de»
SS. Euphémie, Lucie et Ge-
minien, martyrs.
Impression des stigmates de S.
François, double.
S. Joseph de Cupertin, confei.,
double.
S. Janvier, évêque et mart., et
ses compagn., double.
S. Eusiache et ses compagnons,
mart., double, et mém. de la
vigile.
S. Matthieu, apôtre et évangé-
liste, double, 2' classe.
S. Thomas de Villeneuve, évê-
que et confes. , doublent mém.
de S. Maurice et sescompagn.,
martyrs.
S. Lin, pape et mart., semi-d.,
et mém. de Ste Thècle, vierge
et martyre.
Notre-Dame de la Merci, double
majeur.
; SS. Cyprien et Justine, mari.
SS. Cosme et Damien, mart.,
semi-d.
28 S. Wenceslas, duc de Bohême,
mart., semi-d.
29 Dédicace de S. Michel, double,
2e ctcissÉ.
30 S. Jérôme, prêtre, confes. et
doct. de l'Eglise, double.
Le troisième dimanche de ce mois, fête des Sept-Dou-
lrurs de Marie, double majeur.
VARIÉTÉS.
L'octave de la Nativité de Marie a été re-
tranchée en plusieurs lieux.
L'office des Sept-Douleurs a été ajouté par
XXIX
XXVHI
xxvn
25. xxvi
xxv. xxiv
XV
xiv
xiij
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vj
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Prirf.
17
18
19
20
21
22
25
2t
25
26
27
653
CAL
CAL
354
le pape Pie VII en 18U, sans préjudice de
celle qu'on publie pendant le Carême.
Le premier jour de ce mois on honore en
certains diocèses les SS. Lazare , Marthe et
Marie , distinguant cette dernière de sainte
Marie Madeleine.
OCTOBRE.
A trente et un jours, et la lune
trente.
Le jour a dix heures, et la nuit
quatorze.
XXI
XX
XIX
xvm
XVII
XVI
XV
XIV
XII
XI
X
IX
VIII
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VI
111
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XXIX
XXVIll
XXVll
XXVI
23. xxv
XXIV
XXIII
XXII
Kal.
V
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Prid.
Idib.
xvij
xvj
XV
xjv
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xij
x
ix
viij
vij
vj
v
Prid.
a
24
25
26
27
28
S. Remy, évèque et confes.,
double en France, et ailleurs
simple, ousemi-d. à dévotion.
Le 1" dimanche d'octobre le S.
Rosaire de la bienheureuse
Vierge Marie, double majeur.
Les saints Anges gardiens, dou-
ble.
S. François, confes., double.
S. Placide et ses compagnons,
martyrs.
S. Bruno, confes., double.
S. Marc, pape et coules. , et
mem. des SS. Serges, Bach,
Marcel et Apulée, mart.
Ste Brigitte, veuve, double.
SS. Denis, Rustique et Eleu-
thère, mart., semi-d.
S. François de Borgia, confes.,
semi-d.
S. Edouard, roi d'Angleterre,
confes., semi-d.
S. Calixte, pape et mart., double.
Ste Thérèse, vierge, double.
Ste Hedwige, dueb. de Polo-
gne, veuve, semi-d.
S. Luc, évangéliste, double, 2'
classe.
S. Pierre d'Alcantara, confes.,
double.
S. Jean de Canti, confes., double.
S. Hilarion, abbé, et mém. des
saintes Ursule et ses compa-
gnes, vierges et mart.
SS. Chrysanthe et Darie, mart.
S. Evariste, pape et mart.
Vigile.
S. Simon et S. Jude, apôtres,
double, 2e classe.
Vigile.
VARIÉTÉS.
La solennité du Rosaire a été omise dans
beaucoup de Bréviaires ; un grand nombre
l'ont rétablie. A Rome on célèbre , le second
dimanche d'octobre, la Maternité de la Vierge
Marie, et le troisième dimanche, sa Pureté.
En France , on distingue S. Denys l'Aréo-
pagite de S. Denis de Paris ; le premier est
honoré le 3 du mois.
Cycle
des
Epactes.
s
o
-
8
-j
Jours
du mois.
NOVEMBRE.
A trente jours, et la lune vingt-
neuf.
Le jour a neuf heures, et 1a nuit
quinze, i
XXI
nx
d
e
Kal. 1
iv 2
La fête de tous les sain/s, double,
1" classe.
La Couimémoraison des fidèles
trépassés, double, et de l'oit.
de tous les saints.
XIX
XVIII
XVII
XVI
xv
XIV
IX
Vlll
vu
VI
XXVUI
XXVll
25. xxvi
xxv. XXIV
xxiii
XXII
XXI
'IJ
Prid.
Non.
viij
vij
vj
II)
iij
11
Prid.
12
Idib.
13
xvnj
xvij
xvj
XV
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15
1G
17
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xiij 19
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X
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ix
23
viij
24
v*
23
vj
26
v
iv
i'j
27
28
29
Prid.
30
De l'octave.
S Charles, évêiiiie et confes-i
double, et mém. de l'octave,
etdesSS. Vital et Agricole,
martyrs.
De l'octave.
De l'octave.
De l'octave.
L'octave de la fête de tous le*
saints, double, et mém. de»
quatre saints Couroonés .mart.
La Dédicace de l'église de Saint-
Sauveur, double, et mém. de
S. Théodore, mari.
S. André Avellin, confesseur,
double, et mém. des saints
Trjphon, elc., mari.
3. Martin, évêque et confes.,
double, elmém de S. Mein.
S. Manin, pape et martyr, semi-
double.
S. Didace, confes., semi-d.
Sle Gerlrude, vierge, double.
S. Grégoire Thaumaturge, évè-
que et confes., semi-d.
La Dédicace des églises de
Saint- Pierre et Saint-Paul,
double.
Ste Elisabeth, veuve , double,
et mém. de S. Ponlien, pape
et mart.
S. Félix de Valois, confesseur,
double.
Présentation de Noire-Dame ,
double.
Sle Cécile, vierge et martyre,
i double.
S. Clément, pape et martyr,
double, et mém. de saiule Fé-
licité, martyre.
S. Jean de la Croix, confesseur,
double, et mém. de S. Chry-
sogon , martyr.
Ste Catherine, vierge et mart.,
double.
S . Pierre, évêque d'Alexandrie,
et martyr.
Vigile, et mém. de S. Saturnin,
martyr.
S. André, apôtre, double, 2«
classe.
VARIÉTÉS.
Plusieurs Bréviaires de France ont omis
l'octave de la fête de tous les saints. La plu-
part en ont retranché l'office du deuxième
jour , se contentant de celui des Morts , qui
commence par les premières vêpres et qu'on
a complété en y ajoutant les petites heures
sans hymne, à peu près comme aux trois
derniers jours de la semaine sainte.
On honore endiverslieux pendant ce mois:
Le 3, S. Marcel, évêque de Paris.
Le 8, les Reliques des saints.
Le dimanche après le 8 , on célèbre, en
France, la Dédicace de toutes les églises con-
sacrées , avec octave. Quant à celles qui
n'ont pas élé consacrées , on y célèbre la
Dédicace de la cathédrale; il paraît même
d'usage d'y ajouter l'octave, quoique ce ne
soit pas de droit commun ( Voy . Romsée). Par
la France on entend ici tous les pays qui ap-
partenaient à l'empire français au commen-
cement du xix* siècle, pour lesquels il y eut
suppression des Dédicaces particulières, qui
toutes furent fixées au dimanche dont il n'a-
gi'
35S
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
d'observer certaines fêtes.
356
XX
XIX
XII
XI
IX
VIII
vu
VI
XXIX
XXIII
XXVII
XXVI
23. xxv
19. xx
DECEMHRE.
A trente et uo jours, la lune
trente.
Le jour a huit heures, et la nuit
seize.
Kal. Il
2[Ste Bibiane, vierge et mart.,
senti-d.
iij 5 S. François Xavier, confesseur,
double.
Prid. 4|S. Pierre Chrysologue, confes.
et docteur, double, et com-
mémor. de Ste. Barbe, vierge
et mart.
iVon. s'Gomiiiémoraison de S. Sabas ,
aW>é.
viij 6 S. Nicolas, évêque et confes.,
I double.
vij 7 S. Ainbroise, évêque, confes.,
et doit, de l'église, double,
s Conception de la Vierge Marie,
double 2e classe.
9 De l'octave de la Conception.
iv 10 De l'octave de la Conception, et
cuimnénioraison de S. Mel-
chiade, pape el mart.
11 S. Bamase, pape et ci m(., semi-
double, et mém. de l'octave.
12 De l'octave.
13 Ste Luce, vierge et martyre,
double, el mém. de l'oct.
M De l'octave.
15 L'octave de la Conception, dou-
ble.
"J
Prid.
Idib.
xix
xviij
xvij
xvj
XV
xiv
xiij
xij
*j
X
ix
viij
Vij
1H
17
1M
10
■2t\
21
22
23
M
25
27
28
m
30
Prid. 31
S. Eusèbe, évêque de Verceil,
et martyr, semi-d.
Vigile.
\ Thomas,
classe.
apôlre, double, 2°
Vigile.
Salivité de Notre -Seigneur ,
double, 1" classe.
Etienne , premier martyr ,
double, 2' casse, el connném.
de l'oct. de la Nativité.
S. Jean, apôlre el évungélisle,
double, 2e classe, el comment.
des oeta\es.
Les SS. Innocents, mart., dou-
ble, 2' classe, el comin. des
oclaves.
S. Thomas de Canlorb., évêque
cl mart., semi-d., el comm.
des octaves.
Du dimanche dans rortav, ou
de l'octave de la Nativité,
avec com. des autres oct.
. Sylvestre, pape el confes.,
double, avec commémor. des
oclaves.
Celle épacle 19 n'est jamais en usage, sinon quand en
même année elle se rencontre avec le nombre d'or xix.
VARIÉTÉS.
En France, plusieurs omettent l'octave de
la Conception de Marie ; elle y fut cependant
autorisée sur la demande du prince régnant,
avant d'être étendue à toute l'Eglise.
A Rome et ailleurs , on célèbre le 10 du
mois la Translatif de la maison de Naza-
reth à Lorette. On jeûne tous les vendredis
et samedis de l'Avent.
En France, on doit faire mémoire de tous
les martyrs le jour de S. Etienne, comme
celle de tous les apôtres le jour de S. Pierre.
C'est une condition apposée par le cardinal
Caprara, quand il a supprimé l'obligation
On célèbre en divers lieux :
Le 1" décembre, S. Eloi, évêque de Noyon
Le 7, Ste Fare, vierge.
Le 10, Sie Valérie , vierge el martyre.
Le lk, S. Nicaise , évêque de Reims.
Le lo, S. Maximin , abbé.
Le 16 , S. Adon , évêque de Vienne.
Le 31, Ste Colombe, vierge et martyre.
Tel qu'on vient de le présenter, le calen-
drier ne marque le jour précis que des fêtes
qui sont fixées à un jour du mois. Quant aux
fêles mobiles, chaque année le jour est dif-
férent ; il faut, pour le savoir , recourir à la
table qui précède le calendrier , chercher
dans la première colonne l'année dont il s'a-
git, et l'on trouve à la même ligne , dans les
autres colonnes, la fêle que l'on cherche, si
c'est une des principales. On trouvera aussi
tous les dimanches de l'année en voyant ,
dans la même lable, la lettre dominicale qui
correspond a l'année dont il s'agit , et la
cherchant ensuite dans la seconde colonne
du calendrier. En combinant ainsi les fêtes
mobiles et les dimanches avec les fêtes fixes,
il en résulte souvent la rencontre de deux
ou trois offices pour le même jour. Pour sa-
voir lequel doit prévaloir , on consulte les
tables des occurrences el des concurrences
qui sont placées après les rubriques, au mot
Bréviaire.
L'indication précise de toutes ces combi-
naisons se fait dans ce qu'on nomme Ordo
ou Bref diocésain. On peut en avoir un per-
pétuel, c'est-à-dire, une collection en nom-
bre égal à celui des jours auxquels la fête de
Pâques peut arriver ; alors on en trouve
chaque année un qui convient. Ce nombre
est de trente-cinq , ce qui comprend l'espace
contenu entre le 22 mars et le 2o avril pendant
leq uel Pâques peut arri ver. Voy. l'art, suivant.
CALENDRIER PERPÉTUEL.
Avec les indications qu'on vient de don-
ner, et tout ce qui précède, il ne peut y avoir
de difficulté que par rapport aux fêtes trans-
férées accidentellement à cause de la ren-
contre de quelque fête mobile, ou d'un di-
manche, ou d'une octave, ou des fériés pri-
vilégiées. Les tables suivantes vont lever
cette difficulté pour le rile romain universel.
Chaque année une de ces tables conviendra.
Pour la choisir, il suffit de connaître le jour
de Pâques de l'année dont il s'agit, par le
moyeu des tables qui précèdent le calen-
drier, soit ici. soil dans la plupart des Bré-
viaires. Si la fêle de Pâques est fixée au 22
mars (elle ne peut pas arriver plus tôt), on
se servira de la première lable; si c'est le 23
mars, on se servira de la seconde; el ainsi
de suite jusqu'à la trente-cinquième , qui
servira pour les années auxquelles la fête de
Pâques est célébrée le plus tard possible,
c'est-à-dire le 25 avril.
Toutes les fois que l'année est bissextile,
il faut se servir, jusqu'à la fin de février, do
la lable qui suit immédiatement celle qui
doit servir pendant le resle de l'année. La
table chronologique suivante dispense de ces
recherches pour un grand nombre d'années.
357
CAL
Année.Table.
Année.Table.
1847
14
1886
1848
34—33
1887
1819
18
1888
1850
10
1889
1851
30
1890
185:2
22—21
1891
1853
6
1892
1854
26
1893
1855
18
1894
1856
3—2
1895
1857
22
1896
1858
14
1897
1859
34
1*98
1860
19-18
1899
1861
10
1900
1862
30
1901
1863
15
1902
1864
7-6
1903
1865
26
1901
1866
11
1905
18C7
31
1906
1868
23—22
1907
1869
7
1908
1870
27
1909
1871
19
1910
1872
11-10
1911
1873
23
1912
1874
15
1913
1875
7
1914
1876
27—26
1915
1877
11
1916
1878
31
1917
1879
23
1918
1880
8-7
1919
1881
27
1920
1882
19
1921
1883
4
1922
1884
24-2
1923
1885
15
1924
35
20
12—11
51
16
a
28—27
12
4
24
16-15
28
20
12
25
17
9
Année.Table
1925
1926
1927
1928
1929
1930
1931
1932
1953
1934
1935
1936
1937
1958
11139
1940
1941
1942
1945
1944
1945
1946
1947
1948
1949
1950
1951
1952
1953
1934
1955
1936
1957
1938
1939
1960
1961
1962
1963
22
14
27
19-18
10
30
15
7-6
26
11
31
23—22
7
27
19
i—:
25
15
35
20—19
11
31
16
8—7
27
19
4
24-23
15
35
20
25
10
30—29
21
13
26
18-17
9
22
14
34—33
2017.
14-13
53
25
10
30—29
21
6
26
18-17
2
22
14
34—53
18 1936 12—11
10 1957 31
30 1958 16
13-14
6 1960 28—27
26 1961 12
11 1962 32
31—30 1963 24
Merati prolonge cette table jusqu'à
TABLE I.
I élire dominicale, D — Epacle xxm. Pâques le 22
mars (1).
J Cl llVler
28 Fête du S. Nom de Jésus (transférée du 18).
Février.
3 Chaire de S. Pierre à Rome (du 18 jan-
vier).
fi Conversion de S. Paul (du 25 janvier).
9 S. André Corsini (du 4 février). En Fran-
ce, Ste Jeanne de Valois (du 4).
11 S. Jean de Malha (du 8). En France, S.
André Corsini (du k).
12 S. Hilaire (du 14 janvier). En France, S.
Jean de Malha (du 8 février).
13 S. Ignace (du 1" février). En France, S.
Hilaire (du 14 janvier).
14 En France, S. Ignace (du 1" février).
Mars.
11 S. Jean de Dieu (transféré du 8).
."0 Fête de l'Annonciation (du 25).
31 S. Joseph (du 19 mars).
Avril'
i S. Benoît (du 21 mars).
3 S. Patrice (du 17 mars).
Mai.
29 (2) Ste Catherine de Sienne (du 30 avril).
.30 S. Stanislas (du 7 mai).
Juin.
1 S. Grégoire de Nazianze (du 9 mai).
2 S. Pascal Baylon (du 19 mai).
(1) Lorsque, dans une année bissextile, Pâques arrive
le 22 mars, les lellres dominicales sont E D; la letlre E
sert jusqu'à la fin de lévrier, et l'on se sert de la table sui-
vante jusqu'au 1" mars exclusivement; puis on revient à
celle-ci, dont la lettre dominicale est D pour le reste de
l'année. Il en est de même de toutes les tables suivantes.
TABLE CHRONOLOGIQUE. CAL 350
Année/râble? 3 S. Anlonin (du 10 mai)
— ô^g- 5 SS. Nérée, etc. (du 12 mai).
8 S. Ubalde (du 10 mai).
9 Ste Madeleine de Pazzis (du 27 mai).
Juillet.
7 S. Léon (transféré du 28 juin).
Août.
Hyacinthe (du 10 août).
Octobre.
François (du 4 octobre).
Novembre.
(On omet la seconde semaine.)
En France, Ste Gertrude (du 15 novem-
bre).
En France, Ste Cécile (du 22 novemhrel.
Décembre.
S. Nicolas (du G décembre)
Ste Luce (du 13 décembre)
TABLE II.
Lettre dominicale , E.
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
20
5
25-24
16
8
21
13—12
32
24
9
29—28
20
S
25
17—16
29
21
15
33—32
17
9
29
14—13
18 S.
5 S.
16
26
9
14
-Epacte xxu ou xxui. Pâques la
23 mars.
Janvier.
28 S. Nom de Jésus (transféré du 19 janvier).
Février.
3 La Purification (du 2 février).
11 S. Hilaire (du 14 janvier).
12 S. Polycarpe (du 26 janvier).
25 S. Pierre Damien (du 23 février).
Mars.
11 Ste Françoise (du 9 mars).
31 Annonciation (du 25 mars).
Avril.
1 S. Joseph Idu 19 mars)
3 S. Benoît (du 21 mars).
7 S. Patrice (du 17 mars).
Mai.
21 SS. Philippe el Jacques (du 1" mai).
30 (3) Apparition de S. Michel (du 8 mai).
31 S. Pascal Baylon (du 17 maH.
Juin.
2 S. Venance (du 18 mai).
3 S. Anlonin (du 10 mai).
3 SS. Nérée, etc. (du 12 mai).
7 S. Ubalde (du 16 mai).
9 Ste Madeleine de Pazzis (du 27 mai).
Juillet.
21 S. Anaclet (du 13 juillet).
Août.
9 Invention de S. Elienne (du 3 août).
18 S. Joachim (du 17 août).
Septembre.
25 S. Nom de Marie (du 14 septembre).
28 Fête des Sept-Douleurs de Marie.
Oclobre.
3 S. Wenceslas (du 28 septembre).
Novembre.
(On omet la seconde semaine).
3 Commémoration des Morts (du 2 novem-
bre).
14 En France, Dédicace de l'église du Saint-
Sauveur (du 9 novembre).
Décembre.
1 S. André (du 30 novembre).
(2) Si on célèbre en ce jour la fête du Sacré-Coeur de
Jésus, toutes les fêtes sont transférées plus loin, dans le
même ordre. Il en est de même pour les tables suivantes,
el pour tous les cas semblables.
(3J Vou la note de la table précédente au mois de mai.
359
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
3C0
9 S. Ambroise (du 7 décembre).
22 S. Thomas (du 21 décembre).
TAULE III.
Lettre dominicale, F. — Epacte xxi, xxii, xxm. Piques le
_i mars.
Janvier.
28 S. Nom de Jésus (du 20 janvier).
Février.
9 S. Fabien et S. Sébastien (du 20 janvier).
11 S. Jean Chrysoslome (du 27 janvier)
12 Ste Scholaslique (du 10 février).
25 S. Matthias (du 24 février).
Mars.
II Quarante Martyrs (du 10 mars).
Avril.
1 Annonciation (transférée du 25 mars).
3 S. Joseph (du 19 mars).
C S. Benoît (du 21 mars).
8 S. Patrice (du 17 mars).
Mat.
21 S. Alhanase (du 2 mai).
22 S. Grégoire de Nazianze (du 9 mai).
31 S. Pascal Baylon (du 17 mai).
Juin.
1 S. Venance (du 18 mai).
3 S. Pierre Céleslin (du 19 mai).
5 SS. Nérée, etc. (du 12 mai).
7 S. Ubalde(du 16 mai).
8 Ste Madeleine de Pazzis (du 27 mai).
Juillet.
30 SS. Nazaire, etc. (du 28 juillet).
Septembre.
22 Fête des Sept- Douleurs de Marie.
Octobre.
1 S. Bruno (du 6 octobre)
16 S. Edouard (du 13 octobre).
Novembre.
( On omet la seconde semaine.)
14 S. André Avellin (du 10 novembre).
26 En France, S. Jean de la Croix (du 24.).
Ailleurs , S. Grégoire Thaumaturge
(du 17).
27 En France, le même S. Grégoire.
Décembre.
9 Conception de Marie (du 8 décembre).
TABLE IV.
Lettre dominicale, G. — Epacte xx , xxi, xxn, xxin.
Pâques le 25 mars.
Février.
3 Ste Agnès (transférée du 21 janvier).
6 En France, Ste Jeanne de Valois (du 4
février j. Ailleurs, S. André Corsini (du
même jour).
En France, le même S. André. Ailleurs,
S. Komuald (du 7).
Hilaire (du 14 janvier). En France, le
même S. Romnald (du 7 février).
Hilaire (en France), du 14 janvier.
Mars.
Casimir (du 4 mars).
Avril.
Annonciation (du 25 marsV
S. Joseph (du 19 mars).
S. Benoit (du 21 mars).
S. François de Paule (du 2 avril).
Mai.
9
12 S.
13 S.
5 S.
2
3
6
7
11
21
22
23
9
21
29
30
26
3
25
26
30
14
26
27 SS. Soler, etc. (du 22 avril).
(1) Voy. la première table.
Invention de la Sainte Croix (du 3 mai).
S. Pascal Baylon (du 17 mai).
S. Venant (du 18 mai).
S. Pierre Célestin (du 19 mai).
Juin.
(1) S. Antonin (du 10 mai).
SS. Nérée, etc. (du 12 mai)
S. Ubalde (du 16 mai).
S. Bernardin (du 20 mai).
8 Ste Madeleine de Pazzis (du 27 mai).
Juillet.
Ste Elisabeth (du 8 juillet).
S. Henri (du 15 juillet].
Office du 1" dimanche d'août.
Ste Marthe (du 29 juillet)
Août.
En certains lieux , fête du Sacré-Cœur
de Marie.
Septembre.
S. Etienne (du 2 septembre).
SS. Corneille, etc. (du 16 septembre).
S. Lin (du 23 septembre).
Office du premier dimanche d'octobre.
Novembre.
(On omet la seconde semaine.)
En France, S. Martin (du 11 novembre).
En France ( Dédicace des SS. Pierre et
Paul (du 18).
Décembre.
17 S. Eusèbe (du 16 décembre).
table v.
Lettre dominicale, A. — Epacte xix, xx, xxi, xxu, xxis.
Pâques le 20 mars.
Janvier.
28 S. Paul (transféré du 15 janvier)
Février.
3 S. François de Sales ( du 29 janvier).
6 En France, S. André Corsini (du 4 février).
Ailleurs, Ste Agathe (du 5 février).
9 En France , la même Ste Agathe. Ail-
leurs, S. Jean de Matha (du 8 février).
11 En France , le même S. Jean. Ailleurs,
SS. Vincent , etc. (du 22 janvier).
13 En France, les mêmes SS. Vincent , etc.
Mars.
13 S. Grégoire le Grand (du 12 mars).
Avril.
3 Annonciation (du 25 mars)
6 S. Joseph (du 1!) mars).
7 S. Benoît (du 21 mars).
8 S. François de Paule (du 2 avril).
27 S. George (du 23 avril).
Mai.
22 Sle Monique (du 4 mai).
23 S. Pascal Baylon (du 17 mai).
24 S. Venant (du 18 mai).
juin.
2 S. Pierre Céleslin (du 19 mai1.
3 S. Grégoire ^ 11 (du 25 mai).
5 S. Ubalde (du 16 mai).
7 S. Bernardin (du 20 mai).
8 Sle Madeleine de Pazzis (du 27 mai).
Août.
26 S. Bernard (du 20 août).
Septembre.
11 S. Nicolas (du 10 septembre)
361 CAL
25 Sligmates de S. François ( du 17 sep-
tembre ).
Octobre.
3 En France, S. Rémi (du 1" octobre).
29 1" Dimanche de novembre.
Novembre.
14 S. Martin , pape (du 12 novembre).
27 En France, Ste Catherine (du 25 no-
vembre).
28 En France, S. Martin , pape (du 12 no-
vembre).
Décembre.
5 S. François Xavier (du 3 décembre).
TABLE VI.
Lettre dominicale, B.Epacte xvm,xix, xx, xxi, xxn, IXHI.
Pâques, le 27 mars.
Janvier.
28 S. Marcel (transféré du 16 janvier).
Février.
3 S. Raymond (du 23 janvier).
11 Sle Martine (du 30 janvier). En France,
S. André 'Corsini (du 4 février), et Ste
Martine, le 12 février.
Avril,
k Annonciation (du 25 mars).
6 S. Benoît (du 21 mars).
7 S. François de Paule (du 2 avril).
8 S. Isidore (du 4- avril).
Mai.
11 S. Pie V (du 5 mai).
13 SS. Nérée , etc. (du 12 mai).
23 S. Pascal Bajlon (du 17 mai).
24 S. Venant (du 8 mai).
Juin.
3 S. Pierre Célestin (du 19 mai).
7 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
8 S. Ubalde (du 16 mai).
9 S. Bernardin (du 20 mai).
15 Ste Madeleine (du 27 mai).
Juillet.
11 Sept Frères , etc. (du 10 juillet).
21 S. Alexis (du 17 juillet).
31 1" Dimanche d'août.
Août.
20 Ste Jeanne-Françoise (du 21 aoûl).
Septembre.
26 S. Joseph Cupertin (du 18 septembre).
Octobre.
3 Les SS. Anges gardiens (du 2 octobre).
11 S. Denis, etc. (du 9 octobre).
30 1" Dimanche de novembre.
Novembre.
14 S. Didace (du 13 novembre)
26 En France, S. Félix do Valois (du 20
novembre).
Décembre.
5 S. Pierre Chrysologue (du 4 décembre;.
12 S. Damase (du 11 décembre).
table vu.
Lettre dominicale, C. Epacte xvii, xvm, xix, ix, xxi, xxn,
xxin. Pâques, le 28 mars.
Janvier.
28 S. Antoine (transféré du 17 janvier).
Février.
3 S. Pierre Nolasque (du 31 janvier).
6 S. Timolhée (du 24 janvier).
En France , Ste Jeanne (du 4- février1.
9 S. Romuald (du 7 février).
Dictionnaire oes Rites sacrés. I.
CAL 362
H Ste Scholastique (du 10 février).
12 En France , S. Timothée (du 24 janvier).
Mars.
11 S. Thomas d'Aquin (du 7 mars).
Avril,
5 Annonciation (du 25 mars).
6 S. Benoît (du 21 mars).
7 S. François de Paule (du 2 avril).
8 S. Isidore (du 4 avril).
9 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
Mai.
11 S. Jean (du 6 mai).
24 S. Pascal (du 16 mai).
Juin,
k S. François Caraccioto, ou le Sacré-
Cœur.
5 S. Venant (du 18 mai).
7 S. Pierre Célestin (du 19 mai).
8 S. Uhaldefdu 16 mai) , ou S. François (du
4 juin), s'il a été omis.
9 S. Bernardin (du 20 mai), ou S. Ubalde.
15 Ste Madeleine (du 27 mai) , ou S. Ber-
nardin.
16 La même sainte, si elle n'a pas eu sa
fête le 15.
Août.
9 SS. Cyriaque, etc. (du 8 août).
26 S. Joachim (du 22 aoûl).
29 1" Dimanche de septembre
Septembre.
6 S. Laurent Juslinien (du 5 septembre).
25 S. Janvier, etc. (du 19 septembre).
Octobre.
11 S. François de Borgia (du 10 octobre).
21 Ste Hedwige (du 17 oclobre).
31 Office du 1" dimanche de novembre.
Novembre.
26 En France, Présentation dé Marie (du
21 novembre).
table VIII.
Lettre dominicale, D Epaete xvi, xvn, xvm, xix, xx, xxi,
xxn. Pâques, le 29 mars.
Janvier.
28 Chaire de S. Pierre ( transférée du 18
janvier).
Février.
3 Conversion de S. Paul (du 25 janvier;.
6 8. Ignace (du 1" février).
En France, S. André Corsini (du 4 février).
9 S. Jean de Matha (du 8 février).
12 En France, S. Ignace (du 1" février)
25 Chaire de S. Pierre à Anlioche (du 22 fé-
vrier!.
Mars.
11 S. Jean de Dieu (du 8 mars)
Avril.
6 Annonciation (du 25 mars).
7 S. François de P.iule (du 2 avril).
8 S. Isidore (du k avril).
9 S. Vincent Ferrier (du 5 avril)
27 SS. Ciel , etc. (du 26 avril).
Mai.
11 S. Antonin (du 10 mai). Décr. de 1741,
qui fait placer un semi-double avant tin
double, pendant une octave , quand on m
le déplace que d'un jour.
13 S. Stanislas (du 7 mai).
12
563
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
304
Juin.
K S Pascal Baylon (du 17 mni). Si on cé-
lèbre en ce jour la fête du Sacre-Cœur de
Jésus, la fêle de S. Pascal et les suivantes
sont transférées plus loin, dans le même
ordre.
8 S. Venant (du 18 mai).
9 S. Pierre Célestin (du 19 mai).
15 S. Ubalde (du 16 mai).
16 S. Bernardin (du 20 mai).
Le reste de l'année comme a la table 1 .
TABLE IX.
XVIII, xix, xx,
28
3
•25
7
9
16
17
Lettre dominicale, E. Exacte xv xvi, xvi
xxi. Pâques, le 30 mars.
Janvier.
S. Polycarpe (transféré du 26 janvier
Février.
La Purification (du 2 février).
S. Pierre Damien (du 23 février!.
Mars.
H Sle Françoise (du 9 mars).
22 S. Benoît' (du 21 mars)
Avril.
7 Annonciation (du 25 mars).
8 S. François de Paule (du 2 avril).
9 S. Isidore (du 4 avril).
10 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
14. Sle Herménégilde (du 13 avril).
Mai.
13 Apparition de S. Michel (du 8 mai).
28 S. Pascal (du 17 mai).
Juin.
S. Venant (du 18 mai).
S. Pierre Celeslin (du 19 mai).
S. Grégoire VII (du 25 mai).
S. Bernardin (du 20 mai), ou S. Norbert
(du 6 juin) , s'il a été empêché , et S. Ber-
nardin , le 18 juin.
Le reste de l'année comme a la table l.
On peut aussi suivre la table 16. Toute la
différence consiste dans la numération des
dimanches après la Pentecôte. Ainsi , le 29
juin , par exemple , coïncide avec le cin-
quième dimanche, dans la table 16 ; avec le
sixième, dans la table 9; avec le septième,
dans la table 2. Il en est de même des labiés
suivantes, par rapport aux autres, qui on*
la même lettre dominicale.
table x.
Letlre dominicale, F. E|.acie xiv, xv, xvi, xv.i, xvm, xix,
XX. Pâques, le 31 mars.
Janvier.
28 SS. Fabien et Sébastien ( transférés du
20 janvier).
Février.
6 S. Jean Chrysostome (du 27 janvier).
En France, S. André Corsini et S. Chry-
soslome, le 9 février.
25 S. Matthias (du 24- février).
Mars.
11 Quarante Martyrs (du 10 mars).
18 S. Patrice (du 17 mars).
Avril.
8 Annonciation (du 25 mars).
9 S. François de Paule (du 2 avril).
10 S. Isidore (du 4 avril).
M S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
Mai.
11 S. Grégoire de Nazianze (du 9 mai).
28 S. Venant (du 18 mai).
29 S. Pierre Célestin (du 19 mai).
Juin.
7 S. Grégoire VII (du 25 mai).
8 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
15 S. Norbert (du 6 juin).
17 S. Ubalde (du 16 mai).
18 S. Bernardin (du 20 mai).
Les autres fêles comme à la table 3.
TABLE XI.
Lettre dominicale, G. Epacte xm, xrv, xy, xvi, xvn, xvm,
xix. Pâques, le 1" avril.
Février.
3 S. Hilaire (transféré du 14 janvier).
6 S. André Corsini (du 4 février).
En France, Ste Jeanne de Valois (du 4), et
S. André le 9 février.
Si l'année est bissextile, S. Matthias (du
25 février).
Mars.
S. Casimir (du 4 mars).
Avril.
L'Annonciation (du 25 mars).
S. François de Paule (du 2 avril).
S. Isidore (du 4 avril).
, S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
27 SS. Soter, etc. (du 22 avril).
Mai.
11 S. Antonin (du 10 mai).
28 S. Pascal (du 17 mai).
29 S. Pierre Célestin (du 19 mai).
30 S. Grégoire VII (du 25 mai).
Juin.
8 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
9 S. Bernardin (du 20 mai).
15 Ste Madeleine (du 27 mai).
16 Ste Marguerite (du 10 juin).
Juillet.
9 Sle Elisabeth (du 8 juillet).
21 S. Henri (du 15 juillet).
30 Sle Marthe (du 29 juillet).
Le 29, office du 1" dimanche d'août.
Le reste comme à la table 4.
26
9
10
12
14
TABLE XII.
Lettre dominicale, A. Epacte xii. xm, xiv, xv, xvi, xvn,
xvm. Pâques, le 2 avril.
Janvier.
28 S. Paul, ermite (transféré du 15 janvier).
Février.
3 S. François de Sales (du 29 janvier).
6 SS. Vincent, etc. (du 22 janvier).
En France, S. André Corsini (du 4 février).
9 Ste Agathe (du 5 février). En France,
SS. Vincent, etc. et Sle Agathe le 11 fé-
vrier
Mars.
13 S. Grégoire le Grand (du 12 mars).
20 S. Joseph (du 19 mars)
Avril.
10 S. François de Paule (du 2 avril).
12 S. Isidore (du 4 avril).
14 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
27 S. George (du 23 avril).
Mai.
29 S. Venant (du 18 mai).
30 S. Grégoire VII (du 25 mai).
?m
CAL
CAL
366
31 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
Juin.
9 S. Bernardin (du 20 mai).
15 Sic Madeleine (du 27 mai)
Juillet.
30 CMice du 1" dimanche d'août.
Le reste de l'année comme à la table 5.
TABLE Mil.
Lettre dominicale, B. Epacle xi, \n, xm, xiv, \v, xvi, xvu.
Pâques, le 3 avril.
Janvier.
28 S. Marcel (transféré du 16 janvier!.
Février.
3 S. Raymond (du 23 janvier).
9 Sle Martine (du 30 janvier). En France,
S. André Corsini; et le 11 Sle Martine.
Mars.
26 Fête des Douleurs de Marie (du 25 mars).
Avril.
12 S. François de Paule (du 2 avril).
14 S. Isidore (du 4 avril).
15 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
Mai.
13 SS. Nérée, etc. (du 12 mal).
30 S. Pierre Célestin (du 19 mai).
31 S. Grégoire VII (du 25 niai).
Juin.
1 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
15 Sle Madeleine de Pazzis (du 27 mai).
Le reste de l'année comme à la table 6
TABLE XIV.
Lettre dominicale, C. Epacle x, si, xn, nu, xiv, xv, xv;
Pâques, le i avril.
Janvier.
28 S. Antoine (transféré du 17 janvier).
Février.
3 S. Pierre Nolasque (du 31 janvier).
6 S. Timolhée (du 24 janvier).
En France, S. André Corsini (du 4 février).
9 S. Romuald (du 7 février).
11 En France, S. Timolhée (du 24 janvier).
Mars.
11 S. Thomas d'Auuin (du 7 mars).
22 S. Benoit (du 21 mars).
Avril.
12 S. François de Paule (du 2 avril).
tk S. Isidore (du 4 avril).
15 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
16 S. Léon (du 11 avril).
Mai.
21 S. Ubalde (du 16 mai)
31 S. Grégoire VII (du SB mai)
Juin.
1 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
2 S. Bernardin (du 20 mai).
15 Sle Madeleine (du 27 mai).
Le reste de l'année comme à la table 7.
table xv.
Lettre dominicale, D. Epacte ix, x, xi, xu, xiu, xiv, xv.
Pâques, le S avril.
Janvier.
28 Chaire de S. Pierre (transf. du 18 janvier).
Février.
3 S. Ignace (du 1" février).
9 S. Jean de Malha (du 8 février).
25 Chaire de S. Pierre (du 22 février"!.
Mars.
11 S. .lean de Dieu (du 8 mars)
Avril
14 S. François oe Paule (du 2 avril).
15 S. Isidore (du 4 avril).
16 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
17 S. Léon (du 11 avril).
27 SS. Clet, etc. (du 26 avril).
Mai.
11 S. Antonin (du 10 mai).
Juin.
1 S. Grégoire VII du 25 mai).
2 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
3 Sle Madeleine (du 27 mai).
15 S. Barnabe (du 11 juin).
16 Ste Marguerite (du 10 juin).
Le reste de l'année comme à la table 1'.
TABLE XVI.
Lettre dominicale, E. Epacle vin, ix, x, xi, xu, x n, xiv.
Pâques, le 6 avril.
Janvier.
28. S. Polycarpe (transféré du 26 janvier .
Février.
3 La Purification (du 2 février).
25 S. Pierre Damien (du 23 février).
Mars.
11 Ste Françoise (du 9 mars).
Avril.
14 S. François de Paule (du 2 avril)
15 S. Isidore (du 4 avril).
16 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
17 S. Léon (du 11 avril).
18 S. Herménégilde (du 13 avril).
Juin.
2 S. Grégoire MI (du 25 mai).
3 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
16 S. Jean du 12 juin).
17 Sle Madeleine (du 27 mai).
18 Ste Marguerite (du 10 juin)
Juillet.
21 S. Anaclel (du 13 juillet).
Août.
On met ici, pour exemple, la numération
des dimanches après la Pentecôte.
3 10' Dimancheapiès la Peut. , et 1'"' d'août.
10 11* Dim. après la Peut, cl 2 d'août.
17 12* Dim. après la Pent et 3 d'août.
18 S. .loachim (du 17, oct. de S. Laurent).
24 13 Dim. après la Pent. cUd'août.
31 14* Dim. après la Pent. et 1er de septembre
(parce qu'il est le plus près des calendes
de septembre).
Septembre.
1 15' Dim. après la Pent. et 2 de septembre.
14 16* Dim. après la Peut, et 3 de seplembre.
21 17* Dim. après la Pent. et 4 de septembre.
25 S. Nom de Marie (du 14 occupé).
28 18' Dim. après la Pent. et 1" d'octobre.
Sept-Douleurs de Marie (du ±1 septembre).
Octobre.
5 19* Dim. après la Pent. et 2 d'octobre.
Solennité du S. Rosaire.
12 20' Dim. après la Pent. et 3 d'octobre.
19 21* Dim. après la Pent. et 4 d'oclobre
26 22' Dim. après la Peut, et 5 d'octobre.
Novembre.
2 23' Dim. après laPent.etl'denovembre.
3 Commémoration des Morts (du 2 nov.).
9 24* Dim. après la Pent. et 3 de novembre.
En France, Dédicace des églises consa-
crées
SG7
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
5G8
14 En France, Dédicace (transférée du 9 no-
vembre).
16 25' Dira, après la Pont, et 4 de novembre.
En France, Octave de la Dédicace.
23 26' ei dernier Dim. après la Peut. 5 de
novembre.
30 Premier Dimanche de l'Avenl.
Décembre.
1 S. André (du 30 novembre).
7 2' Dim. de l'Avent.
9 S. Ambroise (du "décembre^.
14 3« Dim. de l'Avent.
21 4< Dim. de l'Avent.
22 S. Thomas (du 21 décembre)
TABLE XVII.
Lettre dominicale, F. Epacte vu, vin, ix, x, xi, xii, xm.
Pâques, le 7 avril
Janvier.
28 SS. Fabien, etc. (transféré du 20 janvier).
Février.
11 Sic Scholastique (du M février).
25 S. Matthias (du 24 février).
Mars.
11 Quarante Martyrs (du 10 mars).
18 S. Patrice (du 17 mars).
Avril.
15 S. François de Paule (du 2 avril).
16 S. Isidore (du 4 avril).
17 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
18 S. Léon (du 11 avril).
19 S. Herménégilde (du 13 avril).
Mai.
13 SS. Nérée, etc. (du 12 mai).
2V S. Ubalde (du 16 mai).
Juin.
3 S. Grégoire VII (du 25 mai).
5 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
15 S. Norbert (du 6 juin).
17 S. Antoine de Padoue (du 13 juin).
18 Sle Madeleine (du 27 mai), ou S. Basile,
s'il a été empêché, et Ste Madeleine le
20, etc.
20 ou 22 Sle Marguerite (du 10 mai).
I.e reste de l'année comme à la table 3.
Juillet n'a aucune fêle transférée.
TABLE XVIII.
Lettre dominicale, G. Epacte vi, vu, mit, ix, x, xt, xu.
Pâques, le 8 avril.
Février.
3 S. Hilaire (transf. du 14 janvier;.
6 S. André Corsini (du 4 février!.
En France, Sle Jeanne de Valois (du 4),
et S. André le 9 février.
Mars.
5 S. Casimir (du 4 mars).
26 L'Annonciation (du 25 mars).
Avril.
16 S. François de Paule (du 2 avril).
17 S. Isidore (du 4 avril).
18 S. Vincent Ferrier (du 5 avril)
19 S. Léon Mu lï avril).
20 S. Herménégilde (du 13 avril).
27 SS. Soter, etc. (du 22 avril .
Mai.
SI S. Bernardin (du 20 mai)
22 S. Pascal (du 17 mai).
Juin.
5 S. Philippe de Néri (du 26 mai).
15 S. Basile (du 14 mai), ou le Sacré-Coeur do
Jésus.
16 Ste Madeleine (du 27 mai), ou S. Bisile.
18 Sle Marguerite (du 10 juin), ou Sle. -Ma-
deleine.
19 (Ste Marguerite, si elle n'a pas eu lieu)
Le reste de l'année comme à ta table 4-
On omet les leçons de la 2e semaine de no-
vembre.
TABLE XIX.
Leltre dominicale, A. Epicto v, vi, vu, vui, ix, X, XI.
Pàquo, le 9 avril.
Janvier.
S. Paul, ermite (Iransf. du 15 janvier).
Février.
S. Vincent, etc. (du 22 janvier).
Ste Agathe (du 5 février). En France,
S. André Corsini, et Sle Agathe le 9 fé-
vrier.
(ou 27 si l'année csl bissextile) Chaire de
S. Pierre (du 22 février).
Mars.
S. Grégoire, pape (du 12 raarsj.
S. Joseph (du 19 mars).
Avril.
S. François de Paule (du 2 avril).
S. Isidore (du 4 avril).
S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
S. Léon (du 11 avril).
S. Herménégilde (du 13 avril1.
28 S. George (du 23 avril).
Mai.
22 S. Vcnance (du 18 mai)
Juin.
5 S. Grégoire VII (du 25 mai).
7 S. François Caracciolo (du 4 juin).
Ste Madeleine (du 27 mai), ou le Sacré-
Cœur.
Sle Marguerite (du 10 juin) , ou Ste Ma-
deleine.
Sle Marguerite, si elle n'a pas eu lieu
le 17.
Juillet
9' dim. après la Peut, cl 1 " d'aoûl
28
3
6
25
13
20
17
18
19
20
27
';
16
17
29
30
Le rcsle de l'année comme à la table 5.
vi, vu, vin, ix, x.
TABLE XX.
Lellre dominicale, II. Epacle iv, v,
Pâques, le 10 avril
Janvier.
28 S. Marcel (transféré du 16 janvier).
Février.
3 S. Raymond (du 23 janvier).
9 Sle Martine (du 30 janvier); en France,
S. And ré Corsini (du 4 février), et Ste Mar-
tine le 11.
25 (ou 26, si l'année est bissextile). S. Pierre
Damien (du 23 février).
Avril.
18 S. Isidore (du 4 avril).
19 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
20 S. Léon (du 11 avril).
27 S. Herménégilde (du 13 avril).
Mai.
21 S. Pierre Céleslin (du 19 mai).
Juin.
S. Philippe de Néri (.lu 26 mai).
S. François Caracciolo (du 4 juin)
7
8
17
Sic Marguerile (du 10 juin), ou le S,
3oa
CAL
CAL
Î70
Cœur du Jésus, el Ste Marguerite, le 18
juin.
Le reste de l'année comme à la table 6.
On omet le 2* dimanche de novembre et
toute la semaine.
TABLE XXI.
Lettre dominicale, C. E|>acle m, iv, v, vi, vu, VUI, ix.
Piques, le 11 avril.
Janvier.
28 S. Antoine (transféré du 17 janvier)
Février.
3 S. Timotbée (transféré du 24 janvier).
G. Ln France, S. André Corsini Idu 4 fé-
vrier).
9 S. Romuald (du 7 février).
25 S. Matthias (du 24 février).
Mars.
11 S. Thomas d'Aquin (du 7 mars).
22 S. Benoît (du 21 mars).
Avril.
3 S. François de Paule (du 2 avril).
19 S. Isidore (du 4 avril).
20 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
27 S. Léon (du 11 avril).
28 S. Herménégildu (du 13 avril).
Mai.
21 S. Bernardin (du 20 mai).
28 S. Ubalde (du 16 mai).
Juin.
7 S. François Caracciolo (du 4 juin).
8 S. Norbert (du 6 juin).
9 Ste Madeleine (du 27 mai).
18 Ste Marguerite (du 10 juin), ou le S.
Cœur de Jésus, et Ste Marguerite le 22
juin.
i.e reste de l'année comme à la table 7. On
omet ce qui est propre à la seconde semaine
de novembre.
TABLE XXII.
Lettre dominicale, D. Epacle h, in, iv, v, vi, vu, vin.
Pâques, le 12 avril.
Janvier.
28 Chaire de S. Tierre (transf. du 18 janv.).
Février.
3 S. Ignace (du 1" février).
9 S. Jean de Malha (du 8 lévrier).
26 Chaire de S. Pierre (du 22 février). Si
l'année est bissextile, S. Mallhias (du 25
févr.), el la chaire de S. Pierre se célèbre
le 24.
Mars.
11 S. Jean de Dieu du 8 mars).
Avril.
20 S. Vincent Ferrier (du 5 avril)
27 S. Léon, pape (du 11 avril).
28 S. Herménégildc (du 13 avril).
Mai.
11 SS. Clet, etc. (du 26 avril).
13 S. Antonin (du 10 mai).
Juin.
8 S. François Caracciolo (du 4 juin).
9 S. Norbert (du 6 juin).
20 S. Barnabe du 11 juin).
22 (Ste Julienne du 19 juin) si l'on a célébré
ce jour-là la fête du Sacré-Cœur.
Le reste de l'année comme à la table 1".
TABLE XXIII
Lettre dominicale, E. Epacle i, n, m, iv, v, vi, ut. Pâques,
le 13 avril.
Janvier.
28 S. Polycarpe (transféré du 26 janvier).
Février.
25 S. Pierre Damien (du 23 février). Si l'an-
née est bissextile, S. Matthias le 25, et
S. Pierre le 27.
Mars.
11 Ste Françoise (du 9 mars)
Avril.
28 S. Isidore (du 4 avril).
Mai.
13 S. Léon du 11 avril).
14 S. Herménégilde (du 13 avril).
Juin.
9 S. François Caracciolo (du 4 juin).
20 S. Norbert (du 6 juin), ou le Sacré Cœur
de Jésus.
23 S. Jean de S.-Facond (du 12 juin), ou
S. Norbert.
27 Sle Julienne (du 19 juin), ou S. Jean.
Juillet.
3 Ste Julienne (si elle n'a pas eu lieu).
21 S. Anaclet (du 13 juillet).
Le reste de l'année comme à la table 16 ou 2.
On omet la seconde semaine de novembre.
table xxiv.
Lettre dominicale, F. Exacte ', i, u, ni, iv, v, vi. Pâques,
le 14 avril.
Janvier.
28 SS. Fabien et Séb. (transf. du 20 janv.).
Février.
11 Sle Scholaslique (du 10 février!
25 S. Matthias (du 24 février).
Mars.
11 Quarante Martyrs (du 10 marsL
18 S. Palrice (du 17 mars).
Avril.
6 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
27 Saint Léon (du 11 avril).
Mai.
11 S. Anselme (du 21 avril).
13 S. Herménégilde (du 13 avril).
14 SS. Nérée, etc. (du 12 avril).
Juin.
22 S. François Caracciolo 'du 4 juin).
27 S. Norbert (du 6 juin).
Juillet.
3 S. Antoine de Padoue (du 13 juillet).
4 S. Louis de Gonzague tsi l'on a fait l'of-
fice du Sacré-Cœur de Jésus le 21 juin).
30 SS. Nazaire, etc. (du 28 juillet).
Le reste de l'année comme à la table 3.
On omet la seconde semaine de novembre.
TABLE XXV.
Lettre dominicale, G. Epacle M«,",i, u, ui, iv,v Pâques,
lelSavril.
Février.
3 S. Hilaire (transféré du 14 janvier).
26 Quand l'année est bissextile, S. Matthias
(du 25 février); et l'on retourne à la tabla
précédente pour le mois de mars et sui-
vants.
Mars.
5 S. Casimir (du 4 mars).
26 L'Annonciation (du 25 mars).
571
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Avril.
27 S. Léon (du 11 avril).
28 S. Anselme (du 21 avril)
Mai.
37J
Avril-.
27 S. Léon (du 11 avril).
28 S. Anselme (du 21 avril).
Mai.
11 S. Herménégilde (du 13 avril).
14 SS. Soter et Caïus (du 22 avril)
il S. Bernardin (du 20 mai).
Juin.
22 S. François Caracciolo (du 4 juin), ou le
Sacré-Cœur.
23 S. Norbert (du 6 juin), ou S. François Ca-
racciolo.
S. Louis de Gonzague (du 21 juin), ou
S. Norberl.
Juillet.
S. Louis de Gonzague fs'il n'a pas eu lieu).
Sle Marguerite (du 10 juin).
Ste Elisabeth (do 8 juillet).
27
28
3
29
13
3
7
9
21 S. Henri (du 15 juillet)
29 1" Dimanche d'août.
30 Sle Marthe (du 29 juillet).
Le reste de l'année comme à la taoïe 4„
'On omet la seconde semaine de novembre.
TABLE XXVI.
Lettre dominicale, A. Epacte xxvm, jxxix, *, î, n, m, îv.
Pàquos, le 16 avril.
Janvier.
S. Paul, ermite (du 15 janvier).
Février.
SS. Vincent et Anaslase (du 22 janvier).
Si l'année esl bissextile, mercredi des
Cendres ; puis on prend la table précé-
dente.
Mars.
S. Grégoire, pape (du 12 mars).
20 S. Joseph (du 19 mars).
Avril.
3 S. François de Paule (du 2 avril*.
27 S. Léon* (du 11 avril).
28 S. Anselme (du 21 avril)
Mai.
11 S. Herménégilde (du 13 avril).
13 SS. Soter et Caïus (du 22 avril).
15 S. George (du 23 avril).
29 S. Grégoire VII (du 25 mai).
Juin.
23 S. Barnabe (du 11 juin), ou le Sacre-
Cœur.
27 S. François Caracciolo (du 4
S. Barnabe.
Juillet.
3 S. Norbert (du G juin), ou S. François Ca
racciolo.
4 S. Norbert (s'il n'a pas m lieu).
7 Sle Marguerite (du 10 juin).
30 1" Dimanche d'août.
Le reste de l'année comme à la table 5.
juin)
ou
»,
table xxvii
Leure dominicale, B. Epacte xxvii, xxvm, mis,
m. Pâques, le 17 avril.
Janvier.
28 S. Marcel (transféré du 16 janvier).
Février.
3 S. Raymond (du 23 janvier)
9 Ste Martine (du 30 janvier).
12 Dans une année non bissextile , office du
G' dim. après l'Epiphanie.
Lettre dominicale
xxix,
28 S.
11 S. Fidèle de Sigmaringa (du 24 avril).
13 S. Herménégilde (du 13 avril).
14 SS. Soler et Caïus (du 22 avr 1).
21 S. George (du 23 avril).
28 S. Philippe de Néri (du 26 ma).
Juin.
15 S. Barnabe (du 11 juin).
27 S. François (du 4 juin), ou le Sacré-Cœur
de Jésus.
Juillet.
4 S. Norbert (du 6 juin) , ou S. François
Caracciolo.
5 S. Jean (du 12 juin), ou S. Norbert.
7 Sle Marguerite (du 10 juin), ou S. Jean.
9 Ste Marguerite (si elle n'a pas eu lieu).
11 Les sept Frères martyrs (du 10 juillet).
21 S. Alexis (du 17 juillet).
31 1" Dimanche d'août.
Le reste de l'année comme à la table 6. On
omet la seconde semaine de novembre.
TABLE XXVIII.
C. Epacte xxv, xxvi, xwn, xxvm
1, u. Pâques, le 18 avril.
Janvier.
Antoine (transféré du 17 janvier).
Février.
3 S. Timolhée (du 24 janvier).
13 Office du 6* dim. après l'Epiphanie
Mars.
11 S. Thomas d'Aquin (du 7 mirs)
22 S. Benoit (du 21 mars).
Avril.
6 S. Isidore (du 4 avril).
27 S. Marc (du 25 avril).
28 S. Léon (du 11 avril).
Mai.
11 S. Anselme (du 21 avril).
13 S. Fidèle (du 24 avril).
14 S. Herménégilde (du 13 avril).
15 SS. Soter et Caïus du 22 avril)
21 S. George (du 23 avril).
22 S. Unalde (du 16 mai).
28 Ste Madeleine (du 27 maP.
Juin.
15 S, Barnabe (du 11 juin).
16 S.Norbert (du 6 juin).
juillet.
3 S. Jean (du 12 juin)
5 S. Antoine de Padoue (du 13 juin).
7 Ste Marguerite (du 10 juin), ou S. Guil-
laume (du 25 juin), s'il n'a pas eu lieu.
9 Ste Marguerile (si elle n'a pas eu lieu).
Le reste de l'année comme à la table 7. Ou
omet la seconde semaine de novembre
table xxix.
Lettre dominicale, D. Epacto xxiv, xxv, 23, xxvi, xxvii,
xxvm, xxix, ', i. Pâques, le 19 a\ril.
Janvier.
28 Chaire de S. Pierre (Iransf. du 18 janvier)
F é trier.
3 S. Ignace (du 1" février).
14 Office du 6e dim. après l'Epiphanie.
25 Chaire de S. Pierre (du 22 février*.
En l'année bissextile, c'est le 24.
5T5
CAL
Mars.
5 S. Casimir (du 4 mars).
11 S. Jean de Dieu (du 8 mars).
Avril.
6 S. Vincent Ferrier (du 5 avril).
25 Le; litanies des Saints.
27 S. Marc (du 25 avril).
28 S. Anselme (du 21 avril).
Mai.
11 S. Fidèle (du 24 avril).
18 S. Herménégilde (du 13 avril).
14 SS. Soler et Caïus (du 22 avril).
15 S. George (du 25 avril).
21 SS. Ciel, etc. (du 26 avril).
22 S. Autonin (du 10 mai).
Juin.
5 S. François Caracciolo (du 4 juin).
15 S. Barnabe (du 11 juin).
16 S. Norbert (du 6 juin).
17 S. Jean (du 12 juin).
27 S. Antoine de Padoue (du 13 juin).
Juillet.
3 S. Basile (du 15 juin).
7 Sle Marguerite (du 10 juin), ou SS. Jean,
etc. (du 26).
9 S. Léon (du 28 juin), ou Sle Marguerite,
et S. Léon le 11 juillet (si l'on a célébré
le Sacré-Cœur).
Le resle de l'année comme à la table 1".
table xxx
Lettre dominicale, E. Epaele xxiv, xxv, 25, xxvi, xxvii,
xx viu, xxix, '. Pâques, le 20 avril.
Janvier.
28 S. Poljcarpe (transi', du 26 janvier).
Février.
25 (26 en l'année biss.) S. Pierre Damien (du
23 février).
Mûrs.
11 Ste Françoise (du 9 mars).
Avril.
12 S. Léon (du 11 avril).
25 Les litanies des Saints
28 S. Marc (du 25 avril).
Mai.
13 S. Anselme (du 21 avril,
14 S. Fidèle (du 24 avril).
15 S. Herménégilde (du 13 avril).
21 SS. Soler et Caïus (du 22 avril).
22 S. George du 23 avril).
23 SS. Ciel et Marcellin (du 26 avril)
Juin.
16 S. Barnabe (du 11 juin).
17 S. Jean de St-Facond (du 12 juin).
18 S. Antoine (du 13 juin).
27 S. Basile (du 14 juin) , ou le Sacré-Cœur.
Juillet.
3 Ste Julienne (du 19 juin), ou S- Basile
4 SS. Jean et Paul (du 26 juin), ou Ste Ju-
lienne.
7 Sic Marguerite (du 10 juin), ou SS. Jean
ri Paul.
9 Sle Marguerite, si elle n'a pas lieu.
21 S. Anaclet (du 13 juillet).
Le resle de l'année comme à la table 16.
On omel la seconde semaine de novembre.
CAL
TABLE XXXI
57*
Lettre dominicale, F. Epacie xxiv, xxv, 25, xx*i, xxvh,
xxvui, xxix. Pâques, le 21 avril.
Junvier.
28 SS. Fabien et Sébastien (transf. du 20 jan-
vier).
Février.
29 Si l'année est bissextile, office du vendre-
di; puis on rentre dans la table précé-
dente.
Mars.
11 Quarante Martyrs (du 10 mars).
18 S. Patrice (du 17 mars).
Avril.
25 Dans l'octave de Pâques, les litanies de»
Saints.
Mai.
11 S.Marc (du 25 avril).
13 S. Anselme (du 21 avril).
14 S. Fidèle (du 24 avril).
15 SS. Soler, etc. (du 22 avril..
21 S. George (du 23 avril).
22 SS. Clet, etc. (du 26 avril).
23 SS. Nérée, etc. (du 12 maiV
Juin.
7 S. Norbert (du 6 juin).
17 S. Barnabe (du 11 juin)
18 S. Jean (du 12 juin).
Juillet
3 S. Antoine (du 13 juin)
4 S. Basile (du 14 juin).
9 Ste Marguerite (du 10 juin).
11 S. Léon (du 28 juin) , si l'on a célébré la
Sacré-Cœur de Jésus, le 28 juin.
30 SS. Nazaire. etc. (du 28 juillet).
Le reste de l'année comme à la table o.
On omet la seconde semaine de novembre.
TABLE XXXII.
Lettre dominicale, G. Epaete xxiv, xxv, 25, xxvi, xivn,
xxvin. Pâques, le 22 avril.
Février.
3 S. Hilaire (transféré du 14 janvier).
26 En l'année bissextile, S. Matthias (du 25
février).
29 Office du jeudi ; puis on suit la table pré-
cédente.
Mars.
5 S. Casimir (du 4 mars).
13 S. Thomas (du 7 mars).
26 L'Annoncialion (du 25 mars).
Avril.
14 S. Herménégilde (du 13 avril).
25 Dans l'octave de Pâques , les litanies des
Saints.
Mai.
11 S. Marc (du 23 avril). •
14 S. Anselme (du 21 avril).
15 S. Fidèle (du 24 avril).
21 S. Pierre marlyr (du 29 avril).
22 SS. Soler, etc. (du 22 avril).
23 S. George (du 23 avril).
24 SS. Ciel, etc. (du 26 avril).
28 S. Bernardin (du 20 mai).
29 Sle Madeleine (du 27 mai).
Juin.
18 S. Barnabe (du 11 juin).
20 S. Jean (du 12 juin).
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Pierre, martyr (du 29 avril)
57C
375
Juillet.
3 S Antoine (du 13 juin), ou le Sacré-Cœur.
k S. Basile (du 14 juin), ou S. Antoine.
5 S. Basile (s'il n'a pas eu lieu le 4).
7 Ste Marguerite (du 10 juin).
9 S. Léon (du 28 juin),
il Sle Elisabeth (du 8 juillet).
21 S. Henri (du 15 juillet).
30 Ste Marthe (du 29 juillet qui est le 1" dim.
d'août). u ,
Le reste de l'année comme a la table ».
TABLE XXXIII.
Lettre dominicale, A. Epacte xxiv, xxv, 23, xxvi, xxvii.
Piques, le 23 avril.
Janvier.
28 S. Paul, ermile (transf. du 15 janvier].
Février.
3 SS. Vincent et Anaslase (du 22 janvier).
29 Si l'année est bissextile, olûee du mer-
credi; puis on se sert de la table précé-
dente.
Mars.
II S. Jean de Dieu du 8 mars).
13 S. Grégoire (du 12 mars).
20 S. Joseph (du 19 mars).
Avril.
3 S. François de Paule (du 2 avril).
25 Mardi après Pâques.les litanies des Saints.
Mai.
11 S. Marc (du 25 avril).
13 S. Anselme (du 21 avril).
15 S. Fidèle (du 24 avril).
22 S. Pierre, martyr (du 29 avril)
23 Sle Catherine de Sienne (du 30 avril).
24 SS. Soter, etc. (du 22 avril).
29 S. George (du 23 avril).
30 SS. Clet, etc. (du 26 avril).
Juin.
20 S. Barnabe (du 11 juin).
Juillet.
3 S. Jean (du 12 juin), ou S. Paul , ar.ôtre
(du 30 juin), à cause du Sacré-Cœur
4 S. Antoine (du 13 juin), ou S. Jean.
5 S. Basile (du 14 juin), ou S. Antoine.
7 Sle Marguerite (du 10 juin), ou S. Basile.
11 S. Léon (du 28 juin), ou Sle Marguerite.
21 S. Léon, s'il n'a pas eu lieu.
30 1" Dimanche d'août.
Le reste de l'année comme à la table 5.
Lettre dominicale
TABLE
lî. Epact
XXXIV
ou le Sacré-
xxiv, xxv, 23, xxvi. Pâques,
le 24 avril
Janvier!
28 S. Marcel (transféré du 16 janvier).
Février.
3 S. Raymond (du 23 janvier).
9 Ste Marlii»e (du 30 janvier).
29 Office du mardi. Yoy. la table précédente.
Mars.
11 Ste Françoise (du 9 mars)
Avril.
25 Lundi après Pâques, les Litanies des
Saints.
Mai.
11 S. Marc (du 25 avril).
13 SS. Philippe, etc. (du 1" mai1.
14 S. Anselme (du 21 avril .
(di
21 S Fidèle (du 24 avril
23 S.
24 Ste Catherine (du 30 avril).
28 SS. Soter, etc. (du 22 avril).
30 S. George (du 23 avril).
31 SS. Clet, etc. (du 26 avril).
Juin.
20 S. Barnabe (du 11 juin)
22 S. Jean (du 12 juin).
Juillet.
4 S. Paul, apôtre (du 30 juin),
Cœur. ,
5 S. Antoine (du 13 juin), ou S. Paul.
7 S. Basile (du 14 juin), ou S. Antoine.
9 Ste Julienne (du 19 juin), ou S. Basile.
21 S. Léon (du 28 juin), ou Ste Julienne.
27 S. Alexis (du 17 juillet), ou S. Léon; puis
S. Alexis le 9 août. — Le 31 juillet,
1" dim. d'août.
Le reste de l'année comme à la table 6
On omet la seconde semaine de novembre.
TABLE XXXV
Lettre dominicale, C. Epacte xxiv, et (xxv). Pâques, le
2o avril.
Janvier.
28 S. Antoine (transféré du 17 janvierL
Février.
3 S. Timothée (du 24 janvier"!.
Mars.
11. S. Thomas (du 7 mars).
13 Quarante Martyrs (du 10 mars\
22 S. Benoit (du 21 mars).
Avril.
6 S. Isidore (du 4 avril).
12 S. Léon (du 11 avril).
27 Litanies des Saints (du 25 avril).
Mai.
11 S. Marc (du 25 avril).
13 SS. Philippe, etc. (du 1" mai)
14 S. Anselme (du 2r avril).
15 S. Fidèle (du 24 avril).
2i S. Pierre (du 29 avril).
22 Ste Catherine (du 30 avril)
24 S. Athanase (du 2 mai).
28 SS. Soter, etc. (du 22 avril).
29 S. George (du 23 avril).
31 SS. Clet, etc. (du 26 avril).
Juin.
1 S. Ubalde (du 16 mai).
22 S. Jean (du 12 juin).
23. S. Antoine (du 13 juin).
Juillet.
2 Visitation de Marie, ou le Sacré-Cœur.
3. S. Basile (du 14 juin), ou la Visitation.
5 Sle Julienne (du 19 juin) , ou S. Basile.
7 S. Guillaume (du 25 juin), ou Sle Ju-
lienne.
9 Sle Marguerite ( du 10 juin), ou S. Guil-
laume.
21 S. Léon (du 28 juin), ou Ste Marguerite.
24 S. Léon, s'il n'a pas eu lieu le 21.
Le reste de l'année comme à la table 7.
On omet la seconde semaine de novem-
bre. A>
Lc7 novembre, 2L dim. après la Pentecôte,
et 3" dim. de novembre.
Le 14, 22' dim. après la Pentec.,4' dim. de
novembre.
Le 16, office férial du 23 dim. après la
517 CAL
Pentec. On en fait mémoire le 20, si on célèbre
une octave pendant toute la semaine; eu
France, c'est celle de la Dédicace, dans les
églises qui ont été consacrées.
Le 21 novembre, 2ÏC dim. après la Pentec.
5' dim. de novembre; en France, octave de
la Dédicace; puis la Présentation de Marie
le 20 novembre.
Le 28, 1er dimanche de l'Avent.
TABLE XXXVI.
Pour l'année bissextile dont la lettre dominicale est D C,
l'épacle xx.v ou (xxv) en parenthèse d après la lable
qui précède immédiatement le calendrier ordinaire u-
Jevaut.
Janvier.
k Dimanche vacant. Octave des SS. Inno-
cents*
11 Dimanche dans l'octave de l'Epiphanie.
18 i' Dim. après l'Epiphanie. S. Nom de Jé-
sus.
2a 3' Dim. Conversion de S. Paul.
28 Chaire de S. Pierre ( transf. du 18 jan-
vier).
Février.
1 k' Dim. après l'Epiphanie.
3 S. Ignace (du 1" février).
8 5" Dim. après l'Epiphanie. S. Jean de Ma-
tha.
15 0« Dim. après l'Epiphanie.
22 Dim. de la Septuagésime.
24- Chaire de S. Pierre (du 22 février)
29 Dim. de la Sexagésime.
Mars et tous les mois suivants sont comme
dans la lable précédente. Lettre dom. C
CALENDRIER [ANNUEL.
Avec le calendrier perpétuel qui précède,
on peut chaque année rédiger un calendrier
annuel qu'on appelle communément Ordo
ou Bref. On y entre dans de plus grands dé-
tails que nous n'avons pu le faire pour ne
pas trop allonger cet article. Mais il sera
bon de trouver ici un modèle de calendrier
annuel romain, en latin, avec des abrévia-
tions, selon l'usage. Ce sera un développe-
ment de la table 0% qui servira pour les an-
nées 1853, 1864 après le mois de février ; 1910,
1932 après le mois de février, etc.
La première lettre de chaque jour indique
la couleur des ornements. A ulbus, blanc.
R rubcus, rouge. Vio. violaceus violet. Vir.
viridis, vert. N niger, noir.
■
ORDO
DIV. OFFICII RECITANDI, SACRIQUE FACIENDI,
JCXTA hllUUi AS
BRE\ URII AC MISSALIS S. ROMAN* Il Cl. LSI .L ,
»nno 1855, 1864, 1910, 193-2, etc.
CAL
578
TABULA TEMI'ORARIA
Quatuor lempora.
Vernal. 16, 18. 19 Febr. Aulumn. 21, 23, 24 sept.
/Estival. 18, 20,21 Mail. Hiemal. 14, 16, 17 Dec.
Festa mobilia.
Fesl. SS. N. Jesu 16 Jan. Rngationes 2, 5, 4 Maii.
Septuagesima 23 Jan. Ascensio D. N. J. C. S Maii.
Dies Cinerum 9 Febr. Dies Pentec. la Maii.
Resur. D. N. J. C. 27 Mari. Dnm. SS Trinit. 22 Maii.
Palroc. S. Joseph. 17 Avril. Sol. SS. Corp. Ch. 26 Maii.
Fest. SS. Cor. Jesu 3 Jun. Fesl. SS. Rosarii. 2 (M.
Kest. S. Joachim. 21 Aug. Dnmio. posl Peut xxvu.
Fesl. SS. Nom. RM. 11 Sep. Dom. I Advenl. 27 Nov.
Nuptianun solemnilus.
Ex decreto eoncilii Tridentini , Scss. 11, cap. 10 de
Reformalione malrimnnii, hoc anuo celebrarl poterit a die
7 Januaril usque ad toiam diera 8 Februarii, et a die
4 Aprilis ad diem 26 novembris inclusive.
MON1TA ADVERTENDA
1. Litlera dominic. pro hoc anno est B.
2. Hœc abbrevialio : Dox. et jp pr. signifi-
cat ; Doxologia propria et ^ n| brev. capitoli
primœ, proprius, hoc est , ultima strophe
hymni Complelorii et aliorum hymnorum
diei sequentis, aut eliam infra lotam octavam
(ttli et y $i brev. Primas) , mutatur in designa-
tam loco proprio, modo hymni sint metri
convenientis.
3. In Officio de Sanctis, quœ non habentur
in proprio sumuntur de Communi : et quolies
transferri contingit festum Confessons, in
prima strophe hymni Iste Confessor, dicitur :
meruit supremos lundis honores. Praefalio
communis semper dicitur, quando alia non
assignatur pro tali die aut tali lempore.
1. Quando plurcs commemorationes oc-
currunt faciendœ de eodem Communi de quo
antiphona et j jam dicta sunt in Officio , ila
disponenda? sunt commemorationes :
Ad vesperas.
1" Corn, fit per Ant. et y de Laudib
2" per Ant. de II Vesp. cum j> 11 Noclurni.
3* per Ant. lam et y 3U Noclurni.
Ad laudes.
1" Com. Ot per Ant. et y de I. Vesp.
2" Per Ant. lam et f 3H Noclurni.
3" Per Ant. de II Vesp. cum y II Noclur.
Ita S. C. 5 Maii 1736.
Quando facienda est commemoralio de die
infra Octav. alicujus Saneli non habentis an-
tiphonas, et y propr. et antiphona ac y de
Communi jam dicta sunt in Officio, tune pro
commemor. Octavœ sumenda est in Laudibus
antiphona de seenndis Vèsperis, et pro Yespe-
ris antiphona de Laudibus : in utroque lamen
casu cum y de primis Yesperis (18 dcceinbr.
1779).
5. Ad vitandas ilerationes in hujus Ordinis
decursu, ecce quomodo ordinantur Officia
B. M. in Sabb. et Feslis simpl. quœ incipiunt
a Capit. prim. Vesp., et lerminanlur ad No-
ua m.
I. Sic ordinalur Offic. B. M. in Sabb. : ad
MaluL, Invitât, et Hymn. de B. M. in Sabb.;
Ps. ferial., omiss. Ant. et Ps. Jubilate, quo-
rum loco dicitur Ant. et Ps. Bonum est, y et
itâ de B. M. ; 1. et 2. Lect. de Script, occur-
rente : 3. propr., ut nolatur in Breviario pro
sing. mens. ; cœtera ad Laud. et Hor. de B.
M. in Sabh. In Miss. 2. Oral, de Spiritu S.,
3. Ecclesiœ , vel pro Papa, nisi facienda sit
Comm. ; lum enim 3. dicitur de Spiritu san-
clo.
II. In Offic. Festi simplicis : ad Matut., In-
vitât, et Hymn. de Communi vel Propr. Sanct.;
Ps. fer.; 1. et 2. Lect. de Script, occurr. ; 3.
vel 2. et 3., de Sancto; y et ^ de Communi,
hoc modo : ex I. Noct. Fer. 11 et V, ex 11
579
DICTIONNAIRE oES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
380
Noct. Fer. III et VI, cl ex III Noct. Fer. IV;
caetera ad Laud. et Hor. de Communi vel
Propr. Sanctorum.
6. Preces feriales et Anliphona finalis B. M.
récita ri debeni flexis genibusm choro luntum
juxta rubricas S. C.
7. In oratione A cunctis , nominandus est
Tilularis Ecclesiœ in qua celebratur, non
vero Patronus luci; si jara nominatus fuerit
Tilularis Ecclesiœ in aliqua Oraiione, omit-
tenda est nova dcnominatio (oiniltenda ctiani
est si celebretur in Sacello privato), aut le-
genda alia Oralio prima ex diversis qnœ in-
cipil Concède. In Oraiione A Cunctis polest
semper nominari S. Josephus aille SS. Aposto-
Ios Pi-lrum et Paulum (ex variis Decr. S. C).
8. Oratio abOrdinario injuncta non polest
dici loco terliœ Oralionis quae nolatur ad
libitum, sed débet dici 4" loco, seu post om-
nes Oraliones prœscriptas. Hsec Oralio omit-
titur in Missis in quibu* non fit Commemo-
ratio simplicis (S. G. 17 Aug. 1799J.
Si Oratio a Supcriore pnescripta sit pro re
gravi, dicenda est in dup. 1. cl. sub una
conclus, et in dup. 2. cl. suo loco : si vero
non sit pro re gravi, oiniltenda est in dupl.
1. cl. et dicenda ad Sacerdotis arbitrium in
dup. 2. cl. (S. C 7 Septembris 1816).
9. In omni Missa quœ cantatur coram ex-
posilo Sacrainento , lice! in pyxide tantum ,
poni débet ultimo loco Collecla de SS. Sacra-
mento. In feslis vero 1 et 2cl. sub unica cône.
(S. C.). Inlellige quando nulla occurrit Coin -
memoratio, quia lune poneretur Collecta SS.
Sacramenli ullimo loco.
In Missis privalis, sive legantnr ad altare
ubi est expositum Sacramentum , sive ad
aliud altare in Ecclesia ubi est expositum
Sacramentum, polest ad arbilrium Celebran-
tis fieri Commemoratio SS. Sacramenli, modo
non sit Feslum 1. aut. 2. cl.; tune eniin non
potesl fieri (S. C). Quando est expositum
Sacramentum , reliquil (S. C. 2 Sept. 1741)
unumi|ueiuquc in suousu apponendi crucem
super altare, vel non apponendi.
10. InCanone Missa sipronuntielur nomen
alicujus Sancti de quo fit Otiiciiim vel Com-
memor., inclinandum est caput; non lamcn
inclinatur in Missa de Requiem (S. C).
11. In Oralionibus tognomen ei palria
Sanctorum omnino expungenda sunt (S. G.
1735). Sed excipiuntur Chrysostomus et
Chrysologus (S. C. Maii 1825).
12. In Missa privata non permitlendum ut
Minisler aperiat missale ad designandam mis-
sain ; non licel ut Minisler praepuret Galicem,
aquam infundal, abslergat , etc., licet sit in
sacris conslilulus , vel etiain Sucerdos (S. C.
7 Sept. 1816).
13. Sacerdos celebrans duin ad Evangelium
cruce signât librum manu dextra , ponere
débet super eo sinislram ; el in Missis de
Requiem, sinistram super altare, dum dex-
tera facit signum crucis ad Inlroilum (Ibid.).
14. Quando Missa canitur (a fortiori quando
tanlum legiiur ) sine Ministris ( Diacono et
subdiacono) non débet thurificuri neque Al-
tare ncque chorus (S. C. 19 Aug. 1651). In hoc
decrelo non excipitur Missa quanluinvis so-
lemnis, etiamexposito venerab. Sacramento.
13. In Missa privata de Saneto semiduplici
vel simplici , seu votiva , vel de infra Ocla-
vam, sive de feria non privilegiata, dici po-
test in penultimo loco Collecla pro particu-
lari delunclo, pula Inclina, etc., vel Deus
qui nos patrem, etc., el similia; sed ob islam
omitti non polest aliqua ex assignais pro
lempore, pula A cunctis , vel Eccles., etc.
(S. R. C. 2 Decembris 1684).
16. Si Anuiversarium anticipetur aut posl-
ponalur per aliquot dies, polest canluri Missa
ut iu Anniversario (S. C. 5 .lui. 1698).
17.S;icerdolt's recitantes Officium deBeato,
sed célébrantes in Ecclesia ubi fil de Saneto,
non possunt dicere Missam de Beato, sed te-
nentur se conformare Ecclesia? in qua célé-
brant (S. C. 1816).
18. In Ecclesia ubi asservalur insignis re-
liquia alicujus Sancti, Missa de hoc Sanclo
legenda est «un Credo; extra vero hanc Ec-
clesiam sine Crfdo (S. C. 1684).
19. Missee piïvalœ votivœ, et de Requiem
pro Defunclis, celebrari non possunt diebus
Dominicis, nec in festis cluplicibus. Prohi-
benlur eliam a Vigilia Nativilalis Dnmini
nsque ad Octavam Epiphaniae inclusive, et
Feria quarla Cinerum ; item, a Dom. Palma-
rum ad Dom. in Albis inclusive; praelerea a
Vigilia Penlec. usque ad Festnm SS. Trini-
talis eliam inclusive, et infra Octav. Corpo-
risChristi. Missaelamen solemnes de Requiem
pro defuDctis celebrari possunt, corpore pré-
sente et insepulto, diebus Dom. et feslis du-
plicibus, his eliam qusea populo coluntur, ex-
ceplis solemnioribus ; non autem Missa? pri-
va tae,etiamsi prœsens sit corpus et insepul tu m.
20. Amictus , Albœ , Tobaleee altaris ,
Mappula? , ex gossipio confeclœ prohiben-
tur; quod in posterum ex lino'vel can-
nabe sint, decernitur : si quœ sunt ex gossi-
pio, adhiberi permitlunlur usque ad consum-
malionem. Corporalia , pallaî, purificaloria ,
quae non sunlex lino vel cannabe conl'ecla
omnino prohibentur (S. R. C. die 15 Maii
1819).
21. Sn'cerdos celebraturus , tr.insiens anle
altare, in quo publiée est expositum SS. Sa-
cramentum , genuflectat prius; inde caput
detegat, adorel, cooperiat caput, lune suiget
(4 Septemb. 163»).
22. Si conligeril Sacerdolem Iransire anle
altare majus, capite cooperto facial ad illud
reverentiam ; si anle locum Sacramenli, ge-
nuflectat; si ante altare ubi celebratur Missa,
in qua elevatur, vel lune ministratur Sacra-
inenliim, similiter genuflectat, et detecto ca-
pite illud adorel, nec ante surgat quam cele-
brans deposuerit calicem super corporale.
Rubr. Miss, de ingr. Sacerd. ad altare.
Si dalur Communio non débet permanere
genuflexus donec el quousque terminclur
Communio (S. R. C 5 Julii 1678).
23. Fi ni to Evangelio in fine Missa?, Sacer-
dos accipit sinistra calicem, dcxleram pan en s
super bursam , ne aliquid cadat , descendit
ante infimum gradum altaris, et ibi in medio
vertens se ad illud, capul inclinai (vel, si in
co est tabernaculum sanclissimi Sacramenti,
581
CAL
CAL
381
genuflectit), et facla revercnlia, accipit bire-
tum a minislro , caput cooperit , ac précé-
dente eodem miuislro, eo modo quo venerat,
redit ad Sacrisliam, intérim diceus Anlipho-
nain : Trium puer or um et canticum Bénédi-
cité, etc. Rubr. Miss, parag. XII.
2k. Propositum fuit S. C. hoc dubium :
Aliqui Rubricislœ volunt quoliescumque no-
men Jesu nominalur in Missa , vel dicitur
Gloria Patri, vil acceditur ad médium alla-
ris, vel ab eo recedilur, caput Cruci esse in-
rlinanduin; alii srntiunt hujus modi inclina-
tiones lune lanlum faciendas, cum a Rubrica
prœscribunlur. Quœritur quando hujusmodi
mclinalio facienda?
Respondil S. C. servenlur Rubricœ (1831).
25. lu Benediclione SS. Sacrainenti non
débet diei Dominas vobiscum anie oratiouem :
(S. C. 1761). Et celebrans beiiediccus popu-
lum cum SS. Sacramento nil dicere.cantores
et musici nil quoque canere intérim debent
ad prœscriptum Ritualis Romani et caeremo-
nialis Episcoporum, non obstante quacumque
contraria consuetudine (S. C. 1762).
Si Benediclio cum SS. Sacramento immé-
diate sequatur aliquod Ofûcium, v. g. Missam
aut Vesperas, ita ut Sacerdos qui celebravil
non recédât ab altari antequam dot Benedi-
clionem, tune Benediclio fieri debel cum pa-
ramenlis coloris respondentis Offieio diei, et
vélo coloris albi, si adhibeatur. Quod si Bn-
nediclio cum SS. Sacramento non sit immé-
diate conjuncla cum Vesperis, v. g., sed fun-
clio sit separata et ab bis disjuncta , luuc
semper adhibenda sunt paramenta coloris
albi , quemcumqne colorem Ol'licium diei
requiral (S. G. 1806).
Tabella pro missis volivis recte ordinandis.
HISSA YOTIVA.
CHLOR.
MISSA.
GLORIA.
ORATIONES.
CREDO.
PR-EPAT10.
BENEDIC. DOMINO.
De SS. Trinitalis.
Albus.
Prop.
Omiit.
2 et 3 diei currentis.
Omitl.
Prop.
Henedie. Domino.
De Spirilu sanclo.
Kubeus.
Prop.
Oinill.
2 et 3 diei currentis
Omitl.
Prop.
Benedic. Domino.
De SS. Sacramento.
Albus.
Prop.
Omilt.
2 et 3 diei currentis.
Oinitt.
De Nativ.
Beuedic. Domino.
Do Passione.
Viobceus.
Prop.
Omilt.
2 et 3 diei curreniis.
Omilt.
De Cruce
Benedic. Dnmiuo
De S. Crme.
Etobeus.
Prop.
Oinitt.
2 et 3 diei currentis.
Omitl.
De Cruce.
Benedii-. Domino.
DeB. M. V.
Albus.
Prop.
Omiit. nisi sit
. sub.
2 diei our. 3 de Spir
Sancto.
Omilt.
Prop.
Ben Doin. InSab.
Ile missa est.
De An^elR
Alhus.
Prop.
si'iu|ier tiieit.
2 et 3 diei currentis
Oinitt
Commun.
Ite missa est.
4>e Aposmlis.
Kiilieus.
Prop.
Omît.
2 et 3 diei currentis.
Omitl.
De Apost.
Benedic. Domino.
Pro (|iiaciiinque necess.
Violaceus.
Prop
Omitl.
2 et 3 diei currentis.
Oinill.
Commun.
Benedic. Domino.
■\ oli\a sauclorum.
Cl m connu
Prop. aut
Oinitt.
2 et 3 diei curreniis.
Omilt.
Prop. vel
Benedic. Domino.
Fest.
corn.
i
com.
Pro def.
Niger.
Prop.
Omilt.
L'nica vel plures ut' Omitl.
Commun.
Requiescant in
in Miss.
1
1 pace.
20 Jannarii,
1" Februar.
I Marlii. .
(s Marlii. .
hora.
2 1/4
9 1,2
S 3(4
3
In fine semper dicitur Evangeliuni sancti Joannis.
De tempore inchoandi matutini pro die sequenti
hora. 3 l/l 20 .lulii. . . . hora
4 April. . . hora. 3 l/l
20 April 3 1/2
10 Maii. . . * . 3 3/1
8 Junii 4
20 Julii. . . .
13 Augusti. .
1 Septembris.
18 Septembris.
3 3/1
3 1;2
3 3/4
3
4 Octobris. .
20 Oelobris . .
10 Novembris .
8 Decembris.
liora.
2 3/1
2 1/2
2 1/4
JANUAR1US.
A. Sab. C1RCDMC1SIO dup. 2 cl ; Dox. et
jt. de Nativ. usq. ad Epiph. Cr. Praef el
Commun, de Nativ. — In V. com. seq.
or. pr.
R. Dom. ( vacat ) Octava S. Steph. dup. ;
com. 2 oct. in L. et M. Cr. Prœf. Naliv.
— V. a cap. seq. com. prœc. et SS. Innoc.
, A 2. Octnva S. Joannis dup ; com. oct.
in L. et M. Cr. Prœf. Apost. — In V. com.
seq.-
R. 3. Octava SS- Innoc. dup.; Te Deuin,
In M. Gl. Allelu. Ite Missa est, Prœf. Na-
liv. — In V. com. seq. et S. Thelesph.
A. k. Vigil. Epiph. De ea sem. ; omn. not.
com. simp. in L. et M. 3 or. Deus qui sa lui.
Prima sine precib. Hodie et per oct. seq.
prohib. M. vol. el Req. — V. seq. Dox.
et t' !>•*. per oct.
A. 5. El'IPHANIA dup. 1 cl ; vide rubr.
anle Malul. Cr. Prœf. et Commuu. pr.
per oct. — V. de festo.
* lnfra hanc oct. non fit de aliquo festo,
nisi de Patrono, vel Tilulari aul Dedical.
Ecclesi» in propr. Ecclesia, non tamen
in die oct. De simplici vero fit tanl. com.
7 A. 6. De 2 die inf. oct. sem; Offic. el M. ut
heri el loco pr. Lect l N. de Ep. ad Rom.;
In M. 2 el 3 or. ut indic. post M. festi.—
V. ut heri.
8 .4. Sab. De 3 die, ut heri et loco pr. — V.
a cap. de Sab. inf. oct. com. oct.
9 A. Dom. inf. oct. De ea sem. ; Omn. indic.
loco pr. Lect. 1 N. Incip. Ep. 1 ad Cor. ;
com. oct. in L. et M. Cr. — In V. com.
oct.
10 A. 2. De h die inf. oct. sem ; ut 7 huj.
Lect.I N. de Ep. 1 adCor. (de qua legetur
per hebd. omissis Lect. de Ep. ad Rom.).
— In V. com. S. Hygini.
11 A3. De 5 die ; com. simp. in L. et M. 3.
or. Deus qui salut. — V. de oct.
12 A. k. De 6 die; ul 7 huj.— V. seq. ex M .
or. pr.
13 A 5. Octava Epiph. dup.; M. pr. In V .
com. seq. et S. Felicis.
H A. (j.S.Hilarii £'.sein.(resum, Suffr.) 9.1.
el com. simp. in L. et M, 3 or. Deus qui
salnl. — V. seq. com. prœc. el S. Mauri.
15 .1. Sab. S. Pauli Erem. dup ; 9 1. et coin.
383
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
seq. cora. prœc
23
simp. in L et M. — Y
et Dom. Dox. et *. pr.
16 A. Dom. 2. Epiph. SS.NOMIN. JESUdup.
2 cl. ( Offic. et M. anle 14 huj. ) 9 1. hom.
et com. Dom. in L. et M. Cr. Prœf. Na-
tiv. Ev. ult. Dom. In V com. seq. et
Dom.
17 A. 2. S. Antunii Ab. dnp. Lect. I N. de
Dom. prœc — V. seq. com. S. Pauli,
prœc. et S. Priscœ.
18 A. 3. Cathedra S. Pétri dup. maj. 9. 1.
simp. com. S. Pauli et simp. in L. et M.
Cr. Prœf. Ap. — In V. com. S. Pauli ,
seq. et SS. Marii, etc.
19 R. 4. S. Canuti M. sein, ad libil. ; 9. 1. et
com. simp. 3 or. Deus qui salut, pro cuj.
Sécréta: Tua, Domine; ex M. vot. de B.
a Purif. — V. seq. com. praec.
20 R. o. SS. Fabiani et Seb. M. dup. — V. a
cap. seq. com. prœc.
21 R. G. S. Ar/netis F. dup. — in V. com. seq.
22 R. Sab. SS. Vincenlii et Anast. M. sem. ;
Lect. I N. et 9. 1. hom. ac com. ( t de
Sab. ) Dom. 3 post Epiph. in L. et M. 3
or. Deus qui salut., Ev. ult. ejusd. Dom.
3. — V. a cap. de Sab. anle Dom.Septuag.
com. praec. et S. Emerenlianae. Pro Allé-
luia, vide rubr. post or. huj. Sab.
Vio. Dom Sept. De ea sem. com. simp.
in L. et M. 3 or. Deus qui salut, pro. cuj.
Sécréta : Tua, Domine, ex M. vot. de B. a
Purif. Cr. Praef. Trinit. Ad Priai, ps. Do-
minus regnavit, loco Confllemini, omnib.
Dom. usq. ad Pasch. — In V. com. seq.
1 A Sept. usq. ad Dom. Palm; in M. de
festis et votivis, post Grad. omill. Aile!.
cum suo ^. et dicit. Tractus.
R. 2. S. Timothei M. sem. In M. 2 or.
Deus qui salul. 3 Eedesiœ vel Pap. — V.
seq. com. S. Pétri et praec.
.4. 3. Conversio S. Pauli dup. maj. com.
S. Pétri in L. et M. Cr. Prœf. Ap. — in V.
com. S. Pétri et seq.
R. 4. S. Poiycarpi M. sem. Lu M. 2 et 3
or. ut 24 huj. — V. seq. com. praec.
A. o. S. Joannis Chrys. E. dup. Cr. — In
V. com. seq. el S. Agnctis 2°.
28 R. G. S. Marcelli M. sem. (16 huj.) 9. 1.
el coin. simp. in L. el M. 3 or. Deus qui
salut. — V. seq. com. praec.
A. Sab. S. Francisci Sal. E. dup.— In V.
com. Dom.
Vio. Dom. Sexag. De eosem. In M. 2. or.
Deus qui salut. 3 Eccks. vel Pap. Cr.
Praef. Trin. — V. seq. coin. Dom.
31 A. 2. S. Pétri Nol. C. Dup. — In Y.
com. seq.
FEBRUABIUS
334
3 or. A cunclis.
24
*
25
26.
27
29
30
2 or.
— V,
Deus
seq.
1 R. 3. S. Ignatii M. sem. In M.
qui salul. 3 Ecclesiœ vel. Pap.
Dox. et t- pr.
2 A. 4. PUKIFIC. B. M. dup. 2 cl. ( Anle M.
fil bened. el dislrib. candcl. deinde pro-
cess. in viol. ) Cr. Prœf. Naliv. — In V.
com. seq. et S. Blasii. In fine Complet.
Ave llegina.
3 A. 5. S. Raymundi C. sem. ( 23 Jan. ) 9 1,
et com. simp. in L. et M.
— V. seq. comp. prœc.
4 A. G. In Gallia S. Joannœ Voles. Vid.
dup. M. Cognovi, de Comm. solœ or. pr.
Extra Gall. S. Andrew Cors. E. dup. —
V. a cap. seq. com. prœc.
5 R. Sab. S. Agathœ V. M. dup. — In V.
com. Dom. el S. Dorolbeœ.
6 Vio. Dom. Quinq. De ea sem. com. simi».
in L. et M. 3 or. A cunctis, Cr. Prœf. Trin.
— V. seq. com. Dom.
7 A. 2. S. Romualdi C. dup. — V. a cap.
seq. coin. prœc
8 A. 3. S. Joannis de Malha C. dup. — In
V. com. S. Apolloniœ.
9 Vio. 4. Cinerum init. jej. Quadr. De ea
Pro ordinando Offic. vide rubr. loco pr.
com. simp. in L. el M. pr. 3 or. A cunc-
lis. Prœf. Quadrng. quolid. eliam Dom.
usque ad Dom. Pass. nisi alil. not. — V.
seq. com. fer.
10 A. 5. S. Seholasticœ V. dup. 9 1. hom. et
com. fer. in L. et M. Ev. ult. fer. — In
Gallia V. a cap. seq. com. prœc, et fer.
Alibi, in V. com. seq. et fer.
11 6 ( In Gallia ,.4. S. Andreœ Corsini. E.
dup. 4. huj. (Alibi R. S. Martinœ V. M.
sem. 30 Jan. 3 or. A cunclis ) ubiq. 9 I.
hom. et com. fer. in L. el M. Ev. ult. fer.
— In V. com. ( seq. in Gallia et ) fer.
12 Sab. In Gall. R. S. Martinœ V. M. sem.
30 Jan ). 91. boni, el com. fer. in L. et
M. 3 or. A cunctis ; Ev. ult. fer. — V.
( quœ usq. ad Pasch. dicunt. ante prand.
exceptis Dom. ) a cap. de Dom. com.
prœc.
Alibi Vio. de Sab.
13 Vio. Dom. 1 Quadr. De ea sem. In M. 2
et 3 or. indic. Cr. — In Y. com. S. Va-
lenlini.
14 Vio. 2. De ea ( Hymni et capitula assign.
in hac fer. dicunt. in aliis fer. usq. ad
Dom. Pass. Heliq. de psalt. lemp. Quadr.
et loco pr. Preces ad L. Hor. et V. M. pr.
2 el 3 or. indic. ! com. simp. in L. et M. 3
or. A cunclis. — V. fer. com. SS. Faust, eic.
15 Vio. 3. De ca, ul heri. com. simp. in L.
et M. 3 or. A cunclis. V. fer.
16 I io. \. QT. De ea.
17 Vio. 5. De ea. — Y. fer. com. S. Simeon.
18 Vio. G. QT. De ea. com. simp. in L. et M.
3 or. A cunclis.
19 Vio. Sab. QT. De eo. — V. de psalt. a cap.
de Dom.
20 Vio. Dom 2. Quadr. De ea sem. In M. 2
et 3or. indic. Cr. — V. de Dom.
21 1 io. 2. De ea. — V. seq. com. S. Tauli
et fer.
22 A. 3. Cathedra S. Pétri dup. maj. 9. 1.
hom. 1er. com. S. Pauli et fer. in L. el
M. Cr. Prœf. Ap. — In Y. com. S. Pauli ,
seq. el fer.
23 ,1. 4. S. Pétri Dam. E. D. dup. 9. 1. hom.
el com. fer. in L.elM.3or. Vig. S. Mallli.
Cr. — V. seq. com. prœc. el fer.
24 7{. 5. S. Malhiœ dup. 2. cl. 9. 1. hom. et
com. fer. in L. et M. Cr. Prœf. Ap. Ev. ult.
Dom. — In V. coin. fer.
2r> Viu. G De ea.
385
CAL
CAL
zm
20 Vio. Sab. De eo. — V. de psalt a cap. de
Doin.
27 Vio. Dom. 3. Qnadr. De ea. sem. In M. 2.
rt 3 or. indic. Cr. — A '.de Dom.
28 Vio. 2. Dcea.
MART1US.
1 Vio. 3. De ea.
2 ïïo. 4. De ea.
3 Vio. 5. De ea. — V. seq. coni. fer. cl S.
Lucii.
h A. 6. S. Casimiri C- sem. 9 1. hom. et com.
fer. el simp. in L. et if. Ev. ult. fer.— In
V. com. fer.
5 Vio. Sab. De eo. — V. de psalt. a cap.
de Dom.
6 Vio. Dom. k. Quadr. De ea. sem. In M. 2.
et 3. or. indic. Cr. V. seq. com. Dom. et
SS. Perpet. et Felicit.
7 A.S.&.ï'homœ Aqtùn. C. D. dup.9. 1. bom.
et com. fer. et simp. in L. et M. Cr. Ev.
ult. fer. — V. a cap. seq. com. praec. et fer.
8 A. 3. S. Joannis de Deo. C. dup. 9. I. hom.
et com. fer. in L. et M. Ev. ult. fer. — V.
a cap. seq. com. praec. et fer.
9. A. i. S. Francisco? Vid. dup.9 1. hom. et
com. fer. in L. et M.Ev. ult. fer. — In V.
com. seq. el fer. |
10 R. 5. SS. 40 Mart. sem. 9. 1. hom. et com.
fer. in L. el M. 3 or. A. cunctis ; Ev. ult.
fer. — In V. com. fer.
11 Vio. G. De ea. — V. sea. com. fer.
12 A. Sab. S. Gregorii D. dup. 9 1. hom. et
com. fer. in L. et M. Cr. Ev. ull. fer. Anle
V. velanl. cruces et imag. velis viol. Hic
cessant Suffr. SS. usq. ad fesl. SS. Trinit.
— In V. com. Dom.
^ In Oflic. de temp. Pass. in fine ps.
Yenile cxsultemus, et in ^ i^ lecl. et Hor.
ac Complet, non dicit. Glor. Palri, sed so-
lum repetit. In vit . vel ^. Ilem inmis.de
temp. Pass. omitt. ps. Judica me, et ad
Inlroit. et Lavabo non dicit Glor. Palri.
et duae tant, dicunt. or. indicalae pr. loco.
nisi aliqua praecepla sil ab Ordinar. sed
in semidupl.elvot. dicit 3.— In Offie. vero
el M. de tstis et vot. nil omilt., sed fiunt
omnia more solito.
13 Vio. Dom. Pass. De ea. sem. In M. or.
indic. Cr. Praef. de Cruce quolid, usq. ad
Sab. S. nisi alit. not. — V. de Dom.
ih Vio. 2. De ea. Invitât, hymni et capil.
assign. in bac fer.dicunl.in aliis fer. usq.
ad Cœn. Dni ; reliq. de psalt. lemp. Pass.
et loco pr. Preces ad L. Hor. et V. M. pr.
2. or. indic. — V. fer.
15 Viu. 3. De ea, ut heri.
16 Vio. k. De ea. — V. seq. com. fer.
17 A. 5. S. Patricii '/s. sem. 9.1. hom. et com.
fer. in L. et M. 3 or. Ecclesiœ vel Pap.
Ev. ult. fer.— V. seq. coin, praec. et fer.
Dos. et } pr.
18 A. 6. VU Dolorum B. il/, dup. maj. (OIT.
post 2o huj.)9 I. hom. et com. fer. in L.
et M. Cr. Praef. de B. in transfix. Ev. ull.
fer. — V. seq. com. praec. et fer.
19 A. Sab. S.JOSEPUl C. dup. 2 cl. 9 I. hom.
el com. fer. in L. et M. Ev. ult. fer. — In
V. com. Dom
1 ad ninc transfert, fest. ix lecl. quod-
cumque post. Oct. Pasch : et per idem
temp. prohib. M. vol. et Req.
20 Vio. Dom. Palm. De ea sem. In M. pri-
vata legil.Passio in cornu Ev. sine Munda
cor, sine Dominus vobisc : reliq. notant.
Cr. In M. priv. Ev. ult. de bened. Palm.
Cum appropinq. — V, de Dom.
21 Vio. 2. De ea. ut 14 huj. Ad L. et Hor.
Anl. pr.
22 Vio. 3. De ea. Ad L. el Hor. Anl. pr.
23 Vio. 4. De ea. Ad L. et Hor. Anl. pr.
24 Vio'. in Off. A in M. 5. IN COENA DNI
dup. 1 cl. vide rubr. loco pr. anle Matut.
pro Off. M. unira, Hostia in crastinum rc-
servanda, Yesp. -ine canin, sed cumean-
del. accensis, dénudât, altar. Complet, vide
rubr. pr. loco.
23 N. 6. lu PARASC. dupl. 1 cl. Pro Off.
prophcl. Passione, adorât Crue. etc. vide
rubr. diei. — V. el Complet, ut heri.
26 Vio. in Off. A in M. SABBATO S. dup. 1
cl. In M. unica ps. Judica me, Glor. Patri.
Ad Gl. puisant, org. reliq. indic. — Pro V.
et Complet, in cuj. fine Reginacœli, vide
rubr. Inc pr.
27 A. DOM. RESURRECT. dup. 1 cl. Omn.
not. Cr. Praef. et commun. acHanc igilur,
et Ile Missa est cum 2 Alléluia usq. ad
Sab. seq. inclus. — V. de feslo.
28 A. 2. De oct. dup. 1 cl. ut heri et loco pr.
29 4. 3. De oct. dup. 1 cl.
30 A. 4. De oct. sem. In M. 2 or. indic.
31 A. o. De oct. sem. In M. 2 or. indic.
APRILIS.
1 A. 6. De oct. sem. In M. 2. or. indic
2 A. Sab. De oct. sem. In M. 2 or. indic. —
V. dup. de psalt. sub unica Ant. nempe
Allelu. a cap. de Dom. Dox.et f pr. usq.
ad Ascens. nisi alit. nul.
3 .4. Dom. in Alb. De ea dup. In Prima
Symb. Quicumque, sed non Confitemini,
et ita in Dom. usq. ad Ascens. Cr. Praef.
pasch. quolid. usq. ad Ascens. nisi alit.
nol. — V. seq. com. Dom. Dox. et f pr.
1 Temp. pasch. Apost. et Mart. habent
Off. et M. pr. In caeleris fest. adde ad ^ ^
br. Hor. et Complet, ac ad Inlroit. M.
2 Alléluia; ad Invitai. Antiphonas , t f
omnes (excepl. y y ad Preces Primae et
Complet.) ^ ^ Lecl. Olïerlor. et Commun.
M. 1 Alléluia, nisi jam per Allel. lermi-
nenlur; 1res ps. cujuslib. Noct. die. sub
prima Ant. illins Nocl. servalo ritu dup.
vel sem. — Loco Suffr. SS. ût tant. com.
de cruce ul fer. 2 post Dom. in Alb. — In
M. post. Epist. omit!. Grad. et die. Allé-
luia el y y assign. in Missali pro lemp.
4 A. 2. ANNUNT. B.V.dup.2. cl. (25Mart.)
Off. fit ritu pasch. Cr. Praef. de B.— In Y.
riimm. seq.
5 A. 3. S. Vincentii Fer. C. dup. Lect. I N.
de fer. 2. praec— V. a cap. seq. com. praec.
6 4. '*. S. Benedicti Ab. dup. (21 Mari.) —
V. a cap. seq. coin, praec.
7 A. 'à. S. Francisci de Paula C. dup. (2
huj.)— V. a cap. seq. com. praec.
3S7
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
5À3
8 .4.6. S. Isidori E. D. dup. (4 huj. Cr.—
In V. corn. seq. Dox. et f pr.
9 A. Sab. De B. M. in sab. Offic. ordinal. 4
juxla monil. 5. In M. vol. de B. pro terap.
pasch. 2 or. de Spir. S. 3 Eccles. vel Pap.
Prœf. de B. in vener. — V. de psalt. a cap.
de Dom. 5
10 A. Dom. 2. Pasch. De ea sem. In M. 2 et
3 or. indic. Cr. — V. seq. com. Dono.
11 A. 2. S. Leonis P. D. dup. Cr.— V. de eod.
12 A. 3. De ea. Invit. hymni capit. ul in fer. G
2. post Dom. in Alb. Reliq. de psalt.
temp. pasch. et loco pr. Te Deurn. M.
Dom. prœc. sine Cr. Et ila in Off . fer. usq.
ad Ascens. — V. seq. 7
13 R. 4. S. Hermenegildi M. sem. In M. 2
or Concède , 3 Eccles. vel Pap.— In V.
com. seq. 8
14- R. 5. SS. Tiburtii, elc. M. simp. offic. or-
dinat. juxla monit. 5. In M. 2 et 3 or. ut
heri. — V. fer
15 A. 6. Deçà, ut 12 huj. —V. fer. a cap. 9
seq. Dox. et ^ pr.
16 A. Sab. De B. M. in Sab. ut 9 huj. — V.
de psalt. a cap. de Dom. com. S. Aniceti.
17 A. Dom. 3. Pasch. De ea sem. 9 1. et com. 10
simp. in L. et M. 3 or. Concède, Cr. — V.
de Dom.
18 A. 2. De ea, ut 12 huj. 11
19 A. 3. De ea.
20 A. 4. De ea. — V. seq.
21 A. 5. S. Anselmi E. D. dupl. Cr. — In V. 12
com. seq.
22 R. 6. SS. Soteris et Caii M. sem. In M.
2 or. Concède, 3 Eccles. vel Pap. — V. a 13
cap. seq. com. prœc.
23 R. Sab. S. Georgii M. sem. In M. 2 et 3
or. ul heri. — V. seq. com. Dom. et prœc.
24 R. Dom. 4. Pasch. S. Fidetis M. dup. 9 I.
hom. et com. Dom. in L. et M. Cr. Ev.
ult. Dom. — V. seq. com. prœc.
25 R. 2. S. Marci Ev. dup. 2 cl. LilaniœSS. 14
cum oralionib. IPSO DIE. Cr. Prœf. Ap.
— In V. com. seq.
26 R. 3. SS. Cleti, etc. M. sem. In M. 2 or.
Concède, 3Ecclesiœ vel Pap. — V. de eod.
27 A. 4. De ea. — V. fer. a cap. seq.
28 R. 5. S. Vitalis M. simp. vide monit. 5.
In M. 2 et 3 or. ut 26 huj. — V. seq. 15
29 R. 6. S. Pétri M. dup. — V. a cap. seq.
com. prœc.
30 A. Sab. S. Catharinœ V. dup. — V. seq. 16
com. prœc. et Dom. 17
MAIUS.
18
1 R. Dom. 5. Pasch. SS. Philippi et Jac. 19
dup. 2 cl. Lect. I N. de Dom. 4 post Pasch. 20
9 I. hom. et com. Dom. in L. et M. Cr.
Prœf. Ap.Ev.ult. Dom.— In Y. com. seq. 21
et Dom.
1 Triduo seq. abst. a carn. multis in
locis.
2 A. 2. Rog. S. Athannsii E. D. dup. Lect. 22
I N. de Dom. prœc. 9 1. hom. et com. for.
in L. et M. Cr. Ev. ult. fer. Litaniœ SS.
ipso die. — V. seq. com. prœc.
3 R. 3. Rog. IifvENT. S. Cruc. dup. 2 cl. 9 I. 23
et com. SS. Alexandri, etc. in L. et M. 3
or. de fer. 2 Rog. Prœsla ; Cr. Prœf. de 24
Cruce. Litaniœ SS. ipso die. — In V. com.
seq.
A. 4. Rog. S. Monicœ Vid. dup. 9 1. hom.
et com. \ igil. Ascens. in L. et M. 3 or. de
fer. 2 Rog. Ev. ult. Vig. Litaniœ SS. ipso
die. — V. seq. Dox. et f pr. usq. ad Penl.
A. 5. ASCENS10 dup. 1 cl. Post Ev. M.
couvent, exsling. ccreus pasch. Cr. Prœf.
et Commun, pr. inf. oct. ctiam quando fit
de SS. — In V. com. seq.
R. G. S.Joannis unte P. /..dup. maj. Lect.
1 N. de Dom. inf. oct. Ascens. com. oct.
in L. et M. Cr. Prœf. Ap. et Communie, de
Ascens. — In V. com. seq. et oct.
R. S.ib. S. Slanislai M. dup. Lect. I N. de
fer. 6 prœc. com. oct. in L. et M. Cr. — V.
seq. coin. prœc. Dom. et oct.
A. Dom. inf. oct. Apparit. S. Mich. dup.
maj. 9 I. hom. et com. Dom. et oct. in L.
et M. Cr. Ev. ult. Dom. — In V. com. seq.
Dom. et oct.
A. 2. S. Gregorii Naz. E. D. dup. Lect. I
N. de Dom. prœc. com. oct. in L. et M.
Cr. — In V. com. seq. oct. et SS. Gord.
etc.
A. 3. S. Anlonini E. sem. 91. simp. com.
oct. et simp. in L. et M. Cr. — V. seq. com.
prœc. et oct.
A. 4. S. PU Y. P. dup. (5 huj.) com. oct.
in L. et M. Cr. — V. seq. ex 1 V. com.
prœc.
A. 5. Octava Ascens. dup. — In V. com. seq.
^ Biduo seq. non fit com. de Cruce; et
Prima ac-Complet. sine precib.
R. 6. SS. Nerei, etc. M. sem. (heri) com.
fer. (per Ant. f et or. Dom. prœc.) in L.
et M. 3 or. Concède ; Prœf. Ascens.— In V.
com. fer. (ex Dom. prœc.) et S. Bonifacii.
* A die seq. usq. ad Fest.. SS. Trinit.
inclus, transfert, fest. ix lect. quodeum-
que : et prohib. M. vot. et Req.
A. in Off. R. in M. Sab. Vigil. Penl. (jej.
aut non pro more Diœc.) De ea sem. Offic.
ut in Dom. prœc. et loco pr. com. simp.
in L. In M. cuj. Introit. ad calcem M. Gl.
or.unica;Prœf- et Commun, ac Hanc igi-
tur pro usque ad Sab. seq_ inclus. — V,
seq. Dox. pr. per oct.
R. DOM. PENTEC. dup. 1. cl. Ad Tertiam
hym. Veni Creator, loco Nunc Sancte,
per oct. Cr. — V. de festo.
R. 2. De oct. dup. 1. cl. ut heri et loco pr.
R, 3. De oct. dup. 1. cl.
R. 4. QT. jej. De oct. sem. In M. 2" or.
indic— In \ . com. S. Pudentianœ.
jR. 5. De oct. sem. com. simp. In L. et M.
R. 6. (JT. jej. De oct. sem. lu M. 2" or.
indic.
/{. Sab. QT. jej. De oct. sem. Post Non.
celebrata M. in qua 2 or. indic. tenu,
lemp. pasch. — V. seq. com. Dom. In fine
Complet. Salve Begina.
.4.DOM.TRINlTATISdup.2. cl. 91. hom.
et com. Dom. in L. et M. Cr. Prœf. Trio.
Ev. ult. Dom. Ad Prim. Symb. Quicum-
que. — In V. com. seq el Dom.
A 2. S. Paschalis C. dup. (17 huj.)-V. a
cap. de seq. coin. prœc.
R 3. S. Venant» M. dup. (18 huj.) M. ut
589
CAL
CAL
300
indic. pr. loco extra lemp. pasch. — V. a
cap. seq. com. prœc. et S. Urbani.
25 A. 4. S. Gregorii VII. P. dup. 9. I. et com.
simp. in L. et M. — V. seq. Dox. et f pr.
26 A. S.CORPORISCHRlSTldup. lcl.Gr. et
Prœf. Naliv. quotid. per oct. — V de festo.
5 Infra hanc Oct. non fit dealiquo feslo,
nisi fuerit duplex , non tamen translato;
nisi 1 vel 2 cl. et in dieOclava fit tant, de
dup. 1 cl. Prohib. inf. hanc oct. M. vot. et
Req.
27 A. 6. De oct. sem. ut heri et loco pr.
com. S. Joannis in L. et M. 3 or. Concède.
— V. ut heri.
28 A. Sab. De oct. In M. 2 et 3 or. indic. post.
M. festi. — V. a cap. de Dom. com. oct.
29 A. Dom. inf. oct. De ea sem. Omn. notant,
loco pr. com. ocl. in L. et M. Gr. — In V.
coin. oct. et S. Felicis.
30 A. 2. De oct. com. simp. in L. et M. 3
or. Concède. — In V. com. S. Pelronillœ.
31 A. 3. De oct. com. simp. in L. et M. 3
or. Concède. — V. de oct.
JUiNIUS
1 A. 4. De oct. In. M. 2 et 3 or. ut indic.
post M. festi. — V. seq. ex I V. com SS.
Maicell. etc.
2 A 6. Octava Corp. Xti dup. com. simp. in
L. et M.— V. de oct.
3 A. 6. SS. CORDIS JESU dup. maj. ad
Priai, t pr. M. Miserebitur, Cr. Prœf. do
Cruce. — In V. com. seq.
k A. Sab. S. Francisco Carac. C. dup. — In
V coin. Dom. (com. Dom. in I V seu in
Sab. fit per Ant. pr. positam immédiate
ante leclion. Script. Dom. seq. et per f de
Sab. iu V. ac or. Dom. seq. Et ita usq.
ad Advenl.).
5 I ir. Dom. 3. (intellige post Pent. usq.
ad Advenl.) De ea. sem. Ut in psalt. et
loco pr. In M. 2 et 3 or. indic. Cr. Prœf.
Trin.— V. seq. com. Dom.
6 A. 2. S. Norberti E . dup. — V. a cap. seq.
tom. prœc.
7 A. 3. S. Pétri Cœl. P. dup. (19 Maii}.—
V. a cap. seq. com. prœc.
8 A. 4. S. Philippi Ner. C. dup. (26 Maii).
—In V. com. seq. et SS. Primi, etc.
9 A. 5. S. Ubaldi E. sem. (16 Maii) 9 1. (1
ex 2) et com. simp. in L. et M. 3 or. A
cunclis. — V. a cap. seq. com. prœc.
10 A. 6. S. Margaritœ Vid. sein. In M. 2. or.
A cunclis , 3 ad li bit. — V. seq. com. prœc.
11 R. Sab. S. Barnabœ dup. maj. Cr. Prœf.
Ap. — lu. V. com. seq. Dom. et SS. Basi-
lid. elc.
12 A. Dom. k. S. Joannis a Fac. C. dup. 9. 1.
hom. el com. Dom. et simp. in L. et M.
Cr. Prœf. Trin. Ev. ult. Dom. — V. a cap.
seq. com. prœc. et Dom.
13 A. 2. S. Anlonii Pad. C. dup. — V. a cap.
seq. com. prœc.
14 A. 3. S. Basilii E. D. dup. Cr.— In V.
com. seq. el SS. Viti, etc.
15 A. 4. S. Bernardini C. sem. (20 Maii) 9
1. (1 ex 2) el com. simp. 3 or. A cunclis.
— V. a cap. seq. com. prœc.
16 A. 5. S. Mariœ Magd.. Pazz. V. sem.
(27 aul 25 Maii). In M. 2 or. A cunclis ,
3 ad libit.— V de eadeai.
17 Vir. 6. De ea. M. Dom. prœc. sine GI.
sine Cr. 2 or. Fidelium, S A cunclis.—
Vfcr. a cap. seq.com. SS. Marc i, etc. Dox.
el f pr.
18 .4. Sab. De B. M. in Sali. Vide Mcmil. 5.
com. simp. in L. et M. vol. de 15. 3 or. de
Spir. S. Prœf. de B.— V. seq. coin. Dom.
et SS. Grrvasii, etc.
19 A. Dom. 5. S. Julinnœ V . dup. 9 I. hom.
et coin. Dom. et simp. in L. el M. Cr.
Prœf. Trin. Ev. ult. Dom.— lu V. com.
Dom. et seq.
20 li. 2. S. Silverii M. simp. Vide Monil. 5.
In M. 2 or. Fidelium, 3 A cunclis. — V .
seq.
21 A. S. Aloysii Gonz. conf. dupl. In X.
com. seq.
22 A. 4. S. Paulini E". simp. Vide Monit. 5.
InM.2or.Acunctis, 3 ad libit. — V. fer.
23 Mo. 5. Vig. S. Joan. B. De ea. Off. fer.
et loco pr. Pièces ad L. et Hor. M. pr. 2
et 3 or. indic. — V. seq.
24 A. 6. NATIV. S. JOAN. B. dup. 1 cl. cura
oct. — In V. com. seq.
25 A. Sab. S. Gulielmi Ab. dup. coin. oct. in
L. et M. — V. a cap. seq. com. prœc,
Dom. et oct.
26 R. Dom. 6. SS. Joannis et Pauli M. dup. '
I. hom. et com. Dom. el oct. in L. et M
Cr. Prœf. Trin. Ev. ult. Dom. — lu V. com
Dom. et oct.
27 A. 2. De oct. sem. Ut in festo et los. pr
In M. 2 et 3 or. indic. post M. festi. — V.
a cap. seq. com. oct.
28 A. 3. (ubi vigent Concordata Galliœ non
hodie sed Sab. seq. jej.) S. Leonis P. sem.
9 1. hom. Vig. com. oct. el Vig. in L. et
M. Ev. ull. Vig. — V. seq. (Ubi vigent
Concord. Galliœ tant, addil.com. omnium
Apost. eliam cras in L. et M. ac V; vide
ad calcem Ordin.)
29 R. 4. SS. PETRI et PAUI.I dup. 1 cl. com.
omn. Apost. ubi fieri débet, in L. et M.,
Gr. Prœf. Ap. per oct. — V. de festo com.
omn. Aposl.
30 R 5. Com. S. Pauli dup. com. S. Pelri et
oct. S. Joan. in L. et M. Cr. Prœf. Ap. —
V. a cap. seq. ex I V. com. ocl. Apost.
JULIUS.
1 .4. 6. Octava S. Joan. B. dup. com. ocl.
Apost. in L. et M. Cr. Prœf. Ap. — V.
seq. com. prœc. oct. et SS. Processi, etc.
Dox. et f pr.
2 A Sab. (Ubi vigent Concord. Gall. jej.)
Vtifitatio. B. M. dup. maj. 9 I. simp. com.
oct. et simp. in L. et M. Cr. Prœf. de B.
— In V. com. Dom. el oct.
3 R. Dom. 7. De ea sein. com. oct. in L. et
M. Cr. Prœf. Ap. — In V. com. ocl.
4 R. 2. De oct. sem. Offic. ut nol. loco pr.
post II Vesp. Visilat. M. pr. 2 et 3 or.
indic. Cr. Prœf. Ap. — V. de ocl.
5 R. 3. De oct. ut heri. — V. seq. ut in loco
pr.
6 R. 4. Octava Apost. dup. M. pr. Cr. Prœf.
Ap. — V. de oct.
501
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
7 Vir. 5. Deçà. M. Dom. prœc. sine Gl. si-
ne Cr. 2 or. Fidelium, 3 A cunclis. — V.
seq.
8 A. 0. S. Elisabeth Vid. sem. In M. 2 or. A
cunctis, 3 ad libil. — In V. coin. seq.
Dox. et y pr.
9 A. Sab. De B. M. in Sab. vide monit. 5.
Iii M. 2 or. Spir. S. 3 Ecclesiœ vel Pap.
Praef. de B. — V. de psalt. a cap. de Dom.
10 Vir. Dom. 8. De ea. sem. In M. 2 et 3 or.
indic. Gr. Praef. Trin. — In V. com. seq.
et S. Pii.
il R. 2. SS. 7 Fratr. M. sem. (heri) 9 I. et
com. simp. in L. et M. 3 or. A cuntis. —
V. seq. com. prœc. et SS. Nabor. etc.
12 A. 3. S. Joannis Gual. C. dup.9 1. et com.
simp. in L. et M. — In V. com. seq
13 R. k. S. Anacleti M. sem. In M. 2 or. A
cunclis, 3 ad libit. —V. seq. com. prœc.
\k A. 5. S. Bonavenlurœ E. D. dup. Cr. —
In y . com. seq.
15 A. 6. S. Henrici C. sem. In M. 2 or. A
cunctis, 3 ad libit. — V. seq. com. prœc.
Dox. et y pr.
16 A. Sab. B. M. de Carmelo. dup. maj. Cr.
Praef. de B. te in Commem. — In V. com.
Dom.
17 Vir. Dom. 9 De ea sem. In M. 2 et 3 or.
indic. Cr. Praef. Trinit. — V. seq. com.
Dom. et SS. Symphor. etc.
18 A. 2. S. Camilli C. dup. 9 1. et com. simp.
in L. et M.— V. a cap. seq. com. prœc.
19 A. 3. S. Vincentii a Paulo C. dup. —
V. a cap. seq. com. praec. et S. Marga-
rilae.
20 A. h. S. Hieronymi Mm. C. dup. com.
simp. in L. et M. — In. V. com. seq. et
S Préixcdis.
21 À. 5. S. Alexii C. sem. (17 huj.) 9 1. et
com. simp. in L. et M. 3 or. A cunclis.
— V. seq. com. praec.
22. A. 6. S. Muriœ Magd. dup. Cr. — V. a
cap. seq. com. praec. et S. Liborii.
23 R. Sab. S. Apollinaris M. dup. 9 1. hom.
et com. Vig. S. Jacobietsimp. (pro simp.
or. de com. C. P. 2° loco, uti et prima
ejus or. in M.) in L. et M. Ev. ult. Vig.
— In V. com. Dom. et S. Chrislinae.
24*Ftr. Dom. 10. De ea. sem. com. simp. in
L. et M. 3 or. A cunctis, Cr. Praef. Trin.
— V. seq.
25 R. 2. S. Jacobi dup. 2 cl. com. S. Chris-
toph. in L. et M. Cr. Prœf. Ap. — In V.
com. seq.
26 A. 3. S. Annœ dup.
seq.
27 R.!*. S. Pantaleonis
nit. 5. In M. 2 or. A cunctis, 3 ad libit.
— V. seq.
28 R. 5. SS. Nazarii, etc. M. sem. In M. 2
et 3 or. ut heri. — V. a cap. seq. com.
praec. et SS. Felicis, etc.
29 A. 6. S. Marthœ V. sem. com. simp. in L.
et M. 3. or. A cunclis.— In V. com. seq.
et SS. Abdon etc. Dox. et y pr.
30 R. Sab. De B. M. in Sab. Vide Monit. 5.
com. simp. in L. et M. 3 or. Spir. S. Praef.
de B. — V. seq. com. Dom. Ant. de Sab.
aute Dom. 1. Aug,
:îi
maj. — In V. com.
M. simp. Vide Mo-
592
A. Dom. 11. 1 Aug. S. Ignatii C. dup.
Lecl. I N. Incip. Parabolœ de Dom. 1
Aug. 9 1. hom. et com. Dom. in L.et M.Cr.
Praef. Trin. Ev. ult. Dom. — V. seq. com.
S. Pauli, prœc. Dom et SS. Machab.
ADGUSTUS.
1
A. 2. S. Pétri ad Vinc. dup. maj. 9 1.
simp. com. S. Pauli et simp. in L. et M.
Cr. Praef. Ap. —In V. com. S. Pauli, seq.
el S. Slephnni.
2 A. 3. S. Alphonsi de Ligor. E. dup. (ex
Decr. 10 Sept. 1839) vide ad calcem Or-
dinis pro Offic. et M. 9 I. (1 ex 2) elcom.
simp. in L. et M. — In V. com. seq.
3 R.k. Invent. S. Stephani M. sem. In M.
2 or. A cunctis, 3 ad libit. — V. seq. com.
praec.
k A. 5. S. Dominici C. dup. — V. seq. com.
praec. Dox. et t Pr-
5 A. 6. B. M. adNives dup. maj. Cr. Praef.
de B. in festiv. — V. seq. com. prœc. et
SS. Xysli, etc. Dox. et f. pr.
6 .4. Sab. Transfiguratio dup. maj. 9 1. et
com. simp. in L. et M. Cr. Prœf. Nalivil.
— In V. com. seq. Dom. et S. Donati.
7 A. Dom. 12,2 Aug. S. Cajetani C. dup.9
I. hom. et com. Dom. etsimp. in L. et M.
Cr. Prœf. Trin. Ev. ult. Dom. —In V.
com. Dom. et seq.
8 R. 2. SS. Cyriaci, eic. M. sem. In M. 2 or.
A cunclis, 3 ad libit. — In V. com. S.
Romani.
9 Vio. 3. Vig. De ea. Offic. fer. et loco pr.
i'<,k lcction. ex I N. Dom. 1 Aug. com.
simp. in L. Preces ad L. et Hor. M. pr. 9-.
or. Fidelium, 3 simp. — V. seq.
10 R. h. S. LAURENT1I M. dup. 2 cl. cum
oct. — In V. comm. SS. Tiburt. , etc.
11 R. 5. De oct. sem. ut heri et loco pr. 9 1.
et com. simp. in L. et M. 3 or. Concède.
— ■ V. seq. com. oct.
12 A. 6. S. Clarœ V. dup. com. oct. in L.
et M. — In V. com. oct. el SS. Hippolyli,
etc.
13 R. inOff. Vio. in M. Sab. jej. De oct. 91.
hom. et com. Vigil. Assumpt. SS. Hippol.
etc. in L; M. Vigil. sine Gl. 2 or. oct. 3
SS. Hippol. etc. — V. de oct. acap.de
Dom. com. oct. et S. Eusebii.
Il R. Dom. 13, 3 Aug. De ea sem. Lect. I et
II N. et octo Ku, de Dom. 3. Aug. Beliq.
Dom. 13, com. oct. el simp. in L. et M.
Cr. Prœf. Trin. — V. seq. Dox et f pr.
per oct.
15 A. 2. ASSUMPTIO dup. 1 cl. Cr. et Prœf.
de B. quolid. per oct. — In V. com. seq.
A. 3. S. Hyacinthi C. dup. com. 2 oct. in
L. et M. Cr. Prœf. de B. — V. a cap. seq.
ex 1 V. or. pr. com. prœc. et oct. Ass.
17 R. h. Octava S. Laurent, dup. com. oct.
in L. et. M. pr. Cr. Prœf. de B. — In V.
com. oct. et S. Agapiti.
18 A. 5. De oct. sem. ut in festo et loco pr.
9 1. etcom. simp. in L. et M. 3or. deSpir.
S. — V. de oct.
19 A. 6. De oct. In M. 2 et 3 or. indic. post
M. festi. — V. seq. Ant. O Doctor, or.
Doclor. com. oct.
16
383 CAL
20 A Sab. S. Bcrnardi Doctoris dup. Lect.
IN. de Script, occurr. Lect. 11. N. ut in
Brev. loco pr. sed ad. 6a"> adde ubi non
est : « Pius vero VIII Pontifex. Max. ex
Sacrorum Rituum Congregationis consi-
lio, sanctum Bernarduni univcrsalis Ec-
clesiœ Uoctomm declaravit et confirma-
vil, nec non Missam et Officium de Uoc-
loribus ab omnibus recitari jussit, atque
Indulgenlias plenarias quotannis in per-
petuum Ordinis Cisterciensium ecclesias
visitanlibus die ihujus Sancti festo con-
cessil. » Lecl. III. N. de Corn. Doclorum
1° loco; com. oct. Missa In medio. de
Corn. Doct. Epist. 2° loco, Jusius;Cr.
Prœf. de B. — V, seq. coin, prœc. Doni.
et oct.
21 A. Uom. 14, 4 Aug. S. Joachim. C. dup.
maj. 9 I. hom. el coin. Uom. et oct. in L.
et M. Cr. I raef. de 15. Ev. ull. Doin. — In
V. coin. seq. ex I V, Uom. et SS. Timo-
thei, etc.
22 A. 2. Octava Assumpt. dup. 9 1. et com.
simp. in L. et AI. — In V. com. seq.
23 A. 3. S. Philippi Ben. C. dup. Lect. I N.
de Uom. 4 Aug. 9 I. hom. et coin. Vig. iu
L. et M. Ev. ull. Vig. — Y. seq. com.
praîc.
24 R. 4. S. Bartholomœi. dup. 2 cl. Cr. Prœf.
Ap. — In V. com. seq.
25 >A. 5. S. Ludovici C. In Gallia dup. — V. a
cap. sey. coin. prœc. et S. Zcpbirini.
(Alibi sein. In M.2or. A cnnçlis, 3 ad lib.
— V. seq. com. prœc. el S. Zephirini.)
â6 A. 6. S. Joannœ Franc. Citant. \ id. dup.
(21 huj.) 9. 1. et com. simp in L. et M.
sine Cr. — V. a cap. seq. com. prœc.
27 A. Sab. S.Josepld Cal. C. dup. — V.acap.
seq. coin. prœc. Uom. el S. Hcrmet.
28 A. Dom. 15, 5 Aug. S. Augnstini E. D.
dup. 9 I. boni, et coin. dom. et simp. in
L. elM. Cr. Prœf. Trin. Ev. ull. Uom.
— V. seq. com. prœc. Uom. cl S. Sabinœ.
29 7?. 2. Decoll S. Joan. B. dup. maj. 9 I. et
coin. simp. in L. et M. — lu V. com. seq.
et SS. Félicis, etc.
30 A. 3. S. Bosœ V. dup. 9 I. et com. simp.
in L. et M. — In V. a cap. seq. coin,
prœc.
31 A. 4. S. Raymundi C. dup. — In V. com.
seq. et SS. 12 Fratr.
SFPTEMBER.
1 A. 5. S. /Egidii Ab. simp. Vide Munit. 5.
com. 12 Fratr. in L. In M. 2 or. Fidelium,
3 12 Fratr. — V. seq.
2 A. 6. S. Stephani C. sem. In M. 2 or. A
cunclis, 3 ad lib. — In V. com. seq. Uox.
et t pr.
3 A. Sab. De B. M. in Sab. Vide Monit. 5.
In M. 2 or. de Spir. S. 3 Eccles. ?el Pap.
Prœf. de B. — V. de jsalt. a cap. do
Uom .
4 Vir. Uom. 16, 1 Sept. Ds ea sem. Lect. I
et II N. el oclo r\ii) de Uom. 1. Sepl. Reliq.
de Uom. 16. In AI. 2 el 3 or. indic. Cr.
Prœf. Trin. — In V. com. seq.
b A. 2. S. Laurentii Just. E. sem. In M. 2
or. A cunclis, 3 ad lib. — V. de eodem
DICTIONNAIRE DES KlTES SACRÉS. I.
CAL
30'.
6 Vir. 3. Deçà. AL Uom prœc. sine Cr. —
V. Ter.
7 Vir. 4. De ea. AI. ut beri. — Y. seq. Box,
el $ pr. per oct.
8 A. 5. NATIVIT. B. AI. dup. 2 cl. 91. et
com. S. Adriani in L. et AI. Cr. Prœf. de
B. per oct. — In V. com. S. Gorgon.
9 A. 6. De oct. ut heri. et loco pr. 9 I.
el coin. simp. in L. et AI. 3 or. de Spir.
S. — V. seq. com. oct.
10 A. Sab. S. Nico'aiTol. C. dup. com. oct.
in L. et M. Cr. Prœf. de B. — V. seq.
com. prœc. Uom. et SS. Proti, etc.
11 A. Uom. 17, 2 Sepl. SS. NOM. AIARI.E
dup. maj. (posl 8 liuj.) 9 I. hom. et com.
Uom. et simp. in L. el AI. Cr. Prœf. de B.
in festiv. Ev. ull. Uom. — In V. com.
Uom.
12 A. 2. De oct. sem. In AI. 2 et 3 or. indic.
post. AI. festi. — V. de oct.
13 A. 3. De oct. ut heri — V. seq. com. ocl.
14 B. 4. Exaliatio S. Crucis dup. maj. com.
ocl. in L. et AI. Cr. Prœf. de Cruce. — In
Y. com. seq. ex 1 V. et S. Nicomed.
13 A. 5. Octava Nativ. B. M. dup. 9 I. et
com. simp. in L. et AI. — lu V. com. seq.
el SS. Euphem., etc.
16 R. 6. SS. Cornelii elc. M. sein. 9 I. et com.
simp. in L. et M. 3 or. A cunclis. — V.
seq. coin. prœc.
17 A. Sab. Imprtssio Slig. dup. — Y. seq.
com. prœc. cl Boni. Uox. et * pr.
13 A. Uom. 18. 3 Sept. Vil Dolor. B. M.
dup. maj. (Off. el AL post 15 huj.) 9 I.
hom. et com. Uom. in L. et M. quœ, si non
indic. loco pr. ul fer. 6 posl Uom. Pass.
Cr. Prœf. do B. in Iransfix. Ev. ult. Uom.
— In V. com. seq. el Dom.
19 R. 2. SS. Jnnuanï, elc. M. dup. Lect. I N.
de Dom. 3 Sept. — V. a cap. seq. com.
prœc.
20 R. 3. SS. Euslachii, elc. M. dup. 9 1. hom.
et com. Vig. in L. et AL Ev. ult, Vig. —
V. seq. com. prœc.
21 R. 4. Q T. jej. S. Matthœi dup. 2 cl.
9 I. hom. et coin. fer. in L. et AL Cr. Prœf.
Ap. Ev. ult. fer. — In V. com. seq. et SS.
Mauritii, etc.
22 A. 5. S. Thomœ Vill. E. dup. 9 I. et com.
simp. in L. el M. — In V. com. seq. et
S. Theclœ.
23 R. 6. Q T. jej. S. Uni M. sem. 9 1. hom.
et com. fer. et simp. in L. elAI.Ev. ult.
fer. — V. seq. coin. prœc. Dox. et f pr.
24 A. Sab. Q T. jej. B. M. de Merccde dup.
maj. 9 I. hom. et com. fer. in L. el M.
Cr. Prœf. deB. in fosliv. Ev. ult. fer. —
lu V. coin. Uom.
25 Vir. Dom. 19, 4 Sepl. De ea sem. Lect. I
el II N. el oclo i^. de Dom. 4 Sept. Reiiq .
de Uom. 19. In M. 2 ol 3 or. indic. Cr.
Prœf. Trin. — V. seq. com. Uom. et SS
Cypriani, etc.
26 A. 2. S. Josephia Cup. C.dup. (18 huj.) !i
1. (I ex 2) et com. simp. in L. et M. — In
V. com. seq.
27 R. 3. SS. Cosmœ elc. M. sem. In M. 2 or
13
S95 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES R1TFS SACRES. 300
A cunclis. 3 ad libil.— V. a cap. seq. coni. 18 R. 3. S. Lucœ Ev. dup. 2. cl. Cr.Prœf.
prœc
8
il
il
12
13
16
n
(9 huj.)
— V. de
20
21
23
24
28 R. 4. S. Yenceslai M. sem. In M. 2 et 3 19
or. ut heri. — V. seq.
29 A. 5.DEDIC. S. MICH. dupl. 2 cl. Cr. —
In V. com. seq.
30 A. O.S. Hieronymi V. dup. Cr. In Gallia
V. a cap. seq. com. prœc. (Alibi In V.
com. seq.)
OCTOBER.
1 A. Sab. S. RemigiiE. In Gallia dup. (Ali-
bi sem. ad libil. vel. simpl. de prœcepto,
2 or. A cunclis 3 nd lib.) Lect. 1 N. de
Dom. 5 Sept. lect. 4a pr. 5* clC» Ad Sancti,
de com. r} 5 et 6. Lect. III N. de Com. 1°
loco. — V. seq. com. prœc. et Dom, Ant.
de Sab. ante Dom. 1 Oct. Dox. et f pr.
2 4. Dom. 20, 1 Oct. Solem. Rosarii dup.
maj. 9 1. boni, et com. Dom. in L. et M.
Cr. Prœf. de B. in Solemnit. Ev. ult. Dom.
— In V. com. seq. et Dom.
3 A. 2. SS. Angelor. Cust. dup. (heri) Cr.
— In V. com. seq.
4 A. 3. S. Francisci C. dup. — In V. com.
seq.
5 R. 4. SS. Placidi, elc. M. simp. Vide Mo-
nit. 5. Lect. 1" et 2" de Dom. 1 Oct. In
M. 2 or. Fidelium, 3a A cunctis. — V.
seq.
G A. 5. S. Rrunonis C. dup. — In V. com.
seq. et SS. Sergii, elc.
7 A. G. S. Marci P. simpl. Vide Monit. 5.
coin, allerius simp. in L. et M. 3 or. A
cunctis — V. seq.
A. Sab. S. Rirgiltœ Vid. dup. — In V.
com. Dom. (Parisiis V. seq. com. prœc. et
Dom.)
Vir. Dom. 21, 2 Oct. De ea sem. Ad Mat.
hym. Primo die, et ad L. Sterne, et ita
in Dom. usq. ad Adv. Lecl. I et II N. et
octo ^. de Dom. 2. Oct. Reliq. de Dom.
21. In M. 2 et 3 or. indic. Cr. Praef. Trin.
— In V. com. seq.
Parisiis, R. SS. Dionysii, elc. M. dup.
maj. Lect. 1 N. Fralres debilores ; 9 1.
boni, et com. Dom. in L. et M. Cr. Praef.
Trin. Ev. ult. Dom. — In V. com. Dom.
et seq.
10 A. 2. S. Francisci Rorg. C. sem. In M. 2
or. A cunclis, 3 ad lîbit. — V. a cap. seq.
com. praec. (Parisiis V. de eod.)
R. 3. SS. Dionysii, etc. M. sem.
In M. 2 or. A cunclis, 3 ad lib.
eod.
Parisiis, Vir. de fer.
Vir. 4. De ea. — V. seq.
A. 5. S. Eduardi C. sem. In M. 2 or. A
cunclis, 3 ad libil. — V. seq. com. prœc.
14 R. G. S. Callisli M. dup. — V. a cap. seq.
com. prœc.
15 A. Sab. S. Theresiœ V. dup. — In V.
com. Dom.
Vir. Dom. 22., 3 Oci.Deea sem. Lecl.I et
II N. et octo 1^ de Dom. 3. Ocl. Reliq.
île Dom. 22. In M. 2 et 3 or. indic. Cr.
Prœf. Trin. — In V. coin. seq.
A. 2. S. Hedvigis Vid. sem. In M. 2 or.
A cunctis, 3 ad lib.— V. seq.
18 R. 3. S. Lucœ Ev. dup
Ap. — In V. com. seq.
A. 4. S. Pétri de Aie. C. dup. — V. acap.
seq. com. prœc.
A 5. S. Joannis Cant. C. dup. — In V.
com. seq. el SS. Ursulœ, etc.
A. G. Hilarionis Ab. simp. Vide Monit. 5.
com. simp. in L. cl M. 3 or. A cunclis. —
V. fer. a cap. soq. Dox. et J pr.
22 A. Sab. De R. M. in Sab. Vide Monit. 5.
In M. 2 or. de Spir. S. 3. Eccl. vcl Pap.
Prœf. de B. — V. de psalt. a cap. de Dom.
Vir. Dom. 23, 4 Oct. De ea sem. Lecl. I
et II N. et oclo ^ de Dom. 4. Oct. Re-
liq. Dom. 23; In M. 2 et 3 or. indic. Cr
Prœf. Trin. — V. de Dom.
Vir. 2. De ea. M. Dom. prœc. sine Cr. 2 or
Fidelium, 3 A cunclis. — V. fer a cap
seq.
23 R. 3. SS. Chrysanti, etc. M. simp. Vide
Monit. 5. In M. 2 or. A cunclis, 3 ad lib
— V fer. a cap. seq.
25 7?. 4. S. Evaristi M. simp. Vide Monit
S. In M. 2 or. A cunclis, 3 ad lib. — V
fer.
27 Vio. 5 Vigil. De ea. Offic. fer. et loco pr.
Prcces ad L. et Hor. M. Vigil. 2 et 3 or.
indic. V. seq.
28 R 6. SS. Simonis et Judœ dup. 2. cl. Cr.
Prœf. Ap. — In V. com. seq. Dox. et f pr.
A Sab. De R. M. in Sab. Vide Monit. 5.
Duœ priores Lect. de fer. 3 *>ost Dom. 5
Oct. In M. 2 or. de Spir. S. 3. Eccles. vel
Pap. Prœf. de B. — V. de psalt. a cap. de
Dom. Ant. ex Sab. anle Dom. 1 Nov. or.
Dom. 4 post Epiph.
Vir. Dom. 1 Nov. De ea sem. Lect. I et II
N. et octo ^ de Dom. 1 Nov.; Reliq. de
Dom. 4. post Epiph. M. Dom. 4», elc. po-
sita post Dom 24 post Pent. 2 et 3 or. in-
dic. Cr. Prœf. Trin. — V. de ead. Dom.
Vio. 2 Vigil jej. Deea Offic. fer. et loco
pr. Preces ad L. et Hor. M. Vigil. 2 or.
Fidelium, 3 de Spir. S. — V. seq.
NOVEMBER.
1 A. 3. FEST. OMNIUM SS. dup. 1 cl. Cr.
per oct. — Post V. festi, V. Def juxta
rubr. pr.
2 A. 4. De oct sem. ut heri et loco pr.
COM. OMN. DEF. Posl. L. diei, cticuiit.
Mal. et L. Def. (quœ privatim pridie recil.
pnss. ) ut ibi nol. M. de Req. la in Ordine,
Dies irœ. HodieM. omnes sunt privileg.
1701.— V. de ocl.
3 A. 5. De oct. sem. In M. 2 et 3 or. indic.
post M. festi. — V. seq. com. octet SS.
Vilalis, elc.
4 A. G. S. Caroli E. dup. 9 I. simp. com.
ocl, et simp. in L. el M. Cr.— In V. com.
oct.
5 A. Sab. De oct. ut 3 huj.— V.
Ant. de Sab. anle Dom. 3 Nov
5 post. Epiph. com. oct.
G A. Dom. 3 Nov. De ea sem. ut in psalt.
Lect. I et li N. et oclo î^iî]. de Dom. 3.
Nov.; Reliq. de Dom. 5. post. Epiph.
cum. oct. in L. et M. Cr. Prœf. Trin.— lu
V. com. oct.
29
30
31
a cap. seq.
or. Dom.;
.',07
CAL
CAL
593
7 A. 2. De net. ut 3 huj.— V. seq. ex 1. V.
corn. SS. 4 Coronat.
8 A. 3 Octava omn. SS. dup. 0 I. et corn.
simp. in L. et M. — V. a cap. seq. corn,
prœc. cl S. Theodori.
9 A. 4. Dedic. Bas. Sulv. dup. 9 1. et com.
simp. in L. et M. Cr. In Sécréta omitt.
parenth. quoties celebr. extra cam Ec-
cles. de qua fit Dedic. — V. a cap. seq.
com. prœc. et SS. Triphon., etc.
10 A. 5. S. Andreœ Avel. C. dup. 9 1. et com.
simp. in L. et M. — V. a cap. seq. com.
prœc. et S. Menus.
11 A. G. S. Martini E. dup. 9 1. et com.
simp. in L. et M. — In V. com. seq.
12 R. Sab. S. Martini M. sem. In M. 2 or. A
cunclis, 3 ad lib. — Ubi vigent Concor-
data Galliœ V. seq. com. Dom. or. Dom.
0 posl Epiph. — Alibi V. a cap. de Dom.
or. Dom. C post Epiph. com. prœc.
13 Dom. 4. Nov. A. Ubi vigent, etc. DEDICA-
TIO ECCLES. dup. Ici. cum oct. 9. 1. boni,
et coin. Dom. 6 post Epiph. in L. et M.
Cr. Prœf. Trin. Ev. oit. Dom. — In V.
com. cjusd. Dom. G et seq.
Alibi, Vir. De ea sem. Lect. I et II N. et
oct. iî|i3 De Dom. 4 Nov. Reliq. de Dom. 6
post. Epiph. In M. posita post Dom. 24 post
Pent. 2 et 3 or. indic. Cr. Prœf. Trin. — In V.
com. seq.
H A. 2. S. Didaci C sem. (heri) Ubi vi-
gent, etc. Lect. I N. de Dom. 4 Nov. com.
oct. in L. et M. 3 or. Concède, Cr. (Alibi,
2 or. A cunctis, 3 ad lib. ) — V. seq.
com. prœc. (et oct. ubi )
15 A. 3. S. Gerlrudis V. dup. (com. oct. in
L. et M. et in V. ubi fil de ea. et Cr.)
1G A. 4. Ubi vigent... De k die inf. oct. sem.
ut in feslo et loco pr. In M. 2 or. Concède,
3 Eccles. vel Pap. Cr. — V. a cap. seq. com.
oct.
Alibi, Vir. De feria. In M. Dom. prœc.
sine Cr. 2 or. Fidelium, 3 A cunctis.— V.
seq.
17 A. 5. S. Gregorii Th. E. sem. com. oct.
ubi... in L. et M. 3 or. Concède, Cr. (Alibi,
2 or. A cunclis 3 ad lib.) — V. seq. com.
prœ,:. (et oct. ubi or. de die Conse-
cral.).
1S A. G. Dedic. Bas. SS. Apost. dup. (com.
oct. ubi... in L. et M.) Ci^ — V. a cap. seq.
com. prœc. (oct. ubi...) et S. Ponliani.
19 A. Sab. S. Elisabeth V. dup. Lect. la fn-
cip. Abdias de fer. prœc. 2a cl 3a Incip.
Jonasdeh-acfer.9 l.et com. (oct. ubi. ..Cr.)
simp. in L. et M. — V. a cap. seq. com.
prœc. et Dom.
20 A. Dom. ullima post Pent. 5 Nov. Ubi vi-
gent, etc. Octava Dedic. dup. Alibi, S. Fe-
licis C. dup. ubique 9 I. hom. et com.
Dom. in L. et M. Cr. Prœf. Trin. Ev. ult.
Dom. — V. seq. com. prœc. et Dom. Dox.
et f pr.
21 A. 2. Prœsentatio B. M. dup. maj. Cr.
Prœf. de B. — In V. com. seq.
22 R. 3. S. Cœciliœ V. dup. — V. a cap.
seq. com. prœc. et S. Folicit.
23 R. 4 S. Clementis M. dup. — V. a cap.
seq. com. prœc. et S. Chrysogoni.
24 A. 5. S. Joannisa.Cru C. dup. Lect. I N-
Ubi vigent clc. 1^ lncip. Mirhœas de Dom.
5 Nov. 2aNahum, 1er. 2; 3> Habacuc,
Ter. 3. Alibi la Naluim, 2a Habacuc, 3a So-
pbonias. 9 1. et com. simp. — V. a cap.
seq. com. prœc.
25 R. 6. S. Catharinœ V. dup. Ubi vigent.
clc. lect. la lncip. Sopbonias , fer. 4
2a Aggœus, fer. 5. 3a Zachar. de bac fer
Alibi, la Aggœus, 2a et 3a Zacbarias. —
Ubi vigent, etc. V. a cap. seq. com. pr.cc.
et S. Pétri. Alibi in V. com. seq. et S.
Pétri.
2G A. Sab. Ubi vigent, etc. S. Felicis C. dup.
(20 huj.) 9 I. et com. simp. in L. et M.—
In V. com. Dom.
Alibi, De B. M. in Sab, com. simp. in
L. et M. 3 or. de Spir. S. Prœf. de 1$. — V.
de psalt. a cap. de Dom.
1 Hic cessant Suffr. SS. usq. ad 14 Jan.
In fine Complet. Aima Redemploris.
27 Yio. Dom. 1 Advent. De ea, sem. Omn.
indic. loco pr. ad l'rim. t Qui ventiirus,
quolid. usq. ad Nativil. excepta oct. Con-
cept. In M. 2 et 3 or. indic. Cr. Prœf.
Trin.— V. de Dom.
28 Via 2. De ea. ^ ide rubr. huj. fer. ubi
omn. indic. M. Dom. prœc. omissis Allel.
et Cr. 2 or. Fidelium, 3 Deus qui de B.
V. fer. com. S. Salurnini.
29 Vio 3. De ea. Ol'lic. ordinat. ut heri, com.
simp. in L. M. Vig. S. Andreœ. 2 or.
Dom. prœc. 3 S. Salurnini. — V. seq.
com. fer. (com. fer. in Adv. fit per Anl.
pr. et $ ac or. Dom. prac. nisi pr. ha-
beatur.)
30 R. 4. S. Andreœ dup. 2. cl. com. fer. in
L. et M. Cr. Prœf. Ap. — In Y. com. fer.
DECEMBER.
1 Vio. 5. De ea. Offic. onlinel. ut fi r. 2
prœc. M. Dom. prœc. omissis Allelu. et
Cr. — V. seq. com. fer.
2 R. 6. S. Bibianœ V. M. sem. com. fer. in
L. et M. 3 or. Deus qui de B. — V. seq.
com. prœc. et fer.
3 A. Sab. S. Francisci Xav. C. dup. com
fer. in L. et M. — In V. com. Dom. et S.
Barbara.
4 Vio. Dom. 2. Adv. De ea sem. com. simp
in L. et M. 3 or. Deus qui de B. Cr. Prœf.
Trin. — V. seq. com. Dom. et S. Sabbœ.
5 A. 2. S. Pétri Chrys. D. dup. (heri) com.
fer. et simp. in L. et M. Cr. — V. a cap.
seq. com. prœc. et fer.
G A. 3. S. Nicolai E. dup. com. f.»r. in L.et
M. — V. a cap. seq. com. prœc. et fer.
7 A. 4. S. Ambrosii E. D. dup. com. fer. in
L. et M. Cr. — V. seq. com. prœc. et fer.
Dox. et f pr. per oct.
8 A. 5. CONCEPTIO B. M. dup. 2 cl. com.
fer. in L. et M. Cr. el Prœf. de B. in Con-
cept, (immac. ubi est spéciale privil.) per
oct. — In V. com. fer.
9 A. G. De oet. sem. Offic. et M. ut heri et
loco pr. com. fer. in L. et M. 3 or. de
Spir. S. — In V. com. fer. et S. Mel-
cbiad.
10 A. Sab. De oct. com. fer. et simp. in L. et
rm
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
40C
Ant. Exspeclclur;
-V. de psall.a cap.
Ant. O. SapiciUia,
M. — V. a cap. de Dom. com. oct.
il Vio. Dom. 3. Adv. De ea setn. com. oct. in
L. et M. Cr. Prœf. de B. — In V. com.
scq. et oc!.
12 A. 2. S. Damasi P. sem. (heri) com. oct.
et fer. in L. et M. Cr. Prœf. de B. — V.
seq. com. prœc. ocl. et fer.
13 R. 3. S. Luciœ V. M. dup. com. oct. et
fer. in L. et M. Cr. Prœf. de B.— In V.com.
oct. el fer.
I* A. (viol, in M.) 4. QT. jej. De oct. sem.
fcect. I. N. Ego Sapienlia; 9 I. hom. cl
com. fer. in L. Missa de fer. sine Gl. 2 or.
•le oct. 3. de Spir. S. Cr. Prœf. de B. —
V. scq. ex I V. com. fer.
15 .4.5. OctavaConc. dup. com. fer. in L. et
M. — In V. com. seq. et fer.
10. R. 6. QT.jcj. S. Eusebii M. sem. 9 1. hom.
et com. fer. in L. et M. 3 or. Deus qui de
B. — In V. com. fer.
17 Vio. Sab. QT. jej.7)e eo Invit. Dom. prœc.
hymni, capitula ut in fer. 2 post Dom. 1
Adv. Reliq. de psalt. temp. Adv. et loco
pr. Preces ad L. Hor. ac V. (quando di-
cunt de fer.) Ad L. et Hor. Ant. Prophe-
tse, assignalœ pro fer. 4, quarta prœier-
missa, cu;us loco die.
M.pr. 2 et 3 or. indic. -
de Dom. ad Magnif.
duplicalur.
18 Vio. Dom. 4 Adv. De ca sem. In M. et 2
et 3 or. indic. Cr. Praîf. Trin. — V. de
Dom. Ad Magnif. Ant. O Adonai, duplic.
19 Vio. 2. De ea, ut 17 liuj. Ad L. et Hor.
Ant. Ecce veniet , assign. pro fer. 2.
M. Dom. prœc. omissis Allel. cl Cr. 2 or.
Fidelium, 3 Deus qui de B. — V. fer. Ad
Magnif. O Badix, duplic.
20 Vio. 3. Deea,ul 17 huj.Ad L. cl Hor. Ant.
Borate pro fer. 3. Missa Vigil. S. Thomœ,
2 or. Dom. prœc. 3. Deus qui de B. — V.
seq. com. fer. Ant. O Clavis.
21 R. 4. S. Thomœ dup. 2 cl. com. fer. in L.
(Ant. Nolite tiuiere) et M. Cr. Prœf. Ap. —
In V. com. fer. Ant. O Oricns.
22 Vio. 5. De ea, ul 17 huj. Ad L. el Hor.
Ant. De Sion, pro fer. 5. M. Dom. prœc.
omissis Allel. et Cr. — V. fer. ad Magnif.
O Rex, duplic.
23 Vio. G. Déco, ut 17 huj. Ad L.elHor. Ant.
Constantes, pro fer. G. Ad Rened. Ant.
Ecce compléta; M. ul heri. — V. fer. ad
Magnif. O Emmanuel, duplic.
| A die seq. inclus, prohib. M. vol. et
Rpq. usq. ad 14 Jan.
24 Vio. Sab. jej. Vigil. Nativ. De ea. Omn. in-
dic. loco pr. M. pr. sine Gl. or.uniea, sine
Allel. — V.scq. Dox.ely.pr. usq. ad Epiph.
25. A. Dom. (vacal) NATIYTTAS D. N. J. C.
dup. 1. cl. In tribus M. Cr. Prœf. el Com-
mun, (ubi in la M. die. Noclem. sacratiss.
licet celebr. de die) pr. quolid. per oct.
In 3i M. Ev. ult. Epiph : Cum nalus essel.
^ In U et 2^ M. sanguis accuralius hau-
ritur, calix puriGcat. non abslergitur, nec
os Cclcbrantis : digili abluunlur modico
vino cl aqua superinfusa a Ministro non
in calicem, sed in vas aliquod munduin,
ad id per Sacristain in quolibet a'.tari prœ-
2G
27
28
29,
30
31
paratum, rum orationibus solitis : Quod
ore, et Corpus luum. (Quas ablntiones
suinnt Celebrans cum ablulioue 3e M.)
Deinde calici superposita patena cuui
hoslia, sine purificaiorio, desuper palla
apponilur, deinde vélum, et ita relinqui-
tur calix supra Corporali explicato, ut
initio M.
In V. com. seq. (Dbi vigent Concordala
Galliœ tantum, addit. com. omnium SS.
Mart. et etiam cras in L. M. et V, vide ad
calccm Ont in.)
R. 2. S. STEPHANI, dup. 2 cl. com. oct,
in L. et M. Cr. — V. ul indic. coin. seq.
et oct.
A. 3. S. JOANNIS, dup. 2 cl. com. 2 oct.
in L. et M. Cr. — V. ut indic. com. seq. et
2 oct.
Vio. 4. SS. INNOCENT, dup. 2 cl. non.
die. Te Deum, sed 9 ^, com. 3 oct. in L. et
M.Cr. — V. ulindic.com. seq. et 3 oct.
R. 5. S. Thomœ Cant. M. sem. com.
et M. Cr. — V. sem. de Nativ.
Dom. inf. oct. com. prœc. et
4 oct.
A. G. Offic. el M. de Dom. inf. oct. Nativ.
sem. omn. not. com. 4 oct. in L. et M. Cr.
— V. dup. de Nativ. a cap. seq. com.
Dom. et 4 oct.
A. Sab. S. Silvestri P. dup. com. 4 oct. in
L.et M.Cr. Li liera Ma rtyroî. proannoseq.
(Sup. col. 339). — V. de Circumcisione.
4 oct. in L
a cap. de
COMMEMOR.VTIONES
FACIEND.E IN GALLIA , EX DECRETO EM1NEN-
TISSIMI CARDINALIS CAPBAHA, LEGATI A LA-
TERE, SUB DIE 9 APR1LIS 1803.
In Solemnitate SS. Pétri et Pauli Aposto-
lorum, fit Commemornlio omnium SS. Apo-
stolorum, in utrisque Vesperis et Laudibus, eo
modo quo fiunt Romœ.
in i vesperis post orationem festi
Ant. In hoc cognoscent omnes quia disci-
puli mei cslis, si dilcelionem habucrilis ad
invicem.
f Nimis honornti sunt amici tui, Deus ;
i^ Niuiisconforlalus est principatus eorum.
Oratio.
Exaudi nos, D^us salutaris nosler, et om-
nium S;inclorum Aposlolorum luornm tuere
prœsidiis, quorum donasti fidèles esse doctri-
nis : (Jui vivis el régnas.
AD LAUDES.
Ant. Vos qui secuti estis me, sedebilis su-
per sedes judicantes duodecim tribus Israël.
7 In omnem lerram exivit sonus eorum,
iî) Et in fines orbis lerrœ verba eorum.
Oratio ut supra.
i\ n vesperis.
Ant. Vos amici mei estis, si feccrilis qiiM
ego prœiipio vobis, dicil Dominus.
y (Jloriosus in Sanclis suis, faciens mi-
rabilia.
i^ Hic Deus meus, et glorificabo cum.
Oratio.
Exaudi nos, Deus salutaris noster, cl om-
nium Sanclorum tuorum Aposlolorum tuere
40* CAL
prœsidiis; quorum donasti lidelcs esse do-
irinis : Qui vivis et rognas.
Sécréta.
Gloiuam, Domine, Sauclorum Apostolo-
rum tuorum perpetuain célébrantes, qucesu-
mus ut eamdem, sacris Mysleriis cxpiati,
dignius celebremus. Per Dominum.
Postcommunio.
Quœsumus, omnipolens Ueus, ut Qdeles lui
venerandas assidue célébrantes Sanctorum
Apostolorurn luorum passiones, et copiam
inveniant perpétua; devolionis , et salulis
Uîternœ suffragia majora conquuant. Pcr Do-
minum.
Pro Commemoratione omnium SS. Martij-
rum in Festo S. Stcpkani, Protomartyrts,
Ant. (licencia;.
IN I VESPERIS.
Ant. Isti sunt Sancli quos elegil Dominu9
in oharilale non Gela ; dcdil illis gloriam sem-
pilernam.
f Jusli epuientur, ctcxsullent inconspcclu
Dei.
\} Et dclcclentur in lœtilia
O ratio.
Deus, qui glorificaris in concilio Sancto-
runi Martyrum tuorum, rcspice ad preccs
humililalis nostrœ ; ut quorum solcmnia ce-
lebrainus, eorum precibus adjuvari nierea-
uiur. Per Dominum.
AD LAUDES.
Ant. Sancti tui, Domine, semper bencdi-
cant le, et gloriam regni lui dicant.
t Mirabilis Deus in Sanctis suis.
1} In Sanctis ejus laudate Deum.
Oratio ut supra.
IN II VESPERIS.
Ant. Dico autcm vobis amicis meis, ne
terreamini ab his qui occidunt corpus, ani-
mam autem non possunl occiderc.
^ Justi autem in pcrpeluum vivent;
1^ El apud Dominum est merccs eorum.
Oratio.
Deus, qui glorificaris in concilio Sancto-
rum Marlvrum tuorum, respice ad preces
humilitalis nostrœ, ut quorum solcmnia ce-
lebramus, eorum precibus adjuvari mcrea-
mur. Per Dominum.
Sécréta.
Suscipe, quœsumus, Domine, et sanctifica
hoc Sacrificium populi tui, ut quod in honore
bealorum Martyrum tuorum oITertur ad glo-
riam, nobis prosit ad veniam. Pcr Dominum.
, Postcommunio.
Pr;ESta, quœsumus, omnipolens Deus, ut
non desinant Sancti tui pro noslris libi sup-
plicare peccalis, a quibus voluisli pro pecca-
loribus exorari. Pcr Dominum.
DIE II AUGUSTI.
S. ALPHONSI MARI/E DE l.IGOMO, CONE. PONT.
Duplex.
Omnia de Communi Conf. Ponlif. prœtcr
sequentia.
Oratio.
Deus, qui per bcalum Alplionsuuï Mariam
CM.
Itfi
Confcssorem luum ulque l'ontiliccm anima-
rum zelo succensum Ecclcsiam tuam nota
proie fecundaxi, quœsumus, ut ejus salula-
ribus monilis edocli, et exemplis roborati,
ad te perveuire féliciter valeamus. Pcr Do-
minum.
Lcct. I Noct. de Script, occur.
IN II NOCTURNO
Leclio IV.
Alphonsus Maria de LigorioNeapoli nobi-
libus pareniibus natus, ab ineunle ;eiale non
obscura prœbuit sanclitatis indicia. Eum ad-
huc infanlem eum parentes obtulissent bcalo
Francisco de Hieronymo c Societatc Jcsu, is
bene preratus edixit cumdem ad nonagesi-
mum usque annum perventurum, ad Episco-
palem dignitalem eveclum iii; maximoqùe
Ecclesiœbonofulurum. Jam tum a puerilia a
luilis abhorrens, nobilcs ephebos ad Chri-
slianam modestiam verbo et exemplo compo-
nebat. Adolescens , dalo piis Sodalitalibus
nomine, in publicis nosocomiis œgrolis inser-
vire, jugi in templis orationi vacare, oc sacra
Mysteria fréquenter obire in deliciis habebat.
Pietatem lilterarum sludiis adeo conjunxit,
ut sexdeciin vix annos naïus, utriusque juris
laurcam in patria Universilate l'ueiit assecu-
tus.Patri obtemperans, causarum palrocinia
suscepit, in quo munere obeundo, etsi ma-
gnam sibi laudem comparasset, Fori tameu
pericula expertus, ejusmodi vilœ inslilulum
ultro dimisit. Spreto igitur prœclaro conjugio
sibi a pâtre proposito , avita primogenitura
abdicata, et ad aram Virginis de Mercedo
ense suspenso, divinis ministeriis se manci-
p;ivit. Saccrdos faclus tanto zelo irruit in vi-
tia, ut apostolico munere fungens, hue illuc
pervolans , ingénies perditorum hominum
conversiones perageret.Paupcrum prœsertim
et ruricolaruui miseratus, Congregationcm
Preshyterorum instituit sanctissimj Utdem-
ploris, qui ipsum Redcmplorem seculi, pcr
agros, pagos et castella, pauperibus evange-
lizarent.
Leclio V.
Ne autem a proposito umquam diverteret,
perpetuo se voto ohslrinxit nullam temporis
jacturam facicudi. Ilinc animarum zelo suc-
census, tum divini verbi prœdicalione, tum
scriplis sacra eruditione et pietate refertis
animas Christo lucrifaceie , et ad perfeclio-
rcm vitam adducere studuit. Mirum sano
quot odia exstinxcrit, quoi devios ad rectum
salutis iter revocaverit. Dei Genitricis cul lût"
eximius, de illius laudibus librum edidit, ac
de iis dum ferventius concionando disscrit a
Virginis imagine in eum immisso miro splen-
dorc, tolus facie coruscarc, et in cx.st.isim
rapi coram universo populo non semel visus
est. Dominii œ Passioois et sacrae Fucharistiœ
contcmplator assiduus, ejus cullum mirifico
propagavit. Dum iero ad ejus aram oraret,
vcl Sacrum faceret, quod numquam omisit,
prœ amoris vehemeislia, vel ser.iphicis li-
quescebat ardoribus, vcl insolitis quatieha-
tur motibus, vel abslrahcbalur a sensibus.
Mirant viitc innocentiam, quam nulla uui-
405
DICTIONNAIRE DES CEREMU
quam lethali labe fœdavit, pari cura pœni-
tentia socians, corpus suum inedia, ferreis
catenis, ciliciis, cruenlaque flagellalione ca-
sligabat. Inler liaîc propheliœ, scrutations
tordium, bilocalionis et miraculorum donis
inclaruit.
Lectio VI
Ab ecclesiaslicis dignitatibus sibi oblatis
conslantissime abhorruit. At démentis XIII
pontificis auctorilate coactus, sanctœ Agathre
Gothorum Ecclesiam gubernandam suscepit.
Episcopus exlernum dumlaxat habilum, non
auiem severam vivendi ralionem immutavit.
Eadem frugalitas, summus Christian» disci-
plina3 zelus, impensum in vitiis cuercendis,
arcendisque erroribus, et in reliquis paslora-
libus muneribus obeundis, studium. Liberalis
in paupercs.omnes Lcclesiœproventusiisdem
distribuebat, ac urgente annonœ charitate ,
ipsam domeslicam supellectilem in alcndis
famelicis erogavit. Omnibus omnia faclus,
sanctimoniales ad perfecliorem vivendi for-
inam redegit , suœque congregationis Mo-
nialium monasleriuni conslituendumcuravit.
Episcopatu ob graves habilualesque morbos
dimisso, ad alumnos suos, a quibus pauper
discesserat, revertitur pauper. Dcmum quam-
vis senio laboribusquc, diuturna alhritidc,
aliisque gravissimis morbis fractus corpore,
spirilu tameu alacrior de cœlestibus rébus
disserendi aut scribendi finem numquam ad-
hihuil.donec nonagenarius, KalendisAugusli
anno millesimo seplingentesimo octogesimo
septimo, Nuceriœ Paganorum, inter suorum
alumnorum lacrymas placidissime exspiravit.
Eu m inde virtulibus et miraculis clarum Pius
VII ponlifex maximus anno millesimo octin-
gcnlesimodecimo sexto bealorum fastisascri-
psit, novisque fulgenleui signis Gregorius XVI
in festo SS. Trinitatis anno millesimo oclin-
genlesimo trigesimo nono solenini rilu san-
ctorum catalogo accensuit.
In III Nocturno homilia sancli Grcgorii
papœ in Evanyelium Designavit Dominus de
communi evangelistarum , cum iî^. de com-
muai Conf. Puni. Et IX lectio (de duab. fit
unu) de sancto Slepliuno pop. et mort, cum
cjus coin, in Laud.
M issu propria, aut si non liabeatur, Statuit
ei Dominus de communi primo loco , cum
commemor. sancli Slephani, et evangelio De-
signavit ut in fe.sto sancli Ignatii 31 Jidii.
In II Yesp. coin. Inv. sancli Slephani
l'rotomart.
CALICE.
Calice, vase destiné à la consécration «le
l'eucharistie pour l'espèce du vin. Il doit être
en or ou en argent, ou du inoins avoir la
(1) Quant a l'office, la congrégation dos Rites doit être
Consultée, si le pape n'a pas institué une fête avec, office,
pour toute l'Eglise, et qu'on ne soit pas du nombre de
ceu» qui ont eu une concession spéciale, ou qui ont ehoisj
ci! saint pour patron selon U's règles; ou qui ont une église
dédiée à son honneur, ou des reliques insignes du mémo
Uinl. L'Eglise ayant lixé a iliaque jour miu ouîuc, ou ne
NIES ET DES RITES SACRES. UH
coupe en argent, dorée en dedans. Il doit
être consacré par l'évêque, non-seulement
quand il est neuf, mais encore, quand il a
été doré de nouveau en dedans, ainsi que
l'a déclaré tout récemment en 1845 la con-
grégation des llites. Voy. l'Ami de la religion,
n° il32. Voy. aussi les art. Messe. Sacrifice,
Propreté.
CALOTTE.
Calotte, espèce de vêlement pour la tête.
On doit la quitter, dans le chœur, quand ou
est aspergé ou encensé^ pendant le chant
de l'Evangile, depuis le 'Sanclus jusqu'à la
communion inclusivement, quand on sert à
l'autel, quand on reçoit la bénédiction du prê-
tre ou de l'évêque, quand le saint sacrement
est exposé, quand il est porté processionnel-
lement, etc. ( Voy. les art. Office divin,
Procession, Messe, etc.)
CAMAIL
Camail, sorte d'habit de chœur dont lu
forme, la couleur et l'usage ont beaucoup
varié. Voy. le Dictionnaire liturgique.
CANON.
Canon, c'est-à-dire règle. On a donné ce
nom surtout aux règles tracées dans les
conciles généraux ou particuliers : sous ce
rapport, c'est une matière de droit canoni-
que. Pour ce qui concerne la liturgie, plu-
sieurs Bréviaires de France ont placé à la
fin de prime une leçon courte, puisée souvent
dans les conciles, pour présenter ainsi, dans
le courant de l'année un sommaire de droit
canonique. On a remarqué avec peine que
les écrils des papes y sont peu cités, mais
qu'on n'y a pas oublié ce qui concerne la
réforme du Bréviaire , sans ajouter ce que
le pape saint Pie V a statué à ce sujet.
Tout le monde connaît ce qu'on appelle
Canon de la messe. Quant à la manière de le
réciter, les cérémonies qui doivent s'y faire,
les accidents qui peuvent survenir, Voy.
Messe basse, Ordination, Sacrifice, clc
CANONISATION.
La canonisation est un décret par lequel le
souverain pontife déclare que tel homme a
pratiqué les vérins chrétiennes dans un degré
héroïque, et que Dieu a opéré des miracles
par son intercession, soit pendant sa vie,
soit ;iprès sa mort. Conséqueniment il juge
que l'on doit l'honorer comme un saint, il
permet d'exposer ses reliques à la vénéra-
lion des fidèles, de l'invoquer, de célébrer le
saint sacrifice de la messe et un office en son
honneur (1). La canonisation est ordinaire-
ment précédée d'un décrel de béatification, par
lequel le souverain pontife déclare, au sujet
d'une personne dont la vie a été sainte cl
accompagnée de quelques miracles, qu'il y a
peut pas il volonté en substituer lin autre; mais on peut le
surajouter, et c'est dans ce sens cpie la canonisation d'un
Saint autorise un ollice en son honneur. Elle autorise aussi
à le choisir pour patron d'un lieu selon les régies, ou titu-
laire d'une église, et dès lors son ollice, devenu obligatoire,
dispense d'un autre.
U>5
CAN
C.\N
\p9
lieu de penser que son âme jouit Je la gloire,
et en conséquence donne à certaines per-
sonnes la permission de lui adresser un culte
religieux.
La cérémonie de la béatification a été in-
troduite lorsqu'on a jugé à propos de per-
mettre à un ordre religieux ou à une com-
munauté de rendre un culte particulier au
sujet proposé pour être canonisé, avant d'a-
voir acquis une pleine connaissance de la
vérité des faits, et à cause de la longueur
des procédures qu'on observe dans la cano-
nisation. Dans le décret de béatification, le
pape, sans prononcer comme juge sur l'état
du béatifié, autorise quelques personnes à
lui rendre un culte qui, par là même, ne
saurait être traité de superstitieux; dans le
décret de canonisation, le pape prononce
comme juge, et déclare le sort heureux du
canonisé.
« Celui qui oserait soutenir que le pape
s'est trompé dans telle ou telle canonisation
serait auteur d'une proposition erronée et
digne de très-grièves peines. Tel est le senti-
uienlde ceux mômesqui enseignentqu'il n'est
point de foi que le pape soit infaillible dans
les canonisations, ni que tel ou tel canonisé
soit saint. » Ainsi s'exprime Benoît XIV
dans son grand ouvrage de la Béatification
et de la Canonisation des serviteurs de Dieu,
dont nous allons donner une analyse. 11 en
existe un abrégé latin en un vol. in-4°, fait
par Azevedo, du vivant même de ce pape, à
qui l'auteur l'a dédié.
TRAITE
DE LA CANONISATION
DES SAINTS.
CHAPITRE PREMIER.
De l'origine des canonisations, ou des hon-
neurs déférés dans l'Eglise primitive aux
saints martyrs, et depuis aux saints con-
fesseurs.
Dans les jours de persécution, les combats
des martyrs fournissaient aux chrétiens des
spectacles de religion. Ils accouraient en
foule pour être les témoins de ces victoires.
Ils recueillaient les restes vénérables de ers
victimes, avec une avidité qui les décelait
quelquefois aux tyrans. On s'assemblait dans
la suile autour de ces dépôts sacrés, pour cé-
lébrer le jour de leur triomphe. On y lisait
l'histoire de leur confession et de leurs souf-
frances. Les actes qu'on en avait dressés en-
tretenaient un commerce d'édification entre
les Eglises éloignées. Les monumenls les
plus authentiques et les plus vénérables par-
leur antiquité nous instruisent de co détail.
On le trouve tout entier dans la lettre des
fidèles de Smyrne aux Philadelphiens, sur la
mort de saint Polycarpe, leur évéque, disci-
ple de saint Jean l'Evangéliste.
« Les Juifs, diseut-ils, après le récit de sa
détention et de sa mort, inspirèrent a Nicétas
de prier le proconsul qu'on ne donnât point
de sépulture à Polycarpe, de peur que les
chrétiens ne quittassent le crucifié pour ho-
norer le corps du bienheureux martyr. Us ne
savaient pas que nous ne pouvons jamais
quitter Jésus-Christ, qui a souffert pour le sa-
lut de tous les hommes, ni en honorer un
aulre en sa place; car nous l'adorons parce
qu'il est le Fils do Dieu. Mais nous regarJons
les martyrs comme ses disciples et ses imita-
teurs, et nous les honorons avec justice, à
cause de leur affection invincible pour leur
Maître et leur Roi. »
« Pour nous, » ajoulent-ils, quand ils ont ra-
conté comment on brûla le corps de saint
Polycarpe, » nous retirâmes ses os plus pré-
cieux que des pierreries, et nous les mimes
où il était convenable, où le Seigneur nous
fera la grâce de nous assembler comme il
nous sera possible, pour célébrer avec joie
la fête de son martyre... » Que ne pouvons-
nous pas conclure d'un langage si clair? On
croyait donc déjà dans les beaux jours do
l'Eglise naissante, qu'on devait honorer les
saints ; on conservait donc alors leurs reli-
ques comme des trésors ? On s'assemblait
donc déjà pour célébrer des fêtes le jour do
leur mort : tout ce qui nous reste de monu-
ments des trois premiers siècles atteste do
même le culte des saints martyrs.
Le nom de confesseur se donnait alors
aux chrétiens quand ils avaient fait une
profession publique de la foi devant les per-
sécuteurs. C'étaient des soldats de Jésus-
Christ éprouvés par les supplices, à qui
souvent il ne manquait que le dernier coup
de la mort. On a étendu ce titre, depuis la
paix de l'Eglise, aux fidèles qui s'endorment
dans le baiser du Seigneur, ciprès une vie
passée dans la persévérance de toute justice
ou l'exercice d'une pénitence laborieuse Ces
saints confesseurs sont entrés plus tard en
partage des honneurs que la religion accorde
à ses héros. Saint Martin de Tours parait en
avoir joui le premier, du moins en Occident.
On peut rapporter au commencement du V
siècle l'établissement de sa fête. Elle était
ancienne dans son Eglise quand on y célébra
le premier concile, l'an 4G1. « Cet illustre
pontife ne donna point son sang pour la foi,
ilit Sulpice Sévère, son historien et son dis-
ciple; mais il ne lui manqua rien que l'occa-
sion de le répandre. 11 eut toutes les vertus,
et par conséquent il mérita toute la gloire des
martyrs. »
C'est sur le même principe que l'Eglise
entière s'est appuyée pour faire honorer la
mémoire de ses enfants les plus illustres,
lorsque Dieu lui-même a pris plaisir à les
glorifier dans le monde par des miracles
éclatants. C'est aussi dans ces maximes de
la plos ancienne doctrine qu'il faut chercher
l'esprit des formalités qu'on observe dans la
canonisation des saints.
CHAPITRE IF.
§ I". De l'aulorllé du pape dans les canonisations.
Le culte des anciens marîyrs fut couims.
(Qg
DlCTlOiNNAlHE DES CEREMONIES ET DES IUTES SACHES.
408
le premier cri de la religion dans les témoins
oculaires de leurs combats. L'Eglise vil avec
joie ces transports d'admiration, sourced'une
sainte jalousie, qui multiplia souvent ses
triomphes. Mais, toujours attentive à mettre
un frein au zèle indiscret, elle ne permit ja-
mais à la multitude des fidèles de donner à
son gré des objets à la vénération publique.
La confession la plus éclatante et la mort la
plus glorieuse ne suffirent point alors pour
consacrer authentiquement la mémoire d'un
athlète de la foi chrétienne. On attendait
qu'il eût été proclamé par la voix des pre-
miers pasteurs; il leur appartenait de brûler
le premier encens sur son tombeau, et c'était
de leur main que son nom devait être ins-
crit dans les fastes ecclésiastiques.
De là ce litre distinctifde martyrs approu-
ves (martyres vindicati), pour désigner ceux
que l'autorité légitime vengeait de l'ignomi-
nie de leur supplice en les mettant en pos-
session des honneurs qu'on doit aux saints.
De là ces diacres chargés par élat de noter le
jour de leur mort, d'en recueillir les actes,
et d'en faire le rapport à l'évéque diocésain.
Saint Cyprien semble faire allusion à ces
usages de l'ancienne discipline dans quel-
ques-unes de ses lettres.
On reconnaît l'exercice et l'usage de cette
puissance pontificale dans ce trait si célèbre
du grand saint Martin. Un tombeau dans le
voisinage du Tours était devenu l'objet d'une
dévotion populaire, et quelqu'un même des
anciens évoques l'avait accrédité par la con-
sécration d'un autel. Le lieu n'en parut pas
moins suspect au saint prélat. Il interroge
les premiers du clergé. Leur silence et celui
de toute l'antiquité sur le nom du prétendu
martyr et sur l'histoire de sa mort conGrme
ses premiers soupçons. Mais il n'ose encore
prononcer, il s'abstient seulement d'approu-
ver ce culte mal éclairé. Bientôt une révé-
lation vient à son secours, et dans ce fameux
sépulcre il découvre aux yeux de tout son
peuple les cendres d'un homme puni du der-
nier supplice pour ses crimes, et non pour la
foi.
C'est pour éviter de semblables profana-
lions que les évoques se réservèrent le droit
de préconiser les martyrs, et qu'ils se tirent
un devoir d'examiner leurs titres avant d'or-
donner ou de permettre que la fête en fût
(I) Nous voyons dès I" temps du pape saint Clément des
précautions extraordinaires pour s'assurer de la vérité et
de la sincérité des actes des martyrs. Il y avait des scribes
ou notaires spécialement chargés de rédiger ces actes; ou
désignait aussi a celle lin des diacres et des sous-diacres.
— Au recueil des actes succédait l'examen. Ou examinait
si le mort avait vécu dans l'unité de l'Eglise catholique
( Voyez saint Cyprien, dam son épitre a Antonien, el celle
au pape saint Corneille); si le motif était pur, exempt de
vanité, ou de tout, autre motif i éprélicnsible (Saint Jér.,
Comment, ud Calai, i, 3, c. 5) ; si la défense de la foi était
la cause de la mort (Saint Epiph., Iiffres. 7G). — Le juge-
ment ecclésiastique appartenait de droit à l'évéque du
lieu En Afrique, c'était le primat, a la léte d'un concile,
qui portait ce jugement. — Après le jugement, des lettres
circulairesnoliliaie.nt aux Eglises les noms de ceux qui
avaient été déclarés martyrs. Il existe au moins sept do
i es lettres reconnues par les critiques, à commencer par
relie rie l'Eglise Je Suiyrne sur le mai lyre de saint Poly-
caïue. Elle était adressée a une. Eglise particulière et a
célébrée. Prévenir le jugement épiscopal par
des hommages prématurés, ce lut toujours
une faute grave daus les premiers siècles de
l'Eglise, qu'on punissait avec sévérité.
Nous en trouvons un exemple bien marqué
dans Optât de Milève. Lucille, dont tout le
monde sait l'histoire, fut traitée sans ménage-
ment, comme coupable d'un péché scanda-
leux, parce qu'elle s'opiniâtrait à rendre
même publiquement les honneurs du culte
aux reliques d'un martyr véritable, mais qui
u 'était pas encore approuvé.
Rien de plus formel que le témoignage de
cet ancien écrivain pour constater la diffé-
rence que mettait entre les martyrs l'appro-
bation solennelle des prélats, si semblable
par les caractères essentiels, aux jugements
de canonisation que l'Eglise prononce au-
jourd'hui.
Le culte des saints confesseurs, plus récent
dans son origine, et moins appuyé des preu-
ves incontestables de leursainteté, plus sujet
par conséquent à l'illusion , devait encore
moins être livré à la discrétion du vulgaire
que celui des martyrs. Aussi voyons-nous un
grand nombre d'anciennes lois ecclésiasti-
ques pour réprimer les dévolions arbitraires.
Un concile de Cologne, cité par Ives de
Chartres dans son décret, interdit aux fidèles
toute marque publique de vénération pour
des saints nouveaux avant qu'on se fût as-
suré de l'agrément de l'évéque diocésain. Les
empereurs chrétiens usèrent en cette occa-
sion de leur autorité pour soutenir celle de
l'Eglise : témoin le capitulairc de Charle-
magne de l'an 801, qui contient la même dé-
fense.
On n'a jamais pu méconnaître la sagesse
de ces règlements; aussi trouvons-nous par-
tout une fidélité inviolable à les observer.
Des fêtes ordonnées par les prélats, des re-
liques exposées par eux à la vénération des
fidèles, des translations qu'ils en ont faites
eux-mêmes ou qu'ils en ont permises, ce
sont toujours les premières époques dans
l'histoire du culte des saints, jusqu'aux temps
postérieurs, où le droit de l'établir fut attri-
bué sans partage au saint-siége apostolique
de Rome (1).
Il serait assez difficile de fixer à cet usage
une date certaine. La plupart des canonisa-
lions faites par l'autorité du pape, qui re-
montent avant le x' siècle, souffrent de gran-
toutes les Eglises catholiques : Omnihus ubicitmque lerra-
rmn. Il en est de même des autres; d'où il suit qu'elles
étaient envoyées au siège de Rome, qui de son côte expé-
diait ses lettres circulaires aux autres Eglises, comme le
prouvent les actes de saint Ignace, martyr, de sainte Féli-
cité, de saint Justin, des SS. Laurent et Hippolyle, el de
sainte Agnès. Ur, si les martyrs de Home étaient notifies
aux autres Eglises, on ne peut pas duuter que celles-ci ne
les notifiassent aussi a l'Eglise de Home. On a d'ailleurs
des preuves positives de cette notification; par exemple,
dans les actes de saint Vigile, évêque de Trente, et mai -
Ivr au iv* siècle. Ces actes, reconnus bons el contempo-
rains par les critiques, font voir la communication du mar-
tyre au pape, la demande d'en approuver le culte, et l'an-
c'ien usage de cet te demande (Malnllnn, JVafut.misarui. v,
§6,ii.95). Divers passages de Grégoire de 'l'ours prouvent
aussi qu'un envoyait au souverain pontife pour introduire
le colle d'un martyr, ou pour le confirmer s'il élait Intro
(luit. {Note extraite des notés luliograpltiéet d'une tociiti
célèbre.)
409
CAN
des contestations. Tout le monde convient
que dans le concile de Latran, l'an 9'J3, Jean
XV mit au nombre des saints le bienheureux
Uldaric, évêque d'Augsbourg, à la prière de
Luitolphe, un de ses successeurs; mais on
trouve encore depuis cette époque une foule
de saints universellement honorés, quoique
leurs noms n'eussent été consacrés que par
des prélats particuliers.
Alexandre 111 est donc reconnu communé-
ment pour l'auteur de celte réserve. On cite
une de ses décrétâtes comme la première loi
solennelle en cette matière. « N'ayez pas à
l'avenir, dit ce pontife, la présomption de dé-
cerner à cet homme un culte religieux. Quand
il aurait fait une multitude de miracles, il lie
vous est pas permis de l'honorer sans l'agré-
ment de l'Eglise romaine. » Les canonistes
français et plusieurs italiens, entre autres
Bellârmin, ont vu dans ces paroles l'établis-
sement d'un droit nouveau, qui paraît même
n'avoir été généralement adopté que long-
temps après.
§11. Du culte autorisé par labéalificaliou et la canonisation.
On a réduit à sept articles tous les hon-
neurs que l'Eglise fait rendre aux saints ca-
nonisés : 1" leurs noms sont inscrits dans
les calendriers ecclésiastiques, les martyro-
loges, les litanies, et les autres diptyques sa-
crés; 2° on les invoque publiquement dans
les prières et dans les offices solennels;
3° on dédie sous leur invocation des temples
et îles autels; k° on offre en leur honneur le
sacrifice adorable du corps et du sang do Jé-
sus-Christ; 5° on célèbre le jour de leur fête,
c'est-à-dire l'anniversaire de leur mort;
G° on expose leurs images dans les églises ,
et ils y sont représentés la léte environnée
d'une couronne de lumière qu'on appelle
auréole; 7° enfin leurs reliques sont offertes
à la vénération du peuple et portées avec
pompe dans les processions solennelles.
C'est dans tout l'univers chrétien que ce
culte est autorisé par le décret de leur canoni-
sation. Quand le souverain pontife a déclaré
leur sainteté, c'est un devoir pour tous les
fidèles de la reconnaître et de leur payer le
juste tribut de respects dus à cette qualité
sublime.
La béatification, au contraire, n'est regar-
dée que comme le préliminaire d'une cano-
nisation C'est une espèce de permission pro-
visoire, restreinte par sa nature à l'étendue
des lieux ou à la qualité des personnes. Les
serviteurs de Dieu reçoivent, en conséquence
de ce jugement, le titre de bienheureux. Une
ville, une province, un ordre, un diocèse,
peuvent alors les honorer sous ce nom. Quel-
quefois on approuve un office particulier,
qui ne se récite qu'en secret, sans préjudi-
ciel- à celui du jour. Mais il faut un induit du
pape pour ériger des autels en leur nom ,
et même pour exposer dans une église ou
leurs portraits ou leurs reliques.
Un décret du pape Alexandre VII, dé l'an-
née 16,9, défend absolument d'étendre aux
béatifiés les honneurs qu'on rend légitime-
ment aux saiuls canonisés
CAN
§ 111. De la congrégation Jcs Rites.
410
Depuis que l'Eglise romaine fut mise eu
possession de prononcer seule sur les hon-
neurs qu'on doit aux saints, elle dut avoir
un tribunal où ces matières fussent discutées
avec tonte la maturité que mérite leur im-
portance. La congrégation des Hites, qui doit
son établissement à Sixte-Quint, est particu-
lièrement occupée de ce grand objet. Il par-
tage ses attentions avec le détail des offices
et des cérémonies ecclésiastiques qui lui don-
nent son nom.
Des cardinaux choisis par le pape sont les
juges du premier ordre. Il ne paraît pas que
le nombre en soit déterminé. Dans l'inslitu-
tion on en trouve cinq, mais dans les actes
postérieurs on en voit sept pour l'ordinaire,
et quelquefois jusqu'à neuf. Ces prélats ont
à leur léte un président perpétuel. Et dans
chaque procès de béatification le pape nommo
un d'enlre eux à l'office de rapporteur. Us
prêtent tous serment de garder sur les pro-
cédures un secret inviolable, et de remettre
au secrétaire de la congrégation toules les
lellres de recommandation qui leur sont
adressées. On leur permet de se choisir deux
théologiens ou canonistes dont ils prennent
les avis; mais ces conseillers ne sauraient
abuser de leur confidence, parce qu'ils ju-
rent aussi d'observer le même secret.
Les juges du second ordre portent le nom
de eonsulteurs, et prêtent le même serment
que les cardinaux. Ils sont à la nomination
du pape, mais plusieurs officiers de la cour
romaine ont ce titre, attaché de droit à leur
charge. Les trois plus anciens auditeurs de
rote ont aussi retenu ce privilège depuis que
les procès de béatification et de canonisation
ont passé de leur tribunal à celui de la con-
grégation des Rites. Ces auditeurs ont droit
de se choisir un conseiller, comme les cardi-
naux. Les autres eonsulteurs ne le peuvent
sans dispense.
C'est l'usage, à Rome, que certains ordres
religieux fournissent toujours des membres
à ce conseil; les dominicains, les mineurs,
les barnabiles, les serviles et les jésuites,
sont en possession de cet honneur.
La congrégation a ses officiers, qui sont :
premièrement, le promoteur de la foi, dont
la fonction ressemble à celle de procureurs
ou d'avocat général dans nos cours souve-
raines. C'est lui qui représente la partie pu-
blique; il élève des doutes et fait naître des
difficultés qu'il faut résoudre; mais il opine,
comme juge, contre le sentiment même qu'il
proposait comme promoteur, quand le droit
ou les faits sont suffisamment éclaircis. Se-
condement, le secrélaire de la congrégation,
qui prend toin aussi d'annoncer aux prélats
qui la composent le jour des assemblées et
les malières qu'on y doit traiter. Troisième-
ment enfin le prolonotaire apostolique, qui
remplissait autrefois la charge du précédent,
et qui la fait encore en son absence.
On discute dans les assemblées extraordi-
naires quatre sortes de questions , ou du
doutes, comme on dit à Rome. Les mis sont
M
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES S.YCULS.
ilï
comme des préliminaires , les aulres sont
définitifs. Avant la béatification on demande :
1° si la qualité requise des vertus chrétiennes
est bien attestée, premier doute préliminai-
re; 2" si le nombre compétent des miracles
est suffisamment prouvé , second doute
préliminaire; 3° s'il est expédient de pro-
céder à la béatification , vu les procédu-
res, les preuves et les réponses aux objec-
tions, c'est le premier des doutes définitifs ;
U° après la béatification et la reprise d'ins-
tance, on demande s'il faut procéder à la ca-
nonisation, c'est le quatrième doute.
§ IV. Des nouvelles formalités.
Les procédures qui sont aujourd'hui les
préliminaires indispensables d'un jugement
de béatification et de canonisation, sont lon-
gues et rigoureuses.
Les premières instructions sont dressées
sur les lieux par l'évêque diocésain. 11 com-
mence le procès par deux instances différen-
tes. La première est une information pour
constater la renommée publique des vertus
et des miracles. La seconde est une perqui-
sition exacte pour assurer qu'on a fidèlement
exéculé les décrets d'Urbain Vlll qui défen-
dent de rendre aucun culte public aux servi-
teurs de Dieu quand ils ne sont encore ni
béatifiés ni canonisés. L'ordinaire est abso-
lument le juge en ces deux causes; il les
commence de son propre mouvement et doit
porter sa sentence. S'il négligeait de le faire,
on lui renverrait de Home ses procédures
pour qu'il décidât lui-même.
Quand ces premières enquêtes ont été vé-
rifiées dans les séances ordinaires de la con-
grégation des Rites, on demande un nouveau
décret d'atliibulion pour informer en détail
sur chaque vertu particulière et sur chacun
des miracles à proposer. Celte seconde pro-
cédure est examinée comme les précédentes;
si la congrégation la trouve en bonne forme,
on passe à l'examen des Joules ou questions
définitives, premièrement des vertus, secon-
dement des miracles. Mais on ne procède à
la discussion des premières en cour de Home
que cinquante ans après le décès de la per-
sonne préconisée.
L'approbation des vertus est donc décidée
datis trois congrégations extraordinaires ;
quand elle est déterminée, les miracles sont
examinés de même; le nombre en est fixé,
dans la rigueur, à deux seulement; mais ou
en propose très-souvent davantage. Dans ces
assemblées générales le souverain pontife
recueille les opinions et se règle sur l'avis
dominant, qui doit réunir au moins les deux,
tiers des voix : mais c'est le pape seul qui
prononce en secret devant le promoteur et
le secrétaire de la congrégation des Kiles.
Les trois assemblées générales de la con-
grégation des Rites dont nous avons parlé ne
doivent point cire icgardées comme le der-
nier tribunal où se traitent les affaires de
béatification ou de canonisation. Après que
les doutes y sont résolus, il faut encore trois
(I) Peiulanl ces litanies lOUSSOlllîl genoux. On n'y fait
ffiicuuc urjuuuii 'lu bicubr.ureux nui va tHru canonisé.
consistoires, avant que le souverain pontife
prononce définilivement. Le premier est un
consistoire secret , le second est public, le
.troisième est en quelque sorte mitoyen; aussi
l'appelle-t-on semi-public : c'est assez l'usage
d'attendre longtemps à les tenir; de là quel-
quefois il arrive que le saint-siége vient à
vaquer pendant ces délais; mais les procé-
dures n'en souffrent point, le nouveau pon-
tife reprend toujours la cause au même état
où son prédécesseur l'avait laissée.
Dans le consistoire secret, c'est le pape qui
traite de la béatification ou de la canonisation,
à la télé du collège entier des cardinaux. Le
secrétaire a soin de distribuer auparavant
quelques feuilles imprimées qui contiennent
un abrégé de la vie des personnes proposées,
avec une courte énuméralion de leurs vertus
et de leurs miracles. Le président de la con-
grégation des Rites fait son rapport en peu
de mots, chacun des prélats donne son avis.
Dans le consistoire fublic, outre le sacré
collège et tons les évêques, on convoque les
consulteurs et les officiers de la congrégation
des Rites, les protonotaires, les auditeurs do
la chambre apostolique, les avocats consis-
loriaux, le gouverneur de Rome, les ambas-
sadeurs des princes catholiques et les députés
des villes du domaine pontifical. Dans celte
assemblée nombreuse, un des avocats consis-
toriaux fait une harangue détaillée sur les
mérites du serviteur de Dieu dont la sainteté
doit être déclarée. Ce discours occupe loute
la séance, et quand on canonise plusieurs
saints à la fois, on tient pour chacun un con-
sistoire public.
Le troisième, qu'on appelle semi-public ,
n'est composé que des cardinaux et des évê-
ques qui se trouvent alors à Rome. Le saint-
père demande tour à tour le suffrage des pré-
lats; ils prononcent chacun un petit discours
qui contient quelques maximes générales sur
les vertus ou miracles, dont ils se servent
pour appuyer leur avis.
C'est le pape qui désigne l'église qu'il a
choisie pour les cérémonies d'une béatifica-
tion ou canonisation; c'est pour l'ordinaire
dans la basilique du Vatican qu'elles sont
célébrées. L'usage s'est établi très-sagement
d'en faire plusieurs à la fois : on observe, en
nommant ces nouveauxsaintsdans les prières
ou les décrets, les degrés de la hiérarchie ec-
clésiastique,et quand lesdignilés sont égales,
on suit le droit de l'ancienneté.
Tout l'appareil de la fête commence par
une procession solennelle, où l'on déploio
pour la première fois la bannière des nou-
veaux saints qu'on va béatifier ou canoniser.
Le pape, assis sur son trône dans la basili-
que, reçoit les hommages ordinaires de sa
cour. Le maître des cérémonies conduit en-
suite aux pieds de Sa Sainteté le procureur do
la cause et l'avocat consislorial, qui deman-
dent la béatification ou la canonisation.
Alors le secrétaire des brefs ordonne à l'as-
semblée de joindre ses prières à celles du saint
père, et on chante les litanies (l).La même
[Cirém. du paye, Comment de Catalan, I I, lit- »•)■
/,«3
CAN
demande se fail une seconde fois , et l'on
chaule l'hymne Veni Creator; enfin, après
la troisième instance de l'avocat, le même
secrétaire déclare que c'est la volonté du
pape d'y procéder sur-le-champ. L'avocat en
requiert des lettres apostoliques en honne
forme; Sa Sainteté les accorde, et le plus an-
cien des prolonotaires prend à témoin toute
l'assemblée; l'on entonne le Te Deum. Dans
l'oraison qui suit, dans la confession que
chante le diacre officiant, dans l'absolution
que donne le pape, les noms des nouveaux
saints sont récités avec les autres, et la
messe solennelle est célébrée par le sou-
verain pontife en leur honneur (1).
Le décret de canonisation est conçu en ces
termes : « A la gloire de la Irès-sainle Tri-
nité, pour l'exaltation de la foi catholique et
l'accroissement de la religion chrétienne; en
vertu de l'autorité de Jésus-Christ, des saints
apôlres saint Pierre et saint Paul, et de la
nôtre; après une mûre délibération et de
fréquentes invocations de la lumière céleste,
du consentement de nos vénérables frères,
les cardinaux, patriarches, archevêques et
évêques présents à Home, nous déclarons
que les bienheureux N. N. sont saints, et
nous les inscrivons, comme tels, dans le ca-
talogue des saints. Au nom du Père, et du
Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soil-il. »
CHAPITRE 111
§ I". Dis décrets d'Urbain VIII, dont l'observation doit
être prouvée.
Déférer solennellement les honneurs que
l'Eglisc réserve pour les saints à ceux qui
ne sont point encore préconisés par son ju-
gement, c'est une témérité digne de Marne et
de punition. Un culte privé, qui se borne à
l'opinion de leurs mérites et de leur bon-
heur, au respect pour leur vertu, à la con-
fiance eu leurs prières, ne peut d'ailleurs
être interdit; on le rend dès cette vie même
aux serviteurs de Dieu qui se distinguent du
commun des fidèles par une conduite exem-
plaire. Mais ne peut-on rien au delà pour
témoigner sa vénération à ceux qu'une
sainteté plus éclatante, une mort glorieuse
(1) Avec tant de formalités et de procédures juridiques,
il serait impossible de parvenir sans Irais à la canonisation
d'un saint : les dépenses sont grandes.il faut en convenir;
mais c'est un frein nécessaire pour réprimer mille deman-
des indiscrètes dont l'Eglise romaine serait accablée. Loin
de regarder ces contributions avec des yeux avides, on
voit au contraire depuis longtemps la cour pontificale tra-
vailler efficacement a la réduction de ces droits, qu'elle ne
peut retrancher entièrement a ses officiers.
Dans les informations, les juges n'ont jamais aucun sa-
iire; ceux des uotaires greffiers sont taxés pour chaque
feuille de grosse, et on a réglé jusqu'au nombre ri? mots
cl de syllabes qu'elles doivent contenir. Le promoteur,
pensionné par le pape, a de plus pour son honoraire un
ducat d'or par chaque séance; les procureurs, les avocats
consisloriaux, et les imprimeurs, sont taxés de même. Le
sous-promoleur a pareillement sa rétribution fixe de
trente ducats par chaque doute.
Les cardinaux et les consulteurs ne reçoivent plus de
présents; on leur donne seulement un périrait du saint,
on leur fournit eu argent la chape de caun lot rouge qui
leur est due, comme le rochet, le surplis; et les livrées
aux autres prélats, officiers et domestiques de la cour du
pape.
On donne à la sacristie du Vatican 500 ducats pour une
béatification, ll'OO pour une canonisation; des présents aux
CAN 414
et des miracles bien avérés semblent nous
indiquer comme des modèles à suivre, cl de»
intercesseurs à supplier? Tout le monde
convient assez qu'on peut, en quelque sorte,
laisser un libre cours a la dévotion du peu-
ple chrétien, qu'il suffit de réprimer le zèle
aveugle et la présomption. Mais quelles sont
les justes bornes qu'il faut poser? C'est une
question délicate, qui fut agitée vivement à
Borne, sous le pape Clément Vlll. 11 parait
qu'elle fut réduite à vingl-qualre articles, et
que les opinions étaient alors fort parta-
gées ; l'affaire fut même assoupie par l'ordre
du pontife, et les doutes proposés ne furent
point résolus.
C'est au pape Urbain VIII que la décision
était réservée : dans son décret du 13 mars
10:25, qu'il fit envoyer à tous les évêques,
non-seulement il interdit, en général, tout
culte public , mais encore il défend eu
particulier , premièrement de peindre les
personnes mortes en odeur de sainteté, la
lète couronnée du cercle de lumière qu'on
appelle auréole; d'exposer leurs tableaux
dans les lieux saints , autels, églises et cha-
pelles; secondement, de publier des histoires
de leur vie, des relations de leurs verlus et
de leurs miracles, sans l'approbation de l'é-
véque diocésain, assisté de personnes docles
et pieuses. S'il arrive, dans le cours de ces
ouvrages, qu'on donne à son héros le litre
de saint ou de bienheureux, il ne faut l'en-
lendre que de la perfection et de l'excellence
de ses mérites, sans vouloir prévenir le ju-
gement de l'Eglise, qui peut seule donner un
véritable éclat à sa gloire et à sa sainleté.
Les auteurs de pareils écrits doivent mettre
à la tête et à la fin de leur livre une pro-
testation dont la forme est prescrite à cet ef-
fi t. Troisièmement enfin il est défendu d'or-
ner leurs tombeaux comme ceux des vrais
saints, d'y suspendre des lampes allumées ,
des images et des offrandes.
Telles sont les principales prohibitions
portées par la loi du pape Urbain VIII. Pour
achever d'éclaircir celle matière, ou peut
consulter la réponse du cardinal Bellarmin
aux objections que sa doctrine à cet égard
avocats consisloriaux, aux secrétaires des brefs, et à d'au-
tres. Mais pour év iter l'embarras inséparable de ces distri-
butions, on eu charge un homme de confiance, qui sait les
droits et les usages.
Il faut payer les tapisseries, les échafauds et les pein-
tures dont l'église est oinée le jour de la tête : les princi-
pales verlus et les miracles les plus éclatants y sont M re-
sentes. Les tableaux sont dévolus au chapilre du Vatican,
de même que tous les restes d'une multitude infinie du
bougies qu'il faul prodiguer pour l'embellissement de la
basilique; on fournit encore tousles ornements qui servent
à la n.'esse pontificale; ils doivent être précieux, ellesaiul-
père en fail présent à quelque église de Home. Enliu, on
orne splendidement la confession des saints apôlres. La
pompe d'un si beau jour exige qu'on répande l'or et l'ar-
gent à pleines mains : d'ailleurs, avant que d'y parvenir,
il faut plusieuis années de procédures qui piécèdent le
jugement définitif; les travaux rie ceux qu'on emploie
pour les dresser méritent une honnête récompense. Du
peut hardiment délier la malignité la plus envenimée <1e
trouver aucun gain sordide, aucune trace de monopole,
aucun trait d'avarice, dans toutes ces dépenses. La somme
est grande, il esl vrai, mais si l'on considère la mullitutlii
des formalités, la longueur des piocès, et l'éclal qu'il faut
donner a lasoleuulé, ou trouvera, je pense, qu'elle n'est
pas eicessne.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES DITES SACHES.
416
avait essuyées. « Je n'ai point amplifié, dit-
il; au contraire, j'ai plutôt modéré les hon-
neurs qu'on peut rendre aux pieux servi-
teurs de Dieu, qui ne sont pas canonisés :
j'ai dit qu'on ne pouvait pas les proclamer
ouvertement comme saints, les invoquer pu-
bliquement, les nommer dans les litanies et
prières solennelles, ériger des autels ou des
églises à leur mémoire, les peindre avec la
couronne de gloire, placer leurs tableaux
dans les temples, célébrer leurs fêtes avec la
pompe des offices ecclésiastiques, et hono-
rer publiquement leurs reliques : mais aussi
j'ai dit, et je le répèle encore, que l'Eglise
ne défend rien au delà de ces pratiques d'un
véritable culte. Je soutiens donc toujours
que les simples fidèles peuvent, en particu-
lier, regarder eomrne bienheureux ces ser-
viteurs de Dieu, c'est-à-dire les estimer di-
gnes des honneurs de la canonisation, et, en
ce sens, leur donner même le litre de saints ;
qu'on peut être pénétré pour eux de la vé-
nération qu'inspire la sainteté; qu'on peut,
dans ses besoins, les invoquer avec con-
fiance et solliciter leur intercession auprès
de Dieu; qu'il est permis de célébrer une
espèce de fête ou de réjouissance le jour de
leur mort; permis enfin de garder leurs ima-
ges avec dévotion, et de conserver leurs re-
liques avec décence, mais hors des lieux sa-
crés. » Nous ne devons rien ajouter à ce pe-
tit fragment; il a d'ailleurs l'approbation du
souverain pontife, et la pratique de la con-
grégation des Rites est conforme au senti-
ment que Bellarmin y développe (1).
C'est donc au célèbre décret de 1625 qu'il
faut rapporter l'origine du procès qui s'ins-
truit, pour certifier que le culte ainsi pro-
hibé n'a poinl été rendu. Le mépris de cette
loi, violée par un seul hommage indiscret,
le défaut même de sentence définitive sur cet
article, rend nulle absolument toute autre
procédure, tout jugement ou déclaration por-
tée par quelque autorité que ce puisse être :
les infracteurs clercs ou laïcs, réguliers ou
séculiers, sont aussi sujets à des peines ca-
noniques, telles que l'excommunication, la
suspense et l'interdit.
S II. De l'examen des ouvrages et de la commission
apostolique.
Il arrive souvent qu'on propose à la cour
de Rome des serviteurs de Dieu dont les ou-
vrages sont publiée , ou du moins dont les
écrits pourraient se répandre après leur béa-
tification : ne serait-ce pas , en quelque
sorte, accréditer l'erreur que de paraître
même concevoir une opinion favorable de
leur sainteté, pendant que leurs livres dés-
honorés par une doctrine hétérodoxe, ren-
draient leur foi suspecte ? La sage pré-
voyance de l'Eglise romaine l'empêche de
tomber dans cette contradiction , qui serait,
souvent dangereuse dans ses effets. Avant
(I) Quand Urbain VIII exigea le non-culte bii n \<'m iti '■,
i! excepta de cette loi les chrétiens honorés d'un culie pu-
blie, suit ■ l r • temps immémorial, son par ludull, soit i>ar les
écrits des Pères et des saints. Voila te eus excepte. Si la
sentence de l'ordinaire ou du délégué démontre l'exccp-
iion, cl que la congrégation l'approuve, ainsi que le pape,
ne chrétien t si <,• n ■ j ûvidemMCnl bêat.flé^car la liéuli-
d'inlroduire la cause dans la congrégation
des Rites, on examine scrupuleusement jus-
qu'aux moindres opuscules qui peuvent in-
téresser ou la règle des mœurs, ou les véri-
tés delà religion. Les décrets d'Urbain VIII,
qui l'ordonnent formellement, n'ont que per-
pétué l'usage très-constant de ses prédéces-
seurs. Une censure exacte et rigoureuse do
toutes les compositions connues de la per-
sonne préconisée par les actes de l'é-
voque diocésain fournit donc la matière
d'une troisième instance préparatoire, qui
précède toujours la signature de la commis-
sion apostolique. Si des livres entiers ou des
fragments considérables échappaient aux
premières perquisitions, aussitôt qu'ils sont
découverts, on arrête le cours des autres
procédures en tout état de cause, et l'on
s'occupe uniquement de la révision de ces
nouvelles pièces. 11 faut indispensablement
les juger avant de passer oulre.
C'est le cardinal rapporteur qui se charge
principalement de cette discussion; il choisit
des théologiens habiles en nombre suffisant,
et l'on remet entre les mains de ces docteurs
des exemplaires fidèlement collalionnés, afin
qu'ils en disent leur avis, après les avoir lus
Irès-altenlivement d'un bout à l'autre. Pour
s'assurer de l'exactitude et de l'intelligence
de ces examinateurs, on demande qu'ils don-
nent par écrit le résultat de leur travail : il
ne leur suffit pas de déclarer, en général,
leur sentiment sur la doctrine, avantageux
ou désavantageux; ils doivent ajouter le ca-
talogue des œuvres qu'on leur a confiées, et
l'analyse raisonnée de chacune en particu-
lier, indiquant le sujet, le plan et la manière
de l'exécution. Chaque article principal est
développé dans ce rapport, et les difficultés
qui peuvent arrêter y sont traitées au long.
On fait observer à ces censeurs un secret
inviolable sur l'objet de leur commission. Si les
solliciteurs découvraient quelqu'un de ceux
quelecardinal enachargés, souémiuence en
nommerait sur-le-champ un autre à sa place.
Quand les suffrages des réviseurs ont été
remis cachetés au rapporteur de la cause,
le prélat les propose aux autres dans une
séance ordinaire de la congrégation; s'il s'y
trouve des doutes graves, on prend tout le
temps nécessaire pour les résoudre avec ma-
turité. Les cardinaux sont même prévenus
avant les assemblées par des mémoires qu'on
leur distribue. S'il ne s'agissait, au con-
traire, que d'ouvrages peu considérables,
qui ne demandent poinl de si longues forma-
lités, on se contente de les lire dans la con-
grégation, qui les approuve ou les con-
damne. Le promoteur de la foi; dans cette
instance, comme dans toutes les autres,
prend toujours le parti le plus rigide : on
veut surtout avoir à Rome, pour cet exa-
men, les originaux mêmes des livres, quand
liealion n'étant autre chose <pjc la permission du culte pu-
blic en quelques lieux , celte permission n'est plus dou-
teuse dès que l'exception est prouvée et reçue. On compte
un certain nombre de bienheureux dans ce cas. ( Voy He-
in, il XIV, lib. I, c. 51). On serait téméraire de taxer d'er-
reur une béatification iqu\x>aU)lte, et a plui forte raisou
une Léalilkaliou tonnelle
tu
CAN
r.AN
m
ils ne sont pas imprimes, ou que l'édition
n'est point faite du vivant de l'auteur et de
son consentement. Nous n'avons pas besoin
de dire que le tribunal suit toutes les règles
de la plus saine critique pour distinguer les
écrits véritables de ceux que l'ignorance ou
la mauvaise foi tenteraient de supposer aux
serviteurs de Dieu morts en odeur de sain-
teté.
La signature de la commission apostoli-
que suit toujours de près l'approbation des
ouvrages. Ce premier acte est le fondement
de toutes les procédures qui se dressent au
nom du souverain pontife : c'est alors que la
cause est dévolue tout entière au tribunal
suprême, et qu'il n'est plus permis aux pré-
lats diocésains de s'immiscer d'eux-mêmes
dans les poursuites, à peine de nullité de
toutes leurs écritures. Par cette commission,
le pape donne pouvoir à la congrégation des
Rites de travailler à l'instruction du procès
proposé. C'est en conséquence de cette per-
mission que les juges sont délégués , qu'ils
informent sur les lieux, et que leurs en-
quêtes sont examinées dans les séances or-
dinaires. Pour obtenir la signature, on pré-
sente une requête raisonnée dont les preuves
sont tirées des actes envoyés par l'évêque
diocésain, et approuvés par la congrégation.
Le promoteur prend communication de celte
pièce avant qu'elle paraisse ; il ne manque
jamais d'opposer des difficultés. C'est aux
solliciteurs à les résoudre. Dans la rigueur
du droit, il ne faudrait les proposer que dans
l'assemblée générale ; mais on demande
communément une dispense au pape, et la
congrégation ordinaire en décide. Quand les
cardinaux ont jugé que la commission peut
être expédiée, le procureur lui-même en
dresse le projet; le secrétaire le porte con-
tre-signe du sous-promoteur à Sa Sainteté
qui l'approuve par le seul mot: il 710 us plaît
(placet), écrit de sa main, avec la première
lettre de son nom propre.
Pour que le pape accorde celte expédition
importante, neuf conditions doivent avoir
été remplies : 1° Les instances des sollici-
teurs doivent être appuyées par des lettres
et des prières souvent réitérées des princes,
des prélats, ou d'autres personnes consti-
tuées en dignité dans l'iîglise ou dans l'Etal;
2° l'ordinaire des lieux doit avoir terminé
de son autorité propre les deux procès dont
nous avons parlé sur le bruit public de ver-
tus et de miracles, sur l'observation des dé-
crets d'Urbain VIII, ou tqul au moins la pre-
mière de ces instances ; 3° ces actes présentés
à la congrégation doivent avoir été trouvés
concluants, sans nullité, sans défauts essen-
tiels ; k° il faut que dix années entières soient
révolues depuis qu'ils ont été remis entre les
mains du secrétaire ; 5" que tous les traités,
lettres, méditations el semblables écrits des
personnes proposées soient approuvées so-
lennellement, après un sérieux examen;
6" que la renommée de sainteté soit surtout
bien constatée ; 7° que la requête présentée
pour obtenir la signature ail été vue par le
promoteur et débattue dans une congrégation
générale, à moins qu'on ne soit dispensé de.
cette formalité ; 8° qu'il ne se trouve aucun
obstacle, aucune difficulté considérable con-
tre l'introduction de la cause; 9* enfin que
l'évêque diocésain certifie par ses lettres
que la bonne odeur des vertus et le bruit des
prodiges n'a fait que croître de plus en plus
depuis les dix ans écoulés, au lieu de dimi-
nuer et de s'éteindre. Telles sont les règles
inviolables dont l'exécution est confiée parti-
culièrement au promoteur, qui ne souffre
jamais qu'on la néglige impunément.
11 nous reste à parler de la reprise d'ins-
tance, ou du procès de canonisation qui se
poursuit après lotîtes les solennités d'une
béatification. Il faut, pour introduire de nou-
veau la cause dans la congrégation des Ri-
tes , une nouvelle signature du pape : on ne
l'obtient qu'en assurant qu'il s'est opéré des
miracles tout récents, et que le bruit de la
sainteté s'augmente de plus en plus. La re-
quête des solliciteurs, qui contient celle ex-
position, est présentée d'abord dans une
séance ordinaire de la congrégation ; elle est
appuyée par des attestations extrajudiciaires
des prélats sur l'accroissement de la vénéra-
lion publique et sur le bruit des prodiges. Le
cardinal rapporteur fait un détail sommairo
des nouveaux faits miraculeux , et le tribu-
nal approuve presque toujours sans diffi-
culté la demande. Le promoteur lui-même
n'élève aucune contestation, il se réserve
pour les procédures qui suivront. Ainsi le
souverain pontife signe la commission pour
la reprise de l'affaire. Les informations sur
les derniers miracles se font en conséquence
par les juges délégués , et de l'autorité pon-
tificale. On suit dans ces enquêtes la même
forme que dans les précédantes. Autrefois ou
exigeait un nouveau jugement de l'ordinaire
sur la renommée publique : on se contento
aujourd'hui d'une lettre ou d'un certificat de
sa part.
CHAPITRE IV.
§ I". Du degré d'Iiéruîsmu nécessaire aux vertus des
suints.
La religion de Jésus-Christ a des vertus
qui lui sont propres et qui distinguent les
disciples de l'éternelle vérité des sectateurs
du mensonge. Tous les efforts de la sagesse
humaine sont impuissants, quand il faut éle-
ver une âme à ces qualités sublimes qui
Caractérisent un chrétien.
Les vertus théologales semblent apparte-
nir d'une manière plus spéciale à la révéla-
tion. La charité, qui est la plus excellente
d'entre elles, en perfectionnant tous les au-
tres dons , leur communique le mérite qui
nous acquiert le droit à la vie bienheureuse
pour laquelle nous sommes destinés.
Mais ce n'est pas assez d'être au nombre
des enfants de l'Eglise pour mériter une
place parmi les saints qu'elle honore. S'il
faut que la foi toujours agissante opère de
grandes choses, même dans les justes ordi-
naires , par quelles actions héroïques ne
doit-elle pas éclater dans ceux à qui la reli-
gion rend les hommages du culte public?
Daus les martyrs elle triomphe au milieu
419
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
420
des tortures; dans les hommes apostoliques
elle éclate par l'ardeur du zèle le plus infa-
tigable, par les succès des travaux les plus
longs et les plus pénibles, par le mépris gé-
néreux des plus grands dangers. Mais pour
se distinguer elle n'a pas toujours besoin
des combats de la persécution ou des devoirs
de la sollicitude pastorale. J-usque dans les
derniers rangs de la hiérarchie ecclésiasti-
que on reconnaît ses héros à leur obéissance
inviolable aux puissances de l'Eglise, à leur
indignation contre les corrupteurs de la
saine doctrine , à leur attendrissement sur
les maux dont le christianisme est affligé par
les attentats du libertinage et de l'impiété ; à
la joie qui les transporte quand la religion
catholique f.iit de nouvelles conquêtes, en-
fin à leur persuasion intime des dogmes sa-
crés, qui leur fait préférer publiquement les
vérités saintes à toute connaissance hu-
maine.
Ces traits, réunis avec la soif de la jus-
tice, caractérisent une foi dont la source est
divine et dont les effets sont dignes de nous
servir d'exemples.
L'espérance est notre consolation pendant
ces jours d'exil que nous sommes condam-
nés à passer sur la (erre. Elle fait disparaître
en quelque sorte à nos yeux l'espace qui
nous sépare du ciel, et nous introduit comme
par avance dans le séjour des délices iné-
puisables. Si elle nous inspire une crainte
salutaire à la vue de notre faiblesse et de
nos imperfections, elle nous ranime par une
douce confiance à la vue des promesses d'un
Dieu plein de miséricorde qui veut être ap-
pelé notre Père, et des mérites du sang ado-
rable de son Fils mort pour notre salut.
L'impie, qui ne voit rien au delà du tom-
beau , n'a de soins que ceux de la vie pré-
sente. Il met son appui dans un bras de
chair, et n'attend que de lui-même ou des
hommes qui lui ressemblent sa gloire et son
bonheur. Les chrétiens charnels et mondains
perdent pour ainsi dire de vue leur patrie
céleste. Us croiraient acheter trop cher cet
héritage s'il leur en coûtait le sacrifice de
leurs passions et de leurs plaisirs. Au con-
traire, les cœurs vraiment fidèles soupirent
sans cesse après la récompense qui leur est
promise, et s'efforcent de la mériter en fai-
sant fructifier les grâces qu'ils demandent et
qu'ils obtiennent. Mais l'espérance des saints
est encore plus généreuse. Elle avilit, elle
efface, elle anéantit à leurs yeux tout ce qui
n'est pas le salut. Elle franchit tous les obs-
tacles, elle affronte tous les périls, elle ou-
blie tous les besoins, elle embrasse toutes
les souffrances, et voit venir la mort avec
joie. Un dépouillement, une patience, une
résignation héroïque , sont les effets qui
l'annoncent , et qui ravissent d'une juste ad-
miration.
La charité nous unit à Dieu par les sen-
timents d'une obéissance filiale, d'une grati-
tude sans borne et d'un amour à toute
épreuve. En resserrant les liens de la nature
ri ceux de la société qui doivent unir les
boulines, elle entretient ou l'ait naître par-
tout le bonheur et la tranquillité publique.
C'est par cette vertu que sont distingués les
enfants de Dieu. Le défaut de charité mani-
feste les enfants du démon. C'est elle qui
donne le prix aux vertus morales et aux
actions les plus éclatantes. Aussi le double
précepte de la sainte dilection renferme-l-il
seul la loi, les prophètes, toute la substance
de l'Evangile; et la gloire dont les bienheu-
reux soni revêtus dans le ciel est propor-
tionnée à l'amour dont ils étaient embrasés
dans le monde. Cet amour que l'Esprit-Saint
nourrit dans leurs âmes répand sur toutes
leurs actions un éclat qui trahit leur humi-
lité. Le zèle de la maison du Seigneur les dé-
vore, et ils ne respirent que pour son service.
Tantôt réunis au peuple chrétien, qu'ils rem-
plissent d'édification, ils font assidûment re-
tentir nos temples du chant des cantiques
sacrés; tantôt livrés en secret aux délices de
la contemplation, ils sont absorbés dans les
grandeurs éternelles ; 'tantôt ils viennent
avec empressement puiser pour eux -mêmes
l'esprit de ferveur dans les sacrements de la
nouvelle alliance; tantôt ils s'efforcent de la
répandre avec la bonneodeur deJésus-Christ,
par leurs discours et leurs exemples. A ces
hommages dignes de Dieu, qui les reçoit
aveccomplaisanco, l'Eglise reconnaîlles élus.
La justice et la bienfaisance, qui règlent toute
leurconduite, excitent par les actions les plus
généreuses le respect et la reconnaissance.
Exacts à tout devoir, soumis à toute auto-
rité, fidèles à tout engagement, compatissants
pour les malheureux, indulgents pour les
faibles, patients pour ceux mêmes qui les
outragent, ils ne connaissent jamais ni en-
nemis, ni rivaux. Faut-il au contraire endu-
rer la faim, la soif, la persécution, pour sou-
tenir l'innocence opprimée? Faut-il se dé-
pouiller de tous ses biens, et se réduire
soi-même à l'indigence pour soulager ses
concitoyens dans une calamité publique?
Faut-il surmonter toutes les répugnances da
la nature et affronter les horreurs des mala-
dies les plus contagieuses pour sauver la
vie de ses frères? Ces efforts ne rebutent
point la bienveillance généreuse des saints,
toujours éclairée, toujours courageuse.
Tels sont les héros de la charité. C'est ainsi
que les vertus propres du christianisme doi-
*cnt s'élever ensemble, par un heureux ac-
cord, jusqu'à la perfection la plus sublime,
pour former les saints.
L'Eglise romaine, qui se fait un devoir de
refuser ses hommages aux vertus médiocres,
exige un caractère de grandeur dans la
foi, dans l'espérance et dans la charité de
ceux qu'on lui propose. C'est le premier
objet de son attention et de l'examen qu'elle
fait des vertus, après les questions prélimi-
naires sur la validité des procédures quant à
la forme.
Ceux qui défendent la sainteté des seryi-
(eurs de Dieu souffrent à cet égard, de la
part du promoteur de la foi, quatre contes-
tations qu'ils doivent éclaircir avec une égale
évidence : 1* si les œuvres éclatantes sont
suffisamment vérifiées par les enquêlos et
42t
CAN
les dépositions des témoins; 2» si ses belles
actions prouvent l'héroïsme des vertus qu'il
faut établir, et sont au-dessus d'une perfection
commune ; 3° si les mérites des personnes
proposées ont toujours élé purs et sans tache,
en sorte qu'on n'ait point contre eux de re-
proches capables de ternir l'éclat de ces ver-
tus; 4° si l'état de justice est le dernier de
leur vie mortelle, et s'ils ont persévéré avec
la même gloire dans le service de Dieu, jus-
qu'à leur dernier soupir. A ces conditions,
on admet comme certaine la preuve des ver-
tus théologales et du degré d'héroïsme requis
pour autoriser une béatification.
Mais il faut que les héros du christianisme
soient aussi des héros de l'humanité. La pru-
dence, la justice, la force et la tempérance,
qu'on appelle vertus cardinales, doivent bril-
ler dans ceux qu'on propose à la cour de
Rome do cet éclat qui caractérise la vraie
grandeur d'âme, digne d'être offerte en spec-
tacle à tout l'univers.
C'est surtout dans les saints qu'il faut ad-
mirer la profondeur de l'humilité, l'héroïsme
du détachement, cl la grandeur de la morti-
fication. Leurs discours, leur maintien, leur
conduite annoncent qu'ils se regardent
comme un pur néant en la présence de Dieu,
comme des serviteurs inutiles dans la mai-
son du Seigneur, et comme des membres à
charge à la société. Ils embrassent avec avi-
dité tout ce qui les humilie, ils fuient avec
soin tout ce qui les élève. Non contents de
s'anéantir à leurs propres yeux, ils enseve-
lissent soigneusement leurs bonnes œuvres
dans le silence, et voudraient avoir tout l'u-
nivers pour témoin de leurs faiblesses.
Le désintéressement des saints n'est pas
moins admirable. Leur trésor est dans le
ciel à l'abri de tous les événements, et toute
l'opulence de la terre ne leur paraît qu'une
charge incommode. Tantôt on les voit se dé-
pouiller de toutes leurs richesses par un
seul sacrifice, qui leur assure à jamais, dans
les asiles de la pauvreté volontaire, une
tranquillité parfaite ; tantôt fixés pardes liens
respectables au milieu des embarras du siècle,
ils s'y regardent uniquement comme les dé-
positaires et les économes de leur propre
fortune : prenant à peine pour eux-mêmes le
plus étroit nécessaire, ils en prodiguent le
reste avec un saint empressement aux pau-
vres de Jésus-Christ.
La pénitence des héros du christianisme
est encore plus étonnante. Le seul récit des
pieux excès auxquels se livrent la componc-
tion et la ferveur effraye l'esprit, attendrit
le cœur, et fait frémir la nature. Les ténèbres
des cavernes les plus profondes, la rigueur
des climats les plus insupportables, la con-
trainte des postures les plus gênantes, l'aus-
térité des jeûnes, la continuité des veilles,
l'opiniâtreté des travaux, le poids des chaînes
et des cuirasses de fer, les pointes des haires,
la rudesse des cilices, les coups redoublés,
les plaies multipliées, offrent un spectacle
qui saisit d'horreur quiconque n'est pas ani-
mé du même zèle que les saints. Eux, au
contraire, au milieu de ces souffrances, ne
CAN 422
croient jamais en faire assez pour expier
l'énormité de leurs désordres ou pour con-
server le dépôt précieux de leur innocence.
L'étendue des devoirs prescrits s'accroît
ou se resserre, et pour mieux dire se diver-
sifie en mille manières, suivant les condi-
tions et les rangs qu'on occupe sur la
scène du monde. Les vertus du monarque et
celles du solitaire, les obligations des céliba-
taires et celles des époux, les travaux d'un
pontife et ceux d'une vierge chrétienne,
n'ont de commnn, pour ainsi dire, que l'es-
prit général de la religion qui doit les ani-
mer et l'espérance du bonheur éternel qui
doit en être le motif.
L'examen des vertus d'élat est donc un
objet important qui fixe l'attention de la con-
grégation des Rites. Il serait trop long d'ac-
cumuler ici le détail de ces devoirs, il suffit
de savoir qu'on exige non-seulement une
exactitude parfaite à les remplir, mais en-
core un zèle, un courage, un goût sensible,
qui rendent héroïque celte fidélité.
Nous avons tâché d'indiquer les effets les
plussublimesdes vertusquimarquentla Vraie
sainteté. Quelques-uns de ces (rails frap-
pants ornent toujours la vie des serviteurs
de Dieu qu'on présente à la cour de Rome
pour obtenir le décret de leur béatification ;
mais il ne faut pas croire qu'il soit absolu-
ment nécessaire de les trouver tous réunis.
On doit reconnaître des degrés de mérites
sur la (erre, même dans les saints, puis-
qu'il est des degrés de gloire dans le ciel
Pour la rigidité des preuves, la réduction
des articles, l'examen des témoins, les for-
malités des citations, des interrogatoires,
des écritures, et des jugements incidents,
tout est renfermé, comme en un seul mol,
dans le principe si sage et si respectable qui
est le fondement de toute la forme judiciaire
en matière de béatification. Les faits ne sont
jamais reçus, dans la congrégation des Riles,
comme suffisamment établis, s'ils ne sont
prouvés avec la même exactitude et la même
évidence, pour le moins, qu'on exige dans
les tribunaux les mieux réglés et les plus in-
dulgents, pour infliger aux criminels la
peine de mort par le plus rigoureux supplice.
§ II. Du martyre.
Les témoins de la divinité de Jésus-Christ,
qui scellent de leur sang la profession pu-
blique de leur foi, n'ont pas besoin d'un
autre tilre pour mériter notre admiration et
nos hommages. Donner sa vie pour soutenir
la vérité de la religion, c'est le comble de la
charité chrétienne et le chef-d'œuvre du vé-
ritable héroïsme. Aussi l'Eglise a-t— elle
toujours cru que le martyre expiait toutes
nos faiblesses et lavait même la tache héré-
ditaire du premier crime, la mort suppléant
aux eaux salutaires du baptême, à la grâce
de la pénitence, et aux œuvres même de la
satisfaction.
Ce sentiment est fondé sur l'Evangiie
Jésus-Christ a promis de prendre en main,
devant le tribunal de son Père, la cause de
ceux qui défendraient la sienne devaul l«
425
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
424
trône des tyrans et les sièges des persécuteurs.
On a rendu les hommages du culle public
aux enfants massacrés par Hérode. On a cru
ces premières victimes assez purifiées par
leur sacrifice, quoique involontaire. Mais
dans un adulte simplement catéchumène on
exigerait le désir sincère d'êlre lavé dans la
piscine salutaire, et s'il avait eu la facilité de
se faire baptiser sans se metlre en peine d'en
profiler, cette négligence imposerait à sa cause
un silence éternel. Sur le même principe,
un pécheur public dont le crime serait bien
constaté, et qui volerait au supplice pour
la foi, mais qui dédaignerait de se soumettre
au pouvoir des clefs spirituelles pour être
absous dans le tribunal de la pénitence et
purifié par la grâce avant que d'être offert
en holocauste, paraîtrait indigne des hon-
neurs de la canonisation.
Ceux qui manquent absolument des res-
sources du ministère évangélique, ou qui ne
marchent à la mort qu'après s'être fortifiés
par l'aliment céleste, passent en un instant
des mains de leurs bourreaux dans le sein
de Jésus-Christ. L'Eglise romaine, assurée
de leur bonheur s'ils ont souffert unique-
ment et véritablement pour la foi, ne met
jamais leurs vertus au creuset, comme celles
des confesseurs. A la place de ce doute on
substitue la question de leur martyre même,
c'est-à-dire qu'on examine, 1° s'ils ont subi le
dernier supplice, ou s'ils n'ont conservé la
vie que par miracle ;,2° s'ils ont été mis à mort
pour la religion, pour défendre ses dogmes,
ou pour ne pas violer ses préceptes; 3° en-
fin s'ils ont induré volontairement la peine
qui leur était imposée, et s'ils n'ont pas
cherché à se sauver par la fuite ou en se dé-
fendant avec des armes. Ces trois articles, la
mort, la cause et l'acceptation, caractéri-
sent ainsi le vrai martyre. La procédure,
l'ordre et les conditions des enquêtes, sont
les mêmes que pour l'examen des verlus,
dont celui-ci lient la place.
Nous avons dit que dans l'un cl l'autre
cas la preuve doit être apjwyée par des mi-
racles bien avérés. C'est la matière qu'il nous
reste à traiter.
CHAPITRE V.
§ I". Des miracles eu général.
Les lois de la nature sont l'ouvrage de la
Divinité. L'ensemble des créatures et la dé-
pendance ou l'empire mutuels des parties du
inonde, liées entre elles par des rapports vi-
sibles et nécessaires, élèvent noire esprit
jusqu'à la connaissance du premier être. 11
ne faut aussi qu'un coup d'oeil rapide sur les
objets qui nous ^environnent pour y recon-
naître des règles constantes et des bornes
qui semblent être posées par la main du
Tout-Puissant. L'expérience mille fois ré-
pétée des mouvements qui se succèdent en si
grand nombre, observant toujours dans leurs
variétés mêmes l'uniformité la plus marquée,
nous montre avec évidence l'enchaînement
des causes et ses effets.
A la vue de celte marche inaltérable qui se
découvre si facilement, l'homme observateur
ose poser des principes, prévoir la suite des
événements, et commander en quelque sorte
le résultat des circonstances; et les êtres de
toute espèce paraissent empressés à suivre
avec la fidélité la plus inviolable la route
qu'il leur a tracée. C'est par ces traits de
constance et de régularité qu'on distingue les
lois nécessaires de la nature. Il est vrai que
la plupart nous échappent, parce que nos
regards passent rarement la superficie des
objets, et qu'ils ne s'étendent jamais au delà
d'un cercle étroit, qui n'est peut-être qu'un
point dans la vaste étendue de l'univers.
Le Créateur est donc, au jugement de la
raison, le seul maîlre de la nature. C'est lui
qui fait toute sa force et qui marque à son
gré les limites de cet empire. Mais l'ordre gé-
néral qu'il a réglé par sa puissance dès le
commencement du monde, il peut à son gré
le suspendre ou le renverser, selon qu'il est
écrit dans les décrets éternels de sa sagesse
infinie. C'est un attribut de sa grandeur, el
le domaine inaliénable de sa puissance.
Les faits qu'on appelle miraculeux, à cause
de l'étonnemenl et de l'admiration qu'ils inspi-
rent, sont en quelque sorle le langage ex-
traordinaire de la Divinité, comme les lois
constantes de la nature sont les voix écla-
tantes qui publient sans cesse sa gloire.
Puisque les lois de la nalure ne doivent leur
origine qu'à la volonté suprême, elle seule
a sans doute le pouvoir d'en suspendre l'ac-
tivité. Si quelquefois de simples mortels ont
paru commander aux éléments et détruire
pour quelques instants l'ordre invariable de
l'univers, c'est Dieu qui les avait choisis
pour être les instruments de sa puissance. II
faut donc partir de ce point, comme d'un
centre fixe et permanent , pour juger tous les
faits merveilleux. L'éternelle Vérité n'est ja-
mais en contradiction avec elle-même. La
foi chrétienne el l'Eglise sont ses ouvrages
fondés par les prodiges les plus grands et les
plus incontestables. Celte supériorité des mi-
racles opérés en faveur de la religion élant
si sensible, on ne peut raisonnablement leur
en opposer d'autres. Cette opposition seule
doit faire rejeter ces prétendus prodiges
comme des illusions de la crédulité ou des
prestiges des démons. De là sont nées ces
règles pleines de sagesse et de clarté, qui
servent de guide à l'Eglise romaine pour dis-
cerner les vrais miracles. Cinq qualités prin-
cipales en font le caractère.
.1° L'efficacité. L'esprit d'erreur est borné
dans son pouvoir, tandis que l'autorilé de
Dieu n'a point de limites. Souvent le merveil-
leux que le démon suppose n'a qu'une vaine
apparence, parce qu'il fascine les sens ou
séduit l'attention par des ressemblances , tan-
dis qu'un vrai miracle opère dans la réalité.
2° La durée. Souvent le prestige n'a qu'un
instant, et tout rentre aussitôt dans l'ordre.
3° L'utilité. Dieu ne prodigue point sa puis-
sance en vain. Des traits puérils el des chan-
gements qui n'aboutissent qu'à causer de la
trayeur ou de l'étonnemenl sont indignes
d'occuper un homme raisonnable, à plus
forte raison d'êlre produits par un ordre par«
425
CAN
ticulier de la Providence. On pcul encore
moins supposer que la sagesse suprême se
prêle à des scènes indécentes ou ridicules,
semblables à celles dont on a quelquefois
voulu repaître la populace; de même qu'il
serait impie de croire qu'elle favorise des
desseins injustes cl pernicieux.
k° Le moyen. C'est par la prière, l'invoca-
tion de l'adorable Trinité, de la sainte Mère
de Jésus-Christ ou des âmes bienheureuses
que s'opèrent les vrais miracles. C'est par
de pieux désirs et des œuvres méritoires
qu'on les obtient. Les faux prodiges se font
par des évocations du démon , des artifices
honteux et des actions extravagantes.
5" L'objet principal. Dieu ne peut avoir en
vue que sa gloire et notre bonheur. Le triom-
phe de la vérité , le règne de la justice , sont
les seuls motifs dignes de sa bonlé, toujours
infiniment sage.
Tous ces principes, dont l'application estsi
facile et si concluante , se réduisent à celui-
là seul qui contient tout dans sa fécondité.
Le maître de la nature est le Dieu de la vé-
rité, non le Dieu du mensonge. Il a parlé
manifestement par mille et mille prodiges
pour fonder la religion catholique. II est im-
possible qu'il agisse ou qu'il parle pour la
démentir.
Tous les prodiges, quoique véritables, n'of-
frent pas à l'esprit humain le même carac-
tère de puissance ou de merveilleux. Quel-
ques-uns paraissent exiger tout le bras du
Créateur, parce que la nature entière est
incapable de les produire: c'est le premier
ordre des miracles. D'autres, moins éton-
nants, pourraient s'attribuer à ces intelli-
gences pures dont le savoir et l'activité sont
au-dessus des nôtres: c'est le second genre.
Il est aussi des révolutions que l'homme lui-
même peut occasionner par les secours de
l'art; ce ne sont alors que des événements
ordinaires. Mais quelquefois le concours des
circonstances les fait recevoir au nombre des
miracles, cl c'est la troisième espèce.
Ceux du premier ordre n'ont pas besoin
d'autre règle que celle du témoignage de la
raison , qui reconnaît l'cmpreinle de la Divi-
nité. C'est ainsi que la résurrection d'un mort
passe pour un prodige indubilablc. On ap-
plique a ceux de la seconde classe tous les
principes qui font distinguer l'oeuvre de Dieu
des prestiges du démon. Nous avons détaillé
ces caractères dans le chapitre précédent.
Mais on ajoute, pour ceux du troisième rang,
dos lois qui les mettent à l'abri de toute er-
reur, et qui ne permettent pas de les con-
fondre avec les effets de l'art ou le cours or-
dinaire de la nature. -
C'est ainsi que les guérisons sont admises
au rang des vrais prodiges, pourvu qu'elles
soient revêtues de sept conditions absolu-
ment indispensables : 1° Que les infirmités
soient considérables, dangereuses, invété-
rées, qu'elles résistent communément à l'ef-
ficacité des remèdes connus, ou du moins
qu'il soit long et difficile avec ce secours d'en
extirper la cause. On peut se souvenir que la
DlCTlONANIRE DES lllTES SACRÉS. I.
CAN 42t»
congrégation des Rites commet rct examen
aux plus intègres cl aux plus habiles des
médecins. 2" Que la maladie ne soit point en-
core à son dernier période, en sorte qu'on
en puisse raisonnablement attendre le déclin.
3° Qu'on n'ait point encore employé les
moyens ordinaires dont la médecine ou la
pharmacie font usage, ou du moins qu'on
soit assuré , par le temps cl les circonstances,
que leur vertu ne peut influer dans le bien-
être du malade. k° Que la convalescence soit
subilc et momentanée. Que les douleurs ou
le danger cessent tout à coup, au lieu de
diminuer avec le temps et par degrés, comme
dans les opérations de la nature. 5° Que la
guérison soit entière et parfaite, une déli-
vrance ébauchée n'étant point digne du nom
de miracle. 6" Qu'il ne soit point survenu de
crise ou de révolution sensible, capable d'o-
pérer seule. 7° Epfin que la santé soit cons-
tante et que la rechute ne suive pas tout à
coup. Autrement on n'aurait qu'un instant
de relâche, au lieu d'un soulagement entier
et merveilleux.
La congrégation des Rites exige rigoureu-
sement le concours et la preuve de ces cir-
constances pour approuver les guérisons
qu'on lui propose, et le promoteur de la foi
ne néglige aucune des difficultés que peuvent
lui suggérer la nature du mal et les connais-
sances que les experts lui fournissent, pour
mettre, s'il se peut, en défaut la sagacité des
solliciteurs. Mais s'ils établissent bien claire-
ment, par les enquêtes qu'à l'invocation des
serviteurs de Dieu dont ils poursuivent la
cause, de vrais malades ont recouvré subite-
ment une santé parfaite indépendamment
des remèdes ordinaires, un miracle de cette
espèce , quoique du troisième ordre , n'en a
pas moins toute l'autorité nécessaire pour
fonder un décret de béatification ou de cano-
nisation. On doit ranger aussi dans celte
classe, et constater d'après les mêmes prin-
cipes de discernement , la délivrance des
possédés par l'intercession des saints; la
conservation de leurs corps dans les tom-
beaux, quand ils n'ont éprouvé ni la cor-
ruption ni le dessèchement , et que, loin
d'être réduits en poudre, ils conservent en-
core la chair même ; les odeurs merveilleuses
qu'ils exhalent, les liqueurs salutaires qu'ils
répandent, les apparitions enfin qui semblent
annoncer leur gloire et leur pouvoir dans le
ciel. ':
Deux objets principaux sont comme la
base des discussions qui s'agitent à cet égard
dans la congrégation des Rites : première- !
ment les faits sont-ils bien prouvés? C'est
le langage et la qualité des témoins qui dé- ,-.
cident, quand les actes qui contiennent les
dispositions ont toute l'autorité d'une procé-
dure juridique. Secondement, ces faits sont-
ils surnaturels ? On en juge par l'examen des
circonstances, par une science consomméa
des lois ordinaires de la nature et des res-
sources de l'art, enfin par les suffrages des
philosophes, des médecins, des jurisconsul-
tes et des théologiens les plus habiles, chacun
dans le ressort de sa profession.
li
4ÏÏ7
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
428
§ II. Des grâces extraordinaires.
Les miracles opérés après la mort des ser-
viteurs de Dieu sur leurs tombeaux, avec
leurs reliques ou par leur invocation, sont,
au jugement de l'Eglise, une preuve com-
plè.e de leur sainteté, quand on a trouvé à
leur vertu ce degré d'élévation qui caracté-
rise les héros de la religion. Il n'en est pas
de même des prodiges qu'ils ont eux-mêmes
opérés pendant leur vie pour la confirmation
de la foi. Ce don de miracles peut être confié,
comme tous les autres, aux plus grands pé-
cheurs, et Jésus-Christ nous avertit dans
l'Evangile qu'il méconnaîtra devant le tribu-
nal de son Père, au grand jour des rétribu-
tions, plusieurs de ceux qu'il aura lui-même
employés pour chasser les démons et guérir
les malades en son nom. Ainsi, dans la ri-
eueur, ces grâces extraordinaires ( gratis
datœ) ne sont point un indice assuré de la
sainteté de ceux qui les possèdent, même
dans le degré le plus échinent. Il n'en est
pas moins vrai cependant que, dans le cours
ordinaire des lois de la Providence, le juste
est le plus souvent l'instrument dont Dieu se
sert avec prédilection. Ce pouvoir est un or-
nement à la vertu, qui donne du relief à son
héroïsme et qui nous inspire malgré nous le
respect le plus profond. Aussi, dans la prati-
que de la congrégation des Rites, après la
discussion la plus sévère des perfections
chrétiennes, quand on a reconnu dans les
serviteurs de Dieu proposés pour les hon-
neurs de la béatification ces mérites ac-
complis qui font les saints, on se prête sans
peine à l'examen des grâces extraordinaires
qui les ont fait admirer sur la terre.
On en distingue de plusieurs espèces, et
l'on doit à chacune des attentions particuliè-
res, pour ne pas confondre des effets natu-
rels avec les mouvements de l'esprit de Dieu.
La première loi fondamentale, commune
à toutes ces grâces, c'est l'utilité de la reli-
gion ( l l'avantage des bonnes mœurs, puis-
que Dieu ne les accorde, suivant la doctrine
de l'Apôtre, que pour l'édification de l'Eglise
et la sanctification des élus. Tout autre motif
rend suspectes les actions même les plus
merveilleuses.
Mais aussi ces grâces, qui sont le don de
science et de sagesse, de persuasion cl de
miracles, de prophétie et de discernement
des esprits, de l'usage des langues et de leur
intelligence, comme les extases, les ravisse-
ments, les visions, les apparitions cl les ré-
vélations, que l'on peut ranger sur la même
ligne, ont leurs règles et leurs caractères
propres, établis d'après les principes de la
raison et de la foi, qui confondent l'erreur
et font reconnaître la vérité. Ainsi la science
et la sagesse qui viennent du Saint-Esprit
n'onl pour objet principal que le salut. Sou-
vent, par exemple, on a vu des hommes sans
lettres et sans éducation disserter des myslè-
res augustes du christianisme avec tant de
précision et de profondeur, que les docteurs
consommés dans l'élude étaient ravis d'admi-
ration, et les adversaires les plus dangereux
de l'Eglise couverts d'opprobre. Une doctrine
si pure et si lumineuse, puisée dans la con-
templation des vérités sacrées, paraît évidem-
ment la récompense et le fruit de la foi la
plus vive. Ainsi les prédictions des saints
sont des oracles absolus et formels, sans
équivoque, sans incertitude, confirmés par
des événements bien constanls, qu'ils ne
pouvaient avoir appris ni de la raison, ni
du témoignage des serts, ni par l'art des con-
jectures, ni par le rapportdes autres hommes.
Ainsi les extases et les ravissements ne surit
pas des suites naturelles ni des maladies,
ni des remèdes, ni des tempéraments, ni des
circonstances, mais uiie prédilection singu-
lière de l'esprit d'amour, qui se plaît ù trans-
porter une âme sainte, à l'élever pour quel-
ques instantsau-dessusde la nature humaine,
et à lui faire en quelque sorle éprouver un
avant-goût des joies célestes.
Mais il serait immense de parcourir dans
cet essai tous les traits qui caractérisent les
vrais prodiges opérés par les sainls pendant
les jours de leur exil sur la terre, ou par
leur intercession après qu'ils ont reçu leur
récompense. Ce détail, plein d'instruction et
d'agrément dans l'ouvrage immortel que
nous avons analysé, perdrait toute sa grâce
cuire nos mains. Nous avons cru trop diffi-
cile pour nous de le mettre au goût de nos
lecteurs dans un simple extrait.
On peut donc se contenter de conclure
comme nous, avec une entière certitude, que
la doctrine qui sert de base aux jugements
de la congrégation des Rites et qu'on trouve
exposée, selon toute son étendue, dans les
quatre livres du souverain pontife (Benoit
XIV sur la béatification et la canonisation
des serviteurs de Dieu), est le chef-d'œuvre
de la raison éclairée par le véritable esprit
de la religion. C'est de ces deux sources
réunies que coulent tous les principes qu'on
érige en règles invariables après la plus
mûre délibération, et qu'on applique dans la
suite avec une exactitude qui n'a peut-être
point d'exemple dans les tribunaux les plus
révérés.
Les principes et les procédures de la con-
grégation des Rites sur les vertus et les mi-
racles, qui règlent la forme et le fond des
procès de béatification et de canonisation, no
peuvent donc être trop approfondis. Celte
connaissance fait seule l'apologie de l'Eglise
romaine et de sa discipline. Ceux qui ne
sont pas convaincus de celle vérité ne peu-
vent manquer de l'être par la lecture entière
des livres de Benoît XIV, si pleins d'érudi-
tion et de sagesse, si dignes d'un pontife dont
les hérétiques et les incrédules eux-mêmes
respectent les talents et les vertus. Nous
osons croire même que notre analyse peut
servir à leur inspirer plus de respect pour
des usages si religieux, et quelque défiance
pour de faux pasteurs qui ne cessent de Ws
calomnier.
Nous avons tâché de rassembler en cet
essai les maximes générales qui servent ,
pour ainsi dire, de fondement et de base aux
jugements do béatification et do canonisa-
tion. C'était noire intention de saisir le dé-
429 CAP
tail des règles fondamentales et des procé-
dures juridiques, pour en donner à nos lec-
teurs une idée claire et distincte, sans être
obligé de passer les bornes que nous nous
étions proposées. Nous avons extrait tout ce
que nous Tenons de dire de l'ouvrage du
pieux et savant pape Benoît XIV sur la ca-
nonisation des saints. Ce n'est pas sans re-
•gret que nous nous sommes imposé là
nécessité de dépouiller la doctrine que ren-
ferme cet ouvrage des ornemelfls qui la ren-
dent si respectable et si précieuse dans l'ori-
ginal. Nous serons satisfaits s'il intéresse lé
lenteur, parce que nous espérons que les
vrais fidèles y trouveront un sujet d'édifica-
tion , et les ennemis de la fui Un remède
contre leurs préjugés. Le tribunal de la con-
grégation des Rites et sa jurisprudence ont
été trop ignorés jusqu'ici. L'Eglise romaine,
toujours guidée par l'esprit de sagesse et de
sainteté, a élé vivement attaquée sur ce
point par les écrivains ignorants ou de mau-
vaise foi. Ils ont répandu, môme parmi lo
peuple chrétien, leurs insinuations malveil-
lantes et leurs calomnies; ils se sont faits les
ennemis de la gloire des saints, qu'on ne
peut trouver que dans l'Eglise catholique,
apostolique et romaine; ils ont rente d'a-
néantir leur culte, en noircissant le pouvoir
sacré qui seul peut l'établir, et ils ont cher-
ché à profiler des préventions et de l'igno-
rance de quelques-uns pour les corrompre
et les pervertir. C'est ce défaut de lumières
qui peul-étre a trop accrédité les railleries
des incrédules et des hérétiques. Dieu veuille
qu'on apprenne ici à les mieux connaître et
à porter au culte et à l'invocation des héros
du christianisme tout le respect qu'ils méri-
tent I Puissions-nous obtenir ce fruit de cet
opuscule, que nous publions pour la gloire
de Dieu, l'honneur des saints et la sanctifica-
tion des âmes.
CANTIQUE.
Il y a des cantiques extraits de la Bible et
admis dans la liturgie. \ oy. Bréviaire.
L'usage de chanter des cantiques en lan-
gue vulgaire a été déclaré abusif quand il
est mêlé aux prières de la liturgie (S. C, 2k
mart. 1037). Yel expositum tit SS. sacramen-
tum, vcl non, omnino episcopus prohibent in
ecclesiis cantiones vel quorumvis verborum
cantum materno idiomate. Le Cérémonial de
Lyon donné en 1833 cite ces paroles, en di-
sant aussi que cet abus doit être retranché.
M. l'évéque de Langres vient de publier une
instruction pastorale concernant le chant
ecclésiastique , dans laquelle il défend de
chanter rien en langue vulgaire pendant la
grand'messe, les Vêpres, les saiuts, mais seu-
lement dans des réunions pieuses, comme
après la récitation du chapelet, etc.
CAPPA.
Quelle que soit l'étymologie de ce mot la-
tin , on l'a traduit en français par le mot
chape. Mais ce que nous entendons en fran-
çais par Chipe ( Voyez ce mot) est appelé en
latin pluviale, parce que cet ornement a été
principalement destiné aux processioi"* et
CEI 4ù0
antres cérémonies distinguées do la messe
qu'on peut faire hors des temples; au lieu
que les rubriques désignent par cappn une
espèce d'habit long ou robe traînante parti-
culière aux prélats, qu'ils quittent cepen-
dant pour célébrer le saint sacrifiée en réci-
tant une prière destinée à cette circonstance.
Voy. le Cérémonial et le Pontifical romain,
en mille endroits. L'usage est différent en
France.
CARÊME.
Ce mot, formé de Quadrayesima, dévigne
la sainte quarantaine qui précède Pâques.
Voici ce qu'il y a de particulier pour ce
temps-là, relativement aux cérémonies.
Pendant le temps du Carême, lorsqu'on eu
fait l'office, on se sert d'ornements violets, et
le diacre et le sous-diacre ne se servent
point de dalinatiquc ni de tunique aux gran-
des messes; on observe la même chose aux
Quatre-Temps qui se rencontrent dans l'an-
née lorsque la messe est de la férié. Il doit y
avoir quatre chandeliers sur le grand autel
les jours de fériés aussi bien qu'aux diman-
ches, et tous les autels sont ornés plus sim-
plement qu'à l'ordinaire, sans fleurs ni bou-
quets. On en p:Hit mettre cependant le qua-
trième dimanche, auquel jour le diacre cl le
sous-diacre se servent de dalniatiquc et de
tunique; et tous les ornements peuvent être
de couleur rose (Cwrem. I. II, c. 20).
Avant les vêpres du samedi avant le di-
manche de la Passion, on couvre toutes les
croix et les images de Noire-Seigneur qui
sont dans l'église; le^ voiles qui les cou-
vrent doivent être violets, sans aucune figu-
re, pas même des instruments de la passion
de Nuire-Seigneur; et quelque fêle qui arri-
ve, celte couleur ne doit point être changée,
excepté le jeudi et le vendredi saints, ainsi
qu'il sera expliqué en son lieu. Il ne doit y
avoir sur l'autel aucune image de saints
(Cœrem.). Les croix demeurent ainsi voilées
jusqu'à l'adoration qui s'en fait le vendredi
saint; et les autres images, jusqu'après les
litanies du samedi saint. On peut néanmoins
se conformer à la coutume presque univer-
sellement reçue de découvrir l'image d'un
saint le jour qu'on en fait la fêle dans la se-
maine de la Passion.
CEINTURE.
Ceinture, cingulum, ce qui sert à ceindre
les habits autour du corps. On appelle sou-
vent du nom de ceinture le cordon qui sert à
fixer l'aube. Il ne s'ensuit pas qu'on puisse
se servir d'une étoffe en soie qui ait une cer-
taine largeur. « L'Eglise- de Lyon n'admet
pas les larges ceintures de soie, attachées de
côté et pendantes; elle s'en tient au cordon
simple » [Cérém. de Lyon, n. 9V).
Merati et aulres auteurs liturgiques par-
lent d'une espèce de petit manipule qui pend
au cordon et qui sert à y fixer l'étole; ils
l'appellent succinclorium. Le cardinal BohA
dit que de son temps le seul souverain pon-
tife s'en servait lorsqu'il célébrait solen-
nellement. On a assuré à Rom'c, en Î8'<3,
o.ue le pape même ne se sert pas de ceiuiure.
431 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
45*
CÉLÉBRANT.
Célébrant, prêtre qui officie, qui célèbre
la messe. On l'appelle officiant quand il pré-
side aux fonctions distinguées de la messe
(Voy. l'art. Officiant). Ce qui concerne ses
fonctions à la Mf.sse basse se trouvera sous
ce dernier mot ; on trouvera ici ce qui le
concerne aux différentes messes solennelles.
§ I". De l'office du célébrant à la messe solennelle
ordinaire.
1. Le célébrant, ayant fait ses prépara-
lions et lavé ses mains, s'approche des orne-
ments pour s'en revêtir; et quand il est ha-
billé, si l'on doit aller au chœur procession-
nellemcnt, avec la croix [Cœr. I. 2, c. 8, n.
2t et 26), ou si tel est l'usage, il mel de l'en-
cens dans l'encensoir par trois fois, disant à
la première : Abillobenedicaris; à la seconde,
In cujus honore; et à la troisième, Cremabe-
ris. Amen. Ensuite, ayant rendu la cuiller au
diacre, il fait sur l'encensoir le signe de la
croix sans rien dire, ayant, pendant toute
celle aclion, sa main gauche appuyée sur la
poitrine; il reçoit sa barrctle cl descend sur
le pavé au milieu de ses ministres; puis, le
cérémoniairc ayant donné le signal pour
partir, il salue la croix de la sacristie par
une inclination profonde, et ses officiers par
une inclination de tête d'un côté et d'au-
Ire , commençant par ceux qui sont à sa
droite (1).
2. Le célébrant sort de la sacristie, les
mains joinles et la tête couverte; il se dé-
couvre pour recevoir de l'eau bénite, fait le
signe de la croix sur soi, et se recouvre; s'il
passe devant quelque*aulel où l'on dise la
messe , depuis la consécration jusqu'à la
communion, il se découvre et fait la génu-
flexion d'un seul genou; si on y élève le
saint sacrement, il demeure à deux genoux
jusqu'à ce que le calice soit remis sur l'au-
tel; il fait la génuflexion à deux genoux si
on y donne la communion ou si le saint sa-
crement y est exposé : dans ce dernier cas,
il ne se recouvre que quand il est sorti du
lieu où il est exposé. S'il passe devant le
grand autel, il fait la révérence convenable,
c'csl-à-dire, une inclination profonde s'il n'y
a que la croix. S'il passe devant le saint sa-
crement renfermé dans le tabernacle, il fait
la génuflexion. Il ne fait auenne révérence
devant les autres autels. Pour le reste, on
peut lire l'article Messe basse, où il est mar-
qué ce que doit faire un prêtre qui rencon-
tre en son chemin quelque personne consi-
dérable.
(1) Le Cérémonial des évêques, à l'endroit cilé ci-des-
sus, n'admet pas de thuriféraire, ni de croix, ni de chan-
deliers, quand l'évêque s'est revêtu à son trône, parce que
dans ce cas on ne va pas processionnellcment à l'autel.
Quand on part de la sacristie, comme dans le cas dont il
s'agit ni, il peut y avoir procession avec tout le clergé
prei édé do la croix, en l'honneur de laquelle on porte
l'encensoir fumant, comme dans les processions un peu
solennelles. C'est ainsi qu'on procède à Paris et ailleurs.
Quand on va a l'autel sans croix, il y a moins de raisons de
porter l'encensoir. Cavalieri dit qu'on le l'ait si c'est l'usage,
et Merali dit seulement que cet usage n'existe pas partout.
Maldeschi, plus récent, dit seulement que le thuriféraire
s'approche de l'autel quand il doit remplir sou miuislàre.
(2) Le célébrant doit avoir soin de ne faire la génu-
flexion que lorsque les ministres sacrés ont remis sa bar-
3. En passant par devant ou par dedans le
chœur, il salue en entrant par une inclination
médiocre, et va à l'autel sans se recouvrir;
quand il y est arrivé, il donne sa barrette et
fait la révérence convenable; ensuite il com-
mence la messe à voix basse de la manière
ordinaire, excepté qu'il se tourne un peu
vers le diacre et le sous-diacre quand il dit :
Et vobis, fratres, Et vos, fratres, demeurant
cependant incliné (2).
4. Le célébrant étant monté à l'autel, le
baise au milieu; ensuite, s'étant tourné vers
le thuriféraire sans quitter le milieu de l'au-
tel, il met et bénit l'encens de la manière or-
dinaire; après avoir reçu l'encensoir, il se
tourne vers l'autel et l'encense, comme il est
dit au mot Messe solennelle. L'encense-
ment fini, il rend l'encensoir au diacre cl se
lient debout au côté de l'Epltre, la face tour-
née vers le diacre pour être encensé.
5. Le célébrant, ayant été encensé, se
tourne vers l'autel au coin de l'Epltre, et lit
tout seul à voix basse l'Introït; après quoi
il dit au même lieu alternativement avec ses
ministres, Kyrie eleison; puis il demeure là
avec eux jusqu'à ce que le chœur chante le
dernier Kyrie; ou s'il reste encore jusque-là
un temps assez notable pour aller s'asseoir,
il y va directement, après avoir fait inclina-
tion à l'autel (3).
C. Pendant qu'on chante le dernier Kyrie
eleison, si le célébrant ne s'est pas assis, il
s'avance vers le milieu de l'autel, où il fait
une inclination de tête en arrivant; s'il était
assis, il se découvre et donne sa barrctle au
diacre ; s'il passe devant une partie du chœur,
il salue avec ses ministres, d'abord le côté
où il se trouve, ensuite l'autre côlé, ce qu'on
observe dans la suite en pareil cas; il va par
le plus long chemin à l'autel; il fait la génu-
flexion en arrivant au milieu sur le dernier
degré, ou seulement une inclination pro-
fonde, s'il n'y a pas le saint sacrement; en-
suite il monte à l'autel.
7. Le dernier Kyrie étant chanté, le célé-
brant entonne à haute voix Gloria in excelsis
Léo, s'il le faut dire, et il le continue à voix
basse lorsque les ministres sont arrivés à ses
côtés. Ensuite, s'il veut s'asseoir, il fait la
révérence convenable à l'autel et descend par
le côté de l'Epltre au siège qui lui est pré-
paré, étant précédé de ses ministres. Lors-
que le chœur chante quelque verset du Glo-
ria auquel le clergé se découvre et s'incline,
il doit s'incliner vers l'autel, quand même il
serait en chemin; et s'il est assis, il se dé-
relte cl la leur à quelqu'un des ministres inférieurs, afin
qu'ils fassent la génuûexion tous ensemble et les mains
jointes. (Voy. Romsée.)
(5) Bitn des auteurs ne parlent pas de cette inclination
à l'aulel, parce qu'on n'est pas alors au milieu vis-à-vis de
la croix, vers laquelle on fait celle inclination; mais il y a
bien d'autres cas où on la fait sans être au milieu de l'au-
tel; par exemple, toutes les fois qu'aux oraisons, à
l'Epltre, elc, on prononce le nom de Jésus, ou seulement
Oremus. Il parait bien convenable de ne pas quitter l'autel
sans le saluer; ou ne fail cependant pas la génuflexion,
parce qu'elle n'est prescrite au célébrant que lorsqu'il est
devant le milieu de l'aulel. ISauUrv veut qu'on aille aupa-
ravant au milieu, et qu'où desceude ensuite par le plus
COUTt chemin.
47.3 CEI.
couvre, tenant sa barrette d'une main sur le
genou droit, et s'incline en ce cas comme le
clergé, de quoi le cérémoniairc l'avertit par
une inclination; le reste du temps il demeure
couvert, ayant les mains étendues sur les
genoux (1).
8. Vers la fin de l'hymne, à ces paroles,
Cum sancto Spiritu, le célébrant, sans faire
le signe de la croix, se découvre et retourne
à l'autel, comme il a été dit ci-dessus, nu-
méro 6.
9. L'hymne étant finie, le célébrant baise
l'autel et chante Dominus vobiscum; puis il
ya au coin de l'Epllre pour chanter les orai-
sons. Lorsqu'on doit dire Flectamus genua,
c'est au diacre à le chanter, et le célébrant
ne fléchit point les genoux. Les oraisons
étant dites, il lit l'Epllre à voix basse et le
reste jusqu'à Munàa cor meum exclusive-
ment. Si le célébrant n'est pas occupé à dire
le Graduel ou le Trait quand le sous-diacre
chante ces paroles : Ut in nomine Jesu omne
genu jlectalur, etc., il se met à genoux sur lo
marchepied, et y demeure jusqu'à Jnferno-
rum inclusivement; mais lorsqu'il dit lui-
même les susdites paroles à l'Epitrc, il fléchit
un seul genou ; ce qu'il pratique aussi quand
il dit les versets Veni, sancle Spiritus, et Ad-
jura nos, Deus, etc.
10. Le célébrant demeure an coin de l'E-
pttre jusqu'à ce qu'il ait béni lo sous-diacre;
ce qu'il fait de cette manière : il lui présents
sa main droite à baiser, qu'il meta cet effet
sur le haut du livre des Epilres, tenant la
gauche sur l'autel ; et puis il lui donne sa bé-
nédiction sans rien dire. Si le célébrant n'a
fias achevé de lire le trait ou la prose lorsque
e sous-diacre arrive, il continue de lire ce
qui reste.
11. Après avoir béni le sous-diacre, il va
&u milieu de l'autel, où il dit : Munàa cor
meum, Jubé, Domine, etc., Dominus sic, etc.;
puis, étant arrivé au livre, il dit à voix basse
l'Evangile avec les cérémonies ordinaires,
sans baisernénamoinslc livre à la fin, ni dire:
Per evangelica dicta, etc.; ce qu'il ne fait qu'a-
près que le diacre a chanté l'Evangile; en-
suite il revient entre le coin de l'Evangile et
le milieu de l'autel, où il se tient debout
jusqu'à ce qu'il ail béni le diacre (2).
12. Si l'on chante quelque Prose ou Trait
qui soit un peu long, et que le célébrant
veuille s'asseoir, il observe les mêmes choses
qu'après le Kyrie et le Gloria, excepté qu'il
doit retourner assez à temps pour bénir l'en-
cens et faire le reste avant que le chœur ait
cessé de chanter. Aux fériés de carême, il se
met à genoux au milieu de l'autel sur le
(1) On peut, selon quelques auteurs, tenir les mains
jointes sous la chasuble ; du moins, si on les tient étendues
sur les genouïj ils n'exigent pas que co soil sur la cha-
suble. Cavalier! cependant le veut ainsi, à l'exemple de
l'évèque qui tient les mains sur le grémial.
(2) Selon la rubrique, le célébrant dit Mnnda cor meum,
et le reste, c'esl-a-dire. Jubé, Domine, comme à la messe
basse, d'après Merali. On ne voit pas qu'il doive omellre
celle prière, Dominas sil in corde meo, etc., quoiqu'il doive
la dire ensuite en bénissant le diacre. Le Cérémonial des
épiques, I II, c. 8, u. il, marque expressément tout
CEL
454
bord du marchepied , lorsqu'on chante le
verset Adjuva nos, Deus, etc.; mais il est à
propos qu'il ait lu son Evangile et mis de
l'encens dans l'encensoir. 11 doit aussi, pour
la même raison, en user de la sorte aux mes-
ses votives du Saint-Esprit, où l'on chante le
verset Veni, sancle Spiritus, etc. ; dans la
semaine de la Pentecôte, il bénit l'encens
pendant la Prose.
13. Avant le dernier verset du Graduel ou
du Trait qu'on chante au chœur, le célébrant
met et bénit l'encens de la manière ordinaire;
lorsque le diacre vient demander la bénédic-
tion avant de chanter l'Evangile, il se tourne
vers lui et dit, les mains jointes : Dominus
sil in corde tuo, etc.; et à la fin, quand il dit :
In nomine Palris, etc., il met la main gaucho
sur la poitrine, et fait le signe de la croix
sur le diacre de la droite, qu'il lui donne aus-
sitôt à baiser, la mettant sur le haut du livre
que le diacre lui présente à cet effet (3).
li. Le célébrant, après avoir donné la bé-
nédiclion au diacre, fait une inclinalion do
tête à la croix, en même temps que tous les
officiers font la génuflexion au bas de l'autel
pour aller au côté de l'Evangile, et va aussi-
tôt au coin de l'Epllre, où il se tourne vers le
diacre lorsqu'il commence à chanter Domi-
nus vobiscum, et il demeure ainsi les mains
jointes jusqu'à ce qu'il ait été encensé après
l'Evangile, pendant lequel il fait les signes
de croix ordinaires cl les inclinations au nom
de Jésus vers l'autel; mais au nom de Marie
et aux autres auxquels il faut s'incliner, il le
fait vers le livre; s'il faut fléchir le genou, il
le fait vers l'autel.
15. Après que l'Evangile est chanté, il
baise le livre au lieu que lui indique le sous-
diacre, disant ces paroles : Per evangelica di-
cta, etc.; puis il reste tourné vers le diacre
pour être encensé. Si le célébrant prêche à
l'autel, après avoir été encensé, il retourne
au milieu de l'autel, où il fait une inclina-
tion de tête à la croix, et va au coin de l'E-
vangile , où il commence la prédication ,
tourné vers le peuple; il peut se couvrir et
s'asseoir.
10. S'il n'y a pas de prédication, lorsque
le célébrant a été encensé après l'Evangile ,
il va au milieu de l'autel, où il chante à haute
voix : Credo in unum Deum, s'il le faut dire ;
il le continue à voix basse avec ses minis-
tres; après l'avoir dit, il fait la révérence
convenable à l'autel, et va s'asseoir. Quand
on chante au chœur Et incarnatus est, etc.,
il se découvre et incline profondément la tête;
mais aux trois messes de Noël et à la fête de
l'Annonciation, même transférée, il se lève
de son siège, et va se mettre à genoux sur
cela comme devant être dit par l'évèque à son trône. Le
célébrant diffère cependant de dire : Per evangelica dicta,
parce que cette prière étant pour tous les assistants aussi
bien que pour lui, il convient de ne la dire que quand ou
a entendu léchant de l'Evangile. (Toy. Romsée.)
(3) Janssens et Cavalieri prétendent que ce n'est pas au
prèlre, niais au diacre, à dire Amen à la lin de cette,
prière : Dominus sit in corde tuo, etc. ; mais ce mot n'étant
pas précédé du signe li| , qui indique une réponse, il parait
que le célébrant doit le dire ici et dans tous les cas OÙ il
n'est pas précédé de ce signe.
J35
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
43fi
Ic plus bas degré du côlé de l'Epltrc, ayant sa
!\~rrelte entre les mains (1).
Î7. S'il ne s'assied pas pendant le Credo ,
il demeure debout au milieu de l'autel; dès
qu'on chante Descendit de cœlis, il descend
sur le second degré, et se met à genoux sur
le bord du marchepied, au susdit verset Et
mcarnatusest, etc.; ensuite il se lève et re-
monte sur le marchepied.
18. Lorsque le chœur chante le pénultième
verset du Symbole, si le célébrant est assis,
il se lève et retourne à l'autel de la manière
qui a été dite ci-devant au n° 6.
19. Le Symbole étant achevé, ou s'il ne le
faut pas dire, le célébrant ayant été encensé
après l'Evangile, il baise l'autel, entonne /)o-
minus vobiscum et Oremus, et dit ensuite l'Of-
fertoire comme à la messe basse ; puis il re-
çoit des mains du diacre la patène avec l'hos-
tie, qu'il offre de la manière ordinaire , et
met la patène à droite sur l'autel. Quand le
sous-diacre lui présente la burette de l'eau
pour bénir, il met la main gauche sur l'au-
tel, et de la droite fait le signe de la croix
sur la burette, disant l'oraison : Veus qui hu-
mante subslantite, etc. Quand on ne dit pas
le Credo, le célébrant se retire un peu du
côté de l'Evangile, lorsque le diacre étend le
corporal sur l'autel, et ne fait aucune incli-
nation ni avant ni après, parce qu'il ne quitte
pas entièrement le milieu de l'autel.
20. S'il y a offrande, immédiatement après
avoir lu l'Offertoire, le célébrant fait une in-
clination de tête à la croix, et s'approche du
bord du marchepied, où il reçoi t du diacre l'ins-
trument de la paix qu'il fait baiser au clergé;
il descend ensuite sur le plus bas degré ou
même jusqu'au balustre, selon la disposition
des lieux, pour l'offrande du peuple, faisant
la révérence convenable au bas des degrés de
l'autel avant de le quitter. Durant cette ac-
tion, il se tient debout et découvert. L'of-
frande étant achevée, sans donner la béné-
diction, il monte à l'autel, ayant fait en bas
la révérence convenable, s'il était allé jus-
qu'au balustre ; il fait seulement une incli-
nation, de tête étant monté sur le marche-
pied, s'il n'avait pas quitté l'auiel (2).
21. Si on doit faire à la messe la bénédic-
tion du pain, le célébrant lit dans le Missel
ou le Rituel cette bénédiction ; ensuite il
jette de l'eau bénite sur les pains. Quand il
dit : Adjutorium noslrum, etc. , il fait le si-
gne de la croix sur lui, et un autre sur les
pains quand il dit ce mot: Benediccre.
22. Après que le célébrant a dit, T'en.,
sanclificalor, etc., il met de l'encens dans
l'encensoir, disant cette prière comme elle est
dans l'ordre de la messe : Per intercessio-
nem, etc., faisant la bénédiction dessus à ce
(1) Un décret de la congrégation des Itiles d'.i 13 sep-
tembre 1630, et un autre du 17 décembre tO'!).'i déclarent
que le prêlre ne peut pas continuer la inesse pendant que
le chœur chante le Symbole. (Foi/. Cavalieri, t. V, ». 47.)
(2) On cite plusieurs décrets d'après lesquels il est, per-
mis aux curés, aux religieux et aux nouveaux prêtres a
leurs premières messes (c'est-'a-dire, aux trois premières,
félon Cavalieri), de se tourner vers le peuple après l'Of-
fwinire, et d'eu recevoir les offrandes spontanées ; mais
Il leur est défendu de s'éloigner de l'autel, de parcourir
mot Benedicere; ensuite, ayant reçu l'encen-
soir du diacre, il encense ( avant de faire
aucune génuflexion, quand même le saint
sacrement serait exposé) le calice et l'hos-
tie ensemble, faisant trois signes de croix
dessus avec l'encensoir, puis trois tours alen-
tour; savoir, les deux premiers de sa droite
à sa gauche, et le troisième de sa gauche à
sa droite; il dit pendant cet encensement la
prière suivante, qu'il partage de la sorte: au
premier signe de croix, il dit Jncensum isiud;
au 2' a le benedicium , au 3 ascendtit ad te,
Domine. Au premier tour, et descendat super
nos, au 2e misericordia, au 3' tua.
23. Ensuite le célébrant, ayant fait la ré-
vérence convenable à l'autel , encense la
croix de trois coups, et fait après une seconde
révérence à l'auiel ; puis il encense les reli-
ques, s'il y en a, et ensuite l'auiel comme au
commencement de la messe, disant à voix
basse, selon Romsée, ou d'une voix médiocre,
selon la rubrique parisienne, celte prière qui
est dans le Missel : Dirigatur, Domine, ora-
tio mea, etc., dont il dislribue tellement les
paroles à chaque coup d'encensoir, qu'elles
puissent suffire durant tout l'encensement. 11
les peut distribuer dans l'ordre qui suit : au
premier coup d'encensoir, Dirigatur, au 2'
Domine, au 3' oralio nica, au k" sicut, au 5'
incensum, au 6e tn conspectu, au 7' luo, au
8e elcva'io, au 9e manuwn, au 10e mcarum, au
11e sacrificium, au 12e vespertinum, au 13*
Pone, Domine, au 14' cusiodiam, au 15e ori
meo, au 16' et, au 17e ostium, au 18e circum-
stantiœ, au 19* labiis, au 20e mets, au 21' ut
non, au 22' declinct, au 23' cor meum, au 2A.'
in, au 2a' verba, au 26e maiiliœ, au 27" ad
excusandas, au 28' excusationes, au 29' m
peccalis. S'il n'y a pas de reliques, il pourra
dire aux chiffres 1, 2, 3, Dirigatur, Domine,
oralio mea, sicut incensum in conspectu luo;
et au chiffre 8 et aux suivanls poursuivre les
paroles comme ci-dessus.
24. L'encensement fini, le célébrant dit en
rendant l'encensoir au diacre : Accendat in
nobis, etc., et il demeure tourné vers lui jus-
qu'à ce qu'il ait élé encensé ; ensuile il lave
ses doigts, et poursuit la messe à l'ordinaire,
et aussi posément qu'il est requis pour don-
ner loisir au diacre d'encenser le chœur et
de retourner à sa place un peu avant le
Sanctu\ï il ne fait l'élévation que quand le
chœur a cessé de chanter, selon le céré-
monial.
25. Après la première oraison de celles
que le célébrant dit après VAgnus D<i, il
baise l'auiel, et se tournant vers le diacre,
il lui donne la paix, lui mettant les mains
par-dessus les bras, et approchant sa joue
gauche de la sienne, il la touche légèrement
l'église, cl d'extorquer en quelque sorte ces offrandes.
Il » seulement élé permis aux curés, il qui ces offrandes
sont dues, de s'approcher du lieu où sont les femmes sé-
parées îles humilies, si telle est la Coutume. Cavalieri croit
qu'on peut p rieeltre aux nom eaux prêtres de sîéloign-er
un peu de l'autel sans sortir de son eneeinle , plutôt que
d'en laisser approcher les laïques de tout sexe, ce qui est
contraire aux règles. Il n'approuve pas qu'on fasse baiser
la main aux personnes d'un autre sexe , mais plutôt quel-
que image
457
CEL
en lui disant Pax tecum; ensuite il se retour-
ne vers l'autel et continue les autres orai-
sons. Après avoir pris l'ablution, il met le
purificatoire sur le calice, qu'il laisse essuyer
au sous-diacre.
-2(i. Le célébrant, ayant lu au coin de l'E-
pîlre l'antienne appelée Communion, va au
milieu de l'autel qu'il baise, et cbanle Do-
mtnus vubiscum; étant aussitôt retourné nu
livre, il cbanle l'oraison ou les oraisons. En
Carême, aux messes de la férié, après avoir
dit Oremus pour l'oraison sur le peuple, il
laisse dire ;iu diacre, tlumiliate cnpita vestra
Deu, sans s'incliner pendant que le diacre
dit ces paroles, ni pendant l'oraison qu'il dit
lui-même.
27. L'oraison ou les oraisons étant entiè-
rement finies, le célébrant va au milieu de
l'autel, et l'ayant baisé, il chante Dominas
vobiscum à la façon ordinaire, sans dire en-
suite Hemissa est, mais il demeure toujours
tourné vers le peuple jusqu'à ce que le dia-
cre l'ait chanté ; si au lieu A'Ite missa est il
faut dire Htnedicamus Domino, ou Beauies-
cant in puce, il le dit à \oix médiocre, s'élant
retourne Mrs l'aulel aussitôt qu'il a dit Do-
minus voljiscum.
B9. Le célébrant dit : Pincent tihi, snnela
Trinitas , elc, et le chœur ayant achevé de
chauler, il donné In bénédiction de la même
manière qu'aux messes basses, puis il va au
coin de l'Evangile où il lit le dernier
Evangile.
29. Si c'est la coutume du lieu de dire im-
médiatement api es la messe quelques antien-
nes ou oraisons potin le rui on pour les né-
cessités publiques, le céléhrant, après avoir
dit l'Evangile, vient au milieu de l'autel, où
il l'ait une ine inalion de tète à la croix, et
va ensuite nu coin de l'Epîtrc, où il chante
les versets, s'il en doit dire, et l'oraison ou
hs orai> dm s Ion l de suite d'un ton lérial.sous
une seule et courte conclusion, ayant tou-
jours lis mains jointes. Ce serait plus con-
forme aux décrets de la congrégation des
Rites, si le célébrant revenait à l'autel après
avoir quitté la chasuble, ou si le premier du
chœur chantait ces oraisons après le départ
dis ofliciers sacrés.
30. S il n'y a point d'oraisons à chanter
après la messe, le céléhrant, ayant dit l'E-
vangile , retourne au milieu de l'autel, où,
étant entre ses deux ministres, il fait avec
eux. une inclination de lète à la croix, puis se
du: r na h l à droite, il descend au bas des de-
grés, où il fait la révérence convenable à
l'autel comme au commencement de la messe
( c'est-à-dire une inclination profonde ; ou
bien si le saint sacrement est dans le taber-
nacle, une génuflexion sur le pavé, en sor-
tant ainsi qu'en entrant ) ; ensuite il reçoit
sa barrette et retourne à la sacristie dans le
(1) On vient de dire que le célébrant jette de l'eau bé-
nite ili'vam l'aulel après a\oir commencé l'antienne, ou en
mime temps. L'es! que les auteurs ne s'accordent pas tous
KmIuS8us. Gavaiilusdil qn'oq commence l'aniienne avant
Rwpersion, a i anse du futur Asperges. Hais il parait mieux
lie faire tout en même temps, de joindre l'aciion aux pa-
roles, coiiloruiémenl a ce qui se pratique a plusieurs bé-
CEL «3
même ordre qu'il est venu : s'il passe dans
le chœur ou par devant, il le salue à l'entrée
ou dès qu'il en est assez proche et qu'il l'a
en vue ; s'il s'en retourne conjoinlcmcnt
avec le clergé, il le salue seulement en arri-
vant dans la sacristie.
VARIÉTÉS.
A Paris et ailleurs, le célébrant ne pari P(î
la sacristie pour commencer la messe que
pendant qu'on chante VIntro'it, et mémo
après le Gloria Patri, afin de ne pas être en
chemin pendant qu'on le chante. 11 porte
quelquefois une petite croix entre les mains
outre la croix processionnelle qui précède ;
il baisse celle petite croix avant de monter à
l'aulel. Quand il baise le livre après l'Evan-
gile, il omet cette prière : Per evançjelica dic-
ta, etc. ; on lui dit : JJœc sunt verba sancta ,
il répond, Credo et Confileor. Quand il est
assis pendant l'Evangile, il ne monte pas à
l'autel pour bénir le diacre ; il bénit l'encens
pour l'Evangile, sans en mettre dans l'en-
censoir. En le bénissant après l'Offertoire, il
retranche le nom de saint Michel, comme
doutant si l'on peut dire, avec l'Eglise ro-
maine, qu'il csl debout à la droite de l'autel
(V oi/. le V. Lc'.'nin . Quand il donne la paix,
il dit: Pax, libi, [rater, et Eççlesiœ sanctœ
Dci. Il récite l'Evangile selon saint Jean en
retournant à la sacristie; mais s'il faut en ré-
citer un autre à la fin, i! • la messe, il le ré-
cite dans la sacristie. On peut voir d'autres
variétés aux Art. Messe solennelle, Dia-
cre, Sous-Diacre, Ministres, etc.
§ II. De l'office du célébranl, a l'aspersion de l'eau
bénite.
1. Lorsqu'on doit faire l'aspersion de l'eau
bénite avant la messe, le céléhrant se revêt
par-dessus l'aube et l'élolo d'une chape de
la couleur convenable à la messe, sans ma-
nipule. Après avoir salué la croix de la sa-
cristie el ses officiers, il va au chœur qu'il
salue en passant, et l'autel quand il y arrive,
de la manière qui a été dite ci-dessus au
commencement de la messe solennelle ; puis
il se met à genoux sur le plus bas degré.
2. Le célébrant ayant reçu l'aspersoir des
mains du diacre, commence seul sans se
laves l'aniienne Asperges me, ou, si c'est au
temps pascal, Yiéi aquam; ensuite, ou eu
même temps, il jellp par trois fois de l'eau
bénite au-devant de l'autel: savoir, au mi-
lieu, au côté de l'Evangile et au côté do
lEpîlre; et étant encore à genoux, il s'as-
perge lui-même ; puis, s'élant levé, il asperge
le diacre el le sous-diacre. Si le saint sacre-
ment était exposé, il n'aspergerait pas l'au-
tel , et commencerait l'aspersion par lui-
même (1).
:3. Ensuite le célébrant rend l'aspersoir
au diacre et salue l'autel; puis il doit se
tourner fort posément et s'écarter en même
nédictions. Le futur Asperges est une prière dont on at-
tend acluellemi nt l'effet. Telle est l'opinion de Meran,
fondée encore sur le Cérémonial des évêques, I. II, c. 51,
<iui marque le commencement de l'antienne, avant d'indu
quer l'aspersion; quoique le Missel le marque après, l'un
et l'autre iaïnjuent quelque ebose de simultané, par le*
mots iiwxens. inriviendo
439
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
+ 10
temps environ un ou deux pas des degrés de
l'autel pour donner moyen à ses officiers de
se tourner aisément avec lui ; il salue le
chœur en entrant et va droit au plus digne
du clergé, et ayant reçu l'aspersoir, il as-
perge séparément de chaque côté les cha-
noines en rochet et autres dignitaires, et les
chapiers, avec une inclination avant et après;
ensuite il salue d'une inclination commune
tout le côté du chœur où il se trouve, et l'as-
perge sans s'arrêter, donnant de l'eau bénite
à plusieurs ensemble; puis il revient en faire
autant du côlé où il est allé en premier lieu.
S'iln'yavait pas des chanoines ou dignitaires,
ou s'ils étaient tous du même côté, on ne
traverserait qu'une fois le chœur, à l'endroit
le plus conwnode, pour y faire la génuflexion.
4. Après l'aspersion du clergé, le célébrant
le salue de part et d'autre, commençant par
le côté qu'il a aspergé le dernier; puis il va
asperger le peuple, saluant autant de foi»
qu'il passe devant le milieu. Pendant l'asper-
sion il dit à voix basse, après l'antienne:
Asperges me, ou Vidi aquam, tout le psaume
MiscrereouConfitcmini, alternativement avec
ses ministres, et il ajoute à la fin Gloria Pa-
tri, excepté aux dimanches de la Passion et
des Rameaux; puis il répète l'antienne. Si
un évéque en rochet et camail assistait à
l'aspersion de l'eau bénite, le célébrant s'e-
tant aspergé, irait présenter l'aspersoir à
l'évoque, qu'il saluerait avant et après, et
dont il baiserait la main après avoir baisé
l'aspersoir; si c'était l'évêque diocésain, le
célébrant en serait aspergé; puis il retour-
nerait à l'.iulel pour asperger le diacre et le
sous-diacre, cl continuer ensuite l'aspersion
du clergé de la manière ordinaire (1).
5. L'aspersion du clergé et du peuple étant
finie, le célébrant rend l'aspersoir au diacre
et retourne à l'autel, où, après avoir fait la
révérence convenable, il prend l'aspersoir,
et sans sortir du milieu il se tourne vers les
ministres inférieurs qui sont à la crédenec
et leur donne de l'eau bénite. Le chœur
ayant achevé l'antienne, le célébrant chante
debout les versets et l'oraison d'un ton férial;
ensuite il salue l'autel avec les ministres sa-
crés et va avec eux vers son siège au côté de
l'EpUre, selon le Cérémonial, liv. II, ch. 31,
n. 3, et là il quitte la chape et prend le mani-
pule et la chasuble; puis, ayant fait la révé-
rence convenable à l'autel, il commence la
messe. Il est néanmoins à propos qu'aux
principales fêtes de l'année, et lorsque le
saint sacrement est exposé, le célébrant re-
tourne à la sacristie pour prendre les orne-
ments, afin de revenir avec plus de solennité.
6. Lorsqu'on doit faire la procession après
l'aspersion de l'eau bénite avant de dire la
messe, le célébrant ne change point d'orne-
ments; mais, ayant achevé l'oraison, il met
au même lieu de l'encens dans l'encensoir, si
(1) Le célébrant va auprès de l'évoque, se faisant ac-
compagner seulement du cérémoniaire et du ministre de
1 eau bénite, le diacre et le sous-diaerc demeurant b ge-
iiuiix devant l'autel jusqu'à ce qu'ils aient reçu l'asner-
sion. (Von. HeraU-J
(2) Le Cérémonial des évêqnes, l. II, c. 29, n. 3, dit que
I tviijue est tourné vers le côté de l'EpUre pendant que
la solennité le demande; ensuite, ayant fait
la révérence ordinaire à l'autel, il marche
avec le clergé, se couvrant sitôt qu'il quitte
l'autel. Lorsqu'il rentre dans le chœur, il se
découvre et va à l'autel, où il fait en arrivant
la révérence convenable; puis il dit, les
mains jointes, l'oraison, comme il a dit celle
de l'aspersion, et observe pour le reste ce
qui a été dit au numéro précédent.
VARIÉTÉS.
On a vu, au mot Aspersion, des cérémo-
nies particulières à divers rites, concernant
la bénédiction de l'eau et l'aspersion. Plu-
sieurs observent de n'asperger que le mar-
chepied de l'autel, lorsque le saint sacre-
ment y est exposé, faisant avant et acres une
profonde inclination.
§ III. De l'olllce du célébrant, à la communion générale.
1. Le célébrant, après avoir pris le pré-
cieux sang, met le calice sur le corporal,
sans y faire verser du vin pour la purifica-
tion; et s'il faut tirer le ciboire du taber-
nacle, il se retire un peu au côté de l'Evangile;
mais avant de partir du milieu, il fait une
inclination de tête à la croix, ou la génu-
flexion s'il y avait des hosties consacrées sur
l'autel, et cela en même temps que les deux
ministres sacrés font leur seconde génufle-
xion à ses côtés lorsqu'ils ont changé de
place; quand le diacre ouvre le tabernacle,
il se met à genoux; puis il se relève et se
tourne vers le diacre retiré au côté de l'Epl-
tre pour dire le Confiteor (2).
2. Si le célébrant a consacré des hosties
dans un ciboire, il ne se met point à genoux,
parce que le diacre n'ouvre point le taber-
nacle, mais il se contente de faire une gé-
nuflexion pour se retirer du côlé de l'Evan-
gile, lorsque le diacre la fait après avoir
découvert le ciboire; si les hosties étaient
sur le corporal et qu'il fallût seulement les
mettre sur la patène (ce qu'on ne doit faire
que quand elles sont en fort petit nombre),
le célébrant les mettrait lui-même dessus, fai-
sant la génuflexion avant et après.
3. Après que le diacre a achevé le Confi-
teor, le célébrant se tournant presque en-
tièrement vers les communiants, dit au même
lieu d'une voix intelligible : Miserealur ve-
stri, etc.; Indulgentiam, absolutionem, etc.,
faisant le signe de la croix de la main droite
sur les communiants, et tenant la gauche
appuyée sur sa poitrine; puis il retourne au
milieu de l'autel, fait la génuflexion, prend
le ciboire de la main gauche et une hostie de
la droite, qu'il lient un peu élevée sur le ci-
boire sans en séparer la main ; et s'étant
tourné à droite vers les communiants, il
dit : Ecce Agnus Dei, etc., et Domine, non
sum dignus, etc., comme à l'ordinaire. S'il
doit communier le peuple après le clergé, il
descend pour cet effet au balustrc ou sur le
le diacre chante le Confiteor; on s'est conformé ici a cette
règle, qui a l'avantage de ne pas multiplier les génu-
flexions. Moraii ne l'admet que dans le cas où on chaule
le Confiteor ; dans les autres cas , il veut que le célébrant
ait la lace tournée vers l'autel comme aux messes basses.
La rubrique du Missel dit eu t n.-i qu'un fait cette action
de la même manière à la messe solennelle ,
tu
CEL
CEL
442
plus bas degré, sans faire aucune révérence
à l'autel (1).
4. La communion étant achevée, le célé-
brant retourne au milieu de l'autel, il met
le ciboire sur le corporal, frottant doucement
le pouce et l'autre doigt dessus pour faire
tomber les fragments; puis il fait la génu-
flexion et se retire un peu du côté de l'Evan-
gile pour se mettre à genoux pendant que le
diacre remet le ciboire dans le tabernacle.
Quand le tabernacle est fermé, il se relève,
retourne au milieu de l'autel, où il fait une
inclination de tête à la croix, et fait aussitôt
la puriûcation du calice, et le reste qui a été
dit à la messe solennelle.
5. Si pour quelque cause raisonnable le
célébrant donne la communion au clergé et
au peuple après la messe solennelle pour les
morts, comme au jour de la commémoration
de tous les fidèles défunts, ou en quelque
autre occasion particulière, il s'en retourne
auparavant avec ses officiers dans la sacristie,
où il quitte sa chasuble, son manipule et son
étolc, qu'il change en d'autres de la couleur
propre à l'office du jour; mais il ue prend
point de chasuble; il observe en toute cette
action les mêmes cérémonies qui ont été mar-
quées pour la Messe basse [Voyez ce mol).
§ IV. De l'office du célébrant, à la messe, devant le
saint sacrement exposé.
1. Dès que le célébrant entre au chœur, il
se découvre; il fait sur le pavé la génuflexion
à deux genoux avec une inclination de (été :
il ne la fait plus dans la suite que d'un genou
sur le dernier degré, si ce n'est en sortant (2).
2. Après la confession, il monte sur le
marchepied, et fait la génuflexion avant de
baiser l'autel. Il doit observer cette règle,
que toutes les fois qu'il arrive au milieu de
l'autel, ou qu'il en part, ou qu'il passe par
devant, il fait la génuflexion d'un seul ge-
nou; de plus, quand il se tourne vers le
peuple pour dire Dominas vobiscum et Orate,
fratres, il se relire un peu du côté de l'E-
vangile, en se tournant seulement à demi
vers le peuple, et à demi vers le côté de l'E-
pître, et il fait la génuflexion avant et après.
3. Le célébrant, ayant baisé l'autel, se
retire lanl soit peu au côté de l'Evangile
sans faire la génuflexion, cl il bénit l'encens
comme aux autres messes; puis, sans faire
la génuflexion, il descend sur le second dé-
gré et se met à genoux sur le bord du mar-
chepied,où ayant reçu l'encensoir, il encense
(1) Le signe de croix qu'on fait sur les communiants en
disant Indulgentiam, doit être assez grand. Merati lui as-
signe près de deux palmes pour la ligne perpendiculaire,
et presque autant pour la ligne transversale. Le célébrant
ne fait aucune révérence à l'autel quand il tient le saint
sacrement, parce qu'il n'a pas d'autre objet à révérer dans
ce moment. Pour la môme raison, il parait que les com-
muniants ne doivent pas faire attention si le saint sacre-
ment est exposé sur 1'aufel ou renfermé dans le taberna-
cle, puisqu'ils l'ont plus près d'eux entre les mains du
prêtre. Ils ne font cependant la génuflexion que d'un seul
genou, parce qu'ils ont élé à deux genoux avant de se
présenter, et qu'ils le sont encore au moment de la com-
munion ; ou bien, parce qu'ils suivent la même règle que
les ministres de l'autel.
(2) Romsée suppose des acolytes chargés de recevoir
les barrettes des ministres sacrés a l'endroit où ils se dé-
couvrent; et il dit qu'à défaut d'acolytes qui soient là, le
je saint sacrement de trois coups, faisant une
inclination profonde avant et après; ensuite
s'étant relevé, il monte à l'autel, et ayant
fait la génuflexion, il l'encense à l'ordinaire,
commençant par le côté de l'Epttre, parce
qu'il n'y doit point avoir de reliques, et
qu'on n'encense pas la croix, s'il y en a une,
comme l'a déclaré la S. C. en 1738 et 17U (3).
■ 4. Après qu'il a achevé l'encensement de
l'autel, il rend l'encensoir au diacre, et aus-
sitôt, sans tourner le dos à l'autel, il des-
cend sur le pavé ou au moins hors du mar-
chepied, et là, ayant la face tournée vers lo
peuple, il est encensé par le diacre; puis
étant remonté par le même chemin au coin
de l'Epltro sans faire aucune révérence, il
commence l'Introït. H est à remarquer que
le célébrant est encensé au même lieu après
l'Offertoire, et qu'il y lave et essuie ses mains,
ayant toujours la face tournée vers le peu-
ple; mais après l'Evangile il est encensé
comme aux autres messes; s'il veut s'as-
seoir, à cause de la longueur de l'office, pen-
dant le Kyrie, le Gloria, le Credo, etc., il ne
se couvre point.
5. Si après l'Evangile le célébrant veut
faire une exhortation, il doit la faire debout
et découvert sur le marchepied au côté de
l'Evangile, à moins que le saint sacrement ne
soit voilé. S'il n'est pas assis quand le chœur
est près de chanter Et incurnatits est, etc., le
célébrant fait la génuflexion, descend avec
ses deux ministres sur le second degré, et se
met à genoux sur le bord du marchepied ;
étant remonté, il fait avec eux une seconde
génuflexion. Quand le diacre étend le cor-
poral, il se retire tant soit peu à côté pour
lui donner moyen de l'étendre commodé-
ment; après quoi il se remet au milieu sans
faire la génuflexion pour lors, non plus
qu'auparavant, parce qu'il ne quitte pas en-
tièrement le milieu de l'autel.
6. Après l'Offertoire, le célébrant bénit l'en-
cens, et sans faire la génuflexion, encense
l'hostie et le calice comme à une autre messe,
après quoi il descend sur le second degré, et
se met à genoux sur le bord du marchepied
pour encenser le saint sacrement, comme il
a élé dit ci-dessus, n. 3, excepté qu'allant se
mettre à genoux il lient l'encensoir à la
main, et qu'encensant le saint sacrement il
commence l'oraison Dirigatur, Domine, etc.,
qu'il continue à l'ordinaire durant l'encense-
ment de l'autel (4).
célébrant et ses ministres tiennent leur barrette devant
la poitrine par la partie inférieure , les mains jointes par
dessous, et les pouces croisés dans ta concavité de la bar-
rette. D'autres proposent de ne pas se couvrir en partant
de la sacristie ; ce serait bien le cas si de la porte de la
sacristie ou même de son intérieur on voyait le saint sa-
crement exposé. (Voil- le Cérémonial de Grenoble.)
(3) Quelques auteurs ( Merati, elc. ) prétendent que le
célébrant doit faire la génuflexion avant de s'éloigner un
peu du milieu de l'autel pour meure et bénir l'encens;
mais non avant de se mettre à genoux sur le marchepied.
(4) Ceux qui prétendent que le célébrant doit fairt la
génuflexion avant de mettre de l'encens dans l'encensoir
disent, par la même raison, qu'il faut la réitérer avant
d'encenser l'hostie et le calice. Gavanlus, Roinsée; Gar-
dellini, ne l'exigent dans aucun de Ces cas, parce qu'où D4
quille pas entièrement je milieu de l'autel.
445 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.,
7. Quand il donne la bénédiction à la Gn
de la messe, après avoir dit : Benedicat vos
omnipotens Deus, il fait la génuflexion, et
l'A
s'étant relire ira peu au côté de l'Evangile,
SI se tourne vers le peuple pour le bénir,
après quoi il n'achève pas le tour et ne re-
tourne pas aussi au milieu de l'autel, niais
au coin de l'Evangile, où, sans faire la gé-
nuflexion, il dit le dernier Evangile à l'ordi-
naire.
8. Le célébrant, ayant achevé le dernier
Evangile, retourne au milieu de l'autel, y
fait la génuflexion; et s'il doit chanter quel-
que oraison après la messe, il va au coin de
l'Epilre; autrement il descend en bas sans
tourner le dos au saint sacrement.se i étirant
à cet effet un peu vers le côté de l'Evangile;
ensuite il fait la génuflexion à deux genoux
sur le pavé, et s'étant levé, il reçoit sa bar-
rette, salue le chœur, et s'en retourne de la
même façon qu'il est venu, se couvrant seu-
lement àla sortie du chœur.
9. Les autres choses particulières au célé-
brant, qui ont été ici omises ou rapportées
seulement en général, sont amplement dé-
taillées à la messe basse devant le saint sa-
crement (Voy. le mot Messe passe), art. IV,
et pour le reste qui regarde la messe solen-
nelle, on doit suivie ce qui sera dit au § G
de la Messe solennelle ordinaire (Voy. ce
mol).
10. Si l'on doit exposer le saint sacrement
avant la messeetensuitele renfermer, on fait
connue il est dit art. Eucharistie, Exposition.
§ V. De l'office in célébrant, à la messe des morts et
a l'jbsoule.
1. Le célébrant ne met point d'encens dans
i'encensoir avant de partir de la sacristie; il
salue ses officiers à l'ordinaire, mais non le
chœur; après la confession il monte à l'autel,
qu il baise à l'ordinaire, et puis il va au côlé
de l'Epilre pour dire l'Introït , sans faire au-
paravant l'enecnsemcnt de l'autel.
2. Lorsqu'on dit la Prose, il peut s'asseoir,
quand il l'a récitée, après qu'il a fait la ré-
vérence convenable à l'autel, avant de des-
cendre directement à son siège, observant
1rs cérémonies accoutumées; cinq ou six
vcr>els avant la fin, il monte par le plus
couit chemin au milieu de l'autel, dit son
Mundu cor mrum pendant que le sous-diacre
Iransporlc son livre, et que le diacre va dé-
poser le sien sur l'autel. Il pourrait aussi dire
l'Evangile avant de s'asseoir comme aux au-
tres mes-cs (<<>y. Rotusée). Mais comme il
ne doit pas bénir le diacre ni l'encens, il peut
dire son Evangile pendant qu'on se prépare
à le chauler. Si l'on ne dit pas la Prose,
a-irès avoir lu l'Evangile, il revient enlre le
enin de l'Evang.le et le milieu de l'auicl, où
il se lient debout jusqu'à ce que le diacre ait
pris sur l'autel le livre pour aller chanter
l'Evangile, et pour lors il s'approche du mi-
lieu pour faire une inclination de lèlc à la
croix, cl va au coin de l'Epilre. 11 ne bénit point
eu celle messe le diacre ni le sous-diacre.
3. A la fin de l'Evangile il ne baise point I
le livre, mais aussitôt nù'H est ebanlé, il va
au milieu de l'autel et chante Vominus vo-
biscum et Oremus avant l'Offertoire. Si le
clergé et le peuple viennent à l'offrande, il
observe ce qui est marqué à la messe solen-
nelle, § 1, n. 20; il bénit l'encens et encense
l'hostie et le calice aussi bien que l'autel de
la manière qu'il le fait aux messes solen-
nelles ordinaires; il est encensé à la fin, S'il
y a quelque oraison funèbre après l'Offer-
toire, il y assiste avec les mêmes ornements;
mais si elle se fait après la messe (c'est le
moment indiqué par le Ccrém., 2, 11, 10), il
y assiste en chape et sans manipule.
h. Les autres choses particulières au célé-
brant qui ont élé ici omises ou rapportées
seulement en général, sont amplement dé-
taillées à la messe basse pour les morts, art.
13. (Voy. Messe basse.)
5. Lorsqu'on doit faire l'absoute après la
messe, le célébrant, ayant achevé l'Evangile
de saint Jean, va au coin de l'Epîlre par le
plus court chemin, faisant la révérence con-
venable en passant devant le milieu de l'au-
tel; puis, étant descendu sur le pavé, il
quitte sa chasuble et son manipule et prend
une chape noire; cl ayant reçu sa barrette,
il vient sans se couvrir devant le milieu de
l'autel, où il fait sur le pavé la révérence
convenable.
G. Ensuite le célébrât)', s'étant tourné vers
le chœur, se couvre, s'il faut sorlir du chœur
pour aller à la représentation ; sinon, il se
relire un peu vers le côlé de l'EpîIre, ayant
en face la croix que. tient le sons-diacre.
Quand le corps du défunt est présent, le cé-
lébrant se place aux pieds, ayant la face
tournée vers la croix qui est à Popposite.
7. Quand le célébrant est arrivé devant la
représentation, il se découvre, et sur la fin
du Lilui-a il met et bénit l'encens de la ma-
nière ordinaire; le chœur ayant dit le dernier
Kyrie, il chanie l'uicr noslcr, et poursuivant
Ic'rcslc à voix basse, il donne sa barrette
au diacre et reçoit l'aspersoir; puis il s'a-
vance vers le milieu, où il fait la révérence
convenable à l'autel, et fait le tour de la re-
présentation, qu'il asperge par trois fois de
chaque côlé en trois divers endroits, com-
mençant par le côlé de sa main droite, et
quand il passe devant la croix que tient le
sous-diacre, il lui fait une inclination pro-
fonde. Il reçoit ensuite l'encensoir et encense
la représentation de la même manière qu'il
l'a aspergée, observant en passant les mêmes
révérences à l'autel et à la croix que lient
le smis-dincro.
8. Après l'encensement, le célébrant, sans
faire aucune révérence à l'autel s'il reste, au
côté de l'Epître, rend l'encensoir au diacre,
et s'étant tourné vers la croix, il dit tout
haul, les mains jointes.: El ne non ituhicns
in tenlalioncin, avec les versets qui suivent,
et l'oraison Absolve, etc., qu'il ht dans le
Missel ou le Kiliiel; ensuite il dit : fle.7ufe»i
(viirnim doiui ei, Domine, faisant le signe do
la croix sur la bière ou rcpré-cnlatmn ; et
es chantres ayant dit au pluriel acquiesçant
m puu, il s'en retourne à la sacristie avant
«*5
CEN
le clergé, s'il n'est pas venu avec lui à la re-
présentation.
9. On fait l'absoute de la manière susdite
aux funérailles où le corps est présent, à la
réserve de l'oraison et de ce qui la suit, que
l'on dit comme il est marqué pour les en-
terrements; et quoique aux obsèques d'un
prêtre la bière soit entre le célébrant et l'au-
tel, et la croix à l'opposite entre l'autel cl la
bière, néanmoins le célébrant fait toujours
au lieu d'où il part la révérence convenable
à l'autel, tant à l'aspersion qu'à l'encense-
ment; il commence le tour de la bière par le
coté de sa main droite, et salue seulement la
croix quand il passe par devant.
10. Quand on fait l'absoute pour plusieurs
défunts, il dit au pluriel tous les versets et
oraisons; si on fait l'élévation du saint sacre-
ment en quelque autel qui soit exposé a la
vue pendant l'absoute, il n'interrompt point
l'action qu'il a commencée, mais il se. tient
debout et découvert sans se tourner ; il prend
garde seulement, autant que faire se peut,
de ne pas tourner directement le dos au saint
sacrement.
11. Si l'on doit faire un enterrement après
la messe, le célébrant l'ait l'absoute devant
le cercueil de la manière qui vient d'être dite
ci-dessus, mais il dit auparavant à haute
vois Seins chanter, les mains jointes et la
tête découverte, l'oraison Non intres, etc., et
fait pour la suite de l'enterrement ce qui sera
marqué au mot Enterrement.
CENDRES
Les cendres sont usitées dans certaines
bénédiclions. Mais la cérémonie qu'il faut
décrire sous ce nom est celle du mercredi
des Cendres, soit que l'évêque fasse la céré-
monie, soit qu'on la fasse en son absence
avec tous les officiers nécessaires, soit qu'on
n'ait que quelques clercs pour la faire; c'est
la matière des titres suivants.
Ce qui concerne la pénitence publique qui
s'imposait autrefois avec les cendres sera
mis à l'art. Pénitents, d'après le pontifical
romain.
TITRE PREMIER.
De la bénédiction et distribution des cendres
par l'évêque,
(Extrait du Cérémonial, liv. II, c. 18; traduction approuvée
par le clergé de France.)
«1. L'évêque, désirant faire la bénédiction
oes cendres, sans pourtant dire la messe,
l'autel est moins paré qu'aux fêtes solen-
nelles, on ne met point de crédence au côté
de l'Ëpjlrc, mais tant seulement une petite
table au côté de l'Evangile, sur laquelle on
met un bassin et une aiguière pour laver les
mains, de la mie de pain et une serviette
pour les essuyer, et une petite nappe pour la
mettre sur les genoux de l'évêque, lorsqu'il
fera la distribution des cendres.
«2. On y mettra aussi le bénitier avec son
aspersoir, l'encensoirella naveltede l'encens.
«3. Sur le milieu de l'autel on mettra un
petit vase d'argent avec des cendres sèches
dedans, faites de rameaux d'olive bénits l'an-
née auparavant, et brûlés le jour précédent.
CEN UQ
« h. On mettra aussi sur ledit autel les or-
nements episcopaux, en sorte qu'ils ne cou-
vrent ni n'empêchent pas ledit vase, comme
aussi la mitre simple au côté de l'Epllre.
« 5. L'heure étant venue pour commencer
l'office, le chanoine qui doit célébrer la messe
avec, les diacre et sous-diacre s'étant rendus
dans la sacristie, prennent les ornements
violets; les diacre et sous-diacre, la chasuble
pliée devant la poitrine, vont à l'autel, et y
arrivant le saluent, puis s'en vont au banc
qui leur est préparé au côté de l'Epîtro, où
ils s'asseyent et attendent que l'évêque soit
arrivé.
«6. L'évêque, accompagné des chanoines,
Tient à l'église, et ayant reçu et donné de
l'eau bénite va faire sa prière ordinaire, et
étant arrivé au-devant du plus bas degré do
l'autel, le célébrant, les diacre et sous-diacre
s'étant levés dès qu'ils ont aperçu l'évêque,
lesaluent, si tous sont chanoines, d'une incli-
nation profonde; s'ils ne le sont pas, le cé-
lébrant (fune inclination, et les autres d'une
génuflexion.
« 7. L'évêque, ayant salué l'autel et fait sa
prière, va à son siège accompagné de ceux
qui lui doivent servir de prêtre assistant et
diacres d'honneur avec leurs habits ordi-
naires du chœur, ou il prend ses ornements
pontificaux comme au jour de la Purification;
après il s'assied et reçoit la mitre.
« 8. Les chanoines , après avoir salué
l'autel et fail leur prière, comme l'évêque
monte à sa chaire, s'en vont au chœur en
leurs chaires, y demeurant debout, assis ou
à genoux , de la même façon que l'évêque.
« 9. L'évêque étant entièrement habillé
et ayant reçu la mitre, le sous-diacre qui
doit dire l'Epître à la messe, ou un bénéficier
revêtu du pluvial , accompagné du maître
des cérémonies, va à l'autel qu'il salue,
étant arrivé aux degrés du milieu; et si l'é-
vêque n'est pas éloigné, il le salue aussi,
monte les degrés de l'autel , et prend le vase
où sont les cendres , qui est sur l'autel , qu'il
porte entre ses mains élevées devant la poi-
trine ; et étant arrivé auprès de l'évêque,
se met à genoux sur le plus haut degré
du trône, au côté droit de l'évêque, et y
demeure jusqu'après toute la distribulio i
des cendres , supposé qu'il ne soit pas ch.i-
noine.
« 10. L'évêque étant assis, un de ses cha-
pelains qui a soin du livre, et un autre qui
a soin du bougeoir, s'approchent de lui , le
premier tenant le livre au-devant de lui, rt
l'autre le bougeoir; les deux diacres assis-
tants étant à ses côtés, l'évêque lit l'antienne
Exaudi nos , Domine, elc. , et le psaume ,
el ayant après répété l'antienne, se lève,
ceux du chœur s'étant aussi levés , quille la
mitre , joignant les mains , dit : Dominas
vobiscum , el se tournant vers l'autel , el fai-
sant une inclination, dit, joignant les mains :
Or émus , el ensuite les oraisons pour la bé-
nédiction des cendres.
« 11. Les oraisons finies, le prêtre assis-
tant lui présente la cuiller qu'il reçoit, prend
cl met de l'encens par trois fois'dans l'eiN
447
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
censoir, puis le bénit à l'accoutumée. Il pré-
sente aussi l'aspersoir à l'évêque, qui, l'ayant
reçu , asperge par trois fois les cendres , et
l'ayant rendu, lui donne après l'encensoir,
et encense pareillement lesdites cendres par
trois fois, rendant l'encensoir au prêtre as-
sistant , et celui-ci à l'acolyte.
« 12. L'évêque s'assied après, sans mitre.
Le maître des cérémonies, pendant les béné-
dictions ci-devant dites, va quérir le prêtre
célébrant, et l'accompagne seul à l'évêque ,
saluant l'autel en passant, et étant arrivé au-
devant de l'évêque, au bas des degrés de son
trône, le salue d'une inclination profonde;
puis monte les degrés, prend des cendros
avec les deux doigts de la main droite, te-
nant la gauche sous sa poitrine, en met sur
la léte de l'évêque, disant : Mémento, homo,
quia pulvis es , et in putverem reverteris.
« 13. L'évêque ayant reçu les cendres, re-
çoit la mitre, et deux acolytes lui ayant mis
la petite nappe sur les genoux, donne des
cendres au célébrant , étant incliné au-
devant de lui, l'évêque disant : Mémento,
homo, etc. , les ayant reçues, salue l'évêque,
et s'en retourne a sa place, saluant l'autel en
passant.
« 14. Si les diacre et sous-diacre de l'E-
vangile et de l'Epître sont chanoines , étant
conduits par le maître des cérémonies , re-
çoivent les cendres après le célébrant; s'ils
ne le sont pas , ce n'est qu'après tous les
chanoines.
« 15. Le maître des cérémonies ou son
aide étant allé au chœur un peu auparavant
pour inviter les chanoines à venir, ils se
rangent deux à deux , et vont vers l'évêque ;
étant au-devant de l'autel, ils le saluent ; ils
saluent aussi d'une inclination profonde l'é-
vêque, au bas des degrés, et étant montés
sur la première ou seconde marche , étant
inclinés, reçoivent les cendres les uns après
les autres , et les ayant reçues, descendent
au bas des degrés , où les deux autres qui
viennent pour recevoir les cendres , s'étant
trouvés à la droite, font à même lemps tous
quatre l'inclination profonde à l'évêque ; puis
les deux de la main droite montant au trône,
inclinés, reçoivent les cendres, et les deux
autres s'en retournent au chœur par le che-
min le plus court. Les bénéficiers et ceux
qui viendront après feront la même chose,
excepté qu'ils se mettront à genoux , quand
ils recevront les cendres : les deux assistants
de l'évêque reçoivent les cendres en leur
rang avec les autres dignités et chanoines.
« 16. Lorsqu'on commence à donner les
cendres, le chœur commence à chanter : Im-
mutemur habilu, etc.
« 17. Après tous les ecclésiastiques et
clercs du chœur, les magistrats et officiers
les reçoivent, étant à genoux, sans baiser
la main de l'évêque, non plus que les ecclé-
siastiques.
« 18. S'il y avait quelque prélat qui eût
séance par-dessus les chanoines, et qui vou-
lût prendre des cendres de l'évêque, il les
recevrait incliné, devant les chanoines.
« 19. Si quelque prince, gouverneur ou
448
ambassadeur des rois ou princes souverains
étaient présents , et voulussent recevoir dei
cendres, ce serait après les chanoines. Voy.
Honneurs.
« 20. L'évêque ayant donné les cendres,
étant encore assis, lave les mains avec la mie
de pain. Le premier diacre lui présente la
serviette qu'il a reçue auparavant du maître
des cérémonies.
i 21. Cependant le maître des cérémonies
conduit deux acolytes, portant leurs chan-
deliers avec des cierges allumés auprès de
l'évêque, et après l'avoir salué, se rangent,
l'un d'un côté et l'autre de l'autre.
« 22. L'évêque se lève, et tous ceux du
chœur aussi, quitte la mitre, et ayant les
mains jointes, chante tout haut : Dominus
vobiscum, Oremus , et l'oraison Concedo no-
bis, Domine, elc. laquelle finie, les deux
acolytes ayant salué l'évêque au bas des
degrés, s'en retournent en leurs places.
« 23. La distribution des cendres étant fi-
nie, l'évêque, sans quitter ses ornements,
ou, si bon lui semble, après les avoir quittés
et pris sa chape ou autre habit qu'il porte au
chœur, descend de, son trône, accompagné
de ses assistants, va devant l'autel au bas des
degrés, où, après avoir salué l'autel, il com-
mence la messe, comme s'il la devait dire.
(Toy. Mess» solennelle en présence de l'é-
vêque. ) »
Pendant l'Evangile , le maître des céré-
monies ou autre va avertir celui qui doit
prêcher, et le conduit au-devant de l'évêque,
a qui il demande la bénédiction, avec son
habit de chœur, debout et profondément in-
cliné , s'il est chanoine , sinon à genoux , et
l'ayant reçue , il baise la main de l'évêque,
TITRE SECOND
De la bénédiction et distribution des cendres
en l'absence de l'évêque, dans les églises
considérables.
t. Le mercredi des Cendres, le sacristain
a soin de préparer de bonne heure des cen-
dres bien sèches et bien nettes, faites des ra-
meaux bénits l'année précédente, cl de Ici
mettre proche du Missel , sur l'extrémité de
l'autel. 11 met sur la crédcncc, outre les
choses ordinaires pour la messe solennelle,
un bénitier avec l'aspersoir, un grand bassin,
une aiguière , une serviette et de la mie de
pain , pour laver les mains du célébrant ,
après la distribution des cendres ; il prépare
dans la sacristie deux étoles violettes, pour
le célébrant et pour ic diacre, une chape de
même couleur ; et dans les églises considé-
rables, deux chasubles pliées pour le diacre
et le sous-dincre. Il porte sur le siège des
officiers sacrés la chasuble du célébrant,
avec trois manipules violets pour la messe
solennelle.
2. La cérémonie de la bénédiction et de la
distribution des cendres est semblable à celle
qui est marquée dans l'article pour la béné-
diction et la distribution des cierges. ( Voy.
Ciehges. ) 11 y a seulement ceci de particu-
lier : premièrement, le célébrant reçoit des
rendres le premier, debout et la tête incli-
4(9
CEN
CEN
150
née ; le prêtre le plus digne do chœur, sans
étolc (1) , les lui impose sur la lêtc en forme
de croix , disant : Mémento , homo , quia
pulvis es et in pulverem reverteris ; et le chœur
chante en même temps l'antienne Immule-
mur, etc. 2° Le célébrant donne les cendres
de la même manière à tous les autres, qui
les reçoivent à genoux , excepté les prélats
cl les chanoines , qui les reçoivent debout et
inclinés. 3" Pendant que les ministres sacrés
les reçoivent, le cérémoniaire tient le bassin
à côte du célébrant, et le rend ensuite au
diacre , qui , après avoir reçu des cendres ,
doit passer à la droite du célébrant , et le
sous-diaerc passe au côlé de l'Epltrc. k° Si
quelque prélat, assistant à celte cérémonie,
ne veut pas aller recevoir les cendres à l'au-
tel, un prêtre des plus dignes du chœur prend
une étole violette, et, précédé d'un clerc
qui porte le bassin , va à sa place les lui im-
poser comme aux autres, en lui faisant la
révérence avant et après. 5" Lorsqu on donna
des cendres' aux femmes , on ne doit point
changer les paroles : Mémento, homo , etc. ,
ni les imposer sur leurs coiffes, mais autant
qu'on peut sur les cheveux.
3. Après la distribution, le cérémoniaire
reçoit du diacre le vase qui contient les cen-
drés, et va le déposer à la crédence. Le cé-
lébrant va au coin de l'Epitre, les acolytes
lui donnent à laver, ensuite il chante l'orai-
son Concède nobis , etc. , le diacre étant à sa
droite et le sous-diacre à sa gauche. 11 des-
cend ensuite à son siège, où il quitte la chape
et prend le manipule et la chasuble, aidé par
les officiers sacrés , qui prennent ensuite
leurs manipules , et vont l'un après l'autre,
nu-tête et les mains jointes, devant le milieu
de l'autel , pour commencer la messe. Le
même qui a béni /es cendres doit célébrer la
messe (S. R. C. 1627).
4. Dans cette messe et dans les autres aux-
quelles on chante le verset Adjuva nos, etc.,
le célébrant le disant fait seulement une gé-
nuflexion avec le diacre qui est à son côté,
et se relève aussitôt ; mais quand on chante
ce même verset au chœur, il se met à ge-
noux sur le bord du marchepied avec les
ministres sacrés à ses côtés, et il y demeure
jusqu'à la dernière parole. Le célébrant doit
avoir fait auparavant la bénédiction de l'en-
cens pour l'Evangile, et le diacre doit dire :
Munda cor meum, etc., pendant qu'on chante
ce verset , afin qu'en se levant il n'ait plus
, qu'à prendre le livre des Evangiles et rece-
voir la bénédiction du prêtre, et que, par ce
moyen , il y ail moins d'interruption.
5. Dans les églises où il y a un si grand
concours de peuple, qu'il est nécessaire d'y
distribuer des cendres dès le matin, le prêtre
qui doit dire la première messe en fait la
bénédiction et la distribution avant de com-
mencer la messe, aidé seulement du servant
qui tient le bénitier; mais il ne faut en bénir
avant cette messe qu'autant qu'il est néces-
saire pour satisfaire à la dévotion de ceux
qui ne peuvent attendre la bénédiction et la
(l) Plusieurs Missels de France veulent ici une étolc.
A Ljou, le célébrant, a geuoux, s'impose lui-même les
distribution solennelle que l'on fait avant la
grand'mcssc.
G. Dans les églises moins considérables,
il faut suivre à proportion ce qui est marqué
dans l'article Cierges. S'il n'y a point d'autre
prêtre que le célébrant , et quand même
celui qui fait à l'autel l'office du diacre se-
rait prêtre (Biss. , Bauldr. , Merat., etc.) ,
le célébrant se donne à lui-même des cen-
dres, sans rien dire. Il se met pour cela à
genoux au milieu de l'autel , sur le bord du
marchepied , ayant un clerc à son côté qui
tient le bassin , et s'étant levé, il les distri-
bue aux autres.
TITRE TROISIÈME
Bénédiction des cendresdans les petites églises.
(Extrait du petit Rituel de Benoît XIII.)
CHAPITRE PREMIER.
Choses à préparer pour la bénédiction et pour
ta messe.
Sur la crédence du grand autel : 1* le ca-
lice pour la messe, avec le voile et la bourse
de couleur violette; 2° le manipule et la cha-
suble de même couleur; 3° l'encensoir et la
navette garnie d'encens ; 4° le bénitier avec
l'aspcrsoir; 5° un bassin avec de la mie de
pain, et un vase d'eau pour donner à laver
au célébrant après la distribution des cen-
dres; 6" un essuie-main, un bassin avec les
burettes de l'eau et du vin, et le manuterge.
A l'autel: 1° le devant d'autel violet, la
croix et les chandeliers avec des cierges
sans vases de fleurs; 2" le Missel avec son
pupitre au côté de l'Epltrc ; 3° un petit vase
d'argent ou d'autre matière avec des cendres
faites des rameaux bénits l'année précé-
dente, sèches et bien tamisées. Ce vase aura
son couvercle de la même matière, ou bien
sera couvert d'un voile violet, et scia placé
à côté du Missel à l'extrémité de l'autel du
côté de l'Epltrc.
A lu sacristie: 1° trois surplis pour les
clercs; 2° l'amict, l'aube, le cordon, l'étole,
et la chape de couleur violetîe; 3° un petit
réchaud avec des charbons allumés cl des
pincettes.
CHAPITRE SECOND.
Cérémonies à faire en ce jour.
§ I". Bénédiction des cendres.
1. Les clercs revêtus de surplis ayant tout
disposé comme on vient de le dire, on sonne
les cloches selon l'usage, à l'heure convena-
ble, pour rassembler le peuple à l'église.
2. Le célébrant se lave les mains à la sa-
cristie, accompagné du second clerc; puis
aidé par le troisième clerc, il prend sur son
surplis, l'amict, l'aube, le cordon, l'étole et
la chape violettes.
3. Le premier clerc allume les cierges de
l'autel, et retourne à la sacristie.
'i . Ayant fait l'inclination à la croix, ou à
l'image principale de la sacristie, tous se di-
rigent vers le grand autel.
5. Le premier clerc marche devant, 1rs
mains jointes ; vient ensuite le célébrant, la
cendres, quoique l'archevêque soit présent. TouL
les reçoit sur la tonsure. /^.
«1 DICTIONNAIRE DLS CEREMONIES ET DES RITES SACRES
tête couverte, au milieu du second et du
43î
à L'autel et
troisième clerc.
6. Le célébrant arrivé devant l'autel donne
sa barrette au premier clerc, et tous saluent
la croix (ou le saint sacrement).
I. Le célébrant ayant à ses côtés le second
et le troisième clerc, monte avec eux à l'au-
tel, et le baise au milieu.
8. En même temps le premier clerc dépose
la barrette et découvre le vase des cendres.
9. Le célébrant s'approche du côté de l'E-
pître.et récite avec les deux clercs l'antienne
Exaudi, comme il est indiqué dans le Missel.
10. Pendant cela le premier clerc met du
feu dans l'encensoir.
II. L'antienne susdite étant répétée, le cé-
lébrant, restant au même lieu et sans se
tourner vers le peuple, récite ou chante d'un
ton férial, les mains jointes, Dominul vobis-
cum, puis les quatre oraisons.
12. Pendant qu'il'chantc la quatrième, le
troisième clerc fait la génuflexion à l'autel,
va prendre le bénitier, et se joint au thurifé-
raire pour s'approcher du célébrant.
13. Celui-ci, assisté du second clerc, met
de l'encens dans l'encensoir, puis asperge et
encense les cendres selon l'usage.
14. La bénédiction élant terminée, on place
le vase des cendres au milieu de l'autel.
13. Le célébrant s'étant assis sur un esca-
beau au lieu ordinaire, fait un discours au
peuple concernant la bénédiction cl l'imposi-
tion des cendres.
§ II. Distribution des cendres.
1. S'il n'y a point d'autre prêtre, le célé-
brant fait inclination à la croix, et se met à
genoux vis-à-vis sur le marchepied.
2. Etant ainsi à genoux, il se met lui-
même des cendres sur la tête, sans rien dire.
S'il y a uu autre prêtre, il s'approche de
l'autel en habit de chœur sans étole et met
des cendres sur la tête du célébrant (qui est
debout, la tête inclinée et la face tournée vers
le peuple), en disant : Mémento, homo, etc.
3. Le célébrant, ayant reçu les cendres, va
au côté de l'Epître, et lit sur le Missel avec
les clercs l'antienne Jmmutemur, etc. jusqu'à
la fin (1).
4. Ensuite il distribue les cendres à tous
ceux du clergé à genoux sur le bord du mar-
chepied, les plus dignes du côté de l'Epître ;
en mettant les cendres sur la télé, il dit à
chaque fois : Mémento, homo, etc.
5. Le célébrant salue l'autel au milieu du
second et du troisième clerc, va au baluslre
du côté de l'Epître, et distribue les cendres
d'abord aux hommes, puis aux femmes.
6. La distribution étant terminée, le célé-
brant fait avec les clercs la révérence à l'au-
tel, va au côté de L'É pitre, s'y lave les mains,
les frotte avec de la mie do pain, et les essuie.
7. Ensuite il revient -au milieu, monte à
l'autel, y luit la révérence, et va au coin de
l'Epître.
8. Là, tourné vers le livre, il dit, les mains
jointes : Doudnus vobiscum, et l'oraison Con-
(1) Ici l'Eglise nous invite à une amélioration, de peur
mie, surpris par le jour do la mort, nous u'aypns pas le
cède, etc.; il fait la révérence
descend sur le pavé du même côté
§ III. De la messe.
1. Le célébrant élant sur le pavé du côlé
de l'Epître, près de son siège, aidé par les
clercs, dépose la chape, prend le manipule
et la chasuble, et s'assied pour un moment.
2. En même temps le premier clerc porte
le calice à l'autel, étend lo corporal et met
le calice dessus.
3. Le célébrant va à l'autel pour célébrer
la messe, pendant laquelle on observe ce qui
est prescrit dans le Missel.
4. Pendant que le célébrant lit l'aïUiehne
appelée Communion, le premier clerc ôte le
calice de dessus l'aulel et le porle à la cré-
dence.
5. La messo étant finie, le célébrant pré-
cédé des clercs retourne à la sacristie les
mains jointes, quitte ses ornements et fait
son action de grâces.
G. Les clercs portent à la sacristie tout ce
qui était sur la crédenec, et remettent cha-
que chose à sa place.
CÈNE.
La liturgie appelle le jeudi saint feriu V
in cœna Dumini. On trouvera à l'art. Jeudi
saint ce qui concerne les cérémonies de ce
jour.
CÉNOBITE.
Les liturgies modernes ont donné ce nom à
une classe de saints qui n'est pas bien dis-
tinguée des abbés ou fondateurs d'ordres.
C'est ainsi que saint François d'Assise est
qualifié cénobite, ou bien nullement qualifié
dans certains Bréviaires, ou bien mis seule-
ment au nombre des justes. Le Bréviaire
romain les appelle seulement confesseurs,
distinguant cependant ceux qui étaientabbés.
CENSURE.
On réunit ici plusieurs cérémonies qui ont
rapport aux censures ecclésiastiques, sa-
voir : la suspense, la dégradation, l'excom-
munication, l'anathème, la réconciliation do
ceux qui les ont encourues ou qui se sont
rendus coupables de schisme ou d'hérésie.
Tout cela se suit dans le Pontifical romain.
11 s'y trouve un précis du droit commun
sur les censures; c'est bien la doctrine de
l'Eglise, puisqu'elle est contenue dans un
livre aussi formellement autorisé que le
Pontifical; nous en avons traduit littérale-
ment les rubriques et sommairement les
prières.
On trouvera à l'art. Pénitence des for-
mules d'absolution des censures à l'usage
des prêtres autorisés pour cela.
Règles et formules pour la Ordo suspensionis, reconci
suspense, déposition, dis-
pense , dégradation , et
pour rétablir dans l'exer-
cice fies saints ordres.
1. 1! faut remar-
quer qu'un clerc peut
être suspens, déposé
ou dégradé. La sus-
icinps de faire pénitence.
Iiationis, dépositions, di-
spensalionis, degi-adalio-
nis, et restiluliouis sacro-
mm ordiuum.
1. Prœnotandumesl
i/uod clericus, qunn-
doque suspenditur,
quandoque deponitur,
453 CEN
pense peut provenir qunndoquc degruda-
a jure, ou ab humine; Cur. Suspcnditur quis
elle peut élre portée quundoque ab homine,
pourui» certain temps quundoque a jure, et
ou pour toujours. quundoque ad tempus,
quundoque in perpe-
tuum.
2. On est suspens 2.Ab homine, quan-
ab homine, quand un doprœlutus sic inscri-
supéricur s'exprime plis pronunliat :
ainsi par écrit :
Quia constat te taie quid commisisse, ideo
nb olfieio et exseculiouc ôrdiuuin tuorum te
suspendimus (1).
Ou quand il s'ex- Vel quundo fit in
prime ainsi en gêné- génère, dicit :
fui :
Quicûmque taie quid fecerit, aul non
fei-cril ; ipsum in his scriptis suspendimus ,
vel in his scriptis noverit se suspensuin.
.'). Une pareille sen> 3. Hujusmodi oit-
tence peut être révo- tem suspensionis sen-
quée de la manière tenlia taliter revoca-
suivante : tur
Quia de tali negolio propler quod suspen-
sionis sentenliam incurveras, cmciidaliouem
plenam et pœnitenliani condiguam egisli,
ideo sentenliam suspensionis hujusmodi mi-
scricorditer relaxamus (2),
4. Il faut savoir k.Illudaulemscien-
qu'uile suspense sim- dum est, quod simpti-
plesansaucunelimita- citer et sine temporis
lion de temps est per- prcefinitione ab komi-
pétuellc, soit qu'elle ne vel ajuresuspensus
provienne a jure ou perpeluo intelligitur
ab homine; mais celui esse su$pensus;udtem-
qui est suspens polir pus vero suspensus ,
un temps, comme utpote donec pœnilue-
jusqu'à ce qu'il se rit, vel a crimine abs-
soit repenti , ou jus- tinucrit, eo ipso quod
qu'à ce qu'il s'abs- abstinel, vel pœnitet,
tienne du crime, par exsecutionem sui offi-
ccla seul qu'il s'en cii récupérât; nec alia
abstient ou qu'il se est retonciliatio, seu
repent, il recouvre le senîentiœ suspensionis
droit d'exercer son relaxatio necessnria.
office; il ne faut au- Ad hœc clerici publiée
cunc réconciliation ou delinquenles et enor-
sentence qui lève la miter , exsecutionem
suspense. Cependant sui ordinis secundum
ies clercs coupables canoues perduni ; et
de crimes publics et etiam post peractam
énormes perdent, se- pœnitentiam ab exse-
lon les canons, l'exer- culione suorum ordi-
cice de leurs ordres ; num suspens* rema-
ilscn demeurent sus- nenl; adeo quod abs-
pens , même après que dispensalione et
avoir fait pénitence; reconciliatione non
(1) Oa voit par ces formules que la suspense qu'on ap-
pelle ab homine esl porlée par un supérieur, ou contre un
Individu déterminé qui a déjà commis une faute pour la-
quelle on lui inflige la suspense, ou contre quiconque fera
ou ne fera pas telle chose.
(2) Selon cette formule, quand on absout de la suspense,
la personne esl déterminée; on lai dit que c'est parce
qu'elle s'est entièrement corrigée et quelle a fait une
pénitence convenable.
(3) Ici le supérieur observe que lo temps présent ne
CEN ^51
ils ont besoin d'une possunt in illis licite
dispense et d'une minislrarc, ncque ad
réconciliation pour majores ordines pro-
exercer licitement moveri , pnecipue si
leurs fonctions , et de hoc cunvicli fuerint
pour élre admis à des in judicio , et puniti.
ordres supérieurs, Episcopi tamen pos-
suctout s'ils ont été sunt in adultérin et
convaincusjuridkiue- aliis criminibus quœ
ment, et punis de sunt minora , et yene-
leur crime. Toutefois, raliter ubicumque a
quand il s'agit d'à- jure expresse nonpro-
dultèresetde crimes hibentur, post per-
moindres sur lesquels aclam pœnilenïiam ,
le droit universel n'a vel partem ipsius.cum
rien statué expresse- tulibus dispensure. et
ment, les évèques eos recunciliure ; quœ
peuvent dispenser et reconciliatio et dis-
réconcilier les coupa- pensât io fil hoc modo:
blés, après qu'ils ont
fait, eu (oui ou en partie, la pénilence qui
leur a été prescrite. La réconciliation et la
dispense s'accordent de la manière suivante:
Quamvis laie énorme crimen publiée com-
miscris, quod confrssus es (vel de quo con-
viclus es) et in jutlicio condemnatus, propler
quod secundum juris rigorem merueras ab
officio, et beiuficio amoveri , cl propterea
non ValôS ullerius secundum canoncs in tuis
ordinibus licite minislrarc : quia tamen de-
fcclus nostri lemporis anliquam non palilur
c.iiiontim mnnerc ccnsuraui, cligcnles pulius
de miset icordia quam de severitalc reddere
ratfoiiém, ideirco vilum luam plenitis agno-
sccnlos , et meliora et saluli viciniora de le
d e cailero verisimiliter exspectantes, de mi-
seiiciirdia quœ sunerexaltal juilicium, hanc
pœnam auctoritale nobis in bac parle a jure
concessa libi duxinuis relaxandam et re-
laxamus. Indulgentes tibi ut hoc non obslante
licite possis ad superiores ordines conscen-
dere, et in susceplis etiam ordinibus licite
minislrarc. Infamiam insuper canonicam
propler hoc per tccontraclam penilusabolen-
les , et restituentes te in inlegrum prislino
statui ac fainœ (3).
5. Quant à la dé- 5. Circa depositio-
position, il faut re- non vero notandum
marquerque l'évéque est quod si agitur ut
seul peut priver quel- depunatur quis abc-
qu'un de son béné- neficio,solus episco-
ûce. 11 peut priver pus hoc pot' st. Sicut
quelqu'un de l'exer- potest deponcre ab or-
cice de son ordre avec dinecumeapitulo suo,
le concours de son sive ab ipso capitula
chapitre ou de ses dé- deputalis , etiam solus
légués, et même seul ex consacludine. Et
d'après la coutume, similitcr episcopus
C'est aussi avec le cum capitula suo de-
| • L..IH Ul' Il U" liUU|wmi. ,.ww. . u I I.UI1 , Il lui t"
pleine autorité, remise de la peine qu'il a encourue, et
anéantit l'infamie canonique qu'il avait contractée, afin
qu'il puisse licitement exercer les ordres reçus, cl s éle-
ver il des ordres supérieurs.
455
concours de son cha-
pitre que l'évêque dé-
pose les clercs tonsu-
rés et les minorés, si
la déposition verbale
doit être actuellement
suivie de la dégrada-
tion. S'il s'agit de dé-
poser ainsi un sous-
diacre ou un diacre,
outre le propre évê-
quc, il en faut trois
autres pour examiner
et prononcer; il en
faut six, quand il s'a-
git d'un prêtre, ex-
cepté le cas d'hérésie.
Mais s'il s'agit de dé-
poser un évêque, il
en faut douze, outre
le métropolitain qui
est le treizième; tous
peuvent procéder con-
treun évêque jusqu'à
conclure qu'il doit
être déposé; mais la
sentence définitive ,
soit pour le condam-
ner, soit pour l'ab-
soudre, est réservée
au pape. Ce nombre
d'évêques n'est pas
requis au moment de
la dégradation. 11 est
requis quand il s'agit
de prononcer la dépo-
sition en vertu d'un
pouvoir ordinaire. La
sentence sera rédigée
par écrit, si l'on veut
qu'elle soit suivie de
la dégradation faite
au nom de l'évêque
ordinaire, en présen-
ce de son chapitre, ou
avec l'assentiment
des évéques en tant
qu'il est nécessaire.
Voici la formule :
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
458
ponit ab ordinc cleri-
cos primœ tonsurœ, et
in minoribus ordini-
bus constitulos , si
post hujusmodi verba-
lem depositionem se-
cutura sit aclualis de-
gradatio. Et si isto
modo agitur, in depo-
sitione subdiaconi vel
diaconi nb ordine,
requiritur numerus
trium episcoporumul-
tra proprium episco-
pum, in examine et in
definitione; et $ex in
causa presbyleri, ex-
cepta causa hœresis.
In depositione vero
episcopi ab ordinatio-
ne exigitur numerus
duodecim episcopo-
rum, prœter metropo-
litanum,qui débet esse
tertius decimus , qui
omnes possint procé-
dere contra episcopum
usque ad conclusio-
ncm tantum, et défi-
nitio tam circa con-
demnationCm quamab-
solulionem reservatur
papœ. Sed in ipsa ac-
tualidcgradationenon
requiritur numerus
episcoporum. Et prœ-
missa de numéro epi-
scoporum adhibendo
procedunt, si agitur
ex polestate ordina-
ria. Dictabilur autem
sententia depositionis
ab ordine, si intendi-
turutpost eam sequa-
tur aclualis dégrada-
tio nomine episcopi
ordinarii, cum prœ-
sentia capituli , sive
cum consilio et assen-
su episcoporum re-
spective, prout eam requirit, et in hune tno-
dum, videlicet :
Quia nobis evidenter, et légitime constat
le taie crimen, seu flagilium commisisse,
quod non solum grave, verum eliam damna-
bile est cl damnosum, ideirco de talium con-
silio et assensu ab omni ordine, et privilegio
clericali te sentenlialiter perpetuo duximus
deponendum et deponimus.
6. Une telle senten
ce prive à perpétuité
le coupable de l'exer-
cice de ses ordres ,
soit majeurs, soit mi-
neurs (et du privilège
clérical).
. 7. Cependant , si
l'évéouc voit ensuite
6. Per talem itaque
senlcntiam taliter de-
positus omni ordinum
tain majorum quam
minorum exsecutione
perpetuo est exutus.
7. Verum si episco-
pus deponens eviden-
une amélioration évi-
dente dans la condui-
te, ou s'il reconnaît
que sa sentence a été
injuste, il pourra le
rétablir juridique-
ment dans l'exercice
des grades et des or-
dres dont il a été pri-
vé; cela doit se faire
dans l'église que l'é-
vêque aura choisie,
la cathédrale ou une
autre, et devant l'au-
tel comme l'ordina-
tion; l'évêque seul
peut le faire, assisté
de son chapitre, non-
seulement aux Qua-
tre-Temps, mais en
quelque temps que ce
soit, et sans célébrer
la messe; l'évêque et
celui qu'il doit réha-
biliter doivent être à
jeun,
ter agnoverit in po-
sterum emendationem
vitœ et morum depo-
siti, vel forte senten-
tiam suam injustam
fuisse, poterit ei de ju-
re misericorditer res-
tituere graduum et or-
dinum exseculionem,
qua privatus exstite-
rat ; quœ restitutio
débet péri in ecclesia
in qua episcopus ele-
gerit hoc fac/sre, sive
sit cathedralis, sive
alia, et coram altari,
quia et ibi ordinum
gradus distribuuntur ;
et potest fieriper epis-
copum solum cum ca-
pitulo suo, non solum
in Quatuor Tempori-
bus, verum etiam quo-
libet tempore , et sine
missœ celebratione, et
tam restituens quam
restituendus debent
esse jejuni.
8. Depositus ergo,
qui restitutionem pri-
vilegii clericalis , et
exsecutionis quatuor
minorum ordinum pe-
tierit , veslibus suis
consuetis indutus dé-
bet genua flectere co-
ram pontifice parato
amictu, slola, pluvia-
li, tempori convenien-
tibus, et mitra sim-
plici, baculum paslo-
ralemin manulenente,
et in faldistorio ante
médium altaris se-
dente, qui deposita
mitra surgit, et stans
versus ad il htm coram
se genuflexum, dicil :
8. Celui donc qui,
ayant été privé du
privilège clérical et
de l'exercice des or-
dres mineurs, deman-
dera sa réhabilita-
tion, viendra en habit
ordinaire se présenter
à genoux devant le
pontife, qui aura pris
l'amict , l'étole , la
chape appropriés an
temps , et la mitre
simple, tenant en
main le bâton pasto-
ral, et s'étant assis
devant le milieu de
l'autel sur un fau-
teuil; le ponlifequille
la mitre, se lève, et,
tourné vers le clerc
qui est à genoux devant lui, il dit:
t Deus , in adjulorium meum intende.
i) Domine, ad adjuvandum me festina.
v Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sanclo.
iî, Sicut erat in principio, et nunc et semper,
et in sœcula sœculorum. Amen.
* On dit cela une ' Et hœc secundo et
seconde et une troi- tertio dieuntur; dein-
sième fois; ensuite le de subjungit ponlifex :
pontife ajoute :
. Kyrie eleison. Christe eleison. Kyrie elei-
son.
Pater noster, reliqua secreto.
> Et ne nos inducas in lentationem. 1} Sed
libéra nos a malo.
à Salvum fac servum tuuin , Domine,
3 Deus meus, sperantem in te.
t Mille, ei, Domine, auxilium de sanclo j
\] Et de Sion tuerc eum.
4B7 CEN
J Domine, exaudi orationem meam; ^ Et
Clamor meus ad te veniat.
t Doininus vobiscuni; i} Et cum spiritu
tuo.
Oremus (1).
Deus qui in sanctis habitas, et pia corda
non deseris, suscipe propilius oralionera no-
stram, et bunc f.imulum tuum quein delicto-
rum catena constringit, miseralio tuœ piela-
tisabsolvat.perChrislurJiDominumnostruni.
h) Amen.
9. Alors le pontife 9. Tum sedet ponti-
s'assied, reçoit la mi- fex, accepta mitra, et
tre, et, posant sa main super caput illius co-
droile sur la tôle du ram eo genuflexi im-
clerc à genoux devant ponit manum dexte-
lui, il dit : ram, dicens (2) :
In nomine Domini. Ego, licet peccator, la-
men episcopus, aucloritale a Deo mihi con-
cessa per banc manus iinposilionem restituo
libi charissimo ûlio privilegium cléricale, et
exsecutionem ordinis et grailus osliariatus,
lecloralus, exoreistalus alqne acolylhalus,
quibus tueras juste privatus et ab eis depo-
Bitus ; ut amodo possis digne custodire oslia
(louais Domini cum omnibus quœ intra reti-
nenlur, et distincte légère de Codice, au-
diente populo Dei, et abbinc in antea habeas
potestatem imponendi manus super energu-
menos, sive baplizalos, sive catecbuinenos ;
et ut deinceps possis digne accendere lumi-
naria ecclesise, et an:e Evangelium porlare.
l'rœslante Domino noslro J<-su Cbrislo, qui
vivil et régnai in unilale Spirilus sancli
Dcus, per omnia sœcula sœculorum. h) Amen.
10. Ensuite le pon- 10. Deinde ponti-
tife, encore assis avec [ex adkuc cum mitra
la mitre, le bénit en sedens benedicit Mi
disant : dicens :
«Quelabénédiction Benediclio Dei om-
de Dieu tout-puissant, nipolentis Paflris, et
Père, Fils et Saint- Fiflii, et Spirilus f
Esprit, descende sur sancli descendat su-
vous et y demeure per le el inaneal setn-
toujours. » per. r) Amen.
Après cela il baise Quo facto, Me oscu-
la iiwiin droiledu pon- latur manum dexte-
lifc, se lèveelse retire, ram ponti/îcis, sur-
gensque discedit.
11. Le rétablisse- 11. Exseculionis
ment dans l'exercice subdiaconatus et mi-
du sous-diaconat, des norum ordinum , ac
ordres mineurs et du pricilegii clcricalis
privilège clérical, se restitutio fit similiter
l'ail de la même ma- per omnia, prout su-
nière, jusqu'à l'impo- pra, usque ail ma-
silion delamain, pen- nus imppsilionem,ad
dant laquelle le pon- quam pontifex cum
life, assis avec la mi- mitra sedens dicit (3) :
tre, dit :
In nomine Domini. Ego, licet peccator, ta-
(\) Dieu habile parmi les saints, el n'abandonne pas les
ecBw's pieux; le pontife te supplie d'exaucer sa pnèrn et
de déllvn r misénconiieuseineut sou serviteur de la etiaine
que ses Fautes lui ont fait imposer.
(2) Ici, le puiuil'e s'avouaul pécheur, mais agissant au
nom de Dieu et par l'autorité qu'il eu a reçue, rétablit
l'ecclésiastique, qu'il appelle très-cher lils . dans la jouis-
PlCTIOriNAIRE OES HlTES SiCRES I.
CEN
458
men episcopus, per hanc manus impositto-
nem restituo libi dilectissimo filio privilegium
cléricale et exsecutionem ordinum el gra-
duum osliariatus, lectoralus, exoreistalus,
acolythalus et subdi;iconalus, quibus fueras ,
juste privatus et ab eis deposilus, ut amodo
digne possis custodire oslia domus Domini
cum omnibus qnœ intra retinentur, el dis-
tincte légère de Codire, audiente populo Dei
et abbiuc in antea habeas potestatem impo-
nendi manus super energumenos, sive ba-
plizalos, sive catecluimenos, et possis digue
accendere luminaria eeclesiœ, et ante Evan-
gelium portare, ac légère prophetias, episto-
las ad missas , et minislrare diacono, ac
presbytero, vel episcopo. Prœstanie eodem
Domino noslro Jesu Christo, qui vivit et
régnât in unilale Spirilus sancli Deus, per
omnia sœcula sœculorum. r; Amen.
12. Alors le ponlife 12. Tum benedicit
le bénit comme ci- et, ut supra ; quo fa-
dessus; le clerc lui cto, Me oscululur ma-
baise la main droite, num dexterum ponti-
sc lève el se relire. fiais, surgensque dis-
13. Pour rétablir cedit.
quelqu'un dans l'e- 13. Exseculionis
xercice du diaconat, vero diaconatus, sub-
du sous - diaconat et diaconatus et mino-
des ordres mineurs, rum ordinum, ne pri-
ct lui rendre le pri- vilegii clericalis re-
vilége clérical , on stitutio fit similiter
procède comme ci- per omnia, prout su-
dessus, jusqu'à l'im- pra , usque ad manus
position de la main, iinposilionem , ad
pendant laquelle le quam pnntifex sedens
ponlife, assis avec la cum mitra, dicit :
milre, dit :
In nomine Domini. Ego, licet peccalor,
tamen episcopus, per hanc manus iinposilio-
nem restituo libi dilectissimo filio privile-
gium cléricale et exsecutionem ordinum et
graduum ostiariatus , lectoralus, exorcista-
tus, acolylhatus, subdiaconatus et diacona-
tus, quibus fueras juste privatus et ab eis
deposilus, ut amodo possis digne custodire
oslia domus Domini , cum omnibus quœ in-
tra retinentur, el distincte légère de Codice,
audieule populo Dei, et habeas poteslatem
imponendi manus super energumenos , sive
calechuménos, sive baplizalos, el possis di-
gne accendere luminaria eeclesiœ, et ante
Evangelium portare, ac légère prophelias, et
epistolas, ac leclionem evangelicam ad mis-
sas, et in eis minislrare presbytero el epi-
scopo, el fundere aquam in Eucharistiaoi
sauguinis Christi. Piœslante Domino noslro
Jesu Christo, qui vivil et régnai in uni lato
Spiritus sancli Deus, per omnia sœcula scu-
culorum. Amen.
11. Alors le pontife 14. Tum benedicit
le bénit, comme ci- ei, ut supra ; quo fa-
dessus; l'ecclésiasli- cto, Me osculalur ma~
sanee du priv'lége clérical et l'exercice des ordres mi-
neurs dont il avait été justement privé el déposé , il en
fait l'énumérâtiou à peu mes comme à l'ordination.
(3) Celte formule est aeiiibralile à la précédente , iridi-
quint eu nuire les fonctious du sous-diacre, lien est de
même des suivantes , qui ue fout qu'ajouter ce qui est re-
latif ii l'ordre dont il s'agit
la
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
num dexteram ponti-
fias, surgensque dis-
cedit.
15. Exsecutionis
autem presbgleratus ,
diacomtus, subdiaco-
natus et minorum or-
dinum , et phvilegii
clericalis restitutio fit
similiter , prout su-
pra, usque ad manus
impositionem, in qna
ponlifex cum mitra
sedens dicit :
«59
que lui baise la main
droite, se lève et se
retire.
lS.Pourréhabiliter
quelqu'un dans l'e-
xercice de la prêtrise,
du diaconat. du sous-
diaconatet des ordres
mineurs, et lui rendre
le privilège clérical,
on procède comme ci-
devaut, jusqu'à l'im-
position de la main,
pendant laquelle le
pontife, assis avec la
mitre, dit :
iDiiominc Domini. Ego, quamvis pecca-
tor, tamen episcopus, per hanc manu* impo-
sitionem restiluo libi dilectissimo Glio privi-
legium clcricale et exseculionem ordinum et
graduum ostiariatus, lectoratus, exorcista-
tus, acolylhatus, subdiaconalus, diaconatus
et presbyteratus, quibus fueras juste depo-
situs et privatus, ut amodo possis digne cu-
stodire ostia domus Domini cum omnibus
qua; intra retinentur, et distincte légère de
Codice, audientc populo Dei, et abhmc in
anlea habeas polestatem imponendi manus
super energumenos.sive baptizatos, sive ca-
lechumenos; et possis digne accendere lu-
mi naria ecelesise, et ante Evangelium por-
l.ire, ac légère prophetias et epistolas, ac
leclionem evangelicam ad Baissas, et in eis
minislrare diacono, presbytero et episcopo,
et fundere aquam in Eucharistiam sangui-
nis Ghristi, ac missas celebrare pro vivis et
defunclis, acceptabiles quoque hostias ofîerre
Deo, et ministerium presbyterale dévote per-
ficcre. Prœstante Domino nostro Jesu Chri-
slo, qui vivil et régnât Deus, in sœeula sae-
culorum. Amen.
16. Alors le pontife
bénit l'ecclésiastique,
comme ci-dessus ; ce-
lui-ci lui baise la main
droite, se lève et se
relire.
17. Maintenant il
s'agit de la dégrada-
tion.
Si un clerc dé-
posé de la manière
indiquée en premier
lieu paraît incorrigi-
ble, il doit être ex-
communié. Si ensuite
il s'endurcit dans le
mal, et ne fait nul
cas du châtiment ,
alors, l'Eglise n'ayant
pas d'autre moyen à
employer, le ponlife
doit le dégrader et le
livrer aux tribunaux
séculiers. On le fait
de la manière sui-
vante.
160
Règles et formules pour la
dégradation.
18. Celui qui doit
être dégradé est pré-
senté devant le pon-
tife avec les habits
sacerdotaux, s'il est
prêtre; avec ceux de
diacre, s'il a cet or-
dre ; il en est de même
des autres ordres. En
exécution de la sen-
tence de déposition
prononcée aupara-
vant contre lui , en
présence du juge sé-
culier à qui il doit
être livré, et à la vue
de tous , le pontife
prend un fragment de
verre, ou un instru-
ment tranchant avec
lequel il racle légère-
ment, sans effusion
de sang, la partie des
mains qui a reçu des
onctions lors de 1 or-
dination, et inéme la
tonsure, s'il le veut.
Ensuite il lui ôte un
à un successivement
tous les ornements
qu'il a reçus à l'ordi-
nation; enfin il le dé-
pouille de l'habit clé-
rical, et le revêt d'un
habit laïque , disant
tout haut au juge sé-
culier qui est présent
qu'il lui est permis
de citer à son tribunal
cetrcclésifisliqueain-
déposé, dégradé,
16. Tum benedicit
ei, ut supra , quo fa-
cto, Me osculatw ma-
num dexteram ponti-
fias, surgensque dis-
cedit.
17. Nunc degrada-
lionem subjicimus.
Si clericus secun-
dum primam formam
sententialiler deposi-
tus, incorrigibilis ap-
parent, débet excom-
municari. Et si post-
modum in profundum
malorum veniens con-
tempserit , tune , ut
cum Ecclesia non Ita-
beat ultra quid faciat,
pontifex débet iltum
deg radar e , et curiœ
sœculari relinquere :
quœ degradatio fit hoc
modo.
Degradalionis forma.
18. Degradandus,
indumentis sacerdota-
libus , si sacerdos sit,
indutus, vel diacona-
libus, si sit diaconus,
et sic de reliquis ordi-
nibus et indumentis,
offertur pontifici.
Pontifex vero quasi
exsequendo senten-
tiam depositionis in
illum dudum prola-
tam, prœsente judice
sœculari, cui degra-
dandus débet relinqui,
publiée abradit cum
vitro vel cultello vel
alio hujusmodi,leviter
sine sanguinis effu-
sione , loca manuum
illiusquœin collalione
ordinum inuncta fue-
runt, et etiam tonsu-
ram, si velit. Et con-
sequenter seriatim et
sigillatim detrahit Mi
omnia insignia, siv»
sacra orntttnenia, quœ
in ordinum susceptio-
ne recepit, et demum
exuit illum habitu cle-
ricali,et induit laicali,
dicens publiée judici
sœculari prœsenti, ut
illum propter sceleru
sua sic deposilam, de-
gradatum, exspolia-
tum, et exaucloratinn
in suum, si velit, fo-
rum recipiat
si dépose,
dépouillé de ses insignes et de ses
ges, à cause de ses crimes.
privi
19. Pour exécuter
de celle manière la
sentence de déposi-
tion, la présence de
plusieurs évêques
n'est pas nécessaire;
peuimporteaussi que
ce soit dans l'église
ou sur une place; que
le pontife soit revêiu
ou non des ornements
pontificaux; une telle
dégradation s'appelle
déposition solennel-
le; mais, à propre-
ment parler, on est
déposé des dignités et
dos honneurs, et la
dégradation a pour
objet les divers ordres
qu'on a reçus. Après
une telle dégradation
faite justement et se-
lon les formes, le seul
19. Et est nntandttm
qxiod in hac exseeti-
tionesententiœ non est
necessaria coepiscopo-
rum prœsentia , nec
etiam refert sive in ec-
clesia fiât, sive extra
in platea, sive ponli-
fexdegradans indittits
sit pontificalibus or-
namentis, sive non ; et
taiis degradatio , so-
lemnis depositio voca-
tur, proprie tamen la-
quendo, quis a digni-
tntibus et honoribus
deponitur, sed ub or-
dinibus degrodatur ;
et post talem degrada-
tioncm juste et rite
factnm solus Romanus
ponlifex cum luli di-
spensât. Episcopus ta-
men ante ipsain insi-
«ci
CEN
ponlife romain peut
réhabiliter le coupa-
ble par une dispense.
Mais avanl qu'on lui
ait ôté ses insignes,
quoique la sentence
de déposition ait été
prononcée verbale-
ment, l'évêque peut
le réhabiliter verbalement aussi, comme on
l'a dit.
gnium delractionem,
et eliam posl senten-
tiœ depositiouis pro-
lationem dispensare
etrestituere solo verbo
potest, sicut et verba-
liter deposilus fuit, ut
prœmissum est.
20. Si, avant que le
juge séculier ait pro-
cédé contre lui, la dé-
position et dégrada-
tion se trouve injuste
ou nulle, il faut une
réhabilitation non-
seulement verbale,
mais de fait, en lui re-
mettant solennelle-
ment devant l'autel,
un à un et successi-
vement, les insignes
qu'on lui a ôtés. S'il
est évêque, on lui re-
uiellra l'étole, le bâ-
ton pastoral , l'an-
neau , les sandales,
la mitre, et les autres
ignés pontificaux ;
s i.estsculemeut prê-
tre, l'étole et la cha-
suble; s'il est diacre,
l'étole et la dalmati-
que; s'il est sous-dia-
cre, la tunique et le
i ianipule. Ceux qui
uut d'autres ordres
recouvrent ainsi ce
qu'ils avaient reçu
à leur or i. nation.
Quand on procède à
la dégradation , on
peut (cela paraît plus
convenable ) , pour
inspirer de la terreur
la manière suivante.
21. On prépare hors
de l'église un lieu
public el élevé d'un
espace suffisant pour
la dégradation; ou y
place une crédence
couverte d'une nappe
«impie, sur laquelle
on met la burette du
vin et celle de l'eau;
le calice avec la pa-
tène etune hostie; un
vase de vin; un vase
d'eau; le livre des
Evangiles et celui des
Kpitres ; un bassin
avec un bocal et un
essuie-main; un chan-
delier avec un cierge
éteint; le livre des
20. Sed si , prius-
quam sœcularis judex
in illum animadver-
terit, talisdcpositio et
degradalio injusta vel
nullainteniatur, tune
non sotum verbo sed
eliam facto secuudum
ea quœ prœmissa sunt
dispensatio et restitu-
tio fiât, et insignia sibi
detracta scriatim, si-
gillalim et solemniter
ei coram altari resti-
luantur. Et , si sit
episcopus, recuperabit
orarium, baculum, an-
nulum, samlalia , mi-
tram, et alia insignia
pontificalia ; si pre-
sbyter, orarium etpla-
netam; si diaconus,
orarium et dalmati-
cam ; si subdiaconus,
tunicellam et manipu-
lum. Et reliqui gra-
dus in restitutione sua
récupérant ea quœ
vum ordinarentur re-
lepcrunt. Poterit ta-
moi (quod convenien-
lius videiur) adulio-
rum lerrorem actualis
degradatio sic fieri.
aux autres , le faire de
21. In primis in pu-
blico extra Ecclesiam
paratur aliquis emi-
nens congruentis spa-
tii lucus , pro degra-
dalione facienda; su-
pra quem urdinalur
una credentia simplici
tobalea cooperta , su-
pra quam ponunlur
ampulla vini, ampulla
aquœ ; calix cum pate-
na el lioslia ; unum
vas vini ; unum vas
aquœ ; liber Evnnge-
liorum , liber Episto-
larum ; bacile cum
buccali et mantili;
unum candelabrum
cum candela exslin-
Exorcismes; le livre
des Leçons ; des clefs ;
un Aniiphonaire; des
ciseaux, un couteau
ou du verre, et les or-
nements de celui qui
doit être dégradé. S'il
est archevêque, on
met par ordre sur la
crédence, les bas, les
sandales , l'amicl ,
l'aube, le cordon , le
manipule, la tunique,
l'étole, la dalmatique,
les gants , une autre
èlole, la chasuble, la
milre, l'anneau pon-
tifical, le pallium, le
bâton pastoral , et
quelque habit sécu-
lier. Si la personne a
dégrader n'a pas la
qualité d'archevêque,
mais seulement d'é-
véque, on met sur la
crédence tout ce qui
vient d'être indiqué,
à la réserve du pal-
lium. Si c'est un prê-
tre, on y met les mê-
mes choses, excepté
le pallium et les au-
tres ornements pon-
tificaux. Il en est de
même des autres or-
dres. On prépare au
même lieu un fauteuil
pour le pontife qui
doit présider, et des
sièges pour les ofû-
ciaux. Sontaussicon-
voquéset présents les
ministres du pontife,
le juge séculier à qui
le coupable doit être
livré, le notaire qui
doit lire l'acte de dé-
gradation (s'il le faut,
ou si le pontife le
trouve bon ) , et un
barbier.
22. A une heure
convenable, on con-
duit le (oupable, ar-
chevêque ou autre,
revêtu de son habit
ordinaire, à l'endroit
destiné pour la dégra-
dation, et on l'y laisse
eu liberté. Des clercs
le revêlent de tous les
ornements de son or-
dre, commençant par
le surplis, et continu-
ant jusqu'au <! r lier
des ornements qui lui
conviennent, suivant
l'ordre où ils se trou-
vent sur la crédence.
f.EN f6!
cta ; liber Exorcismo-
rum ; liber Lcclionum;
claves ; Antiphona-
rium ; forfices, cultel-
lus aut vilrum; para-
menta pro degradan-
do, videlicet, sidegra-
dandus sit archiepi-
scopus. Ordinentur
super diclam creden-
tiam superpellice'tm ;
sandnliu cum caliyis;
amictus ; alba ; cin~
gulum ; tnanipulus ;
tunicclla ; stola; dal'-
matica ; chirolhecœ ;
alia slola ; planetu ;
mitra ; annulas ponti-
ficales ; pallium ; ba-
culus pastorulis , et
aliqua vestis habitus
sœcularis. Si vero de-
gradandus non sit ar-
chiepiscopus, sed epi-
scopus luntum, omisso
pallio , ponunlur su-
per crèdenliam omnia
alia prœdicta. Si vero
presbyter tantum,
omissis pallio et aliis
ponlificalibus para-
menlis prœdictis po-
nuntur ibidem omnia
alia prœdicta. Idem in
aliis ordinibus, etiam
in ordinatione creden-
tiœ observatur. Item
pamtur in dicto loco
faldistorium pro pon-
tifice deyradalore , se-
dilia pro ufficialibus.
Vocanlur , et ibidem
whunt ministri ponti-
ficis, judex sœcularis,
citi degradatùs com-
miltitur ; nolarius,
qui processum deyra-
dulionis leyit (si opes
erit, vcl punlificipla-
cet),et baibitonsor.
22. Horaconyruen-
ti ducilur degradan-
(/((.% site sit archiepi-
scopus , sive quicuni-
que alius , quotidiano
suo habitu indu tus,
super diction locum ad
hoc prœparatum ; ubi
cum fuerit, sulvitur,
et liber ibidem man<
Tum a clericis indui-
tur omnibus paramen-
tis sui oi Jinis, ut prœ-
mittilur , super cre~
dentiam ordine suo
posilis ; incipiendo a
superpil'icn , et con-
tinuando
;.s,/f
' ad vl'
463
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Quand il est ainsi re-
vélu, le pontife pro-
cède à la dégradation,
ayant l'amicl, l'aube,
le cordon , une étole
et une chape rouges,
avec la mitre simple,
tenant le bâton pa-
storal de la main gau-
che; étant monté au
lieu susdit, il va s'as-
seoir au fauteuil pla-
cé convenablement,
tourné vers le peuple
et assisté du juge sé-
culier. Alors le cou-
pable, archevêque ou
autre, revêtu de tous
les habits sacrés et de
tous les ornements
qui lui conviennent,
ayant en main ce qui
concerne son ordre,
comme s'il allait en
faire l'office, est ame-
né devant le pontife,
où il se met à genoux.
Alors le pontife, assis
comme on l'a dit, fait
connai're au peuple
la cause de celte dé-
gradation ; ensuite il
en porte la sentence
dans les termes sui-
vants si c'est un prê-
tre, ou un diacre, ou
un sous-diacre, ou un
clerc, et qu'une telle
sentence n'ait pas dé-
jà été portée.
timum paramentum
sui ordinis. Quo sic
indato , pontifex de-
gradtitor indulus ami-
ctu , alba , cingulo,
slola et pluviali ru-
beis, ne miira simplici,
baculum pastoralem
in sinistra tenens , as-
cendit ad locitm prœ-
dictum, et ibidem sedet
in faldistorio, in con-
venienti loco sibi pa-
ralo, versus ad popu-
luin,astanlesibijitdice
sœculari. Tum degra-
dandus , sive archiepi-
scopus fuerit sive a-
Itus , omnibus sui or-
dinis restibus sacris
indutus , et sinyulis
ornamenlis urnalus,
habens in manibus or-
namentum ad ordinem
suum spectans , ac si
deberel in suo officio
ministrare, adducilur
anlepontificem, coram
quo genufleclit. Tum
pontifex, ut supra se-
dens , populo in vul-
gari notifient deyra-
dalionis hujusmodi
causam; deinde contra
degrailandum senten-
tiam fcrl in hœc verba,
si sil sacerdos , aut
diaconus , aut subdia-
conus, vel clericus, et
prias hujusmodi sen-
tentia (ata non sit.
In nomine Paftris, et Fiflii, et Spirilus f
sancti. Amen. Quia nos N. Dei, et apostolicœ
sedis gratia episcopus N. per viam accusa-
tions (denuniialionis , inquisitionis) cogno-
scentes de crimine N. contra N. presbylerum
(diaconum, subdiaconum, clericum), propter
ipsius ronfessionem, vel légitimas probatio-
nes, evidenter invenimus eum ipsuni crimen
commisisse , quod cum non solum grande,
sedeliam damnabile et damnosum sil, et adeo
énorme quod exinde non la ni uni divina ma-
jestas offensa , sed et universa civilas com-
mota esl, et ob hoc indignus officio et bene-
fieio ecclesiastico sit redditus , ideirco nos
auctoritate Dei omnipotentis, Patris, ei Filii,
et Spiritus sancti, et noslra, ipsum omni hu-
jusmodi officio et beneficio ecclesiastico sen-
tenlialiler perpetuo privamus in his scriplis,
ipsuoique ab illis verbo deponimus, et pro-
nunliamus realiler et aclualiler secunduni
traditionem canonum depoucudum et degra-
dandum (1).
(1) Ici le pontife agit au nom de Die» , énonce sa qna-
lile, déclare qu'ayant acquis la certitude du crime d'un
tel ecclésiastique par voie d'accusation, de dénonciation
ou d'inquisition, par l'aveu du coupabl ■ ou par des preu-
ves évidentes, le crime ayant non-seulement offensé la
majesté divine, mais encore soulevé l'indignation de tout
Ivytji, il dépose et dégrade le coupable pour toujours,
23. Après cette sen-
tence, le pontife dé-
grade le coupable en
lui ôlant successive-
ment tous les orne-
menls de son ordre,
commençant par le
dernier el continuant
jusqu'à ce qui con-
cerne la tonsure , de
la manière suivante.
Dégradation de l'épiscopat.
24. Le pontife qui
procède à la dégrada-
tion d'un archevêque,
lui ôte le pallium en
disant ■
464
23. Qun sententia
sic, ut prœfertur, hit i,
pontifex deyradator
aufert ab illo singulu
ornamenta sibi juxtà
ordinem suum tradita,
inchoundo ub ultimo
ornamento. et descen-
dendo gradalim, con-
tinuons usque ad pri-
mum, quod in prima
tonsura sibi datum
fuit, hoc ordine [2).
Degradalio ah ordine pon-
tificah.
24. Si degradandu*
sit nrchiepiscopus,
pontifex deyradator
aufert ab eo pallium,
sic dicendo :
Praerogativa pontificalis dignitalis, quse in
pallio desigualur , le exuimus , quia maie
usus es ea.
25. Ensuite , si le
coupable est seule-
ment évoque, le pon-
tife loi ôle la mitre en
disant :
25. Deinde , vel si
degradandus sit epi-
scopus tantum, ponti-
fex deyradator amorti
ei mitram, dicendo •
Milra pontificalis dignitalis . videlicet or-
nalu , quia eam malo praesidendo lœdasli,
tuum caput denudamus.
26. Après cela , un
des minislres.met en-
tre les mains du cou-
pable le livre des
Evangiles, et le pon-
tife le lui ôte en di-
sant :
26. Deinde unus ex
ministris tradil deyra-
dando librum Evanye-
liorum, quem pontifex
deyradator aufert de
manibus degradandi,
dicens :
quia praîdicandi offi-
cio, quo sprela Dei gratia te indignuui l'ecisti,
te juste privamus.
ltcdde Evangelium
27. Puis le pontife
lui ôle l'anneau du
doigt en disant ces
paroles :
27. Deinde pontifex
deyradator amovet an-
nulum de diqito de-
gradandi, sic dicens :
Annulum , fidei scilicet signaculum , tibi
dig'ie subtrahimus, quia ipsam sponsam Dei
Ecelesiam temere violasli.
2S. Alors un des
ministres présente la
crosse au coupable,
qui la prend en main ;
el aussitôt le pontife
la lui ôle des mains
eu lui parlant ainsi :
28. Tum unus ex
ministris tradit de-
gradando in mnnus
baculum pastoralem,
quem inox pontifex
deyradator tollil de
manibus degradandi,
dicens :
Auferimus a te baculum pastoralem , ut
inde correclionis officium quod lurbasli non
valeas exercere.
2!). Ensuite les mi- 2!). Deinde txtraclis
nistres lui ayant ôlé sibi per minislros cfti-
ror son autorité et par celle de Dieu tout-puissant, Père,
Fils et Saiul-Lsprit
(2) Dans les formules de dégradation, on attribue la pri-
vatiuii des prerog.itives et des fonctions à l'abus que la
coupable eu a fait, ou à l'omission des devoirs tpai hi
étaicul imposé*.
488
CEN
CEN 4G6
les gants , le pontife rothecis, pontifex de-
lui racle légèrement gradator abradit de-
les pouces el les mains gradando pollices et
avec un couteau ou manus leviler cum cul-
un morceau de verre, tello aut vitro , di-
en disant : cens :
Sic spiritualis benedielionis et delibutionis
myslirsegratia, quantum in nobis esi. te pri-
vapios, ui sanctiGcandi el benedicendi pirdas
offirium et effeclum.
30. Après cela le 30. Post hœc ponti-
ponlife lui passe lé- fex cum eodem cullel-
gèremenl ce couteau lo aut vitro abradit
ou ce verre sur la léte leriter caput degra-
en disant ces mois : dandi , dicens :
Consecrationem et henedictionem , atque
unclionem tibi Iraditam radendo delemus, el
te ab online pontifical!, quo inhabilis es red-
ditus, abdicauius.
31. Enfin les mini- 31. Tumdegradan-
glres oient au coupa- do per ministros ex-
ble ses sandales. trahuntur sandalia.
Dégradation du sacerdoce. De8r,daUb0't*a°ll^ine preS"
32. Les ministres 32.il/ inistri tradunt
mettent entre les in manus degradundi
mains de celui qui calicem cum vino et
doit être dégi ailé , le agua,ac palena et ho-
calice avec ilu vin, da stia , quem pontifex
l'eau, la patène et une degradator aufert de
hostie; le pontife qui munibus degradundi,
le dégrade lui ôtc cela dicens :
des mains en disant :
Amovemus a le, quin polius amotam esse
ostendimus , potestalem offerendi Deo sacri-
ficium, missanique celebrandi tam pro vivis
quam pro defunclis.
33. Ensuile le pon- 33. Deinde pontifex
tife lui racle légère- degradator abradit le-
ment , avec un cou- viter cum culiello vel
te.m ou du verre , le vitro pollices et indi-
pouce et l'index de ces utriusque manus
chaque main , en di- degradundi , dicens :
saut ces mots :
Potestalem sacrificandi, consecrandi et be-
nedicendi , quam in unctione manuum et
pollicum recepisti, tibi lollimus bac rasura.
34. Cela étant dit, 34. Quo diclo, pon-
le pontife prend la lifex degradator acci-
chasuble par le haut pit casulam sive pla-
di1 la partie poslé- netamper posieriorem
rieure,eten dépouille partent caputii, et de~
le prêtre en lui di- gradandum exuit, di-
sant : cens ;
Veste sacerdolali charilaicm signante te
merito exspoliamus, quia ipsam et omnem
innocentiam exuisli.
35. Alors le ponlife 35. Tum pontifex
lui ôte l'étole en lui degradator aufert a
parlant ainsi : degradando slolam,
dicens :
Signum Domini per hanc stolam turpiter
abjecisti , ideoque ipsam a le amovemus,
quem inhabilem reddimus ad omne sacerdo-
tale oflicimn exercendum.
Dégradation du diaconat.
Degradalio ab ordiue diaco-
natus.
36. Les minisires 36. Ministri tra-
mettenl le livre des dunt degradando in
Evangiles entre les manus librum Evan-
mains du coupable, geliorum. quem punti-
et le pontife le lui Ole fex degradator tollit
des mains en lui di- de manibus ejus , di-
sant ceci : cens :
Amovemus a te potestalem legendi Evan-
gelium in tëcclesia Dei, quia id non competit
niai dignis.
37. Puis le pontife 37. Tum pontifex
le dépouille de la dal- degradator exuit cle-
maiique en disant : gradandum dalmali-
ca, dicens :
Levilico ordinc (e privamus, quia tuum in
eo minislcrium non implevisli.
38. Ensuile le pnn- 38. Deinde pontifex
tife Ole l'étole de des- degradator amoret de-
sus les épaules du gradando slolam de
coupable, et la reje- humeris , projiciens
tant par derrière , il eam post tergum, di-
dit : cens :
Stolam candidam, quam acceperas imma-
culatam in conspeclu Domini perferendam,
quia non sic cugnilo mysterio , exrinplum
conversationis luœ fidelibus prœbuisii , ut
plebs dicata Christi nomiue posset exinde
imitalionem acquirere, juste a le amovemus,
omne diaconatus ofliciuni tibi prohibcnles.
Dégradation du sous-diaco- Degradalio al) online sub-
nat. diacouatus.
39. Les ministres 39. Ministri tra-
remettent au coupa- dunt in manus degra-
ble le livre des Epi- dandi librum Episto-
tres, et le pontife, larutn, quem pontifex
pour le dégrader , le degradator de muni-
lui ôte des mains en bus illius accipit, di-
disant: cens ;
Auferimus tibi potestalem legendi Episto-
lam in Ecclesia Dei, quia hoc minislerio in-
dignus es reddilus.
40. Ensuite le pon- 40. Tum pontifex
tife le dépouille de la degradator exait de-
tuniqueen lui parlant gradandum tunicella,
ainsi : dicens :
Tunica subdiaconali te exuimus, cujus cor
et corpus, timor Domini castus et sanctus in
aelernum permanens, non coustringit.
41. Puis le ponlife kl. Deinde pontifex
lui ôte le manipule, degradator accipit a
en prononçant ces degradando manipu-
paroles : lum, dicens :
Depone manipulum , quia per fructus bo-
norum operum quos désignai , non expu-
gnasli spiriluales insidias inimici.
42. Le ponlife tou- 42. Tum pontifex
che ensuite l'amict tangens amictum <le-
du coupable, en di- gradandi, dicit :
sant ces mois:
Quia vocem tuam non castigasti , ideo
amictum a te auferimus.
43. Après cela un 43. Post hœc vnut
des ministres lui met ex ministris Iradit in
467
entre les mains
burettes avec du vin
et de l'eau; un bas-
sin avec le manuter-
de
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 4rt(J
les manus degradando en le lui ôlant, et pro- lit de manibus illius,
nonçant ce qui suit: dicens:
In Ecclesia Dei non legas ulterius aut
canles; nec panes aut fructus novos ullale-
nus beneilicas, quia tuum officium non im-
plevisti fideliter el dévote.
ge, et un calice
avecsa patène. Alors
l'archidiacre lui ôte
d'entre les mains les
burettes garnies de
vin et d'eau, le bas-
sin , le vase d'eau et
le manuterge. Le
pontife de son côté
lui Ole le calice vide
et la patène , en di-
sant:
Polestatem introeundi sacrarium, tangen-
di pallas, vasa el alia indumenta sacra , om-
neque subdiaconatus ministerium exercendi,
a le amuvemus.
urceolos cum vino et
aqua , ac bacite cum
manittergio , ac cali-
cem vacuum cum pn-
tena. Tum arcliidia-
conus tullit de manu
degradandi urceolos
cum vino et aqua , ac
bacile cum buccali et
manutergio. Pontifex
vero calicem vacuum
et patenam lollit. di-
cens :
44. Ensuite les mi-
nistres lui aient le
cordon, l'aube et l'a-
mict.
Dégradation d'un acolyte.
44. Deinde minislri
exuunt degradandum
cingulo , ulba et amie-
tu.
Degradatio ab ordine acoly-
luatus.
45. Pour dégrader 45. Unus ex minis-
un acolyte, un des tris tradit in manus
ministres lui met en- degradandi urceohtm
tre les mains une bu- vacuum, quem ponti-
relte vide , et le pon- fex degradator lollit
li te la lui reprend en de manibus illius , di-
disant: cens:
Immunde, vinum et aquaru ad Eucha-
risliam de caetero non ministres.
4G. Ensuite un des 46. Tum
ministres lui met en- nistrorum
unus mi-
tradil in
manus degradandi
candelabrum cum ce-
reo exstinclo , quod
pontifex degradator
accipit de manibus
illius , dicens :
Dimille perferendi visibile lumen officium,
quia prœbere spirituale moribus neglexisli,
atque universum acolythatus officium hic
depone.
tre les mains un chan-
delier avec un cierge
éteint, et le pi;nlife
le lui Ole des mains
en disant :
Dégradation d'un exorciste.
47. Pour dégrader
un exorciste, l'un des
ministres lui donne
le livre des Exorcis-
mes, et le pontife le
lui ôte des mains , en
lui disant:
Privamus te potestate imponendi manum
super cnergumenos , et damiones de obsessis
corporibus expellendi , omni tibi exorcista-
tus officio interdicto.
Degradatio ab ordine exor-
cistalus.
47. Unus ex minis-
tris tradit degradan-
di in manus librum
Exorcismorum , quem
pontifex degradator
tollit de manibus
illius , dicens :
Dégradation d'un lecteur.
48. Un des minis-
tres met enlre les
mains du coupable le
livre de son office, et
le pontife le dégrade
Degradatio ab ordine lecto-
ralus.
48. Umis ministro-
rum tradit degradan-
di in manus librum
Leclionum, quem pon-
tifex degra(i<itor tol-
Degradalio ab ordine oslia-
riatus.
49. Unus ex min lu-
Iris tradit degradan-
di in manus t/iirci
Ecclesia;, quas pon-
tifex degratlator lol-
lit de manibus illius,
dicens :
Quia in clavibus orrasti, claves dimille,
et quia oslia cordis lui maie deamonibus oh
serasli, amovenius a te officium o^tinnj, ut
non percutias cymhaliim, non aperias cci-le-
siam, non sacrarium, imp librum ampljus
prœdicanli.
Dégradation d'un portier.
49. L'un des minis-
tres livre au porlier
les clefs de l'église,
et le ponlife les lui
ôte des mains en di-
sant :
Dégradation d'un tonsuré.
Degradatio a prima tonsura.
50. l'onli fex degra-
dator extrahil degra-
dando superpelliceum,
dicens :
50. Pour dégrader
de la tonsure, le pon-
life dépouille le cou-
pable de son surplis,
en lui parlant ainsi :
Auclorilate Dei omnipolenlis, Patris, cl
Filii, et Spiritus sancti, ac nostra , tibi au-
ferimus habitum clericalem , el nudamtis te
religionis ornalu, ac deponimus , dégrada -
mus , spoliamus, el exuimus te omni ordine,
beneficio el privilegio clericali; et velut cle
ricalis professionis indignum , redigimus te
in servitulem et ignominiam habilus sœcu-
laris ac status.
51. Ensuite le pon-
tife, prenant des ci-
seaux , commence à
couper les cheveux
du tonsuré ; un bar-
bier qui est présent
achève de les couper,
le pontife disant en
même temps:
Te velut ingratum filium a sorte Domini ad
quant voeatus fueras abjicimus, et coronam
tui capitis, regale quidem signum sacerdolii,
de tuo capile nmovemus, propter lui regiini-
nis pravitatem.
51. Tum ponlifex
degradator cum forci-
pibus tondere incipil,
et per barbilonsorem
ibidem prœsentem to-
taliter tonderi faeit
caput degradandi, di-
cens :
53. Puis les minis-
tres du ponlife dé-
pouillent de l'habit
clérical celui qui est
dégradé, et le revê-
tent d'un habit sécu-
lier. Ensuile, s'il doil
êlre livré aux tribu-
naux séculiers, le
ponlife, après l'avoir
dégradé , nele touche
plus, mais il pro-
nonce cette sentence:
52. Tum minislri
pontifias exuunt de-
gradatumvesteethnbi-
tu clericali, et ipsum
induunt habilu sœcw
loti. Quo facto, si
fucril talis casus quo
degradatus tradi de-
bcat caria; sœcuhri,
ponlifex degradator
degradatum amplius
non tangil , sed in
h.inc moduia ronlra
ipsum pronuntiiit, di
cens .
469
CEN
Pronuntiamus ut hune exutum omni or-
dine ac privilegio clericali.curia saecularis
in suum forum recipial degradalum.
53. Alors le pon- 53. Tum pontifex
life emploie tout son ilegradator efficaciler,
crédit, intercède se- et ex corde, omni in-
ru'.usemeiU, et le plus slnntia,pro miserrimo
elficaremenl possible Mo derelicto interce-
.•■uprès du juge sécu- dit apud judicem sœ-
!ii-, en laveur du culare.m, ut titra mar-
in :llieure.ux qu'il lui lis periculum rcl mu-
.: 1> mitonne , afin tilalionis, contra de-
qu on lui épargne la g'raaatum senUutiam
peine de mort ou moderetur, dicens :
la mutilation des
membres; il s'exprime ainsi :
Domine judex, rogamus vos cum omni
affeclu quo possumus, ut amore Dei, picta-
lis et misericordiœ inluilu, et nostrorum in-
lervenlu precamiiium, miserrimo huic nul-
lum mortis vel mutilalionis periculum infe-
ralis.
bï. Gela étant fait, 5V. Quo facto mi-
les ministres de la mstri curiœ sœcularis
justice séculière s'em- degradalum sub sua
parent du clerc dé- custodia recipiunt, et
gradé, et se retirent, discedunt.
Règles el formules relatives Ordo exoommunicsndi étab-
li l'excomniuuicaiion. solvendi.
85.11 faut distin- 55. Nolandumquod
puer ici trois sortes triplex est excommu-
d" peines, savoir : nicalio, videlicet, mi-
l'excommunication nor, major et anathe-
mi neure, l'excommu- ma. Minor excommu-
nication majeure et nicatio contrahitur
l'analbème. L'exeom- per solam part\cipa-
munication mineure tionem cum excommu-
est encourue par des nicato, et a tali potest
rapports avec un ex- simplex sacerdos ab-
communié; un simple solvere absque jurato-
prêtre peut en ab- ria cautions ; taliter
.soudre sans exiger autem excommunica-
de serment; l'exeom- tus confileatur pro-
munié de cette espèce prio sacerdoti, dicens:
se confesse au propre
prêtre dans les ter-
mes suivants:
« Je confesse à Dieu Confiteor Deo et li-
et à vous N. que je bi N. quod sum ex-
suis excpmmiinié communicatus, quia
pour avoir communi- parlicipavi tali cx-
qué avec un tel ex- communicato in ora-
communié, en priant tione (vel, loculioiie,
(ou parlant, ou bu- vel, bibendo, vel, co-
vant, oty mangeant) medendo) cum eo.
avec lui. »
56. Et pour l'ab- 56. Sacerdos vero
soudre, le prêtre dit absolvens eum, dicit
ces paroles : hujusmodi verba :
Auploritate Dei omnipolentis et mihi con-
cessa, absolve le a vinculo hujus exeotnmu-
nicationis quam confessus es, et a qualibel
alia sjmili (si qua leneris), in quanlmn pos-
sum et debep, ac restiluo le ecclesiaslicis
Sacramentis, jn nomine P.i \ Iris, et Fi f lii,
çt Spiritus f sancti. ^ Amen.
(1) Cette sentence, fondée sur rohsliu^lion du coupahlo
sveili jusqu'à quatre fois, l'excommunie pi déclare qu'on
57. L'excommu ni- 57. Major vero ex-
cation majeure, por- communicatio , quam
tée par une sentence pontifex per senten-
écrite, est promul- tiam seriptam legendo
guée par le pontife promulqat, hoc modo
en ces lcrmes(l) : proferiur.
Cum ego N. talem primo, secundo, tertio
et quarto, ad tnalitiam eonvlncendam légi-
time monuerim ut taie qnid facial (vel non
facial), ipso vero mandatum hujusniodi
conlempserit adiniplere, quia nihil viderelur
obedientia prodesse humilibus, si conlemptus
contumacibus non obesset, ideirco auclori-
tale Dei omnipolentis Patris, et Filii, et Spi-
ritus sancti, et bentorum apostolorum Pétri
et Pauli et omnium sauctorum, exigenle
ipsius contumacia, ipsum excommunico in
scriptis, et tamdiu ipsum vitandum denuntio,
donec adimpleverit quod mandttur; ut spi-
ritus ejus in die judicii salvus liât.
58. Quand il s'agit 58. Circa absolu-
d'absoudre d'une ex- tionem vero ab hac
communication ma- majori excommunica-
jeure, portée par le tione, sive a canone,
droit, ou par un su- sive ab ho mine pro-
périeur, il faut ob- lato, tria sunt specia-
server spécialement liter atlendenda. Pri~
trois choses. La pre- tnum est ut excommu-
mière, que l'exeom- nicatus juret ante
munie jure avant tout omnia parère manda-
d'obéir aux préceptes lis Ecclesiœ el ipsius
de l'Eglise et aux or- absolventis, super eo
dies de celui qui propter quod excom-
l'absout, relative- municationis vinculo
meut à ce qui l'a en- est ligotas ; et si pro-
gagé dans l'exeom- pter manisfestam of-
munication ; et Je fensam excommunica-
faire avant tout une tus sit, quod ante om-
satisfaction convena- nia salisficiat compe-
ble, s'il a élé excoin- tenter.
munie pour une in-
jure manifeste.
59. En second lieu, 59. Secundwn est ut
il faut une réconcilia- reconcilietur , quod
lion ; on y procède de fieri débet hoc mo-
celte manière : l'ex- do. Excommunicaluft
communié (dans les namqne (ubi sic fieri
lieux où tel est l'u- solitum esl) exulus
sage) , dépouillé jus- usque ad cnmisiam
qu'à la chemise, ante fores Ecclesiœ,
vient se mettre hors coram pontifi.ee ipsum
de la porte de l'église, absolvere volente, qui
devant le pontife qui indutus amictu. stola,
veut l'absoudre, et pluviale violaceo et
qui, ayant pris l'a- mitra simplici, sedet
miel, l'étole, la chape super faldislorium
violette et la mitre ante principalem por-
simple, est assis sur tam ecclesiœ sibi pa-
un fauteuil qu'on lui ratwn , genu/lexus ,
a préparé devant la detecto capite humili-
principale porte de ter ahsolutionem pe-
l'église ; l'excommu- lit. Pontifex vero
nié, à genoux, la lêle primum accipit ab eo
découverte, demande juramentum de paren-
liumblement l'absolu- do mandatis Ecclesiœ,
doit le fuir, jusqu'il ce qu'il obéisse, afin que son ime soi!
sauvée au jour du jugement.
*7t
accepta in
manu virga,
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. *7i
reniam consequendo reddatur innoxius (vel
innoxia), per Christum Dominum nostrum.
ï<j Amen.
61. Ensuite le pon- 61. Deinde sedet
tife s'assied, reçoit la pontifex. et accepta
mitre, el dit : mi Ira dicit :
Aucloiïtale Dei omnipolentis, e! beatorum
aposlolorum Pelri et P.iuli, atque Eeclesia
suœ sanclœ, et ea qua fungor, ausolvo te a
vinculo laits excommuniealionis, qua ex tali
causa ligatus (vel ligata) eras. In nomme
Pa f tris, et Fi f lii, el Spirilus f sancli.
tion. Le pontife com- deinde
mence par recevoir dexlera
le serment qu'il lui dicit psalmum :
fait d'obéir aux or-
dres de l'Eglise; ensuite prenant une verge
de la main droite, il dit le psaume :
Psaume 59.
Miserere mei, Deus, secundum magnam
misericordiam luam, etc. (V. Eglise, n. 15).
Gloria Palri, etc. Sicul erat, etc.
Il ajoute le suivant. Deinde subsequen-
ter :
Psaume 66
Deus misereatur no*lri,el benedicat nobis;
illumine! vultum suuin super nos, el mise-
reatur nostri.
Ut cogno^ramus in terra viam luam, in
omnibus gentibus salulare luum.
Confiteantur libi populi, Deus, confitean-
lur libi populi oinnes.
Lœtentur et exsullent gentes ; quoniam
judicas populos in œquilale, et gentes in
terra dirigis.
Confileànlur tibi populi, Deus, confiteantur
tibi populi ooines. Terra dédit fructum suum.
Benedicat nos Deus, Deus noster, benedi-
cat nos Deus ; et meluanl eum omnes fiues
terrai.
Gloria Patri, etc. Sicuterat, etc.
60. A chaque ver- 60. Et in quolibet
set, le ponlife frappe versu pontifex cum
légèrement de sa ver-
ge l'excommunié, en-
tre lesépaules. Quand
les psaumes sont fi-
nis, il quille la mitre,
se lève et dil :
virga leviter in ter
scapulas verberat ab-
solvendum. Finitis
psalmis , depositn mi-
tra, surgit pontifex,
et dicit :
Kjrie eleison. Chrisle eleison. Kvrie elei-
son.
Pater noster, etc.
f Et ne nos inducas in tentationem. $ Sea
libéra nos a malo.
f Salvum fac servum tuum (vel ancillam
tuam), Domine, â Deus meus, speranletn
in te.
f Nihil proficiat inimicus in eo (vel in ea) ;
k Et filius iniquitatis non apponal nocere ei.
t Esto ei, Domine, turris forlitudinis, n| A
facie inimici.
y Domine, exaudi orationem meam;$Et
clamor meus ad te reniât.
ï Dominus vobiscum; ^ Et cum spiritu
tuo.
Orcmus.
Deus, cui proprium est misereri semper et
parcere, suscipe deprecationem nostram, et
hune fumulum tuum (vel famulam luam)
quem (vel quam) excomniunicationis ralcna
eonstringit, miseralio tuœ pielatis clemen-
ter absolvat, per Chrislum Dominum no-
strum. ^ Amen.
Oremus (1).
Prœsla, quœsumus, Domine, huic famuio
tuo [vel huic famulœ tua;) dignum pcenilen-
tia>. fnictum, ut Ecelesiœ inae anciae, a cujus
inlcgrilale deviaveral peccando, admissorum
fl Amen.
62. Puis le pontife
se lève avec la mitre,
et prenant parla main
droite l'excommunié
absous, il l'introduit
dans l'église en di-
sant :
« Je vous ramène
dans le sein de notre
mère la sainle Eglise,
dans la communion
chrétienne, dont l'ex-
communication vous
avait séparé , el je
vous rétablis dans la
participation des sa-
crements, au nom du
Père, etc. »
mine Pa f tris , et
sancli. fi, Amen.
63. En troisième
lieu, il faut donner à
celui qui est absous
des ordres jusles el
raisonnables. Sur
quoi il faut voir s'il a
été lié parles canons
ou par son supérieur.
Si c'est par les canons,
il faut lui enjoindre
de ne plus transgres-
ser ces canons. Il faut
même quelquefois
exiger de lui une cau-
tion suffisante. Si
quelqu'un excommu-
nié par l'autorité
apostolique, ne pou-
vant pour le moment
se présenter au saint-
siége, a été absous
parl'ordinaire,il faul
lui enjoindre de se
présenter , aussitôt
qu'il le pourra, au sou-
verain pontife ou à
son légat, et exéruler
les ordres qu'il en
recevra à ce sujet.
Cependant ou n'exige
pas cela des enfants,
des femmes et autres
62. Deinde surgit
pontifex cum mitra,
et apprthendens abso-
lutum per dexteram
manum , introducit
eum in ecclesium, di-
cens :
Reduco te in gre-
mium sanclœ mains
Erclesiae, el ad con-
sortium el commu-
nionem tolius Chri-
sliauilatis, a quibus
fueras per excommu-
nicalionis sentenliam
eliminatus, el resti-
tua te participaliotii
ecclesiaslicorum sa-
cramentorum. In no-
Fi t lii » et Spirilus f
63. Tertium est
quod absoluto fieri
debenl justa et rutio-
nnbilia prœcepta. Cir-
ca quod consideran-
dum est ulrum ipse
fuerit liijatus a cano-
ne vel ab homine. Si
a canone. tatisfacto ei
quem lœsit. injungen-
dum est sibi ne ulle-
rius contra illum ca-
nonem faciat. Quan-
doque tamen cogendus
est de jure sufficienter
super hoc cavere. Si
vero excommunientus
auctoritale apostolica
habent temporale im-
pedimenlum , quomi-
nus ad sedem aposto-
licam accedere possit,
et proptereu ab ordi-
nario absoivahtr, tune
ivjunijendum est ab-
soluto ut, statim impe-
dimento cessante, de-
beat se surnmo ponli-
fici prœsentare , vel
ejus legalo , manda-
tum illius super hoc
impleturus , quod ta-
[l] On demande ici pour le pêcheur rendent qu'il rentre dans l'Eglise, dont il s'était séparé par son péché.
4/3
CEN
CEN
474
personnes sembla- men m pueris, mulie-
bles, qui sont perpé- ribns et similibus non
luellement dans une servatur, qui sicut
impossibilité morale perpetuum h-ibent im-
de faire le voyage, pedimentum, perpétua
Si l'excommunication excusantur. Si vero
provient d'un sapé- aliqnis ligalus est ab
rieur, et que l'injure hamine, tune aut of-
qu'on lui a l'aile, soit fensa ejus est mnni-
manifeste , il faul sa- festa, et tune satisfa-
lisfaire avant d'élre cere debt priusquum
absous; si l'injure est absolvatur ; aut est
douteuse, et qu'après dubin, et tune si post
l'absolution on re- absulutionem appa-
connaisse que l'ex- ruerit ipsum injuste
communication a été fuisse ligatum, nihil
injuste, il ne faut rien omnino prœcipietidum
prescrire à celui qui est ei. Si vero appa—
est absous. Mais si ruerit ipsum juste
l'on reconnaît qu'il a fuisse ligutum, prœci-
élé justement lié . il piendum est ei quod
faul lui prescrire une satisfaciat compelen-
salisfactiou convenu- ter.
ble.
6i. Quand on doit 64. Quando vero
prononcer l'anathè- anathema, id est so-
me, c'est-à-dire une lemnis excommuniea-
excommunicalion so- tio pro gravioribus
lenneile pour des fau- culpis fieri débet, pon-
tes plus énormes , le tifrx parutus amiclu,
pontife, ayant l'amict, stola, pluviali viola—
l'élole, la chape vio- ceo, et mitra simplici,
letie et la milre sim- assistentibus sibi duo-
ple , assisté de douze decim presbyleris su-
prêtres revêtus de perpclliceis indutis,et
surplis, qui ont en tam ipso quam presby-
main, aussi bien que teris cnndelus ardentes
lui, des cierges allu- inmanibustenentibus,
mes, s'assied sur un sedet super faldislo-
fauleuil devant le rium unie allure ma—
grand aulel ou dans tut, aut alto loco pu-
quelque autre lieu blico, ubi magis sibi
public, selon qu'il le plucebit , et ibi pro-
jugera plus convena- nuntiat et profert
hle ; il y prononce anathema hoc modo
l'analhème , et en (1) :
frappe le coupable
dans la forme suivante:
Quia N-, diabolo suadente , Chrislianam
promissionem quam in baplismo professus
est per apostasiam po^tponens, Ecclesiam
Dei devaslare , ecclesiaslica bona diripere ,
ac pauperes Ghrisli violenter opprimere non
veretur, ideirco solliciti ne per negligentiatn
pasloralem pereat, pro quo in tremendo ju-
dicio anle principem pastorum Dominum
nostrum Jesum Chrislum rationem reddere
compellamur, juxta quod Dominus ipse ler-
ribililer comminalur, dicens : Si non annun-
tiaveris iniquo iniquitatem suam, sanguinem
ejus de manu tua requiram; monuimus cum
canonice, primo, secundo, tertio, et eliam
quarto ad ejus malitiam convincendam ,
ipsum ad emendationem , salislaclionem et
(t) Voy. le précis de cet analhèmp dans le Dictionnaire
Liturgique, art Exciimmunicatii n 11 est à remarquer qu on
livre le coupable à Satan qu ml au corps, aliu que sou
esprit soit sauvé au jour du jugement. C'est la peine qui
fut infligée a l'incestueux de C»rinlhe, soit que la posses-
pœnitentiam invitantes, et paterno affectu
corripientes. Ipsc vero, proh dolorl nionila
salularia spernens.Ecclesiœ Dci quam laesit,
superbife spiritu inflatus , satisfacere dedi-
gnalur. Sane preeceptis Dominicis alque
apostolicis informamur quid de hujusmodi
prjevarhatoribus agerc nos oporteat Ait
enim Dominus : Si manus tua vel pes tuus
scandalisât te, abscinde eum et projice abs
te. Et Apostolus inquit : Auferle malum ex
vobis. El iterum : Si is qui fraler nomi-
natur est fornicalor, aut avarus, aut idolis
serviens , aut maledicus, aut ebriosus , aut
rapax, cum ejusmodi nec cibum sumere. Et
Joannes prœ raeteris dilectus Christi discipu-
lus, lalem nefarium hominem salutare prohi-
be!, dicens : Nolile recipere eum in domum;
nec ave ei dixeritis. Qui enim d cit 11 li ave ,
cominuuicat operibus ejus malignis. Domini-
ca iiaque alqne aposlolica prœcepta adim-
plentes , membrum putridum et insanabile,
quod medicinam nonreripil, ferro excom-
municationis abEeclcsiœ corpore abscinda-
mus, ne lam pestifero morbo reliqua corporis
membra veluti veneno inficianlur. lgilur
quia monita noslra crebrasque exhortaliones
contempsit, quia tertio secundum Domini-
cum prfficeptnm vocatus ad emendationem et
pœnilenliam, venire despexil, quia culpam
suam nec cogita vit, nec conl'essus est, hee mis-
sàlegationeexcusatiouemali(iuam prœtendit,
nec veniam postulavit, sed diabolo cor ejus in-
durante, in incœpta malitia persévérai, juxta
quod Apostolus dieit : Secundum duriliam
suam et cor impœnilens thesaurizat sibi iram
in die irœ; ideirco eum cum universis com-
plicibus fauloribusquesuis judicio Dei omni-
potents Pairis, et Filii, et Spiritus sancti, et
beali Pétri principis apostolorum, et omnium
sanctorum , nec non et medioeritalis nostrae
auctoritale et polestale ligandi et solvendi in
cœlo el in terra nobis divinilus collai» , a
pretiosi corporis el sanguinis Domini per-
ceplione, et a societale omnium Chrislîano-
rum separamus, el a liminibus sanclse malris
Ecclesiae in cœlo et in lerra exeludimus , et
excommunicatum et analhemalizatum esse
decernimus et damnatum cum diabolo et an-
gelis ejus et omnibus reprobis in ignem œter-
num jqdicarans, donec a diaboli laquêis re-
sipiscal, et ad emendationem et pœnilentiam
redeat, Ecclesiae Dei quam lœsit satisfaciat ,
tradcules eum Sutanœtn interitum carnis, ut
spiritus ejus salvus fiât in die judicii.
Tous répondent : Et omnes respon-
dent :
Fiat. Fiat. Fiat.
63. Cela étant fait , 65. Quo facto, tam
le pontife et les pré- pontifex quam sacer-
tres doivent jeter par dotes debent projicere
terre les cierges allu- interram candelas ar-
més qu'ils ont en dentés quas in mani-
main. Ensuite on en- bus tenebanl. Ueinde
sion du démon fûl une suite ordinaire d.' l'excommunica-
tion, suit que l'Eglise eût un pouvoir surnaturel pour in-
fliger des maladies comme pour les guérir. T'oy. les com-
mentateurs de la seconde Epltre aux Corinthiens, cil. v.
475
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
cpislola presbyteris
per parochias et etiam
vicinis episenpis nilt-
tatur , continent no-
men excommunienti
et excommunicationis
causant, ne quis per
ignorantiam ulterius
itli communicet , ci
ut excommunicationis
occasio omnibus au fe-
rai ur.
voie une lettre aux
prêtres dans les pa-
roisses, et même aux
évêques voisins, ex-
primant le nom 'Je
l'excommunié et la
cause de son excom-
munication, pour em-
pêcher que. par igno-
rance, quelqu'un ne
communique encore
avec lui , et ne s'ex-
pose par là à l'excom-
munication.
66. Si le chrélien
frappé d'anathèmeest
louché de repentir,
s'il vent demander
grâce el promettre de
se corriger, le pon-
tife, revêtu comme on
vient de le dire, vient
s'asseoir devant la
porte de l'église sur
un fauteuil qu'on lui
a préparé, et douze
prêtres en surplis
doivent être à ses deux
côiés. Ceux à qui l'in-
jure ou le dommage
a été fait y sont aussi;
on leur fait une sa-
tisfaction entière se-
lon les lois divines.
Alors celui qui est
frappé d'anal hème
étant à genoux de-
vant le pontife, ce-
lui-ci lui demande
s'il veut se soumel-
Ire à la pénitence or-
donnée par lescanons
pour les crimes qu'il
a commis. Le coupa-
ble à genoux de-
mande grâce, avoue
son crime, demande
la pénitence , el pro-
met fidélité pour l'a-
venir. Alors le pon-
tife assis, la mitre en
léte, dit avec ses mi-
nistres les sept psau-
mes de la pénitence
(qu'on trouve à Part.
A3Déou Pénitents), le
pontife le frappant de
temps en temps légè-
rement sur les épau-
les. Quand les psau-
mes sont finis , le
pontife quitte la mitre
Kyrie eleison, etc., etc. Prœsta, qtiœsumus,
Domine, huicfamulotuo,e<c.(Fi<f.*up.M. 69).
(I ) Dion ne veut pas la mort du pécheur, mais il cherche
toujours à l'amènera la iiéuitincc ; on le prie de Jeter les
yeux sur son serviteur gémissant ej prosterné, de ch inger
ses larmes en joie, afin qu'ayant été longtemps éloigné 3 s
Milita autels, il puisse s'j rassasier et bénir le Seigneur
476
67. Deinde sedet
ponlifex , et accepta
66. Si vero anathe-
matizalus pœnitenlia
ductus veniam postu-
larc voluerit, et etnen-
dationem promittere,
pontifex qui eum ex~
communicavit , para-
tus ut supra, ante ja-
nuas ecclesiœ venit ,
sedens ibideminfaldis-
torio sibi parai o , et
duodecim presbyteri
superpelliceis inilati
eum hinc inde circum-
stare debent. Adsint
eliam illi quibus inju-
ria vel damnum est il-
latum , et ibidem se-
cundum leges divinas
omne damnum com-
missum emendetur.
Tarn anathematizatus
genuflectit coram pan-
ti/ice, quem interrogat
pontifex si pœniten-
tinm, proul canones
prœcipiunl , pro per-
pelratis scelcribus su-
scipere velit ? llle tune
genuflexus veniam
postulat, culpam con-
filetur , pœnitcnliam
implorai, el de futuris
cautelam spondel.
Tune ponlifex stdens
eum mitra dicit eum
minislris septem psal-
mos pœnitenliales ,
(quos require supra ,
col. 37 et seqq.). pon-
lifice quandoque illitm
leviter inler scapulas
verberante ; fi ni lis
psalmis, ponlifex, de-
posila mitra, surgit et
dicit :
se lève et dit :
67. Ensuite le pon-
tife s'assied, reçoit la
mitre et dit : mitra, dicit :
Auctoritate Dei omnipotentis, et beatorum
apostolorum, etc. ( Vid. n. 61).
68. Alors le pontife
se lève avec la mitre,
et, pretnnt avec, la
main droite celui qu'il
a absous; il l'iniro-
duit dans l'église jus-
qu'aux marches du
grand autel , disant
en même temps :
Reduco le in gremiutn sanctœ matris, etc.
(Vid. n. 62).
68. Tum surgit eum
mitra ponlifex, et ap-
prehendens absolutum
per dexteram manum
inlroducit eum in ec-
clesiam usque anie ijra-
dus majoris allaris,
intérim dicens :
69. Quo dicto , et
eum ante gradus majo-
ris al tarispervenerint,
ille ibidem in inferiori
qradu alturis genu-
flectit. Pontifex vero
ascendit ad altare ,
ubi stans versus ad
introductum, deposita
mitra, absolute dicit :
G9.Aprèscela, étant
parvenu devant les
degrés du grand au-
tel , le pénitent^ s'y
mel à genoux sur le
plus bas degré. Le
pontife monle à l'au-,
tel , el, tourné vers
le pénitent, il dépose
la mitre, et tlil sans
préambule :
Oremus (1).
Majestalem tuam , qtuesumus , Domine
sancle, Pater omnipolens, aeterne Deus, qui
non morlem pecealorum, sed pœnttentiam
semper inquiris, respice flentem famulum
luum, attende, proslratum, cjusque plancluin
in gnuditim tua miseralione couverte; scimie
delictorum saceum, et indue eum lœtilia sa-
lutari.ul post longam peregrinationisfamem,
de sanctis altaribus satietur, ingressusque
cubicultim Régis in ipsiusaula benedicalno-
men glotiœ luae semper. Per Chrislum Do-
minum nostrum. ij. Amen.
Oremus.
Deus misericors, Deus clemens, qui secun-
dum miillitudinem misoralionum tuarum
perrata pœnitentium deles, et preeteritorurn
criminum culpas venia due miserationis éva-
cuas, respice propilius super hune famulum
luum, el remissionem sibi omnium pecealo-
rum suorttm tola cordis devolionc poscentem
deprecalus»exaudi ; rénovait» eo , piissimo
Paler.quiilquid ter ren a fragililatecorrnplum,
sen diabolica fraude viol.Hum est , et unilali
corporis Eoclesiœ menibrorum perfecta re-
missions' restitue. Miserere, Domine, gemi-
tuum, miserere larrymarum ejus, el non
habenlem fiduciam njsi in ntisericordia tua,
ad due sacramentuin t cromi I : tlionis ad-
mitte. Per Chrislum
i^. Amen.
Manière de réconcilier un
apostat, un schisinalique
ou un hérétique.
70. Quand le pon-
tife veut réconcilier
Doiuinuin uoslrum.
Ordoadreconciliandum a| o-
slalani, srhisinalicnin vel
ll,l-I l'LK-IMll.
70. Pontifex apo-
stalam , schismaticum
éternellement.
On le prie encore de renouveler dans son serviteur tout
ce qui a été \icié par la fragilité humaine ou par la malice
diabolique, el île le rétablir parfaitement dans l'unité d'i
corps de l'Kglise.
477
CEN
CEN
473
un apostat, un schis- vel hœretieumreconci-
niatique ou un héré- linre volens, paratus
lique, il prend l'amie!, amiclu, stola,pluviali
l'étole , une chape albo , et mitra sim-
blanche cl une mitre plici, sedet super fal-
simple ; il s'assied distorium anle fores
sur un fauteuil qu'on ecclesiœsibi paratum,
lui a préparé devant coram qno genuflectit
la porte de l'église; reconciliandus, quem
celui qui doil être interrogat pontifex de
réconcilié se met à fuie, dicens :
genoux devant le pon-
life; celui-ci l'interroge sur les articles de
la foi, à chacun desquels il répond : Credo.
Credis duodecim articulos Fidei ? n). Credo.
Credis in Deum Patrem omnipotentem,
creatorem cœli et terra; ? r) Credo.
Credis et in Jesum Christum Filium ejus
unicuni Dominum noslrum ? r) Credo.
Credisquod conceplus eslde Spiritusancto,
natus ex Maria Virgine ? r) Credo.
Credis quod passus est sub Pontio Pilato ,
crucifixus, mortuus et sepul'us? r) Credo.
Credis quoi descendit ad inferos ?r) Credo.
Credis quod tertia die resurrexit a mor-
tuis ? rï Credo.
Credis quod ascendit ad cœlos, et sedet ad
dexteram Dei Patris omnipottnlis ? n) Credo.
Credis quod venlurus est judicare vivos
et rnortuos ?^ Credo.
Credis in Spiritum sanctum ?i^ Credo.
Credis sanclam Ecclesiam catholicam ,
sanctorum communionem ? r) Credo.
Credis remissionem omnium peccatorum?
rç Credo.
Credis carnis resurreclionem et vilam
œlernam ? iij Credo.
71. Le pontife, de- 71. Deinde pontifex
vant qui le pénilent surgit cum miira, et
reste à genoux , se super illum genufle-
lève avec la mitre, et xum , dicit absolule
dit sans préambule : incipiens :
Exorciso te, immunde spiritus, per Deum
Patrem omnipotentem, et per Jesum Chri-
stum Filium ejus, et per Spiritum sanclum,
ut recédas ab hoc famulo Dei, quem Deus et
Dominus noslerab erroribns et perccplioni-
bus tuis liberare, et ad sanctam matrem Ec-
clesiam catholicam atquc apostolicam revo-
care dignatur. Ipse lilti imperel, maledicle
ac damnale, qui pro sainte homiiium passus,
mortuus et sepultus est, te alqne omnes vi-
res tuas superavit, ac résurgent cœlos ascen-
dit, inde venturus judicare \hos et morluos,
et sœculum per ignem (1).
72. Alors il forme le 72. Tune signât il-
•igne de la croix avec lum cum pollice dex-
le pouce de sa main terœ manus in fronte
droite sur le front du signo crucis, dicens:
pénitent , en disant :
(i) On commande au démon de la part des trois person-
nes divines, et en particulier de la pan de Jésus-Christ,
de s'éloigner de son serviteur, qu'il daigne délivrer île ses
erreurs et de ses déceptions, et rappeler dans le sein de
l'Eglise catholique et apostolique.
(2) On l'invite à reconnatlre qu'il a échappé aux filets
de la mort à abhorrer les idoles et toute espèce de faut
culte, hérétique, gentil ou judaïque, à servir la sainte Tri-
Ailé.
«Recevez le signe Accipc signumeru-
de lacroixetduchris- cis Chrisli , atquo
tianisme qu'uue fu- christianitatis , quod
neste déception vous prius acceplum non
a fait rejeter après custodivisli, sed maie
l'avoir reçu.» deceptus abnegasli.
73. Ensuite celui-ci 73. Deinde surgit
se lève, et le pontife, itle, et pontifex, rc-
gardant la mitre , lui tenta mitra, sinialru
prend la main droite sua illum apprehendit
avec sa main gauche, per manum dexteram,
en disant : dicens (2) :
Ingredere in Ecclesiam Dei, a qua in-
caule aberrasti,ac evasisse te laqueos mor-
tis agnosce ; horresce idola ; respue omnein
pravilatem , sive superstitionem hœreticam
(vel gentilem, aut Judaieam). Cole Deum Pa-
trem omnipotentem , et Jesum Christum Fi-
lium ejus, et Spiritum sanclum, unum, vivum
et verum Deum, sanctam et individuam Tri-
nilalcm.
74. Alors, le tenant 1k. Tarn introducit
toujours par la main, illum in ecclesiam per
il l'introduit dans l'é- manum, ut cum appre-
glise jusqu'au grand hendit,usque adaltare
autel; il s'y met à ge- majus , coram guo in
noux sur le plus bas infimo gradu ille ge-
degré;le pontife mou- nuflectit ; pontifex
te au milieu de l'au- vero ascendit ad me-
tel , quitte la mitre , dium altaris, ubi, de-
el là , debout, tourné posila mitra , stans
vers le pénilent, il dit versus ad illum, dicit
sans préambule: absolute (3) :
Omnipotens sempiterne Deus , banc ovem
tuain de faucibus lupi tua virlute subtraclam
palerna recipe pietale, el giegi tuo reforma
pia benignilate ; ne de familiœ lu* damno
inimicus exsullet , sed de conversione et li-
berationo ejus Ecclesia lua ut pia mater de
filio reperlo gi atuletur, per Christum Domi-
num nostrum. i$ Amen.
Or émus.
Deus, qui hominem ad imaginem luani
condilum.inisericordiler réparas , quem mi-
rabililercreasti.respicepropitius super hune
fanmlum tuuni . ut quod hujus ignoranlia;
rœiitale , hoslili cl diaholica fraude surrep-
tum est, indulgentia tuœ pietalis ignoscat el
abso'val, et allarihus sacris,- rccepla verita-
tis tuœ comrnunione. reddalur.per Chrisluni
Dominum noslrum. n, Amen.
75. Ensuite le pon- 75. Deinde sedet Un-
life s'assied au même dem pontifex super
lieu sur un fauteuil, faldistorio, et accepta
reçoit la milre,et fait mitra interrogat illum
uu postulant des in- iterum de fide cotholi-
lerrogationssurla foi ca dicens:
catholique, auxquel-
les il répond : Credo.
(ô) Le ponlife prie le Dieu lonl-puissant de recevoir
avec une bouté paternelle crlle brebis qu'il a arrachée
de la gueule du loup, afin que l'ennemi ne se réjouisse
pas d'avoir retranché un membre de la famille sainte, mais
que l'Eglise, comme une tendre mère, se réjouisse d'avoir
relroiive un fils perdu; d'oublier et pardonner ce que
1'jgno.rauce, l'aveuglement et l'ennemi du salut lui ont
fait commettre, et de le rétablir dans la participation aux
saints autels.
47»
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
430
Credis in Deum Patrem omnipotenlem
creatorem cœli ol terrœ ? $ Credo.
Credis et in Jesum Christum ejus Filium
unirumDominum nostrum nalum et passuin?
q Credo.
Credis in Spiritum sanetum , sanctam Ec-
clesiâm catholicam, sanciorum communio-
nem , reniissionein peccatorum , carnis re-
surreclionera et vilam asiernam posl mot tem ?
n Credo.
Le ponlife lui fait Postea interrogat
encore les inlerroga- pontifex.
tiens suivantes (I):
ITomo,abrenunlias Salante et angelis ejus?
Sj Abrenuntio.
Abrenuntias eliam omni sec'ae gentilitalis
(vel hœielicœ pravitatis, sive Judaieœ super-
slilionis)? r) Abrenunlio.
Vis esse et vivere in unilate sanctœ fi-
dei ciliiolicee ? r) Volo.
76. Alor-> le ponlife 76. Tune depnsila
quitte la mitre, se le- milra surgit pontifex,
ve, et le postulant ré-
concilié s'approche et
se met à genoux à ses
pieds. Le pontileélend
la main droite sur sa
tête , er. disant :
et réconciliâtes acce-
dit ud pertes ejus , co-
ram eo genuflectens.
Punlifex veroimponit
manum dexleram su-
per capul illius , di-
cens :
Or émus (2).
Domine Deus omnipolens , Pater Domini
nostri Jesu Christi, qui tlignatus es hune fa-
mulum luum ab errore gentilitalis [vel nien-
dacio hœrcticae pravitatis, sive Judaica: su-
perslitionis ) clemenler eruere , el ad Ecele-
siam luani sanciam revocare , tu , Domine ,
emitlc in eum Spiritum sanclum Paraclilum
de cœlis. n) Amen.
Spiritum sapieniiae et inlellcctus. n)Amen.
Spiritual consilii el fortitudiiris. à) Amen.
Spiritum scientia et pietalis. r) Amen.
Adimple eum lumi'nc splendoris lui . et in
nomiue ejusdem Domini nus 1 1 i Jesu Christi
signetur signo crufeis in vilum telcrnam. h)
Amen.
77. Post hœc si re-
ctincilialus sit is qui
prceripuus et notnbi-
lis fnilor schismatis
ex*lilit , genuflexus ,
ut supra, facil publiée
professionem et ab ju-
rai ionem , pontifies
eum initia in faldisto-
rio mite allure seden-
te, dicens (3j ■
77. Après celle ré-
conciliation , si c'est
un des principaux
du schism
pou;- Ici , de-
tractans , prona et sponlanea volunlale ad
uuitalem sedis aposlolicaj, divina gralia du-
ce, reversus sum. Ne veto non pura mente
seu simulata reversus existimer, spondeo
sub ordinis mei casu et analhematis obliga-
lione, alque promilto tibi , lali, episropo, et
per le sanclo Peiro , aposlolorum principi ,
atque sanclissimo in Chrislo Patri el Domino
no>tro, domino N- papœ JV. et successoribuï
sois , me numquam quorum'.ibet suasioni-
bus, vel quocumqne alio modo, ad schisma ,
de quo, Redemptoris nostri gralia libérante,
ereptus sum , reversurum , sed semper in
unilaie Ecclesis ealholicee. et in communio-
ne Romani pontiûcis per omnia permansu-
rum ; unde jurans dieo per Deum omnipo-
tenlem, et sancta Dei Evangelia, me in uni-
late et commnnione praemissis inconcusse
mansurum. El si (quod ab^il) ab hac me uni-
late ali ma oecasione vel argumente divise-
ro.perjurii reatum incurrens aternae ob.i-
gatus pœnse inveniar , et corn auctore schis-
matis habeam in sseculo l'uturo poriionem.
78. Deinde super lu
brum Evangeliorum ,
quem pontifex unie se
tenet apertum , ponit
ambas inanus exten-
sas , junclis digitis ,
dicens :
fauteui
connu
meurant à genoux
comme on l'a dit , il
fiii publiquement la
procession et l'abju-
ralioo sui vaulu , le
ponlife étant assis
avec 1 1 mi're sur le
fauteuil placé devant l'autel :
Euo iV., comperio diversionis laqueo quo
tenebar , diutina mecum deliberalionc pér-
il) « G hnmine, renoncez-vous à Satan el à ses anges?
— J'v renonce. — Kenoncez-voiis a tuule secle païenne
lou à l'hérésie, ou au judaïsme)? — l'y renonce. — Vou-
Icivus eulrer et poisé.érer dans l'unité de la sainte foi
eaitioli . i j « - ? — J • le .eux »
(1, O.i invoque sur ce nouvel enfant de l'Eglise les sept
don-, du Saiul Esprit.
(3) CeUfl abjuration consiste a protester qu'ayant recon-
nu le piège où l'on était pris, ayant longtemps délibéré,
Evangiles
78. Ensuite le pon-
tifelenanl le livre des
Evangiles ouvert de-
vant lui , le sujet ré-
conciliéy pose dessus
les deux mains éten-
dues, les doigts étant
unis , en disant :
« Que Dieu me soit
en aide et ces sainls
» '
79. Alors le ponlife
ayant fait sur lui le
signe de la croix , sa
réconciliation étant
achevée , il se lève el
se relire.
80. S'il s'agit de la
réconciliation d'un
hérésiarque ou du
principal auteur de
quelque hérésie, au
lieu de la promesse
précédente il fait la
suivante, à genoux
devant le ponlife, qui
est assis avec la mitre
sur un Fauteuil de-
vant l'autel.
Sic me Deus auju-
vet,et haie sancla Dei
Evangelia.
79. Tum producto
per pontificem signo
crucis super réconci-
liât um, surgit recon-
ciliatus et discedit.
80. Si vero réconci-
lia tu s fuerathœieaiar-
chii seu prœcipuus au-
clor alicujus hœresis ,
omis sa promissione
prœcedente , facit se-
quentem , genuflexus
coram pontifice eum
milra in fuldistorio
anie allure sedente ,
dicens :
veram calhoiieaoi et
Ego N. , cognoscens
aposlolicam Qdem, analhemalizo hic publiée
omnem baeresim, praBcipue illamdequa hac-
tenùs exstiii infamatus , qu» astruere cona-
tur hoc vel illud. Consentio autem sancta Ro-
manœ Ecclesiœ.et apostolicœ sedi ore et cor-
de proQieor me credere »ic vel sic, el eamdem
(idem lenere quam sancla Romana Kcclesia
aticlorilate evangelica et apostolica lencn-
on est revenu spontanément a l'unilé du siège apostolique,
par un effet de la giàc divine; que, pnur preuve lie Sin-
cérité, on promet , sous peine d'encourir la déchéance et
l'analhème, à son propre évAque, et par lui à saint Piei re,
prince des apoires, au sainl-pèie le pape el a ses succes-
seurs, de ne prendre jamais aucune part nu schisme dont
on » été délivré par la grâce du Rédempteur, mais de per-
sévérer toujours et en tout dans l'unité de l'Eglise citliû-
liqu» et dans la communion du pontife romain.
m
CE»
CER
ISS
dam (rndit. Jurans hoc per sanclam homou-
sion, id i'st, pjûsdem substantif ïiiimalrra ,
pcr sacrosanclà Evangelia Chnsii ; eus au-
leiu qui contra fidem banc veneriut, cura
dogmalibus el sectaldribus suis œierno ana-
Iheinate dignos esse pronuntio. El si ego ip-
se (i|iio(l absil) aliquando contra hœe aliquid
asscniiri , aut prœ.licare prasumpscro , ca-
noiium scverilali subjaccam (lj.
81. Aussitôt, posant 81. Et inox ambas
les deux mains élen- manus exténuas, digi-
dues, sans écarter les tU non disjunclis. po-
doigts, sur le livre nit super UbramE van-
des Evangiles que le geliorum, quem ponti-
pontife lient ouvert fex anle se aperlum le-
devant lui, il dil : net, clicens:
« Que Dieu me soit Sic me Deus adju-
en aide et ces saints vet, elhœc sanctu Dei
Evangiles. Evangelia.
82. Alors le pontife 82. Tum producto
ayant fait sur lui le per pontifierai siijno
signe de la croix, le crucis super recoud-
sujet réconcilié se liatum, surgit ipse
lève et se relire. reconaliatus, et dis-
cedil.
CÉRÉMONIAIRE.
On appelle ainsi un ecclésiastique chargé
d'enseigner et de diriger les cérémonies reli-
gieuses. Le Cérémonial des évêques, I. I, c. 5,
en suppose deux , dont l'un a l'inspection
générale sur tout ce qui concerne le culte
divin; l'autre, qui doit être au moins dans
les ordres sacrés , est spécialement chargé
de ce qui concerne le célébrant et ses mi-
nistres. Nous désignons le premier sous le
nom de maître des cérémonies , et l'autre
sous le nom de cérémoniaire. Quoique les
fonctions de celui-ci soient indiquées, con-
jointement avec celles des ministres sacrés
et inférieurs, aux articles propres à chacune
des cérémonies religieuses, il importe de les
indiquer ici séparément, afin qu'il sache bien
ce qu'il a à faire.
ARTICLE PREMIER.
Du maître des cérémonies.
1. Le maître des cérémonies doit être
prêtre, ou au moins, s'il est possible, dans
les ordres sacrés , et parfaitement instruit
des cérémonies qu'il doit enseigner aux au-
tres. 11 faut pour cela qu'il étudie avec soin
les rubriques du Missel et celles du Bré-
viaire, le R.tuel Romain, le Pontifical elle
Cérémonial des évêques , afin de n'ignorer
rien de tout ce qui se doit faire tant aux jours
ordinaires qu'aux plus grandes solennités
de l'année. 11 doit de plus avoir quelque
connaissance des auteurs qui ont traité des
rubriques et de l'explication des cérémonies,
comme le pape Innocent 111, Gavantus, le
(1) Dans cette formule, on prononce aualliénie contre
tome hérésie, el eu particulier contre celle >lojt ou a élé
convaincu ; on professe ta foi de l'Eglise romaine, el surtout
tel ou tel article, sous peine d'encourir, aussi bien ipie
tous ceux qui le nieraient, la sévérité tics peines cano-
niques el l'anallièuie éternel.
(2) Celle inclination suffit pour avertir ceux qui savent
bien ce qu'Us oui à faire, et qui y sont aueuiiis, Si cela ne
P. Lebrun et autres bons auteurs, tanl an-
ciens que modernes, pour en rendre raison
dans le besoin, ainsi que le marque le Céré-
monial des évêques, liv. I, chap. 5.
C'est à lui à faire en sorte que le service
divin soit célébré avec toute la décence, la
dignité et la majesté convenables, et. que l'on
y observe dans toute l'exactitude possible les
différentes cérémonies ; il doit pour cet effet
faire exercer de lemps en temps ceux qui
composent le clergé, et principalement les
ministres de l'autel, à qui il doit faire prévoir
leurs offices, suriout quand il y a quelque
cérémonie extraordinaire, comme pendant
la semaine sainte.
Avant les offices divins, il aura soin de pré-
voir tout ce qui s'y doit pratiquer; il veil-
lera à ce que tous les ornements soient dis-
posés, que les olfices de chacun soient mar-
qués d'avance, qu'on sonne exactement les
olfices, que les officiers se trouvent aux heu-
res marquées, cl que rien ne manque de tout
ce qui est nécessaire pour le service qu'on
doit célébrer. Il faut qu'il soit attentif aux
fautes que l'on fait contre les cérémonies,
pour en avertir les particuliers après l'olfice :
car il ne doit reprendre personne pendant
le service divin, à moins que les fautes ne
soient considérables, et qu'il y puisse remé-
dier prudemment par signe ou par paroles.
Comme il doit servir de règle et d'exemple
aux autres, il est nécessaire qu'il paraisse
en lui une grande modestie, et qu'il évite soi-
gneusement la précipitation dans ses actions,
et toute affectation dans son extérieur.
Voilà en peu de mois ce qui concerne
celui qui, par son office, doit apprendre aux
autres les cérémonies. Nous allons mainte-
nant marquer en détail ce que doit faire ce-
lui qui, pendant les offices divins, exerce
les fonctions de cérémoniaire.
ARTICLE II.
De l'office du cérémoniaire.
§ I". Avis généraux.
1. Le cérémoniaire doit être non-seule-
ment ins'ruil parfaitement de son office, mais
il est encore nécessaire qu'il s-ache ce que
doivent faire tous les autres officiers, afin de
pouvoir les prévenir dans leurs actions.
2. Lorsqu'il invile quelqu'un à faire quel-
que cérémonie, il lui fait toujours une incli-
nation, qui doit être proportionnée à la di-
gnité des personnes, c'est-à-dire, profonde
à l'égard des prélats , médiocre à l'égard du
célébrant, des officiers majeurs el des pré-
Ires, et seulement de tête à .'égard des offi-
ciers inférieurs (2j.
3. 11 salue toujours l'autel par une génu-
fl ixion, quand même le saint sacrement ne
serait point dans le tabernacle, si l'usage
n'est pas contraire.
suffit pas.lecérémoniaire peut avenir modestement, d'une
voix assez basse, ou par un signe de la main droite. (Voy.
le Cérémonial des iniques, 1. I, c. v, n. 3; Merati, \>. II,
lil. iv, u. 36.) Il ne don pas tirer par les habits, ni pousser
a droite et à gauche. {i'oy. Baldeschi.) Selon le Cérémo-
nial de Besançon, lorsqu'il avertit le célébrant, il lui dit
d'une voix médiocre les paroles où il faut se découvrir et
s'incliner, comme Adoramus te, etc.
m
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
m
h. Passant devant l'officiant, soit à vêpres,
soit à la messe ou en quelque autre office,
il le salue toujours par une inclination mé-
diocre; ce qu'il fait aussi en arrivant devant
lui; l'inclination est profonde quand on lui
porle l'intonation.
5. Quand il conduit ou accompagne quel-
que officier, il marche ordinairement à sa
gauche un peu devant lui; et quand cet of-
ficier s'arrêie, il s'arrête pareillement et se
Ifënl Un peu en arrière.
6. Il fait deux inclinations à ceux à qui il
présente ou de qui il reçoit quelque chose,
l'une avant et l'autre après l'avoir présentée
ou reçue, à moins qu'il ne baisât la chose et
la main, ce qu'on doit toujours faire à l'égard
du célébrant, selon le Cérémonial des évo-
ques, liv. I, c. 18, n. 1G.
7. Pendant toute la messe solennelle, il est
toujours nu-tête, et même debout si c'est
l'usage; il tient ordinairement les mains
jointes, ne croisant les bras qu'aux occasions
marquées expressément ci-après (1).
8. La place où se met ordinairement le cé-
rémoniaire à la messe est au bas des degrés
de l'autel du côté de l'Epîlre, et à vêpres,
dans un des bas sièges du chœur, du côlé
de l'officiant, et le plus proche de lui qu'il
se peut.
9. 11 serait bon qu'un autre cérémoniaire
fût placé dans un endroit convenable pour
avertir tous ceux qui sont dans le chœur ;
mais il n'est pas nécessaire qu'il se lève pour
avertir ceux qui ne lui sont pas supérieurs.
{Voy, Merati, ibid.)
§ II. De l'office du cérémoniaire à vêpres.
1. Le cérémoniaire doit mettre avant vê-
pres un petit Anliphonaire avec un Diurnal
ou un Vespéral à la place de l'officiant, et
marquer tout ce qu'il doit chanter; il lui
donne ensuite sa chipe dans la sacristie, et
s'étant placé entre le premier chapier et le
premier acolyte (ou bien entre le chapier et
l'acolyte les plus voisins de la porle par où
on doit sortir), il fait avec tous les officiers
une inclination profonde à la croix et une
médiocre à l'officianl, et marche seul au
chœur, nu-léte, après les acolytes.
2. Etant arrivé au bas des degrés de l'au-
tel, il se met à la gauche du premier acolyte
(ce serait à la droite de l'officiant, s'il n'y
avait point de chapiers); et lorsque tous les
officiers sont arrivés, il fait avec eux une
génuflexion sur le pavé, se met à genoux
sur le dernier degré, et l'on récite VAperi, etc.,
si l'on n'a pas récité none immédiatement
avant.
3. La prière achevée, il donne le signal
pour se lever, en faisant une inclination à
l'officiant; puis il fait une génuflexion, salue
le chœur par une inclination médiocre avec
les autres officiers, et se rend devant le siège
de l'officiant ; y étant arrivé, il se place à la
(1) Le Cérémonial des évêques, 1. II, c. vin, n. 36, 53, r
53, etc., suppose que tous les ministres peuvent s'asseoir. ■
Les rubricistes se demandent si cela peut s'enlendre des h
clercs intérieurs et du cérémoniaire. Gavantus, Merali et *
autres, appujés sur la pratique des églises de Kome et
droite du siège, et lorsque l'officiant y est ar-
rivé, il lui donne sa barrette ou bonnet carré
s'il ne l'a pas, et lui fait une inclination mé-
diocre avec tous les officiers.
k. Si l'entrée se fait processiohnellement
avec tout le clergé, le cérémoniaire marche
après les acolytes, et ayant fait la génuflexion
au milieu d'eux devant l'autel, il se met à la
gauche du premier acolyte en attendant l'of-
ficiant. Si le clergé est entré séparément au
chœur, comme lorsqu'on chante none immé-
diatement avant vêpres, le cérémoniaire le
salue en entrant, avec lous les officiers, si
on passait dans le chœur avant d'être près de
l'autel.
5. Si l'officiant veut s'asseoir avant de com-
mencer, après l'espace d'un Pater, le céré-
moniaire se lève et avertit l'officiant de se
lever en lui faisant une inclination médiocre ;
il se tourne ensuite vers l'autel, et lorsque
l'on chante Gloria Patri, etc., il fait à l'offi-
ciant une autre inclination avant et après
pour l'avertir de s'incliner ; pendant qu'on le
chante il se lient lui-même incliné comme le
chœur, sans tourner le dos à l'officiant.
6. Lorsqu'on chante Sicut erat, etc., il in-
vite le premier chapier, s'il n'y en a que
deux, sinon le premier chapier chantre, à
annoncer la première antienne à i'officianl;
après qu'ils l'ont salué ensemble d'une incli-
nation profonde (Cœrem. 2, 3, 6) , il présente
un petit Anliphonaire au chapier, et lui mon-
tre avec la main l'antienne qu'il doit annon-
cer; et lorsque l'ofGciant l'a entonnée, il le
salue de nouveau avec le chapier, reprend
l'Antiphonairc, reconduit le chapier a son
siège, fait la génuflexion en y arrivant, et,
l'ayant salué, il retourne à sa place.
7. Les chantres ayant entonné le premier
psaume jusqu'à la médiation , le cérémo-
niaire fait une inclination à [officiant pour
l'avertir de s'asseoir, et il s'assied pareille-
ment.
8. A la fin de chaque psaume il se lève et
avertit l'officiant, par une inclination mé-
diocre, de se découvrir à Gloria Patri, etc. ;
il se tient lui-même incliné et debout, et
après, il avertit l'officiant de se couvrir.
9. Pendant qu'on répète les antiennes des
psaumes, le cérémoniaire va inviter un des
chantres alternativement, ou des derniers
chapiers, s'il y en a plus de deux, pour an-
noncer l'antienne suivante à un des premiers
du chœur, commençant par le côté opposé à
celui de l'officiant, ou à sa droite s'il est au
milieu. Le cérémoniaire salue d'abord le
chanlre, et ayant fait avec lui la génuflexion,
il le conduit devant celui à qui l'antienne
doit être annoncée; en arrivant ils le saluent
par une inclination médiocre; ils lui en font
une seconde lorsqu'il a entonné i'antienne,
après quoi le cérémoniaire reconduit le
chantre au lutrin ; il y fait avec lui la génu-
flexion, puis l'ayant salué, il retourne à sa
des Cathédrales , répondent négativement. Cavalieri et
autres répondent affirmativement, surtout par rapport au
cérémoniaire qui serait prêtre ou même dignitaire (Voy.
Merati, p. u, lit. 4, n. 37.)
4S5 CER
place. Remarquez 1° qu'aux offices semi-
doubles le cérémoniaire ne reconduit poinl
au lutrin le chantre qui vient d'annoncer
l'antienne, parce qu'on ne l'achève pas;
mais il le conduit à sa place du chœur sans
faire la génuflexion, et retourne ensuite à la
sienne faisant la génuflexion au milieu du
chœur, s'il passe de l'autre côté. 2' Que si
es antiennes sont courtes, il ne s'assied pas
après Gloriu Patri, etc., quand il doit aller
chercher le chantre qui est de l'autre côté.
3' Qu'aux fêtes de première classe il conduit
lesdeux chantres ensemble, quoiqu'il n'y
en ait qu'un qui annonce l'antienne. 4°Qu'il
ne doit faire annoncer l'antienne qu'à ceux
qui la peuvent entonner comme il faut, de
quoi il doit être auparavant bien informé; et
si quelque prêtre externe en surplis se ren-
contre dans les premières places, il est à
propos qu'il sache de lui s'il agrée qu'on lui
annonce une antienne.
10. Vers la fin de la dernière antienne, il
invite les chapiers avec les cérémonies ordi-
naires à venir devant l'officiant, où étaut
arrivé, il le salue avec eux, rangé derrière
les acolytes, et s'étant mis à la gauche du
premier chapier, il demeure tourné comme
eux pendant que l'officiant chante le capitule*
après quoi il se tourne vers lui, le salue,
montre au premier chapier le commencement
de l'hymne; et, après qu'elle a été entonnée,
il salue l'officiant; et ayant laissé passer les
acolytes, il reconduit les chapiers et retourne
à sa place.
11. Comme on doit être à genou* pendant
la première strophe des hymnes Yeni, Creator
et Ave, maris Stella, le cérémoniaire se met
à gclioux tourné en chœur sitôt que le cha-
pier a annoncé ces hymnes à l'officiant, et
lorsque la première strophe est chantée, il
se lève et salue l'officiant avant de se re-
tirer.
12. Pendant la dernière strophe de l'hymne
il s'avance vers le lutrin, et ayant salué les
deux derniers chapiers, s'il y en a plusieurs,
il les conduit au milieu du chœur, où s'étant
mis à leur droite, il fait avec eux la génu-
flexion ; ensuite il leur présente le petit an—
tiphonaire pour chanter le verset, et lors-
qu'il est chanté il reprend le livre; puis
ayant fait de nouveau avec eux la génu-
flexion, il les reconduit à leurs places, et
après qu'il les a salués, il invite les premiers
des chapiers qui sont restés à leurs sièges, à
venir annoncer à l'officiant l'antienne de
Magnificat, puis à s'asseoir
i3. Un peu avant qu'on Commence le Ma-
gnificat, il va, les mains jointes, inviter les
chapiers à venir devant l'officiant, où il tâche
d'arriver en même temps que les acolytes.
Tous les officiers ayant salué l'officiant, le
cérémoniaire marche les mains jointes pour
se rendre à l'autel. Quand il est arrivé du bas
des degrés, il se met au côlé opposé à celui
par où le thuriféraire arrive; lorsque tous
les chapiers et l'officiant sont arrivés, il fait
avec eux la génuflexion, monte droilà l'au-
tel du côté de l'Epître, où s'étant placé à la
gauche du thuriféraire, il aide à faire bénir
CER
48G
l'encens, après quoi ils descendent ensemble
au bas des degrés du côté de l'Epître.
14, Pendant l'encensement de l'autel, lors-
que l'officiant encense le côlé de l'Evangile,
le cérémoniaire quitte le côlé de l'Epître, et
ayant fait en passant la génuflexion au
bas des degrés de l'autel, en même temps que
l'officiant fait la révérence sur le marche-
pied, il va se mettre à la droite du second
acolyte.
15. L'encensement de l'autel étant achevé,
le cérémoniaire salue l'autel avec tous les
officiers rangés en droite ligne, et s'étant
tourné avec eux, il salue aussi le chœur, et
reconduit l'officiant dans le même ordre qu'il
est venu; dès que l'officiant a été encensé,
il le salue à la tête de tons les chapiers, qu'il
reconduit ensuite à leurs places, et retourne
à la sienne. S'il n'y avait poinl de chapiers,
le cérémoniaire accompagnerait [ officiant à
sa droite pendant l'encensement de l'autel,
recevrait de lui l'en.censoir, et ie remettrait
au thuriféraire qui serait à gaurhe, puis le
reprendrait devant le siège de l'officiant pour
l'encenser.
10. Si quelque personne de grande consi-
dération, soit ecclésiastique, soit laïque, doit
être encensée avant les chapiers, aussitôt
que l'olficianl a été encensé, le cérémoniaire
conduit le premier chapier (levant celte per-
sonne, et la salue d'une inclination profonde
avant et après l'encensement ; ensuite il re-
vient avec le chapier devant l'officiant qu'il
salue à la tête de tous les chapiers, puis il
les conduit à leurs places, et retourne à la
sienne.
17. Vers la fin de l'anlienne de Magnificat,
le céréilloniaire conduit les chapiers devant
l'officiant avec les révérences ci-dessus mar-
quées, et il demeure à la droite du premier
acolyte pendant l'oraison et les commémo-
raisons, s'il y en a.
18. A la conclusion de la dernière oraison,
s'il y en a plusieurs, après ces mois Jesua,
Chrislum, ou à ceux-ci, Qui vivis et régnas,
le cérémoniaire salue l'officiant, et conduit
au milieu du chœur 1rs i\ei\\. derniers cha-
piers pour chanter Bencdicamus Domino,
avec les cérémonies observées au verset après
l'hymne; ensuite il les reconduit devant l'of-
ficiant, qu'il salue en arrivant.
19. Après que l'officiant a dit Fidelium
animœ, etc., le cérémoniaire le salue de
nouveau avec tous les officiers; et ayant
laissé passer les acolytes, il retourne à la
sacristie dans le même ordre qu'il en est
venu, faisant avec les chapiers la génu-
flexion en passant devant l'autel. Si l'on sort
par la porte qui est au bas du chœur, il fait
la génuflexion au milieu des deux acolytes,
comme il a fait en entrant; étant arrivé dans
la sacristie, il se place à la g uchc du pre-
mier acolyte, et l'officiant étant arrivé, il
fait une inclination profonde à la croix, une
médiocre à l'officiant, et lui Ole la chape.
20. Le cérémoniaire revient au <h
pour complies, à la gauche de celui
officié; il salue avec lui l'autel ef le/Çh^ù*^
437
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
le conduit à sa place, le salue, et se retire à
la sienne.
21. Si l'on ne dit pas les complies immé-
diatement après 1ns vêpres, le cérémoniaire
reste auprès de l'officiant debout ou à ge-
noux pendant l'antienne delà sainte Vierge,
après quoi il s'eu retourne à la sacristie dans
l'ordre qui vient d'être marqué.
§ III. De l'office du cérémoniaire, à vêpres, devant le
saiul sacrement exposé.
1. Le cérémoniaire demeure découvert
pendant tout l'office, et peut s'asseoir à l'or-
dinaire.
2. I! fait !a génuflexion à deux genoux en
cinq occasions, savoir : premièrement au
bas des degrés de l'autel, avant et après la
prière qui se fait en entrant au chœur ; 2° au
bas des mêmes degrés avant et après l'en-
cen*emenl qui se fait pendant le Magnificat,
et enfin en sortant du chœur : hors ces cinq
cas, il fait la génuflexion d'un seul genou.
3. Etant monté sur le marchepied de l'au-
tel pour l'encensement, il y fait la génu-
flexion à la gauche du thuriféraire en même
temps que l'officiant, la fait; et après que le
thuriféraire a donné l'encensoir au premier
chapier, il descend au côté de l'Epître, où il
se met à genoux sans faire aucune inclina-
lion pendant qu'on encense le saint sacre-
ment.
k. Si l'on expose le saint sacrement immé-
diatement avant vêpres, il est à remarquer,
1' que le cérémoniaire prépare de bonne
heure sur l'autel la clef du tabernacle et une
bourse avec un corporal; 2° qu'ayant fait la
génuflexion avec tous les officiers, il prend
et dépose la barrette de l'officiant et îles deux
plus dignes chapiers ; 3° qu'il présente une
étole au premier (hapier, s'il est prêtre ou
diacre, ou à un autre, et l'aide à la mettre;
ensuite il monte à l'autel, où il se met à ge-
noux pendant que le chapier ouvre le taber-
nacle, lenanl le côté droit de sa chape élevé,
puis il aide le thuriféraire à faire mettre de
l'encens dans l'encensoir, et après que le
thuriféraire a donné l'encensoir au premier
chapier, il se met à genoux pendant qu'on
encense le saint sacrement ; k° qu'après l'en-
censement il met sur le marchepied de l'au-
tel un petit escabeau, si le chapier en a be-
soin pour mettre le saint sacrement au lieu
où il doit demeurer exposé, et il lève pen-
dant ce temps-là le côté droit de la chape du
premier chapier, tenant s'il se peut en même
temps une main appuyée sur l'escabeau, de
crainte qu'il ne remue; 5° l'exposition étant
faite, ou même avant l'encensement, si le
saint sacrement doit rester où it est, il re-
prend l'élole qu'il avait donnée, il fait la gé-
nuflexion à deux genoux avec tous les offi-
ciers, et , après avoir rendu les barrettes, il
conduit l'olficianl à soit siège. Si le premier
chapier n'est pas diacre , un diacre ou un
prêtre placé à la droite de l'olficianl fait tout
ce qu'on vient de dire du premier chapier.
5. Si l'on doit remettre le saint sacrement
dans le tabernacle immédiatement après les
vêpres et la bénédiction, le cérémoniaire va
488
après
à l'autel avec les autres officiers, et
avoir fait avec eux la génuflexion a deux
genoux, il reçoit la barrette de l'officiant et
des deux premiers chapiers; ensuite, après
avoir donné une étole au premier chapier
ou à un autre, il aide à faire mettre de l'en-
cens dans l'encensoir et se met à genoux
pendant l'encensement; ensuite il donne le
pe'il escabeau pour descendre le saint sacre-
ment; lorsqu'il est descendu il présente le
livre au premier chapier, et, après que l'offi-
ciant a achevé les oraisons, il donne l'é-
charpe aux deux chapiers et la reprend après
la bénédiction. Lorsque le saint sacrement
est remis dans le tabernacle, il reprend l'é-
lole qu'il a donnée, rend les barrettes à l'of-
ficiant et aux chapiers; et, après avoir fait
la génuflexion d'un seul genou, il salue le
chœur et retourne à la sacristie.
§ IV. De l'office du cérémoniaire 3ux vêpres des morts.
1. Le cérémoniaire va au chœur de la ma-
nière ordinaire, ainsi qu'il a été dit au § tt;
après avoir fait sa prière sur le dernier de-
gré de l'autel, il va dans le même ordre au
chœur sans le saluer en y entrant, et conduit
l'officiant à son siège; quand il est arrivé il
lui fait une inclination médiocre et se retire
à sa place.
2. Quand le premier verset dit premier
psaume est chaulé jusqu'à la médiation, il
avertit l'officiant de s'asseoir, puis il s'assied
lui-même, et demeure dans cette posture jus-i
qu'à ce qu'il avertisse l'officiant de se lever
pour le Magnificat.
3. Sur la fin du Magnificat , lorsque les
acolytes arrivent devant l'officiant , le céré-
moniaire se joint à eux, salue l'officiant, se
place à la droite du premier acolyte, se met
à genoux au même endroit lorsque l'officiant
dit les prières, et quand elles sont achevées,
il se lève, salue l'officiant, et s'en retourne à
la sacristie.
k. Si l'on dit les vêpres des morts immé-
diatement après celles du jour, le Benedica-
mus Domino étant chanté, le cérémoniaire
salue l'officiant avec tous les officiers qu'il
laisse retourner à la sacristie; et, après
qu'ils sont partis, il ôte la chape que l'offi-
ciant avait pendant les vêpres et lui en donna
une noire qu'il a < u soin de faire apporter,
ou du moins une étole noire. (Ccerem. lib. II,
c. 10, n. 10.)
§ V. De l'office du cérémoniaire aux matines et aux laudes
solenuellts ei a celles des morts.
1. Le cérémoniaire entre au chœur avec
les autres selon son rang, et se met à sa
place ordinaire; après la prière, il se lève et
avertit l'officiant de se lever eu lui faisant
une inclination médiocre, et s'étanl tourné
vers l'autel, il demeure en cette posture jus-
qu'à ce qu'il avertisse l'officiant de se mettre
à genoux à ces parolcsFcntie, adoremus, etc. ;
après quoi il se lève le premier pour avertir
l'officiant de se lever, et il se lient tourné
vers l'autel jusqu'à la fin du psaume.
2. Le psaume Venite, exaultemus étant
achevé el llnvitaloire répété, le cérémo-
uiairo conduit le premier chantre, ou même
«89
CER
CER
«00
tous les deux, selon la dignité de la fêle, de-
vant l'officiant pour lui annoncer l'hymne;
et sur la fin de la dernière strophe, après
s'être incliné quand on a nommé la sainte
Trinité (Cœrem. 2, 6, 8), il le reconduit de-
vant lui pour lui annoncer la première an-
tienne, observant en cela les mêmes céré-
monies qu'à vêpres ; ce qu'il fait aussi pour
les antiennes suivantes, qu'il fait annoncer
aux plus dignes du chœur, commençant par
le côté opposé à celui de l'officiant; quand
le premier verset du premier psaume est
chanté jusqu'à la médiation, il avertit l'offi-
ciant de s'asseoir.
3. Lorsqu'on répèle la dernière antienne
de chaque nocturne, le cérémoniaire con-
duit les deux chantres au milieu du chœur
pour chanter le petit verset; il fait avec eux
la génuflexion avant et après; et lorsqu'il a
reconduit les chantres à leurs sièges, il va
inviter par une inclination convenable celui
qui doit dire la leçon, commençant toujours
par les moins dignes, puis il le conduit de-
vant le pupitre où il t'ait la génuflexion en
arrivant. Ensuite il prend la barrette de ce-
lui qui doit chanter la leçon ; et, s'il est né-
cessaire, il tient de la main droite une bou-
gie allumée dans un bougeoir pour éclairer.
A ces paroles : Ta autem , Domine, etc., il
fait la génuflexion avec celui qui chante la
leçon; il lui rend la barrette, le reconduit à
sa place, lui faisant une inclination en le
quittant, et retourne à la sienne. 11 se con-
duit de la même manière à l'égard de ceux
qui chanteut les autres leçons, les avertis-
sant à la reprise du répons' précédent.
4. Pendant la huitième leçon, le cérémo-
niaire fait apporter trois chapes, ou un plus
grand nombre si c'est l'usage (Ibid., n. 15),
et vers la fin du répons il les donne à l'offi-
ciant et aux chapiers, qu'il conduit ensuite
devant l'officiant, faisant en sorte d'y arriver
en même temps que les acolytes; et après
avoir fait une inclination à l'officiant, il se
met à la droite du premier acolyte. Après
que l'officiant a chanté la neuvième leçon, il
le salue avec le premier chapier, à qui il
montre l'hymne Te Deum laudamus, pour
l'annoncer à l'officiant; et après qu'il l'a en-
tonnée, il le salue, laisse passer les acolytes
cl reconduit les chapiers à leurs places. Un
peu avant que l'on chante le verset Te ergo
quœsumus, etc., il avertit l'officiant de se met-
tre à genoux, et il s'y met aussi; le verset
élant fini, il avertit l'officiant de se relever.
5. Le cérémoniaire se comporte durant les
laudes ainsi qu'il a été dit pour les vêpres.
(5. Si l'on est obligé de séparer matines
d'avec laudes, ce qui arrive aux matines de
Noël, le cérémoniaire conduit les chapiers
pendant le dernier verset de l'hymne Te
Deum devant l'officiant, et se place à la droite
du premier acolyte; après l'oraison il con-
duit les chapiers au milieu du chœur pour
chanter le Benedicamus Domino, et se com-
porte pour le reste comme à vêpres.
7. Pour les matines des morts, il faut re-
marquer i" que le cérémoniaire va au chœur
(t) Ou trouvera à l'art. Messe pontificale l'office du cé-
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
selon son rang avec le clergé; il se met à sa
place ordinaire e( avertit l'officiant de s'as-
seoir, quand on a chanté le premier verset
du premier psaume jusqu'à la médiation.
2" Quand on chante le verset qui se dit à la
fin des psaumes de chaque nocturne, il con-
duit au milieu du chœur ceux qui doivent
chanter les leçons, comme on le pratique
aux matines ordinaires. 3* Si on dit laudes
après matines, il donne à l'officiant une
chape noire lorsqu'on finit le dernier ré-
pons; il observe pour le reste ce qui a été
dit ci-dessus aux vêpres des morts.
§ VI. De l'office du cérémoniaire a la messe solen-
nelle (lj.
1. Le cérémoniaire, ayant pris garde si
tout est préparé pour la messe, met sur la
crédence le calice garni, s'il a le droit ou la
permission de le toucher; sinon, il le fait
porter au sous-diacre ou au sacristain; der-
rière le calice il met le livre des Epîtres, et
sur l'autel au côté de l'Epître un Missel ou-
vert à l'endroit où la messe est marquée, la-
quelle il doit avoir prévue : si le clergé ou le
peuple doivent communier, il prépare les
hosties dans un ciboire couvert de son cou-
vercle, qu'il met sur la crédence derrière le
calice, avec une longue nappe pliée; si l'on
doit donner la paix avec l'instrument à ce
destiné, il le met aussi sur le derrière de la
crédence avec son voile attaché au manche;
et le tout doit être couvert d'un grand voile
qui sert au sous-diacre. Enfin c'est à lui d'a-
voir soin que toutes les autres choses néces-
saires soient prêtes avant que le célébrant
se présente pour s'habiller, et de suppléer
en cela au défaut du sacristain et des autres
officiers.
2. Quand le célébrant est habillé, si l'on va
processionnellement au chœur (Cœrem. 2, 8,
25), le cérémoniaire se met à la droite du
diacre; y ayant fait une inclination médiocre
au célébrant avec le thuriféraire, il l'aide à
faire bénir l'encens, soutenant de la main
droite le pied de l'encensoir. Ensuite, après
avoir fait encore une inclination au célé-
brant, il se retire à la droite du second aco-
lyte. Quand les chapiers sont entrés au
chœur, il fait une inclination médiocre au
célébrant pour l'avertir de partir; puis il sa-
lue avec tous les officiers la croix de la sa-
cristie par une inclination profonde, et le
célébrant par une médiocre, et marche seul
au chœur nu-léte, les mains jointes, après
les acolytes; il présente de l'eau bénite au
sous-diacre et au diacre, si l'on n'y va pas
processionnellement.
3. Si, en allant au chœur, il passe devant
quelque autel où l'on dise la messe, depuis
la consécration jusqu'à la communion, ou
dont le tabernacle contienne le saint sacre-
ment, il fait la génuflexion d'un seul genou
à côté des officiers sacrés; si on y élève le
saint sacrement, il demeure à genoux avec
les officiers jusqu'à ce que le calice soit re-
mis sur l'autel; si le saint sacrement est ex-
posé ou si l'on donne la communion, il fléchit
rémoniair* à une messe célébrée par l'éiêque.
1G
491
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
492
les deux genoux jusqu'à terre et fait une pro-
fonde inclination de lête; puis s'étant levé, il
se retourne et marche au chœur. Si la messe
se doit dire dans une chapelle particulière,
et qu'il passe devant le grand autel, il y fait
aussi la génuflexion en passant : il doit de
même faire une inclination médiocre aux
prêtres revêtus des ornements sacrés qu'il
rencontre dans sou chemin.
k. Si l'on passe dans le choeur, il se met à
la droite du diacre et salue le clergé par une
inclination médiocre ; ensuite il s'avance vers
les degrés de l'autel, où il reçoit la barrette
du sous-diacre; puis à la droite du diacre, il
reçoit sa barrette et celle du célébrant, après
quoi il fait la génuflexion sur le pavé et
porte les barrettes sur le siège préparé pour
les officiers sacrés.
5. Si le célébrant, les ministres sacres et
les chapiers vont au chœur processionnelle-
ment avec tout le clergé, le cérémoniaire,
après avoir fait bénir l'encens et salué la
croix de la sacristie, va au chœur les bras
croisés, derrière les acolytes; étant arrivé
au bas des degrés de l'autel, il fait la génu-
flexion au milieu des acolytes à la gauche
du thuriféraire, puis il se retire au côté de
l'Epître, où il se lient à la gauche du thuri-
féraire la face tournée du côté de l'Evangile,
jusqu'à ce que le célébrant et les ministres
sacrés soient arrivés; et pour lors, ayant
reçu les barrettes, il fait avec eux la génu-
flexion; mais si le célébrant, les ministres
sacrés et les chapiers vont au chœur pro-
cessionnellement et séparément d'avec le
clergé, le cérémoniaire va au chœur les
mains jointes; en y entrant il salue au mi-
lieu des acolytes, à la gauche du thuriféraire;
il va ensuite au bas des degrés de l'autel, où,
sans faire la génuflexion, il se retire au coin
de l'Epttre, à la gauche du thuriféraire, la
face tournée du côté de l'Evangile. Après
que les officiers sacrés sont arrivés et qu'il
a reçu les barrettes, il fait la génuflexion
avec'tous les officiers de l'autel.
6. Le cérémoniaire, après avoir porté les
barrettes sur le siège qui est au côté de l'E-
pître, se met à genoux sur le pavé à la gau-
che du thuriféraire, où il répond tout bas au
célébrant, faisant les signes de croix, les in-
clinations, etc., comme les ministres sacres.
Lorsque le célébrant monte à l'aulel, le cé-
rémoniaire se lève et monte sur le marche-
pied de l'autel avec le thuriféraire; ayant
fait avec lui une inclination médiocre au
célébrant, avant et après la bénédiction de
l'encens, il se retire a sa place où il était à
genoux auparavant.
7. Avant que le célébrant encense l'aulel
du côté de l'Epître, le cérémoniaire ôte le
Missel de dessus l'autel et le remet ensuite,
«ans faire la génuflexion sur le marchepied
avant et après, avec les ministres sacrés.
Lorsque le diacre encense le célébrant, le
cérémoniaire se met à gauche un peu derrière
et fait les mêmes inclinations que lui.
8. Le diacre ayant rendu l'encensoir, le
cérémoniaire s'approche du Missel, tourné
vers l'autel, pour indiquer au célébrant ce
qu'il doit dire. 11 avertit les officiers de s'in-
cliner à Gloria Patri, etc., de répondre à Ky-
rie eleison, et d'aller s'asseoir, s'il y a du
temps : autrement il demeure à la même
place jusqu'à ce qu'on chante le dernier Ky-
rie eleison; alors il avertit les officiers d'aller
au milieu de l'aulel pour le Gloria in excel-
sis, et en même temps il descend sur le pavé
à sa place ordinaire.
9. Aussitôt que le célébrant est assis, le
cérémoniaire se retire à la droite du diacre,
où il se tient les bras croisés modestement
devant la poitrine : quand le chœur chante
le dernier Kyrie eleison, il joint les mains,
avertit par une inclination médiocre les of-
ficiers sacrés de se lever, et retourne à sa
place ordinaire qui doit être du côté de l'E-
pître. Lorsque le célébrant entonne le Glo-
ria in excelsis, il avertit les officiers sacrés
de s'incliner à Deo, et ensuite de monter
aux côtés du célébrant pour continuer cette
hymne avec lui, et pendant qu'ils la récitent,
il fait les mêmes inclinations et le signe de
la croix à la fin. Ensuite, s'il faut s'asseoir,
il en avertit l'officiant par une inclination
médiocre hors le temps où l'on chante Ado-
ramus, etc., et observe les mêmes cérémo-
nies que ci-dessus. Pendant que le célébrant
est assis , il a toujours les bras croisés ; il
l'avertit de se découvrir à ces paroles : Ado-
ramus te; Gratias agimus libi; Jesu Christe ;
Suscipe deprecationem nostram; lorsque le
chœur chante Cum spiritu tuo, il joint les
mains et avertit les officiers de se lever et de
retourner à l'autel comme après le Kyrie
eleison; mais si le célébrant ne s'assied pas
pendant le Gloria in excelsis, le cérémoniaire
demeure à sa place ordinaire pendant qu'on
le chante; quand on dit ces mots Cum snnelo
Spiritu, il avertit les officiers sacrés de des-
cendre à leurs places derrière le célébrant.
10. Après que le célébrant a chanté Domi-
nus vobiscum, le cérémoniaire s'approche du
Missel pour lui montrer les oraisons qu'il
doit chanter, et quand il est nécessaire, il
tourne les feuillets avec la main droite et
avertit les officiers lorsqu'il faut s'incliner.
Pendant la dernière oraison, il va à la cré-
dence, où, prenant le livre des Epîtres des
deux mains, et le tenant par les côtés, en
sorte que l'ouverture soit à droite, il le porle
fermé et le présente au sous-diacre, en lui
faisant une inclination médiocre avant et
après; puis, s'étant mis à sa gauche, il s in-
cline vers la croix à ces paroles : Jesum
Christum ; ensuite il accompagne le sous-
diacre, lorsqu'il va au milieu de l'aulel, il y
fait la génuflexion, et retourne avec lui dans
le lieu où il doit chanter l'Epître; pendanlqu'il
la chante, le cérémoniaire à sa gauche sou-
tient le livre de son côté afin de soulager le
sous-diacre; s'il chante ces paroles : Ut in
nomine Jesu, elc, le cérémoniaire fléchit les
genoux sur le pavé, ayant soin qu'on le fasse
aussi dans le chœur.
1 1 . L'Epître étant achevée, le cérémoniaire
fait la génuflexion au milieu de l'autel avec
le sous-diacre, et l'ayant suivi au coin du
l'Epître, il se met à genoux à sa gauche do
403
CEft
CLIt
i'Ji,
vaut le célébrant, étant néanmoins un degré
plus b.is que le sous-diacre pendant qu'il re-
çoit la bénédiction du prêtre. Il se lève en-
suite, el ayant reçu le livre des Epîtres, il le
porte à la crédence, si ce n'est que le même
livre serve aussi pour l'Evangile, auquel cas
il le retient pour le donner au diacre dès que
le célébrant aura dit : Munda cor meum;
après quoi il se relire à sa place ordinaire.
12. Remarquez que s'il y a dans la messe
plusieurs Epltres , comme il arrive aux
Qualre-Temps el en quelques autres jours,
le cérémoniaire présente le livre à ceux qui
les doivent chanter, et observe à proportion
les mêmes cérémonies qu'à l'égard du sous-
diaerc, el les conduit au même lieu où il
chaule l'Epltre.
13. Si l'on chante quelque prose ou trait
qui soit fort long, le cérémoniaire avertit te
célébrant par une inclination médiocre, de
venir s'asseoir après qu'il a dit l'Evangile,
observant les cérémonies ordinaires, e! a
soin que le thuriféraire et les officiers sacrés
reviennent à l'autel assez à temps pour bénir
l'encens et faire le reste, avant que le chœur
ail cessé de chanter.
ti. Quand le thuriféraire est entré, il fait
avec lui la génuflexion sur le pavé du côté
de l'Epltre; et étant monté à sa gauche à
l'autel, il assiste à la bénédiction de l'encens
à l'ordinaire, après laquelle il se relire avec
h) thuriféraire au bas des degrés; il se met à
genoux du côté de l'Evangile si l'on chante
ce verset, Adjuva nos, Deus, ou celui-ci, Veni,
sancte Spiriius. Si l'on chante la prose après
ce dernier verset, il ne fait bénir l'encens
qu'au commencement de la prose, s'étant
mis à genoux à sa place ordinaire pendant
ce verset, après avoir averti le célébrant de
s'y mettre sur le marchepied.
15. Quand le diacre reçoit la bénédiction
du célébrant, le cérémoniaire se lient près
de lui; puis il va faire la génuflexion avec
tous les officiers au bas des degrés de l'autel
à la gauche du sous-diacre, ou à la droite
du thuriféraire derrière le diacre; il se rend
ensuite au lieu où on doit chanter l'Evangile,
el s'étant placé à la droite du diacre un peu
derrière lui, la face tournée vers le septen-
trion ou vers la partie qui le représente, il
lui montre le commencement de l'Evangile;
quand le diacre dit : Initium ou Sequenlia
sancti Evangelii, etc., le cérémoniaire fait
le signe de la croix sur son front, sur sa
bouche et sur sa poitrine; ensuite, ayant
reçu du thuriféraire l'encensoir fermé, il le
représente au diacre sans aucun baiser, lors-
que le chœur répond Gloria tibi. Domine;
il fait ensuite une inclination profonde avec
le diacre avant et après l'encencement. Ayant
repris l'encensoir et l'ayant rendu au thuri-
féraire, il écoute l'Evangile, les mains join-
tes, et tourne le feuillet, s'il en est besoin.
Si l'on prononce dans l'Evangile la nom de
Jésus, de Marie ou celui du saint dont on
fait la fêle, le cérémoniaire fait une Inclina-
tion de tète vers l'autel, ce qui sert d'aver-
tissement au célébrant; il se iourne de même
pour faire la génuflexion aux dernières pa-
roles de quelques évangiles.
16. L'Evangile achevé, le cérémoniaire va
le premier les mains jointes au bas des de-
grés de l'autel du côte de l'Epltre, ayant fait
la génuflexion entre les acolytes, ou la fai-
sant avec tous les officiers; il reçoit du sou-.-
diacre le livre des Evangiles qu'il porte à 1 1
crédence, et retourne à sa place ordinaire du
côté de l'Epltre.
17. Sitôt que le célébrant chante Credo in
unum Deum, le cérémoniaire averlit les mi-
nistres sacrés de s'incliner à ce mot Deum, et
ensuite de monter ensemble aux côtés du
célébrant, pour continuer avec lui le Sym-
bole, pendant lequel il observe les mêmes
cérémonies qu'au Gloria in excelsis, et flé-
chit le genou au verset El incarnatus est. Si
les officiers sont assis pendant le Credo, il les
avertit de se mettre à genoux, si c'est le jour
de Noël ou la fêle de l'Annonciation; dans
les autres cas, il les averlit de s'iucliner à ce
même verset, et joignant les mains, il se met
à genoux en même temps que les officiers
inférieurs, jusqu'à ce qu'on ait chanté Et
homo factus est; puis il se lève el salue lu
diacre, qu'il conduit à la crédence pour lui
présenter la bourse ducorporal, l'ouverture,
tournée vers le diacre, et se remet à sa place
les bras croisés. Il averlit le célébrant de se
découvrir à ces mots Simul adoratur. Lors-
qu'on chante Et exspecto, il joint les mains
pour avertir les officiers de se lever et re-
tourner à l'autel, et lui-même retourne au
côté de l'Epltre.
18. Si le célébrant ne va s'asseoir qu'après
le verset Et incarnatus est, le cérémoniaire
l'avertit de se mettre à genoux sur le mar-
chepied pendant qu'on le chante, ensuite il
l'invite à venir s'asseoir ; et aussitôt qu'il est
assis, il salue le diacre, qu'il conduit à la
crédence pour lui donner la bourse du cor-
poral : mais si le célébrant ne va pas s'as-
seoir, le cérémoniaire avertit le diacre do
venir à la crédence, après qu'on a chanté
Et homo factus est; aussitôt qu'il lui a donné
la bourse du corporal, il retourne à sa place.
Quand on chaule ces mots : Et exspecto, il
averlit les minisires sacrés de descendre à
leurs places derrière le célébrant.
19. Le célébrant, ayant chanté Oremus
avant l'Offertoire, le cérémoniaire, qui est
alors au côlé de l'Epltre à sa place ordinaire,
avertit les ministres sacrés de faire la génu-
flexion; et s'étant rendu à la crédence, il
étend proprement l'écharpe sur les épaules
du sous-diacre, après quoi il se relire à sa
place ordinaire. S'il y a plusieurs hosties à
consacrer , le cérémoniaire les porte sur
l'autel dans un ciboire, en y accompagnant
le sous-diacre; et après avoir aidé à décou-
vrir le calice, il descend à sa place. Lorsque
le peuple vient à l'offrande, il présente l'in-
strument de paix au diacre, immédiatement
après que le célébrant a dit l'Offertoire, et
pendant l'offrande il demeure à la gauche du
sous-diacre. Quand l'olïraiule est finie, il re-
çoit du diac e l'inslruiuont d,' p m» ; et aprèi
avoir fait la génuflexion sur le pavé, il le
1%
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 496
porte à la crédence, et met ensuite l'écharpe
»ur les épaules du sous-diacre, comme il est
marqué ci-dessus.
20. Lorsque le célébrant dit : Veni, sancti-
ficator, etc., le cérémoniaire avertit le thu-
riféraire de venir faire bénir l'encens, et fait
avec lui la génuflexion au côté de l'Epltre
sur le pavé, en même temps que le sous-
diacre la fait sur le dernier degré au milieu
de l'autel; ensuite il monte sur le marche-
pied pour la bénédiction de l'encens, et ob-
serve en celte occasion les choses qui ont
été ci-dessus marquées au premier encense-
ment. Ce qu'il y a de particulier est qu'il
quille le côté de l'Epltre pour passer à celui
de l'Evangile, pendant que le célébrant en-
cense la croix de l'autel, el fait en passant
la génuflexion derrière le sous-diacre, en
même temps que le célébrant fait la révé-
rence convenable à la croix qu'il vient d'en-
censer. S'il y a des reliques sur l'autel, le
cérémoniaire doit faire la génuflexion avant
l'encensement de la croix, pour ôter immé-
diatement après le livre de dessus l'autel.
21. Après l'encensement de l'autel, le cé-
rémoniaire y remonte et demeure pioche du
livre jusqu'à la fin de la Préface, afin de
tourner les feuilletset démontrer au célébrant
ce qu'il doit réciter et chanter; il a soin aussi
d'avertir les ministres sacrés de s'incliner
aux paroles qui le demandent. Quand le cé-
lébrant dit : Orate, fratres, il ne se tourne
point avec lui, mai» il se retire un peu pour
lui donner moyen de faire entièrement le
tour sans l'embarrasser.
22. Aux dernières paroles de la Préface,
le cérémoniaire avertit les ministres sacrés
de monter aux côtés du célébrant; quand le
diacre passe à la gauche, il passe au côté de
l'Epltre, faisant la génuflexion en passant;
ou bien, après avoir fait la génuflexion à la
gauche du célébrant en même temps que les
ministres sacrés la font à leurs places, il
descend sur le pavé où il .salue le chœur les
bras croises, el l'autel les mains jointes, s'il
passe devant, et s'en va à la sacristie. 11 en
sort peu après les bras croisés à la gauche
du thuriféraire, avec lequel il salue le chœur;
ensuite il fait une génuflexion les mains
jointes derrière le sous-diacre au milieu des
porte -flimbeaux qu'il doil attendre à cet
effet : de là il se rend au côté de l'Epltre, et
se met à genoux à sa place ordinaire à la
gauche du thuriféraire, si les acolyles por-
tent des flambeaux.
23. Un peu avant la consécration, il met
de l'encens dans l'encensoir, cl pendant cha-
que élévation il sonne la clochette, étant
médiocrement incliné, et il fait une inclina-
tion profonde avant el après chaque éléva-
tion, en même lemps que le célébrant fait la
génuflexion; ensuite il porte la clochette sur
la crédence, et revient à sa place ordinaire
au côté de l'Epltre.
2i. Après ces mots : Nobis quoque pecca-
toribus, le cérémoniaire passe au côté de l'E-
vangile et fait la génuflexion en passant der-
rière le sous-diacre, en même temps que le
diacre la fait au côté de l'Evangile pour
passer à celui de l'Epltre; ensuite il monte A
la gauche du célébrant pour tourner les feuil-
lets du missel. Quand le célébrant fait la gé-
nuflexion, il la fait aussi, et de la main droite
lui soutient le coude, tenant la gauche ap-
puyée sur sa poitrine. Au Pater noster, il
avertit le diacre de descendre derrière le
célébrant ; à ces paroles, Et dimitte nobis
débita nostra, il avertit les deux ministres de
monter à la droite du célébrant, et fait le
signe de la croix sur lui en même temps que
le célébrant le fait avec la patène.
25. A ces paroles, Pax Domini, il avertit
le sous-diacre de venir dire Agnus Dei; et
faisant la génuflexion en même temps que
lui, il descend sur le pavé.
26. Le sous-diacre ayant reçu la paix, le
cérémoniaire va le joindre et fait avec lui et
à sa droite la génuflexion sur le pavé; en-
suite marchant à sa gauche il le conduit au
chœur pour donner la paix, et fait les mêmes
inclinations et génuflexions que lui. La paix
étant donnée, il salue avec lui le chœur, et
étant retourné près des degrés de l'autel, il
y fait la génuflexion sur le pavé, après la-
quelle il reçoit la paix du sous-diacre avec
une inclination médiocre avant et après; en-
suite il va la donner au premier acolyte, s'il
est à la crédence, et en son absence au thu-
riféraire, et retourne à sa place ordinaire
au côté de l'Epltre. S'il y a dans le chœur
quelque évéque ou autre personne considé-
rable à qui on doive donner la paix, le céré-
moniaire prend sur la crédence l'instrument
destiné à cet usage avec son voile, et le donne
au diacre, après que le sous-diacre a reçu
la paix ; ensuite s'il faut donner la paix d'a-
bord à des ecclésiastiques, le cérémoniaire
le reprend, l'essuie avec le voile et le porte
en accompagnant le sous-diacre jusqu'à la
personne à qui on doit donner la paix avec
cet instrument, et après qu'elle l'a reçue, il
reprend l'instrument et le garde pendant que
le sous-diacre donne la paix au clergé, ob-
servant pour le reste ce qui est marqué ci-
dessus.
27. S'il y a communion du clergé, le cé-
rémoniaire, après avoir donné la paix à l'a-
colyte, prend sur la crédence la nappe de
communion, met la clef du tabernacle sur
l'autel, s'il en faut tirer le ciboire, el va de-
vant le milieu de l'autel sur le pavé, où il se
met à genoux pendant le Confileor. Après
que le célébrant a dit Indulgentiam, etc., le
cérémoniaire présente au thuriféraire un
bout de nappe de la communion, et après
avoir fait avec lui la génuflexion au même
lieu, il se retire au coin du marchepied, où
se metlanl à genoux la face tournée vers le
thuriféraire, il tient la nappe étendue de-
vant les communiants. Il doit communier le
premier de son ordre, ayant soin de se faire
relever par quelque clerc qui est libre ou qui
va communier. Après la communion, il plie
la nappe avec le thuriféraire; et après avoir
fait avec lui la génuflexion sur le pavé de-
vant le milieu de l'autel, en même temps
que le célébrant, lorsqu'il a remis le ciboire
sur l'autel il 8p retire à sa plaee ordinaire,
497
CF.K
ou à la crédence, où il se met à genoux jus-
qu'à ce que le saint sacrement soit renfermé.
28. Après que le célébrant a chanté Do-
minus vobiscum, le cérémoniaire s'approche
du Missel pour lui montrer ce qu'il doit
chanter, observant les mêmes choses qui ont
çté dites ci-dessus aux oraisons avant l'E-
pîlre. Les oraisons finies, le cérémoniaire
ferme le Missel; mais s'il y a un second
Evangile différent de celui de saint Jean ,
après Ite, missa est ou Benedicamus Domino,
il le présente au sous-diacre qui doit le trans-
porter. Pour recevoir la bénédiction, il se
met à genoux avec les autres ministres, s'in-
cline médiocrement el fait le signe de la croix.
29. Lorsque le prêtre doit chanter quelque
oraison après la messe, le cérémoniaire ouvre
le Missel et indique au célébrant les versets
et oraisons; mais si on s'est servi du Missel
pour lire le dernier Evangile, il va recevoir
le livre des mains du sous-diacre au bas des
degrés de l'autel, faisant avec lui la révé-
rence à l'autel en même temps que le célé-
brant la fait; ensuite il porte le livre au
coin de l'Epitre, et l'ouvre pour chanter l'o-
raison, et quand elle est achevée, il le ferme.
30. La messe finie, le cérémoniaire prend
la barrette du sous-diacre, fait avec les of-
ficiers sacrés la génuflexion devant les degrés
de l'autel à la gauche du sous-diacre, à qui
il présente sa barrette; ayant salué le chœur
avec tous les officiers rangés en droite ligne,
il retourne à la sacristie dans le même ordre
qu'il est venu; si les officiers sacrés sortent,
conjointement avec tout le clergé, le céré-
moniaire ne salue point le chœur, mais après
avoir donné les barrettes, il marche les bras
croisés derrière les acolytes. En arrivant
dans la sacristie, il observe les mêmes céré-
monies qu'en partant : il va ensuite cher-
cher les livres et autres choses qui sont sur
l'aulel el sur la crédence, si quelque autre
n'est pas chargé de le faire.
31. Si l'on fait l'aspersion de l'eau bénite
avant la grand'mtsse, le cérémoniaire entre
au chœur à la manière ordinaire ; après avoir
mis les barreties des ofGciers sacrés sur le
banc, il prend le Missel (ou le rituel) et le
porte au diacre, se mettant à genoux à sa
droite : quand le prêtre a chanté Asperges me
ou Vidi aquam , il reporte le Missel sur
l'autel et descend à la droite du ministre de
l'eau bénite, fait la génuflexion sur le pavé
avec tous les officiers; ensuite sans changer
de côté, il salue le chœur à la gauche du
sous-diacre, qu'il ne quitte point jusqu'à ce
qu'il soit revenu à l'autel. Si l'évéque diocé-
sain ou quelque supérieur en rochet et ca-
mail assiste à l'aspersion de l'eau bénite, le
cérémoniaire, accompagné du porte-bénitier,
conduit le célébrant devant l'évéque pour lui
présenter l'aspersoir, et fait avec lui une in-
clination profonde avant et après; puis il re-
tourne à l'autel, où il se met à genoux, pen-
dant que le célébrant asperge le diacre et le
sous-diacre; et ensuite l'aspersion du clergé
se fait à l'ordinaire. L'aspersion du clergé
et du peuple étant finie, il fait la génuflexion
au bas des degrés de l'autel, se retire à la
CEK aflu
crédence à la gauche du ministre de l'eau
bénite et au milieu des acolytes pour y être
aspergé, et fait avant et après une inclination
médiocre au célébrani ; puis il monte à l'autel
pour y prendre le Missel qu'il porte au dia-
cre, et après l'oraison, il le remet sur l'autel
et le laisse ouvert à l'endroit de la messe du
jour; ensuite il fait entrer le thuriféraire
pour assister au commenr emenl de la messe.
Si les officiers sacrés doivent retourner à la
sacristie, il leur donne leurs barrettes et s'en
retourne avec eux, après avoir salué l'autel
et le chœur.
3-2. Lorsqu'on doit faire la procession après
l'aspersion de l'eau bénite, le cérémoniaire
fait bénir l'encens, si la solennité du jour le
demande, et marche découvert les bras croi-
sés après les acolytes ; il est néanmoins né-
cessaire qu'il aille de côté el d'autre pendant
le cours de la procession , pour voir si lo
clergé marche dans l'ordre et dans une égale
distance.
§ VII. De l'office du cérémoniaire, à la messe, quand il y a
un prêtre assistant.
1. Le cérémoniaire n'indique point au cé-
lébrant ce qu'il doit dire , et n'ôte point le
Missel de dessus l'autel pendant les encen-
sements.
2. Il se tient à la gauche du sous-diacre,
quand les officiers sacrés sont assis, parce
que le prêtre assistant occupe alors sa place
ordinaire.
3. Lorsque le célébrant a été encensé après
l'Offertoire, il accompagne le diacre à l'en-
censement du chœur, marchant toujours à
sa gauche, et faisant les mêmes génuflexions
et inclinations que lui : il l'encense lorsqu'il
est de retour à l'autel ; el après avoir rendu
l'encensoir au thuriféraire, il se retire auprès
ou à la droite des acolytes pour être encensé
avant eux ; puis, s'étanl joint au thuriféraire,
ils saluent ensemble le chœur et l'autel, et
vont à la sacristie pour en revenir avec les
porte-flambeaux avant la préface.
4. Après l'élévation, il ne passe point au
côté de l'Evangile, mais il demeure toujours
à sa place ordinaire, du côté de l'Epitre, jus-
qu'au temps où il doit conduire le prêtre as-
sistant au chœur pour y porter la paix.
§ VIII. De l'oflice du cérémoniaire, a la messe, devant Is
saint sacrement exposé.
1. Le cérémoniaire fait la génuflexion à
deux genoux la première fois qu'il entre au
chœur et la dernière fois qu'il eu sort; lors-
qu'il va de l'autel au chœur, ou du chœur à
l'autel, ou qu'il passe devant le milieu, lors-
qu'il arrive sur le marchepied et qu'il en pari,
à moins qu'il ne le fasse immédiatement
avant ou après, il fait la génuflexion d'un seul
genou.
2. S'il monte sur le marchepied de l'autel
pour le premier encensement, il y fait la gé-
nuflexion à la gauche du thuriféraire en
même temps que le célébrant la fait; après
que le thuriféraire a donné l'encensoir au
diacre, il fait avec lui la génuflexion, et des-
cend au côté de l'Epitre, où il se met à ge-
noux sur le l'avé sans faire aucune iucliua-
499
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
?('(>
tion pendant qu'on encense le saint sacre-
ment.
3. A l'encensement qui se fait après l'Of-
fertoire, il se met à genoux sur le pavé pen-
dant que le célébrant encense le saint sacre-
ment ; ensuite il fait la génuflexion et monte
au côté de l'Evangile pour ôler le Missel ,
quand le célébrant encense l'autel de ce
côté-là.
k. Au dernier verset du Gloria in excelsis
et du Credo que le chœur chante, il avertit
les ofûciers sacrés de descendre à leurs pla-
ces derrière le célébrant.
5. Lorsqu'un chante Descendit de cœlis , il
avertit les officiers sacrés de se mettre à ge-
noux, s'ils ne sont pas assis; et lorsqu'on
s'est levé , il avertit le diacre de venir à la
crédence recevoir la bourse du corporal.
6. Lorsqu'on fait l'exposition ou qu'on
donne la bénédiction du saint sacrement ,
immédiatement avant ou après la messe, il se
comporte comme il aélédit ci-dessus à vêpres.
§ IX. De l'office du cérémoniaire,] à la messe des nions,
à l'absoute et a un enterrement.
1. Le cérémoniaire ne salue point le choeur
en entrant ni en sortant; mais le célébrant,
comme à l'ordinaire.
2. Lorsqu'il présente au diacre ou au sous-
diacre le livre des Epîtres ou celui des Evan-
giles, il ne fait aucune inclination avant ni
après.
3. Il ne fait point bénir l'encens au com-
mencement de la messe , mais seulement
après l'Offertoire
4. 11 reprend le livre des Epltres au même
endroit où il l'a donné : il reçoit de même ce-
lui des Evangiles aussitôt que l'Evangile est
fini, et le reporte à la crédence, après avoir
fait la génuflexion à l'ordinaire.
5. Lorsqu'on doit chanter la prose Dies
irœ, etc., il arertit le célébrant de s'asseoir,
après qu'il l'a lue lui-même; avant les cinq
ou six dernières strophes, il avertit le célé-
brant de se lever pour aller dire Munda cor
tneum, etc., par le plus court chemin, pen-
dant que le sous-diacre transporte son livre,
et que le diacre va déposer le sien sur l'au-
tel ; le cérémoniaire part pour aller du côté
de l'Evangile, quand le diacre se lève pour
prendre le livre ; si l'on ne chante point la
Prose, il avertit le diacre de dire Munda cor
tneum, etc., quand on chante le second ver-
set du Trait.
6. Lorsque le clergé va à l'offrande, le cé-
rémoniaire présente au diacre l'instrument
de la paix immédiatement après que le célé-
brant a lu l'Offertoire, et pendant l'offrande
il demeure à la gauche du sous-diacre et
lient le bassin ; il va à l'offrande à son rang,
et salue l'autel et le célébrant avant et après :
quand l'offrande est finie, il reçoit du diacre
l'instrument de la paix, il le porte à la cré-
dence, et retourne à sa place ordinaire.
1. Si l'on doit faire après la messe l'ab-
soute pour les morts, le cérémoniaire fait
apporter sur la fin la croix des processions,
et une chape noire. Lorsque le célébrant a
dit l'Evangile de saint Jean , il l'avertit de
descendre au côté de l'Epltrc pour quitter la
chasuble, et après lui avoir donné la chape,
il prend le Missel ou le Rituel, et salue le cé-
lébrant à la droite du diacre, puis il marche
devant jusqu'au bas des degrés de l'autel, ou
s'étant retiré, il salue le célébrant quand il
passe, et va faire à sa droite la génuflexion
sur le pavé; ensuite il va se placer auprès
de la bière ou représentation mortuaire à la
droite du thuriféraire et à la gauche du dia-
cre. Vers la fin du Libéra , il prend les bar-
rettes du célébrant et du diacre , qu'il lieut
pendant la bénédiction de l'encens; il les re-
prend quand on chante le dernier Kyrie, et
les donne à quelque clerc ; il présente le Ri-
tuel ou le Missel au diacre, el le reprend
quand le célébrant a dit Pater noster. L'en-
censement fini, il se met à la droite du célé-
brant, el tient avec le diacre le livre élevé
devant lui. Quand le célébrant dit. après l'o-
raison Requiem œternam, il baisscle livre pour
lui donner moyen de faire le signe de la croix
sur la bière : ensuite il rend au diacre sa
barrette et celle du célébrant, et s'en retourne
à la sacristie.
8. A un enterrement, lorsqu'on est arrivé
au lieu où est le corps, le cérémoniaire s'é-
tant placé à la droite de l'officiant , salue la
croix par une inclination profonde , et pré-
sente à l'officiant sans aucun baiser l'asper-
soir; quand il le lui a rendu , il lui montre
dans le Rituel l'antienne Si iniquitates ;
quand le psaume De profundis est dit, il lui
montre l'antienne Exsultabunt Domino ; et
aussitôt que. les chantres commencent le
psaume Miserere, il marche les bras croisés
au milieu du clergé pour aller à l'église, sans
se couvrir, à moins qu'il ne fasse mauvais
temps, ou que le chemin ne soit trop loug.
Pendant la marche , il est nécessaire qu'il
aille de côté et d'autre pour voir si le clergé
marche en ordre et dans une égale distance;
étant arrivé à l'église, il salue l'autel et se
place à la gauche de l'ofûciaut vers les pieds
du défunt.
9. Si on ne dit pas les vêpres des morts, ou
un nocturne, ou la messe, le répons Subve-
nile étant achevé, le cérémoniaire indique à
l'officiant ces paroles, Non intres , etc. Vers
la fin du Libéra, il va à la droilede l'officiant
avec le thuriféraire, faisant tous deux en
passant derrière lui la génuflexion à l'autel;
puis le cérémoniaire ayant pris la navette ,
présente sans aucun baiser la cuiller à l'of-
ficiant, et dit ces paroles , Benedicite, Pater
révérende ; Y encens étant bénit , il retourne
à sa première place dans le même ordre
qu'il est venu : l'officiant ayant dit Pater no-
ster, le cérémoniaire passe à sa droite, lui
présente l'aspersoir, élève le devant de sa
chape et le conduit autour du cercueil , fai-
sant en passant la génuflexion à l'autel el à
la croix que le sous-diacre ou un clerc tient.
L'aspersion finie, le cérémoniaire reçoit sans
aucun baiser l'aspersoir de l'officiant , au
même lieu où il le lui avait donné, el le rend
aussitôt à l'acolyte; puis ayant reçu l'encen-
soir du thuriféraire, il le présentée l'olli-
ciant, ainsi qu'il a fait de l'aspersoir ; après
avoir salué l'autel avec lui comme aupara-
501
CER
vapt, il l'accompagne, levant ie côté droit
de sa chape, pendant qu'il encense le corps.
Après l'encensement, le cérémoniaire reçoit
l'encensoir de l'officiant et le rend au thuri-
féraire; puis s'étant mis à la gauche de l'of-
ficiant, il lui indique les versets et l'oraison
dans le Rituel qu'il tient un peu élevé, afin
qu'il puisse lire commodément ; quand les
chantres ont entonné In Paradisicm , il va à
la fosse avec l'officiant et se plate aux pieds
du défunt ; quand l'officiant a dit l'oraison
Deus cujus miseratione, le cérémoniaire étaut
à sa droite, fait bénir l'encens , lui présente
l'aspersoir, et puis l'encensoir, sans aucun
baiser; ensuite il indique à l'officiant l'an-
tienne Ego sum, et lui présente de nouveau
le Rituel, quand il faut dire Kyrie eleison;
et quand il a dit Pater noster, il lui donne
l'aspersoir. Pendant que l'officiant dit l'orai-
son et les versets, le cérémoniaire tient le
livre élevé devant lui, et lorsque l'officiant
commence l'antienne Si iniquitates, il lui
rend sa barrette qu'il a eu soin de prendre
auparavant , et s'en retourne à la sacristie
dans le même ordre qu'il est venu.
10. Si l'on fait un enterrement immédia-
tement après la messe , et que le célébrant
soit accompagné du diacre , le cérémoniaire
se comporte à l'encensement et à l'aspersion
ainsi qu'il a été dit ci-devant à l'absoute ,
CÉRÉMONIAL.
Cérémonial, recueil de cérémonies. Chaque
ordre religieux peut a voir son cérémonial par-
ticulier; bien des diocèses, surtout en France,
ont aussi le leur propre. Bien souvent ils ne
diffèrent entreeux que dans les détails moins
importants. Celui de Lyon cependant est fort
différent de la plupart des autres. Pour ne
donner ici que ce qui est d'une utilité géné-
rale, nous nous bornons au Cérémonial ro-
main intitulé Cœremoniale episcoporum. Il a
pour lui l'anliqpité, l'universalité, et la plus
grande autorité. Les papes Clément VIII,
Innocent X, Benoit XIII et Benoit XIV, l'ont
successivement fait revoir et corriger avec
soin, et en ont prescrit l'observation en ces
termes : Volumus ut... sacras cœrcvionias et
ritusin eodemCœremoniali prcescriptos,juxta
illius nurmam in quibuscumque actibus exer-
cere et observare teneantur.
C'est d'après ce Cérémonial que sont rédi-
gés les différents articles de ce Dictionnaire.
On y a souvent indiqué le livre, le chapitre,
le numéro où la matière est traitée. Il faut
qu'on le trouve ici en entier pour faciliter
les recherches et vérifier les citations. Il faut
le donner dans sa langue originale, parce que
c'est un texte de loi dont il faut apprécier le
sens par les mots mêmes; in quantum verba
sonant. On en trouvera une traduction, ou
une paraphrase, ou un précis dans les diffé-
rents articles indiqués au sommaire de cha-
que chapitre. Ces sommaires ne sont pas re-
produits en latin; mais ils sont fidèlement
traduits d'après l'édition faite par les ordres
de Benoit XIV. Un troisième livre qu'il y a
ajouté sera donné en français à l'art. Hox-
HBuas,
CER m
Le titre latin de chaque chapitre est tel que
dans la table des éditions d'Italie. Il a son
importance, puisqu'il émane du législateur,
aussi bien que les sommaires, et que les ter-
mes mêmes de ces titres et de ces sommaires
tranchent des difficultés. On voit, par exem-
ple, que ce qui est dit du diacre servant à la
messe de l'évéque s'applique aux autres
messes; que les inclinations, les jonctions de
mains prescrites à l'évéque le sont aussi à
tout autre célébrant (Voy. le titre des ehap.
9 et 19 du livre 1", où il y a, episcopu, vel
filio célébrante ; — per episcopum, vel atterum
celebrantem).
CyEREMONIÀLIS
EPISCOPORUM
L1BRI TRES.
INDEX CAPITUM
LIBM PRIMI.
Ciput I. — De habitu et aliis agendis per epi-
scopos nuper electos.
Cap. II. — De primo accessu episcopi vel ar-
chiepiscopi ad suam diœcesim vel provin-
ciam.
Cap. III. — De habitu ordinurio archiepiscopi
et episcopi in sua provincia, diœcesi vel ci-
vitate.
Cap. IV. — Quomodo se gerere debeat epi-
scopus vel archiepiscopus circa benedictio-
nes et alia episcopalia munia in sua diœcesi
vel provincia. Et quid , si legatus apostuli-
cus, aut cardinalis non legalus, vel nuntius
aut aliquis prœlutus ibidem sit.
Cap. V. — De officia magistrorum cœremo-
niarum.
Cap. VI. — De officio sacristœ.
Cap. VII. — De officio presbyteri assistentis
tam in vesperis quam in missis.
Cap. VIII. — De assistentia duorum canoni-
corum in habitu diaconali episcopo célé-
brante, vel eo non célébrante, in habitu or-
dinar io.
Cap. IX. — De officio diaconi in missa solemni,
episcopo vel alio célébrante.
Cap. X. — Deofficio subdiaconiin eadem missa
pontificali solemni.
Cap. XI. — De numéro, qualitate et officio
minislrorum servienlium episcopo in divi-
nis, videlicet : de libro, de candela, de ba-
culo, de mitra, de thuribulo,de candelabris,
de gremiali , de ampullis et ad abacum.
Cap. XII. — De ornatu ecclesiœ et praparan-
dis in ea ante adventum episcopi.
Cap. XIII. — De sedibus episcopi, legati, car-
dinalium prœlatorumque , neenon princi-
pum, magistratuum virorumque illustrium
iti ecclesia collocandis ornandisque.
Cap. XIV. — De usu umbraculi seu balda-
chini.
Cap. XV. — De habitu ecclesiaslico episcopi
et canonicorum, et de accessu ad ecclesia>n
et redilueorumdem.
Cap. XVI. — De pallio et ejus usu.
Cap. XVII. — De mitra et baculo pasloraii.
Cap. XVIII. — $e reverentiis et genuflexio-
S03
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES lilTES SACRES.
304
nibus , sessionibus et surreclionibus obser-
vandis tam per episcopum et canonicos
quant alios quoscumque, site inecclesia,sivs
extra eam. Et de osculationibus manuum
episcopi vel celebranlis.
Cap. XIX. — De ordine et modo jungendi,
disjungendi, elevandi tenendique manus per
episcopum vel alterum celebrantem ; et quo-
modo vertere et convertere se debeat ad ai-
tare vel frildistorium, et e contra; et de
osculalione altaris.
Cap. XX. — Delibro tenendo apud episcopum
non celebrantem , sed in vesperis aut in
missa solemni prœsentem; et quid ex eo lé-
gère debeat.
Cap. XXI. — De circulis infra missam so-
lemnem quœ coram episcopo celebratur, fa-
ciendis ante episcopum, qualiter et quoties.
Cap. XXII. — De concionibus seu sermonibus
infra missam solemnem habendis , seu post
missam in funere episcopi aut alicujus ma-
gni viri, et de habilu sermocinantis.
Cap. XXIII. — De ordine et modo imponendi
thu's in thuribulum illudque benedicendi ; et
de thurificatione in vesperis et iiiissis solem-
nibus.
Cap. XXIV.— De ordine dandi pacem.
Cap. XX V. — De forma dandi benedictionem
solemnem ab episcopo, et publicnndi indul-
gentiam , ubi, quoties et quando.
Cap. XXVI. — De supplendis vicibus canoni-
corum aliorumque ministrorum deficien-
tium.
Cap. XXVII. — De orationibus seu colleclis,
et diversis earum tonis.
Cap. XXYIIl. — De organo , organista , et
inusicis seu canloribus, et norma per eos
servanda in divinis.
Cap. XXIX. — De missa quœ sine cantu ab
episcopo celebratur.
Cap. XXX. — De missa quœ sine cantu co-
ram episcopo celebratur in locis suœ juris-
dictionis.
Cap. XXXI. — De cœremoniis observandis in
synodo provinciali vel diœcesana.
LIBRI SECUNDL
Caput I. — De vesperis solemnibus, episcopo
in crastinum celebraturo.
Cap. II. De vesperis solemnibus, episcopo in
crastinum non celebraturo.
Cap. III. — De vesperis in ecclesiis cathedra-
libus absente episcopo , vel in colleijiatis
solemniter celebrandis.
Cap. IVr. — De completorio.
Cap. V. — De matutinis , prœsente episcopo.
Cap. VI. — De matutinis in calhedralibus et
collegiatis ecclesiis, absente episcopo.
Cap. Vil. — De laudibus reliquisque horis
canonicis.
Cap. VIII. — De missa solemni, episcopo cé-
lébrante.
Cap. IX. — De missa solemni quœ coram epi-
scopo celebratur.
Cap. X. — De vesperis et matutinis pro de-
functis.
Cap. XI. — De missa ponlificali pro defun-
cUs per episcopum celebranda, et de sermone
et absol'itionibus post missam.
Cap. XII. — De missa pro defunctts quœ co-
ram episcopo celebratur.
Cap. XIII. — De vesperis et missis in Do-
minicis Adventus, sive ab episcopo, sive ab
alio, prœsente episcopo, celebrandis.
Cap. XIV. — De vigilia Nativitatis Domini
noslri Jesu Christi, et de matutinis et missa
in nocte celebranda.
Cap. XV. — De feslis quœ occurrunt usque
ad diem Purificationis solemniter celebran-
dis.
Cap. XVI. — De feslo Purificationis beatœ
Virginis , et benedictione ac distributions
candelarum.
Cap. XVII. — De festo Purificationis in ca-
lhedralibus , absente episcopo , et in colle-
giatis.
Cap. XVIII. — De officio et missa , feria
quarta Cinerum , episcopo célébrante vel
non célébrante, sed prœsente.
Cap. XIX. — De eadem feria quarta Cinerum,
episcopo absente, et in collegiatis.
Cap. XX. — De dominicis Quadragesimœ
usque ad dominicain Palmarum.
Cap. XXI. — De officio et missa in dominica
Palmarum.
Cap. XXII. — Demalutinis tenebrarum quartœ,
quintœ et sextœ feriœ mujoris hebdomadœ.
Cap. XXIII. — De officio et missa feriœ quintœ
in Cœna Domini.
Cap. XXIV. ■ — De mandalo seu lotione pe-
dum.
Cap. XXV.— De officio feriœ sextœ in Pa-
rasceve, episcopo célébrante.
Cap. XXVI. — - De eodem officio , episcopo
non célébrante , sed prœsente, aut etiam ab-
sente, et in collegiatis ecclesiis.
Cap. XXVII. — De sabbato sancto, episcopo
célébrante.
Cap. XXVIII. — De sabbato sancto, non célé-
brante, sed prœsente vel absente, et in col-
legiatis.
Cap. XXIX. — De missa solemni in die Pas-
chœ, episcopo célébrante, et de communions
generali.
Cap. XXX. — De eodem festo Paschœ, epi-
scopo absente, et in collegiatis.
Cap. XXXI. — De dominicis per annum.
Cap. XXXII. — De litaniis et proctssionibusr
majoribus et minoribus quœ annis singulif
fiunt.
Cap. XXXIII. — De festo sanctissimi Corpo-
ris Christi, et processione.
Cap. XXXIV. — De aliis festis in génère, in
quibus solemniter est celebrandum ultra su-
perius expressa.
Cap. XXXV. — De anniversariis diebus ele-
clionis et consecrationis episcopi solemniter
celebrandis.
Cap. XXXVI. — De anniversario episcopi
proxime defuncti.
Cap. XXXVII. — De anniversario omnium
episcoporum, et canonicorum ecclesiœ ca-
thedralis defunctorum.
Cap. XXXVIII. — De œgrotatione , morte,
funere, et exsequiis episcopi; et de suppli-
cationibus ad Deum pro opportuna novi
episcopi eleclione impetranda.
Cap. XXXIX. — De tono confessionis reci-
SOS CER
tandœ per diaconum post sermonem, et de
forma indulgentiœ publicandœ per sermoci-
nantem, ac de benedictione danda per epi-
scopum post sermonem.
UBRI TERTII
Caput I. — Quomodo se gérer e debeat prœses,
aut gubernator seu vice legatus in primo
accessu ad suam provinciam vel civitatem;
et quid, cum in ea permanebit , erga illarum
antistites.
Cap. II. — Quomodo induti archiepiscopi, seu
episcopi , et prœsides sive gubernatores
mutuo publicas visitationes exsequentur.
Lap. III. — De accessu prœsidis aut guberna-
toris una cum archiepiscopo seu episcopo
cappa induto , ad metropulitam vel cathe-
dralem ecclesiam pro publicis solemnibus
funclionibus explendis.
Cap. IV. — De adoratione augustissimi sacra-
menti , algue inde progressu ad al tare ma-
jus; ubi de loco, et sella prœsidis seu gu-
bernatoris aut vice legali, ac de recessu a
metropolitana vel caihedrali, sacris aclio-
nibus absolutis.
Cap. V. — De thure, ac pace prœsidi seu gu-
bernalori , aut vice legato deferendis : ac
insuper de loco eorum pro accipiendis can-
dela, cineribus, et palma ; necnon de ado-
ratione crucis feria sexta in Parasceve.
Cap. VI. — De generali communione feria
quinta in Cœna Domini, quoad habitum ,
locum, et ritum prœsidis seu gubernatoris,
vel vice legati.
Cap. VII. — De mutuis reverentiis inter eccle-
siarum antistites, et prœsidem, sive guber-
natorem, aut vice legatum : deque saluta*
tione concionatoris erqa alterutrum.
Cap. VIII. — Prœddi in incessti rariatur lo-
cus, quando episcopus vel archiepiscopus
fuerit sacris paramenlis indutus.
Cap. IX. — De archiepiscopi sive episcopi
descensu in ecclesiam per scalam interio-
rem, et privatam portam.
Cap. X. — Quo accedere debeat magistratus,
ut archiepiscopo, seu episcopo inserviat, ab-
sente prœside vel nubernatore.
Cap. XI. — Quid si archiepiscopus, vel epieco-
pus cardinalitia prœstet dignitate?
LIBER PRIMUS.
CAPUT PRIMUM.
De habitu et aliis agendis per episcopos nuper
% electos.
Sommaire;. — Couronne ou tonsure de celui qui vient
d'être désigné pour un siège épiscopal, métropolitain,
ou plus élevé. Ce que doivent [aire ceux qui sont pré-
sents en cour de Rome. Ce que doivent faire tes ab-
sents. Costume de ceux qui sont piis dans les ordres
religieux ou militaires. (Vog. l'art. Habits.)
1. Cum primum aliquis certior faclus fue-
rit se alicui ecclesiœ caihedrali, vel majori,
a sunimo pontifice in consistorio prœfectum,
sive i lie in curia romana ilegat, sive ab ea
absens si!, slaliin cura bit sibi amplam eoro-
nani in capile liecenler forniari. Tune , et
non prius, sup<:r vestem inferioreui lalarein,
CER
506
cum extra dnmum exibit, induet aliam ïeslem
breviorem apertatn, ut per scissuras brachia
extrahi possint, quod genus vestis mantel-
letum vocant. Vestes aulem hujusmodi erunt,
vel ex lana, vel ex cameloitu coloris viola-
cei, nullo autem modo sericœ.
2. Prœsentes in curia, induti ut supra,
quam primum poterunt , adibunt summum
ponlificem, et ei gratias agent de sua pro-
molione, mérita propria extenuando, et di-
gnilatis graduni ampliûcando, se ipsos et Ec-
clesias ipsis commissas humiliter coinmen-
dando , et tune e sanctitatis suœ manibus
rochetlum accipienl, et post oscula pedum ,
gralias agent. Visitabunt deinde singulos
eminenlissimos S. R. E. cardinales in eorum
domibus, eisque officiose gralias agent, se et
suas Ecclesias illis commendando et olle-
rendo.
3. Absentes vero se ipsos rochelto et vesti-
bus, ut supra, induent, et gratiarum actio-
nes, et ecclesiarum suarum commendationis
officium per liUeras, lam apud summum pon-
tifleem quam apud emineutissimos dominos
cardinales peragere studebunl; et, si erunt
in propria sua diœcesi vel provincia. cum de
eorum promolione certum nuntium habue-
rint, utantur domi et foris, loco manlelleli ,
mozzetla ejusdem coloris supra rochettum ,
et tam prœsentes in curia quam absentes
utantur, cum opus erit, galero nigro, laneo,
viridi serico ornato cum cordulis, ac floccii
coloris viridis. Hœc, quœ de vestibus diximus,
clericis, seu presbyteris sxcularibus, seu
regularibus, eleclis tantum conreniunt.
». Promoti vero ex regulari ordine non
clericali, non utuntur rochelto, sed retinent
in vestibus colorem habitus sus religionis ,
et deferunt ubique mozzeltam ejusdem colo-
ris, e! birettum nigrum ; galero tamen viridi
ornato, proul supradicti clerici , utuntur ; sed
canonici rcgulares utuntur eliam rochetto ,
prout anle promotiunem ad episcopatum
utebantur in sua congregatione , et colore
violaceo, sed non mozzetla, ut et presbyteri
S. Spiritus, et mililiarum S. Joannis, S. Ja-
cobi , et aliarum ; qui tamen sui ordinis in-
signia in vestibus non déférant, sed ejusdem
ordinis crucem ad collum intus pendentem.
Cum autem episcopi, nulli ordini regulari
ascripti , seu ex ordiuibus militaribus assum-
pti , extra diœcesim fuerint, mozzetta super
mantelettum utantur, ubi talis viget consue-
tudo.
CAPUT II.
De primo accessu episcopi, vel archiepiscopi
ad suam diœcesim vel provinciam.
Sommaire. — Préparatifs pour l'entrée d'un archevêque
ou d'un érêque dans son église. Ce qu'il y a à faire
pendant le voyage. Il doit annoncer son arrivée au
vicaire capitulaire, au chapitre, et aux magistrats de
la ville. Ce qu'il faut préparer pour son entrée. Or-
dre de la procession. Prise de possession dans l'é-
glise. Sortie de l'église tt entrée à l'éi éché. Ce qu'il
faut faire s'il passe par un lien remarquable de son
diocèse, ou s'il s'g arrêts. ( Voyet les articles Visite
ÉPIsCOPALE, YoïACE DES PRÉLATS.)
1. Accessurus episcopus ad suam diœce-
sim, vel archiepiscopus ad suam provinciam,
507
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
50»
anle accessum poterit aliquas gratias seu
fa cuit a (es a sanclissimo domino noslro papa
oblinere, praesertim indulgentiam plena-
riam pro populo suffi primœ missœ adfuluro.
Insuper praeparabil quae in ilinere et ingressu
usui esse polerunt, ut vestes episcopales or-
dinarias,cappani ponlificaleui violaeei colo-
ris, seu, si regularis fueril, coloris habitus
sui ; galerum ponlificalem cordulis ac floccis
sericis coloris viridis ornalum; equi etiam,
sive mulffiornamenta opportuna ; item libros
necessarios, ut, inler ceeleros, Pontificale et
hoc Caeremoniale, ac paratnenta etiam sacra,
quffi pro ingressu erunt necessaria, id est,
pluviale album cum slola et mitra pretiosa,
amiclum, albam, cingulum et annulum, nisi
ca ad majorem eommoditatem a propria ec-
clesia sumere velit. In discessu recitabil in
ecclesia,si commode fieri poterit, sin minus,
antequam equum ascendal, cum suis clericis
et familiaribus Itinerarium ; idemque ob-
servabit quotidie mane post missam, anle-
quam equum ascendat, quamdiu erit iline-
re; et, si erit archiepiscopus, quamprimum
suam provinciam intraverit, faciet anle se
del'erri crucem per aliquem ex suis capella-
cinis, imagine sanclissimi Crucifixiad se ver-
sa ; et s'ibi occurrentes subditos, qui genuflec-
tere debent, signo crucis super illos facto
benedicet, atque ita etiam faciet episcopus,
cum suam diœcesim intraverit.
±. Cum autem erit unius diei vel bidui
spalio propinquus propriœ civilati, signifi-
cabit vicario suo, et canonicis ac capilulo,
necnon magistratui, et officialibus civitatis
diom et lioram sui ingressus, ut possinl om-
nes se prœparare ut ei obviam eanl, eumque
debilo honore prosequantur. Prœraittel eliam
aliquem ex suis, qui clerum et alios, ad quos
speclat, adinoneat ut processionem habcn-
dam in hujusmodi ingressu indicant; prœpa-
rari faciant baldachinum in porta civitatis, et
deputari qui illud porlenl supra episcopum,
ut inferius dicelur. Yias etiam per quas
cundum erit mundari ac floribus vel frondi-
hus conspergi in signum lœtitiœ curent.
3. Die prœstituta, canonici et capitulum
cum toto clero debent processionali rilu
proûcisci extra portam civitatis, et prope il-
lam consistere ; magistratus vero et officiâ-
tes, cum civibus et populo episcopum in
porta excipere. Episcopus intérim in aliquo
sacctio seu honesloet convenienti loco parum
distante a porla civitatis, descendat de mula
vel equo, ac deposilo itinerario habitu, in-
ducl cappam pontificalem, iterumque as-
cendet mulam ornatam pontificalibus ephip-
piis, et stragula violaeei coloris, ac galerum
pontificalem solemniorem in capile geret ;
aique ita equitabit, suis familiaribus et do-
meslicis ipsum comitanlibus, usque ad por-
tam civitatis, ubi descendens e mula genu-
flcctel super tapetc stratum et pulvinum ibi-
dem paralum ; et dévote osculabilur crucem
si hi per digniorcm ex capilulo, pluviali albo
indulum, oblalam. Mox surgens, in aliquo
sacello vel loco ad id paralo accipict.depo-
sita cappa, paramenlà sacra, videlicet ami-
clum, albam, cingulum, slolam et pluviale-
album, ac demum milram preliosam atque
annulum, conscendelque equum sericoalbo
undique tectum, et decenter ornalum.
k. Ordo autem procedendi erit : equitahunt
primo cives omnes, deindc familiares episco-
pi, lum magistratus et officiales civitatis,
barones et principes, si qui aderunt, mox
clerus omnis peiiibus incede.us, précédente
sua cruce, quem eau tores subsequcnlur,
cantantes,ut in Pontificali; post hos canonici
cl capitulum ecclesiae, et si fuerit archiepi-
scopus, anlecedel crux archiepiscopatis, inler
quam et archiepiscopum nemo erit, nisi di-
gnitates et canonici ; demum archiepiscopus
seu episcopus mitratus equitabit sub baida-
chino, quod porlabitur primo loco per ma-
gislratum civitatis, deinde per uobilcs cives
usque ad ecclesiam, sive per eos quibus ex
consuetudine vel ex privilegio id convenit.
lpse episcopus memor erit populo manu
dextera aperta, et extensa fréquenter bene-
dicere, signum crucis facieus. Post episco-
pum equitabunt prœlati, si qui erunt, et ro-
liqui togati.
5. Anle porlam ecclesiœ episcopus descen-
det ex equo super tapete stratum ibidem
extensum, et retenta mitra, capiet asperso-
rium de manu dignioris de capilulo antedic-
li, ut supra induli, quo se el alios asperget
aqua benedicla, incipiendo a digniore; ac
ministrante eodem, qui aspersorium obtulit,
naviculam, imponet in thuribulum, quod
aliquis acolythus tenet, thus cum benedi-
clione; lum prffidictus dignior ex capilulo ac-
cipiens thuribulum de manu acolylhi, slans,
facta prius profunda capilis inclinatione ante
episcopum , Ihurificet illum stantem cum
milra triplici ductu ihuribuli ; et prsecedeu-
tibus clero, canonicis et dignitalibus, atque
hymnum Te Deum laudamus, etc., cantanti-
bus, ad altare sanclissimi sacramenti, si est
aliud ab altari majori, consislet ibi episco-
pus, et remoto tune baldachino, deposita
mitra, ac facta genuflexione usque ad ter-
rain anle ipsum sanctissimum sacramentum,
genuflectet ilerum super pulvino ibidem pa-
rato in genuflexorioetorabil; deinde surgel,
el facta iterum reverenlia cum genuflexione
sanctissimo sacramenlo, accipiet mitram, et
procedet ad altare majus , ubi anle infimum
gradum, deposita mitra, faciet cruci super
altare positffi reverenliam, caput profundc
inclinando; deinde genuflectet super pulvino
et genuflexorio ibi parato, et orabit; et in-
térim ille dignior, ut supra indutus, accedet
ad altare, et in cornu Epistola? stans versus
orantem episcopum, finilo hymno Te Deum,
cantabit ex libro super altare posito vers.
Protector, etc., et alia, prout in Ponlilicali.
Post orationem, episcopus surgel a faldislo-
rio, et facta altari reverenlia, accepta milra,
ibit ad sedemsuam pontificalem, in quasedens
recipiet omnes dignilales, canonicos et alios
de capilulo ad osculum manus, cantoribus
intérim antiphonam vel psalmum aliiiurm
canlantibus, vel organista organum pui-
sante. Deinde accedet episcopus ad ail arc,
quod, deposita mitra anle infimum graiiuin,
et facta ilerum cruci reverenlia» in medie
500
CER
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510
osculabitur, et canlala prius antiphona
sancli lituli Ecclesiœ, cum suis versiculo, et
responsorio a choro, vel cantoribus, caula-
bit ipse in cornu Epistolœ orationcm ejus-
dein sancli, qua finita, accipiel uiilram; ad
médium allaris reverlelur, et dabit bene-
diclionem solemnem, cantando, prout info-
rius habelur cap. 25, de forma dandi bene-
dictionem, eo modo quo datur in fine missae.
0. Deinde, facta prius cruci reverentia,
assumpta mitra, cl apud sedem suam depo-
silis pararnentis, et assumpta cappa, procc-
det ad locum suœhabilalionis, quem dignior
illc de capitulo, dimisso pluviali, et alii ca-
nonici in babitu cauonicali comitenlur, si
habitatio eril contigua vel vicina ecclesiffl.
Si ?ero distantior, usque ad portam ipsius
eccle'.ias. Quod si adesset aliquis magnus
princeps qui vellct episcopum usque ad por-
tam bospitii comilari, debebil episcopus
aliquantulum rcsislere, non tamen liujus-
modi obsequii et pietatis ofGcium omnino
recusare, prœsertim si babilaliouis locus
non multum dislel, scd ci pro tali humanitale
gralias agere.
7. Si coulingeret, dum episcopus ad suam
civitatem proficiscitur, transire peraliqueai
locum insignem suœ diœcesis, vel in eo ho-
spiiari,et elerus ac magistralus cjus loci eum
bonorare cupiaut, permiltet quidcm ut ei
obviam eanl eliam extra locum, et eum comi-
tenlur usque ad ecclesiam primariam ejus
loci, et fada ibi uralione, usque ad locum ubi
liospilaturus est, non mutato habitu ilinera-
rio; sed nulla Qel processio.
8. Quaudo vero episcopus p(>st ingressum
in civitatem propriam, volueril alias civita-
tes, vel oppida insignia sua? diœcesis visitare,
conveniens erit ut prima vice recipiatur cum
sacra cleri saecularis et rcgulans processio-
ne. Ipse vero non erit mitra et pluviali in-
dutus, sed equitabit super mulam ornalam
ponlificalibus ephippiis, cum cappa et galero
ponlificali, et offerelurei in porta crus, oscu-
landa, etalia omnia fient eliam in ecclesia
prout de civitale propria et priniaria suœ
diœcesis diclum fuit.
CAPCT III.
De habitu ordinario archiepiscopi et episcopi
in suaprovincia, diœcesi, vel civitate.
Sommaire. — Les habits d'un archevêque duns la pro-
vince et d'un évêque dans son diocès: sunt violets ;
ils mettent par-dessus le rocket ei la mosetle. Chez
eux ils se servent des mêmes habits. Dans tes réu-
nions en concile provincial, tant le métropolitain que
tes évêques provinciaux se servent de la mnsette avec
le rochel découvert. Les habits sont en laine, de cou-
leur noire, pendant l'Avent, et depuis lu Heptuaqé-
sime jusqu'à Pâques, excepté les jours solennels. La
chape ou manteau long doit être en laine de couleur
violette , et quelquefois en camelot de la mime cou-
leur. La chape des éviques réguliers est de la couleur
propre à leur ordre. Forme et couleur du chapeau
épiscopal. Habits des évêques en voyage.
1 . Episcopus poslquam ad suam diœcesim,
et civitatem, et archiepiscopus ad suam pro-
vinciaux pervenerit, uti poierit vestibus vio-
laceis, sive laneis, sive ex camelotto, super-
induta super rochettum mozzetla. Et domi
codem utetur habitu, saltem dum fil aliqua
congregalio coram ipso episcopo, vel ordi-
nandorum examen, vel aliquid siroile, ac
etiam quoties erunt congrcgaliones coram
inetropolilano, dum celebr.itur concilium
provinciale; quo habitu, sciliect mozzetta
cum rochetto discooperlo, in dictis congre-
galionibus uletur, lam ipse metropolitanus
quam alii episcopi provinciales, qui ibidem
pro synodo celebranda, convcnerunl.
2. Eodem quoque habitu episcopus indu-
tus erit, quoties per civitatem et terra seu
oppida suœ diœcesis incedet. Sed habenda
est dislinclio lemporum ; nam in Advenlu,
iucipiendo a Septuagesima, per totam Qua-
dragesimam, item in omnibus vigiliis qui-
bus jejunatur, et in Quatuor Temporibus
(exceplis bis quœ incidunl posl l'entecoslen)
ac sexlis feriis tolius anui, differens erit
veslium geslatio. Quia tune episcopum deect
uti vestibus laneis et nigri coloris, excipien-
do tamen aliquol dies, quibus signum mœ-
slilia? oslendi non débet, videlicel à die Nali-
vitatis Domini et per totam oclavam Epipha-
niœ, a die dominicœ Rcsurreciionis usque
ad dominicain Trinitatis; ilem per octavas
feslorum sanctissimi sacramenli, Assumptio-
nis glorios» Virginis Mariœ, et bealorum
apostolorum Pétri et Pauli, et omnium san-
clorum , lilularis ecclesiœ calhedralis, et
sancti palroni civitatis, ac Dedicalionis pro -
priœ ecclesiae; item in anniversariis eleclio-
nis et ccnsecr.ilionis ipsius episcopi; die ad-
ventus alicujus magni principis, vel cum
celebratur aliqua publica lœlilia ; in aliis
vero oetavis ut Nativitalis gloriosae Virgini -
nis, sancli Joanuis Baptislae, sancli Laurenlii,
dies tanlum octavaruni exiipiuntur ; simi-
liter omnia fesla duplicia, quœ per annum
incidunt extra Adventum, Sepluagesimam et
Quadragesimam ; sed Annunlialionis festo,
etiamsi infra Quadragesimam occurrat, ve-
stibus violaceis uti debent. Haec qu» dicta
sunt, circa vestes quotidianas observanda
sunt.
3. Quoad cappas vero quibus episcopi in
propriis ecclesiis utunlur, id erit observan-
dum, ut regulariter sint laneœ et violaceœ, et
non alterius coloris. In solcmnioribus tamen
festis, quœ in rubricis Breviarii primœ clas-
sis vocantur, dempto iriduo ante Pascba,
poierit episcopus uti eliam cappa ex came-
lotto coloris violacei, nullalenus alterius
coloris, quibus quidemeappis pelliculœ albœ
circa collum et pectus de more consul» sint
quai deinde vigiliaPentecosles, seu pro diver-
sitale locorum cilius aut tardius, prout epi-
scopo opportunum videbitur, praeinlimatis
etiam canonicis, qui cappis utuntur, quo die
mutari debeant, removeutur, et loco pellicu-
larum, sericum rubrum apponitur. Canonici
vero regulariter in ecclesiis ubi iliis uluntur
eas deponunt, et loco earum assumunt cot-
5 tas supra rochettum.
4. Caïtertim quod dicitur de hujusmodi
I episcoporum habitu, lam capparum quam
i cœlerarum vestium, non est intelligendum
; de episcopis regularibus, qui non mutant
) colorem sui habitus, neque induunl rochet-
511
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
514
tum, scd in ecclesia propria uli debent cap-
pa coloris suœ religioni convcnienlis, pelli-
bus seu serico ejusdem coloris suffulta. Exci-
piuntur ab hac régula clerici rcgulares, el
uli diclum est cap. primo, canonici regula-
res qui rochctlo utunlur, et colore violaceo,
ut el presbyteri S. Spirilus, et Mililiarum
S. Joannis, S. Jacubi et aliarum.
5. Omnes autem lamsœculares quam reli-
giosi episcopi galero uluntur a parle exte-
riori, nigro, oui ab inleriori sericum coloris
viridis suflulcialur, cordulis pariler el floccis
sericis viridibus ab eo pendenlibus. Galeius
quoque duplicis formœ habendus est, aller
quo in solemnioribus equitalionibus uluntur,
ejusdem formœ (prœler colorem) quo emi-
nenlissimi cardinales ponliGcaliler equilan-
tes uli consuevcrunt, aller sîrnplicior, uter-
que ex lana ac serico viridi exornati.
G. Extra diœcesim el ecclésiàm suam epis-
copi noiiulunlurcappa, prœlerqnam in rotna-
na curia, cum in di\ inis ponliûce maximo vel
sacro cardinaliura collegio prœsenle assi-
slunl. Dum iler agunt, ulunlur brevioribus
veslibus cuin manicis sub genu per palmum
vel ullra protensis, coloris lemporum diver-
silali con\enienlis, ut supra explicalum
fuit, circa colluin vero fasciam sericam colo-
ris nigri, laliludinis duorum palmorum, vel
circa, longiludinisfere ad inensuram veslium
pendenlium babere consueverunt. In diœcesi
autem vel provincia mozetta superinducnda
est sine prœdicta fascia.
CAPUT IV.
Quomodo se gerere debeat episcopus vel ar-
chiepiscopus circa benedictiones, et alia
episcopalia munia in sua diœcesi, vel pro-
vincia. Et quid, si legatus apostolicus, aut
cardinalis non legatus, vel nuniius aut ali-
quis prœlatus ibidem sit.
Sommaire. — L'archevêque dans sa province, et l'évêque
dans son diocèse bénissent ceux qui se présentent sur
leur passage. Ils s'en abstiennent en présence d'un
cardinal légat a lalere, el même d'un cardinal non
légal. Un cardinul-archevique. et un évêque, quand
ils célèbrent devant un cardinal non légal, donnent
eux-mêmes toutes les bénédictions. L'évêque s'abstient
des bénédictions privées en présence de sou métropo-
litain. Ce que doit faire un évêque en présence d'un
nonce apostolique qui a dans ce lieu les pouvoirs du
légal a latcre. Que faire, si c'est un simple nonce, ou
un collecteur général, ou s'il n'a pas dans ce lieu les
pouvoirs du légal ? Il convient que les léguls, cardi-
naux, métropolitains ou nonces n'assistent pris aux
fonctions épiscopales où ils pourraient giner. Les
évèques ont toujours ta préséance sur U s gouverneurs
el les magistrats des villes. Comment le* évèques doi-
vent aller au-devant d'un cardinal légat , ok non
légat? (Voy. les art. Visite, Réception d'un pélat.
Honneurs.)
1. Quando episcopus ambulat vel equi-
tat per suam civitatem vel diœcesim, manu
aperla singulis benedieil, et, si est archiepi-
scopus,crucem etiam anle se deferri facil. In
ecclesiis vero su» diœcesis vel provincial,
cliam exemplis, dahil bencdictioiiem solem-
nem, aliaque omnin ad officium suum perti-
nent i a facii-t, prout passim suis locis decla-
rabilur; sed si contingal cardinalem lagatum
de lalere esse simul cum episcopo in cjus
diœcesi, vel archiopiscopo in ejus provincia,
abslinebit episcopus non solum a benedi-
ctionibus solemnibus, sed etiam privatisât,
si erit archiepiscopus, nullatenus permittet
ante se deferri crucem, etiamsi ipso archie-
piscopus esset cardinalis.
2. Quod si esset prœsens cardinalis non
legatus, u na cum episcopo non cardinale,
abslinebit simili modo episcopus non cele-
brans ab omnibus benediclionibus; nec cru-
cem sibi prœferri permittet, si erit archiepi-
scopus, remiltens omnia munia episcopalia
exercenda ipsi cardinali prœsenti ; celebrans
vero episcopus débet per aliquem suum ca-
pellanum cardinali prœsenti significare, ut
omnia prœdicta munia exercere et benedic-
tiones dare dignetur. Quœ si cardinalis face-
re et exercere ex urbanitate nolueril, polerit
episcopus celebrans prœdicta omnia adiin-
plere.
3. Si vero episcopus ipse esset etiam S. R.E.
cardinalis, et non celebraret prœsenle alio
cardinale, débet ipse cardinalis episcopus
alium cardinalem prœsentem rogare ut om-
nes benedictiones thuris, aquœ et mini-
strorum facial, ac in fine populo solemniter
benedicat; quœ si cardinalis prœsens facerc
recusaverit, polerit ipse cardinalis episcopus
prœdicta omnia vel remilteread celebrantem
vel ipse exercere; dummodo, quando in fine
populo solemnembencdictioneni daluruserit,
non stet apud sedem, sed propter reveren-
tiam cardinalis prœsentis accédât ad allare,
et inde popu4o solemniter benedicat.
k. Si vero ipse cardinalis episcopus cele-
braret prœsente alio cardinale non legato,
omnes benedictiones et alia munia episcopa-
lia dabit et exercebit ipse cardinalis cele-
brans. Prœsente vero seu adveniente suo
metropolilano, cessabit episcopus a benedic-
lionibus privalis. Sed propter adventum al-
terius episcopi non cessabit obire sua munia
prœdicta; necrelinquet sua insignia, licel in
cœleris lionorifice eum tractare et recipere
debeat; ac domi ponet eum a dexlris, secus
extra domum. Si erit prœsens nuntius apo-
stolicus bah ns in eo loco facultales legali de
lalere, episcopus ab eisdem abslinebit a qui-
bus illi cavendum esse diclum est prœsente
cardinale non legalo. Sed si non habeat hu-
jusmodi facilitâtes, sed sit simples nuntius
aut collector gencralis, vel etiam si habeat
facultates, non tamen in ea civitale vel loco
ditioni episcopali subjeclo episcopus fungetur
officio suo, neque ob ejus praesentiani sua
munia intermillet.
5. Ut autem episcopus commodius sua mu-
nia episcopalia exercere valeat, puta conse-
crare, ordinare, conficere oleum sanclum,
et similia lacère, ex urbanitate legatus seu
cardinalis, nuntius aut mctropolitanus in
civitale prœsentes, hujusmodi aclibus inler-
venire non curent : ne ob eorum prœsentiam
et dignitalcm, vel episcopus a necessariis
funclionibus episcopalibusahstinere cogalur,
vel salleni, inlerposila mora el majori cum
difficultate aclus prœdicli exsecutioni deman-
dentur.
6. Gubernaloribus vero civitatum pr»sen-
S13
CfcR
CER
514
tibus, prœeminentia scmper sil opiscopi, lam
inlra quam extra ecclesiam. Magislralus ve-
ro, el alios magnâtes et viros nobiles, et
prœcipue principe magnos et potentes, epi-
scopus pro eorum qualilate et gradu honora-
bit, non lamen ob eorum prasenliam cessabit
umquam a suo officio, neque ita ï 1 lis sese
submittet, ut qui palris locum tenet, minis-
tri munus subire videatur; sed inemor sit
dignitalis suœ, quœ tantopere illi ex Tridenli-
ni concilii gravissimo decrelo comraendatur.
7. Si vero episcopus obviam irtt alicui car-
dinal! legalo vel non legalo, ad ejus civitatem
advenienli, usque ad portam vel extra eam;
vel etiani si cum eisdem per urbem incederet,
induel, supra rochettuni, niantelleltum, et
abstinebil a delalione crucis auto se, si erit
archiepiscopus, ob reverentiam olficii et di-
gnitalis illius. Et, si erit cardinalis legatus,
abslinebil eliam ab usu mozzellœ; secus, si
alicui niaximo principi aut dignissimo prœ-
lalo vel nunlio aposlolico obviam iret, quo
casu non mutai babilum. Equorum autem,
seu mularum strajiulaî, el phalerœ, et orna-
menta, episcopo equilanle, ex panno laneo
coloris nigri seu violacei, ut supra, plus mi-
nusve composita erunt, prout ipse episcopus
solemuius aut simplicius equitabit, nisi pa-
ratus pontificaliler equitaverit.
CAPUT Y.
De officio magistrorum cœremoniarum.
Sommaire. — L'évique doit constituer deux maîtres de
cérémonies. Leurs qualités. Ce qu'ils doivent prépa-
rer pour ta célébration des divins offices et des suints
mysières, el pour la réception des cardinaux, des
princes et des gouverneurs. Ils règlent les préséan-
ces. On leur doit un salaire. (Voy. l'art, Cérémo-
NIAIRE-)
1. Anlequam cœremoniarum regulae et
usus explicentur, de ipsis cœremoniarum
magistris, quorum ministériel et cura omnia
ecclesiastica iiiunia obeunda sunt, statuen-
dum est. Curabil ergo episcopus ut duo, si
fieri possit, de gremio suœ Ecclesiœ, aspectu
et stalura corporis convenienli , et multo
inagis scienlia el bonis moribus prœditi, ex-
perti et dociles ad hujusmodi onus assuman-
tur , quorum primus vigesimuui quinlum
saltem altingal annum, silque in prcsbyterali
ordinc constituais, bonis artibus instruclus,
el, si Oeri possel, juris canonici vel théolo-
gie inlelligentiam habeal, divinorum officio-
rum ac rituum ecclesiasticorum assiduus et
diligens perscrutator. Is erit in primis solli-
cilus circa pcrsonam episcopi aliarumque
personarum dignitate aut nobilitate prœslan-
lium, ut eis prœsto sil, si quid pelant aut si
qua de re admonendi erunt; ac nihilominus
omnia circumspiciat, singulorum muniaper-
pendat.
2. Quando autem erunt celebranda officia
quœ non ita fréquenter occununt, et quœ
solemniori ritu apparaluque peragi soient,
prasserlim quando ad ea accédèrent magni
viri, ut cardinales, principes, duces el simi-
les, per diem aut plures dies anlea prœsens
videat, et inlelligal an omnia recle disposita
et ordinata sint quœ ad celebrationem spe-
ctanl ; neinpe an ecclesia, altare, abacus,
sedes ponlilîcalis , canonicorum magistra-
tuumquc scdilia sint decenter apparata orna-
taque ; an caetera ad ipsius celebralionis
aclum necessaria, ut sacrae vestes, paramenta
et vasa, candelabra, cerei, funalia, aliaque
utensilia sint suo quœque loco prœparala et
congrue disposita, juxta nornam el régulas
quœ sequenlibus capilulis tradentur; nec
graveluraliquando (cumvideritnecessarium)
eliam suis manibus adjuvare ministros, cœ-
terosque omnes, quorum opéra uli oportebit;
prœmoncal atque instruat quos opus fueril,
exhibilis eliam schedulis : si quid enimerro-
ris accidat, aul incaule fiai, ipii uni cœrcmo-
niario imputari solel.
3. Alter vero junior, qui saltem in sacro
ordinc sit conslitutus, prœcipuatn curam ge-
ret circa personam celebranlis ac ministro-
rum illius; cumquc opus eritaliquos ducere
aut reducere, facial id modeste et discrète,
submissa voce, acsolonulu, si fieri possit,
quœcumque agenda sint demonstrans; non
discurrat velociler, non caput volvat aut
inanus jaclel indecenter. Caveal demum ne
in suis aclibus alïeclationis vilio notetur, sed
quidquid aget, cum gravitate et congruenli
mura, ac cum decoro corporis gestu, ita
peragere curabil, ut caeleris devolionem et
reverentiam pariai, ipseque ab omnibus com-
mendari mereatur. Dnus tamen allerius de-
fectum, cum opus erit, modestia ac silentio
corrigere et supplere studeat. Ambo simul
conveniant, anlequam in ipso rei gercndœ
actu sint; prsvideanl quœ sint agenda, ac
onera inler se parlianlur, concordesque sint
ne rcprehendi ab aliis jure possiut, qui ducere
et inslruere o*mnes debenl. Satius enim est
uuuia quam plures esse, nisi fuerint con-
cordes.
k. Eorum habilus sil honeslus, et clericalis
ipsaque vestis inferior, ubi commode fieri
possil, coloris violacei, super quam, dum
divina officia celebrantur, coltam mundam
induent. Ad eorum quoque ofûcium specla-
bit, prsoserlim ubi non adesl parlicularis
magisler chori, curare ut inlra chorum nulla
fiant colloquia, nec sinl qui risu aliove in-
composiio seu minus modesloactu rem divi-
nam lurbent; non qui cum cœlerorum scan-
dalo dormianl; lilleras aut alias scripturas
leganl; st'd nec libros aut ipsum Breviarium
aul Diurnum in manibus habeant, ut ex illis
privatim horas aut oraliones récitent, sed
illas alta voce uua cum choro dicanl aut
canlent, et ad id librum haber.' permittantur.
Ne quis gestum aliquem ab aliis differentem
demonstret, ut cum alii stanl quis sedeat vel
genufleclat, vel contra; sed detur opéra ut
omnes uniformi rilu attente, dévote et reve-
renter divinis mysleriis atque officiis assis-
tcre, eaque toto cordis affeclu admirari et
conlemplari videanlur; ac silentium diligeu-
ler servetur.
5. Quœ omnia, ut sine conlradictione quie-
tius perficianlur, episcopi cura erit omnes
tam canonicos quam alios de choro prœmo-
nerc ul ipsis caremoniariis, in his quœ ad
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DICTIONNAIRE DES CEREMONIES El DES RITES SACRES. 5fS
cultum divinum spectant, sine contradictione
obedianl ; nec lantura eorum verbis acquie-
sçant, sed ut oculos in ipsos convertenles
observent; et illico illius nutu autlevi aliquo
signo vel intuilu quodagendum silsignifican-
tibus statim pareant.
6. Alia vero nonnulta , quae ad ipsum cœ-
remoniarum otïîcium spectant, velut thuri-
bulum déferre ad episcopum, et ad allare
ducere etreducerediaconumel subdiaconum,
aliosque omnes tam majores quam minores
ministros, quorum opéra in re sacra aut alio
requiritur, inferius suis quœque locis in ope-
ris cursu exponentur. Si ecclesia sit ampla,
et numéro clericorum ac beneficialorum abun-
dans, possent arbitrio episcopi, aut juxla
consuetudines Ecclcsiarum aliqui ex ejus-
dem Ecclesiœ gremio subministri adhiberi,
qui in aliquibus casibus tam In choro quam
extra ipsos cœremoniarios adjuvarenl, velut
indicendo silenlium populo, alqueoccurren-
do, quoad valerent, lumultui et scandalis
qua) forte in ipsa ecclesia oriri possent; atque
eliam circumspiciendo per totam ecclesiam
ne quid indecenter fiât, neve cxstinguanlur
lampades et cerei, aut ne fiamma ex cereis
ultra modum profluat, vel quid indecorum
super altaria aut aliis in locis evenial.
7. Item viros a mulieiibus, cum commode
fieri polest, dislinguendo et separando; ordi-
nem sessionum inter laicos adverlendo eos-
que admonendo, quando surgere, sedere vel
genufleclere debeanl; aliaque hujusmodiprœ-
v idendo <'t operando, proul opporlunum crit;
atque a diclis duobus cœreinoniariis, cum
opus erit, admonebuntur, quibus prœterea
subditi et obedienles esse debeant, et ut ab
omnibus cognoscanlur, eorumque officium
eommodius ac majori cum autoritale exer-
cere et exse;ui valeant, posset eis concedi
usus aliquarum ferularum serico vel panno
teclarum, cum aliquibus ornamenlis aut in-
signibus sancli palroni, vel ecclesia? vel epis-
copi, componendarum, quas semper manibus
gestarent.
8. Dt autem ipsi cœremoniarnm magistri
necessariis rébus pro victu et vestitu juxta
eorum statum non indigeant, animumque
diversis curis et perturbationibus defatigare
et distrahero non coganlur, sed a cunciis
aliis negotiis remoli, omni studio et diligen-
tia, ac toto pectore in commissam i psi s cu-
ram et munus suum facilius incumbere pos-
sint providebilepiscopus ut ipsis constitua tu r
aliquod certum et competens slipendium;
et insaper ut eis applicentur emolumenta
aliqua exlraordinaria; item aliquibus privi—
legiis et prœrogalivis decorenlur; ut prom-
pliori animosuo muneri salisficiant.ac libros
necessarios sibi parare possint; videlicet,
Pontificale, Caeremoniale romanum, Cœre-
moniale episcoporum, librum de Mysler. mis-
sœ Innoc. pap» III, Hationale divinorum
ofticiorum, Joannem Stephanum Durantum
de Ritibus ecclesiasticis, diversos alios au-
clores de officiis divinis lam anliquos quam
rcccntiorcs, aliosque plurcs quos sibi oppor-
tunos judicabunt; ut non solum aclione dt
'r.cre sint parmi, s-ed eliam cum opus finrit
de his quae fiunt ralionem reddere, quoad
ejus fieri possit, valeant.
CAPUT VI.
De officio sacristœ.
Sommaire. — // faut un sacristain dans les églises cathé-
drales et collégiales. Ses qualités, ses fondions el ses
devoirs. {Voy. Part. Sacristain.)
1. Officium sacristœ in singulisecclesiisca-
thedralibusel collegiatis pernecessarium est;
ideirco in sacristam eligendus est qui ad
hujusmodi officium fideliter et slrenue exer-
cendum idoneus el aplus merito censeri pos-
sit. Assumendus autem est de gremio ipsius
ecclesiœ, vel aliunde, proul magis expedire
videbitur, qui in sacerdotali online sit con-
stitutif, et cui prœslo esse debebunt alii
clerici coadjutores, plures vel pauciores, pro
ecclesiœ necessilate et facultatibus.
2. Ejus prœcipua cura erit ut paramenla
sacra, vasa, libri, cerei, ornamenta instru-
nienlaque pro usu ecclesiœ el altarhim ,
ac rcliqua prœterea supellex ecclesiaslica
sana, intégra et munda conserventur; eaque
cum allrita aut lacera erunt, renovari appa-
rarique procuret. Sed in primis (ubi alias
talis cura peculiariler non sit commis sa
alleri) diligentissime curabit ut ea quœ ad
sacrosanclœ Eucharisliœ cullum et honorem
spectant, nitide conserventur, locusque seu
tabernaculum ubi costoditur diligenlissime
et fidis clavibus obseretur ; lampades circa
illam numquam non ardeant, illaque saltem
semel in hebdomada muletur et rcnoveiur;
ad infirmos débita cum reverentia et honoro
deferalur. Pariter el circa fonlem baptisma-
lem, et sacri chrismatis, aliorumque sacro-
rumoleorum conservalionenuliligenlissimam
curam adbibebit, juxla prœscriplam sibi ab
episcopo el aliis ad quos spécial, normam.
Et quod ad sacrum oleum infirmorum atli-
nel, procuret illud in vase ab aliis separato
custodiri, illudque solum ab aliis sejunctuin
ad ungendos œgrolos deferri. Idem el de
sncris sanctorum reliquiis dieitur, ut scilicet
fideliler et honorifice asserveutur. Aqua be-
uedicta singulis saltem bebdomadis renove-
tur, ac denique ut Iota ecclesia et singula
illius sacella et altaria semper manda et ni-
lida sinl, nec per incuriam obsordescant.
3. Curabit eliam, pro lemporum dierum-
que feslorum qualitate, ut ea decenter or-
nentur, proul latius infra capitulo de eccle-
siœ ornatu dicetur. Cum missœ el cetera
divina officia solemniter celebranda erunt
sive per episcopum sive per alios, ipse pecu-
liarem curam geret ut allare majus, creden-
tia, tribuna, chorus et secretarium ubt
episcopus sacris vestibus paratur, necessariis
rébus et ornamenlis quffi in eodem capitulo
exprimuntur, inslruantur opportune, ne
connu aliqua déesse contingat; in quibus
perquirendis, et exspeclandis indecenter1 at-
que incommode tempus teralur. Aderit apud
altare in cornu Epislolœ, cum oblata erunt
offerenda; el prœgustabil de hoslia, vino et
aqua, porrigentc diacono. Ad eum ofiurti
spécial ulper camp inariim sonum indiccutiii'
hora l esp ; ,;ni!ti. matn'inarum 'l missœ. ne
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CEK
CER
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reliquarum horarum canonicarum ; item cum
in missamajori elevatur sanclissimum sacra-
meiilum, vel quando illud ad inûrmos defe-
rendum est, et ut malutino, meridiauo ac
yespertino teuapore, diebus singulis, saluta-
tionis angelic» signum delur. Deinum, ut ab
ipsa sacristia laicorum nimia frcquentia, in-
décentes sermones, jurgia , risse aclusquo
profani removeanlur, diligentiam adhibent;
ut sacerdotes missas celebraturi opportuno
tempore et ordine exeaut, pro populi perso-
narumque concursu.
!*. Ad ipsum speclabit eleemosynas qua
pro missis celebrandis dantur custodire et
amiolare in libris sacrisliae, et intër illos ad
quos spectal distribuere. Habealur labella in
qua descripls sint niissœ, et anniversaria
in Ira aiinum stalulis diebus celebranda, ut
ouini esacta diligentia benefactorum inten-
tion! salisfial. Invigilet idem sacrista ut man-
tilia pro mutiibus sucerdotum qui celebra-
turi sunt in promplu habeanlur, eaque sint
manda et nilida , omniaque alia providere
studeatqua3secuuduni Ecelesiœ rilum et cpn-
sueludinem providenda erunt. Ot vero inagis
accurale tam sacrista quam ipsius adjutorcs
muiiussuuin adimplcanl, oplime factuin erit,
si unus vel duo ri eanonieis eis piaelîciantur,
singulis anuis, vel sœpius, uli plus cxpcdire
videbilur, mulaodi, ut sic pcr vices de rébus
licclesiae uoliliain assequantur.
CAPUT VU.
Deufficw presbyteri assistentis tam in vesperis
quam in missis.
Sommaire. — Le plus digne rf.'.s prêtres doit assister
rrrè'iu.' pendant les divins offices. Il s'assied près de
lui. Ses [dictions, la:;l aux vêpres ijiCà la messe,
quand Cécêque ojficie. (Yoy. Ies;irt. assistant, Messe
rONTIFICALE. )
1. Inter omnes episcopi minislros qui ci in
divinis assistunt et serviunt , primus et
dignior est pres-byter assistons, qui ideirco
debetessedignior ex presbyleris lani canoni-
cis quam dignitalibns, qui inchoro cum aliis
sedere soient; nec rcl'ert quo nomine nuncu-
petur, an archidiaconus an archipresbyler,
sed altenditur ut sil dignior omniuo ex om-
nibus, et in sacerdolio lonslitutus , atque in
sacerdotalibus olflciis expertus, ut digne et
decenter officiant suum exercere valeat, et
opportune episcopo rem divinam agenti ;ni-
uislrarc possit. Igitur episcopo officiuin in
vesperis facluro, ipse sinml cum aliis cano-
nicis capiet paramenla, videlicel amictum
super rochetto aut colla et super eo pluviale
tempori congruum, sine lamen formalio ad
pectus; et cum episcopus paralus erit sacris
parnmentis, ipse ei imponet annulum. Cum
vi- . ' episcopus primam antipbonam erit iu-
toaittirus, ipse librum supra capul sustinere
ie'bet, quem minislri alias de Iibro et candela
si mentes adjuvabunt.
2. Intonata ergo prima antiphona, eaque
pcr chorum compléta , incœptoque primo
psalmo, sedebit in aliquo scabello vel sede
l'i <jiecpiscopum, arttte ipsius faciem a dextris
a el a sinistris, proul loci situs palietur ; re-
gulaiiter lamen a dextris, dummodo nec
allari, neque episcopo renés directe vertat,
sed maneat semiversus Terliam antiphonam
ipse presbyter assisteus stans in eodem loco,
ac prœinlonanle sibi illam subdiacono vel
alio minislro, intonabit voce intelligibili.
Cum episcopus erit intonalufus hymnum.
eodem modo librum sustinebit prout de
prima antiphona dictumest: quo iaionato
redibit ad locum suum, stans ibi usque ad'
(iitem hymni. Idem fa ci et cum episcopus in-
tonabit antiphonam ad Magnificat; qua into-
nata, et episcopo sedenle, capiet naviculam
incensi de manu acolythi, illamque cum
cochl'eari prius deosculato, ac manu quoque
illius osculala, porrigrt episcopo, ut ex ea
imponat ineci sum in thuribulum moresolito
dicens : Bencdicite,pater reverendissime. Quo
facto reddel navicu:amaco!ylho,etexspectabit
stans quousque inchoetur Magnificat; quo
cantico incœpto, seiiuetur cpiscopûm ad al-
tarc cuntem, ubi postquam ille osculatus
fuvrit aitarc, otTeret ei thuribulum ab acoly-
tho acceptam , cujus catenularum summila-
lem ipse manu dexlcra lenens eamque
deosculans ad sinistram episcopi porriget;
thuribulum vero, quod ipse manu siuistra
sustiuet, in dextera episcopi collocat, quam
deosculatur; et dum episcopus Ihurificat al-
lare, clevat illi partent dextera m pluvialis.nc
eum Ihurificantem impediat ; ac finila thuri-
fic.itione , stans in cornu Epistolœ rceipit
thuribulum de manu episcopi , osculando
prius ejus manum dexteram, illudque acoly-
llio dat. Cum episcopus redierit ad sedem
suam, lune ipse stans ante iDfimum graduai
solii episcopalis, recipit thuribulum de manu
acolythi, et Ihurifical triplici ductu épis 'opum
slantem cum inilra, cui episcopus benedi-
cit , ac rursus deposito thuribulo in manu
acolythi, ipse accedit ad sedem suœ assisteu-
tiœ, cl ibi stans ihurificalur a subdiacono,
vel co déficiente, ab acolylho, duplici ductu
thuribuli. Cum episcopus canlaturus est ora-
lionem , accedit et suslinel librum ut alias,
deinde reverlitur ad locum suum
3. Cum vero missa solemnis ab episcopo
erit celebranda, ejus prseerpua cura erit to-
tam missam preevidisse, omnesque rseremo-
nias et actus quos episcopus l'acturus est
observasse, ac signacula ifl libro Missali, in
quo lecturus est episcopus, locis congruis
disposuisse ; ut praesto illi esse possit, sugge-
rendo illi submissa voce, vel modeste nulu
indicando, si in aliquo forte, vel mémorise
lapsu, vel alia de causa deûceret aut lituba-
ret, prœsertim apud allare, dumsacrosancta
mysteria peragit. Igitur ipsa die qua missa
celebranda erit, colla, vel habitu suo cano-
nicali indulus, postquam episcopum ad ec-
clesiam venientem comilalus fuerit, oppor-
tune aderit apud eum in secretario ; et
incœpta hora terlia, atque incipienle episcopo
légère psalmos Quam dilecta, etc., cum aliis
sequentibus, ipse ad ejus sinistram stans al-
teruatim respondebit, duobas quoque diaco-
nis assistentibus pariler cum ipso respi
detitibus; et circa ûnem terliae induet,
amictu super rochetto aut cotta, et sup
pluviali , et sic paratus sustinebit lil
C.
?>>
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DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
S20
supra caput, cum episcopus cantabit ora-
lionem terliae; et lavante episcopo manus,
porrigit ei manlile ad tergendum. Episcopo
omnibus sacris paramentis induto ac sedente,
imponet annulum pontificales in digitam
annularem dexterîe manus, illius annulo et
manu prius deosculatis ; mox naviculam in-
ccnsi cum cochleari eidcm ministret, ut im-
ponatlhus in thuribulum, antequamasecre-
lario discedat.Cum aulem episcopus procedit
versus altare , ipse ante illum incedit ad
dexteram diaconi evangelium cantaturi; et
cum episcopus ante infimum gradum altaris,
facta cruci reverentia, incipil confessionem,
ipse ;id ejus dexteram stans respondebit
simul cum diacono slanle a sinislris , et cum
dicel in confessione Tibi, Pater, et Te, Pater,
profonde versus episcopum caput inclinabil.
4. Finita confessione et osculato per episco-
pum altari, dum subdiaconus in cornu Evan-
gclii porrigit librum Evangeliorum osculan-
dum episcopo, ipse adjuvat.manum ad librum
apponendo, deinde retrahit se extra cornu
Evangelii, dum episcopus thurifical allare;
et redeunte episcopo ad sedem suam, ipse
cum sequitur el apud eum stat. Cum episco-
pus, leclo Inlroitu miss», dicil Kyrie eleison,
ipse simul cum eo ac duobus diaconis assi-
stentibus idem dicit; sedenle vero episcopo,
el ipse sedet super scabellum seu sedem a
dextris vel a sinislris, prout supra de vespe-
ris dictum fuit. Si vero forte episcopus cc-
lebrans non in sede propria, sed in laWislo-
rio sederet, tune ipse presbyler assislens
sedebit in aliquoscamno prope altare versus
cornu Epistolae simul cum diacono et sub-
diacono; suslinebildeinde librum supracaput
cum ex eo episcopus ci il cantalurus oratio-
nem, Gloria in excelsis et Credo, quœ cum eo
et duobus diaconis assislenlibus submissa
voce prosequilur. Adjuvabit eodem modo
prout de prima lolione dictum est, ad lolio-
nciu manuum, quoties opus crit in missa,
id est post Offertorium, post oblalionem el
post communionem. Si sermo babebitur per
episcopum, ipse sedebit a dexlris episcopi
cum diacono, si episcopus erit in faldislorio
ante altare ; si vero habebit sermonem in
propria sede, sedebil in scabello, vel sede
sua' assistenliœ, et finilo sennone, ac con-
fessione per diaconum decanlata, ipse indul-
gcnlias pronuntiabil in forma, prout suo
loco dicendum erit. Si vero sermo babendus
crit per ipsum presbylerum assislenlcm, vel
per aliquem canonicum qui eo casu servire
débet episcopo in oflicio presbyteri assi-
slenlis cum pluviali, etiamsi non sit es an-
liquioribus et dignioribus canonicis , finilo
Evangelio, accedel ad osculum manus epi-
scopi, et profunde iuclinatus ab eo pelet be-
nedictiunem, el sic paralus asceudel ambo-
nem sive pulpilum, et sermonem babebit ;
ac finita confessione per diaconum , ipse in
eodem puipitu adbuc slans publicabit iudul-
gentias in forma.
5. Leclo per episcopum Offerlorio , ac
lolis inanibus , ipse portabil librum cum
pulvino ad altare, comilaule cœremoniario;
vel oraerniltcl miuislrum de eo servienlem,
ut ipse praesto sit ad lotionem manuum
episcopi. Cum episcopus reverlilur ad alta-
re, ipse a sinislris illum gradus altaris as-
cendentem adjuvat; et cum erit apud altare,
accurate et opportune demonslrabit epi-
scopo omnia el singula quœ ex libro erunt
legenda, ea digito indicando. Dum aulem
episcopus oblata et altare thurificabit, ipse ,
sumplo libro Missali cum pulvino, retrahet
se extra cornu Evangelii, ne tliurificatio-
nem impediat, et finita Ihurificalione alta-
ris, reponet librum corn pulvino super eu,
ostendens ex illo quae successive erunt di-
cenda, ac dicet simul cum episcopo Sanclus,
etc. , nec genuQectel, nisi cum elevatur sa-
cramentum, et cum episcopus ipse genufle-
ctit. Dicit Agnus Dei, etc., cum episcopo cé-
lébrante et diacono ; quo dicto locum per-
mutai cum diacono : ipse enim accedit ad
dexterum, diaconus vero ad sinistrum latus
episcopi, cui relinquit curam libri. Ipse vero
presbyter assislens, dicta per celebrantem
oratione Domine Jesu Chrisle, qui dixisti ,
etc., genufleclit et statira surgit osculando
altare simul cum célébrante, qui sinislram
genam suam cum sinistra ipsius presbyteri
assistentis jungens dat ei pacem dicens ; Pax
tecum, cui ipse respondet : Et cum spiritu
tuo. Et iterum anle sacramentum genufle-
ctens et stalim surgens recedil cum caere-
moniario ad pacem dandam in choro, juxta
ordinem in suo particulari capilulo descri-
plum.
6. Advertat autem ne cuiqnam canonico,
neque alleri, etiam principi , quantumlibet
magno, priusquam ei pacem det , ullam re-
verentiam facial, sed solum post dalam ei
pacem, quœ reverentia solis canonicis, ma-
gistratui et principibus convenit , quando
assislens qui pacem defert est canonicus.
Dum autem eundo et redeundo ad ckorum
transit anle episcopum vel altare, servabit
débitas reverentias , vel genuflexiones ,
prout ei a caeremoniario monstrabitur ac
prout lalius in capilulo de reverenliis expri-
mitur. Data pace quibus per ipsum danda
csl, dat eam ullimo loco caeremoniario, qui
eumduxit, et redit ad allare, ubi transfert
librum a cornu Evangelii ad cornu Epislolae,
nisi jam translatus essel a diacono, et ad-
juvat lolionem manuum episcopi, ul alias;
deinde redit ad librum ostendens episcopo
caetera quae supersunt, et dala benedictione,
si indulgentiae non fuerint publicalae, quod
conlingil quando non fuit habilus sermo,
cas lune, pelita prius licentia ab episcopo,
publical in forma.
7. Episcopo vero non célébrante, sed ve-
speris aul missae solcmni per alterum can-
lalœ pressente, tune presbyter canonicus
dignior post dignitalcs assistât, prout el duo
canonici diaconi, sed in babilu canonicali
sine paramcnlïs, cujus ofQcium lune erit
minislrare episcopo naviculam incensi, quo
lies benedicendum el in thuribulo ponendura
erit, et cumdem episcopum Ihurificandi post
Evangelium et post oblata, et si est paratus
cum milra , etiam in initio missa? et post
Agnus Dci, accipere pacem eamquc déferre
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CF.R
CER
«22
episcopo ; qui stalim eam dat duobus diaco-
nis assistentibus ; ipse vero reversus ad
sedetn suam, illam dabit subdiacono , qui
cam caeleris det, nisi celebraretaliquis prae-
latus, qui haberet proprium assistentem ,
quem tali casu convenit pacem accipere a
canonico presbylero assislente, et distri—
nuere céleris ; et habebit locum idem pres-
byler assistens prope sedem episcopi in sca-
bello, ut alias, usque dum inchoalur Prae-
fatio, nisi dum tiunl. circuli, ad quos ipse
accedit cum aliis, et dumhabetur sermo, quo
tempore accedit cum aliis ad locum suum.
CAPUT VIII.
De assistenlia duorum canonicorum in habitu
diaconali episcopo célébrante, vel eo non
célébrante in habitu or dinar io.
Sommaire. — Deux chanoines velus en diacre assistent
t'évêijue célébrant. Leurs fonctions à vêfres et à ta
messe solennelle. Si Cévêque ne célèbre pas, ils t'as-
sistent en habits de chœur. ( Voy. les arl. Mes-l pon-
tificale, Vêpres pontificales.)
1. Episcopo, sive ipse niissam celebret,
vel ad vesperas ol'ficium facial, vel si il 1 is
lanluuimodo sit prœsens, convenil duos as-
sistere canonicos, qui, si in ecclesia sint dis-
tincti ordines, seu praebendae, presbylerales
et diaconales, erunt duo primi canonici ex
ordine diaconali. Quod si forte in aliqua
eccesia nec dignitates neque ordines dis-
tinct! essent, tune erunt duo primi canonici
vel dignilates immédiate sedentes post pri-
mam dignitalem vel primum canonicum.
2. Hi auiem, si episcopus celebret aut
offlcium faciat , intiuli esse debent habitu
diaconali, hoc est , dalmatica supra rochet-
tum, si ejus usum habent, sin minus, super
coltam et amictum, ac sedente episcopo in
sua cathedra episcopali , ipsi sedent hinc
inde super scabellis nudis ; ac procedenle
episcopo a secrelario ad altare, et ab altari
ad sedem, et rursus a sede ad altare, ipsum
médium facientes ac fimbrias anteriores
pluvialis hinc inde sublevantes, quando eo
ulitur, et si opus erit, ejus brachia susten-
tantes, deducunt; videlicet, senior seu di-
gnior illorum adextris, aller a sinistris ,
capilibus deteclis : et debent episcopo so-
lemniler cclebrar.li assislere ultra alios
duos , qui serviunt illi in officio diaconi et
subdiaconi pro Evangelio et Epistola can-
tandis , de quorum officio et habitu paulo
post dicelur in sequenlibus capitulis ; quod
inlelligendum est quando episcopus cele-
brans sedet in sua sede et solio episcopali;
secus, si sederet in fuldislorio ; quia tune
non requiritur alia assisientia nisi presby-
teri assistentis et prœJictorum diaconi et
subdiaconi ad Evangelium et Epislolam in
missa servientium , qui eo casu supplent
apud episcopum loco illorum, imponendo et
auferendo illi milram et chirothecas, aliaque
omnia faciendo quae ipsi duo diaconi assis-
tentes, cum episcopus residet in sede sua
pontilicali, facere soient, prout slatim infe-
rius dicelur.
3. Officium ergo praediclorum diaconorum
assistenlium est ut cum episcopus in vespe-
ris genudeilit anlc altare super faldistorio ,
ipsi aplcnt hinc inde decenter lalera pluvialis
DlCTKiS.VAIBE DES RlTKS SACRÉS. I-
super eo ; et junior ex eis qui assislit ei a
sinistris aufert illi mitram, quam dat ad nia-
nus minisln de ea servientis; aller vero a
dextns aufert ei biretum , complanando ca-
pillos leniter. Cum vero episcopo mitra im-
ponitur, diaconus assisiens a dextris , im-
posito bireto, illam imponet, altero a sinis-
tris adjuvante et villas a tergo episcopi
aptante; et semper quoties episcopus apud
sedem suam élevât manum dexteram , si-
gnando se aut alios signo crucis , velut
cum benedicit thus , cum benedicil p'resby-
terum assistentem, qui eum thurificavit , vel
alias quolies personas aut res aliquas be-
nedicit, sive pectus percutiendo, aut alia de
causa, totiesdiaconusa dexteris parumelevat
pluviale a latere suo. Cum aulein élevât am-
bas manus et quando est lecturus aliquid ex
libro, seu daturus benedictionem solemnem,
diaconi assislenles hinc inde élevant fimbrias
pluvialis, et cum episcopus cantat vel Icit
aliquid ex libro, ipsi diaconi assistentes hinc
inde apponunt manus super librum, et pri-
mus volvit folium, aller digito indic.it tex-
tum qui legi débet; sed celebranti missam,
quia non habet pluviale, sed planelam, non
est necessarium fimbrias elevare, sed ei ser-
vient in caeleris rébus necessariis, et spe-
cialiter iu ponendo et auferendo milram,
quod ssepius accidit : videlicet 1° cum per-
venerit ante altare gcuuflexus ; 2° post Ihu-
rificationem altaris in principio missœ, cum
ipse thurificaïur; 3° eu m dicit Inlroitum et
Kyrie eleison, cum dicit Gloria in exeelsis
Deo, cum dicit orationes ; k' ad Evangelium,
id est, statim data benedictione diacono;
5° statim finita eonfessione per diaconum
post sermonem (ubi sermo habetur) pro ab-
solulione danda ; 6" ad OflVrlorium ; 7° cum
post Offertorium ad allaris gradus pervene-
rit ; sed hoc casu diaconus Evangelium can-
tans aufert ei milram, et regulariter, cum
episcopus est apud altare, servie! ei diaco-
conus Evangelii ; cum vero est apud sedem,
serviunt ipsi assistenles nisi ubi nécessitas
aliud suadet, ut post thurificaliones allaris,
quia tune primus diaconus assisiens imponit
ei biretum et milram, cum diaconus Evan-
gelii lune sit impeditus cum thuribulo quod
de manibus episcopi accepit ut eum Ihuriû—
cet. Regulare enim est lam in missis quam
in vesperis, quod existenle episcopo apud
sedem suam, sedenti semper auferlur et im-
ponitur mitra; secus, quando genuflectit pro
oratione facienda, quia tune stanli aufertur
et imponilur, et genuflexo aufertur, et quan-
do est apud altare in missa, stanli imponi-
lur. Hoc etiam observent ipsi assistenles, ut
cum unus ex eis surgit faclurus aliquod mi-
nislerium ad rem divinam spectans, pari 1er
et alii coassislenles surgunl; cum aulein
sessuri sunt, nutu capitis se invicem ad se-
dendum invitant. Haec quae diximus obscr-
vanda sunt, célébrante episcopo solemniler.
4. Si vero non celebret, sed officio divino
intersit, praefali assislenles diaconi erunt
apud episcopum in habitu canonicali, et om-
nia facient et observabunt secundum régu-
las supradictas, Scienduui auleni est quod
17
523
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
524
hujusmodi assistentia facienda est tantum-
modo episcopo loci ordinario et nulli al-
leri , eliamsi sit legatus qui in sede epi-
scopi sederet.
CAPDT IX.
De officio diaconi in missa solemni , episcopo
vel alio célébrante.
Sommaire. — Office du diacre à la messe célébrée par
t'éiêque. Il te revêt des habits sacrés. Il chaule l'É-
vangile. Quand il doit réciter la confession. Il ô'e à
rëvêque ses ornements. (Voy. les art. Diacre, Me^sk
PONTiriCALE.)
1. Diaconus qui Evangelium cantaturus est
episcopo solemniler missam célébrante, dé-
bet simul cum aliis canonicis episcopum ad
ecclesiam comitari, nam et ipse ex canoni-
cis diaconis e.-se débet, nec refert an sit de
antiquioribus necne , cum laie onus intcr
ipsos per vices, vel alias arbilrio episcopi ,
vel juxta consuetudinem ecclesiffi distribuen-
dum sit; et dum alii canonici accipiunt para-
menta, ipse quoque eodem loco accipiet sua,
aliquo ex clericis ecclesiae adjuvante; et primo
accipiet aniictum, quem in medio osculabi-
tur, qui crucis figura carere non débet, (Uni-
que sibi aplabit circa collum, ita ul collaria
tegat ; mox alb.im et cingulura accipit ; sue-
cinctus albam sibi circumcirca aptari facial,
ut aequaliter Quat ; lum stolam prias in me-
dio, ubi crus esl, deosculatam super hume-
rum suurn sinislrum imponet , et sub suo
brachio dextro firmiter alligari faciel ; de-
mum accipiet dalmalicam, nisi essent lem-
pora quibus ipse et subdiaconus planetis
plicatis uti debent, ut in capitulo de domini-
cis Adventus et de feria quarta Ginerum ex-
plicatur ; manipulum vero non hic , sed
poslea accipiet. Qui sic paratus simul cum
subdiacono, poslquam episcopus laveiït ma-
nus, stabit ad ejus dexteram, et simul cum
subdiacono stante ad sinistram capiet para-
menta episcopi de manibus acolythorum ea
suo ordine ferentium, illisque induel episco-
pum modo et ordine in capitulo de mis^a so-
lemni episcopo célébrante laie et distincte
exposilis. Episcopo parato , accipiet suutn
manipulu n, et cum episcopus procedel ad
altare, ipse immédiate ibit ante illum ad
.sinislram presbyteri assislenlis. Faciel deinde
conl'essionem cum episcopo anle allare ,
stans ad ejus sinistram, et cum dicit : Tibi,
Pater, et Te, Pater, conversus ad episcopum
prol'unde se inclinai. Poslquam episcopus
osculalus fuerit librum Evangelioruni super
altare. stans a dexlris episcopi porriget illi
naviculam inci'nsi, cochleari prius et manu
episcopi osculalis ; et imposito Ihure in thu-
ribulum reddil naviculam acolylbo, a quo
accipit thuribulum quod episcopo porrigit ,
suinmitatem catenularum ponens in manu
sinislra ipsius episcopi, Ihuribulam vero in
dexicra cum debilis o.sculationibus ; el dum
episcopus Ihnrifical altare, ipse brachium
ejus sustentai; quo thurificalo, recipit thu-
ribulum de manu episcopi cum osculo manus
et catenularum, et thurifical episcopum in
cornu Epislola cum outra stanlem triplici
ductu, anle et post llunificalionem prol'unde
iiielinans . ac reddit Ihdribulnm arolylho ;
recedenle episcopo ab altari ipse ibi renia -
net cum subdiacono; et dicente Kyrie elei-
son episcopo, ipsi idem dicunt inler sestan-
tes in eodem loco versus altare ; sedeute
poslea episcopo, et ipsi seder.t in scamno
aliquo parato in cornu Epistolœ altaris. Et
cum episcopus intonaver.l canticum Gloria
in excelsis , etc., una cum subdiacono illud
usque ad finem proseijuitur.
2. Cantata per subdiaconum epistola, cum
per chorum cantalur ullimus versus Gra-
dualis sive Tractus aut Sequenliae, seu ante
Alléluia, aut etiam citius, prout dislantia
altaris exquiret, porlabil ante pectus ad al-
tare (débitas faciendo reverentias) librum
Evangelioruni clausum, collocans illum in
medio altaris. Deinde accedit ad. episcopum
cum debitis reverentiis, illiusque manum
osculatur ; mox redibil ad altare et genu-
flexus super infimo ejus gradu in medio,
dicit secrète Munda cor meum, etc.; tum sur-
gens resumit librum de altari, et rediens ad
episcopum inclinatus petit ab eo benediclio-
netn dicens : Jubé , Domne , benedicere , el
habita benediclione, accedit ad Evangelium
rantandnm, portans, ut supra, anle pectus
librum Evangelioruni c.ausum, et incedeus
ultimo loco post omnes suos comministros;
cum eril in loco ubi solet Evangelium can-
lari, ponet librum apertum in manibus sub-
diaconi, vel in legili, aul alias juxta consue-
tudinem Ecclesiœ , ut in dicto capitulo de.
missa solemni, et junctis manibus anle pec-
tus, dicit canlando, Dominus vobiscum. Et
cum dicit Inilium, vei Seuuentia sancli Evan-
gelii , elc, signât jollice manus inilium
Evangelii ac se ipsum in fronle, ore el ;>ee-
tore ; dum respondelur a choro Gloria tibi,
Domine, accipit thuribulum de manu acoly-
Ihi sive caeremoniarii, et librum triplici ductu
thurifical, primo in medio, tum a parte dex-
tera libri, mox a sinislra, e( rtddil ihuribo-
lum < aeremoniario, ac manibus junclis incipil
Evangelium.
3. Quo finito, factis debitis reverentiis <
reverlilur ad altare, ad locum suurn ; sed si
episcopus esset apud faldistorium, ipse eum
stanlem, lecto Evangelio, (riplici ductu Ihu-
rificare débet; si vero episcopus est in sede
sua, ici spécial ad presbyterum assistenlem ;
si fiet sermo per episcopum sedentem in fal-
dislorio apud altare, stalim finito sermoue
ipse .s(an> ail ejus sinislram modicum incli-
natus recilabit confessionem in lono, pvovt
in cap. 39, lib. Il de Tono confessionis, elc ,
et cum in ea dicel : Et tibi, Pater, proiasi-
dius inclinabit; sic etiam in fine, cum dicel :
fit te, Pater. Idem faciel si sermo per flliam
habeatur; sed quia tune episcopus sedet in
suo solio, ipse slans apud in fi mu m gradum
solii faciel confessionem eodon lono et moilo,
ul supra. Cum episcopus incœperit canlare
Symbo;um : Credo in unum Deittn, etc.. ipse
cum subdiacono illud submissa voce prose-
quelur apud allare ; ita tamen ut non praire
sed subsequi debeanl episcopum; et cum a
choro r< cilalus fuerit versiculus : Et in-
curnatus est, etc., usque ad finem, ad quem
ipse, sicut alii canoniii, profunde se in. li-
52S
CER
CEK
r;-2«
nat, accedit ad abacum et capit bursam cura
corporalibus, quam ad oculos usque eleva-
tam ambabus manibus portât ad allare, in-
c< dens soins gravi et decoro incessu, solilas
revorenlias episcopo et altari faciens ; ibi
exlrahil ex bursa eorporale, quod explic.it
et exlendit in medio altaris, collocans a
parle Evangelii bursam, ita ut allare non
impediat , et redit ad locum suum et ibi
sedet.
h. Finilo Symbolo , si episcopus sedebil
in laldistorio, auferl ei mitram, et lecto per
eum Offertorio, imponit eidem mitram pre-
liosam, et simul cum subdiacono aufert an-
nulurn et chirothecas. Quod si episcopus erit
in sede sua episcopali, diaconi assistenles
auferentet imponent ci mitram, cl auferenl
cbirothecas. Redeuntem episcopum ad allare
el gradtts allaris ascendentem ipse a dexteris
ailjnvat; mox ul episcopus pervenit ad mé-
dium allaris , diaconus accedit ad cornu
Epistolœ, et accepta una ex duabus hostiis
<|uas invenit a sacrisla in patena paratas ,
cura illa tangit alleram, et patenam, et cali-
cem oircumeirca, intus et foris, et dat illam
prœguslandam eidem sacristae. Idem sinii-
liter facit de vino et aqua, modicum de illis
efïundens in pateram ad id paralam. Tuuc
porrigit episcopo patenam cum altéra hoslia
pro sacrificio offerendo.
9. Dura episcopus dirit : Suscipe , sancte
Puierj etc., diaconus ex ampullis millit in
caiieem, quem prius purificatorio abstersil,
vinum pro consecratione , et post admixtas
illi per subdiaconum paucas aquœ lune per
episcopum benediclae guttas, offert calicem
episcopo, cum quo tangens et ipse calicem
dicit : Offerimus tibi, Domine, ele, et, posilo
I r episcopum calice super eorporale , ipse
illura palla cooperit ; et accedente thurifera-
rio, ministrat episcopo naviculam, et mox
punit in ejus manibiis, ut supra diclum est ,
Hun ibuium, ut Ihurificet oblata et allare,
quem adjuval , supponendo sinistram bra-
chio illius el relrahendo dalmaticam, dexte-
rani vero ad pedem calicis ponendo, ne, dum
episcopus oblala Ihurifical, tlnirihulo taclus
e loco removeatur, vel aliquid ex illo cfflual;
et cum thurificanda eril crux allaris, ipse
opportune calicem e medio removebit, et
crucc Ihurificata, in eumdem locum illum
reponel. Finita thurificatione altaris, acci-
piet Ihuribulum de manu episcopi cum deos-
culationibus el eum cura milra stantem in
cornu Epistola? Iripliei ductu Ihurifical; mox
accedit ad Iburificandum dignitates el cano-
nicos , et alios de choro, ordinc in capilulo
de modo et online imponendi Ihus in Ihuri-
bulum, elc, descripto. Quo facto, dat thuri-
bulura acolylho vel caîremoniario, a quo et
ipse stans post celehranîem inter duos diaco-
nus assistentes thuriQcatur. Finila Praefa-
tione , accedit ad dexteram episcopi, dicens
cum eo:Sanctus, sanctus, etc., et slatim
redit ad locum praedicium post celebran-
tem ; et cum ceîebrans incipil verba ca-
nonis, videlicet Te igitur, etc., allenle ad-
verlat ut opportune partem daim ilica; ad
brachium illius sublevet, el discooperiat et
cooperial calicem quolies opus fuerit, prout
in rubrieil Missalis explieatur. Et cum celé-
brans élevai bostiam, ipse genullectit ad ejus
dexteram el s'mistra élevai aliquantuluin
posleriorem partem planelae. Reposita hostia
super eorporale, surgil, detegit calicem et
«latim genufleclit, el ilerum sublevat plane-
lam, dum eclebrans calicem élevât, quem
reposilum super altare palla cooperit, genu-
fleclit el redit ad locum suum post celebran-
tem, advertens, dum ceîebrans signât super
hosliam et caiieem, ut partem dalmaticaî cir-
ca bracbium ejus semper aliquantulum susti-
neal, et cum dicit ea verba Canonis, videlicet :
Benedicis et prœslas nobis, etc., ipse accedens
detegit calicem; et quolies calicem detegil,
tolies genufleclit, adorans sacramentum prius
el post. Cum ceîebrans signal dicens : Per
ipsum et cum ipso, etc., rclinebit duobus
digitis dcxler» manus pedem calicis, et re-
posita hoslia super eorporale, legit calicem
palla et redit ad locum suum; circa finem
Pater noster, videlicet dum ceîebrans dicit :
Et dimitle nobis , etc.. ascendit ad cornu
Epistolœ et aceipit patenam de manu sub-
diaconi cum purificatorio detersam oscula-
tamque ab ipso, videlicet dum dicat verba
canonis : Libéra nos, etc., ponil eam in manu
dextera ipsius celebranlis , quam similiier
osculatur; et cum episcopus supponit pate-
nam hosliœ, ipse detegit calicem, ac posita
per celebranlem particula hostiœ in calicem,
illum tegit et cum célébrante dicil : Aijnus
Dei, etc., et supplet loeo assislenlis presby-
teri ad librum, donec ille redeal ab osculo
pacis, infundilque vinum in calicem pro pu-
rificatione celebranlis.
6. Si facienda eril commnnio generalis,
postquam episcopus ceîebrans se cl diaco-
num et subdiaconum communicaveril ante
purificationem, et antequam digitos ablual,
ipse diaconus stans in cornu Kpistolae incli-
natus confessionem alla voce cantabit alia-
que faciet , prout in die Pasebae dicitur. Ad-
vertendum autem est quod eliamsi non Gat
communio generalis , semper a diacono et
subdiacono 7 nisi sint sacerdoles et velint
celebrare) accipiee.d a est communio ab epi-
scopo célébrante, a quo et immédiate osculum
pacis accipere délient, ul dicitur in capituio
29, lib. Il , de Missa solemni in die Paschae,
episcopo celebranle, et in capituio 24, lib. I ,
de Ordine dandi pacem.
7. Posiquam ceîebrans digitos ablueril ,
diaconus , translate libro cum puivino ad
cornu Epislolae , imponil mitram pretiosam
in capile episcopi, qui abluit manus; mox
eidem mitram aufert et vadit post eum ; et
dicto , post ullimara oralionem , Dominus
vobiscum,elc, ipse stans conversus ad popu-
lum, sive ad allare, quemadmodum episco-
pus, cantal : Ut , missa est, in tono com-
petenli , vel Bmedicamus Domino , prout
tempus exigit; et si ceîebrans est dalurus
benediclioaera, imponit ejus capiti mitram
pretiosam, nisi sil archiepiscopus, qui sine
milra propler reverentiam crucis benedicit.
8. Si ceîebrans sil archiepiscopus et cum
pallio celebraverit , data benediclione et pu-
527
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
S28
blicala indulgentia , diaconus exlrahit illi
pallium et super altarc illud deponit.denique
comitatur episcopum donec illum exuat sa-
cris paramentis ; quo exuto, etium ipso sua
depunil, et reccdit in pace. ,
9. Si celebratur pro defunctis , observabit
quae in Missali de missa defuuctorum dicun-
tur. In collegiatis vel absente episcopo, el in
dominicis Adventus et Quadragesiuiae ac fe-
riis servabit quae de iis in propriis capitibus
et in rubricis Missalis Romani dicunlur
CAPUT X
De officio subdiaconi in eadem missa pontifi-
cali solemni.
Sommaire. — Le plus ancien chanoine de l'ordre des
sous-diacres, ou te plus digne du même ordre assiste
l'évêque quand il célèbre solennellement. Quels or-
nements il présente à l'évêque. Moment où il doit lui
mettre le manipule. Il chante ÏEpître. Il présente
la burette du vin au diacre, el verse l'eau dans le ca-
lice; il lient la patène, essuie le calice et le remporte;
enfin il aide le diacre h àter les ornements de l'évêque.
{Voy. l'ait. Messe pontificale.)
1. Eodem tempore eodemque loco et modo
prout.de diacono dictum est, subdiaconus,
qui el ipse de numéro canonicorum erit, et
(si inter cauonicos distinctus erit ordo sub-
diaconalis) anliquior, seu dignior ex eodem
ordine comilabitur episcopum ad ecclesiam
procedentem,et accipiet paramenta sibi con-
veuientia , quae eadem fere sunt quae supe-
rius diacono conveniunt, excepta stola, qua
subdiaconus non ulitur; accipiet aulem su-
per alba tunicellam, quae ejusdem forma; est
cujus est dalmatica diaconi, nisi quod stri-
ctiores longioresque aliquanlulum municas
habet.
2. Episcopo igitur incipiente légère psalmos
Quam dilecta, etc., afferl illi caligas et san-
dalia ex credentia sumpta, quae portât super
bacili, vel super vélo, alio vélo sericeo co-
operla , ambabus tnanibus ad oculos usque
clevatis , et adjuvantibus duobus familiari-
bus episcopi , induit primo tibiam et pedem
dexterum episcopi, mox sinistrum , genufle-
xus sub cappa illius ; et cum teuipus erit,
simul cum diacono adjuvabil episcopum dum
cœteris paramentis sacris induitur; quod
munus licet ad diaconum praecipue spectet ,
subdiaconus coadjuvat tamen ubi opus est,
ut infra in capitulo de missa lalius explica-
tur. Et postquam episcopus fuerit paralus,
ipse accipiet manipuluin , et procedente
episcopo ad altare, immédiate ibit post cru-
cem librum Ëvangeliorum ciausum ante pe-
ctus poitans, in quo iuclusus erit nianipulus
episcopi , et facienti episcopo confessionem,
ipse paruiu rétro slans apud diaconum re-
spondet simul cum presbylero assistante et
diacono , et intérim deponit dictum librum
Ëvangeliorum in manibus caeremoniarii ; et
cum episcopus dicit : Indulgenliam, etc., ac-
cipiet ex dkio libro manipulum illumque
il latere osculalur , et episcopo, ubi est si-
ginim crucis, osculandum porrigit a sini-
stris , mox illum apponit sinislro brachio
episcopi et manus episcopi osculatur; et ei-
dem.cum supremum altaris graduai ascen-
deril, adjuvante presbytero assistante, por-
rigit osculandum dictum librum Ëvangelio-
rum , apertum ubi est principium Evangelii
illius missee : stans in cornu Evangelii, a
sinistris episcopi, ab ea parle ^Ijuvat illum
altare thuriOcantem, sicut dtaconus a dexte-
ris. Redeunte autem episcopo ad suam sc-
dem, ipse remanet cum diacono Evangelii
apud altare. Et cum episcopus dicit : Kyrie
eleison , Gloria et Credo, etc. , ipse in eodem
loco ea dicit cum diacono; quando sedendum
est, sedet cum eodem. In fine oralionis seu
orationum, cum episcopus dicit : Per Domi-
num nostrum Jesum, etc., accipiens librum
Epistolarum et factis reverentiis altari el epi-
scopo, comitante caeremoniario , episcopo
sedente cum mitra, ipse librum tenens incipit
alla voce cantareEpistolam in lococonsuelo.
3. Qua finita accedit ad episcopum , cui
profunde inclinatus librum super ejus geni-
bus ponit el osculatur illius manum super
libro positam. Accedit deinde cum diacono
ad lectionem Evangelii , procedens manibus
junctis immédiate ante illum ; et illi legenli
Evangelium tenet ambabus manibus librum
apertum ante pecius, vel legile manibus le-
net, aul adbaeret diacono, si in ambone aut
pulpilo Evangelium legatur, ut in capitulo
8, lib. II de Missa solemni latius explicalur;
et si forte diaconus proferendo aliqua verba
Evangelii inclinarel se aut genuflecleret ,
librum vel legile tenens ipse nullalenus mo-
velur,cum repraesentet legile immobile.
k. Fini i.o Evangelio , tenens adhuc librum
apertum , nulla facta revereutia , illum sic
apertum offert episcopo osculandum in loco
ubi est principium Evangelii cantali;quo
osculato, et clauso libro, facil episcopo reve-
rentiam et revertitur ad altare.
5. Postquam vero episcopus lavit manus
post Offertorium, ipse accedit ad abacum, et
extenso , sibi adjuvantibus acolylhis , circa
humeros vélo sericeo, quo calix, palena et
alia super dicta mensa cooperiebantur , ila
ut a latere dextero longius pendeat , necipit
manu sinistra calicem cum patena et hostiis
palla lectis , eaque omnia longiori illa parte
veli cooperit , altéra manu super ea appo-
s ila, cauic advertens nealiquid forte décidât,
et accedit ad cornu Epistolae altaris eodem
tempore quo episcopus illuc pervenerit ,
eaque omnia , remolo vélo, dat in manibus
diaconi; mox eidem diacono tradit ampullam
vini ab acolylho receptam; ampullam vero
aquœ ipse episcopo ostendit et petit ut bene-
dicat; dioens : Bencdicite, reverendissime pa-
ter; ex qua benedicia infundit paululum in
calicem.
G. Post oblalionem hosliae et vini factam ,
accipitde manu diaconi patenam, quam veli
prœdicti extremitate, adjuvante caeremonia-
rio, contegit.eamque elevatam suslinet usque
ad fmein Pater noster, slans rétro, in loco
consuelo et convenienle; nec movet se, nisi
cum ad elevationem sanctissimi sacramenli
genudectit; quo elevato, statim surgit, et
cum celebrans dicit in Oratione dominica :
Et dimilte nobis, etc., faclis debilis reveren-
tiis, accedit ad altare, in cornu Epistolae, di-
clamque patenam diacono offert, qui eam a
5*9
CER
CER
550
cœremoniario vel a scipso, vélo discooper-
tam accipit. ïuncipse subdiaconus deposito
vélo in manibus cœremoniarii vel acolytni ,
redit ad locum suum et supplet a dextera
episcopi pro diacono, dum ille servit loco
presbyleri assistenlis a sinistra, discoope-
riendo calicem et alia faciendo quai erunt ne-
cessaria et opportuna, donec episcopus coui-
munionem sumpserit , et eo cominunicato ,
ipse post diaconum accipit communionem cl
pacem ab eodem episcopo, ut in proxime
praeedentf capilulo de diacono diclum est.
Mox imponil vinum in calicem pro purifica-
tione.nisi prius redierit ad suum locum pre-
sbyterassislens, quia tune hoc facit diaconus
reversusad dexteram episcopi. Démuni acce-
pta per episcopum pu rificatione, dum lavai ma-
nus, ipse tergit calicem, plical corporalia Ilia-
que simul cum palla,purificatorio et btirsa ad
abacumreporlalcumdehitis reverenliis;niox
redit ad locum suum post episcopum, et ibi
slat usque ad finein miss» , et ca finita adju-
vat diaconum in exuendo episcopum.
7. Si cclebrabitur pro defunclis , alio or-
dine et ritu milita faciet , ut in capitulo 11 ,
lib. 11 de Missa pro defunclis videre est. Idem
dicitur quoad habilum el alia quœdam in
missis quae celebrantur in dominicis Adven-
lus et Quadragesimœ et in aliquibus feriis.
In collegiatis vero, et episcopo absente, ipse
servit loco assistenlis in danda pace , ac
etiarn episcopo pœsente, si celebratur missa
ab aliquo canonico vel alio qui non habet
presbyterum assistenlem.
CAPUT XI,
De numéro , qualitale et officio mmistrorum
servientium episcopo in divinis, videlicet :
de libro, de candela, de baculo, de mitra, de
thuribulo , de candelabris , de tjrcmiali, de
ampullis et ad abacum.
Sommaire. — L'érêq'te chaulant solennellement les vê-
pres, vuire le prêtre assistant et deux diacres des
plus anciens, peut avoir sept acolytes pour le servir.
Quand il célèbre ta messe solennellement, on en ajoute
six autres. Db erses (entions de ces ministres par
rapport au livre, au bougeoir, à la crosse, à la mi-
tre, à l'encensoir, aux chandeliers, au grémial , aux
burettes el A la crédence. Si le célébrant est cardi-
nal, archevêque, ou un évêque très-distingué, il con-
vient que les magistrats on les notables de lu villa lui
présentent, quand il te faut, des bassins et de l'eau.
IjCs magistrats el les nobles sont assit dans le lieu
qui leur est assigné hors du presbytère. ( Voy. lesarl.
jlESSE PONTIFICALE, \ÈPRES PONTIFICALES.)
1. Ut episcopales funcliones prœserlim in
ecclesia et in divinis officiis commodius di-
gniusque exercer! valeant, plures-necessarii
sunt ministri , licel pauciores in vesperis
suilîciant quam in missis. Cum ergo episco-
pus vesperas solemniter cantabit, ullra pre-
sbyterum assistentem duosque antiquiore»
diaconos assistentes , qui cœleris iligniores
sunl, de quorum ofûcio supra diclum est,
ubi commode fieri poterit, septem saltem
alios ministros habere eum convenit , aspe-
ctu , habitu et tonsura décentes ac coltis
inundis indutos. Primus erit qui de libro, se-
cuudus qui de candela servient , tertius de
baculo pastorali , quarlus de mitra, quintus
de thuribulo et navicula, sexlus et septimus
de candelabris et cereis.
2. Cum vero missam solemniter célébrât ,
ultra pradictos ac diaconum et subdiaconum,
de quorum officiis etiam supra dictum est,
habebit alios sex , quorum duo eodem ha-
bitu clericali et coltis induti servient, aller
de gremiali, aller de ampullis. Reliqui qua-
tuor poterunt esse cubicularii, sive familia-
res episcopi clericali habilu, sed sine cottig,
stanles apud abacum ; et hi quideni ministri
omnes si haberi non poterunt ex gremio
ecolesiae, vel de familiaribus ipsius episcopi,
poterunt jussu episcopi convocari ex paro-
chiis et ecclesiis civilalis , iidemque omnes,
pra?ter jam diclos quatuor familiares , ser-
vient eliam episcopo cum induitur et exuilur
s;icris paramentis, tain in vesperis quam in
missis, dicta paramenta portando et repor-
tando, ex quibus, qui de baculo pastorali, de
mitra, de thuribulo, de candelabris, de am-
pullis Fini et aquœ serviunt, ubi commode
fieri potest , sint in ordine acolylhatus , ut
disciplinas dignitas , quoad ejus fieri possit,
conservelur.
3. Igitur primi ministri officium erit, cum
episcopus celebrabit vesperas aut missas so-
lemniter, curare ut signacula in libro ex quo
episcopus antiphonas aut hymnum est into-
naturus, aut orationem cantaturus, sint re-
cte suo loco disposita , ne, cum dicenduui
aliquid erit, indecenter hue illuc folia vertere
cogatur; librum ipsum custodiet et reponet
in locodecenti , quem , cum opus erit illum
episcopo offerre, sustinebit ambabus mani-
bus ab inferiori parte libri , positis altius vel
demissius , pro statura celebrantis, nec se
loco movebit, nec umquam genuflectet ,
eliamsi ipsemet celebrans et alii omnes ge-
nufleclerent, cum, ul dictum est capile pra-
cedenti de subdiacono, instar legilis sit; nisi
cum lorlasse ob commoditatem episcopi le-
genlis eum genuflectere inagis expediret ,
uti cum librum tenebil pro psalmis a ponti-
fice legendis, antequam paramentis missali-
bus induatur, locus autem ejus erit prope
allare. Cum vero presbylerassistens paratus
librum sustinebit ante episcopum in canlu
legenlem.ipse a sinistris episcopi stans adju-
vabil in sustentatione libri ipsum assistenlem.
h. Aller in eodem habitu de candela ser-
vie! eliam ad altare.
5. Teilius minister eodem habitu seu plu-
viali indutos , juxta locorum et ecclesiarum
consueludinem , ipsius baculi custodiendi
porlandique ante episcopum , quoties opus
erit, onus habebit, quem manu dextera
coda cxtremitale cooperta lenebit, sed nu-
dum , nulloque panniculo appenso , illum
episcopo, cum opus erit, offeret.Quo autem
tempore et iu quibus actibus episcopus ba-
culo pastorali uti debeat, inferius in suo ca-
pile describetur.
6. Quartum ministrum de mitra servien-
lem oportet mappam sericeam oblongam a
collo pendentem gerere, qua utitur ad mi-
Iram sustinendam, ne illam nudis manibui
tangat; caute autem advertat ut cum ea epis-
copo imponenda auferendave erit, illico la-
551
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
m
teri diaconi assistentis illam imposiluri vel
ablaturi atlhœreat, mitram offerens vel rcci-
piens. In vesperis, incœpto primo psalmo,
doposita uiilra pretiosa super altari in cornu
Epistolae, offeri simplicem, incœpta anii-
phona canlici Magnificat, o&erl preliosam et
simplicem super altari in eadein parle loca-
bit. In missis, dicto per episcopum célébran-
te m seu non celebrantem hymno Angelico,
ad.sit cum mitra simplici iroponenda episcopo
sedenti, ipsa pretiosa super al>ari deposita :
ul plurimuin enim soient episcopi in missa
uli pretiosa usque ad dietum hymnum ange-
licum, poslmodum simplici usque ad Gnein
Symboli; lum lecto Offei lorio , reassumere
preliosam eainque ternie usque ad fiuem
miss-œ suo tempore. Cum prœdictus minislcr
mitram tenel, habeat villas, seu infulas il-
larum versus se ipsum, et cum illas deponit,
sive super altari, sive super mensaaul aba-
co , villae exterius pendeant.
7. Quintus minisler aeolythus (huribulum
et naviculam incensi ministralurus débet ali-
quanto ceetcris robustior eligi, quo pondus
illorum sustentarc possit, eaque débet eie-
vatis aequaliler manibus tenere, videljpet,
tburibuium dexlera, poilice in annulum ma-
jorem immisso, altero vero ejusdein manus
digito minorem annulum catenulœ elcvanti
coopertorium tburibuli appositum regel et
suslinebit; sinistra manu pedem naviculœ
cum incenso el cochleari caute geslabil, cot-
tam super brachia prius reflerlens, ne foi le
contingat illa.ni cum Ihuribulo ut navicula
implicari aut comburi. Quo aulem loco et
ordine incedeie , slare vel genuQeclere cum
aliis ministris ad Evangelium eonlibus et re-
deunlibus debeal , et de aliis quai ad suum
officium spectant suo tempore a caeremo-
niariis docendu» erit.
8. Acolylbi duo ceroferarii debeni et ipsi
robusli el in slatura, quantum pote:-t, aequa-
les eligi, ul lumina œqualiter teneaiil et dé-
férant; cumque capturi sunl candclabra, ac-
cipienl quidem manu dextera , ila ul qui a
parte dexlera incedit ponal manum sinislram
ad pedem candelabri, dexleram vero ad mé-
dium candelabri globum , el qui incedit a
parle siuislra, ponat dexleram ad pedem, si-
nislram ad eumdem globum; cumque reve-
renlias erunl lacluri, illas œqualiter et eo-
dem tempore faciant; ac denique eundo ,
stando ac redeundo in omnibus actibus inter
ipsos el cum aliis ministris se conforment,
prout per caeremoniarium admouebunlur.
Quod si , duni canlatur Evangelium, genu-
flectendum sit, ac propti rea onines genuflec-
tant, ipsi slabunt simul cum subdiacono
librum lencnle, ac si immobiles esseul.
9. Duo prœlerea alii, sed in missa lantum,
adhibentur minislri, quorum unus de gre-
miali, aller vero, qui sallem acolylhatus or-
dine insignitus esse debel, de ampullis ser-
vial; et qui gremiale ministrat inieulus esse
débet, ulcuin celebrans episcopus surgii, an-
tequam mitra ei auferatur, ipsum gremiale
per assisteiitein a sinistris de greinio epis-
copi ablatuui nvereuler recipiat , illudque
eomplicaliim anle pectus ambabus manibus
teneat, et cum opus erit alteri assistenli a
dextris porrigal reponendum in greinio epis-
copi sedenlis, ai ilcmuin posl lotionem ma-
nuum episcopi, lecto olîerlorio , illud super
abaco reponet , cum eo amplius uteudum
non sil.
10. Aeolythus autem qui de ampullis ser-
vit, posl leclum Offerlorium, curam habehit
porta ndi ampuilas, sive urceolos vini et aquaj
super aliquo parvo bacili pariler disposilos,
seqiK ns immédiate subdiaconum calicem et
paleuam ad allare portantem , easdemque
ampulias opportune ipsi subdiacono porri-
gel; et vino el aqua ex i!lis in calicem mis-
sis, cas ad nbacum reporlabit : et demum
easilcm ad allare posl communionem ileruin
pro purificalione affen t et pariler ad abacum
reporlabit.
11. Quatuor minislri familiares, dequibus
supra meutio habita esl, serviunl ad lotionem
manuurn episcopi, incipiendo a juniore, seu
minu- digno, unusquisque perordineni, vice
sua; qualer enim episcopus in missa solemni
lavât manus : l°anlequam capial paramenla;
2° station post leclum Offerlorium; 3° post
incensationem oblatorum; %' et ultini!) post
communionem.
12. Si celebrans esset Romanœ Ecclesiœ
cardinalis, vel archiepiscopus, aut episcopua
valde insignis, possenl ad hujusmodi mini-
sierium lotionis manuurn ipsius celebranlis
invilari ali(|ui ex magislratu vel proceribus
el nobilibus viris illius eivilatis, qui vélo se-
rieeo circum spatulas extenso, duas argen-
teas lances seu/ontes, si commndum eril, quos
bacilia vocant, cum aqua odorifera, exlre-
mitale ejusdem veli cooperlos suo lempore
niinistrenl, prœeunle clavigero mazzerio seu
cum clava argentea, si est cardinalis, quo
casu couvenil etiam prSBgustationem dictas
aquœ Beri apud abacum a minislris vel scu-
(iferis illam ipsi uobili exhibenlibus; omnes-
que prœdicti, sive ex familiaribus episcopi,
sive ex nobilibus eivilatis si lit, eundo el re-
deundo genufleclunt usque ad lerram anle
allare, ante legatum, si il d sit, et anle episco-
pum; sed praesente legalo cardinale, cardi-
nale non legato vel metropolilano, non i ta
profunde ante episcopum genuflectanl. Eo-
rum locus, si fuerint ex familiaribus epis-
copi, erit apud abacum, ubi slabunt inler
nie usant et murum, capite detecto semper et
versa l'acie ad episcopum; si ex magislralu
vel ex nobilioribus eivilatis, sedebunl in loco
pro ipsis depulalo, unde suo lempore per
caeremoniarium vocabuntur, et associabun-
tur eunles el redeuutcs. Idem minislri adhi -
benlur si episcopus celebrans non sil proprius
illius civitalis, perindear si in propria eccle-
sia célébrant, cxceplo acolyiho de baculo
pastorali. Dicli oinnes minislri necessarii
sunt etiam iu missis non per episcopum ea-
lebralis in ecclesiis collegialis, pirater illos
qui minislrant mitram, baciilum pasloralem
el gremiale, quœ sunl episeopalis dignilalis
propria. Familiares autem minime sunl ne-
cessarii, cum née abacus aut mensa eriga-
tur; sed ad lotionem manuurn celebr inlis
post Offerlorium serviel aeolythus
535 CFR
CAPUT XII.
De ornatu ecclesiœ et prœparandis in ta ante
adventum episcopi.
Sommaire. — L'Eglite doit être ornée les jours de fêle,
à proportion de leur solennité. Ornements du vesti
bute, du portique, den murailles, du siège de l'évi-
qut et dis siège* inférieurs. Décoration des outils.
Oit et dans quel ordre on place les ornement* de l'é-
lique pour la messe. Ce qu'il faut observer dans l'or-
!!,■ ::ent de l'Église, quand l'évique ne célèbre pas , et
dans les églises collégiales. ( Voy. les m. Pécora-
•iion, Sacristain.)
i. Quia regularitor in ccclesia solemnia
sacra peraguntur, consentaneam est ut de
(jus ornatuac de officiisetsacrifieiisquœ ibi-
dem (iunt sermo nunc habeatur. Igitur haben-
da est ratio in ea ordinanrla lemporis et locl
ac p'Tsonaruin. Decet enini ut in diebus fes-
lis splendidiorappareatquamin aliis non fes-
tivis, eoque magis quo ipsi dies feslivi erunt
solemniores. Sic major etiam cura adliibenda
erit in ornatu ecclesiœ cathedralis aul colle-
giatœ , quœ numerosum clerum habeal et
supelleclilem amplatn, quœve congrue si-
tuata et suis parlibus apte distincta comao-
dioreni ornandi prœbeat facultatem.
2. Personarum e iain quœ ad ecclesias in
celebritatibus conveniunt et divinis officiis
prœsunt aut inlersunt, dignitas, prout major
vel minor erit , majorent minoremve appa-
rat tim exposcit.
3. Si igitur festivilas erit prœcipua et de
solemnioribus illius ecclesiœ, primum a parte
cxleriori ornandœ erunt valvœ ipsius flori-
bus, ramis et frondibus virenlibus, hracteolis
aul fasciis diversi coloris appensis vel colli-
galis, quo spiendidius pro locornm coasue-
tudiue ac temporum qualitatc fieri poteril ;
supra vero porlœsuperliminare imago sancti
vel sanctorum quorum dies festus agitur pa-
riter ornata , et sub ea insignia summi pon-
lificis, legati, cardinalium, aut nunlii apos-
lolici, episcopi, reipublicœ, principis, aut
civitalis prolibito ponenlur, servando in eo-
rum positione ordinem dignitalum. Interioris
vero ordinis hominum , maxime laicorum ,
insignia non sunt apponenda.
4. Si ecclesia habebil porticum, congruum
erit et illam pannis aliis pulchris ex serico,
sive ex corio, ex aliave lionesta maleria con-
feclis seu elaboratis, prout haberi poterunt,
exornari; in quibus (amen picturœ inlextœ
seu piclœ non sint profanœ, vel indécentes;
quod et in aliis pannis, in apparatu interiori
et exloriori ecclesiœ ohservandum erit , et
maxime ul non ponantur ibidem uliœ effigies,
ii i> i sanctorum vel summoruui pontificum.
5. Intus quoque, si fieri poleril, parieles
ecclesiœ aulœis, tribunœ vero bolosericis aut
nobilioi ibus corlinis coloris caeleroru m para-
mentorum pro fcsli qualitate coiilegantur.
6. In primis autera sedes episcopalis ali-
quanlo etiam pulcbrioribus insignioribusque
Icguinonlisornetur ejusdem coloris feslivitali
( 'Oiigruciitis. Similitcret sedes legati aposto-
lici a t alterius cardina is, qui forte sacris
olficiis interesse debeai. loco et ornamenlis
condeccnlibus prœparabilur.
(1) On a supprimé, depuis Benoit XIV, ce qui est ici
CER
53*
7. Subsellia quoque pro prœlalis, canoui-
cis, magistratibus, aliisque magnalibus no-
bilihusque laïcis pro ecclesiarum locorum-
que consuetudine commoditaleque ornari
(lecet.
8. Cum episcopus est venturus ad eccle-
siaiu, autca prœparandum est faldistorium ,
seu genuflexorium accommodatum ad genu-
flecleudum ante altaresanctissimi sacramenti
et inajus, panno viridi, seu violaceo, pro
qualitate temporum, coopertum; sed si epis-
copus erit cardinalis, serico vel panno rubei
seu viol icei coloris , prout erunt vestes ip-
bius cardinalis, pro temporum diversitate,
apposilis pulvinaribus superius et iuferius ,
super quœ episcopus genuflexus orabit. Aliud
simile ante ailaré seu alium locum ubi est
s inctissinium sacramentum; quod diversum
rsse solet ab altari majore et ab eo in quo
episcopus vel alius est missam solemnem
cclebraturus : nain licet sacrosancto Domini
noslri Jesu Christi corpori, omnium sarra-
mentorum fonti , praecellenlissimus ac no-
bilissimus omnium locus in ecclesia conve-
nial, neque humanis viribus tanttim illud
venerari et colère umquam valeamus quan-
tum decet lenemurque, (amen valde oppor-
tunum est ut illud non collocelur in majori
vel in alio altari in quo episcopus vel alius
solcmniter est missam seu Vcsperas celebra-
turus, sed in alio sacello vel loco ornatissimo,
cum omni decentia et reverentia ponalur.
Quod si in altari majori vel alio in quo cele-
brandum erit collocatum repenalur, ab eo
altari in aliud Iransferendum est, ne propte-
rea ritus et ordo cœremoniarum, qui iu hu-
jusmodi missis et officiis servandus est, tur-
belur, [quod ulique absque dubio eveni-
rel , si illud ibi remaneret; siquidem nec
allaris thurificalio, nec celebranlis actio, nec
ministrorum operatio rite fieri , aut servari
pussent; cum nece9se sit, quoties ante illud
transimus, genua ad terrain fleclere, neede-
ceal celebrantem ante illud stare aut sedere
cum mitra] (1).
9. Quod si aliquando contingeret co-
ram episcopo vel per ipsum episcopum ce-
lebrari, existenle sanctissimo sacramenlo
super altari, quod feria quinta in Cœna
Domini , et feria sexta in Parasceve , et
in missa quœ celebratur in festo sanclis-
simi Corporis Christi, vel cum ponitur oratio
quadraginta horaruni , ante processionem
evenire solet , tune omnes genuflexiones et
reverenti» ad unguem observari debent.et
episcopus numquam sedere , sed stare sine
mitra, prout suis locis declaratur. Et ideo
non incongruum , sed maxime decens esset ,
ut in altari ubi sanctissimum sacramen-
tum silum est , miss» non celebrarentur,
quod antiquitus observalum esse videmus;
au( sallem celebrans in eo , sive soleumes,
sive planas missas, reverentias et genu-
flexiones prœdictas omnino ob»ervare débet.
Ante sanclissimam eucharistiam episcopus
genuflictens prius in plana terra, deiude
super faldistorio, vel genuflexorio ibidem
.prœparato orabit priusquaui ad allare majtis
entre crocliels.
Î135
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
538
se conférât; et surgens iterum genufleclet ,
ut prius. Ante altare majus caput cruci pro-
funde inclinabit, poslea genuflectet et orabit,
demum sargens iterum caput, ut prius,
inclinabit.
10. Faldistorium quoque, si co utendum
erit , pro sessione episcopi celebrantis, pa-
rum dislans ab infimo gradu altaris a latere
epistolae locandum est , ita ut epi9copus
celebrans in eo sedens habeat ad flexteram
suam altare , respiciens eamdein partem
quam ipsa anterior faciès altaris respicit ,
sive illa versa sit ad tribunam, sive ad reli-
quum corpus ecclesiae et populum , secun-
dum varios altarium situs : quod quidem
faldistorium coopertum sit undique ad ter-
ram serico ejusdem coloris cujus erunt cae-
tera parameuta , et sub dicto serico tegu-
mento aptetur pulvinura, Regulariter autem
faldistorium hujusmodi ponitur in piano
seu pavimento presbyterii, quod totum us-
que ad infimum gradum altaris convenienter
deberet pannis viridibus contegi.
11. Sed si altare haberet plures gradus ,
ita ut faldistorium in pavimento positum re-
maneret nimis depressum, posset ei supponi
aliquod suggestum, seu tabulalum aequalis
altiludinis a lerra cum inûmo gradu altaris,
si super eo sessurus sit proprius episcopus
celebrans, qui tamen regulariter non in fal-
distorio, sed in propria episcopali sede stare
et sedere débet. Ipsum vero altare majus in
festivitatibus solemnioribus , aut episcopo
celebraturo , quo splendidius poterit, pro
temporum tamen varietate et exigentia, or-
nabllur : quod si a pariete disjunctum et
separalum sit, apponentur tain a parte an-
teriori quam posteriori illius pallia aurea,
vel argentea, aut sericea, auro perpulchre
contexta , coloris festivitati congruentis ,
eaque sectisquadratisque lignis munita,quœ
telaria vocant, ne rugosa, aut sinuosa , sed
extensa et explicata decentius conspician-
tur. Tum supernœ lineœ mappae mundae très
saltem explicentur, quae totam altaris pla-
nitiem et latera contegant. Nulla3 tamen co-
ronides ligneae circa altaris angulos ducan-
tur, sed «arum loco apponi poterunt fasciae
ex auro vel serico elaboralae ac variegatae,
quibus ipsa allaris faciès apte redimila or-
nalior appareat. Supra vero in planitie altaris
adsint candelabra sex argentea, si haberi
possunt : sin minus, ex aurichalco, aut cu-
pro auralo pulcbre fabricata , et aliquanto
altiora spectabilioraque his quae caeteris
diebus non festivis apponi soient , et super
illis cerei albi, in quorum uiedio locabitur
crux ex eodem métallo et opère, praealta, ita
ul pes crucis aequet altitudinem vicinorum
candelabroruui, et crux ipsa tota candela-
bris superemineat cum imagine sanctissimi
Crucifixi, versa ad anleriorem allaris fa-
ciem. Ipsa candelabra non omnino inler se
œqualia sint , sed paulatim, quasi per gra-
dus ab utroque altaris latere surgenlia , ita
ut ex eis altiora sint immédiate bine, inde a
lateribus crucis posila.
12. Célébrante vero episcopo, candelabra
•eptem super altari ponantur , quo casu
crux non in medio illorum, sed ante altius
candelabrum in medio cereorum posilum
locabitur, a cujus lateribus, si haberentur
aliquae reliquiae , aut tabernacula cum re-
liquiis sanctorum, vel sanctorum imagines
argenteae, seu ex alia materia slaturae com-
pétents, congrue apponi possent. Quœ qui-
dem sacrae reliquiae et imagines, cum sex
tantum candelabra super allari erunt , dis—
poni poterunt allernatim inter ipsa cande-
labra, si modo ipsa altaris disposilio et
longitudoid patitur: sed et vascula cum flos-
culis frondibusque odoriferis seu serico con-
textis studiose ornata adbiberi poterunt.
13. Quod si altare parieti adhaerent, appli-
cari poterit ipsi parieti supra allare pannus
aliquis caeteris nobilior et speciosior, ubi
intextœ sint Domini nostri Jesu Chrisli, aut
gloriosœ Virginis, vel sanctorum imagines,
nisi jam in ipso pariete essent depictae et de-
center ornatae. Supra vero in altum appen-
dalur umbraculum, quod baldachinum vo-
cant, formas quadratae, cooperiens altare, et
ipsius altaris scabellum, coloris cœterorum
paramenlorum. Quod baldachinum etiam
super statuendum erit, si altare sit a pariete
sejunctum, nec supra habeat aliquod cibo-
rium ex lapide, aut ex marmore confectum.
1'*. Si autem adsit laie ciborium, non est
opus umbraculo, sed ipsum ciborium flori-
bus frondibusque ornari poterit.
15. Cum episcopus erit celebraturus inis-
sam solemnem, ponentur omnia parameuta
pontificalia in medio altaris, ordine retro-
grado, videlicet : anuulus inclusus in aliqua
capsula seorsum ab aliis, planeta, chiro-
thecae, dalmatica, tunicella, stola, crux pec-
toralis, cingulum, alba et amictus; manipu-
lus vero ad partem ibidem ponetur. Sed in
ecclesiis ubi esset secretarium sive locus ubi
episcopus paretur, paramenta praedicta pus-
sent ibi praeparari, non autem super altari,
ut suo loco dicetur. Libri vero Missalis,
Evangeliorum et Epistolarum, tecli serico
ejusdem coloris quo taetera paramenta cum
pulvino ex eodem serico et colore, ponuntur
super gradus altaris sub cornu Epislola.
16. Gradus altaris omnes cooperianlur
aliquo amplo et pulchro tapele, ut (si fiori
poiest) sint magis conspicui et ornati quam
reliqua pars presbyterii, quae pannis viridi-
bus contegilur. Si vero taie tapele amplum
haberi non posset, saltem scabellum, seu
suppedaneum, quod est proximum altari, sit
tapete aliquo coopertum. Similiter et locus
qui in plerisque ecclesiis sub altari tuajori
esse solet, ubi sanclorum martyr um corpora
requiescunt, qui martyrium seu confessio
appellalur, decel floribus frondibusque omni-
que ornamenlo decorari. Caetera altaria per
ecclesiam pariler palliis concoloribus decen-
tibusque orneutur, absque coronide et cum
fascia, ut supra de majori dictum est, et ha-
beant qualibet duo candelabra cum cereis,
et in medio crucem cum imagine Crucifixi
argenteam, vel ex aliquo métallo aut cupro
aurato. Scabella eorum, si fieri possit, tape-
tibus, vel sallem pannis cooperianlur. Altare
vero vel locus ubi est repositum sanctissi-
537
CU\
CER
538
roum sacramentum, prae cœteris sumpluo-
sius ac nitidius exornandum est.
17. Lampades quoque ardentes numéro
impari in ecclesiis, tum ad culluin et orna-
tuin, lum ad mysticum sensum, ut et malla
ex supeiïus narratis, pertinent. Ha? vero in
primis adhibendœ sunt ante altare vel locum
ubi asservatur sanclissimum sacramentum,
et ante altare majus, quibus in locis lampa-
darios pensiles esse decet, pluies sustinen-
les lampades, ex quibus, qui ante altare ma-
jus eril, très ad minus, qui ante sacramen-
tum, sallem quinque lucemas habeat. Ante
vero reliqua singula altaria singulae pos-
sunt lampadesappendi.Quaequidern in praeci-
puis festis, saltem dum vesperae et missa so-
lemnis oVcanlanlur, continue ardeant. Ante
sanclissimum sacramentum, si non omnes,
ad minus 1res accensae tota die adsint. Sed
et ante locum et feneslellam confessionis
supradiclae, ubi consueludo est lampadem
ardere. servanda est. Possunt etiam in allari
majori vel aliis quae babent ciboria circum-
circa lampades appendi.
18. Ambones, ubi Epistolae et Evangelia
derantari soient, si qui erunt, nec non et
pulpitum ubi sermo vel concio haberi solet,
consenlaueuin est paunis sericiis ejusdem
coloris cujus sunt caetera paramenla exor-
nuri, ila tarnen ut locus Evangelii pulchrius
ornelur.
19. Restât ut de mensa, seu abaco, quam
credenliam vocanl, pauca subjiciamus. Ea
veto in tnissis tantum solcmuibus praeparari
solet a lalere epistolae, in piano presbyterii,
si loci disposilio palietur, atque a pariete
parumper disjoncta, ila ul inter illam et pa-
rietem stare possint familiares episcopi ad
mauuuin lotionem destinati, nisi ubi propter
loci angustiam id lie ri non possil; quo casu
fiel proul melius poterit. Ejus men^ura re-
gulariler erit palmorum oclo in longitudine,
in latitudine quatuor vel circa, in altitudine
quinque vel modicum ultra, lincoque man-
tili mundo superstrato usque ad terrain cir-
cumeirca pendenti contegelur. Super ea po-
nenlur duo candelabra eu m cereis albis,
altitudinis et formée proutduo minora ex bis
quae super altari posila sunt, et in ipsius
medio calix cum patena et palla, purificato-
rio, et bursa corporalia conlinens, alque ibi
proxime hostiaria cum hosliis, et pelvicula
cum ampullis vini et aquae; eaque omnia
cooperientur vélo pulchro, quo uti debebit
subdiaconus cum palenam tenebil. Super
eadem mensa apponentur milra preliosa,
vel auriphrygiata, et altéra simples cum bi-
reto parvo, quod milree supponitur, nec non
vélum pro capellano servienle de milra, ba-
cile et buccale argenteumeum aqua pro ma-
nuum lotione, quatuor mappulte ad tergen-
das manus, thuribulum cum navicula, et in
ca colchlear et Unis, cum quo possunt mis-
ceri aromata beneoleutia, dum tamen thu-
ris quanlitas superel; gremiale, caligae et
sandalia, liber pro psalmis legendis, ac de-
nique omnia quae usui esse possunt cele-
branti, prœter paramenla missalia, quaa su-
per altari vel in secretario ponuntur, ut
supra diclum fait, et baculum pastoralcm,
qui manu ministiï ad id constitua susline-
bitur.
20. Vasa quoque argentea ampla et ma-
gnifica, si haberentur, ad ornatum adhiberi
pussent, maxime célébrante aliquo S. R. E.
cardinale; sed neque crux neque sanctorum
imagines in ea ponendae sunt. Prope ipsain
mensam in loco opporluno et ab oculis po-
puli, quantum fieri potest, remoto, vel in
sacristia erit vas cum carbonibus acrensis,
ac forcipibus pro usu thuribuli ; item funa-
lia ex cera alba pro elevalione sanclissimi
sacramenti ad minus quatuor, ad summum
octo, item alia sex, vel septem ad summum,
funalia apponi possent in alto loco, in fron-
tispicio tribunaî; uiaxime si celebrarel ali-
quis S. R. E. cardinalis, et locus essel ad id
apttis.
21. Hœc, ut diximus, observanda erunt in
solemnioribus Ecclesiœ feslivitatibus, ac cé-
lébrante episcopo; plus aulem vel minus,
pro celebrantis qualitate et gradu. Non célé-
brante episcopo, sed praesente, simpliciori
ornatu erit agendum.
22. In ecclesiis collegiatis, ubi episcopu»
nec celebrans nec prœsens est, eadem circa
ornatum ecclesiae et altaris conveniunt,
exceplis his quae episcoporum sunt propria.
Paramenla vero in sacristia parari convenit.
Mensa vel nulla vel multo brevior et demis-
sior erit adhibenda, cum pauca sint in ea
reponenda, nenipe pelvicula cum urceolis
vini et aquee, calix cum bursa et corporali-
bus, et quandoque alia pro celebralionis ne-
cessitale et usu; sed salis erit scamnum
oblongum cooperlum aliquo tapetcaut panno
aptari a latere Epistolœ, in quo sedeat sa-
cerdos celebrans cum diacono et subdia-
cono.
23. In solemnitalibus majoribus quae ubi-
que per anuuin occurrunt, videlicet Nalivi-
tale Domini, Paschale et Pentecoste, eadem
erunt servanda, nisi quod valves porlicus et
parietes ecclesiae non ornanlur regulariter;
sed , si in aliquibus ecclesiis consuetudo
essel lune quoque ornandi, relinenda erit,
cum circa majorent ornatum semper sit /au-
dabilis. Id (amen in bujusmodi festis non
omiltalur, ut sallem tribuna, altare majus
et alia minora, sedes episcopalis, abacus et
ambones eadem forma ornentur.
i!i. Dominicis diebus cl aliis festis quibus
populi ab opère cessant, in ornatu allarium,
M'ilis episcopalis, sedium canonicorum et
aliorum eadem, sed aliquanto parcius, fieri
délient, videlicet ut paramenla non sint ila
sumpluosa, coloris tamen lempori congruen-
tis, et omnino pretiosiora illis quas festis du-
plicibus minoribus, semiduulicibus et octa-
vis, feriis Quadragesimae cl Advenlus, Qua-
tuor Temporum et vigiliarum adhibentur;
quibus quidem diebus suTtînient in altari
quatuor candelae in candelabris . si d in festis
simplicibus et feriis per aunum duo : eadem
respective et in collegiatis observanlur.
25. Eiit autem valde opportunum, ubi
fieri possit, prœsertim in ecclesiis majoribus
et opulentioiibus, si constituatur munster
B39
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACHES.
540
aliquis, cui curae sit ul eeelesia continue ab
omni ejus parte munda sif et niteat, tain in
pavimento quam parietibus, columnis, for-
nicibus cl laquearibus, nie per eam discur-
rere permiltat mendicos , canes, aul alia
animalia divina officia perturbantia. Quse-
dam vero quse in quihusdam solemnitatibus
aut officiis spccialius requirunlur suis locis
dicenlur.
CAPUT XIII.
De sedibus episcopi, legati, cardinaliumprœ-
lalorumque, nec non principum, mugistra-
tuum viroruiiu/ue itlustriinn in ecclcsia
collocandis oruandisque.
Sommaire. — Oc quel côté csi pl-icé lé. siège de l'êri-
que.
On y monte par trois âfgréi.
ornements. Si le chœur est nu milieu
s'y place à un siège préparé pour lui.
légal se place nu siège épiscupul
Sa (orme et ses
de l'église, il
Va cardinal
et alors févêgue est
i.s sur un fauteuil- E» présence d'un légal, .s_i lé-
vê-iue est cardinal, il a ttu siéo semblable auprès du
légal, l'iace (Mi doiveni occuper le métropolitain ;
un nonce nj)OStbhjuê, ayant, ou niy.nl p s les
pôuv%ir's de léqat a laicré; an visiteur apostolique
éiêiue ; un vicuire générât ; les prolonotuires apos-
toliques; t /.s muqisirals,, et autres notables. ( Yoy.
l'u i. Tronc.)
i. Sedes episcopi vario modo collocalur,
pro diversilate allarium apud quje slalui dé-
bet : nain ijuj allare est in medio sub tribuna
a pariele disjunctum, ila ut in spatio illo
constituas sit eborus, et tune sedes episce-
palis e regionc aitaris parieti applicahilur,
[ta ut episcopus in ca sedens respicial recta
linea mediam aitaris partem, habebitque bine
inde sedilia canorticorum.
2. Si vero eborus sit in medio ecclesiîe, et
altare adbaereat parieti, vel ab eo modico sit
intervalfô separatum, ipsa sedes episcopalis
erit coliocanda a latere Evangelii.
3. Ulroque autem casu tribus gradibus ad
eam ascendatur, qui pannis et lapetibus tc-
ganlur. Forma sedis erit prsealta et sublimis,
sive ex ligno, sive ex marmore, aut alia ma-
leria fabricala in inoduin cathedra? et Ihroni
imrnobilis, quales in multis ecclesiis anti-
quis videmus; quae débet tegi et ornari ali-
quo pan no serico concolori cum aliis para-
rhentis, non lamen aureo, nisi episcopus
esset cardinalis ; et super eam umbraciilum
seu baidachinum ejusdem coloris apj>endi
poterit, dummodo et super altari aliu I si-
mile vel eliam sumpluosius appendatur; nisi
ubi super altari est ciborium marmoreuin vel
lapideum : quia lune supetfiuum est. nec
aptari commode potest. Hujusmodi sede ule-
tur episcopus, dum respér» et missœ per
in> solcnuiiter cclebranlur. Cum icro
et boris matuti iali-
ipsui
rhlssls non sulcinnibus
bus aut aliis episcopus assistil, si fuc.il in
medio ccclesiœ chorus ante aitare, p lerit
ibi in s< de pro ipso ordinata residere, |uœ
remaiiebil in eo loco ubi ex consueludin i c-
elesiœ esse solet, sive longius sive pn-pius
ab altari dislet. At ubi chorus est sub (rili ma,
poterit in sede episcopali supradicla, ta ri lu
solemnibus quam non solemnibus oliiciis
e»se.
4. Si forte aliquis S. R. B. cardinalis Ie-
gatus de lalere vel non Iegatus roi divin»
interessel, convenil eis sedes episcopalis su-
pradicta. Episcopus vero , si celebret , in
faldistorio îri cornu Epislolae; si non celebret,
et chorus sit in preshyterio sub tribuna , se-
debil in digniore parte chori.
5. Quod si episcopus quoque esset S. R. E.
cardinalis, si Iegatus haberet sedem a latere
Evangelii , sedebit quoque episcopus cardi-
nalis non celebrans in eodem loco et piano ,
et sedibus sequalibus prope legatum.
6. Eodcm quoque modo sedebunl, si plu-
res adessent cardinales , dummodo episcopus
cardinalis sit omnium postremus. Celebrans
vero in faldistorio , ut supra.
7. Si vero Iegatus esset in sede episcopali
sub tribuna , sedebit episcopus cardinalis et
alii cardinales , si adessent , prope legalum ,
ut supra dictum est; ipse autem simplex
episcopus sederet , vel ex opposilo in sede
humiliori , vel in digniore parle chori , aut
in faldistorio , prout dictum est de cardinale
legalo, vel non legato praesenle , pro diver-
sit.'le situationis chori et episcopi celebrantis
vel non celebrantis.
8. Quod si episcopus sit cardinalis et intersit
alter, vel plures cardinales non legati, pote-
runt omnes ab eadem parte Evangelii, ubi
solet esse sedes episcopalis, sedere in sedibus
aeqoa'ibus vel in digniore parte chori, quando
est sub tribuna, dummodo cardinalis epi-
scopus sit omnium postremus; et episcopalia
munia remiltet exereenda cardinali preesenti,
vel, si plures sint, priori in ordine; quse si
cardinalis prwsens facere recusaverit, poterit
episcopus cardinalis omnia prœdicta munia
vel remiltere ad celebrantem, vel ipse exer-
cere , et in fine quando benedictionem so-
lemnem erit dalurus , accedere ad allare et
inde populo benedicere, ut supra, cap. k,
n. 3 , dictum est.
il. Metropolitanus, absente legato vel alio
cardinale , habebil aliam sedem ex opposilo
in cornu Epislolae, similiter ornatam ut sedes
episcopalis. Alii vero episcopi hospites se-
debunl in digninri loco post episcopum dire-
cesanum supra omnes canonicos. Abbales
diœcesani beuedicti habentes usum milise et
baculi habebuni locum condecentem pro
judicio et prmlenlia episcopi, dummodo non
supra nec inier canonicos.
10. Nuntii apostolici habentes in eo loco
facultales legati de latere, sedebuut in alia
sede ornala, proul de melropolilano dictum
est, non lamen in sede propria episcopi, et
habebuni honores ante episcopum non cele-
brantem. Alii vero nuntii aposlolici non
habentes facullates legati de latere , vel
habentes, sed non in eo loco, et dum sont in
ilmere, et contiugat eos transire per aliqtia*
civitates ve! ecclesias cathédrales seu métro-
politauas , sedebuut in digniori et emineiile
sede chori , el habebuni honores immédiate
post episcopum; cl in proeessionibus el aliii
aetibus similibus habebuni praeminenliam
supraomnesprotonolariosetsupiacauonicos.
11. Visitator apostolicus, si erit episcopus,
habebil sedem sicul nunlius non habens l'a-
cullatem legati de latere, nisi lalis nunlius
m
CER
cssetprœsens, cm i lune redit sedensposteum.
12. Vicario generali dabitur loeus ubi
habere solel pro consueludine diversarum
orclesiaruni. Prolonolarii aposlolici non par-
ticipantes post nbbales , participantes vero
prœcedunl abbales. Post prolonotarios géné-
rales ordinum, deinde alii prailati apuslolici.
13. Sedes auleni pro nobilibus atque illu-
stribus v iris laici-, magislralibus /ic piïnci-
pibus, iiuanlumlibol magiiis el excelsis, plus
niinusve, pro cujusqiiam dignilale et gradu,
ornatas derel extra choruiu et presbyteriinn
collocari , juxla sacromm canoirnu prœ-
scriplum laudabilisque anliquœ disciplina?
documenta, jam inde ab exordiis Christian»
rcligiouis inlioductœ ac longo lempore ob-
servai».
CAPUT XIV.
De usu umbraculi seu baldachini.
Sommaire. — Ombrelle ou baldaquin placé sur l'autel
el sur le siège de l'évêque. Sa forme et sa couleur.
Àiitrè btilda'iuin pour les processions. /'.,r qui et
dans nuit ordre il doit être porté. IVoy. l'arl. Bal-
daquin.)
1. Umbraculum sou baldachinum auplex
est, aliud quod appendi in altum débet supra
aliare et supra sedem episcopi, forma qua-
drala, colore, ùbi commode fieri posset, con-
formi colori cœterorum paramenlnrum pro
teniporum ac celcbritalum varietate ; aliud,
quod supra épis copuiu acres sacras in proces-
sionibus geslari con-uetum est, sex vel octo
hastis sublevaluin, quœ quidem per nobilio-
res laicos deferri solenl ; ita ut, cum lia est
longior qua proredendum est, primo loco
illusli ions viri illas déférant quœ mile
episcopum grailalim priinœ eonspieiunlur.
Porro color baldachini el iiinbelife in pro-
cessinnibus quibus defertur sanctissimum
sacramontuni , sit albus.
i. Ordo ad le ni hujusmodi baslas gestandi
tilis psi, ut dignior ferai prima») liaslam,
quœ esl aille episcopi dexlerani ; secmidus
altérai», quœ prima i st ante episcopi sinis-
tram ; tertius aliam . quœ immédiate est sub
prima a parle dextera ; quartus aliam, quœ
succedit piïmœ a parle sinistra ; quiulus,
tertiam baslam a parle dextera; scxlus,
leriiam a parle sinistra, et sic deinceps ;
ita ut minus digni liabeànl postrenias baslas
fmst tergum episcopi. Deinde, si via erit
onga, distribuenduin erit onus ferendi bas-
las prœlictas cœleris civibus et nobilibus
civilalis. seu olfkialibus, yel sodalilalibus,
: ul aliis pro locorum consueludine, judi< io
episcopi muderanda, ubi opus videbitur, nu
rixœ, aut conteutioncs oriantur.
3. Quod si inler digniores et illuslriorcs
plures essenl qui de œquali gradu aul prœ-
eminenlia conlenderenl, aileo ut onnibus bis
primo loco haslœ baldachini assignais ne-
quirent, rclinquilur bis ultimus locus, id esl,
uiii processio jam pervenit ad ecelesiam ad
quant dirigitur ; talis enim locus repulalur
primo œqualis.
k. lilud etlam observari solel , ut cum
sanctissimum sarramentum in processione
sub baldachino defertur, primo l-?co déférant
CÈH fi*8
haslas sacerdoles digniores de eapitulo, sive
sinl dignitates, sivecanonici, sive beneficiali,
aul ; ausionnrii digniores juxla consiicludi-
nein ecclesiœ, sive illi sint parali sacris vesti
bus, sive non, prout prserssib lil cum para-
nienlis \ el si ne pis. Sic ni in p. i p. ;i , 1.2 diellur
CAPUT XV.
De hahitu ecclesiasticu episcopi et canonico-
rum , et de accessu ad ecelesiam et redit»
eoiitmdem.
Sommaire. — Costume de l'érêque quand il se rend à
rcilhsc pour les divins offices. Tous les chanoine»
en hubil île chœur vont auprès de lui et l'accumiia-
g ■> m à l'église, revêtu de su chape. Ordre à observer
qu.nd c'est un archevêque, ou quelqu': n qui (ail
port r la croix devant soi. Comment l'évèque doit
recevoir un cardinal léqat ou non légal qui ri ni à
l'office divin. Quand l'évèque se rend à l'église, on
doit à certains jours sonner les clorhes, jouer même
des orques aux plus grandes solennités. Lieu ou l'é-
réque doit faire sa prière et s'habiller. Quand le* cha-
no nés doivent prendre leurs ornements. Manière de
procéder à la messe solennelle, l'.omment on se rend
au chœur pour les vêpres el pour la messe, dans les
églises collégiales. {Voy. lèsarl. i\1f.s>e pontificale,
Vêpres pontificales, Réception.)
i. Gui» episcopus rei divinœ pera^enda»
causa ad ecelesiam veulurus erit, sive ipse-
ruet celebraturus sit, sive aller, debent
canonici oaines in eoruni ecclesiaslico el
canonicali babitu, appropinquante bora, ad
i 1 1 ci i n accedere ; eumque cappa indutum ex
ea aula, seu caméra , quam ad hoc destina —
veril, ad ecelesiam progredicnteui comilari
et dediicere.
2. Prœibunt familiares episcopi, et, si ade-
ril magislralus aul alii nubiles et illustres
viri immédiate ante episcopuni ; tum ipse
episcopus, et post eum sequuntur canonici
bini, juxta anliquam el eanonicam disci-
plinai!). Quod si fueril archiepiscopus aul
alius utens cruce, ipsa crux immédiate ante
archiepiscopum per aliquem capellanuni de-
ferelur, imagine Grucifixi ad archiepiscopum
versa, inler quam et archiepiscopum nullus
omnino incedat ; est enim insigne i psi us.
3. Eo ordine procedenl usque ad portai»
primariam ecclesiœ ; ihi dignior ex eapitulo
porriget episcopo aspersorium cum osculo
aspersorii et manus. I<q)iscopus asperget
primo se ipsum, delecto capile, deinde cano-
nicos etalios circumslaules, incipiendo a di-
gniori.
k. Sed si forte sanclœ Roman» Ecclesiœ
cardinalis legatus vel non legatus venturus
essel ail ecelesiam el rei divinœ interlulurus,
lune episcopus ei obviani ire debel usque
ad portai» ecclesiœ prœdiclam et asperso-
rium porrigere ipsi legalo cum solilis oscu-
lis aspersorii el manus, qui se el alios asper-
gal. Si vero essel cardinalis no» legalus,
debel quidem episcopus ei obviani ire usque
ad prœdiilam ecclesiœ portai» ; sed asperso-
rium i episcopus, sed prima dignitas, ju-
bente episcopo, cardinali non legalo porri-
gal. Intérim (nisi celcbretur pro morluis vel
i» dielms ferialibus) campanœ ecclesiœ puisa-
bunlur, et in feslis solemnibus eliam organa.
5. Mox pergel episcopus ad aliare sanclis-
845
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
5*4
si mi larramenti, ubi genuflexus super pul-
vino aut genuflexorio ibi parato orabit ; sed
ante dictaui genuflexionem genuflectet prius
in piano solo absque pulvino ; et similiter ,
cuua volnerit discedere ab oratione, ob reve-
rentiam sanctissimi corporis Christi. Mox ac-
cède! anfe altare majus, ubi pariter genu-
flexus orabit.
6. Si fuerit festus solemnisque dies, et ip-
semot episcopus vesperas sit celebralurns ,
poslquam pervenerit ad ecclesiam ordine
supradicto, dum genuflexus orabit ante ai-
tare majus vel aliud, ubi vesperœ sunt cele-
brandae, poterit in genuflexione aliquantis-
per morari, dum canonici capiant sacra pa-
ramenta post episcopum stantes, videlicet,
ilii qui habent dignilates pluvialia ; presby-
teri casulas ; diaconi et subdiaconi dalmati-
cas cl tunicellas coloris convenientis, accep-
tis prius per eosdem canonicos et circa col-
lum compositis amictibus. Sed si haberi non
possunt paramenta pro omnibus , sallem
quatuor aut sex primi habeant pluvialia.
Episcopus autem capiet paramenta in sede
sua.
7. Cum vero episcopus missam solemnem
celebraturus erit, postquam ingressus fuerit
ecclesiam et ante sanctissimum sacramen-
tum oraverit, ibit recta ad sacristiam, vel ad
alium locum prœparatum intra ecclesiam, et
ibi induet paramenta pro ipso prœparala, re-
citando solitos psalmos , versiculos et ora-
tiones, stantibus in gyrum vel sedentibus
canonicis jam alio loco paratis, prout episco-
pus intérim stabit vel sedebit, quo tempore
per chorum dec.intabitur horatertia, ut dici-
tur in cap. 8, lib. II, de Missa solemni, etc.
8. Deinde , fini ta hora tertia et parato
episcopo, cum solilis c;n.remoniis procedetur
ad altare processionali ritu ; quo casu cano-
nici parati, ut supra, antécédent episcopum
immédiate ; crux vero capituli deferatur per
alium subdiaconum paratum tunicella, inter
duos ceroferarios, prœeunte acolylho cum
thuribulo et navicula ante ornnes bénéficia-
is aliosque de clero ejus ecclesiae. Sed si ce-
lebrans erit archiepiscopus , crux archi-
episcopalis deferetur per subdiaconum , ut
supra, ante canonicos paratos tantum, non
autem ante alios de clero, imagine Crucifixi
ad ipsum versa.
9. Ideo autem boc casu canonici parati an-
lecedunt episcopum , quia ilur sacra proces-
sione ; secus, quando non sunt parati , nec
episcopus proccditcum pluviali etmitra, vel
cum planela, sed tantum in cappa ; lune
enim ipse débet anteire, canonici vero sub-
sequi, ut dictum fuit, quia non est processio
sacra.
10. Valde tamen probandum esset si in so-
lemnioribus feslivitatibus episcopus eliam
non celebraturus procederet ad ecclesiam, et
tam vesperis quam missœ interesset amiclu,
alba, cingulo, stola, pluviali et mitra para-
tus
ll.Inredeundoidemordoservatur, non ta-
men cum sacris paramentis, qu« statira
explctis vesperis aut missa deponuntur ibi-
dem in choro. Itaquc in accessu episcopi et
canonicorum ad ecclesiam, ac reditu eorum -
dem serventur ea quse lib. I, cap. 2, § 6, et
cap. 12 ac 18 praescribuntur.
12. In ecclesiis collegiatis, canonici in
eorum habitu canonicali ad vesperas procè-
dent a sacristia bini et bini, praecedentibus
duobus ceroferariis et aliis decapitulo, ul-
timo loco celebrans paratus pluviali, officio
et festo, quod celebratur, convenienti, et
ante ipsum quatuor aut sexalii pluvialibus
induti.
13. Ad missas eodem ordine procedunt,
nisi quod celebrantem paratum planeta et
reliquis paramentis missalibus prscedunt
diaconus et subdiaconus, parati dalmatica et
tunicella, vel, pro temporis qualitate, pla-
netis ante pectus plicatis, ut suo loco dicitur :
diaconus scilicet immédiate ante celebran-
tem, subdiaconus vero ante diaconum ma-
ri ibus junctis , nec alii praeter ipsos erunt
parati.
14. Dominicis vero diebus , quia clerus et
populus ante missam aqua benedicta per ce-
lebrantem est aspergendus, oportet illuin
procedere pluviali indulum inter diaconum a
dexteris et subdiaconum a sinistris de more
paratos, qui postea, facla aquae sanclse as-
persione et dicta oratione, deposito pluviali,
accipiet manipulum et planctom , et incipiet
missam. Calix vero cum patena et bursa, li-
ber Missalis et alia necessaria prœparentur
prius per clericos apud altare in mensa ad id
erecta.
CAPUT XVI.
De pallio et ejus asu.
Sommaire. — Hors de la cour de Rome, le pallium
doit iire remis, par i'évêque qui en a reçu la commis-
sion de la part du souverain pontife, un jour dont
on est convenu, dans l'église métropolitaine ou dans
une autre plus commode de la province de l'élu. Ce-
lui qui a celte commission célèbre la messe. Remise
du pallium. Jour où il est permis de s'en servir.
Manière de le porter. Avant la réception du pallium,
l'élu ne doit pas être qualifié patriarche ni métropo-
litain. Ceux qui en ont ritsage en sont décorés à
leur sépulture (Voy. les art. Pallium, Misse ponti-
ficale.)
1. In tradendo pallio extra Romanam cu-
riam consuetudo ab immemorabili tempore
est ut summus poutifex uni aut duobus
episcopis committat illias traditionem , qui
prœstituta die convenire debent cum ipso
electo cui pallium tradendum est, in ecclesia
metropolitana, vel alia suœ provinciae ina-
gis commoda , nisi nécessitas aliud suadeal.
Ubi missa celebranda erit, et post commu-
nionem celebrantis, poneturin medioaltaris
pallium extensum serico coopertura, ac finii a
missa episcopus sive episcopi commissarii
induti amictu , stola , pluviali et mitra sim-
plici , sedentes ante altare super faldistoriis
aut aliis sedibus, juramentum Gdelitatis no-
mine sedis apostolicae accipient ab ipso
electo genuflexo et indulo omnibus ponlifi-
calibus paramentis praeter chirothecas et
iniiram, nisi illud prius praestilisse légitime
docuerit, juxta formam lillerarum apostoli-
carum felicis recordationis Sixti papae V.
2. Quo praslito surgent episcopi vel épis-
S4S
CER
copus cum mitris, et accipient de altari pal-
lium, quorum senior illud super numéros
elecli ante se genuflaxi imponet, dicens : Ad
honorem omnipotentis Dei , etc. , ut in Pon-
tiflcali habetur. Quo facto surget palriarcha
vel archiepiscopus cum pallio , ascendel ad
altare crucem ante se habens, et deteclo ca-
pite , populo solemniter benedicet, dicens:
SU nomen Domini, etc. Deinde, dimissis in
ecclesia paramentis, omncs recèdent.
3. Pallio autem ulilur archiepiscopus in
singulis ecclesiis provinciœ suœ, non autem
extra provinciam, et dumtaxat dum missam
solemnem célébrât praescriptis quibusdam
diebus, qui in privilegiis ecclesiae metropoli-
tanœ exprimi soient.
*. Quod si non reperiantur expressi, re-
currendum erit ad communein consueludi-
nem, quae est ut co utatur diebus infra
scriptis, videlicet : Nalivitalis Domini noslri
Jesu Christi ,S. Slephani , S. Joannis Evan-
gelistae.CircuuacUionisetEpiphaniae Domini,
Dominica in ramis Palmarum, feria v in
Cœna Domini, Sabbalo sancto, llesuneclio-
nis Domini cum duobus fostis sequenlihus,
Dominicain Alhis.Ascensionis, Pentocostes,
S. Joannis Baplistae, duodecim Apostolorutn
festivitatibus, in festo Corporis Christi, qua-
tuor festivitatibus gloriosœ Virginis, id est,
Purificationis, Annunliationis, Assumptionis
et Nativitatis, in festo omnium Sanclorum,
in Dedicalionibus Ecclesiaium , in principa-
libus festivitatibus ecclesia? metropolilanae,
in ordinalionibus clericorum , consecratio-
nibus episcoporum, abbalum et virginum,
in die anniversario Dedicationis ecclesiaî
principalis et consecrationis suœ. Aliis au-
tem diebus in privilegiis non expressis, vel
inier piaedictos non comprehensis, archi-
episcopus, si volueril in pontificalibus cele-
brare, uti non débet pallio.
5. Quando autem pallium imponitur ar-
chiepiscopo, semper imponitur super pla-
neta , ita ut pars duplex pallii ponatur
super siuistrum humerum. Modus autem
imposilionis pallii cl trium spinularum gem-
matarum quae in illud infiguntur, exponitur
infra in cap. 8 lib. II de Missa solemni, epis-
copo célébrante.
6. Elecli vero ad palriarchales vel melro-
politanas ecclesias, non ante palriarchae vel
archiepiscopi appellari possunt quam pal-
lium receperint; sed nec translati de una
ecclesia metropolitana ad aliam uti possunt
pallio , quod pro prima ecclesia acceperant ;
nec pallio sui praedecessoris defuncli , nec
translati : sed opus est ut iterum pro nova
ecclesia petatur el habealur novum pallium;
nec intérim ipsis eleclis licet pontificalia mu-
nia exercere.
7. Posl obitum debent archiepiscopi cum
pallio sepeliri ; si quidem sepelianlur in pro-
vincia sua , circa humeros supra plane-
lam ; si veto extra provinciam, ponendum
erit pallium plicatum sub eorum capile. Cu-
rent igilur archiepiscopi ut pallium, in quo
tanta est anliquitatis veneratio et auctoritas,
digne et honoriflce asservetur, puta, serico
obvolutum ae in capsula inlus et extra pul-
CER 518
chre ornata vel serico obducta inclusum,
tamquam venerabile ipsius archiepiscopi in-
signe- mysticis sensibus plénum.
CAPUT XVII.
De mitra et baculo pastorali.
Sommaire. — Usage des trois sortes de mitres. Quand
l'évèque se sert de la plus précieuse, de celle qui est
brodée en or, de la mitre simple. Il se sert du bâton
pastoral dans son diocèse seulement, et dans cer-
taines circonstances. (Voy. les art. Mitre, Crosse,
Messe, etc.)
1 . Mitraîusus antiquissimus est, et ejus tri-
plex est species : una, quae pretiosa dicitur,
quia gemmis et lapidibus pretiosis vel lanii-
ii î s aureis vel argenteis contexta esse solet ;
altéra auriphrygiata sine gemmis et sine la-
minis aureis vel argenteis; sed vel ali|uibus
parvis margarilis composita, vel ex serico
albo aoro imermislo, vel ex lela aurea sim-
plici, sine laminis et margaritis; ténia, quae
siaiplox vocatur, sineauro, ex simplici se-
rico Damasceno vel alio, aut etiam liuea, ex
(e!a alba confecta, rubeis laciniis, scu fran-
giis, e villis pendentibus.
2. Pretiosa utitur episcopus in solemnio-
ribus festis, et generaliler quandocumque in
oflicio dicitur hymnus Te Deum laudiimns ,e\c. ,
el in missa, Gloria in excetsis Ceo.Nihilomi-
nus in eisdem feslis eliara auriphrygiata uli
poterit, sed potius ad commodilatein quam
ex necessitate, ne scilicel episcopus nimis
gravetur si in tolo officio pretiosa utatur ;
proplerea usu receptum est, tam in vesperis
quam in missi-s, ut pretiosa utatur episcopus
in principio et in fine vesperarum et missa-
rum solemnium, ac eundo ad ecclesiam, re-
deundoab eadem, et quando lavât nianus et
dat benediclionem solemnem. Internmlio au-
tem spatio, loco pretiosœ accipit auriphry-
giatam, juxta normam jam superius deela-
ratam in cap. 11, n. 6, de numéro el officio
minislrorum servientium episcopo in divi-
nis, etc., ubi de officio et cura servientis de
mitra dictum fuit.
3. Auriphrygiata mitra utitur episcopus
ab Adventu Domini usque ad festum Nativi-
tatis, excepla dominica tertia Advenlus , in
qua dicitur Introitus Gaudete , etc. , ideoque
in signum Iaelilise utitur tune pretiosa. Item
a Sepluagesima usque ad l'criam quarlam
majoris hebdomadœ inclusive , excepta Do-
minica quartaQuadragesimae, in qua dicitur
Introitus Lœtare, etc. Item in omnibus vigi-
liis quae jejunantur , et in omnibus Quatuor
ïemporibus.in Rogationibus, lilaniis et pro-
cessionibus quas ex causa pœiiilenlijB fiunt;
in festo Innocentiura, nisi veniat in Domi-
nica, et in benedictionibus et consecralioni-
bus quae private aguntur; quibus quidem
temporibus abstinel episcopus a mitra pre-
tiosa. Poterit tamen episcopus, dum ulilur
auriphrygiata , uli etiam simplici eodein
modo et forma prout de pretiosa et auri-
phrygials dictum est.
k. Simplici vero milra utitur episcopus
feria sexta in Parasceve et m olficiis el mis-
sis defunctorum. Sed quia, cum episcopus
utitur mitra, utitur etiam baculo pastorali
M7
DICTIONNAIRE DF.S CEREMONIES Et DES RITES SACRES
548
diœcesi, de eo eliam breviler dicen- sanctissimi sacramenti ; deinde ad altare
orabit dévoie
in sua
dum est
5. Ulilur ergo episcopus baculo pastorali
in sua lanlum civilale vel diœcesi, el cliam
alibi ubi conseeralioues, aul ordinationes,
vel bcnedicliones personales facere ei apos-
tolica auctoritale conceditur.
G. Utitur aulem in omnibus processioni-
bus ; quae si longioris viee fuerinl , faciet
illum aille se immediale deferri a ministro,
qui de en servit, plu viali induto, quem por-
tabit ambabus manibus a terra clevatum :
et si ia aliqua ecctesia sit consuetudo velpri-
vilcgiutn ut aliquis de capitule dignitatem
habens baculum ante episcopum déférât,
servari poterit; si vero processionis via fue-
ril brevis, poterit ipsemet episcopus sinistra
manu illum déferre; quod inlelligendum est
quando episcopus erit paratus pluviali el
mitra
7. Item in vesperis ponlificalibus , dum
procedit paratus de allari ad sedem , vel
econtra, et dum dicitur canlicum Magnifi-
cat, etc., ac dum populo benedicif.
8. llem in missa ponliflcali , dum procedit
de secretario ad altare et cum ad eumdem
locum revertilur, et quoties de altari ad se-
dem vel de sede ad altare procedit; dum
evangelium cantatur, cum episcopus sermo-
nem fa ci t , vel in ejtis prœséntia ab alio fit;
cum in meilio missae et in fine dal benedic-
tionem solemncin, videlicet dum incipil pro-
ducere signum crucis, et non prius, et in
omnibus actibus ponlificalibus qui per ip-
sum episcopum exercenlur, ut in ordinalio-
nihus, benedictionibus , consecrationibus et
iiujusmodi , quse in suis locis propriis ha-
\x ntur; dummodo, ut dictum est, episcopus
sit paralus pluviali et mitra, aul saltem ini-
tia et slola ; nam mitra et baculus in episco-
pis sunt correlativa.
9. Excipiuntur tamen ab hac régula of-
ficia et Missae pro defunctis, in quibus usus
baculi cessât.
CAPUT XVI11
De reverentiis et ijenuflexionibun, seistonibus
et surrectionibus obttrvandis, lam per epi-
scopum et canonicos quam alios </mo.sc«»i-
qw, sive in ecclesia, sive extra eam, et de
uscalationibus munuum episcopi vel cele-
brantis.
Sommaiiik. — Entré? de l'êrèque à l'édile.. Génu-
flexions, prières, s/iluls à faire par lui, par tes ilia-
Hoinei et par tout le clergé. Leur pince, et quand
lia doivent être à genoux vu debout, pendant que
l'éeiijue fait sa prière, pendant ta messe et tes divins
offices. Ce qu'un doit observer lorsqu'il arrive un
prélat ou un magistrat (aiguë. Quand il confient de
se lev.r el de se saluer réciproi\uement pendant les
divins mystères. Quand l'étêque Se lave tes mains,
les ministres font leur office à genoux. Quand on
présente et quand on refait quelque chose, on baise
la chose el ta main de l'évèque célébrant, d'un lègit
piéscnl, ou d'un autre célébrant, excepté aux m,\ùes
pour les défunts. (V . ail Oimce wvin, Mess; , etc.)
1. Episcopus, a quo cœteri exemplum su-
imint, cum primum ecclcsiam ingredilur,
deteclo capile sumptaque aqua benediela, ut
suo loco declaratum fuit, procède! ad locum
mai us et utrobique genuflexus
et congruenli mora , facta prius ante altare
sanctissimi sacrammti genuflexione in plana
terra, nnlcquam in genuflexorio genuflectat,
et similitor finita oratione, antequam disce-
dal, ul alibi dictum est.
2. Si mitram habebit , ut dictum est c. 2,
n. 5, et c, 12, n. 0, deponel eam dum orat,
et posl oralionem resumet, et cum ea faciet
allari majori feverenliam, caput inclinando,
antequam inde discedat; el cum incipit as-
cendere ad sedem suam, salulat levi capîlis
inclinalione canonicos hinc inde slanlcs.
3. Ipsi vero canonici cum pervenerint ad al-
tare majus, simulcumepiscopoprofunde se in-
clinant el slatim accedunt adlonasua in choro
ubi eliam geniifiectunt et permanent orantes
quamdiu episcopus orat, quo surgente el ipsi
surgunt; et cum episcopus eos salutat, capite
deteclo, profunde se inclinant ; el regulariler
quoties ipsi canonici Iranseunt directe ante
altare, vel ante episcopum, caput et hume-
ros profunde inclinant ; beneficiati aulem et
cœteri de clerogenufleclere debenttranseundo
lam ante aliare quam ante episcopum.
k. Si aulem quispiam canonicus superve-
nial.incbnato jam officio vel missa absqueeo,
ut aliquos saluletvel ab aliis saluletur,statim
genuflectit versus altare parumper orans;
mox surgit et facit reverentiam profundam
allari et episcopo; deinde salutat canonicos
et alios de choro circumstanles , tune et non
prius ei assurgcnles et eum consalutanles,
et vadit ai! locum suum. El si forle lune esset
principium horarum et diceretur in choro :
Deus , in adjulorittm , etc. , vel Gloria Pa-
tri , etc., aul hymnus, vel in missa oralio
aulEpistola, aul Kvangelium , vel denique
aliquid aliud fiât ad quod chorus vel stat, vel
est inclinalus , vel gcnufleclit per aliquam
moram exspect ibit respective, stans vel in-
clinalus, vel genutlexus separalim in medio
chori, prout ipse chorus, donec ea perfician-
tur; mox faclis reverentiis et salulationibus,
ut supra, ibit ad locum suum.
5. liicm ol> civatur si aliquis prœlatus, aut
nobilis laieus, vel ex magislralu aut officia-
libus civilatis, qui divinis officiis interesse
soleat, supervenerit, officio, vel missa jam
incœpla : non enim prius ad suum locum ibit
quam fecerit genuflexus oralionem versus
altare, deinde reverentiam altari el episcopo,
el canonicos aiiosqne nobiles laicos, aut
magislratum suosque œquales capi'tis nutu
salulaverit; et si aliquid ex supradiclis re-
cilabilur iu missa, vel in choro, exspeclabit
finem stans, ut de canonicis dictum est; et
mox surgcnlihns cisdem canonicis et laicis
quos ip^e salulaverit, ab eis resalutabitur.
6. Mansionariis vero seu beneficialis etaliis
de clero snpervenientibus, ut supra, facta
oratione et débita reverenlia altari, episcopo
et canonicis, nnlli ex canonicis, aul magis-
Iralu vel nobilibus supradiclis assurgunt ,
sed tanlummodo alii mansionarii et clerici
eorum œquales vel in fer for es. Et qui soient
gestare almulium, dum assurgunt, a scapulis
ad bracbia dimiltant.
Kt9
CER
CËR
£50
7. Illud quoque pro régula observandum
eril, ni sequaliter omnes preedicli, qui de
eodem corpore sunt, cum sedendum erit,
sedeanl ; cum vero surgendum, surgant. Sunt
cnim diversa corpora, seti chori tninistran-
tiurn, diim divina res solemniter celebratur.
Primus si quidein chorus est assislenlium nt
ministranlium eplscopo célébrant!. Aller ca-
nonicorum in suis subselliis residentium,
aller màgistratuum velnobilium laicorum, al-
ler benelieiatorum et reliquoruni clericorum.
8. Cum igitur aliquis es assistcntihug epis-
copo surgit facturus aliquid ad officium suae
assislenli» pertinens, pariter et alii coassi-
stenles et ministri circumslantes surgere de-
bent, non lamen episcopus, et sic stare, do-
nec ille sedeat ; ncc ideo tune reliqui canonici
in choro sedentes, nec alii de choro surgunt,
tamquam divorsi chori.
9. Similiter aliquo ex canonicis in choro
residentibus surgente, ut aliquid facial ad
publicuui et commune chori olliciuni spec-
tans, puta cum inlonatur anliphoua seu ali-
quid similc, omnes alii canonici ac eliain
beneûciali et clerici assurgunt, prsler prœ-
dictos, qui episcopo assistunl.
10. Inler laicos quoque, uno surgenle ra-
tione officii, ut cum datur illis incensum aul
pax, cœleri quoque surgunt; secus vero
surgentibus aliis non sui ordinis.
11. Si episcopus non celebraret, sed aliquis
suffraganeus vel alius episcopus, prœsenle
ipso episcopo, adhuc efGceretur alius chorus
ministrantium celebranti, qui eamdeni regu-
lam servaret quoad sedendutu et surgendum,
proul de aliis diclum est.
12. Cum autem episcopus surgit, omnes
chori, tam canonicorum et benelieiatorum
quam laicorum et celebranti», consurgere
deheot.
13. Est et alia régula circa reverentias ob-
servanda, videlicel : cum aliquis ex canonicis
vel ministris, transeundo ante celebranlem,
allare et episcopum, vel aliquem majorem,
faclurus erit plures reverentias, non inspi-
citur cui prius vel postea reverentia exhi-
bealur, sed tantum commodilas gradienlis:
puta si ille disccdil a célébrante iturus ad
episcopum et (ransilurus ante altare, primo
faciet reverenliatn celebranti , lum allari et
ultimo loco episcopo; et pari ralione, si dis-
cedit ab episcopo iturus ad celebranlem ,
primo episcopo, deinde allari, ante quod
transit, ultimo celebranti reverenliam faciet.
Et breviler reverentia fieri débet semper
primo ei a quo disceditur, et ultimo ei ad
qucni itur, nullohabito respectu quis eorum
sil major.
14. Régula etiam est ut si plures in eodem
loco veniant prœlali, ac etiam legatus el
cardinales, et uni tantum ex ipsis, qui erit
major, puta legato et celebranti reverentia
exhibealur.
15. Cum episcopus célébrât, familiares vel
nobiles qui ei ad lotionem manuum mini-
straul , genuflexi ollicium suuni peragunt,
nisi adesset legatus cardinalis vel suus me—
tropolilauus, quo casu, ob reverenliam il-
lius, non genuflexi sed inclinati ininistrant.
Et pari modo, si aliquis suffraganeus vel
alius episcopus celebraret présente episcopo
proprio.
16. Illud quoque sciendum est ; quoties
aliquid offerlur episco|io, celebranti aut le-
gato qui rei divinœ intcrsinl, ac eliain cum
aliquid ab eis recipilur, loties osculanda est
res qu» offerturac deinde manus rei-ipicniis ;
et cum ab eisdem aliquid recipilur, primo
manus, deinde res quse recipilur : prœtcr-
quam in missis defunetorum, in quibus lalis
deosculalio omiltitur, ut suo loco dicitur.
Idem observatur erga alios célébrantes ab-
sente episcopo.
CAPUT XIX.
De ordine et modo jungendi, disjunycndi,ele-
vandi tenendique manus per episcopum vel
allerum celebranlem ; et quomodo vertere et
converiere se debeat ad altare vel faldisttt-
rium, et econtra ; et de osculatione altaris.
Sommaire. — Quand cl comment l'évèifue ou tout nuire
célébrant doit joindre , séparer , élever et tenir les
mains. Comment il doit se tourner el se retourna
vers l'autel ou vers son fauteuil dans différents eas.
Ce qu'il doit observer en baisunl l'autel. (Voy. les art.
Messe, Célébrant, Fauteuil.)
1. Illud in primis observandum erit ab epis-
copo, ut cum sacris vestibus paratus ad mis-
sam seu vesperarum solemnia progredilur,
nisi pastoralem baculum déférât, semper
junclis manibus eat, hoc est, palmas exten-
sas ac simul junclas ante pectus habeat,
pollice dexlero super sinislro in crucis mo-
dum posito. Inlerdum lamen illas disjungit,
ut populo manu dexlera aperla benedical;
ac inox ilerum jungit eusque sic junctas
semper tenet,dumgenuflexusoraldumqueab
altari ad sedem vel a sede ad altare progredilur.
2. Cum autem sederit, sive in sede sua
episcopali, sive in faldislorio, si est paratus
planeta, palmas disjonctas, aperlas super
grcmiali bine, inde positns, quasi illud reti-
nens, habebit.
3. Sed cum surgit dicturus Gloria in ex-
celsis Deo, etc., Pax vobis, seu Dominas vo-
biscum, vel Credo in unum Deum, et similia,
easdem sic junclas tenens, cum ea verba in-
cijiil proferre , aliquanlulum disjungit, et
inox, dum pronunliat ullima verba ex prœ-
diclis, eas ilerum anle oculos elevalas jun-
gil, et cum aliqua ex piœdiclis versus allare
dicil : ut, Gloria, Credo , el similia, caput
aliquanium versus altaris crucem incinai.
Idem facit cum in Prsefatione dicit : Gratias
ayarnus, etc., et cum ante orationes dicit :
Oremus. Cum vero orationes cantat, manus
ipsas elevatas ac rectasad huuierorum œqua-
lilalem retinet, ila ut palma palmam respi-
ciat, usque ad conclusionem oralionis, id
cA : Per Dominwn noslrum, etc., quod cum
dicere incipit, illico manus jungit, et cum
profert nomen Jesu, caput inclinai. Quoties
autem dexlera oblata super allari vel alia
signal, sinislram super altari extra corpo-
ralia tenel, el dexlera manu aperta benedicit.
Si vero extra altare seipsum signât, sinis-
lram extensain tenet infra pectus. Quoties
autem et quomodo post lectum Offertorium
S51
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
652
usque ad Communionem signare super ho-
stiam aut calicem, tam ante quaui post con-
secralionem, debeat, ac quo pacto manus et
digiti sint extendendi, late declaralur in cap.
8, lib. Il, et habetur in rubricis Missalis; ideo
supervacuus labor est ea hic repetere.
k. Quando vero et quomodo vertere et con-
verlere se debeat, hoc regulariter observan-
dum erit, ut quando episcopus vel suffra-
ganeus, aut alius pralatus célébrât apud
faldislorium.proutepiscopooccurrerepolest,
présente legato, vel alio cardinale, vel suo
metropolitano, ut alibi diclum fuit, lune di-
verso modo observatur. Si allare erit sub
tribuna, ita ut sedesepiscopalis sit e regione
illius parieli adhaerens, habens hinc inde
sedilia canonicorum, quo casu episcopus se-
dens in faldistorio vertit terga populo; et
tune surgens salutaturus populum dicendo :
Fax vobis, vel Dominus vobiscum, vertit se
per latus suum dexterum versus altare ad
populum et per idem latus revolvit se, stans
facie versa ad allare et cantat orationes,
seu legit quae suiit legenda, et pariter ab eo-
dem latere vertit se versus altare cum diclurus
est Gloria in excelsis Deo, aut Credo. Si vero
altare sit adhaerens parieti et sedes episco-
palis in latere Evangelii, juxta diffl-rentiam
posilam in cap. 13, n. 2, de sedibus episcopi
aliorumque, etc.; tune, quia celebrans in
faldistorio sedens habet faciem suam versus
populum, cum surgit salutaturus populum,
non vertit se, sed eo salutato vertit se per
latus sinistrum, non versus altare, sed potius
versus credentiam, et legit quae sunt legenda
ex libro.
5. Hi autem modi vertendi et convertendi
se apud faldislorium secundum diversas po-
siliones altaris, quamquam videantur inter
se diversi, tamen in substanlia non différant:
nam utroque casu id Gt respectu altaris ,
quod primo casu praesupponitur esse ante
faciem celebrantis ; ideo cum se verlit ad po-
pulum, vertit se per latus suum dexterum;
secundo vero casu, quia celebrans sedet in
faldistorio versa facie ad populum, praesup-
ponilur vertere terga altari, ideo salutato
populo, vel cum dicturus est Gloria aut
Credo, absque salutalione, verlit se ad fal-
dislorium, quasi ad altare per latus suum
sinistrum, prout faccret quisque celebrans
stans apud altare, qui, ut diclum est, regu-
lariter vertit se ad populum per latus suum
dexterum, et per idem lalus se revolvit, quod
revolvendo est sibi sinistrum : numquam
enim perficit circulum, nisi cum vertit se di-
cendo : Orale, fratres, et in fine missae ,
quando dat benedictionem; nam lune verlit
se per latus Epistolae et convertit per latus
Evangelii, perficiendo circulum.
6. Postremo adverlendum est, dum cele-
brans stal ante allare cl se ad populum ver-
tit, ut prius osculetur altare in medio, nul-
laui lamen ibi crucem manu vel pollice dé-
signais. El regulariter, quoties a sede vel
faldistorio ad altare accedit, illud in medio
osculatur.
CAPUT XX.
De libro tenendo apud episcopum non ce'.i-
brantem, sed in vesperis, aut in missa so-
lemni prœsentem; et quid ex eo légère debeat.
Sommaire. — Si l'évêque célèbre la messe solennelle, ou
s'il y assiste, il y a près de lui, pour tenir le Missel,
un ministre en surplis, accompagné d'un porte-bou-
geoir. Quelles choses ily doit lire. Ce qu'il [aut obser-
ver quand la messe est célébrée en présence de quelque
cardinal, ou du métropolitain, ou d'un nonce aposto-
lique qui a les pouvoirs de légat a latere. ( Voy. les
art. Messe pontificale. Messe en présence de, etc.)
l.Cumepiscopusin mississolcmnibusprae- •
sens est, quamvis ipsemet olïicium minime
facial, sive sit pluviali et mitra, seu lantum-
modo cappa pontificali indutus , habendus
est prope ipsum liber Missalis, quem aliquis
ipsius minisler colta indutus custodiet; et
cum opus erit, illum supra caput aperlum
tenens offeret ante episcopum , accedenle
cum eoaltero minislro, instrumentum argen-
teum, quod bugiam vocanl, cum candela de-
super accensa, tenente, etiamsi aer sit luci-
dus, ut opus non sit lumine ad legendum.
2. Ex hujusmodi libro episcopus quatuor
leget infra scripta, videlicet, 1° Introitum;
2° Epistolam, Graduale, Alléluia, Sequenliaui
sive Tractum, et caetera usque ad Evange-
lium inclusive ; 3J Offerlorium; h" Poslcom-
munionem.
3. Observandum tamen est quod si forle
hujusmodi missae inleresset aliquis sanctae
Romanae Ecclesiae cardinalis, sive legatus de
latere, sive non, aut aliquis praelatus ipso
episcopo superior, ut suus metropolilanus ,
tune ob corum reverentiam episcopus libro
hujusmodi non uletur.
4. Cum vero tpsemet episcopus célébrât,
omnia prorsus quae ad missam pertinent ex
libro recitabit, ut latius in cap. 8, lib. H,de
Missa solemni quae ab episcopo celebratur,
exponitur. In vesperis aatem episcopus ni-
hil ex libro legit, nisi orationem quam can-
tal in One, ul in cap. 1 lib. 11 de Vesperis
dicitur.
CAPUT XXI.
De circulis infra missam solemnem, quœ co-
ram episcopo celebratur , faciendis ante
episcopum, qualiler et quoties.
Sommaihe. — Toutes les fois que l'évêque se revit des
habits sacrés, les dignitaires elles chanoines se tien-
nent auprès de lui, rangés en cercle. Ils se placent
ainsi quatre [ois pendant la messe célébrée solennel-
lement devant l'évêque. Quel ordre les chanoines
doivent observer pour faire les saluls et se ranger en
cercle. Un ne fait cela qu'à la messe, et seulement
envers le propre évêque; on ne le fait pas pour d'au-
tres, ni à vêpres. (Voy. l'an. Messe pontificale.)
1. Quoliescumque episcopus sacris para-
mentis induilur in secietario, vel alibi ad
missam solemnem vel ad processionem ilu-
rus , dignitates et canonici debent circa
illum stare, dum paramenla capit, deteclis
capitibus, quos tamen semel aut ilerum in-
vitari ab episcopo decet ut caput tegant, cui
illi reverenler obtempèrent se cooperiendo.
2. Ouo casu, dignior ex omnibus tam di-
gnitatibus quam canonicis slare débet a si-
riistris episcopi, et alii per ordincui apud
SSS CER
illum, facienles circulum usquead ultimum,
qui versus dexleram episcopi slabit ; quod
ita fiel ut commodior et facilior sit exilus,
cura ullimi qui ad dexleram consislunl de-
boant esse primi exeundo de dicto loco ;
alias rogulariler digniores sempera dexleris
episcopi stare debent.
3. In missa quoque solemni, qujB non ab
episcopo, sed côram eo celebralur, quater
circuli fmnl ; primo cum episcopus stans in
sua sede legit [ntroitum et d ici t Kyrie elei-
son, et successive hymnum angelicum Glo-
ria in excetsis, postquam inlonalus erit a cé-
lébrante ( si recitandus sit ). Canonici enim
opporluno tempore discedentes a suis sedi-
libus procedunt ad médium chori, faclis al-
tari et episcopo reverentiis, et se sistunt in
circulum ante episcopi faciem, quod diversi-
mode fit pro diversitate situationis altaris et
sedis episcopalis. Si enim altare adhœreat
parieli et sedes episcopalis sit in latere
Evangelii, incipient procedere juniores ca-
nonici a sedili iliaconorum, ita ut ultimus
canonicus sistal ante faciem episcopi, quos
grailalim alii sequunlur perficiendo circu-
lum ; et dignior canonicus sive dignitas mo-
dicum a suo sedili digressus, slat ad dexte-
ram episcopi. Si vero altare erit sub tribuna
et sedes episcopalis ex opposito altaris, tune
canonici venientes ad circulum procedunt
simul ab ulraque parte, non perficientes cir-
culum, ne terga vertant altari, sed facienles
hinc inde semieirculum, et sic stantes dicunt
cum episcopo Kyrie eleison, quo dicto, si di-
cendum sit Gloria in excetsis, etc., exspe-
ctant ibidem donec celebrans incipiat Gloria
in excelsis Deo, et ipsi cum episcopo prose-
quunlur usque ad finem. Quo Gnito, produ-
cente super eos episcopo signum crucis (quod
sic semper in fine circuli observatur), fac-
taque illi et altari revorentia , recedunt ad
loca sua. Eumdemqueordinem servant quo-
ties in missa veniunt ad circulum ; quod se-
cundo erit cum dicitur Symbolum , si dicen-
dum est, in quo simul cum episcopo genu-
fleclunt ad nrliculum Et incarnants est, etc.
Et si forte, cum redeunt ad loca sua, idem
arliculus cantelur a choro, ubicumque erunt,
pariier genufleclent, donec arliculus perficia-
tur.Terlio loco veniu ut ad circulum circaGnem
Prœfalionis, ut dicant cum episcopo Sanctus,
Sanctus, etc., non tamen peclus percutienles;
dicto Benedictus qui venit, etc., et facto super
eossignocrucisabepiscopo, recedunt. Quarto
et ultimo, paulo antequam celebrans dicat
Per omnia sœcula, etc., ante PaxDomini, etc.,
iterum veniunt ad circulum, ut dicant cum
episcopo Agnus Dei, etc., et tune, dura ve-
niunt ad circulum et dum discedunt, ambo-
bus genibus versus altare genuflectantprop-
ter reverenliam sanctissimi sacramenli quod
est super eo.
4. Cum canonici a circulis revertuntur ad
sedes suas, faciunt contrario modo quam fa-
ciunt veniendo, quia primo revertuntur se-
niores, mox juniores.
5. Illud demum sciendum est, hujusmodi
circulos fieri lantum in missis, non aulem in
vesperis ; etcuuiepiscopus praesens est missae
DICTIONNAIRE DES RlTES SACRÉS. I
CEK
ss*
per altorum cantalœ, sive diebus festis, sive
ferialibus, numquarn aulem quando ipsemrt
episcopus célébrât; nec Oeri ante ullutn,
quantumvis episcopo superiorem, etiam le-
gatum de latere aut ejus metropolitanum, et
mullo minus ante inferiorem, vel suffraga-
neum vel alium episcopum, sed dumlaxat
ante ipsum proprium episcopum: qui tamen
circuli prœsenle legato de latere vel prœlato
superiore,ob eorum reverenliam omilluntur
G. In missis vero defunctorum circuli non
fiunt, nec feria sexta in Parasceve.
CAPUT XXII.
De concionibus, seu sermonibus infra missam
solemnem habenclis, seu post missam in fu-
nere episcopi aut alicujus magni viri, et
de habilu sermocinantis.
Sommaire. — A la messe solennelle célébrée par l'êvê-
que, le discours doit être prononcé par lui ou par le
prêtre assistant. Si l'évêque ne célèbre pas, le sermon
sera fuit par un autre qui en soit capable. Quel sera
son habit s'il est seulement clerc et s'il est religieux.
Le prédicateur demande à relègue sa bénédiction; et
quand il a fini il publie, les indulgences du haut
de la chaire. Si l'on prêche pour une cause extra-
ordinaire et grave, ce doit être après la messe.
L'oraison funèbre se fait après la messe pour les dé-
funts. (Voy. l'art. Cendres.)
Quemadraodum in cap. 8 Mb. II de Missa
solemni dicitur, episcopo solemniter célé-
brante, non decetomninosermonem haberi,
nisi vel ab ipsomet episcopo vel ab aliquo
canonico, qui eo casu servit episcopo in of-
ficio presbyteri assislentis ; atque ibidem et
in cap. 7, lib. I, n. k, de Officio presbyteri
assistentis, declaratur qua forma et modo
id agere debeat.
2. Si vero episcopus non celebret, sed
tnissœ per alium cantalae intersit, tune ab
aliquo ex clericis idoneo, de episcopi licen-
lia, sermo habendus erit. Ejus habitus erit
cappa supra rochettum, vel aiius, qui fuerit
in ecclesia proprius habitus canonicalis. Si
autem fuerit regularis, in habitu abipso de-
ferri solito in concionando. Sermo vero re-
gulariter infra missam débet esse de Evan-
gelio currenti. Quicumque sermonem habi-
turus, fi n i to Evangelio, ducendus est per
cœremoniarium cum debitis reverentiis ad
osculum manus episcopi, quam, nisi fuerit
canonicus, genuûVxus osculatur ; canonicus
autem stans profonde inclinatus osculatur
manum, deinde benedictionem petit dicendo:
Jubé, Domne, benedicere ; cui episcopus res-
pondet : Dominus sit in corde tuo et in labiis
tuis, ici ditjne et frucluose annunties verba
sancta sua. In nomine Patris, f et Filii, et
Spirilus sancti. Amen.
3. Accepta ab episcopo benedictione, pe-
tit mox ab eodem indulgmtias, dicendo:
Indutgentias, pnter reverendissime ; cui epis-
copus concedit indulgentias consuetas ;
quibus habilis cum debitis reverentiis rc-
cedit ac vadit ad ambonem seu pulpitum,
in quod cum conscendit , aliquanlulum
quiescit ac se componil cooperiens caput,
et statim, capite detecto, signât se signo
crucis et genuflexus récitât salutationem An-
gelicam ( non Regina cceli, etiam tempore
18
535
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
SE*
paschali ) voce intelligibili et devota ; mox
surgit, elcapite cooperto incipit sermonem.
4. Inter concionem, <. tm convertit ora-
tionem ad episcopum, aut legalum ibi prae-
senteui, caput profunde inclinât. Finito ser-
mone, capile detecto, genuflexus exspeclat
flnem confe99ioni8 quain facit diaconus; et
ea finita surgit et stanB in eodem pulpito seu
suggesta publicat indulgenlias ab episcopo
concessas, et statim descendit receditque in
pace ; advertat propterea ut formam pronun-
tiandi indulgenlias memoriter teneat.
5. Si vero habendus sil sermo extraordi-
narie, velut ad publicandum aliquod Jubi-
Ifeum. vel pro gratiarutn actione ad Deum
de aiiquo felici nuntio aut publicatione
fœderis , seu in advcntu alicujus maximi
principis,, vel ex alia quacumque simili oc-
casione, non débet infra missam Geri, sed ea
finita, nec tune pelitur benedielio.
6. Idem dicitur si in missa defunctorum
vel in laudeni alicujus magni viri defuncti
habeatur ; quo casu fit statim finita missa,
antequam fiai absolutio, ut in cap. 11 lib. II
de Missa defunctorum dicitur, et in habilu
ordinario.
CAPUT XXIII.
De ordine et modo imponendi thus in thuri-
bulum Uludque benedicendi, et de thurifica-
tione in vesperis et missis solemnibus.
Sommaire. — Manière de meure ( 'encens dans l'encen-
soir et de te bénir. Comment l'évêque ou te ré'ébrant
fait l'encensement aux vêpres solennelles. La croix de
l'autel est encensée de trois coups. Encensement de
l'autel, des reliques ou images des saints. Manière
d'encenser à la messe solennelle. Quand il faut en-
censer un légat a latere, ou un'cardïnal , un évêque,
les dignitaires et les chanoines. Manière d'encenser
le saint sacrement exposé sur l'autel. Par qui et dans
quel ordre doivent être encensés un légal, un roi,
un grand prince, les magistrats, les notables. (Voy.
les art. Encensement, Messe solennelle, Diacre,
Honneurs.)
1. Girca thuris benedictionem hoeservan-
dum est , ut cum acolythus sive caeremo-
niarius affert thuribulum cum prunis arden-
tibus sinistra, naviculam autem cum thure
et cochleari dextera , ad episcopum vel
celebrantem, illico adest vel primuspresbyler
assistens, vel, si episcopus celebrans est apud
altare, diaconus Evangelii , juxta régulas
suis locis tradilas, accipit de manu prœdicti
acolythi naviculam semiapertam et cochlear
in ea exislens cum osculo cochlearis et ma-
nus episcopi , et offeri eam episcopo dicens :
Jienedicite, palrr rêver ■endissime. Episcopus
vero, acccplo cochleari, sumil cum eo 1er ex
navirula thus, illudquc etiam ter in thuribu-
lum mittit , dicens intérim : Ab illo bene-
dicaris in cujus honore cremaberis. Amen.
2. Quo facto, ac reddilo cochleari eidem
minislro, qui rursus manum et illud oscula-
tur, ipse episcopus producit manu dextera
s ignum crucis super thus in thuribulo. Ipse
veroacolylhus thuribulum déferons illud por-
tât, et cum opus est, operculum per catenulam
sursum trahit, juxta normam in capite 11,
n. 7, lib. I de numéro, qualitate et officio
roinistrorum «piscopo servientium, positam.
3. Maleries autem quœ adhibetur, vel so-
lum et purum thus esse débet boni odoris ;
vel, si aliqua addantur, adverlalur ut qUan-
titas thuris longe superet.
i. Hujusmodi thuriGcalio principaliler fit
versus altare et crucem, ac reliquias et ima-
gines sanctorum super eo positas, hoc or-
dine : nam, imposito et benedicto thure ut
supra, episcopus vel celebrans capit de manu
diaconi inaiissa, vel dé manu presbyteri as-
sistentis in vesperis, thuribulum , videlicet :
sinistra catenulas, quibus thuribulum susti-
nelur in earum summitate, dextera vero eas-
dem catehtllas simul junclas prope thuribu-
lum leiu'l, ac thuribulum sustinet, ila ut illud
commode ducere versus crucem et imagines
praedictas, et ad se relrahere possit; quod
recte Gt si ipse episcopus aut celebrans, ac-
cepte ihuributô, leneat dexteram, quo fieri
potest , proximiorem ipsi thuribulo, ita ut
parvum catenularUm spatium remaneat inter
ipsius manum dexteram et thuribulum ; prae-
sertim cum thurificanlur oblata; nam si ni-
mis thuribulum pendeat, nec commode , nec
secure, neC décore illam actionem expedire
pOsset ; et , facta CrUci profunda reverentià,
thurifîcet illam Iriplici ductu.
5. Mox iterum facta cruci reverentià, in-
censat altare, ter ducens thuribulum aequali
dislantia, prout dislribtiuntur candelabra, a
medio ejus usque ad cornu Epistolae ; ubi ,
demissa manu , thurificat illius postremam
partem inferiorem, mox superiorein, bis ducto
thuribulo ; deinde conversus ad altare, ele-
vans manum ab eodem latere, illius plani-
fient seu mensam ipsam in parte superiori ,
triplici ductu usque ad médium , ubi facta
cruci reverentià, procedit thurificaudo aliùd
lalus altaris triplici ductu usque ad cornu
Evangelii, et pariter incensata inferiori et su-
periori parle ipsius curnuEvangelii,simililcr
duplici ductu, adhuc stansibidem,elcvatlhu~
ribulum et ter incensat superiorem tabula
parlem versus médium altaris , ut fecit in
cornu Epistolae; deinde, manu aliquanlulum
demissa, incensat frontem, seu anteiiorem
partem altaris, ter ducens thuribulum, dum
procedit a cornu Evangelii usque ad médium
altaris, ubi denuo facta cruci revetvnlia, ia-
censat similiter Iriplici duclu reliquam par*
tem anteriorem usque ad cornu Epistola, ubi
sislit.
6. Si vero in altari fuerint reliquiaeseu ima-
gines sanctorum, incensata 1er cruce et fada
ei reverentià , antequam discedat a medio
allaris, primum incensat eas qutea dexleris
sunt, id est, a parte Evangelii prope crucem,
bis ducens thuribulum^ et iterutn facla cruci
reverentià, siiailiter incensat bis alias qua;
sunt a sinistris , hoc est s a parte Epistolae,
deinde prosequitur inccnsalionem altaris rtt
supra, ter ducens thuribulum in utioqwoqtje
latere, etiamsi in eo essent plures rcliqtiNft
vel imagines, seu eliam plura Vel pnuciora
candelabra.
7. Finita hoc rtwydo incénsàttoue , sistehs
in fora» Epistolae reddit Inuribolu'm diacono
feu presbylero assïstetiti,et,si Celcbrët nu'»-
557
CF.R
CER
558
sam, acrepla mitra, ibidem triplici duclu
Ihurificabilur, ul in fia dieclur.
8. Dum autem episcopus seu alius cele-
bransprœdictam alla ris thurificalionem facit,
advertat ul se in ea graviter et décore gerat,
non prrsonam aul ci put , dura Ihuribulum
ducit reducitque, movens; sinistram, quae
summitatem calcnularum relinet , Ormain
slabilcinque tenebil ; dexteram vero manum
3C brachium commode ac traclim cum thu-
ribulo movebit ; ita ut cum Ihuribulum ad se
relrahit, illud sub bracbio leviler et compe-
tenti mora reducat, et dum procedit thurifi-
cando altare eundo et redeundo, semper illum
pedem prius moveat qui proximior est altari,
totque omnino passus faciat quoi Ihuribuli
traclus, utniaims pedesque in motu decenter
concordent.
9. Hsec quae dicta sunt observantur cum
episcopus vclalius in vesperis vel in principio
missa: Ihurificat altare.
10. Cum vero post Ofîerlorium oblata et
altare ilerum IhuriGcantur, diaronus Evan-
gelii porrigens naviculam episcopo vel célé-
brant! dicit , ut prius : Bcnedicile , palcr
reverendissime; cui ille respondet : Per inter-
cessionem beali Michaelis , etc.; et accipiens
Ihuribulum de manu diaconi , nulla facta
tune cruci reverenlia, 1er facit signum crucis
cum eo super calicem et hosliam simul in
rndum crucis, et ter circura calicem et hos-
liam, scilicet bis a dexlera ad sinistram , et
semel a sinislra ad dexlera m (diacono intérim
pedem calicis tenenle manu dexier;.), dispen-
sons verba in qualibel incensalioue , imc
modo: in prima incensatione, incensum istud;
in srcunda, a le benedictum; in tertia, ascen-
dat ad te, Domine; in quarta, et descendut su-
l r nos ; in quinla et se%[a,misericordia tua.
11. Deinde, facta reverentia cruci, incen-
sal illam et altare, eo modo quo paulo ante
dict'jm est, assislente semper ibi diacono ,
qui cum episcopus crucem iucensal, adniovet
calicem ad partcmEpislo!a3,etincensatacruce
reponitin loeo suo. Cum vero episcopus in-
cipit IhuriGcare crurcm, inchoat illa verba,
Dirigatur, Domine, oralio tnea, etc., et rcli-
qua sequentia prosequitur in incensatione
reliquiarum et iœagiuum, si ibidem sinl, at-
que ipsius altaris, iia ul ea laliler distribuât
ul eodem tempore finiaulur verba et thurifi-
catio.
12. Cum reddit Ihuribulum diacono, dicit :
Accendat in nubis Dominus ignem, etc. Per-
agrnda autem est hujustnodi thuriuealio a
qu<icumque célébrante, semper deleclo ca-
pite.
13. Et in vesperis quidem semel lantum
altaris et celebranlis, deinde episcopi , nisi
ipsemet celebret, inox aliorum Ihurificatio
fit, videlicet, inchoato canlico Magnificat ;
sed in niissis solemnibus 1er modo suprudicto
llius benedicilur, videlicet : in principio, an-
tequamdicalurlnlroilus.et luncthurificanlur
altare, celebrans, et episcopus, quando adest
in missa per alium celebrata cum pluviali
el mitra, et non alii ; secundo, ante Evange-
lium, et lune Ihurificatur lantummodo liber
Evangeliorum, el episcopus post Evangelium
illico, si est paralus pluviali et mitra, et nnlli
alii ; prœterquam si adesset cardinalis lega-
tus, vel aiius cardinalis, quia tune post Evan-
gelium non thurificalnr episcopus, sed lega-
tus vel cardinalis; nam episcopus, prœsente
legato vel alio cardinali, non débet assislere
missœ paralus cum pluviali et mitra. Tertio,
post oblala, et tune (hurificantur oblata, al-
lare, celebrans, episcopus, mox dignitates et
c ■inonici , et alii omnes eo crdine quo infra
dieclur, ita ut episcopus mitratus ter in missa
thurificetur. Quod simililer observandum
est de cardinali legalo vel alio cardinali mi-
trato qui missœ assistil ; nullus vero , neque
legatus, neque cardinalis, neque episcopus,
si non sunt milrati, incensatur in missa, nisi
semel, scilicet post oblata.
14. Imponilur aulem el benedicilur thus ab
episcopo, si celebret. regulariler apud sedem
suam, vel apud faldistorium, piaeterquam in
principio missœ et ad oblata , quia tune im-
ponit et benedicit thus, stans apud altare. Si
non celebret, sed cum pluviali et milra , vel
sallem cum cappa , assistât missaî solemni,
semper imponit et benedicit Ihus apud sedem
suam.
15. In vesperis pro defunctis nulla prorsus
nec allaris nec hominum fit lliuiifiealio; sed
in missis defunctorum semel lantum post
oblala; et tune oblala, allai e, celebrans et
epi-copus lantum , si ipse non célébrai , et
nullialii, thurificantur; etfitbenedirlio thuris
prout in aliis missis ad oblala , videlicel di-
cendo : Per inteicessionem, etc. Adverlat au-
tem thuriferarius ut cum dat Ihuribulum in
manibus vel presbyteri assistent!» vel dia-
coni, qui mox illud ad manus episcopi altare
thurificaturisponigunt, calenularum sunmii-
talem in dexlera, Ihuribulum vero in sini-
slra dicti ministri ponal, ut ipse deinceps mi-
uisler commode ad manus episcopi contrario
modo porrigat, videlicet eu tenulas in sinislra,
Ihuribulum in dextera.
16. Illud observandum est, ut episcopus ,
sive archiepiscopus , sive eliam legalus, aut
a'ius S. R. E. cardinalis , sive paralus saèris
indumenlis sive non, numquam sedeus, sed
stans thurificetur, aiiquando tamen cooperto
capite, aliquando eo deleclo. Nam in princi-
pio missœ, altari Ihurificato , episcopus , si
est paralus , slans cum milra Ihurificatur ,
post vero Evangelium sine mitra, post oblata
cum milra; si vero non est paralus, post
oblita tantum, slans capile deleclo.
17. In vesperis , si ipse episcopus paralus
cek-brat , Ihurificato allari , capit mitram et
revertitur ad sedem, ibique mitram relinens
Ihurificatur. Si vero inlerest vesperis non
paralus, sed in cappa, Ihurificato per cele-
brantem altari, ipse apud sedem suam slans,
detecto capite, Ihurificatur. Nu ll.i tenus aulem
permillat, sive paralus, sive non, sedentem
se ab ulio genuflexo Ihurificari , neque in
principio missœ, neque post oblala, qua est
speciulis prœrogaliva summi pontificis.
18. Si sanclissimum sacramenlum super
altari expositum sil, semper ab episcopo vel
alio célébrante qenullexo Ihurificandum esl
triplici ductu : quod si Ipsum solura sacra-
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
559
nienfum sit thurificandum, ut in principio et
fine processionis, feria quinla et sexla ma-
joris hebdomadœ, et in festo ejusdem sanc-
iissimi Corporis Christi, et cum ponitur ora-
tio quadragintahorarum,numquam débet ab
episcopo ncque ab alio Ihus benedici , sed
simpliciter poni in thuribulum, et porrigitur
sine osculalione manus episcopi ; simililer et
quando per raeremoniarium, vel acolythum ,
aut subdiaconum in elevatione thurificalur ,
quo casu abeodem acol ytho seu a quoeumque
alio clerico ponitur in thuribulum simplici-
ter absque benediclione.
19. Sed si thurificandum est altare super
quod positum sit sanctissimum sacramentum
apertum, ut in vesperis festivitalis ejusdem
corporis Chrisli , tune benedicitur Ihus, sed
Ihuiificatiosacramentifitcum genuflexione;
et quolies anle illud transit celebrans, loties
genuflectit. Cum in missa post thurificalio-
nem oblalorum , episcopi et canonicorum ,
seu dignitatum ad ejus latus assistentium, fit
generalis omnium thurificalio in choro, om-
nes, praeter episcopum et dictos ejus assis -
tentes, stant.
20. lpsi autem quibus Ihus datur observare
soient ut aller alterum immédiate subsequen-
lem capitis nutu modeste invilet ad Ihurifi-
calionem prius capiendam, sive ecclesiaslici,
sive sœculares sint ; et, si is qui Ihurifical sit
«qualis dignitalis cum eo qui Ihurificandus
est, aut eliam majoris, invicem capite incli-
nato sibi reverentias faciunt anle et post Ihu-
riûcationem; si vero qui Ihurificat minor
est, ipse quidem versus majores eapul pro-
funde inclinai ante et post; ï 11 i autem parum
vel nibil versus thurificanlem correspondent
pro qualitale ipsius thurificantis, qui et ipse
thurificando alios canonicos parum vel nihil
versus eoscapul inclinât, pro eorum qualitale.
21. Sed episcopus vel legatus , cum thu-
rificatur, nullatenus versus thurificanlem
caput, nec modicum quidem, inclinel ; sed
manu dextera super eum signum crucis fa-
cial.
22. Personœ autem quibus hocoffieium ihu-
rificandi alios competit, soient esse diversae
pro diversitate celebranlium el solemnilalum
ac personarum quae thurific;indœ sunt. Nam
episcopus solemniter celebrans vesperas,
thurificalo per ipsum altari , thurificalur
stans apud sedem a primo presbylero assi-
stcnteparato,qui postmodum dal Ihuribulnm
in manibns subdiaconi qui in crastinum can-
lalurus est Epislolam in missa, vel alicujus
acolythi, vel alias, ul dicilur in cap. 1 lib. II
de Vesperis, etc., qui Ihurificat reliquos om-
nos de choro.
23. In missa vero, cum episcopus est apud
allarc, thurificalur semper a diacono Evan-
gelii parato; cum vero est apud sedem, vide-
liect linito Evangelio, Ihurificatur a praediclo
presbytero assistent pluviali parato, qui
accipil thuribulum de manu acoljlhiqui illud
tenebat.
2k. Sed si celebret apud faldislorium. pula
pricsenlc legalo vel melropolilàno, ihurili-
ralur ab eodem diacono, qui et alios de cho-
ro Ihurifical ; deinde dal Ihuribulnm in manu
560
alicujus acolylhi, qui primo ipsum diaconum
a quo recipit thuribulum, mox alios, si qui
in choio supersunl, et reliquum populuin
Ihurificat. Diaconus vero tune revertilur ad
officium suum.
25. Quod siadesset legatus, rex autprinceps
magnus, nihilominus eœdem personae ipsos
Ihurificarenl, quàs diximus episcopum cele-
brantem ihurificare, el non alise, prœsertim
quai in dignilalc episcopali sunl constilul»,
quas nùllo modo convenit alios, quantum-
libel maximos principes, Ihurificare.
26. Si autem episcopus non célébrât, sed
inlcrcst vesperis vel missœ per alium cele-
bralœ,ipse episcopus semper a primo presby-
teroassislenlelhurificandusest ;canonici vero
el aliidechoro.invesperis abaliquoacolytho,
in missa a diacono qui cantal Evangelium
Ihurificanlur, qui et caîterosomnes ihurificat.
Antequam inchoelur Evangelium, videlicet
lecto per diaconum lilulo Evangelii, ipse ter
Ihurificat librum Evangeliorum, primo in
medio, lum a parle dexlera libri, mox a si-
nislra.
27. Ordo autem thurificandi sive in vespe-
ris sive in missa cril lalis : primo in vesperis,
thurificalo altari, Ihurificatur episcopus cele-
brans, vel alius quicumque celebrans, cum
dicilur Magnifient, etc. Idem observalur in
missa, lam in principio quam postoblata;
tuui legalus cardinalis, si aderit, vel eliam
cardinalis non legalus; mox archiepiseopus
illius provincial, si aderit, et post eum epi-
scopus non celebrans, sed praesens in sacri-
ficio, post quem immédiate presbyter assi-
stons el duo dinconi assislcnles, nîsi adsint
majores episcopo , cl in casu quo non fiât
episcopo assisleniia.
28. Si forte aderunt nuntius apostolicus
cum facullalc legali de lalcre, intra fines
suœ legationis , aul visilalor aposlolicus
episcopus, Ihurificanlur ante archiepisropum
el episcopum ; sed si nunlius aposlolicus
non habeat lalcm facullalem , vel visilalor
non sil episcopus, posl episcopum et archi-
episcopum ;ct hociiilclligalurquandorunlius
et visilalor sunl in loco eorum juri- diclionis ;
si aderunt episcopus vel archiepiseopus hos-
piles, thurificandi sunt post proprium epi-
scopum.
29. Si forle aliquis sandre romance Ecclc-
siœ esset episcopus suffraganeus, praesente
suo melropolilàno n*on cardinal! , Ihurifi-
candus est prius ipse cardinalis ob reveren-
liam dignitalis cardinalitiae; post prœdiclos
Ihurificanlur, si aderunl, prolonoiarii de nu-
méro parlicipantium; deinde iiunlii aposlolici
praelati non existenles in loco eorum juris-
diclionis, sed Irauscunlcs ; turn dignilaies et
canonici secundum eorum ordinem, videlicci:
primo dignitates, deinde canonici presbyleri,
tum diaconi, mox subdiaconi, si prœbcuda
sint distinct», tum, si aderunl, abbates be-
nedicli, et post cbs, si erunt aliqui prolono-
iarii supernumerarii , nisi essenl consan-
guinci alicujus maximi principis, qui pro
judicio et prudenlia episcopi thurificari po-
lerunl loco convenienti , ante dignitates et
canonicos. Vicarius vero episcopi pro con-
S01
CER
CER
662
»uetudine ecclesiarum, et hœc quoad perso-
nas ccclesiasiicas.
30. Quo vero ad laicos, dominus loci ,
princeps magnus, non recognoscens supe-
rioreni, thurificatur immédiate post episco-
pum. Impe*ator tamen et reges indistincte
ante episcopum sunt Ihurificandi. Proreges
vero et gubernatores regnorum ac provin-
ri.'iriini immédiate post episcopum ; magis-
tratus civitalum Ihurificanlur post dignitales
et canonicos, nisi sint de majoribus et per-
petuis , qui thurificanlur anle canonicos,
nisi rursus canonici sint parali , quia lune
et ipsi thuriûcanlur post canonicos paralos.
Barones et domicelli sine tiluio post magis-
Iralus omnes. Hi omnes ab iis Ihurificanlur
ad quos ex consuetudine id niunus periiucl,
31. Si adessetaliqua mulicr insignis, ut re-
gina vel magna principissa, ulique et ipsis
thus dari convenit in loco ubi darelur ejus
yiro, si adetset. Demum advcrlere débet thu-
rificalor ut numerum thurificalionumobservet
pro qualitate rerum et personarum quœ thu-
rificanlur.
32. Nam sanctissimum sacramenlum, crux
altaris, episcopus vei archiepiscopus IhuriG-
cantur triplici ductu; dignitales et canonici,
duplici duclu; inferiores unico ductu. Si ad-
esset legalus vel alii cardinales, ipsi ter,
episcopus et celebrans bis, dignilates et ca-
nonici semel, cœleri transeundo. Si vero ad-
sit dominus loci laicus vel alius princeps ma-
jor, 1er, ut episcopus, celebrans, dignitales
et canonici bis, cœleri semel, ut supra; nisi
rurs us adessentlega tus vel alii cardinales, quo
casu duplici ductu thuriGcanlur, sicut episco-
pus;dignitates vero ctcanonicitnncunico tan-
lum ductu thurificanlur, ut proxime dictum
est. Illud igiturobservandum est,ul celebrans
seraper Iriplici ductu incenselur, si nullus sit
eo major, cui triplex ductus debeatur. Porro
nunlius apostolicus cum facultale legali, vi-
siialor apostolicus cum facultale iegali, vi-
silator apostolicus episcopus in loco coruni
jurisdictionis triplici ductu inceiisantur ;
quemadmodutn Iriplici duclu Ihurificanlur
dominus loci laicus, et princeps maximus,
qui thurificari debeul ab iis qui ex consue-
tudine hœc munia explere soient.
CAPUT XXIV.
De ordine (lundi pacem.
Sommaire. — Ordre à observer pour le baiser de paix.
Si revenue célèbre solennellement, il donne te baiser
de paix au prêtre assistant, qui le porte dans le chœur
par ordre. Le diacre de l'Evangile et le sous-diacre
de t'E pitre reçoivent la paix de l'évéqiie célébrant au
moment de ta communion. Le prêtre assistant, quand
il porte le baiser de paix, ne salue personne avant ce
baiser. Ordre à observer pour le communiquer. Si
révique est présent, le prêtre assistant reçoit la paix,
ta porte à t'évêque qui la donne à ses deux diacres
assistants. Ce qu'il faut observer lorsqu'un prélat cé-
lèbre en présence de l'érêque. Dans les églises collé-
giales, la paix est distribuée dans le chœur par le
sous-diacre. ( Voy. le-, art. Paix, Sous-Diacre, Dia-
cre, Assistant (Prêtre.)
1. Pacis osculum alio modo ac per diversos
minislros prœberi consuevil, cum scilicet epi-
scopus ipsecelebratsolemniterniissam, aliter
cum missœ peraliumprœlatum vclnonprnla-
tum canlala intcresl ; aliter cum, ipso epi-
scopo absente, vel in collegiatis ecclesiis
missa solemuis celebralur, et demum aliter
in missa plana.
2. Episcopo igitur célébrante, postquam
cum presbytero assistente a sinistro ac dia-
cono a dextero latere dixit A/jnus Dei, etc.,
ipse presbyler assistens accedit ad ejus dexte-
lam, et genufleclit ante sanctissimum sacra-
menlum, ac surgens osculatur allare simul et
eodem lempore cumepiscopo célébrante ;mox
appropinquans sinistram genam sinistrœ ce-
lebranlis.accipil abeodemcelebrantedicenle:
Pax lecum, osculum pacis, cui ipserespondet:
Et cum spiritu luo, factaque ibi iterum genu-
flexione, discedil, comilanlc cœremoniario,
osculumque prœdictum per chorum ordine
dislribuit, incipieodo a dignioribus.
3. Ordoautem idem erit prout in proxime
prœcedenti c;ip. 23, n. 27, de thuris minis-
Iralione dictum fuit, hoc excepto quod ipse as-
sislens non dat osculum diacono Evangelii et
subdiacono Epislolœ, nec duobus diaconis
assislenlibus ; isti enim capiunt pacem
ab eodem célébrante statim postquam il-
lam dédit presbylero assislenli, genuflectcn-
tes priuset post ante sanctissimum sacramen-
lum, non tamen osculantes allare; ï 11 j vero,
hoc esl, diaconus Evangelii et subdiaconus
Epistolœ, capiunt pacem ab eodem episcopo
célébrante , cum ab eo accipiunt commu-
nionem.
4. Sed si fuerint sacerdotes, et jarn cele-
braverint , aut velint hac die celebrare, tune
postquam presbyler assistens cum pluviali
pacem ab episcopo célébrante acceperit,
uteam per chorum distribuât, ab eodem cé-
lébrante pacem etiain accipiunt, cum diaco-
nis assistentibus, diaconus Evangelii et sub-
diaconus Epistolœ.
5. Observabit autem ipse presbyter assis-
tens , osculum ferens , ut nulli , quanlunm's
supremo principi, etiamsi esset imperator
vel rex, ullam reverentiam faciat anlequani
ei pacem det, sed post datam pacem; cui
eliam ipsi, qui acceperunt pacem ab eo,
pari reverenlia correspondent, cum sit ex
primisdignitatibusvelcanonicisEcclesiœ.Le-
gatus tamen aut princeps supremus parum
correspondent in reverenlia.
6. llcgulare est ut pax delur primo cujus-
que ordinis, videlicet primo ex canonicis
presbyteris , primo ex canonicis diaconis et
primo ex canonicis subdiaconis, ubi ùis-
tinclœ sunt prœhendœ; vel, ub1 prœhemla
non sunt dislinclœ, primo ab ulroque latero
stanti, qui successive pacem dat alteri sub-
sequenti, et ille dat alteri; et si aderunt
laici , ut magistralus et barones ac nobiles,
delur illis pax cum instrumente), quodinslru-
nicnlum osculetur prius presbyter assistons.
7. Poslquam vero prœdiclus assislens pa-
cem dignilalibus et canonicis ac inagislralui
dederit, ilabit eam alicui acolylho, vel cœ-
remoniario, qui cœteris de choro dislribuit.
Nulli aulem ecclesiaslico osculum hujusmodi
daudum est nisi s tan IL
563
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
8. Quando episcopus ipse non célébrât,
eed missse per alium celebratœ praesens fue-
ril, idem presbyler assistens accipiel pacem
a celehranle nrceplamque episcopo deferet,
qui eam duobus diaconis assistenlibus dat.
9. Advertctnlum est lamen , si is qui célé-
brât sit praelatus, ita ut habeat capellanum
assiste nlem cum pluvrali in missa , tune ipse
capelianus assistens, poslquam episcopus
pacem dederit duobus diaconis nssislenti-
bus, accedit in choro ad locum dicli presby-
teri assislentis qui dédit pacem episcopo, et
ab eo accipit pacem , quam ad alios de. choro
ordine superius dicto nVfert.
10. Quod si is qui célébrât non sil prœla-
tus, nec habeat capellanum assislentem cum
pluviali, eodem modo presbyter epi-copo as-
sistens accipit pacem a célébrante, eamque
ad episcopum defert, qui dat illam diaconis
assistenlibus, ut supra ; mox stans in loco
suo inter canonicos illam dabit subdiacono
qui cantavit Epistolam in missa , qui ad alios
defert, nisi adesset major episcopo : quia
tali casu semper illi dabitur pas. ab eodem
presbytero assislente , qui pacem dat epi-
scopo, utincap.23,n.22,de IhuriQcalione di-
clum est.
il. Absente episcopo, ut in ecclesiis colle-
giatis , servabilur ordo ut in rubricis Mis-
salis, videlicet ut subdiaconus, accepta pace
a diacono, illam per chorum distribuai ; sed
quicumque sit qui pacis osculum defert , sive
presbyter assistens, sive capelianus, sive
subdiaconus , eadem observabil quee de pres-
bytero assislente supra dicta sunt, quoad
reverentias et formam dandi osculum.
12. In missis planis quaî coram episcopo
dicuntur , adhiberi solet inslrumentum pa-
cis , ut in cap. 30, de missa quœ sine cantu
coram episcopo celebralur, dicetur.ltaquead
ordinem distribnondae pacis el cjus minislros
quod atlincl, servetur laudabiiis locorum
consuetudo.
CAPCT XXV.
De forma daudi benedictionem solemnem ab
episcopo, et publicandi indulgentiam, ubi,
quoties et quando.
Sommaire. — Comment ta bénédiction solennelle doit
être donnée par t'évêque. A la messe, il la donne
après le sermon, le diacre ayant chanté le Conlïleor
el publié Fiudulacnce. Elle est donnée par t'évêque,
debout au npiïieu de l'autel. Manière de donner la
bénédiction a la fin de la messe el des vêpres. L'ar-
chevêque el l'évê^ue accordent avec cette bénédiction
quarante joins d'indulgence, un cardinal cent jours.
(Voy. l'art. Bénédiction.)
Duobus modis dantur benedicliones ab
episcopis in missis : uno , quando infra mis-
•>am sermo habetor; tune enim, finilo ser-
anone , diaronus qui cantavit Evangelium ,
jtans ante infimum, vel in supremu gradu
altaris, con versus ad episcopum, capile incli-
nato, cantal confessionem in lono qui noiatur
ad G ne m bujus C.aîremonialis, cl dum dicit :
Tibi, paler, el Te, patir, si fueril canonicus,
se inclinai profundiutf; si vero non fueril ca-
nooicus, gniuflcclil. Deinde, linila confes-
564
sione, sermocinator qui in pulpilo, dum cail-
lai ur confessio, mantl genuflexus , surgens
publicabit indulgentiam in forma sequenti :
Reverendissimus in Christo paler et dominas
domi>iusîi.,Deielapostolicœ sedisgraliahujus
sanctœ ecclesiœ N. episcopus, dat et concedit
0,/inibus hic prœsentibus quadraginta dies de
vera indulyenlia in forma Ecclesiœ consueta.
Roqate Dcuni pro felici statu sanctissimi (lo-
in ini nostriN., divina Providentiel papœ ft.,
dominalionis suw reverendissimœ et sanctœ
matris Ecclesiœ.
2. Publicata indulgenlia quaî, episcopo
prœdicante, ab assislente presbytero stante
ad dexleram episcopi annunliatur, episcopus,
deposita mitra, stans lcgel ex libro, per mi-
nistruiu de illo servienlem supra caput sus-
tentato, si non celebret solemniler, si vero
solemniler celebret, per presbyterum assi-
slenlem, in lono orulionis, conversus ad po-
pu .m, quae scqiiuntur :
Precibus et meritis beatœ Mariœ semper
virginis, beati Mi chu lis archangeli, beati
Joannis Baptistœ, snnrtorum apostolorum Pé-
tri et Pauli, et omnium sanclorum, misereatur
veslri omnipotens Deus, et dimissis peccatis
veslris perducatvosad vilamœternam.^Amen.
3. Deinde, accepta mitra, el elevans oculos
el maiius, quas ante facicm jungit, sinistra
baculmn accipit, el benedicit populo, dicens :
Et benedictio Dei omnipotentis Pa^lris, et
Fiftii, etSpiritus-fsancti descendut super vos,
et maneal semper. if Amen. Cum auleui bœc
verba proferl, signal versus latus suum sini-
slrum; videlicet, in verbo Patris, deinde eum
à\ctl et Fil ii, directe ante faciemsuam, el dé-
muni dum cl ici l el Spiritussancli, signât versus
latus suum dexleruin; cum aulem dicit Su-
per vos, etc., dimisso baculo, manus junctas
ante pectus applicat.
4. Si vero benedicens fuerit archiepisco-
pus vel alius qui utilur cruce , slalim
publicata indulgenlia , capelianus porla-
bil ante il'um crucem, quam genuflexus te-
nebil; deinde archiepiscopus, vel ille qui
utilur cruce, deposita mitra, cruci caput in-
clinabit el dabil benedictionem, sicul dictum
est supra.
5. Alio modo datur benedictio in fine mis-
sse : dicto scilicet Placeal tibi, sancta Trini-
tas, elc. ; lune enim episcopus, qui non utilur
cruce, accepta mitra, slans in tnedio altaris,
pollice dexlerae manus format sibi signum
crucis in peclore, cantans : Sit nomen Do-
mini benedictum, intérim sinistram super al-
lari relinens ; el dumachurorespondelur: Ex
hoc nunc, clc.,etiam ipsam manumdcxlcram
super allai i tenel; deinde dicens : Adjuto-
riam noslrum, etc., eadem deslera manu
signal se signo crucis a honlo ad peclus, et a
sinistro humero in dexleram, langens se in
unoquoque verbo, videlicel, dum dicit: Ad-
jutorium, in fronle; noslrum, infra peclus;
!).' nomine, in sinislro humero; Domini, in
dcxlro; et ilerum ipsam manum dexleram
super allare reponil, douée a choro respon-
dealur : Qui fecit cœlum, elc. Deinde dicens:
Benedicat vos omnipotens Deus, élevai ad
coelum simul oculos et manus quas ante fa-
5CS
CER
ciém jungit, et accipiens manu sinistra ba-
cnlum, dum dicit : Pater, vertitse ad lalus
Epislolœ, etibi signât populum; et dicens :
et Fitiits, verlit se directe ad populum in
medio ecclesiœ exislentem, signans iteriim;
dicens vero : et Spiritus sanclus, vertit se to-
tum ad latus Evangelii , et ibi tertio signât
populum perficiendo circulum.
6. Si vero erit archiepiscopus aut alius
crucem ante se habens, versus ad illam sine
initia dabit totam benedictionem , incipiens
ab iis verbis : SU nomen Domini benedictum.
Ubi vero populus non ante ipsius faciem,
sed post illam stat, episcopus sive archiepi-
scopus non vertit se, sed slans ante médium,
signât primo a latere Evangelii, deinde in
medio, démuni a latere Epislolœ.
7. Simili modo in une vcsperarum, ac ma-
lutini, seu laudum, episcopus sive archiepi-
scopus bencdicil, cura ipse solemniter facit
officium. Hanc eamdem benedictionis formu-
lam servabit episcopus quanJo danda erit in
fine alicujus proccssionis, quae cliam in usu
est in primo ingressu episcopi vel archiepi-
scopi ad civitates et oppida suœ dicccesis vel
provincia), poslquam ai ecclesias pervenit,
ut supra dictum est , cap. 2 , n. 5 et 8 hujus
libri I. Quod si episcopus assistât cum cappa,
dabit benedictionem teclo capite cum capu-
tio cappœ vel cuculli, vel etiam cum birelo.
8. Reliquum est ut de publicatione indul-
gentiarum pauca subjiciantur ; consuevit
enim , cum dalur benediclio solemnis per
episcopum, plerumque (non tamen in ves-
peris) concedi eliam imlulgenlias pro con-
cedenlis facultale. Si enim est episcopus vel
archiepiscopus, dierum quadraginta de jure
communi; si vero episcopus esset sanctœ
roman» Ecclesiœ cardinalis, centum; quœ
quidem indulgentia , cum datur benidiclio
in Ira missam, post sermonem et confessio-
nem, ab ipso scrmocinanle publicatur slaiim
finita confessione, antequam detur benedic-
lio; quo casu non publicatur omplius post
benedictionem in une missse. Cum vero non
babetur sermo in fine missai poirlificalis, sta-
tim post solemnem benedictionem publicatur
per presbyterum assistentem, si episcopus
celebret ; vel eo non célébrante, per ijisuin-
met prœlatum vel canonicom celebranUm ,
prœsenle episcopo.
9. In primo vero ingressu episcopi vel ar-
chiepiscopi ad civitates vel oppida suœ diœ-
cesis aut provinsse, publicatur per uiuini ex
illorum ministris sive beneficiatis ecclesiœ,
alla voce dicendo : Reverendissimus inChristo
paler et dominus, cte., ut supra, n. I. Si vero
episcopus esset cardinalis, dicitur in hune
moduni : Eminentissimus et reverendissimus
in Christo paterel dominus, dominus^., lituli
sancliN., sanctœ romancr Ecclesiœ presbyter
cardinalis fi., et episcopus N., dat et concedil
omnibus hic prœsentibus centum dies de vera
indulgentia, *n forma Ecclesiœ cunsueta, etc.,
ut supra.
10. Ad queni antem speclet bas benedir-
tiones et inclulgenlias darc et concedere, cum
adi'st siniul cum episcopo legalus de latere,
aut eliam cardinalis non legatus, aut metro-
CER !iG«
politanus , aul nuntius apostolicus , vel alii
prœlati officio et auctoritatc prœstanles, su-
pra cap. i, n. V expositum fuit.
CAPDT XXVI
De supplrndis vicibus canonicorum aliorum-
que minislrorum deficientiwn.
Sommaire. — .Si les dignitaires et tes chanoines sonl
légitimement empêchés, ceux qui, dans l'église, sonl
placés immédiatement après eux, les remplacent
dans les dii'uis offices. Ceux qui manquent sans tint
juste cause doivent subir une amende déterminée par
l'éiique ou pur la coutume de l'église. Celui qui doit
servir de prêtre assistant est remplacé pur le cha-
noine prêtre qui lient après. Si les deux diacres as-
sistants ou l'un d'eux manquent, les diacres et sous-
diacres suivants y suppléent; el duns la nécessité, le
dernier prêtre, revêtu delà dalmalique de diacre, se
place à lu gauche de Cévêque. Si quelqu'un des di-
gnitaires [ait les [onctions de diacre assistant, il se
revêt delà dalmalique, et se place à lu droite de t'évi-
que. Là où les chanoines ne sont pas distingués en
divers ortlres, deux d'entre eux sérient de diacres as-
sistants. On observe la même règle pur rapport à
ceux des ordres inférieurs dans un chapitre, quand il
s'agit de se remplacer.
1. Plerumque evonit ut ex his qui in ali-
quo peculiari ministerio, dum officia divina
pi-raguntur, servire soient, sive illi dignila-
tes sive canonici, seu eliam inferioris ordi-
nis, sint legitimo impedimentodetenli, ut quia
absentes, vel infirmi, vel senio languenles,
seu aliis juslis de causis occupati, munus eis
competensobire nequeant.Quo casu, nedebi-
tumministeriumdeseratur,dum aller alterius
onus aut curam subire negligit vel récusât,
deficienlium vices ab aliis suppleri debent;
et nihilominus, si qui sine justa causa defi-
ciunl, arbitrio episcopi, vel juxta consuelu-
dinem Ecclesiœ, in divisione distribulionum
mulctandi erunt; el quidem regulariter ma-
jores minorum vices non supplent, nisi ex
necessitate ; sed contra inferiores superio-
rnm vices subeunt, prœterquam in iis quœ
su nt ordiui peculiaria; velut si in aliqua
ecclesia gradus et ordines distincti sint ,
nempe dignitates, canonici presbyteri, dia-
coni et subdiaconi, lum bcneficiali et clerici.
2. Déficiente vero prima dignitale seu
primo presbylero canonico, in officio pres-
byteri assislenlis, supplebit aller ei proxi-
mus, sive dignitas sive presbyter canonicus,
quo etiam déficiente subintrant alii presby-
ter! proximiores : sic eliam ex duobus cano-
nicis diaconis assistenlibus, si aller vel ambo
diGciant, alii subséquentes diaconi et sub-
diaconi supplebunl; quod si unus tantum
diaconus vel subdiaconus adesset , lune ex
necessitate ulliuius presbyter, licet major,
supplet loco diaconi vel subdiaconi deficien-
tis; et si canonici essent sacris vestibus pa-
rali, ut quia episcopus celebrarel, ipse ulti-
mus presbyter induere deberet dalmaticam ,
more diaconi, cujus loco servit; sed eo casu
diaconus qui aderit, sedebit a dexteris epi-
scopi, cui imponet et deponet mitram, nem-
pe cum proprium suum ministerium exer-
çeat; presbyter autem canonicus a sinislris
loco secundi diaconi assistentis adjuvabit.
3. Quod si omues prorsus diaconi et sub-
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
607
diaconi deflcerent , duo ullimi presbyteri eo-
rum locum supplerenl. Diaconi aulem nul-
latenus loro dignilatum presbyteralium aul
presbyleromm canonicorum supplent.
k. Si nullus prcsbyler canonicus adesset
praîter dignilates, lune aliquis ex ipsis di-
gnilalibus suppleret locum diaconi deficien-
tis ; sed lali casu ipse dignitalem oblinens
maneret ad dexteram episcopi, diaconus ve-
ro ad sinistram ; sed ipse diaconus , a sini-
stris manens, serviret in ininislerio impo-
nendi el deponendi mitram episcopo.
5. Hœc autem quaediximus procedunt ubi
ordines et prœbendae sunt distiuctœ; ubi ve-
ro ordines non sunt distincti, duo canonici
immédiate sedenles post canonicum qui ser-
vit in officio presbyteri assistenlis, erunt
apud episcoptim loco diaconorum assisten-
tium.
6. Eadem ratione et régula etiam alii in-
feriorcs de capitulo, ut bene.Ociali et clerici,
allerius sibi immédiate prœcedenlis vices,
cum opus erit , supplebunt.
CAPUT XXVII.
De orationibus, seu colleclis, et diversis earum
tonis.
Sommaire. — H >J a deux tons pour les oraisons ou
collectes : le solennel et le simple. On prend le ton
solennel aux [êtes doubles el semi-doubles. Le sim-
ple sert aux fériés, aux fêtes simples, à r office pour
les défunts, e! même les jours solennels; on ne prend
le Ion solennel qu'à matines, à la messe et à vêpres.
Il faut chanter selon les règles contenues dans les
livres du chœur.
Sciendum est duos esse oralionum tonos,
alterum solemnem, alterum simplicem, seu
allerum festivum, alterum ferialem; et lono
quidem solemni utimur in festis duplicibus et
semiduplicibus in matutinis, missis et. vespe-
ris; altero simplici in ferialibus et festis
simplicibus , ac pro defuncti , et in aliis quae
occurrunl extra malulinum, missas et ve-
speras, etiamsi in diebus solemnibus reci-
tenlur, ut in caeleris horis canonicis, in be-
nediclionibus candelarum, palm;iruin, et
similibus. Differentia aulem inter solemnem
et simplicem tonum est juxia antiquum ri-
tum et observantiam capellœ papalis, quia
solemnis duas tanlum habet varialiones , et
regulariter prima varialio fit per duas notas
descendendo el redeundo ad eumdem tonum,
videlicet ut hic demonstratur.
nr,$
',
•.
"
Fa, mi, re, fa.
orationis quœ habet
fine dictas clausulae ,
El in prima clausula
verbum, videlicet in
quae gemino puncto a sequenli clausula so-
let designari secundum reclam orthogra-
phiam ; quemadmodiun apparct ex proposi-
lae oralionis modulalione.
m
■
♦-«-
***
-♦-♦-
i
Du-us, qui inter cae-te-ra po-tenti-x tn-x
'-
♦-■
-',
4-m-
£
^^rt+rtU
nii-racu-la e-ti-am
sexu fra-gi-li i,.
^
d£±3=
=W
cto-ri-am martv-ii- i contu-listi.
Secunda varialio fit perunam notam descon-
dendo , videlicet in fine secundœ clausula»
sequentis, quae pariter vel gemino punclo
vel puncto et virgula constat.
^
teï
Concède pro-pi-li-us.
Ac deinceps, sequente clausula finali , uni-
formi lono sine declinatione vocis comple-
tur, videlicet :
1
rivi'fl
Ut qui be-a-tœ Catharinx virginis et
p*- | ï ■ IJULyU-H
4-*-
marty-ris tu-x na-ta-li-li-a co-liinus, per
e-jus ad te exempta gra-di-araus.
Conclusiones etiam earumdem orationum
in tono solemni diversimode varianlur, prout
ipsae conclusiones diverso modo sunt con-
ceplœ. Aut enim dicilur Per Dominum no-
strwn, eic, aut Qui vivis et régnas, etc. Pri-
mo casu fit varialio per unie un notam in
fine primœ clausula? sic verbo, videlicet :
Per Dominum nostrum Je-suni Clnislum Fi-
^ » ■ 1 ■ ■
li- um lu-um.
In secunda vero clausula,
scilicet :
per duas nolas,
f
*t±=*
Qui te-cum vi-vit et régnât
-«-•-
'
d|
ta-te Spi-ri-tus sancti De-us.
In lerlia vero et ultima nulla fil variatio,
prout de oratione diclum est , nimirum :
| ■ I V-i-lH-l ♦ ■ 1 y 3±
Per omni- a sxcula sxcu-lorum.
Secundo casu , cum dicilur Qui vivis et ré-
gnas, etc., in qua sunt duœ tanlum clausu-
569
CER
tER
570
lœ, prima variatur per duas notas, vide-
licct :
egnas cuin
Jm^JTYJ-
* a
B
in u-ni-ta-te S[ii-ri-tus sancti De-us.
Secunda el Gnalis non variatur.
Tonus vero simplex et ferialis nullam ha-
bct varialionem; sed cum co ulimur, uni-
l'ormi lono et voce proferimus oraliones a
principio usque ad finem , et pari tnodo in
earum conclusiouilius, ut patet in hoc mo-
dulatiouis exemplo.
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De-us, qui inler aposto-li-cos sacerdo-tes
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taimilum tu-um N. ponti-ii-ca-li fe-cisti
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digni-ta-te vige-re, pnesta, qusesumus, ut
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e-orum (,uoque perpe-tu-o aggrege-tur
f'VI
consorti-o.
Excipiunlur etiam ab hac régula oratio-
nes et versiculi qui cantanlur pro dcfunctis
extra missas, et in vesperis et matulinis, et
aliis officiis, in quibus in (lue orationum et
versiculorum deprimitur vox per lerliam ,
bon est , a fa ad re, in ultimis syllabis, ut
pariter ex proximo alio exemplo constat.
PÊ^ËI
*±*
%
1
Pa-ter i.oster. Et ne nos indu-cas in
tenta ti-onem. A porta infe-ri. Dominus
«=iï
E
3*
vobiscum. Oremus.
Rcgulare autem est ut in ulroque tono
voce gravi et compelenti , interposila aliqua
mora , in fine eujuslibet clausulae et pt œser-
lim in clausula finali, cum décore et gravitate
recilentur oraliones.
De lonis vero Evangeliorum , Epistola-
rum.capilulorum, antiphonarum et aliorum
multorum, quœ fréquenter in ecclesiis reci-
tantur, nulla in hoc libro fit mentio, cum
libri inipressi reperiantur qui de his abonde
dixerunt , ut in Pontificali , Sacerdolali , Di-
recloriis chori et similibus, ex quibus sin-
guli inslrui possunt. Nam hic ea tantum ap-
posuimus quœ ad personam celebranlis in
prol'erendis orationibus speclant, ob varium
usum eas recilandi.
CAPUT XXV11I.
De oryano, organista , el musicis, seu canto-
ribus , et norma per eos servandu in di-
vin is.
Sommaire. — On se sert des orgues dans l'église tous
les dimanches et toutes les (êtes, dans le cours de
l'année. On ne doit pas en jouer pendant t'Avent et
le Carême, excepté le troisième dimanche de l'Aient et
le quatrième du Carême, et certaines [êtes de cet
temps là. On en joue toutes les fois que t'évèque en-
tre à réglisc pour y célébrer solennellement. De même
à l'arrivée d'un légal apostolique, d'un cardinal, d'un
archevêque ou d'un autre évêque, au moment où Ht
viennent pour la première fois à l'église, jusqu'à ce
qu'ils soient en prière. Quand et comment il faut tou-
cher les orgues aux maiines solennelles, aux vêpres,
pendant les hymnes el à la messe. Si l'on doit s'en
servir aux p< lites heures canoniales. Le son de l'or-
gue el la modulation du chant ne doivent ressembler
à rien de léger ou de lascif. Il ne faut ni musique ni
orques aux offices et à la messe pour les défunts.
(Voy. l'art. Organiste.)
1. In omnibus dominicis et omnibus feslis
per annum occurrentibus, in quibus populi
a servilibus operibus abstinere soient, decet
in ecclesia organum et musicorum cantus
adhiberi.
2. Inter eas non connumeranlur domini-
ez Adventus et Quadragesimœ, excepta do-
minica tertia Adventus, quœ dicitur Gaudele
in Domino, et quart a Quadragesimœ, quœ
dicitur Lœtare, Jérusalem; item exceptis fe-
slis et feriis infra Adventum aut Quadrage-
simam occurrentibus, quae cum solemnilale
ab Ecclesia celebrantur; ut die SS. Malthiœ,
Thomœ Aquinatis, Gregorii Magni, Josephi,
Annunlialionis el similibus infra Advenlum
et Quadragesimam occurrentibus; item feria
quinla in Cœna Doinini, ad missam lanlum,
et sabbalo sancto ad missam et ad vesperas ;
et quandocumque occurreret celebrare so-
lemniler et cum laetilia pro aliqua re gravi.
3. Quoliescumque episcopus solemniler
celebralurus , aut missœ solemni per alium
celebrandœ in feslis solemnioribus interfu-
lurus , ecclesiam ingreditur, aut, re divina
peracta, discedit, convenit pulsari organum.
h. Idem fit in ingressu legali apostolici,
cardinalis, archiepiscopi, aut allerius epi-
scopi quem episcopus dicecesanus honorare
voluerit, donec prœdicli oraverlnt el res di-
vina sil inchoanda.
5. In matulinis quœ solemniler celebran-
tur in feslis majoribus, possunt pulsari or-
gana, prout et in vesperis, a principio ipso-
rum.
6. Regulare est, sive in vesperis, sive in
matulinis, sive in missa , ut primas versus
canticorum et hymnorum , el pariter versus
hymnorum in quibus genuflectendum est,
qualis est veisiculus Te ergo, quœsumus, etc.,
et versiculus Tantum ergo sacramentum, etc.,
quando ipsum sacramentum est super al-
taii, el s i miles, cantentur a choro in tono
571
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
572
intelligibili, nonautem ab organo; siccliam
versiculus Gloria Patri et Filo, etc., eliam-
si versiculus im:iieili;ile prœcedens fuerit a
choro pariter decanlalus; idem servatur in
ultimis versibus hymnorum.
7. In aliis autem horis canonicis qua; in
choro recitantur non est consuetum inler-
poiiere organum; sud si in aliquibus locis
coiisuclum esset organa pulsari etiam inter
horas canonicas, aul aliquas carum, ul est
hora lerlia, prœserlim quaudo canlalur, dum
episcopus solemniter celebraturus capil sacra
paramenta, poterit talis consueludo servari;
sed advertetidum eril ul quandocumque per
organum figuratur aliquid cantari seu re-
sponderi allernatiui versiculis hymiiorum
aul canticorum, ab aliquo de choro inlelli-
gibili voce pronunlietur id quod ab organo
respoudcndum est. El laudabile esset ul ali-
quis canlor conjunclim cum organo voce
clara idem cantarel.
8. In vesprris solemnibns organum pul-
sari solel in fine cujuslibet psalmi, et alter-
nalim in versiculis hymni et canlici Magni-
fient, etc. , servatis lamen regulis supradi-
clis.
9. In missa solemni pulsalur ail erriatim
cum dicitur Kyrie eleison et Gloria in excel-
sis, etc., in prinr.ipio missa;, item finila Epi-
stola, item ad Oiïerlurium , item ad Son-
das, etc., alternalim; item dum elevalur
sanclissimum sacramenlum graviori et dul-
ciori sono, item ad Aijnas Dei, etc., alter-
uat'm, et in versiculo ante oralionem post
Communionem ac in fine missae.
10. Sed cum dicitur Symbolum in missa,
non est inlermiscendum organum, sed iiiud
per chorum cantu intelligibili proferatur.
11. Cavendnm aulem ne sonus orgairi si l
lascivus aut impunis, et ne cum eo profo-
ranlur cantus qui ad officium quod agilur
non speclent, nedum profani aut ludicri, iuc
alia instrumenta musicalia prœter ipsuni or-
ganum aildantur.
12. Idem quoque cantores et musici ob-
servent, ne voi'um harmonia, qnœ ad picta-
lem augendam ordinata est, aliquid levilalis
aut lasui% ias prae se ferai , ac poiius audien-
tium animos a rci divinse contemplatione
avoeet ; sed sil devola , dislincla et inlelligi-
bilis.
13. In niissis et officiis defunctorum, nec
organo, nec musica quam figuralam vocant
utimur, sed cantu lirmo, quem etiam iu
lempore Adventus elQnadragcsimaî, in feria-
lilms diebus adliiberi convenit
CAPUT XXIX.
De missa quœ sine cantu ab episcopo cele-
bratur.
Sommaire. — Lorsque l'éeêque doit célébrer, même une
messe basse, les ornements sont mis sur rttuiel. Ce
que les chapelains avivent préparer pour lu célébra-
des ornements est cou-
des
lion de lu messe. La couleui
[orme au temps. Fonction
messe. Le. baiser de paix es'
menl par le premier chapelain a't cardinal, an pré-
lat, vu au prince, i/ui assistent à cale messe. On ne
fuit baiser à personne le livre de l'Evangile, dont
chapelains à cette
parlé are- un rnslru-
l'évêjue se sert pour la messe, mais un autre livre
d'Evangile. Combien de [ois t'érêijue lave ses mains
à celte messe. Il quitte les ornements devant l'autel.
(Vog. les an. Messe ba»se, Servant, Paix, Hon-
neurs.)
1. Cum episcopus celebrabit missam, con-
venit ul paramenta missa; non de sacrislia, sed
ex ipso altari ubi celebrabit, ordine dispo-
sai aecipiat, postquam aliquo ejus familiari
ministranle laveril manns.
2. Calix igitur, Missale et alia necessaria,
prout in rubricis Missalis romani et Canone
ponlificali, prius per aliquetn ejus capella-
num, parlim super ipso altari, parlim super
aliqua mensula prœparabuntur. Ideo valde
conveniens esset ut duos ad minus capella-
nos, coltis mundis indutos, apud se mi-
nistrantes haberet, qui ea omnia disponere
sciant et possint.
3. Paramcnlis in missa uletur coloris con-
gruentis lempori et feslis, lis tatilum quse in
rubricis Missalis pro prselatis expressa sunt,
et non aliis indumentis pontificalibus, prsel'er
crucem pectoralera etannulum.
k. Allare quoque in quo célébrât sit mun-
dis tobaleis et pallio condecenli ornatum,pro
qualitalc lemporum et feslorum. Nam in feslis
solemnibns decel in eo apponi quatuor can-
delabra cum candelis accensis, et in eorum
medioerit crux argentea vel ex alia Mate—
ria ; in aliis feslis non ila solemnioribus et
feriis siifficiunt duo candelabra.
b. Prœl'ali duo capellani servient ei in
missa, in rèspondendo, in Iransferendo li-
brum ab uno latere aliaris ad aliud, coope-
riendo et discooperiendo calicem cum opus
est, in porrigendo manlili cum lavât manus,
in ministrando ampullas, et in caîteris omni-
bus faciendis usque ad fjnem missa; neces-
sariis.
G. Si erunt Ires capellani, poterunt duo ex
bis, dum elevalur sanclissimum sacramen-
lum, posl episcopum celebranlem genuflexi
a lateribus sustinere duo fuualia accensa,
lerlius vero episcopo assistere, et, cum opus
esl, lintinnabulum tangere, videlicet ter dum
elevalur hostia, et loties dum elevalur san-
guis, et non ultra.
7. Si vero non adsint très capellani, pote-
runt ad lunalia supplere duo sculiferi aut
alii familiares . arbilrio episcopi, decenter
vestiti; sed et si copia non esset eorum qui
suslinerent funalia, poterunt eadem lunalia
seu cerei majores positi super duobus can-
delabris magnis accendi, dum elevalur cor-
pus el sanguis Domini, et post communio-
ncm exstingui.
8. Si forte intersil aliquis prœlatus, cardina-
lis, aut princeps hujusmodi missa?, primus
exdictis capellanis, postquam episcopuscele-
brans dixeriM gnus Dei, acceplo inslrumento
pacis argenleocum veloappenso, genuflexus
a dexlero lalere episcopi, îllud ipsi episcopo
offeret osculandum, rui episcopus dicil : Pax
tecum, et ille respondel : ÏSt cum spii ilu tito.
Deinde idem instrumentum cum pare portai
osculandum praelalo uni vel pluribus, aut
principibus présentions, dicens unicuique :
J'ajc tecum, <\ui rcspondeniiE t cumspiritutuo
873
CER
CER
574
Sed advertat ut nullalenus genuflectat, nec se
inclinet, nec nllum reverenliœ signum faciat
alicui ex diclis praelalis aut principibus, an-
lequam diclam imaginem eis porrexerit oscu-
landam, sed tanliim post illam osculalam :
quia anle non hahctur consideratio ipsius
ininistri deferenlis, sed pacis quœ a sacrificio
allaris ad illum defertur ; post vero pacem
datam convenu n.inislrum pro qualitate
prœlali aut ;rincipis reverenliam facere ge-
nuflexum vel inclinalnm.
9. Liber Evangelii, célébrante episcopo,
nulli , eliam niagno principi aut prœlato
missœ prœsenli datur osculandus post lectum
Evangelium; sed si adesset aliquis maximus
princeps, vel sanelœ romanae Ecclesia3 cardi-
nalis , cui liber Evangelii osculandus porrî-
gendus esset, non ulique liber Evangelii quo
ulilur cpiscopus, sed alius liber consimilis
illi porrigalur.
10. Episcopus manus bis lavât in hujtis-
moili misse, videlicet post OflVrtorium el post
CoinnuininBem, et semper in lolione familia-
ris aliquis minislrat aqnam et pelvim, capel-
lani vero mantile.
11. In fine missœ episcopus celebrans da-
bit bem dictionem more episcopali dicens :
Sit nomen Domini, etc. Sed non ulitur in ea
baeulo , nec mitra , nec cruce si sit arclii-
episcopus.Cœlera omnia episcopus celebrans
serval prout alii sacerdote9 juxla rubrica
Missalis.
CAPUT XXX.
De missa quœ sine tantu coram episcopo célé-
brât ur in locis sut jurisdidionis.
Sommmri . — Comment l'ccêque assiste à tu messe
dans les lieux de sa juridiction. Quand l'Evangile est
fini, on lui poite le litre, qu'il baise. S'il assiste en
tnime temps des prélats étrangers, ou quelque supé-
rieur de l'éiéque, on le prêt nte au supérieur ou au
pius digne d'entre eux. Si tous sont égaux, on ne le
porte à aucun. Ordre à observer pour donner la paix.
Hors des lieux de la propre juridiction , on ne fait
que suivre les rubriques du Missel. (Voy, les art.
Messe basse, Paix.)
1. Episcopus prœsens missœ per alium ee-
lebratœ jux.ta ea quœ prœscribunlur in ru-
bricis Missalis, de missa quœ coram episcopo
celebralur, genufleclit super genunVxorio
sibi paralo ante médium altaris , vel e re-
gione in cornu Epislolœ, nisi aliud situs loci
suadeat, et sic gcnullcxus audi! tolam mis-
sam, nec surgit nisi cum dicitur Evangelium ;
quo finito iterum genufleclit, et defertur ei
liber Evangeliorum deosculandus per capel-
lanum colla indutum, qui missœ assistit.
1 2. Et pariler posl Agnus Di ab eodem of-
1 ferlur ei pacis iiisirummtum, quod episcopus
osculalur : semper tamen capellanus , sive
Evangelium sive pacem deferens, observet
ne ullam prius reverenliam f:ici;it versus
episcopurn aut alios , quam libnim aut in-
slrumenlum pacis osculaudum prœbuerit.
3. Et si forte simul cum episcopo essent
alii prœlali exteri, seu el i a ni ipso majores,
ut arebiepiscopus, aut cardinales, vel alii de
quibus i-n cap. 23, n. 28 et 29 de thurifiea-
iiiMn1 diclum fuit, liber Evangelii dabilur
osculandus semper majori seu digniori om-
nium; ei si essent plures œquales , nulli
ipsonun ; nec ipse celebrans deosculatur. Pax
vero primo digniori , deinde aliis, juxla or-
dinem et regulam in prœc demi cap. 24, n. 9.
Iraditam. Ad OITertorium ofiiscopns non be-
nedicet aquam, nec in fine dabil benedictio-
nem; sed celebrans, <iui aulequam in fine
missœ benedical , faciel episcopo profundam
reverenliam.
k. El bœc intelliganlur existente episcopo
in sua dicecesi, vel an biepiseopo aui legatq
in sua provincia; alias servabitur ordo ru-
bricarum Missalis.
CAPUT XXXI.
De cœrcmoniis observnndis in synodo provin-
cial! vel diœcesana.
Snmini', — Rites el cérémones à pra'i"uer i>our la
célébration du synode provincial ou dioecs '"■ Le
j ur en est annoncé pendant la me se solennelle à ta
fête de l'Eviphanie. Pendant rfe'/x moi* on i!u moi .s
un mois avant qu'il commence, cette annonce est
afrehée aux portes de l'église métropolitaine el de la
cathédrale. Le jour du synode d.nl aussi être u>i-
noncé, les trois dimanches les plus p or lies, daus la
métropole, par un prédicateur, et dans cliaqie pa-
roisse par les curés , qui exhorteront le peuple à la
prière, au jeune, à I ■. réception des sacrements de
pénitence el d'euchatislie, el à (Contres œuvres de
piété. Hcgle de rie pour ceux qui doivent assister eu
concile. Il faut orn r l'église comme aux fêtes so-
lennelles. Comment on dispose les siéacs dans m con-
cile ) rovincial. Place où doit siéger te métropolitain.
Sessions d'un synode diocésain. Temps el manière
de sonner les cïvehes de la v.lle la veille et le jo-.-r
du sunode. Ornements nécessaires pour as>i-l r au
concile soit provincial, soit diocésain. De quelle cou-
leur ils doivent cire. Cérémones pour Couverture du
synode. La mes'e est chantée pui l'ar, hcvèqne un
par l'évèque. Ordre dans feijuel on doit siéger et
voler. Il est louable de chanter la messe du Saint-
Esprit tous les jeuilis pendant le r.ynode. Quels mi-
nistres il faut désigner daus le concile. Comment on
l rmine le concile. (Voy. l'art. Synoi.i:.
1. In synodo provinciali, quœ a palriareha,
primate, melropolitano, ac eliam in synodo
diœcesana, quœ a proprio cujusque diœeesis
episco; n congregatur, nonnulli ritns el cœ-
remonir- sunt observai» lœ ultra eas quœ in
Ponlificali libro, sub rubrica de online ad
concilium provinciale seu synodum celebran-
dam exilicaniur, quas juxla sanctornm Pa-
Irum Iradiliones diversorumque coneiliorum
décréta observa ri maxime decet.
2. Omissis igilur bis quœ polius ad le-
gem jurisdictionis diœcesanœ perlineni quam
ad eœreiuonias , videlicet quando et quoties
tam provinciales quam diœcesanœ «yn«>di
indici debeanl , quœ persona? joiiv.k atidœ
sint, quo anni tempore, qui in eis consul-
ta uni vel decisivuni volum habeanl , quœ in
his Iractanda sinl, et bis similia, quœ cum ex
aliis, loin ex sacro Tridenlino concilio di-
versisque sacrorum canonum interprelibus
intelligi possunt;
3. Pi'imoetiladvertendum.piœserlimincon
cilio provinciali habendo, ul (lies inchoitio-
nis hnjusmodi concilii per publica documenta
omnibus qui de jure vel consuetudine intér-
esse dcbeiit (ienuntie'.ur, et ut plenius divui-
getur, in die Epipbaniœ , dum lïequenli po-
576
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
578
pulo inlra missarum solemnia feslivitales
ejus anni solemniores denunliantur, poteril
loco suo inler ipso* dies festos pronuntiari
et promulgari, tam in ecclesia metropolitana
quam in quibuscuruque aliis cathedralibus
ei subjeclis, el per duos aut sallem unum
men-em ante diclam diem, schedula manu
nolarii seu cancellarii subscripla, ecclesiae
calbedralis valvis affigi sub bujusmodi aut
simili tenore : Concilium provinciale seu sy-
nodus cliœcesuna N. per reverendiss. dominum
D. N. archiepiscopum vel episcopum N. indi-
clum, vel indicta hoc anno, etc., tnense, etc.,
die, etc., Deo adjuvante in metropolitana seu
cathedrali ecclesia inchoabilur.
4. Rursus tribus proximis diebus domini-
cis ante diclam d i cjii conveniens erit si tam
in ipsa ecclesia metropolitana per conciona-
torem quam in singulis parochialibus per
parochos iterum atque ilerum denuntiolur,
populique (ideles ad devoliouem, orationes,
jejunia, sacramentum pœnitenliœ, sanctis-
simœ eucharisliœ sumptionem aliaque pia
opéra hortentur, ut actio huju»modi, Deo
opitulante, dignum sortiatur exordium, feli-
cemque el fructuosum progressum et exitum
habeat.
5. Illi vero qui in ipso concilio interfuturi
sunt, moneantur ut ea studeant sedulo obser-
vari quœ persancle prœfalum concilium Tri-
dentinuinsess.2salubiïdecreloslaluil,nempe
demodo vivendi et aliis in concilio servandis.
6.Cum aulem prœdicta concilii dies appro-
pinquaverit, ornabitur ecclesia ubi synodus
habenda est festivo et solemni ritu, modo el
forma in cap. 12 supra de ornatu ecclesiae
contenta.
7. Sedilia in ea disponentur, in provincia-
libus quidem capacia pro numéro episcopo-
rum, abbatum aliorumque ccclesiastica di-
gnilale fulgentium; ilem pro canonicis ac
etiam pro laicis, si qui interfuluri sunt.
8. Sedes meiropolilani collorabilur apud ai-
tare, ut in Pontifical i habetur, et ante fai iem
ipsiussedilia episcopurum, porgyrutn ; deinde
conduplieutis sedilibus poslepiscopos, cœleri
proximiores vel remotiores, pio graduuiu di-
versilate, ut mox dicettir.
9. In diœcesanis vero, quia non interve-
niunt episcopi, disponentur dignitates et ca-
nonici ecclesia? calbedralis parali bine inde
a lateribus episcopi, vel ante episcopum, se-
micirculum facientes.
10. Pridie ejus diei qua synodus incho;inda
erit, debout campons ecclesia? calbedralis
aliarumqae ecclesiarum in eadem civitate si-
tarum solemni ritu pulsari a primis vesperis
per totnm diem et ipsa die sequenti, quous-
que archiepiscopus vel episcopus ingressus
fuerit ecclesiam.
11. Ipsa die inchoationis concilii summo
manecongregall8episcopiselalii:> qui concilio
intéresse debent, in dmno ipsius archiepisco-
pi, velalioconvenionti loco, episcopi capient
sacra paramenla(E(lil. ven.) hoc est, supra ro-
chettum amictum, pluvialia et milras auri-
phrygiatas uniformes ; archiepiscopus vero
concilii ptœ?>idciis indulus erit amiclu, alba,
singulo, stolu el mi Ira pretiosa : abbales be-
nedicti pariter cum pluvialibus et mitris sim-
plicibus; dignitates et canonici pluvialibus,
planetis et dalmaticis pro qualitate ordinis
eorum, ut dictum fuit in cap. 15, n. 6, de
habitu episcopi et canonicorum ad rem divi-
nam procedentium. Paramenla omnia erunt
coloris rnbri.
12. Ibunt autem omnes supplicantes psal-
lentesque processionali ritu,prout in proces-
sionibus, quœ Litaniae dicunlur, ut suo loco
dicitur, campauis et organo in ecclesia con-
linuo pulsatis ac resonantibus.
13. Quibus omnibus ecclesiam ingressis,
et oslensis, si ostendendœ erunt, reliquiis,
canlabitur missa de Spirilu sanclo solemniter
per archiepiscopum cum cœremoniis in cap.
8 lib. II de missa solemni explicalis; vel, eo
impedito, ab antiquiore ejusdem provinciœ
episcopo; et si feslum erit duplex vel domi-
nica, sine commemoratione illorum et sine
Evangeliô dominioae in une.
14. Qua finita, non tamen data benediclio-
ne, quœ dalur in fine sessionis semper, ar-
chiepiscopus, depositis paramentis missali-
bus usque ad tnnicellam inclusive, el ac-
cepte pluviali, genufli-xus ante allare super
genuflexorio ibi parato, omnibus aliis etiam
genuflectentibus, incipiet antiphonam Exau-
di, Domine, elc. Deinde successive fiel prout
in Ponlificali rouiano.
15. In sessione vero et ordine proferendi
vola, observandum est ut episcopi prœce-
dant, juxla ordinem eorum promolionis,
nullo iiabilo respeelu ad dignilalciu vel prœ-
eminentiam ecclesiarum; dignitates et cano-
nici cathedralis ecclesiae, cum capitulariler
procedunl, aul sunt, prœferunlur caeleris
omnibus; alias abbates litulares et habenles
usum milrœ prœcedunt, el posteos commen-
dalarii, deinde dignitates, mox procuralores
capituloium ecclesiarum cathedralium, dein-
de cœleri, pro cujusque digii itato el giadu, ut
ex cap. 2'j, n. 19, supra , de ordine Ihurifi-
camii eolligere liciU.
16. Eadem omnia fere observanlur qunlics
in concilio habetur sessio, non tamen neces-
saria est solemnis supplicatio, nisi prima
vice; et si ultra 1res sessiones fiant, repelen-
tur eadem Evangelia quœ in Ponlificali posila
sunt.
17. Durante autem concilio, decens est ut
singulis quintis l'eriis in ecclesia calhedrali
canlelur missa solemnis de Spiritu sanclo, ut
in'f ridentino concilio eadem sessione secunda
sa ne il n m fuit.
18. Officiaies quoque el ministri necessarii
depulamli sunl in hujusmodi conciliis, ut no-
tarii , ostiarii , magislri cœrcmoniarum et
alii, ut habetur in concilio Toletano quarlo,
can. 4.
19. In fine concilii Drovincialis Dost eius
approbalionem, diclo per diacouuin Receda-
mus in puce, ci factis acclamationibus, omnes
episcopi surgenles accedunt ad osculum pa-
ris a melropolitauo accipicnduui, quoddein-
ceps inlor se danl el acoipiunt, ul charita-
tem conjunclionemque animorum ostendant;
quod in diclo concilio Toletano quarto si-
militer stalutum legitur.
577
CER
CER
578
20. In synodis diœcesanis mngis deccret ul
acclamationcs et oscula pacis omiltorentur.
LIBER SECUNDUS
CAPUT PRIMU.YI
De vesperis solemnibus, episcopo in crastinum
célébrai uro.
Sommaire. — L'évèque qui doit célébrer la messe so-
lennel!? célèbre le jour précédent les vêpres solennel-
lement. Quels sont les jours auxquels il les doit cé-
lébrer ainsi. Dans quel ordre on vient à l'église. En
quel lieu les évêques et les chanoines prennent leurs
ornements, et quels ornements. Manière de commen-
cer vêpres, d'annoncer les antiennes; moment de
s'asseoir pour les psaumes. Oit, par qui et comment
le capitule doit être chanté. Pur qui l'hymne et l'an-
tienne du cantique sont annoncées. Comment on pré-
sente l' 'encens. Dam quel ordre Civique va encenser
l'autel et en revient. Par qui cl comment l'évèque
doit être encensé, puis les autres. Comment il faut
dire l'oraison. Manière de donner la bénédiction. Si
un cardinal ou le métropolitain est présent, il invite
par politesse l'évèque adonner la bénédiction. Quand
et en quel lieu on dépose les ornements. {Voy. les
an. Vêpres pontificales, Kncensement.)
1. Sacra solemnilates regulariler a primis
vesperis initium sumunt. Explicatis igitur
superiori libro his qua ad divina officia in
ecclesia praparanda pertinent, consequens
est ut de ipsis vesperis nunc loquamur.
2. Si ergo episcopus erit solemniter niissam
sequenti die celebratunis, vespera solem-
nius peraguntur qnam si non esset cclebra-
turus ; quod pracipue in his vigiliis observari
solet, videliect Nalivilalis Domini nostri
Jesu Christi , Epiphania, Ascensionis , Pcn-
tecostes, sanctorum apostolorum Pétri et
Pauli , Assutnpiionis beata Maria Virginis,
Omnium Sanctorum, Dcdicationis ecclesia,
sancii liUilaris ecclesia et palronicivilatis.
3. Secunda vespera poterunt etiam per
episcopum eadem soleninilale celebrari , sal-
tem in dominica Resurrectionis et in die Na-
tivitalis Domini nostri Jesu Christi, ac in
festo sancii tilularis ecclesia et sancti pa-
troni civitatis.
k. Postqunm ergo episcopus ad ecclesiam
pervenerit, orationemque ante sanctissimum
sacramenlum et altare niajus fecerit, ordi-
ne superius in cap. 15 lib. 1 de habilu eccle-
siastico episcopi , etc., narrato , quo tempore
canonici sumeut paramenta, scilicet amictum
super cottam, aul rocheltura, et alia ; para-
tisque omnibus canonicis amictibus et sacris
par imentis, juxla normam in eodein capite
tradilam, ipse episcopus pauxillum sedet in
sua sede; deinde surgens deponet cappani
capietque sacra indumenta, ordine sumpta
ex altari ab acolylhis et ministris , videlicet
primo amictum, qui-m in medio, ubi est
pivrva crus, osculalur, deinde albam, tum
cingulum, mox crucem pectoralcm et sto-
lam a collo pendenlem, quas similiter oscu-
latur in medio, deinde pluviale cuin pecto-
rali in conjunclura illius, et sedens mitram
pretiosam ac annulum; quibus omnibus pa-
rauientis induitur per diaconos assistentes
paratos, prater annulum, qui imponilurei
per preshyterum assistentem. Intérim , si
adest organum in ecclesia, pulsalur.
5. Cum episcopus sic paratus paululum
sederit, surgit, deposita milra, surgenli-
bus omnibus ; et versus ad altare, dicit se-
creto : Pater noster , etc. , et Ave , Maria , etc.,
intègre ; et tenens sinislram manum infra
peclus , dextera aperta facit sibi crucis
signum a fronte ad ptelus ,cantans intelli-
gibili voce : Deus, in adjulorium meum in-
tende; et pro unoquoque verbo tangit manu
primo frontem , deinde pectus, mox hume-
rum sinislrum , ultimo dexterum , et in Gne
jungit manus ante pectus.
6. Cum chorus cantat versiculum Gloria
Patri, etc. , episcopus et omnes caput incli-
nant versus crucem super altari usque ad
versiculum Sicut erat ( exclusive ).
7. Intérim caremoniarius ducil subdiaco-
num vel alium ad quem de ecclesia consue-
tiidine spécial intimarc anliphonas , in ha-
bilu in quo reperilur, ante episcopum , faclis
dehitis reverentiis altari et episcopo, cui,
diclo per chorum versicnlo Sicut erat , etc.,
et Alléluia vel Laus libi , Domine , subdia-
conus praintonat primam antiphonam; et
donec per episcopum non fuerit praintona-
tiorepelita, caremoniarius et subdiaconus
praintonator exspectant ibidem stantes ; ea
aulem repelita intelligibili voce, sive ex li-
bro , sive memoriter , prout magis episcopo
placuerit, factis iterum debilis reverentiis
episcopo et altari , ad sua loca redeunt. Epi-
scopus vero sic perstat donec, expleta per
chorum anliphona , incœptus fuerit primus
psalmus ; tune sedet, accepta milra leviori,
si placct, et omnes pariter sedenl.
8. Psaltni decantari debent a choro et ab
ipsismet canonicis et beneficiatis, aliisque
de capitulo, in tono et cantu Gregoriano,
cum gravilate et décore, ita uteorum verba
ab omnibus intelligantur; sed versiculus
Gloria Patri, etc. , poterit solemniori vocis
modulatione recilari , ad quem episcopus
cum milra, et omnes alii , detectis capiti-
bus, sedentes, ve! prout reperiuntur,se incli-
nant ; et , si placuerit , finito quolibet psalmo,
poterit anliphona per organum repeli, dum
lamen per aliquos mansionarios , aut alios
ad id dcpulatos , eadem anliphona clara voce
repetalur. Et si quis adessel qui cum organo
cantare vellet, nihil aliudeantet quam ipsam
antiphonam, ut latius in cap. 28 , lib. I, n.
7 el 8, de organo et organista, elc. , expli-
catur.
9. Reliqua quatuor anliphona juxla de-
bitum el c'onducentem ordinem , ritumque
anliquum , per cumdem subdiaconum , seu
alterum ad quem spectat, prainlonari de-
bent, hoc ordine, videlicet secunda diacono
assistenti a dexteris episcopi, lertia presby-
lero assistenli, quarta primo canonico in
choro manenli, sive ille sil archidiaconus,
sive archipresbyler, quinta diacono assi-
slenli a sinislris episcopi.
10. Eadem ornais etiam in praintonatio-
ne aliarum antiphonarum observantur , qua
in prima servari debere dictum est; nisi
quod erga canonicos parcior fiet reverentia,
879
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
580
videlicet sola capitis inclinatione. Surgente
auU in ranonico cui prœintonatur antiphona,
banonici et omnes alii in choro présentes
surgunt; sed quaiulo prœintonatur alicui ex
assislentibus episcopi, surgunt tantummodo
alii coassistenles.
11. Etpleta psalmorum et antiphonarum
derantatione, ducitur per caeremoniarium
idem subdiaconus, seu alius cui ex consue-
tudine eeclesiarum capitulum cantare con-
venu, in habito in qùo reperilur, factis
debitis reverenliis, ad locum ubi decantari
solet Epislola in missa, qui lenens sibimet
librum, cantabit capitulum alla et aequali
voce, ad quod opiscopus cum mitra, reliqui
omnes deteclo capile, surgunt; et responso
per canlores Deo gratias , ducitur per caere-
moniarium aliquis canonicus seu alius ad
quem de ecclesiae consuetudine spécial, qui
praeinlonat episcopo cum mitra stanti hym-
num, et episcopus, stalim deposita mitra,
praeintonalionem bymni repetit, quem cho-
rus prosequilur in cantu piano vel musicali,
prout magis placuerit, dummodo verba dis-
tincte inlelligantur; cui eliam inlermiseeri
organum polerit, dum tamen \erba ipsa
hymni clara voce per aliquos ad id deputa-
tos repetantur, vel cum orgàno cantentur.
12. Si verofuerint hymni: Veni creatorSpi-
rilus, aut Ave, marin Stella, dum episcopus
hymnum intonat, omnes genufleclunl, et
stalim ipse quoque episcopus ibi in suo ge-
nuflexorio, si adest, genufleelit ; sin minus,
in sua ipsasedesuper aliquo pulvino ad id pa-
rato,permanens in grnuflexione usque ad fi-
nemprimi versus ;qaoGnilo surgit, surgenti-
bus omnibus, et stat quousque perficialur
hymnus cum versiculo et rcsponsorio. Tune
per caeremoniarium ducitur idem subdiaco-
nus, seu aller qui pri us a nliph on as psalmorum
praeinlonavit , cum eisdeiu reverenliis anle
epi'copum, cui stanti adhuc sine mitra prœ-
intonat antiplionam canlici Magnificat ,<\ua
repelila episcopus seltt et accipit mitram
preliosum, et pariler omnes sed ni. El dum
cantatur per chorum antiphona, imponit
thus in Ihuribulum per acolylhum thurife-
rariuin allatum, presbytero assistente navi-
cul.un Ihitris porrigenle, sub ea forma et
verbis quœ in cap. 23 , n. 1 , lib. I , de ge-
nerali omnium thurificalione , explicatur.
13. Intérim duo acolythi prascedunt ad ai-
tare élevantes hinc inde anleriorem partem
superioris (obalcae, seu veli super allare po-
siti, illamque conduplicanl usqucad médium.
14. Cum vero chorus incipil. L'ftndcUm
Magnificat, surgit episeopus cum mitra,
omnibus surgenlibus; et faclosihi ci ueissigno
a fronle ad peclus, acceptoque sinistra ma-
nu baculo paslorali, médius inter diaconos
assisientes pluviale hinc inde élevantes,
pergit ad allare, anlecujus i Minium gradum,
depusitis baculo et mitra , et facla cruci su-
per altari posilae rêver. -Mia, ;i«cendit antn
médium ipsius allaris , et eo osculato capit
de manu presbyleri assistenlis Ihuribulum,
quod ipse assislens de manu thurifprarii ac-
ceperat, et Ihurificat crucem et altare, diaco-
nis assislentibus fimbrias pluvialis c evanti-
bus. Qua autem forma dictum Ihuribulum ad
manus episcopi porrigatur, ac rursus quo or-
dine etmodoipsum Ihuribulum sitducendum,
et allare thurificandum, indictocap. 23 lib. I,
de thurificalione, latins demonstratur.
15. Thurificalo altari, ibique mitra et ba-
culo receptis, episcopus redit ad sedem
suam, ubi stans cum mitra ab assistente
presbytero thuriûcatur, et duo acolythi su-
pradicti vélum seu lobaleam paulo ante pli—
catam reducunt, prout erat super allari;
ipse vero episcopus , mitra deposita, releuto
tamen baculo inter manus junctas,stal usque
ad Gnem cantici et versieuli Sicut erat , etc.
16. Intérim per subdiaeonum seu alium
qui antiphonas praeinlonavit, thurificalur
primo presbyter assistens, deinde diaconi
assislentes , mox canonici , et alii ordine suo,
ut in diclo cap. 23, n. 27 et 28, de thurifi-
calione, explicatur. Quod si intérim , explelo
canlico, episcopus inciperet versiculum Do-
minus vobiscum, pro oralione dicenda, dé-
bet cessare Ihurificilio: animadverlendum
tamen ut canlus Magnificat ita prolrahatur,
ut et Ihurificatio simul lerminetur.
17. Cum per chorum repelitur antiphona
canlici, episcopus deponit baculum, sedet
et recipit mitram. Intérim casremoniariu>,
médius inter duos acolylhos ceroferarios,
eos cum debilis reverentiis ducil ante epi—
scopum, qui, finila antiphona et organo si-
lente, deposita mitra, surgit el stans ver-
sus allare, ex libro sibi per assistentem
porreclo canlat versiculum Dominus vobis-
cum, deinde Oremus, el mox oralionem com-
pelentem, manibus junctis, omnibus ilerum
slantibus ; qua finila , dum repelit Dominus
vobiscum, caeremoniarius cum ceroferariis,
factis debitis reverenliis, disceduntet redeunt
ad altare, el in suo loco reponunlcandelabra.
18. Diclo per chorum Benulicamus Domino
a duobus eanloribus, quisezundum locoruiii
consueludinem induti erunt pluvialibus vel
cotta , dum respondelur per eumdem cho-
rum, sive per organum, Deo gratins, epi-
scopus, reassumpta mitra, stans in sua sede,
si inde a populo commode videri polest, sin
minus, acceplo baculo paslorali, accedit ad
allare , el facta ibidem profunda reverentia
cum mitra , benediclionem dat , dicens : Sit
numen Domini , etc. , juxta formam in cap.
26 lib. I tradilam.
19. Si vero sit archiepiscopus, aut alius
utens cruce , allala ilii per capcllanum auto
se , deposita mitra, ilii caput profonde in-
clinât; mox benediclionem dit. Indulgenii»
in vesperis numquam publicaniur.
20. Si autem adessel canlinalis non legalus
vel metropolitanus, episcopus mitlil ad cum
caercmniiarium . sive aliquem capcllanum,
ut placeat ilii benediclionem dire, quani
canlinalis non legalus seu mclropolitanus,
ex urbauitate remillit, ab ipso episcopo cclc-
branti ilandain. Mox revcrlilur ad suam se-
dem, sive ad fildistorium , si co utatur,
ibi | ne cxuilur suis paramenlis ; et pariler
canonii i in suis locis deponunl paraaieuta
sacra, <|uibus induti erant; mox episcapnm
sallem extra porlam ecelesi» comiianlur, ul
i>81
CER
CER
582
supra lit). I, cap. 15, n. 11, dictum fuit, organo
intérim hilari modulatione conliuuo perso-
nanto.
CAPDT II.
De vtsperia solemnibus, episcopo in crasti-
nwn non celebrata.ro.
Sommaire. — Comment l'éiêque officie à lèpres, lors-
qu'il ne doit pas célébrer le lendemain. Vêtu d'hubits
sacrés, et placé à son siège, il commence et termine
les lèpres. Quels chanoines doivent être revêtus, et
de quels ornements. Par qui les antiennes doivent
être annoncées. CeqiCU faut observer si l'évêque as-
titte à vêpres en chape uu manteau long. En quel
lieu doit l'iijiliHft le chanoine célébrant. Comment se
fait l'encensement. Qui doit dire l'oraison. De quel
endroit la bénédiction doit ê're donnée par l'évêfue.
IVoy. les an. Vêpres, Encensement, Célébrant.)
1. Si episcopus, vel ob aliquod impedi-
mentum , vel alia de causa, in fcstis prœce-
denti capite enumeralis, vel in aliis festis
et dominicis prinripalibus, non sit ipsemct
golemniler missam celebralurus , velit tamen
vesperis sive priuiis sive secundis intéresse
et officium facere, observabil eadem fere
omnia quoad se, ac si in craslinum essct celc-
braturus; naui et eisdem sacris paramcnlis
indulus t-rit , et in eadem sede residebit, inci-
piet el perficielvesperas, prout ibi dictum est.
2. Differentia erit solumniodo in infra
scriptis, quia hoc casu non omnes canonici,
sed quatuor aut sex I an lu lu cum pluyiali-
bus paranlur; assistentes vcro canonici dia-
coni hinc inde a lateribus episcopi, erunl in
eorum habitu canoniculi, sic et presbyler
assistens.
3. Aniiphonae vero non eodem ordine, nec
per subdiacuuum, sed per aliquem ex ca-
nonicis aut alium, ad quem de consuetu-
dine ecclesiae spécial , praeinlonanlur; primo
ipsi episcopo, deinde aliis canonicis, înci-
piendo a dignioribus, prout ecclesiarum
circa hoc usus observabil. Capitulum autem
per aliquem ex cantoribus alta voce recita-
bitur in loco suo vel alio solito. Caetera om-
nia Liunt el dicuntur prout in praecedenti ca-
pite expositum fuit.
k. Quod si episcopus velit hujusmodi ves-
peris intéresse cuiii cappa, lune minime
convrnit ut ipse in lali hubilu officium facial,
quia eliam ipseuietsibi débet birelum inipo-
ner«el au ferre. Sed canonicus hebdomadarius
indutus amirtu et pluviali super collam, seu,
rochettum, si illo ulatur, lulum officium ia-
ciet, pelita prius ab episcopo licenlia , inci-
piendoZ)fi(.«,tn arijutorium, etc., usquead (i-
nem slans a latere Episiolae, assistenlibus siil
quatuor aut sex bem fieiaiis, pro diversifie
festivitalum, prout suo loco dicetur, pariter
cum pluvialibus, quibus absque aliis para-
menlis simplici ter super collam vel rochell um
induuntur. Episcopus vero in sua sede tan-
lummodo benedicet incensum, et in fine
solemneni benediclionem dabit.
5. Aniiphona1. autem praeinlonanlur ab
aliquo ex beneûcialis paratis antedictis pri-
mo ipsi canonico celebranti , deinde aliis
canonicis dignioribus juxla morem ecclesiae.
Organi sonus eodem modo polerit inlermis-
ceri, prout in proximo praecedenti capite
declaralumfuit.
6. Ipse celehrans canonicus una cum qua-
luor aut sex bcneGciatis assistentibus, dum
psalmi recita n tur, sedere polcrunt , coopcrlo
capite, in aliiiuo sedili s u scamno praepa-
ralo etomalo, a lalere EpMo'ae, videlicet,
celebrans in medio , assistentes vero hinc
intle vel alias, prout in ecclesia usilalum
est : reliqui aulem assistentes in scabellis
vel scamno conlra allarc.
7. Capitulum decaniabilur ab aliquo can-
tore, hymnusi'tanliphonaad Magnificat piae-
inlonalur ab eodem assistent ipsi celebranli.
8. Dum cantalur per ehorum aniiphona
ad Magnificat , dignior canonicus ex pres-
byteris, accedente arolylho Ihuriferario,
offert naviculam incciisi episcopo, qui im-
ponit et benedicil incensum more consueto.
9. Incœpto canlico prœdicto, ipse cano-
nicus celebrans cum suis assislentibus surgit,
el f.icla reverenlia episcopo, Ihurifical more
solito altare; qu<> thuiific :lo, ipse slans in
cornu Epistola;, capite dftleclo, ab alteroex
diclis duobus beutficiatis assistenlibus, plu-
viali indulo, thurilîcatur duplici ductu lliu-
ribuli; inox episcopus slans , capite dclecto,
a presbylero canonico assi. tente Ihurifica-
tur apud suam sedem Iriplici duclu ; el dé-
muni omnes canonici et alii ordine suo thu-
rificantur.
10. Finilo canlico, et repelita per ehorum
aniiphona, celebrans canlat orationem,stans
versus altare a latere Episiolae, duobus aco-
lylhis ceroferariis caudelabra cum cereis
aceensis aflVrentibus, el alio inter illos me-
dio librum tenenle.
U. Qua finita et dicto per ehorum Bene-
dicamus Domino, etc., episcopus stans iu sua
sede , si inde a populo vHcri possit , alias
apud altare, capite cooperto, nisi sit archi-
episcopus, aut alias utens cruce, quia capite
detecto versus crucem, quae per aliquem ejus
capellanuui g"nuflexum tenetur, so'.emniler
beniuiicit; non tamen tune ulilur baculo pa-
slorali, quia non est paralus. Reliqua omnia
fiunt prout in antecedenti capite dicluni est.
CAPOT III.
De vesperis in ecclcsiis cntlteclftlibus , absente
episcopo, vel in colley iatis solcmniter cele-
brandis.
Sommaire. — Cérémonies des vêpres dans les églises
cathédrales, en l'absence, de l'è.êque, et dans es <■«/-
lêgiales. Le chanoine de semaine, revê'u delà chape,
accompagné de quelques prêtres aussi en chape et
des autres ministres, va processionnel enfui de la
sacristie à l'autel. En quil lieu o < commence FojJKe.
Qui doit entonser les nmicnnrs, les psa:t net et le
cantique Mugm'icat. Ordre pour l'encensement. En
quel Leu on dit les orais>ns et comment on ternaue
vêpres. Aux jours les plussolennels, six piêlressonl en
chape; aux (êtes moins solennelles, quatre seule-
ment ; aux dimanches el autres fi'.es, deux. (Voy.
les ;u'i. Veprïs, Encensement, Chapiers, OélS-
Bt'.ANT.)
1. In ecclesiis cathedralibus , absente epi-
scopo, et in collegiaiis, canonicus hebdoma-
davius paralur in sacrislia pluviali coloris
leuipori convenienlis super rochetto , si eo
ulatur, aut super colla , et cum eo parantur
quatuor aut sex presbyleri de gremio ipsius
B?3
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
684
erc'esiae, non tamen canonici ; coadunatisque
canonicis el aliis de clero in chorum , prae-
diclus canonicus celebrans procède! e sacri-
slia , hoc ordine : praecedunt duo acolythi
drf rentes candelabra cum candelis accensis,
(leinile caeremoniarius et aliqui ministri collis
indtiti , mox presbyleri pluvialibus parati,
bini et bini, ultimo loco canonicus celebrans
pluviali indutus, médius inter duos ex diclis
presbyleris, qui Gmbrias anteriores pluvialis
ipsius parumper élevant ; parali procedunt
manibus junctis et cooperto capite.
2. Cum perveniunt ante altare , stabunt
omnes recta linea; ceroferarii erunt omnium
postremihinc indealateribus; ineorummedio
presbyleri pluvialibus parati, et inter ipsos
médius canonicus celebrans paratus, simul-
que omnes, deteclo capite, genufleclent, genu-
flexique parumper ornbunt, prœter acolythos
ceroférarioset ministres supradictoscoltis in-
dutos, qui slatim discedunt ad latera altaris,
ibique acolythi candelabra cum cereis exslin-
clis super gradu, vel piano infetiori,deponunt.
3. Presbyleri parati cum canonico célébran-
te, postquam oraverint, surgunt et profunde
allari caput humrrosque inclinant. Si vero
sanclissimum sacramentum in eo asservalur,
denuo genuflectunt ; deinde salulant ab utra-
que parle chori canonicoscapitisinclinatione.
I*. Canonicus vero paratus celebrans acce-
dil ad scamnum, panno coopertum, in cornu
Epistolae paratum,veladstallum,seuprimam
sedemehori ab ea parte quaeilli eahebdomada
obligerit, in qtia sede ponetur pulvinum, et
alterum cum lapete super alio scamno scu
genufiexorio ante se posito ; super quo
etiam ponilur liber scrico coloris caelerorum
paramentorum tectus; etubi non adest laie
scamnum, in aliquo legili, quod ponitur aille
celebranlem et removeturprout opus est, quo
casu lapele sternilurante ipsumeelebrantem.
5. Sedet ibi paululum : presbyleri vero
parati stant ante cum in piano, et cum per
caeremoniarium fit signum inchoandi, ipse ca-
nonicus celebrans surgit, surgentibus omni-
bus de choro , qui secreto dicit : Pater no-
ster, etc., et Ave, Maria, etc., intègre ; quibus
dictis, elevalur ei pars dextera pluvialis ali-
quantulum per caeremoniarium, vel primum
assistentem paratum, si sint in scamno; et
ipse se signal signo crucis a fronle ad pectus,
dicens clara voce et in canlu competenti :
Deics, in adjutorium, etc., prout supra célé-
brante episcopo dicluni est.
6. Tune unus ex dictis presbyleris paratis,
facta allari reverenlia , ac ducente caeremo-
niario, accedit ante ipsum canonicum cele-
branlem,et illise profundeinclinat,et expleto
per chorum versiculo Sicut erat , elc., et
Alléluia, ve\Laustibi, Domine, etc., ipseslans
praeintonat illi antiphonam primi psalmi,
qua per canonicum celebranlem repetila, ipse
itéra m facta reverenlia ante illum et altare,
ut prius, recedit cum caeremoniario ad se-
dilia in piano chori disposita hinc inde
contraaltare,et ornata panno viridi auttape-
tibus, ubi sedet cum aliis presbyleris paratis.
7. Expleta per chorum anliphona , duo
canlores collis indtiti intonant psalmos in
medio chori; et inrœpto primo versu psalmi
omnes sedent; et sic rémanent sedentes us-
que ad capitulum, nisi quatenus pro inlona-
tione antiphonarum surgunt, ut mox dicetur.
8. Cumdicilur versiculusG/on'a .Pafrï, etc.,
in fine cujuslibet psalmi, omnes caput dete-
gunt, illudque sedenles profunde inclinant,
eo modo inclinati permanentes usque ad ver-
siculum Sicut erat , etc. Cantores duo prae-
dicli. vel ultimus ex dictis presbyleris, plu-
vialibus paratis, si sint plures quam duo,
praeintonant caeteras anliphonas canonicis
ab utraque parte chori per ordinem , in-
cipiendo a dignioribus ; et cum aliquis ex
canonicis reassumptiirus anliphonam surgit,
pariter omnes tam canonici quam alii de
clero surgunt, et illo sedente sedent.
9. Fiitilis psalmi«, duo acolythi simul défé-
rentes candelabra cum candelis accensis, cum
diclis presbyleris paratis aeredunl ad canoni-
cum celebranlem, eique faciunt reverenliam,
et hinc inde ad ejus lalus assislunl in piano
chori ; ipse vero canonicus , finita anliphona
seu sono organi, surgit, capile detecto, jun-
ctisque manibus, cantat capitulum; et eo fi-
nito primus ex diclis presbyleris paratis acce-
dens propius ante ejus faciem intonal illi
hymnum, quo per eum repetilo, prœdicti aco-
lythi ac presbyleri parati, l'acia canonico reve-
renlia, recedunt ad loca sua, ubi parati stant
manibus junelis, donec perficiatur hymnus.
10. Quo expleto duo ex eisdem parati acce-
denles ad médium chori ante allare , cum
débita reverenlia, aequaliler ibi slantes can-
tant simul versum voce altiori, quibus chorus
respondet; primus vero ex ipsis rediens ante
celebrantem , cum débita reverentia, praein-
tonat illi antiphonam ad Magnificat, qua per
celebrantem repelita , ipse celebrans et alii
omnes in choro sedenl ; et cum inchoatur
canlicum Magnificat , quod a duobus canto-
ribus, collis paratis (1) pluvialibus, intonatur,
omnes surgunt , et ipse celebrans salulans
hinc inde canonicos capilis inclinatione, qui
ei assurgere debent capilibus deteclis, vadit
ad altare cum dictis presbyleris paralis, or-
dine quo vénérant, et faciunt allari profun-
dam reverentiam; aut, si super eo silsanctis-
simum sacramentum, genuflectuut anle in-
fimum gradum. Celebrans eum duobus exdic-
tis paralis ascendit ad médium altaris, quod
osculatur; mox vertens se versus cornu Epi-
stolœ altaris, ubi thuriferarius ante eum
stans inclinatus offert illi Ihuribulum aper-
tum cum prunis ardenlibus, minislranle ei
presbylero paralo, a dextera illius assislenle,
naviculam cum cochleari , imponil thus in
thuribulum , et benedicit more consueto ;
acceptoque thuribulo de manu ejusdem pres-
byleri parali , lhurific.it altare debilo rilu ;
mox thuribulum reddit eidem presbylero
parato, a quo acceperat, et il te thuriferario ;
et facla allari reverenlia , simul cum dictis
presbyleris paralis, ordine quo vénérant re-
cedunt ad sua loca, salutalis itcruin redeundo
canonicis , ab utraque parle chori, ul prius.
11. Canonicus celebrans, stans in loco suo,
(1) lia cdiliuiie* Ruuiaua an. 1h^4 el Venela an. 1837. In anlerinrilius autem babelur, preibyteris paralis.
585
CER
invitaio prius ad honorem incensalionis pio-
ximiore canonico, caput inclinando , aut si
adsit, vicario episcopi vel alio digniori, qui
immédiate post euni dcbeat inccrisaiï, incen-
salur ab aliquo ex dictis presbyleris paralis
Iriplici dur lu Ihuribuli cum profunda capitis
inclinalione aille et posl incensalionem.
12. Thuriferarius, vel ullimus ex assislen-
tibus paralis, qualenus sint sex vel quatuor,
acceplo de manu ejusdem presbytcri iliuri-
bulo, Iburificat omnes canouicos ordine suo
cum reverenliis anle et posl duplici duclu,
deinde caeteros de cboro unico duclu , primo
tanlum in ordine capile inclinato.
13. Advertant intérim cantores et organista
ut raiiiuiu et sonum invicem altcrnalim ita
dimeliantur, ut ante repelilionem anliphonao
incensalio sit expleta. Cum repetitur a choro
antipbona , omnes sedent. Intérim acolylhi
duo cum candelabris ac cereis accensis , et
presbyleri parati accedunt ad canonicum ce-
lebrantem, assistendo ut supra, faclis solitis
reverentiis.
14. Expleta anliphona , omnes surgunt ;
canonicus vero celebrans stans junctis ma-
nibus, canlat : Dominus vobiscum, Oremus,
et oralionem compelentcm cum sua conclu-
sione , vel plures , pro qualitate temporum,
secundum régulas et rubricas Breviarii.
15. Qua seu quibus Gnilis, duo es dictis
presbyleris paratis accedunt ad médium chori
ad altare versi , et ibi voce altiori canlant :
Benedicamits Domino , et redrunt ad cele-
bi antt'in, qui diclo : Fidelium animœ, etc., si
compleloriumconlinuclur,salutaliscanonicis
ab utraque parle chori , discedit cum prœdi-
clis paralis, ordine quo venerat; si vero non
sequalur completoriuni , dicit anliphunam
beatse Mariae genuflexus , pariter omnibus
genullectentibus, quando juxla régulas Bre-
viarii est genuflectendum, et in fine dicit voce
submissa versiculum, oralionem, et Divinum
auxilium, etc., deinde discedil, ut supra.
16. Eodcm modo et ordine semper, diebus
dominicis et festivis, quae a populo observan-
tur, a canonico bebdomadario, tam in colle-
giatis quam in cathedralibus ecclesiis , ab-
senle episcopo, vesperarum officia celebran-
lur; ca lamen moderatione adbibila quod in
festis solemnioribus,ut in Natali Domini, Epi-
pbania.Paschale Kesurrectionis, Asccnsione,
Penlecosle, festo Corporis Chrisli, apostolo-
rum Pelri et Pauli, Assumptionis beatse Ma-
riae virginis , Omnium Sanrlorum , sanrli
tituli ecclesiae et patroni civilalis , vel eccle-
siae Dedicatione, sex pluvialia a presbyleris,
seu clericis lotidem, hebdomadario assisten-
tibus sumanlur.
17. In aliis festis immédiate subscqucnli-
bus diem Nalalis Domini , Paschse et Pcntc-
cosles; item in feslis Circumcisionis Domini,
Purificationis , Annunlialionis et Nativitalis
bealœ Mariœ virginis, Trinilalis et S. Joan-
nis Baptistœ, quatuor tanlum pluvialia su-
inantur; in Dominicis vero et aliis feslis duo.
In duplicibus autem minoribus, semiduplici-
bus , simplicibus el feriis, non oportrl celc-
brantem, seu hebdomadarium esse paralum,
nec ficri Iburificalioues.
Dictionnaire des Rites sacrés. I,
CER K88
CAPUT IV.
De completorio.
SOMMAIRE. — Si l'évêque assiste à comptiez, et qu'il y
ofliae, quels doivent être sa place el Sun costume. Ce
qu'il fera au commencement el à lu fin de complies
Le qui don être dit par te chœur, el par l'hebdoma-
dier. On s'abstient de l'encensement pendant le can-
tique. On ne se sert pat de l'orgue, si ce n'est aux
complies plus solennelles. Ce que i'hebdomadier doit
faire relativement à l'érênue. Comment on dit com-
plies dans les églises collét/lates. [Voy. 1rs an. Com-
plies, Célébrant, Office divin, Vêpiie-.)
1 . Si episcopus completorio intéresse et of-
fieium facere voluerit, erit cum sua cappa in
choro, in suo loco seu slallo , panno aliquo
vel lapete cum pulvinaribus ornato.
2. Olûcium vero ipsius eril circa hsec, vi-
delicct, ut dicenle cantore : Jubé, Domne, be-
nediccre, ipse stans rcspondeal : Noctem quit-
tant, etc. , et post leciionem brevem : Ailju-
torium nuslrHm,elc.,deindiiP(iternoster,flc.,
lum confessionem et absolulionem , el alia
usque ad Deus, in adjutorium, etc., inclusive,
et incœplo psalmo sedebil.
3. Caetera omnia dircnlur per chorum et
hebdomadarium usque ad oralionem , quam
ipse episcopus cantabit , el demum benedi-
clionem dabil, dicens : Benedicttt et custodiat
nos omnipotens et miserico7s Dominus, etc.
Nulla autem fiel altaris Ihurificalio ad can-
licum Nunc dimittis , etc., nec organum
pulsabilur, nisi furie in aliquibus ecclesiis
hujusmodi h or a solemnius celebrari aliquan-
do consueverit; quo casu organum adhiberi
poleril, juxla normam superius tradilam.
k. Cum vero episcopus preesens erit el of-
ficium non faciet , omnia praedicla per heb-
domadarium in suo habitu canonicali fient,
observatis lamen debilis reverenliis versus
episcopum ; nam ipse hebdomadarius ad ver-
siculum lndulgentiam, elc. , in principio, et
ad versiculum Benedicat et cistodiat nos om-
nipotens el misericors Dominus, etc., in fine,
inclinabit se profunde versus episcopum.
5. In collegialis ecclesiis, vel absente epi-
scopo , eadem observanlur per hebdomada-
rium.
CAPUT V.
De matutinis, prœsenle episcopo.
Sommaire. — Comment l'évêque se rend à matines et
les commence. Pur qui les antiennes doivent être an-
noncées. Comment et en quel lieu les chanoines doi-
vent chanter les leçons. Quelle différence à observer
entre les bénédictions. La neuvième leçon doit être
chaulée par l'évêque, et de quelle manière. L'hymne
TV Deum doit être annoncée à l'évêque, s'il doit cé-
lébrer. L'orgue doit y jouer alternativement. (Voy. les
art. Matines, Office )
1. Quando in matutinis, episcopo placuerit
officium facere, hora compclenli véniel cum
sua cappa, associatus a canonicis more soli-
to, et factis orationibus ante sacramcnlum '
el altare majus, accedet ad chorum, in loco
suo ornato, ul supra, ubi sedebit aliquantu-
lum.cucullo cappa? supra capul rcducto,-vel
eliam cum bireto, prout magis placehit, apla-
tis in girum fimbriis cappae per aliquem ca-
pellanum vel cœremoniarum magistrum.
Apud cum nulli erunt canonici assistentes.
19
S87
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DKS RITES SACRES.
m
2. Post modicam moram episcopus surget,
surgentibus omnibus, et slans, capite dete-
cto, versus altare,dicet secreto : Pater noster,
Ave, Maria et Credo, intègre; quibus com-
plets, signans sibi cum pollice dexlerae ma-
nus labia parvo signo crucis, altiori voce
canlando, dicet : Domine, labia mea, elc;
deinde : Deus, in adjutorium, etc., quod cum
dicit, facit sibi signiim crucis a fronte ad
pectus, prout supra in vesperis dictum est;
et sic permanet stans, donec per chorum de-
canlatuin sit Invitatorium cum psalmo :
Venite, exsultemus, etc.; sed cum cantalur :
Venite, adoremus et procidamus ante Deum,
ipse et omnes de choro ac alii minislri genu-
flectunt; deinde surguntel stant, donec finia-
tur hymnus. quem ipse episcopus decenler,
aliquo praeintonanle competenli voce, inci-
piet, si erit celebraturus, alias non.
3. Incœplu primo psalmo, sedebit, et om-
nes de clioro ac alii minislri scdebunt. Psalmi
dccanlabuniur cantu piano, pausate ad pun-
cta et clara voce per canoniros et alios de
choro, cum devolione et reverenlia, et ad
Tersiculum Gloria Patri, etc., omnes se in-
clinabunt, prout supra in vesperis dictum
fuit.
h. Antiphonœ per aliquem mansionnrium
Tel eum cui ex consueludine ecclesiœ eom-
pelit, piœintonabunlur c.monicis, incipiendo
n dignioribus, gradalim. Prima? aulem sex
lectiones a tolidem canonicis junioribns, in-
cipiendo a juniore, prius a cœremoniario in-
struisis, competenli voce et tono reeitabun-
tur apud legile, in medio chori collocatum;
seplimam el oclavam canlabunl hi qui futuri
tuiit assistentes a lateribus episcopi in mis-
sa ; nona vero et ullima leclio dicetur ab
ipsomel episcopo stante.
5. Igitur finitis tribus psalmis primi no-
cturni.cum cantatur versiculus, cœremonia-
rius ducit juniorem canonicum, qui est can-
laturus primam lectionem apud legile, paulo
anle cum libro lectionum praeparalum in
medio chori, nudum , id esl , sine aliquo
panno vel cooperlorio, et ibi facta reveren-
lia altari et episcopo cum profunda inclina-
tione, respicit aliquanlulum in libro lectio-
nem quam leclurus est, et sic stans exspe-
ctat donec episcopus slans, deteclo capile,
incœperit alta voce : Pater noster, elc, et il-
lud secreto perfeceril usque ad versiculum
Et ne nos, elc, et successive ex libro sibi
allato, vel memoriler, raulaverit absolulio-
nem, videlicet : Exaudi, Domine, etc., cui
responso per chorum Amen, ipse canonicus
stans apud legile, inclinât profunde se ver-
sus episcopum, et petit ab eo inlelligibili
tocc benediclioncm, dicens : Jubé, Domne,
benedicere, et non Domine, ad quem sic in-
clinatum permanenlem episcopus conversus
slans, respondet benedicens, videlici-l : Rene-
diclione perpétua, etc., non tamen manu si-
gnans; et responso per chorum Amen, epi-
scopus sedet eooperlo capite, el cappa) lim-
hriaa in girum aplanlur, ut supra, et pariler
omnes sedent.
6. Canonicus vero tune et non prius inci-
pil, et prosequitur suatu lectionem altiori
voce, distincte et modeste, in tono, prout
suo loco el cap. 27 libri primi designatur.
Qua linita, inclinans se profunde versus ai-
tare dicit : Tu autem, Domine, elc, et facla
solita reverenlia episcopo, (|ui versus eum
facit signum crucis , revertitur ad locum
suum, absque osculo manus episcopi.
7. Idem per omnia facit secundus et ter-
tius canonicus, ac successive alii in secundo
et tertio uoelurno lecliones cantaturi; idem-
que per episcopum et chorum observatur
quoa'l absoluliones , benedicliones el alia
quœ occurruut dum psalmi et lectiones can-
tantur, quod in primo noclurno servalum
fuil; hoc tantum excepto, quod ad primam,
quartam et septimam benedicliones episco-
pus stat, prout sletit cantans absoluliones,
ad alias vero sedet, sedenlibus etiam omni-
bus, praeler lectionem canlalurus.
8. Cum cantatur per canonicum textus
Evangelii pro seplima lectione, episcopus et
alii omnes stant, donec dicalur per dictum
canonicum El reliqua, et poslea sedent. Ipse
aulem canonicus non débet recitando lexluni
Evangelii, librum, nec seipsum signare, nec
manus junclas tenere, sed super libro, prout
in aliis leclionibus. Ad oclavam leclionem
episcopus dat benedictionem sedendo , ut
supra.
9. Nonam leclionem cantat ipse episcopus
stans in sua sede cum cappa, detecto capile,
versa facie ad altare, ad quem tune, et non
prius, accedunt duo assislenles diacoui et
miuisler de candcla et alius de libro ser-
vions. Episcopus aulem , si non aderil in
choro major se, slans, ut supra, dicil can-
lando versus altare : Jubé, Domine, benedi-
cere, et non Domne, cui absolule responde-
tur per chorum Amen. Si vero adesset lega-
tus aut aliquis prselatus major se, episcopus
versus ad illum peterel benedielionem; il lo
vero slans in loco suo responderet : Ad so-
cietalem civium, etc., vel Per evangelica di-
cta, etc., faclis tamen prius muluis reveren-
tiis inter episcopum et legatum scu alium
superiorem majorem. Et dum episcopus can-
tat suam leclionem, omnes pro cjus reveren-
lia stant, delecto capite. Qua finila, episco-
pus profunde caput versus altare inclinans
dicit : 7't* autem, Domine, elc, el responso
per chorum : Deo tjralias, accedil cum delii-
tis reverentiis antediclus prœintonator anle
episcopum, et praeinlonat ci : Te Deum, etc.,
si est celebraturus. Quo per episcopum re-
p'etito ex libro vel memoriler, proul magis
placuerit, chorus illum prosequilur, cui et
organum inlermisceri polerit, cum régula
superius Iradila , dummodo versiculus, Te
ergo quœsumus, exprimalur voce clara; alio-
quin cum suavi harmonia sine org.iuo. Qui
versiculus dum recilalur, episcopus el omnes
genuflectunt in locis suis.
CAPUT VI.
Dt matutinis m cathedralibus el collegiatis
eccltsiis, absente episcopo.
Soiimmre. — Célébration de matinée dans 1rs églises
cathédrales et collégiales, en l'nbsince de l'évi'/ue..
Manwrt de se rendit au choeur. Qui doit commeti-
589
CEK
CER
590
cer. Mahièrc de chauler les psaumes avec leurs an-
tiennes. Manière de dire les bénédictions, de chanter
les leçons et les répons. Par qui et comment la neu-
vième leçon doit être dite. Qui doit porter Cinionn-
lion de l'hymne Te Dfclini. (Vvy. les art Matines
Célébrant, Cérémoniaire.)
1. In calhedralibus et collegiatis ecclesiis,
absente episcopo, liora eompelenti congre-
gantur in saorislia onines canouici, ubi in-
ilnuntur sno consueto habitu canouicali. Ca-
nonicus quoque, seu alius dignior presbyler
(fclesise missam celebralurus induitur Co-
dera habitu canouicali, vei aliosuœ dignitali
convenieiiti , quo in ccclesia uti eonsuevil.
0»i sic congregali incipiunt progredl versus
chorum.
2. Prœccdunl magistri cœremoniarum ; de-
inde duo clerici canlores; tertio loco cauo-
nicus seu presbyler facturus offlcium ; se-
quuntur alii eauonici seniores et digniores,
deinde juniores <'t minus digni.
3. Cuin pervencrinl ante altare , omnes
gcnuflexi aliquatituin orent, ranonicus seu
presbyler facturus officium cum suis clericis
posl ipsum in piano ebori, seu aille allare;
alii bine inde in eodem piano ab utraque
parte ehori.
4. Surgenle canonico aut presbytero pra-
dicto cum suis clericis, ouines pariter sur-
gunl; qui, facla hinc inde canonicis reveren-
tia , ascendit chorum in primo slallo, seu
sede, ex ea parle ubi ea bebdomada chorus
nssignatur. Sistit se, et prope ipsum slat
onus magisler cœremoniarum. Sub ipso in
piano chori erunt duo canlores qui simul
vénérant, alii omnes ad sua loca ascendunt.
5. Intérim canonicus facturus officium, se-
det in pulvinari supra sedem suam posilo,
Italiens ante se tapetem super scabello cum
pulvinari, super quo posilus sil liber aper-
lus conlinens anliphnnas, hymnuin et ora-
llonem quœ legenda sunt, vel super legili, ut
dielum est in vesperis.
6. Poslquam omnes venerint ad sua loca,
indicanle caremoniario , surgit canonicus
prœdiclus, dicil secreto : Paler nosler, Ave.
Maria, et Credo. Deinde signans sibi pollice
dexterœ manus os, cinlat temo eompelenti :
Domine, tabla mea aperies. Et responso a
choro : El os meum annuntinbit tandem.
luam, eadeui manu dexlera produceus sibi
crucem a fronte ad peetus, ëodem lono dicil ■
J)eus,in adjutorium tncuin intende. Gurn die -
lur versiiulus Gloria Patri et Filio, cl .-.,
tain ipse quam alii ouines profunde incli
liant se.
7. Cum dicitur Sicnt erut, erigunt se; et
intérim duo illi canlores accedunt ad mé-
dium chori, facla prius allari génuflexions,
canla; t ex liliro super legili ante se posilo
Invitatorium , quod a choro resumitur, et
psalmum Venite; intérim omnes slant usque
ad priinum versiculum primi psalmi no-
Cturni.
8. Cum cantatur Venite, adoremus, et pro~
cidamus ante Deum, lam ipsi cantores cl ce-
lebrans quam alii omnes genufleclunt, postea
surgunt et prosequuntiir : Ploremus coram
Domino qui fecit nos, elc. It.pelilo luvilalo-^
rio, duo illi canlores accedunt ad canonicum
officium facienlem, et stanles in piano ante
ipsum, facta ci profond i reverentia, unus ex
illis a dexteris prœinlonat canonico prœdiclo
hymnum; quo per canonicum inlonato, cho-
rus prosequitur ab eadem parte ubi est ca-
nonicus offlcium faciens, deinde vicissioi ex
nllcra parte, donec hymnus explealur. Et in
fine, mm niiiniiiatur Sancla Trini tas, omnes
profunde se inclinant.
9. Explelo hyinno, idem cantor qui into-
navil hymnum, stans aille canonicum, facla
illi profuuda reverentia, prœinlonat ei anli-
phonam primi uoelurni, quam ille iulonal ex
libro ante se posilo. Qua inlonata, duo illi
canlores, facla reverentia, accedunt ad li-
brum anliphonaruoi in média chori existen-
tem, cl facta primum in piano geuuflexione
versus allare, explela auliphona, incipiunt
psalmos primi uoelurni, caillantes primum
versum in lono antiphonarii assignalo. Quo
primo versa psalmi inlonato, canonicus fa-
ciens offlcium et cœteri omnes sedent ; can-
lores ilerum genu facla reverentia allari,
redeunt ad suum locum, in piano chori, ante.
canonicum facienlem offlcium, et ibi facie-
bus ad altare versis , in scabello parum
oblongo, panno viridi cooperlo, sedent.
10. Et circa finem cujusque psalmi sur-
gunt, el ambo accedunt ad alteram partem
chori; cumque perlranseunt ante altare , in
medio genufleclenles , reverentiam faciunt
allari ; deinde canonicum in primo slallo seu
sede, ab illa parte chori sedentem adeunl; et
repetita prima anliphona, facta ei debila re-
verentia, aller ex eis, ut supra, illi intonat
secundam anliphonam, et sic vicissim sem-
per faciunt successive singulis canonicis an-
tiphonas prseinlonanles ; et semper post in-
choatum psalmum ad suum scabcllum re-
deunt, ubi sedent, dum psalmus perficilur.
11. Circa finem tertii psalmi cujusque
nocturni surgunt el accedunt ad librum, et
faclis debilis reverentiis allari et choro, can-
tant versiculum; quo incœpio omnes sur-
gunt, et responso a choro, canonicus faciens
offieium intonat Pater noster, et reliquum
dicil secrelo.
12. Intérim dum cantatur versiculus, cœ-
remoniarius accedit ad canonicum juniorcm,
<|ui lecturus esl ledionem, et facla ei reve-
renlia, ipsum ducit ad legile, ubi lectiones
legi soient, quod locari debel in medio chori
versus aitare; quo cum pervenerit, facit cum
cœremoniario débitas reverentias allari et
canonicis; primum a parle chori, ubi est
canonicus faciens officium, deinde ab altéra
parle; el inox propius accedil ad legile; et
cum tempus erit, pelit benedictionem, captit
profunde versus celebranlem inclinans ; cui
ille stans benedicit, quod el in aliis benedi-
ctionibus serval, hoc esl, ut staus semper,
ded'cto capile, benedicat.
13. Lectiones legunlur, festis prsscrtim
diebus , a canonicis, iucipiendo a junioribus
ad seniores; et quando non adsunt lot cauo-
nici, primas legunl alii clerici in choro exi-
slcules. Leg ml aulem distincte et dévoie in
S91
DICTIONNAIRE DLS CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
tono consuelo in Ecclcsia rouiana , prout
supra suo loco habclur.
14. Si noctu leganlur, cœreraoniarius ad-
hibet parvam candelain , et alia fiunt ut
supra in malutinis episcopalibus diclum est,
prœter osculum manus canonici facienlis
officium; sed leclor cum dicil : Tu aulem,
Domine, etc. , in One lectionis, genufleclit ,
si non est canonicus, et , faclis debilis reve-
renliis iis qui in choro esislunt , discedit.
15. Circa finem tertii nocturni, canonicus
faciens offlcium, accipit pluviale coloris lem-
pori congruentis , et duo cantores similiter;
cum canlatur octavum responsorium , duo
acolythi sumunt candelabra duo, quœ cum
candelis accensis deferunl ante canouicum
paratum , et ea lenenl , douce legerit lo-
tain lectionem et incœperit hymnum Te
Deum , ctc.,quem hymnum aller ex dictis
cantoribus paralis phiviali , facta illi débita
re.verenlia , prœintonat.
1G. Cum dicitur Te ergo , etc.; genufleclit
in suo loco, et alii omnes similiter. Hymno
explelo, incipit laudes; in quibus omnia ser-
vanlur quœ de vesperis in collegiatis supe-
rius in cap 3 hujus libri habentur. lu festis
auteai non solemnibus , et diebus l'enalibus,
p! u\ i a lia indui non oporlet.
CAPOT VII.
De laudibus reliquisque horis canonicis.
Sommaire. — Célébration des laitdes par l'éiérjue,
quand il a officié solennellement à matines. Com-
ment il faut commencer. Par qui les antiennes doi-
vent eue portées. Comment on encense l'autel au
cantique Benediclns. Bénédiction à donner après
l'oraison. Comment l'érêq:ie nsiis'.c aux heures ca-
noniales. (Voy. les ail. Célébrant, Laides, Ma-
tines.)
1. Explelo hymno Te Deum, etc. , si epi-
scopus in malutinis solemne officium peregit,
congruum erit ut eliam laudes solcumitcr
eclebrel ; in quibus ea omnia fere servari
conveniet, quœ supra dicta sunt de vesperis
solemnilcr per episcopum celebrandis, ipso
in cra^tinum missam non celebraluro. Nain
slalim finilo hymno, episcopus in sua sede
episcopali capiet pluviale et milram el alia
paramenla, prout in dictis vesperis diclum
fait, el cum co qualuor aut sex canonici ex
dignioribus capienl pariter pluvialia , alii
vero canonici non parantur.
2. Episcopus igitur inchoabit laudes, ab-
solule canlando Deus , in adjutorium , si-
guando se signo crucis a Ironie ad pertus,
prout ibi dictum fuit. Antiphonas eodem
modo et iidem prœinlonabunt canonicis di-
gnioribus , ut in dictis vesperis, eademque
observabuntur in sessione , surreclione et
reverenliis, dum psalmi et anliphonœ decan-
tantur, quœ ibidem dicta sunt. Sic eliam
quoad capitulum el hymnum.
3. Et cum inchoatur canticum Bcncdiclus,
episcopus, posilo prius Ihure in thuribulum,
dum per chorum canlatur anliphona, surget
cum niitra, facloque ibi signo crucis, et as-
sumpto baculo , associatus a praediclis cano-
nicis paralis, el Ihurificabil allare, el deindc
thuriucabitur ipse apud suam sederu slaus
cum milra a digniori ex dictis canonicis pa-
898
proul ibidem
ratis,vel alio cui competat
explicatum fuit.
k. Organum quoque ad hymnum et can-
ticum Benedictus , etc. , et in fine psalmo-
rum poteril adhiberi , modo superius tradilo,
cap. 24 libri pr'uni. Denique dum repetilur
anliphona per chorum , finilo canlico Bene-
diclns , cœremoniarius cum ceroferariis ac-
cedit an!e episcopum , qui canlabil oralio-
nem ; et mox dabil benediclionem ; el deni-
que omnia alia fient proul ibi latius enarra-
tum fuit.
6. Pariter, absente episcopo, et in eccle-
siis collegiatis eadem omnia servabuntur
prout in dictis vesperis continetur.
7. Ad reliquas boras canonicas episcopus
non solet intervenue ; si tamen volet intér-
esse , erit in choro cum cappa , et nullum
officium facirt , sed omnia fient per cano-
nicos et hebdomadarios juxla slylum eccle-
siarum.
8. Excipitur tanlummodo hora terlia ,
quam si episcopus est solemniler missam
celebralurus , pariter et ab illo celebrari
convenit, prout latius scquenli capile de-
clarabitur.
CAPOT VIII.
De tnissa solemni, episcopo célébrante.
Sommaire. — Lorsque l'évêjue doit célébrer solennel-
lement une messe pontificale, il convient de choisir
une chapetle de l'église pour l'y reièlir des habits
sacré;, s'il n'y a pas de lieu destiné à cela. Dans
quel ordre t'éeêque se rend à l'église. Ce qu'il [aut
préparer et ce'qu'il faut [aire dons le lieu où l'on
s'habille. Comment on chante tierce pendant que
t'éièque se prépire; comment el par qui les orne-
ments doivent lui être présentés. Manière de s'ap-
procher de l'autel. Comment on y fuit la confession.
L'éiêque baise le livre el tncense l'autel Comment
il lit l'Introït. Comment on se lient au Gloria in
excelsis. Comment l'oraison est dite. L'è êque lit
l'Epi re el le Graduel. Il béait le sous-diacre après
l'Eni'.re. Comment te diacre procède à ("Evangile. Ce
qu'il faut observer quand il y a sermon. Ilénédic-
tion après le sermon. Ce qu'il faut observer p mr le
Symbole. Ce que le diacre et le sous-diacre doivent
[aire après le Symbole. Encensement de l'autel
aprèi l'Offertoire. Qui on doit encenser ensuite. Ma-
nière de dire la Secrète, la Préface el le Canon. Ma-
nière de recevoir el de donner le baiser de paix. Ce
qu'il faut observer quand il y a communion géné-
rale ou particulière. Ce qu'il [aut faire après la
communion. Comment se donne la bénédiction à la
fin de la messe. (Voy. les art. Messe pontificale,
Assistant, Diacre, eic.)
1. 0UO ordine quove comitatu episcopus
ad ecclesiam , sive pro vesperis , sive pro
missa aliisque officiis, accederedebeat , su-
perius explicatum fuit. Nunc videnda sunt
ea quœ ad missam solemnem , ipso episcopo
célébrante, spectant, explicaturi postmoduw
suis locis in singulis festivitatibus , si quid
addendum , minuendum vel immutandum
erit.
2. Diximus jam valde convenire alquc
antiquœ ecclesiastieœ disciplinée consonum
esse, ul in ecclesiis calhedraiibus locus
aliquis sive sacellum, ab antiquis secreta-
rium appellalum, dcpulctur, ad quem epi-
scopus solemnilcr celebralurus missam, post-
quaui sua cappa indutus , ingressus fuerit
S03
CEtt
CLR
594
erclesiam sacrasque procès ad allaria supe-
rius mcmorata elïuderit, cum suis canonicis
et clioro conveuiat,
•'{. Qui locus prteparatus ornatusque esse
débet allari condecenti cum cruce et cande-
labris ac cereis accensîs, super quo erunt
reposila sacra Missalia, indu meut a pro epis-
copo, suo ordine. Aderunl etiam ibi sedes
pro episcopo versus cornu dexterum vel si-
nislrum allaris, pro situalione eteommodi-
lale loci , et sedilia pro canonicis et aliis
circumcirca.
4. In eum locum ingressus episcopus ,
f.ictaquc reverentia cruci super altari pra>
dicto exislenli , sedebit aliquanlulum super
dicta sede sibi prœparata, donec canonici
extra illum locum capiant sacra indumeuta,
remanentibus doobus diaconis assistenlibus
apud episcopuna, dum alii parantur, qui et
ipsi poslea accipiunl paramenta.
5. Quibus paratis alque in eumdem locum
ingressis cum debilis reverenliis altari et
episcopo, ac apud eorum sedilia stanlibus,
episcopus surget, el stans, capile deleclo ,
versus altare dicet secrelo totum Pater no-
ster et Ave, Maria. Tu m faeiens sibi crucis
signum a fronle ad pectus , ea forma quœ
superius expressa fuit , altiori voce incipit
horam tertiam , dicens : Deus , in udjuto-
rtum/elc. Ghoro prosequenle : Domine, ad
adjuvandum, etc., el bymnum : Nunc sancte,
nobis , Spiritus , cui organum iniermisccri
potent, secundum regulam cap. 28, n. 8 li-
bri primi traditam.
6. Quo hymno finito , cantor dicit an-
tipbonam , atque incœpto psahno Legem
pone , etc., episcopus sedebit, sedenlibus
cliam canonicis , exceptis bis qui episcopo
ministralui'i sunt; chorus autem prosequelur
psalmos.
7. Tune minister de libro serviens , colla
indutus, una cum altero candelam accensam
tenente, accèdent cum libro anle episcopum,
qui poterunl esse aliqui ex suis capellanis ;
et qui de libro serviet genufle.xus manebit ,
dum episcopus legit sedens ; episcopus vero
sedens legit antiphonam Ne reminiscaris ,
et psalmos consuetos, duohus canonicis sibi
a lateribus assistenlibus , qui debent per
totam missam deservire, allcrnalim respou-
denlibus. Intérim subdiaconus canlalurus
Epislolam , qui simul cum diacono Evange-
lium canlaturo ac aliis canonicis erit jam
subdiacoualibus paramenlis indutus, dempto
manipulo, ut in cap. 9, u. 1. eleap. 11, n. 2,
lib. I , de eorum olïieio dicitur, afferet ex
credenlia sandalia el caligas , manibus vélo
cooperlis , alio vélo cooperla, ambabus ma-
nibus elevala, anle episcopum, illaque ad-
juvantibus duobus episcopi sculiferis, qui ad
abacum soient assistere , genuflrxus induit
primo in dexlero , deinde in sinislro pede
episcopi , detraclis prias ordinariis calceis ;
eodemque temporc sex vel octo acolylhi cum
cotlis , genuflexi , fimbrias cappœ circum-
circa élevant et dilatant, cooperiendo dic-
tum subdiaconum et sculiferos , quo coni-
inodius et decenlius ol'licium suum peragere
l>ossint.
8. Quibus expedilis , subdiaconus et seu-
lifi'i-i prœdicli recedunt ad loca sua. Acolylhi,
aplatis in gyrum cappœ pontiûcalis funbriis,
ad allare redeunt , ut praesto siut pro para
nienlis episcopo deferendis. Episcopus pro-
sequitur leclionem psalmorum , quibus di-
clis usque ad Kyrie, eleison, surgens, détecta
capile, versus allare, dicit orationes. Chorus
autem admonealur ut psalmos tertire lente
prosequatur, inlerposilo etiam, si opus vide-
bilur, post quemlibet psalmum organu , ila
ut eodem lempore illos perficianl quo epi-
scopus suos psalmos cum suis versiculis le-
gerit , et paratus fuerit , ut infra.
9. Lectis psalmis et orationibus, usque ad
oralionem quffi pro lotione manuum dicitur,
exclusive, episcopus, deposita cappa , in-
cipit légère vel memoriler deere orationes
quœ pro paramenlis induenilis ordiuala
sunt , dicendo siugulas orationes ad singula
paramenta, cum illis iuduitur; excepta ora-
lione quee dicitur ad manipulum , qua sla-
lim posl alias dicenda erit, cum dici non
possit eo lempore quo accipît manipulum.
10. Cum episcopus exuit cappam , dicet
oralionem Exue me. Domine , etc. , et dicta
per eu unie m oralione Da, Domine , etc., pro
lolione manuum , extraclisque ei per assis-
tentes diaconos annulis, lavât inanus, et
lune laici lantum et clerici omnes, prœter
cauonicos et prœlatus, debent genufl'Ctere ,
nisi adesset legalus aut aller dignior epi-
scoio.quo casu non débet permiltere ut ge-
nuflectant.
11. Cum vero sumitur aqua ex abaco prn
lolioue manuum episcopi ab aliquo nobili
vïro, poterit fleri praegustalio illius à nii-
nistris vel sculiferis illam suggerenlibus , ut
cap. If, n. 11, lib. primi dictum fuit. Sed si
ipsi portantes aquam non sunt ex nobilibus
civitatis, sed ex ipsis sculiferis seu familia-
ribus episcopi, non utique ea forma porla-
bunt proul dicti nobiles , sed dexlera manu
urceum cum aqua , sinistra vero lanceiu ; et
cum fucrint anle episcopum genuflexi , in-
fundunt paululum aquœ super labio ipsius
lancis, eamque prœseute episcopo dégustant,
tum aquam , supposita lance , super manus
episcopi infunduut; presbyler autem assis-
lens porriget episcopo manlile ad lergendum
manus ; quibus lersis reponuntur ei annuli
ab eodem presbylero assistente ; et hœc
forma lolionis manuum servatar semper
quando episcopus intra missarum solemnia
et in aliis quibusdam sacris actibus publiée
lavât manus.
12. Statim lotis manibus, adsint acolylhi
prœfati , qui afferant ex allari paramenta
episcopi per ordinem , unus post alium ; vi-
delicet amiclum , albam , cingulum , crucem
pectoralem , siolam , pluviale et mitram ,
quibus induitur episcopus per diaconum a
dexteris et subdiaconum a sinistris paratus,
ut supra, hoc modo, videlicet diaconus et
subdiaconus capienles singula hujusmoJi
paramenta de manibus acolythoruw, quisque
eorum a latere suo adjuvat vestiendo epi-
scopum, sed principaliter diaconus ouinia
operalur , subdiaconus vero solumuiodo
B95
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES DITES SACRES.
590
coadjuvat tibi opus est ; et primo offerunt
episcopo amictum osculandum in medio, ubi
est designala parva crux , mox illum ilili-
genler aplani circa collum episcopi , ila ut
veslium summitales , qua3 vulgo collaria
vocanlur, omnmo tegat , deiade conlulas ex
eo pendentes post tergurn duclas , ante pee-
tus reductas stricte colligant.
13. Accipiunt deinde albam eamque circa
rollum, humeros et brachia distendunt et
aptant ; tertio loco cingulum , quo albam
constringunl , incipicntes a tergo et ante
corpus illam religantes, (um albœ exlremi-
lales circumcirca acolylhi sublevant et ap-
tant , ila ul aequaliler defluat et vestes con-
legat.
14. Diaconus poslea, sumpta cruce pe-
ctoraii.eam ab episcopo osculatam ejus collo
imponil, ita ut ante pectus pendeat ; offert
deinde episcopo stolam deosculandam eam-
que super ejus humeros applicat, ila ul ,
nec ejus collum légat, nec Iransversa sit in
moduin crucis , sed aequaliler anle pectus
pendeat : quod commodius fiel si ci cordulae
rétro et anle sint annexas , qnibus firmari
possil, ne hue illuc vagetur.
15. Demum diaconus et subdiaconus im-
posant episcopo pluviale et mitram , et si
psalmi lertiee non sinl perfecli , sedel epi-
scopus exspeclans donec perficiantur, quibus
finilis el repetita anliphona , subdiaconus
Tel aller cui ex consueludine ecclesia? com-
pelit, in habitu in quo reperilur capilulum
canlabil in loco ubi legi solet Epistola , sibi
ipsi librorum lenens , dummodo nec allari
nec episcopo humeros verlal.
16. Tune episcopus surgit cura mitra ,
surgentilnis omnibus, versa facie ad ipsum
subiiiaconum cantantem capilulum; et sic
slal donec cantores canlenl responsorium
ullinii versiculi. Finilo capilulo , subdia-
conus reddil librum cœremoniaiio et vadit
ad locuin suuin.
17. Inlerea vero duo acolylhi, acceplis duo-
bus candelabris cum cereis accensis , versis
invicem faciebus, dummodo nec allari nec
episcopo renés vertanl, accedunt.
18. Presbyler vero assistons paratus , in
eorum medio tenebit librum supra caput ; et
finito responsorio, episcopus, deposila lune
milra, stans ul erat , cantal in lono feslivo
Domùnis vobiscum et orationem ; et dicto
per chorum lienedicamus Domino, ipse epi-
scopus, deposilis pluviali el milra, a diacono
et subdiacono induilur lunicella, qui con-
stringunl cordulas hinc inde super humeros
posilas, el deinde eodem modo dalmalicim.
19. Tum episcopus sedel, el imponuntur
ei chirothecae perdiaconum in dexlera el per
subdiaconuin in sinislra, manibus illi prius
et inox cbirolhecis per cosdem dcosculatis.
Mox surgil episcopus el induilur ab eisdem
planela , quœ hinc inde super brachia ap-
tatur et revolvitur diligenier ne illum im
pediat.
20. Si episcopus pallio uti possil, et eo die
uli convenial, affertur per aiiquem subdia-
conuin ex allari amhabus manibus, vélo ali-
quo supposito, quod diaconus eapiens coi-
scopo offert osculandum in cruce posleriori ;
el advertal, dum illud capit , ut partem dù-
plieein pallii ca[>i;i t dexlera manu, simplicem
vero sinislra ; et dum illuil imponit, subdia-
conus manu dexlera élevai partem quae a
lergo pendere débet , illudque aplani ul hu-
meros episcopi œqualiler ambiat et pars du-
plex pallii ponatur super sinislro humero
episcopi. Quo facto , idem diaconus capit
unam ex tribus spinulis per aiiquem aco-
Iylhumallalis, videlicet pulchriorem.eamque
inflgil cruei anteriori pallii ante pectus exi-
stent,aliam in cruce siuistri humeri, terliam
subdiaconus infigit cruci posteriori ; quae
omnia ila infigautur ul terlio transcant per
crucem, non tamen pallium perforent, neque
planetam tangant; el gemmae spinulis appo-
silee remaneanl ad dexteram inGgenlis.
21. Tum sedenli episcopo imponitur per
diaconum mitra pretiosa , sumpta de mani-
bus capellani de illa servienlis, subdiacono
villas élevante.
22. Demum imponilur per presbyterum
assistenlem aunulus ponlificalis annularidi-
gilo dexlera3 inanus episcopi , annulo et
manu prius deosculatis. Episcopo paralo ,
accedunt ad eum archidiaconns el aller dia-
conus , seu duo digniores canonici diaconi ,
parali dalmaticis, qui ei a lalerihus assistunt
a principio.
23. Diaconus vero et subdiaconus capiunl
suos manipulos , et accedente acolylho thu-
riferario cum thuribulo et navicula , mini—
slranleque presbylero assislenle naviculam,
episcopus imponil et benedicil ihus, ul supra
in vesperis dictum fuit. Deinde episcopus
cum suis minislris , facta reveienlia cruci
super allari , in dicto sacello seu secrelario
existent! , processionali rilu procedunt ad
al tare, in quo missa est celebranda, hoc
ordine :
24. Thuriferarius cum thuribulo, deinde
ceroferarii cum candelis accensis, médium
habenles alterum subdiaconuin pa ratura lu-
nicella crucem deferentem, deinde clerici et
beneficiati ecclesiae cum suis coltis, bini et
bini , incipiendo a junioribus seu minus di-
gnis. Hos sequitur reliquus clerus , illique
ecclesiao suo ordine, ila ul digniores semper
sint posteriores in processione. Canonici vero
qui sunl parali , anlecedenl episcopum im-
médiate.
25. Post canonicos procedet subdiaconus.
Epistolamcanlalurus.gerens librum Evange-
liorum clausum anle pectus , in qun inclu-
dilur manipulus episcopi , deinde diaconus
ad sinistram presbyleri assislentis pluviali
induli , demum episcopus cum baculo pa-
storali in manu sinislra, parle curva baculi
ad populum versa , ac dexlera bemdicens ,
si sit in sua civiiate vel diœcesi, médius
inter diaconos assistentes paratos. Si autein
episcopus sumpsit paramcnla in presbylerio
apud sedem, vel in faldislorio, non fil hujus-
modi processio ; sed procedil episcopus ;:d
altare sine cruce, sine candelabris et sine
thuriferario , cum solis minislris parais ul
f upra, et quibusda.ni aliis.
26. Po»l upiscopuiii sequitur capellanus
E97
cr.n
ccn
S98
servions de mitra, et alii capellani cum cot-
tis, bini rt bini incedentes.
27. Si vero celebrans fuerit archiepiscopus
aut archiepiscopo major, aul habcns privi-
legium ut crus anle se défera tur arehiepi-
scopalis, per subdiaconum paratum, de quo
supra , deferlur anle canonieos paratos tan-
tum, non autcm ante alios de clero, imagine
Crucifixi ad ipsum versa.
28. Cum episcopus fuerit prope altare ,
salutat exigua capilis inrlinalinne canonieos
paratos apud eorum srdilia slanlrs, ipsi vero
canonici faciunl ri profundam reverentiam.
29. Si forte adessel legalus aposloticus ,
vel aliquis rardinalis, aut archiepiscopus ,
vel alii praelati , vel magnus princeps loci ,
illos prius débet episcopus cum mitra salu-
tare , et illi episcopo aliquantum assurgen-
tes , denudato capite , responderc , prœtor
cardinalem , qui non débet assurgerc , sed
tantum discooperire capul.
30. Cum vero opisropus pervonerit ante
inGmum gradum allaris, reddito baculo pas-
torali minislro, qui de eo servit, et deposita
ei perdiaconum mitra, facit profundam re-
verentiam cruci super al ta ri posilse , simul
cum suis ministris. Intérim recedunt alii
minislri, qui eum illuc usque secuti fuerant,
exceplo co qui de baculo, et altero qui de
thuribulo serviunt, duobusque diaconis as-
sislcntibus , qui rémanent. Episcopus vero
liabens a dexleris prosbytortim assistentem
et a sinistris diaconum , et apud eum modi-
cum rétro subdiaconum, qui tune relinquit
librurn Evangeliorum in manibus cœremo-
ninrii, facit cum ois confessionem, junclis
manibus, stans aliquantulum inclinatus. In-
térim cessât sonitus organorum , et chorus
incipit Introitum.
31. Dum facit confessionem episcopus ,
profort verba erga diclos ejus ministros
stantes apud eum, capile inclinato.in plu-
rali dicens : Vobis , fratres , et Miserealur
vestri , etc. Illi vero erga episropum in sin-
gulari , id est , Tibi , pnter, et Te , pater, et
Miser tatur tui. Qnœ dum dieunt, capul ver-
sus episcopum prol'undius inclinant.
32. Cum episcopus dixerit : Indiili/enliam,
absolulionem et remissionem , ele. , subdia-
conus capil manipulum, qui fuerat inclusus
in libro Evangeliorum, et a lalere manipuli
osculalur, deinde porrigit episcopo osculan-
dum ubi est signum crucis , mox applical
sinistro episcopi brachio cum osculo manus,
ipsumque stricte religal. Canoniei parati
stantes in suis locis faciunt simul confessio-
nem bini, siniiliter alii, si qui erunt parati,
alias genutlexi, prout etiam laici orancs tune
genuflertiint.
33. Finita confessione , episcopus cxlen-
dens ac jungens manus , clara voce dicil :
Oremus, et ascendens ad allare dicit sub-
missa voce oralionem Auferanobis, etc.,
deinde, manibus junclis, super altare incli-
natus, dicit : Oraimis te, Domine, per mé-
rita, etc., prout habetur in Missali ; et cum
dicit : Quorum reliquiœ hic sunt, etc., posilis
bine inde super altari manibus extensis, os-
culalur illud in medio , nullam lamen ibi
designans crueeni; el slalim ambabu» mani-
bus tangens librum Evangeliorum sibi a
snbdi.ieono , a sinislris stante , oblatum in
folio Evangelii currenlis , illum osculalur,
adjuvanle presbytero assistente.
84. Tune accedit ad altare Ihuriferarius
cum thuribulo et navicula, quam porrigit
diaeono et i I le episcopo, qui imponilel be-
nedicit Ibus more solilo;et aceeplo Iburi-
bulo de manu diaconi , thuriGcat altare ,
prout suo loco explicatur.
35. Reddit deinde thuribulum diaeono, et
arcepa mitra pretiosa a digniori diaeono in
officio assistentis scrvienle , stans in cornu
Epislolœ, manibus junctis, incensatur a dia
cono triplici ductu thuribuli, quem slalim
benedicil; lum facla cruci reverentia in me-
dio allaris , acceptoque baculo in manu si-
nistra , médius inter diaconos assistenles
(nam diaconus et suhdiaeonus rémanent
apud allare) vadit ad sedem suam , ubi
stans, deposita mitra, el faclo sibi signo
crueis a fronte ad pectus, legit Inlroitum er
libro quem sustinet capellanus de eo ser-
vien» supra caput , altero candelam accen-
sam (enente. Assistentes vero hinc inde os-
tendunt digilo quœ sunt legenda, et vertunt
folia.
36. Deinde cum eisdem assistentibus dicit
alternatim ter Kyrie eleison, ter Chrisle elei-
son, et ter Kyrie eleison. Diaconus et sub-
diaconus idem dieunt inter se apud altare.
Quo dicto sedel, accepta mitra auriphrygiata
simplici si haec placeat, et grcmiali , el pa-
riter omnes sedent. Presbyter assislens sedet
in scabello, prout in capite 7, n. k, lib. I de
presbytero assislente, lam in vesperis quam
in missis,dicilur. Diaconi assistentes sedent
hinc inde a lateribus episcopi , in scabellis
nudis ; diaconus vero et subdiaconus in
missa ministranles apud altare super aliquo
scamno, apud cornu Epistolse, sedent.
37. Cum canlatur a ehoro ultimum Kyrie,
eleison, surgunt omnes minislri circuui-
slantes episcopum; auferlur episcopo per as-
sistentem a sinislris gremiale et mitra ; bire-
tum vero per assistentem a dexlris, compla-
nalis cum eo capillis, quod pênes se retinet;
sed mitram et gremiale ministris et servien-
tibus tradunt.
38. Finilo a choro cantu Kyrie, eleison,
surgit episcopus, adjovantibus eum ministris
assislenlibus , versa facie ad allare, illi ca-
pile inclinato reverentiam faciens , et allato
anle eum libro el candela , si ea uli velit ,
canlat ex eo alla voce : (iloriii in rxcelsis
Deo , disjtinclis elevatisque manibus ad alli-
tudinem humerorum ; ila ut vola unius ma-
nus respiciat altérant ; quod semper in hu-
jusmodi maniium elevalione observatur; et
cum dirit Deo, jungit manus et capul incli-
nai; librum vero sustinet supra caput pres-
byter assislens paralus pluviali, quem regu-
lariter snslinere eo modo débet quolies epi-
scopus aliquid alla voce canlat ; quo casu
minisler, qui alias servit de libro, adjuvat
ad suslineudum illum ; secus , quando epi-
scopus lubmissa voce legit ; diaconi vero a*-
599
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
COO
sislontes Iiinc inde indicant digito quœ surit
lcgerida, et vertuut folia.
"3!>. Postquam episcopus incœpit canlando
praefatum hymnum, prosequilur illum sub-
missa voce cum suis minislris. Diaconus et
subdiaconus ac prœlati et canonici in suis
locis idem bini simul faciunt ; et in fine epi-
scopus sedet, accepta mitra simplici et gre-
miali ; et similiter sedent omnes usquequo
per chorum perûciatur hymnus cum organo :
quo finito, et organo cessante, surgit epi-
scopus, deposita mitra et gremiali, surgen-
tibus omnibus, ut prius; et slans versus po-
pulum, elevatis et slalim junclis manibus,
cantat Pax vobis ; deinde convcrsus ad al-
tare , extcnsis et stalim junctis manibus ,
Oremus ; et iterum, extensis manibus, ora-
lionem ; et cum dioit couclusionem ultimae
orationis, id est, Per Dominum nost>-um, de-
nuo jungit manus, prout plenius circa hu-
jusmodi junciionem et disjunclionem ma-
nuum in rubricis Missalis declaratur. Sedet
deinde episcopus, sedentibus omnibus.
40. Subdiaconus autem accipiens librum,
faclisqucdebitis reverentiisallariet episcopo,
comitante ad ejus sinistram cœremoniario,
et sibi ipse tenens librum, a lalere sinistro
allaris, vel, ubi ita consuelum sit, in ambone
cantat Epislolam alla voce. Qua finita et fa-
clis debitis reverentiis, portât eudem modo
quo supra, anle episcopum librum clausum,
qaeni inclinalus porrigit iili super ejus geni-
bus, et manum dexterani illius super libro
positam reverenler osculatur, et accepta be-
nedictione ab episcopo, redit ad allare et ibi
exspectat donec fuerit tempus eundi ad
Evangelium.
41. Osculata manu episcopi per subdiaco-
num , accedunt duo ministri servientes de
libro et candela ante episcopum, qui sedens
cum mitra ex libro Missali legit Epislolam,
Tractum, vel Graduale, vel Alléluia, vel Se-
quenliam, et alia usque ad finem Evangelii,
quod antequam incipiat, dicit : Munda cor
meum et Jubé, Domine, etc., et Dominas sit
in corde tneo, elc, et Dominus vobiscum, cui
diaconi assistenles respondent : Et cum Spi-
ritu luo. Et legens titulum Evangelii, signât
pollice dextero texlum Evangelii , deinde
seipsum in fronte, ore et peclore, mox, jun-
clis manibus, prosequilur Evangelium; quo
finito, assislenles respondent ei : Luus tibi,
Chris te. Sed si episcopus non sit in sua ec-
clcsia, subdiaconus, osculata manu episcopi,
tcnet ante eum librum Missale aperlum, ex
quo episcopus legit, ut supra, et inlerim om-
nes sedent.
42. Cum canlalur ullinius versus Gradua-
lis, sivc Tractus, seu Alléluia, vel Sequcnlia,
diaconus, sumpto libro Evangclioruni, fa-
claque rcverenlia episcopo, illum clausum,
congruenti mora, afferl ad allare, prius ge-
uuOeclens in inlimo illius gradu, tum ascen-
dit cl collocal illum in medio allaris; deinde,
facla allari rcverenlia, vadit ad episcopum,
cujus manum rcrerenter deosculalur; tum
reversus ad altare, in ejus inferiori gradu
gcucflcxus, dicit secrelo : Munda cor meum,
etc., cl deinde capit librum et illum porlat
anle peclus, et apud altare in cornu EpistoliB
in piano exspectat.
43. Intérim accedit acolythus ad episcopum
cum Iburibulo et naviculà, et ministrante
illam presbytero assislenle, episcopus im-
ponit et benedicit incensum. Tum acolythus,
recepta naviculà de manu presbyteri assi-
stenlis, redit ad altare, et ibidem cum duo-
bus aliis acolythis ceroferariis, diacono et
subdiacono, exspectat donec tempus sit eun-
di ad cantandum Evangelium.
44. Circa finem ultimi versus Gradualis,
vel Alléluia, sive Traclus, vel Sequentiw,
thuriferarius, ceroferarii, subdiaconus et
diaconus porlans librum Evangeliorum clau-
sum ante pectus, facla prius altari reveren-
tia, veniunt ante episcopum, ubi diaconus
inclinalus petit benedictionem , dicens intel-
ligibili voce : Jubé, Domine, etc.; cui epi-
scopus respondet : Dominus sit in corde tuo,
elc, el facit super eum signum crucis. Tum
diaconus facit episcopo profuudam reveren-
tiam; ministri vero qui cum eo sunt perma-
nent genuflexi donec episcopus benedixerit,
et statim procedunt ad Evangelium cantan-
dum, hoc ordine : preeredit rœremoniarius,
mox Ihuriferarius cum thuribulo et navicu-
là, sequuntur duo ceroferarii cum candela-
bris ac cereis accensis, deinde subdiaconus,
manibus junctis , ultimo diaconus librum
Evangeliorum clausum anle pectus porlans;
et Iranseuntes altare, faciunt illi reveren-
liam cum geuuflexione. Cum pervenerinl ad
locum ubi solet Evangelium decanlari, sub-
diaconus médius inter dictos ceroferarios te-
net librum Evangeliorum aperlum anle pe-
clus, vertens renés, non quidem altari, sed
versus ipsam partem dexteram , quœ pro
aquilone figuralur.
45. Si vero in ecclesia fucrint legilia vel
ambones, illic polerit cantari Evangelium,
videlicet : si canlabitur in legili seu pulpito,
subdiaconus stabit post illum, c]ui panuo au-
reo vel serico, coloris cœlerorum paramen-
torum, cooperlus et ornatus esse débet, am-
plectens ipsum legile, et manibus hinc inde
librum tangens. Quod si cantabilur in am-
bone lapideo, ad quod per gradus ascendi-
tur, prout adhuc in pluribus ecclesiis, juxta
anliquam consuetudiuem, hujusmodi ambo-
nes reperiuntur; lune subdiaconus assistel
cl ministrabit diacono opportune slans a la-
tere ejus dextero, videlicet porrigens thuri-
bulum et vertens folia libri Evangeliorum,
cuin opus erit.
46. Diaconus, cum tempus est, junclis ma-
nibus anle peclus , incipit Evangelium, et
cum dicit Dominus vobiscum, episcopus, dé-
posais gremiali et mitra, surget, el cum
diaconus dicil Initium vel Sequentia sancti
Evangelii, etc., signât librum ubi est textus
Evangelii, deinde seipsum in fronte, ore et
pectore; episcopus aulem , acceplo baculo
paslorali, eodem modo signât se in fronte,
ore el pectore; idem faciunt et omnes alii;
tum ipse episcopus retinet baculum inter
ambas suas manus junclas , stans versus
diaconum cantantem; et cum respondelur a
choro Gloria tibi, Domine, cieremoniariui,
601
CER
cru
on
acceplo Ihurihulo de manu thuriferarii, ibi
prope astantis , ilhid offert diacono, qui
thurificat librum, primo in medio, deinde a
parle dexlera libri, moi a sinislra, tri pi i fi
duclu, et reildit lluiribulum cairemoniario;
lum, manibus juni lis , prosequitur Evange-
lium, et cum proferl nomen Jesu vel Mario?,
inclinât se, sed profundius cum dicit Jésus;
quod et omnes faciunt : subdiaconus autem
et ceroferarii perstant velut immobiles. Fi-
nito Evangelio, subdiaconus, nulla facta rc-
verentia, portât librum apertum in folio ubi
est principium Evangelii cantali, et illum
offert osculandum episcopo, nulla ei facta
revercnlia, nisi poslea, libro clauso.
47. Diaconus et alii, Cum debilis revercn-
tiis, eodem ortline reverlunlur, et presbyter
assislens, acceplo Ihuribulo de manu cœre-
moniarii vel thuriferarii , stans Ihurilicat
episcopum slantem.
48. Si eril habendus sermo (quem, episcopo
célébrante, ab eo fieri convenit, vel ab ali-
quoeanonico presbylero;, si quidem episco-
pus erit concionaturus, id faciet in propria
sua sede, quaudo est versa ad populum, vel
quando altare adhaeret parieti, apud ipsum
altare, sedens ibi super faldistorio, aut sede
ad id parata, versis al tari renibus.
49. Sedebunl ad cjus dexteram presbyter
assislens, et modicum post eum diaconus
Evangelii et primus diaconus assislens ; a
sinislris vero sedebunt subdiaconus et aller
diaconus pariler assislens.
50. Explelo sermone, diaconus qui canta-
vit Evangelium, slans ad sinistram episcopi
aliquantulum inclinatus, faciet confessionem
anic episcopum, ut in cap. 9, n. 3, lib. I, de
Officia diaconi in missa solemni explicalur;
qua Gnila, presbyterassislens pronuntiat in-
dulgentias, et episcopus stans sine mitra in
eodem loco, legit absolulionem, videlicet :
Precibus et merilis, etc., et dat benediclio-
ncm ; et, si esl archiepiscopus, vel alias utens
cruce, portatur anle eum crus per capella-
num, qui eam tenet genuflexus, spalio con-
gruenii, imagine Crucifixi ad archiepiscopum
versa, cui i I le caput inclinât; et stalim, si
episcopus anle altare sermonem habuit, re-
vertitur ad sedem suam, ubi dicit Credo, vel
Dominus vobiscum, prout convenit.
51. Si vero sermo habendus sit per canoni-
cum (qui co easu débet esse in habitu ordinis
seu dignilalis suœ) suo lempore ililad oscu-
lum manus episcopi, et ab co profunde incli-
natus pclet beuedielionem et indulgenlias in
forma, prout suo loco explicalur, et sic pa-
ra tus asccudii pulpitum, siye ambonem, et
f.iciel sermonem; ac deinde, finila per dia-
conum confessione, in eodem loco publicabit
indulgentias in forma, prout suo loco dicitur.
Episcopus vero legit absolulionem et dat be-
nedictionem, ut supra, cap. 25, lib. I.
52. Quod si sermo habendus non sit, ipse
episcopus stalim incensalus post Evangelium,
conversus ad altare, incipit cantando ex libro
per presbyterum assisteutem, aliis coadju-
Tanlibus, ut supra, suslenlato : Credo in
unum Deum. Quod cum suis ministris sub-
missa voce prosequitur; pariler et diaconus
cl subdiaconus apud altare, et canonici illud
inter se dicunl, et ad versiculum Et incar-
nutus est, clc, episcopus genullectitct pariler
omnes de eboro gcnùfleclnnt.
."3. Qoo finito sedet episcopus cum inilra
simplici, et omnes sedent; et cum prredidus
versiculus cantatur a choro, pariler canonici
scdenles, capile deleclo, et episcopus cum
milra profunde inclinant caput versus altare ;
alii genufiectunt donec perficialur diclus ver-
siculus. In nocte vero et die Nalivitatis Do-
mini nostri Jesu Chrisli, ac die Annunlin-
lionis bealae Maria? virginis , episcopus cum
milra apud suam sedem, et canonici ac om-
nes alii in suis locis genufiectunt, quando
cantatur diclus versiculus a choro, et eo fi-
nito omnes sedent.
54. Diaconus, finito versiculo, surgit, sur-
genie eliam subdiacono, et accedens ad aba-
cum, capit bursam cum corporàli, quant,
ambabus manibus elevalis usque ad oculos,
cum decenti mora et gressu, ac cum debitis
reverenliis, portai ad altare, ubi extrahit
corporale, idque explicalum ponit super al-
tari in medio, bursam vero seorsim in eo
dem altari collocat, ila ut non prœbeat im
pedimenlum; el slatim redit ad locum suum
et sedet; lune sedet subdiaconus, si forle
exspectavit stans, ex consuetudine niulto-
rum.
55. Circa finem Symbol i surgunt omnes
minislri, eo vero prorsus a choro cantato,
surgit episcopus , deposilis gremiali et mi-
tra; et stans in sua sede, cantal versus po-
pulum : Dominus vobiscum et Oremus, ma-
nibus prius parumper exten^is et mox
stalim junctis, ul supra de oralione dictum
est.
56. Quod si sederet in faldistorio, ut quia
legatus vel cardinalis adesset, ob cujùs prœ-
sentiam abslineret a sua sede episcopali ,
lune servabil regulam vertendo se ad popu-
lum vel ad allarc, prout suo loco explicatur.
Legit mox Offerlorium, submissa, sed intel-
ligibili voce, ex libro, quem tenet capellanus
de eo serviens.
57. Quo lecto, sedet et accipit milram pre-
liosam, denonitque aunulum et chirothecas,
quœ omnia exlrahunlur ab assislenlibus
diaconis, et accedcnle scutifero vel alio no-
bili, lavai manus, et praebenlc mantilepres-
bylero assistente, tergit, ul dictum est in
principio hujus capilis. Assislens vero, vel
slalim postquam episcopus legil Offerlorium,
pnemiltit minislrum de libro servienlem ,
qui eum ferai ad altare, vel ipse, ubi pri-
miini mappam porrexil et recepit, portai il-
lum cum pulvino, cum debitis reverenliis,
comitanle eum caeremoniario, illumque, sup-
posilo pulvino, reponit in cornu Evangelii
apertum co loco quo continenlur ca quai cé-
lébrons est lecturus , ibique exlra dictum
cornu exspeclal celebranlem.
53. Intérim dum hœc omnia fiunt, pulsa-
tur organum, si illic habeatur, prout suo
loco, libro primo, cap. 28, n. 9, prœscribi-
tur.
59. Episcopus stalim, lotis manibus, reas-
surait annulum et surgit accipiens manu n-
603
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
roi
nistra baculura pastoralem, et médius inler
duos diaconos assislenles, ac subséquente
minislro de milra servienle, proredit ante
nfimum gradum altaris, in medio, ubi dc-
posilis baculo et milra, factaquc profunda
reverentia cruci , ascendil ad altare, auxi-
liantibus ipsi ascendenti gradus presbylero
assistenle asinistris, si per alium prœmisc-
rat librum, diacono vero Evangelii a dexle-
ris, et cum fuerit ante allare, illud in medio
oscnlalur, positis hinc, inde manibus.
60. Subdiaconus, postquam episcopus la-
vit et tersit manus, accedit ad abacum, ubi
vélum illud sericeum, quo calix, patena et
alia super ipsa mensa cooperiebanlur, cir-
cumcirca humeros accipit, adjuvantibus aco-
lythis, iia ut longius pendeat a parte dcxle-
ra; deinde capit manu sinistra calicem cum
patena, super qua du m sint hostiœ mundse,
palla cooperlœ, ac diclam partem longiorem
veli super ea exlendit; dexleramque supra
ipsum vélum cl calicem leviler apponil , ne
aliuuid décidai, et sic ad altare procedit,
quem scquitur acolythus urceolos vini et
aquœ portans, sumptos ex eodem abaco et
prœgustalos a credentiariis, ila ut eodem
tempore cum episcopo ad allare pervenianl,
ubi subdiaconus calicem cum patena ponil
in cornu Epistolœ, remuto vélo.
61. Diaconus vero capit de manu subdia-
coni patenam cum hosliis, ex quibus unam
accipiens et cum ea tangens alteram ac pate-
nam et c ilicem inlus et extra, eamdem sa-
cristœ ibi prœsenli prœgustandam praebet ;
mox paU'iiam cum altéra hostia ad manus
episcopi cum osculo porrigit, qui illam am-
babus manibus ante pectus elevalam tenens,
et oculos sursum dirigens dicit : Suscipe,
sancte Pater, etc., et in fine faciens cum ea
signum crucis, collocat hosliam super rorpo-
rali versus se; patenam vero ponit ad dexte-
ram sub corporali.
62. Intérim diaconus parum vini et aquœ
ex ampullis, quas ibidem acolythus tend, in
aliquem cyalhum inlundit, ex quo sacrisla
illud bibit, mox calicem lergit purificatorio,
et acceplo de manu subdiaconi urceolo vini,
quem illi acolythus rainistrat, imponit vinum
in calicem, qu.inlum sufliciat , episcopo in-
spicienle : subdiaconus vero urceolum aquœ
parumper versus episcopum clevans, dicit :
Benedicite, Pnler reverendissime, etc. Episco-
pus aulem, facto versus eum signo cruris,
dum infundil pauculum aquœ in calicem, di-
cit oralionem Deus , qui humance subslan-
tiOBf l'IC.
03. Diaconus deinde porrigit episcopo ce-
lcbranti calicem cum osculo calicis et manus,
qucm amhabus manibus episcopus capiens,
dexlera scilicet uodum, sinistra pedem, illum
offert simul cum diacono tangente pedem ca-
licis, seu brachium dexlerum episcopi su-
stentante, simulque cum illo dicit oralionem
Offerimus Ubi, Domine, calicem, etc. Qua
dicta, eutndem calicem, facto cum co ligna
crucis, ponit episcopus super corporali, in
medio, rétro hosliam, ita ut hoslia sit inler
ipsum celebranlem et calicem, quem diaco-
nus palla cooperit. Tuiu idem diaconus ca-
piens patenam ponit illam in manu dexlera
subdiaconi, ac exlremilate veli ah ea parte
pendenlis conlegil, quant subdiaconus slans
post episcopum et diaconum, spalio con-
gruenti, suslinet elevatam usque ad Pater
nosler, ut infra dicelur.
6V. Prosequilur intérim episcopus cum
cœremoniis, prout in Missali, oraliones, vi-
deliccl : In spiritu humilitatis, etc., et Veni,
sancti/icator, et cum dixerit : Benedic hoc sa»
crificiutn tuo sancto nomini prœp'iratum, mi-
nislrante diacono naviculam et dicente : Bé-
nédicité, pnler reverendissime, etc.. acolylho
vero Ihuribulum sustinenle, dicil : Perinter-
cessionem, etc , el alia, prout in Missali; et
accipiens Ihuribulum de manu diaconi thuri-
ficat oblata el allare, juxla formam suo par-
liculari capitula Iradilam, dicens intérim ver-
sicnlos : Dit iuatur. Domine, orutio mea, etc.
Quo thurificalo, reddit Ihuribulum diacono
in cornu Epistolœ, dicens : Accendat in nobis
Dominas, elc., et accepta milra preliosa ab
assisleniibus, vel ipsrs deficientibus, manu
cœremoniarii vel allerius, thurificatur in eo-
dem loe.o stans a diacono Iriplici duclu, et
stalim lavai manus more solito, dicens psal-
mum Lavabo, elc, ministrante mappulam
pro illis lergendis presbylero assistante,
65. Diaconus vero intérim lliunfic.il prro-
lalos, dignilales, canonicos, magistralus et
alios tle choro, ordine, prout laie suo loco
explicalur.
C6. Postquam episcopus laverit et absler-
seril manus, auferlur ei milra a prœfatis as-
sisleniibus, vel illis absenlibus, a cœremonia-
rio vel altero qui eam illi prnxime ini))osuil,
quam ntinisler de ea serviens reporlal ad
abacum. Episcopus vero rediens ad médium
altaris , inclinatus , junctis manibus, dicit
oralionem Suscipe, sancta Trinitas, elc. Qua
dicta osculatur altare, druide erectus con-
vertit se, junctis inanibus, ad populum pcr
laïus suum dexlerum, dicens voce intelligi-
bili, ac manibus parumper exlensis : Orale,
fratres, et statim eas jungens, perficit circu-
luin prosequendo : Ut meum ac vestrum, elc.
Tum manibus anle peclus exlensis, ut fil ad
oralionem, slans in medio altaris versus li-
brum, dicit absolule sine Oremus, el sine alia
inlcrposilione, oralionem vel oraliones sé-
crétas ; cum dicit Per Dominum, jungit ma-
nus ; cum dicit Jesum Chris tum, capul incli-
nât, quod facit in prima oratione et in ultima,
si plures sint dicendœ.
67. Cum autem pervenerit in fine ullimm
Secrelœ, ad Per omnia swcula, exclusive,
stans in medio altaris, positis hinc inde super
allari manibus, clara voce canlando illa pro-
fert deinde : Dominus vobiscum, cum Prfflla-
tione competenli, et dicens Sursum corda,
manus aliquanlulum élevât ; ac dicens Gra-
tias atjamus , etc., manus elevalas jungit in
verbo Deo noslro , oculos elevans et slatim
caput aliquanlulum inclinons, mox disjungit
manus , casque expansas tenet usque ad
finem Prœfalionis; et iterum cum dicil San-
ctus s netns, elc, illas jungil, capitc aliquan-
lulum inclinato, prosequens caetera cum mi-
nistri», submissa voce, videlicet : assistante
60j
CER
rrn
606
presbytero etdiacono, qui tune ad eum acce-
dit. Et cum dicit Benedietus, etc., erigens se,
facil sibi signum crucis a fronte ad peelus,
sinistra infra peelus posila; lum manibus
junctis et super altari posilis, dévoie inclina-
tus, extollit ad crucem oculos , et eos statim
demiltit, et incipit ae prosequilur secrète to-
tum Canonem, quem adjurât diaconus cle- ^
vando dalmalicam ad brachium, et discoope-
riendo et cooperiendo calicem dum signal, et
alios actus facit prout in Missali, attente et
dévote usque ad elevationem. Presbyter vero
assistens advortat ad illa verba : Una cum
famulo tuo, etc., et Anlislite noslro , elc., ut
ea proférât secundum régulas in rubrieis
Missalis positas, videlicet : Me indigno servo
tuo, etc.
68. Dicto Sanctus, etc., vel ineœpto Ca-
nonç, qualuor, sex, ant ad summum oçto
miuistri collis induti, afferunt toliilem funa-
lia cerae albœ accensa, et factis debilis reve-
rentiis colloranl se genuflexi hinc inde a la-
teribus subdiaconi tenentis palenam, vel si
magis commodum, ad lalera allaris.
69. Tune vero omnes, tam in choro quam
extra, genufloclunt , prœler presbyterum et
diaconos assislenîes, et diaconum ac subdia-
conum, qui non nisi cum cclebranle genu-
flectunt ; et dum elevatur sanclissimum sa-
cramentuni , cum colebrans profei t verba
Canonis Quam o'ulationem, elc., diaconus ac-
cedit ad ejus dexleram, advertens ad discoo-
periendum et cooperiendum calicem, cum
episcopus super eo signât, et cum sanclissi-
mum sacramenlum elevalur, genuflexus su-
blevat extreroilalem planclœ episcopi cele-
brantis, prout de his plenius iu cap. 9, n. 5,
lib. I, de Ofticio diaconi diclum fuit.
70. Intérim canemoniarius , seu aliquis
acolylhus, imposito a se ipso vel ab alio,
thure absque benediclione in tburibulum,
thurificat sacramenlum corporis el sanguinis
Domini, dum elevatur, 1er pro unoquoque
ducens Iburibulum. Chorus prosequilur can-
tum usi(ue ad Benediclus exclusive , quo
finilo, et non prius, elevatur sacramenlum.
Tune silel chorus et adorai cum aliis. Orga-
num vero, si habetur, cum omni lune melo-
dia et gravilate pulsandum esl.
71. Elovalo saeramenlo, chorus prosequi-
lur canlum Benedietus qui venit, elc, mini-
stri funalia habenles surgunl.et faclis debilis
reverenliis, discedunt, ac funalia extra pres-
byte Phi m cxslinguuni (nisi faeienda sit bom-
munio, quia lune rémanent cum luualilms
accensis usque ad (inilam communioncm),
el pariler lune omnes surgunl. Celobrans
continuai Canonem mUsa) cum signis el oaB-
remoniis prout in Missali. Diaconus vero ad-
verlil ad delegendum calicem, cum opus
est, aliaque faciendum quœ lalius in su-
, periori capite de Officio diaconi in missa
explicanlur.
72. Cum relebrans perveneril ad versicu-
lum Per omnia sœcula, etc., manibus super
allare hinc inde in Ira corporale posilis, dicil
inlclligibili voce : Per omnia swcula saculo-
k rum; cum dicit Oremus, jungit manus, caput
«acramento inclinans ; cum vero incipit Pa-
ter noater, élevât illas ante peelus, easque
sic elevalas exlcnsasque tenet usque in fincm
diciœ orationis Dominicas.
7.J. Cum dicilur Et dimitCe nobia , etc.,
subdiaconus, facla altari reverenlia cum ge-
nuflexione, accedit cum patena cooperla ad
cornu Epistolœ allaris, ubi diaconus, remoto
vélo ex patena, illam capit de manu subdia-
coni, quam osculalur et cum inanus osrulo
porrigil episcopo celebranli, slatim Boita nra-
lione Dominica , qui iilam inier indicein et
digiium médium dcxlerœ manus cnpieni,
abs(|ue eo quod indicem a polliee disjung;it,
iucœpla oralione Libéra nos, quœsumus, Do-
mine, etc., anlequam dical verba Da prop;-
tius pacem, elc, signât se cum ea a fronte ad
perclus, et reliqua dicit et facil quai in Missali
ponuntur.
74. Subdiaconus , statim reddita palena
diacono, deponit vélum ad manus caeremo-
ii ii i i i vel alicujus acolylhi, qui ilhul ad aba-
cum reportai, ipse vero ad locum suum, ré-
tro celehranlem redit.
75. Cum celebrans dixeril lLvc com-
mixtio, elc, dicil Aijnus Dei, elc, sunnl cum
assistenle el diacono; qui bus diclis presby-
ter assislens accedil ad dexlerum latuscelc-
brantis, diaconus vero ad sinistrum, ubi sun-
plel ad librum loco assislenlis; ipse vero
assistens, dicta per celebranlem oralione Do-
mine Jesu Christe, qui dixisti, elc, genufle-
ctit el statim surgit, osculalur allare simul
cum célébrante, a quo diccnle ei Pax tecum,
accipiet pacem , cui ipse respondet El cum
spiritu luo. Dumque pacem accipit, appro-
pinquat sinistram genam stiam sinislrae r.e-
lebranlis, ita ul se invicem leviler langanl;
el ilerum ante sacramenlum genufleclens ac
statim surgens, recedit, et comilanle eaerr-
moniario, pacem in choro dislribuit, proul in
cap. 29, n. 3, lib. I, de Ordine dandi pacem,
plene demonslralur.
76. Quo facto, revertilur ad locum el offi-
cium suum. Intérim diaconus supplet ad li-
brum loco presbyleri assislenlis a sinislris,
et subdiaconus a dexleris servit discoope-
riendo calicem et alia faciendo qnae erunl
opporluna, donec episcopus communicc.1. Ce-
lebrans prosequilur missam, prout in Mis-
sali, et cum sacram communionetn corporis
et sanguinis Domini sumpseril ae se purifi-
caverit digilosque abluerit, accedit acolylhus
de mitra servions, illamquo porrigil diacono,
et diaconus eam imponit celebranti ; qui
slans in cornu Epislolae, lavât manus, affé-
rente lances sculifero seu nobili, ordine su-
perius diclo; cl presbyter assistons transferl
librum ex latere Evangelii ad lalus Epistol»,
nisi jain Iranslatus fueril a diacono.
77. Subdiaconus vero complicat corpo-
rale, tergil el ir.undal calicem, et omnia quoa
prius allulerat oolligil et componil, bursam
super calicem reponendo, eamque ad aba-
cum reporlal per gradus anleriores allaris,
facla illi reverenlia.
78. Episcopus vero, tersis manibus, depo-
nit milram legilque communioncm ex libro,
quae eliam canlalur a choro posl Ai/nua Dei,
poslquam episcopus sumpseril comtnunio-
607
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
COG
nem, et ea cantata episcopus accedit ad mé-
dium allnris, quod osculalur more solilo, et
verlens se ad populum per lalos suum dexte-
rum, cantat Domints vobiscum, et reversus
ad librum pereamdem partein Oremus, versa
facie ad crucem allaris; deinde orationcm
seu orationes compétentes ; quibus cum sua
conclusione finitis, redit ilerum anle médium
altaris, quod, ut prius, oscul.ilur, et rursus
ad populum versus, cantat Dominas vobis-
cum, et responso per chorum Et cum spi-
ritu tuo, diaconus verlit faciem ad populum,
renés autem celebranli, vel alias juxta dis-
positioncm altaris, et regulariter stat versus
prout celebrans et cantat Ile, Missa est, in
tono festivo; quo dicto ipse et cele-brans si-
mul verlunt se per latus Epistolœ ad altare,
et celebrans dicit : Placeat tibi, sancta Tri'
nitas, etc.
79. Quo dicto, si adsit cardinalis non lega-
tus, seu archiepiscopus suus, aut alius i-jus
superior , retrocedit paulum ad latus Epi-
stolœ, quasi benediclionem ipsisuperiori d;m-
dam remittens ; ipse lamen superior omnino
illam ipsi episcopo relinquat. Sed prœsenlc
legalo de latere, ronvenit ut ipse legatus bc-
nedicat, eliam si episcopus sit cardinalis.
Cum vero episcopus benediclionem daturus
est, sumpta mitra, in medio altaris benedicit
more solito, prout in vesperis dictum fuit.
80. E( si indulgenlia non fuit publicata
post sermonem, publicatur ibi tune per pre-
sbylerum assistenlem versus populum, qua
publicata episcopus, deposita mitra, dicit :
Dominus vobiscum, submissa voce, cl facto
signo crucis super altari , dicit : Inilium
sancti Eiangelii secundum Joannem, quod
prosequilur procedendo mitratus ad locuin
ubi a principio accepit paramenla, associa-
tus a canonicis ; ibique per eosdem ministros
exuilur sacris paramentis : canoniei vero
deponunt sua paramenla in locis suis.
81. Si celebrans sit archiepiscopus, dat
benediclionem sine mitra, versus ad suain
crucem, et deponit pallium super allari, ac
postea dicit: Initium sancti Evangelii, etc.
82. Quod si in hujusmodi missa esset fa-
cienda communio generalis, vel particularis
aliquorum, observabunlur ea quœ in cap. 29
hujus libri 11, n. '.i, de missa solemni, in die
Paschœ, episcopo célébrante, dicuntur.
CAPUT IX
De missa solemni qua; coram episcopo cele-
bralur.
Sommaire. — Comment l'éicque assiste à la messe so-
lennelle. Il convient qu'aux (êtes les plus solennel-
les il assiste en liabits sacrés. Les diacres assistants
doivent le servir en habit de chanoines. Manière de
se rendre à t'éijlise quand l'éveque assiste en man-
teau long. Ce qu'il faut observer quand la messe est
célébrée par un autre évêque ou par un su/frayant.
Comment on doit faire l'encensement. (Voy. les art.
Messe solennelle, Encensement.)
1 . Quemadmodum superius de vesperis so-
lemnibus coram episcopo celebrandis dixi-
mus, episcopum pluviali ac aliis paramentis
ibidem expressis indutumeonvenienter intér-
esse et officium fa&ore, sic etiam, cum ipse-
met non erit celcbraturus, sed missœ per
alium cclebrandœ inlercrit, iisdem sacris
indumenlis vestilus esse polerit, eodemquc
modo, ordine et loco ea sumere, prout ibi-
dem demonslralum fuit.
2. Quo casu debent ei assistere duo anti-
quiores diaconi, sive ex dignitatibus, sive,
his deficientibus, ex canonicis, et his deû-
cienlibus, juniores presbyteri in eorum ha-
bitu canonicali, sed sine sacris paramentis.
3. Ordo autem, quoad accessum ad eccle-
siam, deductionem et obvialionem. canoni-
corum, ac reditum in fine idem erit prout
supra, in cap. 15 n. 1, et cap. 11 lib. I, de
habilu ecclesiastico, declaralur.
4. In solemnioribus festivitatibus episco-
pus erit semper cum pluviali, ut supra di-
ctum est. Polerit tamen, si magis placebit,
hujusmodi missœ in festis minus solemnihus
cum sua cappa pontificali interesse, et lune
cliam debent ei assistere prœfati duo diaconi
et presbyter assistens.
5. Quœ autem ab ipso episcopo agenda
cxcrccndave erunt in hujusmodi missa, di-
verso modo staluuntur. Nam aut missa cele-
brabilur per aliquem alium episcopum seu
suffraganeum, el lune episcopus proprius
interesse débet cum cappa et omnia déferre
episcopo celebranli, prœter absolutionem et
benediclionem post sermonem, ac indulgen-
tiarum concessionem, quœ omnino ab ipso
proprio episcopo peragenda sunt.
6. Cœtera in missa occurrentia, ut bene-
diclionem incensi et aquœ , benediclionem
diaconi anle Evangelium , deosculalionem
manus, quœ fit ab eoilem diacono el subdia-
cono, benediclionem in fine missœ et similia
relinquit episcopo celebranli. qui in bene-
dictione solemni in fine missœ verlens se
versus episcopum quasi veniam petel, et ipse
nulu annuet. Circuli tamen canonicorum
fient anle ipsum episcopum proprium, quam-
vis cappa indulum.
7. Sed si episcopus proprius forte vellet
esse paratus in hujusmodi missa ab alio epi-
scopo celebrala, quod non convenit, triai ce-
lebrans sit suffraganeus, vel alias subdilus
episcopo , deberet omnia prœdicta ipse fa-
c g r c •
8. Si vero episcopus intererit missœ cele-
bralœ per aliquem inferiorem episcopo, sive
cum pluviali et mitra, sive cum cappa, om-
nes prœeminentiœ, honores et actus prœfaii
conveniunt ipsi soli episcopo, exceplo quoad
Ihurificalionem : quia, quando non est pa-
ratus, ut supra , non débet Ihurificari, nisi
post Ihurificalionem oblatorum tanlum.
9. An autem, quomodo cl a quibus episco-
po non celebranli fiai assislcntia, tam presby-
teralis quam diaconalis, suis locis explica-
tuin fuit
CAPUT X.
De vesperis et matutinis pro defunclis.
SoMM.unE. — L'évc ]ue assiste avec, la chape pontificale
en laine aux xipres pour les défunts Je jour de la
Commémoration générale. Comment l'éveque officie
à ces vêpres et aux mutines. Ce qu'il faut observer à
laudei el au cantique BencdicltlS. Manière de cêié-
609
CER
brer vtpret et matines pour Ut défunts dant Itt
autres temps. (Voy. les an. Vêpres, Matines.)
1. Quia in ofûciis defunctorum divers» ab
aiiis cœremoniœ in inul lis observantur, ideo
deeis est subjungendum. El primo de vespe-
ris et matulinis qua.; celebranlur quulannis
pro commeinoralione et suffragiis uniniuin
fidelium defunctorum, immédiate post se-
cundas vesperas feslivitatis omnium sancto-
rum, quœ simul et junctim in mullis eccle-
siis recitari soient, hoc est, statim post ve-
speras omnium sanclorum vesperœ et maluti-
nœdefunclorum.ad hoc ut populi comuiodius
et frequenlius illis interesse possint. El lune
si episcopus ipsemel erit in craslinum cele-
bralurus missani solemnem pro defunctis,
debebit etiam et in his vesperis et matulinis
offlcium facere ; et quidem hoc pacto.
2. Poslquam enim in secundis vesperis
omnium sanclorum observaverit ea omnia
quœ supra expressa sunt in capite 1 hujus
libri II de vesperis solemnibus, episcopo in
craslinum celebraturo, et ipsis secundis ve-
speris explelis, si eis episcopus interfuit cum
pluviali et milra, ea deponit et assumil cap-
pain ponliticalem laneam, et parumper se-
debil in sua sede, nullis tamen tune ei cano-
nicis a lateribus assistenlibus, sed tanlum-
modo aliquibus capellanis seu ininistris cum
cotlis, prœscrtim qui de libro serviunt, et
cum eis cœremoniario iudicante quid etquo-
modo agendumsil; et cum opus est cappœ
Gmbrias aplani, alque intérim mu tari pote-
rit pallium allaris et candelœ, videlicel : re-
molis albis, apponi ex cera coinmuni. Intérim
dum episcopus et canonici paramenta depo-
nunt, mansionarii, seu capellani, vel sémi-
nariste, in secretario recitabunl completo-
rium.
3. Post pauculum morae surget episcopus
et, detecto capite, versus altare absolule cho-
rus incipil anliphonam Placebo Domino, etc.,
illam inlcgre recilando; qua fiuila et in-
cœplo psalmo Dilexi, etc., episcopus caput
cooperit et sedet ; et sic sedens manetquo-
usque inchoetur a choro Magnificat, etc. ;
tune surgit et slat, delecto capile, usque in
flnem; et cum repelilur per choruni anti-
phona post Magnificat, sedet, et ea finila
surgit , detecto capite, et eompelenli voce
dicit Pater noster, quod secrète complet.
4. Intérim duo acolythi ceroferarii acce-
dunt anle episcopum cum candelabris et ce-
reis accensis, qui soient ficri ex cera com-
muni, et inler eos erit médius capcllanus de
libro serviens. Episcopus aile pronunliat ea
yerba orationis Dominic», videlicet : Et ne
nos inducas, etc., cum aliis versiculis, res^
pondeute choro, quœ habentur in Breviario
post vesperas defunctorum , et oralionem
Fidelium, Deus, etc., qua flnita, versiculum
Requiem cet ernam, etc., choro respoudente :
Et lux perpétua , etc., deinde chorus, Re-
quiescant in pace, etc.
5. Quo dicto sedet episcopus , cooperto
capite, et post modicam moram surgit, ca-
pite delecto, absolule chorus incipit Invita-
lorium Rcgem, cui omnia vivunt, pro rualu-
CER CIO
(mis, cum psaimo Venite exsullemus, etc.
cum chorus incipit psalmum primi nocturni,
episcopus sedei, cooperio capile, et sic ma-
net quousque dicalur per chorum responso-
rium versiculi anle primam lectiuneni primi
nocturni ; tune surgit et, delecto capite, di-
cit secrète Pater noster, etc., usque iu finem;
mox sedet, capile cooperto , quousque di-
ctum fuerit responsorium versiculi anle quar-
tam leclionem secundi nocturni, et lune pa-
riler surgit , detecto capile , dicens Pater
noster, etc. ; inox sedens , prout in primo
noclurno, idem facit post responsorium ver-
siculi lerlii noclurni anle septimam lecii i-
iipin
6. Lectiones ipsœ cantanlur per cantons
vel per canonicos, juxta consuetudinein loci,
in tono consueto leclionum, et respon<oria
lectionum per chorum. Dicunlur deinde
psalmi cum suis anliphonis pro laudihus, et
cum inchoatur canlicum Benediclus, episco-
pus surgit, detecto capite usque in fincm, et
cum repetiiur auliphona, sedet cooperiens
caput.
7. Intérim accedunt duo ceroferarii cum
capellano librum tenenle ante episcopum,
et omnia fiunt prout supra proxime dictum
fuit in fine vesperarum hujusmodi ; quibus
finilis, episcopus discedit cum aliis ad suas
mansiones, nec dalur benediclio, nec indul-
geuiiœ.
8. Si autem episcopus officium faciet in
sua sede poulificali, lune ad preces episcopus
cum capellanis descendit ad faldislorium,
ubi cum illis et re'.iquis de choro, dicens
1 Pater noster genuflectet; et ad Dominas vo-
biscum solus surget, cl canlabit oralionem,
ad quam acolythi cum ceroferariis necessarii
non erunt.
9. Cum vero vesperœ et matulmœ hujus-
modi recitand» erunt aliis tcinporibus
quam prœdicla die anniversaria omnium
defunctorum, lune servandœ erunt rubricœ
posilœ in Brevario, in ipso officio defuncto-
rum, nisi essent celebrandœ pro anniversa-
rio episcopi prœJecessoris, vel pro aliquo
summo viro principe, vel Prœlalo proxime
defunclo, quo casti quœlani specialia obser-
vantur, quœ suo loco explicanlur. Hœc, ut
dixi, sei vanlur, si ipse episcopus sil in his
vesperis et matulinis officium facturus ; sin
minus, posset manere cum cappa in choro,
in loco suo, etcanonicus hebdomadarius pa-
ralus pluviali nigro supra rocheilum vel
cotlam, aut sallem slola nigra, faccrel aut
diceref omnia prœdicta. Neque hoc casu re-
quiritur ut aliqui canonici vel beneficiati
cum co parentnr, prout in aliis vesperis so-
lemnibus. Et idem iu collegialis vel calhe-
dralibus, absente episcopo.
CAPUT XI.
De missa poulificali pro defunctis per episco-
pum celebranda, et de sermone et absolulio-
nibus post missam.
Sommaire. — Choses nécessaires à la messe pontificale
pour Us défunts. Qualité de la cire. L'évéque ne, se
sert pas de sandales, de gants, ni de bàtun p isloral.
Il çinet les psaumes pour la préparation. Habit det
611
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
CB
ministres assistants. On ne baise pas les mains de
l'érique. En quel lieu on chante l'Epilre et l'Evan-
gile. Quand il faut distribuer cl allumer les cierges.
Manière de faire l'encensement. Comment on fuit
l'ubsvule au lieu de lu représentation ou catafalque.
Absoute pour les souverains pontifes, les cardinaux,
les archevêques, les évêques et les princes, ministres
nécessaires a celle absoute, et leurs habits. Manière
de présenter l'encens. Oraison qui termine. Manière
<te se retirer. Quand on doit faire de telles absoutes.
(Yoy. les ait. Me-^e po.ntificale, Absoute.)
1. Si velil episcopus celebfafe die anni-
versaria omnium dcl'unclorum , vcl alias
quandocumque pro defunclis, bsec prœpa-
renlur et fiant, videlicel : allare nullo ornalu
feslivo, si'd simpliciter, el nullis imaginibus,
sed sola cruce t't ses candelabris paretur,
et duo suprr credentia cuin candelis ex cera
communi ; super ea nulla ornamenla ponan-
tur, sed tanlum qua? sunt necessaria, vide-
licet : bicile el buccale simplex , Missale,
vas aqua; benedictae cu'tn aspersorio, thuri-
bulum cuin navicella , item pannus niger
exlcndcnduspro absolutione facienda. Fiuita
missn, nisi adesset leclus seu lectica mor-
tuorum, aut castrum doloris, gradus altaris
cl totum presbyteriuin sil nuduin, excepto
quod unum ta|)ele sub faldistorio, el aliud
super primo gradu suppedaneo apud allare
ponelur; omuia para me nia lam altaris quam
celcbrantis cl ministrorum. librorum el fal-
dislorii sint nigra, et in bis nullœ imagines
morluorum vel cruces albse ponanlur. Cano-
nici parenlur paramenlis sacris, prout in
aliis missis, célébrante episcopo.
2. Episcopus ipse non utelur in hac missa
sandalis et cbirolbecis, nec baculo paslorali,
non dicet anliphonam iVe remiiiiscaris, nec
leget psalmos Quant clilecta, elc., nec ora-
tiones, quœ in aliis missis dicendae sunt, an-
tequam induaturjsed dicet tantuminodo ora-
tiones pro paramenlis, incipiendo ab ea :
Exue me. Domine, etc., et lune deponit cap-
pam, et lavabil inanus, ac parabilur, diceiulo
ad aquam el indumenta consuetas oraliones,
exceptis quaj dicuntur pro sandaliis el cbi-
rolhecis.
3. Diaconus el subdiaconus ulenlur luni-
cella el dalmalica, et assistons pluviali; el
aderunt capellani sol i li cum collis, el scuii-
feri pro lolione manuum apud abacum, prout
in aliis missis.
k. Cuin episcopus accedet ad allare, finila
confessione, non osculabitur librum, sed
altare tanlum, et slalim redit ad sedem suam ;
nec allare, nec ipse Ihurificabilur ; sed apud
sedem versus allare legit iiilroilum.
5. Ministri aliquid danles vel ministran-
les episcopo in tola missa, numquam ejus
manum aut rem osculentur. Cum dicuntur
oraliones, lam ante Epislolam quaiu post
communionem, omnes genuflrciunl, prœter
celebranleru el ministres, videlicel : diaco-
num, subdiaconum ac assislenlem. Epistola
el Evangelium non leganlur in ambone, sed
in piesbylerio, in loto convcnieiiii. Subdia-
conus, eantata Epistola, non osculelur ma-
num episcopi,
b\ Si diglrihuendae sunt caudelae, lune post
Epislolam, duin cautalur Prosa, id est Se-
quentia, dislribuantur, quae accendantur ail
Evangelium, ad elevalionem sacramenti, ac
finila missa, dum fil absolulio. Lecta Epi—
tola, diaconus non petat benedictionem pro
Evangelio, nec deferantur luminaria, nec iu-
censum. Diaconus dicet tantuminodo Munda
cor meum, et procedet ad canlandum Evan-
gelium cum minislris, ordine infra scripto,
videlicel : primo ipse diaconus, tum subdia-
conus , ultinio loco duo capellani. Finito
Evangelio, episcopus non osculabitur li-
brum, sed slalim dicet Dominns vobiscum, et
Oremus, pro Offerlorio, deinde lavabil riia-
nus more solito et ad altare accedet. Non
benedicet aquam ponendam in calicem pro
oblatione; nec subdiaconus suslinebit pale-
niiin ; imponet lamen post OITerturiuni epi-
scopus tbus in thuribulum, more solito, cum
bcnediclione Per intercessionem, elc, et tbu-
rifieabit oblata el allare, et demum ipse so-
lus, accepta mitra, thurificabitur a diacono.
7. Dum dicitur Sancttis , sanetus , elc,
quatuor capellani, cum quatuor funalibus ex
eadem cera communi accensis pro élévations
sacramenti accedunl, et genuflectunt, more
solito, et similiter omnes genulleclunl sic
permanentes usque ad Per umnia sœcula,
ante Pax Domini; capellani vero cum funa-
libus usque post communionem.
8. Subdiaconus ad elevationem, imposito
per aliquem acolylhum vel magislrum cœre-
moniarium Ihure in lluiribulum, Iburificabit
sanctissimum sacramenlum genuflexus in
cornu Epistolae. Non datur pax, nec percu-
litur pectus ad Agnus Dei.
9. In fine missœ non datur per celebran -
tem benediclio, nec publicanlur induigen-
tiœ ; sed diaconus dieal Requiescrtnt in pace,
versus allare, et episcopus, diclo in altari
Pluceat, elc, osculatur allare, et in cornu
Evangelii dicit : Dominas vobiscum, deinde
allare el se signans, dicit : lnitium sancti
Evangelii secundum Joannem; tum, accepta
niilra et fa Cl a altari reverenlia, redibit ad
suam sedem, intérim dicens Evangelium
sancti .loannis, el ibidem depositis mitra et
planeta, ac etiam dalmalica et tunicella cum
mauipulo, capiet pluviale nigrum etmitram,
diacono el subdiacono paralis relu an cri ti-
bus, deposilis lamen manipulis, el episco-
pum ad exueudum planetam et inducndnin
pluviale ailjuvanlibus.
10. Si sermo babendus erit in laudem de-
functi pro quo missa celebrala erit, tune ea
finita, ante absolulionem accedet sermoci-
naturus , veslibus nigris indutus, et f.icta
oralione ante médium altaris, nulla pelita
benediclione ab episcopo, sed facta ei pro-
funda reverenlia, vel genuflexione pro qua-
1 i ta le personœ, ascendet pulpitum panno ni-
gro coopertum, ubi facla ilerum episcopo re-
verenlia , signans se signo crucis, faciet
sermonem. Quo finito, vel si sermo non sit
babendus, slalim finira missa, arccplo plu-
viali per episcopum ul supra, ante infimiim
graduin solii extendetur pannus niger. vel
portabilur lectiea morluorum pro absolu-
tione facienda anle infimum gradum prosby-
terii, nisi alias lectus morluorum vcl ca»-
615
CER
trum doloris adsit in mcdio ecclesiae. Qiio
casu episcopus pluviali paratus ibidem,, vel
soins ve! cuit) aliis quatuor ahsolveutibus, ut
infra dicelnr, accedere deberet.
11. Si vero episcopus erit in faldistorio,
tune pannus niger anle infimum gradum al-
taris extendelur, ve! ibidem porta bilur le-
clica morluorum pro absolulionc facienda.
12. Intérim dmrl extendilur pannus, vel
portatur leclica, episcopus sedel, et canmres
iucipient responsorium Libéra thê , Domine,
etc., et duin repetitur dictum responsorium,
accedunt ad episcopum duo acolylhi , unus
cum thuribulo et navicula , alius cum asper-
sorioel vaseaquai benedietaî. Tuncepiscopus,
ministranle naviculam iiacono a dexleris,
sine osculis, imponet thUs in thuribulum cum
benediclione , et slalim , si est in faldistorio,
accedil ad allare , ubi cum a choro dicitur
Kyrie, eleison, deponet mitram, et slans ver-
sus allare dicil intelligibili voce Puternosler.
Si veroerit in sede,surget,el deposila mitra,
diclo allimo Kyrie, eleison, versus allare dicet
similiter Pater nos ter. (juod seGrete com-
plendo, ministranle diacouo assistante asper-
sorium, et elevanlibus hinc inde diacono el
subdiacono oras pluvialis , episcopus slans
aspergil 1er super pauiiuni nigiùin vel lecti-
cam morluorum, et reddito aspersorio dia-
cono, et ab eodem acceplo ihuribulo, thurifi-
cabil eodein modo , 1er thuribulum ducens
super pannum vel lecticam , minislris oras
pluvialis simililerelcvanlibus.Tunc accèdent
duo acolythi cum duobus candelabris et can-
delis accensis, et sislentanie pedes episcopi,
qui ex libro sibi per ministruui so'.ilum in
capile posilo leget versiculum El ne nos, et
alios versiculos el oralionem missae, pro qua
nullus lune genulleclet, et in Que repelet ver-
siculum Requiem œternum , l'aciens signum
crucis super pannum vel lecticam, ut in Mis-
sali, et cantores dicent : Requiescant in pace.
Et episcopus, depositis paramenlis, ubi fue-
runt accepta, faetaque oralione, discedit.
13. Si aderil in ecclesia leclus morluorum
seu castrum doloris , et missa celebrata sit
pro anima alicujus summi pontificis, vel S.
R. E. cardinalis , seu métropolitain, aul epi-
scopi proprii, seu imperatoris, régis vel ducis
magni, aul domini loci, conveniens esl ut
Gant absolutiones apud castrum doloris, tain
ab episcopo célébrante quam ab aliis quatuor
episcopis vel prœlalis, si adsunl; et in defe-
ctum episcoporum, a quatuor primis digui-
f tatibus vel canonicis , ordine infra scripto,
I videlicet : Qnita missa et sermone, si babilus
sit, quatuor praelati, seu dignitates, vel ca-
nonici prœfali accédant ad sacrisliam vel
alium locum convenientem et propinquum,
ubi quilibet eoruin accipiat super rochellum,
vel supra cotlam, si sit religiosus, amiclum,
stolam et pluviale nigrum, ac mitram simpli-
cem, si ea uti possuut ; siu minus, biretum ;
etomnes sic paraliconvenianlapud episcopum
celebrantem paralum ulsupra,cum quo ibunt
ad ferelrum seu castrum doloris, hoc ordine.
14. Praecedunt duo acolythi, unus cum thu-
ribulo et navicula, el alius cum vase at|uae
bcuediclœel aspersorio, tum duo alii acolythi
CER eu
cum duobus aliis candelabris el candelis ac-
censis , in quorum medio erit subdiaeonus
qui in missa caniavil Epistolam , paralus,
dempto manipulo, deiercns crucem : post
eum duo juniores prajlali , deinde duo senio-
res, et quilibet eoruin habebit pênes se unum
capellanum superpellicco indutum, qui de
milraserviel.etunumscuiiferuin, quicereum
accensum porte! ; ullimo locolhcedct episco-
pus celebrans inler duos assistent. 's, et ante
eum preshjter assisleus indulus pluviali ni-
gro, et alii capellani cum cotlis.
15. Cum pervenerint ad castrum doloris,
seu locum destinatum pro absoluiiouibus
f.iciendis , Ihuriferarius cum alio acolylho
déférente aquam benediclam, iirmabuut se in
capite loci a parte dextera : acolythi vero ce-
roferarii ac subdiaeonus cum cruce ibunt
ad pedes loci, el subdiaeonus cum cruce col-
locabit se in medio eorum : nisi fi .il absulutio
prsesente corpore, seu cad.iverc, quo casu
subdiaeonus cum cruce coHocabilur ad caput
del'uncti, quicumque ille sit, prout in lliluali
romano.
16. Junior praelatus sedebit in scabello, in
angulo castri doloris, ad pedem dexîerum,
alius post eum in angulo, ad huinerum si-
nislrum, terlius in angulo, ad pedem si-
nislrum, quarlus, qui erit senior, in angulo,
ad humeruin dexîerum. Celebrans vero sedebit
in faldistorio in capile loci, in medio, ila ut
crucem directe respiciat.
17. Omnibus sic ordinalis, surgel cele-
brans. deteclo capile, omnibus similiter sur-
gentibus, et incipietiu tono leelionis absoluto
lectionem : Mon intres in judicium, etc. Qua
finita, omnes sedebunt coopertis capilibus,
et cantores iucipient responsorium : Subve-
nite, sancti Dei, elc; lune <'uo acolythi cum
thuribulo, et navicula, et aqua benedicta ,
et aspersorio, una cum diacono, accèdent ad
angulum dexterum capitis,ubi est diguior
prœlalus,et se ad ejus dexterain collocabunt.
18. Incœpto versiculo Requiem œlernam,elc,
acolylhus dabit naviculam diacono, el ipse
accedel cum thuribulo anle dictum dignio-
rem preelatum, «i ui ministranle diacono na-
viculam, imponet Ihus in thuribulum. Cum
per chorum diectur primum Kyrie, eleison,
surgenl omnes, deteclis capilibus, el prœ-
diclus dignior prœlalus voce intelligibili di-
cet Pater noster, quod secrète complebit , et
intérim acceplo aspersorio cum aqua bene-
dicta de manu diaconi , asperget lecium cir-
cumeirca ambulans, incipiens a sua parte
dexlera, lertio aspergens quainlibet lecti
parlent lateralem : di:icono a dexlris comi-
tanle et fimbrias pluvialis sublevante; et
dum transibil ante alios prslalos, illos salu-
tabit, et similiter cruci reverentiam faciet,
transiens ante illam ad pedes lecti.
Postquam cum aspersorio circumierit le-
cium, et ad locum suum redierit, ibidem ab
eodem diacono, reddito aspersorio, capiet
thuribulum, et rectum similiter circumcirca
thurificabil, ter in qualibet lalerali parle
Ihuribulum ducens.
20. Cum redierit post thurificalionem ad
locum suum, aute scabellum ilans, dicet ver-
Cil
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
6!G
siculos Et ne nos, etc., et alios versiculos et
oralionem Deus , cui omnia vivunt, etc. ,
piout in pontificali romano.
21. Qua Gnila, omnes sedent cum mifra,
et canlalores incipient responsorium QuiLa-
xarum, etc., du m dicent versiculum Requiem
œternam, etc., ut supra, ministri accèdent ad
secundum digniorem prœlatum sedentem in
angulo, ad sinistrum pedem, qui imposito
thure, ul de primo dictum est, dicto ultimo
Kyrie, eleison, a choro, surget, omnibus si-
militer surgenlibus, dicct Paler nosler, as-
pergel et IhuriOcabit leclum, ut supra, et
demum dicet versiculos el oralionem Fuc
quœsumus, etc. Qua finila, omnes similiter
sedebunt, et canlores canlabunt responso-
rium Domine, quundo ventes, etc., el tertius
diguior prœlalus sedens ad sinistrum hume-
rum servabit omnia qua? superius primus et
secundus servaverunt, et demum dicet ora-
tionem Inclina, Domine, aurem tuant, etc.
Qua similiter finita, quartus el junior prœ-
latus sedens in angulo, ad dexlerum pedem,
faciet similiter, el in fine dicet oralionem
Absolve quœsumus, etc. , ut in resurrectio-
nis, etc.
22. Demum cantato a choro responsorio
Libéra me, Domine, de morte œterna, etc.,ce-
lebrans ipse, imposito thure in Ihuribulo, ut
supra, dicto Pater nosler, asperget et thuri-
ficabit lectum, prout de primo et aliis di-
ctum est; et in fine, dictis versiculis, dicet
oralionem : Absolve, quœsumus, etc., ut de-
functus sœculo, etc., et responso per choruin
Amen, ipse episcopus dicel Requiem œter-
nam, etc., benedicens feretrum , et demum
duo canlores dicent Requiescant in pace.
23. Quo dicto, receplis ab omnibus prae-
latis milris, seu biretis, si mitris non ulan-
tur, omnes eo ordine quo vénérant rcvertun-
tur ad sacristiam vcl aliuni locum depulatum,
et ibidem depositis paramentis quilibet rece-
dit ad propria.
2V. Si loco prœlalorum quatuor adsint
tantum canonici solus episcopus débet in-
censum benedicere : nec aderunt capellani
de milra et sculiferi qui ferant candelas ; et
tune, cum quilibet facit suam absolulionem,
deponet biretum in manibus cujusdam cle-
rici, sicut et candelam. Si defunclus sit epi-
scopus, aut prœlalus sacerdos, ci corpus sit
prœsens, faldistorium episcopi celebrantis
parabilur ad pedes ejus, non vero ad caput,
ut in Kiluali romano, alias semper parabi-
lur ad caput lecli seu caslri doloris. (lj
2'S. Quatuor seu quiuque istas absolutio-
nes non semper in omnibus exsequiis fieri
convenit, sed tantum in primis exsequiis,
quœ soient fieri post obitum, ul sunt exse-
quiœ novemdiales, qua) in romana caria
liiuit pro anima ponlificis defuncti. In exse-
quiis vero anuiversariis non debent fieri hu-
justnodi quatuor absoluliones, sed una lan-
tum per celebranlem, ut supra diclum est,
post inissam; vel si adesset castrum doloris,
vel alius locus, quo eundum esset ail absol-
veuduni, celebrans solus paratus, ut supra,
(l) Cet alinéa a élé ajouté dans les éditions récentes.
On en a au contraire supprimé l'alinéa suivant, qui esl a
prœcedenle cruce cum omnibus ministris su-
perius, et sequentibus cum suis capellanis,
accedet ad castrum doloris, et ibidem dis—
positis ministris, ut supra dictum est, stans
ante suum faldistorium, in capite lecli, di-
cet oralionem Non inires, etc.; qua finila se-
del, et cantato per choruo» responsorio Li-
béra me, etc., imposito thure in Ihuribulo,
ut supra, asperget et thuriûcabit lectum or-
dine quo supra dictum est; et demum dicet
unam ex quinque prœfalis oralionibus, quam
tnaluerit, et revertetur ordine quo venit.
Quod similiter servari poterit etiam in pri-
mis exsequiis, ubi commode quatuor prœ-
lati, qui post inissam, ut supra diclum est,
absolvant, haberi non polerunt.
CAPDT XII.
De missa pro defunctis quœ coram episcopo
celebralur.
Sommaire. — L'évoque petit assister à la messe solen-
nelle pour les défauts en manteau long ou avec une
chape, soit noire, soit violette. Lien de la confes-
sien. Le siège doit être orné en violet. En quel lieu
Vévègne se met à genoux pendant l'oraison. Il esl en-
censé après l'Offertoire par le prêtre assistant. Après
le Sanclus il est à gnonx; en quel lieu et combien
de temps. Comment se fait la prédication, puis l'ab-
toute. (Voy. les an. Me;-se solennelle, Absoute.)
1. Si episcopus noluerit celebrare, sed hu-
jusmodi missœ pro defunclis per alium cele-
bratœ interesse, eadem norma in omnibus
servabitur, quœ superius expressa esl in cap.
prœcedenti ; ipse vero episcopus, cum cappà,
facta confessione cum célébrante, ibil cum
suis assislenlibus ad sedetn suam, quœ dé-
bet esse parala ex panno violaceo, non au-
tem ex serico.
2. Cum celebrans dicit Dominus vobiscum,
anle oralionem, episcopus veniet ad faldi-
storium ante altare, el ibi genuflectet, ca-
pite deteclo, sic manens usque ad finem
oralionis. Qua finita, redibit ad sedem suam,
et tune et non prius, presbyler assislens ibit
ad scabellnm assistenliœ.
3. Ad Offertorium, episcopus, inorc solito
ministrante naviculam presbytero assistenle,
imponetllius in Ihuribulum, dicens : Per in-
tercessionem, elc, et thurificatis oblalisetal-
tari, IhuriGcabitur celebrans adiacono, et
episcopus, a presbytero assis tente, more solito.
k. Dicto Sunctus, episcopus ibit ad faldi-
storium, ubi genuflexus permanebit usque
ad Agnus Dei, exclusive, et tune redibit ad
sedem et dicet Agnus Dei cum suis assislen-
libus, non percutiendo pcclus; nec fiunt in
hac missa circuli; et ilerum ad oralionem
post communionem redibit ad faldistorium
et genuflectet, similiter omnibus genuflec-
tenlihus, quoties episcopus genuflectet.
5. Finita oralione, episcopus redibit ad se-
dem et non dabil benedielionem, nec publi-
cabunlur indulgenlue.
6. Finita missa, si sermo habendus sit,
sermocinalor accedet etabsque aliqua bene-
dictionis pelilione, facta la nlummodo altari
reverentia debila et episcopo ibil ad pulpi-
iiini, ubi sermonem recitabil. Quo tiuilo, si
peu près dans le Pontifical, 3' partie
0*7 CER
episcopus voluerit ipse absolvere, deposila
cappa apud sedem, capiet amiclum supra
rocheltum, sivc per coltam, si sil régulai is,
cruccm pectoralem, et stolam, et demum
pluviale nigrum, et mitraoi simplicem, et
oninia fient quœ superius in proxime prœ-
cedenli capite dicta sunt. Si vero episcopus
absolvere ipse noluerit vel hujusmodi missœ
non inlersit, celebrans. finita uuss.i et leclo
Evangelio secundum Joannem , faciet omnia
prout in capite 37 hujus lib. II.
CAPUT XIII.
De vesperis et missis in dominicis Adventus ,
sive ab episcopo, sive ab alio, prœsente epi-
scopo, celebrmdis.
Sommaire. — Ce qu'il faut observer aux vêpres et aux
messes solennelles pendant CAvent. Véviquc, s'il
célèbre la messe solennelle, peut prendre les orne-
ments à son siège. Le sous-diacre de t'Epilre, les
diacres assistants, le diucre de l'Evangile, se servent
de chasubles violettes, pliées devant ta poitrine. Les
ornements de l'évêque et des chanoines doivent être
violets. L'évique ne dit pas à la messe P:ix volik,
mais Dominus vobiscum. Le sous-diacre chante CE-
pitre sans chasuble. Le diacre de l'Evangile en a une
roulée. Le sous-cliacre reprend la chasuble quand il
a chanté l'Epître; et le diacre après la communion
de l'évêque. Ce que doit faire l'évêque, s'il assiste à
la messe. Le troisième dimanche de CAvent, tes or-
nements sont violets, mais plus riches. Le diacre se
sert de dalmalique, et le sous-diacre de tunique, le
quatrième dimanche de CAvent, s'il se rencontre la
veille de Noël. (Voy. les art. Avent, Ornements.)
1. In vesperis et missis solemnibus, in
singulis dominicis Adventus eadem omnia
servabuntur. Episcopo célébrante, vel non
célébrante, quœ superius expressa fuerunl,
dum generaliter de bis disseruimus, exceptis
tamen infra scriplis.
2. Quia primo ecclesia, altare et chorus
simpliciori apparatu ornantur. Item célé-
brante episcopo missam solemnem, non erit
opus paramenta sacra pro missa sumere in
sacello, seu secretario supra memoralo, sed
apud suam sedem, ubi cappa indulus, inci-
pit tertiam, et incœpto primo psalmo, sedet,
accipit sandalia, legit psalmos et versiculos,
ac orationes consuetas, et in fine cantal ora-
tioncm pro lerlia, canonico presbylero assi-
stent librum supra caput lenente in suo
babilu canonicali.
3. Subdiaconus cantaturus Epistolam ,
paulo antequam episcopus in chorum ve-
nial, capiet omnia paramenta sibi conve-
nientia, prœter manipulum et planetam anle
plicatam, quae capiet postea.
4. Diuconi assislenles, cupiunt sua para-
menta, id est, planetam anle plicatam supra
cotlam, vel rocheltum circa finem tertiœ ,
anlequam episcopus cantet oralionem , et
cum eis diaconus cantaturus Evangelium,
qui accipit amiclum, albam, cingulum et
stolam.
5. Dura prœdicli diaconi assistentes paran-
tur, assistunl episcopo duo alii diaconi, illis
proximi in suo habitu canonicali, et in eo-
rum defeclum duo ultimi presbyleri.
6. Finita lerlia, prœfali duo diaconi assi-
stentes cum diacono cantaluro Evangelium
Dictionnaire des Kites sacrés. I.
CER
(518
jam parati revertuntur ad episcopum, durn
lavai manus, minislranle presbylero assi-
stente in habitu canonicali.
7. Episcopus aulem, postquam laverit ma-
nus, more consuelo accipit paramenta con-
suela, quœ esse debent violacei coloris. Sub-
diaconus et diaconus capiunt manipulos, et
planctas ante pectus plicatas, cl tune pariter
onines canonici capiunt in suis locis para-
menta ipsis convenientia, ejusdem coloris.
8. Episcopus anle oralionem dicil Domi-
nus vobiscum, non aulem Vax vobis. Subdia-
conus, dura episcopus celebrans cantat ulti-
mam oralionem, deposila planela, accipit
librum Epistolarum , et cantala Epistola
osculalaque manu episc.opi, planelam reas-
sumit.
9. Diaconus, ante primum Alléluia posl
Graduale, deponit et ipse suam planetam,
quœ convolvitur, vel alia jam convoluta et
complicata super ejus sinistrum humerum,
et super stolam ponitur et sub ejus brachio,
stricte cordulis ad id aplatis colligalur ne
décidai, et sic pennunet, quousque episcopus
sumpserit sacram communionem. Tune rc-
assumit planetam ante pectus plicatam, de-
posila alia, quœ erat super humerum sini-
striun. Cœtera omnia fiunt prout suis locis
explicatum fuit.
10. Si vero episcopus non celebret, sed in-
lersit missœ solemni , eadem observaulur
quœ in cap. 9 hujus lib. II, de missa so-
lemni quœ coram episcopo celebralur, dicta
sunt.
11. In lertia dominica eadem observanlur,
nisi quod paramenta allaris et celebrantis
adhiberi soient aliquanlo sumptuosiora, sed
coloris violacei in defectu rosacei; et mini-
stri videlicet diaconus et subdiaconus uluulur
dalmalica et tunicella, et idem in quarla do-
minica, quando in ca inciderit vigilia Nati-
vitatis Domini; sed paramenta sinl coloris
absolule violacei. In collegiatis parilcr ideu
observatur.
CAPDT XIV.
De vigilia Ntttivitatis Domini nostri Jesit
Chrisli el de matutmis et missa in nocte
celebranda.
Sommaire. — Usage de célébrer solennellement la messe
Id leillcde Noël, si elle arrive un dimanche. Ou cé-
lèbre solennellement les vêpres à l'heure convenable.
Ce qu'il faut préparer pour matines, et pour /■; messe
de ta nuit. Com.nent on célèbre matines. Q"and et
e qui l'évique reçoit les sandales. Il chante ta neu-
vième leçon. En quel Heu il se revêt pour la messe
et achève matines. Ce qu'il faut observer en chantant
ta messe de la nuit. ( Voy. les art. ISoel, Matinïs.
Binage).
1. In die vigiliœ Nalivitatis Domini nostri
Jesu Christi , sive veneril in dominica, sive
alio die, celebrari solel missa solemnis in
paramentis violaceis,juxta régulas in prœce-
denti capile de dominicis Adventus Iraditas ,
hoc lanlum exceplo quod diaconus et sub-
diaconus utuntur dalmalica et tunicella.
prout in lertia dominica Advenlus.
2. Hora vesperarum cantanlur vesperae
solemnes pariter secundum régulas superius
20
019
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
020
in cap. 1 hujus libri, et sequenli , de vesperis
positas.
3. Nocle sequenli, hora competonli, prout
ab episcopo fuerit prasordinatum, celebran-
tur matutinae, prout in cap. 5 ejusdem lib.
II , de matutinis dictum fuit. Haec tainen par-
ticularius inhismatutinis observanda erunt.
Primo ultra luminaria solita altaris, et abaci
praeparanda erunt sex, vel octo funalia ce-
rae albae, vel quot erunt necessaria pro con-
suetudine et dispositione loci ad illuminan-
dum chorum et tribunam, seu presbyleriuui,
quae super totidera candelabris ferreis ma-
gnis , spaliis aequalibus inter se dislantibus
collocabuntur. Prœparabunlur etiam aliquot
parvœ candelœ albœ pro episcopo, et cano-
nicis cantaluris lectiones.
k. Super aliqua mensa separata ab abaco,
collocari poterunt paramenla omnia pro epi-
scopo missam celebraturo, et pluviale album
pulchrius pro eodem cantaturo orationem
in fine nocturnorum. Sed si episcopus non
erit celebraturus primam inissam, non erunt
ibi praeparanda missalia indumenta , sed
tantum pluviale : nam alius celebraturus
mi>sam, sive prœlatus sive canonkus capiet
paramenta in sncristia una eu m suis mini-
slris; sed celebraturo episcopo, ipsi ministri,
id est, diaconus et subdiaconus utique in sa-
cristia parari poterunt; presbyter aulem
assistens in loco suo una cum cœteris cano-
nicis in ci oro.
5. Ilem celebraturo primam missam epi-
scopo , praeinlonatur hymnus Jesu redem-
ptor, etc., quem dum episcopus repelit, ele-
yal et jungit manus , caput versus altare
inclinans, ob reverentiam divinae Incarna-
tionis.
6. Caeremoniarius , quoties ducil aliqueni
canouicum ante pulpitum seu legile nudum
ubicanlare débet leclionem, gerat manibus
parvam candelam, nec ab ipso legili longius
discedat, donec cujusque nocturni lectiones
récitât» sint.
7. In tertio nocturno, cum dicilur a choro
psalmus Misericordias Domini, etc., si epi-
scopus est primam missam celebraturus, duo
ex suis sculifeiïs clericali habilu induti, sine
coltis, subeuntes fimbrias cappœ episcopa-
lis, imponent illi caligas et sandalia , suble-
vanlibus Dmbrias in gyrum capellanis seu
acolythis cottis superindutis, ac genuflexis;
intérim accedunt duo canonici assistentes ad
episcopum, nec non duo capellani , aller de
libro , aller de candela servions ; ac librum
apertum ante episcopum sustinent, ex quo
ipse episcopus legit antiphonam Ne remini-
scaris, etc., et psalmum Quant dilecta, etc.,
cum cœteris psalmis, vcrsiculis et orationi-
bus, prout supra, cap. 8 hujus lib. II n. 7,
de Missa episcopo célébrante, explicalum
fuit. Quibus per episcopum lectis, duo illi
canonici assistentes ac alii ministri recedunt.
8. Diaconus et subdiaconus ministraluri
in missa (nisi quis corum, vel ambo sint can-
taluri lectiones ullimi noclurni) praveniuut
ad sacrisliam, ubi capiunt sua paramenla.
•Advertalur tamen ut tempus commode tJis—
pensetur, hoc est, ut fioitis tribus psalmis
ullimi nocturni a choro, pariter episcopus se
expédiât a lectione psalmorum et oratio-
num praediclarnm , ut praesto sit ad absolu-
tionem, A vinculis, etc. , dicendam benedi-
ctionemque dandam canonico cantaturo pri-
mam lectionein tertii noclurni.
9. Cantala nona lectione per episcopum, ad
quem iterum duo assistentes diaconi in suo
habitu chorali debent accedere, et hymno
Te Deum, etc., per eum inchoato, eo modo
quo in dicto capilulo de matutinis diclum fuit,
episcopus descendens paululum e sede in pia-
no solii ponlificalis deponit cappam, et slans
lavât manus, accedentibus tune, et adjuvan-
tibus diacono et subdiacono paratis; et ab
eisdem induilurparamenlis missalibus,etali-
quanto celerius solilo, prœter chirothecas et
annulum, cl tunicellam, ac dalmalicam, et
planetam, cujus loco induitur pluviali ; dc-
nuo sedern ascendit, ubi stans sine mitra ex-
spectat finem hymni prœdicti, qui decanlari
poleril prolixiori nota et cum organi inter-
positione,utcommodius intérim episcopus et
omnes canonici indui possint suis paramen-
tis. Quo finito, accedunt duo acolythi cum
candelabris et cereis accensis, et médius in-
ter eos alter de libro servions episcopo,
adhœrente alio cum candela parva accensa,
qui versus populum cantat Dominus vobis-
cum, deinde versus altare Oremus, junclis
manibus, deinde orationem Concède, quœsu-
mus, etc., cum sua conclusione: et iterum
repelitoZ>owimi<s oobiscum, dum chorus cum
organo prosequitur lente : Benedicamus Do-
mino, et Deo gratins, ipse deposito pluviali, et
stans, accipit tunicellam etdalmaticam,etse-
dens chirothecas; deinde stans planetam, et
rursus sedens mitram preliosam , et ultimo
loco annulum, demum accedit ad infimum
gradum altaris pro missa inchoanda.
10. Quae missa in omnibus, et per omnia
celebratur, prout in prœrticto cap. 8 hujus
lib. II, de missa solemni per episcopum oe-
lebranda, explicalum fuit, exceplo quod dum
in missa canlalur a choro versiculus sym-
boli Et incarnatus est, etc., episcopus, et
omnes cum mitra in propriis locis genu-
flectere debent usque ad terrain, bac nocle et
die sequenli in missa majori, prout etiam
in die Annuntialionis.
11. Episcopus vero non sumet puriûcatio-
nem, et in fine post benediclioneni non dabit
indulgentiam , quia in terlia missa, quam
omnino cantabit episcopus in die, cril in-
dulgentia publicanda. CaBtera omnia, ut in
supradiclis capilibus, tain célébrante quam
non célébrante episcopo, respective erunt
observanda.
12. In laudibus tandem, quœ post hanc
missam solemniler canlari debent, serven-
lur omnia , quas in superiori cap. 7 hujusmet
lib. 11 prœscripla lcguulur.
CAPUT XV.
De feslis quœ occurrunt usque ad diem Puri-
ficationis, solemniler celebrandis.
Sommaire. — Depuis Noël jusqu'à la Purification, les
fêles sont célébrée* plus ou moins solennellement se-
lon leur qualité. Le jour de ta Circoncision, l'éiiqut
631
LtLR
CER
62e
cssiste à la messe, vêtu d'une chape. Le jour de l'E-
piphanie, s'il le peut, il célèbre lui-même. Ce jour -
là, on annonce les fêles mobiles après l'Evangile.
Ce que Vévêque doit observer aux autres [êtes.
(Voy. l'avt. Epiphanie.)
1. Fcsla quœ occurrunt post diem Nativi-
tatis Domini nostri Jesu Chrisli usque ad
diem Purificationis bealœ Matise Virginis ,
celcbrabuntur solemnius vel minus soleinni-
ter, prout episcopo videbilur, juxta qualita-
tem fesli et consueludinein loci.
2. In die tamen Circumcisionis Domini
episcopus débet interesse missœ paratus cum
pluviali.
3. In die vero Epiphaniœ deberet ipse ce-
lebrare, si polerit, quod valde conveniens
esset. Quo die, cantalo Evangclio, aliquis
canonicus , vel beneficiatus , aut alias , juxta
consuetudinem loci, paratus pluviali ascendet
nmbonem vel pulpilum, et ibidem populo
publicabit Testa mobilia auni currentis in
forma, prout in PontiGcali Romano, initio
tcrliee partis.
k. In aliis vero festivitatibus prœdiclis po-
terit episcopus interesse cum cappa , vel
prout ipsi melius videbitur, et omnia serva-
bunlur quœ superius expressa sunt in prœ-
cedentibus capilibus, nenipe 8 hujus lib. II,
de Missa solemni per episcopum eelebranda ;
et'Jejusdem libri, de Missa quœ coram epi-
scopo celebratur.
CAPUT XVI.
De festo Purificationis beatœ Virginis, et 6e-
nedictione ac distributions candelarum.
Sommaire. — Ce qu'il faut préparer pour ta bénédic-
tion des cierges à la fêle de la Purification. Les or-
nements doivent être violets. Comment l'évêquc pro-
cède à la bénédiction. Les diacres et sous-diacres se
servent de chasubles pliées devant la poitrine. Céré-
monie de la bénédiction. Qui présente à t'évêque le
cierge bénit. Distribution des cierges faite par t'évê-
que. Ce qu'il faut chanter pendant qu'elle dure. Ce
qui doit précéder la procession. Moment d'allumer
tes cierges. Ordre de la procession- L'évêque et les
ministres prennent des ornements blancs pour la
messe, à moins que la Purification n'arriràt le di-
manche de ta Sepluaqésime ou l'un des suivants.
Comment on célèbre la messe en ta présence de t'é-
vêque. Ce qu'il faut observer si l'évêque célèbre lui-
même. (Yoij. les :irl. Purification, Cierges, Pro-
cession, Honneurs.)
1. Quia a vigilia Nativitatis Domini nul-
la occurrunt festivitates, quœ in vesperis et
missis, quoad cœremonias, indigeant speciali
declaratione, cum ex regulis in superioribus
capilulis lnidilis et aliis generalibus, qnje
in libro superiori abundc explicala fuerunt,
sumi possint, videndum est de festo Purifi-
cationis bealœ Mariœ Virginis, in quo plura
adhuc, ueque in Missali aut Ponlificali Ro-
mano declarala recensenda veniunt.
2. Prœparanda igitur in primis erit can-
delarum cerœ albœ ea copia quœ sufficiens
videbitur pro ecclesiœ qualitate, ac canoni-
corum alioruujquc de gremio ecclesiœ nu-
méro, nec non et pro laicis, quibus juxta
consuetudinem ecclesiœ dislribui soleant.
Hœ omnes collocari poterunt super aliqua
uiensa inler altare et sedem episcopi, ita ut
episcopus in sua sede slans commode possit
eas aspergere , et thurificare post illarnm
benedictionem.
3. Parelur etiam abacus, jnxta consuc-
tum, a latere epistolœ, super quo ponantur
ultra duo candelabra cum luminaribus, cl alia
consuetaetordinariaquœsupcrioribus capi-
tulis demonstrala fuerunt, nenipe vas aquœ
benedictœ cum aspersorio, thuribulum cum
navicula, vasa ad abluendum manus cum
medulla panis, manlile ad exlcrgendum,
mappa altéra linea pulchre laborala appo-
nenda super gremio episcopi, cum incipit
candcl.is distribuere.
4. Super allari ponenlur per sacristam
paramenta pro episcopo, suo ordinc, coloris
violacei, videlicet amictus , alba , cingu-
lum, crux pectoralis, stola, pluviale, mitra
simplex; ipsum vero allare habeat duo pal-
lia, videlicet allerum album, et supra illud
alterum violaceum removendum post pro-
cessionem; nisi festum venerit in dominicis
Septuagesimœ, Sexagesima vel Quinquage-
s iniœ, ut infra dicemus.
5. Deputentur custodes, qui populum ar-
ceant, si forte tumulluosius irrueret, ne in n
deceuter episcopum opprimât.
6. His prœordinatis, hora compelenti epi-
scopus in sua cappa a canonicis associatus
veniet ad ecclesiam, et facta oratione accedet
ad sedem suam, ubi, doposita cappa, acci-
pit paramenta suprndicta suo ordine, affe-
rentibus ea ab altari acolylhis seu ininislris
cottis indutis, acceptoque pluviali et mitra,
sedet. Intérim canonici omnes in locis suis
stantes, seu in sacristia, si prope est, acci-
piuut sacra paramenta eis convenienlia ,
prout superius declaratum fuit; eo excepto
quod diaconi aut subdiaconi non quideni
dalmalicis et tunicellis, sed planetis ante
pectus plicatis in hujusmodi ol'ficio utunlur,
cum sit feriale; et si commode paramenta
haberi nequeant pro omnibus canonicis,
quatuor aut sex digniores saltem induanlur
pluvialibus, ut ibidem diclum fuit.
7. Quibus paratis, episcopus, deposila mi-
tra, et in dicta sua sede stans, benedictio-
nem candelarum faciet, capellano, qui ei
de illo servit , lihrum sustinente mani-
bus, incipiens compelenti vo e in tono fc-
riali benedictionem , dicit : Dominus vo-
biscum, cum orationibus, prout in Missali ;
et respiciens aliquantulum versus candelas.
Cum incipit ultimam orationem, accedunt ad
eum duo acolythi, unus cum thuribulo et
navicula, aller vero cum vase aquœ bene-
diclœ et aspersorio.
8. Finita benedictione, episcopus, mini-
stranle naviculam presbytero assistente pa-
rato, qui tune cum prœl'aiis ministris acce-
dit , imponil incensum in Ihuribulura, et
benedicit more solito; deinde, accepto asper-
sorio de manu ejusdem assislenlis, aspergit
in medio, a dexlris et a sinislris 1er can-
delas; et ab eodem accipiens Ihuribulum,
simili modo ter illas thurifical. Tum sedet
accepta milra, et dignior canonicus paratu»
accipit de manu sacristœ sive camerarii can-
delam pulchre ornatam,et cum débita rc-
verentia illam osculatam dat in manu epi-
623
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
C24
scopi , quam pari ter osculalur; episcopus
vero illam Iradit alicui ex suis capellanis le-
nendam prope allare.
9. Tum elevatis hinc inde fimbriis pluvia-
lis episcopi per diaconos assislenles , poni-
tur super ejus gremio per duos capellanos,
mappa piœdicla, et stalim per capellanos,
sive acolylhos capiuntur de mensa, sive de
manu camerarii, aul sacristae, aut alterius
ad eam curain deputati candelœ grandiores
pro canonicis, et porrigunlur ad inanus dia-
coni assistentis ad sinistram episcopi, qui
illas conlinuo minislral episcopo; eodeinque
tempore dignior i lie canonicus pluviali in-
dulus facit rcverentiam, primo allari, dcinde
episcopo ; ascondit ad euni, et accipit ab eo
candelam osculando illam, et maman epi-
scopi reverenler, et lune canlorcs incipiunt
canlare antiphonam Lumen, etc.
10. Simililer et alii canonici parali ordine
suo accipiunt candelas ; posl eos magislralus
et officiales majores civilalis , deinde alii
presbyleri, acolytbi el clerici de gremio ec-
clesiœ, et capellani episcopi cotlis induli, dé-
muni alii nobiles civilalis, nisi adessel lau-
dabilis consueludo ul clerici omnes, tam pa-
rali quam cum coltis, acciperent candelas
anle laicos, quœ servanda esset, et familiares
ipsius episcopi, el alii de populo, qui-
Lus el quoi episcopo placueril dare, non ta-
men mulieribus, qu« a seniore dignilale vel
canonico cum colla et stola paralo seorsim
illas accipiunt.
H. Sed canonici parali non genuflectunt
anle episcopum,quando capiunlcandelas,sed
lanlum profonde inclinant ; alii vero eccle-
siastici cum cotlis, et laici genuflexi capiunl,
et manum episcopi cum candela osculanlur.
12. Intérim aliquis de capitulo, ad queni
spécial, si episcopo placueril etsiteonsueludo
ccclcsiae, seorsum distribuit candelas minu-
liores populo ulriusque sexus.
13. Finila distributione, episcopus, por-
tante lances nobili vel scutifero, lavai inanus
more solito, prout supra, de missa dictum
fuit, et amovetur de ejus gremio mappa
prsedicla, et intérim cantores cantant Ex-
surge Domine, etc., cum psalmo el repetila
antipbona; ipse vero surgit, et deposita ini-
Ira, versus allare cantal Oremus, el si fuerit
post Septuagesimam et in dominica , dia-
conus assislens a dcxlris dicil alla voce
Flcclumus genua, et omnes genufleclunl ,
aller vero a sinislris Levale, el omnes sur-
gunl, et episcopus cantal oralionem Exau-
di, etc., cum sua conclusione, prout in mis-
sali.accedenlibus acolythis cum candelabris,
ut alias.
li. Qua finila sedel cl accipit milram, et
ileruui imponil încensum in thuribulum ,
miuislraulibus presbylero assislente elacoly-
llio, ut supra.
15. Intérim accendilur candela episcopi ,
quam lenel ejus cubicuiarius seu capclla-
nus, ul supra, el pariler omnium aliorum,
maxime Ue clero, nisi a principio Fuissent ac-
cens» ; et ordinatur per caremoniariuni
orocessio circumcirca ecclesiam vel alias,
iuxla riluni ecclesiaruut i in qua, posldidum
a primo diacono assislente Procedamus m
pace, alla el sonora voce versus populum, et
responso a choro, In nomine Chrisli. Amen.
ante crucem praecedit Ihuriferarius, el anle
Ihurilerarium cantores ; post Ihuriferarium
duo acolylhi cum candelabris et cereis ar-
denlibus, el inter eos médius subdiaconus pa-
ralus planetaante peclus plicala sii|ier albani
sine manipulo, portans crucem; post crucem
beneficiaii, et alii de clero cum cotlis, bini,
et post eos canonici parali pariler bini , et
mox episcopus cum milra médius inter duos
diaconos assislenles paralos, pluvialis lalera
élevantes, omnesque suas candelas arcensas
manibus propriis déférentes ; episcopus
suam candelam sinistra gerit, cl dexlera
benedicil. Quod si eril archiepiscopus, crux
porlabitursolummodo ante canonicos lanlum.
16. lnlerea, diun fit processio, canonicus
aut alius missam celebralurus cum diacono
el subdiacono, capiunt sua paramenta con-
venientia, id esl, albi coloris ; et diaconus et
subdiaconus accipiunt dalmaticatn et tuni-
cellam; pariler mutantur paramenta allaris
et sedis episcopalis, et amovelur abacus, et
loco illius ponitur mensula, ut supra suo
loco dictum fuit esse faciendum non célé-
brante episcopo.
17. Sed si bujusmodi festum venerit in do-
minica Septuagesimœ, Sexagesimae vel Quin-
quagesimœ, non mutantur paramenta alla-
ris, uec episcopi, sed rémanent cadeui viola-
cea ; et diaconus cl subdiaconus utuntur
dalmalica et lunicella, quia fil de missa de
dominica, secundum regulam in rubricis mis-
salis sub hoc festo positam , el candel»
amplius non accenduntur, neqùe ad evange-
lium neque ad elevalionem sanctissimi sa-
cramenli.
18. Finila processione, canonici chorum
ingressi deponunt paramenta et candelas
exstinguunt.
19. Episcopus vero, cum pervenerit ad al-
lare, an lei nfimumgrad uni, si missa fil de festo,
deponil pluviale el paramenta violacea, et
accipit alba el incipit confessionem slans a si-
nislris ejus celebrans, aliquanto retio ipsum
episcopum. Missa vero' conlinualur, proul
in capilulo de missa qua coram episcopo
celebratur; excepto quod dum inchoatur
evangelium, episcopuset omnes capiunt suas
candelas accensas in manibus usque ad finem
evangelii, cl iterum ad elevalionem sanctis-
simi sacramenli eas tenenl accensas usque
post communionem. Si vero fieret missa de
dominica, ut supra, candelee non accen-
duntur.
20. Sed si episcopus vcllct cliam missam
celebrare, quod convenil, preecipue si festum
Purificationis sit lilulus ccclesiœ, non remo-
velur abacus; et episcopus s tans incip il le itiam
ut alias, deinde accipit caligas et sandalia, el
legit psalmos Quam dilecta, elc. , et omnes ora-
tiones sequentes; tum lavai manus, el depo-
sito pluviali cingulum album et slolam albani
accipit, cingulo ac slola violaccis deposilis,
tum tiaiicellam,dalmaticaui,cbirolhecas,pla-
netam, milram, annulum et baculum pastora-
lem, ul supra cap. H, n. 9, hujus lib. 11, de
Gr;
CEK
CRK
m
vigiliaNalivitatisDomini, etc.; canonici etiam
in redilu a processione dcbent eo casu depo-
sitis paramentis violaceis, accipere alba, et
iila relinere per totam missam.
21. In reliquis ut supra, et missa celebra-
tur cum caeremoniis et solemnitatibus prout
in cap. 3 hujus libri, de missa solemni epi-
scopo célébrante.
CAPDT XVII.
De feslo Purificationis in cathedralibus ab-
sente episcopo, et in cullegiatis.
Sommaire. — Ce qu'il faut préparer pour la bénédiction
des cierges àla fêle de tu Purification, dans les égli-
ses cathédrales, en l'absence de l'évêgue, et dans les
collégiales. Qui (au la bénédiction. Comment on dis-
tribue les cierges. Comment se (ail la procession.
Quand on allume les cierges. (Voy. les ail. Purifi-
cation, Cierges, Procession.)
1. Absente episcopo etiam in collegiatis pa-
retur allare, ut supra prœcedenti capite di-
ctum esl;candelîeverobenedicendaecollocen-
tur in cornu EpislolaB super aliqua parva
mensa; et ibidem ponatur vas cum aqua
benedicta et aspersorio , ac thuribuluin
cum navicula et incenso; et liora compe-
lenli, id est, dicta terlia, canonicus hebdo-
madarius, sive dignilas, vel alius ad quem
de consuetudine ecclesias celebrare spectat,
paretur in sacristia amiclu , alba, cingulo,
stola et pluviali violaceo, una cum duobus
aliis canonicis habitu diaconali et subdia-
conali et ejusdem coloris indutis, excepto
manipulo; videlicet cum planetis plicalis
antc pectus ; et considenlibus omnibus aliis
canonicis eorum habitu canonicali indutis
hinc inde in locis suis , una cum beneficia-
tis, seu mansionariis et clericis, accedet di-
ctus canonicus celebraturus cum minislris, et
transeundo,salutat hinc indechorum,ac inde
et fada reverentia altari cum gcnuflexione,
si ibi aderit sanclissimum sacramentum ,
sin minus cum profunda capitis inclina-
lione , ascendet ad altare , et ibidem in
cornu Epistolat stans, assistentibus diacono
et subdiacono , benedicel candelas , prout
in missali, et finila ultima oratione, celo-
brans , ministrante diacono , imponet thus
in (huribulum ; quo imposito accipiel de
manu ejusdem diaconi aspersorium cum
aqua benedicta et candelas aspergct, et mox
accepto thuribulo, triplici ductu illas thuri-
ficabil. Quo facto retrahat se ante médium
allaris, renés eidem vertens , et stabit médius
inter diaconum et subdiaconum.
2. Tune primus sacerdos de choro, sive
vicarius, sive dignitas, vel canonicus, acce-
pla una ex candelis benedictis, illam cum
débita reverentia deosculatam dabit in manu
celebrantis,qui illam tradetalicui capellano
tenendam ; et statim ministrante diacono,
ipse celebrans stans incipiet distribuere can-
delas, primo eidem digniori, deinde diacono
et subdiacono paralis, si sint canonici ; mox
aliis omnibus canonicis per ordinem habitu
canonicali indutis , qui bini accèdent ad
celebrantem, et inclinati ab eo candelas ac—
cipient, quas acceptas deosculabuntur.
3. Beneficiali vero seu mansionarii et clc-
rici, et cœteri oinnes si militer bini accèdent,
et genuflexi candelas accipient, illas ac etiam
manus celebrantis deosculanles.
k. Cum inchoatur distribulio candelarum,
cantores incipient antiphonam Lumen ad re-
velationem, etc.
5.Circafinem dislribulionis magistercfflre-
moniarum curet ut accendanlur candol» pro
processione, quaefiatperecclesiam.ul in prae-
cedenti capitulo dictum est; et intérim, dum
fit processio, removealur paranientutn vio-
laceum ab altari et remaneal album, nisi hu-
jusmodi festuni venerit iu dominica Septuage-
simœ velSexagesima3,autQiiadragesimaB,quo
casu liât, ut dictum est in capite prœcedenli.
G. Finila processione , canonici choruin
ingiessi exstinguent candelas, et celebrans,
qui slat médius inter diaconum et subdiaco-
num, anlc infimum gradum altaris, facla dé-
bita reverentia altari et choro, retrahit se ad
cornu epistolae, ubi deposilo pluviali, capiet
planetamalbamscu violaceam.juxtaregulani
superius traditam ; similiter et minislri dal-
malicam et tunicellam ejusdem coloris, et in-
choabitur missa, quae juxta solitum perficie-
tur, in qua hoc solum erit spéciale, quod ca-
nonicielceeleri de choro, dum canlalur Evau-
gelium, accendunt candelas, et illas accensas
lenent usque ad finem Evangelii, et ilerum
ad elevationem usque post communionem.
CAPDT XVIII.
De officio et missa, feria qitarta Cinerum,
episcopo célébrante vel non célébrante, sed
prœsente.
Sommaire. — Ce qu'il faut préparer pour la bénédic-
tion des cendres te mercredi, premier jour du Ca-
rême, si l'évèque officie, ou s'il est seulement présent.
Ce qu'il faut pratiquer s'il y a expulsion publique
des pénitents. Le diacre et le sous-diacre se servent
de chasubles ptiées devant la poitrine. Manière de
se rendre à l'église, de bénir les cendres, de chanter
les oraisons el d'imposer les cendres à chacun. Les
ambassa leurs des rois el des princes reçoivent les
cendres après les chanoines en costume. Les mai/is-
trais el les laïques après tout le clergé. Après l'im-
position des cendre», l'évèque se lave les mains el
chante l'oraison. Comment l'évèque assiste à la messe
de ce jour; quand, où, et combien de fois il se met
à genoux. Ce qu'il faut observer si l'évêiue veut cé-
lébrer solennellement. ( Voy. les arl. Cendres, Hon-
neurs.)
1. Quarla feria ante primam dominicam
Quadragesimœ, quae a cinerum aspersione,
Cinerum appellatur, quia officium et missa
est de feria, altare, et tribuna, et omnia
simplicius parantur quam in festis solem-
nioribus. Et, si episcopus non sit missam
celebraturus, nulla paratur mensa, siveaba-
cus a cornu Epislolœ, ut alias, sed tanlum
parva mensula a latere Evangelii, ubi po-
nuntur vasa pro abluendis manibus, cum
mica panis, mappa pro abslersione manuum,
et altéra ponenda super genibus episcopi iu
dislributione cinerum; vas autem aquae be-
nediclœ cum aspersorio, el Ihuribulum cum
navicula polerunt poni super angulo altaris
el super eodem altari in inedio ponitur par-
vum vas argenlcum cum cineribus mundis
ex ramis olivarum benedictis anni praeleriti
combustis. Item paramenta pro episcopo suo
ordine, coloris violacci, prout in die Purifi-
627
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
G'28
cationis beatœ Maris Virginis, ita ut dictuni
vas non cooperiant, nec impediant.
2. In ecclesiis ubi vigel consuctudo expel-
lendi solemniter pœnitenles, servetur for-
ma in Pontificali Honiano posita, prœserlim
in casibus gravioribus.
3. Hora competcnti, canonicus celebratu-
rus missam cum diacono et subdiacono ca-
piunl paramenta violacea, Diaconus et sub-
diaconus utuntur planetis ante peclus plica-
tis, et exspeclantes adventum episcopi, se-
dent in aliquo scamno pro ipsis paralo, ac
viridi panno cooperto a latere episiolœ ; cui
advenienti assurgunt, et faciunt reveren-
tiam, canonicus celebrans, vidclicel, caput
profunde inclinando, ministri veto genullc-
ctentes, si non sunt canonici.
4. Episcopus associatus more solito ad
ecclesiam, faciisque consuetis orationibus ,
slans apud sedein suam accipil paramenta
eodem ordine quo in die Purificationis beatae
Mariée Virginis dictum est ; et pariter onines
canonici capiunt sua, prout ibi dictum fuit.
5. Quibus paratis, subdiaconus, qui est
canlaturus Epistolam in missa, sive alius ex
beneGcialis ecclesiœ paralus planeta viola-
cea ante pectus plicata , accedit ad altare
cum debitis reverentiis; et capit vas illud
cum cineribus ambabus manibus, quod ele-
valum portât ante episcopum, ubi genu-
flexus illud retinet usque in finem dislribu-
tionis, ad dexteram episcopi.
0. Tum episcopus, accedente capellano
cum libro, et altero cum candela, assistenli-
bus diaconis hinc inde, legitsedens anlipho-
nam Exaudi nos, Domine, etc. Qua cum
psalmo repetita, deposita mitra, surgit, et
junctis manibus, dicit Dominus vobiscum, et
Oremus. ac oraliones benediclionis cinerum,
quœ sunt quatuor, prout in missali.
7. Quibus finitis, et jam ante eum slanli-
bus, presbyteroassislente paratoetacolythis
cum thuribulo, navicula et aspersorio cum
aqua benedicta, imponit incensum in thuri-
bulum , more solito aspergit et thuriûcat
cineres triplici duclu.
8. Tum sedet sine mitra et sine bireto; et
canonicus celebralurus missam solus acce-
dit ad eum, facta allari et episcopo reveren-
tia, et imponit cineres in caput ipsius sedentis,
dicens : Mémento, homo, quia pulvis es, etc.
9. Quo facto, episcopus accipit mitram,
et extendilur super ejus gremio mappa
niunda per duos acolylhos, et imponit cine-
res eidem canonico celebranti ante se incli-
nato dicens : Mémento, etc., ut supra. Cele-
brans, acceptis cineribus sine osculo manus
episcopi, reverlitur ad suum loeum.
10. Tuncincipiunt venire omnes canonici
parati ad capiendos cineres, eodem modo
incipiendo a dignioribus, cum debitis reve-
rentiis altari et episcopo ; il cliorus incipit :
Immutcmur habitu, etc., cum sequentibus.
11. Si quis praelatus adesset, qui alias su-
pra canonicos stare vel sedere soleat ei
dabit episcopus cineres slanti; si nliquis
princeps vcl oratores reguin vel principum
maximorum, aut rerumpublicarum libera-
rum laici adessent, capiunt hac die cineres
post canonicos paralos; magistratus vero
et ofûciales, ac alii laici post omnes de clero.
12. Quod sic observatur hac die et feria
sexta in parasceve in adoralione crucis ; ut
ibi dicetur, exantiqualaudabili ecclesiastica
disciplina propter humilitatem quae in l.oc
aclu reprœsentatur iis diebus. Ideoque
promptius libenliusque laici in his cedere
debent omnino ecelesiaslicis, prout cliam
respective observatur per imperalores, reges
et principes, quando sunt présentes in ca-
pella sanctissimi domini nostri papae.
13. Pr<elali et canonici parati capiunt ci-
neres inclinali ; reliqui vero tam clerici quam
laici genuflexi, et omnes sine osculo manus,
cum commode osculum exhiberi nequeat in
hoc actu.
lt. Dalis cineribus, episcopus sedens in
eodem loco lavai manus more solito; mox
deposita mitra surgit, et junctis manibus can-
tat Dominus vobiscum, Oremus, etorationem
Concède nobis, Domine, etc., ad quam more
solito veniunt duo acolythi cum candelabris
eteoreis accensis,et finitaorationediscedunt.
15. Quibus expeditis, si episcopus non est
eclebralu ru s missam, prou Iregulari ter hac die
non solet, canonici omnes deponunt sua para-
menta; episcopus auteui retinebit sua pa-
ramenta, quod magis conveniens est, vel illa
deponet, etaccipiet cappam, prout magis li-
buerit,observans tamen regulam superius (ra-
ditam; et descendens de sua sede faciet con-
fessionem cum célébrante, qua finita rever-
litur ad suamsedcm,ubistalim cum ministris
et cœremoniis solitis imponit incensum in
thuribulum, et thurificalur altare per cele-
branlem, et mox ipse celebrans.
16. Tum episcopus legit In l roi tum ex libro,
el dicit Kyrie eleiso7i, cumeanonicis in circulo
stanlibus. Et ceiebrans in missa dicit très
oraliones, prout in missali, in sequali canlu
feriali, et antequam dicatur Dominas vobis-
cum, anle primam orationem, episcopus de-
scendcl esolio ad faldistorium, in quo, simul
ac eo pervenerit, deposita mitra, genufleclet
ad Oremus omnibus pariter cum eogenuflecten-
tibus, exceplis célébrante, diacono et subdia-
cono, qui in hac missa non genuflectunt, niai
ad versiculum Adjuva nos Deuj, etc., ut infra
dicetur. Dicta ullima oralionc, episcopus sur-
gens, et accepta mitra, redit ad sedet» suam,
et ilerum antequam inchoetur versiculus
Adjuva nos, Deus, etc., descendit ad faldisto-
rium, et genuflectit, retenta mitra, sic ma-
liens usque ad finem versus, gcnuQectentibus
eliam célébrante ac ministris altaris.
17. Quo versu dicto, et non prius, diaco-
nus cumsolitisministris, deposita j un planeta
plicata et eadem vel alia jam iuvolula, et
complicata super sinistrum humerum, et
super stolam posita , et sub ejus brachio
stricte chordulis colligata, ne décidai, acce-
dit ante ultimum gradum sedis episcopi, et
abipsosedente petit benedictionem pro Evan-
gelio recilando ; quo Gnito episcopus deos-
culatur textum Evangelii sibi a subdiacono
delatum, et adiiuc stans sine mitra a pres-
bytère- assistente thurificalur.
18. Tune accedit qui sermonem, vel con-
«•29
CEn
cionemhabiturus est, et petit bencdictionem et
indulgentias ab episcopo ; et alia liunl prout
in cap. 22, lib. I, de concionibus et sermoni-
bus, et aliis locis opportuuis explicatum fuit.
19. Finita praefatione, et dicto perepisco-
iiuni cum canonicis ad circulum venienti-
bus Sanctus, etc., iterum episcopus descen-
dit ad faldistorium, et ibidem genuflectit, et
deponit initraui, sic manens usque ad Per
omnia sœcula, ante Pax Domini, et tune mi-
tratus revertitur ad sedetn suani, et iterum
deposila mitra dicit Agnus Dei cum canonicis,
quisiuiililerveniunt ad circulos.Subdiaconus
in bac missa sustinet patenam, pruul in aliis
uiissis; et diaconus et subdiaconus cantaturi
Evangelium et Epislolam respective depo-
nuni planetam, et osculantur aiauum epi-
scopi, prout in nomiuicis adventus.
20. Post cominuniouem, antequam cele-
brans dical Dominus vobiscum , episcopus
iterum descendit ad faldistorium, permanens
genuflexus ut supra ad omnes oraliones quae
post communion* m dicuntur. Dicta ultima
post communionem, diaconus vertit se ad po-
pulum, et dicil versiculum Humiliate capita
vestra Deo, episcopo et aliis genuflexis ma-
nentibus, et capila inclinanlibus; (in it a ulti-
ma oratione episcopus cum mitra revertitur
a.l sedem suam, et ibidem dat benedictionem
solemnem more solilo.
2!. Quae dicta sunt superius circa genu-
flexiones ad oraliones, et post praBfationem
servabunlur in omnibus aliis missis feriali-
bus lempore Qudragesimae etvigiliarum prœ-
sente episcopo.
22. Si vero episcopus vellet bac die solem-
niter celebrare, finita oratione post cinerum
aspersionem, sedel aliquanlulum.et moxsur-
gens sine mitra incipict Deus, in adjulorittm,
pro nona; et cum inchoatur psalmus Mira-
bilia, etc. sedet cum mitra, et legit psalmum
Quam dilecta, etc., et intérim imponentur
eideui sandalia, canonicis et aliis omnibus
remanenlibus paratis.
23. Finita nona, ut alias, episcopus lava-
bit manus cum cœremoniis consuetis, prout
linita terlia in aliis missis per ipsum cele-
brandis ; et dum lavât manus, accedet pres-
byter assistens cum pluviali et adjuvabit,
incipiendo servire episcopo in ofGcio assi-
stenliffî; lotis manibus, diaconus Evangelii et
subdiaconus parati usque ad planetam
exclusive absque manipulis induent episco-
pum paramentis missalibus , adjuvanlibu9
duobus diaconis assislenlibus cum planelis
plicalis ante pectus.
2+. Parato episcopo, diaconus et subdia-
conus capient planelas plicatas, et manipu-
los pro missa, et fiel processio ad altare, et
inchoatur missa, in qua omnia servautur
quee in capitulo 8 lib. II de missa solemni
per episcopum celebranda, explicala sunt,
exceptis bis qu» bac die particulariter fa-
cienda sunt, ut supra narratum est.
25. Ante primam orationem episcopus non
dicet Pax vobis, sed Dominus vobiscum, et
cum dicitur versiculus Adjuva nos, Deus,
episcopus genufleclet, non in faldisiorio, sed
apud sedem suam. la reliquis omnia fient ut
CER 630
supra explicatum est, et prout dicitur in dicto
cap. 8 de missa solemni episcopo célébrante.
CAPUT XIX.
De eadem feria quarto Cinnum episcopo ab-
sente, el in collegiatis.
Sommaire. — Cérémonies dn mercredi des Cendres, en
l'absence de l'éiêque el dans les églises collégiales ;
ornements du célébrant et des ministres ; en quel lieu
ils tes prennent. Manière de bénir les cendres, et de les
imposera chacun. (Voy. les an. Cendres, Carems.)
1. Eadem omnia qua superius in prœee-
denti capile expressa sunt, exceptis bis quae
ad episcopum pertinent, prœparenlur et ser-
ventur, absente episcopo, et in ccclesiis col-
legiatis, paucis infra scriptis mutatis.
2. Nain celebrans parabitur cum minislris
in sacrislia, et accedet ad altare cum debilis
reverenliis, ut diclum fuit in cap. 17 hujus
lib. II de festo Purificalionis B. M. V. , absente
episcopo.
3. Ministri vero erunt hac die tam in bene-
diclione cinerum quam in missa cum plane-
lis plicatis, quee, quando tempus erit, in
missa déponent et reassument, juxta régulas
tradilas in capilibus de dominicis Adventus et
de dominicis Quadragesimse.
4. Vas cum cineribus collocabitur super
altare, a latere Epislolœ, vas autem cum
aqua benedicta et aspersorio, ac tburibulum
cum navicula et incenso ponentur in an-
gulo allaris super parva mensa. Celebrans
stans in cornu Epislolœ benedicet cineres
prout in Missali, el imponet incensum, et
illoi asperget aqua benedicta, et thurificabit,
prout de candelis diclum fuit. Et similiter
finita benedictione médius inter diaconum et
subdiaconum stabit, et diaconus tenebit vas
cum cineribus.
5. Tune accedit dignior sacerdos de choro,
et cineres celebranti, capite inclinato, impo-
nildicens: Mémento homo quiapulvis es, etc.,
et statim celebrans eidem digniori stanti, ca-
pite similiter inclinato ante ipsum celebran-
tem, cineres imponet, mox diacono et sub-
diacouo paratis, si sint canonici, et céleris
canonicis per ordinem ; qui omnes in babiiu ca-
nonicali capile inclinato stantes, a célébrante
cineres accipient; beneficiati seumansionarii,
et clerici, el cœleri omnes genuflexi.
6. Finiladistributione, celebrans, deposito
pluviali, lavabit manus private in angulo
allaris, et stalim, accepta planeta in piano
ad cornu Epislolœ , iucipiet et prosequetur
missam, prout in missali, servalis circa ge-
nullexiones, ad orationes et ad versiculum
Adjuva nos, Deus, omnibus qu» in prœce-
denli capile expressa sunt.
7. Post Evangelium fiet sermo, seu habe-
bilur concio, nulla tamen petita per sermo-
cinalurum benedictione.
CAPUT XX
De dominicis Quadrarjcsimœ usque ad domi-
nicain Païmorum.
Sommaire. — Ce qu'il faut observer les dimanches du
Carême, concernant tes ornements des autels, de>
églises, des ministres ; les cérémonies de la
et léchant. (Voy. lésait. Ornements, Déco,
1. lu dominicis Quadragesini» ea
63!
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRÉS.
«32
nia sei'venlur tain circa ornatum ecclesije,
et paramenta ahuris ac ministrorum, quam
circa cseremonias in missa, quœ superius
expressa sunt in cap. 13 hujus lib. II de ve-
sperisetmissis in dominicis Adventus, siveab
episcopo, sive ab alio, prœsente episcopo,
celebrandis.
2. Quœ autem ibidem dicla sunt de domi-
nica terlia Adventus, circa paramenta altaris
et ministrorum, observantur eodem modo in
quarta dominica Quadragesimœ.
3. Ad primas autem vesperas dominicae
qua; de Passione dicilur, cooperiantur, anle-
quam offioium inchoetur, omnes cruces et
imagines Salvatoris nostri Jesu Chrisli per
ecclesiam , et super altare nullîe ponantur
imagines sanctorum.
h. Cantores vero ab bac dominica quinta
Quadragesimae usque ad Puscha, excepta
feria quinta in Cœna Domini, non utantur
cantu figurato, sed Gregoriano.
CAPUT XXI.
De officio et missa in dominica Palmarum.
Sommaire. — Règles pour l'office du dimanche des
Rameaux. Comment l'autel doit être orné. Ce qu'il
faut préparer pour la bénédiction des rameaux.
Comment on peut les orner. Ordre de la bénédiction
et de la distribution. Pur qui et comment le rameau
doit être présenté à l'évêque. Ordre de la procession
et de ta messe de ce jour. Nombre de ceux qui doi-
vent chanter la Passion ; cérémonies qu'ils eut à
faire. Comment se tiennent les assistants pendant la
Passion. Chant de ces mots : Allera autem die, sur
le ton de l'Evangile. (Voy. les art. Rameaux, Pa§-
sion, Honneurs.)
1. Officium in dominica Palmarum, hoc
est, benedictio et distrihutioillarum.ac deinde
processio, simile est 1ère in omnibus offirio
quod fit in die Purificationis beatœ Mariœ
Virginis, in benedictione et dislributione can-
delarum, et denium in processione. Remissius
tamen aliquanto hac die paralur altare et
tribuna quam illa.
2. Praeparanturigilur in mensa apud altare
et sedem episcopi, ut de candelis diclum luit,
palmœ, seu rami olivarum benedicendi, in-
terquos, si palniœhaberi non possent, ornen-
tur et aplentur aliquot ex dictis ramis flos-
culis et parvis crucibus de palmarum foliis
compositis, ut speciosiores caeteris appareant
pro episcopo, canonicis et magislralibus; et
sallcm palmœ perquirantur pro episcopo,
prœlalis et majoribus magistratibus, aut ali-
quibus magnis viris , si aderunt. Abacus
quoque a latere Epistolae ea omnia quje in
dicta die PuriGcalionis B. M. V. enumeravi-
mus, continens accommodetur.
3. Super altari etiam ponenlur eadem pa-
ramenta pro episcopo, eodem ordine ut ibi
diclum fuit; ante altare pallium violaceum.
Custodes etiam, si opus crit, adbibeanlur,
qui populi pressuram cohibeant.
4. Episcopus, horacompetenti, eodem mo-
do et ordine cum cappa veniot ad ecclesiam,
orabit, ascendet ad sedem suam, capiet para-
tUSnta, et pariler canonici, prout ibidem
Indus explicalum fuit. <„)uil>us expeditis, can-
talis ; Epistola et Evangelio prout in Missali,
us niinistris qui in missa «îinistraturi
ab
sunt, et iis omnibus quœ cantantur ab epi-
scopo in sua cathedra sedente leclis, adhuc
episcopus, stans in sua sede sine mitra, in-
cipiet benedicîionem palmarum , manibus
junctis, dicens : Dominus vobiscum, capel-
lano librum sustinente; deinde canlans ora-
liones, et in tono feriali incipiens ab ea,
videlicet: Auge fidem, etc.; tum prœfalionem
et alias quinque orationes sequentes.
5. Cum dicitur quinta oratio, videlicet :
Deus , qui per olivœ ramum, etc., accedunt
duo acolylhi, unuscum tliuribuloet navicella,
aller cum vaseaqu» benedictae et aspersorio
ad episcopum cum debilis reverenliis; qui,
dicta per cum sexta oratione, videlicet : Be-
nedic, quœsumus, etc., imponit thus in thu-
ribulum; cum solita benedictione aspergit
palmas et thurificat, miuistrante presbytero
assistente parato, ut ibi, tum adhuc stans,
eodem vocis tono dicit : Dominus vobiscum,
etseptimam orationem, videlicet: Deus, qui
Filium tuum, etc. , qua compléta, sedet et
accipit mitram.
6. Tune dignior ex canonicis prœbet ei
palmam pulchriorem, acceptam de manibus
sacristae vel alterius ad id deputati, osculan-
do palmam et manum; quam episcopus tra-
dit tenendam alicui suo capellano ; nec refert
an dicla palma pro commoditate episcopi sit
brevior vel longior cœteris, dummodo sit
pulchrior ornatu. Ponitur deinde mappa per
acolythosex abaco allata super gremio epi-
scopi, quam ipsi hinc inde genuflexi tenent
usque ad finem distrihulionis palmarum; et
elcvaiilur hinc inde fimbriœ pluvialis ipsius
per diaconosassislenles ; episcopus tune inci-
pil palmas dislribuere canonicis et aliis eo-
dem ordine prout de candelis dictum fuit;
et chorus tune incipit antiphonam Pueri
Hebrœorum, etc.
7. Finita dislributione , episcopus more
consueto lavât manus; accedunt ad eum duo
acolylhi ceroferarii cumcandelabrisac cereis
accensis; ipse vero, deposita mitra, surgit et
cantal ex libro : Dominus vobiscum. Deinde
orationem ullimam, videlicet : Omnipotent
sempiterne Deus.
8. Qua Gnita, sedet, accipit mitram, ponit
th us inlhuribulum, mi nistranti bus presbytero
assistente et acolytho; et dicto per primum
diaconum Procédâmes in pace, ordinatur per
cœremoniarium processio circum ecclesiam
eodem ordine prout ibi dictum fuit; et om-
nes gerunt suas palmas in manibus; episco-
pus autem illam sinislra defert, et dextera
benedicit. Exire débet processio extra por-
lam ecclesiaj, et antequam crux processionis
ingrediatur dictam portam, prœveniunt ali-
qui cantores illam ingredientes, et mox clau-
dentes, et versus ipsam processionem cail-
lantes versiculum Gloria, laus et honor, etc.,
respondenlibusalii s cantoribus extra portam,
prout traditur in Missali.
9. Cantalis omnibus versiculis, vel corum
parte, prout tempusetoecasio postulabit.sub»
diaconus porlans erucem tangit cum illius
hasta portam, quœ slalim aperilur, et pro-
cessio ingreditur, choro cantante antipho-
nam Jngrcdienle Domino, etc.
653 CER
10. Intérim canonicus missara celebratu-
rus cum diacono et subdiacono debent esse
parali, et remota m eus a, canonici ingressi
chorum deponunt paramenta etpalmas; quas
resumuntdum cantaturPassioetEvangelium.
11. Procedilur ad Baissant el omnia ohser-
vanlur prout in die Purificationis beatae
Mariœ Virginis dicitur, sive celebralurus sit
episcopus, sive non, ut ibi.
12. Differentia erit tantum quod diaconus
et subdiaconus hac die utuntur planetis ante
pectus plicatis et observant rcgulam, illas
deponendo et accipiendo, prout supra in cap.
13 hujus lib. II de vesperis et missis in domi-
nais Adventus dictum fuit.
13. Cum subdiaconus in Epistola pronun-
tiabit verba illa : Ut in nomine Jesu omne
genu flcctalur , episcopus et omnes usque ad
terrain genuflectunt et permanent genuflexi
usque ad illa verba: Etinfernorum, inclusive.
14. Très qui Passionem sunl cantaturi,
dum canlantur Epistola et Tractus, parantur
amictu, alba, cingulo, manipulo, stola ab hu-
mero sinislro pendente, coloris violacei, in
sacristia et circa finem Tractus procedunt
a sacristia hoc ordine.
15. Antecedit caeremoniarius, lum ille qui
cvangelislae personam agil portans sibi li-
lii'iim ; deinde qui turbarum ; ultimo qui
Christi , sequentibus tribus capellanis cum
cottis sine 'candelabris el sine incenso; et
factis altari et episcopo debitis reverentiis,
accedunt ipsi très ad osculum manus epi-
scopi codem ordine; nullam lamen pelunt
benedictionem : deinde descendunt ad locum
ubi cantanl Passionem versus cornu Evan-
gelii, seu in p'ulpito, secundum consueludi-
nem ecclesiarum. Et capellani très antedicti
slant contra illos, quorum qui est médius
(enet librum, quem inter se mutilant aequali
spalio, dum recitatur Passio, prout cœremo-
niarius eos prius admonuit, et in ipso actu,
cum lempus est, eisdem signiûcat nutu.
16. Cum Passio inchoatur, celebrans cum
suis assislentibus legit Passionem tenens
palmam in manibus, et stans in cornu Epi-
stolae ; et episcopus et omnes surgunt, detecto
capilc, patinas manibus tenenles usquo ad
finem Passionis, in qua dum recitatur : Jésus
autem exclamons voce magna, emisit spiritum,
episcopus in sua sede, el omnes in suis locis
genuflectunt, eliam ipsi cantores et capel-
lani. Deinde surgunt, et is qui evangelislam
agil, perficit suam lectionem, iisdem commi-
nisliis aslantibus, utprius; quafinila, episcc-
pus sedt't et accipil mitram, deposita palma.
17. Tune diaconus Evangelii, deposita pla-
neta, eaque sive alia duplicata, super hume-
xum sinistrum posila, et sub brachio dex-
lero colligata, portât librum ad altare; moi
vadit ad osculum manus episcopi, ducente
ceremoniario, et reverlitur ad allare, dicens
genullexus : Munda cor meum, etc.
18. Intérim episcopus, minislrante acoly-
tho vcl cseremoniario , ac presbytero assi-
slente, impouit incensum moreconsueto.
19. Diaconus cum libro ante pectus, praj-
cedentibus thuriferario el iluobus acolythis
sine candelabris, subséquente subdiacono,
CER CÎ4
petit benedictionem, tncensat librum et can-
tal evangelium : Altéra autem die, etc.
20. Ad elevationem soins episcopus tenet
palmam : caetera, ut in aliis missis.
CAPDT XXII.
De matutinis tenebrarum quarlœ, quintœ et
sexlœ feriœ majoris hebdomadœ.
Sommaire. — Ornement de l'autel, nombre des cierges
el leur qualité pour l'office des ténèbres. Comment
l'archevêque et Civique viennent à l'église pour ma-
tines. Manière de commencer l'office, de dire les le-
çons, d'iteindre les cierges du chandelier triangu-
laire. Comment on finit matines. L'iriquc dit la
dernière oraison. Bruit. Le siège de Civique, l'autel,
toute la tribune el le pavi sont nus pendant les ma-
tines de ces trois jours. A quelle heure on doit cili-
brer ces offices. (Voy. les art. Matines, Ténèbres.)
1. Post dominicam Palmarum nullaei oc-
currunt solemnitales quae iniligeant speciali
declarationc anteofficium tenebrarum; nam
licet lerlia et quarta feria celebrari soleat
missa solemnis , et infra eam decanlari
passio Domini noslri Jesu Christi, celebra-
bilur secundum ritum et caeremonias quœ
observari soient in diebus ferialibus, prout
superius declaratum fuit, prœsenle vel ab-
sente episcopo.
2. Passio autem recitabitur prout praece-
denti dominica dictum fuit, lam quoad habi-
tuai et numerum ministrorum, quam quoad
alias caeremonias.
3. Ipsa vero quarta feria, hora vigesima
prima, vel circa, episcopus veniet cum cappa
ad ecclesiam, sequentibus canonicis; et ingre-
diens ecclesiam cooperit sibi caput capulio
cappae; et, si erit archiepiscopus, non de-
fertur ceux ante eum in matutinis horum
trium dierum.
k. Ecclesia autem, tribuna, altare et sedes
episcopi, poterunt remanere parata, prout
fuorunt dominica praeterita, seu aliquanto
parcius, vel remissius, et a latere Epistolœ
ponilur candelabrum triangulare accommo-
datum ad sustinendos quindecim cereos cerœ
commuuis, ponderis unius librœ, vel circa,
singulos, qui paulo ante adventum episcopi
accendunlur simul cum cereis altaris ex
eadein c^-ra commuai.
5. Episcopus , factis solitis orationibus ,
sibi ipsi trahens cappa? caudam per terram,
accedit ad suam sedem, nullo sibi tune cano-
nico assislenle, sed tanlummodo aliquibus
capellanis cum cottis, circa eum stanlibus.
Quod si magis placeret accedere ad chorum
apud canonicos, esset laudabile.
6. Postquam episcopus aliquantulumquie-
verit in sua sede, surgit, surgentibus omni-
bus, et detecto capile dicit versus allare se-
crète : Pater noster, Ave, Maria, et Credo ,
usque ad finem, tum sibi ipse caput tegii
eodem caputio , et sic stat quousque ad ejus
iiutum chorus dixerit antiphonam Zelusdo-
mus tuœ, etc. ; qua finila, et incœpto psalmo,
sedet et capellani aplani tinibrias cappaB ;
similiter canonici el alii omnes sedent.
7. Finito quolibet psalmo, caeremoniarius
vel aliquis capellanus accedil cum debitis
reverentiis, cum instrumenlo apto ad exstin-
guendum, ad candelabrum triangulare, et
655
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 036
exstinguit cereum in illius exlremilate po-
situm a lalere Evangelii; deinde iu Gnealte-
ri us psalmi allerura ab alio latere, et sic
successive allcrnatim ab utroque lalere sin-
gulos cereos exstinguit in Gne cujuslibet
psalmi, tani priini quam sequentium noc-
lurnorum et lauduni.
8. Finita anliphona tertii psalmi, in quo-
libet nocturno , post versiculos episcopus
surgit, surgentibus omnibus, caput detegit,
et Gnito responsorio dicit secrète lolum Pa-
ter noster, ut prius ; quo Gnito, teclo capite,
sedet, sedenlibus omnibus.
9. Tune canlores accedunt, cum debitis
reverenliis altari et episcopo, ad legile prœ-
paratuni in medio chori, seu ad locum con-
suetum, serundum consuetudines ecclesia-
rum, et ibi canlant lamentaliones, quibus
Gnitis, ac faclis reverenliis altari et episcopo,
recedunt.
10. Lectiones secundi et tertii nocturni can-
tant vel ipsi canlores, velcanonici pro more
ecclesiarum iucipiendo a junioribus singuli
singulas.
11. Ad Benedictus, episcopus surgit, de-
tecto capite, surgentibus omnibus. Cum di-
citur versiculus Ut sine timoré, etc. , caere-
moniarius seu aliquis capellanus cum
instrumento apto exstinguit singulatim ad
quemlibet versiculum singulos cereos allaris,
alternatim incipiendo a cornu Evangelii, et
pariter omnia alia luminaria, si qu:i sont per
ecclesiam, exstinguuntur, praelerquam ante
sanclissimum sacramenlum, ita ut in Gne
Benedictus reperiantur omnia exstincta.
12. Cum repetitur anliphona post Bene-
dictus, cœremoniarius seu alius capellanus
removet ex candelabro triangulari unicum
cereum accensum in cuspide trianguli posi-
lum,eumque accensum elevatamanususlinet
super cornu Epislolœ altaris, et cum inchoa-
iurChristusfactus est pro nobis, illum sic ac-
censum abscondit rétro altare, vel alio modo.
13. Episcopus autem dum prœdicta anli-
phona repelitur, descendit a sede , et dum
iuchoatur Christus factus est , genufleclit
super faldistorio prœparato ante altare,
omnibus genuflectentibus; et postea cho-
rus incipit sub silenlio Pater- noster , mox
psalmumMt'serere,modulala, sed flebili voce.
14. Quo Gnito episcopus genuflexus, ac ca-
pite aliquantulum inclinalo, vel ex libro vel
memoriter récitât clara voce oralionem Re-
spice, quœsumus, etc., usque ad Qui tecum,
exclusive quod secrète complet.
15. Qua oralione Gnita , cœremoniarius
manu scabellum seu librum perculiens per
brève spatium, slrepitum fragoremque facit,
et a caeteris similiter fil; donec cœremoniarius
cereum prœdictum accensum, qui fueralahs-
conditus, in médium proférai ; quo prolato
omnes cessare debent a strepilu.
16. Finito strepilu, episcopus et omnes
surgunt, el recedunt eodem modo et ordine
quo vénérant.
17. Ëadem servantur in duobus sequenti-
bus malutinis tenebrarum, hoc lantum ex-
ceplo, quod altare, sedes episcopalis et tota
tribuna ac pavimenlum sint penitus denu-
data ; polerit lamen in sede episcopi adhiberi
pulvinar, pro ejus commodilale, si volet; et
advertatur ut ofGcium perlicialur hora tarda,
hoc est, sole occidente.
CAPUT XXIII
De offieio et missa feriœ quintœ in Cœna
Domini.
Sommaire. — Ce qu'il faut préparer pour la messe et
l'office du jeudi saint. Comment il faut orner une
chapelle et un autel pour y renfermer le très-saint
sacrement. Dans quel ordre on vient à l'église en ce
jour. Quand et comment on place l'une des deux
liusiies consacrées. Il y a communion générale de
tout le clergé. Manière de faire la génuflexion à
l'autel, el d'achever ta messe de ce'jour. Manière de
se ranger en procession, de mettre de l'encens dans
les encensoirs, de recevoir du diacre le saint sacre-
ment entre les mains. Manière de continuer [a pro-
cession et de placer le s:iinl sacrement. Moment de
la bénédiction épiscopale. Si l'évêque ne célèbre pas,
il porte cependant le saint sacrement à la chapelle
préparée. (Voy. l'art. Jeudi saint.)
l.Quia hacdieplura oecurruntofGciainec-
clesia Dei paragenda,scilicet pœnitenliumre-
conciliatio, oleorum consecratio, missa, pro-
cessio, acrepositiosanctissimisacramenti,ac
demum mandatum, subjungemus ea tanlum
quœ ad missam, processionem sacramenti, et
mandatum pertinent. Cœtera namque in Pon-
tiGcali libro laie explicantur, unde sumi
possunt.
2. Prœparandum igiturotnandumque erit
aliquod sacellum inlra ecclesiam, quo pul-
chrius magniGcentiusque polerit. multis lu-
minibus ornatum, in quo post missam illius
diei recondendum sit sanclissimum sacra-
menlum ; et in eo altare cum sex candelabris
ac cereis.
3. Praeparetur etiam baldachinum album
perpulchrum, thuribula duo cum navicula,
vélum miuiii parvum pro sacramento, alle-
rum magnum et amplum, quod circum hu-
meros episcopi ponelur, dum sacramenlum
porlabit ; et ambo hœc vêla sinl sericea, vel
aureata, aut pulcherrime ornala; calix item
amplioret pulchior cateris, ubi sacralissima
hoslia reponetur; funalia, seu candelœ cerœ
albœ in numéro sufGcienli pro canonicis et
clericis ; una inler eas picta et ornala pro
episcopo, quam unus ex suis capellanis vel
seutiferis déferai, in processione accendeu-
dœ; item duœ hostie consecrandœ ; item vas
argenteum, seu aureum cum multis parli-
culis consecrandis pro communicandis cano-
nicis et clero.
h. Summo mane episcopus, si ipsemet erit
eclebraturus, veniet ad ecclesiam ordine
consueto cum cappa associatus a canonicis;
parabitur iu sacristia , vel secretario, ut
alias; et intérim dum dicetur noua, capiet
sandalia, leget psalmos sine Gloria Palri, et
in Gne cum dicitur a choro Cltristus faclus
est, etc. genuflectet ante altare, et Gnito
psalmo Miserere, etc., genuflexus dicel ora-
lionem Uespice, etc., mox redibit ad sedem,
deponet cappam, lavabit manus, accipiet pa-
ramenla alba ul alias, etcumeo purabuntur
canonici, el perGciet, si volet, ea qu» supra
dicia sunt, secuiidum ruhricas pontiGcalis
romani circa reconcilialioneni uœnitenlium et
657
CER
CER
038
oleorum consecrationem ; procedetque in
missa cum solitis caercmoniis , et piout in
missali Romano, et ut supra dictum est in
cap. 8 hujus lib. H de Missa soleinni, etc.
5. Paulo ante communionem caeremonia-
rius, vel aliquis capellanus portât ex abaco
ad altare supradiclum calicem magnu:ii va-
cuum, et dicta duo vêla ; sumptaque corn-
munionc coiporis et sanguinis, antequain se
puriCcet episcopus, repoiielsanctissimum sa-
cramentum incalicem, qucrn diaconus palla
et palena desuper posita, ac demum vélo
serico cooperit, et in medio allaris collocat
reverenler.
6. Deinde antequam se purificet, commu-
nicat primum diaconum et subdiaconuui ,
deinde omnes canonicos paratos et alios sa-
cerdotes de ecclesia, qui stolani a collo pen-
denlem supra cottam habere dcbcnt, et deni-
quc omnes de clero eo modo et forma prout
lalius explicalur in cap. 29 lib. 11 de missa in
die Paschae perepiscopum celebranda, et com-
munionegmerali. Sed hodie diaconus et sub-
diaconus assistentesclcseteri canonici parati,
faciem episcopi celebrantis non osculantur.
7. Finita communione, episcopus se puri-
ficat etabluit digilos, et facla revcrentia cum
genuflexione sanclissimo sacramenlo, relra-
ini se extra cornu Epislolae, versa facie ad
populum, ubi lavât manussinemitracteundo
elredeundoad altare semper usquead terrain
genuflectil ante sanclissinium sacramentum ;
eldum vertitsead populuai diclurusZJoHn'nus
vubiscum, non ulique in medio allaris vertit
nues sacramenlo, sed in lalere Evangelii.
8. Diclo lie, missa est, episcopus sine mi-
tra stans in lalere Evangelii, et non perfi-
ciens circulum, dabit benediclionem solem-
nem, sed indulgeniiaî publicabunlur in loco
ubi reponitur sanctissimum sacramentum.
9. Cum episcopus post missam dicturus
crit Evangelium In principio, etc., nullum
signum faciet super altari, ut alias; quo
(inito relraheas se ad suam sedem, deponit
sacras vestes usque ad stolam exclusive, et
accipil pluviale album.
10. Intérim aller subdiaconus accipit cru-
cem velatam vclo violaceo, acolythi sua
candelahra cum cereis accensis , canonici
parati accipiunt cereos accensos; et dignio-
res ex bénéficiais sive ex mansionariis pa-
rati pluvialibus capiunt hastas baldachini.
11. Episcopus, acceplo pluviali et milra,
stans, ponit incensum in duo thuribula abs-
que benediclionc,et non osculata manu epi-
•copi minislrante presbytero assistente, ut
alias.
12. Quo facto redit ad altare, ubi nudo
capite genuflexus super pulvino , acceplo
altero ex dictis duobus thuribulis ab assi-
stente presbytero, incensat sacramentum tri—
plici ductu; tum imponitur super ejus humé-
rus vélum, et firmatur spinulis ; et diaconus
assislens, etnonalius.cumdebilisreverentiis
capit sanclissimum, sacramenlumdealtari, et
illud,slans offert episcopogenuflexo sine reve-
renlia versus episcopum, et sine osculo. Sed
postquam illud in manibus episcopi reliquit,
genuflectil ; episcopus vero cum sacramenlo
surgit, etstatim cantores incipiunt hymnuin
Panne, lingua, etc. Ministri assistenles hinc
inde élevant fimbrias anteriores pluvialis.
caBrcmoniarius vero vel aliquis capellanus,
dum episcopus ascendit et descendil per gra-
dus, élevai extremilatom vesti? interioris a
parle anlcriori, et nobilior laicus vel alius,
juxla consuetudinem loci, qui adest, sub-
leval pluviale a posteriori parte.
13. Episcopus intral sut) baldachinum por-
tans sacramenium dévoie, canonici parati
cum intorticiis praecedunt ordine solilo. Cum
pcrvenerinl ad sacellum ubi sacramentum
deponi débet, relinquilur extra illud balda-
chinum, et cantores in cantu pio et devoto
cautant 0 salntaris hostia, etc., vel l'an tum
er-go sacramenium, donec sacramentum fuerit
perepiscopum repositum et incensatuni.Cum
episcopus eril ante supremumgradu m allaris,
diaconus accipiet de manu ipsiusstantis sanc-
lissimum sacramentum genuflexus sine osculo
manus,quoddeponet>uper altari in loco prœ-
parato, cooperiens vélo undique calicem. Et
intérim episcopus paulo retrocedens. stans
imponet incensum in altero ex thuribulis, et
rursus genuflexus sacramentum incensabit
triplici ductu, etclauso ostiolo per diaconum
assistenlem, episcopus ascendens altare, eo-
demque cum genuflexione deosculalo, dabit
benediclionem solemnem , stans sine oiitra
in lalere Evangelii, acceplo baculo paslo-
rali, dum dicil Pater et Fitius, elc, et pres-
byler assislens tune publicabit indulgenlias
quadraginta dierum more solito. Demum
episcopus eodem rilu processionali reilil ad
sedem in choro, ubi ipse eleanonici deponunt
paramenla et dicuntur vesper» ; quibus fini-
tis denudantur altaria et omnia , et deinde fit
mandatum, ut in sequenti capite.
14.. Ouod si episcopus necessario impedi-
menlo praepeditus non celebraret hanc mis-
sam, sed illi per allerum celebralae interesset
paralus, ut alias, sallem non omittat portare
sacramentum in processione, quo casu ca-
nonici accipient paramenla in fine misse; et
demum, reposito sacramenlo, accedere ad
mandatum et lavare pedes pauperum vel
canonicorum, ut ihfra.
CAPUT XXIV.
De mandato, seu lotione peclum
Sommaire. — Ce qu'il faut préparer p ur le mandat,
ou lavement des pieds. L'usage des egliz.es décide du
choix des personnes. Ce qu'il faut préparer pour
l'action même de laver Us pieds. Ceux qu'on a choi-
sis seront vêtus de blanc. Manière dont te diacre
doit chanter l'Evangile. Comment l'évêque lace les
pieds. Ce qu'il faut observer après. Si on lave tes
pieds à des chanoines, quel doit être leur habit. ( Voy. à
l'an. Jeudi saint. Lavement ues pieds).
1. Hora competenli episcopus accedit ad
Iocum praeparatum pro mandato, ubi indui-
tur amiclu, alba , cingulo, stola, pluviali
coloris violacei et mitra simplici; diaconus
autem et subdiaconus qui in missa ministra-
runt, eidem assistent cum paramenlis albis,
quibus prœter manipulos parati erunt ante-
quam episcopus ad mandati Iocum accédai,
piœsenlibus etiam canonicis et capellano
cum cruce archiépiscopal), si celebrans erit
GÎO
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
640
archiepiscopus, ibique parali sint pauperes
quibus lavandi sunt pedes.
2. Sed quia circa hoc diversi sunt ritu»
ecdesiarum : alicubi enim est in usu vestire
sumplibus «episcopi vel capituli trcdecim
pauperes, eosderaque cibo et potu refieere,
et mox suo lempore eisdem pedes Invare et
eleemosynam prœbere; alibi episcopi lavant
pedes tredecim ex suis canonicis; ideo relin-
quetur hoc faciendum juxta consuetudinem
ecclesiarum vel arbiliio episcopi, si malueril
pauperibus lavare, etiam in locis ubi siteon-
sueludo lavandi canonicis; videlur enim eo
paclo majorem humilitalcm et charitaletn
prœ se ferre quam lavare pedes canonicis.
3. Si igitur lavandi erunt pedes tredecim
pauperibus, prjgparabuntur in ecclesia ubi
magis convenirel, seu in aula capitulait, vel
alio loco consucto et idoneo infra scripta,
videlicet faldistorium, seu sedes pro episco-
po in capite aulae, abacus, seu mens.i capax,
mappa nitida superposila cum duobus can-
delabris et cercis albis ardentibus; erunt
super ea plures pelves, seu lances argenica?,
si haberi polerunt, cum urceis aqua aliquan-
lulum calida implendis, et ad minus dua?;
alia lanx similis cum trcdecim mappulis ad
extergendos pedes, et alia cum pecuniis pro
eleemosyna pauperibus (îonanda, pro uno-
quoque œquali porlione riivisis; item linteum
quo episcopus praecingi débet; vas cum aqua
calida, et aliud cum frigida; vasa etiam cum
manlili pro lavandis manibus episcopi post
lotionem pedum; thuribuium cum navicula,
et incenso per acolythum tenendum ; vas cum
carbonibus ardentibus; ipsa mensa jam di-
cta, ac vasa, et totus i 1 le locus floribus et
herbis odoriferis aspergatur.
4. Prœparetur etiam pulpitum seu legile,
pallio serico seu auriphrygialo coopertum,
super quo liber Evangelii ponatur, cum illud
cantandum erit, a laterc sinistro episcopi, et
aliud nudum pro canloribus, liber Evange-
lioruui, liber pro episcopo, repagula pro
episcopo, ne opprimatur; scamnum oblon-
gum et praaltum, a dexteris panno viridi
coopertum , super quo sedebunt pauperes
trcdecim jam dicli novis vestibusalbi coloris
induli,dexterumpedemdenuda(um habentes.
5. Hisomni bus praeparalis, episcopus, fini lis
vesperis, vel a prandio, prout episcopo com-
modiusetmelius videbitur, paratns.utdictum
est, cum suis ministris illuc accedit ; sedit
in sua sede, vel faldislorio sibi parato. Tune
acolythus cum Ihuribulo et navicula ad eum
accedet; et episcopus, ministrante presby-
tero assislenle naviculam, imponit incensutn
in thuribuium, et benedicit more solilo. Quo
facto diaconus, ut supra, gerens an te poclus
librum Evangeliorum, accedit cum subdia-
cono et duobus ceroferariis aille episcopum,
a quo genuflexus, si non est canonicus, si-
mul cum aliis jam dictis petit benedictionem,
dicens : Jubé, Domne, etc., cui episcopus
respondet : Dominus sit in corde tuo, etc.
Diaconus benedictionc accepta, surgit cum
comminislris suis; accedit ad locum Evan-
gelii cantandi, et posilo libro Evangeliorum
super legili, quem subdiaconus a tergo am-
babus manibus relinel; et, si erit archiepi-
scopus , capellanus crucem tenens stabit
prope ipsum diaconum, facie Crucifixi versa
ad archiepiscopum. Duo ceroferarii stabunt
hinc inde a laleribus legilis, faciebus ad dia-
conum canlantem versis. Tune diaconus di-
cit canlando : Dominus vobiscum, signât,
incensat et cantat Evangelium more solito,
videlieet Ante diem festum Paschœ, etc.
6. Quo finito, subdiaconus portai librum
Evangeliorum apertum osculandum episco-
po, nullam ei reverenliam faciens, nisi post
Evangelium deosculatum. Acolylhi cerofe-
rarii, faclis debitis reverenliis, reportant
tune candelabra ad abacum, et amovelur le-
gile. Diaconus , capto Ihuribulo de manu
thuriferarii, incensat episcopum stantem in
sua sede cum suis solilis assistentibus hinc
inde triplici ductu; mox recedit cum subdia-
cono ad parlem; et cantores lune incipiunt
ci prosequuntur antiphonam Mandatum no-
vum do vobis, etc., prout in Missali.
7. Episcopus deponit pluviale et accipit
linteum ex abaco allalum per aliquem capel-
lanum quo prœcingitur; et relinens in capite
mitram simplicem, accedit ad primum pau-
perem, et genuflexus super pulvino, quem
caeremoniarius sive aliquis capellanus con-
tinuo trahit, afferentibus pelves et urceos
scutiferis clericali habitu indutis, lavât illi
pedem dexlerum, quem lotum tergit et os-
culatur, tradens ei eleemosynam; idem facit
successive singulis. Scutiferi autem, si toi
erunt, singuli pro singulis pauperibus ser-
viunt; si pauciores, mulantur per vices.
8. Lotis omnibus, reverlitur episcopus ad
sedem suam, ubi lavât manus, sculifero al-
tero seu nobili ante eum lancem cum urceo
portante cum solitis cœremoniis. Et illico
adsunl duo ceroferarii cum candelabris et
cereis accensis, cœremoniario eos ducente
ante episcopum, qui deposilo linteo, et ac-
cepto pluviali, ac deposita mitra, surgit et
dicit voce intelligibili Pater noster, quod se-
crète complet, usque ad versiculum Et ne
nos, etc., quem alte pronuntiat, responden-
tibus cantoribus Sed liberanosamalo; deinde
versiculos et oralionem prout in Missali.
9. Quibus finitis episcopus aile elevans
manum facit signum crucis versus omnes
exislentes in dicta aula, nihil dicens; et sla-
tim deponit sua paramenta, et pariter ejus
ministri, et recedunt.
10. Si canonici erunt, quibus lavandi sunt
pedes, sedebunt in diclo scamno in eoru:n
habitu canonicali.denudalis pedibus dexteris,
et episcopus eodem ordine lavabit illis pe-
des, lerget et osculabilur, prout de pauperi-
bus diclum est, incipiendo a digniori, sed
non datur eleemosyna. In cœleris serventur
omnia supradicta; absente episcopo et in
collegiatis serventur rubric» Missalis.
CAPUT XXV.
De officio feriœ sextœ in Parasceve, episcopo
célébrante.
Sommaire. — Ce qu'il faut préparer pour l'office du
vendredi tainl, quand Cistqut doit célébrer. Orne-
ment de l'autel. Les ornements de l'éréque el des mi-
nistres sont noirs. Manière de se rendre à l'église.
Il il
CEH
CER
Ga
Après noue, l'évèque prend les ornements noirs pour
ta messe. Il prie quelque temps sur un prie Dieu nu
devant l'autel. Comment il assiste aux leçons et à la
Passion. Fonction du diacre concernant ce qu'il faut
chanter sur le ton de l'Evanqile. Moment du sermon.
Lieu où l'évêque citante les oraisons. Comment on
doit orner l'autel. Manière de découvrir la croix et
d'en faire l'adoration. Ordre de la procession pour
aller prendre le calice qui contient le saint sacre-
ment. Ce qu'il faut pratiquer au reposoir, pendant
la procession et à l'autel. Comment on présente l'en-
cens. Manière de dire : In spiiim liuuiililaiis ;
Orate fratres; Paier noster. (Voy. les ail. Ven-
dredi saint, Choix, Adoration.)
1. Si episcopus velit ipsemet celebrare in
die Parasceve, servenlur infra scripta, vide-
licet, altare, sedes episcopi, sedilia canoni-
corum et alioruui, ac tola tribuna sint peni-
tus dcnudala.
2. In abaco mappa superponatur, sed a
nulla parle pendeat; ubi erit tantuin pelvis
cum urceo ad lavandiis inanus, et alia ad re-
cipiendum pecunias quae eruci offerunlur;
in ipso, et in altari candelae ex cera com-
muni exslinctœ super caudelabris sint, sed
nullœ imagines aut alia ornamenla super al-
tari collocenlur, prœter crucern et cande-
labra; et haec non sint argenlea.
3. Prœparetur pannus, vel tapes oblongus,
seu pannus violaceus exlendendus suo tem-
pore pro adoralione crueis; magnus item
pulvinus ex serico villoso violaceo auroque
factus, ubi crus erit ponenda; et vélum al-
bum serico violaceo intertexlum super eo
explicandum, faldislorium nudum, super quo
episcopus anle altare genuflectat.
k. Paramenta autem missœ erunl nigri co-
loris, et pro diacono et subdiacono planet»
ante pectus pliealse , et pluviale ejusdem co-
loris pro presbylero assistenle.
5. Hora compelenti episcopus veniet ad
ecclesiam cum sua cappa associalus more
solilo, ut in malulinis hujus hebdomadee;
orat ante sanciissimum sacramenlum et al-
tare majus, et inlral secretarium, ubi pariler
altare et omnia nudata, prseter crucem vela-
tam, et cerei exslincli super eo; ibi cum cap-
pa ascendit ad sedem suam nudam ibidem
prœparalam, et slaus, deteclo capite, versus
altare dicit secrète Pater noster. Quo Dnito,
chorus recilat nonam. Incœpto primo psal-
mo, episcopus sedet. Intérim canonici Evan-
gelium et Epislolam cantaluri capiunt sua
paramenta, prœler manipulum et planelam,
et sic in albis rémanent, donec erit tempus
parandi episcopum.
G. Cum dicitur in fine nouœ : Chris tus fa-
clus est, etc., episcopus genufleclil ante al-
tare super faldistorio nudo, capite detecto,
et finito psalmo Miserere, dicit genuflexus
oralionem Rspice, quœsumus, Domine, etc.;
inox reverlilur ad diclam sedem ; deponit
cappam, et sedens lavai inanus more so-
lilo. Dcinde per diaconum et subdiaconum
paralur solilis paramentis , exceplis san-
daliis et cbirolhecis, quibus hodie non uli-
lur; dicit orationes solilas ad païamenta,
non tamen psalmum Quam ditecta, etc.,
cum aliis. Episcopus et omnes utuntur para-
mentis uigris, si haberi possint , et deficien-
tibus nigris, coloris violacci.
7. Cum episcopus incipit parari, canonici
pariler capiunt paramenta convenientia ,
prout suo loco diclum est. Diaconi habeant
planetas ante peclus plicalas, et canonicus
presbyler digniori presbylero proximus.scr-
viet hac die episcopo in assistentiu cum plu-
viali nigro. Episcopus paratus sedet aliquan-
tulum ; diaconus et subdiaconus capiunt
manipulos el planetas ante pectus plicatas.
8. Si eril archiepiscopus, praecedel capcl-
lanus cum cruco velata inter duos cerofera-
rios cum candelis exslinctis, et sine incenso,
et prsccdenlibus clero ante cruceni . et
post crucem canonicis paratis, procède! ad
allare more solito. Si non eril archiepisco-
pus, non porlatur crux.
9. Episcopus anle altare procumbit, et ge-
nuflexus super nudo genuflexorio, deposita
mitra, diutius oral, quod et omnes alii fa-
ciunt; et intérim extenditur per acolythos
aut caeremoniarios mappa super altari.
10. Postquam episcopus oravit , surgit,
osculatur allare, et reassumpta milra, sedet
super nuda cathedra, seu faldistorio posilo
in cornu Episiolae altaris, ita ut faciem ver-
tat ad cornu Evangelii. Meque hac die um-
quam sedet in sua sede episcopali in hoc
ofGcio, nisi in fine, ut infra.
11. Presbyter assislens sedet super primum
gradum ad pedes episcopi, et post eum in
e»dem gradu diaconus et subdiaconus, et
prope ipsos duo alii diaconi assislentes, ubi
soient assislere.
12. Tune unus ex beneficiatis colla indu-
tus, comilante cœremoniario , cum debitis
reverentiis sibi ipsi librum tenens, dicit pri-
mam propheliam sine lilulo , in loco ubi
legilur Epislola, el sine osculo uianus epi-
scopi.
13. Qua finita relinquit librum in manu
cœremoniarii , et faclis debitis reverentiis,
reverlilur ad locum suum ; episcopus vero,
dum Tractas canlatur, legil ex libro dictam
propheliam sine candela accensa, ministris
tamen assistenlibus circa eum stantibus.
ik. Finito traclu , episcopus surgit , et
omnes surgunt, amovelur faldislorium, et
stans ibidem versus allare, dicil Or émus,
et diaconus post episcopum dicit Flectamus
genua, el omnes genuflectunt, exceplo epi-
scopo, subdiaconus vero post diaconum dicit
Levale, et omnes surgunt; episcopus dicit
oralionem.
15. Intérim subdiaconus dpponil planelam,
el porlans et tenens librum, canlat Epislo-
lam, sive altérant propheliam in loco jam
diclo, qua finila, absque osculo manus, re-
surnit planelam et redit ad locum suum ;
episcopus sedet, el dum cantalur Iractus,
legil Epislolam et traclum, servienlibus sibi
solilis ministris.
16. Dum per chorum cantalur tractus ,
très capellani, seu cantores, qui Passionem
sunt canlaluri, paranlur in sacristia habitu
diaconali, praMer dalmalicam, prout domi-
nica prœleriladiclum fuit, coloris tamen ni-
gri ; el circa finem tractus procedunl eodeui
613
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
6J4
ordine cum Iribus capellanis sine candela-
bris, el sine incenso, el cantant Passionem,
pront ibi dictum fuit. Sed non osculantur
nianuni episcopi.
17. Episcopus et oroues, cum inchoalur
Passio, surgunt et stini, détecta capite, us-
que ad finem ; et episcopus apud altare in
cornu Epislolae legit secrète ex iibro super
allare posilo Passionem usque ad finem,
versus aliquantulum ;id ipsos canlanles, et
ministri sacri stant juxta episcopum, dum
legit Passionem, pro situ loci in piano, or-
dine suo.
18. Cum autem canlores pervenerint ad
ea verba : El inclinato capite, etc., episcopus
et omnes in locis suis genuflectunl, sic pa-
ruinper manenles vel urantes ; et surgente
diacono seu cantore qui cvangelislœ perso-
nain gerit, omnes surguul, slanles el au-
dienles reliquum Passionis , usquequo le-
gendum sit in tono Evangelii. Tune epi-
scopus et omnes sedent, et canlores qui
c inlaverunl Passionem cum debitis reveren-
liis discedunt.
19. Tune diaconus Evangelii, deposita pia-
nota, et accepta altéra complicata super hu-
nierum sinislrum, portai ii bruni ad altare,
dicit genullexus: Munda cor meum , e!c,
reassumil librum, et vadit cum subdiacono
el duobus acolythis sine luminibus et sine
incenso, et nulla pelila benedictione. cantal
reliquum Passionis in lono Evangelii. Quo
finiio, diaconus cum aliis qui secum erunl,
faclis debilis reverentiis, reverluutur ad sua
loca.
20. Tune, si sermo est habendus , ducitur
sermocinalor in habitu convenienli anle epi-
scopum per cœremoniarium, qui genullexus
petit indulgenlias absque benedictione, et
cum debilis reverentiis vadilad pulpilum el
habet sermonem. Episcopus tune sedet in
rodem cornu Epislolae, sed versus ad sermo-
cinanli'm; alii omnes, sedente episcopo, se-
dent. Stalim finiio sermone, sermocinalor
pronuntiat indulgenlias ab episcopo con-
cessas.
21. Non fit coufessio nec absolulio, nec
datur benedictio, sed stalim episcopus sur-
gil, deposita milra et remata cathedra, el
sltns iueodemloco canlatex libro oraliones,
ut in Missali. Diaconus dicii F Irctamusfjcnua,
subdiaconus vero Levate , advertendo ubi
dicendum erit, prout in Missali.
22. Finitis orationibus, episcopus deponil
planetam apud laldislorium ; cl intérim dum
dicuntur ultimae oraliones, minislri exten-
dunt lapele magnum vel pannum violaceum
aule gradus allaris vel presbyteiïi, et super
primosejus gradus ponunt pulvinar amplum,
et super eo vélum seu mappam sericeara, ut
supra, ubi ponenda erit crux.
23. lipisropus, deposita plancla, vadit ad
angulum posterioiem cornu Epistola;, facie
ad populum versa. Tune sacrista capieuscru-
cem de medio allaris, illam porrigit diacono,
qui eamdein dal episcopo, qui eam dévoie
aciipiens. manu dextera delegit illius sum-
imlalem usquu ad iransversum crucis, el
ambabus, omnibus illam elevans, voce gravi
cantal : Ecce lignum crucis, secundum notas
in Missali Romanoappositas,presbytero assi-
stent librum lenente; quodeum dicit, omnes
deteclo capite surgunl; caeremoniarius et alii
capellani , qui circa allare manent , prose-
quuntur in canlu verba : In quo salus mundi
pependit, el chorus respondit : Venite, ado-
remus ; quo casu omnes genuflectunl, exceplo
episcopo célébrante. Idem secundo facit, et
cantat episcopus discooperiendo brachium
dexlerum crecis, et caput figurae crucifixi,
procédons ad anteriorem partem anguli prw-
dicli; el ierlio discooperiendo lolam crucem
anle médium ait;iris,semperaltius vocem ex-
tollendo, et idem respondelur per capellanos
et chorum , ut prima vice; pariter et ad illa
verba : Venite, adoremus, semper omnes ge-
nuflectunl.
2'*. Quibus paratis, ipse episcopus cele-
brans solus absque minislris procedit ad
locnm ubi est positum pulvinnm antedictum,
portans crucem ambabus manibus elcvatam
dévote, nuîlam tune altari faciens reveren-
tiam, cl genullexus ponit, et Grmatchordulis,
si opus est, supra diclum pulvinum, adju-
v.nile raeremoniario, qui paulo ante ponere
débet prope ipsum pulvinum lancem, ad
doxleram adorantis, ubi pecuniee quae cruci
oiTerunlur, ponanlur.
25. Deinde .episcopus redit ad suum fal-
distorium, ubi minislranlibus scutiferis, de-
ponit calceos, et sic, deteclo capite, descendit
ad crucem adorandam , médius inter duos
diaconos assistenles, el gradiens per diclum
tapele seu pannum, ter cum debila distanlia
genuflectit anle crucem, aliquantulum pro
nnaquaque vice orando; et demum crucem
escalator; prius tamen offert, seu offerre
facit in lancem ibi positam, pecunias ad li-
bilum.
26. Postquam episcopus adoravit crucem,
reverlitur ad suum laldistorium in cornu
Epislolae, reassumil calceamenta, et plane-
tam, el mitram, el sedens legit improperia,
minislranlibus solilis capellanis.
27. Intérim canonici et alii bcneficiati et
de clero ecclesiae, online eorum. deinde oiïi-
ciales et nobiles iaici adoranl ordine proul
in die einerum pro capiendis cineribus di-
clum fuit. Quod si fortasse adessetgubernator
priueipalis , aut aiiquis maximus vir, vel
priuceps, qui alias soleat habere honorem
anle eanonicos, in hoc actu ibit post cano-
nicos,sed anle alios de clero, quia est actus
humililalis, in quo laici debenl clericis dé-
ferre.
28. Circa finem adorationis accendunlur
corei allaris, abaci et hibunae; diaconus cum
subdiacono explical mappam lineam super
allari \ diaconus porlat ex abaco corporalia
runi piirilioatorio, quas extendit super allari ;
lune euiir. iranslcrtur a ministro vel cœre-
moniario Missalc ad cornu Evangelii cum
cussino vel legili; et linila adoralione diaco-
nus reportât, nemini faciens reverenliam,
crucem ad altare, omnibus genufleelenlibus
Ul supra.
20. Episcopus sedens lavai manus et im-
ponit llius in Ihuribuluni more solilo.
Cl*.
CEK
30. Intérim ordinatur processio ad acci-
piendum sanclissimum sacramentum de loco
ubi pridie repositum l'uerat, eaque de causa
jam prœparata esse debent decem, seu ad
raiuus octo funalia corse albee, ilem balda-
chinum et duo thuribula cum incenso et
igné. Praecedet subdiaconns pnratus cum
cruce denudata inter duos cerofcrarios cereos
accensos déférentes, et sequuntur primo clc-
rici et beneficiati seu mansionarii, dcinde
canonici bini secundum corum ordinem ,
videlicet primo juniores, deinde digniores,
tum diaconus et subdiaconns cum presbytoro
assistenle, ultimo loco episcopus cum mitra
médius inter diaconos assistenles ; et si fue-
rit archiepiscopus, crus portabilur anle ca-
nonicos ; et, cum discedunl, episcopus, de-
posita mitra , et omnes reverentiam faciunt
cruci cum genuflexione.
31 . Cum episcopus pervenerit ante fores sa-
celli ubi est repositum sanclissimum sacramen-
tum, deponil milram; et slalim ingressus sa-
cellum, genufleclit, et antealtare iteruni genu-
fleclit super pulvino, et oral parumper; mox
surgit et slans imponit incensum, ministrante
prcsbytero assistenle, in duo thuribula, nihil
dicens; et rurs us genuflexus super pulvino, in-
censat triplici ductu sanclissimum sacramen-
tum, sacrista aperiente capsulam ubi includi-
tur; et statim apponitur vélum perpulchrum
circa humeros episcopi, et acubus Grmalur,
ul œqualiler hinc inde pendeat ; lune primus
diaconos assistens accipil sanclissimum sa-
cramentum de dicia capsula , illudque in
manibus episcopi adhuc genuflexi reverenter
collocat, et statim genufleclit. Episcopus ca-
pit calicem ubi est sacramentum vélo ut pri-
die coopertuni, ambabus manibus vélo quod
circum humeros habet coopertis, et surgens
illud portât reverenter suit baldachino, quod
deferunl beneficiati parati cum pluvialibus,
si haberi poterunt , et illis dcflcienlibus ,
cum collis, preeeunlibus capellanis cum fu-
nalibus accensis, et duobus acoljlhis cum
duobus (huribulis conlinuo incensantibus
sacramentum, et reverlilur ad allare eo-
demordine.Canlorescanlanthymnum Yexilla
Régis prodeunt.
32.Cumauleui pervenerit ad cancellos alla-
it, vel, ubi non sunt cancelli.adgradus pres-
byterii,removetur baldachinum, et diaconus
Evangelii-genuflexus ante gradus allaris, ac-
cipit sanctissimum sacramentum de manu
episcopi stantis, illudque reverenter collocat
super altare. Episcopus, deposilo vélo, genu-
fleclit super pulvino in primo gradu allaris;
mox surgit , et ministrante presbytero as-
sistenle, ponit incensum in tburibulum abs-
que benediclione, el iterum genuflexus sa-
cramentum incensal triplici duclu , et as-
cendit ad altare, ci exirahil sacramentum de
calice, et ponit super patenam , quam dia-
conus lenel, et accipiens paienam de manu
diaconi , hostiam sacram ponit super corpo-
rale, nihil dicens; si tetigoril sacramentum,
digitos abluat in aliquo vase. Canonici et
alii de choro in duplici gyro genuflectunt in
piano anle altare, el capellani hinc iude te-
nenl funalia accensa usque post communio-
CER CIG
nem. Diaconus autem obserrata csereiiunia
prœgustalionis vini et aquae, ut habetur ca-
pil. 8 n. 62 hujus libri II, de Missa solemni,
episcopo célébrante, ponit vinum in calice,
et subdiaconns aquam , quam episcopus non
benedicit, nec dicit super eam oralioncm
consuotam, sed accipiens calicem a diacono,
ponit super altare, nihil dicens, et diaconus
illum cooperit palla.
33. Deinde episcopus, ministrante pres-
bytero assistenle, ponil incensum in thuri-
buloabsque benediclione, et incensat oblata,
et inde crucem el altare, more solito genu-
flectens, ante et post.elquandocumque transit
ante sacramentum, cum incensat oblata, di-
cit : Incensum islud, etc., cum incensat cru-
cem et allare, dicit : Dirigatur, Domine, etc.
Quando dat thuribulum diacono, dicit : Ac-
cendat in nobis , etc. Et ipse non incensa-
tur.
3k. Postea aliquantum extra altare in
cornu epistolœ lavât manus, nihil dicens;
deinde in medio allaris inclin;ilus, junctis
manibus, dicit : In spiritu humilitalis, etc.;
deinde versus ad populum in cornu Evan-
gelii dicit more solito : Orale, fratres, et
per eamdem viam reverlilur, non perficiens
circulum , el statim omissis aliis , dicit in
canlu l'eriali : Oremus, Prœceptis salutaribus,
etc., et diclo sub silentio Amen, eadem voce
qua dixit Pater noster, absolute dicit Libéra
nos, etc. Mox genuflexus supponil palenam
sacramento, quod dextera accipiens, ele-
Tal, ul videri possit a populo, et statim
supra calicem dividit in très parles, quarum
ultimam mittit in calicem more solito, sed
sine signo crucis, nihil dicens. Pax Domini
non dicilur, nec Agnus Dei, neque pacis
osculum datur.
35. Postea , prœtermissis duabus primis
orationibus, dicit tantuui : Perceptio cor-
poris tui, etc.; tum genufleclit et accipit pa-
lenam cum corpore Christi, et maxima liu-
mililalc ac reverenlia dicit : Panem cœle-
stem, etc. Poslea signal se sacramento, di-
cens : Corpus Domini, etc. Et sumit corpus
revrrenler; deinde, omissis omnibus quai
dici soient ante sumplionem sanguinis, im-
médiate particulam hoslia; cum vino reve-
renter sumit de calice, et more solito faeta
ablulione digilorum , infuudente vinum et
aquam diacono, et sumpta puriGcalione, in
medio allaris inclinatus, manibus junctis,
dicit : Quod ore sumpsimus, et non dicit :
Corpus tuum Domine, etc., nec post-commu-
nioem, nec Placeat tibi, etc., nec datur bene-
diclio, sed slatim episcopus vadit ad cornu
Epislolœ, ibique cum mitra lavât manus cum
solilis caeremoniis, deinde ascendit ad sedem
suam episcopalem nudam, ubi deponil sacra
paramenla,et assumit cappam laneam vio-
laceam ; intérim omnes alii deponunt para-
menta, et poslea slalim dicuntur vesperœ,
et in One episcopus descendit et genufleclit
ante altare super genuflexorio nudo, cum di-
cilur : Chrïstus factus est, etc., et Gnilo
psalmo Miserere, dicit oratiouem Respice,
etc., et revertitur ad domum suam ordine
quo yenit.
647 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
CAPUT XXVI.
De eodem of/icio , episcopo non célébrante,
sed prœsente , aut etiam absente, et in col-
legialis ecclesiis.
Sommaire. — Ce qu'il faut préparer pour l'office du
vendredi saint, Cévêque étant prisent ou absent, et
dans les collégiales. Arrivée de Cêsêi/ue à l'église et
du célébrant à l'autel. L'inique ne bénit personne;
on ne lui baise pas la main en ce jour. Où tt par qui
l'Epilre et la première prophétie sont chantées. La
seconde est chantée par le sous-diacre. Par qui et
comment la Pussion est chantée. Avec quel habit te
diacre chante la fin de la Passion. Le prédicateur
demande seulement l'indulgence à Civique. En quel
lieu te célébrant dit les oraisons. Manière de dépouil-
ler la croix et de procéder à l'adoration. Procession
pour aller prendre te saint sacrement, que l'éiêque
doit porter et le célébrant placer sur l'autel. Les au-
tres choses que te célébrant doit faire. Comment on
termine vêpres. Quand on publie l'indulgence, s'il
n'y a pas eu de sermon. (Voy. l'art. Vendrrdi
SAINT.)
1. Prœparenlur et servenluromnia in prœ-
ccdenli capile expressa , si cclebrans sit
prœlat ushabens insignia ponlificalia, ex.ce-
plis diaconis assistenlibus ; si vero non sit
prœlalus, sed aliquis canonicus, omnia prœ-
dicta simililer parenlur, praler faldistorium
et abacum; et ipse celebrans cum suis mi-
nislris paretur in sacrislia anle adventum
episcopi ; qui hora congrua indutus cappa
ex lana violacei coloris, associalus a cano-
nicis more consueto, venit ad ecclesiam ,
orat prolixius antealtare super genuflexorio
nudo genuflexus, et ad ejus sinistram ali-
quantulum post ipsum celebrans super sca-
bello nudo cum diacono et subdiacono in
nudo solo genuflectentibus; cumque orave-
rint prolixius solito, episcopus surget, as-
cendet ad sedem suara , comitanlibus duo-
bus suis assistenlibus, qui apud oura assis-
tunt more solito, et celebrans vadit ad altare
et illud osculalur. Deinde si sit prœlatus, ad
suurn faldistorium; sin minus, ad scamnum
nudum pro ipso et pro suis minislris para-
tum.
2. Tune vero per clericos et ministros ex-
tenditur tobalea, seu mappa super altari quœ
parum hinc inde pendeal. Episcopus hac die
uulli manu nec verbo benedicit, neque re-
cipit osculum manus ab aliquo, sed nec ipse
osculalur lextum Evangelii, nec incensalur,
ut alias. Cum omnes consederint, aliquis ex
bénéficiais vel cantoribus colla indutus,
ducente cœremoniario, sibi ipse librum de-
ferens cum dehilis reverenliis celebranti , al-
tari cum genuflexione et episcopo, accedit ad
locum ubi canlari solet Epislola, ubi alla
voce cantal primam prophetiam sine titulo,
librum manibus tenens; qua fiuila, et faclis
ilerum debilis reverenliis, redit ad locum
suurn, reliuquendo librum super abaco vel
mensa, ci recilalur per choruin Iractus Do-
mine, audivi. Post propbetiam , quant simul
cum iractu legunl, lam ipse celebrans quaui
episcopus sedenles in suis sedibus, servien-
tibus episcopo de libro solitis capcllanis, ce-
lebranii vero subdiacono.
3. Fini lo traclu per chorum , celebrans
iurgil; et si est prtelalus, slans anWj faldi-
648
storium versus ad altare dicit Oremus, el dia-
cdiius rétro ipsum Flectamus genua, subdia-
conus vero Levate. Episcopus et omnes
genufleclunt, exceplo célébrante, et staliin i
surgunl. Si vero non est prœlalus apud al lare,
celebrans autem canlat oralionem Deus a
quo et Judas, elc, in lono uniformi et feriali.
Qua fiuita, sedet, sedenle episcopo et omni-
bus.
4. Tune subdiaconus, deposita planeta
plicata, sumptoque libro, vadilcum caeremo-
niario, faclis debilis reverenliis, ad cantan-
dum alteram propheliam in eodem loco;
qua cantala, réassurait planetam plicatam,
et celebrans ac episcopus legunt ipsam pro-
pheliam et tractum ut prius, et dum per
chorum cantatur prsfatus Iractus, 1res ca-
pellaniseu canlores qui Passionem sint can-
laluri, parantur in sacristia, et circa finem
Traclus ordine, prout supra prœcedenli ca-
pile diclum est, cantanl Passionem.
5. Episcopus, celebrans, et omnes, cum in-
choatur Passio, surgunt et stant deleclo ca-
pile usque ad ejus finem; sed celebrans slat
apud allare in cornu Epislolœ, etlegit secrè-
te ex libro super altari posilo Passionem
usque ad finem, versus aliquantulum ad
ipsos cantanles, qui Passionem prosequunlur;
et ea fini ta, diaconus canlat Evangelium,
seu reliquum Passionis in tono Evangelii,
servaiis omnibus quœ superiusin prœceden-
li capile expressa sunt.
6. Finito Evangelio, diaconus cum suis
sociis, faclis debilis reverenliis, recedit et re-
manel in habilu quo reperilur usque ad fi-
nem officii, et intérim si sermo est haben-
dus, ducilur per cœrcmoniarium sermocina-
turus anle episcopum, a quo petit tantum
indulgenlias absque benediclione; et stalim,
finito sermone, illits pronuntial, cum non
fiateonfessio, nec per episcopum absolulio
nec benediclio.
7. His explelis, vel, si non fiât sermu,
slalini finita leclione in lono Evangelii, cele-
brans accedit ad allare, in cornu Epistol»
cum suis minislris, et canlat orationes prout
in Missali ; advertendo quando dici et quan-
do omitli debeant Amen per chorum, el Fle-
ctamus genua per diaconum. Quœ verba :
Flectamus genua, cum dicunlur, episcopus
et alii, ut supra, genufleclunt, et surgunt,
cum per subdiaconum dicitur Levate.
8. Anlequam dicatur ullima oratio, mini-
slri cxlcndunt lungum pannum, seu lapele
anle gradua allaris vel presbylerii cum pul-
vino et mappa, ul prœcedenli capile dictum
est.
9. Complelis orationibus, cclebrans, si est
prœlalus, accepta mitra, procedit ad faldi-
storium , ubi deponit mi tram et casulam, et
vadit ad posteriorem parlent cornu Epislola
allaris ; et, si non esl prœlalus, depouil casu-
lam in solito scamno, cui sianli post angulum
die t i laleris allaris, facie versa ad populum,
seu chorum, diaconus offert crucem velatam
de altari reverenter acceplam, qui eam de-
vote accipiens manu ilextera, detegil illius
summilatein usque ad transversum crucis,
proul supra procèdent! capile diclum esl, et
<H0
CER
CER
630
<lum celebrans canlat f'c.ce lignum crucis,
tenel ci librum, si est prœlalus, assistens, si
7evo non est prœlatus, capellanus, etepisco-
pus tune et omnes deteclo capite surgunt ; et
semper, dum chorus respondet Vende, ad-
oremus, episcopus el omnes alii,exceplo solo
célébrante, genuflectunt.
10. Dicto tertio Ecce lignum crucis, et ser-
vatis omnibus superius in prœcedcnti capile
expressis, celebrans ipse solusabsque mini-
slris procedit ad locum ubi est positum pul-
vinar anlcdictum, portans crucem ambabus
manibus elevatam cuin reverentia et devo-
tione, nul lam tune episcopo nequeallari reve-
rentiam faciens, et eam genuflexus ponit et
firmatehordulis, siopusest, supra dictum pul-
vinum, adjuvante cœremoniario, qui paulo
aille ponerc débet lancem prope ipsum pul-
vinum ad dexteram adorantis, ubi pecuniœ,
quœ cruci offerunlur, ponantur.
11. Deinde celebrans, facta reverentia
episcopo, redit ad faldistorium seu sedile, ubi
deponit calceos seu crepidas; eodemque
tempore episcopus a suis scutiferis oras
cappae a capellanis sublcvatas subeuntibus,
cxcalceatur, qui Cmbrias posteriores cappae
per terram trahens,anleriores vero sibi ipse
elevans detecto capite, descendit ad adora-
tionem crucis médius inter duos diaconos
assistentes, et gradiens per dictum tapete
tercum débita distantia genuflectit ante cru-
cem, aliquanlulum pro unaquaque vice
orando, et demum crucem osculatur, offe-
rens tamen prius cruci pecunias quas volet
offerre; tum redit ad sedem suam et aeripit
calceos quos deposucrat, diclis scutiferis
eodem ordine subeuntibus ut prius ; et se-
dens cooperlus legit improperia, quse eliaui
intérim per chorutu cantantur, in totum vel
in parlem, prout numerus adorantium sua-
debit.
12. Post episcopum immédiate adorât ce-
lebrans, deposila planeta, et retentis dalma-
tica et tunicella,%i sil prœlatus, et procedit
médius inter duos digniores canonicos; et si
non sil praîlalus, ibil ad dexteram dignioris
canonici casula exulus; sequuntur postea
canonici bini, qui omnes deponcre debent
calceos, et alii, prout supra expressum est in
capile prœcedeuli; et circa finem adorationis
accenduntur cerei, ut ibi, et diaconus portât
bursam , explicat corporale super altari; et
peracta adora tione,acci pi t crucem de pulvi no,
eamque reverenter portai ad altare, nulli
reverenliam faciens;sed episcopus, celebrans
et omnes tune cruci genuflectunt et statim
surgunt, et removetur pulvinus, pelvis cum
pecuniis et tapete.
13. Mox ordinalur processio, prout ibi di-
citur, et proceditur ad locum ubi est reposi-
luui sanctissimum sacramentum. Celebrans
autem solus paratus procedit immédiate an-
te episcopum, qui, dum ordinalur processio,
deponat cappam, et aceipial amictum, et
slolam supra rocheilum, ac pluviale nigrum,
et raitram simplicem.
li.Cum perveneritanle fores sacelli, ubi est
sacramentum , deponit mitram, et statim in-
gressus s.icelluni, geuufleclit, mox surgit, et
Dictionnaire dbs Rites sacrés. I.
in primo gradu altari s iterum genuflectit super
pulvino, el iterum surgit, et stans imponit
incensum in duo thuribula, nihildicens, ini-
nistrante presbytero assislenle; et rursus
genuflexus super pulvino incensat triplici
duclu sanctissimum sacramentum, sacrisla
aperiente capsulam, ut supra ; et statim ap-
ponilur vélum circa humeros episcopi, ila ut
œqualiter hinc inde pendeat.ut supra.
15. Tune celebrans accipit sanctissimum
sacramentum de dicta capsula, illudque in
manibus episcopi collocat, et statim genu-
fleclit. Episcopus capit ambabus manibus vé-
lo quod circa humeros habet coopertis , ca-
licem, ubi est sanctissimum sacramentum
velo coopertum, et illud portât reverenter
sub baldachino, quod deferunt beneficiati
cumcoltis,prœeuntibus capellaniscum fuua-
libus accpnsis, et duobus acolythis cum duo-
bus thuribulis conlinuo incensantibus sacra-
mentum, et revertitur ad altare ordine quo
venerat, cantoribus hymuum Vexilta Régis
prodeunt cantantibus.
16. Cum autem pervenerint ad cancellos
altaris, vel ad gradus presbyterii ut supra,
removetur baldachinum, et celebrans genu-
flexus ante gradus altaris, accipit sacramen-
tum demnnu episcopi slantis, illudque reve-
renter collocat super eodem altari.
17. Deinde, deposito velo, episcopus genu-
flcrlit super pulvino in primo gradu altaris,
mox surgit, et ministrante presbytero assis-
tente, ponit incensum in thuribulum absque
benedictione, atque iterum genuflexus in-
censat sanclissimum sacramenlum triplici
duclu, postea revertitur ad sedem suam, et
stans ponit denuo incensum in thuribulum
per eaeremoniarium alla tu m, ministrante pres-
bytero assistente, et demum genuflexus per-
manet ita, donec perficiatur communio. Ca-
pellani autem cum funalibus hinc inde versis
ad invicem faciebus,simililer genuflexi.tenent
funalia accensa usque post communionem.
18. Celebrans vero postquam episcopus ad
sedem suam per venerit, ex trahit sanclissimum
sacra ment u m de calice, et ponil su per palenam
quam diaconus nihil dieens et sine osculo
offert celebranli, qui illud super corporale
ponit, similiter nihil dicens ; diaconus autem
ponit viiuim,el subdiaconus aquam in calice,
quœ non benedicilur, nihil dieens ; deinde
offert calicem celebranli, qui illum ponit
super altari, ut alias, nihil dicens, el palla
tegilur per diaconum.
19. Tune, acceplo thuribulo demanudiaco-
ni.quodrœremoniarius ad altare detulit, facta
prius genuflexione sanctissimo sacramento,
illud Ihurificat, inde crucem et altare, dicens
omnes versieulos solilos; non tamen incensa-
tur ipse celebrans neque episcopus, sed in-
censato altari celebrans extra cornu Epistolai
slans versus populum, sine mitra, si ea uta-
tur, lava! manus, deinde ad médium altaris
cum genuflexione reversus dicit inclinatus
submissa. sed intelligibili voce : In spiritu
humitUatis, etc. ; dieil : Orale, fratres, etc.,
non peragens gyrum ul alias, non in medio,
sed a 1, itère, ut non vertat tergum sanctiss»-
mo sacraniculo; deinde, omissis omnibus
21
051
DICTIONNAIRE DF.S CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
6ÎÎ2
aliis, absolutc dicit in canlu feriali : Oremus :
Prœceplxs, elc, et chorus respondet : Sed li-
béra nosamalo, et poslquuiu celebrans se-
crète respondit Amen, prosequitur in tono
feriali absolule, dicens : Libéra nos, quœsu-
mus, Domine, etc., usque ad Amen, exclusi-
ve; quod chorus alte respondet.
20. Quo diclo celebrans, facta usque ad
terram reverentia, sacramentum dexlera
accipit, quod élevât sola dexlera allius solilo,
ila ut ab omnibus videri possil, sinislra su-
(,er altari retenta; et statiu\ deponit hostiam,
illamque dividit in très parles, quarum unam
mittit in calicem more consueto, sed sine
signo crucis, nihil dicens; tune secrète, ul
alias, dicit : Perceptio corporis, etc., Panem
cœlestem, et Domine, non sum dignus, etc.,
et continuât : Corpus Domini, elc; quo diclo
signal se cura sacramento et illud sumit, et
denium nihil dicens reverenter sumit vinum
et aqnam cum particula in calice existent** ;
quo facto exportateur funalia exslinguenda,
et omnes surgunt et sedenl.
21. Tune celebrans, si est praelalus ac-
cepla milra, in cornu Ëpisio'œ, ut alias, la-
vai manus;dcposila'mitra, versus ad médium
altaris dicit inclinatus , mauibus junctis :
Quodore sumpsimus, elc. Si vero non est prav
latus, non lavât manus, sed sumplo calice
dicit, ut supra : Quod ore sumpsimus. Quo
diclo reverlitur, si sit prœlatus, cum milra
ad faldislorium; si non sit prœlatus, ad
sacrigliam, et exuil se ; et intérim episco-
pus deponit pluviale et accipit cappam, et
inchoanlur vesperea, ut supra in prœeedenti
capite dictum est; et in GLae episcopus descen-
dit ad faldislorium et dicit oralionem Re-
spice, etc., ibi. Qua dicta, si sermo non sit
habilus, tune pubiicanlur per presbyterum
assislçntem indulgmtiœ.
22. Absente episcopo, et in ecelesiis colle-
gialis servanlur omuia supradicta, exceptis
his quœ ad ep scopum pertinent, et ad celé-
branlem prselalum, et proul annolatum legi-
tur in rubricis Missalis.
CAPUÎ XXVII.
De sabbato sanclo, episcopo célébrante
Sommaire. — Le samedi saint, les autels, et te siège de
l'élit/ ne ont un double ornement, un blanc, recou-
vert d'un autre violei. Il faut préparer te cierge
pascal, cinq grains d'encens, un roseau avec trois
cietges. Où et comment se fait ta bénédiction du
feu nouveau et de l'encens. Où et comment on al-
lume les cierges. Le diacre chante i'i'.xsuhei, tout
étant debout; il fixe au cierge les grains d'encens.
Quand l'éiéqiie. prend les sandales, fuit lu prépara
lion et prend avec ses ministres tes ornements vio-
lets. Comment on va à l'autel \>o r chanter les pro-
phétiei; ou est debout, on fait la génuflexion aux
oraisons. Manière de procéder à la bénédiction des
fonts, si t'érêque doit ou ne doit pus baptiser. L'es
catéchumènes doivent être baptisés, ou jiar l'éitfUe,
ou par te plus digne du chapitre. Ou nlovrne à
l'autel, on chante les litanies; t'éiéque et s<s minis-
tres prennent des ornements blancs ; on aie tes vio-
lets de l'autel et du siéy de l'évique. Ce qu'on
observe au commencement de la messe. Quand il
faut sonner les cloches. Ce que dit le sous-diacre
atirès t'Evtlre. Quand et sur quel ton on entoins
Alléluia. Règles pour l'Evangile, la suite de ta
messe, tes vêpres, l'encensement et lu (in de la
messe. {Voy. les an. Samedi saint, Baptême.)
1. Sabbato sancto, summo mane, vestiun-
tur allaria, et sedes episcopalis ornatur cor-
tinis duplicibus; videlicet intus alba, exle-
rius violacea; sic cliatn duo pallia ad
allare majus applicantur et aptanlur, ut,
cum opus fuerit, faciliter removeri cito pos-
sil violaceum et remaneat album, ut infra
dicelur. Prœparetur eliam cereus paschalis
prœgrandis cum quinque granis incensi in
eu infigendis, qui ponitur in aliquo magno
candelabro condecenti, regulariler in latere
Evangelii, vel alibi pro situ loci ; et apud
illum locatur pulpitum, sive legile, cooper-
lum panno albo serico vel auriphrygiato.
Item prœparetur arundo cum tribus candelis
alhis in summitate positis.
2. In reliquis ornalur ecclesia , altare,
abattis et chorus, pronl in dominicis Adven-
tus et Quâdragesimœ ; sid cerei relinquun-
lur exslincti, donec erit lempus accendendi,
ut infra.
3. Dicta hora sexta , excutitnr e silice
ignis extra ecclesiam, et accenditur, et pe*
aliquem sacerdotem vel canonicum paralun
amictu, alba, cingulo, stola et pluvi ili viola-
ceo, vel, si magis placet, quod erit ntelius
per ipsummet episcopum paratuin, ut supra,
cum mitra, aslanlibus ministris cum cruce,
vase aquœ benediclœ et aspersorio, thuri.
bulo, navicnla et granis incensi supradiclis
in aliquo baciii argenleo, ubi haberi potest,
benedii'untur novus ignis et grana prœlicta,
prout habelur in Missali; deinde, si episco-
pus benedixlt, deposito pluviali , et accepta
eappa, s< det in sua sede, beuedicit et impo-
nit incensum in thuribulum , minislrante
presbytero assistente, more solito.
k. Si vero episcopus ex aliqua causa ur—
genli non benetlixil ignem liora compétent!,
associalus more solilo, venit ad ecclesiam
cum càppa ; oi'al, ascenifit sedeni, inipouit,
et beuedicit incensum, ul supra. Sutrèîaco-
nus Epislolam eantalurus, paralus amiclu,
alba, cingulo el planela violacea aille pectus
plicala, eapit crueem ; il, factis debilis reve-
rentiis, vadit cum diacono et aliis ministris
extra capcllam ad capiendum grana incensi
cl arundincm piœilictam in : acristiam, vel
alio hoc urdine.
5. -Piœecdil aliquis mazzerius , seu mi-
nister cum baculo, tum cœrcmoniarius ; <e-
<|uuntur duo acolylhi cum cottis , quorum
qui est a dextris portât thuribulum cum it8-
vieula , aller a sinistris nihil ferl ; post eos
iucedil subdiaconus cum cruce, et post cuin
diaconus paralus d
nibus juncns ; post
Imilicaalhi coloris ni i-
diaconum sequtmttir
duo aul quatuor acolylhi, seu capellani cum
È illis. Intérim episcopus, canonici el alii do
choro sederll exspectantes.
(>. Cum pervenerint ad sacristiam, seu lo-
6uih ileiuiatiim, ubi jam erunt prceparala.
grana prœdicla et arundo cum tribus cinde-
Râ, ac ignis novus, accendilur una pirva
candclu es diclo igné, quain porlal eaîri •m-»-
uiarius. I)iac»nus capil arundinem, Ufcus
(ë
cr:!',
CIR
05*
acolylhus bdc île cum quihque granis incensi,
et revertuntur hoc online. Primo dict us
mazzerius, seu minislor cum virgii, deindc
duoacolythi, videlicet uuus cuni bacili et
granis incensi, quod porlal ambahus mani-
bus dévaluai a dexlris, et aller cum Ihuri-
bulo et uavicula a sitiislris, tum subdiaconus
porlans crucem, posl ruin diaconus cum
arundine praedicia, et ad ejus sinistram ca-
remoniariUs cum cantela una parva, vel
duabus arcensis; et iillimo duo ve! quatuor
acolythi piœdlcti cum collis.
7. Cum diaconus ingressus fucrit eccle-
siam, inclinai caute arundinem, et cœremo-
ni :rius dclerens candelam accensam de novo
igné, accendit unain es tribus candelis in
summilale arundinis posilis, et statim diaco-
nus arundinem élevai ; et tam ipse quam alii
omnes et episcopus genuflectunt, prœter
subdiaconum crucem ferenlem. Diaconus
alla Voce canlat : Lumen Christi; quo audito
episcopus, diaconus et omnes surgunt, et
chorus respoudel in eodem lono : Deo gra-
ttas. Di'inde diaconus procedens ad médium
ecclesiae, iterum inclinai arundinem, et ac-
cenditur altéra randela, ut prius;eî eodi m
modo cum omnibus genuflexus, alliori voce
canlat : Lumen Christi, et similiter respon-
detur per chorum : Deo grattas. Idem lerlio
fit et dicilur ante altare; et accendilur ter-
1 candela, el diaconus adhuc alliori voce
c . i al, et respondelur ei per chorum, ut
supra.
8. Tune episcopus et omnes sedenl, îpili
vero ministri surgunt, el faclis reverentiis
alla ri et episcopo, secedunt ad locum ubi
canlandum est Exmltet juin, etc.
9. Diaconus vero, deposila arundine in
i iiiibus iiuins ex dictis acolyihis, capit de
manu caeremoniaiii librum, et accedeus cum
debitis reverentiis ante episcopum, comi-
tan'.e eodem rseremoniario, pelil ab co bene-
diclionein absquê osrulo manus , dicens :
Jubé, Domnc, elc, cui episcopus respondet :
Dominas sit in corde luo, etc., prout in béné-
dictions pro Evangelio recilando ; sed loco
Evangelii dicit : Paschale prœconium , et
manu benedicit.
10. Diaconus, habita benediclione, acce-
dit, faclis debitis reverentiis, ad legile ; ponit
super eo librum aperlum, quem adolet in-
censo triplici ductu, sed non sign-il librum
nec se, prout in Evangelio. Ministri circa
legile locanlur hoc paclo : subdiaconus cum
cruce versa ad episcopum, et acolylhus thu-
riferarius slanl a dexteris ipsius diaconi ;
aco.yihus cum arundine et aller cum grauis
incensi a sinistris, vertentes faciès, prout
ipse diaconus : el cum diaconus incipit can-
tare Exsultet, etc., episcopus et omnes sur-
gunt, delectis capitibus. Diaconus prosequi-
lur canlum suum, et suo tempore inligit
quinque grana incensi in ceivo, in modum
crucis, quae respiciat faciem episcopi ; el pa-
riter suo tempore illuminai cereum cum
uni ex tribus candelis in arundine posilis,
prout in Missali, el adverlal diaconus quod
si imperalor non e^t coronaius, debel di-
ccre Electum iiitperatoteih nostrum N
11. i'iniio canin perdiaeonum , omm s inde
recédant cum debitis reverentiis ; diaconus
vero, ( -elebraturo episcopo, ileponit dalma-
licam, sumpta stnla violacé*, el subdiaconus
plan lam, el sic iu albis accedunt ad episco-
pum; qui slauscapiledetecto, dicit secrète Pa-
ter nosler, inox sedet, el chorus cantalnonam.
\1. In fine uonœ episcopus descendit de
sede, ut cum dicilur Christus fœtus est, elc,
proeuinbit super faldistorio, el genuflexus
dicil orationein Hespice, quœsumus, etc.; qua
finita surgit et revertilur ad sedem suam
ubi sedens accipit sandalia alba , quia illa
non mulat, legit psalmum Quam dilecta
cum Gloria Pulri, et alias oraliones et ver-
siculos eonsuelos ; lavât manus, et paratur
omnibus indumentis pontificalibus et mani-
pula coloris violacei, non tamen pallio, si sil
archiepisciipus , ac mitra simplici a dictis
diacoïKi el subdiacono in albis assistenlibus;
et cum episcopus accipit planetam, pariter
canmici capiunt paramenta ipsis congruen-
tia coloris violacei, et ipsi diaconus el sub-
diaconus planetas ante pectus plicatai ejus-
dem coloris ac nianipulos ; et canonicus pres-
bylerassistit cum pluviali ejusdem coloris, et
alii duo diaconi, ubi est cousuetum, assislunt,
ut alias.
13. Cum episcopus fuerit paralus, descen-
dit cum mitra et baculo de sua sede, et,
comitantibus prœdictis assislentibus et mi-
nistris, aecedit ad altare, quod sine milra in
medio osculatur, deposito intérim baculo, et
facla cruci reverentia; mox recepta mitra et
baculo, revertilur ad eademsuamscdem; dia-
conus vero Evangelii et subdiaconus de Epi-
stola, si assistant alii duo digniores diaconi,
sedenl iu seammo aut scabellis apud cornu
Epistolœ, ut dictum fuit in capite 8, n. 36 hu-
jus lib. Il, de missa sole uni, episcopo célé-
brante'. Loeaiur iu medio chori vel presbylerii
pulpitum sive legile nudum, et omnibus
consedenlibus ducilur a raeremoniario ali-
quis acoiythus sive canlor indutus colla,
qui faclis debitis reverenliis altari et epi-
scopo. canlat sine litulo pi imam prophetiam;
qua finita aecedit cum debitis reverentiis ad
osr ulandum manum episcopi, antequam sur-
gat pro oraiionec intanda.
IV. Tum episcopus surgit, deposila mitra,
dicens Or émus , et diaconus nssislens ad
ejus dexteram dicit Flectamus genua, et
omnes genuflectunt. exceplo episcopo; aller
vero ad sinistram Levate, et omnes surgunt;
ipse vero episcopus prosequitur malionem,
sians manibus txtensis, susliuctite librum
assistente presbyîero more soliln; sed ubi
ni'ii assislunt prœdicli duo antiquiores dia-
coni, servient in hujusmodi ministerio et
aliis prsed ici i diaconus et subdiaconus Evan-
gelii et Epislolœ.
15. Canlantur deindc alite prophétise ab
aeolylhis, vel canloribus eodem ordine, et
posl quartam, oetavam et undeciœam lectio-
0 m, seu prophetiam, episcopus legit ex.
libro Tractum. dum canlalur a choro, et pa-
nier per eosdem diaconos assistenles suo
('•mpore dicilur Flectamus genua et Levate,
ut in Missali.
f.55
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
056
16. Finilis leclionibus , si episcopus vo-
luerit ipscmel benediccre fontem, quod valde
convenil, deposila planela, et sumpto plu-
viali violaceo ac baculo, ibil , prœcedente
cruce cum cereo benedicto accenso , qui
portabitûr immédiate anle crucem ; et cano-
nicis paratis, ac aliis de clero ad illum bene-
dicendum, et alia fiunt et canlanlur eliam
circa baplismum, prout in Missali.
17. Si vero noluerit, aut non polueril epi-
scopus id praestaie, dcstinabit aliquem ex
dignioribùs capiluli, qui pluviali paratus ,
comitanlibus aliquol acolythis et ministris
cum cereo accenso et cruce, ea omnia faciet.
18. Quibus peractis, si aderunt catechu-
meni, baptizentur more solito ab episcopo
aut a digniore ex capitulo, et per oclo dies
ante in ipsa ecclesia, nisi periculum imrni-
neat, nullus infans baptizetur.
19. Si episcopus id praestiterit, eodem or-
dinercdibit ad altaremajus, ubi, deposito plu-
viali cum milra, procumbit ante illud super
faldistorio. et pariter omnes in suis locis
genuflectunt; et duocapellani, sivecanlores
genuflexi super scabello versus cornu Episto-
iae, rétro episcopum habentes ante selibrum,
inchoabunt lilanias ; et, si aderunt ordinandi,
prosternent se per gyrum, ilum dicuntur lita-
nias; et alia fient prout in Pontificaliromano de
ordinibus dandis, respondente choro et re-
petente omnia qua3 ipsi capellani sive canlo-
res dicunt. Et cum pervcnlum fueritad ver-
siculum Peccatores, episcopus surgit, et ibi-
dem stans, deponil paramenta violacea et ac-
cipit albam, ac pallium, si est archiepiscopus.
20. Diaconus aulem et subdiaconus, paulo
ante depositis planelis violaceis ante pectus
plicatis, assumuntdalmaticam et lunicellam
albas,ut praestosint ad induendum episcopum.
21. Intérim removentur eliam ab altari
et sede episcopi pallia violacea, et accen-
duntnr luminaria. Capellani vero, sive can-
tores jam dicti prosequunlur litanias usque
in finem, respondente eboro, ut supra, et
in fine cantatur Kyrie eleison, cum pausa
convenienti,donecepiscopus fuerilinsuasede
ad cantandum Gloria in excelsis Deo , etc.
22. Episcopus, postquam est albis para-
mentis paratus, facil confessionem cum mi-
nistris more solilo. ascendit ad altare illud -
que ac librum Evangeliorum osculatur ,
imponit incensum in thuribulum et bene-
dicit; incensat altare, et incensatur ipse a
diacono, et revertitur ad suam sedem,ubi
dicto Kyrie eleison, canlat Gloria in excelsis.
23. Tune pulsantur campanœ et organum,
et prius debenl moneri alia; ecclesia; civitalis,
ne puisent campanas, nisi prius audito signo
campanarum ecclesiae cathedralis.
24. Finito hymno Gloria, etc., per canlo-
res, episcopus surgetis sine milra, dicit ver-
sus populum Pax vobis; deinde orationem
Deus, qui liane sacratissimam noctem, etc.
25. Finila Epistola, subdiaconus dimisso
libro in manu caeiemoniarii , immédiate ac-
cedens anle sedem episcopi data voce dicit :
Ileverendissime pater, annuntiv vobis gau-
dium magnum, quod est Alléluia, et slalim
accédons, osculalur ejus manum; lune is
cui ex officio id incumbit, vel aliquis canu-
nicus praeintonat episcopo Alléluia, qui sur-
gens sine mitra, ter canlat Alléluia, semper
elevando voem gradatim; et chorus post
quamlibet vice in repelit illud idem, et postea
chorus prosequitur versiculum Confite-
mini, etc., et tune episcopus sedet ei prose-
quitur missam prout in Missali, servalis
omnibus caeremoniis quae late explicala
siinl in capile de Missa pontificali, episcopo
célébrante. Ad Evangelium non portantur
luminaria, sed incensum tantum.et pelitur
benedictio ; dicilur : Pax Domini sit semper
vobiscum, sed non datur pacis osculum, nec
dicitur Agnus Dei, nec poslcommunio, sed
très orationes ante communionem dicuntur.
26. Post communionem, episcopus, facta
purificatione, lavât manus, redit ad sedem,
et chorus incipit Alléluia pro vesperis, epi-
scopo sedenle.
27. Ad Magnificat, subdiaconus praeinto-
nat ei antiphonam, quam surgens repclil ;
deinde sedel cum milra et imponit inensum
more solito ; cum inchoalur Magnificat, epi-
scopus descendit ad altare, et deposita mi-
tra, facil cruci reverenliam, osculatur alta-
re, et illud incensat ; mox revertitur ad se-
dem, et incensatur ipse et alii more consue-
to ; et ipse stans sine mitra, exspeclat finem
cantici Magnificat
28. Cum repetitur antiphona, sedet, acce-
pta mitra, et ea linita, descendit ad altare,
dicit : Dominus vobiscum, et orationem, et
diaconus, Jte, missa est, cum duplici Allé-
luia, datur benedictio et publicanlur indul-
gentiae, ut alias.
CAPUT XXVIII
De sabbato sancto, episcopo non célébrante
sed prœsente, vel absente, et in collegiatis.
Sommaire. — Le samedi saint, si l'évèque ne célèbre
pas, soit qu'il assiste, soit qu'il n'assisie pas à l'of-
fice, le célébrant fait tout comme le Missel l'indique.
Arrivée à l'église, bénédiction du feu et des graim
d'encens. OU se tient le célébrant pendant que le
diacre chante le cantique. Quels ornements le célé-
brant, le diacre et le sons-diacre prennent ensuite.
OU et par qui les prophéties doivent être chaulées ;
quand il faut faire la génuflexion aux oraisons. Cé-
rémonies de la bénédiction des fonts , de l'adminis-
tration du baptême et du retour à l'autel. OU et
quand le célébrant et ses ministres prennent les or-
nements blancs pour la messe. Manière de célébrer
la messe et le reste de l'office. (Voy. les arl. Sa-
medi saint, Feu nouveau, Baptême.)
l.Siepiscopus nequiveril celebrare, sed of-
ficio et missa; per alium celebralae intéresse,
praeparantur omnia quœ supeiius praBce-
denti capitulo expressa sunt ; et dicta nona,
canonicus, vel alius qui erit officium factu-
rus, paratus amiclu, alb.i, cingulo, slola et
pluviali violaceo in sacrislia vel in alio loco
decenti et consuelo, benedied novum ignem
et quinque grana incensi, legcmlo absque
cantu orationes benedictionis, prout in Mis-
sali. Quo faclo capiet diaconus stolam, ma-
nipulum et dalmalicam albam, subdiaconus
vero manipulum et planetam ante pectus
plicalam coloris violacci, et sic parali sede-
bunl in aliquo scamno a sinistris allaris,
exspectantes adventum episcopi ; qui slatiui,
«57
CER
CEft
Cuf
finita predicta benediclionc novi ignis, vé-
niel more solito cum cappa ad ecclesiam ;
orabit antc altare majus et ascendet ad se-
deiu suaui cum suis capellanis ; et orante
episcopu surget celebrans cum ministris ,
qui, douée episcopus orabit, stabunt, et epi-
scopo sedente sedebunt.
2. Cum episcopus aliquanlulum in sede
sua quieverit, accedet ad euin acolylhus, vel
caeremoniarius cum incenso, et rainistrante
solilo canonico presbytero assislente navi-
culam, imponet et benedicet incensum more
solito.
3.Subdiaconus capiet crucem, et cum dia-
cono et aliis ministris discedet versus sa-
cristiam ad accipiendum arundinem cum
tribus candelis et quinque grana incensi, et
alia omnia fient quœ superius declarata sunt.
Célébrante intérim sedente in suo scamno,
et surgente apud illud, cum opus fuerit, do-
nec inchoelur pra3conium Exsultet, quo in-
cœpto accedet ad altare et ibi stabit manibus
junctis in cornu epistolœ, respiciens diaco-
num canlantem.
4. Finito prœconio, diaconus revertitur ad
altare, et deposita dalmatica et stola alba,
capiet violaceam et planclam anle pectus
plieatam, et cum subdiacouo accedet ad ce-
lebrantem, qui eliam in suo scnmno induet
planelam cum manipulo , ministri quoque
manipulos habebunt.
5. Itemlocabilur inmediochoriseupresby-
terii pulpitumnudHm,etdeduceluracœremo-
niario aliquis acolylhus velclericus, sivecan-
tor cotta indulus, ad cantandum primam pro-
phetiam sine titulo, quain leget eliam cele-
brans submissa voce apud altare, aslantibus
ministris, ut fit ad Inlroitummissœ; et ea fini ta,
accedet qui illam cantavit, cum debilis reve-
rentiis, ad osculandum manum episcopi ;
quo facto celebrans dicot Oremus ; diaconus
Flectamus genua , et episcopus ac omues
genuflectunt, excepto célébrante ; subdiaco-
nus Levatc, et omnes surgunl ; tune cele-
brans prosequitur oralionem, stans manibus
exlensis. Cantar.lur deinde eodera modo alia?
prophétise, quarum primas quatuor cantabunt
cantores vel acolythi, seu clerici, alias qua-
tuor bénéficiât! seu mansionarii, ultimas
quatuor canonici, vel alias, prout commodi-
tas et numerus clericorum, vel consuetudo
ecclesiœ 6uadebit.
6. Post quarlam, ociavam et undecimam
propheliam episcopus leget ex libro Tra-
ctum,dum idem cantatur a choro, minislran-
tibus de libro et candela solitis ministris,
celebrans vero apud altare illum leget ; dia-
conus et subdiaconus suo tempore ad alias
oraliones dicent Flectamus genua et Levate,
prout in Missali.
7. Finitis leclionibus, celebrans, deposita
planeta, et acceplo pluviali violaceo, prœce-
denle cruce, clero et canonicis, et ante cru-
cem aliquo acolytho portante cereum bene-
dictum accensum , médius inter diaconum et
subdiaconuui, et post ipsuiu sequente epi-
scopo, ibil ad benedicendum rontem haplis-
mali'in , choro intérim cantante Traclum
Sieut servus, etc., et omnia fient, et canta-
buntur circa fontis benedictionem, quœ ha-
bentur in rubricis Missalis.
8. Quibusperaclis, si aderunt catechume-
ni, baplizentur more solilo. Intérim locatur
ante médium altaris faldistorium pro epi-
scopo et scabellum pro célébrante ad sini-
stram partem.
9. Compléta benedictione fontis, et bapti-
zatis catechumenis , si aderunl , ut supra
prœcedenti capilulo dictum est, redeunt om-
nes eodem ordine ad altare, et episcopus
genuflectit super dicto faldistorio, cupile de-
teclo ; celebrans vero, deposito pluviali,
ante dictum scabellum a sinistris episcopi,
diaconus et subdiaconus in albis post cele-
brantem, et pariter omnes in suis locis ge-
nuflectunt.
10. Duo capellani, sive cantores genuflexi
ante scabellum post episcopum et celebran-
tem, habentes ante se librum inchoabunt li-
tanias, choro idem simul respondenle, prout
in missali. Cum perventum fuerit ac versi-
culum Peccatores, surget celebrans et ibit ad
sacristiam cum suis ministris ad accipien-
dum paramenta alba pro missa, nisi sucri-
stia multum distet, quo easu parentur in
solito scamno prope altare in cornu Epi-
stolœ, et eodem tempore per alios ministros
removeatur ab altari pallium violaceum , et
remaneat album , et aecendantur candela
altaris.ita ut hœc omnia fiant autequamcom-
pleanturlitaniœ ; quibus fiuitis, surgit episco-
pus, et removetur faldistorium.
11. Celebrans vero accedit ad ejus sini-
stram.facit cum episcopo confessionem, can-
tatur Kyrie eleison, et Gloria in excelsis, etc.,
pulsantur campanœ et perficitur missa se-
cundum rubricas Missalis, prout eliam in
prœcedeuti capite dicitur, et cum cœremoniii
descriptis iu cap. 9 hujus lib. II de missa so«
lemni quœ coi am episcopo celebralur.
12. In ecclesiis collegialis eadem omnia
servari délient quœ in hoc capitulo expressa
sunt, exceplis his quœ ad episcopum perti-
nent, servalis in omnibus rubricis Missalis,
et eadem fere omnia servautur in sabbato
Pentecostes.
CAPUT XXIX.
De missa solemni in die Paschœ , episcopo
célébrante et de communione generali.
Sommaire. — Le jour de Pâques, l'évique doit célébrer
solennellement la messe, et administrer tu sainte
Eucharistie. Manière de donner ta communion à
celte messe. Quand l'évêque a pris le précieux sang,
le diacre chante le Couliteor au côté de l'Epîlre.
Comment l'étêque présente te cor/it de Jésus-Christ. ,
Par qui il doit être assisté de chaque côté. Il faut
baiser la main de l'évêque avant de recevoir l'hos-
tie. Manière de se présenter pour la communion.
Ce qu'il faut (aire, s'il reste quelques hosties consa-
crées. (Voy. les art. Pâques, Communion.)
1. In die Paschœ resurrectionis Dominl
nostri Jesu Chrisli episcopus , nisi aliquo
legitimo impedimento fuerit prœpedilus, mis-
sam solemnem omnino celebrare débet , et
in ea communio generalis per ipsuiu epi-
scopum erit facienda ordine infra scripto.
2. Nam servatis omnibus, quœ superius
in capite de missa solemni, episcopo celé-
659
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
(ICO
branle, explicita sunl usquc ad offertorium,
co dicto porlalur ad altare per subdiaconum
vas argenteum vc! aureum cum niultis par-
ticulis, proul populii frequentia roquiret ,
coopertum , quod diaconus collocal nnle
crucein, ila ui uun impedial Ihurificatinnem
altaris, et cum celebraos dicit Suscipe, sanctt
Pater, elc, discooperit illud,et aliquantuluui
élevai, ac slalim reponil super allare et co-
operit ; elileruin cum eelebrans proferlverba
coiisccrationis, diaconus illud detegit, et post
consecratioiieni coopent.
3. Cum vero episcopus sanguinem Domini
sumpseril, et mox diaconum el subdiaconum
communicaverit , qui osculantur primo ma-
nuui, deinde faciem episcopi , qui ris dicit :
Paxtccum, et ï 11 ï respondenl : El cum spi-
rilu luo, ac etiam antequam se purificaverit,
et digilos abluerit , relrahit se ad cornu
Evangelii, versa facie ad cornu Epistolœ, et
subdiaconus stabit post ipsum ; diaconus
vero stans in cornu Epislulae versus cele-
branlem aliquanlulum inclinatus , ac ma-
nibus junctis, cantabit confessionem in lono
et notis consuelis, stanlibus canonicis et
clero, exceptis bis qui sunl communicandi ,
qui genufleelere debenl , et tune per cœre-
moniariuui vocantur. Episcopus vero cele-
brans,fînila confessione,legit ex libroante se
allalo,vel memoriter voce inlelligibiliabsolu-
liouem, videlicel -.Misereatur vestri, etc., el
Indulgentiam, etc., el faciet super pupulum
signum crucis, et slalim loca permutai vide-
licel eelebrans cum suhdiacono accedunt
cum debitis genuflexionibus ante sanclissi-
in uni sacramentum ad cornu Epislolaa, dia-
conus vero, reliclo Epistolœ cornu , vadil ad
cornu Evangelii , et capil cum debitis reve-
renliis dictum vas, seu pyxidem cooperlam
cum hosliis, el eamdem discooperit, et epi-
scopus firmal s in medio aitaris, illi renés
vertens , ad cujus dexleram stal diaconus
cum parliculis consecratis , ad sinislram
subdiaconus cum patena ; eodemque lem-
pore vocentur duo capellani , seu acolylhi
cottis induti cum albo mantili , quod genu-
Qexi sustincnl ante communicandos, bine
inde ambabus manions per qualuor angulos
quousque perl'ecla fuerit communio; qui au-
lem communionem sumpluri sunt , conve-
nienler debent singuli cum debilis reverenliis
anle episcopum accedere ; et communione
sumpta , per lalus sinislrum celebranlis dis-
cedanl, el ibi in cornu Epislolœaccipiant puri-
lie ■lioneni de manu sacristae, vel ministri
caliccm cum vino et mappula ad tergeudum
appensa, minislrantis.
4. Cum aulem communio exhibelur ca-
nonicis vel magislrntui, convenienter débet
aliquis canonicus vel eorum ullimus , dum-
moilo tamen sit in sacris conslitulus, puri-
ficalioncm prœbere, deinde pro reliquis bé-
néficiais id munus exsequilur aliquis be-
■KTiciaius ; et pro reliquo clero et populo
aliquis capellanus. Et ne confusio inlereun-
tes et redeunles fiât , bonum eril adbibere
aliquos de clero ad id deputatos, ni onines
quiète, dévoie et ordine suo progredi curent,
et per lalus sinislrum reverlanlur.
5. Si aliquis prœlatus, non tamen episco-
pus consecratus, veliet communicare, débet
ante communionem osculari raanum epi-
scopi celebranlis, et sumpla communione,
faciem , et idem omnes canonici parati ob-
servabunl. Beliqui omni's , tain de clero
quant de populo, et etiam magistralus oscu-
lanlur manum epiacopi laulum anle com-
muuinuem.
G. Ordo aulem euntium ad communionem
eril idem qui servatur in distribulione can-
delarum el palmarum , ac incensi , ul suo
loco dicitur.
7. Finila communione , reporlanlur fu-
nalia , quae usque tune fueruut aecensa, et
diaconus, reposito vase seu pyxide cum ho-
sliis super altare, si quœ remanserunt, il la i u
cooperit , et consignai aticui presbyle.ro pa-
ralo cum slola et cotta , seu pluviali , qui
illam sub baldachino, si commode fie ri po-
tesl , prœi-unlibus clericii cum funalibus , el
aliquibus de clero comilanlibus , portai ad
locum ubi asservalur sanclissiinum sacra -
menlum.
8. Celebrans lune, sumpla purificalione,
abluit digilos et sumit ablulionem ; inox
sumpla mi Ira , lavât manus , el prosequilur
missam, ul in praedicto capile 8 bujus lib. Il ,
de missa solemni episcopo célébrante, expli-
< aluni fuit.
CAPUT XXX.
De eodem festo Paschœ , episcopo absente, et
in collegiatis.
Sommaire. — Cérémonies de la messe so'ennelle, le
jour de Pâques, en l'absence de l'évêque, dirns les
églises cathédrales eu collégiales. L'aspersion de
l'eau bénite se fait à l'ordinaire. Le célébrant com-
munie ses ministres et antres qui veulent commu-
nier à la mené. Uù et par qui la communion doit
être donnée aux autres de la paroisse. (Voy. les
arl. Messe solennelle, Pâques, Communion.)
1. In ecclesiis ealhedralibus , absente epi-
scopo, et in collegiatis aliquis canonicus, seu
di:;nilas, vel is ad quem de consueludine
spécial hac die celebrare in absenlia c\ i-
icopi, paretur in sacristia more solito cum
pluviali albo , el accédai ad allare médius
iuler diaconum cl subdiaconum naratos om-
nibus paramentis ipsis convcnicnlilms : cl
facla allari reverentia , ac salulatis hinc inde
canonicis, aceeplo de manu diaconi asper-
sorio cum aqna henedicla , dieens : Yifti
oquam , elc. , prout in Missali , asperge!
primo allare, deinde se ipsum, mox diaco-
num el subdiaconum , (uni alios canonicos
et omnes de choro et populo, more solilo.
2. Quo faclo , deposilo pluviali , capiet
planelam, el facla iteruin reverenlia allari el
canonicis, inchoabit missam, quant prosequi-
lur more solilo, secundum rnbricas Missalis.
3. l'rœparenlur cum hoslia consecrand;,
parliculffi in numéro sulficienli pro commii-
nicandis canonicis el aliis de clero commu-
nicare volentibns, in vase aureo, vel argenleo,
sallent inlus deauralo, quod eollocetur cum
calic • super allare, proul supra diclum esi.
h. Poslquam celebrans sanguinem sum-
pscril, ol antequam se purificaveri t et digilos
abluerit, dicla conl'essione per diaconum,
6(.1
CF.B
CEH
062
ut in diclo capitulo pra?redenti , communi-
cabit primo diaconum ri subdiaconum , si
non sunt sacerdotcs qui hac die célèbrent ,
deinde singulos canonicos, bénéficiâtes , seu
mansionarios, elericos, et cantores non pres-
bytères, ne etiam suo io< o ofGciales, magi-
Slratns, sî ndsint et communicare volucrint
in hac missi.
f>. Cœtert vero de parocrrfa ulriusque sexus
communicare polerunl in atioaltari, seu ca-
pella ad hoc prœparala per parochum seu
sacristain, ubi conlinuo tan» anle tnissam
majorent quain po<l, ac eliam dura nu'ssa de-
canlaltir, secundum concursuin et frequen-
liam populi, adsil curatus ecclesi», velalius
saccnlos qui communionem pra?l>eal singulis
a'ccedentjbus ; qui tocus seu capclla non de-
bel esse in conspeclu allaris majoris, sed in
navi , seu loco separato, ila ut , quoad Geri
possit, non vidoaUir ab liis qui missse majori
inlcrsunt, ne conlinuo getuifl •clerecogantur,
pràpfÇi reveientiam sanctissimi sacra menti,
(i. Fi ii i ta comtnunione , celebrans se puri-
Gcabit, et abluet digilos, el prusequelnr mis-
sam more solilo.
CAPUT XXXI.
De dominicis per annum
Sommaire. — Ce qu'il faut observer les dimanch s or-
dinaires, si l'é-èque célèbre où t'tl assiste à ta même.
Les ornements sont de la couleur convenable eu
temps. Comment on [ail l'aspersion de l'eau bénite
les dimanches à la messe. Si l'évêaue célèbre solen-
nellement, on omet celte aspersion. Il convient qut
le sous-diacre et le diacre d'office communient à
cette messe. (Voy. l'art. Aspersion.)
1. In dominicis per annum, si episcopus
voluerit cclcbrarc , aut missa? solemni per
alium celebrata? interesse , servenlur omnia
circa cœremoniasqua? superius expressasunt
in hoc eodern libio, cap. 8 el 9.
2. Paramenta tamen allaris , celebrantis
et ministrorum sint viridis coloris, exceplis
dominicis Adventus, et a Septuagesima usque
ad Pascha exclusive , quia tune violacea; et
tempore paschali , qnia tune alba , ac infra
octavas festorum solemnium , quia tune vel
alba vel rubra, prout solemnitales ip9a? re-
quirunt, adhibenlur.
3. Quia tamen in omnibus dominicis per
annum solet Geri aspersio aqufe benedicta?
persacerdotem celebrantem, antequam missa
inchoetur , canonîcus v< 1 alius celebraturus
in dominicis pra?diclis, p iralus amictu, alba,
cingnlo, stola et phiviali, médius inter diaco-
num et subdiaconum paratos, accedet ad al-
lare ; ante quod, in inGino ejus gradu genu-
flexus, médius inter prœliclosduos ministros
accipict ex manibus diaconiaspersorium cum
aqua bcnedicla , et inlonando anliphonam
Asperges me, Domine, eic, seu anliphonam
\ idi aquam egredientem , etc., juxta tempo-
runi divursitatem, proul in Missali, 1er allare
asperget, et stalim surgens , dum canloivs
proscqnuntur antiphonam cum suis respon-
soriis. comitatus a cœremoniario et acolylho
cum vase aqua benedicl i pleno, accedit al
episcopum, eni aspersoiium osculalum cum
debila riVeientia et osculo manus porrigil ;
ipse vero episcopus primo seipsum, deinde
sacerdoiern celebrantem, postea assisleoleset
solii ministros asperget, etslalimeidemreildii
aspersorium.qui primo manuni, deinde illud
osculatur, el rediens ad allare, diaconum et
subdiaconum paratos, deinde canonicos, béné-
ficiâtes et clericos ex ulraque parle chori,
omnesque alios in choro permanentes el po-
pulum aspergel; et reversus anle infimum
gradum altaris.ubi eum diaconus el subdia-
conus exspectabunt, médius inter eoa canla-
bit vcrsiculos et oralionem, proul in Missali,
ex libro quem suslinebunt dicli minislri, vel
super legili ibiilem posito; qua finila statim
amovelur legile et liber, et celebrans, de-
posilo phiviali, capit, in solilo scamno,
posiloincornu Epistola?,manipulum el plane-
lam,etcumepiscopo,quiasede descendit ante
allare, facit confessionem, et omnia Gunt et
servanîur ut in supradicio c. 9 hujus lib. 11.
■'v. Si episcopus celebrare voluerit gidemni-
ter , non esset facienda hujusmodi aqua? be-
nedicla? aspersio ; abseute vero episcopo et
in collegiatis, semper dominicis diebus Gl ut
supra diclum est. Quo casu celebrans slatim
aique allare asperserit , se ipsum primo,
deinde ministros paratos , mox iisdem mini-
slris comilantibus el elevanlibus Gmbrias
anteriores pluvialis , canonicos et alios de
choro, ut supra, asperget, qui omnes, asper-
sione hujusmodi durante, a principio usque
ad finem starc debenl, detecto capile ; et dum
ante ipsos celebrans cum aspersorio accedit,
debenl iili caput inclinare et aspersionem
aqua? benedicla? reyerenter recipere.
5. Memores etiam sint diaconus et subdia-
conus,qui allan miiuslranl dominicis diebus,
vaille decere, si el ipsi, postquatn celebrans
communicaveril , sacrant communionem ex
suis manibus sumpserint, prout cavelur in
concilio Tridentino cap. 23, sess. 13
CAPUT XXXII.
De litaniis et processionibus mnjoribu$ et mi'
noritnts quœ annis singulis fiunt.
Sommaire. — Ordre des litanies à la fêle de Saint-
Marc. Il convient que les chanoines de l'église ca-
thédrale soient revêtus comme à la messe, ou du
moins que quelques-uns aient des chapes. Tous les
ornements sont violets- L'évique a une chape vio-
lette et tes diacres insistants ((es datmatiques violet-
tes. Comment ou doit porter lu croix archiépiscopale,
les images et les reliques. Place des prélats, des ma'
gislrats et des notables pendant la procession. Béné-
diction de l'é.êijue à la fin de la messe , el publication
de l'indiiltjcnce. Ce qu'il [eut observer aux litanies des
Rogations il aux autres processions. (Voy. les ;irt.
Kogations, Litanies, Processions, Honneurs.)
1. In die S. Marci fiunt litania? quas majo-
res voc.imus. Igilur dicta die congregatur
de mandalo episopi lotus clerus sa?cularis et
régulai is, ac etiam, ubi cunsuetum est, cou-
fraternilales laicorum cum corum insignibus
ante fores ecelesia?, unde processio discedero
débet, seu eliaminlraecclesiam, si sitcapax;
ibique exspectant donec eril tempus ; lune
incipiet a deputalis dirigi processio ordine
solilo, in qua piius procèdent confralerni-
tales laicorum, deinde rcligiosi postiuodum
clerus, el ecelesia? collegiata?, et uiliniu cle-
rus ecelesia? calhedralis, cujus canonici om-
nes , si commode Geri polerii, erunl parati
paramentis sibi compelentibus, quemadwo-
663
DICTIONNAIRE DES CtREMOMES ET DES RITES SACRES.
CM
dutn soient episcopo célébrante , vel sallem
sex vel octoeorum eruntcum]pluvialibus;pa-
ramenta tamen erunt coloris violacei, et ulti-
iho locoprocedetepiscopus para tus pluvialiii-
militer violaceo etmilra simolici,mediusinler
duos canonicos diaconos assistentes paratos
dalmalicis, et manu sinistra baculum pasto-
ralemgestabit.dextera veropopulo benedicet.
2. Si prit archiepiscopus , prœihit crux
archiepiscopalis anle canonicos ecclesia ca-
thedralis, ut in capilulis superioribus diclum
fuit ; et si consuetum sit in hujusmodi pro-
cessione porlari aliquas sanctorum reliquias
et sacras imagines, servabitur consuetudo ;
removendi lamen erunt a processionibus lu-
dicri et indecori actus.
3. Hoc ordine ibit processio usque ad eccle-
siam ad quara juxta consuetudinem civitatis
dirigitur, cujus ecclesiae clerus, ubi ita con-
suetum est , procedet obviam usque extra
portam ecclesiae processioni , ibique stans
eam recipiet.
4. Per viam processionis eantenturli tan ia et
aliaquœin libro Ritualis romani conlinontur,
et nihil ultra ; ipsa via prius de mandato epi-
scopiab omnibus in eahabi ta ntibusmundelur.
t>. Pralati, si qui aderunt de gremio eccle-
sia, ibunl immédiate ante episcopum , alii
vero pralati, magistratus et alii nobiles laici
posl episcopum.
6. Cum autem episcopus et processio per-
vencrit ad dictam ecclesiam , celebrelur ibi
missa solemnis Rogationum et non S. Marci,
nisi fuerit litulus ecclesiae, vel ab episcopo,
vel ab aliquo canonico coram eo, cum solilis
cœremoniis, ut supra suis locis dictum fuit ;
et in One episcopus dabit benedictionem so-
lemnem , et faciet publicari indulgentiam.
Si autem htec missa opportunius in regressu
processionis in cathedrali celebrari judicabi-
tur, tune in ecclesia ad quam processio per-
venerit.per episcopum, vel per celebranlem,
cantatapercanloresantiphonadeB. V.desan-
cto titulari, subjungentur propriae orationes.
7. In processionibus vero et lilaniis mino-
ribus, quae Rogaliones vocantur , et fiunt
tribus diebus ante Ascensionem Domini,
eadem servantur, sed aliquanto remissius ;
conven il tamen in his episcopum para tum cum
ininislris intervenire, vel saltem cum cappa.
8. Ad similitudinem haruin processionum
regulari seu ordinari poterunt et aliae pro-
cessiones exlraordinariœ, quae fieri quando-
que contingit ad placandatn iram Dei.
9. Si vero celebrandœ erunt processiones
ex causa latitia, et pro gratiarum actione,
aut etiam pro Iranslatione aliquarum in-
signium reliquiarum sanctorum , ordinari
poterunt ad exemplum processionis sanclis-
simi sacramenti, de qua in sequenli capite
dicetur; lumina tamen, seu funalia accensa
deferri magis convenit, cum sanctissimum
sacramentum vel saltem reliquiiB in proces-
sionibus deducunlur.
CAPUT XXXIII.
De fttto sanctissimi Corporis Chritti, et pro-
cessione.
Sommaire. — Avis que l'été /ne doit donner pour la
procession du saint sacrement concernant les pré-
séances. Ornement des rues et de l'église. Ordre de
la procession. Costume des chanoines de la cathé-
drale pendant la procession. Comment l'évique doit
porter le saint sacrement. Place et costume d'un
légat, d'un cardinal, d'un nonce apostolique, du
métropolitain et autres prélats. Des nobles ou nota-
bles prennent les bâtons du dais. Ce qu'il faut pré-
parer pour la procession. Entrée de Civique à l'é-
glise. Ce qu'il faut faire après la communion du
célébrant. Commencement de la procession. Dans
l'église, le dais est porté par des bénéficieri. L'évi-
que dit, avec ses ministres, des psaumes et des
hymnes. Ce qu'on fait aux autels érigés sur le pas-
sage. Fin de la procession. Bénédiction avec le saint
sacrement et publication de l'indulgence. Messe
basse que t'évéque célèbre en ce jour. Cérémonies
pour l'eiposilion du saint sacrement pendant toute
l'octave; seconde procession. (Voy. les art. Fête-
Dieu, Exposition, Bénédiction, Procession, Eu-
charistie, Honneurs.)
1. Ut processio qua; hac die eritfacienda rite
et recte , ac seeundum débitas caremonias
in honorem sanctissimi sacramenti fiât, et ad
removendas omnes contentiones et liles qua
forsitan causa praecedentiaB oriri possent, et
in ipso aclu maxima cum indecentia et scan-
dalo processionem ipsam lurbare, cura erit
episcopi pridie hujus diei, vel etiam per ali-
quos dies ante demandare magistris caremo-
niarum, velalteri, adquem forsan seeundum
loci consuetudinem hujusmodi cura specta-
bit , ut omnia decenter et diligenter prœpa-
rentur et pravideantur.
2. Nempe ut via perquas processio transire
debebil mundenlur etornentur aulaeis, pan-
nis, picturis, floribus, frondibusque virenti-
bus seeundum posse et qualitatemloci. Et ipsa
ecclesia similiter perpulchre ornatasit, prout
dicitur in cap. 12 lib. I , de ornatu ecclesia.
3. Item, ut Dat rotulus in quo describantur
per ordinem omnes tam laicorum confrater-
nilates , religiosi et clerus , quam etiam alii
quicumque , qui huic processioni intéresse
consueverunt vel debenl ; ut seeundum de-
bitum ordinem, et absquealiqua contenlione
procedatur : apposita etiam aliqua poena
pecuniaria, vel eliam, si episcopo videbitur,
pœna excommunicalionis contra inobedien-
tes et procedere recusautes seeundum ordi-
nem prascriptum in dicto rolulo.
k. Quod si aliqua praecedentia lis inter ali-
quos religiosos , confralcrnitates , seu laicos
pendeat, qua non ita de facili terminari va-
leat , poterit episcopus mandare ut absque
prajudicio jurium ambarum partium , vel
procédant seeundum ordinem in dicto rolulo
descriptum , vel omnino ab hujusmodi pro-
cessione abslineant , donec lis fuerit deter-
minata. Et intimentur omnes in rotulo de-
scripli , ut ipsa die feslivitatis sanctissimi
Corporis Christi summo manu ad ecclesiam
calhedralem conveniant , et ibidem vel in
aliquo ejusdem ecclesia atrio seu plalea con-
gregenlur , unaquaque religio et confrater-
nitas cum suis insignibus et crucc, ac etiam
fuoalibus seu candelis in processionc defe-
rendis. Omnes enim tam religiosi quam laici
deberent, si fieri possel, in bac processione,
si non funalia , saltem candelas cera alb»
accensas manibus portare.
303
CEK
CEU
CGC
5. Ordo aulem describendus in praedicto
rotulo erit ut praecedant confraternitates lai-
corum, deinde religiosi , secundum ordinem
anliquitalis, vel prout de jure vel consuelu-
dine prœcedero soient ; postmudum curiales
et offici.iles portantes inlorlilia accensa, inter
quos ultimo loco ibunt nobiliores et magi-
stratus ; deinde clerus , lioe, est, primo, mi-
nisler portans crucem eeclesiaB calhedralis,
médius inter duos clericos porlantesduo can-
delabra cum candelis accensis ; deinde , si
aderunt clcrici seminarii, et post eos curati
ccclesiarum parochialium cum cotlis ; lum
ecclesiœ collegialœcum eorum insignibus, si
aiias illa déferre soient; et ultimo loco, clerus
ecclesiœ cathedralis , cujus ecclesiœ saltem
oclo beiu'ficiali seu mansionarii crunl parali
cum pluvialibus albis pro deferendis haslis
baldachini in principio processionis, ul infra
dicitur ; et deinde ibunt ante canonicos , qui
similiter omnes una cum dignitatibus erunt
parati paramentis albis sibi competenlibus
quemadmodum soient parari episcopo so-
leuiniter célébrante, incipiendo a junioribus
et inferioribus hoc ordine, videlicel primo
subdiaconi et diaconi cum tunicelliselilalma-
ticis, deinde presbyteri cum plane tis, ultimo
loco digniiates cum pluvialibus ; el, si erit
archiepiscopus, portabitur immédiate ante
praedictos octo beneficiatng paratos el cano-
nicos per aliquem subdiaconum paratum
médium inter duos acolythos ceroferarios
crux archiepisco|)alis.
6. Ante episcopum immédiate ibil mini-
ster de baculo serviens, seu, juxta loci con-
suetudinem, dignitas, vel canonicus paralus
pluviali baculum praedictum a terra eleva-
tum ambabus manibus portans , prout in
cap. 17, n. 4, lib.I, de mitra, el bai.ulo pa-
storali dicitur.
7. A lateribus hinc inde ibunt octo capel-
lani cum cotlis, qui in missa servierunl,qua-
luor pro qualibel parte, portantes eadem l'u-
nalia accensa quœ pro missa servierunt, et
post eos duo acolythi cum duobus Ihuribu-
lis continuo sanctissimum sacrameutum per
viam thurificantes.
8. Sequetur episcopus sub baldachino, ca-
pite detecto, portans manibus suis sanctissi-
mum sacrameutum in labemaculo, siveosten-
sorium inclusum, médius inter duosdiaconos
assislentes paratos, hinc inde pluvialis fini-
brias élevantes.
9. Post episcopum immédiate minister de
mitra serviens cum colla et vélo ad collum.
mitram ipsam manibus gestans.
10. Si aderit iegatus de latere, vel alius
cardinalis, aut metropolitanus, seu nuntius
apostolicus habens facultatem legati de late-
re, vel alius praelatus ipso episcopo superior,
ibunt immédiate post episcopum cum cappa.
11. Alii vero episcopi extranei et prœlati
post eos in habitu eorum ordinario, hoc est,
manteletto supra rocheltum. Et si una cum
legato vel alio cardinali adesset metropolita-
nus, vel nu ni i us, seu alius prœlatus episcopo
superior, lune solus cardinalis, vel soli cardi-
nales, si plures essent, erunt cum cappa, cœ-
teri veroomnes in habitu ordinario, ul supra.
12. Cavendum etiam erit ne in hac pro-
cessione attus scenici vel ludicri et indecori
interraisceantur, prout et supra in praece-
denti capitulo dicitur; sed omnia cum gra-
vitate el devotione fiant et procédant.
13. Deputentnr etiam nobiles viri, seu ba-
rones, el alii, qui haslas baldachini per viam
processionis portent, et qui eos in lempore
quando opus eril vocet sccuudum regulaiu
posilam incap. 14,lib.l,n.2,deusuumbraculi.
14. Ipsa die suminu mane, prœparelur per
sacristain vel alios ministros baldachinum
album perpulrhrum super sanctissimum sa-
crameutum deferendum. lleinsupercredentia
ultra candelabra el alia ordinaria pro missa ,
tabernaculum pulchrum ex auro vel argenlo,
sive ostensoriumin quo sanctissimum sacra -
inenlum ponendum portandumque eril ; item
duo Ihuriluila cum naviculis et thurc ; item
vélum sericeum album , amplum, auratum,
seu perpulchre ornatum ponendum super
humérus episcopi, dum sacramentum porta-
bit. Prœparentur etiam funalia et candelœex
cera alba in numéro sufficienti pro canonicis
et aliis deferenda in processione. Quœ omnia
per cœrcmoniarium prœvideanlur, ansint op-
portune, et ad usum necessarium prœparata.
15. Omnibus paratis, episcopus, quanto
cilius polciit, véniel ad ecclesiam ordine,
prout dicitur de accessu episcopi ad eccle-
siam, et ibidem missa' per primam dignila-
tem vel digniorem canonicum celebrandss
paralus amictn, alba, cingulo, stola, pluviali
albo et mitra assislit, in qua omnia serva-
bunlur quœ in cap. 9 hujus lib. II, de missa
solemni quae coram episcopo celebratur, ex-
pressa sunt, ac etiam post communionem,
cum cœiemoniis, genuflexionibus et reve-
renliis erga sanctissimum sacramentum su-
per altare positum, quas explicautur in cap.
23, n. 7, hujus lib. Il, de officio et missa fe-
riœ quintaB in Cœna Domini.
16. Elevato sanctissimo sacramento, vel
etiam ante, si opus erit, junior magister cae-
remoniarum curabit ut processio secundum
ordinem in praediclo rotulo descriplum diri—
gatur et procédât.
17. Postquam eclebrans ipse communio-
nem sumpserit et sanctissimum sacramen-
tum in processione deferendum in taberna-
culo incluseril , dignitates et canonici, ac
octo beneficiati supra dicti, et si qui alii
erunt, qui cum paramenlis in processione
ire debcant, unusquisque dignitatum et ça-
nonicorum in loco suo parameuta sacra albi
coloris silii convenientia induet ; beneficiati
vero prealicli extra chorum capient pluvia-
lia, et discedenlibus duobus diaconis assi-
stenlibus ad se paraudum in loco suo, duo
ultimi juniores canonici venienl ad assisten-
dumepiscopo.donecprimi parati revertantur,
quibusrevcrsis,et ipsi ad se paraudum ibunt.
18. Finila missa, el data per episcopum
benedictione, celebrans discedens ab altari
ibil in sacrisliam, ubi depositis paramentis
missalibus , induet alia dignitati el ordini
suo convenientia, deferenda in processione,
et revers us ibit ad locum suum inter alias
digniiates seu cauonicos.
667
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
liliS
19. Intérim accèdent ad episcopum duo
acolythi cum duobus lliuribulis, et inini-
stranle naviculam presbytero assislenle,
absque osculo cochlearis el manus, episco-
pus slans, cum mitra, sine bencdictionc
imponel thus in duobus Iburibulis prœliclis.
Quo facto accedet ad allure, ubi nuio capite
gcnuflcxus super pulvino anle sanctissimum
sacramenlum, accepto e manibus prœdicli
presbyteri assislentis uno ex duobus thuri-
bulis, Ihui ificabil tripiici ductu sanctissimum
sacramenlum.
20. ïum per magistrum cœremoniarum
imponelursuper humern* ejus vélum perpul-
chrum supradiclum, quodfirm.ibilurspinulis,
ne per viam décidât, el diacoaus assisicns a
dexlris accedet ad allare,el cum debilis reve-
rentiis accipiel labernacoiùm, si?e osienso-
riuui, cum sanciissimo sacramento de à'ilari ,
et iilud in manibus episcopi genuftexi coll >-
cabil, cui nec in.nium osculabitur. me ullam
tune laciel reverenliam, sed slalim alquc in
cjus minibus sanc issimum sacramentum
reliquerit, genufleelet ; tune canlôres înci-
pienl liymnum Pange, linr/ua, gloriosi, etc.,
et episcopus cum sanciissimo sacramento
surgel, el diaconi assislentes hiuc inde lîm-
bria> a uteriores pluvialis elevabunl ; et, si
conliugat aliquos gradus ascendere et de-
scendere , i aeremoniarius rel aliquis ca-
pellanus exiremilates albœ et vestes in-
leriores ipsius episcopi a parte anterîôre
elevubit, et aliquis princeps, si adsit, vel
nobilior I airus sublevabit el poriabil per lo-
Uiui processioncm pluviale episcopi a parle
posleriori.
21. Oeto vero bénéficia li prœdicli vel man-
siouarii ex dignioribus parali, ul supra, ac-
cipieut basias baldacbini, quas porlabunt
per tolam ecclesiam.et in porla ccclesiœ illas
rclinquent in manibus laicorum, qui primo
loco b.irones el uobiliorcs seu magisli ilus
esse debenl; deinde alii, ut supra dictuin
est. Ipsi vl'io bcneficiali prœibunl ad lucum
suum, id esl, anle canonicos paralos.
22. Per viam processionfs semper episcopus
aliquos psalmus vel hymnos submissa voccre-
citabit , respondentibus diaconis assistenti-
bus ; et ordiue superius descripto procè-
dent per tolam viam processionis ; qu;C, si
lougior fuerit.puteritepiscopus in aliqu i ec-
clesia, et super altare deponere samtissi-
mum sacramenlum el aliquuntulum qui 'Sce-
re ; et ibidem, antequam diseedal, ihurjfi-
care sauclissimum sacramenlum el oritiu-
uem de sacramento eau lare ; quod (amen
non passim in singulis ecclesiis, tel ad sin-
gula allaria, quœ tors i tau pei' viam coirStru-
cla et ornata repcriunlur, laciemlum es: , Sed
semel lantum, vel ilcruui arbilrio episcopi.
23. Uum processio erit in fine, id esl pro-
pe eamdem ecclesiam a qua discéssil, anle
ejusdem ecclesiœ fores iterum nobiliores
laici vel alii nobilit île eisdem œqdales I: slas
baldacbini capient; et episcopus sub bifda-
chino ibit usque ad caneellos, vel pfesbylc-
rium, vel ad gradus allaris juxla ecc esiœ
strucluram el silualionem.
2*. Poslguam episcopus pervenerit adsu-
premum altaris gradum, diaconus a dexlris
cum debila reverenlia et genuflexione, m
sine osculo accipiel de manu ipsius episcopi
stantis sanctissimum sacramenlum, et illud
super altare collocabit.
25. Intérim cantores in cantu pausato et
d'volo cantabunl versiculum Tantum ergo
sacramentum, etc.
26. Episcopus vero, deposito vélo, genu-
flectel super pulvino, in infimo gradu alla-
ris; inox surgel et impone! ineensum in al-
tero ex duobus Iburibulis, mimstrante navi-
cul ira presbyiero assistent*, et sine bene-
dieiione et osculo, ut supfa, et iterum genu-
flexus sanctissimum sacramenlum tripiici
duct!i,proiit feceral in principio, thurificabil.
27.. Quo f.iclo, duo canlôres canlabunt
versiculum Panent de ccelo, elc, et chorus
respnnsorium Omne deleclamentum, etc., el
rpiscopas surgens ex iibro quem diaconi as-
srstenlës genuftexi hinc inde suslincbunl,
cantabit orationem Deus, qui nobis, etc.;
qua finita accedet ad altare, et acceplo la-
bernaculo seu ostensorio cum sauctissimo
sacramcnlo , illud ambahus manibus velatis
elevalum lerrefrs, \ erlens se ad populum,cum
illo sfgirtrm ciucis super popnlum ter faciet
nihil die jus. Quo facto iterum deponel sa net is-
simum sacramentum super altare , deponet
velu si, et genufkclct, ut supra
28. Tune presbyter assisicns in cornu Epi-
stolœ stans versus populum, facla prius dé-
bita reverenlia cum genuflexione sanclis-
simo sacramento, publicabit indulgeniias in
forma consueta a summis poalificibus et ab
episcopo concessas omnibus qui procession!
inlerluerunt.
29. Et adverlatur ut intorlilia el candel»,
quœ in processionedelata fuerunl, non ex-
slinguaulur, donec episcopus cum sanclis-
simo sacramento benedictionem, ut supra
diclum esl, dederii.
30. Omnibus expedilis, episcopus, facla
aliquanlulum oraiione anle sanctissimum
sacramenlum, posl genuflexionein débitant ,
alque accepta mitra extra caneellos, discedei
cum canonicis in sacrisliam, ubi p.iramenl.i
deponet, el solito more associatus ab eis ad
rlonium sua m redibit.
81. Si vero episcopus vnluerii ex sua par-
lictiliri devotione haedic celebrare et san-
ctissimum sacramenlum pro processionecou-
ficere, poteril summo manu missam planam
sine canlu légère, omissa pro hac die, pro-
plcr pi'oeessioiiem ad celeriorem aclus ex-
peditionem, el ad evitamlum calorem, missa
solemui ; et in Une missae canonici et alii, ul
supra, capient paramenla.
32. Episcopus vero, depositis manipulo
et plaiieia, capiet pluviale, et c»tera omnia
fienl quœ superius déclarât a sunl.
33. Ri, quia solitum est per tolam banc
oclavam ponere super altare labernaculu :i
cum sanclissimo sacramento discooperlo ,
dum vespfiœ el officia divina recitanlur, ad
quœ magna populi frequenlia solel arce-
dere , convenieus essel ut ob reverenliam
(anli sacranv nli, lam episcopus quam cano-
uici el omnes prœsentes el in eboro a»si-
669
CER
stentçs.d tirante officio, starent s 8 m per capite
dcleclo, et mim<|ii;nn sedcrent. Quod si ob
tongiludinem ol'ficii prœslare non pulerunl,
non outillant sallcm in signum reverenliœ,
detecto capite, exislente sanctissimo sacra-
niento super al tare , divinis officiis assîslere.
34. Solilum est eliam oclava die hujus
festiposi vesperasûeri processioiiem ad repo-
nendum sanctissimum s icramenlum ; quœ
non l,i»i soleninis, et longa vfp ut prima,
sed vil per cic'e-iain, vel parum circ.i exlra
earn Grri débet, in qua si episcopus intér-
esse volu rit, deb't cuni pluviali sanclisi-
nium sacramenlum porlare; el tain in prin-
cipio quam in fine prôcessionfs illtid tliuri-
ficare, et alia facere quœ superius expressa
sunt ; et démuni diaconus débet in fine illud
includere et r'eponere in labernaculo, ubi
solct eonlinuo asservari.
35. Absente ppisropo, el in eollegiatis, ce-
lebrans ipse finita missa et deposila plancta
el manipulo, eapiet pluviale, et sanctissi-
mnni sacranientuin lliiirificabit , illudque
sub baldacbino porlabil, et oinnia Ut supra
fient, exceptis bis quœ ad episcopum pro-
prie pertinent.
. CAPUÏ XXXIV.
Dealiis feslis in génère, in qnibus solemniter
est celebrandum, ultra superius expressa.
Sommaire. — A quelles filet leï éeê/ues célèbrent so-
lennellement. L'éiique qui doit célébrer le lende-
main officie solennellement aux premières vêpres.
A ijuelles fêtes les évêques assistent à la messe el aux
vêpres solennelles.
1. Quia per annum plura fesla occurrunt,
ullra superius expressa, in quibus deeet vel
episcopum solemniter celebrare, vel snllem
vesperis et missœ solemniter per aliuin ce-
lebratœ intéresse, de liis breviter aliquid
dicendum est.
2. Celebrare igitur poterit episcopus, nisi
légitime fuerit impedilus, in die Nativitatis
Domini nostri Jesu Chrisli, in festo Epipha-
niœ Domini, feria quinla in cœna Domini, in
dominica Resurrectionis, in die Asccnsionis,
in dominica l'enlecosles , in feslivitalibus
Annunliationis et Assumplionis beatœ Ma-
riœ ^ irginis, in festo beaturuui apostolorum
Pétri et Pauli,in leslo omnium sanetnrum, in
festo sancti tilularis ecclesiœ et patroni, et in
die anniversario dedicatiouis cathedralis ec-
clesiœ, vel etium aibilrio suo in aliis fesli-
vitalibus per annum, quandocumque pi
placuerit, cum cœremoniis et solemnilatibus
quœ supra in cap. 8 hujus lib. II, de missa
solemni per episcopum celebrata, explicatœ
fuerunl ; ac eliam cum vesperis soleninibns
in vigîlia, seu die quœ festum prœcedit ,
exceplo sabbalo sanclo, quo die vesperœ non
dicunlur, nisi mane in fiiu' missœ, el vigilia
Annuntialionis beatœ Mariœ si venerit in
Quadragesima,die ferialo ; quo casu vesperœ
non celebranlur in vigilia, s d tantum in die
finila missa ; et tune, ne ista solcmnilas sine
vesperis solemuibus transeal, poterit epi-
scopus, depositis missalibus inlumenlis, ac-
cipere pluviale et celebrare ve-peras, cano-
uicis paratis remaneutibus.
CF,R r,70
3. Sed si boc festum venerit feria secunda
in Quadragesima, poterunt vesperœ solem-
nes in dominica prœcedenti celebrari cum
rœiemoniis, prout supra dirtum est in cap.
1 hujus lib. II, de vesperis solcmnjbus ,
episeopo in craslinuni eo'u'Iiraluro.
k. In aliis autem fesiivitatibus, videlicel iu
nocte Nativitatis Domini , S. Slephani , S.
Joannis evangelislœ, Cireimn-isinnis Domini,
feria secunda et terlia Pasehœ, dominica in
Albis, dominica sanclissiinœ Tiinitalis, in
festo S- Joannis Baptislœ.iti festo Nativitatis
beatœ Mariœ Vjrgînis?in aliquibus principa-
libus fes li v ila t. bus ecclesiœ rat lied rai is, et pro
aliqua re gravi ad universalem vel propriam
eccicsiatn spécialité, vel alias quandocumque
episeopo placuerit, polerit paratus cum plu-
viali et milra assislere missœ per aliquem
prœlaltim, dignitatem, seu canouicum cele-
brandœ, in qua oninia servabuntur quœ su-
pra explicata fuerunl in capite 9 lib. II, de
missa solemni quœcoram episeopo celehra-
tur; et si prœcedenti die episcopus vesperis
intéresse voluerit, cclebrabunlur simililer,
prout ciicitur jn cap. 2 ejusdem lib. II, de
vesperis solemnibus, episeopo in craslinuni
non celebraturo. In aliis feslivis seu feriali-
bus diebus, episcopus, cum aderil, semper
deferel cappam.
CAPUT XXXV
De anniversariis dielnis electionis et conse-
crationis episcopi solemniter celebrundis.
SOMMAIRE. — Messe solennelle, célébrée par l'évêque
ou par quelque dignitaire, le jour de l'élection et de
In consécration. Les ornements seront de la conteur
convenable à la fêle ; si c'est une férié, ils seront
blancs. Un dit la Collecte pour t'éiique à celle nusse.
(Voy. lésait. Anniversaire, Consécration.)
1. Singulis annis, in diebus anniversariis
electionis et consecralionis episcopi, missam
solemnem vel per ipsum episcopum, vel per
aliquam dignitatem seu can inicum , ipso
prœ-iente, celebrari convenit ; quœ, si diis
electionis seu consecrationis venerit in die
aliquo festivo, celebrabitur de festo cum pa-
ramenlis feslo convenieniibus, et cum com-
meuioratione pro episeopo.
2. Si vero venerit in die ferialo, celebra-
bitur prout in Missali cum paramentis albis,
et una tantum collecta pro episeopo, videli-
cet fleits , omnium fidelium petstor et re-
ctor, etc., et si episcopus célébrai, dicat in
oratione Me indignum fumulum ttttim, quem
hitic ecclesiœ, etc., sed in reliquis omnia eir-
ca cœreinonias servabuntur, quœ supra pro-
priis in locis explicata fuerunt
CAPUT XXXVI.
De anniversario episcopi proxinu defuncli.
Sommaire. — Anniversaire à célébrer puur le dtmicr
écêqne. défunt. On chant s Je mu il ment la metst
pour les défunts ce jour-là en présence de Céêque.
Il n'y a pas de sermon après In 'messe. A la fin,
l'écêqt e fait tabsuute avec des ornemeit-; noirs.
(Voy. les ail. Messe, Absoute.)
1. Episcopus vivens prœdecessoris sui
proxinu' anle ipsum defuncli meiuoriain lia-
C71
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
67i
bere débet, e' pro ejas anima singulis annis
in die obilus anniversarium celebrnre, vel
galle m missœ pro < jus anima ab aliqua di-
gnilale seu canonico celebrandae prœsens
assistere, et in fine absolvere.
2. Missa autem erit defunctorum, et in
ea omnia tam circa ornalum altaris, et in-
dumenla, ac paramenla missalia, quam circa
genuflexiones el caeremonias servabunlur,
quae supra declarata fuerunl in capite de
missa pontific.ili pro defunclis, et de missa
pro defunclis qua coram episcopo celebratur.
3. Non lamen posl missam sermo habendus
eril ;scd finita missa sol us episcopus, deposita
cappa, apud sedem suam parabilur pluviali
uigro cum caeleris indumentis.el habens ante
se pnnnum nigrum exlensum, seu lecticam
mortuorum absolvet, prout ibi dicilur.
CAPUT XXXVII.
De unniversario omnium episcoporum et cano-
nicorum ecclesiœ calhedrulis defunctorum.
Sommaire. — Anniversaire qu'on fait chaque année
dans ta cathédrale pour lotis les éfêques. Comment
l'éiéqne assiste à celte messe; comment se fait l'nb-
toute, par lui ou par le célébrant. (Voit, les art.
Messe, Absoute.)
1. Aliquo die non impedito infra oclavnm
defunctorum, arbilrio cpisropi, canonicus
aliquis, seu dignilas ecciesia calhedralis ce-
lebrabit missam pro animabus omnium
episcoporum et ecclesiœ calhedralis cauoni-
corum defunctorum cum paramenlis nigris
et cœremoniis , prout supra diclum est ; cui
missa episcopus praesens erit cum cappa, el
in fine, si voluerit, poterit , immo debebit,
deposita cappa el accepto pluviali, absolvere,
prout dicilur capite pracedenti.
2. Quod si episcopus hujusmodi missa
praesens non erit, vel absolvere nequiverit,
celebrans, finita missa., accedet ad cornu
Epislola altaris , ubi deposita planeta et
manipule, accipiet pluviale nigrum, et stans
in diclo cornu Epislola versus ad altare
exspectabit finem responsorii , et intérim
clerici seu alii extendent pannum nigrum
ante gradus altaris, vel portabunl illuc le-
cticam mortuorum , nisi alias a principio
missae fuerit accommodala.
3. Quando per canlores repetilur respon-
sorium , post versiculum Requiem œler-
nam, etc., accedet caremoniarius ad episco-
puin, si aderil, cum Iburibulo, el minislrante
naviculam près by ter o assisteule, episcopus
imponet thus in thuribulum cuua benrdiclio-
ne solita, quod caremoniarius porlaliil ad
altare, et alicui capellano celebranlis cou-
signabit tenendum juxla cornu Epislola al-
taris, ubi etiaui alius capellanus tenel vas
aquae benedicla cum aspersorio.
i. Si vero episcopus praesens non erit ,
ipse celebrans imponel thus in Ihurihulum f
minislrante naviculam diacono.
5. Iucœpio Kyrie eleison, surget episcopus,
deleclo capite, celebrans vero, diclo ultimo
Kyrie eleison, stans detecto capile in diclo
cornu versus ad altare dicel inlelligihili voce
l'aster noster; quod secre'» complebil, et in-
térim accedel ad médium altaris, et versus
diclum pannum seu lecticam mortuorum mi-
nislrante diacono aspersorium, asperget 1er
super eumdem pannum, seu lecticam, tum
minislrante eodem diacono thuribulum, si-
mili modo tor thuribulum ducens , pannum
seu lecticam Ihurificabit; deiude conversus
ad altare ex libro super illud posito, in eodem
corna Epislolae dicet versiculum Et ne not
inducas, etc., et alios versiculos, et oratio-
nem, et in fine versiculum Requiem œter-
nam, etc., et dicto per cantores versiculo Re-
quiescant in pace, celebrans redibit in sacri-
sli.mi ad se exuendum.
CAPUT XXXVIII.
De œgrotatione, morte, funere et exsequiis
episcopi ; et de supplicationibus ad Deum
pro opportuna novi episcopi eleclione im-
peiranda.
S<pvmaire. — Devoirs d'un éièque pendant la maladie.
Il fait sa profession de foi. De qui, et comment il
reçoit le saint viatique. Il demande pardon de ses
néqliqences devant le chapitre, les curés, le clergé, el
fuit de nouveau sa profession de foi. Il leur recoin ■
mande f Eglise el les pauvres el leur souhaite un bor
successeur. Il fait connaître les biens el tes litres dt
l'Eglise. Des hommes religieux doivent assister à sor
agonie. On fait des prières aussitôt qu'il a expiré.
Soins des domestiques par rapport au corps du dé-
funt. Un le revêt de tous les liabiis pontificaux vio-
lets. Lieu où l'on doit exposer le corps. I es reli-
gieux se succèdent pour célébrer l'office des Morts,
et leur prieur fait l'absoute. Manière de porter te
corps à réalise. Le huitième jour, ou un autre, on
célèbre un office suivi île quatre absoutes. Processions
el prières à faire pour le futur successeur. A la
nouvelle de son élection, on chante dans l'église le
Te Deum en action de grâces. (Vog. les arl. Mala-
des, Sépulture, Absoute.)
1. Licet episcopus, tamquam bonus pastor
et diligcnlissimus villicus , omni temporo
paralus esse debeat ad reddendain rationent
Domino suo de ovibus sibi commissis et de
suas administrations officio, id tamen di-
ligenliori cura et studio peragere débet ,
dum aegrotat, quasi exlremo vilae sua diei
vicinior. Nam etsi semper mortis periculum
mortalibus immineal, propinquiores lame?
morli sumus, dum aegrotamus.
2. Curet igitur episcopus ut quanto ma->
gis dignilalc caeleris praeeal, eo majori stu-
dio ullimum hujus vilae aclum, quo solo
coronari elecli soient, cum laude perficial.
Quod si dum aegrotat tamquam homu morbi
periculum non agnosceret, medici, domestici,
lamiliares, el praecipue ejus cunfessarius se-
crele et suinma cum reverentia el charilale
eum de discrimine vilae in quo versetur mo-
neanl; el horlenlurutvolunlati divinae nonin-
vilut adhaereal, et quae ad anima saint per
tineni peragere curél. Nam episcopum decet
non solura verbo, sed eliam opère et exem-
ple) usque ad cxlremum vita spirilum alios
docere, et ad viam salulis dirigere. Medici
vero el familiales, quœ ad corporis salulem
pertineut, diligenlissime curent, et pollicean-
tur episcopo se, quantum humana potestin-
dustria, facluros, ut, si fieri poterit, pristi-
ii.Hu sanilatem recuperet.
673 CER
3. His verbis et hortalionibus excitatus
episcopus aegrotans, vel ( quod melius esset )
sua sponte, curaextrcmum diem suumappro-
pinquare cognovcrit, primo peccata sua con-
fessario diligentissime confileatur, deinde
tempore congruo sacrum pelât viaticum, et
anlequam communicel, indutus rochetto et
stola, prœsenle saiulissimo Chrisli corpore,
profiteatur calholicam (idem ex formula ab
apostolica sede prœscripta, quam afflrmet se
semper inconcusse et firmiler tenuisse et
credidisse, seque in ea velle vivere et mori,
cum Deo placuerit.
k. Tum majori qua poterit devotione et
liumilitate, sacrum sumat viaticum, quod illi
déférât prima dignitas comitanle capilulo,
et toto clero cathedralis ecclesiœ in habitu
ecclesiastico et cum candelis accensis; et si
fleri polest magistralus déferai baldachinum,
moneatque episcopus sacristam, seu cura-
tum, ut cum tempus erit, extremae unclionii
sacramentum sibi administre! , et animœ
commendationem facial.
5. Convocet deinde canonicos, parochoset
curatos omnes, dum adhuc sensus corporis
integri sunt, et coram eis proûtealur ilerum
catholicam fideni ex prœdicta formula, petat
veniam de negligentiis et imperfectionibus
suis, et si quemquam umquam in sua admi-
nistratioue offenderit, roget ut orenl Deum
omnipotentem pro anima sua ; commcndet
illis Ecclesiam, pauperes, viduas, orphanos
et loca pia; memoret eis ut, donec de suc-
cessore provideatur, continuas preces ad
Deum fundant, ut eis bonum paslurem con-
cedere dignelur, qui eos uberius, quam ipsc
fecit, pascere noverit.
6. Aperial eliam eis débita, et crédita ec-
clesiœ, si quœ sunt; et notificet scripturas,
jura et actiones ejusdem Ecclesiœ; condat,
si vult, et si habet ab apostolica sede fa-
cultatem, testamentum, et eligat sibi sepul-
turam.
7.Cumverohoramortisappropinquat, petat
ut sibi administretur extremœ unctionis sa-
cramentum , et animœ commendatio fiât ,
prout in Rituali. Viri piietreligiosi continuo
assistant episcopo animam agenli, cui cru-
cem inspiciendam osculandamque crebro
offerant; rediganlque ei ad memoriam Pas-
sionem Domini Jesu Christi. Nec desint reli-
giosi et sacerdotes qui continuo, dum adhuc
exspirat,psaluios,passionem Chrisli, et alias
devotas orationes leganl.
8. Postquam episcopus spiritum Creatori
reddiderit , canonici qui aderunt , singuli
super eum, versiculum A porta inferi, etc.,
cum oralione Deus, qui inter apostolicos sa-
cerdotes, etc., redtabunt. Cubicularii vero
et familiares ipsius episcopi defuncti corpus
ejus aqua calida cum vino et herbis odori-
feris lavabunt et mundabunl; et si bœredibus
videbitur, poterit etiam aperiri, el aromati-
bus condiri, quo cnsu intestina ejus stalim
sepeliantur in ecclesia.
9. Sed licet corpus non aperialur, omnino
agendum et curaudum est opporlunis reme-
«liis, ut sine fetore usquc ad prœ*lilulum
tempus sepullurœ servari possit.
CER G71
10. Loto et lerso corpore, clerici familiares
seu alii ecclesiaslici viri cum magistro cœrc-
moniarum induant illud priinum vcstibus
ordinariis usque ad rocheltum, deinde sacris
vestibus, quibus virons induebatur, dum
solemniter cral celebrnlurus ; bor est, caligis
et sandaliis, amiclu, alba, cingulo, stola,
manipulo, cruce peclorali, lunicella, dal-
malica, chirolhecis, planeta coloris violacei,
annulo et milra simplici, ac etiam pallio cum
spinulis, si erit archicpiscopus, vel alias
ulens pallio, et ponant super pectus ejus
crucem aliquam, quam manibus tencat.
11. Corpus sic indulum, donec prœparelur
lectus in aula majori, ut infra, ponatur super
aliqua mensa, seu in lerra super (apete,
cum cereis ardrntibus ad caput et pedes.
12. Intérim cœleri episcopi familiares in-
feriores, et famuli lotam domum dénudent,
et in aula majori palalii, sive domus prœpa-
renl leclum ex tabulis alliludinis palmorum
sex, longiludinis ad minus palmorum duo-
dccim et lalitudinis palmorum decem, vel ad
minus oclo, et super illud ponatur stratum
ex lana, seu palea plénum, et cooperiatur
panno serico nigro, vel saltem laneo. Ad
îecii pedes prœparelur parva mensa mundo
linleo cooperta, et super ea duo candelabra
cum candelis accensis, liber Missalis, vas
aquœ benedictœcum aspersorio, thuribulum
cum navicula et incenso, ac superpelli-
ceum unum cumslola,etpluviale nigrum po-
nantur
13. Quibus omnibus sic paratis , corpus
episcopi defuncti, utsupra indulum, portetur
in dicta aula, et super dicto lecio collocelur;
et ad pedes ejus ponatur pileum pontificale
sericeis viridibus floccis ornalum, et hino
inde a lateribus ponanlur scamna cum fora-
minibus pro funalibus, seu intorliliis ponen-
dis circa corpus, vel saltem illis deficienlibus,
collocentur quatuor candelabra alla cum
quatuor intorliliis ardentibus ad quatuor
lccli angulos.
14. CÏrcumcirca per totam aulam dispo-
nantur sedilia pro canonicis, clericis, inagi-
stralu, civibus et aliis qui venient ad hono-
randum funus.
15. Hora competenti, cum jam, si non
omnes invitali ad funus, saltem eorum ali-
qui advenerint.clerus sœcularis per ordinem
si voluerit, vel religiosi quatuor ordinum
Mendicantium, si in civilate aderunt, qui
invilari debent, vel alii per singula collegia,
incipient vigilias, hoc est, vesperas et matu-
liniiiu cum invitatorio et tribus noclurnis,
ac laudibus defunctorum.
16.Priini,idest,inferiores,aquibusinchoan«
dum est (nam ultimus locus dignioribus reli-
giosis reservaiur)inchoabunlvesperas; prior
enim eorum habens ante se legile cum libro
alla voce incipiet anliphonam Placebo Do-
mino, quam cœleri ejusdem religionis fralres,
qui prope funus ante alios hinc inde stare
debent, prosequeniur, Et ea finita sedentes
recilabunt allernalim psalmos vesperarum
cum antiphonis duplicatis, prout fieri solet
in officioduplici. Et dum inchoanlur psalmi,
eisdem fralribus qui caillant candclœ dislti—
675
DICTIONNAIRE DES l.EKEMOMES ET D! S KITi.S -Al.KES.
Ii76
buendœsunt, proutetcaBteris, quandonoclur-
uos et laudes cnnlabuut, ut infra.
17. Ad canticumJMYigni/ïcnJsurgunl omnes,
et prior illorum religiosorum qui vespcras
canlavcrunl accodet ad mensam ad pedes
lecli, et ibidem a cseremoniario vel aliis cle-
ricis induetur superpelliceo, stola el plu-
viali, et iraponet thus in ihuribulum.
18. Finitis canlico Magnificat et antipliona,
stans ibidem ad pedes lecti anle mensam
prœdictammanibus junclis dicet Pater noster,
et intérim accepto aspersor'
moniarii vel alterius
o de manu caere-
clen'ci, incipiendo a
parte dextera sua, asperge! lectorii circum-
circa, aspergendo ter singulis lateralibus par-
tibus tantum et dumtransibit ante canonicos,
illos capile aliquantulum inclinato salutabit.
Et postquam reversus fucril, in eodem loco
apud mensam reddito aspersorio, capicl de
manu ejusdem caeremoniarii vel alterius cle-
rici lhuribuluni,et leclum circumcirca simili-
ter eodem modo tburificabit ; quo facto slans
ante prœdictam mensam, reddito (huribulo,
elhabensante se librumaperlum,ex eo leget
versiculos et orationem infra scriptàm, vi-
delicet :
f Et ne nos inducas in tentationem ; r) Sed
libéra nos a malo.
y A porta inferi, k) Erue, Domine, animam
ejus.
y Requiescal in pace. bj Amen.
y Domine, exaudi orationem meam ; n) El
clamor meus ad te. veniat.
f Dominus vuùiscum; r) El cum spiritu tuo.
OREMUS.
Deus, qui inter apostolicos sacerdotes famu-
lum tuum N. episcopum ponlificali fecinti di-
gnitate vigere : prœstu, quœsumus, ut eorum
quoque perpétua aggregetur consoriiq. Per
Dominum nostram Jesum Christum Fiiium
tuum, qui tecum vivit et régnât in unilate
Spiritus sancti, Deus. per oinnià sœcula sœcu-
lorum. n) Amen.
Deinde (Rcil \ersiculum Requiem œiernam,
etc., el duo ex Iralnbus ranlanlibui. i rguie-
scat in puce ; caeleii respondi boni : Amen.
19. Fiuilis vcspiris, religiosi qui illas can-
laruul, iliscciiiinl, el vocantur alii religiosi,
qui maluliuum, boc est, iuvilalorium cum
tribus psalmis primi noclurni et lectionibus
canltibuiil ; et dum canlator iuvilalorium us-
que ad inilium primi psalm; , oinms slare
debenl.
20. Finitis psalmis priminocturni, duo can-
tons, sue duo ex fralribus, qui uoeturnum
canlaruiil, amiuu iant versiculuni A porta
inferi. et respondetur Erue, Domine, ani-
nwm ejus ; quo dicto, omues surguut. Tune
nous ex cisdem rdigiosis lectionein canlalurus
Accrdilad pul pi tu m, ci secrète dicto a b omnibus
l'"li i noster, quod loium sub sileolio com-
jli lui , omnes sedenl , el ipse lectionein inci-
vil, et ça liuil.i i.intori's canlaul responso-
rium, jélalii upu ex cadcni reiigione cantant
seiuiiilatn et IcrUam leelioncm.
21. finila Ultjina leclione, dum canlatur
lOrlJuni k >| iii (niuiii, prior ejus religiouis
quae norturnum ranlavil, acerdit ad mensam,
induitur superpelliceo, stola el pluviali ; et
cum dicitur versiculus Requiem œternam,
etc., impouit (bus in thuribulum, el in fine
cum dicilur Kyrie eleison, surguut omnes;
et prior dical Pater noster, aspergat et thuri-
ficel leclum, ut supra in vesperis, et cantet
eosdem versiculus el orationem, ut supra
il i c i util est.
22. Quo facto , alii religiosi vocentur et
caillent similiter secundum nocturnum; et
eo fiuito, alii, qui canlent tertium eodem
modo el forma prout de primo diclum est.
Démuni ullimi et digniores religiosi canlent
laudi s eadem forma prout dtcantalae fuerunt
vesperœ ; el ad Benedicius et orationes, etc.,
omnes surganl ut supra.
2}. Quoi! si non adessent lot religiones
quae possenl dislincle vesperas, et noctuf-
nos, el laudi s praedictas decaniare, posset
una canlarc duos uoclurnos vel plures ; sed
omnino in line vesperarum, cujuslibel no-
clurni et lauduni aspergendus et Ihurifican-
dus est ledus, cidicendi versiculiel orationes,
ul supra, lit ecuilra , si essent plures con-
venlus el religiones , polerunl duo simul
canlarc unura noclurnam, et alii alia, prout
melius videbilur.
21. Dum canlantur laudes pareturferetrum,
et illis finitis ponalur corpus episiopi de-
funcli super feretrum, et praecedeutibus om-
nibus religiosis et clero ordine suo, ad eccle-
siam deducelur : feretrum aulem portabilur
per sacerdotes cottis indutos, et canonici
feretrum immédiate praecedant, magislratus
vero cum raeleris omnibus invilalis, et de ci-
vitale, scquanlur.
25. Praedicluin ferelrum collocetur in me-
dio eeclesiae , el ibidem prior seu diguior
canonicorum, v el prima dignilas , si adsit,
indutus pluviali faciel officium, hoc est, dicet
ad pedes feretri Pater noster, impnnel tbus
aspergel et thurificabil, nt supra ; cl demuin
cantabil versiculos et orationem supr.i'liciam.
Quo facto, canletur missa pro ejus anima
(curaeiiamque sit cseremoni .riis.ulcadaveris
delalio in ecclcsi i;i simper de mane fiai), et
in fine s ol i ' se absoluliones habeanlur, ut in
Ponlificali : bisque expielis, defuneti corpus
de more sunima qua decet reverenlia, sepe-
liatur.
26. Si vero id tempus et hora non ferant,
oclavo die, vel qiianuo (non ullra tameu diem
trigesimum) bœredibus el exseculoribus de-
funeti placuerit.poleiunliu ecclesia celebrari
exscquiae, cum qualuor absolulionibus el
omnibus caeremoniis qua3 supra expressœ
sunt iu hoc eodem capit. 11 de missa ponli-
ficali pro defunctis, etc.
27. Sepulto episcopo, donec de novo suc-
cessore provisum luer.it, preecs ad Dcum
conlinuo offerendœ sunt pro opportuna novi
episcopi eleclione impelranila; et convenirel
ut singulis diebus, vel sallem semel in heb-
domada , religiosi processionaliter ad ec-
clesiam calhedralim accédèrent litanias cail-
lantes, et ibidem pias el devotas orationes
recilarent cum canonicis et clero ejusdem
ecclesiœ cathedralis, ut Deus illis quainpri-
«77 cm
muni concedere dignelur novuin el honum
paslorcm qui ecclesiam regere, et aniiiiarum
curam digue el frucluose liahere wileat et
possit.
28. Qua electione oblenta , quamprimtim
de ca nuniiuni cirtuiii habuerinl, singuli
ivligiosi ad ecclesiam cathédrale»» ai rcden-
les, f>eo gi alias agent, cl hymiium Te Ueum
laudanum ; dévote cantare in eeclesia polerunl.
CAPUT XXXIX.
De tono confessionis recitundœ per diaconum
pusl sermonem , el de forma indidijenliw
publicandœ per sermocinanlem, oc de be-
nedktione danda per eptscopum post ser-
munem.
Sommaire. — De quel Ion de voix le diacre doit rée'.ler
le Conlili'.ir après le sermon. Formule que doil sui-
vre le prédicateur pour p:.blier t'indulqence, el t'é-
vêque pour donner la bénédiction après le sermon.
l.Slaliui ûnito sermone, diaconus quican-
tavit Evaiigelium , slans aille infimum gra-
dum solii, conversus ad episeopum stanlem
cum milra, capile inciinato, cantabil confes-
siouem in tono, prout liabclur in Riluali Ro-
mauo ; el dum dicet Tibi, l'aler, et Tejhtler,
si Guérit canonicus profunde se inclinabit, si
non fueril canonicus, genufleclet.
P^^
g±j^:-r-»-v^
Confi- le-or De-o oinnipoleiiii, be-a-toc
I -ià~«7-t-*-
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Ma-:i-x seunper vir-gi-ni, be-a-lo {ficha-
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e-li arcbaiig -1<> , be-a-to Jo-anni Ba-
3=£E3-
-*^^5±$+t^*JA
[.let.v, sanctis apostu-lis Pelro et Paulo,
&
a-o-
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t~q ■ | tfJ^:
omnibus sanctis, et li-bi, Pa-ter.
Quod dumdicil, genufleclit vel se inclinai,
ciiraui poniilice ni supra. Tum surgit el con-
tinuât.
S|z^*-tig_-g-grizjj^
J4^*tt
Quia )-.. ■ceavi niilîis co-gi-la-li-o-i:e, ver-bo
BF
t^pte
el ope-re, the-à culpa, u.ea eulpa,
e.F.ft
'l-gLtt^EgJ^
.i-e-Ieai arcttungelum, be-a-iimi Jt>-annem
iiiplislam, san.lns apOSlO-loS lvinnii el Pau-
liiin, omnes sanctos, et le, Pa-ler, ora-
re pro nie ad Doininum De-uni iiostiuin.
•2. Finila confessione per diaconum, episco-
pns sedel,cl sennocinator,qui in pulpilo dum
c.mt ilur coofessio.genullectet.suigenspubli-
cabil iudulgentiam in forma sequenti, vide-
lice l :
Reverendissimus in Chrislo pater, el do-
minus N. Dei et apostaiieœ sedis gralia hu~
jus sanctœ ecclcsiœ episcoptis, datet concedit
omnibus hic prœsenlibas quadraginta dies de
vrra indulgenlia in forma Ecctesiœ consuela.
Royute Deum pro felici slalu sanctissimi do-
mini nostri N. dicina providentia papœ N.
dominationis suœ reverendissimee et sanctœ
matris Ecclesiœ.
3. Publicata indulgentia, episcopus, depo -
sila mi If À, surget cl leget ex libro per mini-
slrum de eo servientem supra caput suslen-
talo, in tono orationis versus ad populum , ut
infra videlicet :
Precibus el meritis bealw Maria' semper vir-
ginis , beati Micliaelis archangeli, bcali Joan-
nis Baplistœ; sanclorum opostolorum Pétri
el Paxdi , el omnium sanctorum, misercatur
vestri omnipotens Iléus, et dimissis peccatis
vestris.jierdiicatvosadvilamœternam. J^Amen.
Indulgeuliam, absolutionem el remissionem
pecculorum veslrornm tribuat vobis omnipo-
tens et miscricors Dominus. v) Amen.
Deinde, rèaSsumpla milra , benedicens
populo more consueto dicet :
Et benedictio Dei omnipolentis Pa-flris, et
Fi-flii, et Spi-fritus sancti descendat super
vos et maneat semper. \\ Amen.
4. Si autem erit archiepiscopus, slalim
publicala indulgentia , capellanus porlabit
anle illum crucem, quam genuuYxus lenebit,
et archiepiscopus surgens deposila mitra,
prius cruci caput profonde inclinabit, et
deinde adhuc slans prosequetur : Precibus;
et sic delecto capite, solemniler benediect.
^^a^
i^^fc^ty^^±*^i!^b^
me-a nia- xi:n;i (illpa-: i-i'.e-o \uecor he-a-
iim M:iri-iiii sefhpéi viigiiiem, be-a-luin
LIBER TERTiUS.
LKGES ET 1NST1TUTA C/EREMONIALI A PRO Pl\0-
VINC1ARUM PRjEs-IDIBCS , GCBERN AT0R1BUS ,
PRjEI.ATIS ET APOST0LIC1S VICB-LEGATIS.
CAPUT PRIMUM.
Quomodo se gerere debeat prœses , aut guber-
nalor seu vice-legatus in primo accessu ad
suam provinciam vei civitatem ; et quid ,
67»
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
dum in ea permanebit , erga illarum anti-
mites (1).
1. Statim ac prœses vcl gubcrnator prœ-
tus venerit in provinciam vcl civilateni
tcmporali suae jurisdiclioni demandatam , di-
gniorem de sua familia millet ad archiepi-
scopum sive episcopum inibi residenlem; ad-
ventum suum patefaciendo. sirmilque signi-
Gcando se curaturum quamprimum , ul eu m
solemoiori, qua poterit forma, publiée visi—
tatum adeat.
2. OfOcio perhumaniter accepto, non im-
morabitur autistes hanc prœsidis seu guber-
natoris publicam visitationem prœvenire ,
invisens illum privalim amieeque sub noctu
brevioribus indutus vestibus nigri coloris ;
acinter eunduin , ut quœlibet nuntii forma
devitetur, sciscitari dumtaxat curabit an.
domi existât ; quo comperto , ascendet ad
illum , qui eodem prorsus habitu erit indu-
tus. In discessu recuset omnino familiarium
atque luminum comitatum , ut privai» visi-
tationis assumplam methodum non excédât.
3. Prœses autem vel gubernator pari sub
forma archiepiscopum seu episcopum con-
tinuo revisitabit , quamvis paucos post dies
de hoc eodem visitalionis actu sil ei publiée
et solemnitcr satisfacturus.
k. Imminente itaque public» visitationis
die, prœses aut gubernator illam archiepi-
scopo sive episcopo, mane pro vespere et
vesperi pro subsequenti mane renuntiabit ;
et dum ad episcopale palatium se transfert,
in liminc port» familiares , in summitate
vero scalarum anlistilem ipsum , qui aliquos
etiam gradus descendet , obviain habebit.
Sicque comiter exceptus ad dexteram ipsius
antistitis in audientiœ aulam introducetur.
Hinc, postquam ambo in œqualibus sedibus
e regione locati assidentes mutuis sese olfi-
ciorum colloquiis ad libitum recreaverint,
discedenlem prœsidem aut gubernatorcm ar-
chiepiscopus, vel episcopus usque ad finem
scalarum comitabilur, familiares vero ipsius
ad currum usque, non recessuri donec prœ-
ses seu gubernator prorsus abierit.
5. Prœmisso item nuntio , ut dictum est
supra , diulius haud differet archiepiscopus
sive episcopus publicam restilucre visitatio-
nem prœsidi seu gubernatori, qui occurrendo
tam per se quam per familiares , sedendo et
comitando adamussim ea omnia servabit quœ
idem archiepiscopus aut episcopus in ejus
visitalione secum peregeral.
6. Quod si , résidente jam preeside in pro-
vincia , vel gubernalore in civilate, ad eum
primo accesserit novus illius Ecclesiae anti-
stes, tune islius erit anle de adventu suo cer-
tiorem reddere prœsidem ipsum vel guber-
natorem , qui hujusmodi recepto officio
visilabit quantocius eum non jam private ,
sed enuntiala visitalione sub forma publica ;
et ila ab archiepiscopo sive episcopo subinde
reviselur.
7. Advenientibus Natalitiis Domini férus ,
prœses aut gubernator perget primus ad ar-
(l) Oo troiiïcra en français les sommaires de ce clia-
.t'iirf. el des suivants avec la traduclion entière que
680
chiopiscopum sive episcopum , ut illas ei
faustas felicesque adprecelur; nec praeter-
eundurn quidquam lune erit ex iis quœ de
prima publica visitalione dicta sunt. Idem-
que prœslabit archiepiscopus seu episcopus,
quando prœsidem aut gubernatorem hoc no-
mme vicissim erit prosecuturus.
8. Quamquam superius statulum sil quod
archiepiscopus aul episcopus domi ponere
debeat a dexlris prœsidem seu gubernatorem,
secus tamen extra domuua servabit , quia
semper cl in quoeumque lerlio loco eum
ipse ium cœleri provinciœ anlislites dexte-
ram supra prœsidem vel gubernatorem re-
linebunt.
9. Quœ hactenus pro prœsidibus et guber-
natoribus pr;rscripta fuere , a vice-legalis
etiam tam erga archiepiscopum, quam epi-
scopos non cardinales in locis eorum dilioni
subjectis erunl omnino adiaiplenda.
CAPUT II.
Quo habitu induti archiepiscopi seu episcopi,
et prœsides sive gubernalorcs mutuo publi-
cas visitationes exsequentur.
1. Quoliescumque archiepiscopus vel epi-
scopus ad prœsidem seu gubernatorem diver-
terit , ut eum visitel in forma publica , sive
ut in exsecutionem pro prima tantuni vice
litlerarum aposlolicarum , oralorium priva-
tum in palatio prœfalorum prœsulum de novo
erigendum approbet, supra talarem vestem
capiet mozzetlam eum roihetto discooperlo.
Et domi eodem ulelur habitu, dum acceden-
tem ad se pro cnunliatis publicis visitatio-
nibus prœsidem seu gubernatorem aut vice-
legatum suscipiet.
2. Archiepiscopus autem ulenscruce, nul-
latenus illam anle se deferri permittet in
consimilibus aclibus.
3. Talari etiam veste , rochetto et man-
tellelto amiclus erit prœses sive gubernator
vel vice-legatus publiée invisens archiepi-
scopum seu episcopum ; et quando eum pro
publica visitalione, aliave de causa in publica
forma advenienlem excipere débet.
CAPUT III.
De accessu prœsidis aut çjubernatoris una eum
archiepiscopo seu episcopo cappa indulo ,
ad metropolitanam vel cathedralem eccle-
siam pro publicis solemnibus functionibut
explendis.
1. Annuis solemnioribus festis diebus re-
currenlibus,qui cap. 1, lib. II, hujus Cœre-
monialis enumerantur, videlicet : Nativitatis
Domini nostri Je>u Chrisli , Epiphani»,
Ascensionis, Pentecostes, sanclorum aposto-
lorum Pétri et Pauli , Assumptionis beaiœ
Mariœ Virginis , omnium sanclorum , Di di-
calionis ecclesiœ melropolitan» vel calbe-
dralis, sancti tilularis illarum ecclesiarum ,
et palroni civitalis , vel feslivitalibus alns
extraordinariis juxla peculiares locoruni
mores et circumslantias, pari eum solemni-
nous donnoos du troisième livre du Céréntonial, à l'art,
HOHHECM.
681
CEU
CER
682
(ate celebrandis ; prœsidis vcl gubernatoris
erit sub hora ab archiepiscopo seu episcopo
designata , et pcr certum nuntium ei pate-
facta , una cum magistratu se conferre inlra
janaam episcopi. Eo quidem tempore , et
nulla prorsus interposila mora anlistitem
gradus scalœ descendentem adveniet, quem
post débita urbanitatis verba vicissim ex-
pleta , ipso magistralu prœeunte, usque ad
portam sive métropolitaine! sive cathedralis
ecclesiœ comilabitur prœses seu gubernator,
semper ad ejus sinistrum la tus incedendo.
2. Cum arubo in limine prœfati ostii stele-
rint, accipiet archiepiscopus sive episcopus
aspersorium , et postquam se lustrali aqua
mtmîerit , de illa primuni porriget per con-
taclum aspersorii ipsi prœsidi vel gubema-
tori ; sicut antc ingressum cujuscumque al-
terius ecclesiœ aul privali oratorii , pariter
cum eo semper faciet ; ac deinde capitulum ,
magistratum et circumstantem populum as-
perge t.
CAPUT IV.
De adorationc augustisswii sacramenli, alque
inde progressu ad al tare majus; ubi de loco
et sella prœsidis seu gubernatoris, aul vice-
legati : ac de recessu a metropolitana vel
cathedrali, sacris actionibus absolutis.
1. Archiepiscopus sive episcopus asper-
sione compléta , eo , quo venerat ordine ,
eucharisticum sacramentum in ejus altari
adoratum simul cum prœside vel guberna-
tore progreditur. Intra capellam ubi illud
asservari solct genufiectent ambo; anlistes
super ligneo scabello (quod genuflexorium
vocilatur ) ante allare accommodato , panno
viridi , seu violaceo pro qualitate temporum
cooperto, appositis pulvinaribus superius et
inferius ; praeses autem vel gubernator in
alio genuflexorio ex latere Evangelii prœpa-
ralo, violacei semper coloris panno, ac pul-
vinaribus instruclo ; non in œquali linea,
sed per transversum locato ; ac tali forma ut
illud archiepiscopi sive episcopi respiciat;ad
prœsidis autem vel gubernatoris dexleram
erit magistratus directo ordine super pulvi-
naribus lantum genuflexus.
2. Postdcbilam sacramenli venerationem,
prœslituto jam ordine procedelur ad altare
majus ; parum distaus ab eo archiepiscopus
sive episcopus mutais. consalutationibus sese
dividet a prœside vel gubernalore, qui, dum
ille ilerum oraturus ad suum faldislorium ut
in eo procumbat , accesserit, petet et ipse
rcsidcntiam suam hacce sub forma compa-
ra ta m.
3. Prope , et inter solium pontificale , ac
immobile consuetum scamnum pro magi-
stralu consliluetur suppedaneum ; unicus
nempe ligneus gradus, in cujus planilie de-
cens sedes cameralis collocabilur. A tergo
autem ipsius sellœ attolletur postergale non
praealtum plusquam palmorum septem aul
octo, nec latum magis quam sex, quod panno
coloris violacei, nulla auri argenlive tex-
tura sive ornatu distincto, contegetur. Ante
prœfalam sedem congruum insuper appo-
nelur genuflexorium, lapcle, et pulvinaribus
DlCTIOIVNAIRK DES RlTES SACRÉS. I
enuntiali violacei coloris non absimiliter
slratum , super quo praeses aut gubernator
queat submiltere genua. Haud tamen slabilis
umquam fixaquedetinebitur inibi hujusmodi
residentia , sed sicut opportune apponenda ,
quoties praeses vel gubernator sacris erit in-
terfuturus actionibus, ila singulis vicibus il-
lico removenda , *unctionibus ipsis expeditis.
4. Quando pro concionibus commodius au-
diendis, archiepiscopo vel episcopo disce-
dendum erit a sua pontificali cathedra fixa,
ul propiorem locum e conspectu suggesli
comparatum adeat, lune si pro ipso archi-
episcopo seu episcopo solium cum umbella
fueril ibidem ereclum, pariter et pro eodem
prœside seu gubernalore supra descriplum
postergale cum gradu et sella prœstabitur.
Si autem baldachinum nequaquam fuerit
anlistili exhibitum, tali casu parabitur abs-
qùe portergali dumtaxat sella, alleri anlistitis
prorsus uniformis ac similis.
5. Quoniam vero juxta diversas locorum
consuetudines contingere polest ut seorsum
ab archiepiscopo aul episcopo, vel ipso eliam
aslante, praeses seu gubernalor, divinis cum
magistratu inlerfuturus, ad aliquam eccle-
siam a cathedrali seu melropolitana alienam
divertere debeat, in hac etiam erit lune prœ-
fata residentia pro prœside vel gubernalore
comparanda, modo sil iu illa parilcr erectus
et comparatus thronus pontificalis pro archi-
episcopo sive episcopo; adeo ut, non ereclo
pontificali solio, neque residentia umquam
sit attollenda.
6. Ea tamen uti poteril prœses vel guber-
nator, quolies alicujus thesis disceptationi,
aut litlerariis lusibus, consimilibusque pu-
blias actibus tamquam prœcipuus et princi-
palis patronus prœerit, licet eo tempore nec
apponendus umquam sit thronus pro archie-
piscopo seu episcopo.
7. Post exaclas sacras functiones, quibus
una cum archiepiscopo sive episcopo cappa
induto asliterit prœses vel gubernator, rc-
pelendo augustissimi sacramenli altare pro
fundendis in gratiarum actionem novis pre-
cibus anle illud, quidquid de primo accessu
slalututn fuit, ad unguem servabilur. Nulla-
tenus tamen indiscessu sinet archiepiscopus
seu episcopus, se a prœside vel gubernatore
rursus perduci usque ad januam proprii pa-
Jalii,sedab illo commealum accipiet in li-
mine ipsius ecclesiœ.
CAPCT V
De thure ac pace prœsidi seu gubernatori aut
vice-legato deferendis, ac insuper de loco
eorum pro accipiendis candela, cineribus
et palma; neenon de adoratione crucis feria
sexla in Parasceve.
1. Circa thus et pacem omnimode servabi-
lur disposilio cœremonialis episcoporum, et
prœses vel gubernator sive vice-legatus num-
quam erit thurificandus a presbytero, archi-
episcopo sive episcopo assistenle, qui anli-
stitem ipsum in vesperis officium facientem,
aul iis vel solcmnibus ab alio celebratis mis-
sis apud solium aslanlem thurificavit; sed
duplici duclu iosum prœsidem seu guber-
22
603
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
684
na(oreu) aut vice-legatum post très canonicos
in eodem solio assistentiam archiepiscopo
vel cpiscopo exhibenles, atque una cum eo
individuum corpus efformantes, solum debe-
bil incensare minister ille, cui subinde cae-
leros canonicos de choro, licet sacris imlutos
paramentis, inerit onus thuriGcandi. Et iste
inod ii s et ordo quoad locum el personam ser-
vabitur in delatione pacis; eara etcnitn prae-
ses vcl gubernator aut vice-legatus recipiet
ab eo qui di^lribulurus mos erit illam enun-
tialis canonicis in choro exislentibus.
2. Candelnm in die Purificationis et pal-
mani in distributione earum prassidi seu gu-
bernatori aut vice-legato dabit ipsemet ar-
chiepiscopiissiveepiscopus stalimac, propria
recepta, alterara reddiderit digniori canonico
paralo, a quo ipse suam prius recepcrat.
Prajses atitem aut gubernator seu vice-lega-
tus, cum ascenderit ad archiepiscopum vel
episcopum, ul ab illo candelam seu palmam
accipiat, non genuflectel, sed stans ipsam
capie! cum debitis osculis tutu illius, lum
m a nus archiepiscopi sive episcopi eam sibi
porrigontis.
3. Stans pariter recipiet clneres ab archi-
episcopo vel episcopo, postquam hic eos
imposuerit canonico in illa die missam can-
taturo.
4. Feria sexla in Parasceve, non célébrante
episcopo, praeses vel gubernator aut vice-
legatus ad canonici officium facientis sini-
slram inducendo ad adorandam crucem pro-
cède!. Episcopo vero célébrante, ibil immé-
diate pust eum anle omnes dignitates et
canonicos.
CAPDT VI.
De generali vommunione feria quintu in cœna
Domini, quoad habitum, locum et rilum
prœsidis set* gubernatoris vel vice-legali.
1. Quando praeses aut gubernator vel vice-
legalus sil in sacro presbyteratus seu dia-
conalus ordine constilulus , quia multum
decel et convenit ut cum aliis eo die com-
niunicet, advenlanie communionis tempore,
col ta m superinduet rochello, cum slolam
suuiere, et a collo vel ab huniero sinislro
pendenlem eliam habere debeat. Commu-
nioncm primus omnium accipiel, et mai. ;
archiepiscopi sive episcopi anle iliam osc;:-
labitur.
2. Si autem neulro fueril charactere insi-
gnitus, cunctorum primus pariter ad com-
municandum procedet, rochetto et man-
lellello tanlummodo indulus.
CAPDT VII.
De mutuit reverentiis inter ecclesiarum an-
tislites ,et prœsidem sive gubernalorem aut
vice-legalum; deque salulatione conciona-
loris erga cdterulrum.
1. PonliOcalis salutatio rcgularilcr inter sa-
cras acliones in eo consistit ut manu aperla
singulis bencdical; nihilominus, ut a com-
muni cœteroruni fidelium cœtu velut filiorum
spiritualium antislili subjcctorum distingua
tur prascs sive gubernator vcl vico-lcgalus ;
sicut erga canonicos servari jubet hoc caere-
moniale, lib. I, cap. 18, oportebit ut archi-
episcopus seu episcopus capitis inclinatione
praesidem vel gubernalorem aut vice-lega-
tum lalutet, quoties ad sedem suam ascen-
dere seu ab illa descendere incipiet; eique
praeses sive gubernator vel vice-legatus pro-
tinus bireto deposito assurgens mutuam re-
pendet salutalionem, eaput similiter incli-
nando.
2. Verumenimvero in hujusmodi consa-
lutationibus exsequendis régula in supraci-
tato capite designata omnino erit attendenda,
videlicet ut, dignitate gradus minime at-
tenta, sed prœ oculis actionis modo et com-
modo dumtaxat posito, reverentia semper
Cat a quo disceditur, et ullimo et ad quem
itur; nullo habito respectu quis eorum sit
major. Sicque quaelibet praeeminentiarum et
praecedentiarum discrepantia , quae forsan
canonicos inter el enuntiatos praesules fuis-
sel umquam exorla, prorsus dirimelur.
3. Quos quidem reverentiales mutuos actus
omitlere necesse eril in matutinis tenebra-
rum, per integram feria m sextam in Para-
sceve, acsabbalo sancto usque ad solemnem
missam exclusive; sicut eliam in singulis
mortuorum officiis, quae obvenire fortasse
poterunt. Consentaneum quippe hoc erit
legi et praxi usque adhuc servatae, absti-
nendi in praefatis conventibus eliam a bene-
diclionibns tum solemnibus lum privalis, et
cleri inferioris et populi circumstantis, ut-
pote quae sunt actus polcslatis et solemni-
talis luctuosis hisce aclionibus répugnantes.
4. Concionator vero salutalionem hujus-
modi numquam prœlermitlet , sive eadem
feria sexta in Parasceve sermonem de Pas-
sions , sive de laudibus alicujus defuncti
post mortualem missam sit faclurus, prout
lib. Il, cap. 11 et 25, super utroque casu de-
cernilur; el ideo post illam primo loco de-
bitaui episcopo vel archiepiscopo, specialim
versus praesidem seu gubernalorem aut
vice-legalum reverentiam aliam scinpcr
faciet.
CAPUT VIII.
Prœsidi vel gubernatori in incessu varialur
locus, quando episcopus vel archiepiscopus
fuerit sacris paramentis indulus.
1. Quod in superiori capite tertio stabili-
lum fixumque fuit circa locum praesidis seu
gubernaloris accedcntis cum episcopo sive
archiepiscopo ad ccclesiam, et ab altari au-
guslissimi sacrame-nli divertcnlis ad princi-
pem aram, ut scilicet ad sinislram ipsius
antistilis incederet, est solummodo intelli-
gendum quando archiepiscopus vel episcopus
fuerit sola cappa ponlificali indutus. Nam de
cœlero, si sacris indumentis exornatus pro-
cesserit, sive ut Deo sacriOcium offerat, sive
ut publicis solemnibusque supplicalionibus
cum pluviali iulersit, ibil praeses aut guber-
nalor in habita suo ordinario, hoc est man-
tclletlo supra rocchettum, non amplius ad
sinislram, sed immédiate post archiepisco-
pum seu episcopum.
C85
cm
CAPUT IX.
cf.r
6XG
De archiepiscopi sive episcopi discessu in ec-
clesiam per scalam interiorem et privatum
portant.
1. Si ob aeris intemperiem, aut peragen-
daruni functionum qualitatem, seu ob aliam
quamcumque causam apliorem commodio-
remque adjudicaret autistes descensum in me-
tropolilanam seu calhcdralem, tam obeundi
gralia omnes illas sacras aetiones a Cœremo-
niali circumscriptas, quam alias ab eo mini-
me definitas, per scalam interiorem palalii
in ipsammet ecclesiam porrigentem, prœsi-
dis aut gubematoris lune erit, prœstituta
sub hora una cuni magislratu ad eam acce-
dere, et in illa anlistitem jam cappa indu-
tuui, descendenlem officiosis verbis excipere,
ac subinde comitari, prout supra fusius ex-
plicatum est. Quœ quidem obviatio a solo
eliam magislratu erit explenda, prœside aut
gubernatore absente.
CAPUT X.
Quo accéder e debeat magislratus, ut archi-
episcopo seu episcopo inserviat absente prœ-
side vel gubernatore; ac generatim de loco
illius in incessu, adsit vel absit prœses aut
gubemator.
1. Magislratus saecularis, quotiescumque
legilimo impedimento detentus abfuerit prœ-
ses vel gubernalor, non ad ostium episcopi
tanluni, sed superius ascendere debebit in
aulam seu cubiculum ab archiepiscopo vel
episcopo ad hoc destinatum; atque ibi prœ-
stolari, ut eum, poslquam fuerit opertus cap-
pa, progredientem ad ecclesiam comitetur et
deducat; procedelque immédiate ante illum,
sil quidem prœsens aut absens gubernalor
aut prœses.
2. Quod si fuerit archiepiscopus utens
cruce, tune magistralus ibil immédiate aille
îpsam crucem. Nullus enim inter eam cl ar-
chiepiscopum incedere débet, cum sit peeu-
liare ipsius insigne.
CAPUT XI.
Quid si archiepiscopus vel episcopus curdi-
nalilia prœstet dignitate ?
1. Si archiepiscopus sive episcopus non
pontifical i duntaxat refulgeat potestatc, sed
prœler banc cardinalatus superemineat di-
gnilale, quoties eminentia sua erit descen-
sura in ecclesiam, lempeslive prœses aul gu-
bernalor aderil in ejus aula seu rubiculo
prœsignalo, ut in illius obsequiis comitatu-
que sit, cum progredielur: et tune prœeunle
omiiiuo magislratu, permiltel cardinalis ip-
sum prœsidem aut gubernatorem ad sui si-
nistram incedere.
2. In limine ecclesiœ, poslquam cardinalis
episcopus seu archiepiscopus luslraii se aqua
signaverit, aspersorium tangenduni porriget
prœsidii vel gubernatori , qui deindc apud
augustissimi sacramenli aram genufleclet
super unico tantum pulvinari, quod ci prœ-
stabitur in terra post emiueutiam sua ni in
cousuelo geuuflexorio procumbenlem.
3. Postergali prorsus amoto, tesidentia pro
ipso prœside vel gubernatore apud altare
majus relinqui poterit quoad estera ornalus
gênera, prout in capile i describilur.
k. Si audiendi causa conciones exegerit
commodilas ut pro cardinali alius aptelur
locus sermocinaturo propinquior, eminentiœ
sua prœstanda quidem erit prœnobilis sedes
supra ligneum gradum lapele contectuui ,
non omisso ut desuper dependeat baldadii-
num. Al prœsidi sive gubernatori nil ;iliud
quam inferior sella super nudo pavimcnlo,
et aliquantulum post illam cardinalis loeala,
exhibebitur.
5. Consueta concionatoris reverentia unice
ad ipsum cardinalem dirigetur; quod gene-
ratim et universe ab aliis etiam, sernioncm
quacumque de causa habenlibus, prœsehte
cardinali erit inconcusse adimplendum.
6. Sacris actionibus expeditis, nisi aliter
archiepiscopo seu episcopo cardinali visum
fuerit, et prœses vel gubernator, et laicus
magislratus eminentiam suam ilerum comi-
tabuntur ad cameram usque sive cubiculum,
unde procedentem susceperanl.
SANCTISSIMI DOMINI NOSTKI
BENEDICTI XIV
Apostolicœ litterœ in forma brevis de nova
Rilualis, Cœremonialis episcoporum, nec-
non et romani Pontificalis editione; ex
quibus telegimus, quœ Cœremoniale evisco-
porum lanlummodo spectant.
BENEDICTUS PAPA XIV, ad perpetuam
rei memoriam.
Quam ardenti studio, incredibili sollicitu-
dine, assidua cura, et indefesso diulurnoque
labore, adhibilis etiam accitisque undequa-
que viris in sacra doctrina disciplinaque
ecclesiastica vcrsalis , œque ac; de rerum
liturgicarum peritia meritissimis , scdulam
operamnavaverint atque coiitenderintprœdc-
cessores nostri romani ponlifices, ut Kiluale
romanum, Cœremoniale venerabiliuin fra-
trum episcoporum, et Pontificale romanum,
sive emendalis erroribus, sive correclis in-
ordinalionibus, sive ablalis inutilibus, sive
restitulisnecessariis,ad eam tandem formam.
normamque, juxla quam de pr:: senti usui
sunt, maximo cum omnium virorum ecele-
siasticorum commodo , et ulilitate redige-
rentur, prœstat imprimis intelligere ex ipsis
prœsertim aposlolicis in simili forma brevis
lilleris eorumdem pm decessorum nostro
rum, qui post S. Pium papam V felicis re-
cordationis, Clemens VIII, Innocenlius X,
Paulus V, Urbanus VIII et Benediclus XIII,
ad gravissimum dignissimumque hujusmodi
opus omnibus numeris absolvendum sesc
pro viribus addiderunt.
Tenores aulem memoratarum lilteiarum
sunt, qui sequuntur.
Ac primum quidem quœ pro Rituali ro
mono stntuil Paulus papa I', huila incip
Apostolicœ sedi, brevitatis gratia hic omit-
687
DICTIONNAIRE DES CEI'.EMONIES ET DES KITES SACRES.
688
tuntur. Sequitur vero démentis Y III huila
pro Ceremoniali episcoporum (1).
CLFJMENS PAPA VIII, ad perpetuam rei
menioriam.
Cum novissime Pontificale antea mendo-
suui rt corruptum a piis et eruditis viris
emendari et restitui, et demum ad episco-
porum, et aliorum ecclesiarum prœlatorum
communem usum et commodilatem divul-
gari, et in universali Ecclesia ab omnibus
observari mandaverimus, operœ pretium vi-
sum fuit Ceremoniale episcoporum omnibus
Ecclesiis, prœcipue autem metropolilanis ,
cathedralibus, et collegiatis perutile ac ne-
cessarium, in quo ritus et cœremoniœ cele-
brandi missas, vesperas, et alia divina offi-
cia , ac in aliis Ecclesiœ functionibus et
actibus, ab eisdem episcopis ac aliis prœlalis
inferioribus in eisdem observandœ, ac modus
etiam prœcedendi tam inter personas ipsas
ecclesiasticas, quam etiam inter eas, et laicos
similiter servandus continentur , quodque
pridem mullis mendis respersum fuerat, si-
militer reformari et restitui curaremus.
Eapropler id ipsum Cœremoniale episco-
porum a nonnullis piis ac eruditis, in bisque
sacris ritibus et cœremoniisapprime versatis
viris examinari, corrigi, et in optimam,
ipsique Pontificali reformalo maxime con-
gruentem formam redigi mandavimus. Quod
opus cum ea, qua decuit fide et diligentia
jam absolutum fuisse accepimus.
Porro reliquum est ut hujus operis labor
eum ad quem directus est finem consequatur.
Idcirco Cœremoniale episcoporum hujusmodi
jussu noslro emendatum et reformatum niotu
proprio, et ex certa scientia, ac de aposlo-
(1) «CLÉMENT VIII, PAPE.
n Monument perpétuel.
« Le Pontifical romain, auparavant fautif el altéré, ayant
été corrigé et rétabli dans sa pureté par des hommes ins-
truits que nous eu avions chargés , nous l'avons fait pu-
blier pour l'usage uniforme et la commodité des évoques
et autres supérieurs d'églises , voulant qu'il soit observé
partout dans l'Eglise universelle. Nous avons trouvé bon
d'en faire autant pour le Cérémonial des Evêques , livre
très-utile et nécessaire à toutes les églises, surtout aux
églises métropolitaines, cathédrales et collégiales ; il con-
tienllesritesetles cérémonies àobserverdaus la célébra-
tion de la messe, des vêpres et autresdivins offices, eldans
les autres fonctions ecclésiastiques et actions saintes que
doivent pratiquer les evêques etautres prélats inférieurs ;
il contient aussi les règles de préséance que doivent obser-
ver les ecclésiastiques, soit entre eux, soit à l'égard des
laïques ; il fourmillaitdefautes, il fallait aussi le corriger et
le réformer. C'est pourquoi nous avons chargé des hommes
pieux et savants, très-versés dans la connaissance des
rites sacrés et des cérémonies, d'examiner ce même Cé-
rémonial des Evêques , de le corriger et de lui donner la
meilleure forme, celle qui le rendrait le plus conforme au
Pontificat romain réformé. Nous avons appris que celte
tâche a été remplie avec la fidélité et les soins qu'elle
exigeait. Il faut maintenant que ce travail obtienne le but
pour lequel il a été entrepris. C'est pourquoi de notre
propre mouvemeut, de science certaine , et par la pléni-
tude du pouvoir apostolique, nous approuvons a perpétuité
ce Cérémonial des Eviques , corrigé et réformé par notre
ordre ; uous ordonnons et commandons qu'il soit observé
à perpétuité dans l'Eglise universelle, par toutes et cha-
cune des personnes dont il s'agit, pour ce qui les concerne
ou les concernera à l'avenir, nous statuons et ordonnons
pour toujours que le présent Cérémonial , ainsi corrigé et
réformé, ne pourra , dans aucun temps, être changé en
tout ou partie, augmenté ou diminue , que toutes les per-
sonnes chargées de faire quelques-unes des fondions sa-
cerdotales ou autres, contenues dans le Cérémonial, sont
licœ potestatis pleniludine perpetuo appro-
bantes, illudque in universali Ecclesia ab
omnibus et singulis personis ad quas spectat,
et in futurum spectabit, perpetuo obser-
vandum esse prœcipimus et mandamus; ac
Ceremoniale hujusmodi sic emendatum et
reformatum nullo umquam tempore in lolo
vel in parte mutari, vel ei aliquid addi aut
omnino detrahi posse, ac quascumque per-
sonas prœdictas, quœ sacerdotalia nitinera
exercere, aut alia quaecumque in ipso Cœre-
moniali contenta facere aut exsequi debent,
ad ea peragenda et prœstanda juxta hujus
Cœremonialis formam et prœscriptum tencri,
neminemque ex iis quibus ea exercendi et
faciendi munus imposilum existit, nisi for-
mulis quœ hoc Cœremoniali continentur,
servatis satisfacere posse, perpetuo slaluimus
et ordinamus.
Perprœsentes autem antiquaCœremonialia
in his quœ prœdicto Cœremoniali reformalo
sunt conformia, minime abolcii, aut abro-
gata censeri volumus , sed illorum usum
(salva reformatione prœdicta) permittimus.
Non obstantibus prœmissis, ac constitu-
tionibus, et ordinationibus apostolicis , ac
etiam in provincialibus, et synodalibus con-
ciliis editis generalibus vel specialibus, nec-
non quarumvis Ecclesiarum etiam jura-
niento, confirmatione apostolica vel quavis
firmitatealiaroboratis,statutis eteonsuetudi-
nibus, cœterisque contrariis quibuscumque.
Volumus autem, et pari motu et auclori-
tate decernimus, ut qui in romana curia sunt
prœsentes, iapsis duobus mensibus, qui vero
intra montes octo, et qui ultra ubique lo-
corum degunt, duodecim intègre excursis
tenues d'observer la forme et les prescriptions de. celui-ci,
et qu'elles ne peuvent satisfaire à leur obligation qu'en
suivant les règles qu'il contient. Nous ne voulons pas que
les présentes abolissent et suppriment les ancipns Céré-
moniaux en ce qu'ils ont de conforme à celui-ci : uous en
permettons l'usage quant à ce qu'ils ont de conforme a ce
Cérémonial réformé. Nous le voulons ainsi , nonobstant
fout ce qui a précédé, les constituions, les ordres aposto-
liques même publiés dans les conciles provinciaux et les
assemblées synodales, soit dans un but général, soit pour
un objet spécial : nonobstant les statuts et coutumes des
églises quelconques, .même confirmés par serment , par
l'autorité apostolique ou de toute autre manière, nonobs-
tant toute autre chose qui y serait contraire. Nous voulons
aussi, et de notre propre mouvement, par la même autorité,
nous décrétons qu'il sera obligatoire, pour ceux qui sont
présents dans la cour romaine, au boutdedeux mois; pour
ceux qui sont en deçà des monts après huit mois ; et pour
ceux qui sont au delà, quelque part qu'ils demeurent,
après douze mois révolus, ou du moins, dès qu'ils sauront
qu'on vend des exemplaires de ce Cérémonial, et qu'ils
auront le moyen de s'en procurer ; ils seront tenus de
faire les cérémonies sacrées et d'observer les rites pres-
crits d;ms ce même Cérémonial , selon la forme el la règle
qu'il indique, dans tout ce qu'ils auront a faire. Les copies
des présentes lettres, (ailes de la main d'un notaire public,
et scellées du sceau d'une personne constituée en dignité
dans l'Eglise, ou qui en a les pouvoirs; celles qui seront
imprimées sins cela h Rome sur les exemplaires du livre,
feront foi en tout lieu et chez tous les peuples, comme si
on avait le présent original et qu'on le montrât. Donné a
Saint-Pierre à Rome sous l'anneau du Pécheur, le 14 juillet
de l'an 1600, et de notre pontificat le neuvième.
« M. V. Vestbius Babbianus.
h Le neuvième jour d'août 1G0O, les susdites lettres ont
été affichées et publiées aux portes de la cour et dans le
champ de Flore, par moi, Alexandre Agazarius, courrier
de notre très-saint père le Pape.
« Jacqces Bramuiixa, premier courrier.»
G89
CER
CER
600
vel alias ubi venalium liujus Ceremonialis
voluminum notitiam et facullatem habue-
rinl, sacras cœremonias et rilus in eodem
Cœremoniali prœscriplos, juxta illius modum
et 1101 in.iiii in quibuscumque actibus exer-
cere et observare teneanlur.
Ipsarum autem littorarum exempla, manu
notarii publici, et sigillo alicujus personae in
dignitale ecclesiaslka constilulœ, aut illius
curiœ obsignala, vel in ipsius voluminibus
absque prœdicto, vel alio quopiam adinini-
culo IV (> u lit- impressa, eam ubique locorum
et genlium fidem faciant, quauj présentes
facerent, si essent exhibitœ, vel oslensœ.
Datum Romœ apud Sanctum Petrum sub
annulo Piscatoris die xiv Julii MDG, ponti-
ficatus nos tri anno nouo.
M. Vestrius Barbiamjs.
Deinde il)
INNOCENTIUS PAPA X, ad perpetuam rei
memoriam.
Etsi alias fel. rec. Clemens papa VIII prœ-
decessor nosler Cœremoniale episcoporum,
omnibus ecclesiis, prœcipue autem métro-
politains, cathedralibus et collegiatis perulile
ac necessarium, in quo ritus et eœremoniœ
celebrandi divina officia, ac in aliis Ecclesiœ
l'unctionibus et actionibus ab iisdem epi-
scopis aliisque prœlatis inferioribus obser-
vandœ, ac modus eliam praecedendi, tam inter
personas ipsas ecclesiaslicas, quam eliam
inter eas, et laicos similiter servandus, con-
tinentur, multis antea mendis refertum cor-
rigi et reslitui curaverit, attamen successu
temporis compertum est plurimos errores et
nieuda in idem Cœremoniale, sive diulurni-
tatis injuria, sive typographorum incuria,
aliave de causa irrepsisse, illudque proinde
iterala emendatione indigere.
Eapropter nos pro pastorali nostra sollici-
tudine id ipsum Caeremoniale episcoporum a
nonnullis venerabilibus fratribus nostris
S. K. E. Cardiualibus, aliisque piis et eru-
dilis, sacrorumque rituum et cœremoniarum
apprime peritis vins corrigi et emendari
mandavimus, quod cum ab illis accuratis-
sime prœslilum fuisse acceperimus, idcirco
ne tam utilis Ecclesiœ catholicae hac in re
cardinalium et aliorum prœdictorum labor
optato frustretur effectu, motu propiïo ac ex
certa scientia nostris, deque apostolicœ po-
testatis plenitudine Cœremoniale episcopo-
rum hujusmodi jussu nostro, ut praemiltilur,
recognilum et emendatum perpetuo confir-
niamih et approbamus, illudque in univer-
sali Ecclesia ab omnibus et singulis personis
ad quas spécial et in futurum spectabit, per-
(1) « INNOCENT X, PAPE.
« Monument perpétuel. »
Cette constitution n'étant guère qu'une répétition de
la précédente, nous ne la traduisons pas en entier. Voici
ce qu'elle a de particulier : « Le pape observe que malgré
les corrections opérées dans le Cérémonial des évèques
par l'ordre de sou prédécesseur d'heureuse mémoire, Clé-
ment VIII, beaucoupd'erreurs et de fautes s'y sont encore
glissées avec le temps, soit par la négligence des impri-
meurs, soit par d'autres causes, et qu'il a besoin d'une
nouvelle réforme. Il dit qu'il en a confié le soin à plusieurs
de ses vénérables frères les cardinaux et autres hommes
lrès-e\périineiilés. Il ordonne l'ohservalion de ce Céré-
petuo observandum esse prœcipimus et man
damus, ac Cœremoniale hujusmodi sic emen-
datum nullo umquam tempore in toto vel
in parte mutari, vel ei aliquid addi, aut om-
ninodelrahi posse, ac quascumque personas
prœfatas , quœ sacerdotalia munera exer-
cere, aul alia quœcumque in ipso Cœrenio-
niali contenta facere aut exsequi debent, ad
ea peragenda et prœstanda juxta hujus Cae-
remonialis formam et praescriplum teneri,
neminemque ex iis quibus ea exercendi et
faciendi munus impositum existit, nisi for-
mulis quœ hoc Cœrenioniali continentur
servalis, satisfacere posse perpetuo statui-
mus el ordinamus.
Per prœsentes autem antiqua Cœremonia-
lia in his quœ prœfato cœremoniali emendato
sunt conformia, minime aboleri aut abro-
gata censeri volumus ; sed illorum etiam
usum (salva emendatione prœdicta) permit-
timus.
Non obstantibus prœmissis ac apostolicis,
etiam in universalibus, provincialibusque ,
et synodalibus conciliis editis generalibus,
vel specialibus conslitulionibus et ordinatio-
nibus.necnon quarumvis Ecclesiarum etiam
juramento , confirmatione apostolica , vel
quavis firmitate alia roboratis slatutis et
consuetudinibus, privilegiis quoque, indullis
et litteris apostolicis, quibusvis Ecclesiis et
personis in conlrarium praemissorum quo-
modolibet concessis, confirmatis et innova-
tis ; quibus omnibus ad praemissorum effe-
ctuai specialiter et expresse derogamus, cœ-
terisque contrariis quibuscumque.
Volumus autem, et pari motu et auctori-
tate decernimus , ut qui in romana curia
sunt prœsentes, lapsis duobus, qui vero in-
tra montes octo, qui ultra ubique locorum
degunt, duodccim mensibus intègre excursis,
vel alias, ubi venalium hujus caremomalis
voluminum notitiam et facullatem habue-
rint, sacras cœremonias et rilus in eodeia
cœremoniali prœscriplos juxla illius modum
et normam in quibuscumque actibus exer-
cere et observare teneanlur.
Quodque earumdem prœsentium littcra-
rum exemplis manu notarii publici subscri-
ptis, et sigillo alicujus personœ in dignitale
ecclesiaslica conslitulœ, aut illius curiœ mu-
nilis , vel in ipsis voluminibus absque prœ-
falo , vel alio quopiam adminiculo Romœ
impressis , eadem ubique locorum et gen-
tium fides adhibealur , quœ prœsenlibus
ipsis adhiberetur, si essent exhibilœ vel os-
lensœ.
Datum Romœ apud Sanctam Mariam Ma-
mouial réformé, dans les mêmes termes que Clément VIII,
malgré ce qu'il y aurait de contraire, même dans les con-
ciles universels, nonobstant tout privilège, toute conces-
sion, conlirmés ou renouvelés. Il déroge spécialement et
expressément a tout ce qui est contraire. Les présente»
lettres accordent le même délai que les précédentes de
Clément VIL Donné à Rome, à Sainte-Marie majeure, sous
l'anneau du Pêcheur, le [rente juillet de l'an 1650, de son
pontifical le sixième.
«La susdite constitution a été affichée et publiée dans
la chancellerie apostolique et par la ville dans les lieux
accoutumés, l'an 1651 depuis la nativité deNotre-Seigneur
Jésus-Christ, le 13 janvier,
« Jea* G ;.nms »
091
DIC110NNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
die xsx Julii
092
jorem sud annulo Piscatoris die xxx
MDCL, pontificalus nostri anno sexlo.
M. A. Maraldcs.
Demum 1) : BENEDICTUS PAPA XIII,
ad pcrpetuam rei memoriam.
Licet alias felic. rec. Clemens VIII ac sub-
inde Irinocenlius X Romani pontiflces prœ-
decessores nostri Caeremoniale episcoporum
edendum alque a uiendis expurgandum cu-
raverint, processu tamcn temporis comper-
tum est novos errores non minus typogra-
phorum itnperitia, quani aliorum culpa el
negligenlia in illud irrepsisse, ac proinde
nos, qui in minoribus constituli per annos
quinquaginta episcopi ac metropolitee mu-
nere et dignitate perfuncti sumus, cuin nibil
antiquius habuerimus, quam ut sacros ritus
et caeremonias secundum antiquain ac lau-
dabilem romanaé Ecclesiœ disciplinam ad-
amussim perageremus, diulurno eorum usu
ac studio animadverlimus, utile ac necessa-
rium maxime fulurum, si rursus idem Cœre-
moniale novis curis recognitum ederetur,
obscura quaedarn in eo et ambigua illustra—
rentur, corrupla alia et depravata emenda-
renlur, nonnulla praeterea in ter se pugnantia
et contraria conciliareutur, aliaque demum
hactenus praetermissa suis locis opportune
adderentur.
Ubi primurn igitur ad summi apostolatus
fastigium , licet immeriti et obluctanles
evecti fuimus, in hanc etiam sollicitudinem
cogitationes nostras direximus. Nosque ipsi
hoc opus aggressi, illud, nonnullis etiam ad-
hibitis piis ac eruditis viris, sacrorumque
rituum apprime peritis, qui operam suam in
ipso Caeremoniali emendando, acreslituendo
nobis cuntulerunt benedicente Domino per-
fecimus.
Ilaque ne tam utilis Ecclesiae catholicae
bac in rc labor suo frustretur effectu, motu
proprio ac ex certa scientia nostris, deque
aposlolicae |oleslatis plenitudine , Caeremo-
niale episcoporum hujusmodi, a nobis , ut
praemiltilur, recognitum et emendalum, per-
petuo confirmamus et approbamus, illudque
in universali Ecclesia ab omnibus el singu-
lis personis ad quas spectat et in futurum
spectabit, perpetuo observandum esse, in
virtute sanclœ obedientiee piœcipimus et man-
danius, acCseremoniale hujusmodi sic emen-
datum, nullo umquam lempore in lolo vel in
(I) « BENOIT XIII , PAPE
« Monument perpétuel.
« Quoique déjà les ponlifes roma ns, n s ; c' li cesseurs,
CiéiiiPiu VIII, et ensuite Innocent X, d'heureuse mé-
moire, aient pris soin de l'aire corriger et publier le Céré-
monial des évèijui s, on a reconnu, avec le leui|>», que de
nouvelles fautes s'y sont glissées, tant par l'impériale des
imprimeurs que par la laute et la négligence des autres.
Ajpanl servi l'Eglise dans un rang inférieur p ndantein-
qua-ite ans dans la dignité d'évêque et de métropolitain;
n'ayant nen eu plus il cœur que de pratiquer eu loul point
les rites sacrés et les cérémonies selon la disciplim an-
cienne el louable de l'Eglise romaine, le long usage pi
l'élude nous mil fait comprendre qu'il serait IlLile, qu'il
était liie.u ne «ssaire de revoir ce même Cérémonial
de nouveaux soins, de rendre plus clairs certains endroits
obscur» et ambigus, d'en corriger d'autres qui ont élé
altérés et dépravés, de coucilier certains endroits couira-
parle mulari , vel ei aliquid adat aut omnino
detrahi posse, acquascumque personas prae-
fatas, quae pontiGraiia et sacerdotalia mu-
nera exercere, aut alia qua»cumque in ipso
Caeremoniali contenta, facere aut exsequi de-
bent, ad ea peragenda et praestanda, juxta
hujus Cœremonialis formam et praescriptum
teneri, neminemque ex iis quibus ea exer-
cendi et faciendi mu nus impositum existil ,
nisi (brmulis quae hue Caeremoniali continen«
tur servatis, satisfacere posse, perpetuo sta-
luimus et ordinamus.
Per praesentes autem antiqua Caeremouia-
lia in his quae praefalo Caeremoniali cmendato
sunl conformia, minime aboleri aut abrogala
censeri volumus ; sed illorum etiam usuni
{salva emendatione pi\ dicta), permitlimus.
Non obstantibus praemissis, ac apostolicis
et in universalibus , provincialibusque , et
synodalibus conciliis ctlilis generalibus, vel
specialibus constilulionibus et ordinalioni-
bus, neenon quarumvis Ecclesiarum, etiam
juramento, coufirmatione apostolica, vel alia
quamvis firmitate roboralis stalutis et con-
suetudinilius, privilegiis quoque, indultis et
litteris apostolicis, quibusvis Ecclesiis et
personis in cotUrarium praemissorum quo-
modolibet concossis, conGrmatis et innovatis.
Quibus et singulis, illorum tenores praesen-
tibus pro expressis habentes, ad preemisso-
rum eifeclum specialiter et expresse deroga-
mus, caeterisque contrariis quibuscumque.
Volumus autem, et pari motu et auclcritale
decernimus, ut qui in romana curia sunl
praesentes, lapsis duobus, qui vero cilra
montes, octo, et qui ultra ubique loeortim
degunt.duodecim mensibus intègre excursis,
vel alias ubi venalium hujus Caeremonialis
voluminum noliliam et facultatem hnlttie-
rint, sacras cœremonias et rilus in eodem
Caeremoniali prae^criplos, juxta illius modum
et normam in quibuscumque actibus exer-
cere et observare Icneantur.
Quodque earumdem praesentium littcra-
rum exemplis manu ivdarii publici subscri-
ptis, el sigillo alicujus personaB in dignitiile
ecclesiaslica constilulae. aul iliius curiae mu—
nitis, vel in ipsis volumiuihus absque prae-
falo vel alio quopiam adminiculo Rompe
impressis, eadem ubique locorum et gi :i-
tium fides adhi be.tl tir , quae praesenlibus ipsis
adhiberetur, si cssetit cxhibiiae vol oslensae.
Datum Rotnae apud Saiclum Pctruni sub
dictoires et opposés, enfin d'ajouter à la place convenable
certaines choses omises jusqu'à présent. Lors doue que,
sans aucun mérite el malgré notre résistance, nous avons
élé élevé au suprême degré de l'apostolat, nous avons
tourné notre sollicitude et no; pensées de ce côté là, nous
avons nous-même entrepris ee travail, aidé par des hom-
mes pieux, savants, et lrès-ver.-és dans la connaissance
des riles sacrés; nous sommes venu a liout, par leur aide
et avec la bénédiclion du Seigneur, de corriger et de ré-
former ce même Cérémonial, »
« Le pape en ordonne l'observation dans lesoiêmes termes
que Innocent X, el de plus, en verni de la s, mile obéis-
sance. Il lait les mêmes dérogations a tout ce qui serait
contraire.
« Donné à Saint-Pierre, à Rome, sous l'anneau du Pé-
cheur, le 7 mars de l'an 1727, de noire pontificat le troi-
sième.
« Pour le cardinal Olheioo,
« Chav.lis, archevêque d'Encèse »
693 CKU
annuio Pisea loris die vu Martii MDCCXXVII,
ponlificalus nostri anno tertio.
Pro D. cardinale Olivemo,
Carolcs archiepiscopus Emissenus
Prœtermittitur hic bulla démentis papa
VIII, incip. Ex quo in Ecclesia; alia item
Urbani papa VIII, incip. Otiamvis alias, quce
Pontificale respiciunt. Sequitur vero bulla.
Quoniam autem nos pro patenta charitate
volicmenler cupientes ut Cliristi fidelibus in
arliculo morlis constilulis, quoad fieri pos-
set, universis aposlolica benedictio nostro
Domine impertiretur, et plenaria omnium
suorum peccalorum indulgentia elargirelur,
per alias nostras sub plumbo litleras anno
Incarnationis Dominicae MDCGXLVII, nonis
Aprilis , ponlificalus nostri anno septimo
datas omnibus Ecclesiarum antistibus hu-
jusmodi facultalem sub cerlis modo cl forma
ex pressant) tribuimus, alque insimul l'ormu-
lam bcnedictionis cl indulgi nli» hujusmodi
danda praescripsimus, quemadmodum en-
evclicam etiam noslram cpislolam die xix
nïcnsis Martii anno MDI'CXLIV, ad dilectos
filios générales ordinum regularium, quibus
a sancta sedc indulta vel indulgenda erat
facultas poulificiam benedictionem effun-
dendi super populum statis diebus, scripse-
ramui super modo et ritu quibus pradicta
benedictio danda est.
Pralcrea ad nonnullas lites et controver-
sias exortas e medio tollendas iidem per alias
nostras in simili forma brevis litleras confir-
maveramus leges, et insliluta caremonialia
jussu nostro édita pro provinciarum prasi-
dibus, gubeinatoribits, pralalis, et aposlo-
licis vice-lcgatis, qua sunt tcnoris sequen-
tis(l).
BENEDICTDS XIV, ad perpeluam rei mé-
morial».
Quod Apostolus universis Christi fidelibus
consulebat, ut intercalera officia sibi pariter
exhibonda honore etiam sese inviccm pra-
venircnt, et honorent tamquam debitum, cui
deferendus esset honor, redderent, id maxime
ab antistitibus et prasulibus vicissim inter
(1) t BENOIT XIV, PAIE,
i Monument perpétuel.
« Entre autres devoirs que les chrétiens ont à remplir
les uns envers les autres , l'Apôtre conseillait aussi <Je se
prévenir mutuellement et de rendre à chacuu l'honneur
qui lui est dû. Les pontifes romains nos prédécesseurs ont
compris que cela doit être observé surtout par les pasteurs
et hs supérieurs dans 1rs rapports qu'ils ont entre eux,
soit clans la vie civile, soit dans les divins offices. Ils ont
réglé avec beaucoup de sagesse dans le Cérémonial des
évêqnes, selon l'ordre, le grade et la dignité de chacuu,
les honneurs qui lui sont dus, sans préjudice pour les au-
tres.
« Lors même que nous étions dans un ordre inférieur,
nous avions reconnu que quelques abus s'étaient glissés
de quelque manière, même de temps immémorial, dans
le-, honneurs que se doivent muluellenieul, d'un côté nos
vénérables frères les archevêques et évêques, et d'un au-
tre côté nos chers fils les présidents des provinces de no-
tre Eiat ecclésiastique, les gouverneurs, les préfets et les
vices-légats apostoliques ; voulant détruire jusqu'à la racine
de ces abus, et empêcher qu'à l'avenir il s'élève aucune
plainte, aucune discussion entre eux, nous avons chargé
quelques-uns de nos vénérables l'rères les cardinaux de la
sainte lïglise romaine qui président aux congrégations des
rites, de rédiger des lois et des instructions par rapport à
tes cérémonies, propres a corriger et à bannir ces abus.
CKR
694
sese in mutua tam civilium quant sacrorum
ofGciorum exhibitione praestandum esse in-
telligentes romani ponlifices pradecessores
nostri, per Caremoniale episcoporum juxta
uniuscujusque ordinis, grados et dignilatis
conditionem, leges et slatula, quibus inte-
gerrimeservatis, et unicuique ratio haberetur,
et nemini inferrelur prœjudicium, sapientis-
sime praseripserunt.
Quoniam autem quosdam abusus in hono-
ribus sibi invicem deferendis inter venera-
biles fratres archiepiscopos et episcopos ex
una, et inter dilectos filios provinciarum
status nostri ecclesiastici présides, guberna-
tores, pralalos, et apostolicos vice-legatos
ex altéra parte, quoeumque pacto, ac tempore
eti.tm immemorabili irrepsisse jamdudum,
etiam dum in minoribus essemus, novera-
mus, ut eosdem penitusadimeremus, ne ullus
umquam in posterum querelis ac dissidiis
inter utrosque forsan oborienlibus paleat
adilus, nonnullis ex venerabilibus fratribus
nostris sa nctaromanaEcclesia cardinal ibus,
qui congregationibus sacrorum Rituum et
Caremoniarum prapositi sunl , negotium
dedimus, ut leges et inslituta caremonialia
pro corrigendis et auferendis iisdem abusi-
bus opporluna et salutaria conderent.
Hujusmodi vero leges et insliluta caremo-
nialia ab iisdem cardinalibus ptascripta, et
a nobis inspecta cum probassemus, quo fir-
mius subsistant et serventur exaclius, tenore
pra^entium, apostolica auctoriiale approba-
mus et confirmâmes, atque al» omnibus et
singulis, ad quos spécial et in Ittlurum spe-
clabit, perpetuo obseivanda esse statuimus,
pracipimus et mandamus.
Decernentes easdem prasenUs litleras sem-
per firmas, validas et efficaces existere et
fore, suosque plenarios et inlegros effeclus
sortiri el obtinere, ac illis ad quos spectat,
et pro tempore quandocumque spcctabil,.in
omnibus et per omnia plenissime snffragari.
Sicque in pramissis per quoscumque judices
ordinarios el delegatos etiam causarum pa-
latii apostolici auditores judicari et definiri
« Ces lois, ces instructions céréinonielles ayant été ré-
digées par les susdits cardinaux , nous les avons examinées
i t approuvées, et par les présentes, en vertu de l'autorité
apostolique, nous lis approuvons et confirmons à perpé- i
tuité, nous statuons, ordonnons el commandons qu'elles
soient toujours observées par tous el chacun de ceux dont I
il s'agit, quant à ce qui les concerne pour le présent et
pour l'avenir
«Nous décrétons que les présenleslettresne seront point
annulées, qu'elles auront toujours leur effet plein et en-
tier, et que ceux qu'elles intéressent ou intéresseront dans
la suite, y trouveront en tout et pour tout le plus ferme
appui; nous voulons que les juges ordinaires et délégués,
même les auditeurs des causes dans le palais apostolique,
y conforment leurs jugements et leurs définitions, décla
rant nul et sans effet ce qui serait fait dans un sens con
traire par qui que ce soit, quelque autorité qu'il ait, soit
qu'd tenlâtde le faire sciemment, soit par ignorance. Nous
le voulons ainsi, nonobstant toute disposition contraire.
« Les copies des présentes manuscrites ou imprimées,
souscrites de la main d'un notaire i ublic, el munies du
sceau d'un ecclésiastique constitué eu dignité doivent
faire foi en justice el ailleurs, comme si l'on montrait l'ori-
ginal.
• Donné à Rome, à Sainte-Marie majeure, sous l'anneau
du Pêcheur le 15 mai de l'an 1711, et de notre pontificat
le premier.
Cardir.&l Passiorcty. »
695
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
C9C
debere, ac irritum et inane, si secus super
jjs a quoquam quavis auctoritale scienter
vel ignoranler contigerit altentari. Non ob-
stantibus quibuscumque in contrarium prœ-
missorum quomodolibet facientibus.
Volumus autem ut earumdem prœsentium
lilterarum transumptis, seu exemplis etiam
impressis, manu alicujus notarii publici
subscriptis, el sigillo personœ in ecclesiastica
dignilale constitulœ munitis, eadem prorsus
fides lam in judicio quam extra illud adhi-
bealur, quœ ipsis prœsenlibus adhiberetur,
si forent exhibilœ vel ostensœ.
Datum Komœ apud Sanctam Mariam Ma-
jorem sub annulo Piscatoris die xv Maii
MDCCXLI, pontificalus nostri anno primo.
E. cardinulis Passioneus.
DECRETUM. — Cum sanctissimusdominus
noster Benedictcs papa XIV ex cardinali-
bus, qui congregalioni sacrorum Hiluum et
Caremoniali prœpositi sunt, quatuor sele-
gisset cminentissimos, nempe Rufum sacri
collegii decanum, Lercarium, Accorambo-
num, et de Gentilibus, ut ab eisdem uniforme
statueretur Cœremoniale , a provinciarum
prœsidibus, gubernatoribus, prœlatis et vice
legatis in suis respective provinciis vel civi-
tatibus, sanclitate sua prius approbante,
poslhacperpetuoetinconcusseobservandum,
ipsi eminentissimi patres pluribus idcirco
praehabitis sessionibus, hœc quœ sequuntur
mihi peculiaris hujus congregalionis secre-
tario, sanctilati suœ referenda demandarunl.
Factaque per me de infra scriptis omnibus
sanctitali sua' relatione, sanctissimus non
tan tu m ea approbavit, verum etiam pro
omnimoda illorum observantia publicari
mandavit. Hac die xvm Aprilis 1741. (T.
card. Rufus episc. Ostien, et Veliternen.
Loco f sigilli. Ignatius Reali, secretarius.
Insuper formulant itidem benedictionis et
traditionis pallii, ac jurisjurandi a procura-
toribus absenlium archiepiscoporum, ante-
quam a dileclo filio nostro S. R. E. cardinali
diacono idem pallium accipiant , ipsorum
archiepiscoporum nomine prœstandi per no-
stram conslitutionem die xii mensis Augusti
anno MDCCXLVIII sub plumbo expedilam
statuimus.
Porro accedit ad hœc methodus quoque
scholœ sacrorum Rituum in Gregoriano
collegio romano hujus aimas urbis nostrœ
nobis approbantibus institulœ non sine uberi
per hoc tempus in sacris ritibus addiscendis
profectu , aliarumque ad instar ejusdem
scholœ, alibi jam erectarum vel erigenda-
riiin, quœ methodus multis in libris, et prœ-
cipue in decimo operum nostrorum volutnine
romanœ editionis reperitur inserta, pluri-
mumque a nobis commendatur, eamque plu-
riniuin studiosis sacrorum rituum prodesse
compertam est.
Eaproptercum nobis a quamplurimis sup-
plicatum fuerit ut ly pis iterura reimprimendi
Rituale romanum, Cœremoniale episcopo-
rum, et Pontificale romanum hujusmodi, et
non solum in iisdem anledicta omnia a nobis
(1) <• Per sanctlticationes omnium Ht prœparatio ad
suscipiendam EucIiaristUm. » S. ïhom., m p. g. 75, a. 3.
statuta addendi, yerum etiam nostro jussu
in lucem emittendi, licentiam de aposlolica
benignitate et auctoritate concedere et indul-
gere dignaremur. Nos itaque probe scientes
et experientia edocti quantum prosit ut in
uno volumine simul collecta ad inanus sint
ea omnia quœ sparsim ac divisim impressa
inveniuntur, et considérantes quantam hu-
jusmodi collectio ulilitatem memoralœ scholœ
lilurgicœ in collegio societatis Jesu ejusdem
aima' urbis nostrœ a nobis institut», aliisque
ubique locorum erectis afferre possit, apo-
slolica auctoritate tenoreprœsentiumcommu-
nibus tôt insignium virorum ac prœsulum
votis, et supplicationibus bénigne annuentes
facullatem tribuimus el impartimur, ut Ri-
luale romanum, Caeremoniale episcoporum,
ac Pontificale romanum sub iisdem modo et
forma quibus de prœsenti impressa reperiun-
tur, et usui sunt, una simul cum omnibus et
singulis, quœ, ut superius relatum est, a
nobis prœscripta, ordinata et publici etiam
juris facta sunt, neenon cum sœpe dicta me-
thodo scholœ sacrorum rituum in operibus
nostris jam edilis inserta jussu noslro, non
obstanlibus quibuscumque in contrarium
facientibus, typis reimprimantur, el in lucem
emillantur.
Datum Romœ apud Sanctam Mariam Ma-
jorent sub annulo Piscatoris die xxv Marti i
anno MDCCLII. Pontificalus nostri anno duo-
decimo. Cajetanus Amatus.
CÉRÉMONIES.
( Explication du P. Lebrun, Préface. )
Excellence du sacrifice de la messe. — Ori-
gîke des prières et des cérémonies qui l'ac-
compagnent. — Comment ces prières sont
venues entre les mains du peuple. — Néces-
sité de les expliquer. — Difficulté de dé-
couvrir le sens et les raisons des cérémo-
nies, augmentée par les prétendus mysti-
ques et par les prétendus littéraux. — Ce
qu'il faut observer pour éviter les extré-
mités vicieuses.
§ I. Excellence du sacrifice de la messe.
Il n'y a rien de plus grand dans la religion
que le sacrifice de la messe. Les autres sa-
crements (1) et presque tous les offices et
toutes les cérémonies de l'Eglise sont des
moyens ou des préparations pour le célé-
brer ou pour y participer dignement. Jésus-
Christ s'y offre pour nous à son Père. Il y
renouvelle tous les jours , comme prêtre
éternel , l'oblalion qu'il a faile une fois sur
la croix ; et il s'y donne à manger aux
fidèles, qui trouvent ainsi à l'autel la con-
sommation de la vie spirituelle , puisqu'ils
s'y nourrissent de Dieu même.
On peut dire que le sacrifice de la messe
change nos églises en un ciel. Le divin
Agneau y est immolé et adoré, comme saint
Jean nous le représente (2), au milieu du
sanctuaire céleste. Les esprits bienheureux,
instruits de ce qui s'opère sur nos autels ,
viennent y assister avec le tremblement
(2) Apoc. VII, 17.
6s>7
f.ER
CKK
C'IS
qu'inspire le plus grand respcci. Saint
Chrysostome, après d'aulres anciens Pères ,
eu a rapporté (1) des fails très-autorisés , et
celle vérité de la présence des anges a tou-
jours été si connue, que saint Grégoire le
Grand ne fait pas difficulté de dire (-2) : « Quel
est le fidèle qui peut douter qu'à la voix du
prêtre, à l'heure même de l'immolation , le
ciel ne s'ouvre, les chœurs des anges n'as-
sistent au mystère de Jésus-Christ, et que les
créatures célestes et terrestres, visibles et in-
visibles, ne se réunissent dans ce moment? »
Nous ne faisons en effet dans nos temples
que ce que les saints font continuellement
dans le ciel. Nous adorons ici la victime
sainte immolée entre les mains des prêtres ,
et tous les saints adorent dans le ciel cette
même victime, l'Agneau sans tache repré-
senté debout, mais comme égorgé (3), pour
marquer son immolation et sa vie glorieuse.
Toutes les prières et tous les mérites des
saints s'élèvent comme un doux parfum de-
vant le Irône de Dieu ; ce que saint Jean a
exprimé par l'encensoir qu'un ange tient à
la main , et par l'autel d'où les prières des
saints s'élèvent devant Dieu (4). L'Eglise de
la terre offre de même à l'autel de l'encens
à Dieu , comme un signe des adorations et
des prières de tous les saints qui sont ici-
bas ou dans la gloire. Tous l'adorent unani-
mement dans le ciel et sur la terre, parce
que nous avons alors sur l'autel d'ici-bas ce
qui est sur le Irône céleste.
Ce qu'il y a d'essentiel dans les prières et
dans les cérémonies de la messe nous vient
de Jésus-Christ. Les apôtres et les hommes
apostoliques y ont joint ce qui convenait
aux temps des persécutions de la part des
Juifs et des gentils, au culte desquels il au-
rait été dangereux alors que le nôtre eût eu
quelque ressemblance. On ne fixa point le
rite, parce qu'il devait prendre une nouvelle
forme , lorsque la religion chrétienne deve-
nant celle des empereurs et la plus éclatante
de la terre, on n'aurait plus à craindre les
impressions que faisaient sur les nouveaux
chrétiens les rites du judaïsme ou de la gen-
tilité. Jusqu'alors il n'y avait que fort peu
d'usages ou de cérémonies , mais qu'on de-
vait observer comme une loi , ainsi que
saint Paul l'avait recommandé (o). Saint Jus-
tin, peu de temps après les apôtres (an. 140),
nous fait entendre (C) qu'il y avait des priè-
res qui étaient plus ou moins longues, selon
la dévotion des prêtres ou le temps qu'on
avait, en nous disant que celui qui offrait
les dons sacrés priait autant qu'il le pouvail ;
et saint Cyprieu nous apprend qu'il y en
avait de fixes, qu'on ne pouvail ni omettre ni
changer. Car quel aulre sens peut avoir ce
(.1) Clirysost. de Sacerd. I. VI, c. 4, homil. de incom-
preh. Dei nat.
(2) « yuis enim tidelium babere dubiuin possit, iu ipsa
immolationis hora, ad sacerdolis voceui cœlos aperiri, in
illo Jesu Chrisli mys'.eno angeloruni cliuros adesse, sunj-
inis ima sociari, terrena cctlestiuus jungi, unuinque ex
visibilibus atque invbibiliLms fieri ? » S. Greg. Dial. I. IV
c.58.
(3) Agnum slantem quasi oceisum. Apoc. V, 6.
14) DaUsunt illi ineensa mut ta, m direl de orau'onibus
qu'il dit contre un schismatique qui se re-
lirait de l'unité des évoques, qui osait dres-
ser un aulre autel, et faire une autre prière
de paroles illicites ; precem altérant illicitis
vocibus facere (7) ?
Dès que l'Eglise jouit de la paix , au com-
mencement du iv siècle , et qu'on consacra
des églises magnifiques, où le service divin
pût se faire avec plus de solennité , on vit
augmenter le nombre des prières et des cé-
rémonies. Celles que réglèrent saint Basile
cl saint Chrysostome ont fait porter leurs
noms aux deux liturgies dont les Grecs se
servent encore aujourd'hui ; et c'est pour la
même raison que celle de Milan a été appe-
lée la liturgie de saint Ambroise. Dans le
reste de l'Occident un grand nombre de sa-
vants hommes s'appliquèrent à composer
des oraisons et des préfaces que les conciles
examinaient ; car ceux de Carlhage (8) et de
Milève (9), au temps de saint Augustin, or-
donnèrent qu'on n'en dirait point à la messe
qu'elles n'eussent élé approuvées par les
évéques de la province. De là ce grand nom-
bre de prières que renferment nos Missels.
§ II. Origine de la variélé dans les prières et dans les
cérémonies.
Le pape Innocent I", vers le même temps,
était surpris qu'il y eût de la variété parmi
les Eglises latines, qui avaient reçu la foi de
saint Pierre ou de ses successeurs. Il aurait
souhaité que toutes les Eglises se fussent
conformées à celle de Rome. Mais il était dif-
ficile de ramener sitôt à une parfaite unifor-
mité ce qui avait été laissé au zèle et aux
inspirations d'un grand nombre de saints
et de savants évéques. Voconius, évêque
d'Afrique , composa un recueil d'oraisons
qu'on appelle Sacramentaire ; et Muséus ,
prêtre de Marseille, vers le milieu du v" siè-
cle, est loué du talent qu'il avait de com-
poser de semblables prières, dont on se ser-
vit dans plusieurs diocèses. Le saint pape
Gélase, à la fin du même siècle, dressa aussi
un Sacramentaire, auquel saint Grégoire le
Grand, cent ans après, fit quelques cliange-
gements. Et depuis ce temps-là jusqu'au
concile de Trente le Missel romain a élé ap-
pelé le Missel de saint Grégoire. Pépin,
Charlemagne, Louis le Débonnaire et Char-
les le Chauve le firent recevoir dans les
Eglises de France et d'Allemagne. Il fut
aussi reçu au xr siècle en Espagne. Toutes
ces Eglises ne renoncèrent pourtant pas en-
tièrement à leurs usages; car, dès l'an 938, le
pape Léon VII, écrivant aux évéques de
France et d'Allemagne (10), blâme la variété
de leurs offices ; mais il ne fut pas difficile à
ces évéques de s'appuyer de l'autorité de
saint Grégoire qui avait porté l'abbé Augus-
sanctoruni omnium super allare aureum, quod est aide
tliroicum Dei , et ascendit furaus incensorum de manu an-
geli coram Deo. Apoc. VIII, 5, 4.
(u) Otnnia... secundum ordinem liant I Cor. XIV, 40
(6) Apotog. II.
(7) Cypr. de Unit. Ecoles, p. 83.
(H) Cotte. Carthag. ni, cap. 23.
(9) Cône. Milev.'n, can. 12.
U0) Cuite, loin. IX.
699 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
700
tin (1), apvès l'avoir envoyé en Angleterre,
à prendre des Eglises de France ce qu'il
trouverai! de meilleur dans les offices di-
vins ; et après la plainte de Léon VII, Gré-
goire VII , au xr siècle, nous apprend (2)
qu'il y avait de la variété dans les offices à
Kome même.
Quelque raison qu'on ait de souhaiter une
entière uniformité, on a souvent trouvé qu'il
était avantageux de reprendre des anciens
usages, cl même d'en recevoir de nouveaux;
et par un saint commerce qu'il y a toujours
eu enire toutes les Eglises, elles se sont com-
muniqué ce qu'il y avait chez elles de bon et
d'édifiant. Rome même a souvent suivi les
autres Eglises qui avaient presque tout reçu
d'elle. C'est ainsi qu'après avoir fait cesser
l'ancien rite gallican et le gothique d'Espa-
gne, elle n'a pas laissé d'en prendre, comme
on le verra , des prières et des cérémonies ,
et de les insérer dans l'ordinaire de la messe,
qui a été depuis le xnr siècle tel qui! est
aujourd'hui, et qui mérite les éloges qu'en
font toutes les Eglises catholiques.
| III. Comment l'ordinaire a élé entre les mains du peu-
ple. Nécessité de l'expliquer.
L'ordinaire de la messe n'avait guère été
qu'entre les mains des prêtres jusqu'à la fin
du xv siècle. Alors l'usage de l'impression,
qui donna lieu de faire imprimer une infinité
de Missels en grand et en petit volume , ne
permit plus de le tenir aussi caché qu'il l'a-
vait été ; et au siècle suivant les hérésies de
Luther et de Calvin, qui osèrent blasphémer
contre la messe , obligèrent une infinité de
laïques mêmes à en lire et à en examiner les
prières, parce qu'on en disputait sans cesse.
Les conciles de Mayence et de Cologne en
1547 ordonnèrent qu'on l'expliquât au peu-
ple. Ce qui fut confirmé dans le concile de
Trente (J) , qui enjoignit aux curés d'expli-
quer, les dimanches et les fêtes, quelqu'un
des mystères de la messe et ce qu'on y lit,
afin que les Gdèlus fussent non-seulement
bien instruits de la vérité du mystère, mais
aussi du sensdes prièresetdes cérémonies. Le
concile veut encore (k) que les curés expli-
quent les formules des sacrements, et que les
évéq ues les fassent traduire en langue vulgaire
pour en faciliter l'intelligence aux peuples.
L'Eglise n'a jamais prétendu cacher abso-
lument les mystères aux fidèles. Elle a craint
seulement que leur peu de pénétration ne
leur fit donner un mauvais si ns aux paroles
qui les expriment, et elle a voulu, pour ce
sujet , qu'on ne leur rapportât ces paroles
(1) Lit). XII, epist. SI.
(2) Caii. In die, de Colistier., dist. 5
(5) « Ut fréquenter inleriiii*sarumcelebralinnem, vel per
se, \el per alios, ex iiï quîE iu missa leguntur aliquid e\-
ponaut, akpie inter caetera sanctissuni liujus saciilicii
IDYsleriuoi aliquod déclarent, diebus prsserlim domiulcis
et festis. > Couc. Trident, sess. 22, c. 8.
(4) « Jmta formai a sancta synode- in calechosi singulis
sacramentis prœscribeudam, quam episcopi in vulgarcm
linguam Bdeliler verti, alque a parorhis omnibus populo
exponi curabunt. » Sess. 2i, c. 7.
(5) « Ut presbyteri omne sui gradua offiotam legitimo rilu
per omnia discant eihibere nosse , deiade ut symbolum
fKlei, ad dominicain orationem, sed et sacrosancta quoque
qu'en les expliquant. Plusieurs siècles avant
le concile de Trente, il avait été ordonné aux
prêtres de se mettre en étal d'expliquer en
langue vulgaire au peuple ce qui se dit à la
messe et au baptême. Cela leur fut expres-
sément recommandé dans un concile natio-
nal d'Angleterre, tenu à Cloveshou, l'an 747,
par le soin de saint Cuthbcrt, archevêque de
Canlorbéry. Le roi Ethelbald et les grands
du royaume y assistèrent, et on y lut les
lettres du pape Zacharie et de saint Boni-
face , qui durant longtemps fut l'âme des
conciles d'Allemagne, de France et d'Angle-
terre. Voici que! fut le décret de ce concile :
« Que les prêtres apprennent à bien admi-
nistrer, selon la forme prescrite, tout ce qui
appartient à leurs fonctions ; qu'ils s'appli-
quent aussi à pouvoir interpréter el expli-
quer en langue vulgaire le symbole de la foi,
l'oraison dominicale, el les très-saintes pa-
roles qui se disent solennellement à la messe
et au baptême. Qu'ils s'instruisent du sens
spirituel que renferment les cérémonies et
les signes sacrés qui se font à la messe, au
baptême et aux autres offices de l'Eglise; de
peur que ne pouvant rendre raison des priè-
res qu'ils adressent à Dieu el de toutes les
cérémonies qu'ils font pour le salut du peu-
ple, leur ignorance ne les rende muels dans
toutes les fonctions de leur ministère (5). »
Sur la fin du xvr siècle, les cardinaux de
Lorraine et de Guise, successivement arche-
vêques de Reims, firent imprimer une tra-
duction française de l'ordinaire de la messe.
Il on a paru dans la suite plusieurs autres,
de Jouyac (6), de Véron, de M. d'Illaire, de
M. de Hiirlay, archevêque de Rouen, im-
primée avec le manuel du diocèse et sé-
parément, celle de M. de la Miletierre en
16W, de M. Catalan en 1651; el en 165V,
M. Desplats, docteur en théologie, donna ia
traduction entière du Missel, qui a été sou-
vent imprimée. En 1660, M. de Voisin fit im-
primer une nouvelle traduction du Misse!,
avec l'approbation de plusieurs évéques ,
des grands vicaires de Paris et d'un grand
nombre de docteurs. Il est vrai qu'à l'ins-
tance de M. le cardinal Mazarin, l'assem-
blée de 1660, où présidait M. de Harlay,
archevêque de Rouen, condamna celte ver-
sion. Mais le même président, devenu ar-
chevêque de Paris dix ans après, ne désap-
prouva point celle qu'on avait déjà mise à
la tête des Semaines saintes, en latin el eu
français (7), et il permit qu'il s'en fît une
nouvelle en 167', à laquelle on joignit alors
une explication des cérémonies, dont on a
ve.rba qua? in misses célébrations et ollicio baptismi snlem-
niter du-uniur, interpretari at.pie e\| re posse propria
lingua qui nesciant discant, iiecnon el ipsa sacramenta,
quse in missa ac baptismale, vel in aliis ecclesiaslicfs offi-
eiis visibilité!- coiiliciunliii', rpiid spirilaliler si^'nitieenl .1
discere sludeanl : ne vel in ipsis intercessionibus quibus
pro pepoll deliciis Oeurn exorare noecuntui-, vel niinisteni
sui ofDciis invoniautur quasi muti et iguari, si non inlelli-
fîant nec lerbnruni suorum sensum, nea sacramenta qui-
tus lier eos Mu ad aieniam proliciunt salulem. »
(6) Imprimée avec apirrobation de l'uniinaire de I.yon
en 1607, réimprimée à Rouen en 1609, etc.
(7) En 16(52, M. de Voisin lit Imprimer avec privilège,
Cl dédia à la reine mère la Iraduelion des Office* de tu
ÏOI CER
souvent renouvelé l'édition. En matière de
discipline, l'Eglise peut défendre ou per-
mettre une même chose, selon qu'en divers
temps et en divers lieux elle peut être utile
ou nuisible aux fidèles. On voyait tous les
jours revenir à l'Eglise un grand nombre de
personnes qui, dès leur enfance, avaient en-
tendu célébrer les offices en leur langue ma-
ternelle, et à qui les ministres avaient dit
cent fois que la liturgie romaine était pleine
d'impiétés. Comment se dispenser de leur
faire lire cette liturgie dans une langue
qu'ils pussent entendre? M. Pélisson, qui ,
après avoir goûté les douceurs de la catho-
licité, savait parfaitement de quelle conso-
laiion était aux nouveaux réunis la lecture
de ce qui se dit à la misse, agissant de con-
cert avec la cour et les évéques, fit imprimer
et distribuer dans le royaume un Missel latin
et français en 1676, en cinq petits volumes.
Il fit imprimer, la même année séparément,
l'ordinaire de la messe aveede courtes prières,
que M. l'évêque de Saintes en 1681, et d'au-
tres évéques dans la suite, firent réimprimer
dans leurs diocèses. Enfin, depuis les éditions
qui en furent faites par ordre du roi en fa-
veur des nouveaux convertis, après la révo-
cation de l'édit de Nantes en 1683, il s'en est
répandu toutes les années une si grande,
quantité, avec l'autorité des évéques, qu'il
n'est plus question à présent d'examiner s'il
est à propos de le mettre en langue vulgaire,
ot si on doit le laisser lire au peuple. C'est
une cho*e établie. On le trouve entre les
mains de tout le monde ; et l'on ne doit plus
s'occuper qu'à leur en donner, par une ex-
plication exacte, autant ou plus de, respect
qu'on n'avait voulu leur en inspirer par le se-
cret dans lequel on le conservait. C'est ce qui
m'a fait entreprendre cet ouvrage.
Dès que je m'y appliquai sérieusement, je
reconnus qu'on n'entrait exactement dans
le vrai sens des paroles de la messe qu'en
les expliquant toutes mot à mot; que le prin-
cipal défaut de tous les traités qui s'étaient
faits sur la messe venait de ce qu'on ne l'a-
vait jamais entièrement expliquée (1) ; qu'on
avait donné des explications sur de simples
conjectures; qu'il fallait lâcher de marquer
quelles vues avait eues l'Eglise; qu'il fat-
lait tirer, autant qu'il était possible, des Pè-
res, des plus anciens écrivains ecclésiasti-
ques et de la tradition, l'intelligence des
termes, des dogmes et des mystères qui y
étaient renfermés; et qu'on avait besoin
pour cela d'une explication littérale, histo-
rique et dogmatique de tout ce qui compo-
sait la messe. Nous ne devons nous proposer
d'autres vues que celles de l'Eglise, ne fixer
nolrt; esprit qu'aux pensées dont elle veut
que nous nous occupions, et n'exciter en
nous d'autres sentiments que ceux qu'elle
semaine sainte, ou il rait l'ordinaire de la messe et loul le
Canon.
(I) Gabriel Bïel, vers la fin du xve siècle, entreprit
d'expliquer en latin tous les mots du Canon ; mais il a
chargé son commentaire de tant de questions et d'auto-
rités scolastiques, qu'il perd et fait perdre souvent de vue
le vrai sens de la lettre, et qu'il se trouve peu de lecteurs
CER
702
veut que nous formions dans notre cœur;
afin que nous ayons l'avantage de prier et
d'offrir avec elle, et que nous ne perdions
pas le fruit qui est attaché à l'intelligence
des paroles pleines de sens et de mystère
qu'elle nous met dans la bouche.
§ IV. Combien il importe d'expliquer les cérémonies.
Si l'explication des prières de la messe est
nécessaire, celle des actions et des cérémo-
nies ne l'est pas moins : ce sont autant de
signes qui peuvent exprimer les pensées
plus vivement même que les paroles, et qui
sont établis pour nous édifier, nous instruire
et réveiller notre attention. Les cérémonies
du ^ervice divin ne doivent pas être regar-
dées comme indifférentes. L'Ecriture nous
apprend que Dieu y attache des grâces par-
ticulières. Moïse pria les mains élevées vers
le ciel : c'était une cérémonie, et nous savons
que Dieu attachait la victoire des Juifs à cette
élévation des mains (2). Saint Paul, qui aver-
tissait souvent les chrétiens qu'ils étaient af-
franchis des cérémonies de la loi, estimait si
fort celles de l'Eglise, qu'il ne roulait pas qu'on
alléguât des raisons pour les changer ou pour
les omettre. 11 voulait qu'on se contentât de
dire (3) : Si quelqu'un veut contester, ce n'est
pas notre coutume, ni celle de l'Eylise de Dieu.
Il est donc important de s'appliquer à con-
naître les vraies raisons de chaque cérémo-
nie de la messe. Mais il n'est pas facile de
tes découvrir. Quelquefois la nécessité, quel-
quefois la bienséance ou la commodité , ou
soineut des raisons symboliques et mysté-
rieuses les ont fait établir, et ces raisons ont
été rarement marquées. 11 faut les chercher
en des lieux épars, et nous ne découvrons la
vraie raison de quelques-unes que dans
l'aualogie qu'elles ont avec celles dont on
trouve distinctement la vraie cause.
§ V. Défauts des auteurs qui ont donné des e* plicattons
mystiques.
Depuis cinq ou six cents ans, des auteurs
célèbres ont donné de longs ouvrages sur
la messe. Ceux du cardinal de Lolhaire, qui
fut fait pape sous le nom d'Innocent III en
1198, et de Durandi (4), évéque de Mende,
divisés chacun en six livres, ont été dans la
suite cent fois copiés par les auteurs posté-
rieurs, comme ce qu'on avait de meilleur.
Mais ces auteurs, quelque habiles qu'ils fus-
sent d'ailleurs, n'étaient pas assez versés
dans l'antiquité, et ils n'avaient pas eu le
temps de faire les recherches nécessaires.
Ils l'ont reconnu ; ils l'ont déclaré au com-
mencement et à la fin de leurs ouvrages, et
l'on sent à chaque page qu'ils ont eu raison
de le dire. Leur génie s'est principalement
exercé à chercher et à mettre partout de pré-
tendues raisons mystiques. Leurs allégories
se sont trouvées à portée de la dévotion d'un
grand nombre de fidèles, mais elles n'ont ja-
qui aient la patience d'aller jusqu'au bout
(2) Exod. XVtl, 11.
(5) I Cor. XI, 16.
(4) C'est ainsi qu'il se nomme lui-mcme ; nuis on r. ap-
pelle communément Durand, parce qu'on a toujours tt»te
en latin Durandus.
705
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
70*
niais élé universellement goûtées. Des per-
sonnes savantes et appliquées ont depuis
longtemps souhaité qu'on ne confondit point
ce qui est mystérieux avec ce qui ne l'est
pas. En effet, quelque édifiantes que soient les
vues qu'on présente aux fidèles, pour nourrir
leur piété, il faut qu'elles cèdent aux premières
vues qu'a eues l'Eglise. Si c'est la nécessité, la
commodité ou la bienséance qui ont élé la
première cause de la cérémonie qu'on veut
expliquer, il faut le dire, remonter ensuite
aussi haut qu'il est possible, pour décou-
vrir les raisons spirituelles que l'Eglise a,
pour ainsi dire, surajoutées à la raison
d'institution. Les nouvelles vues qu'on veut
proposer de soi-même doivent avoir le der-
nier rang. Les auteurs cités n'ont point suivi
cet ordre, et c'est ce qui rend leurs ouvra-
ges moins utiles, et qui oblige de faire après
eux les recherches qu'ils ont négligées.
On a compris en notre siècle, mieux que
jamais, combien il était important de re-
monter aux origines des usages de l'Eglise.
Quelques auteurs ont fait diverses recherches
sur ce sujet, mais nul n'avait donné tant de
lieu d'espérer un ouvragecompletsurcepoint
que doni Claude de Vert. H se proposa celte
étude presque aussitôt qu'il fut en état des'ap-
pliquer, et l'on sut bientôt après dans le
monde qu'il avait en cette matière d'au-
tres idées que le commun des auteurs. Sur
quoi le ministre Jurieu écrivit qu'tm savant
homme de l'ordre de Cluny préparait un ou-
vrage qui ferait tomber les Durand, les Biel,
les Innocent et leurs disciples, qui ont écrit
des mystères de la messe; et qu'il prouverait
que toutes les cérémonies sont sans mystères.
M. de Vert se défendit sagement de cet éloge
dans une lettre à M. Jurieu même, et il
repoussa, par des réflexions courtes, sim-
ples, et en un sens littérales toutes les fades
plaisanteries que ce ministre avait faites sur
les cérémonies de la messe. Cette lettre fut
imprimée à Paris en 1690. Le public y
applaudit, et conçut de nouvelles espérances
de l'ouvrage qu'il attendait (1). M. de Vert
était, ce semble, en état de le rendre excel-
lent. Déjà trésorier de l'abbaye de Cluny, il
avait élé fait visiteur de l'ordre, ce qui lui
ouvrait les voies les plus faciles pour s'ins-
truire des usages des églises, et pour en
découvrir les anciens monuments. Les béné-
fices dont il jouissait lui donnaient d'ailleurs
les moyens de fournir aux dépenses aux-
quelles les recherches peuvent engager. Que
ne devait-on donc pas attendre de cet au-
teur? Aussi, dès que ses deux premiers vo-
lumes parurent en 1707 et en 1708, on fut
plus porté à les louer qu'à les examiner
avec soin. En effet le dessein qu'avait l'au-
teur d'éloigner les raisons imaginées par les
prétendus mystiques, son application à dé-
couvrir les raisons littérales, et l'amas d'un
grand nombre de faits curieux, de pratiques
(1) I.'ouvraee de M. de Verl est intitulé : Explication
simple, littérale et historique des cérémonies de l'Eglise.
Le tome l°« parut en 1637, et le IIe en 1698 : un les
réimprima en 1707 et 1708 ; mais les tomes III et IV ne
furent publiés qu'en 1715, cinq ans après la mort Je Tail-
leur L d>bé Languet, alors grand vicaire d'Antun, depuis
singulières et de remarques, qui pourraient
du moins servir de mémoires à ceux qui
travailleraient sur cette matière, méritaient
certainement des louanges On les donne
sans crainte sur des points qui n'intéressent
pas la foi, et les lecteurs donnent d'autant
plus facilement ces éloges que, quand ils
n'ont pas approfondi une matière, quelque
savants qu'ils soient d'ailleurs, ils peuvent
être aussi satisfaits du vraisemblable qu'ils
le seraient du vrai. Mais quand des per-
sonnes attentives, versées dans l'antiquité
ecclésiastique, et accoutumées à chercher
les origines dans les anciens monuments,
ont lu l'ouvrage avec de sages précautions
contre tout ce qui pourrait être imaginé, on
a reconnu que M. de Vert avait trop donné
dans les conjectures de quelques modernes,
qu'il avait trop écouiéles siennes, et que ces
conjectures et quelques pratiques des bas
siècles l'avaient déterminé à ne donner à
toutes les cérémonies de l'Eglise que des
origines physiques de commodité ou de né-
cessité, et à faire un système qui lui avait fait
prendre le change sur les vraies raisons
d'institution. 11 aurait fallu d'abord l'en aver-
tir et lui exposer les raisons qui auraient
sans doute déterminé sa candeur et sa droi-
ture à rectiGer son système dans les volumes
qu'il devait donner sur la messe; mais mal-
heureusement il mourut (2) lorsqu'on était
sur le point de lier commerce avec lui. On
ne peut donc plus s'adresser qu'aux lecteurs
qui ont trop facilement adopté ses conjec-
tures et en se trouvant déterminé à dévelop-
per aux fidèles l'origine et le sens des priè-
res de la messe et le véritable esprit de l'E-
glise dans les cérémonies, on se trouve aussi
obligé à montrer, par l'ouvrage même de
M. de Vert, où mènent ces sortes de conjec-
tures. L'intérêt des fidèles doit toujours être
préféré au ménagement que mérite un par-
ticulier, quelque bonne qu'ait été son inten-
tion et quelque considération qu'on ait pour
lui. Allons d'abord à la source de son des-
sein et de ses recherches.
a II y a plus de (rente ans , dil-il (3),
qu'ayant ouï dire à un homme de fort bon es-
prit, d'ailleurs très-versé dans l'antiquité,
que les cierges n'étaient originairement dans
l'église que pour éclairer, cette idée me frap-
pa, me mit sur les voies du sens naturel et
historique des cérémonies, et je compris
dans le moment qu'il fallait que toutes les
autres pratiques de l'Eglise eussent de même
leur cause primitive et physique, et leur rai-
son d'institution, .le me mis donc sur cela à
faire la recherche de ces causes et de ces
raisons. J'ai lire mes conséquences, formé
mon sentiment, pris mon parti, et dressé
enfin mon système. » Mauvais début : tout
homme qui commence" par faire un système
ne cherche et n'aperçoit presque plus que
ce qui peut le favoriser.
évêque de Soissons, et ensuite archevêque de Sens, atta-
qua le système de D. de Vert, dans un écrit imprimé en
1715, sous ce liire : Du véritable esprit de l'Eglise dans
/'».s(ii/(> de ses cérémonies ; 1 vol. in-12.
(2i A Abbeville, le 1" de mai 1708.
(5) Tom. I, pag. 2H, 2' édition-.
705
CEK
CKR
7(6
Et pourquoi faire un système pour expli-
quer les cérémonies ? Il y en a qui ont élé
introduites par nécessité, d'autres pour la
commodité ou la bienséance, et un grand nom-
bre pour des raisons mystérieuses. Elles ne
peuvent donc pas être réduites à une même
cause. Il a plu à M. de Vert de faire un
système, parce qu'en commençant son ou-
vrage il a voulu qu'elles n'eussent toutes que
des raisons physiques, de convenance ou de
nécessité. Ce n'est pas après 9es recherches
qu'il a fait son système, ce n'est qu'après
l'avoir fait qu'il a cherché et imaginé de quoi
l'autoriser. Dès qu'il eut entendu dire que
les cierges n'étaient originairement dans l'E-
glise que pour éclairer, son système fut fait
généralement pour toutes les cérémonies. //
comprit dans le moment i/u'il fallait que
TOUTES LES AUTRES PRATIQUES DE L'EGLISE
EUSSENT DE MÊME LEURS CAUSES PRIMITIVES
et physiques. Après ce système sitôt formé,
toutes les lueurs ou les vraisemblances qui
pourront le favoriser seront admises en
quelque endroit qu'il les trouve, et tout ce
qui paraîtra opposé, quelque ancien el quel-
que respectable qu'il soil, sera rejeté comme
de mauvais goût.
C'est sur ce plan que M. de Vert a tra-
vaillé. Sod premier soin aurait dû être d'exa-
miner si ce qu'on lui avait dit de l'origine
des cierges dans l'Eglise était bien vrai ; si
l'usage d'en allumer à la messe en plein
jour vient de ce qu'originairement on disait
la messe dans des caves, et qu'ensuite, par
pure habitude, on a continué d'en allumer,
quoiqu'en plein jour, comme il le répète si
souvent dans tous ses volumes. S'il avait
commencé par cet examen, il aurait pu
voir que la réflexion qui le charma était
fausse; que les cierges ont élé dès l'origine
dans l'Eglise, ainsi qu'ils le sont à présent,
tantôt pour éclairer simplement, tantôt pour
marquer la joie qu'excitent les veilles de
grandes fêtes, tantôt pour honorer les reli-
ques des saints et la sépulture des Qdèles, et
qu'ils ont élé allumés en plein jour, nulle-
ment par coutume, mais pour des raisons
mystérieuses. On verra à l'art. Cierge, qu'au
iv" siècle, jusque vers l'an 400, dans toutes
les églises de l'Europe, on n'allumait point
de cierges en plein jour; qu'on n'a commencé
d'en allumera l'Evangile, et ensuite pendant
les prières de la consécration, que pour des
raisons purement symboliques et mysté-
rieuses.
M. de Vert a donecommencé pars'égareren
se mettant sur les voies; sera-t-il plus heureux
dans sa route ? L'encens, selon lui, a d'abord
été employé dans l'église pour corriger les
mauvaises odeurs, et l'on a donné des cier-
ges allumés aux nouveaux baptisés pour
s'éclairer en allant des fonts à l'autel. Ici il
n'aurait pas fallu d'étude pour découvrir la
fausseté de ses prétendues raisons physiques,
un peu d'attention en aurait fait sentir ie
ridicule. En effet, si l'on n'a brûlé de l'encens
que pour répandre de bonnes odeurs dans
l'église, il aurait suffi qu'on y eût fait mettre
des cassolettes par qui que ce fût. Le pontife
n'aurait pas été chargé d'encenser lui-même
en cérémonie l'autel, comme on le voit dans
les Constitutions apostoliques, dans le traité
de la Hiérarchie ecclésiastique, el dans saint
Ambroise. Il ne se serait pas avisé de bénir
cet encens, ni de faire en l'offrant ces belles
prières qu'on lit dans les plus anciennes
liturgies de saint Jacques et de saint Chrysos-
tome (1), et que l'Eglise grecque récite en-
core à présent (2).
Si les nouveaux baptisés n'avaient allu-
mé leurs cierges que pour s'éclairer en allant
des fonls à l'autel, pourquoi ne les aurait-on
pas allumés en allant aux fonts, puisqu'il
était déjà nuit ? Les prêtres, les diacres, les
parrains et les autres fidèles qui accom-
pagnaient les nouveaux baptisés n'auraienl-
ils pas eu les mêmes raisons d'en allumer?
Ce sont cependant les seuls nouveaux bap-
tisés qui portent des cierges à la main, et
certainement sans en avoir besoin; car à
cette veille solennelle il y avait un si grand
nombre de lumières, que les ténèbres de la
nuit étaient changées en un jour brillant.
M. de Vert l'a su, et c'est ce qui lui a fait
dire qu'on n'allumait point de cierges pen-
dant l'Evangile, parce que le diacre voyait
assez clair. Ces grands luminaires auraient-
ils donc suffi pour lire, et non pas pour se
conduire? M. de Vert aime mieux prendre
ce parti que de reconnaître, avec les anciens
Pères , que les cierges allumés au soriir
des fonts sont un symbole qui montre aux
nouveaux baptisés que par le baptême ils
viennent de passer des ténèbres à la lu-
mière (3). C'^st là du mystique; M. de Vert
ne s'en accommode point. Il semble même ne
pas accorder des origines mystérieuses à
l'institution des sacrements, comme on peut
le voir eu quelques endroits de son ouvrage.
M. de Vert a donné dans ces idées pour
entrer « dans le goût des savants, qui, dit-
il (4), en tout genre de science el de littéra-
ture, reviennent enfin au simple et au natu-
rel, et par là au vrai.» Rien de plus excellent
qu'un tel goût, quand il est restreint dans
ses justes bornes; comme rien de plus per-
nicieux qu'un goût qui s'est gâté pour n'a-
voir su se retenir. 11 faut reconnaître à la
gloire et à la honte de notre siècle, que le bon
goût s'y est formé, et qu'il s'y est aussi fort
souvent gâlé ; que des esprits d'ailleurs ca-
pables de bonnes choses ont donné dans de
fâcheuses extrémités, en expliquant même
la parole de Dieu. Origène et plusieurs aulres
anciens interprètes avaient trop donné dans
l'allégorie; c'en est assez pour déterminer
les prétendus critiques à les bannir toutes,
et ils ont exécuté ce dessein de telle sorte
(I) FAtclwi yrœc. p. 62. lérieuses.
(.2) A l'art. Encensement, on montre par les témoigna- (3) Eratis onim aliquando teneur», nunc autem lux in
ges des anciens Pères, que l'usage de l'encens avait été Domino ; ut ulii iucis ambulate. Ephes. V, 8.
introduit dans l'Eglise oar des raisons symboliques el roys- I il Tom. I, 2e édition, p. 22b'.
707
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
7(13
qu'il ne tient pas à eux qu on ne trouve clans
Moïse, dans les prophètes et <lans les autres
livres saints, ce que Jésus-Christ y décou-
vrait à ses disciples (1), et ce qu'ils ont en-
suite développé à toute l'Eglise. Ces prétendus
critiques sont tout au plus des grammairiens,
dont les ouvrages sont pernicieux pour les
fidèles, et utiles seulement aux bons théolo-
giens, pour les aider à connaître la valeur
des termes. Ce sont des étrangers dans l'An-
cien et dans le Nouveau Testament, hospites
Testamentorum (2). M. de Vert s'est laissé
éblouir comme eux par le prétexte spécieux
de chercher un sens simple, littéral et histo-
rique ; mais aussi, comme eux, en voulant le
saisir, il a pris le change.
Le vrai sens littéral et historique d'un
écrit ou d'une cérémonie est celui que l'au-
teur ou l'instituteur a eu en vue, et c'est sou-
vent un sens figuré, de symbole etde mystère.
Si l'on considérait d'une manière grossière
et matérielle le sceptre des rois, la crosse des
évêques et des abbés, on dirait qu'on les
leur donne pour s'appuyer en marchant,
parce que c'est là l'usage le plus ordinaire
des bâlons (3) et qu'en effet les évêques et
les abbés se sont anciennement servis de
bâtons dans leurs voyages. Mais comme on
cherche ici la raison qui a fait établir la céré-
monie du bâton pastoral, on s'éloignerait du
vrai sens de l'Eglise si l'on donnait pour rai-
son d'institution l'usage ordinaire de s'ap-
puyer en marchant; parce que le sceptre et
la crosse sont également donnés aux jeunes
et aux vieux pour s'en servir seulement dans
les actions d'éclat et de cérémonie. La signi-
fication propre et historique du sceptre est
d'être le symbole de la puissance du roi dans
tous ses Etats, comme le bâton pastoral est
donné par l'Eglise aux évêqùej et aux abbés
pour marquer leur auloiité [h) dans leurs
diocèses et dans leurs monastères, et que
comme pasteurs ils ont la houlette pour pro-
léger leur troupeau et châtier ceux qui en
troubleraient la paix et le bon ordre. L'E-
glise même, dans ses Ponlificaux, nous ap-
prend ces sens symboliques.
Si la fausse origine de l'usage des cierges
en plein jour, et le sens propre et littéral
malentendu, ont fait égarer M. de Vert, il n'a
pas été plus heureux dans le principe qu'il
a voulu se faire pour trouver des causes
physiques des actions du prêtre et des assis-
tants, qui sont ordinairement jointes à des
paroles. Il aurait pu attribuer ces actions
aux mouvements que les sentiments d'une
piété vive et éclairée font produire , c'aurait
été du moral et du mystique, et ce n'était pas
son dessein: il a donc fallu chercher des
(1) Illae surit ( Scripturse ) quœ teslimonium peruibent
do me... De me enini ille (Moyses) scripsit. Juan. ?>, 3'J el
4<i. Incipiensa Moyse, et omnibus prophelis, inieipreta-
batur ilhs in omnibus Scripluris quse de ipso eranl. Lue.,
XXIV, 27.
(2) Ephes. II, 12
(">) Le sceptre a été souvent un assez loni; bâton. Celui
de Charlemagne avait sept pietls de hauteur, au rapport
d'Li-'inhard ; et le moiue de Saint-tiall dit que Cliarleinagne
si: plaignit de ce qu'un évoque, qu'il avait laissé auprès de
la reine, roulât Se servir de ce sceptre an lieu de balon
pastoral : Scepiium noUrum, qnod pro siunificat'witc regi-
mols dont le son seul fût la cause physique
de ces actions.
Il s'y est appliqué au premier tome. Tout
le second volume, divisé seulement en deux
chapitres, roule sur de pareilles tentatives.
Il y entasse confusément les pratiques sain-
tes et respectables de l'Eglise avec des usa-
ges qui sont peu connus, introduits sans
raison, et qui devraient êlre abolis. Il nous
apprend (5) qu'à Abbeville et en deux autres
endroits, les chantres fonlleseffrayés lorsqu'ils
chantent robuitoS Moub obtinuit tretnor ;6);
qu'à Péronne, le chantre, au jour de Noël, à
l'occasion de l'antienne De fructu, préseute
des fruits dans un bassin au doyen et aux
sous-chantres. Les pratiques communes de
l'Eglise ne sont pas susceptibles d'un tel sens;
mais M. de Vert n'a pas craint de les attri-
buer à ces prétendues causes physiques.
Si l'on se mel à genoux à ces mots du Cre-
do, Et incarnalus est, c'est qu'on vient de
dire un peu plus haut descendit. « Il est aisé
d'apercevoir, dit M. de Vert (7), que cette
cérémonie n'est que l'effet de l'impression
du son et de la lettre du mot descendit ; car
c'est en quelque sorte descendre que de s'a-
genouiller. » Et si dans plusieurs églises on
se lient à genoux jusqu'à ce qu'on ait dit se-
pultus, ne pensez pas que cela vienne de ce
qu'on veut adorer dans cette posture l'abais-
sement volontaire et les humiliations du
Verbe incarné: non, c'est qu'on attend un
mot qui détermine à se relever, et ce mot
est resurrexil: « car ajoule-il en note, restir-
gere signifie dans le sens propre se relever ,
se redresser. » Quel autre que M. de Vert
aurait jamais pu deviner que ce mot descen-
dit, prononcé dans une autre occasion, était
la cause de l'onction et de la consécration
des mains des évêques : A ces autres paro-
les, dit-il (8), employées pareillement dans
la même cérémonie, Unguenlum in cnpite ,
quod descendit in barbam, barbinn Aaron,
quod descendit in orum vestimenti cjus ; on
lui oint les mains, apparemment à cause du
mot descendit, qui aura déterminé à faire
descendre en effet, et découler aussi sur les
mains l'huile d'abord répandue sur la tête.
A l'endroit de la passion où il est dit que
Jésus-Christ expira , le peuple chrétien se
proslernc-t-il par terre pour adorer le plus
humblement qu'il lui est possible celte mort
précieuse que Jésus-Christ a soufferte pour
nos péchés? M. de Vert ne trouve d'autre
cause de cette cérémonie que d'avoir voulu
représenter un homme qui expire: «On se
laisse aller à terre, dit-il (9), et on baise la
tête, à la manière de ceux qui expirent et
rendent l'esprit , qui tombent morts. Bien
minis nodri, awcwn [erre solemus, pro pastorali bacuto,
nobis ignoruntibus, sil'i vindiewe vulitisset. h. I, e. )!).
(4) Saiut Isidore de Séville, i ers l'ail 000, parle aussi du
bâioil donné au v évêques a leur sacre : Unie autan, dnm
consecralur , datai bacutus, ut ejus indlcio iubdilum plebem
vel régal, vel corriijat, vcl htjirmitatet infiniwrttm sttrfi-
ueat. Isid. de Eccl. Oflic. I II c. 5.
fSITom. Il, p. 3 et il.
(G) Le jeudi , an cantique de laudes.
(7) Tom. I, 2e édition, p. 16t.
(H) Tom. Il, I"1 édition, p 38elï39.
(9) Tom. II, I" édition, p. 22 el 25
7<W
CER
CER
710
plus, ajoute-t-il, au rite romain on fait ici
une pause, comme pour exprimer peut-être
le repos des morts, c'est-à-dire l'état où sont
les corps des hommes après leur mort. »
On trouve dans les bas siècles divers Mis-
sels chargés de quelques rubriques puériles,
parce qu'elles ont été dressées en des temps
grossiers, et M. de Vert, qui avait lu un
grand nombre de ces rubriques, a cru les de-
voir insérer dans son ouvrage , et il a rap-
porté avec soin les menues pratiques des
lieux qu'il a parcourus ; mais il n'a trouvé
nulle part une telle explication (lj. En effet,
prescrirail-on aux fidèles de représenter par
des gestes ce que les paroles marquent si
clairement; et leur assemblée serait-elle une
compagnie de mauvais acteurs ?
M. de Vert devait savoir ce qu'ont remar-
qué les bons auteurs (2), que les gestes se
font pour exprimer les sentiments dont l'âme
est actuellement pénétrée, et non pas pour
figurer ou pour montrer aux spectateurs
tout ce que les mots dont on se sert peuvent
signifier. M. l'évéque de Soissons est entré
dans la vraie raison des gestes et dans les
sentiments de l'Eglise , lorsqu'il a dit (3) :
« C'est la loi, et la loi vive qui m'inspire de
me prosterner devant les autels de mon Dieu :
ce n'esl pas le son grossier de ces mots ,
supplex, ou supplici, ou adorare, ou descen-
dit, etc., qui m'y ilétermine, comme le veut
M. de Vert (4); c'est seulement le désir de
montrer à Dieu, parcelle posture humiliante,
l'humiliation de mon cœur. C'est la foi vive
qui m'inspire d'élever, en priant, mes mains
et mes yeux vers le ciel, non pas seulement
pour exprimer par ces gestes le sens dss
mots de ma prière, comme le dit M. de Vert ;
mais pour exprimer la vivacité de mes désirs
qui s'élèvent vers Dieu , comme le dit saint
Augustin (5), pour m'exciler par là à gémir
avec plus de ferveur, et à prier avec plus de
fruit. »
M. de Vert, pour bannir toi ce uqu'il traite
de mysticité, est obligé de chercher d'autres
raisons que celles qu'il trouve dans l'impres-
sion que fait le son des paroles. Saint Benoît,
au vi" siècle, nous a dit qu'en se lève au
Gloria Patri pour marquer par là l'honneur
qui est dû à la sainte Trinité, à la louange
de laquelle ce verset est consacré; M. de
Vert, observant qu'à la fin de chaque noc-
turne le chœur qui était assis se lève au der-
nier répons quand on dit Gloria Patri, a eu
une autre vue que saint Benoît : « On se lève,
dit-il ((5), comme pour s'en aller et se retirer
du chœur; » car on sortait autrefois à In (in
de chaque nocturne. Faut-il qu'on s'applique
à chercher de telles causes? Dans les der-
niers tomes, qui parurent en 1713, où il cn-
(1) Ce n'esl pas que M. de Ven ait voulu absolument
bannir les r.usous pieuses, pour y substituer ses iié s
connue des décisions : «Dieu me préserve, dit it,ileja nais
condamner ni les mystiques, ni les raisons mystérieuses...
Je cherclie, qurro, non affirma, ajoute-t-il. l'rcf. lom. I,
?. 4i et i'6 Mais ce qu'on lit ailleurs, et surtout II; titre do
ouvrage, dobile une autre idée. Il aurait lallu, pour ne
pas embarrasser le lecteur, intituler lu livre : Conjectures
sur les céré nonies ; et nou pas : Explication littérale c
hiUoriaue-
Ire dans le détail des rubriques, il y parait
quelquefois un peu plus équitable sur ce qui
est évidemment mystérieux; mais il est vrai
aussi qu'il continue à mettre en œuvre les
raisons de pure iniaginati m. (Juels efforts ne
fait-il pas encore pour ne donner d'autre
cause des actions du piètre que le son des
paroles qu'il prononce? Le prêtre fiais sa ni
les oraisons joint-il les mains, connue on le
fait communément, même dans le monde , en
demandant quelque grâce avec instance ,
M. de Vert ne trouve d'autre cause de cè
geste que les mots in unitnte : a Soit qu'il
joigne ses mains, dit-il (7), à per Dominum,
ou à in unitate, c'est toujours eu conséquence
de ces derniers mois qu'il se porte à ce mou-
vement qu'expriment les paroles. » I! pré-
tend encore en trouver bien mieux la raison
physique quand le prêtre dit per eumdem.
« Le prêtre, ajoute-t-il, joint ici les mains ,
comme pour des deux n'eu faire qu'une, ne
faire qu'une seule et même main , à cause
A'eumdem, »
S'il s'est fait des changements dans les
cérémonies , M. de Vert se contente de re-
courir à des conjectures de sa façon, au lieu
de chercher les vraies raisons dans l'histoire.
11 a su que l'élévation de l'hostie a commencé
au xne siècle. D'où vient celte nouvelle cé-
rémonie? La voici, selon lui (8) : « Comme il
n'était pas possible que, le prêtre prenant
l'hostie dans ses mains , l'occasion A'accepil
panem,el A'accipite, ne l'élevât tant soit peu,
ainsi que nous le ferons observer sur la ru-
brique 27, n. 1, il est venu insensiblement à
l'élever si fort, surtout après la consécration,
lorsqu'il a voulu l'adorer, qu'à la fin, vue et
aperçue des assistants qui n'ont pas manqué
d'y porter leurs hommages et d'y diriger leur
culte, cette élévation, vers le commencement
du xir siècle, a commencé de devenir solen-
nelle. » Voilà une cause physique bien lente.
Aurait-il donc fallu plus de mille ans pour
élever ainsi l'hostie peu à peu, de telle ma-
nière qu'elle pûl être aperçue de tous les
assistants? Disons plutôt : Était-il bien dif-
ficile de voir qu'au xi' siècle Bércngcr alli-
qua la présence réelle ; qu'après sa pénitence
et sa mort, arrivée en 1088, plusieurs saints
personnages introduisirent divers usages,
pour porter les fidèles à professer publique-
ment la présence réelle de Jésus-Christ dans
l'Eucharistie , en détestation de l'hérésie de
Bérenger; et que c'est là l'origine de l'éléva-
tion iio l'hostie? Mais M. de Vert n'a ni
connu ni cherché ces sortes d'origines.
Ce qu'il y a de plus fâcheux pour ceux qui
travaillent sur celle matière, c'est qu'on ne
saurait se fier à ce qu'il rapporte des livres
qu'ila lus. Il semble qu'il n'avait point d'yeux
(3) Voyez la Poétique de Jules-César Scanger.
(3) Reful. de M. de Yen, p. 177.
(4) Toit). H, p. 1*7.
(5) «Omnesgenua fi.ïiint, oxlendunt matins, vel proster»
nunliir solo, et hoc magis se ipsum eveitat homo ad orau-
dum, gpmenduinque humilius atque ferveiitius. » S. Aut;.
lib. de Cura pro mort. c. 5.
(6)Tom II, p 237.
(7) Tom. lit, ruhr ~,0, sommaire, p. y».
(8) 'loin III. o 2dl
711
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
712
pour voir ce qui ne s'accommodait pas à ses
conjectures et à son système. De ce que les
chartreux et les jacobins ne disent pas le
psaume Judica me, Deus, en commençant la
messe, il en infère que la récitation de ce
psaume est fort récente. « L'Eglise de Rome,
dit-il (1), a jugé à propos de l'admettre seu-
lement depuis environ deux siècles. Il n'en
est point encore parlé dans l'Ordre romain
du xive siècle. » Il le répèle de nouveau au
IV' tome : Jusque-là, dit-il (2) , comme l'on
voit, nulle trace encore du Judica. » Cepen-
dant, outre les anciens manuscrits que nous
avons cilés , le Judica est depuis six ou sept
cents ans dans plusieurs auteurs fort com-
muns , tels que le Micrologue , Innocent III,
Durand, etc. Et pouvait-il être mieux mar-
qué qu'il ne l'est dans l'Ordre romain du xiv°
siècle, où M. de Vert ne le voyait pas? Voici
les termes de cet Ordre (3) : « Le pape , re-
vêtu de ses habits pontificaux , dit devant
l'autel : Introibo ad altare Dei: on lui ré-
pond : Ad Deum, etc. ;après quoi il commence
le psaume Judica, qu'il achève avec les as-
sistants. » Ces sortes d'infidélités, qui re-
viennent trop souvent, m'ont obligé, en fa-
veur des lecteurs , d'en marquer quelques-
unes (]*■), quoique j'eusse eu dessein de ne
point parler de M. de Vert. Je dois dire ici
que fes infidélités m'ont vraiment affligé,
parce qu'elles m'ont ôté le moyen de profiter
de ses recherches. Il indique beaucoup de
vieux livres d'église, et malheureusement il
faut tout avoir après lui, et faire un bien
plus grand nombre de recherches que les
siennes . pour ne pas marcher à tâtons, et
tenir un juste milieu entre lui et les préten-
dus mystiques.
§ VI. Ce qu'il faut observer pour éviter les défeuts des
prétendus mystiques et des prétendus littéraux.
Pour éviter les défauts des uns et des au-
tres, premièrement on ne doit jamais perdre
de vue l'état de la question, qui consiste à
chercher l'origine des cérémonies, et non pas
l'originedes choses que l'Egliseemploie dans
les cérémonies : par exemple, si l'on demande
pourquelle raison le pape donne un chapeau
rouge aux cardinaux , je ne puis répondre
qu'en badinant, que c'est pour se couvrir la
tête : car on ne deinande pas pour quelle
raison les cardinaux portent une calotte, un
bonnet ou un chapeau ; mais d'où vient qu'ils
les portent rouges? C'est l'origine de cette
couleur, propre aux cardinaux, qu'on cher-
che , et non pas l'origine des bonnets ou des
chapeaux. C'est à quoi M. de Vert a cent
fois manqué, et ce qui lui a fait donner tant
de mauvaises explications des sacrements et
des plus saintes cérémonies. Tout le monde
sait qu'on se lave communément les mains
et tout le corps pour les nettoyer; mais si
Ton demande d'où vient que l'eau est la ma-
tière du sacrement de baptême , qu'on ré-
pand de l'eau sur la tête du baptisé, ou qu'on
(1) Tom. III, p. 19.
\i) Tom. IV, p. 5.
(5) Ord. nom. XV, n. 71, p. 329.
4} Pag. 201, 497, etc.
(3) Non carnis dcuositio sordium. I Pet. III, 21.
le plonge dans l'eau, on répondrait fort mal
si l'on disait que c'était originairement pour
laver le corps : car cela ne se fait pas . dit
saint Pierre (5), pour ôter les souillures de la
chair; et saint Augustin nous apprend que
ceux qui devaient être baptisés le samedi
veille de Pâques se baignaien' le jeudi saint,
pour ne pas porter un corps crasseux aux
fonts baptismaux. Le baptême n'a donc pour
origine ni le besoin de laver le corps, ni,
comme le veut M. de Vert, l'usage de quel-
ques peuples qui lavaient les enfants dès
leur naissance, el qui par superstition les
portaient au fleuve : l'origine du baptême
est purement symbolique , c'est-à-dire que
l'eau, qui est un élément très-propre à laver
toutes sortes de chose , est employée pour
monlrer qu'en touchant le corps Dieu purifie
l'âme de toutes ses souillures.
Secondement, il faut découvrir, autant
qu'il est possible, le temps et les lieux où
chaque cérémonie a commencé. C'est ce qui
a été toujours négligé par les mystiques, et
souvent parM. de Vert. Le cardinal Lolhaire
(Innocent III), supposant qu'il y a eu tou-
jours comme à présent vingt-cinq signes de
croix dans le Canon, trouve qu'on emploie
ce nombre (6) produit par cinq fois cinq, et
qui revient toujours à lui-même , quand il
serait multiplié à l'infini; parce que le sa-
crement de l'Eucharistie peut toujours être
con-linuésanscesserd'être lemêmesacrifiee.»
Ce cardinal aurait pu voir que de son temps
même, en diverses églises, et chez les char-
treux, on ne faisait pas vingt-cinq signes de
croix; que cent cinquante ans avant lui on
élevait l'hostie et le calice aux mots per ip-
sum, etc., au lieu des cinq signes de croix
qu'on a faits depuis en cet endroit, et qu'ainsi
le rapport entre ces vingt-cinq signes de croix
et l'Eucharistieestun rapport qu'il a imaginé,
et qui n'avait jamais été indiqué par l'Eglise.
Troisièmement, il faut chercher dans les
auteurs contemporains et dans les prières
des plus anciens livrés d'église les vues
qu'elle a eues dans ses cérémonies ; car re
sont ces prières-là mêmes qui en découvrent
l'esprit et le vrai sens ;
Quatrièmement, ne point faire ici de
système pour exposer avec plus de fidélité ce
qu'on trouve, et ne pas donner carrière à
son imagination ;
Cinquièmement, se proposer pour modèle
du discernement qu'on doit faire des vraies
raisons de l'Eglise, les cérémonies où ces
raisons se rendent pour ainsi dire sensibles,
de quelque genre qu'elles soient ; car il y en
a de plusieurs genres. Quelques exemples le
feront voir assez clairement.
1° Il y a des usages qui n'ont d'autres cau-
ses que la convenance et la commodité. 11
ne faut point chercher d'autre raison de ce
qu'on ne laisse point de Missel sur l'autel du
côté de l'Epîlre au temps de l'Offertoire, si
ce n'est qu'il faut laisser ce côté libre pour
(6) «Simul omnibus quinquiesquinque, quse sunt sifflai
viginti quinque ; qui numerus per se ductus semper in
seipsum reducitur, si ducatur in infioitum. Quantunililu'i
enini multipliceturEucbaristise sacramentum, semper csl
idem sacriliciuni. » Iunoc. Myst. iliss. 1. V, c. Il
713
CER
CER
7H
tout ce qui est nécessaire pour l'oblation. On
couvre de même le calice par précaution cl
sans mystère, de peur qu'il n'y tombe quel-
que chose. Si le Micrologue, qui reconnaît
cette raison, en ajoute d'autres mystérieu-
ses (1), elles sont comme de surcroît, de son
fonds plutôt que de l'Eglise.
2° Il y en a qui ont une double cause : une
de commodité, l'autre de mystère. La pre-
mière raison de la ceinture qu'on met sur
l'aube, c'est de l'empêcher de flotter et de
traîner par terre ; et cette raison physique
n'empêche pas que l'Eglise, par les prières
qu'elle fait dire aux prêtres, ne les détermine
à prendre la ceinture comme un symbole
de la pureté, saint Pierre nous ayant recom-
mandé de nous ceindre spirituellement (2) ,
ssuccincti lumbos mentis vestrœ, etc. C'est
I ainsi encore que la fraction de l'hostie se
fait naturellement pour imiter Jésus-Christ
qui rompit le pain, et parce qu'il faut la
distribuer : ce qui n'empêche pas que diver-
ses Eglises n'aient joint à celte fraction de
l'hostie des vues spirituelles, en divisant
l'hostie en trois (3), en quatre (4) ou en
neuf (5) parties.
3" Quelquefois, à une cause physique de
commodité ou de bienséance qui a cessé, une
raison symbolique a succédé et a fait con-
server l'usage. Le manipule n'était originai-
rement qu'un mouchoir pour servir à ceux
qui agissaient dans l'église et qui avaient
besoin de s'essuyer. 11 ne peut plus servir à
un tel usage depuis six ou sept siècles ; mais
l'Eglise continue de le faire prendre, pour
faire souvenir ses ministres qu'ils doivent
travailler et souffrir pour mériter la récom-
pense (6).
4° Quelquefois un usage établi par une
raison de convenance a été changé par une
raison mystérieuse. Jusque vers la fin du
ix' siècle, le diacre chantant l'Evangile se
tournait vers le midi , du côté des hommes,
parce qu'il convenait de leur annoncer la
parole sainte, préférablement aux femmes,
qui étaient placées du côté opposé. Mais de-
puis la fin du ixe siècle, dans les églises de
France et d'Allemagne, le diacre s'est tourné
vers le septenlrion par une raison purement
spirituelle.
5° On voit aussi qu'une raison de propreté
a fait déplacer une pratique qui avait été
introduite comme un symbole de la pureté
iulérieure. Dans l'Eglise grecque, le prêtre
se lave les mains au commencement de la
messe ; et dans l'Eglise latine il se les lavait
aussi autrefois avant l'oblation, ce que les
évéques, les chanoines d'Arras et les char-
treux observent encore. Or, cet usage avait
élé établi, dit saint Cyrille de Jérusalem (7),
II) Hue usque calix pro caulela coopertus videbatur,
deincepsauleui magis pro myslerio cooperitur, elc. Alicrot.
c. 17.
!2) I. Pet. I, 15.
S) Les Eglises d'Italie cl de France,
ij Les Grecs.
5) Selon le rile mozarabe.
6) Ul recipiam mercedem laboris.
(7) Catecli. 5 Hysl.
(8) Amal de Èeetes. Ogc. 1. Ul, c. 19
Dictionnaire des Uites sacres 1.
« non par besoin, puisqu'on s'est lavé en en-
trant dans l'église, mais pour marquer la pu-
reté intérieure qui convient aux saints
mystères. » Dans la suite, selon Ama-
laire (8) et le sixième ordre romain (9) , à
l'usage des Eglises de France, l'évéque ou le
prêtre se lave les mains entre l'offrande des
fidèles et l'oblation de l'autel, afin de purifier
les mains, que l'attouchement du pain com-
mun des laïques pourrait avoir salies : et
comme, suivant cet ordre, on faisait l'encen-
sement des oblalions, on a mis enfin l'ablu-
tion des doigts après cet encensement (10)
pour une plus grande propreté, mais sans
abandonner la raison spirituelle primitive,
qui a fait joindre une prière à cette ablu- *
(ion.
G° Il y a des usages qui n'ont jamais eu
que des raisons de symbole et de mystère.
Quelques personnes doutent que cela ail été
ainsi dès l'origine; mais on en sera facile-
ment persuadé si l'on considère que les pre-
miers chrétiens avaient toujours en vue de
s'élever vers le ciel ; que tout devenait pour
aiusi dire symbolique entre leurs mains; et
que, comme les sacrements n'ont été insti-
tués que sous des symboles, ils ont toujours
été portés à spiritualiser toutes choses. Il
est aisé de le voir dans les Epîtres de saint
Paul , dans les écrits de saint Barnabe, de
saint Clément, de saint Justin, de Tertullieu,
d'Origène, etc. L'ancien auteur de la Hiérar-
chie ecclésiastique (11), sous le nom de saint
Denis, nous dit même qu'on conservait dan»
le secret les raisons symboliques des cérémo-
nies, et qu'il n'y avait que les chefs de l'E-
glise qui les connussent, pour les découvrir
au peuple en certaines occasions.
Saint Paul (12) ne donne que des raisons
mystérieuses de l'usage que les hommes
doivent observer dans l'église, d'y prier la
tête découverle ; et les Pères de l'Eglise, qui
expliquent les paroles de saint Paul, ne don-
nent de même que des raisons mystérieuses
de cet usage. C'est aussi par mystère que, du-
rant plusieurs siècles, on a revêtu les nou-
veaux baptisés d'une robe blanche, et que
Constantin, le premier empereur chrétien, fit
tendre de blanc son lit et sa chambre après
avoir reçu le baptême dans la maladie dont
il mourut. Si les premiers chrétiens se tour-
naient vers le soleil levant pour prier, c'est
qu'ils regardaient l'orient comme la ûgure
de Jésus-Christ ; et s'ils allaient prier dans
des lieux élevés et bien éclairés , quand il
leur était possible, c'est que la lumière exté-
rieure leur représentait celle du Saint-Es-
prit, comme nous l'apprend Tertullien ^13).
Toutes les cérémonies qui précèdent le bap-
tême sont autant de symboles mystérieux.
(3) Ord. rom. VI, n. 9.
(10) Ponlilex vero, postquam luuribulum diacono reddl-
derit, potest ad majorem mundiliam ablmre dijjitos suos.
Ordo rom. XIV, p. 503.
(11) Chap. 3.
(12) ICur. XL
(13) «Noslrfecolumbse etiamdomas simple \ in editissem-
per et aperlis, el ad lucem anal Ggurain Spiritus sancli,
orientent Chrisli li>ruram. » Tiriull. lib. Advers. Vaicnl-,
c. 3.
23
716
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 71«
Sainl Ambroise, qui les explique dans le li-
vre des Initiés ou des Mystères , dit (1)
qu'on fait tourner le catéchumène vers l'oc-
cident , pour marquer qu'il renonce aux
œuvres de Satan, et qu'il lui résiste en face, et
il se tourne ensuite vers l'orient, comme pour
regarder Jésus- Christ, la vraie lumière.
Rien n'est plus recommandé, dans les qua-
tre premiers siècles, que de prier debout le
dimanche et tout le temps pascal. Tertullien
dit (2 que c'était une espèce de crime
de prier à genoux en ce temps , aussi bien
que de jeûner. Le premier concile général en
fit une loi, au vingt-cinquième canon. Saint
Jérôme et sainl Augustin, indépendamment
de ce canon, qu'ils ont longtemps ignoré,
ont toujours parlé de cet usage avec beau-
coup de vénération. C'était une tradition qui
avait force de loi, selon saint Jérôme (3) ; et
saint Augustin (k) doutait seulement si elle
s'observait par toute la terre. Saint Hilaire
et plusieurs autres anciens docteurs (5) ont
cru qu'elle venait des apôtres, aussi bien que
saint Basile, saint Ambroise (6) : les canons
des conciles et tout ce qu'il y a d'anciens
monuments , n'ont donné que des raisons
mystérieuses de cette pratique. Et quelle
autre raison en effet pourrait-on en donner,
si ce n'est que les fidèles ont voulu honorer
la résurrection de Jésus-Christ, et faire con-
naître par l'élévation de leur corps l'espé-
rance qu'ils ont de participer à sa résurrec-
tion (7 , et à son ascension ?
C'est donc s'éloigner de l'esprit el des vues
des premiers docteurs de l'Eglise, el travail-
ler à pure perte, que d'employer son esprit
à faire rejeter toutes les origines mystérieu-
ses. L'Eglise au contraire souhaite que ses
enfants s'appliquent à pénétrer les mystères
que les cérémonies renferment. On lit dans
les anciens sacramentaires cette oraison qui
se dit tous les ans à la bénédiction des ra-
meaux (8) : a Faites, Seigneur, que les cœurs
pieux de vos fidèles comprennent avec fruit
ce que celte cérémonie désigne mystérieuse-
ment ; » et c'est dans ces vues que les conci-
les ont ordonné aux prêtres d'apprendre et
d'enseigner au peuple ce qu'il y a de mysté-
rieux dans les cérémonies.
Quand on considère l'esprit des apôtres ,
des premiers chrétiens, des prières de l'E-
glise et des décrets des conciles, peut-on ne
chercher dans tous les usages de l'Eglise que
des sens grossiers, et ne regarder les raisons
mystérieuses que comme des vues arbitrai-
res de gens dévots , auxquelles l'Eglise n'a
point de part ? C'est là certainement une
extrémité plus fâcheuse que celle des pré-
tendus mystiques, et qui demande en ce
temps plus que jamais un ouvrage qui tienne
un juste milieu.
(1) i Ingressus igilur ut adversarium tuum cerueres, cui
reiiuniianduiu mux putares, ad orientent couverteris. Qui
h renuuiiat diabolo, ad Cliristum converlilur, illum
directo ceruii obtuitu.» Cap. 2.
(2) « Die dominico jejumum netas ducimus, vcl de geni-
culis adurare. » Tcrtull. lib. de Cor. c. 3.
(5) iMuUaqus per traditkmem iiiEcclesiisobservanliii',
aucloritâtem mU scnpta legis usurpaveruiH , velul die
douuoica et per oamcm Peutescoslon non de geoiculis
CHAIRE.
Chaire , dans le vieux langage signifia
siège.
CHANDELIER.
Selon Gavantus, la base des chandeliers
peut être ronde ; mais il faut préférer la
forme triangulaire : la base de la croix doit
être semblable. Ceux des acolytes doivent
être plus petits que ceux de l'autel. « Les di-
manches et jours de fêles , dit le Cérémonial
de Lyon, n. 114, on ne doit pas laisser sur
l'autel des chandeliers enveloppés de leurs
fourreaux. » Voy. Messe, Cérémonial, Cier-
ges, etc.
CHANOINE.
I. OBLIGATION DES CHANOINES PAR RAPPORT
A L'OFFICE.
(Collet, Traité de l'Office divin, part, u, en. 2.)
1. Un chanoine est obligé d'assister à l'office.
— 2. // peut y assister sans remplir son
devoir. — 3. Frivolité des objections que
l'on propose contre cette décision. — h.
Conséquence fâcheuse contre un chapitre où
le bas chœur chante un office pendant que
les chanoines en disent un autre. — 5.
Peut-on accepter, sans intention de résider,
une prébende dans un chapitre qui ne pour-
rait subsister si tous les chanoines rési-
daient ? — 6. Peut-on sans scrupule omet-
tre quelques parties de l'office î — 7. N'y
a-t-il point de péché mortel à nourrir celle
intention ? — 8. Terrible sentiment d'un
théologien. — 9. Un chanoine dont l'absence
fait grand tort au chœur est plus coupable
qu'un autre, lorsqu'il ne s'y trouve pas.
Nous avons trois choses à examiner ici :
1° Si, à parler c i général, un chanoine est
obligé d'assister ;ï l'office ; 2" si par sa simple
présence il remplit toute l'étendue de ses de-
voirs ; 3° si la règle qui l'oblige au chœur ne
souffre d'exceptions, ni par rapport aux em-
plois, ni par rapport à certaines heures par-
ticulières, ni au moins par rapport à certains
offices qui paraissent plus de dévotion que de
nécessité, etc. Ces derniers articles forme-
ront la matière du chapitre suivant.
1. Je commencé d'abord par avancer qu'un
chanoine est obligé de résider, et que, comme
un curé qui, quoique inviolablement attaché
à sa paroisse, n'y ferait qu'une partie de ses
fonctions, ne résiderait pas véritablement,
parce qu'il serait pour le moins autant idole
que pasteur, de même un chanoine peut,
sans jamais sortir du lieu de son bénéfice, et
même en se trouvant assidûment au chœur,
ne pas résider, parce que l'Eglise lui de-
mande tout autre chose qu'une présence
matérielle.
Cette proposition, qui en renferme deux,
adorare. » Contra Lucif. et Prolog, in Episl. ad Ephes.
(4) Episl. ad Januar.
(5) Hil. Prolog, in l'sal., Ibid Hisp., Cap. reg. Franc.
(li) S. Basil, de Spir. S. cap. 27 ; 8. Ambr. de Oflic. I.
I, c. 31.
(7) > Nec eurvanuir, sed cura Domino cœlorum alla sus-
LolUmur. «Hier. Prol. in Ep ad Ephes.
(8) D.i, quaesuihns, ut Revota luorum corda fideliuni
salulirùcr imelligaut quid mysliredesignet In laclo
717
CI1A
CHA
71S
et qui, comme le dil Ponlas, sera un jour la
matière du rigoureux compte d'un grand
nombre de chanoines, ne demande que du
bon sens pour paraître incontestable. Peut-on
s'imaginer que les fondateurs n'aient eu
d'autre intention que de réunir dans un
même lieu un nombre d'ecclésiastiques, ou
tout au plus d'exiger que de temps en temps
ils se trouvent au chœur, pour y être specta-
teurs oisifs ou auditeurs tranquilles de ce
que diront des hommes gagés par eux et
pour eux ? Non, ceux qui paraissent le croire
dans la pratique n'oseraient le soutenir dans
la théorie. Ils sentent, malgré qu'ils en aient,
toute la force, toute l'étendue de l'obligation
qu'ils ont contractée. Ils ne peuvent ouvrir
ni bon ni mauvais livre qui ne la leur rap-
pelle avec cet empire puissant que forme le
concert et l'unanimité des témoins (1). Pour
surcroît d'inquiétude , l'autorité des canons
les accable, et cette aulorité, qu'ils font
eux-mêines valoir en toule autre matière,
ne s'est vraisemblablement expliquée qu'aux
prières de tout ce qu'il y eut jamais de plus
sage, de plus éclairé, de plus raisonnable
dans les chapitres.
De tant de textes que me fourniraient les
décrétâtes et les conciles particuliers (2) ou
généraux, je n'en citerai qu'un, qui est ce-
lui de l'Eglise assemblée à Trente. Il ne peut
cire plus précis : Omnes vero (qui in calhe-
dralibus aut collegialis, dignitales, canonica-
tus aut prœbendus oblïnenl ) divina per se,
cl non per substilutos, compellantur obire
officia.... atque in choro ad psallendum insti-
luto, liymnis et canticis Dei nomen reverenter,
distincte devoleque laudare (3). Ici chaque
p rôle est un arrêt, et cet arrêt diclé par la
iw.iure foudroie l'indolence jusque dans ses
derniers retranchements. Omnes, il s'agit de
tous ; dignitaires, chanoines, tous sont ren-
fermés dans la loi ; per se, ce n'est point par
des chantres, gagés, ce n'est point par procu-
reurs, c'est par eux-mêmes et en personne
qu'ils doivent la remplir. Et qu'ils ne s'y
trompent pas , ils pourraient se ménager
moins que leurs officiers, et ne rien faire,
reverenter, distincte, etc. Voilà ce que l'E-
glise tout entière exige d'eux. Que la bou-
che parle, mais que l'esprit et le cœur soient
d'accord avec elle.
2. De là il suit que la simple assistance,
fût-elle d'ailleurs aussi modeste, aussi
exacte qu'elle peut l'être, ne suifit pointa
un chanoine. Il faut qu'il mette la main à
l'œuvre tout comme un autre, et plus qu'un
(1) Voyez Ponlas, v° Chanoine, cas S et 6, el les théolo-
giens qu'il y cite.
(2) Je ne |iuis ni'abslei.ir de citer ce beau morceau du
concile île Cologne, tenu sous Paul III en 1536, « Slalis
ac ilebiiis boris laudes divins, non cursim ac festinanler,
sed irariim ; non iruncate, sed intègre, distincte, dévote
rewrenlerque ab omnibus decanteulur persolvanlurque ;
el ciinj psatlemli gralia conveniajur', ibidem muta aut
Clausa lalùj ueiuo lenueril ; sed panier senes cuni junio-
rilnis laudenl nomen Doinini in psalmis, liymnis et canticis,
Dpo alat-rius modulantes, sic lainen ne boïtus coiiiiindat
feciUlionem. Quam aillent a v< ro aberrant, qui exisiimam
sese, alicujus ullieii in licclesia exercendi, sed quietis
cl tuei lia' lanluni causa canonicatus esse adeplos, perinde
autre, à proportion de son rang et de si di-
gnité. Si donc il se contente de réciter à voix
basse pendant que les autres chantent, si,
sous prétexte d'éviter l'ennui ou même de
nourrir sa piété, il s'occupe d'une lecture
étrangère, il pourra bien trouver grâce de-
vant le pointeur , mais il ne la trouvera pas
devant Dieu ; et quand son Eglise le puni-
rait, il ne pourrait l'accuserde sévérité, puis-
qu'alors il ne réside pas dans le sens des
canons (4). Le concile de Bâle m'en fournit
la preuve. Son décret qui a été inséré dans
la pragmatique - sanction de Charles VII,
montre bien que les deux puissances sont
d'accord sur ce point. Voici ces paroles, elles
n'ont pas besoin de commentaire : Cum ca-
nonici inchorum psallendi gratin conveniant,
juncta et clausa labia tenere non debent : sed
omnes, prœsertim qui majoré funguntur ho-
nore, in psalmis, hymnis et canticis Deo ala-
criter modulentur. Cum nominatur gloriosum
illud nomen Jesu, omnes caput inclinent.
Nemo ibidem, dum horœ in communi publiée
cantantur, légat vel dicat privatim officium :
nam non solum obsequium quo obnoxius est
choro subtrahit, sed alios psullentcs pertur-
bât.... Horum autem transgressores, Ulius
horœ in qua circa prœdicta cxcesserinl, vel
alia majori , prout transgressions gravitas
exegerit, pana pleclantur (5).
3. Tout devrait plier sous des motifs si
forts, sous des autorités si formidables. Ce-
pendant on ose aller contre. On dit que la
coutume a dérogé aux décrets que nous ve-
nons d'alléguer, comme elle a dérogé à un
grand nombre d'autres; que ce sont, et rien
n'est plus commun que cette basse et tri-
viale expression, que ce sont de vieux canons
qui ne tirent plus; qu'il faut bien quo cela
soit ainsi, puisque les premiers pasteurs
voient le prétendu abus et ne s'en plaignent
pas. C'est à l'ombre de ces misérables subtilités
qu'on se tranquillise et qu'on marche jus-
qu'à la fin dans une voie qui n'a pas même
l'avantage de pouvoir paraître sûre, et qui
pourrait être estimée telle, sans cesser de
conduire à la mort (G). Reprenons ces deux
difficultés.
Pour dissiper la première , il suffit de ré-
pondre à ceux qui la font, 1° que nulle
coutume ne peut l'emporter sur le droit
naturel, et que le droit naturel veut que
ceux qui ont conlracté un engagement le
remplissent ; que quoique cela soit vrai dans
tous les étals , cela est encore plus cerlain
quand il s'agit d'une fonction qui demande à
atque satis sit paucis quibusdam clericis admodtim ignaris,
hinii prelio conductis, curam divini ofticii committi, etc. »
Concil. Colon, paît, m, cap. S; Labbe, tom. XIV, p. 511.
(3) Trid. aess. 24, cap, 12, de Reformai.
(i) Non est dignilalum aul ofiiciorum instkulio oliosa,
ni species ostentel quod actus non eftieit; nec residere aut
interesse reipsa, juxia sinceram et reclam canonom jntel-
ligenttam censenlur, qui inleressendo niliil i orum qux ad
siiiiin pertinent ofticium, exsequuntur, etc. Concil. Aqui
leknse, an 1596, c. i.
('i) Concil. Basil, sess. 21, cap. ô; Pragmal Caroli VII,
cap. 10.
(6; list via quae ridelur homini justa , novissinxa uutem
deducunt ad morlem . Proverb. XIV, 12.
719
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 7-20
poste si tous voulaient s'y rendre? En un
élre bien faite, et qui l'est toujours très-mal
quand on l'abandonne au caprice d'une
troupe ignorante et mercenaire (1); que
c'est précisément ce qui arrive quand des
chanoines, dont le seul (on donnerait la loi,
ne prennent point ou presque point de part
aux ofûces ; 2° qu'il y a bien de la différence
entre une vraie coulume et un abus; qu'on
doit regarder connue abus une pratique que
l'Eglise a réprouvée dans ses conciles toutes
les fois que l'occasion s'en est présentée,
que la plus saine et la plus vertueuse partie
des chapitres déleste partout, et qu'elle com-
bat au moins par ses gémissements et par
sa conduite lorsque l'iniquité prévaut et
l'empêche d'élever la voix.
La seconde objection n'est pas plus solide.
1° Les évéques ne connaissent pas tous les
désordres, et celui dont il s'agit peut aisé-
ment élre pallié. Qu'aura-t-on à répondre à
un homme qui s'excusera sur sa mauvaise
santé, qui trouvera à bon compte des attesta-
lions de médecins? etc. 2° Il y a, et plus au-
jourd'hui que jamais, des scandales que la
seule autorité ecclésiastique ne peut arrêter.
Il faut essuyer des procès et courir tous les
risques d'un mal certain pour un succès qui
ne l'est guère. 3° L'on n'a donc souvent que la
voix de l'exhortation : et que faire quand elle
est épuisée? Je ne vois presque que ce mot
d'un prophète : Curavimus Babyloncm, et non
est sanata; derelinquamus eam. Jer. LI, 9.
k. Il suit de ces principes qu'il n'y a pas
moyen d'excuser un chapitre où les chanoi-
nes disent à voix basse un bréviaire, pendant
que le bas chœur en chante un autre. L'im-
puissance d'avoir des livres uniformes n'est
qu'une chimère. Si le souverain, qui n'est
qu'un homme , donnait des ordres précis,
toutes les difflcullés s'évanouiraient en moins
de deux semaines. Convient-il de s'étourdir
aujourd'hui par des raisons qui ne seront
d'aucun poids devant le tribunal du grand
Juge ? Cependant, comme un sage particu-
lier n'est pas toujours le maître de réformer
des abus dont la suite des années et la conta-
gion de l'exemple paraissent avoir l'ait des
règles , c'est à lui à remplir son devoir le
mieux qu'il lui est possible, à chanter quand
il peut et à suivre de loin lorsqu'il ne peut
mieux faire. C'est ce qu'ont jugé sur celte
importante matière des personnes éclairées
cl qui valaient en tous sens celles qui se
roidiront contre leur décision.
5. Mais que dire d'un chapitre compose de
dix ou douze chanoines dont chacun ne re-
tirerait de sa prébende que cinquante écus,
si tous résidaient? Ne peut-on pas y accepter
une place dans l'intention de ne s'y trouver
jamais, puisque les quatre ou cinq qui y sé-
journent, ne pouvant vivre que de l'absence
des autres, seraient obligés de quitter leur
(1) Quibusdam clericis admodum igoaris, lenui pretio
concluais, cic. Concil. Colon, supra, uot. 2, col. 717.
(2) Portas, v° Résidence, cas 7.
(3) C'est lu sons le plus doux qu'on puisse donner à ces
paroles du concile de Baie, s»s. 21, ait. i, insérées dans
la pragmatique de Charles Vit, lit. H: « Qui in niatulinis
mie flnem psalmi Venite, exsukemus ; in alii< horis ante
fluem priori psalmi ; in m:asa ante ultunuiu Kyrie eleison,
mot, pour que chaque particulier s'acquitte
de son devoir, faut-il mettre le corps entier
dans l'impuissance de s'en acquitter?
Notre sentiment, et nous le soumettrons
toujours très-volontiers à celui des autres,
se réduit à trois choses : 1° qu'un chanoine
doit résider; 2° qu'il peut en être dispensé
par son évêque, lorsque sa présence ruinerait
celle de ses confrères, et que par là elle se
détruirait elle-même; 3° qu'il ne peut cepen-
dant pas accepter un bénéfice de cette nature
dans l'intention de n'y résider jamais; car,
puisqu'il y faut quelqu'un, le sort peut tom-
ber sur lui comme sur un autre. J'ajoute que
si l'on pouvait trouver des sujets qui, joi-
gnant le peu de bien qu'ils ont avec celui du
bénéfice, pussent et voulussent résider, il
faudrait leur donner la préférence, pour ne
pas faire d'un canonicat un bénéûce simple.
Ponlas (2) veut même qu'un chanoine, qui ne
retire de sa prébende que cent livres, ne s'ab-
sente que selon la règle du concile de Trente.
Il se fonde sur le chapitre 6, de Clericis non
residentibus, que la Glose, FagnanetPirhing
entendent comme lui. Ces écrivains n'exa-
minent pas si l'évéque peut dispenser. Il me
semble qu'étant interprète de la volonté des
fondateurs, il est en droit de le faire quand
des raisons aussi fortes l'exigent. Mais repre-
nons notre sujet : il offre des difficultés de
toute espèce.
6. Une des plus importantes, et qui peut-
être est une de celles à qui l'on fait moins
d'attention , est de savoir si un prébende
peut sans scrupule omettre quelque petite
partie de l'office, arriver, par exemple, un
peu après qu'il est commencé , ou sortir
quelques moments avant qu'il soit fini.
Il fautd'abordsupposerquel'Eglise n'assu-
jettit à la perte des distributions que ceux
qui arrivent à Matines après que le psaume
Venite, exsultemus est fini ; aux autres heu-
res, quand on commence le second psaume ;
à la messe après le chant du dernier Kyrie
eleison (3). 11 faut encore supposer que l'E-
glise tolère ad duritiamcordis bien des choses
qu'elle n'approuve pas.
Sur ces principes, je crois avec les meilleurs
théologiens, 1° qu'un chanoine qui de propos
délibéré omet quelque partie de l'office se
rend plus ou moins coupable, selon le degré
et la mesure de la partie qu'il néglige ; 2' que
si cette partie est courte, comm.' le sont cel-
les qui ne sont point sujettes à la pointe, sa
faute n'est que vénielle ; 3" que celui qui se
proposerait de manquer toujours ce qu'il
peut manquer impunément commettrait un
péché mortel. J'ajoute qu'il ne serait pas tou-
jours facile d'en exempter un homme qui,
sans avoir formé une si mauvaise résolution,
en suivrait souvent la pratique. Je ne dirai
usque in finem divino officio non interfuerit, nisi forte ne-
cessilale cogente, ac pelita etobtenta a présidente rliori
licentia, discedere oporteat ; pro illa bora absous ccusoa-
lur, sahis Ecclesiarum consin tudinibus, si quae circa lisçc
arctiores existant. Idem in bis observetur, qui a priucipio
usque ad tineni in processionibus non perniausciiiil. >
Vide Spécimen juris ceci, apud Galles recepli, lui» 1,
pag. 71
721
CIIA
ClIA
722
qu'un mot sur chacune de ces quatre propo-
sitions.
La première est évidente. 11 y a toujours
du mal à ne pas remplir son devoir, et sur-
tout un devoir qui va de l'homme à Dieu,
quand on le peut commodément : et ce mal
esl plus grand à mesure que la négligence
qui le cause l'est davantage.
La seconde, qui estd'un célèbre docteur (1),
paraît assez certaine. Il n'y a pas d'apparence
que l'Eglise eût laissé impunie l'omission de
l'invitatoire à matines , ou de l'introït à la
messe, si elle availcru qu'on ne pût y man-
quer sans péché mortel. Il faut d'ailleurs
avouer queces parties comparées à leur lout
ne sont pas considérables.
7. La troisième est de Suarez (2). Ce savant
homme croit qu'un chanoine qui serait dans
la résolution formelle ou virtuelle de man-
quer tous les jours à chacune des heures ce
qu'on peut en manquer sans perdre, ne serait
pas en sûreté de conscience , tant parce que
l'ensemble de cet objet esl quelque chose de
grave et que la totalité du service en est con-
sidérablement mutilée , que parce que cette
conduite marque un esprit de servilité qui
n'agit que par la crainte des peines el par le
motif du gain. Il faut donc, poursuit ce théo-
logien, y aller de bonne foi, c'est-à-dire dans
l'intention de faire de son mieux, et alors
quand même il arriverait de manquer sou-
vent ces petites parties , il n'y aurait là
qu'une multiplication de péchés véniels.
J'avoue que je ne suivrais qu'avec peine la
liernière partie de celte décision. La bonne
foi d'un homme qui manquerait si souvent
[sœpe ac sœpius) me paraîtrait un peu dou-
teuse. Un théologien de Douai m'a suivi sur
ce [joint dans un ouvrage imprimé (3).
Du reste , Suarez est si timide , ou si l'on
veut si sévère sur l'assistance des chanoines
aux divins offices , qu'il n'ose pas dire que
ceux qui s'en absentent pendant un jour en-
tier sans cause légitime soient exempts de
péché mortel (i). Un docteur de Sorbonne
qui ne fut jamais soupçonné de relâchement
esl moins rigoureux : il ne croit pas qu'un
jour ou deux, comparés à plus de deux cent»
qu'un vertueux prébende donne au chœur,
soient quelque chose d'assez notable pour
lui faire perdre l'amitié de Dieu ; cette dé-
cision me parait équitable. Mais comme il
n'entre guère dans l'unique preuve qui l'ap-
puie qu'une conjecture humaine , el que les
pensées du Seigneur sont souvent Irès-diffé-
renles deceiles des hommes (5), c'est surtout
dans des matières aussi délicates que celles-
ci qu'il faut marcher la règle à la main , et
se souvenir que la voie qui conduit au ciel
est étroite.
(1) Habert, de Contraclib. cap. 11, § 1, q. 9, pag. mihi
25t.
(2) Suarez, lib. IV de Horis, cap. 15.
(.") Obligatio amoniemuin, si qucvsliunculis, p. 6.
(4) « Aliqui ilocli exislimant, eliani unius diei absentiam
non esse rein lani gravem, quando regulariter servitium
cliori diligeiiler et slrenue fit. lia Grafhs, Sylvester, quod
certe nu» videturimprobabile.... Ego vero nolo fautor esse
hujus licennie, ueque in hocjadiciu.nl nieum interpouere
Nam difficile esl in bis rébus (noralibus in particulari défi
nitum arbitrium proferre, » etc. Suareï lib. IV de Horis,
9. J'ajoute, avec Layman et Sylvestre de
Prierio , qu'un chanoine dont l'absence fait
grand tort à la dignité des offices, soit parce
qu'ils tombent quand il n'y est pas, soit parce
qu'ils se font d'une manière plus lâche et
moins édifiante, soit parce que son absence
entraîne celle de quelques jeunes gens qui
ne servent qu'à l'œil, soit enfin parce qu'elle
occasionne du scandale et des murmures, est
plus coupable qu'un autre lorsqu'il manque
par sa faute de s'y trouver. Et cela est bien
plus vrai de ceux que leur charge oblige d'y
veiller : ils doivent à double titre ce que les
autresne doivent qu'à un seul. Voilà les prin-
cipes généraux que fournit sur celte matière
une exacte théologie. Il s'agit présentement
d'examiner si ces mêmes principes ne souf-
frent d'exception ni par rapport à certains
offices, ni par rapporta certaines personnes.
IL DE L'OBLIGATION DBS CHANOINES PAR RAP-
PORT A CERTAINS OFFICES.
(Ouvrage cilé, eu. 3. j
1. Les chanoines sont-ils obligés à l'office
de la Vierge? — 2. Antiquité de cet office.
— 3. Deux remarques sur ce sujet. — k.
Office des morts. — 5. Est- on tenu de réci-
ter ces offices en particulier? — 6. Un cha-
noine peut-il, en se soumettant à lu perte
de distributions , manquer tm office des
morts qui n'est dû qu'en vertu d'une fonda-
tion? — 7. Conséquence de ce principe. —
8. Réponses à quelques objections. — 9. Un
chanoine ne doit pas dire sa messe pendant
l'office du chœur.
1. Après avoir examiné les obligations
d'un chanoine par rapport au grand office, il
esl jusle d'examiner ses obligations par rap-
port aux offices de la sainte Vierge et des
morls.
Prosper Fagnan, cet aveugle si éclairé,
remarque qu'on élait autrefois très-partage
sur ce sujet. Les uns pensaient que tout
ecclésiastique obligé au grand Bréviaire élait
en même temps obligé au petit office de la
Vierge et à l'office des morts; d'autres pen-
saient le contraire (6). Pie V termina ce dé-
mêlé en déclarant, comme il fit par une bulle
de 1568, qu'ayant égard aux différentes oc-
cupations des clercs, il n'entendait pas qu'ils
fussent assujettis à la récitation du petit of-
fice, de l'office des morts, des psaumes de la
Pénitence, ni de ceux qu'on nomme Gra-
duels (7). Mais ce sage ponlife eut grand
soin d'ajouter que son intention n'était pas
de toucher à la louable coutume qu'avaient
différentes Eglises de réciter au chœur l'of-
fice de la Vierge •■ Sine prœjudicio sanclce
consuetudinis illarum Ecclesiarum in quibut
officium parvum B. Maria; Yirginis in choro
cap. 13, il. 8 et 9.
(o) Non euim cogilationes me», cogitationes vestrae ,
neque viœ vestrae, via; mese, dicil Dominus Isai. LV, 8.
(6) Fagnan, in cap Presbyter de Célébrai. Missar. part,
n, lib. III Décret, edil. Colon., pag. 299.
(7) «Nos propter varia hujus vlUe negotiamultorum occu-
palionibus indulgentes, peccati quidem periculum ab et
praescriplione officii B. Mariœ.... el defunclorum , item
seplem psatmorum Pœtiitenlialium et Gradualium reme-
Ncudum duiimus. » Pius V in butta Brtviario prœfixu.
725
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
724
dici consueverat ; ita ut in prœdictis Ecclesiis
servetur ipsa laudabilis consuetudo celebrandi
more solito prœdictum officium. Or, ce seul
mot résout la question, parce que les coutu-
mes légitimement établies, quand elles ont
isser duré, équivalent à une loi. Fagnan le
dit bien précisément dans l'endroit que nous
avons cilé (1); il soutient même que ceux
qui, avant la bulle de saint Pie, disputaient
sur l'obligation du petit office convenaient
tous qu'il élait de précepte dans les Eglises
et dans les monastères où la coutume l'avait
autorisé. Urbain VIII n'en jugeait pas autre-
ment, puisqu'il ne voulut pas permettre à
une Eglise, qui même avait quitté son Bré-
viaire parliculier pour prendre celui de
Home, de cesser de dire l'office de la Vierge,
auquel elle était obligée par la coutume.
Tandem, dit Gavantus (2), Urbanus Y 111 de
consilio Rituum congregationis decrevit 2 ja-
nuarii 1627, eliam mutato proprio Breviario
et romano acceptato, adhuc teneri ad quoti-
dianam officii B. Virginis recitationem , qui
antea ex consueludine tenebantur ; et decre-
tum fuit impressum Romœ, etc. Aussi ceux
qui croient que le pelil office ne s'est intro-
duit que par l'usage avouent assez commu-
nément que cet usage a force de loi. Commit-
nis summislarum et cnnonici juris interpre-
tum habet sententia , dit Aïor , hujusmodi
parvas preces horarias non jure scripto, sed
usu tantum et consueludine vim legis bi-
bente, recilari.
2. Mais est-il bien sûr que le petit office
se récite moins en vertu d'une loi précise
qu'en vertu de l'usage? Si cela est vrai de
quelques Eglises, cela est faux de plusieurs
autres. Le concile provincial de Tours, qui
se tint à Angers en 1365, et qui par consé-
quent regarde les Eglises de la métropole et
celles qui sont sous les sulïrag nl.s, dit bien
positivement dans son 15e canon : Item, ap-
prubante concilio, statuimus quod in singulis
Ecclesiis metropolitanis, calhedralibus, regu-
laribus, collcgiatis, matutinœ et aliœ horœ de
B. Maria singulis diebus decantentur, nisi
alias officium esset de beata Maria vel aliis
majoribus festis anni,vel in Advenlu Domini,
ET AD HOC VOLCMUS ASTRINGI S1JB PR.ECEPTO.
Voilà un précepte des plus formels; mais il
n'a été ni le dernier (3) de cette espèce, ni le
premier, ni même le plus rigoureux : près
d'un siècle auparavant, un concile de Colo-
gne avait prescrit aux clercs, et surtout aux
bénéficiers et à ceux qui étaient dans les
ordres sacrés, de dire le petit office (4) ; Odon
de Sully (5), dès h: siècle précédent, parlait de
(t)«De valore particularis consuetudinis olim nulla
eral conlroversia inlcr doctores; sud ouines uuammiler
conveniebant in hoc ut recitalio officii essel in praecepto,
si ita se liaberel Lxclesiae aul monasierii lonsuetuilo. »
FaguaO) ibid., n. 33. pag. 300.
12) gavantus, in Rubric. sect. 9, cap. I , n. G.
(3) Voyei le quatrième concile de Milan, lit. de Célébrai,
missur ei offic.
|4) Nullus horas canonicas et lioras de Domina noslra
uila umquam die distincte et discrète dicere prœiormiiiat,
maxime qui est in sacris ordinibus vel beneliciis conslilu-
ins Concil. Colon, an. 1280. lit. 1, de Vita.... clerieor. ,
I.alihe, ion. XII, p. 1009, D
la récitation de ce même office comme on
parle d'une chose qui ne souffre point de
difficulté : Ad horas B. Virginis, ce sont les
termes de cet illustre prélat, semper dicatut
tertius versus, scilicet Maria, mater gratis,
et cantentur in ecclesia cum nota et devo-
tione, non in surgendo, etc. (6).
Enfin on pourrait croire que le concile de
Clermont, auquel Urbain II présida en 1095,
et où il se trouva treize archevêques et plus
de deux cents prélats portant crosse, tant
évêques qu'abbés, fit quelque chose de plus
que d'exhorter les Eglises à joindre cet office
à celui qu'elles étaient en usage de réciter. Il
paraît en effet, par les termes d'un fragment
qui se lit à la fin du concile, qu'on en fit une
loi, et que celte loi fut reçue volontiers par
le clergé (7). On n'était pas si habile dans ce
temps-là qu'on l'est aujourd'hui, mais on
était plus dévot : et il ne fallait pas faire de
grands efforts pour en venir là. On peut lire
la décision que donnèrent en 1691 sur cette
matière MM. les docteurs de Sorbonne (8). Il
est vrai que des motifs particuliers la ren-
daient plus forte à l'égard de l'Eglise du
Mans, dont quelques membres les avaient
consultés ; mais il est vrai aussi que leurs
raisons vont, ainsi que les nôtres, au delà
du cas qui a donné occasion à leur réponse.
3. Nous examinerons, dans un moment, si
un chanoine dont l'Eglise est par l'usage en
possession de dire l'office de la Vierge, y est
obligé hors du chœur. Nous croyons seule-
ment devoir remarquer deux choses : l'une,
que puisque Pie V a voulu que chaque
Eglise gardât inviolablement ses coutumes
par rapport au petit office, celles qui le di-
saient les jours de dimanches et dans les fê-
tes semi-doubles sont obligées de continuer
à le dire ces mêmes jours : cette remarque es!
de Gavantus (9) ; l'autre, qui n'est que de
rubrique, est contre lui, et je la dois à Me-
rali, son commentateur'. Ce judicieux écri-
vain observe qu'en vertu de plusieurs dé-
crets de la congrégation des Rites, quand la
fête de la Purification est transportée à un
autre jour, l'antienne Aima Redemptoris
n'est pas transférée, et que dès le 2 février
on commence à dite Ave, Regina cœlorum.
Or, de là il suit que dès le même jour il faut
dire l'office de la Vierge, non tel qu'il est
marqué a Nalivitatc ail Purificationem, mais
tel qu'il se dit a die post festum Purificalio-
nis usque ad vesperas sabbat i an te dominicain
primam Advenlus. La conséquence me sur-
prend moins que le principe; mais le prin-
cipe ne peut être contesté, comme on le voit
(5) Quelques-uns font mourir ce prélat en 1175, comme
on le voit dans le dictionnaire de Lamrt, etc. Maurice de
Sully, son prédécesseur, n'est mort qu'en 1196, selon
M. le Fè.vre dans sa Prélatine parisienne, pag. 537.
(6) Vide Synodicon Ecctesiœ Paris., pag. 7.
(7) « Quod quideui (B. Virginis offictum ) tune a sancta
synodo ( C.larouionlana ) lirliano agente, ea (Jerosolymi-
lanae expéditions) occasions indiclum, et a Clericis piu
suscoplum. » Apud Lnbbe, tom. X, pag. 517, C.
(8) Diction, de Lamet, elc, v° Office divin, cas 3.
(9) • More solito, ail l'ius V, ergo et in dontinicis et in
semidupliciUis, si adest consuetudo. » Gavantus, ead. sect.
9, cap. 1, n 6.
725
CHA
CHA
72fl
par les deux décrets suivants, auxquels j'en
pourrais joindre plusieurs autres : Occur-
rente festo Purificationis B. Mariœ Virginis
in duminicis Septuagesimœ vel similibus aliis
privileyialis, ita ut illius officium ex hoc con-
tingat trunsferri, non est ob id protrahenda
etiam recitatio antiphonœ Aima Redempto-
ris; sed die 2 februarii post complelorium,
Ma dimissa, sumendu est antiphona Ave, Re-
gina eœlorum, subluto alio quolibet asserlo
dijformi quarumcumque Ecclesiarum usu sive
consuetudine. Ita ab omnibus qui romano
Breviario uluntur, puriler servari mandavit
sacra Rituum congregatio 11 januarii 1681 m
una Urbis et Orbis. Le second décret, qui est
du 10 janvier 1693 et qui fut fait pour la
France, est conçu en ces termes : Quœsitum
fuit utrum antiphona B. V. Mariœ Ave, Re-
gina, etc., semper dici debeat die 2 februarii,
etiamsi festum purificationis transferalur tel
habeat octavam , et ideo diutius perseveretî
Et ad utrumque responsu:<: fuit affirmative.
Celle décision fut renouvelée le 14 février et
le 4 avril 1703. Tous ces décrets se trouvent
dans V Index de Merati, nombres 114, 179,
228 et 232, mais ils nous tirent de noire
objet.
k. Pour y rentrer, nous examinerons
d'abord si un chanoine est obligé à dire en
son particulier l'office des morts, quand son
Eglise est dans l'usage de le réciter au
chœur.
Le P. Alexandre et Pontas répondent à
cette difficulté (1) que si l'office des morts
fait dans une église partie de l'office de cer-
tains jours, un chanoine est obligé d'y assis-
ter, et qu'il ne peut sans un péché grief s'en
absenter, ni recevoir les jours d'absence les
rétributions qui se donnent pour l'office
entier, quand même il réciterait l'office des
morts en son particulier. Ils s'appuient sur
ces paroles de saint Thomas (2) : Est ergo
considerandum qaod officium mortuorum
quandoque in Ecclesia dicitur, sicut ordinarie
pertinens ad Ecclesiœ officium, sicut in tota
Ecclesia in die animarum, id est die novem-
bris secunda, dicitur officium pro mortuis; et
in qualibet Ecclesia est uliqua super hoc spé-
ciales consuetudo, puta ut dicatur ordinarie
officium mortuorum semel in septimana.... Et
ad hujusmodi officium mortuorum tenetur
clericus bénéficiants in aliqua Ecclesia, etiam
in scholis existens, ut per hoc satisfaciat mor-
tuis quorum recipit bona. D'où il suit que
cet office est d'obligation, et dans le chœur
pour ceux qui peuvent y assister, et hors du
chœur pour ceux qui ne résident pas pour
de bonnes et valables raisons. Je n'avertis
pas que ce qu'on vient de nous dire de l'office
des morts conclut pour celui de la Vierge :
la chose parle d'elle-même.
5. Mais comment pourra-t-on connaître si
l'office des morts fait véritablement partie de
(1) Nat. Alexauder, Apnend. ad Tract, de Ordine, c;ip.
B, ai'lic. 2, ref,'. 12, pog 67, éMit. fol. lom. II. Pontas, v"
Chanoine, cas 13.
(2) S. Thomas, (|iioillib. 6, <i !j, ait 2
(3) Sylvester Prieras, v° Horn, § 6.
(♦) S, Amollir), ni part. Sumnur, lit. I J, cap. I, § 5.
l'office du jour? Le P. Alexandre dit qu'on
doit en juger par la loi, par les statuts, par
les constitutions, par le Rituel ou les rubri-
ques, et enfin par la coutume. Mais puisque
toute coutume n'oblige pas, comme il parait,
dit Sylvestre Mozolin, par celle de dire VAn-
gelus quand la cloche sonne (3), il faut en-
core voir si celle dont nous parlons est dans
telle ou telle Eglise regardée comme obliga-
toire. Or, quand on pourrait croire qu'elle
ne doit son origine qu'à la seule dévotion, il
serait difficile de se persuader qu'elle n'a
pas, comme il arrive presque toujours, ac-
quis la force d'une loi. Ce que nous avons
dit depuis le nombre 4 le prouve évidem-
ment. Disons donc une fois pour toutes avec
saint Antonin (V) : Tenentur ad ipsum (offi-
cium mortuorum) clerici Ecclesiarum cotte-
gialarum, secundum communem consuetudi-
nem Ecclesiœ de qua sunt , sive prœsentes
sint, sive non. Navarre, qui cile Paludanus
et quelques autres, est du même senti-
ment (5), et il paraîtra moins rigoureux si
l'on fait attention que, du temps de Pierre
Damien, cet office comprenait tout le Psautier
avec neuf leçons, et qu'on en récitait trois
après cinquante psaumes (6).
6. Si l'office des morts ne se disait dans
une Eglise qu'à cause d'une fondation, Pon-
tas croit qu'un chanoine pourrait s'en ab-
senter, en se soumettant à la perte des distri-
butions manuelles attachées à ceux qui y
sont présents et qui y chantent. Ce docteur
s'appuie sur l'autorité de saint Thomas, qui,
après les paroles que nous en avons rappor-
tées, poursuit ainsi : Aliquando vero dicitur
officium mortuorum extraordinarie propter
aliquam causam specialiter emergentem, puta
ad preces alicujus personœ, vel propter ali-
quid hujusmodi; et ad hujusmodi officium
mortuorum non tenetur clericus existens in
scholis. Saint Antonin dit la même chose, ou
du moins on peut lui donner le même sens.
Cependant, toutes réflexions faites, je suis
trompé si Pontas ne se trompe pas, et je
doute que les deux saints docteurs qui font
sa ressource soient aussi décisifs qu'il l'a
prétendu.
11 faut d'abord avouer que son sentiment
examiné de près n'est pas conforme à l'é-
quité. Un homme fonde un obit dans una
nombreuse Eglise; il y attache une rétribu-
tion très-décente. Celte Eglise l'accepte en
corps : elle se lie par conséquent de la ma-
nière la plus authentique. Point du tout :
cela signifie seulement que de trente cha-
noines qui forment la communauté, il n'y en
aura que dix ou douze qui prieront pour le
défunt, sauf à ceux qui ne jugeront point à
propos d'en être de perdre les distributions.
De bonne foi, est-ce là ce que le fondateur a
prétendu et ce qu'on lui a promis? (Jn chré-
tien est-il donc censé, en matière de suffra-
(b) Navar. de Horis canon cap. 10, u. i.
(6) « Psalterium pro defunctis cum novem tectionibui
dvitur, trihus nimirum ppr quinqiiagenos psalmos. » Pe-
tnis Damiani, loin III, opusc. 3, op. 18. Voyez Grancolas,
Traité de la messe et de l'office divin, pag. 396.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
727
ges , ne compter pour rien le nombre de
ceux qui les font? Et y a-t-il un seul homme
qui voulût fonder un simple rosaire dans
une Eglise où il saurait qu'il dût être si mal
acquitté? De là je conclus en passant qu'une
communauté qui doit par an un certain
nombre d'anniversaires, et où chacun, au
lieu d'y concourir, réciterait l'office du jour,
sous prétexte de ménager son temps , ne
remplirait pas comme il faut ses obligations.
Mais que dire à saint Thomas? une seule
chose : c'est qu'il ne dit point ce que Pontas
lui fait dire. Il enseigne tout au plus qu'un
chanoine qui fait ses éludes n'est pas tenu
aux offices des morts que son Eglise dit
pour des raisons parliculières (extraordina-
rie pr opter uliquam causam emergentem). Or,
c'est ce qui ne souffre aucune difficulté. Un
homme qui fonde un obit à la Rochelle a
bien compté qu'un chanoine qui fait sa li-
cence à i'aris ne la quitterait pas pour se
trouver à la cérémonie; il a même dû comp-
let- que ce jeune homme, qui ne pourrait
avoir de part aux distributions, n'en pren-
drait qu'une fort générale aux prières. Mail
que conclure de là à l'égard de ceux qui
étant sur les lieux manquent à une dette
qu'ils ont contractée, comme toutes les au-
tres, dans la personne de leurs prédéce»-
seurs? D'ailleurs les termes de saint Thomas
ouvriraient aisément une autre solution. Il
est fort permis de les entendre d'un service
passager, tel qu'est celui d'un enterrement,
du bout de l'an, et autres semblables, qu'on
peut appeler extraordinaires , parce qu'ils se
font une fois pour toutes. Or, ces deux so-
lutions suffisent pour l'Ange de l'école aussi
bien que pour son disciple saint Antonin.
7. Il suit de là qu'une sage communauté ne
doit accepter les fondations qu'avec précau-
tion, et que ceux qui les font doivent peser
les temps et les lieux. Peuvent-ils se flatter
que des chanoines et des religieux, qui sont
hommes comme les autres, et à qui un office
qui revient tous les jours donne déjà assez
d'exercice , assisteront sans dégoût et avec
toute la piété possible à quatre ou cinq ser-
vices qui se succèdent sans intervalle dans le
cours de la même matinée ? 11 serait donc à
propos, et pour ceux qui donnent, et pour
ceux qui reçoivent, qu'on convînt de part et
d'autre que chaque anniversaire aura un
nombre de chanoines, et que ces derniers ne
pourront jamais manquer à ceux qui leur
écherront à tour de rôle. Par ce moyen les
fondations se feraient et s'acquitteraient plus
aisément. Les offices seraient moins précipi-
tés, et la piété , qui aurait le loisir de respi-
rer , ne succomberait pas sous l'excès du
fardeau. Il est vrai que cela serait moins fa-
cile dans les corps peu nombreux. Mais c'est
à eux à s'arranger de manière à mettre une
juste proportion entre leurs charges et leurs
forces. L'impiété, qui croit à vue d'oeil , fera
vraisemblablement pour la suite ce qu'ils
auraient dû faire dans des temps plus heu-
reux. Ou ne leur donnera pas de nouveaux
biens ; on s'efforcera de leur enlever ceux
qu'ils possèdent.
728
8. On propose contre ce que nou9 avons
dit dans cette seconde partie deux objections
qui, quoique peu solides, pourraient rassu-
rer mal à propos ceux qui aiment à regarder
comme vrai ce qui n'est pas même vraisem-
blable.
On dit donc d'abord qu'un chanoine qui
manque de temps en temps aux offices de
son Eglise ne fait rien contre l'intention des
fondateurs; que ceux-ci, quand ils ont fait
du bien aux chapitres , savaient bien qu'un
prêtre n'est pas un homme de fer , qu'il a
besoin de quelque délassement, qu'ainsi on
ne trompe personne, puisque les officiers de
l'Eglise, qui ont fait eux-mêmes la plus grande
parliedes fondations, ne doutaient point qu'ils
ne fussent traités un jour comme ils avaient
traité les autres.
On ajoute qu'il y a dans les chapitres,
comme dans tous les autres corps , bien des
règlements qui ne doivent pas se prendre à
la rigueur; que les statuts, par exemple, ob-
ligent un chanoine à se trouver aux assem-
blées capilulaires , à garder le secret sur les
délibérations qui s'y prennent, etc. ; que ce-
pendant tout cela doit s'entendre ex œquo et
bono, comme il parait par la pratique ; qu'il
eslfortaiséà un théologien, quiesttranquille
dans son cabinet, de décider comme il lui
plait, mais qu'il changerait de style s'il était
dans le cas , el qu'à l'entendre la vie d'un
chanoine serait peut-être la plus dure , la
plus inquiétante qu'on pût mener sur la
terre.
Je ne voudrais, pour dissiper ces deux obi
jections , que demander une seconde fois à
ceux qui les proposent s'ils sont bien persua-
dés qu'elles pourront soutenir les regards du
souverain juge. El de quel prix peuvent-elles
être si , mises dans sa balance formidable,
elles peuvent se trouver d'un moindre poids ?
Examinons-les de bonne foi et sans autre
intérêt de part et d'autre que celui de la vé-
rité et de la justice.
La première n'a de réel que le triste égare-
ment de ceux qui la font valoir. Les fonda-
teurs ont voulu que tous ceux à qui ils fai-
saient du bien s'intéressassent à hâter leur
délivrance et à leur ménager une place dans
les tabernacles éternels. Ceux mêmes qui
n'avaient pas été aussi exacts qu'il l'eût fallu
ont espéré , en donnant un fonds pour leur
anniversaire , qu'ils seraient mieux traités
qu'ils n'avaient traité leurs prédécesseurs.
Souvent même, en étendant le culte divin, ils
ont eu intention de réparer le tort qu'ils y
avaient fait , et selon l'idée ordinaire des
mourants, ilsont cru que le mauvaisexentple
qu'ils avaientdonnéne tirerait point à consé-
quence. Maisquand même ilsauraientcomplé
queleurs successeurs ne vaudraient pas mieux
qu'eux , serait-ce pour ceux-ci une bonne
raison de les imiter? Un chapitre peut, parmi
ses bienfaiteurs, compter des chanoines qui
n'ont point résidé, qui, lorsqu'ils résidaient,
disaient l'office sans piété et sans attention,
peut-être même qui, en fondant un obit, ont
moins consulté la religion que la vanité.
Quelqu'un oserait-il , sous cet indigne pré"
729
CHA
CHA
73(1
texte, croire qu'en ne résidant pas, ou en ré-
sidant à pen près comme un automate, il n'a
rien à se reprocher? Personne n'osera le dire,
et à quoi servent donc des présomptions qui
d'un côté sont mal fondées, et de l'autre rien
moins que concluantes?
On sait qu'un chanoine peut dire de soi ce
que Job disait de lui : Nec forlitudo lapidum
fortitudo mea, nec caro mea œnea est (1). Mais
outre que personne ne l'empêche de réparer
ses forces quand il en a un vrai besoin , ni
même d'en prévenir l'épuisement, on le prie
de considérer, 1* que les offices dont la mul-
tiplicité le fait crier si haut ne reviennent pas
souvent ; 2° qu'il trouvera à la Trappe , à
Orval, à Sept-Fonts , à Beaupré el ailleurs,
des hommes quelquefois plus innocents qu'il
n'est et toujours plus mal nourris, qui, chaque
jour, donnent au chœur beaucoup plus de
temps qu'il n'y en donne dans les journées
les plus fatigantes ; 3° qu'après tout il faut ou
remplir son emploi ou le quitter, lorsqu'on
n'a pas assez de courage pour le remplir.
La seconde difficulté n'est pas plus solide.
Tous les chanoines (2), dit un célèbre casuiste,
sont obligés en conscience à trois choses : la
première, à résider dans le lieu où est située
l'église dont ils sont chanoines ; la seconde, à
assister à l'office canonial qui s'y célèbre ; la
troisième à se trouver aux assemblées capitU'
laires que tient le chapitre en certains jours.
Cela a été décidé par la congrégation du Con-
cile, et Fagnan en conclut qu'un statut capi-
tulaire portant une peine contre ceux qui, sans
une cause juste, s'absentent de ces assemblées,
est valide et doit être observé , comme l'a dé-
claré la même congrégation. On peut voir dans
l'auteur que nous citons au bas de lu page(3)
les raisons de cette décision. Elles ne peu-
ventétre plus fortes. Nous les omettons, parce
que cette matière n'a qu'un rapport très-in-
direct à celle que nous traitons.
A l'égard du serment par lequel un cha-
noine a coutume de s'engager au secret sur
les délibérations et les autres affaires de son
corps, il n'y a qu'un homme sans raison ou
sans religion qui puisse le regarder comme
une cérémonie frivole qui n'oblige à rien. Il
n'est que trop vrai peut-être que la plupart
des corps ont quelque chose à se reprocher
sur ce point ; mais il est vrai aussi que la
conduite du grand nombre ne fit jamais une
règle bien sûre , que le parjure en matière
grave est toujours un péché mortel, et que,
pour n'en faire qu'une faute vénielle en ma-
tière légère, il faut presque se donnerla tor-
il) Job. VI, 12.
(2) C'esl-à-dire tous ceux qui ont droil d'assister aux
chapitres. Il faut de droit commun être au moins sous-
diacre pour y entrer. Voyez la Clémentine Ut ii, De œlule
et quatit. et ord. prœficieiuti , et le concile de Trente, sess.
25, cap. 4, de Reform., ou Ponlas, v° Chanoine, cas 18.
(3) Ponlas, v° Chanoine, cas 20, pag. 629.
(4) Voyez ce que j'ai dit sur ce sujet dans le second
volume de la Morale, iu-8, chap. 4, art. 4, sect. 2,
concl. 4.
(5) Je prie qu'on relise ce que j'ai dit sur ce sujet dans
le traité des SS. Mystères, cliap. 11.
(6) «Quotempore cautatur una hora in choro,qni niissam
célébrât in eadem ecclesia ex devoiione vcl ubligatinpe,
non dicilur interfuisse illi horse, nec illins dUlriluiliones
ture (4). Au fond les mauvais effets de celle
espèce d'infidélité découvrent assez combien
elle est dangereuse. On rend un homme la
fable du public, on le brouille avec son évê-
que, on le met mal avec ses meilleurs amis,
et cela très-souvent parce qu'il n'a eu en vue
que les intérêts de Dieu et qu'il a suivi les
lumières de sa conscience. Il croyait, eomme
le jeune Joseph , ne parler que devant ses
frères , et il parlait devanl des gens brûlés
d'envie et disposés non-seulement à ne lui
teniraucun compte de ses bonnes intentions,
mais à lui faire un crime de sa vertu. Je laisse
à d'autres à qualifier celle conduite : Dieu
saura bien le faire au défaut des hommes.
De tout ce que nous avons dit jusqu'à pré-
sent il résulte que la vie d'un chanoine, quoi
qu'en pense le stupide vulgaire, est très-pé-
nible, quand on veut s'en bien acquitter, ie
lever tous les jours d'assez grand matin,
malgré les insomnies de l'été et les rigueurs
de l'hiver , assister dans une posture fort
gênante à des offices souvent assez longs, les
suivre avec attention, se roidir contre l'esprit
d'ennui et de routine qui ôterait au sacrifice
de louanges une partie de son prix , être
fidèle, quand on le peut, à célébrer en parti-
culier lorsqu'on ne le fait pas au chœur, par
conséquent ne rentrer chez soi que pour en
sortir la minute d'après, se préparer par une
nouvelle ferveur à la nouvelle action qui va
suivre, chanter tout autant que les forces le
permettent, recommencer ce même train tous
les jours de sa vie, je le répète, c'estun emploi
que ceux qui le trouvent si doux ne soutien-
draient pas pendant deux mois. Et qu'est-ce
donc, quand on voit des yeux de la foi que
ce mécanisme extérieur ne se compte pour
rien devant Dieu s'il n'est soutenu de l'esprit
de religion et d'amour?
9. Je supposais, il n'y a qu'un moment, que
les chanoines qui célèbrent en particulier,
comme ont coutume de le faire ceux qui ont
plus de vertu (5), doivent prendre pour cette
sainte action un autre temps que celui de
l'office du chœur. En effet , quoi qu'en ait
peut-être jugé de Sainte-Beuve , il est con-
stant qu'un chanoine ne doit point être censé
présent à matines, lorsqu'à vanlqu'elles soient
finies , il sort du chœur pour dire la messe,
soit par dévotion, soit pour satisfaire à quel-
que obligation particulière. La congrégation
des cardinaux l'a plusieurs fois décidé , au
rapport de Garcias (Gj. Saint Charles en a
fait une ordonnance (7) précise. Barbosa,
Azor, Riccius, Fagnan, Van Kspen, Cabassul
accipere potest. Si vero jussus fuerit a superiore ut cele-
bret, lune reciperet. Superior lanien cavere débet a tali
jussione.sS.C. apudGarciam,m p. cap. 2, n. 398. Ces der-
nières paroles doivent s'entendre de via ordinaria. Il y a
dans dos églises isolées des messes qui ne peuvent êlre
dites que par des chanoines, et pendant matines ou même
auparavant, et alors on peut lesdire sans avoir dit matines,
qu'on doit dire au choeur. C'est la décision que j'ai donnée
il y a quelque temps in una M utkconensi . Ce qui se fait
dans l'ordre de Dieu ne doit point être a charge.
(7) a QuiciuDqne, dura alicujus hor;e c IDciuiu in choro
peragilur, niissam celebrando, lune a choro abfueril, ilhus
hora? dislributionis taniquam ahsens particeps ne sit, ot a
S. SEDB AIMISTOMCi D»CLARÀTUH, elc. » COHCU. Mediol. IV,
lit. de Uisliib., u. 3.
751
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
752
et plusieurs autres sont du même avis, et ils
sont suivis par MM. Lamet et Pontas (i). Lu
premier, consulté en 16()2au sujet d'un doyen
qui disait lu messe pendant matines et qui en-
suite confessait ceux qui se présentaienl, dé-
cida très-expressément qu'il ne pouvait pren-
dre les distributions de cette première heure.
Il avait cependant un prétexte plausible,
puisqu'il y avait une cure dans l'église dont
il était doyen : mais comme elle était desser-
vie par des vicaires perpétuels , il n'y avait
point pour lui de vraie nécessité d'entendre
les confessions des paroissiens , et moins
encore de les entendre pendant l'office. Cepen-
dant si l'usage contraire était établi par uuo
loi bien précise , comme il parait l'être en
Flandre , je croirais m'y devoir conformer.
Rien déplus formel que ces paroles du con-
cile deCaïubrai, lit. J3, deCapitulis etCuno-
vicis, c.5 : Déclarât synodus evidentem eaie-
siie utililutem intelligi, quundo canoniii, vel
in negoliii capiluli aut fabricœ suœ ecclcsiœ,
vel in aegoliis diœcesis cum episcopo vel ex
ejus commissionr occitpantur , fraude tamen
et dolo seclusis. Kl au cliap. suivant : Simili-
ler eos qui vel célébrant vel audiunl confessio-
nes , ipsa liora quu hœc faciunt , pro prœsen-
tibus hubendos esse ; modo tamen ad princi-
pales lioras jttxla ecclesiœ suœ cunsuetudinem
ingressum feccrint, et missu sua aut confessio-
nibus finilis, si nvndmn peractum sit officium
chori , in ipsum reileant. Au reste, sur cette
citation , que je n'ai pu trouver dans le P.
Labbe, je m'en rapporte à l'habile théologien
flamand qui me l'a envoyée. Il y ajoutait ces
paroles : Idem legitur in stalulisnostris Ama-
tensibus a V . Bonhomie , prœdicli concilii
cameracensis prœsideute , nunlio apostolico,
in visitatione nobis traditis. Quoi qu'il en soil,
si un chapitre , dans la vue d'entretenir la
piété des peuples, désignait un ou deux cha-
noines pour dire la messe pendant l'office,
je n'aurais point de peine à les tenir pour pré-
sents. Une action qu'ils ne feraient que par
obéissance ne pourrait tourner à leur pré-
judice. Je croisencore que quand il n'y adans
un canton que des confesseurs peu éclairés,
un chapitre fait très-bien de permettre à
quelqu'un des siens qui a un talent supérieur
de l'exercer dans le tribunal. Mais il ne faut
point donner trop d'étendue à ce principe :
je connais deschanoinesqui confessent beau-
coup et qui sont (rès-assidus au chœur.
Pontas (i) permet aussi à ceux qui vérita-
blement ne peuvent mieux faire de con-
fesser ou de célébrer pendant les petites heu-
res. 11 dit même qu'on pourrait peut-être ne
pas improuver qu'un chanoine prît ce temps
pour étudier , jiwmi'à ee qu'il fût capable de
servir utilement l'Eglise. Mais , poursuit-il,
le peu de temps qu'on emploie au chœur à chan-
(1) Voyez Ponias, v° Distributions, cas 10, et Lamet,
etc., au même mot, cas 3, où celte matière est Irôs-Men
traiiée.
(2) l'ontas, v° Chanoine, cas 5.
(3) Idem, v° Distributions, cas 6.
(4) Pontas, v° Distributions, cas 1, etc. Ce théologien
Remarque i* que le statut nul refuserait les distributions
!> un malade serait contraire S la justice; 5° qu'Où cha-
noine qui est obligé de se taire saigner de temps en temps
ter cette partie de l'office est si peu considé-
rable , que l'élude qu'on peut faire dans cet
intervalle ne peut-être que très-légère et d'une
importance trop petite pour être un prétexte
légitime ^e s'absenter du chœur. A quoi il faut
ajouter avec le méraeauteurque pour gagner
les distributions et même les gros fruits d'une
prébende, il ne suffit pas de faire des actions
de piété, fit c'est sur ce principe qu'il décide
ailleurs |3J que quoiqu'on doive les distribu-
tions quotidiennes à un chanoine qui par
ordre de son évéque passe quelques mois au
séminaire pour se disposer aux saints ordres,
on ne les doit point à celui qui, pour se re-
nouveler dans l'esprit de ferveur, donne huit
ou dix jours à la retraite annuelle ou fait un
pcleiinage de dévotion. C'est que ces exerci-
ces , quelque bons qu'ils soient , ne sont ni
commandés par le supérieur légitime, ni d'une
nécessité absolue pour se conserver dans la
piété; il y en a même quj , comme certains
pèlerinages de curiosité ou d'amusement,
pourraient lui donner atteinte. Aujourd'hui,
comme autrefois, l'on pourrait encore éprou-
ver la vérité de ce mot si rebattu : Qui pe-
reyrinanlur raro sanctificantur. Thomas à
Kemp.
III. DES CAUSES QUI DISPENSENT DE LA
RÉSIDENCE.
(Ouvrage nié, oh. 4.)
1. L'infirmité excuse de la résidence. — 2.
Remarques sur ce sujet. — 3. L'usage de
tenir pour présents tous ceux qui n'ont as-
sisté qu'à deux grandes heures, ou de faire
gagner tout le mois à ttn homme qui n'a ré-
sidé que dix ou vingt jours, est un abus ;
— h. à moins que les fondateurs ne l'aient
ainsi réglé. — 5. Il y a des chanoines pri-
vilégiés : tels sont, 1° les évêques qui ont
une prébende dans leur église; — 6. 2° les
chanoines que l'évéque emploie au service
de son diocèse; — "t. à faire des missions
ou àprecher; — 8. 3° les archidiacres pendant
leurs visites, les agents généraux du clergé,
etc.; — 9. k°les aumôniers, chapelains, clercs
de la chapelle et oratoire du roi — 10. et
des princes du sang.
On peut réduire à quatre chefs principaux
les causes qui dispensent un chanoine de la
résidence, ou, comme nous l'entendons ici,
de l'assistance et du concours aux divins of-
fices. Ces chefs sont la maladie, l'usage des
lieux l'incompatibilité des emplois, la na-
ture de certains offices.
1. Nous n'avons rien à ajouter sur la ma-
ladie. Si elle peut bien quelquefois dispenser
du Bréviaire, elle peut bien dispenser des
offices publics, qui demandent plus de force
et qui exposeraient bien autrement la santé.
Il est même de l'équité, ainsi que l'enseigne
Pontas (!*), qu'on ne refuse à un chanoine,
le gagne comme celui qui est véritablement malade;
3° que le malade n'y a droit que lorsqu'il était exact au
entent en temps de santé ; 4° que la portion de ceux qui
sont absents sans cause lui accroît comme aux antres pré-
sents; go (jne si l'usage était de laisser a la meuse com-
mune la perte des nlis s, pour être employée aux be-
soins du chapitre, les Chanoines n'auraient aucun droit de
s'y opposer. Vouez aussi Fcvret avec les notes, liv. III,
cliap t, pag. 234.
753
CHA
qui a toujours été exact pendant qu'il se por-
tail bien, ni les distributions quotidiennes, ni
relies qui par manière d'accroissement se ti-
rent de l'absence de ceux qui sans cause va-
lable ont manqué au cbœur. Son assiduité
passée et son infirmité actuelle f% rendent
présent par fiction de droit, et cette sorte de
présence le met de niveau avec ses confrères.
Les canonistes appliquent ici ce mot du pro-
phète Nahum : Non consurget duplex trilnt-
latlo, ou, comme parlent les Décrélales :
Non est addenda nfflictis afflictio nova.
i. La seule cbose qu'un ecclésiastique ait
à craindre dans celte occasion, c'est d'être
trop tendre sur lui-même et de s'imaginer
qu'il ne peut jamais ce qu'il pourrait peut-
être deux ou trois l'ois par semaine. Il faut
avec une sage précaution essayer ses forces.
On a vu des gens qui croyaient ne pouvoir
faire maigre deux jours de suile, jeûner sans
conséquence une bonne partie du carême.
Une règle qui revient souvent dans la mo-
rale, mais que le scrupule ne doit point ou-
trer, c'est qu'on peut faire illusion aux bom-
mes et qu'on ne peut tromper Dieu. Du
reste tout le monde convient qu'il y a des
infirmités qui dispensent du chant sans dis-
penser de la présence. Ainsi, un chanoine
qui a la poitrine faible doit psalmodier d'un
ton plus bas que les autres, aussi bien que
celui qui a la voix discordante (1). L'un et
l'autre font nombre, ils peuvent édifier, et il
se trouve toujours quelque fonction qui ne
passe pas leurs forces.
3. La seconde cause, qui regarde l'usage
des Eglises particulières, a fait autrefois plus
de bruit qu'elle n'en fera dans la suite. Il
s'agissait de savoir si un chanoine pouvait
en conscience suivre, ou un statut en vertu
duquel il était censé présent à tous les of-
fices lorsqu'il avait assisté à deux grandes
heures, ou une antienne coutume qui lui fai-
sait gagner tout le mois, pourvu qu'il assis-
tât dix jours pleins à tout l'office.
Le premier de ces deux cas ne souffre point
de vraie difficulté. Un chapitre n'a pas droit
de faire des statuts contraires aux lois de
l'Eglise, à la juste intention des fondateurs,
à l'engagement formel de ceux qui sont en-
trés dans son corps. Or il suit de tout ce que
nous avons dit dans le chapitre précèdent
qu'un statut de la nature de celui que nous
examinons est directement contraire à tous
ces principes. Aussi le sacerdoce et l'empire
se sont-ils constamment réunis pour fou-
droyer ces abus, lorsque la paresse ou l'i-
gnorance ont voulu les établir. Les conciles
de Bàle, d'Aix en Provence, de Bordeaux, de
(1) Pontas, v° Chanoine, cas 6.
12) c Tolleutes prorsus aliusum iHuin quo in una dun-
taxat hora pressens lotms dici dislrlbutinios usurpât. »
Coneil, Basil, sess. 21, cap. i. « Sed et abusum que in una
liera aut duabus officiorum divinorum praesens, lutius diei
distribution^ usurpai, tolli prorsus et aboleri prseripi-
mus. » Coneil. liurdigal. an. 1624, cap. 9, § l, etc.
;ô) Un des derniers arrêts du grand conseil fui rmdu
/iu mois de niais 1730, sur lis 'inclusions de M. Maraud,
procureur géuéral. Parcel arrêt plusieurs statuts de l'E-
glise de Saint-Sauveur d'Aix furent déclarés abusifs.
(i) Grégoire XI était lils du comte de B aufort, et ne-
CHA 754
Rouen.de Reims, de Tours, deNarhonne (2),
se sont élevés contre, non p;ts avec hauteur,
l'Eglise no la connaît pas, mais avec celte
sage et noble fermeté qui sied bien aux pre-
miers pasteurs. Les parlements, et surtout
ceux de Paris et de Toulouse, se sont joints
à eux, et le grand conseil n'a pas suivi d'au-
tres maximes quand l'occasion s'en est pré-
sentée (3). Il y avait cependant quelques-
uns de ces prétendus statuts qui s'annonçaient
d'une manière assez favorable. L'Église
d'Orléans soutenait que le sien s'était fait
en suile d'une bulle donnée en l.'i72 par
Grégoire XI, pape français, de l'illustre mai-
son du Beaufort de Canillac (h). Malgré ces
considérations, la cour jugea, par son arrêt
du 7 septembre 1007, que de pareils règle-
ments sont injustes et pernicieux, en ce qu'ils
vont à la diminution du culte de Dieu, qu'ils
favorisent la négligence des bénéficiers, et
qu'ils adjugent à un soldat qui ne combat
pas la paye qui n'est due qu'à ceux qui font
le service ra).
Or ces principes, et l'application que les
gens sages en ont fait dans tous les temps,
prouvent assez que toute coutume qui tient
présents pour un mois entier ceux qui ne
l'ont été que pendant dix ou vingt jours,
quelque ancienne qu'elle soit, est par elle-
même incapable de rassurer ceux qui la
suivent. C'est la décision que donna Pontas
dans des circonstances qui semblaient de-
mander de l'indulgence. Il s'agissait d'un
chapitre dont les prébendes étaient si modi-
ques, et cela dans un lieu où tout était assez
cher, que chaque chanoine, toutes charges
acquittées, n'avait pas de reste plus de trois
cent soixante livres. D'ailleurs ce chapitre
avait i!eux tiers moins de vacances que les
autres, et l'usage qui lui servait d'appui
était ancien de plusieurs sièclos. Malgré
cela on s'en tint aux principes, qui déposent
également, et contre ces statuts de nouvelle
date, et contre les coutumes qui communé-
ment ne doivent leur origine qu'à des règle-
ments de semblable aloi, c'est-à-dire à des
abus que l'erreur a établis et que l'erreur
a confirmés. Et où en serait l'Eglise si tout
ce que la cupidilé a introduit dans des siè-
cles de licence, et qu'elle a su dérober aux
yeux dis supérieurs, devenait par le laps
des années une règle à qui on ne pût lou-
cher? Diuturnitas lemporh, dit un savant
pape (6), non diminuit petcata, sed auyet.
h. Nous raisonnerions différemment si les
fondateurs eux-mêmes avaient l'ail l'excep-
tion en faisant la règle. Comme ils sont
maîtres et de leurs biens et de leurs inlen-
yeu de Clément VI par son frère, qui élait de la maison
de Canîlfac. Il mourut le 27 mars 1578.
(b) Ces motifs sont ceux sur lesquels l'illustre el ver
tueux Etienne Duranli, premier i résident >lu parlement
de Toulouse, déclara abusil eu 13S3 un pareil statut fut
dès 1307 | ar le chapitre de l'église collégiale de Sauil
Gaudence 11 n'y a point de doute qu'on n'ait produit ici
mêmes raisons touies les fois que la même espèce s'esi
présenlée. l'oyez Fevret et son commentateur , liv. III du
Truilé de l'abus, ebap. 1, il. 13, lom l, p.ig. 23i etsuiv.
(6) Alex indcr III, cap. A'o» sud» S, île Snnonui V'oy
Pontas, v" Chanoine, cas 12.
735
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
736
lions, ils peuvent, en faveur d'une noblesse
distinguée ou pour d'autres raisons à eux
connues, instituer des prébendes qui ne de-
mandent cbaque année que trois ou quatre
mois de service. Je crois encore assez volon-
tiers, cl je l'ai dit ci-dessus (1), que les su-
périeurs peuvent sacrifier quelque chose en
faveur du tout. Mais qu'un chapitre l'entre-
prenne de sa propre autorité, c'est-à-dire
que dans sa propre cause il soit juge et
partie, c'est ce que personue ne lui passera
et ce qu'il ne passerait à personne.
A l'égard des emplois on convient qu'il y
en a qui dispensent un chanoine de l'assis-
tance au chœur. Mais comme la cupidité et
l'amour du bien-être s'efforcent toujours d'é-
tendre leurs droits, efforçons-nous de notre
côlé de les réduire à leurs justes bornes.
Commençons par examiner en détail qui
sont ceux que leurs occupations exemptent
de l'office public; nous verrons ensuite si,
parmi ceux qui paraissent en règle, il n'y
en a point qui n'aient quelque chose à se
reprocher.
11 est sûr d'abord qu'il y a des chanoines
privilégiés par rapport à la résidence, et ce
doit être ceux qui se trouvent dans les cas
marqués par le concile de Trente, c'est-à-
dire ceux que la charité chrétienne, une né-
cessité pressante, l'obéissance qu'ils doivent
à leurs supérieurs, et l'utilité évidente de
l'Eglise ou de l'Etat obligent de s'absen-
ter (2). Il n'y a pas un des termes de ce sage
décret qui ne mérite d'être pesé. Le concile
parle de la charité chrétienne, c'est-à-dire,
non de toute occupation pieuse, mais de
celles qu'on ne peut omettre sans que le
prochain en souffre et qu'on n'en souffre
soi-même. Il parle, non d'une obéissance
qui soit mendiée d'un côté ou pres-
crite de l'autre par des motifs humains,
mais d'une obéissance juste, légitime et qui
n'a d'autre but que la gloire de Dieu. Enfin
il parle d'un avantage évident pour l'Eglise
ou pour l'Etat, et non de ces projets que
l'ambition forme, que l'esprit d'intrigue et
de manège propose, que la témérité exécute
quelquefois bien et souvent assez mal.
5. On regarde et avec raison comme étant
dans les termes du concile, 1" les évoques
qui sont chanoines dans leur Eglise. Tant
qu'ils sont occupés dans leur diocèse, ou
même lorsqu'ils en sont absents pour cause
légitime, ils sont censés desservir les pré-
(l)Chap. 2, n. 5,
(2) «Cum chrisliana charitas, urgens nécessitas, debila
ohedienlia, ac evidens Ecelesiae vel reipublicas militas ali-
quos nonnumquam abesse postulent et exigant, etc. »
Trident, soss. cap. l,rf< Reformai.
(3) Voyez l'arrêt du parlement de Toulouse dans les
Mémoires duclergé, lom. Il, p. i)Si, par lequel icelui d'El-
t'ène est maintenv en possession de jouir de tous tes fruits,
I" "lus, revenus et émoluments appartenant à ladite cha-
noinie, ... à la charge toutefois pur ledit évique d'assister
tnix heures canoniques et autres divins services, lors-
que les autres occupations de sa charge paslorule le lui
permettront.
( l) « Decemimus ut duo ex canonicis Ecclesisc memo-
ratae, in luo servilio cxislentes, suarum fruclus intègre
percipiant Ecclesiarom: cum absentes dici non debeanl,
sed présentes, nui tecum pro ttio et ipsiits Ecclesia? se.rvi-
tio commoranlur. Houor. lit, cap. Ad audieiiliam, 15,
bendes qui sont unies à leurs dignités, et ils
perçoivent les fruits de leurs eanonicats.
C'est ce que jugea en 1602 le parlement de
Toulouse en faveur de M. Alphonse d'Elbène,
évêque d'AIbi, contre le chapitre de l'Eglise
du même lieu, quoique celui-ci se prétendît
en possession immémoriale de pointer l'é-vê-
que absent, comme tout autre chanoine (3).
6. 2° Par une raison semblable, le droit re-
garde comme présents ceux des chanoines
qui sont employés par l'évéque au gouverne-
ment du diocèse. C'est, dit fort bien Hono
rius III, qu'il y aurait du travers à regarder
comme absents d'une Eglise particulière des
hommes qui ne peuvent manquer de Iravail-
ler pour elle lorsqu'ils travaillent pour lo
bien du diocèse tout entier (4). Ce décret,
qui est d'autant plus important, qu'il fut fait
pour une Eglise de France (5), a été renou-
velé dans les conciles provinciaux de Rouen
en 1581, et d'Aix en 1585. Les parlements du
royaume et le conseil d'Etat s'y sont confor-
més dans plusieurs occasions (6). La cause
de ces sortes de chanoines, qu'on appelle
commensaux, ou de comilutu, a été jugée si
favorable, qu'un chanoine de Noyon qui
était dans ce cas fui maintenu en la jouis-
sance des fruits de sa prébende, quoiqu'il
n'eût pas encore fait son stage. L'évéque peut
même choisir à cet effet un théologal ou un
dignitaire de son Eglise, comme un simple
chanoine.
Il y a quelques observations à faire sur
ce sujet ; la première qu'en fait de chanoines
commensaux le droit et les arrêts ne parlent
que de deux, et comme il n'y a ni ordonnan-
ces ni présomptions qui établissent chez nous
une discipline différente, il pourrait arriver
qu'un troisième ajouté aux deux autres ne
fût pas traité comme présent, à moins peut-
être que la maladie de l'évéque ou quelque
autre raison extraordinaire n'intercédât pour
lui ; la seconde, que, selon la plus grande
partie des canonisles (7), l'évéque peut pren-
dre pour le service général de son Eglise un
chanoine de collégiale comme un chanoine
de sa cathédrale. Le droit favorise ce senti-
ment, aucun arrêt n'y a touché. La raison et
l'équité y prêtent les mains: il se peut trou-
ver dans une petite Eglise des gens plus pro-
pres au gouvernement et mieux intentionnés
que dans une grande. On préfère cependant,
et avec raison, les chanoines des cathédra-
les : leur absence fait moins de sensation à
de Cterie. non resta.
(5) Il est adresse à ll'évêque de Meaux. M. Fifnou lu
croit de 1220, et par conséquent adressé à Guillaume LIX,
évêque de Meaux
(6) Mémoires du clergé, tom. II, pag. 974 etsuiv.
(7) Mémoires du clergé, ibid. 987 et suiv. On y observe,
pag. 986, que l'évéque peut prendre ceux qui remplissent
les dignités de son Eglise comme les simples chanoines,
comme il a été jugé en laveur de l'archevêque d'Auch et
de l'évéque de Castres pour leurs théologaux. Mais on
ajoute que cela souffrirait des exceptions en ca< de digni-
tés chargées de certains devoirs particuliers. Sur quoi on
cite le t'ait de M. de Vieupout, évêque de Meaux, qui
avait choisi pour être à sa suite le chancelier de son Eglise,
lequel, par arrêt du G lévrier tU06, fut jugé devoir gagner
les fruits de sa prébende et perdre ceux de la chancelle
rie. Pag. 97.-1, 986 et suiv.
737
CIIA
cause du nombre, el leur place, quand les
cluses vont comme il faut, suppose plus de
mérite.
La troisième remarque est qu'on ne con-
vient pas si un chanoine de comitalu a droit,
quand il ne réside pas, aux distributions
quotidiennes. Fagnan prétend que non (1). Il
assure même que la congrégation du Concile
l'a décidé. Le droit y est conforme, aussi
bien que la pratique des Eglises d'Italie.
D'anciens arrêts, et un entre autres du par-
lement de Paris, en 1612, l'ont ainsi jugé.
Mais celte jurisprudence des cours séculières
s'est adoucie avec le temps, et elle est devenue
plus favorable dans la suite aux chanoines
commensaux (2). On peut la suivre dans les
lieux où elle est établie (3), et mieux en-
core ne plaider jamais pour l'introduire où
elle n'est pas.
7. On tient encore pour présents les cha-
noines que l'évéque emploie à faire des mis-
sions ouàprécher dans son diocèse lesAvents,
Carêmes ou octaves du saint sacrement. Ainsi
jugé le .'JO octobre 1640 par arrêt du conseil
d'Elat du roi contre le chapitre de l'Eglise
de Chartres (4). Je ne sais cependant si cette
disposition formerait une loi invariable: car
outre qu'il s'agissait d'un temps où les peu-
ples n'avaient ni dans les villes ni dans les
campagnes les secours qu'ils ont aujourd'hui,
il s'agissait d'une Eglise qui, ayant soixante-
dix-sept chanoines, dix-sept dignités et plu-
sieurs autres ecclésiastiques, ne pouvait guère
s'apercevoir de l'absence de quatre ou cinq
personnes qui se prêtaientaux pieuses inten-
tions de leur évéque. Mais ce cas ne se pré-
sente pas souvent, et sa décision, quelle
qu'elle fût, ne conclurait rien pour un cha-
noine qui, de son propre mouvement ou sur
une permission à demi extorquée, quitterait
le service de son Eglise pour se livrer à une
fonction que Dieu semble lui inlerdire en
l'appelant à une autre. Nous raisonnerions
différemment, soit avec Pontas, v° Résidence,
cas G, de celui qui, par ordre de son évêque,
se chargerait de la desserte d'une cure aban-
donnée, soit avec un homme de bien, de
ceux qui ne rompraient le pain de la parole
que parce qu'il n'y aurait personne qui vou-
lût s'en charger. Mais de bonne foi man-
que-l-on aujourd'hui de prédicateurs ? Tant
de prêtres qui sont libres , tant de commu-
nautés qui sont primitivement établies pour
être troupes auxiliaires, tant de sociétés qui
n'ont point d'offices publics, etc. , n'en don-
nent-elles pas suffisamment ? Je crois cepen-
dantqu'un chanoine peut prêcher quelque-
fois, parce qu'il est de l'intérêt de l'Eglise
qu'elle connaisse les talents de ses minisires,
et que ceux-ci pouvant être destinés à d'au-
(1) Fagnan, in cap. Quiam lanlum, de Prœbend. et Di-
gnil. n. 33 et 34.
(2) Mémoires du clergé, lom. II, pag. 990.
(3) Pontas, v° Résidence, cas 4. Ce docteur observe que,
quoiqu'on ait quelquefois adjugé aux chanoines comnieu-
seaux les distributions quotidiennes, jamais on ne leur
a accordé les distributions manuelles.
(i) Voi\ez cet arrêt au second tome des Mémoires du
Clergé, pag. 1001.
15) Un peut lire sur celte matière Pontas, y Résidence,
CIIA 733
lies emplois ne doivent pas perdre leur pri-
mière Facilité.
8. Les archidiacres pendant le cours de
leurs visites, les agents généraux du clergé
durant le temps de leur agence, ceux qui
sont députés aux assemblées soit générales
soit provinciales du clergé, ou commis par
le diocèse pour travailler au règlement des
décimes, les syndics des diocèses, les agents
des chapitres (5), tous ces messieurs sonl ré-
putés présents. Il en est de même d'un cha-
noine obligé de s'absenter pour soutenir un
procès que son chapitre lui a injustement
intenté. Ainsi jugé au parlement de Paris le
13 juillet 1672 en faveur de messire Claude
de la Poipe de Vertrieu , chanoine de la col-
légiale de Saint-Pierre à Mâcon. Un procès
soutenu de bonne foi, quoique perdu, donne-
rait le même privilège (6).
9. On convient aussi que les aumôniers,
chapelains, clercs de chapelle, chapelains de
musique, plain-chanl, el oratoire du roi et
delà reine, peuvent, sans résider, jouir des
gros fruits de leurs prébendes , non seu e-
ment lorsqu'ils font le service , mais encore
pendant les jours qui leur sont nécessnres
pour se rendre du lieu de leur résidence à la
cour, ou de la cour au lieu de leur résidence.
Ce privilège est fondé tant sur les bulles de
Clément VI, d'Alexandre IV, de Grégoire X
et de Pie II, que sur un grand nombre d'ar-
rêts, soit du conseil privé du roi, soit des
cours supérieures, qu'on trouve fort au long
dans les nouveaux Mémoires du clergé (7).
Sur quoi l'on peut remarquer, 1° que ces
privilèges n'ont point élé révoqués par le
concile de Trente, soit parce que les bulles
où ils sont contenus ne sont point adressées
aux clercs mêmes, mais aux rois, et que les
grâces que le saint-siége fait aux souverains
ne se révoquent point par des dispositions
générales; soit parce que les concessions
dont il s'agit ici ne sonl pas perpétuelles,
mais limitées au lemps précis que ces sortes
d'officiers font le service à la cour. 2° Que
celte dispense de résider n'a lieu que pour
ceux qui possèdent des prébendes ordinai-
res , et non pour celles qui demandent
un service personnel et actuel, tel qu'est
celui de chanter tous les jouis l'Epîlre ou
l'Evangile à la messe canoniale: et c'est ainsi
que l'a jugé le parlement de Paris contre
François Texloris, chantre de la chapelle du
roi, lequel, pourvu eu l'Eglise de Clermont
d'une prébende sacerdotale et hebdomadaire,
fut déclaré n'en pouvoir lirer les fruits, à
moins qu'il ne résidât, parce que, comme dit
Louel dans son Recueil des Arrêts notables,
tels bénéfices non tam bénéficia dicuntur
cas 5, et mieux les Mémoires du clergé, tnm. II, pag. 990
et suiv., où les preuves el arrêts qui établissent ces déci-
sions sonl rapportés. Il est bon d'observer que l'abbé de
Sauve, quoique député de la province d'Aix, et non de la
province de Narbonne où il était chanoine (à Agde), fut
jugé par l'assemblée du clergé de 1645 devoir être tenu
présent. Ibid. 995.
(6) Mémoires du clergé, ibid.
(7) Mémoires du clergé, tome II, pag. 1007 et 1137.
Voyez Poules, v Résidence , eu 10.
759
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
740
quam officia, seu potius onera (1). 3° Que les
officiers de la chapelle du roi ne gagnent pen-
dant leur quartier de service les distributions
quotidiennes ni en vertu des bulles aposto-
liques qui les excluent expressément, ni en
vertu des lettres de nos rois qui portent la
même exception (2). 4° Enfin que pour ne
pas diminuer trop considérablement le ser-
vice des Eglises en y multipliant les privilé-
giés qui ne résideraient pas, il a élé réglé
par un arrêt du conseil privé «lu 19 juin
1585, qu'es E (/lises cathédrales ou collégiales
n'étant en la disposition ou collation du roi,
il n'y ait au plus que deux privilégiés des cha-
pelles de leur Majesté; es liglises collégiales
dont les prébendes sont en la collation de Sa
Majesté , il n'y ait plus que quatre privilé-
giés desdites chapelles , et au regard de celles
esquelles le nombre est de quarante chanoines
et plus, y puisse avoir jusqu'à six d'iceux
privilégiés gagnants les fruits de leurs pré-
bendes (3).
10. Comme les privilèges sont odieux el
qu'ils ne s'étendent pas d'une personne à
l'autre*, on a cru longtemps que celui dont il
s'agit, n'avait pas lieu pour les aumôniers
ou autres semblables officiers des princes du
sang, et c'est ainsi que le décida en 1675
M. de Sainte-Beuve à l'égard d'un chapelain
de mademoiselle do Monlpensier (k). Peut-
être ne savait-il pas que le contraire avail
élé jugé à Paris par deux arrêts du parlement,
l'un de 1635, l'autre de 1638. Il a même été
jugé au conseil, mais par un simple arrêt sur
requête du 13 septembre 1667, qu'un précep-
teur des pages, chanoine de la collégiale de
Saint -Quentin en Vermandois, percevrait,
tant qu'il serait dans cet emploi, les fruits de
sa prébende sans résider. Mais peul-êlre que
d'une Eglise dont les eanonicats sont en la
pleine collation du roi on ne pourrai! rien
conclure contre une autre qui ne serait pas
d;ins la même position. Quoi qu'il en soit,
un chanoine de Saint -Thomas de Crespi
avant prétendu le même privilège parce
(t) Cet arrêt, qui est du 27 juillet 1571, est dans les Mé-
moires du clergé, ibid. pag. 1018. Lorsqu'un bénéfice,
quoique sacerdotal el sujet a l'étroite résidence, n'est pas
chargé d'un service personnel et continuel, il n'est pas in-
compatible avec l'office de chapelain du roi. Ainsi jugé par
arrêt du conseil dïiial du rui du 1 i novembre 167b, au su-
jet des chapelleui.s de Saint-Germain l'Auxerrois , les-
quelles furent déclarées bénéfices sacerdotaux el sujettes
à l'étroit" résidence, el néanmoins il Iqi dit qu'un de ces
cliapelains, qui était fuiirraor de la musique du roi, serait
mis sur les labiés comme plein gagnant pendant san ser-
vice en ladite musique. Notes sur Fevrel, loin. I, liv. III,
Ob'. 1, p. 237, H.
(2) Les lettres royaux, qu'où nomme SiV//a/u'mm<s, ont,
dit Fevrel,, ibid., cette clause communément insérée:
Mandantes qualerius N rtericmn noslrwn de (rùclibics ca-
nonicalus, pribendœ «c beueficiorum, un elgauderepiaifica
(■iciulis. diiïribntiomlius quolidianis lumen exceplis IVulas,
ubi supra, cile ces paroles qui sont formelles. Cependant
la déclaraiiou . du roi donnée au mois de mars 1686, por-
tant règlement général en faveur des officiers de su cham-
bre cl oratoire, s'explique ainsi : « Voulons que les chan-
tres, chapelains, clercs el entants de nos chapelle, oratoire
el chambre , bénéficiera et olliclers de noire sainte cha-
pelle do Paris, et tous autres employés dans les [Etals,
soionl tenus et réputés présents en toutes les L'élises de
notre royaume, pour lous les bénéfices, offices el dignités,
que chacun a ou aura ci-après lesdiles Eglises, pendant
toul le temps de leur service, savoir, nos ordinaires pen-
daul louie l'année, ceux de semestre pendant six muni, et
qu'il était aumônier du régiment des gardes,
il en fut débouté par arrêt du 6 mars
1658 (5).
J'ajouterai en passant qu'il a été réglé
plus d'une fois, et par les arrêts du conseil,
et par ceux du parlement, que les chanoines
ou autres prébendes qui sont officiers de la
chapelle du roi ne peuvent demander les
fruits de leurs bénéfices sans rapporter préa-
lablement un certificat de leur service,
certificat qui doit leur être délivré par le
grand-aumônier de France ou autre qu'il ap-
partiendra (6).
IV. SUITE DE LA MÊME MATIÈRE
(Ouvrage cilé, ch. 5.)
1. Privilèges des conseillers chanoines , —
2. des professeurs en théologie, — 3. des étu-
diants, — k.des théologaux. — 5. Réflexions
sur les chanoines qui étudient, qui sont
commensaux des évéques, ou qui sont de la
chapelle du roi. — 6. Les vacances moins
permises que tolérées.— 7. Suites de ceprin-
cipe. — 8. Un chapitre peut-il dispenser de
la résidence les chanoines jubilaires ou
sexagénaires ?
1. On met encore au nombre de ceux qui
perçoivent les fruits de leurs bénéfices sans
résider les chanoines qui sont présidents ou
conseillers clercs dans les parlements. Leur
privilège, au jugement de Simon Olive, con-
seiller au parlement de Toulouse, a eu pour
fondement ces paroles de bulles du sainl-
siége en faveur des officiers de la chapelle
du roi, clerici vestris obsequiis insistentes ; on
a cru qu'elles convenaient fort bien à des
gens qui servent le roi dans ses parlements.
D'ailleurs, disail M. Catelan, illustre mem-
bre de la même cour, des hommes chargés du
soin particulier de soutenir les droits de l'E-
glise dans les occasions où elle se trouve in-
téressée méritent que l'Eglise ait des égards
pour eux. Elle en a eu en effet, el ils eu ont
encore trouvé dans les corps dont ils étaient
ceux de quartier pendant Irois mois, et deux mois encore
a chacun d'eux pour venir et retourner a leurs bénéfices;
qu'ils en jouissent, prennent cl pcrouivoul tous les fruits,
revenus, el émoluments, du jour de leur réception, des
droits de nomination aux bénéfices el option dps maisons
dépendantes desdils chapitres a leur lour, et autres droits
généralement quelconques a la réserve seulemem, îles dis-
tributions manuelles, qui ont de toul temps accoutumé de
se taire à la main, au chœur cl pendant le divin service,
en argent sec el monnoyé, et sans que lesdits chapitres
unissent changer et innover en aucune manière que soit
la l'urine des paiements el distributions, au préjudice des
exposants, soit eju'ds aient ou non des privilégiés dans
leurs Eglises; dérogeant, quant a ce, a louies délibéra-
tions el résolutions d'assemblées, ordonnances capitulaires
ol arrêlsà ce contraires, el nommément à l'ai'rèl de noire,
cour de parlement de Paris du 7 septembre 16U5, etc. "''-
moires du clergé, loin. Il, pag. 102!'. Or ici les privilégies
en question ne perdent que les distributions manuelles quî
se font à ta main, el qui sont Fort différentes des distrlbu-
lions quotidiennes, lesquelles ne se paient qu'au bout d'un
certain temps et par tables, c.'est-à-.dire , visii labulis
puncluatoris. Ainsi Bonus se trompe. Voyez les Méiiui,es
du clergé, pag 1078.
(3) Mémoires du clergé, ibid., 1017.
(1) Samte-lteuvc, loin. 1, cas 23.
(5) Vouez cet arrêt dans le même loin. Il des Mémoires
du clergé, pag. 1026.
(0) Ibid., pag. 1081.
741
CHA
t'.IIA
742
membres. Il y a été réglé par dilïéreiMS ar-
rêts qu'ils jouiraient de leurs privilèges,
quoiqu'ils n'eussent pas encore fait le stage
requis par les statuts des Eglises où ils ont
leurs bénéfices, et que ces Eglises ne fussent
pas dans le ressort du parlement où ils sont
conseillers (1). Dans les premiers temps on
ne leur assignait que les gros fruits de leurs
prébendes; dans la suite on ne leur a re-
tranché, comme aux aumôniers du roi, que
les distributions manuelles. On a seulement
exigé d'eux, 1° que pour jouir du revenu de
leurs bénéfices ils eussent pris possession
aciuelle et personnelle, parce que, dit M.
Louel, un chapitre ne doit point de grâce
ignoto fratri; 2° qu'ils résidassent dans le
temps des vacations, à moins qu'ils ne ser-
vissent dans la chambre qui subsiste alors,
ou qu'ils ne fussent occupés en qualité de
commissaires à l'exécution de quelque arrêt
du parlement. Il a aussi été jugé en 1682
qu'un chanoine conseiller serait tenu dans
les processions générales de prendre son
rang de chanoine dans le chapitre, et non
celui de conseiller dans le corps du parle-
ment r mais qu'alors il pourrait porter la
robe rouge sous son surplis. (2j.
Nous ne pouvons rien dire des chanoines
conseillers dans les tribunanx subalternes.
L'auteur des Noies sur Fcvret (3) prétend que
le privilège de jouir sans résider est tellement
attaché aux cours souveraines, qu'on n'en fait
point d'extension aux autres compagnies de
\ustice. M. le Mère, après avoir dit que les
sentiments sont partagés sur cette question,
et rapporté un arrél du parlement de Tou-
louse peu favorable aux magistrats inté-
rieurs, ajoute que cet arrêt est contraire aux
maximes et à l'usage (4), c'est-à-dire qu'on
plaidera et qu'on pourra perdre ou gagner.
2. Il était bien juste que les chanoines qui
enseignent la théologie fussent dispensés de
la résidence. L'important et pénible métier
qu'ils font demande beaucoup de secours de
la part de l'Eglise, et enlève à ceux qui
l'exercent, une partie si considérable de leur
temps, qu'ils sont quelquefois obligés de
prendre beaucoup sur leur sommeil.
Cependant le docteur Jacques Boileau leur
a contesté ce droit, dans les Disquisitions
qu'il a publiées sous le nom de Marcel d'An-
cyre. Il y remarque en latin et en grec, à son
ordinaire, que les plus célèbres professeurs
de Sorbonne, tels qu'ont été Philippe de Ga-
maches, André Duval, Jacques Hennequin,
n'ont jamais voulu de bénéfice qui demandât
(1) Il a des arrêts contraires, et un surtoutdu parlement
de Toulouse, rendu le 16 niai 1623, et conlirmé au conseil
le 22 février 1627. Voyez sur toute celte matière les Mé-
moires du clergé, lom. 11, p. 1083 jusqu'à 1 102.
(2) Cet arrêt, <{ui est du parlement de Paris, se trouve
au même lieu, pag. 1087.
(3) Noie x, sur Femel, liv. III, eu. I, p. 236.
(i) Mém du clergé, ibid., 1100 et 1101.
(5; Marcelli Ancgrani Disquisitiones de residentia caifo-
nkorum, disquis. 1, pag. 47, disquisit. 2, pag. 52. Jacques
Boileau, frère du fameux Nicolas Despréaux, mourut le
1" août 1716.
(Gj «Docenles ipsam sacrain Scripluram, dum publice
iu scliolis docueriut, el scuolares qui in ipsis scholis stu-
dentjprivilegiis omnibus de percepUone frucuium piaebeu-
résidenec, que ce dernier ne vomul pas se
relonir une pension lorsqu'il se démit de la
trésorerie et du canonicat qu'il avait dans
l'Eglise de Troyes, et que deux cents livres
lurenttoulson revenu pendant cinquante ans
qu'il donna des leçons publiques (5). Jl est
vrai que ce sont là de grands exemples ; il
est vrai encore qu'il faut éviter autant que
possible l'incompatibilité des emplois; enfin
il n'est que trop vrai que l'intérêt el l'amour-
propre font de dangereuses illusions. Mais ici
on regarde les cho-.es en elles-mêmes ; or le
concile de Trente qui raisonnait mieux sur
la pluralité des bénéfices que le docteur eu
question, ne paraît point raisonner comme
lui sur la matière présente. Il met et les pro-
fesseurs et leurs élèves au nombre des pri-
vilégiés (6).
Son décret a été suivi par l'assemblée que
convoqua Charles IX en 1573, el qui fut pré-
sidée par le cardinal de Bourbon (7). Quoi-
qu'il ne paraisse pas que les lettres que le roi
donna l'année suivante pour confirmer cet
article aient été vérifiées dans aucune cour
supérieure, l'usage les a en quelque sorte
homologuées. Il a même donné aux termes
une signification plus étendue. On a regardé
comme enseignant la sainte Ecriture qui-
conque donne un traité Ihéologique. La con-
grégation du Concile a encore été plus loin,
elle a étendu aux professeurs en droit cano\i
ce qui semblait ne convenir qu'à ceux qui
expliquent les saintes lettres (8). Au fond
on ne peut longtemps parcourir le pays des
décrétales sans y trouver ou sans v faire en-
trer l'Ecriture.
C'est à l'usage à statuer ce que les profes-
seurs absents doivent tirer de leurs pré-
bendes, et s'ils ne doivent se délasser d'une
longue année de travail qu'en assistant pen-
dant leurs vacances à tous les offices du
chœur aussi exactement que s'ils n'avaient
pas besoin de repos. Deux mois pour aller
el pour revenir leur conviendraient , ce
semble, aussi bien qu'aux musiciens de la
chapelle du roi.
Ponlas fait ici deux remarques intéres-
santes : la première, qu'un professeur à qui
sa chaire donnerait assez de revenus pour
vivre commodément ne pourrait prendre un
canonicat: l'Eglise veut qu'il vive avec une
certaine aisance, mais elle ne veut pas l'en-
richir; la seconde, que si la fondation de sa
chaire portail qu'il ne prendra aucun béné-
fice qui demande résidence, il faudrait s'en
tenir là (9) (à moins que la perte des fonds
darum et benefleiorum suorum, in absenta a jure com-
muni coneessis, plane gaudeaul et iruantur. » Trid. sess. 5,
cap. 1.
(7) .« Que ceux qui enseignent la .sainte Ecriture, pen-
dant qu'ils lisent publiquement au* écoles, el les écoliers
qui y étudient, jouissent de tous privilèges de percevoir
les fruits de leurs prébendes et bénélices en leur absence,
oclroyés de droit commun. » Art. 20 du Caliier présenté
pur l'assemblée des archevêques et évèques i Charles IX, et
confirmé par ce prince te 32 janvier 1S74.
(8) Via- Fagnan. in cap. Super spécula, S, de Magistris.
Mémoires du clergé, tome II, p 1103.
(9) Pontas, \° Résidence, cas 1. Voyez sur cette matière
M. Le Mère, loin. Il de^ Méinuim ,lu clergé , nu il exa-
mine si, depuis que les chaires soûl luudées, lesprolesseuri
745
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Ui
n'obligeât à faire autrement). Ces deux ob-
servations sont justes , mais la première
sera-t-elle bien du goût de la cupidité?
3. Le privilège de ceux qui étudient est
décidé par toutes les autorités qui établis-
sent le droit des maîtres. Mais comme il s'a-
git d'un âge plus sujet à caution, il a donné
lieu à un plus grand nombre de difficultés.
On convient d'abord qu'à parler en gêné -
rai un homme qui a un bénéûce-cure ne
peut ni ne doit s'absenter pour cause d'étude.
Il doit, quand il est nommé, ou du moins
quand il accepte, avoir une science compé-
tente. Le service actuel qu'il peut rendre à
sa paroisse en résidant vaut infiniment mieux
que le titre de docteur qu'il pourrait acqué-
rir, en étudiant dans une université. C'est
pour cela qu'au rapport de Fagnan le pape
déclara à la congrégation du concile de
Trente que les évêques ne peuvent accorder
de dispenses au contraire (1). Le concile de
Bordeaux, tenu en 1624-, recommanda aux
évêques de la province d'être très-exacts à
cet égard, et de ne permettre à aucun curé de
s'absenter pour achever ses études, nisi id
personœ meritum, in utilitalem Ecclesiœ ces-
surum, exiger e comprobetur (2). Il ne s'agit
donc ici que des chanoines qui étudient.
MM. Le Mère et de la Combe forment à leur
sujet un grand nombre de questions que
nous allons parcourir avec eux (3).
On demande 1° si le privilège des prében-
des qui étudient est pour un temps indéfini
ou s'il est fixé à un certain nombre d'années.
Cette question, dont on sent toute l'impor-
tance, se peut résoudre ou selon le droit
commun ou selon l'usage du royaume.
Selon le droit commun , qui est renfermé
dans les décrets des conciles et dans les
bulles des papes , le privilège des chanoines
étudiants ne doit durer qu'un temps limité,
et ce temps pour l'ordinaire est de cinq
ans (4). Louis XII, par son ordonnance du
mois d'août 1498, régla les choses autrement.
Il accorda le privilège de scolarité pour
quatre ans aux arliens, pour sept ans aux
décretistes et légistes, pour huit ans aux
médecins, et. pour quatorze aux théologiens.
Celte disposition, quoique confirmée en 1499,
ne sert pas de règle aujourd'hui. La diversité
sur l'âge requis pour être chanoine dans les
diverses Eglises du royaume a introduit
une autre jurisprudence. Un enfant de dix
ans peut être pourvu d'une prébende dans
les Eglises collégiales, et il ne lui faut que
quatorze ans pour en posséder une dans la
plupart des cathédrales du royaume. Peu-
qui sont chanoines peuvent encore jouir des fruits de leur9
prébendes. Il laudait aussi examiner si ces fondations
sont bien suffisantes. Mémoire* du clergé, loin. Il, p. 1135.
(1) Fagnan, in cap. Super spécula , fin., de Magislris.
Ce chanoine remarque cependant, ibid. n. 12, que la con-
grégation permit à un curé de Valence de professer et de
retirer les fruits de sa cure, à condition qu'elle serait bien
desservie. Mais outre que le cas d'un professeur n'est pas
celui d'un étudiant, celte décision put être fondée sur des
raisons particulières.
(2) Concil. Burdig. cap. 11, de paslorum Resiilemia,
D 5.
(3) Hem. du clergé , p. 1121 ctsuiv. ■ Recueil de juris-
prudence, v Etude, p. 52t.
vent-ils l'un et l'autre faire en cinq ans
toutes les études dont ils ont besoin pour
servir un jour utilement l'Eglise? Il a donc
fallu leur accorder un terme plus long, et ce
terme, le régler sur leurs besoins. Ainsi les
chanoines qui étudient en philosopkie, et
même les humanités, sont privilégiés, comme
ceux qui étudient les saintes lettres (5).
Quoique les études qui se font dans les
universités méritent plus de faveur que
celles qui se font ailleurs, et qu'en fait de
professeurs il n'y ait de privilégiés que ceux
qui enseignent dans les facultés, ou ne voit
pas néanmoins qu'un chanoine qui fait ses
humanités dans un collège simple doive être
privé de la grâce qui s'accorde aux autres.
Il semble même qu'il mériterait toujours des
égards quand il ne pourrait faire ni sa
philosophie ni sa théologie dans une univer-
sité. S'il faut qu'il les fasse pour être prêtre,
est-il coupable de ne les faire pas dans un
lieu dont la pauvreté ou d'autres raisons
lui défendent l'entrée? Aussi dit-on que cela
ne fait point de difficulté dans les chapitres
qui pensent et qui ont des sentiments. La
même raison court pour le temps des sémi-
naires.
On demande en second lieu si, afin qu'un
chanoine étudiant puisse jouir des fruits de
sa prébende, il faut qu'il ait obtenu la per-
mission de son chapitre.
La réponse commune est qu'il est du bon
ordre, et même nécessaire pour maintenir
les jeunes chanoines dans le respect qu'ils
doivent à leurs supérieurs, qu'ils n'entre-
prennent pas un cours d'étude sans avoir
pris leur avis et demandé leur agrément;
mais que d'un autre côlé les chapitres ne
doivent pas refuser celte permission à ceux
de leurs corps qui ont les talents nécessaires
pour réussir dans les écoles publiques;
qu'autrement ceux-ci pourraient user du
privilège qui leur est accordé par la loi. Et
c'est ainsi qu'au rapport de Louet le parle-
ment de Paris le jugea en 1577 contre le cha-
pitre de Nevers.
Il suit de là que si un chanoine était inca-
pable de faire aucun progrès dans l'étude des
hautes sciences, son chapitre serait en droit,
ou de lui refuser la permission dont il s'agit,
ou du moins , après s'être convaincu de
l'inutilité de ses efforts, de ne la lui pas
continuer. On ne doit d'indulgence ni à un
aveuglement stupide ni à une mauvaise vo-
lonté marquée.
Mais un chanoine qui a des talents peut-il
à tout âge commencer ses études? C'est la
(4) « Docenles vero in theologica facultate , dum in
schulis ducueriiit , et sludentes in ipsa intègre per annos
quiuque, percipiantproventusprabendarutn. »Honoriuî III,
cap. Super speculu, fin.; de Mugislris, lil). V, tit. 5. Ce dé-
cret ne s'entend que des gros fruits, el non pas des distri-
butions quotidiennes que ce pontife excepte formellement,
cap Licel, 52, de l'rœ;<emlis, lib. 111, lil. 5.
(3) La Combe, ibid., d'après les Méin. du clergé, ibid.
1124. Ces derniers remarquent que le privilège accordé il
l'université de Paris s'étend aux étudiants de toutes le?
facultés; mais il ajoute que, quoiqu'il n'y ail point de lui
qui ail abrogé cette disposition, la pratique en est presque
inconnue à l'égard de ceux qui étudient eu droit civil nu
eu médecine.
74-,
CIIA
CHA
Ï.S6
troisième question qui se présente sur cette
matière.
Plusieurs conciles ont réglé qu'un cha-
noine qui aurait passé trente ans ne pour-
rait plus jouir de ce privilège; d'autres plus
favorables ont décidé qu'après trente ans
accomplis il ne commencerait pas un nou-
veau cours d'éludés. Un statut de la collé-
giale de Saint-Grégoire de Vendôme, lequel
a été confirmé par arrêt, ordonna que les
jeunes chanoines cl les chapelains de cette
Eglise étudieraient dans les universilés jus-
qu'à vingt-quatre ans, et que pendant cet
intervalle ils percevraient le gros et la moitié
des distributions de leurs bénéfices. L'éditeur
des Mémoires du clergé', et M. de la Combe
après lui (1), observent avec raison qu'il se-
rait dangereux de faire une règle générale
à ce sujet, qu'il faut considérer les talents de
ceux qui veulent éludier, et qu'on voit sur
les bancs de théologie des chanoines qui à
l'âge de plus de trente-cinq ans sont reçu
aux degrés avec une distinction presque
aussi glorieuse pour leur corps que poui
eux-mêmes.
Une autre question est de savoir si un
prébende qui n'a pas encore fait son stage
nu sa résidence rigoureuse peut user du pri-
vilège.
Celte question a été décidée par un arrêt
ou parlement de Paris du 21 mai 1583. Ou
croit en conséquence qu'on peut jouir du
privilège avant d'avoir fait son stage, et cela
est assez juste, puisque le stage interrom-
prait souvent un cours qu'il est important
de finir sous le même professeur. Au reste
le chapitre n'y perd rien. L'obligation de la
résidence n'est pas éteinte, elle n'est que
suspendue.
Mais quoiqu'on soit privilégié avant que
d'avoir (ait son stage, on ne peut l'être sans
avoir pris possession de son bénéfice en per-
sonne : la possession par procureur ne suf-
firait pas. Ce que nous avons dit ci-dessus
du privilège des conseillers (2) le prouve
a simili. Un arrêt du k mai 1614 pour l'église
de Saint -Cerneuf de Billon en Auvergne le
prouve in specie.
On demande en cinquième lieu si lorsqu'il
y a plusieurs jeunes chanoines dans une
même Eglise ils peuvent tous en même temps
se dispenser de la résidence pour cause d'é-
tude, ou si ce privilège ne doit être que pour
un certain nombre.
Le nombre des privilégiés pour cause d'é-
tude n'a point été réglé, comme il l'a été
pour cause de service dans la chapelle et
oratoire du roi. Malgré cela il ne faut que le
sens commun pour voir que ce nombre doit
être réglé sur les besoins de chaque Eglise et
sur la décence avec laquelle on y doit faire
les divins offices. Deux chanoines de moins
dans une Eglise qui n'en a que huit y l'ont
(t) Mémoires, ibid , pag. U2U; Recueil de jurhprud ,
pas. M t.
(2) Supra, 11. 1, roi. 740.
(5) Mémoiies du clergé, tome II, pag. 1127.
i i) PoiUas, v" Résidence, cas 5. « Clericus sine llcentia
prselali sui abesse non débet, etiam ex justa causa, she
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
une tout autre sensation que trois ou quatre
dans une Eglise où il y en a vingt ou trente
Il faut encore faire attention aux forces et
à la caducité de o>ux qui résident. Sur ce
fondement M. Le Mère dit (.J), d'après Ugo-
lin et Barbosa, qu'il est de l'autorité des évo-
ques de régler dans les Eglises de leurs dio-
cèses le nombre des chanoines étudiants qui
peuvent être dispensés de la résidence. Pou-
tas ajoute et prouve loi tau longqu'iiu évêque
adroit d'obliger des chanoines étudiants à ve-
nir résider lorsque par leur absence le culte
divin se trouve notablement diminué , ou
qu'au lieu de vaquer sérieusement à l'élude,
ils perdent leur temps. La permission qu'ils
auraient obtenue de leur chapitre ne peut les
dispenser d'obéir. 11 est à craindre que le
désir de profiter des distributions quoti-
diennes, qui reviennent aux présents do
l'absence des autres, ne contribue à leur
indulgence. Quand on supposerait dans un
chapitre la plus grande pureté d'intention,
il faudrait toujours s'en tenir à la loi, et elle
esi ici très-précise (V1.
Si les fondateurs avaient exigé que les
prébendes ne fussent données qu'à des ecclé-
siastiques qui lors de la collation eussent la
science et les capacités requises, les cha-
noines ne pourraient profiter du privilège, et
la dispense qu'ils obtiendraient serait re-
gardée comme abusive. Un particulier qui en
avait obtenu une pour ne pas résider, comme
étant in familia et consortio papec, n'en pro-
fita pas. Il fut jugé par arrêt du 2 juillet 1556
qui; la résidence étant stipulée par la fonda-
tion, le pape ne pouvait y déroger. Cepen-
dant le trésorier de la Sainte-Chapelle de
Yinreniies fut traité plus favorablement en
1570, et en vertu de lettres royaux par lui
obtenues, il lui fut permis d'étudier pendant
trois ans, à condition de passer vicariat au
chantre de ladite église (5).
Mais que doit tirer de sa prébende un cha-
noine absent pour raison d'étude?
Les décrets des conciles lui accordent les
gros fruits. Cependant, dit l'éditeur des Mé-
moires du clerijé , la plupart des chapitres
sont eu possession de donner des pensions à
leurs étudiants, et ces pensions qui leur lien-
nentlieu de gros fruits sont inégales, selon les
lieux où ils étudient et le genre d'étude qu'ils
font. Un chanoine qui prend des degrés mé-
rite plus de secours que s'il n'étudiait qu'en
humanités. Néanmoins lorsque les prébendes
sont fortes, il est juste qu'on y ait égard,
quoique cet égard n'aille pas jusqu'à la der-
nière précision. La cause d'un chanoine qui
étudie n'est pas à beaucoup près aussi favo-
rable que celle d'un professeur, d'un conseil 1er
clerc, d'un aumônier du roi. Ceux-ci servent
actuellement, celui-là ne donne que des espé-
rances éloignées et souvent incertaines.
Il se présente ici deux nouvelles questions :
causa siadiorum, sive aliis juslis causis. » Alexand. HT,
c. 4, de Clericïs non resid., I. II, lit 4. Pie IV, pur sa
bulle du 24 nov. 1564, a décidé la même chose, cliei
Fagnan, in cap. Cum sint, eod. lit.
(S) Vouez les Méin. du clerijé, ibid. 1128, et de la Com-
be qui les relève pag. 322.
2i
747
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
l'une est de savoir si, dans les chapilres où
les prébendes qui sont aux écoles jouissent
des gros fruits de leurs canonicats, ils peu-
vent prétendre au blé qui se distribue aux
chanoines résidents, au lieu du pain qu'on
leur distribuait autrefois ; l'autre consiste à
fixer une règle pour les Eglises où tous les
fruits des prébendes ont été convertis en dis-
tributions.
La réponse des deux auteurs que nous
suivons principalement sur cette matière est
uniforme sur l'une et l'autre difficulté. Ils ré-
pondent à la première que puisque la distri-
bution en blé remplace la distribution qui se
faisait en pain, et que celle-ci n'appartenait
qu'à ceux qui résidaient, un chanoine absent
pour cause d'étude n'y doit point avoir de
part. La substitution du blé au pain ne fait
pas que ce qui de sa nature n'est que dis-
tribution devienne gros fruit du bénéfice.
C'est sur ce fondement que deux chanoines
de la cathédrale de Poitiers , où ce change-
ment d'une façon en l'autre s'est fait, furent
déboulés par arrêt du 21 mars 1623 de la
demande qu'ils avaient formée.
A l'égard de la seconde difficulté, ils ré-
pondent, 1" qu'un chapitre ne doit pas faire
des statuts qui soient défavorables aux étu-
diants, parce que ces statuts ne manque-
raient pas d'être déclarés abusifs; 2° qu'on
ne peut regarder que comme sage le statut
par lequel un chapitre convertit en distri-
butions tous les gros fruits, parce qu'il ne
tend qu'à rendre les chanoines plus assidus
au service, et qu'il ne porte coup qu'à ceux
qui ne veulent pas faire leur devoir ; 3" qu'un
prébende étudiant ne doit pas être mieux
traité en ce cas que si l'on n'avait mis,
comme il est d'usage, que la troisième partie
des fruits en distribution , d'où il suit; k° que
comme les saints décrets excluent de la per-
ception des distributions quotidiennes les
absents pour cause d'étude, ces derniers ne
peuvent revendiquer cette troisième partie,
ni même les deux autres en entier, si, comme
nous l'avons dit, les chapitres dont ils sont
membres sont en possession de leur assigner
des pensions proportionnées et à la nature
de leurs études et à l'exigence des lieux où
ils étudient. ■
Il ne nous reste plus qu'à examiner, 1° si
les chapitres peuvent obliger les chanoines
étudiants qui rentrent dans le siècle à resti-
tuer les fruits qu'ils ont perçus pendant
qu'ils ont été dispensés de la résidence, ou
si ces derniers y sont obligés en conscience
et indépendamment delà sentence du juge;
2° si pour prévenir des contestations toujours
dispendieuses et d'un succès incertain, les
chapitres seraient en droit d'obliger un jeune
chanoine à donner caution qu'il restituera
(1) « Si promoveri ad sacerdolium non intendens, paro-
chialem receperis Ecclesiam, ut fructus ex ca per annum
retïpias, ip^am postmodum dimissurus (nisi volunlaie mu-
tata promotus tueris), leneberia ad reslitutioneni lïucluura
eorumdem, cum cos perceperis fraudulenter. » Cap. 55,
rit Etect. et elecl. pofe.sf. Ces paroles, Nisi volunlale mu-
tiita, etc., fonlune difficulté contreiua troisième remarque.
On pourrait v répondre qu'eu ce cas l'Eglise raidie unu
448
les fruits par lui perçus, en cas qu'il ne per-
sévère pas dans l'état ecclésiastique.
Je crois d'abord, et c'est à proprement
parler l'unique cas qui regarde un théolo-
gien, je crois, dis- je, qu'un jeune homme qui
reçoit un canonicat dans le dessein formé
d'en prendre les revenus pendant cinq ou
six années qu'il passera à étudier, et plus
souvent encore à se divertir dans un collège,
est tenu en conscience à restituer tout ce
qu'il en a perçu. Il n'a pour le retenir, ni
titre de justice, puisqu'il n'a pas servi son
Eglise, ni titre d'espérance donné de la servir
un jour, puisqu'il n'en avait pas l'intention.
On pourrait même douter s'il a titre de bé-
néfice. L'Eglise a-t-elle dessein d'en pour-
voir valablement ceux qui ne les acceptent
que pour la tromper? Quoi qu'il en soit de
cette dernière remarque, notre décision est
conforme à celle que donna en cas pareil
Boniface VIII. Il obligeait à restituer un
homme qui avait pris une cure sans avoir
dessein de se faire prêtre, et par conséquent
de la desservir (1 ; pourquoi un chanoine
dans la même espèce serait-il de meilleure
condilion?Ce serait autre chose si un homme
y était allé de bonne foi; on peut se croire
appelé à un état et reconnaître dans la suite
que Dieu nous destine à un autre (2).
Pour ce qui est d'agir judiciairement à
l'effet de la restitution des fruits contre un
chanoine qui les a perçus sans résider, quoi-
que cela soit d'usage en quelques Eglises,
on ne voit pas trop que cela soit à propos,
et ce n'est pas la discipline ordinaire de l'E-
glise de France (3). On ne prouvera jamais,
ni qu'un jeune homme, en acceptant une
prébende, ait dû être dans la volonté de la
garder toujours, quoique Dieu l'appelât ail-
leurs , ni qu'étant dans l'intention de se
rendre utile à l'Eglise, il n'ait pu commencer
son cours d'étude. Ainsi tout ce qu'on pour-
rait faire de plus serait de lui faire prêter
serment sur la pureté de ses vues. Et à com-
bien d'inconvénients un serment de cette
nature ne serait-il pas sujet? Un homme,
surtout quand il est dans le feu de la jeu-
nesse, ne sait souvent lui-même ni ce qu'il
veut ni ce qu'il ne veut pas, et en ce cas que
peut-il répondre? Raisonnons donc, avec un
vrai savant, des canonicats à peu près comme
des collèges fondés pour entretenir des étu-
diants en théologie, en droit, en médecine.
On ne répète pas de ceux qui y ont possédé
des bourses, les fruits dont ils ont joui, quoi-
que souvent, pour le bien du genre humain,
Dieu permette qu'ils ne soient ni ecclésiasti-
ques, ni juges, ni médecins.
De là il suit naturellement que si l'on doit
tolérer l'usage d'exiger caution d'un cha-
noine qui veut faire ses études dans les lieux
provision qui d'elle-même était nulle.
(2) « Si vero ille qui habuit Ecclesiam parochialem ha-
beat bonam iulentionem, quia intendebal promoveri ad
sacros ordines, sed ex aliqua causa superveuieate non
vull promoveri, non teuelur ad reslitulionem. » Glossat
in rit. cap. 35.
(•") Mém. du clergé, ibid. 1131.
1
749
CHA
GHA
75C
ou il est établi, il ne convient pas de l'établir
dans les chapitres qui l'ignorent. Je conviens
qu'il est fâcheux d'être la dupe d'un libertin
qui ne se sert du bien de l'Eglise que pour la
déshonorer, mais il est des maux qu'on ne
peut éviter que par de plus grands maux, et
tel serait celui de demander caution. 11 en
résulterait deux fâcheux inconvénients : l'un,
qu'un jeune homme qui pourrait faire de
grands progrès dans les sciences, ne trou-
vant point de fidéjusseur, ne pourrait cul-
tiver ses talents ni rendre à son Eglise d'au-
tres services que ceux des officiers du bas
chœur; l'autre, que ceux qui auraient cau-
tionné un enfant Irès-impropre à l'état ecclé-
siastique, le voyant dans l'impuissance de
restituer les fruits qu'il aurait consumés,
ne manqueraient guère, pour se garantir des
mauvaises suites de leur cautionnement, de
faire tous les efforts imaginables pour le re-
tenir dans une profession à laquelle il ne
serait point appelé.
4. Les théologaux, lorsqu'ils remplissent
leurs devoirs, qui sont de prêcher ou d'en-
seigner, sont tenus pour présents à l'ofûce,
et quoiqu'ils n'y aient pas assisté, ils per-
çoivent généralement tous les fruits de leurs
prébendes, c'est-à-dire et le gros et les dis-
tributions, ainsi que l'ont réglé le concile de
Bâle et le concordat (1). Les statuts que
quelques chapitres avaient faits pour limiter
ce privilège ont été déclarés abusifs quand
l'occasion s'en est présentée. Au reste, c'est
ici une affaire qui dépend beaucoup de la
conscience du théologal. Il est sûr qu'il doit
assister au chœur lorsque ses occupations le
lui permettent : Quantum per occupationes
studiorum et alias causas légitimas licuerit,
ejusdem conscientiam onerantes, dit le concile
d'Aix de 1586. S'il y manque et qu'il manque
en même temps à ses autres obligations, son
chapitre peut de plein droit le priver des
distributions de la semaine; mais il ne peut
ordonner, ni contre lui, ni contre aucun
autre bénéficier, la privation des gros fruits
de son bénéfice, en tout ou en partie : Ne
pouvant, dit un célèbre écrivain, y avoir en
France ni saisie, ni mainmise sur les revenus
de cette qualité, que sous l'autorité du roi et
en vertu des ordonnances des cours et autres
juges séculiers (2). Dans les Eglises où le nom
de théologal n'est plus qu'un titre sans fonc-
tion, il ne peut opérer de privilège.
On regarde comme une maxime fondée
sur l'équité qu'un théologal, qui l'est de nom
et d'effet, doit avoir ses vacances ainsi que
les autres chanoines, soit pour vaquer à ses
affaires, soit pour se préparer à ses fon-
ctions (3). Cette raison paraît concluante
pour les professeurs chanoines. L'usage, qui
est un grand maître, leur a sans doute ap-
pris ce qu'ils se doivent et ce qu'ils doivent
à leurs Eglises.
(1) « Verumlameu, ut liberius studio vacare possit,
nihil perdat, cum absens fuerit a divinis.» Concil. Basil.
sess. 31. « Verbum m'/ii( est universale negalivum, nihil
excludens; de grossis enim i'ructibus non trat dubium. »
Gnvmier, Inprugmal. tit. de Collai. % I.
(2) La Combe. Recueil, v° Théobqal, sect. S, pag. 220.
(5) Voyez les Mémoire* du clergé, lom. 3, pag. 1133.
J'ajoute avec un fameux casuiste (i) que
hors de ce temps de vacances un théologal
doit résider exactement. Le parlement de
Paris a été si rigide sur celte matière, qu'en
1587 il refusa au théologal de Soissons la
permission de demeurer quelque temps à
Paris pour y prendre le bonnet de docteur.
Mais comme ce qui est servitude à un égard
est avantage à l'autre, le parlement d'Aix a
jugé, le 26 mars 1683, qu'un théologal ne
peut être député pour aller poursuivre des
procès hors du lieu où il est établi (5). Je
crois cependant qu'on peut appliquer au
théologal ce que Pontas enseigne d'un simple
chanoine, c'est-à-dire qu'il peut, sans pécher
contre les lois de la résidence, s'absenter
quinze jours ou trois semaines , outre le
temps ordinaire, soit pour aller secourir un
ami qu'il sait être en danger de son salut,
soit pour terminer entre deux personnes
considérables un grand différend qui aliène
les esprits et les cœurs. La première loi est
celle de la charité; l'exemple est la plus
belle leçon qu'en puisse faire un homme qui
est chargé de l'annoncer, et cet exemple est
toujours à sa place dans des cas aussi pres-
sants que ceux dont nous parlons (6). Ce
serait autre chose si un chanoine voulait se
faire arbitre de tous les démêlés de son can-
ton, ou qu'il prévît l'inutilité de son minis-
tère dans tel ou tel cas particulier. L'Eglise
n'apprécie ni un zèle sans règle ni des dé-
marches moralement inutiles.
5. Je doute même que Dieu passe toujours
ce que passe un chapitre, ou trompé par les
apparences, ou gêné par la loi. En voici des
exemples qu'on ne peut regarder comme
étrangers au sujet que je traite actuellement.
Un chanoine qui fait son cours d'études est
réputé présent, et comme tel il reçoit une
pension ou même les gros fruits de son bé-
néfice. Cependant il est très-sûr que s'il donne
tout ou presque tout son temps àla bagatelle,
comme le font une infinité d'étudiants pré-
tendus, il est obligé à restituer tout ce qu'il
a perçu. Le serviteur inutile, loin de rien
gagner, est jeté dehors dans les ténèbres. 11
n'y aurait donc qu'un travail sérieux pen-
dant les dernières années qui, en mettant un
jeune homme de niveau avec ceux qui ont
bien fourni leur carrière, pût le rassurer.
Or ce travail de compensation est-il bien
commun? C'est une question de fait qui se
décide en ouvrant les yeux.
V Ce que je dis d'un étudiant, je le dis d'un
chanoine commensal. Les hommes n'ont point i
d'action sur lui pour ses absences; mais il
est un juge supérieur qui ne met en ligne de
compte que celles qui sont légitimes, et qui
ne les regarde comme telles que lorsqu'elles
sont fondées sur de justes occupations. Je ne
veux pas dire qu'il doive donner au chœur le
premier moment qu'il a pour respirer. Je
(i) Votiez Pontas, v Théologal, cas 2 et la Biblioth.
eanoniq. de Bouchel, v° Théologal.
(5) I.a Combe, ibid sect. 5, n. 3.
(6) Pontas, v° Résidence, cas 8. Il remarque qu'un cha-
noine en ce cas ne pourrait prétendre aux distribution»
quotidiennes
751
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES El DES Kl TES SACRES.
752
n'oblige pas au jeûne l'artisan à qui un jour
de fête interdit le travail; je sais qu'un mé-
tier pénible le fatigua hier et qu'il recom-
mencera demain. Hors de ce cas je suis plus
sévère, et j'applique au chanoine ce que je
dis de l'ouvrier. L'un et l'autre a besoin de
réparer ses forces, mais en ce genre la répa-
ration suppose l'épuisement.
Ces principes que je n'ose presque déve-
lopper peuvent servir à résoudre une ques-
tion qui regarde les officiers de la chapelle
du roi. Les arrêts leur accordent un mois
pour se rendre de la cour au lieu de leurs
prébendes, et un autre mois pour s'en re-
venir à la cour. Peuvent-ils en profiter sans
blesser leur conscience, eux qui, de leur
propre aveu, seraient bien embarrassés s'il
leur fallait mettre une semaine pour aller de
Paris à Meaux ou à Saint-Quentin? Je dirais
volontiers ici, comme saint Augustin dans
une autre occasion : Je ne blâme pas la loi;
mais je ne vois pas trop comment excuser ceux
qui s'en prévalent (1). Je ne blâme pas la loi.
11 ne convenait pas qu'elle entrât dans un
détail peu digne de la majesté de ceux qui
l'ont portée, et d'ailleurs il fallait obvier aux
chicanes d'un pointeur rigoureux qui, n'ayant
égard ni au temps, ni à la saison, ni aux
forces du voyageur, aurait mis tous les mo-
ments à contribution. Mais j'avoue en même
temps que je ne vois pas bien comment jus-
tifier ceux qui, au sortir d'un service très-
doux et qui peut-être ne prend qu'une demi-
heure par jour, se servent dans toute son
étendue de l'indulgence qui leur est accordée.
S'ils en ont besoin pour leurs affaires ou pour
d'autres justes occupations, personne n'a
rien à leur dire; c'est sans doute un des
points que la loi a eus en vue. Mais en re-
tranchant ce cas, qui ne se trouve pas tou-
jours, mon inquiétude renaît.
6. Une décision de Sorbonne la redouble
encore. Comme la matière est importante et
qu'elle appartient essentiellement à ce traité,
il est juste que nous la rapportions. 11 s'agit
de savoir si un chanoine peut, en vertu du
concile de Trente, s'absenter chaque année
de son Eglise, deux ou trois mois dans le
temps des v;icances, lorsqu'il n'a point de
raisons qui l'y autorisent, c'est-à-dire, lors-
qu'il n'y est forcé ni par l'état de ses affaires
ou de sa santé, ni par aucune des causes que
nous avons ci-dessus assignées.
Or MM. Lamet et Fromageau (2) répondent
(1) « l.egem quidem non reprehendo , qua; slupratores
peratiltil iuieriici ; sed quo paclo isios defeudam qui iuler-
lieiunt, non iuveuio. » Augustin. Iib. I de liti. Arbit.
cap. 5.
(2) Lamel, elc. v° Chanoine, cas 8, pag. 593.
(3) « Obtineniibus in catbedralibus aut collegiatis digni-
lates, canonicatus, prsebendas aul porliones, non liccat
vigore cujusbbct siaïuii aut cousuetudiuis, ullra 1res u-
ses ab eisdeui Ecclesiis quolibel auuo abesse (salvis nihito-
minus carum Ecclrsiarum couslilulionibus, quai longius
servilii t eu) pus requirunl) ; aliOQUÏU primo auno priv Inr
unusquisque dimidia parle Irucluum, quos raiioue eliam
prxbt'ndip ac residentix lecit suos, » elc. 'l'rid. sess. 2t,
cap 12, de Reformai.
H) Vasquez, de Beneficiis, in opusc. § 2, art. 2, num.
180. Cela ne veul pas dire qu'un chanoine pieux et iinpo-
isant ne puisse respirer quand il en a besoin , mais bien
■lu'ii doii cire plus aiieniil a faire valoir le talent qua Dieu
tout uniment à cette importante difficulté,
que le concile de Trente bien entendu ne
donne à un chanoine aucun droit de s'absen-
ter de son Eglise en aucun temps. 11 dit bien
à chaque prébende : Vous ne pourrez, sans
encourir telle et telle peine, manquer chaque
année aux offices du chœur, au delà de trois
mois (3); mais il ne dit point du tout: Vous
pourrez chaque année y manquer pendant
trois mois, soit que vous ayez de bonnes
raisons de le faire, soit que vous n'en ayez
pas. C'est ainsi que Pie V disait : Si après
six mois de paisible possession d'un béné-
fice, vous omettez la récitation du Bréviaire,
vous serez obligé d'en restituer les fruits;
sans dire, ainsi que nous l'avons observé
ailleurs : Vous ne serez tenu à rien si vous
vous contentez d'y manquer pendant les six
premiers mois.
Or, dès qu'une fois l'appui du concile de
Trente manque à un chanoine, la continuité
de sa résidence est décidée, jusqu'à ce qu'il
se trouve dans quelqu'un des cas où ce même
concile autorise son absence; et c'esl ce que
les deux docteurs que nous avons cités éta-
blissent fort bien par l'autorité, et plus en-
core par le raisonnement de Vasquez. Voici
le texte de ce théologien : Existimo de cano-
nico qui abesl etiam per très menses ub Eccle-
sia sua sine rationabili causa, quod non suf~
ficiel ei distribuliones amittere; sed etiam
pe'ccabit non residms sine causa, quia licet
concilium concedere videatur illud tetnpus,
illud tamen non concedit sine causa, et lantum
permissive concedit, non puniens eum qui
abest lantum per très menses. Ratio aulem
est quia isii deputanturul inhoc loco quotidie
divinum célèbrent officium : qua ergo ratione
abesse poluerunt sine causa? Non enim sufficit
dicere quod fructus intérim non percipiet.
quia lex residentiœ non lantum obligat ad
umitt endos fructus in absenlia, sed etiam ad
culpam. Et cela est encore plus vrai, dit ce
savant jésuite, lorsque le service divin en
souffre ou qu'il estdiminué par une si longue
absence : Et hoc prœcipue vrrum est quando
sequitur diminulio in cul tu divino(k). Wigers
dit la même chose (5). Il ajoute néanmoins
qu'un délassement honnête dont on a besoin
pour l'esprit et pour le corps est dans ce
temps une raison légitime d'absence. J'y
souscris, pourvu qu'on n'en abuse pas. Un
homme de bien se lasserait en se délassant
chaque année pendant trois mois entiers.
lui a donné pour le bon ordre. Usera, dit-on, la dupe de
son zèle, elc. Mais c'est un pelit inconvénient que ce-
lui d'éire dupe dans le temps , quand on est sûr de ne
l'être pas dans l'éternité.
(5) Concessio absenlia? ad très menses... non sic acr.ipi
débet quasi canouici bbere el licite abesse possint acboro
singulis aiims lanio lempure pro more libilo , sed hoc
sensu quod ex honeslis causis abesse possiut illo lempo-
re... Inler causas autem boiieslas pro illo lempore polest
eliam censeri bouesla recreailo pro meliori corporls vale-
tuduie el aliqua aiiiini relaxalione; ilein vacalio ad aliqua
propria negolia eliam teinpuralia, quae non reputarentur
salis jusi;e ad alias lougiores alisenlias. » Wigers, tract.
7, de Juslit. cap. 3, disp. '20. Au resle, le sjslème des va-
cances permisi s sans cause quelconque n'est pas si uni-
versellement reçu que se l'imaginent les détracteurs des
chanoines. C'est un vertueux chano'Jic de Nancy qui le
premier me l'a rendu suspect.
753
CHA
CHA
"i-i
7. Il suit delà, concluent ces deux théolo-
giens, qu'un chanoine qui aura passé plu-
sieurs années sans prendre les trois mois
permis par le concile ne peut l'année sui-
vante en prendre davantage, parce que les
vacances ne sont point dues en rigueur, mais
seulement tolérées. Et c'est surce pied qu'on
les doit regarder en France, où la résidence
est de droit étroit. Or de toutes ces maximes
dictées par la sagesse et avouées par l'équité,
il résulte clairement qu'on ne peut se servir
des deux mois d'allée et de retour que lors-
qu'ils sont nécessaires, et qu'on ne doit les
regarder comme tels que dans les cas qui
peuvent être réduits à ceux dont parle le
concile de Trente. Cela me parait indubitable
à l'égard des Eglises dont les roi9 ne sont
point fondateurs. Il y aurait peut-être plus
de difficulté par rapport aux autres. Mais
outre que ceux qui sont parties ne sont ja-
mais bons juges, se prouveront-ils bien clai-
rement à eux-mêmes qu'un prince sage ait
prétendu sans cause légitime déroger aux
justes intentions de ses prédécesseurs? Or
tant qu'ils seront dans le doute et surtout
dans un doute de la nature de celui-ci, qui
pourra les rassurer?
En attendant qu'ils prennent leur parti, et
on ne le prend jamais mieux qu'aux pieds
du Fils de Dieu, nous remarquerons : i°avec
Sain'e-Beuve (I), qu'un chanoine qui jouit
de ses trois mois de vacances ne peut ni ne
doit pendant ce temps percevoir les distribu-
tions quotidiennes qui se donnent pour l'as-
sistance aux heures de l'office; 2' avec la
congrégation du concile de Trente (2 , que
la remise qu'un chapitre ferait de ces mêmes
distributions à ceux qui ont profité de leurs
vacances serait nulle de plein droit et qu'ils
ne pourraient s'en servir en conscience;
3 avec le même Sainte-Beuve (3), qu'on ne
peut sans abus régler par une conclusion
capitulaire que les chanoines auront chaque
semaine un jour franc pour vaquer à leurs
propres affaires , ou même pour prendre
quelque relâche, si ce n'est en déduisant ces
jours sur les deux ou trois mois d'absence
qui leur sont accordés, ou plutôt qui sont
tolérés par les constitutions canoniques;
4° avec MM. Lamet et Fromageau (k), qu'un
chanoine qui au delà de ses trois mois s'ab-
sente, même pour prêcher l'Avent et le Ca-
rême dans le diocèse ou ailleurs, ne peut
être réputé présent, à moins que l'évêque ne
l'ait choisi pour cette fonction. Et celui-ci,
quand même le chapitre serait exempt de sa
juridiction, aurait droit non-seulement de
lui refuser la permission de prêcher, mais
encore de l'obliger à la résidence, parce que
c'est un point qui regarde la discipline et la
correction des mœurs, et que l'une et l'autre
appartiennent à l'évêque, selon l'esprit du
concile de Trente; 5° qu'il faut raisonner de
la même manière d'un théologal , qui va
(1) Sainte-Bi'uve, 1. 1, in-4°, cas 42, pag. 109, difïic. 7.
(2) Voiiez Fagnan sur le cbap. Licet, de Prœbendis, n.
£9; lib. III Décret, pari, i, et Ponlas, v» Ditlribution
cas 8. '
(3) Sainte-Beuve, ibid., c« 43, questiou 2
prêcher le Carême ou l'Avent dans un autre
diocèse, parce que l'évêque ou le chapitre
nomment pendant ce temps un autre prédi-
cateur pour leur Eglise. Sainte-Beuve, qui
donne cette décision, la fonde surce que,
quoiqu'un théologal ne soit pas alors obligé
de prêcher dans la cathédrale, il ne laisse
pas d'être toujours obligé à la résidence pour
enseigner. J'aimerais mieux dire qu'il n'est
pas théologal pourprêcheroù bon lui semble,
mais qu'il l'est, ou pour prêcher dans sa
propre Eglise, quand rien ne l'en empêche,
ou pour y faire les fonctions de chanoine
quand il ne peut y en remplir d'autres. Ce
dernier est pour lui de justice, l'autre n'est
pour lui, comme pour ses confrères, que de
charité. Or, toutes choses égales, les dettes
de justice sont toujours les plus rigoureuses.
8. J'allais finir, quand je me suis aperçu
qu'il me restait encore deux questions à exa-
miner : la première, si un chapitre peut
dispenser de l'assistance à matines un cha-
noine jubilaire, c'est-à-dire un homme, qui a
vingt ou trente ans de service dans son
Eglise ; la seconde , s'il peut au moins en
dispenser par une loi générale les sexagé-
naires. La décision de ces deux difficultés
nous coûtera peu, parce que d'habiles gens
l'ont donnée avant nous.
Nous répondons à la première avec M. de
Sainte-Beuve (5) , qu'un chapitre ne peut dis-
penser ni de matines ni du point les chanoi-
nes jubilaires, etque l'usage oùsont plusieurs
Eglises de le faire hors les jours de grand
double et ceux où les jubilaires sont en se-
maine, est un vrai et parfait abus , qui par
conséquent ne peut rassurer ceux qui vou-
draient profiter d'une indulgence si mal en-
tendue- La raison en est toute simple, c'est
qu'un chapitre ne peut déroger ni aux dé-
crets des conciles généraux ni aux constitu-
tions du siège apostolique, qui font loi dans
l'Eglise. Or les conciles de Bâle et de Tren-
te (6) n'ont reconnu pour cause légitime d'ab-
sence de l'office canonial que l'infirmité, les
justes besoins du corps, l'évidente utilité de
l'Eglise, et il se peut très-bien faire que rien
de tout cela ne se trouve dans un jubilaire.
On peut l'être à quarante ans dans une col-
légiale où l'on aura commencé d'être cha-
noine à l'âge de dix. Or l'infirmité qui serait
la raison la plus plausible n'est pas l'apanage
ordinaire d'un homme de quarante ans. S'il
se trouve dans quelqu'un des autres cas qui
font exception à la loi, il usera du privilège,
mais ce ne sera pas en vertu de son âge. La
faiblesse des motifs dont on appuyait l'opi-
nion contraire deviendrait une nouvelle
preuve pour la nôtre. On peut lire les deux
auteurs que nous avons cités.
Celte première réponse emporte la solution
de la seconde difficulté. Dès qu'une loi supé-
rieure assujettit à l'office tous ceux qui ne
sont point dans le cas qu'on vient de mar-
(4) lamet, v Chanoine, cas 11, pag. 613
(5) Sainle-Beuve, l. I in-4°, cas 191 , p. 563 ; Ponlai,
v* Chanoine, cas 16.
(fi) Concil. Basil., sess. 21, etexipsopragmatica sanclio;
Trirl. sess. 24, cap. 1, de Reformai.
7sr»
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
756
DON CHANOIfSE QUI
ET DE CECI QUI LE
MANQUE
FAVOR1-
qucr, un sexagénaire ne peut s'en affran-
chir, et les égards que sa compagnie, dans
l'espérance d'un sort pareil, aurait pour lui,
ne pourraient lui servir devant Dieu, parce
que la loi du supérieur ne peut être abolie,
ni suspendue par l'inférieur (1). D'ailleurs ,
combien de chanoines à l'âge de soixante ans
supportent avec courage et les offices et le
jeûne du carême 1 Et quel meilleur usage
peuvent-ils faire des forces que Dieu leur
conserve, que de les employer jusqu'à la fin
à son service? Le fond de cette décision est
de trois docteurs de Sorbonne : on la trou-
vera dans le recueil de M. du Candas, page
270 de la seconde édition. Peut-être qu'elle
ne sera pas du goût de ceux qui exemptent
du jeûne les sexagénaires (2) ; mais qu'im-
porte, pourvu qu'elle soit du goût de la vraie
piélé cl de la religion ?
V. DES PEINES
A L'OFFICE
SENT.
(Ouvrage cité, cl). 6.)
1. Première peine d'un chanoine qui manque
à son devoir , la colère de Dieu. — 2. Se-
conde peine , la perte des fruits. — 3. Et
par conséquent l'obligation de restituer. —
4. Cas de celui qui dit au chœur son office
en particulier, en tout ou en partie. — 5.
Tout le corps peut être coupable du péché
de quelques particuliers. Obligation des su-
périeurs. — 6. Besoin qu'ils ont de pru-
dence pour corriger les abus. — 7. Ceux
qui sont à la tête d'un chapitre sont quel-
quefois obligés de restituer, pour ne s'être
pas opposés au désordre. — 8. Devoirs et
peines du pointeur et du trésorier. — 9. A
qui se doit faire 'la restitution des fruits
injustement perçus? — 10. Le chapitre ne
peut les remettre aux coupables qu'en cer-
tains cas. — 11. Obligation d'un directeur
de chanoines.
1. Les plus rigoureuses peines que puisse
encourir un chanoine qui n'assiste pas exac-
tement ou qui assiste sans piété aux divins
offices, sont sans doute le trouble et l'hor-
reur de sa conscience, s'il en a encore; la
juste indignation des gens de bien, qui sont
témoins et qui gémissent de sa conduite , et
plus encore la colère de Dieu et le redouta-
ble jugement qu'il prépare à ceux qui né-
gligent son culte et ses cérémonies (3).
A ces peines , qu'un cœur qui n'est plus
chrétien, ou qui ne l'est que faiblement, re-
garde comme des visions éloignées (4) , l'E-
glise ou plutôt la nature a joint les siennes.
Or ces peines doivent naturellement regar-
ni) « Lex superioris per inferiores lolli non potest. »
Clément. Ne Romani, 2, de Hleclione, etc.
(2) Voyez le troisième tome du Truite des Dispenses,
Letlr. 39.
(3) Cave na quandn... negligas mandata ejus ( Domini
Vei lut) atque judicia et caeremonias. Deuler. VIII, 11.
(4) Visio quam liic vidct, in dies niultos; et in lempora
longa islc prophetat. Jerem. XII, 27.
(fi) Voij. la noie du n. 10, ch. 7, du traité de l'ofQce di-
vin, a l'arlii le Office divin.
(6) Non cecidil ex omnibus verbis ejus in terram. I
Jitg. III, 19.
der, et le coupable, et ceux qui le favorisent,
tels que sont le pointeur ou même le chapi-
tre en corps. Reprenons chacun de ces arti-
cles en particulier.
2. Il est sûr d'abord qu'un chanoine qui
ne compte pour rien la résidence, et lors
même qu'il! résiderait, il est bien probable
que s'il n'est présent que de corps (5) aux
divins offices , y fût - il , ce qui est bien
rare, aussi modeste qu'un ange, ne gagne ni
les gros fruits, ni les distributions quotidien-
nes, ni les distributions manuelles. L'Eglise,
qui ne juge point de l'intérieur, peut avoir
égard à sa présence extérieure , mais cette
présence vide et même outrageante sera-t-
elle de quelque prix devant Dieu? Ce Maître
si jaloux estimera-t-il un culte décharné, que
le siècle, tout siècle qu'il est, n'agréerait pas
pas s'il en connaissait les ressorts? Ces ré-
flexions, aussi courtes que solides, devraient
frapper, saisir, pénétrer de frayeur un grand
nombre de jeunes gens, peut-être même bien
des vieillards. Mais , par un renversement
dont on ne peut trop s'étonner, elles décon-
certent l'homme de bien , pour qui elles ne
sont pas faites, et ne font pas la plus légère
impression sur le serviteur infidèle qui ne
devrait pas en perdre une parole (6). Il dé-
tourne les yeux du miroir qui le rend trop au
naturel ; il oublie sa laideur (7) , et s'imagine
que celui qui lui a donné des yeux, n'en a
point pour le voir (8).
jj 3. Disons-le donc encore une fois, sauf à
n'être point écoutés. Un chanoine qui n'as-
siste que de corps et sans attention aux heu-
res canoniales, pèche et est tenu de restituer
au prorata du temps qu'il a donné à une éva-
gation volontaire. C'est le sentiment de Ger-
son, de Navarre, de Barbosa, de Cabassut et
de plusieurs autres que Pontas a suivis (9).
L'opinion contraire, quoique adoptée par des
théologiens d'un grand nom, n'est ni assez
bien fondée ni assez sûre pour tranquilliser.
La seule raison qui l'appuie, c'est que l'E-
glise ne peut commander des actes intérieurs.
Mais quand cela serait vrai en certains cas,
comme dans celui du jeûne qui a pour objet
une abstinence matérielle, cela ne pourrait
l'être quand il s'agit de prière et d'oraison ,
parce qu'il n'y a de vraie prière que celle où
l'esprit s'élève à Dieu et s'applique à lui (10) .
4. Disons en second lieu qu'un chanoine
ne remplit pas son devoir lorsqu'il récite en
particulier son office dans le chœur, soit pen-
dant la messe canoniale , soit pendant qu'on
chante en musique (11). Il doit s'unir intime-
ment à toutes les parties du service et à cel-
les mêmes dont l'acquit est dévolu à d'autres.
C'est ce qu'ont défini un grand nombre de
(7) Hic comparaliitur viro eonsideranli vullum naiivila-
lis sua; (id est, nativam faciel suam) iu speculo ; considera-
vit enim se, et aliiit, el slatini oblilus est qualis l'uerit.
Ep. Jacobi I, 2ô el 24.
(8) (jui linxit oculum, non considérât? Psal. XCXIII, 9.
(9) Pontas, v° Restitution, cas U9, p. 62 t.
(10) Voyez Cabassut, Théor., etc., lib. VI, c. 14, n. 16.
(11) Ce "sont les termes de Pontas, v° Chanoine , tas i
Je suis fâché que sa décision paraisse trop rigoureuse.
Dans les musiques qui durent longtemps, il faut taire de
son mieux pour s'unir à Dieu. D'ailleurs cela n'arrive pas
si souvent.
757
CHA
CHA
758
conciles, et ce que la droile raison aurait dé-
fini sans eus. Jn choro lit ter as aut libros non
légat, dit le concile de Narbonne de 1609 : Of-
ficiiim privalim non recilet... sed omnes divina
officia et preces dévote , attente et graviter
simul cantent (1). Nemo ibidetn , dit le pre-
mier concile de Milan sous saint Charles ,
eum horœ in communi cantantur, légat vel
dicat privatim officium. Nom non solum offi-
ciant guo obnoxius est choro subtrahit, sed et
alios psallentes perturbât (2). J'omets à des-
sein les conciles de Sens , de Bourges , de
Bordeaux, parce qu'ils disent tous la même
chose (3). Or à ce premier principe je puis en
ajouter un autre qui n'est pas moins sûr :
c'est qu'un chanoine qui ne remplit pas ses
obligations n'a pas droit à l'honoraire qui doit
en élre la récompense, puisqu'il n'y a que le
bon et fidèle ouvrier qui en soit digne (i). Si
de ces deux principes il y a quelque consé-
quence à tirer, j'ose prier au nom de Dieu
qu'on le fasse de bonne heure : il viendra un
temps où on le ferait à pure perte. Je remar-
querai seulement qu'il est surprenant que
l'homme soit si peu d'accord avec lui-même.
J'ai vu des gens qui pensaient comme moi
avant que d'être chanoines , et qui l'étant
devenus ont pensé différemment. La vérité
change-l-elle quand les conditions changent?
Le juge que nous avions hier n'est-il pas ce-
lui que nous avons aujourd'hui et que nous
aurons dans tous les siècles (5)?
Comme je parle à des personnes qui ont de
l'intelligence, il serait inutile de leur répéter
que la partie étant à la partie ce que le tout
est au tout, on n'est exempt ni de faute ni
de restitution lorsqu'on viole la loi dans un
point sans loucher aux autres. Ainsi un
homme qui récite tout bas les leçons et les
répons de matines, et qui, pendant qu'on les
lit ou qu'on les chante au chœur, permet à
son imagination d'errer au gré de ses fantai-
sies, pèche sans doute (6) , parce que dans le
temps même qu'il ne doit ni lire ni chanter,
il doit concourir à l'office par une juste et
sainte attention aux paroles de ceux qui
chantent ou qui lisent. Sa présence n'est donc
alors que machinale , et il est dans le cas de
celte loi qu'a fabriquée Pontas : Is non dici-
tur prœsens alicui rei , dum ad aliud atten-
dit (71.
Si de celle maxime on inférait qu'un cha-
noine qui n'arrive au chœur que vers la fin
du Kyrie eleison ou du premier psaume ,
c'esl-à-dire quand il faut arriver pour éviter
la pointe, doit donc être aussi tenu à resti-
tuer, je répondrais deux choses que j'ai déjà
insinuées : l'une , qu'une si petite partie et
qu'une affaire imprévue peut faire omettre,
doit naturellement ne pas tirer à conséquen-
ce : l'Eglise, qui veu t de l'exactilude, ne pré-
tend pas qu'elle soit portée à une précision
(1) Concil. Narb. cap. 10, de Capit. et Canonicis.
(2) Concil. Mediol. i, an. 1563, u paît. , lit. Quomodo
versandum in choro.
(5) Concil. Senon. cap. 8 ; Bituric. lit. 12, de Célébrai.
divini officii, etc. Vouez Pontas. v° Chanoine, cas. 6.
(4) Diguus est operarius cibosuo. Mauh. X, 10. Si quis
non vult operari, non manducet. II Thestat. III, 10.
(5) Jésus Christus lien et bodie ; ipse et m saecula.
pleine de trouhle et d'anxiété (8) : l'autre ,
que si un homme était coulumier du fait ,
qu'il y tombât de plein gré et qu'il ne donnât
à Dieu que ce que la crainte des peines le
force de ne lui pas refuser, je ne douterais
point que sa conduile ne dût avoir toutes les
suites d'une coupable négligence. C'est peu
de chose qu'un psaume , mais lorsque sou
omission revient (ous les jours , et souvent
deux ou trois fois dans un jour, je n'y vois
plus qu'une faute qui ne mérite point de
grâce. Je ne m'étendrai pas davantage sur
cette malière. Quand les principes sont aussi
clairs, il n'y a que la cupidité qui arrête le
cours des conséquences.
5. Ce qu'il y a de plus fâcheux dans les
maux qui affligent les communautés , c'est
qu'ordinairement ils font des complices. Le
respect humain, la pusillanimité, la crainte
de s'attirer à dos des hommes dont la langue
distille le fiel et l'emportement, la complai-
sance pour des gens qui semblent en méri-
ter, l'espérance du retour, le besoin d'une
voix pour une place qui s'avance, toutes ces
raisons amortissent le zèle et font oublier
qu'au jugement du grand Apôtre, on est di-
gne de mort , non-seulement quand on fait
le mal, mais encore quand on consent à ceux
qui le font (9). Faut-il qu'ayant de notre
propre fonds un compte si effrayant , nous
ayons encore le malheur de l'aggraver par
l'iniquité des autres?
Cependant il peut arriver qu'un chapitre
entier se rende complice du péché d'un ou de
deux particuliers. Le désordre qu'une sage
fermeté arrêterait dans les membres devient
le mal de tout un corps qui s'y prête, et il
est surtout imputé à ceux qui , étant plus ou
moins à la tête du troupeau, ont sur lui le
droit aussi brigué qu'onéreux d'inspection.
Les obligations de ces derniers sont, 1° de
se trouver les premiers à tous les offices;
2" de veiller à ce qu'ils se célèbrent aussi
dignement qu'il est possible , eu égard au
nombre, au temps et aux lieux ; 3° de s'éle-
ver, mais toujours selon les règles de la pra-
dence, contre ces statuts iniques qui ruinent
en partie l'intenlion des fondateurs, et qui
diminuent le culte de Dieu ; 4" de ne souffrir
jamais qu'on tienne pour présents ceux qui
ne sont point dans quelques-uns des cas
marqués par les saints canons. Je ne parle
point de la modestie et de la régularité qu'ils
doivent encore plus annoncer par leur exem-
ple que parleur parole. Quelle idée aurait-
on d'un nombre d'ecclésiastiques qui sou-
vent ne sortiraient de table que quand il fauê
aller à vêpres, et de vêpres que pour se ré-
pandre dans les cercles les plus dissipés?
6. J'ai dit qu'il ne fallait s'élever contre
certains abus que selon les règles de la pru-
dence. En effet, quoiqu'on ne doive jamai
Hebr. XIII, 8
(6) Pontas, v° Chanoine, cas. 7, p. 618.
(7) Ce docteur cite la loi Coram Tilio, 209,tf. de verbor.
signifient, lib. L, lit. 16, qui n'a aucun rapport à ca qu'il
veut dire. Mais son principe n'en doit pas souffrir.
(8) ld., ibid., cas 11, pag. 621.
(9) Digni sunt morte... non solum qui ea faciunt , sec!
etiaui qui consentant facienlibas. Rom. I, 32.
789
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACHES.
7li0
acheter une fausse paix aux dépens de sa
conscience, il est des occasions où, à l'exem-
ple de Dieu même qui n'empêche pas tou-
jours le désordre, il faut souffrir de certains
maux pour en éviter de plus grands. C'est
sur ce principe que les trois docteurs que
nous avons cités sur la fin du chapitre pré-
cédent, après avoir décidé qu'un statut qui
exempte de matines ou du point les chanoi-
nes sexagénaires est abusif; que le doyen
doit représenter à sa compagnie qu'elle a
passé ses pouvoirs en accordant celte sorle
de dispense ; qu'il est obligé d'employer tout
ce qu'il a de crédit pour en obtenir la révo-
cation, et que si les voies de douceur n'a-
vaient pas le succès qu'il en peut espérer, il
est en droit de porter l'affaire devant l'évé-
que, s'il est supérieur du chapitre (1) : c'est ,
dis-je , sur ce principe que ces messieurs
ajoutent que ce même doyen n'est pas obligé
de soutenir un procès contre sa compagnie,
ni de la traduire devant les séculiers (2) ;
outre que c'est un scandale épargné au pu-
blic, on obtient par la patience dans un temps
ce qu'on jugeait impossible dans un autre.
7. Lorsqu'un prévôt, un grand chantre ou
plusieurs membres d'un chapitre ne souf-
frent le mal que parce qu'ils ne peuvent
l'empêcher, ils ne sont responsables ni de la
cause ni des suites. C'est tout autre chose
lorsqu'ils y consentent , et ils se trouvent ,
souvent sans y penser, dans le cas de cette
ancienne maxime qui n'est jamais plus vraie
qu'en matière de justice : Facientem et con-
sentienlem par pœna constringit. Ainsi ils
sont obligés à restituer au défaut de ceux
dont ils ont mal à propos favorisé l'injustice.
Peut-être que la bonne foi les en excuse de
temps en temps, mais cette bonne foi n'est
pas aussi commune que l'on pense. Je crois
bien que la décision de deux ou trois an-
ciens, qui ne manquent ni de capacité ni de
vertu , peut quelquefois rassurer tout un
corps, mais ce ne sont pas ordinairement les
personnes les plus sages et les plus éclai-
rées qui ouvrent des avis capables de porter
coup à la discipline; ils ont au contraire
grand soin de s'y op'poser. Or dans cei con-
jonciures , on ne prend guère un mauvais
parti que par sa faute. Ce qu'on pouvait faire
de moins, c'était de suspendre son jugement
et de consulter. Plusieurs chapitres l'ont fait
dans la suite des temps, comme il parait par
ce grand nombre de décisions que nous avons
rapportées. Dieu veuille avoir eu égard à la
simplicité ou à l'ignorance de leurs prédé-
cesseurs!
(1) L'évêque a plusieurs droits sur les chapitres , même
exempts. Il peut y assister lorsqu'il s'agit des biens de
l'Eglise el du service, du roi. Le cliaj itre ue peut «ans lui
réduire les anciennes fondations, sous prétexte que les
fonds ne suffisent plus, etc.. Pourquoi ne pourrait-il s'op-
poser a tles abus qui énervent la discipline, qui si! jouent
de l'inlenii les fondateurs, qui diminuant le culie pu-
blic ?
(-2) Recueil des déi isions, p. 277. •
(5) «Puuclalor... pro iirrelermissœ omissaeve cuiuslihet
Dotai sut puuclatinnis ratione,de suo lanluindmu det, qund
ad Ecclesiae ustlii) converlalur. » Coucil. Mediol. iv, part.
» Gonslitut., lit. de Dislribul.
(I) • Tliesaurarius capituli , sive alius, quoeumque is
8. Ni l'une ni l'autre ne peuvent servir à
excuser un chanoine qui , commis par la
chapitre pour piquer ceux qui viennent trop
tard à l'office ou qui en sortent avant qu'il
soit fini , fait grâce à un ami , à un parent ,
à un protecteur. Non-seulement il pèche ,
parce qu'il trahit dans une occasion impor-
tante, et son ministère et ceux qui le lui ont
confié, mais encore il est obligé de restituer,
parce qu'il donne à un serviteur infidèle ce
qui n'apparlient qu'à ceux qui ont fait leur
devoir dans toute son étendue. C'est la déci-
sion du quatrième concile provincial de Mi-
lan, auquel présida saint Charles en 1576 (3).
Et quel homme a jamais mieux saisi et plus
parfaitement suivi l'esprit et les vues du
concile de Trente? Ce que ce grand arche-
vêque dit d'un chanoine qui ne pointe pas
ceux qui méritent de l'être, il le dit de celui
qui paye à ceux qui ont été pointés (4). Tout
cela parle de soi-même. Un homme qui coo-
père à l'injustice est quelquefois plus coupa-
ble que celui qui la commet. Il serait inutile
d'appuyer cette résolution de l'autorité de
Pontas ou du P. Alexandre (5) ; la seconde na
souffre point de difficulté.
9. Mais à qui se doit faire cette restitu-
tion ? Pour éclaircir ce point qui est intéres-
sant, il faut se rappeler qu'un prébende peut
se. rendre indigne des fruits de son bénéfice,
ou parce qu'il s'absente du chœur, ou parce
qu'il n'y assiste que de corps, c'est-à-dire
sans chanter ou sans donner a ce qu'il chanto
ce degré d'attention dont un homme est ca-
pable avec les secours ordinaires de la grâce.
Dans le premier cas , c'est aux chanoines
qui ont été assidus qu'il doit restituer, parce
que c'est à eux qu'il a fait tort en les privant
des distributions qu'ils avaient droit de par-
tager entre eux. Ainsi ce serait en pure perte
qu'il restituerait aux pauvres, à moins qu'il
ne le fit de l'aveu de ses confrères. Cette rè-
gle doit avoir lieu par rapport au pointeur,
parce que la raison de la règle tombe sur lui
autant que sur personne.
Si le chapitre entier avait connivé à l'in-
justice par quelque statut semblable à ceux
que nous avons combattus, il faudrait suivre
pour ce premier cas la règle que nous allons
établir pour lesecond. S'il n'y avait eu qu'une
partie des chanoines qui se fût prêtée à un
mauvais règlement, la restitution ne devrait
tourner qu'au profil de ceux qui n'y auraient
pas consenti.
Si une Eglise n'avait point adopté l'usage
des distributions quotidiennes , si justement
recommandé par le saint concile de Trente (6),
nomine dicatur, qui quotidianas dislrihuliones parlilur,
curet ipsas unicuique distribuendas pro rata parte laboris
et ofiicii... Is disiribuliones eorufti qui absenua: vel érratl
causa nolati fuerinl ne persolvat, si id leeerit, lanlunulem
de suodel qund in Ecclesise usum couferalur, et ol» eam
caiisam etiain unius niensis distrihuliones amiltal.» Concil.
Mediol i, part, il, cap. 43. Celle dernière peine, eiiiini
unius mentis, etc., n'a lieu que dans les Eglises où elle est
établie.
(5) Pontas, v° Chanoine, cas 15. Nat. Alexand. ubi su-
pra, reg. 15.
(6) Ne qua in parle minnalur divinus culuis, sed ei dé-
bitant omnibus in rébus obsequium pra?slelur, statuit san-
cla synodus in Ecclesii» tain calhedralibus quant collera-
704
CIIA
Cil A
7G2
comme ceux qui auraient alors élé exacts
n'auraient rien perdu par la présence suppo-
sée de leurs confrères, ce ne serait pas à eux
qu'il faudrait restituer. Le trompeur qui s'est
donné, ou qu'un prévaricateur a donné pour
présent, rentrerait dans le second cas dont
nous allons parler.
Or dans ce second cas , qui est celui d'un
chanoine dont la présence n'a été qu'illusoire
et purement mécanique, la restitution doit se
faire à l'Eglise ou aux pauvres. C est ainsi
que l'a statué Léon X par sa seplième bulle,
qui est du 5 mai 1514. Statuimus, dit ce pon-
tife, Ut QUI OFFICIO SUO DEFUERIT , FRUCTOS
beneficiorum lamquam injuste perceptos, in
fabricant hujusmodi beneficiorum, vel paupe-
rum eleemosynas erogare tenr.atur (1). Le bien
qui se fait à la fabrique remplit l'intention
des fondateurs, qui ont toujours compté pour
beaucoup la dignité du culte. Celui qui se fait
aux pauvres dédommage ces mêmes fonda-
teurs de la perle qu'un mauvais chanoine
leur a fait souffrir.
10. Mais ce dernier ne pourrait-il pas, du
consentement de son chapitre , retenir les
fruits qu'il a injustement perçus? Il semble
qu'une remise de celle nature n'aurait rien
de blâmable. Cependant le concile de Trente
l'a très-expressément condamnée. Distri-
butions vero , ce' sont les termes de celte
sainte et judicieuse assemblée (2), qui statis
horis interfuerint , recipiant. Reliqui, quavis
collusione uul remissione exclusa, his ca-
reant. C'est que, si l'usage de ces condona-
tions mutuelles s'était établi , on serait ren-
tré dans tous les inconvénients que l'Eglise
a voulu éviter. Comme réellement et de fait
on n'aurait rien perdu, la résidence n'eût
pas élé plus gardée qu'elle ne l'était aupara-
vant. On aurait remis à Pierre son absence,
il aurait remis la sienne à Paul. Au moyen
de celte collusion le scandale aurait sub-
sisié.
Il y a cependant des cas où l'on peut trai-
ter un chanoine avec plus d'indulgence. La
pauvreté qui pourrait l'obliger à quelque
chose d'indécent pour son état, un exil dis-
pendieux, quoique peut-être trop mérité,
et autres raisons semblables, sont des litres
qui peuvent sans conséquence lui procurer
la compassion de ses confrères. Quelques-
uns y ajoutent la circonstance d'un service
important qu'un homme aurait rendu à sa
compagnie dans le temps de ses absences (3).
Il est sûr que la justice ne doit pas exclure
la reconnaissance. Je passerais sans peine
ce dernier cas, parce qu'il est rare, qu'il est
exempt de collusion, et que dès lors il ne
peut avoir de suites fâcheuses.
lis. in quibus nullx simt distribuliones quotidians, vel ita
tenues ut verisinnliter negliganlur, tertiam pariem fru-
eluum et quiTiinicuinque proveutiiuni et obvpnlionuni,
Uni digniialuut quain caiionicaluum, etc., separari debero,
et in dislribulh ui's quotidianas converti, qua; inler digni-
tatesobtinemes, et caeleros divinis interessenles , propor-
lionabililer, juxta divisioneni ab episcopo, etiam lamquam
aposiolieae, sedis delegato... dividantur; salvis lamen con-
sueiudinibus earuin Ecclesiarum in quibus non résidentes
seu non servilités, niliilvel minus tertia parte percipiuiit.»
Trident, sess. 21, cap. 3, de Reformai.
(1) Bulla Supernœ dispositions, tom. I Bullarii, pag.
11. Toutes ces considérations mûrement
et sérieusement examinées démontrent à
l'œil que pour se sauver dans l'étal de cha-
noine l'on a besoin de vigilance , et qu'il y
faut plus de ferveur que dans toute autre
condition. Elles démontrent en même temps
que le confesseur d'un chapitre doit joindre
a beaucoup de lumières beaucoup de fer-
meté. Malheur à lui si pour se ménager ou
pour ménager «à son corps un emploi hono-
rable et lucratif, il passe à d'autres ce qu'il
n'oserail se passer à lui-même. Il faut avant
tout qu'il connaisse parfaitement toutes les
obligations de ceux qu'il doit diriger ; qu'il
soit ferme à en maintenir l'observance ;
qu'il regarde comme de vains prétextes de
s'en abstenir tous ceux qui ne sont pas cou-
formes à la loi; qu'il mette de niveau une
résidence muette avec la non-résidence ;
que sur les statuts et sur les usages dont
l'équité serait douteuse il engage ses péni-
tents à consulter des personnes aussi sages
qu'éclairées et à s'en tenir à leur décision,
et qu'enfin il soit exact à faire restituer
ceux qui se trouvent dans les cas marqués
par les canons ou par le jugement des meil-
leurs théologiens : savoir si lorsque par igno-
rance ou par faiblesse il manque d'en-
joindre celte restitution , il n'en devient
point chargé en son propre et privé nom ;
c'est une difficulté générale , qui se doit
traiter ailleurs. (L'on en trouvera la discus-
sion dans l'ouvrage (i) où l'auteur de cet ex-
trait a soutenu son premier sentiment contre
un étranger qui en avait adopté une partie
et combattu l'autre»)
CHANT.
Il s'agit ici du chant ecclésiastique. Voy. le
Dictionnaire liturgique.
L'Eglise a toujours regardé le chant
comme un moyen Irès-puissant pour attirer
les fidèles au service divin, et les porter à la
dévotion. Mais si rien n'ajoute plus à la beauté
et à la pompe de nos cérémonies religieuses
que l'exécution parfaite des pièces de chant
qui composent l'office de quelque fête, rien
aussi ne détruit plus leur effet, ne cause plus
de distractions et ne détourne plus de nos
temples, que d'entendre dans un chœur, au
lieu de cette harmonie majestueuse qui pé-
nètre l'âme et la remplit, un désordre , une
cacophonie produite par la dissonance des
voix et par l'inhabileté des chantres. De là
il est facile de voir combien la science du
chant est utile non-seulement aux ecclé-
siastiques, mais encore aux simples fidèles.
C'est dans la vue de leur enlever les difficul-
tés et de leur en faciliter la pratique, qu'on
554. J'ai remarqué dans le dernier chapitre de la pre-
mière partie, n. 16, qu'il n'est point sûr que par la fabrique
ou doive entendre les réparations du bénéfice dont ou est
possesseur. Il faut dire la même chose des maisons et au-
tres biens qui seraient affectés à telle dignité ou à telle
prébende en particulier.
(2) Trident, sess 24, cap. 12.
(3) Vide opus inscriplum : JVoiye déclarât, cardinalium...
ex bibliol. M. Cardin. Roberli Bellarmini, in cilaluin mox
Trideiilini locum, n. 26, p. mini 412
(4) Continuai, prmlect. Honor. Tournelu, tome II, part,
n, cap. 8, uum. 836, pag. 747.
763
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRÉS.
704
publie cette nouvelle méthode élémentaire,
avec laquelle on pourra facilement appren-
dre le plain-chant en très-peu de temps ,
pour peu de disposition que l'on y apporte.
Celte méthode est adaptée au rite lyon-
nais, usité aussi à Belley, et peut servir pour
les autres rites.
MÉTHODE
ÉLÉMENTAIRE ET PRATIQUE
DU PLAIN-CHANT.
Le plain-chant est une liaison unie, sim-
ple et grave de sons mélodieux, qui forment
des tons et demi-tons produits par l'éléva-
tion et l'abaissement delà vois, par degrés
conjoints ou par intervalles.
C'est ce que nous nous proposons de dé-
montrer en son lieu.
CHAPITRE PREMIER.
Des caractères en usage dans le plain-chant.
Pour peindre la parole on a imaginé les
24 lettres de Yalphabet; de même, pour figu-
rer le chant on a choisi quatre ligues hori-
zontales et parallèles, en forme d'échelle,
qu'on nomme portée, sur laquelle sont pla-
cés les signes qui, par leurs différentes posi-
tions et figures, désignent le degré d'élévation
et la durée des sons employés dans le plain-
chant.
La portée et l'ordre de ces lignes 1
est comme il suit, d'après la plus fré- 2 ■
quenle position des clefs, ainsi mé- 3
taphoriquement appelées, parce k
qu'en effet elles découvrent le nom, la place
et le son de chaque note.
-
Clefs d'Ut,
tk
de Fa,
■ de Sol.
-A~-
Notes Carrée, Brève, Longue,
Double.
*¥
k-
s^
"'-,.
Bémol,
±t
Bécarre .
Diè/.e,
Cadence,
Guidon,
^
Légère Pause,
Pause. Double Pause.
Le filet est une petite ligne qu'on ajouîe
aux k de la portée, au-dessus et au-dessous,
selon l'étendue delà pièce du chant , pour
éviter le changement de clef, comme on le
voit dans les livres de chant,
on le figure ainsi
(1) Dans le Lyonnais la prose de Noël, de la Circonci-
•ion, le Gloria in exceltis, et i'Agnus Dei de» Irès-grandi
Il y a encore quelques autres signes comme
*, f et 1, pour marquer la réclame ou re-
prise d'une partie de la pièce de chant qu'on
a déjà chantée, comme dans les ff et ^, du
Libéra me.
CHAPITRE II.
Des clefs et autres caractères ci-dessus décrits.
La 1'." clef placée ci-dessus sur trois lignes
différentes s'appelle clef d'ut; il faut nom-
mer ut les notes qui sont posées sur la ligne
sur laquelle se trouve la clef, fût-elle tram-
posée sur la k'.
La 2' s'appelle clef de fa; elle est ordinai-
rement placée sur la 2' ligne. Il faut aussi
nommer fa, du nom de la clef, les notes qui
sont placées sur la ligne de la clef.
On nomme la 3* clef de sol, aussi parc;
qu'on dit sol sur la ligne où elle est posée.
Il y en a qui ne distinguent que deux clef» ,
la première de sol ut et la seconde d'ut fa
On appelle la 1" de sol ut, parce qu'il fau!
prendre sol sur la ligne où la clef est placée,
quand on chante par bémol, et ut quand on
chante par bécarre.
On nomme la 2' clef A'ut fa, parce qu'il faut
prendre ut sur la ligne de la clef, quand on
chante par bémol, et fa quand on chante par
bécarre.
Soit que l'on chante par clef A' ut, de fa,
ou de sol, toutes les autres notes qui sont
au-dessus ou au-dessous de celle qui porte
la dénomination de la clef, conservent tou-
jours leur même nom et ordre, soit en mon-
tant, soit en descendant, comme on le voit
dans les exemples du chapitre troisième.
§ I. Des noies.
Les quatre notes différentes ci-devant figu-
rées expriment la durée, qu'on appelle la
valeur des notes. La carrée ou commune
est la plus ordinaire; et la valeur qu'on veut
lui donner, selon le rite de l'office, déter-
mine la valeur des autres notes. La brève, ou
losange, ne vaut que la moitié de la carrée;
on la place sur une syllabe brève de pronon-
ciation. La note â queue vaut une carrée cl
demie, c'est-à-dire trois brèves. La syllabe
qu'elle surmonte se prononce longue. La
double vaut deux carrées réunies en un seul
son.
Il faut s'accoutumer dès le commencement
à donner à chaque note sa juste valeur com-
parative : ce qui s'appelle chanter en mesure;
autrement on ne chante jamais bien, même
seul; à plus forte raison en chœur.
§ II. Du bémol et du bécarre.
Le bémol est continuel ou accidentel. Il est
continuel lorsqu'il est posé immédiatement
après toutes les clefs d'une pièce de chant,
sur le si, et non ailleurs, ce qui fait changer),
de nom à la noie; au lieu de si elle devient
fa. Alors il faut chanter par la clef de solj
comme le Gloria in excelsis, le Sanclus et
YAgnus Dei des doubles pendant l'année (1).
Le bémol continuel n'est d'usage qu'après la
clef A'ut, et jamais après celle de fa. Le bémol
et grandi tolennels.
765
CIIA
CHA
766
est accidentel lorsque la modulation du chant
demande que le si et le tni seulement soient
baissés d'un demi-ton, et qu'il se trouve im-
médiatement placé au même degré avant une
de ces deux noies. Alors le si peut prendre
le nom de za, et le mi celui de ma, ou peu-
vent garder leur même dénomination de si
ou mi, ce qui peut s'appliquer à l'antienne
de l'aspersion Effundam, au Kyrie de l'A-
vent et au i$ Libéra me.
Le bécarre est continuel ou essentiel, lors-
qu'il ne se trouve point de bémol après les
clefs, comme il est dit ci-dessus : par exem-
ple, aux antiennes de l'aspersion Asperges
me, Effundam et aux Kyrie, Gloria, etc., du
temps pascal (1).
Le bécarre est accidentel , lorsqu'on le
trouve devant une note. Son effet est de dé-
truire le son doux du bémol, pour lui rendre
celui du si naturel, ou quelquefois pour don-
ner à une noie un son plus aigu. En premier
lieu, on peut encore prendre pour exemple
l'ant. E /f undam, déjà citée, le Graduel du
dimanche de la Quinquagésime, le Gloria des
Introït du 5 Ion en F; el en second lieu, ce-
lui du 4« ton en E, et le Credo des solennels.
Si on chante par bécarre, il n'est pas né-
cessaire que le signe soit figuré dans la por-
tée suivante, pour détruire l'effet du bémol
accidentel qui existe dans la précédente. Il
est aussi naturel que deux notes ensemble,
précédées dubécarreou du bémol, produisent
le même nom el son.
§ III. Dm dièze.
L'effet du dièze est d'élever d'un demi-ton
les notes ut, fa et sol qui en sont précédées,
et au lieu d'un Ion entier que chacune for-
mait dans l'intervalle au-dessus, il ne s'y
trouve plus qu'un demi-ton semblable à celui
de mi, fa el si, ut. Ce qu'on peut exécuter
dans le Credo de Dumont (2).
§ IV. De la cadence.
La cadence est un tremblement égal dans
la voix, peu à peu renforcé sans trop l'éle-
ver, préparé comme naturellement par une
petite note supposée au-dessus de celle qui
est surmontée du signe X et quelquefois
au-dessous, si elle est sur une longue tenue
ou en la terminant.
Autre exemple pris du Credo de Dumont (2).
^M-^
'"-
Non fa- dura. Prophe- las. E-ril li- nis.
§ V. Des guidons et des pauses.
Le guidon est une petite noie à queue que
l'on place à la fin d'une portée, pour indi-
quer que la note qui commence la suivante
est sur la même ligne ou espace. Il faut y
faire attenlion, crainte d'êlre surpris.
Les pauses sont différentes barres perpen-
diculaires dans les portées. Les courtes ser-
vent seulement à séparer les mots; les lon-
gues désignent une alternation de chant,
( 1 ) Dans le Lyonnais, les antiennes de l'aspersion asper-
ges me, Effundam et au Kyrie, Gloria in excelsis du temps
pascal.
comme après les intonations qui précèdent
les psaumes; ou bien dans les proses et les
hymnes elles marquent la fin du mètre, et
quelquefois simplement un repos, comme
après le f sacerdotal que tout le chœur con-
tinue avec le célébrant jusqu'à l'imposition
de la lr' ant. de vêpres. Il en est de même
dans les antiennes à la sainte Vierge qui
terminent complies, que les deux parties du
chœur doivent aussi continuer ensemble, et
les Gloria, etc., des Introït, jusqu'à Amen.
Les doubles se placent à la fin de chaque
pièce de chant, et généralement pour séparer
les versets, répons, réclames, etc. , qui se
chantent alternativement par différentes per-
sonnes, comme on le pratique aussi dans les
Kyrie et Gloria in excelsis.
CHAPITRE III.
De la gamme et de ses huit sons par degrés
conjoints.
On appelle degrés conjoints les huit sons
différents et consécutifs formés par l'éléva
lion ou inflexion régulière de la voix.
L'octave est forméede ces huit sons divisés
en Ions et demi-tons, à cause de la natu-
relle, mais inégale ^distance enlre eux. Pour
les former, les sept noies ut, re, tni, fa, sol, la,
si suffisent, en reprenant la 1" ut, qui com-
mence et termine l'octave. Ce que nous nous
efforcerons de démontrer en commençant
par là.
Gamme d'Ut du mode majeur en montant du
grave à l'aigu , et en descendant de l'aigu
au grave.
1
t-- — Ht
Ut,re, mi, fa, sol, la, si, ut, Ut, si, la, sol, fa, mi, re, ut
Par bémol.
T^
■ ■■ ■■!' ■■■ p
Ut,re,ma,fa,sol,la, za,ut. Ut,za,la,sol,fa,ma,re,ul.
r
T»-' I -
Ma, fa, sol, la, za,ut,re,ma. Ma,re,ut,za,la,sol,fa,ma.
Ftt^
,u ■
Sol, la, za,ut,re,ma,fa,sol. Sol,fa,ma,re,ut,za, la, sol.
Tons et demi-tons de l'octave en montant et
en descendant, ainsi qu'il suit :
S- ■ ■ ■
E ° 2
(2) Lyonnais, le Credo des solennels.
(5) Id., ibid.
767
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Intervalles seuls.
%
7bS
I! est évident, par cet exemple, que la
gamme est composée de deux Ions, 1" de Yul
au re et du re au mi; 2J d'un demi-ton du mi
an fa; 3" de trois tons, fa-sol, sol-la, la-si;
4° d'un drmi-lon du si à Vut.
L'exemple suivant diffère du précédent,
par le bémol qui baisse/ni et si d'un demi-Ion,
et le x qui élève du même degré Ht, fa et sol,
enûn par les cadences du Credo, etc.
E
- fc ■
— ■
i
■*■
■ 1
XI
— ■ —
■
1
1
S
a
o
6-
c
-
o
H
ISpr
o
H
o
c
o
Q
o
H
o
H
Demi-tons des derniers exemples réunis, for-
mant les 12 de l'octave.
■ x."^1
ii
fktkp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 octave.
Ut au grave , lre note de la gamme, qui
est aussi celle qui commence les exercices
suivants s'appelle tonique ou finale, parce
qu'elle est le fondement du ton ou mode dans
lequel on établit le chant qu'on doit exécu-
ter, et c'est surtout sur cette noie qu'il finira
régulièrement. L'ut qui termine l'octave est
appelé aigu; la même dénomination peut
s'appliquer à loute autre note qui commence
et termine les différentes octaves.
Les autres notes de la gamme, compara-
tivement à la 1", se nomment, savoir: re,
seconde; mi, tierce; fa, quarte ; sol, quinte;
la, sixte; si, septième; ut octave, ainsi qu'il
suit.
EXEMPLES SLR LE MODE MAJEUR.
Secondes en montant.
En descendant.
'-
M
•♦
Quartes par degrés conjoints et intervalles
en montant.
j. .,■■ j- ,.'^
^±=£
En descendant
} '■■■ % ■■„ 1. I ^
^fcï
Hr*iry
Intervalles seuls.
b^y/ rr^fj^v^.
■.
Quintes par degrés conjoints et intervalles
en montant.
!
S«t
^^
f=F^
En descendant.
",
Intervalles se}its.
T*
fj ^ 1. u^
Sixtes ou sixièmes par degrés conjoints et
intervalles en montant.
'
;
é=Éç
O-*
ii=>!
^^¥
En descendant.
Tierces par deqrés conjoints et intervalles.
lyj. ... J. I ... > ■- / -■ > < g^^^^g^î^
^_-<>-j,_M,i ji Intervalles seuls
En descendant
?
#*
^
Septime ou septième unique.
'■■ % ■■, y
fc
i==i
±3C
769
CKA
CIIA,
770
Oclaves en montant et en descendant par
degrés conjoints et intervalles.
^
-1
^^
.
Aigu. »
Ulut, rere, mi mi, fafa, lato, lala,
^sr3=q=M^<rf
Aigu. — «
Grave. » j~
solsol, solsol, fafa, mi mi, rere, utul, sisi.
N. B. Ces intervalles d'octaves montrent
encore un exemple de la transposition ou
changement de clefs dans quelques pièces
du chant romain, pour son extension au-
dessous et au-dessus de l'octave, que nous
ohlenons par l'admission de la cinquième
ligne ou filet.
Résumé des exercices précédents.
1
— ■*-
— ■— ■
1^
-+-
^
=st
^
-É-
^=
-jj
T% 1
t^% "niT^^^
• i
■■ ■
De la gamme û'ut majeur, qui contient les
exercices précédents, passons maintenant à
celle de la mineur, ou fa tonique, qui est
tout aussi naturelle, quoique moins ordi-
naire dans l'usage du plain-chant. On la
note ainsi :
une confusion et une discorde de sons qu'on
nomme cacophonie.
L'exemple suivant présente le parallèle de
l'un et de l'autre mode.
Finale ut. i
1 Ton.
g
o
Seconde re.
1 Ton.
TIERCE MAJEURE mi.
Demi-ton.
auvRTE (a.
1 Ton.
QUINTE sol.
1 Toa.
SIXTE lu.
i Ton.
SF.PT1UE si.
Demi-ton.
OCTAVE Ut.
Finale lu. i
1 Ton.
Seconde si.
Demi-ton.
TIERCE MINEURE Ut.
1 Ton.
quarte re.
1 Ton.
quinte rut.
Demi- ton.
sixte fa.
1 Ton.
septime sol.
1 Ton.
octave ta.
o
o
PI
en
e
5=
O
H
B)
e
55
La, si, ut,re,mi, fa, sol, la. La, sol, fa, mi, re, ut, si, la.
Cette gamme ne diffère en rien pour les
tons et demi-tons de celle d'ut, excepté que
dans celle-ci la finale est éloignée de sa tierce
mi de deux tons entiers; tandis que dans celte
dernière la finale n'estdistantedesa tierce que
d'un ton et demi : savoir, du la au si un ton,
et du si à l'ut un demi-ton. C'est pourquoi la
tierce de la 1" gamme est nommée majeure,
et celle de la seconde, mineure. Cette diffé-
rence produit une modulation variée, qui
flatte l'oreille et prévient l'ennui de l'uni-
formité.
Faute de distinguer si l'a pièce de chant
qu'il s'agit d'exécuter est. établie sur une
finale portant tierce majeure ou mineure,
ce qui s'appelle chanter eu mode majeur ou
mineur, l'intonation ne s<»ra pas juste; le
chœur , du moins quelques voix seront
partagées, d'où il résulterai nécessairement i
Exercices diversifiés sitr le mode mineur sans
intervalles,
w
3*
m
Secondes.
¥
Tierces.
^—^-■ji
771
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Quintes. t> , , g
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772
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Sixtes
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■■'.■■■■■
^
Mode mineur.
Par intervalles.
Tierces.
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7^r> J- ■■ Ji I * T-T-^=
La, ui, mi, la.
Finale. Tierce min. Quinte. Octave.
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Résumé.
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f h, i ■ , ■ i ;
■ ■■ ■ ^», — J-
Quoique les deux gammes d'u£ et la puis-
sent suffire pour exécuter toutes sortes de
plain-ehant, par le secours du fe, néanmoins
Lorsque l'élève sera bien exercé à chanter n.0pu,sr fiSu™ron encore celle de sol, que plu-
avec justesse et assurance les deux gammes * eu Puèrent pour 1 agremen , surtout de
et les solf.cations précédentes, il sera aussi P"s.eurs proses lyor.na.ses. Alors la tom-
très-utile de l'habituer aux principales notes Zl ™ ' 7 ÏK '* V°,C' ; *"'
de chaque mode , comme il suit : l]*ne - comme «> suit :
Mode majeur.
\
g
Ut, mi, sol, ut.
Finale. Tierce majeure. Quinte. Octave.
^P
?-
^=a
Sol, la, si, ut, re, mi, fa, sol.
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la, si, ut.
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Si, ut, re, nui, fa, sol, la, si.
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&
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I
ittirt:
:^J^rj
/a, so/.
Lorsque l'élève pourra exécuter seul tous
les intervalles précédents, il faut lui faire
775
CHA
exprimer le son des notes sans les nommer,
en prononçant sous chacune quelque syllabe
à volonté, telles que Exsultate Deu, ou seu-
lement une voy.elle; et ainsi il s'accoutumera
à séparer le son d'avec le nom de la note
qu'il doit cependant avoir toujours présente
à l'esprit. Ensuite on l'exercera sur quelque
pièce de chant, dont chaque syllabe ne com-
porte qu'une note, telles que les proses Yic-
timœ pascltali , Lauda, Sion, Inviolata, et
l'hymne Virgo, Dei genitrix, indifféremment
sur les deux principales clefs, en commen-
çant préférablement par celle d'ut sur la
première ligne. Pour procéder d'abord avec
plus de succès , il sera bon de solfier ou
chanter séparément les notes de chaque
mot, avant de les joindre aux syllabes qu'el-
les surmontent , comme dans l'exemple
suivant :
|6. fc
du b
, ■ ' ■ ■ ■ I ■ ■ ■ 1 1
Fa, sol, ta. Juvenes, fa, sol, [a, Cantate;
^
3
13
ta, ut, re. Psalli-te ut, za; De- o la, sol
f ■ ■ 1 . , ■ 1 ^»ili * * ■ iH
noslro ; (a, mi, fa, psal-li-te, sol, la, sol, sot, fa
■■ » ■ ,
sa-pi-en-ler.
Quand les notes sont unies immédiate-
ment, elles appartiennent toutes à la syllabe
placée sous la première. Si la liaison est
interrompue, sur la même ou différentes po-
sitions , elle marque seulement un petit
repos.
Voilà à peu près les principaux éléments
du plain-chant. Pour éviter toutes les diffi-
cultés qui s'y rencontrent , soit par inter-
valles de tierce, quarte, quinte, etc. on peut
facilement y obvier en les remplissant par
degrés conjoints , en pratiquant les exer-
cices précédents, du chap. 3. Par exemple :
Si ou trouve ut (a allant du grave à l'aigu \ g
il faut solfier comme dans les quartes, en chantant
ut, re, mi, [a; et ensuite ut, fa. f -i i
■■" I —
_ , , . C ' ; il faudrait
De même , si fa était au grave , [ m \ 1)ai.courir
et nommer tous les degrés de l'intervalle du fa à
lut aigu, et dire fa, sol, la, si, ut; et après fa, ut.
h
■■ — *-
Et ainsi des autres intervalles.
CHA 774
CHAPITRE IV.
Des tons (1).
Le mot ton peut se prendre en trois ma-
nières. 1° Pour le son de la voix en har-
monie à celui avec qui on chante. C'est en
ce sens qu'il s'entend lorsqu'on dit à quel-
qu'un : Prenez le ton, donnez-moi le ton,
ou chantez le même ton que moi. 2° Pour la
distance qu'il y a d'une note à l'autre, par
exemple de l'ut au re, ou du re au mi; c'est
là sa plus naturelle signification (2). 3" Pour
une espèce naturelle de chant différente
l'une de l'autre ; c'est en ce sens qu'il est
pris lorsqu'on parle des tons de l'Eglise ,
dont nous allons nous entretenir plus am-
plement.
Il y a huit tons , qui sont huit sortes de
chants ou modes auxquels on peut rappor-
ter tout ce qui se chante dans l'office de
l'Eglise. Ils se divisent en impairs, appelés
principaux, savoir, les 1", 3", 5e et 7', el en
pairs, qui sont par conséquent les 2e, k', 6e,
et 8e nommés dépendants, parce que chacun
d'eux tire son origine de celui qui le pré-
cède, car le 2e est produit par le l ', le h'
par le 3% le 6e par le 5% et le 8 par le 7*.
On les sous-divise encore en complets ou
réguliers, lorsque le chant se termine sur la
finale du mode qui est mineur dans les qua-
tre premiers, parce qu'il se trouve un demi-
ton dans la tierce au-dessus de la finale ou
tonique, qui est ré dans le premier et le se-
cond mode, et mu dans les 3e et k\ Les quatre
derniers modes se nomment donc majeurs ,
parce que du fa au la dans les 5e' et 6* et du
sol au si dans les 7e et 8% les tons sont pleins
dans la tierce. On les distingue encore en
tons incomplets ou irréguliers; parce que le
chant qu'ils comportent ne se termine sur
aucune des finales d'une gamme régulière
majeure ou mineure. C'est un mode à part
assujetti à des règles spéciales , qui varient
cependant agréablemmtles chants religieux,
en prévenant la monotonie.
Une nouvelle méthode met de ce nombre
même les 3e, 1* et 8* tons. Les bornes que
nous nous sommes prescrites ne nous per-
mettent pas de transcrire les raisons qu'elle
en donne.
Il y a d'autres tons qu'on appelle mixtes,
parce qu'ils participent des tons pairs et
impairs; d'autres douteux, ne contenant
qu'une très-petite étendue de k ou 5 degrés ;
alors après avoir trouvé la finale , il faut
avoir égard à la modulation du ton qui l'ap-
proche le plus.
Enfin les transposés , qui sont très-rares ,
sont les tons d'un chant mis sur une clef
et sur des notes qui ne lui sont pas ordi-
naires.
La finale de chaque ton compte pour la
première note de sa gamme particulière.
Si le chant monte au-dessus de la finale
de 7 ou 8 notes, et ne descend que d'une ou
(t) L'un des nombres t, 2, 5, 4, 5, 6, 7, 8, placé devant
une pièce de cuant, et après, dans le Romain, eu indique
le ton.
(2) Cette distance n'est pas extérieure et visible dans
les degrés de la portée, mais seulement dans le sonde la
voix que l'oreille distingue.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
775
deux nu-dessous, le ton est impair; et au
contraire, tout chant qui descend de h ou 5
notes au-dessous de sa finale , est ton pair.
Mais si le chant monte heaucoup et descend
aussi bien bas, il se réduit au ton mixle, le-
quel se rapportera à l'impair, s'il y a plus de
ha 01 , ou au pair s'il y a plus de bas ; tel est
le Salve du premier ton et le Kyrie de la
sainte Vierge (1) ; mais on a plus souvent
égard au ton qui désigne le reste de la pièce
de chant , qu'à cette étendue accidentelle.
§ L
11 est bon de donner maintenant une ex-
plication d'un signe que l'on trouve employé
dans les livres de chant entre l'intonation de
l'antienne et celle du psaume. Ce signe est
l'une des sept premières lettres de l'alphabet,
employées lanlôl en caractère majuscule et
tantôt en minuscule, romain ou italique, qui
se trouve quelquefois dans le Graduel, avant
les pièces de chant, et toujours dans le ves-
péral avant les antiennes et psaumes.
Dans l'étendue de l'ancien système mu-
sical, ces sept lettres représentaient les sept
notes actuelles de la gamme. Maintenant
elles sont conservées dans les livres de
chœur pour indiquer la finale de certaines
pièces de chant et celle de la terminaison de
la psalmodie, dans les différents tons ; car A
désigne le Ion la; B le ton si; G le ton ut; D
le ton re; E le ton mi; F le ton fa; G le ton sol.
Il y a deux sortes de terminaisons : l'une
complète et l'autre incomplète. La complète
se désigne par des majuscules , et l'incom-
plète par des minuscules. La terminaison
complète est celle qui dans chaque verset
des psaumes finit par la vraie finale de son
ton , c'est-à-dire dont le dernier son est le
même que le dernier son de l'antienne qui
précède. La terminaison incomplète est celle
qui, étant suspendue dans les versets des
psaumes , n'est entièrement terminée que
dans l'antienne, c'esl-à-dire que le dernier
son du psaume est différent du dernier son
de l'antienne du même ton ; par exemple :
dans le premier ton, dont les antiennes finis-
sent en re, les terminaisons qui sont en fa,
sol, la, sont des terminaisons incomplètes.
La terminaison dans tous les versets est la
même que dans le premier.
§ H-
Tous les tons sont affectés d'une clef dis—
tinctive, surtout par sa situation, comme on
le voit ci-après.
Chaque ton régulier peut avoir des notes
sur toutes les positions de la portée ; mais
leur différente modulation exige nécessaire-
ment , comme fondamentales , celles qui
suivent.
PREMIER TON.
776
Finale, re, Tieicc Quinte Oclave.
c'est-à-dire, min. dominant.
enD.
Comme accidentellement, voy. la prose du 27 déc.
(I) Lyonnais, le Kyrie iios petits solennels.
DEUXIEME TON
3!F
Finale, Tierce mineure Quinte.
re ou D. et dominante.
Les chants de ce ton excèdent rarement celte
étendue.
TROISIÈME TON.
k
a
■ — -
— ■ — i
■ 1\
1 ■ 1 1
■ r
■ 1
Finale, Tierce Sixte Octave
mi ou E. min. domin.
QUATRIÈME TON.
Finale, Tierce Quarte Sixte.
mi ou E. min. domin.
Ce ton est assez contenu dans les limites de la
portée.
CINQUIÈME TON.
F^_ I -
Finale, Tierce Quinte Oclave.
fa ou F. maj. domin.
SIXIÈME TON.
Finale, Tierce Quinte Oclave.
fa ou F. maj. domin.
SEPTIÈME TON.
^
Finale, Tierce Quinte Oclave.
sol ou G. maj. domin.
HUITIÈME TON.
L. i ■ i ■ i h1-.
Finale, Tierce
sol ou G. maj.
Quarte Sixte,
domin.
Récapitulation des exemples précédents
Tons. Dominantes. Finale ou terminaisons
complètes.
1 La Reou DetD.
2 Fa Re ou D.
3 Ut Mi oit E.
4. La Mi oit E et E.
5 Ut Fa oit F.
6 La Fa oit F et F.
7 Re Sol oit G et G.
8 Ut — Sol ou G.
Il faut remarquer qu'une finale est tou-
jours commune à deux Ions , et que les do-
minantes par bémol se réduisent à celles du
bécarre , supposant le bémol ôté. Ainsi ,
lorsque la finale se trouve ut , il faut la re-
777
CIIA
CHA
778
garder comme si c'était un fa, et le chant
serait du cinquième et du sixième ton.
Tons irréguliers, tons transposés, avec leurs
dominantes et finales.
Premier ton en A.
Second ton en A.
Dominante, finale. Dominante, finale.
4me ton en B. Invii. de Noël. 4me plus ordin. en A.
Dominante, finale.
5mc qu'on dit naturel en C.
Dominante, finale.
Crae tonen C.
Dominante,
finale.
Dominante, finale.
CHAPITRE V.
De la psalmodie.
La psalmodie est l'art de chanter réguliè-
rement les psaumes et les cantiques évangé-
liques qui font parlie de l'otflce divin.
Dans la psalmodie il faut considérer quatre
choses , savoir : 1° L'intonation qui est la
modulation qui commence le chant d'un
psaume ou cantique jusqu'à la dominante.
Elle ne varie pas selon le degré des rites, et
n'est point initiée aux versets subsécu-
lifs (1). Pour qu'elle soit bien faile elle doit
cire à l'élévation de la dominante du chœur,
pour éviter le ridicule de chanter une an-
tienne plus haut que n'a été le psaume.
2° La dominante est une suite directe de mê-
mes notes , depuis l'intonation jusqu'à la
première de la finale, et qui est placée sur
la même position. 3° La médiation ou mé-
dianle est la variation dans le chant, qui
précède immédiatement le repos qui se fait
au milieu de chaque verset des psaumes.
Ce repos ou pause est toujours marqué par
Un astérisque ou petite étoile '. Il est plus ou
moins long, suivant la solennité de l'office,
et doit être réglé par ceux qui dirigent le
chœur, tant pour soulager un peu la voix
;t) Aux semi-doubles et au-dessous, on commence les
psaumes pat la dominante.
(2) Les livres de. chant et les auteurs sont partagés sur
le cas dont il s'agit ici, c'est-à-dire, lorsque la seconde
syllabe d'une intonation est brève; plusieurs veulent qu'on
allonge la troisième syllabe, comme on vient de leJire;
d'autres croient plus rationnel d'allonger la première, qui,
dans ce cas, est accentuée et toujours prononcée comme
une longue, au lieu que la troisième est souvent brève ,
comme dans le mol Gloria. Ainsi l'on dirait Glo-o-ria , et
non Gloria-a, à l'intonation du premier, du quatrième et
du sixième ton On nedit pas la même chose du troisième,
apparemment parce qu'il y a un intervalle du la à l'ui, et
qu'où ne voudrait pas que la première note dominante ,
dans ce cas, fût une brève ; il y a cependant des exemples
de ce genre dans les pièces notées. Quelques autres
échappent à ces difficultés, en mettant trois notes sur la
première syllabe, comme on le voit au Gloria Patri des
Introït. On pourrait du moins faire cela au septième ton.
Mais quelque parti que l'on prenne, il faut que ce soit d'un
commun accord ou avec autorité, et que tous les chantres
d'uue même église en soient bien avertis, alin qu'il y ait
DlGTlONNAME DES IvtTES SACHES. I.
que pour recueillir son esprit et rappeler
son attention. Une seconde espèce de repos
moins long se fait à la fin de chaque verset.
Un repos plus court encore doit s'observer à
la ponctuation; faute de quoi on s'expose à
faire des contre-sens dans les paroles qu'on
chante. 4° La terminaison est le chant varié
qu'on établit sur les 3, 4 ou 5 dernières syl-
labes de chaque verset du psaume , qui est
quelquefois représentée par les six voyelles
de seculorum amen , e u o u a e , desquelles
la première fait toujours connaître la domi-
nante par sa position : et ainsi aux introïts.
§ unique.
Dans les 1", 3% 4< et 7e tons, l'intonation
des psaumes et cantiques (excepté le 1 r en
A) doit comporter deux notes sur la seconde
syllabe, si elle est longue ; si au contraire
elle est brève, les deux notes appartiendront
à la troisième syllabe ; et la brève qui pré-
cède doit être à l'unisson de ces deux noies.
U en est de même du 2" ton en A (2). Dans
les 2*, 5e et 8' tons il n'y a qu'une note sur la
seconde syllabe qui se fait toujours longue
ou brève selon le cas. Dans les psaumes ,
quand la médiante, surtout des 2', 5° et 8°
tons, se termine par un monosyllabe, ou par
un mot, soit grec, soit hébreu et indéclinable,
au lieu d'élever sur la pénultième syllabe,
c'est sur la dernière qu'on élève d'un degré
au-dessus de la dominante ; ce qui a aussi
lieu pour les cantiques évangéliques, mais
seulement au 5e ton ; et de plus aux psau-
mes on élève encore aux 4" et 1 ' en A , la
dernière syllabe, sur les mots susdits, dont
voici les principaux : Sum , es, est, se, nos,
vos, tu, ad, me, David, Sion, Ephrala, Is-
raël, Aaron, Jérusalem, Edom. Il faut même
élever sur un monosyllabe qui serait précédé
d'un autre, comme ad me, ad te, quoique le
contraire soit observé dans La Feillée (3).
On peut mettre une noie descendante sur
une syllabe brève de sa nature, ou parce
qu'elle le devient, étant suivie d'un mono-
syllabe , c'est-à-dire d'un mot d'une seule
syllabe ; mais on ne doit jamais le faire si la
note est ascendante; c'est pourquoi il faut
éviter d'élever sur une syllabe brève la pre-
mière note d'une médiante , celle d'une ter-
minaison , qui serait au-dessus de la domi-
accord ; cet avertissement est surtout nécessaire , lorsqua
tout un côté du chœur doit chanter une intonation , par
exemple, celle des cantiques évangéliques, qui se t'ait i
chaque verset.
(3) Celle règle, qui consiste à ne pas abaisser la der-
nière syllabe d'un mot indéclinable, tient un peu à la na-
ture des choses, e.i ce que ces mots n'ont pas ce qu'on ap-
pelle cas, c'esi-'a dire, chute. Cela n'empêche pas d'abais-
ser la dernière syllabe de ces mots aux terminaisons , et
dans bien des pièces notées. Pourquoi ne les abaisserait-
on pas aux médiations pour les rendre uniformes et facili-
ter le chant aux fidèles moins instruits, qui ne verraieut
point de raison de ces prétendues irrégularités? La même
observation s'applique aux monosyllabes. Le nouveau Cé-
rémonial de Lyon, donné en 1838 , dit expressément :
« Quand les mots grecs ou hébreu \ indéclinables forment
la médiante, on les chante comme un autre mot latin
selon leur quantité... Si c'est un monosyllabe qui
médiante, on fait l'inflexion de voix sur la oénulti
labe du mol précédent, ou sur l'anlé-penullièi
pénultième est une brève, comme dans ces mot:
nie. »
25
77)
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
7S0
liante , non plus que sur la dernière syllabe
d'un mol, ni sur un monosyllabe, excepté
qu'il puisse se séparer du mot précédent.
Exemple : Usque ad occasum. Respicil in
cœlo et in terra. Dans un mot de deux ou
trois syllabes brèves, la première est réputée
longue (1).
CHAPITRE VI.
Règles générales pour le chant du r.hœur.
L'Eglise ayant établi le chant des offices
pour célébrer les louanges et les perfections
infinies de son divin Epoux, il est donc de la
plus grande nécessité qu'il soilexéculé ré-
gulièrement, avec un grand respect et d'une
manière édifiante. C'est pourquoi qualre
choses sont requises :1° une intonation jusle ;
2° une prononciation correcte; 3° la mesure
appropriée à la solennité ; h° l'ensemble.
§ I. De l'intouation et ton du chœur.
La parfaite exécution du chant dépend en
grande partie de l'intonation. Pour qu'elle
soit convenable en quelque ton que soit le
chant à exécuter, il faut d'abord connaître la
dominante, ensuite examiner si le chant dé-
passe notablement soit à l'aigu soit au
grave, les degrés de l'échelle particulière et
propre au ton dans lequel il est composé ;
enfin, régler l'élévation de cette dominante ,
de manière que la voix puisse sans peine
parvenir à tous les degrés de cette échelle.
Bans celte attention on entonnera au hasard;
la dominante sera trop basse ou trop élevée;
d'où les voix perdent leurs timbres, elle
chant devient fatigant et quelquefois ri-
dicule.
Comme, dans un office, toutes les pièces
de chant sont ordinairement d'un ton diffé-
rent, il faudra mettre "leurs dominantes à
l'unisson, c'est-à-dire, à un même son, comme
si l'on disait, sans hausser ni baisser la voix,
re, ut, la, fa, qui sont les quatre dominanles
des huit tons.
Dans une église où il y a des orgues il faut
se conformer au son de cet inslrument ; mais
dans un chœur ordinaire la dominante la ,
qui est commune à trois tons, esl préférable,
comme la plus proportionnée à l'étendue des
voix ordinaires. Pour s'assurer si on l'a
trouvée, il faut prendre le plus bas qu'on
peut naturellement à la 6e note au-dessous ,
qui est ut, en montant jusqu'à cette domi-
nante la; l'ayant trouvée, il faut monter ou
descendre par degrés jusqu'à la note par
laquelle commencent l'antienne, le psaume ou
le répons, etc., que l'on veut entonner; et
ainsi pendant tout l'office, mettant les trois
autres dominantes re, ut, fa, au même ton,
comme si elles étaient trois dominanles en
la, par laquelle le célébrant doit commencer
heus, in adjutorium, etc., quoiqu'il soil noté
en re, dominante du 7e ton.
(1) 11 y a encore ici partage d'opinions. Une nouvelle
métliodc publiée a Bordeaux veut que les syllabes brèves
ne soient pas comptées dans le nombre nécessaire pour
les médiations ni les terminaisons; mais pour faciliter les
tliantres, elle fait imprimer en caractères différents la pre-
Une autre manière pour parvenir à cette
uniformité de dominante, puisque l'antienne
n'est point chantée ordinairement en entier
avant les psaumes , est de commencer l'in-
tonation de l'antienne, de sorte que sa der-
nière note se trouve au même degré de la
dominante du psaume : ce que nous aurions
peut-être dû démontrer par un guidon,
si nous avions cru tous les sentiments uni-
formes.
« Si quelqu'un, dit le Manuel des cérémo-
nies du diocèse de Beiley, fait une faute qui
ne soit pas de conséquence, comme si l'on
annonçait une antienne pour une autre, il
faut la dissimuler par un modeste silence.
Si l'intonateur a pris un ton faux, ou en-
tonné une chose pour une autre, il ne faut
pas l'interrompre; mais aussitôt après l'in-
tonation, le maître de chœur, seul, reprend
le premier morceau omis, ou donne le véri-
table ton. Si tout le chœur détonne ou ne
s'accorde pas, il attend qu'il soit arrivé à un
repos, et après un léger signal il donne le
ton qui convient. »
§ II. De l.i prononciation et de la prosodie.
1° Un bon chantre évite de prendre un (on
tantôt élevé, tantôt bas, de chanter du nez,
du gosier, de faire des grimaces, des contor-
sions des yeux, des mouvements ridicules
de la tête el de tout le corps ; au contraire ,
il s'observe à former des sons purs et natu-
rels, à passer légèrement d'une note à l'au-
ire , sans secousse ni effort de la voix , les
coulant tellement qu'on n'entende pas deux
fois le son de la voyelle sur laquelle il
chante.
Il prononce les voyelles naturellement ,
comme le demandent les règles et le bon
goût ; il évite surtout ces petitesses toujours
déplacées, ridicules et insupportables dans
léchant de l'Eglise : comme ceux qui, au
lieu de Domine, thangent le son de la
voyelle et prononcent Dominai; au lieu de
Kyrie, Christe, eleison, ils trouvent plus com-
mode el plus éclatant d'ouvrir toute la bou-
che, et de faire sonner, comme s'il était écrit
Kyrièèèè ou Kyriai,Chrislèèè, ou Chrisliaielai-
ison; in aixitu, aixaudi, au lieu d't'n exitu ,
exaudi, etc., etc.; ou ajoutent un s, ou font
une liaison qui ne peut jamais avoir lieu
dans le latin , comme qui dirait nos autem,
comme s'il y avait nozautem; on doit seule-
ment prononcer Ys à la fin des mots et la
siffler un peu, comme au commencement de
spirituel.
La voyelle a n'esl susceptible d'aucune
modification, sinon de celle de sa durée. La
voyelle e offre des différences qu'il faut ob-
server, selon une nouvelle méthode, qui dis-
lingue dans le latin deux sortes d'e, savoi
l'e fermé, qui doit se prononcer comme et_
français dans les mots pénétré, créé, décédé,
inière syllabe (lui doit élre élevée ou abaissée. D'aulres
comptent les brèves toutes les lois qu'il n'y a qu'une note
pour une syllabe, et que la brève n'esl pas au romim mi B"
ment d'une élévation au troisième ou au septième ton.
781
CIIA
CIIA
782
et i'e ouvert comme en français dans les
mots perception, il ccsjj, il resta. L'e est tou-
jours fermé quand il forme seul sa syllabe ,
comme dans erit ,epistola. De même quand
il forme diphthongue et syllabe seul avec a
ou o, comme dans fecundœ; il est aussi Iout-
jours fermé quand il lermine la syllabe,
comme dans regenerare, benedicite, etc. L'e
est ouvert lorsqu'il est suivi d'une consonne
formant syllabe avec lui, comme dans per,
septem, dies, et, sex. Il est aussi ouvert lors-
qu'il est suivi de deux consonnes, comme
dans essem, errât, ecce ; et de l'a; suivi du c,
comme dans excelsis, exclumavit. Les voyel-
les a, i, o, u, ne sont guère susceptibles
d'une articulation vicieuse pour ceux qui
n'aiment pas à se dépraver. Elles ont la
même prononciation contenue dans les mots
français qui suivent, ô, moralité , régularité,
cependant m approche le son de Vo devant m
et n ; car on prononce etim, erunt, à peu
près comme serait eom, eront.
Afin de ne pas paraître chanter du nez
les syllabes qui sont terminées par m, n, on
doit tenir le son pur de la voyelle, jusqu'au
moment où l'on va frapper la syllabe sui-
vante ; alors seulement on fait sentir la
nasale.
Exemple :
fc
-%_
W$
t'
Mo- on-tibus. Er- ra-anles. 0- omnes.
Sa- anguinem. Desce- endit, Sa- anetus.
Les doubles consonnes demandent à être
bien articulées. On ne doit pas prononcer
lolis où il y a tollis, ancila où il y a ancilla,
imolatus ou il y a immola tus, eratis pour
en;itis. La syllabe in, jointe à deux autres
syllabes qui commencent par une consonne
autre que n, comme inlroibo , intende, invo-
cabo, lingua, etc., ripit se prononcer comme
dans les mots incarnation, inclination, tin-
ter (1) ; mais quand elle est monosyllabe, ou
quand elle est jointe à une autre syllabe com-
mençant par une voyelle ou par une n, on
prononce in, comme ineffable, inenarrabilis,
innocens, innupta, etc. Il en est de même de
la syllabe im, qui garde le son i, quand la
syllabe suivante commence par une autre»»,
comme immorialis, immaculalus , etc. Devant
toute autre consonne elle prend le son nasal,
comme dans le français, impuir, imbu, etc.
Le g a le son dur devant o. o et n; ex.,
gaudete, ego, gustate; et doux devant e, i,
egenus, igitur. Dans le latin ch se prononce
comme k ; ex., charilas, chorus, archangelo,
Aiic/iae/j,»NoH(ic/n<s.Lesdiphlhongues/<eM, ceu
euge, se prononcent comme eux, ceux, etc.
Lorsque fj'est suivi d'un a, d'un e ou d'un o,
il se prononce comme en français ci. Exem-
ple, paiientia, lectio. Quand il est précédé
(1) Quoiqu'on dise que noire prononciation française
pour la langue latine n'est pas la véritable, il n'est cepen-
dant pas expédient, crainte d'une trop grande dissonance,
de la rectifier arbitrairement et seulement en quelque
pallie, plus ou moins, taudis qu'un néglige L'autre : telle
est li prononciation de l'«, de \'j et du g, etc. Ne serait-il
pas mieux que MM. les zélés réformateurs suivissent l'u-
d'une s, d'un x ou dans le nom propre
Salalhiel, il se prononce comme dans les
mots français, bastion, question, mixtion.
2° La prononciation sur la durée des syl-
labes dans les différents mots, est ce qu'on
appelle prosodie ou connaissance des syl-
labes longues ou brèves.
On distingue deux sortes de prosodie:
la poétique, qui doit être suivie rigoureuse-
ment dans les hymnes, et la prosodie usitée
dans toute autre pièce de chant que les hym-
nes. Nous parlerons plus loin de la pre-
mière. Voici un abrégé des règles applicables
à la seconde.
En prose , c'est-à-dire dans les chants
d'Eglise qui ne sont pas des hymnes , on
compte trois espèces de valeurs différentes
dans les syllabes : les longues, les brèves et
les communes. Elles sont représentées dans
le mot:
-\
Do- mi- nus.
Longue, brève, commune.
1° Quand un mot latin n'a que deux syl-
labes , elles sont communes l'une et l'autre
régulièrement, comme Deus, Sion, Pater,
meus, dies.
2° Quand le mot a trois syllabes, la troi-
sième est commune régulièrement ; l'avanl-
dernière doit suivie la prosodie poétique ,
c'est-à-dire, être chantée longue ou brève,
selon que le prescrivent les règles de la
poésie.
Gomme ces règles sonl (rès-mullipliées et
hors de la portée du plus grand nombre des
chantres, on a pris le parti, dans les livres
de chant, de mettre un accent sur celle des
syllabes qui est longue dans les mots de trois
syllabes. Si l'accent est sur la seconde syl-
labe, elle est longue, et l'on doit appuyer sur
la voyelle ou diphthongue ainsi désignée ;
alors la première est réputée commune. Si
c'est la première syllabe qui est accentuée ,
c'est sur celle-là qu'on doit appuyer, mais
sans affectation ; alors la seconde est brèvo
et doit se prononcer en conséquence : exem-
ples, vidérunt, némini, réspicit, etc.
3" Lorsqu'un mot a plus de trois syllabes,
si la pénultième est longue, toules celles qui
la précèdent sont censées communes; si elle
est brève, l'antépénultième est longue : ex.,
seculôrum, spiritui.
Nous avons dit que dans les mots de deux,
de trois syllabes et plus, la dernière est
commune régulièrement. Il est d'usage lie
respecter le cas où le mot est suivi d'un mo-
nosyllabe qui en est le complément, comme
factum est, exortum est, custodi me, circum-
dabit te, asperges me; mais nous n'avons pas
cru que vir fût le coui|>lément de bealus ;
cest pourquoi nous avons laissé la syl-
nanimité reçue, en attendant qu'ils sollicitent de faim
prononcer l'autorité compétente snrleur sentiment, coinoin
l'a lorl bien dit le pieux et savant rubrieaire A. Caille
chanoine? In exercitatione spiriluali , vet alibi, consona e
imit'orinis rui, nul pioiuuuiitlw, tiefiwn pQteU bxitosi i.r
etc , pag in M. 9t>.
785 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
labc tus commune devant le monosyllabe
TSi
tus
vir, elc.
Lorsqu'un mol se termine par une voyelle,
et que le mot suivant commence aussi par
une autre voyelle, on doit éviter de pronon-
cer ces deux voyelles par une seule émission
de voix, et ne pas chanter eccenim pour ecce
enim, millia dextris pour millia a dextris,
quinaltis pour qui in altis , ortusque pour
ortuusque; mais faire entendre distinctement
le son des deux voyelles.
,' III. De la mesure.
La mesure dans le plain-chant est un mou-
vement plus ou moins lent, grave ou préci-
pité, qu'on donne à chaque note d'après sa
valeur régulière , relativement au rile de
l'ofGce et à ses différentes parties ; c'est-à-
dire , d'après le texte du Manuel précité :
«La mesure doit être légère aux simples,
grave aux dimanches et fêles doubles, plus
grave aux solennels mineurs et majeurs, et
très-grave aux très-grands solennels, sans
que la lenteur progressive qui suit la gravite'
devienne latigante , ou que la vilesse fasse
perdre le ion de la prière.
En général on chante plus gravement la
messe, laudes et vêpres, que les matines, les
pelites heures et compiles. Les intonations,
les versets et tout ce qui se chante par une
ou deux personnes, demandent générale-
ment plus de gravité que ce qui esl chanté
par le chœur, sans néanmoins s'éloigner
beaucoup de la mesure qui convient à la
solennité. Enfin on doit chanter plus solen-
nellement les cantiques évangéliques , le
Te Deum, le Pange , lingua, el les autres
prières pour la bénédiction du très-saint sa-
crement.
Il faut, autant que possible,- éviter toute
inlerruplion dans le chanl. de la messe et des
offices. Les dimanches et fêtes, l'Offertoire
doil être chanté de manière à durer jusqu'à
la Préface. Le Sanctus avec VO salutaris (1)
et le Bencdictus, doit durer jusqu'au Pater;
l'Agnus Dei et le f Domine, salvum fac, jus-
qu'à la communion, et celle-ci jusqu'aux
dernières oraisons. »
Nous ferons ci-après quelques observa-
lions sur la manière de chanter en mesure
les hymnes et les proses.
§ IV. De l'ensemble dans le chœur.
Rien ne contribue plus à l'agrément et à
la majesté du chant que la réunion de plu-
sieurs voix, qui toutes marchent tellement
en mesure qu'elles paraissent n'en faire
qu'une seule.
On détruit cet ensemble quand après l'in-
tonation les voix du chœur ne partent pas à
la fois, ou qu'un chantre qui se croit fait
pour donner le ton s'élance avant les autres,
ou pour faire entendre sa belle voix , pro-
longe après eux les finales d'un passage qui
doit être suivi d'un repos. Pour mieux con-
j
(1) Aux fêtes de la sainte Vierge et des saints, on ne
doit rien chanter en leur honneur à l'élévatiOD , que eu
qui a rapport a l'adoration de Jésus-Christ dans la divine
server cet ensemble et observer le repos, on
a distingué les principaux dans les Kyrie,
p;ir la pause qu'on met ordinairement entre
les mots, et les autres par deux notes sépa-
rées qui se trouvent souvent sur le même
degré de la portée et appartenant à la même
syllabe.
Lorsque , dans un mot de plusieurs syl-
labes, il se trouve sur l'une d'elles une suite
de noies qu'on ne peul exécuter sans respi-
rer, il faut éviter de pratiquer le repos sur
la dernière, ainsi qu'entre chacune de celles
qui se trouvent détachées. Les exemples sui-
vants éclairciront ces principes. Nous pla-
çons le signe f où le repos serait vicieux, et
le signe ' après la note où il convient de
prendre haleine ; autrement on s'expose
souvent à faire un contre-sens avec les pa-
roles.
-a-
De-us, in adjuto-ri-uni meum inteude...adju-
vanduin me festina. Sede a dextris me-is.
+■ *
fc-N ■ 1 ■ ♦ ■ I ■ _ j 1
s_i2 1_ q_: 1 ■ I ■■— I
1 ♦ ■ »
et seraini ejus in sxcu-Ia.
!■*=■=
■F
Quxrens
+
me
se- di- sti lassus.
=ptE
=Phï-
jE-quum et
f ■ I ■> ■
sa-
lu-ta-re.
+ +•
0 sa- a- lu- «- ta- ris hosti-a.
On peut prendre les repos où ils sont
marqués, ou sur une autre note, mais préfé-
rablement sur une qui soit essentielle au
ton ; dans ce dernier exemple, si l'on peut,
il serait mieux de ne faire que le premier
repos, et de continuer salutaris de suite.
CHAPITRE VII.
Des proses et des hymnes.
Ces deux espèces de compositions sonC
consacrées à la célébration de nos saints
mystères, ou à chanter les vertus et le triom-
phe des sainls que l'Eglise honore dans le
cours de l'année.
§ I. Des proses.
Le principal ornement des anciennes pro-
ses était la consonnance ou rime de 2 ou
3 versets dans une stance.
Eucharistie. Le chant ne doit commencer qu'après ta con-
sécration, lorsque le prêtre fait la génuflexion iimnédulo
inciil après l'élévation.
m>
CI1A
ClfA
780
F.lles furent longtemps chantées sans égard
à la prosodie: le chant n'en était pas moins
difficile, à raison des intervalles peu natu-
rels et des changements de clefs qu'il pré-
sentait souvent. Le goûl ramena enfin l'élude
et l'observalion des règles; et si encore au-
jourd'hui, par égard à la mesure du chant,
on trouve quelquefois la quantité prosaïque
sacrifiée, du moins il n'est plus permis de
faire de longues tenues sur une syllabe brève.
La première prose où l'on ait introduit une
mesure à peu près exacte et soutenue, est
celle du Veni, sancte Spirilus, atlribuée à
Innocent 111, souverain pontife, mort en 1216.
Un demi-siècle après, saint Thomas d'Aquin
donna les proses et hymnes du saint sacre-
ment, qui sont plutôt une prose rimée qu'une
poésie proprement dite; mais dont l'exacti-
tude théologique et la noble simplicité du
chant sont telles, qu'aucun des plus grands
maîtres n'a osé essayer de les surpasser. A
partunpetitnombre d'autres pièces, le plain-
chant avait fait peu do progrès jusqu'au mi-
lieu du siècle dernier.
Le chant des proses est suspendu depuis la
Scpluagésime jusqu'à Pâques.
Les proses sont distribuées en stances,
dont les deux premières sont ordinairement
sous un même chant, les deux suivantes sous
un autre, et ainsi de suite. Chaque partie du
chœur exécute successivement la sienne.
Quelques proses sont presque entièrement
composées de syllabes longues, et demandent
dans l'exécution des notes égales; mais dans
le plus grand nombre le verset procède par
syllabes alternativement brèves et longues.
Comme une carrée i vaut deux losanges s,
on aurait dû employer seulement ces deux
notes pour exprimer au juste les valeurs re-
latives des syllabes. C'est une indication in-
exacte d'employer la note à queue m pour
désigner le double du losange, puisqu'elle en
est réellement le triple. C'est pourquoi cette
dernière note, dans les proses, ne doit être
que de la valeur de la carrée; il faut la consi-
dérer seulement comme une indication de la
brève qui la suit; excepté à la fin des ver-
sels, où elle peut garder sa valeur ordinaire.
Los proses doivent être exécutées avec
mesure cl temps juste; trop de lenteur et
trop de précipitation détruit également leur
grâce ellourcffet.Onchanlepresque toujours
gravement les deux dernières stances, qui
sont ordinairement une prière, ou invocation,
d'où vient le nom d'eucologie, comme celui
de doxologie convient à la dernière slropho
des hymnes, quelquefois ainsi désignée 1, et
au Gloria Palri qui termine les psaumes.
§ II. Des hymnes.
Les hymnes sont distribuées ordinaire-
ment en stances ou couplets de quatre ou six
vers. On donne à ces divisions le nom de
strophe, qui toutes s'exécutent sur le chant
adapté à la première. Pour le faire correcte-
ment, il est nécessaire d'avoir quelques no-
lions des règles de leur composition, pla9
sévères que celles des proses.
Non -seulement les hymnographes latins
sont obligés de donner à chaque svllabe du
vers sa vraie quantité, mais encore "de le par-
tager en un certain nombre de mesures ou
pieds, suivant le genre de versification qu'ils
ont adopté. Ces mesures sont de deux ou
trois syllabes. Quand un pied est composé de
deux syllabes elles peuvent être longues
loutcs deux, comme Christi, cœlo, etc.; celle
mesure très-fréquente se nomme spondée. Si
des doux syllabes l'une est brève, et qu'elle
suive la longue, comme Christe, ambo, flore,
etc., la mesure s'appelle chore'e(corée). Si là
syllabe brève précède la longue, on donne à
ce pied le nom d'iambe, ainsi Deum, amor,
domum, sont autant d'iambes. Quant aux
mesures ou pieds où il enlre Irois syllabes,
deux au moins doivent être brèves et se
suivre immédiatement. Si la syllabe longue
les précède comme gaudia, splendida, di-
cite, etc., on nomme celte mesure dactyle; si
elles sont avant la longue, la mesure s'ap-
pelle anapeste; ainsi, soboles, facilem, docui,
etc., sont des anapestes.
L'élève concevra mieux ces règles à l'flide
des exemples suivants :
Mesures de deux syllabes ;
de trois.
Spondée Cliorée. ïambe. Dactyle. Anapeste.
1 i i 1 . .
■ ■ 1 ■ * 1 ♦ 1
1 ■ ♦ ♦ 1 ♦ ♦ ■
Cœlo. Christe. Deum. Gandi-a. Soboles.
Le poêle est libre de choisir enlre les diffé-
rentes espèces de vers, nombre et mesure
admis dans la poésie. Il peut même donnera
tous la même forme; mais quelque choix
qu'il ait fait pour la première strophe, il est
obligé de s'y restreindre dans toutes celles
qui la suivront. Cependant dans quelques
vers ces conditions n'ont pas toujours élé
remplies.
Le chant est le complément de la poésie, il
en doit être l'ornement. Userait absurde que
le musicien eût la faculté de détruire par des
sons traînants ou précipités à conlre-temps
tant de combinaisons ingénieuses, toute la
force et la grâce qu'elles donnent à l'expres-
sion ; il faudrait plutôt attribuer ce défaut
aux exécutants, soit parla mauvaise habitude
de chanter do mémoire, et surtout à l'igno-
rance ou à l'incurie des copistes.
La mesure adoptée pour le très -grand
nombre des hymnes du chant lyonnais est
colle duvers iambique(dimèlre), ainsi nommé
parce que l'iambe en remplit souvent cha-
cune des quatre mesures, et qu'il doit néces»
sairemenl se trouver à la seconde et à la
quatrième. Exemple :
Statut;) decreto De- i ;
Ou bien en doublant la valeur de chaque
note, ce qui ne change point la valeur des
syllabes.
787
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 788
ou l'équivalent, c'e<l-à-dire, deux losanges,
■—
m
— ■ —
-■■— • —
Sla-
tu-
ta
de- cre-
lo
De- i.
0
splen
-dnr
se- ter-
ni
Pa-tris.
Je-
su,
Re-
dem-ptor
om-
ni- uni.
Mis-
sum
Re-
dem-pto-
rem
po- lo.
0
lû-
ce
qui raor-
ta-
li- bus.
Gra-
tes
pe-
ra- cto
jara
di- e.
Au-
di,
be-
nig- ne
Con-
di- tor.
Ve-
ni,
Cre-
a- tor
Spi-
ri- tus.
Ve-
xil-
la
Re- gis
pro-
de- unt.
La>
ta-
re,
Cœ- lum
plau-
si- bus.
For-
ti
te-
gen- le
bra-
chi- o.
Je-
su,
Re-
dem-ptor
sse-
eu- li.
Ex
quo
sa-
lus mor-
- ta-
li- um.
Et plusieurs autres.
Dans ces vers la première syllabe est
brève, ou du moins censée l'être ; la deuxième
longue, la troisième brève, et la quatrième
longue; et ainsi de suite. En un mot, les syl-
labes impaires 1,3,5,7, sont brèves, et les
syllabes paires sont longues. Or, comme une
longue vaut deux brèves, dès lors, si la syl-
labe brève demande une carrée, la syllabe
longue en exige deux.
Dans les vers ci-dessus, le poëte compte
ses quatre mesures en les composant chacune
de deux syllabes longue et brève, etc., de
celle sorte :
Le musicien compte un peu différemment,
ainsi qu'il suit :
■■» t ■ » I ■ « »
Ce qui comprend la même durée ; mais
celte modification est prescrite par la nature
du chant, qui veut que la mesure soit frappée
sur une syllabe longue, et par la nécessité de
prendre haleine au bout de chaque vers ; d'où
il résullc que les trois temps de la dernière
mesure sont complétés par la valeur de la
dernière syllabe, (en partie) par le silence
qui le suit, et par la première note du vers
suivant; et ainsi successivement.
Il n'est pas toujours nécessaire de ballre
la mesure; mais il faut toujours chanter
comme si on la battait.
Les hymnes du 29 juin sont en vers iambi-
ques (trimèlre), elc.
Les observations sur les hymnes en vers
iambiques peuvent s'appliquer au chant de
celles composées sur toul aulre mètre. Le
plus usité après le précédent est celui dans
lequel trois vers saphiques et un adonique
composent la strophe.
Voici le type du vers saphique :
0
-*~r
:nc*±
Dc-bi lammoi- ti sobo- Iem cre- a-rat
E-va pec- ca- trix : now de- sli- na-iur,
yuœsa- ero par- lu scelus at- que inorteni.
On voit que les vers de celte espèce ont
tous la même valeur et le même nombre de
mesures. Celles-ci sont chacune de deux
temps, et chaque temps demande une carrée
Deslru-al, Eva.
Ce dernier vers, appelé adonique , est le
plus court qui soit admis dans la poésie la-
tine ; il n'a que deux pieds, savoir un dactyle
et un spondée.
Les hymnes composées sur ce modèle sont
celles qui commencent par ces mois : Christe,
prolapsi. Quid moras nectis? Quis sacros vut-
tus? Ecquis ardentes ? Christe pastorum, etc.
Un autre mètre moins fréquent, et le plus
brillant de tous peut-être, est celui auquel
ont été adaptées les hymnes Regutn proge-
nies, Christi martyribus, Davidis soboles, elc.
Les strophes de ces hymnes sont formées,
dit La Feillée, de trois vers asclépiades sem-
blables, et un gly conique ; mais nous préfé-
rons les scander selon les règles du chant,
ainsi qu'il suit:
Spondée. Dactyle. Césure I*) Dactyle. Chorée. Césure.
■ ■
■ ♦ ♦
=£
-m-+-o~
-3±=$=5
Cœlo quos e- a-
dem
Terris vos e- a-
dem
Lavti vestra si-
mu!
Spondé'. Dactyle.
glo-ri- a couse- cral,
concele-brat di- es :
pracnii-a pangi- nuis,
Clwrée. Césure.
-*-*-
$
#
bus.
Duris parla la- bo-ri-
(') La césure dans la versification est une
syllabe longue qui reste isolée après deux
mesures entières, ou à la fin du vers. Cette
syllabe est ordinairement la dernière du mol
dont le surplus a formé ou du moins com-
plété la mesure précédente ; elle peut aussi
être un monosyllabe. Dans le chant la césure
exige après elle un repos.
Plusieurs hymnes sont encore Irès-bicn
exécutées en vers alcaïques inégaux, donl le
dernier du quatrin est un daclylique.
Templi sacra- tas pande, Si- on, fores;
Cliri- sius sa-cer-Uos hit rat et ho- Sti-a:
HIH
-♦-■-
±±4=*
Cédant ina- nés ve-ri- tali quœ se ani- mis
-♦-♦-
♦-•-■
ape- rit iigurse.
Et ainsi les suivantes :
Stupete, génies, fit Deus hostia,
Procul maligni cedile, spirilus.
Promissa, tellus, concipe gaudia, elc
Lorsque deux voyelles se rencontrent im-
médiatement dans un vers, la première, qui
est ordinairement en italique, se retranche :
au lieu de dire se animis, on dil santals; au lieu
de dire Infunde amorem, on dil lofundamorenu On
marque par des caractères iialiques les let-
tres qui ne se prononcent pas.
#83
CIIA
an
790
Ce retranchement qu'on appelle élision
n'a lieu que dans les hymnes , et pas même
dans toutes ; car il faut excepter celles de
l'office du saint sacrement composées par
saint Thomas, et la prose Lauda, Sion. C'est
ici l'occasion de signaler une addition faite à
celle prose el une inconséquence dans la ma-
nière dont elle csl notée, dans les livres de
chant. La strophe : Dics enim solemnis agi-
tur a des vers plus longs que les autres.
Pour lui rendre semblable la strophe sui-
vante el la chanter sur les mêmes noies, on
en a allongé les vers, sans que cela modifie
le sens. Au lieu de : Y etustatem novitas,
Umbratn fugat héritai , ce qui est la rédac-
tion du docteur Angélique (du moins cela est
ainsi dans ses opuscules) on a mis : V'e-
tuslatem abigit novitas, Umbram fugat nunc
ipsa veritas ; on n'a fait qu'ajouter abigit,
nunc ipsa, ce qui, comme on le voit, ne fait
rien au sens. Mais il en résulte une élision,
à vetustatem abigit. Les auteurs de l'addi-
tion n'ont pas voulu que celle élision fût
observée là, pas plus que dans le reste de la
prose où il s'en rencontrerait souvent ,
comme ducem et, tantum aude, quemin, etc.;
il ne serait pas rationnel de faire une élision
à vetustatem, et de laisser toutes les autres.
Il fallait donc noter vetustatem et umbram
fugat comme dies enim et in qua mensœ, sans
aucune élision ; autrement on manque le
bnl de l'addition, qui est de rendre ces stro-
phes semblables entre elles. Celte observa-
lion, comme beaucoup d'autres qu'on pour-
rait faire, prouve que les innovations ne sont
pas toujours heureuses , et sont souvent
incohérentes, sans compter l' inconvénient des
variations qui déconcertent les chanlres. On
a reproché à un imprimeur d'avoir introduit,
dans cinq éditions différentes, de 1817 à
Ï8W, « trente-quatre variations du Leus, in
adjutorium, qui produiraient, dit-on, un
chant diabolique; si cinq chantres , dans le
même chœur, avaient ces cinq éditions, et
que chacun voulût suivre la sienne. » Le
bon moyen d'éviter cesgraves inconvénients,
c'est de laisser aux congrégations romaines
le soin de décider sur ces matières, ou du
moins de ne rien changer sans autorisation.
On vient de dire que les élisions ne se font
pas dans toutes les hymnes , puisqu'il faut
excepter celles de l'office du saint sacrement.
Quant aux autres, le pape Clément VIII les
a ramenées aux règles de la versification ; et
cependant un certain nombre de ces hymnes
ont élé conservées en Fiance, telles qu'elles
étaient avant ces corrections. Si c'est un
défaut, il ne faut pas l'attribuer à l'Eglise
Romaine.
CHAPITRE VHI.
Règles pour bien chunier les psaumes.
Pour bien prononcer, soit en lisant, soit en
chantant à l'unisson, les leçons, les psau-
mes, etc., on sent le besoin de s'arrêter un
peu plus sur certaines syllabes ; de là l'u-
sage a fail appeler les unes longues, les au-
tres brèves, selon leur position dans un mol,
ou selon les lettres qui les composent. Dans
la poésie, on entremêle avec art les longues
et les brèves selon les vers dont il s'agit.
Dans la prose el dans le plain-chant, on re-
connaît comme longues les pénultièmes ou
antépénultièmes syllabes des mots qui ont
pi os de deux syllabes ; elles sont marquées
par un accent aigu dans les livres liturgi-
ques ; c'est la pénultième quand elle est lon-
gue, selon les règles delà poésie, sinon c'est
l'antépénultième , quand même elle serait
brève selon les règles de la poésie ; quand
l'accent est ainsi placé sur l'antépénultième,
la suivante est prononcée brève ; toutes les
autres sont communes, c'est-à-dire qu'on ne
les allonge pas plus les unes que les autres.
11 n'y a donc de longues que celles qui sont
marquées d'un accent aigu, et de brèves que
celles qui suivent l'accent, quand elles ne
sont pas la dernière d'un mol. Voyez la
méthode de plain-chant de Lyon, col. 782.
Avec ces notions, on pourra facilement
s'accorder quand plusieurs chantent ensem-
ble des psaumes ; on doit cependant obser-
ver les règles suivantes contenues dans le
Directoire romain et autres livres de chant.
Première règle. Autant qu'il csl possible,
on n'élève point la dernière syllabe d'un mot
déclinable, au commencement d'une média-
tion ou d'une terminaison, quoique le ton
le demande ; mais on élève à sa place la
pénultième, pourvu qu'elle ne soit pas
brève, parce qu'alors on élèverait l'anté-
pénultième.
Deuxième règle. A la médiation du 2', (n ,
5' el 8e Ion où l'on doit élever la pénultième
syllabe, il faut élever à sa place la dernière,
quand c'est un nom propre indéclinable ou
un monosyllabe ; ce qui a lieu aussi à la
médiation du 8 ton irrégulier sur lequel on
chante le psaume In exitu, les dimanches
ordinaires. Y. col. 778, noie (3).
Troisième règle. Dans le nombre des sylla-
bes nécessaires pour une médiation ou termi-
naison, on ne compte pas ordinairement la
brève qui est pénultième avant le repos ;
mais on la chante sur la même note que la
syllabe précédente ou suivante.
Quatrième règle. Lorsqu'il y a plusieurs
notes pour une seule syllabe, et qu'il s'y ren-
contre une syllabe brève qui n'est pas pé-
nultième avant un repos, ou ne réserve que
la dernière note pour celle brève, et l'on
chante les autres notes sur la syllabe précé-
dente qui est accentuée. On peut faire la
même chose quand il se rencontre une syl-
labe commune que l'usage fait prononcer
brève, comme celle qui précède un monosyl-
labe ; si on la comptait pour rien, on ne s'ac-
corderaii pas avec ceux qui tiendraient plus
à la règle qu'à l'usage. Mais si la précédente
élail brève, on peut transporter les notes
surnuméraires sur le monosyllabe qui suit.
lre remarque. Dans plusieurs livres de
i liant, on a mis une note brève à la dernière
syllabe d'un mot, lotîtes les fois qu'il vient
ensuite un monosyllabe lié par le sens au
mol précédent. Il paraît que c'a été pour
avertir que ce monosyllabe n'est pas con-
791
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
79»
fondu avec le mot précédent, comme dans
vobiscum, nobisque , etc., où la syllabe bis
devient longue, de commune qu'elle serait
sans celte union. Il ne paraît pas qu'on ait
voulu sans nécessité rendre brève une syl-
labe longue par nature ou par position,
comme sanctus sum, facli sunt ; toutes les
brèves sont indiquées par l'accent qui pré-
cède , et ici il n'y en a pas. C'est donc une
syllabe commune ; mais au lieu d'y mettre
plusieurs notes, on peut les mettre sur la
précédente ou la suivante.
â« remarque. Les termes de la première et
de la troisième règle supposent des cas
d'exception. Gomme pour s'accorder en
chantant il ne faut rien d'arbitraire, voici
ce qu'on pourrait admettre comme des rè-
gles fondées sur des exemples et sur la na-
ture des choses : On n'élève pas la dernière
syllabe d'un mot , ni une précédente au com-
mencement d'une médiation ou d'une termi-
naison, lorsque les syllabes suivantes sont en
nombre suffisant, en comptant les brèves. Ainsi
le mot Melchisedech peut suffire pour qua-
tre syllabes comme le mot Jérusalem, à l'in-
troït de la messe des Morts ; autrement il
faudrait élever la première syllabe de ordi-
nem Melchisedech , prendre sept syllabes au
lieu de quatre, ce qui peut troubler l'accord
parmi des chantres qui manquent d'habileté
ou de prévoyance ; et cela dénature en quel-
que sorte le ton, en le rendant si variable.
La quatrième règle, fondée sur bien des
exemples, fait disparaître la difficulté que
peut présenter ici la brève pénultième. Ainsi
encore au lieu d'élever la syllabe lis dans Al-
tissimi vocaberis, on élèverait la syllabe vo,
pour la médiation.
Ces remarques sont livrées à l'apprécia-
tion de l'autorité ecclésiastique qui doit pour-
voir à ce que les divins offices soient célé-
brés le mieux qu'il est possible. Mais sans
obliger les chantres à connaître ces règles
et ces exceptions , qu'on peut facilement
ignorer ou oublier, on peut imprimer les li-
vres de chant selon la nouvelle méthode de
Bordeaux, qui distingue par des caractères
différents la première des quatre syllabes
qui peuvent faire nombre, et même celle des
précédentes qu'il faut élever dans certains
cas. Par ce moyen l'arbitraire est impossi-
ble ; on observe, sans même le savoir, un
grand nombre de règles et d'exceptions im-
primées dans certains livres et supprimées
dans d'autres. Par ce moyen on est parvenu,
facilement et en très-peu de temps, à faire
chanter ensemble avec un accord parfait tous
les enfants d'une école nombreuse
3' remarque. Lorsque dans une intona-
tion, la seconde syllabe est brève (c'est un
• as dont le Directoire romain ne parle pas,
cl sur lequel les livres ne s'accordent pas),
il est bien facile et bien rationnel d'y appli-
quer la quatrième règle précédente, et par
conséquent de ne jamais changer l'ordre des
notes. Ainsi dans l'intonation des lr , 3' , 4e
et G tons, on dirait toujours fa sol la, Do-o-
minr, et non Domine-e ; au 7" ton ce serait
toujours ut si ut re, Do-o-o-mine ; il est bien
plus rationnel de prolonger une syllabe ac-
centuée que la dernière d'un mol, souvent
brève de sa nature.
k' remarque. On pourrait, dans certains
cas, par exception à la quatrième règle,
prolonger la syllabe qui suit une brève, et
non celle qui précède, par exemple, à une
médiation, lorsque le mol est indéclinable ,
parce que la dernière syllabe de ces mois-là
tient lieu dedeux, quand on l'élève à la mé-
diation ; par exemple encore, à la terminai-
son des tons qui ont souvent deux notes à
la dernière syllabe ; ce qui est dans certains
cas une règle, peut bien être une exception
légitime dans d'aulres cas analogues.
5e remarque. Quoique toute syllabe non
accentuée soit commune, on pourrait aussi
regarder comme brève, si c'est l'usage, une
voyelle suirie immédiatement d'une autre
voyelle, dans le même mot, surtout in, io, ie,
selon la méthode de Bordeaux ; mais il ne
faudrait pas compter pour rien cette brève,
afin d'être d'accord avec ceux qui la compte-
raient comme une syllabe commune ; il fau-
drait seulement allonger la précédente. Mais
on est bien fondé à regarder comme syllabe
commune toute syllabe non accentuée,
puisque même la lettre i, moins susceptible
que d'autres d'avoir un son prolongé, selon
le cérémonial franciscain , est cependant
très-souvent accentuée, quoique immédiate-
ment suivie d'une autre voyelle ; par exem-
ple, IJerodiadis, arietes , sustinuimus.
Cinquième règle. Régie importante, indis-
pensable. C'est que, malgré toutes les remar-
ques précédentes, quelques raisons qu'on
puisse avoir de faire des exceptions aux
quatre premières règles, ou à quelqu'une
d'entre elles, on n'en lasse cependant aucune
sans une approbation expresse de celui qui
dirige le chœur, manifestée à tous les chan-
tres présents. Ainsi, il faut, et il suffit que
tous connaissent et observent rigoureuse-
ment la quantité des syllabes marquées par
les accents, avec les quatre premières rè-
gles ; et qu'ils n'observent pas moins rigou-
reusement les règles particulières, qui leur
seront données, comme des exceptions aux
susdites règles générales.
NOTIONS
SUR LE
PLAIN-CHANT FIGURÉ.
Les caractères ordinaires du plain-chant ,
qui sont :
La portée, Les notes sans valeur fixe, Les clés,
"
à A lignes;
a queue,
Les
carrée, brève; A'ut, de/a;
Les barres,
bémol, bécarre, dièze;
\
grande, petite;
ne pouvaient guère représenter que les
793
CHA
C1IA
794
sons ; il a fallu , pour en varier la mesure
inconnue dans le plain-chant ordinaire , em-
ployer plusieurs autres signes dont voici
l'explication.
1° Les notes de différentes valeurs ou durées.
La double à queue. 11 1
Celle à queue.
La carrée.
La brève.
La demi-brève.
-1
V
Chacune de ces notes vaut , comme on le
voit , le double de celle qui est au-dessous
d'elle , et la moitié de celle qui est au-dessus;
en sorte que si l'on veut les désigner par des
chiffres ,on pourra appeler 2 la note à queue,
4- la carrée et 8 la brève.
Quelquefois le mouvement de l'air exige
que l'on passe trois brèves aussi promple-
ment qu'une carrée, et trois demi-brèves
aussi vite qu'une brève : on a soin d'en pré-
venir en plaçant le chiffre 3 sur la note du
milieu.
Lorsque la demi-brève est placée avant une
note quelconque pour l'agrément et la liai-
son, elle n'entre pour rien dans la mesure.
2° Le point après une note en vaut la moitié et la
prolonge d'autant. Ainsi, i~ ., , fcf
après une note à queue ± '' vaut une carree EÈ
. «* ., , . *-♦
après une carrée ~ il vaut une brève —
après une brève ~il vaut une demi-brèves^
5° Les deux silences, s , , , ,,
. "'le la valeur il une carrée,
la pause _
La demi-pause s de la valeur iVune brève.
4* La barre qui tra- t ,
verse la portée I ne se P,ace P0""' comme
dans le plain-chant simple, à la fin des mois,
mais à la fin de chaque mesure. Elle se di-
vise en deux , ou trois , ou quatre intervalles
égaux appelés temps. Elle est marquée au
commencement de l'air après la clef par un
ou deux chiffres, dont le supérieur indique
la quantité et l'inférieur la qualité des notes
qui remplissent la mesure. Ainsi :
5° Le chiffre 2 désigne la mesure à quatre temps
ou la valeur de deux notes à queue.
b'L - ■
^ _■:-■ -
s * - 1 m m
■ • ♦
1 1 ■ ■ ■
1,2,5,4, 1,2,5,4.
sv» * ♦ * ^
1,2-, 5,1-,
? -2 » é . »
1
1- 2-
1 , M
1231.
(I) Pour que ers liatlemenls de la main soient dépa-
reille durée, on pourrait avoir recours à quelque chose qui
fournit un mouvement très-égal. Un pendule, c'est-à-dire,
un corps arrondi suspendu au bout d'un cordon mince et
délié remplirait cet objet. On en suivrait de la main le
3 ou 3 désigne la mesure à 3 temps de la
h valeur de trois carrées.
Ë
5o«i:
^^
1,2,5. «2,5. I-, 2-,
12-.3-. 125.
3 désigne la mesure à 3 temps de la valeur
8 de trois brèves.
+XL
^Èl
-*±-
1,2, 5. 12,5. 1 2,-5-. I-, 2-, 5-, 125.
2 désigne la mesure à 2 temps de la valeur
4 de deux carrées.
7-
:4=
*3^
■
1 2 i- 2- 1-
12.
6 désigne la mesure à 2 temps de la valeur
8 de six brèves : on en passe trois à cha-
que temps.
*=^*
-sf^x
Eli
ï
1-, 2-, 1-, 2-, 1-, 2-. 1 2-. 12.
Pour rendre avec précision la durée de ces
noies, on bat la mesure, c'est-à-dire que
l'on fait à chaque temps un mouvement quel-
conque qui est répété dans toutes les mesu-
res. Il consisterait, par exemple, pour
celles à deux lemps : à frapper au 1er et à
lever au 2e; — à trois temps : à frapper au
1er, à passer à droile au 2% puis à lever au
3'; — à quatre temps : à frapper au 1", à
passer à gauche au 2-, puis à droite au 3*,
enfin à lever au k°.
exemple :
11 est essentiel d'exécuter tout cela d'une
manière trè-^-ôgalc et très-uniforme (1).
6" (—- ) L'accolade sert à unir ensemble
Jeux ou plusieurs notes qui appartiennent à
une mémo syllabe.
7° (f) La cadence ou tremblement est si-
gnifiée par une petite croix : on ne l'a pas
toujours désignée ; c'est au goût ii y suppléer.
8° 0 L'étoile sert à marquer les répéti-
tions ou reprises. Avec l'ouverture de la pa-
renthèse ( ', elle désigne le commencement de
la reprise dont la fin est marquée par deux
grandes barres dans la portée, et la fin de la
parenthèse ') marque l'endroit où se place
la reprise.
9° Le mot en lettres italiques placé an-dc-
mouvement, en articulant un, deux : puis, toujours à l'aide
du pendule, on rendrait le nom et le son des notes com-
prises dans la mesure. Le cordon aurait 18 pouces de lon-
gueur pour la mesure à £ , et pour les autres plus ou moiim
à proportion.
7»S
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
7H6
wmt de chaque air en indique le mouvement
et le caractère.
CHANTRES.
Chantres, ceux qui dans un chœur sont
spécialement chargés d'entonner ou de chan-
ter seuls certaines parties de l'office divin.
Ils portent quelquefois des chapes. Ainsi, ce
qu'on va dire des chapiers leur est applica-
ble en grande partie. Ou verra à la fin quel-
ques différences.
CHAPE.
Chape , pluviale, sorte d'habit ecclésiasti-
que que portent surtout les chantres; il
n'est pas prescrit de le bénir. Voici ses di-
mensions, d'après Gavanlus et le Cérémo-
nial franciscain. Elle doit descendre jus-
qu'aux (alons, ayant une longueur de trois
coudées et un quart environ. Elle a par de-
vant des orfrnis de haut en bas , et par der-
rière un rapuce de même étoffe que les or-
frois, c'est-à-dire, brodée en or, selon la
force du terme usité auriphrygiatum. La
chape a des franges au bord , et deux ou trois
agrafes par-devant.
Les dimensions de la chape sont ainsi indi-
quées dans le Cérémonial de Lyon : « Lon-
gueur par-devanl , quatre pieds quatre nu
huit pouces; par derrière de même. Sa ron-
deur, quatorze pieds quatre pouces; largeur
de i'orfroi, onze pouces; hauteur du chape-
ron, un pied huit pouces.» Il serait bon que,
parle moyen de plusieurs agrafes, on pût la
rétrécir par le haut à volonté, pour l'em-
pêcher de laisser les épaules trop découvertes,
et de traîner par terre.
CHAPIERS.
Chapiers, porte-chape. On donne quelque-
fois ce nom soit à un meuble destiné à ren-
fermer les chapes étendues sans aucun pli,
soit à une espèce de croix fixée à un pied
solide , pour y déposer les chapes quand on
les quille , en attendant qu'on les mette à
leur place. Yoy. les art. Ornements, Pro-
phète.
On désigne plus communément par le mot
chapiers les chantres qui sont revêtus de
chapes; voici ce qui les concerne, selon le
rite romain.
DES CHAPIERS 'ET DES CHANTRES.
§ I. Avis généraux.
1. Les chapiers doivent prévoir avant les
offices ce qu'ils doivent chanter, et les cé-
rémonies qui les concernent. Ils prennent
des chapes convenables à l'office par-dessus
leurs surplis , et font attention à ne pas les
gâter, soit en s'asseyant , soit en faisant la
génuflexion.
2. Lorsque les chapiers marchent ensem-
ble , ils doivent garder une pareille dislance
s'ils sont plus de deux. Ils vont au chœur la
lélc couverte et les mains jointes , et les plus
dignes qui sont aux deux côtés de l'officiant
soutiennent le devant de sa chape, le pre-
mier de la main gauche , cl le second dé la
droite , ayant l'autre main appuyée sur la
poitrine, ce qui s'entend des vêpres ; car à la
messe ils vont au chœur les mains jointes.
Ils sont couverts depuis la sacristie jusqu'à
l'entrée du chœur, les plus dignes ayant tou-
jours la droite, et s'il faut passer par un lieu
étroit, le moins digne passe le premier.
3. Les chapiers font la génuflexion devant
l'autel sur le pavé, en arrivant et en partant,
quand le saint sacrement est dans le taber-
nacle , et s'il n'y est pas, ils font seulement
une inclination profonde [Cœretn. ep. I. II,
c. 3, n. 3); ils doivent tâcher de faire ensem-
ble les actions qui leur sont communes ,
comme les inclinations, les génuflexions, etc.
Ils sont debout quand ils entonnent ou chan-
tent seuls quelque chose.
§ II. De l'office des chapiers à vêpres.
1. On admet six chapiers aux fêles de pre-
mière classe, exceplé celles qui suivent im-
médiatement Noël, Pâques et la Pentecôte ,
et celle de saint Jean-Baplisle ; à ces der-
nières, et à celles de seconde classe, il en
faut quatre ; les doubles-majeures et les di-
manches n'en exigent que deux , et les au-
tres jours, aucun. (Cœrem, t. II, c. 3. n. 17
et 18.) Deux assistent l'officiant; le premier
l'encense ; le premier des deux autres lui
annonce les antiennes ; les derniers les an-
noncent aux autres ; s'ils ne sont que deux,
le premier les annonce à l'officiant, et les
premiers chantres , aux autres ; s'ils sont
quatre, les derniers les annoncent à l'offi-
ciant et aux autres. (Ibrd. n. 8. Yoy. Bal-
deschi. )
2. Les chapiers s'étanl rangés en droite li-
gne aux côtés de l'officiant dans la sacristie,
font avec lui une inclination profonde à la
croix , s'inclinent médiocrement vers lui, et
vont au chœur deux à deux , les moins di-
gnes les premiers , les deux derniers mar-
chant à côté de l'officiant , et soutenant le
devant de sa chape : en arrivant au bas des
degrés de l'autel , ils se rangent de part et
d'autre , et ceux qui sont du côté par où l'of-
ficiant doit passer s'écartent un peu des de-
grés pour laisser le passage libre à lui et aux
autres chapiers , faisant tous, en droite ligne,
la révérence requise à l'autel; puis ils se
mettent à genoux sur le dernier degré, où ils
font leur prière; après cetle prière ils se lè-
vent , saluent l'autel comme auparavant,
ensuite le chœur des deux côtés en y entrant,
et vont la lète découverte , dans le même or-
dre qu'il sont venus de la sacristie , jusqu'au
siège de l'officiant , où ils se rangent en face,
les moins dignes étant les plus éloignés de
son siège. Lorsqu'il est arrivé à sa place ,
s'il vi ut s'asseoir , les chapiers s'étaut tour-
nés vers lui , le saluent d'une inclination
médiocre; les deux premiers se placent à ses
côtés , et les autres qui font l'office de chan-
tres, se retirent à leurs places, où après
avoir fail la révérence convenable à l'autel,
ils s'asseyent el se couvrent. Si l'on ne va
pas s'asseoir, ils demeurent devant l'offi-
ciant , en face les uns des autres , sans tour-
ner le dos à l'autel, jusqu'à ce que le pre-
7!>7
CIIA
CHA
798
niier chapier-ehantre lui ait annoncé la pre-
mière antienne. Si le clergé a chanté ou ré-
cité noue immédiatement avant vêpres, les
chapiers font on entrant , deux à deux , la
révérence convenable à l'autel , et saluent le
chœur de part et d'autre par une inclination
médiocre, après quoi ils se rangent devant
le siège de l'officiant , comme on vient de le
dire.
o. Après avoir été assis environ l'espace
d'un Pater, ils se lèvent en même temps que
l'officiant et disent tout bas le Pater et ['Ave.
Lorsqu'on chaule Sicut erat, etc., le premier
chapier-ehantre, ou le premier des deux, s'il
n'y en a que deux, après avoir rendu le salut
au cérémoniaire qui vient l'inviter, salue le
chapier qui est à son côté, fait la révérence
à l'autel, s'il passe vis-à-vis, va devant l'of-
ficiant qu'il salue en arrivant, et lui annonce
d'une voix médiocre la première antienne.
Lorsque l'officiant l'a entonnée, il lui fait
une autre inclination et retourne à sa place,
où il fait en arrivant la révérence convenable
à l'autel, salue le cérémoniaire et l'autre
cliapier comme il a fait avant de partir.
k. A la médiation du premier verset du
premier psaume, les chapiers s'asseyent, se
couvrent, et les deux premiers demeurent
toujours assis et couverts jusqu'au capitule.
Ils se découvrent seulement au Gloria Patri
de chaque psaume, aux notas de Jésus et de
Marie, et à celui du saint dont on fait l'office.
Les deux derniers chapiers annoncent alter-
nativement les autres antiennes aux deux
côtés du chœur, commençant par les plus
digues. (Cwrcm. ep. 2, 3, 8.)
5. Vers la fin de la dernière antienne, tous
les chapiers-chantres, invités par le cérémo-
niaire, font la révérence convenable à l'autel,
et vont devant le siège de l'officiant, le sa-
luent en arrivant, puis se tournent tous en
face les uns vers les autres, et demeurent
ainsi pendant que l'officiant chante le capi-
tule; le chœur ayant répondu à la fin Deo
grattât, le premier chapier-ehantre, ou le
premier des deux, s'ils ne sont que deux, sa-
lue l'officiant et lui annonce l'hymne; après
qu'il l'a entonnée, ils le saluent tous ensem-
ble, se retirent à leurs places, et font en ar-
rivant la révérence convenable à l'autel.
Ceux qui ne quittent pas les cô'és de l'offi-
ciant se tournent aussi en face pendant le
capitule, mais ils ne foni pas de révérence à
l'autel. Comme on doit être à genoux pen-
dant la première strophe des hymnes Veni,
Creator et Ave, maris Stella, les chapiers s'y
mettent devant le siège de Poffieianl tournés
en chœur, ou devant l'autel, ou à leurs places.
6. Pendant la dernière strophe de l'hymne,
les deux, derniers chapiers, s'il y en a davan-
tage, sont conduits au milieu du thœur par
le cérémoniaire, où, après avoir l'ail la révé-
rence convenable à l'autel, ils chantent le
verset de la manière acrouluuiée, puis ils
saluent encore l'autel et retournent à leurs
places; mais s'ils ne sont que deux chapiers,
le cérémoniaire conduit ensuite le premier
d'entre eux devant l'officiant, le second re-
tournant à sa place: s'ils sont en plus grand
nombre, le cérémoniaire y mène le plus di-
gne des chapiers-chantres, pendant que le
chœur chante le répons du verset, pour lui
annoncer l'antienne de Magnificat de la mê-
me manière qu'il a annoncé celle du premier
psaume; les autres chapiers demeurent de-
bout à leurs places; quand le premier est
retourné, ils s'asseyent tous et se couvrent,
comme ceux du chœur, pendant qu'on chante
l'antienne, si l'office est double.
7. L'antienne étant finie, les chapiers se
lèvent et entonnent le Magnificat; puis,
ayant mis leurs barrettes sur leurs sièges et
fait la révérence à l'autel, ils vont devant
l'officiant qu'ils saluent en arrivant; ils sa-
luent le chœur comme lui, et le conduisent
ensuite à l'autel dans le même ordre qu'ils
sont venus de la sacristie; à mesure qu'ils
approchent de l'autel, ils s'écartent de part et
d'autre et se rangent en droite ligne devant
le dernier degré, où ils font tous avec l'offi-
ciant la révérence requise à l'autel.
8. Ensuite l'officiant monte à l'autel entre les
deux premiers chapiers, qui lèvent en mon-
tant le devant de sa chape; lorsqu'il baise
l'autel, ils ne font aucune inclination ni gé-
nuflexion; les autres chapiers doivent de-
meurer debout au bas des degrés, ayant la
face tournée vers l'autel. L'officiant l'ayant
baisé, le premier chapier reçoit première-
ment de la main droite la navette, et la met-
tant dans la main gauche, il présente de la
droite à l'officiant la cuiller qu'il baise par
le bout, et puis la main de l'officiant, auquel
il dit, la tête inclinée : Benedicite, pater rêve*
rende (le second chapier soutenant le côté
droit de la chape de l'officiant); ensuite ayant
reçu la cuiller avec les baisers ordinaires, il
rend la navette avec la cuiller dedans au thu-
riféraire; puis il reçoit de lui l'encensoir, et
le tenant de la main droite par le haut des
chaînettes, et de la main gauche par le bas,
il baise le haut des chainetles qu'il met en-
suite dans la gauche de l'officiant et le bas
dans sa droite, laquelle il baise sans lui faire
aucune inclination avant ni après; puis il
prend le devant de la chape de l'officiant qu'il
tient élevé pendant tout l'encensement, ayant
la main droite appuyée sur la poitrine; ce
que le second chapier fait aussi de son côté,
tenant la chape de la droite et ayant la gau-
che sur la poitrine; et ils accompagnent ainsi
l'officiant pendant l'encensement , faisant
avec lui les mêmes révérences à l'autel.
9. L'encensement de l'autel étant achevé,
le premier chapier reçoit l'encensoir, baisant
premièrement la main droite de l'officiant,
tenant avec la droite le bas des chaînettes et
les prenant avec la gauche par le haut qu'il
baise en même temps, il rend l'encensoir au
thuriféraire, puis il retourne avec l'officiant
et le second chapier au milieu de l'autel, où
ils font t us trois une inclination de tête à la
croix, cl i'escendenl au bas des degrés pour
y faire la révérence convenable; ils vont en-
suite au i'hœor, qu'ils i-aluent en y entrant,
et conduisent l'officiant à sa place dans le
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
qu'ils l'ont conduit à l'autel
799
même ordre qu'ils ronl conduit a
10. L'officiant étant arrivé à sa place, le
premier rhapier prend l'encensoir des mains
du thuriféraire et l'encense de trois coups
avec une inclination avant et après ; pour
les autres chapiers, ils se tournent en face
les uns vers les autres dès qu'ils sont arrivés
devant le siège de l'officiant, sans le saluer
avant l'encensement, mais seulement après,
avec le premier chapier pour se retirer à
leurs places. Si quelque personne de grande
considération, soit ecclésiastique, soit laï-
que, doit être encensée avant les chapiers, le
premier chapier ayant encensé l'officiant, va
l'encenser de trois coups et revient après de-
vant l'officiant qu'il salue, rend l'encensoir
au thuriféraire et se retire à sa place, ou
bien il encense le chœur comme le diacre à
la messe. (Cœrem. 2, 3. 12.)
11. Lorsque les chapiers sont encensés par
le thuriféraire ou par un antre, celui qui doit
être encensé délère auparavant cet honneur
par une inclination de tête à celui qui est
dans le même rang et qui doit être encensé
immédiatement après lui.
12. Vers la fin de l'antienne de Magnificat,
les chapiers, après avoir fait la révérence à
l'autel, vont devant le siège de l'officiant,
qu'ils saluent en arrivant; et s'élant tournés
en face l'un vers l'autre, ils demeurent dans
cette posture pendant l'oraison et les mé-
moires, s'il y en a,
13. A la conclusion de la dernière oraison,
s'il y en a plusieurs, après ces mots Jesum
Chrislum, ou à ceux-ci Qui vivis et régnas,
les deux chapiers qui ont dit le verset de
l'hymne vont chanter au même lieu le Bene-
dicamus Domino, saluant l'autel avant et
après, comme aussi l'officiant lorsqu'ils le
quittent et quand ils retournent devant lui.
\k. Après que l'officiant a dit Fidelium ani-
mœ, les chapiers le saluent; ayant laissé
passer les acolytes, ils retournent à la sacris-
tie dans le même ordre qu'ils sont venus, fai-
sant deux à deux la révérence à l'autel en
passant. Si l'on sort par la porte qui est au
bas du chœur, les chapiers font la révérence
à l'autel deux à deux avant de partir; ils se
couvrent à la sortie du chœur et se compor-
tent en arrivant à la sacristie comme ils ont
fait avant d'en sortir.
15. Les chapiers, après avoir quitté leurs
chapes, reviennent au chœur, les moins di-
gnes les premiers, saluant l'autel et le chœur
à l'ordinaire, sans faire aucune prière à ge-
noux, et vont se placer selon leur rang dans
les sièges du chœur; mais s'ils étaient tous
occupés, ils pourraient se mettre sur les siè-
ges "ù ils étaient à vêpres.
16. Si l'on ne dit pas complies immédiate-
ment après vêpres, les chapiers restent de-
vant le siège de l'officiant, s'il ne va pas à
l'autel, et sont comme lui debout ou à genoux
pendant l'antienne de la sainte Vierge, après
(|iioi ils retournent à la sacristie, comme il
a élé dit ci-dessus, soit avant le clergé, s'ils
ne sont pas venus ensemble, soit immédiale-
800
ment après, s'ils sont venus conjointement,
observant en ce dernier cas de saluer le
clergé de part et d'autre dans la sacristie.
§ III. De l'office des chapiers à vêpres, devant le saint
•sacrement exposé.
1. Les chapiers se découvrent dès qn'iU
entrent au chœur et font au bas des degrés
de l'autel la génuflexion à deux genoux sur
le pavé, avec une inclination de tête avant et
après la prière qu'ils font sur le dernier de-
gré en arrivant au chœur, et se tiennent tou-
jours découverts pendant les vêpres.
2. A Magnificat, lorsqu'ils ont fait la gé-
nuflexion à deux genoux au bas des degrés
de l'autel sur le pavé, les deux premiers cha-
piers montent à l'autel avec l'officiant, et
font en arrivant la génuflexion d'un seul ge-
nou ; ensuite le premier chapier fait bénir
l'encens à l'ordinaire, mais sans rien baiser;
puis, sans faire aucune génuflexion, ils des-
cendent sur le second degré, et s'étant mis à
genoux sur le marchepied, le premier cha-
pier reçoit l'encensoir et le donne à l'offi-
ciant, lequel encense le saint sacrement de
trois coups, faisant une inclination profonde
avant et après avec ses deux chapiers (les
autres qui sont proche de l'autel étant à ge-
noux sur le dernier degré sans faire auctina
inclination.); ensuite les deux chapiers accom-
pagnent l'officiant à l'encensement de l'autel
comme à l'ordinaire : à la fin le premier cha-
pier reçoit l'encensoir sans aucun baiser;
puis étant retournés au milieu de l'autel, ils
font tous trois la génuflexion et descendent
au bas des degrés, où ils font la génuflexion
à deux genoux sur le pavé comme en arri-
vant, et retournent au chœur de la maniera
accoutumée. Quand les vêpres sont finies,
ils font la génuflexion à deux genoux au lieu
convenable et retournent à la sacristie : hors
les cas ci-dessus spécifiés, ils font toujours la
génuflexion d'un seul genou.
3. Si l'on expose, le saint sacrement immé-
diatement avant vêpres, les chapiers saluent
le chœur en entrant et l'autel en arrivant;
ensuite ils se mettent à genoux avec l'offi-
ciant sur le dernier degré, et se tiennent en
celte posture pendant toute la cérémonie;
mais le premier chapier prend une étole, s'il
est prêtre ou diacre, et observe ce qui est
marqué à l'office du Sacristain, § septième.
Il observe aussi ce qui est marqué pour la
bénédiction du saint sacrement, si on doit le
renfermer après vêpres.
§ IV. De l'office des chapiers à matines.
1. Les deux premiers chantres, ou un plus
grand nombre , si c'est l'usage (Cœrem. 2, 6,
15), ayant pris des chapes d'une couleur con-
venable à l'office à la fin du huitième répons
de matines, vont avec les acolytes devant
l'officiant; après l'avoir salué, ils demeurent
tournés en face l'un vers l'autre pendant
qu'il chante la dernière leçon.
2. La leçon étant achevée, le premier cha-
pier annonce à l'officiant l'hymne Te Deum
ïriudamiis , et lorsqu'elle est entonnée, les
chapiers le saluent et retournent à leur»
MH
■ HA
CIIA
HOS
places comme à l'hymne de vêpres. Pendant
le verset Te ergo quœsumus, etc. , ils se met-
tent à genoux.
3. Les chapiers observent à laudes les
mêmes cérémonies qu'à vêpres ; mais s'il y
a eu plus de deux chapiers à vêpres, les au-
tres , s'ils n'ont pas encore des chapes, vont
à la sacristie les prendre sur la fin du Te
Deum ; après avoir salué le chœur et l'autel
en y entrant, sans faire la prière à genoux ,
ils se joignent aux deux premiers.
k. Si l'on est obligé de séparer matines
d'avec laudes , comme on l'observe aux ma-
tines de Noël, les chapiers retournent de-
vant l'officiant au dernier verset de l'hymne,
et après l'oraison les deux derniers chapiers
vont chanter le Benedicamus Domino, comme
à vêpres.
§V.De l'office des chapiers à la messe solennelle.
1. Le clergé étant assemblé au chœur , ou
marchant devant , pour assister à la messe
solennelle , les chapiers , après avoir salué
la croix de la sacristie , se couvrent et vont
au chœur deux à deux les mains jointes , les
moins dignes les premiers. En entrant au
chœur ils se découvrent , vont au bas des
degrés , où ils font la révérence convenable
à l'autel , et se mettent à genoux sur le der-
nier degré pour faire une courte prière ,
après laquelle , ayant fait de nouveau la ré-
vérence à l'autel , ils saluent le chœur et
vont à leurs sièges , où ils s'asseyent et se
couvrent jusqu'à l'arrivée des olficiers de
l'autel.
2. Si les chapiers précèdent immédiate-
ment les officiers de l'autel, ou bien s'ils
vont au chœur par la grande porte qui est
au bas du chœur, ils font en y entrant la ré-
vérence convenable à l'autel , et après avoir
salué le chœur, ils se séparent avec une in-
clination mutuelle et vont à leurs places ,
devant le lutrin, où ils se mettent à genoux;
après une courte prière ils se lèvent et com-
mencent l'Introït quand le célébrant est au
bas de l'autel , non pas plus tôt (5. C. 1753).
3. Il faut observer que les chapiers ne se
mettent point à genoux pour faire la prière
en entrant au chœur lorsque le clergé a été
auparavant assemblé pour chanter tierce ou
quelque autre office.
k. Lorsque le célébrant commence la
messe, les chapiers ayant fait le signe de la
croix entonnent l'Introït , après lequel ils
chantent la moitié du verset du psaume, le
Gloria Patri, etc., et reprennent le commen-
cement de l'Introït. Si on ne joue pas de
l'orgue , ils commencent debout le Kyrie , le
Graduel , V Alléluia, ou le Trait (qu'ils chan-
tent tout entier alternativement avec les
chantres); l'Offertoire , le Sanctus , le Bene-
dictus , VAgnus Dei et la Communion. Ils
doivent chanter ces paroles : El in terra pax
après que le célébrant a entonné le Gloria
in excelsis, comme aussi Patrem omnipolen-
tem au Credo.
5. Les chapiers sont assis pendant le Kyrie
et se relèvent au dernier ; pendant le Gloria
in excelsis , l'Epître , le Graduel , le Crétin ,
l'Offerloire , et après la Communion jusqu'à
ce que le célébrant commence les dernière!
oraisons. Ils sont debout le reste du temps ,
et lorsque le diacre les encense; après quoi
ils s'asseyent, quoique le diacre encense
alors le chœur ; ils se relèvent lorsque le cé-
lébrant commence la Préface. Ils se niellent
à genoux à ces paroles : Et incarnatus est, et
après qu'ils ont chanté le Sanctus jusqu'à
ce que les deux élévations soient faites ;
après quoi ils se relèvent et font le signe de
la croix en commençant Benedictus.
G. Ils reçoivent la paix du sous-diacre ;
ceux qui sont à droite la reçoivent du sous-
diacre et la donnent ensuite à ceux de la
gauche. S'ils doivent communier, les plus
dignes marchent les premiers , deux à deux,
les mains jointes , et se mettent à genoux au
bas des degrés; après Indulgentiam, ou après
que le diacre elle sous-diacre ont commu-
nié, ils se lèvent, quatre font la génuflexion,
deux montent pour communier, puis font la
génuflexion et retournent à leurs places ;
les autres en font autant ; vers la fin de la
communion, ils commencent l'antienne ap-
pelée Communion. S'il n'y a point de com-
munion , ils commencent cette antienne aus-
sitôt que le célébrant a pris le précieux sang
de Notre-Seigneur.
7. A la fin du dernier Evangile , ou au
commencement de l'oraison que l'on dit
après pour le roi ou pour les nécessités pu-
bliques , les chapiers , sans sortir de leurs
places , saluent le clergé de part et d'autre ,
vont au milieu du chœur faire tous eusemble
la révérence convenable à l'autel, et retour-
nent à la sacristie. Si l'on sort par la grande
porte qui estau bas du chœur , les chapiers
font à leurs places la révérence à l'autel en
même temps que le célébrant la fait au bas
des degrés, et sans saluer le clergé ils re-
tournent à la sacristie , où ils le saluent ,
s'il y est déjà arrive.
8. Aux processions, les chapiers marchent
deux à deux après le clergé et immédiate-
ment devant les officiers sacrés ; si l'on doit
sortir de l'église , ils se couvrent dès qu'ils
commencent à marcher; au retour ils se dé-
couvrent en entrant au chœur, font la révé-
rence à l'autel, et après avoir salué le chœur
de part et d autre, ils se remettent à leurs
places.
VARIÉTÉS.
Ce serait peu de tracer des règles pour la
célébration des saints offices , s'il n'y avait
personne pour y tenir la main, et veillera
leur observation. Aussi, dans les anciens
chapitres et les collégiales , plusieurs digni-
taires étaient chargés de celle importante
fonction. Le chapitre de la primatiale de
Lyon , en particulier, a toujours élé célèbre
par son zèle à maintenir et faire exécuter les
anciennes règles.
Une des premières dignités du chapitre ,
dans celte Eglise, est celle de précenteur ou
grand- chantre, et celle de chantre) charges
603
DICT10NINAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
80*
tous deux du chant des divins offices. A leurs
côtés sont fixés !es bâtons de chanlr.e, c'est-
à-dire , deux grands bàlons d'argent; celui
du précenleurest surmontéd'unepetile statue
représentant le patron principal; et celui du
chantre, d'un autre représentant un autre
saint.
A Paris, un ou deux chorisles en chape
se promènent modestement et gravement
dans le chœur, pendant qu'on chanie Kyrie,
Gloria in excelsis , Credo et le Sanctus , pour
rendre le chant plus réglé, plus uniforme,
plus religieux.
Un curé, dans sa paroisse, doit avoir l'œil
à tout; il en est le premier chantre, comme
il en est le maître de chœur.
§ VI. De l'office des chantres.
1. Lorsqu'il y a plus de deux chapiers, les
autres font les fonctions de chantres, et tout
ce qui leur est assigné ci-dessus; s'il n'y en
a que deux ou point, d'autres chantres ob-
servent ce qui suit. Ils entrent dans le chœur
avec les autres ; leur place est ordinairement
dans un lieu qui soil proche du lutrin. Quand
ils y vont étant déjà placés au chœur, ils sa-
luent en parlant ceux qui sont à leurs rôles,
commençant par celui qui esta droite; en
approchant du lutrin ils saluent les chapiers,
et s'entre-saluenll'uii l'autre, puis ils font la
génuflexion. Lorqu'ils retournent à leurs
places, ils font d'abord la génuflexion, se
saluent l'un l'autre , ensuite les chapiers,
et puis leurs voisins en arrivant, et obser-
vent en tout cela de ne pas tourner entière-
ment le dos à l'autel.
2. Lorsqu'ils sont au lutrin, ils indiquent
aux chapiers les choses qu'ils doivent chan-
ter , et tournent les feuilleta selon le besoin.
Lorsque l'orgue joue, ils récitent pendant ce
(emps-Ià, d'une voix intelligible, ce que l'on
devrait chanter.
3. Lorsque le cérémoniaire vient les invi-
ter pour aller annoncer une antienne, ils lui
rendent d'abord le salut, et après avoir fait
la génuflexion , deux vont ensemble devant
celui qui la doit entonner , si la fête est de
première classe; mais si elle ne l'est pa;, ou
s'il n'y a pas plus de deux chantres, un seul
va pour annoncer l'antienne, faisant à l'au-
tre chantre une inclination de tête avant de
le quitter. Étant arrivés devant celui qui doit
entourer l'antienne, ils le saluent d'une in-
clination médiocre avant et après, cl se tien-
nent tournés vers lui jusqu'à ce qu'elle soit
entonnée; ensuite ils retournent à leurs pla-
ces, font la génuflexion et saluent le céré-
moniaire; si un seul chantre est allé pour
annoncer l'antienne, il salue l'autre qui est
resté au lutrin. Il est à remarquer que,
quoique aux fêtes de première classe, les
deux chantres aillent ensemble devant celui
qui doit entonner l'antienne , il n'y en a
qu'un qui l'annonce.
k. A vêpres, ils entonnent debout les cinq
psaumes jusqu'à la médiation, ou même le
premier verset tout entier, comme il est plus
à propos pour donner le Ion aux autres, et
après les psaumes ils répètent les premiers
mots de l'antienne , ou même la récitent
tout entière si l'orgue joue. Ils répètent
aussi les premiers mots de l'antienne de Ma-
gnificat : s'il y a des mémoires, ils les com-
mencentetehantent les versets sans quitter le
lulrin; ils chantent aussi le verset de l'an-
tienne de la sainte Vierge, debout ou à ge-
noux, selon que le temps le demande.
5. Acomplies, le premier chantre étant
devant le lulrin, se tourne vers l'hebdoma-
dier el dit, incliné médiocrement : Jubé ,
domne , benedicere. Quand la bénédiction esl
donnée , il se relève, et se tournant vers le
lutrin, il dit la leçon Fratres , sobrii estote ,
et fait la génuflexion à ces paroles : Tu au-
tem , Domine. Les deux premiers chantres
commencent ensuite le psaume Cum invoca-
rem et le cantique Nunc dimittis ; ils répè-
tent l'antienne Miserere ou Alléluia , et celle
du cantique : ils vont au milieu du chœur
pour chanter le répons In manus, etc. , et le
verset Custodi nos , faisant avant et après la
génuflexion à l'autel.
6. A matines (el aux offices où il n'y a
poinl de chapiers, ou seulement deux aux
côtés de l'officiant) , ils se mettent devant le
lutrin, sur un bine préparé pour cela; ils
chantent l'invitatoire et le psaume Yenite ,
exsidtemus. Après qu'il esl fini, le premier
chantre, ou même deux si la fête le de-
mande, vont devant l'officiant pour lui an-
noncer l'hymne, à la fin de laquelle ils vont
lui annoncer la première antienne; ils an-
noncent ensuite les autres aux plus dignes
du chœur; ils entonnent tous les psaumes
comme à vêpres. A la fin des psaumes de
chaque nocturne, ils vont au milieu du
chœur pour chanter le vers-t, et font la gé-
nuflexion avant et après. Ils commencent
tous les répons, et chanleut entièrement le
verset, à moins qu'ils n'y en ait d'autres
marqués pour cela.
7. A laudes, ils observent tout ce qui a élé
marqué pour les vêpres.
8. Aux petites heures, les chantres enton-
nent, le premier psaume, et répètent à la
fin le commencement de l'antienne; ensuite
ils vont au milieu du chœur pour chanter le
petil répons et le verset, faisant la génu-
flexion en y arrivant et avant de revenir.
Le premier chantre dit le martyrologe et la
leçon à la fin de prime au milieu du chœur.
9. A la messe solennelle, ils chantent le
verset du Graduel et le Trait alternative-
ment avec les chapiers; si l'on fait l'asper-
sion de l'eau bénite et qu'il n'y ait poinl de
chapiers, après que le célébrant a dit Asper-
ges me ou Vidi aquam, ils chantent le mol
qui suit , comme aussi le psaume jusqu'à la
médiation et le Gloria Patri ; après quoi ils
répètent le premier mol de l'anlienne.
10. A la messe des morts les chantres pra-
tiquent ce qui vienl d'être dit à la messe so-
lennelle, s'il y a des chapiers; mais s'il n'y
en a pas, ils commencent l'Introït el les au-
tres choses que les chapiers oui coutume de
chanter à la messe. 11 en esl de même à tou-
fins 6BA
les les messes, quand il n'y a point de cha-
piers.
11. A l'absoute ils commencent le Libéra
cl chantent tous les versets; ensuite le pre-
mier chantre, avec ceux de son côlé, chan-
tent le premier Kyrie ; et le second, avec les
autres qui sont de son côlé disent Christe
eleison, et tous ensemble le dernier Kyrie. A
la fin les chantres entonnent Requiescant in
pace.
12. Aux répres, matines et laudes des
morts, les chantres entonnent tous les psau-
mes et toutes les antiennes, même celles du
cantique; ils ne vont point au milieu du
chœur pour chanter les versets, mais ils les
disent devant le lutrin.
13. A un enterrement, les chantres com-
mencent, sans chanter , le psaume De pro-
fundis, après que l'officiant a dit : Si iniqui-
tates; de même après qu'il a chanté Exsulta-
bunt Domino, Us entonnent le premier verset
du psaume Miserere. Quand on est entré
dans, l'église, ils commencent le répons Sub-
venile et en chantent tous les versets; ils
l'ont la même chose au Libéra. Lorsqu'on
porte le corps à la fosse, ils commencent
l'antienne In paradisum; après que l'olficiant
a dit Ego sum, ils entonnent le Ùenediclus, et
à la fin ils répètent l'antienne. L'enterre-
ment étant fini, ils commencent, sans chan-
ter, le psaume De profundis, après que l'offi-
ciant a dit : Si iniquilates,el après le psaume
ils répètent l'antienne.
CHASUBLE.
La chasuble, casula (1) ou planeta, était un
i;rund manteau rond (2), ouvert seulement
par le haut pour y passer la tête. Ça été, du-
rant les sept premiers siècles, l'habit ordi-
naire des hommes qui portaient l'habit long.
Le peuple quitta ret habit, et les personnes
consacrées à Dieu le retinrent- Les capitu-
laires de l'an 742 ordonnèrent aux prêtres et
aux diacres de ne pas le quitter (3); et de-
puis neuf cents ans l'Eglise a donné la cha-
suble aux prêtres à leur ordination (i),
comme un habit qui leur est propre pour
offrir le saint sacrifice. Les Grecs ont con-
servé la chasuble sans aucun changement, et
les Latins en ont retranché peu à peu, depuis
environ deux siècles, tout ce qui empêchait
d'avoir les bras libres : car autrefois il fal-
lait nécessairement retrousser et soulever la
chasuble du prêtre quand il encensait, et
(1) Casa signiOe maison, et Cusula une petite maison.
f : chasuble était autrefrois si ample qu'elle était pour ainsi
une pente maison dans laipielle un homme habitait.
l'I nela signifie ce qui est errant. La ehasuble, qui n'a
qu'une ouverture pour y passer la lête, et qui était autre-
fois un manteau tout ronil, sans aucun ornement, et sans
que rien en fixât le devant ou le derrière, pouvait tourner
ISeilemenl tout autour du cou. C'était doue un vêtement
errant, et de là assez bien nommé planète.
(2) On conserve encore de ces grandes chasubles à
Notre-Dame de Paris, à Saint-Denis, k Saint-Martin-des-
Champs et aux Chartreux ; et les prêtres qui ne craignent
pas d'en être embarrassés s'en servent quelquefois. A la ca-
thédrale de Mc-izon s'en sert ca avent et en carême ; et
en carême, seulement à la collégiale de Saint-Sauveur ,
au\ jours dr fériés Un s'en sert aussiàNarbonne, à Toul,
a Cambrai, à Arras ; él le jeudi saint a Paris.
CIIOE
806
quand il levait la sainte hostie ou le calice,
ce qu'on fait encore sans besoin et par pure
coutume. On regardait alors la ehasuble qui
couvrait tout le corps, comme un vêtement
propre à représenter le joug de Jésus-Christ,
et présentement elle le représente par la
croix qu'on y met, ou devant, comme en
Italie; ou derrière, comme en France; ou
devant et derrière, comme on le pratiquait
en Allemagne, suivant les pieuses réflexions
de l'auteur de l'Imitation de Jésus-Chrisl (5,
il y a près de trois cents ans. Le prêtre qui
doit mettre sa gloire à porter la croix de Jé-
sus-Christ, a donc lieu de dire, en prenant la
chasuble : Seigneur, qui avez dit : Mon joug
est doux, et mon fardeau est léger, faites que
je le porte de telle manière que je puisse mé-
riter votre grâce (6).
— La forme de la chasuble a varié. En
voici les dimensions, d'après le Cérémonial
de Lyon : « Longue de trois pieds neuf pou-
ces par derrière, et trois pieds six pouces par
devant. Large par derrière sur les épaule- de
deux pieds deux pouces et demi; de même.
par le bas. Large sur le devant de la poitrine
d'un pied sept lignes environ au plus étroit,
et par le bas large d'un pied neuf pouces.
La croix comprise dans ces dimensions a
huit pouces de large, el les croisons sept ou
huit pouces. La croix de la chasuble d *it
être droite. La croix, appelée vulgairement
parisienne, est interdite, comme une nou-
veauté, el contraire aux usages de l'Eglise
de Lyon. La longueur des attaches, trois
pieds huit pouces. » Il faut qu'on puisse les
ramener et les joindre devant. En Italie, la
chasuble est large d'environ deux coudées,
longue de trois; la croix a un tiers de cou-
dée, ou huit doigts Voyez Gavantus, le Cé-
rémonial franciscain.
CHOEUR.
Chœur, chorus, partie d'une église la plus
voisine du grand autel ; lieu où l'on est
réuni pour chanter les divins offices. Il faut
donner les règles à observer quand on y en-
tre, quand on en sort, et pendant qu'on y cs|
aux différents offices.
ARTICLE PREMIER.
Quelques remarques touchant l'entrée du
clergé dans le chee-ur, tant à la messe qu'aux
vêpres solennelles.
1. Le clergé peut aller au chœur de deux
manières : I* conjointement avec tous les of.
(5) Dccrevimus quoque ut presbyteri vel diaroni non
sagis, laicorum more, sed casulis utantur, ritu scrvoruni
nèi. Conc. t. VI, col. 13VJ. Capilid. t. I. pag I IX.
(4) V. te Sacrameiitaire de Senlis, écrit l'an 880. el con-
servé à la Bibliothèque de Sainte-Geneviève de Paris, où
on lit : l'ri'shjlcrh quando veslintr casula : Bencdiclio Pâ-
li h, el FHit, el Spirilus sancii descende super te, et sis
bénédictin in ordinc sacer -dotait, et (./feras placabiles Itoslias
pro pecculis, etc. Cette prière, Benediclio, est de même
dans le missel de saint Eloi, Sacram. de saint Grégoire,
p. 238. On lit aossi dans le pontifical de Seezde l'an 1015 :
Recipe plauelain ul possis legalUer celçbrurc missitm. E.
Bibliolh . rrg. n. 38GIS.
(b) L. IV, c. S.
(6) Domine, qui dixisli : .lugwn meum suave est, oiius
matin levé, lac ut istnd porlare sic valeam , quud cohïc-
quar luam jjraliam.
607
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
S08
fîcicrs révolus de leurs ornements, qui mar-
chent les derniers ; 2" séparément des mêmes
officiers, qui neparlent delà sacristie qu'après
que le clergé est assemblé au chœur. La pre-
mière manière, qui est la plus solennelle, est
aussi la plus convenable aux fêtes principa-
les de l'année, conformément au Cérém.
liv. I, ch. 15, et au décret de la S. C. du 12
juinlb28.Suivantceltemanièrc,ilestà propos
d'entrer au chœur par la grande porte d'en
bas, qui estordinairement vis-à-vis del'aulel,
et tout le clergé doit être assemblé dans une
même sacristie avec les officiers, afin de par-
tir en même temps. Si néanmoins, dans ces
jours-là, le clergé chante au chœur quel-
qu'une des heures canoniales immédiate-
ment avant la messe ou les vêpres, les offi-
ciers vont au chœur séparément du clergé,
el sont seulement précédés de quelques clercs
(s'il y en a un nombre suffisant pour cela),
lesquels marchent deux à deux après les aco-
lytes et le cérémoniaire, conformément au
même Cérémonial, liv. II, ch. 3. La seconde
manière est particulièrement usitée aux fê-
tes moins solennelles; et on la doit encore
observer lorsque le clergé et les officiers
sont assemblés en diverses sacristies, ou
qu'on entre au chœur par une des portes
qui sont à côté du chœur ou de l'autel, à
cause de quelques inconvénients qui se ren-
contreraient en ces cas-là, si on en usait
autrement, surtout dans les chœurs qui sont
distants de l'autel.
2. La situation la plus ordinaire des
chœurs est de deux sortes : 1° les uns sont
séparés et distants de l'autel, et les plus di-
gnes du chœur en sont communément les
plus éloignés, comme l'on voit dans les égli-
ses de France; dans ceux-ci le côté de l'Epi-
tre est le plus digne. 2° Les autres sont aux
deux côtés et au-devant de l'autel sans au-
cune séparation, et les plus dignes du clergé
en sont les plus proches, comme l'on voit
dans plusieurs églises d'Italie ; dans ceux-là,
le côté de l'Evangile est la place du plus di-
gne. Or, comme nous parlons , au sujet de la
messe et des vêpres solennelles, de ces deux
manières d'entrer dans le chœur selon la si-
tuation ordinaire des chœurs de France qui
sont séparés et distants de l'autel, il reste
seulement à ajouter ici quelques avis tou-
chant la même situation du chœur, et quel-
ques autres remarques particulières aux
chœurs qui ne sont pas distants de l'autel.
3. Lorsque le chœur est fort éloigné de
l'autel, quoiqu'il soit au-devant, il n'est pas
nécessaire que les officiers de l'autel saluent
le chœur, s'ils ne passent pas dedans, ou s'ils
n'en approchent point, et on le pratique ainsi
dans les plus grandes églises de France. Pour
les chapiers, il suffit, en ce cas, que le clergé
les salue quand ils entrent dans le chœur,
après avoir fait leur prière devant l'autel.
4. Selon le Cérémonial, liv. I, ch.15, les
plus dignes du clergé doivent marcher les
premiers au chœur, quand ils n'y vont pas
frocessionnellement; néanmoins, parce que
usage contraire est presque universelle-
ment reçu, on peut faire marcher les moins
dignes les premiers dans toutes les différen-
tes manières d'entrer au chœur, et pour tous
les offices, soit solennels, soit non solennels,
afin d'éviter en ce point une trop grande sin-
gularité.
5. Les acolytes et le cérémoniaire se pla-
cent, en arrivant, devant les coins de l'au-
tel, et les chapiers qui suivent immédiate-
ment, s'ils sont plusieurs, se rangent auprès
d'eux, laissant entre eux et le dernier degré,
l'espace nécessaire pour le passage des au-
tres officiers; puis ils s'avancent aux deux
côtés de l'autel, si le lieu le permet, pour y
faire tous en droite ligne la révérence con-
venable, ou, s'il est besoin, les petits offi-
ciers la font derrière les autres. S'ils passent
par quelques portes étroites, ils vont l'un
après l'autre, le moins digne avant le plus
digne.
6. Dans les chœurs qui ne sont pas distants
de l'autel, et où les plus dignes du clergé en
sont les plus proches, suivant l'usage de plu-
sieurs églises d'Italie, l°les officiers saluent
l'autel avant le chœur, selon le Cérémonial,
liv. II, ch. 17 et 30, parce qu'ils rencontrent
plus tôt l'autel que les plus dignes du clergé,
par lesquels il faut toujours commencer à
saluer le chœur. 2° Ils commencent à saluer
le chœur par le côté de l'Evangile, qui est le
plus noble en telle situation (si ce n'est
quand l'officiant est de l'autre côté). 3" Tou-
tes les fois que les ministres de l'autel pas-
sent, durant la messe, au milieu du chœur,
ils saluent le clergé de part et d'autre, et
lorsqu'ils passent seulement près d'un côté,
ils ne saluent que ce côté-là. 4° Comme dans
les chœurs situés de cette sorte, il n'y a pas
ordinairement d'autre entrée que celle qui
est vis-à-vis de l'autel, les chapiers allant à
la messe marchent immédiatement devant les
ministres sacrés. 5° A vêpres, l'officiant et
les chapiers se découvrent lorsqu'ils entrent
au chœur, et, sans le saluer, ils vont droit à
l'autel où, ayant fait avec les officiers infé-
rieurs la révérence convenable, ils se met-
tent à genoux sur le plus bas degré pour
faire leur prière. Cependant les acolytes
ayant fait la génuflexion à l'autel, en même
temps que l'officiant et les chapiers ont fait
en arrivant une inclination ou une génu-
flexion, saluent du même lieu le chœur de
part et d'autre, sans tourner le dos à l'autel,
commençant par le côté de l'Evangile; puis
ils vont porter leurs chandeliers aux deux
coins de l'autel, sur le dernier degré, ils étei-
gnent leurs cierges, et se retirent à leurs pla-
ces. 6° L'officianl et les chapiers ayant achevé
leurs prières, se lèvent au signal du cérémo-
niaire, et font une inclination ou génu-
flexion, comme ci-devant; puis, sans tourner
le dos a l'autel, ils saluent de part el d'autre
le chœur , qui est debout et découvert.
Ensuite les chapiers .conduisent l'officiant à
son siège; et l'ayant salué, ils vont, si c'est
l'usage du lieu, s'asseoir à leurs plaees qui
sont préparées au milieu du chœur, où ils
font auparavant la révérence requise à l'au-
tel ; ou bien, selon le Cérém. liv. II, ch. 3, ils
809
CHOE
demeurent debout devant le siège de l'offi-
ciant (quoique tous les autres s'asseyent) et
vont à leurs places quand la première an-
tienno de vêpres a été annoncée à l'officiant
par le plus digne chapier-chantre.
7. Observation. Ceux qui se servent de la
calotte doivent la lever do la main droite,
toutes les fois qu'ils font la génuflexion. Ils
doivent aussi la quitter lorsqu'ils reçoivent
l'aspersion de l'eau bénite, pendant qu'on
chante l'Evangile, pendant qu'on les encense,
depuis le Sanclus jusqu'à la Communion, et
pendant tout l'office, quand le saint sacre-
ment est exposé. Ce sont les règles obser-
vées à Rome et ailleurs. Voyez ci-après,
art. 2, n. k.
VARIÉTÉS.
A Lyon, on observait autrefois dans l'é-
glise une telle gravité en marchant, que le
talon du pied qui était en avant ne devait
pas dépasser la pointe du soulier de l'autre
pied.
Quand on entre au chœur, l'office n'étant
pas commencé, et sans être en communauté,
on peut ne pas abattre la soutane. Mais si
l'office est commencé, ou si le saint sacre-
ment est exposé, on doit le faire toujours.
Après avoir salué l'autel, chacun se rend à
sa place, gravement, d'un pas égal, les
yeux modestement baissés, tenant le bonnet
ou barrette de la main droite, et le livre de
la gauche.
Quand on est assis, on lient les mains
jointes, les doigts entrelacés, à moins qu'on
ne tienne son livre.
article n.
Des cérémonies du chœur en générul durant
les offices divins.
1. Après la dévotion inlérieure qu'on doit
tâcher d'entretenir dans l'église par l'alten-
tion à la présence de Dieu, il n'y a rien de
plus important pour la perfection du chœur
que l'uniformité dans les cérémonies ; c'est
pourquoi tous doivent être fort exacts à
faire de même façon et en même temps les
actions communes à tout le chœur, comme
se découvrir, se lever, s'asseoir, se couvrir,
s'incliner, etc.
2. Chacun doit veiller seulement sur soi-
même, sans s'ingérer de corriger les autres
qui manquent aux cérémonies ou au chant ;
ce qui n'appartient qu'au préfet du chœur, ou
au cérémoniaire, ou à celui qui est desliné
pour cela. Si néanmoins quelqu'un aperce-
vait en l'un des deux qui sont tout proche de
lui quelque petite faute qu'il pût corriger
imperceptiblement, il le pourrait faire par
signes ou en le louchant doucement.
3. On doit toujours s'asseoir avant de se
couvrir, et se découvrir avant de se lever, se
servant de la main droite pour prendre la
barrette par la corne de ce côlé ; il est a re-
marquer qu'on doit toujours être découvert
quand on est debout, ou à genoux, et èlre
couvert lorsqu'on est assis, excepte quand
le sainl sacrement est exposé, ou quand il
faut s'incliner à quelques paroles ou versets,
Dictionnaire des Rites saches. I.
CHOE 810
auxquels on se découvre appuyant sa bar-
retle sur le genou droit et la main gauche
sur l'autre, si ce n'est qu'on eût besoin de
tenir celle-ci plus haute pour lire dans son
Bréviaire.
i. Quand on est découvert, il faut lenirsa
barrette à la main et ne la point mettre sur
les bancs; et si l'on psalmodie pour lors, on
appuie sur sa barrette le Bréviaire ou Diur-
nal dans lequel il est toujours bon de lire,
s'il se peul, sans se fier à sa mémoire. On
doil êlre entièrement découvert, sans calotte,
quand on fait la génuflexion, pendant lé
chant de l'Evangile et de V Incarnat us, quand
on est encensé, depuis le commencement du
Sanctus jusqu'après la Communion (.S'. R.
C. 1600), quand on remplit quelque fonc-
tion, comme celle de cérémoniaire (17.'iV),
quand on reçoit la paix et qu'on la donne, à
la bénédiction du prêtre et quand le saint
sacrement est exposé. (B.ildeschi, Cœrem.)
5. Lorsqu'on est debout ou à genoux, il
ue faut point s'appuyer sur son siège;
quand on est assis, on doit tenir les pieds
également posés à (erre, sans les croiser ni
les trop écarter. Pour les mains, si elles ne
sont pas occupées à tenir le Bréviaire ou le
Diurnal, on les croise modestement, la droite
sur la gauche, devant la poitrine, sans user
jamais de gants ni de manchon.
6. Aussitôt que le clergé est assemblé au
chœur pour quelque office que ce soit, il
fait une courte prière à genoux ; puis, le si-
gnal étant donné par le plus digne du chœur,
tous se lèvent; si l'office est solennel, comme
la messe et les vêpres, ils s'asseyent jusqu'à
l'arrivée des officiers (quand ils ne viennent
pas ensemble); alors ils se lèvent et leur
rendent le salut par une inclination conve-
nable, les clercs et ceux qui sont dans les
ordres inférieurs s'inclinant plus profondé-
ment vers eux que les prêtres et les plus
dignes du chœur, auxquels il suffit de sa-
luer par une inclination médiocre les offi-
ciers sacrés. Si l'office n'est pas si solennel,
comme matines, les petites heures et com-
piles (si on les dit séparément des vêpres),
le chœur ne s'assied point après la prière
qu'il fait en arrivant, mais il commence d'a-
bord, demeurant tourné vers l'autel. Quand
le chœur doit être assis ou debout, on ne
doit pas se meltrc à genoux à l'élévation
d'une messe b;isss (S. R. C. 1G67) ; on doit
obéir au signal du cérémoniaire, dans lotit
ce qui concerne le culte divin. (S. R. C.
1817.)
7. Si quelqu'un entre au chœur après que
le clergé y est déjà assemblé, il se met à ge-
noux devant l'autel, au lieu désigné, où il
fait une courte prière ; puis il se lève, fait la
génuflexion, salue le célébrant, si c'est pé-
dant la messe el qu'il puisse êlre facilement
aperçu de lui, comme il arrive d'ordinaire
lorsque le célébrant est assis: ensuite il sa-
lue les deux côtés du chœur l'un après l'au-
tre d'une inclination médiocre, commençant
par le côlé où se trouve l'officiant, lorsqu'il
est au chœur; et quand il n'y est pas, par ce-
lui de l'Epîire, selon la situatiou des chœurs
26 /££L^i
tll
DICTIONNAIRE DES CEREMQNIES ET DES RITES SACRES.
812
de France qui sont distants de l'autel; et par
celui de l'Evangile, selon la situation ordi-
naire des chœurs d'Italie, qui ne sont pas
distants de l'autel, comme il a été dit à l'arti-
cle précédent. Après cette salutation à la-
quelle le chœur répond par une semblable
(excepté ceux qui sont d'un ordre supérieur
et les chapiers, quand celui qui entre n'est
p;is un ministre sacré revêtu de ses ornements
ou un prêtre), celui qui arrive va prendre
place selon son rang.
8. Si un évéque ou quelque grand prince
étaient au chœur, on les saluerait seuls les
premiers, soit en arrivant, soit en sortant, et
puis les deux côtés du chœur, selon l'ordre
marqué au numéro précédent. Tout le clergé
les saluerait debout par une révérence con-
venable s'il? arrivaient au chœur quand il y
est déjà assemblé; ce que doivent faire aussi
ceux qui passent devant eux pendant qu'ils
sont au chœur; mais avec celte différence
que les chanoines et ceux qui sont revêlus
de chapes, et même en plusieurs endroits les
simples prêtres, saluent l'évêque diocésain,
comme aussi l'archevêque dans sa province,
un légat apostolique dans le lieu de sa lé-
gation, et un cardiual en tous lieux, par une
inclination profonde; et les autres inférieurs
les saluent par une génuflexion, selon la
coutume des lieux, quand ces prélats sont
en rochet et en camail; et seulement par
«ne inclination profonde, s'ils n'étaient qu'en
habit long, comme aussi les autres évêques,
quoique revêtus de rochet et de camail, et
les princes ou princesses. Ceux qui saluent
ces différentes personnes par une génu-
flexion, saluent de môme la croix de l'autel
où Ion fait un offlce, toutes les fois qu'ils
doivent faire la révérence à l'autel. (Baldes-
chi, elc.)
9. Si quelqu'un du clergé entre au chœur
pendant l'office lorsqu'on dit Deus, in adju-
torium, ou Gloria Patri, ou l'oraison, el du-
rant la messe lorsqu'on fait la confession, ou
qu'on dit l'oraison, ou l'Evangile, ou enOn
quand on dit quelque chose à quoi le chœur
est incliné ou à genoux pour peu de temps,
soit à l'office, soit à la messe, il attend à
l'enlrée, se tenant dans la posture du chœur
jusqu'à ce que cela soit achevé; puis il fait
sa prière et les révérences ci-dessus spéci-
fiées. Si néanmoins il avait attendu quelque
temps à genoux, il ne serait pas nécessaire
qu'il fit d'autre prière au milieu du chœur,
mais seulement les révérences convenables à
l'autel et au chœur.
10. Pendant la messe et l'office des morts,
comme aussi durant les matines des ténè-
bres et tout l'office du vendredi saint, on ne
salue point le chœur quand on y entre ou
qu'on en sort, si ce n'est pas l'usage du lieu,
et l'on fait seulement les autres choses mar-
quées ci-dessus. Mais quand le saint sacre-
ment est exposé, on salue le chœur à l'ordi-
naire. Il paraît que l'usage est contraire en
Italie dans Ions ces cas ( Voy. BaMeschi) ; il
paraît très-convenable qu'on s'abstienne de
saluer le chœur lorsque le saint sacrement
est proposé à une adoration continuelle;
mais il faut que tous s'en abstiennent ou
que tous le fassent, se conformant à l'u-
sage du lieu ou à l'avis du maître des céré-
monies.
11. Si quelqu'un est obligé de sortir du
chœur avant la fin de l'office ou de la messe,
il salue premièrement ses deux plus proches
voisins; puis il descend de sa place, s'il est
dans les hautes formes, ou s'écarte un peu
de son siège, s'il est dans les basses, en sorte
qu'il soit suffisamment exposé à la vue du
clergé, et là il salue premièrement le côté le
plus noble, et puis l'autre, selon ce qui a
été dit, n.8, commençant toujours par les
plus dignes; ensuite il va faire la révérence
convenable à l'autel, lorsqu'il en est plus
proche, s'il doit passer auprès, comme il ar-
rive d'ordinaire dans les chœurs distants de
l'autel, dont nous parlons ici; mais dans les
chœurs qui ne sont pas séparés de l'autel,
on fait premièrement la révérence à l'autel,
vis-à-vis de sa place au milieu du chœur,
puis on salue le clergé de part et d'autre,
commençant par le côté où est l'officiant, s'il
est au chœur, ou s'il n'y est pas, par celui
de l'Evangile. On doit pour la même raison
saluer l'autel avant le clergé dans les chœurs
distants de l'autel, quand on doit sortir par
la porte d'en bas qui est vis-à-vis de l'autel,
saluant toujours néanmoins le côté de l'E-
pître avant celui de l'Evangile, lorsque l'of-
ficiant n'est pas à celui-ci.
article m.
du chœur pendant
messt
Les cérémonies du chœur pendant la
solennelle.
1. Depuis le commencement de la messo
jusqu'à ce que le célébrant monte à l'autel,
tous sont à genoux, chacun près de son
siège, excepté ceux qui chantent actuelle-
ment au lutrin, ou qui sont revêtus de cha-
pes, ou qui sont privilégiés à raison de leur
qualité, comme les évêques, les abbés et les
autres compris sous le nom de prélals, qui
ont droit de porter le rochet. Néanmoins aux
messes des morts et des fériés privilégiées,
dont il a été parlé dans l'art. 4, n. 9, de la
messe solennelle, ces derniers sont pour lors
à genoux, aussi bien que les autres, excepté
les chantres, et même ceux-ci sont à ge-
noux avec tout le chœur dans les messes
susdites, depuis le commencement du Sanc-
tus jusqu'à Pax Domini exclusivement, et
durant les oraisons que le célébrant chante
immédiatement avant l'Eoîlre, et après la
communion jusqu'au second évangile exclu-
sivement; mais pendant les oraisons qu'on
dit en certaines fériés avant les leçons ou
prophéties, tout le chœur est debout.
I ariétés. A Paris tous sont debout à l'In-
troït. Aux fériés du Carême on est à genoux
depuis l'élévation jusqu'au Pax Domini in-
clusivement, toutes les fois que les vêpres
qui vont suivre sont celles de la féric. (Rubr.
Paris, n. W7.)
2. Ceux qui ne chantent pas au lutrin font
le signe de la croix au commencement de la
messe avec le célébrant, et encore lorsqu'il dit
AdJHtorium notlrum, elc. Indulycntiam, elc.
815
aie*:
ciior
su
Ils s'inclinent médiocrement Su Confileor,
frappent leur poitrine à Men culpa, et s'in-
clinent encore aux versets suivants comme
les ministres sacrés.
3. Dès que le célébrant monte à l'autel,
ceux qui étaient à genoux se relèvent et de-
meurent debout et découverts, étant tournés
en cbœur ou en face (c'est-à-dire, ceux d'un
côté vers ceux de l'autre), pendant qu'on
achève de cbanter l'Introït et même jusqu'à
tffque le célébrant ail dit les Kyrie avec les
ministres sacrés, ou jusqu'à ce qu'il aille
s'asseoir, et alors tous ceux du chœur s'as-
seyent et se couvrent. Sur quoi il est à re-
marquer que ces paroles de la rubrique du
missel. In choro non sedent qui actu cantant,
s'entendent seulement de ceux qui commen-
cent le chant de quelque partie de la messe,
ou qui chantent quelque verset deux à deux ;
c'est pourquoi hors de ces deux cas, les cha-
înées doivent s'asseoir quand le chœur est
assis, selon le sentiment le plus commun.
k. Quand le célébrant chante Gloria in
excelsis Deo, le chœur est debout et décou-
vert, tourné vers l'autel, et incline la tête à
ce mot Deo, puis il se tourne en face, demeu-
rant debout jusqu'à ce que le célébrant ait
dit eniièrement le Gloria avec ses mini-
stres.
5. Le célébrant ayant achevé le Gloria in
exce/sts avec ses ministres, ou s'allant asseoir
ensuite, le chœur s'assied et se couvre, se dé-
couvrant et s'inclinanl médiocrement quand
on chante Adoramus le; Gralias agimus tibi,
Jesu Christe; Suscipe deprecationem nos-
tram, JesuCliriste; puis il l'ait le signe de la
croix à la fin, lorsqu'on chante In gioria Dei
Patris, etc.
Variétés. A Paris, tous sont debout, tour-
nés vers l'autel, pendant qu'on chante Sus-
cipe deprecationem nostram. Selon le Céré-
monial de Belley, « à ces mots, Adoramus te,
on fait une génuflexion du côté de l'autel;
à Jesu Christe, on se découvre et l'on fait
une inclination en chœur; et à ces mots,
Suscipe, etc., on se met à genoux et l'on
s'incline. »
6. Lorsque le célébrant se lève pour re-
tourner à l'autel, s'il était assis, ou s'il ne
l'était pas, dès qu'on commence le dernier
verset du Gloria, le chœur se lève, s'étant
auparavant découvert, suivant la règle gé-
nérale rapportée à l'art, précédent, n. 3, et
il demeure tourné en face pendant qu'il
achève le Gloria; puis il se tourne vers l'au-
tel et demeure ainsi jusqu'à la fin de la
dernière oraison, faisant les mêmes inclina-
tions que le célébrant.
7. Quand le diacre chante Flectamus genua,
tous font la génuflexion et se relèvent lors-
que le sous-diacre dit Levate.
8. Depuis le commencement de l'Epître
jusqu'à l'Evangile exclusivement, le chœur
est assis et couvert, excepté les ebapiers dans
les deux cas ci -dessus spécifiés, n. 3, et les
autres qui sont au lutrin, lesquels sont de-
bout et découverts; lorsque le sous-diacre
chante à l'Epître ces paroles : Ut in nomine
Jesu omne genu flectulur, cœlestium, terres-
triumet infernorum, tous font la génuflexion;
quand le chœur chante les versets Adjuvn
nos, Deus, etc., V'eni. sancte Spiritus, reple
tuorum, etc., jusqu'à laGn, tous sont à deux
genoux.
Variétés. A Paris, on se tourne seulement
vers l'autel dans tous les endroits indiqués
à ce n. 8 et aux deux suivants, comme aussi
à Pie Jesu et autres strophes des proses
par lesquelles on s'adresse directement à
Dieu ou aux saints. Le Missel viennois mar-
que la génuflexion comme le Missel romain
et en outre à Bonepastor, après qu'on a été
tourné vers l'autel pendant les deux stro-
phes précédentes de la prose Lauda, Sion.
9. Durant l'Evangile tous se. tiennent de-
bout, découverts et tournés vers le diacre
qui le chante, faisant comme lui le signe de
la croix avec le dedans du pouce delà main
droite, sur le front, sur la bouche et sur la
poitrine, s'inclinanl vers l'autel au nom de
Jésus, s'il le profère, et vers lui à tous
les autres auxquels on doit s'incliner ,
et fléchissant un seul genou vers l'autel
quand il chante ces mots : Et Yerbum caro
factum est. Et procidentes adoravertint eum.
Et procidens adoravit eum. Mais à ces paro-
les de la Passion, Emisit spiritum, et sem-
blables, tous fléchissent les deux genoux,
demeurent profondément inclinés vers l'au-
tel pendant l'espace d'un Pater ou environ;
ils se relèvent avec le diacre, qui fait l'office
d'évangélisle.
Variétés. Les Missels de Paris, de Tou-
louse et de Vienne veulent qu'on baise la
terre à ces mots de la Passion Emisit spiri-
tum; Exspiravit ; Tradidit spiritum. Ceux de
Paris et de Lyon veulent qu'on soit prosterné
l'espace d'un Pater , avant de baiser la
terre.
10. L'Evangile étant fini, ils demeurent
tournés, comme auparavant, vers l'autel,
jusqu'à ce que le célébrant ait entonné le
Credo, s'il le doit dire; ayant fait une incli-
nation de tête à ce mot Deum, ils se tour-
nent en face, font une inclination médiocre
à Jesum Chvistum, et demeurent debout jus-
qu'à ce que le célébrant ait achevé le Credo
avec ses ministres, ou qu'il aille s'asseoir
ensuite, après quoi tous s'asseyent et se cou
vrent; lorsqu'on chante Et incarnatus est,
ils fléchissent les deux genoux, commencent
à s'incliner à ces paroles, Ex Maria Virgine,
et le font profondément à ces dernières, Et
Homo faclus est ; puis s'étant assis et couverts,
ils se découvrent et s'inclinent médiocrement
à ces mols,5imu/ adoratur. Enfin ils se lèvent
et font le signe de la croix lorsqu'on dit Et
vitam venturi, etc.
Variétés. Selon les Missels de Paris, de
Lyon, deVienne.de Toulouse, le Credo est
chanté par tout le chœur ensemble et non
alternativement; ou si le clergé n'est pas
assez nombreux, ajoute le Cérémonial de
Belley, on peut le chanter à deux chœurs,
mais tous doivent chanter ensemble Amen,
«pour marquer l'unité de la foi.» Selon les
Rubriques de Toulouse et de Vienne on ne
se met pas à genoux au verset Et incarna-
SIS
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
8IG
tus est, quand il est chanté en musique. Les
commentateurs des Rubriques disent qu'il
suffit d'être à genoux ou incliné pendant
qu'on chante la première fois les paroles qui
exigent l'inclination ou la génuflexion, et
que quand on les répète cela n'est pas né-
cessaire.
11. Sur la fin du Credo, quand le célébrant
se lève pour retourner à l'autel, tous se lè-
vent et demeurent tournés en face jusqu'à ce
qu'il soit entièrement achevé; puis s'étant
tournés vers l'autel, ils répondent à Dominus
vobiseum, et font une inclination de tête à ce
mot Oremus, que le prêtre chante avant
l'offertoire; ensuite ils s'asseyent et se cou-
vrent.
12. Quand le diacre entre au chœur pour
l'encenser, le clergé se lève, lui rend le
salut et demeure tourné en face pendant tout
l'encensement, encore que le célébrant com-
mençât pour lors la préface; ensuite tous
s'asseyent comme auparavant, si ce n'est que
la préface fût déjà commencée ; depuis ce
moment on ne s'assied point jusqu'après la
communion.
13. Durant la Préface le chœur est tourné
vers l'autel, et tous inclinent la tête à ces
paroles Deo nostro, après Gratias agamus.
La Préface étant finie, ils se tournent en face
et sont médiocrement inclinés, pendant qu'on
chante le Sanctus jusqu'à Benedictus exclu-
sivement, qu'on ne chante qu'après l'éléva-
tion du calice; dès qu'on a achevé de chanter
le Sanctus, tous se metlent à genoux tournés
vers l'autel, et adorent en silence Noire-Sei-
gneur pendant l'une et l'autre élévation,
quoiqu'on puisse pour lors jouer de l'orgue
d'un ion grave et dévol, selon le Cérémonial,
liv. I, chap. 28.
Variétés. On ne voit pas qu'il faille être
prosterné dans l'intervalle des deux éléva-
tions. Au contraire, si l'on passait en pro-
cession, on devrait avancer pendant cet in-
tervalle. S'il est d'usage de rester prosterné,
on devrait l'être moins qu'à chaque éléva-
tion, qui est le moment de l'adoration. Dans
ce moment on s'incline profondément, de
manière que les mains étendues pourraient
atteindre les genoux. A Paris, on se met à
genoux en face quand le saint sacrement
traverse le chœur.
14. Le célébrant ayant remis le calice sur
l'autel, l'ait ensuite la génuflexion; le chœur
se lève en même temps que lui, et demeure
tourné en face pendant qu'on chante Bene-
dictus , au commencement duquel chacun
fait le signe de la croix sur lui; et le verset
étant achevé, tous se tournent vers l'autel
jusqu'à V Ai/nus Dei exclusivement, demeu-
rant cependant debout (excepté aux messes
ci-dessus spécifiées, n° 1), faisant le signe de
la croix avec le célébrant à ces paroles, Omni
benedictione cœlesti, se frappant la poitrine à
Nobis gnoque peccatoribus, et inclinant la
tête à Oremus, que le célébrant chante avant
le Pater.
lo. Pendant qu'on chante VAgnus Dei, le
chœur est tourné en face et incliné médio-
crement; à ces paroles, Miserere nobis et
dona nobis paeem, chacun frappe sa poitrine.
Chacun reçoit la paix de la manière ci-après
exprimée.
16. Depuis la fin du dernier Agnus Dei
jusqu'après la communion du prêtre , le
chœur est debout, tourné vers l'autel. Il s'in-
cline médiocrement et frappe la poitrine
comme le célébrant à Domine, non sum di-
gnus, si ce n'est qu'on n'eût pas encore
achevé de chanter VAgnus Dei. Il s'incline
de même quand le prêtre communie, s'il est
alors tourné vers l'autel.
17. Après la communion du célébrant, et
non pas plus tôt, selon le Cérémonial, l'on
chante l'antienne dite Communion, pendant
laquelle le chœur est assis et couvert, si ce
n'est qu'on donne pour lors la communion
au clergé ou au peuple, auquel cas on se
comporte de la manière suivante : dès que le
diacre commence le Con/iteor, ou même dès
que le célébrant se met à genoux, lorsqu'on
tire le ciboire du tabernacle, ceux du clergé
qui doivent communier se mettent à genoux
deux à deux au milieu du chœur, et les au-
tres qui ne communient pas se tiennent de-
bout à leurs places, tournés vers l'autel,
selon le Cérémonial, liv. II, ch. 29, et un dé-
cret de la congrégation des Rites du 9 mai
1711. Mais quand le célébrant se tourne
avec le saint sacrement, disant Ecce Agnus
Dei, etc,, tout le chœur se met à genoux,
s'il y a communion générale du clergé, dans
les lieux où c'est l'usage [S. R. C. 1711) ; il
se relève seulement sur la fin de la commu-
nion pour chanter l'antienne appelée Com-
munion, comme il est dit à l'art, de la Com-
munion générale.
18. Lorsque le célébrant est sur le point
de dire Dominus vobiseum, le chœur se lève
et se tourne vers l'autel, demeurant dans
celte posture jusqu'à la fin de la messe, si ce
n'est dans les cas marqués au n° 1, où il doit
être à genoux.
19. Quand le célébrant donne la bénédic-
tion, tous s'inclinent médiocrement et font le
signe de la croix sur eux. Ils font ensuite,
au commencement du dernier Evangile, les
mêmes signes de croix qu'ils ont faits au
premier; à ces paroles, Et Yerbum caro
faclum est, ils font la génuflexion d'un seul
genou comme le célébrant; mais si durant
cet Evangile l'on chantait au chœur quelque
antienne ou verset pour le roi, ou pour lee>
nécessités publiques, suivant la coutume des
lieux, comme il est dit art. 10, n° 7, de la
messe solennelle, tous seraient tournés en
face et ne feraient point les trois pelits si-
gnes de croix au commencement de l'Evan-
gile, ni la génuflexion à la fin, si ce n'est
qu'ils eussent déjà achevé de chanter. Il pa-
r.iit mieux cependant de ne commencer que
lorsque le célébrant a fini, et même lors-
qu'il a quille la chasuble, comme quand il y
a absoute ou Te Dcum.
20. Après la messe, si le clergé ne s'en
va pas processionnellement avec le célébrant
et les officiers de l'autel, il leur rend le salut
et demeure debout tourné vers eux jusqu'à
ce qu'ils soient sortis du chœur : tous font
817
ciiui':
CIICE
SIS
une courte prière à genoux ; et le signal étant
donné par le plus digne du chœur, tous se
lèvent et vont à la sacristie dans le même
ordre qu'ils en sont venus.
ARTICLE IV.
Des cérémonies du chœur pendant vêpres ,
matines, compiles, etc.
1. A vêpres, tous ayant fait la prière à
genoux et s'étant assis à leurs places, comme
il a été dit à l'article précédent, ils se lèvent
et se tournent vers l'aulel au signal du céré-
moniaire, disent tout bas le Pater et VAve,
font le signe de la croix à Deus in adjulo-
riutn , s'inclinent médiocrement à Gloria
Patri jusqu'à Sicut eral exclusivement ; après
avoir dit Alléluia, ou Laas tibi, Domine, etc.,
ils se tournent en chœur ou en face.
Variétés. A défaut de règles spéciales, il
est clair qu'on doit réciter le Pater et VAve
dans la même posture que la partie d'office
à laquelle ces prières appartiennent; c'est
par conséquent à genoux dans les prières
qui se disent ainsi, et après l'antienne de la
sainte Vierge qui suit complies, quand on
l'a dite à genoux (1); pour la même raison,
le Pater et Y Ave se disent debout dans tous
les autres cas, même au commencement de
chaque heure, ainsi qu'il est expressément
indiqué dans le Cérémonial des évêques;
VAperi qui précède n'est pas une partie de
î'olûce. S'il fallait une règle spéciale pour le
Pater, elle consisterait à le dire debout, parce
que c'est une partie de l'Evangile. Voy. Ga-
vanlus. Aussi se lève-t-on au Pater pendant
les grandes messes, si l'on a été à genoux
jusqu'à ce moment, comme aussi à la fin de
chaque nocturne. Cependant le Cérémonial
deBelley et celui de Grenoble prescrivent de
dire à genoux le Pater et Y Ave au commen-
cement des différentes heures de l'office, et
après complies ; selon ce dernier Cérémo-
nial, quand il y a bénédiction du saint sa-
crement, on ne dit qu'après le Pater, et le
reste pendant qu'on esta genoux; on sépare
ainsi parla bénédiction ces parties de l'office.
2. Lorsque les chantres ont entonné le
commencement du premier psaume jusqu'à
la médiation, tous s asseyent et se couvrent,
et demeurent ainsi durant tous les psaumes,
se découvrant seulement et s'inclinant mé-
diocrement au Gloria Patri.
Variétés. A Belley , « quand on chanle
l'office, on se tient debout tourné vers l'autel,
pendant tous les Gloria Patri, à la fin des
psaumes, et pendant la doxologie des hym-
nes. » Le Confiteor est à la fin de complies.
3. Quand on annonce une antienne à quel-
qu'un du chœur, celui-là se lève et rend le
salut avant et après par une inclination de
tête à celui qui la lui annonce, et tous ceux
(1) C'est-à-dire, pendant tout le temps pascal et les di-
manches aux premières et aux secondes vêpres. Les nou-
veaux Bréviaires (non pas cependant celui de Vienne de
1699 ) y ajoutent les lêlcs du Seigneur, el celui de Gre-
noble y ajoute leurs octaves. Mais c'est en l'honneur ou en
mémoire de la résurrection ou en signe de joie qu'on
réeile cette prière debout aussi bien que. Y Angélus ; il
faudrait donc y suivre la même règle. Celte raison de
prier debout existe-t-elle à toutes les fêles du Seigneur,
du même côté seulement se lèvent aussi,
excepté l'officiant, et ils demeurent debout
jusqu'à ce qu'il ait chanté le commencement
de l'antienne, puis ils s'asseyent en même
temps que lui. Si néanmoins pour quelque
raison on annonçait une antienne à quelque
clerc ou même diacre, les prêtres qui se-
raient du même côlé ne se lèveraient point.
k. Pendant que l'officiant dit le capitule,
le chœur est debout tourné vers l'aulel, et
durant l'hymne il est tourné en face; puis au
verset suivant il se tourne vers l'autel. Aux
hymnes Veni, Creator, el Ave, maris Stella,
tous sont à genoux durant la première stro-
phe, excepté les acolytes, qui tiennent pour
lors leurs chandeliers; et l'olflcianl ne s'y
met qu'après avoir entonné le commence-
ment de la même strophe. Tous observent la
même chose à cette strophe, 0 crux, ave,
spes unica, même au temps pascal, et à Tan-
tum ergo sacramentum, si c'est devant le saint
sacrement, quoique enfermé dans le taber-
nacle, comme aussi à celle autre de laudes,
O salutaris hostia, etc., suivant la coutume
des lieux.
5. Durant la dernière strophe de l'hymne,
s'il y est fait mention des trois personnes de
la Trinité par leurs noms propres (et non
pas par d'autres noms comme dans la der-
nière strophe du Pange, lingua), le chœur est
incliné médiocrement, comme au Gluria Pa-
tri; ce qu'on observe dans toutes les hymnes,
les versets et les antiennes où les trois per-
sonnes sont distinctement nommées. Il se
découvre aussi et incline la têle au nom de
Jésus, de Marie et du saint dont on fait l'office.
6. A l'antienne de Magnificat, avant et
après, si l'office est double, le chœur s'as-
sied et se couvre dès que les premiers mots
ont été entonnés par l'officiant, ou qu'ils sout
répétés par les chantres, à moins qu'on n'ait
pas encore achevé d'encenser le chœur;
néanmoins on doit être debout pendant tout
le temps qu'on chanle les antiennes majeures
de l'A vent qui commencent par O. Au Ma-
gnificat le chœur est debout tourné en face;
et lorsque l'officiant le salue de son siège
avant d'aller encenserj'autel, tous lui ren-
dent le salut, excepté ceux qui l'accompa-
gnent
Variétés. Selon les Bréviaires français, on
ne répèle que l'antienne O du Magnificat
pendant l'Avenl ; à Paris, on la dit trois fois :
1' avant Magnificat; 2" avant Gloria Patri;
3* après Sicut erat. A Grenoble, « pendant
l'antienne du Magnificat, dans tous les temps,
on peut s'asseoir sur la miséricorde, mais
sans se couvrir. S'il y a bénédiction du saint
sacrement, le chœur, debout, se tourne en
face pour répondre une fois seulement au
celle des cinq plaies, par exemple ? Si on les assimile aux
dimanches a cause de leur solennité, pourquoi ne pas met-
Ire dans la même classe les fêtes solennelles de la \ierge
et des saints? Du moins ne laudrail-il pas étendre celle
solennité à toute l'octave; une fête solennelle a bien des
privilèges qui ne s'appliquent pas à chaque jour de l'octa-
ve. Un jour de fête on est a genoux pour Y Angélus, et non
pour celle antienne ; on ne voit pas la raison de cette
différence; quelle raison faut-il en donner aux lidèlesï
S 10
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
fit
verset Domine, salvum fac regem, sans addi-
tion de nom, si ce n'est à l'oraison. »
7. Aux oraisons tous sont debout tournés
vers l'autel. S'il y a des mémoires, le chœur
se tourne en fente durant les antiennes, et
vers l'autel aux versets et oraisons; dès que
l'officiant a dit Fidelium animœ, etc., s'il doit
s'en retourner avec ses offieien séparément
du clergé, tous se tournent vers lui pour lui
rendre le salut avant son départ.
8. A coniplies, le chœur est debout tourné
vers l'autel, depuis Jubé, domnc, benedicere
jusqu'au < onfiteor exclusivement. Tous font
le signe de la croix à Adjutorium, etc. Du-
rant le Confilcor ils sont tournés en face, et
lorsqu'ils le disent ils sont médiocrement in-
clinés, se louiuaiit vers celui qui fait l'office
à ces paroles, Et tibi, Pater. El te, Pater, et
faisant le signe de la croix à Indulgen-
liam, etc., puis tous se tournent vers l'autel
jusqu'à Alléluia ou Laus tibi, Domine, etc.,
et observent en cela et pendant les psaumes,
l'hymne, le capitule, le cantique Nunc di-
mittis et l'oraison suivante, les mêmes céré-
monies qu'à vêpres, à la réserve qu'on n'en-
cense point l'autel. A l'antienne de la Vierge,
qu'on chante seulement à la fin de coniplies,
le chœur est tourné vers l'autel et se tient à
genoux, excepté les dimanches depuis les
premières vêpres jusqu'à coniplies après les
secondes inclusivement , et tout le temps
pascal.
9. A matines, après la prière qu'on fait à
genoux en entrant , le chœur est debout
tourné vers l'autel depuis le commencement
jusqu'à l'hymne exclusivement. Chacun fait
un petit signe de croix sur sa bouche quand
l'officiant dit Domine, Inbia, etc., et un autre
sur lui à l'ordinaire lorsqu'il dit Deus, in
adjutorium, etc. Quand on chante ces pa-
roles, Venite, adoremus et procidamus ante
Deum, tous, sans exception, font la génu-
flexion. Au Gloria Palri qui suit, ils s'incli-
nent médiocrement vers l'autel, et durant
l'hymne ils sont tournés en chœur, faisant
l'inclination ci-dessus marquée, n° 5.
10. Durant tous les psaumes le chœur est
assis et couvert, observant ce qui a été dit
ci-dessus, n<" 2 et 3-Aux versets qu'on dit
à la fin de chaque nocturne, il est debout
tourné vers l'autel jusqu'à la première bé-
nédiction inclusivement.
11. Aux leçons tous sont assis et couverts,
se découvrant seulement sans s'incliner aux
secondes et troisièmes bénédictions, quoique
l'officiant soit debout, et au Gloria Palri des
troisièmes répons pendant lequel il s'incline.
Mais à la première leçon du troisième noc-
turne, le chœur est debout tourné vers celui
qui lit le texte de l'Evangile, jusqu'à ces pa-
roles, Et reliqua, auxquelles il s'assied; du-
rant la dernière leçon le chœur est aussi
debout tourné en face par respect pour l'of-
ficiant, qui la dit sans sortir de sa place,
étant revêtu d'une chape qu'il prend lors-
qu'on dit la huitième leçon.
1:2. Pendant le Te Deum, le chœur est de-
bout tourné en face; mais il fléchit le genou
un ftnvt Te eri/o, qruenmn», rtc. Ensuite on
dit laudes, durant lesquelles le chœur prati-
que les mêmes cérémonies qu'à vêpres, ex-
cepté qu'on dit à la fin l'antienne de la Vierge
sans la rhanter.
13. Aux petites heures, après la prière
qu'on fait d'abord à genoux, le clergé se
lient debout, la face vers l'autel, jusqu'à
l'hymne, pendant laquelle il est tourné en
chœur; puis il s'assied durant les psaumes,
observant ce qui a été dit ci-dessus, n. 8 el
9. Après qu'on a répété l'antienne, il se lève
et se tourne vers l'autel, demeurant ainsi
depuis le capitule jusqu'à la fin de chaque
heure, excepté à prime; il est tourné en
face durant le Confiteor (comme il a été dit à
coniplies) , et assis pendant la lecture du
Martyrologe. Néanmoins le jour de Pâques,
il se tient debout à ces paroles, Hac die, etc.,
jusqu'à ce qu'on annonce les calendes et les
fêtes du jour suivant; la veille de Noël, il est
aussi debout, depuis le commencement jus-
qu'à ces paroles, In Bethléem Judœ, aux-
quelles tous doivent fléchir les deux genoux,
jusqu'après celles-ci, Nativitas Domini nostri
Jesu Christi secundum carnem, suivant l'u-
sage communément reçu . pour la même
raison pour laquelle on fléchit les genoux
à ces paroles du dernier Evangile, Et Ver-
bum caro factum est, et à ces autres du Sym-
bole, Et incarnettus est, etc.
1*. Remarquez 1* qu'aux fériés majeures,
le chœur est à genoux durant les prières
qu'on dit à la fin de chaque heure, jusqu'à
Benedicamus Domino exclusivement après
la dernière oraison, et l'officiant seulement
jusqu'à Dominus vobiscum exclusivement
avant la première oraison. On peut suivre
toutefois en cela la coutume universellement
reçue pour le chœur , qui est de ne se lever
qu'après le verset Fidelium animœ, etc.
15. Remarquez 2° que quand le saint sa-
crement est exposé sur l'autel devant lequel
on dit quelque office, on peut bien être assis
au chœur, à l'ordinaire, comme le cérémo-
nial le permet, liv. II, chap. 33, à cause de
la longueur de l'office; mais l'on doit tou-
jours demeurer découvert; ce qu'il faut aussi
observer quand le saint sacrement est sur le
corporal durant une messe basse; s'il arrive
cependant qu'on fasse l'élévation, ou que
l'on administre la communion, tout le chœur
doit pour lors se tenir debout et découvert,
quoique, pour éviter celte rencontre, il soit
fort à propos de ne point célébrer la messe à
un autel devant lequel on dit quelque office.
VARIÉTÉS. — RITE LTONNA1S.
Cérémonies à exécuter au chœur par les chan-
tres à la grand'messe, à vêpres, à coni-
plies, etc.
1° En entrant à l'église, chacun fait le
signe de la croix avec de l'eau bénite, fait
une génuflexion en passant devant le saint
sacrement ; étant entré, à la stalle pour la
première fois , il fait aussitôt une génu-
flexion à l'autel, ensuite salue à droite cl
à gauche par une légère inclination de têle,
puis se met à genoux ; el après une courte
prière on se lève pour le commencement de
821 CI10E
l'office. On fait ordinairement les mêmes
signes de croix que le célébrant, et ainsi à
l'Evangile.
2" Le côté du chœur sur lequel le célé-
brant fait l'aspersion de l'eau bénite doit
toujours être debout, quoique le côlé opposé
puisse élre assis.
Tous sont debout, tournés du côté de l'au-
tel, au Gloria Patri de l'aspersion, de l'In-
troït et de la fin des psaumes el cantiques,
jusqu'à sieculorum, Amen; à l'intonation du
Gloria in exeelsis, du Credo; pendant tonte
la préface, les oraisons, les Dominus vobis-
cum qui se disent, soit à faute 1, soit au
chœur, et depuis la Postcommunion jusqu'à
In fin de la messe, où l'on s'incline seulement
à Bmedicat vos, etc. On continue la même
direction au commememeni de vêpres, com-
piles, etc. , jusqu'à l'imposition de la pre-
mière antienne ; pendant la doxologie qui
termine l'hymne, aux trois Sanctus du Te
Deum, au Pater qui se dit avant la première
leçon îles nocturnes, à l'absolution, à la lec-
ture de l'Evangile et à la messe, du côlé où
on le chante.
3 "Lorsque le célébrant arrive au bas de
l'autel, jusqu'à ce qu'il y monte, on se lient
debout, tourné eu chœur; de même pendant
le troisième Agnus Dei, le Domine, satvum
fac regtm , les cantiques évangéliques , le
Magnificat, Nunc dimiltis, Benediclus et les
antiennes à la sainte Vierge après complies.
k° Lorsqu'on commence la messe, tous
s'asseyent, sans attendre que l'intonation
soit finie, et ainsi qu'à celle du Gloria in
exeelsis, du Credo, de l'Offertoire, du San-
ctus, de la Postcommunion, pendant l'Epître,
les psaumes, antiennes, capitules, leçons,
hymnes, f et i?. On s'incline aux noms de
Jésus, Marie, du saint pal ronde l'église, le jour
de sa fête, à celui du pape régnant et à ces
mots du Credo, simul adorutur ; à vêpres, à
ceux des psaumes Confitebor, Sanction et ter-
ribile nomen ejus ; du Laudate,Sit nomen Do-
mini bénédiction, el à Non nobis, Domine, non
nobis, sednomini tuo dagloricun, de Vin exilu.
On s'incline encore à ces mots de la prose des
morts : Oro supplex et acclinis.
Quand le chœur esl assis, celui qui en-
tonne ou ceux qui chantent séparément un
verset, etc., doivent élre debout.
5* On se lève pour faire la génuflexion à
ces mots du Gloria in exeelsis : Adoramus le,
et lentement à Pie Jesu, Domine, etc., aux
inesses des morts.
6° Etant debout, on fait une génuflexion,
toutes les fois qu'on prononce les noms de
Jésus, Marie, du saint patron, le jour de sa
tête, à Gloriulibi, Domine, avant l'Evangile;
à ces mots : \ enile, adoremus et procidamus,
du psaume XCXIV Venite, et du Te Deum, à
ceux-ci, Quospretiososunguineredemisti; lors-
qu'on passe où le saint sacrement esl exposé,
et quand le prêtre ou le diacre chante ou dit
(1) Quoique ce dernier cas ait été traité dans l'article
précédent, on le verra encore ci-après avec quelques dif-
férences; il est bon d'indiquer plusieursO|iinions, plusieurs
mauitres de taire une même chose, et d'après les anciens,
et d'après les modernes ; lorsqu'on les trouvera d'accord,
CIIOE
8îS
Flectamus genua; on se relève lorsqu'il con-
tinue Levate (car ce n'est point au chœur à
répondre Levate).
7" Tous sont à genoux et inclinés à ces mots
du Gloria in exeelsis : Suscipe deprecationem
nostram, et au Credo , et uomo factus est;
à l'élévation de la sainte boslie, du calice,
mais on se redresse entre les deux élévations,
ensuite on reste à genoux jusqu'au troisième
Agnus, qu'on se lève. L'usage de la prima-
tiale de Lyon est de ne pas fléchir les genoux
à l'élévation. Yoy. le Cérémonial de 1838,
l'Histoire de l'Eglise gallicane, 1. XVIII. On
s'incline de même pendant la bénédiction du
sainl sacrement, excepté les enfants de chœur
qui chaulent : 0 saluturis hosliu , etc ; mais
ils baissent tant soit peu la têle et les yeux.
8° Le Graduel, V Alléluia ou le Trait sont
chaulés par quatre chantres au milieu du
chœur, à lous les solennels; el par deux ou
trois, ou un seul, les autres jours, suivant
l'usage. Quand ils ont fini, s'ils sont deux,
ils se séparent de. deux pas environ, el font
quatre inclinations : 1° à l'autel, 2° au clergé
à droite, 3° au clergé à gauche, k° à l'autel;
et ils y ajoutent une génuflexion, si le saint
sacrement est exposé, et retournent à leurs
places. Quand il y a trois ou quatre chantres,
ils ne se séparent pas pour faire les saluts à
l'aulel et au chœur.
9° Aux fériés, excepté le temps pascal, et
aux fêtes simples, pendant toute l'année,
après le Sanctus, on continue immédia-
tement le Benediclus, que l'on chante aussi
avant l'élévation aux messes des morts.
10' Pendant l'Epître, les leçons et répons
de matines, on baisse les stalles sans bruit, et
on les relève de même.
11° A l'absoute, les chanlres se placent
au-dessous du catafalque, tournés du côlé de
l'autel; et après le clergé, ils se font passer
le goupillon que le dernier remet au clerc.
DES CÉRÉMONIES
QOI DOIVENT ÊTKE GARDÉES DANS LE CHOEUR
Quand t'e'véque est présent;
Par DUMOLIN.
En descriuant la pracliquedes cérémonies
que l'euesque ou autre officiant esl obligé
d'obseruer à vespres , à matines et à la
messe, i'ay aussi tasché de marquer celles
qui doiueut estre gardées dans le chœur;
mais afin qu'elles puissent estre plus facile-
ment treuuées et practiquées, i'en ai lait vn
chapitre particulier, ou ie Imite des cérémo-
nies du chœur l'euesque officiant, ou y es-
tant présent auec son habit ordinaire du
chœur; comme aussi de celles qu'on pracli-
que aux églises cathédrales l'euesque estant
absent, et aux collégiales, ou aux parrois-
siales ausquelles il y a grand nombre d ec-
clésiastiques (1;.
on appréciera davantage la stabilité de la liturgie romaine.
On bisse leur style aux anciens ; d'autant plus que ceci a
été approuvé par le clergé de France, avec celle réfac-
tion.
823
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
82t
Les ecclésiastiques qui assislent au chœur
doiuent estre dans vne composition du corps
entièrement pleine de respect, modestes, ne
parler auec personne, si ce n'est des choses
concernantes l'office, retenir leur veuë, s'em-
pescher de dormir, ne lire aucunes lettres,
ny aucuns liures et ne les auoir en leurs
mains, non pas mesme le Breuiaire ou le
Diurnal pour dire en particulier leur office;
et enfin ils doiuent tous estre si conformes
en tout ce qu'ils font, que quand l'vn est de-
bout, les autres ne doiuent estre assis, ny a
genoux, mais tous doiuent auec attention,
deuolion et reuerence assister à l'office, et y
pracliquer les mesmes cérémonies, prenans
garde de ne faire point de bruit en baissant
ou haussant les chaires.
Si deuant que l'office se commence les
chanoines ou autres ecclésiastiques entrent
ensemble dans le chœur, ils saluent tous
l'autel, sçauoir les chanoines d'vne inclina-
tion, ou génuflexion si le sainct sacrement
est dans le tabernacle; et tous les autres bé-
néficiera ou clercs tousiours d'vne génu-
flexion, et après font leur prière.
Si c'est après l'office commencé, celuy qui
entre dans le chœur se met à genoux dés
aussi-tost qu'il est entré, fait sa prière, et
l'ayant finie, se releue, salue l'autel comme
en l'article procédant, et se tournant vers le
chœur, le salue, faisant vne inclination mé-
diocre vers le coslé droit, et vne autre vers
le costé gauche; ceux du chœur eatans de-
bout luy rendent le salut d'vne pareille in-
clination, et après il s'en va à sa place; si
quelqu'vn son du chœur par nécessité aupa-
rauant que l'office soit finy, il doit aussi sa-
luer le chœur, et puis l'autel.
Si la messe est commencée et que le célé-
brant fasse la confession, celuy qui veut en-
trer dans le chœur doit attendre qu'elle soit
acheuée, tout de mesme s'il disoit les orai-
sons, ou que le diacre chantast l'Euangile.
Si c'est à vespres ou à matines il ne doit
pas aussi entrer quand on dit, Deus in adiu-
torium, etc. Gloria J'atri, etc. ou l'hymne,
Magnificat ou l'oraison.
Si l'eucsque estoit présent, celuy qui entre
dans le chœur après auoir salué l'autel et
fait sa prière, salue après l'euesque, d'vne
inclination profonde s'il est chanoine , et
d'vne génuflexion s'il est bénéficier ou autre
ecclésiastique, puis salue le chœur comme
en l'article précédant.
Si c'est vn chanoine qui entre dans le
chœur, après auoir salué ceux qui y sont,
tous les chanoines benefiriers et autres
clercs se leuent pour le saluer, et demeurent
ainsi iusques à ce qu'il soit en sa place.
Si c'est un bénéficier ou autre clerc, il sa-
lué tout le chœur, mais les seuls heneficiers
et clercs se leuent et le saluent. Tout de
mesme quand on donne de l'encens, ou la
paix, tous ceux d'vn mesme ordre auec les
autres d'vn ordre inférieur sont debout; et
lors qu'on encense, ou qu'on donne la paix
ù quelqu'vn d'vn ordre inférieur, ceux du
mesme ordre se leuent, cl ceux de l'ordre
supérieur ne se leuent point.
Ceux qui sont au chœur estans debout
doiuent estre prés de leurs chaires, et n'en
doiuent sortir que pour aller au pulpitre, et
lors qu'ils se mettent à genoux, c'est tous-
iours sur le plan, et non sur les chaires
abatuës, et sont tournez vers l'autel; estans
debout ou à genoux ils doiuent estre décou-
uerts, et estans assis tousiours couuerts, si
ce n'est quand on chante le Gloria Patri, etc.
et lors que le sainct sacrement est exposé,
auquel cas personne ne se couure, quand
mesme ils pourroient estre assis.
CHAPITRE PREMIER.
Des cérémonies du chœur, l'euesque officiant
à vespres.
1. L'euesque disant, Pater noster, Aue
Maria, deuant que de commencer vespres,
est debout et sans mitre, tourné vers l'autel,
et y demeure iusques à la fin du Gloria Pa-
tri, s'inclinant vn peu pendant qu'on le dit,
faisant le signe de la croix en disant, Deus
in adiutorium, etc.
2. Ses assistans et ceux du chœur sont
aussi debout, descouuerls, et tournez vers
l'autel, s'inclinans au Gloria Patri, faisans
aussi le signe de la croix auec l'euesque.
3. Le chœur commençant, Sicut erat, etc.,
l'euesque et ses assistans se tournent; ceux
du chœur se tournent aussi en face d'vn
chœur à autre, et tous demeurent debout et
découuerts iusques à ce que le premier
psalme ait esté commencé iusques à la mé-
diation.
4. Les choristes annoncent les antiennes,
si ce n'est qu'vn sous-diacre fut en couslume
de les annoncer, ou le chantre.
5. Ceux qui entonnent ou qui chantent quel-
que chose en particulier, soit antienne, etc.,
doiuent estre découuerts et debout, sans ca-
lotte et sans gonds.
6. Tous les choristes, soit qu'il y en aye
deux ou quatre, entonnent les pseaumes, et
durant qu'on les dit, l'euesque ayant la mi-
tre demeure assis, s'inclinant sans la quitter
quand le chœur chante, Gloria Patri, et Fi-
lio, etc.
7. Les assistans et ceux du chœur demeu-
rent assis et couuerts de leurs bonnets du-
rant les pseaumes, mais ils se découurenl et
s'inclinent quand on dit le Gloria Patri, sans
se leuer.
8. Si le choriste, ou autre qui va annoncer
les antiennes sort du chœur, il le salue d'vne
inclination médiocre, et quand il y reuient;
salué aussi l'autel s'il y passe deuant d'vno
inclination profonde, ou génuflexion, si le
sainrt sacrement est dans le tabernacle; il
salue l'euesque auparauant que de luy an-
noncer, et après la luy auoir annoncée; si
c'est a vn des assistans à qui il la doit an-
noncer, il salue l'euesque, puis l'assistant à
qui il l'annonce, et après l'auoir répétée, il
salué l'assistant, puis l'euesque, demeurant
auprès de celuy a qui il a annoncé l'an-
tienne, iusques à ce qu'il l'aye repelée.
*.). La première antienne est annoncée à
l'euesque, la seconde au premier diacre
d'honneur, la troisiesme au preslre assis-
825
CHOE
CHOE
826
lant, la quatriesme au plus digne qui soit au
chœur, dignité ou chanoine, el la cinquiesme
au second diacre d'honneur; quand il l'an-
nonce à l'euesque, les assislans et ceux du
chœur sont debout; si c'est à vn des assis-
tans prés de l'euesque, les autres assistans
sont debout et découuerls, et ceux du chœur
demeurent assis et couuerts; si c'est au plus
digne du chœur, ceux du chœur sont debout
et découuerls, et les assistans de l'euesque
sont assis et couuerts.
10. Les choristes reprennent tous ensem-
ble les antiennes après les pseaumes estons
debout el découuerls, aussi bien que ceux
qui chantent au pulpilre, et ceux qui ne vont
pas au pulpitre demeurent assis et couuerts.
11. L'euesque ayant les mains jointes, est
debout auec la milre, et tous les autres sont
debout et découuerls et tournez vers l'autel
pendant qu'on dit le chapitre.
12. L'euesque entonne l'hymne sans mitre
(après qu'il luy a esté annoncé par celuy qui
est en coustunie de le faire) et ne la reprend
qu'il n'aye repelé l'antienne du Magnificat,
l'euesque est tourné vers l'autel au commen-
cement de l'hymne, ceux du chœur aussi, et
après sont tournez face à face.
13. Si l'hymne se commence par inuoea-
tion de Dieu, l'euesque joinl les mains, puis
les estend et les esleue, et incline la leste
vers l'autel qu.ind il l'entonne.
14. Si c'est l'hymne, Yeni Creator, ou Aut
maris Stella, l'euesque et tous les autres du
chœur se mettent à genoux tournez vers
l'autel, et y demeurent iusques à la fin de la
première strophe , ou premier verset , et
l'hymne estant dit , deux des choristes ou
deux acolylhes chantent le verset.
15. L'euesque ayant chanté et entonné
l'antienne du Magnificat, s'assied, reçoit la
mitre, bénit l'encens, les assistans demeu-
rans cependant debout et découuerls, ceux
du chœur assis et couuerts.
16. Après que les choristes ont entonné le
Magnificat, l'euesque ayant fait le signe de
la croix sur soy, va à l'autel auec la milre
cl la crosse, les quille au bas des degrez du
milieu de l'autel, et encense l'autel sans mi-
tre, la reprend après l'encensement auec la
crosse et retourne à son siège, et sans les
quitter, le prestre assistant l'encense après
qu'il est arriué à son siège.
17. Il quille après la mitre, retenant la
crosse qu'il lient des deux mains, iusques à
la fin du Magnificat.
18. Ceux du chœur sont debout, décou-
uerls, el tournez face à face au Magnificat.
19. Durant le Magnificat, celuy qui a an-
noncé les antiennes encense les assistans et
ceux du chœur.
20. Quand on encense les assislans , le
premier qui est encensé, auparauant que de
î'eslre, se tourne vers celui qui doit eslre
encensé après luy, et luy fait vne inclina-
tion médiocre , comme pour le conuier à
l'encensement, les choristes font de mesme,
comme aussi ceux du chœur, s'ils sont en-
censez en particulier, et non en commun et
en passant.
~ 21. S'il y a dans le chœur des personnes
extraordinaires et qui doiuent eslre encen-
sées, voyez en l'office du diacre en la messe
pontificale, article 9.
22. A la repelilion de l'antienne, l'euesque
quitte la crosse, s'assied, et reçoit la milre;
ceux du chœur s'assient et se cou tirent aussi.
23. L'euesque pour dire Dominus vobis-
cum, et les oraisons en suite est debout, sans
milre, et tourné vers l'autel; ceux du chœur
sont aussi debout, découuerls, et tournez
vers l'autel.
24. Les choristes disent tous ensemble le
Benedicamus Domino au lieu accoustumé.
25. L'euesque donne la bénédiction soient
nello auec la milre et la crosse.
26. S'il est archeuesque il la donne sans
mitre, mais auec la crosse, vn de ses chape-
lains estant à genoux, luy tenant sa croix
au deuant de luy.
27. Les assistans et les chanoines qui sont
au chœur reçoiuenl la bénédiction estans de-
bout, et profondement inclinez vers l'eues-
que, s'il n'y a filtre on couslume au contraire,
qui oblige les chanoines qui sont au chœur de
se mettre à genoux , lous les beneficiers et
autres, eic, se niellent à genoux.
27. A l'antienne de la saincte Vierge, Ions
sonl à genoux ou debout, suiuanl le temps et
les iours prescrits par l'Eglise.
CHAPITRE II.
Des cérémonies du chœur, l'euesque assistant
à vespres, et n'officiant pas.
Les cérémonies qui s'obserucnl au chœur,
l'euesque y assistant et n'officiant pas, sont
semblables à celles qui sont décrites au cha-
pitre 3 qui suit, excepté que,
1. L'officiant auparauant que de commen-
cer vespres se tourne vers l'euesque, et luy
fail vne profonde inclination, puis commence
vespres.
2. L'euesque bénit l'encens deuant le Ma-
gnificat, et non l'officiant.
3. L'officiant après auoir encensé l'autel
n'est encensé que de deux coups d'encensoir,
et l'euesque qui est encensé après l'officiant
l'est de trois coups.
4. A la fin des vespres, après que le chœur
a dit Benedicamus Domino , elc, l'euesque
donne la bénédiction solemnelle estant cou-
uert de son bonnel : s'il est archeuesquo
estant découuert, el ayant sa croix au deuant
de luy.
CHAPITRE III.
Dm cérémonies du chœur à vespres, pour les
églises cathédrales l'euesque absent, et pour
les collégiales, ou parroissiales, ou il y a
grand nombre d'ecclésiastiques.
1. L'officiant arriuant au chœur auec ses
assislans ou choristes et autres ministres ,
après auoir salué l'autel et fait sa prière, se
tourne vers le chœur qu'il salue d'vne incli-
nation médiocre de chaque coslé, et ceux du
chœur le saluent de pareille inclination.
2. L'officiant et ceux du chœur sont debout,
découuerls, et lournez vers l'autel au com-
mencement des vespres iusques à Sicut crat.
827 DICTIONNAIRE DES CEREMONI
3. Us fonl le signe de la saincte croix auec
l'officiant quand il dit, Deus in adiulorium
meum intende, etc.
k. S'inclinent tous médiocrement au Gloria
Patri, iusques à Sicut erat.
5. Le premier choriste annonce la première
antienne à l'officiant.
6. Ceux du chœur demeurent après debout,
découuerts, et tournez d'un chœur à l'autre,
tant que. les choristes ay"ent commencé le
premier psalme iusques à la médiation.
7. Us sont assis à tous les pseaumes. se de-
couurent et s'iucliuent au Gloria Patri.
8. Un seul choriste annonce les antiennes,
la première à l'officiant, les autres de suite
aux plus dignes du chœur, aux offices semi-
doubles, ils n'attendront pas que l'antienne
soit repelée, niais après l'auoir annoncée
s'en retourneront en leurs places , pour y
estre à temps à commencer les pseaumes.
9. Tous les choristes ensemble entonnent
les pseaumes iusques à la médiation, estans
au milieu du chœur deuant le pulpilrc.
10. L'officiant dit le chapitre, estani debout
et tourné vers l'autel , et ceux du chœur le
sont aussi.
11. Un choriste annonce l'hymne à l'offi-
ciant, et au commencement de l'hymne tous
sont tournez vers l'autel, et après face à face.
12- Si l'hymne se commence par innoca-
lion de Dieu, l'officiant joint les mains, puis
les estend, et les esleue , et incline la leste
vers l'autel quand il l'entonne.
13. Si c'est l'hymne Y eni Creator, ou Ane
maris Stella, ceux du chœur se mettent à ge-
noux quand on commence à le dire, et l'offi-
ciant s'y met aussi après l'auoir entonné, et
y demeurent iusques à la fin de la première
strophe, ou verset.
14. Les acolythes tant qu'ils ont les chan-
deliers ne se niellent point à genoux.
15. Si les acolythes disent le verset, comme
c'est la coustume , ne doiuent point tenir les
chandeliers pendant qu'ils le disent.
16. Si l'office est double, après que l'offi-
ciant a répété l'antienne du Magnificat , il
s'assied et ceux du chœur aussi , si ce n'est
aux antiennes majeures des OOqu'ils demeu-
rent debout.
17. Au Magnificat, tous sont debout, dé-
couuerts, et tournez face à face.
18. L'officiant estant accompagné des cho-
ristes et des acolythes, va à l'autel, et y estant
arriué il bénit l'encens, et encense l'autel à
l'ordinaire.
19. Le premier choriste encense l'officiant
estant de retour en sa place de trois coups
d'encensoir, ayant par vue inclination mé-
diocre, inuité à l'encensement celuy qui doit
estre encensé après luy : le thuriféraire en-
cense après les choristes et le chœur; et s'il
y auait des personnes extraordinaires dans
le chœur qu'on deust les encenser : Voyez en
l'office du diacre en la messe pontificale.
20. A la répétition de l'antienne du Ma-
gnificat, si l'encensement est acheué, tous
sont assis ctcouuerts.
21. Aux oraisons tous sont debout, décou-
uerls, et tournez vers l'autel.
ES ET DES RITES SACRES. 828
22. S'il y a quelques commémorations à
faire, deux des choristes les commencent et
disent les versets, si les acolythes ne sont pas
en coustume de les dire.
23. Tous les choristes ensemble disent le
Benedicamus Domino.
2-ï-. A l'antienne de la saincte Vierge, tous
sont debout ou à genoux suiuant le temps, ou
les iours que l'Eglise prescrit.
CHAPITRE IV.
Des cérémonies du chœur à matines.
1. L'officiant et ceux du chœur sont de-
bout, découuerls, et tournez vers l'autel,
quand ils disent, Pater noster, Ave, Maria,
Credo, iusques au commencement de l'inui-
tatoire.
2. A l'inuitatoire, psalme Venite, et l'hym-
ne, ils demeurent debout, découuerls et tour-
nez en face , iusques à ce que le premier
psalme aye esté entonné.
3. Ils font la génuflexion d'un seul genoiiil
à terre vers l'autel , quand on chante, Et
procidamus anle Deum.
k. S'inclinent tous au Gloria \Palri, sans
se tourner vers l'autel.
5. Durant les pseaumes, l'officiant et ceux
du chœur sont assis et couuerts, se décou-
urans et s'inclinans quand on dit le Gloria
Patri.
G. Un seul choriste annonce les antiennes,
la première à l'officiant, et les autres aux
plus dignes du chœur, finissant par les moin-
dres.
7. Tous les choristes ensemble entonnent
les pseaumes.
8. Quand on annonce l'antienne à l'offi-
ciant, tous ceux du chœur sont debout et
découuerls, iusques à ce qu'il l'aye répété,
et qu'il se soit assis.
9. Quand c'est à vn autre, ceux du chœur
sont debout et découuerts , mais l'officiant
est assis et couuert.
10. Quand vn choriste va annoncer vne
antienne, les autres, s'il y en a plusieurs, de-
meurent debout et découuerts, iusques à ce
qu'il soit de retour.
11. A la répétition des antiennes, les cho-
ristes et autres qui chantent au lectrin, sont
debout et découuerts, ceux du chœur demeu-
runs assis el couuerts.
12. L'officiant et ceux du chœur sont de-
bout, découuerts, el tournez vers l'autel ,
quand on dit les versels.
13. L'officiant demeure tourné vers l'au-
tel pour dire Pater noster, et l'absolution, et
ceux du chœur aussi.
14. Le chanoine qui doit dire la leçon estant
arriué au pulpitre, salue l'autel , et après le
chœur, commençant par le costé de l'offi-
ciant, puis estant profondément incliné vers
l'officiant dit, /«6e domne benedicere, et l'of-
ficiant estant tourné vers luy, dit , Benedi-
clione perpétua, etc.
Si l'euesque faisait l'office, celuy qui vient
au pulpitre pour dire la leçon, salué seule-
ment l'euesque, et non point le chœur.
I.'i. Aux leçons, l'officiant et ceux du chœul
sont assis ct'couuei ts, se découurans et s'in*
829
CHOE
CUOE
850
clinans estans assis, au Gloria Patri du Iroi-
siesme respons.
16. L'officiant est debout et découuert à la
seconde et troisiesmc bénédiction , et ceux
du chœur sont assis et décounerts.
L'euesque officiant est assis et couuert aux
2% 3', 5*, 6° et 8" bénédictions, ceux du chœur
demeurons assis et découuerls.
17. Au second nocturne on obserue les
mestnes cérémonies qu'au premier.
18. Au (roitiesme tout de mesme iusques
aux leçons, l'officiant et ceux du chœur de-
meurans debout et découuerts, quand on lit
le texte de l'Euangile iusques à ces paroles,
El reliqua, tournez vers celui qui la dit.
19. Cependant qu'on dit la huictiesme le-
çon, l'officiant prend le pluuial en sa place ,
les choristes prennent aussi les leurs, et les
acolylhes prennent leurs chandeliers , et se
rendent tous auprès de l'officiant.
20. L'officiant dit la neufiesme leçon à sa
place, debout, découuert, et tourné vers
l'autel, ceux du chœur estans debout, décou-
uerls , et tournez vers l'officiant quand il la
dit; mais il est tourné vers le plus digne du
chœur, qui doit estre prestre quand il dit,
Iube domne bcnedicere , s'il n'y auoit point
de prestre dans le chœur, l'olficiant diroit,
Iube Domine ôenediccre, et ceux du chœur res-
poudroient Amen; tout de mesme que quand
l'euesque officie, et qu'il n'y a point d'autre
euesque dans le chœur.
21. Un des choristes annonce le Te Deum
à l'officiant, et pendant qu'on le dit, ceux du
chœur sont debout, découuerts, et tournez en
face, se mi Itans à genoux tournez vers l'au-
tel, quand on chante le verset, Te ergo, etc.
Si l'euesque officie à matines, il dira estant
debout et découuert la neufiesme leçon, ayant
encor son habit du chœur, les deux chanoines
qui luy doiuent servir d'assistuns s'cslans
rendus auprès de luy quand on dit la sepliesme
leçon, l'euesque prenant ses ornemens pontifi-
caux comme à vespres après auoir entonné le
Te Deum.
21. Les cérémonies de laudes sont toutes
semblables à celles des vespres, qui que ce
soit qui officie.
CHAPITRE V.
Des cérémonies du chœur à la messe.
1. Qvand le célébrant entre dans le chœur
auec ses assistans et ses ministres, ceux qui
y sont estans droits, découuerls, et tenaus
leurs bonnets des deux mains devant la poic-
trine, après auoir este saluez du célé-
brant, etc., ils se tournent vers eux et les
saluent, leur faisans vne inclination pro-
fonde.
2. Quand le célébrant commence la messe,
tous ceux du chœur se mettent à genoux sur
fe plan, et non sur les chaires abattues, les
choristes et autres qui chantent au lectrin
l'Introïte demeurans debout.
3. Les chanoines (et non les autres) qui
ne vont pas chanter au pulpitre (y ayans
nombre d'ecclésiastiques pour ce faire) font
de deux à deux la confession, et en ce cas ils
ne sont point tournez vers l'autel comme ils
v deuroient estre, disent aussi deux à deux
les Kyrie, Gloria in excelsis, Credo in vnum
Deum, Sanctus, et VAgnus Dei.
h. Ils se relouent quand le célébrant monte
à l'autel, et demeurent debout et découuerts
durant l'encensement de l'autel, lors qu'il
dit l'Introïte, et qu'il acheue les Kyrie, ils
s'assienl tous après sur leurs chaires abba-
tuës, et se couurenl.
5. Ils se découurent et se reléuent, quand
le célébrant chante Gloria in excelsis Deo,
inclinans la teste à mesme temps que le cé-
lébrant, en disant Deo.
G. Ils s'assient et se couurent quand le cé-
lébrant a achcué le Gloria, etc., et non plus-
lost, se découurans et inclinans la leste
quand le chœur chante , Adoramus te; Gra-
ttas animas tibi, Jesu Christe, suscipe depre-
cationem nostrum, el encores, Jesu Christe,
se découurans et se leuans quand le célé-
brant retourne à l'autel pour dire Dominus
vobiscum, et puis se touruans vers l'autel
pendant qu'on dit les oraisons.
7. Aux messes des trespassez, vigiles, qua-
tre-lemps, et feries de l'Aduent et du Ca-
resme, ils demeurent à genoux durant les
oraisons, soit du commencement de la messe,
soit à celles d'après la communion (excepté
les vigiles de Pasques, de Pentecoste, de Noël,
et les quatre-temps de Pentecoste), ce qui doit
s'entendre des oraisons qu'on dit immédia-
tement deuant l'Epistre, et non de celles
qu'on dit deuant les leçons ou prophéties
durant lesquelles on doit estre debout.
8. Ils sont assis et couuerts durant l'Epis-
tre el le Graduel, excepté les choristes et
autres qui chantent au lectrin, qui doivent
estre debout et découuerts.
9. A l'Euangile, ils sont debout, décou-
uerts, eltournez vers le diacre qui les chante,
faisans le signe de la croix sur eux auec le
poulce de la main droite sur le front, sur la
bouche, sur la poiclrine, faisans les inclina-
lions et génuflexions vers l'autel, s'il arriue
que le diacre en fasse quelqu'vne.
10. L'Euangile Guy, ils se mettent dans
leurs chaires debout et découuerts, et tour-
nez en face, iusques à ce que le célébrant
aye aeheué de dire le Credo, et que le chœur
aye chanlé, Et incarnatus est, qu'ils se met-
tent à genoux iusques après, El homo foetus
est, qu'ils inclinent la teste, ils s'asseyent
après et se couurent; se découurans et in-
clinans la teste quand il dit; Jesum Chris trust,
simul adoratur.
11. Si après l'Euangile on ne dit point de
Credo, ou mesme après le Credo dil, esians
découuerls et droits en face, attendent que
le célébrant aye dit : Dominus vobiscum, Ore-
mus, etaprès ilss'asseyenlet se couurent, ius-
ques à ce que le diacre entre dans le chœur
pour l'encenser, alors il se découurent et se
lcuenl, iusques à ce que le diacre soit sorty
du chœur après l'encensement Gny.
12. Celuy qui doit estre encensé en parti-
culier, el non en commun et en passant, au-
parauaiu quede l'estre, se tourne vers celuy
qui doit estre encensé après, et lny fait vne
inclination médiocre pour l'inuilerà l'encen-
831
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
832
sèment, et ainsi des vus aux autres quand ils
sont encensez en particulier.
13. Durant la Préface, ils sont tous debout
et découuerts, et tournez vers l'autel, incli-
nant la leste quant le célébrant dit : Deo nos-
tro, s'inclinans aussi en disant Sanctus, et
eslans droits se signent en disant Benedictus.
\k. Ils se mettent à genoux, au commen-
cement du Canon, jusques après l'esleuation
du calice, excepté les chorisles et autres qui
chantent au lectrin, ou à la musique, les-
quels se tiennent debout quand ils chantent
Sanctus, etc., iusques à Benedictus, qu'ils ne
chantent qu'après l'esleuation du calice, et
se mettent à genoux sans rien chanter du-
rant les deux esleuations.
15. Après l'esleuation du calice, ils se re-
louent, et demeurent découuerts iusques à ce
que le celehrant aye receu le précieux sang,
ou qu'il aye donne la communion, s'incli-
nans tournez vers l'autel au Pater jusqu'à
YAgnus Dei exclusiuement, et encore quand
le célébrant dit, Domine, non sum dignus, et
qu'il donne la communion au peuple.
16. Ils s'asseyent après et se couurent, ius-
ques à ce que le célébrant aille au milieu de
l'autel pour dire Dominus vobiscum.
17. Aux messes des trespassez, vigiles ,
quatre-temps et feries de l'Aduenl et du Ca-
resme, ils demeurent à genoux depuis le
commencement du Canon iusques à Per om-
nia sœcula, deuant Pax Domini, qu'ils se
releuent, excepté les vigiles de Noël, de
Pasques, de Pentecoste, les qualre-lemps de
Pentecoste, el le ieudy saincl, qu'ils se leuent
après l'esleuation du calice.
18. Ils reçoiuenl la paix estant debout.
19. Le premier choriste la reçoit du sous-
diacre ou du preslre assistant, et la donne au
second, et le second au Iroisiesme, etc. , le
premier de chaqne ordre et de chaque coslé
l'ayant aussi receuë du sous-diacre, ou du
preslre assistant, la donne lui-mesme à ce-
luy qui suit immédiatement, et ainsi des vns
aux autres]; c'est-à-dire quand la paix se
donne par le baiser; mais quand elle se
donne avec vn instrument de paix, alors
tous la reçoiuent de celuy qui la porte au
chœur.
20. Les choristes el autres qui chantent
au lectrin la Poslcommunion sont debout et
descouuerts, les autres du chœur eslans en-
core assis et couuerls, si ce n'est qu'on la
dit sur la fin de la communion du célébrant
ou du peuple, auquel cas ils seroient debout,
descouuerts et tournez vers l'autel.
21. Quand le célébrant va au milieu de
l'autel, pour dire Dominus vobiscum, ils se
descouurent, se louent, et se tournent vers
l'autel, et y demeurent durant les oraisons;
si ce n'est aux messes des trespassez et vi-
giles, etc. , qu'ils sont à genoux, comme il
a esté dil cy-deuant des premières oraisons,
art. 7. El si c'est en Caresme estans à ge-
noux ils s'inclinent encore à l'oraison qui se
dit sur le peuple.
22. Quand le célébrant donne la bénédic-
tion, ils sont tous debout, el inclinez, si ce
n'est quand ils sont à genoux aux dernières
oraisons, auquel cas ils reçoivent la béné-
diction à genoux.
23. A l'Euangile de saint Iean, ou autre,
ils sont debout, descouuerts, et tournez vers
l'autel , et font les inclinations et génu-
flexions que le célébrant fait.
2i. S'il y a quelque office à dire après la
messe, ils s'arrestent pour le dire, ou bien
se retirent modestement et tous ensemble,
faisant les reuerences deuës à l'autel.
Les cérémonies du chœur quand l'eues-
que officie, ou qu'il assiste à la messe solem-
nelle sans officier, sont semblables à celles
qui sont descrites en ce cinquiesme chapitre;
excepté que l'euesque y assistant et n'offi-
ciant pas, les chanoines ne font pas entre
eux la confession, et ne disent pas le Gloria,
le Credo, le Sanctus et VÂgnus Dei, mais
vont au cercle pour le dire auec l'euesque
auprès de sa chaire.
A la bénédiction solemnellc de l'euesque,
les chanoines la reçoiuenl debout et profon-
dement inclinez, s'il n'y a tiltre ou couslume
au contraire qui les oblige d'estie à genoux:
tous les autres la reçoiuent à genoux.
CHOMAGE.
Chômées (fêtes ). On appelle ainsi, en
France, les fêtes auxquelles il y a obligation
pour les fidèles de s'abstenir d'oeuvres servi-
les et d'assister à la messe; ces jours-là
aussi, les curés sont obligés d'appliquer à
leurs paroissiens les fruits du saint sacrifice.
Il importe de savoir quelles sont ces fêtes
qui étaient chômées lorsque le cardinal Ca-
prara les réduisit à quatre pour la France.
C'est qu'il y mit la condition expresse que
rien ne serait changé dans la célébration des
offices, et le pape a déclaré plusieurs fois
tout récemment que l'obligation de célébrer
pour les paroissien* n'a pas été supprimée.
Plusieurs Bréviaires modernes ont indiqué,
dans le calendrier, par des lettres ma-
juscules, les fêles qui étaient chômées dans
le temps et dans le lieu où ils ont été fails.
A défaut d'autre règle, c'est celle qu'on doit
suivre pour distinguer ces fêles, soit dans la
récitation du Bréviaire, soit dans l'applica-
tion du saint sacrifice. Voy. l'art. Calendrier.
CHORISTE.
Choriste, choro stans, celui ou ceux qui
font la fonction de chantres ou de chapiers
dans un chœur. Voy. Chantres, Chafiers.
CIBOIRE.
Ciboire, ciborium, pyxis, vase destiné à
contenir la sainte eucharistie; ce mot la fait
considérer comme aliment, conformément à
la parole du Seigneur : Ego sum panis...
Caro mea vere est cibus. Selon Gavantus, le
ciboire doit êlre en argent doré en dedans,
même le couvercle. Le pied doit avoir la
hauteur de six doigts, et un nœud au milieu
de la tige. Le fond doit avoir une légère élé-
vation au milieu, afin qu'on puisse plus faci-
lement prendre les hosties qui sont à plat.
Le couvercle doit cire de même façon que la
coupe, formant une espèce de pyramide
surmontée d'une petite croix. On peut le
fixer par un côté avec de petites charnière».
835
Cl F.
CIE
83i
et avoir de l'autre côté un petit crochet pour
le tenir bien fermé. De celte manière, le ci-
boire étant ouvert, le couvercle peut recevoir
les particules qui se détacheraient quand on
distribue la sainte communion. Voy. le Cé-
rémonial franciscain.
CIERGE.
Cierge, cereus, flambeau de cire. Toute autre
matière ne rend pas la force du mot cereus,
cerei, si souvent employé dans les rubriques.
On peut bénir des cierges en tout temps;
mais la bénédiction la plus solennelle se fait
le 2 février, jour de la PuriGcation de la
très-sainte Vierge. Les détails de cette céré-
monie varient selon que l'évéque est présent
ou absent, selon que l'Eglise a un clergé
suffisant pour servir à l'autel, ou non. C'est
ce qu'on va voir dans les articles suivants,
où l'on traite en même temps de tout ce qui
concerne la fêle de la Purification. Quoiqu'il
y ait dans ces différents cas bien des choses
semblables, il faut les répéter pour qu'on
n'ait pas besoin de se reporter ailleurs.
Pour ce qui concerne le cierge pascal,
voy. l'art. Samedi saint.
DE LA
BÉNÉDICTION
DES CIERGES
Le jour de la Purification.
PREMIERE PARTIE.
DE LA FÊTE DE LA PURIFICATION DE LA SAINTE
VIERGE, DANS LES ÉGLISES OU L'ON A UN
CLERGÉ SUFFISANT.
§ I. Ce que l'on doit préparer pour celle fêle.
1. Le sacristain doit, avant la bénédiciion
des cierges, couvrir les ornements blancs du
grand autel, d'autres ornements violets qui
se puissent ôter facilement pendant que la
procession est hors de l'église.
2. Il prépare proche de l'autel, au côté de
l'Epître, une petite table ou crédence cou-
verte jusqu'à terre d'une nappe blanche sur
laquelle il met une corbeille propre avec des
cierges de cire blanche, suivant le nombre
des personnes auxquelles on doit les distri-
buer, un plus grand que les autres pour le
célébrant, et couvre cette corbeille d'un linge
blanc.
3. Il met auprès de la crédence la croix
des processions; et sur la crédence, outre ce
qui est nécessaire pour la messe solennelle,
le bénitier avec l'aspersoir, un grand bassin
avec une aiguière et une serviette, l'écharpe
du sous-diacre sur le calice à l'ordinaire, et
par-dessus une autre écharpe violette qui
couvre tout ce qui est sur la crédence pen-
dant la bénédiction des cierges.
h. 11 prépare dans la sacristie, outre les
ornements blancs, trois chapes violettes pour
le célébrant et pour les chapiers, deux étoles
de même couleur pour le célébrant et pour
le diacre, et dans les églises considérables,
deux chasubles pliées pour les ministres
sacrés. - -
5. Remarquez premièrement que, quoique
cette fêle soit transférée à cause du dimanche
privilégié, on ne transfère pas la bénédiciion
des cierges : dans ce cas le sacristain ne pré-
pare que des ornements violets, la messe el
l'office étant du dimanche. 2" En quelque di-
manche que cette fête arrive, l'aspersion de
l'eau bénite se fait avec les ornements violets
avant la bénédiciion des cierges, laquelle le
célébrant commence après avoir chanté l'o-
raison Exaudi nos, etc. 3° Le sacristain a
soin de réserver après la bénédiction quel-
ques cierges pour les moribonds.
§ II. De la bénédiciion des cierges.
1. Sur la fin de tierce, dans les églises où
on chante les heures canoniales, et dans les
autres à l'heure convenable, les cierges de
l'autel étant allumés, les officiers sacrés s'é-
tant revêtus des ornements requis; savoir :
les ministres sacrés, d'aubes et de chasubles
pliées, ou seulement d'aubes, le diacre ayant
par-dessus l'aube une étole violette, el le
célébrant une chape violette par-dessus l e-
tole, tous trois, sans manipules, parlent de la
sacristie dans cet ordre : le thuriféraire sans
encensoir, et à sa gauche un clerc destiné
pour porter le bénitier, marchent les pre-
miers, les mains jointes ; les acolytes les sui-
vent portant leurs chandeliers, le cérémo-
niaire ensuite précède les ministres sacrés
qui onl la tête couverte et marchent au côté
du célébrant, dont ils soulèvent le devant de
la chape ; tous ayant salué le chœur et fait la
révérence convenable à l'autel, comme au
commencement de la messe solennelle, les
acolytes portent leurs chandeliers à la cré-
dence, où ils demeurent debout les mains
jointes pendant la bénédiction des cierges;
le thuriféraire et le clerc destiné à porter le
bénitier se rangent auprès et se comportent
comme eux. Le cérémoniaire, ayant porté
les barrettes des officiers à leurs sièges, Ole
le linge qui couvre les cierges, et se lient au-
près du livre pour tourner les feuillets dans
le besoin. Le célébrant, étant monté à l'au-
tel avec le diacre et le sous-diacre, le baise
au milieu, ses deux ministres faisant en
même temps la génuflexion, du moins si l'on
vient de faire l'aspersion; ensuite il passe
avec eux au côté de l'Epître, où étant un peu
tourné vers les cierges, le diacre à sa droite
et le sous-diacre à sa gauche, un peu éloi-
gnés de l'autel, il chante Dominus vobïscum
et les oraisons d'un ton férial et les mains
jointes même en disant Oremus. Lorsqu'il
fait le signe de la croix sur les cierges, il met
la main gauche sur l'autel, et le diacre lève
le côté droit de sa chape.
2. Au commencement de la quatrième
oraison, et même plus tôt, s'il est nécessaire,
le thuriféraire, ayant fait la génuflexion à
l'autel, va mettre du feu dans l'encensoir, et
revient au côté de l'Epître avec l'encensoir
et la navette lorsqu'on dit la dernière orai-
son; le clerc destiné pour porter l'eau bé-
nite ayant pris en même temps le bénitier
sur la crédence, et l'étant venu joindre, ils
fout ensemble, avec le cérémoniaire au mi-
855
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
8SG
lieu d'eux, la génuflexion à l'autel, et s'ap-
prochant du diacre, ils demeurent dans ce
même ordre jusqu'à ce que le célébrant ait
aspergé et encensé les cierges.
3. Les oraisons étant achevées, le célé-
brant met de l'encens dans l'encensoir et le
bénit à l'ordinaire, le diacre lui présentant
la cuiller, et le sous-diacre levant un peu le
côté droit de sa chape; ensuite, ayant rendu
la cuiller au diacre, et reçu de lui l'aspersoir,
il jette de l'eau bénite sur les cierges, au mi-
lieu, à la droite et à la gauche des mêmes
cierges, disant à voix basse l'antienne Asper-
ges me, etc., sans ajouter le psaume Miserere ;
puis il rend l'aspersoir, et ayant reçu l'en-
censoir, il encense pareillement de trois
coups les cierges de la même manière qu'il
les a aspergés.
k. Remarquez 1° que lorsque le diacre
présente la cuiller, l'aspersoir ou l'encensoir,
il bai<e premièrement ces choses, et ensuite
la main du célébrant; en les recevant il baise
premièrement la main, et ensuite les choses
qu'il reçoit. 2° Que le diacre élève un peu le
côté droit de la chape du célébrant lorsqu'il
bénit, asperge ou encense les cierges; ce que
le sous-diacre doit faire aussi pendant que le
diacre l'ail bénir l'encens. 3° Qu'après que le
thuriféraire et le ministre de l'eau bénite ont
reçu du diacre l'encensoir et l'aspersoir, ils
font ensemble la génuflexion à l'autel, et re-
portent ces choses aux lieux où ils les ont
prises; puis ils retournent pour servir à la
distribution des cierges, montant pour cet
effet de part et d'autre auprès des ministres
sacrés, après avoir fait ensemble la génu-
flexion sur le pavé devant le milieu de l'au-
tel. W° Si c'esl la coutume de prêcher sur la
cérémonie du jour, le temps le plus conve-
nable pour cela est après la bénédiction des
cierges et avant la distribution. Si c'est le
célébrant qui prêche, il le fait à l'autel au
coin de l'Evangile, debout et couvert, et les
ministres sacrés se tiennent debout et décou-
verts au même côté, hors du marchepied de
l'autel, ayant la face tournée vers l'autel. S'il
y avait un grand concours de peuple, le cé-
lébrant devrait quitter la chape et monter en
chaire, les ollîciers sacrés demeurant à leurs
sièges, où ils pourraient s'asseoir et se
couvrir.
§ III. De. la distribution des cierges.
1. La bénédiction des cierges étant ache-
vée, le célébrant va au milieu dcl' autel, ayant
ses deux ministres sacrés à ses côtés ; après
avoir fait tous trois ensemble une inclination
de tête à la croix, ils se tournent vers le
peuple et se tiennent debout et découverts,
et un peu éloignés du bord du marchepied,
afin que le clergé puisse s'y mettre à genoux
pour recevoir les cierges. Le diacre ne quitte
point le côté de l'Epître, quoiqu'il s'y trouve
à la gauche du célébrant et que le sous-diacro
soit a la droite, parce que c'est au diacre à
présenter les cierges au célébrant pour les
distribuer. Sur quoi il faut observer premiè-
rement que le diacre doit les baiser avant de
les présenter au célébrant, sans néanmoins
baiser sa main, et les tenir par le bas, afin
que le célébrant les prenne par le milieu ;
2° Que le sous-diacre soutient de la main
gauche le côté droit de la chape du célébrant,
tenant l'autre appuyée sur la poitrine.
2. Aussitôt que la bénédiction des cierges
est finie, le second cérémoniaire, qui doit être
dans le chœur, se rend vers le prêtre le plus
digne, il l'invite par une inclination médio-
cre à venir présenter le cierge au célébrant.
Aussitôt ce prêtre, sans étole (S. C. 1705),
ayant salué le chœur, s'avance vers l'autel
accompagné du cérémoniaire qui marche à
gauche un peu devant lui. Etant arrivés au
bas des degrés, ils font la génuflexion et sa-
luent le célébrant par une inclination pro-
fonde; ensuite ce prêtre monte sur le degré
le plus proche du marchepied, où il reçoit
debout, de la main du diacre, le cierge qu'il
baise et qu'il donne au célébrant sans lui
baiser la main. Le célébrant le reçoit debout
et le baise pareillement sans baiser la main
de celui qui le lui présente ; l'ayant mis en-
suite entre les mains du sous-diacre, qui le
donne à garder au clerc qui a porté le béni-
tier, il reçoit un autre cierge du diacre, et le
donne à ce même prêtre, lequel le reçoit à
genoux sur le bord du marchepied, s'il n'est
pas chanoine (S. C. 1705), baisant première-
ment le cierge et ensuite la main du célé-
brant ; étant descendu sur le pavé, il y fait la
génuflexion à l'autel et une inclination pro-
fonde au célébrant; puis il retourne au chœur
à sa place, conduit par le second cérémo-
niaire, qui fait ensuite approcher par ordre
tous ceux du chœur; le premier est au côté de
l'Epttre pour donner au diacre les cierges
qu'il doit présenter au célébrant.
3. L'ordre qui s'observe à la distribution
des cierges est celui-ci. Dans les églises ca-
thédrales et collégiales, chacun doit se pré-
senter selon la prérogative de son rang (S.
R. C. 1G0J;. Dans les églises paroissiales ou
observe les rubriques du Missel romain
(Romsée, Collecl. décret, n. 11), savoir : Pre-
mièrement, sitôt que le prêtre qui a donné
le cierge au célébrant l'a salué en se reti-
rant, le diacre et le sous-diacre descendent
chacun de son côté sur le plus bas degré, où,
ayant fait tous deux la génuflexion à l'autel
et une inclination profonde au célébrant, ils
montent ensuite sur le second degré, se met-
tent à genoux sur le bord du marchepied et
reçoivent leurs cierge», les baisant par le
bas, et ensuite la main du célébrant; puis ils
se lèvent ensemble; ils réitèrent les mêmes
révérences à l'autel et au célébrant, retour-
nent à ses côtés comme ils étaient aupara-
vant, et donnent leurs cierges à garder aux
ministres inférieurs qui sont anprèi d'eux.
2" Les deux prêtres les plus dignes suivent
immédiatement les ministres sacrés, et eu
même temps que ceux-ci, après avoir reçu
leurs cierges, font la génuflexion sur les de-
grés, ceux-là font aussi la génuflexion sur
le pavé et une inclination profonde au célé-
brant; ils montent ensuite sur le second de-
gré, se mettent à genoux sur le bord du mar-
chepied et reçoivent leurs cierges, les baisant
837
CIE
C1E
858
par le bas et ensuite la main du célébrant.
Pendant ce temps-là deux autres prêtres font
les mêmes révérences au bas dos degrés, et
en même temps que les deux premiers qui
ont reçu leurs cierges s'écartent l'un de l'au-
tre, se tournant en dedans, et descendent les
degrés, ceux-là montent sur le second degré
et reçoivent leurs cierges à genoux sur le
marchepied, comme les deux premiers, qui,
étant descendus au bas des degrés, font la
génuflexion sur le pavé et une inclination
profonde au célébrant, avec deux autres qui
se sont avancés au milieu d'eux, et qui mon-
tent ensuite sur le second degré pour rece-
voir leurs cierges, en même temps que ceux
qui viennent de les recevoir en descendent
pour faire la génuflexion et l'inclination pro-
fonde aux côtés des deux autres qui suivent.
Ainsi, suivant ce qui vient d'être dit, pen-
dant que deux reçoivent leurs cierges, qua-
tre autres font au bas des degrés la révérence
à l'autel et au célébrant, lequel par ce
moyen dislribue les cierges sans aucune in-
terruption. Tout le clergé suit le même ordre,
chacun venant en son rang, les prêtres, les
chapiers, les diacres ensuite, puis les sous-
diacres, et enfin les clercs, tous deux à deux ;
et si le nombre est impair, les trois derniers
viennent ensemble; si on se présente quatre
ensemble, c'est comme il a été dit pour la
communion, en y ajoutant l'inclination au
célébrant. 3° Les petits officiers vont aussi
recevoir les cierges, le cérémoniaire va avec
ceux de son ordre, les deux acolytes ensem-
ble avant les autres clercs, et après eux le
thuriféraire et le clerc qui a porté le bénitier,
lesquels doivent auparavant porter sur la
crédence les cierges du célébrant et des mi-
nistres sacrés qu'ils ont reçus,
k. La manière de distribuer et de recevoir
des cierges que nous venons d'expliquer, el
qui convient également à la distribution des
cendres et à celle des rameaux, se doit gar-
der dans les églises où le clergé est nom-
breux, aGn d'abréger cette cérémonie. Mais
dans celles où il y a peu d'ecclésiastiques, il
suffit que pendant que les deux premiers re-
çoivent leurs cierges sur le marchepied, les
deux suivants attendent au bas des degrés
qu'ils soient descendus, pour faire avec eux
et au milieu d'eux la génuflexion à l'autel et
l'inclination au célébrant, ce que tous les au-
tres observent consécutivement ; en sorte que
quatre fassent toujours ensemble la révé-
rence au bas des degrés de l'autel, savoir, les
deux qui ayant reçu leurs cierges en sont
descendus, et les deux qui doivent y monter
pour recevoir les leurs.
Observation. Voici, d'après le Cérémonial
de Besançon, la manière de se présenter un
à un pour recevoir les cierges. Les plus di-
gnes viennent les premiers parlecôlé del'E-
pîlre, l'un après l'autre. Le premier étant ar-
rivé au sanctuaire, fait génuflexion au bas des
dt-grés in piano, monte sur le premier de-
gré, fait une inclination médiocre au célé-
brant, et se met à genoux sur le marche-
pied pour recevoir son cierge; l'ayant reçu,
il se lève et descend sur le premier degré un
peu du côté de l'Evangile, où il fait une nou-
velle inclination au célébrant, à la gauche de
celui qui vient après lui; puis il descend sur
le pavé, fait génuflexion à la gauche du troi-
sième qui vient pour prendre son cierge, et
s'en retourne au chœur par le côté de l'Evan-
gile, passant ensuite derrière le siège des
choristes, si sa place est du côté de l'Epltre.
Le second fait seul la génuflexion au bas des
marches pendant que le premier reçoit son
cierge, monte sur le premier degré en même
temps que le premier y descend, fait avec lui
et à sa droite inclination au célébrant, se met
à genoux sur le marchepied , reçoit son
cierge, se relève, descend sur le premier de-
gré, fait inclination au célébrant à la gauche
du troisième , et génuflexion in piano à la
gauche du quatrième, et s'en retourne à sa
place par le côté de l'Evangile. Tous consé-
cutivement observent la même chose, faisant
en sorte que celui qui va prendre son cierge
s'accorde avec ceux qui en reviennent pour
faire el la génuflexion à l'autel et la révé-
rence au célébrant. Il parait plus convenable
de faire ces deux saluts en des lieux diffé-
rents.
5. Si quelque prélat assiste en rochet et
en camail à celte cérémonie, el qu'il désire re-
cevoir le cierge de la main du célébrant, il part
le premier de sa place, accompagné de ses
aumôniers ; ayant salué le chœur, il s'avance
au bas des degrés, fait la révérence à l'autel,
et après avoir salué le célébrant, qui lui rend
le salut avec les ministres sacrés, il monte
sur le second degré; le célébrant baise alors
le cierge et le lui présente sans lui baiser
la main : l'évéque ne baise pas non plus la
main du célébrant, mais seulement le cierge;
et descendant ensuite au bas des degrés , il
fait les mêmes révérences qu'en y arrivant,
el retourne à son siège. PcMidanl qu'il s'en
retourne, le prêtre qui a présenté le cierge
au célébrant et qui, pour faire plac • au pré-
lat, s'était retiré au côté de l'Evangile avant
de recevoir le sien, s'approche de l'autel et
vient le recevoir de la manière marquée ci-
dessus. Si le prélat ne désire pas recevoir
son cierge à l'autel, un prêtre le reçoit du
diacre, le lui porte à son siège et le lui pré-
sente, baisant premièreaient le cierge et en-
suite la main de l'évéque , et faisant une in-
clination profonde avant et après.
6. Les chanoines reçoivent leurs cierges
debout et inclinés; ils baisent seulement le
cierge, et non pas la main de celui qui le
présente, à moins que ce ne soit l'évéque.
Les magistrats , les officiers considérables
et les autres personnes de condition reçoivent
leurs cierges à genoux sur le pavé, ;iprès \>.
clergé, ou à la balustrade; ils les baisent et
ensuite la main du ce'ébrant, et le saluent
aussi bien que l'autel en arrivant et en se re-
tirant.Quant aux autres cierges que le peuple
apporte, el qu'il lient à la main, le célébrant,
bénissant ceux qui sont devant lui, doit
avoir intention de bénir tous les autres; ;iprèï
avoir aspergé et encensé ceux qui sont de-
vant lui, il pourrait descendre dans la nef de
l'église pour faire l'aspersion de la même
839
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
840
manière que l'on fait l'aspersion ordinaire
de l'eau bénile , ou bien députer un prêtre
revêtu d'un surplis et d'une élole pour faire
celle cérémonie. De même si c'était l'usage
de distribuer les cierges à tout le peuple et
qu'il y eût un grand concours, il faudrait
députer un ou plusieurs prêtres revêtus pa-
reillement de surplis et d'élole violette pour
les distribuer en plusieurs endroits , mais
ceux-ci ni le célébrant ne doivent pas per-
mettre aux femmes de leur baiser la main.
8. Sitôt que le célébrant commence à dis-
tribuer les cierges, deux chantres entonnent
l'antienne Lumen ad revdalionem, elc. , que
tout le chœur continue étant tourné vers
l'autel, comme durant la bénédiction. Ils
chantent ensuite les versets du cantique
iVuncdi'mi'ms,elc.,lechœurrépétanttoujours
l'anlienneaprès chaque verset. 11 faut chanter
posément, si la distribution est un peu lon-
gue , et si on prévoit qu'elle ne soit pas
achevée à la fin du cantique, on doit le re-
commencer et le répéter même plusieurs fois
jusqu'au Gloria Patri, qu'on ne doit chanter
qu'une fois et seulement à la fin. Cependant
il faut faire en sorte que le chœur ne manque
pas de personnes qui continuent de chanter
sans aucune interruption; c'est pourquoi
dans les églises où il y a peu de chanires,
il est à propos de n'aller recevoir les cierges
que seul à seul l'un après l'autre.
9. Sur la fin de la distribution des cierges,
les deux chantres prennent, pour la proces-
sion , des chapes violettes qu'on leur ap-
porte à leurs places; et lorsque le cantique
et l'antienne sont achevés , ils entonnent le
répons Exsurge, Domine, etc. , qui se chante
comme l'Introït de la messe. En même temps
le thuriféraire sort pour aller préparer l'en-
censoir, et le cérémoniaire fait allumer tous
les cierges du chœur par deux clercs à qui il
a dû donner ce soin.
10. Tous les cierges étant distribués, le cé-
lébrant se retourne vers l'aulel avec les deux
minisires sacrés, fait avec eux une inclina-
tion de tête à la croix, et va au coin de l'E-
pître, où il lave ses mains , le diacre à sa
droite, et le sous-diacre à sa gauche, soute-
nant les côtés de sa chape , et les deux aco-
lytes présentant l'eau el l'essuie-main comme
à la messe solennelle. Si néanmoins le célé-
brant avait quitté l'autel pour distribuer les
cierges au peuple, au relour il ferait la ré-
vérence convenable avec ses ministres au
bas des degrés de l'autel, irait laver ses mains
au côté de l'Epîlre proche de son siège, et
mouleraitensuiteau coin de L'Epttre. Lorsque
le chœur a achevé le répons Exsurge, etc.,
le célébrant chante l'oraison Exaudi, etc.,
ayant les mains jointes cl les minisires étant
à ses côtés comme à la bénédiction. Si celte
cérémonie se fait après la Sepluagesime,
un autre jour que le dimanche, le diacre
chante Flectamus genua avant celle orai-
son, et le sous-diacre Levale de la manière
ordinaire, étant cependant lous deux aux
côtés du célébrant , ou plutôt derrière lui ,
comme aux oraisons de la messe (Bisso et
Baldcschij.
§ IV. De la procession et de la messe de la Purification.
1. Quand le célébrant a chanté l'oraison
Exaudi, etc. , après la dislribution des cier-
ges, il va au milieu de l'aulel avec ses deux
ministres; après avoir fait une inclination
de tête à la croix, il bénit l'encens, aidé à
l'ordinaire par le diacre; ensuite le sous-
diacre et le thuriféraire font la génuflexion
au même lieu , et vont à la crédence, où le
premier s'élant placé avec la croix de la
procession entre les deux acolytes qui pren-
nent leurs chandeliers, el le thuriféraire s'é-
tanl placé devant lui, ils marchenllous quatre
ensemble dans ce même ordre, et s'arrêtent
devant l'autel au bas du sanctuaire. Pendant
cela, le diacre, ayant reçu d'un clerc le cierge
allumé du célébrant, le lui présente baisant
le cierge et la main ; il recoil ensuite le sien
et descend à sa place ordinaire derrière le
célébrant, où il fait la génuflexion et se tourne
par la droite vers le peuple pour chanter
Procedamus in pace, après quoi il se retourne
vers l'aulel sans faire la génuflexion. Le
chœur ayant répondu In nomine Christi,
amen, le célébrant et le diacre descendent au
bas des degrés, où ils fout la révérence con-
venable à l'autel; ensuite le diacre donne la
barrelle au célébrant et reçoit la sienne du
cérémoniaire; puis ils se tournent l'un et
l'autre vers le chœur, le célébrant tenant la
droite et le diacre la gauche : en même lemps
les deux chanires entonnent l'anlienue
Adorna thalamum , etc., et la procession
commence à marcher dans l'ordre qui suit.
2. En même temps que le célébrant fait
avec le diacre la révérence convenable au
bas des degrés de l'autel , le thuriféraire et
tout le clergé font la génuflexion à leurs pla-
ces|, à l'exception de ceux qui sont dans les
hautes formes du chœur, qui ne la font qu'en
descendant; ou bien, comme on le pratique
à Rome, lous font la génuflexion deux à deux
en partant, le célébrant el le diacre, sur le
marchepied de l'autel, s'étant tournés avant
que le diacre chante Procedamus, descendent
quand le cérémoniaire les avertit, font la gé-
nuflexion, reçoivent leur barrettes et suivent
les autres. Le thuriféraire marche le premier
parle côté de l'Evangile, si on ne sort pas
de l'Eglise; il est suivi du sous-diacre et des
deux acolyles, qui, sans faire aucune révé-
rence à l'aulel , se tournent conjointement
par le même côté, le premier tenant toujours
la droite du sous-diacre, et le second la gau-
che. Le clergé suit, les moins dignes les pre-
miers, marchant deux à deux cl gardant
environ trois pas de dislanceenlre eux, ayant
leurs cierges allumés et un peu penchés en
dehors. Le cérémoniaire marche au milieu
et a soin que chacun observe l'ordre conve-
nable. Les chapiers marchenlimmédialement
devant le célébrant, avec lequel ils se cou-
vrent aussitôt qu'ils commencent à marcher;
le diacre se couvre aussi et ne soutient pas
le devant de la chape du célébrant. Tous les
autres se couvrent quand ils sont sortis de
l'église, excepté le sous-diacre, les acolytes,
le thuriféraire elle cérémoniaire, qui demeu-
rent toujours découverts, si le mauvais temps
Ml
CIE
CIE
811
ne les oblige de se couvrir. Si la procession
se fait seulement autour de l'église en de-
dans, le célébrant seul est couvert. Si on son-
nait l'élévation de quelque messe basse , la
procession en passant devant devrait se met-
tre à genoux jusqu'à la fin de l'élévation (S.
C. R. 1681) ; mais on doit s'abstenir de sonner
en pareil cas. Remarquez 1* que ceux qui
sont couverts doivent faire attention à se dé-
couvrir aux noms de Jésus et de Marie qui
se trouvent dans les antiennes; 2* le sacris-
tain change pendant la procession les orne-
ments violets de l'autel, pour en mettre de
conformes à la fête, si ce n'est pas un diman-
che privilégié; il retire en même temps tout
ce qui ne doit plus servir , comme la table
et la corbeille où étaient les cierges, le béni-
tier et le grand voile violet.
3. Au retour de la procession , le sous-
diacre, étant arrivé au haut du chœur, s'ar-
rête avec les acolytes et le thuriféraire an
même lieu où ils s'étaient arrêtés avant de
partir pour la procession ou à côlé. Le thu-
riféraire y fait la génuflexion en arrivant; le
clergé la fait deux à deux en entrant au
chœur, et tous ainsi successivement se sépa-
rent en se saluant pour retourner à leurs
places, où ils demeurent debout tournés en
face pendant tout le répons Obtulerunt, que
les chapiers entonnent en entrant dans l'é-
glise; ceux-ci se découvrent en entrant au
chœur; après avoir fait la révérence conve-
nable, ils se séparent, s'il le faut, pour laisser
passer le célébrant et le diacre, qui se décou-
vrent aussi en entrant. Ils font la révérence
à l'autel et se retirent à la sacristie précédés
du thuriféraire, du sous-diacre et des acoly-
tes; après leur départ ceux qui doivent
porter les chapes à la messe, vont les pren-
dre à la sacristie, et entrent au chœur aussitôt
après que ceux qui portaient des chapes vio-
lettes a la procession sont sortis du chœur
après avoir chanté les versets du répons
Obtulerunt. Lorsque ce répons estfini, chacun
éteint son cierge et le garde auprès de soi
pour l'allumer à l'Evangile et après le Sanctus.
h. Remarquez 1° que si la procession se
fait dans l'église, à cause du mauvais temps
ou pour quelque autre raison, on ne doit
commencer le répons Obtulerunt qu'àl'enlrée
du chœur ; 2° que lorsque la sacristie est fort
éloignée de l'autel, ou que la messe ne se
doit pas dire de la Purification, mais d'un di-
manche privilégié, il n'est pas nécessaire que
les officiers au retour de la procession ren-
trent dans la sacristie pour prendre leurs or-
nements, le sacristain ayant dû en ce cas les
apporter sur leurs sièges. Ainsi le sous-dia-
cre et les acolytes vont droit à la crédence,
où ils remettent la croix et les chandeliers ;
et le thuriféraire, après avoir fait la génu-
flexion, va renouveler le feu dans l'encen-
soir pour le communcemeut de la messe.
Quand le célébrant arrive au bas des degrés
de l'autel, le sous-diacre se rend à sa gauche,
et le diacre étant en même temps passé à sa
(1) Ceci est extrait de la Pratique des cérémonies , p3r
Pumolin, approuvée daus une assemblée du clergé de
France, tenue en 1656. C'esl à peu près la traduction du
OlCTIONNAlRE DÏS RlTES SACRES. I.
droite, ils font tous trois la révérence à l'au-
tel, et vont prendre leurs ornements à leurs
sièges au côté de l'Epître; lorsqu'ils sont en-
tièrement habillés, ils retournent l'un après
l'autre, nu-tête et les mains jointes, au bas
des degrés pour commencer la messe ; le
cérémoniaire fait reporter à la sacristie par
quelque clerc la chape du célébrant, les cha-
subles pliées, si on s'en est servi, et la croix
de la procession.
5. Remarquez encore que si celui qui a
fait la bénédiction ne pouvait pas célébrer la
messe, le prêtre qui serait député pour la
dire se préparerait pendant la procession, et
prendrait ses ornements dans la sacristie. En
ce cas celui qui aurait bénit les cierges de-
vrait y entrer après la procession avec tous
ses officiers ; néanmoins, selon un décret de
la sacrée congrégation des Rites, celui qui a
fait la bénédiction des cierges, des cendres et
des rameaux, doitloujours, s'il est possible,
célébrer la messe.
6. Remarquez enfin 1° que pendant la
messe qui se célèbre à l'ordinaire, tous, ex-
cepté les officiers de l'autel, tiennent leurs
cierges allumés durant l'Evangile, et depuis
la consécration jusqu'après la communion
du clergé et du peuple; deux clercs ont soin
pour cela d'allumer un peu avant l'Evangile
et au Sanctus, ceux des premiers de chaque
ordre dans le chœur, commençant par les
plus considérables, et chacun prend ensuite
successivement de la lumière. 2° Après que
le célébrant a passé au coin de l'Epître pour
y entendre l'Evangile, un clerc lui présente
son cierge allumé, baisant le cierge et sa
main, et lui faisant une inclination médiocre
avant et après. Le célébrant le tient pendant
l'Evangile, et le rend à ce même clerc avant
que le sous-diacre lui présente l'Evangile à
baiser. 3° Si les clercs communient le cierge
à la main, ils doivent le tenir de manière
qu'ils n'empêchent pas l'action du prêtre ;
mais ils peuvent se dispenser de le tenir,
quand ils sont à genoux ( Voy. Merati). h" Ce
qui vient d'être dit regarde seulement la
messe de la Purification; car si la messe est
d'un dimanche ou d'une autre fête, le sacris-
tain reprend les cierges après la procession.
SECONDE PARTIE.
DE LA BÉNÉDICTION DES CIERGES LE JOUR DE
LA PURIFICATION DE NOTRE-DAME, PAR L'b-
VESQUE DANS SON ÉGLISE (1).
CHAPITRE PREMIER.
Des préparatifs.
L'euesque désirant faire la bénédiction
des cierges le iou r delà Purification de Nostre-
Dame, on doit préparer des cierges, ou chan-
delles de cire blanche en telle sorte qu'il
puisse suffire eu égard à la qualité de" l'é-
glise, soit pour les chanoines, soit pour les
autres beneficiers et clercs qui la seruent,
Cérémonial des évêques ; l'on y verra les usages de la
France à cette époque
27
m
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
844
comme aussi pour les laïques ausquels on
en distribue suiuanl la coustume de chaque
église, obseruant quelque différence en la
grosseur et grandeur du cierge de l'euesque,
qui doit estre orné, à ceux des chanoines, à
ceux des bencficiers. Comme par exemple, si
on a accoustumé de donner à l'euesque vn
cierge du poids d'vne liure, ceux des chanoi-
nes pourront estre de demy liure, et ceux
des beneûciers d'vn quart.
2. On prépare aussi vne table couuerle
d'vne nappe blanche qu'on placera entre
l'autel et la chaire de l'euesque, et sur la-
quelle on mettra les cierges ou chandelles
qui doiuent estre bénites-
3. Vne credence au costé de l'Epistre, sur
laquelle outre les choses ordinaires décla-
rées en la messe ponliGcale si l'euesque la dit
après, il y faut mettre le bénitier auec de l'eau
bénite, et l'aspersoir, l'encensoir auec la na-
nette»cueillier et encens, vn bassin auec vne
esguiere, et delà raie du pain, pour lauer les
mains après la bénédiction et vne seruielle
pour les essuyer, vne autre petite nappe ou-
Urée qui seruira de gremial à l'euesque lors
qu'il distribuera les chandelles.
4. On mellra sur l'autel et au milieu les
ornements episcopaux de couleur violette,
scauoir l'amict, l'aube, la ceinture, l'estole,
et le pluuial comme aussi la mitre simple au
eosté de l'Epistre et la crosse hors l'autel au
costé de l'Euangile,
5. L'autel sera paré de blanc et de violet,
c'est à dire qu'il y aura vn deuant d'autel,
et vn pauillon blanc si on s'en sert sur le
tabernacle, et vn autre deuant d'autel et
piuillon violet par dessus qui ne sera guère
au. -h^, afin de le pouuoir facilement oster
api'^s la procession, si ce n'est que la feste
de la Purification escheut au dimanche de la
Septuagesime, ou Sexagesime comme nous
dirons cy-aprés.
CHAPITRE II.
De l'entrée de l'euesque à
1. Toutes choses estans
l'heure estant venue, l'euesque reuestu de sa
chappe et habit ordinaire qu'il porte à l'é-
glise accompagné de ses chanoines vient à
l'église, et après auoir receu et donné de
l'eau bénite va faire sa prière aux lieux ac-
coustumez, puis va en sa chaire, où après
auoir quitté sa chappe s'il la porte, il prend
les ornemens qui ont esté préparez sur l'au-
tel, et qui luy sont portez par des acolylhes
ou clercs reuestus de leurs surplis, qu'ils
reçoiuent des mains du m;iistre des cérémo-
nies, et ayant receu le pluuial et la mitre, il
s'assied en sa chaire.
2. A mesme temps que l'euesque entre dans
le chœur pour faire sa prière au deuant du
grand autel , ceux qui doiuent seruir de
preslre assistant et de diacres d'honneur
ayans pris le premier le pluuial sur le sur-
plis, et les derniers, l'amict, l'aube, ceinture
et chasuble pliée deuant ia poitrine, sortent
de la sacristie et se rendent auprès de l'e-
uesque font ensemble vne inclination pro-
fonde à l'autel, ou génuflexion si le sainct
l'église.
ainsi préparées,
sacrement est dans le tabernacle, et après
saluent l'euesque d'vne inclination profonde
et l'accompagnent à son siège, où ils l'ay-
dent à prendre ses ornemens et quand il s'as-
sied, ils s'asseyent aussi en leurs sièges.
3. Quatre chanoines, au moins, prennent
des chappes sur leur surplis dans la sacri-
stie et se rendent au chœur pour seruir de
choriste, faisans en entrant au chœur vne
inclination profonde, ou génuflexion à l'autel
s'il y a tabernacle, et vne autre inclination
profonde à l'euesque, saluent aussi le chœur
d'vn costé et d'autre, et vont après en leurs
places.
k. Les autres chanoines qui ont accom-
pagné l'euesque, la prière faite, se leuent,
saluent l'autel, et l'euesque, et se retirent au
chœur , demeurans debout et descouuerts
iusques à ce que l'euesque soit habillé et
qu'il se soit assis, et après ils s'asseyent.
CHAPITRE III
De la bénédiction des cierges.
1. Tout estant prest l'euesque se leue, et
tous ceux du chœur aussi , le second diacre
luy oste la mitre, et sans sortir de son sirge
fait la bénédiction des cierges ; Pacolylhe qui
a soin du liure le tenant deuant l'euesque ,
qui ayant les mains jointes , et iettant sa
veuë sur les cierges à bénir, chante à haute
voix et ton feriat, Daminus vobiscum, el les
oraisons en suite.
2. Quand il commence la dernière oraison,
deux acolylhes viennent vers l'euesque, l'vn
portant l'encensoir el la nauette , l'autre le
bénitier et l'aspersoir.
3. La bénédiction finie, le preslre assistant
ayant receu des mains de l'acolythe la na-
uette de l'encens , présente la cuiliier à l'e-
uesque sans rien dire , baisant la cuiliier et
sa main, qui ayant mis de l'encens dans l'en-
censoir, le bénit à l'accoustumée , le diacre
qui est à sa main droite luy esleuant le
pluuial , rend après la cuiliier au prestre
assistant, qu'il met dans la nauette, et la rend
à l'acolythe.
4. L'autre acolythe donne après au prestre
assistant l'aspersoir, qui le présente à l'e-
uesque, et baisant l'aspersoir et sa main
l'ayant receu , asperge par trois fois les
cierges au milieu, au costé droit, et puis
au gauche, après rend l'aspersoir au prestre
assistant qui le donne à l'acolythe, le prestre
assistant prend après l'encensoir et le pré-
sente à l'euesque, qui l'ayant receu encense
pareillement les cierges par trois fois comme
cy-deuant, l'euesque ayant rendu l'encensoir
au prestre assistant qui le redonne à l'aco-
lythe, s'assied el le premier diacre luy donne
la mitre.
5. Cependant que l'euesque fait la béné-
diction , le maistre des cérémonies va au
chœur, saluant en partant l'euesque et puis
l'autel d'vne génuflexion, et y arriuant salue
les chanoines d'vn costé et d'autre en les con-
uiant à venir receuoir les cierges bénits.
6. Tous les chanoines quiltans leurs pla-
ces vont à l'euesque deux à deux les plus
dignes marchans les premiers, faisans en
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C1Ë
CIE
84l>
sorte que prenans vn chemin en y allant ,
ils puissent retourner par vn autre pour ne
s'em|>escher pas les vns auec les autres.
7. Estans arriuez prés de l'autel, les pre-
miers s'arrestent el tous les autres aussi sans
quitter l'ordre qu'ils ont tenu en marchant.
8. Le maistre des cérémonies conduit le
plus digne prestre du chœur au deuanl de
l'euesque, faisant vue protonde inclination à
l'autel , ou génuflexion s'il y a tabernacle ,
el après estant au bas des degrez du throsne
faît une profonde inclination à l'euesque,
puis estant monté sur la seconde marche,
ayant receu le cierge qu'on auoit préparé
pour luy sans estre allumé, le baise et le
donne à l'euesque luy baisant sa main , puis
luy ayant fait une inclination profonde des-
cend des degrez, se retire tant soit peu sans
que l'euesque baise la main ny le cierge.
9. L'euesque ayant receu son cierge, le
donne à l'vn de ses aumosniers pour le tenir
proche de l'autel.
10. L'euesque ayant donné son cierge, les
deux diacres assislans esleuent le pluuial de
l'euesque de chaque costé , et deux acolythes
ou ministres du gremial , mettent sur ses
genoux la nappe qui a esté préparée sur la
credence, el dès aussi-lost quelques chappe-
lains ou clercs prennent les cierges bénits
de dessus ta table, et les donnent les vns
après les autres sans eslre allumez au diacre
.;.. est au costé gauche de l'euesque, et qui
lés luy présente à mesme temps qu'il les a
receus , sans baiser la main de l'euesque.
11. Celui qui a donné le cierge à l'euesque
s'estant aduancé au deuanl de luy, luy fait
vne inclination profonde au bas des degrez
de son throsne , puis montant vne ou deux
marches , estant profondément incliné, re-
çoit le cierge que l'euesque lui donne, bai-
sant la main puis le cierge, et s'estant re-
leué, descend les degrez , se tourne vers l'e*
uesque , et luy fait vne inclination profonde,
et en se retirant salue l'autel d'une inclina-
tion ou génuflexion.
12. L; s choristes, comme l'on commence
à distribuer les cierges, commencent à chan-
ter Lumen ad reuetationem , etc., le chœur
poursuiuant le reste; puis les mesmes cho-
ristes chantent les versets du cantique Nunc
dimittis, et à chaque verset le chœur y rcs-
pond en répétant l'antionne entière , Lumen
ad revelalionem , etc. Les choristes chantent
aussi Gloria Patri et Filio, et Spiritui sancto,
le chœur respondant et chantant l'antienne
Lumen, etc.
13. Ces versets se disent doux ou trois fois
sans dire le Gloria Patri, qu'à la dernière,
quand on demeure long-temps à faire la dis-
tribution des cierges, laissant tousiours quel-
qu'un au chœur pour chanter.
11. Apres que le plus digne prestre du
chœur a receu son cierge , les assistans de
l'euesque l'vn après l'autre reçoiuenl le. leur;
si les choristes sont chanoines , ils reçoinent
les cierges après les assistans de l'euesque,
et auaut les chanoines ; s'ils ne lo sont pas ,
Cft n'est qu'uures [ç,s chauuiuc» qu'Us rtçoi-
uent leurs cierges. Les autres chanoines y
vont après de deux à deux , et après auoir
fait l'inclination ou génuflexion à l'autel,
s'approchent de l'euesque . et estans au bas
des degrez de son throsne, luy font vne in-
clination profonde , pui» montent une ou
deux marches , et reçoiuenl estans profon-
dément inclinez le cierge, baisant la main de
l'euesque et puis le cierge.
15. Descendent après au bas des degrez ,
ou les deux antres qui viennent pour re-
ceuoir les cierges s'estans trouuez à leur
droite, font à mesme temps lous quatre l'in-
clination profonde à l'euesque, puis les deux
de la main droite raontans au throsne incli-
nez reçoiuenl le cierge, et Ie9 deux autres
s'en retournent au chœur par le chemin le
plus court, saluans l'autel : les autres obser-
ueront la mesmo chose, et prendront garde
que les deux qui suiuent après et qui doiuent
receuoir les cierges, se Irouuent ad bas du
throsne à mesme temps que ceux qui les
auront receus en descendront, afin de faire
ensemble l'inclination à l'euesque.
1G. Apres que tous les chanoines ont re-
ceu leurs cierges , les bénéficiera et autres
clercs , et mesme les enfans de chœur, sai-
uans le chemin des chanoines, après auoir
fait vne génuflexion à l'autel , soit que le
saincl sacrement soit au tabernacle ou non ,
vont au deuant de l'euesque , et estans au
deuanl des degrez,, luy font vne génuflexion,
puis se mettent à genoux sur le plus haut
degré du Ihrosne, recoiuent ainsi à genoux
le cierge on le baisant , et la main de l'eues-
que, puis s'estans releuez et descendu les
degrez, font vne génuflexion auec les deux
qui viennent pour prendre leurs cierges, font
vne génuflexion à l'autel , et s'en retournent
par le mesme chemin que les chanoines, les
saluans d'vn costé et d'autre en entrant au
chœur.
17. Apres que tous les ecclésiastiques ont
receu des cierges, les magistrats et autres
laïques, à qui on a de coustumed'en donner,
vont à l'euesque pour les Feceuoir par vn
chemin qui n'empesche pas 1rs ecclésias-
tiques, saluent l'autel en passant, et se
niellent à genoux au dessus du plus haut de-
gré du throsne, baisant la main de l'euesque
et le cierge, puis s'estans releuez, saluent
l'euesque, l'autel, et s'en retournent en leurs
places par vn autre chemin, pour ne se ren-
contrer pas.
18. S'il y auoit vn ou plusieurs euesques
qui assistassent à la bénédiction des cierges
en rochet et camail, la bénédiction estant
faite, le maistre des cérémonies va au deuant
d'eux et leur faisant vne génuflexion, les
conuie à aller à l'euesque officiant, il conuie
aussi les chanoines par vne inclination mé-
diocre, et comme ils se sont rendus auprès
des euesques, ils s'entresaluent , et âpre»
marchent en cet ordre : le maistre des céré-
monies le premier; puis l'euesque s'il est
seul , s'il y en a plusieurs , de deux à deux ,
et en suite les chanoines les plus dignes
marchans les premiers ) les beaeficiers et
autres du chœur venans après. Tous safuent
l'autel en passant deuant d'vne inclination ,
847
DICTIONNAIRE TES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
848
ou génuflexion s'il y a tabernacle, et comme
ils approchent de l'euesque officiant, le se-
cond diacre luy ostant la mitre, il se leue,
et y estans arriuez les euesques s'entre-
saluent d'une inclination médiocre, les cha-
noines d'vne profonde , et les autres d'une
génuflexion.
19. Le diacre qui est à la gauche de l'e-
uesque officiant ayant receu vn des beaux
cierges, le présente à l'euesque , s'il y en a
plusieurs au plus ancien, qui l'ayant receu,
le présente à l'euesque officiant, avec des in-
clinations réciproques après, sans baiser la
main uy le cierge.
20. L'euesque officiant ayant donné son
cierge à son chappelain, reçoit des mains
du diacre vn des beaux cierges semblable au
sien , et le présente à l'euesque qui le iuy a
donné auec les inclinations réciproques ,
s'il y a d'autres euesques, il leur en donne à
chacun de semblables, faisant les mesmes in-
clinations, sans rien baiser comme ey-de-
uant. Apres les euesques, les chanoines vont
receuoir les leurs deux à deux, comme il a
esté dit , et s'en retournent tous au mesme
ordre qu'ils sont venus par l'autre chemin ;
et les euesques estans arriuez en leurs siè-
ges , les chanoines les saluent, et se retirent
aux leurs.
21. Le maistre des cérémonies conduit ce-
pendant les deux acolylhes des chandeliers
auec leurs cierges allumez auprès de l'e-
uesque, saluans l'autel en passant, puis
l'euesque en y arriuant d'vne génuflexion ,
et se placent l'vn d'un coslé et l'autre de
l'autre.
22. La distribution des cierges estant faite,
les choristes entonnent l'antienne Exurge ,
etc. , que le chœur poursuit ; les choristes
entonnent aussi le psalme Deus auribus nos-
tris audiuimus, etc. , que le chœur poursuit
alternaliuement; après le Gloria Pairi, etc.,
ils répètent l'antienne Exurge, etc.
23. Pendant qu'on chante l'antienne et le
psalme, l'euesque laue les mains auec de la
mie de pain qu'on iette après dans la piscine ,
le prestre assistant luy présentant la ser-
uiette. Et puis on luy oste la nappe qu'il
auoit sur ses genoux, et le second diacre
luy ayant osté la mitre, se leue, se tourne
vers l'autel , chante Oremus , et l'oraison
Exaudi, etc.
24. Que si la feste de la PuriGcation arri-
uoit après la Seplungesime, pourveu que ce
ne fusl pas au dimanche , le premier diacre
assistant ( l'euesque ayant dit Oremus ) dit à
haute voix : Flectamus genua , et luy et tous
les antres , soit auprès de l'euesque ou dans
le chœur, fleschissenl le genouil , l'euesque
demeurant debout, et le second diacre assis-
tant chante Leuate , tous se relouent , et l'e-
uesque dit en suite l'oraison Exaudi, etc. ,
auec sa conclusion.
25. L'euesque s'assied après, et reçoit la
mitre ; le preslrc assistant ayant receu la
nauette, de l'encens de l'acolythe qui en a
eu le soin, présente la cuillier à l'euesque
qui met de l'encens dans l'encensoir que l'a-
colythe tient au deuant de l'euesque comme
cy-deuant, puis le bénit, rend la cuillier au
prestre assistant qui rend la nauette à l'a-
colythe, et se rend derrière celuy qui porte
la croix , à mesme temps qu'il arrive au
chœur ; le prestre assistant quittant sa
chappe , et prenant l'habit ordinaire du
chœur , s'en va auprès des chanoines , et
marche en la procession en son rang.
CHAPITRE IV.
De la procession.
1. Cependant que l'euesque bénit l'encens
le chappelain qui a le cierge de l'euesque
l'allume ; deux acolylhes vont aussi au chœur
porians chacun vn cierge ou bougie allumée,
et vont allumer les cierges de ceux qui sont
au chœur, commençans par les plus dignes
de chaque coslé.
2. Le maistre des cérémonies vn peu au-
parauant est allé à la sacristie pour faire
venir le sous-diacre, reuestu de l'amiet ,
aube, ceinture, et chasuble pliée, qui port:;
la croix auec deux acolylhes portans les
chandeliers, qu'il conduit dans le chœur,
et les place en sorte que voulans marcher
pour aller à la procession, ils ne soient in-
commodez de personne.
3. Tout estant prest pour aller à la pro-
cession, le premier diacre assistant sans
sortir de sa place, mais vn peu tourné vers
le peuple, dit tout haut Procedamus in pace,
et le chœur respond In nomine Chrisli,Amen,
l'euesque estant debout, et tous les autres
aussi.
k. Après, l'euesque ayant la mitre, et les
deux diacres à ses coslez, va au deuant des
degrez du milieu de l'autel, où il fait vne
profonde inclination à l'autel; ses assistans
font aussi vne inclination profonde à l'autel,
ou génuflexion s'il y a tabernacle; et l'on or-
donne la procession suiuanl les coustumes
des églises. Le thuriféraire marche le pre-
mier, puis le sous-diacre portant la croix
ayant les deux acolylhes ceroferaires à ses
coslez; après, le maistre des cérémonies, au
cas qu'il ne soit occupé à ranger la proces-
sion ailleurs; les clercs et beneficiers suiuent
après deux à deux, en suite les chanoines
deux à deux ; s'il y a des choristes chanoines
auec le pluuial, ils marchent après les cha-
noines; que si les choristes n'esloienl pas
chanoines, ils marcheroient après les bene-
ficiers, auparauant les chanoines, portans
tous leurs cierges, ceux qui sont à la droite
de la main droite, et les autres de la gauche.
Et enfin l'euesque auec le pluuial et la mitre,
portant son cierge allumé de la main gauche,
bénissant le peuple de la main droite; ayant
à ses costez les deux diacres qui esleuent
chacun de son coslé le pluuial de l'euesque.
5. L'acolythe portant la crosse des deux
mains marchant au deuant de l'euesque.
6. Si c'est vn archeuesque dans son diocèse
ou prouince, fait porter sa croix par son
chappelain au deuant des chanoines seule-
ment.
7. Le thuriféraire, le sous-diacre, et les
acolylhes marchent la teste découverte dans
l'église se couurant seulement estans dehors
649
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8. Comme aussi les clercs, beneficiers, el
chanoines qui ne sont point reuestusdes plu-
uiaux.
!). Ceux qui sont revestus des pluuiaux et
les diacres assislans, après auoir salué l'au-
tel eusembleiiient auec l'euesque, se cou-
ureat de leurs bonnets.
10. Durant la procession on chante les au»
tiennes, Adorna lhalamum tuum, etc. Respon-
sum aeccpit, etc. El quand ou enlre dans l'é-
glise ou chante Obtulerunt pro eo, etc.
11. Comme la procession se fait, celui qui
doit célébrer la messe, auec les diacre, et
sous-diacre prennent en la sacristie les or-
nemens blancs, les diacre et sous-diacre la
dalmatique et tunicelle; on change aussi
pendant ce temps-là, les paremens de l'autel,
ou osle la table sur laquelle on auoit mis les
cierges pour les bénir, comme aussi la cre-
dence qu'on auoit préparée pour l'euesque,
et on y met au lieu vne petite table sur la-
quelle on y met tout ce qui a esté dit en la
messe solemnelle, l'euesque ne célébrant pas.
1:2. Que si la feste de la Puriûcation arriue
aux dimanches delà Septuagesime ou Sexa-
gesime, on ne change pas les ornemens vio-
lets de l'autel, et les diacre et sous-diacre de
la messe, portent la dalmatique et la tuni-
celle violettes, parce qu'on dit la messe du
dimanche suiuant les rubriques du Missel,
et on n'allume point les cierges benils ny à
l'ouangile, ny à l'eslevalion du sainct sacre-
ment; ce qui ne se fait qu'aux fesles de Nostre-
Dame, quand on dit la messe de la feste.
CHAPITRE V.
Du retour de la procession, et de la messe.
1. La procession arriuant à l'église, le thu-
riféraire, les acolylhes des chandeliers, et le
sous-diacre de la croix, vont iusques au
deuant du grand autel, et l'ayans salué d'vne
génuflexion excepté le sous-diacre portant
la croix, ils se retirent à la sacristie, le sous-
diacre y quittant la croix, et les autres ve-
nans après auec le célébrant à l'autel pour
la messe.
2. Les clercs, beneficiers, et chanoines
passans par le chœur, ils s'y arreslent, ou
s'ils y viennent par les portes du costé du
chœur, après auoir salué l'autel vont à leurs
places, et esteignent leurs cierges, et l'eues-
que auec ses assislans va au deuant du grand
autel, le salu.1, donne son cierge à son chap-
pelain, et les diacres donnent les leurs au
maistre des cérémonies, qui les esteignent.
3. El si la feste n'arriue pas dans vu des
dimanches susdits, il quitte son pluuial et
ses autres oruemens violets sans bouger du
milieu du bas de l'autel, et en reprend de
blaucs. Les diacres d'honneur, l'euesque
ayans pris le pluuial, saluent l'autel, et puis
l'euesque, et s'en vont à la sacristie accom-
pagnez du maistre des cérémonies jà même
temps que le célébrant auec. les diacre et
sous-diacre sont arriuez à l'autel), quittent
après leurs ornemens et reprennent leurs
habits ordinaires du chœur, et retournent
auprès de l'euesque pour l'assister, si d'au-
tres chanoines n'y sont allez quand ils sont
sortis ; car audit cas ils s'en iroient au chœur
en leurs places; celui qui a seruy de prestre
assistant, retourne auprès de l'euesque auec
son habit ordinaire du chœur.
k. Cependant que l'euesque quitte ses or-
nemens, ou s'il ne doit pas les quitter, à
mesnie temps qu'il arriue à l'autel, celui qui
doil dire la messe, assisté des diacre et sous-
diacre, des deux acolythes des chandeliers
et du thuriféraire et maistre des cérémonies
sortent de la sacristie et vont à l'autel, cl y
eslans arriuez font vue inclination profonde
ou génuflexion s'il y a tabernacle à l'autel,
et après vne inclination profonde à l'eues-
que, si les diacre et sous-diacre sont chanoi-
nes; autrement ils feroient auec tous les
acolythes la génuflexion à l'autel el à l'eues-
que. Le célébrant soit chanoine ou non, ne
faisant qu'vne inclination profonde; le célé-
brant se met après à la main gauche de
l'euesque, le diacre à la main gauche du
célébrant, et le sous-diacreensuite : les prestre
assistant et diacres d'honneur estant derrière
l'euesque auec leurs habits du chœur comme
nous auons dit cy-deuant.
5. L'euesque commence la messe laquelle
est poursuiuie ainsi qu'il sera dit au traiclé
de la messe qui se célèbre, l'euesque y estant
présent y adioustant ce qui est particulier
pour ce jour icy, et qui est marqué aux ar-
ticles suivans.
6. Vn peu auparauant qu'on commence
l'Euangile, le maistre des cérémonies fait
allumer le cierge de l'euesque par son chap-
pelain qui le lui donne, et l'euesque l'ayant
receu le tient de la main droite ainsi allumé
durant l'Euangile.
7. Deux acolylhes vont au chœur auec vu
cierge ou bougie allumée, et allument les
cierges des chanoines commençans par les
plus dignes de chasque costé, et puis des
beneficiers et autres clercs qui les tiennent
ceux du costé de l'Epislre de la main gauche,
et ceux de l'Evangile de la main droite pen-
dant qu'on dit l'Euangile.
8. Après l'Euangile le chappelain de l'e-
uesque reprend le cierge et l'eslaint, et tous
les autres du chœur esteignent les leurs.
9. Au commencement du Canon le chap-
pelain de l'euesque allume son cierge, et le
lui présente, el ceux du chœur allument les
leurs comme à l'Euangile, el les tiennent à la;
main iliaques après la communion.
10. Si la feste de la Purification estoit la
principale feste titulaire de cette église, et
que l'euesque, la procession faite, voulut
célébrer la messe, on n'osteroit pas la cre-
dence, et l'euesque estant arriue en sa chaire
commenecroit tierce, et feroit tout le reste
marqué au traité de la messe pontificale.
TROISIÈME PARTIE.
DE LA FÊTE DE LA PURIFICATION DANS LE»
PETITES ÉGLISES.
INTRODUCTION.
Dans les églises où il n'y a pas^s«(eï£d'of-*
ficiers pour pratiquer tout ce quim/nt Sfiêtre
C5-Î
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RUES SACRES.
852
dit, il faut au moins observer les principales
cérémonies prescrites dans le Missel, confor-
mément aux avis suivants. 1° S'il n'y a pas
de ministres sacrés, mais seulement des
clercs , deux accompagnent le célébrant à
l'autel, marchant devant lui , et lorsqu'il
monte sur le marchepied, ils lèvent un peu
de part et d'autre le devant de sa chape (s'il
en a) et de ses vêtements, jusque sur le se-
cond degré, où ayant fait la génuflexion en
même temps qu'il baise l'autel, l'un d'eux va
au côté de l'Epître soutenir le devant de sa
chape pendant qu'il bénit les cierges, et tour-
ner les feuillets du Missel : l'aulre va prépa-
rer l'encensoir , qu'il apporte au commence-
ment de la dernière oraison; celui qui était
auprès du célébrant, ou un autre , s'il y en
a, apporte, quand il est temps, le bénitier, et
l'un et l'autre ayant salué le célébrant, l'ai-
dent à bénir l'encens et à asperger les cier-
ges de la manière qui a été expliquée ci-des-
sus. 2° Pendant la distribution des cierges ,
un de ces clercs les présente au célébrant, et
les baise auparavant; s'il y a un prêtre , il
lui présente le premier, pour le donner au
célébrant; s'il n'y en a point, il le met sur
l'autel, et le célébrant, étant venu au milieu
de l'autel , se met à genoux sur le marche-
pied, prend son ciefge, le baise et le remet à
un autre clerc (#ened.XIII). 3° Si le célébrant
chante Flectamus genua, un clerc chante der-
rière lui Levute. i° Le célébrant après avoir
béni l'encens pour la procession et reçu son
cierge allumé , se tourne vers le peuple et
chante Prpcedamus in pace. 5° Le thuriféraire
marche le premier à la procession ; il est
suivi d'un clerc qui porte la croix au milieu
des deux autres qui portent des chandeliers;
celui même qui porte la croix, fait la gé-
nuflexion, selon le Rituel de Benoit XIII.
6" Si la bénédiction des cierges se fait sans
chanter, le célébrant, avant de les distribuer,
doit lire tout haut au coin de l'Epître, alter-
nativement avec les clercs, l'antienne Lumen
ad, etc., et le cantique Nunc dimittis; s'il n'y
a pniiil de procession, il dit de même les an-
tiennes marquées dans le rituel , et le répons
obtulerunt , etc., avant de commencer la
messe.
CHAPITRE PREMIER.
Choses à préparer pour la bénédiction des
cierges, la procession et la messe.
Sur la crédence près du grand autel : 1° Le
calice pour la messe et ses ornements de
couleur blanche, pourvu que ce jour-là ne
soit pas un dimanche privilégié, parce qu'a-
bus la coulour doit être violette; 2° la cha-
suble, l'étole et le manipule de couleur blan-
che , ou de couleur violette, si c'est un
dimanche privilégié; 3° l'encensoir et la na- '
velte garnie d'encens ; k° le bénitier avec l'as-
persoir; 5° un bassin avec de la mie de pain,
et un vase d'eau pour donner à laver au cé-
lébrant après La distribution des cierges, avec
un essuie-main: G° un bassin avec les buret-
tes garnies de vin et d'eau, cl un pelil essuic-
wain appelé manulerge.
A l'autel: t« Un devant d'autel violet placé
sur un autre blanc de manière à être enlevé
facilement , si l'on doit dire la messe de la
sainte Vierge ; 2° le Missel au côté de l'Epître
sur un coussin violet, ou un petit pupitre.
Près du coin de l'Epître sur le pavé : 1° Une
petite table couverte d'une nappe blanche ,
sur laquelle doivent être les cierges qu'on va
bénir, couverts aussi d'un linge blanc; 2° la
croix processionnelle.
A la sacristie : 1° Trois surplis pour les
clercs; 20l'amict, l'aube, le cordon, l'étole
et la chape de couleur violette pour le célé-
brant ; 3J un réchaud avec du feu et des pin-
celtes
CHAPITRE II.
Cérémonies à observer à la fête de la Purifi-
cation de la sainte Vierge,
§ I. Bénédiction des cierges
1. Vers l'heure de tierce, trois clercs dési-
gnés se revêtent , dans la sacristie , d'une
soutane el d'un surplis, et disposent toutes
choses à leur place, comme il est dit au cha-
pitre précédent.
2. Pendant ce temps-là on invitera le
peuple en sonnant les cloches , comme il est
d'usage aux jours de fête.
3. Le célébrant , ayant fait la préparation
pour la messe, s'étant lavé les mains à la sa-
cristie , assisté du second et du troisième
clerc, se revêt sur le surplis, de l'amiet et de
l'aube, prend le cordon, l'étole et la chape
violette.
Si c'est un dimanche , le célébrant bénit
l'eau pour l'aspersion , comme il est marqué
dans le Missel.
k. En même temps le premier clerc ôte de
l'autel les vases de murs, et allume les cier-
ges.
5. Le célébrant fait avec les clercs la ré-
vérence à la croix ou à l'image de la sacris-
tie, et précédé du premier clerc qui marche
les mains jointes, étant au milieu du second
et du troisième qui tiennent élevés les côlés
de la chape, il va à l'autel les mains jointes
cl la tête couverte.
G. Arrivé devant le plus bas degré, il prend
sa barrette, la donne au premier clerc, qui la
remet en son lieu et découvre les cierges.
7. Le célébrant, ayant fait sur le pavé une
inclination profonde à la croix, ou la génu-
flexion sur le plus bas degré (s'il y a un
tabernacle renfermant le saint sacrement),
monte à l'autel et le baise au milieu.
Nota. La congrégation des Rites a réglé en
1831 qu'en arrivant à l'autel pour la messe ,
et quand on en part, les ministres doivent
faire la génuflexion sur le pavé ; pendant la
messe , sur le plus bas degré.
Si l'on doit faire l'aspersion, te célébrant
se met à genoux sur le plus bas degré, fait
comme il est marqué dans le Missel , puis
monte à l'autel.
8. Le célébrant, ayaul baisé l'autel, va au
côté de l'Epître, toujours au milieu des deux
clercs.
9. Là, la face tournée vers l'autel et les
mains jointes, il dit d'un ton férial Dominus
vobiscum, puis il ajoute Oremus et l'oraison
853
C1E
C1E
8!>4
Domine sanete, etc., arec les quatre autres
oraisons.
Nota. Il dit tout cela sans séparer les mains.
10. En même temps le premier clerc met
eu feu dans l'encensoir, et prend la navette.
11. Pendant la cinquième oraison, le troi-
sième clerc, qui était à la gauche du célé-
brant, fait la génuflexion vers le milieu de
l'autel, va à la crédence, y prend le bénitier
et va près du célébrant avec le clerc thurifé-
raire.
1-2. Après la cinquième oraison, le célé-
braut met de l'encens dans l'encensoir et le
bénit, la navelte lui étant présentée avec les
baisers ordinaires par le second clerc qui est
à sa droite.
13. Ensuite, ayant reçu l'aspersoir du se-
cond clerc, il asperge les cierges trois fois ,
savoir, au milieu, à sa gauche et à sa droite,
en disant à voix basse l'antienne Asperges me,
sans ajouter Miserere.
1i. Ensuite il encense les cierges trois fois
de la même manière, sans rien dire.
15. Après la bénédiction , le célébrant fait
l'inclination au milieu de l'autel, va 6'asseoir
sur un tabouret placé sur le marchepied au
côté de l'Evangile, se couvre la tète, instruit
le peuple par un grave discours sur l'inslitu-
ti'Mi de celte solennité , sur la signification
elles avantages des cierges bénits, et l'exhorte
à les recevoir avec respect.
§ II. Distribution des cierges.
1. Après le discours, le premier clerc prend
sur la petite table le cierge du célébrant , et
S'il n'y a là aucun prêtre, il le met sur l'au-
tel au milieu.
2. Le célébrant, ayant fait l'inclination au
milieu de l'autel , se met à genoux sur le
marchepied, la face tournée vers la croix.
8. Etant à genoux , il prend le cierge sur
l'autel, il le baise et le donne au premier
clerc qui le garde.
S'il y a quelque prêtre présent, il donne le
cierge au célébrant qui le reçoit debout, la face
tournée vers le peuple; l'un et l'autre baisent
le cierge seulement (Bauldry , p. iv, c. 3,
art. 2, n. 13; Gavant, in Dom. Palm. n. 14,
litt. y).
4. Ensuite le célébrant va au côté de l'E-
pître, et d'une voix haute et uniforme il ré-
cite alternativement avec les clercs l'antienne
Lumen et le cantique Nunc dimittis.
5. Après le Gloria Patri et 19 répétition de
l'antienne Lumen, etc., le célébrant fait l'in-
clination à la croix, se tourne vers le peuple,
distribue les cierges premièrement aux prê-
(res (s'il y en a), ensuite aux clercs , tous
étant à genoux sur le bord du marchepied,
les plus dignes du côlé de l'Epitre, et baisant
le tierge, puis la main du célébrant.
6. Ensuite le célébrant fait la révérence à
l'autel, et va au milieu d • ses clercs vers le
balustre au côlé de l'Epitre.
(t) Dans celte antienne , on imite Sion à se préparer à
la recel lion de son Roi et dp Ma i ■ , qui est la porte du
ciel, portant elle-niAmë le Roi <ie gloire, qui est une nou-
velle lumière, ayant été engenilié avant lus astres. Si-
méon, le recevant dans ses bras, annonça aux peuples que
C'était le Maître de la vie et de la mort, el le Sauveur du
T. Là il distribue les cierges, d'abord aux
hommes, puis aux femmes , le premier clerc
portant les cierges, elle troisième les présen-
tant, à la gauche du célébrant.
8. Ayant terminé la distribution, il se lave
les mains au bas des degrés vers le côté de
l'Epitre, le premier clerc versant l'eau, et les
deux autres présentant l'essuie-main.
9. Le célébrant s'élant lavé les mains, va
directement au milieu de l'autel, fait l'Incli-
nation à la croix {Ex Caslald. I. III, sect. 8,
cap. 3, n.1 ; Gavant, p. iv, lit. 10, Htt. g.,
h. 18), se rend vers le livre au côté du l'E-
pitre, et là il récite à haute voix avec ses
clercs l'antienne Exsurge, Domine, elc.
10. Ensuite il dit Oremus au même lieu ;
et si c'esl après la Sepluagésime et non un
dimanche, lui-même au milieu de ses clercs
dit F lectamus genua , tous faisant la génu-
flexion ; le second clerc, se levant le premier,
répond Levale.
11. Ensuite le célébrant dit l'oraison
Exaudi, quœsumus, etc., tenant toujours les
ma i us jointes comme auparavant
§ III. Procession.
1. Ayant fini cette oraison, le célébrant va
au milieu de l'autel; il y reçoit du premier
clerc son cierge allumé, et le livre ou le ri-
tuel, pour y chanter les antiennes pendant
la procession.
2. Les deux autres clercs prennent aussi
leurs cierges allumés et leurs livres.
3. Le célébrant se tourne vers le peuple
en disant Prucedamus in pace ; et les clercs
répondent In nomine Chrisli, Amen.
i.Le célébranlcommence l'antienneAdorna,
comme ci-après, et dit les autres antiennes
alternativement avec les clercs qui sont à ses
côlés.
5. Dès qu'on a répondu In nomine Christi,
Amen, le premier clerc prend la croix pro-
cessionnelle, fait la génuflexion à l'autel, se
tourne vers le peuple et s'avance hors de
l'église (si c'est la coutume) , ou bien il reste
dans l'église, s'avançant vers sou côté droit
en lêlede la procession, et revenant à l'autel
par le côté opposé.
6. Le célébrant vient après, la tête cou-
verte, au milieu de ses deux clercs, récitant
avec eux l'antienne suivante divisée en ver-
sets, pour êlre chantée plus commodé-
ment (il:
Ant. Adorna thalamum tuum, Sion; et sus-
cipe Uegem Cltristum.
Ampiectere Mariam, quœ est cœlestis porta.
Ipsaenim portai Regemgloriœ,novi luminis.
Subsistit Yirgo adducens manibus filium,
ante hteiferum genitum.
Quem accipiens Simeon inulnussuasprœdt-
cavii populis Dominum eum esse vitœ et mor-
tis, et Salvatorem mundi.
Responsum accepit Simeon a Spiritu sancto,
monde ; puis il bénit le Seigneur, et se félicite d'avoir vu
le Sauveur.
Ou fait ensuite mention des offrandes prescrites dau»
l'ancienne loi en pareil cas , sans aûinner lesquelles fu-
rent présentées des tourterelles ou des colombe».
S65
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 85G
7. Les clercs aient de l'autel et de la cré-
non visurum se mortem nisi vident Christum
Domini.
Et cum inducerent puerum in ternplum,
accepit eum in ulnas suas, et benedixit Deum,
et dixit :
Nunc dimitlis servam tuum, Domine, secun-
dum verbum tuum in pace.
Cum inducerent puerum Jesumparentes ejus,
ut facerent secundum consuetudinem legispro
tu. ipse accepit eum in ulnas suas.
7. Quand la procession entre dans l'église
si on l'a faite en dehors, ou à l'eutrée du
sanctuaire si la procession n'est pas sorlie
de l'église, on récile le répons suivant :
Oblulerunt pro eo Domino par turturum
aut duos pullos columbarum.
Sicut scriptum est in lege Domini.
Postquam impleti sunt dies purgationis
Mariœ, secundum legem Moysis.
TuleruntJesuminJerusalem,utsislerenteum
Domino.
Sicut scriptum est in lege Domini.
Gloria I'atri, et Filio, et Spiritui sancto.
Sicut scriptum est in lege Domini.
8. Le premier clerc, étant arrivé à l'autel,
y fait la génuflexion et remet la croix à sa
phi ce.
9. Le célébrant termine le répons devant
l'autel.
§ IV. De la messe après la procession.
1. Dès que le répons est terminé, le pre-
mier clerc prend le cierge du célébrant et
ceux des autres clercs, les éteint et les met
sur la crédence.
2. Le célébrant fait la révérence à l'autel,
se relire au côté de l'Epître, à l'endroit où
l'on s'assied à la messe solennelle, et là, aidé
du second et du troisième clerc, il dépose la
chape et l'élole violettes, et prend le mani-
pule, l'élole et la chasuble blanches, s'il doit
dire la messe de la sainte Vierge; sinon,
ayant quitté la chape, il prend le manipule
et la chasuble violette pour la messe du di-
manche.
3. Enmême temps, si l'on doit direlamesse
de la sainte Vierge , le premier clerc ôte de
l'autel le parement violet, sous lequel il y en
a un blanc, et met les vases de fleurs entre
les chandeliers; ensuite il porte sur l'autel
le calice avec son voile, étend le corporal et
met le calice au milieu.
4 Le célébrant retourné à l'autel com-
mence la messe, pendant laquelle les clercs
tiennent leurs cierges allumés à l'Evangile,
et ensuite depuis l'élévation jusqu'à la com-
munion, si on dit la messe de la sainte
Vierge. ( Gavant. p. iv, lit. 14, n. 10, et alii.)
5. Pendant que le célébrant lit l'antienne
appelée Communion, le premier clerc ôte le ca-
fteededessus l'autel, elle porte à la crédence.
C. La messe étant terminée , le célé-
brant retourne à la sacristie, les mains join-
tes, précédé de ses clercs; il y dépose ses
ornements et fait son action de grâces à l'or-
dinaire.
(t) Voy. Baron, an. 58, n. 70.
(2) Una sahbaii cum convenissemiis ad Irangendum pa-
nein, l'aulcis... proiraxit sermonem usque in médian»
uuclciu... l'rjui &uieui lampudes cojiiosa) in ccenaculo ubi
dence tout ce qu'ils y avaient préparé avant
la messe, et remettent à la sacristie ou ailleurs
chaque chose à sa place.
Nota. S'il n'y a que deux clercs, le premier
se lient ordinairement à la droite du célé-
brant, et le second fait ce qui est assigné au
troisième.
Des cierges qu'on allume pour la messe. —
d'ou vient qu'on en allume en plein jour.
— Origine de cet usage.
( Explication du P. Lebrun. )
Durant les premiers siècles de l'Eglise, les
chrétiens, qui s'assemblaient les dimanches
avant le jour, et qui souvent à cause des per-
sécutions étaient contraints de s'assembler
dans des lieux obscurs, se trouvaient obli-
gés d'allumer des cierges ou des lampes pour
être éclairés. Quelquefois même, selon la
coutume des Juifs , ils en redoublaient le
nombre, pour une plus grande marque de
joie (1). Saint Luc dit (2) qu'îV y avait un
grand nombre de lampes dans l'endroit où
saint Paul fit un long discours le premier jour
de la semaine, qui a été appelé par saint Jean
le jour du Seigneur. De là vient l'usage non-
seulement d'allumer aux offices de la nuit
quelques cierges, lorsqu'ils sont nécessaires
pour lire, mais encore d'en allumer un grand
nombre pour relever la solennité des gran-
des fêtes (3). Vers l'an 230, Dieu fil un mi-
racle pour ne pas priver l'église de Jérusalem
de la joie des illuminations; car, comme le
rapporte Eusèbe ('*), l'huile ayant manqué,
le saint évéque Narcisse fit tirer del'eau d'un
puils voisin pour remplir toutes les lampes,
qui brûlèrent mieux que si elles avaient été
remplies de la meilleure huile.
Le même Eusèbe nous apprend que la nuit
dePâques, outre les illuminations des églises,
l'empereur Constantin faisait allumer dans
toutes les rues de la ville de grands cierges
et toutes sortes de lampes, qui rendaient
cette nuit plus brillante que le jour le plus
clair (5).
Si nous nous contentions de raisons vrai-
semblables, nous pourrions dire, comme di-
verses personnes font aujourd'hui, que l'u-
sage d'allumer des cierges à la messe en plein
jour rient de ce que les chrétiens, obligés
d'en allumer originairement par nécessité,
ont continué d'en allumer pendant le jour
par coutume. Mais comme il faut chercher le
vrai et s'y arrêter, nous devons reconnaître
1° qu'on n'a pas toujours allumé des cierges
à la messe en plein jour; 2°queleséglises d'O-
rient ont donné l'exemple aux autres d'en al-
lumerà l'Evangileet ensuiteàtoule la messe;
3° qu'on n'a allumé des cierges en plein jour
à la messe et à d'autres offices que pour les
rendre plus solennels ou pour des raison»
mystérieuses
eramus rongregaii. Acl. C. x x , v. 7 et 8.
.3} Conc. Trut. sess. 22, cap. S.
(i) Eum'I). llisl. Ecctes. 1. vi, c. 7.
(S) In YitaComUml. I. iv, c. 22.
857
CIE
cit:
85a
Quoiqu'au troisième siècle, vers le temps
de saint Cyprien, on dît la messe en plein
jour, parce que l'Eglise était souvent en paix,
on ne voit pas qu'on allumât des cierges
pendant le jour. Cet usage ne fut pas même
introduit au commencement du quatrième
siècle, lorsque l'Eglise jouit d'une profonde
paix et qu'elle pouvait exercer avec majesté
les cérémonies les plus solennelles; on n'al-
lumait point encore de cierges pendant la
messe vers l'an 400; car lorsque Vigilance
eut la hardiesse de reprocher comme une
superstition à l'Eglise la dévotion des per-
sonnes pieuses qui allumaient en plein jour
des cierges aux tombeaux des martyrs, saint
Jérôme, qui lui répond avec beaucoup de
force et d'indignation, dit en termes précis,
p;ir rapport aux offices ecclésiastiques :
«Nous n'allumons point de cierges en plein
jour , comme vous l'avancez faussement.
Nous ne les allumons que pour mêler quel-
que joie avec les ténèbres de la nuit, pour
veiller à la lumière et éviter de nous endor-
mir comme vous dans l'aveuglement et les
ténèbres (1). » Personne ne pouvait être
mieux informé de ces sortes d'usages que ce
saint docteur qui avait visité toutes les Gau-
les et parcouru presque tout l'Occident aussi
bien que l'Orient où il résidait. Nous devons
donc dire, sur son autorité, en premier lieu,
qu'on n'a pas allumé des cierges en plein
jour à cause qu'onavaitaccoulumé d'en allu-
mer pendant la nuit ; et en second lieu, que
les églises d'Orient allumaient des cierges
en plein jour pour des raisons mystérieuses :
«Dans toutes les Eglises d'Orient (2),dit-ii (3),
on allume des cierges en plein jour quand
il faut lire l'Evangile, non pas par consé-
quent pour voir clair, mais comme un signe
de joie et comme un symbole de la divine
lumière, dont il est dit dans le psaume : Vo-
tre parole est la lumière qui éclaire mes pas.»
L'usage des lumières à la messe en plein
jour vient donc des églises d'Orient; et si
l'on veut savoir d'où ces églises ont pris cet
usage, il y a lieu de croire qu'elles l'ont tiré
des Juifs. 11 est constant que dans ces églises
on a pratiqué durant les trois premiers siè-
cles quelques rites judaïques, tel qu'était ce-
lui de célébrer la l'âque le quatorzième de la
lune, san» attendre le dimanche ; et l'on peut
bien avoir voulu imiter en quelque manière,
par rapport à l'Evangile, ce que les Juifs ont
pratiqué par rapport au livre de la loi. Or,
les Juifs ont fait et font encore brûler conti-
nuellement une lampe devant le livre de la
loi de Moïse; et il convenait bien mieux que
l'Evangile, annoncé solennellement, lût pré-
(t) «Cereos auteni non clara luee accendimus, sicul Iru
slra calumniaris : sed nt noclis tenebras hoc solalio tem,
peremus et vigileums ad lumen , ne c;eci lecum dormia-
mus in tenebris. » Hieron. Episl. advers. Vigilant.
(2) Saint Jérôme entendait par les élises d'Orient
celles des villes et des |iro\inces qui , selon la division de
l'empire romain , étaient sous le préfet d'Orient , dont le
siège était Aulioclie de Syrie. Voyez la Notice de t'Em-
)ire, secl. 2, et l'édil de Constantin, l'an 5J4, dans Ma-
ela, Chron. Anlioeh., 2' partie, p. 4. On entendait aussi,
parles églises, d'Orient celles d'Ephèse, de Smyrne, ellet
autres de l'Asie Mineure.
i:
cédé par des lumières qui marquassent le
respect dû au saint livre qui porte la lumière
dans les obscurités de l'ancienne loi.
Ce qui s'était observé dans les églises d'O-
rient, et qui s'y pratiquait constamment au
ivc siècle, fut imité par les autres églises
après le temps de saint Jérôme. On y al-
luma des cierges pour lire l'Evangile , et ou
les éteignait dès qu'il était lu, ainsi qu'il est
marqué dans les anciens ordres romains et
dans Amalaire. Ordinairement les pratiques
édifiantes se répandent au voisinage, et les
causes de leur origine leur font faire du
progrès. La même, raison mystérieuse, qui
avait fait allumer des cierges pendant l'E-
vangile, détermina bientôt après à en allu-
mer pendant l'action du sacrifice, où Jésus-
Christ , notre vraie lumière , est réellement
présent. Saint Isidore, vers l'an 600, dit
que « les acolytes sont appelés en latin cé-
roféraires, à cause des cierges qu'ils portent
quand on lit l'Evangile ou qu'on offre le sa-
crifice : car alors ils allument et portent des
luminaires, non pour chasser les ténèbres,
puisque le soleil luit , mais comme un signe
de joie, afin que cette lumière corporelle re-
présente la lumière dont il est dit dans l'E-
vangile : Il était la vraie lumière [k). » Jus-
qu'alors on n'allumait des cierges que pen-
dant l'Evangile et pendant l'action du sacri-
fice; et ces cierges étaient tenus à la main
par des acolytes. Enfin, depuis ce temps-là, on
en a allumé dès le commencement de la
messe et pendant quelques offices divins,
par les mêmes raisons mystérieuses, c'est-à-
dire, pour faire paraître un signe de joie
dans les offices qu'on a voulu rendre plus
solennels, et pour faire plus sensiblement
connaître au peuple assemblé qu'il devait
penser à Jésus-Christ qui est la vraie lu-
mière.
L'Eglise a toujours goûté et approuvé ces
sortes de symboles mystérieux qui sont au-
tant d'instructions courtes et édifiantes pour
le peuple. Rien de plus ancien que la cou-
tume de faire tenir aux nouveaux baptisés
un cierge à la main; et saint Cyrille de Jé-
rusalem leur dit, vers l'an 350 (5), que ces
cierges qu'ils allument sont les symboles dô
la [oirqu'ils doivent conserver avec soin.
L'usage d'allumer des cierges au baptême
fil appeler en divers endroits l'Epiphanie la
fête des saintes lumières , parce qu'on y ho-
norait le baptême de Jésus-Christ et qu'on y
baptisait. Saint Grégoire de Nazianze a fait
deux fort beaux discours sur cette fêle des
lumières, où il représente en cent manières
différentes la lumière corporelle comme un
(3) «Per totasOrientis ecclesias,<|iiando Kvangelium le-
gendum est, accenduntur luminaria, jain sole rutilante,
non utiinie ad fugandas tenebras , sed ad signum Ixlil'ue
deinonstraudutn..., ut sub typo luuiinis corporalis illa lux
osteudatur, de nua in psalle'rio le^imus : lucerna pedibus
meis verbum luum , Domine , el luineii semith meis. »
Hieron. Epist. advers- Vigilant.
(i) «Acolythi giseee, latine ceroferarii ilicuutur, a dépor-
tants cereis ijuando hvangeliuin legenduiu est, aut sacri-
licium offerendum. Tune euim accenduntur luminaria ab
eis. el deportantur, etc.» Isidor. Otig. 1. i, c. 12.
(iij Calecli. 1.
sso
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
symbole de la divine lumière qui doit rem-
plir nos esprits (1). .
Il y a plus de douze cenls ans qu on bénit
et qu'on allume solennellement le cierge
pascal, non simplement pour éclairer pen-
dant la nuit de Pâques, puisque l'église était
alors illuminée par un nombre de cierges et
de lampes incomparablement plus grand
qu'il ne l'était à toutes les autres veilles de
l'année ; mais on l'a fait pour des raisons
mystérieuses. Le quatrième concile de To-
lède, en G33, blâme les Eglises où l'on n'ob-
servait pas celle cérémonie, et qui deman-
daient pour quelle raison on le fai-ail. C'est,
dit le concile, afin 711e la bénédiction de ce
luminaire nous fusse contempler le sacré mys-
tère delnrésurrection, c'est-à-dire, l'éclat lu-
mineux de la nouvelle vie de Jésus-Christ(i).
C'est encore par des raisons mystérieuses
qu'on a allumé des cierges à la fête de la
Présentation de Jésus-Christ au temple ou
de la Purification de la sainte Uerge.pour
prendre part à la joie qu'eut le saint vieil-
lard Siméon de tenir ce divin Enfant entre
ses bras, et pour exprimer plus vivement
qu'il était la lumière des nations.
Dès le IV siècle les corps des fidèles qui
étaient morts avec les marques de la foi ont
été portés à l'église avec un grand nombre
de cierges allumés. L'empereur Constan-
tin (3), sainte Paule, saint Siméon Stylite et
tant d'autres ont été ainsi portés , comme
on le fait encore; et l'on a voulu marquer
parce luminaire solennel que c'étaient de
vrais enfants de lumière.
Enfin ce grand nombre de cierges qu'on
allumait au iv siècle sur les tombeaux des
martyrs le jour et la nuit, suivant le témoi-
gnage de saint Paulin et de Prudence , 11e
brûlaient qu'en l'honneur de la lumière cé-
leste dont les saints jouissent, et qui font
toute la joie des chrétiens {'*). Les cierges
allumés dans l'église en plein jour ont donc
toujours été regar lés comme des symboles
de la divine lumière. Sainl Jéiôme el saint
Isidore (5j nous i'oni appris. L'Ordre ro-
main , Amalaire et Alcuin ont parlé de
même; et c'est conformément à leur auto-
rité que le Micrologue , vers l'an 1086, .s'é-
nonce ainsi (G) : « Nous ne célébrons ja
mais la messe sans lumière , non pour
chasser les ténèbres, puisqu'il est gr.ind
jour, mais pour avoir un symbole de la di-
vine lumière, que nous
l'autel par le sacrement
rons, sans laquelle nous verrions aussi peu
en plein midi qu'en la plus sombre nuit. »
Les cierges allumés nous avertissent eniorc
qu'étant autrefois dans les ténèbres, nous
avons é:é éclairés en Jésus-Christ, et que
nous devons nous comporter comme des
0) In smicla tonifia; oral. 39 et 40.
(î}«Lucerna eteereus in ptfÈTtgiliis Pascluc apud quas-
(Iiiiii n 1 li sus iidii îii'iii'iliciiniiir j et cur a B8Ws beneiii-
cantur inquirunt. Proptef gloriosum enim nmiis istfus sa-
Hfamontum solenirtitcr hSBC HMêdfcttHfit ; tttsacraj re-
mii reMIonls Christ! mjsteiïtita) qinni temporu Imjus voilvœ
hoctls sdtenil , in betiedlcttoné sanciiiicati lumiuis niuol-
piamus. » C'n»r. Tolel. îv, can. 9.
(3i Euseb. Vit. Constant. 1. iv, c. 66.
rendons présente a
que nous y opé-
800
enfants de lumière par des actions de cha-
rité, cîe justice et de vérité.
CIMETIÈRE.
D'après son élymologic, ce mot signifie un
lieu de repos. On trouvera à l'art. Enterre-
ment quelques règles que l'Eglise a prescrites
à ce sujet.
Le respect pour les morts s'est conservé
dans tous les pays et dans tous les siècles ;
cette tradition vénérable remonte à l'origine
du monde , el on peut la regarder comme
essentiellement liée avec le dogme de l'im-
mortalité de l'âme. Dans les principes de la
foi, le respect pour les morts est encore fondé
sur l'espérance de la résurrection future, sur
la consécration de nos corps par les sacre-
ments de baptême, de confirmation et d'eu-
charistie. Telles sont les idées que doivent
rappeler ou inspirer les prières et les céré-
monies suivantes.
Voici tout ce qu'il y a dans le Pontifical et
le Rituel romain, concernant la bénédiction
et la réconciliation d'un cimetière.
TITRE PREMIER.
Bénédiction d'un cimetière
1. Dès le jour pré-
cédent , on érige cinq
croix de bois dans le
cinietièrequidoit être
béni, savoir, une plus
haute au milieu, et
quatre autres cha-
cune de la hauteur
d'un homme , dont
l'uneest placée à l'ex-
trémité du cimetière
devanteelledu milieu,
une autre à l'extré-
mité opposée derrière
la croix du milieu, la
troisième à l'extré-
mité à droite, et la
quatriè ne à l'extré-
mité du cimetière, qui
est à gauche de la
croix du milieu. On
fiche en terre devant
chacune des cinq
croix un pieu de bois,
disposé à recevoir au
sommet trois cierges
du poids d'environ
trois onces ; il doit y
avoir au même lieu
une petite échelle par
le moyen de laquelle
le pontifie puisse at-
teindre le sommet des
croix, un grand vase
(4) Lux orla est juslo, et reclis corde lœlilia. /'«(/. icvi,
c. 11
(5) Elum. I. vn, c 12.
t6l «Juxla ordmem roinanum, numquam missam absque
lumine celêbfumus : non inique ad depellendas lenébras,
ciiin sit clara dics : sed polius in lypiiiii illius lumiuis cu-
jus sacramenlum ibi cunlicinius; sine quo et in meiidif
palpabimusi ut in nocLc. » Microlug. de Ecclet- Observai
c 11.
De cœmetérïi benedictione.
1. Die prœcedenti
ponuntur in cœinete-
ri<> benedicendo quin-
que ligneœ cruces, vi-
drlicet una altior in
média ,ct quatuor uliœ,
quœlibet ad staturum
hominis, quorum una
in exlremilate cœme-
terii anle crucem me-
diam, alia in alia ex-
tremitate cœmeteriire-
Iro crucem mediam,
lertia in tertia extre-
inilute a dextris , et
quiirtii in quarta ex-
Irêmitatè cœmtterii a
sinisiris êrilctê médité;
et unie quaiulibet ex
dictis quinque cruci-
busponilur seu pijitur
in terrain aliquod li-
gnant in ejus summi-
late aptum ad affî/jen-
dum ilti Ires1 candelos,
tri:munciarumquam-
libet. vel circa ; scala
super quanti ascendens
pontifex pussit attin-
gere summitales ipsa-
r'ttm crucium ; vas
maqnum aqua plénum
benedirenda et vas
cum sole.
8fiJ CIM
pleind'eau bénite, et duseldansunautrevase.
2. Le matin, le pon- 2. Mane vero pon-
tife s'élant revèlu à la tifix in sacrislia pa-
gacrislie de l'amict et rutus amictu, alba ,
de l'aube ceinte d'un cinqulo , slola, plu-
cordon , ayant une viali albi coloris, mi-
éiole et une chape de tra simplici. et baculo
couleur blanche, avec pastoral/, aceedit cum
la mitre simple et le ministris ad cœmete-
bâlon pastoral , se rium benedicendum ,
rend avec ses minis- ubi faldistorium ante
très au cimetière à crucem in medio posi-
bénir; on doit y pré- tam sibi paratur, .«,-
parer devant la croix per quo residens facît
qui est au milieu un populo brevm sermo-
fauteuil où il s'assied non de sanctitale et
pour Taire au peuple libertate cœmelerii.
une courte allocution
sur la sainteté et les privilèges d'un cime-
tière.
3. Après cette allô- 3. Quo facto affi-
cution, on place et on guntur et accendun-
allume quinze cier- lûr quindecim cande-
ges, trois devant cha- lœ, très ante quamli-
que croix, sur le pieu 6e/ crucem super li-
de bois qu'on y a gna, ut supra ordi-
placé; quand les cier- nota, quibus arden-
ges sont allumés, le tibus , pontifex ante
ponlire debout devant médium crucem et
la croix placée au mi- candclas stans, depo-
lieu, ayant tes trois sita mira, dicit :
cierges devantlui,dit,
sans mitre :
Or émus (1).
Omnipotens Deus, qui es custos aninia-
ruin. et tutela salutis , et Gdes credentium,
respice propitius ad iioslrœ servitulis offl-
cium , ut ad introitum noslrum purgetur,
benefdicatur , sanctifûcetur , et consefcre-
tur hoc cœmeterium , ut humana corpora
hic post vilae cursum quiescenlia, in magno
judicii die simul cum felicibus anitïiabus me-
reantur adipisci vitse perennis gaudia. Per
Chrislum Dominum nostrum. i\ Amen.
h. Aussitôt le pon- k. El mox ante ip-
tife ayant reçu la mi- sam crucem super [a(-
tre, se met à genoux, distorio Pontifex ac-
s'appuyant sur le fau- cepla mitra accumbit;
teuil ; alors un chan- et cantor incipit et
tre commence et con- prosequitur litanias.
Initie les litanies
comme à I'Ordination. ( Yoy. ce mol ou
l'art. Eglise.)
9. Lorsqu'on a dit : 5. Cumque dictum
Ut omnibus fidelibus, fuerit.Vl omnibus fi-
CtC, le pnnlife, qui delihus.etc., r) Te ro-
élait à genoux, se gamus,audi nos. pon-
lève, et tenant le bâ- tifex suniit ah acaibi-
t >n pastoral à la main lu, et baculum pasto-
gâucbé, il forme le si- ratem in sinistra le-
gne de la croix sur nens,producit signuin
le cimetière en disant crucis super cœmete-
une première fois : rium, dicens primo :
Dl hoc cœmeterium purgare etbenef dicere
(I) Dieu toul-puissanl est té gardien lies âmes; notre
8:ilut est cuire ses mains quand nous nous contions à lui ;
l'Egline lui demande ici que. les* eotpS humains reposant
(Lus ce cimetière ajirés la vie présente , partagent avec
CIM
CC5
digneris, ùj Te rogamus , audi nos (2).
H dit à la seconde Secundo dicit :
fois :
Ut hoc rœmelerium purgare, benef dicere
et sanclif ficare digneris , iï Te rogamus, au-
di nos.
11 dit à la troi- Tertio dicit :
sième fois :
Ul hoc cœmeterium purgare, benef dicere,
sancli-j-fieare et consefcrare digneris, i^ Te
rogamus, audi nos.
6. Après cela il se 6. Quo facto redit
remet à genoux, pen- adaccubitum, canlore
liant que le chantre litanias perficiente.
achève les litanies.
7. Quand elles sont 7. Quibus finitis ,
achevées, le pontife surgit cum mitra ab
se lève sans quitter la accubitu pontifex, et
mitre, etse tenant de- sla7isjuxla aguamibi-
bout auprès du vase dem in vase para tant
d'eau qu'on a prépa- benedicit eam , et sal
ré, il fait la béné- simpliciter,prout su-
diction de l'eau et du pra sub benedictione
sel. comme pour po- et impositione prima-
ser la première pierre rii lapidis pro eccle-
d'une église. {Yoy. sia œdificanda.
l'art. Eglise.)
8. Quand l'eau est S. Aqua igitur ta-
ainsi bénite, le pon- Hier benedicta, pon-
tife s'approche de la tifex accedens ed cru-
croix placée devant cem ante mediam po-
celle du milieu, quille sitam, milra ibidem
la mitre et commence deposita , inchoat ,
cette antienne du 7* schola prosequente ,
ton, qui est continuée anliphon. ton. 7 :
par les assistants.
Asperges me, Domine, hyssopo , et mun-
dabor; lavabis me, et super nivem dealba-
bor.
Psaume 50.
Rîiserere mei , Deus , secundum magnam
misericordiam tuaui , etc. {Voy. Eglise ,
m. 13.)
On dit le psaume Totus dicitur cum
tout entier avec Glo- Gloria l'atri in une.
riaPatri. Quand il est Quo dicto , anlipho-
fini on répète l'an- ?!« repelilur.
tienne,
9. Pendant qu'on 9. ï)um antiphona
dit l'antienne et le et psalmus dicuntur,
psaume , le pontife , pontifex, accepta mi-
ayanl reçu la mitre , tra , circuit et peram-
parcourt tout le cime- bulat lotum locum
tière, commençant le cœmrterii , incipiens
tour par sa droite, et circuire ad ejus (/re-
jetant de l'eau bénite teram , nspergrn.
partout. Quand il a aquam benedictam
achevé le tour, il re- uliiqiie. Erpleto au-
vient devant la croix tem circuilu, rediens
qui est placée devant ante crucem quœ est
celledu milieu, quitte ante mediam, deposi-
la mitre , et dit, la ta mitra , respiciens
face tournée vers la ad ipsam crucem, di-
crois même : cit
les âmes le bonbeur et la joie d'une vie éternelle au
grand jour du jugement.
(2) On prie le Seigneur de purifier, bénir, sanctifier et
consacrer ce cimetière.
863
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Oremus (1).
Deus, qui es loi i as orbis conditorelhumani
generis redemptor, cunclarumque creatura-
rum visibilium, et invisibilium , perfeclus
dispositor , le supplici voce ac puro corde
exposcimus , ut hoc cœmeterium sive po-
Iyandrum, in quofamulorum famularumque
tuarum corpora quiescere debent post cur-
riculn hujus vilœ labenlia, purfgare, bene-
fdicere et sanctifficare digneris; quique re-
missioueui omnium peccatorum per luam
maguam misericordiam in te confidenlibus
praeslilisli; corporibus quoque eorum in hoc
co?i!ieterio quiescenlibus, et lubam primi ar-
changeli hic exspectanlibus, consolationem
perpcluam largiler imperlire. Per Chrislum
Doihinum nostrum, n) Amen.
10. Ensuite il en- 10. Deincle thurifi-
cense la crois même; cal ipsam crucem , et
figit in summitute ip-
sius unam ex tribus
enndelis ardenlibus ,
et alias duas similiter
ardentes in duobus
bradais ejusdem cru-
cis. Quo facto, ac-
cepta milra , accedit
ad crucem rétro me-
diam positam , asper-
r/endo semper aquam
benediclam per cœme-
terium, intérim dicens
cum minislris sequen-
tes psalmos, sine Glo-
ria Patri in fine.
puis il pi.-ice au som-
met l'un des trois
cierges allumés , et
les deux aulres de la
même manière , sur
les deux bras de la
même croix. Après
celait reçoit la mitre,
s'approche de la croix
érigée derrière celle
du milieu, jetant con-
tinuellement de l'eau
bénite dans le cime-
tière, et disant, en
même temps avec ses
ministres, les psau-
mes suivants, sans
Gloria Patri à la fin.
Psaume 6
Domine, ne in furore tuo arguas me : ne-
que in ira tua comptas me , etc. ( Voy. Dé-
dicace, n. 6.)
Psaume 31
Beati quorum remissse sunt iniquitates, et
quorum tecta sunt peccata, etc. (Voy. Dédi-
cace, n. 6.)
11. Cela étant fait
le pontife, debout de-
vant la croix, dilsans
mitre :
11 . Quibus expie tis,
pontifex stans ante
ipsam crucem, deposi-
ta milra, dicit.
Oremus (2).
Domine sanete, Pater omnipotens, aeterne
Deus, trina Majestas el una Deilas, Pater,
et Filius, et Spirilus sanclus, justitiœ auctor,
veniœ largitor, bonorum dator, sanctitatis
origo, charismalum distributor , omnium-
que ad te venienlium pius receptor, piaesta
propilius , ut hoc cœmeterium in honorem
(I) On s'adresse au créateur de tout l'univers, rédemp-
teur du genre humain, qui a parfaitement disposé mules
les créatures visibles et invisibles; on le prie d'accorder
une consolation perpétuelle a ceux qui , ayant obtenu le
pardon de tous leurs pécliés, attendent ici la trompette du
premier archange.
^2) loi l'on s'adresse aux trois personnes divines , Dieu
unique, auteur de la justice el de la sainteté, distributeur
de tout bien , disposé il pardonner , qui reçoit avec bonté
tons ceux qui vil eut ii lui. lia béni la lerre qu'Abraham
IcbeU des habitants d'Hébron pour servir de sépulcre ; il
■ accordé aux Israélites la terre promise : on I.' prie île
oroteuer coulre toute Ini nrsioii diaboliuue ses sen items.
nominis tui compositum bene-Jdici el sanc-
tifficari concédas , qui beato AbrahaB pa-
Iriarchse famulo tuo terrain a filiis Hebron
comparatam in sepulluram benedixisli, et
qui populo Israelitico promissions tellurem
in aevo durantem concessisli , famulorum fa-
mularumque tuarum corporibus in hoc cœ-
melerium intrantibus quielis sedem , et ab
omni incursione malonim spirituum tulelam
benignus largitor tribuas, ut post animarum
corporumque resurreclionem coadunatam ,
te douante alque concedente, bealitudinem
sernpilernam percipere mereantur, qui in
ïrinilale perfecta vivis et régnas, Deus, per
omnia saecula sseculorum. it) Amen.
12. Ensuite il en- 12. Tum thurificat
censé celte croix ; ipsam crucem, et figit
in summitate ejus
unam ex tribus cande-
lis ardenlibus, et alias
duas in duobus bra-
dais ejusdem crucis,
et accepta mitra vadit
ad crucem ad dexte—
rum mediœ posilam,
aspergendo aquam be-
nedictam per cœmete-
rium, et dicendo cum
minislris sequeiitem
psalmum, sine Gloria
Patri in fine.
sans y ajouter Gloria
puis il place à son
sommet l'un des trois
cierges allumés, el
les deux autres aussi
allumés sur les deux
bras de la même
croix; ayant reçu la
mitre , il se rend vers
la croix qui est pla-
cée à la droite de celle
du milieu , jetant de
l'eau bénile en tra-
versant le cimetière,
et disant avec ses mi-
nistres le psaume
suivant tout entier,
Patri,
Psaume. 37.
Domine, ne in furore tuo arguas me : ne-
que in ira tua corripias me: Quoniam sagitlœ,
etc. [Voy. Dédicace, n. 6.)
13. Après cela le 13. Quo dicto, pon-
pontife, debout de- tifex, stans anleipsam
va ni la croix, dit sans crucem, deposita mi-
mitre : tra, dicit:
Oremus (3).
Domine Deus, paslor aelernœ gloriae, lux
et honor sapientiœ, cuslos et vigor pruden-
tiœ, salus œgrotantium, valèludo polenlium,
meestorum solamen, vita juslorum, gloria
humilium, le supplices flagilamus ul hoc ser-
vorum tuorum cœmeterium ab omni spurci-
tiœ inquinamenlo el immundorum spiriluum
insidiis custodire, mundare et benefdieere
digneris, atque corporibus bumanis in hune
locum advenientibus sincerilatem perpetuam
Iribuere non desinas, ut quicumque baptismi
sacramenlum perceperint,et in fide calholica
usque ad vilœ termiuum persévérantes fue-
rint, alque decurso hujus aevi termine», cor-
dont les corps reposeront ici jusqu'à ce que , étant réunis
à l'âme, ils partagent son bonheur éternel.
(3) Dieu, qui jouit d'une gloire éternelle , honore la sa-
gesse, protège la prudence ; il est la santé des malades, la
Force des loris, la consolation des affligés, la vie desjustes,
!a gloire des humbles ; on lui réitère les prières précé-
dentes en faveur de ceux qui, ayant reçu le sacrement de
baptême, ayanl persévéré jusqu'à la lin de leur vie dans la
foi catholique, auront confié leur corps à ce lieu de repos,
eu attendant que les anges sonnent de la trompette, el
qu'ils partagent avec l'àme les joies célestes des récom-
penses éternelles.
865
C!M
CIM
8C8
pora sna inhoc ccemcterio requiei commenda-
verint, angelicis lubis concrepantibus, anima?
simul cu'm corporibus pramia cœlestium
gaudiorum pcrcipiant sempiierna. Per Chri-
slum Dominum noslrum. iîj Amen.
U. Ensuite il en- 14. Deinde thurifi-
cense cette croix, et cat ipsam crucem, et
place au sommet l'un figil in summitate ejus
des trois cierges allu- imam ex tribus can-
més; puis les deux detis ardentibus , et
autres aux deux bras alins duas in duobits
de la même croix, brachiis ipsius crucis.
Ayant ensuite reçu la Tum accepta mitra
mitre, il sedirige vers vadit ad crucem quœ
la croix placée à la est ad sinistram /ne-
gauche de celle du mi- diœ crucis posita,
lieu, aspergeant con- aspergendo semper
linuellement le cime- aquam benedictam per
tière en le traversant, cœmeterium, dicendo
et disant avec ses mi- cumministris sequen-
nistres le psaume sui- tem psalmum sine
vanl tout entier, sans Gloria Patri in fine,
y ajouter Gloria Pa-
tri.
Psaume 101.
Domine, exaudi orationem meam ; et cla-
mor meus ad te veniat, etc. [Voy. Dédicace,
n. 6.)
15. Etantarrivé de- 15. Quo dicto,stans
vaut celte croix, il ante ipsam crucem,
dit debout et sans mi- deposita mitra, dicit :
tre :
Oremus (1).
Domine Jesu Christe, qui corpus humanum
de terra proangelica reparatione formasti, et
in te pro redemptione assumpsisti, in terram
pro conditione carnis resolvis, et de terra
pro immortalitate resuscitabis, hanc terram,
quœsumus, ad usum sepulturse de benedic-
tione lui sepulli corporis consef crare dignare,
et in baptismale tibi consepultos, in natura
carnis hic consepeliendos, sub spe tuœ re-
surrectionisin tnse rcdemplionis misericordia
requiescere concède. Qui venturus es judi-
care vivos et mortuos et seeculum per ignem.
tf Amen.
16. Puis il encense 10. Tum thurificat
cette croix, et place ipsam crucem, et figit
au sommet l'un des in ejus summitate u-
trois cierges allumés, nam de tribus candelis
et les deux autres, ardentibus , et alias
aux deux bras de la duas in duobus bra-
méine croix; ayant chiis ejusdem crucis;
ensuite repris la mi- et accepta mitrarever-
tre, il retourne vers titur ad crucem mê-
la croix érigée au mi- diam, aspergendo sein-
lieu du cimetière, as- per per cœmeterium
pergeanl continuelle- aquam benedictam, dû-
ment sur son passage, cendo cum ministris
(1) Jésus-Christ a formé le corps humain de lerre pour
que l'homme occupât la place des anges déchus; il s'en est
servi pour racheter l'homme ; il le laisse dissoudre dans
la lerre pour le ressusciter immortel. On le prie île bénir
celle lerre destinée à la sépulture de ceux qui auront été
ensevelis avec lui par le baptême , comme il a béni le sé-
pulcre de son propre corps.
(2) Ici le pontife, visitant ce lieu au nom du Seigneur,
malgré son incapacité persounelle, lui réitère a peu près
lei prières précédentes.
(3) On rend grâces au Père éternel par Jésus-Christ
et disant avec ses mi- sequenten psalmos fine
nislres les psaumes Gloria Patri in fine.
suivants, sans ajouter
Gloria Patri, ni à l'un ni à 1 autre.
Psaume 129.
De profundis clamavi ad te , Domine ,
Domine, exaudi vocem meam, etc. ( Voy. Dé-
dicace, n. 6.)
Psaume 142.
Domine, exaudi orationem meam : auribus
percipe obsecralionem meam in vcritale tua:
exaudi me in tua justilia, etc. (Voy. Dédi-
cace, n. G.)
17. Ces psaumes 17. Quibus finilis,
étant finis, le pontife, pontifex, stans ante
debout devant cette ipsam crucemmediam,
croix, quitte la mi- deposita mitra, dicit:
tre, et dit:
Oremus (2)
Adesto, quœsumus, Domine Deus, obse-
quiis nostris, in nomine luo hune locum vi-
sitantibus, et noslrœ fragilitalis ministerio;
el sicul benedixisti per manus servorum tuo-
rum Abraha , Isaac et Jacob terram scpul-
lurœ sufe peregrinalionis , ita qutasumus,
Domine, benefdicere, sanctifficare et con-
seferare digneris hoc cœraeterium pretio
unigeniti Filii tui Domini nostri Jesu Christi
sanguinis typice comparatum ad nostrae pe-
regrinalionis corpora quiescenda, donec per
eumdem Dominum nostrnm Jesum Christum
de pulvere ad gloriam doues resurgenda.
Qui tecum vivitet régnât in unitatc Spirilus
sancli Deus.
18. Ensuite, tenant 18. Deinde medio-
lesmains étendues de- eri voce, extensis ma-
vant la poitrine, il dit nibus ante pectus, di-
cette Préface d'une cit Prœfutionem (3).
voix médiocre.
Per omnia ssecula saecuiorum. ^ Amen.
t Dominus vobiscum ; n) Et cum spirilu tuo.
f Sursum corda. ^ Habemus ad Dominum.
^ Gratias agamus Domino Deo nostro.
h, Dignum et justum est.
Veiedignum et justum est, œquum et sa-
lutare, nos tibi semper et ubique gratias
agere, Domine sancte, Pater omnipotens,
«elerne Deus, per Christum Dominum no-
strum; qui est dies œternus, lux indeficiens,
claritas sempiterna. Qui sic sequaces suos in
lucem prœcipit atnbulare, ut noclis aetern»
valeant caliginem evadere, et ad lucis pa-
triam féliciter pervenire. Qui per humanila-
lem assumptam Lazarum flevit, per divini-
tatis potentiam vitœ red.lidit, atque humanum
genus quadrifida peceatornm mole obrutum
ad vitam reduxit. Per quem te, Domine,
suppliciter depiecamur, ut qui in hoc sepe-
Notre-Seigneur , qui est un jour éternel, une lumière in-
extinguible, une charité éternelle, qui a ordonné à ses
disciples de marcher à la lumière, atin qu'ils évitent les
obscurités d'une nuit éternelle, et qu'ils parviennent a la
lumière de l'heureuse patrie; qui , par l'humanité qu'il a
prise, a pleuré Lazare , et par la puissance de sa divinité
l'a rendu a la vie ; qui a de même rendu a la \ie le genre
humain enseveli sous une masse quadruple de péihés. On
prie l'auteur de la vie, par ce même Fils , de donner nue
part avec les saints, au dernier jour, à ceux dint les corps
seront ici ensevelis.
867
ICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RÎTES SACRES.
faire
lientur polyandro, in novissimo, cum tnb.-B
perstrepuerint angelorum , a peccatorum
nexibus absoluti, et aelernœ felicitati reddi-
dit, et sanctorum cœtibus connumerati, te,
qui es vila aeterna, benignum et misericor-
dem inveniant, ut te auctorem vilae exsuttan-
tes cum omnibus sanctis cotlaudent.
19. Quod
sequitur
dicit submissa voce le-
gendo, ita lamen quod
a circumstantibus au-
diatur.
19.11 dit ce qui suit
en lisant d'une voix
plus basse, de manière
cependant qu'il soit
entendu par ceux qui
l'entourent.
Per Dominum nostrum Jesum Christum
Filium tuum, qui tecum vivit et régnât in
unitate Spiritus sancti Deus, per omnia s.e-
cula sœculorum. iij Amen.
20. Alors il encense 20. Tum thurificat
cette croix, place à crucem ipsam, el figit
son sommet l'un des
trois cierges allumés,
puis les deux autres
aux deux bras de la
même croix. Après
cela , debout devant
la croix il dit :
in summttate ejus
unam de tribus can-
delis ardentibus , et
alias duas in duobus
brachiis ejusdem cni-
cis. Quo facto, stans
versus ad ipsam cru-
cem, dicit :
Or émus (1).
El les minisires: Et ministri : Flec-
Flectamus genua. r) tamus genua. ^ Le-
Levate. vate.
Domine sancte, Pater omnipolens, aelerne
Deus, locorum omnium sanctiûcator et in
melius reformator, a quo et per quem om-
nis benediclio de cœlis descendit in terris,
bene f dicere dignare locum istum, ut sit
polyandrum seu cœmeterium , dulcis requies
et pausatio mortuorum , quorum animse qua-
rum corpora hic sepulta \ el sepelienda sunl ,
jncunditalis tuœ dulcedine poliantur sintque
intérim in superna Jérusalem gaudenles et
lœtantes, donec in magno judicii die de se-
pulcris propria corpora recipiant, et sic ve-
nienti Domino ad judicandum obviant cum
fructu bonaî operationis occurrant. Per Do-
minum nostrum Jesum Christum Filium
tuum, qui tecum vivit et régnât in unitate
Spiritus sancti Deus, per omnia seecula sae-
colorum. n] Amen.
21. Après cela le
pontife bénit solen-
nellement le peuple,
en disant : Sit nomen,
etc.
Puis il entre dans
l'église, et, s'il le
veut, il se prépare
pour la messe; mais
s'il ne veut pas celé—
21. His peractis,
pontifex solemniter
benedicit populo, di-
cens : Sit nomen Do-
mini benedictum, etc.
Deinde intrat eccle-
siam, et si velit, parât
se ad missam; si cero
celebrare noluerit, fa-
cit per aliquem sacer-
(I) C'est Dieu qui sanctifie tous les lieux et donnai
quelques-uns une meilleure destination; c'est par lui que
tooie bénédiction céleste vient sur la terre : on lui de-
mande que les aines qui sont ou seront là avec leur corps
v fouissent d'une céleste douceur et se réjouissent dans la
Jérusalem céleste, jusqu'à ce que, reprenant leur propre
corps au grand jour du jugement , ils se présenlent avec
le Iruit de leurs bonnes œuvres en allant au-devant du
dotem sotemnittr ctla-
brari.
22. Missa dicitur
de die, et cum oratione
diei, dicitur sub uno
Per Dominum nos-
trum, sequens or a-
tio (2)
brer, il le fait
solennellement par
quelque prêlre
22. On dil la messe
du jour, en ajoutant
les oraisons suivan-
tes à celle du jour,
avanl de dire : Per
Dominum nostrum ,
ou une aulre conclu-
sion.
Oraison.
Dctts, cujus miseratione anima) fidelium
requiescunl, huic cœmeterio , quaBsumus,
Domine, angelum tuum sanctum depula cu-
stodem, et quorum quarumque corpora hic
sepeliuntur, animas eorum ab omnibus ab-
solve vineulis delictorum, ut in te semper
cum sanctis luis sine fine lœtenlur. Per Do-
minum nostrum Jesum Christum Filium
tuum, qui tecum vivit et régnât in unitate
Spiritus sancti Deus, per omnia sœcula sœ-
culorum. r) Amen.
Secrète.
Mimera , Domine, oblata sanctifica, et
qui te ipsum in scpulcro poni voluisti et
exemplum resurgendi fidelibus luis largiri
dignatus es, d;t, quaesuntus , fidelium tuo-
rum animabus hic in te quiescenlibus ve-
niam peccatorum, ut haec salutaris hostia si!
remedium et requies animarum eorum el
corporum. Qui vivis et régnas cum Deo Pâ-
tre in unitate Spiritus sancti Deus, in sœcula
saeculornm. n) Amen.
Poslcommunion
Muneribus sacris saliati, quaesumus, Do-
mine Deus nosler, ut plebs lua,quœ in fu-
turo a morle corporis resurrectura creditur,
to miserante, a morte animas re>urgere me-
reatur. Per Dominum nostrum Jesum Chri-
stum Filium tuum, qui tecum vivit et rognai
in unitate Spiritus sancti Deus, per omnia
sœcula saeculorum. a) Amen.
TITRE DEUXIÈME
Réconciliation d'une église
el d'un cimetière.
1. La réconcilia-
tion d'une église et
celle d'un cimetière
peut se faire à quel-
que jour que ce soit.
2. Le matin du jour
choisi pour cette ré-
conciliation, on pré-
pare au milieu du ci-
metière un fauteuil
placé sur un tapis ; on
dépouille entièrement
l'autel de l'église. Il
faut avoir deux va-
souverain Juge.
(2) Dans ces oraisons on
De ecelesiae, et cœmclerii
reconcitialiniie.
1. Ecclesiœ et cœ-
meterii reconciliatio
omni die fieri potest.
2. Imprimis in ma-
ne diei qua reconci^
liatio fieri débet , pa-
ratur fuldistorium su-
per tapete in média
cœmetcrii , et allure
ecclesiœ omnino nu-
datur. Paranturetiam
duo vasa cum aquq ,
demande que Dreu ronfle à
un ange la garde de ce cimetière, qu'il femel le les péchés
à ceux qui y seront ensevelis , al que son peuple mérite
de ressusciter de la mort de l'ame , potir re>sti-rit t >n
suite quant au corps comme Jésus-Christ, oui a voulu être
enseveli pour donner aux Mêles un exemple <le résurrec-
tion.
869 CIM
ses d'eau : l'un dans unum in cœmeterio, et
le cimetière, l'autre aliud in ecclesia in
dans le sanctuaire de presbyterio, et ibidem
l'église, où l'on met unum vus vini ; vas
au>si du vin» du sel çum sale ; vas cum ci-
el des cendres dans neribus, et asperso-
autant de vases, cha- riam de herbn hyssopi
cun contenant une de factum. Providetur
ces choses ; on pré- etiam quod ecclesia
pare aussi un asper- possit libère circuiri.
soir avec de l'herbe Si vero ecclesia tan-
appelée hyssope. N tumsit reconcilianda,
faut en outre pour- paratur faldistorium
voir à ce qu'on puisse super tapelem ante
faire le tour de Té- portant principalem
glise sans obstacle, ecclesiœ, et ibidem vas
S'il n'y a que l'église cum nqua et asperso-
à réconcilier, ou pré- rium de herb i hyssopi
pare le fauteuil sur factum , ac alia in éc-
ria tapis devant la clesia quœ supra sunt
porte principale de ordinata.
cette église, avec un
vase d'eau et un aspersoir d'hyssope ; et
dans l'église, tout ce qui est indiqué ci-des-
sus.
3. Tout étant ainsi 3. Quibus omnibus
préparé, le pontife sic parulis, ponlifex
prend, dans la sacris- in sacristia vel alio
lie ou dans quelque condecenti loco ornu-
autre lieu convena- tus amiclu, alba, cin-
ble,l'amicl, l'aube, le gulo , stola, pluviali
cordon, l'étole, une albo , milra simplici
chape blanche, la mi- et baculo pastorali ,
tre simple et le bâton procedit ad cœmete-
pusloral ; puis il se rium, si est reconci-
rend au cimetière, s'il liandum , alias ante
faut le réconcilier, si- portam principalem
non, devant la prin- ecclesiœ , ubi stans
ipale porte de l'égli- juxta faldistorium sibi
se; là, debout auprès paralum , benedicit
du fauteuil qu'on y a agitai/» ibidem in vase
préparé , il fait une positam simpliciter
bénédiction simple de cum sale, prout habe-
l'eau avec le sel qu'on tur supra in benedic-
y a mis, comme pour tione et imposilione
la bénédiction et l'im- primarii tapidis pro
position de la pre- ecclesia œdificunda.
mière pierre d'une Aqua igitur bene-
église. ( Yoy. l'art, dicta, ponlifex sine
Eglise.) L'eau étant milra inclioat, schola
bénite, le pontife com- prosequenle, antipho~
mence, sans mitre, nam ton. 7:
cette antienne, qui est
continuée par les chantres. 7e Ion.
Asperges me, Domine, hyssopo, et mun-
dabor ; lavabis me, et super nivem deal-
babor.
Psaume 50.
Miserere mei Detis, secundum magnam
(1) Dieu tout puissant et miséricordieux a tellement fa-
vorisé les prêtres, en comparaison des autres, qu'on lui at-
tribue à lui-même tout ce qu'ils font en son nom , digne-
ment et selon lesrègles. Le pontife le prie de faire lui-
même les visites et les bénédictions qu'd va faire malgré
son indignité, aûn que, par les mérites des saints , les dé-
mons s'enfuient et les anges de paix s'approchent à son
entrée dans ce lieu. On le prie ensuite d'effacer toutes
nos iniquités et do purifier nos âmes.
(3) Le Seigneur a voulu qu'au prix de son sang on
achetât le champ d'un potier pour y ensevelir les étfau-
CIM *7o
misericordiam tuam, etc. ( Yoy. Eglise, n.
15.) ' J
On dit le psaume Totus dicitur cum
toul entier avec Glo- Gloria Patri.
n'a Patri.
h. Quand il est fini, k. Quo finito anti-
un répèle l'antienne, phonn repetilur. ln-
Pendant qu'on dit lerim dum anliphona
l'antienne et le psau- et psnlmus dicuntur,
me, le pontife, en mi- ponlifex, accepta mi-
tre, asperge d'eau bé- tra, aspergit cum ipsa
nile l'église en dehors aqua in circuitu de
tout autour, et le ci- foris ecclesiam et cœ-
nietière en même meterium simul , as-
temps, jetant l'eau al- pergendo aquam al-
ternativement vers le ternalim nunc ad mu
mur de l'église et sur rum ecclesiie, nunc aâ
la terre du cimetière, terram cameierii, et
surtout aux endroits specialiter loca con-
profanés. Après cela, taminata. Quo facto,
il retourne à l'endroit rediens ad Ivcum ubt
où il a béni l'eau, et aquam benedixit,
dit, debout, sans mi- stans deposita mitra
tre : dicit :
Oremus (1).
Omnipotens et misericors Deus, qnf sa-
cerdotibus tuis tantam prœ cœteris gratiam
contulisti, ut quidquid in tuo nomine digne,
perfecleque ab eis agitur, a te Oeri creda-
tur, quaesumus immensam clemenliam tuam
ut quod modo visilaluri sumus visites, e»
quidquid benedicluri sumus bene f dicas ;
sitque ad nostrse humililatis inlroitum sanc-
torum tuorum meritis fuga dœmonum, an-
geli pacis ingressus. Per Christuin Dominum
nostrum. ^ Amen.
Il dit encore : Deinde iterum di-
cit :
Oremus.
Et les ministres : Et ministri : Fiec-
Flectamus genua. fi) tamus genua. r) Le-
Levate. vate.
Aufer a nobis, quœsumus, Domine, cimc-
tas iniquitatos noslras, ut ad loca tuo sancto
noinini purifieanda puris mereamur menti-
bus introire PerChristum Dominum. i^ Amen.
5. Si l'on fait la ré- 5. Et si ecclesia ré-
conciliation de l'é- conciliatur sine came-
glise sans celle du ci- terio, omiititur se-
metière, on omet l'o- quens oratio. Si vero
raison suivante. Mais ecclesia simul cum cas-
si l'on réconcilie l'é- meterio reconcilialur,
glise et le cimetière ponlifex, fini la pi ttce-
en même temps, le dente, mox dicit ;
pontife, ayant achevé
l'oraison précédente, dit :
Oremus (2).
Et les. ministres : Et ministri : Plec-
gers ; on le prie de se souvenir avec bonté de ce mystère,
C'est lui qui nous a faits de terre, qui est le ihamp de
repos et le prix de ce champ ; c'est lui qui a donné et re-
çu ce prix par son sang vivifia»» ; c'est lui qui pardonne
nos péchés, qui diffère la punition, dont la miséricorde,
surpasse la jusiice, qui cache la sévérité de sësjug'e'-
menis. Ou le prie de purifier et réconcilier ce cimetière,
où l'on s'arrête pendant le voyage vers la céleste patrie,
et de ressusciter, non pour la condamnation, mais pour U
gloire, les corps de ceux qui y sont ou seront ensevelis
871
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
872
Flertamus genua. $ lamas gcnua. ù, Le-
Levale. vate.
Domine pie, qui agrum figuli pretio san-
guinis lui in sepulluram peregrinorum com-
parait voluisti, qua3sumus, dignanter remi-
niscere clementissimi hujus myslerii tui.
Tu es enim, Domine, figulus noster, lu quie-
tis nostrœ ager, lu agri hujus es pretium,
tu dedisli etiam et suscepisli, lu de pretio
et in pretio lui viviflci sanguinis nos re-
quiescere donasti ; tu ergo, Domine, qui es
offensionis noslrœ clementissimus indul-
tor, exspectantissimus judicaior, judicis lui
superabundantissiinus miserator, judicium
tu» juslae severitatis absrondens, posl mise-
rationem tu» piffl redemplionis adeslo exau-
ditor et effeclor nostrae reconciliationis, hoc-
que cœmeterium, mausoleum peregrinorum
tuorum cœlestis patriœ incolatum exspec-
tantium benignus purifica et reconcilia ; et
hic tumulatorum et tumulandorum corpora,
de potentia et pietate tu» resurreclionis ad
gloriam incorruptionis, non damnans, sed
glorifîcans ressuscita , qui venturus es judi-
care vivos et mortuos, et saeculum per ig-
nem. i'i, Amen.
meterium purgare, reconfciliare, sanctifli-
care et consef crare digneris,
n) Te rogamus , audi nos.
1. Mais si le cime-
tière n'a pas besoin
de réconciliation ,
n'ayant pas été pro-
fané, le pontife omet,
dans ce qui précède ,
les mois ac cœmete-
rium. Ensuite il se re-
met à genoux, et l'on
reprend les litanies.
Quand elles font fi-
nies, leponiifese lève,
quilte la mitre, et dit,
étant debout tourné
6. Après cela un
chantre commence
les litanies comme on
les dit à l'ordination
(Voy. le mot Eglise),
et le pontife , ayant
reçu la mitre, entre
dans l'église avec le
clergé, pendant qu'on
les chante; il s'appro-
che du grand auiel ,
devant lequel on lui
a préparé un fauteuil
ou prie-dieu, sur le-
quel il se mel à ge-
noux sans quitter la
mitre. Quand onadit:
Ut omnibus fidelibus,
etc. ^, Te rogamus ,
audi nos, le pontife
se lève, et, tenant la
crosse de la main
6. Postea cantor m-
cipit litanias, et pon-
tifex , accepta mi-
tra , ingreditur ec-
clesiam cum clero ,
cantando eas , ac-
cedilque ante altare
mnjus, coram quo pa-
ratur ei faldistorium,
super quod pontifex
cum milra procumbit.
Cumquedictum fuerit:
Ut omnibus fidelibus,
etc., r) Te rogamus,
audi nos , pontifex
surgit de accubita , et
baculum pastoralem
in sinistra lenens, pro-
ducit signum crucis
super allare, ecclesiam
et cœmeterium , di-
cens :
T. Si autem cœme-
terium non sit pollu-
tum, et sic neque re-
conciliandum, non fit
de cœmeterio mentio.
Quibus dictis, ilerum
super faldistorio ac-
cumbit, canlore lita-
nias resumenle et per-
ficiente. Quibus (initia
pontifex surgit , et de-
posita milra , stans
versus ad diclum ai-
tare , dictt .
vers l'autel :
Oremcs (1).
Les ministres :Flec- Et ministri ; Flec-
tamus genua. n) Leva- tanins genua. r) Le-
te. va te.
Deus , qui peccati veteris hjereditarium
mortem, in qua posteritatis genus onine
successerat, Christi Filii lui Domini nostiï
passione solvisti , da propitius ut confor-
mes eidem effecti sicut imaginem terreni
parentis naturae necessitate portavimus , ita
imaginem cœlestis gratiœ sanctificalione. por-
tèmus, per virlutem ejusdem Christi Filii
tui Domini nostri , qui tecum vivit et régnai
in unilate Spiritus sancti Deus , per omnia
saîcula saeculorum. ^ Amen.
8. Ensuite le pon- 8. Deinde pontifex
tife se met à genoux genuflectil ante faillis
gauche, il fait un si-
gne de croix pour purifier , réconcilier ,
sanctifier et consacrer l'autel, l'église et le
cimetière, en disant :
Ut hanc ecclesiam et altare hoc ac cœ-
meterium purgare et reconfciliare digneris,
$ Te rogamus, audi nos.
Il dit une seconde Secundo dicit :
fois :
Ut hanc ecclesiam et altare hoc ac cœme-
terium purgare, reconfciliare et sanctiffi-
care digneris,
^ Te rogamus, audi nos.
Il dit u"e troisiè- Tertio dicit :
•me fois :
Ut hanc ecclesiam et altare hoc ac cœ-
(t)l.e péché du premier homme avait laissé à tousses
descendants un héritage de mort; Jésus-Christ, notre Sau-
seor l'a détruit par sa passion ; nous demandons <iu'a>anl
comme auparavant ,
et chante , sans mi-
tre, comme à la Dé-
dicace d'une église :
« O Dieu, venez à
mon aide. »
9. Alors le pontife
se lève, et le chœur
répond : « Seigneur,
hâtez-vous de me se-
courir. »
10. Puis le pontife,
debout et sans mitre,
dit : « Gloire au Père,
etc.
Le chœur répond ,
sans ajouter Alléluia:
« Comme dès le com-
mencement, etc. »
11. On répète cela
de la même manière
et sans changer de
place, maisenélevant
la voix progressive-
ment, une seconde et
une troisième fois.
torium prœdictum , et
sine milra cantando
dicit, prout etiam ha-
betur in ecclesiœ De-
dicatione.
Deus, in adjulorlum
meum inlende.
9. Tune surgit pon-
tife x, et chorus respon^
del :
Domine, ad adju-
vandum me festina.
10 Tune pontifex
stans sine mitra, dicit :
Gloria Patri, et Fi-
lio, el Spiritui sancto.
Chorus respondel :
Sicut eral in prin-
cipio, el nunc et sem-
per, et in sœcula s»-
culorum. Amen, abs-
que. Alléluia.
11. Idem fit iisdem
modo et loco secundo
et tertio , voce semper
allias elevata. Quibus
dictis pontifex, stans
in eodem loco, accepta
milra, benedicit aliam
porté l'image de l'homme terrestre par ia nécessité de la
nature, nous portions l'image de l'homme céleste p»r la
grâce de la sanctification
873
CIU
riM
«74
Ensuilelc ponlife, de- Muant ibidem in pre-
bout au même lieu , sbyterio in aliquo vase
reçoit la mitre, et bé- paratam cum sale, ci-
nit pour la seconde nere et vino, incipiens
fois de l'eau qu'on a absolute :
placée dans le sanc- Exorcise le, crea-
tuaire , avec du sel , tura salis, etc. Omni-
de la cendre et du vin, potens sempiterno
en disant: Exorciso Dcus, etc. , n. 41, in-
te,creatura salis , etc., clusive.
et le reste comme à
l'article Dédicace, n. 33, jusqu'à l'oraison
Omnipotens sempiterne Dcus, etc., n. 41, in-
clusivement.
12. Après celle 12. Qua dicta ponti-
oraison le pontife fex inchoat , schola
commence et les chan- proseguente, antiplio-
tres continuent celte nam ton. 7 ;
antienne du 1' Ion : Exsurgat Deus , et
« Que Dieu se lève, dissipentur inimici
que ses ennemis se ejus, et fugiant qui
dissipent, et que ceux oderunt euui a facic
qui le haïssent fuient ejus.
devant lui (ou à sa
présence). »
13. Quand l'antien- 13. Jncœpla anli-
ne est «ommencée le phona, pontifex facit
ponlife fait ce qui est ut in fine psalmi fia-
marqué à la lin de betur.
cette parliedu psaume
67.
Extrait du Psaume G7.
In ecclcsiis benedicite Deo Domino de
fontibus Israël.
On repète l'antienne.
lbi Benjamin adolcsccntulus , in menus
excessu.
On répète l'antienne.
Principes Juda duces corum ; principes
Zabulon, principes Nephlhali.
On répète l'antienne.
Manda, Deus, virtuti tuœ; confirma hoc,
Deus, quod operalus es in nobis.
On répète l'antienne.
A tcmplo sancto luo in Jérusalem, libi of-
ferent reges muncra.
On répète l'antienne.
Incrcpa feras arundinis; congregalio tau-
rorum in vaccis populorum; ut excludunt
cos qui probali sunt argcnlo.
On répète l'antienne.
Dissipa génies quœ bella volunt; venient
legali ex -Egypto; jEthiopia prœveniet ina-
nus ejus Deo.
On répète l'antienne.
Rogna terrée, cantate Deo ; psallite Do-
mino.
On répèle l'antienne.
Psallile Deo, qui ascendit super cœlum
cœli , ad orientem.
On répète l'antienne.
Eccc dabit voci suas vocem virtulis, dale
gloriam Deo super Israël; magnificentia ejus
et virtus ejus in nubibus.
(I) Le ponlife invite les assistants à prier humblement
l'auteur de mule pureté d'é'.re pour nous un protecteur
puissant contra les piég'-s du iléuiun furieux, alin que si
quelque ebose est encore souillé et corrompu datis ce lieu
DiCTiON.vAir.E des Rites sacré?. I.
On répète l'antienne.
Mirabilis Deus in sanctis suis, Deus Israël
ipse dabit virlutem et loi titudincmplebi sua);
benedictus Dcus.
14. On n'ajoute pas 14. Et non dicitur
Gloria Patri, mais Gloria Palri, sed an-
on dit encore l'an- tipiiona repetitur. In-
tienne. En même terim dum untiphonn
temps qu'elle se dit et psalmus prœdicti
avec le psaume qui dicuntur , pontifex
précède, le pontife, accepta mitra, circuit
ayant reçu la mitre , ter ecctesiam inlrinse-
fait trois foisletourde eus, aspergendo in
l'église en dedans, as- primo circuitu parie-
pergeant au premier tes in superiori parle;
tour le haut des murs, in secundo autem in
au second le bas, et inferioripartceorum;
au troisième le pavé in tertio vero pavi-
de l'église; il asperge mentum ecclesiœ; as-
aussi les lieux pro- pergit etiam specia-
fanés en particulier , Hier loca contami-
quand c'est principa- nata, quando ecclesia
lement dans l'église principaliter est pol-
qu'a eu lieu la pro- luta vel violata. Quo
fanalion ou la viola- facto pontifex stans
lion. Ensuite le pon- in presbyterio cum
life, debout dans le mitra versus ad al lare,
sanctuaire et tourné dicit (1),
vers l'autel, dit, sans
quitter la mitre :
Deum indultorem criminum, Deum sor-
dium mundatorem , Deum qui corruptuiu
peccatis originalibus mundum adventus sui
nitore purificavit , fralrcs ebarissimi, sup-
plices deprecernur ut contra diaboli furenlis
insidias fortis nobis propugnator assistai, ut
si quid ejus virosa calliilitale quotidianis
inscctalionibus maculalum in isto loco cor-
ruptumque fucrat, efficiattir cœlesli misera-
tione purgatum, quiasicut illius cstsulidum
perfeclumque quassare, ila auctoris est no-
stri lapsa restitucre, nulanlia stabilirc, et
corrupla purgare. Qui cum Deo Paire et
Spiritu sancto vivit et régnât Deus.
13. Puis il quitte la 15. Deindc deposita
milre, et dit cetle Pré- mitra , mediocri voce,
face d'une voix mé- extensis manibus ante
diocre, les mains éten- pectus, dicit Prœfatio-
dues devant la poi- nem
trine.
Per omnia saecula saeculorum. i) Amen.
\ Dominus vobiscum ; n) Et cum spirilu
tuo.
t Sursum corda, n] Habemus adDominum.
} Gralias agamus Domino Deo noslro.
n) Dignum et justum est.
Verc dignum et justum est, œquum cl sa-
lutare , nos libi semper et ubique gralias
agere , Domine sancte , Paler omnipotens,
jeterne Deus ; cujus immeusa bonitas, ut non
habuit principium , ila nec terminum habe-
bit. Qui divina naturalique pielatc pleuus,
eligis in nobis magis reslitucre perdita quam
perculere peritura. Et si quid aut negligenlia
par sa malice, tout soit purifié, réparé, affermi par l'auteur
de tout li en, oui aioie mieux relever et réparer sou ou-
vrage que de condamner et punir. C'est l'objet de la i'ri-
tare suivante.
£8
DICTIONNAIRE DES Cl.l'.EUoNIES ET DES RITES SACRES
8T5
polluit, aut ira committit, nul stimulai ebrie-
fès nul libido suliverlit, hoc, Domine, cle-
iiu'ûli palienlia suslincs ul anle pcr graliam
puriliers quam percutias pcr furorem. Et
np ris Lui providus plasmalor cligis polius
critère jacentia qnam punire damnanda. Te,
Domine, supplices deprecamur ul hujus la-
bernaculi receplaculum plac.ilus aspicias, et
a'tarc luum , quod inseclantis est inimici
fraude pollulum , per infusionem gratiœ eœ-
lrsiis purifiées , purificalum possideas , pos-
sesstiniquc, nedeincepsaliiiua l;ibe sordescat,
custodias.Absint in posterum omnesncquitiae
spirilualcs, cl climinenlur, cxslingualur an-
liiiuiserpcnlis iuvidia, et cuin omnibus fiau-
dibus suis diaboli turma propcllalur. Efferat
secum maculam quain ingessil, etperennibus
quandoque suppliciis deputandus operum
suoruin semina secum colligat pcrilura. Nibil
hic in posterum noceat prœtcrili culpa con-
tagii ; nihil sit quod remaneat inimici fraude
pollulum, quandoquidem spirilus lui est in-
fusioue purgalum. Hesurgat Ecc'.esiœ tuœ
pura simplicilas, cl candor innocenliœhacte-
iius inaculatus, dum rereperit graliam resur-
gat ad gloriam , ut populorum fidelium hic
turba convcniens.dum petitionis ingeril vota,
votorum sentiat se obtinuisse suffragia.
1G. Il dit ce qui suit 16. Quod sequilur
d'une vois plus basse, dicit submissnvoce le-
18. On ne dit pas
Gloria Patri , mais
on répète l'antienne.
Après quoi le pontife
quitte la mitre et dit :
qui puisse cependant
être entendue par
ceux qui l'entourent.
gendo,ila lamenquod
a circums'.antibus au-
dit i possit.
Ver Dominum nostruui Jesum Chrislum
Filium luum, qui tecuni vivit et régnât in
unilateSpirilus sancli Dcus, per omniasœcula
sœculorum. i^ Amen.
17. Post hœc ponti-
fex , accepta milra,
ascendil ad allure, et
ibi inchoat , schola
proseqw.nle, anlipho-
nam ton. k :
17. Après cela le
pontife rcçoillamilre,
monte à l'autel , et y
commence cette an-
tienne , qui est con-
tinuée par les chan-
tres, k' ton :
Inlroibo ad allare Dei, ad Deum qui lajU-
Gcal juvcnlulem mcam.
Psaume 42.
Jmlica me, Deus, et discerne causam meam
oc génie non sancta ; ab hominc iniquo et
doloso crue me.
Quia tu es , Dcus , forliludo mea : quare
me reptilisti , et quare tristis incedo dura
aflligil me inimicus ?
puiitle luccm luam et verilatem tuani :
ipsa me deduxcrunl et adduxerunt in mon-
lem sancloui tuum et in tabernacul.i tua.
Et inlroibo ad allare Dei, ad Deum qui Ia>
tificat juvcnlulem meam.
Conlllcborlibi in citbara,Dcus,Deusmens:
quare tristis es, anima mca, et quare conlur-
bas me ?
Spera in Deo , quoniam adhuc confitebor
illi : salutarc vultus mei el Dcus meus.
(I) I.'F.glise rassemblée de toutes les pnrlies ilu monde,
O^urifc par Eve , mère de toutes les nations , a été déco-
rtcjiur les mérites des martyrs. On prie Jésus-Christ, par
87G
18. Et non dicilur
Gloria Patri, sedanli-
phona repetitur. Qua
repetita pontifex, de-
posita initra , dicit :
Oremus
Etmini$tri:¥hc\n-
mus genua. b} Levate.
Et les minisires :
Flcelamus genua. r)
Levate.
Dcus, qui in omni loco dominationis tuœ
clemens ac benignus purificator assistis,
exaudi nos, quaesumus , et concède ut in
posterum inviolabilis hujus loci permancat
consecratio, el lui muncris bénéficia univer-
silas fidelium , quae supplical , percipere
mercatur. Pcr Christum Dominum nostrum.
i^ Amen.
19. Deinde stans ibi
acm inchoat , schola
prosequenle, antipho-
nam :
19. Ensuite, élant
debout au même lieu,
il commence celte an-
tienne, qui est conti-
nuécparlcs chantres :
Confirma hoc, Dcus, quod opcralus es in
nobis, a lemplo sancto luo quod est in Jéru-
salem.
Psaume 67.
Exsurgal Deus, el dissipcnlur inimici ejus,
etc. (Voy. Dédicace, «. 111.)
On dit le
Totus dicitur cum
Gloria Patri.
20. Susccpta anti-
phona ponlifex accipit
mitram , stans cum ea
in diclo loco , usque
ad finempsalmi. Quo
dicto pontifex, depo-
sita milra, stans adhuc
ibidem dicit :
psaume
tout entier avec Glo-
ria Patri.
20. Quand l'antien-
ne est commencée, le
pontife reçoit la mi-
tre,ctrcsle debout au
même endroit, jusqu'à
la fin du psaume.
Quand ilesldit le pon-
tife quitte la mitre et,
restant debout au
même lieu, il dit:
Oremus (1).
Dcus , qui Ecclesiam tuam sanclam , de
omnibus mundi finibus congregatam, pcr lui
lateris- admirabile sacramentum cunctarum
genlium matrem esse dixisli , quam ctiaui
populorum varietate depiclam , sanclorum
marlyrum tuorum meritis decorasli, beuef
die, Domine, quaesumus, sanclorum tuorum
opitulante suffragio, lam altare, quod eorum
exornalur, te juvanle, rcliquiis, quam eccle-
siam, ac fidelium tuorum tibi pie offerentium
vola in illa sanclifica. Qui cum Deo Paire et
Spirilu sanclo vivis et régnas , Deus , pcr
omnia sœcula sœculorum. i\ Amen.
21. Après cela le 21. Tum pontifex
pontife bénit solcn- benedicit populo so-
nellemcnt le peuple lemniter dicens : Sit
en disant : Sitnomen nomen Domini benc-
Domini, etc.
diclum, etc.
l'intercession oes saints dont les reliques ornent cet autel,
de le bénir aussi bien que celte église-, eld'y siuictiuer
les oQYandes pieuses des lidclcs.
877
CIM
Cl M
£73
22. Ensuite , s'il lo 22. Deintle, si vclil,
veut , il se prépare à parât se ad celebran-
célébrer la messe ; dum missam. Sed si
mais s'il ne veut pas celebrare noluerit , fa-
célébrer, il le fait faire cil ptr aliquem sacer-
solennellcmcnl par dotem solimnitcr mis*
quelque prêtre. sam celebrari.
23. On dit la messe 23. Missa dicilur de
du jour, ajoutant à die, et cum orqtione
l'oraison de celte die* , dicilur sequens
messe les oraisons Collecta sub uno Pcr
suivantes , avec une Dominum (1).
seule conclusion.
Deus, qui dixisti : Domus mea domus ora-
tionis vocabitur , domuin islam infidelium
spurciliis contaminatam mundareet sancti^
ficare digneris, et omnium pièces et vota hoc
in loco ad te clamantium clemcnter exaudias
et benignussuscipias. PerDominum nostrum
Jesum Christum Filium luum , qui tecum
vivit et régnât in unitate. Spiritus sancti,
Deus, per omnia sœculasaeculorum. k) Amen.
Secrète.
Ha;c hnstia , quaîsumus, Pomine, et Iocum
islum ab omnibus immunditiis expurge!, et
suppligationes nostras semperct ubique red-
dat libi acceptas, per Dominum nostrum Je-
sum Christum Filium luum, qui teium vivit
et régnât in unitate Spiritus snncTi, Deus,
per omnia saecula sœculorum. r) Amen.
Postrommunion.
Pcrcipienles , Domine , mimera salulis
œterna;, supplices exoramus ut lemplum hoc
cl cœineterium ab infidelium inquiuamentis
emundatum, benedictione tua maneat sancli-
ficalum, et pectora noslra ab omni sorde vi-
lionun alienata (ibique devota semper exis-
tant, l'er Dominum nostrum Jesum Christum
Filium tuum , qui tecum vivit et régnai in
unitate Spiritus saneh. Deus, per omnia
s.x'cula sœculorum. m, Amen.
TITRE, TROISIÈME.
Réconciliation d'un cinie- De roconoiliaun:iccaintle-
lière sépare de l'Eglise, rii, sine, i-celesiœ recon-
cilialioue.
1. Quand un cime- i. Quando cœmete-
lière lienil a été pru- rium benedictum vio-
fané ou viojé, s'il est lutum scu potlutum se-
séparé de" l'église, paralum est ab eccle-
cclle-ei n'esl pas cen- sia, cl proplerea ipsa
sée violée ou profa- non habelur pro vio-
née ; dans ce cas la latavelpolluta,recon-
réconciliation du ci- ciliaiio cœmetnii fjeri
melière peut se faire, poterilquocumquedie,
quelque jour que ce hoc ordine.
soit, decelte manière.
2. Dès le malin du 2. In manc dieiqu.i
jour choisi pour cela, reconcilialio fieri de-
on prépare au milieu bebit, panralur in me-
du cimetière un fau- dio cœmeterii fuldislo-
leuil pour le pontife, rium pro pontifiee. et
de l'eau à bénir dans fa*' aquœ mundœ be-
un vase, clduseldans nedicendœ, et vis sa-
lin autre vase ; en- lis ; deindc hora con-
(t) Le Seigneur a dit: « Ma imison est un lien de.
prière, i O.i le prie encore de puriiiir - •■•■■i suuillo par
suile, quand il en est renicuti pontifex m-
lemps.leponlifeprend dutusin sacristia nui
à la sacristie ou dans alio comenienti loe
quelque autre lieu amictu, alba, cingitlu
convenable l'amîct , ttold, pluviali alhi co-
l'aube, le cordon, une loris , et milra sim-
élole et une chapo de plici, baculum pastq-
couleurblanche, avec rutem in manu tenens,
une mitre simple ; accedit ad médium
puis, ayant la crosse cœmeterii, ubi supra
en main, il va au mi- faldistorium ornalum
lieu du cimetière , où procumbit, et canto-
il se met à genoux au res ibidem incipiunt
fauleuilou prie-dieu et prosequuntur liia.
qu'on» y a préparc ; nias, ut in benedic-
les chantres y corn- lions et impositione
mencent et poursui- primarii lapidis pro
vent les litanies, corn- eeclesia œdificauda; in
me pour la bénédi- quibus cum dictum
clion de la première fuerit,
pierre d'une église. Ut omnibus liJeli-
(On Irouvera les lita- bus, etc.,
nies aux mots Eglise ft¥« rogamus, audi
et Ordination.) nos ,
Quand on a dit : Pontifex surgit cum
Ut omnibus fidelibus, miira , et bucul on
etc., le pontife selève pisloralem in manu
sans quitter la mitre, sinislra icitens produ-
it , tenant le bâton cit signum crucis su-
pasloral de la main per cœmeterium , di-
gauche, il forme sur cens >
le cimetière un signe
de croix en disant :
Ut hoc cœmeterium reconfciliare digne-
ris,
r) Te rogamus, audi nos.
11 dit pour la se- Secundo dicit :
conde fois :
Ut hoc cœmeterium recon-Jciliarc et
sancliJ,-ficare digneris,
â; Te rogamus , audi nos.
Il dit à la troisième Tertio dicit ;
fois :
Ut hoc cœmelerium reconfciliare, saiuli-
Ccare cl conseyerare digneris ,
•|- Te rogamus, audi nos.
3. Après cela le pon- 3. Quibus <lict>s
life seremetàgenoux, pontifex iieruia mpra
et les chantres achè- faldistorium ptoaun-
vent les litanies. bit, canloribus litu-
Quandellessonl unies nias per/icie» (ibus.
le pontife se lève et Quibus finilis surgit
fait tout simplement pontifex ab accu'.ilu,
la bénédiclion du sel et benedicit ibi sal et
et de l'eau, comme aquam simpliciler ,
pour la bénédiction prout habelur (art.
de la première pierre Eglisb ) in benedi-
d'une église à cons? ctione et impositione
truire. Après cela le primarii lapidts pro
pontife , debout au eeclesia œdificauda.
même lieu et sans Quo facto pontifex in
mitre, commencecelte eodem loco stuns sine
anlienne qui est con- milra inchoal, sclwla
linuée par les than- prosequente, antivho-
tres, 7< ton : nam ton. 7.
des infidèles, d'exaucer les verux et les prières qu'on J
fera 'et d'agréer les offrantes qu'on y présentera.
On dit le psaume
tout entier sans Glo-
ria Patri.
k. Quandl'antienne
est commencée , la
pontife reçoit la mi-
tre, et pendant qu'on
dit l'anlienne et le
psaume susdits , il
fait en entier le tour
du cimetière , com-
mençant par sadroite,
tenant l'aspersoir et
jetant continuelle-
ment de l'eau bénite
de tout côté, surtout
à l'endroit où la pro-
fanation a été com-
mise. 11 retourne à
l'endroit où l'on a dit
les litanies. Le psau-
me cl l'aspersion du
cimetière étant ache-
vés, le pontife, debout
devant le fauteuil,
quille la mitre et dit :
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
lemiellement la bénô- lemnem
diction au peuple, en
disant : SU nomen Do-
mini, etc.
C. Puis il rctourno
à la sacristie ou autre
lieu où il a pris les
ornements
quitte et
879
Asperges me, Domine, hyssopo, et mun-
dabor ; lavabis me, et super nivem dcalba-
bor.
Psaume 50.
Miserere mei, Deus, secundum magnam
misericordiam tuam , etc. [Voy. Eglise ,
n. 15)
880
populo, di-
cens : Sit nomen Do-
mini benedictum, etc.
Et dicilur totus
sine Gloria Patri.
; il les y
se retire.
k. Jncœpla anli-
phona , pontifex mi-
tram accipit, et dum
untiphona et psalmus
prœdicti dicunlur, cir-
cuit totum cœmele-
rium , incipiens ad
ejus dexteram, asper-
gens semper et ubique
aquam benedictum cum
aspersorio, et potis-
shtie m loco ubipollu-
tio vel violatio com-
missa est. Quo pe-
raclo redit ad locum
ubi litaniœ dictœ fue-
runt. Finito psalmo
prœdicto,et cœmeterio
ubique asperso, ponti-
fex, stans antefaldisto-
rium suum , deposita
milra, dicit :
Oremus (1).
Et les ministres :
Et ministri : Flec-
Fleclamus genua. $
lamus genua. r} Le-
Levate.
vate.
Domine pie, qui agrum Gguli prelio san-
guinis lui insepulluram peregrinorum com-
parai voluisli, quasumus, dignanter remi-
niscerc clementissimi hujus mysterii lui ; tu
esenim, Domine, figulus noster ; tu quietis
nostree ager ; tu agri hujus es pretium ; lu
dedisli eliam et suscepisti ; tu de pretio et in
prelio lui viviûci sanguinis nos requiescere
donasli. Tu ergo, Domine, qui es offensionis
nostraB clcmentissimus indultor, exspectan-
tissimus judicator, judicii lui superabundan-
tissimus mjserator, judicium tua? juslœseve-
rilatis abscondens post miserationcm tua;
pise redemptionis, adesto exaudilor et effec-
lor nostrœ reconciliationis, hocque cœmete-
rium, mausoleum peregrinorum tuoruin
cœlestis patriœ incolalum exspectantium be-
nignus purifica et reconcilia ; et hic lumula-
torum et lumulandorum corpora de potentia
et pietatc tuae resurrectionis ad gloriam in-
corruplionis, non damnans, sed glorificans,
resuscila, qui venturus es judicare vivos et
mortuos, etsaeculum perignem. h) Amen.
S. Après cela le S.Hisdiclispontifex,
pontife, debout au stans in loco prœdicto,
menu: lieu, donne so- dal benedictionem so-
6. Tum redit ad sa-
cristiam aut alium lo-
cum in quo paramenta
accepit, ubi, deposi-
tis sacris vestibus, va-
dit in pace
TITRE QUATRIÈME.
Bénédiction d'un nouveau cimetière par un prêtre délégué.
Lorsque l'évêquc a délégué un prêtre pour
la bénédiction d'un nouveau cimetière, la
cérémonie a plusieurs rapports avec celle
qu'on vient de décrire ; les préparatifs sont
les mêmes , excepté ce qui concerne per-
sonnellement l'évêque ; c'est pourquoi on
ne traduit pas les rubriques suivantes ; on
peut voir celles qui précèdent au commence-
ment de cet article. Ici il n'y a qu'une croix
au lieu de cinq dans le cimetière. Le prêtre
n'en fait qu'une fois le tour ; il ne fait que
les prières indiquées ci-après.
Réconciliation d'un cimetière profané , soit contigu a
, l'église, soit séparé, si l'église n'a pas élé profanée
Ici les cérémonies et les prières sont sem-
blables a celles du titre troisième précédent ;
mais le prêtre s'abstient du mot consecrare
dans ce qu'il ajoute aux litanies ; il dit en
une seule fois : Ut... reconciliare et sanctifia
care digneris.
EXTRAIT DU RITUEL ROMAIN.
Rilus benediceudi tiovum coemeterium per sacerdoiem ab
episcopo dclegatum.
Pridie quam fiât benedictio, ponitur in me-
dio cœmeterio benedicendo lignea crux quœ
ad staturam hominis, et ante ipsam crucem in
terra figitur paxillus tridens ligneus altus ad
cubilum unum, aptus ad affigendum illi 1res
candelas.
Sequenti die, mane sacerdot in sacristia
paratus amiclu, alba , cingulo stola, et plu-
viali albi coloris, udhibilis aliouot sucerdoti-
bus et clericis indutis superpelliceis, qui dé-
férant vasculum aquœ benedictœ, aspergillum,
et thuribulum cum incensi navicula, et hoc
Riluali libro, et tribus candelis cereis, procé-
da ad emmeterium benedicendum ante crucem
in medio posilam, et affiguntur et accenduntur
très candelœ super ligneum paxillum, et sa-
cerdos ante crucem et candelas, stans discoo-
perto capite dicit :
Oremus.
Omnipotcns Deus, qui es cuslos animarum
et tutela salutis, fides credenlium , respice
propilius ad nostrre servitutis officium; et
ad introitum nostrum purgelur fi benrdica-
tur f et sanclificclur f hoc cœnielcrium ,
ut humana corpora hic post vilae cursum
quiescentia, in magno judicii die simul cum
felicibus animabus mereanlur adipisci vil»
perennis gaudia. Per Chrislum Dominum
no-lruni. n) Amen.
(i) Vnyez le titre I", n. 11.
881 CI»
Mox ante ipsam crucem omnet gentous
flexis, dicunt litanias ordinarias, incipiente
eantore, cœteris respondentibus ; et cum dic-
tum fuerit : Ut omnibus Gdclibus defunc-
lis, etc., Te rogamus audi nos, sacerdos sur-
git, et clara voce dicit producens manu si~
gnum crucis : Ut hoc cœmelerium purgare
cl benedicere -|- digneris, Te rogamas , etc.
Deinde sacerdos ut prius genuflectit, et li-
ianiœ perficiuntur.
Quibus finitis surgunt omnes, et sacerdos
crucem aspergit aqua benedicta, dicens an-
tiphonam : Asperges me, Domine, hyssopo, et
mundabor; lavabis me, et super nivem deal-
babor. Miserere mci,Deus, etc. Dicitur totus
ab astantibus cum, Gloria Patri, etc.; quo
dicto repelitur anliphona. Dum dicitur psal-
mus , sacerdos circuit et perambulal totum
casmeterium , incipiens ad ejus dexteram ,
aspergens ubique aqua benedicta ; quo facto
redit ante crucem, et ad ipsam resoiciens
dicit :
Oremus (1).
Deus, qui es totius orbis conditor et hu-
mani generis redemptor , cunctarumque
creaturarum visibilium et invisibilium per-
feclus disposilor, te supplici voce ac puro
corde exposcimus ut hoc cœmeterium, in
quo famulorum famularumque tuarum cor-
pora quiescerc debent, post curricula hujus
vitœ labentia , purgare f, benedicere f,
sanctiflearef digneris; quique remissionem
omnium peccalorum per luam magnatu
misericordiam in te confidentibusprœstitisli,
corporibus quoquecorum in hoc cœmelerio
quiescentibus , cl tubam primi archangeli
exspectanlibus consolationem perpetuam
largiter impartire. Per Chrislum Dominum
nostrum. il, Amen.
Tune figit in summitate crucis itnam ex
tribus candelis ardentibus, et alias duas simi-
liter ardentes in duobus brachiis ejusdem
crucis. Deinde incensat ipsam crucem , et
aspergens aqua benedicta redit cum ministris
in sacristiam.
Ordo reconciliandi coemelerium vlolalum, live ecclesise
contiguum sit, sire separatum, ubi ecclesia non pol-
lula.
Mane diei qua facienda est reconciliatio ,
sacerdos, si ab episcopo facultatem habeat ,
adhibitis aliis sacerdotibus et clericis indulis
superpelliceis , in sacrislia aut alio decenti
loco vestitus amictu, alba, cingido, stolaet
pluviali albi coloris, ac/:edit ad médium cœ-
melerii, clerico vasculum aquœ benedictœ et
aspergillum déférente, et ibi super tapete ge-
nuflectit una cum ministris, et cantores alii-
que omnes genibus flexis dicunt litanias. In
quibus cum dictum fuerit : Ut omnibus fide-
libus defunctis, etc., Te rogamus, audi nos,
sacerdos surgit, et manu dextra producens
signum crucis super cœmelerium , clara voce
dicit :
Ut hoc cœmeterium reconciliare f et san-
clificare digneris, $ Te rogamus, audi nos.
Çuibus dictis, ut prius genuflectit, canton-
bus litanias perficientibus. Quibus finitis sur-
11 ) Toi/ le litre I", n 9.
CLB BBS
gunt omnes, et sacerdos accepto aspergilla
cum aqua benedicta inchoat antiphonam :
Asperges me, Domine, hyssopo, clero prose-
quente, et mundabor ; lavabis me, et super
nivem dealbabor.
Psalmus 50. <
Miserere mei, Deus, etc.
Dicitur totus sine Gloria Patri. Jn fine re-
petitur antiphona : Asperges.
Dum hœc dicuntur sacerdos circuit totum
cœmeterium incipiens ad ejus dexteram, as-
pergens ubique aqua benedicta, prœsertim in
loco ubi violatio commissa est. Quo peracla
redit ad locum ubi litaniœ dictœ fuerunt et
ubi stans dicit.
Oremus.
Et ministri : Flcctamus genua. H Levate.
Domine pie, qui agrum, etc. (Vid. sup.
tit. ni, n. k
CIRE.
C'est la matière dont on fait les cierges, en
latin cerei; ce mot est presque toujours em-
ployé quand on parle du luminaire de l'é-
glise. Si l'on y môle quelque autre matière ,
ce doit être en moindre quantité , selon co
qui est dit de l'encens; des saintes huiles, de
1 eau baptismale lorsqu'on en manque. On
distingue les cierges de cire blanche, et ceux
de cire commune; ceux-ci sont usités dans
les offices funèbres, et à l'office des ténèbres.
La matière sléarique n'a pas été approuvéo
a Rome.
CLEFS.
Clef, clavis. Non-seulement le tabernacle
où le saint sacrement est ordinairement doit
être fermé à clef, mais encore le tabernacle
provisoire, ou l'espèce de coffre où on le dé-
pose le jeudi saint; et celle clef, le jeudi
saint, ne peut pas être confiée à des laïques,
de quelque condition qu'ils soient. Voyez les
décrets cilés par Gordellini au mot Clavis
capsulœ, à la table alphabétique du tome V*.
CLERC.
Clerc , clericus , celui qui est tonsuré. A
l'art. OnDiNiTioN , on trouvera ce qu'il faut
observer pour fa"irc des clercs; quant à leurs
fonctions, on les trouvera à différents arti-
cles, surtout aux art. Acolyte, Thurifé-
iuire.Céréuonuire, Messe pontificale, etc.
Quand on manque de bénéficiers ou de
prêtres, les clercs peuvent prendre des cha-
pes à vêpres pour assister le célébrant.
Les clercs du séminaire ont la préséance
sur les autres clercs minorés ; dans une pro-
cession, ils marchent immédiatement après
la croix du chapitre. Voyez la Collection des
décrets de la Congrégation des Rites, n° 227,
W3, 891,352'+ et 3536.
OBLIGATIONS DES CLERCS PAR RAPPORT A
l'office.
(Traité de l'Office divin de Collet, part, i, ch. 2, § 1.)
1. Les clercs qui ne sont pus dans les ordres
sacrés ne sont point obligés à l'office. — 2.
Ils doivent cependant plus à Dieu que les
séculiers. — 3. La coutume poivrait leur
faire tinc loi de certaines prières. — k. Obli-
083
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
R8i
galion des sout-diacres. «•- 5. Cesserait-elle
par les censures, par les dépositions, pur le
mariage? — G. Un homme forcé de prendre
les ordres est-il tenu à l'office?— 7. Où doit
commencer celui qui est ordonné sous-dia-
cre ? — 8. Les prières que l'évéque impose
à l'ordination sont-elles de précepte?
1. Pour entrer dans celte matière, je dis en
premier lieu qu'il n'y a d'obligés à l'office
que los clercs qui sont dans les ordres sacrés,
que tous y sont obligés , même en particu-
lier ; et qu'ils ne peuvent y manquer sans
pécbé mortel, à moins que le défaut d'adver-
tance ou la légèreté de la matière ne les en
excuse. Ce dernier article est assez impor-
tant pour étra traite séparément, et j'en par-
lerai dans la »uite. Repronons les trois au-
tres parties de notre proposition : elles va-
lent bien la peine d'être discutées.
Et d'abord on convient dans toute l'Eglise
que ni les simples clercs, ni ceux qui n'ont
encore reçu que les ordres mineurs, ne sont
à ce titre aucunement obligés au Bréviaire.
Panorme et l'auteur de la Glose (1) , qui
semblent penser différemment , n'ont point
été suivis. U est vrai que ces jeunes ecclé-
siastiques ont déjà pris le Seigneur pour
leur héritage, et qu'ils commencent à servir
dans l'armée du Dieu des batailles; mais leur
état n'est point encore fixe. Les chefs de la
hiérarchie ne les ont pris qu'à l'essai. Ils ont
eux-mêmes droit de sonder leurs forces ; et
l'on n'en voit que trop qui tous les jours
laissent la charrue, et regardent en arrière.
Le chapitre Dolentes (2), qu'on pourrait
nous objecter, ne conclut rien : le tenue de
minores clerici, dont «e sert Innocent III ,
marque ou de jeunes clercs, mais qui sont
déjà bénéficiers, ou des ecclésiastiques qui,
quoique dans les ordres sacrés, «ont de beau-
coup inférieurs aux prélats, et en ce sens
minores par rapport à eux. Rien de plus fa-
milier aux papes que cette expression : Dum
essemus in minoribus constitua. Qui ne sait
cependant que presque tous sont prêtres,
souvent même évêques ou archevêques avant
leur promotion ?
2. Nous n'aurions cependant point de
peine à avouer avec le pieux et savant Na-
varre (3) , qu'un jeune homme qui a le bon-
heur d'être engagé dans la cléricalure doit,
du côté de la prière , quelque chose de plus
à Dieu qu'un simple séculier. Mais nous
n'oserions en conclure avec lui que cette
omission est pour un simple clerc la source
d'un nombre infini de péchés. Qu'il étudie
en vue de servir l'Eglise; qu'il se retranche
(1) Panormit. in cap. 1, De celeb. Missar. n 6. Glossa in
cap. final, eod. tit. Innocent, iliid.
(4) Dolentes referimus, quoit non sotwn quidam minores
clerici , verutn eiiam aliqni eccleslarum prœlati, transcur-
tanl continua suncopa Malutinum, eic. Innoc. III, cap. 9,
te célébrai. Miss. ,
(3) Navar. de Orutione, cap. 7, n. il. Ce savant homme
n»urut à Rome en 1SM6, a 02 ans. Il était oncle (Je S.
François Xavier, du côté maternel.
(4) Plusieurs canonistes croient que dans ces paroi r-s
du concile d'Agdede S00, Presbqter mane, matuliiiHli offi-
cia expleto. pensum semtttiis suœ, videlicet Primant, cic ,
ij... /tut; le mut pretbyur siguiUo aussi le diacre cl le
les petits plaisirs qui ne conviennent pas à
sa vocation ; qu'il porte le surplis dan9 sa
paroisse ; qu'il y remplisse les fonctions dont
il est capable ; qu'il fréquente les sacrements;
et que par une communion fervente il se
dispose à une autre plus fervente encore: je
crois qu'on n'aura rien à lui reprocher.
3. Il faut cependant tomber d'accord que,
s'il est quelque part établi par un usage con-
firmé, que les jeunes clercs récitent tous les
jours un certain nombre de prières, ils ne
peuvent y manquer; parce que la coutume ,
quand elle est raisonnable et prescrite , a
force de loi. Mais sans trop examiner ce que
pourrait en te genre un évoque , je ne con-
seillerai jamais a aucun supérieur d'imposer
sur cette matière des préceptes rigoureux. 11
y a souvent beaucoup de sagesse à n'en avoir
pas plus que ceux qui nous ont précédés.
Omni a mihi licent, sed non omnia eùcpediunl
(ICorinth. vi, 12).
4. Il n'en est pas à bien près des ministres
sacrés comme des simples clercs. L'Eglise,
en les agrégeant pour toujours , commence
dès le sous-diaconat à leur faire une loi de
la récitation des divins offices. Que le Droit
en parle ou n'en parle pas (h) , peu importe.
La coutume établie depuis tant de siècles
dans l'Eglise d'Orient , aussi bien que dans
l'Eglise d'Occident, équivaut en cette ma-
tière, comme eu plusieurs autres, aux textes
les plus formels. Le concile de Bâle, qui la
supposait, l'a confirmée (5); et si la malheu-
reuse fécondité des casuistes l'a altérée pour
la manière, elle en a du moins respecté la
substance.
5. Celte règle ne souffre d'exception , ui
pour ceux qui auraient été frappés de cen-
sures, ni pour ceux qui auraient été dégra-
dés ou déposés, ni pour ceux qu'un crime
réel ou prétendu aurait associés aux forçats,
à moins que leurs travaux ou d'autres mo-
tifs importants ne suspendissent leur obliga-
tion. 11 y a plus : c'est qu'un diacre ou tout
autre qui pour des raisons d'Etat et de reli-
gion sérail dispensé de la continence, comme
le fut Casimir (6), ne serait pas pour cela
dispensé de la récitation de l'office. De deux
obligations qui n'ont pas uno liaison néces-
saire, on peut ôler l'une sans toucher à l'au-
tre : et les raisons qui suffisent pour sus-
pendre la première no suffisent pas pour
suspendre la seconde.
On propose ici deux questions. La pre-
mière, qui, grâces à Dieu, se présente rare-
ment, est de savoir si un homme qui reçoit
les ordres malgré lui est obligé au Bréviaire:
la seconde, qui revient au moins qualrc fois
sous-diacre. Ils se fondent sur ce que, au ch. 2, De Cohabit.
clcricor. et millier, il est dil : .Si qiihqunm sacerdolum,
id est presbtjter, iliacmms et tiibdittconus, oie. Mais reprend
liariliélt'iiii de S. FaUSle, lib. il, q. 7 : fc'lsi tarerdojis no-
mine in jure mleUtganlw eliam diaconi et subdiacum: quia
is qui sacia docel, vel sacra dal, sucerdos dici imlest
pretbyttrértitn nominc canones nitmqntun acciptanl diaconat
cl sididiacouos.
(S) (Jwiscumque benefiriatos , vel in sacris constitutts,
cuin ad haras teueanlur, adinouct tajtoduS , etc. Coucil.
Basil, sess il, die 9 Jnnii, an. I IW.
(G) Vojei le iroisièmo lonie du Traité des Dispense»,
lelt. Sî '
885
CLO
par an, regarde les nouveaux sous-diacres.
On demande à quelle partie de l'office ils
sont tenus le jour de leur ordination.
6. Nous répondrons à la première diffi-
culté, avec Suarez et bien d'aulres, qu'un
homme véritablemont forcé à prendre le
sous-diaconal, n'est point obligé a l'office.
C'est qu'un engagement de cille nalurc de-
mande, comme celui du vœu, un certain
degré de volonté, qui ne subsiste pas avec la
violence. Ce serait autre chose si un homme,
par l'usage libre qu'il ferait de ses ordres,
suppléait ce qui lui a manqué dans le temps
de l'ordination; et c'est ce qu'il peut faire,
quand son coeur ne l'a pas pleinement et
entièrement désavouée : car alors elle pour-
rait être nulle, comme nous le dirons ail-
leurs.
7. La seconde difficulté, qui est beaucoup
plus pratique , est moins embarrassante.
Un nouveau sous-diacre n'est obligé qu'à la
partie de l'office qui répond au temps de
son inauguration. Si donc il est ordonné
sur les six ou sept heures du matin, il est
tenu à Prime, sans l'être à Laudes. S'il n'est
ordonné que vers les neuf heures, il n'est
obligé qu'à Tierce; et ainsi do reste. La
raison en est toute simple. D'un côté, chaque
partie de l'ufficc répond à un temps précis;
de l'autre, aucune loi n'a d'elle-même un
effet rétroactif. Son obligation ne rouit donc
que du moment où elle est portée, et elle
ne court que pour la partie qui répond à ce
même moment.
8. On nous a quelquefois demandé si les
prières dont l'évêque charge les clercs à la
fin de l'ordination induisent une loi rigou-
reuse, dont on ne puisse se dispenser en
conscience. La réponse commune est que
cette espèce de pénitence n'oblige pas sous
peine de péché; parce que la coutume n'en
a jamais fait un précepte qui aille jusque-
là. Il faut cependant avouer que, dans cette
omission il y aurait une négligence, une
désobéissance même, qu'il serait difficile de
justifier. El quand serons-nous dociles, si
ce n'est dans un jour où Dieu répand sur
nous s< s grâces avec profusion, et ne nous
demande, par la bouche de son ministre,
qu'un léger tribut de reconnaissance?
Du reste le Nocturne que l'évêque impose
est celui du samedi, quand môme ce jour-
là on ferait l'office d'un saint : et parce que
le prélat ne parle que de Nocturne sans par-
ler de Matines, il suffit, pour obéir, de réciter
les psaumes cl Us antiennes de la férié,
sans invitatoire, sans leçons et sans répons.
Les prêtres de la mission de Monte-Citorio,
chez qui se font les retraites de l'ordination
à Home, et qui sont tous les jouis consultés
là-dessus, m'en ont assuré, en ajoutant que
l'évêque prescrit tantôt le Nocturne du sa-
medi, tantôt celui d'un autre jour. Je fais
celle remarque, parce que quelqu'un, en
vertu d'une lettre de llome, m'avait soutenu
le contraire.
CLOCHE
La Congrégation des Kilts a déclaré, lu 19
CLO 880
avril IG87, que l'évêque ne peut pas déléguer
à quelqu'un qui n'a pas le caractère épiseo-
pal , la permission de bénir les cloches ,
même en ome'.tanl les onctions. Cullcct. Decr.
n. 2985.
Les prières de l'Eglise n'étant pas vaine*,
on peut attendre dit son des cloches l'effet
que fliglise demande à Dieu en les bénis-
sant, c est ce que nous indiquerons dans
les notes Vvy. le Dictionnaire liturgique,
art. Cloche.
Le Rituel romain prescrit de sonner les
cloches quand on est menacé de la tempête,
cl de faire des prières à l'église; mais il ne
prescrit pas de prolonger la sonnerie.
EXTRAIT DU PONTIFICAL.
Bénédiction d'une cioche. De Lenedinione signi, vel
cftmnaus.
1. Avant de placer 1. Sigmun vel cam-
une cloche dans un pana débet benedici
clocher, il faut la hé- antequam ponatur in
nir de celle manière, camponili.h'ic ordine.
On commence par la Imprimis débet cam-
suspendre de manière pana i]isa ila susprndi
qu'on puisse commo- et illutiri. ut commo-
dément y atteindre, de possit intus et cr-
ia toucher en dedans Ira tangi, traclari et
et en dehors, et en circuiri; deinde prope
faire le tour; on place ipsam c::mp'.nam be-
auprés de cette cloche nedicendam paralur
un fauteuil pour le pontifici faldistorium;
pontife, un vase d'eau vas aquœbenedicendœ,
àbénir.l'aspcrsoir.du aspersorium, vas cinn
sel dans un vase, des sate, Unira, munda ad
linges propres pour extenjendum cumpu-
essuyer la cloche iiam , quando opus
quand il sera néecs- erit ; vas olei sancli
saire , les vases de inftrnwrum, senctum
l'huile des infirmes chrisma , ihijmiama ,
et du saint chrême, tlats, myriha et Ihu-
des aromates, de l'en- ribulum cnm igné.
cens , do la myrrhe , Diaconus ciium acci-
et l'encensoir avec du pit umiclum , albam ,
feu. Un diacre prend cingulum , manipu-
l'amict , l'aube , le lam, stolam et dalma-
cordon,le manipule, ticam albi coloris.
l'élole et la dalmati- Qaibus ordinalis,pon-
que de couleur blan- tifex in sacristia, aut
che. Tout étant dis- alio convenienti loco
posé, le pontife, ayant piralus amictu, alba,
pris à la sacristie, ou cingulo , slola , plu-
autre lieu convena- viuli albi coloris, et
ble, l'amict, l'aube, mitra simplici, bacil-
le cordon, une étole lum pasloralem manu
et une chape de cou- gestans , venil prope
leur blanche, ayant campanam, ubi sedens
la mitre simple et la super faldistoriumibi-
crosse en main, vient Ûem sibi puratum ,
près de la cloche, s'as- dicil cum viinislris
sied sur le fauteuil psalmos sequentes, «|>
qu'on y a préparé, et delicet ;
dit avec ses ministres
les psaumes suivants,
savoir :
Psaume ^0.
Miserere mei, Dcus, secundum magnam
niiserieordiam luatn, ctc-(Voy. Lghsb, n. 15.)
Gloria Vëiti, Ce-
881
DICTIONNAIRE DES GËREAIOiSlES ET DES RITES SACRES. £88
Psaume 53(1).
Deus, in nomine luo salvum me fac, et in
virlute tua judica me.
Deus, exaudi orationem meam : auribus
percipe verba oris mei.
Quoniam alieni insurrexerunt adversum
me, et fortes quœsierunt animam meam :
et non proposuerunt Deum anle conspectum
suum.
Ecce enim Deus adjuvat me : et Dominus
susceptor est anima meae.
Averte mala inimicis meis : et in veritate
tua disperde illos.
Voluntarie sacrificabo tibi, et confilebor
nomini luo, Domine : quoniam bonum est.
Quoniam ex omni Iribulatione eripuisti
me, et super inimicos meos despexit oculus
meus.
Gloria Patri, etc. Sicut erat, etc.
Psaume 56.
Miserere mei, Deus, miserere mei : quo-
niam in te conûdit anima mea.
Et in umbra alarum tuarum sperabo ,
donec transcat iniquitas.
Clamabo ad Deum altissimum, Deum qui
benefecit mibi.
Misit de cœlo, et liberavit me ; dédit in
opprobrium conculcantes me.
Misit Deus misericordiam suam cl veri-
tatem suam, et eripuit animam meam de
niedio catulorum leonum : dormivi conlur-
batus.
Filii hominum dentés eorum arma et
sagiltse, et lingua eorum gladius acutus.
Exaltare super cœlos, Deus, et in omnem
lerram gloria tua.
Laqueum paravcrunt pcdibus meis, et in-
curvaverunt animam meam.
Foderunt. ante faciem meam foveam, et
incideruut in eam.
Paratum cor meum Deus, paratum cor
meum: cantabo et psalmum dicam.
Exsurge, gloria mea; exsurge, psalterium
et cithara : cxsurgam diluculo.
Confilebor libi in populis, Domine ; et psal-
mum dicam tibi in gentibus.
Quoniam magnificata est usquc ad cœlos
misericordia tua, et usque ad nubes Veri-
tas tua.
Exaltare 6uper cœlos, Deus; et super om-
nem terram gloria tua.
Gloria Patri, etc. Sicut erat, etc.
Psaume 66.
Dcusmisercaturnostri, elbenedicatnobis;
illuminet vultum suum super nos, et mise-
reatur nostri.
Ut cognoscamus in terra viam tuam, in
omnibus gentibus salutare tuum.
Confitean'tur tibi populi, Deus; confitcan-
tur libi populi omnes.
Lœlcnlur et exsultent génies : quoniam ju-
dicas populos in eequilate, et gentes in terra
dirigis.
Confiteantur libi populi, Deus; confilean-
tur tibi populi omnci : terra dédit fruclum
suum.
Bencdical nos Deus, Deus noster; benedi-
cat nos Deus : et metuant eum omnes Gnes
terrœ.
Gloria Patri, etc. Sicut erat, ete
Psaume 69.
Deus, in adjutorium meum inlendc:Domi-
mine, ad adjuvandum me feslina.
Confundantur et revereantur qui quwrunt
animam meam.
Avertanlur retrorsum, et erubescant, qui
volunt mihi mala.
.Avertantur stalim crubescentes, qui di-
cunt mihi : euge, euge.
Exsultent et lœtenlur in te omnes qui
quœrunt te , et dicant semper : Magnificetur
Dominus, qui diligunl salularo (uum.
Ego vero egenus et pauper sum : Deus,
adjuva me.
Adjulor meus, et liberator meus es lu :
Domine, ne moreris.
Gloria Patri, etc. Sicut erat, etc.
Psaume 83
Inclina, Domine, aurem tuam, et exaudi
me : quoniam inops et pauper sum ego.
Custodi animam meam, quoniam sanctui
sum : salvum fac servum tuum, Deus meus,
sperantem in te.
Miserere mei , Domine, quoniam ad to
clamavi tola die : leelifica animam servi
tui, quoniam ad te, Domine, animam meam
levavi.
Quoniam tu, Domine, suavis, et mitis, et
mulla? misericordiœ omnibus invocantibus te.
Auribus percipe, Domine, orationem
meam : et inlende voci deprecationis meœ
In die tribulationis meœ clamavi ad te :
quia exaudisti me.
Non est similis tui in diis, Domine; et non
est secundum opéra tua.
Omnes gentes quascumque fecisli venient,
et adorabunt coram te, Domine: et glorifica-
bunt nomen tuum.
Quoniam magnus es tu, et faciens mirabi-
lia : tu es Deus solus.
Deduc me, Domine, in via tua, et ingrediar
in veritate tua: lœtetur cor meum, ut limeat
nomen tuum.
Confiteborlibi, Domine, Deus meus, in lolo
corde meo, et glorificabo nomen tuum in
sternum.
Quia misericordia tua magna est super
me, et eruisli animam meam ex inferno in-
feriori.
Deus, iniqui insurrexerunt super me, et
synagoga polenlium quaesierunl animam
meam : et non proposuerunt te in conspe-
ctu suo.
El tu, Domine Deus miserator, et mise-
ricors; patiens, et mull» misericordia) , et
verax.
ltespice in me, et miserere mei, da impe-
rium tuum puero tuo, et salvum fac flliutn
ancillœ luœ.
Fac mecum signum in bonum, ut videant
qui oderunl nie, et confundanlur : quoniam
lu, Domine, adjuvisti me,elconsolatus esmo
Gloria Patri, etc. Sicut erat, etc
(1) On l'i'ni voir dans une Bible française la traduction des psaumes.
889
CLO
Psaume 129
De profondis clamavi ad le, Domine , etc.
( Voy. dédicace, n. C. )
2. Les psaumes I.Expletispsalmis,
fiant achevés, le pou- surgit ponlifex , et
life se lève, et, debout slans cum tnitra bene-
sans milrc, il bénit dicit sal et aquam, di-
le sel et l'eau en di- cens :
sant : Adjutorium , f. Adjutorium nos-
etc. , et comme à la Irum, etc. prout habe-
bénédiction de la pre- tur supra in benedic-
mière pierre d'une tione et impositione
église, conlinuanljus- primarii lapidis, (V.
qu'à l'oraison : Deus, Eglise n. 1-4 inclus.),
qui , etc. inclusive- et ' continuons usque
ment (Voy. Eglise, ad orationem Deus,
n. 1-4 inclus.) qui ad salutem huma-
in generis, etc., inclu-
sive.
3. Quand cetleorai- 3. Qua dicta ponti-
son est dite le ponlife, fex, adhuc sine mitra
encore debout et san9 stans , dicit absolute
milrc, dit la suivante; sequentem orationem
sans Oremus. (1) :
Benefdic, Domine, hanc aquam benedic-
tione cœlesli, et assistât super eam virlus t
Spiritus sancti , ut cum hoc vasculum ad
invilandos filios sandreEcclesiœ prreparatum,
in ca fuerit tinclum, ubicumque sonuerit
hoc linlinnabulum , procul recédât virlus
insidiantium, timbra phantasmatum, incur-
sio turbinum , percussio fulminum , lœsio
tonilruorum, calamitas (cmpeslalum, omnis-
que spiritus proccllarum; et cum clangorem
illius audierint fil iî Christianorum, crescat
in eis devotionis augmcnlum, ut festinantes
ad pire matris Ecclesiœ gremium, cantent
libi in Ecclcsia sanctorum canlicum novum,
déférentes in sono prœconium tubœ, modu-
lalionem psaltcrii, suavilalcm organi, exsul-
(alionem lympani , jucundilatcm cymbali ;
qualcnus in lemplo sancto glorire ture suis
obsequiis et precibus invilarc valeant mul-
tiludincm exercitus angelorum, per Domi-
num nostrum Jcsum Christum Filium luum,
qui tecum vivit et régnât in unitalc ejusdem
Spiritus sancli Deus, per omnia sœcula sœ-
culorum. i\ Amen.
4. Après celalcpon- 4. Posthœcpontifex
life met du sel dans mil lit sal in aqiMin,
l'eau en forme de in modum crucis, di-
croix , disant une cendo semel :
seule fois :
Commixlio salis ctaquœ, etc. Oremus, Deus
invidœ virlulis auclor, etc. {Voy. Eglise,
n.5).
5. Cela étant fait le 5. Ilis peraclis pon-
pontife reçoit la mi- tifex, accepta mitra,
Ire, commence à la- incipit lavare campa-
ver la cloche, el les namcumdictaaqua;et
ministres continuent ministri prosequun-
jusqu'à ce qu'ils lurlotionem, lavantes
(I) L'Eglise demande a Dieu que la venu de l'E prit-
Saint accompagne cette eau, afin que le son de la cloche
destinée à convoquer les enfants de l'Eglise, après qu'on
l'aura arrosée de celte eau, éloigne tout ce qui peut nuire
(w eflrayer, les fautôines, les orages, la foudre, le loa-
CLO 8311
l'aient lavée entière- eam totaliter intus et
ment en dedans el en extra; deinde cum lin-
dehors; puis ils l'es- teo mundo extergunt,
suient avec un linge pontifice intérim cum
propre. En même mitra sedente, et cum
temps le pontife s'as- aliis ministris dicenle
sied, se couvre de la psalmum , cum uliis
mitre, et dit avec les sequentibus,
autres ministres les
psaumes suivants.
Psaume 145.
Lauda, anima mea, Dominum; laudabo
Dominum in vila mca; psallam Deo mco
quamdiu fuero.
Nolite conGdere in principibus, in filiis
hominum, in quibus non est salus.
Exibit spiritus ejus, et reverletur in ter-
ram suam : in i 1 la die peribunt omnes cogi-
taliones eorum.
. Beatus cujus Deus Jacob adjutor ejus, spes
ejus in Domino Deo ipsius; qui fecil cœlum
et terram, mare et omnia quœ in eis sunt
.Qui cuslodit verilatem in sreculum, facit
judicium injuriam patienlibus, dat escatn
estirienlibus.
Dominus solvit compeditos, Dominus illu-
minât crecos.
Dominns crigit clisos , Dominus diligit
justos.
Dominus cuslodit advenas, pupillum et
viduam suscipict, et vias pcccatoium dis-
perdet.
Regnabit Dominus in sœcula, Deus tuus,
Sion, in generalionem et gcncralionem.
Gloria Patri, etc. Sicut erat, etc.
Psaume 14C.
Laudate Dominum, quoniam bonus est
psalmus : Deo nostro sit jucuuda decoraque
laudalio.
jEdificans Jérusalem Dominus ; disper-
siones Israelis congrcgabil.
Qui sanat contritos corde, et alligat con-
(rilioiics eorum.
Qui numéral multitudincm stellarum, et
omnibus eis nouiina vocal.
Magnas Dominus noster et magna virlus
ejus; et sapienlire ejus non est numerus.
Suscipiens mansuctos Dominus ; humiliant
aulem peccalorcs usque ad terram.
Prœcinite Domino in confessione; psallilo
Deo noslro in cilhara.
Qui operit cœlum nubibus, et parai terra
pluviam.
Qui producil in monlibus fenum, el her-
bam servituti hominum.
Qui dat jumenlis escam ipsorum, et pullis
corvorum invocantibus eum.
Non in forlitudineequi voluntatsm habebit;
nec in (ibiis viri beneplacitum eril ei.
lleneplacilum est Domino super timcnles
cum, et in eis qui sperant super misericoi dia
ejus.
Gloria Palri, etc. Sicut erat, etc.
jierro, les vents et les tempôles; afin que le son de celte
cloclie, parvenant aui oreilles des chrétiens, leur dé\o-
lion croisse et les amène à l'église pour y louer le Sei .
gueur.
i
891
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES 111TES SACRES.
Psaume ikl.
Lauda, Jérusalem, Dominum, etc. {Voy.
Dédicace, n. 102.)
Psaume 148
Laudate Dominum de cœlis, laudale cum
in excelsis.
Laudalo cum, omnes angoli ejus; laudate
cum, omnes virlules ejus.
Laudate eum, sol et lun.l; laudale eum,
omnes slellœ el lumen.
Laudale eum, cœli cœlorum,et aquœ om-
nes qu» super cœlos sunl Iaudenl nomen
Domini.
Quia ipse dixit, cl facla sunl; ipse uian-
davil, el croala sunl.
Statuit ea in œlernum el in sœculum sœ-
culi; prœceplum posuil, el non prœteribit.
Laudale Dominum de terra, dracones el
omnes abyssi ;
lgnis, grando, nix, glacies, spirilus procel-
larum, quœ faciunt verbum ejus.
Montes et omnes colles, ligna fruclifera et
omnes cedri ;
Beslirc cl universa pecora, serpentes cl
volucres pennalœ ;
Reges terrœ et omnes populi, principes et
omnes judices terrœ ;
Juvcncs et virgincs, sencs cum junioribus
lauilent nomen Domini : quia exallalum est
iiiimi'ii ejus solius.
Confessio ejus super cœlum el terram, cl
cxallavil cornu populi sui.
Hymnus omnibus sanctis ejus filiis Israël*
populo appropinquanli sibi.
Sine Gloria Patri.
Psaume 149.
Cantate Dominum canlicum novum: laus
ejus, etc. (Voy. Dédicace, n. 83.)
Gloria Patri , etc.
Psaume 1^0.
Laudale Dominum in sanc'is ejus , etc.
(Voy. Dédicace, n. 83.)
Gloria Patri, etc.
6. Quihus finitis
surr/it ponlifex cum
milra, et cum pollice
dexterœ manus fucit
ab extra supra cam-
panam de oleo snnelo
infirmorum signum
oucis; quo facto, de-
posila milra, dicil :
(J. Quand ces psau-
mes sont finis le pon-
tife, gardant la mitre,
se lève el f;iit avec ic
ponce de la main
droite sur le dehors
de la cloche une onc-
tion en formelle croix
avec l'huile d S in-
firmes ; ensuile il
quille la miire et dil :
Oremus ,'i).
Deus, qui per beatum Mnysrn legiferum
famulum Itium tubas argenlens fieri prœcc-
pisli, quihus dum sneerdotes lempore sacri-
ficii clangerent, sonilu dulcedinis populus
moiiiius ad le ndorandum fieret prœparnlus
et ad cilebiandum sacrilicia conveuirct;
(I) L'Eglise rappelle ici que Dieu ordonna 11 Moïse do
faire des l rompe tlca d'argent, a. ce lesquelles les prêtres
muteraient le peuple a l'adoration cl an sacrifice, et par
Un suii différent, l'exciteraient a la ynerre et le rendralenl
quarum clangore horlatus ad hélium, moli-
mina proslerneret adversanlium ; prœsta,
quœsumus, ut hoc vasculum sancf» tu» Ec-
clesiœ prœparalum sanclifficelur' il Spirilu
snnelo, ul per illius laclum fidèles ihvilen-
lur ad prœtnium. El cum melodia illios auri-
btls insonuerit populorum , crescat in «*is
devolio fidei; procul pellanlnr omnes insidiœ
inimici, fragor grnndinum, procclla lurhi-
nUm, impetus tcmpcslalum; letapercnlur in-
festa tonilrua ; ventorum llabra fiant salu-
briler ac moderate suspensa; proslern.it
aereas potestates dexlera tua? virtulis, ut
hoc audienles liulinnabulum contremisraiil,
et fugianl anle sanclœ crucis Filii lui in eo
depiclum vcxillum, cui fleclilur omne genu,
cœleslium, tcrreslrium el infernorum, el om-
nis lingua ronfilelur quod ipse Dominus m>-
sler Jésus Christus absorpta morte per pati-
bulum crucis régnât in gloriaDei Patris.cum
eodem Pâtre et Spiritu sanclo, per omnia
sœcula sœculorum. $ Amen.
7. Le pontile reçoit 7. Ponlifex, accepta
la mitre, el essuie mt'jra, exleryit cum
avec un linge propre
la croix qu'il a for-
mée. Ensuile il com-
'nience, et les chan-
tres continuent celle
linteo mundo crucem
a se factam. Deinde
inchout, schola prose-
quente , aniiphonam
ton. 8:
aquas imillns, Deus
Dominus super aquas
antienne du 8' ton;
Vox Domini super
majesialis intonuit
multas.
Psaume 28.
Afîcrte Domino, filii Dei, afferlc Dommo
filins ai ietuin.
Alïerle Domino gloriam et honorent, af-
ferte Domino gloriam nomlni ejus; adorate
Dominum in alrio sanclo ejus.
Vox Domini super aquas, Deus majestalis
inlonuil : Dominus super aquas multas.
Vox Domino in virtule ; vox Domini in
magnificenlia.
Vox Domini confringentis cedros; el con-
fringet Dominus cedros Libaui.
Et comminuet cas (amquam vilulum Li-
bani; M dileclus quemadmodum (ilius uni-
cornium.
Vos Domini inlercidentis flammani ignis;
vox Domini conculientis descrlum, cl com-
movehil Dominus deserlum Cades.
Vox Domini prœparanlis cervos, cl reve-
Iabit condensa, et in templo ejus omnes di-
cent gloriam.
luvinm inhabilarc facil, et sc-
rex in œlernum.
victorieux ; on lui demain!
(pie cet Instrument prépare
pour la sainte Eglise soit sanctifié par le Sainl-Esu'ril.'alin
'jue le 6oii qu'il rendra produise les cOUs indiqués dans
Dominus
débit Dominus
Dominus virlulem populo suo dahit; Do-
minus benedicet populo suo in parc.
Gloria Patri, etc. SicUt erat, etc.
8. Ensuite on ré- 8. Deinde repetitur
pùle l'antienne. En antipluma. Intérim
mémo Itmps le pon- ponlifex cum milra
la note précédente ; qu'il Irmpore les veuls et les tonner-
res, c|u'il fasse trembler cl fuir les puissance s de l'air, par
la croix de Jésu«-('.hrisl qui y est empreinte', lin devant
nul tout genou fléchit au ciel, sur lu terre el dans les en-
fers; que toute kuige confesse qu'avant vaincu la mort par
le supplice de la croix, il rèfou dans la gloire du l'ère.
8:>3
CLO
CI.O
894
life, debout avec ia stuns facit cum poil ice
mitre , fait avec le dexterœ manus deoleo
pouce de la main sanctoin/irmorumsep-
droile sept onctions tem cruces exterius
en forme de croix super campanam , et
avec l'huile des infir- deintus cumehrismate
mes sur le dehors de quatuor pari distan-
la cloche, puis quatre tia,dicens,dttm quam-
au dedans avec le libel crucem facit :
saint chrême à égales Sancti-fficeturclcon-
distances, disant pen- seferctur, Domine,
dant qu'il fait chaque signum istud , in no-
croix: rninePafliïs,etFiflii,
« Seigneur, que cet et Spirilusfsancli. In
instruinentsoitsancli- honorem sancti. N.
fiéeteonsacréau nom Pax tibi.
duPère.clc En l'hon-
neur de saint N- »
9. L'antienne avec 9. Deinde,finitis un-
ie psaume étant Qnis, tiphona el psalmo, ac
et les susdites croix faclis crucibus prœdi-
élant fuites, le pon- dis, pontifex slans,
life, debout, quitte la deposila milra, dicil :
mitre et dit :
Orcmus (1).
Omnipotcns sempilcrne Deu9, qui ante ar-
cam fœderis per clangorem tubarum, muros
lapideos quibus adversantium cingebatur
exercitus, cadere fecisti; tu hoc tintinnabu-
lum cœlcsli benefdiclione perfunde, ut ante
suni i ii m ejus longius effugentur ignita ja-
cula inimici, percussio fulminum, impetus
lapidum, lœsio tempestatum, ut ad interro-
galionem propheticam, Quid est tibi mare
quod fugisli? suis motibus cum Jordanico
rclroactis fluenlo respondeant : A facie Do-
inini mota est terra, a facie Dei Jacob, qui
convertit petram in stagna aquarum, et ru-
pem in fontes aquarum. Non ergo nobis,
Domine, non nobis, sed nomini tuo da glo-
rium, super misericordia tua, ut cum pi'œ*
sens vasculum , sicut reliqua altaris vasa,
sacro chrismale tangitur, oleo sanclo ungi-
tur, quicumque ad sonitum ejus convene-
rint, ab omnibus inimici tenlationibus liberi,
semper fidei calholicœ documenta sectentur,
per Dominum nostrum Jesum Christum Fi-
lium tunm, qui tecum vivit et régnât in uni-
tate Spirilus sancti Dcus, per omnia sœcula
sœculorum. i'i Amen.
10. Alors le pontife 10. Tum sedet pon~
s'assied, reçoit la mi- tifex, et accepta mitra
tre, met dans l'en- imponit in thuribuh
censoir ce qu'on peut thymiama, tltus elmyr-
avoir d'aromates, de rham, si liaberi po&-
l'cncens et de la sunt ; alinquin, quœ
myrrhe : on met l'en- cxipsishnbentur : qui-
censoir ainsi garni bus impositis, thuri-
sous la cloche , pour bulum ipsum suppo-
qu'clle enreçoivetou- nilur campanœ , s eu
le la fumée, le chœur signo, ut totum fu-
(1) L'Eglise rappelle ici que le son îles trompettes qui
précédaient l'arche d'alliance avait renversé les murs de
Jéricho; elle réitère les prières précédentes; elle suppose
qu'un p'Hirra dire avec le l'salmisto ; 0 mer, qui l'a l'ait
fuir? Elle demande à Dieu que son nom en soit glorilié,
et que cet instrument étant consacré comme les vases de
l'autel, les lidèles qui se réuniront à ce signal soient déli-
vrés des tentations de l'ennemi, et suivent toujours les
chantant pendant ce muni reeipiat, schola
temps-là cette antien- intérim cantante an-
ne du 8' ton : tiphoûain ton. 8 :
« Dieu marchedans Deus, in sanclo via
la sainteté : qui est tua : quis deus ma-
grand comme notre gnus sicut Dcus no-
Dieu?» sler?
Extrait du psaume 76.
Viderunt le aquœ, Deus, vlderunt te aquœ ;
et tiinuerunt, et lurbaUe sunt abyssi.
Mulliludo sonitus aquarum; vocem dede-
runt nubcs.
£tenim sagillœ tuœ transeunt ; vot lonitrui
lui in rota.
Illuxerunt coruscationes tu» orbi terrte ;
commola est, et conlremuit (erra.
In mari via tua, et semilœ tuœ in aquis
mullis; et vestigia tua non cognoscentur.
Dcduxisli sicul oves populum tuum in
manu Moysi et Aaron.
Gloria l'atri, etc. Sicut erat, etc.
11. Après cela le 11. Quibis dictis,
pontife quitte la mi- deposita mitra, surgit
tre, se lève. et dit : pontifex et dicit :
Oremus (2).
Omnipolens dominalor Ghriste , quo se-
cundum carnis assumplionem dormienle in
navi, dura oborta tempestas mare conlur-
basset, le protinus excilalo el imperante,
dissiluit, lunecessilalibtispopuli luibenigtms
succurre; tu hoc tinlinnabuiuinsancii Spiri-
lus rore perfunde ut ante sonitum illius sem-
per fugiat bonorum inimicus ; invitetur ad
fidem populus ebrislianus; hoslilis terreatur
exercitus; confortetur in Domino per illud
ponulus tuus convocatus : ac sicut Davidica
cithara deleclatus desuper descendat Spirilus
sanctus; alque ut Samuclc agnum lactentem
m::ctante in holocaustum régis œtoriii impe-
rii, fragor aurarum turbam repulit advrr-
sanlium.ita dum Jiujus vascali sonitus transit
pernubila, Ecclesiœ tuœ convcnlum manus
conservet angelica, fruges credentium, men-
teset corporasalvet prolectio sempilerna,per
te, Chrislc Jesu, qui cum Deo Paire vivis et
régnas in unitale ejusdem Spirilus sancti,
Deus, per omnia sœcula sœculorum. rs Amen.
f 12. Enfin le diacre, 12. Demum diuco-
en babils sacrés de nus, saci'is veslibus
couleur blanche, dit : albi coloris paratus,
dicit :
> Dominus vobiscum ; ^ Et cum Spiritu
tuo.
Scquentia sancti Evangclii secundum
f Lucam. cap. 10 (3).
In illo tempore, intravit Jésus in quoldam
castellum, et muiier quadam, Martha no-
mine, excepil illum in domum suam. Et huic
erat soror nomine Maria, quœ eliam sedens
secus pedes Domini, audiebat Vcrbum illius.
enseignements de la foi catholique.
(2) Jésus-Christ apaisa la mer par Ses ordres dès qu'on
l'eut éveillé; l'instrument de David changeait l'esprit de
Saûl ' on demande ici que le son de la cloche produise des
effels semblables avec ceux déjà énumérés.
(3) Cet Evangile rapporte la visite que fit Jésus a Mar-
the el à Manc, el l'accueil qu'elles lui tirent.
895
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES IUTES SACRES.
Marlha autem satagebat circa frequens mini-
sterium; quce stelit et ait: Domine, non est
tibi curœ quod soror mea reliquit nie solam
miDisIrare? Die ergo mil i nt me adjuvet. Et
respondens dixit illi Dominus : Marlha, Mar-
tha, sollicita es et turbaris erga plurima.
Porro unum est necessarium. Maria opti-
mam parlem eïegit, quœ non auferetur ab ca.
13. Quand l'Evan- 13. Finito Evange-
gile est fini, le pon- lio, pontifex oscula-
tife en baise le livre, turlibrum Evangelio-
qui lui est présenté
par l'un des ministres.
Ensuile il forme le
signe de la croix sur
la cloche bénite, re-
prend la mitre, et se
retire à l'endroit où il
a pris ses ornements;
il y dépose les habits
sacrés, et se retire en
paix.
rum per unum ex wu-
nistrissibiporrectum.
l'um producit super
campanam benedic -
tam iignum crttcis, et
reassumpta mitra, dis-
cedens revertitur ad
locum ubi paramenta
accepit, in quo dimis-
sis sacris vestibus, va-
dit in pace.
COLLECTE.
( Explication du P. Lebrun, p. 150. )
Après le Gloria in excelsis , le prêtre ct^ Io
peuple se souhaitent mutuellement la grâce
du Seigneur, avec ces expressions qui se
trouvent souvent dans l'Ecriture, comme
nous l'avons dit plus haut, et qui marquent
l'union mutuelle du prélre et des assistants.
Toute l'assemblée doit prier dans un même
esprit, et ils demandent tous (1) pour ce su-
jet que le Seigneur soit avec eux, pour les
faire prier saintement et d'une manière uni-
forme.
Que le Seigneur Dominus vobis-
soit avec vous ; cum;
Qu'il soit aussi avec Et cum spiritu tuo.
votre esprit.
RUBRIQUE.
Le prêtre baise l'autel au milieu, joint les
mains, se tourne vers le peuple les yeux
baissés, ouvre, les mains en disant : Le Sei-
gneur soit avec vous (si c'est un évêque, et
qu'il ait dit le Gloria in excelsis, il dit : La
paix soit avec vous), rejoint les mains, et va
vers le livre, où il fuit une inclination à la
croix, en disant : Prions. // ouvre et étend
les mains, les tient élevées à la hautettr des
épaules, et dit l'oraison. Tit. V, n. 1.
REMARQUES
Sur le lieu d'où le prêtre salue ; sur l'antiquité et le sens
de celte salutation ; pourquoi les évêques, et non les
nrilres, disent Vax vobis, et sur la manière de tenir
les mains en saluant et en priant.
1. Le prêtre se tient au milieu de l'aulcl.et
le baise. Autrefois il saluait le peuple sans
quitter le lieu où est le livre. Les chartreux ,
(t) Amal., 1. m, c. 19.
(i) Homil. 33 in JUull/i. ; homil. 18 in l ad Cor.; homil.
5 in l\mt. ad Coloss.
(3) Cynll. in Joan. 1. x».
(41 Ainal., 1. i,i(C. 9,
ftj « Item placuit , ut non aliter episcopl , cl aliter pro-
fliyten pnpuluin, sed uno modo salutenl, dicenles , Domi-
NVI 11/ tobiieum, licut in lihro llnlli legilur , et ut respon-
de.-uur a |>opulo : El cum tpiriiu tuo , sicut ri al) Ipsls SliO-
ilolihiradiiumomnisictineiOi ions (Occidehs), et nonsJcul
, "WvJliaua lieresls periuuUvil. » C«K. Vrucar. i, can. 21 . bus, ele
les carmes et les dominicains le font encore
ainsi. Mais il j a près de cinq cents ans que
le prêtre vieni au milieu de l'autel. 11 le baise
pour recevoir la paix de Jésus-Christ avant
de la donner au peuple ; et il le baise au
milieu, parce que c'est là qu'est la pierre
sacrée, qui représente plus particulièrement
Jésus-Christ, la pierre fondamentale de l'E-
glise.
2. Il se tourne vers le peuple. Saint Chry-
sostome (2) et saint Cyrille d'Alexandrie (3),
aussi bien que les anciennes liturgies, nous
apprennent que le prêtre ne commençait
point les saints mystères sans saluer l'as-
semblée, et l'honnêteté demande qu'on se
tourne (i) vers ceux qu'on salue , si quel-
que autre devoir ne nous en empêche.
3. 11 dit, Le Seigneur soit avec vous. Ce
souhait renferme tous les biens qu'on doit
désirer ; car on a tout quand on aie Seigneur.
Le premier concile de Brague, en 561 (5),
ordonna que les évêques et les prêtres salue-
raient de la même manière le peuple par ces
mots , Dominus vobiscum, et que le peuple ré-
pondrait , Et cum spiritu tuo, ainsi que tout
l'Occident (6) l'a retenu de la tradition des
apôtres. En Orient les prêtres, au lieu de
dire Dominus vobiscum, ont toujours dit Pax
vobis, la paix soit avec vous. C'est un souhait
tout semblable , usité pareillement dans l'E-
criture. C'est ainsi que Jésus-Christ a sou-
vent salué ses apôtres. Les évêques des Egli-
ses d'Occident disent , La paix soit avec vous,
quand ils ont dit le Gloria in excelsis, pour
souhaiter aux fidèles cette paix qu'ils vien-
nent d'annoncer ; et comme presque partout
les évêques seuls, jusqu'après l'an 1000, ont
dit le Gloria in excelsis, ils ont dit aussi
seuls Pax vobis, à cause du rapport que ces
mots ont avec cette hymne. Il conviendrait ,
co semble, p;tr la même raison , que les
prêtres, qui disent à présent le Gloria in
excelsis, dissent aussi Pax vobis ; mais ils
souhaitent la paix et tous les biens en di-
sant, Que le Seigneur soit avec vous.
k. Le peuple répond , Qu'il soit avec votre
esprit. Rcmi d'Auxcrre, vers l'an 880, expli-
quait ainsi ces paroles: « L'assemblée,
dit-il (7), touchée du souhait si avantageux
que le prêtre lui a fait , lui rend le salut en
priant, et prie eu le rendant. Comme le prê-
tre a souhaité aux fidèles que le Seigneur
soit avec eux , ils souhaitent qu'il soit aussi
avec lui, en disant, El avec votre esprit. On
ne dit pas avec vous, mais avec votre esprit,
pour faire entendre que l'office qui va sui-
vre doit être fait spirituellement, avec l'at-
tention d'une âme raisonnable, qui a été
créée capable de la lumière et de la grâce
divine. »
(C) Dans las collections des conciles imprimées on lit ,
tout l'Orient; mais c'est une faute qui doit être corrigée
par les plus anciens manuscrits. Les priscillianisles don-
nèrent lieu ace décret, parce qu'ils changèrent la formule
de la salutation. On ne sait pas quelle est relie qu'ils
avaient introduite , parce que les auteurs qui ont parlé de
ces hérétiques se sont appliqués a f.iire délester leur» im-
plétés, il non pas à marquer leurs rites.
(7) « Kcrlosia eico lam sMubri salutationcsaccrdolis ac-
cepta, cl ipsa mahiltnde oral et orando rciajulat poattt-
■ Hcnng. Ux)>03. nùu.
897
COL
COL
59g
5. L.e prêtre ouvre les mains, et étend les
liras. C'est un geste qui semble partir de l'af-
fection et de la vivacité avec laquelle il fait
ce souhait.
6. Il retourne vers le livre, parce qu'il doit
y lire l'oraison, et il dit :OnEMUS, prions, pour
s'eshorler lui-même, et avertir en même
temps les fidèles de prier tous ensemble; et
il donnait quelquefois le sujet de l'oraison,
comme il se pratique encore au vendredi
saint, où le célébrant dit : Prions, mes très-
chers: Or émus, dilectissimi, etc. (1).
7. Le prêtre tient les mains ouvertes et éle-
vées. .C'est l'ancienne mauière de prier, qui
est fort souvent marquée dans les Psau-
mes (2) et dans saint Paul (3). Tous les peu-
ples ont ainsi prié en élevant les mains,
parce que c'est un geste fort naturel, qui se
fait pour marquer l'empressement avec le-
quel on attend le secours qu'on demande.
Les anciens chrétiens n'élevaient pas seule-
ment les mains, ils étendaient même souvent
les bras, pour imiter la manière dont Jcsus-
Chtïst avait prié sur la croix, comme Pru-
dence (4) et plusieurs autres auteurs nous
l'apprennent. Il y a encore des communau-
tés où l'on fail des prières de cette manière.
Mais, parce que celte posture incommode-
rait plusieurs personnes, et que d'autres
pourraient faire des gestes fort irréguliers,
la rubrique a prescrit qu'on tînt les mains
ouvertes et élevées à la hauteur des épaules.
En quoi l'on imite la manière modeste de te-
nir les mains élevées, «narquée dans Terlul-
lien (5). C'est ainsi que se disent toutes les
oraisons de la messe, dont la première a été
appelée plus communément la Collecte.
Explication de la Collecte.
La prière que le prêtre récite a été nom-
mée (6) Oraison, Bénédiction ou Collecte. On
l'appelle Oraison, ce qui est la même chose
que prière. On l'a nommée Bénédiction (7),
parce que le prêlre ne la fait que pour atti-
rer la bénédiction du Seigneur sur le peu-
ple, et on l'a appelée Collecte, parce qu'elle
se fait sur l'assemblée, et qu'elle est un pré-
cis de ce que le prêtre doit demander à Dieu.
En effet, le mol de Collecte signifie assem-
blée, el c'est en ce sens que la messe est ap-
pelée Collecte dans saint Jérôme (8) et dans
plusieurs autres anciens auteurs (il), parce
qu'elle est le principal office auquel le peu-
ple s'assemble. Mais ce mot de Collecte si-
gnifie aussi recueil, sommaire. Ces deux si-
(1) On voit, dans le Sacramentaire donné par le [ère
Ménard,queees oraisons, Oremm, dilectissimi, se «lisaient
aussi le mercredi saint ( Sacrum., p. 61). Ce qui s'observe
à Besançon.
(2) Extollo manus meas ad lemplum. Psalm. xxvu, 2.
Extollile inanus veslras in saucta. Psat. cxxxm, 2. Expandi
manus meas ad te. Psal. cxl'i, 6.
(31 Orare... levantes puras manus. I Tim. il, S.
U) Hunui. de Sunctis.
(5) « Cuin inodtsstia el lmmililale... ne ipsis quidem ma-
nibus sublimiu? elatis , sed tcmperale ae probe ebtis. »
Xerlull. de Oral. cap. 13.
(6) Arual., 1. in, cap. 9.
(7) August. episl. 176, et de Donc persev. c. 23. Couc.
Agalb, eau. 30.
{8) llier. Epitavli. pauUv.
gnifications convenaienl aux deux premières
oraisons qui se disaient aux processions ou
stations des jours de jeûne. Le peuple se
rendait dans une église, où il attendait l'é-
vêque, qui commençait par l'oraison appelée
adCollectum (10), c'est-à-dire sur l'assemblée.
De là on allait à une autre église, où l'on
commençait la messe. Le célébrant disait,
Oremus, prions. Le diacre disait, Flcclamus
genua, afin que les assistants fissent à ge-
noux une petite pause, pendant laquelle on
priait en silence; et, après qu'on s'étail levé,
le célébrant disait l'oraison, dans laquelle il
exposait les demandes de l'assemblée. Cas-
sien appelle le prêtre qui officie (11) celui qui
fait le sommaire de la prière. C'est donc de
là 1res- probablement que celte oraison a
pris le nom de Collecte (12), parce qu'elle ras-
semble les vœux du peuple, ou qu'elle est le
précis ou le sommaire de ce qu'on doit deman-
dera Dieu, comme parlent quelques auteurs.
Dans les anciens Missels des Gaules cl d'Es-
pagne, avant Charlemagne, toutes les orai-
sons de la messe sont presque toujours appe-
lées Collectio (13), comme on le voit dans lo
Missel Mozarabe el dans les anciens S^icra-
menlaires publiés par le pieux et savant père
Thomasi, théatin (14).
On ne peut se dispenser de faire remar-
quer ici que ce mot de Collecte fait enlendre
que les fidèles sont assemblés pour prier
unanimement avec le prêtre, et que les ec-
clésiastiques et les fidèles qui suivent cet es-
prit ne prennent pas ce temps pour dire lo
petit office de la Vierge, ou les petites heu-
res du grand office, ou quelque autre prière
particulière, qui détourne leur attention des
prières du prêtre. Il faut se réunir à la Col-
lecte; et si l'on n'est pas assez près de l'au-
tel pour l'entendre, on peut se contenter de
demander à Dieu qu'il écoute favorablement
les prières que toulc l'assemblée lui fail par
la bouche du prêlre.
11 y a des Collectes si anciennes qu'on ne
peut en marquer l'origine : car on ne peut
pas douler que de tout lemps on n'ait fail des
prières à la messe. Véritablement, dans la
plus haute antiquité, on n'écrivait pas tontes
celles qui s'y disaient. Saint Justin (15) dit
que le président de l'assemblée, c'est-à-dire
le prêtre, les faisait selon les besoins cl se-
lon sa dévotion. Mais on peut juger de toutes
les anciennes prières par celles qu'on trouve,
dans les plus anciens auteurs ecclésiasti-
ques, saint Clément pape 116), saint Clément
(9) Pachomius, In Régula, cap. 9, 17, etc. Hist. Triparl.
1. 1, cap. 10.
(10) Sacram. S. Greg. in cap. Jejun. p. 5i. Mabil. m
Ord. Rom., p. 31.
(11) •» Is qui orationem collecturus est. > Cassian. I. u,
Institut., c. 7.
(12) «Collecta, quia eolligit vota popuIi...Quiapetitionrs
compendiosa brevitate colligimus. » Walaf. Sir.il> cap. 22.
(13) Collectio. Cotleclio post nomina. Collectio adpacem.
Musai Mosarab. Miss. Golltic. iliss. Franc. Hits. Galli-
can, vêtus. Apud ïhomassiuru Cod. Suc; oment., pag. 203
ctseqq.
(Il) l.e pape le lit cardinal le 18 mai 171), el U mourut
le 31 décembre de la même année.
(l.'Jj Aboi. 2.
(!>;) Cl im, <•{ .s'.. I o*l Cor. in fin.
890
DICTIONNAIRE DLS CEREMONIES ET DLS RITES SACRES.
oto
d'Alexandrie (1) , saint Irénée (2) , Ori-
gine (3), eic. Il y en avait au iv siècle qu'on
reconnaissait venir de la tradition des apô-
tres, et qui se faisaient dans tout le monde
chrétien. Telles étaient celles qu'on dit en-
core le vendredi saint pour les gentils, pour
les juifs, les hérétiques, les schismatiques ,
les c;.léchumènes et les fidèles.
C'est de ces prières que le pnpe Célestin
disait ('*) que la règle de la prière devient la
règle de la foi, et c'est sur ces mêmes prières
que saint Augustin établit les douze articles
de la grâce dans sa lettre à Vital ('?>). Il se
faisait cependant de temps en temps de nou-
velles oraisons, et le concile de Milève, en
M6, ordonna (C) qu'on ne dirait point d'o^
raisons à la messe, qu'elles n'eussent été
approuvées par l'assemblée des évéques, cç
qui a été renouvelé plusieurs fois par d'au»
très conciles. Ainsi il y a lieu de croire que
la plupart des oraisons de nos Missels, qui
se trouvent dans le Sacramentaire de saint
Grégoire et dans celui de saint Gélase (7),
depuis plus de mille deux cents ans, cl celles
des autres anciens sacramentaires d'Afri-
que, d'Espagne et des Gaules, qui ne sont
plus en usage, avaient été approuvées par
des conciles au V siècle.
Toutes les anciennes Collectes s'adressent
à Dieu le Père, et finissent par cette conclu-
sion : Fer Dominum noslnun Jesum Chr\-
stum (8j : Par Jésus-Christ Noire-Seigneur.
Nous honorons le Père par le Fils notre Sau-
veur, qui, dans le cours de sa vie, a toujours
adressé ses prières à son Père : nous lui
adressons aussi les nôtres à son imitation,
surtout en offrant le saint sacrifice pour re-
nouveler l'oblation de lui-même, qu'il a faite
sur la croix. Mais, suivant le précepte qu'il
nous a donné, nous ne prions le l'ère que
par le Fils, parce qu'il est notre médiateur.
Il y a présentement quelques variétés dans
les conclusions, qu'on remarquera en ex-
pliquant ces trois oraisons de la Commu-
nion.
COMMENCEMENT DE LA MESSE.
(Explication du I*. Lebrun. )
ARTICLE PIIEMIEK.
Ce que contient cette préparation ; son origine
et son antiquité.
Cette première partie de la messe contient
trois choses : 1° ledésir d'aller à l'autel avec
(1) Clem. Alex Pœditg., 1. i, c. 0.
(2) S. Iren. Adw.s. llitr. I. m, c. 8.
(3) Oiïg. nom. 1 in Levil. ; liom. 3, i. 10 , 57, 39, ip
Ezech.
(i) « Observalionum quoique sacer lolalium sacramenta
respietaiHHg, ipiae ait aposlolis MdMa in toto mundo aupue
in oinni calliolica Kcclesia unirurniitcr celi-luanlui', ut le-
gem crpdrndi Ici statuai supplicandi, etc. » Episl. ad
episc. Gall. u. 11.
(S) t Kxs<;re. eonlra oralioncs Ecolesiœ dispulaliones
tuas, etc. • August. episl. 1S7, al. 217.
|6) « l'Iai-uit main el illud ul preecs vol oralioncs sr u
mivvc <|iÉa. pioliaiie fuerlnl in concilio ... célèbrent tir. j>
Cour. Hilcv >e:,H 42.
. (7) Foi/, les p/aisoiujji s dimanches, Pi" s, qui <l '(igen-
Itbtif. le, «i ; Dem rirtutmn, cujus al loluui, de : Deux,
eitfm providentiel, etc., dans le Sacranienlairc de saint Ge-
lai.: tCod. S-icr., p. 1H9 >'i se(M,
(8) Ttirlull. Apol , c 21 Ferrand , FuLjcnt , etc.
confiance en la bonléde Dieu ; 2° la confession
de ses fautes; 3" dos prières pour en ohienir
la rémission, el la grâce de montera l'autel
avec une entière pureté. Ces prières se font
au bas dfe l'autel, el elles ont élé souvent fai-
tes en quelque autre endroit un peu éloigné,
parce qu'elles ne sont qu'une préparation
pour y aller. On les marquait autrefois ra-
rement dans les Missels, et l'on n'en trouve
rien dans les premiers Ordres romains. Les
six anciens Ordres que le P. Mabiilon a fait
imprimer nous apprennent seulement que
l'évêque, après s'être habillé dans la sacris-
tie, ei avoir fait avertir le chœur de chanter
le psaume de l'Introït, allait d'abord au haut
du chœur avec tous ses officiers; qu'il s'y
inclinait (9), faisait le signe de la croix sur
le front, donnait la paix à ses officiers, el se
tenait quelque peu de temps en prière, jus-
qu'à ce qu'il fit signe au chantre de dire le
Gloria Palri; qu'alors il s'avançait jusqu'aux
degrés de l'autel (10), y demandait pardon de
ses péchés (lf) ; que les officiers, à la réserve
des acolytes el des thuriféraires, se tenaient
à genoux el en prière avec lui, et qu'il con-
tinuait à prier jusqu'à la répétition du verset
de l'Introït (12).
Tous ces anciens Ordres ne détaillent point
les prières de la préparation. On ne les
trouve point par écrit dans l'Eglise latine
avant le ixc siècle, parce qu'on les laissait
faire aux évéques cl aux prêtres, selon leur
dévotion, soit seuls et en silcncc(13), soit
avec les ministres. Les conciles ni les papes
n'ont pas prescrit la forme ni les termes de
ces prières, non plus que la place où il fal-
lait les faire. Les uns les ont faites dans une
chapelle particulière, comme on les fait en-
core à Tours au tombeau de saint Martin;
les autres au chœur, comme à Laon et à
Charlres; ou à l'entrée du sanctuaire, loin de
l'autel, comme à Soissons et à Châlons-sur-
Marnc; d'autres, au côté gauche de l'autel
en entrant, c'est-à-dire au côté de l'Evan-
gile, comme à Vienne et aux Chartreux, qui
ont tiré leurs usages de celle métropole;
d'autres enfin à la sacristie, comme à
Reims (IV). Divers évéques oui marqué le
lieu, et ont fait dresser ces prières prépara-
toires selon leur dévotion : c'est pourquoi
elles peuvent n'avoir pas élé conçues dans
les mêmes termes; c'est assez qu'elles soient
semblables dans le fond. On les a mises, dc-
(9) « Pertrausil poulifex in capul scliolse, et inclinât ca-
put ad aliare, surgens et orans. » Ordo Rom. I, Mus. liât.
p. 8. « In caput schola; et in gradu superlore. » Ord. H,
p. 43. « In tribunal ecclesiae. » Ord. III, p. 56.
(10) «Non prolixa compléta oralione , annuat canton
ut Gloria dlcat; ipse vero ductus a diaconibus pergat aille
aliare, incljnalisque ad oralionem cunctis, slanlibus acoly-
thiscum eandelabris et lliuribulis, etc. » Ord. V, p. 66.
(11) « Iuclinans se Deuni pro peecatis suis deprecatur. »
Ont. VI, p. 71
(12) Ponlil'ex oral super ipsum oralorium (vulgo te prie-
dieu), utopie ad repelitionem versus. »Ordo I, p. 8. « Slal
seinpcr iuclinalus usque ad versum prophelaleiii.» Ord, 11,
p. 43.
(13) «Ponlifox concélébrai iulci'im secreto oralionem
ante allure ineliualiis. » Ord. III, p. 86.
(Il) Votj. Minrier, «pu écrivait en 1683, serra. 6, et la
Céréiiwuiut Imprima eu 1637.
00» COM
puis le ix' siècle, dans quelques Missels, et
plus communément dans les Pontificaux,
dans les manuels ou ordinaires des Eglises.
C'est là qu'il les faut chercher jusqu'au xiv
siècle.
Ces prières piéparaloires regardent les
assistants aussi bien qui' le prélre, cl on les
dit publiquement au bas de l'autel, afin que
personne n'assiste à la messe sans prépara-
tion.
aiwiclf. deuxième.
Commencement de la messe par le siyne de la
croix,
Quelque préparation qu'ait faile le prêtre
avant que de se revèlir des babils sacerdo-
taux, il va reconnaître au pied de l'autel
qu'il est rempli de misères et qu'il a besoin
d'un secours tout particulier de Dieu pour
oiïrirunc victime aussi pure et aussi sainte
que celle du corps adorable de Jésus-Christ
Noire-Seigneur. C'est avec de tels sentiments
qu'il se lient au bas de l'autel, et qu'il s'y
préparc pour demander la grâce d'y monter
saintement.
Le peuple chrétien, qui ordinairement ne
se prépare pas en particulier avant que do
venir a la inesse, doit avoir à cœur de se
trouver au commencement de celle prépa-
ration publique qui lui est commune avec le
prêtre, el qui est si propre à lui attirer des
grâces pour participer £u fruit du sacrifice.
RUBRIQUE.
t« prêtre éttnl debout au bas du dernier
degré et au milieu de l'autel, la léte découverte
et les mains jointes, f:it le signe de la croix
avec lu m in droite, depuis le front jusqu'à
la poitrine, en disant d'une voix intelli-
gible ;
Au nom du Père, et In nomine Patris,
du Fils, cl du Saint- et FiJii, cl Spirilus
Esprit. Amen. Sancli. Amen. Tit.
III, fi. 1 et 4-
REMARQUES
Sur l'usage d'avoir la lêle découverte , sur h permission
(I) ICor. xi.
\i) • Nullus cptseopus, presbuer , aut diaconus ad so-
leiuuia unssaruni celebrauda praesumat cum baculo iulroi-
tv, a:it vclalo capile alun Dei as>istere : quoniam et Apo-
slulus prohibet viros velalo capile orare in ecclesia ; et
qui lemere pi njsuinpserit eomnmuione privelur. » One,
l. VI, col. 1349, et dist. i , art. 2, de Consecral., cap. Hui-
lai.
(5) La dispense pour porter perruque à l'autel est encore
plus nécessaire, plus dangereuse, el devrait, par consé-
quent, Cire plus rare, nmi-seulemeiil parce qu'elle se
dotmi: pour loin le lenips de la messe , mais encore parce
ipi" celle permission ne doit être demandée que pour de
notaires incommodités, ni être accordée par ceux qui en
«mi lo droil, qu'avec de justes conditions contre la Ion-
H»eiir, les Irisiu es, laeouleur el l'air séculier; atin que, par
celle nouvelle invention, on ne viole pas entièrement les
règhs prescrites par les canons loueh.ml la modesUedaus
les cheveux. Il y a peu de personnes qui ne conviennent
qu'il y aurait moins de mal d'avoir peudaiil toute la messe
une calotte pour reméJierà des incommodités certaines,
ipi'à porter une perruque , qu'on a souvent lieu de regar-
der connue une marque se mondanité. C'est sans doute
pour éviter la ditljeului de discerner ce qui est néces-
saire d'avec ce qui esl mondain, que les chapitres de plu-
sieurs cathédrales de France o.il résolu de ne permettre
Ni au prêtre, ni au diacre, ni au sous-diacre, d'oliieier avec
la perruque à l'autel du chœur, quand même ils en au-
raient la pernussiou des évoques. Un peut voir dans M.
COM
<:>)■>
de porter la calotte ou la perruque , sur les <Jivi*r«»i
manières de faire le signe de la croix, cl les raisons de
commencer par ce signe.
1. Le prêtre commence la messe la tète dé-
couverte, parce que l'ancien usage de l'E-
glisc est que les hommes prient le tête nue.
Saint Paul l'avait ainsi recommandé (1) ; et
le concile de Home, où présidait le pape Z i-
charic, en 7'i3, fait entendre que cet usage
devait s'observer absolument à la messe,
lorsqu'il défend, sous peine d'excommunica-
lion, à l'évéque, au prélre et au diacre d'as-
sister à l'autel la tête couverte (2). Il n'y a
que le besoin qui ait pu faire permettre par
les papes et par les évêques de porter la ca-
lotte pendant la messe, et cette permission
excepte le temps du Canon jusqu'à la fin de
la communion (3).
2. Le prélre tient les mains jointes, el il est
toujours dans cette posture pendaul la messe,
lorsqu'il ne se sert pas de ses mains pour
quelque action ou qu'il ne les élève pas pour
faire quelque prière. Le pape Nicolas I" dit
qu'il esl très-convenable, pendant la prière,
de se lier, pour ainsi dire, les mains devant
Dieu el de se tenir en sa présence comme des
personnes préparées au supplice, pour évi-
ter d'y être condamné, ainsi que le sont les
méchants dans la parabole de l'Evangile (i).
3. Le prélre fait te signe de la croix avec la
moin droite, parce que c'est la main dont on
agit ordinairement, et qu'on l'a toujours fait
ainsi (3).
Il le fait depuis le front jusqu'à la poitrine,
Cl il réunit par là toutes les manières dont on
a fait ce sacré signe. Les anciens Ordres
romains marquent qu'on le faisait sur le
fronl (6). Cela s'est pratiqué assez com-
munément, et se pratique encore quelque-
fois; mais on l'a fait aussi tantôt sur la bou-
che, et tantôt sur le cœur. Or, en le faisant
depuis le front jusqu'à la poitrine, nous le
faisons en même temps sur le front, sur la
bouche et sur le cœur.
Après avoir porté la main à la poitrine, le
Thiers les statuts, les disputes, et les jugements qui ont
été rendus sur cet article, c. 18, 19 et 20 de Y Histoire des
Perruques, à l'aris, 1090.
L'amour de l'ancienne discipline a porté le. pape à être
plus rigoureux sur ce point que ne l'ont élé les chapitres,
car il a t'ait aflicher dans loules les sacristies do Home l'or-
donnance suivante : Gaspar, etc. Sa Sainteté, voûtent
faire cesser l'inconvénient qu'on observe dans les sacrisliet
el dans les églises, par rapport aux prêtres qui portent ta
perruque, ordonne au recteur, sacristain, et autre officier
de celle éqlise, de ne point hisser célébrer la sainte messe,
ni exercer aucune fonel>on ecclésiastique aux piètres qui
portent la perruque, quoiqu'ils la quittent dans lu sacristie,
ou qu'ils y soit-nl venus sans l'uvoir prise, et cela sous peine
de privatio-i de leur office, ou de prison, à notre choix. Le
30 septembre 1702, Oaspab. cuid. vie. Aujourd'hui au dio
cèse d'Avignon, qui est des Etais du pape, on se contente
de faire quitter la perruque dans la sacristie avant que de
dire la messe.
( Il esl bon de se souvenir, en lisant celte noie, qu'au
temps où l'auteur écrirait, la coutume prescrivait i'usage
de la perruque, dès qu'on était revêtu de certaines char-
ges ou emplois séculiers. On trouve, dans les synode»
tenus à la lin du xvu' siècle, des statuts pour empêcljcr
celle mu!,' abusive de s'introduire dans le clergé, ëbit.)
(4) Uespons.ad Coihull. liulg.
(M) Justin Qmvst 118.
(6) • l-'acieus crucem in fronte sua. » Qrd. Rom. I et II.
Mus. liai p. 8 et K.
DICTIONNAIRE DES CEHEMONIES ET DES DITES SACRES.
903
prêlre la porte à l'épaule gauche. Les Grecs
la portent à la droite, et les Latins le fai-
saient autrefois plus communément ainsi,
selon le témoignage d'Innocent III (1), qui
croit néanmoins qu'il est plus naturel et plus
aisé de porter la main au côté gauche avant
que de la porter au côté droit. On en use
constamment ainsi en bénissant quelques
personnes ou toute autre chose; car après
avoir fait la première ligne de la croix, nous
faisons la seconde en portant la main de no-
tre gauche à notre droite.
Il y a eu aussi diverses manières de tenir
les doigts en faisant le signe de la croix. On
n'en a communément levé que trois à causo
du nombre des trois divines personnes (2).
Les Grecs joignent le pouce au quatrième
doigt, pour tenir les trois autres élevés (3).
Parmi les Latins la coutume d'élever les trois
premiers doigts, en tenant les deux autres
plies, a duré fort longtemps. Elle est expres-
sément recommandée par Léon IV en 8V7, et
elle s'est conservée parmi les chartreux et
les jacobins. Mais la gène qu'on sent à tenir
les deux derniers doigts plies a déterminé
presque tout le monde à étendre la main et
les doigts (i). Il faut suivre en ce point l'u-
sage présent et louer ce qu'il y a d'édifiant
dans les coutumes un peu différentes qu'on
trouve en des pays ou des temps éloignés du
nôtre. Enfin le prêtre commence la messe
par le signe de la croix, comme il convient
aux chrétiens de commencer toutes les gran-
des actions, et surtout le sacrifice.
Tertullien (5), saint Cypricn (6) et plu-
sieurs autres anciens Pères (7), nous appren-
nent que les chrétiens faisaient autrefois le
signe de la croix au commencement de toutes
leurs actions, soit sur le front, sur la bou-
che, sur le cœur ou sur les bras, pour invo-
que r par la croix le secours de Dieu dans
tous leurs besoins. Ce signe se fait au nom
du Père, du Fils et du Saint-Esprit, c'est-à-
dire de la part et par le pouvoir des trois
divines personnes, qui veulent que par la
croix nous les invoquions avec confiance.
Outre ces vues générales, le prêtre com-
mence la messe par le signe de la croix,
parce qu'il doit avoir en vue de renouveler
la mémoire de la mort de Jésus-Christ, et il
dit en même temps : In nomine Patris, et Fi-
ji!, et Spiritus sancti, Au nom du Père, et du
Fils, et du Saint-Esprit, pour marquer qu'il
renouvelle la mémoire du sacrifice de Jésus-
Christ en l'honneur de la très-sainte Trinité.
Le prêtre et le peuple chrétien ont été
901
consacrés par le baptême aux trois divines
personnes : au Père, qui les a adoptes pour
ses enfants; au Fils, en qui ils ont été adop-
tés ; au Saint-Esprit, par qui ils ont été adop-
tés en recevant une nouvelle naissance (8).
Et cette adoption donne droit aux fidèles
d'approcher des saints mystères et d'offrir
avec le prêtre le saint sacrifice au nom des
trois divines personnes : au nom du Père,
qui leur a donné son Fils pour être sacrifié;
au nom du Fils, qui s'est donné pour être
immolé; au nom du Saint-Esprit, par lequel
il s'est offert (9). S'offrir par le Saint-Esprit,
c'est s'offrir par l'esprit de charité et d'a-
mour.
ARTICLE TROISIÈME.
De l'antienne Introibo, et du psaume Judica
me, Deus.
M>isl. mhtœ, 1. ii, c. V6.
in Genutt. uiiiimc ;
Innocent III, Myst.
et Géuébrard sur la Li-
RUBR1QTJE.
de la
lienne:
altare
(2) Honorius,
lib. i, c. 33.
(3) Voy. hiertlexicon Macri,
turgie, p. 81,
(4) Les rubriques du Missel de Trêves île l'an 1S83, dres-
sées après celles du sai;it pape Pie V, Marquent que le
prêlre étendra tous les doinl s en faisant le signe de la
croix sur soi, et qu'il n'en étendra que trois eu bénissant
quelque autre chose.
(5) « Ad vcsliinm, etc., frontem crucis signaculu teri-
mus. » Tertull. de Coron, c. 3, et lib. n ad Uxor.
(6) CjprUn epist. 58.
(7) «Ad oinnem acmm, nd omnem inressum, manus
piugal crucem. » Hieron. epht. ad Eusloch .< Cum os sio-
inaclminquc SignarcC. » Id. ibid. : «lu froutt", ni souper
Après que le prêtre a fait le signe t
croix, il dit, d'une voixinlclligible,iantie
J'entrerai jusqu'à Introibo
l'autel de Dieu. Dei
Celui qui sert la messe étant à genoux au
côté gauche du prêtre, un peu au-dessous ; et à
la messe solennelle, les ministres se tenant
debout à ses côtés, poursuivent :
Jusqu'à Dieu même Ad Deum qui lan-
qui remplit de joie lificat juvcnluleiu
ma jeunesse. meam.
On dit de même alternativement le psaume
Judica me , Deus, et on ne l'omet jamais
qu'aux messes des morts et au temps de la
Passion. Rub., tit. III, ». 6.
REMARQUES
Sur la rosaire et la fonction de ceux qui servent la messe;
sur l'origine de l'antienne. Depuis quel temps on dit le
Judica, et d'où vient qu'on l'omet aux messes des morts.
1. Celui qui sert la messe doit se tenir à
genoux, un peu derrière le prêtre, afin que
son humilité, son recueillement et sa dévo-
tion le disposent à participer au fruit du sa-
crifice, tandis que le prêlre se préparc à l'of-
frir. C'est pour ce sujet que le premier
concile de Milan, sous saint Charles, eu
1565, veut qu'avant que de commencer la
messe les ministres aient allumé les cierges,
placé le Missel, préparé les burettes et tout
ce qui est nécessaire à la messe; et défend
absolument au prêtre de commencer le Con-
fiteor, que toutes choses ne soient à leur
place (10). Le second concile de Trêves en
15W (11), et celui de Narbonne en 1609 (12),
confiteamur; in corde, ut semperdiligamusj.signaculum
in bracliio, ut sernper operemur. » Anibros. lib. de I&ticc
et Anima, c 8; Basil, de Spiritu sanclo; Cyrill., Hieron.,
Chrysost., etc.
(8) Renalus ex aqua de Spiritu sanrlo. Joan. ni, t>.
(9) Qui per Spirituni saiicluui seinelipsum oblubt liiuna-
culatum. llebr. îx, li.
(Ill) C.onc. Mediol. i, lit. 5.
(11) nMinisIrinequaquanulenloper.imaccendendis Inmi-
nariis, aut aliis rébus meiitcm a\ocantibus ; sed adsinl sa-
cerdnii confessionem persequentes, cl pro se invirein
Kcclesiœ nomine orantes. » Conc. Trevir, n, n. 8; Conc.
tom. XIV, col. 712.
(12) «Oupiniobrcindum hs>c fivinl non sit minister accen-
deiidis limiinariis, aut aliis mentein avoeaiitibUS,qua: prius
Lieu cpmiuit, intentus. » Conc. Narbon.
!>05
COM
COM
roc
recommandent aussi au ministre dd prêtre
de s'appliquer avec beaucoup de piélé à cette
préparation, et lui défendent d'allumer les
cierges pendant ce temps-là, et de vaquer à
tout ce qui doit être préparé auparavant, et
qui pourrait alors le distraire.
2. Le prêtre dit l'antienne Introibo. An-
tienne vient du mot grec àvriyuwi, qui signifie
un chant réciproque et alternatif. Il est cer-
tain que, du moins depuis le vr siècle, on con-
serve dans l'Eglise grecque et latine la cou-
tume de chanter et de réciter des psaumes
allcrnalivement à deux chœurs. On a pris
ordinairement du psaume même un verset
pour le faire dire devant et après, ou môme
pour le faire répéter plusieurs fois par un
chœur, à mesure que l'autre chœur chantait
ou récitait les autres versets du psaume. On
choisit communément le verset du psaume
qui est le plus convenable au sujet qu'on a
en vue; et il n'y en a point dans le psaume
Judica qui convienne mieux à l'entrée du
prèlre à l'autel que le verset lntroibo; c'est
pourquoi on le dit en antienne devant et
après le psaume.
3. // le dit d'une voix intelligible , parce
que les ministres qui sont autour du prêtre
doivent lui répondre, et dire l'antienne et le
psaume alternativement avec lui. Les autres
assistants qui ne sont pas loin de l'autel doi-
vent répondre de même. L'Ordre romain du
siv siècle le marque (1), et plusieurs per-
sonnes, qui ont souvent assisté à la messe
que le pape dit ou entend, assurent que cela
s'observe toujours ainsi. Les prélats et tous
lis autres assistants répondent. Il suit de là
que le prêtre et ceux qui répondent doivent
prononcer les prières posément, aûn qu'ils
s'entendent et qu'ils ne se préviennent pas
les uns le* autres.
h. Le verset lntroibo et le psaume Judica
ko disent à la messe depuis beaucoup plus
longtemps que quelques savants ne l'ont cru.
Le verset se disait dans les Eglises d'Espagne
immédiatement avant la Préface, comme on
le voit dans le Missel Mozarabe, qu'on croit
élrc du temps de saint Isidore, vers l'an
B00 (2), et l'on trouve depuis plus de huit
cents ans le verset et le psaume entier mar-
qués pour le commencement de la messe dans
plusieurs manuscrits des Eglises de France,
d'Allemagne et d'Angleterre. On le voit dans
le Pontifical de saint Prudence, évêque de
(1) « Respondetur : ad Deum... Papa incipit psal. Judi-
ca, et completiir tain per eum quam per astantes. » Ord.
Rom. XIV, n. 71, p. 329.
(2) Append. ad Lilurg. Gallic., p. 447.
(5) Martène, t. I, p. 528.
(4) Ex BMiOlh. Oral. Paris., n. 936.
(5) Menard, Append. ad Sacr., p. 267.
(6 Pontif., rns. e Bib. reg. n. 3866.
(7) « In primis dum ingreditur sacerdos altare, dicit ln-
troibo, psal. Judicame, Deus, etc. » Sacrara. Albiense ms.
i Ad celebranduni missam dicat aaliph. lntroibo , etc. »
Aliud Alb. ms.
(8) t Paratus autem venit ad altare dicens ant. lntroibo
ad altare Vei, psal. Judica me, Deus, etc. » Microl., c. 23.
(9) « Pontifex ad altare perveniens , et ad seipsum re-
verlens, antequam ordiatur sacrum oflkium , de peccalis
suiscum aslantibus conûletur, psalmum îllum prarniittens,
qui manifeste per totum sibi ad hoc diguoscitur perlinere
et convenire : Judica me, Deus, etc., ut discretus a gente
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
Troycs, l'an 8Y0 (3), dans la Messe d'Illyric,
dans le Sacramenlairc de Trêves, écrit au
xc siècle (i), et qui a servi au xir à l'Eglise
de Verdun; dans un Sacramenlaire donné
en 1036 par Imbert, évêque de Paris, à Ha-
linard, abbé de Saint-Bénigne de Dijon et
archevêque de Lyon; dans un Missel de la
bibliothèque du roi, écrit l'an 10G0; dans un
Sacramentaire de Séez, en 1031 (5i, et dans
un Pontifical de la même Eglise, écrit vers
l'an 10i5(G), où l'on voit que l'évëque. allant
à l'autel, après avoir donné le baiser de paix
aux prêtres et aux diacres, commence le
verset lntroibo suivi du Judica. Ce psaume
est marqué pour être dit au bas de l'autel,
dans deux Missels d'Angleterre, l'un écrit vers
l'an 1000, et l'autre un peu après l'an 1300.
A l'égard de l'Eglise de Rome, VIntroibo
et le Jxidica sont marqués dans deux Sacra-
mentaires d'Alby, sous le titre de Sacramen-
taire de saint Grégoire, et d'Ordre qu'on garde
dans l'Eglise catholique Ci), écrits auxr siècle,
el dans l'Ordinaire du Mont-Cassin écrit vers
la fin du même siècle. Le Micrologue, vers
l'an 1090, dit aussi que le prêtre étant habillé
va à l'autel en disaut lntroibo (8), et le pape
Innocent III, avant l'an 1200 (9), nous fait
entendre que le prêtre ne disait le Confiteor
qu'après avoir dit au bas même de l'autel le
psaume Judica , qui convient à celui qui
souhaite d'y monter dignement. Depuis ce
temps-là ceux qui ont suivi le rite romain
l'ont dit de même. Durand, au xnr siècle,
croyait la coutume de réciter à la messe ce
psaume, si ancienne, qu'il l'attribuait au
pape Célestin (10). Quelques-uns néanmoins
pensaient qu'il n'était que de dévotion et
l'omettaient. C'est ce qui a fait remarquer,
dans la rubrique du Missel du saint pape
Pie V, qu'il ne fallait pas l'omettre.
Celte rubrique n'excepte que les messes
des morts et celles du temps de la Passion.
On voit même, dans Paris de Crassis, qu'a-
vant Pie V on récitait le psaume Judica aux
messes des morts, avec celte différence,
qu'au lieu du Gloria Patri on disait Requiem
œternam (11). On a jugé à propos de ne pas
dire, ce psaume aux messes des morts et au
temps de la Passion, à cause de ces paroles:
O mon âme, pourquoi étes-vous triste? Quare
tristis es, anima mea (là)? Ces paroles doivent
bannir toute tristesse, au lieu que les céré-
monies lugubres de l'ofûce des morts et du
non sancta, et ab homine liberatu» iniquo, ad altare Del
îlignus iniroeat. » Mysier. miss., 1. u, c. 13.
(10) Ration., 1. iv, c. 7.
(11) « Psalmo fiuito, videlicet Judicame, Deus, quidici-
tur in confessione, non concludilur cum Gloria Patri, sed
cum Requiem œternam » Paris de Crassis, de Cœrem. card.
et episc, I. n, c. 59.
(12) On ne trouve pas quelle autre raison on aurait eue
de ne. pas dire ce psaume. On aurait bien pu l'omettre au
dimanche de la Passion, à cause que l'Introït de ce temps
est composé de deux ou trois versets du Judica. Mais cette
raison ne convient plus aux jours suivants, auxquels tous
les Introits sont différents. Ainsi il y a plus lieu de croire,
qu'on n'a pas voulu s'exciter à la joie dans les messes des
morts ou du temps de la Passion, dont le seul appareil in-
spire de la tristesse. L'Eglise véritablement a placé le
psaume Judica dans l'un des offices des téuèbres ; mais ce
n'est qu'a laudes du samedi saint, après avoir indiqué le
mystère de la résurrection, et chanté l'antienne 0 mors,
20
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DIS RITES SACHES.
907
temps de la Passion l'inspirent. Mais à ces
messes-là même on n'ôte pas an prêtre !<i con
solation inlérieure qu'il espère trouver à l'au-
tel el il dit toujours pour ce sujet : J'entrerai
jusqu'à l'autel de Dieu qui réjouit ma jeunesse.
si. D'où esl venu l'usage de «lire le verset Introibo, et
quel sens l'ancienue Eglise lui a donné.
L'ancienne Eglise, selon le témoignage de
saint Ambroisc (1), nous a marqué le sens
de ces paroles, en les mettant dans la bouche
de ceux qui venaient de recevoir le baptême
et la confirmation, et qui allaient d-s fonts
baptismaux à l'aulel, pour participer a la
divine eucharistie avec toute la confiance que
donnait la grâce de la régénération «Ce
peuple lave, dit saint Ambroise. enrichi des
ornements de la grâce, va à l'autel de Jesus-
Cbrist en disant : Et j'entrerai à l autel de
Dieu j'iraiàDieu qui réjouit ma jeunesse» (2).
Rien ne convenait mieux à ces nouveaux
baptisés que ces paroles. Us allaient a l'autel
ou Dieu réside, persuadés qu'ils entreraient
en Dieu même : Introibo ad Deum, c est-a-
dire dans des communications singulières
avec Dieu, par la communion du corps el du
sang de Jésus-Christ. Ils étaient devant Dieu
comme la plus innocente jeunesse, comme
des enfouis nouvellement nés, sans peine,
sans malice ; et se trouvant tout occupés du
don inestimable qu'ils avaient tant désire, ils
ne pouvaient aller à l'aulel sans êlre combles
de joie : Qui lœlifical juventutem meam.
L'application de ce verset est ■ xposée dans
le même sens par l'ancien auteur du Traite
des sacrements, attribué à saint Ambroise(d).
Depuis plusieurs siècles l'Eglise met ces
mêmes paroles dans la bouche du prêtre et
.lu peuple qui veulent s'approcher de l'autel;
mais parce qu'ils »e trouvent remplis d im-
perfections ** *>4àns et expesés au dehors
a plusieurs occasions de chute, elle leur fait
dire le psaume entier Judica me, Deus, d'où
ce verset est tiré, parce qu'il exprime les
sentiments de confiance et de crainte qui
conviennent à leur état.
I II De Tailleur, du sujet el du sensliliéral du psaume :
8 Judica me, Veus.
Ce psaume est sans titre dans l'hébreu et
dans les Septante, el ce serait vouloir de-
vine* que de dire avec quelques auteurs
qu'il a élé fait par David lorsque Suùl le
persécutait. H paraît simplement qu'il a élé
composé par une personne qui craignait les
ennemis de son âme, el qui voulait moitié
toulc sa gloire à s'approcher des lieux saints.
Vovons le sens de ce psaume par rapport a
Israélite, pour qui il a été d'abord lait, et
comment il convient aussi aux chrétiens, qui
le récitent au commencement de la messe.
Le sens que le chrelicn lui donne, selon
9«8
eromorslwt, o mors.' Or, H«an.a "" \^}w les fruits de
la Passion, H uu'pii louche de si près a lajoie de la résur-
rection, »i>a bien raison .le dire : 0 mon unie , pourquoi
ête&wm triste ?
Il) Lili. De iis qui iiùtianlur, c. 8.
(ji llis abluia plebs dives insignibus ail Chrisli coiilm-
dil altaria dieous : El iulroi'oo ad altare Vei, ad Deum qui
bvùjical ftweiiluum meam.
,:•) ■ veniebas deaidarans ad altare, quo acciperes sa-
l'esprit de. l'Eglise, n- doit rien changer au
sens littéral qui convient à l'Israélite. Mais
comme les connaissances du chrétien sonl
plus étendues, il doit aller plus loin et at-
teindre à la vérité, où le prophète voulait
conduire les intelligents, tandis que l'israé-
lite, moins intelligent, s'arrélaitaux figures.
Commençons par l'explication qui convienl
littéralement à l'israélite.
Judica me, Deds, etc. Jwjez-moi, Seigneur,
etc. L'israélite, attaqué et condamné par les
païens qui méprisaient la distinction dans
laquelle il voulait vivre, et se considéranl
comme membre de la nation sainte, qui
seule adorait le vrai Dieu , lui demande
d'être jugé ; que sa cause demeure séparée
de la nation qui n'est pas sainte (&•), el qu'il
soit délivré de l'homme méchant et trom-
peur, qui par ses iniquités et par ses ruses
cherche à le perdre.
Quia lu es, Deus, fortitudo mea : quare me
repulisti î Comme l'israélite ne met sa con-
fiance qu'en Dieu, il se plaint de ce qu'il le
laisse parmi ses ennemis : il se rassure néan-
moins sur la protection qu'il attend et qui
lui viendra de l'autel. Emitte lucem tuam :
Faites luire sur moi votre lumière et votre
vérité. La lumière qui éclairait l'israélite
était la connaissance d'un seul Dieu, qui lui
faisait délester le culle des idoles.
Et verilatem tuam : et la vérité était la certi-
tude qu'il avait que Dieu voulait être honoré de
la manière qui élail prescrite dans l'Ecrilure.
Ipsa me deduxerunl. Celte connaissance el
cette persuasion m'onl souveut conduit in
montent sanctum tuum, à voire montagne
sainte, à la montagne de Moria,où Abraham
avait immolé sou fils Isaac, et où ensuite le
temple a été bâti. Et in tabernacula fwa, c'est-
à-dire, aux tentes «ans lesquelles étaient
l'arche et i'oracio . , .«a.
El introibo ad alu e Det L'israélite en-
tendait par l'autel de i)ieu , l'autel du monl
de Siofi, où l'on immolait des victimes à
Dieu, et allant à cet autel il allait à Dieu
même, parce que c'était l'aulel où Dieu don-
nait des marques de sa présence- Ad Deum
qui lœlifical juventutem meam : A Dieu qui
réjouit ma jeunesse. Cela s'accomplissait
à la lettre. Ceux , en effet , qui allaient à la
sainle monlague se trouvaient comme rajeu-
nis el remplis d'une joie si sensible, que le
prophète Laie voulant donner un exemple
d'une grande joie, dit qu'on aura autant de
joie qu'en a celui qui au son des haut-bois
s'av.'.nce vers la montagne sainte, au temple
du Fort d'Israël (5). Voilà ce qu'il y a de par-
ticulier dans ce psaume à l'égard de l'israé-
lite. Voyons présentement comme tout lo
psaume convient aux chrétiens qui le disent
au bas de l'autel.
ciatnenium. Dicet anima tua : înlroibo ad altare Dei, ftfl
Deum ,/»i Unifient fuventittem meam. Deposuisii peccaie-
riini senejelutem, susçepisti graliae juvenlutem. H.-ei- pi*.
slilerunl lil>i sacramenia etcleslia. » Ambros. dt Sanwn
I. i.
(il Et discerne causani meam de génie non saneU.
['.:,) Caulicam erit ei Isêlitio cofdis , sicut qui perfeil ««m
tibia ad muni, ni Dornlni , ail l'iirt.'ni Ni'url /su/, C. xs\
p. 89.
:'<l '
GOM
COM
910
tj 111. Explication du psaume Juiica me , Deus, etc., par
rapport aux chrétiens et à leurs églises.
Jugez-moi , mon Judica me , Deus ,
Dieu, et faites le dis- et discerne causam
cernement de ma mcam de gente non
cause d'avec la nation sancta ; ab homine
qui n'est pas sainte ; iniquo et doloso erue
délivrez - moi de me.
l'homme injuste et
trompeur.
Judica. Un jugement suppose une contes-
talion. Le chrélien en a une fâcheuse avec le
démon (1), avec le monde et avec lui-même.
Il est véritablement de la race choisie et de la
nation sainte (2), et se trouvant attaqué et
inéprise par les impies, il représente à Dieu
qa-'il n'est pas haï parce qu'il est pécheur et
qu'il l'offense, mais que c'est au contraire à
cause qu'il a l'honneur de lui rendre publi-
quement le culte qu'il exige de nous. Judica
me, Deus : Jugez, Seigneur, de mon état, et
considérez que ma cause est la vôtre.
Et discerne causam meam de gente non
sancta : Et faites que je ne me trouve pas
confondu avec ceux qui ne vivent pas selon
l'Evangile. Montrez, Seigneur, par la pro-
tection dont vous me favoriser, quelle diffé-
rence il y a entre ceux qui vous servent et
ceux qui ne vous servent pas (3).
Ab homine iniquo et doloso erue me :
Hei irez-moi du commerce de ces hommes
injustes et séducteurs qui peuvent perdre
mon âme; et délivrez-moi aussi de cet homme
charnel que ia concupiscence fait vivre en
moi, qui me porte au mal, et qui me le dé-
guise par des illusions continuelles.
Puisque vous êtes Quia tu es, Deus,
ma force, A mon Dieu, foriitudo mea, quare
pourquoi m'avez- merepulisti, et quare
vous repoussé , et tristis incedo , dum
pourquoi me vois-je affligit me inimicus ?
réduit à marcher dans
ia tristesse, pendant que mon ennemi m'af-
flige?
L'âme fidèle, se voyant exposée à lant
d'ennemis, s'en plaint à Dieu : Comme je
n'ai d'antre ressource qu'en vous, ô Seigneur,
pourquoi m'avez-vous livré au démon, au
monde et à mes passions ? Pourquoi faut-il
que je marche dans l'agitation et dans le
trouble, exposé à leurs attaques?
Faites luire sur Emilie lucem tuam
moi votre lumière et et verilalem tuam :
votre vérité : elles me ipsa me deduxerunt
conduiront et me fe- etadduxeruntinmon-
ront arriver à votre tem sahelum tuum et
montagne sainte et à in labernacula tua.
vos tabernacles.
Le chrétien se rassure dans le moment,
persuadé qu'il est sous la protection de Dieu
(1) Accusator die acnocte. Apoc. xu, 10.
(2) IPe*r.,xi,9.
(3) Quid sit inter serwentem Deo, et non servientem
ei? Malac. ni, 18.
(i) Dominus illuminatio mea et salus mea : quem lime-
bo? Dominas protector vitas me;r : a (fuo trepienbo ? Psat.
xxvi
(5) 3a}). ix.
qui ne l'abandonnera pas : Dieu est mon pro-
tecteur, qui pourrais-je craindre (4) ? Il n'a
besoin que d'apercevoir la divine lumière
qui le conduira à l'autel, d'où lui viendra
toute la joie , toute la consolation et toute la
force dont il a besoin.
Emitte lucem tuam. Par les lumières de
Dieu les chrétiens entendent les connaissan-
ces que Jésus-Christ nous est venudonnersur
la terre ; la connaissance distincte des trois
divines personnes ctde lui-même, qui a été fait
pour êlrc notre sagesse et notre rédemption.
Veritatem tuam. Par la vérité de Dieu
nous entendons aussi Jésus-Christ, qui est la
vérité, que tout l'Ancien Testament annon-
çait par des signes et des figures , et qui est
encore e;iché sous divers signes que la reli-
gion présente à nos yeux : car nos yeux n'a-
perçoivent que des figures sensibles, et la foi
nous fait apercevoir Jésus-Christ présent
sous ces signes, tantôt par son opération,
comme au baptême, et tanlôt par une pré-
sence réelle et corporelle, comme dans l'Eu-
charistie. Voilà ce que les chrétiens enten-
dent par la lumière et la vérité. Et comme
tous les dons viennent d'en haut du Père des
lumières, et que le sage demandait que Dieu
lui envoyât la sagesse du haut des cieux (5),
nous disons à Dieu avec le prophète : Emitte,
envoyez du ciel dans nos esprits et dans nos
cœurs les connaissances que Jésus-Christ est
venu développer sur la terre, et qui nous le
feront apercevoir lui-même comme la vérité
dans les signes que la religion nous présente.
Ces connaissances et ces vérités m'ont con-
duit, me deduxerunt , m'ont servi de guide, et
adduxerunt , et m'ont fait arriver à la mon-
tagne sainle, in montem sanctum tuum : non
à une montagne terrestre d'une hauteur sen-
sible et palpable, mais à l'Eglise sainte, celte
montagne qui s'élève jusqu'aux cieux, ia cité
du Dieu vivant, selon l'expression de saint
Paul (6) ; le vrai mont de Sion, qui nous fait
communiquer avec des milliers d'anges ,
avec l'assemblée des premiers-nés écrits au
ciel , avec les esprits dos justes, avec Dieu,
le juge de tous, avec le médiateur du Nou-
veau Testament, Jésus, dont le sang parle
plus avantageusementqucceluid'Abel. Voilà
quelle est la montagne sainte des chréliens.
Et in tarernacula tua, et à vos taberna-
cles, c'est-à-dire, dans vos temples, où le
corps de Jésus-Christ réside.
Mais d'où vient que nous disons , m'ont
conduit, me deduxerunt, et non pas me con-
duiront, me deducentf C'est que la certitude
de l'événement fait souvent prendre le passé
pour le futur. On peut aussi dire, me con-
duiront. Et, en effet, saint Jérôme a traduit
les mois hébreux qui répondent à deduxerunt
et adduxerunt par ceux-ci, ipsa me deducent
(6) Non eniui aecessislis ad tractabilem montem, s ,1
accessistis ad Sinn montem, etcivitatem Dei vivoniis, Jé-
rusalem coeleslem, et inuliorum mil i ni 1 1 1 angeloram fre-
quenliam, elEcclesiam primilivoium qui eonscripli «uni in
cirlis, et judkem ouinium Deum , et spirilus sanolorum
perlectorum, el Testament! novi mediatorem Jesum, et
sanguiuis aspersionem melius loquentnn qtiain Abel.
Hcbr. xn.
9n
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES LT DES RITES SACRES. 012
vos autels 6 mon Sauveur et mon
et introduccnt, parce que nous espérons que
ces connaissances el ces vérités nous servi-
ront de guide sur la terre, et nous introdui-
ront non-seulement à la montagne sainle
et au tabernacle d'ici-bas, mais à la sainte
montagne par excellence, qui est le ciel, re-
présenté par nos églises (1), et aux taberna-
cles éternels, dont nos temples et nos taber-
nacles ne sont encore que des figures.
Et j'entrerai jus- Et introibo ad al-
qu'à l'autel de Dieu, tare Dei , ad Deum
qui lsetificat juvenlu-
tem meam.
les chrétiens se pro-
jusqu a Dieu même
qui réjouit ma jeu-
nesse.
Avec celte lumière,
posent d'aller à l'autel de Dieu, à cet aulel
visible de nos églises sur lequel on immole
la victime divine; allant à cet autel, ils vont
à Dieu.
Ad Deum, à Dieu même, aux trois divines
personnes, un seul Dieu.
Qui LjEtificat juventutem meam, qui y
réjouil ma jeunesse, en renouvelant la vi-
gueur qu'il a donnée à mon âme.
L'âme perd tous les jours ses forces en
manquant de fidélité aux grâces reçues; l'a-
mour des créatures lui fait contracter des
taches el des rides; elle vieillit, pour ainsi
dire, et s'affaiblit; il faut que Dieu la re-
nouvelle (2), la rajeunisse et lui rende la
joie que la vue de ses faiblesses lui avait
fait perdre ; il faut qu'elle vienne chercher
des forces à l'arbre de vie, qui se conserve
au milieu de l'Eglise notre paradis terrestre,
qu'elle participe au festin sacré pour s'y
nourrir, et que, célébrant la mémoire des
mystères de Jésus-Christ (3), elle se remplisse
de grâces, et reçoive un gage de la gloire fu-
ture, comme chante l'Eglise.
Ainsi le fidèle bien instruit que c'est par
Jésus-Christqu'il est renouvelé et qu'il trouve
la vraie joie, n'a pas simplement en vue
l'autel matériel, lorsqu'il dit : Et introibo ad
altare, mais il s'élève jusqu'au sublime autel
en la présence de la majesté divine, jusqu'à
la source de notre sanctification, à la per-
sonne du Verbe, qui est le vrai et l'unique
autel, qui soutient et sanctifie l'humanité de
Jésus-Christ, destinée à être la victime.
Le chrétien intelligent dit donc à Dieu :
Envoyez-moi du ciel cette lumière et celte
vérité, qui sous des signes sensibles me dé-
couvriront ce qui se passe de grand dans les
lieux où vous résidez ; et j'entrerai à l'autel,
je m'unirai à Jésus-Christ qui esl Dieu, qui
est en même temps l'autel, le piélre et la
\ ictime; et comblé de joie, je m'écrierai (4-) :
Que vos tabernacles sont aimables , 6 mon
Dieu, qui fuites de si grandes merveilles! Mon
âme languit el se consume du désir d'appro-
cher de votre autel ; mon cœur el m>i chair
tressaillent de joie de pouvoir se présenter à
Dieu qui nous donne la vie : rien n'est compa-
{l\ Psal. xn el xlii.
(2) Renovabitur ul ai,
(5) Mens Iropletur yraiia, el futur»; glorise nobis pigiius
lenovabitur ul aiiuila; juventus tua. TPtal. on, v. ti.
Confilebor tibi in
cilhara , Deus, Deus
meus : quare trislis
es anima mea, et qua-
re conturbas me?
rable à
Dieu.
O Dieu , ô mon
Dieu, je vous louerai
sur la harpe :et vous.
mon âme, pourquoi
êtes-vous triste, et
pourquoi me trou-
blez-vous?
Confitebor. Le mot confiteri signifie quel-
quefois louer ou rendre gloire, et quelque-
fois s'accuser de ses fautes, ainsi que saint
Augustin le dit en plusieurs endroits (5). Il
se prend ici pour louange dans le sens que
Jesus-Christ disait (6) : Confiteor tibi, Pater,
je vous loue, 6 mon Père, Seigneur du ciel
et de la terre. Confitebor tibi, je vous con-
fesserai, je vous louerai avec les plus vives
marques de joie el de reconnaissance.
In cithara. Celui qui est plein d'une joie
qui vient de Dieu chanle volontiers les
louanges divines sur les instruments dont il
sait se servir, et sans instruments les chré-
tiens célèbrent, comme le veut saint Paul (7),
par des psaumes, des hymnes et des canti-
ques spirituels, chantant de tout leur cœur
avec édification les louanges du Seigneur.
Dans ces dispositions, nous dirons ce que
nous devons dire au pied de l'autel : Quarr
TRisTis es, anima mea ? Pourquoi serions-
nous tristes, et qu'est-ce qui peut affliger un
chrétien qui s'approche de son Dieu ? nous
allons à son autel, qui est la source de la
vraie joie ; et quare conturbas me? pour-
quoi nous troubler?
Espérez en Dieu,
car je le louerai en-
core ; c'est lui qui est
mon salut et mon
Dieu.
Spera in Deo,quo-
niam adhuc confite-
bor illi : salutare vul
tus mei , et Deus
meus.
dalur.
(i) Psal- lxxxui, 1 c( sLV/r/.
[$) Aug. in psulin. mi, xxix,
XLM,LXXIX, xciv , elc.
Pourquoi ne me calmerais-je pas, puisque
je lui offrirai encore des louanges comme à
mon Sauveur et à mon Dieu, qui répandra
la joie dans mon âme en me rendant (8)
semblable à lui, et qui fera un jour rejail-
lir sur moi sa gloire, quand je le verrai face
à face (9).
Si l'on ne peut pas faire toutes ces ré-
flexions à la messe, il faut du moins entrer
dans l'intention du psaume , qui est de nous
inspirer des sentiments de crainte, de désir
et de confiance. Premièrement, la crainte
d'être confondu avec les méchants, de suivre
leurs exemples et leurs maximes :. Discerne
CAUSAM MEAM DE GENTE NON SANCTA; AB HO -
mine iniquo et doloso erue me. Seconde-
ment, le désir de connaître tout ce qui peut
nous porter avec ardeur au saint sacrifice :
EMITTE LUCEM TUAM ET VER1TATEM TUAM.
Troisièmement, la confiance en la protection
de Dieu, dont nous avons déjà ressenti les
effets, et qu'il nous fait encore espérer, en
nous permettant de chanter ses louanges
(G) MaUh. xi, 23; Luc. x, 21.
(7) Psalmis, hyuinis, canlicis spiritualibus, iu gralu tail-
lantes in eonlibus vesliïs Deo. Coloss. m, lli.
(H) Similes ci erimus, I Joan. m, 2.
(9) 1 Cor. xiii, 12.
J13 COM
comme à notre Dieu el à noire Sauveur :
Spera in Deo, etc
Gloire au Père, et Gloria Patri, et Fi-
au Fils, et au Saint- lio,et Spiritui sancto.
Esprit.
L'Eglise fait dire ce verset à la fin des
psaumes, afin que nous glorifiions souvent
les divines personnes auxquelles nous avons
l'honneur d'être consacrés. Nous ne saurions
mieux placer cette glorification, qu'en com-
m en ça ni l'action du saint sacrifice, qui fait
le plus éclater la gloire de Dieu, sa puis-
sance, sa sagesse et son amour; puisque par
sa toute-puissance, mussi bien que par sa
sagesse et par son amour, une victime divine
y est produite, seule capable de le glorifier
et de sanctifier les hommes.
On suivra aussi parfaitement le sens du
psaume Judica me, Deus , où l'on est tout
occupé des grâces que l'on demande, et de
la vive confiance que l'on a de les obtenir, si
l'on dit le Gloria Patri avec ces sentiments ;
gloire au Père, de qui nous viennent lous
les dons et toutes les grâces ; gloire au Fils,
par qui nous les recevons; gloire au Saint-
Esprit, qui nous les fait demander el ob-
tenir.
Qui est telle au- Sicul erat in prin-
jourd'hui qu'elle était cipio, et nunc, et sen>
au commencement , per, el in saeeula sa}-
et qu'elle sera lou- culorum. Amen,
jours, et dans tous les
siècles des siècles. Amen.
Ce dernier verset a été introduit dans l'E-
glise contre les ariens qui donnaient un com-
mencement au Fils. On a voulu par là faire
déclarer dans toutes les assemblées des fidèles
que la gloire du Fils , qu'on célèbre égale-
ment comme celle du Père et du Saint-Es-
prit, n'a jamais eu de commencement, comme
elle n'aura jamais de fin.
Par cette raison, en traduisant le Sicut
erat, il ne suffit pas d'exprimer un simple
souhait, comme l'on fait en traduisant com-
munément par ces mots : Qu'elle soit telle
aujourd'hui et toujours qu'elle a été dès le
commencement et dans toute l'éternité. Il faut
ici une affirmation, et non un simple sou-
hait, ainsi que nous l'avons traduit. L'Amen,
que nous disons à la fin, peut être traduit
en ces termes : Cela est vrai ou Ainsi soit-il.
Disons-le en ces deux manières : première-
ment, en confessant avec joie l'égalité des
trois divines personnes; en second lieu,
avec un vrai désir que leur gloire soit con-
nue et publiée par toutes les créatures rai-
sonnables.
Répétition du verset Introibo.
Le prêtre, après avoir rendu à Dieu la
gloire qui lui est due, après lui avoir témoi-
gné sa confiance mêlée de crainte; lout oc-
cupé de la grâce qu'il attend de la protection
divine, et pénétré de la joie dont sont com-
blés ceux qui vont droit à Dieu, dit encore :
Introibo ad allare Dei , j'entrerai à l'autel de
(1) Nicol. I, ad Consul!. Bulgurorum, c. 54
{•iMac xvin, 13.
com un
Dieu, je m'unirai à Jésus-Christ qui est l'au-
tel, le prêtre et la victime de Dieu : nd Deum
qui lœtificat juventutem meam, j'entrerai dans
l'esprit, dans la volonté et dans le dessein de
Dieu, mon Sauveur, qui réjouit la jeunesse
qu'il a donnée à mon âme en la renouvelant.
Au reste, ce verset se dit aux messes des
morts et à divers jours de pénitence , aux-
quels on omet le psaume Judica me, Deus.
On le dit toujours, parce que si l'on ne s'ar-
réle pas aux marques de joie qui sont expri-
mées dans le psaume, on conserve du moins
les motifs de confiance qui l'ont dire au prê-
tre et au peuple : J'entrerai à l'autel de Dieu,
j'irai à Dieu qui réjouit ma jeunesse, c'est-
à-dire, qui renouvelle la vigueur qu'il a
donnée à mon âme.
Mais d'où vient cette grande confiance?
C'est que
Notre secours est Adjutorium no-
au nom du Seigneur, strum in nomine Do-
mini,
Qui a fait le ciel et Qui fecit cœlum cl
la terre. terram.
Le prêtre fait un aveu sincère que sa con-
fiance ne vient point de ses propres mérites,
mais du secours de Dieu, qui est tout-puis-
sant, parce qu'il va offrir le sacrifice au nom,
c'est-à-dire, en la vertu et par la loule-puis.
sauce du Seigneur qui a créé toutes choses ;
et il fait en même temps le signe de la croix,
parce que c'est par les mérites de la croix do
Jésus-Christ qu'il a lieu d'espérer ce secours.
ARTICLE QUATRIÈME.
Le Confiteor.
RUBRIQUE.
Le prêtre, ayant les mains jointes, et se te-
nant profondément incliné, dit le Confiteor,
et frappe trois fois sa poitrine de la main
droite, en disant mea culpa. Tit. III, n. 7.
REMARQUE.
1. Le prêtre joint les mains et se tient
dans une posture humiliée qui convient à
l'état du pécheur (1). Les péchés nous ont
courbés vers la terre ; il la regarde, n'osant,
à l'exemple du publicain, lever les yeux vers
Dieu qu'il a offensé.
2. // frappe sa poitrine. Rien n'est plus
ancien q.ue cette manière d'exprimer la dou-
leur de ses péchés. Le publicain frappait sa
poitrine en disant à Dieu : Ayez pitié de moi
qui suis unpécheur (2). Ceux qui furent tou-
chés d'avoir consenti à la mort de Jésus-
Christ s'en retournèrent frappant leur poi-
trine (3) ; et les chrétiens étaient si accoutu-
més à se frapper ainsi lorsqu'ils disaient
Confiteor, qu'en entendant seulement pro-
noncer par saint Augustin dans un ser-
mon (k) ces parole* de Jésus-Christ : Confi-
teor tibi, Pater, toute l'assemblée se frap-
pait la poilrine. Mais que signifie le frappe-
ment de poitrine? dit ce saint docteur en
plusieurs endroits. Il signifie que nous vou-
drions briser noire cœur, afin que Dieu en fit
un nouveu qui pûl lui plaire. Il signifie que
nous sommes indignés contre ce cœur qui a
(3) Luc. xxin, 48.
(4) «erm. l>8. de Yerbis Evang.
y 15
DICT10INNÀIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
916
déplu à Di«u (1). Lès trois coups dont on se
trappe la poitrine peuvent être regardés
comme un nombre indéûni , et ils convien-
nent assez aux trois sortes de péchés, de pen-
sée, de parole et d'action dont on s'accuse.
3. Le prêtre dit le Confiteor. La confession
des péchés a toujours précédé le sacrifice ,
aussi bien dans l'ancienne loi que dans la
nouvelle ; parce que, pour obtenir la rémis-
sion de ses fautes , il faut les avouer et en
demander pardon. Lorsque le grand prêtre
offrait le bouc émissaire pour les péchés do
tout le peuple, il faisait en même temps la
confession générale : II offrira le bouc vi-
vant, dit le texte sacré (2), et lui ayant mis
les deux tnains sur la tête, il confessera toutes
les iniquités des enfants d'Israël, toutes leurs
offenses et tous leurs péchés. On lit plusieurs
fois dans Esdras : Je confesse les péchés du
peuple (3) : ils confessaient leurs péchés (4).
Les particuliers qui offraient des sacrifices
devaient aussi faire leur confession particu-
lière, comme il est aisé de le voir dans les
quatre premiers chapitres du Lévitique;et
le savant rabbin Maimonides nous apprend,
dans le Traité des sacrifices, de quelle ma-
nière se faisait celte confession. Celui qui se
confessait, dit-il (5), parlait tiinti : J'ai pé-
ché, j'ai commis l'injustice, je suis prévarica-
teur, j'ai fait tel et tel péché ; voilà mon
crime, je m'en repens. Toutes les anciennes
liturgies supposent la confession, et la plu-
part en marquent les termes. Les plus an-
ciens Ordres romains disent que le prêtre
monte à l'autel après la confession , mais ils
n'en ont pas prescrit la formule : c'est pour-
quoi elle s'est faite en termes un peu diffé-
rents dans la plupart des églises. Il y a eu
des formules de confession très-longues, il y
en a eu de fort courtes. Les communes , qui
étaient en usage aux xe xie xir siècles, ont
été conservées par divers ordres religieux.
L'Eglise de Home, depuis le commencement
du xiu" siècle, a pris la formule suivante ;
et le concile de Ravenne, en 1314-, ordonna (6)
que, dans toutes les églises de la province,
on la dirait uniformément par rapport aux
saints qui y sont nommés.
Je confesse à Dieu Confiteor Deo om-
tout-puissanl , à la nipolenli , bealae Ma-
bienheureuse Marie riae , semper yirgini ,
toujours vierge , à beato Michaeli ar-
saint Michel archan- changelo, beato Joan-
ge, à saint Jean-Bap- ni Baplistœ, sanctis
liste , aux apôtres aposlolis Pelro et
saint Pierre et saint Paulo, omnibus san-
Paul , À tous les ctis.el vobis, fralres :
(1) « Tunsio pectoris.obtritio cordis .» Bnarral.iinPsal.
ixxi.«QuidaliudsiKnilic3tpeclorum ttmsio?.. Slgniûcamus
nos cor conterere, m a Domino dingalur. » lu Psai
cxlvi, 7. «Quando ergo lundis peelus, irasceris cordi tuo,
ut satislacias Domino Deo tuo. » Serm. 19, n. 2.
(21 Levil. xvi, 1C, 24.
(S) CoriHleor pro peccalis tiliornm Israël. Il Esdr. i, 6.
(i) Coutilebaolur peccala sua. II Eidr. ix, 2.
(5) «Confiions i ta dicebat : Peccavi, inique egi, prsva-
riealus sum, comniisi hoc et illud, ad pirnilentiam rever-
lor, atcpie «ce piaculum meum. i Maimon. tracl. S , de
Saoif. p. 1S2.
(6) «Quoniam... in confessionibus qnae fiunl publiée in
introitu missa; el alias , varii perfunclorie et diversimode
saints et à vous, mes quia peccavi nimis
frères, que j'ai beau- cogitatione, verbu et
coup péché, par pen- opère : mea culpa ,
sée, par parole et par mea culpa, mea ma-
action : c'est par ma xima culpa. Ideo pre-
faute , c'est par ma cor beatam Mariant
faute , c'est par ma semper virginem ,
très -grande faute, beatum Michaelem
[On se frappe trois archangelum , bea-
fois la poitrine en di- tttm Joannem Bap-
sant ces paroles.) C'est listam, sanctos apo-
pourquoi je prie la stolos Pelrum et Pau-
bienheureuse Marie Ium , omnes sanctos
toujours vierge, saint et vos, fratres, ora-
Michel archange , re pro me ad Do-
saint lean-Baptiste , minum Deum no-
ies apôtres saint Pier- slrum.
re e( saint Paul, tous
les saints, et vous, mes frères, ae prier
pour moi le Seigneur notre Dieu.
explication.
Le premier sacrifice qu'il faut offrir à Dieu
est le sacrifice d'un cœur contrit et humilié.
Le prêtre doit commencer par offrir ce
sacrifice. Quelque précaution qu'il ail prise
pour se purifier avant que de venir à l'au-
tel , il porte toujours la qualité de pécheur.
Il doit prier pour lui-même avant que de
prier pour le peuple ; elles fidèles doivent
être témoins qu'il n'oublie rien pour obtenir
la rémission de ses péchés, qui est attribuée
dans l'Ecrilure à l'aveu de son iniquité (7).
C'est pourquoi, sentant le poids de ses fautes,
il se confesse très-coupable devant Dieu,
devant tous les saints et devant les fidèles,
afin de les porter à intercéder auprès de Dieu
pour la rémission de ses péchés.
Confiteor.... Je confesse à Dieu tout-puis-
sant, qui seul peut remettre les péchés et
purifier mon âme : à Dieu, aux trois divines
personnes en un seul Dieu, à Dieu créateur,
rédempteur et juge.
Beat*: Maiu.-e, à la bienheureuse Marie,
reconnue bienheureusedans tous les âges (8j,
parce que Jésus-Christ est né d'elle (!)) ; no-
tre protectrice, l'asile des pécheurs péni-
tenls ; semper virgini, la plus excellenle des
créatures, p;ir l'a vantage d'être mère et vierge.
Beato Michaeli... à saint Michel archange ,
parce qu'il est le protecteur du peuple de
Dieu, et qu'il doit présenter les âmes au ju-
gement (10).
Beato Joanni Baptiste, à saint Jean-Bap-
tiste, qui esl la fin de l'Ancien Testament,
et le commencement du Nouveau ; qui nous
a frayé le chemin de l'Evangile, el prêché la
pénitence pour la rémission des péchés.
confilentur : slatuimus, et de csBlero observari prœcipi-
mus pir totam prd^uiciamRaveribalèrnconiesilonesliujus-
nioili fii ri siib bac forma : Conliieor Deo omnipotent:, bea-
uè Marin; semper virgini, beato Michaeli qrehaneelft, beau
Joarïpi Baptiste, sanctis aposlolis Pelro et Paulo, ri omni-
bus sanctis. » Cotte. Ravenn. m, rulir. 18; Couc. tom. II,
col. 16H.
(7)l)ivi : Confitebor advorsum ma injusliliam nieam Do-
mino; el tu remislsti impietalem peccali inei. Psul. xxxi,
6.
18) Beatam me dicent omnes gem" aliènes. Luc. i, 48.
(9) Maria de qua nalus est Jésus, hlalth 1, lti.
(10) Arcbangelo Michael, constiiei le prineiperti aupel
omues animas suscipiendas. Oj]ic. Eccl.
y 17
C0\!
10\I
913
Sam. n apostolis. .. aux apôtres saint Pierre
et saint Paul, au chef de l'Eglise saint Pierre,
à qui principalement Dieu a donné les clefs
du royaume du ciel, el le pouvoir de remet-
Ire les péchés ; el à sainl Paui qui , comme
saint Pierre, a consacré l'Eglise de Rome par
sa mort, el qui a le plus contribué à la con-
version des gentils.
Omnibus sanctis, à tous les saints. On s'a-
dresse à eux pour trois raisons : la première,
parce que l'amour qu'ils ont pour Dieu fait
qu'ils s'intéressent aux offenses qui lui sont
faites ; la seconde , parce qu'ils prennent
part à ce qui nous regarde, et qu'ils se ré-
jouissent dans le ciel lorsqu'un pécheur fait
pénitence (1) ; la troisième, parce que Dieu
remet souvent les péchés en faveur de ses
serviteurs. Abraham priera pour vous, et
vous vivrez (2). Ailes à mon serviteur Job.
Il priera pour vous. Jeluiscrai favorable, afin
que la faute ne vous soit point imputée (3).
Et vobis, fratkes , et à vous , mes frères ,
à l'imitation des anciens chrétiens, qui s'ac-
cusaient devant leurs frères, pour obtenir le
secours de leurs prières, et parce que saint
Jacques nous exhorte à confesser nos péchés
les uns aux autres.
Quia peccavi... Je confesse que (k) j'ai
beaucoup péché par pensée, par parole et par
action; c'esl-à-dire, des trois manières qu'on
commet les péchés , ou contre Dieu , ou
contre soi-même, ou contre le prochain :
mais sans entrer dans aucun détail, parce
que ce n'est pas une confession sacramen-
telle, et de peur de scandaliser quelqu'un de
l'assemblée.
Mea culpa , par ma faute. Le pécheur
cherche naturellement à s'excuser; et le
vrai pénitent, au contraire, pénétré de la
gran leur de ses fautes, en découvre toute
l'énorniité, et il répète volontiers que c'est
uniquement par sa faute.
Mea maxima culpa, par ma très-grande
fnite. Il reconnaît qu'il est très-coupable,
parce que les lumières de sa conscience, les
connaissances qu'il tirait de la raison et de
IjI loi, et lés saintesinspirations qu'il recevait
Bu ciel, curaient dû le détourner du péché.
Ideo... C'est pour cela; parce que j'ai
beaucoup péché, parce que je suis sans ex-
cuse, et que j'ai besoin de puissants interces-
seurs, que je prie la bienheureuse Marie,
toute-puissante auprès de Dieu, notre mère,
la mère de miséricorde (5); saint Michel ar-
change, notre prolecteur (6); saint Jean-
Baptiste, les apôtres saint Pierre et saint
Paul, et tous les saints. L'ancienne Eglise,
appuyée de l'autorité de 1 Ecriture, a tou-
jours invoqué le secours îles anges et des
saints pour être nos patrons auprès de Dieu.
Et vos, fratres,^ vous, mes frères. Après
(1) Luc. xv, 7.
(2) Gen. xx, 7.
(3) Job. xtu, 8.
(4) On a mis qui, et non parce que, a cause que quia se
prend ici comme il se prend souvent ailleurs, pour quod,
que. Voy. Martinîi Lexicon etywolù'jicum.
(5) Mater misericordiaa.
(6) Consurget Hichael, princeps magnus, qui stal pro fi-
liis iiopulisui. Daniel. x», t.
avoir imploré le secours et les prières de
l'Eglise triomphante, le prêtre g adresse en-
cor à ses frères, qui représentent l'Eglise
militante, pour se joindre tous ensemble,
afin de faire à Dieu, pour ainsi dire, una
sainte Violence qui l'engagé à lui accorder le
pardon dont il a besoin avant que de s'ap-
procher des redoutables mystères. Les chré-
tiens et saint Paul même ont toujours eu
soin de demander les prières des fidèles vi-
vants.
Orare pro me de prier pour moi le Sei-
gneur notre Dieu. Quand nous nous adressons
à Dieu, nous le prions d'avoir pitié de nous ;
el quand nous nous adressons aux saints,
nous leur demandons de prier pour nous.
ARTICLE CINQUIÈME.
Le CouGleor du peuple et le Misereatur que l«.
prêtre et le peuple se disent mutuellement.
Il esl ordonné de prier les uns pour Ici
autres; et tout le peuple doit vivement sou-
haiter que celui qui va prier pour lui de-
vienne agréable aux yeux de sa majesté di-
vine. C'est ce qui l'oblige de dire :
Que Dieu toul-puis- Misereatur lui ont-
sant ( qui seul peut nipolcns Deus, et di-
re ettre les péchés) missis peccatis luis
ait pilié de vous, et perducat te ad vilam
que. vous les ayant œlernam.
pardonnes , il vous
conduise à la vie éternelle.
Le prêtre répond : Amen.
Le peuple qui est présent devrait être pur
pour assister au sacrifice; car quoiqu'il ne
consacre pas le corps de Jésus-Christ, il
l'offre par les mains du prêtre ; el il doit
faire avec beaucoup de douleur le mémo
aveu de ses fautes, que le prêtre vient de
faire. C'est pourquoi il dit : Confileor, etc.,
de même que le prêtre, avec celte seule dif-
férence, que Us fidèles disent : A vous, mon
père, d.ins l'endroit où le prêtre a dit : A
vous, mes frères. Les assistants doivent se
tourner vers le prêtre, et dire à lui seul :
Voua, mon père, quand même l'évéque ou le
pape assisteraient à la messe et seraient au-
près de L'autel (7). Il n'y a que celui qui
offre le sacrifice qui soit alors regardé
comme le chef el le père de l'assemblée ,
parce qu'il doit monter à l'autel en cette
qualité pour l'offrir à Dieu et obtenir grâce
pour elle. L'assemblée dit avec raison au
prêtre : Mon père, parce qu'il est leur chef;
et le prêtre ne leur dit pas : Mes enfants,
parce qu'il parle ici comme pécheur, el non
comme supérieur. Si le pape ou l'évéque
diocésain étaient présents, il dirait : Mon
père (8), et non pas : Mes frères.
Après !e Confileor des fidèles, le prêtre fait
pour eux la même prière qu'ils ont faite
pour lui : Misereatur, etc. (9). On ne fait en
(7) « Cuin minisler et qui intersunt (etiamsiibi fuerit
suninius poutifei), respondenl Confileor, clicunt, tibi, pa~
ter, el te, pater, aliquantuni converti ad celebrantein.
itudr. miss. lu. lit. n. 9.
(8) Rubric miss. lit. III. n. 8.
(H) G'est la raison (pie donnent les P.miificaux de Ver-
du i el de Betenç in, m parlant de la confession qui se fai-
san mutuellement par l'évéque et les clisnoines, le jeudi
saint, au chapitre.
9i9
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
920
cet endroit que ce que prescrit l'apôtre saint
Jacques : Confessez vos f(mtes l'un à l'autre,
et priez l'un pour l'autre, afin que vous soyez
guéris; car la fervente prière du juste peut
beaucoup (1). Et quel est ce juste? Nous n'en
savons rien. C'est peut-être, et !e plus sou-
vent, un homme pauvre, peu connu, dont
on ne fait aucun cas. Il est de tels hommes
dans une maison, dans une assemblée, dans
une ville; ils sont vils et abjecls aux yeux
du monde, mais sages et justes devant Dieu,
et par là nos protecteurs et nos libérateurs,
comme parle le Saint-Esprit dans l'Ecclé-
siaste (2).
ARTICLE SIXIÈME.
Prières du prêtre pour obtenir la rémission
des péchés.
Après ces prières mutuelles, le prêtre dit :
Que le Seigneur Indulgentiam, ab-
tout-puissant et misé- solutionem et remis-
ricordieux nous ac- sionem peccatorum
corde l'indulgence, nostrorum tribuat no-
l'absolution et la ré- bis omnipotens et mi-
mission de nos pé- sericors Dominus.
chés.
Indulgentiam : il demande pour lui et
pour le peuple indulgence; c'est-à-dire que
Dieu n'exige pas toute la peine que nous
avons méritée par nos pèches.
Absolutionem : qu'il nous regarde comme
si nous avions payé tout ce que nous devons
à sa justice.
Et remissionem : qu'il remette nos péchés,
en les effaçant entièrement.
Tribuat' nobis. Ce seul mot nous , qui
marque que le prêtre demande pour lui
aussi bien que pour le peuple, fuit assez
connaître que ce n'est pas ici une absolution
sacramentelle : car on sait que personne ne
peut s'absoudre soi-même.
Omnipotens... le Seigneur tout-puissant et
miséricordieux (3). Ce n'est que par la toute-
puissance et la miséricorde de Dieu qu'on
peut obtenir toutes ces demandes et être ré-
tabli dans la grâce de Dieu, qu'on avait
perdue.
Lé prêtre et le peuple, qui attendent cet
effet de la divine miséricorde, expriment leurs
désirs empressés par ces paroles si vives.
O Dieu ! si vous Deus tu conversus
vous tournez vers vivificabis nos.
nous, vous nous vi-
vifierez.
(1) Confilemini altprulruni pcecala vestra; pi orale pro
invicem.nl salvemini : multnm enitn valet deprocaliojusti
assidu». Jucob. V. 16.
(2) Iuveutusque est in fia vir sapiens, panper et humi-
lis, et liberavit eam. Eccles. ix, v. II.
(3) La rubrique (in Missel marque que l'cvêque qui dit
la messe prend le manipule après ces paroles. C'esi un
reste de 1 ancien usage, qui était observé non-seulement
p:ir les évoques, mais encore par les prêtres. La raison de
cet usage esl qu'autrefois les chasubles n'élanl pas éehau-
crées comme à présent, elles couvraient tout le corps ; et
l'on allait ainsi à l'autel, tout le corps enveloppé comme
dois un sac, sans que les bras parussent. Mais devant ou
après la confession *, avant que de monter a l'autel , on
retroussait la chasuble sur le haut des bras a l'é\êque ou
au prêtre, Min qu'il pftt agir librement, et alors on lui
niellai! sur le bra^ gauche le manipule, qui aurai! été inu-
tile et embarrassant auparavant. Lesévêqoes ont conservé
' Onlo rom. XIV, p. Î9i et 290.
C'est-à-dire, si, au .fieu des regards de jus-
tice que nous méritons, vous nous regardez
avec des yeux d& bonté, vous donnerez la
vie à nos âmes.
Et vous ferez toute Et plebs tua Iseta-
la joie de votre peu- bitur in te.
pie.
C'est ce que Dieu a promis dans Isaïe [h) :
Je les ferai venir sur la montagne sainte, et je
les remplirai de joie dans la maison destinée à
me prier
Faites paraître sur
nous, Seigneur, votre
miséricorde.
Et donnez-nous vo-
tre assistance salu-
taire.
Cette assistance que vous nous avez pro-
mise, c'est-à-dire, celui que vous avez des-
tiné pour nous sauver, la victime sainte de
propiliation, Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Seigneur, exaucez Domine , exaudi
ma prière. orationem meam.
Oslende nobis, Do-
mine, misericordiam
tuam.
Et salutare tuum
da nobis.
Et que mes cris
aillent jusqu'à vous.
Enfin le prêtre va
Et clamor meus ad
le veniat
monter à l'autel ; et
pour obtenir la grâce d'y monter avec la pu-
reté requise, il continue de demander avec
le peuple d'être exaucé.
Le Seigneur soit Dominus vobis-
avec vous. cum.
Qu'il soitaussi avec Et cum spiritu tuo.
votre esprit.
Il ne se tourne pas vers le peuple, parce
qu'il ne parle ici qu'aux ministres qui sont
à ses côtés aux grandes messes, et à ceux
qui sont près de lui. D'ailleurs, il ne serait
pas convenable qu'il se tournât vers l'assem-
blée pour dire : Dominus vobiscum, parca
qu'on chante alors l'Introït.
Ces paroles, Dominus vobiscum , sont en
plusieurs endroits de l'Ancien Testament; et
le répons Et cum spiritu tuo paraît tiré do
saint Paul, qui fait ce souhait à Timolhée :
Que Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec
votre esprit (5). Or, avant toutes les orai-
sons, le prêtre et le peuple ont toujours soin
de se souhaiter mutuellement que le Sei-
gneur remplisse leur esprit, parce que c'est
l'Esprit-Saint qui prie en nous (6).
cet usage. Il semble qu'ils pourraient prendre présente-
ment le manipule, connue les prêlres, après l'aube et la
ceinture, parce que toules les chasubles sont également
échancrées; mais lorsqu'ils officient pontiBcalement, le
manipule ponrraits'embarrasser dans les manches de la tu-
nique et de la dalmalique, qu'ils prennent alors avant que
de prendre la chasuble. On voit dans Durand " qu'au
xiii" siècie le sous-diacre leur donnait le manipule au
bas de l'autel, avant le ConjUeor ; et il n'y a nul inconvé-
nient à le prendre immédiatement avant que de monter à
l'autel, comme il n'y a nul mystère de le prendre un peu
plus lot ou un | bis lard.
(4) Adducam eus in montem sanrium meum, et laElifica-
bo eos in domo orationis mex. Isai. lvi, 7.
(5) Dominus Jesu Chrislus sit cum spiritu tuo. H Tim.iv,
22.
(6) Il nom. vm, 26.
" Ration. I. iv, c. 7.
'Il
COM
ARTICLE SEPTIÈME.
COM
911
Pc la prière Aufer a nobis, en montant à
l'autel.
RUBRIQUE.
Le prêtre dit Oremus d'une voix intelli-
gible, en étendant et rejoignant les mains; et
il monte à l'autel en disant secrètement Aufer
il nobis, etc. fit. 111, n. 10.
REMARQUE.
1. Le prêtre élève les mains en disant à
voix intelligible : Prions, pour avertir 1rs
fidèles d'élever leur esprit à Dieu ; mais il dit
secrètement l'oraison, parce qu'elle le re-
garde personnellement.
2. Celle prière est dans les plus anciens
Sacramenlaires qui contiennent le détail des
prières, et elle se trouve dans l'ancien Ordre
romain, après les litanies de la bénédiction
des églises.
Nous vous sup- Aufer a nobis, quae-
plions, Seigneur, d'ô- sumus, Domine, ini-
ler de nous nos ini- quitates nostras , ut
quilés, afin que nous ad sancta sanctorum
puissions entrer dans puris mercamur men-
volre sanctuaire avec tibus inlroire. Per
un esprit pur. Par Je- Christum Dominant
sus-Christ Nolre-Sei- noslrum. Amen,
gneur. Amen.
EXPLICATION.
Aufer a nobis : Otez de nous. Ces mots et
les premiers de la prière suivante, Nous vous
prions, Seigneur, semblent marquer que le
prêtre prie ici en commun avec le peuple.
Mais quand on y fait bien réflexion, on voit
qu'il prie en particulier pour lui seul, et qu'il
ne parle au pluriel que parce qu'aux messes
solennelles le diacre doit monter avec lui à
l'autel.
Premièrement, ces prières, qui commen-
cent par le pluriel, finissent par le singulier;
afin, dit le prêlre , que vous me pardonniez
tous mes péchés, Ut indulgere digneris ou-
nia peccata mea : ce qui montre assez que le
prêtre prie pour lui en particulier.
Secondement, cette prière ne tend qu'à de-
mander la grâce de monter saintement à
l'autel. Or c'est le prêtre, et non le peuple,
qui y monte; c'est donc pour lui seul que le
prêtre prie en cet endroit. Jusqu'à présent,
dans toutes les prières de la préparation, il a
parlé avec le peuple, lui faisant entendre
tout ce qu'il disait. Ici, suivant la rubrique,
il ne fait plus entendre sa voix. 11 quitte le
peuple, et prie seul pour monter seul à l'au-
tel. Scion l'ancien Riluel de Reims et de plu-
sieurs autres liglises latines, il prenait même
en cet endroit congé du peuple, se tournant
vers lui, et lui disant, Mes frères, priez pour
(I) A Reims, aux messes solennelles.lc piêtr.- allant du
ihieur à l'autel se tourne vers les assistants el se recom-
in. mile à leurs prières. Voici ce qu'en a écrit Meurier,
doyen de Reims en 1585 : « Les officiera entrent tous au'
cliueur. Quand le prêtre est venu au milieu de la grande
place qui est entre l'aulel 1 1 le chœur, il fait premièrement
la révérence vers l'autel, disant : Salua nos. Chritte salva-
lor mimdi. Et puis se retournant vers le cliojur , il se re-
commande aux prières des assistants, disant : Orale ma
me, fralres, et ego pro vobis, pax vobis. Et alors il passe
moi (!) . ce qui montre qu'il n'était alors oc-
cupé que de demander pour lui-même la grâce
de monter comme il faut à l'autel.
Troisièmement, ces prières, qui sont plus
étendues dans les anciennes liturgies grec-
ques, font voir clairement que le terme nom
ne marque que le prêtre avec le diacre, el
non le peuple; car il demande la pureté né-
cessaire, afin de pouvoir trouver grâce pout
nous dit-il, et pour votre peuple.
Le prêtre dit donc : Aufer a nobis iniqii-
tates nostras, Otez de nous nos iniquités.
On entend par iniquité tout ce qui est op-
posé à la justice. Ce n'est pas assez pour lui
d'avoir demandé avec le peuple la rémission
des péchés; il sait que pour monter à l'autel
il lui faut une plus grande pureté que celle
du peuple; et il ne demande pas simplement
que Dieu lui remette ses péchés, mais qu'il
les enlève, pour n'en laisser aucune trace,
aucune impression dans l'esprit, dans l'ima-
ginalion et dans les sens, afin qu'il puisse
avoir la pureté d'une nouvelle créature.
Ut ad sancta... afin que nous puissions en-
trer dans votre sanctuaire avec un esprit pur.
Le saint des saints des Israélites était le lieu
du temple où était l'arrhe d'alliance et l'ora-
cle; et notre saint des saints est l'autel où
s'offre Jésus-Chrisl Noire-Seigneur, qui est
notre alliance avec Dieu et notre oracle.
Le grand prêlre entrait une fois l'année
dans le saint des saints, avec la coupe pleino
du sang des victimes; et les prêtres du Nou-
veau Testament peuvent monter tous les
jours au saint autel, pour y offrir le sang de
Jésus-Christ. Mais le grand prêtre n'entrait
dans le saint des saints qu'après de grandes
purifications marquées au Lévitique ; et les
ministres de la loi nouvelle ne sauraient as-
sez demander à Dieu de les purifier de leurs
souillures, pour entrer avec une grande pu-
reté de cœur et d'esprit, puris manibus, au
vrai saint des saints, dont celui de l'ancienne
loi n'était qu'une figure
COMMUNICANTES
(Explication du P. Lebrun.)
§ I. Explication des mots Infra aclionem , qui précèdent
la prière Communicantes.
Il y a deux choses à expliquer : 1° ce que
signifient ces mots; 2° d'où vient qu'ils sont
mis en tilre au-dessus du Communicantes.
Infra actionem signifie dans l'action ou
dans le canon. Le Canon, comme on l'a vu
plus haut, s'appelle action, parce que c'est
dans celle partie que s'opère la consécration
du corps de Jésus-Chrisl, la plus grande de
toutes les actions. Dans les plus anciens Mis-
sels, on lit indifféremment infra actionem ou
infra canoncm (2). Cette dernière expression
droit à l'aulel, et au premier degré s'inclinant fort bas, il
lait ainsi sa prière : Aufer a nobis, el puis il monte à l'au-
lel elle baise. » Septième sermon mit la Messe, p. 86.
A Laon et à Soissons, le prêtre se tourne, de même vers
les assistants.
(2) Ou lit infra canonem dans le Sacramr ntaire de saint
lîélase, p. ô8, 41, 44, 68, 7ô;dansluus les anciens Missels
de Liège, dans celui des carmes de 1314, dans celui «la
Saiul-Jaii de Jérusalem de 1355, etc.
923
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
dans le Missel des chartreux
'j.!i
est encore
de 1627.
Infra actionem signifie dans l'action, comme
infra octavam signifie dans l'octave; parce
que depuis plus de douze cents ans on met
indifféremment infra pour intra. Cela se voit
dans les plus anciennes Vies des papes (1),
dans les conciles (2), dans la règle de Chro-
degang (3), dans les capitulaires des rois de
France ('*). Ainsi, dans les rubriques de plu-
sieurs anciens Missels, on lit infra calicem,
pour dire dans le calice, infra patenam, pour
dire dans la patène, clinfra sanr/uinem, pour
dire dans le sang, c'est-à-dire, dans ie eaiiee
où est le sang. 11 est certain qa'infra est mis
dans tous ces endroits pour intra. Voyez
les anciens Missels de Verdun (5), de Li-
sieux (6), de Grenoble (7), l'Ordinaire des
chartreux (8), etc. On trouve même le mot
intra dans des livres anciens (9), ce qui est
suivi présentement en plusieurs Eglises.
Ces mots infra actionem sont mis au-dessus
de la prière Communi cantes comme une note
qui avertit qu'à certains jours de l'année on
doit insérer quelques additions à l'oraison
qui suit (10) : comme par exemple à Noël,
après le mol Communicantes on doit ajouter
et diem sacratissimum célébrantes, quo, etc.
Le Missel romain n'a de Communicantes pro-
pres que pour le jeudi saint et les cinq fêtes
principales de l'année, savoir : Noël, l'Epi-
phanie, Pâques, l'Ascension et la Pentecôte;
en quoi on a toujours suivi les Sacramen-
taires de saint Gelase et de saint Grégoire, et
ce qui avait été recommandé par le pape Vi-
gile (11). Selon les plus anciens Sacramenl ii-
res, on se contentait do mettre Yinfra actio-
nem au-dessus des Communicantes propres,
qui étaient pLacés à la messe du jeudi saint
et des autres cinq fêtes principales. Dans la
suite, on a mis ce litre à la tête de ces Com-
municantes, qu'on a joints aux Préfaces, et
on l'a même mis à celui du Canon, pour aver-
tir le prêtre qu'en certains jours il doit dire
un des Communicante* qui se trouvent avec
les additions à la un des Préfaces.
§ II. Rubrique el remarque.
1. Le prêtre se tient dans la même situation
où il était. Til. VIII, u.k. Selon les rubriques
de quelques Missels( i2), depuis environ deux
ou trois cents ans, le prêtre élevait les yeux
au ciel, et faisait ensuite une inclination on
une génuflexion, en disant : Memoriam célé-
brantes, etc., pour marquer l'honneur qu'il
rendait aux saints qui sont dans les cieux ;
liymnum decantarel Sanctns ,
'J.
(1) Ut infra aclionem..
etc. Proml. muii, p. 16.
(2) Infra li'iui Jecem, Conc. Vas. on. 412, can.
(3) nttVS (Whïuin, c. 20.
(t) [iifra dormitorium dormiant. Capii.au « 17.
(5) Qnandâ ponilur unum et aqua infra calicem.,. crux
inl'i -j ealicem. Pontif. Virttwi. mss.
(tij Infra calicem niltlat partieulain. Miss. Lexov. mss.
cl lin>is édita unie un. 1300.
(7) Altr.s clins parles ponat infra patenam... parle lerlia
âïràissa laid infra sanguineni. Hits. Gralinn an. L533,
(8) lnfra ambitum callcis. Ortiin. ÛarIHs.
(9) il Ta uns luis intra canonem lims te sacnmentaire
de saint Gelase, p 86, et plusieurs ims dans le missel de
Chesai-Benoit de 1315. Les chartreux, depuis longtemps,
se servent indifféremment îles mois infra el inlru. Voyez
mais ces génuflexions n'étaient pas ici bien
placées. Le prêtre parle à Dieu dans celte
oraison, et il doit continuer de se lenir dans
la situation où il était, ainsi que le Mis el
romain le l'ail observer.
2. Le prêtre joint les mains en disant : Par
le même Jésus-Christ. Ibid. Ceux qui nous
demandent du secours avec empressement
étendent ou élèvent assez naturellement les
mains, comme pour attirer à leur aide ceux
à qui ils s'adressent ; et ils les joignent aussi
en redoublant leurs instances. Le prêtre lient
les mains élevées pendant toute la prière,
pour attirer le secours de Dieu ; et il les joint
en la concluant, pour prendre la posture de
suppliant, el pour redoubler ses instances
en nommant Jésus-Christ notre médiateur,
par qui il espère d'être exaucé : comme quand
on demande quelque grâce avec beaucoup
d'ardeur, on dit communément qu'on la de-
mande à mains jointes.
§ III. Explication de la prière Communicantes.
Participant à une
même communion, et
honorant la mémoire
en premier lieu de la
glorieuse Marie, tou-
jours vierge, mère de
Jésus - Christ uotre
Dieu et notre Sei-
gneur ; el aussi de vos
bienheureux apôtres
et niarlyrs Pierre et
Paul, André, Jacques,
Jean, Thomas, Jac-
ques, Philippe , Bar-
Ihélemi, Matthieu, Si-
mon cl Thaddéc, Lin,
Clet, Clément, Xiste,
Corneille , Cyprien ,
Laurent , Chrysogo-
ne, Jean el Paul, Cos-
me cl Damien, et de
tous vos autres saints,
aux mérites el aux
prières desquels ac-
cordez s'il vous plaît
qu'en toutes choses
nous soyons munis
du secours de votre
protection. Par le mê-
me Jésus-Christ No-
ire-Seigneur. Amen.
Communicantes (13), participant à une même
leurs Missels. Ordinaires el Bréviaires, annens el moder-
nes.' L'Eglise de Sens a substitué intra à infra dan? son
Bréviaire de 1702, el dans son nouveau Missel de 1713.
(10) I. a rubrique (l'un Missel rdmalh, imprimé à Péris
en 1312, l'explique fort bien : Infiia actiohkm. Nota quod
.smif uliquéB solénmiluies tfiue battent speciiUem lnfra sclio-
iiem. M supra in l'rtcfui. Igitnr pro prmcipio isttus flo
spéciale!» reenri es, ci m verns m auïbus finitur, ktam in-
ipies Communicantes, i te,
(11) fiptsf. od Profut. Braear.
(12) Km/, les Missi Is de Taris imprimés jusqu'en 1615,
ceux de Toul lu tiù'i h 1030, et île plusieurs autres Kglisi
le Fiance et d'Allemagne.
(13) Ce nnmlmuif OBHimwmtmtos se rapporta ans verbes
qui sont au cominenivmenl. ilu l'.uiuu, vnqumus , pcliimtf,
offehmus. Il s'en trouve assc» éloigné, a'eause qu'on a
Communicantes, et
memoriam vénéran-
tes, imprimis glorio-
sae setnper virginis
Mariœ, genitricis Dei
et Domini nostri Jesu
Christi; sed et bealo-
rum apostolorum ac
marlyrum tuorutn Pé-
tri et Pauli, Andreae,
Jacobi, Joannis, Tho-
mœ, Jacobi, Philippi,
Bartholomaei , Mat-
Ihœi.SimoniselThnd-
(lœi, Lini, Cleli, Cle-
menlis, Xisti, Cornc-
lii, Cypriani, Lauren-
lii, Chrysogoni, Joan-
nis el Pauli, Cosmco
cl Damiani; el om-
nium sanetorutn luo-
rum, quorum meritis
precibusque concé-
das , ut in omnibus
protectionis luœ niii-
niamur auxilio. Per
etimdeni Christutn
Dominum noslrum.
Amen.
!)2;i
COM
COM
na
{•timmunion Les plus anciens commentateurs
des prières de la messe, tels qu'Amalaire et
Flore au ix' siècle, n'expliquent cet endroit
que de la communion avec les saints du ciel,
parce que nous joignons ce mol Communi-
cantes avec la mémoire des saints, et memo-
RIAM VENERANTES.
Le Micrologue , au xr siècle, et divers
auteurs postérieurs veulent au contraire
qu'on n'entende par ce mot Communicantes
que la communion avec les fidèles, à cause
qu'il est quelquefois séparé des mots sui-
vants : Et memoriam vénérantes. El en effet,
aux jours solennels, après Communicantes ,
ou ajoute : Kl dicm sacrutissimum célé-
brantes , etc.
Mais il ne doit y avoir ici ni dispute ni
partage. Le mul Communicantes signifie sans
doute étant en communion, ou entrant eu
communion avec tous les fidèles, puisque
c'est ici le sacrement d'unilé , qui ne p<- n t
ôlre offert que dans l'unité de l'Eglise catho-
lique, ainsi que les Pères nous l'ont fait sou-
vent remarquer. Mais, comme ce terme
communicantes n'est pas restreint, il signi-
fie aussi la communion avec les saints (1),
puisqu'il est de foi que nous avons l'avan-
lage d'être en communion avec eux et d'être
les membres d'un même corps. Mais il y a
celle différence entre la communion que nous
avons avec les fidèles vivants et celle que
nous avons avec les saints du ciel, que la
première est une communion totale entre
personnes égales, et que la communion que
nous avons avec les saints n'est qu'eu partie
commencée, laissant entre nous et eux beau-
coup d'inégalité. Avec les fidèles de ce monde
nous sommes en communion el en égalité
pour toules choses : même patrie, même che-
min à faire, mêmes sacrements, mêmes be-
soins, mêmes secours pour le pèlerinage et
pour arriver au même but où nous tendons
tous
Notre communion avec les saints n'est pas
si étendue : nous ne l'avons avec eux que
par la foi et par l'espérance, qui nous fait
attendre ce qu'ils possèdent déjà. Nous mar-
chons dans la même carrière où ils ont
marché, nous combattons où ils ont com-
battu; mais ils ont déjà remporté le prix.
Nous combattons encore, nous sommes dans
la voie; ils sonl arrivés au terme. Us sont
voulu prier ici pour un grand «ombre de personnes pour
lesquelles, vers l'an 400, on priait, ilu moins en diverses
Kglises.avanl le canon, connue la lettre du saint pape In-
nocent I" à Décentius donne lieu de le croire. Cap. 2, de
nomimOus aille precem sacerdotis non recilandis.
(1) Ces mois communicantes el memoriam vénérantes
6onl peut-être relatifs au chapitre >:u de l'Epîlre aux Ro-
mains, verset 13, où nous lisons présentement : Ifeccssi-
latibus sanctorum communicantes, mais où, selon l'ancienne
Vulgale avant saint Jérôme, on lisait : Memoriis sanctorum
'omimiwcanles ; ce nui a été suivi par saint Optai, par
saint Hilaire el plusieurs autres Pères Or, suivant l'expli-
ralion qu'on donnait dans ces premiers temps au texte de
saint Paul, on n'enicndail pas seulement la communion
avec les lidèles de la terre, mais encore la communion avec
les saints du ciel. Communier aux méni hes des saints,
c'était premièrement souscrire à leur doctrine et l'em-
brasser. L'apôlre nous ordonne de communier aux mé-
moires des saints; vous nous contraignez de les condamner,
disait saint Hilaire à l'empereur Constance ', qui s'oppo-
sait à la loi du concile de Nicée. Communieraux mémoires
habitants et possesseurs; nons sommes voya-
geurs, et nous n'avons pour nouo que l'es-
pérance. Car nous savons, dit saint Paul (2),
que pendant que nous habitons dans ce corps
nous sommes en pèlerinage, éloignés du Sei-
gneur, Ainsi nous ne pouvons entretenir la
communion avec les saints que comme on
entretient l'union entre les personnes éloi-
gnées par le souvenir, et en montrant sou-
vent combien leur mémoire nous est chère
el précieuse. C'est pourquoi, après avoir dit
Communicantes en général, pour marquer
que nous entrons en communion avec tous
les membres du corps de Jésus-Christ, l'É-
glise nous fait ajouter la manière dont nous
entrons en communion avec les saints, en
renouvelant lew mémoire, memoriam véné-
rantes, afin qu'ils prient pour nous, et que
Dieu accorde à leurs prières et à leur inter-
cession les secours dont nous avons hesoin
C'esl ici uneadmirable conduite de l'Eglise,
qui sait que Dieu fait en faveur des saints
ce que nous n'oserions pas espérer qu'il fit
pour nous. L'Ecrilure nous apprend que
Dieu lit dire par Isaïe au roi Ezcchias qu'il
préserverait Jérusalem, malgré l'armée for-
midable des Assyriens, à cause de David son
serviteur (3). Et nous savons que les saints
Israélites ont souvent engage Dieu à les se-
courir, bu le priant de se souvenir d'Abra-
ham, tl'lsaac el de Jacob. L'Eglise en use de
même eu renouvelant ici la mémoire de la
très-sainte Vierge et des sainls, pour rendre
Dieu favorable à nos demandes.
In primis glorios^e 11 csl bien juste
que la mère de noire Sauveur cl notre Dieu
soil mise à la tète de tous les sainls (k), L'E-
glise en fait très-souvent mention dans ses
prières; el c'est principalement au saint sa-
crifice, qu'elle en doit faire mémoire, puisque
la divine victime de nos autels est la chair
de sa chair.
Les liturgies de toutes les Eglises d'Orient
ont toujours fait mémoire île la sainte Vierge
avec des expressions qui marquent l'admi-
ralion des fidèles à la vue de ses grandeurs
et de sa puissance auprès de Dieu; et nous
ne devons pas passer sans réflexion les ter-
mes de nuire liturgie, qui la relevé au-dessus
de toules les créatures, i" Gioriosœ, par la
grande gloire que Dieu l'ail éclater dans elle;
gloire qu'elle a reconnue en déclarant que le
des saints, c'était en second lieu honorer leurs reliques nt
leurs tombeaux, qui som souvent appelés leurs m émoi
les, parc-: qu'on les regardait connue autant i)p mémo-
riaux de Iciii -sainteté, el comme autant d'autels sur les-
quels on oflrait la divine victime , pour y renouveler leur
mémoire en y renouvelant celle de Jésus-Christ, pour qui
ils ont été immolés, et entrer en communion avec eux
dansée sai isjcrifice Le mol çpmntunicanlei jtëu). avoir
dans saint l'aul doutant plus de rapport aux saints mystè-
res, qu'il i- précédé |ar oraliqni instantes , el l'on sait
qu'ancienne. lient les prier s de I i iue,se s'appelaient tout
court la prière.
(2) Duni umus incorpore, peregriuamur a Domino. 11
Cor. v, G.
($J Salvalio eaiH propler me et propter David servum
meuin. IV l'sg. xix, "I.
(i) «San trot chérubin), sanclior seraphim, elnulla corn-
paratione c.\ teris omnibus superis exereitibus gloriosior. ji
S. Ephrcm Oral, de Laud. Yirg.
' « Apost us nos i-iim'ininieare sanctorum memoriis do-
cuit; tu eas damnare cnégisu. » Hilar. ad Consl.
927
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
928
Tout-Puissant a fait en elle de grandes cho-
ses (1), et qui nous donne lieu de lui appli-
quer ce qui est dit dans Isaïe, que la gloire
du Seigneur a éclaté en elle (2). 2° Semper
viryinis, la seule qui ait été toujours vierge,
quoiqu'elle soit véritablement mère, qu'elle
ait conçu et enfanté : privilège unique, qui
n'a jamais été et ne sera jamais donné à une
autre. 3° Genitricis l)ei et Domini nostri
Jesu Christi : mère de Dieu, parce qu'elle est
mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui
est Dieu. Elle est vraiment sa mère selon la
nature humaine; et comme cette nature hu-
maine a été unie substantiellement à la per-
sonne du Fils de Dieu au même moment
qu'elle a été conçue et formée dans le sein
de la sainte Vierge, il s'ensuit que celui qui
a été formé dans la sainte Vierge est Homme-
Dieu, et qu'elle est véritablement sa mère, et
par conséquent mère de Dieu.
Sed et beatorum apostolorum et marty-
rum tuorum Pétri et Pauli, et aussi de vos
bienheureux apôtres Pierre et Paul. Après la
sainte Vierge , nous faisons mémoire des
douze apôtres, parce qu'ils sont les colon-
nes de l'Eglise, les premiers qui ont eu le
bonheur de participer au saint sacrifice (3),
et le pouvoir de l'offrir pour renouveler la
mémoire de Jésus-Christ.
On leur joint saint Paul, que Rome ne sé-
pare pas de saint Pierre, et qui n'ayant été
apôtre qu'après la mort de Jésus-Christ (k),
apprit néanmoins de Jésus-Christ même l'in-
stitution de ce saint sacrifice.
Aux douze apôtres on joint douze autres
martyrs qui, en répandant leur sang, ont été
de vives images du sacrifice de la croix ; tous
martyrs célèbres à Rome, dont les plus ré-
cents sont saint Jean et saint Paul qui souf-
frirent le martyre sous Julien l'Apostat, au
milieu du IV siècle : Lini, Cleti, Clemen-
tis, saint Lin, saint Clet et saint Clément,
qui ont été contemporains , coadjuteurs et
successeurs de saint Pierre à Rome: Xisti (5),
Cornelii, Sixte et Corneille, qui sont deux
autres saints papes martyrs ; Cyfriani ,
saint Cyprienfî), qui fut le premier évoque
martyr de Carthage, si célèbre à Rome et
dons tout le monde par sa doctrine et par
son désir de mourir en préchant la foi de Jé-
sus-Christ; Laurentii, saint Laurent, archi-
diacre de Rome, dont la charité pour les pau-
vres et le martyre seront à jamais l'admira-
tion des fidèles; Chrysogoni, saint Chryso-
gone (7), illustre Romain, martyrisé auprès
d'Aquilée, sous Dioctétien, et qui fut honoré
26. Marc, xxiv, 22. Luc. mi, 19.
(1) Luc. i,49.
(2) Isai. lxix, 2.
(3) Mallh. xxvi,
I Cor. xi, 2i. .. .. . .
(i) Ego enim acnepi a Domino , quod et Iradidi vobis .
quonlam Dominas Jésus in qua noete tradebatur, accepit
panem, elc. I Cor. c. xi, v. 23.
(S) Il y a deux saints Sixte, papes martyrs : le premier
au commencement du |H siècle, et le second, mort e» 258,
bous la persécution de Valoiïen et de Galien. On pourrait
ici entendre Sixte 1", à cause qu'il est nommé avant saint
Corneille, mort sous Décius en 2JJ1 ; mais il y a aussi lieu
de croire qu'on a voulu mettre dans le canon saint Sixte II,
sur le tombeau duquel on bâtit à Rome une église, dont
parle saiiU'Grégoire(Di(i(. l.ïv.c. 26), et dont nous taisons
d'abord après à Rome dans des basilique1;
sous son nom ; Joannis et Pauli, Jean et
Paul (8). C'étaient deux frères nés à Rome,
qui furent mis à mort et enterrés secrète-
ment sous Julien l'Apostat, pour avoir refusé
constamment de sacrifier aux idoles. Leurs
corps furent découverts sous Jovien, succes-
seur de Julien. On bâtit en leur honneur une
célèbre église, et l'on mit pour eux une
messe propre dans le sacramentaire de saint
Gélase; Cosmje et Damiani, saint Côme et
saint Damien, qui exerçaient la médecine
et la chirurgie par charité, et pour gagner
par cette voie des âmes à Jésus-Christ. On
trouve saint Côme et saint Damien en trois
pays différents, en Arabie, en Asie et en Italie.
Mais il parait que ceux qui ont été honorés
à Rome sont les plus anciens (9) et ont souf-
fert le martyre (10) à Rome même sous les em-
pereurs Carin et Numérien. On voit dans les
lettres de Théodore! (11) qu'il y avait à Chal-
cédoine une grande basilique en l'honneur
des saints martyrs Côme et Damien ; et l'em-
pereur Justinien, selon Procope, fit rebâtir
les églises deSainl-Côme etdeSaint-Damien,
qui étaient auprès de Constantinople. Il a
bien pu se faire que d'autres frères, méde-
cins en Arabie et dans la Grèce, aient voulu
prendre le nom de ces célèbres frères Cônve
et Damien de Rome, dans le dessein d'imiter
leur charité pour la conversion des gentils (12).
Et omnium sanctorum Enfin on fait
mémoire de tous les saiyits en général, en de-
mandant, comme aous avons déjà remarqué,
(jU*il plaise à Dieu , par leurs mérites et par
leurs prières, de. nous faire sentir les effets de
sa protection. L'Eglise renouvelant la mé-
moire, des saints est assurée de leurs priè-
res; et, par la confiance qu'elle a en leur
charité, elle peut bien dire de chacun d'eux
ce qui est dit de Jérémie, dans les Macha-
bées (la) : C'est là l'ami du peuple d'Israël,
qui prie beaucoup pour le peuple et pour la
ville sainte.
COMMUNION.
On trouvera à l'art. Incidents et à l'art.
Eucharistie ce qui concerne la communion
hors de la messe, la communion paschale et
celle des infirmes; et à l'art. Messe pontifi-
cale la manière de recevoir la communion
delà main de l'évéque. Voy. aussi l'art. Or-
dination.
des oraisons pour la communion.
(Explication du P. Lebrun.)
L'ancienne Eglise n'avait placé ici aucune
la fête au 6 d'août, conformément au Sacramentaire du
même saini Grégoire, et a celui de saint Gélase.
(fi) Vila Cypr. per Pentium diac.
(7) Florentin, in vêtus Martyrol. novemb. c. 24, p.
996
(8) Papebroch. M ïun. Blondin. de Faensa , de midis
Joanne cl Paulo eorumque basilicu in urbe Roma vêlera
monumenla. Rouue, 1707.
(!i) Florentin, in vetust. Mariyrol. sepiemb. p. H80.
Mil) An. 284.
(11) Aucluuriiun Tht'odort'l. ep. 114, p. 624.
(12) PlusieursSacramiinlaires et anciens Missels ont joint
ici d'autres saints, et le pape Grégoire III souhaitait qu'où
ajoutai les saints dont on faisait la léle.
(13) Il Machnb. \v, 14.
i)29
COM
COM
oso
oraison, parce que toutes les prières qui ont
précédé la communion peuvent être une pré-
paration suffisante pour communier; mais
plusieurs saints prêtres n'ont pu apercevoir
le moment de la réception du précieux corps
de Jésus-Christ sans se trouver saisis d'un
respect et d'un saint tremblement, qui leur
ont fait demander de nouveau la rémission
de leurs péchés et les grâces que la sainte
communion doit produire dans une âme bien
préparée.
Celte disposition avait fait introduire au-
trefois plusieurs oraisons; et l'Eglise en a
choisi deux qui, depuis six ou sept cents
ans, ont été regardées comme venant d'une
sainte tradition.
Les fidèles qui se disposent à communier
ne sauraient rien faire de mieux que d'en-
Ircr dans l'esprit des oraisons que le prêtre
dit, au lieu de tant d'autres formules de
prières qu'ils prennent dans des livres peu
autorisés.
Il est à craindre que le peuple fidèle ne
s'accoutume à dire des choses qui sont dé-
menties par le cœur, en récitant diverses
oraisons qui se trouvent dans ces sortes de
livres, pour se préparer à la communion. On
fait quelquefois des protestations et des pro-
messes qui ne conviennent guère à la fai-
blesse , que des rechutes fréquentes ont
malheureusement fait éprouver. Les prières
que l'Eglise nous met ici dans la bouche
n'exposent pas à cet inconvénient, parce
qu'elles sont parfaitement mesurées à notre
étal et à nos besoins ; et elles expriment tou-
tes les dispositions dans lesquelles nous de-
vons entrer.
§ I. Explication de la prière Domine Jesu Christe, pour de-
mander à Jésus-Clirist, par la réception de son corps,
la grâce d'être délivré de tous les mau\ de l*àme, de
suivre in\ iolablemeut ses préceptes, et de n'être jamais
séparé de lui.
Seigneur Jésus - DomineJesuChris-
Chrîst, Fils du Dieu te, Fili Dei vivi,qui
vivant, qui, par la ex voluntate Patris ,
volonté du Père et la coopérante Spiritu
coopération du Saint- sancto, per morlem.
Esprit, avez donné tuam mundum vivifi-
par votre mort la vie casti ; libéra me per
au monde, délivrez- hoc sacrosanctum
moi par ce saint et corpus et sanguinem
sacré corps, et par tuum , ab omnibus
voire sang, de tous iniquilatibus meis et
mes péchés et de tou- universis malis; et
tes sortes de maux ; fac me tuis sernper
et faites que je m'ai- inhaerere mandatis ,
tache toujours invio- et a te nunquam se-
lablement à votreloi, parari permittas:Qui
et ne permettez pas cum DeoPatre etSpi-
que je me sépare ja- ritu sancto vivis et
mais de vous, qui régnas Deus, per om-
élant Dieu, vivez et nia saecula sœculo-
(1) Cette oraison est dans la messe d'Illyric vers l'an
000, dans celle de l'abbé Katolde au xe siècle, dans le Sa-
(.rameniaire de Trêves du même siècle, dans le Microlo-
gue vers l'an 1090; et les chartreux, qui sont de ce temps-
la, l'ont toujours dite et ue disent que celle-là, non plus
que les jacobins.
(i) Sicut enim habet Pater vilain in somelipso , sic et
dédit Filio liabere vitam in semelipso; et Filius quos vult
régnez avec le Père rura. Amen.
ctleSaint-Esprildans
tous les siècles des siècles. Amen.
Domine Jesu Christe, Fili Dei vivi (1),
Seigneur Jésus-Christ , Fils du Dieu vivant.
Le prêlre s'adresse à Jésus-Christ et l'ap-
pelie Fils du Dieu vivant , de Dieu le Père ,
qui est le principe de la vie , et qui la com-
munique à son Fils avec un souverain pou-
voir de la communiquer à qui il veut. Comme
le Père a la vie en lui-même, nous dil Jésus-
Christ (2) , il a aussi donné au Fils d'avoir
la vie en lui-même; et le Fils donne la vie à
qui il lui plaît. Or, la vie de la grâce est né-
cessaire pour manger la divine Eucharistie,
qui est le pain de l'âme, duquel elle ne peut
se nourrir qu'en vivant de celte vie de la
grâce.
Qui per mortem tuam mundum vivificasti,
qui avez donné la vie au monde par votre
mort. Jésus-Christ a donné la vie (3) au
monde par sa mort, en expiant en sou corps,
sur la croix (k) , toutes les peines dues au
péché qui nous avait donné la mort.
lix voluntate Patris, par la volonté du
Pire. Le prêtre intéresse toute la sainte Tri-
nité , pour obtenir cette vie que Dieu a pro-
mise. IlreprésenteàJésus-Christquec'est par
la volonté et par l'autorité de son Père, qu'il
donne la vie au monde. Or, la volonté du
Père céleste est que nous vivions : car étant
morts par nos péchés (5) , dit saint Paul.tJ
nous a rendu Ul vie en Jésus-Christ , par la
grâce duquel nous sommes sauvés.
Coopérante Spiritu sancto. Le Saint-Es-
prit a coopéré au salut que nous recevons
de Jésus-Christ, en formant son corps dans
le chasle sein de Marie, pour être une hoslie
sainte et agréable. Il y coopère aussi tous
les jours, en contribuant sur l'autel à la
transsubstantiation du pain au corps adora-
ble de Jésus-Christ, afin qu'il soit offert pour
donner la vie à notre âme.
Libéra me per hoc sacrosanctum corpus
et sanguinem tuum ; délivrez-moi par ce saint
et sacré corps et par votre sang. Le prêlre ,
persuadé que Jésus-Christ a en main (6)
loule la puissance des divines personnes pour
nous donner la vie, lui demande avec con-
fiance de le délivrer de tout ce qui peut s'op-
poser et nuire à la vie de l'âme; et il le de-
mande par son sacré corps et son précieux
sang, qui sont en sacrifice sur l'autel pour
nous appliquer les mérites de sa mort.
Ab omnibus iniquitatibus meij. Ce qui
s'oppose à la vie de notre âme, ce sont les
péchés et loul ce qui peut nous détourner de
Dieu. C'est pourquoi le prêlre dil: Délivrez-
moi de toutes mes iniquités, de tout ce qui
vient de la malice de mon esprit et de mon
cœur, de tous les péchés que je fais contre
les lumières que Dieu me donne, et qui ue
vivifical. Joan. v, il et 26.
(3) Dat vitam inundo. Joan. vi, 33.
(i) Delens quod adversus nos erat cbirographum do-
creti.... afligens illud cruci. Coloss. u, 14.
(5) Cum essemus morlui peccatis , couvivilicavit nos in
Chrislo cujus gralia eslis salvali. Eplies, u, 5.
(6) Sicul dedisli ei polestatem omnis camis, ul omuc
quud dedistl ei det eis vilain œteruam. Joan. xvu, 2.
631
hlCTlONNAlUE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
95-2
Servent qu'à augmenter mon iniquité. Le
prêtre va jusqu'à la source de tous les vrais
malheurs de celte vie, en demandant d'être
délivré de toutes ses iniquités, suivant celle
iidmirable collecte de l'Eglise où il est dit
rue (1) nulle adversité ne saurait nous nuire ,
si nulle iniquité ne domine en nous.
Et universis malis, et de tous les maux
qui peuvent me porter au péché , de tous les
dangers qui m'environnent, de tant de pé-
chés que je fais sans m'en apercevoir, êl de
toutes les fautes que je commets par erreur,
par ignorance, par précipitation contre votre
loi.
Et fac me tuis semper inh.erere manôa-
ns, faites-moi donc la grâce, ô Seigneur Jé-
sus, de me tenir entièrement attaché à vds
préceptes, et de ne m'en écarter jamais. On
ne peut avoir la vraie vie qu'en gardant les
divins préceptes (2): S» vous voulez avoir la
vie, gardez mes commandements.
Et a te nunquam separari permittas, et
ne permettez pas que je sois jamais séparé de
vous. Le vrai moyen d'éviter les maux de
l'âme, et d'observer chrétiennement les pré-
ceptes, c'est de demeurer toujours attaché à
Jésus-Christ. Ou lui est toujours uni en fai-
sant sa volonté; et pour s'y unir de telle ma-
nière qu'on n'en puisse être séparé, il faut
qu'il soit le principe de loutes nos pensées ,
de tous nos désirs et de toutes nos actions.
Si notre amour était aussi vif que celui de
saint Paul, nous pourrions dire: Qui nous
séparera de V amour de Jésus-Christ (3)? mais
les dangers, les tentations et notre faiblesse
nous engagent à lui demander de ne pas per-
mettre que nous soyons jamais séparés de
lui , et d'éloigner si fortement notre cœur de
tout ce qui pourrait lui être opposé que nous
puissions dire sans cesse avec vérité: Que
désiré-je dans le ciel, et que veux-je sur la
terre, sinon vous seul , 6 Seigneur ? vous êtes
le Dieu de mon cœur et mon par ta/je (4).
§ 11. Explication" de i'a prière l't-rceplio corporis, pour de-
mander à Jéstis-Cbrisl c,nc son corps soil un préservatif
contre les pôeliés mortels et un remède salut lire pour
les véniels.
Seigneur Jésus- Perceptio corporis
Christ, faites que la lui , Domine Jesu
réception de votre Christe, quod ego in-
, corps, que je me pro- dignus sumerc prae-
'. pose de prendre, tout sumo, non mini pro-
indigneque j'en suis, veniat in judicium et
ne tourne pas à mon condemnatiooem.sed
jugement et à ma pro tua pietale prosit
condamnation ; mais mihi ad lutamenluni
que, par voire bonté, mentis et corporis, et
il me serve de défense ad medelam perci-
pour monàmeetpour piendam:Qui viviset
mon corps, et de re- régnas cumDeo Paire
mèdesalulairc: Vous, in unilale Spirilus
qui étant Dieu, vivez sancliDeus, per om-
it) Quia titilla nobis noebit advers-ilas. si nulla nobis
flotninaim- un pillas.
(8) Si vis..,] vuàm ingred) JiÇBva mandata, Matili xiv, 17.
(cl Ums non sepàrabii ■< cliantaLe Clirisli? nom. uu,3.!i.
(4) Et a UMm'ni volui super terrain, Deuscordis moi, et
pars mea Deus in ajteriium? JPsal. l\xu, 2H
{'■'<) Apvc. ni 17.
et régnez avec Dieu nia sœcula saaculo-
le Père, en l'unité du rum. Amen.
Saint-Esprit , dans
tous les siècles des siècles. Amen.
Perceptio corporis... O Seigneur Jésus-
Christ, que la réception de votre corps, que je
me propose de prendre tout indigne que j'en
suis. Quelque épreuve que l'on ait faite de
soi-même pour se rendre témoignage qu'on
ne s'approche pas de Jésus-Christ avec une
indignité marquée, il ne s'ensuit pas de là
qu'on soit digne de le recevoir. De miséra-
bles pécheurs pourraient-ils ne pas appré-
hender d'être indignes d'une telle grâce? qui
peut être digne détenir entre ses mains , ou de
posséder dans son corps la sainteté même?
D'ailleurs, n'avons-nous pas toujours lieu de
craindre que nous ne nous aveuglions sur
notre étal? L'évéque de Laodicée se croyait
comblé de toutes sortes de grâces et de ver-
tus , cependant saint Jean (5) lui écrit, de la
part de Dieu, qu'il connaissait sa tiédeur,
qu'il était véritablement pauvre , nu et
aveugle, ne voyant ni ses fautes ni ses fai-
blesses. Qui esl-ce donc qui osera recevoir le
corps de Jésus-Christ sans trembler? Cette
crainte porte le prêtre à prier Jésus-Christ
de le mettre en état de ne pas encourir le ju ■
gement et la condamnation que méritent
ceux qui reçoivent la source de la sainteté
avec une âme criminelle.
Sed pro tua pietate... Il demande que,
par sa miséricorde, sa chair sacrée et son
sang précieux soient un préservatif dans l'es-
prit et dans le corps contre tous les péchés
mortels et véniels, et que celte divine nour-
riture imprime en lui le courage et la force
qui sont nécessaires pour résister à toutes
les attaques des ennemis du salut.
La force du chrétien vient de l'Eucha-
ristie-, et l'Eglise nous apprend, dans ses
oraisons, que c'est de là que (6) les m ir-
tyrs tiraient toute leur force. Saint Cyprien
et les autres saints évoques d'Afrique se
croyaient obligés d'abréger le temps de la
pénitence qu'ils avaient imposée, dès qu'ils
voyaient approcher la persécution, afin que
les pénitents ne fussent pas exposé» au
combat sans être soutenus de l'Eucharistie :
« Gardons-nous bien, disait-il (7), de les ex-
poser au combat sans armes cl sans défense.
Fortifions-les par la protection toute-puis-
sante du corps et du sang de Jésus-Christ;
et puisque l'Eucharistie est consacrée pour
devenir la défense de ceux qui là reçoivent
contre notre adversaire, armons-les du se-
cours qu'ils trouveront dans celte divine
nourriture. »
Voilà quelle est la protection et la défense
que le prêtre demande pour l'esprit et pour
le corps, parce que le corps sacré de l'A-
gneau sans tache doit faire dans notre corps
(G) « De quo marlyrium sunipsit omne prlnciptuiil. »
Fer. ri dom. 5 Quadr.
(7) « Non inermes et nudos relinipiaimts, sed protection»:
sanguinis et corporis Christ! niùniamus; et cum ad boi fi
Eucuaristia, qt possit accipienlibus esse luiel.i , 'P",!> i|li»s
esse contra adversarium volumus, muojmenlo duniimc» sa-
luritalis armenins. » S. Cypr. episl.57.
953
COM
une impression de courage el de force conlrc
la mollesse el la concupiscence de notre
chair. Jésus-Chrisl est le lion de la tribu de
Juda; et la participation de sa chair ado-
rable doit nous rendre des lions terribles (1)
au démon , il nous fortifier contre nous-
mêmes.
Ht ad medelam percipiendam, et qu'il me
soit aussi un remette salutaire. Mais, comme
lions ne pouvons pas nous promettre d'être
sans plaies et sans blessures, que nous som-
mes faibles el languissants, et que nous
tombons souvent en bien des fautes, le prêtre
demande encore à Jésus-Christ que, comme
son précieux corps est un excellent préser-
vatif contre les péchés mortels, il soit aussi
le remède aux péchés véniels et à tous les
maux que nous ne connaissons pas, qu'il
répare les forces que nous perdons tous les
jours, et qu'il guérisse les plaies que noire
âme reçoit sans cesse.
Toule cette prière est presque la même
que celle que faisait saint Augustin, quand il
disait ("2) : « O unique force de mon âme,
entrez dans elle m la possédez, afin qu'elle
ae conserve sans tache. »
Qv\ vivis... La grâce que le prêtre de-
mande est très-grande; mus il la demande à
Jésus-Christ qui est tout-puissant, qui vit et
règne avec Dieu le Père.
In iwitate Spiritus sancti Deds, dans le
Suint- Esprit, avec qui il est un même Dieu;
ou bien dans le Saint-Espril qui est l'unité
subsistante, l'amour personnel et le lien du
Père et du Fils dans tous les siècles des
siècles.
§ III. Observations sur ce que les o>ux oraisons pour la
communion, ella précédente pour la paix, s'adressent à
Jésus-Christ, sur la variété des conclusions.
La première remarque à faire est que dans
ces trois oraisons le prêtre s'adresse à Jésus-
Christ, au lieu que (ouïes les autres prières
de la messe s'adressent à Dieu le Père.
C'a élé une maxime fort recommandée
et bien observée jusqu'au vr siècle, de n'a-
dresser la prière qu'à Dieu le Père. Les con-
ciles d'Afrique le prescrivirent expressé-
ment. Oplat de Milcvc suppose (3j, comme
un usage constant, qu'à l'autel on priait tou-
jours le Père pur le Fils. Et saint Léon re-
marque (4) aussi qu'on adresse la prière et
le sacrifice à Dieu le Père par le Fils dans le
Saint-Esprit, parce que Jesus-Christ esl l'u-
nique médiateur de Dieu et des hommes, et
que nous ne pouvons avoir aucun accès au-
(1) Orulio Miss. Paris. S. Chrysost. Iiom. 6 ad pop. Ant.
(8) Confess. f, x.
iî) iQui Deum l'atrem per Filiuin anle ejus aram roga-
7ent. » Opt. 1, m, adv. Parm.
(i) Serin. 20, in Nutiv. i, c. ô.
(S) Les plus anciennes oraisons qui finissent ainsi sont
aux dimanches de l'Avent dans le sacramentaire de saint
Grégoire, où nous lisons: Excita, Domine, polenliam plan,
etveni : Seigneur, faites paraître voire puissance, et ve-
nez... Qui vivez et régnez avec le l'ère dans l'unité,, etc.
Il y avait alors des oraisons qui finissaient par Jésus-
Christ, pêr Clirislum, et qui Unissent a présent par Qui vi-
vis el régnas, comme celles de saint Pierre, Deus, cujns
dexlera. el Deus, qui bcalo Pelro collalis clavibus 18 jan-
vier el 22 lévrier.
On peut dire généralement que les oraisons qui ont paru
CO.M 03 V
près du Père que par ic Fils, comme parle
l'Apôtre, ou, comme Jésus-Christ nous l'a
dil, que personne ne vienl au Père que par
le Fils. C'est pourquoi toutes les oraisons
étaient adressées au Père il terminées par
le Fils.
Dans la suite il a fallu appuyer une autre
vérité, que Jésus-Christ e-,1 Dieu égal à son
I ère, contre les impressions que la suites
de l'hérésie arieniu pouvaient avoir laisse m
dans plusieurs esprils : et pour faire en-
tendre que Jésus-Christ notre médiateur esl
véritablement Dieu, égal à Dieu son l'ère
on a adressé la prière à Jésus-Chris!, comme
on l'adresse à Dieu le Père. Voilà pourquoi
ces Irois oraisons, qui n'ont que sept ou
huit cents ans d'antiquité, s'adressent à Jé-
sus-Christ: et véritablement il est bien na-
turel et bien convenable que les prêtres s'a-
dressent à Jésus-Christ, qu'ils voient sur
l'autel comme la victime de pr upitialion ,
pour obtenir les grâces qu'ils veulent de-
mander immédiatement avant la cummuni ni.
La seconde remarque est que le nouvel
usage d'adresser la prière à Jésus Christ a
fait aussi changer les conclusions des orai-
sons, pour mettre : Qui vivis et reynas, qui
vivez el régnez, comme on le voit avec quel-
que variété dans les trois oraisons dont nous
parlons; sur quoi on peul faite ces observa-
tions : 1° la plupart des prières, selon l'usage
universel des six premiers siècles, s'adres-
sent à Dieu le Père avec cette conclusion :
Per Christum Dominum nostrum, par Jésus-
Christ Noire-Seigneur.
2J Les prières adressées à Jésus-Christ fi-
nissent en disant i5) : Qui vivis et régnas,
Deus, parce qu'on s:adresse à Jésus-Chrisl
comme Dieu, el qu'ainsi il convient de dire :
Oui étant Dieu vivez et régnez, ou qui vivez
el régnez avec le Père et le Saint-Esprit, ou
avec le Père dans l'unité du Saint-Esprit.
Ces trois différencs se trouvent dans ces
trois oraisjns. 11 n'y a plus qu'à remarquer
pour les autres oraisons de l'Eglise que, si
vers la fin d'une oraison il est parlé du Père
ou du Saint-Esprit, o:i ajout.; dans la con-
clusion : Qui vivez et régnez avec le même
Père dans l'unité du même Saint-Espril.
DE I.A COMMUNION OU PRÊTRE.
(Explication du P. Lebrun.)
§ I. Do la réception du corps de Jésus-CbiU.
nUBRIQUK ET EXPLICATION.
Après avoir dit ces oraisons et fait une
s'adresser au Père ont élé terminées par Jésus-Christ,
per Ciirisliim; niais que dans ces oraisons, où il se trouve
quelque terme qui désigne plus particulièrement le Fils,
ou la Unit pur Qui vii'is. C'est ce qu'on peut remarquer
dans l'oraison pour le roi : Qtiœsumux, onmipulens Tiens:
car ce terme omuipolcns, lout-puissaw, qu'on attribue
principalement au Père, est cause quedaus la plupart des
églises on termine cette oraison par Jésus-Chrisl, per
Chriitnm ; au lieu que depuis plusieurs années à Paris, à
Laon et à Meaux on la termine par Qui vivis el rMfuas
Deus ( Voy. ftomsée) : pane que dans ta suite de l'oraison
il est dit : El ait le, qui lia, verilus el vila «s, et à vous
qui êtes la voie, la vérité el la vie. Ce sont le ; paroles que
Jésus-Christ s'est appliquées lui-même en uous disant : Je
suis la voie, la vérité et la vie.
955
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 938
Trois sortes d'indignités doivent nous faire
dire trois fois ces paroles : indignité de la
part de l'homme animal et terrestre , par
tous les péchés des sens ; indignité de la
part de l'homme raisonnable , qui , dans la
vie civile et dans tous les rapports que les
hommes ont entre eux a si souvent blessé
la justice et la charité que nous nous devons
les uns aux autres ; indignité de la part de
l'homme spirituel et intérieur, qui a si sou-
vent caché dans l'esprit et dans le cœur tant
de pensées d'orgueil, de vanité, de présomp-
tion, d'envie, de jalousie, d'ambition et tant
d'autres semblables vices.
Domine , non sdm dignus (71. L'âme ex-
prime les sentiments d'humilité où elle doit
être. Quelle proportion , 6 mon Sauveur ,
entre le roi de gloire et une si vile créature 1
Le ciel et la terre ne peuvent vous contenir,
et comment logeriez-vous dans mon corps ,
dans cette maison de boue, qui a si souvent
mérité d'être réduite en poussière? Le prê-
tre, joignant son humilité avec la foi de la
toute-puissance de Jésus-Christ , lui repré-
sente que, sans venir à lui , une seule de ses
paroles peut guérir son âme et la remplir de
ses grâces, sed tantum dic verbo , et sana-
bitur anima mea. Mais il paraît qu'il se sou-
vient que Jésus-Christ nous a commandé de
le, recevoir, et comme s'il disait : Vous me
l'avez commandé, Seigneur, et vous pouvez
me purifier et me préparer dans un moment,
il ajoute en même temps :
Que le corps de Je- Corpus Domini nos-
sus-Christ Notre-Sei- tri Jesu Christi cus-
gneur garde mon âme
pour la vie éternelle.
Amen.
génuflexion le prêtre dil : Panem cœlestem
accipiam ; prend les deux parties de l'hostie ,
et , les tenant de la main gauche sur la pa-
tène , il dit trois fois : Domine , non sum
dignus, en se frappant trois fois la poitrine.
Voici enfin le moment auquel va se faire
la consommation du sacrifice , et voici par
conséquent le temps de redoubler les désirs
d'y participer. Si Jésus- Christ a souhaité
avec ardeur (1) , pour l'amour de nous , de
manger la dernière Pâque , avec combien
plus de sujet devons-nous désirer de manger
cette Pâque précieuse, qui est la vie de notre
âme? et n'est-ce pas ici où nous devons être
en état de dire avec vérité (2) : Mon cœur et
ma chair ont attendu avec empressement que
ce Dieu vivant vint à moi. L'Eglise , suppo-
sant ces dispositions , fait dire au prêtre :
Je prendrai le pain Panem (3) cœlestem
céleste, et j'invoque- accipiam, et nomen
rai le nom du Sei- Domini invocabo.
gneur.
Ces paroles conviennent à une âme qui
sent le besoin qu'elle a de Jésus-Christ, à
une âme affamée du pain céleste , qui se
trouve comblée de joie à la vue de celte di-
vine nourriture. La faim spirituelle doit pré-
céder la nourriture céleste, comme l'on voit
que Dieu fit sentir la faim dans le désert (4) ,
avant que de faire tomber la manne (5) , ainsi
que le dit Moïse, dans une vive exhortation
qu'il fit au peuple. L'âme sentant donc son
besoin, dit : Je prendrai le pain céleste , et
j'invoquerai le nom de Dieu. Le nom de Dieu,
c'est la majesté de Dieu; l'invoquer, c'est l'ap-
peler dans soi-même (6). Je l'invoquerai, je
l'appellerai en moi , pour être ma force, mon
soutien et ma vie.
En disant ces paroles, le prêtre prend entre
ses doigts le corps de Jésus-Christ; plus il
voit approcher le moment de s'unir à ce corps
sacré , plus il est touché de l'éloignement
infini qui se trouve entre un pécheur et la
sainteté même. 11 ne peut s'empêcher d'a-
vouer de nouveau son indignité, et de dire
par trois fois, en frappant sa poitrine :
Seigneur, je ne suis Domine, non sum
pas digne que vous dignus ut intres sub
entriez dans ma mai-
son ; mais dites seu-
lement une parole, et
mon âme sera guérie.
tectum meum ; sed
tantum dic verbo, et
sanabilur anima mea-
(1) Luc. xxii, 15.
(2) Cor meum et caro mea exsultaverunt m Deum vi-
vuni. Psal. lxxxiii, î.
(3) Au lieu de ces mots : Panem cœlestem, on lit dans
la Messe d'Illyric, dans deux Missels manuscrits de Troyes,
l'un de saint Prudence au ix' siècle, l'autre de 1060, et
dans un Missel de Remiremonl d'environ six cents ans :
Ecce,Jesu benignissime, quod concuphijam video; ecce.rtx
clemenlissimc, quod speravi juin leneo ; hinc libi, quwso,
jungar in etclis, quod tuum corpus et sanguinem quumms
indignus cum gaudio suscipio in terris.
Ave in œvum, sanclissima caro, mea in perpetuum sum-
ma duteedo.
Celte salutation Ave est dans les anciens Missels manu-
scrits d'Aix-la-Chapelle, dans un Missel de l'ordre des
Templiers ou des Hospitaliers de Jérusalem, qui parait
avoir servi au diocèse d'Angers, au xu" siècle, dans un
manuscrit de l'église de Soissons appelé mandalum, du
même siècle, dans un Missel du même temps de f.haleau-
Thierry au diocèse de Keims, dans uu de Cambrai du xin"
todial animam mcaui
in vitam aternam.
Amen.
Dieu, par sa grâce toule-puissante, ayant
guéri noire âme , il ne reste plus à deman-
der, si ce n'est que le corps sacré de Jésus-
Christ nous confirme en grâce , nous fasse
persévérer dans la justice, et garde ainsi
notre âme pour la vie éternelle.
1. Le prêtre prenant l'hostie , la tient sur la
patène , afin que s'il s'en détache quelque
partie , il puisse la mettre plus facilement
dans le calice.
2. En disant Corpus Domini nostri, il fait
le signe de la croix avec l'hostie , non-seule-
ment parce que les chrétiens ont eu ancien-
nement la coutume de faire un signe de croix
siècle, et dans plusieurs autres Missels manuscrits et im-
primés d'Autun de 1523, de Trêves de 1547 et 1585,
d'Augsbourg de 1555, de Laon 1557, dans un manuel de
Pampeluue de 1561, etc
(4) Le texte original met : Ta humilié et l'a affamé, et
ensuite t'a donné son pain céleste qui est la manne.
(5) Afflixil te peuuria, et dédit libi cibum mannu.
Deut. vui, 5.
(6) « (Juid est invocare, nisi in se vocare? » S. Augusl.
(7) On voit dans Origène ' et dans saint Curysosloine "
qu'on a -toujours exhorté les fidèles à dire ces paroles au
moment de la communion. En effet, elles conviennent par-
faitement, et pour marquer le sentiment de sa propre in-
dignité, et sa confiance en la toute-puissance de Dieu qui
pour la guérir n'a qu'à dire un seul mol : ou fM, ou ivlo,
ou mundare, Soyez guéri.
' Honi. 6 in Evang.
" Hom. de S. Tuoma, et in Lilurg.
937
COM
COM
958
en prenant quoique nourriture, mais prin-
cipalement pour exprimer toujours d'une
manière vive que ce saint corps qu'on prend
est le corps même qui a été immolé sur la
croix.
3. Après que le prêtre a reçu la sainte hos-
tie , il doit méditer quelques moments sur la
grandeur du mystère. Cette méditation doit
être fort courte , car la messe n'est qu'une
action qui est toujours remplie , ou par ce
qu'il faut faire, ou par ce qu'il faut réciler.
L'Eglise ne permet pas au prêtre de dire des
prières particulières, elle les prescrit toutes;
mais comme il faut quelques moments pour
avaler la sainte hoslie, on doit remplir ce
moment en s'oicupanl du don ineffable qu'on
vient de recevoir, jusqu'à ce qu'on soit en
état de parler et de réciter les prières sui-
vantes.
§ II. De la réception du sang de Jésus-Christ.
RUBRIQUE ET EXPLICATION.
Le prêtre dit : Quid rétribuas! Domino,
et en même temps il découvre le calice , fait
la gén flexion , ramasse avec la patène les
fragments qui peuvent être restés sur le cor-
poral, pour les mettre dans le calice. On a
toujours eu grand soin dans l'Eglise qu'au-
cune parcelle de la sainte Eucharistie ne se
perdît ou ne tombât à terre. Saint Cyrille de
Jérusalem disait aux nouveaux baptisés (1) ,
qu'ils devaient plus craindre la perte de
quelqu'une de ces parcelles, que la perte de
l'or, dos diamants et de quelqu'un de leurs
membres. Les Grecs ont communément ap-
pelé les fragments de l'Eucharistie des perles.
La liturgie de saiut Chrysostome (2) marque
qu'à la fin de la messe, « le prêtre ou le
diacre consume avec attention et avec dévo-
tion tous les fragments, et prend garde qu'il
ne reslc aucune particule appelée perle. »
Les Latins les ramassent pour les consumer
dans le calice, et disent :
Que rendrai-je au Quid retribuam (3)
Soigneur, pour tous Domino pro omnibus
les biens qu'il m'a quae retribuit mihi ?
faits? Je prendrai le Calicem saluiaris ac-
calice du salut, et cipiam, et nomen Do-
j'invoquerai le nom mini invocabo. Lau-
du Seigneur, j'invo- dans invocabo Domi-
quorai le nom du Sei- num , et ab iuimicis
gneur , en chantant meis salvus ero.
ses louanges , et je
serai à couvert de
mes ennemis.
Quid retribuam Domino , que renarai-je
au Seigneur... Le prêtre ne saurait contenir
(t)Calech. 5 Myslag.
(-2) Etich. Grwc. p. 86.
(3) Psul. 115.
(4) (juin ipso omnia nobis dormit. Rom. c. vm, v. 32.
(5) Ou pool encore remarquer que le mol de calice
signifie ordinairement les souffrance», et que le prêtre qui
veut s'unir a Jésus-Christ, et lui uffrir quelque chose en
reconnaissance des grandes grâces qu'il eu a reçues,
quand il dit : Que renàrai-ie au Seigneur ? quid retribuam
Domino ? .oit ajouter en ce sens : Je participerai à son
calice, à ses souffrances, lldoil lui témoigner que, s'il fal-
lait répandre son sang, il s'en réjouirait '. S'il se trouve
actuellement exposé à des* contradictions et à des persé-
' Scdsiimmolor supra sacriflcium, gàudeo. Philip. ,a, 17.
Dictions, des Rites. I.
les sentiments de sa reconnaissance pour un
don si grand et si excellent. Son empresse-
ment l'empêche presque d'apercevoir les
moyens de remercier son Dieu.
Pro omnibus qu* retribuit mihi , pour
tous les biens qu'il m'a faits ? de monter à
l'autel , d'offrir, de consacrer et de recevoir
le sacré corps de Jésus -Christ, avec lequel
Dieu nous donne toutes choses (4). Comment
le remercier d'une si grande grâce, et que
peut-il lui rendre en reconnaissance?
Calicem salutaris accipiam. Les paroles
qu'il vient d'emprunler du psaume cxv lui
fournissent le meilleur moyen de remercier
Dieu. Je prendrai le calice du salut. Le calieu
qu'il va prendre est le calice du salut (o) ,
parce qu'il renferme l'auteur de notre salut,
Jésus-Christ Notre- Soigneur , avec lequel
nous avons tout ce qu'il faut pour louer Dieu
et le remercier. Le calice de son sang est lo
calice de bénédiction , qui a été offert par ce-
divin Sauveur, en action de grâce. C'est donc
dans ce calice que le prêtre trouve de quoi
rendre dignement à Dieu ses actions de
grâces.
Et nomen Domini invocabo, et j'invoquerai
le nom du Seigneur. Avec ce saint calice,
j'invoquerai le nom de mon Dieu qui a pro-
mis (6) de rassasier son peuple de biens , et de
combler de ses plus grandes grâces l'âme de*
prêtres.
Laudans invocabo Dominum , je l'invoque-
rai en le louant , en le remerciant , en le bé-
nissant , sans . demander jamais d'autres
secours que Dieu même, que j'invoquerai
continuellement.
Et ab inimicis meis salvus ero, et je serai
à couvert de mes ennemis. L'âme pleine de
reconnaissance et de confiance s'assure de
trouver tout le secours nécessaire contre
tous ses ennemis : le démon qui la tente par
ses ruses , le monde qui la séduit par ses
pompes, et la chair qui la corrompt par sa
mollesse et par ses désirs déréglés. Elle se
promet ainsi , par la grâce ineffable de son
Dieu , l'état heureux que saint Augustin de-
mandait avec tant d'empressement : « Qui
me procurera, Seigneur, disait-il (7) , la
grâce de goûter pleinement le repos qui se
trouve en vous? Quand pourrai -je obtenir
que vous veniez dans mon cœur, et que vous
me transportiez hors de moi-même par une
sainte ivresse, afin que j'oublie lous mes
maux , et que je m'attache à vous seul
comme à mon unique bien?»
Il ne lui reste qu'à demander que le sang
de Jésus-Christ l'affermisse dans lous ces
cillions, il doit profiler de cette occasion pour pouvoir dire,
selon la vérilé : Calicem salularis acciuiam, je souffrirai
patiemment toutes ces peines, j'en louerai Dieu, j'invo-
querai son secouisqui me soutiendra contre toutes les
attaques de mes ennemis. C'est eu participant aux sou'-
fraoces de Jésus-Christ que nous demeurerons unis à eu
divin Sauveur, et que son précieux sang conservera notra
âme pour la vie étemelle.
(S) Inebrialio auimam sacerdotis pinguedine, et popii-
lus meus Ijnnis mois adimplebitur. Jer. xxxu, 14.
(71 Quis mihi dabil acquiescere in te? quis mihi da*
bit lit renias in cor meum et inebries illud, ut obliviscar
mala, et uimni bouum meum ampleciar? » Aug. Confess.
I.'l, G b.
30
93fl
biens que son âme reçoit, et qu'il lui serve
de viatique jusqu'à la vie éternelle (1).
Que le sang de no-
ire-Seigneur Jésus-
Christ garde mon âme
pour la vie éternelle.
Amen.
Sanguis Domini
noslri Jesu Christi
custodiat animam
meam in vitam seler-
narri. Amen.
DICTIONNAIRE DKS CEREMONIES ET DES RITES SACRÉS. 94C
met les particules consacrées dans le ciboire
ou sur la patène, s'il y a peu de personnes à
communier.
REMARQUES
G'estici le temps propre de donner la com-
munion aux assistants qui veulent participer
à la sainte table (6), et il y a plusieurs siè-
cles que ceux qui ont fait des observations
sur les rites ecclésiasliques ont recommandé
avec soin de ne pas différer la communion
après la messe. Il est en effet convenable
qu'on participe en même temps a. ce le prê-
tre au sacrifice qu'il vient d'offrir, et que les
assistants ont offert avec lui. Tous les an-
ciens auteurs ne marquent la communion du
peuple qu'eu cet endroit. LeMierologu^ (7j,
au xie siècle , remarque que ceux qui veu-
lent avoir pari aux bénédiction; que le prê-
tre demande aux dernières oraisons de la
messe ne doivent pas négliger de communier
avant ces oraisons. Ht c'est ce qui obligea
saint Charles d'établir, dans le cinquième
concile de Milan (8), que les curés garde-
raient avec Soin l'ancien usage de distribuer
la communion au peuple immédiate
après avoir pris le précieux sang.
Le Rituel romain, qui est aujourd'hui en
usage, et qui a été publié par les papes
Paul V et Urbain VIII , marque encore que
« la communion du peuple doit être faite
d'abord après la communion du prêtre (à
moins que quelque cause raisonnable n'o-
blige de la différer après la messe), puisque)
les oraisons qu'on dit après la communion
ne sont pas seulement pour le prêtre, mais
encore pour tous les autres communiants. »
Le grand nombre des communiants a é o
regardé comme une de ces causes raison-
nables, si un grand peuple attendait sans
communier la fia d la messe. C'est la re-
marque qui fut faite da«is le Missel des jaco-
bins (9), l'an 12oi, et ensuite dans (Ordi-
naire d^s religieux de Sainte-Croix. Gavan-
Le prêtre, prenant le précieux sang, tient
de la main gauche la patène sous le calice, de
peur qu'il n'en tombe quelque goutte, et
prend tout le sang avec la particule qui y
est. Le prêtre prend le précieux sang, parce
qu'il doit consommer le sacrifice sous les
deux espèces, Jésus-Christ avant dit à tous
les prêtres en la personne des apôtres : Bu-
vez-en tous.
El il prend tout ce qu'il y a dans le calice ,
depuis qu'on ne donne plus la communion
sous les deux symboles aux ministres et aux
assistants ; mais à la messe papale , et à
quelques autres auxquelles le diacre et le
sous-diacre participent encore au calice , le
célébrant laisse une partie du précieux sang
que le diacre et le som-diacre prennent.
Ni les ordres romains, ni les auteurs lilur-
gistes (2), jusque vers l'an 1200 , n'ont point
marqué qui devait prendre la particule. Il y
a seulement lieu de juger , par les anciennes
coutumes ou les anciens statuts des ordres
religieux, que le prêtre prenait celte parti-
cule (3); et il est dit expressément dans la
messe de Maurille, archevêque dellouen , et
de Jean d'Avranches, au xr siècle [k) que le
prêtre la prend toujours. Cependant, selon
Durand, au xih siècle, l'évéque laissait
prendre cette particule au diacre ou au sous-
diacre , qui devait purifier le calice ; et c'est
ce qui s'observe encore à la messe papale ,
comme on le voit dans le Cérémonial ro-
main (5) donné en 1516 par Marcel, arche-
vêque de Corfou , et réimprimé depuis plu-
sieurs fois.
DE LA COMMUNION DU PEUPLE.
(Explication du P. Lebrun.)
§ 1. Du temps auquel on doit communier.
RUBRIQUE.
S'il y a des personnes à communier à la
messe, le piètre, ayant pris le précieux sang,
avant qu'il se purifie, fait une génuflexion, et
(1) Selon un grand nombre de Missnls, le ;n'êtr o, d'abord
après avoir communié, disait : El Verbum caro faction est,
et habilavil in nobis. Hissai. Argent. 1320.
(2) Amalairc, Kahau Mua', Valfrid Slrabon, Rémi
d'Auxerre, létaux Alcuin, I. Micrologue, Ives de Char-
Ues.Ruperi, 1 jides de Cauibrai, Hugues de . Saim-Vicior,
ou Robert PÏùlûius, Etienne etHonorius d'Autun n'en par-
lent pas.
(3) Selon les plus anciens usag^ s, le prêtre laisse du
sang dans le calice, et lorsque la coutume de communier
sous les deux espèces a cessé, les statuts des chartreux
en li.'i'.) marquèrent que le prêtre ne laisserait point de
sang pour le diacre : Nec reservalur umquam de sanguine
diacono. (Slat. ant. p. 1, c. 43, n. 4j.) Ou lit dans les us
de Clieaux que le diacre prend 1 : sa ig du même côté du
talice que le prêtre : Sitmalqne sanijuinetn eadem parte
calicis r/uu clsacerdos; que le sous-diacre le prend avec
un chalumeau, qui subdiaconus mmu,l sangmnem cum fis-
lulu; et qu'apTès qu'on a communié, s il reste du sang
dans le calice, le diacre le boit avec le calice même : Si
quid auiem rejtiduum fucrit île sanguine, bibat illud cum
culice Ces seuls endroits l'ont voir que le prêtre ne lais-
sait que du sang dan, p calice cl non pas la particule
tus a ajouté à cette remarque qu'on ne doit
pas tolérer cet usage, s'il y a peu de per-
sonnes à communier (10).
11 est vrai qu'aux premiers siècles les fi-
dèles communiaient souvent sans assister au
saint sacrifice. Dans les temps de persécu-
tion, ceux qui voulaient avoir la consola^
(I) « Poslremo vero paritculam, quœ in calice remausit,
sacerdos sutnai, el post diacono calicem ad mundandum et
sumenduin quod remausit porrig3t, etc. » Joan. Abrinc.
rie Offic. p. 24.
(5) iSanguinis parlent sugit, residuum cura parlicula
hostire dmuttit pro diacouo et subdiacono. » Ccerem. I. il,
u. 14.
(G) «Est auli in lègitirmtm lempus communicaudi anie
ultimam oraliouem, quae diciuir ad complendum, quia ejui
petnio maxime pro eis est qui communicant. » Valfrid
Sliab. de lieb. Ecoles, c. 22, Amal.
(7) « Ergo et anie ipsas communicare non negligaul
rjuicumijue earumdern beuedictione foveri desideraul. »
UUiol. a. 19.
(S) « Hue insiitutum paroclius servare studeat, ut quod
anttquissimi ritus est, inlra niissarum solemnia, post san-
guiui., suiupiioucin, prsebeat sacrant Eucbanstiam.» Acla
Eccl. Mediol., p. 597.
(9) k Si astet magna multitude exsneclans fuiem missœ,
poterit differri communio usque post niissam, nisi in die
cœna:, si vistim lueril priori. » iliss. hjjs. Couvent.
(10J c Toleraiiilum videlur si molli comiuuniceiU, non
aulem si pauci. In rubr. miss. tort, u lit. 10, n. 6.
9il COM
tion de participer tous les jours à la sainte
Eucharistie la portaient dans leurs mai-
sons (1), et y communiaient. Saint Basile 2)
nous apprend que tous les moines en usaient
de même dans leur solitude , où ils n'avaient
pas la commodité de trouver des prêlres pour
leur dire la messe. Mais dans noire temps ,
où l'on dit un si grand nombre de messes, il
ne convient pas (Mutiler ce que la nécessité
contraignait de faire lorsqu'il était impossible
ou fort difficile d'assister au saint sacrifice.
On sait que dans l'Eglise grecque , depuis
le IV siècle jusqu'à présent , on n'offre le
saint sacrifice en carême que le samedi et le
dimanche, el qu'aux autres jours de la se-
maine les fidèles peuvent recevoir l'Eucha-
ristie dans l'église. M;iis ils y sont préparés
par les prières publiques qui se font pour ce
sujet, et qu'on appelle l'office on la messe
des présanclifiés, c'est-à-dire, des dons qui
ont été sanctifiés ou consacrés , el mis en
réserve le dimanche précédent. Gel office est
long. « Nous nous y purifions par les priè-
res, dit Siméon , archevêque de Thessaloni-
que (3), nous avons la consolation de révé-
rer le corps de Jésus-Christ entre les mains
des prêtres qui le distribuent à ceux qui en
sont dignes. Nous nous prosternons la face
contre terre, et nous demandons pardon de
nos péchés. >< L'ordre et l'usage des Eglises
d -.vient et d'Occident font donc voir que,
hors le cas de nécessité , on doit donner la
communion pendant les prières publiques
qui y oui rapport.
II. Sur le Coiifiteor qu'on dit avant la communion.
RUBRIQUE.
Celui qui sert la messe fait la confession
pour ceuxqui veulent communier, eu disant :
Confiteor Deo, etc., et le prêtre tourné vers
le peuple dit : Miséreatur vestri, etc., Indui-
gentiam, etc.
REMARQUES.
L'usage de faire ùire le Confiteor pendant
la messe , immédiatement avant que de
communier, s'est introduit depuis environ
cinq cents ans, et il vient sans doute de la
condescendance qu'on a eue d^ donner la
communion aux fidèles hors le le-ups du sa-
crifice. On a cru qu'eu cette occasion il fal-
lait que les communiants fissent auparavant
une es; èce de confession générale de leurs
péchés, après laquelle le prêtre ieur ferait
les prières de l'absolution, comme on en u-e
à l'égard des malades qui communient sans
pouvoir assister à la messe, afin qu'ils re-
nouvelassent publiquement lès sentiments de
douleur avec lesquels ils avaient dû confes-
ser et expier leurs fautes, et qu'on n'eût pus
(1) Tenull., S.Cypr. elo.
(2) gpisl. 239. Pairie. Osar.
(3) Synthes. ad Gubiiel Pemepol. resp. 56, ap. Allatium,
•te Miss, prœsanct.. col. ISiil, et Hicet. Pector. ap. Goar.
Emliol. Grœc. D, 20b.
(I] «Ame expiata deli la, anlc exomnlogesin factam
criiniuis, ante purgatain cunscientiam saciilieio el manu
iacerdolis, etc. » S. Cypr. de Laps. edit. Oxo.i. p. 92.
(5) « Nec peccatis exposais, usurpai.i to.merc commu-
nicatione, ronliiigant corpus < l SJliguhieih IVnin1, i uni
Scriptura sïf.Quicumque, etc. i Ap Cyp. epist. 73.
(fi) Le P. Morin » cru .pic tes rdigfelk meuùi.uiu
COM
942
tout à fait lieu de dire qu'ils étaient sembla-
bles à ceux que déplore saint Cyprien !k),
qui, sans avoir expié leurs fautes, sans les
avoir confessées , et sans avoir purifié leur
conscience par le sacrifice el l'imposition de
la main du prélre , osent s'approcher de la
sainte table, ou, comme dit Firmilien (5)
qui i sans ;ivoir exposé leurs péchés, ont la
témérité de communier au corps et au sane
de Jésus-Christ. 6
Au xnr siècle, les dominicains , les car-
mes, les cordeliers el les augustins (fi) au-
torisèrent l'usage de dire le Confiteor et les
prières de l'absolution avant que de donner
la communion , dans le lemps même du sa-
crifice. En ce temps-là les coutumes deCluny
et les statuts des charlreux ne faisaient au-
cune mention de èonfession avant le mo-
ment de la communion ; el, parmi les char-
treux encore, le prêtre, après avoir commu-
nié, donne la communion sans autre prièro
que Corpus Domini nostri Jesa-Chrisli cus-
todiat le in vilain ceternam (7).
Le Pontifical romain , au jour de l'ordi-
nation , fait dire le Confiteor aux diacres et
aux sous-diacres avant la communion ; les
seuls prêtres qui célèbrent avec l'évêque ne
le disent pas. Cela esl aussi marqué dans les
rubriques du Missel romain publiées par
Pie V. Au fond, cet usage ne saurait être
blâmé, et Ion peut le justifier par divers
vestiges de l'antiquité.
On voit dans Optât d"<$ Miiève (8) qu'après
le Canon el immédiatement avant l'Oraison
dominicale , on imposait les mains aux pé-
nitents et à tous ceux qui devaient commu-
nier. Saint Augustin nous fait entendre que
les fidèles faisaient une espèce de confession
de leurs péchés, en frappant leur poitrine
lorsqu'on disait : Dimitte nobis debitanostra;
et l'on voit dans l'Eglise grecque qu'au mo-
ment (9) de la communion le diacre el lous
ceux qui veulent recevoir la sainte Eucha-
rislie demandent pardon de leurs péchés, et
surtout des scandales qu'ils pourraient avoir
donnés, et que lous les assistants répon-
dent : Que Dieu vous pardonne.
Dans une ancienne Messe manuscrite
conservée à l'abbaye de Saint - Denis en
France, et qu'on croit écrite vers le temps
deCharleinagne(IO), la confession des péchés
pst marquée après avoir baisé le livre des
Evangiles, immédiatement avant l'obiàtion.
Lé Pontifical qui avait appartenu à saint
Prudence, évéque de Troyes en 840, marque
aussi (Uj une fort longue confession des pé-
ttîés après l'Evangile, immédiatement avant
l'Offertoire. Vers le même temps, dans l'an-
ont introduit cet usage. (DePœnit., lib. vin, c. 9, § U,
n. 2. )
(7) Au Missel de Sens de 1713, on a omis le Confiteor
avant la communion, à la messe solennelle, quoiqu'on le
dise dans cette église.
(8) « l'Xenim inter ùcina momenta, dum raanus impom
lis, et delicla douaiis, iflbs ad altare conversi dominicain
Oralionem praetermitiere non | otestis : Pater, dimtie
nobis, etc. » Optât. I. n advers. Pannen.
(9) Lilwri. Chnisost. p. 82; Goar. Eucliol. Grœc. p. 149
( 10> Malien, de Antiq. Rit. tom I, p. 510 et seu
(11) f/'id.p 528.
945
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
!M4
cienne Messe d'illyric, oulre la confession
que l'évêque fait après s'êlre habillé à la sa-
cristie et celle qu'il renouvelle à l'autel, il
en fait une troisième à l'Offertoire.
On voit (1) de même la confession placée
entre l'Evangile et l'Offertoire dans un an-
cien Sacramentaire de saint Galien de Tours,
et dansplusieurs autres anciens Missel*, qu'il
serait Irop longde détailler. On conserve dans
la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés un
Sacramentaire de saint Guillem au diocèse
de Lodève, d'environ neuf cents ans d'anti-
quité, où après l'Oraison dominicale il y a
un long Confiteor attribué au pape Grégoire
III, terminé par VAgnus Dei et par la com-
munion en celte manière : Agneau de Dieu ,
qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de
nous. Les choses saintes sont avec les saints (2).
Que la communion du corps et du sang de
Jésus-Christ soit pour la vie éternelle à ceux
gui le mangent et qui le boivent. Ainsi, l'usage
de dire le Confiteor au temps de la commu-
nion n'est pas si nouveau qu'on n'en trouve
anciennement quelques exemples ; et pour
en rapporter un qui approche beaucoup plus
de l'usage d'à présent, les Cisterciens, au
xir siècle, suivis en cela par les Guillemi-
tes, dans leurs constitutions confirmées en
1259, faisaient faire la confession aux reli-
gieux dans le chœur (3) avant que d'aller à
la sainte table. Ils se la faisaient l'un à l'au-
tre, et quand un seul devait communier, il
allait faire sa confession au prieur ou au
premier du chœur. On ne voit point encore
là de confession faite à haute voix ni à l'au-
tel. Peut-être ne l'a-t-on introduite aux
grandes messes qu'à cause que le peuple
n'entend point la confession que le prêtre et
les ministres font au bas de l'autel pendant
que le chœui chante l'Introït. Il serait à
souhaiter qu'on pût partout imiter les char-
• eux, qui font tous ensemble la confession
avec le célébrant au commencement de la
messe. Quoi qu'il en soit, les fidèles doivent
être bien aises de se déclarer publiquement
pécheurs, et de reconnaître le besoin qu'ils
ont de l'indulgence et de la miséricorde de
Dieu lorsqu'ils s'approchent de la sainte
table.
§ III. Sur ce que dit le prêtre en donnant la communion.
BOBMQOI.
Le prêtre, tourné vers ceux qui doivent
communier, tenant delà maingauche le ciboire
ou la patène, et de la main droite une des
(1) Marten. p 334.
(2) » Saucta cum sanciU » ïbid. p. 411.
(3) i Islis intérim ad inviccin <ï;c«iiiiL>ns C(?))/î/eor, cae-
leri sequanlur perordinetn.... picem ab iuvieem acci|iien>
tes... , bini et bini allerutrum confileules, vultus suos posi
conielssioneiu ad :<ltare convertenles.... Si ali'ims alictuanï
do :-«l' i» comuuinicare volueril, sumpia pace a miuisirq,
confite alur priori, si adfuerit, BUI îlli quom prinium slan-
teni in dexlrocuoro invenerii. » Ordin. GviUelm miss.
lit. de Pace el de Communione.
(4) «Tiiieatunaiii ex sacris hostiis altouantolum super
labium pyxidis etevàtain... el dieat voce auquantulum ele-
rala, -'ravi tamen : Ecceagnns Dei, ecce nul lollit peccala
nwmti; deinde vel ipsemel sacer.los, vel clericus in eo-
dem loco, capitc profonde incliuato percutiens pecius , di-
cat 1er : Domine, non sum dignus, etc. » Conc. Aquisg.
Conc, loni. XV, col. 1130. i
(5) («avantus cite en général quelques religiatnes, et
hosties, qu'il élève un peu, dit : Ecce Agnus
Dei, ecce qui lollit peccala mundi; et, après
avoir dit trois fuis .-Domine, non sum dignus,
etc., il fait avec l'hostie le signe de la croix
sur le ciboire ou sur la patène, el donne la
communion en disant : Corpus Domini noslri
Jcsu Christi custodiat animant luaui in vitam
œternam. Amen. TU. X, n. 6.
REMARQUES»
1. Le prêtre élevant un peu l'hostie dit:
Ecce Agnus Dei. Rien ne convient mieux en
montrant le saint sacrement que ces paroles:
Voici l'Agneau de Dieu, dont saint Jean sa
servit , et que nous avons expliquées plus
haut.
2. Le prêtre dit : Domine, non sum dignus.
Il a déjà dit ces paroles pour lui-même ,
comme on l'a vu plus haut ; il les dit ici afin
que tous ceux qui doivent communier les
disent avec lui. Il semble que c'est le clerc
qui devrait les prononcer pour les commu-
niants, comme il récite pour eux le Confiteor.
Le concile d'Aix, en 1585, dit (h) qu'elles
seront prononcées par le prêtre ou par le
clerc. Mais elles seront toujours dites plus
gravement par le prêtre, qui, comme l'on'
remarqué saint Charles dans ses Instructions
et saint François de Sales dans son Rituel,
porto les fidèles à les dire eu même temps
avec dévotion.
Il y a eu des préires qui, ne donnant la
communion qu'à des femmes, croyaient de-
voir dire : Domine, non sum digna ; ce qui
ne manqua pas d'être suivi en plusieurs en-
droits par les religieuses 5), et, ce qui est
assez surprenant, le Missel romain imprimé
à Venise en 1563 autorisait cette pratique et
traitait d'ignorants ceux qui ne disaient pas :
Domine, non sum digna (6). Mais les bulles
du saint pape Pie V et de Paul V ont défendu
de rien changer dans les paroles du Missel ;
et le Rituel romain ordonne expressément
de dire : Domine, non sum dignus, même
pour les femmes. Le concile de Narbonne
d" 1099 permet de dire ces paroles en lan-
gue vulgaire (7). Saint François de Salles ,
dans son Rituel déjà cité, publié à Annecy en
1612, marque aussi qu'elles peuvent être
dites en français (8). S'il plaisait aux évê-
ques qu'on les dit ainsi en donnant la com-
munionàdes personnesquin'entenilenlpas le
latin, à des femmes ou à des religieuses seu-
lement, <>n éviterait la petite incongruité de
grammaire que quelques-uns ont reprise, ou.
AI. de Vert nomme les religieuses de l'abbaye de Ronre-
ray, l'ordre de sai.il Benoit a Anf"rs, qui disaient : Domi-
né, non sum digna. Tom. III, p. ."'J6.
(6> On ne «ail pas qui e«l fauteur de l'orrfo de ce Mis-
sel Il esl intitulé : Opw, aureum , de ordine eclebrandi
mis uni; el on y lit : AdtSerlal sacerdos dum sacrum coin-
muiiionem sotis moni ilibttt pongit, ut dical eis : Domine,
non sum di}$ii;i Ut iulres sub te.i uun m, '11111, quia nonnulii
ignari iltcere soient : Domine, non sum dignus, quod noix
convertit mulieribut.
(7) « Lingua veroacula.i Conc. Nnrb.c. 18.
(H) « l'ailiculam 11 lam dexlra manu elevel, el ad popu-
liiin coiiversus, eam illi adorandam ostendal , et comunini-
caudos bis verbis ad humililatem horlelur : Domine , non
sum dignus, etc., vel G*llice hoc modo dici possunt : Mon
Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez dans mon
corps, mais par votre sainte purole, que mon âme toit sttu-
vée. » Ordo connuunionis. Rit. Geb. p. 406.
1
M."
COM
COM
946
plutôt les femmes n'ont qu'à dire secrètement
en français ce que le prêtre dit tout haut
en latin, et personne ne pourra y trouver à
redire.
3. Le prêtre fait un signe de croix avec
l'hostie en disant : Corpus Domini, pour mar-
quer, comme à l'ordinaire, que c'est là le
même corps qui a été immolé sur la croix,
et il met l'Eucharistie dans la bouche en
poursuivant, custodiat animam tuam, etc.
§. IV. Sur le vin et l'eau présentés aux communiants.
RU0R1QDE.
Le ministre présente à ceux qui ont com-
munié un vase avec du vin et de l'eau et une
serviette pour s'essuyer la bouche.
REMARQUES.
Quand on a cessé de donner la commu-
nion sous les drux espèces, on a cru devoir
présenter du vin aux fidèles , parce qu'on
peut avoir besoin d'une liqueur pour avaler
entièrement la sainte hostie, qui pourrait
s'attacher aux dei.ts et au palais. Alexandre
de Halès (1), dont saint Bonaventure a été le
disciple, écrivait à Paris, il y a cinq cents
ans, que c'était presque la coutume générale
de l'Eglise latine de ne donner la commu-
nion que sous l'espèce du pain, et c'est de-
puis ce temps-là qu'on a présenté du vin à
ceux qui venaient de communier.
L'ancien Missel des jacobins, écrit en 125V,
marque cet usage, et en donne la raison en
ces termes (2) : « Après avoir reçu le saint
sacrement, le frère se lève, et ayant consumé
l'hostie va où est le vin, qu'il doit prendre
debout. 11 en prend peu, et seulement au-
tant qu'il en faut pour bien laver la bouche,
de peur qu'il ne reste entre les dents quelque
partie de l'hostie. Le diacre emploie pour ce
sujet un autre calice que celui de la consé-
cration : il y prend le premier le vin, et en
donne ensuite aux antres (3). » Les anciens
statuts des chartreux, recueillis en 1259 (4),
prescrivent au prêtre de ne rien réserver du
sang pour le diacre, et ils marquent qu'aux
communions générales le plus ancien des
communiants, ou le procureur, donne du
vin à tous ceux qui ont communié, soit
clercs ou laïques. Leurs ordinaires de 1581
et de 164-1 contiennent le même usage, qui
a duré très-longtemps, non-seulement dans
les communautés religieuses , mais encore
dans toutes les églises. 11 n'y a pas cinquante
ans que cela se faisait dans les paroisses de
Paris. Le Cérémonial parisien imprimé en
16G2 marque que le diacre et le sous-diacre,
après avoir communié, vont se purifier à la
crédence, s'ils en ont besoin, et que le diacre
présente à tous ceux qui ont communié un
vase plein de vin et d'eau, avec une serviette
(1) «Bene licetsumere corpus Chrisli sub specie panis
tanhim, sicut fere ubique (il a laicis in Ecclesia. .Eecb sia
islud sacrameutum dispensare consuevit sub specie panis
lantum, lum proprer periculnm effasionis, etc. » Alex,
liai, qusast. Il de Eucliur. loin. IV, p. 406.
(2) « Susceplo auleni sacrauiento, dater inclinatus se
erigal, et cousumpta hostia accédât ad vinum, quod stando
est recipiendnm , et in tnodica quaulitate , ad ablnendum
os diligeuter, ne aliqua particula hosliae remaneat intra
dentés. Porro diaconus débet accipere vinum hujusmodi
in calice alio qnam sil ealix cum quo celebratiir, et ponlea
pour s'essuyer la bouche. Mais comme le
Cérémonial dit que le diacre et le sous-
diacre se purifient, s'ils en ont besoin ( si
opus sit (5), la plupart des communiants
croyant n'en avoir pas besoin et ne prenant
pas cette ablution, on ne la présente plus
dans les paroisses, mais seulement à Notre-
Dame aux communions générales de Noël ,
Pâques, la Pentecôte, l'Assomption et la
Toussaint.
On la présente encore aux ordinations,
aux premières communions générales et il
y a des villes, comme Verdun, Laon et Lan-
gres,nùon la présenle communément aux
ecclésiastiques et aux laïques. On la présen-
tait de même l'an 1714 à Saint-Feillen ou
Flen (6), qui est la principale paroisse d'Aix-
la Chapelle. Cela se fait régulièrement aux
bonnes fêtes à Saint-Germain-des-Prés , à
S lint-Martin-des-Champs à Paris, et à Sainl-
Ouen de Rouen. A Lyon, lorsqu'il y a com-
munion générale, on donne du vin à tous les
ecclésiastiques qui communient. Aux gran-
des fêtes à Amiens, à Arras, à Tournai et à
Saint-Pierre de Lille, on en donne au clergé,
qui seul communie au chœur. A Chartres le
sous-diacre présente du vin dans un calice
aux ecclésiastiques et aux officiers laïques
de l'église, qui sont les seuls qui communient
au grand autel. Au Mans et à Autun on
donne du vin aux chanoines qui commu-
nient à la rnesse du chœur. A la cathédrale
de Metz on en présente le jeudi saint, et aux
paroisses à Pâques et à la Pentecôte. A la
cathédrale de Barcelone, le jeudi saint, deux
prêtres en surplis et en étole portent chacun
un vase d'argent où il y a du vin et de l'eau,
et dans les autres églises un clerc présente
de l'eau à tous ceux qui ont communié ;
quelques-uns en prennent. Il serait à souhai-
ter qu'il y eût un vase toujours prêta être pré-
senté à ceux qui pourraient en avoir besoin.
DE LA COMMUNION GÉNÉRALE A LA MESSE
SOLENNELLE.
(Explication du P. Lebrun.)
1. Après quele célébrant a pris le précieux
sang, le cérémoniaire, portant la nappe do
communion, met la clef du tabernacle sur
l'autel si elle n'y est pas, et vient avec le
thuriféraire à sa gauche vers le milieu de
l'autel ; ils s'y mettent à genoux sur le pavé,
et y restent jusqu'à ce que le célébrant ait
dit Indulgentiam, etc. Ayant fait ensuite la
génuflexion sur le pavé, ils vont se mettre à
genoux auxdeuxcoinsdu marchepied, le cé-
rémoniaire du côté de l'Epîlre, et lethuiifé-
raireilu côtédel'Evangile, la face tournée l'un
vers l'autre, et tiennent ainsi la nappe éten-
due devant les communiants. Quelques clercs
aliis ministrare. » Miss. mss. Couvent, de Commun.
(3) Des faits anciens et si clairs doivent êlre remarqués
avec soin, pour les opposer aux remarques de M de Vert,
soutenues de quelques liistnrieilesqui tendent à confondra
l'ablution, qu'on a donnée aux communiants depuis plus
de cinq cents ans, avec la communion au sang précieux,
(Tom IV, pag.278.)
(I) Slat ma c. 5, n. 19 et 20, et c. 43, n. iS. .^ ^^
(o) Ctirem. Paris, p. 1S3 cl 200. /<\TYçi^
((i) S. Foillanus (dam, Bédé Fullanus).
m
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
918
lu chœur, ou ceux qui vont communier,
viennent tenir les flambeaux pendant que
ceux qui les portent communient. Aussitôt
que le dernier Agnus Dei a été chanté au
chœur, ceux du clergé qui doivent commu-
nier ayant reçu la paix, laissent leurs bar-
rettes à leurs places, et vont, sans s;:luer per-
sonne, devant l'autel, deux à deux, les mains
jointes, formant deux rangs au milieu du
chœur, depuis les degrés de l'autel jusqu'au
luli in, où étant arrivés, ils se mi lient tous en
même temps à genoux; s'ils ne peuvent tous
tenir dans cet espace, ceux qui resieiil se
tiennent à genoux à leurs plares, el i's sui-
vent les autres, lorsque les derniers se sont
avancés vers l'aule) ; niais ceux qui ne doi-
vent pas, communier demeurent debout à
leurs places comme il est dit ci-après.
2. Le célébrant, après avoir pris le pré-
cieux sang, met le calice sur le corporal,
sans y faire verser du vin pour la purifica-
tion, et le sous-diacre, l'ayant aussitôt cou-
vert de la pale, change de place avec le
iiacre, faisant tous deux en pariant et en
arrivant la génuflexion aux côtés du célé-
brant, sans en faire au milieu. Si le di;;rre
avait passé auparavant au côté de l'Epître
pour découvrir le calice au défaut du sous-
diacre, qui ne serait pas revenu au chœur
assez tôt pour cela, ils n'auraient pas besoin
de changer de place, le sous-diacre étant
pour lors monté à son retour au côté de
l'Evangile, comme il a été dit en traitant de
la messe solennelle.
3. S'il faut tirer le ciboire du tabernacle,
le célébrant se relire un peu au côté de
l'Evangile, ayant à sa gauche Je sous-diacre
debout el tourné comme lui vers l'autel ;
mais avant de partir du milieu, il fait une
inclination de tète à la croix, ou une génu-
flexion s'il y avait des hosties consacrées
sur l'autel, et cela en même temps que les
deux ministres sacrés font leur seconde gé-
nuflexion à ses côtés après avoir changé de
place. Ensuite le diacre met le calice un peu
an delà du milieu du corporal vers le côté de
l'Evangile, ouvre le tabernacle, l'ail la génu-
flexion (le célébrant et le sous-diacre se met-
tant en même temps à genoux au lieu où ils
sont), puis il lire le ciboire, le découvre, fait
encore la génuflexion, et se relire au côié
de l'E[ lire sur le second degré, ou étant de-
bout, les mains jointes, el médiocrement in-
cliné vers le célébrant, selon le cérémonial ,.
liv. ii, ch. 29, il dit le Confiteor. Le célébrant
et le sous-diacre, qui est denière lui sur le
marchepied, s'étanl relevés dès que le diacre
a fait la génuflexion après avoir découvert
le ciboire, demeurent debout la face lournée
vers le côlé de l'Epître, le sous-diacre étant
pour lors sur le second degré derrière le
célébrant; mais s'il doit communier, il peut
se tenir à genoux comme les aulres pendant
le Confiteor, sur le bord du marchepied, au
même lieu où il a coulume de communier,
un peu retiré veis le côlé de l'Evangile.
4. Si le célébrant a consacré des hosties
dans un ciboire, il ne se met point à genoux,
parce que le diacre n'ouvre point le taber-
nacle; mais le diacre ayant fait seul la génu-
flexion, met d'abord le ciboire au milieu du
corporal el le découvre; puis il fait la génu-
flexion avec le célébrant et le sous-diacre,
lesquels se retirent incontinent vers le côté
de l'Evangile, suivant ce qui a été dit au
numéro précédent, et le diacre au côlé de
l'Epître sur le second degré. Si les hosties
étaient sur le corporal el qu'il les fallût seu-
lement mettre sur la patène, ce qu'on ne
doit faire que quand elles sont en fort petit
nombre, le célébrant les mettrait lui-même
dessus, avec une génuflexion avant et après,
les ministres sacrés la faisant en même
temps à ses côtés pour ch ngerde place, s'il
esl nécessaire; el le diacre ayant fait la se-
conde génuflexion à la droite du célébrant,
descendrait aussilôt sur le second degré au
côte de l'Epître pour y djre le Confiteor.
5. Après que le diacre a achevé le Confi-
teor, le célébrant se tourne un peu plus vers
les communiants, ayant le côlégauchcducôté
du saint serrement, e! dit au même lieu d'une
voix intelligible : Misereatur vesin, elc. lu-
dulgentium, absolutionem , etc., faisant le
signe de la croix de la main droite sur les
communiants, et tenant la gauche appuyée
sur la poilrine, à quoi le diacre seul répond
au nom de tous avec les cérémonies ordi-
naires, de même qu'il a dil pour tous le Con-
fiteor, ce qui n'empêche pas que les au|res
le récitent en particulier, fassent ensuite le
.signe de la croix, et se frappent la poitrine,
soit au Confiteor, soit au Domino, non sum
dignus, comme on le pratique à Home. Puis
si le diacre doil communier, il se met à ge-
noux sur le bord du marchepied, vers le mi-
lieu de l'autel, à la droite du sous-diacre, si ce-
lui-ci doit aussi communier, comme il esl
très-à propos que l'un et l'autre le fassent les
dimanches et les jours solennels, conformé-
ment au concile de Trente, sess. 23, chap. 13;
et au Cérémonial, liv. i, chap. 9, et liv. il,
chap. 31, si ce n'est qu'élant prêtres ils veuil-
lent célébrer; mais s'ils ne communient pas,
ils changent de place après que le célébrant
a dit Inrfulgentiam, etc., faisant seulement
la génuflexion au milieu l'un derrière l'autre
sur leur degré, et montant aussilôt auprès
du célébrant, savoir le diacre au côté de
l'Evangile , et le sous-diacre à celui de
l'EpîIre, où ils demeurent tous deux médio-
crement inclinés vers le saint sacrement, pen-
dant que le célébrant dit Domine, non sum di-
</nus, le diacre frappantsa poitrine, etpuis pre.
nant la patène, comme il est dit, ci-après, n°8.
6. Le célébrant ayant dit Indulgen-
tiam , etc., retourne au milieu de l'autel ,
fait la génuflexion, prend le ciboire de la
main gauche el une hostie de la droile, qu'il
lient un peu élevée sur le ciboire , sans en
séparer la main ; s'étanl lourné à droite vers
les communiants, il dit Ecce Agnus Dei, etc.,
comme il est plus amplement déclaré pour
la messe basse, art. 10, n" 18 el suivants.
7. L'ordre que le clergé observe pour la
communion esl celui-ci : 1" les deux ministres
sacrés communient avant tous, si ce n'est
que quelque évéque désirât communier ,
949
COM
COM
arro
comme il est dit ci-après. 2° Les prêtre* sui-
vent, s'il y en a qui veuillent communier,
auquel cas ils prennent une élole pendante
sur le surplis, et marchant deux à deux se-
lon leur rnng. Si quelques-uns d'entre eux
sont revêtus de chapes , ils communient
avec l'élole par-dessous la chape avant les
autres prêtres. 3" Les chapiers qui no sont
pas prêtres communient aussi deux à deux
avant les diacres et les sous-diacres qui
n'ont que le surplis, quoique cenx-là ne lus-
sent que clercs. »° Les diacres et les sons-dia-
cres communient ensuite de la même ma-
nière, selon le rang de leurs ordres. 5° Les
petits officiers de l'autel, savoir, première-
ment les deux acolyles, ensuite les porle-
flambeaux (s'ils sont différents des acolytes),
ileux à deux selon leur rang, quand ils sont
plusieurs; le cérémoniaire et le t hn ri fcr.i ire
communient les premiers île leur ordre, lai—
s.int tenir la nappe par quelques clercs qui
sont libres ou qui vont communier après
eux; si quelqu'un d'eux ne communiait pas,
son compagnon dans le même office ne se
joindrait pas aux officiers qui suivent, pour
ne point troubler leur rang, mais aux au-
tres du clergé. 6° Les clercs du chœur vien-
nent apiès lous les officiers, deux à deux
comme lis précédents.
8. Pour la manière de recevoir la commu-
nion , on observe ce qui suit : 1° Les deux
ministres sacrés communient les premiers ,
suivant ce qui a élé dit au numéro précé-
dent; pendant celte action ils ont les mains
étendues par-dessous la nappe, la tête
droite, les yeux modestement baissés , et
avancent un peu la langue sur la lèvre
d'en bas pour recevoir la sainte hostie ,
qu'ils lâchent d'avaler bientôt après, sans
répondre Amen au célébrant, si ce n'est pas
une messe d'ordination (Yotj. le Pontifical);
puis ayant fait ensemble la génuflexion au
même lieu sur le bord du marchepied , sans
faire aucune révérence au célébrant , le
diacre passe au côté de l'Evangile , el le
sous-diacre à celui de l'Epître, lous deux
prenant en passant la nappe delà commu-
nion des mains de l'acolyte qui la tient de
chaque côlé, el la lui rendant aussitôt qu'ils
sont monte» sur le marchepied. Us ne font
point d'aulre génuflexion en arrivant , mais
ils assistent debout aux deux côlés du célé-
brant durant la communion, pendant la-
quelle le sous-diacre a loujours les mains
jointes, el le diacre tiint la patène de la
main droite sous le menton de ceux qui
communient, ayant l'autre appuyée sur la
poitrine, l'expérience ayant fait voir la né-
cessité de celte précaution. Si les ministres
sacrés ne communient pas, dès que le prêtre
a dit Indulgentiam, deux ou quatre des pre-
miers communiants se lèvent, font la génu-
flexion en même temps que lui, et se placent
pour communier, lous élant à genoux, jus-
qu'après Doiiinc , non sum digntts. 2" Les
deux premiers ayant communié, tous ceux
du clergé qui sonl à genoux en deux rangs
(l) Celle manière de se retirer après la communion ne
uppose pas qu'on présente la purilicaliou. Le Cérémonial
au milieu du chœur se lèvent, et ceux qui
y viennent après eux pour communier ,
ne s'y niellent pas à genoux. Eu même
temps que le diacre et le sous-diacre ou les
deux premiers font la génuflexion où se lè-
vent après avoir communié, les quatre
premiers de ceux qui sont an milieu du
chœur pour communier font la génuflexion
deux à deux sur le pavé. Ensuite les deux
premiers montent ensemble sur le second
degré, et s'étanl mis à genoux sur le mar-
chepied comme le diacre el le sous-diacre, ils
reçoivent de la même façon la sainte hostie.
S'ils devaient se présenter quatre de front
après le diacre et le sous-diacre, six feraient
ensemble la génuflexion; si les chapiers ou
autres communient deux à deux, et qu'ils
soient plus de di ux , quand les derniers
communient, quatre des suivants font la gé-
nuflexion avec les deux chapiers qui s'en
retournent , et les deux suivants avec les
deux derniers chapiers; ainsi de suite. 3° Aus-
sitôt que les deux premiers ont communié,
ils se lèvent; et sans faire la génuflexion
sur le marchepied, ils se tournent en face
l'un vers l'autre, s'ils ne sont que deux , et
descendent sur le pavé en s'écartant, pen-
dant que les deux qui suivent immédiate-
ment montent tout droit sur le second degré,
où ils se mettent à genoux sur le marche-
pied pour communier; les deux premiers
étant descendus en bas, font la génuflexion
sur le pavé avec les deux suivants q :i sont
au milieu d'eux. Puis les deux qui ont com-
munié retournent au chœur à leurs places
comme ils en sonl venus, et les deux autres
qui ont fait la génuflexion avec eux demeu-
rent debout au bas des degrés , afin de mon-
ter aussitôt que les deux précédents qui sont
à genoux sur le marchepied en descendront
après avoir communié. Lorsque ceux-ci sont
descendus , ils font comme les premiers la
génuflexion sur le pavé avec les deux sui-
vant, qui se joignent au milieu d'eux, et
retournent à leur place ; c'est ainsi que font
lous les autres. Pour comprendre en peu de
mois toute celle cérémonie, il faut seulement
remarquer qu'aussitôt que deux ont com-
munié, et qu'ils se lèvent pour descendre,
les deux premiers qui sont en bas el qui
doivent avoir déjà fait la génuflexion sur le
pavé, montent sur le même degré, et les
deux autres qui suivent s'approchent de
l'autel et font la génuflexion sur le pavé, au
milieu de ceux qui ont communié; de celle
façon le prélre continue sans retard la com-
munion du clergé. Quand on est quatre de
front sur le marchepied, on se lève deux à
deux sans se tourner en face, mais vers le
prêtre qui donne la communion aux deux
autres; l'un des deux s'avance par-devant
ceux qui vont monler, pour retourner au
côlé du chœur d'où il est venu, et tous deux
se tournent pour faire la génuflexion aux
deux côlés des suivants, sans tourner le dos
au saint sacrement (1).
9. Si le célébrant doit communier le peupla
des évêques indique comme une chose convenable qu'on
la préseule infime au peuple; il ue suppose pas qu'on 11
m
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DKS RITES SACRES.
952
après le clergé, il descend pour cet effet su
balostre sans être accompagné des acolytes
qui portent les flambeaux, si ce n'est pas
l'usage, mais seulement des minisires sa-
crés et de ceux qui tiennent la nappe de la
communion.
10. Ceux du clergé qui ne doivent pas
communier se tiennent debout à leurs places
pendant le Conpteor , elc. , comme il est
expressément porté dans le Cérémonial ,
liv. ii, eh. 29. El lorsque le célébrant se
tourne vers les communiants , disant Rcce
Agnus Dei, elc, ils se mettent à genoux
aussi bien que les autres, si c'est l'usage,
quand il y a communion générale du clergé;
tous ceux qui sont au chœur, soit qu'ils aient
communié ou non , demeurent en celle pos-
ture jusque sur la un de la communion ,
ainsi qu'on le pratique à Rome, et que la
congrégaiion des Riies l'a approuvé pour
d'autres lieux. (Voy. Baldeschi, Gardellini.)
Mais parce que suivant la rubrique du Mis-
sel, lit. Î0, n°9, on doit pendant ce lemps
chanter l'antienne appelée communion, si on
ne doit pas traverser le chœur avec le saint
sacrement, tout le chœur doit se lever et
chanter cette antienne vers la un de la com-
munion du clergé ou du peuple, lorsqu'il ne
resle plus guère de personnes à communier;
en sorle que l'antienne étant achevée , le
saint sacrement soit renfermé dans le taber-
nacle, et le chœur ne soit point obligé de se
remetlre à genoux.
11. Si quelque cardinal ou évêque doit
communier, il le fait avant les ministres
sacrés, selon quelques auleurs: à Rome,
c'est après les ministres sacrés (Baldeschi).
Le cérémoniaire et quelques-uns des plus
dignes du chœur avec ses chapelains ou au-
môniers lui ayant fait la révérence devant
sa place, l'accompagnent jusqu'à l'autel , le
cérémoniaire marchant devant, et les autres
suivant deux à deux le prélal, lequel, ayant
fait la génuflexion devant les degrés de l'au-
tel, monte sur le marchepied, où il reçoit la
communion. Deux de ses chapelains ou des
plus dignes du chœur tiennent la nappe de
la communion devant lui , et les autres de-
meurent en bas à genoux. Hors de l'ordina-
tion, on dit toujours : Ecce Agnus Dei, Do-
mine, non sum dignus , et Corpus Domini
nostri, etc. [S. C. 1702). Le prélat ayant
communié, prend, s'il veut, au même lieu
la purification dans un calice particulier que
le plus digne de ceux qui l'ont accompagné
lui met entre les mains ; et le même lui pré-
sente ensuite un purificatoire blanc ou une
serviette pour essuyer sa bouche. Puis le
prélat, s'élant levé, fait la révérence à l'au-
tel, et retourne à sa place comme il était
venu ; ceux qui l'accompagnent observent,
Jirésenle des deux cotés a. ceux qui s'en retournent après
a communion, mais seulement du cuir de l'Epitre. Il
donne pour règle qu'on s'en va par le côté gauche du cé-
lébrant. Ceci est surlnul applicable au cas où les commu-
niants se présentent un à un , comme à la grille d'une
communauté religieuse, et aussi quand ils forment une
ligne devant le célébrant, qui doit toujours recommencer
|kt le cDté '!'• l'Eptlre, qu> est le cité droit ou doivent se
tant avantqu'après, les révérences requises
à l'autel et au prélat.
12. Durant la communion du clergé ou du
peuple, il n'est pas à propos de chanter au
chœur attire chose que l'antienne appelée
communion. Si le nombre des communiants
esl fort grand, on peut jouer de l'orgue dùn
ton grave et dévot, si le temps le permet.
13. La communion étant achevée, le célé-
brant retourne au milieu de l'autel avec ses
deux ministres à ses côtés, qui lèvent en
montant le devant de ses vêtements. Etant
arrivé, il met le ciboire sur le corporal, frot-
tant doucement le pouce et l'index de la
droite l'un contre l'autre dessus pour faire
tomber les fragments, et le diacre laisse la
patène au même lieu; puis tous Irois font
aussitôt la génuflexion ; les ministres sa-
crés changent de place, s'ils n'ont pa> con-
servé chacun la sienne en revenant à l'autel,
le sous-diacre passant au côté de l'Evangile,
où il se met à genoux avec le célébrant, et
le diacre au côté de l'Epîlre, où il l'ail en-
core la génuflexion; ayant couvert le ci-
boire, il le met dans le tabernacle, fait une
autre génuflexion; s'élant relevé (le célé-
brant et le sous-diacre se levant en même
temps que lui), il ferme à clef le tabernacle,
met le calice au milieu du corporal, le dé-
couvre et change de place avec le sous-dia-
cre, faisant tous deux les génuflexions re-
quises au milieu des degrés ou aux côtés du
célébrant, lequel étant retourné au milieu
avec une inclination de tête à la croix, fait
aussitôt la purification du calice et le reste
prescrit à la messe solennelle, art. 9, n. 7.
Ceux qui tiennent la nappe de la commu-
nion font la génuflexion sur le pavé devant
le milieu de l'autel, en même temps que le
célébrant la fait avec les ministres sacrés
après avoir mis le ciboire sur le corporal, et
se retirent ensuite vers la crédence, où ils
sont à genoux jusqu'à ce que le diacre ait
remis le ciboire dans le tabernacle. Le thu-
riféraire a soin de plier la nappe de la com-
munion et de la remetlre sur la crédence.
Les porte-flambeaux vont à la sacristie dès
que le ciboire est enfermé dans le tabernacle,
observant les révérences convenables.
ik. Si pour quelque cause raisonnable le
célébrant donne la communion au clergé ou
au peuple après la messe solennelle, il re-
tourne auparavant avec ses officiers dans la
sacristie, où il quille sa chasuble et son ma-
nipule, retenant seulement son étole croisée
par-devant, si ce n'est qu'elle soit de couleur
noire, auquel cas il la change en une autre
de la couleur de l'office du jour. Les mi-
nistres sacrés quittent leurs ornements et
les chapiers leurs chapes; s'ils doivent com-
munier, ils le font selon le rang de leurs or-
trouver les plus dignes. Dans les communions nombreuses,
il est nécessaire de pourvoir à ce que tous viennent et
s'en retournent tranquillement, dévotement et avecordre,
selon le même Cérémonial, 1. il, c. 29, n -4; il est bon d'eu
charger quelques clercs. S'il faut traverser la foule par un
passage étroit, on établit deux lignes; ceux qui doivent
communier s'avancent par le côlé de l'Evangile , et ceux
qui s'en retournent tiennent le côlé de l'Epîlre,
953
COM
TON
9B4
dres, élant seulement revêtus de surplis. Le
célébrant observe en toute cette action les
mêmes cérémonies qui sont marquées pour
la messe basse, arl. 10, n. 18; et le clergé
qui est au chœur demeure à genoux durant
toute la communion, s'il n'est occupé à
chanter quelqu'une des heures canoniales,
auquel cas il se tient debout, comme il a été
dit ci-dessus, ;irt. Choeur, n. 15'.
15. A la messe basse, les servants commu-
nient avant ceux qui ne sont pas prêtres.
(S. C. 1G58.) Dès que le célébrant a dit In-
dulgentiam, ils se lèvent, tenant la nappe,
font la génuflexion en même temps que lui
et moulent ;-euls; dès qu'ils ont communié,
ils font la génuflexion au même lieu, et se
retirent aux deux côtés pour tenir la nappe;
en même temps, quatre ou six autres font la
génuflexion, comme il a été dit n. 8. S'il n'y a
qu'un servant, un ou Irois autres se placent en
même temps que lui à sa gauche ; il étend la
nappe devant eux, la retenant par un bout,
et un autre doit rester à genoux pour tenir
l'autre bout jusqu'à la fin.
VARIÉTÉS.
Le Cérémonial de Lyon fait une question
qui n'est, dit-il, traitée nulle part, et qui est
cependant très-pratique, surtout dans les
villes; c'est celle-ci : Quelles cérémonies
faut-il observer lorsqu'on est dans le cas
d'administrer le saint viatique à un malade
qui se meurt, et que l'autel où l'on doit aller
prendre le saint sacrement est actuellement
occupé par un prêtre qui célèbre?
D'abord, si le prêtre qui célèbre est dans
le moment de la consécration ou de la com-
munion, il faut le laisser achever l'acte qui
est commencé. Ensuite le prêtre qui doit
administrer le malade arrive à l'autel revêtu
comme le prescrit le Rituel, et se met à ge-
noux sur le marchepied de l'autel, au côté
de l'Epître. Après qu'il a averti le célébrant,
celui-ci ouvre lui-même le tabernacle, en
lire le ciboire, met une hostie dans la cus-
tode qu'il remet au prêtre resté à genoux;
il lui donnerait de même le ciboire, suivant
le cas. Le célébrant se met lui-même à ge-
noux dès qu'il a livré le saint sacrement au
prêtre, à moins que le saint sacrement ne
lût sur l'autel, auquel cas il suffirait de faire
la génuflexion en se tournant vers l'autel.
Dans le cas contraire, il se met à genoux
parce qu'un autre tient le saint sacrement
devant lui, comme lorsqu'à une messe so-
lennelle le diacre le sort du tabernacle pour
la communion et l'y remet ensuite. C'est
parce que qui que ce soit doit se mettre à
genoux quand le saint sacrement passe de-
vant lui. C'est pour cela que l'évéque lui-
même est à genoux pour recevoir le saint
sacrement des mains du diacre, avant de le
porter en procession, et le diacre est à ge-
noux pour le reprendre. 11 en est do même
dans le cas posé, comme aussi si un autre
prêtre que te célébrant devait donner la
communion dans l'église pendant que le cé-
lébrant est à l'autel où repOîe le saint sacre-
ment. Voy. le Cérémonial des évêques, 1. n
c. 23, 25 et 33.
Hors le cas d'un diacre qni fait son office
à une messe solennelle, et d'un chapelain
qui assiste un évêque, c'est au célébrant à
prendre et à remettre le saint sacrement sur
l'autel où il célèbre, ou dans le tabernacle
qui est devant lui. Aussi, selon le même
Cérémonial de Lyon, n. 3^3, au retour de
l'administration d'un malade, si le seul autel
ou l'on peut déposer le saint sacrement est
occupé par un prêtre qui célèbre, celui-ci se
met à genoux pour recevoir le saint sacre-
ment. Alors on ne donne aucune bénédiction
avec le ciboire, et l'on fait en silence le»
prières marquées pour le malade. On ne
doit pas non plus donner la bénédiction avec
le ciboire lorsque le saint sacrement est ex-
posé à l'autel même où on va le prendre, ou
en vue de cet autel. (Ibid., n. 3k'*.)
A Grenoble, « s'il y a des communiants,
le chœur s'agenouille avant, et se lève après,
en même temps que le célébrant.» S'il n'y a
pas communion générale du clergé, il peut y
avoir des inconvénients à ce qu'on ne reste
pas debout; c'est lorsque ceux qui vont
communier n'ont pas pu se placer tous sur
deux lignes au milieu du chœur et se sont
mis à genoux à leur place, et qu'ils sont en-
suite obligés de passer dans des stalles étroi-
tes ou dans des rangs serrés, devant ou der-
rière ceux qui sont à genoux; il en est de
même quand ils reviennent prendre leurs
places. On peut ajouter que la communion
du clergé occasionnant un mouvement con-
tinuel, il y a plus d'uniformité si tous sont
debout; d'ailleurs la communion des fidèles
dure quelquefois longtemps, et même celle
du clergé dans les communautés nombreu-
ses et dans les retraites. Mais quand t.>ut le
clergé communie, chacun étant placé selon
sa dignité, on peut être à genoux sans in-
convénient jusqu'à ce qu'on quitte sa place
et après qu'un y est revenu, pourvu que tous
ceux du même rang qui ont un obstacle de-
vant eux sortent par un côté et rentrent par
l'autre. On peut ensuite être debout pendant
la communion des fidèles, mais il faut être
à genoux quand le saint sacrement traverse
le chœur.
CONFESSION.
DE LA CONFESSION AVANT LA MESSE.
(Traité des SS. mystères de Collet.)
1. Utilité de lu fréquente confession pour un
prêtre. —2. Ecueils à é, ri ter, réduits à leurs
justes bornes. — 3. Nécessité de la confes-
sion pour ceux qui sont en péché mortel. —
k. Ce principe étendu aux ministres infé-
rieurs. — 5. Cas où l'on est censé n'avoir
point de confesseur. — 6. Cette impuissance
ne suffit pas, il faut encore de fortes rai-
sons. — 7. Examen de celles qu'on a cou-
tume de proposer. — 8. Est-on obligé de
retourner à confesse pour un péché oublié
de bonne foi ? — 9. Le sentiment qui le nie a
besoin de modification.— 10. Que doit faire
un prêtre qui , étant à l'autel , se rappelle
une faute griève? — 11. Obligation de se
confesser au plus tôt, quand on ne l'a pu
M6 dictionnaire ors cebemoni
faire avant la messe. — 12. Extension île
ce principe.
1. On convient d'abord qu'il esl très utile
à un prêtre de se confesser souvent , avant
que de monter à l'autel. Nous péchons tous
en bien des rencontres, et ce serait se sé-
duire sot- même que de se flatter en pélagien
d'une innocence parfaite (f). Confessez-vous
doi'C toujours, dit saint Augustin (2), parce
que vous avez toujours de quoi vous confes-
ser, et qu'il esl difficile que l'homme se pu-
rifie si bien dans cette vie, qu'il ne trouve
rien en soi dont il puisse s'accuser. Aussi la
plupart des fondateurs de communautés ont
fait à leurs enfants un point de règle de la
Fréquente confession, et les plus saints d'en-
tre eux ont souvent été au delà des ternies du
statut. L'apôtre des Indes «e confessait tous
le- jours, quand il était à porlée de le faire ,
et c'est en se purifiant des taches les plus lé-
gère: qu'il se disposait à laver dans le sang
de l'Agneau les crimes d'un monde entier
d'infidèles.
2. Mais celte confession fréquente a ses
dangers, et il faut surtout éviter la routine.
Rii u n'oblige absolument à porter au sacré
tribunal des fautes vénielles , mais quand on
les y porte il faut le faire avec une juste et
sincère douleur de les avoir commises. Or
celte douleur esl peut-être plus rare qu'on ne
pense en plusieurs de ceux qui chaque se-
maine ne font presque que répéter les fautes
de la semaine précédente. Je sais que la con-
fession la mieux faite ne rend pas impeccable,
mais je sais aussi qu'une douleur vive et pro-
fonde ne s'allie pas bien avec des rechutes
aussi volontaires qu'elles sont continuelles.
C'est pour parer à cet inconvénient , qui
de sa nature tend à opérer la nullité d'un sa-
crement, qu'il est d'usage de joindre à l'ac-
cusalion de ses nouveaux péchés celle de
quelque péché considérable de la vie passée,
mais d'une manière générale , en déclarant
seulement une espèce de péché; un détail
trop précis peut avoir ses dangers. Cette pra-
tique, improuvée par des gens qui peut-être
ont plus de nom que de mérite, nous a tou-
jours paru propre à assurer la matière du
sacrement, et nous n'aurions pas de peine
à la défendre, si elle ne l'était pas assez par
l'autorité de ceux qui s'en servent et pour
eux et pour les autres. Mais il ne faut pas
oublierque la confession de nos anciens éga-
rements ne remédie à rien que lorsqu'elle est
accompagnée de contrition, et celte contri-
tion , qui quand elle naît du cœur porte à
gémir du passé, arrête comme naturellement
le cours et les progrès pleinement délibérés
des chutes présentes.
(1) In multis pnim offendimus omnes. Jacobi tu, 3. Si
dixerînius quoniam peccalu'm non habemus, i|>si uns sedu-
citnas, l Joan. xvm.
(2) « Seniper confiirre, quia seinper lui» s quod ninfi-
teai is : diDBeili; eniin esl m Uae vita, ui sic boum inonde -
un, iiinihil inventai in se quoil confiieatur. » Àugiisi. in
Piiilm. xcix.
(3) Lettres sur divers sujets de morale et de piété, par
M. Uuguel, lo/n. Il, lettre «•
(') ' x>r lanium sacraroenlure indigne atque. tdi'u in
mortem et cdndéinnaUorieih sumaïur, statuit atque S cla-
rat sanua syuodus, illin quos cuuscieutia peccali morlalis
ES ET DES RITES SACRES.
0S6
Cependant, comme les plus justes, et ceux
qui, comme Job, veillent avec plus de soin
sur toutes leurs démarches , sont ordinaire-
ment plus timides, plus disposés à prendre
pour eux ce qui n'est dit que pour d'autres,
il est à propos d'observer que s'ils doivent
gémir de leurs faiblesses parce qu'elles dé-
plaisent à Dieu, ils ne doivent ni s'en troubler
à l'excès, ni croire qu'ils ont profané le sa-
crement de pénitence parce qu'ils sont re-
tomhés quelquefois le jour même qu'ils s'en
étaient approchés. Leurs fautes sont commu-
nément des fautes de surprise, peu volontai-
res, peu importantes, et qui, malgré l'atten-
tion et la vigilance île» saints , échappent à
l'infirmité humaine. Si lors même qu'on n'y
pense pas ou qu'on les ignore, elles ne font
pas tomber dans la disgrâce de Dieu, y pré-
cipiteront-elles un homme qui, après un sé-
ripux examen, les accuse au minisire de Jé-
sus-Christ, qui lui demande ses conseils pour
les éviter, qui se soumet aux pénitences ca-
pables d'expier le passé et de le précaution-
ner contre l'avenir? A ce compte un juste
qui au lit de la mort croit s'accuser avec
une douleur suffisante de certaines fautes
dans lesquelles il retombera s'il survit à l'ab-
solution, périra à jamais, précisément parce
qu'il a voulu se purifier de plus en plus. Mais
à ce compte la confession des pèches véniels,
si autorisée par l'Eglise et par l'usage de
plusieurs saints Irès-éclairés , ne sera plus
qu'une pratique dangereuse, et le parti le plus
sûr consistera à s'en éloigner. Ainsi raisonne
un écrivain qui ne s'est jamais fait la répu-
tation d'auteur relâché (3).
3. La confession de lout péché mortel ou
justement suspect de l'être est indispensSble-
ment nécessaire, quand elle est possible, à
quiconque veut célébrer la messe ou recevoir
l'Eucharistie. Le saint concile de Trente l'a
ainsi décidé, et il a soumis à la plus rigou-
reuse censure tous ceux qui oseraient ensei-
gner ou soutenir l'opinion contraire (4).
Ce décret, au reste, n'est pas une loi pure-
ment positive, mais un précepte fondé jusqu'à
un certain point sur des principes antérieurs
à toutes les lois humaines. Pour consacrer
le corps du Fils de Dieu, il faut être morale-
ment sûr qu'on est en état de grâce. On n'y
rentre, quand on en est déchu , que par la
confession ou parla contrition parfaite: celle
dernière est si rare, qu'il y a de l'imprudence
à s'en flatter (5), et plus encore quand on
néglige un moyen préseul et facile pour y
suppléer. Certainement il est de l'ordre
dans la matière la plus imporlanlequi fut ja-
mais, de ne se pas exposer au danger de faire
un faux pas. Et qui doute, dit saint Augu-
graval, qiianluincuinqoe etiam se conlritos cxistimenl,
balrna copia contessoris, necessario pr&mittendani esse
confessiotiuui sacrameiitalem'. Si ipiis autèiri bontrartum
doper e, praedicare. vol iieilin iciler asserere.seu eliam pu-
bliée ilispulaniln défi mine prssunipserit, eo ipso excom-
municauis existai. » Trid ses;,, 17, cari. 11.
(5) (Juis igu irai a ■nlrtlionem perfeeltim adeo vehomen-
lein, acreni, infriisam esse opnriere, lit doloris acerliil as
cuni scelerurn inaginliidine œquaii ciuit'errique possil?
Al quoniam pauci admodum ail lune grado/n perveiiium,
élu » Catecliism. roui., de Pœmt-, n. lu.
957
CON
C^N
'J58
stin (1), qu'on ne le fasse ce pas funeste,
lorsque dans un point qui inléresse le salut
on laisse le certain pour suivre ce qui ne
l'est pas?
De ci; principe, qui, quoique proposé rapi-
dement, fera toujours beaucoup d'impression
sur cens qui n'aiment pointa risquer leur
salut, il serait aisé de conclure qu'un minis-
tre qui se dispose à conférer lout autre sa-
crement que celui de l'Eucharistie doit com-
mencer par recourir à la pénitence quand il
en a le temps el qu'il a lieu de douter s'il n'a
point fait de chute mortelle. Les preuves qui
appuient ce sentiment sont si .solides (2), les
objections qu'on fait contre le sont si peu ,
qu'il n'en faut pas davantage pour s'y alla-
cher.
4. Mais pour ne point sortir de notre objet,
nous nous contenterons d'ajouter qu'un dia-
cre el même un sous-diacre qui font leur of-
fice à la messe solennelle étant en état de
péché mortel, en commettent un nouveau,
quoique moins énorme que celui du préire
en pareil cas. Deux ou (rois raisons nous dé-
terminent à ce sentiment.
La première est l'autorité de saint Tho-
mas (3), au jugement duquel tout homme qui
fait une fonction sacrée en péehé mortel la
fait très-certainement d'une manière indigne
et par conséquent mortelle. Or un sous-dia-
cre, qui est presque le seul sur lequel il y ait
du doute, fait une fonction sacrée, puisque
elle est réputée telle par l'Eglise, au nom de
laquelle on l'exerce, et qu'elle tend d'une
manière spéciale à la consécration de l'Eu-
charistie.
La seconde est tirée de Grégoire IX. Ce
savant pontife déride formellement que les
ministres sacrés deviennent , quant à eux-
mêmes, suspens de leur office par le péché
mortel, de quelque espèce qu'il soit (4), et
c'est pour cela qu'il les menace ailleurs du
plus sévère jugement de Dieu, s'ils osent
faire les fonctions de leurs ordres (a).
Enfin l'unique raison qui sert d'appui à
l'opinion contraire n'est pas de n tture à
lever le doute qui alarme les consciences ti-
morées. On nous dit qu'un homme n'est
obligé d'être eu état de grâce que lorsqu'il
fait ou qu'il administre un sacrement ; mais
c'est cela même dont il s'agit, el ce principe
est si peu certain , que les meilleurs théolo-
giens regardent comme très-suspect de pé-
ché mortel le prêtre ou le diacre qui ose en
pareil cas faire ce qu'on appelle la bénédic-
tion du saint sacrement. Si on nous objecte
Quarli et Diana, nous leur opposerons Na-
varre, Tolet, le P. Alexandre, Paul de Lyon,
etc., qui les valent bien. Il n'y a donc d'au-
Ire parti à prendre pour un minisire sacré
qui doit faire ses fonctions, que de se con-
lesser s'il peut , ou de s'exciter à une vive
(1) «Peccarotin rébus ad salulem nnimœ pertinenliliiis,
vii eo solo quod i.icertis iucerta prajponere1 elc. » Au-
gùst. I. i de Bapl., rap. 3, n. I.
(i) Voyez la Continuation de Tournely, toni. VII. p. 55.
.(.") « Qui -uni |ue cuiu pecca'o rnorlali alfqnçd sacrum
•jlLVium périrai tat. lion esi dubium ijiiiu indigne îllucl fa-
ciat ; unde |iaiel quod mortaliler peccet. » S. Thomas, in
4. dist. 21, q. 1 , art. 5, quaest. 5, ad l.
contrition si la confession lui devient im-
possible.
3. Or, elle est censée l'êlrc, non-seule-
ment quandun ne peut trouverde confesseur,
maisencoro quand on ne peut l'avoirsans unp
1res -grande incommodité; telle serait la
dislance fort considérable d'une paroisse
à l'autre, la difficulté des chemins, l'A prêté
de la saison, les murmures et l'emportement
d'un peuple désespéré d'attendre trop long-
temps. T«>ut cela au reste ne se peut régler
que sur les circonstances; ce qui n'est qu'un
jeu pour un homme plein de vigueur et de
santé esl impraticable à un vieillard cal ir-
rbpux ((j).
Il en esl de même de ceux dont le confes-
seur aurait été frappé d'excommunication et
dénoncé comme tel, ou dont les pouvoirs se-
raient expirés, ou qui ne sérail pas approuvé
pour le cas dans lequel son pénitent aurait
eu le malheur de tomber, ou qui ne trouve-
raient qu'un prêtre juslemenl suspect sur
l'article du secrel de la confession , ou qui
ne pourraient se confesser que p:ir inter-
prète (7), ou qu'un directeur outré ne vou-
drait pas absoudre, pour une détraclion, par
exemple, quj leur serait échappée, et dont
sur-le champ ils se seraient humiliés dev ut
Dieu : car pour ceux qui sont dans l'habitude
du désordre, nous n'en parlons point ici. Qui
est indigne de l'absolution ne peu! éire digne
des saints mystères.
Quelques casuisles ont aussi dispensé do
Ja confession ceux qui n'ont pas actuellement
le sage et judicieux minis re auc.u I ils ont
donné toute leur confiance ; ceux encoiequi
ne trou i eut pour se réconcilier qu'un hommo
avec <iui ils sonl en procès ou qui ne leur
veul pas de bien, el enfin des réguliers qui
craignent, en s ouvrait a un séculier, d af-
faiblir la réputation de la communauté dont
ils sont membres.
Mais ces raisons frivoles ne détermineront
jamais un homme qui pense. Manque-t-on
de confesseur lorsqu'on en trouve un qui,
quoique moins éclairé qu'un autre , peut
donner l'absolution cl y joindre de salutai-
res avis? Esl-il si pénible a un prêtre , qui
doil laivser son présent devant l'autel pour
aller adoucir le cœur ulcéré de son ennemi,
de faire une démarche qui peut rappeler !a
paix el la concorde ? Enfin un religieux
perd-il plus quand il découvre ses faiblesses
à un séculier, que lant de séculiers qui tous
les jours se confessent à des religieux ?II y
a des hommes partout, et qui serait assez
malheureux pour triompher en secrel de la
faute de son frère serait souvenl à la veille
de donner au public la scène la plus humi-
lianle. Il faut donc retrancher ces trois eau
ses comme non valables. La première souf
frirait plus de difficulté si un prêtre (rcs-
(i) a Hisi qui'inlib et pro inortali p.ecçato quoad se ipsum
coiisiet esse sospeasum, etc. » Gregor. IX, cap. 10, de
Cohaliiimione clerieor., etc., I ni, lit. 2.
(51 Vid cap. ull., de Tvnijiuribus urditml,, etc., I. i,
til. il.
(G) Koi/i'J le Traité de l'Office divin, à la li i.
(7) Au moins est-ce le *euiiiiient de Sj\\\<i-,iuSuppUn.
m pari. D. Ttium. a. 11. art. 3.
959
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
960
scrupuleux ne pouvait s'adresser qu'à un
antre qui le fût encore davantage. Mais à
moins qu'on n'outre la supposition, je l'obli-
gerais encore d'en courir les risques, sauf à
rentrer dans le cas d'une absolution injuste-
ment refusée, cas dont j'ai parlé il n'y a qu'un
moment.
6. Pour monter à l'autel sans s'être confessé,
il ne suffit pas d'être dans l'impuissance de
le faire , il faut encore avoir de très-fortes
raisons pour célébrer : c'est ainsi que l'en-
seigne le oncile de Trente (l), et il est de
principe qu'il faut une cause grave pour se
dispenser d'uni' loi importante.
7. M. lis quelle raison assez considérable
peut forcer un prêtre d'offrir le sacrifice
quand il a la conscience justement peinée ?
On en rapporte plusieurs que nous allons
parcourir.
La première est le danger de mort : ainsi
un curé qu'un seigneur brutal veut massa-
crer s'il ne dit la messe, peut la dire, pourvu
que l'emportement avec lequel on le traite
n'ait pas pour objet le mépris de la religion.
Il en est de même quand, faute d'hostie con-
sacrée, un malade qui tend à sa fin mourra
sans viatique si vous ne consacrez pas. C'est
le sentiment le plus commun. Benoit XIV l'a
suivi, et quoique j'y aie de la répugnance, je
ne trouve rien pour le présent qui soit capa-
ble de l'affaiblir, vu surtout qu'un prêtre ne
peut alors refuser son ministère sans se dif-
famer, s'il en dit la raison, ou sans passer
pour un homme qui n'a ni charité ni vraie
religion, s'il ne la dit pas.
La secondées! la nécessité d'éviter le scan-
dale ou l'infamie. Le défaut d'une messe,
qu'on doit au peuple, et sur laquelle tout un
public compte , ne peut guère manquer de
produire l'un et l'autre, et assez souveultous
les deux. Or, une loi plus ancienne et plus
étroite que celle de la confession veut que
l'on évite avec soin ces sortes d'inconvé-
nients qui blessent directement la charité :
aussi n'y a-l-il presque qu'une voix sur cet
article. Il faut seulement prendre garde, dit
Suarez (2) , de regarder comme scandale ce
qui n'est qu'une sorte d'étonnemcnl, car on
ne scandalise pas toujours ceux que l'on
surprend par la nouveauté du fait. On peut
passer pour moins dévot sans être absolu-
ment diffamé. Je doute que celle remarque
puisse servir dans les jours où l'on doit la
messe stricto jure : tel qui sera charmé de
ne la pas entendre, le sera encore plus de
crier contre celui qui ne la dit pas.
La troisième est l'obligation d'accomplir
actuellement une loi prépondérante. Ce priu-
(0 a Pi nocessilate urgente sacerdos absque j irrpv i :i con-
fessmne celebraverit, eic. » Trident., sess. 3, c. 7.
(2) Snarez tom. Ht, In m S. Tboin.e, disp. 66, sect. 4.
\?>) Tridentin uhi supra,
(4) « Si non pi s-i' virer dos alium sacerdolem haberc cui
contitealiir, non celebret, nisi nécessitas imniineai , qua:
sine gravi scandalo nequeal pràteriri, ut si dics fesliis a,l-
venerti et populos jani convencril ail divina, vrl corpus
■licujw i irocbiani defunctl prœsena si i in erclesia vcl im-
ln'iiu's ad Ecclesiam conveoerinl malrinvanium contracta-
ri : nropler quse, ni scandalum evitetur, Ipsum oporte.it
celcbrare : in ipsisyero caslbus, si veram conlrillonem lia-
lic it sacerdos de illo peccalo mortali in quo est constitu-
cipe est tout simple : qui ne peut tout doit
aller au plus fort ; mais il est étonnant com-
bien on est partagé sur les conséquences.
En voici trois que je tirerais plus volontiers :
1° Qu'un homme obligé d'office à célébrer,
comme l'est un prêtre qui doit achever le
sacrifice qu'un aulre n'a pu finir, et plus
souvent un curé quand son peuple doit en-
tendre la messe, ou qu'il doit lui-même bénir
un mariage ou enterrer un mort, peut le
faire omUsa confessione. Le concile de
Trente (3) mène naturellement à cette déci-
Nîmes
cite
sion, et un ancien synode
par le P. Alexandre, la donne en termes
formels. 2° Que la même chose est permise à
un prêtre qui n'a absolument pour subsister,
ou pour en faire subsister un aulre, que
l'honoraire de sa messe. 3" Enfin j'inclinerais
à le croire de celui dont la messe est néces-
saire pour communier une personne qui
sans cela manquera la grâce du jubilé, grâce
d'une conséquence infinie et qui ne revient
pas souvent (5). Voilà les trois cas où je croi-
rais que la loi de la confession cède à celle
du besoin propre ou étranger. Les deux der-
niers sont presque métaphysiques ; le pre-
mier, qui est moins rare, est aussi celui qui
souffre moins de difficulté.
Mais en tout ceci il ne faut jamais perdre
de vue cet avis du concile de Nîmes (G),
qu'un prêtre qui sent bien que son cœur
n'est point dépris du péché, comme il arrive
surtout à ceux qui sont dans l'habitude ou
dans l'occasion prochaine , ne peut offrir le
sacrifice, malgré le scandale el la nécessité.
Ce serait manger et boire son jugement de
propos délibère , et c'est un crime que nulle
occurrence ne peut justifier.
tf. On propose ici trois questions qui ré-
pandront un grand jour sur toute celle ma-
tière.
La première, qui regarde autant les sim-
ples fidèles que les ministres sacrés, con-
siste à savoir si lorsque dans la confession
qu'on vient de faire on a involontairement
oublié une faute considérable, on peut s'ap-
procher de l'autel sans retourner hic et nunc
à son confesseur, et dans le dessein de sup-
pléer au premier jour à ce qu'on a omis
malgré soi. Ce point, qui revient tous les
jours dans la pratique, est assez important
pour être traité avec quelque étendue , et il
demande surtout à l'être avec toute la bonne
foi possible.
Nous dirons donc d'abord que le sentiment
le plus commun veut qu'en pareil cas on no
puisse célébrer ou communier sans retour-
ner à confesse. Diana, le père des probabili-
tus, Pi proponat quam cito poteril confileri alii sacerdoli ,
credimus, magislrorum nostroruia senlentbs inbserendo ,
<)uoil valeal celebrare. Snd si eam, etc , » nt inlra synoitus
NVmaiistMisis an. 1281, apiui Lai ib tom. XI, part. I,
(!>) Vojiet sur ces doux cas les remarques qui sont à la
fin du Truite de l'Office divin.
(6) « Scd si eam contritionem nonliaberet, npc propo-
siluni coiifilcniJi, celcbrare in hiscasihus non prxsumat,
quantuincumque liecessilatem vcl scandalum videal innni-
nere. » Ibii. La rubrique dit la même chose en ces ter-
mes : « Si quis in casu necessitalis non babens copiant
confessons, in peccato morlali absque contritione -célé-
brât, graviter peccat. »
«Jfil
CON
CON
062
lés, traite d'improbable l'opinion contraire,
el l'inquisition d'Kspagnc, dont le jugement
ne peut être que d'un grand poids, l'a fait ef-
facer des ouvrages de Corneïo.
A ces autorités extrinsèques se joignent
des motifs tirés de la nature des choses.
El 1", dit-on, les fidèles sont obligés, et
obligés par une loi divine, à se confesser
avant la communion de tous les péchés mor-
tels qui se présentent à leur mémoire ; or on
manque à ce précepte quand on omet la con-
fession d'un péché qu'on se rappelle et dont
on ne s'est point encore accusé.
2° En fait de lois il n'est point de meil-
leur interprèteque l'usageel le consentement
des fidèles ; or l'un el l'autre établissent la
nécessité d'une seconde confession dans le
cas dont il s'agit. Il y a plus, c'est que le doc-
teur esl ici parfaitement d'accord avec le
simple peuple, el le cardinal de Lugo(l), qui
avait beaucoup lu, n'a pas trouvé un théolo-
gien qui enseignât le contraire. Il y en a ce-
pendant, comme nous le dirons plus bas.
3" La loi qui oblige de confesser tous les
péchés mortels ou suspects de l'être oblige à
confesser ceux qu'on a oubliés de bonne foi,
quoiqu'ils aient été remis indirectement par
la vertu des clefs. Donc la même loi oblige à
déposer avant la communion ceux qui vien-
nent d être remis sans avoir été confessés.
On ajoute que le sentiment opposé conduit
au précipice. Car enfin, dit-on, si un fidèle,
parce qu'il est réconcilié avec Dieu, n'est pas
tenu à se confesser sur-le-champ d'un péché
oublié, il n'y sera pas tenu dans la suite,
puisqu'il ne peut y être obligé que pour
rentrer en grâce avec Dieu. Ainsi raisonne
Henri de Saint-Ignace (2), el il n'est pas le
seul.
Quoique par la miséricorde de Dieu je
n'aie pas un attrait invincible pour la mo-
rale relâchée, j'avoue cependant que je pen-
che beaucoup vers l'opinion contraire, opi-
nion que d'habiles théologiens ont soutenue
comme certaine ou comme plausible, que le
célèbre M. Gibert, avec qui j'en ai conféré il
y a plus de vingt ans, regardait comme in-
dubitable , et que je sais êlre suivie dans la
pratique par des personnes qui Irès-cerlaine-
menl ne manquent ni de vertu ni de capacité ;
or voici les raisons qui me déterminent.
1° On n'oblige un homme à se confesser
avant la communion qu'afin qu'il soit mora-
lement sûr qu'il est réconcilié avec Dieu; et
cela selon les lois que Jésus-Christ a éta-
blies ; or tout cela se trouve dans le cas que
nous discutons : on s'est confessé avec toute
la bonne foi possible, on est aussi sûr qu'on
le puisse êlre de sa réconciliation. Que faut-
il de plus ? Vous êtes , me dil-on , obligé de
vous confesser de la faute que vous avez ou-
bliée. J'en conviens, mais ce n'est pas de quoi
il s'agit ; il est question de savoir si je suis
obligé de m'en confessera l'instant. Vous me
dites que oui, mais je voudrais quelque chose
(1) Lngo, de Eucharist. disp. 14, n. 136.
(2) Ethica amorti, de Eucllar. cap. 53, n. G96.
(3) Sjlvius in m p. q. 80, art. 1, p. 343; Heiuïcus a S.
Ignat , u I ii supra.
de plus , il me faudrait des preuves ; car le
quamprimui.i du concile de Trente , dont je
parlerai plus bas, ne regarde que ceux qui ,
faute de prêtre, n'ont pu se réconcilier, et je
ne suis point dans le cas.
2° La multitude des théologiens qui ont
pris un parti différent du nôtre ne peut faire
impression s'ils ne sont véritablement d'ac-
cord : or rien moins que cela. Les uns,
comme Navarre, Sylvius, Ethica amoris (3),
se contentent d'exiger qu'un pénitent qui se
trouve dans ce cas retourne à son confesseur
s'il le peut commodément, et c'est ce qu'on
ne manquera pas de faire : qui peut sans dé-
lai se décharger d'un fardeau n'attendra pas
au lendemain. Ainsi, parler de la sorte, c'est
au fond penser comme nous. Les autres (4)
prétendent qu'il faut un nouvel acte de con-
trition de la part du sujet el une nouvelle ab-
solution de la part du confesseur ; el Quarti,
qui demande ce nouvel acte de douleur quand
on retourne à confesse, ne le demande pas
quand on ne peut y retourner. Ceux-ci
croient avec Ponlas (5) que celle nouvelle
absolution n'esl pas nécessaire, parce que la
première suffit. Ceux-là pensent, avec l'au-
teur des Conférences d'Angers (6) , que si on
est déjà à la sainte table on peul passer ou-
tre, pour éviter l'infamie , et je doute fort
qu'ils fussent aussi indulgents pour quel-
qu'un qui aurait celé volontairement un pé-
ché mortel. Concluons donc qu'il n'y a rien
de fixe chez ceux qui nous combattent.
3° Il esl de règle qu'on ne doil imposer un
fardeau très-pesant que quand on a de 1 1 es —
fortes raisons de le faire. Or il est constant
en premier lieu que l'obligation de retour-
ner à confesse toutes les fois qu'on se rap-
pelle un péché mortel ou qui pourrait l'être,
est un fardeau très-pesant, et surtout pour
ceux qui, ayant fait depuis peu une confes-
sion générale , trouvent ou croient trouver
presque à tous les pas quelque chose de
nouveau qui leur a échappé. J'en ai vu qui
dans l'espace d'une, heure revenaient cinq
fois à la charge, et fatiguaient leur directeur
presque autant qu'ils se fatiguaient eux-
mêmes. Que serait-ce donc si ce directeur
était éloigné ou qu'on ne pût l'avoir qu^ dif-
ficilement ? Je vois assez ce qu'on peut ré-
pondre à tout cela ; mais je vois encore
mieux qu'on ne répondra guère qu'en modi-
fiant la thèse, et c'est à peu près ce que je
demande. J'ajoute donc en second lieu que
les raisons qui servent à établir la nécessité
du fardeau dont je me plains diminuent à
vue d'œil quand on les regarde de près.
La première tombe d'elle-même : car s'il
est vrai qu'un fidèle chargé d'un péché mor-
tel doil, en vertu de la loi divine, s'en con-
fesser avant que de se présenter à la sainte
table, il n'est nullement vrai, ou du moins ne
prouve-t-on poinl du tout que quand il est
rentré en grâce avec son maître par la force
du sacrement, il soit obligé au moment
(4) Vide Quarli, p. ni, lit. 8, sert. 3, dub. 2 et 3.
(3) Pontas, V Cu»!'esiion, cas 41.
(G) Conférences d' Angers, sur l'Eucharistie.
9C5
DICTIONNAIRE DES CEItEMONlES ET DES RITES SACRES.
9fH
môme de retournera son confesseur, pour
une Huile dont l'oubli ne peut lomber que
sur le compte- de sa mémoire. Autrement,
pour raisonner d'une manière sûre et con-
séquente, il faudrait dire qu'il a besoin d'une
nouvelle absolution. Ce que Foulas et bien
d'aulres ne croienl pas absolument néces-
saire.
La seconde n'est guère plus concluante. En
général le peuple croit comme il est instruit,
et c'est pour cela qu'il se croirait perdu si on
ne lui donnait une seconde absolution, dont
il peut néanmoins se passer, de l'aveu de
plusieurs de ceux que nous combattons. 11
faut donc voir sur quoi sont fondées les le-
çons qu'on fait sur ce point; Or je suis trompé
si elles sont appuyées sur des principes bien
solides. Au resle Lugo s'est trompé quand il
a cru que toul le monde pensait comme lui (1)
et d'ailleurs ce n'est pas d'aujourd'hui qu'un
examen sérieux a produit d'utiles décou-
vertes.
11 en est de la troisième raison comme des
deux précédentes : il faut confesser les péchés
omis de bonne foi, parce qu'ils n'ont été re •
mis que sous la condition et par le vœu du
sacrement ; mais faut-il les confesser in in-
stanli? Voilà encore une fois ce dont il s'agit,
et on ne cite aucune loi qui en fasse une
obligation précise. Il est vrai que le saint
concile de Trente veut que ceux à qui leur
conscience reproche un péché mortel s'en
accusent, mais il est vrai aussi que la con-
science ne reproehe pas une faute qu'on sait
avoir été remise comme les autres par la pé-
nitence.
La dernière objection est encore plus faible
que les précédentes, et si dans la morale il
n'y a d'autre précipice à craindre que celui
dont on nous menace, on peut vivre eu assu-
rance. Un homme absous et réconcilié avec
Dieu doit malgré celte réconciliation se con-
fesser de la faute qu'il a oubliée, parce qu'il
n'y peut manquer sans manquer à la condi-
tion sous laquelle il a été absous : voilà tout.
Or on ne peut prouver qu'un homme qui
s'est confessé à six heures du matin n'a été
réconcilié avec Dieu qu'à condition que s'il
lui revenait quelque chose une demi-heure,
une heure, et encore deux heures après, il
serait obligé de retourner toutes les fois au
tribunal de la pénitence. Dans ce cas il ne se-
rait pas seulement obligé à se confesser
quand il le pourrait commodément, ainsi que
le soutient Henri de Saint Ignace, mais en-
core quand il ne le pourrait qu'avec les in-
commodités qui sont attachées aux confes-
sions absolument nécessaires.
9. Il parait donc que notre sentiment est
invulnérable , mais il a besoin de modifica-
tion. Il y en a surtout une dont il ne peut ab-
solument se passer , c'est qu'on ne peut
(1) Praeposltus, Ferraiilinus, Jérôme Garcias , Arriaga ,
s;ins compter Gibiri, et d'aulres que j'ai connus, approu-
vent le sentiment que j'ai lâché de soutenir.
(2) On trouvera a la lin du Truilé de VOjfice la réponse
que j'ai Caile aux objections qui m'ont été proposées sur
celle matière.
(3) U . i. Si in ipsa ccleuratioiio niissje weerdos recorde-
commtinier lors même qu'on n'a rien à se re-
procher, ni sur son examen, ni sur l'omission
de son péché, quand ce péché est tel, que si
on l'eût déclare le ministre de la pénitence
aurait fort bien pu ou même dû refuser l'ab-
solution. La raison en est qu'on peut alors
douter si la sentence prononcée sur la terre
a élé ratifiée dans le ciel. D'où il suit que
l'opinion que nous avons embrassée ne peut
servir qu'à des prêtres et à des séculiers as-
sez intelligents pour juger à coup sûr du
parti qu'aurait pris leur directeur. Au reste
ce jugement est aisé à porter quand il ne s'a-
git que de péchés commis et détestés depuis
longtemps, et sur lesquels on a cru devoir
faire une revue générale.
J'ajoute, quoi qu'en pense un habile doc-
teur , qu'on ne doit pas différer trop long-
temps la confession des péchés oubliés. Qu'on
la remette à huit ou quinze jours et quelque
peu plus, je n'aurai rien à dire ; mais qu'on
la remette à cinq ou six mois, il me semble
qu'il y a double danger, l'un d'oublier en-
core une fois ce qui l'a déjà été, l'autre de
différer trop le paiement d'une délie qu'on ne
peut nier avoir élé contractée. C'est vraisem-
blablement pour n'avoir pas fait ces res-
trictions que le sentiment de Corneïo a élé
mal reçu en Espagne. Si le nôtre, lel qu'il
est, paraissait moins exact à ceux que Dieu
a chargés du dépôt de la saine doctrine,
nous en faisons au moment même un désa-
veu public. Toute notre ambition est de vi-
vre dans le sein d ■■ l'Eglise et de souscrire
jusqu'à la mort à toutes ses décisions (2).
10. La seconde question est de savoir ce
que doit faire un prêtre qui étanl déjà à l'au-
tel, se rappelle une faute dont il n'aurait pas
manqué de se confesser si elle se fût présen-
tée à lui pendant son examen. La rubrique
dit trois choses sur ce poinl : la première ,
qu'un ministre qui dans le temps même de la
célébration se ressouvient qu'il est en péché
mortel doit faire un acte île contrition , avec
un ferme propos de se confesser au plus tôt
et de satisfaire à la justice de Dieu ; la se-
conde , qu'il doit faire la même chose s'il se
rappelle qu'il est excommunié ou suspens,
ou que le lieu dans lequel il célèbre est in-
terdit ; la troisième, que dans les cas susdits
it doit quitter l'autel s'il n'a pas encore con-
sacré et qu'il n'y ait poinl de scandale à
craindre [*). Tout cela ne manque pas de
difficultés. Pour les résoudre autant qu'il
sera eu moi,
Je dis 1" qu'un prêtre , quoique déjà ha-
billé dans la sacristie, doit se confesser s'il se
souvient d'une faule considérable (et alors il
est de l'ordre de quitter ses ornements ;
le surplis même ne convient pas à l'étal
d'un pénitent). Celte décision est de Gavan-
lus, qui en excepte le cas du scandale. Ou
lui- si' esse in peccalo inorlali, conlrratur cuni proposilo
confilenili (cuni pi'innmi poteril) cl satiafaciendi. — JV. 5. Si
recordetur se esse exeoninuiuieatuni, vel suspensum, aut
locuni inlerdicluin, similiter conleralur cuin prapesito pe-
tendi absolûUonem, unie eonseeralionem aulein insupra-
dictis easilms, si non lunealur scan<laluin , débet inissaiu
incceplaui deserere. Rubiicu, part. 3, tit. 8, n. 4 et 5
965 CON
peul le supposer dans des sacristies tumul-
tueuses où il y a souvent plus de monde que
datis de petites églises. Mais il faut se souve-
nir que faire une action un peu singulière
n'est pas donner du scandale.
Je dis 2° que si le prêtre ne se rappelle sa
faute ou la censure dont il est lié qu'après la
consécration, il doit s'humilier devant Dieu,
lui demander pardon, et continuer ; et alors,
dit saint Thomas , il sera absous par le sou-
verain prêtre Jésus Christ : d'où il résulte,
comme l'enseignent Sylvestre de Prierio (1)
et plusieurs autres, qu'il ne tombera pas
dans l'irrégularité. La raison de tout ceci est
que dans les cas ambigus il faut préférer le
parti qui offre le moins d'inconvénients : or
il y en a plus à laisser le sacrifice imparfait
qu'à l'achever dans l'état dont nous parlons.
Tout ce raisonnement est de saintThomas(2),
et il sérail aisé d'en tirer des conséquences
qui vont au delà des termes dusaintdocteur.
Je dis en troisième lieu qu'un ministre qui
célèbre eu public doit, moralement parlant,
continuer, lors même qu'avant la consécra-
tion il voit ou croit voir qu'il n'est pas en
bon état. La raison en est qu'un fait aussi
surprenant que l'est celui du voir un prêtre
quitter l'autel , doit naturellement donner
une vive aiteinte à sa réputation et un grand
scandale au public : or la crainte d'un de ces
maux suffit pour faire poursuivre ce qu'on
a commencé. Et que répondra un homme in-
terrogé, comme il le sera iiulubitablcmen t, sur
les causes d'une retraite si précipitée? Qu'il
s'est trouvé mal? on verra bien que c'est un
mensonge ; qu'il a été frappé d'un trouble
violent et imprévu ? on lui en demandera la
raison. Ainsi ce que dit saint Thomas, qu'en
pareille circonstance le plus sûr à son gré
serait de se retirer s'il n'y avait pas un grand
scandale à craindre, ne peut servir dans la
pratique qu'en faisant bien des suppositions,
qui sont moins possibles aujourd'hui que
jamais. Si cependant le ministre en question
pouvait se réconcilier, soit pendant que le
chœur chante une longue prose, telle qu'est
celle du saint sacrement ; soit pendant le ser-
mon qui se fait quelquefois après l'Evangile
des messes solennelles, je ne vois pas ce qui
pourrait l'en dispenser (3J.
Il n'y aurait plus d'embarras si un homme
ne célébrait que devant une ou deux per-
sonnes d'une discrétion à l'épreuve, ou qui,
le connaissant déjà pour scrupuleux, ne
dussent pas être scandalisées de sa conduite.
Cependant on est encore Irès-parlagé sur ce
point. Les uns, comme Lugo, Suarez, Syl-
vius, Navarre, croient avec l'Ange de l'école
que c'est au moins là le cas où il est plus
sûr de se retirer; les autres, comme Tolet,
Solo, Layuian, pensent avec saint Bonaven-
(1) Sylvester, v° Eucliarislia, n, q. 9, p. milii 3i2.
(2) S. ïhoin in p., q. 83, art. 6, ail 2
(3) «Si commode el sine asiaiilium ik>Iu anie Secrelas
posset habere coufessorem, ul communiicr acrîdil quando
ipsa missa caoïalur, crédit archidiacouus quod débet qua;-
t ère ; immo credo illnm teneri. » Sylvesler, uuJe supra.
(4) S. H' n i\ iMitur.'i , in i, disl 3.
(o) yuarli hic explicalione lillerali, ?d H. i, p. S.
(cj Trid. sess. 43, cap. 7. t Si necessitale urgente sa-
CON 9C6
ture (<►) que dans ces circonstances mêmes
le parti de la retraite est toujours sujet à
beaucoup d'inconvénients. J'ai proposé ail-
leurs les raisons de part et d'autre, il n'y en
a point de péremptoires. Pour moi, après
avoir examiné la rubrique, et après en avoir
conféré avec d'habiles gens, je la suivrais à
la lettre, mais je l'interpréterais à la ri-
gueur. Je restreindrais avec Quarti |5) lin
supradictis casibus, à ce qui est contenu
dans le cinquième nombre, et ne retendrais
"pas, comme font plusieurs théologiens que
j'avais d'abord cru devoir suivre, à ce qui
est dit dans le quatrième. Ainsi je n'inter-
romprais jamais la sainte messe pour la
seule idée claire ou douteuse d'une faute
mortelle, mais bien si j'étais moralement
sûr d'avoir encouru les censures, ou que le
lieu dans lequel je célèbre est interdit, et
cela en cas qu'il n'y eût ni grand scandale,
ni diffamation à craindre. Ma décision a du
moins l'avantage d'èlre fondée sur le leste
de la loi.
Au reste, bien des gens pensent qu'un
homme dans le cas dont nous parlons peut
différer sou acte de contrition , soit jusqu'au
moment où il va consacrer, quand il se sou-
viendrait de. sa faute dès le Credo ou plus
tôt encore, soit jusqu'au moment de la coin*
inuniou, quand il s'en souviendrait un in-
stant après avoir consacré ; mais nous ne
pouvons souscrire à ce sentiment. Toutes
les parties de la messe sont si grandes, si
saintes, qu'il n'y en a pas une seule qui ne
demande toute la pureté dont l'homme est
capable. Et pourquoi risquer parle délai,
quand il n'y a que du bien à user de diligence?
Toutefois nous n'exigeons pas qu'un prêtre
coupe le morceau qu'il récite, pour témoi-
gner à Dieu son regret et sa douleur : re-
tarder d'une demi-minute pour garder l'or-
dre, c'est accomplir la loi.
11. Il ne nous reste plus qu'à examiner
si lorsqu'on a élé contraint de monter à l'au-
tel sans s'être confessé il faut le faire au
plus tôt. La réponse ne souffre plus de dif-
ficulté aujourd'hui. Ce mot du concile de
Trente, Quamprimum confiiealur [6)_, que
quelques casuistes avaient pris pour un con-
seil, a été expliqué par Alexandre VII (7
d'un précepte rigoureux. Le clergé de France
s'est uni à ce pontife, et il a qualifié l'opi-
nion contraire de frtusse et de pernicieuse (8),
notes qui ne s'emploient qu'en matière
grave : il faut donc se confesser au plus
tôt.
Mais ce plus tôt est devenu la matière
d'un nouveau problème, et il s'est trouvé des
gens qui ont cru que pour se confesser au
plus tôt il suffisait de se confesser dans le
temps où l'on a coutume de le faire. Pat
cerdos absque prsevia coufessione celebraveril , quampri
muni confiiealur. » La Rubrique dit, quamprimum confi-
leri debel.
(7) n MandatuniTriiteiilini factum sacerdoti sacriûcanu
ex uecessilale cuin pecc ito morlali , coulilendi quampri
mum, est consilium, non prseceplum. » Propos. 38 inlci
damnalas ab Alexandre VII an. 1666.
(8) Censura cleri Gallic. an. 1700, n. 81.
567
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RiTES SACRES.
9f»8
malheur ce commentaire n'a pas élé bien
reçu. Alexandre VII l'a encore condamné (1),
cl nos évêques après lui. Ainsi, quoique
quelques-uns croient encore qu'on peut dif-
férer jusqu'à trois jours, on convient mora-
lement qu'il faut, si on le peut sans grande
difficulté, se confesser le jour même, et cette
obligation deviendrait encore plus forte si
en différant on s'exposait à célébrer une se-
conde fois sans confession. C'est qu'alors,
dit Lugo (2), le délai , quoique petit à raison
du temps, serait considérable à raison de la
circonslanee : c'en est toujours une très-
fâcheuse qu'une telle messe sans confession,
et on ne peut, au jugement du même théo-
logien, vouloir en courir les risques sans
péché mortel.
12. Quoique j'aie quelque peine à m'ar-
rêlcr si longtemps sur la même matière, je
crois cependant devoir ajouter avec Azor
contre Dominique Viva qu'un prêtre qui re-
çoit la communion de la main d'un autre,
ou qui célèbre dans un pays où le concile
de Trente n'est pas reçu, est sujet à la loi
de se confesser au pius tôt, quand la néces-
sité et le défaut de directeur l'ont obligé de
communier ou de célébrer sans confession, et
la même chose doit avoir lieu pour un sécu-
lier. Le motif qui nous détermine à cette dé-
cision est que la loi a lieu où se trouvent les
raisons de la loi .Or, quoique la loi du con-
cile de Trente ne parle formellement que du
prêtre qui célèbre, les raisons de celle loi ont
lieu dans lis séculiers mêmes. On a voulu
qu'un prêtre ne s'exposât pas à célébrer dans
un état douU ux, ou que, s'il était forcé de le
faire, il répaiâl cette omission, et se mil plei-
nement en règle et en sûreté le plus lot qu'il
lui serait possible. Tout ceci fait pour le
séculier comme pour le prêtre qui cé-
lèbre.
11 suit de là, à plus forte raison, qu'un
prêtre qui le vendredi saint est dans le
même état par rapport à la messe des pré-
sanctiliés, est dans la même obligation, ainsi
que l'enseignent Suarcz et Lugo. Il en se-
rait de même de celui qui aurait célébré sans
Se confesser, le pouvant et le devant faire,
ou qui dans le cours même de la célébration
aurait eu le malheur d'offenser Dieu griè-
vement, ou qui aurait achevé le sacrifice
qu'un autre n'aurait pu finir : car de ces
trois ministres il n'en est pas un qui ne
fasse une action sacerdotale, action qui n'est
(1 ) ailla particula, quamprinium, iulelligiUir, cum sa-
cerdos suo tempore confllebitur. » Prop. 59 uainnala al)
Alex. VII. 1.1- lus Gallic. pn-p 8ô.
(2) Lugo, (iek.mii, disp. 11, p. 162.
(3; Sylvius, q.8U, art. 4.
(4) SI la multitude à confirmer est nombreuse, le Rituel
de Paris de 183'J et celui île Rouen île 17ô!) disent qu'on
pi'Ul quitter la chape après l'impOSiliOO <1>'S mains, |inur la
reprendre après les onctions Ils veulent que les assistants
du ponliCe snieni pleins, diacres ou sou.s-uiacres, et <|ue
les cierges du grand autel soient allumes pendant qu'on
administre la confirmation dans l'église.
(SI (l'est la initie simple (Ponlif. COnfirm.Wlius) ; laron-
Frégation des Kites n'en dispense que dans les lieux où
00 ne pourrait en taire usage sans dsnger pour la vie.
(Décret rapporté par Gardelllui, n, 1324 et 1445.) Cepen-
dant le ltituel parisien de lbô'J dit que si le pontife n'a
pas sous la main tous ses ornements, il prend le rochel.la
pas même nécessaire pour induire l'obliga-
tion dont nous parlons; et les deux premiers
ne peuvent être dispensés de la loi, parce
qu'ils sont plus criminels. Ainsi raisonne
Sylvius (3), et son raisonnement me paraît
juste.
CONFIRMATION.
Cérémonies de la Confirma-
tion.
De Confirmandis.
1. Pour confirmer 1. Ponlifex infan-
des enfants ou autres tes, pueros vel alios
personnes baptisées, sacri baptismatis un-
ie pontife doit avoir le du perfusos , confir-
rochet, s'il est sécu- mare volens, parotus
lier ; le surplis, s'il est supra rochetum , vel,
religieux, l'amicl , si sitreligiosus, supra
l'étole , une chape
blanche (4), et la mi-
tre (o). 11 s'approche
du fauteuil préparé
devant le miiieu de
l'autel , ou dans quel-
superpelliceum, ami-
clu,stola,pluviali albi
coloris, et milra, ac-
cedit ad faldistorium
an te médium ultaris,
aul in ulio convenienti
que autre lieu couve- loco sibi paratum, et
nable (6). Il s'assied, in eo sedens, renibus
la face tournée vers al tari et facie populo
le peuple, tenant la vernis baculum paslo-
crosse de la main ralem in sinistra te-
gauche, et avertit les
assistants que l'évé-
qùe seul est le minis-
tre ordinaire de la
confirmation (7).
2. Aucun de ceux
qui ont élé déjà con-
firmés ne. doit l'être
de nouveau.
, 3. On ne doit ad-
mettre pour parrains
ni ceux qui n'ont pas
élé confirmés, ni le
père, la mère, le mari
ou la femme de la
personne qui doit re-
cevoir la confirmation,
k. Quiconque est
excommunié, inter-
dit, ou coupable de lus, vel gravioribus
crimes énormes, ou facinoribus alligatus,
non instruit des élé- aut Chris tianœ fulei
meiils de la religion rudimentis non edo-
chréiienne, ne doit dus, ingérât se ad per-
pas se présenter pour cipiendum hoc sacra-
mosetle, une étole blanche el la barrette. Celui de Rouen
de I7.'j!) dit la même chose, ainsi que plusieurs autres.
(6) Quand le poulii'e donne la confirmation avec solen-
nité, l'usage est que les fidèles, ou du moins les personnes
qui doivent Cire cunlirniéi s, vont le chercher prueession-
iiellemeiit au presbytère ou dans le lieu indique, el le con-
duisent eu chantant le Veni, Creator, En se rendant au
fauteuil qui lui est préparé dans l'église ou dehors, disent le
Rituel de Paris et celui de Rouen, il est pi écédé d'un clerc
portant la c osse, ou bien il la porte lui-même de la main
gauche. Le lliiue! de Belley veut qu'il soit p'écedé par le
cl rgé, quatre porl '-insignes, ayant a ses côlés, un peu
en arrière, doux assistant* en babils de chœur, et que le
curé ou le plus digne du chœur lui présente de l'eau bé-
nite à la porte de l'église.
(7) Cet avertissement peut être développé dans une in-
struction sur la grandeur du sacrement.
nens, populum coram
se slantem admonel
quod nullus abus,
7iisi solus episcopus,
confirmation is ordi-
narius minuter est.
2. Nullus confir-
matus débet reconftr-
mari.
3. Nullus, qui non
sit confirmatus, potest
esse in confirmalione
palrinus, nec pater
a ut mater, maritus
aut uxor.
k. Nullus excom-
municatus , interdis
960
CON
CON
970
recevoir ce sacrement
ou pour y servir de
parrain (1).
5. Les adultes de-
vraient confesser
leurs péchés avant
d'être confirmés ; ils
doivent du moins
avoir la contrition
des péchés mortels,
s'ils en ont commis.
6. Ce sacrement
produit uue parenté
spirituelle, qui est un
obstacle au mariage,
même déjà contracté.
Chaque personne
confirmée a contracté
cette parenté spiri-
tuelle avec son par-
rain et sa marraine,
et chaque parrain et
marraine l'a contrac-
mentum, vel ad tenen-
dum confirmandum.
5. Adulti deberent
prius peccata confi-
teri, et postea confir-
mai ; vel saltetn de
mortalibus, si in ea
inciderinl , conteran-
tur.
6. Hoc sacramento
contrahitur spirituel
lis cognatio , impe-
diens matrimonium
contrahendum , et di-
rimens jam conlrac-
tum; t/mr cognatio
confirmantem et con-
firmation , illiusque
patrem et matrem , ac
tenentem non egredi-
tur.
tée avec la personne
qu'ils ont présentée aussi bien qu'avec le
père et la mère de cette personne; il en est de
même du ministre de la confirmai ion.
7. Chaque parrain
ne doit présenter
qu'un ou deux con-
firmants, s'il n'y a
pas nécessité d'en
présenter un plus
grand nombre ; c'est
ger (2).
8. Les confirmants
devraient êlre à jeun
(«I c'était facile).
9. Chacun doit
avoir une bande de
linge propre qu'on
lui fixera sur le front
jusqu'à cequele saint
chrême soit desséché
ou essuyé (3).
10. ADrès la con-
7. Nullus prœsentet
nisi unum aut duos ;
non plures, nisi aliter
nécessitas suadeat ,
arbitrio episcopi.
à l'évéque à en ju-
8. Confirmandi de-
berent esse jejuni.
9. Confirmato dé-
bet ligari frons, et sic
manere quousque
chrisma desiccetur vel
extergatur. Proinde
unusquisque confir-
mandus portet lineam
vittam mundam, cum
qua ligetur caput.
10. Nullus confir-
ai) Selon la discipline actuelle de l'Eglise latine , on ne
donne la confirmation qu'à ceux qui sont instruits de la re-
ligion chrétienne. Selon plusieurs statuts diocésains, il
faut avoir fait sa première communion, ou être près de la
faire (Kit. de Paris, de Belley, etc.). Cependant on peut ,
dit Benoit XIV (De Synodo, lib. vu, c. 11), confirmer les
enfants avant l'âge de sept ans, lorsqu'ils sont eu danger
de mort, lorsqu'on prévoit une longue absence de l'évo-
que, ou pour quelque autre grave raison.
(2) Le Rituel de. Paris dit que l'usage des parrains
n'existant plus en France, les curés en font les fonctions en
présentant leurs paroissiens.
(5) On se sert d'étoupes ou de coton pour essuyer lo
front de ceux qui n'ont pas ce linge (Ex eodem Poniificuti,
sub tilulo : CoiiBrmatio unius).
(4) 11 suffit que le parrain ou la marraine mette sa main
droite sur l'épaule droite du confirmant. (S. C. 1749.)
(5) Un règlement imprimé à Rome en 1722 indique l'ar-
rangement suivant. Avant la cérémonie, on fait placer en
liane, sur la longueur de l'église, les hommes du côté de
î'Ëpitre, et les femmes du côté de l'Evangile. Quand la
première ligne des nommes a reçu l'onction sainte , on la
fait passer derrière les autres ligues, pendant que la pre-
mière ligne des femmes reçoit la confirmation , et aiusi
Dictionnaire des Rites sacrés. I,
firmation aucun ne
doit partir sans avoir
reçu la bénédiction
par laquelle le pon-
tife termine la céré-
monie.
11. Les enfants sont
présentés par leurs
parrains, qui les tien-
nent par le bras droit.
Les adultes mettent
leur pied sur le pied
droit de leur parrain
ou marrai ne(4). Ceux-
ci devraient être du
même sexe que les
confirmants qu'ils
présentent (5).
12. Dès qu'ils sont
placés avec ordre de-
vant le pontife, celui-
ci se lave les mains
étant assis (6); en-
suite il quitte la mi-
tre, se lève et dit ce
qui suit, les mains
jointes devant la poi-
trine, et la face tour-
née vers les confir-
mants qui sont à ge-
noux, et tiennent les
mains jointes devant
la poitrine (7).
Spiritus sanctus superveniat in vos , et
virtus Altissimi custodiat vos a peccatis.
nj Amen (8).
matus discedat , nisi
benedictione accepta ,
quam pontifex post
omnium confirmatio-
nem dabit.
11 . Infantes per pa-
trinos cmtc pontificem
confirmare volenlem
leneantur in bruchiis
dextris. Adulti vero,
seu alii majores po-
nant pedem suum su-
per pedem dextrum
patrini sui. Et ideo ,
neque masculi feminis
patrini, neque feminœ
masculis matrinœ esse
deberent.
12. Quibus per or-
dinem ante pontificem
dispositis, pontifex
sedens lavât ntanus,
deinde deposila milra
surgit et stans versa
facie ad confirman-
dos, junctis ante pec-
tus fnatiibus, confir-
mandis genua fleclen-
tibus et manus ante
peclus junclas tenen*
tibus, dicit :
13. Puis, faisant le
signe de la croix sur
lui-même, du front
à la poitrine, il dit :
13. Deinde, signans
se manu dextra a
fronte adpectus signo
crucis, dicit.
f Adjutorium nostrum in nomine Domini,
n, Qui fecitcœlum, et terram.
y Domine , exaudi orationem meam ; û. Et
clamor meus ad te veniat.
* Dominus vobiscum ; ^ Et cum spiritu tuo.
Ici il étend les Tune extensis ver-
mains horizontale- sus confirmandos ma-
successivement. Il pourrait paraître plus convenable de
mettre tous les hommes vis-à-vis lesunsdes autres, dans la
partie de l'église la plus rapprochée de l'autel, et les fem-
mes à la suite, de la même manière. (Rituel de Belley.)
On ôte , s'il le faut, ou du moins on écarte les chaises et
les bancs de la nef.
(6) Après une courte allocution, selon le Pontifical, k
l'endroit où il parle de la confirmation d'un seul.
(7) Selon les Rituels de Toulon, de Belley, de Paris, ou
commence par chanter la première strophe du Veni
Creator; ensuite le chœur reste en silence jusqu'au com-
mencement des onctions; alors on continue le chant; ou
répète même celte hymne, s'il est nécessaire , depuis la
seconde strophe jusqu'à la doxologie qu'on ne chante qu'à
la fin.
(8) Dans ces prières, l'Eglise suppose que les confir-
mants ayant été régéuérés de l'eau et du Saint-Esprit, ont
obtenu ia rémissiou de tous leurs péchés; elle demande
que ce même esprit descende sur eux, et que la vertu du
Très-Haut les préserve des péchés; elle prie le Tout-
Puissant de leur envoyer l'esprit de sagesse et d'intelli-
gence, de conseil et de force, de science et de piété, avec
ia crainte de Dieu; de les marquer du signe de la croix
pour 'a v^e éternelle
31
971
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
nibus, dicit :
972
ment vers ceux qui
doivent être confir-
més, et dit (1):
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus, qui regene-
rare dignatus es hos famulos tuos ex aqua
elSpirilu sancto, quique dedisti eis remissio-
nem omnium peccalorum, emitte ineos septi-
formem Spiritum tuum sanctum Paraclilum
de cœlis. ^ Amen.
Spiritum sapientise et inlellectus. ^ Amen.
Spiritum consilii et fortitudinis. h; Atnen.
Spiritum scientiœ et pietalis. n) Amen.
Adimple eos Spiritu timoris tui, et consigna
eos signo crufcis Christi, in vitam propilia-
tus œternam. PereumdemDominumnostrum
Jesum Christum Filium tuum , qui tecum
vivit et régnât in unitate ejusdem Spiritus
sancti Deus , per omnia saecula sœculorum.
ft Amen.
14. Le pontife, assi9
comme on l'a dit au
commencement , ou
bien debout si le nom-
bre des personnes
l'exige, ayantlamitre
en tête , confirme les
divers rangs qui se
succèdent sur les mar-
ches du sanctuaire ou
ailleurs , un rang se
mettant à genoux,
puis faisant place à
un autre rang (2). Le
pontife demande le
nomdechacun quand
le parrain ou la mar-
raine les présente à
genoux; ayanttrempé
l'extrémité du pouce
droit dans le saint
chrême , il dit : N.
Signo te signo crufcis,
faisant avec le pou-
ce un signe de croix
sur son front ; puis
il ajoute :Et confirma
te chrismate salutis.
In nomine Pa\ tris, et
Ftflii, et Spiritus f
sancti. $ Amen. En-
suite il le frappe lé-
gèrement à la joue,
en disant : Pax tecum.
14-. Pontifex sedens
super faldistorium
prœdictum, vel eliam,
si multiludo confir-
mandorum id exegerit,
dispositis illis per or-
dinem super gradus
presbyterii vel alibi,
pontifex stans cum
mitra illos confirmât
per ordinem geuufle-
xos, et uno ordine con-
firmato , illi surgunt,
et alii genuflectunt et
confirmant ur , et sic
usque in finem. Et
pontifex inquirit si-
gitlatim de nomine
cujuslibet confirman-
di, sibi per patrinum
vel malrinam flexis
genibus prœsentati, et
summitate pollicis
dextrœ manus chris-
mate intincta , di -
cit : 2V. Signo te si-
gno crufcis ; quod
dum dicit , producit
pollice signum crucis
in frontem illius ; de-
inde prosequitur : Et
confirmole chrismate
salutis. In nomine
Paftris, et Fiflii, et
Spiritus f sancti. ^
Amen. Deinde leviter eum in maxilla cœdit,
dicens : Pax tecum.
15. Tous étant con- 15. Omnibus confir-
(1) Ces mots versus confirmundos semblent bien indi-
quai que la paume des mains doit être tournée vers eux
ou vers la terre; putmis ad terrain couveras, disent le Ki-
luel de Belley et le Cérémonial de Grenoble.
(2) Chacun peut demander qu'on lui impose un nom dif-
férent de son nom de baptême (S. C.J. Il est à propos qu'il
soit écrit : un des assistants l'indique au pontiïe ; Un autre
e li I i mi', du confirmé avec du coton ou avec uu linge
propreqi cl eun peut avoir, et qu'il convient d'employer
ei ite aux usa 'es de l'église, ou de réserver pour le
même usage, après qu'il a été lavé par quelqu'uu qui soit
uans les ordres sucrés.
firmes , le pontife es-
suie son pouce avec
de la mie de pain, et
lave ses mains sur un
bassin. On met en-
suite cette eau et ce
pain dans la piscine.
Pendant qu'il se lave
les mains, on chante,
ou ses ministres réci-
tent l'antienne sui-
vante ; ce qu'on ob-
matis, pontifex tergit
cum mica panis, et lu-
vatpollicem, et manus
super pelvim.
Deinde aqua lotio-
nis cumpane fundatur
in piscinnm sacrarii.
Intérim dumlavatma-
nus, canlatur sequens
antiphona, vd legitur
aminislris,quod eliam
in similibus servari
débet
serve toujours dans
les cas semblables.
Antienne. Confirma hoc, Deus, quod ope-
ratus es in nobis a lemplo sancto tuo quod
est in Jérusalem.
f Gloria Patri, etc. n) Sicut erat, etc.
1G. On répète l'an- 16. Deinde repetitur
tienne jusqu'à Gloria antiph. ton. 8 : Con-
Patri. Quand on l'a ré-
pétée, le pontife quitte
la mitre, se lève, et se
tenant debout tourné
vers l'autel, les mains
jointes, il dit :
firma hoc, Deus; qua
repetita, pontifex, de-
posita milra , surgit,
et stans versus ad <jî-
tare, junctis ante pe-
ctus manibus, dicit :
f Oslende nobis, Domine, misericordiam
tuam. fi) Et salutare tuum da nobis.
f Domine , exaudi orationem meam ; â Et
clamormeus ad te veniat.
f Dominus vobiscum; R]Et cum spiritu tuo.
17. Ensuite, ayant 17. Deinde, junctis
encore lesmainsjoin- adhuc ante pectus ma-
nibus, et omnibus con
firmatis dévote genua
flectenlibus, dicit :
tesdevantla poitrine,
et les nouveaux con-
firmés étant tous à
genoux, il dit:
Oremus (3).
Deus , qui apostolis tuis sanctum dedisli
Spiritum , et per eos eorumque successores
cœteris fidelibus tradendum esse voluisli,
respice propilius ad humilitatis nostrae famu-
latum , et prœsla ut eorum corda , quorum
frontessacro chrismate delinivimus.el signo
sanclae crucis signavimus, idem Spiritus san>
ctus in ei« superveniens , templum glorise
suée dignanter inhabitando perficiat. Qui cum
Pâtre et eodemSpiritu sancto vivis et régnas,
Deus, in sœcula sœculorum. bj Amen.
Il dit ensuite : Deinde dicit :
Ecce sic benedicetur omnis homo , qui ti-
met Dominum.
Et se tournant vers
les confirmés , il fait
sur eux le signe de la
croix, en disant :
Etvertensseadcon'
firmatos, faciens super
eos signum crucis,
dicit :
(31 Après l'administration du sacrement, l'Eglise
de
mande a Dieu la confirmation de ce qu'il a opéré on nous
du haut de sou sanctuaire ; le ponlife , se rappelant que
Dieu a donné aux apôtres l'Esprit sanctificateur, qu'il a
voulu le transmettre aux autres fidèles par eux et par
leurs successeurs, le prie, malgré Si>n indignité , d'avoir
égard au ministère qu'il a rempli , afin que ceux qu'il a
marqués au front de l'huile sainie e! du signe de la croix
ne cessent pas d'èlrc les temples de PEspfit-Saiût. Il le*
bénit eu leur souhaitant les biens présents et à venir,
comme a tous ceux qui craigueut le Seigneur.
973
CON
CON
974
Benef dicat vos Dominus ex Sion, ut videa-
lis bona Jérusalem omnibus diebus vitae ve-
slrae, et liabeatis vitam œternam. % Auien.
18. La confirmation 18. Expedila itaque
étant achevée, lepon- confirmatione , ponti-
tit'e s'assied, reçoit la fex sedens , accepta
mitre et annonce aux tnilra, patrinis et ma-
parrains qu'ils doi- trinis annuntiatquod
vent pourvoiràceque inslruant filios silos
leurs filleuls aient de bonis moribus , quod
bonnes mœurs , évi- fugiantmataetfaciant
lent le mal et fassent bona , et doceant eos
le bien ; et qu'il faut Credo in Deum, erPa-
leur apprendre leCre- 1er Noster , et Ave,
do , le Pater el ÏAve Maria ; quoniam ad
Maria , parce qu'ils hoc sunt obligati.
sont obligés de les sa-
voir (1)
19. Ce sacrement 19. Hoc sacramen-
peut être conféré tum potest conferri
moins solennelle- minus solemniterquo-
mcnt,sansdistinction cumque die, hora et
de jour, d'heure et de loco , ex causa ad or-
lieu, quand il y a une bitrium episcopi.
cause jugée suffisante
par l'évéque (2).
CONSÉCRATION.
Consécration, de consecrare (cutn sacro
agere), faire une cérémonie avec de l'huile
sainte. On donne plus particulièrement ce
nom au sacre des évêques (Voy. Evêquiï), à
la dédicace des églises (log/.DÉDiCACE^àla
consécration des vierges (Voy. A ierge), au
couronnement des rois ou empereurs [Voy.
Couronnement), et à la consécration d'un
calice avec sa palène, que nous décrivons
ici d'après le Pontifical romain.
Consécration d'un calice De patense et calicis conse-
avec sa patène. cratione.
1. Pour consacrer 1. Pontifex ad con-
nu calice ou bénir un secrationem calicis,
habit ecclésiastique vel cujuslibet indu-
quelconque, le pon- menti, scu ornamenti
tife doit toujours avoir ecclesiaslici procedere
l'étole autour du cou, volons, débet semper
et il pourra avoir la stolam cirai collum
mitre dans les mo- habere, et mitrum te-
ments où cela con- nere poterit ubi con-
vient. Car toutes les venil. Quandocumque
fois qu'il remplit des enim episcopalia agit,
fonctions épiscopales, episcopalibus, non sa-
ce sont des ornements cerdotalibus, débet es-
épiscopaux et non sa- separamentisornatus.
(1) Selon plusieurs Rituels de France, le pontife avertit
les nouveaux confirmés de prier pour lui et de réciter uue
lois le Symbole des apôtres, l'Oraison dominicale et la Sa-
lutation angélique. A l'iustant, un des prêtres assistants
les récite a haute voix, pour que tous les confirmés les en-
tendent el les récitent tout bas en même temps.
S'il n'y a pas d'autres cérémonies religieuses, on ac-
compagne le prélat processionnellemenl dans l'ordre qu'on
a suivi en venant, et en chantant le Magnificat.
Chaque curé fera recueillir les bandeaux de ses pa-
roissiens pour les employer, après qu'ils auront été puri-
fiés el blanchis, au service de son église. S'il y en a en co-
ton, il ne pourront servir que pour le lavement des mains,
etc., etc.
Pour le départ, on chantera le Te Deum. Le clergé seul
accompagnera le pontife jusqu'à la cure, d'où un prêtre ,
au choix du curé, reconduira, eu chantant, la croix, les
acoijles, le dais, ctc.,U l'église.
3. Ensuite il quitte
la mitre et dit :
cerdotaux qu'il doit Omniumquoque inobi-
avoir. Les bénédic- liumbenedictiones hu-
tions d'objets mobi- jusmodi possunl fieri,
liers peuvent se faire ubi pontifia placue-
en tout temps et en rit, et omni dii
tout lieu, selon le bon
plaisir du pontife.
2. Pour la consé- 2. In patenœ igitur
cration d'une palène, consecralione,pro qua
il faut préparer le parandumestsanctum
saint chrême et le bé- ckrisma, et vas aquœ
nilier avec son asper- benediclœ cum asper-
soir. Le pontife, de- sorio, pontifex stans
bout avec la mitre, cum mitra, dicit :
dit:
\ Adjutorium nostrum in nomine Domini,
^ Qui fecit cœlum et terrain.
Oremus, fratres charissimi, ut divina; gra-
tiœ benediclio consecret et sanctiûcel hanc
patenam, ad confringendum in ea corpus
Domini nostri Jesu Chrisli, qui crucis pas-
sionem sustinuit pro nostrum omnium sa-
lule.
3. Tum dèposita mi-
tra, dicit :
f Dominus vobiscum; à) Et cum spirilu
tuo.
Oremus (3).
Omnipotens sempiterne Deus, qui legalium
inslitutor es hosliarum, quique inter eas
conspersam similaginem deferri in patenis
aureis et argenteis ad altare tuum jussisli,
benef dicere, sanctifficare et conseferare.
digneris hanc patenam, ir» administralioncm
Eucharistia? Jesu Chrisli Filii tui, qui pro
nostra omniumque salule seipsum tibi Deo
Palri in palibulo crucis elegit immolari, ac
tecum vivit et régnai in unitale Spirilus
sancti Deus, per omnia sœcula sœculoruui.
k Amen.
4. Puis le pontife, k. Tum pontifex,
ayant repris la mitre, accepta mitra, facit
fait avec le pouce de cum pollice dexterw
la main droite une onc- manus chrismate in-
tion du saint chrême tincto crucem super
en forme de croix sur patenam, ab oru in
la patène, d'un bord oram, et mox Unit, et
à 1'aulre, et aussitôt perungit totam ejus
il étend l'huile sainte superficiem cum ipso
avec le pouce sur pollice, dicens :
toule la surface inté-
rieure, en disant :
Conseferare et sanctifficare digneris, Do-
Quand plusieurs curés ont amené leurs paroissiens à
la procession du retour, chaque curé fera chanter le
Te Deum, des cantiques et des psaumes.
(2) Après la confirmation, dil le Kituel de Toulon , cha
que curé écrira, suivant la formule marquée à la fin du
Rituel romain, sur un registre uniquement destiné à cet
usaye, l'acte de ceux de sa paroisse qui auront été confir-
més; cet acte sera signé de lui, et contiendra le jour, le
nom de l'évoque, le nom et le surnom de chaque confir-
mé, avec son âge. Ce registre sera conservé avec la mi-
nute des registres de baplême, pour y avoir recours eu
cas de besoin.
(5) Dans l'ancienne loi, Dieu avait prescrit de se servir
a l'autel de patènes d'or et d'argent pour lui présenter de
la farine pétrie ; on le prie de bénir, sanctifier et consa
crer «elle patène qui doit servir pour administrer aux fi-
dèles le corps do Jésus-Christ, qui a bien voulu être immo-
lé a sun Père sur la croix pour le salut de tous.
07S
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
C70
luiue Deus, patenara hanc per istam unctio-
ueui et nostram benefdictionem in Christo
Jesu Domino nosiro, qui lecum vivit et ré-
gnât in unilate Spiritus sancli Deus, per om-
nia sœcula saeculorum. b) Amen.
5. Ensuite, restant 5. Deinde,slans ad-
debout et gardant la hue cum mitra, pro-
cedit ad benedictio-
nem calicis , dicens
mitre, il procède à la
bénédiction ducalice,
en disant :
Oremus, fratres charissimi, ut Deus et Do-
minus noster calicem islum in usum mini-
slerii sui consecrandum cœlestis grades inspi-
ralione sanctificet, et ad humanam conse-
crationem plenitudinem divini favoris ac-
commode!, per Christum Dominum nostrum.
r, Amen.
6. Puis il quitte la 6. Tumdepositami-
mitre et dit : tra dicit :
t Dominus yobiscum, r) Et cum spiritu
tuo.
Oremus (1).
Dignare, Domine Deus noster, calicem
hune benefdicere in usum minislerii tui pia
famulatus devolione formatum, et ea san-
ctiffiratione perfundere , qua Melchisedech
famuli lui sacratum calicem perfudisli, et
quod artevel metalli nalura effici non potest
altaribus tuis dignum, fiât tua benefdiclione
sanctiûcatum. Per Christum Dominum no-
strum. û, Amen.
7. Ensuite il reçoit
la mitre et fait avec
le pouce de la main
droite une onction de
saint chrême en forme
de croix au dedans
du calice, d'un bord
à l'autre; aussitôt il
étend l'onction dans
tout l'intérieur de la
coupe, en disant :
Consefcrare et sanctifficare digneris, Do-
mine Deus, calicem hune per istam unctio-
nem, et nostram benefdictionem in Christo
Jesu Domino nostro, Qui tecum vivit et ré-
gnât in unitate Spiritus sancti Deus, per om-
nia sœcula saeculorum. Amen.
7. Deinde accepta
mitra facit crucem cum
pollice dexterœ manus
de chrismale intra ip-
sum calicem a labio
ejus in labium, et mox
Unit et perungit inte-
rius ipsum toium, di-
cens :
8. Après cela il quit-
te la mitre, et, le ca-
lice avec la patène
étant devant
dit:
t Dominus
tuo.
8. Tumdepositami-
tra dicit super cali-
cem et pate7iam :
lui, il
vobiscum; $ Et cum spiritu
Oremus (2).
Omnipotons sempiterne Deus , manibus
nostris, quacsumus, opem tuœ benedictionis
infunde, ut per nostram benefdictionem hoc
vasculutn et patena sanclificenlur, et corpo-
ris et sanguinis Dotnini nostri Jcsu Christi
novum sepulcrum sancti Spiritus gratia effi-
(1) On prie le Seigneur qu'il daigne accompagner cette
consécraiinn d'une grâce abondante, accepter pour le ser-
vice de ses autels ce calice que ses serviteurs lui ont pré-
paré, el le Siinctilier comme celui de Melchisedech.
(2J Le pontife demande ijue oar celte bénédiction el la
ciantur, per eumdem Dominum nostrum Je-
sum Christum Filium tuum, qui lecum vivit
et régnât in unitate ejusdem Spiritus sancti
Deus, per omnia saecula saeculorum. é, Amen.
9. Enfin il asperge
la calice et la patène
avec de l'eau bénite>
ce qu'on doit faire
toutes les fois qu'on
bénit quelque chose.
Cela étant achevé, il
faitessuyer, par quel--
que prêtre, la palène
et le calice avec de la
mie de pain. On les
neltoie bien et l'on
jette dans le feu ou
dans la piscine la mie
de pain oui a servi à
cela.
9. Demum aspergit
'.alicem et patenam
cum aqua benedicta,
quod fieri débet in om-
nibus quarumlibet be-
nedictionibus rerum.
Quo facto abstergi fa-
cit per aliquem sacer-
dotem patenam et ca-
licem cum mica panis,
et bene mundari ; dein-
de extersiones proji-
ciunlur in ignem vel
sacrarium.
DIFFICULTES SUR LA FORME DE L EUCHARISTIE.
(Traité des SS. Mystères, par Collet.
1. Forme de la consécration du pain. —
2. Forme de la consécration du calice; lotî-
tes les paroles n'en sont pas essentielles. —
3. Vraies et fausses conséquences de ces
principes. — k. Paroles dont il n'est pas né-
cessaire de suppléer l'omission. — 5. Tout
changement dans la forme en produit-il la
nultité ? — G.Quid desadditionsqu'on pour-
rait y faire? — 7. Conduite à garder quand
on doute si on a prononcé les paroles sacra-
mentelles.— 8. Par où faut-il recommencer
la consécration ? — 9. Cas où l'on aurait
prononcé sur le pain la forme du calice. —
10. Faut-il toujours répéter la consécra-
tion, quand on s'aperçoit qu'on ne l'a pas
faite? — 11. Comment doit-on prononcer
les paroles sacrées ? Deux défauts à éviter.
Si nous voulions traiter dans toute son
étendue la question de la forme de l'Eucha-
ristie, un volume semblable à celui-ci ne
nous suffirait pas. Les paroles de l'institu-
tion suffisent-elles pour le changement des
dons ? La prière par laquelle le prêtre de-
mandeà Dieule miracledela transsubstantia-
tion n'est-elle pas essentiellement nécessaire
pour l'obtenir? Les Eglises d'Orienl le croient-
elles ainsi? Le concile de Florence a-l-il mis
ce sentiment au nombre des opinions libres?
Ce sont autant de difficultés qui demandent
un long et pénible examen. Nous l'avons
fait autant qu'il a été en nous (3), et il n'a
servi qu'à nous convaincre de plus en plus
que c'est la parole de Jésus -Christ dûment
prononcée en son nom qui change le pain
au corps et le vin au sang de notre divin
Médiateur.
Mais toutes les paroles qu'a proférées le
Fils de Dieu en instituant l'Eucharistie, ou
que l'Eglise fait prononcer à ses ministres,
sont-elles essentielles à la consécration?
grâce du Saint-Esprit le calice et la patène deviennent un
nouveau sépulcre pour contenir le corps et le sang de
Nôtre-Seigneur Jésus-Christ.
(3) Continuatio prselect. l'ournely, lom. VIII in-8« paç.
774. Ejusdem operis conipeudium, t. IV, pag. 434.
977
CON
C'est la première difGculté qui se présente
ici, et l'on sent d'abord qu'elle n'est pas de
spéculation.
1. Pour la résoudre il faut commencer par
la forme qui opère le changement du pain.
Nous disons donc que tout y est essentiel, à
l'exception de la particule enim. En effet, le
Seigneur s'est servi des quatre autres paroles,
et non de cette particule, quand il a voulu
apprendreà ses apôtres cequ'ils doivent faire
en mémoire de lui; d'ailleurs ces mêmes pa-
roles, comme pratiques, opèrent ce qu'elles
signifient, et elles signifient très-parfaitement
le changement d'une substance en une autre.
2. Pour ce qui est de la forme du calice, on
convient d'abord que ces paroles, Hic est ca-
lix sanguinis mei, ou celles-ci, qui reviennenl
au même, H ic est sanguis meus, sont de la plus
indispensable nécessité, et cela pour les mê-
mes raisons que nous venons d'alléguer en
parlant de la formedu pain. Maison disputesi
les paroles suivantes, Noviet œ terni Te si amen-
ti, etc., in remissionem peccutorum, sont éga-
lement nécessaires. D'anciens thomistes l'ont
cru ainsi, et il faut avouer que les termes
du saint et savant docteur qui leur sert de
guide (1) y vont naturellement. Néanmoins
celte opinion n'a presque plus de défenseurs
aujourd'hui ; on prétend même (2) qu'elle n'a
point été soutenue par l'Ange de l'école. Ce
qui nous paraît très-sûr, c'est qu'elle n'a pas
dû l'être, tant parce que les saints Pères (3)
n'ont insisté que sur les premières paroles
que nous avons rapportées, que parce que
les liturgies orientales, qu'on n'a jamais re-
gardées comme défectueuses dans ce qui con-
cerne la substance de la consécration, omet-
tent, les unes le Novi Testamenti , les autres
Je Quipro vobis effundetur,eA\.oules leMyste-
rium fidei. C'est sur quoi on peut consulter le
cardinal de Lugo, le P. Le Brun, etc. (4).
3. 11 suit de là, pour la pratique, qu'un
homme qui s'aperçoit après coup que dans
l'une ou l'autre forme il a omis par inadver-
tance la particule enim ne doit pas revenir
sur ses pas : il n'a manqué à rien de ce qu'a
fait le Sauveur dans l'institution , et il ne
pourrait sans crime, sauf la bonne foi, con-
sacrer de nouveau ce qui l'est déjà.
Mais puisque ce petit mot n'est pas essen-
tiel, ne pourrait-on pas l'omettre? Non,
sans doute, l'Eglise en a fait une loi, et cette
loi regarde une partie trop intéressante du
sacrifice pour être négligée. Il est vrai qu'on
dispute sur la nature de celte négligence : les
uns croient qu'elle va au mortel, les autres
(J) « Omnia sequentia bas voces, Hic est calix sanguinis
mei, sunt de substaotia forma;, usque ad hoc quod postea
sequitur, Hœc quoliescumque, etc. « S. Thomas, m p. q.
78, a. 3.
(2) Voyez l'auteur du livre De re Sacramenlaria, lib. iv,
q. 3, c. 5, § 2, où il explique saint Thomas d'une nécessité
non d'essence, mais d'intégrité.
(3) Vide Merali, p. 3, til. 5. Quarti, qusest. prooem.
(4) Voyez le P. le Brun, loin. I, pag. 475 et 476.
(5) Suarez, disp. 85, sect. i, concl. 2.
(6) « Defectusex part, formas possunt contingere, siali-
quid desitin iis quœ ad inle^ritatem verborum in ipsa con-
secralione requiritur; verba autem consecrationis quse
sont forma hujussacramenti.sunt hœc: Hoc est enim, ne;
tt Hic etf enim calix... in remissionem peccatorum. Si quis
CON 978
qu'elle n'est que vénielle , à moins qu'il n'y
ait du mépris : je le croirais volontiers ainai ;
mais, et je l'ai déjà dit, j'aurais peine à con-
cevoir que dans une matière aussi importante
on pût, sans une espèce de mépris, aller de
sang-froid contre la loi et l'usage de toute
l'Eglise.
A plus forte raison, et c'est le sentiment
commun (5), on ne pourrait, sans un péché
très-grief, omcltre dans la consécration du
calice, ni les mots, Novi et œlerni Testa-
menti, ni ceux de Mysterium fidei, etc. Ils
ont un sens si sublime, ils sont consacrés par
une tradition si suivie, si respectable (6), que
l'irréligion seule est capable de les compter
pour peu de chose.
h. Mais faudrait-il les répéter, si par inad-
vertance ou autrement on les avait omis?
On convient d'abord qu'il le faudrait faire
si l'on s'apercevoit de celte omission assez à
temps pour la réparer, sans déranger consi-
dérablement l'ordre du sacrifice. Un bruit
imprévu me coupe la parole et l'attention ; je
passe sans m'en apercevoir, de Novi et œterni
Testamenti à Hœc quotiescumque feceritis
Rendu à moi-même dans la minute, je re-
prends ce même Novi et œlerni Testamenti,
et supplée ce que la distraction et le trouble
m'avaient enlevé : tout cela paraît juste, il
n'y a là ni désordre ni vraie interruplion.
La question est donc de savoir s'il faut ré-
péter ces mêmes paroles quand on ne s'aper-
çoit de les avoir passées, que quelque temps
après. Les anciens thomistes qui les regar-
dent comme essentielles ne manquent pas de
dire qu'il faut les répéter, ou plutôt répéter
la forme tout entière, afin de donner à toutes
ses parties la liaison qu'elles doivent avoir
entre elles. La rubrique, au titre de Defectu
■formœ, semble leur être favorable, puisque
d'un côté elle veut qu'on répète tout ce que
l'on a omis d'essentiel à la forme, et que de
l'autre elle paraît regarder comme apparte-
nant à la forme toutes les paroles que lo
prélre a coutume de réciter dans la consé-
cration. Leur sentiment est plus sûr.
La même rubrique, quoique comprise en
deux articles assez courts, a donné naissance
à plusieurs doutes, sur chacun desquels nous
ne dirons qu'un mot, parce qu'il en est qui
n'auront jamais lieu dans la pratiquent que
les. autres peuvent se résoudre aisément.
5. On demande donc en premier lieu s'il
pourrait arriver qu'on changeât l'ordre des
paroles ou les paroles mêmes de la forme du
sacrement, sans faire tort à sa validité.
autem aliquid diminueret vel immutaret de forma conse-
crationis corporis et sanguinis, et in ipsa verborum immu-
tatioue verba idem non significarent, non conficeret sa-
cramentum. Si vero aliquid adderet quod significationem
non mutaret, conûceret quidem, sed gravissimé pecca-
ret. » Rubric. part, m, til. 5, n. 1. « Si celebrans non re-
cordetur se dhisse ea qnae in consecralione communiter
dicuntur, non débet propterea lurbari. Si tamen certo ei
o.onstet se omisisse aliquid eorum quae sunt de necessilate
sacramenti, id est formam consecrationis seu partent, re-
formet ipsam formam, et caetera prosequatur per ordinem.
Si vero vjlde probabiliter dubitet se aliquid essen-
tiale omisisse, iteret l'ormain sallem sub taeita coaditione.
Si autem non sunt de necessilate sacramenti, non résumât,
sed procédât ulterius, » Ibid. n. 2.
979
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
y«o
Nous le croyons ainsi, et c'est de quoi per-
sonne ne doute, parce qu'on peut ou changer
l'ordre des termes, sans en altérer le sens, ou
leur en substituer qui signifient absolument
la même chose, et qui par une suite néces-
saire produisent le même effet: ainsi on con-
sacrerait par ces paroles, Hoc estmeum cor-
pus.Isteestsanguinis mei calix; parcequ'elles
s'accordent, quant à la substance, avec celles
dont le Fils de Dieu s'est servi. Cependant
on ne pourrait sans crime faire ces sortes de
changements, qui ne seraient propres qu'à
marquer un esprit novateur et à rompre l'u-
niformité dans une matière où l'on ne peut
trop en garder. Ajoutez que souvent on pren-
drait pour synonymes des expressions qui ne
le seraient pas. Combien de gens s'imagine-
raient que Mettra est hoc corpus vaudrait bien
Hoc est corpus meum? Je ne parle point de
Hœc est caro mea, que de très-habiles théolo-
giens rejettent, parce que corpus semble
dire beaucoup plus que caro (1), mais que
d'autres, à l'abri de quelques liturgies , ne
manqueraient pas d'admettre (-2), et dès lors
que de troubles, que de perplexités dans la
chose du monde où il y en doit le moins
avoir I
6. On demande en second lieu si toute ad-
dition faite à la forme est capable de l'an-
nuler.
Il est bien sûr que non. Qui dirait, Hoc
est corpus meum, quod pro vobis tradetur, ne
pourrait anéantir le sacrement : il parlerait
d'après son maître, et ne donnerait à ses
paroles que le sens qu'il leur a lui-même
donné dans l'institution. Ce serait autre
chose si l'addition tendait à tirer les paroles
du Sauveur de leur sens propre, pour leur
en donner un qui leur fût contraire. Ainsi un
valentinien qui, dans la seule vue d'expri-
mer son erreur, dirait : Hoc est corpus meum
aereum, ne ferait rien, parce que son épilhète
ôterait au mot corpus le sens que Jésus-Christ
lui a donné (3). Au reste la rubrique déclare
indistinctement coupable d'un péché très-
grief quiconque oserait ajouter aux paroles
de la consécration.
7. On demande en troisième lieu quel parti
doit prendre un homme abstrait qui ne se
souvient pas s'il a prononcé les paroles de la
forme.
La première chose qu'exige de lui la ru-
brique, c'est qu'il ne se trouble point, parce
que le trouble est un mal qui n'en guérit
point un autre. Malheureusement l'avis est
plus aisé adonner qu'à suivre.
La seconde chose est de répéter la forme,
supposé qu'il soit sûr de l'avoir manquée en
tout ou en partie essentielle, après quoi il
recommencera à l'endroit où il en était quand
il s'est aperçu de son erreur, à moins qu'il
ne fallût reprendre un peu plus haut pour
donner du sens à ses paroles.
(1) SiWius, Habert et plusieurs autres.
(2) Voyez le cardinal de Lugo, disp. 11, sect. +, n. 60,
nu il rapporte une liturgie qu'un savant maronite lui com-
muniqua, et ofc la forme de la consécration ne consiste
qu'en ce peu de paroles : Hoc caro mea est, Hoc sanguis
meus.
(5) On peut lire sur cette matière, grâce ï Dieu peu
La troisième, c'est de répéter encore lors-
que, sans être absolument certain de son
omission , il a de justes raisons de douter s'il
ne l'a pas faite, si value probabiliter dubitet;
et alors il ne doit reconsacrer que sous con-
dition, mais celte condition, il n'est pas ab-
solument nécessaire de l'exprimer. Que si son
doute n'est fondé que sur l'oubli, sur l'idée
d'une distraction, sur quelques autres motifs
peu concluants, il doit se mettre au-dessus,
et se bien persuader que dans le train com-
mun d'une action qu'on est accoutumé à
faire de suite, on ne saute pas d'un feuillet à
l'autre sans s'en apercevoir. Cela est encore
plus vraisemblable quand ona fait tout ce qui
précède et suit la même action : qu'on a, par
exemple, fait l'élévation de l'hostie ou du
calice ; et c'est ce qu'on peut savoir de celui
qui sert la messe. Si, le tout balancé autant
qu'on le peut faire en pareil cas, il y avait
de part et d'autre égalité de raisons, ou que
les raisons du pour ne l'emportassent pas de
beaucoup sur les raisons du contre, il fau-
drait aller au plus sûr, et répéter une action
qui peut servir et ne peut nuire.
8. On demande en quatrième lieu par où
le prêtre doit recommencer l'une ou l'autre
consécration quand il a sujet de croire qu'elle
n'a pas été bien faite
On a été autrefois plus partagé sur ce
point qu'on ne l'est de nos jours. Le senti-
ment commun est aujourd'hui qu'à la ri-
gueur il suffirait de répéter les paroles de la
forme, mais qu'il vaut mieux commencer à
Qui pridie, s'il s'agit de la consécration du
pain, et à simili modo, s'il est question de
la consécration du vin (4) : parce que ces pa-
roles rappellent d'une manière pins distincte
l'ordre et la suite de la grande action dont
le Fils de Dieu a voulu que ses minisires
célébrassent la mémoire (5).
9. On demande en cinquième lieu si un
prêtre qui, peu présent à lui-même, a pro-
noncé sur le pain la forme de la consécra-
tion du calice est obligé de recommencer celte
dernière sur le vin après avoir suppléé la
défaut de celle du pain.
Nous ne doutons pas qu'il ne faille répé-
ter, au moins sous condition mentale, les
paroles de la consécration du vin. La raison
en est qu'il n'a pu être consacré sans l'in-
tention du minisire, et que le ministre n'est
pas censé avoir voulu renverser l'ordre du
sacrifice en commençant par où il faut finir.
J'ajoute, avec le théologien qui me fournit
cette décision (6), que si on avait déjà fait
l'élévation de l'hostie, il ne faudrait pas la
faire une seconde fois, de peur de donner
une espèce de scandale aux fidèles et de les
alarmer mal à propos.
10. On demande encore si un prêtre qui
s'aperçoit qu'il n'a consacre validement ni
le pain ni le vin, est toujours obligé de ré-
unie, le cardinal Lugo, disp. 2, d. 125, ou la Continuation
de Tournely, toro. Vil, in-8°, p. 277.
(4) La rubrique l'a ainsi réglé, et le dit plusieurs fois.
Yoij. les notes précédentes.
(5) Vide Suarera, disp. 85, sect. 1, § Sed queerti.
(6) Quarti, p. m, tit. 5, sect. 2,dub. 2.
m con
commencer la consécration de l'un et de
l'antre.
Il faut distinguer : ou ce prêtre ne recon-
nut son erreur qu'après avoir pris l'un ou
l'autre, ou il la reconnaît auparavant; s'il
ne la reconnaît qu'après, il ne peut ni ne
doit consacrer, parce que d'un côté il n'est
plus à jeun, et que de l'autre il n'y a point
de sacrifice à unir, puisqu'il n'y en a point
de commencé. Cependant , pour éviter le
scandale, il doit lire les prières qui terminent
la messe, avec la précaution d'en retrancher
tout ce qui serait relatif à une communion
qu'il n'a pas faite.
Que s'il reconnaît sa méprise avant d'avoir
rien pris, il doit consacrer, 1° parce qu'il
n'est pas permis de prendre comme vrai sa-
crement des espèces qui ne sont pas consa-
crées; 2° parce qu'on ne peut sans péché
donner aux fidèles occasion d'adorer Jésus-
Christ comme présent sous des symboles qui
ne le renferment pas. Ainsi raisonnent Sua-
rez et Quarti (1).
La seconde partie de celte décision me pa-
raît sans difficulté : la première en souffrirait
si le prêtre s'était mépris non-seulement sur
le paiu dont il devait communier, mais sur
une multitude d'autres qui devaient servir à
la communion d'un grand peuple. Ce nou-
veau cas doit se résoudre par les principes
que nous avons établis eu parlant de la loi
du jeûne eucharistique.
11. On demandeenGn comment il faut pro-
noncer les paroles de la consécration.
La réponse est toute simple, il faut les
prononcer d'une voix distincte, respectueuse,
suivie, naturelle, comme on le fait dans un
discours commun, mais grave et sérieux,
Ainsi l'on a raison de blâmer des ministres,
d'ailleurs estimables, dont les uns font entre
chaque parole une pause considérable, qui
semble en couper le sens et la liaison, elles
autres prononcent chaque mot avec de si
violents efforts qu'on les croirait agités de
mouvements convulsifs. On>'es voit trembler
de la tête et d'une partie du corps. Pour ne
manquer à rien, ils pervertissent tout; chez
eux hoe »e change en hocque, meum en meum-
me, et ainsi du reste. Nous n'avons qu'une
grâce à leur demander, c'est de se demander
à eux-mêmes s'ils croient que Jésus-Christ
parla de la sorte quand il institua l'Eucha-
ristie. Ce qui est sûr, c'est que ce ton forcé
afflige les gens de bien, étonne les simples et
fait riro les libertins.
Mais, après avoir fait la leçon à des per-
sonnes dont nous la recevrions volontiers en
toute autre occasion, il serait de l'ordre, si
l'on ne craignait de travailler à pure perte,
d'en faire une plus fâcheuse à ces ministres
précipités qui parlent au nom du Fils de Dieu
comme ils n'oseraient parler au nom d'un
prince de la terre, et dont le ton libre et fa-
(1) Suarez et Quarti, ubi supra.
(2) Ou ne peut donner sur ce point des avis plus sages
aux prêtrps.que ceux qui sontmarquésdans le Missel de Gre-
noble de 1522, dont voici les l.ermes:Nequesunl (verbasacra-
mentalia) prœcipili ore, aut confuse pronunlianda, sed cum
twnmu attenlione. Teverentia et venetmione . inteare distin-
CON SKtî
milier, pour ne rien dire de plu», semble ne
l'appeler que pour leur propre jugement.
DE LA CONSÉCRATION DE l'hOSTIB,
(Explication du P. Lebrun.)
§ I. Rubrique et remarques.
1. Le prêtre essuie sur le corporal le pouce
et le second doigt de chaque main, de peur
qu'ils ne soient humides, et afin qu'ils soient
plus propres, par révéreuce pour le corps de
Jésus-Christ.
2. Après avoir dit : Qui pridie qcam pate-
retur , il prend l'hostie avec le pouce et le
second doigt de chaque main, d'abord de la
droite, puis de la gauche, et se tenant droit il
dit : Accepit panem. Ces quatre doigts du
prêtre ont été consacrés pour toucher le
corps de Jésus-Christ, et ils sufûsent pour
soutenir des pains aussi petits que le sont
ceux qu'on consacre.
Les actions du prêtre répondent ici au
sens des paroles qu'il récite, et il imite au-
tant qu'il lui est possible les actions de Jésus-
Christ, qui dit aux apôtres : Faites ceci; il
prend l'hostie en disant : Accepit; il va élever
les yeux en disant : Elevatis oculis, et faire
une inclination de tête en disant ; Gratias
agens , pour accompagner ces mois d'un
signe d'action de grâces et' de reconnais-
sance.
3. En tenant l'hostie avec le pouce et le se-
cond doigt de la main gauche, il fait arec la
droite un signe de croix sur l'hostie en disant :
BENEfmxiT. L'Eglise n'espère et ne confère
des grâces que par les mérites de la croix,
c'est pourquoi elle fait joindre ce sacré signe
au mot benedixit.
k. Après avoir dit : Accipite et manducatk
ex hoc omnes, tenant l'hostie avec te pouce et
le second doigt des deux mains , ayant les
coudes appuyés sur l'autel et la têle inclinée,
il dit distinctement, avec révérence et secrète-
ment : Hoc est corpus meum. Il s'appuie sur
l'autel pour être plus commodément, plus
attentif et plus à portée de prononcer sur
l'hostie les paroles de la consécration. Le
prêtre ne peut manquer de prononcer dis-
tinctement et avec révérence ces paroles sa-
crées, lorsqu'il fait réflexion qu'il les profère
en la personne de Jésus-Christ. La rubrique,
qui marque que toutes les paroles du Canon
doivent être dites secrètement,, le prescrit ici
de nouveau, parce que l'application avec la-
quelle le prêtre prononce ces divines paroles
le porterait naturellement à élever le ton de
la voix, s'il n'était averti de la retenir.
Au reste, on a souvent recommandé auxr
prêtres de prononcer ces paroles de suite,
d'un ton simple et uni, sans faire des aspi-
rations et des élans qui ne contiennent
pas (2).
§ II. Explication de» paroles de l'institution et de la con-
sécration de l'Eucharistie.
Qui la veille de sa Qui pridie quampa-
ctequeproferenda, quuniam Ma sacerdos quasi ore Chrisli
eloquitur, el Ma toquons Chrisli fungitur officio, debenlque
proferri iraclim, wio spirilu, ne se immisceal ulia cogitulio;
necdividendaesl forma Ma, cujus lola virius dépendait!/
ultimo verbo, quod in Chrisli personu dicilur.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
terelur acccpit panem
in sanctas ac venera-
biles manus suas , et
elevalis oculis ad te
Deum Patrem suum
omnipotentem , tibi
gralias agens bene-
dixit, frogit, deditque
discipulis suis dicens:
Accipiteetmanducale
ex. hoc omnes,hoc est
enim corpus meum.
983
passion prit le pain
dans ses mainssaintes
et vénérables, etayant
levé les yeux au ciel,
à vous, Dieu, son Père
tout-puissant, vous
rendant grâces, le bé-
nit, le rompit et le
donna à ses disciples,
en disant : Prenez
et mangez tous de
ceci, car ceci esl mon
corps.
Qui piudie..., Qui la veille de sa passion
prit le pain. Jésus-Christ, voulant instituer
un sacrement pour nourrir spirituellement
les fidèles et les réunir entre eux avec Dieu,
prend pour matière le pain et le vin, qui
sont la nourriture la plus ordinaire, le
symbole le plus naturel et le plus exprès de
plusieurs corps réunis en un, le pain étant
composé de plusieurs grains de blé, et le vin
de plusieurs grains de raisin , qui font une
même masse et une même liqueur.
In sanctas..., entre s es mains saintes et véné-
rables. Ces mots ne sont pas dans l'Evangile,
mais ils sont dans les liturgies de saint Jac-
ques, de saint Basile (1), de saint Chrysos-
tome (2) etdes constitutions apostoliques (3),
et ils sont très-remarquables pour faire con-
naître que le changement du pain se fait dans
ces mains saintes qui avaient opéré tant de
merveilles, donné la vue aux aveugles, guéri
les malades et multiplié les pains dans le
désert.
Etelfvatis oculis. .., etayant levé lesyeux
au ciel. Ces paroles, qu'on ne lit pas en cet
endroit dans l'Evangile, sont aussi dans les
liturgies de saint Jacques et des constitutions
apostoliques (4). Tout n'est pas écrit dans
l'Evangile (5). Saint Paul cite des paroles (6)
etdes actions (7) de Jésus-Christ que l'Evan-
gile ne rapporte point. Ceux qui avaient
conversé avec les apôtres ont su une par-
tie des choses qui n'étaient pas écrites.
Ainsi, nous pouvons apprendre de la tradi-
tion et du canon que Jésus-Christ éleva les
yeux au ciel. Il éleva les yeux au ciel pour
opérer une très-grande merveille, comme il
avait fait en ressuscitant Lazare et en mul-
tipliant les pains.
Ad te Deum..., à vous, Dieu, son Père tout-
puissant. La toute-puissance du Père et de
Jésus-Christ doit éclater ici autant que leur
amour, et c'est ce que saint Jean a parfaite-
ment exprimé dans son Evangile. Car, sans
répéter ce que les trois premiers évangélistes
avaient écrit de l'institution de l'Eucharistie,
il nous dit (8) qu'avant ta fête de Pâques Jésus ,
sachant que son heure était venue de passer de
ce monde à son Père, comme il avait aimé les
siens qui étaient dans le monde, il les aima
jusqu'à la fin... Et sachant que son Père lui
(t) Eurhul. Orœc. p. 168.
M Ibid. [>. 76
(S)Llb. vin.
(4) Ibid.
(5) Jouit., ulu
(«Mci xx,
084
avait mis toutes choses entre les mains, qu'il
était sorti de Dieu et qu'il s'en retournait à
Dieu. Quel sens peut donner à ces paroles un
calviniste qui, après ces vives expressions de
l'amour et de la toute-puissance de Jésus-
Christ, ajouterait : Et il donna à chacun d'eur
un morceau de pain? O étrange absurdité!
Mais que ces paroles sont admirables dans la
bouche des fidèles qui disent, après saint Jean,
que Jésus, sachant que son heure était venue
de passer de ce monde à son Père, et qu'il
ne pouvait plus être avec les siens, et les
aimant toujours tendrement, il voulut leur
laisser son propre corps, comme le gage le
plus précieux de son amour, qui devait les
faire passer de ce monde au ciel, et devenir
ainsi notre viatique, selon l'ancienne expres-
sion de l'Eglise. Jésus-Christ élève ici les
yeux vers son Père tout-puissant, et l'Evan-
gile nous fait remarquer qu'il est aussi lui-
même tout-puissant, pour opérer ce qu'il va
faire.
Tibi gratias agens benedixit, vous rendant
grâces, il bénit. Les évangélistes ne parlent
des actions de grâces de Jésus-Christ qu'en
les joignant à quelque grand miracle, à la
multiplication de cinq pains et de deux pois-
sons (9), à une autre multiplication de sept
pains et de quelques poissons (10), et à la
résurrection de Lazare (11). Ces deux expres-
sions rendre grâces et bénir ne doivent pas
être séparées. Jésus-Christ bénit en rendant
grâces, comme il avait ressuscité Lazare en
rendant grâces. Il rend grâces à son Père de
la toute -puissance qu'il lui a donnée et qu'il
va exercer avec lui ; il lui rend grâces aussi
de sa grande bonté pour son Eglise, puisqu'il
veut bien qu'il institue et qu'il lui laisse le
sacrifice de son corps et de son sang, afin
qu'elle puisse lui rendre jusqu'à la fin des
siècles un culte digne de lui, et qu'elle y
trouve les grâces qu'il lui allait mériter par
le sacrifice de la croix. Et il bénit, c'est-à-dire
que, par sa prière à son Père, et par sa pro-
pre puissance qu'il a reçue du Père, il fit sur
le pain tout ce qui était nécessaire pour le
changer en son corps.
Fbegit, il le rompit. Le pain était si mince
parmi les Hébreux, ainsi que parmi les autres
Orientaux, qu'on le rompait toujours avec
les doigts pour le distribuer, sans se servir
de couteau.
Deditque (12) , et il le donna à ses disciples
en leur disant : Prenez. Jésus-Christ ne mit
pas l'Eucharistie dans la bouche des apôtres,
comme il plaît aux peintres de le représen-
ter. La disposition des tables avec des lits,
sur lesquels on était à demi-couché, ne le
permettait pas, mais seulement de la prendre
ou de la recevoir avec la main, accipile. Aussi
durant les cinq premiers siècles les prêtres
mettaient l'Eucharistie dans la main des
fidèles. Ce n'est au'à cause des inconvénients
(7) I Cor
(8) Joan. un
XV.
1-3.
!>) Ibid. vi. '
(10) Mme. vin.
(11) Joan. xi, 41.
(12) D«/i< seulement selon presque tous les manuscrits.
9»B CON
dont nous parlerons ailleurs que l'Eglise a
voulu qu'on la mit dans la bouche en don-
nant la communion
Manducate, mangez. L'Eucharistie est in-
stituée comme un sacrement qui doit nous
nourrir et comme un sacrifice auquel il faut
participer : il faut la manger. Elle n'a été
réservée anciennement quo pour les malades,
pour la porter aux absents ou pour commu-
nier dans la maison lorsque les persécutions
empêchaient d'aller à l'église.
Mangez tous de ceci. Ces mots : Ex hoc
omnes (1) ne sont pas en cet endroit dans
l'Evangile. La tradition les a conservés, et
ils sont importants pour montrer que tous lus
prêtres qui offrent le sacrifice doivent néces-
sairement communier.
Hoc est emm (2)...., Car ceci est mon corps.
La particule enim n'est pas non plus ici dans
l'Evangile, mais seulement un peu plus bas.
Elle sert, ce semble, à marquer un peu
plus expressément la liaison de ces paroles :
Mangez, ceci est mon corps. Ces paroles de
Jésus-Christ, qui avait la puissance de faire
tout ce qu'il voulait, ne pouvaient laisser au-
cun doute dans l'esprit des apôtres, après
qu'il leur avait dit ailleurs (3) : Le pain que je
donnerai est ma chair (que je dois donner)
pour la vie du monde; car ma chair est véri-
tablement nourriture. Les fidèles n'ont jamais
douté que ces paroles : Ceci est mon corps,
prononcées par la bouche de Jésus-Christ à
la cène, ou par la bouche des prêtres qui le
représentent à la messe , n'opérassent ce
qu'elles signifient à la lettre. Aussi quand
ces mots : Ceci est mon corps, ont été pro-
noncés à voix intelligible dans l'Eglise grec-
que, l'assemblée a répondu Amen jusqu'à
trois fois, pour en faire dans le moment une
profession de foi solennelle.
DE LA CONSÉCRATION DU CALICE.
(Explication du P. Lebrun.)
Semblablement a- Simili modo post-
près qu'on eut soupe, quam cœnalum est,
prenant aussi cet ex- accipiensethuncprae-
cellent calice entre clarum calicem iu
ses mains saintes et sanctas ac venerabi-
vénérables, et vous les manus suas, item
rendant pareillement tibi gratias agens ,
grâces, il le bénit et benedixit , dedilque
le donna à ses disci- discipulis suisdicens:
pies, disant : Prenez, Accipile et bibite ex
et buvez-en tous : eo omnes :
Car c'est le calice Hic est enim calix
démon sang, du nou- sanguinis mei novi
veau et éternel testa- et seterni testamenti,
ment, le mystère de mysterium fldei, qui
la foi, qui sera ré- pro vobis et pro mul-
pandu pour vous et tis effundetur in re-
(1) On ne lit pas ex hoc omnes dans le Missel des
Francs (Cod. Sacrum, p. 430).
(2) Dans le Missel de Provins déjà cité, enim est mis
au-dessus en lettres rouges de la même manière que le
mot Dei qui précède. Cette particule enim , qui se trouvf
dans les Sacramenlaires et anciens Missels manuscrits a
manqué durant quelque temps dans les Missels de l'ordre
de I Arlige ; car le cliapitre général tenu en 1292 ordonna
t^uon le mettrait dans tous les Missels. Cet ordre com-
CON
9KG
pour plusieurs en la missionem peccato-
rémission des péchés rum. H»c quoties-
Toutes les fois que cumque feceritis, in
vous ferez ces choses, mei memoriam facie-
vous les ferez en mé- lis.
moire de moi.
Simili modo postquam coenatum est ,
semblablement après qu'on eut soupe. II est
important de remarquer que c'est après lo
souper, c'est-à-dire, après la manducation
de l'agneau pascal , que Jésus-Christ prit la
coupe pour la bénir. SainlLuc(i)nousamar-
qué distinctement deux coupes : l'une du
commencement du repas légal, qui n'a point
été consacrée; l'autre de la fin du repas, qui,
selon le rite des Juifs, s'appelait la coupe de
l'action de grâces ; et c'est cette coupe qui est
devenue la vraie coupe, le vrai calice eucha-
ristique ou d'actions de grâces, puisque le
sang adorable de Jésus-Christ qu'il contient
et que nous offrons avec son corps en sacri-
fice sont le don le plus excellent que nous
puissions présenter à Dieu en action de
grâces de tous les biens dont il nous comble
continuellement, et pour obtenir de sa bonté
tous les autres biens dont les fidèles auront
besoin jusqu'à la fin dos siècles.
ACCIPIENS ET HUNC PR^CLARUM CALICEM
Jésus-Christ prend donc entre ses mains cette
excellente coupe prédite par le prophète (5),
ce calice excellent, qui ne contiendra plus les
ombres et les figures de la loi, mais le sang
précieux signifié par ces ombres et ces figures.
Jésus-Christ prend ce calice dans ses mains
vénérables et toutes-puissantes. Sa puissance
est celle de son Père.
Item tibi gratias agens benedixit; il lui
en rend grâces, comme il venait de faire en
tenant le pain entre ses mains, et il bénit ce
calice, c'est-à-dire il fait descendre sur ce
qu'il contient toute la vertu nécessaire pour
changer le vin en son sang.
Deditque et il le donna à ses disciples
en disant : Prenez et buvez-en tous. Il fallait
que ceux avec qui Jésus-Christ contractait
la nouvelle alliance pour toute l'Eglise en
bussent. Us en burent tous en effet : et il
faut que les prêtres qui renouvellent celte
alliance et ce sacrifice , que Jésus-Christ
institua alors, en boivent aussi. L'Eglise a
vu dans ces paroles un précepte qui oblige
tous les prêtres qui offrent le sacrifice à y
communier sous les deux espèces : elle a re-
connu qu'il n'y avait point de précepte à
l'égard des laïques, ni à l'égard des prêtres
qui communiaient dans l'église, sans offrir
personnellement le sacrifice.
Saint Paul même nous fait remarquer celle
différence; car, lorsqu'il parle du sacrifice
qui doit annoncer la mort du Seigneur, il
joint le calice au pain sacré (6) : Toutes les
mença vers la fin du douzième siècle dans le prieuré de
l'Artige, au diocèsr de Limoges. Votj. ce qu'en dit le K.
P. Heylot dans sou Histoire des ordres religieux, tome III,
p. 179 et suiv.
(3) Joan. vi, 52.
(I) Luc. xxii.
(5) Calix meus inebrians quam praeclarus est ! fui.
xxii. 7.
(6J I Cor xi, 26.
987
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
988
(ois que vous mangçrez ce pain et que vous
boire: ce calice, vous annoncerez la mort du
Seigneur; au lieu qu'en parlant de la seule
communion il met l'alternative du corps ou
du sang, de manger ou de boire (1) : Qui-
conque mangera ce pain ou boira le calice du
Seigneur indignement , il sera coupable du
corps et du sang de Jésus -Christ. Et la rai-
son en est bien claire, parce qu'on commu-
nie également en mangeant ou en buvant,
et que l'on est coupable de la profanation du
corps et du sang, en recevant indignement
l'un ou l'autre.
Il y a des exemples dans tous les siècles
qu'on a porté l'Eucharistie sous la seule
espèce du pain aux malades et aux absents,
et qu'on l'a donnée ;iux enfants sous la seule
espèce du vin. L'Eglise grecque conserve
l'usage de ne pas consacrer aux fériés du
carême, et de ne communier ces jours-là que
sous la seule espèce du pain consacré le
dimanche précédent; et selon le Sucramen-
laire de saint Grégoire, dans l'Eglise romaine,
où l'on ne consacre pas non plus le vendredi
saint, les prêtres qui officient ce jour-là ne
communient que sous l'espèce du pain con-
sacré le jeudi saint. De sorte que l'Eglise a
toujours déclaré que la communion sous les
deux espèces n'était pas d'obligation à l'égard
de ceux qui n'offraient pas le sacrifice, mais
qu'elle l'était absolument à l'égard des prêtres
qui offrent le sacrifice comme successeurs
des apôtres, les douze premiers prêtres à qui
Jésqs-Chrisl dit : Buvez-en tous.
Hic est enim calix car c'est le calice
de mon sang, du testament nouveau et éternel.
C'est le sang du nouveau testament ou de la
nouvelle alliance, qui doit être éternelle.
Jésus-Cbrist médiateur est venu faire une
nouvelle alliance entre Dieu et les hommes,
dont l'ancienne n'était que la figure. Celte
ancienne alliance fut faite sur le mont Sinaï
par le ministère de Moïse, qui en fui le mé-
diateur. Dieu y donna les préceptes de la loi
aux Israélites , et promit de les regarder
comme son peuple choisi et séparé de tous
les autres peuples de la terre, s'ils gardaient
ses préceptes (2). Ils promirent d'y être
fidèles (3). Moïse prit du sang des victimes
et en répandit sur le peuple en disant : C'est
le sang de l'alliance que le Seigneur a con-
tractée avec vous (4).
Mais cette alliance était figurative et nç
devait durer qu'un temps. Le Messie , que
Moïse annonçait et figurait , vient faire la
nouvelleaIliance,et la confirme ici, non parle
sang des animaux, mais par son propre sang.
Le sang de la première alliance ne pouvait
produire qu'une pureté extérieure et figura-
(1)1 Cor. xi, 27.
(2) Exod. xix, S.
(3) Exod. xxiv, 3 el7.
(4) Hic est sanguis fœderis qood pepigit Domiuus vo-
biscum super cuiictis seniionibus liis. Exod. xxiv , 8 , el
llebr. ix, 20.
(')) Uni lestameiitum est, mors necesse est intercédât
lisUiioris. llebr. ix, 18.
i6! 1? san8uine testament! sBterni. Hcbr. xni, 20.
(7) Feriani vobiscum pactum sempilernum. Isai. iv, 3. .
tivejlesang de la nouvelle est la source d«
la pureté intérieure, réelle et véritable. Aussi
le sang de la première alliance ne fut ré-
pandu qu'extérieurement sur les Juifs, avec
qui Dieu la contractait, et le sang de la nou-
velle devait être bu, pour être reçu intérieu-
rement. Voilà pourquoi Jésus-Christ, par le
plus grand de tous les miracles, voulut don-
ner son sang à ses apôtres, et en fit par
avance , avant sa mort, une véritable et ac-
tuelle effusion (quoique mystique), selon le
texte grec des évangélistes, où on lit, qui est
répandu pour vous, comme nous lisons aussi
dans la Vulgate.à l'égard de son sacré corps,
qui est donné pour vous, qui pro vobis datur.
C'est pour cela que Jésus-Christ dit à ses
disciples : Buvez-en tous, car c'est mon sang
de la nouvelle alliance. Jésus-Christ la fait
cette alliance, après avoir rempli toutes les
figures en mangeant l'agneau pascal. Il la
fait dans un festin, comme se font ordinaire-
ment les alliances. Il la fait en faisant son
testament de mort, parce que son peuple fi-
dèle ne doit recevoir que par le mérite de sa
mort (5) l'héritage éternel qui lui est promis
par cette nouvelle alliance. Il la fait en lais-
sant à l'Eglise, en la personne des apôtres,
sa chair et son sang, avec le pouvoir de les
produire jusqu'à la fin des siècles, pour re-
nouveler tous les jours cette alliance dans Ig
sang du testament éternel, selon l'expression
de saint Paul (6) , alliance qui est ainsi nou-
velle et éternelle, parce qu'elle ne sera jamais
changée, comme il a été prédit par les pro-
phètes (7; et confirmé par les apôtres.
Mysterium fidei, le mystère de la foi. Ces
deux mots ne sont pas dans l'Evangile, et
l'on ne doit pas en être surpris, parce que
les évangélistes n'ont pas tout écrit ( saint
Matthieu est le seul qui rapporte la particule
enim}. Et comme le remarque le pape Inno-
cent III, saint Paul et les autres apôtres ont
souvent rapporté des faits et des paroles
omises par les évangélistes. Ainsi la tradi-
tion a dû laisser à l'Eglise ce que nous trou-
vons de particulier dans le canon , qui sont
ces mots elevatis oculis in ccelum, œlerni, et
mysterium fidei. Tous ces mots sont dans les
plus anciens Sacramenlaires (8) de l'Eglise
romaine, et ils doivent être du nombre de ce»
vérités que Jésus-Christ expliqua à ses apô-
tres après sa résurrection, en leur parlant dn
royaume de Dieu.
Le mot de mystère signifie secret. C'est en
ce sens qu'il est pris par saint Paul, lorsqu'il
parle du mystère de la foi, que les diacres
doivent conserver avec une conscience pu-
re (9); du mystère caché et préparé avant tous
ks siècles (10); du mystère de Jésus-Christ,
qui n'a pas été découvert aux enfants des
(8) Il s'en est conservé beaucoup à Paris el ailleurs qui
ont neuf, cents ans ; et il n'y en a point où je n'aie vu ces
paroles. On les lit aussi dans )e canon du Sarrameniaire
Gallican de Bobio, que le P. Mabillon a fait imprimer
(Mus. Jlul. tome I. p. 280), et qu'il croit avoir été écrit
depuis plus de mille ans.
(0) 1 1. ibonles mysterium lidei in conscienlia pura. I Tint.
m, 9.
(10) I Cor. ii, 7, efCobua. i,26.
989
CON
CON
090
hommes dans les autres temps (1). Or, le plus
grand de tous les mystères, et pour ainsi dire
tout le secret de la foi, tout le secret de la re-
ligion,est que le sangd'un Dieu dût élreversé
pour le salut du monde (2). Ce mystère reu-
ferme touîes ces vérités, que tous les hom-
mes, étant pécheurs depuis le commencement
du monde, devaient être immolés à la justice
de Dieu ; que (es péchés ne sont point remis
sans effusion de sang (3) ; que celui des pé-
cheurs était indigne d'être offert à Dieu; que
depuis Abel on a substitué en leur place ce-
lui des animaux ; qu'il était néanmoins im-
possible que le sang des taureaux et des boucs
état les péchés (4), et qu'il fallait une victime
sainte pour sanctifier les hommes , le sang
d'un Dieu fait homme pour les réconcilier et
les unir à Dieu. C'est là le grand mystère,
qui a été caché jusqu'à la mort et à la résur-
rection du Messie : mystère montré par Jé-
sus-Christ mémeaux disciples d'Emmaùs, en
leur expliquant les Ecritures, et en leur di-
sant : Ne fallait-il pas que le Christ souffrît
et qu'il entrât ainsi dans sa gloire (5)? mys-
tère dont le sang répandu dans tous les sa-
crifices n'avait jamais été qu'une ombre et
une figure; mystère révélé par saint Jean, qui
appelle Jésus-Christ l'Agneau immolé dès la
création du monde (6), et par saint Pierre,
lorsqu'il nous dit (7) : 1 ous avez été rachetés
par le précieux sang de Jésus-Christ , comme
de l'agneau sans tache et sans défaut, qui avait
été prédestiné avant la création du monde, et
qui a été manifesté dans tes derniers temps. Le
sang de Jésus-Christ contenu dans le calice
est donc par excellence le mystère de la foi.
QUI PRO VOB1S ETPRO MULT1S EFFUNDETCK....
Qui sera répandu pour vous et pour plusieurs
en la rémission des péchés. Les fidèles , qui
doivent être purs pour se nourrir de la chair
etdusangdeJésus-Christ,etpourayoirpartau
royaume céleste, ne sont lavés et purifiés que
par ce sang adorable répandu pour la sancti-
fication de ceux qui composeront l'Eglise,
effundetur. Ce sang précieux devait être ré-
pandu le jour suivant sur la croix : Jésus^
Christ dit même, selon le texte grec, qu'il
était actuellement répandu (8), qui est ré-
pandu pour plusieurs , qui est répandu pour
vous (9) , ainsi que Jésus-Christ dit de son
corps , qui est donné pour vous (10). Ce qui
marque l'oblation actuelle du sang de Jésus-
Christ, comme nous l'avous remarqué plus
haut.
(1) In mysterio Christi quod aliis generationibus non est
agnilum Eplies. m, 4 et 5.
(2) Voy. le traité de Sacrainento altaris du R. P. Har-
ilouin, jésuite, où ces mots sont expliqués avec beaucoup
de l 'éuélralioii et d'érudition.
,3) Sine sanguinis effusione non fit remissio. Hebr. ix,
j_
(i) Impossibile enim est sanguine taurorum et bircorum
auferri peccata. Hebr. x, i.
(S) Luc. xxiv, 27 et 28.
16) Apoc. xiu, 8.
(7) Prelioso sanguine quasi Agni immaculati Christi, et
incontaminati : prsecogniti quidera ante muudi conslitulio-
nem, mauifestali autem novissimis lemporibus proptervos.
I Pelr. i, 19 et 20.
(8) Erasme, dans la version de saint Luc, met effundi-
tur. On trouve aussi effunditur dans la liturgie de saint
Jacques, et dans quelques autres qui sont en grec et eu
22
Le Sauveur nous dit qu'il allait répandre
son sang , 1* pour les apôtres, qui sont le»
chefs de l'Eglise, pro vobis, pour vous; 2°pour
tous ceux qui devaient croire et se convertir
par leurs prédications, et pro multis. C'est
pour ceux-là que Jésus-Christ offre et prie
ici en particulier, comme nous le voyons dans
la prière qu'il fit à son Père en sorlant du
lieu où il institua l'Eucharistie : Je ne prie
pas pour eux seulement, mais encore pour tous
ceux qui doivent croire en moi pur leurs pa~
rôles (11).
Quoique Jésus-Christ soit morl très-réclle-
ment pour tous les hommes , et qu'il soil la
victime de propitiation pour les péchés do
tout le monde, selon l'expression de saint
Jean (12), il est mort plus particulièrement
pour les fidèles. Dieu, dit saint Paul (13), eut
le Sauveur de tous les hommes, mais principa-
lement des fidèles, et les livres saints parlent
en divers endroits simplement de l'oblation
du Jésus-Christ pour plusieurs(H), pour mar-
quer le fruit de son sang précieux dans les
saints, plutôt que sa valeur infinie pour tous
les hommes, ou la volonté générale de Dieu
de les sauver tous. Il est dit encore, pour
vous et pour plusieurs, parce que le sacrifice
de l'Eucharistie est le sacrifice des fidèles ; ils
sont les seuls qui doivent y participer. Ce
n'est point le sacrifice des Juifs (15), ni des
païens, ni de ceux qui sonl hors de l'Eglise;
et l'on ne doit pas, poui ce, le raison, l'offrir
en présence des excommuniés.
H*IC QUOTIESCDMQUE FECER.ITIS, toutes /('■'•
fois que vous ferez ces choses. Jésus-Christ a
donné le pouvoir aux prêtres de faire ce
qu'il a fait : Faites ceci, hoc facile, et il leur
a donné ce pouvoir sans limites. Ils peuvent
l'exercer autant de fois qu'il est convenable:
Toutes les fois que vous le ferez, etc. Ils doi-
vent prendre du pain et du vin pour y faire
le changement de la manière que Jésus-
Christ a fait : Hoc facile. «Quelle intelli-
gence, s'écrie saint Ephrem , peut s'élever
jusqu'à comprendre la grandeur de la dignité
sacerdotale! et n'esl-ce pas ici où il faut s'é-
crier avec saint Paul (16) : O profondeur in-
compréhensible des richesses de la sagesse et
de la science de Dieut»
Ce sont les prêtres, dit saint Jérôme (17),
qui par leurs bouches sacrées produisent le
corps de Jésus-Christ , ou c'est Jésus-Christ
qui par eux, conformément aux paroles qu'ils
prononcent, fait ce grand miracle (18). Consi-
latin dans la Bibliothèque des Pères : Hic eslsanguis meus
novi testamenli. qui pro vobis et nmllis effunditur el dutur
in remissionem peccutorum. On lit aussi effunditur dans le
Sacramentaire de Bobio.
(9) MaUh. xxvi. 28
(10) Luc. u, 19, 20.
(11) Joan. xvii, 20.
(12) Joan. u, 2.
( 13) Salvator omnium hominum, maxime Hdelium. Tint.
iv, 10.
(H) Peccata multorum tulit. Isa. lui, 12. Christus semel
oblatus est ad multorum exhaurieuda peccata. Hebr. ix, â.
(15) Habemus altare, de quo edere non babent potesia-
lem, qui taberuaculo deserviuul. Hebr. nu, 10.
(16) Rom. xi, 33.
( 17) « Cbristi corpus sacro ore conficiunt. > Epitt. cal
Heliod.
U8)Epist. adEvagr.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. y92
COUDÉE.
C'est la longueur du bras et de la main ,
depuis l'extrémité des doigts jusqu'au coude •
elle équivaut environ à un pied et demi où
un demi-mètre; elle se divise en vingt-quatre
doigts. Les lilurgistes se sont servis de cette
mesure pour indiquer les dimensions de di-
vers objets relatifs au culle.
COULEUR.
L'Eglise a voulu que la couleur des orne-
ments fût adaptée aux diverses solennités
qu'elle célèbre. Ces couleurs sont indiquées
dans les rubriques générales du Missel ro-
main, litre 18. (Voy. l'art. Rubriques.) Elles
ne sont pas les mêmes dans tous les diocèses
qui suivent des liturgies diverses ; on doit
consulter pour cela les règlements diocé-
sains. Voy. l'art. Messe basse.
Il est généralement reçu que le drap d'or
remplace le blanc et le rôuge. La congréga-
tion des Rites a déclaré en 1831 qu'il faut
observer strictement les rubriques au sujet
des couleurs.
DES COULEURS DIFFERENTES DONT L'ÉGLISE SB
SERT EN DIVERSES FÊTES.
(Explication du P. Lebrun.)
Depuis le commencement du iv« siècle que
1 Eglise a joui de la paix , le blanc a été la
couleur des vêlements des ministres de l'au-
tel, pour les raisons que nous avons dites en
parlant de l'aube, et l'on prenait aussi quel-
quefois le rouge. Les prêtres et les diacres
revêtus de blanc y étaient en grand nombre ,
dit Grégoire de Tours parlant d'une fêle (7).
Fortunat, au milieu du vr siècle, représente
saint Germain , évéque de Paris , et tout son
clergé en habils blancs (8), et sainl Isidore dit
que la dalmalique ou la robe sacerdotale
était blanche, ornée de laticlaves de pour-
pre , c'est-à-dire de bandes de couleur de
feu (9).
• Jusqu'au in< siècle les Grecs n'avaient que
ces deux couleurs, suivant le témoignage de
Siméon, archevêque de Thessalonique (10), et
de Démélrius, archevêque de Bulgarie (11),
contemporain de Balsamon et du pape Inno-
cent III, vers l'an 1200. Le blanc marquait
la purelé de l'Agneau sans tache, et le rouge
son sacrifice. Le blanc était pour les solen-
nités el pour les jours ordinaires, et le rouge
ou la couleur de pourpre , qui parmi les
Grecs était une marque de deuil, servait aux
jours déjeune et auxobsèques des morts (12),
suivant les mêmes auleurs. Cependant à
Conslantinople le patriarche Acacius, au r
travaillé à l'entour et dans les coins \
(7) De Gloria con/ëss. c. 20.
(8) « Sed et lu bene vestibus albent. » Fortunat. . 1 n
c. 10.
(9) « Tunica sacerdolalis candida cum clavis ex purpu-
ra.» Isid. Oiig I. xix, c. 22.
ÎI0) De Sacrum, qusest. 7t.
Il) Jur. Grœco-Rom. I. 5, et Euchol. Grœc. p. 115
12) En quelques églises d'Allemagne et de Flandre oo
se sert, pour les mûris, d'Ornements mêlés de rouce el de
noir. Lacroix îles chasubles el des draps mortuaires est
rouge, aussi bien que le chaperon el l'orlroi des chapes.
« Linea oinuino sint vel ex cannabe, interdiiMo cl ve-
titoahorum usu quœ ex gossipio supererunt (corporalia,
I>all* elpurilicatoria). » Pius VII, 1819 Edii.
99 1
déreic dans le prêtre, dit saint Chrysostome (1.,
la main de Jésus-Christ qui opère invisible-
ment.Ce n'est pas l'homme, dit ce saint doc-
teur (2) qui, sur la table de la consécration,
produit le corps et le sang de Jésus-Christ ;
les paroles sont prononcées par le prêtre ,
mais elles sont consacrées par la vertu de
Dieu et par sa grâce , c'est-à-dire qu'elles
tiennent toute leur force de la puissance de
Dieu , qui par sa bonté les rend efficaces.
Aussi les Pères (3) remarquent que, « quand
on est venu au moment où se doit faire le
sacrement par la consécration, le prêtre ne
parle plus en sa personne , mais en celle de
Jésus-Christ , employant ses propres paro-
les: >. tant il est vrai, selon les saints Pères
et le concile de Florence, que le prêtre con-
sacre en la personne de Jésus-Chrisl.
In mei memoriam facietis, vous les ferez
en mémoire de moi. Les prêtres doivent faire
celle action si excellente en mémoire de ce
divin Sauveur, c'est-à-dire pour annoncer sa
mort jusqu'à ce qu'il vienne, pour renouveler
la mémoire de cet amour immense qui lui a
fait donner sa vie pour les hommes, et enfin
pour solenniscr tous les mystères que la di-
vine Eucharistie renferme.
CORPORAL.
(Traité des SS. Mystères, par Collet.)
Le corporal est absolument nécessaire
pour la messe, ainsi que l'enseigne saint
Inomas (4), et lous les théologiens avec lui
Les canons veulent qu'il soit de lin (5)
et la rubrique défend de le faire d'une autre
matière (6). Il faut qu'il soi! béni ou pat
levêquc ou par ceux qui en ont le pouvoir,
comme les réguliers l'ont pour leurs églises.
Il ne 1 est pas par cela seul qu'un prélre s'en
est servi de bonne ou de mauvaise foi : c'est
une conséquence des principes que nous
avons ci-dessus établis. 11 perd sa bénédic-
tion , lorsqu il est si déchiré qu'il ne reste
plus aucune de ses parties assez ample pour
contenir avec décence le calice et la patène.
lotit cela s entend assez; mais il serait à
souhaiter qu'on entendît aussi qu'on m
peut sans péché mortel se servir d'un cor-
poral sale et rebutant, comme j'en ai vu
quelquefois ; et si l'on ne condamne pas un
prêtre qui, obligé de célébrer dans une église
ou il se trouve en passant, se sert de celui-là,
parce qu il n'en a point d'autre, on ne peut
excuser un indigne pasleur qui met le corps
de Jesus-Christ sur un linge qu'il n'oserait
présenter a table au dernier paysan de son
(l)Hom. ad. pnp. Amiocli.
(2) Hom. de Prodit. Juda.
(5) Amb. de Sacrum. I. iv, c i.
U) S Thom. m p. q. 83, art. 3, ad 7.
n™n"«r00Mi"l"sl"°i"l"s' m saerificiuni iltans
non m senco panne aut tmcto quispiam celebr.re pràsu-
«UiêeUi™^ '"""" ab "Pi^'opo conseerato , terreno
dis! t. Procreaio atque contexte » Cap. de Conseer
aure» m nTii'6- e," lin° la"lum ('sse dobpt. nM scli™ vel
vè al o h "' "xl,"'"' Sl"1 """"' *«*"», «ib èpiscopo
die îdeiïumoù, V, ' ' l'7 '""ts "ec serico vel <">r° •" »'«-
'"""" 0,u fa,t ««'dure que le corporal pouvait cire
995
COL
COU
<m
siècle , pour marquer la grande affliction
qu'il ressentait, avec tous les catholiques,
de l'édit que l'empereur Basiliscus osa pu-
blier contre le concile de Chalcédoine , se
couvrit de noir, et revêtit l'autel et la chaire
patriarcale d'étoffe noire (1).
Dans l'Eglise latine, outre le blanc et le
rouge, Ivcs de Chartres, qui a fait un long
discours sur les habits sacrés , dit que les
évéques se servaient d'une couleur de bleu
céleste, pour les avertirde penser au ciel (2).
Mais à la Dn du xir siècle , le pape Inno-
cent III nous apprend qu'il y avait dans
l'Eglise de Rome quatre couleurs principales
selon les jours : le blanc pour les confes-
seurs et les vierges ; le rouge pour les apô-
tres et les martyrs ; le noir pour les jours
de jeûne, pour les morts, pour l'Avent et
pour tout le temps depuis la Septuagésime
jusqu'au samedi saint, et le vert pour toutes
les fériés. On ne se servait du violet qu'au
jour des Innocents et au dimanche Lœtare (3).
L'ordinaire manuscrit du Mont-Cassin, vers
l'an 1100, et celui de Metz écrit l'an 1 105 (4),
marquent que le prêtre et les ministres de
l'autel prenaient des chasubles noires pen-
dant l'Avent, et depuis la Septuagésime jus-
qu'au jeudi saint. Il n'y avait pourtant rien
d'absolument (5) fixe sur ce point, comme
on peut le voir dans le reste du chapitre
d'Innocent 111, que nous venons de citer. On
laissait aux églises la liberté d'avoir des
couleurs différentes ; et l'église même de
Rome peu d'années après changea le noir
en violet pour l'avent, le carême et tous les
jours de jeûne ; car on voit dans Durand ,
1286 (6), que le violet était alors en usage
aux mêmes jours qu'il l'est à présent.
Au temps d'Innocent III et de Durand ,
plusieurs Eglises avaient comme à présent
des usages différents touchant les couleurs ,
pour des raisons qu'on allègue encore , et
sur quoi les sentiments pourront toujours
être partagés. Par exemple, à la fête de tous
les Saints (7), les églises de Paris, de Lyon',
d'Arras, de Cambrai, etc., prennent du rouge
à cause qu'un grand nombre de saints sont
martyrs, et que le martyre l'emporte sur
toutes les autres vertus. Rome prend du blanc
parce qu'il est écrit de tous les saints du ciel
qu'ils sont revêtus de robes blanches, amicli
stolis albis (8) ; et Trêves laisse la liberté de
prendre le blanc ou le rouge (9). A la fête
du saint-sacrement , Rome prend du blanc
à cause de la pureté de la divine victime : à
Li) Tliéodose Lect. Uni. eccles. I. n, vers. fin.
(2) « C.ujus color cœli serenitalem iiuilatur , ut per hoc
intelligatur quia ponlifex plusdebet de crelestibuscogita-
re, t|uam de terreuis. » Ivo Carnut. de Reb. Ecclts. serin.
in Syuod.
13) Innocent III, Mysl. t.
(4) Cet ordinaire de messe laisse pourtant la liberté à
celui qui encense de prendre une chape d'une couleur
qui approche du noir : Indutuscappa serica quœ nigra sit
vel similis nigrœ; ce qui a été un acheminement au vio-
let.
(5) A l'obit de notre premier roi chrétien Clovis , mort
en 511, qui se célèbre tous les ai)6 à Sainte-Geneviève;
à celui de Childebert, qu'on fait à Saint-Germain-des-
Prés, et aux autres obits solennels qui se font aussi tous
les ans à Saint-Denis pour les rois Dagobcrt , Charles k
Paris, Cambrai, Toul, etc., on prend du
rouge à cause de l'effusion de son sang. Aux
dimanches ordinaires et à toutes les fériés
Rome prend du vert, qui tient un milieu
entre les autres couleurs ; Paris prend la
couleur de la fête dont les dimanches sont
une suite ; ainsi l'on prend du rouge à tous
les dimanches d'après la Pentecôte , comme
une suite de cette fête, où le rouge convient
aux langues de feu qui parurent sur la tête
des apôires. Les étoffes d'or ont toujours
tenu lieu de toutes sortes de couleurs. Quel-
que part qu'on se trouve on doit se confor-
mer à l'usage qui s'y observe , et révérer
l'Eglise comme l'épouse de Jésus-Christ,
dont il est écrit (10) : La reine est à votre
droite, ornée d'une admirable variété.
Tout cet appareil montre le soin qu'il faut
prendre de ne point paraître devant le Sei-
gneur qu'après s'être paré intérieurement
par toutes sortes de vertus ; car les orne-
ments extérieurs ne doivent élre qu'un signe
sensible des vertus dont l'âme doit être in-
térieurement ornée. C'est là l'impression que
doit faire dans l'esprit des fidèles le prêtre
revêtu des ornements sacerdotaux, lorsqu'il
va de la sacristie à l'autel. Ils peuvent ap-
prendre aussi par là qu'ils doivent venir à
la messe avec une propreté et une décence
qui marquent le soin qu'il faut prendre de
se préparer intérieurement, se souvenant
de ce que Dieu dit à Moïse par rapport au
peuple qui devait s'approcher du mont Sinaï,
et être témoin de quelques signes de la pré-
sence divine : Purifiez-le , et le sanctifiez
aujourd'hui et demain ; qu'ils lavent leurs
vêtements et qu'ils se préparent (11).
COURONNEMENT.
On nomme communément sacre la con-
sécration des rois; nous lui laissons ici le
nom de couronnement, qu'elle porte dans le
Ponliûcal, dont voici les rubriques littérale-
ment traduites et les prières analysées. On
y trouvera de quoi fixer les idées sur la na-
ture et la destinée des pouvoirs temporels.
Ces notions, présentées par l'Eglise à l'uni-
vers entier, ne sauraient élre fausses.
TITRE PREMIER.
Bénédiction et couronne- De benedictione et corona-
ment du roi. tione régis.
1. Lorsqu'un roi 1. Cum rex est co-
doit être couronné , ronandus , episcopi
on convoque les évê- regni ad civitatem ubi
ques du royaume à la coronalio fieri débet,
ville où la cérémonie convucantur. Rex tri-
Chauve et Philippe Auguste, on se sert d'ornements vio-
lets. A Saint-Denis, la chasuble, les dalmatiques, les lu-
niques et toutes les chapes du chœur sont fleurdelisées
d'or, et celle du chantre qui porte le bâton a été faite du
manteau royal du sacre de Louis XIII. A Narbonue , on se
sert aussi du violet aux obits.
(6) Ration. I. m, c. 18, n. 9.
(7) « In omni commemoratione sanctorum quidam rubeis
utuntur iudumentis; abi vero, ut Ecclesia Romana, candi-
dis. » Idem, ibid.
(8) Apoc. vu, 9.
(9) « Albo colore uli potest, licet ob martyres utendum
sit rubeis. » Rubric. iliss. Trevir. 1585.
(10) Astitit regina a de.drisluisiu vesliludeaurato.cir-
cunulala varietate. Psal. 44, v. 10.
(11) Voy. Baron, an. 58, n. 70.
995
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
990
doit avoir lieu. Le roi
pratique dévotement
un jeûne de trois
jours dans la semaine
qui précède, savoir,
le mercredi, le ven-
dredi et le samedi.
Puis, le dimanche qui
suit immédiatement,
il est couronné; il se
prépare à faire la
communion ce jour-
là. L'église métropo-
litaine ou cathédrale
dans laquelle la so-
lennité doit être célé-
brée sera préparée et
ornée autant qu'on le
pourra. On prépare
au grand autel ce qui
esl d'usage lorsque le
pontife doit célébrer:
la crédence placée au-
près doit avoir ce qui
est nécessaire. On pla-
te sur l'autel le glai-
ve, la couronne et le
sceptre destinés au
roi; on y met aussi
l'huile des catéchu-
mènes, du coton pour
essuyer les onctions
qui en seront faites
au bras et entre les
épaules, et un ruban
pour attacher le colon
au bras. On prépare
dans l'église, à uh
endroit convenable,
une espèce d'estrade
ou de tribune pour le
roi, où l'on place son
siège, le tout dé< oré
d'étoffes en soie et do
tapisseries. Mais il
faut avoir soin de ne
pas élever cette estra-
de plus que le degré
le plus élevé de l'au-
tel. On prépare aussi,
dans un lieu conve-
nable, une tente ou
pavillon sous lequel
le roi reçoit, quand il
en est temps, les ha-
bits de sa dignité ,
conformes à l'usage
de son royaume. Si la
reine doit être cou-
ronnée en même
temps, oh prépare1
pour elle une autre
estrade, tout près de
celle du roi, mais un
peu plus basse. L'un
et l'autre doir. ni être
duanum jejunium de-
vote peragit per Iteb-
domadam prweeden-
tem, videlicet quarla
et sexta fer ta-, et sab-
bato. Dominica vero
pruxima sequenti co-
ronatur, qua ipse rex
se ad communionem
parât. Ecclesia vero
ipsa metropolitana ,
sive calhedralis, ubi
solemnitas celebrabi-
tur, paretur et orne-
tur, quo melius fieri
poterit. Ad allare ma-
jus parantur ea quœ
consueta sunt parari,
pontifice célébrante;
et credentia juxta al-
tare cum rébus oppor-
tunis. Super allure
ponitur gladius , co-
rona el sceplrum régi
danda, et oleum cate-
chumenorum, bombyx
ad linjendum et ex-
tergendum brachium
régis, el inler scapu-
las post uncliunem,
fascia ad ligandum
bombyeem in brachio.
Paralur in ecclesia in
loco competenti thala-
mus, sive suygestum
pro rege, in quo sit
regalis sedes ornata,
et thalamus ipse sit
ornatus pannis seri-
ceis et aulœis. Sed ad-
vertendum est qnod
altitudo thalami non
sit major quant gradus
supremus allaris. Pa-
ratUr etiam in loco
convenienti tento-
rium, sive papilio, suh
quo rex vestes régales,
pro regni consuetudi-
ne, quœ ibidem pro to
parantur, suo iempore
recipit. Et si regina
etiam simul est coro-
nanda, paralur pro ea
alitts thalamus, non
longe a regio, serf illo
aliquunliilum humi-
lior ; et ila sunt si-
tuandi thalami ut inde
possint videri altare
et ponlifex célébrons.
Parantur etiam unie
altare hinc et inde se-
des pro numéro epi-
scoporum coronationi
interessenlium.
des sièges pour tous les évéques qui assiste-
ront au couronnement.
2 Le dimanche fixé
pour la bénédiction et
le couronnement du
roi, tous les évéques
viennent dès le matin
à l'église désignée
pour la cérémonie; et
le métropolitain ou
le pontife à qui il ap-
partient de la faire se
prépare, avec ses mi-
nistres, à célébrer
solennellement, pre-
nant des ornements
conformes au temps.
Les autres évéques
prennent sur le rochel
(ou sur le surplis, s'ils
sont religieux] l'a-
rnicl, l'étôle, la chape
blanche et la mitre
simple. Tous étant
prêts, le métropoli-
tain s'assied avec la
mitre à un fauteuil
placé devant le milieu
de l'autel, et les évé-
ques en mitre et en"
chape s'asseyent à
ses deux côtés, sur les
2. Die aulem domi-
nica qua rex benedi-
cendus et coronandus
est, omnes episcopi
conveniunt mane in
ecclesia in qua hoc
fieri débet, et tnetro-
pôtitanus sive ponti-
fex, ad quem spectat
parât se solemniter
cum ministris, missam
celebraturus , para-
menlis tetnpori con-
venientibus. Episcopi
vero induunlur supra
rochetum (vel supra
superpelliceum,si sint
religiosi) amiclu, sto-
la , pluviali albo et
mitra simplici. Qui-
bus omnibus paratis,
metropolitanus in fat*
distorio ante médium
allaris posito sedel
cum mitra, et episcopi
parali hinc et inde,
super sedibus pro eis
paratis, quasi in mo-
dum coronœ sedentea,
sibi assistunt.
sièges qu'on y a dis-
posés à peu près en forme de cercle.
placés de manière
qu'ils voient l'autel et le pontife célébrant. Il
faut encore, devant l'autel de chaque coté,
3. En même temps
le roi, en habits mi-
litaires, vient à l'é-
glise, accompagné des
prélals de sa maison
en habit ordinaire, et
des barons, nobles et
autres; lorsqu'il est
près du sanctuaire,
les deux premiers des
évéques en chape lui
viennent au-devant,
lui font une légère
inclination de lète,
sans quitter la mitre,
le conduisent décou-
vert jusqu'au métro-
politain, que le roi
salue respectueuse-
ment par une inclina-
lion de tête ; après ce
salut, le premier des
évéques qui l'ont
accompagné, debout
et découvert, tourné
vers le métropolitain,
dit d'une voix intelli-
gible :
« Révérendissime
père, la sainte Eglise
notre mère vous de-
mande d'élever à la
dignité de roi cet ex-
cellent militaire ici
présent. »
3. Intérim rex vc<
stibus militaribus in*
dutus, cum suis prœ-
latis domesticis non
paratis, ac baronibus,
nobilibus el aliis venil
ad ecclesiam, et cum
fuerit prope presbyte-
rium, duo priores epi-
scopi ex paratis ve~
niunl ei obviam, et
cum milris capita illi
aliquantulum incli-
nâmes, ipsum inler se
médium, bireto depo-
sito, usque ante me-
tropolitanum dedu-
cunt , eut rex caput
inclinans humilem re-
verentiam exhibet,qt(a
facta , plïor episco-
porum deducentium
stans, détecta capite,
versus ad metropOli-
tanum, dicit inlelitgi-
bili voce :
Révérendissime pa-
ter, postulat sancla
mater Ecclesia catho-
lica ut prsesenlem
egregium mililem ad
dignilalem regiam
sublevetis.
997
COU
COU
098
4. Interrogation du k. Interrogat me-
métropolitain. « Sa- tropolitanus : Scitis
vez-vous s'il eu est illum esse dignum, et
digne et si sa prouio- utilem ad hune digni-
tion sera utile? » Ré- tatem? Jllerespondet:
ponsc de l'évêque. Et novimus , et cre-
« Nous l'en croyons dimus eum esse di-
digne et son élévation gnurn et utilem Ec-
utile à l'Eglise et au clesi» Dei, el ad re-
gouvernement de ce giineu liujus regni.
royaume. » Le métro- Metropolitanus dicit :
politain dit : « Ren— Deo gralias.
dons grâces à Dieu. »
5. Alors le roi s'as- 5. Tune sedet rex
'sied entre les évêques médius inter duos epi-
qui l'ont amené, à scopos deducentes ,
une distance conve- conç/ruenti spatio a
nable du métropoli- melropolila.no, ila ut
tain, la face tournée Mi faciem vertat ,
vers lui; les deux ipsi eliam deducentes
évêques se placent episcopi , senior ad
aussi aux deux côlés dexteram, alius ad si-
da roi, le plus ancien nistram régis se col-
à sa droite, l'autre à locant, ila ut et ipsi
sa gauche, en face ad alterutrum faciès
l'un de l'autre. Tous vertanl. Quibus sic
étant assis, après un sedenlibus poslquam
instant de repos, le aliquantulum quieve-
métropolilain parle rint , metropolitanus
ainsi au roi qu'il doit coronandum regem
couronner : admonet, dicens (1) :
Dum hodie per inanus nostras, optime
princeps, qui Chrisli Salvatoris nostri vice
in hac re fungimur ( quamvis indigni ),
sacràm unctionem et regni insignia sis
suscepturus, bene est ut te prius de onere
ad quoddestinaris mnneatnus. Regiam hodie
suscipis dignitalem, et regendi fidèles po-
pulos libi commissos curam sumis. Praecla-
rum sane inter mortales locum, sed discri-
minis , laboris alque anxietatis plénum.
Verum , si consideraveris quod omnis po-
testas a Domino Deo est, per quem reges
régnant el legumconditores justa decernunt,
tu quoque de grege tibi commisso ipsi Deo
raliouem es redditurus. Primum , pietatem
servabis, Dominum Deum luum tota mente
ac puro corde coles. Christianam religionem
ac (idem catholicam, quam ab incunabulis
professus es , ad finern usque inviolalam
retinebis, eamque contra omnesadversantes
pro viribus défendes. Ecclesiarum praelatis
ac reliquis sacerdolibus condiguam reveren-
tiam eshibebis. Ecclesiasticam libertatem
(1) Le pontife, se déclarant ministre et vicaire de Jésus-
Christ noire Sauveur (malgré son indignité), Irouve bon
de rappeler au prince la charge à laquelle il est destiné,
avant de lui conférer l'onction sainte et les insignes de la
royauté. 11 l'avertit qu'il devra prendre soin des peuples
qui lui seront conliés ; que c'est un rang illustre parmi
les mortels, mais plein de dangers, de peines et d'anxié-
tés; que tout pouvoir venant de Dieu par qui les rois
régnent et les législateurs règlent la justice, il doit s'at-
tendre aussi lui-même à eu rendre compte à Dieu, tl lui re-
commande avant tout la pratique delà piété, le dévoùiuent
entier au service de Dieu avec un cœur pur; de conserver
inviolable jusqu'à la fin la religion chrétienne et la foi ca-
Iholiime qu'il a professées dès sou berceau, et de la défen-
dre de toutes ses forces contre tous ses adversaires; de
rendre les uonueurs convenables aux prélats et aux autres
prêtres; de ne oas anéantir la liberté de l'Eglise. Aucune
non conculcabis. Juslitiam, sine qua nulla
socielas diu tonsistere potest, erga omnes
inconcusse administrais , bonis praemia ,
noxiis débitas pœnas retribuendo. Viduas ,
pupillos,pauperesac débiles abomni oppres-
sione défendes. Omnibus te adeunlibus bc-
nignum, inansuelum atque aff;ibilem, pro
regia tua dignilate te prœbebis. Et ita te
gères ut non ad tuatn, sed tolius populi uti-
litatetn regnare, prœmiumque benefaclorum
tuorum, non in terris, sed in cœlo exspe-
clare videntis. Quod ipse praestare dignetur
qui vivit et régnât Deus, in sœcula saeculo-
ruai, il Amen.
6. Le roi élu s'ap- 6. Rex electus acce^
proche du métropo- dit ad metropolita*
litaiu , et, à genoux num, et coram eo, de-
devanl lui, la léte dé- tecto capite , genu-
couverte, il fait celte flexus, facit hanc pro-
prolestation : fessionem, dicens :
Ego Pf. Deo annuente, futurus rex N. pro-
fiteur , et promitto coram Deo et angelis
ejus, deinceps legem , juslitiam et pacem
Eeclesiae Dei, populoque mihi subjecto pro
posseet nosse, facereac servare; salvo con-
digno misericordiœ Dei respectu , sicut in
consilio fidelium meorum melius potero in-
venire.Ponlificibus quoque Ecclesiarum Dei,
condignum et canonicum honorem exhibere,
atque ea qua? ab imperatoribus et regibus
ecclesiis collala et reddita sunt, invïolabili-
ter observare. Abbatibus, comitibus et vas-
sallis meis congruum honorem, secundum
consilium fidelium meorum praestare (2).
7. Ensuite il dit, en -7. Deinde ambabus
touchant des deux manibus tangit lï~
mains le livre des brum Evangeliorum ,
Evangiles, que le raé- quem metropolitanus
tropolilain tient ou- ante se apertum tenet,
Tert devant lui : dicens :
Sic me Deus adjuvet ethaec sancta Dei
Evangelia,
8. Puis le roi élu 8. Postearex elec-
baise avec respect la tusmetropolitanimn-
main du métropoli- num reverenter oscu-
taiti. latnr.
9. Gela étant fait, O.Hisexpeditis,illo
pendant qu'il est en- genuflexo matiente ,
core à genoux , le metropolitanus , de-
métropolitain quitte posila mitra, surgit
la mitre, se lève, et et stans versus ad
debout, tourné vers ipsum coronnndum t
celui qu'il doit cou- dicit competenti voce
société ne pouvaut subsister longtemps sans la justice, il
devra l'exercer envers tous sans acception de personnes,
récompensant le bien et punissant le mal. Il préservera
de toute oppression les veuves, les orphelins, les pauvres
et les faibles; il doit se montrer a tous bon, doux, affable,
autant que sa dignité le permettra, et faire voir qu'il ne
règne pas pour iui, mais pour le bien de tout son peuple,
attendant sa récompense, uon sur la terre, mais dans le
ciel.
(2) Le roi élu promet, en présence de Dieu el de ses
anges, qu'il se conformera à ces avis, aidé de son conseil;
qu'il conservera inviolableinent aux églisesce qui leur a
été donné ou rendu par les empereurs et les rois; qu'il
traitera convenablement les abhés, les comtes el ses
vassaux , d'après l'avis de son conseil. Il demande pour
cela le secours de Dieu el des saints Evangile», eu mettant
_ les mains dessus.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES 1000
ante sedes suas simt-
liter procumbentibus.
Tune cantores inci-
piunt et prosequuntur
litanias,chororespon-
sequentem orationem,
quam etiam dicunt
omnes ponti/ices pa-
rati, similiter sine mi-
tris stantes ; dicunt
etiam omnia alia bene-
dictionem et coro-
nationem ipsam con-
cernenlia, voce sub-
missa , metropolita-
num tamen in omni-
bus observantes et imi-
tantes.
999
ronner, il dit d'une
voix convenable l'o-
raison suivante, qui
est dite aussi par tous
les pontifes en habits
sacrés, debout et dé-
couverts; ils récitent
pareillement toutes
les autres choses qui
concernent la béné-
diction et le couron-
nement, d'une voix
plus basse , ayant
soin d'observer et d'i-
miter en tout le métropolitain.
Oremus (1).
Oranipolens sempiterne Deus , Creator
omnium, imperator angelorum, rex regum et
Dominus dominantium, qui Abraham flde-
lem servum tuum de hostibus triumphare
fecisti , Moysi, et Josue, populo tuo praelalis
mulliplicem victoriam tribuisti, humilemque
David puerum tuum regni fastigio subli-
masti , et Salomonem sapienlia pacisque
ineffabili munere dilasli, respice, quaesumus,
Domine , ad preces humilitalis noslrœ, et
super hune famulum tuum N. quem sup-
plici devotione in regem eligimus, bene f
dictionum tuarum dona multiplica, eumque
dexter» tuae potenlia semper et ubique cir-
cumda, quatenus piv:dicli Abrahse ûdeliiate
firmalus, Moysi mansuetudine frelus, Josue
fortitudine munilus, David humilitale exal-
tatus, Salomonis sapientia decoralus, tibi
in omnibus complaceat, et per tramitem jus-
titiae inoffenso gressu semper incedat; tuae
quoque protectionis galea munitus, et scuto
insuperabili jugiter proleclus, armisque cœ-
lestibus circumdalus, optabilis de hostibus
sancl26 crucis Chrisli victoriae triumphum
féliciter capiat , terroremque suse polenliaî
illis inférât, et pacem libi mililanlibus lae-
tanter reporlet. Per Chrislum Dominum
noslrum , qui virtute sanctse crucis larlara
destruxit , regnoque diaboli superato, ad
cœlos viclor ascendit, in quo potestas omnis,
regnique consistit Victoria , qui est gloria
humilium , et vita snlusque populorum ,
qui lecuœ vivit et régnât in unitate Spi-
rilus sancli Deus, per omnia sœcula sseculo-
rum. ^ Amen.
prélats qui sont en
habits sacrés, se met-
tent pareillement à
genoux devant leur
siège. Alors les chan-
tres commencent et
continuent les lita-
nies comme à I'Or-
dination. (Voyez ce
mol), et le chœur y
répond. Lorsqu'on
a dit : Ut omnibus
fidelibus , etc., le mé-
tropolitain se lève,
prend le bâton pasto-
ral de la main gau-
che, et dit sur le roi élu prosterné devant lui :
Ut hune electum in regeui coronandum
benefdicere digneris, ^ Te rogamus, audi
nos.
10. Après cela le
métropolitain , sans
quitter la mitre, se
met à genoux devant
le fauteuil. Le roi s'é-
tend par terre à sa
gauche , les autres
dente. Cumdictumfue-
rit : Ct omnibus fi-
delibus , etc., ^ Te
rogamus audi nos ,
melropolitanus sur-
git, et accepto baculo
pastorali in sinistram
manum, super electum
regem prostratum ,
dicit:
Il dit une seconde
fuis :
10. Post hœc me-
tropolitanus cum mi-
tra procumbit supra
faldistorium.Rex vero
ad ejus sinistram in
terram se prosternit,
aliis prœlatis paratis
Secundo dicit.
Ut hune electum in regem coronandum
beneidicere et conseferare digneris, ^ Te
rogamus audi nos.
11. Producendo sem-
per super eum signum
crucis. Idem dicunt
et faciunt episcopi pa-
rati, genuflexi tamen
permanentes. Quo dic-
to melropolitanus re-
dit ad accubitum ,
cantôribus resumenti-
bus et perficienlibui
litanias. Quibusfinitis
metropolitanus, depo-
sita mitra, surgit, Mo
prostrato,atque epis-
copis, deposita mitra,
genuflexis manenli-
bus, versus ad coro-
nandum, dicit :
(1) Dieu tout-puissant et éternel, qui a tout créé, qui
commande aux anges, qui est le Roi des rois et le Matlre
des maîtres, a fait triompher de ses ennemis Abraham,
son Gilèle serviteur; il a accordé à Moïse et à Josué, chefs
dp son peuple, beaucoup de victoires; il a élevé l'hum-
ble David au faite de la royauté; il a comblé Salomou de
sagssse- et de paix. Seigneur, lui dit le pontife, ayez
égard a nos humbles prières, et daignez combler de vos
bénédictions votre serviteur que nous choisissons pour
roi; que votre puissance l'accompagne toujours et par-
tent; qu'il toit iidèle comme Abraham» do'U comme
11. 11 fait à chaque,
fois un signe de croix
sur l'élu. Les évéques
en habits sacrés en
font autant, demeu-
rant cependant à ge-
noux. Après cela, le
métropolitain se re-
met à genoux, pen-
dant que les chantres
reprennent et achè-
vent les litanies.
Quand elles sont fi-
nies, le métropolitain
quittela miire.se lève
seul, l'élu demeurant
prosterné, et les évé-
ques à genoux sans
mitre; il se tourne
vers l'élu et dit:
Pater noster, etc.
t Et ne nos inducas in tentationem. ^ Sed
libéra nos à inalo.
f Salvum fac servum tuum, Domine, ^
Deus meus, speranlem in te.
t Esto ei, Domine, turris fortitudinis, ^ A
facie inimici.
f Nihil proficiat inimicus in eo; i^ Et filius
iniquitatis non apponat nocere ei.
> Domine, exaudi orationem rueam, r) Et
clamor meus ad te veniat.
} Dominus vobiscum; ^Et cum spiritu tuo.
Moïse, fort comme Josué, humble et élevé comme David,
sage comme Salomon ; qu'il vous plaise en tout et qu'il ne
dévie jamais des sentiers de la justice ; que votre protec-
tion soit pour lui un casque et un bouclier impénétrables;
que, muni d'armes célestes, il triomphe des ennemis de
la sainte croix ; qu'il leur inspire la terreur, et procure la
paix et la joie a ceux qui combattent pour vous. Par Jé-
sus-Christ Noire-Seigneur qui a remporté lui-même
toute victoire, en qui réside tout pouvoir, qui est la gloire
des humbles, la vie et le salut des peuple».
1001
cou
cou
4002
Or émus (1).
PraMende, Domino, huic famulo tuo dexte-
raui cœlcstis auxilii, ut te loto corde perqui-
rat, et tjiiiB digne postulat consequi merea-
tur.
Acliones nostras, quiesouius, Domine, as-
pirando prœveni et adjuvando prosequere,
ut cuncta noslra oralio et operatio a te sem-
per iticipi.it, et per te cœpta finialur. Per
Christum Dominum nostrum. n) Amen.
12.Aprèscela,lemé- 12. Post hœc mé-
tropolitain s'assied, tropolitanus sedet ,
reçoit la mitre, et le accipit mitram , et
roi' élu se met à ge- electus rex coram eo
noux devant lui ; les genuflectit, et cir-
prélals en habits sa- cumstanlibus prœlalis
crés avec leurs mitres paralis, cum suis mi-
élant placés autour trisin modumcoronœ,
en forme de couron- métropolitaines intin-
ne , le métropolitain git pollicem dexterœ
trempe le pouce de sa manus in oleum ca~
main droite dans techumenorum, et in-
l'huile des caléchu- ungit inmodumerucis
mènes, en fait une illius brachium dexle-
onclion en forme de rum, inler juncluram
croix au bras droit de manus et juncluram
l'élu, entre la jointure cubiti : alque inler
de la main et celle du scapulas, dicens hanc
coude , et une autre orulionem (2).
entre les épaules , en
disant cette oraison.
Deus , Dei Filius, Jésus Christus Dominus
noster, qui a Pâtre oleo exsultationis unctus
est prœ participibus suis; ipse per prsesen-
lem sanctœ unctionis infusionem, Spiritus
paraclili super caput luum hene f dictionom
int'undat, eamdemque usque ad interiora
cordis lui penetrare facial; quatenus hoc
visibiliet tractabili oleo, doua invisibilia per-
cipere, et lemporali regno justis modera-
tionibus peracto, œlernalitercum eo regnare
merearis, qui solus sine peccato Rex regum
vivit et gloriatur cum Deo Paire in unitaie
Spiritus sancti Deus, per omnia sœcula sse-
culorum. «j Amen. _
Or émus (3).
)mnipotens sempiterne Deus, qui Hazael
superSyriaru, et Jehu super Israël per Eliam,
David quoque et Saulem per Samuelem pro-
phetam in reges inungi fecisti, tribue, quœ-
sumus, manibus noslris opem luœ henedi-
clionis, et huic famulo tuo N. quem hodie ,
licet indigni in regeni sacra unelione delini-
mus, dignam delibulionis hujus efficaciam et
virlulem concède; conslitue, Domine, princi-
palum super humerum ejus, ut sit fortis, ju-
slus, fldelis, providus, et indeléssus regni
hujus, et populi lui gubernalor, infidclium
expugnator, juslitiœ cullor, meritoruin et
(1) Après ces versets par lesquels l'Eglise demande se-
cours el protection dans bien des circonstances, le pontife
prie le Seignpur d'accorder à son serviteur un secours cé-
leste, aûn qu'il cherche Dieu de tout son cœur, et qu'il en
obtienne ce qu'il lui demande avec les conditions re-
quises.
Le pontife demande aussi que Dieu prévienne et assiste
dans tout ce qu'on va faire; qu'il en soit le principe et
la fin.
[i) y ue Dieu, Fils de Dieu, Jésus-Christ Notre-Seigneur,
qui a reçu du Père une onction incomparablp, répande
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
demeritorum rcmuncralor, Ecclcsiœ tua; san-
clae, el fidei chrisliana? defensor, ad decus
et laudem lui nominis gloriosi. Per Dominum
nostrum Jesum Cbrislum Filium tuum , qui
tecum vivit et régnât in unitale Spiritus
sancti Deus , per omnia sœcula saeculorum.
^ Amen.
13. Cela étant fait , 13. Quo facto me-
le métropolitain es- tropolitanus mica pa-
suic son pouce avec nisabstergit pollicem
de la mie de pain , et et lavât manus; surgit
se lave les mains ; il cum mitra, descendit
se lève , gardant la ante altare, ubi depo-
milre , descend de situ mitra, stans cum
l'autel, quille la mi- suis minislris facit
tre , et debout avec confessionem. Rex
ses ministres, il fait vero electus ad pur-
la confession. Le roi lem se retrahit, et ge-
élu se retire à sa nuflexus cum suis
place, où il se met à prœlalis domesticii
genoux et l'ait la con- idem facit. Similiter,
Cession avec ses pré- et episcopi parali sint
lats domesliques. Les mitris stantes , bini el
évéques , en habits bini, confessionem di-
sacrés, debout et sans cunl. Ftnila confes-
mitres, en font autant sione métropolitaines
deux à deux. Après ascendit ad altare, el
la confession , le mé- procedit in Missa
tropolitain monte à more solito usque ad
l'autel, et continue la Alléluia, sire ullimum
messe à l'ordinaire, versum Tractus, vel
jusqu'à VAlleluia, ou Sequentiœ exclusive,
jusqu'au dernier ver- prielatis paratis juxta
sel du Trait ou de la suas sedes stantibus,
Prose exclusivement, vel sedentibus , prout
les prélats, en habits tempus requirit. Inte-
saerés, élanl à leurs rim schola inchoat
sièges, debout ou as- Introilum, et prose-
sis, selon la circon- quitur in Missa, et
slance. En même rex a suis ducitur in
temps, le chœur com- sacristiam, vel sub
menée l'Introïtct con- papilione ad hoc pa-
tinue la messe, et le rato, ubi inter scapu-
roi se fait accompa- las, et brachium in-
gner de ses gens à la unctum bombyee bene
sacristie ou sous la abstergitur, et indui-
te n te préparée pour tur regalibus indu-
cela; on essuie bien mentis, exmore regni.
avec du colon l'onc- Paratus itaque rex
lion des épaules et et ornatus , procedit
celle du bras, el on cum suis prœlalis,
le revêt des babils baronibus et aliis ad
royaux usilés dans le eminenlem cl urnatum
pays. Le roi, ainsi thalamum, in cccle-
vètu et richement sia sibi prœparaium,
orné, s'avance avec et ibi super aliquo
les prélats , les ba- faldistorio ornnto fe-
rons et les autres, nuflexus incumbens,
vers le lieu élevé et audit Missam, quam
lui-même sur votre tête , par cette onction sainte, la
bénédiction du Saint-Esprit, qu'il la lasse pénétrer jusqu'au
fond de voire cœur, afin que cette onction visible vous
procure des dons invisibles, la grâce de régner temporel-
lenienl avec une juste modération et éternellement avec
le Roi des rois, seul impeccable.
(3) Le pontife rappelant l'onction d'Hazaël et celle de
Jéhu' faite par Elie ; celle de David et de Saiil faite par
Samuel pour les établir rois, demande que l'onction qu'il va
faire, malgré son indignité, soit efficace ; il résume les
prières précédentes
32
1003
décoré qu'on lui a
préparé dans l'église;
il s'y met à genoux
surquelque prie-dieu
ou fauteuil bien or-
né, pour y entendre
la messe, que ses pré-
lats, en habits ordi-
naires, à genoux au-
tour de lui , lisent
jusqu'à Alléluia, ou
jusqu'au dernier ver-
sel du Trait ou de la
Prose exclusivement.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
prœlati sui non parati
circumstantes etiam
genuflexi legunt us-
que ad Alléluia, sive
ultimum versum Tra-
ctus, vel Sequentiœ
exclusive. Missa dici-
tur de die , et cum
oralione diei, dicilur
pro ipso electo rege,
sub uno Per Domi-
num, hœc oratio (1).
On dit la messe, du
jour, ajoutant l'oraison suivante à celle du
jour, ne mettant qu'une conclusion.
Quœsumus, omnipotens Deus, ut famulus
tuus N. rev noster, qui tua miseralione sus-
cepit regni gubernacula, virtutum etiam om-
nium percipiat incrementa; quibus decenter
ornatus, et vitiorum monslra devitare, et ad
te qui via, veritas et vita es, gloriosus vàleat
pervonire. Per Dominum nostrum Jesum
Christum Filium tuum, qui tecum vivit et
régnât in unitate Spiritus sancli Deus, per
omnia sœcula sœculorum. $ Amen.
14. Graduali can-
tato, metropolilanus
sedet ante allure cum
mitra in faldislorio,
et rex a suis associa-
it. Le Graduel étant
chanté, on met un
fauteuil devant l'au-
tel, et le métropoli-
tain s'y assied avec
la mitre; le roi, ac-
compagnéde ses gens,
marchant entre les
deux premiers pré-
lats en habits sacrés,
est reconduit devant
le métropolitain, à qui
il fait la révérence
comme la première
fois , et se met à ge-
noux devant lui. Alors
le métropolitain re-
çoit de l'un de ses
le glaive
tus médius inter prio-
res prœlatos paratos
ad melropolitanum
reducitur , cui facta
reverentia, ut prius,
genufleclit coram eu.
Tune metropolilanus
accipilgladium, quem
unus ministrorum sibi
porrigit de altari, et
illuin evaginatum tra-
dit in manus régis,
dicens (2) :
minisires
qui était sur l'autel, et l'ayant tiré du four-
reau, il le met dans les mains du roi, en di-
sant :
Accipe gladium de altari sumptum per
noslras manus, licet indignas, vice lamen
et auctorilate sanctorum aposlolorum con-
secralas , libi regaliter concessum , nostrœ-
que bene f dictionis ofOcio, in defensionem
sanctœ Dei Ecclesiœ divinitus ordinatuui; et
memor esto ejus de quo Psalmisla prophe-
tavit, dicens : Accingere gladio tuo, super
(0 Dans cette oraison particulièrement destinée aux
prières qu'on fait souvent pour le roi, et qui se trouve
même dans le Sacrameulaire de saint Grégoire avec la
ronclusion qu'on trouve ici, l'Eglise demande au Tout-
Puissant dout la miséricorde a investi un tel du gouverne-
ment du royaume, qu'il obtienne un accroissement de
louies les vertus, qu'elles soient son ornement, et que
par la il triomphe de tous les vices monstrueux, et par-
Vienae à celui qui est la voie, la vérité et la vie.
Plusieurs livn-s de France ajoutent hostes snperare, ce
qui ferait une dill'unlté si les ennemis du roi étaient les
ami- il<- l'Eglise : pourrait-on demander qu'ils soient
vaincus î
(2) Le pontife, de ses mains consacrées, quoique indi-
lOOi
fémur tuum, polentissime; ut in hoc per
eumdem vital œquilalis exerceas, molem i ni—
quitatis potenter deslruas, et sanctam Dei
Ecclesiam ejusque fidèles propugnes ac
protegas, nec minus sub fide falsos quam
Christiani nominis hostes exsecreris ac dis-
persas ; viduas et pupillos clemenler adju-
ves ac defendas; desolala restaures , reslau-
rala conserves; ulciscaris injusla, continues
bene disposita ; quatenus hsec agendo, vir-
tutum triumpho gloriosus, justiliœque cullor
egregius, cum mundi Salvatore sine une re-
gnare merearis. Qui cum Deo Pâtre, et Spi-
riiu sancto vivit et régnai Deus, per omnia
sœcula sœculorum. b) Amen.
15. Cela étant fait, 15. Bis expeditis,
les ministres remet- ensis a minislris in
lent l'épée dans le
fourreau, et le mé-
tropolilain la place
au eôlé du roi , en
disant :
« Faites altention
que les saints ont
conquis des royaumes
non par l'épée, mais
par la foi. »
16. Aussitôt le roi,
ceint de son épée, se
lève, la tire du four-
reau , et l'agite vi-
goureusement ; en-
suite il l'essuie sur
son bras gauche et la
remet à son côlé ;
puis il se remet à ge-
noux devant le mé-
tropolitain. Alors on
lui met la couronne :
tous les prélats en
habits sacrés qui sont
présents la reçoivent
du métropolitain, qui
l'a prise sur l'autel,
et la dirige et la place
sur la lête, en disant :
vagmam reponitur, et
metropolilanus accin-
git ense regem dicens :
Accingere gladio tuo
super fémur luum po-
(enlissime; et allen-
de quod sancli non
in gladio, sed per fi-
deni vicerunt régna.
16. Et mox rex ac-.
cinctus surgit, et exi-
mit ensem de vagina,
illumque viriliter vi-
brât , dtinde super
brachium sinistrum
lergit, et in vuqinum
reponit; ac iterum
coram melropolitano
genufleclit. Tune ei
corona imponitur ,
quam omnes prœluti
parati qui adsunt, de
altari per melropoli-
tanum sumptam mani-
buslenent, ipso métro-
poiitano illamregente,
capiti iliius imponen-
te, ac dicente (3) :
Accipe coronam regni , quœ, licet ab iu-
dignis, episcoporum tamen, manibus, capili
tuo imponitur, in nomine Paf tris, et Fiflii,
et Spiritus t sancli ; quam sanelitatis glo-
riiim, et honorem, et opus forlitudinis, si-
gnifleare intelligas, et per hanc te parlicipeu»
ministerii nostri non ignores, lia ut, sicut
nos in interioribus pastores rectoresque
animarum inlelligimur , ita et lu in exlcrio-
ribus verus Dei cullor, strenuusque conlra
omnes adversilates Ecclesiœ Ghristi defensor
gnes, au nom et par l'autorité des saints apôlres, donne au
roi son glaive pris sur l'autel, et destiné, parla béuédic-
tion qu'il a reçue, à la défense de la sainte Eglise; il lui
rappelle les paroles du Psalinisle adressées au Tout-Puis-
sant : Soyez ceint de votre épée, et la plupart des aver-
tissements qu'il lui a donnés d'abord, alin qu'il mérite de
régner sans lin avec le Sauveur du monde.
(3) La couronne est un symbole d'une gloire loule
sainte, da l'honneur, de la force; c'est une participaient,
pour l'extérieur, au roiuislère de pasteur des âmes On
réitère à celui qui la refuit les avertissements déjà donnés,
afin qu'orné des perles des vertus, il soit un jour couronné
avec le Rédempteur qu'il représente.
1005
COI)
cou
me.
assistas, regnique libi a Deo dali, et per of-
ficium noslrœbenediclionis in vice apostolo-
ruin omniumque sanctorum, régi mi ni tuo
commissi, utiiis exseculor, proficuusque re-
gnalor semper apparcas, ut inler gloriosos
alhletas, virtutuni gemuiis ornatus, et prœ-
inio sempilernœ felicilatis coronalus cum
Redeuiptore ac Salvatore nostro Jcsu Chrislo,
cujus iiomen vicemque geslare crederis, sine
fine glorieris. Qui vivit et iniperat Deus cum
Pâtre et Spiritu sancto in sœcula sœculo-
iii m . r.,. Amen.
17. Après cela, pen- 17. Posteametropo-
danl qu'il est encore litanus dut ei adhuc
à genoux, le métro- genuflexo sceplrum ,
politain lui donne le dicens(l):
sceptre, en disant :
Accipe virgam virlutis ac veritalis, qua
intelligas te obnoxium mulcere pios, terrere
reprobos, errantes viam docere , lapsis ma-
num porrigere, disperdere superbos, et rele-
vare humiles, et aperial libi ostium Jésus
Chrislus Dominus noster, qui de semetipso
ait : Ego sum ostium, per me si quis introic-
rit, salvabilur; qui est elavis D.ivid, et scep-
lrum domus Israël, qui aperit, et nemoclau-
dit; claudit, et neuio aperit. Silque libi
ductor, qui educit vinclum de domo carceris,
sedentem in tenebris et umbra mortis, et in
omnibus sequi merearis eum de quo David
firopheta cecinit : Sedes tua, Deus, in sœcu-
um sœculi, virga directions, virgaregni lui;
et imilando ipsum, diligas juslitiam, et odio
habeas iniquilatem, quia propterea unxit le
Deus, Deus tuus, ad exemplum illius quem
anle sœcula unxerat oleo exsultationis, prœ
participibus suis, JesumChristum Dominum
noslrum, qui cum eo vivit et régnât Deus,
per omnia sœcula sœculorum. ^ Amen.
18. Alors le roi se 18. Tune régi sur-
lève; on lui 6le l'épée, genli discingitur en-
el la laissant dans le sis, et in vaginadalur
fourreau, ou la donne alicui, qui eum anle
à quelqu'un qui la regem immédiate por-
porte immédiatement lat. Et metropolita-
devanlle roi. Celui-ci, nus cum aliis prœla-
tenant le sceptre en tis paratis deducit
main, portant la cou- regem sceptrum in
ronnesur latèle, mar- manu, et coronam in
che entre le métropo- capite ferenlem, me—
lilain qui est à sa dium inler se a dex-
droite, et le premier tris,eldignioremprœ-
prélal en habi ts sacrés latum paratumàsinis-
qui esta sa gauche; tris régis incedentem
lesaulresprélatsainsi ad solium supra tlia-
revêlus suivent aussi lamum, et adjuvante
jusqu'au trône pré- eum digniore prœlalo
paré sur l'estrade ; là prœdicto, inlhronizat
(1) Le sceptre représente l'obligation d'attirer les bous,
d'effrayer les méchants, de rameuer ceux qui s'égarent,
de tendre la main a ceux qui sont lombes, de dissiper les
orgueilleux et de relever les humbles. Ou souhaite a celui
qui le reçoit que la porte de la bergerie lui soit ouverte
par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est lui-même la
porte, le sceptre, le seul qui ouvre et ferme ; qu'il suive
el imite en tout celui dont le trône est éternel, qui a aimé
ta justice et haï l'iniquité, puisque c'est pour l'imiter qu'il
a reçu une onction de la part de Dieu.
(2j Conservez lu rang qui vous est désigné par l'autorité
le métropolitain, aidé regem m solio, di~
du plus digne des pré- cens (2) :
lats, intronise le roi,
en disant:
Sta, etretinc amodo locum tibi a Deo de-
legalum, per auctoritatetn omnipotenlis Dei,
el per prœscntem iradiliunem nostram, om-
nium scilicetepiscoporum, cœterorumqueDei
servorum; et quanto clerum sacris altaribus
propinquiorem perspicis, tatito ei potiorem
in lociscongruis honorem impendere metni-
neris; qualenus mediator Dei el hominuin,
te mediatorem cleri et plebis permanere fa-
ciat.
19. Ensuite le mé- 19. Deinde melro-
tropolitain quille la politanus , deposila
milre, el debout, tour- mitra, stans versus ad
né vers l'autel, il com- altare inchoal, schola
nience celle hymne, prosequente , hym-
qui est continuée par num Te Deum laudu-
le chœur : Te Deum, mus, etc.
etc., comme à l'art.
Evêqde, n. G8.
20. On la dit inté- 20. Qui lotus dici-
gralemenl;dèsqu'clle tur; quo incœpto, me-
est commencée, le tropulitanus accedit
métropolitain s'ap- ad dexleram régis, ubi
proche du roi, et de- continuo munens us-
meureà sa droilejus- que ad finem hymni;
qu'à la Ou de l'hymne; et eo finito metropo~
quand elle est finie le litanus, stans ut prius
métropolitain , de- ad dexteram régis,
bout comme aupara- sine mitra, dicit super
vanta la droite duroi, itlum :
dit ce qui suit, sans
mitre :
y Firmetur manus tua, et exaltetur dextera
tua. i^ Justilia el judicium prœparatio sedis
tuœ.
y Domine, exaudi oralioneui mcaui; k, Et
cliimor meus ad le veniat.
y Dominus vobiscum; ^ Et cum spiritu
tuo.
Or émus (3)
Deus, qui victrices Moysi manus in ora-
lione firmasli, qui quamvis œtate languesce-
ret, infaligabili snnctilale pugnabat, ul Juin
Amalech iniquus vinciturv dum profanus na-
lionum populus subjugiitur, exterminalis
alienigenis, hœrcdilati luœ possessio copiosa
servirct, opus inanuum tuarum pia nosirœ
orationis exauditione confirma; habemus et
nos apud te, sancle Paler, Dominum salvato-
rem, qui pro nobis manus suas extendit in
cruce, per quem etiam precamur, Allissiine,
ut tua potentia suffragante, universorum
bostiumfrangalurimpietas,populusquetuus,
cessante formidine, te solum timere condis-
du Tout-Puissant, et par les évêques et les serviteurs de
Dieu ; rappelez-vous que plus vous voyez le clergé rappro-
ché des autels, plus vous lui devez ailleurs les déférences
convenables ; que le uiédiali- ur entre Dieu et les hommes
vous rende constamment médiateur entre le clergé et le
peuple.
(5) Moïse, en priant lesmains élevées, renda
le peuple d'Israël ; notre Sauveur a aussi élen'
pour nous sur la croix ; c'est par lui qu'où e
Haut d'interposer sa puissance, toutre tous les
son peuple, afin qu'il apprenne à ne craindre'
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
Chrislum Dominum nos-
1C07
cat. Per enmdum
trum. r} Amen.
Oremus (1).
Deus inenarrabilis auctor mundi, conditor
generis humani, confirmator regni, qui ex
utero Gdelis amici lui patriarchse nostri
Abrahae praeelcgisti regem saeculis profulu-
ruin, tu prœsentem insignem regem hune
cmn exercitu suo, per inlercessionem beatffi
Mariae semper virginis, et omnium sancto-
rum, uberi bene-;-diclione locupléta, et in
solium regni Orma stabilitate connecte; vi-
sita eum, sicut visitasti Moysen in rubo,
Josue in prœlio, Gedeonem in agro, Samue-
lem in templo, et illa eum siderea benefdi-
etione ac sapientœ tuœ rore perfunde, quam
beatus David in psalterio et Salomon filius
ejus, te rémunérante percepit de cœlo. Sis
ei contra acies inimicorumlorica, in adversis
galea, in prosperis sapientia, in prolectiono
clypeus sempiternus. Et praesta ut génies illi
teneant fidem, proceres sui habeant pacem,
diligant charitalem, abstineant se a cupidi-
tate, loquantur juslitiam, custodiant verita-
tem, et ita popuïus iste sub ejus imperio pul-
lulet, coalitus benedictione aelernitatis, ut
sempcrlripudiantes maneant in pace ac vie-
tores. Quod ipse prsestare dignelur, qui te-
cum vivit et régnât in unitate Spirilus sancti
Deus, per omnia sœcula saeculorum. rj Amen.
21. Ces prières é- 21. Quibus finitis
tant finies, le métro- metropolitanus cum
politain.avec les pré- prœlalis paratis redit
lats en habits sacrés, ad seelemsuam vel fal-
retourne à son siège distorium, prope al-
1008
ou au fauteuil près
de l'autel, et (s'il ne
doit pas couronner la
reine) on dit Alléluia
ou le dernier verset
du Trait ou de la
Prose. l'Evangile et
le reste jusqu'à l'Of-
fertoire inclusive-
ment. Après cela le
métropolitain s'assied
encore à son fauteuil
devant le milieu de
l'autel, avec la mitre;
et le roi, accompagné
de ses prélats et des
barons, vient se met-
Ire à genoux devant
le métropolitain, lui
offre de l'or autant
qu'il juge à propos,
cl baise la main du
métropolitain qui le reçoit.
tare, et (nisi sit coro-
nanda regina) dicitur
Alléluia, sive ultimus
versus Tractus, vel
Sequentiœ , Evange-
lium, et alla usque ad
Offertorium inclu-
sive. Quo dicto me-
tropolitanus residet
in faldistorio suo ante
médium altaris eum
mitra , et rex a suis
prœlalis et baronibus
associatus venit ante
metropolitanum, co-
ram quo genuflexus,
detecto capite , offert
ei aurum , quantum
sibi placet, et manum
metropolitani reci-
pienlis osculalur.
22. Dcinde ad so-
lium suum revertitur.
Metropolitanus lavât
manus , surqensque
accedit ad altare, et
prosequitur missum
usque ad Communio-
nem . Cum Sécréta
diei, dicitur pro rege,
sub uno Per Domi-
num nostrum.
22. Ensuite il re-
tourne à son trône.
Le métropolitain se
lave les mains, se
lève, et debout devant
l'autel, il continue la
inesse jusqu'à la Com-
munion. 11 ajoute à
la Secrète du jour
celle-ci pour le roi,
sous une seule con-
clusion.
Secrète (2).
Munera, quœsumus, Domine, oblata san-
ctilica, ut et nobis Unigenili lui corpus et
sanguis fiant, et régi noslro ad obtinendam
animœ corporisque salutem , et ad peragen-
dum injunctum officium,le largiente, usque»
quaque proficiant. Per eumdem Dominum
nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui
tecum vivit et régnât in unitate Spirilus
sancti Deus, per omnia sœcula sœculorum.
h Amen.
(1) L'ineffable auteur du monde, le fondateur du genre
humain, celui qui affermit les royaumes, a choisi un roi
parmi les descendants de noire père Abraham, son ami
fidèle; ou le prie, par l'intercession de la bienheureuse
Marie, toujours vierge, et de tous les saints, de gratifier
le roi présent avec son armée d'une bénédiction abon-
dante, <!.■ l'affermir sur le trône, de le visiter, comme il a
vislléMoise dans le buisson, Josué dans le combat, Gédéon
dans le champ , Samuel dans le temple ; de le remplir
d'une sagesse céleste, comme David et son (ils Salomon
pour le temps de la prospérité; d'être lui-même sa cui-
23. La paix est
donnée au roi par le
premier des prélats
en habits sacrés, avec
un instrument des-
tiné à cet usage.
(Juand le métropo-
litain a communié
sous les deux espè-
ces, sans rien réser-
ver du précieux sang,
le roi s'approche de
l'autel, la têle décou-
verte, et se met à ge-
noux sur le plus haut
degré ; le métropoli-
tain se tourne vers
le roi cl lui donne la
communion; celui-ci,
avant de la recevoir,
baise la main du mé-
tropolitain , qui lui
présente ensuite la
purification dans un
calice ; après quoi il
retourne en son lieu.
Le métropolitain de
son côté prend l'a-
blution, reçoit la mi-
tre, se lave les mains,
et achève la messe.
On joint à la Post-
communion du jour
la suivante pour le
roi, ne disant qu'une
fois Per Dominum.
23. Pax dalur régi
pc.r primum ex prœla-
tis paratis, cum ins-
trument o ad hoc ordi*
nato. Postquam me-
tropolitanus se dt
corpore et sanguine,
quem totum sumeri
débet , communic.ave-
rit, rex, detexto ca-
pite, de thalamo suo
accedit ad allure, co-
ram quo in supremo
gradu gmuflectit, et
metropolitanus con-
versus ad regem, ip
sum communicat
Rex, priusquam corn-
munioncm sumat , os-
culatur manum dex-
teram metropolitani,
et sumpta commu-
nione , ex calice de
manu metropolitani
se puripeat, et purifi-
catus ad thalamum
suum revertitur. Me-
tropolitanus vero
ablulionem sumit, et
accepta mitra, lavât
manus , et perficit
missam.
Cum Poslcommu-
nione diei dicitur pro
rege, sub uno Per Do
minum.
rasse, son casque et son bouclier permanent. On demande
que les nations lui soient fidèles, <|ue les grands soient eu
paix, aiment la charité, s'abstiennent de la cupidité, se
conforment a la justice et à la vérité, alin i|ue ce peuple
s'augmente et soit béni pour l'éternité.
(2) Le pontife prie le Seigneur de sanctifier ces Offran-
des, alin qu'elles deviennent le corps et le sang de son Fils
unique, et qu'elles servent à procurer pour toujours il
notre roi le salut del'àine et du corps, et la grâce de rem-
plir la charge qui lui est imposée.
4009
COU
cou
UHl)
Postcommunion (1).
Hœc, Domine, oblatio salutaris, famulum
tuum N. regem nostrum ab omnibus tuea-
lur adversis, qualenus ecclesiaslicœ pacis
obtineal Iranquillitatem , et post istius tem-
poris decursum ad aeternam perveniat hœre-
dilateni. Per Dominum nostrum Jesum
Christuni Filium tuum, qui tecum vivit et
régnât in unitate Spiritus sancti Deus, per
omnia sœcula saculorum. ^ Amen.
24-. A la fin le mé- 24. In fine métro -
tropolitain donne la politanus dat bene-
bénédiction solen- diclionem solemnein,
ni'lle, après quoi cha- qua data singuli ad
cun s'en retourne. sua reverluntur.
TITRE DEUXIÈME.
Bénédiction et couronne- De benediclione et corona-
incul d'une reine. lione reginae.
1. S'il faut bénir et 1. Si vero tune re-
couronner une reine, gina benedicenda sit
dès que le roi a été et corouanda , quant
intronisé et que les primum, ipso rege in-
oraisons sont acbe- thronizulo, et oratio-
vées, le métropoli- nibus explelis, métro-
tain, s'en retournant politanus cum prœla-
avec les prélats en tis paralis ad altare
habits sacrés, va s'as- reversus in faldisto-
seoir devant l'autel, rio sedet. Rex de so-
Le roi part de son lio suo suryens, cum
trône, la couronne en comiliva sua, coro-
tête et le sceptre en nam in capite, et scep-
main,et vient avec trum in manu gestans
sa compagnie devant ante altare ad metro-
le métropolitain ; il politanum proficisci-
le salue, et debout la ttir et facta ei reve-
tête découverte, il rentia, slans, deleclo
demande la bénédic- capite, petit reginam
lion et le couronne- benedici et coronari,
ment de la reine en sub his verbis :
ces termes :
« Révérendissime Rcverenilissime pa-
pére , nous deman- ter, postulamus ut
dons qu'il vous plai- consortem nostram
se de bénir la compa- nobis a Deo conjunc-
gne que Dieu nous a tam benedicere et co-
dounée, et de l'hono- rona reginali déco-
rer de la couronne rare dignemini , ad
royale, pourlalouan- laudem et gloriam
ge et la gloire de no- Saïvaloris noslri Jesu
tre Sauveur Jésus- Christi.
Christ. »
Ensuite il retourne Deinde ad solium
à son trône. suum revertitur.
2. Alors la reine , 2. Tune regina ,
qui était demeurée à quœ in aliquo loco ad
l'écart dans quelque partent in ecclesia a
endroit de l'église, est principio steterat , a
conduite à l'autel de- duobus episcopis pa-
vant le métropolitain ralis, non his qui re-
par deux évéques en gem deduxerunt, sed
(I) L'Eglise demande au Seigneur que le sacrifice du
salut protège notre roi sou serviteur contré toutes les ad-
versités, afin qu'il jouisse de la tranquillité dans l'Eglise, et
qu'après le temps présent il parvienne à l'héritage éternel.
(2| On lait ici a peu près les mêmes prières que pour
le roi ; on demande en particulier que l'Eglise reconnaisse
toujours celle reine j>our sa lidèle servante; qu'elle soit
habits sacrés, non pas primis post eos, crine
ceux qui ont conduit soltito et capite vê-
le roi, mais les pre- lato, in vtstibus suis
miers après eux; elle communibus ad me-
ules cheveux épars, tropolitanum ante al-
la tête voilée, et ses tare deducilur , et fa-
habits ordinaires ; cta metropolitano ré-
elle fait la révérence verentia, coram illo
au métropolitain , se genuflcctit , et ejus
met à genoux devant manum osculalur.
lui, et lui baise la
main.
3. Puis le métropo- 3. Tune surgit me-
litain se lève avec la tropolilanus cummi-
milre et se met à ge- tra, et in faldistorio
noux au fauteuil. La procumbit. Regina.
reine se prosterne par vero ad ejus sinislram
terre à sa gauche ; in terrain se proster-
alors on dit les lita- nit; et inchoantur ac
nies comme à I'Ordi- perficiuntur litaniœ;
nation. (Voy. Eglise.) quibus finilis metro-
Quand elles sont fi- politanus , deposita
nies, le métropolitain mitra, surgit, et stans
se lève, quitte la mi- versus ad illam ante
tre, et debout, tourné se yenuflexam, dicit
vers la reine, qui est sequentem orationem
à genoux, il dit l'orai- intelligibili voce;
son suivante d'uno quant etiam cl alla se-
voix intelligible. Les quenlia ustantes prœ-
prélats qui assistent lati parait submissa
en habit de chœur la voce dicunt :
disent aussi à voix
basse, aussi bien que tout ce qui suit.
Oremus (2).
Omnipolens sempilerne Dens, banc fa-
mulam tuam N. cœlesti beneidiclione san-
clifica, quant in adjutorium regni reginam
eligimus, tua ubique sapienlia enm doceat
et conforlet, alque Ecclesia tua fidelem fa-
mulam semper agnoscal. Per eumdem Do-
minum nostrum Jesum Christuni Filium
tuum, qui tecum vivit et régnât in unitate
Spiritus sancti Deus.
k. Ensuite , les k. Deinde, exlensis
mains étendues de- tnanibus ante pectus ,
vaut la poitrine, il dicit:
dit:
Per omnia sœcula sœculorum. k) Amen.
y Dominus vobiscum; rj Et cum spiritu
tuo.
y Sursum corda, i^ Habemus ad Domi-
num.
y Gratias agamus Domino Deo nostro.
n) Dignum et juslum est.
Vere dignum et justttm est , œquum et sa-
lutare, nos tibi semper et ubique gratias
agere, Domine sancle, Pater omnipolens,
œterne Deus, honorum cunctorum auctor ac
dislribuior, benedictionumque omnium lar-
gus iufusor, tribue super hanc famulam
tuam reginam beuefdiclionis tua? copiam, et
abondamment pourvue d'autorité,. de discernement, de
sagesse.de prudence, d'intelligence, de religion et da
piété ; que son nom soit ennobli comme celui de Sara ;
qu'elle mérite la visite du Seigneur et la fécondité comme
Kébecca, la protection contre les vices monstrueux comme
Judilli, les prédilections d'Esther, et la récompense éter-
nelle.
1011
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1012
quani humana electio sibi prœesse gaudet,
tua supcrnœ elcclionis et benedictionis infu-
sio accumulet. Concède ei, Domine, auctori-
tatem regiminis, consilii magnitudinem, sa-
pientise, prudentiae, et intellectus abundan-
liam, religionis ac pietatis custodinm ; qua-
tenus merealur benedici et augmentari in
nomine,ul Sara; visilarr et fecundari, ut
Rebeeca; contra omnium muniri vitiorum
monslra, ut Judith ; in regimine regni eligi,
ut Esther ; ut, quam humana nilitur fragili-
tas benedicere, cœlestis potius inlimi roris
repleat infusio. Et quae a nobis eligitur et
benefdicilur in reginam , a te mereatur obli-
nerepra3mium aeternitatis perpeluœ. Et sicut
ab hominibus sublimalur in nomine, ila a te
sublimetur fide et operatione. Illo etiam sa-
pientiœ tuœ eam rore perfunde qupm bea-
tus David in repromissione, et filius ejus
Salomon percepit in locupletalione. Sis ei,
Domine, contra cunclorum ictus inimiiorum
lorica, in adversis galea, in prosperis sa-
pienlia.in protectione clypeus sempilernus.
Sequatur pacem, diligat charitatem, absti-
neat se ab omni impielate; loquatur jusli-
tiam, custodiat veritalem, sit cullrix justi-
tia3 et pietatis, amatrix religionis. Vigeat-
que prœsenli benefdictione in hoc œvo
annis plurimis, et in sempiterno sine fine
seîernis
5. Il dit ce qui suit 5. Quod sequilur
en lisant à voix basse, dicil submissa voce
de manièrecependant legendo, ita lumen
qu'il soit entendu de quod a circumstanti-
ceux qui l'entourent, bus audiatur.
Per Dominum nostrum Jesum Chrislum
Filium luum , qui tecum vivit et régnai in
unitate Spiritus sancti Deus, per omnia sœ-
cula sseculorum. ù) Amen.
6. Qua Prœfatione
expleta, sedet metro-
politanus, et accepta
mi Ira inungit in mo-
dum crucis cum oleo
catechumenorum il-
lius brachium dexte-
6. Après cotte Pré-
face le métropolitain
s'assied, reçoit la mi-
tre, et fait à la reine
une onction en forme
de croix, avec l'huile
des catéchumènes, au
bras droit, entre la
jointure de la main et
celle du coude, et une
autre entre les épau-
les, en disant :
« Que le Père éter-
nel soit à votre se-
cours, que le Tout-
Puissant vous bénis-
se, qu'il exauce vo»
prières, qu'il prolon-
ge voire vie, qu'il con-
firme loujoui s sa bé-
nédiction, qu'il vous
conserve avec tout le
peuple pour l'éterni-
té , qu'il couvre de
confusion vos enne-
rum, inter juncturam
manus et juncturam
cubiti , atque inter
scapulas, dicens :
Deus Pater œternœ
gloriae sit tibi adju-
tor.etOmnipotens be-
nedicat tibi , preces
tuas exaudial, vilam
luam longiludine die-
rum adimpleat, bene-
diclionom luam jugi—
1er continuel, le cum
omni populo in œler-
n u m conservel, i ni—
micos luos confusio-
ne indual, et super te
Chrisli sanctificalio ,
mis, que la sainteté
de Jésus-Christ et les
effets de cette onc-
tion resplendissent en
vous; que Notre-Sei-
gneur vous ayant bé-
nie sur la terre vous
fasse participer dans
le ciel aux mérites
des anges ; qu'il vous
bénisse et vous garde
jusqu'à la vie éler-
atque hujus olei infu-
sio floreat:ut qui tibi
in terris tribuit bene-
dictionem.ipsein cœ-
lis conférât meritum
angelorum; ac bene-
dicat te et custodiat
in vitam aMernam Jé-
sus Christus Dominus
noster, qui vivit et ro-
gnât Deus in sœeula
saeculorum. \\ Amen.
nelle, lui qui , élant
Dieu, vit et règne dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il. »
7. Quo facto, sur-
git regina, et a suis
ducilur ad sacrislium
seu papilionem ubt
rex regales vestes in-
dulus est; ibi et ipsn
induitur vestibus re-
ginalibus, quibus m-
data reducilur ad me-
tropolitanum adhuo
cum mitra in faldislo-
rio sedenlem, qui im-
ponit Mi ante se ge-
nuflexœ coronam, di-<
cens (1) :
scias te esse
Dei semper
(I) Recevez la couronne de gloire; sachez rçue vous par-
tieipi'7. au goui ernement pour la prospérité du peu| le de
Dieu; plus vous êtes élevée, plus vous devez aimer et
conserver l'humilité, en Jésus-Chrisl Notre-Seigueur.
7. Cela élant fait la
roine se lève, et ceux
de sa suite la condui-
sent à la sacristie, ou
bien sous la tente où
le roi a pris ses ha-
bits royaux ; là on la
revêt des habits de
reine, avec lesquels
elle est ramenée de-
vant le métropolitain,
qui esl encore assis
avec la mitre. Quand
elle est à genoux de-
vant lui, il lui impose
la couronne, en di-
sant :
Accipe. coronam gloriœ, ut
coiisorlem regni , populoque
prospère consulas, et qtianto plus cxallaris,
tanto amplius humililateoi diligas et custo-
dias, in Chrislo Jesu Domino noslro.
8. De suite il lui 8. Et mox dat ei
donne le sceptre, en sceplrum, dicens (2) :
disant :
Accipe virgam virtulis ac voritatis, et eslo
pauperibus misericors et affabilis; viduis,
pupillis et orphanis, diligentissimam curam
exhibeas : ut onmipotens Dous augeat tibi
gratiam sunm, qui vivit el rognai in stecula.
sseculorum. k| Amen.
9. Après cela la
reine se lève, les évo-
ques qui l'ont ame-
née à l'autel la re-
conduisent à son trô-
ne, où elle s'assied ac-
compagnée de ses da-
mes d'honneur. En-
suite on dit Alléluia
ou le dernier verset
du Trait ou de la Pro-
se, l'Evangile cl l'Of-
fertoire. Puis la reine
avec, le roi , accom-
pagnés seulement de
leur suite, vont offrir
au métropolitain, qui
est assis devant Pau-
(2) Ou recommande à la reine d'être miséricordieuse et
affable envers les pauvres, d'avoir un urand soi" des veu-,
ves, des pupilles et des orphelins, afin que le Toul-l'uiv.
sain tuulunlie ses grâces à son égard.
9. Quo facto surgit
regina, et episcopi par
rati qui ipsam ad nl-
tare deduxerunt, eam
associant usque ad
suum thalamum, ubi
sedet in solio smo, ma-
trovis ejus ipsam co-
mitanlibus ; deinde di-
citur Alléluia, rive ul-
timus versus Trac tus
vel Sequenlia?, Evan-
(jclium et Offertorium.
Quo dicta regina cum
rege a suis tantum as-
sociait, vadunt ml of-
ferendum melropoli-
tano infaldistono an-
1015 COU
tel, l'or qu'ils lui ont te médium altaris se-
destiné , baisant sa denli, de auro quan-
main quand il le re- tumvolunt,et manum
çoil; ensuite ils re- metropolitani reci-
tourneut l'un et l'an- pientis osculantur ;
tre à leur trône, et on deinde revertuntur
continue lamesse jus- ambo nd thalamum
qu'à la Communion, suum, etprocediturin
La pais ayant été don- missa usqtte ad Com-
née au roi et à la reine munionem. Data pace
par le premier des régi et reginœ , per
prélats qui sont en primum ex prœlatis
habit de chœur, avec paratis, cum instru-
un instrument desti- mento ad hoc ordina-
né à cet usage, le roi to, rex et regina a
et la reine, accom- suis tantum associati
pagnes seulement de descendunt de thala-
ceux de leur suite , mis. et veniunt ad al-
descendenldu trône et tare, ubi in supremo
viennent à l'autel, où gradu genuflectunt et
ils se mettent à ge- percepta communione
nous sur le plus haut metropolitanus ponit
degré; le mélropoli- ambas hostias conse-
tain, ayant commu- cratas super païen im,
uié, met deux hosties et conversus ad regem
consacrées sur la pa- et reginam, eos com-
tène, se tourne vers le municat.
roi et la reine, et leur
donne la communion.
10. Avant delà rece- 10. Rex, priusquam
voir, le roi baise la communionem sinnat,
niaindumétropolitain; osculalut manum dex-
celui-ci donne ensuite teram metropolitani,
la communion à la tum simili modo com-
reine, qui baise aussi municat reginam, quce
sa main ; puis il leur simililer ejus manum
donne successivement osculatur , et succes-
la purification dans sive ambos ex calice
son calice ; après quoi suo purificat , qui pu-
ils retournent chacun rificati ad thalamos
àsaplaeecommeilsen suos revertuntur, eo
étaient venus. Le mé- ordine quo venerunt.
tropolitain prend l'a- Metropolitanus vero
blulion, reçoit la mi- ablutionem sumit, et
tre, se lave les mains, accepta mitra lavât
achève la messe et manus.perficitquemis-
donne la bénédiction sam, et in fine dat be-
solennellement. Après nedictionem solem-
quoi le roi et la reine nem. Qua data rex et
vont à leur palais; le regina vadunt ad pa-
niétropolitain et tous latium suum, et mex
lesautresprélatsdépo- tropolitanus , atque
sent les habits sacrés, alii prœlati omnes dé-
ni chacun s'en va. ponunt vestes sacras,
et ad propria qtdsque revertitur.
TITRE TROISIÈME.
1. Mais si le roi a l.Siautemrege jam
élé couronné dès au- pridem coronato , re-
paravant , et qu'il gina sola, ut conjux
faille seulement cou- illiux, coronanda sit,
ronner la reine deve- parantur duo lhalami
nue son épouse, on et alius locus in quo
prépare deux estra- regina a principio of-
des , et un autre lieu ficii usque ad tempus
où la reine attend de- coronationis exspe-
puis le commence- ctat. Vocantur omnes
nient de l'office jus- prœlati regni , atque
(I) Vmj le n° 1 du tilre précédente
COU 1014
qu'au moment d'être omnia alia fiunt quce
couronnée. On convo- supra pro coronatione
que tous les prélats régis ordinata sunt.
du royaume, et l'on
fait tout ce qui est marqué ci-dessus pour le
couronnement du roi.
2. Au jour con- 2. Die autem sta-
venu, pendant que le tuto,mctropolitano et
métropolitain et les prœlatis in ecclesia
prélats assemblés constitutis et se t'es-
dans l'église pren- tientibus,rexvestibus
nentleursorncments, regatibus indutuscum
le roi, vêtu des habits corona in capite et
de sa dignité, la cou- sceptro in manu, ense
ronne en tête et le prœcedente, a suis os-
sceptre en main, pré- sociatus venit ad ec-
cédédesonépée, vient ctesiam , et ascendit
à l'église avec sa thalamum suum; et
suite, et monte à son metropolitano ac prœ-
trône ; le inétropoli- lotis omnibus paratis
tain et tous les pré- incipitur missa, more
lats ayant pris leurs solito, et continuatur
ornements, on com- usque ad Alléluia, si-
mence la messe , à ve ultimum versum
l'ordinaire, et on la Tractas, vel Sequen-
continue jusqu'à Al- tiœexclusive.Tumrex
leluia , ou jusqu'au coronam et sceptrum
dernier verset du ferens descendit de
Trait ou de la Prose thamalo suo, et métro-
exclusivement. Alors politano, in faldisto-
le roi, portant la cou- rio ante altare cum
ronne et le sceptre, milra sedente, stans,
descend de l'estrade, delecto capite, petit
et deboul, la tête dé- ab eo reginam benedici
couverte , devant le et coronari , sub hi$
métropolitain assis verbis :
vis-à-vis le milieu de
l'autel, il lui demande en ces termes qu'il
bénisse et couronne la reine (1) :
Reverendissime pater, postulamus ut cou-
sortem nostram nobis a Deo conjunclaui
benedicere et corona reginali decorare digne-
mini ad laudem et gloriam Salvatoris nostri
Jesu Christi.
3. Ensuite il re- 3. Deinde ad thala-
tourne à sa place, et mum suum revertitur,
la reine , qui était et regina, quœ usque
restée jusqu'alors à tune in aliquo loco ad
l'église dans un lieu partem in ecclesia sle-
à l'écart, est conduite terat, a duobus prio-
par les deux premiers ribus prœlatis paratis,
prélats en habit de crine soluto, et capite
chœur, les cheveux velato,ducitur ad me-
étendus et la tète voi- tropolitanum ante al-
lée , vers le métropo- tare sedenlem, et facta
litain, qui est assis de- et reverentia, coram
vant l'autel ; elle lui eo genuflectit , et ejus
fait la révérence , se manum osculatur.
met à genoux devant Tune surgit metropo-
lui, et lui baise la litanus , et cum mitra
main. Alors le métro- procumbit supra fal-
polilain se lève et se distorium. Regina
met à genoux devant vero ad ejus sinistram
l'autel. La reine se se in terram proster-
proslerne à terre, on nit, et inchoantur li-
dit les litanies en en- laniœ,et perficiuntur,
tier et l'on fait tout ce atque omnia alia fiunt,
10IS
qui esl marqué ci-
dessus pour le cou-
ronnement de la
reine, lit. 2, n. 3, jus-
qu'à l'Offertoire. Le
toi pourra se présen-
ter avec la reine, ou
s'il le préfère , elle
ira seule.
4. La reine com-
munie après le mé-
tropolitain. Celui-ci
achève la messe, et à
la fin il donne la béné-
diction solennelle, etc.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
Scilis ill
dignitateiu
3. Réponse
quœ supra in coronu-
lione reginœ dicta
surit, usyue adOfferlo-
rium, ad quod poterie
rex cum regina proce-
dere, vel regina sola
prout régi placebit.
4. Facla commu-
nione per melropoli-
tanum,communieatur
regina. Deindeperfici-
tur missa , et in fine
metropolitanus dat be-
nediclionem soletn-
nem, etc.
101?
ain esse dignam et ulilem ad banc
1- Si la reine à cou
ronner doit être sou-
veraine du royaume
indépendamment de
son mari, on prépare
une seule estrade
dans l'église; on con-
voque les prélats du
royaume, et l'on fait
tout ce qui est pres-
crit ci-dessus pour le
couronnement d'un
roi. Au jour convenu
on s'assemble dans
l'église choisie pour
Ja cérémonie. Le mé-
tropolitain, ou un au-
tre à qui il appartient
de la faire, y prend
ses ornements, ainsi
que les autres évê-
ques,et ils s'asseyent
devant l'autel, comme
"1 a élé dit. En même
temps la reine , en
habits ordinaires ,
vient à l'église avec
ses prélats, barons,
dames d'honneur, et
autres de sa maison ;
dès qu'elle est près
du sanctuaire, les
deux premiers cvê-
ques , en habit de
chœur, lui viennent
au-devant , et sans
quitter la mitre ils
loi font une petite in-
clination de tête, puis
ils la conduisent au
milieu d'eux jusqu'au
métropolitain , à qui
la reine fait un
TITKE QUATRIÈME.
1. Si vero regina
coronanda est ut re-
gni domina et absque
rege , tune paratur
thalamus unus in ec-
ctesia ; vocantur prœ-
lali regni , et omnia
alia similiter fiunt
quœ supra pro coro-
natione régis ordi-
nata sunl. Die statuto
conveniunt in eccle-
sia in qua coronatio
fieri débet, ubi metro-
politanus aut alius ad
quem spectat , cum
episcopis aliis parât
se, et sedent ante ai-
tare, ut supra dictum
est. Intérim regina
consuetis vestibus in~
data, cum suis prœla-
tis, baronibus et ma-
tronis, ague aliis do-
mesticis venil adeccle-
siam ; et cum fuerit
prope presbyterium ,
duo priores episcopi
purali veniunt ei ob-
viam, et cum mitris
caput itli aliquanlu-
lum inclinantes , ip-
snm inlcr se mediam
usque ad metropolita-
numdeducunt, cui re-
gina caput inclinons,
humilem reverentiam
exhibet ; qua facta
prior ipsorum dedu-
centium, détecta ca-
pitc, versus admetro-
politunum, dicit :
, reine tait une pro-
fonde inclination; après quoi le premier de
""x qui l'ont amenée se découvre et dit,
tourné vers le métropolitain:
l!ovCrcn(jissJmn pal(,r> (uln, ganc,a ma
spe
sublevelis.
■ >< vcrenuissime pater, postulat sa net a ma-
r ucciesia catholica ut prœsenlem cirenm-
>'-'•;»•" _ "luherem ad dignitatem reginalen.
2. Interrogation du
métropolitain.
2. Tune inlerrogat
metropolitanus:
3. Ille respondet :
Et novimus et credimus eam esse dignam
et ulilem Ecclesiœ Dei , et ad regimen hujus
regni
4. Le métropolitain h. Metropolitanus
dit : Deo grattas. dicit : Deo gratias.
( 5. Alors la reine 5. Tune sedet re-
s'assied entre les évê- gina média inter ipsos
ques qui l'ont ame- episcopos deducentes,
née, à une distance congruenti spatio a
convenabledu métro- metropolilano, ita ut
polilain, la face tour- Mi faciem vertat ;
née vers lui. Lesdeux ipsi etiam deducentes
eyêques , le plus an- episcopi , senior ad
cien à la droite de la dexleram, alius ad si-
rcine , et l'autre à sa nistram reginœ se col-
gauche, se placent locant, ut et ipsi ad
aussi de manière à se alterutrum faciès ver-
regarderenface.Tous tant. Ipsis sic seden-
étant assis, après un libus, postquam ali-
instant de repos, le quantulumquieverint,
métropolitain parle metropolitanus coro-
ainsi à la reine qu'il nandam reginam ud-
doit couronner : monct , dicens (1) :
Cum hodie per manus nostras , circum-
specta mulier, qui Christi Salvatoris noslri
vice in hac re fungimur (quamvis indi-
gni), sacram unctionem et regni insignia sis
susceptura, bene est ut te prius de onere ad
quofl deslinaris moneamus. Regiam hodie
suscipis dignitatem, et regendi fidèles popu-
los libi commissos curam sumis. Prœclarum
sane inter mortales locum, sed discriminis,
laboris alque anxietatis plénum. Verum ,
si consideraveris quod omnis potestas à Do-
mino Deo est, per quem reges régnant et le-
gum conditores justa decernunt, tu quoque
de grege libi commisso ipsi Deo rationem es
redditura. Primum, pietatem servabis, et Do-
minum Deum tuum Iota mente ac puro corde
coles. Chrislianam religionem ac fidem ca-
tholicam, quam ab incunabulis professa es ,
ad finem usque inviolalam relinebis, eam-
que contra omnes adversantes pro viribus
défendes. Ecclesiarum prœlatis ac reliquis
sacerdotibus condignam reverenliamexhibe-
bis. Ecclosiaslicam libcrlalem non conculca-
bis. Justitiam, sine qua nu lia societas diu
consislere potest, erga omnes inconcusse ad-
ministrabis, bonis prœmia, noxiis débitas
pœnas retribuendo. Viduas, pupillos, pau-
peres ac débiles ab omni oppressione défen-
des. Omnibus te adeunlibus benignam ,
mansuelam alque alïabilem, pro regia tua
dignitate le prœbebis. Et ita te gères ut non
ad luam, sed lotius populi utililalem regnarc,
praemiumque benefactornm tuorum, non in
terris, sed in cœlo exspectare videaris. Quod
ipse prsestare dignetur qui vivit et régnai
Dcus insœcula sajculorum. ij Amen.
i <i. La reine élue G. Regina electa
s'approche du mé- accedit ad melropoli-
tropolilain , se met à tanum , et genuflexa
(t| Ici les formules et l<?s prières ont le même sens
daus les turcs premier cl secuud.
lue
1017
COU
COU
1018
genoux devant lui, et facit liane professio-
fait cette protesta- nem, dicens :
lion :
Ego N-, Deo annuente, futtira regina N.,
profileor et promilto corain Deo et angelis
cjus, deinceps legem, juslitiam et pacem
Ecclesite Dei, populoque niihi subjecto, pro
posse et nosse , facere ac servare ; salvo
condigno misericordiaî Dei respeclu, sicut in
consilio fidelium nieorum melius potero in-
venire. Pontificibus quoque Ecclesiarum Dei
condignum et canonicum honoreni exhibere,
atque ea quœ ab imperatoribus et regibus
Ecclesiis collata et reddita sunt, inviolabili-
ter observare. Abbatibus, comilibus et vas-
sallis meis congruum houorem, secundum
consilium fidelium meorum prœstare.
7. Puis eile dit ce 7. Deinde ambabus
qui suit, en touchant manibus tungit librum
des deux mains leli- Evangeliorum, quem
vre des Evangiles que melropolitanus coram
le métropolitain tient ea super genibus aper-
ouvert sur ses ge- tum tenet inferiori
notix, le bas tourné parte librireginœ ver-
vers elle : sa, dicens:
Sic me Deus adjuvet , et hœc sancla Dei
Evangelia.
8. Après cela la 8. Et post regina
reine élue baise avec electa metropolitani
respect la main du manum reverenter os-
métropolitain , qui se culatur. Quo facto
lève ensuite, gardant melropolitanus sur-
la mitre, et se met à gil,et cum mitra pro-
-genoux au fauteuil, cumbit in faldistorio.
La reine se prosterne Regina vero ad ejus
à sa gauche. sinistramin terrain se
prosternit.
9. Les chantres 9 Et cantoresinci-
commencent, et le piunt, scliola prose-
chœur continue les quente, lilanius sanc-
litanies des saints torum , in quibus cum
{Voy. l'art. Eglise, n. dictum fuerit:\]l om-
10). Quand on a dit : nibus fidelibus , etc.
Ut omnibus fidelibus , ^ Te rogamus , audi
etc. , le métropolitain nos , melropolitanus
se lève, prend lacros- surgit, et accepto ba-
se de la main gauche, culo pustorali in si-
et dit , tourné vers nistra , super illam
elle : dicit :
Ut hanc electam in reginam coronandam
benef dicere digneris. ^ Te rogamus, audi
nos.
Il dit pour la se- Secundo dicit :
conde fois :
Ut hanc electam in reginam coronandam
benefdicere et conseferare digneris. ^ Te
rogamus , audi nos.
10. Il fait à cha- 10. Producendo
que fois le signe de la semper super reginam
croix surlareine. Les signum crucis. Idem
évêques , en habits dicunt , et faciunt
sacrés, font et disent episcopi par ali,genu-
la même chose , de- flexi tamen permanen-
meurant cependant à tes. Quo dicta metro-
genoux. Après cela polilanus redit ad ac-
le métropolitain se cubilum , cantoribus
remet à genoux, pen- litanias resumentibus
danl que les chantres et perficientibus. Qui-
reprennent et achè- bus finitis metropoli-
vent les litanies. tanus,deposita mitra,
Quand elles sont fi- surgit , regina pro-
mis, la reine demeu- stratamanente , et dicit
rant prosternée, le super eamintelligibili
métropolitain quitte voce orationem se-
in mitre, se lève et dit quenlem, quam astan-
sur elle , d'une voix tes episcopi, etiam sine
intelligible, l'oraison mitris in locis suis
suivante, que lesévê- stantes,submissa voce
ques assistants disent pronuntiant.
aussi à voix basse, étant à leurs places,
debout et sans mitre.
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus , hanc famu-
lam tuam cœlesti benefdictione sanctifica ,
quam in gubernationem regni reginam eli-
gimus ; tua ubique sapientia eam doceat et
confortet, atque Ecclesia tua fidelem famu-
lam semper agnoscat. Per eumdem Dominuin
nostrum Jesum Christum Filium tuum , qui
lecum vivit et régnât in unitate Spirilus
sancti Deus.
11. Alors la reine 11. Tum surgit re-
se lève , et se met à gina, et coram ponti-
genoux devant le pon- fice genuflectit. Dein-
tife. Celui-ci , d'une de pontifex, mediocri
voix médiocre, les voce, extensis manibus
mains étendues de- anlepectus, dicit Prœ-
vantla poitrine, dit ia fationem quœ habelur
Préface qui est ci- supra, lit. 2,n. k et 5.
dessus, titre 2, n. k et Qua Prœfalione cum
5. Quand il l'a ache- sua conclusione ex-
vée , avec sa conclu- pleta , sedet metropo-
sion, le métropolitain litanus , et accepta
s'assied, reçoit la mi- mitra intingit polli-
tre , trempe le pouce cem dexlerœ munus in
desa maindroitedans oleum calechumeno~
l'huile des caléchu- rum , et inungit in
mènes , fait une onc- modum crucis bra-
tion en forme de croix chium dexterum régi-
au bras droit de la nœ , inter juncturam
reine , entre la join- manus et juncturam
ture de la main et cubiti , atque inter
celle du coude, et scapulas, dicens:
une autre entre les
épaules , en disant :
Deus Paler œternae gloriœ sit tibi adjulor ,
et omnipotens benedicat tibi ; preces tuas
exaudiat , vitam tuam longitudine dierum
adimpleat, benedictionem tuam jugiler con-
firmet , te cum omni populo in œternum
conserve! , inimicos tuos confusione indual ,
et super te Chrisli sanctificalio atque hujus
olei infusio floréal; ut qui libi in terris tri-
buit benedictionem , ipse in cœlis conférât
meritum angelorum, ac benedicat te, et cus-
todial in vilam œternam Jésus Christus Do-
minus nosler , qui vivit et régnai Deus , in
sœcula sœculorum. i^ Amen.
12. Après cela, la 12. Quo facto surgit
reine se lève et se regina , et ad part em
relire à l'écart, assis- se retrahit ,ubi prœ-
lée de ses prélats do- lati sui domeslici ei
mesliques.Le métro- assistunt. Metropoli-
politain s'essuie le tanus vero mien punis
pouce avec de la mie abslergit pollicem, et
de pain et se lave les lavai manus; deinde
1019
mains ; ensuite il
s'approche de l'autel,
quille la mitre el fait
la confession avec ses
ministres. Les évo-
ques en habits sa-
crés la font aussi ,
debout et sans mitre
auprès de leurs siè-
ges. Après la confes-
sion le métropolitain
moule à l'autel , le
baise, Tencense et dit
la messe comme à
l'ordinaire jusqu'à
Alléluia , ou jusqu'au
dernier verset du
Trait ou de la Prose,
si on en dit une. En
même temps la reine
est conduite par son
cortège à la sacristie
ou sous une tente où
elle prend les habits
de reine. Ensuite elle
retourne à sa place
accompagnée des
siens, oùelle demeure
jusqu'au Graduel ;
elle ne s'assied pas
sur son trône , mais
elle entend la messe
à genoux sur un es-
cabeau ou prie-dieu
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1040
accedit ante altare, et
deposita milra , cum
suis ministris facit
confessionem. Idem
faciunt episcopi pa-
rati juxtq sedes suas
sine milris stanles.
Facla confessione me-
(ropolilnnus ascendit
ad allure , osculutur,
incensat, el procedit
in missa usque ad Al-
léluia, exclusive, sive
itltimum versum Trac-
tus vel Sequentiœ , si
dicitur, moie consue-
to. Hegina vero duci-
tur a suis ad sacris-
tiam vel papilionem ,
ubi accipil vestes re-
ginales. Deinde redit
cum illisadthalmnum,
ubi munet usque ad
dictum Graduale ; non
tamen sedet in solio ,
sed super aliquod sca-
bellum sibi paratum
genuflexa procumbit
audiens missam. Mis-
sa dicitur de die , et
cum oralione diei, di-
citur pro ipsa electa
regina sub uno Per
Dominum.
qu on lui a préparé. On dit la messe du
jour, ajoutant une oraison pour la reine
élue avec une seule conclusion
Oraison.
Quœsumus, omnipolens Deus , ut famula
tua JY. regina nostra , quae lua miseralione
suscepit regni gubernacula, virlutum etiam
omnium percipiat incrementa , quibus de-
center ornala, et vitiorum monstra devitare,
et ad te qui via , veritas et vita es , graliosa
valeal pervenire. Per Dominum no>trum Je-
sum Christum Filium luum , qui lecum vivit
et régnai in unitaie Spiritus sancti Deus, per
omnia sœcula sseculorum. ^ Amen.
13. Quand on a 13. Graduait eanta-
rhanlé le Graduel, le to,metropolitanus se-
métropolitain s'as- det ante altare in fal
sied devant l'autel
avec la mitre ; la rei-
ne vient avec sa suite
entre les deux pre-
miers prélats devant
le métropolitain , à
qui elle fait la révé-
rence comme la pre-
mière fois , et se met
à genoux devant lui.
Alors elle reçoit la
couronne ; le métro-
politain la prend sur
l'autel, la met enlre
lesmainsdes évéques
qui assistent en ha-
bit de chœur, el la di-
Accipe coronam regni, quœ, licet ab indi-
gnis , episcoporum tameu manibus , capili
tuo imponitur, in nomine Paftris, el Fi-j-lii,
et Spiritus f sancti ; quam , sanclilatis glo-
riam et honorent, et opus fortitudinis, signi--
ficare intelligas , et per hanc te participera
minislerii nostri non ignores, lia ut sicut
nos in interioribus pastoresrectoresque ani-
marum intelligimur, ita el tu in exterioribus
vera Dei ctiltrix strenuaque contra omnes
adversitales Ecclesiœ Chrisli defensatrix as-
sistas , regnique tibi a Dco dati , et per offi-
cium nostrae benedictionis in vice apostolo-
runi omniumque sanctorum regimini tuo
commissi utilis exsecutrix profleuaque re-
gnatrix semper appareas , ut inler gloriosos
athlelas,virtulum gemmis ornata, et prœmio
sempiiernœ felicitalis coronala» cum Re-
demptore ac Salvatore noslro Jesu Christo ,
cujus nomen vicenique geslare crederis,sine
fine glorieris. Qui vivit etimperat Deus cum
Paire el Spiritu sanclo in saecula sœculorum.
i'<j Amen.
14. Aussitôt il lui 14. El mox dat ei
met !e sceptre en sceptrum in manum,
main, en disant : dicens :
Accipe virgam virtutis ac voritatis, et eslo
pauperibus misericors el affabilis ; viiluis,
pu pi I lis et orphanis diligentissimam curam
exhibeas , ut omnipolens Deus augeat tibi
gratiam suam , qui vivit et régnai in saecula
saeculorum. ^ Amen.
distorio cum mitra,et
regina a suis associa—
ta,mediainterpriores
duos prœlatos paratos
admetropolilanumre-
ducitur,quifactareve-
renlia,ut prius, genu-
flectit coram eo. Tune
imponitur ei corona ,
quam omnes episcopi
parali qui adsunt, de
altaripermetropolita-
num sumptam mani-
bus tenent ipso metro-
polilano illam régen-
te , et capili illius im-
ponente , ac dicente :
15. Alors tous se
lèvent; le métropoli-
tain, accompagné de
tous les évéques qui
onl des habits sacrés,
conduit vers son trô-
ne la reine, qui mar-
che la couronne en
léte et le sceptre en
main, enlre le métro-
politain et le premier
évéque, et tous deux
l'inlronisent, le mé-
tropolitain debout a-
vec la mitre, disant :
Sta el reline amodo
15. Tum surgunt
omnes, el métropolite
nus cum omnibus epi~
scopis paratis deducit
reginam, coronam in
capite et sceptrum in
manu ferentem , me-
diam in ter se el di-
gniorem episcopum pa-
ratum, supra solium,
ubi stans cum milra,
una cum eodem di-
gniore episcopo in-
thronisat eam in so-
lio, dicens :
locum tibi a,Deo de-
logatum, per auctoritalem omnipotentis Dei,
et per praesentem traditionem noslram, om-
nium scilicet episcoporum , cœterorumque
Dei servorum, et quanto clerum sacris alta-
rihus propinquiorem perspicis, tanto ei po-
tiorem in locis congruis honorem impendere
memineris, quatenus mediator Dei et homi-
num, te mediatricem cleri et plebis perma-
nere facial.
rige sur la tête de la reine, en disant ;
16. Ensuite 'le mé-
tropolitain quitte la
mitre et commence le
Te Deum, qui est con-
tinué par les chan-
tres (Voy. Evêque, n"
(iOj. On le dit en en-
tier. Dès qu'il est
commencé, le métro-
politain se met à la
droite de la reine et
16. Deinde metropo-
litanus, deposita mi-
tra , inchoat , schola
prosequente, hymnum
Te Deum laudamus,
qui totus dicitur; quo
incœpto, melropolita-
nus accedit ad dexte-
ram regina-, ibi conti-
nuo manens usque ad
ftnem hymni. Fini ta
102!
COU
y demeure jusqu'à la hymno , metropolitu-
fin de l'hymne. En- nus stans, ut prius,
suite, debout comme juxta reginam sine
auparavant auprès de mitra dicit super il-
la reine , il dit sans lam :
mitre :
^ Firmetur manus tua, et exaltetur dex-
tera lua. i^ Justitia et judicium praeparatio
sedis due.
f Domine, exaudi orationem meam; ^ Et
clamor meus ad te veniat.
f Doininus vobiscum ; i^ Et cum spiritu
tuo.
Or émus.
Deus, qui victrices Moysi manus in ora-
tione firmasli, qui quamvis œtate languesce-
ret, infatigabili saoctitate pugnabat, ut dum
Amalecli iniquus vincitur , dum profanus
nationum populus subjugatur, exterminatis
alienigenis, hœreditati tuœ possessio copiosa
serviret, opus manuum tuarnm pia noslrœ
orationis exauditione confirma. Habemus el
nos apud te, sancte Pater, Dominum Salva-
torem, qui pro nobis manus suas extendit
in cruce, perquem etiam precamur, Aitissi-
me,ut tua potentia suffragante,universorum
hostium frangalur impietas , populusque
luus cessante formidine , te solum timere
coniliscat. Per eumdem Christum Dominum
nostrum. $ Amen.
17. Quand cela est 17. Quibus finit isme-
fini les évêques s'en tropolitanus cum epi-
rctournent avec le scopis paratis reverti-
métropolitain, qui va tur ad sedem suam,
dire, à son siège or- vel ad faldistorium
dinaire ou au fauteuil prope al tare, et dici-
placé près de l'autel, tur Alléluia, sive ulti-
V Alléluia ou le der- mus versus Tractus
nier verset du Trait vel Sequentim, Evan-
ou de la Prose, l'E- gelium, et alia usque
vangile et le reste ad Offertorium inclu-
jusqu'à l'Offertoire sive. Quo dicto metro-
inclusivement. Après polit anus sedet in ful-
quoi le métropolitain distorio unie médium
s'assied devant le mi- altaris cum mitra, et
lieu de l'autel avec la regina a suisprœlalis,
mitre; et la reine, magna tibus et aliis as-
accompagnée de ses sociata venit ante me-
prélats, des grands et tropolitanum, coram
autres, vient se met- quo genuflexa, offert
tre à genoux devant ei aurum , quantum
le métropolitain, lui sibi plaret , et ma-
offre de l'or à volonté nummetropolitani re~
el lui baise la main cipientis vsculatur.
quand il le reçoit : Deinde ad solium
ensuite elle relourne suum reverlilur. Me-
à son trône. Le mé- tropolitanus lavât ma-
tropolitain se lave les nus, surgit, et accedit
mains , se lève , se ad altare et prosequi-
tourne vers l'autel et tur missam usque ad
continue la messe jus- Communionem.
qu'à la Communion. Cum Sécréta diei .
La Secrète du jour dicitur pro regina, sub
est suivie de celle-ci uno Per Dominum.
pour la reine, sous
une seule conclusion.
Secrète.
MunerajOusesumus^Domine, oblata sancli-
COU 1022
fica, ut et nobis Unigeniti lui corpus et san-
guis fiant, et reginae nostrœ ad oblinendam
anima? corporisque salutem, et ad peragen-
dum injunclum officium, te lai^iente, usque-
quaque proficiant. Per eumdem Dominum
nostrum Jesum Christum Filium luum, qui
tecum vivit et régnât in unitate Spiritus
sancli Deus, per omnia sœcula sœculorum.
^ Amen.
18. La reine reçoit 18. Pax datur regi-
la paix du premier nœ per primum ex
des prélats assistants prœlatis paratis cum
en habits sacrés, en instrumenta ad hue
baisant un instru- ordinato. Postquum
ment destiné à cet metropolitanus se corn-
usage. Quand le mé- municaverit de corpo-
tropolitain a commu- re et sanguine, regina
nié sous les deux es- sine corona et sine
pèces, la reine quille sceptro , de thaiamo
sa placi; sans couron- suo a suis dumtaxat
ne, sans sceptre, et, associata accedit ad
accompagnée seule- altare; genuflectit in
ment de sa suite , elle supremo gradu alta-
s 'approche de l'autel; ris, et metropolitanus
elle se met à gonoux conversus ad reginam,
sur le plus haut de- eam communient, fie-
gré, et le métropoli- gina, antequam sumai
tain, se tournant vers sacramentum, oscula-
elle , lui donne la tur manum dexterani
communion. Avant de metropolitani ; sum-
la recevoir, la reine pta communione , ex
baise la main du mé- calice de manu melro-
tropolitain; et quand politani se purifient,
elle a reçu ie saint el purificata ad tliala-
sacrement, elle prend mum suum revertitur
la purification dans cum suis ut venit. Mé-
lo calice que le mé- tropolitanus vero ab-
tropolilain lui pré- lutionem sumit, et ab-
sente, puis elle s'en cepta mitra lavât ma-
retourne avec sa suite nus et perficit missam.
comme elle était ve- Cum Poscommunio-
nue. Le métropolitain ne diei dicitur pro re-
prend l'ablution, re- gina sub uno Per Do-
çoit la mitre et achève minum.
la messe.
On joint à la Postcommunion du jour
celle-ci pour la reine , en disant une seule
fois : Per Dominum.
Postcommunion.
Haec, Domine, oblalio salutaris famulam
tuam N. reginam noslram ab omnibus tuea-
tur adversis; quatenus ecclesiasticae pacis
obtineat tranquillitatem, et post istius tem-
poris decursum ad aeternam perveniat hœro-
dilatem. Per Dominum nostrum Jesum Chri-
stum Filium tuum, qui tecum vivit el regmit
in unitate Spiritus sancli Deus, per omnia
sœcula sœculorum. i^ Amen.
19. A la fin le mé- 19. In fine metropo-
tropolitain donne la litanus dat benediclio
bénédiction solennel- nem solcmnem ; qun
le, après laquelle lous data omnes vadunt in
se retirent en silence, pace.
TITRE CINQUIÈME.
Bénédiction el couronne- De benediciione et coro-
ment d'un roi associé au gou- natione régis in consortem.
vernement. electi.
1. Lorsque la reine, 1. Cum autem rsgi-
1023
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1024
déjà bénie et couron-
née comme souverai-
ne, veul ensuite asso-
cier son époux au
gouvernement du
royaume et le faire
couronner, on convo-
que tous les prélats
du royaume pour un
jour convenu ; on
prépare deux estra-
des et tout le reste
comme il est marqué
ci-devant pour le cou-
ronnement du roi. Au
jour fixé le métropo-
litain et les prélats
assemblés dans l'égli-
se y prennent leurs
habits sacrés; la rei-
ne, vêtue des habits
royaux, la couronne
en tête et le sceptre
en main, vient à l'é-
glise avec son corlége
et monte à son estra-
de. Les prélats étant
vêtus et assis par or-
dre comme on l'a dit
pour le couronne-
ment d'un roi, la rei-
ne descend de sa pla-
ce , la couronne en
tête et le sceptre à la
main, vient devant le
métropolitain, lui fait
la révérence , et lui
na jam pridem, ut re-
gni domina, benedicta
et coronata , deinde
consorlem sibi elege-
rit, quem postea sta-
tuerit coronari , ad
diem ordinatam vo-
cantur omnes prœlati
regni; parantur duo
thalami, atque omnia
alia ordinantur ,prout
supra in coronulione
régis posila sunt. Die
aulem staluto, métro-
politain) et prœlalis
in ecclesia constitutif,
et se vestienlibus, re-
gina reginalibus vesli-
bus induta cum coro-
na in capile, et sceplro
in manu, a suis asso-
ciata venit ad eccle-
siam, et ascendit lhala-
mum suum.Illis aulem
paratis , et suo or-
dine sedenlibus, ut su-
pra in coronatione ré-
gis ordinalum est, re-
gina de lhalamo suo
descendens cum coro-
na in capite,ct sceptro
in manu, venit coram
metropolitano, a quo,
facta ei rêver entia, pe-
tit regem consorlem
suum benedici, et co-
ronari, sub his verbis :
qu'il daigne bénir
demande en ces ternies
et couronner son époux
Reverendissime pater, postulamus ut con-
sortem noslrum a Deo nobis conjunctum
benediccre, et corona regali decorare digne-
mini, ad laudem et gloriam Salvatoris nostri
Jesu Christi.
2. Ensuite elle re-
tourne à sa place. En
même temps le roi ,
eu habit militaire ,
vient à l'église accom-
pagné des prélats de
sa maison en habit
ordinaire, des comtes,
des grands du royau-
me , et autres. Dès
qu'il est près du sanc-
tuaire, les deux pre-
miers évèques d'entre
ceux qui sont en ha-
bits sacrés lui vien-
nent au-devant , et
sans quitter la mitre
ils lui font une petite
inclination de (été ;
lui , découvert , s'a-
vance au milieu d'eux
devant le métropoli-
tain, qu'il salue par
une profonde inclina-
tion. Après quoi le tium stuns,de.tceto ca-
premier des évéques pile, versus ad melro-
qui l'ont amené, de- politanum, voce intel-
bout et découvert, se ligibili dicit :
tourne vers le métropolitain et dit d'une
voix intelligible :
Reverendissime pater, postulat sancta ma-
ter Ecclesia catholica ut prœsentem egre-
gium militemad dignitatemregiamsublevelis.
3. On fait tout le 3. Et omnia alia,
reste qui est marqué suo ordine fiunt,prout
2. Deinde ad thala-
mum suum revertilur.
Intérim rex vestibus
militaribus indutus ve-
nit ad ecclesiam , a
suis prœlalis domesti-
cis non paratis, et co-
mitibus , magnatibus
regni, et aliis associa-
tus. Qui cum venait
prope presbyterium ,
duo priores episcopi
ex paratis ci obvium
veniunt, cl cum milris
capila illi aliquantu-
lum inclinantes , i-
psum, bireto deposilo,
usque unie meiropoli-
tanum deducunl ; co-
ram quo rex caput in-
clinons , humilcm ri
rêver entiam exhibe t.
(Jua facta, prior epi-
scoporum dedueen-
ci-devant au litre 1*
De la bénédiction et
du couronnement d'un
roi, noa 5 et suivants,
jusqu'au litre 2, Du
couronnement d'une
reine, qu'on omet ici
parce qu'elle est déjà
couronnée.
habetur supra sub pri-
ma rubrica, De bene-
diclione et coronatio-
ne régis , usque ad
aliam rubricam , De
coronatione reginœ ,
quœ hic omiltitur ,
cum sil prius coro-
nata.
CREDENCE.
On appelle crédence, en latin abacus ou
credentia (cui scilicet plura sunt credenda),
une petite table simple, basse, placée au
côté de l'Epître, sans gradins, sans croix,
sans images, couverte d'un linge qui descend
de tous côtés jusqu'à terre, sur laquelle on
doit mettre le calice et les autres choses né-
cessaires à la messe solennelle. Voy. ce der-
nier mot et l'article Décoration, n° 19.
CROIX.
Croix , figure de l'instrument sur lequel
Jésus-Christ fut attaché pour y consommer
notre rédemption.
On trouve dans le Dictionnaire liturgique
diverses notions sur cette matière, que nous
ne répéterons pas ici. Notre but est d'exposer
seulement les rites usités dans l'Eglise. Ainsi
nous parlons du signe de la croix el de la
manière de le faire à l'art. Messe basse ,
parce que c'est là surtout qu'il est multi-
plié et qu'on est exposé à le faire mal par
l'effet d'une mauvaise habitude, ou de la pré-
cipitation.
Ici il est question de la bénédiction des
croix , d'abord d'après le Pontifical; il y en
a une dans le Rituel romain, qu'on trouvera
à l'art. Rénédictions. Si la croix porte une
image de Jésus crucifié, il y a une autre bé-
nédiction à l'art. Rénédictions épiscopales,
Images
Bénédiction d'une nouvelle
croix.
1. On bénit de celte
manière une croix
neuve ou un tableau
sur lequel le Crucifix
est dépeint. On se
pourvoit d'encens,
d'un encensoir garni
de feu, et d'eau bé-
nite. Le pontife ayant,
sur le rochet, l'amict,
l'étole, la chape de
couleur rouge, et la
milresimple,ditcequi
suit, debout, après
avoir quitté la mitre ;
De benedictione nova cru-
cis.
1. Nova crux seu
tabula in qua Cruci-
fixus est depictus, hoc
modo benedicitur. Pa-
ratis thure, thuribu-
loque cum igné , cl
aqua benedicta, pon-
tifex puratus supra
rochetum, amictu,
stola, pluviali rubri
coloris, et milra sim-
plici, stans sinemitra,
dicit
1025
CRO
CRO
ji Adjutorium nosirum in nomine Domini,
i^ Qui lecit cœlum el terrant.
t Dominus vobiscum ; ^ Et cum spiritu luo.
Or émus (1).
Benefdic, Domine Jesu Chrisle, hanc cru-
cem luam , per quam eripuisli uiundum a
potcstate dœmonam, et superasli passione
tua suggeslorem peccati, qui gaudebat in
prœvaricatione primi hominis per ligni ve-
liti suniptionem, qui cum Deo Pâtre , et Spi-
ritu sancto vivis et régnas in sœcula srcculo-
rum. b) Amen.
Autre oraison.
Oremus (2).
Rogamus te, Domine sancte, Pater omni-
potens, sempiterne Deus, ut digneris bene f
dicere hoc lignum crucis luœ , ut sit reme-
diuni salutare generi humano , sit soliditas
fidei, profeclus bonorum operurn , redemptio
animarum; sit solamen el protectio ac tutela
contra srcva jacula inimicorum , per Domi-
num noslruni Jesum Chrislum Filium tuum,
qui tecum vivit et régnât in unitate Spiri-
tus sancti Deus.
2. Ensuite il dit 2. Deinde dicit voce
cette Préface d'une mediocri,extensis ma-
voix médiocre , les nibus ante peclus,
mains étendues de- Prœfationem:
Tant la poitrine.
f Per omnia sœcula sœculorum. i^ Amen.
f Dominus vobiscum; rj Et cumspiritu tuo.
f Sursum corda, i^ Habemus ad Domi-
num.
f Gratias agamus Domino Deo noslro. i$ Di-
gnum et justum est.
Vere dignum et justum est, rcquum et sa-
lutare, nos libi semper et ubique gratias
agere, Domine sancte, Pater omnipolens,
rclerne Deus, cujus sanctum ac terribile no-
mcn inler cœteras visibiles creaturas , ligna
qnoquefructifera laudare ac benedicere non
cessant; qui in figuram unigenitœ sapientiœ
luœ, ligno vilœ a principio paradisum vo-
luplalis ornasti, ut ejusdem f'ruclus sacro
myslerio protoparenles nostri generis mor-
tem cavere et vitam admoneres obtinere per-
peluam ; quique nos vetilœ arboris attactu
justœ morti addiclos, ejusdem coœternœ libi
sapientiœ Dei et Domini nostri Jesu Christi
innoxia morte ad vitam misericordiler revo-
care dignatus es ; te supplices exoramus ut
(1) L'Eglise professe que Jésus-Christ, par sa passion et
par sa croix, a arraché le monde au pouvoir du démon,
qui se réjouissait d'avoir rendu le premier homme préva-
ricateur, en le portant à manger le Iniit défendu.
(2) Ici l'on demande que celte croix en bois une fois bé-
nite soit un ri'mède salutaire au genre humain, la solidité
He la toi, l'avancement dans les bonnes œuvres, la rédem-
ption des âmes, un soulagement el une protection contre
les attaques de l'ennemi rugissant. \
(3) Le nom du Seigneur est saint et terrible; toutes les
créatures visibles, les arbres même ne cessent de le bé-
nir et de le louer. L'arbre de vie, ligure de la sagesse in-
créée, fut placé dès le commencement dans le paradis de
délices, pour avenir nos premiers parents d'éviter la mort
el d'obtenir une vie S3ns lin. Justement condamnés à la
mort par suite de l'attouchement de l'arbre défendu, No-
tre-Seigneur Jésus-Christ, sagesse éternelle comme le
Père, par sa mort volontaire nous a miséricordieusemenl
rappelés à la vie. Les fidèles ont érigé cette croix à l'imi-
tation de celle qui fut arrosée de son précieux sang. On
demande que tous ceux qui la vénéreront à genoux , adres-
1026
hoc singularc signum , quod ad exemplum
primi illius sacralissimi véxilli, quo prelioso
Filii lui sanguine triumphasli fidelium tuo-
rum devotione compaclum erectumque est ,
cœlesti tua faenefdictione sanctificare di-
gneris, ut omnibus hic genua flectentibus ac
turc majestati supplicanlibus largior et cordis
compunctio, et admissorum indulgentia con-
cedalur, atque inlercedente ipsa victoriosis-
sima unigeniti Filii lui passione, et libi pla-
cita poslulare, et citius valeant postulala
percipere. Da , quœsumus , clemenlissime
Pater, in quo vivimus, movemur et sunius ,
ut quoties triumphum divinrc humililalis,
qurc superbiam noslri hoslis dejecit, oculis
inluemur , quotiesque mente recolimus.et
contra hoslem ipsum fiduciam forlitudinis,
et majorera tibi devolrc humililalis gratiam
consequamur; quatenus in illo tremendo luœ
majestatis examine, cum paventibus dé-
mentis, cœlorumque commolis virtutibus ,
signum istud glorificum redemptionis nos-
l:œ apparueril in cœlo, ipsi de morte ad vi-
tam transire, ac perpétua bealrc resurrectio-
nis videre gaudia mereamur (3).
3. Il dit ce qui suit 3. Quod sequitur
d'une voix plus basse, dicitur submissa voce
qui puisse cependant legcndo , ita tamen
être entendue de ceux quod a circumstanli-
qui sont tout près. bus audiri possit.
Per eumdem Dominum nostrum Jesuru
Christum Filium tuum, qui lecutn vivit et
régnai in unitate Spiritus sancti Deus, per
omnia sœcula sœculorum. S) Amen.
Oremus (k)
Deus, qui bealrc crucis palibulum , quod
prius erat scelestis ad pœnam, convertisti
redemplis ad vitam , concède plebi luœ ejus
vallari prœsidio, cujus est armata vexillo.
Sit ei crux fidei fundamenlum, spei suffra-
gium, in adversis defensio, in prosperis ad-
juvamen ; sit ei in hostes Victoria, in civitate
custodia , in campis protectio, in domo l'ul-
tura ; ut per eam paslor in fuluro gregem
conscrvet incolumem, qurc nobis, Agno f
vincente, conversa est in salutem, per eum-
dem Dominum nosirum Jesum Christum Fi-
lium tuum, qui tecum vivit et régnât in uni- ,
tate Spirilus sancli Deus , per omnia sœcula '
sœculorum. ^ Amen.
sant leurs prières a la majesté divine, obtiennent une
plus grande componction, l'indulgence pour leurs péchés,
la grâce de faire des prières agréables à Dieu et d'en
obtenir bientôt l'effet par la victorieuse passion de son
Fils unique. Ou demande à celui en qui nous avons la vie,
le mouvement et l'existence, que la vue et le souvenir du
triomphe de la divine humilité, qui a abattu l'orgueil de
notre ennemi, nous rassure et nous affermisse contre lui,
et augmente en nous les fruits de l'humilité, afin qu'au
jour terrible, lorsque sa majesté fera trembler les éléments,
ébranlera les cieux, ce signe glorieux de notre rédemption
paraissant dans le ciel, nous méritions de passer de la mort
à la vie, el nous réjouir dans un bonheur éternel.
(i) Par un heureux changement, la croix, qui faisait
mourir les criminels, fait vivre les hommes rachetés; c'est
l'étendard du peuple de Dieu ; on lui demande que ce soit
aussi un rempart; que la croix soit une ressource pour la
foi, pour l'espérance, dans l'adversité, dans la prospérité,
au dedans et au dehors; que par elle le pasteur, l'Agneau
victoriens, conserve son troupeau sans aucun mal.
1027
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1028
Autre oraison
Oremus.
Sanctiffica, Domine Jesu Christe, signa-
culum i s t u il pnssionis lu;o, ut sit inimicis luis
obstaculum , et credenlibus in te perpeluum
efIiciaturvictoriœvexiIlum,quicumDeoPatre
vivisel régnas in unitateSpiritus sancti Deus,
per omnia saecula sœculorum. r) Amen.
k. Alors on pré- k. Tum offertur
sentede l'encens dans pontifici thus in nu-
la navette ou dans vicula , aut alio vase,
un bassin ; le ponlife quod pontifex stans
le bénit par la prière sine mitra benedicit,
suivante , étant de- dicens :
bout et sans mitre.
Oremus (1).
Domine Deus omnipotens , cui assislit
exercilus angoloruin cum tremore , quorum
servitium spirituale et igneum esse cogno-
scilur, dignare respicere , benefdicere et
sanclifficare, hanc creaturam incensi , ut
oinnes languores omnesque infirmilates at-
que insidiœ inimici odorem ejus sentientes
elïugianl, et separentur a plasmale luo ; ut
nuinquam lœdalur a morsu antiqui serpen-
tis, quod prelioso Filii tui sanguine redc-
misti, per eumdem Ghristum Dominum no-
strum. ^ Amen.
fléchit les genoux de-
vant la croix , l'a-
dore dévotement et la
baise. Tous ceux qui
le veulent en font
autant. Mais si la
croix est en métal ou
en pierre , on omet
l'oraison précédente
Sancti ficelur, etc.
Le ponlife, debout
sans miire, dit l'orai-
son suivante :
5. Après cela, le
pontife met de l'en-
cens dans l'encensoir.
Ensuite il asperge la
croix avec de l'eau
bénite, et aussitôt il
l'encense. Puis, res-
tant debout cl sans
uiilre, il dit :
« Que ce bois soit
sanctifié...; qu'il soit
béni comme celui au-
quel les membres du
Sauveur fuient atta-
chés ; afin que tous
ceux qui prieront et
s'inclineront avec res-
pect devant celte
croix y trouvent la
santé du corps et de
l'âme. Par le même
Noire-Seigneur Jésus-
Christ. Ainsi soit-il.»
6. A.ors le pontife
5. Quo facto ponti-
fex imponit thus in
thuribulum. Deinde
aspergit crucem aqua
benedicta, et mox eam
incensat. Tum dicit
adhuc stans sine mi-
tra :
Sanclificetur lig-
num istud, in nomiue
P.if'ns, et Fif lii, et
Spiiïtus f sancti , et
benediclioillius ligni,
in quomembrasaucla
Salvatoris suspensa
sunl, sit in isto ligno,
ut orantes inclinan-
tesque se propler
Deumanle istam cru-
cem, inveniant cor-
poris et anima' sani-
tatem. Per eumdi'm
Dominum noslrum
Jesum Chrislum. n)
Amen.
6. Tum pontifex,
(1) Une armée d'anges tremblant devant le Tout-Puis-
sant, le servent avec la vitesse des esprils et l'activité du
feu; on le prie de bénir et sanctifier cet encens, aflo que
son odeur mette eu fuite toute langueur, toute infirmité,
tous les pièges de l'ennemi, et que 1 ancien serpent n'at-
teigne jamais de sa morsure celui que Dieu a racheté par
le sang précieux de son Fils.
(î) Dieu, qui possède toutes les perfections et distribue
tous lei bien», qui est servi par toutes les nations, tous
les peuples, foules les tribus, toutes les langues, assisté
par toutes les légions d'anges, inspire a ses serviteurs la
fui qui lui plattj et la volonté de lui faire des offrandes....
Qu'y a-l-il pour lui de plus agréable que ce qu'il a choisi
pour nous racheter? Quoi de plus grand que ce qui a sou-
tenu son corps? Qu'y a-t-il qu'il soif plu» prêt k recevoir
que le bois sacré sur lequel il a étendu ses mains? Qu'il
flexis ante crucem ger
nibus , ipsam dévote
adorât et osculatur.
Idem faciunt quicum-
que alii voluerint. Si
vero crux est ex mé-
tallo vel lapide, loco
prœcedentis oralionis,
videlicet Sanclifice-
tur, etc.
Pontifex, stans sine
mitra , dicit sequen-
tem orationem (2).
Deus gloriœ, Deus excelse Sabaoth , fortis-
sime Emmanuel, Deus paler verilatis, pater
sapienliœ, paler beatitudinis, pater illumi-
nalionis ac vigilationis nostree, qui mundum
régis, qui cuncta régna disponis, qui es bo-
norum collalor inunerum , et bonorum om-
nium attributor; cui oinnes génies, populi,
Iribus et linguœ serviunt; cui assistil omnis
angelorum legio; qui largiris famulis luis
fidem ei laudem lui nominis, ut débita libi
oblala persolvant; cui prius fides offeren-
tium complacet, deinde sacrificalur oblalio,
quœsumus exorabilem misericordiœ tua? pie-
talem, ut sancti + fices tibi hoc signum crucis
el consef cres, quod Iota mentis devolione
famulorum tuorum religiosa fides construxit,
tropheeum scilicet vicl^riae tuœ ac redemptio-
nis nostrœ , quod in amorein Chrisli trium-
phalis gloria consecravit. Aspice hoc signum
crucis insuperabile , per quod diaboli est
exinanita potestas, mortalium resliluta li-
bertas ; quœ licet fuerit aliquando in pœ-
nam, sed nunc versa est in honorem per
gratiaui , et qua3 reos quondain puniebat
supplicio, nunc et noxios absolvit à debito.
Et libi qui per hoc placere potuit, nisi id per
quod tibi placuit nos redimere? Et nullum
tibi debitum amplius munus est , quam quod
tibi tune corporis iledicavit affixio; nec libi
est magis familiaris oblatio, quam qua? fa-
miliari manuum tuarum extensione sacrata
est. Il Lis ergo manibus hanc crucem accipe ,
quibus illam amploxus es ; et de sanclitale
illias hanc sancliffica, et siculi per illam
mundus expiatus est a reatu, ita offerentium
famulorum tuorum anima- devotissimae hu-
jus crucis merilo , omui careant perpelralo
peccalo; et lua3 verae crucis obleclu, enite-
scant successibus assiduis triumphatores.
Radiet hic unigeniti Filii lui Domini noslri
splendor divinitalis in auro; emicet gloria
passiouis ejus in ligno ; in cruce rulilel nos-
reçoive donc celte croix avec les mains qui ont embrassé
l'autre; que l'une sanctifie l'autre, comme l'une a expié
les péchés du monde; que lésâmes de ses dévots servi-
teurs qui lui offrent celle-ci obliennenl la délivrance de
tous les péchés commis, et des triomphes continuels a
l'avenir. Qu'on voie briller sur la croix la splendeur 'de la
divinité du Fils unique de Dieu, la gloire de sa passion,
notre rédemption, notre passage à une vie pure. Que nous
y trouvions la protection, la loi, l'espérance, la paix, les
triomphes, tous les biens présents et a venir, par l'auteur
de tout don qui a daigné se donner lui-même comme une
victime de péché, qui, élevé sur le bois de sa crois, a
humilié les principautés et les puissances, qui est assis
avec le l'ère au-dessus des astres, indissolublement uni
avec le Saint-Esprit, pendant la succession infinie des
siècles
!OSS)
DEC
DEC
1050
Ira morlis redemptio ; in crystalli splcndore
vitœ nostrae purificalio. Sit suorurn protectio,
spoi certa tiducia ; eos simul cum génie el
plèbe fide confirme!, spc et pace consociet,
augeat triumphis , amplificet in secundis ;
proGciat eis ad perpeluitalcin tcmporis, ad
vitam aeternilatis : ut eos temporali florentes
gloria muniat, et ad perpetuam redëmptos
coronam, ad régna cœleslia potenli virlute
perducat. Praîsta,per propiliationem san-
guinis ejus , per ipsutn datorem qui sei-
psum dedil redeinptionem pro multis, qui
se hostiam pro deliclis offerre dignatus est,
qui exaltalus in ligno ci ucis suœ , princi pa-
ins et potostates humiliavit, qui tecum
sidereo considet Ihrono, indissolubili con-
nexione Spirilus sancti, per in fi ni ta sœeulo-
rum saecula. i^ Amen.
7. Alors le pontife 7. Tum pontifex ,
fléchit les genoux de- flexis ante crucem Rê-
vant la croix, l'adore nibus , eam devvte
avec respect et la adorât et osculatur ;
baise. Tous ceux qui idem faciunt quicum-
le veulent en font que alii vo tuer in t.
autant.
Bénédiction d'uue croix De benedictione crucis pe-
peclorale. cloialis.
Pour bénir une Ad benedicendam
croix pectorale , le crucem pectoràlem ,
pontife peut se servir pontifex potesl uti
de la même formule forma assignata pro
que pour bénir les benedictione crucis
croix de ceux qui proficiscenliuminsub-
partent pour proie- sidium terrœ sanclœ.
ger la terre sainte. {Voy. l'art. Bénédic-
tions épiscopales).
DÉCORATION.
DÉCORATION DE L'ÉGLISE.
(Extrait du Cérémonial des éoéques, liv. i, ch.lS:. Voir le
texte latin à l'art. Cèhkmonial.]
De la décoration de l'église d'après le
Cérémonial.
1. Les jours fêlés doivent être distingués
des autres par la décoration de l'église, qui
doit être plus brillante aux jours plus solen-
nels. Il faut avoir égard au temps , au lieu
et aux personnes. Ainsi, on aura plus de
soin pour décorer les grandes églises qui
ont un nombreux clergé, des ornements en
abondance, et dont les parties plus distinctes
se prêtent mieux à la décoration.
2. Elle doit être aussi proportionnée à la
dignité plus ou moins grande des personnes
qui viennent à l'église pour assister ou pré-
sider aux divins offices.
3. Si la fête est particulière à une église
et des plus solennelles, on en décore exté-
rieurement les portes avec des fleurs, des
branches et des feuillages verts, des lames
d'or ou d'argent, des faisceaux de diverses
couleurs suspendus ou attachés, avec toule
la splendeur qui convient à la coutume des
lieux et à la qualité des temps. Au-dessus
de la porte on met l'image du saint ou des
saints en l'honneur desquels la fête est célé-
brée, décorée de la même manière; on peut
à volonté placer au-dessous daus l'ordre de
leur dignité, les insignes du souverain uou-
tife, d'un légat, des cardinaux, d'un nonce
apostolique, de l'évëqué, de la république, ,
du prince ou de la ville; il ne faut pas y
mettre les insignes des personnes d'un ordre
inférieur, surtout laïques.
k. Si l'église a un vestibule, il convient
aussi de l'orner, autant qu'on pourra, avec
des tapisseries en soie ou autre matière
convenable; mais les images brodées ou
peintes ne doivent être ni profanes ni indé-
centes. On observera cela par rapport aux
autres tapisseries et décorations intérieures
el extérieures de l'église , et surtout de n'y
mettre aucun portrait , si ce n'est ceux des
saints ou des souverains pontifes.
5. Les murs intérieurs de l'église seront
ornés, s'il est possible, de tapisseries, et les
tribunes d'étoffes en soie ou d'une matière
plus précieuse , de la même couleur que les
autres ornements, eu égard à la qualité de
la fête.
6. Le trône de l'évéque (qui est perma*
nent dans la calhédrale, el que l'on peut
ériger momentanément ailleurs) doil être
recouvert d'étoffes en soie plus riches, et de
la couleur convenable à la fête. Si un légat
apostolique ou un autre cardinal devait as-
sister aux offices, il faudrait aussi lui pré-
parer un siège, et le décorer convenable-
ment. (Quant à leur place respective, Voyez
le Cérémonial des évéques, liv. I, n. 13.)
7. 11 convient aussi de décorer des sièges
inférieurs pour les prélats , les chanoines,
les magistrats , et les autres laïques d'une
qualité distinguée , selon la coutume des
lieux, el la commodité des églises.
8. Lorsque l'évéque doit venir à l'église,
il faul lui préparer un prie-dieu devant le
saint sacrement, et un autre devant le grand
autel, couvert d'une éloffe verte ou violette
selon le temps, avec des coussins sur les-
quels il puisse s'agenouiller et s'accouder:
mais si l'évéque est cardinal , 1 éloffe doit
être rouge ou violette selon le temps, comme
les habits du cardinal. L'autel du saint sacre-
ment est ordinairement distingué du grand
autel et de celui où la messe solennelle
est célébrée, soit par , l'évéque, soit par un
autre. Car, quoique le très-saint corps de
Noire-Seigneur Jésus-Christ, source de tous
les sacrements, mérite d'être placé dans l'en-
droil le plus distingué et le plus noble de
l'église, et que l'homme soit incapable par
lui-même de le vénérer et de l'honorer autant
qu'il en est digne, il est cependant très-
convenable de ne pas le placer au grand
autel. S'il se trouve à l'autel où l'on doit
célébrer, on peut le transporter à un autre
pour le temps de la messe afin de se confor-
mer à l'antiquité.
9. S'il arrive qu'on célèbre la messe à un
autel sur lequel le saintsacrement se trouve,
ce qui a lieu le jeudi saint, le vendredi saint,
à la fête du très-saint sacrement, et quand
on l'expose à raison des quarante heures, il
faut observer exactement toutes les génu-
flexions et les révérences nécessaires. ( I oy.
Messe devant le saint sacrement exposé. )
Devant la sainte Eucharistie , l'évéque (qui
1051
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1032
sert de moaèle aux autres) prie à genoux ,
faisant avant et après la génuflexion jusqu'à
terre; il en agit ainsi devant le grand autel,
faisant avant et après une inclination pro-
fonde à la croix.
10. Si l'évêque célébrant doit se servir
d'un fauteuil , il faut le placer au côté de
l'Epître, tout près delà dernière marche de
l'autel, de sorte qu'y étant assis il ait à sa
droite l'autel même, et devant lui la partie
de l'église qui est devant cet autel, de quel-
que côté qu'il soit tourné , soit vers la
tribune, soit vers le reste du corps de
l'église, soit vers le peuple. Ce fauteuil
doit être couvert de tout côté jusqu'à terre
d'une étoffe en soie de même couleur que
les autres ornements; on met un coussin
sous cette étoffe. Régulièrement ce fauteuil
est placé sur le pavé du sanctuaire, qu'il
conviendrait de couvrir en entier de tapis
verts jusqu'au dernier degré de l'autel.
11. Si l'autel avait plusieurs degrés, et
que le fauteuil placé sur le pavé parût trop
bas, on pourrait l'élever par une espèce
d'estrade à la hauteur de la dernière mar-
che de l'autel, quand c'est l'évêque du lieu
qui doit s'en servir en célébrant; mais ré-
gulièrement c'est à son trône qu'il doit être
debout ou assis.
12. Aux plus grandes fêles, et lorsque
l'évêque doit célébrer, il faut orner le grand
autel avec toute la magniflcence possible, eu
égard cependant à ce qu'exige la variété des
temps. S'il est séparé du mur, on met devant
et derrière une pièce d'étoffe d'or ou d'ar-
gent, ou de soie élégamment mêlée d'or, de
la couleur convenable à la solennité, bien
tendue sur un cadre en bois. 11 faut au
moins trois nappes blanches qui couvrent
toute la table de l'autel cl les côtés. On
peut apposer aux deux côtés de l'autel des
franges d'or ou de soie, et divers ornements.
Il doit y avoir sur l'autel six chandeliers
d'argent, s'il est possible, du moins en lai-
Ion ou cuivre doré, plus élégants et un peu
plus hauts que ceux des jours non fêlés ; on
les garnit de cierges blancs; on place au
milieu une croix du même, mêlai et façonnée
de la même manière, assez élevée pour que
la croix tout entière soit au-dessus des
chandeliers ; l'image du Crucifix doit être
tournée vers la partie antérieure de l'autel.
Les "chandeliers ne doivent pas être tout à
fait égaux entre eux, niais s'élever par
degrés, en sorle que les plus hauts soient
immédiatement aux deux côlés de la croix,
13. Quand l'évêque doit célébrer, il faut
sept chandeliers sur l'autel, et dans ce cas
la croix est placée devant le chandelier le
plus élevé au milieu des autres. {On pense,
même à Rome , que le septième chandelier peut
être remplacé par un second rang de quatre
ou six.) Si l'on avait des reliques de saints
ou di s statues en argent ou autre matière
élégante, d'une hauteur convenable, on
peut les placer aux deux côtés de la croix.
Mais quand il n'y a que six chandeliers ,
les reliques ou statues peuvent se mettre en-
tre les chandeliers alternativement, pourvu
que la longueur et la disposition de l'aulel
le permettent; on peut aussi y mettre des
vases garnis de fleurs ou de branches odo-
riférantes , ou de fleurs artificielles d'une
matière précieuse et brillante.
ik. Si l'autel est adhérent au mur , et
qu'il n'y ait au-dessus ni tableaux ni pein-
tures assez élégantes, on pourra y appliquer
une tapisserie plus distinguée, qui présente
des images de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
de la sainte Vierge ou des saints; on sus-
pend un baldaquin de forme carrée qui
couvre l'autel et son marchepied, quand
même l'autel ne serait pas adhérent au mur.
15. Lorsque l'évêque doit célébrer la
messe, on place au milieu de l'autel tous
les ornements pontificaux dans un ordre
rétrograde, savoir, l'anneau renfermé dans
une boîte à côté , la chasuble, les gants , !a
dalmadque , la tunique, l'étole , la croix
pectorale, le cordon, l'aube et l'amict; le
manipule est mis à pari. Mais dans les
églises qui ont une chapelle ou un lieu des-
tiné à cela, on y dépose les ornements pon-
tificaux, et non sur l'autel où l'évêque doit
célébrer. On place sur la crédence au côté
de l'Epître les livres nécessaires pour la
messe, l'Epître et l'Evangile, couverts en
soie de même couleur que les autres orne-
ments, avec un coussinet de même étoffe
et.de même couleur, ou bien un petit pu-
pitre en argent ou en bois arlistement tra-
vaille.
16. Toutes les marches de l'autel doivent
être couvertes d'un grand tapis , plus riche
et plus élégant, s'il est possible, que le lapis
vert qui couvre le reste du sanctuaire. Si
l'on n'en a point d'assez grand, il faut au
moins couvrir le marchepied de l'autel. Les
autres autels qui sont dans l'église doivent
être décorés de la même couleur; ils doivent
avoir au moins deux chandeliers avec leurs
cierges, et au milieu un crucifix sur une
croix d'argent ou de métal doré; on en
couvre, si l'on peut, les marches avec des
tapis ou des étoffes. Mais l'autel, ou le lieu
où repose le saint sacrement, doit être plus
élégant et plus somptueux.
17. Il doit y avoir dans les églises des
lampes en nombre impair, soit pour la dé-
coration et l'ornement, soit pour le sens
mystique, comme bien d'autres choses sus-
énoncées. Il en faut surtout devant le lieu
où l'on conserve le saint sacrement et devant
le grand autel; il convient d'avoir des lam-
padaires suspendus , soutenant plusieurs
flambeaux. On peut suspendre une lampe
devant chaque autel, et les tenir allumées
aux principales fêtes , au moins pendant la
messe solennelle et les vêpres. On en met
trois devant le grand aulel, et cinq devant
celui du saint sacrement, où trois mèches
au moins brûlent tout le jour. Si c'est la
coutume d'en allumer devant le lieu où sont
des reliques, il faut la conserver.
18. S'il y a des ambons où l'on chante
l'Epître et l'Evangile , il convient de les
orner avec des élotïes en soie de la même
; couleur que les autres ornements, aussi bien
1035
DAL
qne la chaire à prêcher; le lieu où l'on
chante l'Evangile doit être mieux décoré.
19. Il reste à parler en peu de mots de la
table qu'on appelle crédence. On en prépare
une, seulement pour la messe solennelle (et
pour la messe basse de l'évêque); on la
place au côté de l'Epître, sur le pavé du
sanctuaire, un peu éloignée du mur, si le
lieu le permet, afin de placer entre elle et la
muraille les domestiques de l'évêque qui
doivent lui donner à laver. Cette crédence
a régulièrement huit palmes de longueur,
environ quatre de largeur, cinq de hauteur,
ou un peu plus; on la couvre d'une nappe
fine et propre qui descend de tout côté
jusqu'à terre. On y met deux chandeliers
avec des cierges blancs, de la hauteur et de
la forme des deux plus petits de l'autel. On
met au milieu le calice avec la patène, la
pale, le purificatoire et la bourse contenant
un corporal. On y met aussi les livres et le
pupitre nécessaires pour la messe , une
boite d'hosties , un petit bassin avec les
burettes garnies de vin et d'eau. On étend
par-dessus tout cela un beau voile dont le
sous-diacre se servira quand il tiendra la
patène. On met sur la même table l'encen-
soir avec la navette et sa cuiller , et de
l'encens où l'on peut mêler des aromates
de bonne odeur, pourvu cependant que l'en-
cens soit en plus grande quantité. On y met
aussi les autres choses nécessaires au cé-
lébrant qui ne sont pas sur l'autel; mais
ou ne doit y mettre ni croix ni statues de
saints.
20. Près de la crédence et dans un lieu
convenable, hors de la vue du peuple , s'il
est possible, ou dam la sacristie, il y aura
dans un réchaud des charbons allumés et
des pincettes pour en mettre dans l'encen-
soir. On aura des flambeaux pour l'élévation
du saint sacrement, quatre au moins, huit
au plus; on peut aussi en placer six ou
sept au plus sur un lieu élevé , comme au
frontispice de la tribune, si le lieu le per-
met, surtout lorsqu'un cardinal doit célé-
brer.
21. Ce qui précède doit être observé aux
fêtes les plus solennelles de l'Eglise, lorsque
l'évêque célèbre. L'appareil doit être pro-
portionné à la dignité du célébrant. Quand
DAL 1031
l'évêque assiste seulement à un office, la
décoration est plus simple.
22. Dans les églises où l'évêque ne célèbre
pas et n est pas présent, on peut observer
tout ce qui vient d'être indiqué concernant
la décoration de l'église et de l'autel
excepté ce qui est propre aux évêques ;
mais il convient de préparer les ornements
a la sacristie. La crédence ne doit pas être
aussi longue, parce qu'il y a peu de choses à
y mettre, savoir un petit bassin avec les
burettes, le calice avec ses accessoires, et
quelques autres choses qui peuvent être
nécessaires pendant la messe. Il surfit qu'il
y ait au côté de l'Epître un siège allongé,
couvert de quelque tapis ou étoffe, pour y
faire asseoir le prêtre célébrant, le diacre et
le sous-diacre.
23. Aux grandes solennités qui sont com-
munes à toutes les Eglises, telles que Noël,
Pâques, la Pentecôte, etc., on fait les mêmes
décorations, excepté que les portes, le vesti-
bule et les murailles de l'église ne sont pas
ordinairement décorés; si cependant cette
coutume existait dans quelques Eglises, il
faut la conserver, parce qu'il est louable
d'augmenter la décoration, bien loin de la
diminuer. Du moins dans ces fêtes-là il ne
faut pas omettre les ornements de la tribune,
du grand autel et des petits, du siège de l'é-
vêque, de la crédence et des ambons.
24. Les jours de dimanche et des autres
fêtes où le peuple s'abstient du travail, on
décore l'autel et les sièges avec un peu moins
de somptuosité; cependant la couleur doit
être convenable au temps, et les ornements
doivent être plus précieux que ceux dont on
se sert aux doubles mineurs, aux semi-
doubles, pendant les octaves, aux fériés de
l'Avent, du Carême, des Quatre-Temps et aux
veilles; ces jours-là quatre cierges suffisent
à l'autel; aux fêtes simples et aux fériés
ordinaires, deux suffisent.
25. 11 sera aussi très à propos, si on le
peut, surtout dans les églises grandes et ri-
ches, qu'un de ses ministres soit spéciale-
ment chargé de veiller à ce que toutes les
parties de l'église soient continuellement
propres, le pavé, les murailles, les colonnes,
les corniches, les lambris; d'empêcher que
les mendiants, les chiens ou d'autres ani-
maux ne troublent les divins offices.
D
DAIS.
Quand on porte le saint sacrement en pro-
fession, il faut un dais portatif garni d'étoffes
blanches, selon le rite romain. {Voy. Balda-
quin , Jeudi saint, Vendredi saint , Eucha-
ristie, Processions.)
DALMATIQUE.
Selon Gavantus, le vêtement du diacre ap-
pelé dalmalique doit avoir des manches fer-
mées et prolongées jusqu'à la main. La lon-
gueur peut élrede deux coudées et seize doigts;
sa largeur aux épaules, d'une coudée et qua-
Dictionkairi? des Rites sacrés. I.
tre doigts environ ; et environ cinq coudées
de circonférence par le bas.
Voici les dimensions prescrites pour la dal*
matique d ins le Cérémonial de Lyon : «Hauts
de trois pieds quatre ou huit pouces. Large
aux épaules de trois pieds dix pouces,*y com-
pris les manches ; large en bas de deux pieds
trois pouces. Largeur desmanches, vingt poui
ces ; largeur des bandes, six pouces.»
On voit que la dalmalique était autrefois
un vêtement comme celle de l'évêque quand
33
1035 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
il officie pontificalement, et qu'on a ouvert ce
vêtement sous les bras.
DÉDICACE.
Dédicace ou consécration
d'une église.
1. Quoiqu'il n'y ait
aucun jour déterminé
pour la consécration
des églises , il est ce-
pendant plus conve-
nable de la faire un
dimanche ou un jour
de solennité. Lors-
qu'on doit consa-
crer une église, l'ar-
chidiacre doit faire
avertir le clergé et le
peuple dont l'église
doit être consacrée,
qu'ils doivent jeûner.
Car le pontife consé-
crateur et ceux qui
demandent la consé-
cration de leur église
doivent jeûner le
jour précédent. La
veille au soir le p»n-
tife prépare les reli-
ques qu'il doit ren-
fermer dans l'autel à
consacrer ; il les place
dans un petit coffre
propreet décent, avec
trois grains d'encens ;
il y met aussi une
carte de parchemin
où l'on a écrit ce qui
suit (1) :
M. DCCC, etc.... die JV. mensis N. Ego N.
episcopus ]\. conseciavi ecclesiam et allare
hoc in honorera sancti iV. , et reliquias san-
ctorum martyrum N. et N. in eo inclusi , et
singulisChristi Gdelibus, hodie unum annum,
et in die anniversario consecrationis hujus
modi ipsam visitantibus quadraginta dies de
vera indulgentia, in forma Ecclesisconsueta
concessi.
2. Il place cette boite 2. Sigillans ipsum
(1) Toy. la traduction à l'art. Autel.
(2) Aux termes du Pontifical romain, on doit célébrer
matines et laudes en présence des reliques, en l'honneur
des saints auxquels elles appartiennent ; ce n'est pas a dire
pour cela qu'on soit dispensé de l'office du jour. Mais quel
e»t cet office du jour ? Lst-ce celui de la Dédicace, qui
n'est pas encore faite ? Plusieurs l'ont cru ; niais la congré-
gation des Rites a décidé plusieurs fois, et en dernier lieu
en 1855, que l'office de la Dédicace ne commence qu'à I.i
partie de l'office qui correspond à l'heure où l'on termine
la consécration; par conséquent à tierce, si on célèbre en-
suite uue messe solennelle de la Dédicace. Ou doit con-
tinuer jusqu'alors l'office qu'on dirait si la Dédicace n'a-
vait Das lieu ce jour-là; l'office de la Dédicace, devant êlre
célébré avec octave, sera complété à l'ordinaire les jours
suivants. On ue commence pas la fête par les premières
vêpres, parce que son objet n'existe pas encore, c'est-à-
dire, la consécration ; tout comme si on célébrait l'office
des morts pour une personne décédée le matin, on im li-
rait pas les premières vêpres le malin, mais la partie cor-
respondante au temps. C est ainsi que Gardellini , collec-
teur et éditeur des Décrets de la cougrégation des Rit^s ,
a rapporté et commenté celui de t835d'après les registres
même» de la congrégation.
L'impression faite à Rome même et le commentaire
«lui l'accompaKnc, ouvraaed'un consulteur de cette même
De ecclesiœ dedicatione seu
consécrations.
1. Ecclesiarumcon-
secratio ,quamvis omni
die de jure fieri possit,
decenlius tamen in
dominicis diebus vel
Sanctorum solemni-
tatibus fit. Quando
autem ecclesia fue-
rit dedicanda , dé-
bet archidiaconus
prœnuntiare clero et
populo , quibus est
ecclesia consecranda,
ut priusquam con-
secrelur , jejunent.
Nam pontifex conse-
crans , et qui pelunt
sibi ecclesiam conse-
crari , prœcedenli die
jejunare debent. Sane
sero ante diem dedi-
calionis, pontifex pa-
rât reliquias in altari
consecrando inclu-
dendas, ponens eas in
decenti et mundo vas-
culo, cum tribus gra-
nis thuris ; ponit etiam
in eo charlulam de per-
gameno, scriptam sub
hac forma :
103G
vasculum diligenter,
et illud in honesto et
mundo loco , vel sub
tentorio ante fores ec-
clesiœ consecrandœ
parato ponens, et super
ornatum feretrum de-
center collocans cum
duobus candelabris et
luminaribus ardenti-
bus.
3. Celebrandœque
sunt vigiliœ ante reli-
quias ipsas, et canendi
nocturni et matutinœ
laudes , in honorem
sanctorum quorumre-
liquiœ sunt reconden-
dœ ; imagines vero,
cruces et alia , ipsa
nocle remaneant in
ecclesia consecranda.
k. Paranlur etiam
in ecclesia quœ ad de-
dicalionem ipsius ec-
clesiœ et altaris sunt
necessaria , videlicet
sanctum chrisma in
vasculo , et ampulla ;
oleum sanctum cate-
chumenorum, etiamin
vasculo , et ampulla ;
duœlibrœ thuris, cujus
medietas sit ingranis,
thuribulum cum navi-
cula et cochleari ; vas
cum prunis ardenti-
bus ; vas cum cineri-
bus , pro quantilate
ecclesiœ ; vas cum sale ,
vas vini ; aspersorium
fuclum de herba hys-
sopi; manlilia ex tela
grossa, ad extergen-
dum mensam altaris,
quoties expedierit ;
coopertura linea cera-
congrégation, doit servir à corriger une méprise de co-
piste d,ui se trouve dans l'impression de ce même décret
faite en Belgique par l'éditeur des œuvres de Romsée,
t. V, n. 712. Voici la question proposée par M. l'évêque
de Grenoble: Officium Dedicalionis Ecclesiœ particularis...
debelne tant prtvatim quant publiée inchoaria primis Ves-
peris piidie Dedicalionis, cum matutino ejusdem fesli , vet
incipere tuntum comecrulione ecclesiœ jucta, id est circum-
circiter ad horas minores! Les membres de la congrégation
des Rites, ayant examiné mûrement la question , ont ré-
pondu : Négative ad primant parlent ; affirmative ad secun-
dam, el a clero tantum servilio ecclesiœ striclim addicto.
25 maii 1835. C'est ainsi que la réponse a été imprimer a
Ruiiii: ; elle présente ce sens bien naturel : « L'oflice de la
Dédicace doit-il commencer par les premières vêpres la
veille de cette fête , et comprendre matines? R. Non.
Doit -il être récité seulement après la consécration?
R. Oui, et seulement par le clergé strictement attaché à cette
église. Cette dernière phrase suppose évidemment une
réponds affirmative. Car que signifierait celle-ci : Non, et
seulement par le clergé, etc.? il faut donc qu'on ait dit:
Oui, l'office doit être récité seulement après la consécra-
tion, el seulemeul par le clergé, elc. C'est donc une nié-
bien fermée et scellée
dans un lieu propre
et décent, ou sous une
tente préparéedevant
la porte de l'église à
consacrer ; elle doit
être sur un brancard
décoré , placé entre
deux chandeliers et
des flambeaux allu-
més.
3. On doit veilier
devant ces reliques,
et y chanter pendant
la nuit matines et lau-
des en l'honneur des
saints auxquels ces
reliques appartien-
nent; mais les images,
les croix et autres
objets demeurentpen-
dant la nuit dans l'é-
glise à consacrer (2).
k. On prépare dans
cette église loutcequi
est nécessaire à sa con-
sécration et à celle de
l'autel, savoir, le saint
chrême et l'huile des
catéchumènes, dans
deux vases différents,
accompagnés chacun
d'un autre petit vase
pour les onctions ;
deux livres d'encens
dont la moitié soit en
grains ; un encensoir
avec sa navette et sa
cuiller; des charbons
allumés dans un ré-
chaud ; des cendres
dans un vase , à pro-
portion de l'étendue
de l'église ; un vase
avec du sel ; du vin
dans un vase ; un
aspersoir fait d'hy-
sope ; des linges forts
prise de copiste qui a fait mettre dans Romsée
ad secundam (parlent), el a clero tantum, etc.
Négative
1037
pour essuyer la table
de l'autel, quand il en
sera besoin; une toile
cirée pour couvrir
entièrement chaque
autel consacré ; cinq
petites croix faites de
petites bougies en
cire, aussi pour cha-
que autel ; quelques
spatules de bois pour
racler les restes de la
cire et de l'encens qui
auront été brûlés ; un
vase pour y mettre
ces restes ; de la
chaux, du sableoude
la brique pilée pour
on faire le ciment qui
doit servir à fermer
le sépulcre des re-
liques et à joindre la
table de l'autel à sa
base; un maçon pour
cette opération; deux
flambeaux qui doi-
vent toujours être al-
lumés devant le pon-
tife, partout oùil ira;
des vases d'eau pour
laver les mains du
pontife , avec de la
mie de pain , et des
linges pour les essu-
yer ; deux livres de
coton pour essuyer
les onctions qu'on
fera sur les murs de
l'église et à la base
de l'autel; deux vases
d'eau à bénir , l'un
hors de l'église et
l'autre dans le san-
ctuaire ; des nappes
neuves à bénir , des
vases et tout ce qui
doit orner l'église et
l'autel après la con-
sécration. Il fautaussi
peindre douze croix
à l'intérieur de l'é-
glise , trois à chacun
des quatre murs , à
six ou huit pieds de
hauteur. Au-dessus
de ces croix, on plante
une pointe en fer pro-
pre à recevoir un
cierge d'une once. On
tiendra prête une
échelle ou escalier
mobilequi doit servir
au pontife pour attein-
dre les douze croix.
Les bénitiers de l'é-
glise doivent être vi-
des et bien propres.
Il faut pourvoir à ce
qu'où puisse libre-
DED
ta , ad mensuram al-
taris, pro quolibet ah
tari consecrundo ,
quinque cruces parvœ
etiam pro quolibet al-
tari consecrando , fa~
clœ de candelis cerœ
subtilibus ; aliquœ spa-
tulœ ligneœ parvœ, ad
abradendum de altari
combustiones cande-
larum et thuris ; vas
in quo ipsœ rasurce
deponantur : calx ,
arena, sivetegulatrita
ad faciendum cœmen-
tuin, pro liniendo se-
pulcro reliquiarum,et
junctura mensœ alta-
ris cum stipite ; cœ-
mentarius , qui hoc
agat ; duo inlorlitia
accensa , q ice semper
prœcedant pontificem
quoeumque ierit ; vasa
cum aqua, ad abluen-
das manu s ponlificis ;
et medulla panis , «c
manlilia , pro exter-
gendis manibus ; duce
librœ bombycis , pro
exlergendis crucibus
unctis quœ fiunt in
parietibus ecclcsiœ et
in stipite al taris; duo
vasa cum aqua bene-
dicenda , unum extra
ecclesiam, et aliud in-
tus in presbi/terio ;
tobaleœ novœ mundœ
et vasa , atque orna-
menta ad cultum Dei,
et ecclesiœ , et altaris,
postquam consecrata
fuerint , pertinentia,
benedicenda. Item de-
pin jantur in parieti-
bus ecclesiœ intrinse-
cus percircuilum duo-
decim cruces , circa
decem palmos super
terram , videlicel tics
pro quolibet , ex qua-
tuor parietibus. Et
ad caput cujuslibet
crucis figatur unus
clavus , cui affigalur
tma candela uniusun-
ciœ.Scala, super quam
ascendens pontifex
possit attingere ipsas
duodecim cruces ; fon-
tes ecclesiœ, in quibus
conservatur aqua be~
nedicla, vacui sint et
bene mundi. Et pro-
videatur , quod eccle-
sia possit exterius li-
bère circumiri.
DED 1038
au dehors le tour de l'église.
5. Pontifex mane m
ment faire
5. Le pontife vient
le matin à l'église en
habit ordinaire ; il
donne tous les ordres
nécessaires , voit si
tout est préparé , et
fait allumer les douze
cierges qui surmon-
tent les croix ; on
place un fauteuil dé-
coré sur un tapis au
milieu de l'église ;
aussitôt le pontife en
sort et fait sortir tout
le monde, excepté un
seul diacre qui a pris
l'amict , l'aube , le
cordon et une étole
blanche ; il reste au
dedans, et l'on ferme
les portes de l'église.
6. Alors le pontife
se rend, a vecle clergé
et le peuple , à l'en-
droit où les reliques
ont été déposées le
soir précédent ; il y
commence et conti nue
avec le clergé , d'une
voix médiocre , l'an-
tienne et les sept
psaumes suivants :
«Ne vous ressou-
venez pas , Seigneur,
de nos fautes , ni de
celles de nos parents ;
Seigneur notre Dieu,
ne tirez pas ven-
geance de nos pé-
chés. »
Psaume 6.
Domine, ne in furore tuo arguas me, ne-
que in ira tua corripias me
Miserere mei, Domine, quoniam inGrmus
sum ; sana me, Domine, quoniam conlurbala
sunt ossa mea.
El anima mea lurbata est valde; sed tu,
Domine, usquequo?
Convertere , Domine, et eripe animain
meam ; salvum me fac propter misericor—
diam luam.
Quoniam non est in morte qui memor sit,
tui : in inferno aulem quis confitebilur libi ?
Laboravi in gemitu meo, lavabo per sin-
gulas noctes lectum meuui; lacrymis nieis
stratum meum rigabo.
Turbatus est a furore oculus meus, inve-
teravi inter omnes ihimicos meos.
Discedite a me, omnes qui operamini ini-
quilatem, quoniam exaudivit Dominus voceni.
(ictus mei.
Exaudivit Dominas deprecationem meam,
Dominus orationem meam suscepit.
Erubescant et conturbentur vehementer
omnes inimici mei; convertantur et ern-
bescant valde vclociter.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
suo habitu quotidiano
venit ad ecclesiam :
ordinat in ecclesia
consecranda, quœ or-
dinunda sunt; et ejus
jussu accenduntur
prœmissœ duodecim
candelœ; et fddisto-
rium ornatum ponitur
supra tapete in medio
ecclesiœ; et mox pon-
tifex exit ecclesiam,
cunclis indeexire jus-
sis, uno tantum dia-
cono amiclu, alba ,
cingulo, et stola albi
coloris parato intus
rémanente; et ecclesiœ
fores clauduntur.
6. Tune pontifex
cum clero et populo
accedit ad locum, ub\
pridie reliquiœ positœ
faerunt, et ibi incipit,
et dicit voce submissa
cum clericis septem
psalmos cum anti-
phona.
Ne reminiscaris,
Domine, delicta no-
stra, vel parentum
nostrorum ; neque
vindictam sumas dé
peccatis nostris, Do-
mine, Deus noster.
1039
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
iOlO
Psaume 31.
Beati quorum remissee sunt iniquitates, et
quorum tecta sunt peccata.
Beatus vir cui non imputavit Dominus
pcccatum, nec est in spiritu ejus dolus.
Quoniam tacui, inveteraverunt ossa mea,
dum clamarem tota die.
Quoniam die ac nocte gravata est super
me manus tua; conversus sum in serumna
mea, dum conGgitur spina.
Delictum meum cognitum tibi feci, et in-
justiliam meam non abscondi.
Dixi : ConOtebor adversum me injustitiam
meam Domino; et tu remisisti impietalem
peccati mei.
Pro hac orabit ad te omnis sanctus, in
tempore opportune
Verumtamen in diluvio aquarum multa-
rum, ad eura non approximabunt.
Tu es refugium meum a tribulatione quœ
circumdedit me; exultatio mea, erue mea
circuradantibus me.
Inlellectum tibi dabo, et instruam te in via
hac qua gradieris; firmabo super te oculos
meos.
Nolile fieri sicut equus et mulus, quibus
non est intellectus.
In camo et freno maxillas eorum con-
stringe, qui non approximant ad te.
Multa flagella peccatoris, sperantetn au-
tem in Domino misericordia circumdabit.
Latamini in Domino et exultate, justi; et
gloriamini, omnes recti corde.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
Psaume 37.
Domine, ne in furore luo arguas me, ne-
que in ira tua corripias me.
Quoniam sagittae tuœ infixae sunt mihi, et
conGrmasti super me manum luam.
Non est sanitas in carne mea a facie ira}
lus, non est pax ossibus meis a facie pecca-
lorum meorum.
Quoniam iniquitates mea? supergressa?
sunt caput meum, et sicut onus grave gra-
vala? sunt super me.
Putruerunt et corruplœ sunt cicatrices
mese, a facie insipientiœ mea?.
Miser faclus sum et curvatus sum ùsque
in flnem, tota die conlrislatus ingrediebar.
Quoniam lumbi mei impleli sunt iilusioni-
bus, et non est sanitas in carne mea.
Afflictus sum et humiliatus sum nimis;
rugieliam a gemilu cordis mei.
Domine, ante te omne desiderium meum,
et gemitus meus a le non est absconditus.
Cor meum conturbatum est, dereliquit me
virtus mea; et lumen oculorum meorum, et
ipsum non eat mecum.
Amici mei et proximi mei adversum me
appropinquaverunt et steterunt.
Et qui juxta me erant de longe steterunt,
et vim faciebant qui quœrebant animam
meam.
Et qui inquirebant mala mihi locuti sunt
vanitates, et dolos tota die meditabantur.
Ego autem tamquam surdus non audie-
bam, et sicut mutus non aperiens os suum.
Et faetus sum sicut homo non audiens, et
non habens in ore suo redargutiones
Quoniam in te, Domine, speravi, tu exau-
dies me, Domine Deus meus.
Quia dixi : Nequando supergaudeant mihi
inimici mei ; et dum commoventur pedes mei,
super me magna locuti sunt.
Quoniam ego in flagella paratus sum, et
dolor meus in conspectu meo semper.
Quoniam iniquilatem meam annunliabo,
et cogitabo pro peccato meo.
Inimici autem mei vivunt, et confirmati
sunt super me; et multiplicati sunt qui ode-
runt me inique.
Qui retribuunt mala pro bonis detrabebant
mihi, quoniam sequebar bonitatem.
Ne derelinquas me, Domine Deus meus,
ne discesseris a me.
Intende in adjutorium meum, Domine
Deus salutis mes.
Gloria Patri, etc. Sicut erat, etc.
Psaume 50.
Miserere mei, Deus, secundum magnam
misericordiam tuam.
Et secundum multitudinem miserationum
tuarum, dele iniquitatem meam.
Amplius lava me ab iniquitatc mea, et a
peccato meo munda me.
Quoniam iniquitatem meam ego cognosco,
et peccatum meum coutra me est semper.
Tibi soli peccavi et malum coram te feci,
ut justifleeris in sermonibus tuis, et vincas
cum judicaris.
Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum,
et in peccalis concepit me mater mea.
Ecce enim veritatem dilexisti : incerta et
occulta sapientis tu» manifeslasli mihi.
Asperges me hyssopo, et mundabor; lava-,
bis me, et super nivem dealbabor.
Amlitui meo dabis gaudium et heliliam, et
exsultabunt ossa humiliata.
Averte faciem tuam a peccatis meis, et
omnes iniquitates meas dele.
Cor mundum créa in me, Deus, et spiritutn
rectum innova in visceribus meis.
Ne projicias me a facie tua, et Spiritum
sanctum tuum ne auferas a me.
Redde mihi latiliam salularis tui, et Spi-
ritu principali confirma me.
Docebo iniquos vias tuas, et impii ad te
convertentur.
Libéra me de sanguinibus, Deus, Deus
salutis meae, et exsullabit lingua mea jusli-
liam luam.
Domine, labia mea aperies, et os meum
annunliabit laudem tuam.
Quoniam si voluisses sacrificium , de-
dissem ulique ; holocaustis non delecta-
beris.
Sacrificium Deo spiritus contribulatus :
cor contritum el humiliatum , Deus , non
despicies.
Bénigne fac , Domine, in bona volun-
tale tua Sion , ut œdiGcentur mûri Jérusa-
lem.
Tune acceplabis sacrificium jusliti», obla-
tiones et holocausta ; tune imponeul super
altare tuum vitulos.
Gloria Patrie Sicut erat, etc.
4041
DED
Psaume 101.
Domine, exaudi orationem nieaui : et cla-
mer meus ad le veniat.
Non avertas faciem tuam a me : in qua-
i unique die Iribulor, inclina ad me aureni
tuam.
In quacumque die invocavero te, velociter
exaudi me.
Quia delecerunt sicut fumus dies uiei : et
ossa mea sicut cremium aruerunt.
Percussus sum ut fenum , et aruit cor
meum : quia oblitus sum comedere pauem
uieum.
A voce gemitus mei : adhaesit os uicum
carni mea.
Similis factus sum pelicauo soliludiuis :
factus sum sicut nyclicorax in dumicilio.
Vigilavi : et factus sum sicut passer soli-
tarius in tecto.
ïola die exprobrabant'mihi ininiici mei:
et qui laudabant me adversum me ju-
rabant.
Quia cinerem tamquam panem mandu-
cabam : et potum meum cum fletu misce-
bam.
A facie irae et indignalionis tuaî : quia ele-
vans allisisti me.
Dies mei sicut umbra declinaverunt : et
ego sicut fenum arui.
Tu autem, Domine, in œternum permanes :
et memoriale tuum in generationem et ge-
nerationem.
Tu exsurgens misereberis Sion : quia tem-
pus miserendi ejus, quia venit tempus.
Quoniam placuerunt servis tuis lapides
ejus, et lerrae ejus miserebuntur.
Et limebunt génies nomen tuum, Domine :
et omnes reges terras gloriam tuam.
Quia aediGcavit Dominus Sion : et videbi-
tur in gloria sua.
Respexit in orationem humilium : et non
sprevit precem eorum.
Scribantur haec in generatione altéra :
et populus , qui creabitur , laudabit Do-
minum.
Quia prospexit de excelso sancto suo : Do-
minus de cœlo in terram aspexit.
Ut audiret gemilus compeditorum : ut sol
veret filios interemptorum.
Ut annunlicnt in Sion nomen Domini : et
laudem ejus in Jérusalem.
In conveniendo populos in unum : et reges
ut serviant Domino.
Respondit ei in via virtulis suae : paucila-
tem dierum meorum nuntia mihi.
Ne revoces me in dimidio dierum meo-
rum : in generationem et generationem an-
ni lui.
Initie lu, Domine, terram fundasti :etopera
uiauuum luarum sunt cœli.
Ipsi peribunt, tu autem permanes : et om-
nes sicut vestimentum veterascent.
Et sicut opertorium mutabis eos, et mu-
tabunlur : tu autem idem ipse es, et anni
tui non déficient.
Filii servorum tuorum habitabunt : et se-
luen eorum in saeculum dirigetur,
Gloria Palri. Sicut eral, etc.
DED 104Ï
Psaume 129.
De prolundis clainavi ad te, Domine : Do-
mine, exaudi vocem uieam.
Fiant aures tuœ intendeutes : in vocem de-
precationis meae.
Si iniquitates observaveris, Domine : Do-
mine, quis sustinebit?
Quia apud te propitialio est : et propter le-
gem tuam sustinui le, Domine.
Sustinuit anima mea in verbo ejus:spe-
ravit anima mea in Domino.
A custodia matutina usque ad noctem,
sperel Israël in Domino.
Quia apud Dominum misericordia : et co-
piosa apud eum redemptio.
Et ipse redimet Israël ex omnibus iniqui-
talibus ejus.
Gloria Patri. Sicut eral, etc.
Psaume 142.
Domine, exaudi orationem meam, auribus
percipeobsecralionem meam in verilate tua:
exaudi me in tua justilia.
Et non intres in judicium cum servo tuo :
quia non jusliOcabiturinconspectu tuo omnia
vivens.
Quia persecutus est inimiens animaiu
meam : humiliavit in terra vitam meam.
Gollocavit me in obscuris sicut mortuos
saeculi : et anxiatus est super me spirilus
meus, in me turbatum est cor meum.
Memor fui dierum antiquorum, medilatus
sum in omnibus operibus tuis : in factis ma-
nuum luarum meditabar.
Expandi manus meas ad te: anima mea.
sicut terra sine aqua tibi.
Velociter exaudi me, Domine : defecit spi-
rilus meus.
Non averlas faciem tuam a me : et similis
ero descendentibus in lacum.
Audilam fac mihi mane misericordiam
tuam : quia in te speravi.
Notam fac mihi viam in qua ambulem :
quia ad te levavi animant meam.
Eripe me de inimicis meis, Domine, ad le
confugi : doce me facere voluntatem tuam :
quia ])eus meus es tu.
Spirilus luus bonus deducet me in terrain
rectam : propter nomen tuum, Domine, vi-
vificabis me iu aequitate tua.
Educes de tribulalione animam meam :
et in misericordia tua disperdes omnes ini-
micos meos.
Et perdes omnes qui tribulant animam
meam : quoniam ego servus luus sum.
Gloria Palri. Sicut eral, etc.
On répète l'anlien- Tum repetitur au-
ne Ne reminiscaris. tiphona Ne reininis-
caris.
7. En même temps
le pontife prend l'a-
mict, l'aube, le cor-
don, l'étole et la chape
de couleur blanche,
la mitre simple sur la
tête, et le bâton pas-
toral à la main gau-
chi-. Un autre diacre
7. Intérim pontifea
induit amie tum , al-
bam cingulum , sto-
lam et pluviale albi
coloris, accipiens mi-
tram simplicem in ca-
pite, et baculum pa-
storalem in manu si-
nislra. Aller quoqttt
1015
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
10U
prend aussi l'amict,
l'aube, le cordon et
une étole blanche ; un
sous-diacre se revêt
de l'amict et de l'aube
ceinte d'un cordon;
il faut des acolytes
et autres ministres en
surplis. Quand on a
achevé les sept psau-
mes, le pontife re-
tourne avec ses mi-
nislresdevant la porte
de l'église à consa-
crer, où l'on a dû pré-
parer un autre fau-
teuil sur un tapis; le
pontife quitte lacrosse
et la mitre, et com-
mence debout, puis
le
diaconus paratus si-
militer amictu, alba,
cingulo et stola albi
coloris; subdiaconus
etiam amictum, albam,
et cingulum indutus;
acolyihi el alii mini-
stri superpelliceis pa-
rati adsint. Septem
psalmis expletis, redit
pontifex cum ministris
antc fores ecclesiœ
consecrandœ, et pa-
rato ibi cdio super ta-
pete faldistorio , pon-
tifex deposito baculo
pastorali et stans sine
mitrainchoat;etscho-
laprosequitur antiph.
ton. 1 (1).
dabor : lavabis me, el super nivem dealba-
bor.
chœur continue
cette antienne du 1" ton.
Adesto, Deus unus omnipotens, Pater, et
Filius el Spiritus sauctus.
Il dit ensuite, étant Deindedicit, stans
debout de la même eodemmodo :
manière :
Or émus.
Actiones noslras, quœsumus, Domine, as-
pirando prœveni et adjuvando prosequere,
ut cuucta noslra oratio et operatio a te sem-
per incipiat, et per te cœpta Gniatur. Per
Christuni Dominum nostrum. ^. Amen.
8. Après cette orai- 8. Qua dicta, pon-
son, le pontife reçoit tifex, accepta mitrn,
la mitre, se met à ge-
noux au fauteuil placé
là , et les chantres
commencent les lita-
nies comme à l'art.
Eglise; ils les con-
tinuent jusqu'à ab
omni mulo exclusive-
ment. Alors le pontife
se lève, se tient de-
bout avec la mitre, et
bénit l'eau et le sel,
comme àl'art. Eglise:
ensuite, debout sans
mitre, il fait l'asper-
sion sur lui-même et
sur les assistants ,
commençant celte an-
tienne qui est conti-
nuée par les chantres,
7
procitmbit supra fat-
distorium ibidem prœ-
paratum, et cnntores
incipiunt litanias san-
ctorum et eas prose-
quuntur usque ibi :
Abomni malo, Libéra
nos, Domine, exclusi-
ve. Tune sur gens pon-
tifex ab accubilu, et
stans cum mitra, be-
nedicit ibidem aquam
et sal. Expleta aquœ.
benrdictione, pontifex
stans sine mitra, as-
pergit se et circum-
stantes cum illa, in-
choans, schola prose-
quente, antiphonam
ton. 7 (2).
Ion.
Asperges me, Domine, hyssopo, et mun-
(.1) Le Pontifical fait souvent mention d'un fauteuil, tan-
tôt pour s'y asseoir, tantôt pour s'y mettre à genoux; pro-
cwnbil supra faldistoriwn : cela peut signifier qu'étant a
genoux devant le fauteuil, on a les bras ou les mains ap-
puyés dessus. On pourrait aussi, dans ce cas, pour une plus
grande commodité, avoir un prie-dieu devant le fauteuil,
comme complément de celui-ci, quoique le Pontifical ne
resta pas. Ceci est praticable dans tous les cas où le fau-
teuil n'est paaam le marchepied de l'autel.
H est dit au n. 4 que deux flambeaux doivent précéder
partout le pontife : les gravures du Pontifical supposent
qu'un porte aussi l„ croix processionnelle.
9. Qua incœpta, im-
positasibimitra, stans
ante fores ecclesiœ,
prœcedentibus ipsum
duobus acolylhis cum
candelis accensis, in-
cipit circuire ad ma-
num dexteram, procé-
dais cum clero et po-
pulo , et aspergens cum
ipsa aqua forinsecus
parietes ecclesiœ, in
superioriparte eorum,
et cœmeterium, dicens
semper:
In nomine Paftris,
et FIf lit, et Spirilust
sancli.
10. Intérim finita
dicta antiphona, scho-
la eantat responso-
rium ton. 2:
Fundata est domus
Domini super verti-
cem montium, et cxal«
tata est super omnes
colles, et venient ad
eam omnes gentes.
Etdicent.: Gloria libi,
Domine, f. Venientes
autem venient cum
exultatione, portan-
tes manipulos suos.
Et dicent.
11. Expleto circui-
ttt, pontifex perve-
niens ante ostium ,
stans ibidemversus ad
ostium, deposilis as-
persorio et mitra, di-
cit :
Or émus (3).
Le diacre : Flecta- Etministri,seudia-
mus genua. Le sous- conus .-Flectamus ge-
diacre : H Levate. nua ; subdiaconus : A
Levate.
Omnipotens sempiterne Deus, qui in omni
loco dominationis lu» totus assistis, tolus
operaris; adesto supplicationibus nostris, et
hujus domus, cujus es fundalor, eslo pro-
tector, nulla hic nequilia contrariai potes-
tatis obsistat, sed virlule Spiritus sancti opé-
rante, fiât hic tibi semper purum servitium
et devota libertas. Per Cbristum Dominum
nostrum. n) Amen.
Plusieurs des prières suivantes ont été analysées à l'art.
Autel; on peut y recourir quand on ne trouvera pas ici
des uoles.
("4 Seigneur, arrosez-moi avec l'uysope, et je serai pu.
rifié ; lavez-moi, et je serai plus blanc que la neige.
(3) L'immensité de Dieu est partout où il 3git,dans cha-
que lieu de sa domination: on le prie d'écouter nos priè-
res el d'être le protecteur de cette maisoa dont il est la
fondateur, alin qu'aucune puissance ennemie n'empêche
qu'on ne l'y serve avec liberté etdévoûment en coopérant
a l'Esprit-Saint.
9. Dès qu'on a com-
mencé l'antienne, le
pontife debout devant
la porte de l'église, la
mitre en tête, précédé
de deux acolytes por-
tant des cierges allu-
més, fait le tour de
l'église, en commen-
çant du côté droit, ac-
compagné du clergé
et du peuple; il fait
l'aspersion vers le
haut des murs en de-
hors, en disant tou-
jours : « Au nom du
Père, et du Fils, et du
Saint-Esprit. »
lO.L'anlienneélant
finie, le chœur chante
le répons suivant du
2° ton :
« La maison du Sei-
gneur a été construite
sur le sommet des
montagnes; elle est
élevée au-dessus de
toutes les collines ;
toutes les nations y
viendront avec joie
gloriûer le Seigneur
et porter leurs of-
frandes.»
11. Le pontife ayant
fait le tour de l'église,
s'arrête devant la
porte, quille l'asper-
soir et la mitre, et dit
étant debout:
1015
DED
DED
12. Ensuite le pon- \1.Quodicto,ponli-
tife prend la mitre et fex,acceptis mitra, el
la crosse, et se rap- baculo pastorali ad
piochant de la porte ostium ecclesiœ appro-
de l'église, il en frap- pinquans, percutit il-
pe le bas avec le bout lud semel cum infe-
inférieur de la crosse riori parte cjusdemba-
en disant d'une voix culi pastoralis, super-
intelligible: «Princes, liminure, dicens inttl-
élevez vos portes ; éle- ligibilivoce : Altollile
vez-vous, portes éter- portas, principes, ve-
nelles, et laissez en- stras , et elevamiui,
trer le roi de gloire.» porta} ceternales , el
introibit rex gloria?.
13. Le diacre placé 13. Diaconus inlus
au dedans dit à haute existens dicit alta vo-
voix : « Qui est ce roi ce : Quis est isie rex
de gloire?» Le pon- gloriae ?
tife répond : «Le Sei- Pontifex respondet:
gneur fort et puis- Dominus fortis et po-
sant; le Seigneur puis- tens:Douiinus potens
sant dans le combat.» in pralio.
14. Ensuite le pon- lk.Deindepontifex,
tife dépose la crosse, deposito baculo pasto-
prend l'aspersoir, va rali, etaccepto asper-
de nouveau avec le sorio, iterum circuit
clergé et le peuple ecclesiam cutn clero
faire le tour de lé- et populo, incipiens ad
glise , commençant eamdemmanumdexle-
par le côté droit et ram, aspergcndo pa~
laisantl'aspersionsur rietesjuxlafundamen-
les murs près des fon- tum ipsorum , et cœ-
demeuts , en disant meterium, dicens sem-
continuelIement:«Au per : In nomine Pa-f
nom du Père, etc.» tris, et Fi-j-lii , et Spi-
ritus f sancti.
Pendant ce temps Intérim schola can-
le chœur chante ce tat responsorium
répons du 8' ton : ton. 8. Benedic, Do-
« Bénissez , Sei- mine, domum istam,
gneur, cette maison quam aedificavi nomi-
que j'ai élevée à votre ni luo. Venientium in
nom; exaucez les locoisto, Exaudi pre-
prières qu'on y fera ces in excelso solio
avec un cœur conver- gloriae tuae. ^Domine,
li et pénitent.» si conversus fuerit
populusluus.etegeritpœnitentiam, veniens-
que oraverit in loco isto. Exaudi.
15. Le pontife, re- 15. Expleto circui-
venu devant la porte tu,pontifexperveniens
de l'église, s'y lient ante ostium, stans ibi-
debout, dépose l'as- dent versus ad illud,
persoir et la mitre, et depositis aspersorio et
«lit: mitra, dicit:
Or émus (1).
Et les ministres : Etminislri.-Flecta.-
Flectamus genua. ^ mus genua. ^ Levate.
Levate.
Omnipotens sempilerne Deus, qui per Fi-
lium tuum, angulârem scilicet lapidem, duos
ex diverso venientes , ex circumcisione et
praputioparietes, duosque grèges ovium sub
uno eodemque pastore unisti ; da famulis tuis
per hœc nostradevotionis officia, indissolu-
(l) Le Fils de Dieu est la pierre angulaire qui a réuni
les peuples circoncis et incirconcis, comme deux troupeaux
stms un même pasteur ; le pontife demande que par les
10461
bile vinculum charitatis, ut nulla divisiono
meutium , nullaque perversitatis varietate
sequcstrentur, quos sub unius reginaine pa-
storis unus grex coutinet, uniusque, te cu-
stode, ovilis septa concludunt. Per eumdcm
Christum Dominura nostrum. iîj Amen.
16. Alors prenant Ui.Tumacceplis mi-
la milre et la crosse , traet baculo pastorali,
le pontife s'approche appropinquans iterum
delà porte, frappe ad ostium, percutit se-
une seconde fois la cundo, cum eodem /xi-
partie inférieure avec culo pastorali, super-
le bâton pastoral, en liminare, dicens simili
disantsurleméme ton voceutprius,
que la première fois :
Altollile portas, principes, vestras, etoleva-
mini, portée œternales, et introibit rex gloriae.
Le diacre qui est Diaconus intus exi-
dans l'église, dit : stens, dicit :
Quis est iste rex gloriae ?
Le ponlife répond : Pontifex respondet:
Dominus fortis et potens, Dominus potens
in praelio.
17. Ensuite il dé- 17. Deinde, deposito
pose la crosse, prend baculo pastorali et ttc-
l'aspersoiret fait pour cepto aspersorio cir~
la troisième fois le cuit tertio ecclesiam
tourde l'église avecle cum clero et populo ,
clergé et le peuple, en incipiens ad sinistrain
commençant du côté manum,proceditqueaS'
gauche ; il jette de la pergens exterius cum
même eau bénite con- eadem aquaparieles in
tre les murs à la hau- média parte eorum, id
teur de sa face, et est , circa altitudinem
dans le cimetière (s'il faciei suœ, et cœmele-
est contigu), disant rium, dicens semper. In
continuellement: «Au nomine Paflris , et
nom du Père, etc. » Fiflii , et Spiritus f
sancti.
En même temps le Intérim schola can-
chœur chante ce ré- tatresponsorium,ton.
pons sur le 2* ton : 2. Tu, Domine univer-
« O maître de l'uni- sorum, qui nullam
versquin'avez besoin habes indigentiam ,
de rien , vous avez voluisti templum tu-
voulu avoir parmi um fieri in nobis.
nous un temple, une Conserva domum is-
maison de prière , où tam immaculatam in
votre peuple pût invo- aelernum, Domine, jr
quer votre nom: Sei- Tu elegisli , Domine,
gneur, conservez à domum istam ad invo-
jamais celle maison candum nomen tuum
sans tache. » in ea, ut esset domus
orationis, et obsecra-
tionis populo tuo. Conserva.
18. Quand on a a- 18. Expleto cantit
chevé le chant et le et circuilu, cum pon-\
tour, le ponlife rêve- tifex pervenerit unie
nu devant la porte s'y ostium , stans ibidem
tient debout, dépose versus ad illud, depo-
l'aspersoiretla mitre, sitis aspersorio et mi-
el dit : tra, dicit :
Oremus.
Et les ministres: Et ministri : Flec-
Flectamus genua. $ tamus genua. ti\. Le-
Levate. vate.
cérémonies qu'il va faire le lien de la charité devienne in-
dissolulile parmi ceux qui, réunis dans un même bercail,
ne reconnaissent qu'un pasteur.
1047
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
ajoutent
Oiunipotens et misericors Dens, qui sacer-
dotibus tuis tantam prœ caeteris graliam con-
tulisti , ut quidquid in tuo nomine digne per-
fecteque ab eis agitur, a te Gdei credatur,
quaesumus immensam clementiam taam, ut
quidquid modo visitaturi sumus, visites; et
quidquid benedicturi sumus, benedicas; sitque
ad nostra) humilitatis inlroitum, sanctorum
tuoruui meritis, fuga daemonum, angeli pacis
ingressus. Per Christum Dominum nostrum.
^ Anien.
19. Alors le pontife
prend )a mitre et le
bâton pastoral , et
s'approchant de la
porte pour la troisiè-
me fois, il en frappe
le haut avec, le même
bâton , en disant :
« Princes, élevez vos
portes ; élevez-vous ,
portes éternelles , et
laissez passer le roi
de gloire. »
Le diacre qui est au
dedans, dit : « Qui est
ce roi de gloire ? »
Le pontife et tout
le clergé répondent :
«LeDieu des armées
est ce roi de gloire. »
On ajoute : « Ou-
vrez , ouvrez , ou-
vrez. »
20. Le pontife fait
une croix sur le seuil
de la porte, avec l'ex-
trémité inférieure de
la crosse, en disant :
« Voici le signe de la
croix , que tous les
fantômes se dissi-
pent. »
21. Alors la porte
s'ouvre; l'évêque en-
tre accompagné seu-
lement des clercs qui
le servent etdes chan-
tres, avec les maçons
qui doivent placer et
fixer la table de l'au-
tel sur le sépulcre des
reliques , si elle est
séparée de la base; le
reste du clergé et Je
peuple demeurent de-
hors, et on ferme la
porte Le pontife étant
entré dans l'église, dit
d'une voix intelligi-
ble : « Paix à cette
maison. »
El le diacre qui é-
tait en dedans , ré-
pond : « A votre en-
trée. »
19. Tum acceptis
mitra et baculo pasto-
rali, appropinquans
tertio ad ostium ec-
clesiœ percuiit iterum
superliminare cum eo-
dem baculo pastorali,
dicens : Attollite por-
tas,principes, vestras,
et elevamini, portae œ-
ternales , et introibit
rex gloriae.
Diaconus intus exi-
steras , dicit : Quis est
iste rex gloriae?
Pontifex et univer-
sus clerus respondet :
Dominusvirtutumip-
se est rex gloriœ.
Adjicientes : Ape-
rite, aperite, aperite.
20. Pontifex facit
crucem super liminare
in oslio cum inferiore
parte baculi pastora-
lis, dicens ; Ecce cru-f
cis signum , fugiant
phanlasmala cuncla.
21. Etaperto ostio,
intrat ecclesiam solus
cum ministris clericis,
et choro, et cœmenta-
riis, qui collocare et
linire debent lapidem
super sepulcrum re-
liquiarum , et mensam
allaris, si est remota,
aut separata a stipite,
dimisso ab extra cle-
ro et populo, et clau-
so ecclesiœ ostio post
eos. Ingressus autem
pontifex ecclesiam, dû
cit intelligibili voce :
Pax huic domui.
Et diaconus, qui est
intus , respondet ; In
introitu vestro.
Tous
Amen.
22. Alors le chœur
chante cette antienne
du 5- Ion (1) :
4048
omnes dicunt :
Et
Amen.
22. Tum schola, si-
te cantores cantant
antiphonam, tono 5:
Pax œterna ab aelerno huic domui. Pax
perennis, A'erbum Patris, sit pax huic domui,
pacein pius consolator huic praestet domui.
23. Immédiatement 23. Qua dicta, can-
après, on chante cel- tant etiam sequentem
le-ci du 8' ton (2). antiphonam , ton. 8.
Zachœe', festinans descende , quia hodie in
domo tua oportet me manere. At ille festi-
nans descendit, et suscepit illum gaudens in
domum suam. Hodie huic domui salus a Deo
facta est. Alléluia.
2k. En même temps
le pontife va jusqu'au
milieu de l'église où
on lui a préparé un
fauteuil; quand les
antiennes sont ache-
vées, il dépose la cros-
se et la mitre, se met
à genoux tourné vers
l'autel, et entonne le
Veni Creator, que les
chantres continuent ;
on le dit tout entier
comme il est ci-après
art. Eglise, n° 22. A-
près le premier ver-
set, le pontife se lève
et reste debout jus-
qu'à la fin sans mitre.
25. Eu même temps
un des ministres ré-
pand de la cendre sur,
le pavé de l'église en
forme de croix , for-
mant deux lignes lar-
ges chacune d'environ
huit pouces, dont les
extrémités aboutis-
sent aux quatre angles
de l'église et se croi-
sent au milieu , com-
mençant par l'angle
qu'on a à gauche
quand on entre; puis
par l'angle à droite. Si
l'égliseest grande, au
lieu de lu première li-
gne, on peut répandre
des cendres sur vingt-
quatre carrés égale-
mentdislants, et vingt»
trois dans la direction
de la seconde ligne.
2k. Hœc dum can-
tantur, pontifex pro-
céda usque ad médium
ecclesiœ, ubi faldisto-
rium paratum est ; et
expletis prœdiclis an-
tiphonis. deposilis ba-
culo etmitra, flexis ibi
genibus, versus ad ai-
tare majus inchoat ,
schola prosequente
hymnum Veni Creator
Spiritus, etc., et dici-
tur lotus prout habe-
tur infra, art. Eglise,
n° 22. Finito primo
versu, surgit pontifex,
et stat usque ad finem,
sine mitra.
25. Intérim unus ex
ministris spargit cine-
rem per pavimentum
ecclesiœ , in modum
crucis, faciendo ex eo
lineas duas, q nanti ibet
latitudinis fere unius
palmi ; unam ab angu-
lo ecclesiœ ad sini-
strammanumper prin-
cipatem portam in-
trantis , ad angulum
transversum illius, id
est, dexlerum intran-
tis, ad caput ecclesiœ;
et aliam ab angulo ec-
clesiœ ad dexteram
manum intrantis , ad
angulum transversum
illius, id estsinistrum
ipsius, ad caput eccle-
siœ : tel si ecclesia sit
magna, fieri possunt
loco primœ lineœ vi-
ginti quatuor areolœ
œquali spatio distantes, ex cinere ; et loco se~
cundœ, viginti 1res.
26. Finito hymno,
pontifex, accepta mi-
tra , accumbit super
faldistorium. et schola
26. Quand l'hymne
est finie , le pontife
prend la mitre.se met
à genoux devant son
(1) « Que le Verbe du Père, la paii éternelle, le Dieux
consolaieur accorde la paix a cette maison.
(2) Ou y rapporte la réception de Notre-Seigucur dans
la maison de Zacbée, el le salut qu'il lui procura.
1049
DED
DED
405.1
fauteuil, et les chan- xterum incipit et prose-
Ires commencent de quitur litanias,ut inf.
nouveau et conti- ibid., n. 11, in quibus
nuent les Litanies suoloco nominetnr bis
comme ci-après, art. sanctus Me, in cujus
Eglise, n° 11 ; on y honore et nomine eccle-
nomme deux fois le sia vel allare dedica-
sainl en l'honneur et tur, et Mi, quorum re-
sous le vocable du- liquiœ in eo includun-
quel on dédie l'église tur. Posiquum autem
ou l'autel , ainsi que dictum fuerit .- Ut ora-
les saints dont les re- nibus fidelibus, etc. %
liques y seront ren- Te rogamus audi nos;
fermées. Après qu'on pontifex ab accubitu
a dit : Ut omnibus fide- surgit, et baculum pa-
libus, etc., le pontife storalem in sinistra te-
se lève, et tenant la nens, dicit in eodem
crosse de la main gau- tono ; Ut locum istum
che, il dit sur leméme visitare digneris. i} Te
ton : « Daignez visiter rogamus audi nos.
ce lieu. Nous vous
en prions, exaucez-
nous. »
Ilditensuile :«Dai- Secundo dicit:Vl in
gnez le faire garder eo angeloruui custo-
par des anges....» diam deputare digne-
ris. ïi, Te rogamus
audi nos.
27. Puis élevant et 27. Deindedexteram
étendant la main in altutn extendens ,
droite, il fait sur l'é- producit communiler
glise et l'autel qu'il super ecclesiam et al-
doit consacrer un seul tare consecrandum ter
signe de croix en di- successive signumcru-
pant ; cis, dicens primo (1) :
Ut Ecclesiam et altare hoc ad honorem
tuum, et nomen sancti N. consecranda be-
ne-j-dicere digneris. f<j Te rogamus audi nos.
Il fait une seconde Secundo dicit :
fois le même signe en
disant :
Ut Ecclesiam et altare hoc ad honorem
tuum et nomen sancti iV. consecranda be-
nefdicere et sanctifficare digneris. iij Te
rogamus audi nos.
Il le fait une troU Tertio dicit:
sième fois en disant :
Ut Ecclesiam et altare hoc ad honorem
tuum et nomen sancti N. consecranda be-
nefdicere, sanctifficare et consefcrare di-
gneris. ^ Te rogamus audi nos.
28. Après cela, le 28. Quo facto, de-
pontife dépose la posito baculo pasto-
crosse et se remet à rali, iterum accumbiC
genoux devant le fau- super faldistorium ,
leuil, pendant que les schola litanias resu-
chanlres reprennent mente et perficiente ;
et terminent les lita- quibus finitis, ab ac-
nies; dès qu'elles sont cubitu surgit, depo-
finies, il se lève, dé- sita mitra, et stans
pose la mitre, et de- ibidem versus ad ai-
bout au même lieu, tare majus, dicit in-
tourné vers l'autel, il telligibili voce : J
dit d'un ton de voix -
médiocre :
(1) On peut trouvera l'article AuiELl'analyse des prières
qui ne sont pas sommairement traduites ici.
(2) Dans ces deux oraisons, l'Eglise demande des grâces
qui préviennent nos prières; que Dieu manifeste sa gran-
deur dans ce temple qui lui est dédié, et que faisant tout
Oremus.
Et les ministres : Et ministri . Flec-
Flectamus genua. i] tamus genua. n, Le-
Levate. rate.
Prœveniat nos, quœsumus, Domine, mise-
ricordia tua , et intercedenlibus omnibus
sanctîs tuis, voces nostras clementia tua
propitiationis anlicipet. Per Chrislum Do-
miuum nostrum. f$ Amen.
Autre oraison (2).
Oremus.
MagniGcare, Domine Deus noster, in san-
ctis luis, et hoc in templo libi aedificato ap-
pare, ut qui cuncla in filiis adoptionis ope-
raris, ipse semper in tua haereditate laude-
ris. Per Chrislum Dominum nostrum.
r) Amen.
29. Après ces orai- 29. Finitis oral t'o-
sons, les chantres nibus, schola incipit
commencent et cou- et prosequitur unti-
linuentcette antienne phonam ton. 6, quœ
du 6* ton (3). repetitur post unum-
quemque versiculum.
0 quam metuendus est locus iste : vera
non est hic aliud nisi domus Dei et porta
cœli.
Cantique de Zacharie, Luc. !..
Benedictus Dominus Deus Israël : quia
yisitavit, et fecit redemptionem plebis su».
On répète l'antienne.
Et erexit cornu salùlis nobis, in dorao
David pueri sui.
On répète l'antienne.
Sicut locutus est per os sanclorum, qui
a saculo sunl prophetarum ejus.
On répète l'antienne.
Salutem ex inimicis noslris, et de manu
omnium qui oderunt nos.
On répète l'antienne.
Ad faciendam misericordiam cum patri-
bus nostris : et memorari testamenti sui
sancti.
On répète l'antienne.
Jusjurandum quod juravit ad Abraham
patrem nostrum : daturum se nobis :
On répète l'antienne.
Ut sine timoré de manu inimicorum uo-
strorum liberati : serviamus illi.
On répète l'antienne.
In sanctitate et justitia coram ipso om-
nibus diebus noslris.
On répète l'antienne.
Et tu, puer, propheta Altissimi vocaberis :
praeibis enim aille faciem Domini parare
vias ejus.
On répète l'antienne.
Ad dandam scientiam salutis plebi ejus :
in remissionem peecatorum eorum.
On répète l'antienne,
Per viscera misericordiae Dei nostri : in
quibus visitavit nos oriens ex alto.
On répète l'antienne. •
Illuminare his qui in tenebriset in umbra
dans ses enfants adoptifs, il soit toujours loué dans son hé-
ritage.
(3) < Oli ! que ce lieu est vénérable : vraiment ce n est
pas moins que la maison de Dieu et la porte du ciel. »
1051
murtis sedent
in viara pacis.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1052
ad dirigendos pedes nostros
On répète l'antienne.
Gloria Patri, et Filio, el Spirilui sancto.
On répète l'antienne.
Sicut erat in principio, et nunc, el sem-
per : et in sœcula secculorum. Amen.
30. Pendant qu'on
chante ce qai pré-
cède, le pontife ayant
pris la mitre et la
crosse, commençant
par le côté de l'église
qui est à gauche en
entrant , écrit avec
l'extrémité de la cros-
se l'alphabet grec,
comme il estci-après,
éloignantassezles let-
tres pour occuper
toute la ligne de cen-
dre.
31. Ensuite, com-
mençant de même par
l'angle de l'église
qu'on a à droite
quand on entre, il
écrit sur les cendres
l'alphabet latin , de
a manière suivante :
30. Intérim , dum
prœmissa cantanlur,
ponlifex, acceptis mi-
tra et baculo pasto-
rali, incipiens ab an-
gulu ecclesiœ ad sini-
stramintrantis, prout
supra lineœ factœ
sunt, cum extremitate
baculi pastoralis scri-
bit super cineres al-
phabeticum Grœcum,
ita distinctis litteris,
ut totum spatium oc-
cupent; his videlicet.
31. Deinde simili
modo incipiens rtb an~
gulo ecclesiœ ad dex-
teram intranlis, scri-
bit alphabetum lati-
num, super cineres
distinctis litteris his
videlicet :
32. Post hœc ponli-
fex cum mitra accedit
versus allare majus
consecrandum, et dis-
tans ab illo, spatio
congruenti, depositis
baculo el mitra, genu-
flexus competenli vo-
ce, dicit :
32. Après cette cé-
rémonie, le pontife
s'approche, la mitre
et! tête, du grand au-
tel qu'il doit consa-
crer; et quand i! en
est à une petite dis—
lance , il dépose la
crosse et la mitre.se
meta genoux et dit :
Deus in adjutorium meum intende.
Quand il a dit ce Quo dicto, pontifice
verset, il se lève, surgente, chorus re-
pendant que le chœur spondet :
répond :
Domine, ad adjuvandum me festina.
Alors le pontife, Tum pontifex stans
debout et sans mitre, sine mitra in eodem
dit sans changer de loco, dicit:
place :
Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sancto.
Le chœur répond Chorus respondet.
sans ajouter Alléluia.
(1) Le but de ces exorcismes et de ces prières est d'é-
loigner toutes les tentations du démou et de procurer les
biens de l'âme et du corps par l'usage des créatures que
I on bénit ; l'Eglise nous apprend a considérer les choses
comme Dieu même, en nous rappelant ce qu'il en a dit.
I ar exemple : Vous êtes le sel de la terre. L'Apôtre a dit
aussi: yue votre conversation soit assaisonnée de sel.
(2) On exorcise celle eau, afin qu'elle éloigne le démon
Sicut erat in principio, et nunc, et sem-
per : et in sœcula sœculorum. Amen, sine
Alléluia.
33. Et id eisdem
modo et loco, secun-
do et tertio fit, voce
semper altius elevata.
Quibus dictis, ponti-
fex stans in eodem loco
cum mitra benedicit
aliam aquum cum sale,
cinere et vino, inci-
piens absolule exor-
cismum salis :
33. Celtecérémonie
se pratique trois fois
de la même manière,
en élevant un peu
plus la voix d'une
fois à l'autre. Ensuite
le pontife, debout au
même lieu avec la
mitre, bénit l'eau, le
sel, les cendres et le
vin , commençant
ainsi par l'exorcisme
du sel :
Exorcizo te, creatura salis, in uomine
Domini nostri Jesu Christi, qui Apostolis
suis ait, Vos estis sal terrœ, et per Aposto-
lum dicit, Sermo vesler semper in gratia
sale sit condilus ; ut sanctiffîceris ad con-
secrationem hujus ecclesiœ et altaris, ad
expellendas omnes dœmonum tentatioues
et omnibus qui ex te sumpserint, sis animœ
et corporis tutamcntum, sanitas, proleclio
el confirmatio salutis. Per, eumdem Dominum
nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui
venturus est judicare vivos et morluos, et
sœculum per ignem. ^ Amen (1).
3k. Ensuite, ayant 34. Deinde, dep<h
déposé la mitre, il sita mitra, dicit :
dit:
t Dominus vobiscum. ii. Et cum spiritu.
tuo.
Oremus.
Domine Deus, Paler omnipolens, qui hauc
graliam cœlitus sali tribuere dignatus es, nt
ex illo possint universa condiii, quœ homi-
nibus ad escam procreasli, benefdic hanc
creaturam salis, ad effugandum inimïcum ;
et ci salubrem medicinam immilte, ut profi-
ciat sumentibus ad animœ et corporis sani-
tatem. Per Ghrislum Dominum uoslrum.
r^ Amen.
35. Alors il reprend 35. Tum assumpla
la mitreet dit aussitôt mitra, dicit absolule
l'exorcisme de l'eau, exorcismum aquœ (2) .
Exorcizo te, creatura aquœ, in nomineDci
Paf tris, el Fiflii, et Spiritus f sancti, ut re-
pellas diabolum a termino justorum, ne sit
in umbraculis hujus ecclesiœ et altaris. Et
tu, Domine Jesu Chrisle, infunde Spiriluni
sanclum in hanc ecclesiam tuam et allare ;
ut proficiat ad sanitatem corporum, anima-
rumque adoranlium te, et magnificetur no-
men tuum in gentibus ; et increduli corde
convertantur ad te, et non habeant alium
Deum, prœter te Dominum solum, qui ven-
turus es judicare vivos et morluos, et sœcu-
lum per ignem. u, Amen.
de la demeure des justes, de. cette église et de cet autel.
On prie J.-C. d'y répandre son tësprit-Saint, afin que lei
vrais adorateurs y trouvent la santé des corps et des âmes,
que son nom soit glorilié parmi les nations, que les cœurs
incrédules se convertissent et n'aient pas d'autre Dieu
que celui qui \ iendra juger les vivants et les morts, et dé-
truire ce inonde par le l'eu.
1053
DED
DED
1054
36. Eusuite, ayant 36. Deinde , depo-
déposé la mitre, il dit : sita mitra, dicit :
f Domine, exaudi orationem meam. à) Et
clamor meus ad te veniat.
f Dominus vobiscum. r) Et cum spiritu
tuo.
Oremus (1).
Domine Deus, Pater omnipotens, statntor
omnium elementorum, qui per Jesum Chri-
stum Filium tuum Dominum nostrum ele-
mentum hoc aqua in salutem humani gene-
ris esse voluisti, te supplices deprecamur, ut
cxauditis orationibus nostris, eam tu» pie-
tatis aspectu sanctif fixes ; atque ita omnium
spiriluum immundorum ab ea recédât incur-
sio, ut ubicumque fueril in nominc tuo as-
persa, gralia tu» benedictionis adveniat, et
mala omnia te propitiante procul recédant.
Per eumdem Dominum noslrum Jesum Chris-
tum Filium tuum, qui tecum vivit el régnât
Deus , per omnia ssecula saculorum.
^ Amen.
37. Alors, debout 37. Tum stans sine
et sans mitre, il bénit mitra, dicit super ci-
ainsi les cendres. neres.
Benedictio cinerum.
^ Domine exaudi orationem meam. n) Et
clamor meus ad te veniat.
v Dominus vobiscum. i\ et cum spiritu tuo.
Oremus (2).
Omnipotens sempiterne Deus, parce pceni-
lentibus, propitiare supplicantibus, et mit-
lere digneris sanclum angelum tuum de
cœlis, qui benefdicat et sanctif ficet hos ci-
neres, ut sint remedium salubre omnibus
nomen sanctum tuum humiliter imploranti-
bus ac semetipsos pro conscienlia delicto-
rum suorum accusantibus, ante conspectum
divin» clementiae tuae facinora sua deplorau-
tibus, vel serenissimam pielatem tuam sup-
pliciler obnixeque flagitantibus ; et prasta,
per invocalionem sanctissimi nominls lui, ut
quicumque eos super se asperserint, pro re-
demptione peccatorum suorum, corporis sa-
nitatem et auimœ tutelam percipiant. Per
Chrislum Dominum nostrum. r Amen.
38. Ensuite le pon- 38. Tum poniifex
life prend le sel el le accipit sal, et miscet
mêle avec la cendre cineri in modum cru-
an forme de croix, en cis, dicens :
disant :
« Que ce mélange Commislio salis et
de sel et de cendre cineris parilcr fiât in
soit fait au nom du nomine Paftris . rt
Père, etc. » Fiflii, el Spirîius f
sancti. r). Amen
(1) Le Père tout-puissant, auteur de lous les éléments,
a voulu que J.-C son Fils Noire Seigneur fil de l'eau on
moyen de salut pour le genre humain; nous le supplions
d'exaucer nos prières, de jeter sur celte eau un regard de
bonté qui la sanctifie, en éloigne tout esprit immonde et
tout mal, et répande une bénédiction dans tous les lieui
qui en seront aspergés en son nom.
(2) On demande à Dieu qu'il pardonne au repentir,
qu'il écoule favorablement nos prières, qu'il daigne en-
voyer du ciel sou saint ange pour bénir et saucuber ces
cendres, afin qu'elles soient un remède salutaire à tous
ceux qui implorent humblement son saint nom, qui s'accu-
sent eux-mêmes des fautes que la conscience leur repro-
che, qui déplorent leurs forfaits à la vue de la clémence
divine, ou qui adressent à sou intime bonté d'humbles et
39. Puis il prend
une poignée de ce
mélange de sel et de
cendres , et le jette
dans l'eau par trois
foisen forme decroix,
disant à chaque fois :
« Que ce mélange
de sel, de cendre et
d'eau, etc. »
40. Après quoi, de-
bout et sans mitre, il
bénit ainsi le vin :
39. Deinde acci~
piens pugillum de mis-
tura salis et cinerum
in modum crucù, ter
emittit in aquam, qua-
UUet vice dicens ;
Commistiosalis, ci-
neris et aquapariter
Gat , in Domine Paf-
tris, et Fiflii.elSpiri-
tus f sancti. n). Amen.
40. Deinde stans
sine mitra, dicit su-
per vinum.
Benedictio vini.
f. Domine, exaudi orationem meam, r).
Et clamor meus ad te veniat.
f. Dominus vobiscum. n,. Et cum spiritu
tuo.
Oremus (3).
Domine Jesu Christe, qui in Cana Gali-
Iaa ex aqua vinum fecisli, quique es vitis
vera, mulliplica super nos misericordiam
tuam; et benef dicere.ac sanctif ûcare digne-
ris hanecreaturam vini, ut ubicumque fusum
fuerit, vel aspersum, divin» id benedictionis
tua opulentia repleatur et sanclificetur. Qui
cum Pâtre et Spiritu sancto vivis et régnas,
per omnia sacula s»culorum. à). Amen.
41. Ensuite il verse, 41. Deinde mittit,
en forme de croix, le in modum crucis, Di-
vin dans l'eau, eu di- numin aquam ipsam,
sant : dicens :
« Que ce mélange Commislio vini, sa-
de vin; de sel, decen- lis, cineris et aqua
dre et d'eau soit fait pariter fiât, In nomi-
au nomduPère.etc.» ne Paftris, et Fiflii,
et Spirilus f sancti.
i$ Amen.
t. Domine, exaudi orationem meam. r). Et
clamor meus ad le veniat.
f. Dominus vobiscum. $. Et cum soiritu.
tuo.
Oremus (4).
Omnipotens sempiterne Deus, creator et
conservator humani generis, el dator gratia
spiritualis, ac largitor aterna salulis, emitle
Spiritum sanclum tuum super hoc vinum
cum aqua, sale et cinere mistum ; ut arma-
tum cœleslis defensione virtutis, ad conse-
crationem hujus ecclesi» et altaris lui pro-
ficiat. PerDominum nostrum Jesum Chrislurn
Filium tuum, qui lecum vivit et régnât in
instantes prières; on demande que par l'invocation du
saint nom de Dieu, quiconque en répandra sur soi pour
racheter ses péchés, reçoive la sanlé du corps el conserve
la vie de l'ànie.
(5) Jésus-Christ a changé l'eau en vin a Cana de Gali-
lée, il est lui-même la vraie vigne ; on le prie de bénir et
sanctifier ce vin qu'il a créé, afin que tous les lieux ot» il
sera versé, on qui en seront aspergés, soient comblés de.
bénédiction et sanctifiés.
(4>i'Eglise prie le Tout-Puissant, créateur et conser-
vateur du genre humain, qui seul donne la grâce spiri-
tuelle et le salut élernel, d'envoyer son Esprit-Saint sur
ce vin mêlé d'eau, de sel et de cendre, afin que la vertu
d'en haut en fisse une arme défeusive pour la cousécra-»
tion de celte Eglise el de cet autel.
1055
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES KITES SACRES.
1056
unitate ejusdem Spiritus sancti Deus, per
omnia sœcula sœculorum. ^. Amen.
42. Alors le ponlife 42. Tum pontifex ,
reprend la mitre, et assumpta mitra , dicit
dit aussitôt sur la absolule super aquam
même eau : prœdictam (1) :
Sanctifficare per verbum Dei, unda cœles-
tis ; sanctifficare aqua calcala Christi vesti-
giis; quae montibus pressa non clauderis ;
quœ scopulis illisa non frangeris; quae ter-
ris diffusa non deficis. Tu sustines aridam,
tu portas monlium pondéra, nec demerge-
ris, tu cœlorum vertice conlineris ; tu cir-
cumfusa per tolum , lavas omnia, nec la-
varis. Tu fugientibus populis Hebraeorum in
molem durata constricta es : tu rursum fal-
sis resoluta vorticibus Nili accolas perdis, et
hostilem globum frelo sœvienle persequeris:
una eademque es salus Gdelibus , et ultio
criminosis. Te per Moysen percussa rupes
evomuit, neque abdita cautibus lalere po-
luisti, cum majestalis imperio jussa pro-
dires : tu gestata nubibus imbre jucundo
arva fecuudas. Per te, aridis œstu corpori-
bus, dulcis ad gratiam, salularis ad vitam,
polus infunditur : Tu intimis scaluriens ve-
nis, aut spiritum inclusa vitalem, aul suc-
( uni ferlilcm prœstas, ne siccatis exinanila
visceribus solemnes neget terra proventus :
per te initium, per te finis exsullal ; vel potins
ex Deo est, tuum ut terminum nesciamus;
aut tuorum, omnipotens Deus, cujus virlu-
tum non nescii dum aquarum mérita promi-
mus, operum insignia prœdicamus. Tu
benedictionis auclor, tu salutis origo : Te
suppliciter deprecamur ac quaesumus, ut im-
brem gratiœ tuas super hanc domum cum
abundanlia tuœ benefdictionis infundas;
bona omnia largiaris ; prospéra tribuas;
adversa repellas; malorum facinorum dœ-
monem destruas ; Angelum lucis amicum,
bonorum provisorem defensoremque consti-
tuas. Domum in tuo nomine cœptam , te ad-
jutore perfectam, benefdiclio tua in longuni
mansuram conûrmet. Tuum haec funda-
menta praesidium, culmina tegumentum, os-
tia introitum, penctralia mereantur acces-
sum. Sit per illustrationem vullus lui ulilitas
hominum, stabilitas parietum.
43. Le ponlife s'ap- 43. Tum pontifex
proche de la porte de accedit ad ostium ec-
l'église , et, avec le
bout de la crosse, il
fait une croix sur la
partie supérieure en
dedans, et une autre
sur la partie infé-
rieure.
44. Cela étant fait,
il dépose la crosse, et,
clesiœ, el cum extre-
mitate baculi paslora-
lis facil crucem in
parle superiori, et
aliam in parle infe-
riori intrinsecus.
44. Quo facto, depo-
sito baculo, stans ibi-
(1) Le ponlife, s'adressant à l'eau elle-même, rappelle
les prodiges nue Dieu y a opérés par rapport au* Hébreux
contre leurs ennemis, et jorsque Jésus-Clirisl y a marché
dessus; il relève ses qualités naturelles et son utilité qu'il
attribue a Dieu, en le priant de répandre sur celle maison
la pluie abondante de sa grâce et de sa bénédiction, d'ac-
corder lous les biens et d'éloigner tous les maux, d'établir
pou' cela un auge de lumière ; que celle maison avec
loules ses parties, commencée eu son uom, achevée avec
dem prosequilur, di-
cens (2) :
se tenant debout au
même lieu , il conti-
nue en disant :
Sit positis crux invicta liminibus, ulrique
postes gratia?. tuae inscriptione signentur; ac
per multitudincm propiliationis tuae visita—
loribus domus sit pax cum abundantia , so-
brietas cum modeslia, redundantia cum mi-
sericordia. Inquietudo omnis et calamitas
longe recédant. Inopia, pestis, morbus, lan-
guor, incursusque malorum spirituum tua
seruper visilatione discedant : ut tua fusa in
hoc loco visitalionis gratia extensos ejus
terminos et atria circumacta percurrat, sit—
que per cunctos ejus angulos ac recessus
hujus gurgitis purifkalio per lavacrum; ut
semper hic laetilia quietis, gratia hospitali-
lalis, abundantia frugis , reverentia religio-
nis, copiaque sit salutis. El, ;ubi invoentur
sanclum nomen luum, bonorum omnium
succédât copia, malorum lentamenta procul
effugiant ; et mereamur habere nobiscum
angelum pacis, caslilatis , charitalis ac
verilalis, qui semper ab omnibus malis nos
custodiat , prolegat et defendat. Per Domi-
num nostrum Jesura Ghrislum Filium tuum,
qui lecum vivit et régnât in unitate Spiritus
sancti Deus, per omnia sacula sœculorum.
»;. Amen.
45. Ensuite le pon-
tife relourne à l'en-
droit où il a béni
l'eau , et , s'y tenant
debout , tourné vers
le grand autel, ayant
la mitre en tête , il
dit :
« Très-chers frè-
res, supplions le Père
tout- puissant , dans
la maison duquel les
demeures sont en
grand nombre , qu'il
daigne bénir el gar-
der cette habitation
par l'aspersion de ce
mélange d'eau , de
vin, de sel et de cen-
dre. »
45. Deinde redit ad
dictum locum , ubi
aquam benedixit , et
stans ibidem versus ad
allare majus mitram
in capite
dicit :
tenens
Deum Patrem om-
nipotentem , fralres
charissimi , in cujus
domomansiones limi-
ta? sunt, supplices de-
precemur, ut habila-
culum istud benefdi-
cere et custodire di-
gnetur, per aspersio-
nem hujus aquœ cum
vino, sale et cinere
mislœ. Per Dominuiu
nostrumJesum Chris-
tum Filium suum,qui
cum eo vivit et régnât in unitate Spiritus
sancti Deus , per omnia sœcula sœculorum.
S) Amen.
46. Après cela . le
pontife s'approche de
l'autel gardant la mi-
tre ; il y commence ,
et le chœur continue
l'antienne suivante
du 4" ton:
40. Post hœc pon-
tifex procedit ad ai-
tare cum mitra; et ibi-
dem inchoat , schola
prosequenle, anlipho-
nam sequentem,ton. 4:
son secours, subsiste longtemps pour l'utilité des hom-
mes.
(2) Le pontife demande encore en faveur de ceux qui
visiteront celte église l'éloignemenlde tout mal, el l'abon-
dance de tous les biens, par l'invocation de sou sainl nom ;
que nous méritions d'avoir avec nous un ange de paix, de
chasteté, de charité et de vérité, qui nous garde, nou»
protège et nous préserve toujours de tout mal.
I0S7 DED
Consécration de l'autel. Consecratio altarls.
47. Il est à rcmar- VI. Advertendum ,
quer que s'il y a dans quod si plura altaria
l'église plusieurs au- in eadem ecclesia tune
tels à consacrer, le fuerint consecranda ,
pontife réitère succès- pontifex eosdem ac-
sivement pour eha- tus et cœremonias fi-
cun ce qu'il a fait au cit, sub eisdem verbis,
Îiremier, pratiquant in singulis altaribus
es mêmes cérémo- successive, sicut facit
nies, el prononçant in primo altari:
les mêmes paroles :
Inlroibo ad allare Dei : ad Deum qui laeti-
ficat juventutem meam.
Psaume 42.
Judica me Deus, et discerne causam meam
de gente non sancta : ab homine iniquo ,
et doloso erue me.
On répète en entier Repetitur tota an-
l'anlienne précéden- tiphona prœdicta si
te, s'il est nécessaire, necesse fuerit.
après chaque verset.
Quia tu es Deus fortitudo mea : quare
me repulisti , et quare tristis incedo , dum
affligit me inimicus?
Emitte lucem tuam et veritatem tuam :
ipsa me deduxerunt et adduxerunl in mon-
tem sanctum tuum et in tabernacula tua.
Et introibo ad altare Dei : ad Deum qui lœ-
tificat juventutem meam.
Confitebor tibi in cithara , Deus Deus
meus : quare tristis es, anima mea, et quare
conturbas me ?
Spera in Deo , quoniam adhuc confitebor
illi : salutare vultus mei et Deus meus.
On ne dit cas Gloria Et non dicitur Glo-
Patri, mais on répèle riaPatri, sed antipho-
l'antienne. na prœdicta repetitur.
48. Lorsqu'on a 48. Incepta prima
commencé l'antienne antiphona , pontifex ,
fionr la première fois, retenta mitra, stans
e pontife, deboutavec ante altare, intingit
la mitre devant l'au- pollicem dexterœ mo-
tel, trempe le pouce nus in aqua prœdicta,
rie la main droite dans ultimo per eum bene-
l'eau qu'il vienl.de bé- dicta, et cum oo et
nir, et avec ce doigt, aqua hujusmodi facit
il Irace une croix au crucem in medio ta-
milieu de la table de bnlœ altaris, dicens :
l'autel en disant :
« Que cet autel soit Sanclifficelur hoc
sanctifié à l'honneur altare, in honorein Dei
de Dieu tout-puissant, omnipoientis, et glo-
de la glorieuse Vierge riosa VirginisMariœ,
Marie et de tous les atque omnium san-
saints ; sous le nom et ctoruoi , et ad nomen
en mémoire de saint ac memoriam sancti
N Au nom du Pè- 2V. In nomine Paftris,
re, etc. Que la paix y et Fiflii, el Spiritus f
soit (1). » sancti. Pax tibi.
49. Ensuite il fait 49. Deinde facit ex
avec la même eau, et eadem aqua cum eo-
en se servant du mé- dem pollice quatuor
me pouce, quatre au- cruces in quatuor cor-
(t) Dans le style de l'Ecriture la paix e?t l'assemblage
de. tous les biens.
(î) L'unique sacrifice propitiatoire de notre rédemption
a éle offert sur l'autel de la croix; le patriarclie Jacoli
l'a\ait figuré en érigeant une pierre pour y dire un «acri-
DED
10SS
très croix, une à cha-
que coin de l'autel ,
en répétant à chacune
les mêmes paroles :
Sanctipcetur , elc.
Il fait la première
croix au côté droit de
l'autel en arrière ,
c'est-à-dire , au côté
de l'Evangile, la se-
conde au côté gauche
antérieur, à l'opposé
de la première , la
troisième au côté
droit anlérieur; et la
quatrième au côté
gauche postérieur, à
l'opposé de la troisiè-
nihus altaris , repe-
tens in qualibet cruce
verba prœmissa.
Sanctifficctur hoc
allare, elc. Facit uu-
tem primam crucem in
dexlera parte poste-
riori altaris , id est ,
ubi legitur Evunge-
lium, secundam in si-
nistra parte anteriori,
transversa primœ, ter
tiam in dextera ante-
riori, quartam in si-
nistra posteriori ter~
tiœ transversa in hune
modum :
me, comme danscette figure
*
1
*
*
i
*
5
*
3
50. Quo facto, et fi-
nitis ant. et psalmo
prœdictis , pontifex
stans ibidem, deposita
mitra, dicit :
Flec-
Le-
50. Cela étant fait,
le psaume, et l'an-
tienne étant terminés,
le pontife se tenant
debout, dépose la mi-
tre el dit :
Or émus (2).
Et les ministres : Et ministri.
Flectamus genua. tamus genua.
iî, Levate. vate.
Singulare illud propitiatorium in
crucis pro nobis redimendis oblatum,
jus prœfiguralione patriarcha Jacob lapidem
erexit in litulum, quo fieret sacrificium, et
porlœ cœli desuper aperiretur oraculum ;
supplices tibi, Domine, preces fundimus, ut
lapidis hujus expolitam maleriam, supernis
sacrificiis imbuendam, ipse tua; dilari sanc-
tificalionis uberlate prœcipias, qui quondam
lapideis legem scripsisli in tabulis. Per
Christum Dominum nostrum. n). Amen.
51. Après celte 51. Oratione ex-
oraison , le ponlife pleta pontifex circuit
altari
in eu-
fait sept fois le tour
de la table de l'autel,
en l'aspergeant ainsi
que sa base avecl'eau
qu'il a récemment bé-
nite , se servant d'un
aspersoir d'hysope.
D'abord étant debout
devant le milieu de
l'autel, il commence
cette antienne du 7"
ton que le chœur con-
tinue :
I. Asperges me,Domine,hyssopo,et munda-
bor : lavabis me, et super nivem dealbabor.
Psaume 50.
Miserere mei, Deus : secundum magnam
misericordiam luam.
fice, et U' ciel s'ouvrit au-dessus ; on prie le Seigneur, qui
écrivit autrefois sa loi sur la pierre, de commander que
l'autel préparé pour le sacrifice céleste soit enrichi de
sainteté.
septies tabulant alta-
ris, aspergens eam, et
slipitem de aqua prœ-
dicta ultimo per eum
benedicta, cum asper-
sorio de herba hyssopi
facto, hoc modo. Stans
enim ante médium al-
taris inchoat anti-
phon.,ton."i,et schola
prosequitur :
1059
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1000
Et secundam multitudinem miseratiouum
tuaruin ; dele iniquitatcm meara.
Amplius lava me ab iniquitate mea, et a
peccato meo munda me.
En même temps
le pontife ayant pris
la mitre fait le tour
de l'autel, y jette |de
l'eau béni te, et revient
devant le milieu d'où
il était parti.
52. Ces versets étant
chantés , le pontife,
debout au même lieu
avec la mitre, recom-
mence l'antienne que
Intérim pontifex
accepta mitra cir-
cuit altare, illudque
aspergit, et redit ad
tocum ante médium
altaris, unde discesse-
rat.
52. Finitis die lis
versibus, pontifex ibi-
dem stans cum mitra
inchoat secundo, ut
prius Ant. :
le chœur continue.
II. Asperges me, et schola prosequitur,
Domine, hyssopo, et mundabor : lavabis me,
et super nivem dealbabor.
Quoniam iniquitatem meam ego cognos-
co , et peccatum meum contra me est sem-
per.
Tibi soli peccavi, et malum coram te feci :
ut justiûceris in sermonibus tuis , et vincas
cum judicaris.
Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum ,
et in peccatis concepil me mater mea.
53. Pendant cela, 53. Intérim ponti-
le pontife fait un se- fex circuit secundo,
aspergitque et redit,
ut prius ; et finitis
versibus , stans ut su-
pra pontifex cum mi-
tra inchoat tertio an-
tiphonam :
cond tour en asper-
geant l'autel, et re-
vient comme la pre-
mière fois; quand les
versets précédents
sont achevés, debout
avec la mitre, il re-
commence une troisième fois l'antienne, et
le chœur continue. On fait tout cela jusqu'à
sept fois.
III. Asperges me, et schola prosequitur,
Domine, hyssopo, et mundabor : lavabis me,
et super nivem dealbabor.
Ecce enim veritatem dilexisti : incerta et
occulta sapientiae tua manifestasti mihi.
Asperges me hyssopo, et mundabor, la-
vabis me, et super nivem dealbabor.
Auditui meo dabis gaudium et laetitiam ,
et exultabunt ossa humiliala.
54.. Intérim pontifex circuit tertio asper-
gitque et redit, ut prius, et finitis versibus
prœdictis, stans cum mitra ut supra, inchoat
quarto antiphonam :
IV. Asperges me, et schola prosequitur,
Domine, hyssopo, et mundabor : lavabis me
et super nivem dealbabor.
Averte faciem luam a peccatis meis , et
omnes iniquitates mcas dele.
Cor muudum créa in me, Dons, et spirilum
rectum innova in visceribus meis.
Ne projicias me a facie tua : et Spiritum
sanctum tuum ne auferas a nie.
55. Et intérim pontifex circuit quarto, as-
pergitque et redit, ut prius, et finitis versibus
prœdictis, stans cum mitra in cnpile, in-
choat quinto, stans ut supra, anliphonum :
V. Asperges me, et schola prosequitw,
Domine, hyssopo, et mundabor : lavabis me,
et super nivem dealbabor.
Reclde mihi laetitiam salutaris tui, et spi-
ritu principali confirma me.
Docebo iniquos vias tuas , et impii ad te
convertentur.
Libéra me de sanguinibus, Deus, Deus sa-
lutis meœ, et exultabit lingua mea justitiatu
tuam.
56. Intérim pontifex circuit quinto, asper-
gitque et redit, ut prius, et finitis versibus
prœdictis, stans, cum mitra ut supra, inchoat
sexto antiphonam :
VI. Asperges me, et schola prosequitur,
Domine, hyssopo, et mundabor : lavabis me,
et super nivem dealbabor.
Domine, labia mea aperies, et os meum
annuntiabit laudem tuam.
Quoniam si voluisses sacriticium.dedissein
utique, holocauslis non delectaberis.
Sacrificium Deo spiritus contribulatus :
cor contritum et humiliatum, Deus, non de-
spicies.
57. Intérim pontifex circuit sexto, asper-
gitque et redit, ut prius ; et finitis dictis ver-
sibus, stans cum mitra ut supra, inchoat
seplimo antiphonam :
VII. Asperges me, et schola prosequitur.
Domine, hyssopo, et mundabor : lavabis me,
et super nivem dealbabor.
Bénigne fac, Domine, in bona voluntate tua
Sion, ut œdificentur mûri Jérusalem.
Tune acceptabis sacrificum juslitiœ , obla-
tiones et holocausta : lune imponent super
altare tuum vitulos.
58. On ne dit pas le
Gloria Patri. Le pon-
tife recommence pour
la septième fois les
cérémonies indiquées
ci-dessus.
59. Après le sep-
tième tour de l'autel,
le pontife fait trois
fois le tour de l'Eglise,
en dedans, en asper-
geant ses murs avec
l'eau bénite dont il
s'est déjà servi. D'a-
bord le chœur chante
cette antienne du 1"
ton :
« Voici la maison
du Seigneur solide-
ment construite -, ses
fondements sont po-
sés sur la pierre fer-
58. Et non dicitur
Gloria Patri. Intérim
pontifex circuit sep-
timo, aspergitque et
redit, ut supra.
59. Subséquente!-
circuit ter ecclesiam
interius tantum as-
pergendo parieles ejus
cum prœdicla aquu
benedicta, hoc modo.
Finitis dictis versibus
et seplimo cirenitu
per ponti ficem, ut su-
pra facto, schola con-
tât antiphonam, ton. 1 :
Haee est domus Do-
mini firmiter œdili-
cata : bene fundata
est supra Grmani pc-
trara.
me. »
Psaume 121.
Laetatus sum in his quae dicta sunt mihi,
etc. {l'oy. Eglise, Ut. 1", n. 20).
On dit le psaume
tout entier sans Glo-
ria Patri.
60. Dès que l'an-
tienne précédente est
commencée, le pon-
Dicitur lotus sini
Gloria Patri m fine.
60. Intérim inceptu
antiphona prœdicta,
pontifex cum mitra
1081
DED
tife ayant la mitre, incipiens rétro altare
?a derrière le grand majus procedit ad
autel, et, commençant dexteram partem, cir-
à droite, il parcourt cuiens intrinsecus ec-
l'intérieur de l'église, clesiam et parietet
longeant les murail- illius ; aspergit eam
les, qu'il asperge tout aparteinferiorijuxta
près de terre, jusqu'à terram, rediens usque
l'endroit d'où il est ad locum rétro altare,
parti. Cela étant fait, unde discessit : quo
l'antienne et le psau- facto, ac finit i s anti-
me étant chantés, on phona et psalmo prœ-
chante ce qui suit sur dictis, schola cantal :
le 1' ton: ant. Ion. 7.
« Que Dieu se lève, Exsurgat Deus, et
et que ses ennemis dissipenlur inimici
soient dissipés ; que ejus, et fugiant qui
ceux qui le haïssent oderunl eum a facie
fuienldevantsaface.» ejus.
Extrait du psaume 67. v. 27.
In Ecclesiis benedicite Deo Domino, de
fontibus Israël.
Ibi Benjamin adolescentulus, in mentis
excessu.
Principes Juda , duces eorum : principes
Zabulon, principes Nephthali.
Manda, Deus, virtuti tuas : confirma hoc,
Deus, quod operatus es in nobis.
A templo sancto tuo in Jérusalem, tibi
offerent reges munera.
Increpa feras arundinis; congregalio tau-
rorum in vaccis populorum : ut excludant
eos qui probati sunt argento.
Dissipa gentes, qu» bella volunt, venient
legati ex -Œgypto : iEthiopia praeveniet ma-
nus ejus Deo.
Régna terra?, cantate, Deo : psallite Do-
mina.
Psallile Deo, qui ascendit super cœlum
cœli, ad orientem.
Ecce dabit voci suae vocem virtutis, date
gloriam Deo super Israël : magnificentia ejus
et virlus ejus in nubibus.
Mirabilis Deus in sanctis suis, Deus Israël
ipse dabit virtutem et fortiludinem plebi
suée : Benedictus Deus.
Cl. On ne dit pas 61. Et non dicitur
Gloria Patri. En Gloria Patri. Intérim
même temps le pon- pontifex secundo per
tife fait une seconde eamdem viameir cuiens
fois le lourde l'église, aspergit parietes ec-
commençant par le clesiœ inmedio,idest,
même côté, et asper- circa altitudinem ga-
geant le milieu des cieisuœ, rediens usque
murs, c'est-à-dire, à ad locum unde disces-
la hauteur du visage, sit : quo facto, ac fini-
Après quoi on chante lis anti phona et psal-
ce qui suit sur le 8' mo prœdictis, schola
ton : cantat antiphonam ,
ton. 8:
Qui habitat in adjutorio Altissimi, in pro-
tectione Dei cœli commorabitur.
Psalmus 90.
Dicet Domino : Susceptor meus es tu, et
retugium meum : Deus meus, sperabo in
©uni.
DED
106*
Quoniam ipse liberavit me de laqueo ve-
nantium, et a verbo aspero.
Scapulis suis obumbrabit tibi , et sub pen-
nis ejus sperabis.
Sculo circumdabil le veritas ejus : non ti-
mebis a timoré nocturno.
A sagilta volante in die, a negotio peram-
bulante in lenebris : ab incursu et daemonio
meridiano.
Cadent a latere tuo mille, et decem millia
a dextris tuis : ad te autem non appropin-
quabit.
Verumtamen ocolis tuis considerabis : et
retributionem peccatorum videbis.
Quoniam lu es, Domine, spes mea : altissi-
mum posuisti refugium tuum.
Non accedet ad te malum : et flagelluin
non appropinquabit tabernaculo tuo.
Quoniam angelis suis mandavit de te, ut
custodiant le in omnibus viis tuis.
In manibus portabout te : ne forte olïendas
ad lapidem pedem tuum.
Super aspidem, et basiliscum ambulabis :
et conculcabis leonem et draconem.
Quoniam in me speravit liberabo eum :
protegam eum, quoniam cognovit nomeu
meum.
Clamabit ad me , et ego exaudiam eum :
eum ipso sumin tribulalione; eripiam eum,
et glorificabo eum.
Longitudine dierum replebo eum : e( os-
tendam ifli salutare meum.
On ne dit pas Glo- Et non dicitur Glo-
ria Patri. ria Palri.
62. En même temps 62. Intérim ponti-
le pontife fait, pour ftx tertio circuit ec-
la troisième fois, le clesiam, incipiens a
tour de l'église en sinistra parte , et as-
commençant par le pergit parietes illius,
côté gauche, et asper- altius quam secundo,
géant les murs plus rediens ad locum, un-
haut que la seconde de'discessit. Quo facto,
fois. Etant revenu au acfhuc mitram in ca-
lieu d'où il était parti, pite tenens aspergit
ayant toujours la mi- eum prœdicta aqua
tre en tête, il jette de pavimentum ecclesiœ
l'eaubénilesurlepavé per médium, incipiens
de l'église, en allant ante altare, usque ad
depuis le grand autel portam principalem,
jusqu'à la porte prin- deinde per transver-
cipale, ensuite en Ira- sum , de uno pariete
vers d'un mur à l'au- ad alium. Intérim
tre. En même lemps schola cantat très se-
le chœur chante, sans quentes anùiphonas
Gloria Patri, les trois eum suis versicu~
antiennes suivantes lis (lj ;
avec leurs versets:
Antienne du ton 6.
a Ma maison sera Domus mea, domui
appelée une maison de orationis vocabitur.
prière. Je ferai con- f Narrabo nomen tu-
naîlre votre nom à um fratribus meis, in
mes frères , je vous medio ecclesiœ lau-
louerai au milieu de dabo te. Sine Gloria,
l'assemblée. »
Autre antienne, du ton 5.
« Seigneur, j'ai aimé Domine, dilexi de-
la beauté de votre coiem domus luae. }
maison, et le lieu où Et locum habitatiouis
1063
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
ha- gloriae las. Sine Glo
10G4
votre gloire ha- gloriae tua
bite — >> ria.
Autre antienne, du ton 7
■ C'est ici la maison
de Dieu et la porte du
ciel. »
03. Après ces an-
tiennes , l'aspersion
étant faite, comme il
vient d'être dit, le
fiontife, debout avec
a mitre au milieu de
l'église , commence
celte antienne étant
tourné vers le grand
autel, et le chœur la
continue :
« Jacob vit une
échelle qui touchait
au ciel; des anges en
descendaient; et il dit:
Vraiment ce lieu est
saint, *
64. Pendant qu'on
chante cette antien-
ne, le pontife, debout
au milieu de l'église ,
jette de l'eau bénite
sur le pavé, vers l'o-
rient, vers l'occident,
vers le nord et vers le
midi.
65. Quand l'antien-
ne est finie, le pon-
tife dépose la mitre ,
et se tenant debout
au milieu de l'église,
il se tourne vers la
porte principale , et
dit d'un ton de voix
ordinaire :
Oremus(l).
Et les ministres : Et ministri
Flectamus genua. tamus genua.
«i Levate. vate.
Deus, qui loca nomini tuo dicanda sancti-
ficas, effunde super hanc orationis domum
graliam tuam ; ut ab omnibus hic nomen
tuum invocantibus auxilinui tu<e misericor-
diae sentiatur. Per Christum Dominum no-
strum. ii, Amen.
66. Ensuite toujours 66. Tum ibidem
dans la même postu- stans, adhuc conver-
re, il dit encore : sus, ut prius, dicit :
Or émus (2).
Et les ministres : Et ministri : Flec-
Flectamus genua. tamus genua. fq Le-
ij Levate. vate.
(1) C'est Dieu qui sanctifie les lieux qu'on veul dédier
V son nom ; on le prie de répandre sa grâce sur cette mai-
son de prière, en faveur de tous ceux qui viendront l'y
invoquer.
(2) Le pontife amplifie la prière précédente, eldemande
6 celui dont la bonté se manifeste sans lin, qui embrassa
le ciel et la terre, que ses yeux soient ouverts jour et uuit
sur cette basilique fondée à l'honneur de la très-victo-
rieuse croix, et en mémoire de saint N.; afin que tons
:eux qui viendront y faire d'humbles prières soient tou-
jours heureux, toujours contents en pratiquant la religion,
et persévèrent constamment dans la confession de la sainte
Trinité selon la foi calholiqu*
Non est hic aliud
nisi domus Dei et
porta cœli.
63. Uictis antipho-
nis prœdictis, et as-
persione, ut prœmit-
titur, facta, ponti/ex
stans cum mitra in me'
dio ecclesiœ versus ad
altare majus inchoat,
et schola proseqtiilur
antiphonam ton. 7 :
Vidit Jacob scalam, -
summitas «jus cœlos
tangebat , et descen-
dentes angelos, et di-
xit : Vere locus iste
sanctus est.
64. Dum cantatur
antiphona prœdicta ,
pontifex stans cum
mitra in medio eccle-
siœ aspergit aquam
per pavimenlum , ver-
sus orientem , occi-
dentem; aquilonem et
austrum.
65. Finita antipho-
na, ponlifex, deposita
mitrj, stans ibidem in
medio ecclesiœ conver-
sus ad portam princi-
palem , dicit compe-
tenti voce.
Flec-
fi Le-
Deus sancliOcationum, omnipotens domi-
nator, cujus pielas sine fine sentilur; Deus
qui cœlestia simul et terrena complecteris ,
servans misericordiam tuam populo tuo am-
bulanli ante conspectum gloriae tuae, exaudi^
preces servorum tuorum ; ut sint oculi tui
aperti super domum islam die ac nocte :
hanc quoque basilicam in honorem sanctae
et victoriosissimae crucis , et raemoriam
sancli tui N. sacris mysteriis institulam cle-
menlissimus dedifea , miseratus illufstra,
proprio splendore clariffica, omneuique ho-
minem venientem adorare te in hoc )oco
placatus admitte , propitius respicere di-
gnare , et propter nomen tuum magnum ,
et manum tuam fortem, et brachium tuum
excelsum , in hoc tabernaculo tuo suppli-
cantes libens protège, dignanter exaudi,
aeterna defensione conserva ; ut semper feli-
ces, semperque in lua religione testantes,
constanter in sanctae Trinitatis confessione ,
fide catholica persévèrent. Per Domiuum no-
strum Jesum Christum Filium tuum, qui te-
cum vivit et régnât in unitate Spiritus sancti
Deus.
67.
adhuc
prius ,
tensis
pectus
Deinde stam
conversus, tit
ibidem ex-
manibus ante
, dicit prœfa-
67. Ensuite, tou-
jours debout et tour-
né comme aupara-
vant , il étend les
mains devant la poi-
trine, et dit cette pré- 'tionem (3)
face.
Per omnia saecula saeculorum. r^ Amen.
t Dominus vobiscum. iî; Et cum spiritu
tuo.
f Sursum corda, r) Habemus ad Domi-
num.
f Gratias agamus Domino Deo nostro.r} Di*
gnum et juslum est.
Vere dignum et justum est , œquum et
salutare, nos tibi semper et ubique gratias
agere , Domine sancle , Pater omnipotens,
aeterneDeus, adestoprecibus uoslris , adesto
sacramentis, adesto eliam piis famulorum
tuorum laboribus, nobisque misericordiam
tuam poscentibus. Descendat quoque in hanc
ecclesiam tuam, quamsubinvocalionesancli
nominis tui, in honorem sancta; crucis, in
qua coaeternus tibi Filius tuus Dominus
nosterJesusChristuspro redemptione uiuudi
pati dignatusest.et memoriam Sancli tui N.
nos indigni consecramus; Spiritus sanctus
tuus septiformis graliœ ubertale redundans,
ut quotiescumque in hac ilomo tua sanclum
nomen tuum fuerit invocatum, eorura qui te
invocaverint, a te piô Domino preces exau-
diantur. O beata et sancta Trinitas , quaa
omnia purificas , omnia mundas et omnia
(3) L'Eglise nous apprend a persévérer dans la prière,
en répétant souvent les mêmes demandes. Icielles'adrosse
à la sainte Trinité qui purifie et orne tout ; a la majesté
de Dieu qui remplit tout, renferme tout, dispose de tout ;
à la main de Dieu qui sanctifie, bénit et enrichit tout. Elle
demande au saint des saints que, dans cette église, les
prêtres lui offrent des sacrifices de louange, les peuples
fidèles s'acquittent de leurs vœux, les péchés soient remis
et les chutes réparées ; que le Saint-Esprit septiforme la
comble de ses grâces; que les malades, les infirmes, les
boiteux, les lépreux, les aveugles, les démoniaques soient
délivrés de leurs maux, et pleins de joie d'avoir obtenu ce
qu'ils avaient fidèlement demandé.
lOGS
DKD
DI'.D
mu
porornas. 0 bcala majcstas Dei , quœcunda
impies, cuncta conlincs, cuncta (lisponis ! O
bcata et sanctamanus Dei, qua; oninia san-
clificas, omnia bencdicis, omnia locuplctas !
O Sancte snnctorum Deusl luam clemcn-
liam humillima dcvotionc depnscimus, ut
banc ccclcsiam luam, per nostrœ humilita-
lis famulalum, in honorcm sanctœ, et victo-
riosissinuc crucis , et mcmoriam sancli lui
N. purifficare, bcneidicerc, et consefcrare
perpétua sanctiticalionis tuic ubcrlntc di-
gneris. Hic quoquc saccrdolcs sacrificia libi
laudis offerant. Hic fidèles populi vota per-
solvant. Hic peccatorum onera solvanlur ,
fidelesque la psi reparenlur. In bac ergo ,
quœsumus, Domine, domo lua Spiritus san-
cti gratia œgroli sanenlur; iiifinni recupe-
rcntur; claudi curenlur ; leprosi mundçn-
lur ; rœci illuminenlur ; i!;i u.i ejician-
lur. Cunctorum hicdcbilium incommoda, te
Domine anniicule , pellantur, omniumque
vincula peccatorum absolvantur; ut onines,
qui boc leinplutn bénéficia juste depreca-
luri ingrediunlur , cuncta se inipclrassc ke-
tentur ; ut concessa misericordia quant pre-
cantur pcrpe!uu miscralionis tuas munere
glorienlur.
68. 11 dit ce qui G8. Quod sequitur,
suit d'une voix plus dicil submissa voce
basse, mais intelli- legendo , ita lamcn,
gible,à ceux qui l'en- quod a circumstanti-
lourcnt : bus audiri possit :
Per cunidem Dominum nostrum Jesum
Cbristum Filium luum, qui tecum vivit
et régnât in unilatc cjusdem Spiritus sancli
Dcus, per omnia sa;cula sœculorum.
n Amen.
69. Après avoir fini 69. Prœfatione fi-
la Préface, le pontife nita , ponlifex , ac-
prend la mitre, va cepta mitra, proredit
devant l'autel , et là anteallare ,et ibi cum
il fait du ciment avec prœmissa aqua benc-
l'eau qu'il a bénite; dicta facit mallham,
aussitôt aptes il dé- seu cœmcntum , quod
pose la mitre et le inox , deposita mitra ,
bénit , étant debout stans ibidem, benedi-
ct disant : cil , dicens :
f Dominus vobiscum; i^ Et cum spiritu
luo.
Or émus (1).
Summc Deus , qui somma , et média, ima-
qne custudis, qui omnem creaturain inlrin-
serus amhicndo concludis, sancli jfica , et
benefdic bas crealuras calcis, cl sabuli. Per
Christuin Dominum nostrum. iî) Amen.
70. On conserve le 70. Cœmcntum be-
cimcnl bénit, mais ce nedictum reservatur,
qui reste de l'eau bé- sed residuum aquee
nite est répandu au- benedictœ funditur ad
tour de la base de basim, sire pedem sti-
l'autel. pitié allaris per ci:-
cuitum.
71. Ensuite le pon- 71. Ponlifex deinde
life va procession- procedit processiona-
nellement avec la liter cum crues et
(1) L'immensité île Dion garde et renforme toute créa-
ture; oit le prie do bc.iir cl s mci iUor celte chaux el eu
HlCTl 'SNAIfiE 'ÎKS UlTES SACRÉS. I
croix et le clergé au clero ad locum in quo
lieu où les reliques reliquiœ nocte prœ-
sont restées la nuit terita conservâtes
précédente, et l'on fucrunt ; et defertur
porte le saint ebréme chrùma usque ud fo-
jusqu'aux portes de resceelesiœ ;sed prjus-
l'église ; mais avant quam locum ipsum
^'entrer dans ce lieu, ingrediatur, stans ab
se tenant debout en extra, deposla mitre,
debors, il dépose la dicit :
mitre , et dit :
Orcmus.
Et les ministres : El minislri : Klc-
Flcclamus genua. ctamus genua. \\ Le-
1} Lcvatc. vale.
«Eloignez de nous, Aufer a nobis ,
Seigneur, toutes nos qutesumus , Domine,
iniquités, afin que cunclas iniquilates
nous entrions dans le noslras, ut ad san-
saint des saints avec cta sanctorum puris
des âmes pures. » mereamur mentibus
introirc. Per Chri-
slum Dominum nostrum. ii) Amen.
72. Ensuite le pon- 72. Dcindc ponli-
life prend la mitre et fice,acceplamilra, lo-
entredansce lieuavec cum ipsum cum pres-
les prêtres et le clcr- byteris et clero in-
gé; en même temps grediente,schola can-
le chomr chante les lat anliphonas se-
antiennes suivantes : quentes :
Antienne du ton G.
«Ohl qu'il est glo- O quam gloriosum
ricuxde régner avec esl regnum, in quo
Jésus-Christ I tous les cum Christo gaudent
saints se réjouissent omnes sancli amicti
en lui , étant velus stulis albis , scquun-
d'habits blancs , et lur Aguum quoeum-
suivant l'Agneau par- que ierit!
tout où il va. »
Autre antienne , du ton 8.
«Saints de Dieu, Movetc vos , sancli
quittez vos demeures, Dei, de mansionibus
empressez-vous d'al- vcslris , ad loca festi-
ler au lieu qui vous nalc qua: vobis pa-
a été préparé. » rata sunt.
Autre antienne, du ton 3.
«Voici un peuple Eccc populus cu-
qui observe la justice slodiens judicium, et
et la vérité; Seigneur, faciens vcrilatcm ; in
ils ont espéré en vous le speraverunt , Do-
pour toujours. » mine , usque in œter-
n u m.
Autre antienne, du ton 8.
« La voie des saints Via sanctorum fa-
a été redressée, leur c!a est recta, el iter
chemin a élé prépa- eorum praeparalur»
ré. » est.
Psaume 94
Venile, exsullcmus Domino : jubilemus
Dco salutari nostro.
Prœoccupcnius faciem ejus in confessipne,
el in psalmis jubilemus ei.
Quoniam Deus magrus Dominus ilrex
magnus super omnes deos.
sjble qu'il a créés.
1067
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
mn
Quoniam non ropcîlet Dominus plcbcui
suam : quia in manu ejus sunl oaincs fines
terrœ , et alliludincs nionlium ipse conspi-
Cil.
Quoniam ipsius rsl mare, cl ipse fecit il-
lud : et aridam fuudaverunl manus ejus.
Vcuile, adoremus, cl procidaums ante
Bcum ; plorcinus coram Domino qui fecil
nos, quia ipse est Dominus Deus noster.
Nos aulem populus ejus, cl oves pascuœ
ejus.
Hodic si yoeem ejus auilierilis, nolilc ob-
durarc corda vestra,
Sicut in cxaccrbalione, secunduni dicm
tcnlalionis in dcscrlo,
Ubi lenlaverunl nie paires veslri : proba-
verunt, cl viderunt opéra mon.
Quadraginla annis proximus fui genera-
tioni liuic : cl dixi, semper hi errant corde.
Ipsi vero non cognoverunl vias meas, qui-
bus juravi in ira mca, si introibunt in re-
quiem meam.
On ne dit pas Glo-
ria Pu tri.
73. Si on le préfère,
au lieu des antiennes
précédentes et du
psaume , le chœur
chante un répons du
sainl donlles reliques
sont là. En môme
temps le ponlife reste
lout près debout.
Dès qu'on a fini les
antiennes avec le
psaume ou le répons,
le ponlife, debout au
même lieu devanl les
reliques, se découvre
et dil :
dicit :
Orcmus (1)
les ministres : C
(JC)lU(l. lij
Et non dicitur Glo-
ria Puiri.
73. Yel,simaqispla-
cet, omissis omnibus
prwinjissts entiphonis
cwn psahno , schola
cantal responsoriiun
de illo sancto cujus
sunt ipsœ reliquiœ. In-
térim pontifex munet
st'jns juxta rcliquias.
Einilis uutem anli-
phonis cum psal.no,
vcl responsorio prœ-
diclis, pont if ex s 1 1; n s
ibidem coram reli-
quiis, delecto capiie,
mintslrt.
claums uenua. iï
Flc-
Le-
El
Fleclamus
Levutc. vatc.
Far. nos. quœsuuius, Dimine, sanctorum
tuoium t bi s pu ci aliter dedic.tta membra di-
gne cinùngere, quorum pairocinia cupiinus
inces-Minler habere. Pcr Chi'istum Dominum
nostrum. i} Amen.
1k. Alors le pontife
prend la mitre, met
de l'encens dans l'en-
censoir, et l'on fait la
procession dans cet
ordre : deux cérolé-
raircs inarehent en
téle aveeleurs cierges
allumés ; ils sont sui-
vis de la croix cl du
clergé qui chante les
antiennes qui sont ci-
après ; viennent en-
suite les piètres qui
portent le vase des
7V. Tum pontifex,
accepta mitra, impo-
nit inc. nsum in thuri-
bulo, et fit processio,
hoc ordine. Procedunt
duo ceroferarii cum
luminaribus , deinde
crux, tum cl.erus can-
tons anliplionas subsé-
quentes; post hos, sa-
cerdotes portantes fe-
rctru.n cum reliquiis
et juxta eos thurifera-
rius conlinuo rcli-
quias ipsas incensans,
(1) !>>/. l'art. Autf.i., n. 75 et suiv.
(2) I.e pape Léon XII a ordonné, le 27 mai 1826, que
les reliques des saints ne fussent jamais portées sous un
reliques, et lout près
d'eux, un thuriféraire
qui encense conti-
nuellement ces reli-
ques. Immédiatement
devant on porte quel-
ques flambeaux , et
le ponlife ferme la
marche avec ceux qui
le serveut. Au départ
de la procession, le
ponlife entonne la
et immédiate anlereli-
quias ipsas prœccdant
aliquaintorlilia, dein-
de pontifex pwutus
cum suis ministris.
Processione igitur lo-
cum ipsum exeunle,
pontifex inchoat pri-
mam antiphonam ,
schola ipsam et omnes
alias scquenles prose-
quenle (2).
première antienne, et
le chœur la continue ainsi que les suivantes
Antienne du ton 8.
s Vous vous avan-
cerez avec joie, el les
montagnes et les col-
lines bondiront d'al-
légresse dansTatlente
de voire présence. »
Autre antienne, du ton 7.
Cum jucur.ditatcex
ibitis, et cum gaudio
deducemini : uam et
monles,ct colles exsi-
lient exspectanles vos
cum gaudio, Alléluia.
«Levez-vous, saints
de Dieu , levez-vous
de vos demeures ;
sanctifiez ces lieux ,
bénissez le peuple ;
et nous autres pau-
vres pécheurs, con-
servez-nous dans \a
paix. »
Autre antienne, du ton 8.
Surgile, sancti Dei,
de. mansionibus vos-
Iris, loca sanc'iGcalc,
plcbem benedicite, cl
nos hommes pecca-
lores in pace cuslo-
dite.
« Avancez, saints de
Dieu ; entiez dans la
cité de Dieu. C'est en
votre honneur qu'est
édifiée celte nouvelle
église, où le peuple
viendra adorer la ma-
jesté de Dieu. »
Autre antienne du ton 7.
Islorum est enim
regnum ccelorum qui
conlempscrunt vilain
Ambulalc, sancti
Dei; ingredimini inci-
vilatem Domiui ; œdi-
ficala esl enim vobis
ecclesia nova, ubi
populus adora.ee dé-
bet majeslalcm Do-
mini.
« Le royaume des
cieux esl à ceux qui
ont méprisé la vie de
ce monde , et lavé
leurs habits dans le
sang de l'Agneau. »
75. Dès qu'on est
parvenu aux portes
de l'église qui doit
ô'.re consacrée , le
chœur s'arrête au de-
hors, en chantant les
antiennes ci-dessus
marquées; le pontife
précédé de deux céro-
iéraires, de la croix,
du thuriféraire et des
prêtres qui portent le
vase des reliqui s, fait
le lotir de l'église, sui-
muiuli
ruul ad
gni , cl laverunt
et pervene-
prœaiia re-
sto-
in sanguine
las suas
Agni.
73. Eis iijit ir ad
Ccclcsiœ consrcraiidœ
fores pervenientibus ,
priusquam ingredian-
tur , dimissa cn'e
fores ecrlesiœ schola
antiplionas ]ii œdictas
contante , pontifex ,
prœecdentibiis ipsum
duobus ceroferariis ,
cruce, lliurifcrurio, et
sacerdotibus ferclrum
reliquiarum porlan-
libus , circuit eccle-
dais; il a strictement prescrit aux ordinaires des lient de
faire observer ce décret et d'abolir les usages contraires.
10G9
vi du
chante
peuple ,
Kyrie eleison
qui
76. Ensuite le pon-
tife assis sur le fau-
teuil qu'on a préparé
devant la porte de
l'église, la mitre en
lête, parle ainsi briè-
vement au peuple :
« Mes très -chers
frères, le respect pro-
fond que vous devez
avoir pour les églises
et les autres lieux con-
sacrés à Dieu vous
est marqué expressé-
ment dans les canons
et les lois ; et la reli-
gieuse vénération de
tous les fidèles vous
le témoigne assez. Ce
n'est en effet que dans
nos saintes basiliques
qu'on doit offrir au
Seigneur l'auguste
sacrifice. C'est pour
obéir à la vo x du
Seigneur que Moïse
consacra pour les
fonctions du culte di-
vin le tabernacle ,
l'autel avec la table,
les vases d'airain , c(
généralement tout ce
qui était destiné au
servjce de la maison
de Dieu: nous voyons
même qu'il ne se con-
tenta nas de consacrer
le tabernacle, mais
qu'il l'oignit encore
d'une huile sainte.
Kl dans ce taberna-
cle, les prêtres et les
lévites, revêtus dis
ornements de leur
saint ministère, a-
yaicnl seuls le droit
de pariieiper aux sa-
crés mystères; seuls
ils présentaient àDieu
les offrandes du peu-
ple, l'ius tard les rois
lias Juifs et les empe-
reurs romains deve-
nus chrétiens ont eu
une grande vénéra-
tion les uns pour leur
temple , les autres
pour lus basiliques
qu'ils avaient fait
construire, et ils ont
voulu que le tumulte
et le traeas des affai-
res en fussent éloi-
gnés, afin que cette
maison fût exempte
DED
siam cum ipsis reii-
quiis, populo sequen-
te et clamante: Kyrie
eleison.
7G. Quo facto, pon-
tifex, sedens cum mi-
tra in fddistorio, an-
te fores ecclesiœ ad id
parato, brevi sermone
populum qlîoquitu'r.
Quanla,fratrescha-
rissimi, ecclesiis et
Dco dicatis locis ha-
benda sit reverenlia ,
canoncs, et leges, et
universalis religiosus
fidelium cultus décla-
rât. Nullibi enim
quam in sacris basi-
licis , Domino offerri
sacrificium débet.
Pnecipientc siquidem
Domino per Moysen,
tabernaculum cum
mensa atque altari,
et aîreis vasis, ulensi-
li busqué consecratu m
est ad «1 1 \ î ii ii 1 1 1 cul-
tum explendum; ip-
sum quoque taber-
naculum non solum
sacrasse, sed oleo
quoque 11 ni visse le-
gimus. In ipso aulem
tabernaculo non alii
quam sancli sacerdo-
tes et lcvilœ vestibus
sacris oniali sacra-
menta tractabant, et
pro populo oblatio-
nes offerebanl. Posl-
niodum tam reges
Hebrœoruui suum
templum, quam ro-
mani chrisliani prin-
cipes basilicas a se
conslructas summa in
veneratione habue-
runt, immunesqueab
omni vulgari slrepitu
et nrgotio esse volue-
runl; ut domus ora-
tionisadaliud nullum
commercium atque
usum aceommodarc-
tur. Eqmque priviie-
gii et immuuitalis
prœrogalivam habere
volucrunt, ut si quis
temeraric sacrilegas
manus apposuisset,
gravissimis supplicijs
al'ficerctur. Non enim
juslum visum est do-
inum l)ei altissimi te-
merariis prjBmmp-
lionilius expositaip
e>sc , nec iatronuin
(juxta verlium Veri-
DED
lo70
de tout coinincrce et
de tout usage profane.
Ils lui ont accordé des
privilèges et des pré-
rogatives, de sorte
que les plus grands
supplicesdoiventêtre
le partage de celui
qui oserait y porter
des mains sacrilèges.
Car on n'a pas cru
qu'il fût juste de lais-
ser la maison du
Très -Haut exposée
aux insultes témérai-
res des insensés, ou
d'en faire, selon l'ex-
pression de la Vérité
même, une caverne
de voleurs. C'est un
lieu de salut, c'est le
port où l'on va jeter
l'ancre pour sauver
du naufrage le vais-
seau battu parla tem-
pête. Veut-on obte-
nir des bienfaits , on
va dans l'église, et les
demandes humbles et
justes sont exaucées.
Soyez donc pleins de
vénération pour les
basiliques consacrées
au Seigneur, mes très-
chers frères, allez y
souvent , et , purifiés
de vos souillures,
priez le Seigneur d'a-
gréer l'offrande de vos
cœurs. Du nombre de
ces basiliques est
celle que nous con-
sacrons ; les souve-
rains pontifes N- cliV.
lui ont accordé des
privilèges : vous l'a-
vez fait bâtir, et vous
nous avez humble-
ment supplié de dai-
gner la consacrer.
Mus par vos instantes
prières, nous la dé-
dions en l'honneur du
Tout-Puissant, de la
bienheureuse Marie,
toujours vierge, et de
tous les saints, et en
mémoire de saint N.;
çj nous avons résolu,
conformément à la
volonté divine, de
placer sur son autel
les reliques des saints
N. N-; ceux qui les
visiteront avec piété
obtiendront fin lui -
gepcç îy. accordée
par N. (iravez donc,
mes irès-ch.is frères,
talisjspeluncamessc.
Locus est salutis ,
portus naurraganli-
bus, ad quem de Icm-
pestatibus anchora
jacitur. Hanc béné-
ficia petituri adeunt,
et juslœ eorum preces
exaudiuntur. Capita-
lium criminum rei ad
banc fugieutes, impu-
nitatem facti , implo-
ranlibus sacerdoti-
bus.accipiunl. Magna
ergo veneratione sa-
cralas Domino basi-
licas adealis, fratres
charissimi.mundique
facinoribus Domino
oblaliones cordis ves-
Iri offeralis. De qoi-
bus basilicis hœc una
est, cui N. et JV. sum-
mi ponlifices privi-
légia concesscrunt ,
quam vos aedific ni
fecislis (vel N. œdifi-
cari fecil), et nobis
humiliter supplicaslis
(vel supplicavit), ut
eam consecrare di-
gnaremur. Nos au-
tem veslris (vel suis)
honeslis supplicalio-
nibus inclinali , oam
in honorem omnipo-
lentis Dei, beatœ Ma-
ns semper virginis,
et omuium sancto-
rum , ac memoriam
sancti N. dedicamus;
et in ejus altari reli-
quias sanctorum iV.
et N., Deo propilio,
poni dccreviuius, et
in altari N- vel in lo-
co N. sont corpora,
vel reliquiae sancto-
rum N. et N., quai
(vel quas) qui devolo
visiiaverit, indulgcu-
tiam N. per JV. con-
cessam ohlinebit. Vos
insuper moneo, fra-
tres charhsimi , ut
décimas quœ sunl di-
vina Iribula, intègre
ecclesiis et sacerdo-
libus persolvatis. Has
sibi Dominus ad uni-
versalis (1 uniiiii sig-
num reservavit. Au-
dite sanctum Augus-
tinum : Decimae tri-
but i sunt cgeiitium
auiinaruui. Qu h! si
décimas dederis , non
solum aliiind ■juiia:!!
fi ueliiti n il i i, i.b seJ
1071
ces paroles dans vo-
tre mémoire, cl après
les avoir comprises
accomplissez-les exa-
ctement, et vous mé-
riterez ainsi de par-
venir au bonheur
éternel.»
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1072
ctiam sanitatem cor-
poris et anima con-
sequeris. Non igitur
Dominus Deus prs-
mi utn postulat, sed
honorem. Deus enim
noster, qui dignatus
est tolum dare, déci-
mant a nobis dignalus
est reciperc, non sibi, sed nobis sine dubio
profuluram. Sed si lardius dare percatum
est,quanto pejus est non dédisse? De militia,
de negotio, de ariificio redde décimas. Cum
enim décimas dando, et lerrena et cœlestia
possispiœmia promereri, quare pro avaritia
duplici benediclione fraudaris? Hœc est enim
Dei justissima consuetudo, ul si tu illi deci-
inam non dederis, lu ad decimam revoceris.
Dabis impio militi quod non vis dare sacer-
doti, et hoc tollit fiscus quod non accipit
Chrislus. Ueverlimini ad me, inquit Domi-
nus apud prophelam, et revertar ad vos. Et
dixislts : In quo reverlemur? Si affigel bomo
Deum, quia vos configitis me? Et dixislis:
Jnquo ronfigimus le? In decimis, et in pri—
miliis. El in penuria vos maledicti estis, cl
me vos configilis gens Iota. Inferle omnem
decimam in horreum, et sil cibus in domo
mea, et probalc me super hoc, dicit Domi-
nus: si non aperuero vobis calaractas cœli,
et effudero vobis benedielionem usque ad
abundanliam, et increpabo pro vobis devo-
ranlem, et non corrumpet fructum lerrœ ves-
trœ ; nec erit stcrilis vinea in agro, dicit
Dominus cxerciluum. Et beatos vos dicent
omnes génies; eritis enim vos terra desi-
derabilis, dicil Dominus cxerciluum. Evi-
tauda est itaque Domini indignatio, solvcndœ
décimai, et tribula divina persolvenda, nec
pro lemporali commodo amiltenda sunt se-
cuîura bona, quœ exspectantur. Memores
ergo hrec accipite, fratres charissimi, et in-
tellecta pro desiderio complète, ut œlerna
pro temporalibus accipere bénéficia merea-
mini (1).
77. Archidiaconus
légat sequentia duo
décréta sacrosancti
concilii Tridentini ,
sess. 22, cap. 11, de
Reformât. (S).
77. L'archidiacre
doit lire les deux dé-
crets suivants du con-
cile de ïrenle, sess.
22, cap. 11 , et sess.
23, cap. 12, rfe Re-
format.
Si quem clericorum, vcl laicorum , qua-
cumque is dignitatc, ctiam impcriali aut
rcgali prœfulgeat, in tanlum malorum om-
it) La Go de cette allocution et les canons suivants ont
pour objet l'obligation de donner les décimes; l'Eglise y
exhorte par les promesses et les menaces de l'Ancien
Testament à ce sujet; elle affirme que Dieu se les est ré-
servées en signe de son domaine universel, et qu'en uous
eu acquittant nous pouvons obtenir des récompenses pour
la terre et pour le ciel.
(2) Si quelque clerc ou laïque, même élevé en dignité,
lùl-il empereur ou roi, se laisse tellement dominer par la
cupidité, racine de tous les maux, qu'il s'approprie, de
quelque manière que ce soit, les biens d'une église, d'un
bénéfice séculier ou régulier, des monls-de-piélé, ou
autres objets de ce genre, les subventions ducs aux mi-
nistres de l'Eglise ou aux pauvres; s'il a l'audace d'empê-
cher que ces biens ne soient perçus par ceux qui y ont
droit, le concile de Trente le frappe d'analhèmo jusqu'à
ce qu'il ait restitué intégralement, a l'Eglise, à son adini-
nium radix cupidilas occupa verit, ut alicujus
ecclesiœ, seu cujusvis sœcularis, vel regula-
ris beneficii , montium pietalis, aliorumque
piorum locorum jurisdicliones.bona, census
ac jura eliam leudalia, et emphyleulica,
fructus, cmolumenla, seu quascumque ob-
ventiones, quœ in ministrorum et pauperum
nécessitâtes converti debent, per se vel per
alios, vi vel timoré incusso, seu eliam per
suppositaspersonas clericorum aul laicorum,
seu quacumque arte, aut quoeumque quœ-
sito colore, in proprios usus convertere,
illosque usurparc prœsumpserit, seu impe-
dire ne ab iis ad quos jure pertinent perci-
piantur, is analhemati tamdiu subjaceat
quamdiu jurisdicliones, bona, res, jura, fru-
ctus el redditus quos occupaverit, vcl qui ad
eum quomodocumque, eliam ex donationc
suppositœ personœ pervencrint , ecclesiœ,
ejusque adminislralori sire beneficiato intè-
gre restiluerit, ac deinde a Romano ponliQce
absolulionem obtinuerit. Quod si ejusdem
ecclesiœ palronus fucrit, eliam jure palro-
nalus, ullra prœdictas pœnas, co ipso priva-
tus existai. Clcricus vero qui nefandœ frau-
dis et usurpalionis hujusmodi fabricator seu
consentiens fucril, eisdem pœnis subjaceat,
nec non quibuscumque beneficiis privatus
sit, cl ad quœcumque alia bénéficia inhabilis
efDciatur, etasuorum ordinum exsecutione,
ctiam post intégrant satisfactionem et abso-
lulionem, sui ordinarii arbitrio suspendatur.
Conc. Trid.} sess. 25, cap. 12, de Reforma-
lione (3).
Non sunt ferendi qui variis artibus déci-
mas ecclesiis obvenientes subtrahere mo-
liuntur, aut qui ab aliis solvendas temere
occupant, et in rem suam vertunt, cum dé-
cima ru m solutio débita sitDeo; et qui eas
dare noluerint, aut dantes impediunt, res
aliénas invadunt. Prœcipit igitur sancla sy-
nodus omnibus, cujuscumque gradus eteon-
dilionis sint, ad quos decimarum solutio
spectat, ut eas ad quas de jure (enenlur, in
poslerum cathedrali aut quibuscumque aliis
ecclesiis vcl personis quibus légitime deben-
tur, intègre persolvant. Qui vero eas aut
sublrahunt aut impediunt, excommunicen-
tur, nec ab hoc crimine, nisi plena restitu-
lionc secuta, absolvantur. Horlatur dchinc
omnes et singulos pro chrisliana charitale,
debiloque erga pastores suos munere,utdo
bonis sibi a Deo collatis, episcopis et paro-
chis, qui tenuioribus prœsuot ecclesiis,
large subvenire ad Dei laudem, atque ad
nistrateur ou au bénéficier, et qu'il ait obtenu du pontife,
romain l'absolution de son crime. Outre cela, s'il est patron
de cette église, qu'il perde son droit; si c'est un clerc qui
ait participé ou consenti à l'usurpation, il sera privé du
tout bénéfice et inhabile à en posséder; l'ordinaire peut
le suspendre de ses ordres, même après entière satisfaction
el absolution.
(3) Les décimes sont dues a Dieu ; c'est s'emparer du
bien d'autrui que de les retenir ou les détourner. Le saint
concile ordonne de s'en acquitter intégralement, sous
peine d'excommunication dont les coupables ne seront
absous qu'après avoir pleinement restitué. Il exhorte tous
les chrétiens à pourvoir généreusement des biens que
Dieu leur a donnés les évéques et les curés des églises
pauvres, pour honorer Dieu et soutenir la dignité des
pasteurs qui veillent sur eux.
1075
DED
DEL)
1074
pastorum suorum, qui pro cis invigilant
dignitatem tuendam, non gravenlur.
78. Après cela le 78. Postea ponlifex
ponlife dit au fonda- ad fundatorem dicat:
leur: Scias, frater cha-
• « Sachez, très-cher rissimc,quoniamnon
frère, qu'il est défendu permittunt jura ec-
de consacrer des clesias sine ministris
églises sans ministres ac dote consecrari.
et sans dot. Comme Quemadmodum enim
la dot suit le mariage, dos malrimonium
il faut aussi que les consequilur,sic et ad
ministres aient leur sustcntalionem mini-
susbsislance. Nous strorum facullatcs
voulons donc savoir, necessariœ sunt. Ea
très-cher Irère, corn- itaque ralione, frater
bien de prêtres et de charissime, scire vo-
clercs vous destinez à lumus, quoi sacerdo-
celte église, et quelles tes elclericos, et qua-
ressources vous vou- lem eis honorcm vis
lez leur procurer, exhibere , et de quo
Pour comprendre ecclesiam dolare pro-
quels honneurs et ponis. Et ut intclligas
quels avantages l'E- qualem tibi atquc
glise présente à vous hseredibus luis hono-
et à vos successeurs, rem cl commoditatem
sachez que, comme exhibet Ecclesia ,
les saints Pères l'ont scias, ulgralitudinem
statué, au jour anni- ipsam ad fuudalores
versaire de la dédi— ostendat, quod a san-
cace, les fondateurs ctis Patribusstatutum
et leurs héritiers est, in diei dedicalio-
doivent être les pre- nis annirersario so-
uliers dans les pro- lemni, fundatores et
cessions, et s'ils uen- eorum haeredes in
lient à tomber dans processionibus pri—
l'indigence , l'Eglise mos esse debere, et
montre sa reconnais- si casu ad egestatem
sauce par de pieuses pervencrint grala re-
libéralités.» cordatione, Ecclesia
fundaloris piam libe-
ralitatem recognoscit.
79. Le fondateur 79. Qui ad interro-
répond à ces interro- gala, prout tibi pla-
galions selon ses in- cuerit, respondet; de
tentions ; on en fait quo fiât publicum in-
un acte public, si le strumenlum, si nume-
i) ombre des clercs , rusclcricorum,honor,
leurs honoraires, et et dos sufficiens fue-
la dotation de l'église rit. Tune fundator
sont suffisants. Alors ipse et plebs profiten-
le fondateur lui-même tur sejussa pontificis
et le peuple pro'estent impleturos. Deinde
qu'ils accompliront pontifex jubet Deum
les ordres du pontife, deprecari pro eo qui
Celui-ci ordonne de ecclesiam construxit
prier Dieu pour celui et dotavit, et pro eo
qui a construit et qui eam consecrari
doté l'église, et pour petiit, eteoncedit illis
celui qui en a de- partein in omnibus
mandé la consécra- bonis quœ ibi fieri
lion; il les déclare continqet. Quo facto
participants de tout pontifies sic sedente,
le bien qui s'y fera, antequam quis eccle-
Après quoi, pendant siam in/jrediatur ,
(I) Que Dieu entre avec bonté d.cns sa maison, et qu'il
fixo sa demeure dans les rieurs des fidèles : tel est l'objet
de relie prière.
que le ponlife est schola cantat respon-
encore assis , avant sorium ton. 2.
d'entrer dans l'église,
le chœur chante co
répons du 2e ton.
« Le Seigneur sera Erit mihi Dominus
mon Dieu;.... je lui in Deum, et lapis isle
offrirai les décimes et quem erexi in titu-
des hosties pacifiques lum, et vocabitur do-
detoutee qu'il m'aura mus Dei, et de uni-
donné, si je reviens versis quœ dederis
dans la maison de mihi, décimas, et ho*
mon père.» stias pacificas offeram
tibi. > Si reversus fuero ad domum patris
mei. Décimas.
80. Puis le ponlife 80. Tum pontifex,
dépose la mitre, se deposita mitra, sur-
lève, et, tourné vers git, et versus ad os-
la porte de l'église, il tium ecclesiœ, ibidem
dit : stans, dicit :
Or émus (1).
Et les ministres : Et minislri : Fle-
Flectamus genua. clamus genua. $ Lc-
îi, Levate- vate.
Domum tuam, quœsumus, Domine, c la-
menter ingredere, et in tuoruni cordibus
liilelium perpeluamtibi construe mansionem,
et pneslaut domus hjcc, quœtuaconsistitdedi-
cationesolemnis, tua fiât nabilalionesublimis.
Per Christum Dominum uostrum. i\ Amen.
81. Après cette 81. Qua oratione
oraison et avant d'en- finita, pontifex, acce~
trer, le pontife prend pla mitra, priusquam
la mitre, trempe le ingrediatur, intingit
pouce de sa main pollicem dexterœ ma-
droite dans le saint nus in sanction chri-
chrême, et en forme sma,et cum eo,inmo-
une croix sur la porte dum crucis , signât
de l'église au dehors, ostium ecclesiœ exte-
en disant : nus, dicens :
« Que cette In nomine Paflris,
porte soit sanctifiée et Fiflii, et Spiritusf
et consacrée à Dieu, sancli. Porta, sis be-
une porte de salut et nedicta, sanclificata,
de paix, par les mé- consecrata, consigna-
rites de celui qui s'est ta, et Domino Deo
appelé la porte, Jésus- commendata ; porta,
Christ Notre - Sei- sis inlroitus salulis
gneur, etc.» et pacis; porta, sis
ostium pacificum ,
per cum qui se ostium appellavit, Jesum
Christum Dominum nostrum, qui cum Paire
et Spirilu sanclo vivit et régnât Deus in sœ-
cula sœculorum. h) Amen.
82. Ensuite les prê- 82. Quo dicto prê-
tres élèvent le vase tbyteri élevant fere-
des reliques; le pon- trum reliquiarum, et
tife, avec la mitre , ingredienao ecclesiam
entre processionnel- cum clero et populo
lement dans l'église processionaliter,pon-
avec le clergé et le tifex cum mitra inci-
peuple, pendant que f»f, et schola prose-
le chœur commence qui tur antiphonam
et continue les an- ton. 4(2).
tiennes suivantes.
(2) Ce qui suit a rapport au bonheur des sai
joie du peuple lidèle, pour qui ils prient la
Seigneur.
1075
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET Di.S RITES SACRES
Antienne.
4076
Ingredimini , sancti Dei, prœparala est
enim a Domino habitatio sedis vestras; scdet
populus fldelis cum gaudio iusequitur iter
vesirum, ut oretis pro nobis majestalem
Domini. Alléluia.
Autre antienne, du ton 6.
Gaudchi in cœlis animoe sanctorum, qui
Clirisli vesligia sùnt seciili, et quia pro ejds
amore sanguinem suum fuderunt, ideo cum
Chrisio exsultant sine fine.
83. La procession 83. Intérim proces-
s 'avance dans l'é- sionaliter vadunt per
glise. Dés qu'on est ecclesiam. Cum per-
venerint ad altare in
quo reUquiœ sunt
condendœ, reliquiis
ipsis cum feretro pro-
pe altare posilis, et
luminaribus juxta
illas urdentibus, pon-
tifex, stuns cum mura
ante altare, inchoat,
schola prosequenle,
anliphomtm ton. 4.
qu on
arrivé près de l'autel
où les reliques doi-
vent élre renfermées,
on les dépose avec le
brancard près de cet
autel; oh les envi-
ronne de flambeaux
;il!umés, elle ponlife,
avec la mitre, debout
devant ce même au-
lel, commence cette
an tienne que le chœur
continue.
Antienne.
Exsultabunt sancti in gloria, et lœlabun-
lur in cubilibus suis.
Psaume 149.
Cantate Domino canticum novum, laus
ejus in erclesia sanctorum.
Lœletur Israël in eo qui fecit cum; et fiiii
Sion exsullent in rege suo.
Laudent nomen ejus in rhoro ; in tympano
et psalterio psallanl ci.
Quia beneplneitum est Domino in populo
suo, et exaltabit mansuelos in salutem.
Exsultabunt sancti in gloria; lœlabuntur
in cubilibus suis.
Exaltationcs Dei in gutture eorum , et
gladii ancipites in manibus eorum.
Ad faciendam viiuliclam in nationibus ,
increpaliones in populis ;
Ad alligandos reges eorum in compedibus,
et nobilcs eorum in manicis ferreis.
Ut faeiant in eis judicium conscriptum :
gloria hœc est omnibus sanclis ejus.
Psaume 150.
Laudale Dominum in sanclis ejus; laudato
cum in firniamenlo virlulis ejus.
Laudate eum in virtulibus ejus; laudate
eu m secundum multiludinem magnitudinis
ejus.
Laudate eum in sono lubœ; laudate eum
in psalterio et cilhara.
Laudale eum in ( ympano et choro ; laudale
eum in chordis et organo.
Laudale cum in cymbalis bene sonantibus;
laudate eum in çVmbalis jubilalionis : omuis
spirilus landet Dominum.
84. On ne dit pas 84. Et non dicitur
Gloria Palri, mais Gloria l'alri, sed re-
(1) On demande Ici mie la consécrniion de. ce lien soit
Imiulatilt; et ptrtninciSiè; que tous les lidëlcS y obltttt-
pelitur antiphona.
Qua dicta pontifex ,
deposita mitra, versus
ad altare dicit :
on répèle l'antienne.
Quand elle est finie,
le ponlife quille la
mitre, et dit, tourné
vers l'autel :
Or émus (1).
Dcus, qui in omni loco domirialionis lu»
clemens ac benignus dedicator assistis,
exaudi nos, quœsumus, et concède ut invio-
labilis permanea! hujus loci consecratio, et
bénéficia lui muneris universitas fideliuni
qua? iibi supplical percipere merealur. Per
Cbristum Dominum nostrùiil. i^ Amen.
85. Alors le ponlife 85. Tum pontifex,
reçoit la mitre, liem- accepta mitra, intin-
pe le pouce de la
main dro le dans le
saint chrême, cl eu
fait une onction en
forme de croix à cha-
cun des quatre angles
de la confession, c'est-
à-dire du sépulcre où
l'on doit placer lès
git pollicem dexlerœ
manus in sanc.tum
chrisma, et cum eo si-
gnât confessionem, id
est sepulcrum altaris
in quo reliquiœ sunt
reponendœ , in qua-
tuor angulis, fqciens
in sîhgûtis signum
crucis, et dicens :
reliques; il dit en
même temps :
Consefcrctur et sanc li-j-ficctur hoc sepul-
crum, in Dominé Pa-Jlris, et Fïflïl; ci Spiri-
sancli. Pax huic domui
lus j
86. Ensuite il dé-
pose la mitre, et ren-
ferme avec respect
dans le tombeau de
l'autel le vase qui
contient les reliques
et les autres choses,
tel qu'il a été scellé
par lui dès la veille.
Aussitôt il commence
cette antienne que le
chœur continue (2).
Sub altare Dei sedes
inlercedite pro nobis
Christuni
t Exsultabunt sancti in gloria
buntur in cubilibils suis.
8:!. Dcimh deposita
mitra, recondit vene-
ranlcrvasculumipsuin
cum reliquiis, et uliis,
proul hrsternn die per
cum fat sigilliitum ,
in scpulcro aharis ;
quibus reconduis ,
pontifex inchoat scho-
la prosequente, anli-
phonam ton. G.
accepistis, sancti Dei ;
ad Dominum Jesmu
■3 El lœta-
On ne dit pas Glo-
ria Putri, mais on
répète l'antienne. En
même letnps le pon-
tife, sans mitre, en-
cense les reliques.
87. Après cela il
reçoit la mitre, et
prend dans sa main
gauche la tablette ou
pierre qui doit fermer
le sépulcre; il Ircmne
le pouce de la main
droite dans le saint
chrême, et en fait un
signe de croix au-
dessous do celle la-
blelle ou pierre, en
disant :
Et non dicitur Glo-
ria l'alri , sed ant.
repi'.litur. Intérim
dum prœmissa can-
lantur, pontifex sine
mitra thurificat reli-
quias inclnsas.
87. Quo facto, im-
posità sibi mitra ac-
cipit t :bulam seu la-
pident cum quo débet
claudi sepulcrum, in
manum sinislram ; et
pollicem dexlerœ ma-
nus inlingil in san-
clum chrisma ; et cum
eo finit in média dicta?
tabula sive lapidis, ds
subtus, siijnum cru'
cis, dicens :
il de Dieu tes liions qu'ils lui demandent.
(2) Voy. l'art. Autel, u. 22 etsniv.
1077 DEI)
Consefcrctur, et sancli-; ficetur liicc tabula
i>r.r>
1078
(vel hic lapis) per islam uncliuncni, el Dei
benediclionem, In nomine' Paflris, et Fiflii,
et Spirilus f sancli. Pax tibi.
f-8. Aussitôt il joint 85. Et mox Unit
la pierre avec du ci- cuin cœmcnto , punit,
nii'nt sur le sépulcre et cooptât tabulant
p iur le fermer; it seu lapidem super
commence et le chœur sepulcrum , claudens
continue ci lie anlien- illicd , et inchoans ,
ne du 8" ton. schota prosequente,
ùnliphonam, ton. 8.
Sub allare Dei, audivi voces occisorum
dicenlium : Quare non défendis sanguinem
nosli'um? lit acceperuut divinum respon-
suni : Adhuc sustincle modicum lempus, do-
uce implcatur numerus fratrum vcslrorum.
Autre antienne, du ton 8.
Corpora sanctorum în pàce sepulta sunt,
et vivent uomina eoiiun in aVernum.
? Gloria Patri, et Filio, et Spirilui satvcto.
îq Sicut eral in principio, et nunc,et semper,
et in stecula sseculornm. Amen.
Après cela le pon- Post litre pvnlifex ,
til'e dépose la mitre, àeposila mitra, dicit :
et dit :
Oremas (t).
Deus, qui ex omnium cohabilalionc san-
r iorum tcïernùiti majestati tua; condis liabi-
lacuVum , da œdificalioni luœ incrementa
cœleslia; et prœsla, ut quorum hic rcliquias
[>io à more complcclimur , coïùm semper
meriiis adjuvemur. Per Chrislurii Dominum
nôslrum. 4 Amen.
éo. Alors le ponlife 89. Tune accepta
reçoit la mitre, et mitra, pontiftee prias
commence à fixer sur incipiente, commentant
le sépulcre la labletle cùm camento bene-
oû pierre, avec du dicto firmant xpsum
riment bénit, et les labnlam, sen lapidem,
niaçdiis continuent super sepulcrum; dein-
cit;c opération; en- de pontifex intingit
«uile le pontife trem- iterum poilicem dexte-
pc le pouce de sa main rœ inanus in sanctum
droite dans le saint chrisma , et enm eo
rliréme, el eu fait un format si^num crucis
signe, de croix sur la super eamdem tabu-
pierre, en disant : lam , site lapident ,
clicens :
Sighef lur, et Sânrlif ficelur hoc allare, In
nomine PaiUis, et Fiflii, et Spirilus f san-
cli. Pax tibi.
90. Ensuite il met 90. Tarn imponii
de l'encens dans l'en- incensum in thuribu-
censoir, eu disant (2) : lum, dicens.
Ab illo henedicaris, in cujus honcrem
cremaberis, In nomine Paflris, et Fiflii, et
Spirilus f sancli. i^. Amen.
Ayant failau dessus Et dextera manu
Uti signe de croix, il produtit drsuper si-
quiltc la mitre; il gnum crucis, et depo-
commence , et le sita mitra , inchoat,
(t) La réunion des saints forme le séjour éternel de
Tlieu; on le prie d'accorder ici ses dons célestes, el de
nous aider par les mérites de ceux duul uousy (ilaçou*
ilirrur cunliiiuc ce schola prosequente ,
citant du I" ton. cantiim ton. 1.
Slelit angélus juxla aram lempli habens
Ihuribulum aureuni in manu sua: et data
sunt ci incensa mulla; et ascendit fumus
aroinatum in conspeclu Dei. Alléluia.
91. En mémetemps, 91. Intérim cum
ayant repris la milre, min a thurificat nltare
il encense l'autel de undique ad dexterum
tout co'.c, à droite, et sinisirum talus ,
à gauche, devant, ante, et desuper, do-
dessus, jusqu'à ce que net prœmissus cunlus
le chant soit fini; finiatur ; quo fiuilo,
après quoi, debout slanscoram ultari sine
devant l'autel, sans mitra dicit ,
mitre, il dit :
Oremus
Dirigalur oratio noslra, quœsu'm'ùs, Dr •
mine, sicut incensum in conspeclu l'iio, et
copiosa bénéficia Christianvis populos assc-
quatur; ut quicumque tibi Itt hoc nllàri sa-
cranda libnmina dévolus oblulerit, vel sa-
crata susceperit, el vila; subsidia prœscntis
accipiat,et remissionem omnium peccaior'uni
pariter consequalur, et graliam sempilerni»
redemptionis percipiat. Per Christum Domi-
num noslrutn. ii) Amen.
92. Après cela le 92. Post hœv ponti-
pon til'e s'Assied, re- fex , accepta mitra,
çoit la mitre, el les sedet, et ministri cx-
minisires essuient la tergunt mensum alla-
table i!e l'autel a\cc ris cuin linteo mnndo,
un linge propre; à el mox pontifex thn*
l'instant le pontife se rificat super illatn in
lève et l'encense en modutn crucis, in me-
forme de croix au dio, et inquetaor ejus
milieu et aux quatre cornibus : c/mo facto,
coins; après quoi il pontifex ponit iterum
met de nouveau de incensumin ihurihulo
l'encens dans l'eneen- el illud benedieit, ut
soir, le bénit comme supra, videlicel, Ab
auparavant, en di- illo benedicaris, etc.,
sant : Ab illo benedi- actradit uni sacerdoti
caris, etc., et donne sapcrpelliceo induto,
l'encensoir à un prè- ^W continue allare
Ire revêtu du surplis, cirevit i)ucnsanilo ,
qui doit faire coiiti- donec consecratio per-
nuellcmenl le lour do ficialur, excepto eo
l'autel en l'encensant, tempore quo pontifex
jusqu'à ce que la cou- illud inccàsat ; lune
sécration soit ache- enim pontïfici thuri-
vée, excepté lorsque bulum prœsental ; et
le pontife encense lui- per pontifiecm thuri-
inémc; car alors le ficato , illud itennn
nrélre lui présente accipit, et ut prias
l'encensoir, et quand incensat.
le pontife a encensé,
il le reprend pour continuer comme aupara-
vant.
93. Alors le pontife, 93. Tum pontifex
encore debout avec adliuc cum mitra slans
la milre, commence inchoat, schola prose*
et le chœur continue qnente, responsorium
ce répons du ~' ton. ton. 7.
amoureusement les reliques
(2) Yog. l'art. Autel, u. 20 et suiv.
407G
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SVGRES.
I0."0
Dingalur oralio mca sicut incensum in
conspcctu tur>. Domine, t Elevalio nianuum
mcarum sacrificium vesperlinum.
Quoddum cantatur,
pontifex circuit ter
altare ad dexteram
continue thurificando .
Finita incensatione
pontifex inchoat scho-
la prosequente antiph.
ton. 7.
Pendant qu'on le
chante, le pontife,
passant à droite, fait
trois fois le tour de
l'autel en encensant
continuellement; en-
suite il commence, et
le chœur continue
celte antienne du 7"
Ion.
Psaume 83.
Erexit Jacoh lapidem in tilulum fundens
oleum desuper : volum vovit Deo Jacob.
Quaui dilectatabernacula tua, Domine vir-
tulum, etc. {Voy. Eglise, n. 6).
On dit le psaume Et dicitur lotus,
tout entier, mais on sed in fine non dici-
n'ajoute pas Gloria tur Gloria Palri.
Palri.
94. Pendant qu'on
chantece qui précède,
le pontife , debout
avec la mitre, trempe
le pouce de la main
droite dans l'huile des
catéchumènes, et en
faiteinq croix, savoir,
une au milieu de l'au-
tel, et quatre aux en-
droits où il en a fait
avec de l'eau bénite;
il fait donc la pre-
mière au milieu de
l'autel, la seconde au
côté droit postérieur,
c'est-à-dire au côté
de l'Evangile, la troi-
sième au côté gauche
antérieur, la quatriè-
me au côté droit an-
térieur, et la cinquiè-
me au côté gauche
postérieur , comme
dans ce tableau.
94. Dum antiphona
et psalmus prœdicti
cantantur , pontifex
stans cum mitra ,
intincjit pollicem dex-
terœ mamis in oleum
catechumenorum , et
cum eo facit quinque
cruces , videlicet in
medio allaris, et qua-
tuor ejus cornibus, in
locis in quibus fecerat
cruces de aqua bene-
dicta, videlicet pri-
mam in medio altaris,
secundam in dextero
posteriori , ici est ,
Fvangelii, terliam in
sinistro anteriori ,
quart am in dextero
anteriori, quintam in
sinistro posteriori ,
hoc ordine.
* 2
*\
*
5
* i
*
lï
Il dit en formant
chaque croix :
Dicens dum sinyu-
las cruces facit :
Sanclifficetur , et consefcrelur lapis isle,
In îiomine Paftris , et Filii , et Spirilus
■fsancti, in honorem Dei, et gloriosae Virginis
Mariœ, alque omnium sanclorum, ad no-
men et memoriam sancti N. Pax tibi.
95. Ensuite le pon- 95. Dcinde ponti-
tife reçoit l'encensoir fex, accepto thuribulo
des mains du prêtre a sacerdote altare in-
qui encense
de l'autel ; il
et bénit l'encens
autour
y met
censanle, tmposito et
benediclo, ut prias ,
incenso, stans cum
mitra inchoat, scholu
prosequente, respon-
sorium ton. 7.
comme auparavant ,
et, debout avec la mi-
tre, il commence ce
répons, que le chœur
continue.
Dirigatur oralio mea sicut incensum in
conspecluluo, Domine, f. Elevalio mauuuiu
mearum sacrificium vesperlinum.
Dès qu'il est corn- Quo incepto, pon-
niencé, le pontife fait tifex circuit semel a/-
tare ad dexteram
thurificando illud ;
deinde restituto thuri-
bulo sacerdoti, et res-
ponsoriofinito, depo-
sila mitra, dicit :
une fois le tour de
l'autel à droite , en
l'encensant ; ensuite
il rend l'encensoir au
prêtre, et quand le
répons est achevé, il
dépose la mitre et
dit:
Oremus[l).
Et les ministres: Etminittri:Flecl&~
Flectamus genua. n) mus genua. ^ Levate.
Levale.
Adsit, Domine, misericordiœ tuœ ineffabi-
lis pietas, et super hune lapidem opeui tua»
benefdiclionis, et virtulem lus unctionis io-
funde ; ut te largienlc, referai prœmium
quisquis inlulerit volum. Pcr Christum Do-
minum nostrum. n Amen.
90. Après celte orai- 96. Oratione finita,
son, le pontife coin- pontifex inchoat ,
schola prosequente,
antiphonam ton. 1.
(1) On demande (pic Dieu, par son ineflàlile miséricorde,
répaode ses bénédictions sur celle pierre, et les couimu-
mence, et le chœur
poursuit cette antien-
ne du l'r ton.
Mane surgens Jacob crigebat lapidem in
tilulum, fundens oleum desuper : volum vo-
vit Domino : Verc locus isle sanclus est, et
ego nesciebam.
Psaume 91.
Bonum est confiteri Domino, et psallere
nomini tuo, Allissime.
Ad annunliandum mane miscricordiatu
tuam, et veritatem luam per noctem.
In decachordo psallcrio , cum cautico
in cithara.
Quia deleclasti me, Domine, in factura tua,
et in operibus manuum tuarum exsultabo.
Quam maguiOcata sunt opéra tua, Do-
mine 1 niinis profundœ facla> sunt cogita-
tioncs tuas
Vir insipiens non cognoscel , et stullus
non intclliget hœc.
Cum exorti fuerint peccatorcs sicut fe-
num, et apparucrint omnes qui operan-
tur iniquitatem.
Ut intcrcanl in sœculum sa;culi : tu au-
tem altissimus in œlernum, Domine.
Quoniam cccc inimici lui, Domine, quo-
niam cece inimici lui pcribunl ; et disper-
gentur omnes qui opcranlur iniquilatem.
Et exaltabitur sicut unicornis cornu
meum , et senectus mca in miscricordia
uberi.
Et despexit oculus meus inimicos meos ,
et ab insurgentibus in me malignaulibu» ,
audiel auris mea.
nique 'a ceux qui y présenteront leurs voeux.
1031
DED
DED
1083
Juslus ut palma florebit ; sicul ccdrus Li-
bani mulliplicabitur.
Planlati in domo Domini , in atriis domus
Dei nostri florebunt.
Adhucmultiplicabuntur in scnecta uberi ;
et bene patientes erunt, ut annunlient,
Quoniam reclus Dominus Deus nosler ;
et non est iniquitas ineo.
On ne dit pas Glo- Et non dicitur
ria Putri. Gloria Patri.
Dès que l'antienne Incepta antiphona
est commencée , le pontifex, accepta mi-
pontife reçoit la mi- Ira, facit iterum quin-
tre, et fait de nouveau que cruces cum poU
cinq croix avec le lice , de eodem oleo
pouce trempé dans catechumenorum , in
l'huile des calécliu- eisdem locis altaris,
mènes , aux mêmes et eo ordine , prout
endroits de l'autel et prius fecit , dicens ,
dans le même ordre du m singulas cruces
qu'auparavant, di- facit:
sant à chaque croix :
Sancti Jficelur, et conseferetur lapis isle
In nominc Paflris , et Fiflii, et Spirilus
f sancli, in honorcm Dei et gloriosœ Virgi-
nis Maria;, alque omnium sanctorum, ad no-
me n et memoriam sancti N. Pax libi.
97. Ensuite le pré- 97. Deinde ponti-
tre qui encense l'au- fex, accepta thuribulo
tel donne l'encensoir a sacerdole altarein-
au pontife, qui y met censante, imposito et
et bénit l'encens com- benedicto, ut prius,
me la première fois ; incenso, stans cum
et, debout avec la mi- milra inchoat iterum ,
tre , commence une schola prosequenle ,
seconde fois ce ré- responsorium ton. 7.
pons, que le chœur
continue.
Dirigatur oralio mca sicut inensum in
conspeclu tuo , Domine, f Elcvatio manuum
mearum sacrilicium vespertiuum.
Dès qu'il est com- Quoincepto, circuit
mena;, le pontife fait iterum semel allure ad
un nouveau tour en dexteram , illud in-
encensant l'autel, censando ; quo facto ,
commençant à droi- restituto thuribulo sa-
le; quand il l'a fait, cerdoti, et responso-
il rend l'encensoir au no pnito , ponii^ex ,
prélre, et, après le deoosita milra, dicit :
répons, il dépose la
mitre cl dit :
Oremus
Et les ministres : t'tminislri.Flccta-
Flectamus genua. rç. mus genua. k) Levale.
Levate.
Adeslo, Domine, dcdicalioni hujus mensaî
tuœ, et in cam, quœ a nobis indignis sanclo
linita est oleo, benediclionis et sanctifficalio-
nis tuîB virlutem et consecrationein infamie.
Qui vivis et régnas Deus, per omnia sœcula
seculorum. k, Amen.
Autre vraison.
Oremus (1).
Omnipotens sempiierne Deus altare hoc
(I) Dans ces oraisons on réilère les prières précéden-
tes, cl l'vu demande que sur cet autel nous obtenions lou-
quod in honorcm luum, et in mcnioriain
sancti lui N. nos indigni consecramus, vir-
lule tuœ benefdiclionis sanclifica ; et omni-
bus te hic invoeanlibus, atquc in le sperau-
tibus auxilii tui munus ostende ; ut huic al-
lari, imposila munera semper accepta fiori
digneris ; et in eo sacramentorum virtus, et
votorum semper oblineatur effectus. Per
Christum Dominum nostrum. \\ Amen.
98. Après cette orai- 98. Qua finila, pon-
son, le pontife com- tifex incipil , schola
mence et le chœur prosequenle, antipho-
continuc celteanlien- nam ton.l.
ne du 1' ton.
Unxit te Deus, Deus tuus, oleo Itt-liliœ pra
consorlibus luis.
Psaume 44.
Eruclavit cor meum verbum bonum :
dico ego opéra mea régi.
Lingua mea calamus serinai velociler
scribenlis.
Speciosus forma prx filiis hominum, dif-
fusa est gralia in labiis luis : proplerea be-
nedixit te Deus in œternum.
Accingerc gladio luo super fémur luum ,
potentissime.
Specie tua , et pulchriludine lua , intende,
prospère procède, et régna.
Propter veritalcm, et mansueludinem, et
justiliam ; et deducet te mirabiliter dextera
tua.
Sagitlœ tuas aculœ, populi sub te cadent in
corda inimicorum régis.
Sedes lua, Deus, in sœculum sœculi : virga
direclionis, virga regni lui.
Dilexisli justiliam , et odisli iniquilalem :
proplerea unxit le Deus, Deus luus, oleo
lœliliœ prœ consorlibus luis.
Myrrha, etgulla, et casia a veslimcnlis
tuis a domibus eburneis : et quibus délecta-
vcrunl te li'.ix regum in honore tuo.
Astilil regina a dextris tuis in vestitu
deauralo, circumdata varietate.
Audi, filia, et vide, et inclina aurem tuam :
et obliviscerc populum luum, et domum pa-
l ris tui.
Et concupiscet rex decorem luum : c|uo-
niam ipse est Dominus Deus tuus, cl adora-
bunt cum.
El liii.T Tyri in muneribus : vultuai luum
deprecabuntur omnes diviles plebis.
Omnis gloria ejus lilia1 régis ab intus :
in fimbriis aureis , circumamicta varieta-
libus.
Adduccntur régi virgines posl eam :
proxima; ejus afferentur libi,
Afferenturin la?lilia et exsultalionc; addu-
cenlur in lemplum régis.
Pro patribus tuis natî sunt libi fil i î : con-
stitues eos principes super omnem ler-
ram.
Memores erunt nominis lui : in omni gc-
neralione et gencrationem.
Proplerea populi confiiebuntur tibi iu
sternum, et in sœculum sœculi.
iotirs l'effcl des sacrements et l'objet de nos vœux,
108: DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
pas Glo
1084
On ne dit
ria Patri.
Dès que l'antienne
est commencée , le
ponlife ayant reçu la
mine , fait encore
cini| croix avec le
pouce île la main
droite trempé dans le
saint chrême, au mi-
lieu de la table de
l'autel et à ses quatre
coins , dans l'ordre
indiqué plus haut, di-
sant à chaque croix :
SanctifFuclur, et consefcretur lapis iste,
In nomine Pa-;-lris, et Fiflii , et Spiritus
fsancti, in honorcm Dei, et gloriosa? Virgi-
nis Mariai, alque omnium sanclorum, ad
tionien, et memoriam sancli N- Paxlibi.
«9. Ensuite le pré- W.DeindepontifeX,
tre qui encense pré- accepta thuribulo a
Et non dicitur Glo-
ria Patri.
Ineepta antiphona ,
pontifex, accepta mi-
tra, iterum facil quin-
que cruces de sancto
chrismate cum pot-
lice dexterœ manus in
medio tabula: altaris ,
et in quatuor ejus an-
gulis , ordine supra
posito, ad quamlibet
crueem, dicens :
sente l'encensoir au
pontife, qui y met de
l'encens el le bénit
comme il l'a déjà fait;
puis , debout avec la
mitre, il commence et
le chœur continue ce
sacerdole incensanle ,
imposito,etbenedicto,
ut prius , incenso ,
slans cum mitra in-
clioat , scltola prose-
quente , responsorium
ton. 7.
ton.
Dirigatur oralio mea, sicut incensum, in
ronspcc'u luo, Domine. ^ Elevatio inanuum
arum sacrificium vespertinum.
répons ilu r
m
Quo incepto ponti-
fex circuit semel ai-
tare ad sinistram ,
illud incensans , ut
prius; quo incensato,
restituto thuribulo sa-
cerdoti , et antiphona
finita , pontifex de-
posita mitra, dicit :
Dès qu'il est com-
m ii ce li' pontife, pas-
sant à gauche , fait
une fois le tour de
l'autel en l'encensant
comme auparavant ;
puis le praire reprend
l'encensoir, cl quand
l'antienne est finie ,
le pontife dépose la
mitre et dit :
Or émus fl).
Et les ministres : Et minislri : Fle-
Eleetamus <jenua. n) ctamus genua. ^ Lc-
Levate. vale.
Dcscendal, quœsumus, Domine Deusnoster,
Spiritus Unis sanctus super hocallare, qui
et dona noslra et populi lui in co sancliticct,
il sumcnlium corda dignanter emundet. Per
Christum Dominum nOstrutf. n). Amen.
100. Anssilôllcpon- 100. Qua dicta, pon-
tife commence el le tifex inchoal, el sclto-
la prosequilar anti-
phonum ton. 1.
SanctificaviL Domi-
nus (abcrnaculuiu
suum : quia lise est
domus Dei, in qua in-
vocahilurnomen ejus
de quo scriptum esl :
Et ei il noincn meum
ibi, dicit Dominas.
(I) Le ponlife demande ici que le Saini-Esprit desecmlo
sur cel autel pour sanctifier lu peuple et ses dons, el pu-
rifier le tueur de ceux tpii y pnlieipero:il.
chœur continue cette
antienne du l'1' ton.
« Le Seigneur a sanc-
tifié son tabernacle;
i-'esl ici la maison de
Dieu, où l'on in\o-
quera son nom, se-
lon qu'il esl éciit :
Mon nom sera là , dit
le Seigneur. j>
Psaume 'i5.
Dcus noster refugium et vii'tus : adjutor
in tribulationibus , quœ invenerunt nos "ni—
mis.
Proplcrea non limebimus duhi lurbabitur
terra : et Iransferenlur montes in cor niari9.
Sonuerunt, el turbatàe sunt aquœ corum :
conlurbati sunt montes in forlitudine ejus.
Fluminis impetus kelificat civitalem Dei :
sanctifieavit tabernaculuui suum Altissimus.
Deus iii medio ejus non commovebilur :
adjuvabit eam Deus tnane dilur.ulo.
Cohturbalœ sunl génies, et fnciiriàla sunl
régna : dédit vocem suani, mola est lerra
Dominus virtuluni nobiscum : susceplor
noster Deu9 Jacob.
Veniteel vidcle opéra Domini, quae posuit
prodigia super terrain : auferens bcllà us-
que ad finem lerrae.
\rruin contercl , et confrihget arma : et
scuia comburel igni.
Vacale, et videle quoniam ego sum Dcus :
exallabor in genlibus, cl csaltabor in
terra.
Dominus virtutum
noster Deus Jacob.
On ne dit pas Glo-
ria Patri.
Pendant qu'on
chante ce qui pré-
cède, le pontife ayant
reçu la mitre répand
de l'huile des caté-
chumènes et du saint
chrême sur l'autel ,
élcr.dant par tout l'une
et l'autre en y pas-
sant la main droite.
Ensuite il commence
ni le chœur continue
cette antienne- du 1"
Ion.
Ecce odor, filii me
nobiscum : susceplor
Et non dicitur Glo-
ria Patri.
Intérim dum anti-
phona et psalinas pra>
dicti dicuntnr, ponti-
fex,accepta mitra, f un
dit et spargit de oleq
catechumcnoriim , ci
chrismate pariter su-
per allure, illud manu
dextera confricans, li-
niens , et périmât ns.
Quo facto, incipit ,
schola prosequente ,
antiphonam ton. i.
sicut odor agri pleni,
CUh
cui benedixit Dominus : crcsrere te facial
Deus meus, sicul arenam maris : cl donel tibi
de rore cœli benediclionem.
Psaume 88.
Fundamenta ejus in monlibus sanclis, etc.
(Voy. Eglise, titre 1 , n° 10.)
Et lotus dicitur ,
sed sine Gloria Patri
in fine.
101. Finitopsahno,
ponlifexstanscum mi-
tra, dicit ('2).
On dit le psaume
lout entier, mais sans
ajouter le Gloria pa-
tri.
101. Quand le psau-
me est lini, le ponlife
debout avec la mitre,
dit:
Lapidem hune, fralres charissimi, in quo
ungucnlum sacrœ unctionis effundilur, ad
suscipienda populi sui vola et sacrifiai ,
oremus ut Dominus noster benedical el con-
secret, et quod est unctum a nobis sit unc-
(2) Le ponlife invite 11 prier In Seigneur pnur les firis
iiu'ii a déjà exprimées, et qu'il Indiquera euturc plus luiu,
n. 103.
1085
Dl.tl
DED
tor«
tuin in nomiue cjus; ut pleins vola suscipial,
et allari per sacrum uhclibneiii perfeqlo,
dum propilialionem sacrorum imponimUs ,
î psi propiliatores Dei esse mercamur : Per
Jcsurri ChrislUm Dortliuum nostrum, qui cum
t'O ël Spiiilu snneto vlvit el régnât Detis in
«lecùla siteculorum. 1^ Amen.
102. Après cela le 102. Quo dicto in-
pônlil'e commence choat antiphonam ,
celle antienne, que ie schola ipsam et psal-
cliœur continue, ainsi mumac sequentia res-
que le psaume el les ponsaria prosequenie.
répons qui suivent.
Antienne du ion 2.
« Tous les murs de Lapides pretiosi
Jérusalem sont de omnes mûri lui , et
pierres précieuses; lurresJerusalemgem-
ses tours seront mis œdificabunlur.
construites avec des
perles. »
Psaume H7.
Lauda , Jérusalem, Dominum : latida Deum
luum Sion.
Quoniam confortavit seras portarum lua-
rum : benedixit Qliis luis in le.
Qui posuit flnes tuos pacem , et adipe
l'rumenti satial te.
Qui emiltit eloquium suum terrœ, vclo-
citer currit sermo ejus.
Qui dat nivem sicut lanam, nebulam sicut
cinerem spargit.
Mittil cryslallum suam sicul buccellas :
aille l'aciem frigoris ejus quis sustinebit?
Eniittet verbuin suum, et liquefaciet ea ;
Habit spiritus ejus, et Huent aquse.
Qui annunliat verbum suum Jacob; justi-
lias et judicia sua Israël.
Non fecit taliler omni nationi : et judicia
sua non manifestàvit cis.
Gloria Palri. Sicut erat, etc.
Ou dit ensuite le Deinde dicitur re-
répôns suivant. sponsorium seqiïens.
Répons du ton 8.
« Voici Jérusalem, Hœc est Jérusalem
cette grande ville du civilas illa magna cœ-
ciel, ornée comme l'é- leslis ornala tani -
pouse de l'Agneau... quam sponsa Agni.
Ses portes ne seront Quoniam tabernacu-
fioinl fermées pendant lum facla est, Aile—
e jour, el il n'y aura luia. f Porta? ejus non
point de nuit. » claudentur per dicin,
nox enim noireril in
ea. Quoniam.
Autre répons du Ion 8.
« Ses places seront Plâtrai Mœ, Jerusa-
pavées d'or pur, tous lem , sternentur auto
y chanteront des can- muiulo , Alléluia , et
tiques de joie. Son cantabilur in te can-
éclat la fera révérer ticum lœliliœ, Alie-
de toute la terre. » luia. El per omnes
vicos tuos dicetur ab
universis, Alléluia, alléluia. ï Luce spleudida.
fulgebis, et omnes fines tenté a^orabunt le.
Et per omnes.
1V3. Après avoir 103, Jnccpta anli-
commencé l'antienne, phonu , intérim dum
pendant qu'on la ipaa, et psalmus, ac
chaule avec les psau- responsoriu prœdlctu
tues et les répons, le cantantur , pontifex
fionlilé ayant la mi- cum mi Ira incipiens
rej commençant déf4 rétro allare, et pro-
riôre l'aulelel s'avan- cedens ad ejus dexte-
çant du côté de l'E- ram,inunfiit chrismate
vangile, oint du saint eum pollice dextero
chrême, aveclepoUce singidasduodeeimcru-
droit , chacune des ces in parielibus ec-
douze croix peintes clesiœ depiclas , ad
sur les murs de l'E- unamquamque cru-
glise, disant à chaque cem dicens;
croit :
Sanctifficetui' , el conse-î-eretur hoc lem-
plum, In nomine Paftris, et Fi-j-lii, et Spirilus
f sancli , in honorem Dei, et g'uriosre Vir-
ginie Mariœ, alque omuium sanctoruin, ad
nomen et memoriam sancti N. Pax tibi.
Après l'onction de Et peruncla quali-
chaque croix, on lui bel cruce, inox accep-
présente l'encensoir , to tliuribuio, illam i/v-
et il l'encense de trois censat triolici duclu.
coups.
104. Cela étant Tail, 10V. His peractist
le ponliTe retourne à pontifex ad allure re>
l'autel;ct,deboulavee vertilitr, aestans cum
la mitre, il l'encense mitra, et thurifienns
par-dessus, en coin- super illud, inchoat,
mençant celte anlien- scholaprosequente, an-
no que le chœur con- tiphonam ton. 2.
lihue. jEdificavit Moyses
« Moïse construisit allare Domino Deo,
un autel, y offrit des offercris super illud
liolocausles.des vicli- holocausta : ctimmo-
nics, établit le sacri- lans viclimas , fecit
fice du soir en l'hon- sacrificium vesperti-
neur du Seigneur, en num in udorem sua-
présence des curants vitalis Domino Deo,
d'Israël. » in conspectu Gliorum
Israël.
105. Quand elle est 105. Qua finita,
finie, encore debout stans adhuc cum mi~
avec la niilrc, le pon- Ira, dicil :
tife dit :
Dei Patris omnipotenlis miserienrdiam
supplices imploremus , fralrcs charissimi, ut
allarehocsacrificiisspiritualibusiinbuendum,
nostiœ vocis exoralus olïicio prœsenti benef
diclione sanctificel, alque in eo semper obla-
tiones famulorum suorum sluJio sanclas
devolionis impositas beneydicerc, et sanctif
ficare dignetur, et spiritual! placalus in-
censo precihus familice suœ promplus exau-
dilor assistât. Per Christum Doiiiinuin no-
strum. i^ Amen.
103. Ensuite il bé- 106. Deinde benedi-
nit l'encens qui doit cit incensum super al-
brûler sur l'autel, en tarecreinandum,>tans
disant au même lieu, ibidem, deposila mi-
deboul et sans mitre : tra, dicens versus.
} Domine exaudi orationem meam, i\ Et
clamor meus ad te veniat.
? D'jtuinus vobiscuui. r} Et cum spirilu
tuo.
-
1087
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 1088
Oremus (1).
Domine Deus omnipotcns, cui assistit
exercitus angeloruni cum Iremore, quorum
servitium spiritualc et igneuni esse cogno-
scilur; dignare respicere, benefdicere , et
lanctif Ocare liane creaturam incensi , ut
omnes languores , omnesque inGrmitates,
alquc insiiliœ inimici odorem ejus sentientes
effugiant, et separentur a plasmate (uo, quod
pretioso Filii lui sanguine redemisli, utnuiu-
quam lœdalur a morsu iniqui scrpenlis. Per
eumdcm Christum Dominum nostrum. iij
Amen.
107. Ensuite il as-
perge l'encens d'eau
bénite, rcçoitlamilre,
et forme de sa propre
main cinq croix, cha-
cune de cinq grains
d'encens, sur les cinq
endroits de l'autel où
il a fait auparavant
les croix avec l'eau,
ï'huileetlesaint chrê-
me. Sur chaque croix
d'encens il met une
petite croix de la mê-
me dimension faite
avec un petit cierge ;
on en allume les ex-
trémités , afin que
tout soit brûlé avec
l'encens. Dès qu'on
a tout allumé, le pon-
tife quitte la initie, se
met à genoux devant
l'autel, et commence
cette antienne que le
chœur poursuit.
< Dieu soit loué.
Venez , Esprit-Saint,
remplissez les cœurs
de vos fidèles, et allu-
mez en eux le feu de
votre amour. »
108. Si la consécra-
tion se fait entre le
dimanche de la Sep-
tuagésime et la fêle
de Pâques, on omet
Alléluia , et l'on dit
seulement le verset.
Ensuite le pontife se
lève, reste au même
lieu sans mitre, tour-
né vers l'autel, et le
chœur chante les deux
antiennes suivantes,
sans Alléluia.
Antienne du ton k.
Asccndil fumus aromalum in conspeetu
Domini de manu angeli.
(1) Les anges servent Dieu avec la promptitude des
esprits et l'activité du feu ; on lui demande que l'odeur de
cet encens éloigne tout mal de ceux qu'il a rachetés par
le sang de sou Fih.
(î) Ou représente ici un ange avec un encensoir d'or
dOUl la fumée s'élève jusqu'à Dieu; on lui demande cn-
107. Deinde asper-
git ip.ium aqua bene-
dicta, et accepta milra
format propria manu
ex ipso incenso quin-
que cruces, quamlibet
de quinque granis ,
super illa quinque lo-
ca altaris, in quibus
cruces deuqua, et oleo,
ac chrismate facta
priusftterunt; et super
quamlibet crucem thu-
ris ponit unam crucem
factam de sublili can-
dela, ad mensuram
crucisde granis incen-
si factœ, et cujuslibet
crucis capita accen-
duntur, ut cum ipsis
thus comburatur et
cremelur.Omnibiuau-
tem crucibus accensis,
pontifex, deposita mi-
lra, flexis coram alta-
ri genibus, inchoat ,
schola prosequente ,
antiphonam ton. 1.
Alléluia. Vcni
sancleSpiritus, reple
tuorum corda fide-
liurn et tui amoris in
eis ignem accende.
108. Nisi consecra-
tio fiât inter domini-
cain Septuagesimœ et
festum Paschœ Hesur-
rectionis Domini nos-
tri Jesu Christi : quia
tune, otnisso Alléluia,
dicilur versus tantum.
Quo dicto, surgit pon-
tifex stans ibidem ver-
sus ad al tare sine mi-
tra, et sckola cantal
antiphonas duas se-
quentes (2).
Autre antienne, du ton 1.
Stelit angélus juxta aram templi, habens
thuribulum aureum in manu sua : et data
sunt ei incensa multa, et asceudit fumus aro-
malum in conspeetu Dei. Sine Alléluia.
Quand elles sont C- Quibus finitis, pon-
nies, le pontife, tou- tifex adhuc stans antt
jours debout devant altare sine mitra, di-
l'autel sans mitre , cit :
dit:
Oremus.
Et les ministres : Et ministri ; Fie-
Flectamus genua. % ctamus genua i$ Le-
Levate. vate.
Domine sancte, Pater omnipotens, sterne
Deus, clemens, et propitius, preecs nostras
humilitatis exaudi, et respice ad hujus alta-
ris tui holocaustum, quod non igue visibili
probelur, sed infusum sancli Spiritus tui
gralia in odorem suavitatis ascendat, et légi-
time se sumentibus Eucharistia medicabilis
fiât ad vitamque proficiat simpiternam. Per
Christum Dominum nostrum. r) Amen.
109. Après cela, les 109. Post hœc, corn-
cierges et l'encens bustis candelis et
étant consumés, l'un
des ministres en racle
les cendres avec des
spatules de bois , les
recueille dans quel-
que vase pourles jeter
dans la piscine. Pen-
dant ce lemps le pon-
tife, debout sans mi-
tre devant les degrés
de l'autel, dit :
thure , cineres illiut
combustionis per u-
num ex ministris cum
spatulis ligneis ubra-
duntur, et collecli in
aliquo vase projiciun-
tur in sacrario. Inté-
rim pontifex sine mi-
tra stans ante gradus
altaris, versus ad ai-
tare, dicit :
Oremus.
Et les ministres : Et ministri : Fle-
Fleclamus genua. i} clamus genua. i} Le-
Levate. valc.
Deus omnipotens, in cujus honorent, ac
bealissimo: Virginis Marias et omnium sancto-
rum, ac nomen et memoriam sancli tui N. nos
indigni altare hoc consecrumus, clemens et
propilius procès noslrœ humilitatis exaudi, et
prœsla ut in hac mensa sinl libamina tibi
accepta, sinl grata, sinl pinguia, et sancli
Spirilus tui semper rorc perfusa ; ut omni
tempore hoc in locosupplicanlii* libi familis
tuœ anxielales relevés, œgritudines cures,
preces exaudias, vota suscipias , desiderata
confirmes, postulaU concédas. Per Domi-
num nostrum Jcsum Christum Filium tuum,
qui tei uni vivit cl régnai in unilale cjusdem
Spiritus sancli Deus.
110. Ensuite gar-
dant la même postu-
re, il élend les mains
devant la poitrine, et
dit cette Préface d'une
voix médiocre.
110. Deinde eodem
modo stans dicit me-
diocri voce, extensis
manibus ante pectus,
Prœfalionem hanc.
suite qu'au lieu de ce feu visible l'Eucharistie lui soit un
sacrifice agréable rt salutaire a ceux qui y participeront;
qu'il leur procure la délivrance des chagrins, des mala-
dies, et l'objet de leurs déiirs. Tel est encore l'objet de
la Préface qui va suivre.
itiStf
UEO
DED
1000
Per omnia Sîccula saeculorum. ii). Amen.
t Dominus robiscum. ii) Et cum spirilu
(uo.
^ Sursum corda. 1} Habeuius ad Dominum.
t Gratias agamus Domino Deo noslro. ^
Dignum el juslum est.
Vere dignum et justum est, aequum el sa-
Iutare, nos tibi semper, et ubique gratias
agere, Domine sancle, Pater omnipolcns ,
jeterne Deus. Et ut propensiori cura, et at-
tention famulatu tibi servitutis officia defe-
ramus, hoc prœserlim lemporc quo religio-
sarum menlium habilum ultra parielum or-
iiatum delcgisli, templum istud, in quo sancli
lui N. mentio habelur, beuefdicerc, et san-
clifficare digneris : per cujus sacram reve-
rentiam et honorem, sacralissimo nomini
luo ac altare dedicamus. Hujus igitur, Domi-
ne efflagitalus precibus, dignare hoc altare
cœlesti sanclitficatione perfunderc, et benc-
•j-dicerc. Assistant angeli claritatis, et sanrti
S[ ii ri tu s iiluslralione perfulgeat. Sil illius quo-
qucapud tegratiœ, cujus fuit illudquod Abra-
ham pater fidei, in nostrœ figuram redem-
plionis, filium immolaturus exstruxit; quod
Isaac in conspectu tua? majestalis inslituit,
quod Jacob Dominum magna videns visione
erexit; ut hic orantes exaudias; hic oblata
sanctifOces; hicque superposita benefdicas;
hic quoque bencdicla distribuas. Sit ergo Ec-
clesiœ tua? litulus sempiternus; sit mensa
cœlesli spiritualique convivio prœparala. Tu
igitur, Domine, proprio ore tuo hostias su-
per eam impositas benefdicito, et benedi-
ctas suscipito, ac nobis omnibus tribue ut
participalionc earum vilain acquiramus sem-
pilcrnam.
Il lit ce qui suit Quod sequitur dieil
d'une voix plus basse, submissa voce legen-
mais intelligible à do, ita tamen quod a
ceux qui l'entourent, circumstantibus au-
dialitr.
Per Dominum noslrum Jesum Christum Fi-
lium luum, qui tecum vivit et régnât in
unilatc ejusdem Spiritus sancti Deus, per
omnia sœcula sœculorum. i^ Amen.
111- Après la pré- 111. Prœfatione fi-
face le pontife com- nila,pontifexinchoat,
mence, et le chœur schola prosequente ,
continue celte an- anliphonam Ion. 8.
tienne du 8° ton.
Confirma hoc, Deus, quod operalus es in
nobis a tcmplo sancto luo, quod est in Jé-
rusalem, Alléluia.
Psaume 67.
Exsurgat Deus, et dissipenlur inimici
ejus : et fugiant, qui oderunt cum a facie
cjus.
sicut déficit lu mus, deficiant : sicut Huit
rera a facie ignis, sic pereant peccatores a
facie Dei.
Etjusti epulentur, elexsullent in conspeclu
Dci: cl delectcnlur in lœtitia.
Cantate Deo, psalmum dicite nomini cjus ;
iler facile ei qui ascendit super occasum :
Dominus nomen illi.
Exsultalc in consoectu eius lurbabuntur
a facie cjus : palris orphanorum, el judicis
viduarum.
Deus in locosanclo suo: Deus qui inhabi-
tare facit unius moris in domo.
Qui educit vinclos in fortitudine : simi-
liter eos qui exaspérant, qui habitant in
scpulcris.
Deus, cum egredereris in conspeclu populi
lui, cum perlransires in deserto.
Terra mota est, cleniin cœli dislmavcrunt
a facie Dci Sinai : a facie Dei Israël.
Pluviani volunlariamscgregabis, Deus, ha-
reditali tuas, et infirmata : est tu vero perfe-
cisli oam.
Animalia tua habilabunl in ca : parasti in
dulcedinc tua pauperi, Deus.
Dominus dabit verbuin evangelizanlibus :
virtule inulta.
Bex virtutum dilecti dilccli : et speciei do ■
mus dividere spolia.
Si dormialis inter medios cleros, penna
columbœ dcargcntaUe : el posteriora dorsi
ejus in pallore auri.
Dum discernit cœlestis rrges super eam,
nive dealbabuhtur in Selmon : nions Dci,
nions pinguis.
Mons coagulatus, nions pinguis : ut quid
SUspicamiui montes coagulatos ?
Mons in quo bcneplaiiium est Deo habi-
tarc in oo : elenini Dominus habitabit in
finem.
Currus Dei deeem millibus multiplex ,
inillia lœlantium : Dominus in eis inSina iu
sancto.
Asccndisti in altum, cepisli captivilatem :
accepisti dona in hominibus.
Etenim non credentes : inhabilare Domi-
num Deum.
Benedictus Dominus die quolidie : pro-
sperum iter faciel nobis Deus salutarium
nostrorum.
Deus noster, Deus salvos faciendi : et Do-
mini Domini exitus mortis.
Verumtamcn Deus confringet capita ini-
micorum suorum : verlicem capilli peram-
bulantium in delictis suis.
Dixil Dominus, exBasan converlam : con-
vertam in profundum maris.
Utintingatur pes tuus in sanguine: lingua
canum luorum ex inimicis ab ipso.
Viderunt ingressus tuos, Deus : ingressus
Dei mei, régis mei, qui est in sancto.
Praevenerunt principes conjuncti pial-
lenlibus : in medio juvcncularum tympanis-
triarum.
In ecclcsiis benedicite Deo Domino : de
fontibus Israël.
lbi Benjamin adolescentulus : in mentis
excessu.
Principes Juda, duces eorum : principes
Zabulon, principes Nephtali.
Manda Deus virtuti tuœ : confirma hoc,
Deus, quod operalus es in nobis.
A lemplo tuo in Jérusalem : tibi offerent
reges munera.
Increpa feras arundinis, congregalio tau-
rorum in vaccis populorum : ut excludaut
cos qui probati suut argenlo.
Dissipa eentes quœ bclla tolunt; veuieut
1001
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1092
legali ex jEgypto : iEthiopia prœvenient nia-
nus ejus Deo.
Rogna terrœ, cantate Deo : psallite Domino.
Psallite Deo, qui ascendit super cœlutn
cœli : ad Orientem.
Ecce dabil voci suœ vocem virtulis, dale
gloriam Deo super Israël : magnificentia
ejus cl virlus ejus in oubliais.
Mirabilis Deus in sanclis suis, Deus Israël
ipse dabil virlulem et forliludincm plebi
suaî : benedielus Deus.
Gloria Palri. Sicut erat, etc.
112. Incepla anti-
phona , pontifex ac-
cepta mitra, eu. n p al-
liée dexterœ metnus
chrismate intinclo fa-
cit crucem in fronte
al taris, niliil dicens.
Quo facto, ac prœdi-
clis aniiphona et psal-
mo finitis, deposila
mitre, dicit :
112. Dès qu'il a
commence l'antienne
le pontife reçoit la
mitre, etaveele pouce
de la main droite
trempé dans le saint
chrême, il trace une
croix sur le devant
de l'autel, sans rien
dire. Après cela, l'an-
tienne et le psaume
étant finis, il dépose
la mitre, et dit :
Oremus (1).
Majcstalcmluam, Domine, h u militer implo-
ramus, ut altare hoc sacrae unctionis liba-
minc ad suscipienda populi lui munera
inunclum potenlcr bi'nefdicere, et sanctiffi-
care digneris ; ut quod mine a uobis in-
dignis, sub lui nominis invocalione, in ho-
norent bealissimae Virginis Maris, et om-
nium sanctorum, atque in memoriam sancli
lui N. sacrosancli chrismalis unelionc deli-
butumest, placeat tibi, atque allare manrat
pcrpetuum ; ut quidquid deinceps super
iliud oblatum sacratumve fuerit, dignum libi
fiai holocauslum ; atque omnium hic offeren-
lium sacrificia a le pio Domino bénigne sus-
cipiantur, et per ca vincula peccilorum no-
slrorum absolvanlur ; maculœ dcleanlur ;
Veniae impelrenlur ; gratiae acquiranlur :
quatenus una cum sanclis, et electis luis
vilam percipere mereamur œlcrnam- Per
Chrislum Dominum nostrum. iî). Amen.
113. Alors le
pon-
tife reçoit la milre, et
avec le pouce de la
main droite trempé
dans le saint chrême,
il oint aux quatre
angles, en forme de
croix, la jonction de
la table de l'autel
avec sa base comme
pour 1rs unir ensem-
ble, disant à chaque
croix :
In nomine Paflris, et Fiflii, et Spirilusf
sandi.
Ensuie il déposcla
mitre et dit;
113. Tum pontifex,
accepta mitra , cum
poltice dexterœ manus
chrismate intinclo in-
ungit in modum cru-
cis conjunclioncsmen-
sœ, seu labutœ altaris,
et tiluli, sive slipitis,
quatuor angulis, qua-
si illa conjungens , ad
singtdas cruces di-
cens :
Deinde dcposilami-
tra dicit :
Oremus.
Supplices te deprecamur , omnipotens
œterne Deus, per unigenitum Filium tuum
Dominum nostrum Jesum Chrislum, ut al-
lare hoc sanclis usibus preeparatum cœlesli
bene-J-dictione sanctifiées et sicut Mclchi-
sedech sacerdolis praecipui oblalionem di-
Îrnalione mirabili suscepisli , ita imposita
îuic novo aliari munera , semper accepta
ferre digneris; ut populus qui in hanc ec-
clesiae domum sanctam conyeniet, per haec
iibamina cœlesti sanctificatione salvatus ,
animarum quoque suaruna salutem prrpc-
tuam consequatur- Per eumdem Chrislum
Dominum nostrum. ^ Amen.
114. Après cela,
des sous-diacres es-
suient avec soin avec
des linges forts la
table du l'autel ; la
pontife va s'asseoir
près de l'autel, reçoit
la mitre, frollc bien
ses mains avec de la
mie de pain, les lave
et les essuie. Ensuite
des sous-djacres ou
des acolyles présen-
tent au pontife les lin-
ges neufs et propres,
les ornements et tout
ce qui doit servir à
décorer l'église et l'au-
tel récemment consa-
crés ; le ponlife dé-
pose la mitre, se lève
et les bénjt, étant de-
bout et disant ce qui
suit :
113. Bénédiction des nap-
pes, vases et ornements
de l'église et de l'autel
consacrés.
\lk. Post hœc sub-
diaconi abstergunt di
ligentet cum mantili-
bus telœ grossœ men-
sam altaris et pontifes
accedit ad sedem suan
juxla altare, in que
cum mitra sedens fri-
cal bene manus cior
medulla panis; ac la-
vât , et exteryit. Quo
facto, subdiaconis seu
acolythis prœscnlan-
libus ipsi pontifia to-
baleus novas, et mun-
das, ac vasa, et orna-
menta ad cultum Dei,
cl ecclesiœ ac altarit
çonsecralorum perti-
nenlia, pontifex, de-
posita mitra surgit et
stans , illa benedicit ;
dicens :
(1) Voyez l'art. Autel, h. 51 et 52.
(2) Dieu a voulu i|ue des temples construits par la main
des hommes sunut dédiésà son nom, cl réputés sa demeu-
Uîi.Benediclio lobalearum,
vasorum, et oniamenlo-
rum ecclesiae et altaris
çonsecralorum.
f. Adjutorium nostrum in nomine Domini,
ii|. Qui l'ecit cœlum et lerram.
y. Dominus vobiscum. iV El cum spirilu
luo.
Ortmus (2).
Omnipotens et misericors Deus, qui ab
initio ulilia et necessaria hominibus creasli,
templaquc manu hominum facta nomini tua
sanclo dicari, luœque habitations loca vo-
cari voluisli , quiqua per famulum luum
Moysen veslimenla pontificalia , et saperdo^
talia , seu levilica , et alia quœque diversi
gencris oinamenta ad cultum et decorem
tabernaculi et altaris tui fieri decrevisli ;
exaudi propilius procès nostras, et omtiia
ha:c diversarum specicrum ornamenta in
usum liujus ecclesiœ lu se et altaris ad ho-
norem et gloriam luam praeparala purificaie,
bcnetdiccre, sancli fficare, et conseferaro
per noslrœ humililalis servitium digneris,
ut divinis cullibus cl sacris mysleriis apla
existant , bisque confeclioni corporis cl san-
re. On lui fait i' i les prières qui sont à l'art. Auiçi., u. 53
et suiv Voyez les noies ipu s'y trouvent.
1093 DED
guinis Jesu Chrisli Filii lui Domini nostri
dignis parcatur famulatibus. Qui tccum vi vit
el régnât in unitato Spiritus sancii Deus, per
omnia saseula sœeulorum. i}. Amen.
DED
1094
11G. Ensuite il les
asperge d'c;i u bénite;
alors les ministres
placent sur l'autel un
chréiiicau ou une toi-
le citée, qui couvre
tout l'autel ; puis ils
l'enveloppent île nap-
pes et autres orne-
ments béait*, niellent
dessus ta croix y\ tout
ce rj u * i 1 y fout, lin
inciu'c temps, le p '"i-
tife, debout n'u môme
lieu, commence l'au,-
tienne suivante ; le
chœur la continue, y
ajoute les antres an-
lionnes, les répons et
versets. qui suivent.
1 U). Deinde asper-
git itlti aqua benedi-
cin ; tam mlntstrl po-
nant super allure
chrismule , sive pan-
nivn lincum ceratum ,
ad mensuram allaris
fuctum ; deinde ve-
stiunt altare lobaleis,
et ornamrnlis bene-
dictis , ponentes de-
super crucem cl alia
urn-.uncnla. Intérim
ponlifex stans ibidem
iucliuat nnliphonam
primam, schola ipsam,
àc u'ius (inliphonas
sei/ueHlcs , et respon-
suria çum suis versi-
bus, et p»almis, prosc-
qiunle.
Antienne du ton 8.
Qircuuidat .■ , levila) , altare Pumini Pci ,
TjeslUo vestimentis albis : eslole et vos, ça-
ncnlcs hymnum novum diccnles , Alléluia.
}. Mirabilis Deus in sanclis suis, Et sanctus
in omnibus operibus suis.
f._ Gloria Pairi et Filio, cl Spirilui sancto.
iij Sicut erat in priucipio, el nunc , et sem-
per, el in sajciifa sœculonim. Amen.
Autre antienne du ton 8.
Circumdale Sion , et compleclimini cam ,
nurralc in turribus cjus. y. Magnus Domi-
nus et laudabilis nimis, in civilate Dei no-
stri, in monte sancto ejus.
Répons du ton 2
Induit te Pominus tunica jucundilalis , et
imposuit tibi coronam. Et ornavit le orna-
incutis sançlis- y. Luce splendida fuigebis,
cl o.mnes fines lerrœ adorabunt coram le. Et
ornavil tç.
y. Nalion.es ex longipquo ad le venient ,
et m.unera déférentes adorabunt Doniiuum ;
cl terram luam in sanctifiralioac habebuat ,
el nomen magnum luuiii invneabuul- Et or-
navil le. y. Bcnedicli crunt qui te œJiûea-
veiunl : tu aulem Iwlaberis m liliis luis,
quoniam omnes benedicent;ir, et congrega-
bunlur ad Dotinnum. Et ornavil te.
Qu ne dit p;sG/o- i\To.)i dirilur, Glo-
ria Pul'i, mais on ria , sed sa/uens anli-
chante ce qui suit, phonacaululur lon.G.
sur le G' Ion.
In veJamunlo alarum tuarum protège nos,
Domine , et iu laude tua gloriemur.
Psaume 62.
Deus Deus meus, ad te de lace \igiIo.
Silivit in le anima mea, quim multipli-
citer tibi cam mea.
In terra déserta, el invi.i . cl ina ]uosa ,
sic in sanclo apparui tibi : ut viùaeui vir-
tutem luam , cl gloriam luam.
Quoniam melior est misericordia tua super
vitas : labia mea laudabunl le.
Sic benedicam te in vita mea : et in nomine
luo levabo manus meas.
Sicut adipe , et pinguedinc rcplentur ani-
ma mea : et labiis exsullalionis laudabit os
meum.
Si memor fui lui super slratum meum , in
matulmis meditabor in te : quia luisti ad-
jutor meus.
El in velamenlo alarum luarunt cxsullabo,
aillucsit anima mea post te ; me suscepil
dexlera tua.
Ipsi vero in vanum qusesicrunl animam
meam , iulroibunl in inferiora lerrœ : Ira-
dentur in manus gladii , parles vulpium
crunt.
Uex vero lœtahilur in Deo , laudabunlur
omnes qui jurant in co : quia obstruclum
est os ioijieulium iniqua.
Gloria Patri, etc. Sicul eral , etc.
117. Quand le psau- 117. Finilopsul-
me est fini , le ponlife mo , ponlifex , «/co-
quille la mitre, monte sil i niiiru , aseendil
à l'autel , l'ait une ré- ad altnre, et fada
vérence à la croix qui cruci super uliari po-
s'y trouve, commen- sitœ reverentia , inci-
ce, et le chœur conli- pil, schola prosequen-
nuecelle antienne du te, antiphonam ton.
8' ton. 8.
Omnis terra adorct le, Deus, et psallat tibi,
psalmum dic:it nomini luo, Domine.
Pendant qu'on la Inler im . dam anti-
chante, le pontife en- phona cantalur, pon-
cense sur l'autel , en tifrx incensal super
forme (le croix quand allure in modum cru-
l'anliennc est lime; cis : et antiphotia fi-
le pontife la recoin- nita ponlifex enm rein-
mence , et le chœur cipit , et schola pro-
poursuit; en même sequilur ; et intérim
temps le ponlife en- iterum ipse ponlifex
censé une seconde super altarein modum
fois sur l'aulcl en crucis incensat, quod
forme de croix ; il en et tertio ficil ; quo
fait autant une troi- facto, stuns unte me-
sième fois, après quoi dium allaris , dicit :
il dit ce qui suit, étant
debout, devant le milieu de l'autel :
Oremus.
Dcscendal, quœsumus, Domine Deus no-
sler, Spiiilus tuus sanclus super hoc altare,
qui et dona nostra, et populi lui in eo san-
ctifiée!, et sumentium corda dignanler emun-
dct. Per Ghristum Dominum nostrum.
i^. Amen.
Oremus-
Omnipotens sempiteine Deus , allare hoc
nomini tuo dedicatum cœleslis vi it n lis bc-
nedictione sancliffica ; et omnibus in le
sperautibus auxilii lui inunus ostende ; ut
hic sacramentorum virtus , et volorum ob-
tinealur effectus. Per Dominum nostrum
Jisu'ii Cbristum Filium tuum, qui tccum
vivit et régnât in unilate Spiritus sa
Deus, per omnia sœcula sœculorum.
^. Amen,
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES LT DES RITE.Î SACRES.
1030
y. Dominus vobiscum. fi,. Et cum spirilu
tuo.
f. BeneJicamus Domino, h). Deo gratias.
épiscopale. ( Décr.
1709.)
S. C, an. 1619, 1708 e/
118. Après cela, le
pontife va à la sacris-
tie ou ailleurs, y dé-
pose la chape, et s'il
veut célébrer, ce qui
est convenable , il
prend les sandales ,
disant le psaume
Quam dilecta et les
autres de la prépara-
lion à la messe ( Voy.
l'art. Eglise, n° 6) ;
ensuite, s'étanl lavé
les mains, il prend
tous les ornements
pontificaux de couleur
blanche. En même
temps on décore l'é-
glise, on allume des
cierges surl'aulel, sur
lacrédcnce,ctailleurs
à volonté. Alors le
pontife va commencer
la messe. Mais si la
grande fatigue le dé-
cide à ne pascélébrer,
il fait chanter une
quelque prêtre.
119. On dit la messe
qui est assignée dans
le Missel pour le jour
même de la dédicace
d'une église.
120. A la fin le pon-
tife donne la bénédic-
tion solennelle en di-
sant : Sit nomen Do-
mini, etc.
Il accorde aussi les
i ndulgcnces déclarées
plus haut. Quand on
les a annoncées , il
retourne à la sacris-
tie, y dépose les habits
sacrés, et se 'étire en
pais.
121. Ensuite les mi-
nistres de l'église en
oient les cendres
éparses où l'on a écrit
l'alphabet grec et la-
lin, et nettoient bien
l'église.
118. Quo diclo pon-
tifex accedit ad sacri-
stiam, sivesacrarium,
ubi deposilo pluviali,
si celebrare voluerit ,
quod convenions est ,
accipit sandalia , di-
cens psalmum Quam
dilecta , cum aliis ;
deinde, lotis manibus,
accipit omnia para-
menta pontiftcalia al-
bi coloris. Intérim or-
natur ecclesia, et lu-
minaria super allari,
et credentia , atque
alibi, ubi placuerit,
accenduntur. Tune
exit pontifex missam
celebraturus. Si vero
fatigatus nimis cele-
brare noluerit , facit
missam solemniter per
aliquemsacerdotem ce-
lebrari.
messe solennelle par
119. Missa dicitur
prout in Missali , in
ipsa die dedicalionis
ecclesiœ.
120. In fine ponti-
fex dat benedictionem
solemnem dicens : Sit
nomen Domini, etc.
Et indulgentias su-
pra declaratas. Qui-
bus publicalis, rever-
titur ad sacristiam ,
ubi depositis sacris
vestibus, vaditinpace.
121. Deinde cineres
per ecelesiam aspersi,
in quibus litterœ Grec-
cm et Latina? scriptœ
sunt , per minislros
ecclesiœ lolluntur , et
ecclesia tolaliler mun-
datur.
On voit combien la cérémonie de la dédi-
cace est importante. Le clergé de l'église
consacrée en célèbre chaque année l'anni-
versaire avec octave. Le clergé séculier cé-
lèbre aussi l'annivcrsairo de la dédicace de
l'église cathédrale, avec octave, s'il réside
dans la ville , sinon sans oclave. Le clergé
régulier la célèbre sans octave, sous le rite
double de 2e classe, s'il réside dans la ville
Maintenant en France, depuis 1802, l'an-
nivcrsairo de la dédicace de toutes les églises
consacrées est fixé au dimanche qui suit l'oc-
tave de la Toussaint. Quelques auteurs
croient que ceux, même qui n'ont pas une
église consacrée sont tenus à cette fête avec
octave. [Voy. Romsée). Dans ce cas, il surfit
au clergé séculier de célébrer l'anniversaire
de la dédicace de la cathédrale sans octave,
hors de la ville épiscopale, à moins que l'u-
sage n'en ait fait une obligation.
Quant au jour même d'une dédicace, voy.
la note du n° 3, au commencement de cet ar-
ticle. L'évèque consécrateur, quand même il
ne serait pas l'évèque diocésain, peut, par
convenance, en réciter l'office. (Decr. S. C.
an. 1746.)
DÉFAUTS.
Les défauts qui peuvent survenir ou se
rencontrer dans la célébration de la messe
sont indiqués dans la dernière partie des Ru-
briques du Missel sous le titre De defectibus,
etc. Voy. Rubriques, Sacrifice, Incidents.
DÉFUNT.
On trouvera ce qui concerne les défunts
aux art. Enterrement , Messe , Absoute ,
etc.
Voici à ce sujet quelques décrets de la
Congrégation des Rites ; les numéros se rap-
portent à la collection faite par Gardellini.
On peut enterrer un corps dans un tom-
beau particulier sans la présence du curé,
s'il refuse d'y assister ou d'en donner la per-
mission, n" 685.
Cependant, en règle générale, on ne doit
pas sortir un cadavre de la maison sans l'in-
tervention ou la permission du propre curé;
il faut s'entendre avec lui pour l'heure ,
n. 795, 1464.
Après avoir demandé la permission, et
sans l'avoir obtenue, on peut déposer le corps
dans quelque église où doivent se réunir
ceux qui accompagneront le convoi, n. 2581.
Les curés ne peuvent forcer les héritiers
des défunts à faire célébrer des neuvaiues et
anniversaires dans la paroisse du défunt, si
on les célèbre dans l'église où il est enseveli,
n. 836, 845.
Les héritiers ne peuvent inviter qui que
ce soit , malgré le curé, à faire avec l'étole
les cérémonies de la sépulture sur le cada-
vre, n. 2463.
Cependant le curé ne peut pas les empê-
cher de faire accompagner le cadavre par
des confréries, n° 2487.
On ne peut pas forcer les héritiers à gar-
der le cadavre chez eux jusqu'au moment do
la sépulture; ils peuvent le déposer, en at-
tendant, dans une église quelconque, après
avoir demandé la permission au curé, quoi-
qu'ils ne l'aient pas obtenue, n" 3573, 3705.
Quand on a enseveli quelqu'un le soir, on peut
le lendemain matin célébrer l'office et chauler
la messe pour lui, si ce jour-là n'est pas uno
fclc de précepte, ou une fêle de première ou
1097
m.
niA
1098
seconde classé , n°. 4376, ad 43 quaest. Voy.
Messe basse, art. 12.
On a dit qu'en règle générale, il faut s'en-
tendre avec le propre curé pour sorlir un
cadavre de sa maison et le porter à une
église; il s'agit du curé dans la paroisse du-
quel la personne est décédée , quand même
elle se serait trouvée là fortuitement ; les rè-
gles précédentes le donnent assez à enten-
dre; cela n'empêche pas que le corps ne soit
porté ailleurs selon la volonté que le défunt
aurait manifestée, 'pourvu que le propre curé
ne soit pas privé de ses émoluments. Il y a
là-dessus plusieurs dispositions dans le droit
canonique. Plusieurs Rituels indiquent aussi
comment se fait dans ce cas la levée du corps,
le transport dans l'église de la paroisse, puis
hors de la paroisse.
DIACRE.
Diacre, l'un des ministres sacrés nécessai-
res pour la messe solennelle. Voy. Ordina-
tion. Voici ses différentes fonctions, d'après
le Missel romain, le Cérémonial des évêques,
etc. Les rubriques du Missel sont distinguées
par des guillemets comme étant les plus im-
portantes.
DE L'OFFICE DU DIACRE.
§ I. Avis généraux.
1. Le diacre salue toujours d'une génu-
flexion l'autel devant lequel on célèbre, quoi-
qu'il n'y ait que la croix sans tabernacle, et
que le célébrant ne fasse qu'une inclination
profonde. 11 fait cette génuflexion sur le
pavé, en arrivante! en parlant (S. C.) ; quand
il la fait en même temps que l'officiant et à
son côté, il se conforme à lui.
2. Le diacre doit faire la génuflexion du-
rant la messe , 1° toutes les fois qu'il passe
par-devant la croix de l'autel, si le contraire
n'est exprimé en son propre lieu. 2" Quand
de sa place il monte au côté du célébrant qui
est au milieu de l'autel, ou que de ses côtés
il descend derrière lui à sa place, il fait la gé-
nuflexion au lieu d'où il part sans en faire
au lieu où il arrive, même après la consé-
cration, ou lorsque le saint sacrement est
exposé. 3" Quand de quelque autre part que
des côtés du célébrani, il va à sa place vis-à-
vis le milieude l'autel derrière lecélébrant,ou
qu'il eu part pour aller ailleurs, il doit faire la
génuflexion à sa place, lorsqu'il y arrive ou
qu'il en part, si ce n'est qu'il marche conjoin-
tement avec le célébrant; car en ce cas-là,
pour se conformer à lui, il ne fait point de
génuflexion. 4° Quand il va d'un côté du célé-
brant , qui est au milieu de l'autel, à l'autre
côté , il fait la génuflexion à ces deux côtés
ou bien au milieu, avant la Consécration et
après la Communion; dans cet intervalle
c'est aux deux côtés, mais quand il va d'un
coin de l'autel à l'autre, il fait seulement la
génuflexion en passant au milieu sans en
faire aux extrémités, même après la Consé-
cration ou en présence du saint sacrement
exposé. De ces règles générales on excepte
ce cas, sa voir : au commencement de la messe,
où le célébrant baisant l'autel, quoiqu'il ne
fasse pas la génuflexion , le diacre la fait
Dictionnaire des Ritks sacres. I.
néanmoins à son côté, parce que c'est la pre
mière fois qu'il arrive devant la croix.
3. Le diacre fait une inclination profonde
à la croix de la sacristie et au célébrant ,
avant et après qu'il l'a encensé; mais dans
toutesles autres occasions il ne lui fait qu'une
inclination médiocre , comme au chœur et
aux chapiers.
4. Toutes les fois que le célébrant fait la
génuflexion et qu'il est à son côté , il la fait
aussi avec lui , le soutient d'une main par-
dessous le coude, tenant l'autre main appuyée
sur la poitrine ; pendant l'encensement de
l'autel il soutient la chasuble.
5. Lorsque le diacre, quand même il serait
chanoine (S.C. 1817), présente quelque chose
au célébrant revêtu de ses ornements, il baise
premièrement la chose , et puis sa main, et
quand il reçoit quelque chose de lui, il baise
premièrement sa main, et ensuite la chose;
on excepte de cette règle les messes des dé-
funts, dans lesquelles on omet toutes sortes
de baisers, et celles qu'on dit en présence du
saint sacrement, où l'on ne baise qu'à l'Of-
fertoire. C'est aussi l'usage de ne baiser qu'à
demi la barrette du célébrant lorsqu'on la lui
présente ou qu'on la reçoit de lui. Le diacre
s'abstient de toutes sortes de baisers, quand
il reçoit ou qu'il donne quelque chose aux
autres ministres.
; 6. Quand il fait bénir l'encens, il reçoit
premièrement de la main droite la navette,
et la mettant dans la main gauche, il pré-
sente de la main droite au célébrant la cuil-
ler qu'il baise par le bout que le célébrant
va prendre, et puis sa main ; il dit, la télé in-
clinée : Beneclicite, pater révérende; ensuite,
ayant reçu la cuiller avec les baisers ordi-
naires, il rend la navette avec la cuiller de-
dans au thuriféraire; s'il faut ensuite faire
l'encensement, il reçoit du thuriféraire l'en-
censoir, et le tenant de la main droite parle
haut des chaîuettes, et de la main gauche
par le bas, il baise le haut des chaînettes
qu'il met ensuite dans la gauche du célé-
brant, et le bas dans la droite, qu'il baise
sans autre inclination. Quand l'encensement
est fini, le diacre reçoit l'encensoir, baisant
premièrement la main droite du célébrant;
puis, retenant avec la droite le bas des chaî-
nettes, et les prenant avec la gauche par le
haut, qu'il baise en même temps, il des-
cend pour encenser le célébrant lorsqu'on
doit l'encenser, sinon il rend l'encensoir au
thuriféraire.
7. Lorsqu'il fait quelque aclion qui lui
est commune avec un autre ministre, il lâche
de la faire en même temps et avec unifor-
mité, comme les génuflexions, les inclina-
tions, et quand il faut s'asseoir, se couvrir,
se lever, monter aux côtés du célébrant, etc.
8. Lorsqu'il est debout, il a toujours les
mains jointes, à moins qu'elles ne soient
occupées, et jamais il ne les appuie sur l'au-
tel; lorsqu'il a une main occupée, il appuie
l'autre sur sa poitrine.
9. Il recite avec le célébrant le Kyrie al-
ternativement, le Gloria in excelsis, le Credo,
le Sanctus et YAgnus Dei, faisant les mêmes
35
1099
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
inclinations et signes de croix que lui ; il ne
répond pas au célébrant quand le chœur le
fait.
§ IT. de l'office du diacre, à la messe solennelle.
1. Le diacre doitd'abordprévoirl'Evangile,
et avoir soin de mettre ou de faire mettre le
livre sur la crédence; ensuite, après avoir
lavé ses mains, il se revêt des ornements
qui lui sont préparés. Il est à propos qu'en
les prenant il récite les oraisons qui sont
marquées pour chacun dans le Missel, et
qu'il baise l'amict, l'étole et le manipule;
mais il ne doit prendre ce dernier qu'après
que le prêtre est entièrement habillé (1).
2. Lorsque le célébrant s'approche des or-
nements, il lui fait une inclination médio-
cre, et avec l'aide du sous-diacre, il le re-
vêt de tous les ornements sacerdotaux, après
quoi il prend son manipule.
3. Ensuite il fait bénir l'encens, si l'on
doit marcher processionnellement ; il pré-
sente la barrette au célébrant, lequel étant
couvert, il se couvre lui-même; lorsque le
signal pour partir est donné, il se décou-
vre, salue la croix de la sacristie et le célé-
brant; « puis étant couvert, il marche au
chœur les main9 jointes après le sous-diacre.»
En entrant dans l'église, il reçoit l'eau bé-
nite découvert, la présente au célébrant qu'il
salue avant et après, fait le signe de la croix
et se couvre
h. Si, en allant au chœur, il passe devant
quelque autel où l'on dise la messe depuis
la consécration jusqu'à la communion , ou
sur lequel le saint sacrement soit renfermé,
il fait la génuflexion d'un seul genou à la
droite du célébrant; si l'on donne la com-
munion , ou s'il y a exposition, c'est à deux
genoux à terre ; si l'on y élève le saint sacre-
ment, il demeure à genoux jusqu'à ce que
le calice soit remis sur l'autel : puis, s'élant
levé, il fait une génuflexion et se couvre
aussitôt; lorsque le saint sacrement est ex-
posé, il ne se couvre que lorsqu'il est sorti
du lieu où il est exposé. S'il passe devant le
grand autel, il fait aussi la génuflexion à la
croix; devant les autres autels il ne fait
aucune inclination; s'il rencontre en son
chemin un prêtre revêtu des ornements sa-
crés, il se découvre, et lui fait une inclina-
tion médiocre; pour le reste, il peut lire
l'article Messe basse, art. second, n. 5 et
suivants.
5. En entrant au chœur, il le salue à la
droite du célébrant, puis il va dalis le même
ordre, sans se recouvrir, au milieu de l'au-
tel, s'il est proche, ou après le sous-diacre
et devant le célébrant, s'il est éloigné; étant
arrivé au bas de l'autel, il donne sa barrette
au cérémoniaire, reçoit celle du célébrant,
qu'il donne aussi au cérémoniaire, et fait la
génuflexion sur le pavé. Pendant la messe il
fléchit le genou sur le degré devant lequel il
se trouve. (S. C. 1831).
(I) A l'église primatiale de Lyon, il est d'usage que le
diacre et le sous-diau re ne prennent pas l'amict: ce qu'on
appelle colletin n Hem iiea; cartl n'est autre choie que
Banict, qu'on a insensiblement orné. On le met par-dessus
1100
G. « Lorsque le célébrant commence la
messe, le diacre se tient debout à sa droite,
et lui répond d'un ton semblable, faisant le
signe de la croix lorsqu'il le fait sur lui,
s'inclinant médiocrement vers lui, en disant :
Misereatur, et profondément vers l'autel du-
rant le Confiteor, se tournant un peu vers le
célébrant à ces paroles : Et tibi, Pater, Et te,
Pater, sans se relever entièrement; puis,
s'étant redressé à Indulgentiam, il s'incline
médiocrement avec le célébrant, à Deus, tu
conversus, etc., jusqu'à Oremus inclusive-
ment.
7. « Ensuite le diacre monte à l'autel avec
le célébrant, » levant de la main gauche le
devantdesonaubeet de sa soutane ; et après
avoir fait la génuflexion pendant qu'il baise
l'autel, « il prend la navette et fait bénir l'en-
cens, sans omettre les baisers, » quand même
il serait chanoine. [Decr. S. C. 1817). Lors-
qu'il est béni, « il présente l'encensoir au
célébrant, et fait avec lui la génuflexion, »
mettant la main sous son coude pour le sou-
tenir; ensuite il prend le derrière de sa cha-
suble vers les épaules, l'élève un peu, et ne
la quille que pour faire la génuflexion tou-
tes les fois que le célébrant salue l'autel.
« L'encensement fini, il reprend l'encensoir,
descend au bas des degrés du côté de l'épî-
tre, et encense le célébrant» de trois coups,
avec une inclination profonde avant et après;
ensuile il rend l'encensoir au thuriféraire.
8. « Après que le diacre a encensé le cé-
lébrant, il monte sur le second degré et se
met à sa droite, » où il demeure jusqu'à ce
que le chœur chante le dernier Kyrie; il
doit partir un moment avant le célébrant,
afin qu'étant en droite ligne derrière lui, il
puisse aller par le second degré conjointe-
ment avec lui au milieu de l'autel.
9.6i le célébrant désirede s'asseoir pendant
qu'on chante au chœur le Kyrie eleison, 1"
diacre, ayant fait une inclination médiocre à
l'autel, du lieu où il se trouve, le précède à
son siège; aussitôt que le célébrant est ar-
rivé, il lève le derrière de sa chasuble, et lui
présente sa barrette; ensuite ayant pris la
sienne, il fait avec le sous-diacre une incli-
nation médiocre au célébrant, s'assied à sa
droite, levant le derrière de sa dalmalique,
et se couvre. Pendant qu'il est assis, il lient
les mains étendues sur les genoux. Lors-
qu'on chante le dernier Kyrie, il se décou-
vre, se lève, met sa barrette sur le banc, re-
çoit celle du célébrant, et la dépose au même
lieu ; il marche devant lui par le pavé après
le sous-diacre, salue le chœur si le célé-
brant le salue (ce qu'il observe toujours ),
et se retire un peu en arrière quand il est
arrivé devant le coin de l'Epitre sur le pavé,
afin de laisser le passage libre au célébrant,
auquel il fait une inclination de tête, ce qu'il
observe toujours en pareille occasion; il le
suit au milieu de l'autel, où il a fait à sa droite
la génuflexion sur le dernier degré, et monte
la dalmalique, parce que l'amict se prenait pac-di
laube ; on le levait sur la lete eu tonne de capuchon, i i
on le laissait retomber sur la dalmalique. ( Cérémonial Ue
Lyon, note au n» 677. )
1101
MA
D1A
tlûi
à sa place sur le second, élevant les vête- I
ments du célébrant pendant qu'il monte.
10. « Lorsque le célébrant chante Gloria
M excelsis, » le diacre l'ait une inclination de
télé à ce mot Veo; ensuite il fait la génu-
flexion, et se retirant un peu à droite, x il
attend le sous-diacre, cl monte avec lui au
côté droit du célébrant , où il continue
l'hymne avec lui, » sans le prévenir, faisant
les mêmes inclinations que lui, el le signe
de la croix à la fin.
11. Après que le célébrant a dit l'hymne,
s'il veut s'asseoir, le diacre fait la génu-
flexion et le précède au siège, marchant à
gauche du sous-diacre, et observant ce qui
a été dit ci-dessus, au n° 9. Lorsque lo
chœur chante quelque verset du Gloria, au-
quel le clergé se découvre et s'incline, le
diacre doit aussi s'incliner vers l'aulel ,
quand même il serait en chemin; s'il est as-
sis, il se découvre, tenant sa barrette d'une
main sur le genou droit, et s'incline en ce
cas comme le clergé.
12. Vers la fin de l'hymne, à ces paroles,
Cum sancto Spiritu, le diacre, sans faire le
signe de la croix, se découvre et retourne à
l'autel, comme il a été dit ci-dessus au n° 9.
Si le célébrant ne s'assied pas, le diacro de-
meure debout à son côté el un peu derrière,
s'inclinant avec lui aux mêmes versets que
le chœur; lorsqu'on chante ledernier, «il fait
la génuflexion, et descend à sa place ordi-
naire sur le second degré derrière le célé-
brant. »
13. « Après que le célébrant a chanté Do-
minus vobiscum, le diacre, » sans faire au-
cune génuflexion ni inclination, « suit le cé-
lébrant au côté de l'Epîlre toujours sur le
second degré, et y demeure derrière lui pen-
dant les oraisons, » faisant les mêmes incli-
nations que lui ; « lorsqu'on doit dire Flecla-
musgemta, c'est au diacre à le chanter, en
fléchissant le premier les genoux, et quand
le sous-diacre dit Levate, il se relève. »
14. « Dès que le sous-diacre commence
l'Epttre, le diacre monte à la droite du célé-
brant, un peu derrière lui. » 11 a soin, pen-
dant ce temps, de s'incliner, de fléchir les ge-
noux avec le célébrant, et de tourner les
feuillets quand il faut : il répond Deo gra-
tias à la fin de l'Epîlre. Lorsqu'il y a plu-
sieurs Epîtres, comme il arrive aux Qualre-
Temps, le diacre monte pour chacune à la
droite du célébrant, et descend à sa place
pour les oraisons. Si le célébrant n'est pas
occupé à lire le Gradue! ou le Trait, quand le
sous-diacre chante ces paroles : Ut in no-
mine Jesu omne genu (lectatur, etc., le diacre
fléi hil les genoux comme lui ; il se relire un
peu vers le coin de l'autel, lorsque le sous-
diacre vient se mettre à genoux.
15. « Sitôt que le célébrant a dit Manda
cor meum, etc., le diacre, » qni est demeuré
au coin de l'Epîlre sur le second degré, des-
cend sur le pavé, reçoit du cérémoniaire le
livre des Evangiles qu'il prend avec les deux
mains par le bas, ayant l'ouverture du livre
à sa gauche, et appuyant le haut sur sa poi-
trine, et fait une inclination de tête avant et
après; puis, ayant salué le chœur selon «
qui est dit plus haut, il fait la génuflexion
sur le milieu du plus bas degré; ensuite il
« monte à l'autel, met au milieu le livre
fermé, » et reste là, sans faire une nouvelle
génuflexion.
10. Si l'on chante quelque prose, et que le
célébrant veuille s'asseoir, aussitôt que l'E-
vangile est fini, le diacre, à sa droite, fait la
génuflexion au milieu de l'autel, et le pré-
cède à son siège, observant les mêmes choses
qui sont prescrites ci dessus après le Kyrie et
le Gloria, excepté qu'il doit revenir assez tôt
avec le célébrant pour faire bénir l'encens
demander la bénédiction, et faire le resté
avant que le chœur ait cessé de chanter.
17. Aux fériés du Carême, il se met à ge-
noux à la droite du célébrant sur le bord du
marchepied, lorsque le chœur chante le ver-
set Ailjuva nos, Deus, etc. ; mais il est à pro-
pos qu'au moins il ait fait bénir l'encens au-
paravant, et que, pendant qu'on chaule le
susdit verset, il dise : Manda cor meum, etc.,
afin qu'ensuite il n'ait qu'à prendre le livre
des Evangiles pour recevoir la bénédiction,
et que, par ce moyen, il y ail moins d'inter-
ruption dans la messe. Il doit aussi , pour la
même raison, en user de la sorte aux messes
votives du Saint-Esprit, où l'on chante le
yerset : Vent, sancte Spiritus , etc.
18. Avant le dernier verset du Graduel ou
du Trait qu'on chante au chœur, il doit être
à la droite du célébrant pour faire bénir l'en-
cens; après quoi, se tournant à droile, il
« descend sur le second degré et se meta ge-
noux sur le bord du marchepied, devant le
milieu de l'autel, et dit médiocrement in-
cliné : Munda cor meum, etc., puis, s'étant
levé, il prend le livre des Evangiles de des-
sus l'autel, et se remet à genoux sur le mi-
lieu du marchepied , tourné vers le célé-
brant, pour lui demander sa bénédiction,
disant d'une voix intelligible : Jubé, domne,
benedicere. Après l'avoir reçue, il lui présente
le livre et baise sa main, » qu'il met sur le
haut du livre, se lève, l'ait inclination au cé-
lébrant, descend sur le pavé à la droite du
sous-diacre, avec qui il fait la génuflexion
sur le dernier degré, et va, conjointement
avec lui, au côté de l'Evangile à la suite des
autres ministres, portant le livre appuyé sur
sa poitrine.
19. « Lorsque le diacre est arrivé au lieu
où il doit chanter l'Evangile, il donne, sans
aucune inclination, le livre ouvert au sous-
diacre, » ou le met sur le pupitre, si c'est la
coutume; sitôt que le chœur a cessé de
chanter, « il entonne Dominus vobiscum;
puis, quand il dit Initium ou Séquentiel son- *
cti Evangelii, etc., il l'ait avec le pouce droit
le signe de la croix sur le commencement du
texte de l'Evangile, » tenant la main gauche
étendue sur le livre; « et après sur son
front, sur sa bouche et sur sa poitrine, » te-
nant la maingauchesurle bas de sa poitrine ;
quand le chœur répond : Gloria tibi Domine,
« le diacre encense de trois coups le livre,
1 au milieu, 2 à la droite du livre, 3" à la
gauche, » faisant avant et après une incli-
1105
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1101
nation profonde au livre; puis ayant rendu
l'encensoir au cérémoniaire, « il poursuit
l'Evangile les mains jointes. » Lorsqu'il pro-
fère le nom de Jésus, durant l'Evangile, il
s'incline vers le livre, et observe la même
chose quand il faut fléchir le genou.
20. «Le diacre ayant achevé de chanter
l'Evangile, » en indique le commencement au
sous-diacre; et s' étant un peu retiré à gau-
ehe pour le laisser passer, il va au côté de
l'Evangile, sans faire la génuflexion ; ou bien
il retourne devant le milieu de l'autel, où il
fait la génuflexion sur le dernier degré ; en-
suite «il encense du même lieu le célébrant,
après quoi il monte sur le second degré à sa
place ordinaire. » Il y ferait la génuflexion
en même temps que le sous-diacre et le thu-
riféraire, s'il était auparavant du côlé de l'E-
vangile.
21 . Lorsque le célébrant entonne le Credo,
le diacre fait une inclination de tète à ce mot
Deum. Ensuite il fait la génuflexion, et se
retirant un peu à droite, « il attend le sous-
diacre pour monter conjointement aux cô-
tés du célébrant, et continuer avec lui le
symbole » sans le prévenir. Au verset : Et
incarnatus est, etc., il fait, comme lui la gé-
nuflexion d'un seul genou, sans s'appuyer
néanmoins sur l'autel, ce qu'il observe tou-
jours en semblable occasion, et à la fin il
fait le signe de la croix, puis il demeure de-
bout sur le marchepied , ou bien si le célé-
brant désire s'asseoir, il fait la génuflexion
cl le précède à son siège, ainsi qu'il a fait
au Gloria in excelsis.
22. Quand on chante au chœur : Et in-
carnatus est, etc., le diacre se découvre et
s'incline médiocrement sans se lever; mais aux
trois messes de Noël et à la fête de l'Annon-
ciation, il va se mettre à genoux sur le plus
bas degré du côlé de l'Epître à la droite du
célébrant. « Quand le verset est chanté, le
diacre, » s'il est assis, se lève, laisse sa bar-
rette à sa place, salue le célébrant les mains
jointes, «va à la crédence prendre la bourse,»
la porte fermée et élevée à la hauteur des
yeux , ayant l'ouverture tournée vers sa
face; il salue le célébrant et le chœur, s'il
passe devant; étant arrivé par le pavé au
milieu de l'autel, « il fait la génuflexion sur
le plus bas degré, monte à l'autel, » sur le-
quel il met la bourse, en tire le corporal avec
la main droite, et l'ayant mis sur le milieu de
l'autel, il pose de la même mai nia bourse droite
contre ou sur le gradin du côlé de l'Evangile,
ayant l'autre main appuyée sur sa poitrine,
« et étend à deux mains le corporal au mi-
lieu de l'autel, » jusqu'à un doigt proche du
bord : « ensuite il fait la génuflexion au
même lieu, et revient » par le plus court
chemin « au côté droit du célébrant, » qu'il
salue avant de s'asseoir.
23. Si le célébrant n'est pas assis quand on
chant • au chœur : Et incarnatus est , etc.,
le diacre, qui est demeuré debout sur le mar-
chepied, descend sur le second degré, et se
met à genoux à la droite du célébrant sur
le bord du marchepied; ensuite il se lève,
remonte sur le marchepied ; si le célébrant
veut s'asseoir, il fait la génuflexion, le pré-
cède à son siège, et après lui avoir présenté
sa barretle, il le salue, et va porter la bourse
à l'autel, comme il a élé dit; mais si le cé-
lébrant ne va point s'asseoir après le susdit
verset, le diacre étant remonté avec lui sur
le marchepied, fait la génuflexion , et des-
cend par le plus court chemin à la crédence,
où il prend la bourse et la porte à l'autel,
comme ci-dessus, sans saluer le célébrant,
lequel se retire un peu vers le côté de l'E-
vangile pour lui donner la commodité d'é-
tendre le corporal et de placer la bourse au
côlé de l'Evangue; te diacre s étant un peu
retiré vers le côté de l'Epître, demeure à la
droite du célébrant.
24. Lorsque le chœur chante le pénultième
verset du symbole, si le célébrant est assis,
le diacre se lève et retourne à l'autel, comme
il a été dit au Kyrie et au Gloria in excelsis;
mais s'il est debout à l'autel, il fait d'abord
la génuflexion sur le marchepied où il est,
et descend à sa place derrière le célébrant.
Si l'on ne dit pas le Credo, c'est le sous-
diacre qui porte la bourse à l'autel avec le
calice.
25. « Après que le célébrant a dit Domi-
nus vobiscum, le diacre » fait une inclination
de léte à ce mot Oremus; ensuite, ayant fait
aussitôt la génuflexion , il « monte à la droite
du célébrant ; si le calice était sur l'autel , ce
qui est moins convenable, il Tolérait du mi-
lieu (Ruhr, miss.), et le découvrirait; sinon,
quand le sous-diacre est arrivé, le diacre,»
ayant relevé le grand voile qui est dessus,
« ôte la pale,» qu'il met contre le gradin;
« il prend lui-même,» ou reçoit des mains du
sous-diacre « la patène avec l'hoslie qu'il
présente (avec les baisers ordinaires) au cé-
lébrant,» lequel offre lui seul l'hostie; en-
suite, le sous-diacre lui présentant le calice,
il le prend de la main gauche par le nœud
avec le purificatoire sur le pouce, et de la
main droite « il y verse du vin de la burette
que lui a présentée le sous-diacre ; » après
que le sous-diacre y a versé de l'eau, il es-
suie les gouttes séparées avec le purifica-
toire, qu'il met ensuite sur l'autel , ou bien
il unit les plus grosses gouttes avec le vin
en tournant un peu le calice ; « puis, prenant
de la main droile le calice au-dessous du
nœud , et de la gauche par le pied , il le pré-
sente ainsi au célébrant, avec les baisers
ordinaires; puis il l'offre avec lui, tenant le
pied de la main droile et soutenant de la
gauche le bras droit du célébrant jusqu'à la
fin de l'oraison Offerimus tibi. Domine, etc.,
qu'il dit comme lui les yeux élevés; et,
après que le célébrant a fait lui seul le signe
de croix avec le calice, le diacre le couvre
de la pale, met la patène daus la main nue
du sous-diacre, et la couvre de l'extrémité
du grand voile. »
26. Quand on ne dit pas le Credo, le cé-
lébrant, ayant dit Oremus pour l'offertoire,
le sous-diacre porte à l'autel la bourse arec
le calice, et le célébrant s'étant un peu re-
tiré vers le côté de l'Evangile, le diacre prend
la bourse des deux mains, et étend le corpo-
4405
DU
rai sur l'aulel , puis il présente la patène au
célébrant, et fait les choses ci-dessus rap-
portées.
27. S'il faut consacrer des hosties dam
un ciboire, le diacre le découvre, le tient un
peu élevé de la main droite, soutenant de la
gauche le bras du célébrant; puis il le cou-
vre et le met sur le corporal, de manière
qu'il soit ensuite derrière le calice, ou un
peu à côté, pourvu qu'il soit sur la pierre
sacrée.
28. Si le peuple vient à l'offrande, cela se
doit faire immédiatement après que le célé-
brant a dit l'offertoire, avant l'oblalion de
l'hostie et du calice ; et alors le diacre ne
monte point sur le marchepied après que le
célébrant a dit Oremus, mais il se relire un
peu du côté de l'Evangile, et reçoit du céré-
moniaire l'instrument de la paix ; lorsque lo
célébrant descend , il se met à sa droite et
descend avec lui sur le plus bas degré. S'il
fallait aller jusqu'au balustre, il ferait à la
droite du célébrant, s'il n'est pas déjà à sa
gauche, la génuflexion sur le plus bas degré
de l'autel avant de le quitter. Durant cette
action , il se tient à la droite du célébrant, à
qui il présente l'instrument de la paix qu'il
a reçu du cérémoniaire. Ensuite il remonte
à l'autel à la droite du célébrant, ayant fait
en bas la génuflexion , s'il était allé jusqu'au
balustre.
29. « Après que le célébrant a dit : Veni,
sanctificator, etc., le diacre fait bénir l'en-
cens à l'ordinaire ; après qu'il a présenté
l'encensoir au célébrant, il met sa main
droite sur le pied du calice pendant que le
célébrant l'encense,» et élève un peu de sa
gauche le derrière de la chasuble vers le»
épaules; « après l'encensement de l'hostie et
du calice, le diacre fait la génuflexion, et
retire le calice du milieu de l'autel vers le
côté de l'Epllre, » sans l'ôter néanmoins,
s'il est possible, de dessus le corporal;
« après que le célébrant a encensé la croix,
il remet le calice au milieu de l'autel, » et
fait une seconde révérence avec le célé-
brant. Il observe pour le reste ce qui a été
dit pour le premier encensement de l'autel.
30. « Dès que le diacre a encensé le célé-
brant, il va encenser le chœur,» portant
l'encensoir des deux mains; le thuriféraire
marche à sa gauche; il fait avec lui la génu-
flexion au côté droit du sous-diacre ; entrant
au chœur, il salue d'une inclination médio-
cre tout le clergé; puis il va encenser les
chanoines de chaque côté, s'il y en a, com-
mençant par le côté droit, chacun de deux
coups avec une inclination médiocre avant
et après; ensuite les chapiers et les prêtres
du côté où il se trouve, chacun d'un coup
double, après une inclination particulière
ou commune, selon leur position et l'usage,
et puis tous les autres du même côté, sans
autre inclination et sans s'arrêter. Il l'ait la
génuflexion, et va encenser l'autre côté de
la même manière; après quoi, il se tourne
et salue le chœur de part et d'autre, com-
mençant par le côté qu'il a encensé le pre-
mier ;« ensuite il va faire la génuflexion à
D1A 4100
la droite du sous-diacre, et l'encense » de
deux coups avec une inclination mutuelle
avant et après; lo diacre rend aussitôt l'en-
censoir au thuriféraire, et monte à sa place,
où il fait la génuflexion en arrivant, et s'é-
tant tourné à droite, «il est encensé de deux
coups par le thuriféraire, » à qui il fait una
inclination de téteavant et après ; « puis il se
retourne vers l'autel, et demeure debout à sa
place ordinaire jusqu'à la fin de la préface. •
31. Remarquez 1*, que quand le célébrant
chante ces paroles de la préface : Gratius
agamus Domino Deo nostro, pendant que le
diacre encense le chœur, il s'arrête, sa
tourne vers l'autel, fait une inclination de
télé à ces mots: Deo nostro, et continue d'en-
censer. 2° Que dans les églises cathédrales et
dans les collégiales, le diacre encense les
dignités et les chanoines, selon leur rang,
chacun de deux coups séparément , avec una
inclination avant et après ; puis il encensa
les chapiers et les bénéficiers inférieur»
d'un coup seulement avec une inclination
commune à tous, et les autres, sans s'arrê-
ter. Dans les autres églises, on observe, à
l'égard des officiers de l'autel et des cha-
piers, tout ce qui a été dit ci-dessus ; et pour
le reste du clergé, on suit la louable cou-
tume des lieux, en plusieurs desquels, ex-
cepté le supérieur et autres personnes con-
sidérables, qui sont encensées de deux coups
après les chapiers, on encense tous les au-
tres sans s'arrêter, de la manière ci-dessm
exprimée, afin que l'encensement du chœur
soit achevé avant la préface. Dans certaines
églises, on encense tous les prêtres d'un
coup chacun, sans inclination particulière
avant et après, et tous les autres sans s'ar-
rêter. On peut voir ce qui est marqué, art.
Encensement.
32. « Pendant la préface, le diacre étant
debout derrière le célébrant, fait les mêmes
inclinations que lui ; avant les deux derniers
mots, il fait la génuflexion à sa place, et se
retirant un peu à droite, il attend le sous-
diacre pour monter conjointement aux côtés
du célébrant , avec qui il dit, incliné comme
lui , trois fois : Sanctus, etc. A Benediclus,
il se redresse et fait le signe de la croix;
ensuite, ayant fait la génuflexion, aux deux
côtés ou au milieu , il reste à la gauche du
célébrant pour tourner les feuillets du li-
vre, » ce qu'il fait de la main gauche. « S'il y
avait un prêtre assistant, le diacre resterait
à la droite du célébrant, un peu en arrière. »
33. « Lorsque le célébrant dit, Quam obla~
tionem , le diacre fait la génuflexion, et
passe de la gauche du célébrant à sa droite,
où il se met à genoux. Pendant l'élévation
de l'hostie et du calice, il élève de la main
gauche le bas de la chasuble du célébrant»
sans la baiser ni avant ni après; «quand
le célébrant a remis l'hostie sur l'autel et
qu'il l'a adorée, le diacre se lève avec lui
pour découvrir le calice, puis il se remet
aussitôt à genoux; après l'élévation du ca-
lice, il se relève pour le couvrir avant que
le célébrant fasse la génuflexion, laquelle il
fait avec lui , et retourne au côté de l'Evan*
H07
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 1108
gile, » où il fait une autre génultexion et
tourne les feuillets du livre, quand il est né-
cessaire, fait les signes de croix que le célé-
brant fait sur soi, et s'incline comme lui,
excepté à Supplices te rogamus, et aux orai-
sons avant la communion.
34. S'il y a un ciboire sur l'autel avec des
hosties à consacrer, le diacre, étant arrivé
à la droite du célébrant, ayant fait la génu-
flexion aux deux côtés ou au milieu , le dé-
couvre et le met à côté du calice proche de
la graude hostie, ensuite il se met à genoux;
quand le célébrant a mis et adoré l'hostie
sur l'autel, et fait la génuflexion, le diacre
se lève incontinent, et couvre le ciboire qu'il
remet à sa place; puis il découvre le calice
et fait le reste comme ci-dessus.
33. « Lorsque le célébrant dit : Per quem
hœc omnia, etc., le diacre passe à la droite du
célébrant avec les génuflexions requises aux
deux côtés, découvrant néanmoins le calice
avant de faire la-seconde génuflexion; pendant
que le célébrant fait les signes de croix avec
l'hostie, disant : Per ipsum et cum ipso, etc.,
le diacre appuie deux doigts de sa main
droite sur le pied du calice, sans incliner
la télé à ces paroles : Omnis honor et gloria;
l'hostie étant remise sur le corporal, il cou-
vre le calice, fait la génuflexion avec le cé-
lébrant, et demeure à sa droite jusqu'au
commencement du Pater. »
36. « Lorsque le célébrant commence le
Pater noster, le diacre fait la génuflexion et
va derrière lui; à ces paroles: Et dimitte
nobis débita nostra, il fait la génuflexion et
attend le sous-diacre pour monter avec lui
au côlé de l'Epître; ayant reçu la patène que
le sous-diacre lui présente sur l'autel, il l'es-
suie avec le purificatoire,» et la tenant des
deux mains par les côtés, «il la baise» en
dehors par le bord d'en haut, et «puis la pré-
sente au célébrant en lui baisant la main»
pendant que le chœur répond : Sed libéra
nos a malo.
37. Lorsque le célébrant fait le signe de la
croix sur soi avec la patène, le diacre le fait
en même temps sur soi; ensuite « il décou-
vre le calice et fait la génuflexion avec le cé-
lébrant; quand la particule est mise dans le
calice, il le recouvre et fait la génuflexion;
puis il dit avec le célébrant Aijnus Dei, » frap-
pant sa poitrine, et étant incliné médiocre-
ment vers le saint sacrement.
38. «Après VAgnus Dei, le diacre, s'étant
mis à genoux sur le marchepied à la droite
du célébrant, attend la paix ayant les mains
jointes; et sur la fin de la première oraison,
lorsque le célébrant est près de baiser l'au-
tel, il se lève et le baise avec lui » hors du
corporal sans mettre les mains sur l'autel;
«puis approchant sa joue gauche de celle du
célébrant, il reçoit la paix de lui par un
baiser avec une inclination médiocre avant
et après, étendant ses mains par-dessous les
bras du célébrant, et répondant : Et cum
spiritu tuo. Ensuite ayant fait la génuflexion
(1) La manière de chanter Ile missa est ou Benedica-
mut Domino est indiquée dans le Missel à la fia du canoo ;
on doit choisir celle qui convient au degré de la solennité.
au même lieu, il descend à la droite au sous-
diacre sur le pavé, et lui donne la paix de la
manière susdite, »' lui mettant les mains par-
dessus les bras, et lui disant Pax tecum, sans
lui faire aucune inclination auparavant,
mais seulement après. «Ensuite il monte au
côlé du livre,» où il fait la génuflexion, et
assiste le célébrant sans s'incliner comme lui
aux oraisons Domine Jestc , etc. Perceptio,
etc. S'il y a dans le chœur quelque évéque
ou autre personne considérable à qui on
doive donner la paix, le diacre, après l'avoir
donnée au sous-diacre, reçoit du cérémo-
niaire l'instrument de la paix qu'il baise,
et qu'il donne ensuite au sous-diacre.
39. Lorsque le célébrant dit : Domine, non
sum dignus, le diacre s'incline médiocre-
ment, et frappe sa poitrine; «pendant que le
célébrant communie, le diacre s'incline pro-
fondément vers l'autel,» mais non pas du-
rant l'espace qui est entre l'une et l'autre
communion.
40. Si le sous-diacre n'est pas revenu du
chœur après que le célébrant a pris le pré-
cieux corps de Noire-Seigneur, le diacre fait
la génuflexion et passe à la droite du célé-
brant ; y étant arrivé, il découvre le calice
(lorsque le célébrant commence à séparer
les mains), fait avec lui la génuflexion, lui
présente la purification et l'ablution; mais
quand le sous-diacre arrive, il lui cède sa
place et le laisse achever le reste de son of-
fice, retournant en même temps au livre avec
la génuflexion accoutumée, si ce n'est qu'il
y eût communion du clergé ou du peuple,
car en ce cas le diacre demeurerait àla droite
du célébrant.
41. «Lorsque le célébrant a reçu l'ablu-
tion, le diacre porte le Missel au côté de l'E-
pître,» faisant en passant la génuflexion sur
le bord du marchepied, en même temps
que le sous-diacrela fait derrière lui; ensuite;
ayant ouvert le livre à l'endroit où est l'an-
tienne appelée Communion, il la montre au
célébrant , « et se retire derrière lui» sur le
second degré, «puis il le suit sur le même
degré lorsqu'il va dire Dominus vobismm,el
revient ensuite an côté de l'Epître. »
42. «En Carême, aux messes de la férié,
le célébrant ayant dil le dernier Orcmus pour
l'oraison sur le peuple, le diacre se tourne à
droite vers le peuple sans faire aucune génu-
flexion, et chante, les mains jointes et les
yeux baissés : Humiliate capila vestra Deo ;
puis il se tourne aussitôt par le même côté
vers l'autel. »
43. «L'oraison ou les oraisons étant finies,
le diacre accompagne le célébrant au milieu
de l'autel, toujours sur le second degré;
après que le célébrant a chanté Dominus vo-
biscum, il fait la génuflexion et se tourne
par sa droite vers le peuple pour chanter lie,
Missa est.» Si au lieu <\']te, Missa est, il faut
dire Benedicamus Domino, le diacre le chante
étant tourné vers l'autel, sans faire la génu-
flexion (1).
Le Cérémonial de Lyon regarde comme une faute de chan
ter autrement qu'il n'est marqué dans le Missel.
nos
D!A
D1A
4110
4fc Le diacre, ayant dit Ite, Missa est ou
Bencdicamus Domino, se retire un peu vers le
rôle de l'Epître, et lorsque le célébrant dit
Ilcnedicat vos, 'il se met à genoux sur le
burd du marchepied pour recevoir la béné-
diction ; il s'incline et Fait sur soi le signe de
la croix; ensuite il se lève et assiste au der-
nier Evangile à la gauche du célébrant ; lors-
que le célébrant dit Et Verbum euro factura
est, ou autres paroles auxquelles on fléchit le
genou, le diacre fait la génuflexion vers le
livre.
45. Après le dernier Evangile, si on dit
quelques prières pour le roi ou pour les
nécessités publiques, le diacre descend sur
le second degré, fait au milieu de l'autel
derrière le célébrant une inclination de tête
à la croix, ou une génuflexion, et va sur le
même degré au côté de l'Epître ; après que
l'oraison est dite, il revient toujours sur le
même degré au milieu de l'autel , où il fait
encore derrière le célébrant une inclination
de tète à la croix, et descend ensuite au bas
des degrés; mais s'il n'y a point d'oraison à
chanter après la messe, il passe après l'E-
vangile à la droite du célébrant, et fait avec
lui une inclination de tête à la croix au mi-
lieu de l'autel, puis il descend au bas des
degrés, où après avoir fait la génuflexion
sur le pavé, il donne au célébrant sa bar-
rette avec les baisers ordinaires, reçoit la
sienne, et s'étant tourné vers le chœur, il le
salue et retourne à la sacristie; si l'on y va
conjointement avec le clergé, il le salue seu-
lement en arrivant dans la sacristie ; y étant
arrivé, il salue la croix de la sacristie, et
ensuite le célébrant, dont il reçoit la barrette;
après quoi il quitte son manipule et aide le
célébrant à se déshabiller, lui donnant à baiser
les ornements qu'il a baisés en s'habillant ;
quand il est enlièrement déshabillé, il lui fait
une inclination médiocre, se retire et quitte
le reste de ses ornements.
§ III. De l'office du diacre à l'aspersion de l'eau bénile.
1. Lorsqu'on doit faire l'Aspersion de l'eau
bénite avant la messe, le diacre prend les
ornements ordinaires à la réserve du mani-
pule, et donne au célébrant une chape au
lieu de la chasuble; ensuite, sans faire bénir
l'encens, il donne au célébrant sa barrette
avec les baisers ordinaires, salue la croix et
le célébrant, et après s'êlre couvert, il va
au chœur à la droite du célébrant, élevant
de la main gauche le devant de la chape,
ayant la droite appuyée sur la poitrine.
2. Il salue en passant le chœur et l'autel
quand il y arrive, de la manière qui a été
dite au § précédeut au commencement de la
messe solennelle; (la première génuflexion
avant la messe, et la dernière après, se font
sur le pavé) ; puis il se met à genoux sur le
plus bas degré, et ayant reçu l'aspersoir du
ministre de l'eau bénile, il le donne au célé-
brant en baisant l'aspersoir et puis sa main,
si ce n'est que le saint sacrement fût exposé,
auquel cas il ne baiserait ni l'un ni l'autre
auurès de l'autel; ensuite il reçoit du céré-
moniaire le Missel (ou le Rituel) , et le tient
ouvert devant le célébrant, s'il en a besoin,
pour chanter l'antienne Asperges me, ou Vidi
aquam; après quoi il le rend au cérémo-
niaire,
3.' Après qu'il a été aspergé, il se lève,
reçoit l'aspersoir des mains du célébrant
avec les baisers ordinaires, et le donne au
ministre de l'eau bénite; puis, ayant fait la
génuflexion, il se tourne en arrière vers le
chœur de telle sorte qu'il demeure toujours
à la droite du célébrant. Il salue le chœur en
y entrant, et accompagne le célébrant pen-
dant l'aspersion, tenant le devant de sa chape.
Lorsqu'il est arrivé au plus digne du clergé,
il présente l'aspersoir au célébrant avec les
baisers ordinaires, et fait les mêmes révé-
rences que lui.
4. Lorsque le célébrant est arrivé au bout
du premier côté du chœur, le diacre reçoit
l'aspersoir, qu'il donne au minisire de l'êau
bénite; et après avoir fait la génuflexion, il
le présente de nouveau au célébrant pour
asperger le second côté. Pendant l'aspersion,
il dit alternativement avec le célébrant lo
psaume Miserere ou Confilemini, à la fin du-
quel il ajoute le Gloria Patri, etc. excepté
aux dimanches de la Passion et des Rameaux.
Si un évoque en rochet et en camail assista
à l'aspersion de l'eau bénite, le diacre de-
meure à genoux sur le plus bas degré do
l'autel pendant que le célébrant va présen-
ter l'aspersoir àl'évéque;ily reste debout
pendant toute l'aspersion, si c'est l'évoque
diocésain ou quelqu'un supérieur.
5. L'aspersion du clergé et du peuple étant
unie, le diacre reçoit l'aspersoir du célébrant
et le donne au ministre de l'eau béuile; eu-
suite, après avoir salué le chœur, il retourna
à l'autel avec le célébrant, il fait la génu-
flexion, il lui donne de nouveau l'aspersoir,
et se tourne avec lui vers les ministres infé-
rieurs qui sont à la crédence; après qu'ils
ont été aspergés, il demeure debout tourné
vers l'autel jusques après l'oraison que dit
le célébrant, pendant laquelle il lient devant
lui le Missel avec le sous-diacre.
6. Après que le célébrant a dit l'oraison,
le diacre rend le Missel au cérémoniaire,
puis il aide le célébrant à quitter sa chape
et lui met la chasuble; après quoi il prend
lui-même son manipule. Si l'on doit retour-
ner à la sacristie pour prendre les ornements,
il fait la génuflexion devant le plus bas de-
gré, donne la barrette au célébrant, reçoit la
sienne, salue le chœur, et retourne à la sa-
cristie comme il est venu.
1. Lorsqu'on doit faire la procession après
l'aspersion de l'eau bénite avant la messe,
le diacre ne donne point la chasuble au célé-
brant, mais il fait bénir l'encens aussitôt que
l'oraison est finie, si la solennité du jour le
demande; ensuite il donne la barrette au
célébrant, reçoit la sienne, et fait la génu-
flexion, après quoi il marche à la gauche du
célébrant sans élever le devant de sa chape;
mais si un autre sous-diacre que celui de la
messe porte la croix, le diacre se lient pour
HH
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
lors à la droite du célébrant et tient le devant
de sa chape toujours élevé; si l'on sort de
l'église, il se couvre aussitôt qu'il a quitté
l'autel, et se découvre au retour à l'entrée
du chœur ou du moins près de l'autel, où il
fait en arrivant la génuflexion, et observe
ce qui a été dit ci-dessus à l'aspersion.
§ IV. De l'office du diacre à la communion générale.
1. Lorsque le célébrant a pris le précieux,
sang, le diacre passe du côté de l'Evangile à
celui de l'Epître, s'il n'y esl déjà, faisant la
génuflexion aux deux côtés du célébrant,
ou seulement au milieu.
2. Ensuite il met le calice couvert de la
pale un peu au delà du milieu du corporal
vers le côté de l'Evangile, ouvre le taber-
nacle, fait la génuflexion, lire le ciboire, re-
ferme le tabernacle, découvre le ciboire, fait
de nouveau la génuflexion et se retire au
côté de l'Epitre sur le second degré, où étant
debout, les mains jointes et médiocrement
incliné vers le célébrant, il dit le Confiteor,
s'inclinant un peu plus àTibi, Pater, et te,Paler
(Merati). Si le célébrant a consacré des hos-
ties dans un ciboire, et que le diacre n'ouvre
pointle tabernacle, ayant fait la génuflexion,
il met d'abord le ciboire au milieu du corpo-
ral et le découvre, puis il fait la génuflexion
avec le célébrant, et se retire au côté de l'E-
pître pour dire le Confiteor; si les hosties
étaient sur le corporal, ce serait au célébrant
à les mettre sur la patène.
3. Après que le diacre a dit le Confiteor, il
demeure toujours incliné jusqu'à ce que le cé-
lébrant ait di t M iserealur, etc., et lorsqu'il dit
Indulgentiam,ab$olutionem, etc., il se redresse
et fait le signe de la croix; puis, s'il ne doit
pas communier, il passe au côté de l'Evan-
gile, faisant la génuflexion sur le bord du
marchepied derrière le célébrant, et se met à
côté de lui, où il demeure médiocrement iu-
cliné vers le saint sacrement pendant qu'il
dit Domine, non sum dignus; le diacre frappe
sa poitrine, et puis prenant la patène, il la
met sous le menton des communiants.
4. Si le diacre doit communier, comme
il est à propos qu'il le fasse, si ce n'est
qu'étant prêtre il veuille célébrer, après que
le célébrant a dit lndulgenliam, absolutio-
■nem, etc., il va se mettre à genoux sur le bord
du marchepied de l'autel à la droite du sous-
diacre, où il frappe sa poitrine et s'incline
médiocrement pendant que le célébrant dit
Domine, non sum dignus; ensuite il étend ses
mains par-dessous la nappe, tient la tête
droite, les yeux modestement baissés, et avance
un peu la langue sur la lèvre d'en bas pour
recevoir la sainte hostie, qu'il tâche d'avaler
bientôt après sans répondre Amen au célé-
brant, si ce n'est à la messe de l'ordination:
puis ayant fait aussitôt la génuflexion au même
lieu sur le bord du marchepiad sans faire au-
cune révérence au célébrant, il passe au côté
de l'Rvangile, prenant en passantla nappe de
la communion des mains de celui qui la lient,
et la rendant aussitôt qu'il est monté sur le
marchepied; il ne fait point d'autre génu-
flexion en arrivant, mais il assiste debout à
1112
côté du célébrant durant la communion, pen-
dant laquelle il tient de la main droite la pa-
tène sous le menton de ceux qui communient,
ayant l'autre appuyée sur la poitrine, s'il
n'est pas d'usage qu'il présente la purifica-
tion à ceux qui ont communié comme l'indi-
que ici la rubrique romaine.
5. La communion étant achevée, le diacre
retourne à l'autel (levant les vêlements du cé-
lébrant s'il était descendu en bas) ; ayant mis
la patène sur le corporal, il passe à la droite
du célébrant (s'il n'y est passé en remon-
tant), faisant la génuflexion avant et après;
il couvre le ciboire, le met dans le tabernacle,
fait une autre génuflexion, ferme à clef le ta-
bernacle, met le calice au milieu du corpo-
ral, le découvre, et change de place avec le
sous-diacre, faisant les génuflexions requises
aux côtés du célébrant, ou au milieu.
§ V. De l'office du diacre a la messe, lorsqu'il y a un prêlra
assistant.
1. Le diacre ne fait point bénir l'encens
dans la sacristie, et ne présente pointla bar-
rette au célébrant; mais aussitôt que le célé-
brant est habillé, il passe à sa gauche, où il
salue la croix. En allant au chœur il marche
à la gauche du prêtre assistant, salue le
chœur et l'autel à la gauche du célébrant, où
il demeure jusqu'à ce qu'il monte à l'autel
avec le célébrant; il fait le reste à l'ordi-
naire.
2. Le diacre demeure à sa place derrière
le célébrant pendant que le sous -diacre
chante l'Epître, mais il assiste à l'ordinaire à
l'Evangile que dit le célébrant. Lorsqu'on
chante au chœur le verset Veni, sancte Spiri-
tus, il se met à genoux sur le bord du mar-
chepied à la droite du célébrant ; ce qu'il fait
aussi au verset Et incarnatus est, etc., lors-
que le célébrant ne s'assied pas pendant le
Credo.
3. A la fin du symbole, lorsque le célébrant
retourne de son siège à l'autel, le diacre s'é-
tant retiré au coin de l'Epître pour laisser
passer le célébrant, fait la génuflexion à sa
droite sur le plus bas degré.
h. Lorsque le diacre est revenu du chœur
après l'encensement, il encense le prêtre as-
sistant avant le sous-diacre; «il monte à
l'ordinaire à la droite du célébrant pour dire
leSanctus, et il y reste jusqu'au Pater. »
5. Après que l'Agnus Dei est dit, le diacre
fait la génuflexion et descend à sa place or-
dinaire sur le second degré, où, ayant reçu la
paix du prêtre assistant, il fait la génuflexion
à sa place en même temps que le prêtre as-
sistant la fait plus bas ; ensuite étant descendu
sur le pavé du côté de l'Epître, il la donne au
sous-diacre: puis, ayant fait la génuflexion
avec lui sur le plus bas degré, il monte à la
gauche du célébrant.
6. Lorsque le prêtre assistant au retour du
chœur fait la génuflexion sur le dernier degré
pour monter au côté de l'Evangile, le diacre
la fait en même temps, et passe à la droite
du célébrant pour donner la purification et
l'ablution, et fait la génuflexion en arrivant:
si néanmoins le sous-diacre a déjà com-
mencé à donner la purification, le diacre le
1113
DU
1HA
lit*
laissé continuer et se retire à sa place ordi-
naire quand le prêtre assistant retourne au
livre.
7. Après l'ablution le diacre descend a sa
place, s'il n'y est déjà, fait la génuflexion
derrière le prêtre assistant, suit le célébrant
au côté de l'Epître, étant toujours derrière
lui sur le second degré pendant qu'il dit l'an-
tienne appelée Communion et les oraisons
qui suivent, et laisse au prêtre assistant le
soin de porter le Missel.
8. Le diacre reçoit la bénédiction à genoux
sur le bord du marchepied à la gauche du
prêtre assistant, et assiste au dernier Evan-
gile comme au premier; ensuite il descend
sur le second degré ; et si l'on dit quelque
oraison, il suit le célébrant au côté de l'Epî-
tre. Tout étant fini, il descend au bas des
degrés à la gauche du célébrant, et retourne
à la sacristie à la gauche du prêtre assistant,
comme il a fait en venant.
§ VI. De l'oflice du diacre à la messe, devant le saint
sacrement exposé.
1. Dès que le diacre entre au chœur, il se
découvre, il va devantl'autel, où, après avoir
reçu la barrette du célébrant sans aucun bai-
ser, il fait la génuflexion à deux genoux sur
le pavé avec une inclination de tête; il ne
la fait plus dans la suite que d'un seul ge-
nou, si ce n'est en sortant. (S.C. 1831.)
Quand il est à côté du célébrant, il se con-
forme à lui
2. Après la confession.il monte sur le mar-
chepied, où il fait la génuflexion en même
temps que le célébrant, sans en faire d'autre
lorsqu'il baise ensuite l'autel à ces paroles :
Quorum reliquiœ hic sunt; sur quoi il doit
observer celte règle générale, que toutes les
fois qu'il arrive au milieu de l'autel, ou qu'il
en part ou qu'il passe par-devant, même en
compagnie du célébrant, soit à côté, soit der-
rière lui, il fait la génuflexion d'un seul ge-
nou; mais lorsqu'il monte à l'autel pour
dire avec le célébrant le Gloria, le Credo, le
Sanctus, ou pour faire quelque autre chose,
il fait seulement la génuflexion au lieu où il
a coutume de la faire dans les messes solen-
nelles où le saint sacrement n'est pas ex-
posé : de plus, quand le célébrant fait la
génuflexion avant de se tourner vers le peu-
ple pour dire Dominus vobiscum, pour lors
le diacre qui est sur le second degré demeure
à sa place sans se remuer ; mais si le célé-
brant, après avoir dit Dominus vobiscum, doit
aller au côté de l'Epître, alors le diacre fait
seulement la génuflexion quand le célébrant
la fait étant retourné au milieu de l'autel
pour en partir aussitôt.
3. Après que le célébrant a baisé l'autel,
le diacre reçoit la navette et fait bénir l'en-
cens à l'ordinaire sans rien baiser; puis, sans
faire la génuflexion il descend sur le second
degré, se met à genoux à la droite du célé-
brant sur le bord du marchepied, et ayant
reçu l'encensoir, il le présente au célébrant
sans aucun baiser; fait une inclination pro-
fonde avant et après l'encensement, pendant
lequel il tient la chasuble élevée; ensuite
s'étant relevé, il monte à l'autel, fait la gé-
nuflexion, et accompagne le célébrant pen-
dant l'encensement comme à l'ordinaire:
l'encensement étant fini, il reprend l'encen-
soir et descend au bas des degrés, où ayant
le dos tourné vers le peuple, il encense
comme à l'ordinaire le célébrant qui a la face
tournée vers le peuple; il l'encense au même
lieu après l'Offertoire, mais après l'Evangile
il l'encense à l'endroit ordinaire.
4. Si le célébrant ne s'assied pas aaGloria
ni au Credo, le diacre demeure à sa droite,
et observe ce qui a été dit en pareille occa-
sion à la messe solennelle ordinaire. Avant
l'Evangile, il baise à l'ordinaire la main du
célébrant, comme aussi en lui donnant la pa-
tène et le calice à l'Offertoire, et la patène
après l'oraison dominicale: il baise ces cho-
ses et la main du célébrant de la même ma-
nière qu'il fait aux autres messes ; mais hors
ces cas-là il ne baise ni la main du célébrant,
ni les choses qu'il lui présente ou qu'il reçoit
de lui.
5. Quand le chœur est près de chanter le verset
Et incarnatus est, etc., si l'on n'est pas assis,
le diacre descend avec le célébrant sur le se-
cond degré, où il se met à genoux à sa droite
sur le bord du marchepied ; étant remonté il
fait la génuflexion et descend à la crédence
par le plus court chemin pour prendre la
bourse, faisant au retour la génuflexion sur
le plus bas degré, puis étant monté, il étend
à l'ordinaire le corporal sur le milieu de
l'autel, et reste à la droite du célébrant.
6. A l'offertoire, le diacre se comporte de
même qu'aux autres messes solennelles.
Après l'encensement de l'hostie et du calice,
il descend sur le second degré avec le célé-
brant, et se met à genoux sur le bord du
marchepied, pendant que le célébrant en-
cense le saint sacrement. Il ne retire point
le calice du milieu, parce qu'il n'y a aucun
danger de le renverser avec l'encensoir. L'en-
censement de l'autel étant fini, le diacre re-
prend l'encensoir, encense le célébrant com-
me il a été dit au numéro 3, et après avoir
fait la génuflexion sur le pavé, il va faire
l'encensement du chœur; lorsqu'il revient,
il fait encore la génuflexion sur le pavé, et
après avoir encensé le sous-diacre, il rend
l'encensoir au thuriféraire et monte sur le se-
cond degré à sa place, où il fait la génu-
flexion; ensuite s'étant retiré un peu vers le
côté de l'Evangile, il se tourne pour être en-
censé à l'ordinaire par le thuriféraire ; puis
il retourne au milieu sur le même degré,
où il fait la génuflexion, et demeure debout
jusqu'à la fin de la Préface.
7. Quand le célébrant fait la génuflexion
pour aller au côléde l'Epître recevoir la der-
nière ablution, le diacre qui est à sa gauche
la fait aussi, et se retire un peu vers le coin
de l'Evangile, où il se dispose à transporter
le Missel; et lorsque le célébrant fait la gé-
nuflexion après être revenu au milieu de
l'autel, le diacre la fait sur le second degré,
porte le Missel au coin de l'Epître, et fait le
reste à l'ordinaire.
8. Le diacre dit Ite, missa est tourné à demi
vers le peuple hors du milieu de l'autel, au
iU5
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
iliC
côté de l'Evangile, de la même manière que
le célébrant, et il fait la génuflexion au mi-
lieu avant de se tourner, et après. Quand
l'Evangile est dit, le diacre à la droite du cé-
lébrant, fait la génuflexion avec lui au mi-
lieu de l'autel, il descend au bas des degrés
sans tourner le dos au saint sacrement, se
retirant à cet effet un peu vers le côté de l'E-
pltre, puis il fait sur le pavé la génuflexion
à deux genoux; ets'étant levé il préseule la
barrette au célébrant, reçoit la sienne et re-
tourne à la sacristie, se couvrant seulement
à la sortie du chœur.
9. Si l'on doit chanter après la messe
quelque prière pour le roi ou pour les né-
cessités publiques, l'Evangile étant fini, le
diacre descend à sa place derrière le célé-
brant, et va au côté de l'Epître faisant la gé-
nuflexion en passant au milieu, où étant
retourné après les oraisons, il fait une autre
génuflexion et descend en bas ainsi qu'il a
été dit ci-dessus.
10. Si l'on doit exposer le saint sacrement
avant la messe, et ensuite le renfermer, le
diacre observe ce qui est marqué à l'office
du sacristain, § 7. Voy. Sacristain.
| VII. De l'office du diacre a la messe des morls.
1. Le diacre ne baise ni la main du célé-
brant, ni aucune chose qu'il lui présente ou
qu'il reçoive de lui (Cérém. des cv. liv. Il,
ch. 11, n. 5), quoiqu'il lui rende toujours les
saluts ordinaires à la sacristie et à l'autel. Il
ne fait pas non plus mettre de l'encens dans
l'encensoir avant de partir de la sacristie; et
en entrant au chœur, ainsi qu'en sortant, il
s'abstient des saluts ordinaires envers le
clergé, ce qu'il pratique aussi pendant la
messe à l'égard des autres ministres.
2. Après la confession, il ne monte pas
avec le célébrant sur le marchepied, mais il
élève à l'ordinaire ses vêlements jusque sur
le second degré, et quand le célébrant baise
l'autel, il fait la génuflexion derrière lui à sa
place ordinaire sur le bord du marchepied,
puis il va au côté de l'Epître à la droite du
célébrant, et toujours sur le second degré,
pour assister à l'Introït, au commencement
duquel il ne fait poinl le signe de la croix.
3. « Le diacre ne demande point la béné-
diction cl ne baise pas la main du célébrant
avant d'aller chanter l'Evangile, « mais, ayant
porté le livre sur l'autel, il dit seulement
Munda cor meum, etc., ce qu'il fait commo-
dément au pénultième verset du Trait, ou au
verset Oro supplex, etc., quand on dit la
Prose ; ensuite il se lève et va prendre le livre
sur l'autel, d'où étant descendu au bas des
degrés, il fait la génuflexion à la droite du
sous-diacre, et marche seul après le cérémo-
niaire pour aller au côté de l'Evangile, ob-
servant de ne partir qu'après ces mots Pie
Jcsu, si on les chaule.
k. Si le célébrant est assis pendant la Prose,
le diacre se lève, avant les cinq ou six der-
niers versets, salue le célébrant, et va à
l'autel par le plus long chemin, déposer le
livre et dire : Munda, etc. ; ensuite il se lève,
va prendre le livre sur l'autel, et étant des-
cendu par le côté de l'Evangile pour ne pas
tourner le dos au célébraul, s'il était encore
à son siège, il fait la génuflexion sur le der-
nier degré à la gauche du sous-diacre, et
marche après le cérémoniaire pour aller au
côté de l'Evangile.
5. Le diacre n'encense pas le livre, et à
la fin il n'indique point au sous-diacre le
commencement de l'Evangile, parce qu'on ne
le porte point au célébrant pour le baiser,
mais il s'en retourne dans le même ordre
qu'il est venu, et fait la génuflexion au mi-
lieu sur le dernier degré à la droite du sous»
diacre, et monte à sa place ordinaire derrière
le célébrant.
G. Le célébrant ayant chanté Oremus avant
l'Offertoire, le diacre fait la génuflexion,
monte à l'ordinaire à la droite du célébrant,
prend la bourse quand le sous-diacre est
arrivé, et étend le corporal : il ne donna
point au sous-diacre la palène, mais il la
met à moitié sous le corporal , couvrant
l'autre partie avec le purificatoire.
7. Si le clergé va à l'offrande, le diacre
fait la génuflexion à l'ordinaire derrière le
célébrant après qu'il a dit Oremus, et monte
aussitôt sur le marchepied au côté de l'E-
pître : après que le célébrant a lu l'Offer-
toire, il fait avec lui une inclination de tête
à la croix, puis il lui donne sans aucun baiser
l'instrument de la paix qu'il a reçu du céré-
moniaire, et descend pour faire avec le sous-
diacre sur le plus bas degré la génuflexion à
l'autel et une inclination médiocre au célé-
brant; il baise l'instrument étant monté sur
le second degré, et met la monnaie qu'il a
reçue dans le bassin que le cérémoniaire ou
quelque autre lient pour lors. Ensuite ayant
réitéré les mêmes révérences, il monte à la
droite du célébrant ; après l'offrande du
clergé il descend sur le dernier degré avec
le célébrant pour recevoir celle du peuple,
ou s'il est nécessaire, il va jusqu'au balustre,
et fait en ce cas la génuflexion à côté du
célébrant sur le dernier degré avant de partir
et en revenant. Le resle se fait à l'ordinaire.
8. « Après l'Offertoire, le diacre fait bénir
l'encens et assiste à l'encensement de l'autel
comme aux autres messes, après quoi il en-
cense seulement le célébrant; » ayant rendu
l'encensoir au thuriféraire, il reçoit du pre-
mier acolyte l'essuie-main et le présente au
célébrant après que le sous-diacre lui a donné
à laver, faisant une inclination médiocre
avant et après. Ensuite il rend l'essuie-main
à l'acolyte et se retire derrière le célébrant,
allant conjointement avec lui à sa place or-
dinaire, devant le milieu de l'autel, sans faire
la génuflexion, à moins qu'il n'y soit pas
arrivé en même lemps que le célébrant; il
répond Suscipial à Orate, fralrcs; après quoi,
s'il n'y a point de cérémoniaire, il assiste le
célébrant durant les Secrètes, et retourne
derrière lui au commencement de la Préface :
il se comporte pour le reste comme aux au-
tres messes.
9. Le diacre ne frappe point sa poitrine
en disant Aijnus Dei, et aussitôt qu'il est dit,
il fait la génuflexion et passe ci la gauche du
11*7
DIA
célébrant, y fait encore la génuflexion, et
fait son office comme aux autres messes :
à la fin il dit Requiescant in pace toujours au
pluriel, sans se tourner vers le peuple, et il
ne se met point ensuite à genoux, parce que
le célébrant ne donne point la bénédiction;
mais aussitôt que le célébrant a baisé l'autel,
il monte, sans faire la génuflexion, pour as-
sister au dernier Evangile, après lequel il se
relire à l'ordinaire sans saluer le chœur.
§ VIII. De l'office du diacre à l'Absoute et à un enter-
rement.
1. Lorsqu'on doit faire l'Absoute après la
messe, le célébrant ayant achevé l'Evangile
de saint Jean, le diacre passe à sa droite, l'ait
au milieu de l'autel la génuflexion, et va par
le plus court chemin au coin de l'EpSlre;
étant descendu sur le pavé, il Ole la cha-
suble et le manipule du célébrant et lui
donne une chape noire : après quoi il quille
lui-même son manipule, donne la barrette au
célébrant, et tenant ensuite la sienne à la
main, « il marche un peu devant le célé-
brant à sa gauche, vers le milieu de l'autel,
où il fait la génuflexion sur le pavé; ensuite
s'étant tourné vers le chœur sans quitter la
gauche du célébrant, il va se placer devant
la représentation un peu vers le côté de l'E-
pilre, ayant en face la eroix que le sous-
diacre tient : » quand le corps du défunt est
présent, il se place avec le célébrant aux
pieds, ayant la face tournée vers la croix qui
est à l'opposite.
2. « Sur la fin du Libéra, le diacre » donne
sa barrette et celle du célébrant au cérémo-
niaire, et va à la droite du célébrant avec le
thuriféraire, faisant en passant derrière lui
la génuflexion à l'autel; puis « ayant pris la
navette il présente, sans aucun baiser, la
cuiller au célébrant, » et fait bénir l'encens
à la manière ordinaire; ensuite il retourne
à sa première place, faisant comme aupara-
vant la génuflexion à l'autel, puis il donne
la barrette au célébrant et reprend la sienne,
si le répons n'est pas encore fini.
3. « Après que le célébrant a dit Pater
noster,\e diacre » donne sa barrette et celle
du célébrant au cérémoniaire; puis, « ayant
reçu l'aspersoir, il passe à la droite du célé-
brant, à qui il le présente, fait la génuflexion
à l'autel, et l'accompagne à sa droite autour
de la représentation, tenant toujours le de-
vant de la chape élevé; quand il passe de-
vant la croix que le sous-diacre tient, il fait
la génuflexion.» Il reçoit ensuite l'aspersoir,
qu'il rend au ministre de l'eau bénite ; « ayant
pris l'encensoir, il le présente aussi sans
aucun baiser au célébrant avec qui il salue
(1) Dans le catalogue des anciens papes, écrit au com-
mencement de l'empire de Justinien, on lit ente consli-
Lulion du pape Zozime : Comliiuit m diuconi lavant leclam
haberent de palliis linostiiiis. Voyex le Piopylœum maii
p 33, dans les Âcta smuloritm publiés par les savants jé-
suites d'Anvers.
(2) De triumphis Roman.
(3) Hom. de filio prodigo.
(*) Simton Thés, de Templo.
(S) Cette étole, appelée si longtemps orurium, était un
signe de quelque juridiction pour les diacres, parce qu'ils
DIA 1118
l'autel et la croix, comme il a fait aupara-
vant, et obserycles mêmes cérémonies qu'à
l'Aspersion. »
k. Après l'encensemenl le diacre reçoit
l'encensoir et le rend au thuriféraire; élant
à la gauche du célébrant, il tient devant lui
le Missel pour qu'il chante les versets et
l'oraison; quand le célébrant dit après l'o-
raison : Requiem œlcrnam, etc., le diacre
baisse le livre pour donner moyen au célé-
brant de faire le signe de la croix sur la
bière : ensuite il rend le Missel an cérémo-
niaire , donne la barrette au célébrant et
reçoit la sienne, après quoi il salue l'autel à
la gauche du célébrant et se couvre en allant
à la sacristie.
5. Si l'on doit faire un enterrement après
la messe, le diacre étant arrivé devant le
cercueil, présente d'abord le Rituel au célé-
brant pour chanter l'oraison Non mires, etc.,
avant qu'on chante le répons. Si le sépulcre
n'est pas bénit, il fait bénir l'encens, après
que le célébrant a dit l'oraison Deus, cujus
miserutione, etc., s'étant mis pour cela à la
droite du célébrant ; puis il lui présente l'as-
persoir, et tient le devant de sa chape élevé
pendant qu'il asperge et encense le tombeau.
Après le cantique Èenedictus, lorsque le cé-
lébrant dit Pater noster, il lui donne l'as-
persoir; pour tout le reste, il se comporte
comme à une Absoute.
DES HABITS PARTICULIERS DES DIACRES,
L'ÉTOLE ET LA DALMATIQUE.
(explication du P. Lebruù.)
Outre l'amict, l'aube, la ceinture et le ma-
nipule , les diacres portent encore la dalma-
tique et une étole qui leur est propre.
L'étole des diacres était originairement ,
comme celle des prêtres, un linge fin et long
qu'ils attachaient sur l'épaule gauche (1), à
peu près comme les principaux ministres des
tables dans les fêtes solennelles des Romains
mettaient une serviette d'honneur sur l'é-
paule gauche, ainsi qu'on le voit aux triom-
phes qu'Onufre Panvin a décrits et fait gra-
ver (2).
Ce linge blanc, attaché sur l'épaule gau-
che des diacres , voltigeait lorsqu'ils allaient
et venaient dans l'église pour remplir leur
ministère; et saint Chrysostome dit que les
deux bouts flollanls et voltigeants imitaient
les ailes des anges, et en représentaient l'ac-
tivité (3), comme l'a aussi remarqué Siméou
de Thessalonique (ï) après saint Chrysosto-
me (5). Grégoire de Tours, au \v siècle,
parle encore de Yorarium comme d'un linge
s'en servaient dans l'église pour avertir ou de lire, ou de
prier, ou de se mettre à genoux, comme dans lessynago-
j gués des Juifs quelqu'un tenait un mouchoir à la main pour
avertir le peuple de dire Amen. Voyez Casaubon et le Père
Mono. C'est pour ce sujet que le cuinîle fle Laodicée dé-
fendit aux sous-diacres de porter cet orariwn. Can. 22. Et
quand dans l'ordination on a donné pouvoir aux diacres de
lire l'Evangile dans l'église, on leur a aussi donné cet onir-
ritnn comme une marque de ce pouvoir : Reeipe istud oru-
rium, ut habeas licentiam tegendi Evangelium. Pomif. Sa.
giense nis. sœc. xi. e Bibl. re£.
1119
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
fort blanc (1). Le quatrième concile de Tolède,
en 633, ordonna aux diacres de ne porter
qu'un seul orarium sur l'épaule gauche , et
défendit de l'orner d'or ou de diverses cou-
leurs (2). Mais en plusieurs autres églises le
zèle qu'on a eu d'embellir tout ce qui sert aux
saints mystères fut cause qu'on l'orna. Les
Latins, commelesGrecs.ont mis anciennement
sur l'épaule gauche l'étole,quoiqueornée,etla
laissaient pendre devantetderrière.àpeuprès
comme Vorartum ou le linge blanc qu'a décrit
saint Chrysostome. On voit ces étoles pendan-
tes^) dans plusieurs anciennes figures, telles
que celle qui est gravée, figure 1 (k). Mais
parce que ces deux bouts longs et voltigeants
pouvaient embarrasser le diacre lorsqu'il
allait et venait dans l'église, les Grecs , au
temps de la Communion, ont jugé à propos
de la tirer de l'épaule gauche , et de la faire
passer de telle manière sur les épaules et sur
la poitrine , quelle forme une croix devant
et derrière (5), comme on le voit aux fig. 3
et h. Les Latins , la laissant sur l'épaule
gauche , se sont contentés de faire passer et
d'arrêter les deux bouts au côté droit , pour
n'en être pas embarrassés en la laissant vol-
tiger. C'est ce qui s'observe à présent ; et
même pour l'empêcher absolument de volti-
ger, on la met sous la dalmatique ; au lieu
que d'anciennes figures, et le concile de Bra-
gue , nous font voir qu'on la mettait des-
sus (6).
La dalmatique , ainsi appelée parce que
c'était un habit de Dalmatie , province de
Grèce (7) , fut introduite à Rome au second
siècle (8). C'était une ample tunique avec des
manches courtes et larges , propres pour
ceux qui étaient obligés d'agir beaucoup.
Cet habit devint par là fort commode et
commun aux évêques et aux diacres. On
voit, aux actes du martyre de saint Cyprien,
(1) Orarium candor linlei, etc. De Gloria Mart. 1. n, c.
93, v.105. . .
(2) Unum orarium oportet levitam gestare in sinistro
humero... Caveantergo levitae gemino uli orario, sed mio
lantum et puro, nec ullis coloribus aut auro ornato. Conc.
Tolet. c. 59.
■ (3) Quoique l'étole des diacres ait ete mise ancienne-
ment EUT l'épaule gauche, ils l'ont néanmoins portée au-
trefois dans plusieurs églises de France autour du cou, les
deux pendants par-devant comme celle des évêques et des
prêtres. Cela est évident par plusieurs figures : par celle
de saint Vincent, diacre, sur le portail de Sainl-Germain-
l'Auxerrois de Paris; par celle de saint Etienne, sur le
porlail de la cathédrale de Metz; et encore plus par Ama-
laire, diacre de Metz, qui dit, en parlant de l'étole du
diacre qu'elle descend aux genoux, Stola ad qenua ten-
dit ■ et qu'il la porte au cou, Sciât se dinconus in slota su-
per'posita colto, minislrmn, elc. (1. n,c.20). Mais Amalaire
étant allé a Rome, vit qu'avant l'Evangile le diacre quit-
tait la chasuble, la tortillait, et la f.ùsait passer par derrière
avec l'étole sous le bras droit; en sorte que jusqu'à l'Evan-
gile une partie de l'étole pendait par derrière. C'est ce
qu'il nous apprend dans ses additions : Stolarnque post ter-
{imii ducil subtns dexlram alum una cwn planeta. (l'nelat.
2, in lib de OPTic.) On reprit ensuite partout cet usage de
remettre l'étole sur l'épaule gauche. Durand, au treizième
siècle, supposait, comme une chose constante, que les dia-
cres la porlaienl ainsi, et s'appliqua seulement à en mar-
quer la raison : Cwr sacerdoltbus circa cottum, et diacoms
super siuisli ton Inunerum ponatur (I. III, C. S). Le pontifical
nouveau, de même que les anciens, ne le suppose pas
moins dans l'ordination des prêtres, lorsqu'il dit que l'évo-
que la lire de l'épaule gauche pour la faire passer sur
l'épaule droite, et ajuster sur la poitrine la partie de l'étole
qui pendait .par derrière : ReUeclil orarium, sive stotam ab
1120
que ce saint , laissant son manteau pour les
bourreaux , donna sa dalmatique aux dia-
cres (9).
Le diacre Hilaire, auteur des Questions sur
l'ancien et le nouveau Testament , qu'il écri-
vait près de trois cents ans après la ruine de
Jérusalem, c'est-à-dire, vers l'an 365, dit que
les diacres portaient la dalmatique aussi bien
que les évêques (10). Saint Isidore, au vr siè-
cle, ne regarde la dalmatique que comme un
habit sacré, blanc , orné de bandes de pour-
pre (il). Kemid'Auxerre la présente de même
comme un habit blanc avec des bandes rou-
ges (12). C'est pourquoi la dalmatique des
diacres est devenue un habit de solennité ,
qui doit inspirer une sainte joie , selon l'ex-
pression du pontifical (13).
En Carême, et en quelques autres jours de
pénitence, auxquels les vêtements de joie
ne conviennent point , les diacres ont pris la
chasuble , qui , dans les premiers temps ,
était l'habit le plus commun des clercs. Mais
pour pouvoir agir sans en être embarrassés,
avant que de commencer l'Evangile , ils ont
Ole la chasuble, l'ont pliée, l'ont tortillée pour
la mettre sur l'épaule gauche, et la faire pas-
ser avec l'étole par derrière jusqu'au-des-
sous du bras droit, où on l'arrêtait avec la
ceinture (14). C'est ce qu'Amalaire (15), au
ix* siècle, elle faux Alcuin (16), nous font
entendre. Alors les diacres portaient encore
l'étole pendante de l'épaule gauche. Qand ils
ont fait passer l'un des bouts devant, et l'au-
tre derrière , et les ont arrêtés au côté droit
comme on fait à présent , ils ont ajusté de
même la chasuble pliée et tortillée en ma-
nière d'écharpe sur l'étole. Mais , dans la
suite, au lieu de la chasuble pliée et mise eu
écharpe, on a substitué une bande d'étoffe.
C'est ce que la rubrique des Missels romain,
humero sinistro cujuslibel, captais partent quœ rétro pen-
det, et imponens super dexlerum humernm, aplat eam ante
pectus.
(i) Elle est dans le Glossaire latin et dans le Glossaire
grec de M. du Cange.
(5) Vide Euchol. Graec. p. 147.
(6) Duia in aliquantishujus provinciœ ecclesiis diacones
abscnnsis iiil'ra tunicam utunlur oranis, ila ut nihil dilTerre
asubdiacono videantur, de caHcro superposito capulœ
(sicut decet) utantur orario. Conc. Brac. n, an. 563, c. 9.
(7) /jid.Orig. 1. xix, c. 22.
(8) Yoq. Lamprid. Hist. Aug.
(9) El cum si! dalmalica exspoliasset, et diaconibus Ira-
didisset, in linea slelit. Cupr. acl.
(10) Quasi non hodie diaconi dalmaticis induantur, sicut
episcopi. Qmcsl. tti.apud Aug. tom. ltl, append., col. 60.
(11) Dalmalica..., tunica saierdolalis, candida cum clans
ex purpura. Isid. Orig. 1. xix. c. 22.
(12) Eadem vestis (dalmalica) eandiditatem habet..., et
coccineas virgulas. Hem. Aut. Expus. Miss.
(13) lucluat te indumcnlo salulis, et veslimento luetitiœ.
Vcord. Diac.
(li) Voy. les ordres romains du quatorzième et du quin-
xiènie siècle : Compliccnt et imponanl super sinistrum hu-
mernm.. ita quod ab humero sinistro descendal ad tutus
derlrum ' sirut diaconalis stola (Ord. rom. c. xiv, p. 310).
Emit plunelam, et pticalur ei ad modumslolœ... ad /«/us
dcrtrum inttr ctnclorium (Ord. rom., c. xv, p. 461). Voyez
aussi Cavanlus, in llubr., p. I, lit. 19, n. 6; M. Boequdlot
et M. de Vert.
(15) Exuit se planeta diaronus, stolarnque post tergum
ducit subtus dcxlram alam una cum planeta. A mal. pree-
(al i, in lib. deOfftc. . .
(161 Diaconusqui non est indulus dalmatica, casula cir-
cumcinctus legit. Alcuin. de divin. Offre, p. 77.
H«
DIE
DIE
112*
parisien, etc., appelle stola latior (1). En
quelques églises, comme à Cambrai, Arras ,
etc. , pour mieux représenter la chasuble
pliée et tortillée, on met sur l'élole ordinaire
une bande d'étoffe rembourrée, ainsi qu'on
le voit à la figure 2.
Lorsque les diacres ne quittent pas la cha-
suble , ils la replient , non de chaque côté
vers l'épaule droite et gauche, comme les
prêtres faisaient autrefois , mais par-devant
seulement , pour laisser quelque liberté à
leurs bras. Véritablement les chasubles sont
si échancrées, qu'il ne paraît plus nécessaire
de les relever ; mais cela sert du moins à
rappeler dans l'esprit l'ancien usage , et à
distinguer les chasubles des ministres d'avec
celles du prêtre.
DIEU.
PlUERES ET PRATIQUES DE PIÉTÉ QL1 ONT
DIRECTEMENT DlEU POUR OBJET.
(Indulgences authentiques.)
{ I. Indulgences accordées à perpétuité à tous les fidèles
qui réciteront avec dévotion et du fond de leur cœur les
acles de foi, d'espérance et de charité.
1" Indulgence de 7 ans et sept quarantai-
nes pour chaque fois.
2° Indulgence plénière une fois par mois
pour ceux qui, tous les jours, pendant un
mois, auront récite avec dévotion et du fond
de leur cœur les actes de foi, d'espérance et
de charité, le jour, à leur choix, où sincère-
ment repentants, s'étant confessés et ayant
communié, ils prieront selon les intentions
de l'Eglise.
3° Aulre indulgence plénière à l'article de
la mort, pour tous ceux qui feront alors ces
mêmes actes aveedévolion et un cœur contrit,
et, si cela est possible, après s'élre confessés
et avoir communié (2).
N. B. 1" Ces indulgences sont applicables
aux âmes du purgatoires ; 2° pour les gagner,
il n'est point nécessaire de s'astreindre à
telle ou telle formule, ainsi que le déclare
Benoît XIV dans le décret que nous avons
cité. Chacun peut employer la formule qui
lui convient, pourvu qu'elle exprime et ex-
plique clairement les motifs de chacune des
trois vertus théologales.
Acte de foi.
Mon Dieu, je crois fermement toutes les
vérités que la sainte Eglise catholique, apos-
tolique et romaine m'ordonne de croire ,
parce que c'est vous qui les lui avez révélées,
et que vous êtes la vérité même, qui ne
pouvez ni ne voulez nous tromper.
Acte de foi explicite sur les vérités qu'on doit
connaître.
Je crois fermement, parce que Dieu, Vérité
infaillible, l'a révélé à la sainte Eglise ca-
tholique, et nous le révèle par son moyen,
qu'il y a un seul Dieu en trois personnes
divines , égales et distinctes oui s'appellent
(1) Plaueta... complicatur : aulponituraliudgenusslolae
talions in modum plauetae plicatue. Ruhr. Miss. p. 1,
lit. 19, n. 6.
(2) Ces indulgences, accordées déjà par Benoit XIII, le
15 janvier 1728, ont été renouvelées et déclarées perpé-
tuelles par Benoit XIV, par le décret de la sacrée Congré-
gation des Indulgence*, du 2S janvier 1736.
Père, Fils et Saint-Esprit; que le Fils s est
fait homme en prenant, par l'opération du
Saint-Esprit, un corps et une âme humaine
dans le sein de la très-pure Vierge Marie ;
qu'il est mort pour nous sur la croix, qu'il
est ressuscité, qu'il est monté au ciel et qu'il
en viendra à la fin du monde pour juger
tous les vivants et les morts, et donner pour
toujours le paradis aux bons, et l'enfer aux
méchants ; je crois par le même motif tout et.
que croit et enseigne la sainte Eglise catho-
lique (3).
Acte d'espérance.
Mon Dieu, j'espère avec une ferme con-
fiance que vous me donnerez, par les méri-
tes de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde,
et, si j'observe vos commandements, voire
gloire dans l'autre, parce que vous me l'avez
promis et que vous éles souverainement
fidèle dans vos promesses.
Acte de charité.
Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur
et par-dessus toutes choses, parce que vous
éles infiniment bon et infiniment aimable,
et j'aime mon prochain comme moi-même
pour l'amour de vous.
§ II. Indulgence accordée a tous les fidèles qui réciteront,
avec un cœur contrit, les louanges suivantes en l'hon-
neur du saint nom de Dieu, et en réparation des outra-
ges qui lui sont faits par les blasphèmes.
Indulgence d'un an pour chaque fois ('*).
Louanges.
Béni soit le Seigneur.
Béni soit son saint nom.
Béni soit Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai
homme.
Béni soil le nom de Jésus.
Béni soit Jésus dans le très-saint sacrement
de l'autel.
Bénie soit la sainte Vierge Marie, Mère de
Dieu.
Béni soit ie nom de Marie, vierge et mère
tout ensemble.
Béni soit Dieu dans ses anges et dans ses
saints.
| III. Indulgences accordées à perpétuité à tous les fidèles
qui réciteront, avec dévotion et un cœur contrit, la cou-
ronne suivante composée de cinquante actes d'amour
envers Dieu et de cinq Gloria Palri (5).
1* Indulgence de trois cenls jours, une fois
par jour ;
2° Indulgence plénière , une fois par an,
pour ceux qui, dans le cours de l'année, au-
ront récité cette couronne fréquemment ,
c'est-à-dire, au moins dix fois par mois. Ils
gagneront celte indulgence plénière, le jour
à leur choix, où , s'élanl confessés et ayant
communié , ils prieront selon les intentions
de l'Eglise (6).
Couronne de l'amour de Dieu.
1. Mon Dieu, mon souverain bien, je vou-
drais vous avoir toujours aimé.
(3) Edit. de 18H.
(4) Pie Vil, réécrit du 23 juillet 1801, qui se conserve a
la secrélairerie de Son Eininence le cardinal-vicaire.
(5) Cette couronne a été revue et approuvée par la sa-
crée Congrégation des Rites.
j6) Pie VU, décret Urbis et orbisde la sacrée Congré-
gation des Indulgences, du 11 août 1818
1125
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
MU
2. Mon Dieu, je déteste le temps où je ne
vous ai point aimé.
3. Comment ai-je pu vivre tant de temps
sans voire saint amour ?
4. Et vous, mon Dieu, comment pouviez-
vous me souffrir?
5. Je vous remercie, mon Dieu, d'avoir eu
tant de patience.
G. Kl maintenant je veux vous aimer tou-
jours.
7. Plutôt mourir que de ne pas vous aimer.
8. Olez-moi la vie, 6 mon Dieu, si je cesse
de vous aimer.
9. La grâce que je vous demande, c'est de
vous aimer toujours.
10. Avec votre saint amour, je serai heu-
reux.
Gloire soit au Père, au Fils, etc.
1. Je désire, ô mon Dieu, vous voir aimé
de tous les hommes 1
2. Heureux, si je pouvais donner jusqu'à
la dernière goulte de mon sang pour vous
faire aimer de tous les hommes 1
3. Qui ne vous aime pas est un véritable
aveugle.
4. Eclairez ces malheureux, ô mon Dieu 1
5. Ne pas vous aimer, vous, notre souve-
rain bien, c'est le seul malheur que l'ou
doive vraiment redouter.
6. Je ne veux point, mon Dieu, être du
nombre de ces misérables aveugles qui ne
vous aiment pas.
7. Vous êtes, Seigneur, toute ma joie et
tout mon bien.
8. Je veux être à vous pour toujours.
9. Et qui pourra jamais me séparer de vo-
tre saint amour ?
10. Venez toutes , 6 créatures, unissez-
vous à moi pour aimer mon Dieu.
Gloire soit au Père, etc.
1. Mon Dieu, je voudrais avoir mille cœurs
pour vous aimer.
2. Je voudrais être le maître des cœurs de
tous les hommes, pour les consacrer tous à
votre saint amour.
3. Je serais heureux qu'il existât plusieurs
inondes, si tous leurs habitants devaient vous
aimer.
4. Je serais heureux si je pouvais vous
aimer avec les cœurs de toutes les créatures
possibles.
5. Vous le méritez, ô mon Dieu 1
6. Mon cœur est trop pauvre et trop froid
pour vous aimer.
7. O fatale froideur des hommes pour ai-
mer le souverain bien 1
8. O terrible aveuglement des mondains
qui ne connaissent point le véritable amour l
9. Vous êtes heureux, saints habitants du
ciel, qui le connaissez et qui l'aimez.
10. O l'heureuse nécessité que celle où
vous êtes d'aimer Dieu!
Gloire au Père, etc.
1. Quand sera-ce, mon Dieu, que je brû-
lerai d'amour pour vous ?
2. Quel heureux et précieux sort serait
celui-là pour moi !
3. Mais puisque je ne sai6 pas vous aimer,
je me réjouis au moins qu'il yen ait tant
d'autres qui vous aiment de tout leur cœur.
4. Je me réjouis particulièrement que vous
soyez aimé de tous les anges et de tous les
bienheureux du ciel.
5. J'unis mon pauvre cœur aux leurs.
6. Je désire surtout vous aimer de l'amour
dont vous aimèrent les saints qui ont eu le
plus d'amour vous.
7. Je désire vous aimer de l'amour dont
vous aimèrent sainte Marie - Magdeleine ,
sainte Catherine et sainte Thérèse ;
8. De celui dont vous aimèrent saint Au-
gustin, saint Dominique, saint François-Xa-
vier, saint Thilippc de Néri et saint Louis de
Gonzngue;
9. De celui dont vous aimèrent les saints
Apôtres, surtout saint Pierre, saint Paul et
le' disciple bien -aimé;
10. De celui enfin dont vous aima le grand
saint Joseph.
Gloire au Père, etc.
1. Je voudrais de plus vous aimer de l'a-
mour dont vous aima la très-sainte Viergo
Marie, quand elle vivait sur la terre; •
2. De lamour surtout dont elle vous aima
quand elle conçut dans son sein virginal vo-
tre divin Fils, quand elle le mit au monde,
qu'elle le nourrit de sou lait et qu'elle le vit
mourir;
3. Et de l'amour dont elle vous aime et
vous aimera dans le ciel pendant toute l'é-
ternité.
4. Mais pour vous aimer dignement, ô
Dieu d'infinie bonté I cela même ne sufûrait
pas.
5. Et c'est pour cela que je voudrais vous
aimer comme vous aima le Verbe fait chair;
6. Comme il vous aima quand il naquit;
7. Comme il vous aima quand il mourut
sur la croix;
8. Comme il vous aime continuellement
dans les sacrés tabernacles, où il demeure
caché pour notre amour;
9. Comme il vous aime et vous aimera
dans le ciel pendant toute l'éternité;
10. Enfin je désirerais vous aimer du
même amour dont vous vous aimez vous-
même ; mais puisque cela est impossible,
accordez-moi la grâce, ô mon Dieu! de vous
aimer autant que j'en suis capable et autant
que vous le désirez. Ainsi soit-il. Gloire au
Père, etc.
Prions.
O Dieu! qui avez préparé les biens invi-
sibles pour ceux qui vous aiment, répandez
dans nos cœurs l'affeclion de votre divin
amour, afin que, vous aimant en tout et par-
dessus tout, nous méritions les récompenses
que vous nous avez promises et qui surpas-
sent tout ce que nous pouvons désirer : par
N. S. J.C
§ IV. Indulgences accordées a perpétuité à tous les fidèles
qui réciteront, avec dévotion et un cœur contrit, les
prières suivantes :
1" Indulgence de trois cents jours, une fois
par jour;
w2 indulgence plénièrc une fois par mois
pour ceux qui, ayant récité ces prières tou»
1123
DIE
ïes jours du mois et s'élant confessés, com-
munieront un des trois derniers jours du
mois et prieront, selon les intentions de
l'Eglise, dan» quelque église ou chapelle pu-
blique (I).
N. B. Ces indulgences sont applicables
aux. iimes du purgatoire.
Prières.
O Père, Fils et Saint-Eprit ! ô très-sainte
îrinité! ô Jésus! ô Marie ! Anges du ciel,
saints et saintes du paradis! obtenez-moi les
grâces suivantes, que je demande au nom
du très-précieux sang de Jésus-Christ :
1° La grâce de faire toujours la volonté de
Dieu;
2° Celle de conserver toujours l'union
avec Dieu;
3° Celle de penser toujours à Dieu ;
4° Celle de n'aimer que Dieu seul;
5° Celle de faire toutes mes actions pour
Dieu;
(i° Celle de ne chercher en tout que la
gloire de Dieu;
7° Celle de me sanctifier uniquement pour
plaire à Dieu;
8° Celle de men connaître mon propre
néant;
9° Celle de connaître toujours mieux la
volonté de Dieu;
10° Celle enfin de... (chacun ajoutera ici
la grâce particulière qu'il désire).
Très-sainte Vierge Marie, daignez offrir au
Père éternel le très-précieux sang de Jésus-
Christ, pour le salut de mon âme, le soula-
gement des âmes du purgatoire, les besoins
de la sainte Eglise, la conversion des pé-
cheurs, et pour le monde entier.
Oa dira ensuite : 1° trois Gloria Patri en
l'honneur du très-précieux sang de Jésus-
Christ; 2° un Ave, Maria en l'honneur de
Notre-Dame des sept Douleurs ; 3° une fois
le Requiem œternam pour les âmes du pur-
gatoire.
§ V. Indulgences accordées à tous les fidèles qui di-
ront, avec dévotion, l'oraison latine suivante, l'ietate
tua, etc. (2).
1° Indulgence de quarante jours pour cha-
que fois;
2° Indulgence de cent ans et cent quaran-
taines pour les personnes qui réciteront
exactement cettÊ prière tous les samedis du
mois (3).
Prions. Or émus.
Que votre bonté , Pietate tua, qusesu-
Seigneur, daigne rom- mus, Domine, nostro-
pre les liens de nos rum solve vincula
péchés; et par Tinter- peccatorum; et inter-
cession de la bien- cedente beata semper-
heureuse Marie, tou- que Virgine Dei Geni-
tours Vierge, Mère de trice Maria ; cum bea-
)ieu ; des bienheu- tis aposlolis tuis Pe-
rçus apôtres Pierre tro et Paulo, et omni-
et Paul, et de tous les bus sanclis, nos fa-
(I) Léon XII, rescritde la sacrée Congrégation des In-
dulgences, du 3 mars 1827.
(à) Celte oraison est très-ancienne. Depuis les temps
les |'lus reculés, le vénérable chapitre de Saint-Pierre de
Home est dans l'usage de la réciter tous les samedis. C'est
ce qui a engagé Léon XII, qui avait été chanoine de celte
basilique, a attacher à cette prière les indulgences indi
DIG 1150
saints, conservez vos mulos tuos , et loca
serviteurs et nos de- nostrain oinni saïuti-
meures dans toute taie custoili ; onmes
sainteté; purifiez de consanguinilale, afG-
toul vice et ornez de nitato , ac familiari-
vertus tous nos pa- tatc nobis conjunctos
rents, alliés et amis; a vitiis purga , virlu-
donnez-nous la paix libus illustra; pacem
et le salut, éloignez et salutem nobis tri-
nos ennemis visibles bue, hosles visibiles
et invisibles, repous- et invisibiles remove,
sez les désirs char- carnalia desideria re-
nds, accordez -nous pelle, aeremsalubrcm
un air salubre, don- indulge, amicis et ini-
nez la charité à nos micis nostris charita-
amis et nos ennemis, tem largire. Urbetn
Gardez votre cité , tuam custodi, pontili-
conservez notre pon- cem nostrum N. (4)
life N. ; préservez de conserva ;oinncsprœ-
toute adversité les lalos, principes, cun-
prélats, les princes et ctumque populum
tout le peuple chré- christianum, ab omni
tien. Que votre béné- adversitale défende,
diction soit toujours Benedictio tua sit su-
sur nous, et accordez per nos semper , et
à tous les fidèles dé- omnibus fidelibus dé-
funts le repos éter- functis requiem œter-
nel; par Jésus-Christ nam concède; per
notre Seigneur. Ainsi Christum Dominum
jqit-il. nostrum. Amen.
§ VI. indulgences accordées à perpétuité à tous les fidèles
qui réciteront, avec dévotion et un cœur contrit, l'oraison
jaculatoire suivante de résignation à la sainte volonté de
Dieu :
1° Indulgence de cent jours, une fois par
jour;
2° Indulgence plénière une fois par an
pour ceux qui la réciteront tous les jours de
l'année, le jour, à leur choix, où, s'étant
confessés et ayant communié, ils prieront
selon les intentions de l'Eglise;
3" Indulgence plénière à l'article de la
mort, pour ceux qui l'auront récitée fré-
quemment pendant leur vie (5).
JV. B. Les deux premières indulgences
sont applicables aux âmes du purgatoire.
Fiat, laudetur atque in œternum super-
exalletur justissima, altissima et amabilis-
sirua voluntas Dei in omnibus.
La même en français.
Qu'à jamais la très-juste , très-haute et
très-aimable volonté de Dieu soit faite, louée
et exaltée en toutes choses.
DIGNITÉ.
Voici quelques décrets de la congrégation
des Rites sur cette matière, d'après la collec-
tion de Gardellini.
C'est au plus digne d'une église qu'il ap-
partient d'exposer le saint sacrement, n*
1521 ; de donner au célébrant et d'en rece-
voir ensuite le cierge, les cendres, le ra-
meau, même en présence d'un vicaire géné-
ral, n° 2805; de chanter la messe solennelle
quées ici.
(5) Léon XII; rescrit de sa propre main, déposé dans
les archives de Saint-Pierre, en date du 9 juillet 1828
(i) Ici l'on ajoute le nom du pape régnant.
(S) Pie VII, décret Urbis et orbis de la sacrée Congre»
gutiou des Indulgences, du 19 mai 1818
H27
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
aux principales fêtes, n" 3061; de présenter
l'aspersoir à l'évéque quand il entre dans
HÎ8
son église, même en présence des chanoine*
de la cathédrale en chape, n°' 1317, 2869, etc.
On doit céder la place aux plus dignes
dans les processions, quand même ils arri-
veraient un peu tard, n° 211.
DIMANCHE.
A l'article Bréviaire, on voit les différen-
tes classes de dimanches, et le parti à pren-
dre en cas de concurrence et occurrence avec
quelque autre office.
Lorsqu'un ofGce est flxé à tel dimanche du
mois, il faut compter selon l'usage civil et
non selon l'usage de l'Eglise , qui appelle
premier dimanche d'un mois celui qui est le
plus près du premier jour, soit avant, soit
après.
Le dimanche in albis admet la commémo-
raison et la neuvième leçon d'un office
simple.
Quand on célèbre une fêle un jour de di-
manche, il n'y a pas obligation de chanter la
messe de ce dimanche, comme si c'était une
férié privilégiée. Plusieurs Missels de France feront "eux
supposent qu'on le fait dans certaines Egli- „„„,-,. rnmn
ses; mais ils ne marquent pas après quelle
partie de l'office on doit chanter la messe du
dimanche dans ce cas-là.
Pendant une octave , les messes basses
doivent être conformes à l'office qu'on célè-
bre chaque jour; cependant, quand il y a
concours de peuple le dimanche, ou permet
Une messe solennelle de l'octave avec Gloria
et Credo, sans aucune commémoraison.
Yoy. les décrets de la congrégation des
Rites.
DOCTEURS.
II y a dans la liturgie des offices particu-
liers pour les docteurs pontifes et non pon-
tifes. C'est à l'Eglise à décider quels saints
doivent élre honorés sans ce titre ; elle l'a
fait tout récemment pour S. Bernard qui , en
France, était déjà qualifié docteur, dans des
liturgies particulières , ainsi que plusieurs
autres saints auxquels l'Eglise romaine n'a
pas donné celle qualification, comme S. Ire-
née de Lyon, S. Césaire d'Arles , etc.
DOCTRINE CHRÉTIENNE.
( Indulgences authentiques. )
De plus , indulgence de cent jours pour
chaque fois que , les jours ouvrables , ils la
leur expliqueront dans l'intérieur de leurs
écoles.
2*. Indulgences de cent jours aux pères et
mères, pour chaque fois qu'ils enseigneront
la doctrine chrétienne à leurs enfants et à
leurs domestiques.
3*. Indulgence de cent jours à tous les fidè-
les, chaque fois qu'ils consacreront une de-
mi-heure soit à apprendre, soit à enseigner
aux autres la doctrine chrétienne.
k°. Indulgence de trois ans, pour chacune
des fêles de la sainte Vierge, aux fidèles de
tout âge qui auront la pieuse coutume de se
réunir dans les églises ou dans les écoles
pour apprendre la doctrine chrétienne, pour-
vu qu'ils se confessent à toutes ces fêles ; et
indulgence de sept ans pour ceux qui, étant
d'âge à communier, le feront ces jours-là (2).
5°. Indulgence de sept ans et sept quaran-
taines à tous les fidèles, chaque fois qu'ils
assisteront à l'explication de la doctrine
chrélienne ou du catéchisme , ou qu'ils la
mêmes , après s'être confessés et
avoir communié.
6\ Indulgence plénière, les jours de Noël,
de Pâques et de la fête de saint Pierre et
saint Paul (29 juin), pour tous les fidèles qui
auront la pieuse coutume d'assister à l'ex-
plication de la doctrine chrétienne ou de
l'enseigner aux autres, pourvu que, ces
jours-là , ils se confessent , communient et
prient pour les intentions de l'Eglise (3).
DOUBLE.
On a appelé Doubles certains offices où
l'on dit deux fois chaque antienne de Mati-
nes , Laudes et Vêpres , dans le rit romain.
Voy. Bréviaire.
Quand l'office n'est pas double, il y a ordi-
nairement trois oraisons à la messe. Yoy.
Messe basse Rubriques.
DRAP.
Indulgences accordées à tous les tidèles qui enseignent aux
autres la doctrine chrélienne, ou qui rapprennent eux-
mêmes (I).
1°. Indulgence de sept ans aux maîtres
d'école, chaque fois qu'ils conduiront leurs
élèves , les dimanches et jours des fêtes , à
l'explication de la doctrine chrélienne et la
leur enseigneront eux-mêmes.
( 1 ) Si les curés doivent enseigner la doctrine chrélienne
aux enfants de leur paroisse les jours de dimanches et de
fêles, les maîtres d'écoles doivent aussi ces jours-là in-
struire leurs élèves, et les pères el mères leurs enfants et
leurs domestiques. Le saint pape Pie V appelle celte reu-
*re très-sainte (constitution Ex débita, du 6 octobre 1571);
el Paul V la déclare salutaire aux âmes el à (a chrétienté
DRAP D OR.
On appelle drap d'or une étoffe riche où
l'or et la soie sont mêlés ; il en résulte une
couleur jaune qui remplace communément
le blanc et le rouge quand ces couleurs sont
prescrites. Voy. Couleurs.
drap mortuaire.
Dansla cérémonie des funérailles, on place
souvent dans l'église la représentation d'un
cercueil recouvert d'une étoffe noire appelée
drap mortuaire. C'est là qu'on va faire les
cérémonies de l'absoute. Voy. Messe solen-
nelle pour les morts, Absoutes, Visite épi-
scopale.
(constitution ex credilo nobis, du 6 octobre 1607). Les in-
dulgences qui y sont attachées doivent engager tous les
fidèles à se livrer à celte œuvre de charité, qui jamais ne
fut plus utile qu'aujourd'hui.
(2) Paul V, constitution Ex credilo nobis, du 6 oclol>r«
1607.
f3) Clément XIV bref du 27 juin 1755.
1120
EAU
EAU
Ilôt)
E
EAU BENITE.
de l'eau bénite dont on fait l'aspersion le
dimanche avant la messe.
(Explication du P. Lebrun. )
La rubrique du Missel marque que tous
les dimanches avant la messe , le célébrant,
ou un autre prêtre à sa place, doit bénir de
l'eau (1) pour en faire ensuite l'aspersion.
Pour connaître l'utilité de cette cérémonie,
il faut savoir la signification des exorcismes
et des bénédictions qui se font sur le sel et
sur l'eau , et le sens des prières qui accom-
pagnent l'aspersion.
§ I. De la manière de faire l'eau bénite et de ses effets.
D'où vient qu'on met du sel dans l'eau , et qu'on fait
des exorcismes sur l'un et sur l'autre.
Le prêtre prend du sel et de l'eau, exor-
cise l'un et l'autre, les mêle ensemble, et les
bénit en faisant des signes de croix et des
prières
1. L'Eglise se propose de purifier les hom-
mes et de les préserver de tout ce qui peut
les souiller ou leur nuire ; et elle joint pour
ce sujet à ses prières les signes les plus pro-
pres à marquer quelle est sa fin. Le propre
de l'eau , c'est de laver ; le propre du sel,
c'est de préserver de la corruption. L'eau et
le sel, mêlés, bénits et répandus sur le peu-
ple, sont donc un symbole très-convenabie
pour marquer le désir qu'elle a de les puri-
fier et de les préserver de toute contagion.
Le prophète Elisée jeta du sel dans les eaux,
de Jéricho pour les rendre saines et utiles à
la terre ; et il dit en même temps, de la part
de Dieu, que ces eaux ne causeraient plus la
mort ni la stérilité (2) ; et l'Eglise invoque
aussi la puissance divine sur le sel, afin qu'il
préserve leshommesde tout cequipeutnuire
à leur salut.
2. Le prêtre exorcise le sel et l'eau. Exor-
ciser est un mot tiré du grec, qui signifie con-
jurer et commander. C'est un terme qui ne
convient qu'à ceux qui parlent avec auto-
rité. Le grand prêtre s'en servit pour obliger
Jésus-Christ à luidire s'ilélaille FilsdeDieu;
et l'Eglise s'en sert pour conjurer les malins
esprits et toutes les choses dont ils peuvent
abaser. Elle sait que les hommes par leurs
dérèglements, avaient soumis au démon les
créatures qui ne devaient servir qu'à la
(1) Selon la rubrique du Missel romain , la bénédiction
de l'eau se fait il la sacristie ; mais dans la plupart des pa-
roisses, dans celles même où l'on se sert du Missel romain,
on la fait à l'autel , au cbœur ou dans la nef. Cet usage est
plus conforme a l'antiquité, et parait faire plaisir au peu-
ple.
(2) IV Reg., cap. n, v. 20 et 21.
(3) Vanitali enim creatura subjecla est doq voleus. Rom.
cap. vin, vers. 20.
(4) Instaurate omnia in Cliristo, quae in ccelis, et quœ in
terra sunt. Ephes., cap. i, vers. 10.
(5) Sanctilicatur euim per verbum Dei et orationem. I
Timotli-, cap. iv, vers. 5.
(6) Ils sont les mêmes, selon le sens, dans leSacramen-
taire de Bobio, à qui le P. Mabillon a donné mille ans
d'antiquité (Mus. liai., tom. I, p. 323) ; dans le Sacrameu-
îaïre du pape Gélase , cent ans avant saint Grégoire (Cod.
Sacrant, p. 106 et 237); dans l'ancien Missel gallican
DlCTIOUNAlRE DES RlTES SACRÉS. I.
gloire de Dieu : ce qui fait dire à saint Paui
que toutes les créatures sont assujetties ù la
vanité malgré elles (3). Mais elle sait aussi
que toutes choses sont rétablies et renou-
velées par Jésus-Christ dans le ciel et sur ta
terre (4), et que tout est sanctifié par la parole
de Dieu et par la prière (5). C'est pour cela
qu'elle exorcise et qu'elle bénit plusieurs
créatures. Elle exorcise le sel et l'eau, c'est-
à-dire , elle leur commande, de la part de
Dieu et par les mérites de la croix de Jésus-
Christ , de ne pas nuire aux hommes , el de
devenir au contraire utiles à leur salut. C'est
à quoi se réduisent tous les exorcismesqu'on
fait sur les créatures inanimées.
Les premiers chrétiens étaient vivement
persuadés du pouvoir que Dieu avait laissé
au démon sur les créatures , et de la néces-
silé de lui ôler ce pouvoir par l'autorité de
Jésus-Christ; c'est pourquoi ils faisaient des
signes de croix sur toutes les choses dont ils
se servaient. L'Eglise a fait plus solennelle-
ment des exorcismes et des bénédictions sur
les créatures qui doivent servir à de saints
usages, et surtout à chasser le démon. De la
viennent les exorcismes de l'eau qu'on bénit
pour le baptême, pour la dédicace des églises
el pour l'aspersiondu peuple. llssonlpresque
tous conçus dans les mêmes termes , et ils
doivent être regardés comme venant de la
plus haute antiquité (6). Terlullien fait allu-
sion à ces exorcismes et à ces bénédictions
quand il dit que les eaux sont sanctifiées par
l'invocation de Dieu (7). Saint Cyprien dit
plus distinctement qu'il faut que l'eau soit
purifiée et sanctifiée par le prêtre (8) ; et saint
Ambroise parle en détail de l'exorcisme, de
l'invocation et des signes de croix (9) ; ce qui
est souvent supposé par saint Augustin eu
parlant du baptême et des effets du signe, de
la croix (10). Saint Basile met ces bénédictions
au nombre des traditions aposloliques (11) ;
el leur vertu est marquée et relevée par saint
Cyrille de Jérusalem (12), par saint Grégoire
de Nice (13) cl par l'auteur de la Hiérarchie,
sous le nom de saint Denys [lk).
3. Le prêtre met le sel dans l'eau en di-
sant :
Que le mélange du Commixlio salis et
sel et de l'eau soit aquae pariter fiât in
(ibid-, p. 473), el dans plusieurs aulres anciens (Marlène,
de RU., t. I, p. 175 et 182) ; el ils sont les mêmes, selon
les termes, que les exorcismes du sel et de l'eau pour la
consécration des églises dans le SacranienLiire de sjint
Guilhem, éerit depuis neul cents ans ( Sacrum. Gellull.
Marlène, t. III, p.Zllel 243), el dans celui cl'Egberl, ar-
chevêque d'York au viue siècle (ibid., p. 232); et en pro-
pres termes aussi dans le Puulilical de Seez, écrit veis'
l'an 1043.
(7) Tertull. de Banl., c. 4.
(8) Epist., 70.
(9) Anibr. de iis qui iiihiunlnr , cap. 3.
(10)Lib. v, de Bupt., et Intel 18 i;i Jouit.
(11) Basil, de Spir. sunclo, c. 27.
(12) Cyril. Calech. 5.
(13) Greg. Nie. in Bupt. Christ.
(U) Dion, de Ecoles Hier., c. 2.
3<î
1131
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1132
fait au nom du Père, noinine Patris, et Fi*
etdu Fils, et du Saint- lii, et Spiritus Sancli.
Esprit.
Il mêle le sel et l'eau , aGn que l'eau bé-
nite réunisse le signe de l'ablution et le si-
gne du préservatif de la corruption ; et il dit:
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Es-
prit , en faisant des signes de croix , pour
marquer que nous n'attendons les effets que
ces signes expriment qu'en implorant la
toute-puissance de la sainte Trinité par les
mérites de la croix de Jésus-Christ.
ï. Le prêtre termine celte bénédiction par
les prières qui nous apprennent quels sont
les effets qu'on doit attendre de l'eau bénite.
Après l'exorcisme du sel il demande à
Dieu
Que ce sel serve à
tousceuxquien pren-
dront pour le salut
de leur âme et de
leur corps , et que
tout ce qui en sera
touché ou aspergé
soit préservé de toute
impureté et de toute
attaque des esprits de
malice.
Après l'exorcisme de l'eau il dit à Dieu :
Répandez la vertu
de votre bénédiction
sur cet élément, qui
est préparé pour di-
verses purifications;
afin que votre créa-
ture servant à vos
mystères reçoive l'ef-
fet de votre grâce di-
vine pour chasser les
démons et les mala-
dies ; que tout ce qui
sera aspergé de cette
eau dans les maisons
et dans les autres
lieux des fidèles soit
préservé de toute im-
pureté et de tous
maux ; que cette eau
en éloigne tout souf-
fle pestilentiel, tout
air corrompu ; qu'elle
écarte les pièges de
l'ennemi caché, et
tout ce qu'il pourrait
y avoir de nuisible à
la santé ou au repos
de ceux qui y habi-
tent, et qu'enfin celte
sanlé, que nous de-
mandons par l'invo-
cation de votre saint
nom , nous soit con-
servée contre toutes sortes d attaques.
(1 ) On lii ad abjiciendos dans les Sacrameniaires impri-
més et manuscrits, en remontant jusqu'à saint Grégoire et
"a saint Gélase. Le Missel de Laon, 1702, a rétabli celte le-
çon. On lit néanmoins abigendos dans le Missel des cliar-
Irenx.
(2j Selon tous les ancien;, livres manuscrits et jmi>riuiés
Ut sit omnibus su-
mentibus salus men-
tis et corporis , et
quidquid ex eo tac-
tumvelaspersum fue-
rit, careat omni ira-
munditia , omnique
impugnationesoirita-
lis uequilia?.
Elemento huic ,
multimodis purifica-
tionibus praeparato ,
virtutem tuse bene-
diclionis infunde : ut
creatura tua myste-
riis tuis serviens, ad
abigendos (1) daemo-
nes, morbosque pel-
lendos, divinœ gra-
tiae sumat effectum;
ut quidquid in domi-
bus vel in locis fide-
lium hœc unda res-
perserit , careat omni
immunditia et libere-
turà noxa : non illic
resideat spiritus pes-
tilens , non aura cor-
rumpens : discedant
omnes insidiae laten-
tis inimici : et si quid
est quod aut incolu-
mitali habitantium
invidetaut quieli, as-
persione hujus aquœ
effugiat; ut salubri-
tas per invocationem
sancli nominis expe-
tita, ab omnibus sit
impugnationibus de-
fensa.
Le prêtre réunit enfin toutes ces deman-
des dans la dernière oraison , en disant:
O Dieu ! qui êtes
l'auteur d'une puis-
sance invincible et
roi d'un empire iné-
branlable, qui triom-
phez toujours glo-
rieusement, qui ré-
primez les efforts de
toute domination op-
posée, qui abattez la
fureur de l'ennemi
rugissant , et qui
domptez puissam-
ment la malice des ad-
versaires , nous vous
supplions très-hum-
blement,Seigneur, de
regarder d'un œil fa-
vorable cette créatu-
re de sel et d'eau, de
relever sa vertu , et
de la sanctifier par
la rosée de votre
grâce : afin que par
l'invocation de votre
saint nom toute cor-
ruptionde l'esprit im-
pur soit bannie des
lieux où l'on en aura
fait l'aspersion ; que
la crainte du serpent
venimeux en soit
éloignée; et qu'en
implorant votre misé-
ricorde nous soyons
en tout lieu assistés par la présence du
Saint-Esprit. Par Noire-Seigneur Jésus-
Christ, etc.
Nous voyons dans ces prières qu'on a lieu
d'attendre quatre effets de l'eau bénite. Le
premier, de chasser le démon des endroits
qu'il a pu infecter , et de faire cesser les maux
qu'il a causés.
Le second, de l'éloigner de nous, des
lieux que nous habitons, et de tout ce qui
sert à nos usages.
Le troisième, de servir à la guérison des
maladies.
Le quatrième enfin , de nous attirer en
toute occasion la présence et le secours du
Saint-Esprit pour le bien de notre âme et de
notre corps. Les théologiens disent commu-
nément, depuis cinq cents ans, que l'eau
bénite sert à effacer les péchés véniels. L'E-
glise , à la vérité , ne parle pas distinctement
de cet effet dans ses prières ; mais on a lieu
de l'inférer de ce qu'elle demande en géné-
ral la présence cl le secours de Dieu. Car
cette présence et ce secours doivent nous
faire espérer un préservatif contre toutes
sortes de péchés, et un moyen d'effacer les
jusqu'au Missel du pape Pie V, en 1370, on lit : Pielatis
luœ more, et non pas rore, c'est-à-dire, sanctifiez-la selon
voire bonté ordinaire. Les chartreux , le Missel de Milan,
celui de Langres du siècle passé, et deux ou trois autres
ont conservé l'ancienne, leçon. Les .Missels de Laon de
1702, et de Mcaux 1700, l'ont rétablie.
Deus.inviclœvirtu-
tis auclor , et insupe-
rabilis imperii rex,
ac semper magnifiais
triumphator, qui ad-
versœ dominationis
vires reprimis, qui
inimici rugientis sae-
viliam superas, qui
hostiles nequitias po-
tenter expugnas : te,
Domine , tremenles
et supplices depreca-
mur ac petimus, ut
hanc creaturam salis
et aquae dignanler
aspicias , benignus
illustres, pietatis Uni'.
rore (2) sanctiGces :
ut ubicumque fuerit
aspersa per invoca-
tionem sancli lui no-
minis , omnis infesta-
lio immundi spirilus
abigatur , terrorque
venenosi serpentis
procul pellatur , et
prsesentia sancli Spi-
ritus nobis misericor-
diam tuam poscenti-
bus ubique adessc di-
gnelur; per Domi-
num nostrum Jesum,
etc.
1155
EAl!
KAU
liôl
véniels en faisant naitre en nous la douleur
qui les efface. Tous ces effets ne sont pas
promis infailliblement comme ceux que les
sacrements produisent; mais on sait qu'il y
a divers moyens d'attirer des grâces , et que
Dieu les attache principalement aux prières
de l'Eglise; et on a lieu de les espérer avec
d'autant plus de confiance qu'on a vu depuis
le quatrième siècle un grand nombre de mi-
racles Droduils avec l'eau bénite.
C'en est assez pour engager les fidèles
non-seulement à prendre de l'eau bénitedans
l'église, mais a en garder chez eux, à en
prendre en se couchant , en se levant , et en
divers autres temps de la journée, pour
éloigner d'eux l'esprit de ténèbres , et attirer
le secours de Dieu dans mille dangers impré-
vus qui peuvent affliger leurs corps ou leurs
âmes.
§11. De l'aspersion de l'autel et des assistants, et des
prières qui l'accompagnent.
Le dimanche, avant la grand'messe ou la
messe de communauté, on asperge l'autel et
les assistants. Comme l'eau bénite a été ins-
tituée pour préserver les hommes des atta-
ques du démon, et pour les purifier de la
contagion qu'il avait pu leur causer, on en
fait l'aspersion avant la messe , afin que les
fidèles, purifiés par cette eau , puissent as-
sister au saint sacrifice avec plus d'atten-
tion et de piété.
1. On asperge l'autel pour en éloigner l'es-
prit de ténèbres, qui, selon les sentiments
des plus anciens docteurs de l'Eglise, vient
quelquefois troubler l'esprit des prêtres et
des officiers de l'autel jusqu'au sanctuaire.
Les oraisons solennelles qui accompagnent
l'aspersion des autels qu'on consacre , nous
font voir que c'est pour cette raison qu'on la
fait ; et ces oraisons se trouvent dans les
plus anciens Pontificaux. Le pape Vigile (1),
vers l'an 535, et saint Grégoire le Grand (2)
voulurent même qu'on se contentât de puri-
fier quelques temples des faux dieux par
l'aspersion de l'eau bénite , pour les changer
en églises, et y célébrer la messe.
2. Le prêtre se donne de l'eau bénite , et
en donne ensuite aux assistants , afin de par-
ticiper avec eux à toutes les grâces que
l'Eglise a demandées dans les prières de la
bénédiction de l'eau.
3. En faisant l'aspersion, il récite à voix
basse le psaume Miserere , parce que pour
obtenir ces grâces il faut entrer dans les sen-
timents de pénitence exprimés dans ce
psaume. Ces bienfaits ne nous sont pas dus.
Les péchés nous en rendent indignes, et
nous ne pouvons rien espérer que par la
miséricorde de Dieu.
k. On prend pour antienne le verset du
psaume qui est le plus propre à cette céré-
monie. Le chœur chante seulement le pre-
(1) Episl. 1. Fana idolorum destrui in eadem gente mi-
tiiine debeant.
(2) Aqua benedicta liai ; in eisdem fanis aspergatus, lib.
i\, epist. 7.
(3) Salomon... disputavlt, super lignis , a cedro quoe est
in Libano. usque ad byssoeum rjua? egredilur de parle te.
mier verset du Miserere, avec cette antienne
devant et après:
Seigneur, vous Asperges me, Do-
m'aspergerez avec mine , hyssopo, et
l'hysope, et je serai mundabor : lavabis
purifié: vous me lave- me, et super ni veni
rez, et je deviendrai deulbabor.
plusblancquela neige.
L'hysope dont il est parlé dans l'Ecriture
est le plus petit des arbrisseaux (3). Ses
feuilles pressées et touffues sont propres à
retenir les gouttes d'eau pour asperger ; et
sa propriété , qui est de purifier et de dessé-
cher les mauvaises humeurs, le rend un si-
gne très-convenable de la purification du
corps et de l'âme. L'aspersion du sang de
l'agneau sur le haut des portes fut faite avec
l'hysope (V). Celle du sang et des cendres de
la vache rousse (5), aussi bien que celle de
l'eau qui purifiait de la lèpre ((i), se faisaient
de même. C'est à toutes ces sortes d'asper-
sions et de purifications que le verset Asper-
ges fait allusion. Mais le Prophète-Roi et l'E-
glise ont eu bien plus en vue l'aspersion du
sang de Jésus-Christ, dont les aspersions de
la loi n'étaient que des figures Nous devons
donc en celte cérémonie demander sur nous
celle du sang de Jésus-Christ, c'est-à-dire,
l'application des mérites de ce sang précieux,
qui seul peut effacer les péchés el nous pré-
server de tous les maux.
5. Au temps pascal, c'est-à-dire, depuis
Pâques jusqu'à la Trinité , on dit :
J'ai vu l'eau sortir Vidi aquam egre-
par le côté droit du dientem de lemplo a
temple, Alléluia : et latere dextro , Alle-
tous ceux qui ont eu Iuia : et omues ad
de celte eau ont été quos pervenit aqua
sauvés , et ils diront isla , salvi facli sunt,
Alléluia, alléluia, al- et dieent , Alléluia,
leluia. alléluia, alléluia.
Ces paroles sont tirées du chapitre XLVll
d'Ezéchiel, el elles sont très-propres à pré-
senter à l'esprit l'efficacité des eaux salu-
taires du baptême (7), dont l'Eglise est tout
occupée en ce temps anciennement destine
au baptême; et en effet, elles ont élé choi-
sies pour les jours de Pâques et de la Pente-
côte, auxquels on fait l'aspersion avec l'eau
des fonts baptismaux , qui ont élé bénits la
veille. Cette aspersion doit porter les fidèles
à souhaiter de tout leur cœur le renouvelle-
ment de la pureté et de la sainteté que leur
âme a reçue dans le baptême , et à demander
les secours nécessaires pour se conserver
purs à l'avenir.
6. Enfin le prêtre dit cetta oraison :
Exaucez-nous, Sei- Exaudi nos,Domi-
gneur saint, Père ne sancte, Pater om-
tout-puissant , Dieu nipotens , œterne
éternel; et daignez Deus , et mittere di-
envoyer des cicux gneris sanctumange-
Rea.,c. iv, v. 33. Joseph., I. vm, c. 11.
(i) Exod., c. xh, v. 22. Hebr., c. xi, v. 28.
(5) Num ., c. xix el seqq
(6) Levil., c. xiv et xvi.
(7) Bupert de Dir. Ofp~c, I. vu, e. 80.
1155 DICTIONNAIRE DE» CEREMONI
voire suinl ange, qui lum tuum de ccelis ,
conserve , entretien- qui cusloiliat, foveat,
ne , protège , visile et prolegat, visitetalquc
défende tous ceux qui defendat omnes ha-
sont en ce lieu. Par bitanles in hoc habi-
Notre-SeigneurJésus- laculo. Per Chrislum
Christ. Dominum noslrum.
Cette prière est dans les plus anciens Mis-
sels et Rituels; et elle a élé faite pour être
dite dans les maisons particulières, soit en
visitant les malades, soit en aspergeant les
maisons de l'eau des fonts baptismaux, ainsi
nue cela se pratique encore a Milan, a Lyon,
et même en plusieurs autres Eglises qui sui-
vent le Rituel romain.
Exaucez-nous, Père tout-puissant. Le se-
cours do la toule-puissance de Dieu nous est
nécessaire contre les esprits de malice qui
sont dans les airs (1).
Envoyez-nous votre saint ange. Lomme tes
hommes ne perdent pas leurs forces natu-
relles par le péché, les anges prévaricateurs
n'ont pas perdu tout leur pouvoir; mais ils
ont été soumis aux bons anges, nos protec-
teurs. Dieu dit à sou peuple : J'enverrai mon
ange devant vous; et il en envoya un a lobie
qui le préserva contre les attaques du malin
esprit, qui avait tué les sept maris de bara.
Cet ange préserva Tobie dans toutes sortes
de périls, et le ramena sain et sauf. L Eglise
demande la même grâce pour les Gdeles.
Qui demeurent dans cette maison. Il est vi-
sible que cette expression n'a élé employée
que pour les maisons particulières qu'on al-
lait asperger (2). Mais depuis cinq ou six
cents ans on dit communément cette oraison
dans l'église, parce que tout le monde s y
trouve assemblé, et que chacun peut 1 ap-
prendre, pour la dire ensuite dans sa maison
en y portant de l'eau bénite.
EGLISE.
On trouve aux articles Dédicace, Décora-
tion, Propreté, Visite épiscopale bien
des choses qui concernent les églises. Nous
mettons ici , sons le titre 1», la bénédic-
tion de la première pierre, d après le Pon-
tifical romain, et sous le litre 2, ce qu il y
a dans le Rituel romain concernantune église.
TITRE PREMIER.
(Extrait du Pontifical romain.)
Bénédiction de la première De benediefione et imposi-
,,ierre pour la congru- lione primarii lapidis pro
clion d'une église. ecclesia œditicauda.
1. Personne ne doit 1. Nemo ecclesiam
construire une église œdificet , priusquam
sans s'être concerté pontifias judicio lo-
avecl'évêque au sujet eus et atrium desi-
de son emplacement gnentur , cl quid ad
<l) Contra spirituallanequiliiBincœlesiibus.fp/ies.C.vi,
v 12
{■>) Voyez le Sacramenlairede saint Célasc, où. on lit :
Du'is cette maison de voire serviteur tel : defendat omnes
habitantes... fawjii tui ILLIUS [Cod i. Saçram. paç.
258). Le SacraineuUire de saint Grégoire donne pour li-
tre a l'oraison : Uratio (\uando aqua spargilur m domo ,
dans Rocca et dans Menard (p. 280). Dans le Diurual de
saint Victor de l'an 1580, celle oraison est intitulée : Ora-
lioin doinuiorio; et selon un Pontilical Rituel d'Aix, d'en-
viron suaire cents ans elle se disait daiiî les maison!, des
ES ET DES RITES SACHES. HJ6
et des alentours, du luminaria, guid ad
luminaire, des hono- recloris ministrorum-
raires dus au prêtre que stipendia suffi-
et à ses ministres, et ciat, quidque ad eccle-
de la dotation de celte siœ dotem pertineat,
é»lise; le pontife ou definialur, et per eum,
un prêtre délégué par vel ejus auctoritate,
lui y plante une croix per sacerdotem crux
et pose la pierre prin- in loco figatur, et la-
cipale des fonde- pis primarius in fun-
ments. Ainsi la veille damento ponatur. Pri-
as la cérémonie, on die igilur lignea crux
fixe une croix en bois in loco ubi débet esse
à l'endroit où l'aulel altare figatur. Sequenli
doit se trouver. La vero die lapis in ec-
pierre à poser dans . clesiœ fundatione pô-
les fondements doit nendus, qui débet esse
être quadrangulaire. quadratus et angula-
ire jour fixé étant ar- ris, benedici débet hoc
rivé, on eu fait la modo. Ponlifex para-
bénédiction de cette tus supra rocheium ,
manière. Le pontife vel, si sit religiosus,
ayant sur le rochet, supra superpelliceum,
ou sur le surplis s'il amie tu, alba, cingulo,
est religieux, l'amicl, slola et pluviali albi
l'aube , le cordon, l'é- coloris , et mitra sim-
lole et la chape de piici , et baculum pa-
couleur blanche , storatein in sinistra
ayant une mitre sim- tenens, stans cum mi-
ple et tenant le bâton Ira, in loco ubi eccle-
pastoral de la main sia est fundanda, be-
gauche, debout avec nedicit sal et aquam,
la mitre au lieu où dicens (3):
l'église doit être con-
struite , fait ainsi la
bénédiction du sel et de l'eau:
t Adjutorium noslrum in nomine Domini,
r) Qui fecit cœlum et lerram.
Exorciso te, crealura salis , per Deum f
vivum, per Deum f verum, per Deum f san-
ctum , per Deum qui le per Eliseum prophe-
tam in aquam milti jussit, ut sanarelur ste-
rilitas aquœ, ut efficiaris sal exorcisatum in
salutem credentium, et sis omnibus sumen-
tibus te sanitas animœ et corporis, et effu-
giat, atque discedat a loco in quo aspersum
fueris, omnis phantasia et nequitia vel ver-
sutia diabolicae fraudis, omnisque spiritus
immundus, adjuratus per eum qui venturus
est judicare vivos et morluos , et sseculum
per ignem. r). Amen.
2. Ensuite il dépose 2. Deinde, depositis
le bâton pastoral et la baculo pastorali et
mitre, joint les mains mitra, junctis mani-
et dit : bus, dicit:
^Domine, exaudi oralionem uieam; rç Et
clamor meus ad le veniat.
\ Dominus vobiscum; ù. Et cum spirilu tuo.
malades que le prêtre allait visiter. Mais elle est marquée
pour êlre dile à l'église , dans les Coutumes de Cluni ,
écrites par le moiue Bernard du temps de saint Hugues ,
et dans un Missel de saint Quiriace de Provins, écrit vers
l'an 1200, qu'on appelle le Prônier. Dans un cahier d'une
main plus récente ajouté a ce Missel , après ces mots, in
Iwc habiltteuto, on lit : et in cunclis habiluculis bonis. Ces
derniers mots se lisenl'aussi dans les Missels de Sens de
1550. 1575.
(5) On peut voir le sens des prières suivantes au com-
mencement de l'art. Aspersiok. •
4137
EGL
F.GL
MS'i
Oremus.
Immensam clementiam tuam, omnipotens
œlerne Deus, humiliter imploramus, ut banc
creaturam salis, quam in usuni generis hu-
main tribuisli, benefdicere et sanclifficare
tua pietate digneris, ut sit omnibus sumen-
tibus salus mentis et corporis, et quidquid
ex eo tactum vel rcspersum fuerit careat
omni immunditia omnique impugnatione spi-
ritualis nequitiœ. Per Dominum noslrum
Jesum Christum Filium tuum, qui lecum vivit
cl régnât in unilale Spiritus sancti Deus, per
omnia sœcula sœiulorum. ^ Amen.
3. Alors i! reprend 3. Tum acceptismi-
la mitre et le bâton tra et baculo pastora-
pastoral , et dit sur /*', super aquam abso-
l'eau ce qui suit, sans Iule dicit :
préambule :
Exorciso te, crcalura aqoœ, in nomme
Dei Paftris omnipotenlis, et in nomine Jesu
Cbristi Fiflii ejus Domini nostri, et in vir-
tute sancti|Spiritus, ut fias aqua exorcisata
ad effugandam omnem potestatem inimici,
et. ipsum inimicum eradicare et explanlare
valeas, cum angelis suis apostalicis , per
virtutem ejusdem Domini nostri Jesu Christi,
qui venturus est judicare vivos et mortuos,
et sœculum per ignem. ^ Amen.
k. Ensuite il dépose h. Deinde, deposilis
le bâton pastoral avec baculo pastoraliet mi-
la mitre, et dit, les tra, junclis manibus,
mains jointes: dicit:
f Domine, exaudi orationem meam; ^ Et
clamor meus ad le veniat.
f Dominus vobiscum ; ^ Et cum spiritu tno.
Oremus.
Deirs , qui ad salutem humani generis
maxima quaeque sacramenta in aquarum
subslantia condidisti, adesto propitius invo-
cationibus nostris, et elemento huic, mulli-
modis purificationibus praeparato, virtutem
tuœ benefdictionis infunde, ut creatura tua
mysteriis tuis serviens, ad abigendos dœmo-
nes morbosque pellendos divinœ gratiœ su-
mat effectum, ut quidquid in domibus vel in
locis fidelium hœc unda resperserit, careat
omni immunditia, liberetur a noxa, non illic
resideat spiritus peslilens, non aura corrum-
pens; discedant omnes insidiœ latentis ini-
mici, et si quid est quod aut incolumitati
habilantium invidet aut quicli, aspersione
hujus aquœ eiTugiat; ut salubritas per invo-
cationem sancti lui nominis expctita, ab
omnibus sit impugnationibus defensa. Per
Dominum nostrum Jesum Christum Filium
tuum, qui tecum vivit et régnât in unitate
Spiritus sancti Deus per omnia sœcula sœcu-
lorum. ëj Amen.
5. Le pontife met 5. Ponlifex mittit
du sel dans l'eau en sal in aquam, in mo-
forme de croix, disant dum crucis, dicendo
une seule fois: semel :
Commixiio salis et aquœ pariter fiât, in
nomine Paftris, et Fiflii, et Spirilusf sancti.
ûi Amen.
t Dominus vobiscum ; ^Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Deus invietœ virtutis auctor, et insupera-
bilis imperii rcx,acsemper magnificus trium-
phator. qui adversœ dominationis vires
reprimis, qui inimici rugicnlis sœvitiam
superas, qui hostiles nequitias potenter cx-
pugnas, le, Domine, Iremenles et supplices
deprecamtir ac petimus ut banc creaturam
salis et aquœ dignanler aspicias, benignus
illustres, pielatis lu» rore sanctifiées : ut
ubicumque fuerit aspersa, per invocationem
sancti lui nominis omnis infestatio immundi
spiritus abigatur, terrorquc vencnosi ser-
penlis procul pellalur, et piaîsentia sancti
Spiritus nobis misericordiam tuum poscen-
libus, ubique adessedignetur. Per Dominum
nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui
tecum vivit et régnât in unitate ejnsdem Spi-
ritus sancti Deus, per omnia sœcula sœculo-
rum. i^ Amen
6. Alors le pontife G. Tum ponlifex ac-
mçoit la mitre, et le cipit mitram,et scliola
chœur chante l'an- cantat antiphonam et
tienne et le psaume psalmum sequentes.
suivants. En même Intérim dum ea can-
tempslepontife, ayant tantur, pontifcx cum
la mitre, asperge l'en- mitra aspergit locum
droit où se trouve la ubi crux posita est,
croix, avec l'eauqu'il cum aqua per eum
vient de bénir. benedicla. Antiphona
ton. 1.
« Seigneur Jésus, Signum salulis po-
placez ici le signe du ne, Domine JesuCbri-
salut, et ne permettez ste, in loco isto,et non
pas à l'ange extermi- permiltas inlroirean-
nateur d'y entrer.» gelum percutientem.
Psaume 83.
Quam dilecta tabernacula tua, Domine
virtutum 1 Concupiscit et déficit anima mea
in alria Domini.
Cor meum et caro mea exsultaverunt in
Deum vivum.
Etenim passer invenit si bi domum, et tur-
tur nidum sibi ubi ponatpullos suos.
Altaria tua, Domine virtutum, Rex meus
et Deus meus.
Beati qui habitant in domo tua, Domine!
in sœcula sœculorum laudabunt te.
Bealus vir cujus est auxilium abs te 1 As-
censiones in corde suo disposuit, in valle la-
crymarum, in loco quem posuit.
Etenim benediclionem dabit legislator,
ibunt de virlute in virtutem; videbitur Deus
Deorum in Sion.
Domine Deus virtutum, exaudi orationem
meam; auribus percipe, Deus Jacob.
Protector noster, aspice, Déus, et respice
in facicm Christi tui.
Quia melior est dies una in atriis tuis su-
per millia.
Elegi abjectus esse in domo Dei mei, ma-
gis quam habitare in tabernaculis pecca-
torum.
Quia misericordiam et veritalem diligit
Deus; graliam et gloriam dabit Dominus.
Non privabit bonis eos qui ambulant in
innocentia; Domine virtutum, beatus homo
qui sperat in te.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
1159
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. «40
7. Finitis antiphona
et psalmo prœdiclis ,
pontifex stuns versus
ad locum per eum as-
persum, deposita mi-
tra, dicit:
7. Quand l'antienne
et le psaume sont fi-
nis, le pontife, debout,
tourné vers le lieu
qu'il a aspergé, dé-
pose la mitre et dit
l'oraison suivante ,
nommant le saint ou la sainte titulaire de
l'église qu'on va construire :
Or émus (1).
Domine Deus, qui licet cœlo et terra non
capiaris, domum tamen dignaris habere in
terris, ubi nomen luum jugiler invocetur,
locum hune quaesumus bealœ Mariœ semper
virginis, et beati N- (nominando sanctum vel
sanctam in cujus honorera ac nomen fundabi-
tur ecclesiu) , omniumquK sanctoruui inter-
cedentibus meritis, sereno pietatis tuœ in-
tuitu visita, et per infusionem gratiœ tua ab
omni inquinamento puriGca, purificalumque
conserva, et qui dilecti tui David devotionem
in fîlii sui Salomonis opère complevisti, in
hoc opère desideria nostra perOcere digneris,
effugiantque omnes hinc nequitiœ spiritua-
les. Per Dominum nostrum Jesum Christum
Filium tuum, qui tecum vivit et régnât in
unitate Spirilus sancti Deus, per omnia sœ-
cula sœculorum. & Amen.
8. Après cela le 8. Post hœc stans
pontife, encoredebout adhuc sine mitrapon-
sans mitre, bénit la tifex, benedicit pri-
premiere
disant:
pierre en
marium lapident, di-
cens:
f Adjutorium nostrum in nomine Domini,
ûj Qui fecit cœlum et terram.
} Sit nomen Domini benedictum, r) Ex hoc
nunc et usque in sœculum.
f Lapidem quem reprobaverunt œdiflean-
tes, k Hic factus est in caput anguli.
t Tu es Petrus, r) Et super hanc pelram
œdificabo Ecclesiani meam.
f Gloria Patri, et Filio, et Spiritui sanclo.
i$ Sicut eral in principio, et nunc, et semper,
et in sœcula sœculorum. Amen.
Oremus (2).
Domine Jesu Christe, Fili Dei vivi, qui es
verus omnipolens Deus, splendor et imago
aeterni Patris, et vila œterna, qui es lapis
angularis de monte sine manibus abscissus,
et immutabile fundamentum, hune lapidem
eollocandum in luo nomine conGrma, et tu,
qui es principium et finis, in quo principio
Deus Pater ab inilio cuncta creavit, sis, quœ-
sumus, principium, et incrementum, et con-
summatio ipsiusoperis.quoddcbetad laudem
et gloriam tui nominis inchoari. Qui cuin
Pâtre et Spiritu sancto vivis et régnas, Deus,
per omnia sœcula sœculorum. à) Amen.
(1) Quoique le ciel et la terre ne puissent le contenir,
Dieu a daigné avoir sur la terre une maison où l'on invoque
sans cesse son nom ; on le prie, par l'intercession rie Marie
et de tous les saints, de visiter ce lieu, de le purifier, d'en
éloigner toute souillure, et d'y combler nos désirs. Ton.
les notes de l'art. Dédicace.
(2) Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant , vrai Dieu tout-
puissant, la splendeur et l'image du Père éternel, la vie
éternelle, qui est le commencement et la fin, en qui Dieu
le Père a tout créé dès le commencement, est cette pierre
détachée de la montagne . qui a été rejetée Dar les ou-
Oremus.
Domine sancte, Pater omnipotens, œterne
Deus, benefdicere dignare hune lapidem in
fundamentum ecclesiœ, in honorem sancti
N. Per Dominum nostrum Jesum Christum
Filium tuum, lapidem probatum, angula-
rem, pretiosum, in fundamento fundatuui,
de quo dicit Apostolus : Pelra autem erat
Christus. Qui tecum et cum Spiritu sancto
vivit et régnât Deus, per omnia sœcula satcu-
lorum. i'; Amen.
9. Ensuite il asper-
ge cette pierre d'eau
bénite, et prenant un
instrument tranchant
il trace le signe de la
croix sur chaque face
en disant :
In nomine Paftris,
f sancti. r) Amen.
10. Après cela il
dit:
Oremus.
Benedic, Domine, creaturam istam la-
pidis, et prœsla, per invocationem sancti
nominis tui, utquicumque ad hanc ecclesiam
œdificandam pura mente auxilium dederint,
corporis sanitatem et animœ inedelam per-
cipiant. Per Christum Dominum nostrum.
& Amen.
9. Tuncasperyit la-
pidem ipsum aqua be-
nedicta , et accepto
cullro, per singulas
partes sculpit in eo
signum crucis, dicens:
et Fiflii, et Spiritus
10. Quo facto dicit:
11. Deinde ponitur
in terram aliuuod ta-
pele, et desuper fat-
distorium, super quod
pontifex, accepta mi-
tra , accumbit. Tum
dicuntur lilaniœ.
11. Puis on met un
tapis par terre et un
fauteuil par-dessus,1
sur lequel ou devant
lequel le pontife ,
ayant reçu la mitre,
se me ta genoux. Alors
on dit les litanies.
Kyrie eleison. Christe eleison.
Kyrie eleison. Christe , audi nos.
Christe, exaudi nos.
Pater de cœlis Deus, miserere nobis.
Fili Redemptor mundiDeus, miserere nobis.
Spiritus sancte Deus, miserere nobis.
Sancla Trinitas unus Deus, miserere nobis.
ora pro nobis.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
archangeli, orale,
spiriluum ordines,
Sancla Maria,
Sancla Dei Genitrix,
Sancla Virgo virginum,
Sancte Michael,
Sancte Gabriel,
Sancte Raphaël,
Omnes sancti angeli et
Omnes sancîi beatorum
orale.
Sancte Joannes Baptista, ora.
Sancle Joseph, ora.
Omnes sancti patriarchœ et prophelœ, orale.
Sancte Petre, ora.
vriers, qui est devenue la pierre angulaire, et qui a éla-
lili saint Pierre le fondement de son Eglise; on le prie
d'être le commencement, l'accroissement et la consomma-
tion de l'ouvrage qu'on doit commenrer à la louange et à
la gloire de son nom, en l'honneur d'un tel saint. Ou le
prie de bénir cette pierre fondamentale, lui qui était, se-
lon l'Apôtre, la pierre qui fournissait de l'eau dans le dé-
sert, alinque tous ceux qui contribueront de bon cœur a
la construction de cette église reçoivent la sauté dn coms
et la gnérison de l'âme.
im
F.GL
EGL
Hl'-i
Sancte Paule,
Sanc.li> Andréa,
Sancle Jacobe,
Sancte Joannes,
Sancle Thoma,
Sancte Jacobe,
Sancte Philippe,
Sancte Bartholomœe,
Sancte Matthœe,
Sancle Simon,
Sancte Thaddaee
Sancte Matthia,
Sancte Barnaba,
Sancte Luca,
Sancle Marce,
Ora pro nobis.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
ora.
Omnes sancti apostoli et evangelislœ. orate.
Otnnes sancti discipuli Domini. orate.
Omnes sancti innocentes, orate.
Sancte Stéphane, ora.
Sancte Laurenti, ora.
Sancle Vincenli , ora.
Sancti Fabiane e t Sebastiane , orate.
Sancti Joannes et Paule, orate.
Sancti Cosma et Damiane , orate.
Sancti Gervasi et Protasi , orate.
Omnes sancti martyres , orate.
Sancle Silvester, ' ora.
Sancle Gregori , ora.
Sancte Ambrosi , ora.
Sancle Augustine , ora.
Sancle Hieronyme, ora.
Sancle Martine, ora.
Sancte Nicolae, ora.
Omnes sancti pontiQces et confessores, orate.
Omnes sancti doclores, orate.
Sancte Bénédicte, ora.
Sancle Antoni. ora.
Sancle Bernarde, ora.
Sancle Dominice, ora.
Sancte Francisée , ora.
Omnes sancti sacerdotes et levit», orate.
Omnes sancli monachi et eremitœ, orate.
Sancta Maria Magdalena , ora.
Sancta Agatha, ora.
Sancta Lucia , ora.
Sancta Agnes, ora.
Sancta Cœcilia , ora.
Sancta Catharina, ora.
Sancta Anastasia , ora.
Omnes sanctae virgines et viduœ, orate.
Omnes sancli et sancta; Dei , intercedite pro
nobis (1).
Propilius esto, parce nobis, Domine.
Propilius esto , exaudi nos, Domine.
Ab omni malo, libéra nos , Domine.
Ab omni peccato, libéra nos, Domine
Ab ira tua, libéra nos, Domine.
(1) Après avoir invoqué plusieurs sainls de toutes les
ctasses, on prie le Seigneur de nous pardonner et de nous
exaucer ; on lui demande qu'il nous délivre de tout mal ,
de tout péché, de sa colère, d'une mort subite et impré-
vue, des pièges du démon, de la colère, de la haine, de
toute mauvaise volonté, de l'esprit impur, de la foudre et
de la tempête, ei de la mort éternelle.
On l'en conjure par son incarnation, son avènement, sa
nativité, son baptême et son jeûne, sa croix et sa passion,
sa mort et sa sépulture, sa sainte résurrection, son admi-
rable ascension et la venue du Saint-Esprit consolateur, j
On le prie surtout de nous délivrer au jour du jugement.
En nous avouant pécheurs, nous prions le Seigneur de *
nous épargner, de nous pardonner de nous amener à uns
A subitanea et improvisa morte, libéra nos,
Domine. \
Ab insidiis diaboli , libéra nos, Domine.
Ab ira, etodio, et omni mala vol un la te, li-
béra nos, Domine.
A spiritu fornicationis, libéra nos, Domine.
A fulgure et tempestate, libéra nos, Domine.
A morte perpétua, libcra nos, Domine.
Per mysterium sanclœ incarnationis tu»,
libéra nos, Domine.
Per adventum tuum, libéra nos, Domine.
Per nativitatem tuam, libéra nos, Domine.
Per baptismum et sanctum jejunium tuum ,
libéra nos, Domine.
Per crucem et passionem luam, libéra nos,
Domine.
Per mortem et sepulturam luam, libéra nos,
Domine.
Per sanclam resurrectionem tuam, libéra
nos, Domine.
Per admirabilem ascensionem tuam, libéra
nos, Domine.
Per adventum Spiritus sancli Paracleti, li-
béra, nos, Domine.
In die judicii, libéra nos, Domine.
Peccatores, te rogamus, audi nos.
Ut nobis parcas, te rogamus, audi nos.
Ut nobis indulgeas, te rogamus, audi nos.
Ut ad veram pœnilentiam nos perducere
digneris, te rogamus, audi nos.
Ut Ecclesiam luam sanclam regere et con-
servare digneris, te rogamus, audi nos.
Ut domnum aposlolicum, et omnes ecclesia-
sticos ordines in sancta religione conser-
vare digneris, te rogamus, audi nos.
Ut inimicos sanclœ Ecclesiœ humiliare digne-
ris, te rogamus, audi nos.
Ut regibus et principibus Christianis pacem
et veram concordiam donare digneris, te
rogamus, audi nos.
Ut cuncto populo Christiano pacem et uni-
talemlargiri digneris, te rogamus audi nos.
Ut nosmelipsos in tuo sanctoservitioconfor-
tare et conservare digneris, te rogamus,
audi nos.
Ut mentes noslras ad cœlestia desideria eri-
gas, te rogamus, audi nos.
Ut omnibus benefactoribus nostris sempiler-
na bona rétribuas, te rogamus, audi nos.
Dt animas nostras, fratrum, propinquorum
et benefaclorum nostrorum ab œterna
damnatione eripias, te rogamus, audi nos.
Ut fruclus terrœ dare et conservare digneris,
te rogamus, audi nos.
Ut omnibus Gdelibus defunctis requiem
œternam donare digneris , te rogamus,
audi nos.
vraie pénitence; de diriger et conserver son Eglise sainte,
de maintenir dans la sainte religion le chef apostolique et
tous les ordres de l'Eglise ; d'en humilier les ennemis ,
d'accorder aux rois et aux princes chrétiens la concorde
et la paix; a tout le peuple chrétien , la paix et l'union;
de nous forti6er et conserver dans son service ; d'inspirer
à nos âmes des désirs célestes ; de rendre à tous nos bien-
l'aiieurs des biens éternels; de préserver leurs âmes, et
celles de nos frères et de nos proches, de la damnation
éternelle; de produire et conserver les fruits de la terre;
d'accorder à tous les fidèles défunts le repos éternel. On
le prie encore de nous pardonner, de nous exaucer, d'a-
voir pitié de nous.
1143
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
audi
1144
Ut nos oxaudire digneris, le rogamus
nos.
Fili Dei. le rogamus, audi nos
Agnus Dei, qui tollis peccala mundi, parce
nobis, Domine.
Agnus Dei, qui tollis peccala mundi, exaudi
nos, Domine.
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere
nobis.
Chrisle, audi nos. Christe, exaudi nos.
Kyrie eleison. Chrisle eleison. Kyrie eleison.
12. Après les lita- 12. Quibus finit is,
nies, le ponlife dépose pontifex deposita mi-
la mille, se lève, et
tourné vers la pre-
mière pierre, il dit:
ira surgit , et slans
versus ad primarium
lapidem, dicit :
Or émus (1).
Actiones noslras, quœsumus, Domine, as-
pirando prœveni, et adjuvando prosequere,
ut cimcta nostra oratio et operatio a le sem-
per incipiat , et per te cœpta finiatur. Per
Chrislum Dominum nostrum. nj. Amen.
J3. Ensuite le ci- 13. Deinde parato
ment clant préparé, cœmento, et cœmenta-
rio assislente , ponti-
fex cum mitra inchoal,
schola prosequente ,
antiphonam 1 ton.
et le maçon étant pré-
sent, le pontife en mi-
tre commence . et le
chœur continue cette
antienne du 1" ton.
Mane surgens Jacob erigebat lapidem in
tilulum; fundens oleum desuper, votum vo-
vit Domino : Vere locus iste sanctus est , et
ego nesciebam.
Psaume 12G.
Nisi Dominus œdificaveril domum, in va-
num laboraverunt qui œdificant eam.
Nisi Dominus custodierit civitatem, frus-
tra vigilat qui cuslodit eam.
Vanum est vobis ante lucem surgere :
surgite poslquam sederilis, qui manducatis
panem doloris.
Cum dederit dilectis suis somnum : ecce
heeredilas Domini, filii, merces fruclus ven-
tris.
Sicut sagittœ in manu potenlis : ita fili i
excussorum.
Beatus vir qui implevit desiderium suum
ex ipsis : non conlundetur cum loquetur
inimicis suis in porta.
Gloria Palri. Sicut erat, etc.
H-.Aprèscela,lepon- li. Quo dicto,pon-
tifedehout avec la mi- tifex stans cum mitra
tre touche cette pierre tangit, et ponit ipsum
primarium lapidem in
fundam ento dicens (2):
principale qu'on pose
dans les fondements,
pendant qu'il dit :
In fide Jesu Christi collocamus lapidem
istum primarium in hoc fundamento; In no-
mine Paftrisj et Fiflii, et Spirilus " -J- sancti,
ut vigeat vera fides hic, et timor Dei, frater-
naque dileclio , et sit hic locus dcslinalus
oraiioni , et ad invocandum, et laudandum
nomen ejusdem Domini nostri Jesu Christi,
(1) Voy. les unies dos art. Autel et Dédicace, quand il
n'y pu a pas ici.
(2J Le pontife place cette première pierre, afin qu'il y
qui cum Pâtre, et Spiritu sanclo, vivil et ré-
gnai Deus , per omnia sœcula sseculorum.
i^. Amen.
15. En même temps
le maçon place et ci-
mente la pierre; puis
le ponlife y répand de
l'eau bénite en di-
sant :
I. Asperges
mundabor
babor.
15. Intérim cœmen-
tarius local ipsum la-
pidem cum cœmento ;
poslea pontifex spar-
git super lapidem
aquam benedictam, di-
cens : '
Domine, hyssopo , et
lavabis me, et super nivem deal-
Psaume 50.
secundum magnatn
me
Miserere mei, Deus
misericordiam tuam.
Et secundum mullitudinem miserationum
tuarum, delc iniquitatem meam,
Amplius lava me ab iniquilate mea : et a
peccato meo munda me.
II. Asperges me, et schola prosequitur, Do-
mine, hyssopo, el mundabor: lavabis me, et
super nivem dealbàbor.
Quoniam iniquitatem meamego cognosco:
et peccalum meum conlra me est semper.
'fini soli peccavi, et malum coram te feci :
ut juslificeris in sermonibus tuis, et vincas
cum judicaris.
Ecce enim in iniquitatibus conceptus
sum : et in peccatis concepit me mater mea.
III. Asperges nie, et schola prosequitur,
Domine, hyssopo, et mundabor: lavabis me,
et super nivem dealbàbor.
Ecce enim vcritaiem dilexisti : incerta,
et occulta sapienlia? tuœ manifestasti mihi.
Asperges me hyssopo, et mundabor : lava-
bis me, et super nivem dealbàbor.
Auditui meo dabis gaudium, et lselitiam :
et exullabunt ossa humiliata.
IV. Asperges me, et schola prosequitur,
Domine, hyssopo et mundabor : lavabis me,
et super nivem dealbàbor.
Averte faciem tuam a peccalis meis : et
omnes iniquilales meas dele.
Cor mundum crea in me, Deus : et spiri-
tum rectum innova in visteribus meis.
Ne projicias me a facie tua : et spirilum
sanctum tuum ne auferas a me.
■ V. Asperges me, et schola prosequitur, Do-
mine, hyssopo, el mundabor : lavabis me, et
super nivem dealbàbor.
Redde mihi lœlitiam salularis lui : et spi-
ritu principali confirma me.
Docebo iniquos vias tuas : et impii ad le
converlentur.
Libéra me de sanguinibus, Deus, Deus sa-
lulis mea? : et exullabit lingua mea jusliliam
tuam.
VI. Asperges me, et schola prosequitur.
Domine, hyssopo, et mundabor : lavabis me,
et super nivem dealbàbor
Domine, labia mea aperies : et os meum
annunliabit laudem tuam.
Quoniam si voluisses sacrificium, dedissem
ulique : holocaustis non deleclaberis.
ait la une vraie foi, la crainte de Dieu, la charité frater-
nelle, que ce lieu soit destiné à la prière , et il louer el
invoquer le nom de J. C. N. S.
«45
EGL
F.GL
itiO
Sacrificiom Deo spiritus contribulalus :
; cor conlritum , et humilialum Deus non dc-
spicies.
VII. Asperges me, et schola proscquitur ,
Domine hyssopo, et mundabor : lavabis me,
et super nivem dealbabor.
Bénigne fac, Domine, in bonavoluntale tua
Sion : ut sedificentur mûri Jérusalem.
Tune acceplabis sacrificium jusliliœ, obla-
tiones, et holocausta : tune imponent super
allare tuum vitulos.
Gloria Patri. Sicut erat, etc.
16. Cela étant dit, 1G. Quo dicto, pon
le pontife répand de tifex spargit aquam
l'eau bénite dans tou- benedictam per omnia
tes les fondations si fundamenta , si sunt
elles sont creusées; aperta , si non sunt
sinon, il parcourt les aperta, circuit asper-
endroits où elles doi- gendo fundamenta ec-
vent l'être; il procède clesiœ designata , hoc
de la manière sui- modo. Incipiens a-
vante. En commen- spergere, et circuire,
çant l'aspersion et le inchoat schola prose-
circuit, il entonne, et quente , Antiplionam
le chœur continue 6 ton :
cette antienne du 6e
Ion :
■ 0 quam metuendus est iocus iste : vere
non est hic aliud, nisi domus Dei, et porta
cœli.
Psaume 86.
Fundamenta ejus in montibus sanclis : di-
ligil Dominus portas Sion , super omnia la-
bernacula Jacob.
Gloriosa dicta sunt de te, civilas Dei.
Memor eroRahab, etBabylonis : scienlium
me.
Ecce alienigenœ, et Tyrus , et populus
jEthiopum : ni fuerunt illic.
Numquid Sion dicel; homo, et homo natus
est in ea; et ipse fundavit eam Altissimus?
Dominus narrabil in scripturis populorum,
et principum : horum, qui fuerunt in ea.
Sicut lœlanlium omnium : habitatio est in
te.
Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto.
Sicut erat, etc.
1". On répèle l'an- 17. Etrepetitur an-
tienne. En même tiphona. Intérim a-
temps le pontife par- spergendoproceditus-
court, en les asper- que ad tertiam partem
géant , le tiers des fundamentorum aper.
fondations creusées torum, seu designato-
ou désignées; il s'ar- rum, ubi subsistit; et
réle là, et quand on a repetita antiphona ,
répété l'antienne, il pontifex stans ibidem,
dit , debout et sans deposila mitra, dicit :
mitre :
Oremus.
Et les ministres: Et mini'srn .Flecta-
Flectamus genua. $. mus genua. $, Lcva-
Levate. te.
Omnipotens et misericors Deus, qui sacer-
dotibus tuis tantam prœ ceteris graliam con-
tulisti, ut quidquid in tuo nomme digne per-
focleque ab eis agitur , a te fieri credatur ,
qusftsumus immensam clementiam luam., ul
quidquid moJo visitaturi sumus, visites; et
quidquid benedicturi sumus , benedicas; sil-
que ad noslrœ humilitalis introilum , San-
ctorum tuorum meritis, fuga dœmonum, An-
geli pacis ingressus. Per Christum Doininuiu
nostrum. i^. Amen.
18. Ensuite il en- 18. Deinde inchoat,
tonne , et le chœur schola prosequentè
poursuit celte antien- antiplionam, ton. 5:
ne du 5L' ton :
Pax œterna abaeterno huiedomui. Pax pe-
rennis , Verbum Palris, sit pax huic domui,
pacem pius consolator huic prœstet domui.
19. En même temps 19. Intérim ponti-
le pontife, ayant reçu fex , accepta mitra,
la mitre, parcourt en aspergendo procedit
les aspergeant un au- usque ad aliam ter-
ire tiers des fonda- tiam partem /'««da-
tions creusées ou dé- mentorum aperlorum,
signées ; il s'arrête là, seu designatorum ,
et quand on a fini ibidem subsistens ; et
l'antienne , debout finitu antiphona stans
avec la mitre, il dit : cum mitra, dicit :
Omnipotenlem Deum, fralres charissimi ,
in cujus domo multae sunt mansiones , sup-
plices deprecemur, ut Iocum istum nomini
suo aedificandum per serenissimam pielatem
suaiu benefdicere, sanctitficarc, et con-
seferare dignelur. Per Dominum noslrum
Jesum Christum , qui cum Pâtre, et Spiritu
sancto vivit et régnât Deus , per omnia
saecula sœculorum. ^ Amen.
20. Puis il entonne, 20. Deinde inchoat ,
et le chœur poursuit schola prosequentè ,
cette antienne du 8e antiplionam ton. 8:
ton :
Bene fundala est domus Domini supra fir-
mam petram.
.Psaume 121.
Lselatus sum in his, quœ dicta sunt mini :
in domum Domini ibimus.
Stanles erant pedes noslri : in atriis luis
Jérusalem.
Jérusalem , quœ aedificatur ut civitas : cu-
jus participalio ejus in idipsum.
Illuc enim ascenderunt tribus , tribus Do-
mini : testimonium Israël ad confitendum
nomini Domini.
Quia illic sederunt sedes in judicio : sedes
super domum David.
Rogate quœ ad pacem sunt Jérusalem : et
abundantia diligenlibus te.
Fiat pax in virlute tua : et abundantia in
turribus tuis.
Propter fratres meus et proximos meos :
loquebar pacem de te.
Propter domum Domini Dei noslri : quœ-
sivi bona tibi.
Gloria Patri, Sicut erat, etc.
21. On répète l'an- 21. Et repetituran-
tienne. Eu même tiphona. Intérim pon-
temps le pontife par- tifex aspergendo pro-
court, en les asper- ceditper ultimam ter-
geant, ce qui reste tiam partem funda,
des fondations creu- mentorum aperlorum-
sées ou désignées, en seu designatorum, re-
rutournaut à l'endroit verlens ad lomm, in
1147 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
11;
où il a posé la pierre ; quo lapidemimposuil ;
quand on a répélé ubi repetita anti-
l'anliennc, il dit là, phona, s tans , depo-
debout et sans mitre : sita mitra, dicit :
Oremus.
Et les ministres : JFfmtrmf ri :Flecta-
Fiectamus genua. % mus genua. r] Levate.
Levale.
Deus, qui exomnium cohabilatione Sancto-
rum, aeternum majestati luœ condis habila-
culum , da œdificationi tuae incremenla
cœleslia ; ut quod te jubenle fundatur, te
largiente perûciatur. PerChristuni Dominum
noslrum. i<, Amen.
22. Suuseqaenter
ponliftx ibidem stans
sine mitra inchoat ,
schola prosequente ,
hymnum (1) :
22. Aussitôt le
pontife debout et
sans mitre entonne
cette hymne que le
chœur poursuit :
Veni, creator Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Impie superna gratia,
Quœ lu creasti pectora.
Qui diceris Paraclitus,
AUissimi donum Dei,
Fons vivus, ignis, charitas,
Et spiritalis unctio.
Tu septiformis munere,
Digitus paternœ dexlerœ,
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.
Acccnde lumen sensibus,
lnfunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis,
Virtute firmans perpeti.
Hostem repellas longius,
Pacemque dones protinus
Ductore sic te prœvio,
Vitemus omne noxium.
Per tesciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium.
Teque utriusque Spiritum,
Credamus omni tempore.
Deo Palri sit gloria,
Et Filio qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito,
In saeculorum sœcula.ù} Amen
tui in ea sanclificet, et ipsius corda dignau-
ter emundet. Per Chrislum Dominum
nostrum. ^ Amen.
Oremus.
Deus, qui in omni loco dominationis tua;
clemens ac benignus dedicator assislis ,
exaudi nos, qusesumus, et concède ut inviola-
bilis hujus loci permaneat constructio ;
et bénéficia tui muneris, universitas fide-
lium, quœ tibi supplicat, percipere mereatur.
Per Dominum nostrum Jesum Chrislum Fi-
lium tuum, qui lecum vivil et régnât in uni-
taie Spiritus sancti Deus, per omnia sœcula
sœculorum. \\ Amen.
24. Après cela, s'il
le trouve bon, le pon-
tife ayant reçu la mi-
tre , assis au même
lieu sur un fauteuil ,
exhorte le peuple à
contribuer à la con-
struction de l'Eglise
et aux choses néces-
saires. Ensuite il don-
ne solennellement la
bénédiction en disant :
Sit nomen Domini benedictum, etc.
23. El dicitur lotus
prout habetur supra ,
quo inchoato, ponti-
fex genuflectit usque
ad finem primi versus.
Tune surgit stans, de-
tecto capile, usque ad
finem hymni , quo
finito, dicit :
24. Hoc facto, ac-
cepta mitra, ponlifex,
si placet , sedens ibi-
dem in faldistorio ,
exhortatur populum,
ad conlribuendumpro
structura ecclesiœ no-
nce, et aliis opportu-
nis. Deinde dat bene-
diciionem solemnem ,
dicens :
25. Et in fine con-
cedit indulgentias.His
expletis, sivelil, parât
se ad celebrandum
Missam in dicto loco ,
de sancto in cujus
nomine ecclesia fun-
datur.
25. 11 finit par la
concession d'indul-
gences. Après tout
cela il se prépare, s'il
le veut, à célébrer la
messe au même lieu,
à l'honneur du saint
titulaire de l'église
projetée.
TITRE SECOND.
(Extrait du Rituel romain.)
SECTION PREMIÈRE.
Bénédiction do la première Rilus beuedicendi
pierre pour la constru-
ction d'une église, faite
par un prêtre, avec auto-
risation de l'évêque.
23. On dit en entier
cettehymne; dès qu'il
l'a entonnée, le pon-
tife se met à genoux
jusqu'à la fin de la
première strophe.
Alors il se lève et
reste debout jusqu'à
la fin, la léte décou-
verte ; après l'hymne,
il dit :
Descendat, quœsumus, Domine Deus no-
ster, Spiritus tuus sanctus super hanc domum
aodificandam, qui et dona nostra,et populi
(1) L'Ksprit-Saint est créateur, consolateur, don du
Très-Haut, source vive, l'eu, charité, auteur de tous les
dons, le doigt de Dieu, celui que le l'ère nous a promis
On le prie de nous visiter, de remplir nos cœurs d'une
grâce céleste, d'éclairer nos sens, de mettre son amour
dans nos cœurs, d'aHemiir notre corps, de repousser no-
tre ennemi, de uous donner la paix, d'être notre condm-
1. 11 faut l'autori-
sation de l'évêque ,
d'après les saints ca-
nons, pour construire
une église. Si un pré-
Ire a le pouvoir d'en
bénir la première
pierre, il remplit cette
fonction de la manière
suivante :
2. Le jour précé-
dent, ce prêtre ou un
autre place une croix
à l'endroit où doit être
l'autel. Au jour fixé
on bénit une pierre
leur pour nous préserver de tout mal, de nous faire con-
naître le'Père, le Fils et lui-même.
Il y a ici une doxulogie propre au temps pascal; dans
les autres temps on dit : Deo Palri sit qluria, ejusque suli
Filio, ami Spirilu Paraclito, mme el per omne sœculum.
ï. Amen.
rom- ce qnj suit, Voy. Dédicace, n. 117.
et impo-
nendl primarium lapidem
pro ecclesia yedilicanda ,
servandus a sacerdote fa-
cullatem habente ab epi-
scopo.
1. Ecclesiam ex
episcopi aucloritate
tantum , juxta sacro-
rum canonum décréta,
œdificari fas est. Si
vero sacerdos ejus œdi-
ficationis primarium
lapidem benedicendi
potestalem habens ,
ejusmodi funclionem
peragat , hune ritum
servubit.
2. Pridie quant pri-
marins lapis benedica-
tur ligneam crucein in
loco ubi débet esse
altare fit/Kl ipse , vel
alias sacerdos. Scquen-
4M!)
EGL
quadrangulaire, pour ti vero die lapis in ec-
les fondements, de la clesiœ funclatione pu-
manière suivante : nendus, qui débet esse
quadratus, et angula-
ris; benedicatur hoc modo.
3. Le prêtre ayant 3. Sacerdos indu-
pris l'amict, l'aube, tus amictu, alba, cin-
le cordon, l'étole et la gulo, stola, et pluviali
chape de couleur albi coloris, adliibi-
blanche, accompagné tis aliquot sacerdoti-
de quelques prêtres bus et clericis, salem
et du clergé, bénit du et aquam benedicit ,
sel et de l'eau avec la nisi prius in promplu
bénédiction ordinaire habeal jam benedictam
(Voy. le titre 1"), ordinaria benediclione
s'il n'en a pas de bé- Ut supra, et intérim
nite ; pendant que le dum canlatur a cleri-
clergé chante l'an- cisantipltonacumpsal-
tienne et les psaumes mo sequenti , uspergit
suivants, il asperge locum ubi crux posita
le lieu où la crois a est cum aqua bene-
élé fixée. dicta.
Antienne.
Signum salutis pone, Domine JesuChriste,
in loco isto, et non penniltas inlroire ange-
lum percutienlem.
Psaume 83 .
Quam dilecta tabernacula tua, Domina vir-
tulum, etc. (Voy. tit. 1*' n. 6.)
Quand le psaume F mita psalmo, sa-
est fini, le prêtre, tour- cerdos, versus ad lo-
ué vers l'endroit qu'il cum per eum usper-
a aspergé, dit celte sum, dicit:
oraison où il nomme
le titulaire de l'église:
Or émus (1).
Domine Deus, qui licet cœlo et terra non
capiaris, domum lamen dignaris habere in
terris, ubi nomen tuum jugiler invocelur,
locuni hune, qusesumus, beatœ Maria? sem-
per virginis, et B. JV. (nominando sanctum
vel sanctam in cujus lionorem ac nomen fun-
dabitnr ecclesia) omniumque sanctorum in-
tercedentibos merilis, sereno pietatis tuae
intuitu visita, et per infusionem gratiœ tuae
abomniinquinamento purifica, purificatum-
que conserva, et qui dilecti lui David devo-
lionem in filii sui Salomonis opère comple-
visli, in hoc opère desideria nostra perficere
digneris ; effugiantque omnes hinc nequitise
spirituales. Per Dominum noslrum Jesum
Christum Filiuni tuum, qui lecum vivit et
régnât in unitate Spiritus sancli Deus, per
omnia saecula sœculorum. i^ Amen.
k. Puis, toujoursde- 4. Postea slans be
bout, il bénit la pierre nedicit primarium la-
principale, en disant : pidem, dicens :
y Adjutorium noslrum in nomine Domini,
fi) Qui fecit cœlum et lerram.
ySit nomen Domini benedictum ^ Ex hoc
nunc et usque in sœculum.
y Lapidem quem reprobaverunl œdiûcan-
les, ^ Hic factus est in caput anguli.
y Tu es Petrus, ^ Et super hanc petram
œdilicabo Ecclesiam ineam.
EGL 1150
^Gloria Palri, et Filio, et Spirilui sancto.
ii) Sieut erat in principio, et nunc, et semper,
et in siecula sajculorum. Amen.
Oremus.
Domine Jesu Chrisle, Fili Dei vivi, qui es
verus omnipotens Deus, splendor et imago
œlerni Patris, et vita œlerna, qui es lapis an-
gularis de monte sine manibus abscissus,
et immulabile fundamenlum, hune lupideiu
collocandum in tuo nomine confirma, et tu,
qui es principium et finis, in quo principio
Deus Pater ab initio cuncta creavit, sis, quœ-
sumus, principium, et incrementum, et con-
summatio ipsius operis, quod débet ad lau-
deni et gloriani lui nominis inchoari. Qui
cum Paire et Spiritu sanclo vivis et régnas ,
Deus, per omnia saecula sœculoruin. ftjAuien.
5. Alors il asperge 5. Tune aspernit
cette pierre d'eau bé- lapidem ipsum aqua
nite, prend un instru- benedicta, et accepto
nient tranchant , et cultro , per singulas
trace le signe de la partes sculpit in eo
croix sur chaque face, signum crucis, dicens:
en disant :
In nomine Patris f, et Filii f , et Spiritus
t sancti. nj Amen
Après cela il dit : Quo facto dicit :
Oremus.
Benedic f, Domine, creaturam islam lapi-
dis , et prœsta per invocationem sancli lui
nominis ut quicumque ad hanc ecclesiam
œdificandam pura mente auxilium dederint ,
corporis sanilatem et animas medelam perci-
piant. Per Christum Dominum noslrum. «
Amen.
6. On dit ensuite 6. Postea dicantur
les litanies ordinaires, litaniœ ordinariœ sine
sans ajouter les orai- orationibus in fine
sons qui sont à la fin; posilis, quibus dictis ,
après quoi le ciment parato cœmento et cœ-
étant préparé et un mentario assistents ,
maçon présent , le sacerdos inchoat, de-
prêtre commence, et ricis prosequentibus
le clergé continue antiphonam.
cette antienne.
Mane surgens Jacob erigebat lapidem in
titulum, fundensoleumdesuper; votum vovit
Domino : vere locus iste sanctus est, et ego
nesciebam.
Psaume 12G
Nisi Dominus aedificaverit domum, in va-
miiii laboraverunt qui aedificaut eam, etc.
[Voy. tit. \,n. 13.)
7. Après cela le 7. Quo dicto sacer-
prétre debout louche dos stans tangit et
et dirige celte pierre ponit ipsum primo-
jusque dans les fon- n'uni lapidem in /un-
dations, en disant: damento, dicens:
In fide Jesu Christi collocamus lapidem
istum primarium in hoc fundamento , in
nomine Patris f, et Filii f, et Spiritus f
sancli , ut vigeat vera fides hic, et timor
Dei, frateruaque dileclio, et sit hic locus
(I) Voy. les noies des u. 7 et suiv., au commencement de cet article.
1151
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES F.T DES RITES SACRES.
SECTION DEUXIÈME.
im
deslinatus orationi , cl ad invocandum et
laudnndum nomen ejusdem Domini nostri
Jesu Christi, qui cum Pâtre et Spiritu saneto
vivit et régnât Deus per omnia sœcula saecu-
lorum. i^ Amen.
8. En même temps 8. Intérim cœmenta-
le maçon assujettit rius locut ipsum la-
cette pierre avec du pidem cum cœmenlo;
ciment; puis le prêtre postea sacerdos spar'-
répand de l'eau bénite git super lapidem
par-dessus en disant : aquam bcnedictam ,
dicens :
Asperges me, Domine, hyssopo, et mun-
dabor ; lavabis me , et super nivem deal-
babor.
Psaume 50.
Miserere mei , Deus, secundum magnam
misericordiam, etc. (V. sup. Ut. 1, n. 15).
9. Quand il est dit, 9. Quo dicto , sa-
le prêtre répand de dos spargit aquam
l'eau bénite partoutes benedictam per omnia
les fondations, si elles fundamenla, si sunt
sont creusées; sinon, aperta; si vero non
il fait un circuit en sunt aperta , circuit
aspergeant les lieux aspergendo . funda-
désignés pour les menta ecclesiœ desi-
fondalions ; il com- gnata. Et incipiens
menceen même temps aspergtre inchoat an-
cette antienne que le tiphonam, c/ero pro-
clergé poursuit : sequente :
0 quam metuendus est locus iste ! vere
non est hic aliud nisi domus Dei et porta
cœli.
Psaume 86.
Fundamenta ejus in montibus sanctis, etc.
(F. Ut. l,.n. 16).
Antienne.
0 quam metuendus est locus iste ! vere
non est hic aliud nisi domus Dei et porta
cœli.
10. Il continue l'as- 10. Intérim asper-
persion en revenant gendo procedit usque
au lieu d'où il est par- ad fundamenla aperta
ti; quand on a répété seu designuta , et
l'antienne, ildit étant repetita antiphona
debout: stans dicit :
Or émus.
Les ministres :Flec- Ministri : Ftecta-
tamus genua.fi Levate. mus genua. ^ Levate.
Omnipotens et misericors Deus, qui sa-
cerdotibus tuis tantam prœ caeteris gratiam
contulisli, ut quidquid in luo nominc digne
perfecteque ab eisagitur, a te fieri credatur,
quaesumus, immensam clemenliam tuam ut
quidquid modo visilaturi sumus visites et
quidquid benedicluri sumus bene f dicas ,
sitque ad noslrs humilitalis introitum ,
sanctorum tuoriim meritis fuga dœmonum,
angeli pacis ingressus. Per Christum Domi-
num noslrum. û Amen.
Deus , qui ex omnium cohabitations
sanctorum aeternum majestati luœ condis
habitai ulimi, (la aedificationi tuae incrementa
cœleslia, ut quod te jubente fundatur, te
largicnte perficiatur. Per Christum Dominum
noslrum. u Amen.
Bénédiction d'une église Ritus benedicendi nuvam
neuve, ou d'un oratoire Ecclesiam, seu oraloriuui
public, afin qu'on y puisse publicum, ut ibi sanctis-
célébrer le très-saint sa- simum misss sacrilicium
crificedelames5e. celebrari iiossit
11. Le prêtre qui 11. Sacerdos no-
doit bénir une nou- vam ecclesiam de li-
velle église, avec la centia episcopi bene-
permission de l'évê- dicturus , ut in ea
que afin qu'on ait divinum sacrificium
droit d'y célébrer le missœ rite celebretur,
divin sacrifice, ayant stola ac pluvial i albi
une élole et une coloris indutus , ali-
chape de couleur quot sacerdotibus et
blanche, accompagné clericis adhibitis. prœ-
de quelques prêtres lata cruce média inter
et du clergé, précédé duos clericos deferen-
de la croix portée tes cereos accensos ,
entre deux acolytes mane procedit ad pri-
qui ont des cierges maliam ecclesiœ vel
allumés, va le matin oratorii januam, ubi
vers la porte princi- stans capite aperto ,
pale de l'église ou conversus ad eam
oratoire; debout et dicit absolute ora-
découvert , tourné lionem :
vers celte porte, il dit
sans préambule :
Acliones nostras, quœsumus , Domine ,
aspirando praeveni, et adjuvando prosequere,
ut cuncta nostra oratio et operalio a le
semper incipiat, et per te cœpta finiatur.
Per Christum. Amen.
12. Ensuite il com- 12. Deinde inchoat
mence l'antienne antiphonam Aspcr-
Asperges me , et le ges me , Domine ,
clergé dit alternali- etc., et clerus ulter-
vement le psaume natim dicit psalmum.
Miserere, puis Gloria Miserere mei, Deus,
Patri. In fine Gloria Palri.
13. En même temps 13. Intérim circum-
on fait extérieure- dant exterius eccle-
ment le tour de l'é- siam (quœ intus débet
glise (qui doit être à esse vacua et nuda, et
l'intérieur sans orne- pariter altaria nuda.
uienls , ainsi que les excluso populo, donec
autels, et le peuple absoluta sit benedic-
ne doit pas y être tio), et sacerdos, accep-
jusqu'après la béné- to aspergillo ex herbu
diotion ) ; le prêtre hijssopi ad ejus dexte-
prond un aspersoir ram se convertens ,
d'hysope , se tourne parietes ecclesiœ in
à droite et asperge superiori parte et in
le haut des murs (undamentis cumaqua
avec les fondements benedicta aspergit ,
de l'église en disant : dicens :
Asperges me, Domine, hyssopo, et mun-
dabor; lavabis me, et super nivem dealbabor.
14. De retour au Ik. Reversiadlocum
lieu où la procession unde proc.essio ini-
a commencé, le clergé tium habuil, repetita
ayant répété l'an- antiphona a clero ,
lienne, le prêtre de- sacerdos stans ut prius
bout comme aupara- versus ecclesiam di-
vant devant l'église cit :
dit:
Voyez les notes des articles précédents.
1153 EGL
Oremus
Les minislres : : Ministri : Flecla-
Flectamus qenua. n, mus genua. i^Levate.
Levale.
Domine Deus, qui licet cœlo et terra non
capiaris, domum tamen diguaris habere in
terris ubi numen tuum jugiter invocetur,
locum hune, quœsumus, bealaa Mariœ sem-
per virginis et beati N. omniumque sancto-
rum inlercedentibus meritis, sereno pietatis
tuai intuitu visita, et per infusionem gratiœ
tuae ab omni inquinamento punlica, purifi-
catumque conserva; et qui dilecti lui David
devotionem in fllii ' sui : Salomonis opère
coniplevisti, in hoc opère desideria noslra
perOcere digneris, effugiantque omnes hinc
nequiliae spirituales. Per Dominum , etc. I
15. Après cette 15. Qua finit a ora-
oraison tous entrent tione, omnes bini in
deux à deux dans ecctesiam intrantesad
l'église, et s'avan- altare majus proce-
cent jusqu'au grand dunt litanias decan-
autel en chantant les tantes.
litanies.
16. Quand on a dit : 16. Ubidictumfaerit:
i Ut omnibus fidelibus defunclis requiem
œlernam donare digneris. Te rogamus, audi
nos ,
Le prêtre se lève et Surgit sacerdos , et
dit à haute voix : intetligibili vocedicit:
Ut liane ecclesiam et altare ad honorem
tuum et nomen sancti tui N. purgare et
benedicere f digneris. Te rogamus, audi
nos.
17. En disant Be- 17. Cum dicit, be-
nedicere , il bénit de nedicere,'mànu dexle-
la main droite l'église ra benedicit ecclesiam,
et l'autel; ensuite il et altare; deinde ut
se remet à genoux prias genuflectit , do-
comme auparavant, nec perficiantur lita-
jusqu'à la fiu des niœ; et canlores pro-
litanies, et les chan- sequuntur :
très poursuivent :
Ut nos exaudirc digneris, Te rogamus,
audi nos. Fili Dei, Te rogamus, audi nos.
Agnus Dei, etc.
18. Après le der- • 18. Dicto ultimo
nier Kyrie eleison, le Kyrie eleison; sacer-
prétre debout dit : dos stans dicit.
Oremus.
Les ministres : Ministri : Flecla-
Flectamus genua. n mus genua. ^ Levate.
' Levate.
Praeveniat nos quœsumus , Domine, mise-
ricordia tua , et intercedentibus omnibus
sanctis luis, voces nostras clemeulia tuae
propitiationis anlicipet. Per Christum Domi-
num nostrum. r) Amen.
19. Alors , s'étant 19. Tum clistans ab
mis à genoux à une altari congruenti spa-
certaine dislance de tio genuflexus, et se
l'autel, ilfait surlui le signans dicit : Deus,
signe de la croix en in adjutorium tneum
disant : Deus, inadju- intende; et stalim
torium etc. Aussitôtil surgit, clero respon-
EGL
1154
se lève, ri |o clergé dente : Domine, ad
répond : Domine, ad adjuvandum me fes-
adjuvandum , etc. F.e tina ; ipse vero stans
prêtre debout dit lui- dicit: Gloria Patri.et
même : Gloria Palri, Filio , et Spiritui
etc. Le chœur ré- sancto. Chorus re-
pond : Sicut erat, etc. spondet : Sicut erat
in principio, etc.
20. Puis le prêtre 20. Postea sacerdot
dit : Oremus. dicit :
Oremus.
Les minislres : flec- Ministri : Flecta-
tamus genua. ^. Le- mus genua. i^ Levate.
vate. '
Omnipolens et misericors Deus , qui
sacerdotibus luis tantam prœ cœteris graliam
conlulisli, ut quidquid in tuo nomine digne
perfecteque ab eis agitur, a te fieri credalur,
quœsumus immensam clementiam luam ut
quidquid modo visilaluri sumus visites , et
quidquid benedicturi sumus benedicas f,
sitque'ad noslra? humilitntis introilum ,
sanclorum tuorum meritis, fuga dœmonum,
angeli pacis ingressus. Per Dominum nos-
trum JesumChrislum, etc.
21. Après cette 21. His dictis in-
oraison il commence vhoat antiphonam
l'antienne Benedic , Benedic , Domine ,
etc. (ci-contre), et domum islam nomini
l'on ajoute les trois tuo œdificatam , cum
psaumes suivants : tribus psal mis sequen-
libus videlicet.
Psaume 119.
Ad Dominum cum Iribularer clamavi, et
exaudivit me.
Domine , libéra animam meam a labiis
iniquis et a lingua dolosa.
Quid delur tibi aut quid apponatur tibi, ad
linguam dolosam ?
Sagiltœ potenlis aculïe, cum carbonibus
desolaloriis.
. Heulmihi, quia incolalus meus pro'on-
gatus est, habitavi cum habilanlibus Ceilar;
multum incola fuit anima mea.
i Cum his qui oderunt pacem eram pacifi-
cus; cum loquebar illis impugnabant me
gratis.
, Gloria Patri, etc.
Psaume 120.
Levavi oculos meos in montes , unde
veniet auxilium mihi.
Auxilium meum a Domino; qui fecit cœ-
lum e! lerram.
Non det in commolionem pedem tuum ;
neque dormitet qui custodit le.
• Ecce non dormitabit neque dormiet, qui
custodit Israël.
- Dominus custodit te; Dominus proteclio
tua super manum dexteram tuam.
Per diemsol non uret le, neque luna per
noclem.
Dominus custodit te ab omni malo ; cus-
todiat animam luam Dominus.
Dominus cuslodiat inlroilum tuum et
exitum tuum ex hoc nunc et usque in s«-
C n lu m.
Gloria Palri, etc.
ns5
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Il 51
Psaume 121.
Laetatus sum in lus, etc. (Yid. sup. lit. 1,
n. 20.)
Antienne. Benedic, Domine, domum islam
iioniini tuo sedificatam.
22. En même temps 22. Intérim asper-
il asperge le haut et git interius purietes
le bas des murs à in parle superiori et
l'intérieur, commen-
çant par le côté de
l'Evangile, et disant :
Asperges me, etc. Puis
de retour à l'autel, il
dit:
inferiori, inchoans as-
persionem a parte E-
vangelii, dicens : As-
perges me, Domine,
etc. , tum ad altare
reversus dicit.
Oremus.
Les ministres :Flec- Ministri : Flecta-
tamus genua. n). Le- mus genua. $. Levate.
vale.
Deus, qui loca nomini tuo dicanda santifi-
cas, efTunde super liane orationis domum
gratiam luam, ut ab omnibus hic nomen
luiim invocantibus auxilium tu;e misericor-
diœ senliatur. Per Dominumnostrum Jesum
Christum Filium tuum, etc.
23. Après cela on 23. Ris peractis di-
dit la messe du jour citur missa de tem-
ou celle du saint.
24. Cette bénédic-
tion d'une église faite
par un simple prêtre
n'empêche pas que
l'évéque ne la consa-
cre ensuite.
pore occurrenti, vel
de sancto.
2i. Ecclesia vero
quamvis asimplici sa-
cerdote, ut supra, sit
benedicla, ab episco-
po tamen consecranda
est.
SECTION TROISIÈME.
Réconciliation d'une église
profanée, si elle n'a pas
été consacrée par l'évé-
que.
25. C'est ainsi qu'un
prêtre délégué par
l'évéque doit récon-
cilier une église pro-
fanée. On dépouille
entièrement l'autel ,
et l'on pourvoit , au-
tantqu'il est possible,
à ce qu'on puisse ,
sans obstacle, faire le
tour de l'église tant
au dehors qu'au de-
dans. On prépare un
bénitier et un as-
persoir d'hysope. Le
prêtre ayant pris l'a-
mict, l'aube, le cor-
don, l'étoleet lachape
blanche, accompagné
de quelques prêtres
et clercs, vaà la prin-
cipale porte de l'égli-
se, où il commence
étant debout cette an-
tienne que le chœur
Continue : Asperr/cs
me, elc. Ps. Miserere
Ritus reconciliandi ecc.e-
siam violatam, si nondum
erat ab episcopo conse-
crata.
25. Ecclesiœ viola-
tœ reconciliatio per
sacerdolem ab epis-
copo délégation fiât
hoc modo. Altare ec-
clesiœ omnino nude-
tur ; provideaturque
ut ecclesia possit li-
bère circumiri tam ex-
terius quant interius,
si fieri potest.Parelur
vasculum cum aqua
benedicla, et aspergil-
lum de herba hyssopo
factum. Sacerdos in-
dutus amictu, alba ,
cingulo, slola et plu-
viali albo, adliibilis
aliquot sacerdotibus
et clericis,procedit ad
primariam ecclesiœ
portam ubi stans an-
tiphonam incipil di-
cens, clero prosequen-
tc : Asperges me,
Domine, etc. Psatmus.
iMiserere mei Deus.
en entier avec Glo-
ria Patri. Quand il
est uni, on répète
l'antienne. Pendant
qu'on dit l'antienne et
le psaume, le prêtre
fait le tour de l'église
en dehors, aspergeant
alternativement les
murs de l'église et la
terre du cimetière ,
surtout aux endroits
profanés. Etant re-
tourné au lieu où il
a commencé l'asper-
sion, il dit, étant de-
bout;
Totus cum Gloria l'a-
tri. Quo finito, Anti-
phonarepelilur. Inté-
rim dum anliphona et
psalmus dicuntur, sa-
cerdos cum aqua bene-
dicta aspergil in cir-
cuitu extrinsecus ec-
clesiam et ccemeterium
simul aspergendo al-
ternatim ad parietes
ecclesiœ, ac ad terrain
cœmeterii, prœserlim
ad loca contaminata.
Quo facto, redit ad lo-
cum ubi incœpil as-
pergèrent stans dicit:
Oremus
Omnipotens, et misericors Deus, qui sa-
cerdotibus tuis tanlam prœ cseteris gratiam
contulisti, ut quidquid in tuo nomine digne,
perfecteque ab eis agitur a le ûeri credalur,
quœsuraus immensam clementiam tuam ut
quod modo visitaturi sumus, visites, et quid-
quid benedicturi sumus bene f dicas, sitque
ad nostrae humililatis introitum, sanctorum
tuorum meritis,fuga daemonum, angeli pacis
ingressus. Per Christum Dominum nostrum.
û'. Amen.
26. Ensuite le prê-
tre commence les li-
tanies, et entre dans
l'église en les chan-
tant avec le clergé; il
va se metlre;à genoux
devant le grand au-
tel; quand on a dit :
Ut omnibus fidelibus,
etc., le prêtre se lève
et dit à haute voix :
26. Deinde sacerdos
incipit litanias, et in-
gredilur ecclesiam
cum clero cantando
eas, acceditque ante
altare majus coram
quo genuflectit , cum-
que dictum fuerit : Ut
omnibus fidelibus de-
functis requiem seter-
nam, etc., ^ Te roga-
mus, audi nos, sacer-
dos surgit, et clara voce dicit :
Ut hanc Ecclesiam, altare hoc et cœmele-
rium purgaref et reconciliare digneris, ii) Te
rogamus, etc.
27. Après cela il se
met encore à genoux,
et l'on achève les li-
tanies ; après quoi le
prêtre, tourné vers
cet autel, dit :
27. Quibus dictis
rursus genuflectit, et
litaniœ perficiuntur.
Quibus finitis sacer-
dos, versus ad dictum
altare, dicit :
Oremus.
Et les minisires : Et ministri : Flcc-
flectamus genua. i\ Le- tamus genua. ^ Lc-
vate. vate.
Prseveniat nos, quaesumus, Domine, misc-
ricordia tua , et iutercedenlibus omnibus
sanclis tuis , voecs noslras clementia tuai
propiliationis anticipet. Per Christum Domi-
num nostrum. b) Amen.
28. Ensuite le pré- 28. Deinde sacerdos
Ire, à genoux devant genuflectit antealtart,
l'autel , faisant sur
soi le signe de la
croix, dit : Deus, in
adjulorium, etc.; puis
et se signo crucis mu-
niens, claravoce dicit :
Deus, in adjutorium
meum intende; tum
1157
EGL
EGL
il. '8
il se lève, et le chœur surgit, et chorus seu
ouïes clercs présenls astanles clerici re-
répondent : Domine, spondent .-Domine, ad
ad adjuvandjtm, etc. adjuvandum me fes-
Le prêtre debout dit: tina; et sacerdos stans
Gloria Pari, etc. dicit . 'Gloria Patri, etc.
29. Quand on a dit 29. Quodicto,sacer-
cela, le prêtre com- dos inchoat , clero
mence, et le clergé prosequente, antipho-
continue cette an- nain :
tienne qu'on répète
après chaque verset du psaume suivant:
i Exsurgat Deus, et dissipentur inimici ejus,
et fugiant qui oderunt eum a facie ejus.
Psaume 67.
In ecclesiis benediciteDeo Domino, de fon-
tibus Israël.
On répète l'antienne.
Ibi Benjamin adolescentulus, in mentis
excessu.
On répète l'antienne.
Principes Juda duces eorum ; principes
Zabulon, principes Neplhali.
On répète l'antienne.
Manda, Deus, virtuli tuœ; continua hoc,
Deus, quod operatus es in nobis,
On répèle l'antienne.
A templo sancto tuo in Jérusalem; libi
oiferent reges munera.
On répète l'antienne.
Increpa feras arundinis, congregalio tau-
roruiu in vaccis populorum, ut excludaut
eos qui probati sunt argeulo.
On répète l'antienne.
Dissipa gentes quse bella volunt ; venient
legati ex jÈgypto; iEthiopia praveniet ma-
nus ejus Deo.
On répète l'antienne.
Régna terra, cantate Deo ; psallite Domino;
On répète l'antienne.
Psallite Deo, qui ascendit super cœlum
cœli ad orienlem.
On répète l'antienne.
Ecce dabit voci suae vocem virtutis; date
gloriam Deo super Israël ; magniOcentia ejus
et virtus ejus in nubibus.
On répète l'antienne.
Mirabilis Deus in sanctis suis, Deus Israël,
ipse dabit virtutem, et forlitudinem plebi
sua> : benedictus Deus.
30. On ne dit pas 30. Et non dicitur
Gloria Patri, mais on Gloria Patri , sed an-
répète l'antienne, tiphona repelitur. In-
Pendant l'antienne et terim dum antiphona
le psaume, le prêtre et psalmus proedicti
fait le tour de l'église dicuntur , sacerdos
en dedans , faisant circuit ecclesiam în-
l'aspersion , surtout trinsecus aspergendo,
dans les endroits pro- aspergit etiam specia-
fanés ; après quoi, literlocacontaminata;
étant debout devant quo facto, stans in
l'autel, il dit : presbyterio versus ad
ultare dicit :
Deui, qui in omni loco dominationis tua;
clemens et benignus purificator assistis,
exaudi nos, quœsumus, et concède ut in pos-
terum inviolabilis hujus loci permaneat be-
(t)Hom. 13, «i Exod.
I2i Caro Chrisii, unam hodie g,uoa,U6 in nijstenis adora-
nedictio, et lui muneris bénéficia universas
fidelium, queesupplicat, percipere merealur
Per Christum Dominum nostrum. r^ Amen.
Ensuite on dit la Deinde dicitur mis-
mosse du jour. sa de die necurrenti.
31. Il faut la per- 31. Simplex sacer-
missiondu siège apos- dos tantum ex privi-
tolique, pour qu'un legio sedis apostolicœ
simple prêtre puisse polest ecclesiam ab
réconcilier une église episcopo consecratam
consacrée par l'évê- reconciliare. Et lune
que. Dans ce "cas il utatur ritu in Ponti-
suit la forme près- ficuliprœscripto. Pro-
crite par le Pontifical, cedatque indutus a-
( Voy. Réconcilia- mictu, alba, cint/ulo,
Tiorc d'une église, à slola et pluviati albi
l'art. Cimetière.) Jl coloris adhibitis se-
est revêtu de l'a mi et cum aliis presbyteris
et de l'aube avec le et clericis superpelli-
cordon , ayant une ceisindutis, cumaqua
étole et une chape de ab episcopo ad hune
couleur blanche, ac- usurn rite benedicta. ■
compagne d'autres
prêtres et de clercs en surplis, se servant
d'eau bénite à cet effet par l'évèque, selon la
forme prescrite.
ELEVATION.
On appelle ainsi cette partie de la messe
où le prêtre, ayant consacré le corps et le
sang de Jésus-Christ, élève successivement
l'un et l'autre assez haut pour être vus des
assistants. Le servant en avertit par quel-
ques coups de clochette. ( Voy. Messe. Ser-
vant.)
de l'adoration etde l'élévation de l'hostie.
(Explication du P. Lebrun. )
RUBRIQUE ET REMARQUES
Ces paroles (de la consécration) prononcées,
le prêtre, tenant l'hostie sur l'autel entre les
deux premiers doigts de chaque main, l'adore,
mettant un genou en terre. Ensuite il se lève,
et élève l'hostie aussi haut qu'il le peut
commodément, en tenant les yeux dessus
(ce qu'il fait aussi à l'élévation du calice),
la montre avec révérence au peuple, pour
en être adorée, la remet aussitôt sur le cor-
poral, et l'adore de nouveau en fléchissant
le genou, lit. VIII, n. S.
On ne peut se dispenser de faire observer
ici à plusieurs prêtres qu'ils manquent à la
rubrique, et qu'ils doivent tenir toujours les
yeux sur l'hostie en l'élevant. Chacun doit
lire avec soin la rubrique, pour régler tous
les gestes dans une action si considérable.
Nous ne nous arrêterons ici qu'à parler de
l'Adoration et de l'Elévation.
§ I. Adoration de l'Eucharistie dans tous les siècles.
Quoique nous soyons peu informés des
rites des premiers siècles, nous ne pouvons
pas ignorer qu'on ait adoré l'Eucharistie.
Origène le suppose, lorsqu'il dit (1) qu'il faut
révérer les paroles de Jésus-Christ comme
l'Eucharistie, c'est-à-dire comme Jésus-Christ
même. Saint Ambroise dit (2) que nous ado~
rons dans les mystères la chair de Jésus-Christ,
que les apôtres ont adorée. Personne ne mange
mus et quam aposloli in Domino Jesu, ut supr3 âiximos ,
adorabant ? Ambrosius, deSpiiitu samto lit), lit, cap. 13.
H59
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1!«0
celle chair, dit Saint Augustin (l), sans l'avoir
auparavant adorée; et toutes les Eglises grec-
ques et latines ont toujours été persuadées
qu'après la consécralion les anges mêmes
se tenaient autour de l'autel, pour y adorer
Jésus-Christ réellement présent.
Les Grecs ont exprimé cette vérité dans la
plupart de leurs églises par des peintures où
Jésus-Christ est représenté sous la forme
d'un enfant dans le disque ou plat, que nous
appelons la patène. Denys, patriarche de
Constantinople, mit pour ce sujet une sem-
hlable figure à la tête de l'attestation qu'il
envoya au roi de France en 1672. C'est de là
qu'un savant auteur (2) l'a tirée pour la met-
tre à la tète du quatrième tome de la Perpé-
tuité de la Foi, avec l'observation suivante:
«Celte représentation est assez ordinaire
dans les églises grecques, comme le témoigne
Dosilhée dans le synode de Jérusalem. Il est
élonnant, dit-il, que les hérétiques n'aient
pas vu Jésus-Christ représenté sous l'hémi-
cycle du sanctuaire en la figure d'un enfant
dans le disque sacré ; car ils pouvaient re-
connaître que, comme les Orientaux repré-'
sentent au dedans du disque, non pas la
figure, ni la grâce, ni aucune autre chose,
mais Jésus-Christ même, ainsi ils croient
que le pain de l'Eucharistie n'est pas autre
chose, mais qu'il est substantiellement le
corps même de Jésus-Christ. »
Comment les hommes n'adoreraient-ils
pas ce corps sacré, qui est adoré par les an-
ges? L'Eglise a toujours prescrit cette ado-
ration aux fidèles; mais elle ne leur a pas
toujours marqué en quelle posture du corps
ils devaient la faire, parce que l'adoration
consiste essentiellement dans l'intention de
se soumettre à celui qu'on adore, comme à
son souverain principe et à sa dernière fin ;
et les circonstances où l'on se trouve peu-
vent marquer celte intention ou cette dispo-
sition intérieure, dans quelque situation du
corps quel'on se tienne, soit debout, soit assis,
soit à genoux, ou prosterné par terre. Les
différentes postures ne signifient rien par
elles- mêmes , et ne marquent le respect
que selon que les mœurs et l'usage des peu-
ples les déterminent. De là vient qu'on a
toujours vu des différences sur ce point, et
sur le temps auquel on doit faire cette adora-
tion, parmi les personnes qui avaient la
même créance (3).
Dans les liturgies des Grecs, anciennes (k)
et nouvelles, aussi bien que dans saint Ba-
sile (o) , dans saint Chrysostome (6) et les
(1) Nemo illani earnemniauducat, nisiprius adoraveril.»
Augusl. in psalm. xcviu.
(2) M. l'abbé Kenaudol, auleur du quatrième lome de
la Perpétuité de ta Foi.
(3) Un auteur, quoique Calviniste, parle de la foi el de
la coutume des Orientaux en des ternies que la bonne foi
de l'histoire a exigés de sa bouclie el de sa plume : « Des
docteurs si illustres onl avancé que les Grecs ue reçoivent
point la transsubstantiation, (pie je me fais une peine de
vous due le contraire. Cependant il le faut bien, puisque
c'est la vérité : apparemment qu'ils ont eu de mauvais
mémoires, ou qu'on leur a voulu parler de quelque secte
qui n'est pas connue en ces quartiers-ci ; car je vous puis
Usureroue les Oies de Consianltnoole et de Sinyme la
autres écrivains postérieurs, on ne voit l'é-
lévalion de l'Eucharistie qu'un moment avant
la Communion. Les anciens auteurs nous
apprennent que cette cérémonie était fort so-
lennelle : on ouvrait les portes saintes ; on
tirait les rideaux qui avaient caché le sanc-
tuaire pendant tout le Canon , et le prêtre
présentait les sainls mystères à l'adoration
des fidèles. Saint Chrysostome (7) dit qu'ils
doivent regarder l'ouverture du sanctuaire
comme l'ouverture du ciel, pour voir par les
yeux de la foi Jésus-Christ et les chœurs des
anges : « Considérez, leur dit-il (8j , la table
du roi; les anges en sont les serviteurs. Le
roi y est : si vos vêtements sont purs, adorez
el communiez. » Cette cérémonie n'a point
élé interrompue. Saint Germain de Constan-
tinople, au vin' siècle, dit (9) que l'élévation
du corps adorable représente l'élévaliou de
la croix el la résurrection, et que le prêtre
fait avec le pain divin trois fois le signe de
la croix en l'air au-dessus du bassin ou de la
palètie, en l'honneur de la très-sainte Trinité.
Les liturgies ne marquent pas cette parti-
cularité des trois signes de croix; mais on y
voit (10) qu'au moment de l'Elévation le prê-
tre , le diacre et le peuple adorent; que le
prêtre, faisant la sainte Elévation (sans pour-
tant montrer l'hostie à découvert) , dit : Les
choses saintes sont pour les saints ; el qu'on
répond : Il n'y a qu'un seul saint , un Jésus-
Christ qui est dans la gloire du Père. C'est
ainsi, dit Simon de Thessalonique (U), selon
la prédiction de saint Paul , que tout genou
fléchira an nom de Jésus-Christ, et toute lan-
gue confessera que le Seigneur Jésus est dans
la gloire de Dieu, le Père. On adore (12) de
nouveau en s 'approchant de la communion ,
et le diacre dit : Je viens au roi immortel.- Je
crois, Seigneur, et je confesse que vous êtes le
Christ, Fils du Dieu vivant, etc. On voit ainsi
dans toutes les liturgies beaucoup d'aclcs
d'adoration de l'Eucharistie , quoiqu'ils ne
soient pas faits à genoux.
§ II. Origine de l'élévation tt de l'adoration de l'Encha-
ristie, après les paroles de la consécralion, dans l'Eglise,
latine.
L'élévation et l'adoration de l'Eucharistie
n'ont pas toujours été faites de la même ma-
nière qu'elles se font à présent. Jusqu'au
commencement du xir siècle les piètres se
contentaient à la fin du Canon d'élever les
dons sacrés, le calice et l'hostie, en disant :
Per ipsum , etc., ou seulement à ces mots ,
omnis honor et gloria per omnia sœcula sœcu-
lorum : ce qu'on appelle à présent la seconde
ou la petite élévation. Mais, depuis les pre-
croient purement et simplement comme les Latins ; et s'ils
ne se mettent point a genoux lors de l'élévation de l'hos-
tie, c'esl que leur façon d'adorer n'est uas telle.» Voyage
du sieur Duinont, loin. IV, letl. i, p. tti.
(i) Euchol. Grœr p. 81 1 1 143.
(a) De Spiiitu sanelo, c. 27.
\(i) Hom. 17, in epht. ad llebr.
(7) Hom. 3, in eptst. ad Ephes.
(H) Hom. lti, ad pop. Anlwcll.
(9) lier. Eccles. I. I, llibl. pp. loin. XII, p. 107.
(10) lilitrg. Chrys., Euchol. Grur. p. 81.
(11) De Tcmpt. et miss. Euchol., p. 228.
[12J Lit Chrys. Euchol., p. 83.
11M
ELE
mières paroles du Canon jusqu'à la fin, tout
le clergé se tenait incline, adorant la majesté
divine , et l'incarnation , dont le mystère de
l'Eucharistie n'est qu'une extension : « Ceux
qui sont derrière le prêtre et ceux qui sont
en face, dit Amalaire (1 j, s'inclinent révérant
la divine majesté et l'incarnation du Sau-
veur ; et ils se tiennent dans la même pos-
ture durant tout le Canon, jusqu'à la fin de
l'Oraison dominicale. » Cela se faisait encore
de même au xr siècle, comme on le voit dans
le Traité des divins offices de Jean d'Avran-
ches, vers l'an lObt) (2).
Quelque marquée que fût cette adoration,
ou crut en devoir donner des signes plus ex-
près et plus éclatants, lorsque Bérenger eut
osé blasphémer contre la présence réelle de
Jésus-Christ dans l'Eucharistie. Les fidèles
ont toujours tâché de relever les vérilés que
l'hérésie attaquait. C'est pour ce sujet qu'a-
près l'hérésie de Bérenger (mort en 1088) ,
plusieurs saints voulurent faire une profes-
sion expresse et particulière de la présence
réelle. Saint Bruno dit immédiatement avant
sa mort, l'an 1101 : « Je crois que le pain et
le vin qu'on consacre à l'autel , sont, après
la consécration, le vrai corps de Jésus-Christ
noire Seigneur, et son vrai sang ; » et l'Eglise
a porté tous les fidèles à faire tacitement
celte même profession de foi, en leur mon-
trant l'Eucharistie pour la leur faire adorer
d'abord après la consécration.
Cet usage a commencé vers l'an 1100. 11 y
a lieu de croire qu'Hildebert , évéque du
Mans (.'3) , et ensuite archevêque de Tours ,
qui avait pu favoriser l'erreur de Bérenger,
fut un des premiers qui voulut faire rendre
cet acte particulier d'adoration à l'Eucharis-
tie, et que les chartreux ont fait l'élévation
et l'adoration dès les temps même de saint
Bruno , leur instituteur. Leurs coutumes
écrites par le vénérable Guigue.leur cin-
quième général, n'en parlent pas, parce qu'il
n'y dit presque rien des cérémonies de la
messe ; mais on le voit dans leurs anciens
statuts, qui furent confirmés en 1259 , sans
qu'on marque en quel lemps a commencé
l'élévation. On y lit (V) que le prêtre, ayant
dit les paroles : Hoc est corpus meum, élevait
l'hostie de telle manière qu'elle pouvait être
vue des assistants, et qu'aux messes conven-
tuelles on sonnait la cloche. Quand nous
prions debout, ajoutent les statuts, nous nous
(1) «Incliaant se et qui relro slaut, et qui in facie, ve-
ueraudo scilicet majestateni divinam et iucarnationem Do-
mini... Persévérant relro stames inelinali, usque dum ti-
nialur oninis prsesens oratio, id est, usque dum dicalur,
post Oralioneni Dominicain : Sed libéra nos a malo.* Ama-
larius, lib. III, cap. 22 et 23.
(2) De O/fic. Ecoles, p. 2t.
(3) lia été évêque du Mans depuis l'an 1099 jusqu'à l'an
1127 ou 1128. Dans le temps qu'il était évêque, il donna en
vers l'explication des mystères de la messe sous le titre
de Concordia anliqui et novi sacrifiai. Or, en expliquant
les paroles de la consécration. Qui pridie, etc. , il dit que
le prêtre prend entre sus mains l'hostie, et ensuite le ca-
lice, pour prononcer les parûtes sacrées ; que par ces pa-
roles, et par le sigoe de la croix , la nature du pain est
changée : Sub eruce, sub verbo natura noimlur, et que le
prêtre élève alors l'hostie et le calice pour marquer que
c'ett là uu aliment au-dessus de tous les autres. Robert
Paululus, prêtre d'Amiens vers l'an 1170, énonce en prose
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
ELE lies
prosternons à l'élévation de l'hostie, et nous
nous tenons prosternés jusqu'à la fin de la
consécration du calice.
L'ordre de Prémontré, institué l'an 1120,
paraît avoir observé le même usage dès son
origine. Qu'on sonne aux deux messes , dit
leur premier ordinaire, deux ou trois coups
d'une des plus grosses cloches à l'élévation
de l'hostie , afin que tous ceux qui seront
présents, excepté le diacre et le sous-diacre
de l'autel, aussi bien que ceux qui enten-
dront sonner, partout où ils seront , soient
prosternés jusqu'à ce qu'ils aient achevé de
dire le Pater.
Ives de Chartres, mort l'an 1115, avait déjà
congratulé (5) Mathilde, reine d'Angleterre,
d'avoir donné à l'église de Notre-Dame de
Chartres des cloches qui renouvelaient sa
mémoire toutes les fois qu'on les sonnait
pendant la consécration.
Il y a apparence que les camaldules ne
différèrent pas de suivre en ce point l'usage
des charlreux et des prémontrés. L'ordra
commença à Camaldoli en 1015. Leurs cou-
tumes ou constitutions , revues et augmen-
tées en 1105 , en 1254 et en 1520 , marquent
que, quand on sonne la cloche pour l'élé-
vation du corps et du sang de Jésus-Christ ,
soit à la première messe, soit à la messe con-
ventuelle, tous ceux qui sont dans les cellu-
les, ou dans l'enceinte de l'ermilage, ou hors
des cellules, ou hors de l'enceinte, et qui
entendront cette cloche, se mettront à ge-
noux partout où ils le pourront faire décem-
ment, pour prier et adorer Dieu pendant tout
le temps que la cloche sonnera.
L'ordre de Cîleaux ne fit un statut général
de l'élévation et du son de la cloche pendant
la consécration qu'en 1215. Alors, outre la
grosse cloche, qu'on faisait sonner pendant
la consécration à la messe conventuelle, pour
avertir les absents, on avait déjà introduit
en plusieurs endroits l'usage de sonner une
petite cloche pendant l'élévation à loules les
messes. Eudes de Sully, évêque de Paris en
1198, ne recommande (6) que l'élévation de
l'hostie; mais peu de lemps après lui, Guil-
laume, évéque de l'aris, ordonne dans ses
slatuts synodaux (7) de sonner la cloche
comme, dit-il, il avait été ordonné aupara-
vant. Le cardinal Bona remarque avec raison
que cet usage avait sans doule commencé
en France. Césaire d'Heisterbach nous ap-
tout ce qui avait été dit en vers par Hildebert, et distingua
comme lui deux espèces d'élévations des dons de l'autel,
l'une lorsqu'ils ne sont encore que du pain et du vin, com-
munis esca, et qui ne consiste qu'eu ce que le prêtre, sui-
vant ces paroles : Accepil panent, accipiens culieem, prend
de. l'autel l'hostie et le calice pour les consacrer entre ses
mains; l'autre après la consécration, ou le changement du
pain et du vin, pour montrer qu'ils sont devenus .l'une
nature beaucoup plus excellente ( Rob. Vaut Seu vulgo
Hug. a S. Vict. m Specttl. Ecoles, c. 7). Les témoignage»
de ces deux auteurs ne seraient pas assez clairs ni assez
décisifs, si nous n'eu avions d'auires du même temps, qui
ne laissent aucun sujet de contestation.
(4) «Dicto aiitem: Hoc eu corpus meum, elevalur lio.
stia, ua ut possit videri, et pulsatur campana, etc.)
anl. c. 45, §36 et 37.
|5) Epist. 142.
(6) Synod. Paris, p. 16.
(7) Ibid. p. 28.
37
4463
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITliS SACRES.
416*
prend (1) que le cardinal Gui, légat du saint-
siége eu 1203, rétablit en Allemagne, afin,
dit Césaire, que tout le monde se prosternât.
Plusieurs synodes d'Angleterre (2) ordonnè-
rent aussi d'élever l'hostie et de sonner la
petite cloche. On alluma aussi des torches
pour rendre celte cérémonie plus auguste,
comme la rubrique le prescrit à présent; et
les anciens statuts des chartreux et des cé-
lestins marquent (3) qu'on ouvrira les porles
du chœur.
Enfin, en délestation de l'hérésie de Bé-
renger, on ne cessa de porter les tidèles à
faire souvent, d'une manière très-marquée,
des actes d'adoration envers le très-saint
sacrement.
DE L'ADORATION ET DE L'ÉLÉVATION DU CALICE.
(Explication ilu P. Lebrun.)
HUBRIQOE ET REMARQUES.
Après que le prêtre a quitté le calice et dit :
Hsec quoliescuinque, etc., en faisant la gi:uu-
flexion pour adorer le sang, il se lève, reprend
le calice découvert, l'élève autant qu'il peut
commodément, pour le faire voir et adorer
au peuple, le remet avec révérence sur le
corporal, le couvre de la palle et l'adore en
faisant la génuflexion. Til. VIII, u. 7.
1. Après que le prêtre a quitté le calice, il
dit : Hjec quotiescumqcb, etc. Il y a eu qua-
tre usages différents sur ce point. 1" En quel-
ques Eglises on a dit ces paroles sur le calice
même, comme celles de la consécration [k).
2° On les a dites en un fort grand nombre
d'Eglises en élevant le calice (5), comme on
fait encore à Sens (6), chez les carmes (7), et
même à Milan (8). 3° Selon le quatorzième
ordre romain (9), ces paroles étaient dites
après l'élévation : ce qui a été suivi en diver-
ses Eglises d'Allemagne, à Trêves et à Toul
(10); c'est l'usage des jacobins (11), qu'ils
ont pris apparemment de Rome dans le
temps qu'ils ont commencé d'élever le calice.
k° Mais depuis la fin du xv siècle l'Eglise de
Rome (12) a fait dire ces paroles entre la con-
sécration du calice et l'élévation : les troi-
sième el quatrième usages ont cela de com-
mun et de bon, qu'ils font connaître que ces
paroles Hœc quoliescumque no sont point de
la consécration du calice ; et en effet elles n'y
ont pas plus de rapport qu'à celle de l'hostie.
Chacun de ces deux usages a une vue parti-
culière très-louable; car celui qui ne fait dire
(1) Praecepit enim ut ad clevalionem hoslia;, omnis po-
pulus in ecrtesia ad soniluni Dolae veniam peteret, sicque
usque ad calicis benedictionein prostratus jaceret. L. ix ,
c. 51.
(2) Pracipimus quod in elevalioue Eucharistie, quando
uliimo elevalur. et inagis in altum, tune primo sonel eam-
panella. Consiitut. Alex Convenir, ep. Sijnod. Wigom.
Conc lom. II, col. 516 et 574.
(3) Marlen. 1. I, c. 43, a 8, n. 22.
(4) Les MisselsdeNarbonne de 1828 et 1572 ne marquent
l'élévation du calice qu'après ces paroles : Une qwtiescum-
tfue,clc, qui suivent immédiatement celles de la consécra-
tion, et sont écrites en roê s caractères; et dans le Missel
d'Antoine de Lnngueil, êvèque de saiut-l'aul-de-l.énn,
écrit mis la lin du xv" siècle, on lit: Super o» calicis hic
ditendum eut usque ad verbum vacietis.
(5) Cou. les anciens Missels d'Auxerre, de TroVes, de
Rouen. crEvreux. de Lisieux. de Reims 1805» né Kar-
Hœc quoliescumque qu'après l'élévation laisse
au prélre toule son attention, pour ne s'ap-
pliquer qu'à adorer, sans prononcer aucune
parole; et l'autre usage veut éviter de met-
tre trop d'interruption entre les paroles" qui
précèdent et celles-ci. La rubrique du Missel
romain les fait dire d'abord après celles de la
consécration du calice, comme on l'avait
toujours fait avant qu'on fit l'élévation.
2 11 élève le calice pour le faire voir et ado-
rer au peuple. Au commencement du xir siè-
cle on éleva le calice par la même raison
qu'on éleva l'hostie, pour faire adorer Jé-
sus-Christ d'une manière sensible dès le mo-
ment qu'il se rend réellement présent sur
l'autel par la consécration. Quelques auteurs
avancèrent que la consécration même de
l'hostie n'était achevée qu'après toules les
paroles qu'on dit sur le calice : ainsi, selon
eux, il n'aurait fallu élever qu'en cet endroit
l'hostie avec le calice. Pierre, chantre de
l'Eglise de Paris, fameux théologien, qu'on
a appelé tout court Pierre le Chantre, soutint
que la consécration des deux espèces était
indivisible; que le pain non plus que le vin
n'étaitchangé qu'après que (ouïes les paroles
de la consécration étaient achevées, et que
si un prêtre, après les paroles prononcées
sur le pain, n'avait pu continuer à cause da
quelque accident, ou s'il s'apercevait, après
la consécration de l'hostie, qu'il n'y avait
point de vin dans le calice, il faudrait qu'on
recommençât de nouveau de consacrer les
deux espèces. Celte question durait encore
vers la fin du xnr siècle, comme on le voit
dans Durand de Mende (13). Mais elle ne
changea rien dans la pratique, qui en était
une condamnation, et qui l'a même fait ces-
ser. On n'attendit nulle part que la consé-
cration du calice fût faite pour élever ou
adorer l'hostie. On l'éleva d'abord après avoir
dit : Hoc est enim corpus meum. Eudes de
Sully, évéque de Paris, qui succéda à Mau-
rice en 1198, l'année d'après la mort de
Pierre le Chantre , prescrit l'élévation de
l'hostie pour la faire adorer d'abord après ces
paroles : Hoc est enim corpus meum, etc., et
ne parle point de l'élévaiion du calice. On ne
l'a élevé en plusieurs Eglises qu'au xv siècle,
en d'autres qu'au xvt (IX).
L'Ordinaire des prémontrés, non plus que
le statut du chapitre général de Cîteaux en
1215, l'Ordinaire et le Missel des jacobins
écrits en 1254, et l'Ordinaire des guillemites
nioutier 1508, de Cambrai 1527, de Liège 1527, de Beau-
vais 1538, de Cualons-sur-Marue 1513, de Malte 1553,
d'Angers 1555, de Laon 1557, et tous ceux de Paris depuis
1481 jusqu'en 1615.
(6)\uiss. Sen 1356, 1575 et 1715.
(7) Miss. 1610, Carem. 1616. p. 2,rubr. 55.
(8) Miss. Ambr. 1669.
(!>) Mus. liai. p. 505.
(10) On le \uît dans un Ordo Missœ d'environ trois cent:
ans pour les Eglises d'Allemagne, qui est chez les Pèrei
de Nazareth de Pans, dans le Missel de Trêves de 1347,
dans un Missel et un Pontifical manuscrits de Toul, el
dans un Missel df la même église imprimé avant l'an 1500.
(11) Miss. 1687.
(12) Ordo miss, per Burchard.
|15) Ration. I. IV, c. 41, n. 43 et 47.
(U) Le Missel de Verdun de 1411 ne marque pas l' élec-
tion du c.dice.
1 165 ELE
en 1279, ne marquent que l'élévation de
l'hostie, cl les chartreux n'élèvent point en-
core le calice pour le faire voir à ceux qui
sont derrière le prêtre, comme ils élèvent
l'hostie. On ne voit l'élévation du calice chez
les jacobins que dans le supplément de leur
Ordinaire, dressé et approuvé à Salamanque
en 1576, où il est dit (1) que cet usage s'était
établi chez eux, et qu'on élevait le calice dé-
couvert, conformément à ce qu'observaient
tous les clercs qui suivaient le nouvel Ordi-
naire romain. La vraie raison pour laquelle
on s'est contenté, durant longtemps en plu-
sieurs Eglises, d'élever l'hostie sans élever
le calice, c'est que les fidèles se prosternaient
dès qu'ils avaient vu la sainte hostie et se
tenaient dans cet état jusqu'à la fin de la con-
sécration du calice, comme font encore les
chartreux, apparemment depuis le temps de
saint Bruno, et suivant leurs statuts, confir-
més en 1259 (2), et qu'ainsi ils continuaient
d'adorer pendant la consécration du précieux
sang, sans qu'il fût nécessaire délever le ca-
lice pour faire cet acte d'adoration.
L'Ordre romain, ou le Cérémonial de Gré-
goire X, au xin' siècle, marque (3J qu'à l'é-
lévation du corps de Jésus-Chrisf on se tiendra
prosterné la face contre terre jusqu'au temps
auquel on donnait et recevait la paix. Mais
ce Cérémonial de Grégoire X n'a point été fait
pour tout le monde. Il faut que chaque fidèle
suive sur ce point la coutume de son Eglise,
et que, sans affecter aucune singularité, il se
prosterne intérieurement de cœur et d'esprit
devant l'adorable victime qui s'offre pour
nous sur l'autel comme elle s'est offerte sur
la croix.
3. On l'élève découvert. On l'a élevé en di-
vers endroits couvert du petit corporal plié,
qui a été en usage depuis cinq ou six siècles,
et qui a été appelé la palle ou le volet. Mais
on a pu craindre que les prêtres qui ne l'é-
lèveraient pas avec assez de soin ne fissent
tomber la palle en l'élevant, selon la remar-
que de Meurier, doyen de Reims, qui écrivait
en 1583. « En la chapelle du pape, dit-il (4),
on l'élève découvert, et en plusieurs autres
églises. Et quant à moi, je crois que c'est le
plus sûr, d'autant qu'il y a quelquefois du
danger pour le volet, qui pourrait tomber.
Il est vrai que l'homme discret et révérend
peut bien remédier à tel inconvénient. Tou-
tefois en tel cas chacun peut user de sa li-
berté. »
4. Le prêtre élève le calice autant qu'il peut
commodément, parce qu'il doit être vu du
peuple. Mais il doit l'accompagner des yeux,
comme on a dit en parlant de l'élévation de
l'hostie, et le tenir peu de temps élevé, de
(1) t Nota quod calix non elevatur in verbis rubriese
slando, sed slatim post conseerationem deponitur et coo-
peritur corporale ; sed lamen jam usus babet quod eleve-
lur, sed discoopertus, sicut eliam modo elerici onines fa-
ciunt quolquot récitant seeundum Ordinarium novum Rû-
înanum.» Annol. Joan. de Paient. Venet. 1583.
(3) Slat. antiq. ut supra.
(3) « tu elevatione vero corporis Chrisli cum antea pa-
rum debeant surgere, prosternant se ad terrain , et ado-
rent reverenter in faciès cadendo, et sic proslrali jtent
usime ad Per omnia ante Âgnus Dei, et tient paceui. »
Ordo Rom. XIII. Uns. liai. p. 235.
ENC
U66
peur de quelque accident. Un auteur alle-
mand (5), au commencement du xvc siècle,
parle d'un inconvénient qu'avait causé la
dévotion irrégulière de quelque prêtre qui
voulait faire un signe de croix avec le calice
en le tenant élevé sur la tête.
ÉLU.
On donne ce nom à un abbe avant qu'il
soit béni, à un évéque jusqu'au moment de
sa consécration, et à un archevêque jusqu'à
ce qu'il ait reçu le pallinm.
ENCENS.
Le mot latin incensum est empioyé dans la
Bible pour désigner tout ce qu'on faisait
brûler en l'honneur de la Divinité. Mais
dans le rite catholique la matière de l'en-
censement est ainsi déterminée par le Céré-
monial des évoques, 1. 1, c. 23, n. 3 : Matériel
quœ adhibetur, vel solum et purum thus essi
débet suavi odoris; vel si aliqua addantur
advertatur ut quantitas thuris longe superet.
Il faut que la plus grande partie soit de l'en-
cens pur.
ENCENSEMENT.
1. Le célébrant bénit toujours l'encens en
le mettant dans l'encensoir, excepté le ven-
dredi saint, et lorsqu'il doit ensuite cncenseï
seulement le saint sacrement. Il met et bénil
trois fois de l'encens dans l'encensoir à l'au-
tel durant la messe solennelle : 1° avant l'In-
troït ; 2" avant l'Evangile; 3° après l'Offer-
toire; excepté à la messe des morts, à la-
quelle il n'en met qu'une fois, savoir à
l'Offertoire. A vêpres et à laudes il bénit seu-
lement une fois de l'encens pendant Magni~
ficat et durant lienedictus; il le bénit encore
à la sacristie avant la messe, si c'est l'usage,
et à l'absoute solennelle pour les morts
aussi bien qu'aux enterrements. Toutes les
fois qu'il met et bénit l'encens dans l'encen-
soir, comme aussi lorsqu'il encense l'autel ,
soit à la messe, soit à vêpres ou à laudes, il
observe avec ses officiers ce qui est dit au
sujet de la messe solennelle, art. 3, n. 4 et 5.
Pour ce qu'il y a de particulier à l'encense-
ment de l'Offertoire, cela est rapporté dans
le métne endroit, art. 7, n. 9, et ce qui re-
garde le saint sacrement exposé est expliqué
ensuite, art. 12, n. 4.
2. Pour bien encenser, soit l'autel, soit les
personnes, il faut, selon le Cérémonial, I. I,
c. 23, se comporter dans cette action avec
gravité et bienséance, ne faisant aucun mou-
vement particulier du corps ni de la tête , ni
de la main gauche, laquelle on doit tenir
cependant appuyée sur la poitrine sans la
remuer; et pour la main droite, il la faut
tenir proche du cercle de l'encensoir, du
moins lorsqu'on encense le dessus de l'autel,
(i) Sermon 21 sur le Canon de la messe, p. 310.
(5) Vincent Grunrz, qui fit l'ouverture de l'académie de
Leipsick en 1410 par son Traité de ta Messe, parle ainsi
sur ce point : Seeundum consueludinem muttarum Kccle-
siarum calix elevatur... Alii... non élevant calicem ultra
capul : quod credo propter periciduinet negliqenliam evi-
tandam esse invention. Unde contigit quod quidam sacer-
dos cum anle susceplionem corporis Chrisli calicem ultra
capul levarel, et se cum calice et sanguine Chrisli elqnare
per niodum crticis supra caput vellet, sunguineni Cluit>li
supra proprium capul [udil.
HG7
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACHES
11 68
i't surtout lorsqu'on encense l'hostie et le
calice ; il faut avancer l'encensoir avec le
bras posément et sans bruit vers la chose ou
les personnes qu'on encense en particulier;
puis, le retirant à-soi , ramener l'eucensoir
tant soit peu sous le bras droit avec une
pause convenable. De plus, lorsqu'on en-
cense l'autel, il faut faire autant de pas
qu'on donne de coups d'encensoir, afin que
la main et le pied s'accordent dans leurs
mouvements. Enfin on doit prendre garde
que lorsque le Missel et le Cérémonial disent
qu'il faut distribuer les coups d'eucensoir
sur l'autel, selon que les chandeliers sont
disposés, cela suppose qu'il y ait trois chan-
deliers de chaque côté de l'autel ; mais s'il
y en avait moins, il ne faudrait pas pour cela
diminuer le nombre des encensements, parce
que ce ne sonl pas les chandeliers qu'on
encense, mais le dessus de l'autel; et pour
cette raison on ne doil pas, en l'encensant,
élever la main vers les chandeliers , comme
on fait vers la croix et les reliques, mais
seulement conduire l'encensoir avec la main
d'une égale hauteur, comme si l'on voulait
tirer une ligne sur l'autel.
3. L'encensement des personnes se fait
trois fois durant la messe : 1° avant l'Introït,
l'autel étant encensé, le diacre encense seu-
lement le célébrant; mais si l'évéque diocé-
sain, ou l'archevêque dans sa province, ou
un cardinal en tous lieux , assiste à la messe
avec la mitre et la chape, il est encensé par
son prêtre assistant après le célébrant, lequel
eu ce cas n'est encensé que de deux coups.
Si l'évéque ou quelqu'un des susdits prélats
n'est qu'en rochet et en camail, il n'est point
alors encensé , mais seulement le célébrant.
2* après l'Evangile, le célébrant seul est en-
censé par le diacre. Si l'évéque diocésain ou
quelqu'un des prélats ci-dessus nommés est
présent avec la chape et la mitre , il est seul
encensé à l'exclusion du célébrant; mais s'il
n'assiste qu'en rochet et en camail, ni lui
ni le célébrant ne sont pour lors encensés.
3° Après l'Offertoire, l'autel ayant été encensé,
et puis le célébrant avant tout autre, de quel-
que qualiléqu'i! soil, le diacre fait l'encense-
ment général de tout le chœur. Mais pour
l'ordre qu'il faut garder dans l'encensement
des personnes d'éminente dignité, soit ecclé-
siastiques, soit laïques, lorsqu'elles se ren-
contrent à la messe ou aux vêpres solen-
nelles, voici succinctement ce qu'on en peut
dire conformément au Cérémonial, liv. I,
ch. 23, et aux meilleurs auteurs.
4. Entre les personnes ecclésiastiques on
encense premièrement les cardinaux après
le célébrant, et entre ceux-là un cardinal
légat, s'il y en a, avant les autres; après les
cardinaux on encense un légat apostolique
dans le lieu de sa légation; l'archevêque de
la province, l'évéque diocésain, puis les ar-
chevêques et évéques étrangers; et après
tous ceux-là le prêtre assistant et les diacres
d'honneur, s'il y en a ; puis les dignités, les
chanoines, les abbés bénits, s'il s'y en ren-
contre; le grand vicaire de l'évéque, selon la
coutume des églises; les chapiers, les béiicli-
ciers inférieurs , et le reste du clergé; enfin
le sous-diacre et le diacre de l'Evangile. Pour
les personnes laïques, les rois sont encensés
immédiatement après le célébrant, avant les
cardinaux, les archevêques et les évéques.
Les princes même souverains et les gouver-
neurs de provinces sont encensés immédia-
tement après l'évéque; les patrons des églises
et autres seigneurs dans leurs terres, sont
encensés après le clergé et avant le resle du
peuple. Les reines et les grandes princesses
sonl encensées au lieu et de la manière qu'on
encenserait leurs maris s'ils étaient présents.
Il faut néanmoins avoir égard aux coutumes
louables des lieux , touchant l'encensement
des personnes, aûn de conserver la paix,
autant qu'il est possible, entre les ecclésias-
tiques et les laïques.
5. Quant au nombre des encensements, il
doit être réglé suivant la qualité des choses
et des personnes qu'on encense, comme dit
le Cérémonial au lieu ci-dessus marqué.
Suivant cela, 1° le saint sacrement, la croix
de l'autel, le célébrant, les cardinaux, les
archevêques, les évéques, comme aussi les
abbés, même les commendataires dans leurs
propres églises, les rois, les princes et les
gouverneurs de provinces sont encensés de
trois coups; 2° les dignités, les chanoines, le
prêtre assistant, les ministres sacrés, les
chapiers, comme aussi les curés et autres
supérieurs des églises moins considérables,
quand ils n'ofûcient pas, sont encensés de
deux coups. Les bénéficiers prêtres, et, dans
les moindres églises, tous les prêtres sont
encensés d'un coup, et le reste du clergé sans
s'arrêter. Les patrons des églises et les sei-
gneurs dans leurs terres, sont encensés par
le thuriféraire d'un ou deux coups, suivant
la coutume des lieux. 3° En présence des
évéques étrangers, d'un nonce qui n'a pas le
pouvoir de légat , ou qui est hors des limites
de sa légation, d'un abbé commendalaire en
sa propre église, et d'un vice-roi ou gou-
verneur de province, le célébrant, quoiqu'il
ne soit pas évêque , est encensé comme eux
de trois coups à l'ordinaire, et de deux seu-
lement en' présence de l'évéque diocésain, ou
de l'archevêque de la province, ou d'un
légat apostolique dans le lieu de sa légation,
ou d'un cardinal en tous lieux. Quand l'é-
véque propre assiste à la messe en présence
d'un légat ou d'autres cardinaux, il n'est en-
censé que de deux coups , de même que le
célébrant, comme aussi les princes et gou-
verneurs de provinces qui s'y rencontrent
alors : en ce cas, auquel l'évéque propre est
encensé seulement de deux coups, les di-
gnités, les chanoines, les ministres sacrés et
les chapiers ne sont encensés que d'un coup
chacun, et le reste du clergé en commun.
6. Celui qui encense fait une inclination
avant et après à chacun de ceux qu'il en-
cense en particulier, lesquels s'inclinent en
même temps vers lui, et cette inclination
doit être moindre de la part de ceux qui sont
encensés, à proportion que ceux-ci les sur-
passent en dignité; au contraire elle doil être
moindre de la part de celui qui encense, et
H 69
ENC
ENC
1170
plus profonde du côté de ceux qui sont en-
censés, à mesure que ceux-ci sont moins di-
gnes que lui. Pour ceux qu'il encense en
commun et sans s'arrêter, il les salue au
commencement d'une inclination commune,
à laquelle ils répondent de leur place. L'é-
vêque propre ou le légat donnent la bénédic-
tion à celui qui les encense et ne lui font au-
cune inclination, non plus que les autres
prélats. Le célébrant n'en fait point aussi au
diacre qui l'encense à la messe, comme il a
été dit en son lieu, mais bien au premier
chapier qui l'encense à vêpres, si c'est un
égal.
7. Ceux qui sont encensés doivent être de-
bout et découverts, à la réserve de l'évêque,
qui est quelquefois encensé avec la mitre ,
mais toujours debout; le souverain pontife
seul est encensé assis par son assistant à
genoux. Chacun de ceux qui sont encensés en
particulier doit auparavant déférer l'hon-
neur de l'encensement par une inclination
de tête à celui qui le suit immédiatement ;
ce que n'observent pas ceux qui sont encen-
sés en commun, ou sans une inclination
particulière, ni les supérieurs envers les in-
férieurs.
8. Le même ordre qu'on garde pour l'en-
censement du chœur après l'Offertoire , doit
être aussi observé à vêpres, pendant Magni-
ficat, et à laudes durant Benedictus, excepté
que le célébrant est encensé au chœur aussi-
tôt qu'il est retourné à sa place , et non pas
à l'autel, si ce n'est que l'évêque diocésain
soit présent, comme il sera dit dans l'art. 5,
des vêpres solennelles, et que l'encensement
du chœur se fait à la messe par le diacre, et
à vêpres par le thuriféraire , à la réserve du
célébrant ou officiant, et des cardinaux, lé-
gats apostoliques et évoques présents qui
n'ont point de prêtre assistant, lesquels sont
encensés par le premier chapier, comme
aussi les rois, les princes souverains ou du
sang royal, les gouverneurs de provinces,
les reines et les grandes princesses.
9. Si le clergé était si nombreux que l'en-
censement du chœur ne pût élre aisément
achevé avant la (in de la Prélace à la messe ,
ou avant le commencement de l'oraison à
vêpres et à laudes, on pourrait encenser le
chœur sans s'arréler, faisant auparavant une
inclination commune à tous ceux de chaque
côté, ou bien l'on pourrait encenser tous les
prêtres d'un coup chacun, sans inclination
particulière avant et après, et tous les autres
sans s'arrêter, suivant la coutume des lieux;
mais les prélats , le supérieur du lieu , les
ministres sacrés et les autres personnes
considérables ci-dessus spécifiées, doivent
toujours être encensées en particulier, selon
le rang de leur dignité et séance , avec une
inclination avant et après,
(t) OrHo miss, et rnb. lit. 4, n. * et 5.
(2) Or do Rom. I; Mus. Hat. pag. 8 ; Ordo III, p. 553; et
Amal. I. 111, c. 5.
(3) Ordo Rom. V, p. (in.
(4) Cum thuribulis non amplius ternis. Ordo , II, pag.
43
(S) Quoique le prêtre semble encenser chaque cliande-
DE L ENCENSEMENT DE I.'aUTEL Al X MESSES
SOLENNELLES.
(Explication du P. Lebrun.)
RUBRIQUE.
Après que le prêtre a dit la prière Oramus
te , Domine , et baisé l'autel , le diacre le prie
de bénir l'encens, en lui disant: Bénissez ,
mon révérend père. Le célébrant met de l'en-
cens dans l'encensoir , en disant: Soyez béni
par celui en l'honneur de qui vous serez
brûlé (1) , et le bénit en faisant le signe de la
croix. Il reçoit l'encensoir des mains du dia-
cre , encense la croix , le fond de l'autel vers
les chandeliers, le dessus, le devant et les deux
côtés. C'est en abrégé ce qui est marqué
dans la rubrique du Missel , où la manière
de faire l'encensement est détaillée.
REMARQUES.
On ne voit pas , dans les premiers ordres
romains, qu'on encensât l'autel au commen-
cement de la messe. 11 y est dit seulement
que l'évêque ou le prêtre , allant de la sa-
cristie à l'autel , était précédé d'un (2) , do
deux (3) ou de trois encensoirs (40 fumants;
et, selon un ancien Missel de Narbonne , on
ne l'encensait qu'après l'Offertoire. Mais
toutes les liturgies grecques de saint Jac-
ques , de saint Basile et de saint Chrysoslo-
me , font mention de l'encensement et des
prières qui l'accompagnent au commence-
ment de la messe. On encensait tout le tour
de l'autel. Ou l'a fait même depuis six à sept
cents ans dans plusieurs Eglises latines. Il
est expressément marqué dans l'Ordinaire
du Mont-Cassiii, vers l'an 1100, qu'après la
confession le prêtre encense le dessus de
l'autel, et que le diacre ensuite en encense
tout le tour. Cette manière d'encenser l'au-
tel s'observe à Metz, où l'on n'encense qu'à
l'Offertoire.
Depuis que la disposition des lieux et les
ornements qu'on a ajoutés aux autels n'ont
pas permis communément d'en faire le tour,
la rubrique a marqué qu'on encenserait le-
fond, le dessus, et les trois côtés qui parais-
sent (5). En parlant du second encensement ,
on expliquera les prières et les cérémonies
qui l'accompagnent. On se contentera de
marquer ici les raisons et l'origine de l'en-
censement.
Quelques personnes croient que la vraie
raison qui a déterminé les anciens chrétiens
à se servir d'encens dans l'église a élé la
même qu'on a, dans les maisons particuliè-
res, de brûler de bonnes odeurs pour chas-
ser les mauvaises. Cette raison a élé imagi-
née sans fondement. Elle ne se trouve p is,
dans l'antiquité; et nous recherchons ici
l'ancien esprit de l'Eglise, sans nous arrêter
aux conjectures des derniers temps, quelque
vraisemblance qu'elles puissent avoir. i
lier, quand il y en a six sur l'autel, trois de chaque côlé ,
ce ne sont pas les chandeliers qu'il encense, mais In l'ont!
et le derrière de l'autel, autant qu'il lui est possible; et
pour encenser uniformément, il donne trois coups d'encu-
soir de chaque coté, suivant l'ordre des chandeliers , qui
sont également distribués.
1171 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
1. Durant les trois premiers siècles , nous
n'apercevons par aucun témoignage cons
1172
témoignage
tant que les chrétiens se soient servis d'en-
cens dans les églises. Tertullien nous dit
même clairement qu'on ne s'en servait point
du tout; car au reproche que les païens fai-
saient aux chrétiens d'être inutiles au com-
merce et aux usages de la vie, il répond (1) :
«Véritablement nous n'achetons point d'en-
cens. Si les marchands d'Arabie s'en plai-
gnent, les Sabéens sauront que nous em-
ployons plus de leurs aromates, et avec plus
de profusion, à ensevelir les chrétiens, qu'on
n'en consomme à parfumer vos dieux.» L'en-
cens était alors trop profané à l'égard des
idoles pour l'employer dans le culte du vrai
Dieu. Il fallait attendre que les assemblées
des chrétiens ne fussent plu* environnées de
tant de parfums idolâtres, et qu'on pût aisé-
ment discerner ces encensements détesta-
bles d'avec ceux qu'il convient de faire en
l'honneur du vrai Dieu dans les saintes solen-
nités. Si l'encens avait dû Aire employé dans
l'église à chasser les mauvaises odeurs , il
n'aurail jamais été si nécessaire que dans les
siècles de persécution ; parce qu'on s'assem-
blait dans les caves ou dans des lieux fort
serrés, et que les pauvres composaient la
plus grande partie de l'assemblée.
2. Au iv° siècle , lorsque les princes don-
nèrent ta paix à l'Eglise , et qu'ils devinrent
eux-mêmes chrétiens, les mauvaises odeurs
n'étaient point à craindre dans les assem-
blées. On bâlit des églises spacieuses et ma-
gnifiques , ei elles étaient même plus aérées
que celles d'à présent; car, selon la coutume
des Orientaux , il n'y avait aux fenêtres que
des jalousies ou treillis (2) , qui laissaient
passer l'air de tous côtés. Dans quelques-
unes de ces églises , loin de craindre les
mauvaises odeurs , il y en avait toujours
d'agréables, parce que la boiserie et les pou-
tres étaient de bois de cèdre, ainsi qu'Eusèbe
le dit de celle de Tyr , bâtie en 313 (3). C'est
cependant parmi ces magnificences des égli-
ses du iv et du vc siècle, que nous trouvons
l'encens en usage, par les témoignages con-
stants des canons apostoliques (k) , de saint
Ephrem, de saint Ambroise, des liturgies (5)
de saint Jacques , de saint Basile , de saint
Chrysoslome , et des écrits de l'auteur qui
s'est nommé Denis l'Aréopagite : écrits qui
véritablement n'ont été distinctement cités
qu'en 5:i2 , mais qui peuvent être du com-
mencement du v* siècle, suivant les observa-
tions du père Morin et de M. de Launoi.
3. Pour chasser les mauvaises odeurs et
(1) « 'l'hura jilanp non emimus.Si Arabi quprunlur, scient
Sabrei pluriset chariorissuas mercesChrisliauissepcliendii
profligari, quant diis tuniigandis. • Tenu]., Apoc. c. 42.
(2) Au iv" siècle, les fenêtres de plusieurs églises des
Gaules étaient vitrées. (Grcg. Turon., I. VI. c. 10; I. V,
c. 29 ; 1. 1 Mirac, c. 59.) Forlunat luue les vilres de l'é-
glise de Saint-Vincent (à présent Sainl-Germain-des,
Prés), bltie pat le roi Cbiidebert, (L. II, poem. m, de
Ecoles. Paris ) Mais cet usage commença pluslard ailleurs.
Il n'y eut point de vitres en Angleterre avant le viu" siè-
cle. Alors ou envoya chercher des ouvriers eu France , et
l'on vitra les fenêtres de plusieurs églises vers l'an 726.
Beda, I I. de Viremonl. mona&t. c. S; AcLponli/icum Kbo-
roc. an. 72(i; du ('.ange, Glo$$. Vilreœ )
(3> i/tsl. Balet. 1. X,c. 4.
réjouir l'assemblée par d'agréables parfums,
il n'aurail fallu que des cassolettes placées
par qui que ce fût, sans cérémonie, autourde
l'autel , ou en diverses autres parties de
l'église. Ici c'est le pontife , le chef de l'as-
semblée qui met l'encens , qui le bénit , et
qui fait toute la cérémonie de l'encensement
autour de l'autel , comme le marquent saint
Ambroise et saint Denis.
k. Ce saint Denis nous dit, dans sa Hié-
rarchie ecclésiastique (6) , qu'à la cérémonie
solennelle de la consécration du saint chrê-
me , le pontife commence par encenser le
tour de l'autel , comme à la synaxe (7). Et
quelle mauvaise odeur y aurait-il eu alors
lieu de craindre? Toute l'église était déjà
embaumée ; car parmi les Grecs , depuis un
temps immémorial, le saint chrême n'a pas
été simplement composé d'huile et de baume,
comme à présent dans l'Eglise latine ; les
Grecs y ont joint tout ce qu'il y a de plus
odoriférant (8). Le mélange de toutes ces
agréables odeurs , bien plus exquises que
l'encens, se préparait sur le feu dans l'église
dès le lundi saint , c'est-à-dire durant trois
jours avant la consécration. Rien donc alors
de plus inutile que l'encensement, s'il avait
été fait pour chasser les mauvaises odeurs.
L'Eglise avait certainement des vues plus
élevées , et ces odeurs mêmes si suaves qui
entraient dans la composition du saint chrê-
me n'étaient recherchées et préparées avec
tant de soin que pour représenter autant
qu'il esl possible , la douceur et le plaisir
que produisent la grâce de Jésus-Christ et
les opérations du Saint-Esprit dans toutes
les facultés d'une âme bien disposée : car ce
ne sont là que des symboles, comme l'expo-
sent bien au long le même saint Denis (9j,
et ses commentateurs saint Maxime (10) et
Pachymère.
Ces observations sont décisives. L'anti-
quité n'est nullement favorable aux nou-
velles conjectures. Elle est au contraire
toute pleine de vues spirituelles et mysté-
rieuses, que nous réduirons à quatre.
1° L'encens est brûlé à l'autel pour mar-
quer dans ce lieu saint que les créatures
doivent être employées et consumées pour
son service et pour sa gloire. En effet, Dieu
avait ordonné à Moïse (11) qu'on lui offrît de
l'encens sur l'autel d'or. Le quatrième canon
apostolique (12) met l'encens au nombre des
choses qu'il convenait d'offrir pendant la
sainte oblation. Sain! Ephrem suppose qu'on
brûle l'encens dans l'église en l'honneur de
Dieu, lorsqu'il dit dans son Testament : « Ne
(4) Quoique les canons que nous appelons apostoliques
ne soient point des apôtres, les savants conviennent qu'il
faut placer les cinquanle premiers au iv siècle.
(5) Les liturgies n'ont pas été écrites avant le iv* siè-
cle
(6) Hier. Ecoles, c. 4.
(7) C'est-à-dire, l'assemblée du sacrifice.
(8) De matena et cousecratione sacri unguenti. i:uch.
Grœc.D. G37 et seq.
(!)) Hier. Ecoles, cap. 4.
(10) Dionys. tom. II, pag. 32t.
(11) Exod. XL, 24.
(12) Cm. Apost. 3 et 4. Les troisième et quatrième ca-
nons n'en font qu'un dans quelques anciens manuscrits.
1175
ENC
ENC
1174
m'ensevelissez pas avec des aromates ; offrez-
les à Dieu (1); » et saint Ambroise était per-
suadé que l'encensement de nos autels était
Une cérémonie religieuse , et qu'un ange
présidait à nos encensements comme autre-
fois à ceux du temple. Ce qui lui fait dire à
l'occasion de l'apparition de l'ange au saint
patriarche Zacharie, père de saint Jean-Bap-
tiste : « Plaise à Dieu qu'un ange soit pré-
sent, ou plutôt qu'il se rende visible, lorsque
nous encensons les autels, et que nous of-
frons le sacrifice (2)1 » L'Eglise grecque fait
aussi clairement connaître que l'encense-
ment de l'autel se fait en l'honneur de Dieu,
puisqu'elle fait dire en même temps par le
célébrant : « Gloire à la très-sainte, consub-
stantielle et vivifiante Trinité . maintenant,
toujourseldans tous les sièclesdes siècles(3).»
2* On voit dans l'antiquité que l'encens
qu'on brûle autour de l'autel, d'où le parfum
se répand dans l'église, a été regardé comme
une marque de la bonne odeur de Jésus-
Christ , qui se répand de l'autel dans l'âme
des fidèles. Saint Denis (4), saint Germain
de Constantinople au vme siècle (5), et Si-
méon de Thessalonique (6 nous ont marqué
ce sens mystérieux. Saint Germain dit que
l'encensoir marque l'humanité de Jésus-
Christ ; le feu, sa divinité , et la vapeur du
parfum, sa grâce. L'auteur des Homélies sur
l'Apocalypse, attribuées à saint Augustin (7),
regarde aussi l'encensoir dont parle saint
Jean comme le corps de Jésus-Christ , et
l'encens comme ce inéme corps offert en sa-
crifice pour le salut du monde, et reçu com-
me un doux parfum par le Père céleste. En
un mol, tous les anciens auteurs ecclésiasti-
ques ne regardent l'encensement fait à l'au-
tel que comme le signe d'un culte spirituel
et religieux.
Les chrétiens regardaient autrefois avec
tant de vénération l'encens qu'on brûlait
dans les églises, qu'ils lâchaient d'en porter
l'odeur avec la main à la bouche et au nez,
en disant ce que le prêtre dit encore : Que le
Seigneur allume en nous le feu de son amour,
et la flamme de l'éternelle charité (8).
3" L'encens a toujours élé pris pour une
vive expression des prières que nous adres-
sons à Dieu , et du désir que nous avons
qu'elles s'élèvent vers lui comme ce doux
(t) « Me oralionibus vestris,comitamini et aromala Deo
offerte.» Epbrem. , Testant.
i2) « Alque utinam nobis quoque adolentibus altaria, sa-
crifictum deferentibus assistât angi lus, immo prœbeat se vi-
dendum ! » Amb Comment, in Evang. Luc. 1. 1, c. 1, v. 11
et ia.
(3) Ordo sacri ntinitferii, Eitch. Grcec, p. 2.
(4) Hier ur eh. écoles, c. 5 cl 4.
(5) Per. Eccles. Theoria.
(6) Simeou Thess. de Teniplo.
(7) « Ipse enim Dominus Cactus est thurihulum ex quo
Deus odorem suavitalis accepil, et propilius factus est
muudn. » Honni. 6, in Apoc. lom. III, S. Aug. app. 167.
(8) Voyez la Messe de Du lillet dans le Père Ménard,
p. 271, et le Pontifical de Séez vers l'an 1043, où ou lit
qu'en recevant l'encens chacun doit dire : Accendut in no-
bis Dominus ignem sui amoris, et flammam œleruœ chari-
lutis.
(9) Liturg. Chrysost. Euch. p. 52.
(10) Selon la liturgie des Ethiopiens, qui furent convertit
par les soins de saint Albanase, et qui ont toujours suivi
parfum s'élève en haut. Dans les liturgies
de saint Chrysnstome et de saint Basile, le
prêtre prenant l'encensoir, dit (9) : :>. 0 Jé-
sus-Christ, qui êtes Dieu, nous vous offrons
cet encens en odeur d'un parfum spirituel .
afin que vous daigniez le recevoir en votre
saint et sublime autel, d'où nous attendons
les effets de votre miséricorde (10). » C'est
sans doute pour se conformer à cet esprit de
l'Eglise que, l'an 52(j, à Césarée en Palestine,
le saint prêtre Zozimas, dans le moment que
la ville d'Anlioche fut abîmée , fondant en
larmes , fit apporter l'encensoir dans le
chœur, y alluma de l'encens , se prosterna
par terre, et joignit à la fumée de cet encens
ses soupirs et ses prières, pour lâcher d'apai-
ser la colère de Dieu (1 1). L'encens n'a donc
été regardé que comme une image de nos
dispositions intérieures. Nous composons un
bon encens d'aromates, dit saint Grégoire (12),
lorsque nous apportons à l'autel la bonne
odeur des vertus , qui est d'autant plus
suave, que ces vertus sont plus grandes , et
en plus grand nombre.
Les prêtres latins font presque la même
prière qui se fait chez les Grecs : Que cet en-
cens (13), disons-nous, que vous avez béni.
Seigneur, monte vers vous, etc. Ce n'est pas
une fumée corporelle, mais un parfum spi-
rituel qui peut monter au trône céleste, et le
prêlre exprime encore plus distinctement que
la fumée de l'encens n'est qu'une image de
nos prières, en disant pendant l'encense-
ment : Que (14) ma prière, Seigneur, s'élève
vers vous comme cet encens.
Il n'est pas possible de trouver un sym-
bole qui pût nous mieux marquer quelles
doivent être nos prières. L'encens ne s'élève
en haut que par l'activité que le feu lui
donne; et nos prières, qui ne sont réellement
que les désirs de notre cœur, ne peuvent
aller jusqu'à Dieu qu'étant animées parle feu
de l'amour divin. Ce qui s'élève de l'encens
est de bonne odeur, et nous devons deman-
der à Dieu qu'il prépare de telle manière
notre cœur, qu'il ne s'en élève rien qu'il ne
reçoive agréablement. Tout l'encens est con-
sumé, il ne reste aucune partie qui ne s'é-
lève en vapeur ; et tous les désirs de notre
cœur doivent tendre vers Dieu, sans qu'au-
cun s'atiache à la terre.
les rites de l'Eglise d'Alexandrie, l'encens est offert a la
Sainte Trinité, et on dit en encensant : Louange à Dieu
Père, louange à Dieu Fils, louange à Dieu Suint-Esprit.
Plusieurs anciens Missels de France et d'Allemagne ont
aussi fait dire celte prière en offrant l'encens : Suscipe
sancta Trinitas, hune oblulionem incensi hujus de mauibut
tneis, et per hune oblationem dimilte nobis delicta noslra ;
et tribue nobis miserienrdicun luam. Missal. Senon. ann.
1S56, 1375 et 1713.
(Il) Evagr. Uni. Eccles. 1. IV, c. 7.
(il) «Tkymiania ex aroinaiibuscompositum facimus, cum
in allari b<>ni operis, virluteai niultiplicitate redolenms.
Quod mixtuui et puruni lit, quia quant» virtuti jungitur,
lauto iucensum boni operis sincerius exhibilur. » Grée '
Moral. 1. I, c. 19.
(13) « Iucensum islud a te benedictum ascendat ad te
Domine, et deseendat super nos niisericordia tua.» Oi do
miss.
(14) « Dirigatur, Domine, oratio mea sicut incensum In
conspectu tuo, etc. » Ibid., exvsal. cil
1175
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1176
Enfin, en quatrième lieu, si ce parfum spi-
rituel dont parlent les liturgies signifie nos
prières, il marque encore plus expressément
celles des saints, puisqu'elles ne sont repré-
sentées dans l'Ecriture que comme un par-
fum qui est offert à Dieu. Les vieillards
étaient prosternés devant l'Agneau, dit le
texte sacré (1), ayant chacun des coupes d'or
pleines de parfums , qui sont les prières des
saints. 11 est dit aussi de l'ange qu'on lui
donna des parfums pour offrir les prières de
tous les saints sur l'autel d'or qui est devant
le trône (2). L'encens nous représente donc
les prières des saints ; et l'on ne pouvait
mieux placer le premier encensement qu'im-
médiatement après la prière Oramus te; Do-
mine , dans laquelle nous demandons à Dieu
d'avoir égard aux mérites et aux prières des
saints pour nous faire miséricorde.
Théodore de Cantorbéry, au vu* siècle, dit
qu'il faut offrir de l'encens aux fêtes des
saints, parce que leurs actions ont été devant
Dieu comme des fleurs d'une agréable
odeur (3).
de l'encensement quon fait pendant
l'oblation, aux grand'messes.
(Explication du P. Lebrun.)
La rubrique du Missel marque ici la béné-
diction de l'encens, que nous allons expliquer
avec toutes les cérémonies et les prières qui
accompagnent l'encensement.)
Origine de l'encensement des oblations
Toutes les anciennes liturgies grecques
font mention de l'encensement au temps de
l'oblation. Selon la liturgie de saint Chrysos-
tome, qui ne diffère pas en ce point de celle
de saint Basile, après l'Evangile (i), le pré-
Ire et les autres ministres de l'autel vont en
procession au petit autel, qu'on appelle la
prothèse, c'est-à-dire la proposition, où sont
les pains destinés à la consécration. Le dia-
cre les encense, les prend dans un plat, qu'il
porte sur sa tête jusqu'à ce qu'on soit entré
dans le sanctuaire ; ce qui s'appelle la grande
entrée. Alors le prêtre prend les dons, les
met sur l'autel, les encense, et les couvre
d'un voile en disant : Après que Joseph eut
descendu de la croix votre corps sans tache,
il l'enveloppa avec des aromates dans un lin-
ceul blanc, et le mit dans le sépulcre. Le dia-
cre les encense aussi trois fois, et les couvre
de nouveau avec le même voile.
Dans l'Eglise latine l'encensement des
oblalions n'est pas si ancien. Amalaire, qui
a marqué en 820 les usages de l'Eglise de
Rome dans le prologue de son Traité des
Offices ecclésiastiques, dit (5) qu'après l'Evan-
(1) Ceciderunt eoram Agno, habentessinguli citharas et
puialas aureas plenas odorsuneutorum qu;e suut orationes
sanclonnn. Apoc. V,8.
(2) Data suut illi incensa multa , ut daretde oraiiouibus
sanctorum omnium super altare aureum, quoil est aille
Inronum Dei; etascendit funius incensoiumdeorationibus
sanctorum. Apoc. VIII, 3.
(,T.j « Incensum Doinini incendatnr in natali sanctorum
pro reverentia diei, quia ipsi sicut lilia dederunt odoreni
uuavitatis. » Theod., Poeiiit., cap. 1.
li) Liturq. Chrytoit., Enchol., p. 75.
(5) « l'ost Evangi linm non offiTuot incensum super al-
gile il ne se fait point d'encensement sur l'au-
tel. Cependant il était alors en usage dans
quelques Eglises de France. Hincmar de
Reims, dans ses Gapitulaires de l'an 852 (6).
parle de l'encensoir que chaque curé doil
avoir pour encenser au temps de l'Evangile,
et quand on a offert les oblations sur l'autel.
Reginon, qui faisait sa collection des canons
vers la fin du ix' siècle, nous dit (7) qu'un
concile de Tours avait ordonné d'encenser
les oblalions sur l'autel à la fin de l'Offer-
toire, et au xr siècle le Micrologue nous ap-
prend (8) que, quoique, selon l'Ordre romain
et le témoignage d'Amalaire, on ne dût pas
encenser les oblalions à l'autel, cela se fai-
sait pourtant presque partout. En effet, dans
le Traité des divins Offices attribué à Alcuin,
et écrit vers l'an 1001), on lit sans aucune
restriction (9) : « Après l'oblation on fait
l'encensement sur l'autel, le prêtre disant :
Dirigatur oratio mea, etc. » C'est donc au
moins depuis ce temps-là que l'encensement
des oblations se fait dans l'Eglise latine en la
manière suivante.
ROBRIQOE.
Après que le célébrant a achevé la prière
Veni, Sanctificator, le diacre lui présente la
navette pour mettre de l'encens dans l'encen-
soir, et lui dit :
Bénissez, monrévé- Benedicite , pater
rend père. révérende.
EXPLICATION.
Pater, Père. Nous avons dit que le mot de
père a été principalement donné aux évéques
et aux docteurs de l'Eglise, d'où vient qu'on
a toujours dit les Pères de l'Eglise, les Pères
des conciles. On a donné aussi ce litre dès le
ve siècle'aux chefs (10) des communautés re-
ligieuses. On l'a donné aux parrains, aux
curés (11), qui sont les pères spirituels d'une
paroisse ; à ceux qui baptisaient, et plus
communément à tous les confesseurs (12) ;
c'est pourquoi les peuples, depuis le xir
siècle, l'ont donné à presque tous les reli-
gieux, à cause de la part qu'ils ont eue aux
fonctions de la prêtrise.
Révérende. Les mots de révérend et de
révérence ne convenaient qu'au pape et aux
grands évéques durant les cinq premiers
siècles de 1 Eglise ; c'étaient encore là les
litres d'une distinction singulière au ix' siè-
cle, comme on peut le voir par les letlres du
pape Jean VIII, et dans plusieurs auteurs
qui, parlant des canons de l'Eglise, disent (18':
Les révérends conciles des Pères ordonnent.
Insensiblement on les a donnés aux chefs des
grandes communautés. Saint Bernard donna
même le titre de révérendissiine à Pierre lo
lare. » Amal., Prrcf. de Ofjic. Ecoles.
((5) Hincmar., c. 6.
(7) Regin., 1. 1, c. 200.
(8) Microt.,c.9.
(9) Alcuin. de Dit). Ofl'ic, cap. de Celebr. Miss.
(10) Aug., 1. I de tiorib. Ecoles, ealh., c.5l.
(11) Avit. Vieil., Hom. de flO()«(.; Damian, I. II, epist.
H.
(12) Léo Ostiens.,1- II, c 50; Damian, I -IV, epist. 7.
(15) « Reverenda concilia Palrum deceruunl.» Agobard.
de /'if. Psaimod.
un
ENC
ENC
Il 73
Vénérable, abbé de Cluny, qui lui écrit (1)
qu'il n'était point révérendissime , et qu'à
son égard le mot même de Père ne lui con-
venait pas ; il ne voulait que le nom de frère
ou d'ami, et il suivait en cela l'exemple de
Guigucs, prieur de la grande Chartreuse, qui
l'avait supplié (2) de ne point lui donner le
nom de Père. L'humilité de ces saints hom-
mes n'a pourtant pas empêché qu'on ne
leur ait donné ces titres, et à leurs succes-
seurs. Parmi les chartreux, le prieur de la
grande Chartreuse, qui est général de l'or-
dre, est le seul qu'on appelle tout court par
respect le révérend Père ; et il a été bien na-
turel que lorsqu'on a donné ces titres aux
chefs des communautés, on ait aussi appelé
le célébrant mon révérend Père, le regardant
comme le chef de l'assemblée où s'opèrent
les saints mystères.
Benedicite, bénissez. On parle au pluriel,
(3) quoiqu'on s'adresse à une seule personne,
parce qu'on a cru, dans les bas siècles, qu'il
était plus respectueux de parler ainsi. On
prie le prêtre de bénir, c'est-à-dire d'obtenir
de Dieu par ses prières que notre encens
soit agréable à sa divine majesté, et nous
attire ses grâces. C'est ce qui lui fait dire, en
mettant de l'encens dans l'encensoir :
Que le Seigneur Per intercessio-
daigne bénir cet en- nem beali Michaelis
cens, et le recevoir archangeli stautis a
comme un doux par- dextrisaltaris incensi
fum par l'intercession et omnium electorum
du bienheureux ar- suorum , incensum
change Michel, qui istud dignetur Domi-
est à la droite de nus benefdicere, et
l'autel des parfums, in odorem suavilatis
et de tous ses élus, accipere. Per Chri-
Par Jésus-Christ No- stum Dominum nos-
Ire-Seigneur. trum.
Amen. Amen.
Explication de la prière que fait le prêtre pour bénir
l'encens.
PER 1NTERCESSI0NEM (k) BEAT! ARCHANGELI.
(1) «Reverendissimum me esse ignore, Patrem quantum
ad le, me esse nego. » Petr. Clun., I. VI, epist. 3.
(2) Id., ibid.
(3) Ou sait que dans l'ancienne latinité on ne parlait ja-
mais au pluriel en s'adressanl à une seule personne , et
iiii'oii disait à l'gmpereur même, tu Cœsnr. Saint Jérôme
ilit toujours, ta béatitude, la sainteté, en écrivant au pape
Damase, tua beulitudo , tua sanciilas ( Epist 57 ). Et au
'.)' siècle saint Augusliu et les autri -s évêques n'écrivirent
aux papes Innocent I" et Célestin I" que ta révérence , la
sainteté, la vénération (Aug. episl. 197., al. 93; epist. 209,
al. 261). Mais saint Grégoire le Grand , a la lin du vie siè-
cle, parle toujours au pluriel aux personnes auxquelles il
veut marquer du respect : ainsi il écrit à plusieurs grands
évêques, vous, voire béatitude, voire révérence, votre sain-
teté , beulitudo veslra [lib. I, epist. 4) ; reverenliu vesira,
sunciitas veslra ( Lib. I, epist. 20, epist. 41 ; lil>. II, epist.
37, etc.). El aux personnes laïques élevées en dignité ,
comme étaient les patrices de Rome, voire excellence,
et quelquelois voire éminence ( Ld. lib. Il, epist. 28,
37, etc.). Insensiblement presque tous les peuples de l'Eu-
lope , Français, Espagnols, Anglais , Italiens, Allemands,
ontparléau pluriel aux personnes qu'ils ont voulu respec-
ter. C'est pourquoi dans celle formule, qui n'est guère
plus ancienne que le xi' siècle, on a du au prêtre, bene-
dicite {bénissez), et non pas benedic (bénis).
(4) Celte prière ne se trouve pas dans un grand nombre
de Missels manuscrits et imprimés. Les chartreux et les
iacobius ne la disent pas. Les Eglises de Lyon , de Sens,
d'rfuxerre, de Toul, de Laon ne l'ont point admise. Elle est
Par l'intercession du bienheureux archanye.
Le mol d'ange signifie envoyé, et l'on entend
par archange (5) un des esprits bienheureux
qui sont envoyés pour de très-grandes choses.
Stantis a dextris altaris incensi. L'ange
qui se montra à la droite de l'autel des par-
fums est l'ange qui apparut (6) à Zacharie
pour lui annoncer la naissance de son fil»
Jean-Baptiste, précurseur du Messie.
Michaelis. L'archange dont on implore
l'intercession est ici appelé Michel; mais il
est nommé Gabriel dans la Messe d'Illyricus
vers l'an 900, dans celles de Du Tillet 7) et
de Séez (8) au xr siècle. Il est certain que
l'ange qui apparut à Zacharie, et qui est
représenté dans l'Ecriture à la droite de
l'autel des parfums, est l'ange Gabriel ; car
il dit à Zacharie (9) : Je stiis Gabriel, qut
suis toujours devant Dieu. Mais comme il y
a un autre ange dans l'Apocalypse (10) re-
présenté auprès de l'autel avec un encensoir
à la main, et que saint Michel esl principa-
lement l'ange de l'ancien Testament, et lo
protecteur du peuple de Dieu, l'auteur de
celte prière a peut-être cru pouvoir prendre
cet ange pour saint Michel ( 11), ou plutôt il
a fait allusion à l'histoire de l'apparition (12)
de saint Michel au mont Gargan, dans la-
quelle on lit que saint Michel, tenant un
encensoir à la main , s'arrêla à l'endroit où
est l'église; ce qui a donné lieu à celte an-
tienne de l'office de saint Michel (13) : Lange
se tint à la place du temple, ayant un en-
censoir d'or à la main, selon la remar-
que (Ik) de Durand (15). Le Missel de Paris a
évité la difficulté en mettant simplement,
par l'intercession du B. archange, sans ajou
ter ni Michel ni Gabriel ; et le nouveau
Missel de Meaux, en 1709, a mis Gabrielis.
On a recours à l'intercession du saint ange
qui était à la droite de l'autel des parfums,
parce qu'il dit à Zacharie : Votre prière a été
exaucée, et que tout le souhait de l'Eglise esl
d'être exaucée dans ses prières.
pourtant dans la Messe d'Illyricus vers l'an 900, dans celles
de Du Tillet et du Pontifical de Séez au xi" siècle, et dans
le Missel de Cologne de 1155.
(5) « tjui numiua uuntiant angeli, qui suinina archangeli.»
Sedulius, in cap. I ad Ephes. « archangeli Gr;era liugua
sumuii nuutii nuntupantui', elc. » Kabau. Maur., I. 1 de
Univ.. c. 5.
(6) Apparuit autem illi angélus Domini, stans a dextris
altaris incensi. Luc, 1,11.
(7) « Per inter'cessionem sancti Gabrielis archangeli
slanlis, etc. » Sacrant. S. Greg , p. 270.
(S) Bibl. Reg.
(y) Kespondens angélus dixit ei : Ego suin Gabriel , qui
adsto ante Deum, et inissus suin, elc. Luc. 1, 19.
(10) F.l abus angélus venit, et stelit ante allare habens
thuribuium aureuin .Ipoc. VIII, 3.
(1 1) Ou lit Michaelis dans le Missel de Cologne, écrit l'an
1155.
(12) Cette relation est seulement indiquée parBaronius
eu l'année 495 après Sigebert, qui l'a rapportée a la se-
conde année du p:ipe Gélasejmais elle est tout entière
dans Surius , loin. IX , et au loin. VII de Vllulie sacrée
d'L'ghelli.
(15) Sielil angélus juxlaaram templi habens thuribuium
aureiim in manu sua.
(14) L. VII, c. 12, de Révélai. S. Midi., n 7.
(lb) Selon les Missels d'Auxerre , on ne dit pendant
l'encensement que celle anlienue : Sletit angélus, e'A
Minai. Aitiiss-, aun. 1404 et 1490, elc.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
H79
Et omnium electorum suorum. Nous joi-
gnons l'intercession de tous les élus de Dieu,
qui lui sont agréables, et qui seront exaucés
pour l'élemilé.
InCENSCM ISTCD D1GNET0R DoMINUS BENEf
dicere , que le Seigneur daigne bénir cet en-
cens. Bénir, c'est faire ou souhaiter du bien.
Ce qui est reçu de Dieu est béni, parce que
c'est un bien d'être mis au nombre des cho-
ses qui lui sont consacrées. Le prêtre de-
mande ce bien en faisant le signe de croix ,
parce que la croix est noire ressource ordi-
naire pour obtenir des grâces.
Et in odorem suautatis accipere, et de
le recevoir comme un doux parfum. Nous ne
demandons pas seulement que Dieu accepte
cet encens, mais qu'il le reçoive comme un
parfum d'une agréable odeur, et la raison de
ce souhait est marquée par les paroles sui-
vantes, que le prêtre dit en encensant les
H80
Incensum istud a
te benedictum as-
cendalad le, Domina,
et descendat super
nos misericordia tua.
oblations (t).
Que cet encens que
vous avez béni monte
vers vous, Seigneur,
et que votre miséri-
corde descende sur
nous.
Explication des prières qui accompagnent l'encensement
de l'autel.
L'encens n'est qu'un signe de nos priè-
res; elles sont bénies lorsque Dieu les re-
çoit , et si elles montent en sa présence
comme un doux parfum , elles attireront sur
nous les effets de sa divine miséricorde.
C'est ainsi que l'Eglise nous avertit de faire
des prières qui montent vers Dieu.
Le prêtre, après avoir encensé les obla-
tions, encense tout l'autel, et il nous mar-
que quelles doivent être nos prières en réci-
tant en même temps ces paroles du psaume
CXL.
Que ma prière,
Seigneur, s'élève vers
vous comme la fumée
de l'encens.
Dirigatur, Domine,
oratio mea sicut in-
censum in conspectu
tuo.
Le prophète souhailait que sa prière s'é-
levât vers le ciel , comme l'encens qu'on al-
lumait tous les malins (2) dans le tabernacle,
et qui ne pouvait manquer d'être agréable
à Dieu, parce qu'il était offert par son or-
dre. Nos prières s'élèveront comme l'en-
cens, si nos désirs sont de bonne odeur, et
tendent à Dieu , animés par le feu de sa
charité.
Que l'élévation de Elevalio manuum
mes mains vous soit mearum sacrificium
agréable comme le vespertinum.
sacrifice du soir.
L'élévation des mains n'est qu'un signe
sensible de l'élévation de l'esprit et du cœur
vers Dieu , et nous souhaitons que celte
élévation soit agréable à Dieu comme l'é-
tait le sacriûce du soir, qu'il avait ordonné
(1) Il faut dire de cette prière ce qu'on a dit de la pré-
eédeu'e, per intercessionem. Plusieurs Eglises ont jjour
l'encensement des prières un peu différentes.
(2) Adolehii incensum super eo Aaron , suave flagrans,
niane. Exod. XXX, 7.
lui-même; car ce n'était pas le matin seu-
lement qu'on brûlait de l'encens dans le tem-
ple (3) : il était aussi ordonné d'en brûler le
soir en allumant les lampes.
Mettez, Seigneur, Pone, Domine, cu-
une garde à ma hou- stodiam ori meo, et
che, et la circons- oslium circumslanliae
peclion sur mes le- labiis meis.
vres.
Celui qui veut faire à Dieu des prières qui
lui soient agréables, doit lui consacrer sa
bouche, et craindre de la profaner par de
mauvais discours. Il faut une garde à sa
bouche pour ne parler que quand il est à
propos, et une règle sur ses lèvres pour me-
surer toutes ses paroles : et d'où peuvent
venir que de Dieu cette garde et celte rè-
gle?
Non déclines, cor
meum, in verba ma-
liiise, ad excusandas
excusationes in pec-
catis.
Que mon cœur ne
cherche jamais desdé-
tours et des ruses,
pour excuser mes pé-
chés.
L'homme corrompu par le péché veut sou-
vent, par quelque apparence de bien , justi-
fier le mal qu'il fait. Craignons celle mal-
heureuse disposition. Le cœur qui prie doit
être pur, humble et sincère; et puisqu'il
sent dans sa corruption une malheureuse
disposition opposée à la prière, il doit en
gémir, et demander d'être purifie par le feu
de l'amour divin. C'est pour inspirer ces
sentiments au prêtre que l'Eglise lui fait
dire les paroles suivantes lorsqu'il finit
l'encensement et qu'il rend l'encensoir au
diacre.
Que le Seigneur al- Accendat in nobis
lunie en nous le feu Dominus ignem sut
de son amour, et qu'il amoris et flammam
nous enflamme d'une SBlernœ charitalis.
charité éternelle. Amen.
Amen.
De l'encensement du prêtre et des assistants.
RUBRIQUE.
Dès que le prêtre a rendu l'encensoir, il est
encensé par le diacre, et l'on encense ensuite
le clergé et le peuple. Ruhr., lit. VI, n. 10.
Tous les encensements ne sont que des
signes, comme on a déjà dit. L'encens qu'on
offre à Dieu est un symbole de nos prières
et de l'oblation dé nous-mêmes. On encense
les oblations du pain et du vin, pour mar-
quer plus sensiblement que nous joignons
à ces oblations nos vœux el nos prières. On
répand du parfum autour de l'autel, comme
un signe de la bonne odeur spirituelle de la
grâce, dont l'autel, qui représente Jésus-
Christ, est la source; et l'on encense les
hommes pour ces deux raisons principales.
La première parce qu'on les regarde comme
de vrais fidèles, qui doivent toujours pou-
voir dire (k) : Nous sommes devant Dieu la
(ri) Kt quando cnllocahit eas ( lucernas) ad vesperum,
uret lliynnama sempilernum coram Domino. Exod.
XXX 8.
(i)Quia ChristibonusodorsummusDeo.il Cor. Il, U>
1181
EftC
ENT
1182
bonne odeur de Jésus-Christ ; c'est-à-dire,
édifier tous les hommes pur nos paroles,
par nos actions, et par la pratique des ver-
tus que Jésus-Chrisl nous a recommandées
dans l'Evangile. La seconde, pour les aver-
tir qu'ils doivent élever leurs cœurs au
ciel, comme s'élève la fumée de cet encens.
Le célébrant est encensé le premier, et le
clergé après lui, comme participant à l'hon-
neur et aux fonctions du prêtre, et comme
se trouvant au nombre de ceux dont saint
Paul dit (1) : Dieu répand pour nous en
tout lieu la bonne odeur de la connaissance
de son nom.
A Paris et dans plusieurs autres églises de
France, le diacre qui encense le prélre se
tient à genoux, pour honorer plus particu-
lièrement le célébrant, qui représente Jésus-
Christ, et qui opère en sa personne les
saints mystères, comme parle le concile de
Florence.
Il y a des églises où l'on encense des laï-
ques, et l'on l'ait même tout le tour de l'é-
glise, comme pour encenser tous les assis-
tants ; on encense surtout en particulier les
princes et les personnes distinguées par de
grandes dignités, parce que leur élévation
les met plus en état de faire goûter les véri-
tés de l'Evangile, et toutes les saintes prati-
ques que saint Paul appelle la bonne odeur
de Jésus-Christ. C'est un honneur qu'on veut
leur rendre, mais cet honneur et celte dis-
tinction doivent toujours avoir rapport à la
religion. Les hommes ne sont véritablement
estimables dans l'Eglisequ'aulant qu'ils peu-
vent servir à faire connaître et à étendre le
règne du Sauveur, et chacun de ceux qui
sont encensés doit se dire à soi-même : Cet
honneurne me convient qu'aulantque je suis
celte bonne odeur spirituelle, et que je la ré-
pands ; ma conduite répond-elle à l'idée que
l'Eglise donne de moi? Mais comme les saints
mouvements de notre âme ne sont qu'un effet
du feu du Saint-Esprit, le Sacramentaire de
Trêves au x° siècle, le Pontifical de Séez (2)
au xi', et l'ancienne messe de Du Tillet,
marquent (3) que chaque particulier qui est
encensé doil dire : Que le seigneur allume en
nous le feu de son amour et la flamme d'une
éternelle charité. \
Le thuriféraire enfin encense tous les assis-
tants, en commençant par ceux qui sont à sa
gauche, qui est là droilede l'égliseen entrant,
où étaient autrefois les hommes ; et ensuite
de l'autre côté, qui est la gauche de l'église,
où étaient les femmes. C'est ainsi que tout le
monde est encensé par ordre. Saint Thomas
explique en peu de mots cette rubrique, et
il confirme tout ce que nous avons remar-
(1) Odorem notitiœ suse manifestât per nos in omni loco.
Ibid., U.
(2) « Çfuando odor ejosdem incensi unicuique porrigilur
dicant : Aecendal. i>Sacr. Trev. nis.
(5) « ynando ejusdem incensi odor episcopo, vel eœle-
ris porrigilur, unusquisque dicat : Accendat in nobis, etc.»
Ap. Sacrum. S. Grecj , p. 27t.
(i) « Pertinelad reprsesenlandum effeclnm gratise, qua
sicut bono odore Curisins plenusfiiil (secunduin illod Ge-
nesis XXVII : Ecce odor filii mei, sicul odor agri pleni),
et a Christo derivatur ad fidèles, officio rainiitrorum : se-
qué. « On fait, dit-il (4), l'encen9ement pour
représenter l'effet de la grâce, qui est la
bonne odeur dont Jésus-Chrisl est rempli ,
et qui duit passer de Jesus-Chrisl aux fidè-
les; c'est pourquoi l'autel, qui représente
Jésus-Christ, étant encensé de tout côté, ou
encense chacun par ordre. »
L'encensement des reliques.
Selon le rite romain, en encensant l'autel
on encense de deux coups de chaque côté
les reliques qui y sont. A Paris et dans plu-
sieurs cathédrales de France, après que le
prélre a encensé l'autel, et qu'il a été lui-même
encensé, comme représentant Jésus-Christ ,
le diacre va derrière l'autel ou à côté, où sont
les reliques, et les encense. L'usage d'encen-
ser les reliques est universel ; et la raison
en est bien visible et bien naturelle. Les
saints se sont offerts à Dieu en sacrifice. Ils
ont été en sa présence, un très-doux parfum,
et l'Eglise, à cause de toutes les vertus dont
ils ont été ornés, a bien pu dire d'eux ce
que l'Ecriture dit de l'épouse des Canti-
ques (5) : Qui est celle-ci qui s'élève du désert
comme une fumée qui monte des parfums de
myrrhe, d'encens et de toutes sortes de sen-
teurs ?
Dieu a même voulu faireconnaîtreaux hom-
mes pardes miraclessensibles, depuis le com-
mencement de l'Eglise, que les corps des
saints sont un parfum de très-bonne odeur.
C'est par un de ces miracles que, du milieu
d'un grand feu, le corps de saint Polycarpe,
matyr et évêque de Smyrne i6J, disciple de
l'apôtre saint Jean, répandit une très-agréa-
ble odeur, comme l'encens le plus précieux,
qui fut sentie par tous ceux qui étaient pré-
sents au lieu du martyre. L'Eglise veut
exprimer autant qu'elle le peut, par ces en-
censements, la bonne odeur spirituelle que
les saints ont répandue devant Dieu et devant
les hommes.
ENCENSOIR.
Selon Gavanlus, le cérémonial francis-
cain, etc., la longueur des chaînes doit être
d'environ deux coudées et demie, plus d'un
mètre.
ENTERREMENT.
Les cérémonies religieuses de l'inhuma
tion son [communément appelées enterrement.
Nous réunissons dans cet article, sous deux
titres différents, 1" tout ce que le rituel ro-
main contient à ce sujet ; 2* une plus ample
description de la cérémonie, d'après les bons
auteurs.
TITRE PREMIER.
(Extrait du Rituel romain.)
Des enterrements. De essequiis.
1. Les cérémonies 1. Sacras cœremonias
cundum illud , H Cor. II : Odorem notiliœ suœ spargil per
nos in omni loco, el ideo undique lliurificato altari.per
quod Chrislus designatur, tliurificantur omnes per ordi-
nem. » III p. q. 8">, a. 5, ad 2.
(5) Canl. III, 6.
(6) <t Quod quidem in medio positum, non ut caro assi
videbalur, sed velut aurum, aut argenlum quod in fnrnacc
excoquitur: quippe odorem suavissimum quasi thurisalte-
riusve pretiosi aromalis naribus nostris inhalenlem hau-
riebamus. » Episl. Ecoles. Smyrn. ad ecclesius Ponli dt
tanclo Polycarpo, cap. 16.
1183
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
11X4
sacrées et les riles
que la tradition la
plus reculée nous a
transmis, que les dé-
crels des souverains
pontifes ont institués,
et quelasainte Eglise
catholique notre mè-
re a constamment
pratiqués coin me ren-
fermant les mystères
de la religion, favori-
sant la piété chré-
tienne, et procurant
aux fidèles décédés
acritas quibus ex an-
tiquissima traditione
el summorum ponti-
ficum inslitutis sancta
mater Ecclesia catho-
lica in filiorum suo-
rum'exsequiis utisolet ,
tanquam veru reliqio-
nis mysleria, Cliri-
stianœque pietaCis si-
gna, el fidelium mor-
tuorum saluberrima
suffragia , parochi
summo studio servare
debent, atque usu re-
tinere.
de très grands soula
genients, doivent être
observés avec grand soin par les pasteurs,
afin qu'ils ne tombent pas en désuétude.
2. Ils doivent donc 2. His itaque prœ-
s'en acquitter avec standis, qua par est
assez de modestie et
de dévotion pour
montrer que tout cela
est vraiment institué
pour le soulagement
des morts et la piété
des vivants, et non
en vue d'un avantage
temporel.
3. Avant d'enseve-
lir un corps, surtout
quand la mort a été
précipitée, il faut lais-
ser écouler un temps
suffisant pour que la
mort soit certaine.
4. Il faut conser-
ver, autant qu'on le
peut, cet usage très-
ancien de célébrer la
messe pour le défunt,
le corps présent, avant
de l'ensevelir.
5. Siquelqu'undoit
êlre enseveli un jour
de fête, on pourra
célébrer la messe pro-
pre pour les défunts,
le corps présent ,
pourvu cependant
que cela ne dérange
pas la messe ordinaire
et les divins offices,
et que ce ne sort pas
un jour de grande solennité
modestia ac devutione
ita se habebunt, ut ad
defunctorum salutetn,
simulque ad vivorum
pietatem, quemadmo-
dum vere sunt, non ad
quœstum ejusmodi ri-
tus sancli instituti
esse videantur.
3. Nulium corpus
sepeliatur, prœsertim
si mors repentina fue-
rit, nisi post debitum
temporis intervallum,
ut nullus omnino de
morte relinqualurdu-
bilandi locus.
k. Quod antiqnissi-
mi est instituti, illud
quantum fieri poterit
relineatur, ut missa
prœsente vorpore de-
functi pro eo celebre-
tur antequam sepultu-
rœ tradatur.
5. Si quis die festo
sit sepeliendus, missa
propria pro clef une lis
prœsente corpore ce-
lebrari poterit ; dura
tamen conventualis
missa et officia divi-
na non impediantur,
rnagnaque diri cele-
britas non obstet.
6. Les curés et au-
tres prêtres doivent
bien se garderde rien
stipuler ou exiger
comme prix des ob-
sèques ou anniver-
saires pourlos morts;
ils doivent se borner
aux offrandes que
l'usage a établies ou
6. Cavennt omnino
parochi, aliique sacr-
dotes, ne sepulturie,
vel exsequiarum , seu
anniversarii morluo-
ruin officii causa ,
quidqutnn paciscan-
tur, aut tanquatupre-
tium exigant : sed iis
eleemosynis contenti
que l'ordinaire a
fixées. Us ne. doivent
pas souffrir qu'on
emploie les orne-
ments de l'autel à la
décoration du catafal-
que ou du tombeau.
7. C'est un rite très-
ancien dans l'Eglise
de porter aux obsè-
ques et aux funérail-
les des cierges allu-
més ; qu'ils prennent
aussi garde a ce que
cette cérémonie ne
soit pas omise, mais
qu'elle soit observée
convenablement, sans
avarice.
8. Les pauvres qui
ne laissent pas après
leur mort de quoi être
inhumés à leurs frais,
doivent l'être lout-à-
fait gratuitement ; le
luminaire convenable
doit êlre fourni aux
frais du clergé, s'il
estnécessaire, ou aux
frais de quelque pieu-
se confrérie, s'il en
existe, conformément
à l'usage du lieu.
9. Il faut conserver
l'usage d'ensevelirles
morts dans les cime-
tières, ou le rétablir,
s'il est possible; mais
si quelqu'un est en-
seveli dans l'église,
ce doit être sous terre
et nonprèsdesautels.
10. Les sépulcres
des prêtres el de tout
le clergédoivent être,
s'il est possible, sé-
parés de ceux des
laïques ,et placés dans
un lieu plus honora-
ble; et même, si on le
peut commodément,
les uns doivent être
réservés aux prêtres,
el d'aulres aux mi-
nistres de l'Eglise
d'un ordre inférieur.
11. Un prêtre ou un
clerc, quelque soit
son ordre, doit être
vêtu de ses habits or-
dinaires jusqu'à la
soutane inclusive-
ment; il doit avoir
sint, quœ aut probata
consuetudinc dari so-
ient , aut ordinarius
constituent. Neque
permitlant ut pallia,
aut alia altaris orna-
menta ad ornatum fe-
retri, vel tumbœ adhi-
beantur.
7. Cum autem anti-
qutssimi 7'ilus eccle-
siaslici sit cereos ac-
censos in exsequiis et
funeribus déferre, ca-
veant item ne ejusmodi
ritus omittatur, ac ne,
quid avare aut in-
diqne in eo commitla-
tur.
8. Pauperes vero
quibus morluis nihil,
aut ita partira supe-
rest, ut propriis im-
pensis Itumari non
possint, gratis omni-
no sepeliuntur : ne dé-
bita lumina suis im-
penses, si opus fuerit
adkibeant sacerdotes,
ad quos defuncti cura
pertinet,vela!iquupia
confraternilas, si fue-
rit, juxta loci consue-
tudinem.
9. Ubivigelantiqua
consuetudo sepeliendi
morluosincœmeteriis,
retineatur, et ubi fieri
potest, restitualur; at
vero eut locus sepul-
turœ dabitur in ec-
clesia, humi tiuitum
detur; cadavera au-
tem prope altaria non
sepeliuntur.
10. Sepulcra sacer-
dotum, el clericorum
cajuscumque ordinis.
ubi fieri potest, a se-
pulcris laicorum sepa~
rata sint , ac decen-
tiori loco sita ; atque
ita ubi commodum
fuerit, ut alia pro sa-
cerdotibus , alia pro
inferioris ordinis ec-
clesia1 ministris pu-
rata sint.
11. Sacrrdos , aut
cujusvls ordinis cleri-
cus defunctus vestibus
suis quotidianis com-
munibus usquead tala-
retn vestein inclusive ;
tumdesuper sucro ves-
1185
ENT
ENT
Il Mi
par-dessus l'habit sa-
cré qui convient à
son ordre. Le prêtre
a par-dessus la souc-
iant; l'ainict, l'aube,
le cordon, le mani-
pule, l'étole et une
chasuble violette.
12. Le diacre doit
avoir l'amict, l'aube,
le cordon, le mani-
pule, une étole passée
sur l'épaule gauche
et rejointe sous l'ais-
selle droite, avec une.
dalmatiquc violette.
13. Un sous-diacre
a l'amict, l'étole, le
cordon, un manipule
et une tunique.
li.Lesaulres clercs
inférieurs doivent a-
voir un surplis sur la
soulane; la tonsure
et la barrette sont né-
cessaires à tous ceux
du clergé.
15. Un cadavre
inhumé à demeure
dans une église de
quelque ordre que ce
soit , ne peut être
transporte ailleurs
sans une permission
de l'ordinaire.
16. Le corps d'un
laïque, de quelque
condition et dignilé
qu'il soit, ne doit pas
être porté par des
clercs, mais par des
laïques.
17. Les corps des
défunts seront placés
dans l'église les pieds
tournés vers le mai-
tre-aulel. Si on les
ensevelit dans un ora-
toire oudansune cha-
pelle, ilsdoivcntavoir
également les pieds
tournés vers l'autelde
l'oraloireou delà cha-
pelle; ce qui se pra-
tique en ayant égard
titu sacerdotali , vel
clericali, qucmordinis
sut ratio àeposcit, in-
dui débet. Sacerdos
quidem super tula-
rem vestem , amictu,
alun, cingulo, mani-
pula, stola et casuta,
seu planela violacea
sit indutus.
12. Diaconus vero
induutur amictu, alba,
cingulo , manipula ,
stola, super liumerum
sinistrum , c/itœ sub
axilla dextraannecta-
tur, et dulmatica vio-
lacea.
13, Subdiaconus au-
tem amictu, alba, cin-
gulo, manipula , et
tunicella.
ik. Alii prœterea
inferiorum ordinum
clerici superpelliceo
supra vestem lalarem
ornari délient, singuli
prœdicti cum lonsura
ac birretis suis.
15. Nullum porro
cadaver perpétuée se-
pulturœ traditum ex
ulla cujusvis ordinis
ecclesia asportari li-
ceat, nisi de licencia
or dinar ri.
16. Laici cadaver,
quolibet generis aut
dignitutis titalo prœ-
ditus ille fuerit, cle-
rici ne déférant, sed
laici.
17. Corpora de-
functorum in ecclesia
ponenda sunt pedibus
versus allure mujus,
vel si conduntur in
oraloriis aut capellis
ponanturcum pedibus
versis ad illarum al-
taria, quod etiam pro
situ, et loco fiai in
sepulcro. Pres'iyteri
vero habeant caput
versus altare.
aux circonstances de
lieuetde place. Quant au corpsd'un prêtre, il
doit avoir au contraire la tête du côté de
l'autel.
18. Aucun chrétien
mort daus la commu-
nion des fidèles ne
doit être enseveli ail-
leurs que dans une
église ou un cimetière
18. Cœterum nemo
christianus in com-
mnnione fvlelium de-
functus extra eccle-
siam aut cœmeterium
rite benedictum sepe-
bénit. Mais si quel-
que circonstance met
dans la nécessité de
l'inhumer ail leurs mo-
mentanément, il faut
faire en sorte de
transporter au plutôt
le corps dans un lieu
sacré,, et eu atten-
dant il doit toujours
y avoir une croix sur
la tête pour marquer
qu'il s'est endormi en
Jésus-Christ.
De ceux "a qui l'un doit re-
fuser la sépulture.
19. Un curé ne doit
pas ignorer quelles
personnes sont ex-
clues de plein droit
de la sépulture ecclé-
siastique, afin qu'il
ne lui arrive pas d'y
admettre quelqu'un
contre les décrets des
saints canons.
20. On refuse la sé-
pulture ecclésiasti-
que aux païens, aux
juifs et à tous les in-
fidèles, aux héréti-
ques et à leurs fau-
teurs, aux schismati-
ques, à ceux qui sont
notoirement frap-
pés d'excommunica-
tion majeure , ou
nommément inter-
dits, et à ceux qui
habitent un lieu in-
terdit, jusqu'àcequ'il.
soit levé
21. A ceux qui, par
désespoir ou par co-
lère mais non par
folie), se sont donné
la mort , à moins
qu'avant de mourir
ils n'aient donné des
signes de repentir.
22. A ceux qui
meurent en duel ,
quand même ils don-
neraient avant la mort
des marques de re-
pentir.
23. Aux pécheurs
manifestes et publics
qui soûl morts dans
l'impénitence.
i\. A ceux qu'on
a dénoncés comme
n'ayant pas satisfait
au précepte de la
confession annuelle
et de la communion
pascale , s'ils n'ont
liri débet. Sed si né-
cessitas cogut ex ali-
quo éventa aliquando
ad tempus aliter fieri,
curetur ttt, guat"nus
fieri polerit, corpus iit
locum sacrum quam-
primum transferatur,
et intérim sempercrux
capiti illius apponi
débet, ad signi/ican-
dum illum in Chrislo
quievissc.
Quibus non licet dari eccle-
siaslicam sepulturam.
19. lgnorare non
débet par o chus gui ab
ecclesiastica sepullura
ipso jure sunt cxclu-
dendi, ne quemquam
ad illam contra sacro-
rum canonum décréta
unquum admittat.
20. Negatur igitur
ecclesiastica sepullura
payants , judœis , et
omnibus infidelibus ,
liœreticis et eorum
fuutoribus ; npostatis
a christiana fide; sclti-
smnticis et publicis
excommunicatis ma-
jori excommunicalio-
ne ; inierdictis nomi*
nalim, et ils qui sunt
inloco inlerdicto, eu
durante.
21. Se ipsos occi-
dentibus ob despera-
tionem vel iracun-
diam non tamensiex
insania id accidat),
nisi ante mortem de-
derint signa pœniten-
tiœ.
22. Morientibus in
duello, etiamsi ante
ubitum dederint pœ-
nilenliœ signa
23. Manifestis et
publicis peccatorihas,
qui sine pœnitentia
perierunt.
2'*. lis de quibus
publiée constat quod
semel in anno non
susceperint sacramen-
ta confessionis etcom-
munionis in Pascliu,
cl absque ullo signo
1187
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
contritionis obierunt
1188
25. Infanlibus mor-
tuis absque baptismo.
26. Ubi vero in prœ-
diclis casibus dubium
occurrerit , ordina-
rius consulatur.
donné aucun signe
deconlrilionavant de
mourir.
25. Aux. enfants
morts sans baptême.
26. Dans les cas
précédents, s'il y a
quelque doute , on
doit consulter l'ordi-
naire.
Exsequiarum ordo (1).
27. Constituto temporequo corpus ad ecele-
siam deferendum est, convocelur clerus, et
alii qui funeri interesse debent, et in paro-
chialem velin aliam ecelesiam juxta loci con-
suetudinem, ordine conveniant ; ac datis cer-
lis campanœ signis, eo modo et ritu quo ineo
loco fieri solet, parochus indutus superpelli-
ceo el stola nigra, vel etiam pluviali ejusdem
coloris, clerico prœferente crucem , et alio
aquam benedictam, ad domum defuncti, una
cum aliis procedit ; disttibuuntur cerei et
accenduntur intortitia. Mox ordinatur pro-
cessio : prœcedenlibus laicorum confralerni-
tatibus, si adsint ; tum sequilur clerus, regu-
laris etsecularis per ordinem, binique proce-
dunt, prœlata cruce. dévote psalmos, ut in-
fra, décantantes, pnroclioprœcedenle feretrum
cum (uminibus. Inde sequunlur alii funus
comitantes, et pro defuncto Deum rite depre-
cantes sub silentio.
28. Parochus vero anlequam cadaver eff'e-
ratur, illud aspergit aqua benedicta ; mox dicit
antiphonam Si iniquiiates, et psal. De pro-
fundis clamavi, etc. In fine, Requiem aeter-
iiaui dona ei, Domine, el lux perpétua luceat
ei. Repetit anliph. lotam Si iniquitates, etc.
Deinde cadarer effertur, parochusque de domo
procedens slalim gravi voce intonal antipho-
nam Exsullabunl Domino, el cantores in-
choanl psalmum Miserere mei, Deus, secun-
dum magnam, etc., clero alternalim prose-
quente;ac si longiludo itineris postulaverit,
dicuntur psalmi graduales: Ad Dominum cum
tribularer clamavi, vel alii psalmi ex officio
mortuorum, et in fine cujusque psalmi dici-
twr .-Requiem aeiernam dona eis, Domine, etc.,
qui psalmi dévote, distincte gravique voce
recitari debent usque ad ecelesiam.
29. Ad ingressum ecclesiœ repelitur anti-
phona Exsullabunl Domino ossa humiliala.
Deinde ecelesiam ingressi, contant responso-
rium, cantore incipienle, et clero alternalim
respondente, videlicel :
Subvenite, sancli Dei; occurrite, angeli
Dominhsuscipientesanimamejus; offerentes
eam in conspeclu Allissimi.
f Suscipiat le Glirislus qui vocavit te, et in
sinum Abrabœ angeli deducanl le.
Suscipienlcs, etc.
t Requiem eelcrnam dona ei, Domine.
^ Et lux perpétua luceat ei.
Offerentes, etc.
.'10, Deposito ferelro in medio ecclesiœ, ita
ut defuncti pedes, si fuerit laicus, sint versus
(Il On ne traduit pas les rubriques suivantes, parce
Qu'elles sont amplement détaillées ci-après au titre 2.
i) Cliacun trouvera l'clllce des morts dans le Bréviaire
altare majus, si vero fuerit sacerdos, ut di-
ctum est, caput sit versus ipsum altare, et
cereis accensis circa corpus, statim, nisi quid
impediat,ut infra monebitur, dicatur officium
mortuorum cum tribus nocturnis, et laudibus,
ut infra ponitur, et duo ex clero incipiant
absolute invitatorium .-Regem cui omnia vi-
vunt venite adoremus, et repetitur a clero:
Regem cui omnia, etc. Psal. Venile, exsulte-
mus, etc., et duplicuntur antiphonœ (2).
31. Adfinem of/îciipost antiphonam cantici
Benediclus, etc. Ego sum resurrectio, dicilur
Pater secreto.
f Et ne nos inducas in lentalionem. r) Sed
libéra nos a malo.
t A porta infëri ^ Erue, Domine, animaui
ejus.
^ Requiescat in pace. r) Amen.
y Domine, exaudi orationem meam ; ^ Et
clamor meus ad te veniat.
* Dominus vobiscum.^Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Absolve, quaesumus, Domine, animam
famuli tui ab omni viuculo deliclorum, ut in
resurreclionis gloria inter sandow et elecios
luos resuscitatus respiret. Per Christum Do-
minum nostrum. ^ Amen.
32. Dum in officio dicuntur laudes, sacer-
dos cum minislris paratur ad cetebrandam
missam solemnem pro defuncto, si tempui
congruens fuerit, ut in die depositionis in
Missali romano.
33. Finita missa, sacerdos, dep.osita casula
seu planeta et manipulo, accipit pluviale ni-
gri coloris, et subdiaconus accipit crucim, et
accedit ad feretrum, el se sistit ad caput de-
functi cum cruce médius inter duos acolythos
seu ceroferarios cum candelabris, el candelis
accensis, et omnes alii de clero veniunt ordi-
natim in gradu suo cum candelis accensis, el
stant in circuit» feretri. Tum sequitur sacer-
dos cum diacono, et assistente, aliisque mini-
slris, et facta reverenliaaltari, sistit se contra
crucem ad pedes defuncti, rétro astanlibus ei
a sinislris duobus aealythii, uno cum thuri-
bulo et navicula incensi,altero cum vase aquœ
benedictœ et aspersorio , et acolylho seu cle-
rico lenente librum, absolute dicit sequentem
orationem.
Non intres in judicium cum servo tuo, Do-
mine, quia nullus apud le jusliGcabitur
homo, nisi perte omnium peccatorum ei tri-
buatur remissio. Non ergo eum, quaesumus,
lua judicialis sententia premat, quem Ubi
vera supplicatio fidei christianœ commendat;
sed gralia lua illi succurrente , mereatur
evadere judicium ullionis, qui dum viveret
insignitus est signaculo sanclae Trinitalis,
qui vivis et régnas in sœcula saeculoruin.
h Amen.
34. Deinde, cantore incipiente, clerus cir-
cumstans cantat sequens responsorium.
Libéra me, Domine, de morte alerna in
die illa tremenda; quaudo cœli movendi sunt
et terra; dum vencris judicare sœculum per
ignem.
ou dans d'autres livres ; nous ne ie mettrons pas ici. Pour
le sens des prières, voy. l'art. Aisouik.
1189 ENT
t Tremens factus sum ego, et linieo duoi
discussio venerit, alque ventura ira.
Quando cœli moveudi sunt et terra, etc.
y Dies illa, dies irae, calamilatis et mise-
riœ ; dies magna et amara valde.
Dum veneris, etc.
f Requiem aeternam donaeis,Domine,et iux
perpétua luceat eis.
f Libéra me, etc.
35. Dum cantatur prœdictum responsor ium,
sacerdos, acolylho seu diacono ministrante,
accipit inctnsum dennvicula et ponit in thuri-
bulum. Finito responsorio,cantor cum primo
choro dicit : Kyrie eleison ; et secundus res-
pondet : Christe eleison. Veinde omnes simul
dicunt : Kyrie eleison.
36. Mox sacerdos dicit alta voce, Pater
noster, etc., et secreto dicilur ab omnibus, et
ipse intérim accipit a diacono vel acolytho
aspersorium aquœ benedictœ,et facla profilnda
inclinalione cruci, quœ est ex adverso, dia-
cono, seu ministro genuflectente, et fimbrias
pluvialis sublevante; circumiens feretrum (si
transit unte sacramentum yenufleclit) aspergit
corpus defuncti, 1er aspergens latus dextrum
feretri, et 1er sinistrum; deinde revenus ad
locum suum, diacono ministrante, accipit
thuributum, et eodem modo circuit feretrum,
et corpus incensat, ut asperseral; postea red-
dito ihuribulo ei a quo acceperat, stans in
loco suo, acolytho seu alio ministro tenente
librum aperlum ante se dicit.
y Et ne nos inducas. i^ Sed libéra.
^A porta inferi ^ Erue, Domine, animant
ejus.
f Requiescat in pace. Hj Amen.
y Domine, exaudi, etc.; ^ El clamor, etc.
yDominus vobiscum; ii. Et cum spiritu tuo.
Oremus (1).
Deus, cui proprium est misereri semper,
et parcere, le supplices exoramus pro anima
famuli tui N., quam hodie de hoc seeeulo
migrare jussisti, ut non tradas eam in ma-
nus inimici, neque obliviscaris in finem.sed
jubeas eam a sanctis angelis suscipi, el ad
patriam paradisi perduci, ut quia in te spe-
ravit et credidit, non pœnas inferni susli-
neat, sed gaudia sempiterna possideat. Per
Christum Dominum nostrum. h) Amen.
Si defunctus fuerit sacerdos, in oralione
dicatur : Pro anima famuli tui sacerdolis,
quam hodie, etc.
37. Finita oralione, corpus defertur ad se-
pulcrum, si tune deferendum sit; et dum por-
tatur, clerici contant anlipkonam :
In paradisum deducanl le angeli;intuo
adventu suscipiant te martyres, el perducant
te in civitatem sanctam Jérusalem. Chorus
angelorum le suscipiat, et cum Lazaro quon-
dam paupere seternam habeas requiem.
38. Cum autem pervenerit ad sepulcrum ,
(1) On demande "a Dieu qu'il ne livre pas enlre les
mains de son ennemi l'âme de son servileur qui a cru et
espéré en lui ; mais qu'il ordonne aux anges de la rece-
voir el de l'introduire dans le paridis ; que les martyrs l'y
reçoivent 3vec les chœurs des anges , et qu'elle y jouisse
d'un repos éternel avec Lazjre, autrefois pauvre.
{"2\ Ou demande ici à Dieu qu'il daigne bénir ce sépul-
«re el eu donner la garde à du ange, aliu que les aines de
EtNT 11 90
fi non est benedictum , sacerdos illud bene~
dicit , dicens liane orationem :
Oremus (2).
Deus, cujus miseratione anima? Gdelium
requiescunt, hune tumulum benedicere di-
guare, eique angelum tuum sanctum députa
custodem , et quorum quarumque corpora
hic sepeliuntur, animas corum ab omnibus
absolve vinculis deliclorum, ul in le semper
cum sanclis luis sine fine lœtentur. Per Chri-
stum Dominum nostrum. û). Amen.
39. Dicta oralione , sacerdos aqua 6e»e-
dicla aspergat , deinde incenset corpus de-
functi el tumulum.
40. Quod si corpus (une o.d sepulluram non
deferalur, omisso responsurio In paradisum,
etc., et benedictione sepulcri, si jam est be~
nedictum, prosequalur officium, ut infra,
quod nunquam omillitur, et inlonet anlipho-
nam (3).
Ego sum resurreclio.
lit dicitur canticum Bencdictus.
Et repetilur nntiphona.
Ego sum resurreclio et vila : qui credil in
me, eliam si morluus fuerit , vivel ; el oiunis
qui vivit et credil in me , non morietur m
sélénium.
Postea sacerdos dicit :
Kyrie eleison. Christe eleison. Kyrie elei-
son.
Paler noster. Intérim corpus aspergit.
f El ne nos inducas in lenlalionem. i^ Sed
libéra nos a main.
t A porta inferi ^ Erue, Domine, ani-
ma m ejus.
^ Requiescat in pace. S) Amen.
f Domine, exaudi oralionem airain; q Et
clamor meus ad le veniat.
>■ Dominas vobiscum. rij Et cum spiritu
tuo.
Oremus (i).
Fac, qusesumus, Domine, hanc curu servo
tuo liel'uncio ( vel famula lua defuncla) mi-
sericordiam , ut f.icloruin suorum in pœnis
non recipiat vicem , qui ( vel quœj luum in
votis lenuit volunlatem , ut sicut hic eum
{vel eam) vere fides junxit Gdelium turmis,
ita illic eum ( vel eam ) (ua misera tio societ
angelicis choris. Per Christum Dominum
nostrum. $ Amen.
f Requiem seternam dona ei , Domine;
^ Et lux perpétua luceat ei.
f Requiescat in pace. r) Amen.
v Anima ejus et animée o nnium fidelium
defunctortim per misericordiaui Dei requies-
canl in pace.
kl. Deinde a sepultura in ecclesiam vel in
sacrisiiam revertentes dicant sine cuntu anli-
phonam Si iniquitales, cum Psaimo De pro-
fundis, etc., Requiem aelernam dona ei, Do-
mine , etc.
ceux qui y sont ensevelis, étant délivrées des liens du
péclié, se réjouissent éternellement avec les saints.
(3) Jésus-Clirist est la résurrection et la vie; quiconque
croit en lui ressuscitera et vivra éternellement.
(4) On demande que la personne détente, ayant voulu su
conformer à la velouté de Dieu, ayant été unie par la foi à
la société des liiiéles, ne subisse pas la peine due à sel
actions, mais qu'elle soit associée aux chœurs des anges.
1191
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1IU2
42. Si vero ob rationabilem causant , vide-
iicet ob temporis angustiam , vel aliorum fa-
ner um instantem necessitatem, prœdictum offi-
cinal mortuorum cum tribus nocturnis et
laudibus dici non polest , deposilo in ecclesia
feretro cum corpore , dicatur saltem primum
nocturnum cum laudibus , vel etiam sine lau-
dibus, maxime ubi ejusmodi viget consueludo,
incipiendo ab invitatorio Regem cui omnia
vivunt , Venite, etc. Et poslea omnia alia di-
caniur quœ supra prœscripta sunt dicendn
post officium mortuorum et missam.
43. Quod si etiam ea fuerit temporis angu-
slia vel alia urgens nécessitas, ut unum noctur-
num cum laudibus dici non possit, aliœ preces
prœdiclœ et suffragia nunquam omittanlur.
44. Missa vero , si hora fuerit congruens ,
ri tu pro defunclis, ut in die obitus, présente
corpore non omitlatur , nisi obstet magna
dici solemnilas , aut aliqua nécessitas aliter
sitadeat ; et post missam fiât ut supra.
De l'enierreineiit des De exsequiis parvulorum.
enfanls.
45. D'abord les
curés doivent avoir
soin , selon une cou-
tume ancienne et
louable , de ne pas
ensevelir les jeunes
enfants pèle - mêle
avec les autres corps,
dans les cimetières et
les églises; il faut
avoir, dans les églises
paroissiales et dans
leurs cimetières , au-
tant qu'on le peut
commodément , des
lieux pour les ense-
velir séparément , et
seulement ceux qui ,
étant baptisés, sont
morts avant l'âge de
discrétion.
46. Aux funérailles
des enfants , on ne
sonne pas ordinaire-
ment les clocbes ; si
on le fait , ce ne doit
pas être un son lu-
gubre , mais plutôt
comme aux jours de
fête
Manière d'ensevelir les
enfants.
47. Lors donc qu'un
enfant baptisé est
mort avant l'usage
de la raison , on l'ha-
bille selon son âge ,
on lui met une cou-
ronne de fleurs ou
d'herbes aromatiques
et odoriférantes, com-
me un symbole de
45. In primis ud-
monendi sunt parochi,
ut juxta vetuslam et
laudabilem Ecclesia-
rum consuetudinem ,
parvulorum corpus-
cula non sepeliantur
in communibus et pro-
miscuis cœmeleriorum
et ecclesiarum sepul-
turis ; sed ut pro iliis
in parochialibus eccle-
siis aut illarum cœme-
teriis , quatenus com-
mode fieri potest, spé-
ciales et separatos ab
aliis loculos et sepul-
turas habeant, seu fieri
curent , in quibus non
sepeliantur nisi qui
baplizali fuerint in-
fantes , vel pueri, qui
ante annos discrelio-
nis abierunt.
46. In funere par-
vulorum, ut plurimum
non pulsantur campa-
nte; quod si pulsentur,
non sono lugubri, sed
polius feslivo pulsari
debent.
Ordo sepeliendi parvulos.
47. Cum igitur in-
fans vel puer baptiza-
tus defunclus fuerit
ante usum rationis ,
induitur juxta œla-
tem , et imponitur ci
cornna de floribus, .-ru
de herbis aromaticis
et odoriferis , in si-
gnum integritutis tar-
nis tt virginitatis ; et
par o chus superpelli-
ceo et stola alba indu-
lus . et alii de clero ,
si adsint , prœcedentc
cruce , quœ sine hasta
defertur accédant ad
domum defuncti cum
clerico aspersorium
déférente, sacerdos as-
pergit corpus , deinde
dicit
ex hoc
l'intégrité corporelle
et de la virginité ; le
curé, revêtu d'un sur-
plis et d'une étole
blanche, accompagné
de clercs, s'il y en a,
précédé de la croix,
qu'on porte sans bâ-
ton, se rend à la mai-
son où est le corps,
avec un clerc qui
porte l'aspersoir. Le
prêtre asperge le
corps, ensuite il dit :
Antienne.
Sit nomen Domini benedictum
nunc et usque in saeculum.
Psaume 112.
Laudate, pueri, Dominum; laudate nomen
Domini.
Sit nomen Domini benedictum, ex hoc
nunc et usque in saeculum.
A solis ortu usque ad occasum, laudabile
nomen Domini.
Excelsus super omnes génies Dominus , et
super cœlos gloria ejus.
Quis sicut Dominus Deus noster qui in
altis habitat, et humilia respicit in cœlo et
in terra?
Suscitans a terra inopem,etde slercore
érigens pauperem.
Ùt coliocet eum cum principibus , cum
principibus populi sui.
Qui habitare facit sterilem in domo, ma-
trem filiorum lxlanlem.
Gloria Patri , etc.
48. En allant à l'é-
glise on dit le psaume
Beati immaculati , et
s'il y a du temps on
peut ajouter Laudate
Dominum de ccelis et
les deux qui suivent
à la fin de laudes, et
Gloria Patri à la fin.
49. Quand on est
.arrivé à l'église , on
dit ce qui suit :
48. Dum portalur
ad %ecclcsiam dicatur
psaimus Beati iniiua-
culati, etc.; et si lem-
pus superest, dici po-
test psaimus Laudate
Dominum de cœlis ,
cum aliis duobus se-
quentibus , et in fine
Gloria Patri, etc.
49. Cum aulem per-
venerit ad ecclesiam
dicatur :
Antienne.
Hic accipiet benedictionem a Domino et
misericordiam a Deo salulari suo, quia hœc
est generalio quserentium Dominum
Psaume 23.
Domini est terra, et pleuiludo ejus orbis
terrarum , et universi qui habitant in eo.
Quia ipse super maria fundavit eum , et
super flumina prseparavit eum.
Quis asceudet in monlcm Domini , aut
quis stabit in loco sancto ejus?
Innocens manibus, et mundo corde, qui
non accepil in vano animam suam , nec ju-
ravil in dulo proximo suo.
Hic accipiet benedictionem a Domino, cl
misericordiam a Deo salulari suo.
Ha.'C esl generalio quaerciitium eum, qus-
rentium faciem Dci Jacob.
im
EN!
ENT
il"!
Atlollilc portas, principes, vestras , et ele-
vamini , porlœ œternales ; et introibit Rex
gloriœ.
Quis est isle Rex gloriœ? Dominus fortis
et potens , Dominus potens in prœlio.
Attollite portas, principes, vestras, et rlc-
vamini , portœ aeternales ; et introibit Rex
gloriœ.
Quis est iste Rex gloriœ? Dominus virtu-
tum ipse est Rex gloriœ.
Gloria Patri, etc.
On dit ensuite : Postea dicitur ;
Kyrie eleison. Christe eleison. Kyrie elei-
son.
Pater noster, secreto ; intérim corpus as-
pergit.
f Et ne nos inducas in tentationem. rç Sed
libéra nos a malo.
t Me autem propter innocenliam susce-
pisti.^Et confirmasti me in conspectu luo
in œternum.
f Dominus vobiscum. à} Et cum spiritu
tuo.
Or émus (1).
Omnipotens, et mitissime Deus, qui omni-
bus parvulis renatis fonte baptismatis dura
migrant a sœculo sineullis eorum mentis vi-
tam illico largiris œternam, sicut animœ hu-
jus parvuli hodie credimus te fecisse , fac
nos, quœsumus, Domine, per intercessionem
beatœ semper virginis et omnium sanctorum,
tuorum hic purifleati» tibimentibus famulari,
et in paradiso cum beatis parvulis perenni-
tersociari. Per Christum Dominum nostrum.
i\ Amen.
50. Quand on porte 50. Dum portatur
le corps au tombeau, ad tumulum, etetiam-
et lors même qu'on si tune non portetur ,
diffère de l'y porter , dicitur.
on dit ce qui suit :
Antienne.
Juvenes et virgines, senes cum junioribus,
laudent nomen Domini.
Psaume 148.
Laudate Dominum de cœlis , etc. Gloria
Patri, etc.
Kyrie eleison. Christe eleison. Kyrie elei-
son.
Pater noster, etc.
f Et ne nos inducas in tentationem. n) Sed
libéra nos a malo.
f Sinite parvulos venire ad me. nj Taliurn
est enirn regnum cœlorum.
S Dominus vobiscum. i\ Et cum spiritu luo.
Oremus.
Omnipotens sempiterne Deus. sanclœ pu-
ritalis amator, qui animam hujus parvuli ad
cœlorum regnum hodie misericorditervocare
dignatus es, digneris etiam, Domine, ita no-
biscum misericorditer agere , ut meritis tuœ
sanctissimœ passionis, et intercessione bea-
tœ Mariœ semper virginis et omnium sanc-
torum tuorum in eodem regno nos cum om-
(t) Dieu accorde sans délai la vie éternelle aux enfants
régénérés par le baptême, quoiqu'ils n'aient acquis aucun
mérite ; l'Eglise croit qu'il on a agi ainsi ce jour-là même
envers l'enfant qu'on va ensevelir ; elle lui demande, par
Dictionnaire des Rites sacrés. 1.
nibus sanctis et ilectis tnis semper facias
congaudere. Qui vivis et régnas cumDeo Pâ-
tre in unilate Spiritus sancti Deus, per om-
nia sœcula sœculorum. ^ Amen.
51. Ensuite le prè- Sl.Deinde sacerdos
tre asperge le corps corpus aspergat tu/ua
d'eau bénite ; il l'en- benedicla , et thurifi-
cense ainsi que le cet similiter et tumu-
tombeau , puis on lum,posteasepeliatur.
l'ensevelit.
o2.I.orsqueensuile 52. Cum autem a
on relourne à l'égli- sepultura revertuntur
se, on dit ce qui suit: in ecclesiam, dicatur.
Antienne.
Benedicitc Dominum , omnes eleeti ejus ,
agite dies lœtitiœ, et contilemini illi.
Cantique. Dan. II.
Renedicite, omnia opéra Domini, Domino :
laudate et superexaltale cum in sœcula.
Benedicite, angeli Domini, Domino ; béné-
dicité, cœli, Domino.
Benedicite, aquœ omnes, quœ super ccelos
sunt , Domino ; benedicite , omnes virtutes ,
Domini Domino.
Benedicite , sol et luna , Domino ; benedi-
cite, stellœ cœli, Domino.
Benedicite , omnis imber et ros, Domino ;
benedicite, omnes spiritus Dei , Domino.
Benedicite, ignis et œstus , Domino; bene-
dicite frigus et œslus, Domino.
Benedicite, rores et pruina, Domino ; be-
nedicite gelu et frigus, Domino.
Benedicite, glacies et nives, Domino; be-
nedicite noctes et dies, Domino.
Benedicite, lux et tenebrœ, Domino; be-
nedicite, fulgura et nubes, Domino.
Bcnedicat terra Dominum ;laudet et super-
exaltet eum in sœcula
Benedicite, montes et colles, Domino ; be-
nedicite, universa germinantia in terra, Do-
mino.
Benedicite , fontes , Domino ; benedicite ,
maria et flumina, Domino.
Benedicite , cete et omnia quœ moventur
in aquis , Domino ; benedicite, omnes volu-
cres cœli, Domino.
Benedicite , omnes besliœ et pecora , Do-
mino ; benedicite , Glii hominum, Domino.
Benedicat Israël Dominum; laudet et su-
peresaltet eum in sœcula.
Benedicite , sacerdotes Domini , Domino ;
benedicite, servi Domini, Domino.
Benedicite, spiritus et animœ justorum,
Domino: benedicite, sancli et humiles corde,
Domino.
Benedicite, Anania, Azaria, Misael, Do-
mino; laudate et superexaltale eum in sœ-
cula
Benedicamus Patrem , et Filium , cum
sancto Spiritu; laudemus et superexaltemus
eum in sœcula.
Benedictus es , Domine , in flrmamenlo
cœli ; et laudabilis.et gloriosu?, et superexal-
talus in sœcula.
l'intercession de la sainte Vierge et de tous les saints , la
grâce de le servir ici-bas avec pureté de cœur, rt d'être
pour toujours associé aux enfants bienheureux dans le pa-
radis.
38
«95 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES Eï
53. Ensuite le prê- 53. Deinde ante al-
tredevantl'autel, dit: tare dicit sacerdos :
^ Dominus vobiscum ; $ Et cutn spiritu
tuo.
Oremus (1).
Deus, qui miro ordine angeloruni ministe-
ria hominumque dispensas, concède propilius
ut a quibus tibi ministrantibus in cœlo sem-
per assistitur, ab his in terra vita noslra
muniatur. Per Christum Dominum nostrum.
^ Amen.
TITRE SECOND.
Cérémonies des enterrements.
1. Avant qu'on porte le corps d'un défunt
en terre, on le doit mettre dans un cercueil
et l'exposer en quelque salle basse ou autre
lieu commode, avec quatre ou six cierges al-
lumés autour, un crucifix derrière la têle,
et un bénitier aux pieds , lesquels doivent
toujours être tournés vers la porte. Le corps
doit être tout couvert, si ce n'est la face et
les mains qu'on laisse découvertes, surtout
aux ecclésiastiques, qu'on revêt par-dessus
la soutane des ornements conformes à leurs
ordres ; on met une petite croix entre les
mains du défunt, ou si l'on n'en a pas on lui
place les mains l'une sur l'autre en forme de
croix. (Rit . rom.) Depuis que la personne est
décédée jusqu'à ce que le clergé vienne cher-
cher le corps, il est très-convenable qu'il y
ait au même lieu quelques personnes qui ré-
citent l'office des morts ou autre prière pour
le repos de son âme, jetant quelquefois de
l'eau bénite sur le corps.
2. Quand il est temps d'aller chercher le
corps, savoir, douze heures après le décès
pour le moins, ou même vingt-quatre, si les
statuts diocésains ou la loi civile l'exigent
(si la personne a été prévenue de mort subite
un synode de Ferrare exige trente ou qua-
rante heures), le clergé réuni dans l'église
paroissiale ou une autre, selon la coutume du
lieu (Bit. rom.), s'étant revêtu de surplis,
l'officiant ayant pris uneélole par-dessus, ou
même une chape noire, ious font une courte
prière, et vont par le plus court chemin au
lieu où est le corps, dans cet ordre : un clerc
portant le bénitier avec l'aspersoir dedans
marche le premier, puis un sous-diacre, ou
un clerc seulement en surplis portant la
croix entre deux acolytes avec leurs cierges
allumés, si la coutume requiert que ceux-ci
accompagnent la croix comme il est conve-
nable, quoique le Rituel n'en fasse pas men-
tion. Le clergé suit deux à deux, sans rien
dire, si ce n'est pas l'usage, du moins sans
chanter (Bauldr.), et l'officiant marche après
tous, couvert de sa barrette, les autres se cou-
vrant seulement lorsqu'ils sont hors de l'é-
glise ; mais les quatre premiers ne secouvrcnt
point, si ce n'est qu'ils aillent loin, ou qu'il
fasse mauvais temps.
3. Lorsqu'ils sont arrivés au lieu où est le
corps, le porte-croix et les acolytes se mettent
à la tête du défunt, autant que le lieu peut le
permettre ; le clergé se range ensuite de côté
et d'autre, en sorte que les moins dignes
DES RITES SACRES.
1196
(1) Dieu, par un ordre admirable, assigne leurs fonc-
lious aux anges et au\ hommes , ou lui deraaadequeceux.
soient les plus proches de la croix, que tous
saluent en arrivant deux à deux par une in-
clination profonde , après s'être découverts.
L'officiant se met aux pieds du corps vis-à-
vis de la croix qu'il salue comme les autres,
et celui qui porte l'eau bénite se met un peu
derrière l'officiant à sa droile. S'il n'y avait
pas assez d'espace pour contenir le clergé,
le porte-croix et les acolytes demeureraient à
la porte, et le clergé s'étant rangé de côlé et
d'autre, l'officiant suivi du ministre de l'eau
bénite et du cérémoniaire, s'avancerait pro-
che du corps. On distribue des cierges et des
torches, s'il y en a, et on les allume aussitôt.
k. L'officiant étant auprès du corps reçoit
l'aspersoir que le cérémoniaire lui présente
sans aucun baiser, il asperge le corps une
fois ou trois fois de suite en un même endroit
sans rien dire; puis ayant rendu l'aspersoir,
il commence d'un ton droit l'antienne Si ini-
quitates, qu'on ne double point; mais deux
chantres commencent incontinent le psaume
De profundis du même ton sans chanter, et
le clergé en deux chœurs vis-à-vis l'un de
l'autre le continue alternativement, ajoutant
à la fin Requiem œternam, etc., qu'on divise en
deux versets, et qu'on dit au singulier, quoi-
que à la fin des psaumes de l'office des morts
on dise toujours ce verset au pluriel.
5. Ensuite l'officiant entonne l'antienne
Exsultabunt Domino, qu'on ne double point;
mais aussitôt deux chantres commencent le
psaume Miserere, que tout le clergé chante
en deux chœurs distinctement et posément.
En même temps on va à l'église, la têle cou-
verte, dans le même ordre qu'on est venu;
ceux qui portent les torches, s'il y en a,
marchent devant; et si quelques confréries
ou ordres religieux assistent à l'enterrement,
ils gardent le même rang qu'aux autres pro-
cessions. L'officiant est immédiatement suivi
de ceux qui portent le corps, auprès duquel
on porte les cierges qui étaient allumés au-
tour de lui à la maison. Les parents et amis
du défunt viennent après en silence et priant
Dieu. Ceux qui vont les premiers, doivent
prendre garde de marcher fort lentement dès
qu'ils sont sortis de la maison où était le
corps, afin que ceux qui le portent puissent
suivre aisément le clergé.
6. Remarquez 1° que les corps des laïques,
de quelque qualité qu'ils soient, doivent être
portés par des laïques et non par des ecclé-
siastiques, comme il est expressément or-
donné par le Rituel romain, et que les corps
des ecclésiastiques sont portés par des ecclé-
siastiques, et s'il est possible, par ceux du
même ordre. Les uns et les autres portent
toujours devant la partie du cercueil où sont
les pieds, quoiqu'on observe dans l'église une
différente situation pour les corps des prê-
tres et pour ceux des autres qui ne le sont
pas. 2° Que si le corps du défunt était dans
quelque maison fort éloignée de la ville ou
du village où est l'église et le lieu de sa sé-
pulture, il suffirait que le clergé allât rece-
voir le corps à quelques pas de la ville ou
qui lui sont toujours présents dans le ciel protègent no-
tre vie sur la terre.
M 97
ENT
ENT
1198
tin village observant pour lors ce qui a été
dit ci-dessus aux n. .'! cl k.
7. Si lcpsauineMtserercne suffit pas a cause
delà longueur duchemin, on peut ajouter les
psaumes graduels Ad Dominant cum Iribula-
rer, {Kit. rom.) ou autres lires de l'office des
morts, disant à la fin de chacun Requiem œter-
nam, etc. Mais quand on arrive à la porte de
l'église, quoique le psaume ne soit pasachevé,
il faut dire Requiem œternam duna ei, Domine,
etc., puis reprendre l'antienne Eocsullabunt
Domino ossa humilia tu, ei lorsqu'on est entré
dans l'église on chante le répons Subvcnite,
qui est commencé par les chantres, et conti-
nué parle clergé, les mêmes chantres disant
ensuite les versets, et le clergé répondant,
ainsi qu'il est marqué dans le Rituel.
8. On pose le corps au milieu du chœur, si
le défunt était ecclésiastique, ou au milieu
de la nef, s'il était laïque, et l'on ne doit tour-
ner la tête vers l'autel qu'aux prêtres seule-
ment. On met autour du corps au moins qua-
tre cierges allumés. Celui qui porte la croix
se met à la tête du défunt, et l'ofGciant aux
pieds. Le clergé se range de côté et d'autre,
les moins dignes étant les plus proches de la
croix, et tous demeurent ainsi tournés en
face jusqu'à la fin du répons. Néanmoins,
quand le corps du défunt est posé dans le
chœur, le clergé ayant fait deux à deux la ré-
vérence convenable à l'autel, peut se placer
d'abord dans les formes ou stalles, si l'on
doit dire ensuite l'office ou la messe des
morts; et en ce cas il n'est pas besoin qu'il
descende après pour assister à l'absoute.
9. Dès que le répons est achevé, s'il n'y a
ni la messe ni l'office des morts, le célébrant
dit Non intres et fait l'absoute; mais autant
que possible on fera comme il suit. Le clergé
va au chœur, s'il n'y était déjà, et chacun
éteint son cierge. Le ministre de l'eau bénite
et le porte-croix vont à la crédence, le pre-
mier seulement faisant la génuflexion en
passant devant l'autel; ayant mis au même
lieu le bénitier, et la croix assez proche de
là, ils vont au chœur à leurs places ordinai-
res. Les acolytes en même temps vont faire
la génuflexion au bas des degrés, portent
leurs chandeliers aux deux côtés de l'autel,
et éteignent leurs cierges, puis ils vont pren-
dre leurs places au chœur. On dit l'office des
morts avec les trois nocturnes et les laudes,
commençant par l'invitatoire, et doublant
toutes les antiennes. Mais si pour quelque
empêchement légitime, où à cause de l'usage
du lieu, l'on ne dit pas les trois nocturnes,
il faut au moins dire le premier avec les
laudes, ou même sans les laudes si l'on était
pressé, auquel cas il faudrait terminer le
nocturne par les prières qui sont après l'au-
tienne du Benedictus.
10. Après les laudes, si le temps et les cir-
constances le permettent, on doit toujours
dire la messe des défunts; à cet effet le célé-
brant, le diacre et le sous-iliacre vont se re-
vêtir pendant les laudes, et un autre dit les
prières qui sont à la fin; ou s'il n'y avait
point d'autre prêtre, le célébrant ayant pris
1 aube, l'étole et la chape, viendrait les dire
à sa place ; puis il retournerait à la sacristie
ou au côté de l'Epître pour y prendre la cha-
suble et en revenir avec tous les officiers. On
dit la messe comme elle est marquée dans le
Missel pour le jour du décès , savoir la se-
conde si c'est pour un laïque, et l'on y ob-
serve toutes les cérémonies prescrites à la
messe solennelle ; mais si c'est pour un prê-
tre, on peut dire la première des quatre avec
l'oraison propre Deux qui inler aposlolicos
sacerdotes , etc., et l'on y observe toutes les
cérémonies prescrites pour la messe solen-
nelle des défunts. Ceux du chœur tiennent
seulement leurs cierges allumés pendant l'E-
vangile , depuis l'élévation jusqu'après la
communion, et pendant l'absoute jusqu'à la
fin delà sépulture; c'est pourquoi l'on nomme
un ou deux clercs du chœur pour allumer les
cierges des autres un peu avant ce temps-là.
11. La messe étant achevée, le célébrant ,
revêtu de la chape , va avec ses ministres
faire l'absoute devant le cercueil ; mais il dit
auparavant à haute voix sans chanter, les
mains jointes et la tête découverte, l'oraison
Non intres in judicium, sans y rien changer,
quel que soit le sexe de la personne décédée
(S. C). Ensuite l'on chante le répons Libéra
me. Domine, etc., puis le célébrant dit les
versets et l'oraison Deus cui proprium est,
etc., après laquelle il n'ajoute aucun verset;
mais si l'on doit pour lors enterrer le corps,
on le porte à la sépulture toujours les pieds
devant, dans le même ordre qu'on l'a porté
à l'église, le célébrant se couvrant aussitôt ,
et les autres seulement en sortant de l'église.
En même temps les chantres commencent
l'antienne In Paradisum, etc., que le clergé
continue posémentdurant le chemin ;on la ré-
pète s'il est besoin. Si le lieu de la sépulture
était éloigné, on pourrait ajouter quelques-
uns des psaumes graduels ou pénilenliaux,
ou de l'office des morts.
12. Quand on est arrivé à la fosse, on se
découvre, si l'on était couvert, et on se range
comme il a été dit ci-dessus , n° 3 et 8, lais-
sant un passage pour le corps. Ceux qui le
portent le doivent mettre tout proche île la
fosse, en sorte qu'il ait les pieds vers l'orient,
ou vers l'autel si c'est dans l'église ou dans
une chapelle; mais si c'est un prêtre, on lui
met la tête du côté de l'autel , et les pieds
vers l'autre bout de l'église. Tout étant ainsi
disposé, et le chant étant fini , le célébrant
bénit le tombeau, disant l'oraison Deus cujus
miseralione, etc., qu'on doit dire quoique le
lieu de la sépulture soit dans l'église ou dans
le cimetière, si ce n'est que le tombeau ait
déjà été bénit, soit un peu avant l'office, soit
en quelque autre temps, ce qu'on peut re-
connaître quand on met le corps dans un ca-
veau où plusieurs autres ont été ensevelis.
13. Après l'oraison le thuriféraire donne
la navette au diacre , et celui-ci présente la
cuiller au célébrant qui bénit l'encens à l'or-
dinaire ; puis le thuriféraire , ayant reçu,
navette, se retire un peu derrière av^u^bX Oj?
encensoir, et le ministre de l'eau béniye-fofpic '
l'aspersoir au diacre, que celui-ci Lr/sci^
au célébrant, lequel sans sentir de {sa(placj>
1199
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RUES SACRES.
1200
asperge trois fois le corps du défunt, et puis
,1e tombeau ou la fosse autant de fois. Ensuite
ayant rendu l'aspersoiret reçu l'encensoir, il
encense de même par trois fois le corps et
puis la fosse ; pendant tout cela l'on ne dit
rien ; mais dès que le célébrant a fait l'en-
censement et rendu l'encensoir, il entonne
l'antienne Ego sum, qu'on ne double pas, et
les chantres commencent incontinent après
le cantique Benedictus, que le clergé pour-
suit alternativement, ayant toujours la tête
nue comme auparavant.
ik. A la fin du cantique on dit Requiem
œternam, etc., puis on répète l'antienne, que
les chantres commencent et les autres conti-
nuent avec eux jusqu'à la fin. Ensuite le cé-
lébrant dit tout haut les paroles suivan-
tes, Kyrie eleison , à quoi le clergé répond
Chriiie eleison , Kyrie eleison ; le célébrant
dit ensuite Pater noster, que tous continuent
à voix basse. Aussitôt le célébrant ayant reçu
Vaspersoir du diacre , asperge par trois fois
le corps sans l'encenser, après quoi on le met
dans la fosse ; puis il dit du même ton que
les paroles précédentes, Et ne nos inducas,
etc., avec les versets et l'oraison. Le célé-
brant ne fait point de signe de croix avec la
main en achevant ces paroles, Anima ejus et
animœ, etc., et les chantres ne disent point
Requiescant in puce, mais aussitôt après le
célébrant commence d'un ton droit l'antienne
Si iniquitates , et les chantres disent sans
chanter le psaume De profundis, que le clergé
continue alternativement pendant qu'il va à
l'église ou à la sacristie dans le même ordre
qu'il est venu , chacun ayant éteint son
cierge ; le De profundis étant achevé , on
ajoute le verset Requiem œternam, etc., et on
répète l'antienne Si iniquitates, etc., puis tous
s'en retournent avec modestie.
15. Si l'on faisait l'enterrement de plu-
sieurs défunis ensemble, on dirait les versets
et les oraisons au pluriel; niais pour les ac-
tions, comme sont les aspersions et les en-
censements, on les ferait sur chaque corps
en particulier. On bénirait aussi séparément
leurs fosses, si on les devait enterrer en des
lieux séparés ; mais si on les enterrait dans
un même tombeau, on ne le bénirait qu'une
fois.
16. Si, après avoir fait l'office des défunts
et dit l'oraison Deus cui proprium est, etc.,
ensuite de l'absoute qui est marquée après la
messe, l'on ne voulait pas alors porter le
corps à la sépulture, il faudrait seulement
omettre l'antienne in Paradisum , etc., avec
i'oraison suivante qu'on dit pour la bénédic-
tion du tombeau, et continuer l'office, le cé-
lébrant disant l'antienne Ego sum , et les
chantres entonnant aussitôt le cantique Be-
nedictus, que le clergé poursuivrait alterna-
tivement au même lieu où il était aupara-
vant, et l'on ferait le reste qui a été dit au
n. 14; mais au lieu de réciter le De profun-
dis, on s'en retourne en silence à la sacris-
tie, et quelques-uns demeurent en prières
auprès du corps, autour duquel on doit lais-
ser des cierges allumés.
17. Quand on fait des funérailles en un
temps auquel on ne peut dire la messe, le
célébrant n'est point alors accompagné des
ministres sacrés revêtus de leurs ornements,
mais seulement des autres ci-dessus nommés
qui sont en surplis, ce qu'on observe encore
toutes jles fois qu'on fait l'absoute d'une
messe qui a été dite sans diacre et sous-dia-
cre ; dans ces cas le cérémoniaire aide le cé-
lébrant à quitter la chasuble et le manipule,
et à prendre la chape, si c'est après la messe;
quand le célébrant doit bénir l'encens, il lui
présente la cuiller et la navette, puis l'as-
persoir, et ensuite l'encensoir, l'accompa-
gnant à sa droite durant l'aspersion et l'en-
censement du cercueil, delà même manière
que le diacre en pareille occasion. Mais s'il
n'y avait point de cérémoniaire, le ministre
de l'eau bénite suppléerait à son défaut, re-
vêtant le célébrant de la chape, lui présen-
tant l'aspersoir, soutenant le côlé de sa chape
durant l'aspersion , sans porter le bénitier
qu'il laisserait en quelque lieu proche, etc.
Le thuriféraire néanmoins présenterait l'en-
censoiraucélébrantaprèsavoirfait bénir l'en-
cens, et l'accompagnerait de la même façon
à l'encensement sans porter sa navette. Dans
les plus petites églises il faut tâcher d'avoir
au moins trois clercs en surplis , dont l'un
porte la croix, un autre l'encensoir et la na-
vette, et le troisième le bénitier et le Rituel.
18. Si l'on fait l'office solennel des funé-
railles, le corps étant absent, on dit l'office
des morts avec les trois nocturnes et les lau-
des, doublant les antiennes, ou au moins un
nocturne avec trois leçons et les laudes. En-
suite on dit la messe comme au jour du dé-
cès, et après la messe on fait l'absoute devant
la représentation, avec l'oraison propre mar-
quée dans le Rituel. On fait ainsi l'office des
funérailles non-seulement pour les personnes
décédées ailleurs , mais encore pour celles
qui sont décédées dans le même lieu où on
les fait, surtout lorsqu'on n'a pu, par quel-
que empêchement , leur rendre ce devoir au
jour de leur sépulture; ce qu'on peut faire
aussi selon le Rituel, les troisième, septième
et trentième jours après leur décès, avec l'o-
raison qui convient à ces jours, et de plus au
bout de l'an avec la messe propre à ce jour,
qui est la troisième marquée dans le Missel
pour les défunts.
19. Lorsqu'un défunt a demandé à être en-
terré hors de la paroisse où il est décédé, le
clergé de cette paroisse va lever le corps, et
l'ayant conduit dans l'église de la même pa-
roisse, on y célèbre la messe pour le défunt,
si le temps le permet , ou l'office des morts,
si c'est après midi ; puis le curé, accompagné
de son clergé conduit le corps au lieu où il
doit être enterré, ei là il le présente au supé-
rieur du lieu, soit dans la nef de l'église, soit
à l'entrée seulement, soit aux limites de la
paroisse ou ailleurs, selon l'usage des lieux.
Le supérieur de cette église, ayant l'étole ou
même la chape par-dessus le surplis, va au-
devant avec son clergé jusqu'au lieu désigné,
où tous se rangent en sorte que le porlc-
croix, les acolytes et les moins dignes en-
suite, soient les plus éloignés de la procès-
i-iUt
KNT
EPI
110V
siou qui conduit le corps , et le supérieur
avec le ministre de l'eau bénite, et ensuite
les plus dignes de son clergé en soient les
plus proches ; la procession qui conduit le
corps se dispose de la même manière , lais-
sant avancer le cortège entre les deux lignes.
Les deux processions s'étant jointes, le curé
de la paroisse où le défunt est décédé le re-
commande par un petit discours au supérieur
de l'église qui le reçoit, si c'est la coutume,
et celui-ci lui ayant fait une réponse conve-
nable, asperge le corps, qui est aussitôt porté
par des ecclésiastiques' dans le chœur, si le
défunt était ecclésiastique, ou par des laï-
ques au milieu de la nef s'il était laïque , si
ce n'est que ceux qui l'ont apporté de dehors
l'eussent posé en arrivant au même lieu sur
des tréteaux préparés à cet effet, selon l'u-
sage des lieux. Alors les chantres entonnent
le répons Subvenile, ou l'antienne Hic acci-
piet , si c'est un enfant, et le reste se fait à
l'ordinaire.
20. Si l'on dépose en passant le corps d'un
défunt dans quelque église, comme il arrive
quelquefois quand on transporte le corps
d'une personne considérable dans un lieu
éloigné, le clergé de la même église va le re-
cevoir processionnellement, connue il a été
dit ci-dessus, et l'on porte le corps au milieu
de l'église en chantant Subvenite, sancti, etc.
Ensuite on fait l'absoute avec les cérémonies
et les prières marquées ci-dessus, après quoi
on reporte le corps de la manière susdite au
même lieu où on l'a pris pendant qu'on
chante quelques répons de l'office des morls;
puis le supérieur du lieu ayant aspergé le
corps, comme au commencement, tous re-
tournent en silence à l'église ou à la sacris-
tie dans le mémo ordre qu'ils en sont partis.
Mais si le corps doit demeurer quelque temps
dans l'église jusqu'à ce qu'on le transporte
ailleurs, après avoir fait l'absoute, on chante
le cantique Benedictus, avec l'antienne Ego
sum resurreclio, etc., les versets suivants et
l'oraison Fac, quœsumus, Domine, comme il
a été dit ci-dessus, n. 16.
VARIÉTÉS.
Le Processionnel viennois suppose qu'on
chante De profundis dans la maison du mort,
ce qui fatigue quelquefois ses parents en
larmes ; le Rituel de Paris dit qu'on ne chante
pas, si l'ofûce se fait sans chanter. L'un et
l'autre marquent le chant du Libéra en al-
lant à l'église; mais s'il n'y a ni messe ni
autre office, le répétera-t-on à l'église, ou
bien se contentera-t-on de la courte prière
Non inlres? A Grenoble et à Viviers on
chante le Miserere, ce qui est bien plus facile
quand on marche. Selon les rites parisien et
viennois, quand le célébrant est à la porte
de l'église, il asperge le corps en disant :
Aperite mihi parlas justitiœ, etc.
Le Processionnel viennois ne dit pas de
quelle manière le corps doit être tourné dans
l'église; mais après la messe il veut que le
célébrant se place à la tête du corps, pen-
dant que la croix est à ses pieds; et quand
il s'agit de la levée du corps d'un entant,
c'est le contraire. Le Rituel de Paria marque
la même chose pour un adulte; au cimetière
ensuite, comme à l'église, le célébrant est à
la tête, la croix aux pieds. Pourquoi toutes
ces différences? La posture des catéchu-
mènes et des fidèles, vivants ou morts, dans
l'église, c'est d'avoir la face tournée vers
l'autel; les prêtres sont tournés vers les
fidèles. On a la croix pour les cérémonies
qui ne se font pas à l'autel ; ce n'est donc pas
du côté de l'autel qu'elle doit se trouver,
même quand le corps d'un prêtre est présent,
d'après Castaldus, Barufaldus et Merati, et la
pratique de toutes les Eglises (disent ces au-
teurs) ; ils disent que le Rituel romain donne
la règle pour les laïques, parce que c'est le
cas le plus ordinaire, sans exclure des excep-
tions pour les prêtres. Selon le Rituel de
Belley, le célébrant se place, dans tous les
cas, du côté de l'Evangile.
Il y a dans les Missels de Paris, de Lyon,
de Nevers, de Toulouse, de Vienne, une
messe pour l'enterrement des enfants, à la-
quelle on dit Alléluia, Gloria in excclsis, une
Prose, et même le Credo. Après cette messe,
et lors même qu'on ne la dit pas (ce qui ar-
rive le plis souvent), on chante le cantique
Benedicite et trois psaumes, ce qui est bien
long pour la sépulture d'un enfant; à Paris
ou peut retrancher les trois psaumes quand
on a dit la messe en présence du corps; à Gre-
noble et à Viviers, on les dit en allant au
cimetière avant le verset destiné à cela, qui
est en effet bien court, et bien moins intéres-
sant que celui-ci du rite romain : In para-
disum deducant te angeli, etc. Le nouveau
Rituel de Paris a là aussi une prière : Domine
omnipotens, anima in angustiis et spiritus
anxius clamai ad te; audi, Domine, et mise-
rere, etc. Au lieu de tout cela le rite viennois
a une sentence décourageante : Evigilabunt
alii in vitam œternam, et alii in opprobrium,
ut videant semper.
Selon le rite viennois, sans distinction en-
tre un sépulcre bénit et celui qui ne l'est
pas, le prêtre l'asperge avant qu'on y mette
le corps, pendant qu'on chante De profundis;
on n'encense que le corps des prêtres au
cimetière. On jette ensuite de la terre sur le
corps en disant : ReverHitur pulvis in terrain
suam. etc. et on l'asperge de nouveau.
A Grenoble on chante des choses diffé-
rentes à l'enterrement des prêtres; le Rituel
de Paris eu a de particulières à chaque or-
dre ecclésiastique.
Epiphanie.
On a appelé de ce nom, qui signifie mani-
festation, une fête destinée a perpétuer la
mémoire de trois circonstances où la gloire
de Jésus-Christ fut particulièrement manifes-
tée, savoir, l'adoration des mages, le bap-
tême de Notre-Seigneur, et son premier
miracle par lequel il changea l'eau en vin.
Il y a cela de particulier le jour de l'Epi-
phanie, que le Venite, exsultemus, se chante
au commencement du troisième nocturne de
matines avec une antienne propre, laquelle
se répèle entre les versets, ainsi qu'il est
marqué dans le Bréviaire ; voici la manièr-g
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
203
de le chanter : les chantres commencent l'an-
tienne, et le chœur continue à la chanter; ils
chantent ensuite seuls les versets du psaume,
et le chœur répète toujours l'antienne.
Comme il y a deux versets avant chaque ré-
pétition de cette antienne, excepté en un seul
endroit, le premier chantre dit le premier ver-
sel, et l'autre le second ; s'il y a quatre chan-
tres, comme il est plus convenable, ceux du
premier côlé chantent le premier verset, et
les deux autres le second. Tout le chœur est
debout pendant ce temps-là et tourné en face.
Publication des fêles nio- De publicalione festorum
biles !e jour de l'Epipha- mobilium in Epiphania
nie. Doni! i
(Extrait du Pontifical romain i
1201
A la fête de l'Epi-
phanie, quand on a
chanté l'Evangile ,
l'archidiacre , ou
quelque chanoine, ou
un bénéficier, ou un
autre, selon la cou-
tume du lieu, revêtu
d'une chape, monte
à l'ambon , ou à la
tribune ou dans la
chaire, ou bien il va
à l'endroit destiné au
chant de l'Evangile,
et là, selon la disci-
pline ancienne de la
sainte Eglise, il pu-
blie les fêtes mobiles
de l'année courante
dans la forme qui
suit; il annonce le
jour réel du synode
diocésain
In Epiphania Do-
mini, cantato Evange-
lio , archidiaconus sive
aliquis canonicus vel
beneficiatus,aut alius,
juxta consuctudinem
loci, pluviali paratus
ascendet ambonem vel
pulpitum , et ibidem
vel in alio loco ubi
can tari solet Evange-
Uum, e vetusto Eccle-
siœ sanctœ instilulo
publicabit [esta mobi-
liaannicurrenlis juxta
infra scriptàm formu-
lant , et diem synodi
dicecesanœ suo loco
promulgabit, licet in
formula infra scripta,
—dominica secundapost
Pasclia notata sit.
quoique
dans la formule suivante il soit indiqué pour
le second dimanche après Pâques.
Noveritis, fratres charissimi, quod, an-
nuenle Dei misericordia sicut de Nativitale
Domini nostri Jesu Christi gavisi sumus, ita
et de Resurrectione ejusdem Salvatoris no-
stri gaudium vobis annuntiamus. Die... men-
sis... erit dominica in Septuagesima. Die...
mensis... dies Cinerum, et inilium jejunii
sacratissimœ Quadragesimae. Die... mensis...
sanctum Pascha Domini nostri Jesu Chiïsli
cum gaudio celebrabimus. Dominica secunda
post Pascha diœcesana synodus habebitur.
Die... mensis... erit Ascensio Domini noslri
Jesu Christi. Die... mensis... festum Pente-
eostes. Die... mensis... festum sacratissimi
Corporis Christi. Die.... mensis... dominica
prima Adventus Domini nostri Jesu Christi,
cuiesthonor, et gloria in saecula sœeulorum.
Amen.
EP1TRE.
On appelle ainsi une partie de la messe des-
tinée à l'instruction des ûdèles, et prise or-
(1) Foi/, la trente-huitième lettre {al. 53) de saint l'.y-
prien tournant le lecteur Aurélius, et le i' canon du troi-
sième concile de Cartilage, où il est seulement défendu
au\ lecteurs de saluer le peuple, ce qui était réservé aux
ivéques, aux piètres et aux diacres.
( i) t Habeatur inte.r ostiarios vel lectores, ita ut Evan-
geliutn et Apostolum (Episiolam) non légat. » Concil.
dinairement dans les Epîtres de saint Paul,
ou des autres apôtres. C'est l'Eglise qui ins-
truit ses enfants avec les paroles de l'Espril-
saint qu'elle adapte aux circonstances. 11 y
a, suriout dans les Epîtres de saint Paul, des
endroits difficiles dont on peut abuser, selon
le témoignage de saint Pierre lui-même.
Aussi l'Eglise a fait un choix pour l'instruc-
tion de ses enfants, et c'est à elle à le faire.
Plusieurs Missels de France ont une Epl-
tre et un Evangile pour deux ou trois jours
de chaque semaine, dans le cas où il fau-
drait répéter la messe du dimanche précé-
dent; mais on a soin de ne pas omettre pour
cela l'Epître et l'Evangile du dimanche, si
quelque fête avait été célébrée ce jour là;
quand même l'Evangile du dimanche aurait
été dit à la fin de la messe , il convient de le
répéter à sa place ordinaire, et de le chanter
préférablement à celui de la férié qui sera
dit un autre jour de la même semaine où
l'office serait férial.
L'Epître peut être chantée par un acolyte
quand il n'y a pas de sous-diacre; elle est
récitée par un des nouveaux sous-diacres, à
la messe d'ordination. ( Yoy. Messe chantée.
Ordinations.)
EPITRE.
(Explication du P. Lebrun.)
RUBRIQUE.
Après l'oraison, le célébrant dit d'une voix
intelligible l'Epître. Tit. VI, n. i.
A la messe solennelle le sous-diacre chante
l'Epître et le célébrant la lit â voix basse.
Tit. VI, n. 4.
REMARQUES
§ I. A qui il convient de lire l'Epître, et comment le prêtre
doit la réciter a la messe.
1. Aux messes basses le prêtre récite à
voix intelligible l'Epître, parce que c'est une
instruction pour les assistants.
2. Aux messes solennelles le sous-diacre
la chante. Ce fut d'abord la fonction des lec-
teurs (1). mais depuis plus de mille ans on
l'a fait chanter en Espagne par des lecteurs
qui étaient montés au sous-diaconat. Le pre-
mier concile de Tolède parait supposer cet
usage, lorsqu'il dit (2) que le sous-diacre qui
est en faute sera interdit de l'office de son or-
dination, et demeurera parmi les portiers ou
les lecteurs, en sorte qu'il ne lira ni l'Evan-
gile ni l'Apôtre, c'est-à-dire l'Epître. Mar-
tin (3), évéque de Brague, au vir siècle,
transcrivit ce canon dans sa collection. Le
concilede Reims, eu 812, marque plus distiQG-
tetnenl(k) qu'il est duministère des sous-diacres
de chanter l'Epître: et un manuscrit du Va-
tican, que Baronius \6) crut être de l'an 1037,
ne laisse aucun lieu de douter que ce ne fût
alors l'usage de l'Eglise de Rome.
Amalaire, au ix' siècle, s'étonnait de ce
que cet usage devenait si commun dans l'E-
Tolet. i, can. i.
(".) Capilul 44.
(4) « ltesidentibus cunctis leclœ suut Epistolae Pauli ,
qualiter sulxliarimi minisienun) est eumdem apostulum lé-
gère. » fonc. Rem. can. 4.
(5) Annal. 1057, n. 22.
1205
EPI
EPI
120G
glise de Metz, où il était diacre, puisque cela
ne convient aux sous-diacres, dit-il (1), ni par
l'ordination, ni par les canons. Le Microlo-
gue, chap. 8, fait la même réflexion, et il
est certain non-seulement qu'au temps de
ces deux auteurs, mais que, jusque vers la
On du xur siècle, les Pontificaux n'ont fait
aucune mention de l'Epître dans l'ordination
des sous-diacres. Durand (2) examine, en
1286, d'où vient que le sous-diacre dit l'Epî-
tre à la messe, puisque cette fonction n'est pas
renfermée dans le ministère de son ordination.
Mais depuis cette époque, afin que les
sous-diacres remplissent avec un pouvoir
marqué la fonction que le long usage leur
donnait, les papes et les évoques ont dit en
les ordonnant : Recevez le livre des E pitres,
et ayez le pouvoir de les lire dans la sainte
Eglise de Dieu (3). Cette formule se trouve
dans les Pontificaux écrits depuis trois ou
quatre cents ans (1), et dans tous ceux qui
ont été imprimés. Ainsi l'on a présentement
plus de fondements, que n'en avait autrefois
le Micrologue, de dire (5) qu'il était plus à
propos que le prêtre fit lui-même la fonclinn
de sous-diacre que de la laisser faire à quel-
qu'un qui n'en a ni les habits ni l'ordre.
A l'égard des Eglises où il n'y a point de
sous-diacres, el où le prêtre est seul à l'au-
tel, l'Epître peut être chaulée au lieu accou-
tumé par un lecteur revêtu d'un surplis, se-
lon la rubrique du Missel (Tit. VI, n. 8),
parce qu'en effet on n'a pas ôté aux lecteurs
le pouvoir que lePontifical leurdonne encore
de lire dans l'église. Les chartreux ne se ser-
vent pas de celte permission. Leurs staluts
de 1239, et leur Ordinaire de 1641, marquent
que (6) personne ne chante l'Epître qu'il ne
soit sous-diacre. S'il n'y a point de sous-dia-
cre, le procureur la chante. En l'absence du
procureur, l'un des diacres supplée, et à leur
défaut le plus jeune des prêtres.
3. Quand on chante l'Epître, le prêtre la lit
à voix basse. L'usage ancien et le plus natu-
rel est que tout le monde écoule le sous-
diacre, et c'est pour l'écouter que les Missels
(1) « Miror qua de re sumplus ushs in Ecclesia noslra ,
ut subdiaconus frequentissimc légat leclioncm ad missam,
cum hoc non reperiatur ex minislerio sibi dalo in conse-
craiione commissnm, neque ex litteris canouicis, neque
ex nomine suo. « Annal. I. II, c. 11.
(2) « yuare subdiaconus legit lectionem ad niissam.cum
non reperiatur hoc sibi competere vel ex nomine , vel ex
ministerio sibi concesso? » Ration. I. II, c. 8.
(3) Ponlif., de Ord. subd.
(i) M. Gaston de Noailles , évêque de Chàlons-sur-
Marnê, a un de ces Pontificaux où se trouvent ces paroles,
qui parait avoir été dicté par Durand même , quelque
temps après ay< ir composé son Ilutional, car il y renvoie.
C'est donc peut-être la le plus ancien Pontilical de ce
genre, depuis qu'on a fait toucher aux sous-diacres le livre
des Epitris en les ordonnant...
(5) « Unde-el congrueulius ipsi sibi officium subdiaconi
représentât, quam quemlibet inordinatum, necsacris ves-
tibus indutum, hocexplere perniittat » Microl. c. 8.
(6) Stal. anl. cap. 43, § 61, Ord. Carlh. de offlc. subd.
c. 30, n 1.
(7) « Sedenlibus omnibus. » Miss. Paris, ann. 1685,
1706 et 1738.
(8) « Intérim sacerdos sedeatusque ad Evangelium, et
in Missali légère potest.» Ordin. mss.Guiltdm. us. Chlerc.
p. 99.
(9) L. II, c. 2.
(10) L. I, c 58
de Paris (7) marquent que tout le monde est
assis. Mais les évêques et les prêtres n'en-
tendant peut-être pas bien le sous-diacre, à
cause de l'éloignement du jubé, ont été bien
aise de lire eux-mêmes l'Epître. C'est pour-
quoi les us deCîteaux, imprimés à Paris
en 1613 et 1661, ei l'Ordinaire des guil-
lemites , en 1279, ont marqué que le prêtre
pouvait liredans le Missel (8). L'Ordinaire des
jacobins en 1251 , et celui des carmes en
151V, veulent qu'après la Collecte, le prêtre
s'élant assis, on lui mette sur les genoux
une serviette, et un Missel pour y lire ce
qui lui plaira. Selon le Pontifical romain,
imprimé pour la première fois à Home en
1185, et à Venise on 1520, le sous-diaere,
après avoir chanté l'Epître, présente le Mis-
sel ouvert à l'évêque, qui y lit l'Epîlre, le
Graduel et l'Evangile. On lit la même chose
dans le Cérémonial de Marcel en 1516 (9),
et dans celui de Paris de Ciassis (10) en 1561.
Le pape Pie V, qui, dans son Missel imprimé
à Rome en 1570, joignit les rubriques de la
messe solennelle pour les prêtres à celles de
la messe privée, sans parler de l'endroit où
le prêtre doit se tenir, dit simplement qu'en
célébrant solennellement il lit l'Epîlre à voix
basse avec les ministres (11). Le pape Clé-
ment \ III, dans le Missel imprimé en 1601,
détailla un peu plus cette rubrique, de la
manière qu'elle est à présent dans tous les
Missels romains, où il est dit que le célé-
brant doit lire l'Epîlre à voix basse. Tout
ce qu'il lit en particulier doit être lu si bas
qu'on ne puisse empêcher personne de l'en-
tendre chanter. C'est ce qui est marqué dans
les anciens statuts et dans l'Ordinaire des
chartreux (12).
§ II. Sur l'origine, le nom, l'ordre, la variété des Eptlres,
et sur la manière de les lire et de les écouter.
1. Les Juifs commençaient l'assemblée des
jours de sabbat par la lecture de Moïse et
des prophètes, comme il est très-distincte-
ment marqué aux chapitres xm et xv des
Actes des apôtres. Les premiers chrétiens
suivirent cet usage dans leurs assemblées
(11) M. de Vert a faitune longue remarque sur ce point*,
où il dit que la rubrique qui l'ait lire au prêtrp l'Epître en
particulier n'était pas dans lf Missel de Pie V, imprimé eu
1570, ni dans celui de. Clément VIII , en 1604- , et que et
n'est que dans la suite qu'on a interpolé la rubrique eu i/ in-
séranl une parenthèse. Mais il s'est trompé. On conserva
dans la bibliothèque des Célestins de Paris un Missel de
Pie V, imprimés Home en 1570, eu on lit : Célébrant...
leqit epislolam inleltigibili voce. Si solemnher celebrel, lé-
gat demissa voce cum minislris :shniliter Gradunle el Evan -
getiunr. Cette rubrique est en mêmes termes dans le Missel
intitulé de Pie V, imprimé a Paris en 1583, avec le privi-
lège de Grégoire XIII, donné en 1582, pour y Faire join-
dre un calendrier perpétuel. Ce Missel se trouve à Sainte-
Geneviève de Paris. On lit de mêiiu dans un autre Missel
romain de Pie V, imprimé aussi à Paris en 1588, et dans
le Sacerdotal romain imprimé à Venise en 1603 , où l'on
mit les rubriques de la messe haute. Clément VIII, eu
1601, n'ajouta que quelques circonstances à celte rubrique
en ces ternies : Subdiaconus... canlat epislolam, quam
etiam celebrans intérim submissa voce leqit, ussistente sibi
diacono adexlris, el item Graduale, Tractum, etc., nsque
ad Mun-dacor ueum. Il y a a Sainte-Geneviève un Missel
de Clément VIII, imprimé à Rome en 1609, avec le privi-
lège de ce pape en 1604.
( 12) « Sic submisse dicat, ne chorus vocem ejus audiat. •
Slat. anl. c. 43, § 13; Ord c. 15, n. U
•Tom. IV, p. 131.
12(17
Dlf.llONNAlRK DKS CEREMONIES ET DES RITES SACRES
1208
<Ju dimanche, et dans tous les siècles de l'E-
glise, avant le sacrifice, on a fait des lectu-
res de l'Ecriture sainte : « Nous nous assem-
blons, dit Tertullien (1), pour lire les divines
Ecritures, et y voir ce qui convient aux di-
vers temps, qui nous engage ou à remarquer
ce qui est arrivé, ou à instruire sur ce qui
arrivera. » A la lecture de l'Ancien Testa-
ment on joignit celle du Nouveau : « On lit
dans l'assemblée, dit saint Justin (2), les écrits
des prophètes et des apôtres.» Ce qui servait
à confirmer la foi.
2. Cette lecture a été appelée l'Epître ou
l'Apôtre, parce qu'elle est tirée plus com-
munément des Epîtres de l'apôtre saint Paul.
Ces termes se trouvent souvent dans saint
Augustin (3), aussi bien que dans les conciles
de Carthage et de Tolède, et les anciens Sa-
cramentaires marquent indifféremment VE-
pître ou V Apôtre.
3. On avait du moins, dès le iv siècle, des
livres où était marqué ce qu'il fallait lire
chaque jour. On le voit souvent dans saint
Ambroise (4-), et saint Augustin dit en divers
endroits (5) qu'on ne pouvait point inter-
rompre cet ordre, si ce n'est aux jours de
fêle qui avaient aussi leurs Epître et leurs
Evangiles particuliers. Grégoire de Tours (6)
appelle l'ancien canon , c'est-à-dire l'an-
cienne règle, cet ordre des lectures qu'il
fallait faire le dimanche à la messe. Il y
avait cependant en diverses Eglises quel-
ques variétés sur ce point, comme à pré-
sent.
h. La règle ordinaire était de ne lire à
l'église que les livres canoniques. Le concile
de Laodicée l'avait ainsi ordonné (7). Mais il
y avait des ouvrages si respectables, tels que
les lettres de saint Clément, pape, successeur
de saint Pierre, qu'on ne faisait pas difficulté
de les lire dans l'église, et de les écrire à la
fin des bibles.
5. Toutes les Epîtres de chaque dimanche
sont prises de saint Paul ou des autres apô-
tres, ou des Actes mêmes des apôtres. L'E-
glise fait lire avant l'Evangile les écrits des
envoyés de Dieu, en quoi elle paraît suivre
l'exemple de Jésus Christ, qui envoyait quel-
ques-uns de ses disciples (8) dans les lieux
où il voulait aller lui-même.
6. L'Epître est intitulée lectio , leçon ou
lecture, parce qu'originairement c'était une
simple lecture faite à haute voix, sans chant,
et le pupitre sur lequel on la lisait a été
nommé lectrin, letrin, lutrin lleclrinum, lec-
tricium, lectorium, legeolum, du verbe légère,
lire).
7. Quand l'Epître est tirée de saint Paul,
elle commence ordinairement par Mes frères,
parce que saint Paul nomme ainsi ceux à
qui il écrit, et elle commence par Mes très-
chers, lorsqu'elle est tirée des Epîtres cano-
niques, à cause que cette expression se
(l)«Coimus ad lilleranim divinarum comruemoratio-
nem, » etc. Apol. c. 39.
(2) Apol.%
(3) Serm. 176, al. Il), de Verbis Apost.
\i) Epist. ait Mmce.il. Sor., elC
(5) Proton \>\ l Rpwl Jnmi. ; 1ntc\. 9 ; in Epift. jQ<m.
trouve souvent dans saint Jacques , dans
saint Pierre, dans saint Jean et dans saint
Jude.
8. Tout le monde s'assied pendant l'Epî-
tre, parce que, parmi les Juifs et les premiers
chrétiens, ces lectures étaient une espèce de
conférence, où les assistants pouvaient faire
des interprétations et des remarques, comme
on le voit dans saint Paul (9) et dans Tertul-
lien (10). Il n'y a pas longtemps que dans un
grand nombre d'églises de France on chan-
tait, pendant ou après l'Epître, des explica-
tions en langue vulgaire, ce qui s'observe
encore le jour de Saint-Etienne à Aix en
Provence, où un ecclésiastique en aube
chante en vieux provençal leis plans de sant
Esleve.
ESPÈCES (Saintes).
Voy. l'art. Eucharistie, au commence-
ment.
11 faut renouveler souvent les saintes es-
pèces, au moins tous les quinze jours. La
sacrée congrégation des Rites a décidé, le
16 décembre 1826, qu'un curé ne peut en
conscience distribuer aux fidèles des hosties
qui sont consacrées depuis trois mois; les
prêtres qui diraient la messe dans une pa-
roisse où le pasteur tolère cet abus, sont
obligés sub gravi de ne pas distribuer des
hosties consacrées depuis si longtemps, dans
la crainte qu'elles ne soient corrompues,
quand même la couleur et la surface ne se-
raient pas altérées. Voy. la collect. des dé-
crets, n 4474, elle Cérémonial de Lyon,
n. 159. Non differri débet ad 15 dies.
Les hosties sont quelquefois si minces et
si petites, qu'on peut douter si les fidèles
ont vraiment communié ; car il faut qu'il y
ait manducation , selon les paroles de Jésus-
Christ.
ESPRIT (Saint-).
PRIÈRES EN LHONNEOR DU SAINT-ESPRIT.
( Indulgences authentiques. )
Les indulgences suivantes sont accordées
à perpétuité à tous les fidèles qui, pour ob-
tenir le secours de l'Esprit-Saint , réciteront
avec humilité et compunction, en ayant l'in-
tention d'offrir ces prières pour les intentions
de l'Eglise, l'hymne Veni, Creator, ou la
prose Veni, sancte Spirilus, en latin, ou en
toute autre langue, pourvu que la traduction
soit fidèle.
1° Indulgence de 100 jours, toutes les fois
que l'on récitera, soit le Veni, Creator, soit
le Veni, sancte Spiritus.
2° Indulgence plénière, une fois par mois,
pour ceux qui auront dit l'un ou l'autre tous
les jours du mois, le jour à leur choix, où
s'etant confessés et ayant communié, ils prie-
ront pour les besoins de l'Eglise.
3° Indulgence de 300 jours pour chaque
fois que l'on récitera l'Hymne ou la Prose,
(6) Vit. Patrum, cap. 17.
(7) Can. 59.
(H) Luc. x, 1 ; Alciliri. de divin. Ollic.
(9) I Cor. xiv, 26.
{U))Apol.,c. 39.
«119
ESP
' le jour de la Pentecôte et pendant l'octave de
, cette fête (1).
! N. B. Toutes ces inauigences sont appli-
cables aux âmes du purgatoire.
HYMNE. HYMNCS.
Venez, Esprit créateur, Veni, Oealor SpiriU»;
descendez dans les âmes de Mentes luorutu visita,
ceux qui sont à vous, et rem- Impie superna gratia
plissez de la grâce divine les Uu;e lu creasti peelora.
cœurs que vous avez formés.
Esprit consolateur, don du Qui Paraclelus diceris,
Dieu très-haut, source de Donum Dei alltssimi,
vie, feu céleste, amour, onc- Fous vil us, igois, charitas,
tion divine. Et spirilalis unclio.
Vertu de la droite de Dieu, Tu sepliformis niunere
vous répandez sept l'ois vos Dexlnc Dei tu digilus,
dons, et, selon la promesse Tu rite promissum Patris,
du Père,' vous mettez sa pa- Sermone ditaus giillura.
rôle sur nos lèvres.
Eclairez-nous de voire lu- Accendelumensensibus,
mière, versez votre amour Infuude amorem cordibus,
dans nos cœurs, et fortifiez à Inliruia nostn corporis
tous les instants notre chair Virlule lirmans perpeti.
inlirme et défaillante.
Repoussez loin de nous l'en- Hoslem repellas longius
nemi, et donnez-nous la paix , Pacemque dones prolinus;
guidés ainsi par vous, dous Ductore sic le praevio,
éviterons tout ce qui peut Vitenms omne noxium
nous nuire.
Apprenez-nous à connaître PerlesciamusdaPatrem
lePère.apprenez-nonsàcon- Noscamus atque Filiuni;
naître le Fils; et vous, Esprit Te utriusque Spiritum
du Père et du Fils, soyez a Credamus omui tempore.
jamais l'objet de notre amour
et de notre foi.
Gloire soit au Père éter- Gloria Patri Domino,
nel dans tous les siècles, au Natoque qui a morluis.
Fils qui est ressuscité d'entre Surrexit, ac Paracleto,
les morts, et au Saint-Esprit In sœculorum s*cula.
Prose. Prosu.
Venez, Esprit-Saint, faites Veni, saucle Spiritus,
descendre sur nous, du haut El emille cuelilus
des cieux , un rayon de votre Lucis tuae radium,
lumière.
Père des pauvres, venez; Veni, pater pauperum ;
venez, dispensateur des dons Veni dator nuinerum ;
célestes; venez, 6 vous qui Veni, lumen cordium.
éclairez les cœurs !
Doux consolateur , hôte ai- Consolalor optime,
niable de l'âme , délicieux ra- Duleis bospes anima;,
fratchissement. Dulce refrigerium.
Dans le travail vous êtes In labore requies,
notre repos, vous êtes notre In œstu temperies,
abri dans la chaleur et noire lu fletu solaliuiu.
consolation dans les larmes.
0 bienheureuse lumière, 0 lux beatissima,
remplissez le fond des cœurs Reple cordis intima
de ceux qui vous sont li ièies. Tuorum Udelium.
Sans vous, sans voire se- Sine luo numine,
cour;, il n'y a rien de pur Nihil est in homine,
dans l'homme. Nihil est innoxium.
Lavez ses souillures , gué- Lava quod est sordidum,
rissez ses plaies , arrosez son Riga quod est aridum,
âme aride. Sana quod est saucium.
Amollissez sa dureté, é- Flecle quod est risidum,
ihauffezsa froideur , dirigez Fove quod est frigidum,
ses pas égarés. Rege quod est devium.
Daignez répandre vos dons Da tuis tidelibus,
sept lois saints sur ceux qui In te contidenlibus,
se confient eu vous avec lidé- Sacrum septenaiium.
lue.
Accordez-leur les mérites Da virtutis meritum,
de la vertu, et a la fin de leur Da salulis exilum,
(1) Pie VI, bref universel et perpétuel du 26 mai 1790,
dont l'original se conserve dans les archives de la congré-
gation dite Prima-Primaria, au collège Romain.
(2) Voyez Casaubon elSaumaise sur Vopiscus : ils mon-
trent savamment qa'orarium est un mot latin qui a passé
aux Grecs el aux Syriens aussi bien que sudarium, qui lire
évidemment son nom de la sueur, a sitdore. tjuelques-uns
ont cru que le mot orarium venait «6 oie terqendn , parce
qu'on s'en servait pour essuyer sa bouche ; niais Saumaise
fait voir qu'il vient plutôt d'ora, qui signifie le bord de la
robe, parce que très-anciennement on attachait un linge.
"a quelqu'un des bords de la robe avant qu'on portât les
ETO lilO
carrière, le salut el l'éter- Da perenne gaudiuui.
nellejoie.
Ainsi soil-il. Amen.
ESSUIE -MAINS.
11 faut des essuie-mains à l'usage de la sa-
cristie ; on doit les changer assez souvent
(Yoy. Propreté). Le petit essuie-mains qui
sert au prêtre pendant la messe est appelé
manuterge.
ÉTOLE.
Entre les ornements nécessaires pour cé-
lébrer la messe , on compte l'étole ( Voy.
Messe, Sacrifice). Elle doit être de même
couleur et de même matière que la chasuble.
Selon lus auteurs italiens, elle doit avoir une
longueur d'environ six coudées, pour des-
cendre au-dessous des genoux; une largeur
de six doigts, des franges de trois doigts;
trois croix, aux extrémités et au milieu, de
forme carrée d'environ trois doigts. On n'a-
joute rien à l'étole du prêtre; celle du diacre
a deux attaches à franges, pour unir conve-
nablement les deux parties.
Selon le Cérémonial de Lyon , l'étole a
sept pieds quatre pouces de long, trois pou-
ces et demi ou quatre pouces de large. Elle a
en bas, comme le manipule, huit pouces;
les pattes , en se rétrécissant par un petit
demi-cercle, doivent monter à la hauteur de
huit pouces; la croix de chacune a quatre
pouces en carré; il en faut une petite au
milieu.
L'usage de l'étole n'est approuvé que dans
les cérémonies qui ont rapport aux sacre-
ments, aux bénédictions, aux processions, à
l'ofûce des morts. Ce n'est pas une marque
de juridiction. Voy. les décrets de la congré-
gation des Rites.
Il n'est pas dans l'ordre qu'un simple prê-
tre officiant soit assisté par un autre prêtre
en élole, si ce n'est comme diacre, à la messe
solennelle et pendant les cérémonies qui la
précèdent ou la suivent immédiatement.
ÉTOLE. — SON ORIGINE ET SON USAGE.
(Explication du P. Lebrun.)
L'étole a été pendant les huit premiers
siècles appelée orarium, et elle était origi-
nairement un linge On (2) dont les personnes
propres et de quelque considération se ser-
vaient pour s'essuyer le visage.
Saint Jérôme nous fait bien entendre ce
que c'était que l'orarium, lorsqu'il parle des
personnes qui se faisaient un mérite de n'en
point porter (3), ou, comme il l'explique, de
ne point mettre de linge autour du cou (i) :
sur quoi il leur dit que cela est inutile et
même ridicule , à moins qu'ils ne s'épar-
gnent cette dépense pour en donner l'argent
mouchoirs a la main ou autour du cou. Comment, in Hist.
Auq. script, tom. II, p. 530 et seq.
Voq. aussi le Père Moriu (de sucris Ordinal, part. n),et
la Discipline du P Thomassin, i" p., I. II, c. 40 et soir.),
où il est amplement traité des habits ecclésiastiques.
(lî) « Itidieuluni el plénum dedecoris est referlo marsu-
pio, quod sudarium orariutnque non habeas, gloriari. »
Hier i/i Epis/, ad Sepot
(i) (Juid prodest circa rolhim ad abstergendoï sudores
liuteolum non habere... cum marsupium nostrutu universa,
pauperum lurba suspirel. » Hier, in Mie h iq,
12H
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
151»
aux pauvres. Ce linge convenait fort à ceux
«lui parlaient en public : c'est pourquoi dans
l'Eglise il devint un ornement des évêques,
tl s prêtres et des diacres, et il fut défendu (1)
au* sous-diacres et aux autres clercs infé-
rieurs, aussi bien qu'aux moines (2). Mais
il fui tenu et conservé avec tant de propreté,
qu'on n'osait s'en servir à s'essuyer; et nous
voyons par un grand nombre de représenta-
lions et de peintures , depuis l'empire de
Justinien, que dès le vr siècle, dans l'Eglise
grecque et dans l'Eglise latine, il fut fait
d'étoffe , en longue' et étroite banderole,
comme il est à présent.
Haban Maur, dans son traité de Vlnstitu-
tioit des clercs, qu'il écrivit l'an 819, en parle
ainsi : Le cinquième vêtement s'appelle ora-
rium , quoique quelques-uns le nomment
élole (3). Walfrid Strabon. son disciple, mort
en 849, ne le nomme qu'orarium [k), et il y
a lieu de croire que ceux qui ont donné à
Vorarium le nom d'élole stola), qui signifiait
communément une robe longue, ne l'ont fait
que parce qu'ils le prenaient pour un reste,
c'est-à-dire pour la bordure ou l'orfroi d'une
longue robe ouverte par devant , au lieu
qu'il n'a succédé qu'à un long mouchoir
qu'on laissait pendre autour du cou. L'Eglise,
sans s'arrêter scrupuleusement à ces sortes
d'origines, a regardé simplement Yorarium
comme un vêlement d'honneur, et a voulu
qu'en le prenant le prêtre demandât à Dieu
de lui faire recouvrer l'innocence et l'im-
mortalité dont il avait orné l'homme en le
créant. Rendez-moi, Seigneur, disent les prê-
tres, la robe d'immortalité que j'ai perdue par
le péché dans la prévarication de notre pre-
mier père (5).
EUCHARISTIE.
On verra à l'article Sackifice et aux arti-
cles Messe, Communion, beaucoup de détails
praliqui s. Voici , dans le litre 1", ce que
contient le Rituel romain; on verra ensuite
ce qui concerne l'exposition, la bénédiction
et les processions du saint sacrement.
TITRE PREMIER.
Du très-saint sacrement de
l'Eucuarislie.
1. On doit avoir
grand soin, il est vrai,
3e recevoir et admi-
nistrer avec respect
et saintement tous les
sacrements de l'Eglise
catholique, mais en-
core plus le très-saint
sacrement de l'eucha-
ristie , qui contient
tout ce qu'il y a de
plus digue , de plus
saint et de plus ad-
mirable dans l'Eglise
de Dieu , le premier
et le plus grand don
(1) Conc. Laod. can. 8.
(2) Monacho uU orario in monasierio non liceat. » Conc.
Aurel. i, can M, an. 511.
{j) Quinlum est ijuchI orarium dicilur, licet hoc quidam
De sanctissimo Encharistise
sacramento
1. Omnibus quidem
Eecletùe caiholicœ
sacramentis religiose
sancleque tractandis ,
magna ne diligent cu-
ra adhibenda est; sed
pra-cipue in admini-
strando ne suscipien-
do sanctissimo eucha-
ristiœ sacramento, quo
m'Ait dignius , nthil
sanclius et admirnhi-
liusliabet Ecclesia Dei,
cum in eo contineatur
prœcipuum et maxi-
mum Dei donum, et
qu'il nous ait fait, Jé-
sus-Christ même, la
source et l'auteur de
toute grâce el de toute
sainteté.
2. Le curé doit
mettre un grand soin,
non-seulement à ne
pas manquer lui-mê-
me de respect et de
religion envers ce
sacrement digne de
toute vénération , à
lui rendre les hon-
neurs convenables ,
soit qu'il l'ait enlre
les mains, soit qu'il
l'administre, soitqu'il
l'ait en réserve, mais
ipsemet omnis gratin}
et sanctitatis font au~
ctorque Christus Do-
minus.
2. Parochus igitur
summum sttidium in
eo ponat , ut cum ipse
venernbile hoc sacra-
mentum qua decet re-
verenliadebitoquecul-
tu tract et, custodiat
et administret, tum
etiam populus sibi
commissus religiose
eolat, sancle frequen-
terque susciptat, prœ-
sertim in majoribus
anni solemnitatibus.
encore il s'emploiera
de tout son pouvoir à ce que le peuple qui lui
est confié ait du respect pour ce sacrement,
et le reçoive saintement et fréquemment, sur-
tout aux grandes fêtes de l'année.
3. Dans cette vue 3. ! Ideo populum
il rappellera souvent sœpius admonebit qua
prœparatione et quan-
ta animi religionc ac
pietate, et humiti etiam
corporis habita ad
tum divinum sacra-
mentum debeat acce-
drre : ut prœmissa sa-
cramentali confessio-
ne, omnessaltem a mé-
dia nocte jejuni, et
utroque genu flexo sa-
cramentutn humiliter
adorent ac reverenter
suscipiant, viri quan-
tum fieri potest, nmu-
lieriout separati.
mes, autant qu'il est
possible, soient séparés des femmes.
au peuple avec quelle
préparation , quelle
piété , quel respect
intérieur , quelle hu-
milité même exté-
rieure, il faut s'ap-
procher du sacrement
le plus divin ; que
lous s'élant confessés
auparavant, étant à
jeun au moins depuis
minuit, adorent hum-
blement à genoux ,
et reçoivent avec res-
pect ce grand sacre-
ment; que les hom-
». il faut aussi
avertir les commu-
niants de ne pas sor-
tir de l'église , aussi-
tôt qu'ils ont reçu le
sacrement, de ne pas
se livrer à des con-
versations, de ne pas
donner toute liberté à
leurs regards, de ne
pas cracher, ni même
réciter aussitôt des
prières dans leur li-
vre, dans la crainte
de laisser sortir de
leur bourbe quelque
reste des saintes es-
pèces, mais de rester
quelque temps en
prière avec la dévo-
k. Moneanlur prœ-
terea communicantes
ut sumpto sacramento
non statim ah Eccle-
sia discédant ouf col-
loquanlur, nec ttatim
rugis oculis circum-
spiciant aut exspuant,
neque de libro statim
orationes recitent; ne
sacramenti species de
ore décidant, sed qua
par est devotione ali-
quanlisper inoralione
pi rmaneant, gratins
agentes Deo de tain
stngulari benefteio, ni-
que etiam de sunctis-
sima passione domi-
nica, in cujus memo-
stolam \ocent. Raban. Maur., de Institut. Cter. I. i, c 19
(l) W:,!fr. de Iteb Ecct. c. 24.
i il Redde mibl. Domine , stolani immorlalitalis,
penlidi in pravvariijtione priini pireolis, elc.
<|uani
1-213
tion convenable, ren-
dant grâces à Dieu
pour un si grand
bienfait, s'occupml
aussi de la passion
moire de laquelle on
on y participe.
5. Il doit avoir soin
qu'il y ait continuel-
lement assez de par-
ticules consacrées
pour satisfaire aux
besoins des infirmes
et aux fidèles qui de-
mandent la commu-
nion; il doit les con-
server dans un ci-
boire fait d'une ma-
tière solide et dé-
cente, propre et bien
fermé, couvert d'un
voile blanc, et autant
qu'il est possible .
dans un tabernacle
riche, fermé à clef.
(3. Ce tabernacle ,
surmonté d'un dais
convenable, ne con-
tenant rien autre
chose, doit être pla-
cé au grand autel ,
ou à un autre qui
favorise mieux le res-
pect dû à un si grand
sacrement, sans met-
tre obstacle aux au-
tres fonctions saintes
et offices de l'Eglise.
Plusieurs lampes , ou
du moins une, doi-
vent êlre continuel-
lement allumées , le
jour et la nuit, devant
le saint sacrement;
le curé pourvoira à
ce que tous les orne-
ments qui ont pour
objet le culte dû à la
sainte Eucharistie
soient propres et en
bon état.
7. Il renouvellera
fréquemment les es-
pèces eucharistiques.
11 ne consacrera que
des hosties récentes,
ensuite il distribuera
au plus tôt les an-
ciennes, ou il les con-
sommera.
8. Il faut admettre
à la sainte commu-
nion tous les fidèles
pour qui il n'y a pas
de juste raison d'ex-
EUC
riam hoc mysterium
cetebralur et sunti-
tur.
du Seigneur, en mé-
célèbre ce mystère et
o. Curare porro dé-
bet ut perpétua uti-
quot particulœ conse-
cratie eu numéro gui
usai infn morum et
aliorum /idelium com-
munioni satis esse
possit , conserventur
in pixide ex sulida
decentique materia ,
eaque mundu et suo
operculo bene clausa,
albo veto cooperta, et
quantum res feret, or-
ntiio in tabernaculo
claie obserato.
6. Hoc autem ta-
bernaculum conopœo
decenter opertum, at-
que nb onuii alia re
vacuum in allari ma-
jori vel in alio quod
vénération! et cultui
tanti sacramenti com-
modius ac decentius
videalur , sit coUoca-
tum ; ita ut nulltim
aliis sacris functioni-
bus nul ecclesiasticis
officiis impedimentum
afferatur. Lampades
coram eo plures , vel
saltemuna, die noctu-
que perpétua collu-
ceat; curabitque pa-
rochus ut omnia ad
ipsius sacramenti cul-
tum ordinata intégra
mundaque sint et con-
serventur.
7. Sanctisiimœ Eu-
charistiœ parliciilas
fréquenter renvvabit.
Hostiœ tero seu parti'
culfr consecrandœ sint
récentes, et ubi eas
consecraverit , veteres
primo distribuât vel
sumat.
8. Fidèles omnes ad
sacram communionem
admittendi tunt, ex-
ceptis iis qui justa ra-
tione prohibentur. Ar-
EUC
1511
clusion. Il faut en cendi autem sunt pu-
éloigner ceux dont blice indu/ni, quai es
l'indignité est publi- sunt excommunient i ,
que, tels que les ex- interdicti, manifesle-
communiés et les in- que infâmes, ut mer e-
terdils ; ceux dont triées, concubinnrii ,
l'infamie est notoire, feneratores , mugi ,
comme les femmes sortileiji, blasphemi et
alii ejns qeneris ]>u-
blici peccatores; nisi
de eorum pœnitentia
et emendatione ton-
stet et publico scan-
d(do prius sntisfece-
rint.
publiques, les con-
cubiuaires, les ma-
giciens, les sorciers,
les blasphémateurs et
autres pécheurs pu-
blics de ce genre, à
moins qu'on ne soit
certain de leur péni-
tence , et qu'ils n'aient auparavant réparé lo
scandale public.
9. Quant aux pé- 9. Occultos vero
cheurs occultes qui peccatores, si occulte
ne donnent pas des pétant , et non eos
preuves de conver- emendatos agnoverit ,
sion, on doit leur repellat ; non autem
refuser la commu- si publiée pétant, et
nion, s'ils la deman- sine scandalo ipsos
dent en secret, mais prœterirc nequeut.
non s'ils la deman-
dent en public, et qu'on ne puisse pas les
laisser et passer outre sans scandale.
10. De plus, il est 10. Amentibus prœ-
défendu de donner la tereu, seu phreneticis
communion aux in- communicare non li-
sensés ou frénéti- cet;licebit tamen, si
ques, à moins qu'ils quando hebeant lucida
n'aient des inlerval- intervalta, et devotio-
les lucides; on le peut nem ostendunt, dum
pendant ces inlerval- in eo statu marient, si
les, si l'on voit en
eux de la piété, sans
danger de profana-
tion.
11. On ne doit pas
non plus l'adminis-
trer à ceux qui sont
trop jeunes pour con-
nullum indignitatis
periculum udsit.
[I) On ne traduit pas en français les rubriques suivan-
tes, parce qu'elles sont développées aux articles Mbsm
II. lisetiamquipro-
pter œtatis imbeeilli-
tatem nondum hujus
sacramenti cognitio-
naitie et apprécier ce nem et gustum hahent
sacremeni. administrari non dé-
bet.
Ordo ministrandi sacram communionem (1).
12. Sacerdus igitur sanctissimam Euch'i-
ristiam ministraturus, hostiis seu particulis
pro pnpuli maltiiudine consecratis, vasculo-
gue uno vel pluribus, decenti et commodaloco
expositis cum vino et aqua ad purificationrm
eorum qui communionem sùmpserint, et ante
eos linteo mundo ext nso, lotis prius wnni-
bus, et superpellieeo indutus, ac desuper stola
coloris ofpcio illius diei corn enientis, précé-
dente elerico seu alio ministre, proredit ad
âitare manibus jvnelis, et arcensis cereis, fa-
cto prius et postea genuflexione , extrahit
pgxidem, et illam super corporale depositam
discooperit. Minuter, genibus flexis, nomine
puputi ad cornu Epistolœ facit confessionem
gêneraient dieens . Confiteor Deo, etc
basse, vers la fin, pi i omwckion générale, ausquels 00
peut recop'jr
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1215
13. Tum sacerdos iterum genuflectil, et
manibus junctis, ante peclus verlit se ad po-
pulum (adverlensne tergavertat sacramento)
tt in cornu Evangelii dicit : Misereatur ves-
tri, etc., et addit ': Indulgenliam, absolulio-
nem f et remissionem peccatorum vestrorum
tribuat vobis omnipotens et misericors Do-
minus, r) Amen.
lk. Dicens : lndulgentiam, etc., manu dex-
tra in formant crucis siijnat communicandos.
15. Deinde ad altare se convertit , genu-
flectit, manu sinistra pyxidem prehendit , et
duobus digitis,pollice et indice, sacramentum
accipit et élevât, conversusque ad populumin
medio altari dicit clara voce : Ecce Agnus
Dei, ecce qui tollit peccata mundi. Mox
subdit : Domine, non sum dignus ut intres
sub tectum meum; sed tantuin die verbo, et
sanabitur anima mea; quod iterum ac tertio
repetit : qua formula eliam utendum est, cum
feminœ communio minislratur.
16. Poslea ad communicandum accedit, in-
cipiens ab Us qui sunt ad partem Epistolœ,
sed primo, si sacerdotibus vel aliis ex clero
danda sit communio, Us ad gradus altaris
genuflexis prœbeatur ; vel si commodefieri po-
test, intra sepimentum altaris sint a laicis di-
stincti. Sacerdotes vero cum stola communi-
cent.
17. Sacerdos unicuique porrigens sacra-
mentum, et faciens cum eo signum crucis su-
per pyxidem simul dicit : Corpus Domini
noslri Jesu Christi custodiat animant tuam
in vitam aelernam. Amen.
18. Ubi vero omnes communicaverint sa-
cerdos reversus ad altare dicere poterit : 0
sacrum convivium, in quo Christus sumi-
tur, recolitur memoria passionis ejus, mens
impletur gratia , et futurœ glorise nobis pi-
gnus datur ! y Panein de cœlo prœstitisti eis.
Minister respondet : Omne delectamentum in
se habentem. Tempore paschali additur Allé-
luia. Mox sacerdos dicit. y Domine, exaudi
orationem ineam; iî) Et clamor meus ad te
veniat. y Dominus vobiscum; b) Et cum spi-
ritu tuo.
Or émus (1).
Deus, qui nobis sub sacramento mirabili,
passionis tuse memoriam reliquisli, tribue,
quaîsumus, ita nos corporis ol sanguinis tui
sacra niysteria venerari, ut redemptionis tuœ
fruclumin nobis jugiler sentiamus. Qui vi-
vis et régnas, etc.
19. Tempore paschali dicitur oratio.
Spiritum nobis, Domine, tua? charitalis
infunde, ut quos sacramentis paschalibus
satiasti, tua facias pietate concordes. Per
Chrislum Dominum noslrum. h] Amen.
20. Antequam reponat sacramentum, dili-
genter advertat ut si aliquod fragmentum
digitis adkœseril, illud in pyxidem deponat, et
eosdem digitos quibus tetigit sacramentum
abluat et abstergat purificatorio, ablutionem
(1) La sainte Eucharistie est un festin où Jésus-Christ
se doune pour aliment , qui renouvelle le souvenir de sa
passion, remplit de grâce et nous est un gage de la gloire
future. C'est un pain venu du ciel , qui renferme touios
sortes de délices. L'Eglise demande la grâce do le véné-
rer tsset pour éprouver sanscesse les efjets de la rédenip.
1216
vero sumat, si celebraverit, aut iis qui lune
communicarunt , sumendam tradat, aut saltem
in sacrarium injiciat. Postea genuflectens
reponit sacramentum in tabernacuto, et clave
obserat.
21. Deinde extenla manudextera benedicit
iis qui communicarunt, dicens.
Benediclio Dei omnipotenlis, Patris f, et
Filii, et Spiritus sancti descendat super vos,
et maneat semper. r) Amen.
22. Communio autem populi intra missam,
statim post communionein sacerdotis celebran-
lis fieri débet {nisi quandoque ex rationabili
causa post missam sit facienda) cum oratio-
nés, quœ in missa post communionem dicun-
tur non solum ad sacerdotem, sed etiam ad
ulios communicantes spectent.
23. Itaque sacerdos, sumpto sacralissimo
sanguine, antequam se purificet, ponat parti-
culas consecratas in pyxide, vel si pauci sint
communicandi, super patenam, nisi in prin-
cipio positœ fuerint in pyxide, et genuflectit,
ministro intérim faciente confessionem, ut
supra.
■ 2k. Postea verlens se ad poptilurn in cornu
Evangelii dicit: Misereatur vestri, etc., tt eo
quo supra diclum est modo porrigit commu-
nicandis Eucharistiam, incipiens a ministris
altaris, si velint communicare. Finila com^
munione, reverlitur ad altare nihil dicens, et
non dut eis benediclionem, quia illam dabit
in fine missœ.
25. Deinde dicit secreto. Quod ore sumpsi-
mus, etc., ut in Missali ; se purificat, et mis-
sam absolvit. Quod si contingat, absoluta
missa statim aliquos interdum communicare ,
tune sacerdos adhuc planeta indutus, sacrum
communionem eo modo quo supra dictum est
tninistrabit.
De la communion paschale.
26. Un curé doit
avoirsoin de rappeler
au peuple assez tôt
pendant le Carême,
soit par lui-même soit
par d'autres prédica-
teurs, cette constitu-
tion du concile de
Latran sous Inno-
De communione paschali.
26. Curet autem pu*
rochus ut in Quadru-
gesima per se vel per
aliosconcionatorespo-
pulo opportune de-
nuntielur constitutio
concilii Lateranensis
sub Innocentio III ,
quœ sic habet :
cent III (2) :
27. Omnis ulriusque sexus fidelis postquatn
ad annos discretionis pervenerit, omnia sua
peccata saltem semel in anno Gdeliter conli-
tcatur proprio sacerdoti, et injunctam sibi
pœnitentiam propriis viribus sludeat adim-
plere, suscipiens reverenter ad minus in
Pascha Eucharisliae sacramentum. nisi forte
de proprii sacerdotis consilio, ob aliquam
rationabilem causam ad lempus ab hujus-
modi perceptione duxerit abstiiicndum ;
alioquin et vivens ab ingressu ecclesiœ ar-
ceatur, et moriens chrisliaua careat sepul-
tura.
tion ; elle demande, dans le temps pascal, la charité et la
concorde pour ceu\ qui y ont participé. Tel est In sens de
ces différentes prières.
(2) Ou ne la traduit pas, parce que |o sens en est bicu
connu
1217
EUC
Et'C
i2i3
28. Pour faire exé- 28. Ut igitur hoc
cuter inviolablement saîutare concilii de-
ce décret salutaire du cretum inviolabiliter
concile, le curé aura servetur,descriptapa-
sur uu registre les rochus habeat no mina
noms de ses parois- suorum parochiano-
siens ; après l'octave rum, et qui dicto tem-
de Pâques il dénon- pore non communica-
cera à son Ordinaire verint, et post octa-
ceux quin'auront pas vam Paschœ eos, qui
communié dans le propriœ sitlutis imme-
temps prescrit, et mores sœpiusadmoniti
qui , oubliant leur non obtemperaverint,
propre salut, ne se Ordinario suo denun-
seront pas rendus à tiet.
des avertissements
réitérés.
29. Le curé fera en 29. Dabit quoque
sorte, s'il est possi- operam parochus, quo
ble, qu'on communie ad ejus fieri polest, ut
le saint jour de Pà- in ipso diesanclissimo
ques ; et ce jour-là il Paschœ communicent;
administrera par lui- quo die ipse per se,
même, s'il n'en est nisi légitime impedia-
pas légitimement em- tur, parochiœ suœ fi-
péché, la sainte corn- delibus hoc sacramen-
munion aux fidèles tumministrabil. Alie-
de sa paroisse. Quant nœ vero parochiœ fi-
ai ceux des autres pa- deles ad proprium
roisses, il les renverra parochum remitlet ,
à leur propre curé ; prœter peregrinos, et
cela ne s'entend pas advenus, et qui certum
des voyageurs , des domicilium non ha-
étrangers et de ceux bent ; quibus ipse sa-
qui n'ont pas un do- cram prœbebit com-
micile fixe ; il leur munionem, si ad illum
donnera la sainte accesserint rite para ti,
communion s'ils se vel ubi est ea consue-
présentenl bien dis- tndo,eosad calhedralis
posés ; ou bien , si eccUsiœ parochos re-
telle est la coutume miltet. In cœlerisvero
du lieu, il les adres- servabiteaquœinlibro
sera aux curés de de statu animarum, ut
l'église cathédrale, infra, prœscribuntur.
Du reste il observera
ce qui est prescrit sur l'Etat des âmes, à
l'art. Formules.
30. Il portera aussi 30. JEgrotis quoque
la communion aux parochialibus, eliamsi
malades de sa parois- communionem extra
se, pendant le temps prœscriptos pnschales
assigné pour le de- dies sumpserint , in
voir pascal, quand paschalibus dicbus il-
même ils auraient lam deferet ac minis-
communié aupara- trabil
vant.
De la communion des iu- De communione infirmo-
ûrmes. rum.
31. Il faut avoir 31. Viaticumsacra-
grand soin de procu- tissimi corporis Domi-
rer aux malades le ni nostri Jesu Christi
viatique du très-saint summo studio ac dili-
corps de Notre-Sei- gentia œgrotantibus
gneur Jésus-Christ, et opportuno tempore
le faire assez tôt pour procurandum est, ne
ne pas les exposer à forte contingat illos
mourir privés d'un si tanto bono parochi
grand bien par Fin- incuria privatos dece- ,
souciance du pasteur, dere. Cavendumautem
Il faut avant tout imprimis est ne ad in-
prendre garde à ne dignos cum aliorum
pas le porter à des scandalo deferatur ,
indignes.au scandale quales sunt publici
des autres; tels se- usurarii, concubina-
raient les usuriers ni, notorie criminosi,
publics, les concubi- nominatim excommu-
naires, ceux dont les nicati aut denuntiati ;
crimes sont notoires, nisi sese prius sacra
les excommuniés confessione purgave-
nommément dénon- rint, et publicœ offen-
cés, à moins qu'ils ne sioni, prout de jure,
se soient purifiés par satisfecerint.
la confession, et qu'ils
n'aient fait au public les réparations jugées
nécessaires.
32. Le curé doit 32. Hortetur paro-
exhorter les infirmes chus infirmum, ut sa-
à recevoir la sainte cram communionem
communion , quand stimat, etiamsi gravi-
même la maladie ne ter non œgrotet, aut
serait pas grave ni mortispericulum non
dangereuse , surtout immineat, maxime si
à l'occasion des gran- festi alicujus celebri-
des fêtes, et lui-mê- tas id suadeat, neque
me ne refusera pas de ipse illam ministrare
la leur administrer, recusabit.
33. Il l'administrera 33. Pro vialico uu-
en viatique, lorsqu'il tem ministrabit, cum
est probable que le probabile estquod eam
malade ne pourra pas amplius sumere non
le recevoir une autre poterit. Quod si œger,
fois ; si après le saint sumpto viatico, dies
viatique il vit quel- aliquot vixerit, vel
ques jours, ou que le periculummortis eva-
danger de mort ait serit, et communicare
disparuetqu'il veuille voluerit,ejuspio desi-
communier , le curé derio parochus non
ne manquera pas de deerit.
satisfaire ses pieux
désirs.
3i. On peut, il est 34. Polest qmdem
vrai, donner le viati- vialicum brevi mori-
que à ceux qui doi- turisdarinonjejunis,
vent bientôt mourir, id tamen diligenter
sans qu'ils soient à curandum est, ne Us
jeun; il faut cepen- tribuatur a quibus ob
dant avoir soin de ne phrenesim, sive ob as-
pas l'administrerlors- siduam tussim, alium-
que la frénésie, une ve similem morbutn
toux continuelle, ou aliqua indecentia cum
quelque mal sembla- injuria tanti sacra-
ble expose à quelque menti timeri polest.
chose de contraire au Cœleris aulem infir-
respecl qu'on doit à mis,quiobdevolionem
un si grand sacre- inœgriludinecommu-
ment. Les autres in- nicant, danda est Eu-
firmes qui commu- charistia ante omnem
nient par dévotion cibum et potum, non
pendant leur maladie aliter ac cœteris fide-
doivent recevoir la libus, quibus necetiam
sainte Eucharistie per modum medicinœ
avant de rien manger ante aliquid sumere
ni boire, comme les licet.
autres fidèles; il n'est
pas même permis de prendre auparavant
quelque chose eu forme de médecine
1219 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
35. Mais on ne doit
pas la porter à quel-
qu'un seulement pour
la lui faire adorer,
pour satisfaire sa dé
1221)
35. Sed alicui ad
adorandum solum, seu
devotionis, seu cujus-
vis rei prœtexlu ad
ostendendum non de-
feratur.
votion, ni sous quel-
que prétexte que ce
soit.
36. On doit porter
le saint sacrement de
l'église chez les ma-
lades en habits de cé-
rémonie , ayant un
voile propre par-des-
sus, le tenant devant
la poitrine d'une ma-
nière ostensible et
respectueuse , tou-
jours précédé d'un
flambeau.
37. Lors donc que
le curé doit porter la
communion à un in-
firme, ildoitfaire son-
ner quelques -coups
de cloche pour as-
sembler les parois-
siens ou la confrérie
du très-saint Sacre-
mont (dans les lieux
où elle est instituée),
ou d'autres pieux
chrétiens qui accom-
pagneront la sainte
Eucharistie avec des
cierges ou des flam-
beaux, et porteront
l'ombrelle ou le dais,
si l'on peut en avoir.
11 donnera des ordres
pour qu'on approprie
la chambre du ma-
lade, et qu'on y pré-
pare une table cou-
verte d'un linge pro-
pre, où l'on puisse décemment déposer le
très-saint sacrement.
36. Deferri aulem
débet hoc sanctum sa-
cramentum ab ecclesia
ad privatas œgrotan-
tium domos decenli
habilu , superposito
mundo relamine, ma-
nifeste atque honorifi-
ce, unie pectus cum
omni reverentia et ti-
moré, semper lumine
prœcedcnte.
37. Parochus igitur
processurus ad com-
municandum infir-
mum, aliquot campa-
nœ iclibus jubeat con-
vocari parochianos ,
seu confraternitatem
sanctissimi Sacra-
menti (ubi fuerit in-
stituta) ; seualios pios
Christi fidèles, qui sa-
cram Eucharistium
cum cereis, seu intor-
titiis comitentur ; et
umbellnm seu balda-
chinum , ubi haberi
potesl, déférant. Prœ-
moneat ut œgri cubi-
culum mundetur, et in
eo puretur mensa lin-
teo mundo cooperta,
in qua sanclissimum
sacramentum decenter
deponatur.
38. On doit y pré-
parer des lumières,
deux vases contenant
l'un du vin, l'autre de
l'eau, mettre un linge
propre devant la poi-
trine de la personne
qui doit communier,
et orner la chambre
selon qu'on le pourra.
39. Ceux qui doi-
vent accompagner
l'Eucharistieélant as-
semblés , le prêtre ,
revêtu du surplis et
de l'étole, et, s'il est
possible, d'une chape
blanche , accompa-
gné d'acolytes ou de
clercs, ou même de
38. Parentur lumi-
naria ac duo vascula,
alterum cum vino ,
alterum cum aqua ,
prœterealinteummun-
dum ante pectus corn-
municandi ponalur ,
atque alla ad ornalum
loci, pro cujusque fa-
cul late.
39. Ubi vero conve-
nerint qui Eucharis-
tiam comitaturi sunl,
sacerdos indutus su-
perpelliceo et stolu, et,
si haberi potest, plu-
viali albi coloris, aco-
lythis, seu clericis, nul
eliam presbyleris (si
locus ferel) superpel-
prêtres ( selon les
lieux ), qui sont pa-
reillement en surplis,
ayant pris avec res-
pect, et selon l'usage,
quelques particules
consacrées, ou seule-
ment une (si le che-
min doit être long ou
difficile), il les place
dans un ciboire ou une
petite boîte qu'il re-
couvre, et met par-
dessus un voile de
soie ; le prêtre ayant
un voile long et dé-
cent qui lui pend des
deux côtés sur la poi-
trine, prend des deux
mains le vase conte-
nant le saint sacre-
ment, va sous l'om-
brelle ou baldaquin,
et marche tête nue.
iO. Un acolyte ou
autre ministre doit
toujours précéder,
portant une lanterne
(cependant il ne faut
pas porter ce sacre-
ment la nuit, s'il n'y
a pas nécessité); vien-
nent ensuite deux
clercs , ou d'autres
qui en tiennent lieu,
dont l'un porte de
l'eau bénite avec un
aspersoir, la bourse
avecun corporalpour
mettre sous le vase
contenant le saint sa-
crement, sur la tabb',
dans la chambre de
l'infirme, et un puri-
ficatoire pour essuyer
les doigts du prêtre;
un autre doit porter
le Rituel et agiter
continuellement la
clochette. Ils sontsui-
vis de ceux qui por-
tent des flambeaux.
En dernier iieu vient
le prêtre portant le
saint sacrement élevé
devant sa poitrine
sous l'ombrelle, di-
sant le psaume Mise-
rere, et d'autres psau-
mes et cantiques. Si
le chemin est long ou
difficile, s'il faut mê-
me monter à cheval,
il est nécessaire de
bien enfermer le vase
qui contient le saint
sacrement, dans une
bourse décemment or-
liceo pariter incitais
comitatus, decenter et
de more acceptas ali-
quot particulas con-
secratas , vel unam
tantum (silongius aut
difficiles iter sit fa-
ciendum ) ponat in
pyxide, seuparvueus-
todia, quam proprio
suo operculo cooperit,
et vélum sericum su-
perimponit ; ipse vero
sacerdos imposito sibi
prius ab utroque hu-
mer o oblongo vélo
decenti, utraquemanu
accipiat vas cum sa-
cramento , et deinde
umbellam, seu balda-
chinum subeat, nudo
capite processurus.
40. Prœcedat sem-
per acolythus , vel
alius minister deferens
laternam (noctu au-
teur hoc sacramentum
deferri non débet ,
nisi nécessitas urgeat);
sequanlur duo chric.i,
vel qui illorum vices
suppléant, quorum al-
ter uquum benedictam
cum aspersorio , et
bursam cum corpora-
li, quod supponendum
erit vasculo sauctissi-
mi sucramenti super
mensa in cubiculo in-
prmi , et cum linteolo
purificatorio ad digi-
tos sacerdotis abster-
gendos; aller hune li-
brum Ritualem défé-
rât , et campanule m
jugiler pulset. Succé-
dant deinde déférentes
intortitia. Postremo
sacerdos sacramentum
g'estans elevatum ante
pectus sub umbella
dicens psalmum , Mi -
serere, et alios psul-
mos et cantica. Quod
si longius aut diffici-
lius iter obeundum sit,
et fortasse eliam cqui-
tandum , necesse erit
vas, in quo sacramen-
tum difertur, bursa
decenter or nota, et ad
collum uppensa , apte
includere , et ita ad
pectus ulligare atque
ubslringere, ut neque
decidere neque e py-
1221
EUC
EUC
1222
née, suspendue au xide excuti sacramen-
cou, usée et attachée tum queat
de vaut la poitrine, de
manière que le saint sacrement ne puisse
ni tomber, ni sortir du ciboire.
41. En entrant dans k\. Ingrédient vero
la maison du malade, locum ubijacet infir-
il dit : « Paix à celte mus, dicat : Pax huic
maison et à tous ses domui ; u El omnibus
habitants.» habitanlibus in ea.
42. Alors il dépose 42. Tune deposi-
le saint sacrement tum sacramenlum su-
sur la table avec un per mensa, supposita
corporal dessous; il corporali, genu/lexus
l'adore à genoux, tous adorât, omnibus in
les assistants se met- genua procumbenti-
tant aussi à genoux. 6ms, et mox accepta
A l'instant il prend aquabenedicta,asper-
l'aspersoir el jelte de i/il infirmant et eu-
Venu bénile sur le biculum, dicens anti-
maladeetdansla mai- cAonamÂsperges me,
son, en disant l'an- Domine, hyssopo, et
tienne Asperges me, mundabor ; lavabis
etc., et le premier ver- me, et super nivem
set du psaume Mise- dealbabor ; et primum
rere avec Gloria Pu- versum psalmi Mise-
tri, etc. Ensuite il ré- rere ineî, Deus, cum
pèle l'antienne. Puis Gloria Patiï. Sicut
il dit : eral, etc. Deinde re-
pelilur unliphona As-
perges me, etc.Poslea:
} Adjutorium nostrum in nomine Domini.
ii! Qui fecit cœlum et terrain.
f Domine exaudi oralionem ineam. i$ Et
clamor meus ad te veniat.
f Dominus vobiscum. n) Et cum spirilu
'uo.
Oremus (1).
Exaudi nos, Domine sancte, Pater omni-
poteus, a3lerne Deus , et millere digneris
sanclum angelum tuum de cœlis, qui custo-
diat, foveat, protegat, visitet atque defendat
omnes habitantes in hoc habitaculo. Per
Chrislum Dominum nostrum. ^ Amen.
43. Après cela il 43. His dictis, ac-
s'approche du malade cedat ad infirmum, ut
pour savoir s'il est cognosent num sit
bien disposé à rece- bene dispositus ad
voir le saint viatique, suscipiendum sacrum
et s'il veut lui con- viaticum , et ulrum
fesser quelques pé- velit aliqua peccata
chés; dans ce cas il confiteri, et illum au-
doit l'entendre et diat atque absolvat,
l'absoudre; mais il quamvisprius deberet
doit avoir fait aupa- esse rite confessus,
ravant sa confession, nisi nécessitas aliter
hors des cas de né- urgeat.
cessité.
kk. Puis la confes- kk. Postea facta de
sion générale ayant more confessione ge-
eté récitée selon l'u- neraii sive ab infirmo,
sage, par le malade sive ejus nomine ab
(l)Le prèire invoque le nom du Seigneur, demande
que sa prière et celle des assistants soient exaucées : que
Ûieu envoie du ciel un auge saint pour visiter, garder el
pro'éger celte maison et ses habitants.
('") On peut se purifier le» doigts sans être ensuite em-
ou par un autre en alio, sacerdos dieil :
son nom, le prêtre Misereatur, etc. In-
dit : Misereatur, etc. dulgenliaui, etc.
lndulgentiam, etc.
ko. Ensuite il fait 45. Deinde facta
la génuflexion, prend genuflexione, accipit
le saint sacrement, et sucramentum de vas-
l'élevant au-dessus du culo atque illud ele~
vase, il le montre au vans ostendil infirmo,
malade en disant : dicens : Ecce Agnus
Ecce Agnus Dei, etc., Dei, ecce qui tollit
puis : Domine, non peccata uiundi ; el
sum dignus, etc., trois more solito ter dicat:
fois à l'ordinaire : Domine , non sum
« Seigneur, je ne suis diguus ut inties sub
pas digne que vous tectum meum; sed
entriez dans ma de- tanlum die verbo et
meure ; mais dites sanabitur anima mea.
seulement une paro-
le, et mon âme sera guérie. »
46. Le malade dit 46. Et infirmus si-
ces mêmes paroles mul cum sacerdote dû
avec le prêlre au cat eudem verba, sal~
moins une fois à voix lem semel, submissa.
basse; alors le prêtre voce; tum sacerdos
donne au malade la dans infirmo Eacha-
sainte Eucharistie en ristiam dicat : Accipe,
disant : « Que le frater^te/ soror), via-
viatique du corps de licum corporis Do-
Notre-Seigneur Jésus- mini uostri Jesu
Christ vous défende Christi, qui te custo-
de l'ennemi el vous diat ab hoste mali-
conduise à la vie gno, et perducatin vi>
éternelle. » lam selcrnam. Amen.
47. Mais si l'on ne 47. Si vero commu-
donne pas la commu- nio non daturper mo~
nion en forme de dam viatici , dicat
viatique, il doit dire à more ordinario. Cor-
l'ordinaire : « Que le pus Domini noslri
corps de Notre-Sei- Jesu Christi cuslo-
gneur Jésus -Christ diat, etc.
vous défende, etc. »
48. Si la mort est 48. Quod si mors
proche et qu'il y ait immineat, el pericu-
péril en différant , lum sit in moru,lunc
après avoir dit Mise- </ic«o Misereatur, etc.,
reatur, etc., omettant preedictis precibus
les autres prières en omnibus, vel ex parte
tout ou en partie, il omissis, ei statim via-
lui donne aussilôl le ticum prœbeatur.
viatique.
49. Puis le prêtre 49. Postea sacerdos
lave ses doigts sans abluat digitos nihil
rien dire, et l'on peut dicens, et infirmo Re-
donner au malade tur ablutio. Deinde
cette ablution. En- dicat (2j :
suite il dit :
f Dominus vobiscum ; r] Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Domine sancte, Pater omnipotens, œterne
Deus, te fideliter deprecamur ut accipienti
fratri nostro(iW sorori noslrœ) sacrosanctum
corpus Domini nostri Jesu Christi Filii lui,
barrasse de l'eau qui a servi pour cela ; il suffit d'y trem-
per un coin du purificatoire qu'on a dû porler, d'y frotler
ses doigts et de les essuyer à l'endroit qui est sec. C'est
un moyen indiqué par plusieurs auteurs et plusieurs Ri-
- tuels.
1225
DICTIONNAIRE 1>ES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. liât
administrée au ma- administmta , sacer-
lade, et que le prêtre dos prœdictis preci-
a récité les prières bus recitatis , eum
susdites, il le bénit manubenedicit,etuna
avec la main, puis se cum aliis privalo ha-
retire avec les autres bitu, exstinctis lumi-
en habit ordinaire , nibus, umbella demis-
les flambeaux éteints, sa, latente pyxide, ad
l'ombrelle fermée, le ecclesiam vel domum
ciboire caché, et cha- quisque suam rever-
cun retourne à l'é- tatur,
glise ou dans sa mai-
son.
VARIÉTÉS.
Dans plusieurs diocèses l'administration
de la sainte Eucharistie aux ecclésiastiques
malades se fait de la manière suivante.
On observe les mêmes cérémonies qu'à
la communion des laïques; on doit seule-
ment y ajouter les choses suivantes :
Premièrement, il faut que le prêtre malade
qui doit communier soit revêtu d'un surplis
et d'une étole.
2° Après que le curé ou le prêtre qui ad-
ministre l'Eucharistie a dit l'oraison Exaudi,
il fera l'exhortation qu'il jugera convenable,
et le priera de faire sa profession de foi, en
lui disant : Révérende paler, oportet primum
ut in testimonium fidelissimi lui animi, catho-
licam fidem, quam semper professus fuisti,
nunc etiam sacram Eucharistiam sumpturut
projitearis. Dices igitur : Credo in Deum Pa*
Irem omipotentem, etc.
Alors le malade récite à haute voix le
symbole des apôtres. Si sa trop grande fai-
blesse le met hors d'état de le réciter, un
autre ecclésiastique le récitera pour lui; et
en ce cas-là le curé dira au malade, après
celte récitation : Hoc credis? le malade ré-
pondra : Credo.
Le malade demandera ensuite pardon à
tous ceux qu'il pourrait avoir offensés ou
scandalisés, et protestera qu'il pardonne de
bon cœur à ceux qui l'auraient offensé.
Cela fait, le malade ou un autre pour lui
récitera le Confiteor. Ensuite le curé ira
prendre le saint sacrement sur la table, et
le tenant entre les mains; il le présentera
au malade pour l'adorer profondément; et
cependant il récitera alternativement avec les
ecclésiastiques qui l'accompagnent l'hymne
Te Deum (1), jusqu'au dernier verset exclu-
sivement; le prêtre malade récitera seul :
In te, Domine, speravi, non confundar in
œternum. Il dira ensuite trois fois, Domine,
non sum dignus, etc. Après quoi le curé lui
donnera le saint viatique, en se servant de
la formule ordinaire : Âccipe, Révérende
Pater, viaticum, etc.
Quand on communie un diacre malade, il
faut le revêtir d'un surplis, et lui mettre une
étole en travers, depuis l'épaule gauche jus-'
qu'au côté droit. Si c'est un soi;s-diacre, il
doit pareillement avoir un surplis el un ma-
nipule au bras gauche. On doit observer
pour eux tout ce qui est marqué pour la
fit de tenir le ciboire
tam corpori quam anima prosit ad reme-
dium sempiternum. Qui tecum vivit et ré-
gnât in unitate Spiritus sancli Deus, per
omnia saecula saeculorum. r) Amen.
50. Après cela, s'il 50. His expletis, si
reste quelque hostie altéra par ticula sacra-
Cil doil toujours en menti super fuerit (su-
rester , hors le cas peresse autem semper
dont on a parlé), il débet, prœterquam in
fait la génuflexion, se casu jam dicto) yenu-
lève, et tenant le vase flectit, surgit, et ac-
qui contient le saint cipiens vas cum sacra-
sacrement, il en bénit mento , facit cum eo
le malade par un si- signum crucis super
gne de croix sans infirmum , nihil di-
rien dire ; il le re- cens , et reverenier
porte avec respect à illud deferens ordine
l'église comme il l'en quo venerat , reverli-
avait apporté, disant tur ad ecclesiam di-
le psaume Laudate cendo psalmum : Lau-
Dominum de ccelis , et date Dominum de
d'autres psaumes et ccelis, et alios psat-
hymnes selon le mos,et hymnos,prout
temps. tempus feret.
51. De retour à 51. Cum pervenerit
l'église, il dépose le ad ecclesiam , ponit
saint sacrement sur sacramentum super
l'autel, l'adore et dit altare, adorât, deinde
ensuite : dicit:
j Panem de cœlo prœstitisti eis, rj Omne de-
lectamenlum in se habentem.
f Dominus vobiscum ; r) Et cum spiritu tuo.
Oremus.
Deus, qui nobis sub sacramento mirabili
passionis tuae memoriam reliquisli, tribue,
quœsumus, ita nos corporis et sanguinis tui
sacra mysteria venerari, ut redemplionis tuœ
fructum in nobis jugiter sentiamus. Qui vivis
et régnas, etc. r) Amen.
52. Après cela il 52. Deinde annun-
annonec au peuple tiat indulgentias a
les indulgences ac- summis ponli/icibus
cordées par les sou- concessas sanctissi-
verains pontifes à mum sacramentum co-
ceux qui accompa- mitantibus.
gnent le très-saint sa-
crement.
53. Puis , avec le 53. Postea cum sa-
ciboirc couvert du cramento in pyxide
voile, il fait le signe vélo cooperta faciat
de la croix sur le signum crucis super
peuple sans rien dire, populum nihil dicens.
EnGn il le remet en Postremo illud in loco
son lieu. suo reponat.
54. Si, à cause de 54. Quod si ob dif-
la difficulté ou de la ficultatem, aut longi-
longueur du chemin, tudinem ilineris, vel
ou parce qu'on ne quia ea, qua decet ve-
peut pas reporter neralione sacramen-
commodément etavec tum ad ecclesiam corn-
l'honneur convenable mode reportari non
le saint sacrement à potest, sumpta fuerit
l'église, on n'a pris una tanlum parlicula
qu'une hostie consa- consecrata, ut diclum
crée, dès qu'elle a été est, tune ea infirmo
(1) Il peut y avoir de l'inconvénient n tenir une hostie
tntre les doigts pendant !a récitation du Te fleum ; il suf-
f2-2i EUC
communion îles laïques, excepté que les
diacres et les sous-diacres malades doivent
réciter le symbole des apôtres avant de dire
le Coufiteor.
TITRE SECOND.
De l'exposition du saint sacrement.
1. Si l'on expose le saint sacrement hors
le temps de quelque office solennel, le clergé
étant assemblé au chœur ou auprès de l'au-
tel, et les cierges ayant été allumés par les
acolytes, l'officiant part de la sacristie avec
ses officiers dans cet ordre. Le thuriféraire
marche le premier, portant la navette et l'en-
censoir non fumant. Deux acolytes le suivent
avec deux flambeaux, puis le cérémoniairc
avec un Rituel pour l'officiant; ensuite le sa-
cristain, s'il est prêtre, ou à défaut de prêtre,
un diacre avec une étole blanche sur l'é-
paule gauche, portant la bourse des corpo-
raux, s'il doit s'en servir, et la clef du ta-
bernacle. Enfin l'officiant , revêtu d'une
chape blanche outre le surplis et l'élole,
marche le dernier, ayant lui seul la télé cou-
verte et les mains jointes. S'ils passent de-
vant le clergé, ils le saluent; étant arrivés
au bas de l'autel, ils se rangent en droite
ligne, le thuriféraire au côté de l'Epître en-
tre le sacristain et le premier acolyte, et le
cérémoniairc au côté de l'Evangile entre
l'officiant et le second acolyte. L'officiant
étant au milieu avec le sacristain à sa droite,
se découvre et lui donne sa barrette, que
celui-ci reçoit avec les baisers ordinaires, la
mettant aussitôt entre les mains du cérémo-
niairc; puis tous font la génuflexion sur le
pavé. Si l'on faisait devant le saint sacre-
ment des prières pour demander la pluie, le
beau temps, pour les agonisants, etc., avec
la couleur violette, on aurait la même cou-
leur pour l'exposition qui précéderait immé-
diatement. 11 en est de même de tout autre
office immédiatement uni à l'exposition ou à
la bénédiction, sans qu'on retourne à la sa-
cristie pour prendre les ornements; on prend
alors la couleur convenable à l'office, mais
le voile doit toujours être blanc, selon un
décret de la congrégation des Rites porté
en 1806. • .
2. L'officiant se met à genoux sur le plus
bas degré; les petits olficiers se mettent
à genoux au-dessous du plus bas degré.
Le sacristain, ayant fait une courte prière
sur le plus bas degré, se revêt d'une étole
blanche, qu'il reçoit du cérémoniaire ,
monte à l'autel, où il étend le corporal ,
s'il est nécessaire de mettre le saint sa-
crement dessus, suivant ce qui est dit ci-
après, n. 9. 11 ouvre le tabernacle, fait la
génuflexion d'un seul genou, sans tourner
le dos à l'officiant; si le saint sacrement est
dans le soleil élevé sur son pied, en sorte
qu'il paraisse assez à l'entrée du tabernacle,
il ne le lire pas dehors, mais il descend aus-
sitôt au côté de l'Epître, où il se met à ge-
noux, ayant quitté son étole; le cérémo-
niaire reçoit la navette du thuriféraire, et
présente sans aucun baiser la cuiller à l'of-
ficiant, lequel, s'étant levé, met à l'ordinaire
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
EUC
I25p
de l'encens dans l'encensoir, sans rien dire
et sans le bénir.
3. Ensuite l'officiant se met a genoux;
ayant reçu l'encensoir du thuriféraire, il en-
cense de trois coups le saint sacrement avec
une inclination profonde avant et après, le
thuriféraire et le cérémoniaire s'inclinant
avec lui et soutenant le devant de sa chape
durant l'encensement. Pendant cela deux,
chantres entonnent 0 salutaris hostia, etc.
Uni trinoque Domino, etc., que le chœur
poursuit jusqu'à la fin.
k. Le thuriféraire ayant repris l'encensoir,
le sacristain reprend son étole, monte à l'au-
tel, où, après avoir fait la génuflexion, il
met le saint sacrement au lieu où il doit de-
meurer exposé avec un corporal ou une pale
dessous. Sur quoi il est à remarquer qu'il est
à propos que ce lieu ne soit pas si élevé que
lorsqu'on y met ou qu'on en relire le saint
sacrement, on soit en danger de tomber ou
obligé de mettre les genoux ou les pieds sur
l'autel. Ensuite le sacristain quitte sou étole.
Il n'est pas conforme aux bonnes règles
qu'un prêtre en étole serve de ministre à un
autre prêtre; c'est un honneur réservé aux.
évëques. Dans le ras présent, il peut rester
isole au coin de l'Epître, ou bien faire l'ex-
position avant que le célébrant soit à l'autel.
o. Le clergé ayant achevé de chanter, les
deux chantres entonnent le verset Panera de.
cœlo prœstitisti eis, à quoi le chœur répond :
Omnc delectamentum in se habentem. Hors le.
temps pascal et l'octave du Saint-Sacrement,
on ne doit point ajouter à ce verset l'Aile-
luia, vu le décret de la S. C. du 5 juillet 1698.
Puis l'officiant s'étant levé sans dire Domi-
nas vobisciim, d'après le décret de la S. C. du
16 juin JG63, et sans faire un nouveau sa-
lut, dit l'oraison Deiu. qui nobis sali sacra-
mento, etc., qu'il termine par cette courte
conclusion. Qui rivis et régnas, etc. Le sa-
cristain soutient le livre devant l'officiant,
sans se lever, s'il est à son côté ; ensuite il le
rend au cérémoniaire.
6. L'oraison dite, l'officiant étant au mi-
lieu de ses officiers, comme en arrivant, fait
avec eux la génuflexion à deux genoux sur
le pavé avec une inclination profonde; pui*
tous s'en vont dans le même ordre qu'ils
sont venus ; mais l'officiant ne se couvre
point qu'il ne soit hors de la vue du saint
sacrement, quoiqu'il ail reçu sa barrette au
bas de l'autel après avoir fait la génuflexion.
7. Si l'on expose le saint sacrement im-
médiatement avant la messe solennelle, le,
célébrant et ses ministres revêtus de leur»
ornements ordinaires vont à l'autel de la.
manière accoutumée; après avoir fait la ré-
vérence convenable au bas des degrés, les
ministres inférieurs se retirent à leur pla-
ce, où ils se mellenl à genoux; l'officiant se
met à genoux avec le sous-diacre sur le plus
bas degré pendant que le diacre ouvre le ta-
bernacle ; puis il fait le reste comme ci-des-
sus, le diacre observant ce qui a été dit du
sacristain. Les chantres ayant dit O saluta-
ris, etc. Uni trinoque, etc., n'ajoutent point
le verset Panem de cœlo, etc., ni le célé-
39
122"
DICTI0NNA1RE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
12-28
hrant l'oraison, mais il commence aussitôt
!a messe.
8. Ou fait à peu près les mêmes choses
quand on expose le saint sacrement avant
vêpres, et l'on y observe de plus ce qui
suit. L'ofûciant avec ses officiers salue le
chœur en passant et l'autel en arrivant au
bas des degrés, puis il se met à genoux avec
les chapiers sur le plus bas degré, le céré-
moniaire ayant auparavant reçu leurs bar-
rettes. Celui-ci présente au sacristain une
étole, lequel, l'ayant mise sur soi, monte à
l'autel, ouvre le tabernacle, comme il a été
marqué au n. 2 ; ensuite il se met à genoux
sur le marchepied vers le coin de l'Epître. Le
premier chapier, s'ctant levé, reçoit la na-
vette du thuriféraire, et présente sans aucun
baiser la cuiller à l'officiant, lequel, s'étant
levé, met à l'ordinaire de l'encens dans l'en-
censoir sans rien dire et sans le bénir. L'of-
ficiant ayant encensé le saint sacrement,
comme il est marqué au n. 3, le sacristain
monte à l'autel et expose le saint sacrement,
comme il est marqué au n. k, après quoi il
rend son étole et se retire. Les chantres ont
eu soin d'entonner 0 snlutaris , etc. Uni tri-
noque, etc., sans ajouter le verset Panem de
cœlo, elc, ; l'officiant ne dit point non plus
l'oraison , mais ayant dit VAperi , il se lève
avec les chapiers ; ils font la génuflexion à
deux genoux sur le pavé ; ayant reçu leurs
barrettes sans se couvrir, ils vont au chœur
delà manière ordinaire, mais le thuriféraire
va à la sacristie porter son encensoir , et re-
tient ensuite au chœur.
9. Remarquez 1° que si le soleil ne peut
être enfermé tout entier dans le tabernacle,
il suffit de le séparer de son pied , si cela se
peut aisément, et le mettre dedans sur un cor-
poral, sans en tirer la sainte hostie, en sorte
que pour l'exposer il n'y ait autre chose à
faire qu'à rejoindre ensemble les deux par-
ties du soleil. Mais s'il ne peut être séparé de
son pied, on peut envelopper la sainte hostie
jointe au croissant dans le corporal et l'en-
fermer ainsi dans le tabernacle, afin que sans
y loucher immédiatement on la puisse meltre
dans le soleil quand on voudra l'exposer; ou
enfin si cela ne se pouvait faire commodé-
ment, on mettrait l'hostie toute préparée d;ms
le ciboire, d'où on la tirerait pour l'exposer,
sans omettre ensuite de laver le bout des
doigts dont on l'aurait touchée. Dans Ions ces
cas le sacristain ou autre, destiné pour faire
l'exposition, doit toujours étendre en arri-
vant le corporal sur l'autel, pour y meltre le
soleil avant de faire encenser le saint sacre-
ment par l'officiant.
10. Remarquez 2° que dans les églises où.
il y a peu d'ecclésiastiques, l'officiant revêtu
d'une chape ou au moins d'une étole par-
dessus le surplis va à l'autel, précédé d'un
thuriféraire, de deux porte- flambeaux et
d'un prêtre en surplis sans étole , ou d'un
diacre avec une aube et une étole passée
sous le bras droit, et il observe avec eux ce
qui a été dit ci-dessus. S'il n'y a aucun prê-
tre ni diacre pour assister l'officiant dans
cette action, il fait lui-même ce qu'ils feraient
s'ils étaient présents ; mais il doit en ce cas
baiser l'autel en arrivant, et être au moins
accompagné, s'il se peut, d'un thuriféraire et
de deux porte-flambeaux, et avoir toujours
l'étole, quoiqu'il ait la chape, suivant ce qui
est dit ci-après, titre 3, n. 11. Après avoir
exposé le saint sacrement, il se met à ge-
noux sur le plus bas degré ou sur le marche-
pied, fait une inclination profonde, et se lève
pour mettre l'encens ; il peut rester sur le
bord du marchepied pour encenser, comme
on fait à la messe. On peut exposer le saint
sacrement avant que le clergé soit entré au
chœur pour un office quelconque, s'il faut
l'apporter d'un autre autel ; dans ce cas, un
prêtre en étole et en écharpe blanche l'ait
comme on vient de dire ; il suffit qu'il en-
cense le saint sacrement quand il l'a exposé
(Baldeschi).
11. Remarquez 3° qu'outre le jour de la
fête du Saint-Sacrement et son octave, qui est
le lemps auquel l'Eglise est particulièrement
appliquée à l'honorer, on peut encore l'expo-
ser avec la permission de l'ordinaire, pour
les nécessilés publiques et pour d'autres
sujets importants au bien de l'Eglise ; mais
les besoins particuliers ni même la solennité
des fêtes des saints patrons ou titulaires des
églises ne sont pas , selon le sentiment des
plus graves auteurs , des causes légitimes
pour cette exposition publique. Quant à
d'exposition pour des besoins particuliers, si
cet usage existe avec l'approbation expresse
ou tacite de l'ordinaire, il faut qu'il y ail six
cierges allumés (S.C. episc. 1602), quand
mêmeon ne ferait qu'ouvrirla porte du taber-
nacle. Si on a la permission d'exposer le saint
sacrement, même avec le ciboire sur l'autel,
il faudrait eu outre au moins deux clercs en
surplis avec des flambeaux à la main, on
bienallumerdeux candélabres prèsdel'autel.
(Ben. XIV, Instit. 30, n. 23 ; Gardellini, upp.
2, pag. 40). Benoit XIV a permis dans les
églises du diocèse de Bologne où c'était l'u-
sage, de donner la bénédiction seulement une
fois par jour avec le ciboire après qu'on
l'a exposé , pour des besoins particuliers
(Gardell. ibid. pag. 249). Ce dernier auteur
trouve illicite, comme contraire aux coutu-
mes de l'Eglise romaine, de permettre qu'on
expose sur un trône le ciboire au lieu de
l'ostensoir. En quelquetemps que l'on expose
le saint sacrement, on doit, après la dévo-
tion qui est surtout requise eu cette action ,
observer soigneusement la décence convena-
ble dans l'ornement de l'autel, et le cérémo-
niaire doit avoir soin que toutes les choses
requises pour celte action soient préparées
en temps cl lieu. Si l'on était obligé par quel-
que nécessité de célébrer la messe, ou l'office,
ou les obsèques des morts devant l'autel où
le saint sacrement serait exposé, il faudrait
auparavant le remettre dans le tabernacle,
jusqu'à ce que cet office funèbre fût achevé,
comme on peut le conclure du décret de la
S. C. du 2 décembre 1684.
VARIÉTÉ
A Paris le saint sacrement ne peut être
. e&posé qu'au grand autel ; dans les grandes
1229
EUC
EUC
1250
églises surtout, on ne, doit entrer dans le
sanctuaire qu'en habit de chœur, uiêtue pour
éteindre ou allumer les cierges, ou servir
une messe basse, pendant tout le temps de
l'exposition.
A Paris, si le sacristain, le diacre ou un
prêtre porte l'ostensoir vide à l'autel, il doit
être couvert d'un voile ; celte précaution est
propre à prévenir des erreurs de la part des
fidèles ; elle est conforme à l'esprit de l'E-
glise qui veut que lecalice soitcouvert quand
on le porte à l'autel et qu'on le rapporte.
A Paris, pendant l'encensement on peut
chanter Adoro te, ou Ave, verum, ou Tantum
ergo, ou Partis angelicus. Ensuite le célébrant
bénit le peuple eu faisant avec le saint sa-
crement trois signes de croix sans rien dire,
puis il l'encense de nouveau, et le sacristain
ou autre qui avait quitté l'élole , la reprend
pour mettre le saint sacrement au lieu de
l'exposition, et la quitte après avoir fait la
génuflexion
A Lyon on bénit l'encens à l'ordinaire,
quoiqu'on ne doive encenser que le saint-
sacrement.
Selon le Processionnel viennois , si on expose
le saint sacrement pour faire des prières le
soir par l'ordre de l'évêque , on commence
par chanter Ave, verum corpus, on finit par
une autre antienne , el on donne la bénédic-
tion.
TITRE TROISIÈME.
De ta bénédiction du saint sacrement.
1. Le clergé étant assemblé au chœur ou
aux environs de l'autel sur lequel le saint
sacrement est exposé, en sorte que les plus
dignes en soient les plus proches, chacun te-
uant un cierge allumé, l'officiant part de la
sacristie accompagné des mêmes officiers et
dans le même ordre qui a été rapporté pour
l'exposition à l'article précédent; dès qu'il
entre au chœur, il se découvre , puis il va
avec les autres au bas de l'autel; ayant
donné sa barrette au sacristain qui la reçoit
sans aucun baiser, tous font la génuflexion
à deux genoux sur le pavé avec une inclina-
tion profonde.
2. Ensuite l'officiant et les chapiers se
mettent à genoux sur le plus bas degré, et
les autres au lieu où ils sont, pendant que le
sacristain monte sur le marchepied, fait la
génuflexion et étend le corporal sur l'autel ;
après quoi celui-ci fait une seconde génu-
flexion et se met à genoux à la droite de
l'officiant.
3. Dès que l'officiant s'est mis à genoux,
les deux chantres entonnent l'hymne Pange,
lingua, elc, et commencent de la même fa-
çon les premiers vers de chaque strophe, le
chœur poursuivant le reste; lorsqu'on a
chanté les deux premiers vers de celle slro-
phe Verbumcaro panem verum, etc. , ou de
la strophe suivante , de manière qu'on soit
à genoux, ou qu'on encense à ces mots
V eneremur cernui , l'officiant, le sacristain
et le thuriféraire se lèvent ; celui-ci donne la
navette au sacristain, lequel présente, sans
aucuu baiser, la cuiller à l'officiant , et api es
qu'il a mis à l'ordinaire de l'encens dans
l'encensoir sans le bénir, il rend la cuiller
au sacristain et celui-ci la navette au thuri-
féraire; puis ils se remettent tous (rois à ge-
noux.
k. Lorsque les chantres commencent à
chanter celle slrophe Tantum ergo , etc.,
ou la strophe suivante [Insl. du Pape), l'of-
ficiant ayant reçu 1 encensoir du sacristain ,
encense par trois fois le saint sacrement,
celui-ci élevant le côté droit de sa chape,
et taisant avec lui une inclination profonde
avant et après; puis l'officiant rend l'encen-
soir au sacristain , qui le donne aussitôt au
thuriféraire
5. Avant ou après .es oraisons (Baldeschi),
le sacristain se revêt d'une élole blanche et
s'approche de l'autel, où il fait une génu-
flexion; puis étant monté, s'il est besoin,
sur un escabeau , il ôte le saint sacrement
du lieu où il était exposé , et le met au mi-
lieu de l'autel sur le corporal; après avoir
fait une autre génuflexion, il retourne à la
droile de l'officiant, sans élole , on bien au
coin de l'Eptlre.
6. L'hymne étant finie, deux chantres
chantent à genoux le verset Panem de cœlo,
etc., et le chœur ayant répondu Ornne delec-
tamentum, etc., l'officiant dit debout l'orai-
son Deus , qui nobis sub sacramento , etc.,
avec une courte conclusion , sans dire au-
paravant Dominas vobiscum, cou for nié meut
.aux décrets de la S. G. du 16 juin 1663 et dn
28 septembre 1G75, qui, conformément au
Cérémonial, liv. II,chap. 33, ont dérogea
Ce qui était marqué de contraire dans le Ri-
tuel romain. Le cérémoniaire soutient le
livre à genoux durant l'oraison; si l'ondoily
en ajouter quelque autre pour les nécessités
publiques, on la dit tout de suite sous une
même conclusion courte et convenable à la
dernière oraison
7. L'oraison ou les oraisons étant dites, le
cérémoniaire met le grand voile surles épau-
les de l'officiant, lequel sans encenser da-
vantage le saint sacrement fait une inclina-
tion profonde, monte seul à l'autel, ou bien
accompagné de deux chapiers ou ministres
sacrés qui se mettent à genoux sur le bord
du marchepied (Baldeschi , Gardellini) ; il
fait la génuflexion , prend le saint sacrement
de la main droile par le nœud , el de la gau-
che parle pied , couvrant ses mains du voile,
et faisant en sorte que le devant du soleil et
de l'hostie soit vers le peuple quand il sera
tourné. Si ce n'est pas 1 usage, il paraît
mieux que le thuriféraire n'encense pas pen-
dant la bénédiction, parce que c'est au plus
digne à le l'aire. [Voy. Gardellini.)
8. L'officiant se tourne par le côlé de l'E-
pitre, et donne la bénédiction au peuple par
un seul signe de croix sans rien dire , de la
manière suivante : Il é.ève le soleil jusqu'à
la hauleur des yeux; puis, l'abaissant un
peu au-dessous de sa ceinture, il le relève
ensuite tout droit jusqu'à sa poitrine , où il
fait le travers de la croix de l'épaule gauche
à la droile ; après avoir achevé la croix, il
retourne au milieu, s'arrête un instant, puis
1251 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
achève le tour, selon Bauldry ; ou bien il se
contente J'un signe de croix prescrit par le
1552
Cérémonial, liv. II, ch. 33, l'une et l'autre
manière ayant été approuvées par la congré-
gation des Rites en 1676 : après cela il remet
le saint sacrement sur l'autel, fait la génu-
flexion et revient à sa place, où il se met à
genoux comme auparavant ; le cérémoniaire
lui ôte le voile de dessus les épaules avant
cette génuflexion qu'il fait par derrière avec
lui.
9. Le sacristain, s'étant levé en même
temps, se revêt d'une élole, et étant monté
à l'autel, il fail la génuflexion, remet le
saint sacrement dans le tabernacle de la ma-
nière qui a été dite dans le litre précédent ,
n. 9; il fait une seconde génuflexion, ferme
la porte du tabernacle et plie le corporal
qu'il met dans la bourse; puis il quitte son
élole, descend avec l'officiant au bas des de-
grés, où tous les officiers inférieurs, s'étant
rangés de part et d'autre endroite ligne, font
ensemble la génuflexion sur le pavé ; l'offi-
ciant ayant reçu sa barrette, tousse tournent
avec lui et s'en vont dans le même ordre
qu'ils sont venus, saluant le clergé, s'ils
passent par devant.
10. Remarquez 1" que si l'on doit remet-
tre le saint sacrement dans le labernacle
immédiatement après la messe, le diacre,
revêtu de ses ornements ordinaires , ou un
prêtre en étole fait ce qui vient d'être dit du
sacristain au numéro précédent; que, si c'est
immédiatement après vêpres, le sacristain
ayant pris une étole remet le saint sacrement
dans le tabernacle. Quant aux églises où il y
a peu d'ecclésiastiques, un prêtre ayant au
moins l'étole par-dessus le surplis, expose
quand il le faut et renferme ensuite le saint
sacrement , étant assisté des petits officiers
dont il a été parlé au litre précédent , n" 10.
11. Remarquez 2° que tous ceux qui lou-
chent le soleil ou le ciboire dans lequel est
le saint sacrement doivent avoir l'étole , et
qu'avant que d'exposer le saint sacrement
on doit l'encenser au lieu où il est; par
exemple , lorsqu'on a ouvert le tabernacle ,
il faut l'encenser avant que de l'en tirer,
si ce n'est qu'on soit obligé de le mettre au-
paravant sur l'autel ou de l'apporter d'un
autre autel. (Baldeschi.) Et quand on le veut
remettre dans le tabernacle , ou le porter en
procession , il faut l'encenser au lieu où il
était exposé avant de l'en ôler.
12. Remarquez 3° qu'on ne doit encenser
qu'une fois le saint sacrement , soit à l'ex-
position, soit à la bénédiction ; savoir, pen-
dant qu'on chante 0 salutaris liostia, etc.,
ou Tantum ergo sacramentum, etc., ou Geni-
tori , et non point avant ni après. Que si l'on
expose et l'on renferme ensuite le saint sa-
crement durant une même action , comme à
un salut qu'on célèbre exprès dans quelque
occasion extraordinaire, alors on l'encense
deux fois, l'une au commencement, et l'au-
tre vers la fin avauldc dire l'oraison, à cause
qu'on doit le remettre dans le labernacle.
S'il restait exposé, si l'on chante quelque
chose après la bénédiction , on peut l'encen-
ser encore immédiatement après l'exposition
ou la bénédiction. (Gardellini.)
VARIÉTÉS.
A Paris, lorsque après l'exposition ou
après un office il y a bénédiction du saint
sacrement, le célébrant la donne comme
avant l'exposition, disant sans chanter Be-
nedicat vos; ou bien il chante : Adjutorium,
en faisant le signe de la croix sur lui , tenant
la main gauche sur l'autel ; ensuite : Sit no-
men Domini en faisant le signe de la croix
avec le pouce sur sa poitrine et non sur l'au-
tel. Ensuite il élève les yeux , élève , étend et
rejoint les mains en disant : Benedical vos
omnipotens Deus; il fait la génuflexion , se
tourne vers le peuple pour achever, Pater
et Filins , etc.
A Lyon , on encense après les oraisons ,
on donne la bénédiction en silence par trois
signes de croix sans revenir au milieu, et
on encense de nouveau sans metlre de l'en-
cens. C'est le célébrant qui chaule les versets
avant les oraisons.
A Grenoble comme à Lyon , le célébrant a
un assistant diacre ou prêtre , de qui il re-
çoit et à qui il rend l'ostensoir; on donne la
bénédiction sans chanter dans la ville épisco-
pale ; il est d'usage ailleurs , comme aussi
dans le diocèse de Valence , de chanter
comme à Paris, et de chanter le psaume
Laudate Dominum , omnes gentes, immédia-
tement après la bénédiction , à moins qu'on
ne dût chanter le Te Deum ou autre chose
semblable. Après le Gloria Patri, l'assistant
monte à l'autel pour renfermer le saint
sacrement.
Voilà bien des différences dans une action
très-importante, fort appréciée des fidèles,
et qui tient de si près au dogme de l'Eucha-
ristie. On ne voit pourtant pas qu'il soit
prescrit de chanter Benedicat vos. Seulement,
dans un mandement de Monseigneur de la
Tourelle pour les conférences de 18i0, après
qu'on a reconnu peu d'uniformité dans le
diocèse de Valence dans la manière de don-
ner la bénédiction du saint sacrement , on
règle entre autres choses que le célébrant
tenant l'ostensoir, « et étant tourné entière-
ment vers le tabernacle, dise Benedicat vos
omnipotens Deus; à ce dernier mot il se
tourne par la droite vers le peuple, et disant
Pater, etc. » Ce n'est qu'en 1830 qu'on a vu,
dans les livres du rite viennois, la manière
de chanter ces paroles; on les chantait
auparavant, et maintenant encore, d'une
manière un peu différente.
On a observé que cette manière de donner
la bénédiction du saint sacrement en chan-
tant ou en récitant Benedicat vos, n'exprime
pas la présence de Jésus-Christ; que le
silence paraît plus conforme à l'esprit de
l'Eglise, si l'on en juge par ce qu'elle pre-
scrit à l'élévation ; car le Cérémonial des
évêques dit expressément (lib. II, c. 8, n. 70)
que l'élévation ne se fail qu'après le chant
du Sanclus. Tune silet chorus, et cumulus
adorât. Organum vero, si halietur, cinn omni
tune melodia et gravitate pulsandum est.
Si l'on fait trois croix, l'évéque n'est pas
1433
EUC
fax:
1254
ilNiingué du prêtre, si ce n'est en ce qu'il
i ommence par Sic nomen Domini bénédic-
tion, et qu'il fuit un signe de croix avec le
pouce sur sa poitrine. Ce signe paraît dé-
placé, après qu'on l'a fait sur soi en disant
Adjutorium. Dans les autres cas, à Domine,
[nbia meu, Couverte nos, le petit signe de
.Toix précède le grand.
TITRE QUATRIÈME.
Des prières des quarante heures.
1. Lorsqu'on doit faire ces prières dans
quoique église avec l'approbation de l'ordi-
naire, il faut, suivant l'instruction dressée
sur ce sujet par l'ordre du pape ClémenlVHI,
renouvelée depuis par plusieurs papes, et
en dernier lieu par Clément XII, que le curé
ou autre supérieur particulier de la même
église le fasse savoir au peuple dès le diman-
che ou autre jour de fête précédent, afin de
le disposer à s'y rendre assidu avec la dé-
votion requise pour en tirer les fruits que
l'Eglise prétend; la veille de ce jour-là au
soir, comme aussi le matin où l'on com-
mence l'exposition, et pendant qu'elle dure,
on en doit renouveler la mémoire par le
son des cloches, ainsi que dans une fête
solennelle. Il est encore à propos que toute
l'église, particulièrement le grand autel ,
soit ornée comme aux plus grandes fêtes de
l'année avec plusieurs cierges, dont six pour
le moins soient toujours allumés. Dans le
règlement imprimé par ordre de Clément XI
pour l'exposition du saint sacrement aux
prières des quarante heures , et réimprimé
de nouveau sous les souverains pontifes,
ses successeurs, et pratiqué exactement dans
loutes les églises de Home, il est prescrit
de ne mettre sur l'autel où le saint sa-
crement est exposé, ni reliquaire ni image
des saints en bosse. On doit même couvrir
le tableau du grand autel. (Baldeschi.
2. On fait l'ouverture de ces prières par
une messe solennelle votive du saint sacre-
ment avec des ornements blancs, même en
un jour de fête double, majeur ou mineur
on de dimanche ordinaire; celle messe est
celle qui est entre les votives sur la fin du
Missel, sans Prose, et non pas celle «lui est
marquée au jour de la fête, si ce n'est que
cela arrive dans l'octave du Saint-Sacrement.
Comme celle messe est pour un sujei impor-
tant, on dit le Gloria et le Credo avec une
seule oraison, conformément à la rubrique
générale du Missel, lit. 9, n. 14; si l'on ne
chante pas d'autre messe dans la même
église, on ajoute les mémoires qui ne s'o-
mettent pas aux fêtes de première classe.
(5. C. 1791). Mais dans les églises qui ont
une obligation de célébrer une messe con-
ventuelle, on doit pour lors chanter deux
messes, la première du jour après tierce, et
la seconde du saint sacrement après none et
avant la procession , avec des ornements
blancs, selon le décret de la S. C. du 13 fé-
vrier 1666; si c'est un jour double de la
première ou seconde classe, ou un jour qui
exclurait de pareilles fêles, on doit chauler
la messe du jour avec mémoire du sainÇ
sacrement; ce qui se pratique dans les prin-
cipales églises de Rome, lorsqu'on célèbre
ces prières aux dimanches et aux fêles de la
première et seconde? classe. L'on se sert pour
iors à la messe solennelle et à la procession
qui suit immédiatement, des ornements de la
couleur conforme à l'office, quoique l'orne-
ment de l'autel et le dais sous lequel repose
le saint sacrement doivent toujours être
blancs, aussi bien que celui sous lequel on
le porte.
•i. Lorsqu'on chante la messe à un autel
où le saint sacrement est exposé, on en doit
faire mémoire après les autres oraisons
prescrites par la rubrique, et aux messes
solennelles des fêtes de la première et se-
conde classe, on doit faire cette mémoire
sous la même conclusion que l'oraison
précédente, selon un décret de la S. C. du
23 juin 173G. Pour les messes basses qu'on
célèbre à l'autel où le saint sacrement est
exposé, on les peut dire votives du saint
sacrement aux jours permis par la rubrique
générale, lit. 4, n. 3, mais avec plusieurs
oraisons comme aux autres messes votives
ordinaires et sans Gloria ni Credo, d'après
le décret de la S. C. du 2 décembre 1684; si
on les dit du jour, quoique double, pourvu
qu'il ne soit pas de première ou seconde
classe, on y peut faire mémoire du saint
sacrement, d'après le même décret.
4. A la messe solennelle qu'on célèbre
pour l'ouverture des prières des quarante
heures, le célébrant consacre deux grandes
hosties, dont il consume l'une, et met l'autre
dans le soleil, que le diacre pose alors, ou
quand la messe est finie, au milieu du cor-
poral, le couvrant d'un voile; et jusqu'à la
fin de la messe les ministres avec le célé-
brant observent les révérences prescrites à
la messe solennelle qu'on dit devant le saint
sacrement, Voy. Messe solennelle, art. 12.
5. Si l'on doit faire la procession après
le dernier Evangile de la messe, le célébrant,
ayant fait entre ses deux ministres la génu-
flexion au milieu de l'autel sur le marche-
pied, descend avec eux au côté de l'Epître
où il quille la chasuble et le manipule, ti
les minisires sacrés le revêtent d'une chape;
puis, ayant eux-mén'ies quitté leurs mani-
pules, ils vont tous trois faire sur le pavé
la génuflexion à deux genoux avec inclina-
tion profonde devant le milieu de l'autel, et
se mettent à genoux sur le plus bas degré.
Pendant cela on allume les cierges qui ont
été distribués au clergé, et deux thurifé-
raires, suivis d'un sous-diacre en aube ou
en surplis sans dalmatique (Jnstr.), portant
la croix, et des prêtres revélns de chapes ou
de surplis, ou d'autres personnes portant
le dais suivant l'usage des Eglises (d'a-
près Baldeschi), viennent de la sacristie au
chœur; les trois premiers s'étant avancés
au milieu, les deux acolytes qui étaient à la
crédence se joignent en même temps avec
leurs chandeliers au porte-croix, demeurant
debout avec lui sans faire aucune révérence;
mais les deux thuriféraires font la génu-
flexion à deux genoux devant eux eu arri-<
1335
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
123G
"vant au milieu , puis se rangent de part et
d'autre près des degrés de l'autel, où ils se
tiennent à genoux jusqu'à ce qu'il soit
temps de faire mettre de l'encens , si on ne
l'a pas mis avant de venir au milieu de
l'autel , selon l'instruction du pape ; les
autres s'arrêtent à l'entrée avec le dais et
se mettent aussi à genoux. Si les officiers
n'avaient pas été revêtus d'ornements blancs
durant la messe, et que le célébrant cédât
sa place à un autre, ils iraient tous à la
sacristie pour en prendre, et reviendraient
processionnellement devant l'autel.
6. Le diacre, ayant fait une courte prière
à genoux à côté du célébrant, monte seul à
l'autel, où il découvre et dresse le soleil avec
les génuflexions convenables avant et après;
puis, étant descendu à la droite du célébrant
qui se lève en même temps, il lui présente
debout, sans aucun baiser, la cuiller et la
navette pour mettre de l'encens dans les deux
encensoirs, ce que le célébrant ayant fait
sans aucune bénédiction, il encense à ge-
noux le saint sacrement avec une inclination
profonde avant et après, les deux ministres
soutenant le devant de sa chape et s'inclinant
comme lui. Après que le saint sacrement a
été encensé par le célébrant, le sous-diacre
et lecérémoniaire lui ajustent le grand voile
sur les épaules; puis ils montent tous trois
sur le plus haut degré, le sous-diacre et le
célébrant s'y mettent à genoux; le diacre,
ayant fait la génuflexion à l'autel, prend le
saint sacrement dont la face est tournée vers
lui, le met entre les mains du célébrant, les-
quelles il couvre avec les bouts du voile, et
ayant fait la génuflexion, il descend à sa
place sur le second degré ; tous trois montent
ensuite sur le marchepied, se tournent vers
le peuple, le diacre à droite et le sous-diacre
à gauche, et les chantres commencent Pange,
lingua (Bauldry, Mcrati, Baldeschi). On ob-
serve en celte procession les mêmes cérémo-
nies qui sont marquées à la fête du Saint-
Sacrement, ci -après, conformément aux
remarques suivantes.
7. 1° Cette procession se fait seulement
dans l'église ou aux environs, selon la cou-
tume du lieu, sans aucune station dans le
chemin; 2° il n'y a que le célébrant, les mi-
nistres sacrés et les ebapiers, avec ceux qui
portent le dais, si c'est l'usage, qui soient
revêtus d'ornements conformes à leurs offi-
ces; 3° au retour de la procession, le diacre,
ayant reçu à genoux le saint sacrement des
mains du prêtre (qui se met de suite à ge-
noux et dépose le voile), se lève et le met sur
l'autel ; puis, ayant fait la génuflexion, il se
remet à sa place pendant que les ebapiers
entonnent Tantum ergo, etc. A Genitori, le
.célébrant se lève, pour mettre l'encens. A
Rome on ajoute des litanies destinées à cela,
on place le saint sacrement sur son trône au
retour de la procession avant de l'encenser,
et après les prières, on se retire sans donner
la bénédiction. Dans les lieux où c'est un
Usage autorisé, quand l'hymne est finie, on
dit le verset Panem de cœto, etc., après le-
quel le célébrant chante, debout et les mains
jointes, l'oraison Deus, quinobis, etc. Après
l'oraison, le célébrant donne la bénédiction,
comme il a été dit ci-dessus, et le diacre met
le saint sacrement au lieu où il doit être ex-
posé; on peut encore l'encenser (Gard.).
8. Ces choses étant achevées, le célébrant,
les olficiers et le clergé retournent à la sa-
cristie dans le même ordre qu'ils ont gardé
à la procession, faisant tous auparavant la
génudexion à deux genoux avec une incli-
nation profonde sur le pavé devant le milieu
de l'autel, excepté le sous-diacre, qui porte
la croix, et les deux acolytes qui sont à ses
côtés. Le célébrant et les ministres sacrés
reçoivent leurs barrettes avant de partir,
mais ils ne se couvrent point, et le clergé
n'éteint point ses cierges qu'ils ne soient
hors de la vue du saint sacrement.
9. Pendant que le saint sacrement est ex-
posé, deux ecclésiastiques revêtus de surplis
doivent être continuellement en prières de-
vant l'autel, ou un pour le moins dans les
églises où il n'y a pas un nombre suffisant
d'ecclésiastiques; durant ce temps-là parti-
culièrement, aucun laïque ne doit entrer
dans le sanctuaire, s'il est possible, soit pour
allumer ou pour éteindre les cierges, soit
pour quelque autre sujet, et les clercs mêmes
n'en doivent approcher qu'avec le surplis. 11
est encore fort à propos, suivant l'instruction
de Clément XII, que les supérieurs, principa-
lement les curés et autres qui ont juridiction
sur les peuples des lieux, invitent par des
billets chaque famille à assister à son tour
devant le saint sacrement, désignant à cha-
cune l'heure convenable, et pour exciter et
entretenir leUr dévotion, on doit faire durant
ce temps-là de fréquentes, mais courtes et
dévoles exhortations.
10. Si le saint sacrement demeure exposé
la nuit, et que, selon l'usage des lieux, le
peuple vienne à l'église pour prier, on doit
faire en sorte qu'elle soit éclairée de tous
côtés; néanmoins, pour plus grande sûreté,
il faut tenir la porte fermée, et l'ouvrir seu-
lement aux personnes qu'il convient d'y lais-
ser entrer.
11. Sur la fin de ces prières on célèbre la
messe solennelle votive du saint sacrement,
comme au commencement, ou celle du jour,
avec mémoire du saint sacrement, selon ce
qui a été dit ci-dessus, n. 2. Après la messe,
le célébrant et les ministres sacrés observent
ce qui a été d;t au n. 5, et l'on dispose la
procession comme au commencement de ces
prières, si c'est la coutume.
12. Remarquez 3° que lorsque le temps
prescrit pour l'exposition du saint sacrement
est expiré, s'il ne doit pas y avoir prochai-
nement exposition ou bénédiction, un prêtre
doit consumer le jour suivant l'hostie qui est
dans le soleil pendant la messe immédiate-
ment après avoir pris le précieux sang de
Noire-Seigneur, n'étant pas convenable de
la donner aux personnes laïques. Ensuite,
ayant fait tomber dans le calice les frag-
ments qui pourraient être restés dans le so-
leil et dans le croissant, il purifie, s'il est
1257 EUC
besoin, ce dernier avec du vin sur le calice,
et l'essuie avec le purificatoire.
TITRE fJNOUJÊMK.
De la fête du Saint-Sacrement.
§ I Ce que l'on doit préparer en ce jour.
1. Le sacristain orne l'autel le plus magni-
fiquement qu'il peut, et le garnit d'un plus
grand nombre de chandeliers et de cierges;
il y met un petit dais pour exposer le s;iint
sacrement. H doit préparer, outre les choses
ordinaires, deux grandes hosties sur le ca-
lice, le soleil sur la crédence couvert d'un
voile, deux encensoirs, un dais blanc et des
chapes blanches pour le célébrant, les cha-
piers et, dans les églises cathédrales et celles
où l'on officie pontificalemenl (Merati) pour
les bénéficiers clercs ou prêtres qui doivent
porter le dais; une aube et une tunique blan-
che pour un sous-diacre qui doit porter la
croix à la procession, la chape du célébrant
et une écharpe blanche pour mettre sur ses
épaules, un petit escabeau propre et com-
mode pour celui qui doit exposer et déposer
le saint sacrement; enfin six flambeaux et
un nombre suffisant de cierges pour tout le
clergé.
2. Les rues par où la procession doit pas-
ser doivent être tapissées, ornées de tableaux
de piété et semées de fleurs et d'herbes odo-
riférantes. Si la procession doit faire un long
chemin, il faut dresser d'espace en espace
quelques reposoirs en forme d'autel, les cou-
vrir d'une nappe et de plusieurs cierges et.
chandeliers sans croix, et les orner le plus
proprement qu'il est possible. Il faut aussi
avoir soin qu'il y ait auprès des pincettes et
un réchaud plein de feu pour renouveler ce-
lui des encensoirs.
3. Le cérémoniaire doit bien prévoir toutes
choses, particulièrement touchant la marche
de la procession, et avoir soin que chacun y
garde son rang, et que les confrères du saint
sacrement, les communautés religieuses et
les corps de métiers y marchent sans aucun
désordre ni confusion, avant le clergé.
§ II. De la messe et de la procession du saint sacrement.
1. Le prêtre consacre à la messe deux
grandes hosties comme le jeudi saint; il en
prend une et réserve l'autre pour être mise
dans le soleil.
2. Après que le célébrant a pris le précieux
sang, le sous-diacre rouvre le calice el fait
ensuite la génuflexion avec le diacre, qui
passe à la droite du célébrant; le sous-dia-
cre passe à la gauche, ou bien au défaut du
cérémoniaire, il descend à la crédence, prend
le soleil couvert de son voile, le porte des
deux mains à l'autel, el l'ayant découvert, il
le présente au diacre; puis il passe à la gau-
che du célébrant en faisant derrière lui la
génuflexion sur le bord du marchepied.
3. Le diacre ouvre le soleil, le couche sur
le corporal, et le célébrant fait aussitôt la
génuflexion avec ses deux ministres. Ensuite
le diacre lire du soleil le petit croissant, et le
lient ferme de la main droite devant le célé-
brant qui y met l'hostie, après quoi le diacre
EUC 1238
remet le croissant dans le soleil sans toucher
l'hostie; puis il ferme le soleil, et l'ayant
couvert de son voile, il le couche au milieu
de l'autel sur le corporal, en sorte néan-
moins qu'il n'empêche pas l'ouverlure du
tabernacle, s'il y a communion. Si on place
l'hostie dans le croissant avant l'offertoire,
il sulfit de la placer dans l'ostensoire ou so-
leil quand la messe est finie. Les officiers sa-
crés font ensuite la génuflexion el observent
pendant le reste de la inesse les cérémonies
proscrites pour celle qui se célèbre en pré-
sence du saint sacrement exposé.
k. Les porte-flambeaux demeurent à ge-
noux jusqu'à la fin de la messe, et les offi-
ciers qui doivent servira la procession vont
à la sacristie après la communion, pour se
disposer; en même temps on distribue et on
allume les cierges du clergé, qui se tient de-
bout jusqu'à la fin de la messe.
5. Lorsque la messe est finie, le célébrant,
entre ses deux ministres, fait la génuflexion
en passant devant le milieu de l'autel el va
avec eux au côté île l'Epître hors des degrés,
où il quille la chasuble et le manipule sans
tourner le dos au saint sacrement, et prend
une chape blanche, aidé de ses ministres,
qui quittent aussi leurs manipules; ils vont
ensuite tous trois par le pavé, les ministres
lèvent les côtés de la chape et font une gé-
nuflexion à deux genoux au bas des degrés
de l'autel, et en même temps tout le clergé
se met à genoux. Ensuite le célébrant et
ses ministres se mettent à genoux sur le
bord du marchepied ou sur le plus bas de-
gré (Baldeschi), pour faire une courte prière,
après laquelle le diacre monte à l'autel, t'ait
la génuflexion, place le croissant dans l'os-
tensoire que le cérémoniaire lui présente;
mais s'il y est déjà, il le découvre et l'élève
sur son pied : puis, ayant fait la génuflexion,
il descend auprès du célébrant pour faire
mettre de l'encens dans les encensoirs.
6. Lorsque les officiers sacrés partent du
cô'é de l'Epître pour venir faire la génuflexion
au bas des degrés de l'autel, en même temps
deux thuriféraires, suivis d'un sous-diacre
en aube el en tunique avec la croix, et des
clercs ou prêtres revêtus de chapes portant
le dais, viennent de la sacristie au choeur;
le porte-croix s'étant avancé au milieu du
chœur, les deux acolytes partent de la cré-
dence pour se joindre à lui et demeurent
debout à ses côtés sans faire aucune révé-
rence. Les porte-dais s'arr&'.eiil à l'entrée du
chœur et se mettent à genoux en quelque
lieu où ils n'empêchent pas la marche de la
procession.
7. Les thuriféraires font en arrivant la gé-
nuflexion à deux genoux derrière les offi-
ciers sacrés, en même temps qu'eux, et se
rangent de part et d'autre près des degrés de
l'autel, où ils se mettent à genoux sur le
pavé. Ils se lèvent lorsque le diac.e a dé-
couvert le soleil, s'avancent des deux côtés,
font la génuflexion, et sans tourner le dos
ausaiul sacrement, il souvrenlet présentent,
chacun de son côté, leurs encensoirs au cé-
lébrant, qui, s'étant levé avec ses ministres,
1259
DICTIONNAIRE HF.S CEREMONIES ET DES RUES SACRES.
met de I encens dans l'un et dans l'aulre sans
le bénir.
8. Le oéiébrant, s'étant remis à genoux,
encense le saint sacrement, faisant avant et
après une inclination profonde , les deux
ministres soutenant le devant de sa chape et
s'inclinant comme lui. Pendant cela les
chantres entonnent 0 salutaris hostia, que
le chœur poursuit. Après que le saint sacre-
ment a été encensé par le célébrant, le sous-
diacre et le cérémoniaire lui ajustent le
grand voile sur les épaules; puis il se met a
genoux sur le bord du marchepied; le dia-
cre, ayant fait la génuflexion, prend le saint
sacrement et le lui met entre les mains, les-
quelles il couvre avec les bouts du voile, et
ayant fait la génuflexion vers le saint sacre-
ment, il descend à sa place sur le second
degré.
9. Le célébrant ayant reçu le saint sacre-
ment, se lève et se tourne vers le chœur.
Alors les minisires sacrés et tout le clergé se
lèvent et l'ont la génuflexion à deux genoux,
à l'exception néanmoins de ceux qui sont
dans les hautes formes, lesquels ne la font
qu'après être descendus, ou bien tous la font
deux à deux à mesure qu'ils parlent. Le
diacre passe ensuite à la droile du célébrant
et le sous-diacre à la gauche; les thuriférai-
res et les porle-flambeaux changent en même
temps de côté; ceux qui sont du côté de
l'Epitre passent du côté de l'Evangile; les
autres prennent leurs places sans tourner le
dos au saint sacrement et se tiennent debout,
la face tournée les uns vers les autres.
10. Sitôt que le célébrant s'est tourné vers
le chœur, les chapiers entonnent l'hymne
J'am/e, lingua, et la procession commence à
marcher dans cet ordre. Les chantres laïques
précèdent la croix du clergé yCœrem. 1. II,
c. 16, n. 15; Merali) ; le clergé suit immédia-
tement la croix, les moins dignes les pre-
miers, et l'on change de côlé en sortant du
chœur ou aussitôt qu'on a fait la génu-
flexion; les clercs du séminaire marchent
avant le clergé séculier (S. H. C. 1607). Le
cérémoniaire se met entre les rangs près du
célébrant plus ou moins. Après les chapiers,
s'il n'y a point de chanoines, viennent les
porte-flambeaux ; les thuriféraires qui les
suivent encensent continuellement (Cœrem.
1, II, c. 33, n. 7) le chemin par où le saint
sacrement doit passer, l'un de la gauche à la
droile, et l'aulre de la droite à la gauche.
Enfin le célébrant marche sous le dais au
milieu de ses ministres, qui lèvent le devant
de sa chape et récitent lout bas quelques
prières avec lui. Les prélats et les personnes
de condition viennent immédiatement après,
avant des cierges à la main; mais les laï-
ques qui portent des flambeaux, aussi bien
que les confrères du saint-sacrement, précè-
dent la croix du clergé. L'ordre que les
clercs qui portent le dais doivent garder,
c'est que les plus dignes prennent les bâtons
qui sont devant le célébrant, le premier à la
droite et l'autre à la gauche. S'ils ont des
chapes , ils quitteut le dais à la porte de
l'église, et peuvent être remplacés par des
4240
nobles et des magistrats {Cœrem. epise.,ibid.,
n. 5 et 21). Ils vont ensuite se placer après
les autres chapiers.
11. Il est à remarquer 1* que dans les
lieux où l'usage est de faire porter le dais i
par les laïques, ils doivent auparavant quit- i
ter l'épée; 2° s'il y a des enfants habillés en 7-
anges ou des clercs destinés à jeter des |
fleurs, il faut les placer enlre le clergé et les
thuriféraires; 3° durant toule la procession
on doit sonner les cloches de l'église d'où
elle, est partie et celles de l'église devant la-
quelle elle passe; h° quand on chante Tan-
tum ergo, etc., on se met à genoux vers le
saint sacrement, si on est encore arrêté dans
l'église, excepte le célébrant, les minisires
sacrés , le porte-croix et les acolytes , qui se
tiennent debout et se tournent vers le saint
sacrement. Cela suppose qu'on le puisse
commodément et qu'il n'y ait pas un grand
concours d'ecclésiastiques et de peuple.
12. Lorsque la procession s'arrête à quel-
que reposoir pour y donner la bénédiction
(ce qu'on ne peut faire qu'une ou deux fois
selon le Cérémonial et plusieurs décrets,
dont l'un est de 1820], tous se incitent à ge-
noux, exceplé le porte-croix et les acolytes,
qui se retirent à côté; le cérémoniaire étend
le corporal sur l'autel, s'il n'y en a déjà un;
le diacre se met à genoux pour recevoir le
saint sacrement et le met sur l'autel, obser-
vant les mêmes cérémonies qu'à l'église au
retour de la procession. Après que le célé-
brant a quitté l'écharpe, il met de l'encens
dans l'encensoir et encense le saint sacre-
ment comme il a fait à l'église. Pendant cet
encensement les chapiers chantent : 0 salu-
taris hoslia, ou TanCum ergo, ou quelque
autre antienne avec le verset Pannn de cœlo,
avec Alléluia, et le célébrant chante ensuite,
debout cl les mains jointes, l'oraison I)eus,
ijui nobis, ele, après laquelle il si; met à ge-
noux ; et ses officiers lui ayant mis le grand
voile sur les épaules, il reçoit le saint sacre-
ment de la même manière qu'il l'a reçu à
l'église; ensuite il se lève cl se tourne vers
le clergé, et bénit le peuple selon l'usage,
ensuite les chapiers recommencent à chan-
ter. Le cérémoniaire plie le corporal, et tout
le clergé continue à marcher.
13. Quand la procession rentre dans l'égli-
se, celui qui porte la croix avance jusque
dans le chœur et se relire à la crédenec avec
les acolytes, où ils posent la croix et les
chandeliers; le clergé entre au chœur, sans
l'aire la génuflexion, s'il n'est pas trop nom-
breux pour se ranger en demi-cercle près de
l'autel; il se met à genoux lorsque le saint
sacrement passe; les porte-dais, après avoir
mis le dais à l'écart, et les chapiers de la
messe se placent de part et d'aulre sur le
dernier degré ; les deux thuriféraires se
mettent à genoux aux deux côtés de l'autel,
le cérémoniaire et les porte-flambeaux à
leur place ordinaire.
li. Le célébrant étant monté sur le second
degré avec les ministres sacrés, le diacre se
met à genoux sur le marchepied, reçoit le
' soleil, et après avoir donné au célébraut et
124 i
EUC
EUC
Ml
au sous-diacre le temps de se mettre à ge-
noux sur le plus bas degré (Cœrem. ibid. a.
26) et d'iidorer le saint sacrement, il se lève,
le pose sur le corporal, l'ait la génuflexion
et revient à la droite du célébrant, lequel
ayant quille l'érharpe se lève après qu'on a
chaulé V'eneremur cemui, met de l'encens
dans l'encensoir du premier thuriféraire, le
reçoit, à genoux, du diacre, et encense de
trois coups le saint sacrement, faisant avant
et après une inclination profonde. Dès qu'on
est à genoux, les chapiers entonnent Tantum
enjo, etc., et Genitori, etc.; les deux derniers
d'entre eux ayant ensuite chanté le verset
Pancm de cœlo, etc. le célébrant, debout et
les mains jointes, dit l'oraison Dcus , qui
nobis, etc.
15. Après l'oraison, le célébrant s'étant
remis à genoux reçoit l'écharpe et monte
ensuite à l'autel seul ou avec ses ministres,
qui pendant la bénédiction sont à genoux et
inclinés sur le marchepied (Gardellini, Bal-
deschi); ayant fait la génuflexion, il prend
de la main droite le soleil par le nœud et de
la gauche par le pied, couvrant ses mains du
voile, puis il se tourne vers le peuple et
donne la bénédiction du saint sacrement. Il
remet ensuite le saint sacrement sur l'autel,
lait la génuflexion et descend sur le pave, et
s*élant mis à genoux sur le plus bas degré,
le. sons-diacre lui ôle l'écharpe et la donne
au cérémoniaire.
16. Sitôt que le célébrant est descendu et
qu'il a encensé le saint sacrement, si c'est
l'usage [Voy. Gardellini', le diacre monte à
l'autel, fait la génuflexion et met le saint sa-
crement dans le tabernacle ou dans le lieu
où il doit être exposé; en ce cas il ôte la
croix de l'autel, et ayant fait la génuflexion,
il se remet à genoux à la droite du célébrant.
Si on doit porter le saint sacrement à un
autre autel, on le laisse sur celui-ci jusqu'a-
près le départ du clergé (Baldeschi). Les offi-
ciers sacrés se lèvent, font la génuflexion (à
deux genoux si le saint sacrement n'est pas
renfermé) au milieu de tous les autres offi-
ciers, savoir : des porte-dais en chape, des
chapiers de la messe, des thuriféraires et des
porte- flambeaux ; le cérémoniaire, après
avoir donné les barrettes, se retire entre le
dernier chapier et le second thuriféraire;
puis , après avoir salué le chœur, si le saint
sacrement n'est pas expo?é, tous retournent
deux à deux à la sacristie dans cet ordre :
les thuriféraires les premiers, puis les porte-
flambeaux, ensuite le porte-croix avec les
acolytes, le cérémoniaire, les chapiers de la
messe, les porte-dais et le célébrant entre
ses deux ministres, le diacre à la droite et le
sous-diacre à la gauche, tenant les rô:és de
la chape. Après leur départ, le clergé fait
deux à deux la génuflexion, les moins digues
les premiers, et retourne à la sacristie, fous
pourraient aussi marcher à la suite de la
croix à l'ordinaire. Ensuite, s'il faut porter
ailleurs le saint sacrement , un prêtre en
surplis, avec une étole et une éebarpe blan-
che, le portera en cérémonie, précédé du
cérémoniaire et de deux Dorte-flainbeam
(BaldeschiJ.
§ lit. De la procession du saint sacrement qui se fait
avant la messe.
1. Dans les lieux où l'usage est de faire
la procession du saint sacrement avant la
grand'messe, il faut dire de bon matin une
messe basse dans laquelle on consacre deux
hosties ; le prêtre en prend une, et après avoir
pris le précieux sang, il met l'autre dans le
soleil ou dans le croissant, qu'il enferme
dans le tabernacle.
2. Quand on doit commencer la procession,
on observe ce qui suit. Le clergé étant as-
semblé au chœur, le célébrant vient à l'autel
en aube, en étole et chape accompagné des
ministres sacrés, sans manipule et précédé,
1" des deux thuriféraires qui marchent les
premiers avec l'encensoir non fumant; 2*
des porte-flambeaux deux à deux; 3" du
porle-croix entre les deux acolytes ; 4° du
cérémoniaire, 5° des chapiers de la messe,
et enfin des por'.e-dais. Ceux-ci précéderaient
les chapiers, s'ils étaient eux-mêmes sans
chapes.
3. Tous les officiers étant arrivés au chœur,
ceux qui doivent porter le dais vont se ran-
ger auprès, et les chapiers de la messe se
retirent à leur place ordinaire, après avoir
fait la génuflexion. Le porle-croix cl les aco-
lytes se placent au milieu du chœur, ayant
le dais entre eux et l'autel; ils s'y tiennent
toujours debout jusqu'à ce qu'il faille partir.
Les porte-flambeaux se mettent devant eux
en droite ligne, et les thuriféraires aux ex-
trémités des porte-flambeaux. Enfin les of-
ficiers sacrés et le cérémoniaire se mettent à
l'ordinaire au bas des degrés.
4. Tous les officiers, étant ainsi rangés,
font la génuflexion à l'autel, à l'exception du
porte-croix et des acolytes; ensuite les porle-
llambeaux se rangent comme à la messe, le
cérémoniaire porte les barrettes sur le siège
des officiers: le célébrant et les ministres
sacrés se mettent à genoux sur le plus bas
degré, tout le clergé se met aussi à genoux
en même temps.
5. Tout étant ainsi disposé, le diacre se
lève, monte à l'autel, ouvre le tabernacle,
fait la génuflexion, prend l'ostensoire dans
le tabernacle s'il y est; sinon, il y prend le
croissant et le place dans l'ostensoire apporté
auparavant par le cérémoniaire ou le sous-
diacre, le met sur le corporal et ferme le
tabernacle; ayant fait une autre génuflexion,
il descend à la droite du célébrant; mais si
le saint sacrement est dans le soleil élevé sur
son pied, en sorte qu'il paraisse assez à l'en-
trée du tabernacle, il ne le tire pas dehors,
mais descend aussitôt sur le pavé, où étant
debout il reçoit la navette et présente sans
aucun baiser la cuiller au célébrant, qui mel
de l'encens dans les deux encensoirs, et en-
cense ensuite le saint sacrement à l'ordi-
naire; pendant cela les chantres entonnent
0 salutaris kostia. Après l'encensement les
ministres sacrés étendent l'écharpe sur les
épaules du célébrait, le diacre lui donne lu
1245
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1-2-41
saint sacrement, et on observe pour le reste
ce qui a élé dit au § précédent.
G. Lorsqu'on rentre au chœur, tous ceux
du clergé prennent leur place du chœur, le
célébrant donne la bénédiction du saint sa -
c emenl; après que le diacre l'a mis dans le
lieu où il doit être exposé, les ofûciers sacrés
font la génuflexion à deux genoux au bas
des degrés de l'autel, et vont avec tous les
officiers, dans le même ordre qu'ils sont venus
pour prendre à la sacristie les ornements de
la messe solennelle qui doit être célébrée
incontinent après.
| IV. De la procession du saint sacrement qui se fait après
'es vêpres le jour de l'oclav.
1. On a coutume, suivant le Cérémonial des
évêques, livre H, chap. 33, de faire la pro-
cession du saint sacrement après les vêpres
de l'octave de la Fêle-Dieu, dans l'église ou
aux environs; on observe dans celte pro-
cession ce qui est marqué au jour de la fête.
2. Vers la fin des vêpres, tous les officiers
vont à la sacristie pour se préparer et prendre
les ornements convenables à leurs offices ;
lorsque les vêpres sont finies, ils entrent au
chœur dans le même ordre, et observent les
mêmes cérémonies qui ont été prescrites
dans le § précédent.
3. A la Gn de la procession, le diacre re-
met le saint sacrement dans le tabernacle,
comme on le pratique à la Gn des saluts qui
se font pendant l'octave.
k. Remarquez 1 qu'il doit y avoir un ou
deux ecclésiastiques en surplis et à genoux
sur les degrés de l'autel tandis que le saint
sacrement est exposé hors du temps des of-
fices, et qu'on ne doit pas souffrir que les
laïques entrent pour lors dans le sanctuaire,
si l'on n'a pas besoin d'eux et qu'ils aient
leur place ailleurs; 2° pour l'exposition, la
bénédiction et la messe en présence du saint
sacrement, il faut voir ce qui en est dit ci-
devant , et à l'article Messe; 3° qu'il est à
propos, dès le lendemain de celle octave, de
faire consumer l'hostie qui est dans le soleil,
et de le purifier ensuite
§v
De la lêle du Saint-Sacrement dans les petites
églises.
Dans les églises où il n'y a point de mi-
nistres sacrés, le prêtre, ayant consacré deux
hosties, en met une dans le soleil après qu'il
a pris le précieux sang, et l'ayant ferme, il
le couvre d'un voile blanc et le met au mi-
lieu du corporal, comme il est dit ci-dessus,
§ 2, n. 3. La messe étant finie, il passe au
côté de l'Epîlre pour quitter la chasuble et le
manipule et prendre une chape; mais s'il n'y
a point de chape, il ne quitte point la cha-
suble, et pour lors il ne va pas au coté de
l'Epltre, mais après avoir fait la génuflexion
au milieu de l'autel, il descend sur le second
degré, où il donne son manipule à un clerc
et lait une courte prière à genoux; ensuite
il se lève, monte à l'autel, et après avoir fait
la génuflexion, il découvre le soleil et l'élève
(1) Ceci est extrait de la Pratique des cérémonies ap-
orouvée J'ar le cleryé de France , et cuuforuie ?u Céré-
sur son pied; puis, ayant fait de nouveau la
génuflexion, il descend sur le second degré,
où il met de l'encens dans l'encensoir; s'é-
tant mis à genoux, il encense le saint sacre-
ment comme il a élé dit ci-dessus. Après
quoi, ayant reçu l'écharpe sur ses épaules,
il monte à l'autel, fait la génuflexion et
prend le soleil des deux mains couverles de
l'écharpe, et le porte en procession sous le
dais, précédé d'un clerc qui porte la croix,
de quelques flambeaux et du thuriféraire
qui encense le chemin par où il doit passer.
On chante en partant l'hymne Pany, lingua.
Il entonne lui-même les hymnes, s'il n'a pas
des chantres assez habiles. Après la proces-
sion, il remet le saint sacrement sur l'autel;
ayant fait la génuflexion, il descend sur le
second degré ou sur le pavé, où, après avoir
été son écharpe, il met de l'encens dans l'en-
censoir et encense à genoux le saint sacre-
ment; il chante ensuite l'oraison Deus, qui
nubis , etc., après laquelle il reprend l'é-
charpe, et étant monté à l'autel, il donne la
bénédiction du saint sacrement, qu'il met
ensuite dans le lieu où il doit êlre exposé,
ou bien il le remet dans le tabernacle, s'il
n'y a pas assez de monde pour assister con-
tinuellement devant le saint sacrement.
TITRE SIXIÈME.
De la procession de la Fête-Dieu, quand l'évé
que y préside (1).
Gomme la procession qui se fait le jour de
la Fête-Dieu est très-solennelle, et où il se
rencontre plusieurs choses particulières qu'il
faut prévoir auparavant, afin d'éviter le dés-
ordre qui serait infaillible, faute d'y. avoir
remédié de bonne heure, cela m'oblige d'en
faire un traité particulier, sans parler de la
messe pontificale si l'évêque la célèbre, ni
de la solennelle si elle esl dite par quelque
dignité ou chanoine, en ayanl amplement
parlé en leurs traités particuliers.
§ I. Des préparatifs.
1. Celui qui a charge d'ordonner et ranger
les processions, ou à son défaut les maîtres
des cérémonies auront soin de faire savoir
le jour auparavant par où la procession doit
passer, afin que les rues soient balayées et
pettoyées, et parsemées de fleurs et de ra-
meaux; les murailles tapissées et ornées de
tableaux, faisant en sorte qu'il n'y ait au-
cune représentation profane par les rues,
mais que le tout ressente la piété et la dé-
votion.
2. On peut aussi préparer dans les rues
des autels ou reposoirs, et les parer le mieux
qu'il sera possible de tableaux et de chande-
liers avec des cierges blancs allumés, où
l'évêque s'arrélant y puisse reposer le saint
sacrement.
3. On fera un rôle des confréries et com-
munautés religieuses, églises paroissiales et
collégiales, afin qu'étant appelées, chacune
marche suivant sou rang, et qu'au cas qu'il
niMiii.il romain.
1245
EUC
EUC
12JC
y eût contestation et débat, il y puisse être
pourvu par l'évéque; que si la contestation
ne pouvait être facilement terminée sur-le-
champ , l'évéque pourra ordonner qu'on
marche suivant l'ordre décrit au rôle, ou
bien qu'ils se retirent jusqu'à ce que le pro-
cès soit terminé.
h. Il leur assignera une heure à laquelle
ils se rendront dans l'église cathédrale , et
s'assembleront dans la même église , ou au
porche, ou à la place qui estau devant, comme
l'on a accoutumé de faire, avec leurs banniè-
res et croix, comme aussiavec des flambeaux
et cierges ; car tous les ecclésiastiques tant
séculiers que réguliers et les laïques en de-
vraient porter en celte procession.
5. Le jour de la Fête-Dieu , de bon matin, le
sacristain préparera un dais des plus beaux,
ayant six ou huit bâtons pour le porter.
G. 11 mettra sur la crédence outre et par-
dessus ce qu'il faut pour la messe pontificale
ou solennelle : un soleil d'or ou d'argent pour
y mettre le saint sacrement et pour être
porté à la procession.
7. Deux encensoirs avec deux navettes et
de l'encens : un grand voile ou écharpe pour
mettre sur les épaules de l'évéque lorsqu'il
porte le saint sacrement ; des flambeaux et
cierges blancs suffisamment pour les chanoi-
nes bénéficiers et clercs de l'église cathédrale,
et dans la sacristie des pluviaux pour les
chanoines que le sacristain porte au chœur
un peu avant la communion du célébrant, et
d'autres qu'il laisse dans la sacristie pour les
bénéficiers et autres qui ont accoutumé d'en
porter à la procession.
§11. Pe l'entrée (ie l'évéque dans l'église, de la messe
et de la procession.
1. Tout étant ainsi préparé, l'évéque se
rendra le plus tôt qu'il pourra dans I eglisede
la façon qu'il sera dit en la messe pontificale,
prend ses ornements pontificaux en son siège,
ayant auprès de lui un prêtre assislantel deux
diacres d'honneur avec leurs habits ordinai-
res du chœur , et assiste à la messe qui est
dite par la première dignité ou plus digne
chanoine, qui observera avec les diacre et
sous-diacre ce qui est dit au traité de la
messe solennelle , sans oublier les génu-
flexions après la communion , comme il est
dit au jeudi saint. Et l'évéque fera ce que
nous dirons au traité de la messe solennelle,
l'évéque étant présent.
2. Après l'élévation du saint sacrement, pu
plus tôt s'il est nécessaire, un des maîtres des
cérémonies aura soin de l'aire commencer à
marcher la procession suivant l'ordre ci-
après déclaré.
3. Quand le célébrant aura communié et
aura mis l'hostie consacrée dans le soleil qui
doit être porté en la procession, les dignités
et chanoines prendront en leur place les
pluviaux que le sacristain y aura fait porter,
et six ou huit bénéficiers qui doivent porter
le dais, et autres qui ont accoutumé de mar-
cher en procession avec des pluviaux , les
iront prendre à la sacristie.
k. Le prêtre et les deux diacres d'honneur
prennent leurs ornements : s; /oir, le prêtre
assistant, pour ne pas laisser l'évéque seul,
prend le pluvial sur le surpli* en sa place;
lesdeuxdiacresd'honneur voul à la sacristie
et prennent l'amict , l'aube , 1 » ceinture et la
dalmalique , le premier des diacres prenant
encore l'élole , à cause qu'il donne et reçoit
le saint sacrement de l'évéque et se rendent
auprès de l'évéque, saluant l'autel et l'évéque
en y arrivant.
5. La messe étant dite , et l'évéque ayant
donné la bénédiction , le célébrant, le dia-
cre et le sous-diacre ayant fait la génu-
flexion à l'autel et salué l'évéque , retour-
nent à la sacristie , quittent les ornements
dont ils se sont servis à la messe, et s'ils sont
dignités ou chanoines , prennent le pluvial
sur le surplis, et vont au chœur prendre leut
rang parmi les autres chanoines.
6. Cependant deux acolytes portant l'en-
censoir et la navette s'approchent de l'évéque
encore à sa chaire, un d'eux présente la na-
vette au prêtre assistant , qui , ayant pris la
cuiller, la présente à l'évéque sans rien bai-
ser et sans rien dire, et l'évéque met de l'en-
cens aux deux encensoirs, sans le bénir.
1. Après , l'évéque sans mitre descend de
sa chaire, ayant à ses côtés les deux diacres
d'honneur, et le prêtre assistant derrière va
à l'autel , et étant arrivé au bas des degrés
du milieu , fait une génuflexion , et ses assi-
stants aussi , puis monte deux degrés et se
met à genoux sur un carreau, sur le marche-
pied ; le prêtre assistant , ayant pris des
mains d'un des acolytes l'encensoir, le pré-
sente sans rien baiser à l'évéque , qui en-
cense le saint sacrement de trois coups , les
diacres étant à genoux à ses côtés , lui éle-
vant le devant de son pluvial de chaque
côté.
S. Le prêtre assistant reprend l'encensoir
et le donne à l'acolyte , et après , ayant fait
la génuflexion, se retire au chœur et marche
en son rang à la procession avec les autres
chanoines ; le maître des cérémonies, ayant
pris sur la crédence le voile ou écharpe , la
porte aux assistants , qui la mettent sur les
épaules de l'évéque , l'attachent avec des
épingles, en sorte qu'elle ne puisse tomber.
9. En même temps le premier diacre d'hon-
neur monte à l'autel , et après avoir fait la
génuflexion au saint sacrement , le prend
sans le tourner , le porte des deux mains et
le donne à l'évéque, en sorte qu'il le tienne
exposé (levant soi comme il était à l'autel,
lui faisant ensuite une génuflexion , et les
chantres commençant à chanter Pange ,
lingua.
10. L'évéque se lève , les deux diacres
d'honneur aussi , et étant à ses côtés lui
élèvent le pluvial ; les six ou huit bénéficiers,
revêtus de pluviaux, tenant le dais le plus près
de l'autel qu'il leur est possible , attendent
que l'évéque soit dessous, et après marchent
cl portent le dais jusqu'à la porte de l'église,
des laïques, magistrats ou autres, qui sont
en coutume de le porter , le prenant après ;
et les bénéficiers se retirent et marchent
1-247 DICTIONNAIRE DIS CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
devant les chanoines deux à doux à la pro-
1248
cession.
11. Duranl la procession l'évoque récite
des psaumes et des hymnes, alternativement
avec ses diacres à voix basse ; et le clergé
chiintedes hymnes, Pange, lingua, et autres
convenables à la fêle , que les chantres ou
choristes entonnent et que les autres pour-
suivent alternativement.
12. L'ordre de la procession est tel qu'il
s'ensuit : Les confréries des laïques mar-
chent les premières.
13. Après, les religieux, suivant l'ordre de
leur ancienneté , ou comme ils doivent mar-
cher par droit ou par coutume.
14. Puis le clergé , c'est-à-dire un sous -
diacre portant la croix de la cathédrale, au
milieu des deux acolytes portant les chande-
liers avec les cierges allumés , ne donnant
point de rang aux maîtres des cérémonies,
parce qu'ils doivent être partout et prendre
garde à tout.
15. Les clercs du séminaire en surplis.
16. Les curés des paroisses , aussi en sur-
plis.
17. Les chanoines et autres ecclésiastiques
des églises collégiales portant leurs croix
et des pluviaux , s'ils ont accoutumé de le
l'aire.
18. Ensuite les clercs et les bénéficiers de
l'église cathédrale.
19. Les six ou huit bénéficiers revêtus du
pluvial , après qu'ils ont quitté le dais à la
sortie de l'église.
20. En dernier lieu les chanoines de la
cathédrale, revêtus de pluviaux blancs , les
plus jeunes marchant les premiers, portant
chacun un cierge blanc aussi bien que tous
les autres ecclésiastiques et religieux , ceux
qui sont à la droite les portant de la main
droite et les autres de la main gauche , en
sorte que les cierges soient hors des rangs.
21. Si celui qui lait l'office est archevêque,
sa croix sera portée par un sous-diacre au
milieu de deux acolytes avec ses chandeliers,
et marcheront devant les six ou huit béné-
ficiers revêtus de pluviaux.
22. Le chapelain qui a soin de la crosse
marchera devant le dais et la portera des
deux mains un peu élevée , la partie courbe
tournée devant lui.
23. Et aux côtés, huit chapelains en surplis
portantehacun un flambeau allumé , quatre
de chaque côté.
24. Après, deux acolytes avec un encensoir
chacun , encensant continuellement le saint
sacrement par les rues.
25. L'évêque, nu-lète, portant le saint sa-
crement sous le dais , ayant à ses côtés les
deux diacres d'honneur.
26. Après le dais, le chapelain qui a soin
de la mitre, en surplis , ayant un voile ou
éebarpe sur ses épaules pour porter la mi-
tre sans la toucher de ses mains. Et les au-
môniers et autres de la famille de l'évêque
qu'il trouvera à propos.
LeCéréntoninl des évêques range les officiers
gentilshommes et magistrats , eu la procession
du saint sacrement , après les religieux et de*
vont le clergé. En France la coutume est que
les laïques qui portent des flambeaux ou des
cierges marchent les premiers devant les reli-
gieux, et que les évêqites en rocket et camail,
le roi, les princes, gouverneurs des provinces
et les officiers de Sa Majesté marchent après
le dais avec des flambeaux ou des cierges.
27. Si la procession était trop longue,
l'évêque pourra dans quelque église ou sur
quelque autel dressé dans les rues reposer
le saint sacrement et s'y arrêter, l'encensant
à genoux en l'y mettant et avant de le re-
prendre , ce que pourtant il ne fera pas in—
différement à toutes les églises ou autels
préparés par les rues, mais une fois ou deux
seulement , comme l'évêque le trouvera à
propos.
28. Lorsque la procession entre dans l'é-
glise, les maîtres des cérémonies font ranger
tous ceux qui y entrent , et donnent ordre
que tous se mettent à genoux sans éteindre
leurs flambeaux ou cierges, jusqu'après que
l'évêque ait donné la bénédiction.
29. Ils font mettre les laïques plus près de
la porte , puis les religieux les plus anciens
plus avant dans l'église, laissant la place plus
proche de l'autel pour le clergé et pour les
chanoines; ils font mettre les chapelains qui
portent les flambeaux, et les acolytes des en-
censoirs , partie d'un côté, partie de l'autre
de l'autel.
30. L'évêque entre dans l'église sous le
dais jusqu'au balustre , ou le plus près qu'il
se peut de l'autel ; ceux qui l'ont porté se
retirent et mettent le dais à l'écart, ou le font
porler par quelque autre.
31. L'évêque monte le premier et le second
degré de l'autel , et demeurant droit , le pre-
mier di.icre se mettant à genoux sur le mar-
chepied de l'autel , reçoit le saint sacrement
des mains de l'évêque et le met sur l'autel
sans le tourner, puis fait une génuflexion et
revient près de l'évêque qui s'est mis à ge-
noux sur un carreau mis sur le marchepied
de l'autel, les chantres et le chreur chantant
cependant, Tantum ergo sacramentum.
32. L'évêque se lève et le prêtre assis-
tant s'étant approché de lui, après avoir
reçu la navette de l'acolyte , présente la
cuiller à l'évêque, sans rien baiser et sans
rien dire; l'évêque met de l'encens dans un
des encensoirs, sans le bénir, et puis, s'étaul
mis à genoux et ses assistants aussi, encense
le saint sacrement de trois coups.
33. Deux chantres ou, si c'est la coutume,
deux enfants de chœur, étant debout près du
l'autel, chantent le verset Panem de cœlo ,
et le chœur ayant répondu Omne, etc., l'é-
vêque se lève , et les diacres demeurant à
genoux , ayant reçu le livre de l'acolyte qui
en a le soin, ou du maître des cérémonies, le
tiennent devant l'é\éque, qui, après avoir
dit Dominai vobiscum , dit ensuite l'oraison
Deus qui nobis , etc. , avec sa conclusion
brève , Qui vivis et régnas in sœcula sœcu-
lorum.
34. L'oraison finie, il monte à l'autel : les
deux diacres d'honneur lui élevant son aube
pi la soutane par le devant , font en arrivant
4-249
Elit:
EUC
1-250
la génuflexion , les deux diacres demeurant
à genoux. L'évèque , s'étant levé, prend le
saint sacrement des deux mains : de la droite
le nœud , et de la gauche le pied. Ayant
tourné le soleil , puis se tournant vers le
peuple, il fait trois fois le signe de la croix
sur le peuple, à sa gauche, devant lui et à sa
droite , sans rien dire , et se tourne par le
côté de l'Evangile, faisant le tour entier, les
diacres élevant le pluvial , chacun de son
côté, quand l'évèque donne la bénédiction.
35. Il fait ensuite une génuflexion et re-
tourne sur le second degré, où il se met à
genoux sur un carreau, comme auparavant.
36. Les diacres se lèvent en môme temps
que l'évèque : le second se. met à genoux
auprès de lui, et le premier demeure à l'au-
tel. Après avoir fait la génuflexion au milieu
de l'autel, il prend le saint sacrement et le
met en lieu éminenl, au cas qu'on le veuille
laisser tout le jour exposé, selon la coutume
des lieux; ou il le met dans le tabernacle et
le ferme, et après avoir fait la génuflexion ,
il retourne près de l'évèque.
37. La bénédiction étant donnée, le prêtre
assistant se lève , va au côté de l'Epîlre , et
après avoir fait la génuflexion au saint sa-
crement, tourné vers le peuple, et sans tour-
ner le dos au saint sacrement , publie les in-
dulgences en la forme ordinaire décrite à
l'office du prêtre assistant à la messe ponti-
ficale.
38. Si le saint sacrement est fermé dans
le tabernacle, l'évèque, après avoir fait sa
prière et fait la génuflexion avec ses assis-
tants, reçoit la mitre du premier diacre, et
va à la sacristie quitter ses ornements.
39. Si le saint sacrement demeurait ex-
posé , après la prière , l'évèque s'étant levé
lait la génuflexion avec ses assistants, et sor-
tant hors du balustre, prend la mitre et re-
tourne à la sacristie , les thuriféraires mar-
chant les premiers , puis les acolytes des
chandeliers, l'évèque avec ses deux diacres
d'honneur, et ensuite le prêtre assistant.
10. Dans la sacristie, tous saluent le cru-
cifix, l'évèque ayant la mitre, tous les autres
découverts ; ils quittent leurs ornements ,
et les chanoines accompagnent l'évèque à
l'ordinaire.
41. Si l'évèque désirait', pour plus grande
dévotion , dire la messe , il pourrait de
bon matin dire une messe basse, omettant
pour ce jour-là la grand'messe, à la fin de
laquelle les chanoines prennent leurs orne-
ments, et l'évèque, ayant quitté le manipule
et la chasuble, prend le pluvial, et le reste
se fait comme ci-devant.
Aux églises cathédrales , l'évèque étant
absent, et aux collégiales et paroissiales, la
messe étant finie, le célébrant, ayant quitté
le manipule et la chasuble, prend le pluvial ,
encense le saint sacrement, et le porte sous
le dais , ayant le diacre et le sous-diacre à
ses côtés , de la même façon que ci-devant,
excepté pour les choses qui appartiennent
au seul évêque.
El parce que c'est la coutume d'exposer le
saint sacrement à vêpres et aux autres of-
fices divins, il serait très-convenable que
l'évèque et les chanoines, et tons ceux qui
sont présents au chœur, demeurassent de-
bout et découverts durant l'office.
Que si , à cause de la longueur de l'office,
ils ne peuvent demeurer debout , pour le
moins, étant assis, qu'ils soient toujours dé-
couverts pour le respect qui est dû au saint
sacrement exposé sur l'autel
On est aussi en coutume, le jour de l'oc-
tave, après vêpres, de faire une procession
par l'église ou autour d'elle , en laquelle si
l'évèque y veut asssiter, il doit, étant revêtu
du pluvial, porter sous le dais le saint sa-
crement , assisté de deux diacres d'honneur,
et observer les mêmes cérémonies que ci-
devant, le 'iliacre enfermant à la fin le saint
sacrement dans le tabernacle.
Les confréries et les religieux ne sont pas
obligés d'assister à cette seconde procession.
DU SACREMENT DE LA SAINTE EUCHARISTIE.
(Résume d'un grjuj nombre «te Ri'.uels, [jar Beuvelet )
§ I.
Quel doit être le soin du curé , suivant le
Manuel, touchant la très-sainte Eucharistie?
Ce soin consiste en deux choses prin-
cipales :
1° A traiter, conserver et administrer ce
divin sacrement avec l'honneur et la révé-
rence qui lui est due, comme le plus précieux
gage que l'Eglise possède de son époux; 2° à
procurer, selon son possible, que le peuple
y soit extrêmement dévot, et s'en approche
souvent.
Pour traiter ce sacrement comme il faut ,
que doit faire le prêtre ?
Il doit avoir un grand soin de tout ce qui
regarde de près ou de loin le culte de cet
adorable mystère, comme les nappes d'autel,
les corporaux, les purificatoires , le taber-
nacle, le ciboire, les hosties, etc.
Que doit-il observer touchant les linges de
l'Eglise ?
1° Qu'il y en ait nombre pour changer sou-
vent. 2" Qu'ils soient simples et blancs ; car
se servir de meubles sales et malpropres en
ce qui regarde le sacrifice, surtout le puri-
ficatoire et les corporaux, est un plus grand
péché qu'on ne pense. 3" Que les corporaux
soient de toile de lin , blanche et fine, non
trop claire ni ouvragée au milieu, ni déchi-
rée , mais serrée , empesée et lissée , sans
taches ni immondices, 4° Qu'avant de les
donner à blanchir, ils aient été lavés dans un
vaisseau de-liné à ce seul usage , par un ec-
clésiastique qui soit in sacris , et l'eau jetée
dans la piscine ou dans le cimetière, recom-
mandant aux personnes qui ont le pouvoir
des supérieurs de blanchir ces sortes de lin-
ges, si ce sont des personnes laïques, comme
des religieuses , filles dévotes ou femmes
veuves, de ne les point mêler avec le linge',
profane à la lessive, mais de faire une lessive
tout exprès. A ce propos , les statuts
daux de Paris , de l'an 1598 , en
l'élection des marguilliers , leur/
de faire faire la lessive du linge di
I2M
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
\TA
moins Jeux fois l'an : Singulis annis matri-
èularii , seu œconomi rerum temporalium fa-
bricœ eligantur, qui ad minus bis in anno in
die sanctissimo Paschalis et omnium sancto-
rum iixivium pro linteo ecclesias srparatim
faciant.
Que faut-il observer touchant le tabernacle?
1° Qu'il soit le plus riche que les corarao-
dilés de l'église le pourront permettre. 2°
Qu'il soit bien fermé à clef, que le curé gar-
dera soigneusement, et ne la confiera à per-
sonne qu'à son vicaire. 3" Doublé par dedans
de quelque étoffe de soie, et toujours garni
d'un corporal, pour poser le saint ciboire
dessus. 4° Que de quinze en quinze jours il
soit nettoyé. 5° Qu'il n'y ait avec le saint
sacrement ni reliques, ni croix, ni saintes
huiles, sinon celles des infirmes par néces-
sité. 6" Qu'il soil couvert d'un dais ou pavil-
lon décent par dehors, conforme à la cou-
leur du temps {decenter conopœo opertum) ,
et qu'il n'y ait aucune armoirie par dessous.
7° Qu'il y ait pour le moins une lampe qui
brûle continuellement devant , laquelle soit
nettoyée de temps en temps.
Que faut-il observer touchant le ciboire?
1° Qu'il y en ait deux dont la coupe soit
pour le moins d'argent : l'un pour porter le
viatique, l'autre pour reposer le saint sa-
crement dans le tabernacle où il doit tou-
jours demeurer; tous les deux bénits de leur
bénédiction particulière, et dorés par dedans.
2° Que dans celui qui est destiné pour porter
le viatique, il y ait une boîte d'argent, bé-
nite, sans aucune gravure par dedans, et
sans aucun linge pour couvrir le saint sa-
crement. 3° Qu'il soit bien fermé avec deux
petits crochets, et couvert d'un petit voile
ou pavillon de soie rouge ou blanche, selon
l'usage. 4° Qu'il soit purifié toutes les fois
qu'on y met de nouvelles hosties , et que
toujours et en tout lieu , soit dans le taber-
nacle ou ailleurs , il y ait un corporal sous
le pied du ciboire.
Que faut-il observer pour les hosties ? 1°
Qu'elles ne soient faites , s'il est possible ,
ni par des femmes ni par des personnes laï-
ques ; qu'elles soient composées de pure fa-
rine de froment , sans levain , et d'eau élé-
mentaire , et qu'on les enferme (après les
avoir choisies l'une après l'autre et passé les
doigts à l'entour, pour en ôter les particules)
dans une boîte faite exprès. 2° Qu'elles soient
renouvelées de quinze en quinze jours ,
surtout en temps d'hiver et en temps plu-
vieux , et cela le jeudi , si la commodité le
permet , à cause qu'à pareil jour, l'institu-
tion fut faite du très-saint sacrement. Que
quand il en faut consacrer de nouvelles,
elles ne soient pas faites plus loin que de
vingt jours. Et enGn que dans le ciboire
destiné pour la communion dans l'église, il
y en ait toujours pour le moins cinq con-
sacrées.
Quand il n'y a pas assez d'hosties consacrées
pour le peuple qui se présente à communier
que faut-il fairt?
Quand il y a quelque nécessité de le com-
munier, on en peut rompre quelques-unes
en deux ou trois parcelles à l'autel, hors de
la vue du peuple, pour éviler le scandale, f
niais jamais de celle qui est destinée pour le
sacrifice, sinon qu'il fallût communier une
personne en péril de mort et qu'il n'y eût
point d'antre hostie. C'est ce qui est ordonné
dans les Manuels; de quoi pourtant certains
docteurs ne conviennent pas, à cause de
l'exemple de Notre-Seigneur qui a pratiqué
le contraire.
Quand il est besoin de consacrer de nou-
velles hosties, comment faut-il faire?
1° Il faut mettre les petits pains que l'on
veut consacrer dans le ciboire fermé, ou au
moins sur le corporal, et les accommoder en
sorte auprès du calice, que l'on puisse, en
faisant les signes de croix, les former aussi
sur les petites comme sur la grande hostie et
sur le calice. 2° Au moment de la consécra-
tion, avant de prendre l'hostie qui doit servir
au sacrifice, il faut découvrir le ciboire et
diriger son intention, pour consacrer les
hosties qui sont dedans. 3° Incontinent après
l'élévation de l'hostie, recouvrir le ciboire et
le laisser sur l'autel jusqu'après la commu-
nion du prêtre, auquel temps, s'il n'y a per-
sonne à communier, il le remet dans le ta-
bernacle.
Mais quand il faut consacrer des hosties, et
qu'il n'y a pas de tabernacle à l'autel où l'on
dit la messe ?
11 faut n'en consacrer précisément qu'à
proportion des personnes qui désirent com-
munier : que s'il arrive par mégarde que le
nombre des hosties excède celui des commu-
niants, en ce cas, si le piètre n'a pas encore
pris l'ablution, il peut les consumer; si c'est
hors le temps de la messe, il peut eu donner
plusieurs ensemble à une même personne.
Que faut-il recommander au peuple pour lui
faire pratiquer la dévotion vers le saint sacre-
ment de l'autel?
Il faut l'avertir, 1° de fréquenter cette di-
vine table le plus souvent qu'il pourra, mais
tout au moins trois fois l'année , suivant les
constitutions des anciens conciles et des
Pères, savoir : à Pâques, à la Pentecôte et à
Noël; comme encore dans les affaires diffi-
ciles qui pourront arriver, dans certaines
occasions de voyages lointains, de perles
d'enfants, de biens, de tentations, de gros-
sesse et autres afflictions; leur faisant voir
les grandes utilités que l'on en relire, dont
les principales sont les lumières de l'enten-
dement, pour connaître l'horreur du péché ,
et la force de la volonté pour y résister et
souffrir courageusement toutes les afflictions
delà vie.
Mais, d'autre part, leur imprimer bien
avant dans l'esprit, et principalement dans
celui des femmes, que ceux qui mangent et
boivent indignement le corps du Seigneur,
boivent et mangent leur jugement; qu'en
punition de leurs sacrilèges, mille malheurs
domestiques leur arriveront; que de là pro-
cèdent les maladies dangereuses et les morts
subites; qu'il faut, lorsqu'on s'approche sou-
vent de cette sainte table, montrer par les
œuvres que l'on en profile, et .partant qu'il
i-r;-
EUC
f :ul y venir avec de grandes dispositions
intérieures, leur enseignant en particulier
quelles sont ces dispositions.
2" Il doit les porter à ne pas épargner leurs
aumônes, pour faire reposer décemment ce-
lui de qui ils attendent toute sorte de biens en
la terre et au ciel, et contribuer volontiers
aux Irais nécessaires pour les choses qui
regardent plus immédiatement le sacrifice.
Y a-t-il des cas auxquels un prêtre puisse
communier deux fois te jour?
Oui, il y en a qualre : le premier , au jour
de Noël, auquel chaque prêtre peut célébrer
trois messes. 2" Aux lieux où il n'y a qu'un
curé pour deux églises, dans lesquelles il dit
deux messes tous les jours de fête et diman-
ches. 3° Si , en quelque prise de ville, quel-
que incursion des ennemis ou autre sembla-
ble rencontre, il y avait danger évident que
les hérétiques ou soldats ne commissent,
comme il s'est vu très-souvent, quelques sa-
crilèges contre le saint sacrement, et qu'on
ne pût les en empêcher qu'en communiant
après avoir déjà une autre fois communié le
même jour, il pourrait user toutes les hosties
qui seraient dans le ciboire, même après dî-
ner, k" Si quelqu'un, ayant communié en
sanlé et sans penser à la mort, tombait tout
à coup en péril imminent, en telle sorte qu'on
ne jugeât pas qu'il pût vivre jusqu'au len-
demain, il pourrait et devrait communier
encore une l'ois le même jour, pour recevoir
le saint sacrement par forme de viatique;
encore que Suarez et d'autres estiment le
contraire, le premier assurant qu'il ne peut
ni ne doit communier, les autres qu'il le peut
bien, mais qu'il n'y est pas obligé.
Quelques-uns y ajoutent un cinquième
cas, quand il n'y a point d'hostie consacrée,
et qu'il y a nécessité présente de porter le
viatique à un malade.
Faut-il accorder la communion à toutes
sortes de personnes ?
Non, il y a trois ou quatre sortes de per-
sonnes qui en doivent être privées. 1° Les
pécheurs publics, comme sont les excommu-
niés, les interdits, et notoirement infâmes ,
telles que sont les femmes débauchées et les
concubinaires publics, les usuriers, magi-
* ciens , sacrilèges, blasphémateurs et autres
pécheurs semblables, s'ils n'ont auparavant
satisfait à l'Eglise par la pénitence et levé le
scandale.
Pourquoi dites-vous pécheurs publics?
Parce que si leurs péchés sont cachés,
quelque énormes qu'ils soient, il ne nous
est pas loisible de leur refuser la sainte
communion, s'ils la demandent publique-
ment, encore que les ayant confessés nous
sachions certainement que nous ne leur
avons point accordé l'absolution. Je dis pu-
bliquement , car s'ils la demandent secrète-
ment, elle leur doit être refusée, quand on
connaît leur indignité autrement que par la
confession.
Mais ne peut-on pas en ce cas donner à de
semblables pécheurs un petit pain non consa-
cré pour éviter le sacrilège qu'ils commettraient
en communiant ?
EUC 1254
Non, cela n'est pas permis , allendu le pé-
ché qu'il y aurait d'idolâtrie.
Quels sont les autres à qui il faut refuser la
sainte communion?
2° Les personnes qui, étant dans des ini-
mitiés publiques et scandaleuses, ne veulent
pas se réconcilier. ■'! Les insensés et fréné-
tiques, à moins qu'ils n'aient quelque bon
intervalle, et que dans ce temps-là ils té-
moignent le désirer, pourvu qu'il n'y ait
aucun péril d'irrévérence ou d'indignité.
&• Les enfants avant l'âge de douze ou treize
ans, qui n'ont pas été instruits, et ne stt vent
faire discernement de celte nourriture avec
la commune.
A qui est-ce à juger de la capacité des en-
fants pour la communion" ?
Au curé de la paroisse, qui doit avoir soin
de les faire instruire pour cela, et les aver-
tir de ne pas faire leur première communion
hors de la paroisse, ni en autre temps (autant
que faire se peut) qu'à la fête de Pâques ,
suivant ce que marquent expressément le
Manuel de Paris et autres.
N'y a-l-il pas encore d'autres personnes à
qui on peut justement refuser la sainte com-
munion?
Oui, comme à ceux qui sont de naissance
sourds et muets entièrement et sans instruc-
tion, parce qu'ils sont en ce point sembla-
bles aux enfanls, el ne peuvent avoir ni
connaissance ni goût de ce sacrement. Et il
ne faut pas en ce cas s'arrêter aux signes
qu'ils font, ni au désir qu'ils témoignent de
recevoir la communion comme les autres;
car ces signes sont singeries : ils font ce
qu'ils voient faire aux autres, mais au fond,
s'ils sont de naissance entièrement sourds et
muets, il est certain qu'ils n'ont point la foi
actuelle et explicite, ni de l'incarnation ni
de la rédemption des hommes, ni de la pré-
sence réelle du corps et du sang de Jé^us-
Christ au saint sacrement de l'autel, puisque
celte foi, selon saint Paul, vient de l'ouïe, de
laquelle ils sont privés. Il est bon néanmoins
que, quand il s'en rencontre de la sorte, les
curés en donnent avis à leurs supérieurs,
afin qu'après avoir vu ces sourds el muets,
dont les empêchements peuvent être diffé-
rents, ils jugent mieux de leur incapacité.
Davantage, ceux d'entre les hommes qui
portent une épée (si ce ne sont, ajoutent
quelques-uns, v. g., des chevaliers de Malte,
de Saint-Jacques el autres semblables, parce
que ce sont les marques de leur profession
et avec quoi ils défendent la foi), et entre les
femmes celles qui y viennent avec des car-
reaux sous les genoux, le sein ou les épaules
découvertes, fardées, poudrées, le visage
plein de mouches, etc. El afin que personne
ne prétende cause d'ignorance et ne se scan-
dalise si on lui refusait la sainte communion
en cet état, le curé doit avertir les parois-
siens de la modestie et de la révérence avec
laquelle il faut s'approcher de la sainte table,
et des dispositions extérieures qu'on doit y
apporter.
Quelles sont ces dispositions extérieures ?
Supposé qu'on ail fait une bonne confus-
P255
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
liSG
sion, qu'on ail ouï la messe cl que l'on soit
à jeun, voici ce qu'il faut observer
§ II. Cérémonies extérieures.
Avis pour ceux qui se présentent à la sainte
communion.
1. 11 faut, avant de se lever de sa place
pour approcher de la sainte table, se rendre
les mains entièrement libres, à ce! effet
serrer en sa poche ou ailleurs ses livres,
chapelets, gants et choses semblables.
2. Les hommes s'en approchant doivent
quitter leurs épées et éperons, et ceux qui
portent la calotte Pôter pendant la commu-
nion.
3. Les femmes et les filles semblablement
ne doivent pas y venir avec leurs robes
troussées; elles doivent aussi quiller leurs
manchons, leurs éventails, leurs gants, et
tenir leurs coiffes baissées , en sorte pour-
tant que l'on puisse les communier commo-
dément.
k. C'esl une chose tout à fait indécente et
indigne de la sainteté d'un si grand sacre-
ment, que les femmes s'en approchent avec
un masque, avec des babils mondains, les
cheveux poudrés et frisés , comme si elles
allaient au bal ou autres assemblées sécu-
lières, ni même d'y venir se faisant porter la
queue, ou d'y avoir des carreaux.
5. Mais il est beaucoup moins supportable
de s'y présenter avec le sein ou les épaules
découvertes, ou un mouchoir si transparent,
qu'elles paraissent toutes nues , avec des
mouches ou autres afféteries capables de
donner quelque scandale et de faire offenser
Dieu; et elles ne peuvent avoir sujet de se
plaindre si en cet état le prêtre les passe sans
leur donner la communion.
6. Au moment de recevoir la sainte hostie,
il faut se tenir le corps droit et arrêté, sans
pencher la tète ni avant ni après la réception
de la sainte hoslie.
7. Tenant la nappe de la communion, il
ne faut pas avoir les mains jointes en pointe,
mais étendues ou couchées en croix l'une
sur l'autre, conformément à l'ancienne dis-
cipline des chrétiens.
8. 11 ne faut pas essuyer sa bouche à la
nappe, ni avant ni après la communion, et
ne la tenir ni trop haut, comme au-dessus
du menton, ni trop bas, comme vers la cein-
ture, mais au milieu de la poitrine.
9. Pendant tout le temps qu'on demeure à
la sainte table, il faut cesser toutes les prières
vocales, et s'abstenir de toutes autres actions
de dévotion qui puissent, ou troubler ceux
qui sont proches , ou incommoder le prêtre
qui donne la communion. Il n'est pas aussi
nécessaire de frapper sa poitrine, lorsque le
prêlre dit : Domine, non sum dignus.
10. Avant que l'on montre la sainte hostie,
il faut tenir les yeux modestement baissés;
mais quand on la monlre, et qu'on dit, Ecce
Agnus Dei, il faut lever la vue et jeter les
yeux dessus, sans les écarter ailleurs.
11. Quand le prêtre dit, Corpus Domini
noslri, etc., il faut se mettre en telle dispo-
sition que le visage soil au-dessus du bulus-
tre, ouvrir la bouche médiocrement et appro-
cher la tangue à fleur de la lèvre d'en bas.
12. Lorsque le prêlre présente l'hostie à
chacun en particulier, il ne faut pas regar-
dera prêtre, mais la sainte hoslie seulement,
ni avancer ou retirer la tête en arrière, mais
se tenir fixe et arrêté.
13. Après avoir reçu la sainte hoslie, il nu
faut pas fermer la bouche que le prêtre ne
l'ait quittée, ni baisser la tète ou approcher la
nappe de la bouche pour essuyer les lèvres;
mais si l'on sent ou qu'on doute que quelque
particule de la sainte hoslie soit demeurée sur
les lèvres, il faut avec les dents et la lèvre
l'attirer dans la bouche, et non pas y mettro
les doigts.
11. 11 ne faut pas mâcher la sainte hoslie,
ni la laisser fondre en la bouche , mais la
laisser quelque peu de temps sur la langue,
puis, étant un peu humectée, l'avaler, lui
donueravec révérence un pelitplide la langue
15. Là où la coutume esl de donner l'ablu-
tion, lorsqu'on la présente, il faut prendre la
coupe par le pied, sans honte ni difficulté,, sî
on en a besoin , en boire une gorgée seule-
ment et s'essuyer avec la serviette présentée
par celui qui porte la coupe.
10. On ne doit pas se troubler, si en com-
muniant la sainte hostie s'attache au palais
de la bouche , mais doucement la détacher
avec la langue, sans y porter les doigts.
17. Après avoir reçu la bénédiction , on
doit se retirer en un lieu écarté, autant qu'il
est possible, et ne sortir sitôt de. l'église, mais
demeurer quelque espace de temps pour
faire ses actions de grâces, et s'empêcher
cependant de cracher. Si pourtant il y avait
nécessité de le faire, il faudrait que ce fût en
un mouchoir blanc et honnête, ou en quel-
que lieu où l'on ne marche pas.
18. Il ne faut pas affecter d'attendre que
les autres aient communié pour communier
seul, mais se plaire à communier en compa-
gnie, à quoi le mot de communion semble
assez nous inviter.
19. Enfin, et c'est un avis auquel il faut
prendre garde, quand on est peu de monde
à communier, il se faut mettre toujours du
côté de PEpltre, ou lout au moins au milieu
de l'autel.
§ III. De la communion pascale.
¥ a-t-il quelque chose de particulier pour la
communion de Pâques ?
Oui, car comme tous les fidèles sont obli-
gés par ce précepte de l'Eglise de communier
en ce temps-là , et chacun dans sa propre
paroisse, le curé doit avoir soin que ses pa-
roissiens soient dans les dispositions qu'il
faut avoir pour s'y présenter comme il faut.
Que doit faire pour cela le curé?
1" Il doit, pendant le carême, et principa-
lement le dimanche de la Passion, des Ha-
meaux, et le jour de Pâques, non-seulement
par soi-même, mais même par les prédica-
teurs, faire la lecture du canon du concile de
Latran , Omnis ulriusque sexus , qui oblige
un chacun de se confesser et communier
dans la quinzaine de Pâques à la paroisse.
1 2.7
EUC
EUC
1253
Et pour le faire observer inviolablement,
2" 11 doit avertir les maîtres de famille de
se trouver certains jours de la semaine , ou
d'envoyerpour le moins, s'ils n'en ont pas be-
soin , leurs enfants et leurs domestiques à
l'église pour les instruire à ce sujet et les
disposer à une si sainte et si importante ac-
tion. Et afin qu'il ne soit point accablé de
confessions à la fête de Pâques, il doit faire
en sorte que tous les paroissiens, s'il se peut,
se soient confessés avant la semaine sainte ,
afin qu'ils n'aient plus qu'à se réconcilier
lorsqu'il sera question de communier, les
avertissant, dès lecommencement du carême,
et leur assignant même des jours différents
pour les entendre , donnant deux jours aux
hommes, autant aux femmes , deux autres
jours aux garçons, et autant aux filles.
3° Il ne doit communier personne qui ne
soit de sa paroisse , s'il n'en a la permission
de son propre curé, pas même les vagabonds
et étrangers, s'ils n'ont certificat du curé du
lieu d'où ils viennent, ou que ce ne soient
des personnes, dit le Manuel de Rouen et
Châlons, quœ ex honesta sermonis et morum
gravitate appareant fidèles, et nullum habere
impedimentum censeantur ob qitod ab Eucha-
risties suspensione repelli possint.
Il doit faire en sorte d'avoir , si faire se
peut, les noms de tous ses paroissiens par
écrit, et afin de pouvoir plus aisément re-
marquer ceux qui ne s'en seront point ap-
prochés, il doit se rendre assidu, pendant
tout le temps pascal, à administrer de ses
propres mains la sainte communion, mais
principalement le saint jour de Pâques. Et
s'il ne peut suffire tout seul, ou qu'il soit par
nécessité empêché ailleurs, il doit avoir soin
de commettre à sa place un prêtre qui con-
naisse son peuple aussi bien que lui , et s'il
se trouve quelqu'un qui n'ait point satisfait
au précepte, aussitôt l'octave de Pâques ex-
pirée, il le doit exciter à faire son devoir.
Que si, après l'avoir souvent exhorté, il le
néglige, il en doit avertir son évéque.
Si quelqu'un avait communié avec licence
hors de la paroisse à Pâques?
11 serait tenu d'en donner certificat à son
pronre curé dans un mois après son retour;
autrement il doit être censé non communié
pour ce qui est du précepte de l'Eglise.
Les malades sont-ils obligés de communier
à Pâques?
Oui, même ceux qui auraient déjà reçu le
viatique, si autre chose n'en empêche. Voilà
pourquoi on doit choisir un jour dans la
quinzaine de Pâques pour leur porter la
sainte communion.
Mais si un malade, ayant reçu la sainte
communion dans la quinzaine de Pâques pour
satisfaire au précepte (ou bien en la paroisse,
ou bien déjà malade dans son lit), tombait en
extrémité de maladie cinq ou six jours après,
faudrait-il le communier pour viatique ?
Oui, parce que ce sont deux préceptes dif-
férents que la communion de Pâques et celle
du viatique, dont la dernière est d'aussi
étroite obligation que la première, et encore
plus, étant de droit divin, et l'autre seulement
Dictionnaire des Rites sacrés. I.
de droit ecclésiastique. Il est bien vrai que
par une même communion on peut satisfaire
aux deux préceptes, mais le malade n'ayant
point eu cette intention, et la maladie même
de soi ne l'ayant point exigé dans la quin-
zaine de Pâques , il faut qu'il reçoive une
autre fois la sainte communion en qualité de
viatique, tum ut serviat et pro salutis viatico,
dit le Manuel d'Arras, tum ut claram fidei ca-
tholicœ professionem facial.
§ IV. De la manière d'administrer le sacrement de la
sainte communion dans l'église.
Quel est le temps naturel de la communion
du peuple ?
C'est dans le temps de la messe, après la
communion du prêtre ; mais à cause de l'af«
fluence du peuple et pour la commodité on
le reçoit à toute heure, et à un autel séparé.
Saint Charles et après lui d'autres évéques
ordonnent que dans les grandes paroisses il
y ail deux autels destinés à cet usage , un
pour les hommes et l'autre pour les femmes.
Comment faut-il que le prêtre se comporte
en distribuant la sainte communion hors la
temps de In messe ?
11 doit après avoir allumé deux cierges
sur l'autel (ut minimum, dit lé Rituel d'Arras),
laver ses mains, prenant une étole conforme
à la couleur du jour (ce qui est à remar-
quer),et, avant d'ouvrirle tabernacle, demeu-
rer quelque temps à genoux , pour faire
un acte de contrition et demander grâce
à Notre-Seigneur pour ceux auxquels il va
donner son précieux corps , de le recevoir
saintement pour leur salut; puis , ayant
étendu un corporal sur l'autel et ouvert le
tabernacle, il fait une génuflexion, adorant
Jésus-Christ comme prêtre et victime; de là.
prenant le ciboire, il le pose sur le corporal
et le découvre, faisant une seconde génu-
flexion. Cependant le clerc , après avoir
étendu devant ceux qui doivent communier
un linge sur un banc fait exprès ou sur le
balustre de l'autel, pour servir de nappe de
communion , il récite au nom du peuple le
Confileor , étant au côté de l'Epitre , lequel
étant achevé, le prêtre, sans faire de nou-
velle génuflexion, se tournant vers les com-
muniants les mains jointes, un peu à côté
du saint sacrement et du côlé de l'Evangile ,
prononce d'un ton grave et dévot : Miser ea-
tur vestri, et à Indulgentiam, il forme un si-
gne de croix sur eux posément, puis, faisant
une troisième génuflexion , il prend le ci-
boire avec la main gauche, et prend la sainte
hostie de la droite entre le pouce et l'index ,
et se tourne vers le peuple , l'élève un peu
hors du ciboire, disant :Ecce Agnus Dei,ecce
qui tollit peccata mundi,el Domine, non sum
dignus , tout entier par trois fois , sans frap-
per sa poitrine , et en donnant l'hostie fait le
signe de la croix sur le saint ciboire et de-
vant la face de celui qu'il communie, disant :
Corpus Domini nostri Jesu Christi custodiat
animnm tuant in vitam œteritam. Amen. Ayant
achevé la communion, il remet le ciboire sur
l'autel, faisant une quatrième génuflexion;
il le remet dans le tabernacle, et avant de le
10
1259
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
I2G0
renfermer, il fail une cinquième génuflexion,
et puis, se retournant vers le peuple , donne
la bénédiction en disant: Bencdictio Dei om-
nipotentis Patris, et Filii , et Spiritus saneti
descendat super vos et maneat semper. Amen.
Quand on ne peut avoir de clerc pour dire
Gonfiteor ?
Le prêtre doit avertir le peuple de le dire
tout bas , si ce n'est qu'il se rencontre des
hommes qui suppléassent au défaut des
clercs.
Si incontinent après la messe il se présente
quelqu'un à communier , est-il nécessaire que
le prêtre 6 te les habits sacerdotaux ?
Non , si le saint sacrement est conservé à
l'autel où il a dit la messe ; mais encore tout
revêtu de la chasuble et des autres orne-
ments, il doit l'administrer.
S'il n'y a qu'une personne à communier,
faut-il dire: Misereatur , Indulgentiam , et la
bénédiction au pluriel ?
Les Manuels en cela sont partagés : néan-
moins le plus grand nombre disent qu'il faut
prononcer au pluriel , entre lesquels sont
ceux de Rouen , d'Orléans , de Beauvais ,
d'Angers , de Toulouse.
Quand il n'y a que des femmes à communier
ou des religieuses, ne faut-il pas dire .-Domine,
non sum digna ?
Non, cela est expressément défendu dans
tous les Manuels, aussi bien quand on le
porte pour viatique aux malades que quand
on administre ce sacrement dans l'église.
Aux lieux où la coutume est de donner
l'ablution aux laïques?
Il faut que ce soit un clerc qui la donne de
la main droite, dans quelque verre de cris-
tal, ou quelque coupe d'argent, ou tout du
moins d'étain bien net, destinée à cet usage
(et jamais dans le calice qui sert à consacrer
le précieux sang), lequel clerc présente delà
main gauche à ceux qui communient un
linge honnête pour essuyer la bouche.
Peut-on donner la sainte communion aux
messes des défunts?
On ne voit pas de défense expresse à ce
sujet dans les Manuels : celui d'Arras semble
l'approuver , quand il dit que lorsqu'on
donne la communion à quelqu'un dans la
messe, il ne faut pas lui donner la bénédic-
tion, parce qu'elle se doit donner à la fin,
nisi, ajoulc-t-il, fucrit missa defunctorum.
Et certes, à bien examiner la chose, je ne
vois pas de raison contraire, tant s'en faut :
comme nous ne pouvons mieux témoigner la
communication que nous avons avec les bien-
heureux, que par la sainte eucharistie of-
ferte en sacrifice et reçue comme sacrement
en leur honneur, nous ne pouvons aussi
mieux témoigner la communion que nous
avons avec les âmes du purgatoire, que par
l'oblation, non-seulement du sacrifice, mais
encore la participation que nous y faisons
pour eux, par manière de suffrage, comme
appelle l'Eglise. Et si les papes accordent à
certaines prières ou communions fréquentes
en faveur des défunts le pouvoir de délivrer
une âme du purgatoire, pourquoi ne vou-
di;nt-ou pas que cette communion se pût
faire dans la messe qui se célèbre pour le
défunt? (Voy. Commdnion.)
La communion étant achevée, que doit faire
le prêtre ?
11 doit purifier ses doigts dans un petit vase
qui ne serve qu'à cela, s'il ne les purifie sur
la piscine même, et les essuyer à un purifi-
catoire, puis se mettre à genoux quelque peu
de temps pour prier Notre-Seigneur qu'il lui
plaise demeurer éternellement dans les âmes
où il a daigné entrer, et les fortifier de son
amour.
Quand il se présente des clercs à commu-
nier, que faut-il faire?
Il faut les communier à la grand'messe
avant la Postcommunion, revêtus de sur-
plis, et dans l'enclos de l'autel, séparément
des laïques, auxquels on pourrait bien ad-
ministrer la sainte communion en ce temps-
là même, mais en un autre lieu plus reculé
de l'autel. Seulement il est à noter que si en-
tre les ecclésiastiques qui se présentent il y
a des prêtres qui, pourinfirmité ou autre rai-
son ne puissent célébrer la sainte messe, par-
dessus le surplis i|s doivent avojr une étole
de la couleur de l'office du jour, croisée sur
la poitrine.
F a-t-il quelque peine ordonnée (lans tre droit
contre celui qui laisserait tomber la sainte
hostie?
Oui, dans le can. Qui bene, de Consecr.
dist. II, il y a vingt jours de pénitence pour
le prêtre qui la laisse tomber à terre, et
trente jours s'il arrive qu'elle soit perdue ou
qu'on n'en puisse retrouver qu'une partie.
§ V. De la communion des malades. — Avis généraux.
Pourquoi appelle-t-on cette communion du
nom de viatique?
Parce que c'est comme la provision néces-
saire à la vie spirituelle, pour se tirer des
mauvais chemins de ce misérable pèleri-
nage, et arriver à noire patrie, qui est le
ciel.
Quelle différence y a-t-il entre la commu-
nion ordinaire et celle du viatique ?
1° L'obligation de recevoir le viatique
étant en danger de mort est de droit divin ;
celle de communier au temps de Pâques (en
autre temps il n'y en a point) n'est que de
droit ecclésiastique. 2° Ce saint sacrement
ne doit pas être donné comme viatique plu-
sieurs fois à un malade pendant une même
maladie en peu de temps ; niais pour com-
munier par dévotion , il le peut faire tant
qu'il voudra, en y apportant les préparations
requises. 3° Le sacré viatique peut être reçu
en tout temps et à toute heure, sans pren-
dre garde si le malade est à jeun ou non ;
mais la communion ordinaire ne doit pas être
reçue par qui que ce soit, s'il n'est à jeun.
Finalement, il y a quelque cérémonie parti-
culière, pour donner le viatique, qu'on n'ob-
serve pas en la communion ordinaire, comme
entre autres en ce que dit le prêtre, lorsqu'il
donne le saint sacrement, ainsi qu'il se peut
voir en la plupart des Manuels.
Peut-on donner le viatique indifféremment
à tous malades qui ne seront pas à jevn?
£0 F.UC
Non, car c'est un privilège accordé seule-
mcnt en faveur de ceux qui sont en danger
de mourir, et qui sans préjudice notable ne
peuvent pas communier à jeun, comme le
précepte nous y oblige. Voilà pourquoi le
Rituel de Chartres dit : Si infirmas non sit
jejunus, id est, sipost mediam noctem aliquid
cibi potusve sumpserit, aul etiam solam aquam
super modum medicinœ, et in quant umeumque
parva quantitate, non est communicandus.
Peut-on administrer plusieurs fois la sainte
communion à tm malade dans une même ma-
ladie?
Oui, c'est une pratique très-sainte, recom-
mandée par saint Charles et approuvée par
quantité de Manuels. Etiamsi ( disent-ils )
graviter non œgrotet, maxime si festi alicujus
celebritas id sitadeat, neque ipse sœpius mi-
nistrare recusabit in eadein infirmitate pro de-
votione et desiderio œgroti, prœsertim si ille
cum valet solet frequentare.
Peut-on accorder le viatique plusieurs fois
dans une même maladie?
Il faut distinguer, car si la maladie a
changé d'état, c'est-à-dire que le malade,
étant venu en quelque sorte à convalescence
depuis le viatique reçu, tombe derechef en
péril de mort, la chose esl sans difficulté;
mais si c'est le même état d'infirmité qui con-
tinue, il faut, pour lui accorder cette seconde
fois, premièrement que le malade en ait té-
;gné un grand désir, secondement que dix
juins au moins se soient écoulés depuis la
première fois qu'on le lui aurait donné.
A qui peut-on donner le viatique?
A tous les fidèles qui le demandent, à l'ex-
ception de deux sortes de personnes; 1° des
pécheurs publics comme des usuriers, concu-
liinaires, comédiens, nommément excommu-
niés ou dénoncés, si auparavant ils n'ont sa-
tisfait; 2° de ceux qui, pour quelque accident
de maladie, comme de frénésie, faiblesse d'es-
prit, toux véhémente et continuelle, vomis-
sement et autres causes semblables, ne peu-
vent recevoir le saint sacrement sans quelque
irrévérence, comme sont encore ceux qui ne
peuvent avaler la sainte hostie, ainsi, dit-on,
qu'il arrive à ceux qui sont mordus de quel-
que béte enragée.
Ne peut-on pas l'accorder à ceux qui ont
été blessés en duel?
Oui, pourvu qu'il n'y ait pas de scandalej
bien que pour la peine de leur impiété ils
sembleraient en devoir être privés.
Ne peut-on pas l'accorder aux enfants, en-
core qu'ils n'aient point atteint l'âge que V E-
glise demande ordinairement d'eux pour com-
munier?
Il y a des diocèses où cela est permis et
recommandé comme une chose très-utile,
pourvu qu'ils sachent discerner ce pain sacré
d'avec le pain commun et ordinaire.
Mais ne peut-on pas au moins le porter à
ceux qui par infirmité ne peuvent avoir le
bonheur de le recevoir, pour l'adorer et le
voir?
Non, cela est défendu, sous quelque pré-
texte de piété et dévotion que ce puisse être.
Ne peut-on pas à une personne qui ne sau-
ElIC
(269,
rail user l'hostie tout entière, en rompre ttne
partie?
Oui, et après cela lui donner l'ablution;
mais il faut bien se garder de jamais tremper
ni l'hostie ni partie de l'hostie dans aucune
liqueur pour la pouvoir avaler plus aisé-
ment.
Ne peut-on pas à un malade qut ne saurait
communier sous l'espèce du pain, donner l«
viatique sous l'espèce du vin ?
Non, quelque nécessité qu'il y ait, d'autant
que le précepte de communier à la mort
oblige débita modo, comme parlent les théo-
logiens. Or cette manière de communier sous
l'espèce du vin n'est pas usitée dans l'Eglise.
Peut-on porter le viatique aux malades
tous les jours de l'année indifféremment?
Oui, quand il y a danger imminent, même
le vendredi saint, si ce n'est que l'usage et la
pratique soient contraires, ce à quoi il faut
beaucoup déférer en ce point, aussi bien
qu'en tout autre, de peur de causer du scan-
dale par quelque nouveauté.
Si le malade, incontinent après la commu-
nion, venait à vomir?
Pour lors, si les espèces paraissent en-
tières, il faut les faire reprendre au malade,
s'il le peut, ou les mettre dans un vase bien
net dans le tabernacle. Mais si les espèces
ne paraissent point, il suffira d'amasser le
vomissement avec des étoupes ou chose sem
blable, les brûler ou en jeter les cendres
dans la piscine.
S'il arrivait qu'une hostie ou partie de l'hos-
tie vint à tomber des mains du prêtre ou autre-
ment ?
Si elle tombe sur le pavé , il faut nettoyer
et racler la place, porter les raclures à l'é-
glise, et les enterrer dans quelque lieu saint,
où il n'y ait point de sépultures. Si elle tombe
sur quelque étoffe ou du linge, il faut laver
avec soin la place, en porter l'eau à l'église,
et la jeter dans la piscine.
Si elle tombe sur les linges du malade ou
dans son lit ?
Il faut que le prêtre lui défende de se mou-
voir ou de rien remuer, et qu'ayant posé le
saint ciboire sur le corporal, lui seul cherche
diligemment, avec toute la décence possible,
jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée, et autant que
faire se pourra, lave l'endroit où la sainte
hostie aura touché et porte l'eau comme
dessus dans la piscine.
Si la sainte hostie tombait sur le corps
du malade?
Il faut la relever décemment et mettre de
l'eau un peu tiède dessus pour en laver la
place avec un linge ou avec le purificatoire
qui est dans la bourse, et porter l'eau comme
dessus.
S'il arrive que le prêtre qui porte le saint
sacrement aux malades à un village de sa pa-
roisse éloigné, tombe malade en allant et ne
puisse rapporter le saint sacrement, et qu'il
n'y ait point d'autre prêtre?
Celui qui l'accompagne peut reporter le
saint ciboire décemment, mais sans solen-
nité, dans l'église.
S'il arrive que le malade, après avoir reçu
1203
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
la sainte hostie, meure avant de la pouvoir
avaler ?
11 faut retirer les espèces de sa bouche, et
les mettre dans quelque vase dans le taber-
nacle, jusqu'à ce qu'elles soient corrompues.
§ VI. De la manière d'administrer la sainte communion
aux malades.
Que doit faire le prêtre quand il est appelé
pour porter le saint sacrement à un malade?
Il doit avoir égard à quatre choses, qui
sont comme autant de dispositions nécessai-
res pour faire celle action comme il faut et
dans les règles qui sont prescrites : les unes
qui le concernent, les autres regardent le ma-
lade, les troisièmes la préparation du lieu où
il faut le porter, et les dernières l'honneur
et la révérence plus grande du saint sacre-
ment.
Que doit-il considérer à son égard?
1° De ne faire point attendre le peuple sans
grande nécessité; 2° ne porter jamais ce sa-
crement qu'à ses sujets et paroissiens; 3° ne
point ennuyer le malade ni les assistants
par la longueur de ses discours.
Que doit-il considérer à l'égard du malade ?
1° Qu'il soit préalablement confessé, soit
qu'il l'ait entendu lui-même, soit un autre
prêtre approuvé pour cet effet. 2° Lui faire
former les actes de loi, de contrition, de de-
mande de pardon à ses ennemis, de résigna-
tion à la volonté de Dieu pour la vie ou pour
la mort, d'espérance en sa miséricorde, soit
par lui-même intérieurement, s'il ne peut
parler, soit vocalement pendant que le prê-
tre les prononce mot à mot et posément,
avec une façon dévote. 3° S'il y a quelque
inimitié, le. faire auparavant réconcilier, en-
voyant appeler les personnes avec qui il au-
rait élé en discorde, si elles se peuvent ren-
contrer en sa présence, les faire embrasser:
en quoi pourtant il faut user de prudence,
pour s'accommoder un peu à leur humeur
et à la faiblesse do leur esprit. k° S'il y a des
restitutions à faire, soit pour l'honneur, soit
pour les biens, ne lui pas donner la sainte
communion qu'il n'ait promis de les faire
au plus lot, prenant bien garde sur ce point
à ne pas flatterlemalade,etsurlout à ne point
user de compensation, qui tourne au profit
du confesseur ou de sa communauté, ni même
à la décoration de l'église, que Dieu ne veut
point être ornée ni bâtie de la substance des
pauvres. Car lui faire de cela présent, dit le
Sage, c'est comme qui tuerait le fils en la
présence du père. 5° Prendre garde s'il est en
élat pour le corps de recevoir la sainte com-
munion, s'il n'y a point de danger d'irrévé-
rence., s'il est en son bon sens, s'il n'a point
quelque toux violente, ou péril de vomir, ou
autre accident subit et imprévu, qui pût em-
1 êcher de recevoir la sainte hostie; car en ce
cas il faudrait un peu attendre, et si l'empê-
chement continuait, se contenter de lui mon-
trer et lui faire adorer la sainte hostie, si
on l'a apportée. Sic Carol. RU. Rcmens.,
et plura alia. Ou si l'on doute s'il pourra
l'avaler ou non, en faire l'expérience p. r le
uioyen d'un petit pain non consacré, qu'on
«64
lui donnerait sur-le-champ. 6° fei le malade
pouvait sans notable incommodité se lever du
lit, il serait à propos, dit saint Charles, qu'il
se levât et reçût la sainte communion à ge-
noux.
Comment faut-il que la chambre du malade
soit ornée?
I" Que la chambre, les degrés et toutes les
avenues soient bien nettes, que les arai-
gnées soient ôtées, et autres choses indécen-
tes, même les ordures et les boues, s'il y en
a devant la porte. 2° Qu'il ne paraisse rien
de ridicule dans la chambre contre les mu-
railles, comme paysages grotesques et toutes
autres peintures déshonnête*, sans quoi il ne
faudrait pas aller, mais, s il se peut, qu'elle
soit tendue de linges blancs. 3° Qu'il y ait
une table, s'il se peut, en vue du malade,
couverte d'une belle nappe blanche seule-
ment, un crucifix au milieu, deux chande-
liers aux deux côtés avec deux cierges blancs,
un bénitier, avec un aspersoir à droite, der-
rière la croix un tableau ou du linge blanc,
où on peut attacher des bouquets. 4° Qu'il y
ait une autre petite table ou escabeau cou-
verte d'une serviette, sur lequel il y ait une
aiguière avec de l'eau, une serviette pour es-
suyer, et un bassin-, un verre ou tasse avec
un peu de vin ou autre liqueur, pour le ma-
lade après la sainte communion. 5° Que le lit
du malade soit tout couvert de linge blanc,
en sorte que rien de sale ne paraisse, qu'il
y ait une serviette blanche devant lui et une
autre autour du cou, qui le couvre entière-
ment par devant. Enfin qu'à l'entrée du
saint sacrement on brûle quelque parfum,
ou qu'on sème des fleurs et herbes odorifé-
rantes aux avenues, et dans la chambre sur
la table et sur le lit du malade.
Comment peut-il procurer plus d'honneur
à ce divin sacrement?
1° Par le nombre des assistants qu'il doit
convoquer par quelques coups de cloche, qui
servira de signal pour avertir de se rendre à
l'église, chacun un cierge à la main; donnant
avis aux parents du malade de prier le voi-
sinage de se trouver à celte cérémonie. Et
pour faciliter encore plus ce concours de
peuple, tâcher d'assigner certaine heure pour
porter la sainte communion aux malades,
qui soit connue des paroissiens, et d'obser-
ver inviolablement,si la nécessité du malade
n'exige le contraire, par exemple, qu'à la fin
d'une telle messe qui se dit à telle heure, on
communiera les malades, afin que ceux qui
auront assisté à cette messe puissent à l'is-
sue rendre ce bon office à Noire-Seigneur et
à leur frère malade. 2" En pourvoyant des
personnes pour porter des flambeaux, et un
clerc, lequel revêtu de surplis, marche de-
vant avec une sonnette, et le corporal avec
le purificatoire dans
un besoin pourrait
une bourse, lequel en
encore porter la lan-
terne, s'il ne se trouvait personne avec des
flambeaux. 3" Faisant en sorte qu'il y ait un
petit dais qui serve à cet usage, et qu'il soit
porlé par les plus qualifiés qui s'y rencon-
trent, ou parles confrères du saint sacre-
ment, s'il y en a d'établis dans le lieu et que
1265
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EUC
42CC
ce soit la coutume. k° Prenant garde qu'a-
vant de partir il reste toujours une hostie
au moins dans le tabernacle, et qu'il y en
ait encore une avec celle du malade, pour
être adorée du peuple en revenant. 5° Se
donnant bien de garde de porter jamais le
saint sacrement en cacholle et sans les so-
lennités requises, pour salisfaire au désir
du malade ou de ses parents, qui voudraient
dissimuler la maladie, ni pour quelque au-
tre prétexle que ce soit.
Mais si on était appelé la nuit, en cas de
nécessité urgente, pour porter le viatique
à un malade fort éloigné?
On peut en ce cas laisser le ciboire et
mettre la petite boîle contenant le saint sa-
crement, dans une petite bourse de soie qui
ne serve qu'à cet usage, et la pendre au rou,
et en ce cas il suffirait d'en prendre une;
mais toujours y faudrait-il de la lumière.
Si le prêtre, pour la longueur du chemin ou
bien à cause de la pluie et de l'incommodité
du temps, ou bien à cause de son âge et de sa
caducité, ou pour quelque autre raison, était
obligé, pour porter le viatique, de monter à
cheval?
Il devrait se vêtir du surplis et de l'étole
le mieux qu'il pourrait, et mettre le saint
sacrement de la même façon qui vient d'être
dite, dans une bourse pendue au cou, et al-
ler accompagné d'un clerc, qui portât de la
lumière à pied ou à cheval, sans qu'il fût
obligé d'avoir la tête nue. Bien plus le Ma-
nuel de Cologne dit que s'il y a beaucoup
de chemin à faire, et qu'il y ait risque de
renconifer de* soldats, des voleurs ou au-
tres, on peut le porter sans aucune solennité,
c'est-à-dire, revêtu d'une simple soutane,
sans surplis, ni étolc par-dessus.
Que faut-il faire quand il est question de se
mettre en chemin ?
Toutes ces choses supposées, le prêtre re-
vêtu du surplis et de l'étole blanche ou rouge,
selon l'usage, venant à l'autel, prie quelque
temps pour le malade à qui il va porter son
Sauveur; puis, ouvrant le tabernacle, il fait
une génuflexion, tire le saint ciboire, et
l'ayant ouvert pour voir s'il y a des hosties
dedans, il fait une seconde génuflexion; en-
suite il le referme, et ie prenant entre ses
mains avec le pavillon dont il était couvert,
il donne sa bénédiction au peuple sans rien
dire, et accompagné d'un clerc qui porte la
sonnette, et de quelques flambeaux qui de-
vancent immédiatement le saint sacrement
i (s'ils sont portés par des ecclésiastiques),
suivis de personnes avec des cierges en main,
il porte le ciboire à la hauteur de sa poitrine,
la tête nue, avec révérence. Et sortant de l'é-
glise, il commence Miserere mei, avec d'au-
tres psaumes, hymnes et cantiques qu'il sait
par cœur, à voix médiocre. Le long du che-
min il prend garde de faire mettre à genoux
ceux qui sont dans la rue, si le clerc ne le
fait, et arrivant à la maison, il dit : Pax huic
domui. Puis, se tournant vers le malade, il
lui donne la bénédiction avec le saint ciboire,
qu'il pose aussitôt sur le corporal, que lui
ou le clerc doit avoir étendu sur la table,
et après avoir fait une génuflexion, s'appro-
chanl du lit du malade, il lui jette de l'eau
bénite, et à toute l'assistance, disant, Asper-
ges me et l'oraison, comme il est porté dans
le Rituel. Après quoi il l'exhorte, lui deman-
dant s'il n'a pas besoin de réconciliation
(auquel cas il faudrait l'entendre et faire
retirer lesassistanls dans une juste distance),
à recevoir ce sacrement comme il faut, lui
faisant produire des actes de foi, etc., comme
ci-dessus, les promesses de restitution, etc.
Puis le malade ou le clerc en sa place, ayant
fait la confession, le prêtre dit Misereatur et
Indulgentiam, et lui faisant encore produire
un acte de foi, il lui donne la sainte commu-
nion, disant, si c'est pour viatique, Arcipe
corpus Domini nostri Jcsu Christ i , guod eus
todiut animant tuant ri corpus tuum in vitam
œlernam, amen, ou bien, selon le rituel ro-
main : Arcipe, frater (vel, soror), vialicum
corporis Dqmini nostri Jesu Christi, qui te
eufiodiat ali hoste maligno et perducat in vi-
tam œternam, amen. Si ce n'est point pour via-
tique, Corpus Domini nostri Jesu Christi, etc.
Faut-il pendant tout le chemin que le prê-
tre ait lu tête découverte ?
Il y a certains diocèses où au sortir de
l'église il lui est permis de se couvrir jusqu'à
la maison du malade, comme à Rouen, à
Chartres, à Beauvais ; mais en plusieurs
autres il est ordonné le contraire. Il faut sui-
vre en cela la coutume des lieux.
Après avoir donné ainsi la sainte commii-
nion, que doit-il faire ?
Ayant remis le saint ciboire sur la table, il
fait une génuflexion, puis le referme et fait
génuflexion ; il lave ses doigts dans un vase
net sans rien dire, et les essuie au purifica-
toire ; puis on donne au malade un peu de
vin et d'eau pour servir d'ablution, laquelle,
s'il ne peut tout boire , est jetée dans le feu
avec celle du prêtre , en suite de quoi il dit ,
étant devant le saint sacrement : Oremus
Domine, sancte Pater omnipotens, etc., et
l'Evangile de saint Jean.
Que fiut-il observer quand on dit l'Evangile
de saint Jean ou autre sur le malade ?
1° Avant de commencer il faut lui mettre
l'extrémité de l'étole sur la tête. 2° En disant
Tnitium, le prêtre doit se signer à l'ordinaire
le front, la bouche et la poitrine, et le malade
pareillement, si ce n'est que pour son infir-
mité il ne puisse soi-même se signer. Et en
ce cas, si c'est un homme, le prêtre le signera
lui-même; mais si c'est une femme, ce ne
sera pas le prêtre, mais une des femmes as-
sistantes qui lui rendra cet office (Rit. Rom.,
tit. de \ isitationc in/irmorum) ; ou bien, selon
d'autres, le prêtre, après s'être signé lui-même
à l'ordinaire, fera un signe de croix sa main
étendue sur le malade sans le toucher (c'est
celui de Chartres qui marque celte céré-
monie, que j'approuverais davantage). 3° A
Verbum caro factum est , il ne fléchit
genou, h" Il fait baiser l'extrémité de
au malade à la fin de l'Evangile.
Avant de sortir, il avertit le
trois choses : 1* De rendre grâces àl
tenant en sa présence sans dire mot, f
1267
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
12C8
dans le fond de son cœur, et produisant des
actes d'anéantissement , d'admiration , de
remerciaient et d'abandon à sa divine provi-
dence ; 2° De pourvoir à ses affaires domes-
tiques, si le malade en a à régler; 3' de ne
pas négliger le sacrement d'extrême-on-
ction.
Après quoi il fait une génuflexion, prenant
en main le saint ciboire, avec lequel il donne
de nouveau la bénédiction au malade, s'il y
a encore des hosties dedans ; autrement il
donne seulement la bénédiction avec la
main.
Y a-t-il quelque chose à dire en donnant la
bénédiction ?
Selon le Rituel de Rome et tous ceux qui
le suivent, il n'y a rien à dire; mais dans ce-
lui de Paris et autres on dit, Bmedicite , etc.
,4 subitanea et improvisa morte, etc. Benedic-
tio Dei omnipotentis, etc. ; puis on retourne
à l'église dans le même ordre et avec la même
modestie qu'on était venu ; étant arrivé, le
prêtre fait sans rien dire le signe de la croix
sur les assistants avec le ciboire.
Y a-t-il quelque prière que doive faire le
prêtre en retownant à Véqlise ?
Il n'y en a aucune selon le Rituel de Pa-
ris ; en quoi ce diocèse est tout singulier,
marquant expiés ces paroles : Revertatur ad
ecclesiam nihil dicens. Car dans les autres on
dit Laudale, et suivant quelques-uns, arrivé
à l'autel, on dit le verset Panem de cœlo, etc.,
et l'oraison Deus, qui nobis, etc. Après quoi
on publie l'indulgence de Grégoire XIII ,
de cent jours, et de l'évêque, de quarante
jours pour ceux qui ont accompagné le saint
sacrement.
§ VU. De la manière d'administrer la sainle communion
aux ecclésiastiques.
N'y a-t-il rien de particulier à observer
pour r administration qui se fait de la sainte
communion aux prêtres ou autres ecclésias-
tiques?
Oui, car si c'est un prêtre, on le revêt du
surplis et de l'étole croisée sur la poitrine ;
si c'est un diacre, d'une étole en écharpe sur
le surplis , et avant de teur donner la sainte
communion, on exige d'eux une profession
de foi, par ces paroles : Révérende pnter (ou
f rater charissime), oportet primitm in testimo-
nium fidelissimi tui animi, calholicam (idem
quam semper professus fuisti, nunc etiam sa-
crant eucharistiam sumpturus profitearis ;
uices igitur, Credo in Deum. Ce que le ma-
lade ayant dit, il ajoute incontinent le Con-
fiteor, et le prêtre dit, Misereatur et lndul-
gentiam ; puis le malade ayant demandé
pardon à chacun, on lui montre la sainle
eucharistie, disant : Ecce agnus Dei, en pré-
sence de laquelle le clergé présent dit Te
Deum, jusqu'au verset In te, Domine, speravi,
que le malade dit tout seul; puis incontinent
après avoir dit encore par lui-même, Do-
mine, non sum dignus , etc, on le communie.
Nota. Peut être serait-il mieux de laisser
le saint ciboire sur la table pendant le Te
( t) Conc Âraus. cap. 18.
(2) < Ut sacrosaucia Evangefia anle munerum illatioueui
Deum, sans obliger le prêtre de tenir l'hostie
pendant tout ce temps-là entre ses doigts, à"
cause des inconvénients qui en peuvent ar-
river lorsqu'il fait grand chaud ou grand
froid.
Le Manuel de Rouen ne veut pas que l'on
exige du prêtre malade la profession de foi :
Sed sacerdos ipse œgrolans ad adventum Do-
mini in testimonium fidei quam aliis prœdi-
care tenetur, ex se Ultra proférât symbolum,
dicens : Credo.
N'y a-t-il rien à observer pour les sous-dia-
cres et clercs inférieurs?
Le Manuel de Paris n'en prescrit rien,
mais ceux de Périgueux, de Meaux, de Châ-
lons, Orléans et autres, demandent qu'ils
soient aussi revêtus du surplis, que le sous-
diacre ait un manipule au bras gauche, et
qu'on y fasse les mêmes cérémonies qu'aux
prêtres , c'est-à-dire , qu'on exige de lui la
profession de foi, et qu'il dise le symboie,
mais non les acolytes et les clercs tonsurés,
qui doivent être communies à la façon des
laïques, excepté le surplis dont ils doivent
être revêtus.
EVANGILE
On voit aux articles Messe, Célébrant,
Diacre , etc., les cérémonies à observer à
celte partie de la messe qu'on nomme Evan-
gile. Voyez aussi Epitre.
Le commencement de l'Evangile selon
saint Jean se dit à la (in de la messe, quand
il n '^ en a pas un autre prescrit. II est aussi
d'usagt, qu'on le dise en terminant la céré-
monie du baptême ; cela est prescrit dans
plusieurs Riinels.
L'EVANGILE
(Explication du P. Lebrun.)
On l'a toujours lu à la messe après l'épitre.
Il n'y a point d'anciennes liturgies où l'E-
vangile ne soit marqué. Depuis que les saints
livres des Evangiles ont été écrits , on en a
toujours fait une lecture à la messe, parce
que ceux qui assistent au sacrifice doivent
connaître les préceptes et les actions de Jésus-
Christ, et marquer publiquement qu'ils les
respectent et qu'ils les aiment. L'Epître et le
Graduel, comme nous avons vu, sont une
préparation à l'Evangile, et l'Eglise ne vou-
lut pas interrompre cet ordre, lors même
qu'on doutait s'il fallait lire l'Evangile en
présence des eatéchumènes. Le premier con-
cile d'Orange en VA (1) et le concile de
Valence en Espagne (2), ordonnèrent qu'on
le lirait après l'Epîlre, avant l'oblation, afin
que non-seulemenl les fidèles , mais encore
les pénitents et les catéchumènes , pussent
entendre les instructions salutaires de Jésusi-
Christ cl l'explication que l'évêque en fe-
rait.
T'JUles les liturgies des Grecs, des Ethio-
piens , des Arméniens , prescrivent des
cérémonies qui impriment un grand respect
pour la lecture de l'Evangile, et celles que
notre Missel nous marque doivent exciter en
nous on amour très-respectueux.
inmissa cailiecumenonmi ni yrdiqe leclionum posl aposlo-
lum legantur, » elc. Conc. Valent, cap. 2.
1209
EVA
EVA
1270
§ l. Des préparations pour lire l'Evangile ; du livre (|ue le
diacre met et reprend a l'autel ; de la prière Munda
cor meum, et de la bénédiction qu'il demande et qu'il
reçoit.
RUBRIQUE.
Aux grandes messes le diacre porte le livre
des Evangiles sur l'autel, et se met à genoux
pour dire : Munda cor meum ( Purifiez mon
cœur), etc. Il se relève , reprend le livre, se
remet à genoux, demande la bénédiction au
prêtre, ta reçoit et lui baise la main. Tit. VI,
n.5.
EXPLICATION ET REMARQUES.
. Le diacre porte et lit l'Evangile. Cel hon-
neur est déféré au diacre, comme un princi-
pal officier du célébrant. Sozomène (1) dit
que c'était la fonction de l'archidiacre (2)
dans l'Eglise d'Alexandrie, et que dans plu-
sieurs autres Eglises l'Evangile était dit par
des prêtres et par des évêques aux grandes
fêtes, comme à Constanlinople le jour de Pâ-
ques. Ce n'est pas que les lecteurs n'aient eu
droit par leur ordination de lire l'Evangile,
comme tous les autres livres sacrés, et qu'ils
ne l'aient lu en effet. Saint Jérôme loue Sa-
binien de ce qu'il lisait l'Evangile comme un
diacre. Mais toutes les Eglises ont convenu
de ne laisser lire solennellement l'Evangile
à la messe que par le diacre,, et afin d'assurer
et de sanctifier cette fonction, on a donné le
livre des Evangiles aux diacres dans leur or-
dination, enleur disant : Recevez le pouvoir de
lire l' Evangile ; paroles qui ont é(6 mises dans
le Pontifical depuis cinq ou six cents ans, et
que Durand de Saint-Portien (3) dit avoir
ajoutées lui-même au Pontifical de l'Eglise
du Puy, dont il était évêque.
2. Il met le livre sur l'autel. L'usage de
mettre et de prendre le livre des Evangiles
sur l'autel vient de ce qu'autrefois on le
portait en cérémonie à l'autel dès le commen-
cement de la messe. L'Eglise voulait qu'on
se représentât Jésus-Christ, en voyant ce
livre sacré qui contient ses divines paroles.
Dans les premiers conciles généraux , on le
plaça sur un lieu éminent {k), afin que Jésus-
Christ qui nous instruit par ce livre, présidât
à l'assemblée et en fût la lumière et la rè-
gle. Et en commençant la sainte action du
sacrifice, on a eu soin de le porter à l'autel,
afin qu'il représentât Jésus-Christ qui nous
a ordonné d'offrir le saciifice pour renouve-
ler la mémoire de sa mort. Cet usagé est
marqué dans les liturgLs de saint Jacques,
de saint Basile et île saint Chrysostome ; et
il s'observait de même anciennement dans
l'Eglise latine. En allant de la sacristie à
l'autel, « l'évéque et ses miuistres suivent le
livre de l'Evangile, dit Amalaire (o), afin
(l)Sozom. Hist.l- VU
(2) Cela s'observe à Narbonne lorsque M. l'archevêque
afficie.
(5) lit 4 Sent., dtst. 2i, q. 5.
(i) Cyrill. Alex. Apolog. ad Theod.
(S) « Episcopiis elsibiconjunciiEvangeliumsequuntur...
Aule oc.ulos liabeal s;«pissime qtutlin meule semper opor-
tet retinere... Oscnlatur Evangrlium... Remanel Evauge-
liuon in allariab initio olfieii usqii.Juui a ministre assiinia-
lur ad legcndum. . Vatlil ad ail le , ni iwte suimu Evan-
geliuiu ad legendum. » Amal. de Eccles. O/fic. 1. III, c. o
et 18.
qu'on ait devant les yeux ce qu'on doit tou-
jours avoir dans l'esprit et dans le cœur. Il
baise l'autel et le livre des Evangiles, qui
demeure sur l'autel jusqu'à ce que le diacre
le prenne pour le lire. »
Dans la suile on a cessé en plusieurs en-
droits de porter le livre des Evangiles à l'au-
tel au commencement de la messe, parce
qu'on y a placé le Missel qui renferme le
livre des Evangiles et tout ce qui était écrit
dans d'autres livres pour la messe; car il y
avait autrefois quatre livres différents à l'u-
sage des grandes fêtes. Le premier contenait
les Evangiles ; le second était le livre de l'é-
véqueetdu prêtre, qu'on appelait le Sacra-
mentaire ou le Missel, dans lequel il n'y
avait que les oraisons, les préfaces et les bé-
nédictions (6) épiscopales et le Canon, comme
on le voit dans le Sacramentaire de saint
Grégoire et dans plusieurs Missels manu-
scrits du ix" et du x° siècle ; le troisième était
le Lectionnaire ou I'Epislolier, qui contenait
les Epîlres de l'année qui devaient être lues
par les sous-diacres ou les lecteurs, et le qua-
trième était l'Antiphonaire, ou le recueil de
tout ce qui devait être dit au chœur par les
chantres, à l'Introït, après l'Epître à l'Offer-
toire, et à la Communion, et c'est ce dernier
livre qu'on appelle à présent le Graduel (7),
dans lequel on met tout ce qui se chante au
chœur
Comme le prêtre ne récitait point ce qui
était dit par les diacres, les sous-diacres, les
lecteurs et les chantres, ni les Evangiles,
ni les Epltres, ni les versets n'étaient point
dans les livres dont le prêtre se servait. On
ne les joignit d'abord aux Sacramenlaires
que pour les messes basses, où il n'y a ni lec-
teur, ni chantre; mais le livre des Evangiles
a été toujours mis ou séparément, ou con-
jointement (8) avec le Sacramentaire sur
l'autel; c'est là où le diacre doit aller le
prendre. Il pourrait se servir du Missel qui
est sur l'autel, et dans lequel est l'Evangile;
mais, parce que les prêtres ont eu la dévotion
de lire eux-mêmes tout ce qui est récité ou
chanté pendant la messe, le diacre ne prend
point le Missel du prêtre. 11 apporte pour ce
sujet à l'autel un autre livre des Evangiles.
a. Le diacre se met à genoux pour faire la
prière suivante :
Dieu tout-puissant, Munda cor meum
purifiez mon cœur et ac labia mea, omni-
mes lèvres, vous qui potensDeus, qui labia
avez purifié avec un Isaiœ prophètes cal-
charbon ardent les culomundasti ignito;
lèvres du prophète ita me tua grata mi-
Isaïe; daignez me pu- seralione dignare
(6) On a fait dans la suite un livre particulier des béné-
dictions, qu'on a appelé leBénédictionuaire pour une plus
gratifié commodité.
(7) Voy. les deux volumes de liturgies de Pamélius, qui
a fait imprimer les anciens Sacramenlaires, Leclionnaircs
el Anliphonaires. Pamelii Lilurgiron ; Coi. an. 1610.
(8| On conserve à Provins, dans l'église royale el collé-
giale de Saint-Quiriace, un petit Missel écrit vers l'an
1000. qui ne contient que les Evangiles pour le diacre, r-|
ensuite les prières que devait dire le prêtre. Les coiwer-
tures font voir que c'était tout ensemble le texte et le Sa.
cramentaire qu'on mettait sur l'autel.
1271
DICTIONNAIRE DES CEREMONIE
rifier par votre pure mundare, ut sanclum
miséricorde, afin que Evangelium tuum di-
jepuisseannoncer di- gne valeamnuntiare.
gnement votre saint Per Christum Domi-
Evangile. Par Jésus- num nostrum. Amen-
Christ, etc. Amen.
Explication du Munda cor meum.
Munda.... Purifiez mon cœur. La divine pa-
role a été prononcée et écrite pour être con-
servée dans le cœur : J'ai caché vos paroles
dans mon cœur, dit David (1). Les paroles de
l'auteur de la sainteté même doivent être
conservées dans un cœur pur, et c'est à Dieu
qu'il faut demander cette pureté qui est né-
cessaire.
Et labia mea.... Et purifiez mes lèvres, Dieu
tout-puissant, vous qui avez purifié avec un
charbon ardent les lèvres du prophète Jsa'ie.
Outre la pureté avec laquelle le cœur doit
recevoir et conserver la parole sainte, il
convient à ceux qui l'annoncent d'avoir des
lèvres pures, et d'être irréprochables dans
toutes leurs paroles aussi bien que dans leurs
actions : car ils sont l'organe de Dieu, qui a
dit (2) au pécheur : Pourquoi racontez -vous
mes préceptes pleins de justice, et pourquoi
parlez-vous démon alliance? Le seul silence
rend quelquefois coupable quand on doit par-
ler pour la gloire de Dieu. C'est pour celle
seule faute qu'Isaïe dit (3) : Malheur à moi,
parce que je me suis tu, et que mes lèvres sont
souillées ! Et c'est lorsqu'il gémissait de cette
faute qu'un des séraphins vola vers lui, tenant
en sa main un charbon de féu qu'il avait pris
sur l'autel, et dont il lui toucha la bouche en
lui disant : Ce charbon a touché vos lèvres, et
vous serez purifié de votre péché.
Baignez aussi me purifier par votre pure
miséricorde. L'exemple d'Isaïe fait voir le
besoin qu'on a d'être purifié par la miséri-
corde de Dieu, pour annoncer la sainte pa-
role. Le diacre demande cette grâce.
Ut sanctcm Evangelium.... Afin que je
puisse annoncer dignement votre saint Evan-
gile, par Jésus-Christ Notre-Seigneur. An-
noncerdignement l'Evangile, c'est l'annoncer
avec la pureté, l'amour et le zèle qui con-
viennent aux divines paroles de Jésus-Christ
Notre-Seigneur ; c'est par lui que nous de-
mandons cette grâce.
k. Le diacre prend le livre de dessus l'au-
tel, et, étant à genoux, attend que le prê-
tre lui donne mission; car il est écrit (k):
Comment pourront - ils annoncer l'Evangile
s'ils ne sont envoyés ? Il lui demande de l'en-
voyer avec sa bénédiction, en lui disant:
(t) In corde meo ahscondi eloquia tua. Pxal. CXVIII.
(2) Peccatori dixit Deus : Oiiare tu enarras justifias
meas, et assurais Testamentununeum per os tuum? Psal.
XLIX, 16.
(3) Vsemihi, quia tacui , quia vir pnllnttis lahiis ego
sum .... Et volavit ad me omis de séraphin), et in manu
ejus calculus, quem forcipe Lulerat de ahari. Et teligit os
irieuin, etdixit : Ecce tetigit hoc labia tua, et auferelur
iniquitas tua et |jeccatum luuin mnndabilur. Jsai. VI, 5, 6
et 7.
(4) yuomodo vi>ro prxdicabunt nisi mittantur? Rom. X,
1S
(5) Ordo sacri ministerii. Eticltol. ». 2.
ÎS ET DES RITES SACRES. 1272
Dom , commandez Jubé, domne, be-
de bénir : c'est-à-dire, nedicere.
bénissez -moi, mon-
sieur, ou mon Père.
Explication du Jubé, domne, benedicert.
Jube , commandez. On s'est servi ancien-
nement de celte expression pour demander
avec plus de respect et d'humilité ce qu'on
exigeait de ceux qui étaient dans l'église.
Ainsi parmi les Grecs, pour avertir les fidè-
les de se lever et de se tenir debout, le diacre
ou le maître de cérémonie ne leur dit pas:
Levez-vous, mais seulement (5) commandez,
comme s'il leur disait : Commandez-vous à
vous-mêmes de vous tenir debout. On voit
aussi anciennement dans l'Eglise latine que
le diacre qui avertissait deux ou trois fois
pendant le service divin de se tenir en si-
lence, disait indifféremment (6) : Tenez-vous
en silence, faites silence, ou bien jubete silen-
tiutn, commandez le silence, comme pour leur
dire plus respectueusement: Imposez-vous
silence, commandez-vous à vous-mêmes de
demeurer en silence; c'est aussi ce qui fait
dire à Pierre de Damien (7) que cette expres-
sion, commandez de bénir, est une marque de
respect et d'humilité, parce qu'on parle au
prêtre comme s'il devait commander à quel-
qu'un de faire ce qu'on lui demande.
Domne, dom. Ce terme est un diminutif de
Dominus. Les anciens chrétiens qui voulaient
réserver pour Dieu le mot de Dominus, Sei-
gneur, donnaient le diminutif domnus aux
saints et aux personnes vivantes de quelque
considération. Baronius (8) remarque dans
l'histoire des miracles de saint Etienne,
écrite par l'ordre de l'évêque Evodius (9),
contemporain et ami de saint Augustin, que
saint Etienne est souvent appelé domnus,
mais qu'on y donne aussi bien souvent le
titre de domnus et domna à des hommes et à
des femmes de distinction qui étaient en vie
Après le terme de Père qu'on donnait aux
évêques, il n'y en avait pas de plus honora-
ble que celui de dom. Il est marqué dans la
règle de saint Benoît (10) que l'abbé, qui est
censé tenir la place de Jésus -Christ, sera
appelé dom et abbé. Insensiblement ce titre
a été donné aux religieux qui se trouvaient
à la tête de la communauté, et ensuite à
presque tous les religieux (11) qui ont pris la
règle de saint Benoit. Et comme parmi les
religieux, dans tous les offices où il fallait
lire des leçons, on demandait la bénédiction
au président en disant : Jube, domne, benodi-
cere , celte expression a passé niéme à l'office
de la messe, quoiqu'on trouve aussi desMis-
(6) « Hahele silentium, facile silenlium. » Ambros. in
Prœfàt. super pu/m. I ; Rilus Ambros. de Lilan. in dieb.
Roqul. ; Liturg. galtic. p. 9.
(7) « Lecluius nainque magna? humilitalis gratia non a
sacerdote, sed ah eo cui sacerdos jusseril, se postulat be-
nedici, dicens : Jube, etc. » Petr. Dam., lib. Dominus vo-
biscum, cap. 2.
(H) Aon. 416, n. 23.
(!)) De Mine. S. Stenh. <ip». S. August. 1 VII.
(10) Abbas aiilemqui vices Christi credituragere, dom-
nus et abbas vocelttr. Reg. S. Bened. c. 63.
(11) De Cluny.de Ctleaux, les leuillants et même les
chartreux.
4-275
EVA
EVA
1271
sels où il y a : Mon Père, bénissez-moi : Be-
nedic, Pater.
Benedicere, bénir, c'est souhaiter du bien
ou en faire. Quand on s'adresse à Dieu pour
être béni, on lui demande les grâces qui nous
sont nécessaires, et quand on s'adresse aux
hommes, on leur demande de prier pour
nous (1) et de nous attirer la bénédiction du
Seigneur. Le diacre ne demande ici que les
prières de l'évêque ou du prêtre, qui dit pour
ce sujet :
Que leSeigneur soit Dominus sitin cor-
dans votre cœur et de tuo et in labiis
sur vos lèvres, afin tuis, ut digne et coni-
que vous annonciez petenter ah nanties
dignement et comme Evangeliumsuum(-2).
il faut l'Evangile. Au In nominef Paliïs, et
nom f du Père, et du Filii, et Spirilus san-
Fils, et du Saint-Es- cti. Amen,
prit. Amen.
Le diacre avait demandé à Dieu de pou-
voir dignement annoncer l'Evangile, et le
prêtre demande de plus qu'en l'annonçant
dignement, avec les dispositions d'un minis-
tre sacré, il l'annonce competentcr, d'une ma-
nière convenable, avec piélé, purement et
modestement, afin que tous ceux qui l'en-
tendront en soient édifiés.
In nomine Patris, etc., au nom du Père,
etc. Il fait ce souhait comme prêtre, avec
l'autorité que lui ont donnée le Père, le Fils
et le Saint-Esprit en le consacrant et le
constituant l'intercesseur des fidèles, pour
leur attirer les grâces nécessaires par la vertu
de la croix de Jésus-Christ, dont il exprime
en même temps le signe. Le diacre, en rece-
vant la bénédiction du prêtre, lui baise la
main, pour lui marquer son respect et sa re-
connaissance.
§ II. De la solennité avec laquelle on porte et on chante
l'Evangile aux grandes messes. Ue l'encens ei des cier-
ges, du lieu où le diacre se place, et de la situation des
assistants.
RUBRIQUE.
L'encens bénit par le prêtre et fumant dans
l'encensoir, le diacre, précédé du thuriféraire
et de deux acolytes avec des cierges allumés,
porte le livre des Evangiles au lieu où il doit le
chanter, et l'encense au milieu, à droite et à
gauche. Til. VI, n. 5.
Aux messes basses, le prêtre ou celui qui
répond, porte simplement le Missel du côté de
VE pitre à l'autre côté de l'autel.
EXPLICATION ET REMARQUES.
Les cérémonies qu'on observe pour chan-
(1) Abeuntes benedicite niihi. Exod. XII, 32.
(2) Selon l'Ordinaire des cuarlreux et les Missels des
canins (Miss. Carm. 1514) et des jacobins, on lit Evange-
lium pacis et non pas sutun. Ou lit de même dans les an-
ciens Missels de Toul et de Laugres, et dans ceux de Fa-
ris jusqu'en 161b. Le nouveau Missel de Paris , de 1706,
ne Miel ni pacis ni suitm, mais seulement Evangelhtm. A
Clteaux on disait Evangelium Clirisli. (Dans le Missel de
Paris, de 1758, suivi encore à présent, ou a rétabli Evan-
yeliitm smirn. Édit.)
(5) « Odore cœlestis inspiralionis suse accendat et im-
pleal Dominus corda uostraad audiendaet implenda Evan-
gelusui pr;ecepta. Oui vms, etc. » Append. ad Sacrant.
S. Gregor. p. 268
ter l'Evangile sont décrites presque do la
même manière dans les liturgies grecques
et dans l'Ordre romain, aussi bien que dans
Amalaire.
Dans toutes ces liturgies il y a trois céré-
monies solennelles et remarquables : la pre-
mière est l'encens, la seconde est la lumière,
la troisième est la situation des assistants
dès que le livre de l'Evangile paraît. Il y a
aussi des remarques à faire sur le lieu où on
le porte.
1. L'encens est bénit par le prêtre, et il
est porté devant le livre des Evangiles, afin
que le parfum qui s'en exhale soil le signe de
la bonne odeur que Dieu répand dans les
cœurs en se faisant connaître par le saint
Evangile. Dans l'ancienne messe deDuTillet,
évêque de Meaux, imprimée avec VAppendix
du SacramentairedesainlGrégoire,le prêtre,
mettant de l'encens dans l'encensoir pour
l'Evangile, faisait cette prière (3) : Que le
Seigneur remplisse nos cœurs de l'odeur de ses
inspirations célestes, pour les mettre en étal
d'entendre et d'accomplir les préceptes de l'E-
vangile (4).
2. On porte des cierges allumés, disent
saint Jérôme (5) et saint Isidore(6), comme un
signe de joie que nous donne le saint Evan-
gile, et pour faire connaître que Jésus-Christ
est la vraie lumière qui nous éclaire par sa pa-
role. Amalaire remarque que les deux cierges
qui étaient allumés pour l'Evangile étaient
éteints d'abord après qu'on l'avait chanté (7).
3. L'Evangile, précédé par l'encens et les
lumières pour faire regarder Jésus-Christ
comme la bonne odeur et la lumière de nos
âmes, porte les assistants à se tenir dans une
posture qui marque un nouveau respect. Se-
lon les liturgies grecques, dès que le diacre
qui porte le saint Evangile commence à mar-
cher, le célébrant, qui s'arrête à l'autel, se
tourne à l'occident vers le peuple, et dit à
voix haute (8) : Voilà la sagesse; soyons de-
bout, et écoutons le saint Evangile.
A Paris et dans plusieurs autres Eglises de
France, la manière dont on porte l'Evangile
détermine les assistants à lui rendre le même
respect que si on les y exhortait de vive voix.
Le diacre partant de l'autel pour aller à l'ai-
gle ou au jubé, précédé de la croix, dus aco-
lytes, de tous les induts (9), s'il y en a, et du
sous-diacre, porte le livre fort élevé entre
ses mains, afin que tout le monde puisse l'a-
percevoir ; et dès qu'il marche et qu'on voit
ce saint livre, tous ceux qui sont dans le
chœur se lèvent par respect, et le clergé se
(4) Celte prière a été en usage dans l'Eglise de Toul
jusqu'au commencement du siècle passé. Elle est de même
dans le Sacramentaire de Trêves du xe siècle, où elle H-
nil par oui vivit, aussi bien que dans un Missel manuscril
de Toul du w siècle.
(5) Adcers. Vigilant.
(6)Elumol. I. VII.
(7) Cela est marqué dans Jean d'Avranches , au xi*
siècle, dans l'Ordinaire du Mont- Cassïn, et s'observe en-
core à Naroonue. On ue Tous, rve plus !i Lyon.
(8) Chrysost. Liluy. Eucliol. p. 69.
(9) A Naibonne, aux grandes fêtes, six diacres et six
sous-diacres induis précèdent lediaoe d'oflicequi chante
i Evangile, < i s re ire:.', d'abord après.
1275
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1276
tient debout sans s'appuyer (1) en aucune
manière sur les stalles.
4. On porle le livre de l'Evangile dans un
lieu d'où il puisse être entendu de tout le
monde. Ce lieu a été ordinairement appelé le
jubé, parce que c'est de là qu'on demandait
la bénédiction pour lire ou pour chanter, en
disant : Jubé, domne. Mais il y a eu de la
difficulté et de la variété pour déterminer le
côté vers lequel on devait lire l'Evangile.
Selon toutes les anciennes liturgies jus-
qu'au milieu du ixe siècle, quand le diacre
était arrivé au jubé ou au lieu destiné à lire
l'Evangile, il se tournait au midi vers les
hommes, et pour bien entendre celte situa-
tion et la raison de cette cérémonie, il faut
remarquer que la place des hommes était
séparée de celle des femmes , et que l'an-
cien Ordre romain suppose que les églises
étaient tournées à l'orient, comme elles l'é-
taient en effet communément; en sorte qu'en
entrant dc»ns l'église on tournait le dos à
l'occident, on avait le midi à la droite, où
étaient les hommes, elle septentrion à la
gauche, où étaient les femmes. Amalairc (2),
vers l'an 820, marque distinctement cette
disposition. Le diacre se tournait donc au
midi pour se faire mieux entendre des hom-
mes, qui doivent principalement être in-
struits, et qui peuvent être interrogés dans
les maisons par leurs femmes, comme dit
saint Paul. Et cet usage s'est encore con-
servé à Rome près de trois siècles après
cette époque, par la raison de convenance
que nous venons de rapporter. Mais nous
voyons au contraire en France, depuis le
milieu du ixc siècle, que le diacre (aussi bien
que le prêtre à l'autel) s'est tourné au sep-
tentrion pour lire l'Evangile, et nous trouvons
mi même temps une raison toute mystérieuse
Je ce nouvel usage.
Rémi d'Auxerre, qui écrivait et enseignait
à Reims l'an 882, dit (3) que le diacre se
tourne au septentrion pour montrer d'où
vient l'Evangile et quels sont ceux à qui il
(t) C'est ce qui a toujours élé recommandé depuis qu'on
s'est servi de quelque appui dans l'Eglise. La longueur de
l'office ne permettant pas à loul le monde de se tenir dé-
boutons appui, on introduisit, ver-, l'an 800, l'usage de s'a p-
puyer sur des hâtons. On s'en est servi aux i\% x\ xi* t |ii"
siècles. On lit même alors ces bâtons en l'orme de pc lence
(qu'un appelait reclinalorià) pour s'y mieux appuyer, jus-
qu'à ce qu'enlin un ail fait des formes ou des stalles, et ce
petit appui, qu'on appelle inisi'ricorile, sur lequel on s'ap-
puie sans paraîtra assis. Mais dès qu'nn était il l'Evangile ,
on quittait les bâtons, et on se tenait debout comme des
serviteurs devant leur m.. lire, ainsi bue s'énonce Ama-
laire. {De Eccles. Ofit. , BB. III, t. 18). Il faut qu'unis ,
dit Jean d'Avranches, les évêques et les abbés qui tent
leurs bâtons : In endem liom oporlcl e\nscopos el al'bales
baculns de manibus deponerc {Lib de Offre, ecclesia l. p.
17). Ce qui déterminait tons les assistants a ne plus t . der
ni bâtons ni potences : l'tehs htc tmeulot devonil, r«< tintt-
toria relinquit, dit, après l'an 1170, Hobert l'anlulus. sous
le nom d'Hugues de Saint-Victor {Dédie. Offic, I. I, c.
7). Les chrétiens orientaux se servent endort de bâtons
en forme de potence qu'ils quittent i l'Evangile. Voyez
les relations des voyages de la terre sainte, et ce qui est
rapporté des Maronites dans la Vie de M. de Cliasteiill. par
M. Marchelli, p. 69.
(2) « In conventu ecclesiaslico seorsum masculi et seor-
sum fetninii; statu Quod acceplmus a veleri consui tudi-
ne. Masculi stantln auslrali parle, et feminae iuboreali. »
Auial. de Ecoles. Q&k., 1. lit. c. 2.
est annoncé. Le vent du midi, qui est doux
et chaud, dit-il, représente le souffle du
Saint-Esprit, d'où part la parole de Dieu,
comme un vent qui échauffe doucement les
âmes et les pénètre du feu de l'amour divin.
L'aquilon au contraire, qui est un vent sec
et froid, représentée souffle du malin esprit,
qui dessèche les cœurs et les raidit contre
l'amour de Dieu. Or, ajoute Rémi d'Auxerre,
l'Ecriture nous apprend elle-même, celle
signification ou cette figure , puisqu'elle
adresse au démon ces paroles : OLueifer, tu
disais en ton cœur : Je m' établirai àl'aquilon(U).
Des personnes pieuses ont donc voulu,
depuis environ neuf cents ans, qu'en lisant
l'Evangile on se tournât vers le côlé gauche
de l'église, qui est ordinairement le septen-
trion, pour montrer qu'on se propose de
dissiper par la parole de Dieu les mauvaises
impressions du souffle de l'aquilon (5), c'est-
à-dire, du démon.
On voit à Aix-la-Chapelle une chaire ma-
gnifique donnée par l'empereur saint Henri
l'an 1011 (6), où le diacre lit l'Evangile aux
jours solennels. Elle tient au mur à droite
en entrant, entre le chœur el la nef. C'est là
un des plus anciens monuments de l'usage
de se tourner vers le septentrion.
Quelque temps après, le Micrologue, uni-
quement occupé de la raison de convenance,
qui durant longtemps avait fait tourner le
diacre vers les hommes, se plaint de l'usage
de se tourner au septentrion, comme d'un
abus : « Quand le diacre, dit-il (7), lit l'Evan-
gile à la tribune ou jubé, selon l'Ordre ro-
main, il se tourne au midi, où sont les hom-
mes, et non pas au septentrion, oùse placent
les femmes. » Il ajoute « qu'à l'égard des
prêtres, qui, suivant la coutume ecclésiasli-
que, lisent l'Evangile à l'autel et ne se tour-
nent pas au midi, cela peut venir de ce que
rien ne les oblige de se tourner plutôt au
côté droit qu'au côté gauche, parce qu'aux
environs de l'autel, à droite ou à gauche, il
n'y avait point de femmes, mais seulement
(3) « Verba Evangelii levita pronunliaturus contra sep-
temrionem faciem vertil, ut ostendat verbum Dei, et an-
rluntiationeni Spirilussancti contra eum dirigi qui semper
Spirilui sancto coutrarius e\stilit , etc. » Kemig. Auliss.
Exp. miss.
(i) Isui., XIV, 13.
(S) Ab aquilone pandetur malum super omîtes habita-
tores terra; Jerem. I, 14.
(G) Celte chaire est revêtue de lames d'or, enrichie de
pierres précieuses el de figures, et conservée dans un élut
qu'on ouvre au jour (pie 1» diacre y monte. Elle a élé faite
pour l'Evangile, el placée contre le mur, parce qu'il n'y a
pas de jubé enlre la nef el le choeur. La nef est de figure
octogone, entourée d'une double galerie, dont la pre-
mière est soutenue par des piliers de pierre, de taille, el
celle qui est au-dessus par des colonnes de marbre et de
porphyre. Ce monument, subsiste en bon étal depuis
Charlèniagne. Le pape Léon 111 consacra l'église l'an 810,
et c'est là la célèbre chapelle qui, avec d'excellentes eaux
chaudes, a fait donner à la ville le nom d'Aix-la-Cha-
pelle.
(7) « Diacones in ambone, contra Romanum ordinem, se
venant ad aquilonem, poliusque se ad parlent leiiiinarum
quam masculorum vertere. non vereanlur. Qoa usurpaiiu
jam adeo iuolevil, ulapud plerosque quasi pro ordinr le-
nealur. Sed quia certissinie contra ordinem esl el inlio-
nesla, a diligenlioribus ordiuis sei vatortlius nieiilo relula-
tur. » Microltig. de Ecoles. Obs., cap. 9.
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dos religieux (1); que d'ailleurs le prêtre
met le livre au côté gauche, afin de laisser
le < ôlé droil (2) libre pour recevoir les obla-
tioiis, el que les diacres ont tiré mal à propos
de là l'usage de se tourner vers les femmes,
ce qui est indécent et contraire à l'ordre, *
Cette opposition entre le nouvel usage et
l'ancien fut peut-ôlre cause qu'au temps
du Micrologue on ne savait à quoi se déter-
miner sur ce point dans quelques Eglises.
En effet, l'Ordinaire du Mont-Cassin, écrit
alors, marque dans un endroit qu'on se
tournera au septentrion, el dans un autre
qu'on se tournera au septentrion ou au midi.
Tout ce que le Micrologue a ilit pour faire
valoir la raison de convenance a élé inutile;
la raison mystérieuse, qu'il parait avoir
ignorée, l'a emporté. Le prêtre a l'autel a
toujours continué de porter ou de faire por-
ter le livre à son côté gauche, pour y lire
l'Evangile, el le diacre s'est aussi tourné vers
le côté gauche des assistants, sans faire
même attention de quelle manière l'église est
tournée, mais seulement que la gauche en-
tre dan* la signification de l'aquilon, parce
que, selon le langage des livres saints, elle
désigne la place des pécheurs, dont Jésus-
l'tirist a dit : Je suis venu appeler, non les
•ustes, mais les pécheurs. Et véritablement, si
îon ne considérait que des raisons natu-
relles el de convenance, le prêtre ne devrait
point quitter le côlé del'Epitre pour lire l'E-
vangile : car il n'est nécessaire de tenir ce
côté-là libre qu'à l'Offertoire. Il n'y a qu'une
raison mystérieuse qui puisse déterminer à
passer ou à se tourner au côté gauche des
assistants (3), el puisque cette raison a pré-
valu depuis tant de siècles, les chrétiens qui
veulent entrer dans l'esprit de cette cérémo-
nie doivent demander à Dieu que la sainte
parole soit pour eux un divin souffle qui
chasse tout ce que le démon avait pu leur
suggérer.
§ III. De l'usage, d'encenser le livre et de le présenter à
baiser.
Le livre des Evangiles étant placé sur un
1) Par ce niot religieux il semble qu'on ne peut enten-
dre que des réguliers, el il parait par là que vers la fin du
xic siècle il y avait encore îles religieux qui allaient tons
ensemble à l'office public, comme au temps de saint Jé-
rôme.
(1) Le Micrologue nous fait voir que le côlé droit ou le
(ôlé gauche se prend même à l'autel de la droite ou de la
ganebe de ceux qui entrent dans l'église.
(3) Quand un n'a transporté le Mis.solqu'iminédiatement
avaot l'Ull rloire, ainsi qu'd est marqué dans les plus an-
ciens Ordinaires, ou n'y a été déterminé que par une rai-
son de convenance ; mais quand on l'a transporté pour
lire l'Evangile, cela ne s'est l'ait que pour une raison my-
stérieuse.
(4) Cet usage est ancien; il est marqué dans l'Ordinaire
manuscrit du Monl-Cassin.
(5) Odorem notitiie suae manifestât per nos in omni lo-
(■(>. U Cor. Il, U.
(6) « Sauctie r> ligionisusus in saucla Ecclesia adhueser-
valur, ut perfecta sancti Evangelii lectiune , ab episcopo,
presbyleris caelerisque sacri ordiuis religiosis, codex in
quo Evangelii lecib recitata est, inuliiplicibus osculis ve-
neretur. Cujus causa hoc agiuius , uisi illius cujus verua
esse creduntur '? » Jouas Aurel., I. II , de Cidlu imiu).
(7) On présente le li\re ouvert au prêtre pour le baiser,
el selon l'usage le plus commun on le ferme pour ne faire
baiser que la couverture à tout le clergé. Cria s'est fait
aussi de même autrefois en plusieurs endroits, et c'est ap-
paremment pour telle raison ou'ou voit une croix ou quel-
pupilreou tenu par le sous-diacre, iediacre,se-
lon le rite romain, l'encensedelrois coups, un
au milieu, un à la droile, et le troisième à la
gauche, comme pour montrer que c'est là la
source du doux parfum de la divine parole,
qui doit se répandre dans nos esprits; el se-
lon le rite parisien, c'esl le thuriféraire seul
qui, au lieu d'encenser le livre, encense le
diacre (4.) qui va prononcer hautement cette
sainte parole.
Après que le diacre a chanté l'Evangile,
le sous-diacre porte le livre ouvert au célé-
brant, qui le baise, et il est encensé comme
le principal ministre, qui doit répandre en
tout lieu la bonne odeur delà connaissance de
Dieu, selon l'expression de saint l'aul (5).
A Paris et dans plusieurs autres anciennes
Eglises, le sous-diacre porte aussi à baiser
à tout le clergé le livre des Evangiles, pré-
cédé du thuriféraire qui encense. Il dit à
chacun de ceux à qui il présenle le livre :
Voici les paroles saintes (llœc sunt verba
tancta), el chacun baisant le livre répond : Je
te crois et je le confesse (Credo el confiteor).
Il y a très -longtemps que cette coutume
subsiste; car elle est marquée dans le pre-
mier Ordre romain. Jouas, évoque d'Orléans
au ixe siècle, la citait comme une pratique
de l'antiquité. « On conserve, dit-il (6), dans
l'Eglise ce saint et religieux usage, qu'après
l'Evangile, l'évêque, les prêtres et tout le
clergé baisent respectueusement le livre dans
lequel on l'a lu. Et pourquoi cela, si ce
n'est en l'honneur de celui de qui l'on croit
que ce sont les paroles » (7)? Ce n'est pas
assez de croire cl de confesser, il faut aimer
la sainte parole, et c'est pour marquer cet
amour respectueux qu'on baise le livre.
§ IV. De ce qui s'observe également aux messes hautes
ou basses louchant l'Evangile, et des dispositions pour
le lire et l'écouter avec fruit.
t. Dans les messes basses ou même dans
les solennelles, le prélre, qui, selon le rite
romain, lit toujours en particulier l'Evangile
de même que l'Epître, dit : Purifiez, etc.,
que autre figure de piété sur les anciens livres des Evan-
giles destinés pour l'autel. Mais anciennement on a aussi
porté le livre ouvert a baiser à tout le clergé, el même ai;
peuple, ou du moins aux personnes dîstirigiées parmi les
laïques : Universo clioro, tieenon el populo, dit une an-
cienne exposition de la messe ( Apud lliltorp.). Selon
l'Ordinaire manuscrit du Mont-Cassin, on porte ions les
dimanches au chœur à baiser le livre ouvert ; el Ruperr,
en 1115, parle de la circonstance du livre ouvert : Ater-
tum circumfert Evangelii librum , et omnibus féliaiosa
osculo sidulondum , qtiem ad inlroilum porlaverat clnusuin
(l.ib. 11, c. 1) Dans quelques églises du diocèse du l.i-
sieux on présente le livre ouvert à lout le clergé, et ou
fait biisi r l'image du canon oii il y a une croix. A Mclz on
le pone toujours ouvert à baiser a la première dignité de
chaque rôié Qofari I l'évêque officie on le porte fermé. A
Aix-la-Chap: lie on le, porte aussi ouvert a baiser à tout le
chœur, excepté aux fêtes solennelles , auxquelles ori ne
fait baiser que la couverture d'un livre irès-précieux.
pour le mieux conserver, t'.'esl le Nouveau Testament donl
se servait Cliarlemagne, qui ne contient que les quatre
Evangiles II est de la grandeur d'un Missel ordinaire,
écrit depuis plus de neuf cents ans en letlres d'or capi-
tales sur du vélin pourpré. Cliarlemagne ordonna qu'où la
mil sur sa poitrine dans son tombeau; el c'est là où on lu
trouva irojs cent cinqianle-deux ans après, lorsque l'em-
pereur Fiédéric I", dit Harberonsse , en lira le corps de
Cliarlemagne, qui a élé ensuite placé dans des cliâsses
précieuses.
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1280
comme ci dessus; et il s'adresse à Dieu pour
lui demander sa bénédiction, en disant :
Bénissez-moi, Sei- Jubé, Domine, be-
gneur. nedicere.
Ces paroles et la prière suivante ont évi-
demment passé de la messe haute à la messe
basse. Le prêtre, quia voulu conserver cette
formule, ne pouvant demander la bénédic-
tion à personne, la demande à Dieu, et fait
pour lui-même la prière qui est faite pour le
diacre a la messe haute.
Dominus sit in cor-
de meo et in labiis
meis, ut digne et com-
petenler annuntiem
Evangelium suum.
Amen.
QueleSeigneursoit
dans mon cœur et sur
mes lèvres, afin que
j'annonce dignement
et comme il faut l'E-
vangile. Amen.
Pendant que le prêtre fait celte prière, les
assistants peuvent dire à Dieu : Seigneur,
notre esprit et notre cœur seront toujours
fermés à votre parole, si vous ne lui en don-
nez l'intelligence; disposez-nous par votre
grâce à pouvoir l'entendre, à l'aimer et à la
pratiquer.
2. On transporte le Missel d'un côté de l'autel
à l'autre, et on le place de telle manière que le
dos du livre soit tourné vers le coin de l'autel.
Autrefois on ne transportait le livre qu'im-
médiatement avant l'oblalion, comme il est
marqué dans l'Ordinaire du Mont-Cassin,
écrit vers l'an 1100 (1), parce qu'on ne le
transportait que pour céder la place à tout
ce qui sert à l'oblation. M lis dans la suite
on a transporté le livre d'abord après la réci-
tation du Graduel, afin que le prêtre dît l'Evan-
gile étant tourné vers le septentrion comme
le diacre. Il ne peut pas s'y tourner entière-
ment, le livre dans lequel il lit l'évangile
étant sur l'autel, mais il s'y tourne, autant
qu'il est possible. De sorte que, durant les
neuf ou dix premiers siècles, on n'a porté le
livre d'un côté à l'autre que par une raison
naturelle et de convenance; et dans la suite
on l'a transporté par la raison mystérieuse
qui a été rapportée plus haut.
3. Soit que le prêtre récite l'Evangile à
l'autel, soit que le diacre le chante hors de
l'autel, ils commencent l'un et l'autre par sa-
luer l'assemblée en disant :
Que le Seigneur Dominus vobis-
soit avec vous. cum.
L'assemblée lui répond :
Qu'ilsoit aussi avec Et cum spiritu tuo.
votre esprit.
On se souhaite les uns aux autres que Dieu
(1) « Incipientibus in choro Offertorium... quando prae-
parari débet aliare, reniovealur ( liber ) in sinistram. î
Ord. m$s.
(2) Aux quatre jours de la semaine sainte auxquels on
dit la Passion, au lieu de dire Sequentia , on annonce par
une distinction unique, convenable au sujet le plus grand
et le plus intéressant de la religion , qu'on sa réciter la
Passion de Noire-Seigneur Jésus-Chnst. Passio Domini
nostri ./es» Chnsli.
(5) A la graiid'uicsse du jour de Noël.
14) A la Conception et à. la Nativité de la sainte Vierge.
.5) A la veille de la Nativité de saint Jean-Baptiste,
(fi) Dans le Missel de Paris de 1738, et dans beaucoup
de nouveaux Missels, on a mis le commencement de l'E-
soit en nous, et qu'il parle à notre cœur, afin
que les sons des paroles saintes ne frappent
pas inutilement nos oreilles.
h. Le prêtre et le diacre disent également :
Initidm ou Sequentia sancti Evangelii. Voi-
ci le commencement ou la suite du saint
Evangile. On dit Initium lorsque c'est le com-
mencement d'un des quatre Evangiles, et l'on
dit Sequentia lorsque c'est une suite d'un de
ces saints livres (2), ce qui arrive presque
toujours.
On dit pendant l'année trois fois en diffé-
rents temps Initium, p;irce qu'on lit le com-
mencement de trois Evangiles : celui de saint
Jean (3), qui expose la génération éternelle
de Jésus-Christ le Verbe fait chair; celui de
saint Matthieu (4), qui en décrit la génération
temporelle: et celui de saint Luc (5), qui
commence par l'histoire de saint Jean-Bap-
tiste son précurseur (6).
Quand on dit Sequentia (suite), on ajoulo
ordinairement : In illotempore (en ce temps-
là ), c'est-à-dire dans le temps des autres faits
que l'Evangile nous apprend et dont celui
qu'on lit alors est une suite. Mais on n'a-
joute pas : In illo tempore, lorsque l'endroit
de l'Evangile que nous lisons nous marque le
temps auquel ce fait est arrivé, comme au
quatrième dimanche de l'Avent, où l'on dit :
L'an quinzième de l'empire de Tibère [Anno
quinto decimo), etc.; au jour de l'Epiphanie,
où l'Evangile commence par ces mots : Lors-
que Jésus-Christ fut né du temps du roi Hérode
(Cumnatusesset Jcsusin diebus Herodis régis),
et ainsi de quelques autres évangiles, où
pour la même raison on ne dit point : In illo
tempore.
5. Acesmôls://îiYîttmou Sequentia, le prê-
tre (et auxgrandes messes le diacre) fait avec
le pouce un signe de croix sur le commence-
ment de l'Evangile; et ensuite le prêtre, le
diacre et le peuple le font sur le front, sur
la bouche et sur la poitrine. Ces signes de
croix se font avec le pouce, parce qu'il pa-
raît plus aisé de le faire ainsi. On le fait sur
le commencement de l'Evangile qu'on va
lire, comme les chrétiens le faisaient au com-
mencement de leurs actions (7), afin que par
le mérite de la croix celte lecture fasse en
nous des impressions salutaires. On le fait
sur le front (8), pour marquer que nous ne
rougissons pas de l'Evangile; sur la bouche,
parce qu'il faut confesser (9) par la paroo
ce qu'on croit de cœur; et sur la poitrine,
pour nous porter à l'imprimer intimement
dans nous-mêmes.
Ou bien disons (10) qu'on fait le signe de
vangile de saint Marc au samedi des Quatre-Temps de l'A-
vent; et celui de saint Luc au jour de la fête de ce saint.
Edit.
(7) Il semble, disent plusieurs personnes de piété, que
le prêtre marque par ce signe de croix que c'est là le
livre de Jésus-Christ crurilié.
(8) « Lsque adeo de cruce non erubesco, ut non In oc-
culta liabeam rrucein Christ î , sed in fronle portera, v Ang.
ùi PMtoi. CXL1.
(9) Corde rreditur ad justitiam , ore autem confessi* 'ï
ad salolero. Rom. X, 10.
(10) lErontem locumque. cordis crucis figura sifwet. *
Prudent, lltimn. mil. sonut.
1281
EVA
:
EVA
1283
la croix sur le front, à l'endroit du cœur, et
sur la bouche, pour imprimer la mémoire
de Jésus-Christ et de ses saintes paroles dans
notre esprit, dans notre cœur et sur nos lè-
vres : dans l'esprit, afin que nous nous occu-
pions des saintes instructions que Jésus-
Christ nous est venu donner sur la terre; dans
notre cœur, afin que nous mettions notre
affection à les accomplir; et sur nos lèvres,
afin que nous aimions à en parler et à les
faire connaître.
6. On dit en même temps Gloria tibi , Do-
mine, Gloire à vous, Seigneur, qui êtes venu
pour être notre lumière et pour nous don-
ner les moyens nécessaires de travailler à
notre salut. Et, comme l'on se lient debout
en écoutant l'Evangile, on pourrait dire,
pour entrer dans l'esprit de toutes ces céré-
monies : « Imprimez, Seigneur, par la vertu
de votre croix, les vérités de votre Evan-
gile dans mon esprit , dans mon cœur et
dans tous mes sens, afin que je sois toujours
prêl à exécuter sans aucun délai tous vos or-
dres, et à vous obéir avec joie et avec amour.»
La solennité avec laquelle on porte le
saint Evangile aux grandes messes nous
avertit qu'il faut écouter cette divine parole
avec le même respect que nous devons au
corps adorable de Jésus-Christ; et ce divin
Sauveur nous fait assez comprendre avec
quel respect nous devons écouter sa parole,
lorsqu'il a déclaré (1) que le bonheur de
ceux qui l'entendent et qui la pratiquent
est préférable à celui qu'a eu la sainte Vierge
de le porter dans son sein
« Ecoutons l'Evangile, dit saint Augustin
(2), comme si le Seigneur parlait lui-même ;
ne disons pas : Heureux sont ceux qui l'ont
pu voir; car plusieurs de ceux qui l'ont vu
l'ont fait mourir; et plusieurs d'entre nous,
qui ne l'ont pas vu, ont cru : les précieuses
paroles qui sont sorties de sa bouche sont
écrites pour nous, sont conservées pour
nous, sont récitées pour nous, et le seront
encore pour ceux qui nous suivront. Le Sei-
gneur est en haut, mais le Seigneur est de
même ici comme vérité. Son corps ressuscité
peul être en un endroit ; sa vérité est partout.
Ecoutons le Seigneur.»
N'en laissons pas perdre un seul mot, dit
Origène (3); car, comme en participant à
l'Eucharistie (k) vous prenez garde avec
soin et avec tant de raison qu'il n'en tombe
pas la moindre partie, pourquoi ne croiriez-
vous pas que c'est un crime de négliger une
seule parole de Jésus-Christ, comme de né-
gliger son corps ?
(t) Quinimo beati quiaudiunt verbuaiDei, etcustodiunt
illud. Luc. XI, 28.
(2) Tract. 30 in Joan. n. 1.
(3) Hotu. 13 in Exod.
(i) Sanctis mysteriis.
(5) « Et corpus Christi quod manducatur, non solum pa-
nis et vinum, qui super altare offertur, sed et ipsuin Evan-
gelium corpus Christi est; etcuni Evangelium legimus et
lulelligioius, tilii in circuitu meiisae in una collatione se-
demus , et pauem cœlestem nianducamus. » Etherius et
Beatus, 1. VU de Incarnai.
(6)IIIReg. III, 10.
(7) Aux messes des morts, on ne porte point de cierge
pour chauler l'Evangile, et l'on ne baise pas le livre
Le corps de Jésus-Christ, dont nous vi-
vons spirituellement, disent des auteurs du
vnr siècle (5), n'est pas seulement ce pain
et ce vin sacrés qu'on offre sur l'autel, l'E-
vangile est aussi le corps de Jésus-Christ.
Et lorsque nous lisons ou que nous enten-
dons l'Evangile, nous sommes comme les
enfants de la famille assis autour de la table
du Seigneur, où nous mangeons le pain cé-
leste.
C'est principalement en entendant l'Evan-
gile que nous devons dire (6) : Parlez, Sei-
gneur, parce que votre serviteur écoute. Nous
devons désirer de ressentir la même ardeur
que ressentirent les deux disciples de Jésus-
Christ, lorsqu'ils l'entendaient parler mar-
chant avec eux vers le bourg d'Emmaùs; et
l'on ne doit pas perdre de vue les disposi-
tions des saints, tels que saint Antoine, qui,
entendant l'Evangile à l'Eglise, ont d'abord
mis en pratique les vérités qui leur y étaient
annoncées.
Dès que l'évangile est fini, le prélre baise
le livre (7), pour marquer le respect, la joie
et l'amour que les divines paroles inspi-
rent; et les assistants disent: Laus tibi,
Chkiste, Louange soit à vous, ô Christ (8). 11
est bien juste de louer Jésus-Christ, qui par
sa parole est venu dissiper nos ténèbres, et
nous conduire dans les voies de la vé-
rité.
§ V. Explication des paroles Per evangelica dicta, et com-
ment l'Evangile peut effacer les péchés.
Le prêtre, ayant lu l'Evangile, dit :
Per evangelica die- Que nos péchés
ta deleantur nostra soient effacés par les
delicla. paroles de l'Evan-
gile.
Delictum signifie en général faute, péché ;
mais quand l'Eglise propose d'autres moyens
d'effacer les péchés que le sacrement de pé-
nitence, elle excepte toujours les péchés
mortels, qui doivent être remis par ce sacre-
ment. Ainsi elle n'entend en cet endroit par
delicla que les fautes vénielles.
Dictum signifie parole et se prend souvent
pour une parole remarquable et senten-
cieuse. Les paroles de l'Evangile sont pour
les chrétiens autant de sentences qui doivent
être conservées avec soin dans l'esprit et
dans le cœur. Or, premièrement ces paroles
peuvent effacer les péchés, parce qu'elles
ont une force et une vertu particulière pour
exciter en nous le repentir de nos péchés, et
l'amour de Dieu qui les efface. Secondement, [
les objets sensibles font des impressions qui
parce qu'on omet toute les marques de joie et de solen-
nité.
(8J A la cathédrale de Verdun, lorsque le diacre a fini
l'Evangile, les céroléraires , qui soûl des enfants de
choeur, disent tout haut : Laus tibi, Clirisle. Peut-être ne
le fait-on dire qu'aux enfants de chœur , par rapport à ce
qu'où lit dans l'Ecriture : Ex oie infanlium et luclenlium
perfecisli luudem.
Autrefois le peuple faisait le signe de la croix à la lin
de l'Evangile, suivant le témoignage de Rémi d'Auxerre,
vers la Bu du ix° siècle : Petieclo Evangelio, ilerwn se
signo crucis poputus munire festiiuu; ut guod ex divinis
eloquiis ad salulem percepil signalum sigillo crucis alque
muniluin pennaneat. Expos. Miss
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1283
fomentent les passions, qui les irritent et
qui sont en nous la source et la cause d'un
grand nombre de péchés. Nous demandons
que les paroles de l'Evangile fassent sur
nos sens et sur notre âme des impressions
opposées qui effacent les premières et en
même temps les péchés qui en sont des
suites.
Enfin nous demandons que noire âme soit
délivrée de ses maux, comme ceux qui écou-
tant Jésus-Christ (1) étaient guéris de. leurs
maladies. Saint Augustin dit qu'on mettait
souvent l'Evangile sur la tête pour être
guéri dequelque infirmité corporelle: et nous
devons dire avec ce saint docteur (2) : Qu'on
lemelte donc aussi dans te cœur pour te guérir
de ses infirmités spirituelles, afin que ce cœur
se détache de la fausseté et du mensonge, en
quoi consiste sa maladie.
L'EVANGILE DE SAINT JEAN.
(Explication du P. Lebrun.)
§1-
RUBRIQUE.
Le prêtre ayant donné la bénédiction, ou
après le Placeat aux messes des morts, va du
côté de l'Evangile où il dit : Dominas vobis-
cum, fait avec le pouce un signe de croix sur
l'autel ou sur le commencement de l'Evangile.
Il le fait de même sur son front, sur sa bouche
et sur sa poitrine, et lit l'évangile de saint
Jean ou un autre, selon l'occurrence. Il fait
la génuflexion quand il dit : El Yerbum caro
faclum est, et à la fin de l'évangile le ministre
répond : Deo graiias.
REMARQUES.
1. Le prêtre va au côté de l'Evangile, dit .
Dominus vobiscum, et fait le signe de la croix
sur le livre et sur lui, pour les mêmes rai-
sons qu'on a marquées en parlaut du pre-
mier Evangile.
// le fuit sur l'autelousur le livre. Celte al-
ternative vient de ce qu'on a presque tou-
jours dit l'évangile de saint Jean par cœur,
sans livre. Durand, au xnr siècle, parle (3)
de ce signe de croix que faisaient sur l'aulel
les prêtres qui voulaient lire l'évangile de
saint Jean ou un autre (4-J, qu'on pouvait sa-
voir par cœur, à la fin de la messe.
2. Il lit l'évangile de saint Jean ou un au-
(1) Ut auclirem eum et sanarentur a languoribus suis.
Luc. VI, 18.
(2) « Ponatur ergo ad cor utsanetur.August. tracl.l in
Joun.
(3) « Quidam volentes dicere, finita missa, Evangelium
sancli Joanuis, vel aluid, imprimnnt primo signum crucis
super allure et poslea in trente. » Ration., t. IV, c. 24,
n. o.
(i-) Ainsi, avant le Missel du saint pape Pie V, les jé-
suites, selon leurs constitutions, disaient indifféremment
l'Evangile do saint Jean ou celui de la Vierge , Loqumle
Jetu ad turbas, qui est si court que tout le inonde le sait
paj cœur.
(r>) Miss. mss. min. Altar.
(tij Slul. Cartns. an. 1308, p i,c. 3.
(7) On appelle messu sèche celle où l'on ne consacre ni
ne communie. C'est la récitation de l'olliee de la messe-,
a la réserve des prières rie l'niiUiion , de la consécration
et de la commuuiou. Cette messe est marquée dans le Sa-
cerdotal imprimé plusieurs fois a Venise depuis l'an l§20,
et elle est ainsi décrite dans un Missel romain imprimé à
Paris eu 15i2 : « Loisqu'après la messe ou veut dire celle
qui s'appelle communément la messe sèclie, ou doit la
dire de celte manière: Aptes avoir dit l'iuceul et baisé
l'autel , le prélre au côté de l'Epiire, el sans se tourner
jamais vers le peuple, dit l'introït, le Kyrie eleison, le Do-
mi
tre, selon l'occurrence, c'est-à-dire, lorsque
quelque fête, dont on fait l'office, se ren-
contre un dimanche ou une férié qui a une
messe propre; car alors il convient de lire
l'évangile du jour préférablement à celui de
saint Jean, qu'on sait par cœur, et dont la
récitation à la messe n'est pas fort an-
cienne.
3. Il fléchit le genou en disant : Et Verbum
càRo factcm est, connue il l'a fait en di-
sant : Et homo factus est, en récitaul le Credo
pour adorer le Verbe Dieu, qui a voulu s'a-
baisser jusqu'à prendre noire chair.
't. Le ministre répond: Deo gratias , afin
que la messe finisse toujours par l'action de
giâces.
8 IL Origine et antiquité de la récitation de l'évangile de
saint Jean à la Bu de la messe.
L'évangile de saint Jean est la dernière
addition qui ait été communément faite à la
messe. 11 y a environ cinq cents ans que
beaucoup de prêtres l'ont récité tout bas par
dévotion , en commençant leur action de
grâces ; et la dévolion des peuples les a por-
tés à le réciter tout haut avant que de quit-
ter l'autel. Selon un grand nombre d'anciens
Sacramentaires , aussi bien que selon les
anciens Rituels, on finit les cérémonies du
baptême par la récitation de l'évangile de
saint Jean sur les nouveaux baptisés à cause
de ces paroles : // leur a donné le pouvoir
d'être faits enfants de Dieu, à eux qui croient
en son nom, qui sont nés de Dieu, etc. Et il
ne convient pas moins de dire à la fin du
saint sacrifice celles-ci : Le Verbe s'est fait
chair, et il a habité en nous, puisque Jé-
sus-Christ se rend réellement présent sur
l'autel, et qu'il habile en nous par la sainte
communion. Dans le Missel des jacobins,
écrit en Vlok (5), on voit l'évangile de saint
Jean parmi les prières que le prélre, sui-
vant sa dévotion , disait après la messe. Les
statuts des chartreux (6) portent qu'à la fin
de la mes»e sèche (1) de la sainte Vierge,
Salve, sancta parens, qu'on doit réciter lous
les jours dans les cellules après prime ou
tierce, on dit l'évangile de saint Jean : el
l'on a vu dans Durand, en 1286, que des
minus vobiscum, l'Oraison, l'Epitre, le Graduel, V Alléluia,
lit l'Evangile après a\oir dit : Dominus vobiscum, dit do
nouveau : Dominus vobiscum, Oremus, lit l'Offertoire, dit
ensuite : Sanclus, Sanctus, Sanclus , etc., VAgmis Dei, lit
la Communion et la Postcommunioii précédée et suivie du
Dominus vobiscum, et linit par Benedicamus Dumino ou
Reijwescunt in pacc , el par l'Evangile de saint Jean. »
L'Ordinaire des jacobins, écrit en I25i, veut que les piè-
tres qui n'assistent pas a Tuilier du temps ( c 'est-a-dire, à
la messe du jour ) récitent cet office avec l'Evangile de
saint Jean, après leur messe; ce qu'ils peuvent faire eu se
déshabillant, et alors on ne dit ni le Gloria in exceais, ni
le Su/Mut, ui VAgnus Dei. Le même. Ordinaire recom-
mande aux religieux de dire une semblable uicsse de la
Vierge, lorsqu 'étant en chemin ils ue peuvent ni dire ni
entendre la messe, mais avec le Sam lus el IMijhks Dei,
et môme le Oloriainexcelsis, s'il se dit ce jour-là : lu via
vero vel alias, quanda [mires missmn habere non possunl ,
dicere possunt officium nùssiv beula: Virginis cum San.; us
et Agnus Dei, et poslciimmunio Graliaiu, et cliam cum
Gloria in excelsis, si Uiceudui [ueril Ma die. Miss. min.
Altar.
Lorsque saint Louis était captif et qu'il se trouvait sur
les vaisseaux, il disait ainsi l'olliee de la messe avec un
religieux de saint Dominique et Guillaume de Nangis, sou
clerc et sou historien, qui rapporte ce fait.
1285
EYA
EVA
vm
préires commençaient cet évangile à l'autel.
Un missel de Saint-Vaast d'Arias, écrit au
xnr siècle, où il n'y a point de bénédiction
à la messe, y met l'évangile de saint Jean (1),
après lequel le prêtre dit : Per evange-
lica dicta, etc., comme au premier évangile.
On le trouve dans la suite en plusieurs Mis-
sels, comme le commencement de l'action
de grâces. Il est ainsi dans un Missel de
Saint-Gertnain-l'Auxerrois de Paris, dans
un de Sainte Geneviève d'environ trois cents
ans, et dans quelques autres écrits aussi
vers l'an 1400, quoiqu'il ne soit pas en di-
vers autres, écrits vers le même temps. Il est
marqué dans ces anciens Missels que le prê-
tre le dit en se déshabillant (2). De là vient
qu'au diocèse de Paris et en plusieurs au-
tres Eglises de France, à la messe solen-
nelle, on dit cet évangile en allant de l'au-
tel à la sacristie ou même à la sacris-
tie (3).
Cela suffisait à la piété des prêtres ; mais
ce n'en était pas assez pour satisfaire la
dévotion des assistants, qui ont souhaité de
l'entendre réciter. Les peuples ont toujours
eu une grande vénération pour l'évangile de
saint Jean. Saint Augustin avait entendu dire
plusieurs fois à saint Simplicien , qui suc-
céda à saint Ambroise , qu'un platonicien
disait que le commencement de cet évangile
devait être écrit en lettres d'or dans tous les
lieux d'assemblée, pour pouvoir être lu de
tout le monde. Le concile de Salingestad
eu 1022 nous apprend que les laïques , sur-
tout les femmes, avaient dévotion d'entendre
tous les jours à la messe l'évangile de saint
Jean ; et ce concile ne blâme qu'un usage
qu'on ajoutait à celui-là, qui était de faire
dire aussi tous les jours des messes particu-
lières de la sainte Trinité ou de saint Michel,
à quoi la superstition pouvait avoir quelque
part.
De tout temps on a eu dévotion de faire
mettre le saint Évangile sur la tête pour être
guéri de quelque mal. Saint Augustin ne le
désapprouvait pas, de peur qu'on ne re-
courût à quelque préservatif superstitieux ;
et le pape Paul V ordonne, dans son Rituel,
qu'en allant visiter les malades on mettra la
main sur leurs têtes en récitant l'évangile
de saint Jean.
(I) L'ordinaire de la messe de l'abbaye de Saint-Ouen
de Rouen, en 1521 , marque aussi l'Evangile de saint Jean
après le Placeat sans marquer aucune bénédiction.
[i) On lit dans un Missel de tiennes, de pi es de Irojs
cents ans, dans ceux do Troyes du x\e siècle, dans celui
de Meaux de 1492, et dans tous ceux de Paris, imprimés
depuis 1481 jusqu'en 161 S : Exuens se casula ttical : Do-
minus voluscuni, etc. ; Initiuiu sancli Evangolii. etc ; Les
Missels de Lisieux du xvc siècle mettent l'Evangile de
saint Jean après la bénédiction, sans marquer si on le dit
en se déshabillant.
(5) On le dit en retournant a la sacristie , à Lyon, Nar-
boune, Reims, Sens, Auxerre, Metz, Chartres, au Mans,
à Meaux, à Ray eux, etc. A Clermont on le dit à la port»
de la sacristie ; et a Laon et à Langrcs dans la sacnsiie.
Selun le Pontifical romain, l'évêque le dit en allant de
l'autel au s\ége où il doit se désbabiller, si ce lieu n'est
pas loin de l'autel; car s'il doit aller à la sacristie, il le dit
i l'autel.
(JJ Ou lit a la tête de ce Missel, écrit en beau vélin :
messe perpétuelle de cuascuu jour par maistre Jehan
Dans les grandes actions qui étaient ac-
compagnées du serment , on faisait réciter
par le prêtre, à la fin de la messe, l'évangile
de saint Jean, sur lequel ensuite on prélait
le serment. 11 est marqué dans la bulle d'or
pour l'élection de l'empereur, qu'après avoir
entendu lire l'évangile de saint Jean à la lin
de la messe, les électeurs jureront en tou-
chant ce saint évangile.
Les fidèles ont si fort souhaité qu'on le ré-
citât à la fin de la messe, qu'ils l'ont expres-
sément demandé dans les fondations qu'ils
faisaient , comme on le voit dans un Missel
de Saint-Magloirc de Paris, écrit depuis trois
cents ans (k). Bientôt après il ne fallut plus
le recommander dans les fondations. Pres-
que tous les prêtres le récitèrent tout haut
avant que de quitter l'autel. Il est dans le
Pontifical romain (5) dressé par Augustin
Patrice, évêquo de Pienza, imprimé pour la
première fois à Rome en 1485, aussi bien
que dans le cérémonial romain (6), composé
trois ans après par le même auteur (7), et
dans VOrdo des messes basses dressé par
Burcard, qui travaillait avec lui. Le céré-
monial (8) écrit peu d'années après par Paris
de Crassis , pour les cardinaux et les évê-
ques dans leur diocèse, le fait réciter éga-
lement à l'autel par tous ceux qui disent la
messe. Un Missel romain à l'usage des frères
Mineurs , imprimé à Bàle en 1487, marque
l'évangile de saint Jean à la fin de la messe (9),
comme nous le disons ; et Bechoffen, de l'or-
dre des Auguslins, écrit à Strasbourg en
1519, qu'on le dit à la Gn de la messe par une
louable coutume , qui doit être regardée
comme une loi. Elle est en effet devenue une
loi dans le Missel du saint pape Pie V, qui a
mis l'évangile de saint Jean parmi tout ce
que devaient réciter à la messe ceux qui se
serviraient du Missel romain.
§ III. Explication de l
Le commencement du
saint Evangile se-
lon saint Jean.
Gloire soit à tous ,
Seigneur.
Au commencement
était le Verbe , et le
Verbe étaitavec Dieu,
et le Verbe était Dieu.
évangile de saint Jean.
Initium sancli Evan-
gelii secundum
Joaanem.
Gloria tibi, Domine.
In principio erat
Verbum , et Verbum
erat apud Deum , et
Deus erat Verbum.
delà Croix, conseiller et maistredes comptes du Roi noire
S. ordonnée et fondée au mois d'aoustl'anM cccc. mi. en
cette église et abbaye de MonsSaint-Magloire à Paris. » Ou
y prescrit les mémoires qu'on y doit faire, et en ta fin t'L-
vangile saint Jehan. Ce qui y est recommandé deux lois.
(5) In missa pontifie, ann. 1483, 1503, 1520, etc.
(6) L. II, c 32.
(7) Ce cérémonial, qui est celui dont on se sert encore
aujourd'hui, fut présenté au pape Innocent VIII par l'é\ê?
que de Pienza l'an 1488. Voyez son éplire à la Un du Mu-
séum Ilalioum du Père Manillon, tom. Il, p. 584. C'est ce
cérémonial qui fut publié par Marcel , archevêque de Cor-
fou, et imprimé pour la première fois i Venise l'an 1516.
(8) Cœrem Cardin. I. II, c. 3 et 4.
(y) Il y a dans la bibliothèque de M. Foucault un Missel
des frères Mineurs u'environ trois cents ans, qui finit par
Placeal, etc. Trium puerorum, etc. , sans bénédiction ol
saus évangile de saint Jean. Mais Brulefert, religieux de
cet ordre, breton, qui écrivait vers l'an 1480, met l'évan-
gile de saint Jean comme la fin de la messe dans son traité
des Mystères de la messe.
1287
Il était dans le prin-
cipe avec Dieu. Tou-
tes choses ont été fai-
tes par lui: et rien n'a
été fait sans lui. Ce
qui a été fait était vie
en lui, et la vie était
la lumière des hom-
mes : et la lumière
luit dans les ténè-
bres , et les ténèbres
ne l'ont point com-
prise. 11 y eut un
homme envoyé de
Dieu, qui s'appelait
Jean. 11 vint pour
servir de témoin ,
pour rendre témoi-
gnage à la lumière ,
afin que tous crus-
sent par lui. II n'était
pas la lumière, mais
il était venu pour
rendre témoignage à
celui qui était la lu-
mière. Celui-là était
la vraie lumière, qui
éclaire tout homme
venant en ce monde.
Il était dans le mon-
de, et le monde a été
fait par lui , et le
monde ne l'a point
connu. Il est venu
chez soi , et les siens
ne l'ont point reçu.
Mais il a donné à
tous ceux qui l'ont
reçu le pouvoir d'être
faits enfants de Dieu,
à ceux qui croient en
son nom, qui ne sont
point nés du sang, ni
de la volonté de la
chair , ni de la vo-
lonté de l'homme ,
mais de Dieu même.
Et le Verbe s'est fait
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES,
1288
Hoc erat in principio
apud Deuiii. Omnia
per ipsum facta sunt :
et sine ipso factum
est nihil. Quod fac-
tum est , in ipso vita
erat , et vita erat lux
hominum : et lux in
tenebris lucet, et te-
nebrœ eam non com-
prehenderunt. Fuit
homo missus a Deo ,
cui nomen erat Joan-
nes. Hic venit in tes-
li mon i ii i h , ut testimo-
nium perhiberet de
lumine , ut omnes
crederent per illum.
Non erat ille lux, sed
ut testimonium per-
hiberet de lumine.
Erat lux vera , qu;e
illuminât omnem ho-
minem venientem in
hune mundum. In
mundo erat, et mun-
dus per ipsum factus
est, et mundus eum
non cognovit. In pro-
pria venit, et sui eum
non receperunt.Quot-
quot autem recepe-
runt eum , dédit eis
potestatem filios Dei
fieri, his qui credunt
in nomine ejus ; qui
non ex sanguinibus ,
neque ex voluntate
carnis, neque ex vo-
luntate viri, sed ex
Deo nati sunt. Et
Vcrbum caro factum
est , et habilavit in
nobis : et vidimus glo-
riam ejus , gloriam
quasi Unigenili a Pâ-
tre, plénum gratiee et
verilatis.
chair, et il a habité parmi nous , et nous
avons vu sa gloire, sa gloire comme du Fils
unique du Père, étant plein de grâce et de
vérité.
Grâces à Dieu. Deo gratias.
Initium sancti EvANGELii , le commence-
ment du saint Evanç/ile. Le mot Evangile
signifie bonne nouvelle ; et l'on a ainsi ap-
pelé les quatre livres sacrés qui ont appris
au monde l'heureuse nouvelle de la venue du
Sauveur.
Secundum Joannem , selon saint Jean. Les
trois premiers évungélistis, saint Matthieu ,
(i) Clem. Alex., orat. ad Gent. ; Origen. tract, in Joan.;
Cynll. 1. I, in Joan.; Aug. 1. Vide Trm. c. 2: cQnoddic-
luiii nst, in principio eralVerhum, in l'aire erat Yerbum,
hlteUigilur : am m jq pnucipio sic iliclum est ac si dicerc-
1 1 1 1 aine omnia. »
(2) Annunliamus vobis vitam ajternam, quse erat apud
l'alri'in et apparuit nobis. 1 Joan., I, t.
(5) Avec. Il g a dans le arec «f4«, qui signilie égale-
saint Marc et saint Luc , avaient commencé
l'histoire de Jésus-Christ, ou par sa naissance
temporelle, ou par sa prédication ; mais saint
Jean, qui écrivit après tous les autres, dans
un temps où des hérésiarques avaient déjà
niéque Jésus-Christ le Messie fût Dieu, monte .
jusqu'à sa génération éternelle, et commence
ainsi :
li» principio erat Verbcm, mi commence-
ment était le Verbe. Les premières notions
que la foi présente aux chrétiens sont qu'il
y a un seul Dieu en trois personnes, le Père,
le Fils et le Saint-Esprit. Jean suppose ces
notions, et parle icidu Fils, qui est la seconde
personne, et qui est appelé le Verbe, c'est-
à-dire la parole. Le mot grec dont saint Jean
s'est servi signifie également le raisonnement
et la parole. En effet, le Fils, qui est la très-
parfaite image du Père, est également la rai-
son et la parole du Père, mais la parole el
la raison subsistante. Saint Jean marque d'a-
bord l'éternité du Verbe en disant : In prin-
cipio erat. Ce mot in principio a deux signi-
fications. Il se prend pour le commencement
de toutes choses, et en "e sens il signilie que
le Verbe n'a point de commencement, qu'a-
vant que toutes choses aient commencé , il
était ; et qu'on ne peut concevoir ni suppo-
ser aucun commencement, qu'il ne faille dire:
// était. Principium signifie aussi Dieu le
Père, et ainsi saint Jean nous dit qu'il ne peut
avoir de commencement , qu'il était dans
Dieu le Père, qui est le principe sans prin-
cipe. C'est en ce sens que plusieurs Pères (1]
prennent le mot in principio. Voilà l'éternité
et le lieu du Verbe.
Et Verbum erat apud Deum , et le Verbe
était (2) avec (3) Dieu. Il n'était pas dans le
Père comme notre pensée est en nous , qui
n'est que notre âme même pensante. Il y
était comme ayant la vie en soi, subsistant
en soi-même indépendamment, comme rela-
tivement opposé à son principe, qui est Dieu.
Voilà la subsistance du Verbe, et sa distinc-
tion personnelle d'avec le Père.
Et Deus erat Verbum , et le Verbe était
Dieu. De peur qu'on n'entendît que le Verbe
était chez le Père sans être consubstanliel au
Père, saint Jean ajoute qu'il était Dieu , et
ainsi tout-puissant comme son Père, égal en
toutes choses à sou principe.
Hoc erat in principio apud Deum , il était
dans le principe avec Dieu. Après que saint
Jean a exprimé l'éternité du Verbe, sa dis-
tinction personnelle et sa divinité, il ne lui
reste qu'à marquer sa société avec les divi-
nes personnes, en disant qu'il était dans le
principe avec Dieu ou chez Dieu. Les Pères
nous ont déjà fait remarquer que saint Jean
entend par tw principio que le Verbe était
dans Dieu le Père, qui s'appelle simplement
ment (tuns, avec et chez. Saint Falgence a montré clans un
livre entier contre les ariens, que la préposilion apud ne
iigniGe pas plus une demeure extérieure que la préposi-
tion in ; et qu'on lit indifféremment dans l'bcrituretn Deo
el apud Deum (Lili III aà Monimum).On dit de même eu
français d'un honunc intérieurement appliqué el inédiialit
qu'il est chez lui, pour dire qu'il est renfermé en lui-mê-
me, sans se laisser dissiper par les objela extérieurs.
ISR'J
EVA
EVA
129'»
principe, parce qu'il esl le principe (1) sans
principe. Ainsi, quand saint Jean ajoute qu'il
est dans le principe chez Dieu, on peut en-
tendre par ces paroles chez Dieu, qu'il était
chez le Saint-Esprit. Car saint Jean ayant
déjà fait comprendre que le principe était
Dieu, lorsqu'il ajoute ici que le Verbe était
dans son principe , qui est Dieu le Père, et
qu'il joint immédiatement, qu'élant dans ce
principe, il était chez Dieu , il n'a pas voulu
dire, par une répétition inutile, qu'il était
dans le principe, qui est Dieu le Père, chez
Dieu le Père : mais il semble qu'il nous a
voulu marquer une nouvelle vérité; qu'étant
dans le principe, qui est Dieu le Père, il était
encore chez le Saint-Esprit, qui est Dieu.de
la même manière que Jésus-Christ nous dit
qu'il est dans son Père (2) , et que son Père
est dans lui, et que son Père demeure en lui.
C'est ce que la théologie appelle la circum-
incession des personnes divines.
L'Ecriture nous fait voir en ce peu de mots
les trois divines personnes dans leur distinc-
tion personnelle, et comme ayant également
les caractères essentiels de la divinité , en
disant de chacune d'elles , qu'elle est Dieu
et qu'elles sont entre elles et à elles-mêmes
leur centre et leur demeure.
Omnia per ipsdm facta sunt, et sine ipso
factcm est MHiL, toutes choses ont été faites
par lui, et rien n'a été fait sans lui. Saint Jean
montre la toute-puissance du Verbe. Le Père,
qui est tout-puissant, a sans doute fait toutes
choses. Saint Jean le suppose sans en rien
dire. Mais comme il y avait des hérétiques qui
ne reconnaissaient pas la toute-puissance du
Verbe, saint Jean dit que tout a été fait par
lui , comme par le Père , ainsi que Jésus-
Christ dit que (3) tout ce que le Père a fait, le
Fils le fait aussi comme lui. Et pour marquer
plus distinctement que le Verbe n'agit pas
seul, mais qu'il agit en société avec deux
autres personnes divines, saint Jean ajoute
que rien n'a été fait sans lui, parce que tout
a été fait par le Fils aussi bien que par le
Père et le Saint-Esprit.
QUOD FACTDM EST, IN IPSO VITA ERAT ; ce
qui a été fait, était vie en lui. Il y a plus de
(t) Ingenitus, innascibilis , fons cl origo lotius deilutis.
Ces termes théologiques sont l'explicatiou de ce qu'où en-
tend par le Père simplement principe.
(3) Ego in Paire, et Pater in me est... Pater autem in
me manens. Joan. xiv,l, 10.
(3) Quœcumque enim ille fecerit, h»c et Filius similiter
facit. Joan. v, 19. C'est la même vérité que saint Paul a
marquée fort souvent : Per quein fecil et sœcula.
(4) Saint Augustin recommandait seulement aux fidèles
de ne pas lire : Quod faction est in ipso , vita eral ,
comme les manichéens voulaient qn'on lût , mais qu'on
eût toujours soin de lire : Quod factwn est, in ipso vita eral.
(5) Cap. 29.
(6) Quoique Erasme se conforme volontiers au grec, il
croit que, selon le style de saint Jean, ces mots , ce qui a
été fait, commencent une nouvelle phrase. Telle est la ponc-
tuation de la Bible de Sixte V. Il y en a un exemplaire à
Paris, au collège Mazarin. Le point est aussi a- rts nikit
dans le Missel de Pie V, imprimé à Rome en 1570 ; en quoi
l'on a suivi lesanciens manuscrits delà Bible etdesMisseis.
Le Nouveau Testamentdonl Charlemagneseservaitnemet
pas seulement un point après mliil, mais un intervalle de
quelques lettres avant Quod factum est in ipso. Ce Nouveau
Testament est conservé dans le trésor de Notre-Dame
d'Aix-la-Chapelle. Voyez l'article Oblation. On a
aussi a la bibliothèque du roi la Bible de Charles le
Dictionnaire des Rites sacrls I.
treize cents ans qu'on est en peine de savoii
si ces mots quod factum est doivent être
joints à la phrase précédente, ou s'ils doi-
vent en commencer une autre, comme nous
venons de le faire. Il parait qu'ils la com-
mençaient selon l'ancienne Vulgate. Saint
Augustin (4) n'a jamais lu autrement, comme
on le voit au dixième livre (5) de la Cité de
Dieu, au premier Traité sur saint Jean, et
ailleurs ; et c'était en son temps la plus com-
mune manière de ranger et de distinguer ces
mois. Les ariens et les macédoniens préten-
daient autoriser leur erreur par celle ma-
nière de lire : car ils voulaient que ces mots
ce qui a été fait en lui était en vie, étant déta-
chés des mots précédents, et commençant la
phrase, s'entendissent du Verbe ou du'Saint-
Esprit, pour les mettre ainsi au nombre des
choses qui avaient été faites.
Les catholiques rejetèrent avec horreur,
comme ils devaient, cette détestable explica-
tion; et il y a lieu de croire que, pour l'é-
loigner enlièrement de l'esprit , plusieurs
joignirent ce qui a été fait, à la phrase pré-
cédente, afin qu'il ne fût pas possible d'en
abuser et qu'on fût obligé de reconnaître par
la simple lecture qu'il ne s'est rien fait que
par lui de tout ce qui a été fait. C'est ce qui
a été insensiblement cause qu'on lit ainsi
depuis longtemps dans les Nouveaux Testa-
ments grecs. Mais de savants Pères grecs, tels
que saint Grégoire de Nazianze et saint Cy-
rille d'Alexandrie, quelque appliqués qu'ils
fussent à combattre les hérésies , suivirent
cette ponctuation ; et l'ancienne Vulgate la-
tine, aussi bien quêtons les Missels romains,
l'ont conservée jusqu'au xvir siècle (6).
Les ariens ne pouvaient pas sans folie
prétendre se prévaloir de cette ponctuation
avant ces mots, quod factum est ; puisqu'il
est dit si clairement que toutes choses ont
été faites par le Verbe, et rien n'a été fait
sans lui. Aussi saint Ambroise dit (7) qu'il
ne faut pas craindre en ce point leur mau-
vaise interprétation. Il remarque qu'on ne
peut pas savoir de quelle manière le saint
évangéliste a prononcé, et que plusieurs fidè-
les savants prononçaient ainsi: Tout a été
Chauve, en lettres d'or capitales, où le point est marque
après nihil. Bibl. Reg. n° 3562. Ou voit cette même ponc-
tuation daus plusieurs autres anciennes Bibles, n" 3607,
etc., et dans tous les Missels de Paris manuscrits et im-
primés jusqu'en 1660. Dans la Bible de Clément VU/, iui-
priméeau Vatican en 1392, il y a après nihil une étoile qui
sert à distinguer les verseis. Cependant on n'a misquedes
virgules après nihil et après Quod factum est. Ce qui de-
puis ce temps-la a été suivi dans plusieurs Missels romains,
pour laisser peut-être lire chacun comme il voudrait; mais
ni cette suspension ou on laisse le lecteur, ni la ponctua-
tion des nouveaux Missels, qui depuis trente ou quarante
ans mettent le point après Quod factum esl , ne peuvent
pas prescrire contre la manière dont en a lu dans tous les
siècles précédents, et que nous suivons ici. Les chartreux
l'ont conservée jusqu'à présent à la troisième messe de
Noël, dans leurs Missels, et après prime dans tous leurs
bréviaires et leurs diuruaux.
(7) « linde necillud verendum quod soient Ariani sœva
interpretatione componere, dicentes factum esse Dei Ver-
bum : quia scriptum est, inquiunt, quod factum in ipso vita
est, etc.. Deinde unde possunt docere sic pronuntiasso
evangelistam ? plerique enim docti et Bdeles sic pronuu-
tiaut : omnia per ipsum facta sunt, et sine ipso factum est
nihil quod factum est. » Lib. m de Fid.
41
4291
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
fait par lui, et rien de ce qui a été fait n'a été
fuit sans lui. Cette manière de lire est eu effet
fort bonne et forme un sens très-orthodoxe.
Mais, pour nous conformer à l'ancienne ita-
lique, à la nouvelle Vulgalc de saint Jérôme
et à tous les Missels romains, soitmanuscrils,
soit imprimés jusqu'au dix-septième siècle,
nous devons expliquer ces mots comme fai-
sant une nouvelle phrase.
QUOD FACTUM EST, IN IPSO VITA ERAT, tout
ce qui a été fait, était vie en lui. Tout ce qui
a été fait avait été préparé dans la sagesse ,
et résidait en elle, comme louie la maison est
dans la pensée de l'architecte qui la bâtit.
C'est dans cette sagesse où toutes choses vi-
vent et demeurent d'une manière inaltéra-
ble; c'est donc là où tout ce qui a été fait,
est vie et raison. En moi, dit la Sagesse (1),
est toute l'espérance de la vie et de la vertu :
et Jésus-Christ nous dit que (2) comme le.
Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au
Fils d'avoir ta vie en lui-même , pour être
la source de la vie en toutes choses.
Et vita ep.at lux hominum, et cette vie
était la lumière des hommes. Cette sagesse
était leur lumière, comme elle était leur vie.
C'est elle qui leur découvrait toutes les véri-
tés. En moi, dit la Sïigesse, est toute la grâce
de la voie et de la vérité. C'est dans la sagesse
où nous sommes, dit l'Ecriture (3), nous, nos
discours, notre sagesse, notre science pour
agir, et notre règlement de vie.
Et lux in tenebris lucet, et la lumière
luit dans les ténèbres. Avant la venue de Jé-
sus-Christ (k) tous les hommes étaient dans
les ténèbres par l'état du péché ; dans cet
état-là même la sagesse du Verbe les éclai-
rait au milieu de leurs plus épaisses ténèbres:
c'est pourquoi l'on a vu souvent dans les
hommes les plus corrompus une pénétration
qui étonnait et qui faisait connaître qu'en
jugeant du devoir des autres hommes ils
avaient de grandes idées de la perfection.
Et tenebrjî eam non comprehenderunt ,
et les ténèbres ne t'ont pas comprise. Quelque
brillante qu'ait souvent été celte lumière
dans les hommes charnels, comme ils tour-
naient presque tous leurs regards vers les
choses sensibles et terrestres, ils demeu-
raient enveloppés dans leurs ténèbres, et ne
donnaient point leur attention à la lumière
de la Sagesse, ils ne comprenaient pas ce
qu'elle leur prescrivait.
Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat
Joannes.... Il y eut un homme envoyé de Dieu
qui s'appelait Jean. Il vint pour servir de
témoin, pour rendre témoignage à la lumière,
afin que tous crussent par lui. La lumière in-
térieure qui éclairait immédiatement les hom-
mes charnels ne sul'lisaul pas pour les éveil-
ler et pour les rendre attentifs à ce qu'elle
leur montrait au fond d'eux-mêmes, Dieu
leur envoie un homme appelé Jean-Baptiste.
La mission de ce saint envoyé a été marquée
II) In me oinnis spes vit» et virtutis. Eccti. xxiv, 25.
(2) Sicutenim Pater Uabet vilain iu seiueliuso, sic dédit
Filiu babere vilain in scmelipso. Joan. v, 26.
(3) Ipse saplentiae dux est, ia mauu eniiu illius nos et
sermoues nostri, et omnis sapientia, et operum scienlia
(M disciplina. Sap. vu, 16.
1292
dans l'Evangile comme une époque (5) très-
remarquable. Il se fit écouler avec respect ,
pour obliger les hommes à tourner les yeux
de leur âme vers la lumière, et leur mon-
trer quel était celui qui était celte lumière ,
en qui ils devaient croire.
Nos erat ille lux... // n'était point la
lumière, mais seulement un témoin de la lu-
mière. Cet envoyé qui devait l'annoncer fut si
respecté, qu'on était porté à le prendre lui-
même pour la lumière, et qu'il fallut qu'il
confessât hautement qu'il n'élait pas le
Christ, et que l'évangélisle nous dît encore
qu'il n'était pas la lumière.
Erat lux vera qujE illuminât omnem ho-
minem venientem in hunc mundum. Cette lu-
mière, qu'annonçait Jean-Baptiste, était la
vraie lumière qui éclaire tout homme venant en
ce monde. Ainsi nul n'est éclairé que par elle,
dit saint Augustin.
In mundo erat, et mundus per ipsum fa-
ctus est, et mundus eum NON COGNOVIT. //
était dons le monde qui a été fait par lui, et
le monde, devenu tout sensuei et tout char-
nel, ne l'a pas reconnu pour son Créateur.
IN PROPRIA VENIT, ET SUI EUM NON KECEPE-
runt. Il est venu chez lui, et tes siens ne t'ont
pas reçu. Il s'est montré avec plus d'éclat
parmi le peuple juif, qui lui était principa-
lement dévoué ; et ce peuple, qui était plus
particulièrement son peuple, ne l'a pas reçu.
QUOTQUOT AUTEM RECEPERUNT EUM, DEDIT
Els POTËSTATEM F1LIOS DEI FIERI. Mais à 1 C-
gard de tous ceux qui l'ont reçu, il leur a
donné le pouvoir d'être faits enfants de Dieu,
pour être ses cohéritiers ilans le ciel, en
croyant en son nom. His quicp.edunt in nomi-
neejus, sa divine parole reçue dans leur
cœur étant uu germe de vie, qui peut sau-
ver les âmes , comme parle l'apôtre saint
Jacques (6).
Qui non ex sanguinibcs, qui n'étant pas
nés du sang. Ce
du salut ne peut pas
venir du sang de nos parents parla naissance
corporelle.
Neque ex voluntate carnis.tu de la vo-
lonté de la chair, de tout ce que nos parents
veulent et peuvent faire pour nous former
dans la vie civile selon le monde et selon
la chair.
Neque ex voluntate viri, ni de la volonté
de l'homme. Le mot de vir marque ordinai-
re meut ce qu'il y a de plus sublime dans
l'homme. On ne peut devenir enfant de Dieu
par tout ce qu'il peut y avoir de raisonnable
et de spirituel dans les hommes; cm-, quel-
que grands et excellents qu'ils puissent être
par leurs connaissances et par leur esprit,
ce n'est point encore par là qu'ils peuvent
être élevés à la qualité d'enfants de Dieu.
Sed ex Deo nati sunt, mais qui sont nés
de Dieu. Parce qu'il faut qu'ils reçoivent ce
germe de salut de Dieu même, qui seul peut
le donner.
(4j Eralis enim aliquando tenebne, mine aulem lux in
Domino. Efilies. v.
(5) Anno quiiilo decimo factum est Verbiiin Domint su-
per joaiuiem Zacharke lilium in des.orlo. Luc. ni, 1.
(6) Insitum verbum quod potest salvure animas rentra».
lac. i, 2.
1203
EYA
EVE
ifttt
Et Verbcm caro factum est, le Verbe s'est
fait chair ; et c'est par sa grâce toute divine
que ce germe du salut est mis dans nos âmes.
Nous étions devenus tout charnels ; le Verbe
s'est fait chair pour nous attirer et nous unir
à Dieu par la chair même ; l'Evangile dit
qu'il s'est fait chair, plutôt que de dire qu'il
s'est fait homme, pour montrer qu'il a pris
absolument toute notre nature humaine ,
puisqu'il a pris, ou plutôt qu'il s'est fait ce
qu'il y a de plus bas en nous, qui est la chair.
Et habitavit in nobis, et il a habité parmi
nous, afin que les hommes pussent s'approcher
avecconfianee d'unDieuqui paraissait si sem-
blable à eux. Il habite même en nous; car.en
prenant ainsi la nature humaine, non-seule-
ment nous sommes en lui par notre nature,
mais il demeure dans nous, en nous commu-
niquant de sa plénitude, afin que nous le pos-
sédions, et qu'il nous possède, et que par là
nous devenions dans le ciel participants de
la nature divine, comme dit saint Pierre (1),
en participant à la nature de celui qui est
vraiment Dieu.
Et VIDIMUS GLORIAM EJCS , GLORIAM QUASI
unigeniti a Pâtre. Quoique le Verbe ait été
revêtu d'un corps terrestre comme le nôtre ,
nous avons pourtant vu sa gloire comme la
gloire du Fils unique du Père; parce que ses
œuvres et ses miracles ont fait voir qu'il
agissait en Dieu et qu'il était véritablement
le ! ils unique du Père.
Plénum gratis et veritatis, plein de grâce,
pour changer et sanctifier nos cœurs; plein
de vérité, pour éclairer nos esprits.
Grâces à Dieu. Deo gratias.
Qui 1 sujet n'avons-nous pas de nous ré-
pandre en actions de grâces après tant de
bienfaits? grâces au Père qui nous a donné
son Fils ; grâces au Fils qui s'est revêtu de
noire nature; grâces au Saint-Esprit qui
uous sanctifie en Jésus-Christ ; grâces au
Verbe fait chair, à ce divin Agneau qui vient
de s'offrir pour nous, de s'immoler pour nous
et de se donner en nourriture; grâces à Dieu
oour tous ses dons et ses infinies miséricordes.
explication de l'évangile.
(Indulgences a.ulheniiques.)
Indulgences accordéesà tout fulèle qui enseigne aux autres
la ductrine chiélienne ou qui l'apprend lui-même.
1 Indulge ce de sept ans et sept quaran-
taines à tous les fidèles, chaque fois qu'ils
assislentdévotement à l'explication de l'Evan-
gile que les curés font dans leurs paroisses
les dimanches et les jours de grandes fêtes,
conformément aux décrels du saint conciie
de Trente1 (Sess. 5 de Reformât., chap. 2; et
sess. 22, chap. 8).
2° Indulgence plénière pour tout fidèle qui
assistera avec dévotion à l'explication de l'E-
vangile les jours de Noël, de l'Epiphanie, de
Pâques, de la Pentecôte et de la fête de Saint-
Pierre etde Saint-Paul, pourvu que ces jours-
là il se soit confessé et ait communié (2J.
N. B. Les curés qui font l'explication de
(1) lit per hsec efficianiiui divinae consorles naturse. II
Pet.,i, 4.
(2) Benoit XIV et Pie VI, décrets de la sacrée congré-
l'Evangile, ou les prêtres chargés de les rem-
placer, gagnent eux-mêmes ces indulgences.
ÉVÊQUE.
L'épiscopat est le complément du sacer-
doce ; le mot latin episcopus, surveillant, in-
dique bien la sollicitude d'un premier pas-
teur. De grandes charges lui sont imposées ;
mais de grandes grâces lui sont assurées pour
les accomplir; l'Eglise, dont Jes prières ne
sont pas vaines, les demande dans la cérémonie
de la consécration que nous allons décrire.
Le Cérémonial dçs évêques, l. i",c. 1,
indique ce que doit faire celui que le sou-
verain pontife a chargé d'une église métro-
politaine, cathédrale ou patriarcale. Il aura
une ample couronne à la tête ; ses habits
seront violets, en laine, et non en soie. S'il
habite hors de Rome, il écrira au souverain
pontife et aux cardinaux pour rendre des
actions de grâces, et recommander son
église ; dans leur diocèse, les élus feront
usage de la mosette violette sur le rochel,
s'ils sont séculiers, ou sur l'habit de ieur
ordre, s'ils sont religieux. Leur chapeau est
de laine noire, orné d'un cordon avec des
glands de soie verte. Il y a quelques règles
particulières pour les chanoines réguliers
et les ordres militaires. Toy. Cérémonial,
/. rr, c. \,n. k. k certains jours de péni-
tence l'habit est noir. Voy. ibicl., c. 2.
On trouvera à l'art. Scrutin les céré-
monies autrefois usitées la veille du sacre
d'un évéque.
De consecratione electi m
episeopum.
1. Avant la consé- I. Nemo consecrari
cration, il faut que le débet, nisi prius con-
consécrateursoilcer- slet consecratori de
tain que la commis-
sion lui en a été don-
née par des letires
apostoliques, s'il n'ap-
partient pas à la cour
romaine, ou qu'étant
lui-même cardinal il
ail reçu de vive vuix
celte commission du
souverain pontife.
2. Le jour fixé pour
la consécration doit
être un dimanche, ou
l'une des fêles des
apôtres, ou une autre
fête si le souverain
pontife en a fait la
concession spéciale ;
il convient que le
consécraleur et l'élu
jeûnent le jour pré-
cédent.
S.Silaconsécration
a lieu hors de la cour
romaine, il fautaulant
qu'il est possible que
ce soit dans l'église
galion des Indulgences, du 31 juillet 1756,
cembre l"8t
Consécration d'un évoque
élu.
slet
commissione conse-
crundi .sivepe, < litteras
apostolicas, si ait extra
cm iam, site per com-
inissionem vivee vocis
oracuto , a sumrno
pontijice consecratori
faclam, si consecrator
ipse sil cardinalis
2. Staluta die con-
secrationis, quœ débet
esse Dominica , vel
natalilium apostolo—
rum, vel etiain festiva,
si summus pontifex
hoc specialiter indui-
sent : et lam conse-
crator, quam electus,
conveniens est ut prœ-
cedenli die jejunenl
3. Consecratio, si
extra atrium R
nam fiât, in
ad quam pro
rint, aut in
1295
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
129G
pour laquelle on est si commode fieri po-
êla, ou dans la pro- terit, celebretur.
vince.
k. Dans l'église où k. In ecclesia; ubi
doit se faire la cou- fiet consecratio , or-
sécration, on prépare nantur duœ capellœ,
deux chapelles, une major pro consecran-
plus grande pourl'é- te,etminorproelecto.
vêque consécrateur; Et in majori quidem,
et une plus petite super altari parato,
pour l'évêque élu. A ut estmoris,erit crux
la plus grande, il y in medio et ad minus
aura un autel préparé quatuor candelabra.
selon l'usage , avec In terra ad gradus
une croix au milieu altaris erunt tapetia
et au moins quatre strata, super quibus
chandeliers. 11 y aura procumbit eleclus, sed
des tapis étendus par consecratofiet alii ge-
terre autour des mar- nuflectent.
ches de l'autel et par-
dessus, sur lesquels l'élu se prosterne, pen-
dant que le consécrateur et les autres s'y
mettent à genoux.
5. On prépare aussi 5. Paratur etiam in
tout près, dans un loco propinquo et con-
lieu convenable, "une gruo credentia pro
crédence pour le con- consecratore , super
sécrateur , sur la- quam eritmnppamun-
quelle il y aura une da, duo candelabra,
nappe propre, deux vasa ad abluendum
chandeliers, des vases manus, cum suis man-
à laver avec leurs tilibus, vas cum aqua
essuie-mains, un vase benedicta et asperso-
d'eau bénite avecl'as- rio, thuribulum cum
persoir, un encensoir navicella, cochleari et
avec la navette , la incenso , si officium
cuiller et de l'encens, fit in cantu, alias non;
si l'office est chanté, ampullœ cum vino et
autrement il n'en faut aqua pro sacrificio,
pas ; les burettes avec calix, hostiaria cum
du vin et de l'eau hostiis, medulla panis
pour le sacrifice, le pro abstergendis ma-
calice , la boîte des nibus, sanctum chris-
hosties, de la mie de ma
pain pour nettoyer
les mains; le saint chrême.
6. Il faut aussi tous 6. Item paramenta
les ornements ponti- omnia pontificalia ,
ficaux, de la couleur coloris tempori et of-
convenable au temps ficio missœ conve-
et à la qualité de la nientis, videlicet, san-
messe , savoir : les dalia, amictus, alba,
sandales , l'amict , cingulum,crux pecto-
l'aubc, le cordon, la ralis,stola, tunicella,
croix pectorale, l'éto- dalmnlica.chirolhecœ,
le, la tunique, la dal- planeta, milra auri-
matique, les gants, phrygiala , annulus
la chasuble, la mitre pontificalis , baculus
brodéeenor, l'anneau pastoralis, manipulus
pontifical , le bâton et gremiale.
pastoral, le manipule
et le grémial.
7. On prépare un 7. Item paratur
riche fauteuil pour le faldislorium ornatum
•consécrateur, et trois pro consecratore, et
sièges pour l'élu et très sedes pro electo et
les évàques assis- duobus episcopis as-
tants ; un Missel et un sistcntibus, Missale et
Pontifical. Le consé- Pontificale. Consecra-
crateur doit avoir au tor habeat très capel-
moins trois chape- lanos ad minus, cum
lains en surplis et superpelliceis, et duos
deux serviteurs à la scutiferos ad creden-
crédence. tiam.
8. Dans la chapelle 8. In capella vero
plus petite de l'élu, minore pro electo, quœ
qui doit être séparée a majore débet esse
de la plus grande, on distincta, paratur al-
prépare un autel avec tare cum cruce et
une croix et deux duobus candelabris ,
chandeliers ; on y et super illud Missale
met un Missel et un et Pontificale ; acpa-
Pontifical, et tous les ramenta omnia ponti-
ornements pontifi- ficalia albi coloris, ut
eaux de couleur blan- supra, pro consecra-
che, tels qu'ils sont tore numerata sunt';
énumérés pour le et ultra illa, pluviale
consécrateur, et en album, et propealture
outre une chape blan- credentia minor cum
che ; il faut près de mappa manda et vasis
l'autel une petite cré- ad abluendum-manus,
dence couverte d'un et medullœ panis ad
linge propre , des extergendum manus
vases pour se laver et caput.
les mains, etde la mie
de pain pour nettoyer les mains et la tête.
9. Il faut aussi huit 9. Ponuntur etiam
serviettes de toilefine, octo mappulœ ex dua*
de forme oblongue, bus cannis pnnni Hnei
dont deux aient au subtilis, per médium
moins six palmes en scissis in longitudi-
longueur, et qu'une nem , quarum dum
longueur pareille soit sint longitudinis sex
répartie entre les six palmorum quœlibet ,
autres. Il faut au aliœ vero sex, œqualis
moins huit cierges sint quantitatis. Et
d'une livre chacun, candelœ sallem octo
quatre sur l'autel du unius librœ quœlibet,
consécrateur , deux quarumquatuor super
sur la crédence , et allure consecrantis ,
deux snr l'autel de duœ super ejus cre-
l'élu. dentiam, et duœ super
altare elecli ponun-
tur.
10. Il faut un an- 10. Annulus cum
neau avec diamant , gemma benedicendus,
qu'on devra bénir et et electo tradendus,
remettre à l'élu ; un pecten eburneus. Et
peigne d'ivoire. Il pro offertorio intorti-
faul pour l'offertoire lia duo, quatuor li-
deux torches ou fiam- brarumquodlibet,duo
beaux du poids de panes magni et duo
quatre livres , deux barilia vini ; panes et
pains entiers , deux barilia ornentur; duo
barils de vin, ornés videlicet videanturar-
les uns et les autres , gentea, et duo aurea,
savoir, deux argen- hinc et inde insiijnia
tés et deux dorés ; on consecraloris et electi
y représente aux deux habenlia, cumcapello,
côtés les insignes du vel cruce, vel milra
consécrateur et de pro cujusque gradu et
l'élu , avec le cha- dignitate.
peau , ou la croix, ou la mitre , selon le
grade et la dignité de chacun.
11. 11 doit y avoir 11. Adsint duo ai
au moins deux évê- minus episcopi assi*
1*97
EVE
ques assistants revê- stentes,qui induuntur
tus du rochet ; s'ils rocheto, et si sint re-
sont réguliers ils ont gulares,superpelliceo,
le surplis ; ils pren- amictu,stola,pluviali,
nent l'amict, l'élole, ( q uœ cum reliquis
la chape (de la cou- paramentis sint colo-
leur convenable au ris tempori et officio
temps et à la qualité missœ congruentis ) ,
de la messe , aussi et mitra simptici alla,
bien que tous les au- et quisque habeat suum
très ornements) et la pontificale.
mitre simple blanche;
chacun doit avoir son pontiGcal.
12. A l'heure con- 12. Hora igitur
venable, le consécra- competenti consecra-
teur, l'élu, les évê- tor, electus, assistentes
ques assistants et les episcopi et alii qui
autres qui doivent consecrationi inter-
assister à la consé- esse debcnt, ad eccle-
cration se rendent à siam conveniunt , et
l'église, et le couse- consecrator , fada
crateur ayant fait sa oratione ante altare,
prière devant l'autel, ascendit ad sedem, si
monte à son trône , sit in ecclesia sua; vel
s'il est dans son égli- accedit ad faldisto-
se, ou bien il va au rium in capella sua,
fauteuil qu'on lui a juxta cornu Epistolœ
préparé dans sa cha- prœparatum, et ibi de
pelle au côté de l'Epi- moreparatur, Electus
t're, et là il prend ses vero cumassistentibus
ornements , comme episcopis vadit ad ca-
à l'ordinaire. L'élu va pellam suam , et ibi
à sa chapelle avec les capit paramenta op-
évéques assistants ; il porluna, videlicet, si
y pretid les ornements missa cantatur, amic-
convenables, savoir, tum,ulbam,cingulum,
si un chante la messe, stolam in modum sa-
l'amicl, l'aube, le cor- cerdotis, et pluviale.
don , l'étole, à la ma- Si vero officium le-
nière des prêtres , et gitur, poterit, ante-
la chape. Mais si l'on quam dicta paramenta
ne chante pas, il pour- accipiat, capere san-
ra, avant tous ces or- dalia et légère psalm.
nements, prendre les Quam dilecta , etc.
sandales et lire le Assistentes etiam epi-
psaume Quam dilec- scopi intérim sua pa-
ta, etc. Les évéques ramenta prœdicta ca-
assistants prennent piunt. Omnibus itaque
en même temps leurs paratis, consecrator
ornements. Tous étant accedit ante altare, et
prêts, le consécrateur ibi inmedio sedet super
va s'asseoir sur un faldistorium, vertens
fauteuil devant le mi- renés al tari. Electus
lieu de l'autel, la face vero cum suo bireto
du côté opposé; l'élu, ducilur sic paratus,
revêtu de ses orne- médius inter assisten-
ments et couvert de tes sibi episcopos pa-
la barrette, s'approche ratos, et mitratos, et
au milieu des évê- cum ante consccrato-
ques assistants qui rempervenerit,nuda-
ont leurs ornements to capite, iltud pro-
el leurs mitres .-quand funde inclinando, et
il est arrivé devant le reverentiam facit, as-
consécrateur , il se sistentes vero episcopi
découvre , le salue eidem cum mitra ca-
par une profonde in- put aliquantulum in-
clination, et les as- clinant.
(sislants lui font une
petite inclination de tôle avec la mitre
EVE
13. Alors ils vont
s'asseoir aux sièges
qu'on leur a préparés
devant le consécra-
teur, dans cet ordre:
l'élu est devant le
consécrateur à une
distance convenable;
le plus ancien des
deux évéques assis-
tants est à la droite
de l'élu, le plus jeune
à sa gauche, l'un en
face de l'autre. Ainsi
placés , après un mo-
ment de repos, ils se
lèvent, l'élu sans bar-
rette et les évéques
assistants sans mitre;
le plus ancien des
assistants, tournévers
le consécrateur , lui
dit:
Reverendissime Pater , postulat sancla
mater Ecclesia catholica, ut hune praesen-
tem presbyterum ad onus episcopatus sub-
levetis.
t-29y
13. Tum sedent in
sedibus suis, ante con-
secralorem, hoc modo :
electus contra faciem
consecratoris, ita ut
inter eos sit compe-
tens distantia ; anti-
quior episcopus assi-
stens ad dexteram ele-
cti , junior ad sini-
stram; italamen,quod
ipsi assistentes ad ul-
terutrum faciès ver-
tan t. Cum sic locatt
fuerint, et aliquantu-
lum quieverint , sur-
gunl, electus sine bi-
reto , et assistentes
episcopi sine mitris,
et senior assistenlium
versus ad consecrato-
rem, dicit :
Le consécrateur
dit : « Avez-vous un
mandat apostolique?»
Le plus ancien des
évéques assistants ré-
pond : « Nous l'a-
vons. »
Le consécrateur
dit : Legatur, «Qu'on
le lise.»
14. Alors le notaire
du consécrateur re-
çoit le mandat apos-
tolique de la main
du premier évêque
assistant, et le lit en
entier. Pendant ce
temps-là , tous sont
assis et couverts.
Après cette lecture,
le consécrateur dit :
Deo gratias.
15. Si les lettres
apostoliques exigent
le serment de la part
de l'élu entre les
mains du consécra-
teur, dès qu'on les a
lues , avant que le
consécrateur ne dise
rien, l'élu quitte son
siège et vient se met-
tre à genoux devant
lui ; il lit mot pour
mot la formule sui-
vante, pour remplir
les conditions de la
commission.
Consecrator dicit .
Habetis mandatum,
apostolicumî
Respondet episco-
pus senior assisten-
lium: Habenius.
Consecrator
Legatur.
dicit ,
14. Tum notarius
consecratoris acci-
piens mandatum de
manu episcopi assi-
stentis , legit a prin—
cipio ad finem. Inté-
rim sedent omnes, te-
ctis cnpitibus. Man-
dato per notarium
perlecto , consecrator
dicit : Deo gratias.
15. Vel si cotise
cratio fit vigore litie-
rarum apostolicarum,
per quas etiam jura-
mentiper electum prœ-
standi receptio conse-.
cratori commitlitur ,
litteris ipsis lectis,
a7ilequam consecra-
tor aliud dicat : Ele-
ctus de sede sua ve-
niens coram consécra-
tore genuflectil ; et
legit juramentum d«
verbo ad verbum ,
juxta tenorem com-
prœdic
missionis
prœstandum, in hune modum, videlicet
1209
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1300
Forme du serment (1).
Ego N. electus Ecclesiae N. ab hac hora
in antea fidelis, cl obediens ero beato Petro
apostolo, sanclœque Romanae Ecclesiae, et
domino nostro, domino 2V. papœ N. suisque
sncccssor.ibus canonice inlrantibus. Non ero
in consilio, aut consensu, vel facto, ut vitam
perdant, aut menibrum; seu capiantur mala
captione, aut in eos violenter inanus quo-
modolibet ingerantur; vel injuriée aliquaB
inferanlur, quovis quaesito colore. Consi-
lium vero, quod mihi crediluri sunt, per se,
aut nuntios suos, seu litteras, ad eorum
daninum, me scienle, nemini pandam. Pa-
paluni Romanum , et regalia sanclï Pétri ,
adjtilor eis ero ad rctinenduin, et defenden-
dum, salvo meo ordine, contra omnem ho-
minem Legatum apostolicae sedis in eundo
et redeundo hononfice tractabo, et in suis
necessitatibus adjuvabo. Jura, honores, pri-
vilégia et auctoritatem sam tae Romanae Ec-
clesiae, domini nostri papas et successorum
praedictorum, conservare, defendere, augere
et promovere curabo. Neque ero in consilio,
vel facto, seu tractatu, in quibus contra ip-
snra dominurn nostrum, vel eamdem Roma-
nam Êcclesiam, aliqua sinistra, vel prœju-
dicialia personarum, juris, honoris, status
et poiestatis eorum machinenlur. Et si talia
a quibuscumque tractari, vel procurari no-
vero, impediam hoc pro posse ; et quanlo
cilius potero, signiGcabo eidem domino no-
stro vel alteri, per quem possit ad ipsius
nolitiani pervenire. Régulas sanctorum Pa-
trum, décréta, ordinationes , seu dispositio-
ns , reservationes, provisiones, et mandata
apostolica, lotis viribus observabo , et fa-
ciam ab aliis observari. Haereticos, schisma-
ticos et rebelles eidem domino nostro, vel
successoribus prœdictis, pro possc pei'sequ;u'
et impugnabo. Vocatus ad synodum, veniam,
nisi pra3peditus fuero canonica praepeditione.
Apostolorum limina singulis trienniis per-
sonaliter per nie ipsum visitabo ; et domino
noslro, ac successoribus prœi'atis, rationem
reddam de toto meo paslorali officio, ac de
rébus omnibus ad meae Ecclesiae stalum ad
cleri et populi disciplinât», animarum deni-
que, quse tritae fidei traditae sunt, salutem,
quovis modo pertinentibus : et vicissitn man-
data apostolica humiliter recipiam, el quam
diligentissinic exsequar. Quod si legilinio im-
pedimrnlo detenlus fuero , praefata omnia
adimplebo per certum nunlium ad hoc spé-
ciale mandalum habentem, de gremio mei
capituli, aut alium in dignilale ccclesiaslica
conslitulum , seu alias personatum haben-
leni ; aut, bis mihi deficientibus, per diœce-
sanum sacerdotem ; et clero doGcientc om-
nino, per aliqucm alium presbytcrum saccu-
lanin, vel regularem, spectalae probitaiis et
(1) Vu\i. les noirs de l'art. Abbé. L'évêque élu promet
en oulrc de \ i^iu-r tes tombeaux des apôtres aux époques
Marquées ci-après; de fendre compte au souverain pontife
et a ses successeurs de tout ce qui concerne sa charge de
1 astenr, l'éutde son Kglise, la disçinline du clergé el du
l'ÇlipJe, et |i salm des finies qui lui sont confiées; do rè-
' 'voir humblement lès mandais apostoliques (les ordres
• i ans), e! de les exécuter avec le plus grand soin; de
Lui claire les chose» susdites en cas d'empêchement légi-
religionis, de supradictis omnibus plene in-
structum. De hujusmodi autem impedi-
mento docebo per légitimas probationes ad
sanclae Romanœ Ecclesiae cardinalem propo-
nenlem in congregalione sacri concilii, per
supradiclum nunlium transmitlendas. Pos-
scssiones vero ad mensam meam pertinentes
non vendam, nec donabo, neque impigno-
rabo, nec de novo infeudabo, vel aliquo
modo alienabo, etiam cum consensu capi-
tuli Ecclesia» meœ, inconsullo Romano pon-
lifice. El si ad aliquam alienalionem deve-
nero, pceuas in quadam super hoc édita con-
stitutione contentas, eo ipso incurrére volo.
16. Le consécra- 16. Consecrator in
leur, tenant des deux gremio suo lihrum
mains le livre des
Evangiles ouvert sur
ses genoux, le bas du
livre tourné vers l'élu
qui est à genoux de-
vant lui. reçoit le ser-
ment qu'il prononce
en ces termes ;
Evangeliorum amba-
bus manibus apertnm
tenens,inferiore parte
libri electo versa , ab
eo prœstationem hu-
jusmodi juramenti re-
cipit , electo adhuc
corctm eo genuflexo
dicente.
Sic me Deus adjuvet , et haec saucta Dti
Evangelia.
Il louche en même
temps des deux mains
le texte des Evangi-
les ; alors , el non
plus tôt , le consé-
crateur dit : Deo gra-
ttas.
17. Une visite tous
les trois ans est
prescrite à tous les
patriarches, primats,
archevêques el évê-
ques italiens, ou qui
résident dans les îles
d'Italie d'où l'on peut
commodément venir
à Rome ; telles que la
Sicile, la Sardaigne,
la Corse ou dans les
provinces de la Dal-
malie et de la Grèce,
voisines de l'Italie et
de la Sicile.
18. Le délai est de
quatre ans pour l'Al-
lemagne, la France ,
l'Espagne , la Belgi-
que , la Bohême, la
Hongrie, la Pologne,
l'Angleterre, l'Ecos-
se, l'Irlande, le reste
de l'Europe en deçà
lime, par un mandataire spécial pris dans son chapitre, ou
parmi les dignitaires (te sou clergé , ou du moins par uo
prèlre de son diocèse; et, s'il n'a\ait absolument poiul de
ci rgji, par un prèlre séculier ou régulier, d'une probité
el d'une religion bien connues, lianaitPBieDt inslruil da
tout, qui portera les preuves de l'i nipêchemenl légitime.
Il s'interdit l'aliénation des biens de son Kghse, même
avec le consentement du chapitre, sans que le pontife ro-
main soit eousullé.
Et ipsum texlum
Evangeliorum uni-
babus manibus tan-
gente, tum,non prias,
dicit consecrator .
Deo gratias.
17. Ad hoc tempus
singidorum triennid-
rum lenentur omnes
patriarchœ, primates,
archiepiscupi , atque
episcopi Italx, videli-
cet , vel ex ltalicis
insulis , unde in lta-
liam commodius tra-
jici potest : veluti
Siculi, Sardi, Corsi,
et alii adjacentium
provinciarum Italiœ,
atque etiam Ualmaliœ
et Grœcarum , qaœ e
regione ipsis Italiœ
et Sicilice oris sunt.
18. Ad tempus sin-
gulorum quadriennio-
rum, Germant, Galli ,
Hispant, Belgœ, Bu-
hemi , Hungari, Po-
loni , Angli , Scoti ,
1 boni, et cœteri omne*
qui in Europa sunt
citra mare Germani-
1501
EVE
EVE
1-02
delamerd'Allemagne cum , et Balticum ,
et île la mer Baltique, alque omnium inm-
et toutes les îles de la larum maris Mediter-
mer Méditerranée. ranci.
19. On accorde 19. Ad lempus sin-
cinq ans à ceux qui gitlurum quinquen-
liabitcnt les provinces niorum , qui intra
éloignées de l'Europe Europe fines sunt
el du l'Afrique , les fus provinriis remo-
îlis de l'Océan situées tiores , alque ■etiam
au nord et à l'occident Africani iittoribus
de l'Europe el de l'A- nosiris adversi , alque
frique , en deçà du insularummai is Ocea-
nouveau continent, ni, Septentriuualis ,
soit que la foi catho- el Occidenlalis Eu-
lique y règne main- ropœ , atque Africns ,
tenant, soit que par citra continentem No-
la miséricorde de vi Orbis , tant qui
Dieu elle s'y établisse nunc sunt, qmon qui
un jour. ad catholicam /idem
per misericordiam Dei
aliquundo redierinl.
20. Le délai est de 20. Ad tempus sin-
dix ans pour ceux gulorum decennio-
qui habitent l'Asie et rum, Asiatici , et qui
les nouvelles terres extra Asiam , et in
orientales , méridio- uliis novis terris
nales, occidentales et Orientalibus , Meri-
septentrionales, soit dionalibas, Occiden-
tles, soit continents, lalibus , et Seplen-
entin toutes les autres trionalints , tain in
parties du monde. i7isults, quam in con-
linentibas, et denique
in quibuslibet mundi
partibus existentes.
21.Ensuite,rél'.i et 21. Deinde electo et
les assistants élant assistenlibus , in locis
assis dans l'ordre suis (ut dielum est)
qu'on a indiqué, le sedentibus consecra-
cohsécrateur lit d'une tor intellirjibiti voce
voix intelligible l'exa^ legit sequentem exa-
men suivant sans minalionem , quœ legi
rien changer, tou- débet semper , sicut
jours au singulier, jacet , in singutari,
lors même que plu- etiamsi plnres simul
sieurs sont exami- examinenlur. Assi-
nés en même temps, stenles vero episcopi
Les évêques assis- submissa voce dicunt,
lants disent à voix quœcumque dixerit
basse les mêmes cho- consecralor, et omnes
ses que le consécra- debent lune mitras
leur, et tous doivent tenere,etsedere,
être assis la mitre en
tête.
Examen (i).
Anliqua sanctorumPatrum institutiodocet
etprœcipil, utis qui ad episcopatusordinem
eligilur , ante diligentissime examinelur
cum omni charilate, de fuie sanctœ Tiinita-
tis; et interrogelur de diversis causis et
(t) Voy , art. Abbé, la note du n. 27. On rappelle ici à
l'éséque élu ces paroles de l'ApÔne, de ne pas se hâter
d'imposer les mains ; L'objet de l'examen concerna la foi
de la Trinité, le gouvernement de l'Eglise, la prudence ,
l'instruction du peuple conformément aux saintes Ecri-
tures, aux traditions catholiques et aux constitutions du
siège apostolique qu'il promet de recevoir avec respect ,
moribus, qu» haie regimini congruunl , ac
necessaria sunt relineri sécundum Apostoli
dictum, Mauns nemini cito imposueris. Et
ut etiam is, qui ordinandus est, erudiatur,
qualiter sub hoc regiminecon>titutuin opor-
teat conversari in Ecclesia Dei ; et ut irré-
préhensibles sinl, qui ei manus ordinalionis
imponunt. Eadem itaque aucloritatc et
prœcepto, interrogainus le, dileciissime
fraler, charitate sincera si oinnem pruden-
tiam tuant, quantum tua cnpax est nalura ,
divin» Seriptur» sensibus accommodare
vo'.tieris.
22. Alors l'élu se 22. Tum electus
levant un instant, la aliquantulum assur-
léte découverte, ré- gens, detecto capite,
pond : « Je le veux de respondet : lia ex toto
tout mon cœur. » corde volo in omni-
bus consenlire et obe-
dire.
23. Il en fait autant 23. Et hoc servabit
à toutes les réponses au lomvcs alias respnn-
suivaules. S'il y a siones sequentes. Et si
plusieurs élus , ils plures elecli fuerint ,
font tous successi- successive quisque sic
veinent la même ré- respondet.
ponse.
Le consécrateur Jnterrogat conse-
leur fait les interro- crator :
galions suivantes :
Vis ca qiuc ex divinis Scripturis intelligis
p'ebem, euf ordinandus es, et verbis docere,
et exemplis? r) Volo.
Interrog. Vis tr.iditioncs orlhodoxorum
P itium, ac Décrétâtes sanctae et apostolic»
sedis constituliones veneranter suscipere ,
docere, ac seryare? A) Volo.
Interrog. Vis beato Pelro apostolo , cui a
Deo data est poteslas ligandi ac solvendi;
ejusque vicario domino nostro , domino N.
papa? N. suisque successoribus , Romanis
pontificibus, fidem, subjertionem cl obe-
tlienliam sécundum emonicam aucloritatem,
per omnia exhibere? nj Volo.
Interrog. Vis mores luos ab omni malo
lemperare et quantum poleris , Domino
adjuvante , ad omne bonum commutare ?
$ Volo.
Interrog. Vis caslitatem, et sobrietatem
cum Dei auxilio custodire , et docere ?
3 Volo.
Interrog. Vis semper in divinis esse ne-
gotiis mancipatus, et a lerrenis negotiis vel
lucris turpibus alienus, quantum te huiuana
fragilitas consenserit posse? ^ Volo.
Interrog. Vis humilitatem et patientiam
in leipso custodire , et alios similiter do-
cere? b] Volo.
Interrog. Vis pauperibus, et peregrinis ,
omuihusqueindigentibus esse propternomei
Domini affabilis el misericors? n] Volo.
dV nseigner et d'observer. Il anaihémalise toute secte op>
posée a la sainte Eglise catholique. 11 professa que chaque?
P" si.Hie de la sainte Trinité t- si un Seul Dieu, \rai, plein
a a jpil : i]ir.' I ■■ il- <•■'. «rai Bie'è i t vrai homme, fils
uni |ue de Dieu, non. ad"|itil, ni ftaUttMqutyaiie seule ner-
sonn endeux alures • et le regfe de la toi catholique,
avec Kt divinité de l'Ancien et du Nouveau Testament.
1503
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
1504
Alors le consécra- Tune dicit ei con-
teur dit : secrator :
Haec omnia, et caetera bona tribuat tibi
Dominus , et custodiat te atque corroboret
in omni bonitate.
Et tons répondent : Et respondent om-
Amen. nés : Amen.
Jnterrog. Credis,secundum inlelligentiam,
et capacitatem sensus tui, sanctam Trinita-
tem, Patrem et Filium et Spiritumsanctum,
unum Deum omnipotentem , totamque in
sancta Trinitate Deitatem, coessentialem,
consubstantialem, coaeternam, et coomuipo-
tentem , unius voluntatis , potestatis , et
majestatis, creatorem omnium creaturarum,
a quo omnia, per quem omnia, et in quo
omnia quae sunt in coelo et in terra, visibi-
lia et invisibilia, corporalia et spiritualia?
») Assentio, et ita credo.
Interrog. Credis singulam quamque in
sancta Trinitate personam unum Deum ,
verum, plénum et perfectum? ^ Credo.
Interrog. Credis ipsum Filium Dei, Ver-
bum Dei aeternaliter natum de Pâtre ,
consubstantialem, coomnipotentem, et co-
aequalem per omnia Patri in divinitate,lem-
poraliter natum de Spiritu sancto ex Maria
semper Virgine, cum anima rationali, duas
habentem nativilates, unam ex Pâtre aeter-
nam, alteram ex matre temporalem,Deum
verum, et hominem verum, proprium in
utraque natura, atque perfectum, non adop-
tivum, nec phantasmaticum, sed unicum,
et unum Filium Dei in duabus et ex duabus
naturis, sed in unius personae singularitate,
impassibilem, et immortalem divinitate, sed
in humanitate pro nobis,etpro salute nostra
passum vera carnis passione, et sepultum,
ac tertia die resurgentem a mortuis vera
carnis resurreclione; die quadragesimo
post resurrectionem cum carne, qua resur-
rexit, et anima ascendisse ad cœlum , et
sedere ad dexteram Patris; inde venturum
judicare vivos et mortuos; et redditurum
unicuique secundum opéra sua, sive bona
fuerint, sive niala? ^ Assentio, et ita per
omnia credo.
Interrog. Credis etiam Spiritum sanctum ,
plénum, et perfectum, verumque Deum, a
Paire et Filio procedentem, coaequalem et
coessentialem, coomnipotentem et coaeter-
num per omnia Patri, et Filio? bj Credo.
Interrog. Credis hanc sanctam Trinitatem,
non très Deos, sed unum Deum omnipo-
tentem, œternum, invisibilem, incommutabi-
lem? i\ Credo.
Interrog. Credis sanctam, catholicam et
apostolicam, unam esse veram Ecclesiam,
in qua unum datur verum baptisma, et vera
omnium remissio peccatorum? ^ Credo.
Interrog. Anathemalizas etiam omnem
haeresim , extollentem se adversus hanc
sanctam Ecclesiam catholicam? 1} Analhe-
matizo.
Interrog. Credis etiam veram resurre-
ctionem cjusdem carnis, quam nunc gestas,
et vitam œternam? k) Credo.
Interrog. Credis etiam novi et veteris Te-
stamenti, Legis, et Prophetarum, et Aposto-
lorum, unum esse auctorem Deum ac Domi-
num omnipotentem? ^ Credo.
Enfin le consécra- Postea consecrator
teur dit : dicit :
Haec tibi fides augeatur à Domino, ad ve-
ram et aeternam beatitudinem, dilectissimo
fraterin Christo.
Et tous répondent:
Amen.
2k. Cet examen
étant fini , les évêques
assistants conduisent
l'élu devant le consé-
crateur; il se met à
genoux et lui baise la
main avec respect.
Alors le consécrateur
dépose la mitre, se
tourne vers l'autel
avec ses ministres,
fait la confession à
l'ordinaire, ayant
l'élu à sa gauche, tous
les évêques, debout
devant leurs sièges,
font pareillement la
confession avec leurs
chapelains. Quand
elle est faite , le con-
sécrateur monte à
l'autel, le baise, ainsi
que l'Evangile de la
messe qu'il doit dire,
et fait à l'ordinaire
l'encensement de l'au-
tel. Ensuite il va à
son trône ou au fau-
teuil , et continue la
messe jusqu'à Allé-
luia, ou jusqu'au
dernier verset du
Trait ou de la Prose,
exclusivement.
25. Mais s'ildit une
messe basse, après
avoir baisé l'autel et
l'Evangile, il ne fait
pas l'encensement ,
etlit à l'autel cequ'on
vient d'indiquer ;
quand il l'a dit , soit
qu'on chante ou qu'on
ne chante pas , il re-
vient s'asseoir avec
la mitre au fauteuil
qu'on replace devant
le milieu de l'autel.
26. En même temps
les évêques assistants
conduisent l'élu à sa
chapelle; il y dépose
la chape; des acoly-
tes lui mettent les
sandales, s'il ne les
a pas prises aupara-
vant; il lit en même
temps les psaumes et
Et respondent om-
nes : Amen.
2k. Expleto itaque
examine, prœfali as-
sistenles episcopi </u-
cunl electum ad con-
secratorem, coram
quo genuflexus , ejus
manum rêver enter os-
culalur. Tune conse-
crator , deposita mi-
tra , cum mimstris ad
altare conversus, fa-
cit, solito more, con-
fessionem , eleclo a
sinistrisejusmanente;
et omnes episcopi un-
ie sedes suas stantes
faciunt similittr con-
fessionem cum eapel-
lanis suis. Facta ita-
que confessione , con-
secrator ascendit ad
altare , et oscutatur
illud et Evangelium
in missa dicendum ; et
incensat altare , more
solito. Deinde vadit
ad sedem suam, vel
faldistorium, et pro-
cedit in missa usque
ad Alléluia , sive ulti-
mum versum Tractus
vel Sequenliœ exclu-
sive.
25. Si vero missa
legitur , osculato al-
tari et Evangelio , 0-
missa incensatione ,
omnia prœdicta legit
in altari, et illis dic-
tis, sive missa legatur
sive canletur , redit
cum mitra ad seden-
dum in faldistorio ,
quod anle médium
altaris sibi reponitur.
26. Episcopi vero
assislentes ducunt
eleclum ad capellam
suam , et ibi deposito
pluviali , acolylhi in-
duunt illum sandalia,
ipso psalmos et ora-
tiones consuetas le-
gente , si prius illa
non accepit. Turn
1305
EVE
EVE
1506
les oraisons accou- accipit crucem pecto-
tnmées. Ensuite il re- ralem , et stola et ap-
çoit la croix pecto- tatur, ut ab humer is
raie, ou dispose son dependeat. Deinde tu-
étole, de manière nicella, dalmatica ,
qu'elle peude de cha- casula et manipule-
que épaule. Puis on induitur; quibus in-
le revêt de la tunique dutus accedit ad suum
et de la dalutatique ; altare ubi stans t'n
on lui met la chasu- medio, médius inter
ble et le manipule; episcopos assislentes,
aiusi revêtu , il s'ap- detecto capite leyit
proche de son autel; totum officiummissœ,
étant debout au mi- usque ad Alléluia,
lieu entre les évêques sive ultimum versum
assistants , la tête Tractus, vel Sequen-
découverle, il lit tiœ exclusive; nec
toule la messe jus- vertit se ad populum
qu'à Alléluia ,ou jus- cum dicit , Dominus
qu'au dernier verset vobiscum , ut in aliis
du Trait ou de la missis fieri solet.
Prose exclusivement;
il ne se tourne pas vers le peuple quand
il dit Dominus vobiscum , comme on le fait
aux autres messes.
27. On ne change 27. Propter ordi-
jamais l'office du nationes episcoporum
jour à cause des or- namquum mulatur
(Imalions d'évéques; officium diei ; dicitur
on ajoute cependant lamen post Collectam
à la Collecte du jour, diei pro officia conse-
uue autre collecte crationis, Collecta
pour la consécration pro eleclo, sub uno,
de l'élu, ne disant Per Domiuum uos-
qu'uue fois : Per Do- trum , etc.
minum, etc.
Oraison (1).
Adesto supplicationibus nostris, omnipo-
teus Deus, ut quod humilitalis noslrœ ge-
rcndum est ministerio, tuaa virtutis implea-
lur effectu. Per Dominum nostrum Jesum
Christum Filium tuum, qui tecum vivil, et
régnât iu unitàte Spiritus jsancti Deus, per
omnia sœculasaculorum. ii, Amen.
28. Quand le Gra- 28. Finito Gradua-
duel est uni , si l'on li, si Allcluia dicitur,
doit dire Alléluia , alioquin dicto Tractu
sinon avant le der- vel Sequenlia , usque
nicrversetduTraitou ad ultimum versum,
de la Prose, le consé- exclusive , consecra-
crateur va à sou fau- tor accedit ad fatdi-
teuil devant le mi- storium unie médium
lieu de l'autel, et s'y altaris, et ibi sedet
assied avec la mitre, cum milra ; assislen-
lesévéques assistants tes vero episcopi ite-
amènent de nouveau rum ducunt electum
l'élu devant le consé- ad consecratorem, cui
crateur; l'élu décou- electus, deposito bi-
verl lui fait une pro- reto, capul profunde
fonde inclination ; les inclinons humilem re-
assistants saluent verentiam facit ; as-
aussi le consécrateur sistentes vero cum
par une petite incli- mitris se aliquan-
uation sansquitter la tulum inclinantes,
mitre. Alors tous etium consecratorem
s'asseyent commeau- venerantur. Tum se-
paravant; et le cou- dent omnes, u*prius:
sécrateur assis avec et consecrator sedens
la mitre, tourné vers cum milra, versus tul
l'élu, dit : illum, dicit :
« L'évêque doit ju- Episcopum oporlet
ger, interpréter, con- judicare, interprela-
sacrer, ordonner, of- ri, consecrare, onli-
frir, baptiser et con- nare, offerre, bapli-
firmer. » zare , et confirmare.
29. Ensuite tous se 29. D'éludé omnibus
lèvent , et le consé- surgentibus , consé-
crateur, debout avec crator stans cum mi-
là mitre, dit aux as- tra, dicit ad circtim-
sislants : stanles :
« Prions, très-chers Oremus , fralres
frères, afin que, pour charissimi , ut huic
l'utilité de sonEglise, electo utililali Eccle-
la bonté du Tout- siœ providens , bcni-
Puissant communi- gnilas omnipotcntis
que à cet élu l'abon- Dei , graliœ suse tri-
dance de sagrâce. » buat largitalem. Per
Christum Duminum
nostrum. ^ Amen.
30. Aussitôt le con- 30. Et m-ox conse-
sécrateur se met à crator unie faldisto-
genoux devant son rium suum , et assis-
fauteuil.les évêques tentes episcopi ante
assistants devant sedes suas cum mitris
leurs sièges , tous procumbunt; electus
avec la mitre; l'élu vero proslernil se a
se prosterne à la gau- sinistris consecrato-
che du consécrateur; ris, ministri etiam
les ministres, et tous atquealii otmus genu-
les autres sont aussi flectunt.
à genoux.
31. Alors un chan- 31. Tum canlor ,
tre, ou, si l'on ne vel, si officium fit
chante pas, le consé- legendo , consecrator
crateur commence incipit litanias , di~
les litanies en disant cens, Kyrie eleison ,
Kyrie eleison, etc. On etc., prosequendo tô-
les dit en entier tas , prout in ordina-
comme à l'ordination tionesubdiaconi.
d'un sous - diacre.
Voy. l'art. Eglise ou Ordination.
32. Après ces mots : 32. Peslquamautem
Ut omnibus, etc. le dictum fuerit , ut om-
consécrateur se lève, nibus fidelibus de-
se tourne vers l'élu , functis, etc. % Te ro-
pr^nd le bâton pas- gamus audi nos, con-
toral de la main gau- secralor ab accubitu
che , et dit sur le ton suryens , ad electum
des litanies , à la conversus , baculum
première fois : pastoralem cum si-
nistra tenens , dicit
sub voce litaniarum, primo. '
tJl hune prœsentem electum bencfdicere
digneris. i\ Te rogamus audi nos.
11 dit à la seconde Secundo dicit :
fois :
Dt hune pressentent electum benefdicere ,
et sanclifficare digneris. % Te rogamus a<>di
nos.
Il dit à la troisième Tertio dicit.
fois :
(1) LePoutife attend de la verlu divine r . ■ 1 1 , ■ i de son ministère
1307
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. 1308
Ut hune prsesentem electum bene-filic ère,
et sanctiificare, et conseferare digneris.
Ê Te roganius audi nos.
Produccnde semper
signum crucis super
illum ;idemque faciunt
et dicunl assislentes
episcopi, genuflexi
(amen permanentes.
En disant cela, il
fail des signes de
croix sur l'élu ; ce
que font aussi les
évèqu*s assistants ,
quidemeurent.cepen-
dant à genoux.
33. Ensuite le con-
sécrateur se met de
nouveau à genoux,
et lui-même ou celui
qui a commencé les
litanies, les reprend
et les achève.
34. Quand elles
sont finies, tous se
lèvent, le consécra-
tetir est debout avec
la mitre, devant son
fauteuil, et l'élu à
genoux devant lui.
35. Alors le consé-
craleur reçoit le livre
des Evangiles, et,
aidé par les évoques
assistants, il le pose
tout ouvert, sans rien
dire, sur la tête et
les épaules de l'élu ,
de manière que !e
bas du livre louche
sa tête, et que le cô;é
écrit . ou l'intérieur
du livre soit appliqué
sur ses épaules; un
chapelain de l'élu, à
genoux derrière lui,
le soutient ainsi, jus-
qu'à ce qu'il faille le
nietlre entre les
mains de l'élu
36. Ensuite le con-
sécraleur et les évo-
ques assistants tou-
chent des deux mains
la léte de celui qui
doit être consacré ,
en disant : « Recevez
le Saint-Esprit.»
37. Après cela le
consécra leur, debout,
sans mitre, dit :
Propitiare, Domine, supplicationibus no-
stris, et inclinato super hune famulum luum.
cornu gratis sacerdotalis, henetdictionis luœ
in i mu eiïunde virlutri». Per Douiinum no-
struui Jusum Chrisluiu Filium luum, qui
33. Deinde iterum
procumbit consecra-
tor ; et cantor , scu
ipse qui prias dixit,
eas prosequiliir usque
ad finem, ut nos
exaùdire digneris ,
etc.
34. Quibus finilis
surgunt omnes , et
consecratore ante fal-
dislorium suum cum
milra slanle , clectus
coram eo genuflectit.
35. Tum consecra-
tor , accepto libro
Evangeliorum, illum
apertum, adjuvant i-
busepiscopis assist n-
tibus, nihil dicens ,
imponit super ceni-
cem et scapulas electi ;
ita quod inferior pars
libri cervicem capitis
electi tangat, llttcra
ex parle inferiori
manente, quem uniis
ex capellanis electi ,
post ipsuin genufle-
xits , quousque liber
ipse eidem electo in
manus tradendus sit ,
continue sustinet.
36. Deinde conse-
cralor et assistentes
episcopi ambabus ma-
nibus caput conse-
crandi tangunt , di-
centes : Accipe Spiri-
luiu sanclum
37. Quo facto, con-
secralor stans, depo-
sila milra , dicit (I) :
tecum vivit. et régnai in unitate Spirilus
sanctiDeus.
Il dit ensuite, les Deinde , extensis
mains étendues de- manibus anle pectus,
vaut la poitrine : dicit (2) :
Per omnia sœcula saeculorum. ^ Ameu.
f Dominus vobiscum. i^ Et cum spirilu
tuo.
f Sursum corda, i^ Habemus ad Domi-
num.
^ Gralias agamus Domino Deo nostro. i^
Dignum, et justum est.
Vere dignum et justum est , œquum et sa-
lulare, nos libi semper et ubique gratins
agere, Domine sancle, Pater oinnipotens ,
œlerne Deus , honor omnium digmtatum,
quae gloriœ luœ sacris f;imu!anlur ordinibus.
Deu-i, qui Moyson famulum luum secreli fa-
miliaris affalu inter cœlera cœles!is docu-
menta cullurae, de habitu quoque indumenti
sacerdotalis instituens , eleilum Aaron my^
stico amiclu vestiri inter sacra iussisti , ut
inlelligenliœ sensuin de exemplis priorum
caperet secutura posteritas , ne ernditio
doclrinse tua? ulli deesset aetati. Cum et apud
veteres reverentiam ipsa significationum
specios obtineret, et apud nos certiora essent
expérimenta rerum quam œnigmata figura-
rum. Illiiis nainque sacerdolii anterioris
habitus noslrae mentis ornatus est; et pon-
tificalem gloriam non jam nobis honor com-
mendat vestium , sed splendor animarum.
Quia et iila, qua? lune carnalibus blandie-
bantur oblulibus, ea polius, qu» in ipsis
erant , intelligenda poscebant. Et ideirco
huic famulo tuo, quem ad summi sacerdolii
ministerium elegisti, hanc quaesumus, Do-
mine, graliam largiaris; ut quidqnid illa
velamina in fulgoreauri, in nilore gemma-
rum et in mullimodi operis varictale signa-
bant, hoc in ejus moribus, aclibusque cla-
rescat. Compte in sacerdote tuo ministerii
lui summam, et ornamentis lolius glorili-
calionis iiistruclum, cœlestis unguenti rorc
sanclilica.
38. Si l'on fait la
consécration à Rome,
le sous-diacre apos-
tolique , sinon l'un
des chapelains du
pontife fixe autour de
la léte do l'élu une
des plus grandes ser-
viettes d'onlrc les huit
marquées plus haut,
et le consécraleur, à
genoux, tourné vers
l'autel, commence le
\ eni Creator, et les
autres le continuent.
On le dit en entier
comme à l'ordination
38. Si in Ilomana
curia fit cou t ratio,
subdinconus apusto-
liais, vel unus ex
capellanis pontifias
ligal caput electi cum
unu ex loni/iuribtis
mrippulis, de oclo su-
perius diclis. et con-
sécra tor, flcxis qeni-
bus, versv : ad allare
incipil , cœteris prose -
guenlibus , hymnuui :
Veni crcalorSpiritus,
etc.
El dicitur usque ad
finem, prout hubelur
(I) On prie le Seigneur de répandre sur son serviteur
le complément de la grare sacérao'làlë.
(î) Le consécraleur rappelle qu ■ Moïse, dans un pnlro-
tien familier avec Dieu, en recul, entre autres lois cérémo-
ÙleUes, celles qui concernaient les vêlements saccittotMH
- doiil la signification devait nous instruire, nous qui voyons
■r
en réalité CC que les anciens vénéraient en figure ; il de-
mande que cet élu brille par ses mœurs et par ses aclicms
encore plus que par l'or, les perles el les riclies habiis
dont il est revêtu ; qu'il reçoive le complément du aacer-
doce, avec l'onction céleste el saucliliaute.
1309
EVE
EVE
1340
(Ttinprêtre.roy. l'art, in ordinalione. pres-
Eglise ou Ordina- byteri.
TION.
39. Quand le pre- 39. Finito primo
niier versel est ache- versu, surgit ponti-
vé, le pontife se lève, fex, et sedet in faldi-
et s'assied au fauteuil storio ante médium
devant le milieu de altaris; capit milram;
l'autel ; il prend la deponit annulum et
uiitre , "dépose l'an- chirothecas ; rcsumit
ni'iiu et les gants, rc- annulum, et imponi-
prend l'anneau, et les tur ei grcmiale a mi-
ministres lui mettent nistris. Juin pvllicem
le grémial. Alors il suumdexlerum intin-
trempc son pouce git in sanctum chri-
droit dans le saint sma, cl caput electi
chrême, en fait d'à- coram se genuflexi
bord une onction en inungil, formons pii-
foraie de croix qui mo signum crucis per
embrasse toute la totamcoronam,dcinde
couronne de l'élu, à rcliquum coronœ li-
genoux devant lui, niendo, intérim di-
puis il étend l'onction cens :
au reste de la cou-
ronne, en disant :
Ungatur, et consecretur caput tuum, cœ-
lesti benediclione, ordine ponlificali.
Il fait trois fois le Et producens ma-
signe de la croix ni* dexlcra tertio
avec la main droite signum crucis super
sur la tête de l'élu, caput electi dicit :
eu disant :
In nomine Paftris , etFi+lii, et Spirilus f
sancti. k) Amen.
f Pax tibi. r) Et cum spiritu tuo.
S'il y en a plu- Et si plures sint
sieurs à consacrer, il consecrandi , hoc in
répète cela pour clia- persona cujuslihet
cuu en parliculier. singulariter repetit.
40. Après l'onction, 40. Expleta une-
le pontife nettoie un tione, ponlifex potli-
peu son pouce avec cem cum medulla pa-
ie la mie de pain ; nis paululum ahiter-
quand l'hymne est git ; et finito liymno
finie, il dépose la mi- prœdicto , deposila mi-
Ire, se lève, et re- ira, surgit; et in pri-
prend sur le niéma stina voce prosequi-
lon qu'auparavant : tur, dicens (i) :
Hoc, Domine, copiose in caput ejus in-
fluai ; hoc in oris subjeela decurrat ; hoc in
tolius corporis extrema descendat ; ut tui
Spirilus virtus et interiora ejus repleat, et
cxleriora circumlegat. Abundet in eo con-
slantia fidei, puriias dilectionis, sinceritas
pacis. Siut speciosi munere tuo pedes ejus
(1) Le pontife demande que par cette onction la \eriu
du Saint-Esprit se répande intérieurement et extérieure-
ment; qu'elle fasse abonder une foi constante , un amour
pur, une paix sincère ; que les pieds de l'élu soient
promets à evangéliser la paix et tous les biens ; que son
ministère sôll accompagne de prodiges; que sa prédica-
tion ne consiste pas dans les paroles persuasives de la sa-
gesse humaine, mais dans les elf-ts produits par la lûrce
de l'Èsprit-Samt ; qu'il ait les ciels du royaume des cieui,
et qu*n se serve, non pour sa propre gloire, d'un pouvoir
que Dieu accorde pour l'édilicaliou, et non pour la destruc-
lion ; que tout ce qu'il aura lié ou délié sur la terre soit
lié ou délié dans le ciel ; que les pé«bés qu'il anra retenus
ad evangelizandum pacem, ad evangelizan-
dum bona tua. Da ci , Domine , ministeriuin
rcconcilialionis in verbo et in factis, in
virlute signorum et prodigiorum. Sit sermo
ejus et praedicalio, non in persuasibilibus
humanae sapientiœ verbis, sed in ostensionc
spiritus et virlutis. Da ei , Domine, claves
regni cœlorum, ut utnlur, non glorielur
poieslale, quant tributs in aedificationem,
non in destrucliuucm. Quodcumque ligaverit
super terrain, sit ligatum et in cœlis ; et
quodcumque solveril super lerram, sit solu-
tum et in eœlis. Quorum relinurrit peccata,
retctit.i sint; et quorum remiserit, lu remit-
tas. Qui maledixerit ei, sit ille malediclus ;
et qui benedixerit ei, he-nedirlionibus rc-
plealur. Sit fidelis servns, et piudcns, queni
constituas tu, Domine, super familiam tuam ;
ut dot illis cibum in tempore opportuno; et
exhibent omnem hominem perfectum. Sit
solliciludine impiger; sit spiritu fervens ;
oderit snperbiam ; humilitatem, ac veritatem
diligat, neque eam unquam deserat , aut
laudibus, aut timoré supernlus; non ponat
lucem lenebras, nec lenebras lucem; non
dicnl malum bonum, nec bonum malum. Sit
8apientibus et insipienlibus debitor, ut fru-
ctum de profeclu omnium consequatur. Tri-
buns ei, Domino, calhedram episcopalem,
ad regendum Ecclesiam tuam, et plebem
si bi lommissam. Sis ei aucloritas, sis ei po-
teslas, sis ei firmilas. Mulliplica super eum
benofdiclionem et graliamluam, ut ad exo-
rantlamsemper misericordiam tuam tuo mu-
nere idoneus, et tuagratia possitessedevotus.
41. Il lit ce qui suit 41. Deinde submissa
d'une voix plus basse, voce dicit legendo, ila
qui puisse cependant quod a circumstanti-
étre entendue des bus audiri possit ;
assistants :
Per Dominum nostrum Jestim Christum
Filium tuum, qui tecum vint et régnât in
unilate Spirilus sancti Deos, per omnia sae-
culn sœculorum. r) Amen.
42. Après cela, le 42. Post hœc con-
consécrateur corn- secratorinchoat,scho-
mence et le chœur la prosequente :
continue celle antien-
ne dn 2e ton :
Antienne du ton 2.
Unguenlum in capite, quod descendit in
bnrbnm, barbam Aaron, quod descendit in
oram veslimenti ejus : mandavit Dominus
benediclionem in sseculum.
Psaume 132.
Ecce quam bonum , et quant jucundum :
habit ire fratres in unum :
ou remis le soient réellement; qu'on soit maudit si on le
maudit, et comblé ce beuédiclio'ns si on le bénit ; qu'il soit
un serviteur li'lèle et prti lent que le Seigneur établit sur
sa famille, pour lui fournir la nourriture nécessaire et ren-
dre tout ho. mue parLil; qu'il suit plein de sollicitude et
de ferveur; qu'il haïsse l'orgueil, aime l'humilité et la vé
rite, et ne l'abandonne jamais; qu'il ne se laisse pas vain-
cre par les louanges ou par la crainte ; qu'il ne prenne pas
les ténèbres pour la lupiière, et n'appelle pas ie mal DO
bien, ni le bien un mal. Que Dieu soit son autorité, sa
puissance, sa fermeté ; que la grâce et la bénédiction se
multiplient sur lui, afin qu'il soit toujours dévoué et ca-
pable d'attirer la divine miséricorde.
1311
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
131*
Sicut unguentum in capite : quod descen-
dit inbarbam, barbam Aaron.
Quod descendit in oram vestiraenti ejus
sicut ros Hermon , qui descendit in monlem
Sion.
Quoniam illic mandavit Dominus benedi-
ctiouem, et vitam usque in saeculuin.
Gloria Patri, etc.
Ensuite on répète
toute l'antienne.
43. Quand elle a été
commencée avant le
psaume, on met an
cou de l'élu l'autre
longue serviette, prise
parmi les huit sus-
indiquées. Le consé-
crateur s'assied , re-
çoit la mitre, et l'élu
étant à genoux devant
lui, tenant ses mains
ouvertes l'une à côté
de l'autre, il y trace
deux lignes de son
pouce droit avec le
saint chrême, savoir,
du pouce de la main
droite à l'index de la
main gauche, et du
pouce de la gauche à
l'index de la droite;
puis il étend l'onction
à la paume des mains
de l'élu, en disant :
«Que l'huile sainte,
le saint chrême, cou-
sacre ces mains, com-
me Samuel sacra Da-
vid roi et prophète. »
Deinde rtpetitur
tota Anliph. Unguen-
tum in capite, etc.
43. Incœpta anti-
phona ante psalmum,
imponitur ad cotlum
electi alla ex longio-
ribus mappulis , de
octo supradictis . Con-
secrator scdet, accipit
mitram, et eleclo nnle
ipsum genuflexo inun-
git ambas manus simul
junctas cum chrismate
in modum crucis,pro-
ducendo cum poliice
suo dexlero intinclo
duas lineas , videlicet
a poliice dexterœ ma-
nus usque ad indicem
sinistrée et a poliice
sinistrœ usque ad in-
dicem dexterœ, et mox
inungat totalitcr pal-
mas electi, dicens :
Dngantur manus
islae de oleo saucti-
Gcato et chrismate
sanctifîcationis, sicut
unxil Samuel David
regem et prophelam,
ita ungaulur et conse-
crentur.
44. Et producens
manu dextera 1er si-
gnum crucis super
manus electi, dicil (1):
44. II fait avec la
m lin droite le signe
de la croix sur la tête
de l'élu, en disant :
In noraine Dei Paflris, et Fijlii, et Spiri-
tus f sancli, facienles imaginem sanctai cru-
cis Salvatoris noslri Jesu Chrisli, qui nos a
morte redemil et ad régna rœlorum perduxit,
exaudi nos, pie Pater omnipolens, alterne
Deus, et prœsta, ut quod le rogamus, exore-
mus. Per eumdpm Christum Dominum no-
strurn. n, Amen.
45. Ucontinue étant 45. Et prosequitur
assis : sedens :
Deus, et Pater Domini noslri Jesu Chrisli,
qui le ad pontificatus sublimari voluit digni-
lateui , ipse te chrismate et myslicœ de-
lihutionis liquotv perfundal, cl spiritualis
benej-diclionis ubertale fecundel; quidquid
beneyilixeris, benedicalur; et quidquid san-
ctificaveris , sanctiGcetur ; et consecralse
(1) Le pontife demande d'être exaucé quand il trace
l'image de Jésus-Christ qui nous a rachetés de la mort et
conduits au royaume des cieux, aliu que tout ce que l'élu
manus istius vel pollicis impositio cunctis
proGciat ad salutem. ï; Amen
46. Cela étant fait,
le nouveau consacré
joint ses deux mains,
tient la droite sur la
gauche, et les appuie
sur la serviette qui
lui pend au cou. Le
consecrateur essuie
un peu son pouce
avec de la mie de
pain ; il dépose la mi-
tre, se lève et bénit le
bâton pastoral, s'il
n'a pas été bénit, se
servant de cette for-
46. Prœmissis t la-
que expeditis, conse-
cratus jungit ambas
manus , et dexteram
super sinistram tenet,
et eas imponit mappu-
lœ a collo dependenli.
Consecralor vero abs-
lergit pauhdum cum
medulla panis polli-
cem; et. deposita mi-
tra, surgit: et benedi-
cit baculum pasto-
ralem , si non sit
benedictus Jicens :
mule :
Oremus (2)
Sustentator imbecillitatis humanœ Deus,
benefdic baculum istum; et quod in eo ex-
terius designalur, interius in moribus hujus
famuli lui, tua? propitialionis clementia ope-
retur. Per Ghristum Domiuum nostrum. ii|
Amen.
47. Ensuite il l'as-
perge d'eau bénite.
48. Puis, s'élant as-
sis, il reçoit la mitre,
et lui seul le donne
au nouveau consacré
qui est à genoux de-
vant lui, et qui, sans
séparer ses mains ,
prend la crosse entre
les index et les doigts
du milieu , pendant
que le consecrateur
pose la mitre, se lève,
et si l'anneau n'a pas
été bénit auparavant,
il le bénit, en disant :
Oremus.
Creator et conservator humani gencris,
dator gratiae spiritualis, largilor œternœ sa-
lutis, tu Domine, emitte benefdictionein
tuara super hune annulum; ut quicumque
hoc sacrosanctae fidei signo insignitus in—
cessent, in virtule cœleslis defensionis ad
alternant vitam sibi proficiat. Per Christum
Dominum nostrum. i^ Amen.
50. 11 asperge l'an- 50. Tum aspergit
neau d'eau bénite; il ipsum annulum uqua
s'assied, reçoit la mi-
tre, et lui seul met
l'anneau au doigt an-
nulaire de la main
47. Deinde illum a-
spergitaquabenedicta.
48. Tum sedens, ac-
cepta mitra, solus tra-
dit illum consecrulo
coram eo genuflexo,
capienti ipsum inter
indices et medios di-
gitos , manibus non
disjunctis , consecra-
tore dicente :
dit:
Accipc baculum pastoralis officii, ut sis in
corrigendis vitiis pie sseviens, judicium sine
ira tenens, in fovendis virtutibus auditorum
animos demulcens, in tranquillitate severi-
tatis censuram non deserens. ^ Amen.
49. Cela étant fait, 49. Quo facto, de-
le consecrateur dé- posita mitra, surgit
consecrator et benedi-
cit annulum, si non
sit prius benedictus,
dicens :
benedicla; sedet cum
mitra, et solus annu-
lum m digitum annu-
larem dexterœ manus
aura béni et sanctifié le soit réellement, et que l'imposi-
tion do cette main consacrée soit salutaire à tous.
(i) Vvy. les notes de l'art, Amuî, ri. 41 et suiv.
1513
EVE
EVE
13(4
droite à celui qu'il consecrati immittit,
vient de consacrer, dicens :
en lui disant :
Accipe annulum, fidei scilicet signaculum;
quatenus sponsam Dei , sanctam videlicet
Ecclesiam, intemerata Gde ornatus, illibate
cuslodias. ^ Amen.
51. Alors le consé- 51. Tum consecra-
crateur prend le livre tor accipit librum
des Evangiles qui est Evangeliorum de sca-
sur les épaules du puits consecrati; et,
consacré; et, aidé par adjuvant ibus ipsum
les évoques assis- episcopis assistenli-
tants, il le donne fer- 6ms, tradit eum clau-
mé au consacré, qui sum consecrato, lan-
le touche sans ouvrir genli illum sine «per-
ses mains. Le consé- tionemanuum, dicens:
crateur dit :
« Recevez l'Evan- Accipe Evangelium
gile, allez, prêchez et vade, prœdica po-
au peuple qui vous pulo tibi commisso;
est confié; Dieu est potensest eniiuDeus,
assez puissant pour ut augeat tibi gratiam
augmenter en vous suam qui vivit et
sa grâce. » régnât in saecula sœ-
culorum. $ Amen.
52. Le consécrateur 52. Demum conse-
ayant dit ce qui pré- crator recipit conse-
cède, admet le consa- cratum ad osculum
cré au baiser de paix; pacis ; similiter et
chacun des évêques assistentes episcopi
assistants le fait aussi, singuli, dicentes ipsi
disant au consacré : consecrato : Pax tibi.
Pax tibi.
11 répond à chacun: Et ipse respondet
Et cum spiritu tuo. singuiis : El cum
spirilu tuo.
53. Alors le consa- 53. Tum consecra-
cré, entre les évêques tua médius inter assi-
assistants, retourne à stentes episcopos redit
sa chapelle et s'y as- ad capellam suam. ubi
sied; on lui essuie la abstergitur ei sedenti
tête avec de la mie de caput cum medulla
pain et un linge pro- panis et cum panno
pre; on lui range les mundo ; deinde cum
cheveux avec un pei- pectine mundantur et
gne, ensuite il se lave complanantur capilli;
les mains. Le consé- poslea lavât manus.
crateur, à son fau- Consecrator vero in
leuil,selave aussi les suo faldistorio manus
mains; puis il conti- lavât, Deinde prucedit
nue la messe jusqu'à in missa usque ad
l'Offertoire inclusive- offertorium inclusive.
ment. Le consacré en Jaemfar.it consecratus
fait autant dans sa in capella sua.
chapelle.
5i. L'Offertoire é- 54. Dicto Offerto-
tant récité, le consé- rio, consecrator sedet
crateur s'assied avec cum mitra in faldisto-
la mitre devant le rio, ante médium alta-
milieu de l'autel. Le ris. Et consecratus
consacré vient de sa veniens ex sua capella,
chapelle , au milieu inter assistentes epi-
des évêques assis- scopos médius coram
tants , se mettre à consecratore genufle-
(1) Les prières suivantes ont pour objet la conservation
et la perfection des grâces reçues, en faveur de celui que
genoux devant leçon- dit; et illi offert duo
sécrateur; il lui pré- intortitia accensa,
sente deux flambeaux duos panes et duo ba-
allumés, deux pains, rilia vino plena, et
deux barils pleins de consecratoris prwdi-
vin, et baise respec- cta recipientis manum
tueusement la main reverenter osculatur.
du consécrateur qui
reçoit ces offrandes.
55. Ensuite le con- 55. Deinde conse-
sécrateur lave ses crator lavât manus et
mains, et se tourne acceditad altare; con-
vers l'autel; le consa- secratus etiam ad po-
crése placeaussider- sterius cornu Episto-
rière le même autel , lœ altaris ejusdem
au côté de l'Epître accedit; et ibï s tans
entre les évêques as- médius inter episcopos
sistants,ayantdevant assistentes ante se ha-
lui son Missel ; il fait 6ens Missule suum,
et dit tout ce qui est simul cum consecra-
marqué , conjointe- toredicit, et facit om-
ment avec le consé- nia prout in Missali.
crateur. On met une Etponatur unahoslia
hostie pour chacun , consecranda, pro con-
et assez de vin dans secrante et consecrato,
le calice pour tous et vinum consecran-
les deux. dum in calice, suffi-
ciens pro utroque.
56. Le consécra- 56. Sécréta sequens
teur dit la Secrète dicitur cum Sécréta
suivante après celle missœ diei sub uno,
du jour, avant de di- Per Dominum , per
re: Per Dominum. consecratorem.
Secrète (1).
Suscipe, Domine, mimera quse tibi offeri-
mus pro hoc famulo tuo; et propitius in eo
tua dona custodi. Per Dominum nostrum
Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vi-
vit et régnât in uuitate Spiritus sancti Deus,
per omnia seecula sœculorum. i^ Amen.
Le consacré dit Consecratus dicit :
ainsi cette Secrète.
Secrète.
Suscipe, Domine , munera quœ tibi offeri-
raus pro me famulo tuo , et propitius in me
tua dona cuslodias. Per Dominum nostrum
Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vi-
vit et régnât in unitate Spiritus sancli Deus,
per omnia sœcula sœculorum. i^ Amen.
57. Pendant le Ca- 57. Infra actionem
non , le consécrateur dicit consecrator:
dit:
Hanc igitur oblationem servitutis noslrœ ,
sed et cunctœ familise tuae , quam tibi offeri-
mus , etiam pro hoc famulo tuo , quem ad
episcopatus ordinem promovere dignatus es,
quœsumus, Domine, ut placatusaccipias , et
propitius in eo tua doua custodias ; ut , quod
divino munere consecutus est , divinis effe-
ctibus exsequatur ; diesque nostros in tua
pace disponas; atque ab aMerna damnatione
nos eripi , et in electorutn tuorum jubeas
grege numerari. Per Christum Dominum
nostrum. iij Amen.
Dieu a élevé à l'épiscopat.
1315 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
Le consacré dit : Consecratus dicit;
Hanc igitur oblationem servitutis uoslrae ,
sed et cunctaa familiœ tuae , quam tibi offeri-
mus , etiam pro me famulo tuo , quem ad
episcopalus ordinem promoveredignatus os,
quwsumus, Domine, ut placatus accipias, et
propitius in me tua dona custodias ; ut, quod
divino munere consecutus sum, divinis effe-
clibus exsequarjdiesque noslros in tua pace
disponas atque ab œterna damnalione nos
eripi.etin electorum luorum jubcas grege
uuinerari. Per Ghristum Doininum nostruin.
y Amen.
sécrateur le fait
côté de l'Epître
au
1516
sarn- , sicWt consecra-
tor in cornu Ettislo-
iœ.
58. L'oraison Do-
mine JesuChrisle, qui,
etc., étant dite parle
consécrateur et le
consacré, celui-ci va
à la droite dé l'autre,
et tous deux baisent
l'autel ; le consécra-
teur donne la paix aii
consacré , en disant :
Pax tecum.
Celui-ci répond: £7
cum spiritu tuo.
Puis il la donne â ses
assistants, d'abordau
plus ancien, ensuiteà
l'autre, disant à cha-
cun : Pax tibi.
Ils lui répondent :
Et cum spiritu tuo.
59. Le consécrateur
ayant pris le corps du
Seigneur , ne prend
qu'une partie du pré-
cieux sang, avec la
particule de l'hostie
qui a été mise dans le
calice. Avant de se
puriûer, il communie
le consacré qui est de-
vant lui comme au-
paravant au coin de
l'Êpître, debout et in-
cliné, mais non à ge-
noux , d'abord sous
l'espèce du pain , en-
suite sous celle du
vin ; puis il prend la
purification , et en
présente au consacré.
Il lave ensuite ses
doigts sur le calice et
prend l'ablution , re-
çoit la mitre et se lave les mains.
58. Dicta or.atione
Domine Jesu Christe,
qui , etc., per conse-
cratorem et consecra-
lum , consecratus ac-
cedit ad dexteram con-
secratoris, et ambo os-
culantur altare; tum
consecratordat pacem
consecralo , dicens :
Pax tecum.
Cui respondet con-
secratus : El cum spi-
ritu tuo. Et dat eam
assistentibus suis , se-
niori primo tum alle-
ri , singuiis dicens :
Pax tibi.
Et illi sibi respon-
dent: Et cum spiritu
tuo
53. Deinde post-
qxiamconsecrator cor-
pus Domini sumpserit;
non totum sanguinem
sumit, sed solum par-
tent ejns cumparticula
hostiœ in ealicem mis-
sa. Et priusquam se
purificet, communient
consecratumante se in
eodem cornu capite
inclinato slantem , et
non genuflectentem ,
prius de corpore, tum
de sanguine , deinde
purificat se , postea
consecratum. Tum
abluit digitos super
ealicem, et sumit etiam
àblutionem ; et , as-
sumpla mitra , lavât
manus.
60. En même temps
le consacré va avec
les évêques assistants
derrière le même au-
tel,au côté del'Rvan-
gile ; il y achève la
messe, comme le con-
60. Intérim conse-
cratus cum assislenti-
bus episcopis accedit
ad posteriorempartem
alterius cornu altaris,
videlicet Ecangelii, et
ibi prosequitur mis-
61. Postcommun ion
qu'on doit dire après
celle du jour , avec
une seule conclusion.
61. Postcommunio,
quœ dici débet cum
Postcommunione di>?i,
sub uno Per Domi -
n uni.
Plénum , quœsumus Domine , in hobis rc-
medium lu* miserationis operare ; ac taies
nos esse perfice propitius, et sic fove, ut tibi
in omnibus placere valeamus. Per Dominum
nostrum Jesum Ghristum Filiuw tuurti , qui
tecum vivit et régnât in unitate Spiritus
sancti Deus , per omnia sœcula sjeculorum.
^ Amen.
62. Quand on a dit
Ile Missa est , ou Be-
nedicamus Domino ,
selon que le temps le
requiert, le consécra-
teur ayant dit aH mi-
lieu de l'autel : Pla-
ceat, etc. , y reçoit la
mitre , si ce n'est pas
un archevêque dans
sa province , *t bénit
solennellemenlle peu-
ple , disant, tourné
vers l'autel : « Que le
nom du Seigneur soit
béni, » etc.
63. Après la béné-
diction, on replace le
fauteuil devant le mi-
lieu de l'autel , et le
consécrateur s'y as-
sied avec la mitre; le
consacré , couvert
d'une petite barrette
ou calotte , se met à
genoux devant lui.
Alors le consécrateur,
dépose sa mitre, se
lève , et fait ainsi la
bénédiction de la
nouvelle mitre, si elle n'a pas été bénite.
Oremus (1)
Domine Deus , Pater omnipotens , cujus
prseçlara bonitas est , et virtus immensa , a
qua omne datum optimum , et omne donum
pcrft'clum , lotiusque decoris ornamentum ,
benefdicere et sanctifficaie dignare hanc
mitram,hujns famuli lui antistitis capiti iut-
poncndam.Per Ghristum Dominum nostruin.
^ Amen.
6i. Aussitôt il l'as-
perge d'eau bénite ;
ensuite, assis et cou-
vert,aidé par les évê-
ques assistants, il met
la mitre sur la tête du
consacré , en disant :
62. Deinde dicto ,
Ile Missa est, vel, Be-
nedicamus Domino,
proul tempusrequirit,
consecrator, dicto in
medio altaris, Placeat,
etc. , accepta ibidem
mitra , si non sit ar-
chiepiscopus, et in sua
provincia , s tans ver-
sus ad altare populo
solemniler benedicic ,
dicens :Sit nomen Do-
inini benedictum, etc.
63. Data benedic-
tione , reponilur fat-
distorium ante mé-
dium altaris, et con-
secrator cum mitra in
eo sedet : consecratus
vero parvxwi biretum
in capite tenens coram
eo yenuflectit. Tune
consecrator, deposita
mitra, surgit, et bene-
dicit milram , si non
sit benedicla , dicens :
U) foi/, les noies de l'art. Aut, h. 30 et soi
6'i . Et mo.r cum as-
pergitaqua benedicla;
deinde sedens cum mi-
tra, adjurantibus ip-
sum assislentilnts epi-
scopis , imponit eam
capiti consecratl , di-
cens :
hnponimus, Domine, capiti hujus antis'i-
tis et agonis!» lui galeaui uiuuitîonis cl sa-
1517 EVE
lulis, quatenus decorala facic, et armato ca-
pite, cornibus utriusque Testamenti lerribi-
lis appareat adversariis veritatis ; et , te ei
largiente graliam.impugnator eoruin robus-
tus existât , qui Moysi faniuli tui lacicm ex
lui sermonis consortio decoralam, lucidissi-
inus tuœ clarilatis ac veritatis cornibus insi-
gnisti ; et capiti Aaron ponlificis lui liaraui
impoui jussisti. Per Ghristuui Douiinum
nostrum. ^ Amen.
65. Ensuite , si les 65. Deinde , si chi-
ganls n'ont pas élè rotkecœnonsint bene-
bénils , le consécra- dictœ , surgit conse-
leur dépose sa mitre , crator , mitra deposi-
se lève, et les bénit , ta , et eas benedicit ,
en disant: dicens :
Oremus.
Omnipotens Creator , qui homini ad ima-
ginera tuam condilo manus discrelionis insi-
gnitas, lamquam organum intelligentiœ , ad
recteoperandum dedisti ; quas servari mun-
das prœcepisti, ut in eis anima digne porta-
retur , et tua in eis digne consecrarentur
mysteria , benef dicere , el sanctifficare di-
gnare manuum haec tegumenla ; utquicum-
que ministrorum tuorum sacrorum pontifi-
cum his vi'lare manus suas cum humililale
voluerit, ta m cordis , quaui operis, ei mun-
diliain , tua misoricordia subministret. Per
Chrislum Dominum nostrum. $ Amen.
66. 11 les asperge 66. Et aspergit eas
d'eau bénite. Alors aquu benedicla. Tune
on ôte au consacré extrnhilur consecrato
l'anneau pontifical ; annulus pontificulis ;
puis le consécraleur deinde sedel consécra-
s'assied, reçoit la mi- tor, el accepta mitra ,
tre, et, conjointement adjuvanlibusassisten-
avec les évêques as- tibus episcopis, impo-
sistanls , il en revêt nit illas manibus con-
les mains du consa- secrati, dicens ;
cré, en disant :
Circumda, Domine, manus hujus ministri
tui mundilia novi hominis , qui de rcelo
descendit , ut quemadmodum Jacob dilecius
tuus, pelliculis htedorum opertis manibus,
palernain benediclionem, obiato palri cibo ,
potuque gratissimo , irapetravit , sic et iste ,
oblata per manus suas hoslia salutari, gra-
liae tuae benediclionem impetrare merealur.
Per Dominum nostrum Jesum Chrislum Fi-
lium luum, qui in similitudinem carnis pec-
cali libi pro nobis oblulit semetipsum.
^ Amen.
67. Aussitôt il lui 67. Et statimimpo-
met l'anneau ponlifi- nit ei annulum ponti-
cal. Alors le consé- ficalem. Tum surgit
crateur se lève, et consecralor,etaccipit
prend le consacré par consecratum per ma-
in main droite; lèpre- numdexteram; et pri-
mier des évêques as- mus ex assistenlibus
sistanls lui prend la episcopis per sinis-
main gauche , et on tram , et intronizat
l'intronise , en le fai- eum, ponendo ipsum
saut asseoir au fau- ad sedendum in fal-
teuil d'où le couse- distorio, de quo sur-
crateur s'est levé; ou, rexit consecrator ;
si l'on est dans l'é- velt si id fiât in eccle-
EVE
131S
glise même du consa- siapropriaconsecrati,
cré, on l'intronise sur iïilronixant eum in
le siège épiscopal or- sede episcopali con-
dinaire ; le consécra- sueta ; et consecrutor
leur lui met le bâlon tradit ei baeulum pas-
pasloral à la main toralem in sinistra.
gauche.
C8. Ensuite le con- 68. Deinde versus
sécrateur tourné vers adaltare consecrator,
l'autel, sans mitre et deposita mitra, stans
debout , commence incipit, cœteris usqué
celle hymne que les ad finem prosequenti-
aulres continuent bus hymnum :
jusqu'à la fin.
Te Deum laudamus : Te Dominum confit e-
mur.
Te «eternum Patrem omnis terra venera-
tur.
Tibi omnes augeli, libi cœli el uuivers&
potestates.
Tibi cherubim et seraphim incessahili voce
proclamant.
Sancias, Sanetus, Sanclus Dominus Deus
Sabaolh.
Pleni sunt cœli et terra majestalis glorte
tua;.
Te glotiosus apostolorum chorus.
Te prophelarum laudabilis mimeras.
Te inailyrum candidalus laudat exerci-
tus.
Te per orbem terrarum sancla confitclur
Ecciesia.
Patreui immeusœ majestalis.
Veuerandum tuum veruui et unicum Fi-
lium,
Sanctum quoque Paraclilum Spirilum.
Tu, rex gloriœ, Chrisle.
Tu Palris sempilernus es Filins.
Tu ad libeiandum susceplurus hominem,
non horruisti Virgin is ulerum.
Tu deviclo morlis aculeo , aperuisti cre-
dentibus régna cœlorum.
Tu ad dexteram Dei sedes in glotïa Pa-
tris.
.ludex crederis esse venturus.
Te ergo quœsumus tuis l'amulis subveni,
quos prelioso sanguine redemisti.
iElerna fac cum sanctis luis in gloria nu-
merari.
Salvum fac populum luum, Domine, et be-
nedic hœre iilali tuse.
Et rege eos, et exlolle illos usque in œler-
num.
Per singulos dies benedicimus le.
Et laudamus nomen luum in sœculum, et
in sa?cu'uni sœculi.
Dignare, Domine, die isto sine peccalo nos
cuslodire.
Miserere nostri, Domine, miserere nostri.
Fiat niisericordia lua, Domine, super nos,
quemadmodum speravimus in le.
In te, Domine, speravi, non confundar in
aternum.
69. Quand l'hymne 69. Incœpto Injmno.
est commencée, le consecralusducilurab
consacré parcourt l'é- assistenlibus episcopis
glise au milieu des cum milris per eccle-
évéques assistants , siam ; et omnibus
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1519
eu tuitre ; il bénit
tout le monde ; le
consécrateurest pen-
dant ce temps-là de-
bout près de l'autel ,
sans mitre. Quand le
nouveau consacré est
revenu à son siège ou
au fauteuil, il s'y as-
sied de nouveau jus-
qu'à la 6n de l'hym-
ne ; les assistants dé-
posent leurs mitres ,
et restent debout au-
près du consécrateur
70. Quand l'hymne
est finie, le consécra-
teur, debout sans mi-
1 re auprès du trône
ou du fauteuil, à la
droite du consacré ,
dit l'antienne sui-
vante ; si l'on chante
dans cette cérémonie,
il la commence, et le
chœur continue. 6e ton :
Firmetur manus tua, et exaltetur dextera
tua , justifia et judicium prœparatio sedis
tua'. Gloria Patri, et Filio , et Spiritui sancto.
Sicut erat in principio, et nunc, et semper ,
et in sœcula saeculorum. Amen.
benedicit. Consecra-
tore intérim apud
altaresinemitrastanle
in eodem loco. Cum
vero consecratus re—
versus fuerit ad sedem
suam , seu faldisto—
rium, iterum sedet ,
quousque finiaturhym-
nus prœdictus ; assi-
stentes deponunt mi-
tras , et stant apud
consecratorem
70. Finito hymno ,
consecrator stans sine
mitra apud sedem, seu
faldistorium a parte
dextera consecrati ,
dicit, vel, si officium
cantalur ,incipit scho-
la prosequenle anti-
phonam ton. 6 (1) :
132C
ante pectus ,
71. On répète toute
l'antienne j ; quand
elle est finie, le con-
sécrateur dit :
71. Et repetitur
tota antiphona ; qua
fini ta
dicit
consecrator
f Domine exaudi orationeui meaiii. ^ Et
clamor meus ad te veniat.
•> Dominus vobiscum. n) Et cum spiritu
tuo.
Or émus (2).
Deus, omnium fidelium pastor, et rector ,
hune famulum tuuin, quem Ecclesia; tu»
prœesse voluisli, propitius respice : da ei,
quœsumus, verbo et exemplo, quibus prœest
proficerc ; ut ad vitam , una cum grege sibi
credilo perveniatsempiternam. PerChristum
Dominùm nostrum. r) Amen.
72. Après cela, le 72. His diclis, con-
consécrateur de- secrator, detecto ca-
meure découvert à
l'autel au côté de l'E-
vangile ; les assis-
tants sont debout au-
près de lui sans mi-
tre.
73. Le consacré se
lève, et vient avec la
mitre et la crosse de-
vant le milieu de l'au-
tel ; il fait avec le
pouce de sa main
droite un signe de
pile, manel ad cornu
Evangelii altaris ,
apud quem assistentes
stant sine mitris.
73. Consecratus
vero surgit, et acce-
dens cum mitra et
baculo pastorali ante
médium altaris, versus
ad illud , signons se
cum vollice dexterœ
croix sur sa poitrine, manus
en disant : dicit :
Sit nomen Domini benedictum. r) Ex hoe
nunc et usque in sœculum.
1k. Ensuite faisant 74. Deinde faciens
un signe de croix du signum crucis a fronte
front à la poitrine, il ad pectus, dicit :
dit:
Adjutorium nostrum in nomine Domini.
rç Qui fecit cœlum et lerram.
75. Puis élevant et 75. Tum élevons
joignant les mains et ac jungens manus et
inclinant la tête , il caput inclinons, dicit:
dit :
Benedicat vos omnipolens Deus.
Et lorsqu'il a dit Et cum dixerit
Veus, il se tourne vers Deus, vertit se ad pô-
le peuple qu'il bénit
par trois signes de
croix eu disant :
Paf ter , et Fiflius , et Spiritus f sanctus,
r) Amen.
76. Alors le consé-
craleur reçoit la mi-
tre, étant debout au
côté de l'Evangile, la
face tournée vers le
côté de l'EpîIre ; les
assistants sont aussi
debout auprès de lui
avec leurs mitres ;
l'évêque consacré va
au côté de l'Epître, et
là, avec la mitre et la
crosse, il fait la gé-
nuflexion vers le con-
sécrateur en chan-
tant : Ad multos an-
nos. < Longues années. »
77. Ensuite il s'a- 77. Deinde accedens
vance devant le mi- ante médium altaris ,
lieu de l'autel, où il
fait une semblable
génuflexion en chan-
tant plus haut : Ad
multos annos.
78. Puis il vient
aux pieds du consé-
crateur, où il fait une
troisième génuflexion
en répétant encore
plus haut : Ad multos
annos.
79. Alors il se lève,
et le consécrateur
l'admet au baiser de
paix ; il est imité par
lésé vêques assistants,
qui accompagnent en-
suito l'évêque consa-
cré ; celui-ci mar-
chant avec la mitre et
pulum, et tertio super
eum signons benedicit,
dicens :
76. Tum consecra-
tor accipit mitram ,
stans in cornu Evan-
gelii , versa facie ad
cornu Epistolœ : apud
quem etiam stant as-
sistentes cum mitris ;
consecratus vero acce-
dit ad cornu Epistolœ
altaris ; et ibidem cum
mitra et baculo genu-
flexus, versus ad con-
secratorem, dicit can-
tando : Ad multos
annos.
ubi iterum, ut prias
genuflexus, dicit al-
tius cantando : Ad
multos annos.
78. Postea accedit
ad pedes consecrato-
ris, ubi tertio genu-
flexus , ut supra, ite-
rum allius cantando
dicit : Ad multos an-
nos.
79. Tum consecra-
tor recipit eum sur-
gentem ad osculum
pacis , et similiter fa-
ciunt assistentes epi-
scopi.qui consecrolum
cum mitra et baculo
pastorali incedentem
et Evangelium sancti
(1) Que votre main droite soit affermie et élevée; que
la justice et le discernement soient le soutien de votre
tréne.
(2) Dieu est jwsteur et recteur de tous les bdèlus ; on
le prie de jeter un regard propice sur son serviteur élevé
par sa volonté à Pépiscopat, afin qu'il soit utile, par sa pa-
role et son exemple, à ceux qui lui sont confiés, et par-
vienne avec eux à la vie éternelle
1321
la crosse, et récitant
l'évangile de saint
Jean : In principio
erat Verbum , etc.,
après avoir salue
l,i
EVE
Joannis, In principio
erat Verbum , etc. ,
dicentem, post reve-
rentiam cruci super
altare factam, inter
se médium ducentes ,
ad suam capellam rê-
ver tuntur, ad seexuen-
dum sacris veslibus ,
et intérim dicit anti-
phonam Tri uni pue-
rorum, et cunlicum
Benedicite, etc. Con-
secrator vero , pacis
osculo, ut prœmitti-
tur, cons'ecrato dato ,
dicit submissa voce.
comme on l'a indi-
qué, dit à voix basse l'évangile de saint
Jean.
Dominus vobiscum.
Initiant sancli Evangelii secundum Joan-
nem.
In principio erat Verbum, etc.
80. Il fait le signe 80. Signal altare ,
de la croix sur l'au- et se; et fada simili-
croix qui est sur l'au-
tel, se rend au milieu
d'eux, à sa chapelle,
pour y quitter les
habits sacrés ; il dit
en même temps l'an-
tienne Trium puero-
rum, et le cantique
Benedicite, etc. Le
consécrateur , après
le baiser de paix
donné au consacré,
tel et sur lui; puis,
ayant pareillement
salué la croix, il va
au Irône ou au fau-
teuil déposer les ha-
bits sacrés, disant en
même temps l'antien-
ne Trium puerorum,
et le cant. Benedici-
te, etc. Le consacré
rend au consécrateur
et à ses assistants des
actions de grâces se-
lon l'usage, et tous
se retirent en silence.
81. Quand on con-
sacre quelqu un élu
pour être patriarche
ou archevêque, on ob-
serve toutes les céré-
monies précédentes;
mais cette consécra-
liou ne lui confère
pas le litre de pa-
triarche ou d'arche-
vêque, qui ne lui est
décerné que par la
tradition du pallium;
jusqu'alors on l'ap-
pelle élu, même après
cette consécration ,
comme on le verra
à l'article Pallium.
Maiscelui quiaéléélu
pour l'épiscopat, dès
qu'il est consacré, est
appeléévéque, etnon
plus élu.
82. A l'anniversai-
re Je la consécration
de l'évoque, on dit la
Dictionnaire
ter cruci reverentia
apud sedem vel fal-
dislorium deponit sa-
cras vestes, intérim
etiam dicens antipho-
nam Trium puero-
rum, et cantic. Bene-
dicite , etc. ; quibus
depositis, consecratus
consecratari et assi-
steniibus suis pro more
gratias agit ; et va-
dunt in pace omnes.
81. Quando electus
in patriarcham vel
archiepiscopum conse-
cratur, forma prœ-
missa in omnibus ob-
servalur ; sed per hu-
jusmodi consecratio-
nem non assumit sibi
nomen patriarchœ ,
vel arehiepiscopi ,
guod per traditionem
pallii dumlaxat sibi
atlribuitur, usque ad
quam dicitur electus ,
etiam post consecra-
tionem prœdictam ,
prout infra dicetur.
Electus vero in episco-
pum , cum primum
consecratus est , epi-
scopus vocalur, non
electus.
82. Jn anniversario
consecrationis epi-
scopi dicitur Missa ut
DES KlTES SACRÉS. I,
EXO 132-2
messe, qui a cet objet in Missali Bomano.
dans leMissel romain.
EXOKCISMES.
Exoroismes des possédés. De exoreizandis onsessis a
d:i inonio.
(Extrait du Rituel romain.)
1. Le prêtre, ou au- 1. Sacerdos, seu
Ire légitime ministre quivis alius legitimus
de l'Eglise , chargé Ecdesiœ minister ,
d'exorciser quelqu' un
possédé du démon ,
doit avoir beaucoup
de piété, de prudence,
et une conduite irré-
prochable; s'appuyer,
non sur lui- même,
mais sur la force qui
rexntos a dœmonc
exureizaturus, en q m
par est pietute , pin-
dentia ac vitœ inte—
gi ilale. prœditus essi
débet; qui non sua,
sed divina fretus vir-
tule ab omni rerum
vient de Dieu ; être dé- hunwnarum cupidila-
pouillé de toute aflec- te alienus tam pium
tion aux choses humai
nés, et exercer un tel
acte de religion avec
h umililéet une charité
que rien ne rebute. 11
convienten oulrequ'il
soit d'un âge mûr et
respectable non-seu-
lement par ses fonc-
tions, mais encore par la gravité de ses mœurs
opus ex charitale con-
stantes cl humiliter
exsequatur .11 une ]irœ-
terea maturœ œtatis
esse decet , et non so-
lum officio , sed cliam
moinm gravitatc rê-
verendum.
2. Pour bien s'ac-
quitter de son de-
voir, il doit avoir cer-
taines notions qu'on
omet ici pour abréger,
les puiser dans les
bons auteurs et dans
l'expérience ; il doit
surtout observer le
peu qu'on marque ici.
comme étant ce qu'il
yade plus nécessaire.
3. D'abord, il ne
doit pas croire facile-
ment aux obsessions ;
mais il doit connaître
les signes qui les dis-
tinguent des maladies
corporelles. Parler
une langue qu'on ne
connait pas sans se
borner à quelques
mots, ou comprendre
ceux qui la parlent -,
faire connaître des
choses éloignées et
cachées ; monlrerune
force au-dessus de
l'âge et de la condi-
tion, et autres choses
de ce genre, sont des
indices d'obsession
d'autant plus certains
qu'ils sont en plus gra
k. Pour mieux les
connaître , il doit ,
après un ou deux
exorcismes, deman-
2. Ut igitur suo
munere recte funga-
tur, cum alia multa
sibi utilia documenta,
quœ brevitalis gralia
hoc loco prœlermit-
tunlur , ex probatis
auctoribus et ex usu
nosse studeat , (uni
hœc pauca magis ne-
cessaria diligenler ob-
servabit.
•'}. Jmprimis ne fa-
cile credat aliquem a
dœmone obsessumesse,
sed nota habeat eu si-
gna quibus obsessus
dignuscilur ab iis qui
vel atrabile vel morbo
aliquolaliorant. Sir/na
autem obsidentis dœ-
monis sunt , ignota
lingua loqui pluribus
verbis , vel loquentem
intell igere; dislunlia
et occulta patefueere ;
vires supra œtatis seu
conditionis naturam
ostendere, et id genus
alia quœ cum plurima
concurrunt, majora
sunt indicia
nd nombre.
4. Hœc autem ut ma-
gis cognoscut , post
iinumautalterumexor-
cismum interroget ob-
Wi
1323
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
1324
der à la personne qui
eu est l'objet , ce
qu'elle a éprouvé
flans l'âme ou dans
le corps ; il saura
par là quelles paro-
les agitent et tour-
mentent davantage
les démons; il les répétera
quera davantage ensuite.
sessumquidsenserit in
animo vel in corpore ,
ut sciât, etiam ad quai-
nam verba magis dia-
boli conlurbentur , ut
ea deinceps magis
inculcet ac répétât.
et les incul-
5. Il doit remar-
quer les artifices em-
ployés par les dé-
mons pour tromper
l'exorciste ; ils répon-
dent ordinairement
h faux, et se mani-
festent difficilement ,
afin que l'exorciste ,
longtemps fatigué, se
désiste , ou que la
personne paraisse af-
feclée d'une maladie
et non tourmentée
par le démon. Quel-
quefois, après s'être
manifestés, ils se ca-
chent et laissent le
corps comme'délivré
de toute peine, afin
que la personne se
croie entièrement af-
franchie ; mais l'exor-
ciste doit continuer
jusqu'à ce qu'il voie
des signes de déli-
vrance. D'autres fois
les démons font tout
leur possible pour
empêcher le malade
de se soumettre aux
exorcismes, ou bien
ils tâchent de per-
suader que c'est une
infirmité naturelle ;
parfois ils font dor-
mir le malade pen-
dant l'exorcisme, et
le laissent dans quel-
que rêve, afin qu'il
paraisse délivré Quel-
ques-uns montrent
un maléfice, ses au-
leurs, et le moyen
de le dissiper ; m;iis
qu'on prenne garde
de recourir pour cela
aux magiciens , aux
devins ou à d'autres
qu'aux ministres de
l'Eglise; de se servir
de quelque supersti-
tion ou autre moyen
illicite. Quelquefois
le démon laisse le
malade en repos re-
cevoir même la très-
sainte Eucharistie ,
comme s'il s'était re-
5. Advertat quibus
arlibus ac deceptioni-
bus utanlur dœmones
ad exorcistam deci-
piendum : soient enim
ut plurimum fallaci-
ter respondere et dif-
ficile se manifestare,
ut exorcista diu de-
fatigatus désistât, aut
infirmus videaturnon
esse a dœmonio vexa-
tus. Aliquando post-
quam sunt manifesti,
abscondunt se et re-
linquunt corpus quasi
liberum ab omni mo-
lestia, ut infirmus pu-
tet se omnino esse li-
ber aluni ; sed cessare
non débet exorcista,
donec viderit signa
liberationis. Aliquan-
do etiam dœmones po-
nunt quœcumque pas-
sant impedimenta, ne
infirmus se subjiciat
exorcismis,velconan-
tur persuadere infir-
mitatem esse natura-
lem ; interdum in me-
dio exorcismi faciunt
dormire infirmum, et
ei visionemaliquam os-
tendunt, sublrahendo
se, ut infirmus libera-
tus videalur. Atiqui
ostendunt factum ma-
lefieium et aquibus sit
factum, et modum ad
illud dissipandum ;
sed caveatneob hoc ad
magos,veladsaf/as,vel
ad alios, quam ad Ec-
clesiœ ministros confu-
giat, aut ulla supersli-
tio ne a ut alto modo illi-
cito utatur. Quando-
que diabolus infirmum
quiescere et suscipere
sanclissimam Eucha-
ristiam permittit, ut
discessisse videalur.
Denique innumerabi-
les sunt artes et frau-
des diaboli ad decipi-
endum hominem, qui-
bus ne fallalîtr, exor-
cista cautus esse débet.
tiré. Enfin les artifices et les ruses du démon
pour tromper l'homme sont innombrables ;
l'exorciste doit être sur ses gardes pour ne
pas s'y laisser prendre.
6. Se souvenant d.Quarememor Do-
doncdecetteparolede minum nostrum dixis-
Notre-Seigneur, que
certains démons ne
peuvent être chassés
que par la prière et
le jeûne ( Matth. ,
XVII), il aura re-
cours , autant qu'il
pourra , principale-
ment à ces deux
moyens, soit par lui-
même, soit par d'au-
tres, pour implorer
le secours de Dieu et
chasser les démons, à
l'exemple des saints
Pères.
7. C'est dans l'E-
glise, si on le peut
commodément , ou
dans quelque autre
lieu de piété , où
tout soit honnête ,
séparé de la multi-
tude, que l'on con-
duit l'énergumène
pour l'exorciser ;
mais s'il est malade,
si c'est une per-
sonne de qualité ,
se genus esse dœmo-
niorum quod non eji-
citur nisi per oralio-
nem et jejunium
(Matth. XVII), hœc
duo putissinmm remé-
dia ad impetrandum
divinum auxilium ,
dœmonesque pellendos
exemplo sanctorum
Patrum , quoad ejus
fieri poterit, tum per
se, tum per alios curet
adliiberi.
7. In ecclesiam, si
commode fieri potest,
vel in aliumreligiosum
et honestum locum
seorsiuna multitudine
perductus energume-
nus exoreizetur ; sed
si fuerit œgrotus, vel
persona nobilis , vel
alia honesta de causa,
in domo privata exor-
cizari poterit.
ou s'il y a quelque aulre bonne raison, on
pourra l'exorciser dans une maison particu-
lière.
8. On averlit
personne obsédée,
la
si
l'état de son âme et
de son corps le per-
met, de prier Dieu
pour elle-même, de
jeûner , de se con-
fesser et communier
souvent sur l'avis du
confesseur ; pendant
qu'on l'exorcise, elle
doit se recueillir en
la présence de Dieu,
lui demander sa dé-
livrance avec une fer-
me confiance et la
plus grande humilité.
Lorsqu'elle est le plus
tourmentée, elle doit
rester dans la pa-
tience et tout atten-
dre du secours de
Dieu. Elle peut avoir
le crucifix entre les
mains ou devant elle.
Des reliques de saints,
si l'on peut en avoir,
sûrement enfermées
et couvertes peuvent
être placées décem-
8. Admoneatur ob-
sessus, si mente et cor-
pore valet, ut pro se
oret Deum, aejejunet,
et sacra confessione et
communionescepiusad
arbilrium sacerdotis
se communiât; et dum
exoreizatur, totum se
colligat et 'ad Deum
convertat , ac firma fiée
salutem ab eo deposcat
cum omni humilitate.
Et cum vehementius
vexatur, patienter su-
stineat, nihil diffidens
deauxilio Dei.Habeal
prœ munibus vel in
conspectu crucifixum.
Iteliquiœ quoque san-
ctorum , ubi haberi
possint , decenter ac
luto colligaiœ et coo-
pertœ ad pectus vel
ad capul obsessi révè-
re nier admoveantur;
sed careatur ne res
sacrœ indigne tracten-
tur, aut illis a dœmone
ulla fiât injuria. San-
1325 EXO
ment sur la poitrine ctissima vero Eucha-
ou la tête (le l'éner- ristia super caput
gumène; mais il faut obsessi aut aliter ejus
empêcher qu'on ne corpori non admovea-
Iraile indignement les tur ob irreverentiœ
choses saintes , et pericutum.
prendre garde aux
insultes que le démon pourrait leur faire.
On ne doit pas mettre la sainte Eucharistie
sur la tête de l'énergumène ou sur quelque
autre partie de son corps; il y aurait danger
d'irrévérence.
9. L'exorciste ne 9. Exorcista ne va-
doil pas beaucoup getur in mulliloquio,
parler, ni faire des aut supervacaneis, vel
interrogations vaines curiosis inlerrogalio-
et curieuses, surtout nibus , prœserlim de
concernant l'avenir rébus futuris et oc-
ou des choses cachées cultis ad suum munus
qui n'ont pas rapport non pertinenlibus: sed
à sa fonction; il doit jubeat immundum spi-
ordonner à l'esprit ritum lacère et ad
immonde de se taire interrogata tanlum
et de répondre seule- respondere; neque ci
ment à ce qu'on lui credatur, si dœmon
demande; il ne faut simularet se esse ont-
pas en croire le dé- mam aliciijus suncti
mon, s'il feignait d'è- vel defuncli, vel ange-
tre l'âme d'un saint lum bonum
ou de quelque per-
sonne morte, ou un bon ange.
10. Les interroga- 10. Necessariœ vero
lions nécessaires ont interrogationes sunt,
pour objet le nombre ut de numéro et nomi-
ct le nom des esprits ne spirituum obsiden-
malins qui obsèdent, tium, de lempore quo
depuis quel temps , ingressi sunt, de cau-
pour quelle cause, et sa et aliis hujusmodi.
autres choses sem- Cœteras autem dœmu-
blables. Quant aux nis nugas , risus et
niaiseries , rires et ineptias exorcista co-
inepties que le démon hibeat aut contemnat,
fait faire, l'exorciste et circumstantes, qui
doit les empêcher ou pauci esse debent, ad-
les mépriser, et aver- moneat ne hœc curent
tir les assistants , qui neque ipsi interrogent
doivent être en petit obsession; sed potius
nombre , d'en l'aire humiliter et enixe
peu de cas et de ne Deum pro eo precen-
pas interroger eux- tur.
mêmes l'énergumène,
mais plutôt d'adresser à Dieu pour lui des
prières humbles et ferventes.
11. Pendant les 11. Exorcismos ve-
exorcismes , il doit ro faciat ac légat cum
agir avec autorité et imperioetauctoritate,
parler par voie de magna fide et humili-
couimandemenl, avec tnte atque fervore ; et
beaucoup de foi, d'hu- cum viderit spiritum
milité et de ferveur ; valde torqueri , tune
lorsqu'il voit le malin magis instet et urgent,
esprit fort tourmenté, et quoties viderit ob-
il doit insister et le sessum in aliqua cor-
presser; s'il voit quel- poris parte commo-
que partie du corps vert, aut pungi, aut
de l'énergumène agi- tumorem alicubi ap-
tée, ou tourmentée, parère, ibi faciat it-
ou enflée, l'exorciste gnum cruels et aqaa
EXO 132«
doit y faire le signe benedicla aspergat ,'
de la croix, y jeter de quam exoreizando m
l'eau bénite qu'il doit promptu habeat.
avoir auprès de lui.
12. Qu'il observe 12. Observet etiatn
aussi quelles paroles ad quœ verbu dœmones
tourmentent davan- magis conlremiscantt
tage les démons, et et easœpius répétât, et
qu'il les répèle plus qnando pertenerit ad
souvent; quand il en comminationem , eum
est aux menaces , iterum et sœpius pro-
qu'il les répète plu- ferai, semper pcciimu
sieurs fois, ajoutant augendo, ac si videat
toujours de nouvelles se proficere in ipsa,
peines; s'il voit du perseveret per duas,
succès, qu'il perse- très, quatuor huras et
vère pendant deux, amplius, prout pote-
trois et quatre heures, rit, donec victoriam
et davantage, s'il le consequatur.
peut, jusqu'à ce qu'il
ait remporté la victoire
13. Que l'exorciste 13. Caveat promde
ne se mêle pas de exorcista ne ullam
donner ou de conseil- medicinam infirmo vel
1er des médicaments obsesso prœbeat aut
à l'inûrme ou éner- suadeat ; sed liane cu-
gumène ; ce soin est rammedicisrelinquat.
réservé aux méde-
cins.
li. En exorcisant Ik. Mulierem exor-
une femme, il doit cizans semper secum
toujours avoir auprès habeat honeslas per-
de lui des personnes sonas quœ obsessam
honnêtes pour la le- teneant dum exagita-
nir lorsque le démon tur a dœmonio; quœ
l'agile; ces personnes quidem personœ sint
seront, s'il est pos- palienti,sifieripotest,
sible, les parentes <le coynntione proximœ
celle qui souffre; que atque honeslatis me-
l'exorciste n'oublie mor, exorcista caveat
pas les règles de l'hon- ne quid dicat tel faciat
nêtelé, qu'il prenne quod sibi oui aliis oc-
garde à ne rien dire casio essepossit pravœ
ou faire qui puisse cogitationis.
être pour lui ou pour
d'autres une occasionde mauvaises pensées.
15. En exorcisant, 15. Dum exoreizat
qu'il se serve des pa- utatur sacrœ Scri-
roles de la sainte pturœ verbis potius
Ecriture préférable- quam suis aut alienis.
ment à ce qu'il pour- Jubeatque dœmonem
rait dire de lui-même dicere an delineatur
ou d'après d'autres, ni illo corpore ob ali-
Qu'il ordonne au dé- quam operam mugi-
mon de dire s'il est cam, aut male/îca si-
détenu dans ce corps gna, vel instrumenta,
par quelque opéra- quœ si obsessus ore
tion magique ou par sumpserit, evomat; vel
quelque signe ou in- si alibi extra corpus
stument de maléfice; fuerint, ea revelel, et
qu'il les fasse rendre inventa comburantur.
à l'énergumène s'il Monealur etiatn ob'
les a avalés; s'ils sont sessus, ut tentationes
quelque part hors de sitns omnes exorcistœ
son corps, qu'il or- patefuciat.
donne au démon de
le révéler, et qu'on les brûle quand on les
! aura trouvés. 11 faut aussi avertir la personne
1327 DICTIONNAIRE' DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
obséJée de découvrir toutes ses tentations à
1528
l'exorciste.
16. L'énergumène
une fois délivré, il
faut l'avertir de se
préserver avec soin
de tout péché, pour
ne pas donner occa-
sion au démon de
rentrer et de rendre
l'état de ce misérable
pire qu'il n'était au-
paravant.
17. Ainsi le prêtre,
ou antre exorciste,
ayant eu recours à
la confession sacra-
mentelle, oudu moins
détestant ses péchés
de tout son cœur ,
ayant célébré, s'il l'a
pu convenablement,
le saint sacrifice de la
messe, ayant adressé
à Dieu de ferventes
prières pour implorer
son secours , prend
un surplis et une
étole violette, dont il
met une extrémité
autour du cou du
possédé qui est de-
vant lui , attaché
même , s'il y a quel-
que danger; il le mu-
nit, ainsi que soi-
même et les assis-
tants, du signe de la
croix, et les asperge
d'eau bénite ; tous
étant à genoux, il dit
16. Si vero obsessus
liberalus fuerit, mo-
neatur ut diligenter
sibi caveat a peccalis,
ne occasionem dœmoni
prœbeat in ipsum re-
vertendi, ne fiant no-
vissima hominis illius
pejora prioribus.
17. Itaque sacerdos
sive alius exorcista
rite confessus, aut sal-
tem corde peccata sua
détestons, peracto, si
commode fieri potest,
sanctissimo missœ
sacrificio , divinoque
auxilio piis precibus
implorato, superpelli-
ceo et stola violacea,
cujus extrema pars ad
obsessi collum circum-
ponatur, indutus, et
coram se habens ob-
session li/atum, si fue-
rit periculum, eum, se
et adstanles commu-
niât signo crucis, et
aspergat aqua benedi-
cla, et genibus flexis,
dliis respondentibus,
dicat litanias ordina-
rias usque ad preces
exclusive. In fine an-
tiphona.
alternativement avec
les assistants les litanies ordinaires, jus-
qu'aux prières inclusivement. 11 termine par
cette antienne (1).
Ne reminiscaris, Domine, delicta nostra,
vel pareritnm nostrorum, neque vindictam
sum;is de peccalis noslris.
Pater noster, etc.
y Et ne nos inducas in tentationem. r) Sed
libéra nos a malo.
Psaume 53.
Deus, in nomine luo salvum me fac, etc.
[Vid. art. CtocHE, n. 1).
Gloria Patri, etc.
y Salvum fac servum luun», n) Deus meus,
speranlem in le.
(1) Yoy. l'art. Eglise.
(2) Dieu est toujours prêt à pardonner; il a condamné
au feu l'ange apostat ; il a envoyé son fils unique dans ce
monde pour l'écraser malgré ses rugissements. On le prie
d'abord de délivrer son serviteur (on sa servante) de tout
péché ; eiisuiled'arraelierprompteiuentau démon l'homme
créé a son image et a sa ressemblance. On le prie d'épou-
vanter celte hèle qui ravage sa vigne; de donner ù ses
serviteurs assez de conliance pour combattre ce méchant
dragon qui pourrait mépriser ceux qui espèrent en Dieu ,
ri dire comme Pharaon : Je ne connais pas Dieu, je ne. lâ-
cherai pas Israël : de le forcera s'éloigner, afin qu'il ne se
y Esto ei, Domine, turris forliludinis i$ A
facie inimici.
y Nihil proûciat inimicus in co, ^ Et fi-
lius iniquitatis non apponat nocere ei.
y Mitte ei, Domine, auxilium de sancto,
^ El de Sion tuere eum.
y Domine, exaudi orationem meam; i^ Et
clamor meus ad te veniat.
y Dominus vobiscum; et eum spiritu tuo.
Oremus (2).
Deus, cui proprium est misereri semper el
parcere, suscipe deprecationem nostram, ut
hune famulum tuum [vel famulam tuam),
quem vel quam) delictorum catena conslrin-
git, miseratiotuaepietatis clemenler absolvat.
Oremus.
Domine sancle Pater omnipotens aeterne
Deus, i'ater Domini nostri Jesu Christi, qui
illum refugam tyrannum et apostatam ge-
hennœ ignibus depulasti, quique Unigenitum
tuum in hune mundum misisti, ut illum ru-
gientem conlereret, velociler attende, accé-
léra, ut eripias hominem ad imaginent et
sitnilitudinem tuam crealum a ruina et dae-
monio meridiano. Da, Domine , terrorem
tuum super bestiam quœ exterminai vineam
tuam. Da fiduciam servis luis contra nequis-
simum draconem pugnare fortissime, ne coti-
temnat speranles in te, et ne dicat, sicul in
Pharaone, qui jam dixit, Deum non novi,
nec Israël dimitto. Urgeat illum dextera tua
potens, discedere a famulo luo N. [vel a fa-
mula tua iV.)t, ne diulius prsesumat capii-
vum lenerc, quem tu ad imagiuem tuam fa-
cere dignatus es, et in Filio tuo redemisti,
qui tecum vivit el régnât, etc. b) Amen.
18. Ensuite il com- 18. Deinde prœci-
mande au démon de piat dœmoni hune in
cette manière (3) : modum :
Prsecipio tibi , quictimque es , spiritus
immunde, et omnibus sociis tuis hune Dei
famulum obsidentibus , ut per mysteria in-
carnalionis, passionis, resurreclionis et as-
censionis Domini nostri .lesu Christi, per
missionein Spirilus sancli, et per atlvenluiu
ejusdem Domini nostri ad judicium, dicas
uiihi nomen tuum, diem el horam exitus lui,
eum aliquo signo; et ut mihi Dei ministro,
licet indigno, prorsus in omnibus obedias,
neque hanc creaturam Dei vel circumstantes
aul eorum bona ullo modo offendas.
19. Puis il récite sur 19. Deinde legantur
le possédé les évan- super obsessum hase
evangelia, vel unum
aut alterum. Lectio
sancli Evangelii se-
gi les suivants, ou seu-
lement un ou deux,
faisant au commen-
flaite plus de tenir captif celui qui est créé a l'image de
Dieu et racheté par son Fils Jésus-Christ
(5| On commande à l'esprit immonde, quel qu'il soit, el
ii tous ses associés qui obsèdent ce serviteur de Dieu, par
les mystères de l'incarnation, de la passion, de la résur-
rection, de l'ascension de Jésus-Christ, par la mission du
Saint-Esprit el l'avènement de Noire-Seigneur, de dire
son nom, le jour et l'heure de son expulsion, d'en donner
quelque signe, d'obéir en lotit au ministère de Dieu, mal-
gré son indignité, et de ne faire aucun mal à celte créa-
ton ,le Dieu, aux assistants ou à leurs biens.
432'J
EXO
EXO
1350
cément le signe de cundum Juanneni;
la croix sur le front , hwc dicens signât se
la bouche et la poi- et obsessum in fronte,
trine , d'abord sur ore et pectore.
lui-même, puis sur
le possédé.
In principio erat Verbum, etc. (Vid. art.
Evangile, in fine.
Lectio sancti Evangelii secundum Marcum.
Marc. XVI.
In illo tempore dixit Jésus discipulis suis :
Euntes in mundum universum prœdicate
Evangelium omni crealurœ. Qui crediderit
et baplizatus fueril salvus erit; qui vero non
crediderit condemnabitur. Signa aulem eos
qui crediderint hœc sequenlur : In nomine
meo dœmonia ejicienl; linguis loquentur
novis, serpentes tollent,etsimortiferum quid
biberint, non eis nocebit; super œgros ma-
nus imponent, et bene habebunt.
Lectio sancti Evangelii secundum Lucam.
Luc. X.
In illo tempore reversi sunt septuaginta
duo cum gaudio dicenles ad Jesum :DomineT
etiam dœmonia subjiciuntur nobis in nomine
tuo. Et ait illis : Videbam Satanam sicut
fulgur de cœlo cadenlem. Ecce dedi vobis
potestatem calcandi supra serpentes et scor-
piones, et super omnem virtutem inimici, et
nihil vobis nocebit : verumtamen in hoc nolile
gaudere, quia spirilus vobis subjiciuntur;
gaudete autem, quod nomina vestra scripta
sunt in cœlis.
Lectio sancti Evangelii secundum Lucam.
Luc XL
In illo tempore, erat Jésus ejiciens dœmo-
nium, et illud erat mutum; et cum ejecisset
dœmonium, locutus est mutus, et adrniratœ
sunt turbœ. Quidam autem ex eis dixerunt :
lu Beelzebub principe dœmoniorum ejicit
dœmonia; et alii tentantes signum de cœlo
quœrebant ab eo. Ipse autem ut vidit cogi-
laliones eorum, dixit eis : Ouine regnum in
se ipsum divisumdesolabilur, et domus supra
domum cadet. Si autem et Satanas in seipsum
divisus est, quomodo stabit regnum ejus?
quia dicitis in Beelzebub me ejicere dœmonia.
Si autem ego in Beelzebub e jicio dœmonia,
filii veslri in quo ejiciunt? ideo ipsi judices
vestri erunt. Porro si in digilo Dei ejicio
dœmonia, profeclo pervenit in vos regnum
Dei. Cum fortis armalus custodit atrium
mi um, in pace sunt ea quœ possidet ; si autem
fortior eo superveniens vicerit eum, uni-
versa arma ejus aulerel in quibus conGde-
bat, et spolia ejus distribue!.
y Domine, exaudi oralionem meam ; r) Et
clamor meus ad te veniat.
y Dominus vobiscum ; r) Et cum spiritu
tuo.
Oretnus (1).
Omnipolens Domine, Verbum Dei Patris,
(l) Jésus-Christ, le mallre de toute créature, a donné
aux saints apôtres le pouvoir de marcher sur les serpents
et les scorpions; entre autres préceptes admirables, il leur
a donné celui de chasser les démons ; Satan, cédant à son
pouvoir, est tombé du ciel connue la foudre. L'exorciste,
avouant sim indignité, le supplie avec crainte et tremble-
menide lui pardonner tous ses péchés, de l'affermir par la
Christe Jesu , Deus et Dominus Univers»
creaturœ, qui sanctis aposlolis tuis dedisli
potestatem calcandi super serpentes et scor-
piones, qui inter cœtera mirabilium tuorum
prœcepta dignatus es dicere : Dœmoncs effu-
gale ; cuius virlute motus tamquam fulgur
de cœlo Satanas cecidit, tuum sanctum no-
men cum timoré et tremore suppliciter de-
precor, ut indignissimo mihi servo luo, data'
venia omnium delirtorum meorum, constan-
tem fidem et potestatem donare digneris : ut
hune crudelem dœmonem, brachii lui sancti
munitus potentia, Gdenter et securus aggre-
diar, per le, Jesu Christe, Domine Deus
noster, qui venlurus es judicare vivos et
mortuos, et sœculum per ignem. rij Amen.
20. L'exorciste se 20. Deinde muniens
munit du signe de la se et obsessum signo
croix; il en fait au- crucis , circumposita
tant au possédé; il parte stolœ ad collum
lui entoure le cou ejus, et dextera manu
avec l'extrémité de sua capiti ejas impo-
son étole, et, tenant sila , constanter et
la main droite sur sa magna cum fide dicat
tête, il doit dire avec ea quœ scquuntur.
assurance et une
grande foi les prières suivantes, faisant aux
endroits marqués des signes de croix sur le
front et sur la poitrine du démoniaque, et sur
les assistants.
y Ecce crucem Domini; fugite, partes ad-
versœ. ^ Vicit leo de tribu Juda , radix Da-
vid (2).
y Domine, exaudi oralionem meam; v\ Et
clamor meus ad le veniat.
v Dominus vobiscum; r) Et cum spiritu
tuo.
Or émus.
Deus et Pater Domini nostri Jesu Christi ,
invoco nomen sanctum tuum, et clemenliaru
luam supplex exposco, ut adversus hune et
omnem immundum spiritum qui vexât hoc
plasma tuum mihi auxilium prœstare digne-
ris. Per eumdem Dominum nostrum Jesum
Christum Filium tuum, qui tecum vivit et
régnât in unitate Spirilus sancti Deus, per
omnia sœcula sœculorum. ^ Amen.
Exorcisme.
Exorcizo te, immundissime spiritus, omnis
incursio adversarii, omne phanlasma, omnis
legio, in nomine Domini nosiri Jesu Christi f,
eradicare et effugare ab hoc plasmate Dei f.
Ipse libi imperat, qui te de supernis cœlo-
rum in inferiora terrœ demergi prœcepit. Ipse
libi imperat, qui mari , ventis et tempestati-
bus imperavil. Audi ergo, et time , Satana ,
inimice fldei, hostis generis humani, mortis
adductor, vilœ raptor, juslitiœ declinator,
malorum radix , tomes vitiorum, seduclor
hominum , prodilor gentium, incitalor invi-
diœ, origo avaritiœ, causa discordiœ, excila-
tor dolorum. Quid stas et resistis, cum scias
Christum Dominum vires tuas perdere ?
puissance de son bras, de lui donner une foi constante et
le pouvoir d'attaquer ce cruel démon avec confiance et sé-
curité. Tel est l'objet de ces deux oraisons.
(1 «Voici la croix du Seigneur, que ses adversaires pren-
nent la fuite. Il a vaincu le lion sorti de Juda, descendu de
David.»
1551
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES. \o7H
ncnduiu putes , dum me peecatorem niniis
Illum metue, qui in Isaac immnlatus est, in
Joseph venundalus, in agno occisus, in ho-
mine crucifixus , deinde inferni triumphator
fuit. (Sequentes cruces fiant in fronte obsess.)
Recède ergo in nomine Patrisf, et Filiif, et
Spirilus sanclif- Da locum Spirilui sanclo,
per hoc signum f crucis Jesu Christ i Domini
noslri. Quicum Pâtre et eodemSpiritu sanclo
vi vit et régnai Deus per omnia sœcula saecu-
lorum. n) Amen.
f Domine , exaudi orationem meam ; r) Et
clamor meus ad te veniat.
f Dominus vobiscum ; r) Et curn spirilu
tuo.
Orermts.
Deus conaitor et defensor generis humani,
qui hominem ad imaginem tuam formasti,
respice super hune famulum tuum N ( vel
hnne famulam tuam N.), qui (vel quae; dolis
immundi spiritus appetitur, quem vêtus ad-
versarius, anliquus hostis terra?, formidinis
horrore circumvolat, et sensum mentis hu-
manae stupore defigil, terrore conturbat, et
metu trepidi timoris exagilat. Repelle, Do-
mine, virtutem diaboli, fallacesque ejus in-
sidias amove ; procul impius tenlalor aufu-
giat. Sit nominis lui signo f ( in fronte )
lamulus luus munitus, et in anima tulus et
corpore. ( Très cruces sequentes fiant in pe~
clore dœmoniaci. )Tu pecloris f hujus interna
custodias. Tu viscera f regas. Tu f cor con-
firmes ; in anima adversatricis poteslatis
lentamenta evauescant. Da, Domine, ad hanc
invocationem sanclissimi nominis lui gra-
tiam, ut qui hucusque terrebat territus au-
fugiat et victus abscedal , tibique possit hic
famulus tuus, et corde firmatus, et mente
sincorus, debitum praebere famulatum. Per
Dominum nostrum Jesum Christum Filium
tecum , etc. n) Amen.
Exorcisme (1).
te, serpens antique, per judicem
vivorum et mortuorum, per factorem tuum,
per faclorem rnundi, per etim qui habet po-
teslalem miltendi te in gehennam, ut ab hoc
famulo Dei N. qui ad Ecclesiae sinum recur-
rit, cum metu et exercilu furoris tui festinus
discedas. Adjuro te ilerum f (in fronte), non
mea infirmitale, sed virtute Spirilus sancti,
ut exeas ab hoc famulo Dei iV.,quem omni-
polens Deus ad imaginem suam fecit. Cède
igilur, cède non mihi, sed ministro Christi.
illius enim te urget polestas , qui te cruci
suae subjugavil; illius brachium contremisce,
qui, devictis gemitibus inferni , animas ad
lucem perduxil. Sit tibi terror corpus homi-
nis f (in pectore), sit tibi formido imago Dei
f (in fronte). Non résistas, nec moreris dis-
cedere ab homine isto, quoniam complacuit
Christo in homine habitare. Et ne conlem-
(1) Dans lous ces exorcismps, le ministre de Jésus-
Çhrist, avouaat qae le démon le connaît grand pécheur,
lui commande de la part des trois personnes divines, de là
pan des apôtres, des martyrs, des confesseurs, de tous les
saims par la vertu de la croix et de la foi chrétienne: il
appelle le démon de mille manières, l'ennemi de tout
bien et 1 auteur de tout mai; il lui aitrilme les crimes pas-
sés ; il lui rappelle lesmenacesqui lui ont été dites, les
peines qui lui ont été mlligées, i:e que Jésus-Christ a dit
«t a lait contre lui, même eu ligure daus l'Ancien Tesla-
tuum, qui
Adjuro
esse cognoscis. Imperal tibi Deus f, imperat
tibi majestas Chrisli f, imperat tibi Deus
Pater f, imperat tibi Deus Filius f, imperat
tibi Deus Spiritus sanctus f, imperat tibi
sacramenlum crucis f, imperat iibi fides
sanctorum apostolorum Pétri et Pauli et
cœterorum sanctorum f, imperat tibi mar-
tyrum sanguis f, imperat Iibi continentia
confessorum f , imperat tibi pia sanctorum
et sanclarum omnium intercessio f, imperat
tibi christianœ fidei mysleriorum virlus. f (
Exi ergo, Iransgressor. Exi, seductor, plene
omni dolo et fallacia, virtulis inimice, inno-
centium perseculor. Da locum, dirissime, da
locum impiissime, da locum Christo, in quo
nihil invenisli de operibus luis, qui te spo-
liavit, qui regnum tuum deslruxit, qui te
victum ligavit et vasa lua diripuit, qui te
projecit in lenebras exteriores, ubi tibi cum
ministris luis eril praeparalus intérims. Sed
quid, truculente, renileris ? quid, lemerarie,
detrectas ? Reus es omnipolenti Deo, cujus
slalula transgressus es. Reus es Filio êjus ,
Jesu Chrislo Domino noslro , quem tentare
ausus es , et crucifigere prœsumpsisti. Reus
es humano generi, cui tuis persuasionibus
mortis venenum propinasli. Adjuro ergo te,
draco nequissime, in nomine Agni f imma-
culali, qui ambulavit super aspidem el basi-
liscum, qui conculcavit leonem el draconem,
ut discedas ab hoc homine f ( fiât in fronte),
discedas ab Ecclesia Dei f (fiât signum crucis
super circumstantes) ; contremisce et effuge,
invocalo nomme Domini illius, quem inferi
tremunt, cui virlutes cœlorum et potestales
et dominationes subjeclse sunt , quem che-
rubim et seraphim indefessis vocibuslaudant
dicenles : Sanctus, sanctus, sanclus Dominus
Deus Sabaolh. Imperat tibi Verbum f caro
faclum ; imperat tibi natus f ex Virginc ;
imperat Iibi Jésus f Nazarenus, qui te, cum
discipulos ejus contemneres , elisum atque
prostratum exire praecepit ab homine, quo
praesenle cum te ab homine separasset, nec
porcorum gregem ingredi praesumebas. Re-
cède ergo nunc adjuratus in nomine f ejus
ab homine quem ipse plasmavil. Durum est
tibi velle resistere. f Durum est tibi conlra
slimulum calcilrare. f Quia quanlo lardius
exis , tanto magis Iibi supplicium crescit,
quia non hommes contomnis, sed illum qui
dominatur vivorum et mortuorum, qui ven-
turus es judicare vivos et morluos, et sœcu-
lum per ignem. bj Amen.
f Domine, exaudi orationem meam ; ^ Et
clamor meus ad te veniat.
} Dominus vobiscum ; r) Et cum spirilu
tuo.
Oremus
Deus cœli, Deus terrœ, Deus angelorum,
ment. Ou lui dit que Jésus-Christ l'a lié et jelé dans les
ténèbres extérieures, qu'il l'a condamné dans la personne
de Juda; que Dieu l'a submergé avec sa malice, ilansl'ha-
raou et son armée; ou le menace du feu qui lui a élé pré-
paré, et des vers qui ne mourront point; on lui dit qu'il n'y
a pas a différer; on lui reproche de résilier a Dire , dont
on relève la grandeur et la puissance, et dont l'homme est
l'image. On s'adresse aussi à Dieu , pour lui demaoïlei la
délivrance du possédé, à Dieu, qui peut rendre la vie a'-ii
morts et le repos après le travail.
1353
EXO
EXO
433+
Deus archangelorum, Deus prophetarum,
Deus apostolorum, Deus martyrum, Deus
virginum, Deus qui potestatem habcs donare
vilam post morlem, requiem post laborem,
quia non esl alius Deus prœter le, nec esse
poteril verus, nisi tu, Creator rœli et lerrœ,
qui verus Rex es, et cujus regni non erit
finis ; humililer majestali gloriœ tua; sup-
plico, ut hune famulum tuum de immundis
spiritibus liberare digneris. Per Christum
Domiuum nostruni. i<) Amen.
Exorcisme.
Adjuro ergo te, omnis immundissime spi-
rilus, orane phantasma, omnis incursio Sa-
tanœ, in nomine JesuChrisii f Nazureni, qui
post lavacrum Jordanis in deserturn duelus
esl, et te in luis sedibus vieil, ut quem ille de
limo lerrae ad lionorem gloriœ suae formavit,
tu desioas impugnare, et in homine misera-
bili non humanaui fragilitalem, sed imagi-
nent omnipoteutis Dei conlremiscas. Cède
ergo Deo f, qui te et maliliam luani in Pha-
raoneetin exerciiu ejus perMoysen servum
suum in abyssum demersit. Cède Deo f, qui
te per fidelissimum servum suum David de
rege Saule spirilualibus canticis pulsum fu-
gavit. Cède Deo f, qui te in Juda Iscariole
proditore daninavit. Ille enim te divinis f
verberibus tangit , in cujus conspectu cuni
tuis legionibus tremens et'clamans dixisli :
Quid nobis el tibi , Jesu Fili Dei altissimi ?
Venisti hue anle tempus torquere nos ? Ille
te perpeluis flammis urget, qui in fine tem-
porum diclurus esl impiis : Discedile a me,
maledicti, in ignem œlernum, qui paratus
est diabolo et angelis ejus. Tibi enim, impie,
et angelis tuis vermes erunt, qui numquam
morientur. Tibi et angelis luis inexslingui-
bile prœparatur incendium, quia tu es prin-
ceps maledicti homicidii, tu auctor incestus,
tu sacrilegorum caput, tu actionum pessi-
marum magi^ter; tu hsereticorum doctor; tu
lolius obscenilatis invenlor. Exi ergo f, im-
pie ; exi f, scélérate ; exi cum ouini fallacia
tua, quia hominem templum suum esse vo-
luit Deus. Sed quid diutius moraris hic? Da
honorera Deo Patri omnipolenti f, cui omne
genu fleclilur. Da locum Domino Jesu
Christo f, qui pro homine sanguinem suum
sacralissimum fudit. Da locum Spiritui f
sancto, qui per beatum aposlolum suum
Pelrum le manifeste stravit in Simone Mago;
qui fallaciam tuam in Anania et Saphira
condemnavit, qui te in Herode rege honorem
Deo non danti percussit; qui te in mago
Elima per apostolum suum Paulum caeci-
talis caligine perdidit, et per eumdem de
Pythonissa verbo imperans exire prœcepil.
Discede ergo nunc f, discede •{■, seductor.
Tibi eremus sedes est. Tibi habilalio serpens
est ; humiliare et proslernere. Jam non est
differendi tempus. Ecce enim Dominator Do-
minus proximat cilo , et ignis ardebit anle
ipsum, et prœcedet, et inflammabit in cir-
cuiiu inimicos ejus. Si enim hominem fefel-
leris , Deum non poteris irridere. Ille te eji-
cit, cujus oculis nihil occultum est. Ille le
.expellit, cujus virluli universa subjecla suât
Ille te excluait, qui tibi et angelis tuis prœ-
paravit œternam gehennam , de cujus ore
exibit gladius aculus, qui venlurus esljudi-
care vivos et mortuos, el sieculum per ignem.
tij Amen.
21. On peut répéter Zi.Prœdictaomiiia,
tout ce qui précède, qualenus opus fuerit ,
autant qu'il est né- repeti possunt, dunec
cessaire, jusqu'à ce oosessm sit omninu
que la personne soit liberatus.
entièrement délivrée.
22. Il sera en outre 22. Juvabit prœter-
très-utile de dire dé- ea plurimum, hwc ,
volement sur le dé- quœ infra nolantur,
moniaque ce qui super ubsessum dévote
suit, el de le répéter dlcere swpeque repe-
souvent. 1ère.
Pater noster, etc. Ave, Maria, etc. Credo,
etc.
Cantique de In sainte Vierge. Luc. î.
Magnificat anima mea Dominum, etc. (Y id.
Bénédiction, lit. 3, § 6).
Gloria Patri et Filio, etc.
Cantique. Luc. i.
Benedictus Dominus Deus Israël, etc.
Symbole de saint Athanase.
Quicumque vult salvus esse, ante omnia
opus est ut teneat calholicam fidem.
Quam nisi quisque integram invinlatam-
q ne servaverit , absque dubio in œleinum
péri bit.
Fides aulem catholica hœc esl, ut unum
Deum in Trinilate, et Trinilatem in unitaie
veneremur.
Neque confundentes personas, neque sub-
stantiam séparantes.
Alia est enim persona Patris, alia Filii,
alia Spiritus sancti.
Sed Patris, et Filii, et Spiritus sancti una
est divinitas, aîqualis gloria , coœlerna m.i-
jestas.
Qualis Pater, lalis Filius, talis Spiritus
sanctus.
Increatus Pater, increalusFilius.increatus
Spiritus sanctus.
Immensus Pater, immensus Filius, immen-
sus Spiritus sanclus.
jEternus Pater, aetemus Filius, œternus
Spiritus sanctus.
Et tamen non très œteini, sed unus aîter-
nus.
Sicut non très increati, nec Ires ;»>niensi,
sed unus increatus el unus immensu^.
Similiter omnipotens Pater , omnipolens
Filius, omnipolens Spiritus sanctus.
Et tamen non très omnipotentes, sed unus
omnipolens.
lia Deus Pater, Deus Filius, Deus Spiritus
sanclus.
Et tamen non très dii, sed unus est Deus.
Ha Dominus Pater, Dominus Filius, Do-
minus Spiritus sanctus.
Et tamen non très domini, sed unus est
Dominus.
Quia sicut singillatim unamqunmque per-
souum Deum ac Dominum confilen chris-
1335
DI€TI0NNA1RE DES CEREMONIES 'ET DES RITES SACHES
155G
tiana veritale compelliniur, ita très deos aut
dominos dicere, calholica religione prohi-
bemur.
Paler a nullo est factus, nec creatus, nec
genilus.
Filius a Pâtre solo est, non factus, nec
creatus, sed genitus.
Spiritus sanclus a Pâtre, et Filio, non fac-
tus, nec erealus, nec genilus, sed proce-
dens.
Unus ergo Pater, non 1res patres ; unus
Filius, non très filii; unus Spiritus sanctus,
non très spiritus sancti.
Et in hac trinitale nihil prius aut pos-
lerius, nihil ma jus aut minus, sed totœ
1res personœ coœternœ sibi sunt el co-
;equales.
Ita ut per omnia, sicut jam supra dictum
est, et unilas in Tri ni la te, et Trinitas in uni-
taie veneranda sit.
Qui vull ergo salvus esse, ita de ïrinitate
sentiat.
Sed necessarium est ad œternam salulem
ut intainalionem quoque Domini nostri Jesu
Chris li fideliter crodat.
Est ergo fides recta, ut credamus et confi-
teamur, quia Dominus noster Jésus Chri-
slus, Dei Filius, Deus et homo estl
Deus est ex substantia l'atris anle ssecula
genilus, et homo est ex substantia Matris in
sœculo natus.
Perfeclus Deus, perfectus homo, ex anima
ralionali et humana carne subsistens.
jEqualis Patri secundutn divinitalem, mi-
nor Paire secundum humanitatem.
Qui licet Deus sit et homo, non duo tamen,
sed unus est Christus.
Unus aulein non conversione divinitalis in
carnem , sed assumplione humanitatis in
Deum.
Unus oinnino non confusione substantiœ,
sed unitale personœ.
Nam sicul anima rationalis et caro unus
est homo, ita Deus et homo unus est Ghri-
slus.
Quia passus est pro salute nostra, des-
cendit ad inleros, tertia die resurrexil a
niorluis.
Ascendit ad cœlos, sedet ad dexteram Dei
Patris omnipolenlis; inde venturus est judi-
care vivos et mortuos.
Ad cujus adventum omnes homines resur-
gere habent cura corporibus suis, et reddi-
turi sunl de faclis propriis ralionem.
Et qui bona egerunt ibunt in vitam œter-
nam, qui vero mala in ignem sternum.
Hœc est (ides calholica, quam nisi quisque
fideliter firiniterque crediderit, salvus esse
non poterit.
Cloria Patri, etc.
Psaume 90
Qui habitat in adjulorio Altissiuii , etc.
i* xi. art. Dédicace.
Psaume 67.
Exsurgat Deus, el dissipenler inimici ejus, v
etc. (V ici. art. Abbé, n. 6-2.)
Psaume 69.
Deus in adjutorium meum intende tic.
\Yid. art. Cloche, n. 1.)
Psaume 53.
Deus, in nomine tuo salvum me fac,eîc.
(.Vicl. art. Cloche, n. 1.)
Psaume 1 17
Confitemini Domino, quoniam bonus, etc.
(Yid. art. Mourants, n. 18.)
Psaume 3k.
Judica, Domine, nocentes me; expugna
impugnantes me.
Appréhende arma et scutum, el exsurge
in adjutorium mihi.
Effunde frameam, et conclude adversus
eos qui persequuntur me; die animœ meae :
Salus tua ego sum.
Confundantur et revereantur quœrentes
animam meam.
Avcrtantur retrorsum et confundantur co-
gitantes mihi mala.
Fiant tamquam pulvis anle faciem venli,
et angélus Domini coarctans eos.
Fiai via illorum tenebrœ et lubricum , et
angélus Domini persequens eos.
Quoniam gratis absconderunt mihi inte-
ritum laquei sui ; supervacue exprobraverunt
animam meam.
Veniat illi laqueus quem ignorât, et cap-
tio quam abscondit, appréhendât eum, et in
laqueum cadat in ipsum.
Anima autem mea exsultabit in Domino,
et delectabilur super salutari suo.
Omnia ossa mea dicenl : Domine, quis si-
milis libi?
Eripiens inopem de manu fortiorum ejus;
egenum el pauperem a diripienlibus eum.
Surgentes testes iniqui, quœ ignorabam
inlerrogabant me.
Relribuebant mihi mala pro bonis, sterili-
talem anima; meœ.
Ego aulem eum mihi molesti esseut, in-
duebar cilicio.
Humiliabam in jejunio animam meam, et
oratio mea in sinu meo convertetur.
Quasi proximum et quasi fratrem nos-
trum , sic complacebam ; quasi lugens et
contristatus sic humiliabar.
Et adversum me lœtati sunt et convene-
runt; congregala sunt super me flagella, et
ignoravi.
Dissipati sunt, nec compuucti, tentaverunt
me ; subsannaverunt me subsannatione ;
frenduerunt super me denlibus suis.
Domine, quandorespicies? restitue animam
meam a malignitale eorum, a leonibus uni-
cam meam.
Confitebor tibi in Ecclesia magna; in po
pulo gravi laudabo te
Non supergaudeant mihi qui adversantur
mihi inique; qui oderunt me gratis, et an-
nuunt oculis.
Quoniam mihi quidem pacifiée loqueban-
tur, et in iracundia terrai loquenles, dolos
cogilabaul.
Et dilataverunt super me os suum;dixe-
runt : Euge, euge, viderunt oculi nostri.
Vidisti, Domine, ne sileas; Domine, ne
discedas a me.
Exsurge, et inlcnde judicio meo; Deus
meus et Dominus meus, in eau sa m meam.
Judica, me secundum jusliliam luam, Du-
IS57
EXO
EXO
1358
mine, Deus meus , et non supergaudeant
milii. i
Non dicanl in cordibus suis : Euge, euge,
aniniœ nostrœ; nec dicanl : devoravinius
euin.
Erubescant et revereanlur simul, qui gra-
tulanlur nialis meis.
Induanlur confusione et reverenlia qui
magna loquunlur super me.
Exsullentet lœlentur qui volunt juslitiam
meam ; et dicant semper, M;igniticelur Do-
minus, qui volunt pucem servi ejus.
El lingua mea meditabitur juslitiam luam ,
tota die laudem luam.
Gloria Patri et Filio, etc.
Psaume 30.
In te, Domine, speravi, non confundar in
œtemum; in justilia lua libéra me.
Inclina ad me aurem luam , accéléra ut
eruas me.
Eslo mibi in Deum protectorem et in do-
mum refugii, ut salvum me facias.
Quoniam fortiludo mea et refugium meum
es tu, et propter nomen luuin deduces me
et enutries nie.
Educes me de Iaqueo hoc, quem abs-
conderunt mibi , quoniam lu es protcctor
meus.
In manus tuascommendo spirilum meum;
redemisti me, Domine, Deus verilatis.
Odisli observantes vanitales supervacue.
Ego autem in Domino speravi ; exsultabo
et lœtabor in misericordia tua.
Quoniam respexisti bumililalcm meam ;
salvasti de necessilatibus animam meam.
Nec conclusisti me in manibus inimici ;
slatuisli in loco spalioso pedes meos.
Miserere mei, Domine, quoniam tribulor;
conturbatus est in ira oculus meus, anima
mea et venter meus.
Quoniam defecit in dolore vita mea, et
anni mei in gemitibus.
Infirmala est in paupertale virlus moa, et
ossa mea conturbata sunl.
Super omnes inimicos meos factus sum
oppiohrium cl vicinis meis valde , et timor
aotis meis.
Qui videbant me foras fugerunta me; obli-
vioni dalus sum lamquam mortuus a corde.
Faclus sum lamquam vas perdilum : quo-
niam audivi viluperalionem mullorum com-
morantium in circuitu.
In eo dum convenirent simul adversum
me, accipere animam meam consiliali sunl.
Ego aulem in le speravi, Domine; dixi :
Deus meus es lu, in manibus tuis sortes mea;.
Eripe me de manu inimicorum meorum ,
et a persequentibus me.
Illustra faciem tuam super servum tuum ;
salvum me Tac in misericordia tua; Domine,
mon confundar, quoniam invocavi te.
Erubescant impii et deducantur in infer-
num; muta Qanl labia dolosa.
Quae loquuntur adversus justum iniquita-
(em , in superbia et in abusione.
Ouam magna mullitudo dulcedinis luœ,
Domine, quam abscondisli timentibus te.
Perfecisti eis qui sperant in te, in con-
Speclu fi'iorum bominum.
Abscondes eos in abscondito t'aciei lua;, a
conturbalione hominum.
l'roteges eos in labernaculo tuo, a contra-
diclione liuguarum.
Beneiliclus Dominus, quoniam mirifica-
vit niisericordiam suam mibi in civilale niu-
nila.
Ego aulem dixi in excessu mentis meœ :
Projectus sum a facie oculorum tuoruin.
Ideo exaudisti vocem orationis meœ, dum
clamarem ad te.
Diligite Dominum , omnes sancli ejus,
quoniam verilatem requirel Dominus, et
relribuet abundanter facienlibus super-
biam.
Virilitcr agile, et confortelur cor vestrum,
omnes qui speralis in Domino.
Gloria Patri , et Filio, et Spiritui sancto.
Sicut erat in principio et nunc et semper,
etc.
Psaume 21.
Deus, Deus meus, respice in me; quaro
me dereliquisti? longe a salute mea verba
deliclorum meorum.
Deus meus, clamabo per diem , el non
exaudies ; el nocte, et non ad insipienliam
mibi.
Tu autem in sancto habitas, laus Israël.
In te speraverunt patres nostri; sperave-
runt, et liberasli eos.
Ad te clamaverunt, et salvi facli sunt; in
te speraverunt, et non sunt confusi.
Ego aulem sum vermis, et non homo; op-
probrium hominum et abjeclio plebis.
Omnes videntes me deriserunl me; loculi
sunt labiis, et moverunt caput.
Speravit in Domino, eripiateum; salvum
facial eum, quoniam vult cuin.
Quoniam lu es qui extraxisli me de ven-
tre; spes mea ab uberibus matris meœ, in te
projectus sum ex utero.
De ventre matris meœ Deus meus es tu, ne
discesseris a me.
Quoniam (ribulatio proxima est, quoniam
non est qui adjuvel.
Circumdederunt me vituli multi ; lauri
pingues obsederunt me.
Aperuerunt super me os suum; sicut leo
rapiens et rugiens.
Sicut aqua effusus sum, et dispersa sunt
omnia ossa mea.
Faclum est cor meum lamquam cera li-
quescens, in medio ventris mei.
Aruit tamquam lesta virtus mea, et lingua
mea adhœsit faucibus meis, et in pulverem
mortis deduxisti me.
Quoniam circumdederunt me canes multi ;
coucilium malignautium obsedit me.
Foderunl manus meas et pedes meos ; di-
numeraverunt omnia ossa mea.
Ipsi vero consideraverunt et inspexerunt
me; diviserunt sibi vestimenta mea, et super
vestem meam miserunt sortem.
Tu aulem, Domine, ne elongaveris auxi-
lium tuum a me ; ad del'ensionem meam con-
spire
Erue a framea, Deus, animam meam, et de
manu canis unicam meam,
1330
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1510
Salva nie ex ore leonis, et a cornibus uni-
corniuni humililatent meam.
Narra ho nomen tuum t'ralribus meis ; in
medio Ecclesiœ laiulaho te.
Qui timelis Dominum, laudate eum; uni-
, ersum semen Jacob, glorifieate eum.
Timeat eum onine semen Israël, quoniam
non sprevil neque despexit deprecalionem
pauperis.
Nec avertit faciem suam a me, et eum cla-
marem ad eum, exandivit me.
Apud le la us mea in Ecclesia magna ,
vota uiea reddam in conspeclu limentium
eum.
Edent pauperes, et saturabuntur, et lau-
dabunl Dominant qui requirunl eum ; vivent
corda eorum in saeculum saeeuli.
Reminiscentur et convertenlur ad Domi-
num universi fines terrai.
Et adorabunt in cunspectu ejus universœ
familiœ gentium.
Quoniam Domini est regnum, et ipse do-
minabitur gentium.
Manducaverunt et adoraverunt otnnes pin-
gues terrae ; in conspeetu ejus cadenl oiunes
qui descendunt in terram.
Et anima mea illi vivet, et semen meutn
serviet ipsi.
Anuuntiabilur Domino generatio vcnlura,
et annunliabunt cœli justitiam ejus, populo
qui nascetur, quem feeit Dominus.
Gloria Patri, etc.
Psaume 3.
Domine, quid mulliplicati sunt qui tabu-
lant me? Multi insurgunl adversum me.
Multi dicunt animée mese : Non est salus
ipsi in Deo ejus.
Tu autem, Domine, susceptor meus es ;
gloria mea, et exaltans caput meum.
Voce mea ad Dominum clamavi, et exau-
divit me de monte sancto suo.
Ego dormi vi, etsoporalus sum; et exsur-
rexi, quia Dominus suscepit me.
Non limebo millia populi circumdanlis
me; exsurge, Domine, salvum me tac, Deus
meus.
Quoniam tu percussisti omnes adversanles
m i In sine causa; dentés peccatorum con-
trivisli.
Domini est salus, et super populum tuum
benediclio tua-
Gloria Patri, etc.
Psaume 10.
In Domino confido , quomodo dicitis ani-
ma; meae : Transmigra in montent sicut pas-
ser?
Quoniam ecce poccatores inlenderunt ar-
cum; paraverunl sagillas suas in pharelra,
ut sagittent in obscuro reclos corde
Quoniam quœ perfecisti destruxerunt ;
juslus autem quid iVcil?
Dominus in Icmplo sancto suo; Dominus
in cœlo sedês ejus.
Oculi ejus in paurjerem respiciunt; palpc-
bree ejus ihlerrOgant tilios bominum.
(I) On prie Dieu tout-puissant, afin que l'esprit d'ini-
quité n'.nl l'ins de pouvoir sur nue telle personne , qu'il
s'enfuie et uu revienne pas ; que Dieu la comble de biens
Dominus interrogat justum et impium ,
qui autem diligit iniquilatem odit animant
suam.
Pluet super peccatores laqueos; ignis, et
sulpbur; etspiritus procellarum, pars calicis
eorum.
Quoniam juslus Dominus, et justitias di-
lexit; aequitatem vidit vultus ejus.
Gloria Patri, etc.
Psaume 12.
Usquequo, Domine, oblivisceris me in
finem? usquequo avertis faciem tuant a
me?
Quaindiu ponam consilia in anima mea,
dolorem in corde meo per dicm?
Usquequo exaltabitur inimicus meus su-
per me? respice et exaudi me, Domine, Deus
meus.
Illumina oculos meos, ne umquam obdor-
niiam in morte : ne quando dicat inimicus
meus : Preevalui adversus eum.
Qui tribulant me exsultabunt si motus
fuero;ego autem in misericordia tua spe-
ravi.
Exsultabit cor meum in salutari tuo; can-
labo Domino qui bona In huit niihi, et psal-»
lam nomini Domini allissimi.
Gloria Patri et Filio,'e(c.
Oraison après la délivrance (1).
Oramus te, Deus omnipolens, ut spiritus
iniquilalis amplius non habcat potestatem
in hoc famulo tuo N. {vel famula tua N-),
sed ut fugiat et non reverlalur. Ingredialur
in eum (vel in eam), Domine, te jubente, bo-
nitas et pax Domini noslri Jesu Chrisli , pec
quem redempti sumus, et ab omni malo non
limemus quia Dominus nobiscum est, qui
tecum vivit et régnât in unitate Spiritus
sancti Deus, pér omnia ssecula saeculorum.
i'<j Amen.
EXORCISTE.
L'exorciste est un clerc qui a reçu le troi-
sième des ordres mineurs. 11 est rare main-
tenant qu'ils exercent leurs fonctions sans
être prêtres. Voy. Ordination.
EXTRÊME-ONCTION.
(Extrait du Rituel romain.)
Du sacrement de l'extrême-
oucliou.
1. Le sacrement de
l'extréme-onction a
élé institue par Notre-
Seigneur Jésus-Christ
comme une médecine
céleste, mile à l'âme
et même au corps. Il
faut avoir grand soin
de ne pas en priver
les malades en dan-
ger, et faire en sorte
qu'ils la reçoivent ,
s'il est possible, lors-
qu'ils ont encore le
plein usage de leurs
De sacramento extremsB
unelioais.
1. Extremœunclio-
nis sacramentum , a
Christo Domino insti-
tutum, tamquam cœle-
stis medicina non a-
nimœ solum,sed etiam
corpori salutaris, om-
ni studio ac diligenlia
periculose œgrotanti-
bus adhibenaum est,
et eo quidem tempore,
si fieri possit, eum i«-
lis adhuc intégra mens
et ratio vigel : ut nd
uberiorem sacramenti
et île paix par Notre-Seigneur Jésus-Chrisl qui nous a ra-
chetés et qui, demeuraut avec nous, nous délivre de tout»
crainte du mal.
13H
facultés; afln que la
grâce du sacrement
EXT
EXT
1344
se répande sur eux
avec plus d'abondan-
ce, à raison de la foi
et des pieux mouve-
ments de leur volonté
qui peuvent accompagner les
l'huile sainle.
2. D'abord il faut
observer que, selon
U ne cou t lime générale
dans l'Eglise, si le
temps et l'état du ma-
lade le permettent ,
l'exlréme-onctiondoit
être précédée de la
pénitence et du sacre-
ment de l'Eucharistie
3. Un curé doit a-
voir dans un lieu pro-
pre et décemment or-
né, etgarderaveesoin
dans un vase d'argent
ou d'étain l'huile des
infirmes, que l'évéque
bénit le jeudi saint;
chaque année il faut
s'en procurer de nou-
velle, et brûler l'an-
cienne; si cependant
il vient à en manquer
pendant l'année, et
qu'il ne puisse pas
s'en procurer, avant
de l'avoir entière-
ment épuisée, il peut
y ajouter, en moindre
quantité, de l'huile
non bénite.
gratiam percipien-
dam, ipsi etiam suant
fidem ac piam animi
voluntatem con ferre
possint, il h m sacro li-
niuntur oleo.
onctions de
4. On peut conser-
ver l'huile seule, ou
avec du colon, ou au-
tre chose semblable;
mais on évite bien
mieux le péril d'effu-
sion en la portant
chez les malades avec
du colon.
5. On doit conférer
ce sacrement aux in-
firmes qui, étant par-
venus à l'usage de la
raison , paraissent
dans un danger pro-
chain de mort à rai-
son d'une maladie
grave, et à ceux que
leur grand âge ex-
pose à mourir au pre-
mier jour, sans autre
infirmité.
G. Les infirmes qui
l'ont demandé pen-
2. In quo illud in
primis ex gcneraliEc-
clesiœ consuetudine
observandum est, ut
si tempus et infirmi
conditio permittat ,
ante extremam unc-
tionem, pœnitentiœ et
Eucharisties sacra-
menta infirmis prœ-
beanlur.
3. Habeal igitur
parochus loco nitido
et decenter ornato, in
vaseargenteo seustan-
neo diligenter custo-
ditum sacrum oleum
infirmorum, quod sin-
gulis annis feria I in
Cœna Dominé ub epi-
scopo benediclum, ve-
teri combusto, reno-
vandum est. Id tamen,
si forte infra unnum
aliquo modo ita defi-
ciat, ut sufficere non
posse videatur, neque
aliud benediclum Ita-
beri queat, modico
olro non benediclo in
minori quantilale su-
perinfuso , reparuri
potesl.
k. Oleum porro ip-
sunt, vel per se solum,
vel in bombacio , seu
re simili, servari po-
test, sed ad evitandum
effusionis periculum
tnulto commodius ad
infirmas deferturbom-
bacio.
5. Débet autem hoc
sacramentum infirmis
prœberi, qui cum ad u-
sum rationis pervene-
rinl, tam graviter la-
borant, ut morlis pe-
riculum imminere vi-
deatur, et Us qui prw
senio deficiunl , et in
diem videntur mori-
turi, etiam sine aliu
infirmitate.
6. Infirmis autem,
qui dunt sana mente et
oant qu'ils avaient
l'usage de la raison et
des sens, ou qui l'au-
raient vraisemblable-
ment demandé, ou qui
ont donné des signes
de contrition, quand
même ils auraient en-
suite perdu l'usage de
la parole et des sens,
quoique en démence o
pas néanmoins en être
7. Mais s'il est vrai-
semblable que l'in-
firme en frénésie ou
en démence fera quel-
que chose contre le
respect dû au sacre-
ment, il ne faut lui
faire les onctions
qu'en éloignant ce
danger, ou quand il
est entièrement passé.
8. 11 faut absolu-
ment le refuser aux
impénitents, à ceux
qui meurent dans un
état manifeste de pé-
ché mortel, aux ex-
communiés, à ceux
qui n'ont pas reçu le
baptême.
9. On ne doit pas
l'administrer aux mi-
litaires avant le com-
bat, à ceux qui vont
s'exposer aux dangers
de la navigation, d'un
voyageou autres sem-
blables, aux crimi-
nels qu'on va exécu-
ter à mort, aux en-
fants qui n'ont pas
l'usage de la raison.
10. Si le malade est
à l'extrémité, s'il est
à craindre qu'il ne
meure avantqu'on ait
achevé les onctions,
on les commence de
suite à cet endroit :
Per istam sanctam
unctionem, etc., ci-
après; s'il survit en-
suite, on dit par ordre
les oraisons qui ont
été omises.
U.Sion doute qu'il
vive encore, on con-
tinue les onctions en
se servant de cette
formeconditionnelle :
Si vivis , per istam
sanctam unctionem ,
etc., comme ci-après.
12. Si le malade
integris sensibusessent
illud petierunt, seu ve-
risimililer petiissent,
seu dederinl signa con-
tritionif, etiumsi de
inde \loquelam omise-
ri nt, vel ameutes effecli
sint, tel délirent, uut
uitv sentianl , nihilo-
miniÂsprœbeatuf.
u en délire, ne doivent
privés.
7. Sed si infirmus
dum phrenesi aut a-
mentia laborat verisi-
militer posset quid-
quam facere contra re-
verentiam sacrumenii,
non inungatur , nisi
periculum totlaturom-
nino.
8. Impœnitentibus
vero et qui in mani-
festo peccalo morluli
moriunlur, et excom-
mun i cutis, et nondum
baplizatis penitus de-
negetur
9. Non ministretur
etiam prœlium inilu-
ris, aut nuvii/utionem,
aut peregrinatiunem,
aut alia pericula su-
bituris , aut reis ulti-
mo supplicia rnox af-
ficiendis , aut pueris
rationis usum non ha-
bentibus.
10. Si quis autem
laborat in extremis, et
periculum immineat
ne decedal antequam
finiantur unctiones ,
cito ungatur , inci-
piendo abeo loco: Per
istam sanctam unctio-
nem, etc., ut infra,
deinde si adhuc super-
vient, dicantur ora-
lioncsprœtermissœsuo
loco positif.
11. Quod si dubilet
an vivat adhuc, unc-
tiunem prosequatur
sub conditione pro-
nuntiando formant di-
cens : Si vivis, per
istam sanctam unctio-
nem, etc., ut infra.
12. Si vero dum
(1) Dans quelques diocèses, elle doit précéder
4545
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
15U
meurt pendant qu'on
lui fait les onctions,
le prêtre ne doit pas
passer outre; il laisse
tout ce qui a été
omis.
13. S'il arrive qu'un
malade, après la con-
fession de ses péchés,
est près de sa fin, le
saint viatique et
l'huile des infirmes
peuvent être portés
parle même prêtre,
s'il ne peut pas avoir
unautre prétroou dia-
cre qui porte l'huile
sainte sans appareil,
étant revêtu d'un sur-
plis et marchant der-
rière le prêtre qui
porte le saint viatique;
quand le malade a
communié, le prêtre
lui fait les onctions.
inungitar, infirmus
dececlal, presbyter ul-
tra non procédât, et
prœdictas oraïiones
omittat.
13. Si autem acci-
dent infirmum post
peccatorum suorum
confessionem ad exi-
lum vitœ properare,
tune cum sacro via-
tico poterit et oleum
infirmorum ad eum
deferri per ipsum sa-
cerdotem qui de fer t
sacram Eucharistiam;
si tamen alius presby-
ter vel diaconus , qui
oleum sanclum défé-
rât haberi possit, per
ipsum deferalur, qui
superpelliceo indulus
cum oleo sacro occulte
de lato sequalur sacer-
dotem vialicum por-
tantem;et poslquam infirmus viaticumsumpse-
rit, inungatur a sacerdote.
14. On ne doit pas 14. In eadem infir~
réitérer ce sacrement mitate hoc sacramen-
dans la même mala-
die, si ce n'est quand
elle dure longtemps,
lorsque le malade ,
ayant repris des for-
ces, est de nouveau
en péril de mort.
15. On doit surtout
faire les onctions aux
cinq parties du corps
que la nature a don-
nées à l'homme com-
me les organes des
sensations, savoir,
aux yeux, aux oreil-
les, aux narines, à la
bouche et aux mains;
cependant les pieds
et les reins peuvent
aussi recevoir les onc-
tions; mais par dé-
cence on omet tou-
jours celte dernière
envers les personnes
tum iterari non débet,
nisi diuturna sit, ut
cuminfirmus cenvalue-
rit, iterum in pericu-
lum mortis incidit.
15. Quinque vero
corporis partes prœci-
pue ungi dehent, quas
veluti senstium instru-
menta homini natura
tribuit : nempe oculi,
aures, nares, os, et
manus ; attatnen pedes
etiàm, et renés un-
yendi surit ; sed renum
unctio in mulieribus,
honestalisqralia, sem-
per omittitur, atque
etiàm in viris, quundo
infirmus commode mb-
veri non potest. Sed
sive in mulieribus sive
in vins alia corporis
pars pro renibus ungi
non débet.
du sexe, et même en-
vers les hommes,
quand le malade ne
peut pas commodé-
ment se remuer. On ne doit faire les onc-
tions sur aucune autre partie du corps
pour suppléer à celle des reins
16. Les prêtres re-
çoivent l'onction des
mains en dehors, et
les autres malades en
dedans.
17. En faisant les
onctions aux yeux ,
aux oreilles et autres
parties du corps qui
sont doubles, le prê-
tre doit avoir soin de
ne pas achever la
forme avant d'avoir
fait les deux onctions.
18. Si quelqu'un est
privé d'un membre,
on fait l'onction sur
la partie voisine, sans
changer la forme.
19. La forme de ce
sacrement usitée dans
l'Eglise romaine est
cette prière soleniielle
que le prêtre faità cha-
que onction, en di-
sant :
Per istam sanctam
unctionem, etc.
10. Manus vero, quœ
reliquis infirmis inte-
riusungi debent,pres-
byteris exterius un-
gantur.
17. Dum oculos, au-
res, et alia corporis
membra, quœ paria
sunt, sacerdos ungit,
caveat ne altero ipso-
rum inungendo , sa-
cramen l i formamprius
absolvat, quant ambo
hujusmodi puria mem-
bra perunxerit.
18. Si quis autem sit
aliquo membro mutila-
tus, pars loco illi
proxima inungatur ,
eadem verborum for-
ma.
19. Hujus autem
sacramenti forma, qua
sancta Itomana EccU'
sia utilur , solemnis
illa precatio est, quam
sacerdos ad sinqulas
uneliones adhibelt ,
cum ait :
Per istam sanctam
unctionem et suam
piissimam misericordiam indulgeal tibi Do-
minus quidquid per visum sive per audi-
lum, etc., deliquisti
Ordo ministrandi sacramenlum extreiaaeunctionis (1).
20. Sacerdos igitur hoc sacramentwn minis-
(raturus, quatenus firri poterit, parari curet
apud infirmum mensam mappa candida cooper-
tam, itemque vas in quo sit bombacium, seu
quid simile in seplem globulbs distinctum, ad
abstergendas partes inunctas, medullam panis
ad detergendos digitos, et aquam ad abluendas
tucerdotis manus, ceream item candelam, quœ
deindv accensa ipsi ungenti lumen prœbeat.
Denique operam dabit ut quanta poterit mun-
ditia uc nitore hoc sacramenlum minislretur.
EXTRAIT DU RITUEL DE TOULON
(1) Ordre pour administrer le sacrement de l'extrême-
onclion.
20. Le curé ou autre prêtre qui doit ad-
ministrer le sacrement de l'extrènie-onction
avertira que le lit du malade soit couvert
d'un linge blanc; que sa chambre soit dans
une propreté convenable, autant que faire se
pourra; que l'on y prépare une table cou-
verte d'une nappe blanche , pour y mellre
l'huile des infirmes, sur laquelle il convient
de mettre un crucifix, avec deux chandeliers
garnis de deux cierges allumés, et où il doit
y avoir un peu de mie de pain pour frotter
les doigts du prêtre. Il y aura aussi de l'eau
bénite dans un vase avec un aspersoir , un
bassin ou une assiette où il y ait sept(ou huit)
pelotons d'étoupe ou de colon bien propres,
pour essuyer les parlies du corps après que
les onctions y auront élé faites; une autre
assiette où il y aura un cornet de papier
blanc pour y metlre les pelotons après cha-
que onclion; une aiguière et un pot pour y
mellre de l'eau, avec une serviette blanche,
et un plat ou bassin pour recevoir l'eau et
les miellés de pain, quand le prélre se lavera
les mains. Enfin, il fera en sorte que tout s?
Pax huic clomui.
1545 EXT
21. Deinde convocatis clericis seu minislris,
vel sallem uno clerico qui crucem sine hasla,
aquom benedictam cum aspersurio, et librum
Rilualem déferai, ipse parochus decenteracci-
pit vas sacri olei infirmorum sacculo serico
violacei coloris inclusum, iltudque caicle de-
fert, ne effundi possit. Quod si longius iler
peragendum, aut etiam equitandum sit, vel
atias adsit periculum effusionis, vas olei sac-
culo aut bursa inclusum, ut dictum est, ad
collum appendat, ut commodius et securius
perferat. Procédât autem sine sonitu campa-
nule?. Cum perventum fuerit art locum ubija-
cetinfirmus, sacerdos intrans cubiculum dicit :
EXTRAIT DU RITUEL DE TOULON
EXT 131C
i\ Et omnibus habitanlibus
m ea.
22. Deinde deposito oleo super mensam,
superpelliceostolaqueviolaceaindutus,œgroto
crucem pie deosculandam porrigit ; mo.r in
modum crues eum aqua benedicta, et cubicit-
lum et circumstantes aspergit, dicens anti-
phonam Asperges, etc. Quod si œgrotus vo-
laerit confileri, audiat illum, et absolvat.
Deinde piis verbis illum consolelur, et de hu-
jus sacramenti vi atquc efficacia, si tempus
ferai, breviter admoneal, et quantum opus
sit, ejus animum confirmet et in spem erigat
vitœ œternœ.
fasse avec la décence et le respect dû à un
sacrement de l'Eglise.
Lorsqu'il sera temps de partir, il sera bon
de faire avertir le peuple par un certain son
de cloche, afin qu'il offre à Dieu ses prières
pour le malade.
21. Tout étant disposé pour l'administra-
tion de ce sacrement, le prêtre ira à l'église,
se lavera les mains, prendra sur sa soutane
un surplis et une étole violette, et, s'élant
mis un moment à genoux devant le grand
aulel pour demander à Dieu la grâce de bien
s'acquitter de cette fonction, il prendra avec
respect le vase des saintes huiles , couvert
d'un voile violet ou renfermé dans un sac de
couleur violette, et le portera de telle sorte
que l'huile ne puisse verser; et, s'étant cou-
vert, il ira à la maison du malade, précédé de
quelques clercs , ou du moins d'un qui por-
tera une croix sans bâton, le bénitier avec
l'aspersoir, en cas qu'il n'y en eût pas chez
le malade, et le Rituel.
On ne sonnera point de clochette ni en al-
lant, ni en venant, à moins que l'on ne porte en
même temps le saint sacrement. Que s'il faut
aller loin , ou que les chemins et le temps
soient mauvais, le curé ou un autre prêtre
pourra monter à cheval en soutane seule-
ment, et portera l'huile des infirmes dans une
bourse pendue à son cou et attachée sur lui
avec la précaution requise, et lorsqu'il sera
arrivé à la maison du malade, il se revêtira
de son surplis el de son étole qu'il y aura
fait porter. Pendant le chemin il ne saluera
personne , se tiendra appliqué à Dieu et ré-
citera des psaumes ou autres prières pour le
malade.
En entrant dans la chambre du malade, il
dira :
j Pax huic domui; iî| Et omnibus habilan-
tibus in ea.
22. Puis, ayant mis les saintes huiles sur
la table qu'on aura préparée, il prendra le
crucifix et le fera baiser au malade, en lui
disant :
« Voilà l'image de Jésus crucifié ; adorez-
le souffrant pour votre amour; adorez-le du
plus profond de votre cœur, el niellez toute
votre confiance en sa bonté et en sa miséri-
corde infinie. »
Ayant remis le crucifix sur la labié, il
: rendra l'asDersoir et ietlera de l'eau bénite
sur le malade et sur les assistants, en forme
de croix, en disant :
Asperges me, Domine, hyssopo, et mùnda-
bor ; lavabis me. et super nivem dealbabor.
Ensuite le prêtre s'approchant du malade
lui demandera à voix basse s'il n'a rien sur
sa conscience qui lui fasse de la peine. S'il
témoigne vouloir se confesser, il fera retirer
les assistants, l'entendra et lui donnera l'ab-
solution s'il est en état de la recevoir. S'il
découvre que le malade ait vécu dans quel-
que inimitié publique, il l'obligera sur l'heure
de se réconcilier et de faire venir, s'il se peut,
les personnes avec lesquelles il a été brouillé ;
et s'il n'est plus possible de les appeler , il
l'obligera de déclarer tout haut le désir qu'il
aurait eu de les voir pour se réconcilier avec
elles , chargeant quelqu'un des assistants de
les assurer qu'il les aime, leur pardonne de
bon cœur , et qu'il les prie de vouloir lui
pardonner. Si l'inimitié est secrète, il pren-
dra les précautions les plus propres que sa
prudence lui suggérera, pour obliger ce ma-
ladeà se réconcilier le plus tôt qu'il le pourra,
et pour s'assurer de la sincérité de ses dis-
positions.
Lorsque le malade a perdu la parole , il
faut l'exhorter à demander intérieurement
pardon à Dieu de ses péchés; pour l'y aider,
on devrait prononcer tout haut et distincte-
ment un acte de contrition ; s'il donne quel-
que marque de regret d'avoir offensé Dieu ,
il faudra l'absoudre.
Lorsque le malade connaît et entend , le
prêtre s'étant couvert lui dira quelques pa-
roles de consolation, et en lui expliquant en
peu de mots la vertu et les effets du sacre-
ment qu'il va recevoir, il le portera à pren-
dre confiance en la bonté et la miséricorde
de Dieu, lui parlant à peu près en ces termes:
Exhortation.
Nous allons, monsieur (ou madame) mon
frère (ou ma sœur), vous administrer un sa-
crement que Jésus-Christ a institué pour le
soulagement spirituel et corporel des mala-
des. Pour le recevoir dignement, abandonnez
votre cœur à la douleur la plus amère, dont
vous serez capable, d'avoir offensé un Dieu
aussi aimable, dont la bonté va vous munir
d'un sacrement qui peut vous procurer de si
grands avantages dans l'état où la maladie
vous a réduit. Animez voire foi; que rien ne
1317 DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES
4348
23. Postea dicat versiculum.
Adjulorium nostrum in nomine Domini,
^ Qui fecit cœlum et lerram.
f Dominus vobiscum ; ^. Et cum spiritu
tuo.
Or émus (1).
Introeat, Domine Jesu Christe , domum
hanc sub nostrœ humilitatis ingressu, œterna
félicitas, divina prosperitas, serena lœlilia,
charitas frucluosa, sanilas sempiterna ; effu-
giat ex hoc loco accessus daîmonum, adsint
angeli pacis, domumque hanc deserat oinnis
maligna discordia. Magnifica, Domine, su-
per nos nomen sanclum tuum, et benedicf
noslrae conversationi; sanclifka noslrae hu-
militatis ingressum, qui sanctus et pius es >
elpermanes cum Paire et Spiritu sancto in
sœcula sœculorum. Amen.
Oremus et deprecemur Dominum nostrum
Jesam Christum, ut benedicendo benedicalf
hoc tabernaculum et omncs habitantes in eo,
et det eis angelum bonum cuslodem , et fa-
cial eos sibi servire ad considerandum tuira-
bilia de lege sua ; avertat ab eis omues con-
trarias poleslates; eripiat eos ab omni for-
midine et ab omni perturbalione, ac sanos
in hoc tabernaculo custodire dignetur. Qui
cum Pâtre et Spiritu sancto vivit et régnât
Deus in saecula sseculorum. Amen.
Oremus.
Exaudi nos, Domine sancte, Pater omnipo-
tens, aeterne Deus, et niittere digneris san-
cluin angelum tuum de cœlis, qui custodiat,
foveat, protegat, visilet atque defendat omnes
habitantes in hoc habitaculo. Per Christum
Dominum nostrum. Amen.
24. Quœ oraliones, si tempus non patiatur,
ex parte vcl in totum poterunt omitti. Tum
EXTRAIT DU RITUEL DE TOULON
soit capable de l'ébranler ou de la distraire ;
animez votre confiance en Dieu et aux mé-
rites de Jésus-Christ. Tout a besoin en vous
de soutien et de remède, l'âme et le corps.
Votre corps est tombé dans l'abattement par
la violence de la maladie; votre âme est de-
venue languissante par l'extrême -faiblesse
de votre corps; les douleurs vous accablent ;
le démon est attentif à vous tendre des piè-
ges pour vous surprendre. Un état si triste
et des besoins si pressants demandent un
prompt et puissant secours; vous le trouve-
rez dans l'extrêine-onctioii que vous allez
recevoir. Ce sacrement va vous purifier et
consacrer de nouveau. Les onctions saintes,
faites sur plusieurs endroits de votre corps,
effaceront vos iniquités et chasseront les en-
nemis de votre salut. Le signe de la croix
formé sur vous les vaincra et vous fera triom-
pher de leur malice. Vos jeux deviendront
purs, vos orcilleschastes, votre bouche sainte,
vos mains innocentes, vos mauvaises démar-
ches seront enfin rectifiées parla vertu de ce
sacrement, qui diminuera vos douleurs et
même vous rendra la santé, s'il est expédient
pour votre bien spirituel; qui Fortifiera votre
âme contre toute sorte de faiblesses; qui re-
lèvera votre courage; qui vous procurera
une bonne mort, le précieux don de la per-
sévérance et la grâce de supporter avec pa-
tience votre mal. Unissez-vous donc à Notre-
Seigneur Jésus souffrant sur Li croix; de-
mandez-lui l'esprit avec lequel il a souffert
et s'est soumis à la mort pour vos péchés ;
abandonnez-vous comme lui à la volonté de
Dieu, et faites-lui un sacrifiée de votre pro-
pre vie. Demandez pardon a Dieu , dans le
fond de votre cœur et par le motif de son
amour, de tous les péchés de votre vie passée,
principal enl de ceux que vous avez com-
mis par la vue, par les oreilles, par les na-
rines , par la langue, par le goût, parles
mains, par les pieds, à mesure que nous fe-
rons l'onction sainte sur chacune de ces par-
lies ; surtout prolestez à Dieu que vous l'ai—
(1) L'eïbor talion ci-jointe développe l'objet île louies
i es i riferes ; mi v demande i êloixneinenl 'lu démon et de
tuui ce qu'il rem faire, par l'imposition des mains du piê-
mez de tout votre cœur, pour reconnaître
l'amour qu'il vous témoigne jusqu'à la fin ,
et unissez-vous intérieurement à toutes les
prières que l'Eglise va faire pour vous.
Le prêtre, se tournant ensuite vers les as-
sistants, dira :
Et vous, mes frères, qui vous trouvez ici
présents, je vous conjure de faire en sorte
que votre présence soit utile à notre malade ;
pri^z pour lui avec l'Eglise; faites en sa fa-
veur ce que vous serez bien aise qu'on fasse
pour vous lorsque vous vous trouverez dans
la même silualion. Je vous prie de réciter
tout bas à cette intention quelques-uns des
sept psaumes pénilentiaux , ou les litanies
des saints , ou d'autres prières selon votre
dévotion, ou de vous unir à celles que l'E-
glise va faire pour lui.
23. L'exhortation étant finie, tous les as-
sistants se mettront à genoux pour prier.
Cependant le prêtre prendra le Rituel ; et,
étant debout, découvert, et tourné, partie
vers le lit du malade , et partie vers le cru-
cifix qui sera sur la table, il dira tout haut
les prières suivantes :
t Adjulorium nostrum, etc.
Oremus.
Introeat, Domine Jesu Christe, domum
hanc, etc.
Oremus el deprecemur Dominum, etc.
Oremus.
Exaudi nos, Domine sancle, Pater omnipo-
len», etc.
i\. Si le malade est pressé, on pourra
omettre ces oraisons en lout ou en partie.
Le malade dit ensuite le Confiteor en latin
ou en langue vulgaire, ou s'il ne peut le ré-
citer, le clerc le dira pour lui étant à genoux ;
puis le prêtre dira : Misereatur tut, etc. In-
dulgentiam, etc. Le prêtre lavera ensuite ses
mains, el elant toujours découvert, se tour-
nant vers le malade, il fera Irois signes de
croix vers lui, en disanl :
In nomine Patris f, et Filii fi et Spirilus f
sancli, etc.
lie ci l'invocation de tons le? saints; on demande l'assi-
stai)! e des anges 'le pain, el en particulier d'un ange gar-
dien de ce lieu.
1549
EXT
EXT
«50
de more facta confessione generali, Latino vel
vulgari sermone sacerdos dicat : Miserealur
tui, etc. Indulgentiam, absolutionem, etc.
Antequam parochus incipiut ungere infir-
mant, moneat estantes ut pro Mo orent, et ubi
commodum fuerit, pro loco, tempère et as-
tanlium numéro vel qualitate, récitent septem
psaimos pœnitentiales ami litaniis , vel alias
preces, dum ipse unctionis sacramentum ad-
ministrai, mox dicat :
In nomine Patris f, et Filii f , et Spiritus
sancli f exslinguatur in te omnis virlus dia-
boli per imposilionem nianuuiu noslrarum,
et per invocationem omnium sanctorum, an-
gclorum , archangelorum, patriarcharum,
prophetarum, apostolorum, marlyrum, con-
îessorum, virginum atque omnium simul
sanctorum. Amen.
Deinde inlincto poltice in oleo snneto in
modum crucis ungit infirmum in partibus hic
subscriptis.aplando proprio loco verba forma?
in hune modum.
Ad oculos.
Per islam sanctam unctionem f et suam
piissimam misericordiam indulgeat tibi Do-
niinus quiquid per visum deliquisli. Amen.
25. Minisler vèro, si est in sacris, vel ipse-
met sacerdos post quamlibet unctionem tergat
loca inuncln novo globulo bombacii vel rei
similis, eaquein vase mundo reponat, et ad ec-
clesiam postea déférât, comburat, cineresque
projiciat in sacrarium.
Ad aures.
Per istam sanctam unctionem f et suam
piissimam misericordiam indulgeat tibi Domi-
nas quidquid per auditum deliquisli. Amen.
Ad tiares.
Per istam sanctam unctionem f et suam
piissimam misericordiam indulgeat tibi Domi-
nus quidquid per odoralum deliquisli. Amen.
Ad os, compressis labiis.
Per istam sanctam unctionem f et suaiu
piissimam misericordiam indulgeat tibi Do-
minus quidquid per gustum et locutionem
deliquisli. Amen.
Ad manus
Per istam sanctam unctionem f et suam
piissimam misericordiam indulgeat tibi Do-
minus quidquid per tactum deliquisli. Amen.
Et adverte, quod sacerdotibus , ut dictum
est, manus non inunguntur interius, sed exte-
Ad pedes.
Per istam sanctam unctionem f et suam
piissimam misericordiam indulgeat tibi Do-
minus quidquid per gressum deliquisli,
Amèn.
Ad lumbos, sive renés.
Per istam sanctam unctionem f et suam
piissimam misericordiam indulgeat tibi Do-
minus quidquid per lumborumdelectalionem
deliquisli. Amen.
EXTRAIT DU RITUEL DE TOULON.
Après cette oraison, le prêtre, toujours dé-
couvert, s'approchera du malade, et tenant
le vaisseau des saintes huiles de la main
gauche, il trempera le pouce de la main droite
dans l'huile des infirmes, et il fera les onc-
tions en forme de croix aux parties marquées
ci -après, disant en même temps les paroles
qui y ont rapporl ; s'il ne peut pas mettre le
pouce dans le vaisseau des saintes huiles, il
prendra de la uiain gauche la petite spalule
qu'il trempera dans le vaisseau, il en frottera
le pouce de la main droite, faisant la même
chose à chaque onction. Mais avant chaque
onclion il sera à propos, si le temps le lui
permet et si le malade a sa connaissance, de
l'avertir encore de demander intérieurement
pardon des péchés qu'il a commis par le sens
sur lequel on va faire l'onction.
Pour éclairer le prélre pendant qu'il fera
les onctions, le clerc prendra un cierge qui
doit avoir été allumé auparavant (il serait
bon qu'il fût bénit), et un bassin ou autre
vaisseau dans lequel seront les sept pelo-
tons de coton ou d'éloupe, qui doivent servir
à essuyer les parties du corps qui auront été
ointes.
Il faudra prendre garde à ne découvrir le
malade qu'autant qu'il sera nécessaire pour
faire les onctions, et que tout se fasse avec
décence. Lorsque le prêtre oint deux parties
semblables, il doit toujours commencer par
le côté droit.
Le prêtre commencera les onctions par
l'œil droit, la paupière étant fermée, faisant
le signe de la croix dessus et prononçant la
moitié de la forme ; il oindra ensuite l'oeil
gauche, achevant de prononcer la forme, ce
qu'il doit toujours observer à lous les sens
qui ont un double organe.
Aux yeux, sur la paupière fermée : Per
istam sanctatn unctionem f , etc.
25. Si l'ecclésiastique qui assiste le prêtre
est dans les ordres sacrés, il doit essuyer les
endroits du corps qui ont été oints, à mesure
que le prêtre aura fait les onclions avec un
des petits pelotons de coton ou d'éloupe;
employant à chaque onction un nouveau pe-
loton, qu'il doit mettre ensuile dans un vase
bien net ou dans un cornet de papier blanc,
pour ne plus s'en servir et les porter à l'é-
glise, afin de les brûler et en jeter les cendres
dans la piscine. Mais, si celui qui assiste le
prêtre n'est pas dans les ordres sacrés, le
prêtre doit lui-même essuyer les onctions.
Aux oreilles. Celte onction doit se faire
sur la partie inférieure des oreilles, et il est
bon d'essuyer l'oreille droite avant que d'oin-
dre l'oreille gauche; afin que la sainte huile
ne tourbe ni aux cheveux du malade, ni au
drap du lit, ni au bonnet du malade en cas
qu'il faille lui en laisser un : Per istam san-
ctam unctionem f, etc.
Aux narines, sur les extrémités de chaque
narine, et non au bout du nez : Per istam
sanctam unctionem f, etc. .
A la bouche, les lèvres fermées, faisant
une seule onction : Per islam sanctam unctio-
nem f, elc.
Aux mains, par-dessus aux prêtres, et aux
15S1
niCTIOXNAlUE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
4352
26. Hœc autem unctio ad lumbos, ut dictum
est, omittitur semper in feminis, et etiam in
viris qui ob inpZrmitatem vix aul sine periculo
nioveri non possunt.
Quibus omnibus peractis, sacerdos dicil :
Kyrie eleison. Christe eleison. Kyrie elei-
son.
Pater noster, elc
Et ne nos inducas in tentationem. i<i Sed
libéra nos a malo.
} Salvum fac servum tuum. ^ Deus meus,
sperantera in te.
Jr Mitte ei, Domine, auxilium de sancto;
i\ Et de Sion tuere euni.
t Eslo ei, Domine, turris forlitudinis. ^ A
facie iuiuiici.
f Nihil proDcial inimicus in eo; $ Et filius
iniquitatis non apponat nocere ei.
f Domine, exaudi oralionem raeam; ^ Et
clamor meus ad te veniat.
t Dominus vobiscum; rj Et cum spiritu tuo.
Or émus.
Domine Deus, qui per apostoluni tuum Ja-
cobum locutus es : Inflrmatur quis in vobis *
inducat presbyteros Ecclesiœ, et orent supe)
eum, ungenies eum oleo in nomine Domini,
et oratio fidei salvabit infirmum, et alleviabil
cum Dominus. et si in peccalis sit, remilten-
tur ei; cura, quœsumus, Redemptor noster,
gratia sancti Spirilus languores istius infirmi,
ejusque sana vulnera el dimitte peccata, at-
que dolores cunclos mentis et corporis ab eo
expelle, plcnamque inleriuset exterius sani-
tatem misericorditer reddc, ut ope misericor-
diœ tuœ restitutus ad prislina reparetur of-
ficia. Qui cum Paire et Spiritu sanclo vivis
et régnas, Deus, in sœcula sœculorum. Amen
Oremus.
Respice , quœsumus , Domine , famulum
tuum N. , in infirmilate sui corporis falis-
cenlem , et animam refovc quam creasti, ut
castigationibus emendatus , se tua senliat
medicina sahalum. Per Christum Dominum
nostruni. Amen
Oremus
Domine sancte, Pater omnipotens œterne
Deus, qui benediclionis tuœ graliam œgris
infundendo corporibus, facturam luam mul-
liplici pietate custodis , ad invocalionem tui
nominis benignus assiste, ut famulum tuum
nb œgriludine liberatum el sanilate donalum
dexlera tua erigas, virlute confirmes, poles-
'.ate tuearis, alque Ecclesiœ tuœ sanclœ cum
omni desiderata prosperitate restituas. Per
Christum Dominum nostrum. Amen.
27. Ad extremum , pro personœ qualilale
EXTRAIT DU R1TCEL DE TOULON
autres pardedans: Per istam sanctamunctio-
nem f, etc.
Aux pieds, sur le dessus ou sous la plante,
selon la commoditédu malade: Per istam san-
ctam unclionem -j-, etc.
26. Aux reins. Cette onction ne se fait ja-
mais aux femmes, ni même aux hommes
lorsqu'ils ne peuvent être remués ou mis sur
leur séaut sans quelque danger, alors on
omet et l'onction et la forme : Per istam san-
ctam unclionem f, etc.
Les onctions étant achevées, le prêtre frot-
tera son pouce et ses doigts qui ont louché
l'huile des infirmes, avec de la mie de pain ;
puis il lavera ses mains au-dessus d'un plat,
les essuiera avec un linge blanc, et fera jeter
dans le feu l'eau dont il se sera lavé; il
pourra même y faire aussi jeter la mie de
pain et les pelotons d'éloupe ou de colon qui
auront servi à essuyer les onctions, à moins
qu'il ne veuille les emporter à l'église dans
le cornet de papier blanc, pour les faire brû-
ler au-dessus de la piscine.
Cela fait, étant debout près du lit du ma-
lade et tourné vers lui, il dira : Kyrie eleison.
Pater noster, etc.
Oremus.
Domine Deus, qui per apostoium tuum Ja-
cobum, etc.
Oremus.
Respice, quœsumus, Domine, famulum
tuum, etc.
Oremus.
Domine sancte, Pater omnipotens, œterne
Deus, elc.
27. Après ces oraisons, le prêtre s'étant
couvert, exhortera le malade en peu de mots
à conserver In grâce qu'il vient de recevoir,
à unir ses souffrances à celles de Jésus-
Christ mourant, à remettre de bon cœur et
avec confiance sa vie entre les mains de Dieu,
et à persévérer jusqu'au dernier soupir dans
la fidélité qui lui est due. Si le malade est eu
état de l'entendre, il lui parlera à peu près
en ces termes.
Exhortation.
Vous voilà muni (oit munie1 des secours
de l'Eglise, monsieur ( ou madame ), mon
frère {ou ma sœur). Occupez-vous des misé-
ricordes du Seigneur et ne pensez qu'à l'éter-
nité ; attendez maintenant en paix le succès
de voire maladie et regardez- vous comme
une personne qui ne tient plus au monde.
Elevez souvent votre cœur à Dieu; soyez
dans une entière résignation pour votre vie.
Quel intérêt peut avoir un serviteur de Dieu,
né pour le ciel, attendu dans le ciel, dont
toutes les richesses sont dans le ciel, de rosier
plus longtemps sur la terre? Si les idées de
la mort portent le trouble dans votre esprit
et dans votre cœur, remplissez-vous des sen-
timents d'un grand saint, qui n'appréhendait
point de mourir, parce qu'il avait un bon
maître. Si vous regardez Dieu comme votre
juge, envisagez-le aussi comme un père len-
dre et plein de miséricorde. Pourrez-vous
vous défendre de vous jeter entre ses bras
avec confiance? Il s'agit de persévérer; pour
obtenir cette persévérance, ménagez tous les
moments qui vous restent, partagez- les en-
tre les sentiments de haine du péché, d'amour
de Dieu, de. foi, d'espérance, de confiance et
de résignation. Adorez la conduite du Sei-
gneur sur vous et dans les sentimenls d'une
conformité parfaite à ses ordres; dites -lui
avec Jésus - Christ, dans son agonie mysté-
rieuse : Mon Père, //tir votre volonté soit faite
ri non pas la mienne. Peut-on refuser de souf-
i353
EXT
EXT
1354
sahitaria monita breviter prœbere poteril ,
quibus infirmus ad moriendum in Domino
confirmelur, et ad fugandas dœmonum tenta-
tiones roborelur.
Denique aquam benedictam et crucem , nisi
aliam habeat, coram eo relinquel, ut illam fré-
quenter aspiciat , et pro sua devotione oscu-
letur et amplectatur.
Admoneat eliam domesticos et ministros
infirmi ut si morbus ingravescat , vel infirmus
incipiat agonizare, stalim ipsum parochum
accersant, ut morientem adjuvet, ejusque ani-
mam Deo commendet ; sed si mors immineat
priusquam discedat, sacerdos animam Deo rite
commendabit.
Quœ autem pertinent ad visitalionem curam-
que infirmorum , et adjuvandos morienles, ad
commendationem animœ , et ad exsequias, in-
fia suis locis prœscribunlur.
DU SACREMENT DE L'EXTRÉME-ONCTION.
(Résumé d'un grand nombre de Rituels, par Beuvelet.)
§ I. De la nature et des effets de ce sacrement.
Qu'est-ce que le sacrement d' extrême-onc-
tion ?
C'est un sacrement que Jésus-Christ a ins-
titué pour les malades, afin de les délivrer
des restes de leurs péchés, les fortifier contre
le dernier assaut de l'ennemi et de la mort,
ou leur rendre la santé, si elle leur est néces-
saire pour leur salut.
Pourquoi l'appelle-t-on extrême-onction?
1° Parce qu'elle ne se donne qu'à l'exlré-
mité de la vie à ceux, comme disent les con-
ciles de Trente et de Florence , qui tam pe-
riculose decumbunt ut in exitu vitœ constituti
videantur. D'où vient qu'il est appelé le sa-
crement des mourants : sacramentum exeun-
tium? 2° Parce que c'est la dernière de toutes
les onctions que reçoit le chrétien en sa vie.
Combien y a-t-il de sacrements dans V Eglise
où on fait onction ?
II y en a quatre; mais il n'y en a que trois
qui soient communs à tous les chrétiens : le
baptême, la confirmation et celui ci, que nous
nommons à ce sujet du mot d'onction ( car
celle qui se fait au sacrement de l'ordre est
particulière pour les prêtres). La première
nous marque pour soldats de Jésus-Christ ,
qui est appelé Oint par excellence, pour
nous faire voir par là que dès notre baptême
nous commençons d'entrer en lice contre les
ennemis de notre salut ; la seconde nous
fournit des armes pour les combattre et les
surmonter, et la troisième est pour suppléer
à l'infirmité de la nature, laquelle, dans lo
dernier combat (qui pour cela est appelé
agonie, c'est-à-dire un choc et un conflit
extrême que nous avons à livrer contre le
démon, qui réserve toutes ses forces et toutes
ses ruses à la fin de la vie) , succomberait
infailliblement, si elle n'était soutenue et
assistée d'une grâce toute particulière,
comme celle qui se donne en ce sacrement.
Y a-t-il encore quelque autre raison pour
laquelle ce sacrement est appelé l'extrême-
onction ?
C'est que, dans l'usage présent de l'Eglise,
il ne se donne d'ordinaire qu'après les autres
sacrements reçus de la pénitence et de la
sainte communion ; d'où vient que parmi les
Grecs il est mis le dernier en ordre.
Pourquoi dites-vous que c'est l'usage à pré-
sent?
Parce qu'autrefois on pratiquait le con-
traire, comme nous voyons dans l'Histoire
de la vie de saint Ambroise , de saint Chry-
sostome, et dans celle de saint Malachie ,
écrite par saint Bernard , où il est marqué
que ces saints reçurent premièrement l'ex-
trême-onclion,et en dernier lieu le viatique,
Ut tanlo duce muniti possent securius hos-
tium cuneos penetrare , dit un historien ; et
dans un ancien Manuel de Rouen, de l'an
13Ï6, on ne donnait encore le viatique qu'a-
près l'extrême-onction.
Pourquoi l'Eglise a-t-elle changé cet ordre.
EXTRAIT DU RITUEL DE TOULON.
frir un instant pour mériter un bonheur qui
ne finira jamais? Pour être glorifié avec Jé-
sus-Christ, il faut souffrir avec Jésus-Christ.
Le voilà, ce divin modèle de toute justice (en
lui faisant regarder le crucifix) ; sa croix est
l'espérance de tout le monde, et la vôtre en
particulier; elle est le gage précieux de la
charité de ce divin Sauveur pour nous. Qu'il
est consolant pour un chrétien de dire avec
saint Paul : Je vis dans la foi du Fils de Dieu
qui m'a aimé, et qui s'est livré à la mort pour
moi? Baisez avec respect l'image des souf-
frances qu'il a endurées pour votre amour;
consentez de bon cœur à les honorer par les
vôtres ; regardez ces plaies sacrées comme
l'asile de votre faiblesse : en vous y réfugiant,
vous ne devez plus craindre les violences du
démon) Jelez-vous avec amour entre les bras
de votre Rédempteur; il vous les tend pour
vous consoler, pour vous protéger et pour
vous recevoir à la fin de votre vie dans le
DlCTIONNAlRB PIS RlTBS SACRÉS I.
séjour de sa gloire, si vous mourez dans sa
charité.
Après cela le prêtre fera baiser la croix au
malade, retournera à l'église dans le même
ordre qu'il sera venu, laissant de l'eau bé-
nite au malade avec une crois, s'il n'y en
avait pas auparavant. H fera mettre la croix
devant le malade dans un endroit de la
chambre où il puisse la voir commodément, J
afin qu'il la voie souvent, qu'il la baise et $
l'embrasse selon sa dévotion. 11 avertira
aussi les parents et les domestiques du ma-
lade de prier de temps en temps pour lui ,
de lui dire quelques paroles d'édification et
de piété, de lui présenter de temps en temps
la croix à baiser, et de l'appeler prompte-
ment à quelque heure que ce soit, de nuit ou
de jour, si le malade entre en agonie, afin
qu'il puisse lui procurer les secours qui dé-
pendent de son ministère, et l'aider à bien
mourir.
43
1355
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
4356
tt donne-t-elle maintenant le viatique avant
V extrême-onction ?
La raison qu'en apporte le cardinal Bel-
larmin (Lib. II de Arte bene moriendi , cap.
7) a été de peur que si l'on diffère le plus
que l'on peut à donner ce sacrement , pour
ne point effrayer le malade, il ne vienne
pendant ce délai à perdre la raison , ou ne
tombe dans quelque autre inconvénient qui
l'empêcherait de pouvoir communier. Car il
vaut mieux, ajoule-t-il, ne point garder
cette subordination dans les sacrements, que
d'en priver les Gdèles en quelque façon que
ce soit, vu principalement que Noire-Sei-
gneur en a laissé la subordination à son
Eglise.
Ce sacrement est-il de grande nécessité?
Il est aisé de le juger par la On de son
institution, par les excellents effets qu'il pro-
duit, par la recommandation qu'en font
les saints Pères, par le châtiment de ceux
qui l'ont négligé.
Pour quelle fin Noire-Seigneur a-t-il insti-
tué ce sacrement ?
Il l'a institué, dit le concile de Trente , ut
illo lamquam firmissimo prœsidio , finem vitœ
adversus omnia hostitim nostrorum lela mu-
niret ; nam etsi adversarius nosler occasio-
nés per omucm vitam quœrat et caplet , ut
devorare animas nostras quoquo modo possit,
nulhim tempus est quo vehemenlius ille omnes
ver sut iœ suœ nervos intendnt ad perdendos
nos penitus , et a fiducia etiam si possit di-
rinœ niisericordiœ deturbandos , quam cum
impendere nobis exitumvitœ perspicit (Sess.
Ï4, cap. 2). Voilà pourquoi le même concile,
dans le chap. 3, conclut : Nec vero tanli sa-
cramenti contemptus absque ingenli scelere et
ipsius sancti Spirilus injuria esse posset.
Quels sont les effets du sacrement d'extrê-
me-onclion?
Saint Jacques, qui dans son Epîlre nous en
a fait la recommandation et tout ensemble
la promulgation , comme dit le concile de
Trente , nous les exprime en peu de mots ,
quand il dit : Oratio fidei salvabit infirmum ,
et alleviabil eum Dominus , et si in peccalis
$it, dimittentur ci. Paroles qui nous appren-
nent que ce sacrement a deux effets princi-
paux , un qui regarde le corps, et l'autre qui
regarde l'àme.
Quels sont les effets à l'égard du corps?
C'est de rendre la santé au malade , s'il
est expédient pour son salut ; ainsi voyons-
nous en saint Marc que tous ceux qui rece-
vaient l'onction des apôtres , laquelle était
pour le moins (comme dit le canon ) une in-
sinuation de ce même sacrement, si ce n'en
était l'institution ( comme d'autres soutien-
nent ) , étaient tous guéris : Ungebant oleo
multos infirmas, et sanabantur.
Quels sont les effets qu'il produit quant à
l'âme ?
Il y en a deux : le premier que saint Jac-
ques exprime par ces paroles ■■ Alleviabil
eum Dominus.
Qu'entendez- vous par cet allégement?
C'est un certain courage cl une force d'es-
prit qui nous est donnée par ce sacrement ,
pour surmonter toutes les difficultés qui se
présentent à l'article de la mort, comme sont
certaines langueurs, anxiétés, consternation,
abatlementd'espri(,etloutcequi a coutume de
tourmenter, d'affliger un homme à l'heure de la
mort.de le mettre en tel état, qu'il ne peut pres-
quepenseràDieu ni aux affaires de son salut,
état dans lequel il se laisse aller aux déGances,
aux querelles, aux soupçons, aux impatien-
ces et autres affections semblables.
Quel est le second effet que produit le sacre-
ment d'extrême -onction à l'égard de l'âme ?
C'est la rémission des péchés, comme saint
Jacques nous "l'enseigne: El si in peccalis
sit, remiltenlur ei.
Quels sont les péchés qui se remettent par
l'extrême- onction ?
Ce ne sont pas, à proprement parler, les
péchés qui se remettent , disent les théolo-
giens ( car tout péché est ou originel ou ac-
tuel ; le péché originel s'efface par le baptê-
me, le péché actuel par la pénitence); mais
seulement ce qu'ils appellent les restes du
péché.
Quels sont ces restes de péché ?
Les théologiens en distinguent encore de
deux sortes : d'abord par ces restes ils en-
tendent tous les péchés mortels ou véniels ,
non pardonnes, qui restent dans l'âme après
les autres sacrements reçus. Ce qui se peut
faire encore en deux façons : 1° si une per-
sonne, après être confessée et communiée
tombe dans un péché mortel et qu'elle ne sa-
che point y être tombée: car, ne le connais-
sant pas , elle ne se mettra point en peine de
s'en confesser; 2" si une personne reçoit avec
indisposition et en mauvais état le sacrement
de pénitence ou de communion , et que ce
manquement lui soit inconnu , pour lors le
sacrement d'cxtrêine-onclion supplée et fait
le même effet que si , ce manquement lui
étant connu , il venait à en faire pénitence ,
pourvu qu'il n'y mette point d'empêchement
et qu'il en ait du moins attrition.
Comment pourriez-vous prouver cela ?
1° Par les paroles de l'Apôtre, qui ne peu-
vent point s'expliquer autrement; 2° par le
concile de Florence , quand il dit que l'effet
de ce sacrement est la guérison de l'âme
[animœ sanatio), et par le concile de Trente :
Siquœ delicla sint adhuc e.xpianda,abstergil;
3° par les paroles delà forme sacramentelle:
Quidquid deliquisti vel peccasti per tactum ,
visum, etc.
Mais cela n'est-il pas commun à tous les sa-
crements d'ôlcr les péchés mortels cachés et in-
connus , quand on n'y met point d'empêche-
ment?
Oui , comme saint Thomas le prouve de la
confirmation et de l'eucharistie; mais il y a
celte différence, que ceux-ci ne remettent les
péchés que par accident, en tant que la grâce
ne peut subsister avec le péché; au lieu que
l'extrême-onclion les remet par son propre
et particulier effet, ayant à ce dessein été ins-
tituée par Notrc-Seigneur Jésus-Christ; per
«c.disent les théologiens, et proprie hoc facit.
Quentendez-vow encore par ces restes dt
péché ?
1357 EXT
On entend une certaine faiblesse el lan-
gueur de l'âme qui n'a pas eu assez de soin
pour se guérir entièrement par la pénitence,
et se rétablir parfaitement en la grâce de
Dieu. Voilà pourquoi elle est appelée par les
Pères et le concile de Trente : Pœnitentiœ
consummativum,et chez d'autres: l'œnitentia
infirmorum; parce que le malade ne pouvant
plus faire d'oeuvres de pénitence en cet élat.
tout ce qui lui reste est d'avoir recours à la
miséricorde de Dieu.
N'y a-til pas encore d'autre explication de
ces restes de péché ?
Oui, quelques-uns les entendent encore des
peines qui sont dues aux péchés , lesquelles
sont loui à fait ôlées.ou du moins beaucoup
diminuées par ce sacrement.
Ne pourrait-on pas entendre par ces restes
de péchés la pente , l'habitude et l'inclination
que nous laisse le péché pour nous porter au
mat?
Non , 1° parce que les paroles de l'Apôtre
ni celles de la forme ne peuvent pas s'appli-
quer en ce sens : car personne n'appellera en
rigueur péché la facilité que nous avons au
péché; 2° parce qu'on ne voit pas moins d'in-
clination au mal après ce sacrement reçu
qu'auparavant; la raison est toute manifeste,
d'autant qu'une habitude contractée par plu-
sieurs acies ne peut être ôtéeque parla réi-
tération des actes de la vertu contraire.
§ II. De la matière du sacrement de l'extrême-onction.
Quelle est la matière de ce sacrement ?
C'est l'huile d'olive bénite parl'évêque,
comme saint Jacques nous l'apprend : [In-
génies cum oleo in nomine Domini.
Pourquoi se sert-on d'huileT
Parce que l'huile a trois qualités qui mar-
quent très-bien les effets de ce sacrement :
car comme l'huile est un lénitif qui pénètre
bien avant dans la plaie, qui se répand aisé-
ment , qui apaise les douleurs et fortiCe la
partie infirme, ainsi l'onction du Saint-Es-
Srit qui est dans ce sacrement va se répan-
anl dans l'âme du malade, lui rend les pei-
nes plus lolérables , nourrit son espérance ,
et augmente sa force contre les assauts de la
mort el du démon. Et cela est si constant
dans l'Ecriture, que nous voyons que la gué-
rison spirituelle est signifiée par l'huile,
comme en Isaïe : Plaga Hiwens non est cu-
rata medicamine , neque fota oleo. Et le Sa-
maritain de l'Evangile : Alligavit vulnera
infundens oleum et vinum . Computrescetju-
gum a facie olei. Et eu saint Marc : Aposloli
oleo ungebant.
Pourquoi l'huile d'olive?
Parce que c'est la liqueur que l'on appelle
proprement huile , les autres n'étant ainsi
appelées que par le rapport et l'espèce de
ressemblance qu'elles ont avec elle, dit saint
Thomas.
Faut-il que celte huile soit bénite par l'é-
véque ?
Oui , autrement , selon presque tous les
docteurs , il u'y aurait point de sacrement.
C'est ainsi que Bèdc interprète ce» paroles :
EXT
t3aa
Oleo in nomine Domini , c'est-à-dire , con/^e-
crato in nomine Domini.
Pour quelles raisons faut-il que l'huile soit
bénite?
Saint Thomas en rapporte trois :
La première, parce qu'entre les sacrements
que Nolre-Seigocur a institués, les uns ont
élé sanctifiés en sa personne , par l'usage
qu'il en a fait, comme le baptême el l'eucha-
ristie, au lieu qu'il n'a fait que déterminer la
matière el la forme des autres. Les premiers ,
dit saint Thomas, n'ont pas besoin d'autre
sanctification que celle que leur a donnée le
Fils de Dieu ; mais il faut que la matière des
autres soit consacrée el bénite.
La seconde , à cause de la plénitude de la
grâce qui est conférée dans ce sacrement,
non-seulement pour rendre la santé au ma-
lade, mais pour effacer la coulpc elles restes
du péché , plénitude qui ne peut être mieux
signifiée que par l'huile bénite.
La troisième , parce que la guérison cor-
porelle, qui est un effet de ce sacrement , ne
peut élre causée par la vertu ni la propriété
nalurelle de l'huile, et parlant il faut que
celte force et celle efficace lui viennent de la
sanctification qui en est faite.
Si par erreur un prêtre s'était servi pour
l'extrême-onction de l'huile des catéchumènes
ou du saint chrême?
Quelques docteurs estiment que le sacre-
ment serait bon ; mais saint Charles , dans
son Manuel, veut qu'on recommence toul de
nouveau, enseservantde l'huile desinfirmes.
Que faut-il faire pour empêcher de se mé-
prendre en la diversité des saintes huiles , et
éviter celte confusion et cet inconvénient?
11 faut distinguer chaque vaisseau avec
une inscription particulière, mettant: Oleum
calechumen. à l'un ; 5. chrisma à l'autre , et
Oleum infirm. au troisième;ou tout au moins
y mettre des lettres majuscules, qui les fassent
reconnaître , savoir : 1 pour les infirmes , S
pour le saint chrême, C pour l'huile des
catéchumènes.
Mais s'il n'y a point assez d'huile pour
faire les onctions ?
On peut y en ajouter un peu d'autre qui ne
sera pas bénite , mais en moindre quantité
que celle qui sera bénite , ou même si elles
sont tout à fait usées ou répandues , on peut
en demander au lieu le plus commode ou à
l'évéché le plus proche.
Faut-il qu'elle soit bénite de la même année?
Oui, à moins que la distribution ne fût pas
encore faite des nouvelles, et qu'il y eût né-
cessité de donner ce sacrement; car pour lors
on peut se servir des vieilles.
Un prêtre qui trouverait un malade aban-
donné dans une paroisse dénuée de pasteur ,
n'ayant ni surplis , ni étale , ni Manuel , ni
livre , pas même un ministre pour lui répon-
dre, que doit-il faire s'il vient à trouver dans
l'église, ces vaisseaux des saintes huiles?
S'il peut connaître que le malade est ca-
tholique, et qu'il sachela forme du sacrement,
il ne doit pas laisser de le lui administrer.
En quel lieu doivent être conservés les vais'
seaux des saintes huiles ?
135!)
DICTIONNAIRE DES CÉRÉMONIES ET DES RITES SACRES.
y
K60
Pans une armoire bien propre à côlé de
l'autel, ou en quelque aulre lieu décent et
honnête qui ferme à clef, laquelle doit être
gardée soigneusement par le curé. Il se
trouve néanmoins des Manuels qui permet-
tent par nécessité de mettre les vaisseaux
des huiles pour les infirmes dans le taberna-
cle avec le saint ciboire.
§ III. De la forme du sacrement de l'exlrème-onction.
Quelle est la forme du sacrement de l'extrê-
me-onction ?
Ce sont les paroles qui se disent à chaque
onction : Per istam sacri olei unelionem et
suam piissimam misericordiam indulgeat tibi
Deus quidquid peccasli ( vel deliquisli ) per
visum, auailum, etc., ou per istam sanctam
unctionem.
Pourquoi la forme de et sacrement n'est-tlle
point absolue comme les autres, mais par for-
me de prière ?
1° Parce que saint Jacques l'institue par ces
paroles : Orent super eum, et oratio fidei sal-
vabit infirmum.
2° Parce que la rémission qui se fait des
péchés dans ce sacrement s'obtient plutôt par
titre de miséricorde que de justice, étant
donné pour supplément de pénitence à ceux
qui, pour l'infirmité de leur corps ou le peu
de temps qu'ils ont encore à vivre, n'en peu-
vent plus faire les aetes; d'où vient qu'il est
appelé, comme nous l'avons déjà remarqué,
la pénitence des infirmes.
3° Parce que c'est la pratique universelle
de l'Eglise à présent, encore qu'en certains
lieux particuliers on se soit servi depuis saint
Grégoire ( que l'on dit être le premier qui a
prescrit cette forme déprécatoire ) d'une au-
tre forme indicative, comme il se voit in co •
dicibus Ratoldi , Tiliano , et monasterii S.
Remigii ; et encore d'un ancien Manuel de
Soissons et d'un autre livre des sacrements
de la bibliothèque du Vatican, où l'on trouve
cette forme : lnungo te oleo sancto, sicut un~
xit Samuel David in regem et propheiam. Ope-
rare, crealura olei, in nomine Dei Patris om-
nipotentis ut non lateat hic spirilus immun-
dus, neque in membris tuis, neque in medullis,
neque in ulla compagine membrorum , sed in
te habilet virtus Allissimi et Spiritus sancti.
Per Chtistum, etc.
La forme ainsi prononcée à l'indicatif se~
rait-elle bonne?
Du temps que l'Eglise l'ordonnait, il n'en
faut pas douter, et saint Ambroise l'avait
ainsi prescrit de son temps, au rapport de
saint Bonaventure ( In l, dist. 1, q. & ) : Un-
go te oleo sanctificato in nomine Patris, et
Filii, et Spiritus sancti, ut more militis uncli
prœparalus ad cerlamen aerias possis superare
potestates. Mais à présent même la faculté de
théologie de Paris semble ne l'improuver pas
tout à fait; car, dans certaines thèses soute-
nues par M. do Maschaul, prieur de Saint-
Pierre d'Abbeville, le 13 février 1625, dédiées
à M. le cardinal de Richelieu, il y avait:
Eliamunicaunctione in necessitute, verbis-
que indicalionis perfici posse videtur. Et dans
une autre soutenue par M. Jacques Helyes,
il y avait, Extremœ unctionis sacramentum
materiam habet sacram unctionem ; formant
vero vel indicativam vel deprecativam. Et
même à présent dans le Rituel de Metz, im-
primé en l'an 1605, celle forme est encore en
usage. Ungo oculos tuos, ( fol. 201 ) , et sic
de cœleris formis. Celui-là pourtant pécherait
grièvement qui voudrait en user à cause
de la définition du concile et de la pratique
contraire.
En quoi la forme déprécatoire peut-elle être
trouvée meilleure que l'indicative ?
En ce qu'elle comprend la cause princi-
pale, qui est Dieu, la cause instrumentale ,
qui est l'onction, et l'effet du sacremenl, qui
est la rémission des péchés. Les maladies du
corps prennent souvent leur source des dés-
ordres de l'âme : ainsi Noire-Seigneur vou-
lant guérir le paralytique, pour faire voir
que sa maladie était causée par ses péchés ,
lui dit : Remittunlur tibi peccata tua (Marc
IX ), et à un autre qu'il avait guéri à la pis-
cine : Ecce sanus factus es , jam noli pec-
care , ne deterius tibi aliquid contingat
[Joan. V).
Toutes ces paroles qui viennent d'être rap-
portées sont-elles essentielles au sacrement ?
Non, et il suffirait, disent les docteurs, de
dire : Per istam unctionem indulgeat tibi
Deus quidquid peccasti, etc. Néanmoins on
ne peut omettre aucune parole prescrite sans
péché grief.
Quelles parties du corps faut-il oindre à
l'extrême- onction ?
Il y en a sept: les yeux, les oreilles, les
narines , les lèvres, la poitrine, les mains
et les pieds ; d'autres y ajoutent les reins.
Chez les Grecs on l'ail les onctions au front,
au menton cl aux deux joues, pour faire
comme une espèce de croix, puis à l'esto-
mac, puis aux mains, dedans et dehors et
enfin aux pieds. Dans le Manuel deMelz, on
les fait à la tête, à la joue droite, in dex-
tero lempore ; en disant, lnungo caput tuum
oleo sanctificato f In nomine Patris, et Filii,
et Spiritus sancti, ut more militis uncti prœ-
paratus ad luctam possis aereas superare ca—
tervas. Amen. Puis on continue aux yeux,
aux oreilles, au nez, à la bouche, au milieu
des épaules, à la poitrine, aux mains et aux
pieds. Dans celui de Besançon on la fait aussi
sur les épaules et à la gorge, et dans celui
de Lausanne sur le front et à la gorge. Dans
le Manuel de Chartres 1651, il n'est fait au-
cune mention ni de la poitrine ni des reins.
Du temps de saint Thomas on ne faisait pas
d'onclion sur la poitrine, comme il paraît en
son Supplément (q. 12, a. (>). Saint Charles
n'en fait aucune menlion dans son Manuel.
Même celle des pieds du temps de saint Tho-
mas, les uns la faisaient, les autres l'omet-
taient, aussi bien que celle des reins.
Est- il nécessaire de garder toujours cet
ordre ?
Il faut s'y assujettir. Le sacrement toute-
fois ne laisserait pas d'êlre valide, quand on
aurait fait une onction avant l'autre.
Est-il nécessaire de faire les onctions en
toutes ces parties?
1361
EXT
Tous demeurent d'accord que l'onction de
la poitrine et des pieds n'est pas absolument
nécessaire; mais sur la question de savoir
s'il faut au moins de nécessité faire l'onc-
tion aux cinq sens, les docteurs sont par-
tagés ; néanmoins le plus sûr est de les faire
toutes cinq, comme le disent saint Thomas ,
saint Bonaventure et d'autres.
Est-il nécessaire de faire double onction aux
sens qui sont doubles?
Le Rituel le prescrit expressément; néan-
moins le sacrement ne laisserait point d'être
valide quand on ne le ferait qu'à un, par
exemple, à un œil, etc. Elles Rituels deReims,
de Metz, de Besançon, de Liège et de Trêves,
marquent que pour les narines il ne faut
qu'une onction sur le bout du nez. In extre-
mitate nasi semel tantum.
Mais si le malade manque de quelque partie
qu'it faille oindre î
Il faut faire l'onction sur la partie la
filus proche, parce qu'il a pu pécher par
es puissances internes qui correspondent à
ses membres extérieurs. L'aveugle, v. g.,
pourrait avoir désiré quelque regard dés-
honnéte, le muet, quelque mauvaise parole,
et ainsi des autres.
Une seule qui comprendrait tous les sens ne
serait-elle pas suffisante en cas de nécessité ?
Les docteurs opinent très- probablement
pour l'affirmative ( Rit. de Mais. ). Ainsi un
prêtre pourrait en ce cas faire l'onction sur
un œil, une oreille, une narine, une lèvre,
et autre partie du corps, pour le tact qui est
répandu par tout le corps, par exemple la
joue, et cela promptemenl sans faire, aucun
signe de croix, en disant seulement une fois :
Per islam unctionem indulgeat tibi Deusquid'
quid peccasli per visum, audilum, odoratum,
gustum et laclum. Bien plus, Suarez rapporte
( In III S. Th. disp. 41, sect. 3, de Sacrum.
extrem. unct., num. 8), que dans le Manuel
de Malino, de l'avis de la faculté de Louvain,
on lit ces paroles : lu morbis contagiosis et
peste grassante, ut periculum vitetur, sufficit
inungi sensus organum magis ad unctionem
expositum, aut detectum, dicendo : Per is-
tam sanctam unctionem, et suam piissimatn
misericordiam indulgeat tibi Dominus quid-
quid peccasli per visum, audilum, rlc.;e( tune
precesquœprœmillendœfu'eranl.poteruntinec-
ctesia coram venerabili sacramento dévote legi.
Cui sententiœ subscripsit archiepiscopusMech'
liniensis, decanus universitatis et professores
Lovanienses, anno 1588, mense Decembri, et
ferunl in more esse introduction in regione
Selgica. Ce qui est tout conforme au Manuel
d'Arras, qui dit : Tanta potest esse nécessitas
ut omnes simul uneliones, aut etiam una pro
omnibus, in parte magis obvia ( scil. tempore
pestis, vel morlis omnino imminentis ) fieri
possil sub unica verborum forma. Et encore
au Manuel de fieauvais, de Cologne et d'In-
golstadt. Et Sérarius prouve que de quelque
façon que se fasse l'onction, le sacrement
est valide : Quia, dit-il, quœdam formœ, ut
Ambrosiana, Yeneta, et nonnullœ alite, ista-
rum partium non meminerunt.
EXT 1302
Si le malade Vendit à expirer pendant qu'on
lui donne les onctions ?
Il faudrait en demeurer où l'on en est,
pourvu qu'on fût certain de la mort: car s'il
y a doute qu'il soit encore vivant, il faut les
donner avec celle condition, ou taclle, ou
expresse, si vivis.
Mais si le prêtre vient lui-même à mourir,
ou tombe en tel cas qu'il ne puisse achever les
onctions commencées ?
Saint Charles dit qu'un autre doit suppléer,
sans oindre de nouveau les parties qui au-
raient été ointes, parce que ce sacrement
est composé de plusieurs formes et matières
partielles.
Mais si, après V extrême-onction ainsi hâ-<
tivement donnée et sans autre cérémonie que
l'application de la matière et de la forme, le
malade revenait en meilleur état ?
Il faudrait dire les prières qui auraient été
omises.
Peut-on administrer en même temps le via*
tique et l'extréme-onclion ?
Oui, et quand un malade est pressé, il
fait bon de porter l'un et l'autre ensemble.
Pour le faire plus commodément, il faudrait
avoir une bourse de soie violette, avec des
cordons assez grands pour la mettre au cou
du prêire, et dans laquelle en ce cas on met-
trait le vaisseau des onctions.
Qui est-ce qui peut et qui doit administrer
ce sacrement ?
Ce sont les prêtres seulement, à l'exclusion
de tout autre, comme saint Jacques le dé-
clare, inducat presbyleros, lesquels doivent
être le propre curé du malade, o.i un autre
de sa pari ; et un régulier qui l'entrepren-
drait de sa propre auiorité encourrait l'ex-
communication, selon Clément ( Cap. Reli-
giosi), à moins qu'il n'en fût excusé par
ignorance ou autre cause légitime.
Est-il nécessaire qu'il y ait plusieurs pré-
Ires assistants au sacrement d'extréme-onction?
S'il se pouvait, il serait mieux de suivre
celte pratique : car ce sacrement a cela de
particulier que, bien qu'il produise In grâce
ex opère operato, comme les autres, les priè-
res de plusieurs personnes y servent pour-
tant beaucoup, surtout celles des ecclésiasti-
ques. Et quand il y en a plusieurs, il faut
toujours que ce soil le même qui fasse les
onctions et prononce la forme.
Quel est le devoir d'un curé à l'égard de ce
sacrement ?
1° Il doit avoir soin d'exciter ses parois-
siens (surtout quand il les voit en cette
extrémité) à recevoir ce sacrement, n'épar-
gnant rien de ce qui est en son pouvoir pour
le leur administrer, se souvenant de saint
Malachie, qui, s'attribuant la faute de ce
qu'une femme était morte sans ce sacrement,
passa toute la nuit en pleurs avec son clergé,
et mérita que le matin Dieu la remit en vie ;
celte femme, ayant reçu ensuite l'extréme-
onclion, revint en parfaite santé. Le curé ne
doit donc jamais s'absenter quand il y a
quelqu'un dangereusement malade en sa
paroisse ; il doit le visiter souvent, et l'aver-
tir, quand il lui administre le saint viatique,
1303
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1364
de dermTritfer de '^onne heare l'extrêrae-onc-
llcn, enjofgnnnî aussi â ceu^ qui sont au-
près du nirilciflo de n'altsrtdre pas qu'il soit
A l'agonie pour U lui faire recevoir.
2* Leur faire voir dans les occasions ,
comme dans les prônes, les catéchismes et
particulièrement dans l'administration de ce
sacrement, les fruits et les avantages qu'il
procure à ceux qui le reçoivent avec les
dispositions nécessaires et la liberté entière
de l'esprit, et qui n'attendent pas qu'on le
leur porte, lorsqu'ils sont déjà à demi morts,
mais qui le demandent d'eux-mêmes : Ex-
trema unctio deferatur laboranti et petenti ,
eumque pastor in propria persona sœpius
invisat, et pie visitet eum ad futuram gloriam
animando, et débite prœparando. Concil.
Remens. cm. 15, an. 630.
Un curé peut-il grièvement pécher , en
n'administrant point par soi-même ni par
autrui ce sacrement à son paroissien ?
Oui, s'il le fait sans cause raisonnable, ou
s'il diffère, avec danger probable d'en priver
le malade. Voilà pourquoi les Manuels de
Reims, de Cologne, de Trêves et de Liège
marquent expressément qu'ils commettent
en cela un péché mortel. Pastores qui in
hujus sacramenli administratione sunt négli-
gentes, letlialem culpam, et d'autres disent
mortale peccatum non effugiunt.
§ IV. Des dispositions nécessaires pour recevoir le
sacrement d'extrême-onction.
Quelles dispositions se doivent rencontrer
en celui à qui doit être administré ce sacre-
ment ?
Il y en a d'éloignées et de prochaines.
Quelles sont les dispositions éloignées ?
1° Il faut être baptisé ( in vobis ) dit saint
Jacques, l.Christianus. 2* Il faut être malade;
car ceux qui sont en santé peuvent faire
pénitence, ce que ne peuvent faire ceux qui
sont malades, auxquels par une miséricorde
spéciale on applique l'extrême-onction : In-
firmatur quis in vobisîeic., et que la maladie
soit dangereuse, comme les conciles le dé-
clarent, c'est-à-dire qu'il y ait péril de morl.
3° Il faut êlre adulte, c'est-à-dire avoir at-
teint l'âge de raison. Et autrefois en toute
l'Eglise on ne le donnait pas avant dis-huit
ans, et encore à présent dans les diocèses de
Cologne et de Valence en Espagne, on ne
l'administre qu'à ceux qui sont en âge de
pouvoir communier. 4° Il faut être exempt
d'excommunication , et si on était lié, s'eu
faire absoudre auparavant.
Quelles sont les dispositions prochaines
pour recevoir le sacrement d' extrême-onction T
Les unes sont extérieures, les autres inté-
rieures.
Quelles sont les extérieures ?
La première est que les parties du corps
<lu malade qui doivent être ointes soient
lavées auparavant ; ce qu'on peut commodé-
ment faire en mouillant le coin d'une ser-
viette, le chauffant un peu pour en frotter
les parties, et les essuyant après ; ou bien
en faisant tiédir pour cela de l'eau dans un
vase. La seconde est d'avoir soin de faire
couper le poil (s'il y en a) qui pourrait em-
pêcher que l'onction ne touche les lèvres.
Quelles sont les intérieures î
1° N'avoir aucun péché mortel sur la con-
science ; voilà pourquoi les Rituels ordon-
nent de ne le donner ordinairement qu'après
le sacrement de pénitence, autant que Taire
se peut. 2° Avoir une grande foi en ce sacre-
ment, et une confiance pareille à celle qu'a-
vaient ceux qui se présentaient à Noire-
Seigneur ou à ses apôtres pour être guéris
de leurs infirmités. 3* C'est de joindre son
intention et ses prières à celles que fait
l'Eglise en l'administration de ce sacrement
pour se les rendre plus efficaces, considérant
Notre-Seigneur en la personne du prêtre,
comme ce bon Samaritain, qui fait les on-
ctions sur notre corps en nous communi-
quant de celte plénitude dont il a été oint
dès son incarnation.
Mats si la maladie ne permet pas au malade
de se confesser, ni de communier, ni même de
demander l'extrême-onction , que doit faire en
Cela le curé ?
S'il y a quelque conjecture probable soit
pour la bonne vie qu'il a menée, soit pour
quelque autre raison qui puisse faire croire
que s'il pouvait il les demanderait, il faut la
lui administrer : Multo enim satius est no-
lentî dare , quàm volenti negare, ubi velit an
nolit, si non apparet, et tamen credibilius sit
eum, si possit, telle se potius fuisse diclurum.
S. Aug. lib. de Adult. Conjitg. c. ult.
Qui sont donc ceux en particulier à qui on
doit donner ce sacrement ?
1° Lis vieillards qui sont en danger tous
les jours de mourir, sans autre infirmité que
la caducité de leur âge. 2" Les enfants qui
ont atteint l'âge de discrétion, qui peut êlre
à sept, huit ou neuf ans, encore même qu'ils
n'eussent jamais communié, étant capables
à cet âge de commettre quelque péché. C'est
la pratique de Paris, Rouen, Be;iuvais, Char-
tres, Meaux, le Mans, Malines, et autres,
avec cette condition pourtant , ajoute ce
dernier, ut si eis mori contingal, non sint
eorum parentes cogendi ad exsequias more
adullorum. 3" Les insensés et les frénétiques,
pourvu qu'ils n'aient pas toujours éiéen cet
état et qu'il n'y eût péril de quelque irrévé-
rence.
Saint Charles ajoute à ce nombre ceux qui
sont malades de la peste, encore qu'ils ne
semblent pas êlre menacés si prochainement
de la mort, et ceux qui sont blessés mortel-
lement.
A qui doit-on le refuser ?
1" Aux infidèles, aux excommuniés, aux
interdils, aux insensés et frénétiques perpé-
tuels, aux enfants qui n'ont point atteint
l'Age de raison, aux impénitents et à ceux
qui meurent dans un péché mortel manifeste.
2° A ceux qui se vont battre dans un com-
bat, qui s'exposent sur mer, qui sont con-
damnés au supplice ou à la prison perpé-
tuelle, si ce n'est quand ils sont près de
mourir. El saint Charles y ajoute les femmes
qui sont en travail d'enfant.
«63
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ma
Ce sacrement peut-il s'administrer deux fois
en une même maladie ?
Non, à moins qu'elle ne soit de longue
durée, et que le malade étant sorti du dan-
ger, et venu visiblement en convalescence,
tombe derechef en danger de mort, quand
bien même il n'eût pas relevé de sa ma-
ladie.
Quels sont les abus qui se commettent plus
ordinairement à l'égard de ce sacrement, dont
les curés doivent désabuser leurs paroissiens?
Le premier est de ceux qui se persuadent
3u'lls mourront lufailliblement ayant reçu ce
ernier sacrement, qu'ils ne pourront plus
disposer de leurs biens par testament, qu'il
n'y aura plus aucune espérance de santé. Le
second est de ceux qui sont ou parents ou
amis du malade, et souvent des médecins
mêmes qui négligent ou diflèrent de deman-
der ce sacrement, de peur d'effrayer le ma-
lade. Le troisième est de ceux qui font des
railleries de ce sacrement, en disant, par
exemple : On lui a graissé les boites, il est
aux étoupes , et semblables impiétés. Le
quatrième est de ceux qui par superstition
allument un certain nombre de chandelles,
par exemple treize, gardent les étoupes, etc.,
ou qui ont coutume de se servir de chanvre
mâle pour les hommes, et de femelle pour
les femmes, comme il se pratique en certains
lieux du diocèse d'Angouléme.
$ Y. De la manière d'administrer le sacrement d'extrême-
onction.
Que doit faire le prêtre qui est appelé pour
porter l'extrême-onction à un malade ?
Il doit premièrement donner ordre que la
chambre du malade soit disposée pour rece-
voir ce sacrement.
Comment doit être disposée la chambre rfw
malade f
Il doit y avoir une table couverte d'une
nappe bien blanche, sur laquelle il faut
mettre un cruciûx, deux chandeliers et deux
cierges allumés aux deux côtés et un autre
cierge bénit pour allumer en cas de besoin,
et l'eau bénite, un aspersoir de bois ou au-
tre, deux plats dans l'un desquels seront
sept ou huit petits flocons de filasse neuve
ou de coton bien net, pour essuyer après les
onctions, et dans l'autre un cornet de papier
blanc, pour mettre lesdits flocons à mesure
qu'on essuie, et une aiguière pleine d'eau,
une serviette dessus, le tout dans un bassin
pour recevoir l'eau quand le prêtre se lave
les mains. 2° Il faut prévoir qu'il y ail du feu
au foyer pour brûler les flocons de filasse et
jeter l'eau dans laquelle le prêtre aura lavé
ses mains.
Ayant appris si la chambre est en cette dis-
position, que doit-il faire ?
Il doit venir en diligence à l'église, assem-
bler son clergé, ou au moins prendre un
clerc avec soi qui porte une petite croix en
la main droite devant soi, et le Rituel sous
le bras, pendant que lui, revêtu du surplis
et d'une étole violette, prend avec révérence
le vaisseau des saintes huiles, et pour aver-
tiras paroissiens, en certains diocèses, on fait
sonner une cloche de l'église, qui sert de
signal pour assembler les personnes pieuses,
afin de venir prier pour le malade. Et en
d'autres on ordonne de porter une lorcho
pour la révérence des saintes huiles.
Comment faut-il porter le vaisseau des
saintes huiles ?
Il le faut porter à la main, couvert de
quelque étoffe de soie violette, ou si le che-
min est mauvais, comme aux champs et à la
ville en certaines saisons d'hiver, dans une
petite bourse de même étoffe attachée au cou
avec des cordons de même.
Que doit-on dire au sortir de l'église ?
Il faut commencer les sept psaumes péni-
tentiaux pour le malade, jusqu'à ce que
l'on soit en sa chambre.
Arrivé en sa chambre, que doit faire le
prêtre ?
1° Il doit dire , Pax huic domui, poser les
saintes huiles sur la table, formant le signe
de la croix avec le vase, jeter de l'eau bé-
nite au malade en forme de croix, et puis aux
assistants. 2' Etant debout devant la table,
ou près d'elle, dire l'oraison Exaudi nos,
ou autre suivant l'usage du diocèse. 3° De-
mander au malade s'il n'a pas besoin de se
réconcilier, auquel cas il faut prier le peu-
ple de se retirer pour l'entendre, k" Si le
temps et le lieu le permettent, exposer en
peu de mots la force , l'efficace et la néces-
sité de ce sacrement, pour exciter le malade
à le recevoir avec plus de dévotion, et
exhorter les assistants à prier Dieu pour lui.
5° En certains lieux on a coutume de faire
réciter au malade le symbole; s'il ne le peut,
le prêtre le fait en sa place. Il lui met un
cilice sur la tête en forme de croix, et de la
cendre sur la poitrine, en disant ces paroles :
Humilia corpus tuum et animant tuam in
cinere et cilicio, in nomine Patris, et Filii, et
Spiritus snneli. Après quoi si la santé du
malade le permet, on dit à genoux ou de-
bout , selon l'usage du diocèse , les sept
psaumes pénitentiaux , s'ils n'ont été dits
auparavant, et les litanies marquées dans
les Rituels.
Après avoir dit les litanies et les oraisons
qui suivent dans le Rituel, que faut-il faire ?
Le prêtre, ayant lavé ses mains, s'ap-
proche du malade, et tenant le vaisseau des
saintes huiles de la main gauche, il prend
de la main droite le bâton qui sert à en faire
l'application, et l'ayant trempé dans le vais-
seau , il fait les onctions aux sept endroits
désignés dans les Rituels , savoir sur l'œil
droit, l'oeil gauche , la paupière fermée, aux
deux oreilles , la droite la première , aux
deux narines, ou, comme d'autres veulent,
une seule onction sur l'extrémité du nez,
à la bouche, qui doit être fermée, faisant
une seule onction sub labio inferiori, disent
les Manuels de Reims, de Metz , de Toul ,
de Liège ; à la poitrine, au dedans des mains,
et au-dessus des pieds , et non au-dessous ,
(comme il se pratique au diocèse d'Angers),
ne sacrum conculcettir oleum , dit le Rituel
ancien de Chartres , prenant toujours les
droits les premiers , prononçant la forme à
1367
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
13C8
mesure qu'il applique la matière* avec sen-
liment de révérence et de dévolion , et es-
suyant par soi-même ou faisant essuyer par
son clerc , s'il est in sacris , avec la filasse ,
le coton , ou le linge préparé, les endroits à
mesure qu'on les oint, le clerc tenant cepen-
dant le Manuel et un autre le cierge, s'il est
besoin d'éclairer.
A Chartres, pendant les onctions, on
chante ou on dit à voix basse les psaumes
JJomini est terra; In te. Domine, speravi ;
Qui habitat; Mémento, Domine, David; Ecce
quam bonum; Confitebor.... quoniam exau-
(tisti verba oris mei.
AJais .11 on donne V extrême-onction aux
femmes, faut-il découvrir la poitrine ?
Non , il suffit de faire l'onction au bas de
la gorge, qui ne doit être découverte qu'au-
tant qu'il en faut pour appliquer la sainte
huile, et de même aux hommes.
Que faut-il faire de cette filasse ?
Il faut la rapporter à l'église pour la
brûler, et en jeter les cendres dans le sa-
craire, ou bien, si cela ne se peut commo-
dément , la brûler dans le logis même du
malade.
S'il tombait quelque goutte d'huile sur les
draps ou sur autre chose , que faudrait-il
faire ?
Il faudrait, après avoir fait la cérémonie,
prendre de la cendre sur une assiette ,
frotter l'endroit où est tombée l'huile , et la
laver arec un peu d'eau deux ou trois fois ,
puis jeter la lavure dans le feu ou dans la
piscine.
A quoi sert celte absolution qu'on donne au
malade en certains diocèses avant que d'ap-
pliquer l'onction ?
Celte absolution n'est pas sacramentelle,
mais purement cérémoniale, pour disposer
d'autant mieux le malade à recevoir ce
sacrement. Voilà pourquoi il est bon pour
lors d'avertir le malade de renouveler son
intention, et produire un acte de repentance
de tous ses péchés.
N'y a-t-il rien de particulier pour l'onction
que l'on administre aux prêtres?
C'est la même chose , sinon qu'au lieu
d'oindre le dedans des mains , comme aux
autres, il faut oindre le dessus, parce que le
dedans a déjà été oint en leur consécration
et ordination par l'évéque. Mais pour les
diacres , sous-diacres et autres ecclésiasti-
ques inférieurs , c'est la même chose qu'aux
laïques.
Après les otictions faites , que doit faire le
prêtre ?
Laver ses mains sur un bassin et en rejeter
l'ablution avec la filasse dans le feu , ou
porter ladite filasse à l'église, comme il a été
dit , pour être jetée dans le sacraire.
.Si la sainte huile avait touché les mains ?
11 faudrait les laver avec de la mie de pain,
ou , comme d'autres veulent pour plus
grande précaution, avec du sel et de l'eau.
N'y u t-il autre chose à faire avant de sortir
de la chambre du malade ?
Oui, le Rituel ordonne encore une quantité
de prières et de bénédictions à faire , soit
seulement de la main , soit , comme il se
pratique en quelques lieux, avec la croix
que l'on a portée ; après la lui avoir fait
adorer, on lui fait faire les actes de foi à
l'égard des mystères principaux, de la Tri-
nité, de l'incarnation, de la rédemption, de
la résurrection, de l'unité de l'Eglise, de la
rémission des péchés; les actes de contrition,
de réconciliation, de réparation ; les actes de
charité, de conformité et d'acceptation des
douleurs et de la mort même.
11 est seulement à remarquer, pour les
bénédictions, que celles qui se font avec la
croix sur le malade se doivent faire a capite
ad pedes et a brachio dextero ad sinistrum.
Faut-il faire produire ces actes à toutes
sortes de personnes à qui l'on porte le sacre-
ment d' extrême-onction?
Non, cela est à la discrétion du prêtre, qui
doit les omettre quand le malade est en un
état tel qu'il ne peut ni répondre ni en-
tendre sans notable incommodité, ou que le
lieu , l'assemblée et le lemps ne le per-
mettent pas, ou que le malade est extrême-
ment pressé; car pour lors les prières même
ordonnées avant et après ne sont aucune-
ment d'obligation.
Que faut-il faire de la croix que l'on a
portée avec les saintes huiles?
Il faut la laisser dans la chambre du ma-
lade, à moins qu'il y en ait une au logis, et
la mettre en lieu décent d'où il puisse la voir
aisément et la prendre parfois pour s'exciter
à la souffrance et à produire les actes qu'on
lui aura enseignés. Voilà pourquoi il faut
que cette croix et le crucifix soient bien
faits pour donner de la dévolion, qu'elle soit
bénite et qu'elle ne soit point trop lourde
pour être maniée et présentée commo-
dément.
N'y a-t-il pas quelque avis à donner avant
de sortir de la chambre du malade ?
Oui , il y en a trois, dont le premier re-
garde le malade, qu'il faut, 1° tâcher d'en-
courager par l'espérance de la rémission de
ses péchés, et du désir de la vie éternelle;
le fortifier dans ses douleurs par quelques
paroles de consolation, qui seront mises ci-
après et l'induire au mépris des choses tem-
porelles. 2° Lui dire de se recommander aux
prières des gens de bien , de faire des au-
mônes selon ses commodités, de se faire lire
la passion de Noire-Seigneur Jésus-Christ,
et l'avertir de donner la bénédiction à ses
enfants.
Le second regarde les assistants, à qui il
est bon de faire considérer l'éiat du malade ,
de les faire mettre pour ainsi dire en sa
place , pour voir ce qu'ils voudraient avoir
l'ait en cet état, quand ce sont principalement
des maladies extraordinaires.
Le troisième regarde ceux qui demeurent
auprès du malade , lesquels doivent être
avertis, 1" de ne pas l'abandonner, mais de
lui rappeler le souvenir de la morl et pas-
sion de Notre-Seigneur, de l'exhorter à de-
mander la patience, à offrir son mal à Dieu,
et à se résigner à sa volonté. 2° De ns
laisser approcher de lui aucune personne
13G9
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1370
rionl la présence le puisse (rouiller, soit
parla tendresse naturelle de l'amitié pater-
nelle ou conjugale, soit par le souvenir du
passé; et de ne lui point parler d'affaires
temporelles , sinon autant que son confes-
seur le jugera expédient pour son salut.
3° En cas que la maladie vînt à augmenter,
et que le malade fût proche de l'agonie, d'en
avertir le prêtre, pour èlre aidé de lui en ce
dernier passage.
Mais si les enfants du malade sont prêtres
ou évéques, recevront-ils sa bénédiction ?
Pour lors il peut bien faire des prières
pour eux , leur désirant les grâces et les
faveurs du ciel, que le Rituel appelle bene
precari, mais non leur imposer les mains,
ni former de bénédielion sur eux.
Et retournant de donner V extrême-onction,
n'y at-il point quelque» prières à dire ?
Il n'y en a point de déterminées dans la
plupart des Manuels, mais saint Charles et
d'au Ires ordonnent de dire le psaume Qui
habitat, et alias pias orationcs ; ou achever
les sept psaumes, s'ils n'avaient été dits eu
allant. En d'autres, on dit Miserere mei, etc.
Que faut -il conseiller de faire à ceux qui sont
proches du malade lorsqu'il viendraà l'agonie?
1° Lui donner souvent de l'eau bé-
nite, disant, Exsurgat Beus, et dissipentur
inimici ejus, etc. ; 2° lui faire prononcer
souvent le saint nom de Jésus et celui de
Marie, sinon de bouche, au moins de cœur ,
3° lui l'aire baiser une médaille bénite, pour
lui en appliquer l'indulgence ; k° allumer le
cierge bénit ; 5" enfin lui faire baiser et ado-
rer souvent le crucifix , avec quelque courte
prière qu'il faut lui prononcer à l'oreille.
Si le malade entre en l'agonie aussitôt après
l'extréme-onction ?
11 faut dire tout de suite les prières pour
les agonisants ; s'il meurt , les recomman-
dations de l'âme ; mais s'il vient à survivre ,
le visiter souvent pour l'entretenir dans ses
bonnes résolutions.
§ VI. Explication des cérémonirs de l'extréme-onction,
prises de saint Thomas et de saint CUarles.
Pourquoi, au sacrement d'extréme-onclion,
Notre-Seigneur a-t-il voulu qu'on se sertît
d'huile pour matière ?
1° Pour nous faire mieux connaître les
effets de ce sacrement, comme il a été dit ci-
dessus , par les propriétés naturelles de ce
liquide qui sont d'adoucir, pénétrer, nourrir,
fortifier et échauffer ; 2° Pour faire corres-
pondre la fin de la vie du chrétien avec le
commencement , et nous apprendre que si
nous avons des ennemis à redouter et à
combattre , contre lesquels on nous fortifie
par les onctions qui se font au baptême et
en la confirmation quand nous entrons en
celle vie , nous en avons beaucoup plus
besoin à la sortie, pour résister aux attaques
de la mort, de l'enfer et du démon, qui
sachant, dit Notre-Seigneur, qu'il lui reste
peu de temps à nous tourmenter, fait tous
ses efforts en ce moment pour nous faire
succomber.
■ Pourquoi fait-on tant de prières en ffatmi-
nislration de ce sacrement, ce qui ne se fait
point aux autres?
l° A cause do l'extrême besoin qu'en a
pour lors un malade, qui ne se peut aider de
soi-même. C'est pourquoi il importe beau-
coup que les assistants fassent des prières
ferventes pour son soulagement; car comme
le malade ne peut plus l'aire aucune œuvre
de pénitence, tout ce qu'il lui reste est d'a-
voir recours à la miséricorde divine, de qui
nous n'obtenons la rémission que par la
prière. 2° Parce qu'encore que ce sacrement
produise, comme les autres, son effet de soi
et indépendamment de tous, néanmoins il
esl -onstmtque la prière y fait beaucoup,
suivant les paroles de l'Apôtre : Oratio fidei
salvubit infirmum, et plus qu'en tout autre
sacrement. El on peut dire, cerne semble, que
les prières faites en ce sacrement, soit par
le malade, soit par les assistants, tiennent lieu
des dispositions qu'on requiert dans les au-
tres. En sorte que, comme dans l'eucharistie,
par exemple, dans l'ordre, dans le mariage,
etc., la grâce se donne en raison des disposi-
tions qu'on y apporte, de même en ce sacre-
ment de l'extréme-onction on y reçoit la
grâce à proportion des prières qu'on y fait.
Pourquoi se sert-on plutôt des psaumes pé-
nitentiuux et des psaumes graduels que des
autres ?
1" Parce que, comme il est dit plus haut,
ce sacrement est un supplément de péni-
tence; 2° pour nous faire voir que, comme
dit le concile de Trente, vita christiana per-
pétua pœnilcntia est. Voilà pourquoi saint
Augustin, au rapport de Pussidius, avait fait
écrire étant malade les versets les plus affec-
tifs de ces psaumes en grosses lettres, cl les
avait fait placer autour de son lit, afin de
les avoir continuellement devant les yeux, et
de mourir par ce moyen dans les sentiments
et dans l'esprit de la pénitence. De là vient
que dans toutes les oraisons on ne parle que
d'infirmités, de maladies, de plaies, de lan-
gueurs, de douleurs, etc., dont on demande
la délivrance à Notre-Seigneur.
Pourquoi se fait celle aspersion d'eau bénite:
en entrant ?
1" Pour éloigner les malins esprits ; 2° pour
marquerque le prêtre par ce sacrement vient
nettoyer spirituellement l'âme du malade, en
lui remettant ses péchés.
D'où vient cette cérémonie en quelques Unix
de mettre un cilice et delà cendre à celui à qui
on veut donner l'extréme-onction?
C'est une coutume fort ancienne et en
usage autrefois dans l'Eglise, donl saint
Charles l'ait mention en son Manuel, qui se
fait pour la même raison qui vient d'éire dite,
comme nous voyons de saiut Martin, qui
quoique très - innocent et tel que le démon
ne pouvait rien trouver de répréhensible en
lui, voulut néanmoins mourir de la sorte
avec ces paroles remarquables : Non decet
Chrislianum nisi in cinere et cilicio mori. Et
c'est le sentiment dms lequel lous les saints
sont morts. Et si aliud vobis exemplum re~
linquo, ipse peccaci.
tinjuoi ajoute-t-on les litanies des saints?
iôïl
DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1572
Afiu que, comme il y a communicalion en-
tre les chrétiens qui sont ici-bas et les bien-
heureux, qui sont au ciel, et que nous ne fai-
sons avec eux qu'un même corps et une
même Eglise, ils veuillent assister de leurs
suffrages et de leurs prières leur frère en
celte extrémité, selon l'intérêt qu'ils pren-
nent à son salut et le crédit qu'ils ont auprès
de Dieu, et qu'ainsi secouru par l'Eglise
triomphante et militante, il puisse plus puis-
samment résister à toutes les tentations du
malin esprit.
Les prières que fait le prêtre pour lors, sont-
ce des prières privées ?
Non, mais c'est au nom de toute l'Eglise
et comme une personne publique.
D'où vient cette façon de prière à la fin des
litanies toute différente: Ab omni malo libéra
eum. fer crucem luam, libéra eura. Ut ei par-
cas, ut ei indulgeas, te rogamus, audi nos?
Cela est tiré du c)puxième chapitre de la
première Epître àTïmolhée, où saint Paul
recommande de faire trois sortes de prières
qu'il appelle , deprecationcs , obsecrationes,
oraliones. La première formule, Ab omni
malo, est une déprécalion, c'est-à-dire un
mal que nous prions Dieu de détourner; la
seconde, Per crucem, est une obsécralion,
quand nou< conjurons quelqu'un de nous ac-
corder notre demande par quelque chose qui
lui est chère; et la troisième, Ut ci parcus,
etc., est une oraison ou une pétition.
Pourquoi fuit- on l'onction aux yeux, aux
narines, aux oreilles, à la bouche et aux
mains ?
Parce que ce sont d'ordinaire les instru-
ments par lesquels nous péchons ; d'où vient
que le prophète a dit que la mort entre chez
nous, c'esl-à-dire en notre âme, par les fe-
nêtres, ce qui veut dire les sens. Donc, pour
réformer et sanctifier ces organes qui ont été
dépraves par le péché, et pour empêcher que
le diable ne nous trompe par là, on y fait
des onctions, et cela en forme de croix pour
plus grande efficace.
Pourquoi V onction se fait-elle aux yeux ?
Pour réparer tous les péchés que l'on a
commis par la vue, comme les regards las-
cifs, lis curiosités, les vanités, les mauvai-
ses lectures, les larmes répandues pour des
riens, les comédies, le désir déréglé des biens
de la terre, l'avidité à en avoir, ce qui est
appelé la convoitise des yeux.
Que peut-on dire en faisant cette onction ?
On peut se servir des paroles de l'Ecriture,
1" | our demander pardoncls'exciter au regret
des péchés commis: In amari tudinibus mora-
tur oculus meus (Job. XVII). Deducant oculi
mei Incrymas per diem et noctem, et non la-
ceant (Jer. XIV). Divisiones aquarum dcduxit
oculus meus in contrilione mea (Isa. III).
Oculus meus deprœdatus est animam meam
(Ibitl.).Eritus aquarumdctluxerunl oculi mei
[Pi. CXVIII). Quis dabil capiti meo aquam,
et oculis meis fontem lacrymarum , et plorabo
die ac nocte (Jer. IX) ?
Ou bien: Mon Dieu, je vous demande par-
don de tous les mauvais regards que j'ai
faits. J'ai bien pu considérer vos créatures
pour vous louer, mais ma vanité m'en a fait
faire mauvais usage : sanctifiez, s'il vous
plall, mes yeux. El ainsi des autres sens.
2° Pour s'exciler à la confiance, à l'espé-
rance , à la charité, à la résignation. Oculi
mei semper ad Dominum, quoniam ipse evellel
de laqueo pedes meos (Ps. XXIV). Erue, Do-
mine, oculos meos a lacrymis, pedes meos a
lapsu (Ps. GXIV). Oculi mei defererunt in sa~
lutare tuum (Ps. CXYUI). Levavi oculos meos
in montes, unde veniet auxilium mihi (Ps.CXX).
Ad te levavi oculos meos, qui habitas in cœlis
(Ps. CXXHj. Oculi omnium in te sperant. Do-
mine (Ps. CXL1V). Illumina, Domine, oculos
meos , ne umquam obdormiam in morte
(Ps. XII).
Pourquoi fait- on l'onction premièrement
aux yeux?
Parce cjuc c'est le plus noble de tous les
sens, qui attire davantage les objets, qui
règle ou dérègle davantage l'imagination et
ensuite l'entendement.
Pourquoi l'onction se fait-elle aux oreilles?
Pour réparation des péchés commis par
l'ouïe, comme les médisances, les paroles
déshonnêtes, les mauvais rapports, les mu-
siques ou chansons mondaines et dange-
reuses, que l'on a pris plaisir d'entendre, les
résistances que nous avons faites aux inspi-
rations du Saint-Esprit, à qui nous avons si
souvent fermé les oreilles. Elles nous avaient
clé ouvertes au baptême par ces paroles,
Ephpheta, etc.; mais nous les avons bou-
chées, secundum similitudinem aspidis surdee
et oblurantis aures suas , quœ non exaudiet , etc.
Que peut-on dire en faisant cette onction?
Qu'il est temps maintenant d'ouvrir les
oreilles à Dieu, qui nous appelle, et à qui
nous avons résisté si longtemps. Ego autem
tanquam surdus non audiebam (Pi. XXXVII).
Declinavi, ne audirem legem luam (Dan. X).
Loquere, Domine, quia audit servus tuus
(I Reg. III). Audiam quid loquatur in me Do-
minus Deus, quoniam loquetur pacem, etc.
(Ps. LXXXIV). Fac me audire vocem tuam,
Domine; vox enim tuu dulcis, sonel vox tuain
auribus meis (Cantic).
Ouuien: Pardonnez-moi, s'il vous plaît,
ô mon Dieu, toutes les fautes que j'ai com-
mises par mes curiosités à entendre ce que
je ne devais pas. Vous m'avez ouvert, les
oreilles au baptême pour enlendre la voiï de
vos inspirations; mais combien y ai -je fait
de résistance? Sanctifiez, s'il vous plaît, mes
oreilles, pour pouvoir discerner et suivre
votre appel. Aperuit mihi Dominus aurem,
ego autem non contrudico (Isa. L).
Pourquoi fait- on la troisième onction aux
narines ?
Pour réparation des péchés commis par
l'odorat, non-seulement extérieur et corpo-
rel, comme sont les parfums, les senteurs,
1rs fleurs, etc., mais encore par l'odorat in-
térieur, qui avait été réformé au baptême,
quand, en appliquant de la salive aux nari-
nes, on nous a dit, in odorem suavilatis. Con-
tre quoi sont tous les péchés de scandale,
actif ou passif, les mauvais exemples, ne
pouvoir souffrir la bonne vie des autres, «te.
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Que peut-on dire à celle onction?
Il faut porter le malade à regratter les mauvais exemples
3u'il a donnés. Odor fuit morlis in morltm (II Cor. II). Et
ire a présent : Truite me. Domine, post te; curremus in
odorem, etc.. (Cuitt. III). Suscipe viiam meam, cor et cor-
pus meum in odorem suavitatis.
0 mon Seigneur, donnez-moi par cp sacremenl les dispo-
sitions que vous avez eues en mourant. On m'oint comme
une hostie, comme sainte Madeleine vous a oint. Je me
donne a vous, acceptez-moi, s'il vous plait, mon Dieu, par
Noire-Seigneur Jésus-Christ
Pourquoi fait-on la quatrième onction a la bouche?
I' Pour réparation des péchés commis par le goût, com-
me les gourmandises, les crapules, les ivrogneries, les
délicatesses, etc.; 2* de ceux commis parla langue, qui
est l'université de tous maux, dit l'Apôtre, comme les mé-
disances, les injures, les calomnies, les railleries, les men-
songes, les blasphèmes, les jurements, les paroles désuoii-
nèles, les flatteries, les querelles, les contentions, les dé-
bals, etc. ; 3* pour réparations «les négligences à corriger
ie prochain, a raconter les merveilles de Dieu, chanter
ses louanges, confesser son saint nom, etc.
Que peut-on dire en fanant celte onction ?
11 faut lâcher de Caire produire au malade dos actes de
contrition de ses péchés. Si justifitare me voluero. os meum
condemnabit me (Job. IX). Os meum ubunduvil malitia, et
tingua mea concinnabal dolos; fuctus sum sicid mutus non
aperiensos suum (Ps. XL1X). Vir poltulus labiis egn sum
(Isa. VI) Pone, Domine, custndimn ori meo, et ostinin
circumstantiw labiis meis, ut non declinel cor meum in
verba maliliœ ad excusandus excusaliones In peccalis [Ps.
ÇXL). Adltœreal linguu mea faucibtts mets, si non mcini-
nero lui {Ps. CXXXV1). Domine, lahia mea aperies, elc.
(Ps. L). Labiamea non prolùbebo; Domine, lu scisli(Ps.
XXXVI). Juravi et statut custodire judicia juilituv tuœ
(Ps. CXVIII)
Ou bien : Mon Dieu, pardonnez-moi pour les déborde-
ments de ma langue et les plaisirs que j'ai cherchés dans
le boire et dans le manger, en considération du fiel et
de l'absinthe que monseigneur Jésus-Christ abus pour
moi à longs traiis sur la croix.
Pourquoi la cinquième onction se (ait-elle aux nutins ?
1» Pour réparation des fautes commises par le toucher,
dont le sentiment principalement est au bout des doigts ;
2" pour réparation des larcins, des rapines, des batteries,
des meurtres et des autres injustices ; 5* pour l'omission
des bonnes œuvres, siguiliées pur les mains.
Que peut-on dite à cette onction ?
Que, eonime les mains signilieut les actions, il est temps
de se hâter d'en faire de bonnes. Quidquid potcsl manus
tua instanter operare. Et les actes de contrition. Innomme
tuo levtibo mutins meus (Ps. LX11). M mais meœ sanguine
plcnœ sunl (Isa. 1) Opéra inaiiuum tuai uni ne despicias
(Ps. CXXXVH). Tempus faciendi. Domine (Ps. CXVIII).
Ou bien : Mon Dieu, que les mains sacrées de mon Sei-
gneur Jésus-Christ, attachées pour moi à la croix, obligent
votre miséricorde inlinie a me donner nu entier pardon
de tous les mauvais attouchements et de toutes les mau-
vaises actions que j'ai commises
Pourquoi la sixième onction se fait-elle à la poitrine ?
Cette onction u'a pas toujours été observée dans l'Eglise;
car au temps du saiul Thomas elle ne se faisait point,
comme il paraît en son Supplément, q 32, a. 5. Et par la
raison qu'il apporte de ce qu'on ne lait pas d'onction aux
épaules, il ne iauiiiait pas oindre la poitrine, parce qu'au
baptême la poitrine a été ointe aussi bien que les épaules.
Dans l'ancien Manuel de Paris, 1574, cette onction n'est
point non plus mentionnée, ni dans ceux de Chatons,
d'Evreux, de Meaux, de Chartres et de Kume, dans
lesquels il y a onction des reins, qu'ils ordonnent pourtant
d'omettre aux femmes, et même aux hommes que l'on ne
peut remuer sans danger.
Et saint Charles dans son Manuel n'en M aucune men-
tion ; elle se fait pourtant pour de bonnes raisons, et prin-
cipalement pour réparation des péchés commis par la pen-
sée, comme les ambitions, les colères et les envies, les
rancunes, les haines, les affections déréglées, les mépris,
et ensuite pour satisfaction de tous les autres péchés qui
prennent leur source et leui origine du cœur, comme les
péchés cachés et les péchés d'anti ni : De corde eitim exeunl
malœ cogilalioncs, adulleria, farta, elc. Delicla quis inlel-
ligit ? Pravum enim et inscrulabile cor Itominis.
A Reims on dit : Quidquid pcccasli per cogitation. A
Paris :Per ardorem fiftidints;d'oùil paraît que cette onction
de la poitrine a été substituée à celle des reins qu'on y
faisait auparavant, et ainsi ce qui est pour l'onction des
reins peut servir à celle-ci.
Quepeul-on dire à celte onction ?
Il faut faire produire au malade des actes de contrition
de toutes ces sortes de péchés cachés, et lui faire donner
mBi ?œUr à ^'eu' F,r les Proies suivantes ou autres sem-
blables : Ab oceultis met* minuta me et ab aliettis parce
servo tuo (Ps. XVIII). Delicla juvetitutis meœ el ignoranlm
meas ne memineiis. Domine (Ps. XXIV). Fuctus sum sictil
columbaseducia non liabens cor (Ose. Vil). Cor conltituni
et liumiltutiim , Deus,non desptcies (Ps. L). Coqtiatiuncs
meœdissipuiœ sunl (Job XVII). Dommus cil co'giluliunci
liominum, qiiomam vauœ sunl (Ps. XCIII). Cor mimdum
créa tu me, Deus, etc. (Ps. L). Para uni cor meum, Deits;
paraum cor meum (/>«. LVI). Tibi dixit cor m uni ; Kx-
qmsivil te fucus mea (J's. XXVI). In curde meo abscondi
elqquia tua, ut non ne ce m tibi (Ps. CXVIII». Pone te, Do-
mine, sicut siunaculum super cor meum, etc. (Cunl. VIII).
Ou bien : Mon Dieu, n'entrez point en ]ugeuieiit, s'il
vous plall, avec voire serviteur pour tous les péchés que
j'ai commis par mes affections brutales, et par toutes les
attaches malheureuses que j'ai eues aux créatures. Je vous
donne mon cœur, sanclifiez-le, s'il vous plall, pour vous
aimer uniquement à l'avenir, el pour employer le peu de
vie qui me reste à en faire les acles.
Pourquoi, outre toutes ces onctions, en fuit-on encore
une aux pieds ?
Il est irai que celte onction n'est pas aussi absolument
nécessaire que les autres, d'où vient que, du temps de
BHOt Thomas, les uns l'observaient, el les autres non.
Néanmoins elle se fait pour de bonnes raisons, et princi-
palement pour réparer les péché» que l'on a commis par la
jiuissance motive, nui réside notamment dans les pieds,
comme sont non-seulement les démarches extérieures cri-
minelles, les mauvais lieux où on est allé, les promenades
vaines, inutiles el préjudiciables a la sanclilicatioii des
fêtes et dimanches; mais même les affeelions de l'âme,
qui sont siguiliées par les pieds, et toutes ses attaches
mortelles ou môme vénielles que nous pouvons avoir aux
créatures, la paresse, ou bien la légèreté au mal. Pedes
ejus ad malumcurrunl (Prov. I). Veloces pedes eotumad
effundeiidum suiiquinem (Ps. XIII).
Que peut-on dite à l onction des pieds '.'
C'est de faire produire au malade des actes de contri-
tion pour les égarements qu'il a l'ails dans les commande-
ments de Dieu, et des demandes ferventes pour le redres-
ser dans le chemin du s dut, par les paroles suivantes ou
autres semblables : Erravi sicut ovis quœ periil ; quœre
servant tuum (l's. CXVIII) Lassutisumns m via miqailatis,
umbulaviiHus vius diffuUes^Sap. V). Ulinumdiriguniur viœ
meœ ad custodiendus jusli/icaiiones tuus(l's. CXVIII) ! Di-
rige, Domine , in coiispeelu tuo viammeum (Ps. V). Viam
iiiiqwtuiis amove u me (Ps. CXVIII) Dirige pedes meos in
viam imcis (Luc. I). Laqneum ,paruveiunl pedibns meis,
ego Mm m le speravi (Ps. LVll. Lucerna pedibus meis
verbuni tuum (Ps. CXVIII). Conlere, Domine, Satunain sub
pedibus meis (Rom. XVI). Deduc me, Domine, in semilam
mundutorum luoiuni, quia ipsam votui (Ps. CXVIII). Omîtes
gressus meos dinuinerasli, ted parce peccalis meis (Job.
Ou bien : Hélas I dans quel abîme de péchés le cours
de mes passious el de mes désirs dérégies rn'a-t-il pré-
cipité! Pardou, mon Dieu, de tous mes égarements, s'il
vous plati : Perfice gressus meos in semitis luis. Kedressez
mes pas da'is la voie de vos sainls commandements, et
faites-moi la grâce d'y marcher jusqu'au dernier soupir de
ma lie.
N'y a-l-il rien davantage à remarquer sur les onctionsl
Oui, car outre ces sept, ou en faisait encore nue autre-
fois aux reins, suivant qu'il est prescrit dans tous les an-
ciens Manuels el dans quantité de nouveaux, excepté ce-
lui de Paris. Mais, pour la révéreuce du sacrement, elle
n'est plus en usage à présent en certains lieux. Et dès le
temps de saint Charles elle était absolument omise à l'égard
desfemmes, et les Manuels qui l'ordonnent ne veulent pas
même qu'elle se lasse aux hommes, s'il y a danger en les
tournant.
Pourquoi se faisait cette onction aux reins '/
Pour satisfaction des péchés commis par les mouvements
déréglés- de la chair et par l'ardeur de la concupiscence.
Voila pourquoi la forme porte: Quidquid pcccasli per lum-
borum deleclalionem ; et selon d'autres: Quidquid peccasti
per ardorem libidinis, tels que sont tous les plaisirs illi-
cites el dangereux, tous les mouvements déshonuêles, le
trop grand soin de sou corps, el généralement tout ce qui
peut contribuer en quelque manière que ce soit aux plai-
sirs et aux commodités de la chair.
Que peut-on dire à cette onction ?
Faire produire au malade des acles de contrition poar
les péchés qui onl leur source dans la convoitise, que saint
Jean appelle eoneupiscenlia carnis.—Conftge timoré tuo
carnes meas; u judiciis enim luis timui (Ps. CXVIII).
Un renés meos el cor meum (Ps. XXV). Miserere met.
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DICTIONNAIRE DES CEREMONIES ET DES RITES SACRES.
1376
Domine, quoniam lumbi mei impieli sunt illusionibus, et non-
est sanilus in raine mea (Ps. XXXVU).
Pourquoi fait-on ces onctions en forme de croix ?
1° Pour nous faire Connaître que la grâce qui nous est
donnée par ce saci emeiu, comme de tous les autres, nous
vient des mérites de la mort et de la passion de flolre--
Seigneur Jésus-Christ; 2° pour nous servir comme d'un
signe et d'une arme Irès-puissanle contre les assauts de
notre ennemi, que nous avons alors à combattre, et qui
n'appréhende rien tant que la croix par laquelle il a été
vaincu : In quo enim viceral. in ligno. quoqtœ viclus esl;
3" afin de faire voir au tribunal de Jê*us-Clirist, notre.
Juge, que nous avons fidèlement eomballu jusqu'à la lin de
nos jours sous son étendard, depuis' qu'une l'ois il nous
avait été imprimé au baptême: ,
Pourquoi présente-l-on un crucifix au malade ?
C'est, I" comme il vient d'être dii, pour combaLtrele
démon, qui est mis en luite à la vue de la croix; 2° pour
faire produire toutes sortes d'actes au malade, el princi-
palement exciter à la confiance a l'aspect d'un objet si plein
de miséricorde et de compassion, el comme pour lui dire
ce qui lut dit autrefois à Constantin : In hoc signo vinces.
C'est dans ce sentiment que l'Eglise dit : Per signum crn-
cis de inimicis nostris libéra nos. Deus noster. Exsurgal
Deus, etdissipentw iuimici ejus (Ps. LXVII). Ecce sigitum
crucis, fugue, partes udreisœ. Ul propriiv justitiœ dijfisus,
in nna C/nisli jusiilia spem suam el fidiiciam omnem eol-
locel, illuin Patri cœlesli reprœsenlel,el Mi uni innilalur
'{Rit-, can. 1581). 3° Afin qu'il lâche de se conformer le
plus qu'il pourra à son Sauveur dans celte heure dernière,
et mourir dans les mêmes dispositions et les mêmes senti-
ments que lui. Aspice, el fac secuudum exemplar quod libi
in munie monstralum esl (Exod. XXV).
Quels actes peuion faire produire au malade, en présence
el à la vue de la croix ?
!• Dis actes de loi vive. Dixi : Deus meus es tu (Ps.
XXX). Oui, mon Dieu, nonobstant toutes les infamies de
votre croix, Credo, Domine, quia tu es Chrislus Filius Dei
vivi. Faire réciter ou réciter soi-même le symbole des
apôtres ou de saint Athanase, et protester devant le ciel
el la lerre, et devant tous ceux qui sont nrésents, que l'on
croit loul ce qui y est contenu. Credo, Domine, adjuva in-
creduiilalem meuin {Mure. IX).
2° D'espérance. Misericorilia tua aille oculns meos est
(Ps. XXV) Qu'est-ce que je ne dois poiul espérer? ilise-
ricordia mea el refugium meum, susceplor ineus el libera-
lor nieus iPs. CXLiil). Proleclor meus, cl in ipso speriwi
(Ibid 1. Ego h te speruvi. Domine, in inambus luis sortes
me.v (Ps. XXX). Ego in le speruvi, non confundar in œler-
num, etc. (Ps. XXX). Avec le bon larron : Domine, mé-
mento mei. etc. (Luc. XXIII ). Quare Iristis es. anima mea,
et quare conturbas met Spem in Deo, etc. (Ps. XLI) Deus,
Deus meus, respicein me; lu es qui exliuxisli me de ren-
tre (Ps XXI). Spes mea ab uberibus mains meœ (Ibid.).
Tu es proleclor meus ; ne discesscris a me. quoniam tribula-
lioproxima est, quoniam non esl qui adjuvet (Ibid.). Miri-
fica miseiicordius Huis, qui sulvos fncis spei ailles in te
(Ps. XVI). a resisicniibus dexlerœ tiue cusloai me \d pupil-
tum oculi. ans nmbra atarum luaruin protège me a facie
impiorum (Ps. XVI). Si amuulavero in med'io umbrœ mol-
lis, non limebo mata, quoniam lu mecum es (Ps. XXII).
Titus sum ego, sulvum me fac (Ps CXVII1). Si commisi
unde me damnare pôles, non umisisli mule salvare soles.
Sulvum fuc servum tuuin, Deus meus, speranlem in te
(Ps I.XXXV). v
5° D'amour. Oculi met defecerunl in salutare lunin (Ps.
CXV1I1) Mes yeux m'ont fait délaillir et fondre d'amour,
voyant l'auteur de mou salut crucifié pour moi. Quid milii
est in cœlo, et a le quid wlui super terrain '.' Deus coi dis
mei cl pms mea Drus in alernum (Ps. LXXII). 0 ignisqni
semper ferves cl nuinqnam txulinquei is; o amor qui semper
araes il niiiiiquuin lepescis. accendur louis nbs le, m tolns
diligam le ! a ces actes d'amour de Dieu, il faut ajouter,
pour ceux qui en uni besoin, les actes d'amour pour les
ennemis, el de pardon à l'exemple de Noire-Seigneur :
Dimitte nobis débita noslra (Mallh. VI). Pater, ignosec
illis (Eue. XXIII).
i" De contrition. Miserere mei Deus, etc. (Ps. L). Tibi
soli peccavi, etc. (Ibid ). Cor conlrilum el humilialum, elc.
(Ibid.). Averie faciem tuam a peccalis nuis (Ibid.). Non
inires in jnriicium cum servo luo, quia non juslificabilur , etc.
(Ps. CXL1I). Deduc quasi lorrenlem lacrymas ver nort'em
el diem, el non taceat pupilla oculi lui ( Thren. II). D'avoir
fait mourir le Fils de Dieu très-inuocenl. Dotor meus in
'conspectu meo semper, el cogilabo pro peccato meo (Ps.
XXXVII). J'aurai toujours cel objel de ma douleur devant
les yeux, etc.
5? Demandes et supplications qui doivent être faites à
Diau.à Noire-Seigneur, à Noire-Daine, à notre bon ange,
a. nos patrons et autres saints. Quœrens me sedisli lussus,
redemisli emeem passus, latlus labor non sit cossus. Juste
judex ultionis, donum fac remissions unie diem raliunis
(Offic. Defuncl). Maria, mater graliœ, etc., lu nos ab hosle
protège, el hora morlis suscipe Sancli angeli, custodes
nostri, defemtile nos in prœlio. ul non pereanjais in tremen-
dojudicio (Breviur ) Ecce sicul oculi servorum in muuibus
dominorum suorum. Sicul oculi ancille inmanibus domina;
suœ, ila oculi nostri ad Domiuum Deum nostrum, douce
miserealnr nostri (Ps. CXXII). Conservante, Domine, quo-
niam speruvi in le (Ps. XVIII). Erubescaul el confitndanlur
qui persequunlur animam meum (Ps. XXXIX). Educ de
custodia animum meam, ad confitendiim nomiiii luo (Ps.
CXLI). Puis avec un cœur humilié : Hespice in me et mise-
rere mei, quia unicus el pauper sum ego (Ps XXIV). Tr'x-
bulnliones cordh mei multiplicatif sunt ; de necessilatil'vs
nieis eiue me (Ibid.). Vide humililaiem meam el laborem
meum, et diinille universa delicla mea (Ibid.).
b° D'adoration. Adoramus te, Christe, et benedicimus, elc.
Vernie, exultemus Domino salulari noslro. Venile, adore-
mus, cl pi ocidamus aille Deum, elc. (Offic. Eccles.).
7° Des acies dp résignation : Abreuunlio libi, Sulana, et
conjungor libi, Chiisle. Inmanmluas, Domine, commendo
spirilum meum (Ps XXX). Fiat volunlus tua (Mallh. VI).
Non sicul voto, sed sicul lu (Malth. XW'l). Sicul est vo-
lunlas in cœlo, sic fiai (Ibid.). lia. Pater, quia sic placilum
fuit ante le (Mallh. XI) Deus cordis mei, el pars mea Deus
in œternnm (Ps. LXXII). Tuus sum ego, salvum me fac
(Ps. CXVIII).
8° Des actes d'offrande de ses douleurs, et de la mort
même, en expiation de ses crimes Hic lire, hic seca, hic
uilnl parcas.ul in œternum parcas (Offic. Eccles.). Domine,
dilexi deeorem domus une el locum hubiialionis gluriiv luo?
(Ps. XXV). Cupio dissolvi et es*e cum Ch. islo (Philipp. I).
Infelix ego liomo, quis me liberabil de corpore morlis linjus
(Rom. VII)? Unum pelii a Domino, hanc lequirum, ut
inhaUilcm in domo Domini omnibus diebus vitœ meœ
(Ps. XXVI).
Pourquoi met-on en ta main du mourant un cierge bénit ?
1° Pour chisser, par la venu particulière qu'il a reçue,
de la bénédiction du prêtre, les démons et les esprits de
la nuit; 2° pour lui rappeler le souvenir de son baptême,
où il reçut un cierge de la même façon, et montrer qu'il a
gardé l'innocence baptismale, dont la garde lui avait été
si exactement recommandée en le lui donnant, ou du
mn.ms que, l'ayant éteinte par le péché, il l'a rallumée
par la pénitence, qu'en cet état il en fait encore amende
bonorable. C'est pourquoi, en certains diocèses, après
avoir donné l'exiiêiiie-onction an malade, on lui met un
cierge en main, en disant ces paroles : Accipe lampadem
ardenlem, custodi unclionem tuam, ut cum Dominus ad
judicundwn venait, possis occurrere ei cum omnibus sunctis
el vivus in sœcula sœculorum. Amen 3° Pour déclarer de-
vant tout l'univers qu'il veut mourir en la lumière de la
foi, donl ce cierge esl aussi le symbole ; el qu'ain«i la lin
de la vie des chrétiens réponde au commencement. D'où
vient «pie nous voyous celle pratique, parmi de bonnes
âmes, de renouveler au lit de la mort entre les mains de
leur pasteur les promesses, renonciations et proteslalious
qu'elles oui failes au baplême. Ainsi en fil Mgr l'évêque
de ^lley, de sainte el heureuse mémoire.
FIN DU PIŒM1ER VOLUME.